------------------------Les écrits d'Ellen G. White (Livres) CE 15 1 Conseils à L'Économe CEPE 12 0 Conseils aux Éducateurs aux Parents et aux Étudiants CL 4 1 Conseils à L'Église CNA 15 1 Conseils sur la Nutrition et les Aliments CSAD 3 1 Conseils sur la Conduite sexuelle L'adultère et le Divorce CST 1 1 Conseils pour l'École du Sabbat EDJ 15 1 Événements des derniers jours EMS1 v 1 Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 1 EMS2 v 1 Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 2 Év 19 1 Évangéliser FC 7 1 Le Foyer Chrétien GE3 17 1 Le Grand Espoir -- 3e édition IS 7 1 Instructions pour un Service Chrétien Effectif LCE i 1 Le Colporteur Évangéliste MB 7 1 Le ministère de la bienfaisance MC1 9 1 Messages choisis, vol. 1 MC2 9 1 Messages choisis, vol. 2 ME 3 1 Le Ministère Évangélique MJ 5 1 Messages à la Jeunesse PFC 7 1 Principes de Foi Chrétienne RS 7 1 Rayons de Santé SMGR 3 1 Les souffrances, la mort et le glorieux retour de Jésus-Christ TC v 1 Tempérance Chrétienne Te 7 1 Tempérance TE1 7 1 Témoignages pour l'Église, vol. 1 TE2 7 1 Témoignages pour l'Église, vol. 2 TE3 7 1 Témoignages pour l'Église, vol. 3 TES 7 1 Témoignages sur l'Ecole du Sabbat VJC 17 1 La Vie de Jésus-Christ VMA 6 1 Vers un meilleur Avenir ------------------------Conseils à L'Économe CE 15 1 Chapitre 1 -- Collaborateurs avec Dieu CE 19 1 Chapitre 2 -- Notre genereux bienfaiteur CE 22 1 Chapitre 3 -- Pourquoi Dieu fait-il des hommes ses ambassadeurs? CE 27 1 Chapitre 4 -- Les principes du Christ opposes à ceux de Satan CE 31 1 Chapitre 5 -- La presence du Christ inspire la bienfaisance CE 33 1 Chapitre 6 -- Prêcher des sermons pratiques CE 39 1 Chapitre 7 -- L'oeuvre de Dieu doit être soutenue CE 46 1 Chapitre 8 -- Attachement profond à l'eglise CE 50 1 Chapitre 9 -- La voix de la consecration CE 55 1 Chapitre 10 -- Un appel à une ferveur plus grande CE 62 1 Chapitre 11 -- Vente d'immeubles et de propriétés CE 69 1 Chapitre 12 -- Une preuve de loyauté CE 74 1 Chapitre 13 -- Cette pratique est basee sur des principes éternels CE 78 1 Chapitre 14 -- Un plan remarquable dans sa simplicité CE 82 1 Chapitre 15 -- Une question d'honnête CE 85 1 Chapitre 16 -- Manière de procéder CE 87 1 Chapitre 17 -- Le message de Malachie CE 94 1 Chapitre 18 -- Mettons Dieu à l'épreuve CE 97 1 Chapitre 19 -- Peut-on disposer de la part de Dieu? CE 100 1 Chapitre 20 -- La réponse d'une conscience éveillée CE 106 1 Chapitre 21 -- L'usage de la dîme CE 109 1 Chapitre 22 -- Un enseignement donne par les pasteurs et les membres dirigeants de l'eglise CE 117 1 Chapitre 23 -- Les principes de l'économat CE 120 1 Chapitre 24 -- Nos talents CE 124 1 Chapitre 25 -- Les responsabilités de l'homme au talent unique CE 129 1 Chapitre 26 -- Priver Dieu d'un service fidèle CE 133 1 Chapitre 27 -- Face au Jour du Jugement CE 139 1 Chapitre 28 -- Les richesses sont des talents confiés CE 147 1 Chapitre 29 -- Methodes employees pour l'acquisition des richesses CE 153 1 Chapitre 30 -- Les dangers de la prospérité CE 160 1 Chapitre 31 -- Les ruses de Satan CE 163 1 Chapitre 32 -- Mauvais emploi des richesses CE 166 1 Chapitre 33 -- Sympathie manifestee aux pauvres CE 177 1 Chapitre 34 -- La liberalité recommandée CE 183 1 Chapitre 35 -- Ce qui a du prix aux yeux de Dieu CE 191 1 Chapitre 36 -- Des dons à recevoir aussi bien qu'à repartir CE 194 1 Chapitre 37 -- Dieu prépare la voie CE 198 1 Chapitre 38 -- La collecte annuelle CE 205 1 Chapitre 39 -- Le vrai mobile de tout service CE 209 1 Chapitre 40 -- Offrandes volontaires CE 212 1 Chapitre 41 -- Méthodes populaires d'appel à la générosité CE 221 1 Chapitre 42 -- Le danger de la convoitise CE 229 1 Chapitre 43 -- Chercher à servir Dieu et Mamon CE 235 1 Chapitre 44 -- Vaines professions de foi CE 245 1 Chapitre 45 -- Le desir avide des richesses CE 250 1 Chapitre 46 -- La tentation de la speculation CE 256 1 Chapitre 47 -- Investissements deraisonnables CE 263 1 Chapitre 48 -- Vivre selon ses moyens CE 267 1 Chapitre 49 -- Attirer le blame sur la cause de Dieu CE 270 1 Chapitre 50 -- Un appel à la prière ou à un changement d'occupation CE 273 1 Chapitre 51 -- Supprimer les dettes sur les lieux de culte CE 280 1 Chapitre 52 -- Eviter les dettes sur les institutions CE 287 1 Chapitre 53 -- Negliger de calculer la dépense CE 291 1 Chapitre 54 -- Progresser par la foi CE 295 1 Chapitre 55 -- Recommandations d'un conseiller divin CE 301 1 Chapitre 56 -- L'économie laissée à l'initiative humaine CE 306 1 Chapitre 57 -- Recommandations aux jeunes CE 312 1 Chapitre 58 -- Appel à l'économie CE 323 1 Chapitre 59 -- Les promesses faites à Dieu sont des engagements CE 326 1 Chapitre 60 -- Le péché d'Ananias CE 329 1 Chapitre 61 -- Un contrat avec Dieu CE 337 1 Chapitre 62 -- Preparation à la mort CE 344 1 Chapitre 63 -- L'économat, une responsabilité individuelle CE 347 1 Chapitre 64 -- Se décharger sur d'autres de ses propres responsabilités CE 353 1 Chapitre 65 -- Place que tient la promesse d'une recompense dans les raisons de servir CE 356 1 Chapitre 66 -- Un trésor dans le ciel CE 359 1 Chapitre 67 -- Benedictions temporelles accordées à ceux qui pratiquent la bienfaisance CE 363 1 Chapitre 68 -- Partager la joie des rachetés ------------------------Chapitre 1 -- Collaborateurs avec Dieu CE 15 1 "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût." Proverbes 3:9, 10. CE 15 2 "Tel, qui donne libéralement, devient plus riche; et tel, qui épargne à l'excès, ne fait que s'appauvrir. L'âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé." Proverbes 11:24, 25. CE 15 3 "Celui qui est noble forme de nobles desseins, et il persévère dans ses nobles desseins." Ésaïe 32:8. CE 15 4 La sagesse divine a établi, dans le plan du salut, la loi de l'action et de la réaction. Il en résulte que l'oeuvre de bienfaisance, dans toutes ses branches, est doublement bénie: celui qui donne aux pauvres leur est en bénédiction, et lui-même en reçoit une plus grande encore. La gloire de l'Evangile CE 15 5 Afin que l'homme ne perdît pas cette bénédiction résultant de la bienfaisance, notre Rédempteur en fit son collaborateur. Dieu aurait pu sauver les pécheurs sans se servir de lui, mais il savait que l'homme ne saurait être heureux s'il ne participait pas à cette grande oeuvre. Par un enchaînement de circonstances qui font appel à sa charité, il reçoit du Seigneur les meilleurs moyens de cultiver la bienfaisance et l'habitude de donner, soit aux pauvres, soit pour la proclamation de l'Evangile. Les nécessités d'un monde qui se perd font appel à nos talents -- argent et influence -- pour faire connaître aux hommes la vérité qui les sauvera. En répondant à ces appels par des actes de charité, nous sommes transformés à l'image de celui qui s'est fait pauvre pour nous. En donnant, nous faisons du bien, et nous amassons ainsi de véritables richesses. CE 16 1 C'est la gloire de l'Evangile de restaurer l'image divine en l'homme pécheur par une manifestation continuelle de bienfaisance. Cette oeuvre a commencé dans les parvis célestes, et c'est là que le Seigneur a donné aux humains une preuve éclatante de son amour à leur égard. Il a "tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. Ce don du Christ révèle le coeur du Père. Nous avons ainsi l'assurance qu'ayant entrepris notre rédemption, il n'épargnera rien, quoi qu'il puisse lui en coûter, pour aller jusqu'au bout. CE 16 2 L'esprit de libéralité est l'esprit du ciel. C'est sur la croix que l'amour du Christ s'est révélé. Pour sauver l'homme, le Sauveur abandonna tout ce qu'il possédait, puis il se donna lui-même. La croix du Calvaire fait appel à la générosité de tout disciple du Christ. Le principe qu'elle met en évidence, c'est donner, toujours donner. C'est par la bienfaisance et les oeuvres charitables que l'on voit le véritable fruit de la vie chrétienne. Le but des mondains, c'est gagner, toujours gagner. Ils s'imaginent parvenir ainsi au bonheur. Mais lorsque le principe qui les a conduits a produit toutes ses conséquences, il n'apporte que la misère et la mort. CE 16 3 La lumière de l'Evangile qui émane de la croix du Calvaire condamne l'égoïsme et encourage la libéralité et la bienfaisance. Pourquoi se lamenter lorsque les appels à la générosité se multiplient? La providence divine nous invite à sortir de notre sphère d'action pour entreprendre de plus grandes choses. A notre époque, où les ténèbres morales couvrent le monde, il ne saurait y avoir de terme à notre activité. Un grand nombre d'enfants de Dieu sont en danger de tomber dans les pièges de la mondanité et de l'avarice. Puissent-ils comprendre que c'est la miséricorde divine qui fait appel à leurs moyens! Ils imiteront le grand Modèle lorsqu'ils prendront en considération les objectifs qui se rapportent à la bienfaisance. La benediction de l'économat CE 17 1 En envoyant ses disciples "dans le monde entier pour prêcher l'Evangile à toute la création", le Christ a confié aux hommes le soin de faire connaître sa grâce. Certains ont été chargés de la prédication, d'autres de soutenir son oeuvre par leurs offrandes. L'argent que le Seigneur a donné à ceux-ci doit contribuer à poursuivre le travail qui nous a été assigné, à savoir sauver nos semblables. C'est l'un des moyens qu'il emploie pour nous élever. Il éveille ainsi dans nos coeurs les sympathies les plus profondes, et met en jeu nos facultés les plus nobles. CE 17 2 Toutes les bonnes choses de la terre ont été dispensées par la main généreuse de Dieu comme l'expression de son amour envers l'homme. Les pauvres, la religion, tout est à lui. L'or et l'argent lui appartiennent; il pourrait, s'il le voulait, les faire tomber du ciel. Mais il préfère que l'homme soit son économe; il lui a confié des biens, non pour les amasser, mais pour qu'il en fasse profiter ses semblables. Celui-ci est donc l'intermédiaire de Dieu pour répandre ses bienfaits ici-bas. Le Seigneur a institué le système de bienfaisance afin que l'homme puisse ressembler à son Créateur, c'est-à-dire être généreux et désintéressé, et qu'il devienne participant avec le Christ d'une récompense éternelle et glorieuse. Autour de la croix CE 17 3 Il faut que l'amour exprimé sur la croix du Calvaire soit ranimé dans nos églises. Ne ferons-nous pas tout ce qui dépend de nous pour renforcer les principes que le Christ a introduits en ce monde? Ne nous efforcerons-nous pas d'établir et de développer des oeuvres de bienfaisance si nécessaires aujourd'hui? En contemplant le Prince du ciel mourant pour vous sur la croix, pourriez-vous fermer votre coeur, en disant: "Non, je n'ai rien à donner"? CE 18 1 Que ceux qui croient au Christ soient animés de son amour. Que cet amour les amène au pied de la croix, les dépouille de tout égoïsme, et les unisse à Dieu et les uns aux autres. CE 18 2 Venez donc à la croix du Calvaire, et prenez la ferme résolution de renoncer à vous-mêmes. Si vous faites tout ce qui est en votre pouvoir, le Seigneur vous bénira. En vous approchant du trône de la grâce, et en constatant que vous y êtes attachés par la chaîne d'or qui descend du ciel sur la terre pour retirer l'homme de l'abîme du péché où il était tombé, votre coeur débordera d'amour envers vos frères et soeurs qui sont sans espérance et sans Dieu dans le monde. -- Témoignages pour l'Église 3:477-481. ------------------------Chapitre 2 -- Notre genereux bienfaiteur CE 19 1 La puissance de Dieu se manifeste dans les battements du coeur, dans l'activité des poumons, et dans le flux vital qui circule dans les milliers de vaisseaux différents qui parcourent le corps. Nous lui sommes redevables de chaque moment de notre existence et de tous les avantages de la vie. Les pouvoirs et les facultés qui placent l'homme au sommet de la création sont un don de Dieu. CE 19 2 Il nous comble de ses bienfaits. Nous lui devons la nourriture que nous mangeons, l'eau que nous buvons, les vêtements que nous portons, l'air que nous respirons. Sans une intervention spéciale de la Providence, l'air serait empesté et pollué. Il est un bienfaiteur et un protecteur généreux. CE 19 3 Le soleil qui brille sur la terre et qui glorifie toute la nature; les rayons mystérieux de la lune; les gloires du firmament, tout illuminé d'étoiles scintillantes; les averses qui rafraîchissent les champs et permettent à la végétation de se développer; les trésors de la nature dans toutes ses manifestations si variées, les arbres altiers, les arbustes et les plantes, le blé ondoyant, le ciel bleu, la verte campagne, l'alternance du jour et de la nuit, le renouvellement des saisons, tout parle à l'homme de l'amour du Créateur. CE 19 4 Il nous a attachés à lui par toutes ces manifestations dans le ciel et sur la terre. Il veille sur nous avec plus de tendresse qu'une mère sur un enfant malade. "Comme un père a compassion de ses enfants, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent." Psaumes 103:13. -- The Review and Herald, 18 septembre 1888. Il appartient à ceux qui reçoivent de donner CE 19 5 Comme nous recevons continuellement les bénédictions de Dieu, ainsi devons-nous donner toujours. Lorsque le céleste bienfaiteur cessera de nous secourir, alors nous pourrons être excusés; car nous n'aurons plus rien à partager. Dieu n'a jamais cessé de nous manifester son amour, et de nous faire du bien. ... CE 20 1 Nous sommes à tout moment soutenus par la grâce de Dieu et aidés par sa puissance. Il garnit nos tables de nourriture. Il nous accorde le sommeil apaisant et réparateur. Toutes les semaines il nous conduit au sabbat, afin que nous puissions nous reposer de nos tâches et l'adorer dans sa maison. Il nous a donné sa Parole comme une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier. Dans ses pages sacrées, nous trouvons des conseils de sagesse; et dans la mesure où nous lui abandonnons nos coeurs, par la repentance et par la foi, il nous assure les bénédictions de sa grâce. Par-dessus toute autre chose, il y a le don infini du Fils bien-aimé de Dieu, par l'intermédiaire duquel se répandent toutes les autres bénédictions, pour cette vie et pour la vie à venir. CE 20 2 D'une façon certaine, la grâce et le pardon nous attendent à chaque pas. A moins que nous souhaitions voir le Père éternel mettre fin au déversement de ses dons en notre faveur, nous ne pourrons jamais nous écrier avec impatience: Quand aurons-nous fini de donner? Non seulement nous devrions verser fidèlement à Dieu notre dîme, qu'il réclame comme lui appartenant, mais encore payer notre tribut à son trésor en offrande de reconnaissance. D'un coeur joyeux apportons au Créateur les prémices de toutes ses bontés, -- les plus précieux de nos biens et notre service le meilleur et le plus saint. -- The Review and Herald, 9 février 1886. La seule façon de manifester sa reconnaissance CE 20 3 Le Seigneur n'a pas besoin de nos offrandes. Nous ne pouvons l'enrichir par nos dons. Le Psalmiste dit: "Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons." 1 Chroniques 29:14. Cependant Dieu nous donne l'occasion de lui montrer que nous apprécions ses bontés par les sacrifices personnels que nous consentons afin de les étendre à d'autres. C'est la seule façon qui nous est offerte de manifester à Dieu notre gratitude et notre amour. Il n'en a pas prévu d'autre. -- The Review and Herald, 6 décembre 1887. Argument de Paul contre l'égoïsme CE 21 1 Paul a cherché à déraciner l'égoïsme du coeur de ses frères; car le caractère ne peut être parfait en Christ si l'amour de soi et la cupidité y résident. L'amour du Christ dans leur coeur devait les conduire à venir en aide à leurs frères dans le besoin. En les dirigeant vers le sacrifice que le Christ avait consenti en leur faveur, l'apôtre cherchait à éveiller leur amour. CE 21 2 "Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver, par le zèle des autres, la sincérité de votre charité. Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis." 2 Corinthiens 8:8, 9. CE 21 3 Voici l'argument le plus puissant de l'apôtre. Ce n'est pas un ordre de Paul, mais du Seigneur Jésus-Christ. ... CE 21 4 Combien grand fut le don de Dieu aux hommes, et combien Dieu nous aime pour l'avoir consenti! Avec une générosité qui jamais ne pourra être égalée, il a donné, afin de sauver les fils rebelles des hommes et les amener à entrevoir ses desseins et à discerner son amour. Voulez-vous, par vos dons et vos offrandes, lui montrer que vous n'estimez rien de trop beau pour celui qui "a donné son Fils unique"? -- The Review and Herald, 15 mai 1900. CE 21 5 L'esprit de libéralité est l'esprit du ciel. L'esprit d'égoïsme est l'esprit de Satan. -- The Review and Herald, 17 octobre 1882. ------------------------Chapitre 3 -- Pourquoi Dieu fait-il des hommes ses ambassadeurs? CE 22 1 L'avancement de la cause de Dieu ne dépend pas des hommes. Dieu aurait pu faire des anges les ambassadeurs de sa vérité. Il aurait pu faire connaître sa volonté de la même manière qu'il a proclamé la loi au Sinaï: de sa propre voix. Mais avec le dessein de cultiver en nous un esprit de désintéressement, il a choisi d'employer les hommes à l'accomplissement de son oeuvre. CE 22 2 Tout acte de renoncement à soi-même accompli en vue du bien d'autrui affermit l'esprit de désintéressement dans le coeur de celui qui agit, l'unissant plus étroitement encore au Rédempteur du monde "qui pour [nous] s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté [nous fussions] enrichis". 2 Corinthiens 8:9. Et c'est dans la mesure où nous accomplirons le dessein pour lequel Dieu nous a créés que l'existence sera pour nous une bénédiction. Toutes les bonnes choses accordées par Dieu à l'homme lui seront en malédiction s'il ne les emploie pas au bien de ses semblables et à l'avancement de la cause de Dieu sur la terre. -- The Review and Herald, 7 décembre 1886. Résultat de la recherche du profit CE 22 3 C'est cette dévotion grandissante pour la façon de gagner de l'argent, engendrée par l'appât du gain, qui provoque le déclin de la spiritualité dans l'Eglise et lui enlève la protection de Dieu. Lorsque la tête et les mains sont constamment préoccupées par le souci d'accumuler des richesses, les justes revendications de Dieu et des hommes sont oubliées. CE 23 1 Si Dieu nous a bénis en nous accordant la prospérité, ce n'est pas pour que notre temps et notre attention soient détournés de lui et portés sur ce qu'il nous a prêté. Le donateur est plus grand que le don. Nous avons été rachetés à un grand prix, nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes. Avons-nous oublié le prix infini payé pour notre rédemption? La gratitude a-t-elle disparu de notre coeur? La croix du Christ ne couvre-t-elle pas de honte une vie uniquement consacrée au bien-être et à l'égoïsme? ... Nous récoltons les fruits de ce sacrifice suprême, et cependant lorsqu'il y a un travail à accomplir, lorsqu'on nous demande notre argent pour aider à l'oeuvre du Rédempteur en faveur du salut des âmes, nous nous retranchons derrière quelque obligation et nous nous faisons excuser. Une paresse ignoble, une indifférence coupable et un égoïsme pernicieux aveuglent notre intelligence quant aux prérogatives de Dieu. CE 23 2 Le Christ, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, doit-il porter la lourde croix, ceindre la couronne d'épines et boire la coupe amère tandis que nous prenons nos aises, nous glorifiant nous-mêmes et oubliant les âmes pour lesquelles il est mort afin de les racheter par son sang précieux? Non; soyons généreux pendant que nous en avons les moyens. Travaillons tandis qu'il fait jour. Agissons alors que nous en avons la force. Consacrons notre temps et notre intelligence au service de Dieu, afin que nous puissions mériter son approbation et recevoir sa récompense. -- The Review and Herald, 17 octobre 1882. Notre plus grand combat contre le moi CE 23 3 Dans cette vie, nos possessions sont limitées, mais le grand trésor dont Dieu fait cadeau au monde ne l'est pas. Il comprend tout ce qu'un homme peut désirer et dépasse de loin tous nos calculs. Au grand jour de la décision finale, lorsque chaque homme sera jugé selon ses oeuvres, toute tentative de justification sera écartée, car il sera bien visible que tout ce que le Père pouvait accorder à la race humaine lui a été octroyé, et que ceux qui ont refusé d'accepter ce don gratuit sont sans excuse. CE 24 1 Nous n'avons pas d'ennemi à craindre à l'extérieur. Notre grand combat se livre contre notre moi qui n'est pas sanctifié. Lorsque nous sommes vainqueurs de nous-mêmes, nous sommes plus que des conquérants à l'égard de Celui qui nous a aimés. Mes frères, nous devons conquérir la vie éternelle. Combattons le bon combat de la foi. Pas dans l'avenir, mais maintenant, pendant le temps de grâce. Tandis qu'il se prolonge, "cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses [celles qui maintenant servent si souvent les desseins de Satan et sont des pièges décevants et destructeurs] vous seront données par-dessus". Matthieu 6:33. -- The Review and Herald, 5 mars 1908. Une honteuse flétrissure CE 24 2 Nous ne devons jamais oublier qu'en ce monde nous sommes appelés à traverser un temps d'épreuve en vue de nous préparer pour la vie future. Aucun de ceux dont le caractère est souillé par la honteuse flétrissure de l'égoïsme ne pourra entrer au ciel. Par conséquent, en nous accordant des biens temporels, Dieu nous impose un test qui lui permet de voir, par l'usage que nous faisons de ces biens, s'il peut nous confier des richesses éternelles. -- The Review and Herald, 16 mai 1893. Nous avons la garde de nos biens CE 24 3 Quelle que soit l'étendue des richesses d'un individu, celui-ci doit se souvenir qu'il n'en est que le gardien. Il doit rendre compte à Dieu pour ses énergies, ses aptitudes, son temps, ses talents, les occasions qui lui sont offertes et les moyens dont il dispose. Il s'agit d'une oeuvre individuelle; Dieu nous confie des biens pour qu'à notre tour, suivant son exemple dans la générosité, la noblesse, l'action bienfaisante, nous en fassions profiter d'autres. Ceux qui oublient la mission divine dont ils sont chargés et qui cherchent à amasser ou à dépenser pour satisfaire leur orgueil ou leur égoïsme, peuvent s'assurer les avantages et les plaisirs du monde; mais aux yeux de Dieu, en ce qui concerne leur développement spirituel, ils sont pauvres, malheureux, misérables, aveugles et nus. CE 25 1 Bien employée, la richesse constitue une chaîne d'or de gratitude et d'affection entre l'homme et ses semblables, et forme un lien puissant qui unit ses sentiments à son Rédempteur. Le don infini de Dieu dans la personne de son Fils doit susciter des manifestations tangibles de gratitude de la part des bénéficiaires de sa grâce. Par conséquent, quiconque reçoit la lumière qui émane de l'amour du Christ est soumis à l'impérieuse obligation de diffuser cette lumière bénie sur d'autres âmes plongées dans les ténèbres. -- The Review and Herald, 16 mai 1882. Susciter en nous les attributs du caractère de Jésus CE 25 2 Le Seigneur permet à la souffrance et aux calamités d'affliger les êtres humains pour les sortir de leur égoïsme, pour susciter en eux les attributs du caractère de Jésus: la compassion, la bonté et l'amour. CE 25 3 L'amour divin nous adresse ses appels les plus touchants lorsqu'il nous invite à manifester la même profonde compassion que le Christ a montrée. Il était l'homme de douleur, habitué à la souffrance. Il s'est identifié à nos propres afflictions. Il aime les êtres humains qu'il a rachetés par son sang, et il nous dit: "Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres." Jean 13:34. -- The Review and Herald, 13 septembre 1906. L'honneur le plus élevé et la plus grande joie CE 26 1 Dieu est, dans tout l'univers, la source de la vie, de la lumière et de la joie. Semblables aux rayons de lumière qui jaillissent du soleil, des bénédictions émanent de lui pour se déverser sur toutes ses créatures. Dans son amour infini, il accorde aux hommes le privilège de participer à la nature divine et, à leur tour, de répandre les mêmes bénédictions sur leurs semblables. C'est l'honneur le plus élevé et la plus grande joie qu'il est possible à Dieu d'accorder à des hommes. Ce sont ceux qui prennent part à des oeuvres d'amour qui parviennent à s'unir le plus étroitement à leur Créateur. Quiconque refuse de devenir "ouvrier avec Dieu" -- l'homme qui, pour satisfaire les désirs de son égoïsme, ignore les besoins de ses semblables; l'avare qui entasse ses trésors ici-bas -- détourne de lui les plus riches bénédictions que Dieu peut lui donner. -- The Review and Herald, 6 décembre 1887. ------------------------Chapitre 4 -- Les principes du Christ opposes à ceux de Satan CE 27 1 Les êtres humains appartiennent à une seule grande famille: la famille de Dieu. Le Créateur souhaitait qu'ils eussent les uns pour les autres du respect et de l'amour, manifestant sans cesse un intérêt pur et libre de tout égoïsme pour le bonheur du semblable. Mais le dessein de Satan était de pousser les hommes vers l'amour de soi; s'abandonnant eux-mêmes à son contrôle, ils ont développé un égoïsme qui a inondé le monde de misère et de violence et les a dressés les uns contre les autres. CE 27 2 L'égoïsme constitue la racine de toute dépravation, et du fait que les êtres humains se sont soumis à son pouvoir, le monde d'aujourd'hui offre le spectacle de la désobéissance à Dieu. Les nations, les familles et les individus sont pénétrés du ferment de l'égocentrisme. L'homme aspire à dominer son semblable. Son égoïsme l'amenant à se séparer de Dieu et de ses semblables, il suit ses inclinations effrénées. Il agit comme si le bien-être des autres dépendait de leur soumission à sa suprématie. CE 27 3 L'égoïsme a introduit la discorde dans l'Eglise et y a suscité des ambitions impies. ... Il détruit tout désir de ressembler au Christ et remplit l'homme de l'amour immodéré de soi. Il l'éloigne d'une manière permanente de toute justice. Le Christ a dit: "Soyez ... parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Matthieu 5:48. Mais l'amour de soi est aveugle au sujet de la perfection que Dieu réclame. ... CE 27 4 Le Christ est venu dans ce monde pour révéler l'amour de Dieu. Ses disciples doivent continuer l'oeuvre qu'il a commencée. Efforçons-nous de nous entraider et de nous raffermir mutuellement. Le vrai bonheur se trouve dès que l'on cherche à faire du bien à autrui. En aimant Dieu et ses semblables, l'homme ne travaille pas contre son propre intérêt. Plus l'esprit se libère de l'égoïsme, plus il s'approche du bonheur, du fait qu'il réalise le but que Dieu a formé pour lui. Le souffle de Dieu s'empare de lui et le remplit de joie. La vie est un don qui lui a été confié; il lui est très précieux parce qu'il l'a reçu de Dieu pour être mis au service d'autrui. -- The Review and Herald, 25 juin 1908. Une lutte inégale CE 28 1 L'égoïsme est la plus forte et la plus courante des impulsions humaines; la bataille que doit livrer l'âme entre la sympathie et la convoitise est une lutte inégale. Très souvent, l'égoïsme est la passion dominante, alors que l'amour et la bonté sont des sentiments relativement faibles, ce qui fait que le mal s'assure la victoire. Par conséquent, dans notre travail et dans nos dons pour la cause de Dieu, il est déraisonnable de se laisser diriger par un sentiment ou une impulsion. CE 28 2 C'est avoir une attitude peu sage et dangereuse que de donner et de travailler lorsque nos sentiments ont été stimulés, et de renoncer à nos dons et à notre travail dès que cesse cette stimulation. Si nous sommes conduits par des impulsions et par des sympathies uniquement humaines, il suffira de quelques instants où nos efforts en faveur d'autrui seront payés d'ingratitude, et où nos dons nous seront extorqués et gaspillés, pour que tarisse la source de la bienfaisance. Les chrétiens doivent agir d'après des principes bien déterminés, en suivant l'exemple du renoncement et du sacrifice de soi manifesté par le Sauveur. -- The Review and Herald, 7 décembre 1886. La clef de voûte des enseignements du Christ CE 28 3 Le sacrifice de soi est la clef de voûte des enseignements du Christ. Cette réalité est souvent présentée aux croyants dans un langage qui peut paraître autoritaire, du fait qu'il n'y a pas d'autre moyen de sauver les hommes que de les soustraire à leur comportement égoïste. Durant sa vie terrestre, le Christ a donné une vraie représentation de la puissance de l'Evangile. ... Il promet une participation à la récompense éternelle des rachetés à toute âme qui souffrira avec lui dans l'opposition au péché, dans le travail pour sa cause, dans le renoncement à soi-même pour le bien d'autrui. Par l'application de l'esprit qui caractérisait l'oeuvre de sa vie, nous devenons participants de sa nature. En prenant part à cette vie de sacrifice pour la cause d'autrui, nous portons avec lui dans la vie à venir "un poids éternel de gloire". 2 Corinthiens 4:17. -- The Review and Herald, 28 septembre 1911. Les fruits de l'égoïsme CE 29 1 Ceux qui permettent à l'esprit de convoitise de s'emparer d'eux entretiennent et développent les traits de caractère qui décideront de l'inscription de l'épithète: idolâtres, à la suite de leurs noms sur le livre du souvenir conservé au ciel. Or, les idolâtres sont classés dans la même catégorie que les voleurs, les ravisseurs, les insulteurs dont la Parole de Dieu déclare qu'ils n'hériteront pas le royaume de Dieu. "Car le méchant se glorifie de sa convoitise, et le ravisseur outrage, méprise l'Eternel." Psaumes 10:3. Les expressions de la convoitise se trouvent toujours en opposition avec l'exercice de la bienfaisance chrétienne. Les fruits de l'égoïsme se révèlent sans cesse par une négligence dans la pratique du devoir et dans le fait que l'on oublie d'employer les biens confiés par Dieu à l'avancement de son oeuvre. -- The Review and Herald, 1 décembre 1896. La mort de toute piété CE 29 2 Le Christ est notre exemple. Il a donné sa vie en sacrifice pour nous, et il nous demande d'offrir nos vies en sacrifice pour autrui. En agissant de la sorte, nous rejetons l'égoïsme que Satan cherche constamment à implanter dans nos coeurs. L'égoïsme représente la mort de toute piété, et il ne peut être vaincu que par la manifestation de notre amour pour Dieu et pour nos semblables. Le Christ ne permettra pas qu'une seule personne égoïste entre dans les parvis célestes. Nulle personne guidée par la convoitise ne peut franchir les portes de perle; car toute convoitise est une idolâtrie. -- The Review and Herald, 11 juillet 1899. ------------------------Chapitre 5 -- La presence du Christ inspire la bienfaisance CE 31 1 Lorsque l'amour parfait de Dieu résidera dans le coeur, des choses merveilleuses s'accompliront. Le Christ sera dans le coeur du croyant comme une eau jaillissante pour la vie éternelle. Mais ceux qui manifestent de l'indifférence envers ceux qui souffrent seront tout aussi indifférents envers Jésus-Christ dans la personne de ses enfants malheureux. Rien ne sape plus vite les forces spirituelles de l'âme que de se complaire dans l'égoïsme et l'amour de soi. CE 31 2 Ceux qui ne songent qu'à leurs aises et négligent de prendre soin de l'âme et du corps de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie, ne mangent pas le pain de vie ni ne boivent les eaux de la source du salut. Ils sont secs et stériles, semblables à un arbre qui ne porte pas de fruit. Ce sont des nains spirituels, qui consument leurs facultés à leur seul profit; mais "ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi". Galates 6:7. CE 31 3 Les principes chrétiens ne devraient jamais être dissimulés. Ils devraient se manifester de mille manières. Le Christ habitant dans une âme est semblable à une source qui jamais ne tarit. -- The Review and Herald, 15 janvier 1895. Lorsque le Christ est glorifié dans les coeurs CE 32 4 Lorsque Dieu confie à un homme des richesses, c'est pour qu'il puisse glorifier la doctrine du Christ notre Sauveur en employant ses biens terrestres pour l'avancement du royaume de Dieu sur notre terre. Il doit représenter le Christ; c'est pourquoi il ne peut vivre ni pour se complaire à lui-même ni pour se glorifier, pour recevoir des honneurs du fait qu'il est riche. CE 32 1 Lorsque le coeur est purifié de tout péché, le Christ est placé sur le trône qu'occupait auparavant l'amour de soi et des biens temporels. On décèle l'image du Christ dans l'expression du visage. L'oeuvre de la sanctification se poursuit dans l'âme. La propre justice en est bannie. On assiste à la naissance d'un homme nouveau qui après le Christ est créé dans la justice et la véritable sainteté. -- The Review and Herald, 11 septembre 1900. Cupidité et avarice vaincues CE 32 2 Le riche devrait consacrer à Dieu tout ce qu'il possède, et celui qui est sanctifié par la vérité dans son corps, son âme et son esprit devrait aussi vouer à Dieu ses propriétés, et devenir un instrument par lequel d'autres âmes peuvent être atteintes. Par son expérience et son exemple, il rendra manifeste que la grâce du Christ a le pouvoir de vaincre la cupidité et l'avarice, et l'homme riche qui rend à Dieu les biens qui lui ont été confiés sera considéré comme un serviteur fidèle, et il pourra montrer à tous que chaque centime de sa fortune porte l'effigie et le sceau de Dieu. -- The Review and Herald, 19 septembre 1893. ------------------------Chapitre 6 -- Prêcher des sermons pratiques CE 33 1 En pratiquant la bienfaisance en faveur des croyants et de l'avancement du royaume de Dieu, on prononce des sermons pratiques qui témoignent du fait qu'en donnant on n'a pas reçu la grâce de Dieu en vain. L'exemple vivant d'un caractère désintéressé, s'inspirant de l'exemple même du Christ, exerce une forte influence sur les hommes. Ceux qui ne vivent pas pour eux-mêmes n'utiliseront pas chaque centime pour répondre aux besoins qu'ils se sont créés et pour chercher à accroître leurs aises, mais ils se souviendront qu'ils sont des disciples de Jésus, et que beaucoup de gens manquent de nourriture et de vêtements. CE 33 2 Ceux qui ne vivent que pour satisfaire leurs appétits et leurs désirs égoïstes perdront à la fois la faveur divine et la récompense céleste. Ils témoignent à la face du monde qu'ils ne possèdent pas la vraie foi, et lorsqu'ils s'efforcent de révéler la connaissance de la vérité présente à d'autres, ceux-ci comparent leurs paroles à un airain qui résonne et à une cymbale qui retentit. Chacun doit prouver sa foi par ses oeuvres. "La foi sans les oeuvres est inutile", "morte en elle-même". Jacques 2:20, 17. "Aussi nous glorifions-nous de vous dans les Eglises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi." 2 Corinthiens 8:24 (V. synodale). -- The Review and Herald, 21 août 1894. Le sermon le plus difficile CE 33 3 Le renoncement à soi-même constitue le sermon le plus difficile à prêcher et à mettre en pratique. Le pécheur avide de gains ferme la porte au bien qui pourrait être accompli, mais qui ne l'est pas du fait que l'argent est employé à des fins égoïstes. Il est impossible à qui que ce soit de se ménager les faveurs divines et de jouir de la communion du Sauveur tout en restant indifférent aux intérêts de ses semblables qui ne participent pas à la vie du Christ, et qui meurent dans leurs péchés. Jésus nous a laissé un merveilleux exemple de renoncement à soi. ... CE 34 1 Si nous suivons le Christ sur le sentier du renoncement, en portant la croix dans la direction de la maison du Père, nos vies refléteront la beauté de sa vie. Sur l'autel du sacrifice de soi -- qui représente le lieu de rencontre de Dieu et de l'âme humaine -- nous recevons de la main de Dieu le céleste flambeau qui scrute le coeur et qui crée le besoin d'un Christ vivant en soi. -- The Review and Herald, 31 janvier 1907. Un coeur élargi, uni au Christ CE 34 2 Lorsqu'elles sont le fruit du renoncement, les offrandes des pauvres en faveur de la diffusion de la précieuse lumière d'une vérité qui sauve ne sont pas seulement comme un parfum de bonne odeur devant Dieu et comme un don consacré qui lui est agréable, mais elles sont un acte de générosité qui élargit le coeur du donateur et qui l'unit plus fortement au Rédempteur du monde. Il était riche; mais en notre faveur il s'est fait pauvre, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Les moindres sommes offertes joyeusement par ceux qui vivent dans des conditions peu favorables sont très agréables à Dieu; à ses yeux, elles acquièrent une valeur plus grande que les offrandes des riches qui peuvent se passer de leurs millions sans en éprouver de la gêne et sans pratiquer le renoncement. -- The Review and Herald, 31 octobre 1878. Donner avec une joie débordante CE 34 3 L'esprit de générosité chrétienne se fortifie par l'usage et n'a pas besoin d'être stimulé par des moyens peu convenables. Tous ceux qui possèdent cet esprit, qui est l'esprit du Christ, apporteront leurs offrandes avec une joie débordante au trésor du Seigneur. Inspirés par l'amour pour Jésus et pour les âmes en faveur desquelles il est mort, c'est avec une conviction profonde qu'ils s'appliqueront, dans la fidélité, à faire leur part. -- The Review and Herald, 16 mai 1893. ------------------------Chapitre 7 -- L'oeuvre de Dieu doit être soutenue CE 39 1 Les dernières années du temps de probation s'écoulent pour toujours. Le grand jour de l'Eternel est imminent. Désormais nous devons employer toutes nos forces à ranimer ceux qui périssent dans leurs transgressions et leurs péchés. ... CE 39 2 C'est le moment de faire diligence dans la prédication de la Parole de Dieu. Toutes ses instructions nous sont données pour notre bien. Il invite ceux qui se rallient sous la bannière ensanglantée du Prince Emmanuel à montrer qu'ils comprennent leur dépendance envers Dieu et leur responsabilité à son égard en lui rendant une partie de ce qu'il leur a confié. Cet argent doit être employé à faire progresser l'oeuvre qui doit être accomplie conformément à la mission dont le Christ a chargé ses disciples. ... CE 39 3 Le peuple de Dieu est appelé à réaliser une oeuvre qui exige argent et consécration. Notre responsabilité dans cette réalisation est de nous acquitter de nos obligations dans toute la mesure de nos capacités. Dieu réclame un service total qui implique la consécration entière du coeur, de l'âme, de l'esprit, ainsi que celle de nos énergies. CE 39 4 Dans l'univers, il n'y a que deux endroits où nous puissions placer nos biens: dans les greniers de Dieu ou dans ceux de Satan. Tout ce qui n'est pas consacré au service de Dieu s'oriente du côté de Satan pour soutenir sa cause. Le Seigneur demande que les biens qu'il nous confie soient employés à l'édification de son royaume. Il remet ces biens à ses économes pour qu'ils les gèrent avec soin et lui rendent une part en l'utilisant à gagner des âmes. Ces âmes, à leur tour, deviendront des économes appelés à gérer des biens, coopérant avec le Christ pour faire progresser les intérêts de la cause de Dieu. Recevoir pour donner CE 40 1 Dès que la vie s'empare d'une église, celle-ci progresse et grandit. Il s'y manifeste un courant ininterrompu d'échanges: elle prend et donne, elle reçoit et rend à Dieu ce qui lui appartient. Dieu accorde lumière et bénédiction à chaque vrai croyant, qui transmet ces bienfaits à d'autres en accomplissant son oeuvre pour le Seigneur. En donnant une part de ce qu'il reçoit, il accroît sa capacité de recevoir. Il augmente sa réceptivité pour une mesure nouvelle de grâce et de vérité. Il reçoit ainsi des lumières plus vives, des connaissances plus vastes. De cette faculté de recevoir et de donner dépendent la vie et la croissance de l'Eglise. Celui qui reçoit sans jamais donner perd bientôt la capacité de recevoir. Si la vérité n'émane pas de lui pour aller à d'autres, il devient incapable de recevoir. Nous devons transmettre les biens qui nous viennent du ciel si nous voulons recevoir de nouvelles bénédictions. CE 40 2 Le Seigneur n'a pas l'intention de venir sur la terre pour y apporter de l'or et de l'argent en vue de faire progresser son oeuvre. Il accorde des biens à des êtres humains, leur demandant de faire avancer son oeuvre par des dons et des offrandes. Parmi les buts que doit se proposer l'emploi des biens confiés par le Seigneur, le plus important est l'entretien des ouvriers dans la moisson. Et si des hommes sont disposés à devenir des intermédiaires par lesquels les bénédictions célestes pourront se déverser sur d'autres, le Seigneur leur accordera ses bienfaits. Le fait de rendre à Dieu la part qui lui revient ne saurait nous appauvrir; c'est, au contraire, en retenant que l'on s'appauvrit. ... Un temps pour pratiquer l'esprit d'économie et de sacrifice CE 40 3 Dieu invite son peuple à prendre conscience de ses responsabilités. Un flot de lumière jaillit de sa Parole, et il faut que les devoirs négligés soient désormais remplis. Lorsqu'ils seront à nouveau mis en pratique, en particulier en apportant au Seigneur les dîmes et les offrandes qui lui appartiennent, une voie s'ouvrira au monde pour qu'il entende le message que le Seigneur lui destine. Si le peuple de Dieu était pénétré de son amour, si chaque membre d'église était animé par l'esprit de sacrifice, nous ne manquerions pas de fonds pour nos pays et pour les missions; nos ressources se multiplieraient; des milliers de portes s'ouvriraient par lesquelles nous serions invités à entrer. Si le dessein divin de donner le message de miséricorde au monde s'était réalisé, le Christ serait déjà revenu, et les élus seraient entrés dans la cité de Dieu. CE 41 1 Si jamais il y eut un temps où des sacrifices devraient être réalisés, c'est maintenant. Mes frères et soeurs, pratiquez l'économie dans vos foyers. Débarrassez-vous des idoles que vous avez élevées devant Dieu. Abandonnez vos plaisirs égoïstes. Je vous supplie de ne pas dépenser de l'argent pour embellir vos maisons; car votre argent appartient à Dieu, et vous devez lui rendre compte de l'usage que vous en faites. N'employez pas l'argent du Seigneur pour satisfaire les fantaisies de vos enfants. Enseignez-leur que Dieu a des droits sur tout ce qu'ils possèdent, et que rien jamais ne peut annuler ces droits. CE 41 2 L'argent représente un moyen nécessaire. Ne le prodiguez pas en faveur de ceux qui n'en ont pas besoin; mais il y a toujours quelqu'un qui peut profiter de vos dons volontaires. Il y a tous ceux qui souffrent de la faim. Vous pouvez dire: je n'arriverais pas à les nourrir tous. Mais si vous pratiquez l'économie conseillée par le Christ, vous pourrez subvenir aux besoins d'une personne au moins. "Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde." Jean 6:12. Ces paroles furent prononcées par celui dont la puissance réalisa un miracle pour répondre aux besoins d'une multitude affamée. CE 41 3 Si vous avez des habitudes de prodigalité, débarrassez-vous-en d'un seul coup. Si vous ne le faites pas, vous serez en faillite pour l'éternité. Des habitudes d'économie, de diligence et de sobriété représentent pour vos enfants un héritage bien préférable à celui de la richesse. CE 42 1 Nous sommes des pèlerins et des étrangers sur la terre. N'employons pas nos moyens à satisfaire des désirs que Dieu voudrait nous voir réprimer. Vivons raisonnablement notre foi en restreignant nos besoins. Que les membres de nos églises se lèvent comme un seul homme et se mettent au travail avec ardeur, avançant dans la pleine lumière de la vérité destinée aux derniers temps. ... CE 42 2 Quelle valeur peuvent bien avoir d'immenses richesses lorsqu'elles sont investies dans des immeubles coûteux ou entassées dans des banques! De quel poids pèsent-elles dans une balance en comparaison du salut des âmes en faveur desquelles le Christ, le Fils du Dieu infini, est mort? -- The Review and Herald, 24 décembre 1903. Un privilège et une responsabilité CE 42 3 Les vérités les plus solennelles jamais confiées à des êtres mortels nous ont été données pour que nous les proclamions au monde. Cette proclamation représente l'oeuvre que nous devons accomplir. Le monde doit être averti, et le peuple de Dieu doit s'acquitter fidèlement de la mission dont il a été chargé. Il ne doit pas s'adonner à des spéculations, ni s'engager dans des affaires en association avec des incroyants; de telles initiatives l'entraveraient dans l'accomplissement du travail qui lui a été demandé. CE 42 4 Le Christ dit à son peuple: "Vous êtes la lumière du monde." Matthieu 5:14. Ce n'est pas une réalité de peu d'importance que les enseignements, les projets et les plans de Dieu nous aient été révélés d'une manière aussi claire. C'est un avantage remarquable que celui de pouvoir comprendre la volonté de Dieu telle qu'elle est révélée dans la sûre parole prophétique. Cela nous confère une lourde responsabilité. Dieu attend que nous transmettions à autrui la connaissance qu'il nous a donnée. Son dessein est que les instruments divins et humains s'unissent dans la proclamation du message d'avertissement. -- The Review and Herald, 28 juillet 1904. Soutenez les missions lointaines CE 43 1 La bonne volonté du peuple de Dieu devrait être suscitée dans chaque église de notre pays, afin qu'une action désintéressée réponde aux besoins des champs missionnaires. Des hommes devraient exprimer leur intérêt pour la cause de Dieu en donnant de leurs biens. Si un tel intérêt était manifesté, le lien de fraternité chrétienne se renforcerait entre tous les membres de la famille du Christ. CE 43 2 Le travail qui consisterait à rassembler fidèlement toutes les dîmes, pour qu'il y ait de la nourriture dans la maison de Dieu, permettrait d'engager des ouvriers à la fois pour nos pays et pour les champs missionnaires. Bien que des livres et toutes sortes de publications traitant de la vérité présente déversent leurs trésors de connaissance dans toutes les parties du monde, il est nécessaire d'établir des stations missionnaires dans différents endroits. Le prédicateur doit proclamer la parole de vie et de salut. Il y a des champs prêts à recevoir des ouvriers. La moisson est mûre, et le cri du Macédonien implorant du secours se fait entendre sur tous les points de la terre. -- The Review and Herald, 19 février 1889. L'oeuvre ne doit pas s'arrêter CE 43 3 Si nous possédons vraiment la vérité destinée aux derniers jours, celle-ci doit être proclamée à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Les vivants et les morts doivent être jugés d'après leurs actions commises dans leurs corps, et la loi de Dieu est la norme qui doit servir lors de ce jugement. Ils doivent dès maintenant être avertis; la sainte loi de Dieu doit être proclamée et leur être présentée comme un miroir. Mais l'accomplissement d'une oeuvre de cette nature exige des fonds. Je sais que les temps sont durs, et que l'argent manque; mais la vérité doit être prêchée, et l'argent nécessaire à sa proclamation doit être versé au trésor. ... Allons-nous abandonner cette oeuvre? CE 44 1 Notre message est universel; cependant certains ne font strictement rien, et beaucoup d'autres font si peu et avec un tel manque de foi, que cela ne représente vraiment rien. Allons-nous abandonner les champs dans les pays étrangers où nous avons pénétré? Allons-nous laisser tomber une partie de notre oeuvre dans nos pays? Allons-nous être effrayés par une dette de quelques milliers de dollars? Allons-nous chanceler et rester en arrière maintenant, alors que se déroulent les dernières scènes de l'histoire de ce monde? Mon coeur s'écrie: Non, non. Je ne peux considérer ce problème sans éprouver un zèle brûlant en faveur de l'avancement de cette oeuvre. Nous ne voudrions pas renier notre foi, ni renier le Christ; cependant, c'est ce que nous faisons en refusant d'avancer alors que la providence divine nous ouvre la voie. CE 44 2 L'oeuvre ne doit pas s'arrêter faute de moyens. Nous devons y investir davantage de fonds. Mes frères d'Amérique, au nom de mon Maître je vous supplie de vous réveiller. Vous qui placez vos talents sous forme d'argent dans une serviette pour l'enfouir dans la terre, qui vous construisez des maisons et qui achetez terrain sur terrain, Dieu vous dit: "Vendez ce que vous avez, et donnez-le en aumônes!" Le temps vient où les observateurs de la loi de Dieu ne pourront plus ni acheter ni vendre. Si Dieu vous a confié de l'argent, soyez des économes fidèles dans la gérance de ces biens; sortez cet argent de sa serviette, et envoyez vos talents aux changeurs, de manière que, lors de son retour, le Christ reçoive ce qui lui appartient augmenté des intérêts. Une joyeuse liberalité dans l'oeuvre qui s'achève CE 44 3 Dans les tout derniers temps, avant que s'achève cette oeuvre, les dons afflueront sur l'autel du sacrifice. Des hommes et des femmes considéreront comme un privilège le fait de participer à la préparation des âmes pour le grand jour de Dieu et ils donneront des centaines de dollars aussi facilement qu'on en donne quelques-uns aujourd'hui. CE 45 1 Si l'amour du Christ brûlait dans le coeur de ceux qui professent faire partie de son peuple, nous verrions aujourd'hui se manifester le même esprit. S'ils comprenaient seulement combien est proche la fin de toute oeuvre de salut en faveur des âmes, ils sacrifieraient leurs biens aussi facilement que ne le firent les membres de la primitive Eglise. Ils travailleraient en faveur de l'avancement de la cause de Dieu avec autant de zèle que les gens du monde travaillent à acquérir des richesses. Ils useraient de tact et d'habileté, et ils oeuvreraient avec ardeur et désintéressement à réunir des fonds, non pour les amasser pour eux-mêmes mais pour les verser au trésor du Seigneur. CE 45 2 Que penser de l'idée que certains s'appauvriront en investissant leurs fonds dans l'oeuvre de Dieu? Pour nous sauver, le Christ s'est fait pauvre; mais vous, vous amassez des richesses pour l'éternité, vous vous constituez dans le ciel un trésor qui ne passe pas. Vos biens sont en parfaite sécurité, beaucoup mieux que dans une banque ou investis dans des maisons et des terres. Ils sont placés dans des bourses inusables. Nul voleur ne peut s'en emparer, et aucun feu ne peut les consumer. ... CE 45 3 Lorsque nous obéissons aux ordres du Sauveur, notre exemple parle plus haut que nos paroles. La plus forte manifestation de la puissance de la vérité se constate lorsque ceux qui professent y croire présentent dans leurs actions une expression de leur foi. Ceux qui adhèrent à cette vérité solennelle doivent être animés d'un esprit de renoncement tel qu'il constituera un reproche pour l'ambition mondaine de l'adorateur de l'argent. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 291-293. ------------------------Chapitre 8 -- Attachement profond à l'eglise CE 46 1 Chaque croyant devrait s'attacher de tout son coeur à l'Eglise. Il faut que la prospérité de celle-ci soit son premier souci. L'Eglise peut se passer de lui, à moins qu'il ne comprenne l'obligation sacrée d'être dans son sein et à son service et non au sien propre. Il est au pouvoir de chacun de nous de faire quelque chose pour Dieu. Beaucoup de chrétiens dépensent de fortes sommes d'argent sans véritable nécessité et pour satisfaire leurs désirs, mais ils trouvent que c'est une grande charge que de continuer par leurs moyens de soutenir l'Eglise. Ils désirent recevoir d'elle tous les bienfaits et les privilèges, mais préfèrent laisser à d'autres le soin d'en payer les frais. Ceux qui ont réellement à coeur l'avancement de l'oeuvre de Dieu n'hésiteront pas à y placer leur argent chaque fois que cela sera nécessaire. -- Témoignages pour l'Église 1:511. CE 46 2 Ceux qui se réjouissent d'avoir la précieuse lumière de la vérité devraient désirer ardemment la répandre en tous lieux. Il y a quelques fidèles porte-flambeau qui ne reculent jamais devant le devoir et ne se détournent pas de leurs responsabilités. Leurs coeurs et leurs bourses sont prêts à s'ouvrir chaque fois qu'on leur demande de donner en vue de hâter le règne de Dieu sur la terre. Certains sont même décidés à aller au-delà de leur devoir, comme s'ils redoutaient de perdre une occasion de placer leur argent à la banque du ciel. CE 46 3 Mais d'autres donnent aussi peu que possible. Accumulant leurs trésors ou les dépensant pour eux-mêmes, ils ne consentent qu'à regret une aumône pour la cause de Dieu. S'ils prennent un engagement ou font un voeu en faveur de l'oeuvre du Seigneur, ils s'en repentent aussitôt et en diffèrent l'accomplissement aussi longtemps qu'ils le peuvent. Ils paient une dîme aussi petite que possible, comme s'ils craignaient que ce qu'ils donnent à Dieu ne soit perdu. Que nos institutions se trouvent dans l'embarras, ces personnes agissent comme si la prospérité ou la décadence de ces établissements les laissaient indifférents! Et pourtant, il s'agit là de moyens que Dieu a choisis pour répandre la lumière dans le monde. -- Témoignages pour l'Église 1:639, 640. Le voeu de baptême CE 47 1 Quiconque se rattache à l'Eglise fait par cet acte le voeu solennel de travailler pour les intérêts de la communauté, et de placer ces intérêts au-dessus de toute considération terrestre. Il lui incombe de maintenir une communion réelle avec Dieu, de s'intégrer coeur et âme dans le grand plan de la rédemption et de montrer, dans sa vie et dans son caractère, l'excellence des commandements de Dieu en opposition avec les coutumes et les préceptes du monde. Quiconque fait profession de christianisme s'engage à se développer au maximum comme ouvrier spirituel, à se montrer actif, zélé et capable au service du Maître. Le Christ s'attend à ce que chaque homme fasse son devoir; que ceci soit le mot d'ordre dans tous les rangs de ses disciples. ... CE 47 2 Tous les membres doivent montrer leur fidélité à Dieu en faisant valoir sagement le capital qui leur est confié, non seulement en ce qui concerne les biens, mais en tout ce qui tend à l'édification du royaume des cieux. Satan emploiera tous les moyens possibles pour empêcher que la vérité atteigne ceux qui sont plongés dans l'erreur; mais la voix qui supplie et qui avertit doit retentir à leurs oreilles. Tandis qu'un petit nombre seulement de fidèles sont engagés dans cette oeuvre, des milliers devraient s'y intéresser autant qu'eux. -- Témoignages pour l'Église 2:190, 191. La tâche qui nous attend CE 48 1 Le monde est là qui attend d'être averti. Cette tâche nous a été confiée. Nous devons être attachés à la vérité quoi qu'il puisse nous en coûter. Nous avons le devoir de nous sacrifier à tout instant dans le service pour Dieu, prêts à souffrir jusqu'à en perdre la vie, si cela devait être nécessaire. Une grande oeuvre doit être réalisée en un court laps de temps. Nous devons avoir une claire notion de notre travail et l'accomplir avec fidélité. Tous ceux qui, finalement, recevront la couronne de la victoire, grâce à leurs efforts persévérants et nobles, ont acquis le droit d'être revêtus de la justice du Christ. Le devoir de tout chrétien est de s'engager dans la croisade contre Satan, en brandissant la bannière ensanglantée de la croix du Christ. CE 48 2 Cette oeuvre exige le sacrifice de soi. Le renoncement et la croix se trouvent associés tout au long du chemin de la vie. "Si quelqu'un veut venir après moi, dit le Christ, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Ceux qui amassent des trésors terrestres sont contraints à travailler dur et à faire des sacrifices. Ceux qui recherchent une récompense éternelle croient-ils pouvoir y parvenir sans consentir certains sacrifices? -- The Review and Herald, 31 janvier 1907. N'attendez pas des appels CE 48 3 Sans attendre de nouveaux appels, nos membres doivent se mettre immédiatement au travail, en rendant possibles des choses qui, de prime abord, paraissent impossibles. Que chacun se pose à lui-même la question: le Seigneur ne m'a-t-il pas confié des biens pour l'avancement de sa cause? ... CE 48 4 Soyons sincères devant Dieu. Toutes les bénédictions dont nous jouissons procèdent de lui; et s'il nous a confié le talent qui consiste en richesses, pour que nous contribuions à l'accomplissement de son oeuvre, allons-nous les garder pour nous-mêmes? Dirons-nous: Non, Seigneur, mes enfants ne seraient pas contents, et par conséquent je vais me risquer à désobéir à Dieu, en confiant mon talent à la terre? CE 49 1 Il ne doit pas y avoir de délai. La cause de Dieu exige notre participation. Nous vous demandons, en votre qualité d'économes du Seigneur, de mettre vos moyens en circulation, de créer des occasions favorables grâce auxquelles beaucoup de gens apprendront à connaître la vérité. CE 49 2 Vous pouvez être tentés d'investir votre argent dans l'acquisition de terrains. Vos amis vous inciteront peut-être à le faire. N'avez-vous pas été rachetés à un grand prix? Votre argent ne vous a-t-il pas été confié pour que vous le fassiez valoir pour Dieu? Ne vous rendez-vous pas compte qu'il désire vous voir employer vos biens en participant à la construction de chapelles, à l'établissement d'institutions médicales où les malades retrouveront la guérison physique et spirituelle, et à la création d'écoles où la jeunesse pourra être formée au service de Dieu, pour que des ouvriers puissent être envoyés dans toutes les parties du monde? CE 49 3 C'est Dieu lui-même qui établit les plans destinés à promouvoir son oeuvre, et il a accordé à son peuple un surplus de biens pour lui permettre, lorsqu'il le sollicite, de répondre joyeusement. Si les croyants expriment leur fidélité en apportant au trésor les biens que Dieu leur a confiés, son oeuvre progressera rapidement. Bien des âmes seront gagnées à la vérité, et le jour du retour de Jésus en sera hâté. -- The Review and Herald, 14 juillet 1904. ------------------------Chapitre 9 -- La voix de la consecration CE 50 1 Pouvez-vous de tout votre coeur prononcer ces paroles: "Je suis tout à toi, mon Sauveur; tu as payé la rançon qu'exigeait le salut de mon âme, et tout ce que je suis et que je souhaite devenir t'appartient. Aide-moi à acquérir des biens, non pour les dilapider ou pour entretenir l'orgueil, mais pour les employer à la gloire de ton nom"? CE 50 2 Dans tout ce que vous faites, cherchez à répondre à ces questions: "Est-ce conforme à la volonté du Seigneur? Mon Sauveur en éprouvera-t-il de la satisfaction? Il a donné sa vie pour moi: que puis-je donner à Dieu en retour? Je ne puis que dire: O Seigneur, je te rends volontairement ce qui est à toi." A moins d'avoir le nom de Dieu écrit sur votre front (du fait que Dieu est le centre même de vos pensées), vous ne participerez pas à l'héritage dans la lumière. C'est le ciel tout entier que votre Créateur a inclus dans le don merveilleux de son Fils unique. ... CE 50 3 Dieu couvre de sa main les dîmes, les dons et les offrandes en disant: "Cela m'appartient. Lorsque je vous ai confié mes biens, j'ai spécifié qu'une partie devait servir à répondre à vos besoins, et que l'autre partie devait m'être rendue." CE 50 4 Lorsque vous engrangez votre moisson et que vous amassez vos biens dans vos greniers pour satisfaire à vos propres besoins, pensez-vous à donner à Dieu une dîme précise? Lui présentez-vous vos dons et vos offrandes pour que sa cause ne soit pas contrecarrée? Avez-vous songé aux orphelins et aux veuves? C'est un aspect du travail missionnaire qui ne doit en aucun cas être négligé. CE 51 1 Autour de vous n'y a-t-il pas des pauvres et des malades qui ont besoin d'être mieux vêtus, mieux nourris, et qui, plus que de toute autre chose (ce qu'ils sauront apprécier à sa juste valeur), ont besoin de sympathie et d'amour? Qu'avez-vous fait pour les veuves éprouvées, qui implorent votre aide pour éduquer et instruire leurs enfants ou leurs petits-enfants? De quelle manière avez-vous considéré de tels cas? Avez-vous cherché à secourir les orphelins? Lorsque des parents ou des grands-parents vous ont supplié de vous pencher sur leur cas, vous êtes-vous détournés d'eux avec dédain et indifférence? Si telle a été votre attitude, que Dieu ait pitié de votre avenir, car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servi pour mesurer les autres. Pouvons-nous être surpris du fait que le Seigneur n'accorde pas sa bénédiction, lorsque ses biens sont dilapidés et employés à des fins égoïstes? CE 51 2 Dieu répand sur vous d'une façon constante les bienfaits de cette vie; et s'il vous demande d'employer les biens qu'il vous accorde à soutenir les divers domaines de son oeuvre, il est de votre intérêt à la fois temporel et spirituel de le faire, et de reconnaître ainsi que toute bénédiction vient de Dieu. En tant que Maître souverain, Dieu coopère avec les hommes en leur confiant les biens qui doivent servir à leur subsistance; mais il leur demande de coopérer avec lui dans l'oeuvre du salut des âmes. A ses serviteurs, il confie les biens grâce auxquels son oeuvre peut être réalisée à la fois chez eux et dans les missions lointaines. Mais si la moitié seulement des membres accomplit son devoir, le trésor ne disposera pas de tous les fonds nécessaires, et plusieurs aspects de l'oeuvre de Dieu seront négligés. -- The Review and Herald, 23 décembre 1890. Pour réaliser l'unité demandée par le Christ CE 51 3 L'Eglise ne parviendra jamais au niveau que Dieu souhaite la voir atteindre si elle n'est pas en communion étroite avec ses missionnaires. L'unité en faveur de laquelle le Christ a prié ne pourra être réalisée si le service missionnaire n'est pas pénétré de spiritualité et si l'Eglise ne s'efforce pas de soutenir les missions. Les efforts des missionnaires ne seront pas efficaces si les membres des églises des champs qui sont responsables de ces missions ne prouvent pas, en paroles et en actes, qu'ils ont conscience de leur obligation de soutenir ces missionnaires de tout leur coeur. CE 52 1 Dieu cherche des ouvriers. Le besoin d'une activité personnelle se fait sentir. Mais il faut commencer par la conversion; la recherche du salut de ses semblables vient ensuite. -- The Review and Herald, 10 septembre 1903. Libérer son coeur de tout égoïsme CE 52 2 Il faut regretter que l'Eglise d'aujourd'hui éprouve si peu le désir d'exprimer sa reconnaissance au Seigneur pour les manifestations de sa grâce, pour les biens qu'il lui confie, ce qui aurait pour effet d'alimenter le trésor. CE 52 3 Les parties improductives de la vigne du Seigneur crient à Dieu, disant: "Les hommes se sont montrés négligents à notre égard." En laissant leurs semblables dans l'esclavage de la misère et de la dégradation, des hommes et des femmes donnent l'occasion à Satan de faire à Dieu le reproche de permettre que ses enfants souffrent des dures nécessités de la vie. Dieu est exposé à être insulté du fait de l'indifférence de ceux auxquels il a confié ses biens. Ses économes refusent de tenir compte de la misère qu'ils pourraient soulager. En agissant de la sorte, ils attirent un reproche sur Dieu. CE 52 4 Que personne ne plaisante au sujet de ses responsabilités. En cherchant à faire fructifier les petites sommes sans avoir l'occasion de vous occuper des grandes, vous devez vous rappeler que la bénédiction de Dieu repose sur une activité infatigable. Il ne méprise pas le jour des petits commencements. L'usage judicieux qui est fait des petites choses peut être à l'origine d'un développement remarquable. Un talent bien employé en amène deux pour Dieu. L'intérêt produit est proportionné au capital engagé. Dieu accepte ce qu'un homme lui donne d'après ce qu'il possède et non d'après ce qu'il n'a pas. CE 53 1 Dieu exige en dîmes et en offrandes ce que vous lui devez. Il réclame la consécration dans chaque domaine de son oeuvre. Accomplissez fidèlement votre part dans le devoir précis qui vous incombe. Travaillez avec ardeur, vous souvenant que le Christ est à vos côtés, dressant des plans, faisant des projets et bâtissant pour vous. "Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre." 2 Corinthiens 9:8. Donnez joyeusement, avec plaisir, volontairement, heureux de pouvoir faire quelque chose pour l'avancement du royaume de Dieu dans le monde. Libérez votre coeur de tout égoïsme et engagez votre esprit dans une activité chrétienne. Si vous êtes en communion intime avec Dieu, vous serez prêts à tous les sacrifices pour offrir la vie éternelle à ceux qui périssent. Prospérité spirituelle et liberalié chrétienne CE 53 2 Au nom du Seigneur, je supplie mes frères et mes soeurs, dans cette crise qu'affronte notre oeuvre, d'accourir pour aider l'Eternel dans son combat contre les puissances. Tout éloignement de Dieu s'accompagne d'une malédiction. La bénédiction spirituelle est étroitement liée à la libéralité chrétienne. Aspirez avant tout à la joie qu'offre l'imitation de la divine bienfaisance du Rédempteur. Vous pouvez avoir la précieuse assurance que votre trésor vous précède dans les parvis du ciel. CE 53 3 Voulez-vous que vos biens soient mis en sécurité? Placez-les dans les mains qui portent l'empreinte des clous de la crucifixion. Mais si vous les gardez intégralement pour vous-mêmes, ils contribueront à votre perdition éternelle. Donnez-les à Dieu, et dès cet instant ils porteront son effigie. Ils recevront le sceau de son immutabilité. Voulez-vous profiter de ce qui vous appartient? Employez-le à soulager ceux qui souffrent. Voulez-vous accroître vos possessions? "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût." Proverbes 3:9, 10. Dieu remplira votre main à nouveau CE 54 1 Si tous accomplissent leur part, il n'y aura plus de stérilité dans la vigne du Seigneur pour rendre un témoignage de condamnation contre ceux qui professent suivre le Christ. L'oeuvre médicale missionnaire ouvrira la voie à la prédication de la vérité présente. Le message du troisième ange doit être proclamé en tous lieux. Faites des économies. Dépouillez-vous de tout orgueil. Offrez à Dieu vos trésors terrestres. Dès maintenant donnez ce que vous pouvez, et tandis que vous coopérez avec le Christ, votre main s'ouvrira pour répandre plus largement encore. Et Dieu remplira votre main à nouveau, pour que le trésor de la vérité parvienne à beaucoup d'âmes. Il vous comblera pour vous permettre de secourir vos semblables. -- The Review and Herald, 10 décembre 1901. ------------------------Chapitre 10 -- Un appel à une ferveur plus grande CE 55 1 Le monde et les églises se détournent de la loi de Dieu, et l'avertissement suivant doit être donné: "Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère." Apocalypse 14:9, 10. Alors qu'une pareille malédiction est suspendue au-dessus de ceux qui transgressent le saint sabbat de l'Eternel, ne ferons-nous pas preuve de plus d'empressement et d'un plus grand zèle? Pourquoi sommes-nous si indifférents, si égoïstes, tellement préoccupés par les intérêts de ce monde? Notre raison de vivre est-elle en opposition au Christ? La vérité est-elle devenue trop précise, trop proche dans son application à nos âmes, et comme les disciples du Christ qui furent scandalisés, nous sommes-nous tournés vers les misérables rudiments du monde? Nous dépensons de l'argent à des fins égoïstes, et nous satisfaisons nos propres désirs, tandis que des âmes meurent sans connaître ni Jésus, ni la vérité. Combien de temps cela durera-t-il encore? CE 55 2 Tous devraient avoir une foi vivante, une foi qui se manifeste dans l'amour, et qui purifie l'âme. Hommes et femmes sont prêts à faire n'importe quoi pour satisfaire leurs penchants, mais combien peu nombreux sont ceux qui veulent agir pour Jésus et pour leurs semblables qui périssent parce qu'ils ne connaissent pas la vérité! ... Investissez maintenant dans la banque du ciel CE 56 1 Le temps n'est-il pas encore venu où nous nous séparerons de nos biens? Puisse Dieu vous aider, vous qui maintenant avez la possibilité de faire un investissement dans la banque du ciel. Nous ne demandons pas un sacrifice pénible, mais une offrande volontaire, -- une restitution au Maître de ses propres biens, qu'il nous a prêtés. Si vous aimez Dieu pardessus toutes choses, et votre prochain comme vous-mêmes, nous croyons que vous en donnerez une preuve tangible par des offrandes volontaires en faveur de nos missions. Il y a des âmes à sauver, et vous devez coopérer avec le Christ au salut de ces âmes pour lesquelles il a donné sa vie. Le Seigneur vous bénira dans les bons fruits que vous porterez pour sa gloire. Puisse le même Esprit saint qui a inspiré la Bible prendre possession de vos coeurs, vous amenant à aimer sa Parole, qui est esprit et vie. Puisse-t-il vous ouvrir les yeux afin de découvrir les réalités spirituelles. La raison pour laquelle la religion est tellement rabaissée aujourd'hui est que les gens ne pratiquent plus ni l'oubli de soi, ni le sacrifice. -- The Review and Herald, 8 janvier 1889. La pluie de l'arrière-saison retardée CE 56 2 La grande effusion de l'Esprit de Dieu, qui illuminera la terre entière de sa gloire, ne surviendra que lorsque nous aurons un peuple éclairé, qui sait par expérience ce que signifie être collaborateur avec Dieu. Lorsque nous serons entièrement, de tout notre coeur, consacrés au service du Christ, Dieu le reconnaîtra en répandant son Esprit sans mesure; mais cela ne se produira pas tant que la grande majorité de l'Eglise ne collabore pas avec lui. Dieu ne peut répandre son Esprit tandis que l'égoïsme et l'amour de soi sont si manifestes; tandis que prévaut ce même esprit qui faisait répondre par Caïn: "Suis-je le gardien de mon frère?" -- The Review and Herald, 21 juillet 1896. Faire passer au second rang tout intérêt matériel CE 57 1 Mes chers frères et soeurs, je vous parle avec amour et affection. Tout intérêt matériel doit être subordonné à la grande oeuvre de la rédemption. Rappelez-vous que, dans la vie de ceux qui suivent le Christ, on doit voir se manifester la même dévotion, la même sujétion à l'oeuvre de Dieu de toute ambition sociale et de toute affection terrestre, que celles dont il fit preuve dans sa propre vie. Les desseins de Dieu doivent toujours avoir la priorité. "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi." Matthieu 10:37. La vie du Christ est notre manuel. Son exemple doit nous inciter à accomplir un effort inlassable et désintéressé pour le bien des autres. ... CE 57 2 Tout pouvoir des serviteurs de Dieu doit continuellement s'exercer à lui amener des fils et des filles. A son service il ne doit y avoir ni indifférence, ni égoïsme. Tout abandon du sacrifice de soi vers le laisser-aller, tout relâchement dans la prière ardente pour l'obtention du Saint-Esprit sont autant de pouvoirs abandonnés à l'ennemi. Le Christ passe son Eglise en revue. Combien y en a-t-il dont la vie spirituelle constitue leur propre condamnation! CE 57 3 Dieu demande ce que nous ne donnons pas, -- une consécration totale. Si chaque chrétien avait été fidèle à l'engagement pris en acceptant le Christ, beaucoup de gens n'auraient pas été condamnés à mourir dans le péché. Qui répondra des âmes qui sont allées vers la tombe sans avoir été préparées à rencontrer leur Seigneur? Le Christ s'est offert pour nous en sacrifice. Comme il travailla avec ferveur au salut des pécheurs! Combien inlassables furent ses efforts en vue de préparer ses disciples au service! Mais combien peu nous avons accompli! Et l'influence de ce peu que nous avons fait a été terriblement affaiblie par l'effet neutralisant de tout ce que nous avons laissé inachevé, ou entrepris mais non mené à terme, et par nos habitudes d'insouciante indifférence. Que n'avons-nous perdu en négligeant de nous presser pour accomplir l'oeuvre que Dieu nous avait donnée à faire! En tant que chrétiens, nous devrions être consternés par cette situation. -- The Review and Herald, 30 décembre 1902. L'esprit de sacrifice CE 58 1 Le plan du salut s'accomplit par un sacrifice si large, si profond et si haut qu'il en est incommensurable. Le Christ n'envoya pas ses anges dans ce monde perdu, tandis qu'il serait demeuré au ciel; mais il sortit lui-même du camp, encourant la malédiction. Il devint un homme de douleur, habitué à la souffrance; il prit sur lui nos infirmités et porta toutes nos faiblesses. Et Dieu considère l'absence d'oubli de soi chez ceux qui prétendent le suivre comme un reniement du nom du Christ. Ceux qui professent n'être qu'un avec le Christ, et qui satisfont leurs désirs égoïstes pour un habillement luxueux et coûteux, des meubles et de la nourriture, ne sont des chrétiens que de nom. Etre chrétien, c'est aussi être semblable au Christ. CE 58 2 Et combien sont encore vraies ces paroles de l'apôtre: "Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ." Philippiens 2:21. Beaucoup de chrétiens ne pratiquent pas les oeuvres qui correspondent au nom qu'ils portent. Ils agissent comme s'ils n'avaient jamais entendu parler du plan du salut réalisé à un si grand prix. La majorité d'entre eux s'efforcent de se faire un nom dans le monde; ils adoptent ses usages et ses coutumes, et vivent pour satisfaire leurs passions. Ils recherchent leurs propres buts avec la même avidité que ne le fait le monde, et ils s'ôtent ainsi la puissance, qui leur permettrait de collaborer à l'établissement du royaume de Dieu. ... CE 58 3 L'oeuvre de Dieu, qui pourrait être accomplie avec dix fois plus de force et d'efficacité, est repoussée, comme l'est le printemps par la bise glaciale de l'hiver, parce que certains parmi ceux qui professent appartenir au peuple de Dieu s'approprient pour eux-mêmes les fonds qui devraient être consacrés à son service. Parce que l'amour désintéressé du Christ n'est pas intimement associé aux pratiques de la vie courante, l'Eglise est faible alors qu'elle devrait être forte. De sa propre faute elle a chassé sa lumière et frustré des millions d'êtres de l'Evangile du Christ. ... CE 59 1 Comment ceux pour lesquels le Christ a consenti tant de sacrifices peuvent-ils ainsi jouir de ses dons avec tant d'égoïsme? Son amour et son désintéressement sont sans exemple; et lorsque cet amour entre dans la vie de ceux qui le suivent, ceux-ci devraient faire correspondre leurs intérêts avec ceux de leur Rédempteur. Leur travail devrait consister dans l'établissement du royaume du Christ. Ils devraient lui consacrer leur personne et leurs biens, et les mettre au service de sa cause. CE 59 2 Jésus n'attend rien de moins de ses disciples. Aucune personne qui a devant elle une tâche aussi importante que le salut des âmes ne sera embarrassée pour trouver des voies et des moyens de renoncer à elle-même. Cela devrait être une oeuvre individuelle. Tout ce qu'il nous est possible d'épargner devrait être versé au trésor du Seigneur, afin d'être utilisé à la proclamation de la vérité, pour que le message du prochain retour du Christ et les exigences de sa loi soient révélés à la terre tout entière. Des missionnaires devraient être envoyés pour accomplir cette oeuvre. CE 59 3 L'amour de Jésus dans l'âme devrait se manifester en paroles et en actes. Le royaume du Christ devrait être placé au-dessus de toutes choses. Le moi devrait être sacrifié en offrande volontaire sur l'autel de Dieu. Tous ceux qui sont réellement unis au Christ devraient ressentir pour les âmes le même amour que celui qui lui fit quitter son trône royal, son haut commandement, et le fit pour nous devenir pauvre, afin que par le moyen de sa pauvreté nous fussions enrichis. -- The Review and Herald, 13 octobre 1896. Un appel pour des familles consacrées CE 60 1 Dieu demande un effort personnel de la part de ceux qui connaissent la vérité. Il demande aux familles chrétiennes de se rendre dans les communautés qui sont dans les ténèbres et dans l'erreur, d'aller dans les pays lointains, afin de faire la connaissance d'une autre forme de société et de travailler avec sagesse et persévérance pour la cause du Maître. Pour répondre à cet appel, le sacrifice de soi doit avoir été expérimenté. CE 60 2 Tandis que beaucoup attendent que tous les obstacles aient été enlevés, des âmes meurent sans espoir et sans Dieu dans le monde. Beaucoup, beaucoup trop de gens, à cause de certains avantages matériels ou pour acquérir la connaissance scientifique, s'aventurent dans des régions malsaines et se rendent dans des pays où ils espèrent obtenir des bénéfices commerciaux; mais où sont les hommes et les femmes qui acceptent de sacrifier une situation, et de se rendre avec leur famille dans des régions qui ont besoin de la lumière de la vérité, afin que leur exemple puisse rendre témoignage devant ceux qui verront en eux les représentants du Christ? CE 60 3 L'appel du Macédonien retentit aux quatre coins du monde, et des hommes crient: "Viens ... secours-nous!" Pourquoi n'y a-t-il pas de réponse décisive? Des milliers de gens devraient se sentir poussés par l'Esprit du Christ à suivre l'exemple de celui qui a donné sa vie pour que vive le monde. Pourquoi refuser de faire des efforts résolus et désintéressés pour instruire ceux qui ne connaissent pas la vérité pour notre temps? Le plus grand des missionnaires est venu sur notre terre et a marché devant nous afin de nous montrer la voie dans laquelle nous devons agir. Personne ne peut tracer une ligne bien définie pour ceux qui veulent être les témoins du Christ. CE 60 4 Ceux qui ont des moyens sont doublement responsables; car ces biens leur ont été confiés par Dieu et ils doivent sentir leur responsabilité quant à la promotion de l'oeuvre de Dieu dans ses différentes branches. Le fait que la vérité attache les âmes par des liens dorés au trône de Dieu devrait encourager les hommes à travailler de toutes les forces que Dieu leur a données afin de répandre les bénédictions du Seigneur dans les régions lointaines, apportant la connaissance du Christ très loin parmi les païens. CE 61 1 Beaucoup de ceux à qui Dieu a confié des richesses qui doivent servir au bien de l'humanité leur ont permis de devenir un piège pour eux, au lieu d'être en bénédiction à eux-mêmes et aux autres. Se peut-il que les biens que Dieu vous a donnés deviennent une pierre d'achoppement? Permettrez-vous que ces fonds qui vous ont été confiés pour que vous les répandiez vous retiennent éloignés de l'oeuvre de Dieu? Permettrez-vous que la confiance que Dieu a placée en vous comme en un serviteur fidèle serve à amoindrir votre influence et votre efficience en vous empêchant de devenir ses collaborateurs? Resterez-vous chez vous pour thésauriser les biens que Dieu vous a confiés en vue de les placer à la banque du ciel? Vous ne devez pas prétendre qu'il n'y a rien à faire, alors que tout reste à faire. Vous contenterez-vous de jouir du confort de votre foyer au lieu d'aller dire aux âmes en péril comment elles peuvent accéder aux demeures que Jésus est allé préparer pour ceux qui l'aiment? Ne sacrifierez-vous pas ce que vous possédez afin que d'autres puissent obtenir un héritage éternel? -- The Review and Herald, 21 juillet 1896. ------------------------Chapitre 11 -- Vente d'immeubles et de propriétés CE 62 1 Dieu invite ceux qui ont des biens, des champs ou des maisons à les vendre et à en donner le prix pour subvenir aux besoins des champs missionnaires. Quand ils auront expérimenté la joie que cela procure, ils continueront à agir de la sorte, et les moyens que le Seigneur leur a donnés alimenteront sans cesse le trésor afin que des âmes puissent être gagnées au Christ. A leur tour, celles-ci pratiqueront le même renoncement, la même économie et la même simplicité pour l'amour du Christ en apportant, elles aussi, leurs offrandes à Dieu. Par ces ressources, judicieusement employées, d'autres âmes se convertiront encore. Ainsi l'oeuvre continuera d'avancer, montrant que les dons de Dieu sont appréciés. Le divin dispensateur est glorifié par la fidélité de ses économes. CE 62 2 Quand nous faisons de vibrants appels en faveur de la cause de Dieu, quand nous exposons les besoins financiers de nos missions, des âmes consciencieuses qui croient à la vérité, sont profondément remuées. A l'exemple de la pauvre veuve -- qui s'attira les louanges du Christ parce qu'elle mit dans le trésor deux pites -- elles donnent, malgré leur pauvreté, tout ce qu'elles peuvent. Elles se privent souvent même du nécessaire, alors qu'il y a des hommes et des femmes qui, possédant terrains et immeubles, se cramponnent avec une égoïste ténacité à leurs biens terrestres et n'ont pas assez de foi dans le Seigneur et dans le message pour les donner à son oeuvre. C'est à eux que s'adressent spécialement ces paroles du Christ: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes." Luc 12:33. Rechercher le conseil de Dieu CE 63 1 Des frères et des soeurs, pauvres, m'écrivent pour me demander s'ils doivent vendre leur habitation et en donner le prix à la cause. Ils déclarent avoir été bouleversés par nos appels et éprouvent un ardent désir de faire quelque chose pour un Maître qui a tout fait pour eux. Je leur répondrai: "Il se peut que vous ne deviez pas vendre vos modestes habitations pour le moment, mais prenez vous-mêmes conseil de Dieu pour obtenir la sagesse de comprendre votre devoir. Il entendra certainement vos ardentes prières." -- Témoignages pour l'Église 2:385, 386. Diminuer les possessions, et non les augmenter CE 63 2 C'est aujourd'hui que nos frères devraient diminuer leurs possessions au lieu de les augmenter. Nous sommes sur le point d'entrer dans un pays meilleur, dans le pays céleste. Ne nous établissons donc pas sur la terre, mais ayons-y le moins d'attaches possibles. CE 63 3 L'heure vient où nous ne pourrons plus vendre à aucun prix. Bientôt un décret défendra d'acheter et de vendre à quiconque n'aura pas la marque de la bête. -- Témoignages pour l'Église 2:46, 47. Préparation pour le temps de détresse CE 63 4 Les maisons et les champs seront inutiles aux saints pendant le temps de trouble, car ils devront fuir une populace en fureur, et à ce moment-là ils ne pourront vendre leurs possessions pour faire avancer le règne de Dieu. Il me fut montré que c'était la volonté de Dieu que les saints se débarrassent, avant le temps de trouble, de tout ce qui pourrait les gêner, et qu'ils fassent alliance avec Dieu par le sacrifice. S'ils placent sur l'autel ce qu'ils possèdent, et cherchent sérieusement à connaître leur devoir envers Dieu, il leur enseignera quand et comment disposer de ces choses. Ils seront alors dégagés de tout au temps de trouble. CE 63 5 Je vis que si des personnes s'attachent à leurs biens sans demander au Seigneur où est leur devoir, il ne leur fera pas connaître sa volonté. Il leur sera permis de conserver leurs possessions, mais au temps de détresse celles-ci s'élèveront devant elles comme une montagne sur le point de les écraser. Elles voudront alors s'en défaire, mais ce sera trop tard. J'en entendis qui disaient en pleurant: "La cause de Dieu languissait, le peuple de Dieu était affamé de vérité, et nous n'avons rien fait pour y remédier. Maintenant nos biens sont inutiles. Oh! que ne les avons-nous sacrifiés; nous nous serions amassé un trésor dans le ciel!" CE 64 1 Je vis qu'un sacrifice n'augmentait pas, mais qu'il diminuait et était consumé. Je vis aussi que Dieu n'exigeait pas que tous vendent leurs propriétés en même temps; mais que, s'ils le désiraient, il leur ferait connaître au moment du besoin la quantité de leurs biens qu'ils devaient vendre, ainsi que le moment où ils devaient le faire. Il a été demandé autrefois à quelques-uns de vendre leurs propriétés pour soutenir la cause du message adventiste, alors que d'autres devaient conserver les leurs jusqu'au moment où le besoin s'en ferait sentir. Le moment venu, leur devoir sera de vendre. -- Premier écrits, 56, 57. Aucun lien terrestre ne les retiendra plus CE 64 2 L'oeuvre de Dieu doit prendre de l'extension, et si son peuple obéit, il ne restera qu'une bien petite partie de ses biens terrestres pour être consumée au dernier jour. Tous auront placé leur trésor là où la teigne et la rouille ne peuvent le détruire; rien ne retiendra plus leurs coeurs ici-bas. -- Témoignages pour l'Église 1:72. ------------------------Chapitre 12 -- Une preuve de loyauté CE 69 1 "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût." Proverbes 3:9, 10. CE 69 2 Cette déclaration nous apprend que Dieu, en tant que dispensateur de toutes choses, a des droits sur chacune d'entre elles; que ces droits doivent être pris par nous en considération, et qu'une bénédiction toute spéciale est réservée à celui qui en tient compte. CE 69 3 Là encore est énoncé un principe qui régit toutes les relations de Dieu avec les hommes. Le Seigneur plaça nos premiers parents dans le jardin d'Eden, les entourant de tout ce qui pouvait contribuer à leur bonheur et les priant de voir en lui le propriétaire de toutes choses. Dans ce jardin, il fit pousser des arbres qui étaient agréables à la vue et dont le fruit était bon à manger; mais il fit parmi eux une réserve. De tous les autres Adam et Eve pouvaient jouir librement, mais à propos de cet arbre Dieu avait dit: "Vous n'en mangerez point." C'était le test qui allait révéler leur gratitude et leur loyauté envers Dieu. CE 69 4 De même aussi le Seigneur nous a accordé le plus grand trésor du ciel dans la personne de Jésus. Avec lui, il nous a donné toutes choses dont nous puissions amplement jouir. Les produits de la terre, les moissons abondantes, les trésors d'or et d'argent nous ont été confiés par lui. Il a mis à la disposition des hommes les maisons et les terres, la nourriture et le vêtement. Il nous demande de le reconnaître comme étant le propriétaire de toutes choses, et pour cette raison il dit: "De tout ce que vous possédez je me réserve la dixième partie, en plus des dons et des offrandes, qui doit être apportée dans ma maison." C'est le moyen employé par Dieu pour faire progresser l'oeuvre d'évangélisation. CE 70 1 Ce plan de contribution systématique fut conçu par le Seigneur Jésus-Christ lui-même, qui donna sa vie pour que vive le monde. Lui qui sortit des parvis royaux, qui abandonna son poste de Commandant des armées célestes, qui revêtit sa divinité d'un manteau d'humanité afin de relever la race déchue; lui qui pour nous se fit pauvre, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis, il a parlé aux hommes, et dans sa sagesse leur a révélé le plan qu'il avait préparé pour soutenir ceux qui portent son message à travers le monde. -- The Review and Herald, 4 février 1902. La part que Dieu se réserve en temps et en argent CE 70 2 Le même langage est employé en ce qui concerne le sabbat et la dîme: "Le septième jour est le sabbat de l'Eternel, ton Dieu." L'homme n'a ni le droit ni le pouvoir de substituer au septième jour le premier jour. Il peut prétendre pouvoir le faire; "néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout". 2 Timothée 2:19. Les coutumes et les enseignements des hommes ne diminuent en rien les exigences de la loi divine. Dieu a sanctifié le septième jour. Cette portion de temps particulière, réservée par Dieu lui-même au culte et à l'adoration, est aussi sacrée aujourd'hui qu'elle ne l'était au moment où elle fut consacrée par notre Créateur. CE 70 3 De la même manière la dîme de nos revenus est "sacrée devant l'Eternel". Le Nouveau Testament n'abolit pas la loi de la dîme, pas plus qu'il n'abolit le commandement relatif au sabbat; leur validité et leur grande importance spirituelle y sont clairement expliquées. ... Tandis que, en tant que peuple, nous essayons de donner fidèlement à Dieu le temps qu'il s'est réservé pour lui-même, ne lui rendrons-nous pas aussi la part de nos revenus qu'il revendique? -- The Review and Herald, 16 mai 1882. Les proprietes aussi bien que les revenus doivent etre soumis a la dime CE 71 1 Ainsi que le fit Abraham, il faut payer la dîme sur toutes ses possessions et tous ses revenus. Une dîme fidèle est la part du Seigneur. La garder pour soi, c'est tromper Dieu. Tout homme devrait apporter librement, volontairement et joyeusement ses dîmes et ses offrandes dans la maison du Seigneur parce que c'est une bénédiction d'agir ainsi. Il n'y a aucune sécurité dans le fait de garder pour soi la part qui revient à Dieu. -- Medical Ministry, 216 (1899). Pour toute dispensation CE 71 2 Telle était donc [se référant à l'expérience d'Abraham et de Jacob quant au payement de la dîme] la façon d'agir des patriarches et des prophètes avant l'établissement de la nation israélite. Mais lorsque Israël devint un peuple autonome, le Seigneur lui donna des instructions bien précises sur ce point: "Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l'Eternel; c'est une chose consacrée à l'Eternel." Lévitique 27:30. Cette loi ne devait pas être abolie en même temps que les sacrifices et les ordonnances qui préfiguraient le Christ. Aussi longtemps que Dieu aura un peuple sur cette terre, ses droits sur lui resteront les mêmes. CE 71 3 La dîme sur tous nos revenus appartient au Seigneur. Il se l'est réservée pour lui-même, pour être employée à des fins religieuses. Elle est sacrée. Il n'a jamais accepté moins que cela dans aucune dispensation. La négligence ou l'ajournement dans l'accomplissement de ce devoir provoque le déplaisir de Dieu. Si tous les chrétiens de profession apportaient fidèlement leur dîme à Dieu, ses caisses seraient pleines. -- The Review and Herald, 16 mai 1882. Une grande bénédiction CE 72 1 Le système de la dîme a été fondé sur un principe qui durera autant que la loi de Dieu. La dîme était une bénédiction pour les Juifs, sinon le Seigneur ne l'aurait pas réclamée. Elle sera encore une bénédiction pour ceux qui s'y soumettront jusqu'à la fin des temps. Notre Père céleste n'a pas tracé ce plan pour s'enrichir lui-même, mais afin d'accorder aux hommes une grande bénédiction. Il a vu que ce plan était exactement ce dont l'homme avait besoin. -- Témoignages pour l'Église 1:442. Neuf dixièmes valent plus que dix dixièmes CE 72 2 Beaucoup de gens plaignent les Israélites d'avoir été obligés de donner d'une façon régulière, en dehors des offrandes qu'ils faisaient annuellement. Mais Dieu, dans sa sagesse, savait quel était le mode de bienfaisance le mieux approprié à ses intentions, et il avait donné à ce sujet ses instructions à son peuple. Il fut maintes fois démontré que neuf dixièmes valent plus que dix dixièmes. -- Testimonies for the Church 3:546. Un changement marqué par rapport à l'Israël d'autrefois CE 72 3 De tous nos revenus nous devrions d'abord prélever la part qui revient à Dieu. Dans le système de bienfaisance en usage chez les Israélites, ceux-ci devaient offrir à Dieu les prémices de tous les biens reçus, soit de l'accroissement de leurs troupeaux, soit des produits de leurs champs, de leurs vergers ou de leurs vignes, à moins de racheter ces prémices en offrant une somme correspondante. Comme les choses ont changé de nos jours! Les exigences du Seigneur, quand on leur donne encore quelque attention, sont reléguées à l'arrière-plan. Pourtant notre oeuvre requiert dix fois plus de fonds que n'en réclamait celle des Israélites. CE 73 1 La grande mission confiée aux disciples était de prêcher l'Evangile au monde entier. Cela donne une idée de l'extension de cette oeuvre et de la responsabilité qui repose sur les disciples du Christ à notre époque. Si la loi réclamait des dîmes et des offrandes il y a des millénaires, à combien plus forte raison celles-ci sont-elles indispensables aujourd'hui! Si riches et pauvres étaient tenus de donner une somme proportionnée à leurs possessions sous l'économie juive, une telle obligation s'avère actuellement doublement essentielle. -- Testimonies for the Church 4:474. ------------------------Chapitre 13 -- Cette pratique est basee sur des principes éternels CE 74 1 Le système de la dîme remonte bien au-delà de Moïse. Dieu a demandé aux hommes des offrandes pour des buts religieux bien avant de donner à Moïse des indications précises concernant la dîme. Il faut remonter pour cela aux jours d'Adam. En se pliant aux ordres de Dieu, les hommes manifestaient par leurs offrandes leur reconnaissance pour la miséricorde et les bénédictions divines. A travers les générations successives, cette habitude se transmit jusqu'à Abraham, qui paya la dîme à Melchisédek, sacrificateur du Dieu Très-Haut. CE 74 2 Le même principe était appliqué à l'époque de Job. Jacob, à Béthel, sur le chemin de l'exil, se coucha, solitaire, à la tombée de la nuit, fit d'une pierre son chevet, et promit au Seigneur: "Je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras." Genèse 28:22. Toutes les offrandes doivent être volontaires. Dieu n'oblige pas les hommes à donner. Il ne désire pas que le trésor de son oeuvre soit rempli d'offrandes faites à contrecoeur. -- Témoignages pour l'Église 1:428. Paul recommande le système CE 74 3 Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul donnait aux croyants des instructions relatives aux principes généraux qui servent de fondement à l'oeuvre de Dieu sur la terre. Il rappelait ce qu'il avait fait pour eux et leur demandait: CE 74 4 "Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais? Qui est-ce qui plante une vigne, et n'en mange pas le fruit? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau? Ces choses que je dis, n'existent-elles que dans les usages des hommes? la loi ne les dit-elle pas aussi? Car il est écrit dans la loi de Moïse: Tu n'emmuselleras point le boeuf quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des boeufs, ou parle-t-il uniquement à cause de nous? Oui, c'est à cause de nous qu'il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l'espérance d'y avoir part. Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels? Si d'autres jouissent de ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir? Mais nous n'avons point usé de ce droit; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d'obstacle à l'Evangile de Christ. CE 75 1 "Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile." 1 Corinthiens 9:7-14. CE 75 2 L'apôtre rappelait ici les instructions du Seigneur relatives aux fonctions dans le temple. Ceux qui étaient mis à part pour ce service sacré devaient être nourris par les frères, à qui ils accordaient en retour des bénédictions spirituelles. "Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple." Hébreux 7:5. La tribu de Lévi avait été désignée par le Seigneur pour le service sacré appartenant au temple et pour le sacerdoce. L'Eternel avait dit au sujet du sacrificateur: "C'est lui que l'Eternel, ton Dieu, a choisi ... pour qu'il fasse le service au nom de l'Eternel." Deutéronome 18:5. Le Seigneur revendiquait le dixième de tous les revenus. ... CE 75 3 Au sujet du traitement des ministres, Paul disait: "Le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile." Et plus tard, il écrivait à Timothée: "L'Ecriture dit: l'ouvrier mérite son salaire." 1 Timothée 5:18. -- Conquérants pacifiques, 297, 298. Ce que Dieu réclame de nous CE 76 1 Dieu a sur nous et sur ce que nous possédons des droits qui détiennent la priorité. En vertu de ces droits, il nous demande de lui rendre une part déterminée de tout ce qu'il nous donne, et cette part est la dîme, qu'il s'est réservée de tout temps. ... CE 76 2 Lorsque Dieu fit sortir les Israélites d'Egypte pour en faire un peuple choisi, il leur apprit à réserver une dixième partie de leurs biens au service du tabernacle. Il s'agissait d'une offrande spéciale destinée à soutenir la réalisation d'une oeuvre particulière. Tout le reste de leurs biens appartenait à Dieu et devait être employé à sa gloire, mais la dîme devait être consacrée à l'entretien de ceux qui officiaient dans le sanctuaire. Cette partie formait les prémices de tout revenu et, avec les dons et les offrandes, devait amplement suffire à l'exercice du ministère évangélique de cette époque. CE 76 3 Aujourd'hui, Dieu ne nous demande pas moins que ce qu'il a exigé autrefois de son peuple. Il nous confie d'ailleurs des biens plus importants qu'à l'Israël d'autrefois. Le culte qu'il réclame exige des moyens et en exigera toujours. Le vaste travail missionnaire en faveur du salut des âmes doit s'accomplir, et Dieu a largement pourvu à cette réalisation par l'institution de la dîme, des dons et des offrandes. Par ce moyen, il veut assurer le ministère évangélique d'une façon totale. Il revendique la dîme comme la part qui lui revient; elle devrait toujours être considérée comme une portion réservée, destinée à être placée dans le trésor divin au bénéfice de la cause de Dieu, pour faire progresser cette oeuvre, pour permettre l'envoi de messagers dans les "régions lointaines", jusqu'aux extrémités de la terre. CE 76 4 Dieu exerce ses droits sur toutes choses, à la fois sur les hommes et sur leurs biens, car tout lui appartient. Il déclare: Je suis le propriétaire du monde entier, tout l'univers est à moi, et je vous demande de consacrer à mon service les prémices de tout ce que mes bénédictions vous ont permis d'acquérir. La Parole de Dieu déclare: "Tu apporteras ... les prémices des premiers fruits de la terre." Exode 22:29 (V. synodale). "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu." Proverbes 3:9. Dieu exige cette contribution comme une preuve de loyauté à son égard. CE 77 1 Nous appartenons à Dieu; nous sommes ses fils et ses filles, -- du fait qu'il nous a créés et parce qu'il nous a rachetés en donnant pour nous son Fils unique. "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. L'esprit, le coeur, la volonté et les sentiments appartiennent à Dieu; de même que l'argent dont nous disposons. Toutes choses que nous recevons et dont nous jouissons viennent du Seigneur. Dieu est le généreux dispensateur de tous les biens, qui répondent aux besoins du corps et de l'âme, et il souhaite que cela soit reconnu par celui qui en bénéficie. Dieu ne réclame que ce qui lui appartient. Le Seigneur s'est réservé la première part, qui doit être considérée comme un trésor qu'il nous a confié. Le coeur qui est dépourvu d'égoïsme sera sensible à la bonté et à l'amour de Dieu, et acquiescera pleinement à ses justes exigences. -- The Review and Herald, 8 décembre 1896. ------------------------Chapitre 14 -- Un plan remarquable dans sa simplicité CE 78 1 Dieu a révélé à son peuple un plan qui permet de recueillir les fonds suffisants pour les besoins de son oeuvre. Ce plan, qui est celui de la dîme, est magnifique de simplicité et d'équité. Chacun peut le suivre avec foi et courage, car il est d'origine divine. En lui s'allient la simplicité et l'utilité, et il n'est pas nécessaire de faire de longues études pour le comprendre et l'exécuter. Tous peuvent se rendre compte qu'il leur est possible de contribuer au succès de l'oeuvre précieuse du salut. Tout homme, toute femme, tout adolescent peut amasser de l'argent pour la cause du Seigneur. ... CE 78 2 Des buts importants peuvent être atteints grâce à ce système. Si nous l'acceptions tous, chacun deviendrait un vigilant et fidèle intendant du Seigneur; et il n'y aurait pas de problème financier dans la grande oeuvre qui consiste à faire retentir dans le monde le message d'avertissement. Si chaque membre de l'Eglise adoptait ce système, le trésor serait plein et personne ne serait appauvri. Cet investissement de nos biens nous unirait davantage à la cause de la vérité présente. Nous amasserions ainsi "pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:19. -- Témoignages pour l'Église 1:423. Pour les riches et les pauvres CE 78 3 Dans le système biblique des dîmes et des offrandes, les sommes versées par les différentes personnes varieront évidemment beaucoup, puisqu'elles sont proportionnelles aux revenus. La dîme du pauvre sera relativement petite, et il fera des dons selon ses moyens. Mais ce n'est pas le montant du don qui rend l'offrande acceptable aux yeux de Dieu: ce sont les dispositions du coeur, l'esprit d'amour et de gratitude qu'elle exprime. Que les pauvres ne pensent pas que leurs dons sont si petits qu'ils ne valent pas la peine d'être mentionnés. Qu'ils donnent selon leurs moyens, avec le sentiment qu'ils sont des enfants de Dieu, et que leur Père céleste acceptera leur offrande. CE 79 1 Celui à qui Dieu a confié un gros capital ne considérera pas comme une charge, s'il l'aime et le craint, de satisfaire aux demandes d'une conscience éclairée en accord avec les exigences de Dieu. Le riche sera tenté de succomber à l'égoïsme et à l'avarice, et de retenir ce qui appartient à Dieu. Mais celui qui est sincère à l'égard de la volonté de Dieu répondra à Satan, lorsqu'il sera tenté: "Il est écrit": "Un homme trompe-t-il Dieu?" "Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme?" Matthieu 16:26. -- The Review and Herald, 16 mai 1893. Engagés par notre alliance avec Dieu CE 79 2 Dans la grande oeuvre qui consiste à avertir le monde, ceux qui ont la vérité dans le coeur et sont sanctifiés par elle accompliront la tâche qui leur a été assignée. Ils seront fidèles dans le paiement des dîmes et des offrandes. Chaque membre d'église, en vertu de son alliance avec Dieu, est tenu de se refuser tout usage extravagant de l'argent dont il dispose. Que le sens de l'économie dans le foyer ne nous rende pas incapables d'accomplir notre part dans l'affermissement de l'oeuvre déjà établie et la possibilité de pénétrer dans de nouveaux territoires. -- The Review and Herald, 17 janvier 1907. CE 79 3 Je supplie mes frères et mes soeurs à travers le monde de prendre conscience de la responsabilité qui pèse sur eux quant au paiement fidèle de la dîme. ... Tenez un compte juste à l'égard de votre Créateur. Comprenez pleinement l'importance qu'il y a à être honnête envers celui qui connaît toutes choses dès le commencement. Que chacun sonde son coeur avec diligence. Qu'il examine ses comptes pour être au clair sur sa situation devant Dieu. CE 80 1 Lui qui a donné son Fils unique afin qu'il meure pour vous, il a fait alliance avec vous. Il vous accorde ses bénédictions, et en retour il vous demande de lui apporter vos dîmes et vos offrandes. Personne n'oserait prétendre qu'à cet égard aucune directive n'ait été donnée. Le plan de Dieu en ce qui concerne les dîmes et les offrandes est clairement défini dans le troisième chapitre de Malachie. Dieu demande à ses agents humains d'être honnêtes à l'égard du contrat qu'il a conclu avec eux. "Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, dit-il, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison." Malachie 3:10. -- The Review and Herald, 3 décembre 1901. Ce n'était pas une loi rigoureuse CE 80 2 Certaines personnes penseront que la dîme était une des lois rigoureuses qui régissaient les Hébreux. Mais cela n'était pas un fardeau pour un coeur aimant Dieu. C'était seulement lorsque la nature égoïste se durcissait en retenant la part de Dieu que les hommes perdaient de vue les réalités éternelles et estimaient les trésors terrestres plus que les âmes. -- Témoignages pour l'Église 1:431. Ce n'est un fardeau que pour ceux qui désobéissent CE 80 3 Les Ecritures exigent des chrétiens qu'ils manifestent leur générosité afin de conserver sans cesse dans leur esprit le souci du salut de leurs semblables. La loi morale enjoignait l'observance du sabbat, qui n'était pas un fardeau, à moins d'une transgression entraînant les châtiments prévus par la loi. Le système de la dîme n'était pas non plus un fardeau pour ceux qui étaient fidèles. Cette règle donnée aux Hébreux n'a jamais été abrogée par celui qui en est l'auteur. Au lieu de perdre de sa force, elle aurait dû être maintenue et établie dans l'ère chrétienne, au fur et à mesure que l'on comprenait mieux que le salut ne pouvait s'obtenir que par le Christ. -- Témoignages pour l'Église 1:426, 427. Une maigre pitance CE 81 1 Je parle du système de la dîme: comme il paraît insignifiant! Comme cette estimation paraît petite! Combien il est vain de chercher à évaluer selon des lois mathématiques, en temps, en argent et en dévouement, un amour et un sacrifice incommensurables et inestimables! Les dîmes apportées au Christ: une maigre pitance, une honteuse compensation pour une réalité qui a tant coûté! -- Testimonies for the Church 4:119. ------------------------Chapitre 15 -- Une question d'honnête CE 82 1 Un esprit d'égoïsme mesquin semble empêcher les hommes de donner à Dieu ce qui lui revient. Le Seigneur, en concluant une alliance spéciale avec les hommes, s'engageait à les bénir abondamment et à les gratifier sans restriction de ses biens si, de leur côté, ils prélevaient régulièrement la part désignée pour faire progresser l'établissement du royaume de Jésus-Christ. Mais si les hommes retiennent pour eux ce qui appartient à Dieu, ils se mettent sous la sanction de la parole du Seigneur: "Vous êtes frappés par la malédiction." Malachie 3:9. ... CE 82 2 Ceux qui ont conscience de leur dépendance de Dieu comprendront qu'ils doivent être honnêtes avec leurs semblables et, par-dessus tout, honnêtes avec Dieu, dont ils reçoivent toutes les bénédictions de la vie. Le fait de s'écarter des instructions positives de Dieu concernant les dîmes et les offrandes est consigné dans les registres du ciel comme un vol à l'égard de Dieu. CE 82 3 Nul homme, s'il manque d'honnêteté à l'égard de Dieu et de ses semblables, ne peut connaître de vraie prospérité. Le Dieu Très-Haut, propriétaire du ciel et de la terre, déclare: "Tu n'auras point dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit. Tu n'auras point dans ta maison deux sortes d'épha, un grand et un petit. Tu auras un poids exact et juste, tu auras un épha exact et juste, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. Car quiconque fait ces choses, quiconque commet une iniquité, est en abomination à l'Eternel, ton Dieu." Deutéronome 25:13-16. Par l'intermédiaire du prophète Michée, le Seigneur exprime à nouveau son aversion pour la malhonnêteté: "Y a-t-il encore dans la maison du méchant des trésors iniques, et un épha trop petit, objet de malédiction? Est-on pur avec des balances fausses, et avec de faux poids dans le sac? ... C'est pourquoi je te frapperai par la souffrance, je te ravagerai à cause de tes péchés." Michée 6:10-13. -- The Review and Herald, 17 décembre 1889. Perdre la tranquillité de conscience CE 83 1 Lorsque nous agissons injustement à l'égard de nos semblables ou à l'égard de Dieu, nous méprisons l'autorité divine et ignorons le fait que le Christ nous a rachetés au prix de sa vie. Le monde trompe Dieu sur toute la ligne. Plus les richesses que Dieu confie aux hommes sont importantes, plus ceux-ci les considèrent-ils comme leur appartenant en propre, pour en disposer à leur gré. Mais ceux qui professent suivre le Christ vont-ils suivre les coutumes du monde? Allons-nous perdre notre tranquillité de conscience, la communion avec Dieu et avec nos frères du fait que nous négligeons de donner à l'oeuvre du Seigneur la part qu'il s'est réservée? CE 83 2 Que ceux qui se prétendent chrétiens se rappellent qu'ils gèrent un capital que Dieu leur a confié, et qu'il leur est recommandé de suivre fidèlement les instructions des Ecritures concernant l'usage qu'il convient de faire de ce capital. Si votre coeur est en règle avec Dieu, vous ne détournerez pas les biens reçus du Seigneur pour les investir dans des entreprises satisfaisant votre égoïsme. ... CE 83 3 Frères et soeurs, si le Seigneur vous a bénis en vous accordant des biens, ne les regardez pas comme vous appartenant en propre. Considérez-les comme vous ayant été confiés en gérance par Dieu, et agissez avec droiture et honnêteté en versant des dîmes et des offrandes. Lorsque vous avez pris un engagement, sachez que Dieu s'attend à ce que vous le teniez le plus rapidement possible. Ne promettez pas au Seigneur une somme pour l'employer ensuite pour votre propre compte, car vos prières deviendraient à ses yeux comme une abomination. C'est la négligence dans la mise en pratique de ces devoirs clairement révélés qui attire les ténèbres sur l'Eglise. -- The Review and Herald, 17 décembre 1889. Rien moins qu'un sacrilège CE 84 1 Ce qui a été mis à part, conformément aux Ecritures, comme appartenant au Seigneur, constitue le revenu de l'Evangile, et n'est plus en notre possession. Ce n'est rien moins qu'un sacrilège que de puiser dans le trésor de Dieu pour son propre intérêt ou pour aider quelqu'un dans ses affaires temporelles. Certaines personnes ont commis la faute de prendre sur l'autel ce qui avait été spécialement consacré à Dieu. Chacun devrait examiner cette question sous son vrai jour. Que personne, se trouvant dans une situation critique, ne prenne l'argent consacré à des buts religieux pour l'employer à son profit, tranquillisant sa conscience par la pensée qu'il remboursera cet argent plus tard. Il vaut beaucoup mieux ramener les dépenses au niveau des recettes, restreindre ses besoins, et vivre selon ses moyens, que d'employer l'argent du Seigneur dans une entreprise terrestre. -- Testimonies for the Church 9:246, 247. ------------------------Chapitre 16 -- Manière de procéder CE 85 1 Les directives données par le Saint-Esprit par l'intermédiaire de Paul en ce qui concerne les dons, présentent un principe qui s'applique aussi à la dîme: "Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité." 1 Corinthiens 16:2. Parents et enfants sont ici associés. Et cela ne s'adresse pas seulement aux riches, mais aussi aux pauvres. "Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur [en tenant compte d'une façon sincère du plan prescrit par Dieu], sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie." 2 Corinthiens 9:7. Les offrandes doivent être faites en nous souvenant de la grande bonté de Dieu à notre égard. CE 85 2 Et quel moment plus approprié pourrait être choisi pour mettre de côté la dîme et pour présenter à Dieu nos offrandes? Le jour du sabbat, nous avons médité sur sa grande bonté. Nous avons considéré son oeuvre créatrice comme une preuve de sa puissance rédemptrice. Nos coeurs sont remplis de reconnaissance pour son incommensurable amour. Et maintenant, avant de reprendre le fardeau de la semaine, nous lui rendons ce qui lui appartient, et nous y ajoutons une offrande de gratitude. Notre façon d'agir constitue ainsi un sermon hebdomadaire au cours duquel nous déclarons que Dieu est le propriétaire de tout ce qui nous appartient, et qu'il a fait de nous ses économes afin que nous utilisions ces fonds pour sa gloire. Toute reconnaissance de nos obligations envers Dieu renforce en nous le sens du devoir. La gratitude augmente en nous au fur et à mesure que nous l'exprimons, et la joie qu'elle donne apporte la vie à l'âme et au corps. -- The Review and Herald, 4 février 1902. D'abord la dîme, ensuite les offrandes CE 86 1 Cette question des dons ne doit pas être soumise à nos impulsions. Dieu nous a donné des instructions bien précises à ce sujet. Il a désigné les dîmes et les offrandes comme la mesure même de notre sens du devoir. Et il désire que nos dons soient faits d'une façon régulière et systématique. ... Que chacun évalue régulièrement ses revenus, qui sont une bénédiction de Dieu, et en mette à part la dixième partie, afin de la consacrer à l'Eternel. Ces fonds ne doivent en aucun cas être dévolus à un autre usage; ils ne doivent servir qu'à soutenir l'oeuvre du ministère évangélique. Une fois la dîme mise à part, les dons et les offrandes doivent être ajoutés "selon la prospérité" de chacun. -- The Review and Herald, 9 mai 1893. Satisfaire tout d'abord les exigences de Dieu CE 86 2 Non seulement le Seigneur revendique la dîme, mais encore il nous indique comment il veut qu'elle lui soit réservée. Il dit: "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu." Proverbes 3:9. Ce verset nous apprend que nous ne devons pas dépenser notre argent pour nous-mêmes et apporter à l'Eternel ce qu'il en reste, même si par ailleurs cette dîme est honnête. Que la part de Dieu soit mise à part la première. -- The Review and Herald, 4 février 1902. CE 86 3 Nous ne devons pas lui consacrer ce qui reste de nos revenus après que tous nos besoins, réels ou imaginaires, aient été satisfaits; mais avant d'y avoir touché, nous devons en mettre à part ce que Dieu a spécifié comme lui appartenant. CE 86 4 Beaucoup de gens satisfont tout d'abord des besoins et des désirs secondaires, abandonnant à Dieu les dernières glanures, s'il en reste. Si nous ne faisons pas notre devoir, sa cause doit attendre un moment plus favorable. -- The Review and Herald, 16 mai 1882. ------------------------Chapitre 17 -- Le message de Malachie CE 87 1 Les reproches, les avertissements et les promesses du Seigneur sont rapportés dans (Malachie 3:8, 9) en termes bien précis: "Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé? Le Seigneur répond: Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière!" CE 87 2 Le Seigneur des cieux propose à ceux qu'il a comblés de ses bontés de le mettre à l'épreuve: "Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance." Malachie 3:10. CE 87 3 Ce message n'a rien perdu de sa force. Il est aussi actuel dans son importance que sont actuels et continuels les dons de Dieu en notre faveur. Nous n'avons aucune difficulté à comprendre notre devoir à la lumière de ce message proclamé par un saint prophète de Dieu. Nous ne sommes pas abandonnés chancelants dans les ténèbres et la désobéissance. La vérité est clairement exposée, et elle peut être parfaitement comprise par celui qui veut être honnête envers Dieu. La dîme de tous nos revenus appartient à Dieu. Il étend sa main sur cette partie de nos biens dont il demande qu'elle lui soit rendue, et il dit: Je vous permets de jouir de mes bontés envers vous après que vous avez mis de côté la dîme et que vous m'avez présenté vos dons et vos offrandes. CE 87 4 Dieu veut que la dîme soit versée dans ses caisses. Cette part doit lui être rendue strictement, honnêtement et fidèlement. En plus de cela, il réclame nos dons et nos offrandes. Personne n'est contraint de présenter au Seigneur ses dîmes, ses dons et ses offrandes. Mais aussi sûrement que la parole de Dieu nous est donnée, il réclamera son dû avec intérêts à tout être humain. Si les hommes ne sont pas fidèles dans le paiement de ce qui appartient à Dieu, s'ils méprisent la mission divine confiée à ses économes, ils ne garderont pas longtemps la jouissance des biens que le Seigneur leur a remis. ... CE 88 1 Le Seigneur a distribué à chacun son travail. Ses serviteurs doivent agir en collaboration avec lui. S'ils le veulent, les hommes peuvent refuser de garder le contact avec leur Créateur; ils peuvent refuser de se consacrer à son service et de faire fructifier les biens qu'il leur a confiés; ils peuvent faillir dans la pratique de la tempérance et de l'oubli de soi, et ils peuvent oublier que le Seigneur a revendiqué une partie de ce qu'il leur a donné. Mais en agissant ainsi, ils sont des économes infidèles. CE 88 2 Un économe fidèle fera tout son possible au service de Dieu; sa seule préoccupation sera la grande détresse du monde. Il comprendra que le message de la vérité doit être proclamé, non seulement dans son propre voisinage, mais aussi dans les pays lointains. Lorsque des hommes vivent dans cet esprit, l'amour de la vérité et la sanctification qu'ils reçoivent par le moyen de la vérité bannissent de leur coeur l'avarice, la duperie et toute espèce de malhonnêteté. -- The Review and Herald, 1 décembre 1896. Une suggestion osée CE 88 3 "J'apprends que vous dites aussi que nous ne devons pas payer la dîme. Mon frère, ôtez vos chaussures de vos pieds, car l'endroit où vous vous tenez est une terre sacrée. Le Seigneur s'est exprimé au sujet du paiement de la dîme. Il a dit: 'Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison.' ... CE 89 1 "Récemment, j'ai reçu sur cette question un message direct de la part du Seigneur m'indiquant que de nombreux Adventistes du Septième Jour trompaient Dieu dans les dîmes et les offrandes, et il m'a été clairement révélé que Malachie avait décrit la situation telle qu'elle était. Alors, comment un homme ose-t-il prétendre dans son coeur que la suggestion de retenir les dîmes et les offrandes puisse venir du Seigneur? Mon frère, où êtes-vous sorti du sentier de la vérité? Oh! empressez-vous d'y revenir!" -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 60. Tromper Dieu CE 89 2 Le fait d'avoir votre nom inscrit sur le registre de l'église ne fait pas de vous un chrétien. Vous devez apporter vos dons sur l'autel du sacrifice, coopérant avec Dieu au mieux de vos possibilités, afin qu'à travers vous il puisse révéler les beautés de sa vérité. Ne retenez rien de ce qui appartient au Sauveur. Tout est à lui. Vous n'auriez rien à donner s'il ne vous avait d'abord tout donné. CE 89 3 L'égoïsme est apparu, et il s'est approprié ce qui appartient à Dieu. L'idolâtrie, c'est la convoitise. Les hommes monopolisent ce que Dieu leur a prêté, comme si c'était leur propriété, pour en faire ce qui leur plaît. Lorsqu'ils sont parvenus à amasser de l'argent, ils pensent que leurs richesses leur donnent de la valeur aux yeux de Dieu. C'est une duperie, un piège de Satan. Quelle valeur peuvent bien avoir les apparences extérieures? Que gagnent les hommes et les femmes par l'orgueil et l'amour de soi? "Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme?" Matthieu 16:26. Les richesses du monde sont appelées à disparaître. Ce n'est qu'en Christ que nous pouvons obtenir les richesses éternelles. Le trésor qu'il nous réserve est à l'abri de toute spéculation. Si vous avez trouvé Dieu, vous êtes enrichis par la contemplation de son trésor. "Ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment." 1 Corinthiens 2:9. CE 90 1 Posez-vous la question: Que fais-je des talents du Seigneur? Vous êtes-vous placé dans une position telle que ces paroles vous soient applicables: "Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière!"? Malachie 3:9. CE 90 2 Nous vivons à une époque d'attente sacrée et privilégiée, un temps pendant lequel notre destinée se joue pour la vie ou la mort. Revenons à la raison. Vous qui prétendez être des enfants de Dieu, apportez vos dîmes à son trésor. Faites des offrandes volontaires et généreuses, en rapport avec ce que Dieu vous accorde. Souvenez-vous que le Seigneur vous a confié des talents que vous devez faire fructifier avec diligence. Rappelez-vous aussi que le serviteur fidèle ne s'accorde aucun crédit. Toute la gloire et tous les honneurs reviennent au Seigneur: Tu m'as accordé tes biens. Aucun gain ne peut être acquis si un capital n'a d'abord été déposé. Il n'y a pas d'intérêts sans principal. Le capital a été avancé par le Seigneur. Le succès dans les transactions vient de lui, et à lui seul doit en être attribué le mérite. CE 90 3 Si seulement tous ceux qui ont la connaissance de la vérité voulaient obéir à ses enseignements! Comment se fait-il que des hommes qui se tiennent au seuil de l'éternité soient ainsi aveuglés? D'une manière générale, il n'y a pas pénurie de moyens parmi les Adventistes du Septième Jour. Mais beaucoup d'entre eux n'assument pas les responsabilités qui leur incombent dans la coopération avec Dieu et Jésus pour le salut des âmes. Ils ne montrent pas au monde le grand intérêt que Dieu porte aux pécheurs. Ils ne saisissent pas les occasions qui leur sont offertes. La lèpre de l'égoïsme a contaminé l'Eglise. Le Seigneur Jésus-Christ la guérira de cette terrible maladie si elle accepte d'en être guérie. Le remède se trouve dans le cinquante-huitième chapitre d'Esaïe. -- The Review and Herald, 10 décembre 1901. Une chose grave CE 91 1 C'est une chose grave que de détourner les biens du Seigneur, de tromper Dieu; car en agissant ainsi nous pervertissons notre intelligence et endurcissons notre coeur. Combien est stérile l'expérience religieuse, obnubilée l'intelligence de celui qui n'aime pas Dieu d'un amour pur et désintéressé, et qui, par conséquent, n'aime pas son prochain comme lui-même! ... CE 91 2 Le grand jour du jugement dernier leur révélera, à eux et à tout l'univers, tout le bien qui aurait pu être fait s'ils n'avaient pas suivi leurs inclinations égoïstes, et ainsi trompé Dieu dans les dîmes et les offrandes. Ils auraient pu placer leurs richesses dans les banques du ciel, et les mettre ainsi à l'abri dans des sacs qui ne se seraient pas détériorés; mais au lieu de cela, ils les ont gaspillées pour eux et leurs enfants, paraissant craindre que le Seigneur s'appropriât la moindre parcelle de leurs biens ou de leur influence, et ainsi ils sont parvenus à la ruine éternelle. Qu'ils contemplent les conséquences de leur malhonnêteté envers Dieu. Le serviteur paresseux qui n'a pas fait fructifier le talent du Seigneur perdra l'héritage éternel dans le royaume de gloire. -- The Review and Herald, 22 janvier 1895. CE 91 3 Pratiquer la fraude envers Dieu est le plus grand crime dont un homme puisse se rendre coupable; et cependant ce péché est fréquent et très répandu. -- The Review and Herald, 13 octobre 1896. Chaque dollar détourné vous accuse CE 91 4 Voulez-vous retenir ce qui appartient à Dieu? Voulez-vous soustraire au trésor la part des fonds que Dieu réclame comme étant la sienne? En agissant de la sorte, vous Trompez Dieu, et vous êtes accusés dans les livres du ciel pour chaque dollar ainsi détourné. -- The Review and Herald, 23 décembre 1890. Pourquoi certains sont privés de bénédictions CE 92 1 Dépêchez-vous, mes frères et soeurs, d'apporter à Dieu une dîme fidèle ainsi qu'une offrande volontaire de reconnaissance. Il y en a beaucoup qui ne seront bénis que lorsqu'ils auront restitué à Dieu la dîme qu'ils avaient retenue. Dieu vous attend pour racheter le passé. La protection de la sainte loi s'étend sur toute âme qui jouit des bienfaits de Dieu. Que ceux qui avaient retenu leur dîme fassent un retour en arrière et apportent au Seigneur ce qu'ils avaient dérobé à son oeuvre. Restituez tout et faites au Seigneur une offrande de paix. "Qu'on s'attache à ma protection, qu'on fasse la paix avec moi, qu'avec moi on fasse la paix!" Ésaïe 27:5 (V. Crampon). Si vous reconnaissez avoir mal agi en faisant un mauvais usage de ses biens, et que vous vous repentiez librement et profondément, il vous pardonnera votre transgression. -- The Review and Herald, 10 décembre 1901. Les ténèbres envahissent les églises CE 92 2 Certains ne font pas leur devoir qui est d'éduquer les membres sur tout ce que Dieu attend d'eux. Ils prêchent cette partie de notre message qui ne soulève aucune opposition et ne déplaît pas à leurs auditeurs; mais ils n'annoncent pas la vérité tout entière. Les membres prennent plaisir à leurs prédications; mais on constate un manque de spiritualité, parce que les exigences de Dieu ne sont pas satisfaites. Son peuple ne lui rend pas les dîmes et les offrandes qui lui appartiennent. Cette façon de tromper Dieu, qui est pratiquée aussi bien par les riches que par les pauvres, introduit les ténèbres dans les églises; et le pasteur qui travaille avec elles, et qui ne leur montre pas, dans toute sa plénitude, la volonté révélée de Dieu, est soumis à la même condamnation que les membres, parce qu'il néglige son devoir. -- The Review and Herald, 8 avril 1884. Tout comportement égoïste est enregistré CE 93 1 Dieu lit la cupidité dans tout coeur qui se dispose à le tromper. Il voit ceux qui, par égoïsme, négligent de payer leur dîme et d'apporter au trésor leurs dons et leurs offrandes. Le Seigneur Jéhovah comprend tout cela. Comme un livre du souvenir est écrit devant lui à propos de ceux qui le craignent, et qui se réclament de son nom, il existe donc un rapport sur tous ceux qui s'approprient pour eux-mêmes les dons que Dieu leur a confiés en vue du salut des âmes. -- The Review and Herald, 16 mai 1893. Une grande perte pour l'économe infidèle CE 93 2 La promesse faite à ceux qui honorent Dieu au moyen de leurs richesses nous est gravée pour toujours dans les pages du saint Livre. Si les enfants de Dieu avaient obéi fidèlement à ses instructions, la promesse se serait accomplie pour eux. Mais lorsque les hommes méprisent les exigences de Dieu, qui leur sont cependant clairement exprimées, le Seigneur leur permet de suivre leurs propres voies, et de récolter les fruits de leurs actes. Celui qui s'approprie, pour son propre usage, la part que Dieu s'est réservée, montre qu'il est un économe infidèle. Il ne perdra pas seulement ce qu'il a indûment retenu au Seigneur, mais encore tout ce qui lui appartenait en propre. -- The Review and Herald, 4 février 1902. ------------------------Chapitre 18 -- Mettons Dieu à l'épreuve CE 94 1 "Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance." Malachie 3:10. Allons-nous obéir à Dieu et apporter toutes nos dîmes et nos offrandes afin qu'il y ait de la nourriture pour subvenir aux demandes des âmes qui ont faim du pain de vie? Dieu vous invite à le mettre à l'épreuve aujourd'hui, alors qu'une année se termine, et que l'année nouvelle trouve les caisses de Dieu à nouveau remplies. ... CE 94 2 Il nous dit qu'il ouvrira pour nous les écluses des cieux et répandra sur nous la bénédiction en abondance. Il engage sa parole: "Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Eternel des armées." Malachie 3:11. Ce passage nous assure que nous recevrons des bénédictions telles que nous aurons des dîmes et des offrandes encore plus importantes à donner. "Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Eternel des armées." Malachie 3:7. CE 94 3 Frères, voulez-vous vous soumettre aux conditions? Voulez-vous faire d'abondantes offrandes, joyeuses et volontaires? Les missions lointaines réclament des fonds à l'Amérique. Appelleront-elles en vain? Les champs intérieurs ont grand besoin d'argent; ils ont été établis par la foi dans différentes régions du pays. Seront-ils condamnés à languir et à mourir? N'allons-nous pas nous réveiller? Que Dieu aide ses enfants à faire de leur mieux. Aucun risque à courir CE 95 1 Quelles complètes et bienveillantes assurances nous seraient données si seulement nous accomplissions ce que Dieu nous demande de faire! Occupez-vous de ces choses en croyant que le Seigneur agira exactement comme il l'a promis. Fions-nous implicitement à la Parole de Dieu. Dans leur empressement à devenir riches, beaucoup de gens courent de grands risques; les réalités éternelles sont négligées et les nobles principes sacrifiés; et ils peuvent tout perdre à ce jeu. Mais en nous soumettant aux directives célestes, nous ne courons pas de tels risques. Nous devons prendre Dieu au mot, et avec la simplicité de la foi, marcher selon sa promesse, et rendre à Dieu ce qui lui appartient. -- The Review and Herald, 18 décembre 1888. Une cause d'appauvrissement CE 95 2 Beaucoup de ceux qui professent être chrétiens se pourvoient eux-mêmes abondamment en toutes choses, satisfaisant leurs moindres besoins, tandis qu'ils ne prêtent aucune attention aux besoins de la cause de Dieu. Ils ont considéré comme un gain le fait de retenir pour eux une grande partie ou même la totalité de ses dons. Mais, au lieu d'un gain, ils ont constaté une perte. Leur façon d'agir se solde par une absence de grâces et de bénédictions. Leur égoïsme et leur esprit d'avarice ont fait perdre beaucoup aux hommes. S'ils avaient admis librement et complètement les exigences de Dieu et répondu à ses demandes, sa bénédiction se serait manifestée par une augmentation des productions de la terre. Les moissons auraient été plus abondantes. Les besoins de tous auraient été plus largement satisfaits. Plus nous donnerons et plus nous recevrons. -- The Review and Herald, 8 décembre 1896. Les commandements de Dieu accompagnés de promesses CE 96 1 Le devoir est le devoir, et il devrait être accompli pour cette raison seule. Mais le Seigneur a compassion de nous dans notre déchéance, et il accompagne ses commandements de promesses. Il demande à ses enfants de le mettre à l'épreuve, affirmant qu'il récompensera l'obéissance par les plus riches bénédictions. ... Il nous encourage à être généreux envers lui, déclarant que ce qu'il nous rendra sera proportionnel à ce que nous lui aurons donné. "Celui qui sème abondamment moissonnera abondamment." 2 Corinthiens 9:6. Dieu n'est pas injuste pour oublier votre travail et votre oeuvre d'amour. CE 96 2 Combien tendre et fidèle est Dieu à notre égard! Il nous a donné en Christ les plus riches bénédictions. Par lui il a apposé sa signature sur le contrat qu'il avait conclu avec nous. -- The Review and Herald, 3 décembre 1901. ------------------------Chapitre 19 -- Peut-on disposer de la part de Dieu? CE 97 1 Le Seigneur m'a donné dernièrement des témoignages spéciaux relatifs aux avertissements et aux promesses contenus dans Malachie. Après que j'eusse parlé avec clarté à l'église de Sydney (Australie), et tandis que je me rhabillais dans le vestiaire, quelqu'un me posa cette question: "Soeur White, pensez-vous que mon père doive payer la dîme? Il a subi récemment de lourdes pertes et il dit que, dès qu'il aura payé ses dettes, il versera la dîme." Je demandai: "Comment considérez-vous vos obligations à l'égard de Dieu qui nous accorde la vie et toutes les bénédictions dont nous jouissons? Voulez-vous voir grandir sans cesse votre dette envers lui? Voulez-vous lui soustraire cette part qu'il ne nous a jamais donnée pour servir à autre chose qu'à l'avancement de son oeuvre et à l'entretien de ses serviteurs dans le ministère? En réponse à votre question le prophète Malachie déclare: 'Un homme trompe-t-il Dieu? ... Et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé?' -- comme s'il y avait une volonté délibérée de ne pas comprendre de quoi il s'agit. La réponse vient: 'Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière!' Après une telle déclaration, oserais-je vous dire que vous ne devez pas payer la dîme aussi longtemps que vous avez des dettes? Vous dirai-je de rembourser chacun de vos créanciers si vous devez tromper Dieu pour y arriver?" CE 97 2 Si tous voulaient prendre l'Ecriture telle qu'elle est et ouvrir leur coeur à la compréhension de la parole du Seigneur, personne ne dirait: Je ne saisis pas bien la question de la dîme, je ne sais pas si dans mon cas je dois la payer. "Un homme trompe-t-il Dieu?" Les conséquences en sont clairement décrites, et je ne voudrais pas m'y risquer. Tous ceux qui, de tout leur coeur, prendront la décision d'obéir à Dieu; ceux qui n'emploieront pas les fonds réservés à Dieu -- son propre argent -- pour payer leurs dettes; ceux qui rendront au Seigneur la part qu'il revendique, tous ceux-là recevront les bénédictions que Dieu a promises à ceux qui lui obéissent. -- Special Testimony to Battle Creek Church, 9 août 1896. La vraie raison qui pousse à retenir les fonds CE 98 1 J'ai vu que certains s'excusaient eux-mêmes de ne pas soutenir la cause de Dieu par le fait qu'ils avaient des dettes. S'ils voulaient descendre au fond de leur coeur, ils découvriraient que l'égoïsme est la vraie raison de leur négligence à apporter des offrandes volontaires à Dieu. Certains auront toujours des dettes. Leur égoïsme empêchera la sollicitude de Dieu d'apposer sa bénédiction sur leurs entreprises pour les faire prospérer. Ils aiment le monde plus que la vérité. Ils ne sont pas prêts pour le royaume de Dieu. -- Testimonies for the Church 1:225. Retenir la dîme en raison d'un manque de confiance CE 98 2 La dîme est sacrée: Dieu se l'est réservée. Il faut l'apporter au trésor afin qu'elle serve à l'entretien des ministres de l'Evangile dans leur travail. Le Seigneur a été frustré pendant longtemps du fait que certains ne comprennent pas que la dîme est la partie de nos revenus que Dieu s'est réservée. CE 98 3 Certains ont éprouvé du mécontentement et ont dit: "Je ne donnerai plus la dîme, car je n'ai pas confiance dans la manière dont les choses sont administrées dans notre oeuvre." Mais voulez-vous frustrer Dieu du fait que vous n'approuvez pas la façon dont l'oeuvre est administrée? Adressez vos réclamations à qui de droit, clairement, ouvertement, et dans un bon esprit. Envoyez des pétitions; demandez que les choses soient régularisées et mises en ordre; mais ne retenez pas ce qui doit aller à l'oeuvre de Dieu; ne soyez pas infidèles parce que d'autres le sont. -- Testimonies for the Church 9:249. Dieu doit être servi en premier CE 99 1 Certaines personnes sacrifient tout à leurs obligations envers leurs enfants. Elles accordent une large part à chacun d'eux, mais se sentent incapables de réunir des fonds pour aider la cause de Dieu. Elles formulent l'excuse de leurs devoirs à l'égard de leurs enfants. Elles ont raison d'en parler, mais leur premier devoir s'adresse à Dieu. ... Que personne ne vienne vous imposer ses exigences pour vous amener à désobéir à Dieu. Ne permettez pas à vos enfants de s'emparer, à leur profit, de l'offrande que vous avez déposée sur l'autel de Dieu. -- Testimonies for the Church 1:220. ------------------------Chapitre 20 -- La réponse d'une conscience éveillée CE 100 1 Dans l'église de _____, comme résultat de réunions spéciales, on a réalisé des progrès évidents en spiritualité, en piété, en charité et en activité. Des études ont été présentées sur le fait de tromper Dieu dans les dîmes et les offrandes. ... CE 100 2 Plusieurs ont reconnu n'avoir pas versé de dîmes depuis des années; et nous savons que Dieu ne peut pas bénir ceux qui le trompent, et que l'église doit souffrir en conséquence des péchés de ses membres. Les registres de nos églises portent un grand nombre de noms; si tous les membres se montraient empressés à payer au Seigneur la dîme qui lui appartient, les caisses ne manqueraient pas de fonds. ... CE 100 3 Lorsque le sujet relatif au péché de malhonnêteté envers Dieu fut présenté, les membres arrivèrent à une vue plus claire de leurs devoirs et de leurs privilèges dans ce domaine. Un frère déclara qu'il n'avait pas versé de dîmes depuis deux ans, et qu'il se sentait désespéré; mais en confessant sa faute, il commença à retrouver l'espoir. Il demanda: "Que dois-je faire?" CE 100 4 Je répondis: "Remettez une déclaration écrite au trésorier de l'église; ce sera conforme aux usages." CE 100 5 Il pensa que cette requête était plutôt étrange, et se mit à écrire: "Pour valeur reçue, je promets de verser..." Il leva les yeux comme pour dire: Est-ce la vraie formule à employer dans une déclaration adressée au Seigneur? CE 100 6 Il continua: "Oui, pour valeur reçue. N'ai-je pas reçu jour après jour les bénédictions de Dieu? Les anges ne m'ont-ils pas gardé? Le Seigneur ne m'a-t-il pas béni spirituellement et matériellement? Pour valeur reçue, je promets de verser la somme de 571,50 dollars au trésorier de l'église." Après avoir fait, de son côté, tout ce qu'il pouvait, il se sentit heureux. Quelques jours plus tard, il versa sa dîme au trésorier, conformément à sa déclaration écrite. Il ajouta même une somme de 125 dollars comme don de Noël. CE 101 1 Un autre frère promit de donner la somme de 1000 dollars, dans l'espoir de s'en acquitter quelques semaines plus tard; un autre promit une somme de 300 dollars. -- The Review and Herald, 19 février 1889. La dîme non versée appartient aussi à Dieu CE 101 2 Beaucoup de gens ont pendant longtemps négligé d'agir honnêtement envers leur Créateur. Oubliant de mettre la dîme de côté chaque semaine, ils ont laissé cette dette s'accumuler jusqu'à ce qu'elle représente une somme considérable, et maintenant ils sont très hésitants pour remettre les choses en ordre. Ils gardent les dîmes en retard, et les utilisent à leur profit. Ils refusent ainsi de verser au trésor ce qui appartient à Dieu. -- The Review and Herald, 23 décembre 1890. Les indifférents et les insouciants peuvent se racheter CE 101 3 Que ceux qui sont devenus insouciants et indifférents, et qui retiennent leurs dîmes et leurs offrandes, se souviennent qu'ils placent ainsi un obstacle sur le chemin et empêchent la vérité de progresser dans les pays lointains. On m'ordonne d'inviter le peuple de Dieu à se racheter en rendant à Dieu une dîme fidèle. -- Counsels on Stewardship 96 (1940). Engagement par déclaration écrite CE 101 4 Vendredi matin, j'ai parlé sur le sujet de la dîme. Cette question n'a pas été présentée aux églises comme elle aurait dû l'être, et la négligence, aggravée par la dépression financière, a amené une diminution sensible des dîmes l'an dernier. A cette assemblée, ce sujet a été soigneusement étudié dans de nombreuses réunions. ... CE 102 1 Un frère de noble apparence, délégué de la Tasmanie, vint à moi pour me dire: "Je suis heureux d'avoir pu vous entendre aujourd'hui nous parler de la dîme. J'ignorais qu'il pût s'agir d'une question aussi importante. Je ne la négligerai pas plus longtemps." Il se mit à évaluer le montant de sa dîme pour les vingt dernières années, et déclara qu'il la verserait le plus tôt possible, car il ne tient pas à ce que les registres du ciel conservent la mention, lorsque son nom viendra en jugement, du fait qu'il a trompé Dieu. CE 102 2 Une soeur appartenant à l'église de Melbourne a apporté une somme de 11 livres représentant une dîme en retard, qu'elle n'avait pas considérée jusqu'ici comme devant être versée. Dès qu'ils eurent reçu sur ce point la lumière désirable, beaucoup reconnurent avoir contracté une dette envers Dieu et exprimèrent leur désir de s'en acquitter. ... Je proposai que l'on mît dans le trésor leur déclaration écrite, par laquelle ils promettaient de verser le montant total d'une dîme honnête dès qu'ils en auraient la possibilité. Plusieurs acquiescèrent par un signe de tête, et je suis convaincue que l'an prochain nous n'aurons pas, comme aujourd'hui, à déplorer que les caisses soient vides. -- Counsels on Stewardship 97 (1940). Blêmir à la pensée d'avoir retenu la dîme CE 102 3 Beaucoup, oui, beaucoup de membres ont perdu l'esprit de renoncement et de sacrifice. Ils ont investi leur argent dans des biens temporels. Il y a là des hommes que Dieu a bénis et qu'il met à l'épreuve en ce moment pour voir quelle réponse ils vont lui donner. Ils ont retenu leurs dîmes et leurs offrandes jusqu'à ce que leur dette envers le Seigneur, Dieu des armées, se soit accrue à un point tel qu'ils blêmissent à la pensée d'avoir à rendre à Dieu ce qui lui appartient -- une juste dîme. Hâtez-vous mes frères, vous avez une occasion de vous montrer honnêtes envers Dieu; ne différez pas. -- General Conference Daily Bulletin, 28 February 1893. Face à la nouvelle année CE 103 1 Qu'en est-il de votre rôle d'économes? Durant l'année écoulée avez-vous trompé Dieu dans les dîmes et dans les offrandes? Regardez à vos granges bien remplies, à vos caves pleines de bonnes choses que Dieu vous a données, et interrogez-vous pour savoir si vous avez rendu à Dieu ce qui lui appartient. Si vous avez trompé Dieu, restituez-lui ce qui lui revient. Autant que possible, rachetez le passé et demandez au Sauveur de vous pardonner. Ne voulez-vous pas rendre au Seigneur ce qui lui appartient, avant que cette année, chargée de tous ses souvenirs, ne passe dans l'éternité? -- The Review and Herald, 23 décembre 1902. Restitution dans un esprit de contrition CE 103 2 Quelle qu'ait été votre négligence personnelle à rendre au Seigneur ce qui lui appartient, repentez-vous dans un esprit de contrition et faites restitution, pour échapper à la malédiction. ... Lorsque, de votre côté, vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir, ne retenant rien de ce qui appartient à votre Créateur, vous pouvez lui demander de susciter des moyens pour la proclamation du message de vérité au monde. -- The Review and Herald, 20 janvier 1885. Fidélité de Jacob CE 103 3 Jacob fit ce voeu (Genèse 28:20-22) au moment où la grâce divine restaurait son âme, ayant l'assurance que Dieu ne l'abandonnait pas. La gloire divine disparue, il eut, comme tous les hommes de notre époque, des tentations: mais il fut fidèle à son voeu. La pensée ne lui vint pas qu'il pouvait être délié de l'engagement qu'il avait pris. Il aurait pu raisonner comme les hommes d'aujourd'hui, et se dire que cette révélation n'était qu'un rêve, qu'il était dans un état d'excitation anormale lorsqu'il fit ce voeu et que par conséquent il n'était pas nécessaire qu'il le tînt; mais il ne céda pas à la tentation. CE 104 1 De longues années s'écoulèrent avant que Jacob osât retourner dans son pays; mais lorsqu'il y revint, il s'acquitta fidèlement de la dette qu'il avait contractée envers son Maître. Devenu riche, il consacra une grande partie de ses biens au Seigneur. CE 104 2 De nos jours, il en est beaucoup qui échouent où Jacob réussit. Ceux à qui le Seigneur a le plus donné sont les plus enclins à retenir ce qu'ils possèdent, parce qu'ils devraient donner une somme proportionnée à leur prospérité. Jacob donna la dîme de tout ce qu'il possédait. Puis il calcula l'intérêt de la dîme et remit au Seigneur ce qu'il avait employé pour lui pendant le temps qu'il avait passé en pays idolâtre et ne pouvait accomplir son voeu. C'était une somme considérable, mais il n'hésita pas un seul instant. Ce qu'il avait consacré au Seigneur ne lui appartenait plus. CE 104 3 La somme exigée est proportionnée aux biens reçus. Plus grand est le capital, plus grand aussi est le don que requiert le Seigneur. Si un chrétien possède une certaine fortune, Dieu a des droits impérieux sur lui. Il doit non seulement payer la dîme, mais faire des offrandes. -- Témoignages pour l'Église 1:627, 628. La prière ne peut remplacer la dîme CE 104 4 La prière ne modifie pas la volonté divine; elle nous met en harmonie avec Dieu. Elle ne remplace pas l'accomplissement du devoir. De fréquentes et ardentes prières ne sauraient être acceptées de Dieu à la place de nos dîmes. La prière ne remplace pas le paiement de nos dettes envers Dieu. -- Message à la jeunesse, 246. Avant qu'il soit trop tard CE 105 1 Le temps de probation prendra bientôt fin. Si vous ne servez pas le Seigneur avec fidélité maintenant, comment pourrez-vous affronter la lecture de l'énumération de vos actions infidèles? D'ici peu de temps retentira un appel pour le règlement des comptes, et il vous sera posé la question: "Quelle somme devez-vous au Seigneur?" Si vous avez refusé d'agir honnêtement avec Dieu, je vous supplie de réfléchir à vos déficiences et de faire restitution, si possible. Si cela ne peut être fait, en toute humilité et pénitence, priez Dieu pour qu'au nom du Christ il vous pardonne votre dette. Mettez-vous à agir comme des chrétiens. Ne vous cherchez pas d'excuse pour avoir négligé de donner au Seigneur ce qui lui revient. Maintenant, tandis que la douce voix de la miséricorde se fait entendre et qu'il n'est pas encore trop tard pour rectifier les erreurs, aujourd'hui même, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs. -- The Review and Herald, 1 décembre 1896. ------------------------Chapitre 21 -- L'usage de la dîme CE 106 1 Dieu a donné des instructions spéciales concernant l'usage de la dîme. Il ne veut pas que son oeuvre soit paralysée faute de moyens. Pour que cette oeuvre ne soit pas abandonnée au hasard ni exposée à des erreurs, Dieu a clairement indiqué notre devoir dans ce domaine. La part de nos revenus qu'il s'est réservée ne doit servir à aucun autre but qu'à celui qu'il a désigné lui-même. Que personne ne prenne la liberté de retenir la dîme pour l'employer selon son propre jugement. Il ne faut en aucun cas l'utiliser pour soi-même, ni lui donner une destination que l'on juge convenable, même dans ce que l'on considère comme faisant partie de l'oeuvre du Seigneur. CE 106 2 Le prédicateur doit, par la parole et par l'exemple, apprendre aux membres à tenir la dîme comme une chose sacrée. Il ne doit pas penser que, du fait de sa qualité de ministre, il a le droit de la retenir et de l'utiliser à son gré. Elle ne lui appartient pas. Il n'est pas libre d'employer pour son usage ces biens qu'il pourrait considérer comme lui étant dus. Il ne doit pas donner son approbation à des plans qui auraient pour but de distraire de leur usage légitime les dîmes et les offrandes consacrées à Dieu. Il faut les placer dans le trésor de Dieu, et les y garder saintement en vue de l'usage auquel il les a destinées. CE 106 3 Dieu désire que tous ses économes se conforment exactement à ses instructions. Ils ne doivent pas modifier les plans du Seigneur en vue d'accomplir quelque acte de bienfaisance ou de faire quelque don ou cadeau qui leur paraîtrait convenable, selon leur propre jugement. C'est un bien mauvais système que celui de vouloir améliorer les plans de Dieu en inventant des expédients que l'on justifie en se basant sur les bonnes impulsions éprouvées en telle ou telle occasion, et que l'on substitue aux exigences divines. Dieu demande à tous de mettre leur influence au service de ses plans et intentions. Il a fait connaître ses dispositions: quiconque veut collaborer avec lui doit les adopter au lieu de chercher à les améliorer. CE 107 1 Voici les instructions que l'Eternel donna à Moïse pour Israël: "Tu ordonneras aux enfants d'Israël de t'apporter pour le chandelier de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir les lampes continuellement." Exode 27:20. Il s'agissait d'une offrande continuelle, car la maison de Dieu devait être constamment pourvue de ce qui était nécessaire au service divin. Aujourd'hui, son peuple doit se rappeler que la maison du culte est la propriété du Seigneur, et qu'il faut en prendre un soin scrupuleux. Mais les fonds nécessaires à cette oeuvre ne doivent pas provenir des dîmes. CE 107 2 Un message très clair, très précis, m'a été donné pour notre peuple. Je suis chargée de dire que ses membres commettent une erreur quand ils emploient les dîmes pour certains buts qui, quoique bons en eux-mêmes, ne sont pas ceux que Dieu a désignés. Ceux qui font un tel usage des dîmes s'éloignent des dispositions du Seigneur, et seront jugés par lui. D'autres objectifs doivent être soutenus, mais non par les dîmes CE 107 3 L'un pensera que la dîme pourrait être employée en faveur des écoles. D'autres diront que les représentants évangéliques devraient être entretenus par la dîme. Mais c'est une grave erreur que de distraire la dîme du but pour lequel elle a été instituée: l'entretien des prédicateurs. ... CE 107 4 La dîme est au Seigneur, et ceux qui y toucheront seront punis par la perte de leur trésor céleste, à moins qu'ils ne se repentent. Que l'oeuvre ne soit pas entravée plus longtemps parce que la dîme a été déviée de la voie que Dieu lui a destinée et orientée sur d'autres voies. Il faut pourvoir aux besoins des autres branches de l'oeuvre. Elles doivent être soutenues, mais pas avec les dîmes. Dieu n'a pas changé; la dîme doit continuer à servir à l'entretien du ministère. -- Testimonies for the Church 9:247-250. Les professeurs de Bible sont à inclure CE 108 1 Nos Fédérations attendent de nos écoles des ouvriers bien formés, aussi devraient-elles leur accorder une aide cordiale et intelligente. Il m'a été montré clairement que ceux qui travaillent dans nos écoles, enseignant et expliquant les Ecritures et instruisant les élèves dans les choses de Dieu, devraient être entretenus par la dîme. Cette instruction, qui m'avait été donnée il y a longtemps, me fut répétée à plusieurs reprises tout récemment. -- Témoignages pour l'Église 2:551. Ce n'est pas un fonds d'entraide CE 108 2 La dîme est mise à part pour un usage particulier. Elle ne peut être considérée comme un fonds d'entraide. Elle doit être spécialement consacrée à l'entretien de ceux qui portent le message de Dieu dans le monde; et elle ne peut être détournée de ce but. -- The Review and Herald, 1 décembre 1896. La dîme ne peut servir aux dépenses de l'église CE 108 3 Il m'a été montré que c'est une erreur de se servir de la dîme pour couvrir les faux frais de l'église. En cela nous nous éloignons de la bonne méthode. Il vaudrait beaucoup mieux que nous nous vêtions d'une façon moins coûteuse, que nous sacrifiions nos caprices, que nous pratiquions le désintéressement et cherchions à assumer ces dépenses spéciales. En agissant ainsi, vous aurez la conscience pure. Mais vous trompez Dieu toutes les fois où vous puisez dans le trésor pour couvrir les dépenses courantes de l'église. -- Special Testimony to Battle Creek Church, 6 août 1896. ------------------------Chapitre 22 -- Un enseignement donne par les pasteurs et les membres dirigeants de l'eglise CE 109 1 Les prédicateurs ont une responsabilité solennelle qu'ils négligent étrangement. Certains aiment prêcher, mais ils oublient de faire un travail personnel au sein des églises. Il est grandement nécessaire de donner des instructions concernant le devoir des membres envers Dieu, surtout au sujet de la fidélité dans le paiement d'une dîme suffisante. Nos prédicateurs se sentiraient gravement lésés s'ils ne recevaient pas régulièrement leurs appointements; mais qu'ils veuillent bien réfléchir au fait que pour entretenir les ouvriers il est nécessaire qu'il y ait des fonds dans le trésor de Dieu. S'ils négligent leur devoir d'instruire les membres à donner fidèlement à Dieu ce qui lui revient, il y aura pénurie d'argent pour poursuivre l'oeuvre du Seigneur. CE 109 2 Le surveillant du troupeau de Dieu doit s'acquitter fidèlement de son devoir. S'il laisse ce soin à d'autres parce que ce travail ne lui plaît pas, il n'est pas un ouvrier fidèle. Qu'il lise dans le livre de Malachie les paroles par lesquelles le Seigneur accuse son peuple de l'avoir trompé en retenant les dîmes. Le Dieu Tout-Puissant déclare: "Vous êtes frappés par la malédiction." Malachie 3:9. Comment celui qui est chargé du ministère de la parole et de l'enseignement peut-il négliger de donner des avertissements et des instructions quand il voit des gens suivre une ligne de conduite qui attirera sur eux la malédiction? Chaque membre d'église devrait être exhorté à la fidélité dans le paiement de la dîme. -- Testimonies for the Church 9:250, 251. Instruire les nouveaux convertis CE 110 1 On ne doit jamais laisser l'oeuvre inachevée parce qu'il reste à faire quelque chose que l'on trouve désagréable et qu'on préfère laisser à son successeur. Si un deuxième prédicateur présente aux auditeurs les exigences de Dieu, certains d'entre eux peuvent retourner en arrière, disant: "Celui qui nous a enseigné la vérité ne nous a pas parlé de ces choses." Et cela devient pour eux une occasion de chute. Ils refuseront, par exemple, de payer la dîme et ne voudront pas continuer à marcher avec ceux qui croient et qui aiment la vérité. Si d'autres sujets leur sont présentés, ils disent: "Cela ne nous a pas été expliqué ainsi", et ils hésitent. Combien il eût été préférable que le premier messager de la Parole ait donné une instruction fidèle et complète sur les sujets essentiels, même s'il devait en résulter un moins grand nombre de baptêmes. Dieu se réjouirait davantage de voir six personnes réellement converties que d'en voir soixante faire une profession de foi qui ne repose pas sur une vraie conversion. CE 110 2 Il incombe au prédicateur d'enseigner à ceux qu'il a commencé à instruire dans la vérité qu'ils doivent apporter la dîme dans le trésor de Dieu, en reconnaissant ainsi leur dépendance envers le Seigneur. Que les nouveaux convertis soient pleinement éclairés sur leurs devoirs à ce sujet. Il faut rendre au Seigneur ce qui lui est dû. C'est un ordre si clair qu'on est sans excuse si l'on néglige d'y obéir. Celui donc qui ne prendra pas soin d'instruire les gens sur ce point laissera inachevée une partie essentielle de l'oeuvre. Le prédicateur doit également faire comprendre l'importance qu'il y a à se charger de responsabilités dans l'oeuvre de Dieu. Personne n'est exempt d'exercer la libéralité. Il faut que les membres d'église comprennent que chaque branche de l'oeuvre du Seigneur doit recevoir leur soutien financier et mériter leur intérêt. Le grand champ de la mission est ouvert devant nous, et ce sujet doit être souligné maintes fois. Il faut faire comprendre aux gens que ce ne sont pas ceux qui entendent, mais qui pratiquent la Parole, qui hériteront la vie éternelle. On doit leur apprendre également que ceux qui deviennent participants de la grâce du Christ n'ont pas seulement à faire part de leurs biens pour l'avancement de l'évangélisation dans le monde, mais aussi à se donner à Dieu sans réserve. -- Ministère évangélique, 360, 361. Le devoir du pasteur CE 111 1 Que l'église nomme des pasteurs ou des anciens qui soient consacrés au Seigneur Jésus, et que ces hommes veillent à ce que des membres officiants soient désignés pour s'acquitter fidèlement du travail qui consiste à rassembler les dîmes. Si les pasteurs montrent qu'ils ne sont pas aptes à remplir leur charge, s'ils ne font pas voir à l'église l'importance que Dieu attache à ce qu'on lui rende ce qui lui est dû, s'ils ne veillent pas à ce que les membres officiants qui les secondent soient fidèles, et à ce que la dîme soit versée, ils sont en péril. Ils négligent une question qui peut être pour l'église une cause de bénédiction ou de malédiction. Ils devraient être relevés de leurs responsabilités, et d'autres hommes devraient être choisis à leur place et mis à l'épreuve. CE 111 2 Les messagers du Seigneur devraient veiller à ce que ses exigences soient fidèlement remplies par les membres d'église. Dieu dit qu'il devrait y avoir de la nourriture dans sa maison, et si l'argent du trésor est gaspillé, si certains individus considèrent comme leur droit de faire ce que bon leur semble de la dîme, le Seigneur ne peut répandre sa bénédiction. Il ne peut soutenir ceux qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent de ce qui lui appartient. -- The Review and Herald, 1 décembre 1896. La responsabilité des membres dirigeants de l'église CE 111 3 C'est le devoir des anciens et des dirigeants de l'église d'instruire les membres sur cette importante question et de veiller à ce que les choses soient en ordre. En tant que collaborateurs de Dieu, les officiants de l'église devraient être solides sur cette question clairement révélée. Les prédicateurs eux-mêmes devraient observer à la lettre les injonctions de la Parole de Dieu. Ceux qui dans l'église occupent des postes de confiance ne devraient pas être négligents, mais ils devraient veiller à ce que les membres accomplissent fidèlement leur devoir. ... Que les anciens et les membres dirigeants de l'église suivent les instructions de la Parole de Dieu et insistent auprès de leurs membres sur la nécessité d'être fidèles dans le paiement des engagements, des dîmes et des offrandes. -- The Review and Herald, 17 décembre 1889. Instruire les pauvres dans la pratique de la libéralité CE 112 1 Fréquemment, ceux qui acceptent la vérité de l'Evangile sont parmi les pauvres de ce monde; mais ce n'est pas une excuse pour négliger les devoirs qui leur incombent à l'égard de la précieuse lumière qu'ils ont reçue. Ils ne devraient pas prétexter la pauvreté pour éviter de se constituer un trésor dans le ciel. Les bénédictions qui sont à la portée des riches sont aussi à leur portée. S'ils sont fidèles dans l'utilisation du peu qu'ils possèdent, leur trésor dans le ciel s'accroîtra à la mesure de leur fidélité. C'est le mobile qui les pousse à donner et non le montant de leurs dons qui rend leur offrande valable aux yeux de Dieu. -- Ministère évangélique, 216. ------------------------Chapitre 23 -- Les principes de l'économat CE 117 1 En tant que membres, étudions-nous la Parole de Dieu avec soin et dans un esprit de prière, pour ne pas nous éloigner de ses préceptes et de ses exigences? Le Seigneur ne nous regardera pas d'un oeil favorable si nous retenons quoi que ce soit, de peu ou de beaucoup d'importance, qui doive lui être retourné. Si nous sommes tentés de dépenser notre argent à satisfaire nos propres inclinations, songeons au bien que nous pourrions faire en l'employant judicieusement. Mettons de côté de grandes et de petites sommes d'argent pour le Maître, pour que l'oeuvre puisse s'établir dans de nouveaux endroits. Si nous dépensons d'une manière égoïste l'argent qui est si nécessaire, le Seigneur ne peut pas nous accorder sa bénédiction. CE 117 2 Comme économes de la grâce de Dieu, nous manipulons l'argent du Seigneur. Il est très important pour nous que nous soyons fortifiés jour après jour par sa grâce abondante, que nous soyons en mesure de comprendre sa volonté, et enfin, que nous agissions avec fidélité dans les petites comme dans les grandes choses. Si telle est notre expérience, le service du Christ sera une réalité pour nous. C'est ce que Dieu demande de nous et, face aux anges et aux hommes, nous devrions manifester notre gratitude pour ce qu'il a fait pour nous. La bonté de Dieu envers nous devrait se traduire en retour par des louanges et des actes de miséricorde. ... CE 117 3 Tous les membres d'église comprennent-ils que tout ce qu'ils possèdent leur a été donné pour être utilisé et fructifié à la gloire de Dieu? Le Seigneur tient un registre pour chaque créature humaine. Au jour du règlement des comptes, l'économe fidèle peut prouver qu'il n'a rien gardé pour lui-même. Il ne dit pas "mon argent", mais "ton argent s'est multiplié". Il sait qu'aucun accroissement n'aurait pu être obtenu sans un don initial. Il a le sentiment qu'en s'acquittant fidèlement de son économat, il n'a fait que son devoir. Le capital appartient au Seigneur, et, par la puissance de Dieu, il lui a été permis de le faire fructifier dans de bonnes conditions. Seul le nom du Seigneur doit être glorifié. S'il n'avait pas disposé de ce capital qui lui a été confié, il sait qu'il aurait été exposé à une irrémédiable faillite. CE 118 1 L'approbation du Seigneur est reçue avec une certaine surprise, car elle est inattendue. Mais le Christ lui dit: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. -- The Review and Herald, 12 septembre 1899. Comment Dieu éprouve ses économes CE 118 2 Combien l'homme est tenté de placer ses affections dans les choses terrestres! Son attention se laisse absorber par des maisons, par des terres, et il en néglige son devoir à l'égard de son prochain; son propre salut est considéré comme une question de peu d'importance, et les exigences de Dieu le concernant sont oubliées. Les hommes s'emparent des trésors de la terre avec ténacité, comme s'ils pouvaient les garder pour toujours. Ils paraissent croire qu'ils ont le droit d'agir à leur guise à l'égard de leurs biens, ne s'inquiétant pas de ce que le Seigneur a ordonné, ou de ce que peuvent représenter les besoins de leurs semblables. CE 118 3 Ils oublient que tout ce qu'ils regardent comme leur appartenant en propre leur a simplement été confié. Ils sont les économes de la grâce de Dieu. Le Seigneur leur a confié des biens pour les éprouver, leur permettant, par leur attitude, de manifester les sentiments de leur coeur envers lui. Ce n'est pas seulement pour un temps, mais pour l'éternité qu'il leur est demandé de faire valoir l'argent du Seigneur, et l'usage ou l'abus qu'ils font de leur talent déterminera leur position et la confiance dont ils jouiront dans le monde à venir. -- The Review and Herald, 14 février 1888. Une question pratique CE 119 1 Cette idée du service devrait avoir une répercussion pratique sur tout le peuple de Dieu. ... La pratique de la charité donnera une vie spirituelle à des milliers de prétendus adeptes de la vérité qui maintenant se lamentent dans les ténèbres. Au lieu d'être des adorateurs égoïstes de Mamon, ils deviendront de zélés et de fidèles collaborateurs du Christ dans l'oeuvre du salut. -- Témoignages pour l'Église 1:421. A la place du Maître CE 119 2 Un économe s'identifie avec son maître. Il accepte les responsabilités d'un gérant: aussi doit-il remplacer son maître et agir comme agirait celui-ci s'il s'occupait lui-même de ses affaires. Les intérêts du maître sont les siens. La charge d'économe lui confère une dignité, car elle est une preuve de la confiance de son maître. Si, d'une manière ou d'une autre, il se comporte en égoïste et détourne à son profit personnel le fruit obtenu par la mise en valeur des biens de son maître, il abuse de la confiance qui a été placée en lui. -- Testimonies for the Church 9:246. CE 119 3 Celui qui use égoïstement de ses richesses est infidèle au Seigneur, et se disqualifie pour remplir les fonctions d'économe des biens célestes. -- Témoignages pour l'Église 2:46. ------------------------Chapitre 24 -- Nos talents CE 120 1 La parabole des talents, bien comprise, bannira la convoitise que Dieu appelle une idolâtrie. -- Témoignages pour l'Église 1:421. CE 120 2 Dieu a confié aux hommes des talents -- une intelligence pour créer, un coeur qui doit être le siège de son trône, une affectivité leur permettant d'étendre leurs bénédictions sur leurs semblables, une conscience qui peut les convaincre de péché. Chacun a reçu un don du Maître, et chacun doit faire sa part pour répondre aux besoins de l'oeuvre de Dieu. CE 120 3 Dieu veut que ses ouvriers le considèrent comme le dispensateur de tout ce qu'ils possèdent, qu'ils se souviennent que tout ce qu'ils ont et qu'ils sont vient de Celui dont le conseil est admirable et l'oeuvre excellente. Le toucher délicat du médecin, son pouvoir sur les nerfs et les muscles, sa connaissance de l'organisme si complexe, émanent de la sagesse de la puissance divine, en vue d'être utilisés au profit de l'humanité souffrante. L'habileté avec laquelle le charpentier manie ses outils, la force qui permet au forgeron de frapper l'enclume, viennent de Dieu. Il a confié des talents aux hommes et il désire qu'ils recherchent son conseil. De cette manière, ils emploient ses dons sans s'exposer à l'erreur et témoignent qu'ils sont les collaborateurs de Dieu. CE 120 4 La propriété est un talent. Le Seigneur envoie ce message à son peuple: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes." Luc 12:33. Tout ce que nous avons appartient à Dieu, sans restriction. Il nous invite à nous réveiller, à porter une part des fardeaux de sa cause, pour que cette oeuvre prospère. Chaque chrétien doit faire sa part comme un fidèle économe. Les méthodes de Dieu sont sensées et droites, et nous devons faire valoir notre argent tout en apportant à Dieu des offrandes volontaires, afin de soutenir son oeuvre et d'amener des âmes au Christ. Le trésor du Seigneur devrait recevoir de grandes et de petites sommes. ... CE 121 1 La parole est un talent. De tous les dons accordés à la famille humaine, aucun ne devrait être apprécié davantage que celui de la parole. Ce don devrait être employé pour proclamer la sagesse et l'immense amour de Dieu. De cette manière, les trésors de sa grâce et de son intelligence peuvent être communiqués. CE 121 2 C'est par la parole qu'un Sauveur qui veut habiter en nous peut être révélé. Mais le Saint-Esprit ne demeure pas dans le coeur de celui qui se met de mauvaise humeur parce que les autres ne sont pas d'accord avec ses idées et ses plans. Des lèvres d'un tel homme sortent des paroles sévères, qui chassent l'Esprit et qui développent des principes sataniques et non divins. Le Seigneur veut que ceux qui travaillent dans son oeuvre s'inspirent en tout temps dans leurs paroles de la douceur du Christ. Si l'on vous provoque, ne vous montrez pas impatients. Manifestez l'amabilité dont le Christ a donné l'exemple dans sa vie. ... CE 121 3 La force est un talent, et elle devrait être employée à glorifier Dieu. Nos corps lui appartiennent. Il a payé le prix de la rédemption tant pour le corps que pour l'âme. ... Nous pouvons mieux servir Dieu dans la vigueur de la santé que dans la faiblesse de la maladie; par conséquent, nous devrions collaborer avec Dieu dans le soin que nous prenons de nos corps. L'amour pour Dieu est une nécessité pour le maintien de la vie et de la santé. La foi en Dieu est également indispensable à la santé. En vue de la conserver intacte, nos coeurs doivent être remplis de l'amour, de l'espérance et de la joie dans le Seigneur. ... CE 121 4 L'influence est un talent, et c'est une puissance pour le bien lorsque le feu sacré de la bonté de Dieu anime notre service. L'influence d'une vie sainte se fait sentir chez soi et ailleurs. La bienfaisance pratique, le renoncement et le sacrifice de soi qui caractérisent la vie d'un homme, exercent une influence salutaire sur les personnes avec lesquelles il entre en contact. ... Selon les capacités de celui qui les reçoit CE 122 1 Le plan du Seigneur a prévu de la diversité dans la répartition des talents. A l'un est donné un talent, à un autre cinq, à un autre enfin dix. Ces talents ne sont pas distribués d'une manière capricieuse, mais d'après les capacités de ceux qui les reçoivent. CE 122 2 Il sera exigé en retour selon les talents transmis. L'obligation la plus forte reposera sur celui qui est devenu l'économe des dons les plus étendus. L'homme qui a reçu dix talents est tenu pour responsable de tout ce qui peut être produit lorsque ces dix talents sont bien employés. Celui qui n'a reçu que quelques centimes n'est responsable que de cette petite somme. ... CE 122 3 C'est la fidélité avec laquelle les talents confiés ont été employés qui gagne la louange du Seigneur. Si nous voulons être reconnus comme de bons et fidèles serviteurs, nous devons nous montrer consacrés et consciencieux dans notre travail pour le Maître. Il récompensera un service diligent et honnête. Si les hommes veulent placer leur confiance en lui, s'ils veulent reconnaître sa compassion et sa bonté, et marcher humblement devant lui, il collaborera avec eux. Il accroîtra leurs talents. "Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne" CE 122 4 Pendant son absence Dieu a confié la gérance de ses biens. Chaque économe a une oeuvre spéciale à accomplir en vue de faire avancer le royaume de Dieu. Nul ne peut invoquer d'excuse. Le Seigneur nous dit à tous: "Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne." Luc 19:13. Dans sa sagesse, il nous a donné des directives pour l'usage de ses biens. Les talents de la parole, de la mémoire, de l'influence, de la richesse peuvent s'additionner les uns aux autres pour la gloire de Dieu et l'avancement de son royaume. Il accordera sa bénédiction pour un usage correct de ses biens. CE 123 1 Nous prétendons être des chrétiens qui attendent le second avènement du Seigneur sur les nuées des cieux. Alors, que ferons-nous de notre temps, de notre intelligence, de nos biens qui, en réalité, ne nous appartiennent pas mais nous ont été confiés pour éprouver notre honnêteté? Apportons-les à Jésus. Employons ce que nous avons pour faire avancer sa cause. Nous obéirons ainsi à son commandement: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." Matthieu 6:19-21. -- The Review and Herald, 9 avril 1901. A chacun sa tâche CE 123 2 On a prétendu que les talents ne sont donnés qu'à une classe favorisée, à l'exclusion de tous ceux qui, de ce fait, n'auraient pas à participer au travail ni à la récompense. Mais la parabole ne soutient pas une telle idée. Lorsque le maître de la maison a réuni ses serviteurs, il a donné à chacun sa tâche. La famille de Dieu tout entière est incluse dans la responsabilité de faire valoir les biens que Dieu a confiés. ... CE 123 3 A des degrés divers, tous ont été chargés de gérer les talents confiés par le Seigneur. Les capacités spirituelles, mentales et physiques, l'influence, la position, les possessions, les affections, les sympathies, sont des talents précieux qui doivent être employés dans la cause du Maître pour le salut des âmes pour lesquelles le Christ est mort. -- The Review and Herald, 26 octobre 1911. Pourquoi des talents sont-ils confiés? CE 123 4 Le peuple de Dieu devrait comprendre le fait que Dieu ne leur a pas donné des talents en vue de les enrichir en biens de ce monde, mais pour leur permettre de se constituer un fondement solide pour les temps à venir, jusque dans la vie éternelle. -- The Review and Herald, 8 janvier 1895. ------------------------Chapitre 25 -- Les responsabilités de l'homme au talent unique CE 124 1 Certains de ceux qui n'ont reçu qu'un talent s'excusent eux-mêmes du fait qu'ils sont moins favorisés que ceux à qui de nombreux talents ont été confiés. Et, imitant l'économe infidèle, ils enfouissent leur seul talent dans la terre. Ils sont effrayés à l'idée d'avoir à rendre compte à Dieu de ce qu'il leur a confié. Ils s'engagent dans des entreprises mondaines, mais investissent très peu, ou pas du tout, dans la cause de Dieu. Ils s'attendent que seuls ceux qui ont reçu de nombreux talents portent le fardeau de l'oeuvre, et ne se sentent pas responsables de son succès et de son avancement. ... CE 124 2 Plusieurs de ceux qui professent aimer la vérité agissent de cette manière. Ils s'abusent eux-mêmes, car Satan les a aveuglés. En trompant Dieu, ils se trompent encore davantage eux-mêmes. Par leur cupidité et par la méchanceté de leur coeur porté vers l'incrédulité, ils se privent des richesses célestes. CE 124 3 Parce qu'ils n'ont reçu qu'un talent, ils ont peur de l'investir dans la cause de Dieu, et ils l'enfouissent dans la terre. Ils se sentent dégagés de toute responsabilité. Ils aiment voir progresser l'oeuvre, mais ne pensent pas qu'ils soient appelés à pratiquer le renoncement et à soutenir cette oeuvre par leur effort individuel et par leurs biens, même s'ils ne disposent que d'une petite somme. ... Tous ont reçu des talents CE 124 4 Tous, à tous les degrés de l'échelle sociale, riches et pauvres, ont reçu des talents de la part du Maître; les uns beaucoup, les autres peu, selon leurs diverses capacités. La bénédiction de Dieu reposera sur les ouvriers sincères, aimants et diligents. Leur investissement réussira et trouvera des âmes pour le royaume de Dieu, et leur assurera un trésor impérissable. Tous sont des intermédiaires moraux, auxquels des biens célestes ont été confiés. La somme de leurs talents est proportionnelle à leurs capacités. CE 125 1 Dieu remet une tâche à chacun, et il s'attend à être payé de retour selon les diverses responsabilités confiées. A l'homme à qui il n'a remis qu'un talent, il ne demande pas un accroissement correspondant à dix talents. Il ne s'attend pas de la part d'un pauvre qu'il fasse des dons comme pourrait le faire un riche. Il n'envisage pas non plus de la part d'un homme faible et souffrant la même force et la même activité que peut fournir un homme en santé. D'un talent employé au maximum, Dieu acceptera selon ce qu'un homme "peut avoir à sa disposition, et non [selon ce qu'il] n'a pas". 2 Corinthiens 8:12. CE 125 2 Dieu nous appelle ses serviteurs, ce qui implique que nous sommes employés par lui pour accomplir une certaine tâche et pour porter des responsabilités. Il nous a confié un certain capital pour que nous l'investissions. Il ne nous appartient pas; et nous déplaisons à Dieu lorsque nous thésaurisons ou que nous disposons à notre gré des biens qu'il nous a confiés. Nous sommes responsables de l'usage, bon ou mauvais, que nous faisons des biens que le Seigneur a mis à notre disposition. Si nous laissons dormir ou que nous enfouissons dans la terre le capital que Dieu a remis entre nos mains, même s'il ne s'agit que d'un seul talent, nous devrons en rendre compte à notre Maître. Il ne revendique pas nos biens, mais les siens, et avec intérêts. CE 125 3 Chaque talent qui retourne au Maître est enregistré. Les investissements et les actes des serviteurs de Dieu ne sont pas considérés comme choses négligeables. Le cas de chaque individu est traité à part, et il lui sera demandé de rendre compte des talents qui lui ont été confiés, bien ou mal employés. La récompense sera proportionnée aux talents mis en valeur. La punition appliquée sera aussi proportionnée aux talents mal utilisés. -- The Review and Herald, 23 février 1886. Les talents confiés doivent être mis en valeur CE 126 1 Personne ne devrait se plaindre du fait qu'il n'a pas reçu plus de talents. Lorsque nous employons à la gloire de Dieu les talents qu'il nous a remis, ils se développent. Ce n'est pas le moment de gémir sur notre position dans la vie et d'excuser notre négligence à accroître nos capacités du fait que nous n'avons ni les talents ni la situation de quelqu'un d'autre, et de dire: Oh! si j'avais seulement ses dons et son habileté, je pourrais investir un capital important pour mon Maître! Si ces personnes utilisent sagement et convenablement le seul talent qu'elles possèdent, c'est tout ce que le Maître leur demande. ... CE 126 2 J'espère que l'on s'efforcera dans chaque église d'y réveiller ceux qui ne font rien. Que Dieu les aide à comprendre qu'il leur réclamera le seul talent confié avec ses intérêts; et s'ils négligent de gagner d'autres talents, ils s'exposent à perdre l'unique talent qu'ils possèdent, ainsi que leur propre âme. Nous espérons voir un changement dans nos églises. Le maître de la maison se prépare à revenir et à rassembler ses économes pour leur demander des comptes au sujet des talents qu'il leur a confiés. A ce moment-là, que Dieu ait pitié de ceux qui n'auront rien fait! Ceux qui recevront les paroles de bienvenue: "C'est bien, bon et fidèle serviteur", sauront qu'ils ont réussi dans la mise en valeur de leurs capacités et de leurs biens pour la gloire de Dieu. -- The Review and Herald, 14 mars 1878. Des talents non mis en valeur CE 126 3 Certaines personnes sont désireuses de donner selon leurs moyens et pensent que Dieu ne leur réclame pas davantage, puisqu'elles n'ont pas beaucoup d'argent. Elles ne disposent pas de revenus suffisants pour pouvoir épargner après avoir subvenu aux besoins de leur famille. Mais bien des personnes de cette catégorie devraient se poser la question suivante: Est-ce que je donne en rapport avec ce que je pourrais posséder? Dieu veut que les énergies de leur corps et de leur esprit soient mises en oeuvre. Certaines personnes n'ont pas tiré le meilleur parti des capacités que Dieu leur a données. Le travail a été assigné à l'homme, à cause du péché qui l'a rendu nécessaire. Le bien-être physique, mental et moral de l'homme exige que l'on se livre à un travail utile. "Ayez du zèle, et non de la paresse" (Romains 12:11), telle est l'injonction de l'apôtre Paul. CE 127 1 Personne, riche ou pauvre, ne peut glorifier Dieu par une vie d'indolence. Tout le capital que beaucoup de pauvres possèdent consiste dans le temps et la force physique qu'ils gaspillent souvent par l'amour de leurs aises et une insouciante indolence, de telle sorte qu'ils n'ont rien à apporter au Seigneur dans les dîmes et les offrandes. Si certains chrétiens manquent de sagesse dans le rendement de leur travail et l'usage judicieux de leurs forces physiques et mentales, ils devraient avoir l'humilité d'esprit d'accepter les conseils de leurs frères, qui peuvent juger mieux qu'eux et leur signaler leurs déficiences. Ils sont nombreux ceux qui se contentent de ne rien pouvoir faire pour le bien de leurs semblables et l'avancement de la cause de Dieu, et qui pourraient faire en réalité davantage s'ils le voulaient. Ils sont responsables de leur capital de force physique aussi bien que le riche de son capital en argent. -- Témoignages pour l'Église 1:436, 437. Responsables de la force physique CE 127 2 J'ai vu que ceux qui ne disposent d'aucun bien, mais qui possèdent la force physique, sont responsables de celle-ci devant Dieu. Ils devraient montrer du zèle dans leurs affaires et être fervents d'esprit; ils ne devraient pas laisser aux seuls riches le soin d'accomplir tous les sacrifices. J'ai vu qu'ils pouvaient consentir des sacrifices, et qu'il est de leur devoir d'agir en conséquence, tout comme ceux qui possèdent des biens. Mais très souvent ceux qui sont pauvres ne comprennent pas qu'ils peuvent pratiquer le renoncement de bien des manières, qu'ils peuvent s'occuper moins de leur propre corps pour en satisfaire les goûts et les appétits, et arriver ainsi à économiser pour la cause et se constituer un trésor dans le ciel. -- Testimonies for the Church 1:115. CE 128 1 Ceux qui disposent de forces corporelles doivent les utiliser dans le service pour Dieu. Ils doivent travailler de leurs mains et acquérir des biens pour les mettre à la disposition de la cause de Dieu. Ceux qui peuvent trouver du travail doivent travailler fidèlement, et profiter de toutes les occasions de venir en aide à ceux qui ne peuvent pas trouver de travail. -- The Review and Herald, 21 août 1894. Ne pas encourager l'indolence CE 128 2 La Parole de Dieu nous enseigne que l'homme qui ne veut pas travailler ne doit pas non plus manger. Le Seigneur n'exige pas de celui qui travaille durement qu'il soutienne ceux qui sont indolents. Le fait de perdre son temps et de refuser l'effort conduit à la pauvreté et à l'indigence. Si de tels défauts ne sont pas discernés et corrigés par ceux qui les tolèrent, tout ce que l'on peut tenter en leur faveur est comparable à un trésor qui tombe dans un sac percé. Mais il y a des misères qui se cachent; et nous devons manifester de la bonté et de la compassion envers tous ceux qui sont dans l'infortune. -- The Review and Herald, 3 janvier 1899. ------------------------Chapitre 26 -- Priver Dieu d'un service fidèle CE 129 1 Dans les rangs des observateurs du sabbat, il y a des hommes qui s'accrochent à leurs biens terrestres. Ils en font leur dieu, leur idole; et ils aiment leur argent, leur maison, leur bétail et leurs marchandises plus qu'ils n'aiment leur Sauveur, qui, pour leur salut, de riche qu'il était s'est fait pauvre afin que par sa pauvreté ils fussent enrichis. Ils exaltent leurs trésors terrestres, les considérant comme ayant une valeur plus grande que les âmes des hommes. Ces personnes s'entendront-elles dire: "C'est bien"? Non; jamais. La sentence irrévocable: "Jetez-le dehors ..." tombera sur leur esprit terrifié. Le Christ n'a plus de place pour eux à son service. Ils ont été dés serviteurs indolents, accumulant les biens que Dieu leur a confiés, tandis que leurs semblables périssaient dans les ténèbres et l'erreur. CE 129 2 Sur ce point mon âme est remuée jusque dans ses profondeurs. Les hommes disposant de biens vont-ils rester endormis jusqu'à ce qu'il soit trop tard? Jusqu'à ce que Dieu les rejette, eux et leurs trésors, en disant: "A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous." Jacques 5:1-3. Quelle révélation sera faite au jour de Dieu, lorsque les trésors amassés, les salaires frauduleusement retenus s'élèveront en témoignage contre les prévaricateurs, qui professaient être de bons chrétiens et se flattaient d'être des observateurs de la loi de Dieu, alors qu'ils montraient plus d'amour pour le gain que d'attachement pour les âmes, pour lesquelles le Christ a donné son sang. CE 130 1 C'est maintenant le moment pour tous de travailler. ... Au jour de Dieu, que diront beaucoup de gens lorsque leur sera posée la question: qu'avez-vous fait pour moi qui ai donné mes richesses, ma gloire, mes commandements et ma vie pour vous sauver de la ruine? Ceux qui n'ont rien fait, ce jour-là seront sans voix. Ils se rendront compte de leur péché de négligence. Ils ont privé Dieu du service de toute une vie. Ils n'ont encouragé personne à faire le bien. Ils n'ont pas amené une seule âme à Jésus. Ils se sont contentés de demeurer inactifs; ils ne recevront pas de récompense, mais seront voués à la perdition éternelle. Ils périront avec les méchants, bien que professant être des disciples du Christ. -- The Review and Herald, 14 mars 1878. Le grand péché des chrétiens de profession CE 130 2 Tout homme, quel que soit son métier ou sa profession, devrait d'abord s'intéresser à la cause de Dieu; il devrait non seulement exercer ses talents pour l'avancement de l'oeuvre du Seigneur, mais il devrait cultiver toutes ses capacités en vue d'atteindre ce but. Beaucoup de gens passent des mois et des années à acquérir un métier ou une profession qui leur permettra de réussir dans le monde; cependant, ils ne font aucun effort pour cultiver les talents qui feraient d'eux des ouvriers zélés dans la vigne du Seigneur. Ils ont perverti leurs facultés et mésusé de leurs talents. Ils ont manqué de respect à l'égard de leur Maître du ciel. C'est là le grand péché de ceux qui professent appartenir au peuple de Dieu. Ils sont à leur propre service et au service du monde. Ils peuvent avoir la réputation d'être des hommes d'affaires perspicaces et efficients, mais ils négligent de faire valoir les talents que Dieu leur a donnés pour qu'ils les mettent à son service. Leurs qualités mondaines se sont développées par la pratique, mais leurs facultés spirituelles se sont amoindries par l'inactivité. -- The Review and Herald, 1 janvier 1884. Le péché de négligence CE 131 1 Si ceux dont les talents se rouillent dans l'inaction voulaient rechercher l'aide du Saint-Esprit et se mettre à l'oeuvre, nous verrions une plus grande somme de travail s'accomplir. Les appels urgents à l'aide stimuleraient les coeurs, et la réponse ne se ferait pas attendre: "Nous voulons faire ce que nous pouvons dans notre faiblesse et notre ignorance en ayant les yeux fixés sur le grand Maître qui possède la sagesse." Est-il possible qu'en présence de toutes ces portes ouvertes sur des activités utiles, de tous ces appels au secours pathétiques, il y ait des hommes et des femmes qui se croisent les bras, ou dont les mains ne s'emploient qu'à des travaux égoïstes pour des fins uniquement terrestres? CE 131 2 "Vous êtes la lumière du monde", a dit Jésus à ses disciples. Matthieu 5:14. Mais combien peu sont conscients de leur pouvoir et de leur influence; combien peu comprennent ce qu'ils pourraient faire pour aider autrui et être en bénédiction à leurs semblables. Ils enveloppent leur talent dans un linge et l'enfouissent dans la terre, se flattant eux-mêmes de posséder une humilité recommandable, mais les registres du ciel témoignent contre ces paresseux, les qualifiant de serviteurs méchants et indolents qui pèchent gravement contre Dieu en négligeant la tâche qu'il leur a donnée à faire. Ils ne pourront pas invoquer l'incapacité lorsque les livres du ciel seront ouverts et révéleront leur flagrante négligence. CE 131 3 Quel que soit le talent qui nous ait été confié, nous sommes invités à l'utiliser au service de Dieu, et non à celui de Mamon. ... CE 131 4 Ceux qui enfouissent leurs talents dans la terre rejettent les occasions d'obtenir une couronne constellée d'étoiles. Jusqu'au moment où se feront les grandes révélations du jugement final, on ne saura jamais combien d'hommes et de femmes ont agi de cette manière, ni combien de vies se sont jetées dans les ténèbres pour avoir investi dans les affaires les talents confiés par Dieu au lieu de les avoir employés au service du Donateur. ... CE 132 1 Des hommes ... peuvent s'intéresser à des mines qui recèlent des pépites d'argent et d'or. Ils peuvent consacrer leur vie entière à amasser des trésors terrestres; mais au moment de mourir, ils doivent tout abandonner. Ils ne peuvent emporter un seul dollar susceptible de les enrichir dans le grand au-delà. Ces hommes possèdent-ils la sagesse? Ne sont-ils pas plutôt des insensés laissant s'écouler les heures précieuses de la probation sans se préparer à la vie future? Ceux qui sont sages se constitueront "un trésor inépuisable dans les cieux" (Luc 12:33), -- s'amassant "ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:19. Si nous voulons acquérir des richesses durables, nous devons dès maintenant commencer par transférer notre trésor sur l'autre rive, et nos coeurs se tourneront là où se trouve ce trésor. -- The Review and Herald, 7 octobre 1884. ------------------------Chapitre 27 -- Face au Jour du Jugement CE 133 1 Dieu n'oblige personne à l'aimer et à obéir à sa loi. Il a manifesté un amour indicible envers l'homme dans le plan de la rédemption. Il a répandu les trésors de sa sagesse et fait le don céleste le plus précieux, pour que nous nous sentions poussés à l'aimer en retour et cherchions à nous mettre en harmonie avec sa volonté. Si nous refusons un tel amour et l'empêchons de régner sur nous, nous travaillons à notre propre ruine pour finalement hériter de la perdition éternelle. CE 133 2 Dieu veut avoir le service volontaire de notre coeur. Il nous a dotés de facultés mentales, de diverses capacités, d'influence et de biens, que nous devons employer en faveur de nos semblables, ce qui nous permet de manifester l'Esprit divin devant le monde. Des occasions précieuses et des avantages nous sont offerts; si nous les négligeons, nous imposons une privation à autrui, nous nous leurrons et nous déshonorons notre Créateur. Au jour du jugement, nous ne voudrons pas être placés face à toutes ces occasions et à ces avantages que nous avons négligés. Nos intérêts éternels futurs dépendent de la diligence avec laquelle nous accomplissons actuellement notre devoir, en mettant en valeur les talents que Dieu nous a confiés en vue du salut des âmes. ... CE 133 3 Notre position et notre influence, quelque importantes qu'elles soient, ne nous fournissent pas d'excuse pour une fausse appropriation des biens du Seigneur. Les faveurs spéciales que Dieu nous accorde devraient nous stimuler à lui offrir un service total et aimant; mais plusieurs d'entre nous, qui ont reçu de telles faveurs, oublient leur Bienfaiteur et deviennent insouciants, défiants et corrompus. Ils déshonorent le Dieu du ciel et exercent une influence qui contribue à la malédiction et à la destruction de leurs collaborateurs. Ils ne cherchent pas à atténuer les souffrances des nécessiteux. Ils n'aident pas à édifier l'oeuvre de Dieu. Ils ne s'efforcent pas de redresser les erreurs des innocents, de défendre la cause des veuves et des orphelins, ou de présenter devant les grands et les petits un modèle de caractère noble, manifestant ainsi un esprit de bonté et de vertu. Mais au contraire, ils oppriment ceux qui sont à leur service; ils retiennent frauduleusement le juste salaire du travailleur, dupent les innocents, volent les veuves et accumulent des trésors entachés du sang des âmes. Ils auront à rendre des comptes devant le tribunal divin. Cette catégorie de gens n'accomplit pas la volonté du Père céleste, et elle devra entendre l'ordre implacable: "Retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité." Matthieu 7:23. -- The Review and Herald, 14 février 1888. Des révélations étonnantes CE 134 1 Quelles révélations seront faites au jour du jugement! Bien des gens qui se prétendent chrétiens ne figureront pas parmi les serviteurs de Dieu, parce qu'ils ont été des égocentriques; l'oeuvre de leur vie a été axée sur eux-mêmes. En vivant pour se complaire à eux-mêmes et en cherchant à amasser des biens uniquement pour eux-mêmes, ils ont paralysé et étouffé les capacités et les facultés que Dieu leur avait confiées. Ils n'ont pas agi honnêtement envers Dieu. Leur existence n'a été qu'une longue suite de tromperies. Et maintenant, ils profèrent des plaintes contre Dieu et contre leurs semblables, parce qu'ils ne reçoivent ni la reconnaissance, ni les faveurs auxquelles ils pensent avoir droit. Mais leur infidélité sera révélée au jour où le Seigneur examinera le cas de chacun. Il reviendra et établira "la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas". Malachie 3:18. CE 134 2 En ce jour-là, ceux qui pensent que Dieu se contentera d'offrandes misérables et d'un service offert à contrecoeur seront désappointés. Dieu ne donnera pas son approbation à l'oeuvre d'un homme, qu'il soit grand ou petit, riche ou pauvre, qui n'a pas été accomplie sincèrement, fidèlement, et uniquement en vue de la gloire du Seigneur. Mais ceux qui, ici-bas, ont appartenu à la famille de Dieu, qui se sont dépensés pour honorer son nom, se sont acquis une expérience qui en fera des rois et des sacrificateurs devant Dieu; ils seront traités comme des serviteurs fidèles. A eux s'adresseront ces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur ...; entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. -- The Review and Herald, 5 janvier 1897. Ne pas seulement croire, mais agir CE 135 1 Lorsque le cas de chacun est examiné devant Dieu, la question: Qu'a-t-il cru? n'est jamais posée, mais: Qu'a-t-il fait? A-t-il mis la Parole en pratique? A-t-il vécu pour lui-même, ou a-t-il accompli des actes de bienfaisance, de bonté, d'amour, préférant ses semblables à lui-même et pratiquant le renoncement pour le bien d'autrui? CE 135 2 Si le livre du ciel montre que telle a été sa vie, que son caractère a manifesté de la douceur, du renoncement et de la bonté, il recevra la bénédiction du Christ: "C'est bien", "venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." Matthieu 25:34. CE 135 3 Le Christ a été affligé et meurtri par notre égoïsme foncier, par notre indifférence à l'égard des misères et des besoins d'autrui. -- The Review and Herald, 13 juillet 1886. Promesses faites au serviteur fidèle CE 135 4 Ce n'est pas une petite affaire que de semer "le long de toutes les eaux". Il faut pour cela des offrandes et des dons continuels. Au fidèle économe de ses richesses, Dieu accorde le nécessaire, afin qu'il ait suffisamment de tout et puisse "abonder en toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice." 2 Corinthiens 9:9, 10. Le Seigneur fait fructifier la semence répandue d'une main libérale, et il donne au semeur la possibilité de collaborer avec lui. -- Témoignages pour l'Église 3:417. ------------------------Chapitre 28 -- Les richesses sont des talents confiés CE 139 1 Les disciples du Christ ne doivent pas mépriser les richesses; ils doivent les regarder comme des talents confiés par le Seigneur. Par un usage judicieux de ses dons, nous pouvons en être les bénéficiaires pour l'éternité, mais nous devons nous souvenir que Dieu ne nous donne pas les richesses pour les utiliser selon notre fantaisie, pour satisfaire nos désirs, pour en disposer ou les retenir à notre gré. Nous ne devons pas employer les richesses d'une manière égoïste, uniquement pour notre plaisir. Un tel comportement envers Dieu et envers nos semblables ne serait pas correct et n'entraînerait finalement que de la perplexité et des difficultés. ... CE 139 2 Le monde accorde ses faveurs aux riches et leur attribue une valeur plus grande qu'aux pauvres gens honnêtes; mais les riches développent leur caractère d'après la façon dont ils emploient les biens qui leur ont été confiés. Ils montrent ainsi si oui ou non on peut leur faire confiance et leur accorder les richesses éternelles. Riches et pauvres à la fois décident de leur destinée future et prouvent qu'ils sont dignes de participer à l'héritage des saints dans la lumière. Ceux qui investissent leurs richesses dans ce monde pour en faire un usage égoïste révèlent ainsi des traits de caractère qui indiquent de quelle manière ils agiraient si de plus grandes responsabilités leur étaient confiées et s'ils étaient mis en possession des impérissables trésors du royaume de Dieu. Les principes égoïstes qui sont en honneur dans le monde sont opposés à ceux qui prévalent dans le ciel. Tous les hommes sont placés sur un pied d'égalité dans le ciel. ... CE 140 1 Pour quelle raison les richesses sont-elles considérées comme injustes et appartenant à Mamon? -- Du fait que Satan emploie les richesses du monde pour prendre les âmes au piège, les tromper et les abuser, en vue de les précipiter dans la ruine. Dieu nous a donné des directives sur la manière dont nous devons user des richesses pour répondre aux besoins de l'humanité souffrante, pour faire prospérer sa cause, pour instituer son royaume dans ce monde, pour envoyer des missionnaires dans les régions lointaines, pour diffuser la connaissance du Christ dans toutes les parties de la terre. Si les biens confiés par Dieu ne sont pas utilisés de cette manière, Dieu n'en tiendra-t-il pas compte au moment du jugement? Des âmes périssent dans leurs péchés tandis que des membres d'église qui se prétendent chrétiens emploient les fonds sacrés appartenant à Dieu à satisfaire des appétits malsains, en s'abandonnant à leurs penchants. Comment des biens sont gaspillés CE 140 2 Quel énorme pourcentage des richesses confiées par Dieu est dépensé dans l'achat de tabac, de bière, de boissons alcoolisées! Dieu a interdit toutes ces complaisances parce qu'elles détruisent l'organisme humain. De cette façon la santé est sacrifiée et la vie elle-même offerte sur l'autel de Satan. Les appétits pervertis affaiblissent le cerveau, à tel point que les hommes deviennent incapables de penser d'une façon subtile et claire, et de tracer des plans conduisant au succès dans les affaires; à combien plus forte raison ne peuvent-ils pas favoriser le développement de l'intelligence pour l'intéresser aux choses spirituelles. Ainsi, les hommes ne parviennent plus à discerner les choses sacrées et éternelles pour les placer au-dessus de celles qui sont profanes et temporelles. CE 140 3 Satan a imaginé bien des moyens par lesquels il est possible de dilapider les richesses que Dieu a données. Les jeux de cartes, les paris, les maisons de jeux, les courses de chevaux et les programmes théâtraux sont de sa propre invention, et il a amené les hommes à se livrer à ces amusements avec un zèle intense, comme s'ils voulaient se procurer pour eux-mêmes les avantages précieux de la vie éternelle. Les hommes dépensent des sommes énormes à la poursuite de ces plaisirs défendus; il en résulte que les facultés qui leur ont été accordées par Dieu et rachetées par le sang précieux du Fils de Dieu sont dégradées et corrompues. Les facultés physiques, mentales et morales qui viennent de Dieu et qui appartiennent au Christ sont mises avec frénésie au service de Satan, détournant ainsi leurs possesseurs de la justice et de la sainteté. CE 141 1 On invente tout ce qui peut éventuellement détourner l'esprit de ce qui est noble et pur, et l'on est sur le point d'arriver à la ligne de démarcation où les habitants de la terre seront aussi corrompus que ne l'étaient ceux qui vécurent avant le déluge. ... Comme aux jours de Noé CE 141 2 Lorsque nous considérons l'époque qui précéda le déluge et que nous tournons notre attention vers les habitudes et les pratiques de la société d'aujourd'hui, nous nous rendons compte que la terre s'avance rapidement vers le déversement des plaies des derniers jours. Les hommes ont corrompu la terre par leurs iniquités. Satan joue avec les âmes humaines. Ceux qui mettent en pratique les paroles du Christ découvriront qu'ils doivent veiller et prier sans cesse pour ne pas tomber dans la tentation. CE 141 3 Beaucoup de gens paraissent ne pas comprendre le fait que l'argent qu'ils gaspillent dans des amusements qui font du tort à l'âme et corrompent les facultés morales, est de l'argent qui appartient au Seigneur. Ceux qui dépensent de l'argent à des fins égoïstes glorifient l'ennemi de toute justice et lui sont agréables. S'ils tournaient leur coeur vers Dieu, ils utiliseraient leur argent pour faire du bien à leurs semblables et les élever moralement, et pour soulager la pauvreté et la souffrance. Notre monde souffre de la faim, du dénuement, de la maladie et de la mort; cependant, si peu de gens sont disposés à renoncer à leurs coupables extravagances! Satan fait assaut d'imagination pour inventer tout ce qu'il est possible d'inventer pour occuper l'esprit des gens et les empêcher de trouver le temps de se poser la question: "Qu'en est-il de mon âme?" Le Christ s'interesse à la famille humaine CE 142 1 Le propriétaire de tous nos trésors terrestres est venu dans ce monde sous une forme humaine. La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous. Nous ne pouvons pas comprendre à quel point Jésus s'intéresse à la famille humaine. Il connaît la valeur de chaque âme. Combien il fut attristé lorsqu'il vit son héritage racheté par son sang se laisser séduire par les inventions de Satan! CE 142 2 L'unique satisfaction que Satan éprouve en se jouant des âmes humaines est de faire souffrir le coeur de Jésus. Bien qu'il fût riche, le Christ s'est fait pauvre pour nous sauver, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Cependant, en présence de cette grande réalité, la majorité des gens permet aux possessions terrestres de prendre la place des attraits célestes. Les hommes mettent leurs affections dans les choses d'ici-bas et se détournent de Dieu. Quel grave péché ils commettent en refusant de prendre conscience des réalités et de comprendre à quel point il est insensé de permettre aux affections désordonnées pour les choses terrestres d'extirper de leur coeur l'amour de Dieu! Lorsque l'amour pour Dieu est chassé, l'amour pour le monde s'introduit aussitôt pour prendre sa place. Seul le Seigneur peut purifier le temple de l'âme de toute souillure morale. CE 142 3 Jésus a donné sa vie pour la vie du monde, et il attribue à l'homme une valeur infinie. Il veut que l'homme ait une juste appréciation de sa propre valeur, et qu'il songe à son bien-être futur. Si l'oeil est conservé en bon état, le corps tout entier sera éclairé. Si la vision spirituelle est claire, les réalités invisibles apparaîtront sous leur vrai jour, et le fait de contempler le monde à venir et éternel fera mieux apprécier le monde présent à sa juste valeur. CE 143 1 Le chrétien sera rempli de joie dans la mesure où il sera un économe fidèle des richesses du Seigneur. Le Christ aspire à sauver tous les fils et toutes les filles d'Adam. Il multiplie les avertissements en vue de briser le charme qui maintient l'âme captive dans l'esclavage du péché. Il supplie les hommes de se détourner de leur orgueil. Il amène la meilleure part de l'humanité à une claire vision, et il dit: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre." Matthieu 6:19. Tentations subtiles CE 143 2 Le Christ a conscience du danger; il connaît la subtile puissance tentatrice de l'ennemi, car il a lui-même été soumis aux tentations de Satan. Il a donné sa vie pour offrir un temps de probation aux fils et aux filles d'Adam. En présence des conséquences de la désobéissance et des péchés d'Adam, et bénéficiant pour eux-mêmes d'une lumière plus grande, ils sont invités à venir à Jésus et à trouver du repos pour leurs âmes. Mais plus la lumière est intense et mieux le danger est signalé, plus grave est la condamnation de ceux qui quittent la lumière pour se jeter dans les ténèbres. Les paroles du Christ ont une portée trop sérieuse pour être regardées avec indifférence. CE 143 3 Les hommes sont possédés d'un désir insensé de se procurer des biens terrestres. Toutes les formes de malhonnêteté sont pratiquées en vue d'accumuler les richesses. Les hommes s'occupent de leurs affaires avec un zèle intense, comme si le succès dans ce domaine constituait une certitude pour leur gagner le ciel. Ils engagent les biens confiés par le Seigneur dans des affaires terrestres, et les fonds manquent pour faire progresser l'oeuvre de Dieu dans le monde par le soulagement des misères morales et physiques de ses habitants. Plusieurs de ceux qui se disent chrétiens négligent d'obéir à l'ordre du Christ lorsqu'il dit: "Amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." Matthieu 6:20, 21. CE 144 1 Le Seigneur n'oblige pas les hommes à pratiquer la justice, à agir avec miséricorde et à marcher humblement devant leur Dieu; il place devant eux le bien et le mal, et leur révèle clairement les véritables conséquences qui résultent de l'une ou l'autre de leurs attitudes. Le Christ nous invite et nous dit: "Suivez-moi." Mais nous ne sommes jamais contraints de marcher sur ses traces. Le fait de l'imiter est le résultat d'un choix délibéré. En contemplant la vie et le caractère du Christ, un désir ardent s'éveille en nous de lui ressembler par le caractère; et nous nous efforçons d'apprendre à connaître le Seigneur. Nous commençons alors à comprendre que "le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour". Proverbes 4:18. -- The Review and Herald, 31 mars 1896. L'acquisition des richesses n'est pas un péché CE 144 2 La Bible ne condamne pas un homme riche du fait qu'il soit riche; elle ne dit pas que l'acquisition des richesses soit un péché, ni que l'argent soit la racine de tous les maux. Au contraire, l'Ecriture déclare que c'est Dieu qui donne la possibilité d'acquérir des biens. Et cette faculté représente un talent précieux lorsqu'il est consacré à Dieu et utilisé pour faire progresser sa cause. La Bible ne condamne pas le génie ou l'art: ce sont des manifestations de la sagesse accordée par Dieu. Nous ne pouvons pas augmenter la pureté ni la sainteté du coeur en revêtant le corps de bure, ou en privant le foyer de tout ce qui constitue le confort, l'harmonie ou la commodité. CE 144 3 L'Ecriture nous enseigne que la richesse devient une possession dangereuse uniquement lorsqu'elle entre en compétition avec les biens éternels. La possession des choses terrestres et temporelles devient un piège lorsqu'elle absorbe les pensées, les affections, l'adoration que Dieu réclame. Ceux qui troquent le poids éternel de gloire contre les bribes scintillantes du clinquant terrestre, les demeures célestes qui leur sont promises contre quelques années, en prenant les choses au mieux, font un choix insensé. C'est l'échange que fit Esaü lorsqu'il vendit son droit d'aînesse pour un plat de lentilles; de même que Balaam lorsqu'il se priva de la faveur de Dieu pour recevoir les récompenses du roi de Madian; de même que Judas lorsqu'il trahit son Seigneur de gloire pour trente pièces d'argent. CE 145 1 C'est l'amour de l'argent que la Parole de Dieu dénonce comme étant la racine de tous les maux. L'argent est un don qui vient de Dieu pour être fidèlement employé à son service. Dieu bénit Abraham et l'enrichit en bétail, en argent et en or. Et la Bible raconte que Dieu manifesta ses faveurs à David, Salomon, Josaphat et Ezéchias en leur accordant richesses et honneurs. CE 145 2 Comme pour les autres dons divins, la possession des richesses confère un accroissement de responsabilités et suscite des tentations spéciales. Combien de gens, demeurés fidèles à Dieu dans l'adversité, ont cédé aux brillantes séductions de la prospérité! La possession des richesses permet de révéler la passion dominante d'une nature égoïste. La malédiction s'étend aujourd'hui sur le monde à cause de la sordide cupidité et du vice entretenu des adorateurs de Mamon. -- The Review and Herald, 16 mai 1882. Utilité du talent financier CE 145 3 Ceux qui appartiennent aux milieux élevés de la société doivent être considérés avec une réelle affection et une sympathie toute fraternelle. Cette catégorie de personnes a été trop négligée. C'est conforme à la volonté du Seigneur que des hommes à qui il a confié de nombreux talents entendent la vérité d'une manière différente de celle qui a été employée dans le passé. Parmi ceux qui doivent entendre en premier l'appel de l'Evangile figureront des hommes d'affaires occupant des postes de confiance, des hommes possédant de vastes facultés créatrices et une formation scientifique, des hommes de génie. CE 146 1 Il y a dans le monde des hommes à qui Dieu a confié des facultés d'organisation qui sont nécessaires pour faire progresser l'oeuvre dans les derniers jours. Tous ne sont pas prédicateurs; mais il faut des hommes qui peuvent assurer la direction d'institutions où s'accomplissent des travaux industriels, ainsi que des hommes qui, dans les Fédérations, peuvent servir en tant que professeurs et éducateurs. Dieu a besoin d'hommes ayant la vision de ce qui doit être fait, sachant porter avec fidélité des responsabilités d'ordre financier, se tenant aussi solidement que le roc attachés aux principes dans la crise présente et au cours des périls qui surgiront dans l'avenir. -- The Review and Herald, 8 mai 1900. ------------------------Chapitre 29 -- Methodes employees pour l'acquisition des richesses CE 147 1 Certaines personnes, même parmi les Adventistes du Septième Jour, se sont exposées aux reproches de la Parole de Dieu en raison de la manière dont elles ont acquis leurs richesses et dont elles les emploient, agissant comme si elles les avaient créées et comme si ces biens leur appartenaient en propre, sans avoir recours à la prière sincère et sans rechercher la gloire de Dieu. Elles s'emparent ainsi d'un serpent, qui finira par les mordre comme un basilic. CE 147 2 Parlant de son peuple, Dieu dit: "Son gain et son salaire impur seront consacrés à l'Eternel, ils ne seront ni entassés ni conservés." Mais plusieurs de ceux qui professent croire à la vérité, à l'instar des antédiluviens et des habitants de Sodome, ne veulent pas que Dieu s'immisce dans leurs pensées. Suscitée par le Saint-Esprit, une pensée consciente vers Dieu pourrait déjouer toutes leurs ruses. Le moi, toujours et rien que le moi, a été leur dieu, leur alpha et leur oméga. CE 147 3 Les chrétiens sont en sécurité uniquement lorsqu'ils acquièrent leurs richesses selon les directives de Dieu, et qu'ils les utilisent dans des voies où ils peuvent recevoir la bénédiction divine. Dieu nous permet d'employer ses biens en ayant en vue sa seule gloire, afin que, par notre prospérité, nous puissions être en bénédiction à nos semblables. Ceux qui ont adopté le point de vue du monde en écartant les instructions divines, et qui s'emparent de tout ce qu'ils peuvent en matière de salaire et de profits, sont véritablement pauvres, du fait qu'ils encourent la désapprobation de Dieu. Ils marchent dans les sentiers de leur choix, et ils déshonorent Dieu, sa bonté, sa miséricorde, son caractère et la vérité. CE 148 1 A l'heure actuelle, nous sommes tous en période de probation, donc soumis à l'épreuve. Satan est à l'oeuvre avec ses enchantements et ses moyens de corruption, et certains penseront avoir réalisé une remarquable spéculation avec leurs machinations. Mais alors qu'ils croyaient progresser en toute sécurité et qu'en relevant fièrement la tête ils s'enfonçaient dans l'égoïsme, ils ont pu apprendre que Dieu peut disperser plus facilement qu'eux-mêmes ne peuvent rassembler. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 335, 336. Intégrité dans les affaires CE 148 2 Si à l'égard de nos semblables nous commettons de légères malhonnêtetés ou des fraudes plus importantes, nous agirons de même envers Dieu. Les hommes qui manquent constamment d'honnêteté continueront d'appliquer les mêmes principes et finiront par tromper leur propre âme et, de ce fait, perdre le ciel et la vie éternelle. Ils sacrifieront l'honneur et la religion pour un avantage mondain dérisoire. De tels hommes se trouvent même dans nos rangs, et à moins d'apprendre par expérience ce qu'est la nouvelle naissance, ils ne verront pas le royaume de Dieu. L'honnêteté devrait marquer toutes les actions de notre vie. Les anges du ciel examinent toutes les oeuvres qui sortent de nos mains; et là où les principes de la vérité n'ont pas été respectés, le mot "carence" est inscrit dans les registres. CE 148 3 Jésus a dit: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent." Matthieu 6:19. Des trésors sont des choses qui s'emparent de l'esprit et absorbent l'attention, pour exclure Dieu et la vérité. CE 148 4 L'amour de l'argent, qui pousse à l'acquisition des trésors terrestres, était la passion dominante à l'époque des Juifs. Les préoccupations nobles et éternelles étaient subordonnées aux efforts tentés pour se procurer les biens terrestres et l'influence. Dans les âmes, la mondanité se substituait à Dieu et à la religion. La cupidité sordide exerçait une telle fascination que la noblesse de caractère en était pervertie et le sens de l'humanité corrompu, au point d'entraîner les hommes vers la perdition. Notre Sauveur a donné un avertissement très sérieux contre la thésaurisation des biens terrestres. CE 149 1 Dans tous les domaines, les affaires, les métiers ou les professions sont placés sous le regard de Dieu; et chaque chrétien a reçu la possibilité de faire quelque chose dans la cause du Maître. Qu'ils soient engagés dans une représentation, un magasin ou un bureau de comptabilité, les hommes sont responsables devant Dieu de l'usage, honnête et sage, de leurs talents. Ils le sont tout autant devant Dieu pour leur travail que ne l'est le pasteur pour sa prédication et son enseignement. Si les hommes acquièrent des richesses d'une façon que la Parole de Dieu ne peut approuver, ils les obtiendront comme conséquence à une entorse aux principes d'honnêteté. Un amour désordonné du gain conduira ceux qui se disent chrétiens à imiter les coutumes du monde. Ils seront poussés à déshonorer leur religion en pratiquant la fourberie en affaires, en opprimant la veuve et l'orphelin et en frustrant l'étranger dans ses droits. -- The Review and Herald, 18 septembre 1888. Intelligence et honnêteté dans toute transaction CE 149 2 La sainteté devant Dieu a été le trait dominant de la vie du Rédempteur sur la terre, et sa volonté est que cette vertu se manifeste également dans la vie de ses disciples. Ses ouvriers doivent travailler avec désintéressement et fidélité, en tenant compte de l'utilité et de l'influence de chacun de leurs collaborateurs. L'intelligence et l'honnêteté doivent imprégner tout ce qu'ils font, y compris toutes leurs transactions commerciales. Jésus est la lumière du monde. Dans son oeuvre, il ne doit pas y avoir de coins sombres où s'accomplissent des actes malhonnêtes. Dieu considère l'injustice avec le plus profond déplaisir. -- The Review and Herald, 24 juin 1902. Résister à la tentation CE 150 1 Dieu insiste particulièrement pour que tous ceux qui font profession de le servir mettent en évidence la supériorité des principes de justice. Tout véritable disciple du Christ considérera qu'une transaction, quelle qu'elle soit, est un aspect de sa religion, au même titre que la prière. ... CE 150 2 A chaque âme Satan offre les royaumes de ce monde en retour de l'accomplissement de sa volonté. Ce fut la grande séduction qu'il présenta au Christ dans le désert de la tentation. C'est de cette manière qu'il s'adresse à beaucoup de disciples de Jésus: Si vous pratiquez mes méthodes dans les affaires, je vous récompenserai en vous donnant des richesses. A un moment donné, tout chrétien est soumis à une épreuve qui révèle les points faibles de son caractère. Si la tentation est repoussée, de précieuses victoires sont remportées. Il doit choisir s'il veut servir le Christ ou devenir un disciple du séducteur et son adorateur. -- The Signs of the Times, 24 février 1909. L'inscription dans les registres du ciel CE 150 3 Les coutumes du monde ne doivent pas être le critère du chrétien. Il ne faut pas que celui-ci imite ses excès, ses tromperies, ses extorsions. Tout acte injuste à l'égard de son semblable est une violation de la règle d'or. Tout préjudice causé aux enfants de Dieu touche le Christ lui-même dans la personne de ses saints. Toute tentative pour profiter de l'ignorance, de la faiblesse ou de l'infortune du prochain est enregistrée comme une fraude dans les livres du ciel. Celui qui craint vraiment le Seigneur préférera travailler jour et nuit, manger le pain de la pauvreté, plutôt que de pratiquer la cupidité en opprimant la veuve et l'orphelin ou frustrer l'étranger. CE 150 4 Les plus petits écarts de la rectitude préparent le coeur aux pires injustices. Lorsqu'un homme s'enrichit au détriment d'un autre, son âme devient insensible à l'influence de l'Esprit de Dieu. Le gain obtenu dans de telles conditions est en réalité une terrible perte. -- Prophètes et rois, 495, 496. Abandon des principes CE 151 1 Nous voyons fréquemment des hommes occupant des postes de confiance importants en tant que disciples du Christ faire naufrage en ce qui concerne la foi. Une tentation les assaille et ils abandonnent les principes ainsi que leurs avantages religieux pour s'approprier les trésors terrestres convoités. Ils ont succombé aux appâts de Satan. Le Christ a remporté la victoire et a permis à l'homme de vaincre également; mais l'homme se place sous la domination du prince de ce monde et quitte la bannière de Jésus-Christ pour rallier les rangs de l'ennemi. Toutes ses facultés se portent vers la cupidité, et il adore d'autres dieux devant la face du Seigneur. CE 151 2 L'homme du monde ne se satisfait pas du nécessaire quotidien, ni même de l'abondance. Il aspire sans cesse à augmenter ses biens, et oriente chacune de ses pensées, chacune de ses facultés vers ce but. -- The Review and Herald, 1 mars 1887. Agir avec ladrerie et égoïsme CE 151 3 J'en appelle à mes frères dans la foi et je les supplie de rechercher la bonté de coeur. Quelle que soit votre vocation ou votre position, si vous entretenez l'égoïsme et la convoitise, vous encourez le déplaisir du Seigneur. Que la cause de Dieu ne constitue pas une excuse pour agir avec ladrerie et égoïsme à l'égard de qui que ce soit, même si les affaires traitées concernent son oeuvre. Dieu n'acceptera dans son trésor aucune somme gagnée par des transactions égoïstes. Tout acte accompli en rapport avec l'oeuvre de Dieu doit porter la marque de l'approbation divine. Toute transaction frauduleuse, toute tentative de tirer avantage d'un homme placé dans des circonstances défavorables, tout essai de se procurer des terres ou des propriétés pour une somme qui ne correspondrait pas à leur valeur ne sauraient être agréables à Dieu, même si l'argent ainsi gagné devait constituer une offrande à sa cause. Le Fils unique de Dieu a payé pour chaque homme le prix de son propre sang, et il est nécessaire que l'on agisse honnêtement et équitablement à l'égard de chacun pour appliquer les principes de la loi de Dieu. ... CE 152 1 Un frère qui a travaillé avec désintéressement pour la cause de Dieu, qui voit ses forces diminuer et doit cesser son activité, ne doit pas être congédié et se trouver contraint de se débrouiller du mieux qu'il peut. Il faut lui donner un salaire suffisant pour vivre, et se souvenir qu'il appartient à la famille de Dieu, et que nous sommes tous frères. -- The Review and Herald, 18 décembre 1894. ------------------------Chapitre 30 -- Les dangers de la prospérité CE 153 1 A travers les siècles, l'accession aux richesses et aux honneurs a toujours constitué une menace pour l'humilité et la spiritualité. C'est au moment où un homme réussit, où ses semblables parlent de lui favorablement, qu'il est en grand danger. L'homme conserve toujours sa nature humaine. La prospérité spirituelle ne peut être maintenue qu'aussi longtemps que l'homme sent sa dépendance totale envers Dieu pour l'acquisition de la sagesse et de la perfection du caractère. Et ceux qui ont le mieux conscience de leur besoin de dépendre de Dieu sont généralement ceux qui disposent le moins de richesses ou d'honneurs humains pour s'y appuyer. Les louanges des hommes CE 153 2 Il est dangereux de confier de nombreux talents à des êtres humains ou de leur décerner des paroles de louanges. Ceux qui ont été favorisés par le Seigneur doivent se tenir constamment sur leurs gardes s'ils ne veulent pas se laisser gagner et dominer par l'orgueil. Quiconque gagne de nombreux partisans et s'attire de la part des messagers du Seigneur de nombreux éloges a besoin du concours des prières spéciales des sentinelles fidèles de Dieu pour échapper au danger d'entretenir des sentiments de propre justice et d'orgueil spirituel. CE 153 3 Un tel homme ne doit jamais se donner une importance exagérée ou chercher à se comporter en dictateur. Qu'il s'exerce à la vigilance et à la prière et ne recherche que la gloire seule de Dieu. Si ses facultés mentales se fixent sur les choses invisibles, et s'il s'efforce de contempler la joie de l'espérance qui est placée devant lui -- le précieux bienfait de la vie éternelle -- les éloges des hommes ne susciteront pas dans son esprit des pensées d'orgueil. Et si, à certaines occasions, l'ennemi tente un effort particulier pour l'abattre par la flatterie ou les honneurs du monde, ses frères devront sincèrement l'avertir des dangers qu'il court; car, s'il est livré à lui-même, il sera exposé à commettre des erreurs et à manifester des faiblesses humaines. ... Dans la vallée de l'humiliation CE 154 1 Nous n'avons aucune peine à porter une coupe qui est vide, mais ce n'est pas le cas d'une coupe remplie à ras bord. L'affliction et l'adversité peuvent entraîner de nombreux inconvénients et provoquer de profondes dépressions; mais c'est pourtant la prospérité qui constitue un danger pour la vie spirituelle. A moins qu'un être humain soit constamment soumis à la volonté de Dieu, qu'il soit sanctifié par la vérité, et qu'il ait une foi qui agit par l'amour et purifie l'âme, ses inclinations naturelles à la présomption seront réveillées par la prospérité. CE 154 2 Nos prières doivent surtout intervenir en faveur des personnes occupant des postes élevés. Elles ont besoin des prières de toute l'église du fait qu'elles connaissent la réussite et possèdent de l'influence. CE 154 3 Dans la vallée de l'humiliation, où les hommes dépendent uniquement de Dieu pour être enseignés et dirigés pas à pas, ils se trouvent dans une relative sécurité. Mais que chacun de ceux qui entretiennent une vivante communion avec Dieu prie en faveur des personnes occupant des postes de responsabilité, qui se trouvent placées sur un sommet élevé et qui, en raison de leur position, sont censées posséder une grande sagesse. A moins que ces hommes ressentent le besoin de s'appuyer sur un bras qui n'est pas un bras de chair, à moins qu'ils dépendent uniquement de Dieu, leur conception des réalités sera déformée et ils auront des défaillances. -- The Review and Herald, 14 décembre 1905. Perversion des facultés naturelles CE 154 4 Le désir d'accumuler des richesses est une tendance naturelle de l'être humain, implantée en lui par le Père céleste à de nobles fins. Si vous interrogez le capitaliste qui a utilisé toutes ses énergies en vue de se constituer une fortune, et qui se montre industrieux et persévérant pour accroître ses biens, afin qu'il vous indique le but de ses efforts, il ne pourra pas vous donner la raison précise qui l'a poussé à accumuler des trésors terrestres. Il ne saura pas indiquer le but bien déterminé qu'il se propose d'atteindre, ni préciser la nature d'un bonheur nouveau envisagé. Il continue à entasser des biens parce qu'il a orienté tous ses dons et ses facultés dans cette direction. CE 155 1 Au fond de tout être humain non régénéré se trouve un besoin de posséder ce qu'il n'a pas. Par la force de l'habitude, il a développé chaque pensée et chaque mobile vers la constitution d'une réserve pour l'avenir, et tandis qu'il avance en âge, il devient de plus en plus avide d'acquérir tout ce qu'il lui est possible de gagner. Il est naturel qu'un homme cupide voie sa cupidité augmenter à mesure qu'approche le moment où il perdra son emprise sur les choses de la terre. CE 155 2 Toute son énergie, sa persévérance, sa détermination et son habileté pour l'acquisition d'un pouvoir terrestre résultent de la perversion de ses facultés qui poursuivent un but fallacieux. Chacune de ces facultés aurait pu être cultivée au maximum en vue de la possession de la vie éternelle et pour l'acquisition d'un poids éternel de gloire. Les usages et pratiques de l'homme du monde, dans ses efforts persévérants pour saisir toutes les occasions d'accumuler des richesses, devraient constituer une leçon pour ceux qui se prétendent enfants de Dieu et qui recherchent la gloire, l'honneur et l'immortalité. Les enfants de ce monde sont en leur temps plus avisés que les enfants de lumière, et c'est là qu'apparaît leur sagesse. Toutes leurs énergies tendent vers l'acquisition des gains terrestres qu'ils convoitent. Oh! si ce zèle pouvait caractériser l'ouvrier qui travaille pour les richesses célestes! -- The Review and Herald, 1 mars 1887. Les richesses sont un handicap CE 155 3 Peu de gens se rendent compte de la force de leur amour pour l'argent jusqu'au moment où, sur ce point, ils sont soumis à une épreuve. Plusieurs de ceux qui professent suivre le Christ donnent alors la preuve qu'ils ne sont pas prêts pour le ciel. Leurs actes manifestent qu'ils aiment leur argent plus que leurs semblables ou que Dieu. A l'instar du jeune homme riche, ils s'inquiètent du sens de la vie; mais lorsqu'ils en sont informés, qu'ils apprennent ce qu'il en coûte de s'y conformer et constatent qu'on leur demande de renoncer aux richesses terrestres, ils estiment que le ciel exige un sacrifice trop grand. Plus considérables sont les trésors que l'on possède ici-bas, plus grande est la difficulté pour leur possesseur de comprendre qu'ils ne lui appartiennent pas mais qu'ils lui ont été confiés pour qu'il les utilise à la gloire de Dieu. CE 156 1 Jésus saisit ici l'occasion de donner à ses disciples une leçon bien sentie; il leur dit: "Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu!... Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu." Matthieu 19:23, 24. Des gens riches qui sont pauvres et des gens pauvres qui sont riches CE 156 2 On voit ici le pouvoir des richesses. L'influence de l'amour de l'argent sur l'esprit humain est presque paralysante. Les richesses entraînent l'infatuation, et amènent un grand nombre de ceux qui les détiennent à agir comme s'ils étaient privés de la raison. Plus ils en ont, plus ils veulent en avoir. Avec l'accroissement de leurs richesses augmentent leurs craintes de l'avenir. Ils ont tendance à entasser des biens pour faire face au futur. Ils sont avares et égoïstes et craignent que Dieu ne pourvoie pas à leurs besoins. Ils sont vraiment pauvres pour le Seigneur. Tandis que s'accroissaient leurs richesses, ils ont placé leur confiance en elles et perdu leur foi en Dieu et en ses promesses. CE 156 3 L'homme pauvre confiant et fidèle devient riche pour Dieu en employant le peu qu'il possède au service de ses semblables. Il a le sentiment que son prochain a sur lui des droits qu'il ne peut ignorer en obéissant au commandement de Dieu: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Il considère que le salut de ses semblables a une importance plus grande que tout l'or et tout l'argent que le monde contient. CE 157 1 Le Christ indique la manière dont ceux qui possèdent des richesses, mais qui sont pauvres pour Dieu, peuvent acquérir de vraies richesses. Il déclare: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes" (Luc 12:13), et "amassez-vous des trésors dans le ciel". Le remède qu'il propose est un transfert de leurs affections sur l'héritage éternel. En investissant leurs fonds dans la cause de Dieu pour soutenir l'oeuvre du salut des âmes et secourir ceux qui sont dans le besoin, ils deviennent riches en bonnes oeuvres et s'amassent "ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:19. Ils font un placement sûr. CE 157 2 Mais beaucoup de gens montrent par leurs agissements qu'ils n'ont pas confiance dans la banque du ciel. Ils choisissent de confier leur argent au monde, plutôt que de l'investir dans les choses célestes. Ils ont un sérieux effort à faire pour vaincre la cupidité et l'amour du monde. Ces riches qui, en réalité, sont pauvres tout en professant servir Dieu, sont vraiment à plaindre. Tout en prétendant connaître Dieu, ils montrent par leurs oeuvres qu'ils le renient. Combien sont épaisses les ténèbres qui les enveloppent! Ils professent croire à la vérité, mais leurs actes ne correspondent pas à leur profession de foi. L'amour des richesses rend les hommes égoïstes, exacteurs et portés aux excès. -- The Review and Herald, 15 janvier 1880. Suivre Jésus CE 157 3 Au jeune homme riche, Jésus ne demandait que de s'engager dans la voie dans laquelle il le précédait. Le sentier épineux du devoir devient plus facile à suivre lorsque nous voyons l'empreinte des pas du Maître qui a aplani les ronces. Le Christ aurait voulu accueillir ce jeune chef talentueux, si celui-ci avait accepté ses exigences, tout comme il avait accueilli les pauvres pêcheurs auxquels il avait demandé de le suivre. CE 158 1 L'habileté du jeune homme pour acquérir des richesses ne témoignait pas contre lui, à condition qu'il voulût bien aimer son prochain comme lui-même et ne pas léser autrui en s'enrichissant. Cette faculté, si elle avait été employée au service de Dieu dans un effort pour sauver les âmes de la perdition, aurait reçu la faveur du Maître divin, et aurait fait de cet homme un ouvrier diligent et efficient pour le Christ. Mais il refusa le privilège exaltant de coopérer avec Jésus dans l'oeuvre du salut des âmes; il se détourna du trésor glorieux qui lui était promis dans le royaume de Dieu et se précipita vers les trésors fugitifs du monde. ... CE 158 2 Ce jeune chef représente une nombreuse catégorie de gens qui seraient d'excellents chrétiens s'ils ne devaient pas se charger d'une croix et s'ils n'avaient pas de fardeaux humiliants à porter, pas d'avantages terrestres à sacrifier et pas de renoncements matériels ou sentimentaux à consentir. Dieu leur a confié un capital de talents et de biens, et il s'attend en retour à un service correspondant. Ce que nous possédons ne nous appartient pas en propre, mais doit être employé en servant celui dont nous avons tout reçu. -- The Review and Herald, 21 mars 1878. La foi est rare chez les riches CE 158 3 Une foi consistante est rare chez les riches, c'est-à-dire une foi authentique, qui se manifeste par des oeuvres. Mais tous ceux qui possèdent une telle foi exerceront une profonde influence. Ils imitent le Christ dans l'action désintéressée et dans l'intérêt qu'ils portent au travail en faveur du salut des âmes, qui le caractérisaient. Les disciples de Jésus, à l'instar de leur Maître, doivent accorder une grande valeur aux âmes. Ils doivent manifester leur sympathie envers l'oeuvre de leur Rédempteur bien-aimé, et ils doivent travailler de tout leur coeur en faveur de ceux qu'il a rachetés par son sang. Que sont argent, maisons et terres en comparaison d'une seule âme? -- The Review and Herald, 23 février 1886. Les richesses ne constituent pas une rançon pour le transgresseur CE 159 1 Toutes les richesses, même celles du plus fortuné, ne suffisent pas à cacher devant Dieu le moindre péché. Ni les richesses ni l'intelligence ne peuvent être acceptées en rançon pour le transgresseur. La repentance, la véritable humilité, un coeur brisé et un esprit contrit peuvent seuls recevoir la faveur de Dieu. CE 159 2 Dans nos églises, il y a beaucoup de membres qui devraient apporter d'abondantes offrandes et ne pas se contenter de présenter une misérable pite à celui qui a tant fait pour eux. Ils reçoivent d'incommensurables bénédictions, et cependant ils accordent en retour si peu au Donateur! Que ceux qui ne sont en réalité que des pèlerins et des étrangers sur la terre se constituent dès maintenant des trésors dans le ciel, sous forme de dons versés au trésor du Seigneur qui en a tant besoin. -- The Review and Herald, 18 décembre 1888. Le plus grand danger CE 159 3 Il m'a été montré que les fonds ne manquent pas parmi les Adventistes du Septième Jour. Actuellement, le plus grand danger qu'ils courent réside dans l'accumulation des richesses. Certains ne font qu'augmenter sans cesse leurs soucis et leurs travaux; ils sont surmenés. Il en résulte que Dieu et les besoins de sa cause sont presque totalement oubliés; ces personnes sont mortes spirituellement. Il leur est demandé de faire un sacrifice pour Dieu, une offrande. Or, un sacrifice n'accroît rien, il ôte et il consume. ... Une grande partie des richesses de nos membres constituent un préjudice pour tous ceux qui s'y attachent. -- Testimonies for the Church 1:492. ------------------------Chapitre 31 -- Les ruses de Satan CE 160 1 Tandis que le peuple de Dieu s'avance vers les périls des derniers jours, Satan et ses anges sont réunis pour élaborer les plans les plus efficaces en vue de ruiner leur foi. Il constate que les églises populaires sont déjà à moitié endormies par sa puissance séductrice. Il les maintient sous son contrôle par ses sophismes agréables et ses prodiges mensongers. En conséquence, il charge ses anges de tendre leurs pièges d'une manière spéciale à ceux qui attendent le second avènement du Christ et qui s'appliquent à garder les commandements de Dieu. CE 160 2 Le grand séducteur déclare: "Nous devons suivre de près ceux qui attirent l'attention des foules sur le sabbat de l'Eternel; ils en amèneront beaucoup à discerner les exigences de la loi de Dieu; et la lumière même qui fait apparaître le sabbat révèle aussi le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste, et montre que les derniers efforts pour sauver les hommes s'accomplissent en ce moment. Maintenez l'esprit des gens dans les ténèbres jusqu'à ce que cette oeuvre soit terminée, et nous assujettirons ainsi à la fois le monde et l'Eglise. ... CE 160 3 "Allez et efforcez-vous d'enivrer les propriétaires de terres et d'argent par les soucis de cette vie. Présentez-leur ce monde sous son jour le plus attrayant, pour qu'ils y amassent leurs trésors, et qu'ils fixent ainsi leur attention sur les choses terrestres. Nous devons faire tout notre possible pour empêcher ceux qui travaillent en faveur de la cause de Dieu de se procurer des fonds qui seront employés à nous combattre. Plus d'argent ils obtiendront, plus ils affaibliront notre royaume en nous enlevant nos sujets. Si vous parvenez à les intéresser davantage à l'idée de rassembler de l'argent qu'à celle d'édifier le royaume du Christ et de diffuser les vérités que nous haïssons, alors nous ne craindrons pas leur influence, car nous savons que toute personne égoïste et cupide tombera sous notre domination et se séparera finalement du peuple de Dieu." -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 472-474. Plus grave que n'importe quelle perte terrestre CE 161 1 Satan est le grand séducteur. En succombant à ses tentations, nous subissons des conséquences qui sont plus graves que n'importe quelle perte terrestre, et même que la mort. Ceux qui se procurent le succès au prix redoutable de la soumission à la volonté et aux projets de Satan découvriront qu'ils font un mauvais marché. Tout ce qui découle du commerce de Satan doit s'acheter à un prix élevé. Les avantages qu'il présente ne sont qu'un mirage. Les mirifiques espérances qu'il offre sont obtenues au détriment de choses qui sont bonnes, saintes et pures. Satan doit toujours être confondu par les paroles: "Il est écrit." "Heureux tout homme qui craint l'Eternel, qui marche dans ses voies! Tu jouis alors du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères." Psaumes 128:1, 2. ... CE 161 2 Le sentier tracé pour les rachetés du Seigneur se trouve bien au-dessus de toutes les intrigues et pratiques du monde. Ceux qui y marchent doivent montrer par leurs oeuvres la pureté de leurs principes. -- The Signs of the Times, 24 février 1909. Une expérience religieuse réduite CE 161 3 Les gens riches sont tentés d'employer leur argent à leur seul profit, pour satisfaire leurs appétits, pour faire toilette ou pour embellir leur maison. Pour arriver à ces fins, des chrétiens de profession n'hésitent pas à dépenser librement, et même d'une façon extravagante. Mais lorsqu'ils sont sollicités de donner pour le Seigneur, de contribuer au progrès de sa cause, de collaborer à son oeuvre sur la terre, ils soulèvent des objections. Eux qui s'enflamment pour réaliser des projets satisfaisant leur égoïsme, ils ne montrent pas beaucoup de zèle ni de joie à répondre lorsque la cause de Dieu fait appel à leur générosité. Sentant qu'ils ne peuvent guère faire autrement, ils vont peut-être donner une petite somme, bien inférieure à celles qu'ils dépensent à satisfaire des caprices inutiles. Mais ils ne manifestent pas un amour réel pour le Christ, ni ne montrent un intérêt sincère pour le salut d'âmes précieuses. Quoi d'étonnant si une vie chrétienne de cette qualité n'est en réalité qu'une existence rapetissée et maladive! A moins que ces personnes ne changent d'attitude, leur lumière se transformera en ténèbres. -- The Review and Herald, 16 mai 1882. ------------------------Chapitre 32 -- Mauvais emploi des richesses CE 163 1 Accumulées, les richesses ne sont pas seulement inutiles: elles constituent une malédiction. Elles sont, dans cette vie, un piège pour l'âme qu'elles détournent du trésor céleste. Au grand jour de Dieu, elles condamneront leur possesseur car elles seront la preuve des talents inemployés et des occasions négligées. CE 163 2 Beaucoup accusent Dieu dans leur coeur d'être un maître sévère parce qu'il revendique des propriétés et un service. Mais nous ne pouvons rien apporter à Dieu qui ne lui appartienne déjà. Le roi David déclare: "Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons." 1 Chroniques 29:14. Toutes choses appartiennent à Dieu, non seulement par droit de création, mais encore par droit de rédemption. Toutes les bénédictions qui nous sont accordées, dans cette vie et dans la vie à venir, sont marquées de la croix du Calvaire. -- The Review and Herald, 23 décembre 1902. Transformés par l'amour CE 163 3 La vérité, ancrée dans le coeur par l'Esprit de Dieu, en chassera l'amour des richesses. L'amour de Jésus et l'amour de l'argent ne peuvent habiter dans le même coeur. L'amour de Dieu surpasse tellement l'amour de l'argent que celui qui en possède se sépare de ses richesses pour reporter sur Dieu toutes ses affections. Par le moyen de l'amour il est alors appelé à répondre aux besoins des nécessiteux et à travailler dans la cause de Dieu. Son plaisir le plus complet consiste à faire bon usage des biens du Seigneur. Il estime que rien de ce qu'il possède ne lui appartient vraiment, et il accomplit fidèlement sa tâche en tant qu'économe de Dieu. Il peut alors mettre en pratique les deux grands commandements de la loi: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée" (Deutéronome 6:5) et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Lévitique 19:18. CE 164 1 De cette manière il est possible à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. "Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle." Matthieu 19:29. Voilà la récompense de ceux qui se sacrifient pour Dieu. Ils reçoivent au centuple dans cette vie et ils hériteront la vie éternelle. -- The Review and Herald, 16 septembre 1884. CE 164 2 Si les intendants de Dieu accomplissent fidèlement leur devoir, il n'y a pas de danger que leurs richesses s'accroissent au point de devenir un piège; car elles seront employées avec sagesse et libéralité chrétienne. -- The Review and Herald, 16 mai 1882. On peut apprécier les richesses, mais pas les accumuler CE 164 3 Celui qui recherche les richesses éternelles s'efforcera d'obtenir le trésor céleste avec beaucoup d'empressement et de persévérance, et avec un acharnement proportionnel à la valeur de l'objet qu'il essaie de conquérir. L'homme du monde travaille pour acquérir des richesses terrestres et temporelles. Il s'amasse un trésor sur la terre, faisant juste ce que Jésus lui a ordonné de ne pas faire. CE 164 4 Le chrétien sincère apprécie l'avertissement donné par Jésus et il accomplit donc sa parole, se constituant un trésor dans le ciel, ainsi que le Rédempteur du monde lui a dit de le faire. Il estime une félicité éternelle digne qu'on lui consacre une vie faite d'efforts persévérants et infatigables. Il ne dirige pas ses efforts dans un mauvais sens. Il place ses affections dans les choses d'en-haut, là où le Christ est assis à la droite de Dieu. Transformée par la grâce, sa vie est cachée avec le Christ en Dieu. CE 165 1 Il n'a pas perdu sa faculté de gagner de l'argent, mais il emploie toutes ses énergies à rechercher les connaissances spirituelles; et de cette façon tous les talents qui lui ont été confiés sont appréciés comme étant un don de Dieu devant être employé à sa gloire. Il n'accumule pas les richesses, mais les apprécie dans la mesure où elles permettent d'aider à l'avancement de la vérité, de travailler, comme le Christ travailla quand il était sur cette terre, au bien de l'humanité. Il emploiera ses forces dans ce but, non pour se glorifier ou se plaire à lui-même, mais pour fortifier chacun des talents qui lui ont été confiés, afin de rendre à Dieu les plus éminents services. On peut dire de lui qu'il a du zéle et non de la paresse, qu'il est fervent d'esprit et qu'il sert le Seigneur. Voir Romains 12:11. CE 165 2 Dieu ne condamne pas la prudence et la circonspection dans la conduite des affaires de cette vie, mais le soin fébrile, l'anxiété exagérée accordés à ces choses sont en contradiction avec sa volonté. -- The Review and Herald, 1 mars 1887. ------------------------Chapitre 33 -- Sympathie manifestee aux pauvres CE 166 1 En voyant tout ce que le ciel a fait pour ceux qui sont perdus, comment ceux qui partagent les richesses de la grâce du Christ peuvent-ils refuser d'accorder la moindre sympathie à leurs semblables? Comment peuvent-ils se complaire dans un orgueil de rang ou de caste, et mépriser les pauvres et les malheureux? CE 166 2 Il est cependant trop vrai que cet orgueil de rang, et l'exploitation du pauvre qui prévalent dans le monde, se rencontrent aussi parmi ceux qui professent suivre le Christ. Chez beaucoup d'entre eux, la sympathie qui devrait se manifester dans une très large mesure envers l'humanité semble figée. Les hommes s'approprient les dons qui leur avaient été confiés pour le bien des autres. Le riche opprime le pauvre et emploie ce qu'il a ainsi gagné à satisfaire son orgueil et son désir de paraître même dans la maison de Dieu. On fait sentir aux pauvres que le fait d'assister à un service divin est une chose trop coûteuse pour eux. Beaucoup pensent que seul le riche peut rendre à Dieu un service public afin de faire bonne impression sur le monde. Si le Seigneur n'avait pas pris soin de manifester son amour envers les pauvres et les humbles dont le coeur est contrit et humilié, le monde serait pour eux un endroit bien pénible. ... CE 166 3 Le Rédempteur du monde fut le fils de parents pauvres et lorsque, tout petit enfant, il fut présenté au temple, sa mère ne put déposer que l'offrande prévue pour les indigents, -- un couple de tourterelles ou de jeunes pigeons. Il était le don le plus précieux que le ciel eût fait à la terre, un don au-dessus de toute estimation, et il ne pouvait être reconnu que par la plus modeste des offrandes. Notre Sauveur, durant tout son séjour sur cette terre, partagea le sort des pauvres et des humbles. Renoncement et sacrifice furent les caractéristiques de sa vie. CE 167 1 Toutes les faveurs et bénédictions dont nous jouissons viennent uniquement de lui; nous sommes les intendants de sa grâce et de ses dons temporels; le plus petit talent, le service le plus humble peuvent être présentés à Jésus en offrande consacrée, et avec le parfum de ses propres mérites, il la déposera devant le Père. Si nous offrons d'un coeur sincère ce que nous avons de meilleur, avec de l'amour pour Dieu et le désir ardent de servir Jésus, l'offrande est pleinement acceptable. Tout le monde peut se constituer un trésor dans le ciel. Tous peuvent être "riches en bonnes oeuvres, ... avoir de la libéralité, de la générosité, et ... s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:18, 19. Unis par les liens de la sympathie CE 167 2 Il entre dans les desseins de Dieu que riches et pauvres soient intimement unis entre eux par des liens de sympathie et d'entraide. Il a un plan pour chacun de nous. Pour tous ceux qui veulent le servir il a préparé une tâche. Il nous invite à prendre en considération tous les cas de souffrance ou d'indigence qui sont portés à notre connaissance. CE 167 3 Notre Seigneur Jésus-Christ était riche, et cependant il se fit pauvre à cause de nous, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il ordonne à tous ceux à qui il a confié des biens terrestres de suivre son exemple. Jésus dit: "Vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez." Marc 14:7. Le dénuement et la misère dans le monde font constamment appel à notre compassion et à notre sympathie, et le Sauveur déclare que le ministère en faveur des affligés et de ceux qui souffrent est celui qui lui est le plus agréable. Il déclare: "Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable." Ésaïe 58:7. Nous devons réconforter les malades, donner à manger à ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus et instruire les ignorants. CE 168 1 Beaucoup se plaignent à Dieu de ce que le monde soit à ce point rempli de misère et de dénuement. Mais le Seigneur est un Dieu de miséricorde, et par le moyen de ses représentants, à qui il a confié ses biens, il voudrait voir satisfaits tous les besoins de ses créatures. Il a fait d'abondantes provisions pour subvenir aux besoins de tous, et si les hommes n'abusaient pas de ses dons et n'en privaient pas égoïstement leurs semblables, personne ne souffrirait d'aucune privation. -- The Review and Herald, 20 juin 1893. Aucune caste aux yeux de Dieu CE 168 2 Nous ne devrions jamais être froids ni antipathiques, surtout dans nos rapports avec les pauvres. Nous devons manifester de la courtoisie, de la sympathie et de la compassion envers tous. La partialité en faveur des riches déplaît à Dieu. On méprise Jésus quand on méprise ses enfants qui sont dans le besoin. Ils ne sont pas riches en biens de ce monde, mais ils sont chers à son coeur aimant. Dieu ne fait aucune distinction de rang. Pour lui, il n'y a pas de caste. A ses yeux, les hommes sont simplement des hommes, bons ou méchants. Au jour du règlement de comptes, la position, le rang ou la richesse ne modifieront absolument en rien le cas de chacun. Mais les hommes seront jugés par le Dieu omniscient selon ce qu'ils furent en pureté, en noblesse et en amour pour le Christ. ... CE 168 3 Le Christ a déclaré que l'Evangile devait être prêché aux pauvres. Jamais la vérité de Dieu ne revêt un aspect de tendresse aussi complet que lorsqu'elle est annoncée aux pauvres et aux déshérités. C'est alors que la lumière de l'Evangile resplendit de sa plus brillante clarté, illuminant la chaumière du paysan et la demeure toute simple de l'ouvrier. Les anges de Dieu s'y trouvent, et leur présence transforme en banquet le quignon de pain et le verre d'eau. Ceux qui ont été négligés et abandonnés par le monde sont élevés à la dignité de fils et de filles du Très-Haut. Placés au-dessus de toute position que la terre puisse accorder, ils sont assis avec Jésus dans les parvis célestes. Ils peuvent ne pas avoir de trésor terrestre, ils ont néanmoins trouvé la perle de grand prix. -- The Review and Herald, 21 juillet 1910. Les droits de la veuve et de l'orphelin CE 169 1 Il n'est pas sage de donner sans discernement à tous ceux qui peuvent solliciter notre aide; car nous pourrions ainsi encourager la paresse, l'intempérance et l'extravagance. Mais si quelqu'un frappe à votre porte parce qu'il a faim, ne le laissez pas repartir à jeun. Donnez-lui quelque chose à manger, ou quelques provisions que vous avez. Vous ne connaissez pas sa situation, et sa pauvreté peut être due à la malchance. CE 169 2 Mais parmi tous ceux dont les besoins réclament votre assistance, la veuve et l'orphelin ont les droits les plus grands à vos soins et à votre tendre sympathie. "La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde." Jacques 1:27. CE 169 3 Le père qui est mort dans la foi, se reposant sur les promesses éternelles de Dieu, a laissé ses bien-aimés avec la certitude que le Seigneur prendrait soin d'eux. Et comment le Seigneur pourvoira-t-il aux besoins de ces indigents? Il ne fera pas un miracle en faisant tomber la manne du ciel, il n'enverra pas non plus des corbeaux pour leur apporter de la nourriture; mais il accomplit un miracle sur le coeur humain, il expulse l'égoïsme de l'âme, il ouvre les écluses de la miséricorde. Il juge l'amour de ceux qui prétendent le suivre en livrant à leur tendre compassion ceux qui sont affligés et dépouillés, le pauvre et l'orphelin. Ceux-ci sont, dans un certain sens, ces petits à qui le Christ faisait allusion lorsqu'il dit que c'était une offense envers lui-même que de les négliger. Ceux qui les négligent négligent le Christ dans la personne de ces affligés. CE 170 1 Toute action bienveillante accomplie envers eux au nom de Jésus est acceptée par lui comme si elle lui avait été faite personnellement, car il identifie ses intérêts à ceux de l'humanité souffrante et il a confié à son Eglise la grande tâche du ministère par l'aide et la bénédiction apportées à ceux qui souffrent et sont dans le besoin. La bénédiction du Seigneur reposera sur tous ceux qui accompliront cette tâche de bon coeur. CE 170 2 Tant que la mort ne sera pas anéantie dans la victoire, il y aura des orphelins dont il faudra prendre soin, qui souffriront de plusieurs manières si la tendre compassion et la gentillesse aimante de nos membres d'église ne s'exercent pas à leur égard. Le Seigneur nous dit: "Fais entrer dans ta maison le malheureux sans asile." Ésaïe 58:7. La communauté chrétienne doit remplacer les pères et les mères auprès de ces sans-logis. La compassion envers les veuves et les orphelins manifestée en prières et en actions, restera présente à l'esprit de Dieu qui la récompensera au fur et à mesure. ... La misericorde est la preuve tangible de notre union avec Dieu CE 170 3 Dieu nous accorde sa bénédiction afin que nous puissions l'étendre à d'autres. Et aussi longtemps que nous accepterons d'être les canaux par lesquels son amour peut se déverser, il veillera sur ces canaux. Lorsque vous demandez à Dieu votre pain quotidien, il voit dans votre coeur si vous êtes disposés à le partager avec d'autres, moins favorisés que vous. Lorsque vous priez, "O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur", il remarque si vous manifestez de la compassion envers ceux avec qui vous vous associez. C'est ici la preuve de notre union avec Dieu, -- que nous soyons miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux. Si nous lui appartenons, nous devons accomplir d'un coeur joyeux ce qu'il nous demande de faire, quelque inconvénient ou contrariété que cela puisse présenter pour nous. ... CE 171 1 C'est en accomplissant les oeuvres du Christ, pourvoyant aux besoins des malades et des affligés ainsi qu'il le fit, que nous développerons un caractère chrétien. C'est pour notre bien que Dieu nous a appelés à pratiquer le renoncement pour la cause du Christ, à porter notre croix, à travailler et à nous sacrifier en cherchant à sauver ce qui est perdu. C'est le procédé employé par le Seigneur pour nous affiner, nous débarrasser de ce qui est charnel en nous, afin que les précieux traits de caractère qui étaient en Jésus puissent apparaître chez le croyant. L'âme doit être purifiée de toute scorie, par la sanctification de la vérité. ... CE 171 2 Par la grâce du Christ nos efforts pour être en bénédiction aux autres ne sont pas seulement le signe de notre croissance dans la sanctification, mais ils augmentent notre bonheur futur et éternel. Tous ceux qui auront été collaborateurs avec le Christ s'entendront dire: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. -- The Review and Herald, 27 juin 1893. Ne pas tolérer l'oisiveté CE 171 3 L'habitude d'aider hommes et femmes à vivre dans l'oisiveté par des dons privés ou grâce à l'argent de l'église les encourage dans leurs mauvais penchants. Cette façon d'agir devrait être consciencieusement réprimée. Tout homme, toute femme, tout enfant devrait être entraîné à pratiquer un travail utile. Tous devraient apprendre un métier. Que ce soit la fabrication de tentes ou quelque autre occupation, tous devraient être instruits à employer leurs forces dans un but bien déterminé. Et Dieu est disposé à augmenter les capacités de tous ceux qui sont prêts à se montrer travailleurs. Nous devons avoir "du zèle, et non de la paresse", être "fervents d'esprits" et servir le Seigneur. Romains 12:11. Dieu bénira tous ceux qui mettront ces choses en pratique. -- The Review and Herald, 13 mars 1900. Détourner les fonds destinés aux missions CE 172 1 Dans beaucoup de cas les fonds destinés aux missions sont employés à d'autres fins, avec de mauvaises excuses de bienfaisance. Nous pouvons commettre des erreurs en faisant aux pauvres des dons qui ne leur seront pas en bénédiction, les amenant à penser qu'ils n'ont pas besoin de faire d'efforts ni de pratiquer l'économie, puisque d'autres veilleront à ce que rien ne leur manque. Nous ne devons pas tolérer l'indolence ou encourager des habitudes d'autosatisfaction en favorisant la paresse. S'il est exact que les vrais pauvres ne doivent pas être négligés, tout devrait leur être enseigné, dans la mesure du possible, afin qu'ils puissent se subvenir à eux-mêmes. CE 172 2 Le salut des âmes est le but de notre oeuvre. C'est pour cela que le Christ a consenti le grand sacrifice, et c'est à cela que doit tendre la bienfaisance que nous pratiquons. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 293. Oubli de soi et renoncement CE 172 3 Lorsqu'ils sont dans le besoin et la détresse, les enfants de Dieu crient à lui. Beaucoup de gens meurent faute de disposer du minimum vital. Leurs cris sont parvenus aux oreilles du Seigneur des armées. Il redemandera des comptes à ceux qui auront négligé les nécessiteux. Que feront ces riches égoïstes lorsque le Seigneur leur demandera: "Qu'avez-vous fait de l'argent que je vous avais confié pour mon service?" Ils "iront au châtiment éternel". Matthieu 25:46. Le Seigneur leur dira: "Retirez-vous de moi, maudits; ... Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité." Matthieu 25:41-43. CE 173 1 Partout autour de nous nous entendons les cris de souffrance du monde. Le péché étend son ombre sur nous. Préparons-nous à collaborer avec le Seigneur. Les plaisirs et les puissances de ce monde passeront. Personne ne peut emporter dans le ciel ses trésors terrestres. Mais une vie consacrée à faire la volonté de Dieu subsistera éternellement. Il en résulte donc que tout ce qui contribue à l'avancement de la cause de Dieu se retrouvera dans son royaume. -- The Review and Herald, 31 janvier 1907. ------------------------Chapitre 34 -- La liberalité recommandée CE 177 1 Pendant tout son ministère, l'apôtre Paul ne cessa d'inspirer dans le coeur de ses adeptes le désir de soutenir généreusement la cause de Dieu. Il écrivait aux anciens d'Ephèse, au sujet de son travail parmi eux: "Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir." Actes 20:35. Et aux Corinthiens, il écrivait encore: "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie." 2 Corinthiens 9:6, 7. CE 177 2 La plupart des chrétiens de Macédoine étaient pauvres en biens de ce monde, mais leurs coeurs débordaient d'amour pour Dieu et la vérité; aussi donnaient-ils joyeusement pour soutenir son oeuvre. CE 177 3 Lorsque les Gentils faisaient des collectes pour secourir les chrétiens juifs, les libéralités des Macédoniens étaient citées en exemple aux autres églises. Quand il écrivit aux Corinthiens, l'apôtre Paul attira leur attention sur "la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les églises de Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints." 2 Corinthiens 8:1-4. CE 178 1 Cette volonté de sacrifice de la part des Macédoniens était le résultat d'une consécration complète. Poussés par l'Esprit de Dieu, "ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur" (2 Corinthiens 8:5), ensuite ils ont été très généreux pour soutenir l'oeuvre du Maître. Il n'était pas nécessaire de faire pression sur eux, car ils étaient heureux de se priver même du nécessaire pour subvenir aux besoins des autres. Lorsque l'apôtre voulait les modérer dans leur générosité, ils le suppliaient d'accepter leurs offrandes. En toute simplicité et en toute intégrité, animés par un profond amour pour leurs frères, ils renonçaient à eux-mêmes, et ils excellaient ainsi dans l'oeuvre de la bienfaisance. CE 178 2 Quand Paul envoya Tite à Corinthe pour raffermir la foi des chrétiens, il le chargea d'édifier l'église dans la pratique de la bienfaisance. Dans son épître aux Corinthiens, l'apôtre ajouta son propre appel: "De même que vous excellez en toutes choses, disait-il, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, faites en sorte d'exceller aussi dans cette oeuvre de bienfaisance. ... Achevez donc maintenant d'agir, afin que l'accomplissement selon vos moyens réponde à l'empressement que vous avez mis à vouloir. La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas. ... Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre. ... Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités, qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces." 2 Corinthiens 8:7, 11, 12; 9:8-11. CE 178 3 Les offrandes désintéressées enthousiasmaient la jeune église de Corinthe, car les nouveaux convertis savaient qu'ils contribuaient ainsi à la proclamation de l'Evangile dans les pays où régnaient les ténèbres. Leur générosité prouvait qu'ils n'avaient pas reçu la grâce de Dieu en vain. Quelle pouvait être la cause d'une telle générosité, sinon la sanctification de l'Esprit? Pour les croyants et les non-croyants, cette générosité semblait être un miracle de la grâce. -- Conquérants pacifiques, 303-305. La libéralité récompensée CE 179 1 Elie "se leva, et il alla à Sarepta. Comme il arrivait à l'entrée de la ville, voici, il y avait là une femme veuve qui ramassait du bois. Il l'appela, et dit: Va me chercher, je te prie, un peu d'eau dans un vase, afin que je boive. Et elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau, et dit: Apporte-moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main." CE 179 2 Dans ce foyer en proie au dénuement, la famine se faisait sentir cruellement, et la maigre pitance de la veuve semblait être sur le point de s'achever. La venue d'Elie, le jour même où elle se demandait avec anxiété si elle ne devait pas abandonner la lutte, fit subir une très grande épreuve à la foi de cette femme, qui comptait sur la puissance du Dieu vivant pour subvenir à ses besoins. Mais même dans sa cruelle misère, elle manifesta sa foi en accédant à la requête de l'étranger qui lui demandait de partager son dernier morceau de pain avec lui. CE 179 3 A la demande d'Elie pour obtenir de la nourriture et de la boisson, la veuve répondit: "L'Eternel, ton Dieu, est vivant! Je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils; nous mangerons, après quoi nous mourrons." Elie lui dit: "Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau, et tu me l'apporteras; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël: La farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour où l'Eternel fera tomber de la pluie sur la face du sol." CE 180 1 Aucune foi ne pouvait être mise à pareille épreuve. Jusqu'alors la veuve avait traité les étrangers avec bonté et largesse; maintenant, sans se soucier de la souffrance que ce geste va entraîner pour elle-même et pour son fils, elle se confie au Dieu d'Israël qui subvient à tous les besoins, et elle exerce généreusement l'hospitalité en agissant "selon la parole que l'Eternel avait prononcée par Elie". ... CE 180 2 La veuve de Sarepta partagea son morceau de pain avec Elie; en retour, sa vie et celle de son fils furent épargnées. Le Seigneur a promis de riches bénédictions à tous ceux qui, au moment de l'épreuve et de l'affliction, offrent leur sympathie et leur soutien à plus défavorisés qu'eux. Or, il n'a pas changé; sa puissance n'est pas moins forte aujourd'hui qu'aux jours d'Elie. -- Prophètes et rois, 93-95. Les deux pites de la veuve CE 180 3 Jésus se tenait dans les parvis à l'endroit où étaient les troncs destinés recevoir les offrandes, et il observait ceux qui apportaient leurs offrandes. Bien des riches présentaient avec beaucoup d'ostentation de fortes sommes et Jésus les regardait tristement sans commenter d'aucune façon leurs actes de libéralité. Tout à coup son visage s'illumina en voyant approcher une pauvre veuve, hésitant comme si elle craignait d'être observée. Tandis que les riches et les orgueilleux s'avançaient hardiment, elle se tenait en arrière avec humilité. Cependant elle désirait faire quelque chose, si peu que ce fût, pour la cause qu'elle chérissait. Elle regarda le don qu'elle tenait à la main, fort peu de chose en comparaison des somptueux présents des autres, mais c'était tout ce qu'elle possédait. A la première occasion, elle jeta, à la hâte, ses deux pites et se retourna pour s'en aller; en faisant ce mouvement, elle rencontra le regard de Jésus, intensément fixé sur elle. CE 180 4 Le Sauveur appela à lui ses disciples, et leur fit remarquer la pauvreté de cette veuve. Celle-ci entendit la parole d'éloge: "Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres." Ses yeux se remplirent de larmes de joie quand elle vit son acte compris et apprécié. D'autres lui auraient conseillé de garder pour elle sa maigre obole; dans les mains des prêtres bien nourris, cette faible somme serait perdue parmi de riches offrandes. Mais Jésus discernait le mobile qui l'avait fait agir. Elle croyait le service du temple établi par Dieu lui-même et elle voulait faire tout ce qui dépendait d'elle pour y participer. Elle fit ce qu'elle put; son acte est resté comme un monument élevé à sa mémoire, à travers les siècles, et il sera sa joie, dans l'éternité. Elle donna son coeur avec son offrande; celle-ci ne fut pas évaluée en proportion de sa valeur monétaire, mais en raison de l'amour de la donatrice pour Dieu et de son intérêt pour son oeuvre. CE 181 1 Jésus dit, en parlant de cette pauvre veuve, qu'elle avait donné plus que tous ceux qui avaient mis dans le tronc. Beaucoup de ces riches avaient donné de leur superflu, dans l'intention d'être vus et estimés des hommes. Leurs dons, quelque considérables qu'ils fussent, ne les privaient d'aucun confort, même d'aucun luxe; ils n'étaient pas le prix d'un sacrifice et n'avaient, par conséquent, aucune valeur comparable à celle de la pite de la veuve. Le mobile est plus important que la somme CE 181 2 Ce sont nos motifs qui donnent à nos actes leur véritable valeur, les marquant au coin de l'ignominie, ou leur conférant la plus haute dignité morale. Les grandes choses que tous les yeux voient et que toutes les langues célèbrent ne sont pas les plus précieuses aux regards de Dieu. De petits devoirs joyeusement accomplis, de modestes dons faits sans vanité, bien qu'insignifiants aux yeux des hommes, ont souvent la plus haute valeur aux yeux de Dieu. Dieu préfère un coeur plein de foi et d'amour au don le plus précieux. Si peu qu'elle eût donné, la pauvre veuve avait donné ce qui lui était nécessaire pour vivre. Elle s'était privée de nourriture pour donner avec foi ses deux pites, assurée que son Père céleste ne la délaisserait pas dans son grand besoin. C'est cet esprit désintéressé et cette foi enfantine qui lui valurent l'éloge du Sauveur. CE 182 1 Il y a bien des pauvres qui désirent manifester à Dieu leur gratitude pour sa grâce et pour sa vérité et contribuer à l'entretien de son service avec leurs frères plus favorisés. On ne devrait pas décourager de telles personnes. Qu'on leur permette de placer leurs pites dans la banque du ciel. Ces sommes, si elles proviennent d'un coeur rempli de l'amour divin, deviennent, même si elles sont modiques, des dons consacrés, des offrandes du plus grand prix, qui attirent le sourire et la bénédiction de Dieu. -- Jésus-Christ, 613. L'offrande agréée de Marie CE 182 2 C'est le service du coeur qui rend l'offrande valable. Lorsque la Majesté du ciel devint un petit enfant confié à Marie, celle-ci n'avait pas grand-chose à offrir pour ce don précieux. Elle porta sur l'autel un couple de tourterelles, l'offrande prévue pour les pauvres, mais qui constituait un sacrifice valable pour le Seigneur. Elle ne pouvait présenter des trésors précieux comme ceux que les mages venant de l'Orient apportèrent à Bethléhem devant le Fils de Dieu; cependant, la mère de Jésus ne fut pas rejetée à cause de la modicité de son présent. Dieu ne considérait qui la bonne volonté de son coeur, et l'amour qu'elle manifestait rendit douce son offrande. Ainsi Dieu accepte-t-il ce que nous lui donnons, même si notre don est modeste, du moment que c'est ce que nous avons de meilleur et que nous le lui offrons avec amour. -- The Review and Herald, 9 décembre 1890. ------------------------Chapitre 35 -- Ce qui a du prix aux yeux de Dieu CE 183 1 Parmi ceux qui professent être enfants de Dieu, il y a des hommes et des femmes qui aiment le monde, et les choses du monde, et ces âmes sont corrompues par les influences mondaines. Tout ce qui est divin dans leur nature est repoussé. Comme des instruments d'iniquité, elles servent les desseins de l'ennemi. CE 183 2 A l'opposé de cette catégorie de personnes, se tient l'homme pauvre, industrieux et honnête, qui est prêt à aider ceux qui ont besoin d'aide, et qui préfère supporter l'injustice plutôt que de manifester l'avarice et la cupidité du riche. Cet homme estime qu'une conscience pure et de bons principes ont plus de valeur que l'or. Il est disposé à faire tout le bien qu'il est en son pouvoir d'accomplir. Si quelque oeuvre de bienfaisance réclame son argent ou son travail, il est le premier à répondre, et souvent il dépasse les limites de ses capacités, se refusant à lui-même certaines choses utiles pour mener à terme l'action entreprise. CE 183 3 Cet homme ne dispose peut-être que de peu de moyens; on estime peut-être qu'il n'a pas beaucoup de jugement ni de sagesse; son influence n'est peut-être pas jugée comme étant spécialement importante; mais aux yeux de Dieu il a beaucoup de valeur. Il se peut qu'on ne le considère pas comme étant très intelligent, mais il manifeste une sagesse qui est aussi supérieure à celle d'un esprit calculateur et doué que la sagesse divine l'est à la sagesse humaine; car ne se constitue-t-il pas dans le ciel un trésor incorruptible, sans Tache, et qui subsistera éternellement? -- The Review and Herald, 19 décembre 1899. Un parfum de bonne odeur CE 184 1 L'expérience montre qu'un esprit de miséricorde se retrouve plus fréquemment parmi ceux qui disposent de moyens limités que parmi ceux qui sont plus riches. Beaucoup de ceux qui désirent des richesses courraient à leur perte s'ils les possédaient. Lorsque les talents de la richesse sont confiés à de telles personnes, trop souvent elles thésaurisent ou gaspillent l'argent du Seigneur, jusqu'à ce que le Maître dise à chacune d'entre elles: "Tu ne pourras plus administrer mes biens." Luc 16:2. Elles font un usage malhonnête de ce qui appartient à autrui comme si c'était leur propriété. Dieu ne voudrait pas leur confier les richesses éternelles. ... CE 184 2 L'offrande de l'homme pauvre, fruit du renoncement, destinée à la proclamation de la précieuse lumière de la vérité, est en agréable odeur à l'Eternel. Tout acte de renoncement en faveur d'autrui renforcera l'esprit de miséricorde dans le coeur de celui qui l'accomplit, l'unissant plus intimement au Rédempteur du monde, qui était riche, mais qui pour nous se fit pauvre, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. CE 184 3 La plus petite somme, fruit du renoncement et donnée joyeusement, a plus de valeur aux yeux de Dieu que les offrandes de ceux qui peuvent verser des milliers de francs sans souffrir d'aucune privation. La pauvre veuve qui mit deux pites dans le trésor du Seigneur fit preuve d'amour, de foi et de miséricorde. ... La bénédiction de Dieu reposant sur cette offrande sincère en fit la source de grandes réalisations. CE 184 4 La pite de la veuve a été comme un petit ruisseau coulant à travers les âges, s'élargissant et s'approfondissant tout au long de son parcours, et contribuant, de nombreuses manières différentes, à la proclamation de la vérité et au secours des nécessiteux. L'influence de ce modeste don s'est fait sentir sur des milliers de coeurs, dans tous les âges et dans tous les pays. Il en est résulté que des dons innombrables, provenant de familles pauvres qui pratiquaient le renoncement, ont afflué dans les caisses du Seigneur. Et de plus, son exemple a incité des milliers de gens aimant leurs aises, égoïstes et incrédules, à pratiquer de bonnes oeuvres, et leurs dons ont également contribué à augmenter la valeur de son offrande. -- The Signs of the Times, 21 janvier 1886. Les donateurs récompensés même si leurs offrandes sont détournées CE 185 1 Des familles pauvres, qui ont expérimenté et apprécié l'influence sanctifiante de la vérité, et qui ont, de ce fait, éprouvé de la reconnaissance envers Dieu, ont pensé qu'elles pourraient et devraient se priver de leur nécessaire en vue d'apporter des offrandes au Seigneur. Certaines personnes sont même allées jusqu'à se priver de vêtements dont elles avaient réellement besoin. D'autres ont vendu l'unique vache qu'elles possédaient pour offrir à Dieu le produit de cette vente. Avec une profonde sincérité, en versant des larmes de gratitude du fait qu'elles pouvaient accomplir ce geste en faveur de la cause de Dieu, elles se sont prosternées devant le Seigneur avec leur offrande, invoquant sur elle la bénédiction divine, avec la pensée qu'elle soit employée à porter la connaissance de la vérité à des âmes environnées de ténèbres. CE 185 2 Les fonds consacrés dans cet esprit n'ont pas toujours été utilisés aux fins auxquelles les donateurs généreux les destinaient. Des hommes cupides et égoïstes, dépourvus de tout esprit de renoncement et de sacrifice, se sont montrés infidèles dans le maniement de cet argent versé au trésor; ils ont frustré le trésor du Seigneur en acceptant de l'argent qui, en toute justice, ne leur revenait pas. Leur administration fautive et insouciante a dilapidé et dispersé des fonds qui avaient été consacrés à Dieu avec prières et larmes. ... CE 186 1 Cependant, même si des fonds ainsi consacrés ont été détournés et, de ce fait, n'ont pu contribuer à réaliser le but que s'étaient proposé les donateurs, à savoir la gloire de Dieu et le salut des âmes, ceux qui les ont offerts en toute sincérité de coeur, n'ayant en vue que la seule gloire de Dieu, ne perdront pas leur récompense. -- Testimonies for the Church 2:518, 519. Leur évaluation dans les balances célestes CE 186 2 Dans les balances célestes, les offrandes du pauvre ne sont pas évaluées d'après l'importance du don, mais selon l'amour qui pousse au sacrifice. Les promesses de Jésus seront réalisées pour le pauvre qui n'a donné qu'une petite somme, mais qui l'a offerte volontiers, aussi bien que pour le riche, qui donne de son superflu. Le pauvre fait véritablement un sacrifice; il se prive, alors que le riche donne de son abondance et n'en éprouve aucune gêne. C'est pourquoi l'offrande du pauvre a un caractère sacré que n'a pas celle du riche. La providence de Dieu a tracé le plan des offrandes systématiques pour le bien de l'homme et ce plan est toujours valable. Si les serviteurs de Dieu le suivent, ils seront tous des ouvriers actifs dans la vigne du Seigneur. -- Témoignages pour l'Église 1:435. ------------------------Chapitre 36 -- Des dons à recevoir aussi bien qu'à repartir CE 191 1 Aussi longtemps que nous sommes dans ce monde et que l'Esprit de Dieu agit au sein de l'humanité, nous devons à la fois recevoir des dons et en répartir. Nous sommes chargés d'apporter au monde la lumière de la vérité telle qu'elle est présentée dans les saintes Ecritures, et nous devons recevoir du monde ce que Dieu lui inspire de donner en faveur de sa cause. Le Seigneur continue de toucher les coeurs des rois et des chefs en faveur de son peuple, et il appartient à ceux qui s'intéressent profondément au problème de la liberté religieuse de ne pas négliger les faveurs ou repousser l'aide que Dieu a inspiré aux hommes d'apporter pour l'avancement de sa cause. CE 191 2 La Parole de Dieu renferme des exemples sur ce point particulier. Cyrus, roi des Perses, publia dans tout son royaume un édit qui déclarait, entre autres: "Ainsi parle Cyrus, roi des Perses: l'Eternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et il m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. Qui d'entre vous est de son peuple? Que son Dieu soit avec lui, et qu'il monte à Jérusalem en Juda et bâtisse la maison de l'Eternel, le Dieu d'Israël!" Un deuxième édit fut décrété, par Darius cette fois, pour la reconstruction de la maison de l'Eternel, et que l'on trouve mentionné au chapitre 6 du livre d'Esdras. CE 191 3 Le Dieu d'Israël a remis ses richesses aux mains d'incrédules, mais elles doivent être employées à accomplir des oeuvres en faveur d'un monde perdu. Les intermédiaires qui doivent servir à transmettre ces richesses peuvent ouvrir des voies par lesquelles la vérité se répandra. Il est possible qu'ils n'éprouvent aucune sympathie pour la cause de Dieu, qu'ils n'aient pas foi au Christ et ne se conforment pas à ses paroles, mais ce ne sont pas là des raisons pour que leurs dons soient refusés. ... CE 192 1 Il m'a été montré à maintes reprises que nous pourrions recevoir, et de bien des manières, beaucoup plus de dons que nous n'en recevons si nous savions établir des contacts avec les gens, en usant de sagesse, leur faisant connaître notre oeuvre et leur donnant l'occasion de contribuer à l'avancement de l'oeuvre de Dieu en réalisant exactement ce que nous avons eu le bonheur de leur suggérer. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 202, 203. L'exemple de Néhémie CE 192 2 Néhémie ne comptait pas sur le hasard. Dans le besoin, il avait recours à ceux qui étaient capables de lui venir en aide. Dieu est toujours prêt à toucher le coeur des hommes qui détiennent les biens de ce monde pour que ceux-ci servent à la cause de la vérité. Les serviteurs de Dieu qui travaillent pour le Maître doivent profiter de l'aide offerte par les hommes, sur l'instigation du ciel. Leurs dons peuvent ouvrir des voies par où la lumière de la vérité pénétrera au sein de nombreux pays enténébrés. Les donateurs peuvent ne pas posséder la foi en Christ et n'avoir aucune connaissance de sa Parole, mais leurs dons ne doivent pas être refusés pour cela. -- Prophètes et rois, 481. CE 192 3 Aujourd'hui, l'oeuvre doit avancer rapidement. Si son peuple répond à ses appels, Dieu disposera certains riches à faire des dons, afin de poursuivre son oeuvre. "La foi, lisons-nous dans l'épître aux Hébreux, est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas." Hébreux 11:1. Si son peuple se confie en sa Parole, le Seigneur lui fournira les moyens nécessaires pour lui permettre de travailler dans les grandes villes qui n'ont pas encore entendu parler du message. -- Témoignages pour l'Église 3:499. Recevoir des dons de l'extérieur CE 193 1 Vous demandez respectueusement s'il est légitime de recevoir des dons de la part des Gentils ou des païens. La question n'est pas étrange; mais à mon tour de vous demander: Qui est le propriétaire de notre monde? A qui appartiennent réellement nos maisons et nos terres? N'est-ce pas à Dieu? Il détient dans ce monde une grande abondance de biens qu'il a confiés à des hommes pour qu'ils fournissent de la nourriture à ceux qui ont faim, des vêtements à ceux qui sont nus, des habitations à ceux qui sont sans abri. Le Seigneur toucherait le coeur des gens du monde, même des incroyants, pour qu'ils utilisent une partie de leurs richesses en vue de soutenir l'oeuvre si nous nous efforcions de les approcher avec sagesse, en leur donnant l'occasion de réaliser les choses mêmes qui constitueraient pour eux un privilège. Et nous devrions être heureux de pouvoir accepter leurs dons. CE 193 2 Nous devrions chercher à entrer en contact avec des hommes occupant des postes élevés et, avec la prudence du serpent et la douceur de la colombe, nous efforcer d'obtenir d'eux des avantages, sachant que Dieu agirait sur leur esprit pour les amener à faire beaucoup de choses en faveur de son peuple. Si des gens qualifiés entraient en contact avec des personnes possédant influence et richesse et leur exposaient d'une manière claire les besoins de l'oeuvre de Dieu, elles seraient disposées à faire beaucoup pour l'avancement de cette cause. Du fait que nous nous sommes tenus à l'écart, nous avons perdu les faveurs et les avantages dont nous aurions pu profiter. Il n'est pas nécessaire de sacrifier un seul principe de la vérité tout en cherchant à bénéficier de chaque occasion qui s'offre pour faire progresser la cause de Dieu. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 197, 198. ------------------------Chapitre 37 -- Dieu prépare la voie CE 194 1 Si les besoins de l'oeuvre du Seigneur étaient exposés d'une manière claire aux hommes qui possèdent richesse et influence, ils feraient beaucoup en faveur de l'avancement de la cause de la vérité présente. Le peuple de Dieu a perdu de nombreuses occasions dont il aurait pu profiter s'il n'avait pas choisi de se tenir complètement à l'écart du monde. CE 194 2 Il est conforme au plan de Dieu que nous entrions journellement en contact avec les inconvertis. De sa main droite, le Seigneur prépare la voie devant nous, pour permettre à son oeuvre de progresser rapidement. En tant que ses collaborateurs, nous avons une tâche sacrée à remplir. Nous devons chercher à approcher les personnes qui occupent des postes élevés, en ayant en vue le salut de leur âme, et nous devons leur adresser l'invitation à participer gratuitement au festin des noces. CE 194 3 Bien qu'elle soit actuellement presque entièrement entre les mains de gens inconvertis, la terre, avec toutes ses richesses, appartient à Dieu. "A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme." Psaumes 24:1. ... Puissent les chrétiens comprendre de mieux en mieux qu'ils ont à la fois le privilège et le devoir, tout en se conformant aux principes de justice, de chercher à tirer profit de toutes les occasions que le ciel leur fournit pour faire progresser le royaume de Dieu dans ce monde! -- Stewardship Series 1:14, 15. (Un appel aux pasteurs et aux membres officiants des églises au sujet de la sollicitation des dons en faveur des missions.) Inspirés à donner par l'Esprit CE 195 1 Les missionnaires médicaux qui travaillent dans l'évangélisation font une oeuvre aussi importante que leurs collaborateurs dans le ministère. Leurs efforts ne doivent pas se borner aux pauvres. Les classes élevées ont été étrangement négligées. Il s'y trouve néanmoins beaucoup de gens qui répondraient à l'appel de la vérité parce qu'elle est consistante et qu'elle porte le sceau de l'Evangile. Beaucoup d'hommes capables, ainsi gagnés à la cause de Dieu, se mettront avec énergie à la disposition de l'oeuvre du Seigneur. CE 195 2 Dieu demande que ceux qui occupent des positions élevées et à qui il a donné de précieux talents, emploient leur intelligence et leurs biens à son service. Nos prédicateurs devraient exposer à ces hommes tout notre plan de travail, et leur dire ce dont nous avons besoin pour secourir les pauvres et les nécessiteux et pour asseoir cette oeuvre sur de solides fondements. Certains d'entre eux seront touchés par le Saint-Esprit pour investir les moyens reçus du Seigneur de manière à faire avancer sa cause. Ils exécuteront son dessein en nous aidant à créer de grands centres d'influence dans les villes importantes. -- Testimonies for the Church 7:112. S'adresser aux riches CE 195 3 Ce monde doit être averti; cependant nous avons été très hésitants à nous adresser aux riches, qu'ils soient membres de notre Eglise ou non, pour leur demander de nous aider dans cette oeuvre. Nous souhaitons avoir à nos côtés tous les chrétiens de profession. Nous souhaitons qu'ils soient portés à la libéralité pour collaborer avec nous à l'édification du royaume de Dieu dans ce monde. Nous devons nous adresser à des gens influents et bons pour qu'ils nous soutiennent dans notre oeuvre d'évangélisation. Nous devons les inviter à seconder nos efforts en faveur du salut de ceux qui sont perdus. -- The Origin and Development of the Thanksgiving Plan, 5 (28 février 1900). Dieu ouvrira la voie CE 196 1 Les temps se font durs, et il devient difficile de trouver de l'argent; mais Dieu suscitera en notre faveur des sources en dehors de nos rangs. Je ne vois pas comment certaines personnes pourraient avoir des raisons pour ne pas accepter des dons de la part de ceux qui ne partagent pas notre foi. Elles ne prendraient une telle attitude qu'en obéissant à des idées extrémistes et qu'en créant des situations incompatibles avec leurs droits. Le monde appartient à Dieu, et si Dieu touche le coeur des hommes de manière que des biens détenus par des ennemis passent entre nos mains et que, par ce moyen, le message puisse être proclamé dans des pays lointains, certaines personnes obéissant à des vues étroites devraient-elles se permettre de fermer cette voie qui s'ouvre? De tels scrupules sont tout sauf raisonnables. Le Saint-Esprit ne suggère pas aux hommes une telle façon d'agir. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 210. Un moyen pour susciter des conversions CE 196 2 Pourquoi ne pas solliciter l'assistance des Gentils? Il m'a été révélé qu'il y a dans le monde des hommes et des femmes au coeur bien disposé, qui seront touchés lorsqu'on leur parlera des besoins d'une humanité souffrante. ... CE 196 3 Il y a dans le monde des gens qui donneront de leurs moyens pour soutenir les écoles et les institutions médicales. Cette question m'a été présentée en pleine clarté. Notre oeuvre doit être conquérante. L'argent est au Seigneur, et si nous savons entrer en contact de la bonne manière avec les riches, Dieu touchera leurs coeurs et les incitera à faire des dons. L'argent du Seigneur se trouve aux mains de ces hommes, et certains d'entre eux répondront favorablement à nos appels à l'aide. CE 197 1 Entretenez-vous de cette question, et faites tout ce que vous pouvez pour obtenir des dons. Nous ne devons pas croire que le fait de solliciter les gens du monde représente une chose répréhensible: c'est, au contraire, ce qu'il convient de faire. Ce plan m'a été présenté comme le moyen d'entrer en contact avec les riches de ce monde. Ainsi, beaucoup de gens, et non quelques-uns seulement, seront intéressés, entendront et accepteront la vérité présente. -- Stewardship Series 1:15, 16. ------------------------Chapitre 38 -- La collecte annuelle CE 198 1 Dans l'application d'un plan, quel qu'il soit, dont l'objet est de faire connaître à d'autres la vérité présente et les merveilleuses actions de la providence divine, nous devons d'abord nous consacrer complètement nous-mêmes à Celui dont nous voulons exalter le nom. Prions avec ardeur en faveur de ceux auxquels nous nous proposons de rendre visite, et par la puissance d'une foi vivante, amenons-les un par un en la présence de Dieu. CE 198 2 Le Seigneur connaît les pensées et les desseins de l'homme, et combien facilement il peut nous attendrir! Comment son Esprit, semblable à un feu, peut soumettre le coeur insensible! A quel point il peut remplir l'âme d'amour et de tendresse! Comme il peut nous accorder les faveurs de son Esprit, et nous qualifier pour travailler activement en faveur des âmes! La puissance de la grâce conquérante doit se faire sentir dans l'Eglise de nos jours, ce qui se produit lorsque ses membres se conforment aux instructions du Christ à ses disciples. Lorsque nous apprendrons à présenter la doctrine du Christ notre Sauveur sous ses aspects les plus attrayants, nous verrons certainement se manifester le salut de Dieu. CE 198 3 A tous ceux qui se préparent à accomplir un travail missionnaire particulier avec le journal de la campagne de collecte annuelle, je tiens à dire ceci: Soyez diligents dans vos efforts; laissez-vous guider par le Saint-Esprit. Enrichissez chaque jour votre expérience chrétienne. Permettez à ceux qui ont les qualités appropriées de travailler parmi les incroyants de toutes classes. Recherchez avec ardeur les âmes qui périssent. Oh! pensez à l'ardent désir du Christ de ramener au bercail ceux qui se sont égarés! CE 199 1 Cherchez à trouver des âmes comme si vous en aviez la responsabilité. Dans votre église ainsi que dans votre voisinage, laissez votre lumière projeter ses clairs rayons pour que personne, au jour du jugement, ne puisse dire: "Pourquoi ne m'avez-vous jamais parlé de cette vérité? Pourquoi ne vous êtes-vous pas inquiété de mon âme?" CE 199 2 Ensuite, soyons diligents dans la diffusion des imprimés, qui ont été préparés avec soin, parmi les gens qui ne professent pas notre foi. Utilisons au maximum chaque occasion d'attirer l'attention des incroyants. Distribuons nos imprimés partout où l'on est disposé à les recevoir. Consacrons-nous pleinement à la proclamation du message: "Préparez au désert le chemin de l'Eternel." Ésaïe 40:3. Les agents divins et humains doivent s'unir pour réaliser un grand dessein. Nous devons dès aujourd'hui nous charger de cette responsabilité. "L'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie, gratuitement." Apocalypse 22:17. -- Counsels on Stewardship 190 (1940). Les fruits de ce double effort CE 199 3 Dans la providence divine, ceux qui portent le fardeau de l'oeuvre de Dieu doivent s'efforcer d'insuffler une vie nouvelle dans les anciennes méthodes, et aussi d'imaginer de nouvelles méthodes et d'autres plans pour éveiller l'intérêt des membres d'église à unir leurs efforts pour atteindre les gens du monde. Un de ces plans nouveaux pour toucher les incroyants est la campagne de la collecte annuelle en faveur des missions. En bien des endroits, au cours des dernières années, ce plan a connu une belle réussite, a été pour beaucoup une source de bénédiction et a augmenté les fonds qui alimentent la caisse des missions. Du fait qu'elles ont été informées des progrès du message du troisième ange dans les pays païens, les personnes qui ne partagent pas notre foi ont été intéressées et touchées, et certaines ont cherché à en savoir davantage sur la vérité qui détient une puissance capable de transformer les coeurs et les vies. Ainsi, des hommes et des femmes de toutes classes ont pu être atteints, et le nom de Dieu en a été glorifié. CE 200 1 Au cours des années passées, j'ai parlé en faveur du plan consistant à présenter notre oeuvre missionnaire et ses progrès à nos amis et voisins, en me référant à l'exemple de Néhémie. Et maintenant, j'insiste auprès de nos frères et soeurs pour qu'ils étudient à nouveau l'expérience de cet homme de prière et de foi, au jugement sain, qui ne craignit pas de demander à son ami le roi Artaxerxès de soutenir les intérêts de la cause de Dieu pour la faire progresser. Nous devons tous comprendre qu'en présentant les besoins de notre oeuvre, les croyants ne peuvent faire briller la lumière devant le monde que si, à l'instar de Néhémie, ils s'approchent de Dieu et vivent en étroite communion avec le Dispensateur de toute lumière. Nos âmes doivent être solidement ancrées dans la connaissance de la vérité si nous voulons amener autrui à quitter l'erreur pour la vérité. Nous devons dès maintenant et avec ardeur sonder les Ecritures pour qu'aux incroyants avec lesquels nous entrons en contact nous puissions présenter le Christ comme le Sauveur oint, crucifié et ressuscité, annoncé par les prophètes, auquel les chrétiens rendent témoignage et au nom duquel nous recevons le pardon de nos péchés. -- Counsels on Stewardship 191 (1940). ------------------------Chapitre 39 -- Le vrai mobile de tout service CE 205 1 A l'époque du Christ, les pharisiens cherchaient sans cesse à mériter les faveurs du ciel pour s'assurer les honneurs du monde et la prospérité qu'ils considéraient comme la récompense de la vertu. En même temps, ils faisaient parade de leur charité pour attirer l'attention du public et acquérir ainsi une réputation de sainteté. Jésus blâme leur ostentation, déclarant que Dieu n'avait point d'égard pour de telles pratiques et que la flatterie et l'admiration du peuple, qu'ils recherchaient avec tant d'ardeur, étaient la seule récompense qu'ils recevraient jamais. CE 205 2 "Quand tu fais l'aumône, dit-il, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra." CE 205 3 Ces paroles de Jésus n'enseignent pas que tous les actes de charité doivent être tenus secrets. L'apôtre Paul, écrivant sous l'inspiration du Saint-Esprit, ne tut point le généreux sacrifice des chrétiens de Macédoine. Il raconta ce que la grâce du Sauveur avait accompli en eux, et d'autres se laissèrent enflammer par le même Esprit. Ecrivant aussi à l'église de Corinthe, il dit: "Ce zèle de votre part a stimulé le plus grand nombre." 2 Corinthiens 9:2. CE 205 4 Les paroles du Sauveur éclairent bien sa pensée. En exerçant la charité nous ne devons pas rechercher la louange et les honneurs des hommes. La véritable sainteté ne s'affiche pas. Ceux qui aiment les louanges et les flatteries et s'en nourrissent comme d'un mets rare ne sont chrétiens que de nom. CE 206 1 Que les bonnes oeuvres des disciples du Christ glorifient celui par la grâce et la puissance duquel elles ont pu être faites, et non pas ceux qui n'en furent que les instruments. C'est par le Saint-Esprit que toute bonne oeuvre est accomplie et l'Esprit est donné pour glorifier non pas celui qui reçoit, mais celui qui donne. Quand la lumière du Sauveur fait rayonner l'âme, les lèvres s'ouvrent pour des chants de louange et de reconnaissance envers Dieu. Nos pensées pas plus que nos conversations ne doivent avoir pour thème nos prières, l'accomplissement de notre devoir, notre générosité ou notre renoncement. C'est Jésus qui doit être exalté: l'égoïsme doit disparaître et alors Jésus sera tout en tous. CE 206 2 Nous devons donner de tout notre coeur, non pour faire étalage de nos bonnes actions, mais par pitié et par amour pour ceux qui souffrent. La sincérité et la vraie bonté sont des mobiles que le ciel approuve et Dieu considère comme plus précieux que l'or d'Ophir ceux dont l'amour est sincère et dont le coeur est tout entier à lui. Nous ne devons pas avoir en vue une rémunération quelconque, mais penser uniquement à notre devoir. -- Heureux ceux qui, 68. Le mobile qui suscite l'offrande est enregistré CE 206 3 Il m'a été montré que l'ange enregistreur inscrit fidèlement toute offrande consacrée à Dieu et versée au trésor, et il rapporte également le résultat final de cet argent. L'oeil de Dieu s'intéresse à chaque centime donné pour sa cause, ainsi qu'à la bonne volonté ou, au contraire, à la répugnance du donateur. Le mobile qui suscite l'offrande est également enregistré. Ceux qui agissent par esprit de sacrifice et de consécration en rendant à Dieu les choses qui lui appartiennent, ainsi qu'il le demande, seront récompensés d'après leurs actes. -- Testimonies for the Church 2:518, 519. Des mobiles plus élevés qu'une simple sympathie CE 207 1 Les ténèbres morales d'un monde pécheur sollicitent l'attention des chrétiens et réclament d'eux un effort individuel: il faut contribuer à l'oeuvre du salut en y engageant ses biens et son influence afin de refléter l'image de celui qui s'est fait pauvre pour nous sauver, bien qu'il possédât d'infinies richesses. L'Esprit de Dieu ne peut pas demeurer avec ceux qu'il a chargés d'annoncer le message de vérité contenu dans sa Parole s'ils ne sont éveillés au sens de leur devoir de collaborateurs du Christ. L'apôtre souligne qu'il faut plus qu'une simple sympathie humaine produite par des sentiments de pitié. Il insiste sur le principe d'un zèle désintéressé qui contribue uniquement à la gloire de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 1:426. L'amour, principe de l'action CE 207 2 L'amour doit être le principe de l'action. Il est l'essence même du gouvernement divin sur la terre et dans les cieux. Il faut aussi qu'il soit à la base du caractère chrétien, car c'est le seul élément qui puisse engendrer et maintenir la fermeté. L'amour seul rendra le chrétien capable d'affronter victorieusement l'épreuve et la tentation. CE 207 3 L'amour se révélera dans le sacrifice. Le plan de la rédemption a été conçu dans le sacrifice, un sacrifice dont on ne peut mesurer la hauteur et la profondeur. Le Christ a tout donné pour nous, c'est pourquoi il faut que celui qui le reçoit soit prêt à tout sacrifier pour lui. L'honneur et la gloire du Rédempteur doivent être ses principales préoccupations. CE 207 4 Si nous aimons Jésus, nous aurons le désir de vivre pour lui, de lui présenter nos actions de grâces et de travailler pour lui. Le travail lui-même paraîtra léger. Par amour pour notre Sauveur, nous accepterons peines, souffrances et sacrifices. Nous éprouverons le même amour pour les âmes qui se perdent et le même ardent désir de les sauver. CE 208 1 Voilà la religion de Jésus-Christ. Tout ce qui est en dessous de cet idéal n'est que déception. Une simple théorie de la vérité, ou une simple profession de foi, ne sauvera personne. Nous ne pouvons appartenir au Sauveur qu'en nous livrant tout entier. Celui qui sert Dieu d'un coeur partagé devient irrésolu et instable dans ses voies. Ses efforts en vue de servir son moi et le Christ font de lui un auditeur chez qui la semence est tombée comme dans un endroit pierreux et qui sera incapable de résister à l'épreuve. -- Les Paraboles de Jésus, 35. ------------------------Chapitre 40 -- Offrandes volontaires CE 209 1 Tout ce que nous faisons doit être fait volontairement. Nous devons apporter nos offrandes avec joie et gratitude, en disant: Librement nous te rendons une part de ce qui t'appartient. Le service le plus coûteux que nous puissions offrir est très peu de choses comparativement au don de Dieu au monde. C'est chaque jour que le Christ se présente comme un don que Dieu a fait au monde. Le Seigneur reçoit avec bienveillance de la part de ses intermédiaires humains les dons en faveur de l'avancement de son oeuvre dans le monde. Nous montrons de la sorte que nous reconnaissons que toutes choses appartiennent à Dieu, d'une façon entière et absolue. -- Counsels on Stewardship 198 (1940). CE 209 2 Dieu agrée l'offrande d'un coeur aimant, et il en tire le plus grand profit pour son service. Si nous avons donné nos coeurs à Jésus, nous lui apporterons aussi nos dons. A celui qui s'est donné pour nous, nous consacrerons généreusement nos biens terrestres les plus précieux, et nos meilleures facultés mentales et spirituelles. -- Jésus-Christ, 48. Offrandes de reconnaissance et d'expiation CE 209 3 Allez au Seigneur avec des coeurs débordants de gratitude pour les bénédictions passées et présentes, et manifestez votre appréciation pour les bontés de Dieu en lui apportant vos offrandes d'actions de reconnaissance, vos offrandes volontaires et vos offrandes d'expiation. -- The Review and Herald, 4 janvier 1881. Un don fait à contrecoeur est une moquerie CE 210 1 Dieu a désigné des hommes comme économes, collaborant avec lui dans la grande oeuvre de l'édification de son royaume dans le monde; mais ils peuvent se comporter comme l'économe infidèle et, de ce fait, perdre les avantages les plus précieux qui aient jamais été accordés à des êtres humains. Pendant des millénaires Dieu a travaillé par l'intermédiaire d'instruments humains, mais il peut à son gré éliminer les égoïstes, les avares et les cupides. Il ne dépend pas de notre argent, et les hommes ne peuvent restreindre son action. Il est capable d'accomplir son oeuvre même si nous n'y participons pas. Mais qui parmi nous souhaiterait que le Seigneur fût obligé d'agir de la sorte? CE 210 2 Il serait préférable de ne rien donner du tout que de le faire à contrecoeur; car lorsque nous apportons nos dons sans le faire volontairement, nous nous moquons de Dieu. N'oublions pas que nous avons affaire avec Celui dont nous dépendons entièrement pour chaque bienfait, avec Celui qui découvre les sentiments, les pensées et les intentions de notre coeur et de notre esprit. -- The Review and Herald, 15 mai 1900. Celui qui donne avec joie est agréable CE 210 3 "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie." 2 Corinthiens 9:6, 7. Si nous agissons dans l'esprit de cette recommandation, nous pouvons inviter Dieu à vérifier les comptes de nos affaires temporelles. Nous avons la conviction qu'en donnant des offrandes nous ne faisons que rendre au Seigneur ce qu'il nous a confié. CE 210 4 Toutes nos offrandes devraient être faites avec joie, car elles proviennent des biens que le Seigneur a jugé bon de placer entre nos mains en vue de faire progresser son oeuvre dans le monde, pour que la bannière de la vérité soit déployée sur les chemins de toute la terre. Si tous ceux qui professent la vérité avaient à coeur, par des dîmes, des dons et des offrandes, de rendre à Dieu une partie de ce qui lui appartient, il y aurait de la nourriture dans la maison de Dieu. La cause de la bienfaisance n'aurait plus à dépendre de dons incertains suscités par des impulsions et variant suivant les sentiments changeants de chacun. Les exigences de Dieu seraient bien accueillies, et l'on considérerait comme légitime que sa cause réclamât une part des biens placés entre nos mains. CE 211 1 Chaque fidèle économe serait beaucoup plus empressé à augmenter la proportion des dons à verser dans la maison du Seigneur qu'à les diminuer d'un iota. Au service de qui s'est-il placé? Pour qui prépare-t-il son offrande? -- Pour celui dont il dépend pour toutes les bonnes choses dont il jouit. Que personne d'entre nous, qui recevons la grâce du Christ, ne fournisse une occasion aux anges d'être confus à notre sujet, et à Jésus d'avoir honte de nous appeler ses frères. CE 211 2 Allons-nous cultiver et manifester l'ingratitude en étant mesquins dans nos dons pour la cause de Dieu? -- Non et non! Abandonnons notre moi dans un sacrifice vivant et offrons-nous entièrement à Jésus. Nous lui appartenons; nous sommes sa possession qu'il a rachetée. Ceux qui ont reçu sa grâce, qui contemplent la croix du Calvaire, ne vont pas s'interroger sur la part qu'ils doivent donner, mais ils auront la conviction que l'offrande la plus substantielle est encore beaucoup trop insignifiante, absolument disproportionnée à l'incommensurable don de Dieu en la personne de son Fils unique. Grâce à son esprit de renoncement, le plus dépourvu trouvera le moyen de se procurer quelque chose à rendre à Dieu. -- The Review and Herald, 14 juillet 1896. ------------------------Chapitre 41 -- Méthodes populaires d'appel à la générosité CE 212 1 Nous voyons les églises d'aujourd'hui encourager les réjouissances, la gourmandise et la dissipation par des soupers, kermesses, fêtes et danses organisés dans le but de récolter des fonds en faveur du trésor de l'église. C'est une méthode inventée par des esprits charnels pour s'assurer des fonds sans que cela leur coûte le moindre sacrifice. CE 212 2 Un tel exemple fait impression sur l'esprit des jeunes. Ils remarquent que ces loteries, kermesses et jeux sont approuvés par l'église, et ils trouvent quelque chose de fascinant dans ce moyen de gagner de l'argent. Un jeune est entouré de tentations. Il va sur les terrains de bowling, dans les maisons de jeu pour assister à un spectacle. Il voit l'argent qu'empoche le vainqueur. Cela semble passionnant et paraît être une manière plus facile de gagner de l'argent que par un travail assidu, qui requiert une énergie persévérante et une stricte économie. Il s'imagine qu'il n'y a pas de mal à cela, puisque des jeux semblables ont été organisés en vue d'obtenir des fonds pour l'église. Pourquoi alors ne se viendrait-il pas en aide à lui-même de cette façon? CE 212 3 Il a quelques sous qu'il se risque à miser, espérant en retirer une somme plus importante. Qu'il gagne ou qu'il perde, il est sur la pente qui mène à la ruine. Mais c'est l'exemple de l'église qui l'a conduit sur le sentier dangereux. Des offrandes boiteuses et viciées CE 212 4 Tenons-nous à l'écart de toutes ces corruptions, dissipations et fêtes de l'église, qui ont une influence démoralisante sur les jeunes et les aînés. Nous n'avons pas le droit de jeter sur ces choses le manteau de la sainteté parce que les fonds que l'on en retire sont utilisés au profit de l'église. De telles offrandes sont boiteuses et viciées et elles portent en elles la malédiction de Dieu. Elles sont le prix des âmes. Du haut de la chaire, on peut prendre la défense de telles fêtes, danses, loteries, kermesses et banquets luxueux; mais nous, abstenons-nous de participer à aucune de ces choses, car en y participant nous encourrons le déplaisir de Dieu. Nous ne proposons pas de faire appel aux désirs de l'appétit ou de recourir à des amusements charnels pour encourager ceux qui professent suivre le Christ à donner une partie des fonds qui leur ont été confiés par Dieu. S'ils ne la font pas de bon coeur, pour l'amour du Christ, leur offrande ne sera, en aucun cas, acceptable aux yeux de Dieu. Des caractères ont sombre CE 213 1 La mort, revêtue d'un habit céleste, rôde sur le chemin de la jeunesse. Le péché est là, doré par la sainteté de l'église. Ces diverses formes d'amusements dans les églises d'aujourd'hui ont conduit des milliers de gens à la ruine, qui auraient pu être ramenés dans le droit chemin et devenir des disciples du Christ. Ces fêtes mondaines de l'église et ces représentations théâtrales ont brisé des caractères et des milliers d'autres encore subiront le même sort; cependant les membres ne semblent pas conscients du danger, ni de la mauvaise influence ainsi exercée. Beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles ont perdu leur âme sous l'effet de ces influences corruptrices. -- The Review and Herald, 21 novembre 1878. Donner dans un but égoïste CE 213 2 Dans les réunions de chrétiens, Satan jette un voile religieux sur des plaisirs illusoires et sur des réjouissances profanes, pour leur donner l'apparence de la sainteté, et la conscience de beaucoup d'entre eux est tranquillisée parce que des fonds sont recueillis qui couvriront les dépenses de l'église. Les hommes refusent de donner par amour pour Dieu; mais par amour du plaisir et pour satisfaire leur égoïsme, ils sont prêts à se défaire de leur argent. CE 214 1 Est-ce parce qu'aucune puissance ne réside dans les leçons données par le Christ sur la bienfaisance, et dans son exemple, et dans la grâce de Dieu manifestée dans le coeur afin d'amener les hommes à le glorifier avec leurs biens, que de tels moyens doivent être employés pour soutenir l'église? Le préjudice causé à la santé physique, mentale et morale par ces scènes d'amusement et de gourmandise est important. Et le jour du règlement des comptes révélera combien d'âmes ont été perdues à cause de ces scènes de folle gaieté. CE 214 2 Il faut déplorer le fait que des considérations sacrées et éternelles n'aient pas ce même pouvoir d'ouvrir les coeurs de ceux qui se disent chrétiens, pour qu'ils fassent des offrandes volontaires afin de soutenir l'Evangile, que ne l'ont ces appâts séduisants présentés par les fêtes et les réjouissances en général. Il est triste de devoir constater que ces mobiles prévalent, tandis que les choses sacrées et éternelles n'ont pas la force d'influencer les coeurs pour qu'ils s'engagent dans des oeuvres de bienfaisance. Moise n'a pas institué de loteries CE 214 3 Le plan de Moïse dans le désert pour recueillir des fonds fut couronné de succès. Aucune contrainte ne fut nécessaire. Moïse n'organisa pas de grande fête. Il n'invita pas le peuple à participer à des scènes de réjouissances, de danses et de toutes sortes de divertissements. De même il n'institua aucune loterie, ni rien de profane en vue d'obtenir des fonds pour ériger le tabernacle de Dieu dans le désert. Dieu ordonna à Moïse d'inviter les enfants d'Israël à apporter leurs offrandes. Moïse devait accepter toute offrande faite par celui qui la présentait de bon coeur. Ces offrandes volontaires affluèrent en si grand nombre que Moïse dut annoncer qu'il y en avait suffisamment. Ils devaient cesser d'apporter leurs présents; car ceux-ci étaient si abondants qu'on ne pourrait pas tous les utiliser. CE 215 1 Les tentations de Satan remportent la victoire sur ceux qui prétendent suivre le Christ lorsqu'elles encouragent l'indulgence envers le plaisir et l'appétit. Vêtu en ange de lumière, il fera appel aux Ecritures pour justifier les tentations qu'il place devant les hommes de satisfaire leurs appétits et de s'adonner aux plaisirs mondains, agréables au coeur charnel. Les disciples du Christ n'ont qu'une faible puissance morale, c'est pourquoi ils sont fascinés par cet appât que Satan leur présente, remportant ainsi la victoire. CE 215 2 Comment Dieu considère-t-il les églises qui subviennent de cette façon à leurs besoins? Le Christ ne peut accepter de semblables offrandes, parce qu'elles ne sont pas le fruit de l'amour et de la dévotion envers lui, mais celui de l'idolâtrie envers soi-même. Ce que beaucoup ne feraient pas par amour pour lui, ils le font par goût pour les mets délicats qui flattent l'appétit et par amour des divertissements mondains qui plaisent au coeur charnel. -- The Review and Herald, 13 octobre 1874. Le péché de Nadab et Abihu répété CE 215 3 Des chrétiens de profession rejettent le plan conçu par le Seigneur pour récolter des fonds pour son oeuvre; et que font-ils pour pallier la carence qui en résulte? Dieu voit la perversité des méthodes qu'ils adoptent. Les lieux de culte sont souillés par toutes sortes d'amusements idolâtres, du fait qu'en satisfaisant des plaisirs égoïstes on se propose de gagner un peu d'argent pour payer les dettes de l'église et soutenir son oeuvre. Beaucoup de ces personnes ne donneraient pas volontairement un centime dans un but religieux. Où, dans les directives de Dieu pour assurer le soutien de son oeuvre, Trouvons-nous qu'il soit fait mention de quelque bazar, concert, kermesse ou autre divertissement de ce genre? Sa cause doit-elle dépendre de toutes ces choses qu'il a défendues dans sa Parole -- de ces choses qui détournent les esprits de Dieu, de la sobriété, de la piété et de la sainteté? CE 216 1 Et quelle impression cela exerce-t-il sur l'esprit des incroyants? Le saint étendard de la Parole de Dieu est traîné dans la boue. Le mépris est jeté sur Dieu et sur le nom de chrétien. Les principes les plus corrupteurs sont fortifiés par ce moyen de récolter des fonds qui est contraire aux Ecritures. Et c'est ce que Satan recherche. Les hommes répètent le péché de Nadab et Abihu. Ils emploient pour le service de Dieu un feu profane plutôt que le feu sacré. Le Seigneur n'accepte pas de telles offrandes. CE 216 2 Toutes ces méthodes destinées à récolter des fonds pour sa cause lui sont en abomination. C'est une dévotion falsifiée qui produit des résultats falsifiés. Quel aveuglement, quel égarement reposent sur beaucoup de ceux qui se proclament chrétiens! Les membres d'église agissent comme les contemporains de Noé dont les pensées du coeur étaient uniquement tournées vers le mal. Ceux qui craignent Dieu abhorreront de telles pratiques qui sont une parodie de la religion de Jésus-Christ. -- The Review and Herald, 8 décembre 1896. Libéralité sans principes profonds CE 216 3 Un pasteur peut accaparer les sympathies d'un homme riche qui se montrera très généreux envers lui; cela satisfait ce pasteur, et en retour il prodigue des louanges à la libéralité du donateur. Son nom peut être exalté dans nos imprimés, alors que ce donateur généreux est éventuellement tout à fait indigne de l'honneur qui lui est accordé. CE 216 4 Sa générosité ne provient pas d'un principe profond et vivant qui le pousserait à employer ses richesses à faire le bien, à collaborer à l'avancement de la cause de Dieu, mais d'un motif égoïste, du désir de paraître généreux. Il peut avoir fait un don par impulsion, et sa générosité ne repose pas sur un principe profond. Il peut avoir été ému en entendant un appel vibrant qui, sur le moment, a ouvert les cordons de sa bourse; et cependant, malgré tout, sa générosité n'a pas de motif profond. Il donne par à-coups; son portefeuille s'ouvre de temps à autre, mais se referme aussi sûrement. Il ne mérite aucun éloge, car il est, dans tous les sens du mot, un avare; et, à moins qu'il ne se convertisse entièrement, lui, son portefeuille et tout le reste, il entendra la condamnation inéluctable: "A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes." Jacques 5:1, 2. Tous ceux de son espèce connaîtront au dernier jour une terrible déception. Les personnes qui encensent leurs libéralités occasionnelles aident Satan à les tromper et leur font penser qu'ils sont très généreux, très désintéressés, alors qu'ils ne connaissent pas le moindre principe de la libéralité et du renoncement. -- Testimonies for the Church 1:475, 476. ------------------------Chapitre 42 -- Le danger de la convoitise CE 221 1 Beaucoup de gens, parmi le peuple de Dieu, sont intoxiqués par l'esprit du monde et renient leur foi par leurs actes. L'amour qu'ils cultivent pour la possession de l'argent, de maisons et de terres, s'est à tel point développé qu'il finit par absorber toutes les facultés de l'esprit et du corps, éliminant ainsi l'amour pour le Créateur et pour les âmes en faveur desquelles le Christ est mort. Le dieu de ce monde a aveuglé leurs yeux; les intérêts éternels sont devenus secondaires pour eux, et ils surmènent au maximum leur esprit et leur corps pour accroître leurs possessions terrestres. Or, cette multiplication de soucis et d'efforts se fait en violation directe de la recommandation du Christ: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent." Matthieu 6:19. CE 221 2 Ils oublient que Jésus a dit aussi: "Mais amassez-vous [pour vous-mêmes] des trésors dans le ciel", et qu'en se comportant de la sorte ils agiraient dans leur propre intérêt. Un trésor amassé dans le ciel est un placement sûr; nul voleur ne peut l'approcher, et la teigne ne peut le détruire. Mais leur trésor se constitue sur la terre, et ils lui ont voué leurs affections. La victoire du Christ CE 221 3 Dans le désert, le Christ a affronté les principaux types de tentations qui peuvent assaillir l'homme. Là, tout seul, il se trouva face à l'adversaire subtil et rusé et le vainquit. La première grande tentation concernait l'appétit; la deuxième, l'orgueil; la troisième, l'amour du monde. Les trônes et les royaumes de ce monde dans toute leur gloire furent offerts au Christ. Satan vint présenter les honneurs, les richesses et les plaisirs de la vie sous leurs aspects les plus attrayants en vue de séduire et de tromper. "Je te donnerai toutes ces choses, dit-il au Christ, si tu te prosternes et m'adores." Mais le Christ repoussa l'astucieux adversaire et remporta la victoire. CE 222 1 Jamais l'homme n'aura à affronter de tentations aussi fortes que celles qui assaillirent le Christ; cependant, Satan réussit beaucoup mieux auprès de l'homme. "Je te donne tout cet argent, tous ces biens, toute cette puissance, tous ces honneurs" -- en échange de quoi? Le prix à payer est rarement aussi clairement indiqué qu'il le fut pour le Christ: "Si tu te prosternes et m'adores." Satan se contente de réclamer l'abandon de l'intégrité et l'oblitération de la conscience. Tout l'hommage qu'il demande est la dévotion aux intérêts du monde. Par le moyen d'une existence vouée à l'impatience, à l'amour de soi, à l'orgueil, à l'avarice et à la malhonnêteté, il s'ouvre une porte par laquelle il peut entrer comme il lui plaît. L'homme est subjugué et traîtreusement orienté vers la ruine. CE 222 2 L'exemple du Christ est devant nous. Il vainquit Satan, nous montrant ainsi que nous pouvons également obtenir la victoire. C'est en se servant de l'Ecriture que le Christ résista à Satan. Il aurait pu recourir à sa puissance divine et employer ses propres paroles, mais il dit: "Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Matthieu 4:4. Si les saintes Ecritures étaient étudiées et mises en pratique, le chrétien serait assez fort pour affronter l'astucieux adversaire; mais la Parole de Dieu est négligée, et le malheur et la défaite en sont la conséquence. Le jeune homme riche CE 222 3 Un jeune homme s'approcha du Christ pour lui dire: "Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?" Jésus lui répondit qu'il devait observer les commandements. Il reprit: "J'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse; que me manque-t-il encore?" Jésus le regarda avec beaucoup de sympathie et lui indiqua avec précision ses négligences dans l'observation de la loi divine: il n'aimait pas son prochain comme lui-même. Son amour égoïste des richesses était un défaut qui, s'il n'y portait pas remède, finirait par le priver du ciel. "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi." Luc 18:18-22. CE 223 1 Le Christ voulait que le jeune homme comprît qu'il n'exigeait de lui que de suivre l'exemple qu'il donnait lui-même, en sa qualité de Seigneur du ciel. Il abandonna richesse et gloire pour devenir pauvre, afin que, par sa pauvreté, nous fussions enrichis. Pour que l'homme ait accès à ces vraies richesses, le Christ lui demande de délaisser les biens, les honneurs et les plaisirs de la terre. Il sait que l'homme demeure éloigné de Dieu tant que ses affections se fixent dans les choses du monde, c'est pourquoi il dit au jeune homme: "Va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi." Comment reçut-il les paroles du Christ? Fut-il réjoui à la pensée de pouvoir accéder aux trésors du ciel? Hélas non; il "s'en alla tout triste; car il avait de grands biens". A ses yeux, les richesses signifiaient honneur et pouvoir; et il lui paraissait impossible de pouvoir se séparer d'une fortune aussi considérable. CE 223 2 Bien qu'il aimât le monde, cet homme aspirait aux choses célestes; mais il voulait garder ses richesses, et il renonça à la vie éternelle par amour de l'argent et du pouvoir. Oh! quelle misérable compensation! Pourtant, nombreux sont ceux qui, professant observer les commandements de Dieu, imitent cet exemple. CE 224 3 Un danger similaire guette l'avare; plus il gagne et plus il lui est difficile d'être généreux. Diminuer sa fortune équivaut pour lui à perdre la vie; et il s'écarte des attraits d'une éternelle récompense pour s'efforcer de garder et d'accroître ses possessions terrestres. S'il avait réellement observé les commandements, ses biens terrestres n'eussent pas été aussi abondants. Tandis qu'il intriguait et luttait à des fins égoïstes, comment aurait-il pu aimer Dieu de tout son coeur, de tout son esprit et de toute sa force, et son prochain comme lui-même? S'il avait cherché à répondre aux besoins des pauvres en se montrant généreux, il aurait été beaucoup plus heureux et aurait augmenté son trésor dans le ciel tout en réduisant les biens de la terre susceptibles de retenir ses affections. ... Responsables devant Dieu CE 224 1 L'apôtre Paul écrit: "Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants." Romains 1:14. Dieu avait révélé sa vérité à Paul, et de ce fait l'avait rendu débiteur à l'égard de ceux qui étaient dans les ténèbres pour les éclairer. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu'ils sont responsables devant Dieu. Ils s'occupent de talents qui appartiennent au Seigneur; ils possèdent des facultés mentales qui, correctement utilisées, peuvent en faire les collaborateurs du Christ et de ses anges. Bien des âmes pourraient être sauvées par leurs efforts, et figurer ainsi comme des étoiles sur leur couronne de joie. Mais ils se montrent indifférents à ces réalités. Satan a cherché, par les attraits de ce monde, à les enchaîner et à paralyser leurs facultés morales, et il n'a que trop bien réussi. La destinée future en jeu CE 224 2 Comment des maisons et des terres pourraient-elles se comparer, en valeur, à des âmes précieuses en faveur desquelles le Christ est mort? Par votre intermédiaire, chers frères et soeurs, ces âmes peuvent être sauvées avec vous dans le royaume de gloire; mais vous ne pouvez pas y amener avec vous la moindre parcelle de votre trésor terrestre. Faites Toutes les acquisitions possibles, préservez-les avec tout le soin jaloux dont vous êtes capables, et cependant, si le Seigneur en donne l'ordre, en quelques heures un incendie qu'aucune intervention ne parviendra à éteindre peut détruire tout ce que vous avez accumulé pendant votre vie entière et le réduire en une masse de ruines fumantes. Vous pouvez utiliser tout votre talent et toute votre énergie à vous constituer des trésors sur la terre; mais quels avantages en tirerez-vous lorsque votre vie se terminera ou que Jésus apparaîtra? Autant vous avez été élevés et honorés ici-bas par les honneurs et les richesses terrestres en négligeant la vie spirituelle, autant allez-vous être dépréciés en valeur morale devant le tribunal du grand Juge. "Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme?" Marc 8:36. CE 225 1 La colère divine fondra sur ceux qui auront servi Mamon au lieu de leur Créateur. Mais ceux qui vivent pour Dieu et les choses du ciel, en indiquant à leurs semblables le chemin de la vie, découvriront que le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour. Et ils entendront bientôt cette parole de bienvenue: "C'est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. La joie du Christ éclate quand il voit des âmes sauvées dans son royaume glorieux; car, en vue de cette joie, il "a souffert la croix, méprisé l'ignominie". Hébreux 12:2. Mais bientôt, "à cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards". Ésaïe 53:11. Comme ils seront heureux ceux qui, ayant pris part à son oeuvre, auront la permission de partager sa joie! -- The Review and Herald, 23 juin 1885. La puissance séductrice de Satan CE 225 2 Le dessein de Satan est de rendre le monde très attrayant. Il possède un pouvoir séducteur qu'il déploie pour s'attirer les affections même de ceux qui prétendent suivre le Christ. Il y a beaucoup de chrétiens de profession qui consentent à Tous les sacrifices pour gagner de l'argent, et mieux ils réussissent dans leurs efforts pour obtenir l'objet de leurs désirs, moins ils s'inquiètent de la vérité précieuse et de son avancement dans le monde. Ils perdent leur amour pour Dieu, et ils agissent comme des êtres qui déraisonnent. Plus ils prospèrent dans l'acquisition de richesses, moins ils donnent pour la cause de Dieu. CE 226 1 Les actes de ceux qui cultivent un amour insensé pour les richesses montrent à l'évidence qu'il est impossible de servir deux maîtres, Dieu et Mamon. Ils témoignent devant le monde que l'argent est leur dieu. Ils apportent leurs hommages à son pouvoir, et dans tous leurs projets et intentions, ils servent le monde. L'amour de l'argent devient une puissance dominante, et pour le satisfaire, ils transgressent la loi de Dieu. Ils peuvent professer la religion du Christ, mais ils n'aiment pas ses principes, ni n'écoutent ses exhortations. Ils accordent leurs meilleures énergies à servir le monde, et ils se prosternent devant Mamon. CE 226 2 Il est alarmant de constater que tant de gens se laissent duper par Satan. Il excite l'imagination par de brillants projets d'acquisitions terrestres, et les hommes cèdent à l'engouement et croient que devant eux s'ouvre la route du bonheur parfait. Ils sont leurrés par la perspective d'obtenir honneurs, richesses et situation. Satan s'adresse à l'âme en lui disant: "Je te donnerai toutes ces choses, toute cette puissance et toutes ces richesses pour faire du bien à tes semblables"; mais lorsque l'objet tant désiré est obtenu, les hommes s'aperçoivent qu'ils n'entretiennent plus de rapport avec le Rédempteur qui, pour eux, a renoncé à tout; ils ne participent plus à la nature divine. Ils s'attachent aux trésors terrestres, et méprisent les exigences du renoncement à soi, du sacrifice et de l'humiliation pour la cause de la vérité. Ils n'ont aucune envie de se séparer du cher trésor terrestre qui s'est emparé de leur coeur. Ils ont changé de maître et accepté de servir Mamon au lieu de servir le Christ. Satan s'est assuré l'adoration de ces âmes qu'il a trompées, à cause de leur attachement aux biens terrestres. CE 227 1 On constate fréquemment que le passage de la piété à la mondanité s'est opéré d'une façon imperceptible, par suite des astucieuses insinuations du malin; l'âme trompée n'est pas consciente du fait qu'elle s'est séparée du Christ et qu'elle ne le sert plus qu'en apparence. -- The Review and Herald, 23 septembre 1890. Loin de l'esprit de renoncement des pionniers CE 227 2 Il fut un temps où il y avait très peu de gens pour entendre et accepter la vérité, et ils n'étaient pas riches en biens de ce monde. Il fut même nécessaire, pour certains d'entre eux, de vendre leurs maisons et leurs terres à bon compte, et d'en prêter, sans intérêt, le montant au Seigneur en vue de publier la vérité et, en plus, par d'autres moyens, d'aider l'oeuvre de Dieu à progresser. Ces personnes désintéressées supportèrent des privations; mais, grâce à leur persévérance, elles recevront une grande récompense. CE 227 3 Dieu a touché bien des coeurs. La vérité en faveur de laquelle quelques hommes ont consenti de grands sacrifices, à triomphé, et des multitudes l'ont acceptée. Conformément au plan divin, ceux qui disposent de biens ont été gagnés à cette vérité pour que, à mesure du développement de l'oeuvre, il puisse être répondu à ses besoins. Maintenant, Dieu ne demande plus que son peuple se sépare des maisons qu'il doit habiter; mais si ceux qui sont dans l'abondance n'écoutent pas sa voix, ne s'écartent pas du monde et ne consentent pas de sacrifices pour Dieu, il se passera de leur collaboration et s'adressera à ceux qui sont disposés à faire quelque chose pour Jésus, et même à vendre leurs maisons pour subvenir aux besoins de sa cause. Dieu demande des offrandes volontaires. Ceux qui donnent doivent considérer que c'est une faveur de pouvoir le faire. -- The Review and Herald, 16 septembre 1884. CE 228 1 Le peuple de Dieu est mis à l'épreuve devant l'univers céleste; mais l'insuffisance de ses dons et offrandes, et la faiblesse de ses efforts au service de Dieu, donnent la mesure de son infidélité. Si le peu qu'il accomplit représentait le maximum de ce qu'il peut faire, il ne serait pas condamnable; mais ses ressources lui permettraient de faire beaucoup mieux. Il sait, et même le monde le sait, qu'il a perdu dans une large mesure l'esprit de renoncement et de sacrifice. -- Testimonies for the Church 6:445, 446. Chacun est mis à l'épreuve CE 228 2 Un riche, Matthieu, et deux pauvres, André et Pierre, furent soumis à la même épreuve et donnèrent l'exemple du même dévouement. Au moment du succès, quand les filets étaient remplis de poissons et l'appel du passé était le plus fort, Jésus demanda aux disciples qui se trouvaient au bord de la mer de tout quitter pour se vouer à l'oeuvre de l'Evangile. Chaque âme est mise à l'épreuve de la même manière et doit montrer si elle préfère la communion du Christ aux biens temporels. CE 228 3 Les principes ont toujours leurs exigences. On ne peut réussir au service de Dieu si l'on ne met pas son coeur tout entier à l'ouvrage, si toutes choses ne sont pas considérées comme une perte en comparaison de l'excellence de la connaissance du Christ. Celui qui fait des réserves ne saurait devenir un disciple du Christ, encore moins l'un de ses collaborateurs. Le même esprit de sacrifice qui animait le Christ se retrouvera chez les hommes qui apprécient le grand salut. Ils seront prêts à le suivre où qu'il les conduise. -- Jésus-Christ, 258. ------------------------Chapitre 43 -- Chercher à servir Dieu et Mamon CE 229 1 En recherchant les gains terrestres, on court le danger de tout perdre, car en entretenant un zèle fébrile dans la poursuite des biens de ce monde, on oublie les intérêts nobles et élevés. Les soins et les soucis qu'implique l'acquisition des trésors terrestres ne laissent ni le temps ni même le désir de chercher à évaluer les richesses éternelles. ... "Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." Matthieu 6:21. Vos pensées, vos plans, vos motivations seront calqués sur le modèle mondain, et votre âme se laissera souiller par la convoitise et l'égoïsme. "Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme?" Matthieu 16:26. ... CE 229 2 Le coeur d'un homme peut devenir le temple du Saint-Esprit. La paix du Christ, qui surpasse toute intelligence, peut habiter votre âme, et la puissance transformatrice de sa grâce peut agir dans votre vie, et vous préparer pour les glorieux parvis du ciel. Mais si le cerveau, les nerfs et les muscles sont tout entiers utilisés au service du moi, vous ne faites pas de Dieu et des choses célestes la principale préoccupation de votre vie. Il vous est impossible d'introduire les grâces du Christ dans la trame de votre caractère tandis que vous portez toutes vos énergies du côté du monde. Vous pouvez parvenir à accumuler des richesses sur la terre, pour des fins égoïstes; mais "là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur". Les choses éternelles deviendront secondaires. Vous pouvez participer aux formes extérieures du culte, mais votre service sera en abomination aux yeux de Dieu. Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mamon. Ou vous mettrez votre coeur et votre volonté du côté de Dieu, ou vous donnerez vos énergies au service du monde. Dieu ne peut accepter un service partagé. -- The Review and Herald, 1 septembre 1910. Une réalité qui demeure, ou une ombre qui passe CE 230 1 Le Christ invite les membres de son Eglise à s'attacher à la véritable et authentique espérance de l'Evangile. Il dirige leurs regards vers le ciel et leur donne l'assurance ferme que les richesses qui demeurent sont en haut, et non en bas. Leur espoir est au ciel, et non sur la terre. Il leur dit: "Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses [celles qui sont essentielles pour votre bien] vous seront données par-dessus." Matthieu 6:33. CE 230 2 Chez beaucoup de gens, les choses de ce monde obscurcissent la notion glorieuse du poids éternel de gloire qui attend les saints du Très-Haut. Ils n'arrivent pas à distinguer la réalité vraie, authentique et durable, de l'ombre fausse et passagère, qui est une contrefaçon. Le Christ les presse d'écarter de leurs yeux ce qui obscurcit leur vue des réalités éternelles. Il insiste sur l'abandon de tout ce qui les incite à prendre les fantômes pour des réalités et les réalités pour des fantômes. Dieu supplie son peuple de consacrer les facultés du corps, de l'esprit et de l'âme au service qu'il attend de lui. Il veut que ses membres pris séparément puissent dire que les gains et les avantages de cette vie sont considérés comme une perte en regard des richesses qui sont réservées à ceux qui, diligemment et raisonnablement, recherchent la vie éternelle. -- The Review and Herald, 23 juin 1904. Absorbés par la poursuite des richesses CE 230 3 Aujourd'hui, l'ennemi est tout aussi persévérant dans son oeuvre qu'il l'était avant le déluge. En utilisant les multiples réalisations et inventions, il travaille avec diligence à river les esprits des hommes aux choses de ce monde. Il emploie toute son ingéniosité à pousser des hommes à agir comme des insensés, à les absorber dans des entreprises commerciales, et à mettre ainsi en péril leur espérance dans la vie éternelle. Il recherche les inventions qui exposent la vie humaine au danger. Et sous sa direction, des hommes utilisent ce qu'il a imaginé. Ils deviennent si absorbés par la poursuite des richesses et des pouvoirs du monde qu'ils ne prennent plus garde à l'injonction: "Ainsi parle l'Eternel." CE 231 1 Satan exulte lorsqu'il voit comment il réussit à éloigner les esprits de la considération à donner aux choses importantes et solennelles qui concernent la vie éternelle. Il cherche à enlever de l'esprit la pensée de Dieu et à lui substituer la mondanité et le mercantilisme. Il se propose de maintenir le monde dans les ténèbres. Son plan, soigneusement élaboré, est d'inciter les hommes à oublier Dieu et les choses célestes, et d'amener le plus d'âmes possible sous sa propre juridiction. Pour parvenir à cette fin, il met en avant des entreprises et des inventions qui vont à tel point absorber l'esprit des gens qu'ils n'auront plus de temps pour penser aux choses du ciel. CE 231 2 Dès maintenant le peuple de Dieu doit se réveiller et accomplir l'oeuvre qu'il a négligée. Nous devons mettre toutes les facultés de notre esprit dans la préparation de cette oeuvre. Nous ne devons épargner aucun effort pour présenter la vérité telle qu'elle se trouve en Jésus, avec tant de simplicité et cependant tant de puissance que les esprits en seront vivement impressionnés. Nous devons faire des plans pour travailler de façon à ne pas dépenser beaucoup d'argent; car cette oeuvre doit atteindre les régions lointaines. -- The Review and Herald, 15 décembre 1910. Leçons à tirer de la vie de Judas CE 231 3 Judas possédait de réelles qualités, mais dans son caractère se trouvaient certains traits qui devaient être éliminés avant qu'il pût arriver au salut. Il devait naître à nouveau, non d'une semence corruptible, mais d'une semence incorruptible. Sa tendance héréditaire, qu'il aggravait en la cultivant, était la cupidité. Entretenue, elle devint une habitude qu'il manifesta dans toute sa manière de vivre. Il développa ainsi un esprit d'avarice qui constituerait bientôt un piège fatal. L'amour du gain formait pour lui la mesure d'une expérience religieuse valable, et il y subordonnait toute notion de vraie justice. Les principes chrétiens d'intégrité et d'honnêteté étaient éliminés des actes de sa vie. ... CE 232 1 Sachant que Judas s'enfonçait peu à peu dans la corruption par la cupidité, le Christ lui donna l'occasion de recevoir de nombreuses précieuses leçons. Judas entendit Jésus poser les principes que doivent posséder tous ceux qui veulent entrer dans son royaume. Il eut toutes possibilités de recevoir le Christ comme son Sauveur personnel, mais il refusa ce don. Il ne voulait pas abandonner sa volonté et sa vie au Christ. Il décida de ne pas pratiquer ce qui était contraire à ses propres inclinations; en conséquence, son esprit d'avarice ne fut pas corrigé. Tout en prenant les apparences extérieures d'un disciple en présence du Christ lui-même, il s'appropriait les fonds qui appartenaient au trésor de l'Eternel. ... CE 232 2 Si Judas avait eu le désir de posséder la droiture de coeur, il aurait pu bénéficier de ces leçons; mais il fut vaincu par sa tendance à thésauriser, et l'amour de l'argent régna sur lui comme une puissance dominante. En le tolérant, il permit à ce trait de caractère de se développer et de s'enraciner en lui au point d'expulser la bonne semence de la vérité qui avait été jetée dans son coeur. -- The Review and Herald, 5 octobre 1897. Aveuglés par l'amour du monde CE 232 3 La cause de Dieu doit tenir la première place dans nos projets et nos affections. Il est nécessaire de proclamer un message direct au sujet de l'amour du moi alors que la cause de Dieu a besoin de beaucoup de fonds. Certains sont à tel point refroidis et indifférents qu'ils sont inconscients du fait d'avoir fixé leurs affections sur les richesses terrestres, lesquelles seront bientôt balayées pour toujours. L'amour du monde les enveloppe comme un vêtement épais; et à moins de changer de conduite, ils ne sauront jamais combien il est agréable de pratiquer le renoncement en faveur de la cause du Christ. Toutes nos idoles, la totalité de notre amour pour le monde, doivent être expulsées de notre coeur. CE 233 1 Il y a des prédicateurs et des amis fidèles qui ont conscience du danger qui guette ces âmes garrottées dans leur égoïsme, et qui, sincèrement, leur signalent les erreurs de leur conduite; mais au lieu d'accepter ces avertissements dans l'esprit où ils sont donnés et, ainsi, en profiter, ceux auxquels ils s'adressent se tournent contre ces amis fidèles qui veulent s'occuper d'eux en toute sincérité. CE 233 2 Puissent-ils sortir de leur léthargie spirituelle et apprendre à connaître Dieu d'une manière personnelle! Le monde a aveuglé leurs yeux pour les empêcher de voir celui qui est invisible. Ils sont devenus incapables de discerner les choses les plus précieuses qui ont une portée éternelle, et ils aperçoivent la vérité divine à travers une lumière si blafarde qu'elle n'a plus pour eux qu'une valeur moindre. Le plus petit détail touchant leurs intérêts temporels prend des proportions exagérées, alors que les choses qui concernent l'éternité sont éliminées de leurs calculs. -- The Review and Herald, 31 octobre 1893. La vraie générosité a disparu CE 233 3 Parmi les humains, ceux qui sont dans une relative pauvreté sont aussi généralement ceux-là mêmes qui donnent le plus pour soutenir l'oeuvre de Dieu. Ils sont généreux avec le peu qu'ils ont. Ils ont fortifié leurs impulsions généreuses par des offrandes fréquentes. Lorsque le revenu dépasse à peine les dépenses, la passion des richesses terrestres n'a pas de terrain où s'enraciner. CE 234 1 Mais il est beaucoup de gens qui, sitôt que leurs affaires commencent à prospérer, se mettent à calculer combien de temps il leur faudra pour être en possession d'une certaine somme d'argent. Dans leur course aux richesses, ils oublient de devenir riches pour Dieu. Leurs offrandes ne vont pas de pair avec leur prospérité. Au fur et à mesure qu'augmente en eux la passion des richesses, tous leurs intérêts sont centrés sur leur trésor terrestre. Ils en viennent à considérer que la dîme est un impôt sévère et injuste. Le poète inspiré a dit: "Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votre coeur." Psaumes 62:11. Beaucoup de chrétiens disent: "Si j'étais aussi riche que tel ou tel, je multiplierais les dons pour la cause de Dieu. Je consacrerais tous mes biens à son avancement." Dieu a mis à l'épreuve certaines de ces personnes en leur donnant des propriétés, mais avec la richesse est venue une redoutable tentation, si bien que leur libéralité a été moins grande que lorsqu'ils étaient pauvres. Leurs esprits et leurs coeurs sont devenus âpres au gain, et ils se sont rendus coupables d'idolâtrie. -- Témoignages pour l'Église 1:440, 441. CE 234 2 Certains, alors qu'ils sont pauvres, sont généreux avec le peu qu'ils possèdent; mais à mesure qu'ils s'enrichissent, ils deviennent parcimonieux. La raison pour laquelle ils ont si peu de foi réside dans le fait qu'ils ne continuent pas à être généreux dans la prospérité, et ne donnent pas à la cause de Dieu, fût-ce au prix d'un sacrifice. -- Témoignages pour l'Église 1:534. ------------------------Chapitre 44 -- Vaines professions de foi CE 235 1 Les Ecritures mentionnent une nombreuse classe de gens qui se contentent de professions de foi sans accomplir des actes. Beaucoup prétendent croire en Dieu, mais le renient par leurs oeuvres. Leur culte de l'argent, des propriétés et des terres en fait des idolâtres et des apostats. Tout égoïsme est une forme de cupidité, par conséquent une idolâtrie. Beaucoup de ceux dont les noms sont inscrits sur les registres de l'église en tant que croyants en Dieu et en la Bible, sont des adorateurs des biens que le Seigneur leur a confiés pour qu'ils en soient les économes. Ils ne se prosternent peut-être pas littéralement devant leur trésor terrestre, mais néanmoins ils en ont fait leur dieu. Ce sont des adorateurs de Mamon. Ils offrent aux choses de ce monde l'hommage qui appartient au Créateur. Lui qui voit et connaît toutes choses prend note de la fausseté de leur profession de foi. CE 235 2 Dieu est chassé du temple de l'âme d'un chrétien mondain qui permet ainsi aux choses du monde d'y avoir une large place. L'argent est son dieu. Cet argent appartient à Dieu, mais celui à qui il a été confié refuse de le convertir en actes de bienfaisance. S'il l'utilisait conformément au dessein de Dieu, l'encens de ses bonnes oeuvres monterait vers le ciel et, de milliers d'âmes converties, se feraient entendre les chants de louange et de reconnaissance. CE 235 3 Faire progresser le royaume de Dieu, réveiller ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés, parler aux pécheurs du baume guérissant de l'amour du Sauveur, -- tels sont les buts pour lesquels notre argent devrait être utilisé. Mais trop souvent il est employé pour la glorification de notre moi. Au lieu d'être un moyen d'amener des âmes à la connaissance de Dieu et du Christ, suscitant ainsi la louange et la gratitude à l'égard du dispensateur de tous biens, les possessions terrestres ont servi à éclipser la gloire divine et à obscurcir la vue du ciel. Par un mauvais usage de l'argent le monde a été inondé de mauvaises actions. La porte d'entrée des esprits a été fermée devant le Rédempteur. CE 236 1 Dieu déclare: "Ton argent et ton or sont à moi." 1 Rois 20:3. Il tient un compte précis au sujet de chaque fils et de chaque fille d'Adam, pour savoir de quelle manière il utilise ses biens. Les hommes et les femmes du monde peuvent dire: "Mais je ne suis pas chrétien. Je ne fais pas profession de servir Dieu." Cela diminue-t-il en quoi que ce soit leur culpabilité quand ils engloutissent leurs biens et leurs revenus dans des entreprises mondaines pour satisfaire leurs intérêts égoïstes? CE 236 2 Je m'adresse à vous qui ne connaissez pas Dieu, et qui lisez ces lignes, car il est possible que, dans la providence divine, elles tombent sous votre regard. Que faites-vous des biens que le Seigneur vous a confiés? Que faites-vous des facultés physiques et mentales qu'il vous a données? Etesvous capable par vous-même de maintenir votre organisme en état de fonctionner? Si Dieu disait un seul mot déclarant que vous devez mourir, aussitôt vous seriez frappé d'immobilité. Jour après jour, heure après heure, minute après minute, Dieu emploie sa puissance pour vous maintenir en vie. C'est lui qui fournit le souffle qui entretient la vie dans votre organisme. Si Dieu négligeait l'homme comme l'homme le néglige, qu'adviendrait-il de la race humaine? CE 236 3 Le grand Médecin missionnaire s'intéresse à l'oeuvre de ses mains. Il avertit les hommes du danger qu'ils courent en fermant la porte de leur coeur au Sauveur, et leur dit: "Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous?" Ezéchiel 33:11. -- The Review and Herald, 23 mai 1907. Un titre aux richesses du ciel CE 237 1 Le jour vient où "les hommes jetteront leurs idoles d'argent et leurs idoles d'or, qu'ils s'étaient faites pour les adorer, aux rats et aux chauves-souris; et ils entreront dans les fentes des rochers et dans les creux des pierres, pour éviter la terreur de l'Eternel et l'éclat de sa majesté". Ésaïe 2:20, 21. Les richesses de la terre ne serviront à rien au jour de la colère; mais la victoire sera la conséquence de la foi et de l'obéissance. CE 237 2 Nous devrons manifester toute la foi que nous possédons. Il faut que nous nous habituions à nous entretenir sur la foi, car nous devons nous préparer pour la vie future. A quels efforts ardents les hommes ne se livrent-ils pas pour obtenir un titre légal pour leur pièce de terre? Le propriétaire n'est pleinement satisfait que lorsqu'il est certain qu'il n'y a pas de défaut dans son titre. Oh! si les hommes étaient aussi empressés à rechercher pour leurs richesses célestes un titre capable de subir l'épreuve de la loi! L'apôtre exhorte le disciple du Christ à faire diligence pour assurer sa vocation et son élection. Il ne doit y avoir ni erreur, ni défaut dans votre titre à l'immortalité. Le Sauveur dit: "Heureux ceux qui lavent leurs robes [gardent ses commandements], afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville!" Apocalypse 22:14. -- The Review and Herald, 30 avril 1889. Les richesses éternelles méprisées CE 237 3 Le Seigneur considère avec pitié ceux qui se laissent accaparer par les soins du ménage et les soucis d'affaires. Ils sont accablés par de nombreuses servitudes et négligent, de ce fait, la chose essentielle. "Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu, a dit le Sauveur; et toutes ces choses vous seront données par-dessus." Matthieu 6:33. Cela veut dire: Détachez vos regards de ce monde pour les porter vers les choses éternelles. Faites vos plus grands efforts pour acquérir ces choses que Dieu considère comme ayant de la valeur. Le Christ a donné sa précieuse vie pour vous permettre de les obtenir. Son sacrifice vous a ouvert toutes grandes les portes du ciel. Amassez-vous un trésor près du trône de Dieu, en accomplissant avec les biens qu'il vous a confiés l'oeuvre qu'il souhaite vous voir réaliser: gagner des âmes à la connaissance de la vérité. Une telle oeuvre vous assurera des richesses éternelles. ... CE 238 1 Quand nous pensons au don ineffable du ciel pour le salut d'un monde pécheur, et que nous considérons les offrandes que nous pouvons faire, nous n'osons pas risquer de comparaison. Ce que nous pourrions exiger de l'univers entier n'est pas comparable à ce don unique. Un amour incommensurable s'est exprimé lorsque Celui qui était égal avec son Père parut pour acquitter le prix des âmes humaines et les amener à la vie éternelle. Ceux qui professent le nom du Christ n'éprouveraient-ils plus aucune attirance pour le Rédempteur du monde et, en devenant indifférents à l'égard de la possession de la vérité et de la justice, abandonneraient-ils les trésors célestes pour se tourner vers les trésors terrestres? CE 238 2 "Et ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu." Jean 3:19-21. CE 238 3 Ce message évangélique est l'un des plus précieux du Nouveau Testament. Lorsqu'il est accepté, il produit dans la vie de celui qui le reçoit des bonnes oeuvres dont la valeur dépasse de beaucoup celle du diamant et de l'or. Il a le pouvoir de procurer bonheur et consolation dans cette vie, et d'accorder la vie éternelle au croyant. Puisse notre esprit recevoir une telle illumination par la grâce, que nous arrivions à comprendre pleinement ce message! Le Père nous dit: Je vous accorderai un trésor plus précieux que n'importe quelle possession terrestre, un trésor qui vous enrichira et vous rendra heureux pour toujours. -- The Review and Herald, 5 mars 1908. Combien inconsistants et combien inutiles! CE 239 1 Le Christ déclare: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Ceux qui ont revêtu l'habit de noces, la robe de justice du Christ, ne mettront pas en question le fait qu'ils doivent se charger de la croix et marcher sur les traces du Sauveur. Volontairement et joyeusement ils obéiront à ses commandements. Des âmes périssent loin du Christ. Combien inconsistants sont tous les efforts tentés pour acquérir position et richesses! Combien misérables sont les perspectives que Satan peut offrir, que l'égoïsme et l'ambition peuvent présenter, en comparaison avec les leçons que le Christ a données dans sa Parole! Combien inutiles les récompenses que le monde peut offrir en comparaison avec celles que nous promet notre Père céleste! -- The Review and Herald, 19 septembre 1899. Dieu pourvoira CE 239 2 Tout en se rendant compte qu'aucune manifestation de la Providence n'est prodiguée inutilement, les hommes doivent savoir que les dispositions à la cupidité et à l'avarice doivent être vaincues. De telles tendances conduisent à l'accaparement et à l'injustice qui sont en abomination aux yeux de Dieu. Les chrétiens ne devraient pas se permettre d'être troublés par les inquiétudes au sujet des nécessités de la vie. Si les hommes aiment Dieu et lui obéissent, et s'ils font leur part, Dieu pourvoira à tous leurs besoins. Bien que vous deviez gagner votre pain à la sueur de votre front, vous ne devez pas manquer de confiance en Dieu; car il est conforme au plan de sa providence qu'il soit répondu jour après jour à vos besoins. Ce conseil du Christ constitue un reproche aux pensées anxieuses, aux perplexités et aux doutes d'un coeur qui manque de foi. Personne ne peut ajouter une coudée à sa stature, quelque effort qu'il fasse pour y parvenir. Et il est tout aussi déraisonnable de se laisser troubler au sujet du lendemain et de ses nécessités. Faites votre devoir, et ayez confiance en Dieu, car il sait exactement quelles sont les choses qui vous sont nécessaires. -- The Review and Herald, 18 septembre 1888. ------------------------Chapitre 45 -- Le desir avide des richesses CE 245 1 Le peuple de Dieu, qui a été béni en recevant une grande lumière en ce qui concerne la vérité pour le temps présent, ne devrait jamais oublier qu'il attend et espère le retour du Seigneur sur les nuées des cieux. Qu'il n'oublie pas non plus qu'il doit faire disparaître les oeuvres des ténèbres et brandir l'étendard de la lumière. Que personne ne se fasse des idoles d'or, d'argent ou de terrains, et ne se consacre à ce monde et à ses intérêts. Il existe une manie de spéculer sur les terrains, qui sévit aussi bien dans les villes qu'à la campagne. Les chemins anciens et sûrs qui mènent à l'aisance perdent de leur popularité. L'habitude d'acquérir une fortune importante en accumulant petit à petit les modestes gains dus au travail et à la frugalité est une habitude qui est méprisée par beaucoup, comme n'étant plus adaptée à cette ère de progrès. CE 245 2 Le désir de s'engager dans des spéculations, en achetant des parcelles de terrains ou des maisons, ou quelque autre chose qui promette des gains rapides et substantiels, a atteint une ardeur fiévreuse, et l'esprit, et la pensée, et le travail sont tout entiers dirigés vers ce but suprême qui est d'acquérir le plus de biens terrestres possible dans le minimum de temps. Certains de nos jeunes courent à la ruine à cause de ce désir avide de richesses. Cet appât du gain ouvre la porte du coeur aux tentations de l'ennemi. Et ces tentations sont tellement séduisantes que bien peu de personnes peuvent y résister. ... L'esprit de lucre CE 245 3 Cet esprit de lucre, cette hâte à devenir riche, cette mondanité si absorbante sont en parfaite contradiction avec notre foi et nos doctrines. S'il plaisait au Très-Haut de répandre son Esprit et de chercher à revivifier son oeuvre, combien auraient faim de la manne céleste et soif de l'eau de la vie? ... CE 246 1 Je vois qu'il y a un danger pour certains de nos frères de dire, ainsi que le fit l'homme riche insensé: "Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et te réjouis." Luc 12:19. Beaucoup oublient qu'ils sont les serviteurs de Dieu et disent: "Demain sera comme aujourd'hui, et mieux même, avec une abondance plus grande." Ésaïe 56:12. Dieu examine chacune de vos transactions commerciales. Soyez sur vos gardes. Le temps est venu de consacrer les soins les plus sérieux et les plus fervents à l'acquisition d'un trésor dans le ciel, là où ni la teigne ni la rouille ne détruisent et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. -- Special Testimonies, Series B 17a:5. [Du mauvais usage de l'argent et de l'esprit de spéculation] Réputation surfaite des entreprises nouvelles CE 246 2 Si une industrie nouvelle s'installe dans la région, des hommes qui professent croire en la vérité trouvent moyen de se procurer des fonds pour les investir dans l'entreprise. Dieu connaît parfaitement tous les coeurs. Tout mobile égoïste lui est connu, et il suscite certaines occasions qui lui permettront de sonder les coeurs de ses disciples pour les mettre à l'épreuve et tremper leur caractère. Dans certains cas, le Seigneur permet aux hommes d'aller de l'avant, puis de connaître une faillite totale. Il s'évertue à décevoir leurs espérances et à disperser leurs possessions. CE 246 3 Ceux qui éprouvent un intérêt réel pour la cause de Dieu et qui désirent tenter quelque chose pour en favoriser l'avancement, connaîtront que leur investissement est absolument sûr. Certains recevront le centuple dans cette vie et la vie éternelle dans le monde à venir. Mais tous ne recevront pas le centuple en cette vie, parce qu'ils ne pourraient le supporter. Si on leur confiait davantage, ils deviendraient des économes infidèles. Le Seigneur les restreint dans leur propre intérêt; mais leur trésor dans le ciel sera sauf. Combien meilleur est un tel investissement! Enivres par des gains imaginaires CE 247 1 Le désir qu'ont certains de nos frères d'augmenter rapidement leurs revenus les pousse à s'engager dans de nouvelles entreprises et à y investir des fonds, mais bien souvent leur espoir de gagner de l'argent ne se réalise pas. Ils perdent ce qu'ils auraient dû consacrer à la cause de Dieu. On crée à ces nouvelles entreprises une réputation surfaite. Et cependant la même chose s'est reproduite maintes fois, et ces frères avaient devant eux l'exemple des autres qui avaient fait des investissements et connu une faillite totale; mais beaucoup sont lents à comprendre. Satan les séduit et les enivre par des gains imaginaires. CE 247 2 Lorsque leurs espoirs sont déçus, ils connaissent le découragement qui succède à une folle aventure. Si des fonds sont perdus, la personne les considère comme une infortune personnelle, -- comme sa propre perte. Mais elle doit se souvenir que ce sont les fonds de quelqu'un d'autre qu'elle a manipulés, qu'elle n'en est que l'économe, et Dieu est mécontent du mauvais usage qui est fait des fonds qui auraient dû être consacrés à l'avancement de la cause de la vérité présente. Au jour de la rétribution l'économe infidèle devra rendre compte de son administration. -- Testimonies for the Church 1:225, 226. Plus attrayant qu'un travail persévérant CE 247 3 L'ennemi des âmes est très désireux de retarder l'accomplissement de l'oeuvre particulière à ce temps en la fourvoyant dans certaines transactions erronées. Il veut lui donner les apparences d'une grande libéralité; et si cette façon d'agir semble remporter momentanément quelque succès, d'autres suivront. Et les vérités qui maintenant distinguent nos membres et qui, si elles étaient bien comprises, mettraient fin à une telle façon d'agir, perdent leur pouvoir. CE 248 1 Certains se lancent dans des projets séduisants et lucratifs, et d'autres acquièrent rapidement un esprit de spéculation. C'est justement ce qu'ils veulent, et ils s'engagent dans des entreprises de spéculation qui tiennent l'esprit éloigné de la préparation sacrée qui est essentielle pour leur âme afin qu'ils soient prêts à faire face aux tribulations qui surviendront dans les derniers temps. CE 248 2 L'ennemi des âmes a des plans soigneusement préparés, et il s'évertuera de toutes les façons possibles à les conduire au succès. Quelque chose de cet ordre, un plan qui promettait d'être aussi bénéfique et heureux que celui-là, a été lancé il y a quelque temps parmi nos membres. Mais lorsque le moment vint pour eux d'en retirer les fruits, cela s'avéra être une faillite totale. Les esprits de nos membres en restèrent confondus. Ils s'étaient lancés dans la spéculation et avaient pensé que ce plan était plus rentable qu'un travail ardu mais honnête tel que nous l'avions pratiqué jusque là, oeuvrant avec persévérance et nous confiant dans le Seigneur. ... Éloigner les esprits de la vérité CE 248 3 Toute action de cet ordre, qui cherche à exciter le désir de devenir riche rapidement par la spéculation, éloigne l'esprit des membres des vérités les plus solennelles qui aient jamais été données à des mortels. Elle peut présenter des perspectives encourageantes pendant un certain temps, mais elle aboutit toujours à la faillite. Le Seigneur ne tolère pas de telles actions. Si cette façon d'agir était approuvée, beaucoup seraient attirés par ces projets de spéculation, qui autrement ne se seraient pas éloignés de l'oeuvre qui consiste à présenter les vérités solennelles destinées aux hommes de notre temps. -- Special Testimonies, Series B 17a:19. Un piège de Satan CE 249 1 Bien souvent, lorsque le Seigneur donne aux frères l'occasion de consacrer leurs moyens à l'avancement de sa cause, les agents de Satan leur présentent quelque entreprise qui leur permettra à coup sûr de doubler leurs gains. Ils tombent dans le piège; ils investissent leur argent, et la cause, et bien souvent eux-mêmes ne disposent plus d'un seul dollar. CE 249 2 Frères, rappelez-vous la cause, et lorsque vous avez quelques moyens à votre disposition, consacrez-les à vous bâtir, contre les temps qui viennent, un solide refuge que vous puissiez emporter dans la vie éternelle. Jésus, pour vous, s'est fait pauvre, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis d'un trésor céleste. Que donnerez-vous à Jésus, lui qui a tout donné pour vous? -- Testimonies for the Church 5:154, 155. ------------------------Chapitre 46 -- La tentation de la speculation CE 250 1 Satan a détruit beaucoup de personnes en les amenant à se placer elles-mêmes sur le chemin de la tentation. Il vient vers elles comme il vint vers le Christ, les invitant à aimer le monde. Il leur dit qu'elles peuvent investir avec profit dans telle ou telle entreprise, et de bonne foi elles suivent ses indications. CE 250 2 Bientôt elles sont tentées de se départir de leur intégrité afin de s'assurer les meilleures occasions possible. Leur façon d'agir peut être parfaitement légale, en accord avec le droit humain, et cependant ne pas recevoir l'approbation de la loi de Dieu. Leurs mobiles sont mis en question par leurs frères et elles sont suspectées d'agir frauduleusement en leur propre faveur, et ainsi est sacrifiée cette précieuse influence qui aurait dû être religieusement préservée pour le bénéfice de la cause de Dieu. Des affaires qui pourraient constituer un succès financier entre les mains d'un escroc qui n'hésiterait pas à sacrifier son intégrité à un quelconque bénéfice terrestre, sont tout à fait déplacées chez un disciple du Christ. CE 250 3 Toutes ces spéculations s'accompagnent de soucis et de difficultés imprévues, et elles constituent un terrible fardeau pour ceux qui s'y engagent. Fréquemment surviennent des circonstances qui suscitent des réflexions désobligeantes sur les mobiles de ces frères; mais quoique certaines choses doivent être considérées comme franchement mauvaises, cela ne devrait pas toujours constituer un test définitif dans l'évaluation d'un caractère. Cependant elles prouvent souvent qu'elles sont un moment décisif dans l'expérience et la destinée de quelqu'un. Le caractère se trouve transformé par la force des circonstances sous lesquelles l'individu s'est lui-même placé. Une experience dangereuse CE 251 1 Il m'a été montré que c'est une expérience dangereuse pour notre peuple que de s'engager dans la spéculation. Nos membres se placent eux-mêmes sur le terrain de l'ennemi, s'exposant à de grandes tentations, à des déceptions, des épreuves et des pertes. Survient alors une activité fébrile, un désir ardent d'obtenir des bénéfices plus rapidement que les circonstances présentes ne le permettent. Leur entourage change en conséquence, dans l'espoir de gagner encore plus d'argent. Mais bien souvent leurs espérances ne se réalisent pas, et ils se découragent, reculant plutôt qu'avançant. Ce fut le cas pour certains à ________________. Ils se sont éloignés de Dieu. CE 251 2 Le Seigneur aurait-il favorisé certains de nos chers frères dans leurs spéculations que cela eût été pour leur ruine éternelle. Dieu aime son peuple, et il aime ceux qui n'ont pas eu de chance. S'ils comprenaient les leçons qu'il veut leur enseigner, leur défaite se changerait en victoire. L'amour du monde a repoussé l'amour du Christ. Lorsque tous les détritus ont été enlevés de devant la porte du coeur, et que celle-ci s'ouvre pour répondre à l'invitation du Christ, il vient et prend possession du temple de l'âme. -- Testimonies for the Church 4:616-618. Mirages et appâts trompeurs CE 251 3 Maintenant, en ce temps de probation, nous sommes tous mis à l'épreuve et soumis aux tribulations. Satan est à l'oeuvre, avec ses enchantements et ses appâts trompeurs, et certains s'imaginent que par leurs plans ils ont réussi une magnifique spéculation. Mais, tandis qu'ils croient s'élever en toute sécurité, et qu'ils se prélassent dans leur égoïsme, ils apprennent que Dieu peut disperser plus rapidement qu'ils ne peuvent amasser. -- Special Testimonies, Series B 17a:6. Des perspectives erronées CE 252 1 Beaucoup ont consciencieusement prêté de l'argent à nos institutions afin qu'il soit employé à faire le bien pour le Maître. Mais Satan fait miroiter aux yeux de nos frères des plans qui excitent en eux le désir d'engager leur fortune, comme dans une loterie. L'un après l'autre sont alléchés par la perspective de gros bénéfices si seulement ils investissent leur argent dans l'achat de terrains; et ils retirent les fonds placés dans nos institutions pour les enfouir dans la terre, là où la cause de Dieu ne peut en bénéficier. CE 252 2 Alors, si l'un d'entre eux connaît la réussite, il est tellement fier d'avoir gagné quelques centaines de dollars qu'il décide de persévérer dans cette voie pour ramasser le plus d'argent possible. Il continue à investir dans des immeubles ou des mines. La ruse de Satan a pleinement réussi; au lieu que des fonds toujours plus abondants affluent dans le trésor, leurs propriétaires les retirent de nos institutions pour les investir dans la spéculation minière ou immobilière. L'esprit d'avidité est entretenu, et l'homme qui est naturellement mesquin refuse le moindre dollar que l'on demande en faveur de l'avancement de la cause de Dieu sur la terre. -- Special Testimonies, Series B 17a:8. La spéculation parmi les pasteurs CE 252 3 Nous sommes presque à la fin des temps. Nous ne voulons pas seulement prêcher la vérité présente du haut de la chaire, mais encore la vivre en dehors de la chaire. Examinez soigneusement les bases de votre espérance du salut. Si vous vous érigez en héraut de la vérité, en sentinelle sur les remparts de Sion, vous ne pouvez engager vos intérêts dans la spéculation minière ou immobilière, et accomplir en même temps l'oeuvre sacrée qui est déposée entre vos mains. Là où les âmes humaines sont en cause, où les réalités éternelles sont impliquées, il n'est pas possible de porter raisonnablement son intérêt sur deux objectifs à la fois. CE 253 1 Il en va tout spécialement ainsi dans votre cas. Accaparé par vos affaires, vous n'avez pas cultivé la piété du coeur. Vous avez été pris par le désir fébrile de gagner de l'argent. Vous avez entretenu plusieurs personnes des avantages financiers que l'on pouvait retirer d'un investissement immobilier à _______________. Encore et encore vous avez dépeint les avantages de ces entreprises; et cela bien que vous fussiez un prédicateur consacré, qui s'est engagé à se dévouer corps, âme et esprit au salut des âmes. Et en même temps vous receviez du trésor de Dieu l'argent destiné à vous entretenir, vous et votre famille. Votre manière de parler visait à retenir l'attention et l'argent de nos membres loin de nos institutions et de l'oeuvre qui consiste à promouvoir l'établissement du royaume du Rédempteur sur cette terre. Votre intention était de susciter en eux le désir d'investir leurs fonds là où vous leur promettiez qu'ils doubleraient en peu de temps, et de faire miroiter à leurs yeux la perspective de mieux aider l'oeuvre par ce moyen. ... Pour eviter les complications mondaines CE 253 2 Le pasteur devrait tout spécialement se tenir à l'écart de toute complication mondaine, et se rattacher à la source de toute puissance, afin de donner l'exemple parfait de ce que doit être un chrétien. Il devrait se détacher de tout ce qui pourrait, de quelque manière que ce soit, distraire son esprit de Dieu et de la grande oeuvre d'aujourd'hui. Le Christ s'attend que, en tant que serviteur fidèle, il lui soit semblable en esprit, en pensée, en parole et en action. Il s'attend que toute personne qui apporte à d'autres les saintes Ecritures travaille avec soin et diligence, n'exerçant pas son pouvoir inconsidérément, de manière à les blesser ou à les surmener mais de telle sorte qu'il soit rendu propre à toute bonne oeuvre pour le Seigneur. -- Testimonies for the Church 5:530, 531. Spéculation sur les terrains entourant nos institutions CE 254 1 J'ai reçu l'ordre de rendre témoignage devant nos frères et de leur dire de se garder de toute spéculation déloyale en rapport avec l'achat et la vente de terrains aux alentours de la propriété de notre école. Toute transaction, que ce soit pour acheter ou pour vendre, doit être caractérisée par la plus stricte intégrité. On ne doit tolérer aucun égoïsme. Les principes pour lesquels notre école a été créée, et qui doivent être enseignés aux étudiants comme faisant partie de leur instruction, doivent être cultivés et révélés par ceux qui s'occupent le plus étroitement des intérêts de l'école. Ils ne peuvent, dans leurs efforts pour acquérir un gain personnel, aller à l'encontre des principes d'éducation chrétienne, pour la diffusion desquels notre école a été établie. CE 254 2 Jour après jour nous nous constituons notre propre dossier, pour le temps présent et pour l'éternité. Que toute action soit donc juste et droite, dans les ventes comme dans les acquisitions. Que rien qui ressemble à de la surenchère n'y trouve place, car cela découragerait nos frères et déplairait à Dieu. De grands sacrifices ont été consentis par les membres de nos églises pour que cette propriété puisse être achetée pour notre école. Qu'aucun de ceux qui veulent s'assurer des gains personnels ne prenne un bénéfice déloyal au détriment des frères qui pourraient être obligés de s'établir tout près de l'école. On devrait empêcher ceux qui sont animés d'un esprit de spéculation de venir à __________________, car ils ne seraient pas une bénédiction pour l'école, mais plutôt une entrave. CE 254 3 Souvenons-nous que Dieu nous passe en revue, et que toute action déloyale perpétrée à notre profit est rapportée contre nous dans les registres du ciel. Je supplie nos frères de rejeter tout esprit de lucre. Je demande instamment que personne ne cherche à s'établir dans le secteur de l'école dont le but principal serait d'en retirer un avantage personnel. Veillons tous à exceller dans les choses spirituelles, afin que l'esprit d'ambition se change en esprit de désintéressement. Ce changement doit intervenir en nous si nous voulons être entièrement approuvés par Dieu. -- Lettre 72, 1909. L'attrait des loteries CE 255 1 Il y a aussi une affaire de loterie en rapport avec cela, et un jeune homme qui y est allé a gagné une montre en or. Et alors? La montre peut être en or pur, il peut n'y avoir aucune fraude, mais hélas la fraude se trouve derrière toute cette organisation, et c'est là que réside le piège. S'il a gagné cette fois-ci, il voudra essayer à nouveau. J'aurais préféré, s'il avait été mon fils, qu'il laissât dans son écrin cette montre de sport en or. Mais il y a là d'autres garçons. Il leur fait voir sa montre, et provoque en eux une émulation qui les pousse à tenter leur chance de la même manière, et ils essaieront eux aussi. Puis un autre, et encore un autre; et ainsi cette influence s'étend de l'un à l'autre; et le malin sait exactement comment il doit mener le jeu. -- Counsels on Stewardship 241 (1940). ------------------------Chapitre 47 -- Investissements deraisonnables CE 256 1 Il y a quelques semaines, alors que j'assistais au camp-meeting de San Jose [1905], certains de nos frères me présentèrent ce qu'ils considéraient comme une occasion merveilleuse d'investir des fonds dans une affaire de matériel de mines et de chemin de fer, ce qui rapporterait de bons bénéfices. Ils semblaient assurés du succès, et parlaient du bien qu'ils pourraient faire avec les revenus qu'ils espéraient en retirer. CE 256 2 D'autres étaient présents qui paraissaient intéressés de voir comment j'allais accueillir leur proposition. Je leur dis que de tels investissements étaient aléatoires. Ils ne pouvaient être sûrs que ces entreprises allaient connaître le succès. Je leur parlai de la récompense éternelle qui était assurée à ceux qui déposaient au ciel leurs trésors; mais en ce qui concerne ces aventures incertaines, je les suppliai, au nom du Christ, d'y renoncer séance tenante. CE 256 3 Pendant la nuit je reçus l'ordre de dire au peuple de Dieu qu'il n'est pas conforme à sa volonté que ceux qui croient à son prochain retour investissent leur argent dans des affaires d'actions minières. Cela reviendrait à enfouir dans la terre les talents de notre Seigneur. Je vais lire une copie de la lettre que j'ai écrite à l'un des frères que j'ai mentionnés: CE 256 4 "San Jose, Californie, 2 juillet 1905. CE 256 5 "Cher frère, CE 256 6 "Vous m'avez présenté une proposition pour un investissement dans une affaire de matériel de mines. Vous paraissez confiant dans le fait que cet investissement est voué au succès, et vous pensez que de cette manière vous serez mieux à même d'aider la cause de Dieu. CE 257 1 "Le Seigneur m'a fait savoir que dans les réunions auxquelles j'assisterais je trouverais des hommes encourageant nos membres à investir leur argent dans les entreprises minières. Il m'a prié de dire qu'il s'agit là d'une ruse de l'ennemi pour gaspiller ou pour s'approprier des fonds qui seraient grandement nécessaires au soutien de l'oeuvre de Dieu. C'est un piège des derniers jours, pour amener les enfants de Dieu à perdre le capital de leur Seigneur qui leur a été confié afin qu'il soit consacré à l'oeuvre du salut des âmes. Parce que beaucoup d'argent est investi dans ces entreprises si incertaines, l'oeuvre de Dieu est malheureusement entravée par le manque de talents qui gagneraient des âmes au Christ. ... CE 257 2 "La nuit dernière, dans une vision, j'ai élevé la voix pour un avertissement contre les spéculations mondaines. Je disais: Je vous invite à prendre des parts dans la plus grande mine qui ait jamais été creusée. CE 257 3 "'Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ.' Matthieu 13:44. ... CE 257 4 "Si j'investis dans la mine du Seigneur, les bénéfices sont assurés. Il dit: 'Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents.' Ésaïe 55:2. ... CE 257 5 "'Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée.' Matthieu 13:45, 46. CE 257 6 "Mon frère, voulez-vous faire un investissement pour vous assurer la possession de la perle de grand prix? ... Là est la mine dans laquelle vous pouvez investir sans courir le risque d'être déçu. Mais, mon cher ami, nous n'avons pas un dollar de l'argent du Seigneur à investir dans une entreprise minière de ce monde." CE 258 1 Je suis extrêmement peinée de voir que nos membres ont commis l'erreur d'enfouir le capital qui leur avait été confié par Dieu dans des entreprises minières, pensant ainsi augmenter leurs revenus. La perspective peut paraître flatteuse, mais malheureusement beaucoup d'entre eux seront désappointés. CE 258 2 Je me rappelle le cas d'un frère qui était intéressé par l'oeuvre et la cause de Dieu. Il y a quelques années, alors que je me trouvais en Australie, ce frère m'écrivit disant qu'il avait acheté une mine de laquelle il espérait tirer grand profit. Il disait qu'il voulait me donner une partie de ce qu'il allait recevoir. A l'occasion il m'écrivit, disant: "Les perspectives sont bonnes. Bientôt nous toucherons les bénéfices." Mais ces bénéfices ne se matérialisèrent pas; et après avoir coûté plusieurs milliers de dollars, cette aventure se solda par un échec total. CE 258 3 C'est là un des nombreux cas qui furent portés à ma connaissance. Beaucoup m'ont exprimé le chagrin qu'ils ressentaient d'avoir encouragé quelqu'un à investir son argent dans une entreprise minière. S'il y a quelqu'un ici qui a reçu d'un frère ou d'une soeur de l'argent destiné à un tel investissement, qu'il considère comme son devoir de le rendre à son propriétaire si celui-ci en manifeste le désir. CE 258 4 Je vous avertis de faire attention à la façon dont vous gérez les biens du Seigneur. En les plaçant dans le trésor de Dieu, vous vous assurez pour vous-mêmes un revenu provenant des trésors inépuisables de son royaume. CE 258 5 Le peuple de Dieu s'est trop longtemps satisfait de vérités superficielles. Nous devons rechercher avec diligence les vérités profondes, éternelles et qui s'étendent loin, de la Parole de Dieu. Lorsque nous les aurons trouvées, nous vendrons avec joie tout ce que nous possédons, afin de pouvoir acheter le champ. -- Special Testimonies, Series B 17a:13. ------------------------Chapitre 48 -- Vivre selon ses moyens CE 263 1 Beaucoup, beaucoup de gens ne se sont pas habitués à vivre de manière à pouvoir maintenir leurs dépenses dans la limite de leurs revenus. Ils n'apprennent pas à s'adapter aux circonstances; ils empruntent sans discontinuer et sont bientôt écrasés de dettes et, par conséquent, se découragent et se démoralisent. CE 263 2 Beaucoup oublient la cause de Dieu et dépensent leur argent avec insouciance dans des amusements au cours de leurs vacances, dans la toilette et dans des frivolités, et lorsqu'un appel est fait pour l'avancement de l'oeuvre dans leur pays et dans les contrées lointaines, ils n'ont rien à donner et même leur compte est parfois à découvert. Ainsi, ils trompent Dieu dans les dîmes et les offrandes et, par leur indulgence égoïste, exposent leur âme à de dangereuses tentations, tombant dans les pièges de Satan. CE 263 3 Nous devons être sur nos gardes et ne pas nous permettre de dépenser de l'argent pour ce qui n'est pas nécessaire, uniquement pour la parade. Nous ne devons pas nous laisser aller à entretenir des goûts qui nous amènent à imiter les coutumes du monde et à léser le trésor du Seigneur. -- The Review and Herald, 19 décembre 1893. Assiduité au travail et économie dans la famille CE 263 4 Il m'a été montré, mon frère, ma soeur, que vous avez beaucoup à apprendre. Vous n'avez pas vécu selon vos moyens. Vous n'avez pas appris à économiser. Si vous avez de hauts salaires, vous ne savez pas comment en tirer le meilleur parti. Vous écoutez vos goûts ou vos appétits au lieu d'agir avec prudence. Par moments, vous dépensez de l'argent pour un genre de nourriture que vos frères ne peuvent approuver. Les dollars sortent trop facilement de votre poche. ... CE 264 1 Il est aussi erroné de votre part de ne pas utiliser vos facultés à leur maximum que pour l'homme riche de garder ses richesses dans un esprit de convoitise parce qu'il lui est agréable d'agir ainsi. Vous ne consentez pas les efforts voulus pour soutenir votre famille. Vous êtes disposé à travailler lorsque le travail est adapté à votre main; mais vous ne vous efforcez pas de vous mettre à l'oeuvre, avec le sentiment que c'est un devoir d'utiliser votre temps et vos forces au maximum dans la crainte de Dieu. CE 264 2 Vous vous êtes occupé d'une affaire qui, à un moment donné, vous a permis en une seule fois d'encaisser de larges profits. Ayant gagné beaucoup d'argent, vous n'avez pas cherché à faire des économies en vue d'un temps où il ne serait plus possible de réussir aussi facilement, et vous avez dépensé largement pour satisfaire des besoins imaginaires. Si vous et votre femme aviez compris que Dieu vous imposait le devoir de renoncer à vos goûts et à vos désirs et de chercher à prévoir pour l'avenir au lieu de vivre uniquement dans le présent, vous auriez maintenant des moyens de subsistance suffisants, et votre famille pourrait vivre confortablement. Vous avez une leçon à apprendre et vous ne devez pas vous en priver. Il s'agit d'aller le plus longtemps possible avec peu. ... CE 264 3 Jésus accomplit un miracle en nourrissant cinq mille personnes, puis il enseigna une importante leçon d'économie: "Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde." Jean 6:12. Vous avez de grands devoirs à remplir. "Ne devez rien à personne." Romains 13:8. Si vous étiez infirme, ou si vous étiez incapable de travailler, alors vos frères se sentiraient dans l'obligation de vous aider. Mais, dans votre cas, lorsque vous avez changé de situation, la seule chose que vous pouviez demander à vos frères était de vous aider à débuter. Si vous aviez suffisamment d'ambition et que vous et votre femme étiez disposés à vivre selon vos moyens, vous ne vous seriez pas mis dans l'embarras. Il vous faudra travailler pour de petits salaires comme vous le feriez pour de grands. L'assiduité au travail et l'économie dans le passé vous auraient permis d'être maintenant dans une condition nettement plus favorable. -- Testimonies for the Church 2:431-436. Economes par principe CE 265 1 Ceux qui répondent favorablement aux appels pour de l'argent en vue de soutenir la cause de Dieu et d'aider ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin, ne se recrutent pas parmi les gens mous, négligents et lents dans la façon de diriger leurs affaires. Ils veillent avec prudence pour que leurs dépenses n'excèdent pas leurs revenus. Ils sont économes par principe; ils considèrent comme un devoir d'économiser, de manière à avoir quelque chose à donner. -- Testimonies for the Church 4:573. Le renoncement, leçon initiale CE 265 2 J'ai vu des familles pauvres se débattre dans les dettes, et pourtant leurs enfants n'étaient pas habitués au renoncement en vue d'aider leurs parents. Dans une famille à laquelle je rendis visite, les filles exprimèrent le désir d'avoir un piano de grande valeur. Les parents eussent volontiers accédé à ce désir, mais ils étaient très endettés. Leurs filles le savaient, et si elles avaient été habituées à pratiquer le renoncement, elles n'auraient pas infligé à leurs parents la peine d'avoir à repousser leur souhait; bien qu'elles fussent informées de l'impossibilité pour leurs parents de les satisfaire, elles ne s'en tinrent pas là. Elles revinrent sans cesse à la charge, rendant le fardeau des parents encore plus lourd. CE 266 1 Au cours d'une autre visite, j'ai constaté que l'instrument de musique convoité se trouvait dans la maison et j'ai compris que le montant des dettes s'était alourdi de plusieurs centaines de dollars. J'hésitais quant à savoir qui je devais blâmer le plus: les parents indulgents ou les enfants égoïstes. Tous étaient coupables devant Dieu. Et ce cas est un exemple entre beaucoup d'autres. Ces jeunes personnes, bien que chrétiennes de profession, ne se sont jamais chargées de la croix du Christ, car la leçon initiale qu'il faut apprendre du Christ est celle du renoncement. Le Sauveur a dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Il nous est impossible de devenir des disciples du Christ si nous ne remplissons pas cette condition. -- The Signs of the Times, 31 mars 1887. ------------------------Chapitre 49 -- Attirer le blame sur la cause de Dieu CE 267 1 La religion que vous professez vous fait un devoir d'employer votre temps pendant les six jours ouvrables autant que d'assister au culte. Vous n'êtes pas diligent à l'ouvrage. Vous laissez passer des heures, des jours et même des semaines sans rien faire. Le meilleur sermon que vous puissiez prêcher au monde serait de montrer une réforme décisive dans votre vie et de pourvoir aux besoins de votre famille. L'apôtre dit: "Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle." 1 Timothée 5:8. CE 267 2 Vous attirez le blâme sur la cause en demeurant dans un endroit, où, pendant un certain temps, vous vous laissez aller à l'indolence et vous êtes ensuite obligé de faire des dettes pour nourrir votre famille. Vous n'êtes pas toujours honnête au point de payer scrupuleusement ces dettes; au lieu de cela, vous changez de domicile. C'est frustrer votre prochain. Le monde a le droit de s'attendre à une stricte intégrité de la part de ceux qui se disent chrétiens. Un homme qui ne se soucie pas de payer ce qu'il doit, risque de faire considérer notre dénomination comme indigne de confiance. CE 267 3 "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux." Matthieu 7:12. Cela concerne aussi bien ceux qui travaillent de leurs mains que ceux qui ont des dons à dispenser. Dieu vous a donné la force et l'habileté, mais vous ne les avez pas utilisées. Votre force est suffisante pour pourvoir abondamment aux besoins de votre famille. Levez-vous matin, lorsque les étoiles brillent encore, s'il le faut. Faites vos plans en vue de l'accomplissement d'une certaine besogne, puis passez à l'action. Remplissez chacun de vos engagements, à moins que la maladie ne vous en empêche. Mieux vaudrait vous priver de nourriture et de sommeil plutôt que de vous rendre coupable envers ceux qui dépendent de vous. -- Témoignages pour l'Église 2:50. Ce qu'exige le huitième commandement CE 268 1 Le huitième commandement interdit la chasse à l'homme, la traite des esclaves, les guerres de conquête. Il condamne le larcin et le vol avec effraction. Il exige une stricte probité dans les plus petits détails de la vie. Il défend la surenchère en matière commerciale, et exige le paiement des justes dettes et des salaires. Il enseigne que tout acte consistant à tirer avantage de l'ignorance, de la faiblesse ou du malheur d'un autre est porté sur les registres du ciel comme une action frauduleuse. -- Patriarches et prophètes, 314. Un des pièges auxquels Satan soumet les âmes CE 268 2 Chacun doit pratiquer l'économie. Aucun ouvrier ne devrait se laisser entraîner dans les dettes. ... Lorsque quelqu'un s'endette volontairement, il se place lui-même dans le filet dont Satan se sert pour capturer les âmes. -- Conseils à l'économe, 108. La foi est affaiblie, et le découragement risque de s'établir CE 268 3 Cher frère, CE 268 4 Je regrette que vous vous trouviez dans une telle situation, avec le fardeau d'une dette. J'en connais plusieurs qui, comme vous, sont troublés et malheureux en raison de leur condition au point de vue financier. ... CE 268 5 Le Seigneur ne se réjouit pas de votre malheur. Il veut vous accorder le secours des consolations du Saint-Esprit, afin que vous puissiez vous libérer, et demeurer dans sa lumière et dans son amour. Vous avez des leçons à tirer de cet état de choses et il souhaite que vous ne tardiez pas à les apprendre. Vous ne devriez pas vous permettre de vous trouver dans une situation financière embarrassante, car le fait d'être chargé de dettes affaiblit votre foi et tend à vous décourager, et rien qu'à cette pensée, vous vous énervez. Vous devez limiter vos dépenses, et vous efforcer de corriger ce défaut dans votre caractère. Vous pouvez et devez faire des efforts bien déterminés pour dominer vos dispositions à dépenser plus que vous ne gagnez. -- Lettre 48, 1888. Une habitude démoralisante CE 269 1 L'habitude d'emprunter de l'argent pour parer à quelque urgente nécessité, sans faire de plans pour acquitter cette dette, même minime, est démoralisante. Le Seigneur désire que tous ceux qui croient à la vérité se débarrassent de ces pratiques décevantes. Ils devraient choisir de se trouver dans la gêne plutôt que de commettre une action malhonnête. Personne ne peut recourir à la prévarication ou à la malhonnêteté dans l'administration des biens du Seigneur, et se tenir devant le Seigneur comme étant innocent. Tous ceux qui agissent ainsi renient le Christ en action, bien qu'ils professent observer et enseigner les commandements de Dieu. Ils ne maintiennent pas les principes de la loi de Dieu. Si ceux qui connaissent la vérité ne transforment pas leur caractère à la mesure de l'influence sanctifiante de la vérité, ils seront une odeur de mort donnant la mort. Ils représenteront mal la vérité, attireront le blâme sur elle, et déshonoreront le Christ, qui est vérité. -- Counsels on Stewardship 255 (1940). ------------------------Chapitre 50 -- Un appel à la prière ou à un changement d'occupation CE 270 1 Chers frère et soeur, CE 270 2 J'ai pour vous une profonde sympathie et je prie pour que vous voyiez les réalités sous leur vrai jour. Vous devez comprendre qu'il ne faut pas administrer ses propres affaires de manière à contracter des dettes. ... CE 270 3 Lorsqu'un homme se rend compte qu'il ne réussit pas, pourquoi ne se met-il pas à prier à ce sujet, ou ne change-t-il pas d'occupation? Des temps orageux nous attendent, et le Seigneur accepte tous ceux qui peuvent collaborer avec lui. Appliquez l'esprit de renoncement et de sacrifice. Chaque initiative doit être considérée avec prudence et prière. Marchez calmement devant le Seigneur. Nous devons préserver notre dévotion pour Dieu et suivre des sentiers droits, de peur d'influencer ceux qui boitent à se détourner du chemin. -- Lettre 63, 1897. Conseils à un représentant-évangéliste CE 270 4 Dans votre lettre, vous vous plaignez d'être sous le joug de vos dettes. Mais vous n'avez aucune excuse à présenter pour justifier une telle condition. ... Votre tendance à emprunter sans être du tout certain de pouvoir rembourser vous fait commettre une grande injustice à l'égard de vos créanciers, les privant du peu dont ils disposent et attirant le blâme sur la cause de Dieu. Si vous compreniez la gravité de cette action lorsque vous l'accomplissez, vous ne continueriez pas à agir de la sorte. Vous vous rendriez compte du caractère coupable de l'action de voler son prochain, qu'il soit croyant ou non, et de le mettre ainsi dans la gêne du fait qu'il répond à vos besoins du moment. CE 271 1 Frère __________, votre cas n'est pas de peu d'importance. Par votre façon d'agir, vous laissez sur la voie que fouleront d'autres représentants-évangélistes une influence néfaste, qu'il vous sera difficile d'effacer. Vous aurez fermé la porte à d'autres personnes qui se proposaient d'entrer dans l'oeuvre du colportage pour y travailler honnêtement, car ils seraient considérés avec méfiance. Du fait que certains représentants-évangélistes ont mal agi, on n'osera plus faire confiance à ceux qui méritent indulgence et égards. En raison de certaines expériences passées, soldées par des pertes de milliers de francs pour le trésor, pourquoi ne serait-on pas hésitant à rendre la confiance à des hommes qui ont détourné des fonds du trésor et diminué ainsi les moyens dont on a tant besoin pour soutenir l'oeuvre de Dieu pour notre temps? -- Lettre 36, 1897. Liberté grâce au renoncement CE 271 2 Soyez bien décidé à ne plus jamais contracter de nouvelles dettes. Pour ne pas retomber dans ce travers, renoncez plutôt à mille autres choses. Car ce travers a été la grande malédiction de votre vie. Il faut l'éviter comme la peste. CE 271 3 Prenez avec Dieu, par sa grâce, l'engagement solennel de rembourser vos dettes et de ne plus rien devoir à personne, même si vous devez vous contenter de porridge et de pain. En préparant votre nourriture, il est si facile de gaspiller 25 centimes pour des choses superflues. Prenez soin des centimes, et les francs prendront soin d'eux-mêmes. Une miette ici, une miette là, dépensée pour ceci ou pour cela, finissent rapidement par faire des centaines de francs. En tout cas, aussi longtemps que vous êtes chargé de dettes, efforcez-vous de vivre dans le renoncement. ... Ne flanchez pas, ne vous découragez pas et ne revenez pas en arrière. Faites abnégation de vos goûts et de vos appétits, économisez centime par centime et remboursez vos dettes. Liquidez-les aussi vite que possible. Lorsque vous vous retrouverez entièrement libéré, ne devant plus rien à personne, vous aurez remporté une grande victoire. -- Lettre 4, 1877. Une dette personnelle ne doit pas diminuer la libéralité CE 272 1 Certaines personnes n'ont pas compris le plan de la bienfaisance systématique et ne s'y sont pas conformées, sous prétexte qu'elles avaient encore des dettes, et voulant d'abord appliquer l'exhortation: "Ne devez rien à personne." Romains 13:8. Mais le fait d'avoir des dettes ne les excuse pas. J'ai vu qu'elles devaient rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Certains sont très conscients de l'importance de "ne rien devoir à personne", et pensent que Dieu ne peut rien exiger aussi longtemps qu'ils n'ont pas réglé leurs dettes. Ils s'abusent eux-mêmes. Ils négligent de rendre à Dieu les choses qui lui appartiennent. Chacun doit apporter au Seigneur une offrande acceptable. Ceux qui ont des dettes doivent prélever le montant de celles-ci sur ce qu'ils possèdent, puis donner une partie de ce qui reste. -- Testimonies for the Church 1:220. ------------------------Chapitre 51 -- Supprimer les dettes sur les lieux de culte CE 273 1 Je me réjouis avec vous de ce que vous vous proposez de supprimer les dettes sur vos lieux de culte. Quelles sommes considérables eussent pu être économisées si chaque année on avait cherché à accroître son effort dans ce sens! Il n'y a pas de raison pour que nos lieux de culte continuent, année après année, à porter le fardeau d'une dette. Si chaque membre d'église accomplit son devoir en appliquant l'esprit de renoncement et de sacrifice, pour le Seigneur à qui il appartient par droit de rachat, pour que son église soit libérée de sa dette, il honorera Dieu. CE 273 2 Les grands centres, qui sont des instruments entre les mains du Seigneur, doivent être libres de toute dette. Chaque année, bien des livres sont dépensées en intérêts sur des dettes. Si cet argent était entièrement employé à rembourser la dette, celle-ci ne continuerait pas indéfiniment à dévorer des sommes considérables. C'est une misérable et malheureuse habitude que celle de contracter des dettes. Combien il serait préférable, par des efforts persévérants, de rassembler d'abord l'argent nécessaire à la construction pour que le lieu de culte puisse être inauguré libre de toute dette. Lorsque nous édifions une maison pour le Seigneur, ne voulons-nous pas nous efforcer avec persévérance d'offrir à Dieu, le jour de la dédicace, un lieu de culte libre de toute dette? ... CE 273 3 Le Seigneur m'a montré que nos lieux de culte en Australie ou en Nouvelle-Zélande ne doivent pas être obérés de dettes. Dans chaque cas, une dette implique quelque négligence dans les choses sacrées qui concernent Dieu directement, du fait que des questions personnelles et égoïstes ont eu la prééminence et ont tout absorbé. ... Le tabernacle de Dieu doit recevoir les plus grands honneurs. Toute autre considération doit venir après. Nos idées doivent être élevées, ennoblies et sanctifiées. La mondanité et la convoitise ont été tolérées par les parents chez leurs enfants, dans la famille et chez les amis. L'argent a été utilisé à des fins et à des moments où il ne pouvait honorer Dieu et où il portait un réel préjudice. Des dons substantiels ont été consacrés à des enfants, des parents et des amis, alors que des offrandes destinées à des buts que Dieu puisse agréer ont été réduites dans leur montant et dans leur fréquence. ... Esprit de renoncement et hypotheque sur le lieu de culte CE 274 1 La question test que tout chrétien doit se poser est celle-ci: l'amour pour Jésus se trouve-t-il au tréfonds de moi-même? Est-ce que j'aime sa maison? ... Mon amour pour Dieu et pour mon Rédempteur est-il assez fort pour me conduire au renoncement? Lorsque je suis tenté de m'adonner aux plaisirs et aux distractions égoïstes, puis-je dire: Non, je ne dépenserai pas un franc, ni même cinquante centimes pour ma propre satisfaction aussi longtemps que la maison de Dieu est sous hypothèque ou est chargée d'une dette? CE 274 2 Le Christ ne doit-il pas être l'objet de notre première et plus haute préoccupation? N'est-il pas en droit d'exiger cette marque de notre respect et de notre loyauté? Ce sont ces choses qui doivent être à la base de notre vie affective dans notre foyer et dans l'église. Si le coeur, l'âme, les forces et la vie sont entièrement consacrés à Dieu, si toutes nos affections lui sont dévouées, Dieu tiendra la toute première place dans notre service. Vous acquerrez ainsi la notion de ce que représente la collaboration avec Jésus dans une oeuvre sacrée. L'édifice construit pour servir de lieu de culte à Dieu ne restera pas sous le fardeau d'une dette. Une telle réalité apparaîtrait presque comme un reniement de votre foi. -- Lettre 52, 1897. Les dettes sur les lieux de culte déshonorent Dieu CE 275 1 C'est déshonorer Dieu que de laisser nos églises sous le fardeau d'une dette. Un tel état de choses ne doit pas exister. Il implique une administration fautive du début à la fin, et il déshonore le Dieu des cieux. Lisez et étudiez avec prière le quatrième chapitre du livre de Zacharie; puis lisez le premier chapitre du livre d'Aggée, et voyez si son contenu ne s'applique pas à vous. Tandis que vous pensiez beaucoup à vous-mêmes et à vos intérêts, vous avez négligé de vous réveiller et de vous mettre à construire; ou bien vous avez bâti avec de l'argent emprunté et vous n'avez rien donné en vue de libérer vos lieux de culte de leur dette. Voulez-vous chercher à connaître exactement votre devoir? Les années passent, et l'on consent à très peu de sacrifices pour diminuer la dette. Les intérêts absorbent l'argent qui devrait être employé à rembourser le capital. Pourquoi les dettes sont maintenues CE 275 2 Dieu accuse les membres d'église d'être des serviteurs paresseux. Ce n'est pas conforme à sa volonté que les choses sacrées soient négligées et exposées à dépérir. Si chaque église appliquait l'esprit de sacrifice et de renoncement, les choses changeraient. "L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées." Aggée 2:8. Lorsque cet or et cet argent sont utilisés à des fins égoïstes, pour satisfaire des ambitions, de l'orgueil ou des appétits, comme cela a été le cas, Dieu est déshonoré. CE 275 3 Des hommes qui sont censés être des ambassadeurs peuvent-ils être endormis au point de ne pas comprendre que l'état de choses existant résulte de leur propre négligence? Lorsque les membres qui composent le peuple choisi par Dieu s'occupent à embellir leur maison et emploient l'argent qui appartient à Dieu ... à des fins égoïstes, en sachant que les fonds ainsi utilisés devraient servir à maintenir la maison de Dieu dans le meilleur état possible, et qu'aucune somme ne doit être prélevée pour couvrir les dépenses courantes, ils ne peuvent être bénis. CE 276 1 J'ai un message de la part du Seigneur. Les églises doivent se réveiller de leur torpeur et réfléchir à ces choses. "L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées." Aggée 2:8. En tant que familles, employons-nous l'argent et l'or qui appartiennent à Dieu pour réaliser des buts égoïstes, sans faire quoi que ce soit pour réduire la dette sur sa maison? Les églises sont chargées de dettes, non parce qu'il leur est impossible de s'en libérer, mais en raison des appétits égoïstes de leurs membres. Une telle négligence déshonore Dieu, et s'il réduit vos revenus, ne soyez pas aveugles sur la cause. Si vous donnez la première place au Seigneur et que vous comprenez qu'il est déshonoré du fait que sa maison soit chargée d'une dette, Dieu vous bénira. -- Counsels on Stewardship 262 (1940). Besoin de conseil et de coopération CE 276 2 Cher frère, CE 276 3 Dans toute initiative que vous prenez vous devez avoir la conviction que sur le chemin dans lequel vous vous engagez vous n'agissez pas suivant votre propre jugement, mais suivant l'avis proposé par vos frères. Vous avez échoué dans votre travail parce que vous avez montré trop d'indépendance. ... Vous pouvez emprunter de l'argent. Mais avez-vous consulté vos frères pour l'élaboration de vos projets? Vous êtes-vous uni avec eux au même attelage? ... Les conceptions et le jugement d'un seul homme ne devraient jamais être appliqués seuls dans le cas où il s'agit de construire un lieu de culte. Tout membre d'église qui porte une responsabilité doit être associé à ce travail, et ce n'est pas au prédicateur d'assumer seul une telle tâche. ... Une leçon que vous devez apprendre est de rechercher l'intelligence et le discernement de vos frères, et de ne pas vous engager sans leur avis, leur conseil et leur coopération. -- Lettre 49, 1900. Un relâchement inexcusable CE 277 1 La voie large dans laquelle s'engagent de nombreuses églises en contractant des dettes et en s'y complaisant m'a été présentée. Dans certains cas, une dette continuelle pèse sur la maison de Dieu, et il faut sans cesse payer un intérêt. De telles choses ne devraient pas exister, et il n'y a nulle nécessité à ce qu'elles existent. Un nouvel état de choses interviendrait dans ce domaine si l'on assistait à la manifestation de la sagesse, du tact et du zèle pour le Maître que Dieu exige de chacun de ses serviteurs. Les dettes seraient acquittées. L'esprit de renoncement et de sacrifice opérerait des prodiges pour la progression de la spiritualité dans l'église. Que chaque membre d'église fasse quelque chose. Que chaque fidèle soit imprégné de la nécessité de faire sa part. CE 277 2 Il n'est nullement nécessaire que le collège et l'église de __________ soient chargés de dettes comme ils le sont. Cela prouve une administration malavisée. Dieu nous exhorte à pratiquer le renoncement. Il demande des offrandes de la part de ceux qui peuvent donner; même les membres pauvres sont capables de faire quelque chose. Là où se manifeste la volonté d'agir, Dieu ouvre une voie. Mais le Seigneur n'approuve pas pareille administration; il ne désire pas que sa cause soit entravée par des dettes. CE 277 3 L'esprit de renoncement permettra à ceux qui n'ont rien fait dans le passé d'accomplir quelque chose et de prouver qu'ils croient aux enseignements de la Parole et à la vérité destinée à notre temps. Tous, jeunes et vieux, parents et enfants, doivent manifester leur foi par leurs oeuvres. La foi est rendue parfaite par les oeuvres. Nous vivons les toutes dernières scènes de l'histoire de ce monde; cependant, il n'y en a que très peu qui en soient conscients, du fait que l'esprit du monde est venu s'interposer entre Dieu et l'âme. -- Lettre 81, 1897. Construction de l'église et de l'école à Avondale CE 278 1 Il est des moments où il est possible de tirer de grands avantages par des efforts bien concertés, rapides et persévérants. La date d'ouverture de notre école avait été fixée, mais nos frères à travers le pays envisageaient un ajournement. Pendant longtemps ils avaient attendu cette ouverture et avaient finalement perdu courage. Il restait beaucoup à faire pour achever les bâtiments, et nos fonds étaient épuisés. Par conséquent, les entrepreneurs déclarèrent que les travaux ne pourraient être terminés à la date fixée. Mais nous avons répondu que les délais devaient être respectés. L'école devait s'ouvrir au moment prévu. Nous avons présenté le problème à l'église et avons fait appel à des volontaires. Trente hommes et femmes s'offrirent à travailler, et bien qu'il leur fût difficile de trouver du temps, ils oeuvrèrent ensemble jour et nuit jusqu'à ce que les bâtiments fussent achevés, nettoyés et équipés, prêts à être utilisés au jour fixé pour l'ouverture de l'école. CE 278 2 La foi et la loyauté des membres d'église furent soumises à une nouvelle épreuve quand arriva le moment de construire le lieu de culte. Nous nous réunîmes en comité pour examiner ce problème. La route était hérissée de difficultés. Certains dirent: "Faites d'abord un petit bâtiment, et lorsque l'argent rentrera, vous agrandirez, car nous ne pouvons pas actuellement construire un bâtiment qui réponde à nos souhaits." D'autres dirent: "Attendons jusqu'à ce que nous ayons l'argent nécessaire pour construire un bâtiment convenable." C'est ce que nous pensions faire, mais pendant la nuit la parole du Seigneur me fut révélée en ces termes: "Levez-vous et construisez immédiatement." CE 279 1 Nous décidâmes alors de nous mettre au travail et, par la foi, de commencer les fondations. La nuit suivante, nous recevions d'Afrique du Sud un chèque de deux cents livres sterling. C'était un don de frère et soeur Lindsay, de Cape Town, pour nous aider dans la construction de ce lieu de culte. Notre foi avait été mise à l'épreuve, nous avions décidé de commencer le travail, et voici que le Seigneur mettait dans nos mains un don substantiel nous permettant de débuter. CE 279 2 Grâce à cet encouragement, le travail pouvait commencer sérieusement. Le comité de l'école donna le terrain et une somme de cent livres. L'Union nous remit deux cents livres, et les membres d'église donnèrent selon leurs possibilités. Des amis non adventistes nous aidèrent, et les constructeurs donnèrent une partie de leur temps, ce qui était aussi apprécié que l'argent. CE 279 3 C'est ainsi que ce travail put être réalisé, et nous avons maintenant un beau lieu de culte, avec des sièges pour quatre cents personnes. Nous remercions le Seigneur pour cette maison, dans laquelle nous pouvons l'adorer. Il connaît toutes les vicissitudes par lesquelles nous dûmes passer. Lorsque les difficultés se présentaient, frère Haskell, qui dirigeait les travaux, réunissait les ouvriers et tous ensemble imploraient la bénédiction de Dieu sur eux-mêmes et sur l'oeuvre poursuivie. Le Seigneur exauça les prières, et la maison fut terminée en sept semaines. -- The Review and Herald, 1 novembre 1898. ------------------------Chapitre 52 -- Eviter les dettes sur les institutions CE 280 1 Dieu ne désire pas que son oeuvre soit continuellement gênée par des dettes. Lorsqu'il paraît souhaitable d'agrandir les bâtiments ou d'apporter des améliorations à une institution, gardez-vous d'aller au-delà de vos moyens. Il vaut mieux retarder ces perfectionnements jusqu'à ce que la Providence permette qu'ils soient réalisés sans que l'on contracte de lourdes dettes et qu'on ait à payer des intérêts. CE 280 2 Les maisons d'édition ont reçu des investissements de la part de nos membres et, de ce fait, ont pu fournir des fonds pour soutenir diverses branches d'activités dans plusieurs champs; elles ont également aidé au fonctionnement d'autres entreprises. C'est bien. Dans ces domaines, on ne saurait faire trop. Le Seigneur voit tout ce qui est réalisé. Mais, d'après ce qui m'a été révélé, il faut toujours s'efforcer de ne pas contracter de dettes. Dans la maison d'edition CE 280 3 L'oeuvre des publications a été établie grâce à l'esprit de renoncement, et elle doit être poursuivie selon des principes de stricte économie. Le problème du financement peut être résolu si, lorsque les besoins de fonds sont pressants, les ouvriers consentent à une réduction de leurs salaires. C'est le principe que le Seigneur m'a révélé comme devant prévaloir dans nos institutions. Lorsque l'argent se fait rare, nous devons être disposés à restreindre nos exigences. CE 280 4 Calculons au plus juste le prix de nos publications, et que chacun de ceux qui travaillent dans nos maisons d'édition cherche à pratiquer l'économie en toutes choses, même s'il doit en résulter de réels inconvénients. Prenez garde aux petites dépenses. Stoppez toutes les fuites. Ce sont les petites pertes qui, finalement, pèsent lourdement dans la balance. Rassemblez les morceaux, et que rien ne se perde. Ne gaspillez pas vos minutes à converser, car ce sont les minutes ainsi galvaudées qui détruisent les heures. Un travail accompli avec foi et une diligence qui persévère est toujours couronné de succès. CE 281 1 Certaines personnes pensent qu'il est offensant pour leur dignité d'avoir à s'occuper de petites choses. Elles y voient la preuve d'un esprit étroit et d'une tendance à l'avarice. Mais des fuites de peu d'importance ont fini par couler bien des navires. Aucun gaspillage destiné à servir les intérêts de quiconque ne devra être toléré. Un manque d'économie finira certainement par attirer des dettes sur nos institutions. Beaucoup d'argent peut être rassemblé, mais il sera absorbé dans les menues pertes de chaque branche d'activité. L'économie n'est pas synonyme de ladrerie. CE 281 2 Tout homme ou toute femme employé dans une maison d'édition doit être une sentinelle fidèle, veillant à ce que rien ne soit gaspillé. Tous doivent se garder d'exigences futiles qui demandent une mobilisation de fonds. Certaines personnes vivent mieux avec quatre cents dollars par an que d'autres avec huit cents dollars. Il en est de même dans nos institutions; certaines personnes sont capables de les diriger avec des capitaux beaucoup moins importants que d'autres personnes. Dieu désire que tous les ouvriers pratiquent l'économie et, en particulier, qu'ils soient des comptables fidèles. -- Testimonies for the Church 7:206, 207. L'administration prudente d'une institution médicale doit réduire les dépenses CE 281 3 Ceux qui travaillent dans nos institutions doivent apprendre à réduire les dépenses de manière que ces institutions ne soient pas entraînées dans des dettes. Il faut montrer de la sagesse dans le domaine des achats. Il faut utiliser l'argent au maximum de ses possibilités. Une administration prudente permet d'économiser de nombreux dollars. CE 282 1 Les dépenses ne doivent pas être faites si elles ne sont pas couvertes par des fonds existants. Certaines personnes rattachées à nos institutions contractent des dettes qui pourraient être évitées. Il peut s'agir de frais inutiles engagés pour embellir le bâtiment. L'argent est souvent employé pour satisfaire des goûts et des inclinations. Chaque ouvrier doit contribuer à la production CE 282 2 Que chacun s'efforce avec courage et diligence à économiser plutôt qu'à gaspiller. Dites à ceux qui ont tendance à dépenser plutôt qu'à produire: C'est mon devoir d'économiser dans chaque domaine. Je ne peux pas encourager l'extravagance. Je ne peux pas permettre que des fonds s'échappent de mes mains pour acheter ce qui n'est pas nécessaire. CE 282 3 Du plus haut placé au plus humble, les ouvriers de Dieu doivent apprendre à économiser. Que chacun se dise à lui-même: Je dois m'efforcer de réprimer toute tendance personnelle à faire des dépenses qui ne sont pas nécessaires. Que ceux qui sont actifs au service de Dieu soient des producteurs tout autant que des consommateurs. Considérez l'importance de l'oeuvre, et réprimez toute inclination profane à dépenser de l'argent pour des satisfactions personnelles. Calculez le prix de ce que vous désirez acheter. CE 282 4 C'est une excellente occasion pour chacun de se tenir à sa place selon son rang. Que chacun s'efforce de produire quelque chose. Ceux qui sont engagés dans l'oeuvre de Dieu devraient être disposés à aider partout où une aide est nécessaire. Ils devraient autant que possible réduire leurs dépenses, car il surgira des situations où chaque dollar sera indispensable pour poursuivre l'oeuvre du Seigneur. CE 282 5 L'emploi d'auxiliaires, pour des travaux à l'intérieur ou à l'extérieur, est un domaine qui demande un examen approfondi. Les directeurs de nos institutions doivent faire preuve de discernement et de prudence. Ils ne doivent engager un grand nombre d'auxiliaires que dans les cas d'absolue nécessité. Dans ce domaine, on commet souvent des erreurs. Les employes font partie de nos institutions CE 283 1 Les auxiliaires de nos institutions devraient travailler comme s'ils en faisaient partie. Ils ne devraient pas penser qu'ils travaillent uniquement pour faire chaque jour un certain nombre d'heures. Lorsque des urgences se présentent et qu'une aide supplémentaire est exigée, ils devraient répondre volontairement et joyeusement. Ils devraient porter un grand intérêt au succès de l'institution pour laquelle ils travaillent. De cette manière, ils en encourageraient d'autres à travailler consciencieusement. CE 283 2 Le Christ a dit: "Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde." Jean 6:12. Que ceux qui ont une part quelconque dans nos institutions se conforment à cette exhortation. Qu'ils veillent à ce qu'il n'y ait pas de gaspillage dans toutes les choses spirituelles et matérielles que le Seigneur accorde. L'économie doit être apprise par les éducateurs et enseignée aux auxiliaires. Et, par le précepte et par l'exemple, les parents devraient enseigner à leurs enfants la science d'utiliser au maximum les petites sommes. Beaucoup de familles pauvres se trouvent dans cette condition du fait qu'elles dépensent leur argent dès qu'elles l'ont reçu. CE 283 3 La personne qui occupe le poste de cuisinier dans une institution médicale doit être formée à pratiquer l'économie. Elle doit savoir qu'aucune nourriture ne doit être gaspillée. "Ayez du zèle, et non de la paresse" CE 283 4 La Parole inspirée nous dit que nous devons avoir du zèle et non de la paresse, que nous devons être fervents d'esprit, en servant le Seigneur. Romains 12:11. Que tous ceux qui sont occupés dans nos institutions médicales accomplissent leur travail en y apportant de l'intérêt et du sérieux. Si les auxiliaires n'ont pas appris à être diligents, qu'ils acquièrent aussitôt cette faculté par un entraînement approprié, ou qu'ils acceptent d'être rémunérés en proportion de la somme de travail accomplie. Chaque jour, les infirmières et les auxiliaires devraient devenir plus efficients, plus empressés et plus utiles. Ils peuvent parvenir individuellement à un niveau de plus en plus haut en tant que collaborateurs du Seigneur. Que ceux qui sont naturellement lents s'entraînent eux-mêmes jour après jour à accomplir leur travail plus rapidement en même temps qu'avec plus de soin. ... CE 284 1 Ceux qui reçoivent une rémunération pour leur travail devraient bien employer leur temps. Ils devraient être producteurs autant que consommateurs. A mesure qu'ils sont instruits dans ces domaines, ils deviendront de plus en plus capables de réaliser parfaitement le travail qui leur a été assigné. Ils seront prêts à accomplir leur tâche où et de quelque manière qu'elle se présente. -- Lettre 87, 1901. L'économie dans l'administration des écoles CE 284 2 L'économie doit être pratiquée dans tous les domaines pour permettre à l'école de se maintenir à flot et ne pas risquer d'être noyée dans les dettes; mais il est nécessaire d'augmenter le montant de l'écolage. Cette question m'a été présentée au cours de mon séjour en Europe, et elle vous a été soumise depuis, à vous et à nos écoles. Le problème: "Comment empêcher nos écoles de contracter des dettes?" restera à l'état de problème aussi longtemps que nos estimations ne seront pas plus rationnelles. Augmentez le montant de l'écolage, où sont inclus tous les avantages offerts aux élèves, et confiez la direction de la cuisine à des personnes qui savent économiser. Assurez-vous le concours des meilleures compétences, même si vous devez donner des salaires élevés. Il est essentiel d'arriver à joindre les deux bouts. Si de telles précautions sont prises, vous ne verrez pas les dettes augmenter dans vos écoles. ... Les élèves doivent collaborer CE 285 1 Certains diront: "Nous aurons moins d'élèves." C'est possible; mais ceux que vous aurez sauront employer leur temps et comprendront la nécessité de travailler diligemment pour se préparer en vue d'assumer avec compétence les postes qui leur seront désignés. Si le Seigneur est constamment présenté devant les élèves comme Celui auprès duquel ils doivent rechercher les conseils, à l'instar de Daniel, ils recevront de lui la connaissance et la sagesse. Tous deviendront alors semblables à des rayons de lumière. Présentez ce problème aux élèves eux-mêmes. Informez-vous pour savoir quels sont ceux d'entre eux qui sont disposés à pratiquer le renoncement et le sacrifice pour éteindre la dette existante. Pour certains élèves, seule leur bonne volonté est nécessaire. CE 285 2 Que Dieu aide les directeurs de nos écoles à ne jamais permettre que les dépenses excèdent les recettes, même si l'école doit être fermée. Nous n'avons pas disposé des compétences voulues dans la gestion financière de nos écoles. Dieu demande certaines qualifications aux directeurs. Toute habitude dispendieuse et inutile doit être écartée, toute complaisance superflue supprimée. Lorsque les principes si clairement révélés par la Parole de Dieu à toutes les écoles sont appliqués aussi sérieusement que possible, les dettes ne peuvent s'accumuler. -- Lettre 137, 1898. Une situation financière saine dans nos écoles CE 285 3 Le président d'une école doit tout particulièrement veiller à sa situation financière. Il doit connaître les principes de base de la comptabilité. Il doit pouvoir rendre un compte précis de l'usage de tous les fonds qui passent dans ses mains et qui sont destinés à l'école. Ces fonds ne doivent pas être trop importants, mais tous les efforts doivent être tentés pour accroître l'utilité de l'institution. Ceux à qui a été confiée l'administration financière de nos institutions éducatives ne doivent tolérer aucune négligence dans l'usage de leurs fonds. Tout ce qui se rapporte aux finances de nos écoles doit être parfaitement honnête. Les voies du Seigneur doivent être strictement suivies, même lorsqu'elles divergent des voies humaines. ... CE 286 1 Si vous êtes tentés d'affecter l'argent qui rentre à l'école à des buts qui n'apportent pas un profit spécial à l'institution, les principes que vous appliquez ont besoin d'être revus, pour que ne surgisse pas bientôt l'occasion qui soulèvera contre vous des critiques et vous trouvera en défaut. Qui est votre comptable? Qui est votre trésorier? Qui est votre administrateur? Sont-ils soigneux et compétents? Veillez à cela. Il est possible que l'argent soit mal employé, sans que personne ne comprenne exactement pourquoi; et il est possible qu'une école perde sans cesse de l'argent à cause de certaines dépenses déraisonnables. Les dirigeants peuvent vivement ressentir cette perte, tout en supposant qu'ils ont fait de leur mieux. Mais pourquoi permettent-ils aux dettes de s'accumuler? Ceux qui dirigent une école doivent s'enquérir chaque mois de la situation financière réelle de l'institution. -- Counsels on Stewardship 271 (1940). Il faut éviter les dettes comme la lèpre CE 286 2 L'économie doit être pratiquée dans tous les domaines qui se rattachent à l'école. Ceux qui viennent à l'école quittent généralement des foyers très simples, où ils ont été habitués à une nourriture frugale, sans beaucoup de variété, mais avec un repas substantiel le soir. Il vaudrait mieux pour tous avoir le soir un repas très simple. Il faut veiller à pratiquer une stricte économie, sinon une lourde dette sera bientôt contractée. Tenez-vous en dedans des limites. Evitez l'apparition des dettes comme vous chercheriez à éviter la lèpre. -- Lettre 60, 1896. ------------------------Chapitre 53 -- Negliger de calculer la dépense CE 287 1 Il y a des hommes qui ne se comportent pas d'une manière sage. Ils se soucient de laisser une grande impression. Ils s'imaginent que l'apparence extérieure leur donne de l'influence. Dans leur travail, ils ne commencent pas par s'asseoir et calculer la dépense, pour savoir s'ils seront capables de terminer ce qu'ils mettent en route. Ils manifestent ainsi leur faiblesse. Ils montrent qu'ils ont encore beaucoup à apprendre pour arriver à agir avec prudence et circonspection. Leur confiance en eux-mêmes les incite à commettre de nombreuses erreurs. Ils en subissent un préjudice dont ils ne se remettront jamais. CE 287 2 Cela a été le cas pour beaucoup qui se croyaient compétents pour établir et administrer des institutions médicales. Ils échouèrent, et lorsqu'ils se trouvèrent chargés de dettes, ils s'adressèrent à la Medical Missionary Association pour qu'elle prenne à son compte l'institution qui périclitait et en assume le passif. ... Cela nuit à la Medical Missionary Association d'avoir à s'occuper de tant d'institutions médicales déficitaires. Que ceux qui ont dirigé ces institutions médicales et qui se sont fourvoyés commencent à raisonner sainement. Qu'ils ne s'installent pas dans l'échec, car cela découragerait les hommes de bonne volonté. CE 287 3 Des hommes qui auraient réussi s'ils s'étaient consacrés eux-mêmes à Dieu, s'ils avaient été désireux de travailler avec humilité, développant lentement leurs affaires et refusant de contracter des dettes, ont fait faillite parce qu'ils ne se sont pas conformés à de saines directives. Et du fait d'avoir été entraînés dans des difficultés en raison de leur incompétence en matière d'administration, ils ont tout liquidé. Ils désiraient échapper aux pressions financières sans penser aux conséquences. CE 288 1 Ceux qui aident de tels hommes à sortir de leurs difficultés sont tentés de les enfermer, avec des liens solides, dans un faisceau de garanties, de telle sorte qu'ils se sentiront toujours par la suite comme des esclaves. Ils échapperont rarement à la réputation d'être des administrateurs incompétents voués à l'échec. CE 288 2 A ceux qui ont été entraînés dans des dettes, je suis chargée de dire: N'abandonnez pas si vous avez agi conformément à de saines directives. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour redresser la situation vous-mêmes. Ne confiez pas une institution qui périclite à une association qui est déjà lourdement chargée de dettes. La meilleure solution est que chaque institution médicale assume ses propres responsabilités. CE 288 3 Ceux qui dirigent nos institutions médicales doivent agir avec prudence. Il y aura des moments où ils constateront un ralentissement dans les progrès. Qu'ils agissent avec sagesse, tact et esprit d'adaptation. Qu'ils étudient et suivent les instructions que le Christ a données au sujet de la construction d'une tour. Il vaut beaucoup mieux réfléchir avant qu'après -- lorsque le fait d'avoir négligé de dresser des plans sages et d'avoir administré d'une façon imprudente se solde par un échec. Les directeurs qui sont négligents, qui ne savent pas comment administrer, devraient être écartés de l'oeuvre. Recherchez les services d'hommes et de femmes qui sachent nouer les deux bouts, de manière à ne pas embrouiller le travail. CE 288 4 Que tous ceux qui sont rattachés à nos institutions s'humilient devant Dieu. Qu'ils lui demandent de les aider à agir avec tant de sagesse et un tel esprit d'économie que les institutions pourront s'enraciner fermement et porter des fruits à la gloire du Seigneur. Ne dépendez pas des hommes. Regardez à Jésus. Persévérez dans la prière et veillez pour que cet esprit de prière soit empreint de reconnaissance. Soyez assurés que vous êtes en étroite communion avec le Christ. -- Lettre 199, 1901. Dettes provenant de constructions trop importantes CE 289 1 Frère __________, il n'est pas sage de vous engager dans des dettes. Vous êtes un homme sensé, et vous n'avez pas besoin qu'on vous rappelle ces choses. Une dette représente un joug, un joug astreignant et irritant. Il ne serait pas sage d'acheter un autre terrain près de __________. Vous avez été poussé presque outre mesure dans la construction et l'équipement de l'institution médicale de __________. Il eût été plus sage de construire un bâtiment plus petit. J'ai toujours pensé qu'il eût mieux valu réduire encore les plans de construction, avec l'idée qu'à mesure que les fonds rentreraient et au cas où il faudrait plus de place, cette construction pourrait être agrandie. Il en coûterait bien moins d'équiper un bâtiment plus petit. -- Lettre 158, 1902. Pris au piège par des calculs erronés CE 289 2 Si nous suivons les conseils du Seigneur, nous aurons l'occasion d'acquérir, à des prix raisonnables et en vue d'en faire une institution médicale, des propriétés où se trouvent des bâtiments utilisables, et où le terrain est déjà agrémenté d'arbres. Plusieurs endroits de ce genre m'ont été présentés. Il m'a été révélé que les offres avantageuses au sujet de ces propriétés méritaient d'être soigneusement considérées. ... CE 289 3 Cependant, il est parfois nécessaire de choisir un terrain nu. Dans ce cas, nous devrions être prudents et ne pas retenir un endroit dont l'aménagement exigerait des capitaux très importants. Par manque d'expérience et aussi à la suite de calculs erronés, nous pouvons être pris au piège de devoir contracter de lourdes dettes du fait que l'aménagement et les bâtiments coûteront le double ou le triple de la somme qui avait été prévue. -- Counsels on Stewardship 275 (1940). Compter sur de l'argent en perspective CE 289 4 Le président et l'administrateur doivent travailler la main dans la main. L'administrateur doit veiller à ce que les dépenses n'excèdent pas les recettes. Il doit savoir de quelle façon équilibrer les choses de manière que la situation ici ne soit pas aussi mauvaise qu'à Battle Creek qui est obéré de dettes. L'état de choses qui règne là n'aurait jamais dû exister; il est dû à l'action d'hommes qui ne se laissent pas diriger par Dieu. Lorsque des hommes se placent sous la direction divine, ils agissent raisonnablement; mais lorsque des hommes à forte personnalité, qui ne se laissent pas contrôler par Dieu, assument dans l'oeuvre des postes de responsabilité, la cause est en péril, car leur tempérament impérieux les conduit à utiliser de l'argent qui n'existe qu'en perspective. -- Counsels on Stewardship 275 (1940). Actions engagées prématurément, sans l'aide de conseils CE 290 1 Il faut des qualifications spéciales pour établir une institution médicale et la mettre en route normalement, même s'il s'agit d'une entreprise privée. Avant de s'engager dans une telle action, nos frères doivent demander l'avis de sages conseillers. __________ doit être réalisé, mais dans de bonnes conditions. Lorsque des entreprises déjà établies s'acheminent vers l'insuccès et que la personne qui en assume seule la responsabilité échoue dans ses projets, il est très difficile de minimiser l'impression défavorable que cet état de choses produit au détriment de la cause de la vérité. CE 290 2 Quiconque se propose d'établir une institution médicale doit prendre conseil de ses frères qui portent la responsabilité de l'oeuvre auprès comme au loin. Nous ne pouvons courir le risque de voir notre oeuvre médicale dans les villes laisser une impression qui amènerait à conclure que Dieu n'est pas notre chef et notre défenseur. ... CE 290 3 Je suis chargée de dire à nos frères de partout: Que l'on s'occupe sérieusement des entreprises déjà établies dans les champs nécessiteux avant d'en créer d'autres, pour ne pas imposer à nos membres de lourdes dettes. -- Lettre 5, 1905. ------------------------Chapitre 54 -- Progresser par la foi CE 291 1 Il n'est pas toujours sage, en effet, de ne rien entreprendre qui entraîne de fortes dépenses sans avoir au préalable l'argent nécessaire. Le Seigneur n'épargne pas toujours les difficultés à ses serviteurs. Il les éprouve parfois en les faisant marcher par la foi. Souvent, il place son peuple dans des situations critiques et lui ordonne d'avancer au moment où ses pieds semblent toucher les eaux de la mer Rouge. Mais lorsque les serviteurs de Dieu font monter vers lui d'ardentes prières, il leur facilite la voie. CE 291 2 Aujourd'hui, le Seigneur désire que son peuple ait l'assurance qu'il fera pour lui des choses aussi grandes que celles qu'il accomplit en faveur des enfants d'Israël pendant leurs périgrinations d'Egypte en Canaan. Aux moments difficiles, exerçons notre foi et n'hésitons pas à suivre les instructions d'en haut. "En avant!" tel est l'ordre de Dieu à son peuple. CE 291 3 Pour exécuter les plans du Seigneur, il faut de la foi et une obéissance empressée. Lorsqu'il nous montre la nécessité de travailler pour lui dans un endroit où une influence heureuse pourra être exercée, nous devons marcher par la foi. Grâce à la piété, l'humilité, de ferventes prières et de grands efforts, nous amènerons les hommes à comprendre ce que le ciel fait pour eux. C'était la volonté de Dieu que le sanatorium de Loma Linda devînt notre propriété, et cela au moment où les difficultés abondaient. CE 291 4 Lorsque leurs intérêts sont en jeu, les hommes peuvent suivre leur propre jugement; mais il en va tout autrement s'il s'agit de l'oeuvre du Seigneur. Quand Dieu nous montre que l'achat d'une certaine propriété est nécessaire à l'avancement de son règne, que ce soit un sanatorium, une école ou une autre institution, il en rendra l'acquisition possible, si ceux qui ont de l'expérience exercent leur foi, ont confiance en lui, et s'empressent de saisir les avantages qu'il leur signale. Si nous ne devons spolier personne, profitons des occasions qui s'offrent à nous, afin de pouvoir faire des plans en vue de poursuivre l'oeuvre du Seigneur. Ensuite, nous emploierons toutes nos énergies pour obtenir de l'Eglise des offrandes volontaires afin d'exécuter ces plans. -- Témoignages pour l'Église 3:497, 498. Danger des extrêmes CE 292 1 Il est bien d'emprunter de l'argent pour faire progresser une oeuvre que Dieu veut voir accomplir. Nous ne devrions pas attendre dans un certain inconfort, et rendre le travail beaucoup plus difficile parce que nous ne voulons pas emprunter de l'argent. Des erreurs ont été commises du fait qu'on a contracté des dettes pour accomplir une chose qui aurait très bien pu être reportée à plus tard. Mais on court un danger en allant à l'extrême opposé. Nous ne devons pas nous placer nous-mêmes dans une situation qui va mettre notre santé en péril et affaiblir notre travail. Nous devons agir avec bon sens. Nous devons accomplir le travail qui doit être fait, même s'il est nécessaire d'emprunter de l'argent et de payer un intérêt. -- Lettre 111, 1903. Se garder de commettre des erreurs des deux côtés CE 292 2 La question peut se poser: Devons-nous nous efforcer d'acquérir les lieux qui nous paraissent désirables au point de vue prix et emplacement lorsque nous ignorons d'où nous viendra l'argent? Les frères __________, __________, et d'autres sont opposés à l'accroissement des dettes. Mais je ne suis pas prête à dire que nous ne devrions pas, en aucune circonstance, acheter des terrains vers lesquels le Seigneur semble nous avoir orientés lorsqu'il n'y a pas d'autre empêchement que celui de ne pas immédiatement disposer de la somme nécessaire, et que, dans la providence divine, nous pourrions payer rapidement. Nous devons nous garder de commettre des erreurs des deux côtés. -- Lettre 167, 1902. Un frein sur les roues du progrès CE 293 1 L'idée qu'une institution médicale ne devrait pas être établie avant que l'on soit certain qu'elle pourra s'ouvrir libre de toute dette s'est avérée être comme un frein sur les roues du progrès. En construisant des lieux de culte, il est arrivé que nous ayons eu à emprunter de l'argent pour pouvoir réaliser notre projet sans délai. Nous avons été contraints d'agir ainsi pour nous conformer aux directives de Dieu. Certaines personnes portant un réel intérêt au progrès de l'oeuvre ont emprunté de l'argent et payé des intérêts pour aider à établir des écoles et des institutions médicales et construire des lieux de culte. Ces institutions et ces lieux de culte ont été des moyens pour gagner des âmes à la vérité. De cette manière le montant des dîmes s'est accru et de nouveaux ouvriers ont pu s'ajouter à la cohorte du Seigneur. -- Lettre 211, 1904. Pertes subies par manque de foi CE 293 2 Dieu désire que nous élevions sans cesse le niveau spirituel. L'Eglise ne peut pas restreindre sa tâche sans renier son Maître. Des lieux de culte doivent être érigés en plusieurs endroits. Est-ce pratiquer une véritable économie que de négliger d'établir dans nos villes des lieux de culte où le Rédempteur puisse rencontrer son peuple? Ne donnons pas l'impression que nous jugeons exagérée une dépense destinée à aménager un lieu de culte d'une façon convenable pour recevoir l'Hôte divin. CE 294 1 Pour dresser des plans de construction, nous avons besoin de la sagesse de Dieu. Nous ne devons pas contracter de dette sans nécessité, mais je tiens cependant à dire qu'il n'est pas indispensable, dans chaque cas, que l'on dispose de tout l'argent nécessaire pour terminer un bâtiment avant de se mettre au travail. Nous devons souvent avancer par la foi, travaillant aussi rapidement que possible. C'est l'absence de foi qui nous prive du bénéfice de l'accomplissement des promesses de Dieu. Nous devons travailler, prier et croire. Nous devons aller de l'avant fermement et sincèrement, confiants dans le Seigneur, et disant: "Nous ne faillirons pas et nous ne nous découragerons pas." -- The Review and Herald, 7 septembre 1905. ------------------------Chapitre 55 -- Recommandations d'un conseiller divin CE 295 1 Il y a peu de temps, au cours d'une vision nocturne, je me trouvais dans une réunion de comité. A cette réunion, les paroles prononcées reflétaient davantage l'inspiration humaine que divine. On discutait de l'oeuvre médicale à __________. Des plans furent proposés qui, à moins d'être modifiés, entraveraient l'entreprise et ne parviendraient pas à sauver la situation. On demanda à la Conférence Générale de s'engager à réunir une somme d'au moins vingt mille dollars, ou de se rendre garante de ce montant, en vue d'établir une institution médicale à __________. Du fait que frère __________ refusa d'ajouter une telle obligation à celles qui reposaient déjà sur la Conférence Générale, il fut sévèrement critiqué par certains. Mais dans les circonstances présentes, il sentait qu'il était empêché par le Seigneur d'imposer ce fardeau à la Conférence. J'honore le jugement de frère __________ sur cette question. ... CE 295 2 Mais revenons à cette réunion de comité: Une fois de plus, celui qui pendant de longues années fut notre conseiller se trouvait présent pour nous apporter la parole du Seigneur. Il dit: "Le Seigneur ne serait pas glorifié du fait que vous imposiez le joug d'une dette à la Conférence Générale. D'une manière spéciale il a permis d'ôter des épaules de son peuple le joug astreignant des dettes qu'il a porté si longtemps. La Conférence ne doit pas à nouveau fouler le sentier qui a été suivi dans le passé." ... CE 295 3 Certains n'ont pas encore compris la leçon que le Christ a enseignée dans l'épisode de la construction d'une tour. Il dit: "Lequel de vous, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer, de peur qu'après avoir posé les fondements, il ne puisse l'achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever?" Luc 14:28-30. Cet avertissement a été méconnu. CE 296 1 Lorsque des hommes qui assument des responsabilités sont trop pressés d'établir une nouvelle institution, ce qui serait prématuré, cette initiative ne s'oppose pas seulement aux intérêts de la cause du Seigneur, mais aussi aux intérêts des hommes qui, écoutant la sagesse humaine, se sont avancés trop rapidement. Dieu n'est pas glorifié par ceux qui essaient d'aller plus vite que la direction divine le prévoit. Il en résulte de la perplexité, de la gêne, voire de la détresse. Le Seigneur ne souhaite pas que ses représentants répètent de telles erreurs; l'ensemble de telles actions commises dans le passé ne l'honore pas. -- Counsels on Stewardship 282 (1940). Ne renouvelons pas les erreurs du passé CE 296 2 Une sorte de frénésie s'est emparée de l'esprit de certains, les conduisant à faire des choses qui absorberont beaucoup d'argent sans aucune perspective de rapporter des fonds par la suite. Si cet argent avait été utilisé selon les voies du Seigneur, des ouvriers auraient pu être préparés à accomplir l'oeuvre qui doit être réalisée avant la venue du Seigneur. Une mauvaise utilisation des moyens montre le bien-fondé de l'avertissement du Seigneur d'après lequel son oeuvre ne doit pas être entravée par des projets humains, mais s'accomplir d'une manière qui la fortifiera. CE 296 3 En appliquant des plans erronés, des hommes ont imposé des dettes à la cause. De telles erreurs ne doivent pas se renouveler. Ceux qui dirigent l'oeuvre doivent agir avec prudence, refusant d'entraîner la cause de Dieu dans des dettes. Que personne n'agisse inconsidérément, hâtivement, en pensant, sans être bien informé, que tout ira bien. -- Testimonies for the Church 7:283, 284. Se libérer des dettes CE 297 1 Dieu veut que nous tirions des leçons des erreurs du passé. Il ne lui est pas agréable de voir que ses institutions soient obérées de dettes. Nous sommes entrés dans une époque où nous devons renforcer notre oeuvre tout en refusant d'ériger de grands et coûteux bâtiments. CE 297 2 Nous ne devons pas renouveler les erreurs du passé, et nous enfoncer toujours davantage dans les dettes. Nous devons plutôt nous efforcer de nous libérer de celles qui entravent encore nos institutions. Si elles le désirent, nos églises peuvent nous y aider. Les membres à qui le Seigneur a donné des fonds peuvent investir leur argent dans la cause, sans intérêt ou à un taux très bas, et par leurs offrandes volontaires, ils peuvent aider à soutenir l'oeuvre. Le Seigneur vous demande de lui retourner joyeusement une partie des biens qu'il vous a confiés et dont vous êtes les économes. -- The Review and Herald, 13 août 1908. Les fonds afflueront au moment de la réforme CE 297 3 Lorsqu'on recherche le Seigneur et que l'on confesse ses péchés, lorsque la réforme qui est nécessaire se réalise, le zèle et la sincérité dans l'union se manifestent par la restitution de ce qui a été retenu. Le Seigneur prouvera son amour en pardonnant, et les fonds afflueront et permettront d'éteindre les dettes de nos institutions. -- Testimonies for the Church 8:89. ------------------------Chapitre 56 -- L'économie laissée à l'initiative humaine CE 301 1 Le seul moyen suggéré par l'Evangile pour entretenir l'oeuvre de Dieu est celui qui laisse le soutien de sa cause à l'initiative humaine. Les yeux fixés sur la gloire de Dieu, les hommes doivent lui rendre la part qu'il s'est réservée. Contemplant la croix du Calvaire, regardant au Rédempteur du monde, qui à cause de nous s'est fait pauvre afin que, par sa pauvreté, nous fussions enrichis, nous comprendrons que nous ne devons pas nous constituer un trésor sur cette terre, mais plutôt dans la banque du ciel, qui ne connaît ni déficit, ni faillite. Le Seigneur a donné Jésus au monde, et la question qui se pose est celle-ci: Que pouvons-nous donner en retour à Dieu sous forme de dons et d'offrandes, pour lui montrer combien nous apprécions son amour? "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement." CE 301 2 Combien plus généreux sera alors tout économe fidèle, afin d'augmenter le montant des dons qui entrent dans la maison du Seigneur, plutôt que de diminuer son offrande du moindre sou. Qui sert-il? Pour qui prépare-t-il une offrande? Pour Celui de qui il dépend pour toute bonne chose dont il jouit. Alors, qu'aucun de nous qui recevons la grâce du Christ ne donne aux anges l'occasion de rougir et à Jésus d'avoir honte de nous appeler frères. CE 301 3 L'ingratitude sera-t-elle cultivée et rendue manifeste par nos habitudes de lésinerie dans les offrandes que nous faisons à Dieu? -- Non, non! Présentons-nous nous-mêmes en sacrifice vivant, et donnons à Jésus tout ce que nous possédons. Tout est à lui; nous lui appartenons par droit de rachat. Ceux qui reçoivent sa grâce, qui contemplent la croix du Calvaire, ne contesteront pas ce qu'ils ont à donner, mais penseront au contraire que l'offrande la plus généreuse est encore trop chiche, tout à fait disproportionnée au don infini du Fils unique de Dieu. Par le renoncement, le plus pauvre trouvera le moyen de se procurer quelque chose à rendre à Dieu. Économes du temps CE 302 1 Le temps est de l'argent, et beaucoup perdent un temps précieux qui pourrait être employé à une oeuvre utile, en fabriquant de leurs mains quelque chose de valable. Le Seigneur ne dira jamais: "C'est bien, bon et fidèle serviteur" à celui qui ne se sert pas des forces physiques qui lui ont été accordées par Dieu dans le but d'acquérir des fonds qui serviront à venir en aide aux nécessiteux et à faire à Dieu des offrandes. CE 302 2 Les riches ne doivent pas penser qu'ils sont quittes en donnant de leur argent seulement. Ils ont des talents qu'ils doivent mettre en pratique s'ils veulent recevoir l'approbation de Dieu, afin d'être des agents spirituels plus diligents dans l'éducation et la préparation de leurs enfants pour des activités utiles. Parents et enfants ne doivent pas se considérer comme s'appartenant à eux-mêmes et penser qu'ils peuvent disposer à leur guise de leur temps et de leur argent. Ils appartiennent à Dieu par droit de rachat, et le Seigneur réclame le bénéfice de leurs forces physiques qui doivent être employées à procurer des revenus au trésor du Seigneur. Le renoncement et la croix CE 302 3 Si les mille canaux de l'égoïsme, tels qu'ils se présentent actuellement, étaient supprimés, et si les fonds étaient engagés dans la voie normale, ils afflueraient toujours plus abondants dans les caisses du Seigneur. Beaucoup achètent des idoles avec l'argent qui devrait aller à la maison de Dieu. Personne ne peut pratiquer une réelle bienfaisance sans vivre dans le renoncement. Le renoncement et la croix se rencontrent sur le sentier de tout chrétien qui suit le Christ d'une façon sincère. Jésus dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Chaque âme est-elle disposée à comprendre que le fait d'être chrétien implique le renoncement, le don de soi, qui peut aller jusqu'au sacrifice de la vie elle-même, si c'était nécessaire, pour la cause de celui qui a donné sa vie pour que vive le monde? CE 303 1 Les chrétiens qui contemplent le Christ sur la croix sont tenus envers Dieu, à cause du don infini de son Fils, de ne rien retenir de ce qui leur appartient, aussi précieux que cela puisse leur paraître. S'ils possèdent quelque chose qui puisse servir à gagner une âme, peu importe qu'ils soient riches ou pauvres, ils doivent l'utiliser gracieusement dans ce but, pour l'Agneau de Dieu qui a ôté le péché du monde. Dieu emploie des agents humains pour collaborer avec lui au salut des pécheurs. CE 303 2 Le ciel tout entier est engagé activement dans l'action qui doit permettre l'extension de la connaissance de la vérité à toutes tribus, langues et nations. Si ceux qui se proclament sincèrement convertis ne font pas briller pour d'autres leur lumière, ils négligent la mise en pratique des paroles du Christ. CE 303 3 Nous n'avons pas besoin de nous rappeler constamment en détail tout ce qui a été consacré à la cause de Dieu, mais de considérer plutôt tout ce qui a été soustrait au trésor pour être employé au plaisir personnel et à l'autosatisfaction. Nous n'avons pas besoin d'additionner le nombre des missionnaires qui ont été envoyés, mais plutôt de compter ceux qui ont fermé volontairement les yeux de leur entendement afin de ne pas distinguer leur devoir et leur ministère envers leur prochain, en accord avec leurs diverses aptitudes. CE 304 1 Combien de personnes pourraient être employées maintenant si des fonds suffisants dans le trésor pouvaient les soutenir dans leur travail! Combien de facilités pourraient être octroyées à l'avancement de l'oeuvre de Dieu puisque sa providence a ouvert les portes! Des centaines de personnes pourraient être à l'oeuvre dans le champ, accomplissant le bien de différentes manières, mais elles n'y sont pas. Pourquoi? -- L'égoïsme les retient chez elles; elles aiment leurs aises et restent ainsi à l'écart de la vigne du Seigneur. Certains iraient dans les pays lointains, mais ceux-ci n'ont pas les moyens de les accueillir, parce que d'autres n'ont pas fait ce qu'ils auraient dû faire. Ce sont là quelques-unes des raisons pour lesquelles un petit nombre d'ouvriers doivent supporter tout le poids d'un char croûlant sous les gerbes, tandis que d'autres ne se chargent d'aucun fardeau. -- The Review and Herald, 14 juillet 1896. Le dollar qui pourrait sauver une âme CE 304 2 Le Seigneur a prévu que tous puissent être atteints par le message de la vérité, mais les moyens placés dans ce but entre les mains de ses serviteurs ont été égoïstement employés pour leur propre satisfaction. CE 304 3 Combien notre jeunesse a-t-elle inconsidérément gaspillé pour sa propre satisfaction et pour son plaisir, pour se procurer des choses qu'elle aurait été tout aussi heureuse de ne pas avoir! Chaque dollar que nous possédons appartient au Seigneur. Au lieu de dépenser notre argent à des futilités, nous devrions le consacrer à répondre aux appels en faveur de l'oeuvre missionnaire. CE 304 4 Comme de nouveaux champs s'ouvrent toujours, les appels de fonds sont de plus en plus importants. S'il est un temps où il est nécessaire de pratiquer l'économie, c'est bien maintenant. Tous ceux qui collaborent à la cause devraient prendre conscience de l'importance qu'il y a à suivre de près l'exemple de renoncement et d'économie que nous donna le Seigneur. Ils devraient considérer l'argent qu'ils possèdent comme un dépôt qui leur a été confié par Dieu, et ils devraient se sentir tenus d'agir avec tact et prudence dans l'emploi qu'ils en font. Le moindre cent devrait être soigneusement mis de côté. Un cent peut être considéré comme peu de chose, mais cent cents font un dollar, lequel, bien employé, peut être à l'origine du salut d'une âme. Si tout l'argent qui a été gaspillé par nos membres pour leur satisfaction personnelle avait été consacré à la cause de Dieu, aucune caisse ne serait vide, et des stations missionnaires pourraient être établies dans toutes les parties du monde. CE 305 1 Que les membres de nos églises rejettent tout orgueil et se débarrassent de leurs parures. Chacun d'entre eux devrait avoir chez lui un tronc pour les missions, dans lequel il mettrait le moindre sou qu'il serait tenté de gaspiller pour son propre plaisir. Mais on ne devrait pas seulement se contenter de renoncer aux choses superflues. On devrait pratiquer le renoncement. Certaines des choses confortables et désirables que nous possédons doivent être sacrifiées. Les prédicateurs doivent rendre leurs messages plus tranchants, non seulement en s'élevant contre l'amour de soi et la vanité dans l'habillement, mais en faisant ressortir l'exemple de Jésus, sa vie de renoncement et de sacrifice. Que l'amour, la piété et la foi soient implantés dans le coeur, et les fruits précieux ne tarderont pas à apparaître dans la vie. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 293. ------------------------Chapitre 57 -- Recommandations aux jeunes CE 306 1 On pourrait dire beaucoup de choses aux jeunes en ce qui concerne le privilège d'aider la cause de Dieu par la pratique de l'économie et du renoncement. Beaucoup pensent qu'ils peuvent se complaire dans tel ou tel plaisir, et ils s'habituent à vivre selon le montant total de leurs revenus. Dieu attend de nous que nous agissions mieux à cet égard. Nous péchons envers nous-mêmes lorsque nous nous contentons de manger, de boire et de nous vêtir. Dieu a en vue pour nous quelque chose de plus élevé. Lorsque nous avons la volonté de repousser nos désirs égoïstes et de consacrer les capacités de notre coeur et de notre esprit à la cause de Dieu, les agents célestes sont prêts à coopérer avec nous, faisant de chacun de nous une source de bénédictions pour l'humanité. CE 306 2 Même s'il est pauvre, le jeune homme qui est travailleur et économe peut mettre quelque chose de côté pour la cause de Dieu. Lorsque je n'avais que douze ans, je savais déjà ce que c'était que d'économiser. Avec ma soeur, j'apprenais un métier, et bien que nous ne gagnions que vingt-cinq cents par jour, nous trouvions moyen de consacrer une partie de cette somme aux missions. Nous avons économisé peu à peu jusqu'à ce que nous ayons trente dollars. Alors, quand nous parvint le message du prochain retour du Christ, avec un appel pour trouver des hommes et des fonds, nous eûmes le plaisir de remettre ces trente dollars à notre père, le priant de les employer à la publication de tracts et de brochures destinés à apporter le message à ceux qui étaient dans les ténèbres. CE 306 3 C'est le devoir de tous ceux qui sont en contact avec la Parole de Dieu d'apprendre l'économie dans l'usage qu'ils font de leur temps et de leur argent. Ceux qui se complaisent dans l'oisiveté montrent qu'ils n'attachent que peu d'importance aux vérités glorieuses qui nous sont transmises. Ils ont besoin d'apprendre à acquérir des habitudes d'assiduité et à travailler pour atteindre un objectif unique: la gloire de Dieu. Renoncer à soi-même et perfectionner ses talents CE 307 1 Ceux qui ne font pas preuve d'un bon jugement dans l'usage de leur temps et de leur argent devraient demander l'avis de ceux qui ont de l'expérience. Avec l'argent que nous rapportait notre métier, ma soeur et moi achetions nos vêtements. Nous donnions notre argent à notre mère, disant: Achète ce qui est nécessaire à notre habillement de manière qu'il reste encore quelque chose à donner pour les missions. Et elle agissait ainsi, encourageant en nous cet esprit missionnaire. CE 307 2 L'offrande qui est le fruit du renoncement est une aide merveilleuse pour celui qui la consent. Elle nous donne une éducation qui nous permet de mieux comprendre l'oeuvre de celui qui vint pour faire le bien, guérissant les malades et subvenant aux besoins des nécessiteux. Le Sauveur ne vivait pas pour son bon plaisir. Il n'y eut dans sa vie aucune trace d'égoïsme. -- The Youth's Instructor, 10 septembre 1907. Les enfants peuvent apprendre le renoncement CE 307 3 Tandis que les parents consentent des sacrifices pour l'avancement de la cause de Dieu, ils devraient enseigner à leurs enfants à prendre part à cette oeuvre. Les enfants doivent apprendre à manifester leur amour envers le Christ en se refusant à eux-mêmes les babioles inutiles, pour l'achat desquelles beaucoup d'argent leur échappe des mains. Cette oeuvre devrait être accomplie dans chaque famille. Elle requiert tact et méthode, mais c'est la meilleure éducation que les enfants puissent recevoir. Et si tous les petits enfants présentaient leurs offrandes au Seigneur, leurs dons constitueraient de petits ruisseaux qui, unissant leurs eaux, finiraient par se changer en une rivière. CE 308 1 Le Seigneur considère avec plaisir les petits enfants qui se privent pour lui faire une offrande. Il aima la veuve qui mit ses deux pites dans le trésor parce qu'elle les donna sans contrainte. Le Sauveur estimait que son sacrifice, alors qu'elle donnait tout ce qu'elle possédait, avait plus de valeur que les dons importants des gens riches pour qui donner ne représente aucune privation. Et il est content lorsque les tout petits veulent renoncer à eux-mêmes dans le but de collaborer avec celui qui les aimait, les prenait dans ses bras et les bénissait. -- The Review and Herald, 25 décembre 1900. Tenir un compte des recettes et des dépenses CE 308 2 Dans l'étude des chiffres, il faut tout rendre pratique. Que l'enfant apprenne non seulement à résoudre des problèmes imaginaires, mais à tenir un compte précis de ses dépenses et de ses recettes. Qu'il apprenne comment se servir de l'argent. CE 308 3 Qu'ils soient à la charge de leurs parents ou qu'ils assurent eux-mêmes leur subsistance, il faut que les étudiants sachent choisir et acheter leurs vêtements, leurs livres et tout ce dont ils ont besoin. En notant leurs dépenses, ils comprendront mieux que par n'importe quelle autre méthode la valeur de l'argent et comment il faut l'employer. Cet enseignement les aidera à distinguer la véritable économie de la parcimonie d'une part, et à éviter la prodigalité d'autre part. Bien dirigé, cet enseignement encouragera la formation d'habitudes de bienfaisance. Il apprendra aux jeunes à donner non seulement sous l'impulsion du moment, tandis qu'ils sont émus, mais régulièrement et systématiquement. -- Education, 243, 244. En suivant les suggestions de Satan CE 309 1 Comme l'ennemi s'est donné du mal pour placer les choses temporelles au-dessus des spirituelles! Beaucoup de familles, qui ne peuvent épargner que peu de chose pour la cause de Dieu, dépensent cependant beaucoup d'argent dans l'achat de beaux meubles ou de vêtements à la mode. Et combien l'on gaspille pour la table, et pour ce qui n'est bien souvent qu'une gourmandise pernicieuse; combien pour des cadeaux qui ne sont utiles à personne! CE 309 2 Beaucoup dépensent des sommes considérables pour des photos qu'ils distribuent à leurs amis. L'habitude de prendre des photos s'est largement répandue et elle favorise une sorte d'idolâtrie. Combien cela serait plus agréable à Dieu si ces moyens étaient employés à se procurer des publications qui amèneraient les âmes au Christ et aux précieuses vérités pour notre temps! L'argent qui est gaspillé en futilités enrichirait ainsi plus d'un foyer en lectures sur la vérité présente qui répandraient "une odeur de vie donnant la vie". CE 309 3 Les suggestions de Satan sont mises en pratique dans beaucoup de domaines. Nos anniversaires, fêtes de Noël et autres festivités sont trop souvent prétexte à notre propre amusement alors que l'esprit devrait plutôt se tourner vers les bienfaits et la tendresse de Dieu. Cela lui déplaît que sa bonté, ses soins constants et son amour immuable soient oubliés lors des anniversaires. CE 309 4 Si tout l'argent qui est utilisé d'une manière extravagante, pour des choses inutiles, était placé dans le trésor de Dieu, nous verrions des hommes, des femmes et des jeunes se consacrer eux-mêmes à Jésus, et faire leur part pour coopérer avec le Christ et les anges. Les plus riches bénédictions de Dieu se répandraient sur nos églises et beaucoup d'âmes se convertiraient à la vérité. -- The Review and Herald, 23 décembre 1890. Anniversaires et fêtes CE 309 5 Les parents sont invités à donner à leurs enfants des habitudes de maîtrise de soi et de renoncement. Ils doivent toujours avoir présente devant les yeux l'obligation qui leur est faite d'obéir à la Parole de Dieu et de vivre dans le but de servir Jésus. Ils doivent apprendre à leurs enfants à vivre leur vie de tous les jours selon des habitudes de simplicité et à éviter les vêtements, nourriture, train de vie et ameublement coûteux. Les conditions selon lesquelles nous hériterons la vie éternelle sont posées en ces termes: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur ...; et ton prochain comme toi-même." CE 310 1 Les parents n'ont pas enseigné à leurs enfants les préceptes de la loi comme Dieu leur avait demandé de le faire. Ils leur ont inculqué des habitudes d'égoïsme. Ils les ont accoutumés à considérer leurs anniversaires et fêtes comme des occasions de recevoir des cadeaux et de suivre ainsi les usages du monde. Ces occasions, qui devraient servir à accroître la connaissance qu'ils ont de Dieu et à susciter les élans de leur coeur envers sa grâce et son amour qui ont préservé leur vie une année de plus, sont orientées vers le plaisir égoïste, l'amusement et la glorification des enfants. Ils ont été protégés par la puissance de Dieu à chaque instant de leur vie, et cependant les parents ne leur apprennent pas à s'en souvenir et à exprimer leur reconnaissance envers ses bienfaits à leur égard. CE 310 2 Si les enfants et les jeunes recevaient à notre époque une éducation convenable, quel honneur, quelles louanges, quelle gratitude jailliraient de leurs lèvres vers Dieu! Un grand nombre de modestes offrandes seraient confiées, par les petits, au trésor de Dieu, comme offrandes de reconnaissance! On se souviendrait de Dieu au lieu de l'oublier. CE 310 3 Ce n'est pas seulement à l'occasion des anniversaires que parents et enfants devraient se remémorer les bienfaits du Seigneur d'une façon toute spéciale, mais Noël et nouvel an devraient être dans chaque foyer une période pendant laquelle tous se rappelleraient leur Créateur et Rédempteur. Au lieu de consacrer tant de dons et d'offrandes à l'achat de cadeaux, respect, honneur et reconnaissance seraient rendus à Dieu, et les dons et les offrandes afflueraient vers le trésor divin. Le Seigneur ne serait-il pas satisfait de cette façon de se souvenir de lui? Mais combien Dieu a-t-il été oublié à ces occasions-là!... CE 311 1 Lorsque vous avez une fête, faites-en un jour agréable et heureux pour vos enfants, mais aussi pour le pauvre et l'affligé. Ne laissez pas passer ce jour sans apporter à Jésus des offrandes de reconnaissance. Que parents et enfants fassent les efforts les plus diligents pour racheter le temps et remédier aux négligences du passé. Qu'ils se comportent autrement que ne le fait le monde. CE 311 2 Bien des choses peuvent être arrangées avec goût et qui coûtent beaucoup moins cher que les cadeaux inutiles qui sont si souvent offerts à nos enfants et à nos amis, et l'on peut ainsi leur manifester son amitié et faire entrer la joie au foyer. Vous pouvez accorder à vos enfants un entretien au cours duquel vous leur expliquerez la raison pour laquelle vous avez apporté un changement dans la valeur de leurs cadeaux, leur disant que vous êtes convaincus avoir jusqu'ici donné plus d'importance à leur plaisir qu'à la gloire de Dieu. Dites-leur que vous avez pensé davantage à votre propre plaisir et à leur amusement et au fait que vous vouliez vous conformer aux usages du monde en faisant des cadeaux à ceux qui n'en ont pas besoin, qu'à l'avancement de la cause de Dieu. CE 311 3 Comme les mages d'autrefois venus de l'Orient, vous pouvez offrir à Dieu vos meilleurs présents, et lui montrer ainsi combien vous appréciez le don qu'il a fait à un monde pécheur. Dirigez les pensées de vos enfants vers un but désintéressé en les incitant à présenter à Dieu des offrandes pour le don de son Fils unique. -- The Review and Herald, 13 novembre 1894. ------------------------Chapitre 58 -- Appel à l'économie CE 312 1 Ne nous montrons pas extravagants en nous faisant construire de jolies maisons, en achetant des meubles coûteux, en suivant la mode ou en nous procurant des mets délicats; mais en toutes choses pensons aux âmes pour lesquelles le Christ est mort. Rejetons tout égoïsme et tout orgueil. Que personne ne continue à multiplier les photos que l'on envoie aux amis. Mettons de côté chaque dollar qui peut être économisé, afin que les vertus incomparables du Christ puissent être présentées aux âmes en péril. CE 312 2 Satan vous suggérera bien des manières de dépenser votre argent. Mais s'il est gaspillé pour votre propre satisfaction (pour des choses inutiles, quel que soit leur prix), il n'est pas consacré à la gloire de Dieu. Considérons bien cette question et voyons si nous pratiquons le renoncement comme nous le devrions. Consentons-nous des sacrifices pour que la lumière de la vérité soit présentée à ceux qui sont perdus? ... CE 312 3 Il ne devrait y avoir qu'un seul intérêt dans l'Eglise; un seul désir devrait prévaloir et c'est celui de devenir conforme à l'image du Christ. Chacun devrait tâcher de faire pour Jésus tout ce qui est en son pouvoir, par un effort personnel, par des dons, par des sacrifices. Il devrait y avoir de la nourriture dans la maison de l'Eternel, et des moyens nombreux afin qu'une réponse puisse être donnée aux cris du Macédonien qui parviennent de tous les pays. Il est pitoyable que nous devions répondre à ceux qui appellent à l'aide: "Nous ne pouvons vous envoyer ni hommes ni argent. Nos caisses sont vides." CE 313 1 Que chaque centime, chaque franc, chaque dollar qui a été perdu pour l'oeuvre de Dieu, à cause de la recherche égoïste du plaisir, à cause du désir de se conformer aux usages du monde, à cause de l'amour du confort, soit désormais acheminé vers le trésor de Dieu. Ce sont les petits ruisseaux coulant les uns vers les autres qui finissent par former une grande rivière. Soyons des chrétiens consciencieux, des collaborateurs de Dieu. ... CE 313 2 De nouveaux champs de travail doivent être ouverts, de nouvelles âmes gagnées à la foi, de nouveaux noms inscrits sur les registres de l'église, -- des noms qui apparaîtront sur les livres du ciel. Tout ce que nous pourrions réaliser, tout ce qui pourrait être fait avec l'argent dépensé pour la satisfaction de soi! -- The Review and Herald, 27 janvier 1891. Un associé dans la maison de Dieu CE 313 3 La cause de Dieu réclame toujours davantage. On demande donc à tous, riches et pauvres, quel que soit leur rang, de se montrer industrieux, afin que ce qui revient à Dieu lui soit dûment versé, pour qu'il y ait de la "nourriture" dans sa maison, et que les serviteurs qui seront appelés à faire connaître la vérité au monde en péril puissent être entretenus. CE 313 4 Dieu ne réclame pas seulement la dîme, mais il veut aussi que tout ce que nous possédons soit consacré à sa gloire. Nous ne devons tolérer aucune habitude dispendieuse, car c'est la propriété de Dieu que nous gérons. Pas un franc, pas un sou qui nous appartienne. Le gaspillage de l'argent en choses luxueuses prive les pauvres des moyens nécessaires à leur nourriture et à leur habillement. Tout ce qui est dépensé pour la satisfaction de l'orgueil en vêtements, constructions, meubles et ornements, soulagerait la détresse de nombreuses familles malheureuses. Les économes de Dieu doivent pourvoir aux besoins des nécessiteux. C'est là le fruit d'une religion pure et sans tache. Dieu condamne les hommes qui se livrent aux plaisirs égoïstes tandis que leurs semblables souffrent du manque de nourriture et de vêtements. ... CE 314 1 Le Seigneur appelle chacun de ses enfants à faire briller la lumière du ciel (la lumière de son propre amour désintéressé) au milieu des ténèbres de ce temps de dégénérescence. S'il voit que vous le considérez comme le véritable propriétaire de votre personne et de vos biens, s'il voit que vous gérez en économe fidèle les fonds qui vous ont été confiés, il inscrira votre nom dans les livres du ciel comme étant celui d'un collaborateur, d'un associé dans sa grande maison, pour travailler au bien de vos semblables. Et vous connaîtrez la joie au dernier jour, lorsque vous verrez que les fonds utilisés avec sagesse au profit des autres ont été, par votre intermédiaire, à l'origine de la reconnaissance envers Dieu. -- The Review and Herald, 8 décembre 1896. Ne pas négliger les pites CE 314 2 Je souhaite faire impression sur tous les esprits en ce qui concerne la gravité du péché qui consiste à gaspiller l'argent du Seigneur en futilités. La dépense de sommes qui paraissent minimes peut entraîner un concours de circonstances dont les conséquences se feront sentir jusque dans l'éternité. Lorsque le jugement aura lieu, et que les livres seront ouverts, le côté où est inscrit le passif vous sera présenté, -- le bien que vous auriez pu faire avec l'ensemble des pites et des sommes plus importantes que vous avez entièrement consacrées à la satisfaction de desseins égoïstes. ... CE 314 3 Jésus ne requiert des hommes aucun sacrifice véritable: il exige que nous abandonnions ce qu'il vaut mieux pour nous de ne pas posséder. On nous demande de laisser le moins, ce qui a le moins de valeur, pour le plus, ce qui est le plus précieux. Toute considération temporelle et terrestre doit être subordonnée à ce qu'il y a de plus élevé. -- The Review and Herald, 11 août 1891. Alors le message sera proclamé avec puissance CE 315 1 Le peuple de Dieu doit pratiquer une stricte économie dans la façon dont il gère ses biens, afin d'avoir quelque chose à lui apporter, disant: "Nous recevons de ta main ce que nous t'offrons." 1 Chroniques 29:14. Ainsi donc il doit manifester à Dieu sa reconnaissance pour les bénédictions reçues et se constituer pour lui-même un trésor à côté du trône de Dieu. CE 315 2 Les mondains dépensent pour leur habillement des sommes énormes qui devraient être employées à nourrir et vêtir ceux qui souffrent de la faim et du froid. Beaucoup de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie ont à peine le nécessaire dans ce qu'il y a de meilleur marché, les vêtements les plus ordinaires, tandis que d'autres dépensent des milliers de dollars dans leurs efforts pour satisfaire aux exigences insatiables de la mode. CE 315 3 Le Seigneur demande à ses enfants de sortir du monde et de s'en séparer. Des vêtements excentriques et coûteux ne sont pas de mise pour ceux qui croient que nous vivons à la fin du temps de grâce. "Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu." 1 Timothée 2:8-10. CE 315 4 Même parmi ceux qui prétendent être enfants de Dieu, il y en a qui dépensent plus qu'il n'est nécessaire pour leurs vêtements. Nous devrions nous habiller avec goût et simplicité, mais, mes soeurs, lorsque vous achetez et confectionnez vos propres vêtements et ceux de vos enfants, pensez à l'oeuvre qui reste à accomplir dans la vigne du Seigneur. C'est bien d'acheter du beau tissu, et de confectionner les vêtements avec soin. C'est une économie. Mais il n'est pas nécessaire d'y ajouter de coûteuses garnitures; les tolérer revient à dépenser pour sa propre satisfaction de l'argent qui devrait être consacré à la cause de Dieu. CE 316 1 Ce n'est pas votre vêtement qui vous donne de la valeur aux yeux de Dieu. Ce sont les ornements intérieurs, les grâces de l'Esprit, une bonne parole, le respect attentif des autres que Dieu apprécie. Renoncez aux ornements futiles et mettez de côté pour l'avancement de la cause de Dieu l'argent ainsi épargné. Apprenez à pratiquer le renoncement, et enseignez-le à vos enfants. Tout ce qui peut être économisé grâce au renoncement est maintenant nécessaire pour l'oeuvre à terminer. Les nécessiteux doivent être secourus; ceux qui sont nus, habillés; ceux qui ont faim, nourris; la vérité pour le temps présent, annoncée à ceux qui ne la connaissent pas encore. En renonçant à ce qui ne nous est pas nécessaire, nous pouvons prendre part à la grande oeuvre de Dieu. CE 316 2 Nous sommes les témoins du Christ, et nous ne devons pas permettre aux préoccupations de ce monde d'absorber notre temps et notre attention au point de ne plus pouvoir nous occuper des choses dont Dieu a dit qu'elles devaient venir en premier. Des intérêts plus élevés sont en cause. "Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu." Matthieu 6:33. Le Christ a tout abandonné à l'oeuvre qu'il est venu accomplir en ce monde, c'est pourquoi il nous dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples." Jean 15:8. CE 316 3 Volontairement et de bon coeur le Christ s'est donné lui-même pour accomplir la volonté de Dieu. Il fut obéissant jusqu'à la mort, même la mort de la croix. Considérerons-nous alors comme quelque chose de pénible de faire le sacrifice de nous-mêmes? Renoncerons-nous à partager ses souffrances? Sa mort devrait émouvoir toutes les fibres de notre être, nous portant à consacrer à son oeuvre tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Lorsque nous pensons à ce qu'il a fait pour nous, notre coeur devrait être rempli d'amour. CE 317 1 Lorsque ceux qui connaissent la vérité pratiqueront le renoncement conformément à la Parole de Dieu, le message se répandra avec puissance. Le Seigneur écoutera nos prières pour la conversion des âmes. Les enfants de Dieu feront briller leur lumière, et les incroyants, voyant leurs bonnes oeuvres, glorifieront notre Père céleste. Rattachons-nous à Dieu par une obéissance désintéressée. -- The Review and Herald, 1 décembre 1910. Des progrès en dépit de la pauvreté CE 317 2 Au début, la responsabilité de l'oeuvre fut confiée à un petit nombre d'entre nous, et il nous était bien nécessaire d'être unis en esprit de manière à faire avancer l'oeuvre avec ordre et dans l'harmonie. Lorsque nous vîmes l'importance de l'unité de la foi, nos prières furent exaucées, ainsi que la prière du Christ que nous fussions un comme il est un avec son Père. Nous étions aussi démunis de moyens que vous l'êtes ici dans ces pays; nous avions souvent faim et nous souffrions du froid, car nous manquions de vêtements convenables. Mais nous nous rendions compte que la vérité devait avancer, et que nous devions disposer de fonds pour la soutenir. Nous recherchâmes alors le Seigneur avec plus d'ardeur, afin qu'il ouvre des voies qui nous permettent d'atteindre les habitants des différentes villes et campagnes, et mon mari et moi-même dûmes travailler de nos mains pour acquérir les fonds nécessaires à nos déplacements, afin d'ouvrir aux autres les trésors de la foi. Nous pûmes constater que le Seigneur des cieux préparait le chemin devant nous dans l'oeuvre. CE 318 1 Mon mari a travaillé comme tailleur de pierres au point que la peau de ses doigts était usée et que le sang jaillissait des blessures, afin de pouvoir se rendre de lieu en lieu pour porter aux habitants les paroles de vérité. Ce fut de cette manière que l'oeuvre débuta, et nos requêtes doivent maintenant monter vers le Dieu du ciel comme elles le firent alors, pour qu'il ouvre la voie et que la vérité trouve le chemin des coeurs. L'or et l'argent appartiennent au Seigneur. Le bétail sur les collines est à lui; mais il souhaite que vous avanciez dans la foi aussi loin et aussi vite que possible. La bénédiction du Seigneur repose sur ceux qui font de leur mieux, selon leurs capacités. ... CE 318 2 Lorsque les Ecritures pénétrèrent dans les vallées du Piémont, la vérité fut proclamée par des gens qui étaient très pauvres en biens de ce monde. Ceux qui possédaient la vérité de la Bible n'avaient pas la permission de la présenter au peuple; ils ne pouvaient pas laisser de Bibles dans les familles; ils allaient donc comme colporteurs, et portaient sur eux des portions de la Bible, et lorsqu'ils voyaient qu'ils pouvaient le faire, ils en lisaient des passages; et ceux qui avaient faim de la vérité pouvaient ainsi obtenir la lumière. Les pieds nus et en sang, ces hommes parcouraient les sentiers rocailleux des montagnes afin d'atteindre les âmes et de partager avec elles les paroles de vie. Je souhaite que ce même esprit qui les animait soit aujourd'hui dans le coeur de chacun de ceux qui professent la vérité. CE 318 3 Chacun de nous peut faire quelque chose si seulement nous voulons occuper la position que Dieu veut que nous prenions. Le moindre geste fait pour éclairer les autres vous met en communion plus intime avec le Dieu du ciel. Si vous vous asseyez et dites, regardant à vous-même: "Je puis tout juste subvenir aux besoins de ma famille", vous ne ferez jamais rien; mais si vous dites: "Je ferai quelque chose pour la vérité, je veux qu'elle progresse, je ferai ce que je pourrai", Dieu ouvrira la voie devant vous pour vous permettre d'agir. Vous devriez investir dans la cause de la vérité jusqu'à ce que vous ayez le sentiment d'en faire partie. CE 319 1 Dieu ne réclame pas les intérêts de dix talents à celui à qui il n'en a confié qu'un seul. Souvenez-vous que c'est celui qui n'avait reçu qu'un seul talent qui l'enveloppa dans un linge et l'enfouit dans la terre. Vous devriez employer les talents, l'influence et les moyens que Dieu vous a confiés pour pouvoir prendre part à son oeuvre. -- The Review and Herald, 8 juillet 1890. ------------------------Chapitre 59 -- Les promesses faites à Dieu sont des engagements CE 323 1 Dieu agit par des instruments humains; et tous ceux qui réveillent la conscience des hommes, qui les incitent à produire de bonnes oeuvres et à s'intéresser réellement à l'avancement du règne de Dieu, ne le feront pas d'eux-mêmes, mais par l'Esprit qui agit en eux. Les voeux faits dans ces circonstances sont sacrés, étant les fruits de l'oeuvre du Saint-Esprit. Lorsqu'ils sont réalisés, le ciel accepte l'offrande, et les auteurs de ces libéralités placent leur argent dans les banques du ciel. Ces chrétiens font un bon placement pour l'avenir et ils hériteront ainsi la vie éternelle. -- Témoignages pour l'Église 1:636. Un manque d'integrité CE 323 2 Un des plus grands péchés du monde chrétien d'aujourd'hui est l'hypocrisie doublée de convoitise dans ses rapports avec Dieu. Chez beaucoup, on constate une négligence croissante en ce qui concerne leurs engagements à l'égard des diverses institutions et entreprises religieuses. Beaucoup considèrent un engagement comme n'imposant pas l'obligation de payer. S'ils pensent que leur argent leur vaudra un profit considérable s'il est investi dans une banque ou dans de la marchandise, ou si dans l'institution en faveur de laquelle ils ont pris un engagement il y a des personnes qui n'ont pas leur sympathie, ils se sentent parfaitement libres d'employer cet argent à leur guise. Ce manque d'intégrité prévaut dans une grande mesure parmi ceux qui professent garder les commandements de Dieu, et qui attendent l'imminent avènement de leur Seigneur et Sauveur. -- Testimonies for the Church 4:475. La responsabilité d'une eglise CE 324 1 Une église est responsable des engagements de ses membres. Si un frère néglige d'accomplir ses voeux, il faut lui parler avec bonté, mais clairement. Si les circonstances ne lui permettent pas de s'en acquitter, et s'il est un membre fidèle, que l'église lui vienne en aide. On pourra ainsi vaincre la difficulté et en recevoir une bénédiction. CE 324 2 Le Seigneur aimerait voir les membres de son Eglise considérer leurs obligations comme ayant la même valeur que celles qu'ils ont contractées envers un créancier quelconque. Que chacun examine sa vie passée, afin de se rendre compte s'il n'a pas négligé de s'acquitter de quelque voeu. Dans ce cas, qu'il fasse tous ses efforts pour payer jusqu'au "quart de sou"; car nous devons tous comparaître devant un tribunal où, seules, l'intégrité et la vérité nous permettront de subsister. -- Témoignages pour l'Église 1:636, 637. Une cause d'adversité CE 324 3 Certains d'entre vous ont trébuché sur la question de leurs engagements. L'Esprit du Seigneur s'est manifesté dans l'assemblée de _____________, en réponse aux prières, et pendant que vos coeurs étaient attendris par son influence, vous avez pris des engagements. Tandis que les eaux du salut inondaient vos coeurs, vous avez senti que vous deviez suivre l'exemple de Celui qui allait et venait en faisant du bien et qui, joyeusement, a donné sa vie en rançon pour sauver l'homme du péché et de la dégradation. Sous cette inspiration céleste, vous avez compris que l'égoïsme et l'esprit du monde étaient incompatibles avec un caractère chrétien, et que vous ne pouviez pas vivre pour vous-mêmes tout en étant chrétiens. Mais dès que l'influence du grand amour de Dieu et de sa miséricorde ne se fit plus sentir dans vos coeurs avec la même intensité, vous avez oublié vos promesses d'offrandes, et Dieu, en conséquence, vous a retiré sa bénédiction. CE 325 1 L'adversité s'abattit sur certains d'entre vous. Leurs moissons furent insignifiantes, et il leur fut impossible de tenir leurs engagements; certains durent même faire face à des circonstances très pénibles. Dans ces conditions, on ne pouvait évidemment pas s'attendre à ce qu'ils accomplissent leur voeu. Mais s'ils n'avaient pas murmuré et détourné leur coeur de leurs engagements, Dieu aurait agi en leur faveur et aurait ouvert des voies qui eussent permis à chacun de s'acquitter de ce qu'il avait promis. Ils ne surent pas attendre par la foi, en ayant confiance en Dieu qui aurait préparé un moyen leur permettant de remplir leurs engagements. CE 325 2 Certains avaient de l'argent à leur disposition; s'ils avaient conservé la même bonne volonté qu'ils avaient manifestée au moment où ils firent le voeu, et s'ils avaient de tout leur coeur rendu à Dieu, en dîmes et en offrandes, ce qu'il leur avait confié dans ce but, ils auraient été abondamment bénis. Mais Satan vint avec ses tentations et en incita quelques-uns à mettre en doute les mobiles et l'esprit qui avaient inspiré le serviteur de Dieu en présentant son appel pour des fonds. Certains eurent le sentiment qu'ils avaient été trompés et frustrés. En pensée, ils répudièrent leurs voeux, et à partir de ce moment, tout ce qu'ils firent fut accompli à contrecoeur, et par conséquent ils ne purent recevoir de bénédictions. -- Testimonies for the Church 5:281, 282. ------------------------Chapitre 60 -- Le péché d'Ananias CE 326 1 Le Saint-Esprit avait disposé les coeurs d'Ananias et de sa femme, à l'instar de leurs frères, à donner leurs biens à Dieu. Mais après qu'ils eurent fait ce voeu, ils reculèrent et prirent la décision de ne pas le tenir. Tout en prétendant donner l'intégralité des sommes qu'ils avaient perçues, ils en gardèrent une part pour eux. Ils usèrent de fraude envers Dieu, ils mentirent au Saint-Esprit, et leur péché fut puni par une sentence sévère et rapide. Ils perdirent non seulement cette vie, mais aussi la vie éternelle. CE 326 2 Le Seigneur estima que cette manifestation insigne de sa justice était nécessaire pour empêcher d'autres personnes de se rendre coupables de la même manière. Elle prouvait que les hommes ne peuvent tromper Dieu, qu'il découvre le péché secret caché au fond du coeur, et qu'on ne saurait se moquer de lui. Elle était destinée à constituer un avertissement à l'Eglise naissante pour l'inciter à examiner ses propres motivations, à se garder de l'égoïsme et de la vaine gloire, à éviter de tromper Dieu. CE 326 3 Dans le cas d'Ananias, le péché de fraude envers Dieu fut rapidement découvert et puni. Cet exemple du jugement de Dieu devait servir à toutes les générations futures de signal d'alarme. Le même péché se renouvela fréquemment dans l'histoire de l'Eglise, et il est commis aujourd'hui encore par beaucoup de gens; mais, bien que le déplaisir de Dieu ne se manifeste pas à leur égard d'une façon visible, ce péché n'en est pas moins odieux à ses yeux qu'il ne l'était du temps des apôtres. L'avertissement a été donné, Dieu a clairement manifesté son horreur pour ce péché, et tous ceux qui agissent de la sorte peuvent être certains qu'ils détruisent leur propre âme. ... CE 327 1 Ce n'est qu'au moment où les principes chrétiens sont dûment acceptés, où la conscience est éveillée au devoir, où la lumière divine agit sur le coeur et sur le caractère, que l'égoïsme est vaincu et que l'esprit du Christ se concrétise par des exemples. Le Saint-Esprit, exerçant son action sur les coeurs et sur les caractères, va extirper toute tendance à la convoitise, à la tromperie. ... CE 327 2 A certaines occasions, le Seigneur a agi d'une façon déterminante sur des hommes égoïstes et mondains. Leurs esprits furent éclairés par le Saint-Esprit, leurs coeurs furent attendris et ressentirent sa puissance de subjugation. Sous l'influence de la profonde miséricorde de Dieu et de son amour, ils comprirent que leur devoir était de promouvoir sa cause, d'édifier son royaume. ... Ils éprouvaient le désir d'avoir part au royaume de Dieu, et ils firent le voeu de consacrer leurs biens aux diverses branches de la cause du Seigneur. Ce voeu ne s'adressait pas à l'homme, mais à Dieu en présence de ses anges, qui agissaient sur le coeur de ces personnes égoïstes et cupides. CE 327 3 Au moment de faire le voeu, ils avaient ressenti une grande bénédiction; mais avec quelle rapidité leurs sentiments changèrent lorsqu'ils revinrent à la réalité quotidienne. Tandis que l'impression laissée par le Saint-Esprit s'estompait, que l'esprit et le coeur étaient de nouveau absorbés par les affaires du monde, il devint très difficile pour eux de maintenir leur consécration personnelle et celle de leurs biens au Seigneur. Satan les assaillit de sa tentation: "Vous avez été insensés en faisant le voeu de donner cet argent; vous en avez besoin pour l'investir dans vos affaires, et vous encourrez une perte si vous réalisez ce voeu." CE 327 4 Maintenant ils reculent, ils murmurent, ils critiquent le message du Seigneur et ses messagers. Ils profèrent des mensonges, déclarent qu'ils firent ce voeu sous l'influence d'une excitation, qu'ils n'ont pas pleinement compris de quoi il s'agissait, que la question, présentée avec une certaine exagération, ébranla leurs sentiments et que c'est ce qui les avait amenés à faire ce voeu. Ils insinuent que la précieuse bénédiction reçue a été la conséquence d'une tromperie exercée sur eux par le prédicateur en vue de se procurer de l'argent. Leur état d'esprit change alors, et ils ne se sentent plus dans l'obligation d'accomplir leur voeu envers le Seigneur. Il s'agit ici d'une horrible tentative de tromper Dieu, et l'on trouve des excuses sans consistance pour résister au Saint-Esprit et le renier. Certains prétendent se trouver dans l'embarras; ils disent qu'ils ont besoin de leur argent -- pour quoi faire? Pour l'investir dans des maisons et des terrains, ou dans une spéculation quelconque. Parce que le voeu a été fait dans un but religieux, ils pensent qu'il n'a pas force de loi, et leur amour de l'argent est si fort qu'ils trompent leurs propres âmes et prennent la liberté de tromper Dieu. Il pourrait être dit à plusieurs d'entre eux: "Vous ne traitez aussi mal aucun autre ami." CE 328 1 Le nombre de ceux qui commettent le péché d'Ananias et de Saphira est en constante augmentation. Les hommes ne mentent pas à leurs semblables mais à Dieu lorsqu'ils méprisent les voeux qu'ils ont fait sous l'action du Saint-Esprit. Du fait que la sentence contre une action mauvaise n'est pas exécutée rapidement, comme ce fut le cas pour Ananias et Saphira, les coeurs des fils de l'homme sont entièrement tournés vers le mal, poussés à combattre l'action de l'Esprit de Dieu. Comment ces hommes affronteront-ils le jugement? Osez-vous envisager la réponse finale à cette question? Comment vous comporterez-vous au cours des scènes décrites dans l'Apocalypse? "Je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. ... Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres." -- The Review and Herald, 23 mai 1893. ------------------------Chapitre 61 -- Un contrat avec Dieu CE 329 1 Lorsque, en présence de nos frères, nous avons pris l'engagement verbal ou écrit de donner une certaine somme, ces derniers sont les témoins d'un contrat conclu entre nous et Dieu. Ce n'est pas un voeu fait à l'homme, mais au Seigneur; c'est comme un billet que l'on signerait à son voisin. Il n'est pas d'engagement légal plus sacré pour le chrétien que le voeu qu'il a fait à Dieu. CE 329 2 Ceux qui signent un engagement envers leurs semblables ne pensent généralement pas à demander à en être déliés. Un voeu fait à Dieu, qui répand sur nous ses bontés, est d'une importance encore plus grande. Pourquoi chercherions-nous à nous en dégager? L'homme considérerait-il que sa promesse n'est pas obligatoire parce qu'elle est faite à Dieu? Son voeu est-il moins valable pour n'être pas du ressort des tribunaux? Celui qui prétend être sauvé par le sacrifice infini du Christ "pillera-t-il Dieu"? Ses voeux et ses actions ne sont-ils pas pesés dans la balance du tribunal céleste? CE 329 3 Chacun de nous a un procès pendant à ce tribunal. Notre conduite témoignera-t-elle contre nous? Le péché d'Ananias et de Saphira avait un caractère d'une gravité exceptionnelle. En retenant une partie du prix de leur champ, ils mentirent au Saint-Esprit. Toute personne qui commet les mêmes fautes se rend également coupable. CE 329 4 Lorsque les hommes sont touchés par l'Esprit de Dieu, ils sont plus sensibles à ses sollicitations et ils prennent la résolution de renoncer à eux-mêmes et de faire quelque sacrifice pour la cause de Dieu. C'est lorsque la lumière divine illumine l'intelligence avec une puissance inusitée que les sentiments du coeur naturel sont refoulés. L'égoïsme a moins d'influence sur le coeur, et il y naît des désirs d'imiter le divin Modèle, Jésus-Christ, en renonçant à soi-même et en faisant du bien. L'égoïsme inné de l'homme se change en pitié envers le pécheur, et il fait des voeux comme Abraham et Jacob. Les anges sont alors présents. L'amour de Dieu et l'amour des âmes triomphent de l'égoïsme et de l'amour du monde. C'est particulièrement le cas lorsque le prédicateur expose, avec le secours de l'Esprit et la puissance de Dieu, le plan de la rédemption formé par la Majesté du ciel et consommé dans le sacrifice de la croix. Les passages suivants nous montrent comment le Seigneur considère les voeux: CE 330 1 "Moïse parla aux chefs des tribus des enfants d'Israël, et dit: Voici ce que l'Eternel ordonne. Lorsqu'un homme fera un voeu à l'Eternel, ou un serment pour se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon tout ce qui est sorti de sa bouche." Nombres 30:2, 3. CE 330 2 "Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l'envoyé que c'est une inadvertance. Pourquoi Dieu s'irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l'ouvrage de tes mains?" Ecclésiaste 5:5. CE 330 3 "J'irai dans ta maison avec des holocaustes, j'accomplirai mes voeux envers toi: pour eux mes lèvres se sont ouvertes, et ma bouche les a prononcées dans ma détresse." Psaumes 66:13, 14. CE 330 4 "C'est un piège pour l'homme que de prendre à la légère un engagement sacré, et de ne réfléchir qu'après avoir fait un voeu." Proverbes 20:25. CE 330 5 "Si tu fais un voeu à l'Eternel, ton Dieu, tu ne tarderas point à l'accomplir; car l'Eternel, ton Dieu, t'en demanderait compte, et tu te chargerais d'un péché. Si tu t'abstiens de faire un voeu, tu ne commettras pas un péché. Mais tu observeras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres, par conséquent les voeux que tu feras volontairement à l'Eternel, Ton Dieu, et que ta bouche aura prononcés." Deutéronome 23:21-23. CE 331 1 "Faites des voeux à l'Eternel, votre Dieu, et accomplissez-les! Que tous ceux qui l'environnent apportent des dons au Dieu terrible!" Psaumes 76:12. CE 331 2 "Mais vous, vous le profanez, en disant: La table de l'Eternel est souillée, et ce qu'elle rapporte est un aliment méprisable. Vous dites: Quelle fatigue! et vous le dédaignez, dit l'Eternel des armées; et cependant vous amenez ce qui est dérobé, boiteux ou infirme, et ce sont les offrandes que vous faites! Puis-je les agréer de vos mains? dit l'Eternel. Maudit soit le trompeur qui a dans son troupeau un mâle, et qui voue et sacrifie au Seigneur une bête chétive! Car je suis un grand roi, dit l'Eternel des armées, et mon nom est redoutable parmi les nations." Malachie 1:12-14. CE 331 3 "Lorsque tu as fait un voeu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il n'aime pas les insensés: accomplis le voeu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de voeu, que d'en faire un et de ne pas l'accomplir." Ecclésiaste 5:3, 4. -- Témoignages pour l'Église 1:632-634. Conditions pour bénéficier des promesses divines CE 331 4 Dans de grandes réunions, des occasions spéciales se sont présentées où des appels en faveur de la cause de Dieu ont été adressés à ceux qui professent suivre le Christ; les coeurs ont été touchés et beaucoup ont fait des voeux pour soutenir l'oeuvre. Mais plusieurs d'entre eux n'ont pas agi envers Dieu d'une façon honorable. Ils ont été négligents et ont manqué de tenir leurs engagements à l'égard de leur Créateur. Mais si l'homme se montre si indifférent au sujet de ses promesses envers Dieu, peut-il s'attendre que le Seigneur tienne une promesse faite sur la base de conditions qui n'ont jamais été remplies? Le mieux est de se comporter honnêtement avec Dieu et avec ses semblables. -- The Review and Herald, 17 décembre 1889. Protestation de la part de Satan CE 332 1 Dieu réclame aux hommes une certaine partie des revenus qu'il leur confie, à savoir, le dixième. Il laisse chacun libre de s'engager à donner plus ou moins. Mais lorsque le coeur est touché par l'influence de son Esprit, et qu'on a fait le voeu de lui offrir une certaine somme, on n'a plus aucun droit sur cet argent. Les hommes se considèrent comme liés par des promesses de ce genre, mais n'est-on pas lié davantage lorsqu'elles sont faites au Seigneur? Les promesses faites devant le tribunal de la conscience seraient-elles moins sacrées que les engagements écrits par les hommes? CE 332 2 Quand la lumière divine resplendit dans un coeur, avec une puissance et une clarté exceptionnelles, l'égoïsme habituel du coeur humain relâche son emprise, et alors naît une disposition à donner pour la cause de Dieu. Mais nul ne doit penser qu'il est possible de tenir ses engagements sans protestation de la part de Satan. Celui-ci voit avec déplaisir le royaume du Rédempteur s'établir ici-bas. Il suggère aux hommes que les promesses faites au Seigneur sont trop excessives, qu'elles peuvent les paralyser dans leurs entreprises ou dans l'entretien des leurs. -- Conquérants pacifiques, 66, 67. Nécessité de réveiller la conscience CE 332 3 En tant qu'adventistes nous devons prendre sérieusement à coeur cette question [des voeux]. Il y en a peu qui se sentent repris dans leurs consciences, s'ils ont négligé leur devoir à ce sujet, et qui éprouvent le remords de dérober Dieu chaque jour. Si un chrétien, sciemment ou accidentellement, fait tort à son prochain dans un paiement, ou refuse de régler une dette, sa conscience le lui reprochera, à moins que celle-ci ne soit cautérisée, et il ne trouvera aucun repos, même s'il est seul à connaître la chose. Toutefois, il en est beaucoup qui négligent leurs voeux et ne s'acquittent pas de leurs engagements sans en être troublés le moins du monde. Combien peu se sentent coupables d'avoir manqué à leur devoir! Il faut que nous soyons à cet égard plus profondément convaincus. Notre conscience doit être réveillée sur ce point. Au dernier jour, il faudra rendre des comptes au Seigneur, car il a des droits sur nous. -- Témoignages pour l'Église 1:629, 630. ------------------------Chapitre 62 -- Preparation à la mort CE 337 1 Il y a parmi nous des personnes âgées qui approchent du terme de leur temps de grâce; mais personne ne veille à ce que leurs biens reviennent après leur mort à la cause de Dieu, aussi passent-ils entre les mains des serviteurs de Satan. Ces biens, Dieu les leur avait prêtés et ils devaient lui revenir, à leur mort. Mais dans neuf cas sur dix, ces frères ont agi de telle façon que Dieu n'en sera pas glorifié, car rien ne lui reviendra. Dans certains cas, ils avaient apparemment de bonnes dispositions, mais, conseillés par des hommes qui manquaient de consécration, ils n'ont pas tenu compte de Dieu dans leurs plans. L'héritage arrive souvent aux mains des enfants et des petits-enfants, seulement pour leur malheur; car, comme ils n'aiment pas Dieu ni sa Parole, des biens qui appartenaient au Seigneur passent du côté de l'ennemi qui en dispose à sa guise. Satan est beaucoup plus vigilant, clairvoyant et habile que nos frères quand il s'agit de s'approprier des richesses qui auraient dû être remises au Seigneur pour l'avancement de sa cause. Des testaments sont faits avec tant de négligence qu'ils ne répondent pas aux exigences de la loi et que des milliers de francs sont ainsi perdus pour l'oeuvre de Dieu sur la terre. Nos frères devraient sentir qu'une responsabilité pèse sur eux en tant que serviteurs de Dieu. Il faut agir sagement à cet égard afin que les biens du Seigneur lui reviennent. CE 337 2 Beaucoup de gens font preuve d'un excès de délicatesse à ce sujet. Ils croient pénétrer sur un terrain défendu quand ils parlent d'héritage à des personnes âgées ou infirmes et qu'ils veulent les conseiller à ce sujet. Mais ce devoir est tout aussi sacré que celui qui consiste à prêcher l'Evangile. Voilà un homme qui est en possession de biens que le Seigneur lui a prêtés. Or, il est sur le point d'en abandonner la gérance. Par le seul fait qu'ils sont ses parents, va-t-il remettre à des hommes qui ne se soucient guère de Dieu, les biens que le Seigneur lui avait confiés pour les employer à bon escient? Tout chrétien ne devrait-il pas s'intéresser au bonheur éternel de cet homme aussi vivement qu'à la prospérité de la cause de Dieu et le pousser à prendre des dispositions telles que ses biens soient consacrés à la propagation de la foi? Verrat-on avec indifférence cet homme quitter la vie en dérobant à Dieu ce qui lui appartient? Ce serait une perte considérable pour lui-même et pour la cause, car placer son argent entre les mains de ceux qui se désintéressent de la Parole, c'est l'envelopper dans un linge pour l'enfouir dans le sol. Une meilleure solution CE 338 1 Le Seigneur désire que ses disciples disposent de leurs biens pendant qu'ils peuvent le faire eux-mêmes. Certains demanderont: "Dois-je me dessaisir de tout ce que je puis appeler mien?" Peut-être pas maintenant, mais il faut être disposé à le faire pour l'amour du Christ. Reconnaissons-le comme le Maître absolu de tout ce qui nous appartient et usons de nos biens d'une main libérale chaque fois que des fonds sont nécessaires au progrès de son oeuvre. CE 338 2 Quelques-uns font la sourde oreille lorsqu'on sollicite leur contribution soit pour envoyer des missionnaires à l'étranger, soit pour publier la vérité et la répandre comme des feuilles en automne dans toutes les parties du monde. Ces personnes tenteront de justifier leur avarice en vous informant qu'elles ont pris leurs dispositions pour faire du bien après leur mort. Elles ont pensé à Dieu dans leur testament. C'est pourquoi elles vivent en avares, dérobent Dieu dans les dîmes et les offrandes et, par testament, elles rendront au Seigneur une faible partie de ce qui leur a été confié à titre de prêt, tandis que la plus grosse part ira à des parents qui ne s'intéressent nullement aux vérités bibliques. C'est un détournement de la pure espèce. Il consiste à dérober Dieu de ce qui lui revient, non seulement pendant la vie, mais aussi après la mort. Un risque terrible CE 339 1 C'est une folie manifeste que d'attendre presque jusqu'à sa dernière heure pour se préparer à la vie future. C'est aussi une grave erreur que de ne pas répondre immédiatement aux appels de Dieu et de n'être généreux qu'au moment où l'on doit passer à d'autres l'administration de ses biens. Ceux à qui l'on confie ses richesses peuvent ne pas les administrer aussi bien. Comment des riches osent-ils courir de tels risques? Ceux qui attendent d'être à l'article de la mort pour disposer de leurs biens, les donnent à la mort plutôt qu'à Dieu. En agissant ainsi, ils vont directement à l'encontre du plan divin, pourtant clairement tracé. S'ils veulent faire du bien, qu'ils profitent du moment présent et travaillent de toutes leurs forces, comme s'ils craignaient de laisser échapper l'occasion. CE 339 2 Ceux qui négligent un devoir connu en ne faisant pas droit en cette vie aux exigences de Dieu, qui calment leur conscience en se disant qu'ils feront un legs par testament, ceux-là ne recevront ni louange, ni récompense de la part du Maître. Ils n'ont pas renoncé à eux-mêmes, mais, en parfaits égoïstes, ils ont gardé leurs biens à leur disposition aussi longtemps que possible. Seule l'étreinte de la mort leur a fait lâcher prise. Ce que plusieurs renvoient jusqu'au dernier moment devrait être accompli pendant qu'ils sont en bonne santé, s'ils étaient vraiment chrétiens. Qu'ils se consacrent à Dieu, eux et leurs biens, et, en agissant comme de fidèles économes, ils auront la satisfaction de faire leur devoir. En disposant eux-mêmes de leurs biens, ils s'acquitteront de leurs responsabilités envers Dieu au lieu de s'en décharger sur d'autres. CE 340 1 Nous devons nous considérer comme des intendants et bien comprendre que Dieu est le suprême propriétaire, à qui nous devrons rendre ce qui lui appartient dès qu'il nous y invitera. Quand il viendra nous réclamer ce qui lui est dû, avec les intérêts, les cupides apprendront qu'au lieu de multiplier les talents qui leur avaient été confiés, ils ont attiré sur eux la sentence prononcée sur le serviteur méchant et paresseux. Liberalité pendant la vie ou legs testamentaires CE 340 2 Le Seigneur désire que la mort de ses serviteurs soit considérée comme une perte, à cause de la bonne influence qu'ils ont exercée et des nombreuses offrandes volontaires qu'ils faisaient pour alimenter le trésor du Seigneur. Des legs testamentaires sont les misérables substituts de la libéralité qui n'a pas été exercée pendant la vie. C'est chaque jour que le serviteur de Dieu devrait faire son testament par de bonnes oeuvres et de généreuses offrandes. Il ne faut pas que la part du Seigneur soit infime à côté de celle que l'on se réserve pour soi. En faisant chaque jour son testament, on se souviendra des objets et des amis qui occupent la plus grande place dans les affections. Jésus est le meilleur ami. Il n'a pas considéré sa propre vie, mais il l'a donnée pour nous et s'est fait pauvre en notre faveur, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il veut notre coeur tout entier, nos biens, tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. CE 340 3 Mais de nombreux chrétiens de profession renvoient toujours le moment de faire droit aux appels de Jésus pendant leur vie, et ils se moquent de lui en lui faisant une simple aumône à leur mort. Que tous ceux qui sont dans ce cas sachent que ce vol envers Dieu n'est pas dû à l'impulsion du moment, mais qu'il s'agit d'un plan mûrement médité, puisqu'ils introduisent leurs testaments par ces mots: "En pleine possession de mes facultés ..." Après avoir volé Dieu leur vie durant, ils continuent à le faire après leur mort. Et cela, ils le décident dans la pleine jouissance de leurs facultés. Ce sont de tels testaments que certaines personnes prennent comme oreiller de sécurité. Leur testament fait partie de leur préparation à la mort, car elles l'ont rédigé afin de n'être pas troublées par ces préoccupations au moment de mourir. Ces personnes peuvent-elles penser avec tranquillité qu'un jour elles seront appelées à rendre compte de leur administration? CE 341 1 Il faut être riche en bonnes oeuvres pendant cette vie pour avoir l'assurance de posséder la vie éternelle. Quand les juges s'assiéront et que les livres seront ouverts, chacun sera récompensé selon ses oeuvres. Bien des gens ont leur nom inscrit sur les registres de l'église, mais les livres du ciel les accusent de vol. A moins qu'ils ne se repentent et ne travaillent pour le Maître dans un esprit de générosité, leur sort sera certainement celui du serviteur infidèle. Pertes dués à l'absence de testament CE 341 2 Il arrive souvent qu'un homme d'affaires meure subitement sans qu'il lui soit laissé le temps de se préparer. Lorsqu'on examine sa situation financière, on la trouve souvent tragiquement compliquée. Les hommes de loi absorbent une grande partie de son avoir, et parfois même la totalité, pour mettre sa situation au clair, et il ne reste rien pour la veuve, les enfants et l'oeuvre du Seigneur, qui sont ainsi lésés. Les fidèles économes de Dieu sauront exactement où leurs affaires en sont et, en hommes avisés, ils seront prêts à toute éventualité. S'ils venaient à mourir subitement, ceux qui seraient appelés à dresser leur bilan ne rencontreraient aucune difficulté grave. CE 341 3 Beaucoup de gens ne pensent pas à faire leur testament parce qu'ils jouissent apparemment d'une bonne santé. Mais nos frères devraient prendre cette précaution. Il faut qu'ils connaissent exactement l'état de leur fortune et qu'ils ne laissent pas leurs affaires dans le désordre. Qu'ils prennent des dispositions telles que tout soit clair s'ils viennent à manquer brusquement. CE 342 1 Les testaments doivent être faits de manière à avoir une valeur légale. Ensuite, ils peuvent se conserver pendant des années sans nuire à personne, si le testateur continue à soutenir de ses dons la cause de Dieu. Mes frères, le fait d'avoir rédigé votre testament ne vous fera pas mourir un jour plus tôt. En disposant de vos biens en faveur de vos parents, prenez aussi bien garde de ne pas oublier l'oeuvre de Dieu. Vous êtes détenteurs des biens du Seigneur, c'est pourquoi vous devez d'abord vous soucier de répondre à ses appels. Naturellement, il ne s'agit pas de laisser votre femme et vos enfants dans la misère et vous devez prendre vos dispositions en conséquence. Mais ne sacrifiez pas à la coutume en portant sur votre testament une longue liste de parents qui ne sont pas dans le besoin. Appel pour une Réforme CE 342 2 Ayez toujours à l'esprit que la manière égoïste de disposer de ses biens selon la coutume ne fait pas partie du plan de Dieu, mais est une erreur humaine. Les chrétiens devraient se poser en réformateurs et abandonner le système actuel, en donnant à leurs testaments une tout autre tournure. N'oubliez jamais que ce que vous avez en main est en réalité la propriété du Seigneur. C'est la volonté de Dieu qui fait la loi. Si un homme vous avait choisi comme exécuteur testamentaire, ne mettriez-vous pas toute votre attention à connaître la volonté du testateur, afin de vous assurer que la moindre somme est affectée selon ses désirs? Votre Ami céleste vous a confié des biens et donné son testament pour vous indiquer l'emploi que vous devez en faire. Si vous considérez ce testament avec un coeur désintéressé, ce qui appartient au Seigneur ne recevra pas une fausse destination. La cause de Dieu a été honteusement négligée parce que ceux que le Seigneur a comblés de biens pour qu'ils puissent faire face à toute éventualité, se sont laissé aller à l'ingratitude et à la désobéissance. CE 343 1 Ceux qui font leur testament ne devraient pas avoir le sentiment que cela suffit et qu'il ne leur reste plus rien à faire. Qu'ils soient au contraire constamment à l'oeuvre, se servant des talents qui leur ont été confiés pour l'édification du royaume de Dieu. Le Seigneur a voulu que tous ses enfants fassent un usage judicieux de leurs biens. Il ne se propose pas de soutenir son oeuvre par des miracles. Il a quelques économes fidèles qui gèrent à bon escient leurs affaires et consacrent leur argent à l'avancement de son règne. Mais au lieu d'être l'exception, le renoncement et la bienfaisance devraient être la règle. Il faut répondre aux besoins toujours croissants de la cause. Des appels nous parviennent sans cesse de près et de loin, demandant des messagers porteurs de la lumière et de la vérité. Il faudrait donc une augmentation du nombre des ouvriers et des fonds destinés à leur entretien. -- Témoignages pour l'Église 1:640-647. Comment faire un bon placement CE 343 2 Voulez-vous assurer un bon placement à vos capitaux? Mettez-les entre les mains qui portent la marque des clous de la crucifixion. Si vous les gardez en votre possession, ce sera pour votre perte éternelle. Donnez-les à Dieu; dès que vous le faites, ils portent sa signature, ils sont scellés de son immutabilité. Voulez-vous jouir de vos biens? Alors, employez-les au profit de ceux qui souffrent. -- Testimonies for the Church 9:51. ------------------------Chapitre 63 -- L'économat, une responsabilité individuelle CE 344 1 Les parents doivent exercer les droits dont Dieu les a investis. Il veut les voir utiliser pour sa gloire les talents qu'il leur a confiés. Les enfants ne doivent pas être tenus responsables des talents de leur père. Tandis qu'ils jouissent d'un raisonnement clair et d'un jugement sain, dans un esprit de prière et en s'entourant des conseils de personnes avisées qui ont une longue expérience dans la vérité et qui connaissent la volonté de Dieu, les parents doivent faire des arrangements pour disposer de leurs biens. CE 344 2 S'ils ont des enfants qui sont handicapés ou qui souffrent d'indigence matérielle, et qui font un usage judicieux de leurs revenus, ils doivent s'en occuper. Mais si leurs enfants sont incroyants, qu'ils ont des moyens importants et qu'ils se sont mis au service du monde, les parents commettent un péché à l'égard de leur Maître, qui les a institués comme ses économes, en leur laissant leurs biens uniquement parce qu'ils sont leurs enfants. Les exigences de Dieu ne doivent pas être considérées à la légère. CE 344 3 Et il doit être clairement entendu que le fait d'avoir rédigé leur testament ne doit pas empêcher les parents de faire des dons à la cause de Dieu pendant leur vie. Ils doivent le faire. Ils doivent ici-bas, en attendant leur récompense dans la vie à venir, se donner la satisfaction de pouvoir disposer d'une partie de leurs moyens superflus. Ils doivent faire leur part pour l'avancement de la cause de Dieu. Ils doivent utiliser les biens que le Maître leur a prêtés pour que se poursuive l'oeuvre qui doit s'accomplir dans sa vigne. CE 344 4 L'amour de l'argent se trouve à l'origine de la plupart des crimes perpétrés dans le monde. Les parents qui, égoïstement, usent de leurs biens pour enrichir leurs enfants, sans discerner les besoins de la cause de Dieu pour y répondre, commettent une terrible erreur. Les enfants auxquels ils croient faire du bien en leur donnant de l'argent y trouvent au contraire une source de malédiction. Les richesses reçues en heritage sont souvent un piège CE 345 1 L'argent qu'on laisse aux enfants devient fréquemment une source d'amertume. Ils se querellent souvent au sujet des biens qui leur sont laissés, et s'il s'agit d'un testament, ils sont rarement satisfaits par les dispositions que leur père y a incluses. Au lieu que les biens qu'ils reçoivent les incitent à la gratitude et au respect dû à sa mémoire, ils créent plutôt du mécontentement, des murmures, de l'envie et de l'irrespect. Des frères et des soeurs qui s'entendaient parfaitement trouvent des motifs de contestation, et c'est ainsi que les héritages introduisent fréquemment des dissensions dans les familles. Les richesses ne sont désirables que si elles permettent de répondre aux besoins du présent, et de faire du bien aux autres. Mais lorsqu'elles sont reçues en héritage, elles sont plus souvent un piège pour leur propriétaire qu'une bénédiction. Les parents ne doivent pas chercher à susciter des tentations à leurs enfants en leur laissant des biens pour l'acquisition desquels ils n'auront pas eu à travailler. Transfert de biens aux enfants CE 345 2 Il m'a été montré que certains enfants professant croire à la vérité s'efforceront, d'une manière indirecte, d'influencer leur père pour qu'il leur réserve ses biens, au lieu d'en disposer, pendant qu'il vit, en faveur de la cause de Dieu. Ceux qui agissent de la sorte, en détournant ainsi la fonction paternelle de l'économat, ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Ils se chargent d'une double responsabilité, d'abord en orientant l'esprit de leur père pour qu'il ne remplisse pas le dessein de Dieu dans la disposition des biens qu'il lui a confiés pour être employés à sa gloire, ensuite en s'instituant eux-mêmes les gérants de ces biens que leur père aurait dû faire valoir lui-même afin que le Maître en reçût sa part avec les intérêts. CE 346 1 Bien des parents commettent une grande erreur en se débarrassant de leur fortune pour la placer entre les mains de leurs enfants, alors qu'eux-mêmes sont responsables du bon ou du mauvais usage des talents que Dieu leur a confiés. Un tel transfert de biens n'ajoute au bonheur ni des parents, ni des enfants. Et les parents, s'ils vivent quelques années de plus, regrettent généralement d'avoir pris une telle initiative. Cette façon de procéder ne va pas augmenter l'amour filial des enfants, car ceux-ci ne seront pas disposés à manifester une gratitude et un sens du devoir plus grands à l'égard de leurs parents à cause de leur libéralité. A la source de tout cela se trouve une malédiction qui produit uniquement de l'égoïsme chez les enfants et du mécontentement et de misérables sentiments d'humiliante dépendance chez les parents. CE 346 2 Il est bien préférable que les parents, pendant qu'ils vivent, s'efforcent d'apprendre à leurs enfants à s'aider eux-mêmes plutôt que de se préparer à leur laisser une fortune lorsqu'ils mourront. Les enfants qui sont obligés de s'en remettre principalement à leurs propres efforts, deviennent des hommes et des femmes plus accomplis, et sont beaucoup mieux préparés à la vie courante, que ceux qui dépendent uniquement de l'état de fortune du père. Les enfants qui sont contraints de dépendre de leurs seules ressources ont généralement conscience de leurs talents, qu'ils font valoir, et ils entretiennent et orientent leurs facultés en vue d'atteindre un but dans la vie. Fréquemment ils développent les qualités de persévérance, de modération et de moralité qui se trouvent à la base du succès dans une vie chrétienne. Alors que les enfants en faveur desquels les parents ont maladroitement fait le plus sont ceux précisément qui se sentent le moins d'obligations envers eux. -- Testimonies for the Church 3:121-123. ------------------------Chapitre 64 -- Se décharger sur d'autres de ses propres responsabilités CE 347 1 Les frères observateurs du sabbat qui se déchargent sur leurs épouses de leurs responsabilités en tant qu'économes, alors qu'ils sont encore capables de les porter, ne font pas preuve de sagesse et ils provoquent le déplaisir de Dieu. La fonction d'économe que doit exercer le mari ne peut pas être confiée à sa femme. Cependant, cela se pratique dans certains cas, et tous deux en subissent les inconvénients. CE 347 2 Il est arrivé qu'un mari croyant ait transféré ses biens à sa compagne non croyante, avec l'espoir de lui être agréable, de désarmer son opposition et enfin de l'inciter à accepter la vérité. Mais ce n'est ni plus ni moins qu'une tentative d'acheter la paix, ou d'obliger sa femme à croire à la vérité. En agissant de la sorte, le mari transmet à une personne qui n'a pas de sympathie pour la vérité des biens que Dieu lui a prêtés pour l'avancement de sa cause; comment un tel économe pourra-t-il rendre ses comptes lorsque le Maître lui réclamera ce qui lui appartient augmenté des intérêts? CE 347 3 Des parents croyants ont fréquemment transféré leurs biens à leurs enfants non croyants, se mettant ainsi dans l'impossibilité de rendre à Dieu ce qui lui appartient. De cette manière, ils démissionnent de la responsabilité dont Dieu les a chargés, et ils transmettent à l'ennemi des biens que Dieu leur avait confiés pour qu'ils les lui retournent afin d'en faire bénéficier son oeuvre lorsqu'il le leur demandera. CE 347 4 Il n'est pas conforme au dessein divin que des parents qui peuvent encore s'occuper de leurs affaires confient l'administration de leurs biens aux enfants, même s'ils partagent la même foi. Ils montrent rarement pour l'oeuvre tout l'inrérêt qu'ils devraient lui porter, et ils n'ont pas suffisamment été en contact avec l'adversité et l'affliction pour estimer à leur juste valeur les trésors éternels et avoir moins d'égards pour les trésors terrestres. C'est agir très mal que de confier des biens à de telles personnes. On les expose à fixer leurs affections sur les biens de ce monde, à y mettre leur confiance, et à croire qu'en dehors d'eux ils n'ont pratiquement besoin de rien d'autre. Lorsqu'ils sont tout à coup en possession de biens qu'ils n'ont pas acquis par leurs propres efforts, ils en usent rarement avec discernement. CE 348 1 Le mari qui transfère ses biens à sa femme ouvre devant elle les portes de la tentation, qu'elle soit croyante ou non. Si elle est croyante, mais plutôt avare, portée à l'égoïsme et à la thésaurisation, il lui sera beaucoup plus difficile d'avoir à gérer à la fois les affaires de son mari et les siennes. Pour se maintenir sur le chemin du salut, elle doit surmonter tous ces défauts et imiter le caractère de son Seigneur, en cherchant à aimer ses semblables comme le Christ nous a aimés, et à leur faire du bien. Elle doit s'efforcer de cultiver le précieux don de l'amour que notre Sauveur possédait si pleinement. Sa vie entière n'a été entachée d'aucune action égoïste. CE 348 2 Quels que soient les motifs du mari, il a placé une pierre d'achoppement redoutable sur le chemin de sa femme, qui risque de l'entraver dans ses efforts pour remporter la victoire. Et si le transfert est effectué au profit des enfants, les conséquences seront les mêmes. Dieu connaît les motivations de cet homme. S'il a agi par égoïsme, et qu'il a fait le transfert pour satisfaire sa cupidité et s'excuser de ne rien faire pour l'avancement de la cause, la malédiction du ciel ne manquera pas de fondre sur lui. CE 348 3 Dieu lit les desseins et les intentions du coeur; il éprouve les motivations des fils des hommes. Sa désapprobation ne se manifestera peut-être pas sous une forme visible et directe, comme dans le cas d'Ananias et de Saphira, mais finalement la punition ne sera pas moins lourde que celle qui leur fut infligée. En cherchant à tromper les hommes ils mentaient à Dieu. "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra." Ezéchiel 18:20. CE 349 1 Ceux qui se flattent de pouvoir rejeter leur responsabilité sur leur femme ou leurs enfants obéissent à la tentation de l'ennemi. Un transfert de biens ne diminuera en rien leur responsabilité. Ils sont responsables des biens que le ciel a confiés à leur soin, et ils ne peuvent d'aucune manière esquiver cette responsabilité jusqu'au moment où ils retournent à Dieu ce qu'il leur avait confié. -- Testimonies for the Church 1:528-530. ------------------------Chapitre 65 -- Place que tient la promesse d'une recompense dans les raisons de servir CE 353 1 A plusieurs reprises le Sauveur a dit: "Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers." Matthieu 19:30. Jésus voudrait que ceux qui se sont engagés à son service ne soient pas âpres au gain et qu'ils ne se considèrent pas comme méritant une compensation pour chaque service rendu. Le Seigneur voudrait que nos esprits fussent orientés dans un sens tout différent; car il n'envisage pas les choses de la même manière que les hommes ne le font. Il ne juge pas selon les apparences, mais il estime un homme selon la sincérité de son coeur. CE 353 2 Ceux qui ont apporté à son service un esprit de véritable sacrifice, d'oubli de soi, sont ceux qui, au dernier jour, s'avanceront les premiers. Les ouvriers de la première heure représentent ceux qui ont un esprit envieux et de propre justice, et qui proclament que, pour leurs services, la préférence doit leur être donnée plutôt qu'à d'autres. Le maître de maison a répondu à celui qui le questionnait sur le droit qu'il s'arrogeait de donner aux autres plus qu'à lui-même: "Mon ami, je ne te fais pas tort; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier?" Matthieu 20:13. J'ai donc tenu ma part de l'engagement. CE 353 3 D'un autre côté, nous devrions tous avoir du respect pour les récompenses ou les rémunérations. Tandis que nous apprécions la promesse d'une bénédiction, nous devrions manifester une parfaite confiance en Jésus-Christ, croyant qu'il agira pour le mieux et nous accordera la juste rémunération des oeuvres que nous aurons accomplies. Le don de Dieu est la vie éternelle; cependant Jésus ne voudrait pas que nous soyons dans l'inquiétude quant à la récompense, mais que nous accomplissions la volonté de Dieu parce qu'il est juste que nous agissions ainsi, indépendamment de tout gain. CE 354 1 Paul avait en vue la couronne de vie qui lui était réservée, et pas seulement à lui mais à tous ceux qui aiment l'avènement du Seigneur. C'est la victoire remportée par la foi en Christ qui rend la couronne si désirable. Elle glorifie Jésus. Toute ostentation au sujet d'un talent, ou d'une victoire remportée par nous-mêmes, est déplacée. "Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l'Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c'est à cela que je prends plaisir, dit l'Eternel." Jérémie 9:23, 24. CE 354 2 Ceux qui recevront la plus haute récompense seront ceux qui se seront confondus avec leur activité et leur zèle, leur compassion désintéressée et tendre pour le pauvre, l'orphelin, l'opprimé et l'affligé. Mais ceux qui passent outre, qui sont trop occupés pour prêter attention à ceux qui ont été rachetés par le sang du Christ, ceux qui ne se soucient que d'accomplir de grandes choses, ceux-là se retrouveront les plus petits et les derniers. CE 354 3 Les hommes agissent selon la véritable nature de leur coeur. Il y a parmi nous des gens qui ont un esprit humble et doux, l'esprit du Christ, qui font beaucoup de petites choses pour venir en aide à leur entourage, et qui n'en tirent aucune gloire; ils seront tout étonnés, au dernier jour, de voir que le Christ aura tenu compte d'un mot gentil adressé à quelqu'un qui était découragé, du don le plus modeste destiné au secours d'un pauvre, mais qui a coûté un sacrifice à celui qui l'a consenti. Le Seigneur considère l'état d'esprit et y adapte la récompense; l'amour pur et humble comme celui d'un enfant rend l'offrande précieuse à ses yeux. -- The Review and Herald, 3 juillet 1894. Un don et non un droit CE 355 1 Pierre demanda un jour: "Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi; qu'en sera-t-il pour nous?" Matthieu 19:27. Cette question, de la part de Pierre, montrait qu'il pensait qu'une certaine somme de travail accomplie par les apôtres serait récompensée par une rémunération équivalente. Parmi les disciples existait un esprit de complaisance, de contentement de soi, et ils faisaient des comparaisons entre eux. Si l'un d'entre eux faillissait en quoi que ce soit, les autres s'en ressentaient immédiatement supérieurs. Jésus vit que cet esprit devait être réprimé. Il pouvait lire dans le coeur des hommes, et il distingua une tendance à l'égoïsme dans cette question: "Qu'en sera-t-il pour nous?" Il devait corriger cette mauvaise tendance avant qu'elle ne prît de trop larges proportions. CE 355 2 Les disciples couraient le danger de perdre de vue les véritables principes de l'Evangile. Par cette parabole [des ouvriers engagés dans la vigne] il leur enseigne que la récompense ne vient pas des oeuvres dont tout homme pourrait s'enorgueillir, mais est accordée par grâce uniquement. L'ouvrier appelé à travailler dans la vigne au début de la journée reçut sa rémunération dans la grâce qui lui fut accordée. Mais celui à qui fut adressé le dernier appel reçut la même grâce que le premier. Le travail tout entier était en lui-même une pure grâce et personne n'avait à s'en glorifier plus qu'un autre. Il ne devait pas y avoir d'envieux. Aucun n'avait de privilège par rapport à l'autre, et personne ne pouvait réclamer sa rémunération comme un dû. Pierre exprimait les sentiments d'un mercenaire. -- The Review and Herald, 10 juillet 1894. ------------------------Chapitre 66 -- Un trésor dans le ciel CE 356 1 Le Christ supplie: "Amassez-vous des trésors dans le ciel." Ce transfert de nos possessions du monde vers le ciel mérite que nous y consacrions toutes nos énergies. Il est de la plus haute importance et met en cause nos intérêts éternels. Ce que vous investissez dans la cause de Dieu n'est pas perdu. Tout ce qui est consacré au salut des âmes et à la gloire de Dieu est investi dans l'entreprise la plus prospère, pour cette vie et la vie à venir. Vos talents d'or et d'argent, s'ils sont confiés aux agents de change, prennent de plus en plus de valeur, valeur qui sera comptabilisée sur votre registre dans le royaume des cieux. Vous devez être les bénéficiaires de la richesse éternelle qui s'accroît entre les mains des banquiers. En donnant à l'oeuvre de Dieu, vous vous constituez pour vous-mêmes un trésor dans le ciel. Tout ce que vous y investissez est assuré contre toute calamité et perte, et augmente jusqu'à devenir un capital éternel. Un profit pour aujourd'hui et pour l'éternité CE 356 2 Ce devrait être votre but bien déterminé que de consacrer toutes les forces de votre être au service du Christ car ce service est utile pour la vie actuelle aussi bien que pour celle à venir. ... "L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé." Matthieu 6:22. Si l'oeil est en bon état, s'il est dirigé vers le ciel, la lumière des cieux inondera l'âme et les choses de la terre paraîtront insignifiantes et insipides. Les desseins du coeur seront changés, et l'exhortation de Jésus sera prise en considération. Vous vous constituerez un trésor dans le ciel. Vos pensées seront fixées sur la grande rémunération de l'éternité. Tous vos plans seront faits par rapport à la vie future et éternelle. Vous serez attirés vers votre trésor. Vous ne vous préoccuperez plus de vos intérêts temporels; mais dans tout ce que vous entreprendrez vous vous poserez cette question: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" La religion de la Bible se manifestera dans votre vie quotidienne. CE 357 1 Le véritable chrétien ne permet à aucune considération d'aucune sorte de s'interposer entre son âme et Dieu. Les commandements de Dieu exercent leur autorité sur ses affections et sur ses actions. Si tous ceux qui recherchent le royaume de Dieu et sa justice étaient toujours prêts à accomplir les oeuvres du Christ, le chemin vers les cieux en serait rendu plus facile. ... CE 357 2 Si l'oeil est uniquement fixé sur la gloire de Dieu, le trésor sera constitué dans le ciel, à l'abri de toute corruption et de toute perte, "car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur". Matthieu 6:21. Jésus sera le modèle que vous vous efforcerez d'imiter. La loi de Dieu fera vos délices, et, au jour de la rémunération, vous entendrez ces douces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. -- The Review and Herald, 24 janvier 1888. Renforcer les liens de l'unité CE 357 3 Dieu a fait de nous ses économes. Il a placé ses dons entre nos mains afin que nous les partagions avec ceux qui sont dans le besoin, et ce partage est pour nous la panacée la plus sûre contre tout égoïsme. Par cet amour agissant envers ceux qui ont besoin d'aide, vous encouragerez le coeur de celui qui est dans le besoin à manifester sa reconnaissance envers Dieu parce qu'il a répandu la grâce de la bienfaisance parmi les frères et qu'il les a poussés à soulager la misère des nécessiteux. CE 358 1 C'est par la mise en pratique de cet amour que les églises se rapprochent les unes des autres dans l'unité chrétienne. Au travers de l'amour envers les frères, l'amour pour Dieu est renforcé, parce qu'il n'a pas oublié ceux qui sont dans la détresse, et des actions de grâces montent donc vers lui pour ses bienfaits. "Le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu." 2 Corinthiens 9:12. La foi des frères est accrue en Dieu, et ils sont amenés à livrer leurs âmes et leurs corps à Dieu comme à un Créateur fidèle. "En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Evangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous." 2 Corinthiens 9:13. -- The Review and Herald, 21 août 1894. Gravés sur les mains du Christ CE 358 2 Le Christ gardera les noms de tous ceux qui ne considèrent aucun sacrifice comme étant trop coûteux pour lui être offert sur l'autel de la foi et de l'amour. Il a lui-même tout sacrifié à l'humanité déchue. Les noms de ceux qui obéissent, qui se sacrifient et qui demeurent fidèles seront gravés sur les paumes de ses mains; ils ne seront pas vomis de sa bouche, mais gardés sur ses lèvres, et il plaidera tout spécialement pour eux devant le Père. Tandis que l'égoïste et l'orgueilleux seront oubliés, on se souviendra d'eux; leurs noms seront immortalisés. Si nous voulons être nous-mêmes heureux, nous devons faire le bonheur des autres. C'est un bien pour nous que de consacrer au Christ, avec gratitude, ce que nous possédons, nos talents et nos affections, et par ce moyen de trouver le bonheur ici-bas et une gloire immortelle dans l'éternité. -- Testimonies for the Church 3:250, 251. ------------------------Chapitre 67 -- Benedictions temporelles accordées à ceux qui pratiquent la bienfaisance CE 359 1 Lorsque la sympathie se pénètre d'amour et de générosité, et qu'elle est sanctifiée par l'esprit de Jésus, elle constitue un élément capable de produire beaucoup de bien. Ceux qui pratiquent la bienfaisance non seulement font beaucoup de bien aux autres, qui en reçoivent de réelles bénédictions, mais ils en retirent eux-mêmes des avantages, car leurs coeurs s'ouvrent ainsi à l'heureuse influence de la vraie bienfaisance. CE 359 2 Chaque rayon de lumière projeté sur autrui se réfléchit sur nos propres coeurs. Chaque parole aimable et de sympathie adressée à ceux qui sont tristes, chaque acte accompli en faveur de ceux qui sont opprimés, et chaque don destiné à répondre aux besoins de nos semblables, avec le dessein de glorifier Dieu, procure des bénédictions au donateur. Ceux qui agissent de la sorte obéissent à une loi céleste, et reçoivent l'approbation de Dieu. Le plaisir de faire du bien à autrui apporte aux sentiments une chaleur qui tonifie les nerfs, ranime la circulation sanguine et favorise la santé mentale et physique. -- Testimonies for the Church 4:56. Une action curative CE 359 3 L'esprit et le corps sont unis par des rapports très étroits. Ce qui affecte l'un se répercute aussitôt sur l'autre. La condition de l'esprit est largement influencée par l'état de santé du corps. Lorsque l'esprit est libre et heureux, conscient de faire le bien et satisfait de pouvoir contribuer au bonheur d'autrui, il en résulte une joie qui agit sur le corps tout entier, favorisant la circulation du sang et tonifiant tout l'organisme. La bénédiction de Dieu exerce une action curative; et ceux qui se dépensent au service de leurs semblables éprouvent dans leur coeur et dans leur vie les bienfaits de cette grâce. -- Testimonies for the Church 4:60, 61. La double influence heureuse de la bienfaisance CE 360 1 La sagesse divine, dans le plan du salut, a introduit la loi de l'action et de la réaction, qui permet à l'oeuvre de la bienfaisance, dans toutes ses manifestations, d'exercer une double influence. Dieu aurait pu réaliser son dessein de sauver les pécheurs sans le secours des hommes, mais il savait que l'homme ne serait pas heureux s'il ne pouvait avoir une part dans cette oeuvre de rédemption. Pour que l'homme ne perdît pas les heureux résultats de la bienfaisance, notre Rédempteur forma le plan d'en faire son collaborateur. -- The Review and Herald, 23 mars 1897. Le pouvoir du monde est brisé CE 360 2 Le Christ est venu pour apporter aux hommes les richesses de l'éternité; nous devons les recevoir et, grâce à notre communion avec lui, nous devons les distribuer. Non seulement aux prédicateurs, mais à chaque chrétien, le Christ a dit: Le monde est enveloppé de ténèbres. Que votre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Tout homme qui aime vraiment Dieu sera une lumière dans le monde. CE 360 3 Le citoyen du royaume des cieux regardera toujours vers les choses invisibles. Le pouvoir du monde sur l'esprit et sur le caractère est brisé. Il possède la présence constante de l'Hôte divin, selon la promesse: "Je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui." Jean 14:21. Comme Hénoc, il marche avec Dieu, dans une communion constante. -- The Review and Herald, 10 novembre 1910. La vie terrestre enrichie CE 361 1 Aucune entreprise, aucun plan n'a de valeur ou ne peut être parfait s'il n'embrasse que les brèves années de la vie présente et ne tient aucun compte de l'éternité. Qu'on apprenne donc aux jeunes à mettre l'au-delà dans leurs calculs. Qu'on leur enseigne à choisir les principes qui demeurent et les biens qui durent, à s'amasser "un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point" (Luc 12:33), à se faire des amis "avec les richesses injustes, afin que lorsqu'elles viendront à manquer, ils les reçoivent dans les tabernacles éternels". Luc 16:9. CE 361 2 C'est en agissant ainsi que l'on obtient la meilleure préparation pour la vie en ce monde, car personne ne peut s'amasser un trésor dans le ciel sans que sa vie ici-bas ne s'en trouve enrichie et ennoblie. CE 361 3 "La piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir." 1 Timothée 4:8. -- Education, 144. Le coeur du donateur élargi CE 361 4 Les offrandes du pauvre, faites dans un esprit de renoncement en vue de soutenir la diffusion de la précieuse lumière de la vérité salvatrice, ne seront pas seulement des parfums de bonne odeur pour Dieu, et qu'il agréera comme des offrandes de consécration, mais en vertu du geste qui les présente, elles élargiront le coeur du donateur et l'uniront plus complètement au Rédempteur du monde. -- The Review and Herald, 31 octobre 1878. La promesse permanente de Dieu CE 362 1 Chaque fois que le peuple de Dieu, à quelque période que ce soit de l'histoire du monde, a joyeusement et volontiers appliqué ce plan de générosité dans les dons et les offrandes, il a bénéficié de la promesse selon laquelle ses travaux seraient couronnés par la prospérité, dans la mesure même de son obéissance. Lorsque les chrétiens ont ainsi reconnu les exigences de Dieu et s'y sont soumis, leurs greniers ont été abondamment remplis. -- Témoignages pour l'Église 1:431. ------------------------Chapitre 68 -- Partager la joie des rachetés CE 363 1 Une récompense attend les ouvriers dévoués et désintéressés qui travaillent dans la vigne, ainsi que ceux qui volontairement contribuent à leur entretien. Ceux qui sont engagés tout entiers dans le champ de travail, et ceux qui donnent leur argent pour les soutenir recevront la rémunération promise au serviteur fidèle. CE 363 2 Tout économe qui gère avec sagesse les biens qui lui ont été confiés participera à la joie de son Seigneur. Et quelle est cette joie? -- "De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent." Luc 15:10. Ceux qui fidèlement ont travaillé à gagner des âmes seront gratifiés d'un éloge vibrant, d'une sainte bénédiction. Ils se joindront aux heureux rachetés du ciel, ceux qui célèbrent la fête de la moisson. CE 363 3 Quelle immense joie se manifestera lorsque les rachetés du Seigneur s'assembleront réunis dans les demeures qui leur ont été préparées! Oh, quelles réjouissances pour tous ceux qui, dans la justice et le renoncement, ont collaboré avec Dieu dans l'accomplissement de son oeuvre sur la terre! Quelle satisfaction pour chaque moissonneur d'entendre Jésus lui dire, d'une voix claire et mélodieuse: "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." Matthieu 25:34. "Entre dans la joie de ton maître." CE 363 4 Le Rédempteur est glorifié parce qu'il n'est pas mort en vain. Réjouis et heureux, ceux qui ont travaillé avec Dieu constatent le résultat de leurs efforts en faveur des pécheurs voués à la mort, et ils en éprouvent de la satisfaction. Les heures d'angoisse qu'ils ont vécues, les circonstances embarrassantes qu'ils ont dû traverser, les tristesses qu'ils ont subies du fait que certains refusèrent de reconnaître et d'accepter ce qui leur aurait apporté la paix, tout cela est oublié. Ils ne se souviennent pas davantage des actes de renoncement consentis en vue de soutenir l'oeuvre. Tandis qu'ils contemplent les âmes qu'ils ont réussi à amener à Jésus, et qu'ils les voient sauvées à jamais -- comme des témoins de la miséricorde de Dieu et de l'amour du Rédempteur -- ils font éclater leurs chants de louange et de reconnaissance sous les voûtes célestes. -- The Review and Herald, 10 octobre 1907. Des réalités qui dépassent l'imagination CE 364 1 Le Christ a revêtu la nature humaine et a mené sur cette terre une existence pure et sainte. Pour cette raison, il a été nommé juge. Par conséquent, celui qui exerce les fonctions de juge est le Dieu incarné. Quelle joie de pouvoir reconnaître en lui notre Maître et notre Rédempteur, portant encore les stigmates de la crucifixion, qui rayonne de gloire et ajoute ainsi à la valeur des couronnes que les rachetés reçoivent de ses mains, -- les mains qu'il étendit sur ses disciples au moment de monter au ciel, pour les bénir! La voix même qui leur dit: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28:20), est celle qui souhaite à ses rachetés la bienvenue en sa présence. CE 364 2 Celui qui livra sa vie précieuse pour eux, dont la grâce inclina leurs coeurs vers la repentance, qui les rendit conscients de leur besoin de repentance, les fait entrer maintenant dans sa joie. Oh! combien ils l'aiment! Les réalités de leur espérance dépassent infiniment leur imagination. Leur joie est totale, et ils saisissent leurs couronnes étincelantes pour les jeter aux pieds de leur Rédempteur. -- The Review and Herald, 18 juin 1901. Une promesse certaine CE 365 1 Depuis longtemps nous attendons le retour de notre Sauveur, mais la promesse de ce retour n'en est pas moins certaine. Bientôt nous serons dans les demeures qui nous ont été promises. Là, Jésus nous conduira le long du fleuve de l'eau de la vie qui sort du trône de Dieu, et nous parlera des épreuves par lesquelles il nous a fait passer en vue de parfaire nos caractères. Nous admirerons les arbres magnifiques du paradis, disséminés çà et là avec, au milieu d'eux, l'arbre de vie. Nous contemplerons, avec des regards épurés, les beautés de l'Eden restauré. Nous jetterons aux pieds de notre Rédempteur les couronnes qu'il avait placées sur nos têtes et, nous accompagnant de harpes d'or, nous offrirons des chants de louange et de reconnaissance à celui qui est assis sur le trône. -- The Review and Herald, 3 septembre 1903. Encore un peu, très peu de temps CE 365 2 Encore un peu, très peu de temps, doit s'écouler avant que Jésus revienne pour sauver ses enfants et leur apporter l'immortalité. "Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité." 1 Corinthiens 15:53. Les sépulcres s'ouvriront, et les morts en sortiront victorieux, en s'écriant: "O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?" 1 Corinthiens 15:55. Nos bien-aimés qui se sont endormis en Jésus ressusciteront revêtus d'immortalité. CE 365 3 Et tandis que les rachetés monteront vers le ciel, les portes de la cité de Dieu s'ouvriront, et ceux qui sont restés fidèles à la vérité y entreront. Une voix, plus mélodieuse qu'aucune musique jamais entendue par une oreille humaine, se fera entendre: "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." Matthieu 25:34. Alors, les rachetés recevront leur récompense. Leur vie s'écoulera en même temps que celle de l'Eternel. Ils jetteront leurs couronnes aux pieds du Rédempteur, et rempliront les cieux d'une musique grandiose, en s'accompagnant de leurs harpes d'or. -- The Signs of the Times, 15 avril 1889. ------------------------Conseils aux Éducateurs aux Parents et aux Étudiants CEPE 12 0 Chapitre 1 -- La véritable éducation supérieure CEPE 36 0 Chapitre 2 -- L'objectif de nos écoles CEPE 62 0 Chapitre 3 -- Principes généraux CEPE 90 0 Chapitre 4 -- Le foyer, une école CEPE 134 0 Chapitre 5 -- L'école d'église CEPE 164 0 Chapitre 6 -- Les écoles secondaires CEPE 184 0 Chapitre 7 -- L'enseignant et son travail CEPE 220 0 Chapitre 8 -- Études et travail manuel CEPE 258 0 Chapitre 9 -- Les moments de détente CEPE 286 0 Chapitre 10 -- Le Saint-Esprit dans nos écoles CEPE 304 0 Chapitre 11 -- Des études profitables CEPE 340 0 Chapitre 12 -- La Bible et l'éducation CEPE 376 0 Chapitre 13 -- Les études médicales CEPE 400 0 Chapitre 14 -- Former des missionnaires ------------------------Chapitre 1 -- La véritable éducation supérieure CEPE 12 0 Les leçons qui ont le plus de valeur, pour les enseignants comme pour les étudiants, sont celles qui tournent le regard non vers le monde, mais l'en détourne pour le porter vers la croix du Christ. Une connaissance primordiale CEPE 12 1 La véritable éducation supérieure est celle qui donne une connaissance expérimentale du plan du salut. Elle s'acquiert en étudiant les Écritures avec sérieux et diligence. Elle renouvelle l'intelligence et transforme le caractère, restaurant l'image de Dieu en l'homme. Elle fortifie l'esprit contre les murmures mensongers de l'adversaire et rend capable d'entendre la voix divine. Elle apprend à coopérer avec Jésus-Christ, à chasser les ténèbres morales environnantes, à communiquer aux hommes la lumière et la connaissance. Elle fait acquérir la simplicité de la vraie sainteté -- passeport pour passer de l'école préparatoire ici-bas à l'école supérieure du ciel. CEPE 12 2 Aucune éducation n'est davantage à désirer que celle reçue par les premiers disciples et révélée par la Parole de Dieu. Elle apprend à suivre la Parole de Dieu avec confiance, à marcher dans les pas du Christ, à mettre ses qualités en pratique. Elle incite à se détourner de l'égoïsme et à consacrer sa vie au service de Dieu. Ce type d'éducation supérieure fait appel à des données plus belles et plus célestes que la connaissance qui ne s'obtient que dans les livres. Elle implique que l'on ait du Christ une connaissance expérimentale et personnelle, qu'on se libère des idées, habitudes et pratiques apprises à l'école du prince des ténèbres et déloyales envers Dieu. Elle exige l'abandon de l'entêtement, de l'orgueil, de l'égoïsme, des ambitions mondaines et de l'incroyance. Elle est un message de délivrance du péché. CEPE 12 3 La curiosité a conduit les hommes à travers les âges à rechercher l'arbre de la connaissance. Ils croient cueillir le plus vital des fruits, alors que ce dernier n'est que vanité et néant comparé à la pure science de la vraie sainteté, qui ouvre les portes de la cité céleste. L'ambition humaine est en quête d'une connaissance porteuse de gloire, d'exaltation de soi et de pouvoir. C'est ainsi qu'Adam et Ève se sont laissés influencer par Satan, franchissant les limites imposées par Dieu, et c'est ainsi que le père du mensonge a commencé leur éducation. Ils ont acquis la connaissance que Dieu leur refusait -- celle des conséquences de leur transgression. CEPE 13 1 L'arbre de la connaissance ainsi nommé est devenu instrument de mort. Satan a habilement tissé ses dogmes et ses fausses théories dans la trame des instructions données. S'appuyant sur l'arbre de la connaissance, il parle de l'éducation spirituelle en termes particulièrement flatteurs. Des milliers de gens consomment de ce fruit qui les entraîne dans la mort. Le Christ déclare: "À quoi bon dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas?" Ésaïe 55:2 (TOB). Pourquoi utilisez-vous les talents qui vous viennent du ciel pour obtenir des connaissances qui ne sont que folie aux yeux de Dieu? CEPE 13 2 L'esprit de chaque étudiant doit être impressionné de la pensée que l'éducation sera un échec à moins que son intelligence ait saisi les vérités de la révélation divine et que son coeur ait accepté les enseignements de l'Évangile du Christ. L'étudiant qui, au lieu des sages principes de la Parole de Dieu, se satisfait de notions ordinaires et accorde temps et attention à des questions triviales, verra ses facultés diminuer et perdra la capacité de croître. L'esprit doit être entraîné à percevoir les vérités importantes touchant à la vie éternelle. CEPE 13 3 Il m'a été révélé que nous devons élever l'esprit de nos étudiants davantage qu'il ne nous semble possible. Il leur faut apprendre à préserver la pureté de leur coeur et de leur esprit au contact quotidien des vérités éternelles. L'éducation acquise à l'étude de la Parole de Dieu repoussera les limites de l'érudition humaine, communiquant les connaissances profondes qui ne s'obtiennent qu'en relation avec Dieu. Elle donnera à l'étudiant qui veut mettre la Parole en pratique une vision plus large et des informations impérissables d'une immense richesse. Il est certain que sans une telle éducation, l'homme perd la vie éternelle, tandis que grâce à elle, il se prépare à devenir le compagnon des saints dans la lumière. CEPE 13 4 L'intelligence et la main divines ont préservé à travers les siècles le récit de la création dans son authenticité. Seule la Parole de Dieu nous donne de la création du monde un récit véridique. Nos écoles doivent en faire leur principal sujet d'étude. Elle montre ce que la rédemption a coûté à celui qui, dès le commencement, était l'égal du Père, lui qui a sacrifié sa vie pour qu'un peuple soit racheté de tout ce qui appartient à la terre et soit renouvelé à l'image de Dieu. CEPE 14 1 Dieu nous destine des biens et des dons illimités. Le trône de la grâce, en lui-même, constitue une attraction suprême parce qu'il est occupé par celui qui nous autorise à l'appeler Père. Mais Jéhovah a estimé que le plan du salut n'était pas complet s'il était seulement investi d'amour. Il a invité à son autel un Avocat revêtu de sa nature. Le Christ, en tant qu'intercesseur, a pour tâche de nous présenter à Dieu comme ses fils et filles. Il intercède en faveur de ceux qui l'ont reçu. Par son propre sang, il a payé leur rançon. En vertu de ses propres mérites, il fait d'eux des membres de la famille royale, les enfants du Roi céleste. Le Père révèle son amour infini pour le Christ en accueillant ses amis comme siens. Il est satisfait de l'expiation qui a été faite. L'incarnation, la vie, la mort et la médiation de son Fils le glorifient. CEPE 14 2 Le ciel estime que la science du salut et de la vraie sainteté, ainsi que la connaissance qui prend sa source dans l'éternité, participe aux desseins de Dieu, exprime sa pensée et révèle ses plans, sont de la plus grande importance. En obtenant cette connaissance, notre jeunesse aura la possibilité d'acquérir l'essentiel. Dans le cas contraire, toute la connaissance du monde ne lui permettra pas d'entrer dans les rangs du Seigneur. Même en acquérant toute la connaissance livresque possible, elle demeurera dans l'ignorance des principes premiers de la justice qui façonne des caractères agréables à Dieu. Les dangers d'une éducation mondaine CEPE 14 3 Les parents qui inscrivent leurs enfants dans nos écoles ont à affronter de fortes tentations, parce que beaucoup souhaitent leur donner ce que le monde considère comme un enseignement vital. À ces parents, je recommande de faire connaître à leurs enfants la simplicité de la Parole et ils seront en sécurité. Ce Livre est le fondement de toute véritable connaissance. L'éducation la plus belle qu'ils puissent recevoir, c'est d'apprendre comment joindre à leur "foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l'amour." La Parole de Dieu déclare: "Si ces choses existent en vous et se multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. [...] Si vous faites cela, vous ne trébucherez jamais. C'est ainsi que vous sera largement accordée l'entrée dans le royaume éternel de Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur." 2 Pierre 1:5-11. CEPE 15 1 Quand on laisse de côté la Bible pour des livres qui éloignent de Dieu et rendent confuse la compréhension des principes du royaume des cieux, on n'apporte pas une véritable éducation. Si l'étudiant ne reçoit pas une nourriture mentale saine n'ayant rien à voir avec l'éducation prétendue supérieure, où se mêlent des idées profanes, il ne pourra réellement connaître Dieu. Seuls ceux qui participent avec le ciel au plan du salut savent ce qu'est une véritable éducation dans sa simplicité. CEPE 15 2 Ceux qui recherchent l'éducation prisée par le monde s'écartent progressivement des principes de la vérité et deviennent des mondains cultivés. Mais à quel prix! Ils ont écarté le Saint-Esprit de Dieu. Ils ont accepté ce que le monde appelle connaissance à la place des vérités que Dieu a confiées aux hommes par l'intermédiaire de ses ministres, apôtres et prophètes. CEPE 15 3 Certains de ceux qui ont suivi cet enseignement mondain pensent pouvoir l'introduire dans nos écoles. Nous courrons toujours le risque que les ouvriers dans nos écoles et nos institutions de santé s'alignent sur le monde, étudient ce qu'il étudie et se familiarisent avec les connaissances qui y sont couramment acceptées. Nous nous tromperons lourdement si nous n'accordons pas une attention spéciale à l'étude de la Parole. Introduisons la Bible dans nos écoles autrement que pour l'insérer en sandwich entre des enseignements profanes. La Parole de Dieu doit être le fondement et le principal objet de l'éducation. Il est vrai que nous en avons une connaissance bien meilleure que par le passé, mais il nous reste beaucoup à apprendre. CEPE 16 1 La véritable éducation supérieure nous vient de celui en qui "résident la sagesse et la puissance" (Job 12:13), et de la bouche de qui "sortent la connaissance et la raison". Proverbes 2:6. CEPE 16 2 C'est dans la connaissance de Dieu que prennent leur source toute véritable science et toute formation authentique. Dans quelque domaine que ce soit, physique, mental, spirituel, où que nous portions nos regards, en dehors du fléau du péché, cette évidence s'impose. Quelle que soit notre ligne de recherche, si nous souhaitons sincèrement parvenir à la vérité, nous sommes mis en contact avec l'intelligence invisible et toute-puissante qui est à l'oeuvre partout. L'esprit de l'homme est en communion avec l'esprit de Dieu, le fini avec l'infini. L'effet de cette communion sur le corps, l'esprit et l'âme dépasse tout ce qu'on peut concevoir. -- Éducation, 16. CEPE 16 3 Dans le Maître envoyé de Dieu réside le centre de tout travail d'éducation authentique. En ce qui concerne cette oeuvre aujourd'hui, comme il y a deux mille ans, le Seigneur dit: CEPE 16 4 "Moi je suis le premier et le dernier, le vivant." Apocalypse 1:18. CEPE 16 5 "Je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin." Apocalypse 21:6. CEPE 16 6 Face à un tel Maître, face à cette extraordinaire possibilité de recevoir et de dispenser une éducation divine, quelle pire folie y aurait-il que de vouloir faire son éducation en dehors de lui, être sage loin de la Sagesse, être vrai loin de la Vérité, être éclairé loin de la Lumière et vivre loin de la Vie, de se détourner de la Source d'eau vive pour fabriquer soi-même des citernes fendues qui ne sauraient garder l'eau? -- Éducation, 93, 94. CEPE 17 1 Chers maîtres qui mesurez le besoin que vous avez d'être fortifiés et dirigés -- besoin que nulle réponse humaine ne peut satisfaire -- je vous le demande, pensez aux promesses du Conseiller merveilleux. CEPE 17 2 "Voici, j'ai mis devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer." Apocalypse 3:8. CEPE 17 3 "Invoque-moi et je te répondrai." Jérémie 33:3. CEPE 17 4 "Je t'instruirai et je te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j'aurai le regard sur toi." Psaumes 32:8. CEPE 17 5 "Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:20. CEPE 17 6 Pour vous préparer le mieux possible à votre tâche, soyez attentifs, je vous en prie, aux paroles, à la vie, aux méthodes du Maître des maîtres. C'est lui votre idéal. Contemplez-le, appuyez-vous sur lui jusqu'à ce que son Esprit s'empare de votre coeur et de votre vie. CEPE 17 7 "Nous tous, qui [...] reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image." 2 Corinthiens 3:18. -- Éducation, 313, 314. CEPE 17 8 Dans la véritable éducation, les progrès ne s'harmonisent pas avec l'égoïsme. La véritable connaissance vient de Dieu et retourne à Dieu. Ses enfants doivent recevoir afin de pouvoir redonner. Ceux qui, par la grâce de Dieu, ont reçu des avantages intellectuels et spirituels doivent inviter les autres à les suivre alors qu'ils avancent vers plus d'excellence. Ainsi, ce travail, dont le but est de promouvoir le bien des autres, aura la coopération d'agents invisibles, et tandis que nous y persévérerons avec fidélité, nos aspirations à la justice, à la sainteté et à une connaissance parfaite de Dieu grandiront. Dans cette vie même, nous devenons accomplis en Christ et nous apporterons avec nous, dans les parvis célestes, nos aptitudes accrues. La première de toutes les sciences CEPE 18 1 La connaissance de la vraie science est source de puissance. Dieu souhaite qu'elle soit enseignée dans nos écoles en préparation de l'oeuvre qui doit être accomplie avant les dernières scènes de l'histoire de cette terre. La vérité doit être annoncée jusqu'aux confins de la terre par le biais de personnes formées en ce sens. CEPE 18 2 Mais si cette connaissance est source de puissance, celle que Jésus est venu communiquer en personne est une source de puissance plus grande encore. La science du salut est la science la plus importante que l'on puisse enseigner à l'école préparatoire d'ici-bas. La sagesse de Salomon est désirable, mais celle du Christ l'est bien plus encore, car elle est vitale. Nous n'entrerons pas en relation avec le Christ à l'aide d'une seule formation intellectuelle, mais par lui, il nous est possible d'atteindre le barreau le plus élevé de l'échelle menant à la grandeur intellectuelle. S'il ne faut pas décourager la quête de connaissances artistiques, littéraires ou artisanales, l'étudiant doit d'abord acquérir une connaissance expérimentale de Dieu et de sa volonté. CEPE 18 3 Il est à la portée de tous d'apprendre la science du salut. Même les moins cultivés aux yeux du monde y auront accès, s'ils demeurent en Christ, s'ils accomplissent sa volonté, s'ils ont foi en sa Parole. Le Seigneur révèle à l'âme humble et confiante que toute connaissance vraie mène au ciel. Maîtriser cette science qu'est le christianisme CEPE 18 4 Le christianisme est une science qu'il est nécessaire de savoir maîtriser -- une science plus profonde, plus vaste, plus élevée que n'importe quelle science humaine, tout comme les cieux sont plus élevés que la terre. L'esprit humain doit être discipliné, éduqué, formé; car il appartient aux hommes de servir Dieu d'une façon qui se désolidarise de leurs penchants naturels. Il arrive que l'éducation et les apprentissages de toute une vie doivent être oubliés pour que l'on puisse devenir disciple à l'école du Christ. Il faut éduquer le coeur à demeurer ferme en Dieu. Les jeunes comme les aînés doivent se former à des habitudes de pensée qui leur permettront de résister à la tentation. Qu'ils apprennent à regarder en haut. Les principes de la Parole de Dieu -- principes aussi élevés que le ciel et embrassant l'éternité -- doivent être mis en oeuvre dans la vie quotidienne. Toute action, toute parole, toute pensée doit s'harmoniser avec ces principes. CEPE 19 1 Aucune science n'est comparable à celle qui développe dans la vie de l'étudiant le caractère divin. En devenant disciple du Christ, il s'aperçoit que ses motivations, ses pensées et ses actes sont autres. Mais c'est en luttant qu'il progresse. Car il se heurte constamment à un ennemi en conflit avec lui, lui offrant des tentations qui le font douter et pécher. L'attirance au mal, qu'elle soit héréditaire ou acquise, doit être surmontée. Appétits et passions seront soumis au contrôle de l'Esprit. De ce côté-ci de l'éternité, le combat fait rage. Mais s'il y a constamment des combats à livrer dans cette vie, de précieuses victoires ne manqueront pas d'être remportées. Tout triomphe sur le moi et le péché a une valeur qui dépasse notre entendement. Une éducation véritablement réussie CEPE 19 2 Le véritable succès en éducation, comme dans tout le reste, ne s'obtient qu'en gardant à l'esprit la vie future. L'être humain commence à peine à vivre que déjà la mort approche, son activité incessante le conduisant au néant s'il n'acquiert pas une véritable connaissance de la vie éternelle. Le croyant pour qui le temps de probation est une école de vie préparatoire en profitera pour s'assurer une place dans les demeures célestes, ainsi que dans les écoles supérieures de Dieu. C'est dans ce but que l'on éduquera, disciplinera et formera les jeunes afin que leur caractère soit agréable à Dieu. CEPE 19 3 Si l'on fait comprendre à nos étudiants que Dieu les a créés pour qu'ils l'honorent et soient une bénédiction pour leurs semblables; s'ils prennent conscience du tendre amour dont le Père céleste a fait preuve envers eux, ainsi que de la haute destinée à laquelle leur discipline les prépare -- la dignité et l'honneur que représente le fait de devenir enfants de Dieu -- des milliers d'entre eux abandonneront leurs objectifs dégradants et égoïstes, ainsi que les plaisirs frivoles les ayant absorbés auparavant. Ils apprendront à haïr le péché et à l'éviter, non pas seulement dans l'espoir d'une récompense ou par peur du châtiment, mais parce qu'ils en auront perçu la bassesse intrinsèque -- le danger qu'il représente pour les facultés que Dieu leur a accordées, le frein à leur maturité. Les aspects du caractère qui attirent la réussite et les honneurs -- le désir irrépressible d'un bonheur supérieur, une volonté indomptable, des efforts acharnés, une persévérance sans faille -- ne seront pas étouffés. Par la grâce de Dieu, on veillera à ce qu'ils servent des objectifs plus élevés que de simples intérêts égoïstes et temporaires, tout comme les cieux sont plus élevés que la terre. CEPE 20 1 "Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut," écrit l'apôtre Paul, "par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité." 2 Thessaloniciens 2:13. Il révèle dans ce texte les deux éléments à l'oeuvre dans le salut -- l'influence du divin et la foi forte et vivante des fidèles du Christ. C'est "par la sanctification de l'Esprit" et "par la foi en la vérité" que nous devenons collaborateurs avec Dieu. Le Christ aspire à ce que son Église coopère. Il n'a rien à ajouter à l'efficacité de sa Parole; il l'a parachevée en lui communiquant son inspiration. Le sang de Jésus-Christ, le Saint-Esprit et la Parole divine sont nôtres. Le but de ces dépôts sacrés est le salut des âmes pour lesquelles le Christ est mort. À nous de nous saisir des promesses divines, à nous d'être ouvriers avec lui, le divin et l'humain coopérant à l'accomplissement de cette oeuvre. CEPE 20 2 "Quiconque est de la vérité", a déclaré Jésus, "écoute ma voix." Jean 18:37. Il avait participé aux conseils divins, il avait habité les hauteurs éternelles du sanctuaire: il rassemblait donc en lui tous les éléments de la vérité. Il était un avec Dieu. Présenter, avec un zèle missionnaire, le Christ et le Christ crucifié exige plus que ne peuvent appréhender des esprits limités. "Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes; le châtiment qui nous donne la paix est (tombé) sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris." Ésaïe 53:5. "Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu." 2 Corinthiens 5:21. Le Christ crucifié pour nos péchés, le Christ ressuscité des morts, le Christ monté au ciel pour y devenir notre intercesseur -- telle est cette science du salut que nous devons apprendre et enseigner. Telle est notre mission. CEPE 21 1 Ne vous lassez pas d'enseigner la croix du Christ à tous vos étudiants. Combien y croient? Combien l'étudient et en connaissent la véritable signification? Sans la croix, un seul chrétien existerait-il? Faites donc de la croix le fondement de toute éducation vraie. La croix du Christ devrait être aussi proche de nos enseignants et aussi bien comprise par eux qu'elle l'était pour Paul, lorsqu'il déclarait: "Certes non! Je ne me glorifierai de rien d'autre que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!" Galates 6:14. CEPE 21 2 Que nos éducateurs, du plus haut placé au plus humble, cherchent à comprendre ce que signifie se glorifier de la croix du Christ. Ils feront alors connaître à leurs élèves, par le principe et par l'exemple, les bénédictions qu'elle apporte à ceux qui la portent courageusement, la tête haute. Le Sauveur déclare: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive." Matthieu 16:24. La croix est le gage de la couronne d'immortalité qui attend tous ceux qui la soulèvent et la portent à l'image du Christ. CEPE 21 3 Les éducateurs qui n'oeuvrent pas en ce sens ne sont pas dignes de leur fonction. Fuyez l'exemple du monde, cessez d'exalter de soi-disant grands hommes. Détournez l'esprit de vos étudiants de toute gloire autre que la croix du Christ. Le Messie crucifié est la donnée centrale du christianisme. Les leçons les plus vitales qu'enseignants et étudiants doivent apprendre sont celles qui détournent le regard du monde, pour le porter sur la croix du calvaire. CEPE 22 1 La sainteté, la ressemblance avec Dieu, voilà le but à atteindre. Devant l'étudiant s'ouvre un chemin de progrès infini. Il a une tâche à accomplir, un objectif à atteindre: tout ce qui est bien, pur, noble. Il progressera aussi vite et aussi loin que possible dans chacun des domaines de la véritable connaissance. Mais il orientera ses efforts vers des sujets aussi éloignés des profits exclusivement égoïstes et terrestres que les cieux sont éloignés de la terre. CEPE 22 2 Celui qui participe au projet divin, en faisant connaître Dieu aux jeunes, en façonnant leur caractère à l'image du sien, accomplit une oeuvre noble et élevée. Lorsqu'il suscite le désir d'atteindre l'idéal divin, il propose une éducation aussi élevée que les cieux et aussi vaste que l'univers. Elle ne peut être achevée dans cette vie, mais elle se poursuivra dans la vie à venir. Elle permettra à l'élève de quitter l'école préparatoire de la terre pour accéder à l'échelon supérieur, à l'école d'en haut. -- Éducation, 21. L'enseignant de la vérité -- seul éducateur fiable CEPE 22 3 Il existe dans le monde deux sortes d'éducateurs: ceux que Dieu a choisis pour être des canaux de lumière et ceux dont Satan se sert comme agents habiles à faire le mal. Les premiers contemplent le caractère divin et approfondissent leur connaissance de Jésus. Ils se consacrent à tout ce qui leur communique lumière et sagesse célestes, édifiant l'âme. Ils soumettent à Dieu leurs facultés et leurs pensées. Les seconds se sont associés au prince des ténèbres, qui guette les occasions d'enseigner le mal et qui, si on le laisse faire, prend rapidement possession du coeur et de l'esprit. CEPE 22 4 Il nous faut absolument relever dans nos écoles notre idéal de justice et dispenser une instruction en harmonie avec l'ordre divin. Si le Christ se rendait dans nos établissements scolaires, il agirait comme il l'a fait dans le temple en chassant toutes les influences néfastes. Un grand nombre de livres d'étude seraient bannis et remplacés par d'autres inculquant de solides connaissances, abondant en notions à garder dans le coeur comme des trésors et en préceptes aptes à induire une conduite sans risque. CEPE 23 1 Maintenir présents à l'esprit des enfants et des adolescents les faux principes, les faux raisonnements et les sophismes de Satan fait-il donc partie des desseins du Seigneur? Nos étudiants doivent-ils emmagasiner en plus de leurs connaissances des idées païennes? Les ouvrages du sceptique le plus intellectuel sont des ouvrages d'un esprit qui s'est prostitué au service de l'ennemi. Ceux qui pensent être des réformateurs, qui cherchent à guider les jeunes sur le droit chemin, sur le sentier des rachetés du Seigneur, s'imaginentils que Dieu souhaite les voir présenter aux jeunes des sujets d'étude qui donnent une fausse idée de son caractère, une fausse image de lui? Les idées d'hommes incroyants, les formules prononcées par des personnes dissolues, doivent-elles être considérées comme dignes de l'attention des étudiants parce que leurs auteurs sont considérés par le monde comme des penseurs admirables? Des hommes professant croire en Dieu doivent-ils s'inspirer des écrits et des idées d'auteurs non sanctifiés et les chérir comme de précieux joyaux enrichissant l'esprit? Certes non! CEPE 23 2 Le Seigneur a donné à ces personnes que le monde admire des dons intellectuels d'une grande valeur, un esprit supérieur, qu'elles n'ont malheureusement pas utilisés à la gloire de Dieu. Comme Satan, elles se sont coupées de lui. Néanmoins, elles ont gardé beaucoup de ces précieux joyaux de la pensée que Dieu leur avait accordés, les insérant dans un cadre erroné, de façon à rehausser l'éclat de leurs propres opinions et rendre attrayants les propos inspirés par le prince du mal. CEPE 23 3 Il est vrai que l'on trouve dans les écrits profanes de nobles pensées, satisfaisantes pour l'esprit. Mais ce n'est pas sans raison. Satan n'était-il pas le porte-flambeau de Dieu, n'a-t-il pas partagé sa gloire céleste, lui qui était le second après Jésus en puissance et en majesté? Il est décrit dans la Parole inspirée comme celui qui représentait la perfection, "plein de sagesse, parfait en beauté." Ezéchiel 28:12. Le prophète déclare: "Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées, je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu, tu te promenais au milieu des pierres ardentes. Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'injustice a été trouvée chez toi." Ezéchiel 28:14, 15. Lucifer a perverti la majesté et la puissance dont le Créateur l'avait comblé. Cependant, quand cela sert ses objectifs, il communique aux hommes des idées enchanteresses. Il souffle à ses agents des pensées qui semblent élevées et nobles. Ne s'est-il pas approché du Christ en citant les Écritures quand il a voulu le renverser par de spécieuses tentations? Ainsi se présente-t-il aux hommes, donnant à ses tentations une apparence de bonté, leur faisant croire qu'il est l'ami et non l'ennemi de l'humanité. Ainsi a-t-il trompé et séduit celle-ci, l'enjôlant à l'aide de subtiles tentations, la désorientant avec des illusions fallacieuses. Une fausse image de Dieu CEPE 24 1 Satan accuse Dieu de tous les maux dont la chair a hérité. Il le présente comme un Dieu qui se réjouit des souffrances de ses créatures, un Dieu vengeur et implacable. Il est à l'origine de la doctrine des tourments éternels en châtiment des péchés, entraînant de cette façon les hommes à être déloyaux et rebelles, détournant l'âme de Dieu et détrônant la raison humaine. CEPE 24 2 Observant la terre et voyant dans quelles illusions se fourvoyaient les hommes, le ciel a compris qu'un divin Instructeur devait y descendre. À cause des fausses représentations de l'ennemi, beaucoup d'hommes se trompaient au point d'adorer de faux dieux revêtus des attributs de Satan. Plongés dans l'ignorance et les ténèbres morales, ils avaient besoin de connaître la lumière -- la lumière spirituelle. Car le monde ignorait Dieu, il devait lui être révélé. La Vérité s'est penchée vers la terre, elle n'y a pas vu son reflet. De denses et lugubres ténèbres spirituelles enveloppaient le monde. Seul le Seigneur Jésus était capable de chasser les nuages, car il est la lumière du monde. Par sa présence, il dissiperait l'ombre épaisse que Satan avait jetée entre les hommes et Dieu. -- Publié pour la première fois le 17 novembre 1891. Une représentation juste CEPE 25 1 Le Fils de Dieu est venu sur terre pour révéler le caractère du Père aux hommes, afin qu'ils l'adorent en esprit et en vérité. Il est venu semer la vérité dans le monde. Il détenait les clefs de tous les trésors de la sagesse; il était capable d'ouvrir les portails de la science et de révéler des connaissances encore inconnues, dans la mesure où elles étaient essentielles au salut. Pour lui, la Lumière qui éclaire tout homme venu au monde, tous les aspects de la vérité étaient une évidence. CEPE 25 2 Les docteurs de l'époque du Christ instruisaient les hommes dans la tradition de leurs pères, fables enfantines où se mêlaient les opinions de ceux que l'on considérait comme de hautes autorités. Pourtant, ni les riches ni les humbles ne trouvaient de lumière ou de puissance dans ces enseignements. CEPE 25 3 Jésus parlait comme personne auparavant. Il a déversé sur les hommes tous les trésors célestes de la sagesse et de la connaissance. Il n'était pas venu exprimer des idées ou des opinions incertaines, mais présenter une vérité fondée sur des principes éternels. Il aurait pu dévoiler des informations scientifiques qui auraient rendu insignifiantes les découvertes des grands hommes, mais là n'était pas sa mission ni son oeuvre. Il était venu chercher et sauver les hommes perdus et il ne s'est pas autorisé à dévier de son objectif. Il a révélé des vérités enfouies sous des monceaux d'erreur, les dégageant des exactions et traditions humaines, confirmant leur caractère éternel. Il a libéré la vérité de l'obscurantisme, la replaçant dans son vrai cadre, afin qu'elle brille de son éclat originel. Les foules -- ô merveille! -- ont suivi les pas du Seigneur et lui ont rendu hommage en écoutant ses paroles. CEPE 26 1 Le Christ a présenté aux hommes l'exact contraire de l'image que Satan donnait du caractère divin, cherchant à convaincre les hommes de l'amour du Père, qui "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. Il les a exhortés à comprendre l'importance de la prière, de la repentance, de la confession et de l'abandon des péchés. Il leur a enseigné l'honnêteté, la patience, la miséricorde et la compassion, leur enjoignant d'aimer non seulement ceux qui les aimaient, mais aussi ceux qui les haïssaient et les traitaient avec malveillance. Il leur révélait ainsi le caractère du Père, qui est patient, miséricordieux, plein de grâce, de bonté et de vérité et lent à la colère. CEPE 26 2 Quand Moïse a demandé au Seigneur de lui révéler sa gloire, celui-ci a déclaré: "Je ferai passer devant ta face toute ma bonté". "L'Éternel passa devant lui en proclamant: L'Éternel, l'Éternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, qui conserve sa bienveillance jusqu'à mille générations, qui pardonne la faute, le crime et le péché, mais qui ne tient pas (le coupable) pour innocent [...] Moïse s'empressa de s'incliner à terre et de se prosterner." Exode 33:19; 34:6-8. Quand nous comprendrons, comme Moïse, le caractère divin, nous aussi, nous nous empresserons de nous prosterner, adorant et louant. CEPE 26 3 Seule la sagesse divine dévoile les mystères du plan du salut. La sagesse humaine peut être valable ou non, comme le prouvera l'expérience, mais celle de Dieu est indispensable. Peu importe que vous passiez à côté de certaines réussites mondaines! Il vous faut par contre avoir foi dans le pardon offert à un prix infini, sinon toute la sagesse que vous aurez gagnée sur terre périra avec vous. CEPE 26 4 Le semeur d'ivraie entrera-t-il dans nos écoles? Confierons-nous l'éducation de nos jeunes à des personnes qui ont reçu les enseignements de l'ennemi de toute vérité ou prendrons-nous pour guide la Parole de Dieu? Exalterons-nous la sagesse d'opinions humaines changeantes, quand une sagesse plus grande et plus sûre s'offre à nous? Présenterons-nous à nos étudiants des auteurs de qualité médiocre, quand celui dont les paroles sont esprit et vie les invite ainsi: "Venez à moi [...] et recevez mes instructions"? Matthieu 11:28, 29. CEPE 27 1 "Travaillez, non en vue de la nourriture qui périt", exhortait le Christ, "mais en vue de la nourriture qui subsiste pour la vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera: car c'est lui que le Père -- Dieu -- a marqué de son sceau." Jean 6:27. Si nous obéissons à ces paroles, nous comprendrons correctement les enseignements des Écritures et estimerons qu'il n'y a rien de plus précieux que la vérité pour remplir notre esprit. Une source d'eau de la vie jaillira en nous. Nous prierons avec le psalmiste: "Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi!" Psaumes 119:18. Nous découvrirons alors comme lui que: "Les ordonnances de l'Éternel sont vraies, elles sont toutes justes, plus précieuses que l'or, même que beaucoup d'or fin, plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons. Ton serviteur aussi en est averti, pour qui les observe l'avantage est grand." Psaumes 19:10-12. CEPE 27 2 Seule la vie engendre la vie. Seul possède la vie celui qui se relie à la Source de la vie et, seulement alors, il est capable de transmettre la vie. Pour pouvoir accomplir les objectifs de son travail, l'enseignant doit être une vivante incarnation de la vérité, un vivant canal communiquant la sagesse et la vie. Une vie pure, résultat de principes saints et de bonnes habitudes, telles seront ses qualifications essentielles. Un service désintéressé, la loi du ciel CEPE 27 3 L'amour, fondement de la création et de la rédemption, est à la base de toute éducation vraie. Cela ressort clairement de la loi que Dieu nous a donnée comme guide de vie. Le premier grand commandement est: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force." Marc 12:30. Aimer ce Dieu infini et omniscient de toutes nos forces, de toute notre pensée et de tout notre coeur implique l'épanouissement de toutes nos facultés et la restauration de l'image de Dieu dans notre être tout entier: corps, esprit et âme. CEPE 28 1 Le second commandement rappelle le premier: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Marc 12:31. La loi d'amour invite à se consacrer corps, âme et esprit au service de Dieu et de nos frères les hommes -- service qui, faisant de nous une bénédiction pour autrui -- est une bénédiction plus grande encore pour nous-mêmes. Le désintéressement est le fondement de tout progrès. Par le biais d'un service désintéressé, nous développons au maximum nos facultés. La recherche de sa propre gratification, conséquences CEPE 28 2 Au ciel, Lucifer désirait être le premier en puissance et en autorité; il voulait être Dieu, diriger les cieux. À cette fin, il a attiré à ses côtés de nombreux anges. Quand il a été chassé des parvis célestes, avec son armée rebelle, il a poursuivi son oeuvre de rébellion et de gratification de soi sur terre. En les incitant à céder à la complaisance et à l'ambition, Satan a provoqué la chute de nos premiers parents. Dès lors et jusqu'à aujourd'hui, les ambitions des hommes et leurs rêves égoïstes ont entraîné la ruine de l'humanité. CEPE 28 3 Sous le règne de Dieu, Adam devait gouverner la famille terrestre en gardien des principes de la famille céleste. Paix et bonheur en auraient résulté. Mais Satan était déterminé à s'opposer à la loi selon laquelle "nul [...] ne vit pour lui-même". Romains 14:7. Il ne voulait vivre que pour lui-même et devenir lui-même un centre d'influence. Ce fut là la cause de la rébellion au ciel. En acceptant ce principe égoïste, l'homme a introduit le péché sur terre. Quand Adam a péché, il s'est coupé du centre divinement ordonné. Un démon est devenu la principale puissance du monde. Satan a installé son trône là où aurait dû être le trône de Dieu. Le monde a déposé ses hommages, en offrande volontaire, aux pieds de l'ennemi. CEPE 29 1 La transgression de la loi divine a entraîné dans son sillage la souffrance et la mort. En conséquence, les facultés humaines ont été perverties et l'égoïsme a remplacé l'amour. La nature humaine s'est affaiblie au point de ne pouvoir résister au pouvoir du mal. Le tentateur a accompli son objectif: contrarier le plan divin de la création et remplir la terre de misère et de désolation. L'être humain s'est choisi un dirigeant qui l'a enchaîné, captif, à son char. Le remède CEPE 29 2 Observant la révolte désespérée des hommes, Dieu a conçu un remède. Le Christ serait son don au monde pour la réconciliation humaine. Le Fils de Dieu a été choisi pour venir sur terre réclamer l'humanité et exercer par son exemple une puissante influence éducative, permettant aux hommes de résister au pouvoir de Satan. Il est venu façonner le caractère, fortifier l'esprit et dispenser la lumière d'une éducation vraie, de sorte que le véritable but de la vie ne soit pas perdu de vue. Les fils de l'homme avaient eu du mal une connaissance pratique. Le Christ est venu dans le monde leur désigner l'arbre de vie qu'il avait planté pour eux et dont les feuilles étaient destinées à la guérison des nations. CEPE 29 3 La vie du Christ sur terre enseigne qu'une éducation digne de ce nom ne confère ni popularité, ni privilèges mondains, ni la pleine satisfaction des plaisirs temporels, ni les honneurs de la part des grands de ce monde. Le Prince de la vie a souffert de la pauvreté afin de pouvoir discerner les besoins des pauvres -- lui qui pouvait combler une multitude affamée. Il n'est venu sur terre ni pour revêtir la superbe robe du grand-prêtre ni pour posséder les richesses des païens, mais pour veiller sur les hommes souffrants et démunis. Sa vie est le contraire même de la gratification de soi. En faisant du bien autour de lui, il a clairement souligné les caractéristiques de la loi de Dieu et la nature de son service. CEPE 30 1 Le Christ aurait pu dévoiler aux hommes les vérités scientifiques les plus pointues, révéler des mystères qui ont exigé de nombreux siècles de labeur et de recherches pour être pénétrés, faire des suggestions qui auraient nourri la pensée et stimulé l'inventivité. Non, il n'a rien fait pour gratifier la curiosité ni stimuler d'égoïstes ambitions. Il n'a pas fait appel à des théories abstraites mais à ce qui est essentiel au développement du caractère, à ce qui favorise la capacité humaine à connaître Dieu et qui accroît le pouvoir de faire le bien. Au lieu d'inciter les hommes à étudier des théories humaines sur Dieu, sa Parole et ses oeuvres, le Christ leur a appris à le contempler dans ses oeuvres, sa Parole et sa providence. Il a mis leur esprit en contact avec le Dieu infini. Il leur a révélé les principes qui sapent les racines de l'égoïsme. CEPE 30 2 Ceux qui ignorent tout de l'éducation enseignée et illustrée par la vie du Christ ignorent ce qu'est une véritable éducation supérieure. Sa vie pleine d'humiliation et sa mort honteuse ont payé le prix du rachat de toutes les âmes. Il s'est offert pour que soient relevés les hommes déchus et pécheurs. Peut-on imaginer éducation plus belle que celle acquise en coopérant avec lui? CEPE 30 3 À tous les hommes, le Christ donne ce commandement: "Va travailler aujourd'hui dans ma vigne pour la gloire de mon nom. Témoigne des bienfaits d'une véritable éducation dans un monde plongé dans la corruption. Conduis vers moi, Source de toute force, de toute vie, de toute espérance, les hommes las, chargés, brisés, désorientés." Ainsi s'adresse-t-il aux éducateurs: "Soyez des intendants fidèles. Misez sur une éducation supérieure, sur une entière conformité à la volonté divine. Vous ne manquerez pas de recevoir la récompense liée à leur acquisition. En vous plaçant de façon à être les bénéficiaires des bénédictions divines, le nom du Seigneur sera magnifié par votre intermédiaire." CEPE 30 4 Ce ne sont pas des paroles ni des professions de foi que Dieu recherche, mais une vie humble et dévouée. Éducateurs et étudiants doivent faire l'expérience d'une vie dédiée à Dieu qui révèle les principes sacrés à la base du caractère chrétien. Ceux qui se consacrent à l'apprentissage des voies et de la volonté divines reçoivent la plus belle éducation qu'il soit donné à des mortels d'obtenir. Ils bâtissent leur expérience non sur les sophismes du monde, mais sur des principes éternels. CEPE 31 1 Étudier quotidiennement la vie et les enseignements du Christ est le privilège de tout étudiant. L'éducation chrétienne est l'adhésion du coeur et de la raison aux enseignements du Sauveur. Il s'agit notamment de marcher consciencieusement et quotidiennement dans les pas du Christ, lui qui a consenti à venir dans le monde revêtu d'humanité, afin d'accorder à celle-ci un pouvoir qu'elle n'aurait jamais eu autrement. Lequel? Le pouvoir de se saisir des enseignements du Christ et de les suivre à la lettre. CEPE 31 2 En résistant au mal et en oeuvrant pour autrui, le Christ a donné aux hommes un modèle éducatif remarquable. Il a révélé Dieu à ses disciples d'une manière qui a touché leur coeur comme il aimerait depuis si longtemps toucher le nôtre. De nombreux croyants s'appesantissent à ce point sur la théorie qu'ils ont perdu de vue la puissance vivifiante de l'exemple donné par le Sauveur. Ils ont perdu de vue l'humble ouvrier désintéressé qu'il a été. Ils ont besoin de le contempler, de prendre quotidiennement conscience de sa présence, de suivre plus étroitement son exemple de renoncement de soi et de sacrifice. CEPE 31 3 Nous avons besoin de vivre la même expérience que Paul: "Je suis crucifié avec le Christ: ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi." Galates 2:20 (NBS). CEPE 31 4 La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ manifestée dans le caractère témoigne de la plus noble éducation qui soit, celle qui ouvre les portes de la cité céleste. Dieu a voulu que cette connaissance soit à la portée de tous ceux qui revêtent le Christ. CEPE 32 1 Celui dont l'esprit s'ouvre à la lumière de la Parole prendra conscience de ses responsabilités envers Dieu et le monde, et donc de l'importance de valoriser ses talents en vue des meilleurs résultats possibles. Car il lui appartient "d'annoncer les vertus" de celui qui l'a appelé "des ténèbres à son admirable lumière". 1 Pierre 2:9. Tout en grandissant en grâce et dans la connaissance du Seigneur, il réalisera ses propres imperfections, découvrira combien il est ignorant, et cherchera constamment à préserver et à tirer le meilleur parti de ses capacités mentales, de façon à devenir un chrétien rempli d'intelligence. Les étudiants qu'inspire l'Esprit du Christ assimileront les connaissances en faisant appel à toutes leurs facultés. Sans cette expérience, l'éducation perd de son éclat et de sa gloire. CEPE 32 2 La réception de la Parole de Dieu, c'est l'impression de la vérité divine dans le coeur, purifiant et affinant l'âme par le Saint-Esprit. Les facultés dédiées sans réserve à Dieu, dirigées par l'Esprit, se développent progressivement et harmonieusement. Dévotion et piété permettent un tel rapprochement entre Jésus et ses disciples que le chrétien devient comme lui. Par la puissance de Dieu, le caractère faible et vacillant de celui-ci acquiert force et stabilité. Ses principes sont sains, sa perception claire, son jugement fiable et équilibré. Relié à Dieu, Source de la lumière et de l'entendement, il constate que sa vision -- que n'influencent plus des opinions préconçues -- est plus vaste et son discernement plus pénétrant, que son regard porte plus loin. La connaissance de Dieu et de sa volonté révélée, dans la mesure où elle peut être appréhendée par l'esprit humain, rend efficaces les hommes qui en font le fondement de leur caractère. CEPE 32 3 La connaissance est source de puissance, d'une puissance au service du bien, mais seulement quand elle s'associe à une piété authentique. Vivifiée par l'Esprit de Dieu, elle servira les objectifs les plus nobles. Plus nous serons proches de Dieu, mieux nous saurons apprécier la valeur de la vraie science, car les attributs de Dieu, tels qu'ils se manifestent dans sa création, seront avant tout appréciés par celui qui connaît le Créateur de toutes choses, l'Auteur de toute vérité. Il fera de la connaissance l'usage le plus noble, car ses talents, s'ils sont totalement soumis au contrôle de l'Esprit, s'épanouiront dans leur plénitude. ------------------------Chapitre 2 -- L'objectif de nos écoles CEPE 36 0 "Nos fils sont comme des plants qui grandissent dans leur jeunesse; nos filles comme des figures d'angle sculptées dans la construction d'un palais." Psaumes 144:12. Prendre soin de nos jeunes CEPE 36 1 Nous avons accordé trop peu d'attention à nos enfants et à nos jeunes et ils n'ont pas grandi en chrétiens comme ils auraient pu le faire parce que les membres d'église ne leur ont pas témoigné de tendresse ni de sympathie dans le désir de les voir progresser spirituellement. CEPE 36 2 Dans nos grandes églises, nous pourrions faire beaucoup pour nos jeunes. Leur confierons-nous moins de tâches spéciales, ferons-nous moins d'efforts pour les inciter à devenir des chrétiens matures -- hommes et femmes en Jésus-Christ -- que ne le faisaient les confessions qu'ils ont quittées par amour de la vérité? Les laisserons-nous à la dérive, découragés et en proie aux tentations qui environnent leurs pas incertains? S'ils s'égarent, oubliant leur détermination à être intègres, les membres d'église qui auront négligé ces agneaux les blâmeront-ils en soulignant leurs défaillances? Discuteront-ils de leurs défauts, les montreront-ils du doigt, les laisseront-ils découragés et désespérés? CEPE 36 3 Les membres d'église doivent s'intéresser à nos jeunes, c'est l'une de leurs tâches les plus pressantes. Ceux-ci ont besoin de leur bonté, de leur patience, de leur tendresse au fur et à mesure de leur apprentissage. Où sont donc passés les pères et les mères d'Israël? Beaucoup d'entre nous devraient aspirer à devenir les intendants de la grâce du Christ, portant aux jeunes un intérêt spécial et pas seulement occasionnel. Notre coeur devrait être touché par la situation pitoyable de la jeunesse, sachant que Satan se sert de tous les artifices à sa disposition pour les attirer dans ses filets. CEPE 36 4 Dieu exhorte l'Église à sortir de sa léthargie et à comprendre quelle sorte de service il attend d'elle en cette époque périlleuse. Les agneaux du troupeau ont besoin de nourriture. Le Seigneur du ciel observe ceux qui accomplissent l'oeuvre qu'il aurait aimé accomplir lui-même pour les enfants et les jeunes. Puissent les yeux de nos frères et soeurs être oints du collyre céleste afin de discerner les besoins de l'époque! Réveillons-nous! Soyons attentifs au travail à effectuer dans la vigne spirituelle du Christ et retroussons nos manches. Une éducation qui vise l'excellence CEPE 37 1 Nous qui nous proclamons porteurs d'une lumière spéciale, examinons comment former un corps d'ouvriers qualifiés pour les différents départements de l'oeuvre de Dieu. Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes filles disciplinés et cultivés dans nos sanatoriums, notre oeuvre médicale missionnaire, nos bureaux d'édition, nos diverses fédérations et nos champs missionnaires. Nous avons besoin de jeunes possédant une culture intellectuelle de haut niveau pour qu'ils accomplissent un excellent travail au service du Seigneur. Si nous avons quelque peu progressé vers cet idéal, nous en sommes encore loin. CEPE 37 2 Collectivement et individuellement, si nous voulons être jugés intègres lors du jugement, nous devons faire davantage d'efforts désintéressés pour préparer nos jeunes aux diverses branches de la grande oeuvre qui nous est confiée. Mettons sur pied des projets avisés de sorte que l'esprit ingénieux de jeunes talentueux soit fortifié, canalisé et poli selon l'ordonnance divine pour que l'oeuvre du Christ ne soit pas freinée par manque d'ouvriers qualifiés s'acquittant de leur tâche avec sérieux et fidélité. Tous doivent être éduqués CEPE 37 3 L'Église est endormie; elle ne réalise pas l'importance d'éduquer tous nos jeunes. "Mais pourquoi, dira-t-on, insister à ce point sur l'éducation de tous? Ne suffit-il pas d'accorder de l'attention aux quelques-uns qui auront décidé de suivre une vocation littéraire ou autre exigeant une certaine dose d'efforts? Rien n'oblige à éduquer aussi à fond la totalité de nos jeunes. Tous nos besoins ne seront-ils pas comblés ainsi?" CEPE 37 4 Je répondrais: non, certainement pas. Comment choisirions-nous ces jeunes? Comment discernerions-nous les plus prometteurs, ceux qui rendraient à Dieu le meilleur service? Nous risquerions de nous fier aux apparences, comme Samuel lorsqu'il a été envoyé à la recherche de l'oint du Seigneur. Quand les nobles fils de Jesse se sont présentés à lui et que son regard est tombé sur la mine superbe et la belle stature du fils aîné, il lui a semblé reconnaître l'oint du Seigneur. Mais celui-ci a dit: "Ne prête pas attention à son apparence et à sa haute taille, car je l'ai rejeté. Il ne s'agit pas de ce que l'homme voit; l'homme voit ce qui frappe les yeux, mais le Seigneur voit au coeur." 1 Samuel 16:7 (NBS). Le Seigneur n'a accepté aucun des fils de Jesse à la noble physionomie. Mais quand David, le plus jeune fils, un adolescent encore, a été appelé des champs pour se présenter à Samuel, le Seigneur a déclaré: "Lève-toi, donne-lui l'onction, car c'est lui!" 1 Samuel 16:12. CEPE 38 1 Comment choisir le membre de famille qui effectuera avec le plus d'efficacité l'oeuvre de Dieu? Tous les membres de la famille doivent recevoir la même éducation, tous nos jeunes doivent avoir la possibilité de profiter des bénédictions et des privilèges d'une instruction dans nos écoles afin d'entendre l'appel à devenir ouvriers avec Dieu. Tous ont besoin d'être éduqués en vue d'une oeuvre efficace, qualifiés pour des postes de responsabilité à la fois dans le secteur privé et public. Il est urgent de se fixer des objectifs pour obtenir un grand nombre d'ouvriers compétents et beaucoup d'entre eux devraient se former comme enseignants pour que d'autres soient éduqués et entraînés en prévision de la grande oeuvre à accomplir. Des fonds pour le travail scolaire CEPE 38 2 Il faut que l'Église prenne conscience de cette situation et, grâce à son influence et ses moyens, réalise cet objectif, ô combien désirable! Que des fonds soient établis à l'aide de généreuses offrandes pour que des écoles s'ouvrent et fassent progresser l'oeuvre scolaire. Nous avons besoin de responsables correctement formés et instruits pour servir les intérêts des églises. Ceux-ci devraient souligner le fait que nous ne pouvons envoyer nos jeunes dans les séminaires et collèges des autres confessions, mais qu'il faut les regrouper dans des écoles où leur formation religieuse ne laissera pas à désirer. De nobles buts CEPE 39 1 Dieu ne souhaite pas que nous ayons du retard dans le domaine scolaire. Nos collèges universitaires doivent être à la pointe du progrès en matière d'éducation [...] Si nous n'avons pas d'écoles pour nos jeunes, ils fréquenteront d'autres séminaires et collèges et seront exposés aux idées profanes, aux chicanes et questionnements sur l'inspiration de la Bible. On parle beaucoup d'éducation supérieure et beaucoup croient qu'il s'agit avant tout d'un enseignement scientifique et littéraire; mais cela ne suffit pas. Une éducation digne de ce nom inclut l'étude de la Parole de Dieu et se résume par ces mots: "Qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. CEPE 39 2 La plus belle éducation qui soit est celle qui fait acquérir la connaissance et la discipline qui épanouiront au mieux le caractère et prépareront à vivre une vie digne de Dieu. Ne perdons pas de vue l'éternité. L'éducation supérieure enseigne aux enfants et aux jeunes la science du christianisme, qui communique une connaissance expérimentale des voies divines, ainsi que les leçons données par le Christ aux disciples sur le caractère paternel de Dieu. CEPE 39 3 "Ainsi parle l'Éternel: Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse, mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître." Jérémie 9:23, 24. Suivons le conseil de Dieu en toutes choses, car sa sagesse est infinie. Même si, par le passé, nous n'avons pas fait pour nos jeunes ce que nous aurions dû, repentons-nous et rachetons le temps perdu. -- Special Testimonies on Education, 197-202, 28 avril 1896. La responsabilité des membres d'église CEPE 39 4 Il n'existe pas de tâche plus importante que l'éducation de nos jeunes. Je suis heureuse que nous ayons des établissements où ils ne sont pas en contact avec les influences corruptrices si courantes dans les écoles actuelles. Soyez reconnaissants à Dieu, mes frères et soeurs, que, grâce à sa providence, nos collèges aient été créés. Soyez prêts à les soutenir. Tout doit être fait pour éduquer la jeunesse et élever sa moralité. Il faut la former à résister courageusement à la pollution morale de cette époque dégénérée. En se saisissant fermement de la puissance divine, elle tiendra sa place dans la société pour former et façonner au lieu de se laisser façonner d'après le modèle du monde. CEPE 40 1 Il ne faut pas donner aux jeunes qui entrent dans nos écoles l'impression qu'ils se retrouvent parmi des étrangers qui n'ont aucun respect pour leur devenir spirituel. Nous devons les garder et empêcher Satan de les éloigner de nous. Qu'il y ait en Israël des pères et des mères veillant sur leurs âmes comme s'ils en étaient responsables. Mes frères et soeurs, ne vous tenez pas à l'écart des jeunes, comme si vous n'éprouviez ni sollicitude ni responsabilité à leur égard. Il vous appartient, vous qui confessez être chrétiens depuis si longtemps, de les guider patiemment et gentiment sur le droit chemin. Montrez-leur que vous les aimez parce que ce sont de jeunes membres de la famille du Seigneur, rachetés par son sang. CEPE 40 2 L'avenir de la société dépend de la jeunesse actuelle. Satan s'acharne à corrompre l'esprit et à avilir le caractère de tout jeune; nous qui avons davantage d'expérience, nous comporterons-nous en spectateurs en l'observant accomplir ses desseins sans l'en empêcher? Soyons des intendants fidèles et avec l'aide de Dieu efforçons-nous de ne pas les laisser tomber dans un abîme de destruction. Dans la parabole, pendant que les hommes dormaient, l'ennemi semait l'ivraie. Pendant que vous, mes frères et soeurs, demeurez dans l'inconscience, Satan rassemble sous sa bannière une armée de jeunes, il exulte, car par leur intermédiaire, il poursuit son combat contre Dieu. Le grand privilège de l'éducateur CEPE 40 3 Les éducateurs de nos écoles portent une lourde responsabilité. Par leurs paroles et leur caractère, ils doivent montrer à leurs étudiants comment devenir des hommes et des femmes qui craignent Dieu et accomplissent des oeuvres de justice. Si eux-mêmes ont connaissance des voies divines, ils seront capables de les y entraîner. Non seulement ils leur enseigneront les sciences, mais ils leur apprendront à être moralement forts, à travailler pour Jésus et à assumer des responsabilités au service de sa cause. CEPE 41 1 Chers éducateurs, vous avez l'occasion unique de façonner l'esprit et le caractère de la jeunesse. Quel privilège! Vous aurez la joie de les retrouver autour du grand trône blanc en sachant que vous avez fait votre part pour les préparer à l'immortalité. Si, au grand jour du jugement, vos oeuvres sont acceptées, la bénédiction du Maître sera à vos oreilles comme la plus douce des musiques: "Bien, bon et fidèle serviteur [...] entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. CEPE 41 2 Il y a du travail pour tous dans le vaste champ à moissonner et ceux qui négligeront de faire leur possible se découvriront coupables devant Dieu. Travaillons pour le temps présent et pour l'éternité, en faisant appel à toutes les ressources que Dieu nous a accordées et il bénira des efforts bien dirigés. CEPE 41 3 Le Sauveur aspire à sauver la jeunesse. Il se réjouit en imaginant les jeunes autour du trône, vêtus de la robe sans tache de sa justice. Il aspire à poser sur leur tête la couronne de vie et d'entendre leurs voix joyeuses se joindre à celles qui proclameront l'honneur, la gloire et la majesté de Dieu et de l'Agneau dans un chant de victoire dont l'écho ne cessera de résonner dans les parvis célestes. L'objectif primordial de l'éducation CEPE 42 1 Une conception erronée de la nature et de l'objet véritable de l'éducation a conduit de nombreux éducateurs à faire des erreurs graves ou même fatales -- notamment en négligeant la maîtrise des émotions ou l'enracinement de principes au profit d'efforts accomplis en vue d'une culture intellectuelle ou en désirant si fortement obtenir des avantages matériels que les intérêts éternels sont oubliés. CEPE 42 2 Il est indigne pour celui qui a été racheté par le sang du Christ de faire de l'obtention d'honneurs ou de richesses mondaines sa motivation première. Nous devrions plutôt nous fixer comme objectif l'acquisition d'une connaissance et d'une sagesse qui feront de nous de meilleurs chrétiens et nous prépareront à être utiles, en rendant davantage de loyaux services à notre Créateur et en amenant d'autres personnes, par notre exemple et notre influence, à glorifier Dieu. Voilà quelque chose de réel, de tangible -- pas seulement des paroles, mais des actes. Dédions à notre Créateur non seulement notre attachement, mais aussi le service de la vie. Un modèle unique et parfait CEPE 42 3 Retrouver l'harmonie avec Dieu -- nous élever et nous ennoblir moralement pour refléter à nouveau l'image du Créateur -- tel est le magnifique objectif de toute éducation et discipline de vie. C'est une oeuvre d'une telle importance que le Sauveur a quitté les parvis célestes pour venir sur terre en personne et enseigner aux hommes à se préparer à une vie plus élevée. Pendant trente ans, il a vécu en homme parmi les hommes, traversant les différentes étapes de la vie humaine -- enfance, adolescence, maturité. Il a enduré les épreuves les plus sévères de façon à illustrer les vérités qu'il enseignait. Pendant trois ans, Maître envoyé par Dieu, il a instruit les enfants des hommes. Puis, confiant son oeuvre à des collaborateurs choisis, il est monté au ciel. Mais son intérêt n'a pas faibli. Du haut des parvis célestes, il observe avec la sollicitude la plus profonde les progrès de la cause pour laquelle il a donné sa vie. CEPE 43 1 Le caractère du Christ est le modèle parfait que nous devons imiter. La repentance et la foi, l'abandon de la volonté, la consécration de toutes nos affections à Dieu, tels sont les moyens d'y parvenir. Prendre connaissance de ce plan divinement conçu devrait être le principal objet de notre étude, se conformer à ses conditions, le principal objet de nos efforts. CEPE 43 2 Salomon déclare que "le début de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel". Proverbes 9:10. Il écrit, au sujet de la valeur d'une telle sagesse: "Voici le commencement de la sagesse: acquiers de la sagesse, et avec tout ton acquis, acquiers l'intelligence." Proverbes 4:7. "Car le gain qu'elle procure est préférable au gain de l'argent, et son revenu vaut mieux que l'or; elle est plus précieuse que les perles, et tous les objets de tes désirs n'ont pas sa valeur." Proverbes 3:14, 15. L'école du Christ CEPE 43 3 Celui qui cherche assidûment à obtenir la sagesse dispensée dans les écoles des hommes ne doit pas oublier qu'une autre école le réclame aussi comme étudiant. Le Christ a été le plus grand maître que le monde ait connu. Il a communiqué aux hommes une connaissance qui venait directement du ciel. Les leçons qu'il nous a données sont utiles pour notre condition présente et future. Il nous présente les buts véritables de la vie et comment y parvenir. CEPE 43 4 À l'école du Christ, les étudiants ne passent jamais d'examen. Certains sont jeunes, d'autres âgés. Ceux qui écoutent les instructions du divin Maître progressent constamment en sagesse, en finesse et en noblesse d'âme, se préparant à entrer à l'école supérieure du ciel, où ils progresseront tout au long de l'éternité. CEPE 43 5 La Sagesse infinie nous présente les grandes leçons de la vie -- leçons sur la responsabilité et le bonheur. Elles sont parfois difficiles à apprendre, mais sans elles, nous ne progresserons pas. Elles nous coûteront sans doute des efforts et des larmes, ou même de grandes souffrances, mais nous ne devons pas faiblir ni nous lasser. Nous finirons par entendre l'appel du Maître: "Mon enfant, élève-toi un peu plus haut." CEPE 44 1 C'est à travers les épreuves et les tentations que nous deviendrons capables de fréquenter la société des purs et des saints. Ceux qui s'absorbent dans des études de moindre importance au point de cesser d'apprendre à l'école du Christ perdent infiniment. Ils insultent le divin Maître en rejetant les provisions de sa grâce. Plus ils persistent dans leur voie, plus ils s'endurcissent dans le péché. Leur rétribution sera proportionnée à l'infinie valeur des bénédictions qu'ils auront repoussées. CEPE 44 2 La religion du Christ possède une influence régénératrice qui transforme l'être entier, élevant l'homme au-dessus de tout vice dégradant et servile, exaltant les pensées et les désirs vers Dieu et le ciel. Relié au Dieu infini, l'homme devient participant du divin. Les flèches du mal n'ont plus de prise sur lui, car il est revêtu de la justice du Christ. CEPE 44 3 Toutes les facultés, toutes les qualités que Dieu a accordées aux enfants des hommes doivent être utilisées pour sa gloire; c'est la manière la plus pure, sainte et joyeuse de les exercer. Quand le principe religieux tient la première place, tout pas vers l'acquisition de connaissances ou d'une culture intellectuelle est un pas de plus vers l'union de l'humain et du divin, du fini et de l'infini. Le rôle pédagogique de la Bible CEPE 44 4 Dans le domaine de l'éducation, les saintes Écritures sont incomparables. La Bible est le livre d'histoire le plus ancien et le plus complet que l'homme possède. Il est sorti tout droit de la Source de la vérité éternelle tandis qu'au cours des siècles, une main divine en a préservé la pureté. Il illumine le lointain passé, là où l'investigation humaine ne parvient pas à pénétrer. Seule la Parole de Dieu fait contempler la puissance qui a posé les fondations de la terre et créé l'étendue des cieux. Là, uniquement, se trouve le récit authentique de l'origine des nations, l'histoire de l'humanité non entachée par l'orgueil ou les préjugés humains. CEPE 45 1 L'esprit puise dans la Parole de Dieu de quoi nourrir les pensées les plus profondes, les aspirations les plus hautes. Nous communions avec des patriarches et des prophètes, nous écoutons la voix de l'Éternel tandis qu'il s'adresse aux hommes. Nous contemplons sa Majesté céleste s'humiliant pour devenir notre substitut et notre garant, affrontant seul les pouvoirs des ténèbres, remportant la victoire en notre faveur. La contemplation respectueuse de tels thèmes ne manquera pas d'adoucir, de purifier et d'ennoblir le coeur, tout en donnant à l'esprit une vigueur nouvelle. CEPE 45 2 Penser qu'il est brave et viril de traiter les déclarations divines avec indifférence et mépris n'est que folie et ignorance. Se vanter d'être libre et autonome révèle qu'on est en réalité esclave du péché et de Satan. CEPE 45 3 Une conception claire de ce que Dieu est et de ce qu'il attend de nous conduit à une saine humilité. Celui qui étudie correctement la Parole sacrée apprend que l'intelligence humaine n'est pas omnipotente, que sans l'aide de Dieu la puissance et la sagesse des hommes ne sont que faiblesse et ignorance. CEPE 45 4 La personne qui suit les directives divines découvre l'unique et vraie source de la grâce salvatrice et du bonheur; elle reçoit le pouvoir de rendre heureux son entourage. Personne ne peut vraiment apprécier la vie en dehors de la religion. L'amour de Dieu purifie et ennoblit les goûts et les désirs, approfondit les affections et illumine les plaisirs innocents. Il permet aux hommes d'apprécier et de profiter de tout ce qui est vrai, bon et beau. Mais ce qui doit nous faire considérer la Bible comme un trésor, en dehors de toute autre considération, est le fait qu'elle nous révèle la volonté divine. Nous y découvrons dans quel but nous avons été créés et comment y parvenir. Nous y apprenons comment améliorer avec sagesse la vie présente et nous assurer la vie future. Aucun autre livre ne répond ainsi à nos interrogations et nos aspirations. Connaître CEPE 46 5 la Parole de Dieu et lui prêter attention aide les hommes à sortir du pire avilissement qui soit pour devenir enfants de Dieu, associés des anges sans péché. Les leçons de la nature CEPE 46 1 Il y a également, dans les scènes variées qu'offre la nature, des leçons de sagesse divine pour tous ceux qui ont appris à communier avec Dieu. Les pages brillantes qui s'ouvraient au regard du premier couple en Éden se sont ternies. La beauté de la création a été obscurcie. Et pourtant, partout où porte le regard, nous voyons les traces de la beauté originelle, nous entendons la voix de Dieu et contemplons son ouvrage. CEPE 46 2 Du grondement majestueux du tonnerre, du rugissement incessant de l'océan aux mélodies joyeuses qui résonnent dans les forêts, les milliers de voix de la nature louent Dieu. La terre, la mer et le ciel, dont les tons et les couleurs magnifiques varient de façon contrastée ou harmonieuse nous font contempler sa gloire. Les collines éternelles nous parlent de sa puissance. Les arbres qui secouent leurs bannières vertes dans la lumière, les fleurs à la beauté délicate désignent le Créateur. Le sol brun et son vivant tapis de verdure évoquent la sollicitude de Dieu envers les plus humbles de ses créatures. Les cavernes des mers et les profondeurs de la terre révèlent ses trésors. Celui qui a placé des perles dans les océans, des améthystes et des chrysolites dans les rochers aime la beauté. Le soleil, lorsqu'il se lève, symbolise ce Dieu qui est vie et lumière pour sa création. Tout l'éclat, toute la beauté dont se pare la terre, dont s'illumine le ciel, parlent de Dieu. CEPE 46 3 Oublierons-nous le Créateur tandis que nous jouissons de ses dons? Que ceux-ci, au contraire, nous conduisent à contempler sa bonté et son amour. Que tout ce qui a de la beauté dans notre demeure terrestre nous fasse penser au fleuve de cristal et aux champs de verdure, aux arbres qui se balancent et aux fontaines vivifiantes, à la ville brillante et aux choristes vêtus de blanc de notre demeure céleste -- ce monde de beauté qu'aucun artiste ne peut représenter, qu'aucune bouche mortelle ne peut décrire. "Ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment." 1 Corinthiens 2:9. CEPE 47 1 Demeurer pour toujours avec des êtres bénis, porter dans notre âme, notre corps et notre esprit non les sombres stigmates du péché et de la malédiction, mais une ressemblance parfaite avec notre Créateur, et, d'âge en âge, progresser en sagesse, en connaissance et en sainteté, explorer de nouveaux domaines de pensée, découvrir de nouvelles merveilles et de nouvelles gloires, savoir apprendre, profiter et aimer de plus en plus profondément, prendre conscience de la joie, de l'amour et de la sagesse infinis qui sans cesse nous attendent -- tels sont les objectifs de l'espérance et de l'éducation chrétiennes. Veiller à acquérir et faire acquérir cette éducation, tel est l'objectif de la vie chrétienne. CEPE 47 2 Ne perdons jamais de vue que Jésus est une fontaine de joie. Il ne se réjouit pas de notre misère, il désire au contraire nous voir heureux. Le modèle céleste CEPE 47 3 La crise finale de l'histoire du monde s'approche à grands pas et il est crucial de comprendre que les bienfaits éducationnels de nos écoles doivent être différents de ceux qu'offrent les écoles du monde. Nous n'avons pas d'avantage à imiter leur programme. L'instruction donnée dans les écoles adventistes du septième jour doit conduire à la pratique d'une authentique humilité. La simplicité de la vraie sainteté doit apparaître dans le discours, le vêtement, le régime alimentaire et l'influence exercée. CEPE 47 4 Nos éducateurs doivent comprendre quelle est l'oeuvre à réaliser en ces derniers jours. L'éducation donnée dans nos écoles, dans nos églises, dans nos sanatoriums, doit en faire clairement part. Il sera clairement précisé que les étudiants de tous les niveaux doivent éliminer de leur vie les pratiques mondaines en contradiction avec les enseignements de la Parole de Dieu pour les remplacer par des actes portant la marque du divin. Notre oeuvre éducative doit s'imprégner du ciel, révélant de la sorte combien l'instruction divine surpasse les enseignements du monde. CEPE 48 1 Une transformation aussi radicale paraîtra peut-être impossible à certains. Mais, dans ce cas, pourquoi se donner le mal de dispenser une quelconque éducation chrétienne? Connaissant la signification d'une éducation digne de ce nom, nous rechercherons sans cesse la pureté du caractère. Dans toutes nos rencontres ensemble, nous nous garderons d'oublier que nous nous préparons à vivre dans un autre monde. Les principes célestes seront appris et pratiqués, la supériorité de la vie future par rapport à la vie présente sera imprimée dans l'esprit de chacun. Les éducateurs qui n'auront pas à coeur d'introduire ces notions dans leur oeuvre éducative échoueront dans la participation pour la formation de caractères agréés de Dieu. CEPE 48 2 À mesure que le monde actuel se soumet de plus en plus à l'influence de Satan, les enfants de Dieu auront davantage le désir d'apprendre de lui. Employons des enseignants qui désirent façonner les caractères selon le modèle céleste. Sous leur autorité, les pratiques déraisonnables et sans importance céderont la place à des habitudes et comportements dignes des fils et filles de Dieu. CEPE 48 3 Tandis que la méchanceté du monde s'affirme de plus en plus, tandis que les enseignements du diable prennent de l'ampleur et sont largement admis, les convertis illustreront par leur vie les leçons du Christ. Des anges se tiennent prêts à coopérer dans tous les domaines de l'oeuvre. Cela m'a été confirmé maintes et maintes fois. Aujourd'hui, les enfants de Dieu, hommes et femmes réellement convertis, s'initieront aux leçons qui ont de la valeur aux yeux de Dieu sous la direction d'enseignants fidèles. CEPE 49 1 Nos établissements scolaires auront pour principale tâche de donner l'exemple en honorant Dieu. De saints anges veilleront à la réalisation de cet objectif et tous nos secteurs d'activité porteront la marque de l'excellence divine. CEPE 49 2 Nos hôpitaux, nos maisons d'édition, nos centres éducatifs, doivent être dirigés toujours davantage selon les instructions données. Quand nous prendrons conscience que le Christ est le chef de nos ouvriers, nos institutions seront progressivement purifiées de leurs pratiques vulgaires et mondaines. Les simulacres et les faux-semblants, ainsi que bon nombre de manifestations qui avaient lieu dans nos écoles par le passé, disparaîtront quand éducateurs et étudiants chercheront à mettre en oeuvre sur terre la volonté de Dieu telle qu'elle est mise en oeuvre au ciel. Le principal Maître d'oeuvre -- le Christ -- formera et façonnera les caractères selon les divines ordonnances; étudiants et enseignants, conscients de se préparer à poursuivre leur scolarité dans les parvis célestes, écarteront beaucoup de ce qui est actuellement considéré comme nécessaire et magnifieront, en les observant, les méthodes du Christ. CEPE 49 3 La pensée de la vie éternelle se mêlera à toutes les activités du chrétien. Même les travaux agricoles ou la mécanique seront effectués d'après le modèle divin. Les précepteurs et les enseignants de nos écoles ont le privilège de révéler que le Saint-Esprit dirige leurs activités. Tout a été prévu, par la grâce du Christ, pour le perfectionnement du caractère chrétien; Dieu est honoré quand son peuple met en oeuvre les principes célestes dans ses relations sociales ou ses transactions d'affaires. CEPE 49 4 Le Seigneur attend de nous une grande rectitude morale, dans les petites choses comme dans les grandes. Ceux qui seront acceptés dans les parvis célestes seront des hommes et des femmes qui, sur terre, auront cherché à accomplir la volonté divine en toutes choses et à donner à leurs travaux l'empreinte du ciel. CEPE 50 1 Le Seigneur a enseigné une leçon importante à son peuple de tous les temps quand il a indiqué à Moïse, sur la montagne, des instructions concernant la construction du tabernacle. Il a exigé la perfection jusque dans les moindres détails. La culture égyptienne n'avait pas de secrets pour Moïse. Il connaissait Dieu et ses desseins lui avaient été révélés en vision, mais il ne savait ni sculpter ni broder. CEPE 50 2 Les Israélites avaient été retenus en esclavage en Égypte et même s'il existait parmi eux des hommes talentueux, ils n'avaient pas été instruits dans les arts exceptionnels nécessaires à la construction du tabernacle. Ils savaient comment fabriquer des briques, mais pas travailler l'or et l'argent. Comment mener à bien un tel travail? Qui en était capable? Telles étaient les questions qui troublaient Moïse. CEPE 50 3 Dieu lui-même a alors expliqué comment ce travail devait être fait. Il a désigné par leur nom les personnes qu'il souhaitait voir intervenir. Betsaleel devait en être l'architecte. Il appartenait à la tribu de Juda -- tribu que Dieu aimait honorer. CEPE 50 4 "L'Éternel parla à Moïse et dit: Vois: j'ai appelé par son nom Betsaleel, fils d'Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda. Je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence et de compétence pour toutes sortes d'ouvrages, pour concevoir des plans, pour travailler l'or, l'argent et le bronze, pour graver les pierres à enchâsser, pour tailler le bois et pour exécuter toutes sortes d'ouvrages. Je lui ai donné pour aide Oholiab, fils d'Ahisamak, de la tribu de Dan. J'ai mis de la sagesse dans le coeur de tous les gens habiles, pour qu'ils fassent tout ce que je t'ai ordonné." Exode 31:1-6. CEPE 50 5 Pour que le tabernacle terrestre soit une représentation du tabernacle céleste, il devait être en tout point parfait, et être semblable au modèle céleste dans les moindres détails. Il en est de même pour le caractère de ceux qui seront finalement agréés par les cieux. CEPE 50 6 Le Fils de Dieu est venu sur terre pour que les hommes contemplent en lui le caractère parfait qui seul sera accepté de Dieu. Par la grâce du Christ, tout a été prévu pour le salut de l'humanité. Il est possible à toute transaction faite par ceux qui se disent chrétiens d'être aussi pure que les actes du Christ. L'âme qui accepte les qualités du caractère du Christ et s'approprie les mérites de sa vie est aussi précieuse aux yeux de Dieu que son propre Fils bien-aimé. Une foi sincère et pure est pour lui semblable à l'or, l'encens et le myrte -- dons des rois mages à l'Enfant de Bethléem et marque de leur foi en lui en tant que Messie promis. CEPE 51 1 Que les enfants et les jeunes apprennent que chaque erreur, chaque faute, chaque difficulté dépassée mène à quelque chose de meilleur. C'est à travers de telles expériences que ceux qui ont jamais vécu une vie digne de ce nom, ont réussi. -- Éducation, 327, 328. La formation du caractère CEPE 51 2 "Quiconque entend de moi ces paroles", disait le Christ, "et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont portés sur cette maison: elle n'est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend de moi ces paroles, et ne les met pas en pratique sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison: elle est tombée et sa ruine a été grande." Matthieu 7:24-27. CEPE 51 3 Former les caractères -- chercher à restaurer l'image de Dieu chez les jeunes placés sous leur responsabilité -- telle est la tâche remarquable de tout parent et éducateur. Les connaissances littéraires et scientifiques comparées à ce noble objectif perdent leur importance; toute véritable éducation doit avoir pour but le développement d'un caractère intègre. C'est le travail d'une vie entière et c'est en vue de l'éternité. Si tous réalisaient cela, si tous prenaient conscience que c'est à chacun de décider de son propre sort et de celui de ses enfants -- choisir soit la vie éternelle, soit une ruine éternelle -- quel changement se produirait! Nous occuperions différemment le temps de probation et le monde se remplirait de nobles personnalités! CEPE 52 1 Chacun de nous devrait se poser la question suivante: "Sur quel fondement est-ce que je bâtis ma vie?" Nous avons le privilège de pouvoir aspirer à l'immortalité et il est de la plus grande importance que nous creusions profond pour retirer toutes les immondices et construire sur le roc, Jésus-Christ. Il est notre fondement le plus sûr. "Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ." 1 Corinthiens 3:11. En lui seul réside notre salut. "Il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés." Actes 4:12. CEPE 52 2 Une fois les fondements établis, nous avons besoin de sagesse pour bâtir. Quand Moïse était sur le point de construire le sanctuaire dans le désert, il a été ainsi averti: "Regarde, [...] tu feras tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne." Hébreux 8:5. Dieu nous a donné un modèle, sa loi. Nous devons construire le caractère "d'après le modèle [...] sur la montagne." La loi est notre modèle de justice. Elle représente le caractère divin, elle éprouve notre loyauté envers son gouvernement. Le caractère du Christ nous la révèle dans toute sa beauté et son excellence. [...] CEPE 52 3 La formation du caractère, pour être réussie, nécessite un travail approfondi. Ayons le désir sincère de réaliser les desseins du Maître bâtisseur. La charpente doit être solide. Aucune négligence, aucun travail incertain n'est acceptable, la construction risquant de s'effondrer. Il est nécessaire de faire appel à toutes ses facultés, ainsi qu'à une force et une énergie matures; ne les réservons pas à des questions sans importance. [...] Efforçons-nous avec sérieux, prudence et persévérance de nous écarter des coutumes, maximes et associations mondaines. Une réflexion approfondie, une motivation pure, une intégrité sans faille sont essentielles. CEPE 53 1 L'oisiveté est à proscrire. La vie est trop importante, elle est un dépôt sacré; à chaque instant, recherchons avec sagesse à progresser; c'est dans l'éternité que nous en récolterons les fruits. Dieu attend de chacun de nous que nous fassions le plus de bien possible. Nous devons tirer le meilleur parti des talents qu'il nous a confiés. Il les a placés entre nos mains pour honorer et glorifier son nom et pour le bien de nos frères les hommes. [...] CEPE 53 2 Le Seigneur fait de précieuses promesses pour cette vieci à ceux qui gardent sa loi. "Mon fils, n'oublie pas mon enseignement, et que ton coeur garde mes commandements, car ils augmenteront la durée de tes jours, les années de ta vie et ta paix. Que la loyauté et la vérité ne t'abandonnent pas, lie-les à ton cou, écris-les sur la table de ton coeur. Tu acquerras ainsi grâce et bon sens, aux yeux de Dieu et des humains." Proverbes 3:1-4. CEPE 53 3 Une récompense autre que terrestre attend cependant ceux qui, s'appuyant sur le roc, forment des caractères selon ce même modèle, en harmonie avec la Parole vivante. Une "cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur" (Hébreux 11:10) les attend. Ses rues sont pavées d'or. Là se trouve le paradis de Dieu, arrosé par la rivière de vie qui part du trône. Au milieu de la place, enjambant la rivière, se dresse l'arbre de vie qui donne du fruit tous les mois. "Les feuilles de l'arbre servent à la guérison des nations." Apocalypse 22:2. CEPE 53 4 Parents, éducateurs, étudiants, n'oubliez pas que vous bâtissez pour l'éternité. Assurez-vous que vos fondations sont solides; puis bâtissez avec fermeté et persévérance, ainsi qu'avec bienveillance, douceur, amour. Votre maison résistera non seulement quand souffleront les tempêtes de la tentation, mais aussi quand les vagues de la colère de Dieu submergeront le monde. -- Special Testimonies on Education, 72-77. Des enseignants et de l'enseignement CEPE 54 1 Une véritable éducation signifie davantage que le choix de telles ou telles études. Ses implications sont vastes. Elle inclut le développement harmonieux des facultés physiques et mentales. Elle enseigne à aimer et craindre Dieu et prépare à assumer fidèlement les charges de la vie. CEPE 54 2 Il existe un type d'éducation uniquement mondain, qui a pour objectif la réussite sociale et la gratification d'ambitions égoïstes. Dans ce but, de nombreux étudiants perdent du temps et de l'argent à assimiler une masse de connaissances inutiles. Le monde voit en eux des personnes cultivées, alors que Dieu est absent de leurs pensées. Ils se nourrissent à l'arbre de la connaissance mondaine, qui alimente et consolide l'orgueil. La désobéissance naît dans leur coeur, les éloignant de Dieu; les dons qui leur ont été accordés servent à l'ennemi. Une grande partie de l'éducation de notre époque est de cette nature. Le monde la considère sans doute comme grandement désirable, alors qu'elle accroît le péril dans lequel se trouvent les étudiants. CEPE 54 3 Il existe un autre type d'éducation, très différent. Son principe fondamental, comme le déclare le plus grand Maître que le monde ait connu, est le suivant: "Cherchez premièrement son royaume et sa justice". Matthieu 6:33. C'est une éducation dénuée d'égoïsme; elle a pour but d'honorer Dieu et de le servir dans le monde. Les études poursuivies et la formation technique recherchée ont en vue cet objectif. La Parole de Dieu est étudiée, un lien vital avec Dieu maintenu, les meilleurs sentiments et traits de caractère favorisés. Ce type d'éducation produit un résultat aussi durable que l'éternité. "Le début de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel" (Proverbes 9:10) et comprendre la Parole vaut mieux que toute connaissance. CEPE 54 4 Quelle éducation donnerons-nous dans nos écoles? Une éducation en accord avec la sagesse du monde ou avec la sagesse d'en haut? [...] Les enseignants doivent faire davantage pour leurs élèves que leur communiquer une simple connaissance livresque. Leur position de guides et d'instructeurs leur confère des responsabilités, car il leur appartient de façonner l'esprit et le caractère. Qu'ils aient des manières raffinées, une allure soignée, des habitudes soigneusement mûries, ainsi que cette courtoisie typiquement chrétienne qui gagne la confiance et le respect. L'enseignant doit être à l'image de ce qu'il attend de ses étudiants. CEPE 55 1 Il veillera sur eux comme un berger sur le troupeau confié à ses soins. Il prendra soin de leur âme, car il aura à en rendre compte. CEPE 55 2 Même s'il en sait beaucoup sur l'univers physique, la structure de la vie animale, les découvertes de la science, les inventions de la mécanique, il ne peut être considéré comme réellement instruit et qualifié pour son travail de formateur de la jeunesse à moins qu'il n'ait une profonde connaissance de Dieu et du Christ, et qu'il ne soit lui-même étudiant à l'école du Christ, apprenant du divin Maître. Dépendre de Dieu CEPE 55 3 Dieu est la source de toute sagesse. Il est infiniment avisé, juste et bon. Le Christ excepté, les hommes les plus sages qui aient existé ne peuvent l'appréhender. Même s'ils croient posséder la sagesse et se glorifient de leurs succès, une simple connaissance intellectuelle, ignorante des grandes vérités centrées sur le Christ, est vaine. "Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, [...] mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, (de savoir) que je suis l'Éternel, qui exerce la bienveillance, le droit et la justice sur la terre." Jérémie 9:22, 23. CEPE 55 4 Si seulement l'homme pouvait un instant voir au-delà de sa vision limitée, s'il pouvait avoir un aperçu de l'éternité, il cesserait de se vanter. Les êtres humains qui vivent sur cet atome qu'est notre monde, sont limités. Dieu a créé d'innombrables mondes obéissant à sa loi et gouvernés en relation avec sa gloire. Quand l'homme aura été aussi loin que ses pouvoirs limités le lui permettront dans le domaine de la recherche scientifique, il restera néanmoins une infinité de choses dépassant son entendement. CEPE 56 1 Avant d'acquérir la sagesse, l'être humain doit prendre conscience de sa dépendance envers Dieu et être rempli de sa sagesse. Dieu est la source des facultés intellectuelles et spirituelles. Les grands hommes qui ont effectué ce que le monde considère comme de magnifiques performances dans le domaine des sciences ne peuvent être comparés à Jean le bien-aimé ou à l'apôtre Paul. C'est l'harmonie entre les facultés intellectuelles et spirituelles qui permet aux hommes d'atteindre une maturité idéale. Dieu les prendra alors comme ouvriers à ses côtés pour former les esprits. CEPE 56 2 Il est très important de se connaître soi-même. L'enseignant qui a une bonne connaissance de lui-même laissera Dieu façonner et discipliner son esprit, en sachant de qui lui viennent ses facultés. [...] La connaissance de soi conduit à l'humilité et à la confiance en Dieu, mais ne remplace pas les efforts à faire pour s'améliorer. Celui qui prend conscience de ses manques fera son possible pour parvenir à l'excellence -- physiquement, psychiquement et moralement. Quiconque ne possède pas un idéal élevé ne devrait en aucun cas participer à la formation des jeunes. Une aide efficace CEPE 56 3 Le véritable éducateur cherchera, par le précepte et par l'exemple, à gagner des âmes au Christ. Qu'il reçoive la vérité avec amour, que celle-ci façonne son coeur et sa vie. Tout enseignant devrait se laisser pleinement diriger par le Saint-Esprit. Le Christ s'adresse alors au coeur, sa voix est celle de l'amour. Or, l'amour de Dieu reçu dans le coeur est une force active en faveur du bien, vivifiant et grandissant l'esprit et l'âme. Avec chaleur, le coeur rempli d'amour divin, l'enseignant exaltera l'Homme du calvaire, non pour en donner un aperçu fortuit, mais pour fixer sur lui l'attention de ses étudiants jusqu'à ce que Jésus soit pour eux "un porte-bannière entre dix mille", lui dont toute la "personne est désirable". Cantique des cantiques 5:10, 16 (DRB). CEPE 57 1 Le Saint-Esprit participe efficacement à restaurer l'image de Dieu dans l'âme humaine, mais nos écoles n'ont pas su en apprécier la compétence et la puissance. Il a manifesté sa présence dans les écoles de prophètes, harmonisant les pensées avec la volonté divine. Il existait, entre le ciel et ces écoles, un lien vivant. Les coeurs aimants exprimaient leur joie et leurs actions de grâces par des chants de louanges auxquels se joignaient les anges. CEPE 57 2 Le Saint-Esprit se présente au monde comme le représentant du Christ. Non seulement il parle de la vérité, mais il est la vérité -- le Témoin fidèle et vrai. Il sonde profondément les coeurs et connaît le caractère de chacun. Il s'est souvent manifesté dans nos écoles sans être reconnu, car on l'a traité en étranger, voire en intrus. Tout enseignant devrait savoir reconnaître et accueillir ce visiteur céleste. En lui ouvrant son coeur, il deviendra capable de coopérer avec lui dans son travail auprès des étudiants. Lorsqu'on lui fait confiance, le Saint-Esprit opère de remarquables transformations. Il oeuvre dans le coeur de chacun, chassant l'égoïsme, façonnant et affinant le caractère, amenant les pensées captives au Christ. CEPE 57 3 L'enseignant devrait avoir pour but le perfectionnement de son caractère et de celui de ses étudiants. Éducateurs et enseignants, que vos lampes soient mouchées et allumées -- non seulement elles éclaireront vos élèves, mais elles auront un rayonnement clair et précis au sein de leur foyer et de leur voisinage et, bien au-delà, dans les ténèbres morales du monde. -- Special Testimonies on Education, 47-52, 15 mai 1896. CEPE 57 4 Nos frères disent que les ministres de Dieu et les parents se plaignent que beaucoup de nos jeunes ne peuvent profiter des bienfaits de nos centres éducatifs parce que les frais scolaires sont trop élevés. CEPE 57 5 Ceux qui se plaignent ainsi devraient soupeser soigneusement le pour et le contre. Si les étudiants n'ont pas la possibilité de payer les frais d'études honnêtes et bien faites, ne vaudrait-il pas mieux que leurs parents, leurs amis, les églises auxquelles ils appartiennent, ou des frères au grand coeur au sein de leur fédération les aident financièrement, plutôt que d'endetter leur école? Ne vaudrait-il pas mieux que les nombreux dirigeants de l'institution partagent ces frais? CEPE 58 1 Les églises locales devraient comprendre qu'il leur appartient solennellement de former des jeunes et de cultiver leurs talents pour les préparer au travail missionnaire. Lorsqu'elles en remarquent qui promettent de devenir d'utiles ouvriers de Dieu, mais qui n'ont pas les moyens de se former, il leur incombe de les envoyer dans l'une de nos écoles de formation. Il y a dans nos églises d'excellents talents qui ont besoin de servir. Certains feraient du bon travail dans la vigne du Seigneur, mais beaucoup sont trop pauvres pour obtenir sans soutien l'éducation qu'ils méritent. Les églises devraient considérer comme un privilège d'assurer une partie de leurs frais. CEPE 58 2 Ceux qui ont la vérité à coeur se montrent toujours généreux et serviables quand le besoin se fait sentir. Ils en prennent l'initiative et leur exemple est imité. Que les églises locales se montrent généreuses en aidant ceux qui devraient bénéficier d'une école, mais qui ne peuvent assurer la totalité de leurs frais scolaires. CEPE 58 3 En outre, chaque fédération devrait constituer des fonds servant de prêts aux étudiants pauvres qui souhaitent se consacrer à l'oeuvre missionnaire ou même leur faire une donation. Quand le Battle Creek College a été inauguré, des fonds ont été placés au bureau de la Review and Herald pour ceux qui souhaitaient y faire des études, mais n'en avaient pas les moyens. Plusieurs étudiants en ont profité pour faire un bon départ dans la vie. Ensuite, avec leur salaire, ils ont remboursé leur prêt, afin d'en faire profiter d'autres qu'eux. CEPE 58 4 Prévoyons d'alimenter de tels fonds pour les prêter aux étudiants pauvres qui le méritent et souhaitent se consacrer à l'oeuvre missionnaire. Ces jeunes doivent être conscients qu'il leur faut travailler dans la mesure du possible pour subvenir à leurs besoins, afin de payer en partie leurs frais. On apprécie peu ce qui est bon marché, mais on considère davantage ce que l'on paie au prix fort. CEPE 59 1 S'il a une bonne connaissance de la nature humaine, s'il saisit la portée de son travail et l'apprécie sincèrement, s'il oeuvre avec sérieux, humilité et persévérance, même l'enseignant qui ne possède pas les qualifications qu'il aurait souhaitées saura discerner les besoins de ses élèves et sa sympathie gagnera leur coeur, les guidant plus loin et plus haut. Ses efforts seront si bien dirigés qu'il incitera son école à exercer une influence vivante et de plus en plus puissante au service du bien, dans un esprit de réel progrès. ------------------------Chapitre 3 -- Principes généraux CEPE 62 0 "Le Seigneur te donnera l'intelligence en tout." 2 Timothée 2:7. Une éducation digne de ce nom CEPE 62 1 Éduquer de jeunes esprits est la plus belle oeuvre qui puisse être accomplie par des hommes et des femmes. Mais il faut prendre le plus grand soin de varier les méthodes, de manière à faire appel aux facultés nobles et élevées de l'esprit. Les parents et les maîtres ne sont pas aptes à donner aux enfants une éducation convenable s'ils n'ont pas d'abord appris eux-mêmes la maîtrise de soi, la patience, la longanimité, la douceur, l'amour. Quelle position importante pour des parents, des tuteurs et des enseignants! Peu de gens se rendent compte des besoins essentiels de l'esprit et savent diriger le développement intellectuel et affectif de la jeunesse. [...] Les enfants sont des personnes CEPE 62 2 L'éducation des enfants, à la maison comme à l'école, ne devrait pas ressembler au dressage des animaux. Les enfants ont une volonté consciente qui doit être entraînée à contrôler toutes leurs facultés. Les animaux subissent un dressage, car ils ne sont pas doués de raison. Mais il faut apprendre à l'esprit humain à se contrôler et à contrôler l'être tout entier, tandis que les animaux sont sous l'autorité d'un maître et sont entraînés à lui obéir. Le maître est l'esprit, le jugement et la volonté de la bête. Si un enfant était dressé à la façon des animaux, il n'aurait pas de volonté propre. Sa personnalité même serait anéantie par celle de l'homme qui l'éduque; sa volonté, ses intentions et ses buts seraient soumis à la volonté de son maître. CEPE 62 3 Les enfants élevés de la manière que nous venons de décrire seront toujours déficients au point de vue de l'énergie morale et de la responsabilité individuelle. Ils n'ont pas été habitués à agir d'après leur raison et des principes établis. Leur volonté a été soumise à celle d'autrui et on n'a pas fait appel à leur intelligence pour qu'elle se fortifie par l'exercice. On ne les a pas habitués à mettre en oeuvre leurs plus hautes énergies, lorsque cela était nécessaire, en rapport avec leur tempérament particulier et leurs aptitudes personnelles. Mais il ne faut pas s'arrêter là et les maîtres doivent particulièrement se préoccuper du développement des facultés les plus faibles, afin qu'elles soient aussi exercées et amenées à l'égal des plus fortes, de sorte que l'esprit atteigne un équilibre normal. [...] Les causes d'instabilité chez les jeunes CEPE 63 1 De nombreux enfants paraissent bien élevés tant qu'ils sont sous l'influence d'une discipline donnée. Mais quand le système de règles qui les entourait a disparu, ils semblent incapables de penser, d'agir ou de décider par eux-mêmes. Ces enfants ont été longtemps soumis à une règle de fer, on ne leur a pas permis de penser et d'agir par eux-mêmes dans les matières où il aurait été hautement nécessaire qu'ils y soient entraînés, de telle sorte qu'ils n'ont pas confiance en eux pour se conduire suivant leur propre jugement et n'osent avoir une opinion personnelle. Lorsqu'ils se séparent de leurs parents, ils sont facilement entraînés par le jugement des autres dans la mauvaise direction. Ils n'ont pas de stabilité de caractère. On n'a pas fait appel à leur propre jugement pour autant que cela était possible, aussi leur esprit n'a-t-il pas été convenablement formé et affermi. Ils ont été si longtemps sous le contrôle absolu de leurs parents qu'ils en sont entièrement dépendants. CEPE 63 2 D'un autre côté, on ne devrait pas laisser la jeunesse penser et agir en toute indépendance. Il faut apprendre aux enfants à respecter l'expérience de leurs parents et de leurs maîtres et à se laisser conduire par eux. L'éducation doit consister en une alliance des esprits des éducateurs et de leurs élèves de sorte que ceux-ci comprennent la nécessité de rechercher le conseil de ceux-là. Lorsque les jeunes quitteront leurs parents et leurs maîtres, ils ne ressembleront pas au roseau agité par le vent. [...] CEPE 64 3 Les parents et les maîtres qui se vantent d'avoir un contrôle parfait sur l'esprit et la volonté des enfants dont ils s'occupent, cesseraient d'être fiers des résultats dont ils se prévalent s'ils pouvaient discerner quelle sera la vie de ceux qu'ils auront ainsi subjugués par la force ou la peur. De telles personnes seront presque totalement inaptes à faire face aux responsabilités de l'existence. Privés de la direction de leurs parents et de leurs maîtres, obligés de penser et d'agir par eux-mêmes, ces jeunes gens courent presque infailliblement le risque de suivre une mauvaise ligne de conduite et de céder à la puissance de la tentation. La vie présente ne sera pas pour eux un succès et leur vie religieuse aura de sérieuses déficiences. Si ceux qui les ont ainsi instruits avaient devant les yeux le résultat de leur discipline malfaisante, ils changeraient de méthode. [...] CEPE 64 1 Dieu n'a jamais voulu que l'esprit d'un homme fût sous le contrôle absolu d'un autre homme. Ils encourent donc de terribles responsabilités ces maîtres qui aboutissent à une abdication de la personnalité de ceux qui leur sont confiés au point qu'ils en viennent à être eux-mêmes l'esprit, la volonté et la conscience de leurs élèves. Ceux-ci pourront paraître, à certaines occasions, des soldats bien entraînés, mais lorsque la contrainte aura disparu, on constatera une incapacité d'action indépendante de leur part, car ils n'ont pas eux-mêmes de solides principes. Au contraire, les éducateurs qui se proposent de faire comprendre à leurs élèves qu'ils ont eux-mêmes la possibilité de devenir des hommes et des femmes de principes, qualifiés pour occuper quelque position que ce soit dans la vie, ceux-là sont des maîtres utiles dont le succès sera durable. Leur oeuvre peut ne pas paraître sous son meilleur jour à un observateur superficiel, les résultats peuvent ne pas être estimés à l'égal de ceux des maîtres qui tiennent leurs élèves sous leur coupe; mais la vie entière de leurs élèves montrera les fruits de leur méthode d'éducation. CEPE 64 2 Les parents et les maîtres courent le danger de trop commander et ordonner, alors qu'ils ne se mêlent pas assez à la vie de leurs enfants et de leurs élèves. Ils se tiennent souvent sur la réserve, exercent leur autorité d'une manière froide et sans sympathie qui ne peut leur gagner les coeurs. S'ils rassemblaient les enfants autour d'eux, leur témoignant de l'amour, s'intéressant à leurs efforts et à leurs jeux, parfois même vivant comme des enfants au milieu d'autres enfants, ils feraient des heureux et gagneraient leur affection et leur confiance. Les enfants en arriveraient vite à aimer et à respecter l'autorité de leurs parents et de leurs maîtres. Les qualités de l'éducateur CEPE 65 1 Les habitudes et les principes d'un maître devraient être considérés comme plus importants que ses connaissances professionnelles. Si c'est un chrétien sincère, il sentira la nécessité de s'intéresser également à l'éducation physique, mentale, morale et spirituelle. Pour exercer une bonne influence, il lui faut avoir une parfaite maîtrise de soi et son coeur doit être plein d'amour pour ses élèves, un amour qui se manifestera dans ses yeux, ses paroles et ses actes. Il aura de la fermeté de caractère, afin de pouvoir exercer une influence sur l'esprit de ses élèves et leur dispenser l'instruction nécessaire. C'est la première éducation qui, généralement, forme le caractère pour la vie entière. Ceux qui s'en occupent devraient bien prendre garde de développer les qualités de l'esprit afin de mieux savoir comment les exercer de la manière la plus profitable. -- Témoignages pour l'Église 1:358-361, 363. Des enfants trop confinés CEPE 65 2 Le système éducatif mis en place depuis des générations est destructeur pour la santé, ou même pour la vie des enfants. Beaucoup d'entre eux passent cinq heures par jour dans des salles de classe trop peu ventilées et spacieuses pour y accueillir sainement des écoliers. L'air y devient rapidement empoisonné pour les poumons. De petits enfants, dont les membres et les muscles ne sont pas encore vigoureux et dont le cerveau n'est pas encore bien développé, se retrouvent ainsi confinés de façon préjudiciable. Beaucoup n'ont pas encore beaucoup de forces et le fait d'être enfermés à l'école jour après jour les rend nerveux et maladifs. Leur corps ne se développe pas parce qu'ils sont nerveusement épuisés. CEPE 66 1 Quand la lampe de la vie s'éteint, parents et éducateurs n'imaginent pas avoir directement participé à étouffer l'étincelle vitale. Debout près du tombeau de leur enfant, les parents affligés estiment que leur chagrin est dû à quelque décret spécial de la providence alors que par une ignorance inexcusable, ils ont adopté une ligne de conduite destructrice. Rendre la providence coupable de telles morts est un blasphème. Dieu désirait que ces petits vivent et soient initiés à une discipline qui leur aurait permis d'acquérir un noble caractère, de le glorifier dans ce monde et de le louer dans un monde meilleur. [...] CEPE 66 2 La plupart des mères ne se soucient nullement de s'informer sur cette merveille qu'est l'organisme humain, les os, les muscles, l'estomac, le foie, les intestins, le coeur et les pores de la peau, ni de comprendre l'interdépendance des organes pour la santé du tout. Elles ne connaissent rien du rôle que joue le corps sur l'esprit ou de l'esprit sur le corps. Elles ne semblent pas savoir que c'est l'esprit qui relie le fini à l'infini. Tous les organes du corps sont destinés à servir l'esprit. Celui-ci est le lieu central du corps. CEPE 66 3 On autorise généralement les enfants à manger de la viande, des épices, du beurre, des fromages, du porc, des pâtisseries et des condiments. Ils ont également le droit de manger des aliments malsains à des heures irrégulières et entre les repas. Cela dérange l'estomac, excite les nerfs stimulés de façon non naturelle, et affaiblit l'intellect. Les parents ne réalisent pas qu'ils sèment ainsi des graines porteuses de maladie et de mort. CEPE 66 4 De nombreux enfants ont eu leur santé ruinée parce que leur intellect a été trop sollicité, tandis qu'on a négligé de les rendre physiquement vigoureux. Beaucoup sont morts dans l'enfance à cause du comportement déraisonnable de leurs parents et enseignants, qui ont fait trop fortement pression sur leurs jeunes intellects, en les flattant ou en leur faisant peur, alors qu'ils étaient trop petits pour se retrouver dans une salle de classe. Ils les ont accablés de leçons alors que leur cerveau n'était pas prêt et qu'il aurait mieux valu attendre que leur constitution soit suffisamment solide pour fournir un effort mental. On devrait laisser les petits courir dehors, aussi libres et joyeux que des agneaux, et leur offrir l'occasion de poser les bases d'un organisme sain. Le modèle idéal CEPE 67 1 Les parents devraient être les seuls éducateurs de leurs enfants jusqu'à l'âge de huit ou dix ans. Dès que ceux-ci en sont capables, qu'ils découvrent le grand livre de la nature. Que les mères s'attachent moins aux objets superflus de la maison, à leur tenue et à leur apparence, prenant davantage le temps de cultiver, en elles et en leurs enfants, l'amour de la beauté -- comme celle des bourgeons et des fleurs entrouvertes. En dirigeant l'attention de leurs enfants sur la diversité des couleurs et des formes, elles leur feront connaître Dieu, l'Auteur de toutes ces choses magnifiques qui les attirent et les enchantent. Ellse élèveront leur esprit vers le Créateur, éveillant dans leur jeune coeur l'amour du Père céleste, qui leur manifeste tant de sollicitude. Les parents associeront Dieu à toutes ses oeuvres créées. CEPE 67 2 La seule salle de classe que l'on devrait réserver aux enfants jusqu'à huit ou dix ans devrait être au grand air, parmi les fleurs qui éclosent et les superbes scènes naturelles, leur seul manuel, les trésors de la nature. Les leçons que l'on imprimera ainsi dans l'esprit des jeunes enfants dans des lieux plaisants et attrayants ne seront pas facilement oubliées. [...] CEPE 67 3 En matière d'éducation enfantine, de nombreux parents et éducateurs ne comprennent pas qu'ils doivent porter la plus grande attention à la constitution physique des enfants afin de leur assurer un esprit et un corps sains. On a pris l'habitude d'encourager les enfants à fréquenter l'école alors qu'ils ne sont que des tout petits ayant besoin des soins de leur mère. D'un âge encore délicat, ils sont souvent entassés dans des salles de classe mal ventilées, où ils sont assis dans de mauvaises positions sur des bancs mal conçus. En conséquence, l'ossature de certains se déforme. CEPE 68 1 Les tendances et les habitudes de la jeunesse se retrouvent le plus souvent chez l'adulte mature. Il est possible de plier dans pratiquement n'importe quelle position un jeune arbre qui, en croissant, gardera la déformation que vous lui avez imposée, exposant aux regards le mal que vous lui avez fait. Même si, des années plus tard, vous cherchez à le redresser, vos efforts seront vains. L'arbre restera tordu. CEPE 68 2 Il en est de même pour l'esprit enfantin. Les enfants doivent être éduqués avec soin et tendresse. Il est possible de leur donner une bonne ou une mauvaise direction et, dans leur vie future, ils poursuivront la voie prise dans l'enfance. Les habitudes observées dans la jeunesse croîtront au fur et à mesure qu'ils grandiront et se consolideront au fur et à mesure qu'ils développeront leurs forces. [...] La dégénérescence physique CEPE 68 3 L'être humain est sorti des mains du Créateur si beau et si parfait, si rempli de vitalité qu'il a fallu un millier d'années avant que ses appétits corrompus, ses passions et ses violations des lois naturelles se ressentent sur la race. Les générations plus récentes ont ressenti les effets des infirmités et des maladies plus rapidement et plus lourdement chaque fois. Les forces vitales se sont affaiblies en cédant aux appétits et passions lascives. [...] Les violations des lois naturelles et leur conséquence -- la souffrance humaine -- durent depuis si longtemps que les hommes pensent que leur condition actuelle, maladie, souffrance, faiblesse et mort prématurée, sont le lot naturel de l'humanité. [...] CEPE 68 4 La curieuse absence de principes qui caractérise cette génération et qui apparaît dans leur mépris des lois de la vie et de la santé est ahurissante. [...] La plupart des gens ont pour seul souci: Que vais-je manger? Que vais-je boire? Que vais-je porter? [...] Les facultés morales sont affaiblies parce que les hommes n'obéissent pas aux lois naturelles, faisant de ce grand thème leur affaire personnelle. [...] La majorité des gens [...] ignorent les lois de leur être et se complaisent dans des appétits et des passions au détriment de leur intelligence et de leur moralité; ils semblent disposés à continuer d'ignorer le résultat de leur violation des lois naturelles. Ils flattent leurs appétits dépravés en absorbant des poisons lents, qui souillent le sang et minent les forces nerveuses, attirant sur eux la maladie et la mort. [...] L'importance d'une éducation à la maison CEPE 69 1 L'une des grandes causes de ce déplorable état de choses est liée au fait que les parents ne se sentent pas obligés d'élever leurs enfants en conformité avec les lois de la santé. Les mères aiment leurs enfants d'un amour idolâtre et flattent leurs appétits tout en sachant que leur santé s'en ressentira, attirant ainsi sur eux la maladie et le malheur. Cette bonté cruelle est particulièrement le fait de la génération actuelle. On satisfait les désirs des enfants aux dépens de leur santé et de leur bonne humeur, parce qu'il est plus facile aux mères, pendant un temps, de leur céder plutôt que de refuser ce qu'ils réclament à grands cris. Ainsi les mères sèment-elles des graines qui germeront et porteront du fruit. CEPE 69 2 Les enfants ne sont pas éduqués à maîtriser leurs appétits et à refréner leurs désirs, ils deviennent égoïstes, exigeants, désobéissants, ingrats, non sanctifiés. Les mères qui agissent ainsi récolteront avec amertume le fruit qu'elles ont semé. Elles pèchent contre le ciel et leurs enfants. Elles auront à en rendre compte devant Dieu. CEPE 69 3 Si l'éducation avait été menée depuis des générations selon un tout autre modèle, les jeunes de cette génération ne seraient pas si dépravés, si semblables à des vauriens. Les responsables et éducateurs scolaires auraient dû avoir des notions de physiologie et se consacrer non seulement à faire connaître les sciences aux jeunes, mais aussi à leur enseigner comment préserver leur santé, afin d'utiliser au mieux leurs connaissances une fois celles-ci acquises. [...] Des activités et des jeux bien organisés CEPE 69 4 Pour que les jeunes aient une bonne santé, de l'allégresse, de la vivacité, ainsi qu'un cerveau et des muscles bien développés, ils doivent souvent sortir au grand air et bénéficier d'activités et de jeux bien organisés. Les enfants et les adolescents qui sont confinés à un enseignement livresque en classe ne peuvent avoir de saines constitutions. Les efforts intellectuels sans exercice physique correspondant font monter le sang au cerveau, si bien que le système circulatoire est déséquilibré. Il y a trop de sang au cerveau et pas assez aux extrémités. Les études doivent être réglementées et réservées à certaines heures, une partie du temps étant consacré aux activités physiques. Si les étudiants ont l'habitude de manger, de se vêtir et de dormir en harmonie avec les lois de la santé, ils acquerront une éducation sans sacrifier leur santé physique et mentale. [...] CEPE 70 1 Les écoles auraient dû être en rapport avec des établissements formant à diverses branches d'activité, de sorte que les étudiants travaillent et fassent de l'exercice physique en dehors des heures scolaires. Les activités et jeux des étudiants auraient dû être réglementés en relation avec les lois de la santé et adaptés pour préserver leurs facultés physiques et intellectuelles. Des connaissances commerciales concrètes auraient pu être acquises en même temps qu'une instruction littéraire. CEPE 70 2 On aurait dû éveiller à l'école le sens moral des étudiants afin qu'ils voient et comprennent ce que la société attend d'eux et comment vivre en harmonie avec les lois naturelles. Ainsi, par leur vie et leur influence, par le précepte et l'exemple, ils seraient devenus un bienfait et une bénédiction pour la société. Les jeunes devraient être conscients que tous exercent une influence marquante sur celle-ci, soit pour améliorer et élever, soit pour abaisser et avilir. Leur premier sujet d'étude devrait être eux-mêmes et comment rester en bonne santé. Persévérance et mise en pratique CEPE 70 3 De nombreux parents laissent leurs enfants à l'école pratiquement toute l'année. Ces derniers étudient de façon routinière et automatique, sans retenir ce qu'ils apprennent. Beaucoup de ces élèves continuels semblent ne pas avoir de vie intellectuelle. La monotonie d'études constantes lasse l'esprit et ils n'ont que peu d'intérêt pour leurs leçons. L'assiduité envers les livres devient douloureuse. Ils n'ont pas l'amour de la réflexion, ni l'ambition d'acquérir des connaissances. Ils ne cherchent pas à développer l'habitude de réfléchir et d'investiguer. CEPE 71 1 Les enfants ont grand besoin d'une éducation valable qui leur permette de se rendre utiles au monde. Mais tout effort qui exalte la culture intellectuelle plus que la formation morale est mal dirigée. Instruire, cultiver, polir et affiner l'esprit des enfants et des adolescents, tel devrait être le principal souci des parents et des éducateurs. Peu nombreux sont ceux qui savent raisonner avec précision et réfléchir avec logique, car de mauvaises influences ont bloqué le développement de l'intelligence. Les parents et les enseignants qui s'imaginent que des études continuelles consolident l'intellect se trompent. Au contraire, cela a souvent eu l'effet opposé. [...] CEPE 71 2 Nous vivons à une époque où presque tout est futile. On ne trouve que peu de caractères stables et fermes, parce que, dès le berceau, l'éducation des enfants est superficielle. On construit leur caractère sur des sables mouvants. Ils ne sont formés ni au renoncement de soi ni à la maîtrise de soi. Ils sont choyés et gâtés au point d'être perdus pour la vie pratique. [...] CEPE 71 3 Que les enfants soient formés et éduqués de façon à s'attendre à des tentations et à savoir évaluer les difficultés et dangers rencontrés. Qu'ils apprennent la maîtrise de soi et à noblement surmonter les difficultés. S'ils ne se jettent pas délibérément dans le danger, s'ils ne se placent pas inutilement sur le chemin de la tentation, s'ils évitent les mauvaises influences et la société des gens vicieux, se retrouvant inévitablement en dangereuse compagnie, ils auront assez de force de caractère pour défendre le bien, préserver leurs principes et, par la puissance de Dieu, garder leurs valeurs morales intactes. Les jeunes qui auront été correctement éduqués placeront leur confiance en Dieu et leurs facultés morales résisteront au jour de la plus dure épreuve. -- Testimonies for the Church 3:135-144. Notre collège CEPE 72 1 Notre collège court le risque d'être détourné de son premier objectif. Dieu nous a fait connaître ses desseins -- que les adventistes aient l'occasion d'étudier les sciences tout en s'initiant aux recommandations de sa Parole. La Bible doit être étudiée: l'étude des Écritures doit avoir la première place dans notre système éducatif. CEPE 72 2 Des étudiants parcourent de grandes distances pour se rendre au collège de Battle Creek dans le but de s'instruire en assistant aux conférences bibliques. Mais depuis un ou deux ans, notre école a cherché à imiter les autres collèges. Si cela se fait, nous n'encouragerons plus les parents à envoyer leurs enfants au collège de Battle Creek. CEPE 72 3 Il ne faut pas reléguer dans l'ombre les bonnes influences d'ordre moral ou religieux. Par le passé, Dieu s'est joint aux efforts des éducateurs, et de nombreux étudiants ont découvert et embrassé la vérité, rentrant ensuite chez eux dans l'intention de dédier leur vie à Dieu, en raison de leurs liens avec le collège. Constatant que l'étude de la Bible faisait partie de leur cursus, ils lui ont accordé un intérêt et une valeur de grande importance. L'éducation des jeunes gens en vue du ministère CEPE 72 4 Il a été porté trop peu d'attention à l'éducation des jeunes gens en vue du ministère. C'était pourtant le principal but du collège, à sa création. Cette question ne doit être en aucun cas ignorée ou considérée comme une question secondaire. Depuis plusieurs années, cependant, seulement quelques-uns ont quitté cette institution prêts à enseigner la vérité aux autres. CEPE 73 1 Certains, venus au prix de grands sacrifices pour se former au ministère, ont été encouragés par leurs enseignants à suivre un cursus approfondi exigeant un certain nombre d'années. Afin de subvenir à leurs frais, ils ont fait du colportage et ont renoncé à prêcher. C'est tout à fait regrettable, car nous n'avons plus beaucoup d'années devant nous. Les enseignants et le directeur devraient être remplis de l'Esprit de Dieu et travailler en harmonie avec sa volonté révélée au lieu de mettre en oeuvre leurs propres plans. Notre perte est grande chaque année, parce que nous ne tenons pas compte de ce que Dieu a dit concernant ces points. CEPE 73 2 Notre collège a été désigné par Dieu pour répondre aux besoins sans cesse grandissants de cette époque dangereuse et démoralisante. Des études seulement livresques ne formeront pas les étudiants à la discipline dont ils ont besoin. Il faut poser des fondements plus vastes. Ce collège n'a pas été créé pour porter l'empreinte d'un être humain. Les enseignants et le directeur devraient travailler ensemble comme des frères. Qu'ils se consultent, qu'ils prennent l'avis des pasteurs et des responsables, et, plus que tout, recherchent la sagesse d'en haut pour que toutes leurs décisions en rapport avec l'école soient approuvées de Dieu. [...] CEPE 73 3 Une formation plus complète est requise, exigeant des enseignants et du directeur une réflexion et des efforts que le seul enseignement des sciences ne demande pas. Les caractères doivent être disciplinés pour pouvoir se développer avec plénitude et noblesse. Les étudiants doivent recevoir au collège une éducation qui leur permettra d'avoir une position respectable dans la société, honnête et digne en dépit des influences démoralisantes qui corrompent la jeunesse. CEPE 73 4 Il serait bon que des terrains à cultiver et des ateliers se trouvant sous la responsabilité d'hommes compétents soient rattachés à notre collège pour donner aux étudiants une instruction manuelle. On perd beaucoup en négligeant d'unir efforts physiques et intellectuels. Les heures de loisir sont souvent consacrées à des plaisirs frivoles, qui affaiblissent les facultés physiques, mentales et morales. En cédant à l'influence avilissante des plaisirs sensuels ou à l'excitation inopportune que créent fiançailles et mariage, de nombreux étudiants ne parviennent pas à atteindre la maturité intellectuelle qui pourrait être la leur. [...] L'étude de la Bible CEPE 74 1 Si la moralité et la religion doivent être présentes à l'école, que ce soit grâce à la connaissance de la Parole de Dieu. Il arrive que certains fassent pression en disant que notre école deviendra impopulaire si nous donnons la première place à l'enseignement religieux et que les non adventistes ne la fréquenteront pas. Très bien! Qu'ils fréquentent donc les autres collèges, où ils trouveront un système éducatif à leur goût. Notre école a été créée non seulement pour enseigner les sciences, mais aussi pour donner une instruction sur les grands principes de la Parole de Dieu et les tâches de la vie quotidienne. Telle est l'éducation dont on a tant besoin à l'époque actuelle. CEPE 74 2 Si notre école doit être sous l'emprise du monde, qu'on la vende à des mondains, qu'on leur en laisse l'entier contrôle. Ceux qui ont investi dans cette institution créeront une autre école qui sera dirigée non pas selon les objectifs des écoles populaires, non pas selon les souhaits du directeur et des enseignants, mais selon le plan spécifié par Dieu. CEPE 74 3 Au nom de mon Maître, j'implore tous ceux qui exercent des responsabilités dans cette école à être des hommes de Dieu. Alors que le Seigneur nous demande d'être différents, comment pouvons-nous aspirer à être populaires ou à imiter les coutumes et pratiques du monde? Dieu a déclaré qu'il était dans ses intentions d'avoir dans ce pays un collège où la Bible aurait la place qu'elle mérite dans l'éducation des jeunes. Allons-nous participer à cette oeuvre? [...] CEPE 74 4 Par le biais de la presse, des quantités de connaissances sont à la portée de tous. Pourtant, une grande partie de chaque communauté se révèle moralement dépravée et intellectuellement superficielle! Si seulement les gens devenaient des lecteurs et des étudiants de la Bible, les choses seraient différentes. CEPE 75 1 À une époque comme la nôtre, où l'iniquité abonde et où le caractère et la loi de Dieu sont considérés avec mépris, il faut veiller tout spécialement à enseigner aux jeunes à étudier, à révérer et à obéir à la volonté divine telle qu'elle est révélée aux hommes. La crainte du Seigneur disparaît de l'esprit de nos jeunes, parce qu'ils négligent l'étude de la Bible. CEPE 75 2 Le directeur et les enseignants devraient avoir une relation vivante avec Dieu et témoigner avec fermeté et hardiesse. Ne repoussez jamais dans l'ombre la Parole de Dieu par couardise ou politique mondaine. Nos étudiants tireront un bénéfice intellectuel, moral et spirituel de son étude. [...] La responsabilité de l'enseignant CEPE 75 3 Tous les éducateurs du collège ont un travail à faire sur eux-mêmes. Pas un seul n'est dénué d'égoïsme. Si leur moralité et leur spiritualité étaient ce qu'elles devraient être, ils exerceraient une influence bien plus positive sur les étudiants. Ils ne cherchent pas à effectuer leur travail en ayant pour seul objectif la gloire de Dieu. Au lieu de regarder à Jésus et d'imiter sa vie et son caractère, ils ne voient qu'eux-mêmes et ne recherchent que trop à réaliser des performances humaines. CEPE 75 4 J'aimerais que chaque enseignant se sente pleinement responsable de l'influence qu'il exerce sur ses étudiants. Satan essaie inlassablement de s'attirer les services de la jeunesse. C'est avec le plus grand soin qu'il pose des pièges pour les pas inexpérimentés. Le peuple de Dieu devrait jalousement se garder de ses artifices. CEPE 75 5 Dieu n'est que bienveillance, miséricorde et amour. Ceux qui ont une relation véritable avec lui ne connaîtront pas de désaccord entre eux. Son Esprit, s'il règne dans le coeur pour donner aux étudiants une instruction manuelle, sera facteur d'harmonie, d'amour et d'unité. C'est le contraire que l'on voit chez les enfants de Satan. Ce dernier oeuvre à susciter la convoitise, les querelles et la jalousie. Au nom de mon Maître, je demande à ceux qui se déclarent ses fidèles: "Quel fruit produisez-vous?" CEPE 76 1 Dans le système éducatif en cours dans les écoles ordinaires, on néglige l'aspect le plus essentiel de l'éducation -- la religion biblique. L'éducation reçue joue non seulement un grand rôle en ce monde dans la vie de l'étudiant, mais son influence s'exerce jusque dans l'éternité. Il est donc essentiel que nos éducateurs aient une influence positive! Qu'ils soient des hommes et des femmes dont l'expérience religieuse leur permette de recevoir quotidiennement la lumière divine qu'ils communiqueront à leurs élèves. La part des parents CEPE 76 2 Mais il n'incombe pas à l'enseignant de faire le travail des parents. De nombreux parents ont négligé leur tâche de façon désastreuse. Comme Élie, ils n'ont pas su exercer une juste discipline. Ensuite, ils envoient leurs enfants indisciplinés au collège pour recevoir l'éducation qu'ils auraient dû leur donner à la maison. CEPE 76 3 Les enseignants font un travail que peu apprécient. S'ils parviennent à reprendre ces jeunes égarés, ils n'en reçoivent que peu de reconnaissance. Si ces jeunes choisissent la société de gens mal intentionnés et vont de mal en pis, les enseignants sont accusés et l'école dénoncée. Or le plus souvent, ce sont les parents qu'il faut accuser. Ils avaient l'occasion de discipliner et de former leurs enfants quand ceux-ci aspiraient à apprendre et que leur esprit et leur coeur étaient facilement impressionnables. Mais à cause de la paresse des parents, les enfants suivent leur propre volonté jusqu'à s'endurcir et suivre une mauvaise voie. CEPE 76 4 Que les parents étudient moins ce qui est du monde et davantage ce qui est du Christ. Qu'ils fassent moins d'efforts pour imiter les coutumes et les modes mondaines et se consacrent davantage à façonner l'esprit et le caractère de leurs enfants selon le divin modèle. Ce seront alors des enfants solides, d'une moralité sans tache, aux objectifs nobles, qu'ils enverront se former à des postes utiles et de confiance. Les enseignants que dirigent l'amour et la crainte de Dieu conduiront ces jeunes plus loin et plus haut, afin qu'ils soient une bénédiction pour le monde et honorent leur Créateur. CEPE 77 1 En relation avec Dieu, tout éducateur exercera une influence qui amènera ses étudiants à étudier la Parole et à obéir à la loi divine. Il les incitera à contempler des thèmes éternels, les ouvrant à de vastes champs de réflexion, à des sujets grandioses qui les ennobliront et qu'un intellect vigoureux saura saisir tout en restant conscient qu'il existe un au-delà infini. La nécessité de se concerter CEPE 77 2 Les maux provoqués par une trop grande confiance en soi et une volonté d'indépendance non sanctifiée -- qui rendent infructueux et ruinent la vie s'ils ne sont pas combattus -- naissent de l'égoïsme. "Concertez-vous", tel est le message que m'a répété maintes fois l'ange divin. En influençant notre jugement, Satan cherche à prendre le contrôle pour satisfaire ses buts. Il est possible qu'il parvienne à égarer une ou deux personnes, mais quand plusieurs se consultent, la sécurité est plus grande. Chaque projet sera plus étroitement discuté, chaque mouvement en avant plus minutieusement étudié. Il y aura en conséquence moins de décisions précipitées et malavisées provoquant confusion et perplexité. L'union fait la force, la division fait la faiblesse. CEPE 77 3 Dieu prépare son peuple à vivre la translation. Nous qui participons à cette oeuvre, veillons-nous comme des sentinelles? Cherchons-nous à travailler dans l'unité? Aspirons-nous à être les serviteurs de tous? Imitons-nous notre grand Exemple? CEPE 77 4 Compagnons ouvriers, nous semons nos graines dans le champ de la vie. La récolte sera à l'image des semailles. Si nous semons la méfiance, la convoitise, la jalousie, l'amour de soi, des pensées et des sentiments amers, notre âme ne sera plus qu'amertume elle-même. Si nous faisons preuve de bonté, d'amour, de tendres pensées envers les sentiments d'autrui, nous recevrons tout cela en retour. La courtoisie chrétienne CEPE 78 1 L'enseignant qui est sévère, critique, autoritaire, peu à l'écoute des sentiments d'autrui, doit s'attendre à ce qu'on soit de même avec lui. Celui qui souhaite préserver sa propre dignité et le respect de soi doit faire attention à ne pas blesser autrui. C'est une règle sacrée à observer vis-à-vis des étudiants les moins brillants, les plus jeunes ou les plus maladroits. Vous ne savez quels sont les plans de Dieu à l'égard de ces jeunes en apparence inintéressants. Par le passé, Dieu a accepté que des personnes guère plus prometteuses ni attirantes accomplissent de grandes oeuvres pour lui. Son Esprit, en touchant le coeur, a éveillé les facultés en vue d'une action énergique. Le Seigneur a vu dans ces pierres grossières et mal équarries de précieux métaux aptes à résister aux tempêtes, à la chaleur et aux pressions. Dieu n'a pas le même regard que l'homme. Il ne se fie pas aux apparences, mais sonde les coeurs et son discernement est juste. CEPE 78 2 L'éducateur doit se conduire comme un gentleman chrétien. Il doit être pour ses élèves un ami et un conseiller. Si tous nos membres -- éducateurs, pasteurs et laïques -- faisaient preuve de courtoisie chrétienne, les gens leur ouvriraient leur coeur beaucoup plus facilement; un plus grand nombre serait amené à examiner et à accepter la vérité. Quand chacun de nos enseignants se sera détourné du moi et s'attachera à participer à la réussite et au bien-être de ses élèves, conscient que ceux-ci appartiennent à Dieu et qu'il lui faudra rendre compte de l'influence qu'il aura exercée sur leur esprit et leur caractère, notre école deviendra un lieu où les anges aimeront s'attarder. Jésus approuvera le travail des éducateurs et touchera de sa grâce le coeur des étudiants. [...] Le vrai succès CEPE 78 3 Si vous rabaissez vos objectifs éducatifs afin d'attirer la popularité de nombreux élèves et si cela vous réjouit, vous faites preuve d'un grand aveuglement. Si le nombre était un facteur de réussite, Satan pourrait réclamer la première place, car, en ce monde, ses partisans sont largement majoritaires. Ce sont les valeurs morales en cours dans le collège qui déterminent son succès. Ce sont les qualités, l'intelligence et la ferveur des membres d'église et non leur nombre, qui doivent susciter la joie et la reconnaissance. CEPE 79 1 Si elle n'est pas touchée par la grâce de Dieu, aucune instruction n'est réellement bénéfique. L'élève devient orgueilleux, vain et bigot. Par contre, toute éducation reçue sous l'influence du grand Maître, ennoblit et affine, élevant l'homme sur l'échelle de la valeur morale devant Dieu. Il en retirera la maîtrise de l'orgueil et des passions et marchera humblement devant Dieu, dépendant de lui pour toute faculté, occasion ou privilège. CEPE 79 2 Je m'adresse à ceux qui travaillent au collège: non seulement vous devez confesser que vous êtes chrétiens, mais vous devez imiter le caractère du Christ. Que la sagesse d'en haut imprègne votre enseignement. Dans un monde de corruption et de ténèbres morales, il faut que l'on remarque que l'Esprit qui vous guide vient d'en haut et non d'en bas. Si vous vous appuyez uniquement sur vos forces et votre sagesse, les efforts les plus excellents n'auront guère d'effet. Si c'est l'amour de Dieu qui vous inspire, si sa loi est votre fondement, votre travail perdurera. Le foin, le bois et le chaume brûleront, mais votre travail subsistera. CEPE 79 3 Vous retrouverez autour du grand trône blanc les jeunes dont vous avez la responsabilité. Si vous ne cultivez pas vos manières, si vous ne contrôlez pas votre humeur, si donc vous n'influencez pas positivement ces jeunes en vue de leur bien éternel, vous aurez à en subir les graves conséquences ce jourlà. C'est en étudiant la loi divine et en obéissant à ses préceptes que les hommes deviennent enfants de Dieu; c'est en la violant qu'ils entrent au service de Satan. Soit ils s'élèvent pour atteindre quelque degré d'excellence morale, soit ils s'abaissent jusqu'aux abîmes de l'iniquité et de la dégradation. Ceux qui travaillent au collège doivent faire preuve d'un zèle et d'un sérieux proportionnels aux objectifs en jeu -- l'âme de leurs élèves, l'approbation divine, la vie éternelle et la joie des rachetés. CEPE 80 1 Étant les collaborateurs du Christ et ayant tant d'occasions favorables pour communiquer la connaissance de Dieu, nos éducateurs doivent travailler sous l'inspiration d'en haut. Le coeur des jeunes n'est pas endurci et leurs idées et opinions ne sont pas stéréotypées comme ceux de leurs aînés. Vous les gagnerez par l'excellence de votre comportement, par vos prières et par votre cheminement chrétien. Donnez-leur davantage de temps pour profiter de leurs privilèges religieux en allégeant l'étude des sciences. Une grave erreur a été commise en ce sens. [...] Les plans de Dieu pour le collège CEPE 80 2 L'influence que nous exerçons est illimitée. Un seul acte irréfléchi peut perdre de nombreuses âmes. Tous ceux qui travaillent au collège ont pour tâche d'impressionner favorablement l'esprit des jeunes, qui à leur tour en influenceront d'autres. Les enseignants devraient avoir pour but de préparer chaque jeune sous sa responsabilité à devenir une bénédiction pour le monde. Ne perdons jamais de vue cet objectif. Certains, qui déclarent être au service du Christ, se rendent parfois dans le camp de Satan et accomplissent ses oeuvres. Le Sauveur leur dira-t-il qu'ils sont de bons et fidèles serviteurs? Veillent-ils, font-ils correctement résonner leur trompette? [...] CEPE 80 3 Ainsi nous exhorte le Sauveur: "Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation." Marc 14:38. Si, par la puissance du Christ, nous rencontrons des difficultés et les surmontons, si nous affrontons des ennemis et les chassons, si nous acceptons des responsabilités et les assumons fidèlement, comme notre expérience sera précieuse! Nous découvrirons, comme il ne l'aurait jamais été possible autrement, que le Sauveur est présent en temps de besoin. CEPE 80 4 Il y a un grand travail à faire dans notre collège, un travail qui exige la coopération de tous les enseignants. Celui qui en décourage un autre déplaît à Dieu. Presque tous, cependant, semblent oublier que Satan est l'accusateur de nos frères. Ainsi, ils s'unissent avec l'ennemi dans ses oeuvres. Pendant que de soi-disant chrétiens se querellent, Satan pose des pièges pour y attirer les pas inexpérimentés des enfants et des adolescents. Ceux qui ont une quelconque expérience religieuse doivent chercher à protéger les jeunes de ses artifices. Qu'ils n'oublient jamais qu'ils étaient autrefois ensorcelés par les plaisirs du péché. Nous qui avons besoin à chaque instant de la miséricorde et de la magnanimité de Dieu, que les erreurs et l'inexpérience des jeunes ne nous impatientent pas! Puisque Dieu les prend en patience, oserions-nous les rejeter, nous qui sommes leurs frères pécheurs? CEPE 81 1 N'oublions jamais que les jeunes ont été rachetés par le sang du Christ. Ils ont ainsi droit à notre amour, notre patience et notre sympathie. Nous qui voulons suivre Jésus, ne limitons pas notre attention et notre affection à nous-mêmes et à nos familles, ne nous laissons pas absorber par des questions temporelles en oubliant les intérêts éternels de notre entourage. [...] "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" (Jean 15:12), tel est le commandement de Jésus. Observez la façon dont il renonce à lui-même; considérez la façon dont il nous aime; puis cherchez à imiter le Modèle. -- Testimonies for the Church 5:21-35, College Hall, décembre 1881. CEPE 81 2 Si on obtient jamais une connaissance de la vérité, c'est parce qu'on l'aura pratiquée. Il est nécessaire de faire la vivante expérience des choses de Dieu avant de pouvoir comprendre sa Parole. Une telle connaissance expérimentale fortifie notre intelligence et nous édifie dans le Christ vivant, notre Chef. Le comportement de l'étudiant CEPE 81 3 Les étudiants qui déclarent aimer Dieu et obéir à la vérité doivent posséder suffisamment de maîtrise de soi et des principes religieux bien ancrés pour résister aux tentations et prendre le parti de Jésus au collège, à l'internat ou en quelque lieu que ce soit. Il ne s'agit pas de se revêtir de religion à la façon d'un manteau seulement dans la maison de Dieu, mais il faut que les principes religieux caractérisent toute la vie. Ceux qui s'abreuvent à la fontaine de vie n'aspireront pas, comme les gens du monde, aux changements et aux plaisirs. Leur comportement et leur caractère témoigneront du repos, de la paix et du bonheur qu'ils auront trouvé en Jésus en déposant quotidiennement leurs interrogations et leurs fardeaux à ses pieds. Ils montreront qu'il y a du contentement et même de la joie à fouler le sentier de l'obéissance. Ils auront ainsi sur leurs camarades une influence qui se fera sentir dans toute l'école. CEPE 82 1 Les étudiants qui composeront cette armée fidèle rafraîchiront et redonneront des forces aux enseignants en décourageant toute forme d'infidélité, de discorde et de négligence à se conformer aux préceptes et règlements. Ils auront une influence salvatrice et leurs oeuvres ne périront pas au grand jour de Dieu, elles les suivront dans le monde futur. Au cours des âges éternels, il sera tenu compte du rôle qu'ils auront joué ici-bas. CEPE 82 2 Dans une école, un jeune homme sincère, consciencieux et fidèle est un trésor inestimable. Les anges des cieux l'observent avec tendresse et toutes ses oeuvres de justice, toute tentation résistée et tout mal surmonté sont notés dans les registres célestes. Il se construit des bases solides pour les temps à venir, afin de pouvoir prendre possession de la vie éternelle. CEPE 82 3 Dans une grande mesure, la préservation et la continuité des institutions conçues par Dieu pour faire progresser son oeuvre dépendent de la jeunesse. En aucune autre époque, des résultats d'une telle importance ont dû dépendre d'une génération d'hommes. Il est donc essentiel que les jeunes soient qualifiés pour cette grande oeuvre, afin d'être les instruments de Dieu. Le Créateur a sur eux des droits primordiaux. CEPE 82 4 C'est Dieu qui a accordé aux jeunes la vie et les facultés physiques et mentales. Il leur a donné la capacité de s'améliorer avec sagesse, afin d'accomplir une oeuvre aussi permanente que l'éternité. Leur ayant offert des dons magnifiques, il attend des jeunes qu'ils les cultivent et les exercent, et non qu'ils en profitent pour s'amuser ou les utiliser à l'encontre de sa volonté et de sa providence, au lieu de faire progresser la vérité et la sainteté dans le monde. En échange de ses bontés continuelles et de sa miséricorde infinie, il s'attend à ce qu'ils lui donnent le meilleur d'eux-mêmes, le vénèrent et l'aiment. Il leur demande avec justice d'obéir à ses lois et à tous ses sages préceptes, qui les préserveront des pièges de Satan et les conduiront sur des sentiers de paix. CEPE 83 1 Le comportement indiscipliné et agité de nombreux jeunes de notre époque fait mal au coeur. S'ils pouvaient réaliser qu'en acceptant les préceptes et règlements de nos institutions ils ne font rien d'autre que ce qui leur permettra d'améliorer leur statut social, d'affiner leur caractère, d'ennoblir leur esprit et de les rendre plus heureux, ils ne se rebelleraient pas contre de saines exigences, pas plus qu'ils ne chercheraient à susciter la suspicion et les préjugés contre ces institutions. CEPE 83 2 C'est avec dynamisme et fidélité que nos jeunes doivent répondre à ce qu'on attend d'eux, ce qui leur garantira le succès. Les jeunes gens qui auront échoué dans les tâches matérielles de cette vie ne seront pas prêts à assumer des charges plus grandes. L'expérience religieuse ne s'approfondit qu'à force de conflits, de déceptions, d'une sévère autodiscipline, de prières sincères. On ne doit faire qu'un pas à la fois vers le ciel, chaque pas donnant la force de faire le pas suivant. Les fréquentations CEPE 83 3 Tant qu'ils étudient, les jeunes ne peuvent se permettre d'avoir l'esprit confus en songeant à courtiser. Ils sont là pour se former à servir Dieu, et cela doit tenir la première place dans leur esprit. Que tous aient la vision la plus vaste possible de leurs obligations envers Dieu. Qu'ils cherchent comment servir concrètement le Maître pendant leurs études. Qu'ils évitent de donner du souci à leurs éducateurs en se montrant superficiels et négligents vis-à-vis des règles. CEPE 84 1 Les étudiants participeront au succès de l'école en aidant leurs enseignants auprès des autres élèves et en cherchant assidûment à s'élever au-dessus de l'ordinaire. Ceux qui coopèrent avec le Christ ont un discours et un tempérament qui s'affinent. Ils ne se montrent pas indisciplinés et égoïstes, n'étudiant que pour leur plaisir et leur gratification propres. Ils font tous les efforts possibles pour oeuvrer avec le Christ en tant que messagers de sa miséricorde et de son amour. Ils sont un avec lui en esprit et en acte. Ils remplissent leur esprit des précieux trésors de la Parole de Dieu, de sorte que chacun accomplit la tâche qui est la sienne. CEPE 84 2 Nous devons tenir compte de l'âge et du caractère de nos étudiants dans tous nos rapports avec eux. Nous ne pouvons traiter de la même manière les plus jeunes et les plus âgés. Selon les circonstances, on accordera certains privilèges à des hommes et des femmes ayant de l'expérience et une bonne réputation. Il faut tenir compte de leur âge, de leur condition physique et de leur état d'esprit. Nous devons toujours faire preuve de respect, mais sans nous départir de notre fermeté et de notre vigilance dans nos relations avec des élèves de tous âges, et interdire strictement les fréquentations non bénéfiques et peu avisées aux étudiants jeunes et immatures. CEPE 84 3 Dans nos écoles de Battle Creek, Healdsburg et Cooranbong, je me suis clairement exprimée sur ce sujet. Certains ont trouvé la contrainte trop sévère, mais nous les avons ouvertement informés sur ce qui pouvait ou non être fait, en leur expliquant que nos écoles sont établies à grands frais dans un but bien précis et que tout ce qui n'allait pas dans ce sens devait être écarté. CEPE 84 4 Maintes et maintes fois, j'ai communiqué aux étudiants de l'école d'Avondale des messages du Seigneur concernant l'influence délétère des fréquentations libres et faciles entre jeunes gens et jeunes filles. Je leur ai dit que s'ils ne se préservaient pas en cherchant à tirer le meilleur parti de leur temps, l'école ne leur serait d'aucun bienfait et qu'ils décevraient ceux qui payent leurs frais. J'ai ajouté que s'ils étaient déterminés à suivre leur volonté et leurs voies propres, ils feraient mieux de retourner chez eux, sous la responsabilité de leurs parents. Ils avaient la possibilité de le faire n'importe quand à partir du moment où ils refusaient d'obéir, car le fait que quelques fortes têtes démoralisaient les autres élèves n'entrait pas dans notre projet. CEPE 85 1 J'ai averti le directeur et les éducateurs que Dieu leur confiait la responsabilité de veiller sur des âmes comme s'ils avaient à en rendre compte. Je leur ai montré que la mauvaise conduite de certains étudiants aurait une influence sur les autres et que s'ils les laissaient continuer, Dieu les tiendrait pour responsables. Certains élèves font des études sans avoir connu de discipline chez eux et leur idée de l'éducation et de sa valeur s'en trouve pervertie. Si on les laisse continuer ainsi, l'objectif pour lequel l'école a été créée serait écarté et la faute en incomberait aux responsables comme s'ils l'avaient commise eux-mêmes. CEPE 85 2 Dieu rend chacun responsable de son environnement, pour son bien et celui d'autrui. Il invite les jeunes gens et les jeunes filles à être sobres et à utiliser de façon consciencieuse leurs facultés psychiques et physiques, qu'ils ne développeront correctement qu'en faisant un usage des plus diligents des occasions offertes et en se les appropriant à la gloire de Dieu et pour le bien d'autrui. CEPE 85 3 Savoir ce qu'est la pureté de l'esprit, de l'âme et du corps représente une part importante de l'éducation. Paul a résumé l'idéal que devait atteindre Timothée par ces mots: "Garde-toi pur." 1 Timothée 5:22. Les enfants de Dieu ne céderont pas aux pensées, paroles ou actes impurs. Les plus grands encouragements, les plus riches bénédictions sont réservés à celui qui se détourne des pratiques nocives, tandis que les pires châtiments attendent ceux qui profanent le corps et souillent l'âme. CEPE 85 4 Frères enseignants, bénis soient les purs de coeur dès à présent et non: bénis seront les purs de coeur. "Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!" Matthieu 5:8. Oui, comme Moïse, ils contempleront celui qui est invisible. Ils ont l'assurance de recevoir les bénédictions les plus abondantes, à la fois dans cette vie et dans la suivante. CEPE 86 1 Quant à vous, étudiants, si vous veillez et priez, si vous faites des efforts à bon escient, vous serez remplis de l'Esprit du Christ. "Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne vous mettez pas en souci de la chair pour en satisfaire les convoitises." Romains 13:14. Soyez déterminés à participer au succès de l'école. Si vous écoutez les instructions données dans la Parole de Dieu, vous développerez vos facultés intellectuelles et morales d'une manière qui réjouira même les anges et Dieu éclatera en chants d'allégresse. C'est avec une telle discipline que vous mettrez le plus en valeur vos qualités. Que l'entrain et la sensualité de la jeunesse, en cédant à de multiples tentations, ne transforment pas en échec les occasions et la chance offertes. Revêtez le Christ chaque jour et au cours de la brève saison d'épreuves ici-bas, préservez votre dignité par la puissance de Dieu en travaillant comme collaborateurs avec les agents célestes les plus élevés. CEPE 86 2 Il appartient à l'enseignant fidèle de récolter jour après jour les résultats visibles d'une oeuvre d'amour pleine de patience et de persévérance. Il lui incombe d'observer la croissance de tendres plantes au fur et à mesure qu'elles forment des boutons, des fleurs, puis du fruit: ordre, ponctualité, fidélité, minutie et noblesse de caractère. Il lui appartient de voir l'amour de la vérité et du bien, grandir et se fortifier chez ces enfants et ces jeunes qui lui sont confiés. Rien ne lui donnera davantage de satisfaction que de voir ses élèves développer un caractère qui fera d'eux des hommes et des femmes nobles et utiles, capables d'assumer des responsabilités et des postes de confiance -- des hommes et des femmes qui auront la force de résister aux mauvaises influences et qui aideront à chasser les ténèbres morales du monde. CEPE 86 3 En éveillant chez ces élèves la conscience des possibilités qui leur sont offertes, en leur faisant comprendre qu'ils peuvent devenir des personnes utiles, nobles et dignes de confiance, l'enseignant leur permet d'avoir un rayonnement qui, même lorsqu'il connaîtra le repos, continuera de se propager pour donner de la joie à ceux qui pleurent et une espérance à ceux qui sont découragés. En suscitant de leur part d'honnêtes efforts, il sera récompensé en constatant les résultats obtenus en tous sens, à la façon d'une lampe illuminant non seulement la vie de ces quelques élèves s'asseyant devant lui pour recevoir leur enseignement quotidien, mais aussi la vie de nombreuses autres personnes. ------------------------Chapitre 4 -- Le foyer, une école CEPE 90 0 "Et leurs enfants seront avec eux." Ésaïe 65:23. La première école CEPE 90 1 Dans sa sagesse, le Seigneur a décidé que la famille serait la principale éducatrice de l'enfant. C'est au foyer que doit débuter son éducation. C'est là sa première école. Ses parents seront ses instructeurs et lui apprendront des leçons qui le guideront sa vie durant -- respect, obéissance, révérence, maîtrise de soi. Les influences reçues au foyer sont déterminantes, soit en bien, soit en mal. Elles sont le plus souvent silencieuses et graduelles, mais si elles sont positives, elles exerceront une grande puissance au service de la vérité et de la justice. Si l'enfant n'est pas correctement éduqué à la maison, Satan s'en chargera à l'aide des agents de son choix. Le foyer est donc une école d'une importance cruciale! CEPE 90 2 À l'école du foyer -- la première classe de l'enfant -- les parents feront appel à tous leurs talents. Il leur incombe de donner une instruction physique, psychique et spirituelle. Chaque parent devrait avoir à coeur de développer chez l'enfant un caractère équilibré. C'est là un travail d'une extrême importance, exigeant une réflexion et des prières approfondies, ainsi que des efforts patients et persévérants. Il faut poser des fondements sûrs, une charpente solide, puis, chaque jour, construire, polir et perfectionner. CEPE 90 3 On éduque l'enfant à servir le bien ou le mal. Salomon dit: "Oriente le jeune garçon sur la voie qu'il doit suivre; même quand il sera vieux, il ne s'en écartera pas." Proverbes 22:6. C'est là un langage positif. Salomon conseille de diriger, éduquer, développer. Mais pour ce faire, les parents doivent eux-mêmes comprendre dans quel sens orienter l'enfant. Il leur est impossible d'éduquer correctement s'ils ne s'abandonnent à Dieu, apprenant du grand Maître l'obéissance à sa volonté. CEPE 90 4 Il est beaucoup plus facile de développer le corps que de former spirituellement. La chambre de l'enfant, le terrain de jeux, l'atelier, semer et moissonner -- toutes ces choses éduquent physiquement et manuellement. Ordinairement, si les circonstances sont favorables, l'enfant devient vigoureux et ses organes se développent correctement. Pourtant, même physiquement, il faut veiller sur lui avec soin. CEPE 91 1 Cultiver l'âme, dans le but de purifier et d'élever les pensées, de donner une bonne odeur aux paroles et aux actes, exige davantage d'efforts. Il faut de la patience pour ôter du jardin du coeur toute mauvaise intention. En aucun cas, l'éducation spirituelle ne doit être négligée, car "le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel". Psaumes 111:10. Certains font passer l'éducation après la religion, mais l'éducation authentique est religieuse. La Bible doit être le premier manuel de l'enfant. Les parents y puiseront une instruction remplie de sagesse. La Parole de Dieu doit devenir le guide de toute une vie. L'enfant y découvrira que Dieu est son Père et les magnifiques leçons qu'il en retirera lui en feront connaître le caractère. C'est en assimilant ses principes qu'il développera son sens de la justice et son jugement. CEPE 91 2 Curieusement, de nombreux parents rechignent à donner une instruction religieuse à leurs enfants. Ils les laissent découvrir à l'École du sabbat les connaissances qu'il leur appartient de leur inculquer. Ils se défont ainsi du devoir et du privilège qui sont les leurs, donner à leurs enfants une éducation complète. Dieu a recommandé à son peuple de nourrir et d'avertir ses enfants en relation avec le Seigneur. Qu'est-ce que cela signifie? Leur apprendre à ordonner leur vie en fonction des exigences et des leçons de la Parole, les aider à comprendre clairement les conditions d'entrée dans la ville céleste. Les portes de cette ville ne s'ouvriront pas à tous, seulement à ceux qui auront étudié la volonté de Dieu et soumis leur vie à son contrôle. CEPE 91 3 Parents, que l'instruction que vous donnez à vos enfants soit simple; assurez-vous qu'ils vous ont compris. Vous devez présenter à leurs jeunes esprits les leçons que vous avez retenues de la Parole de façon si évidente qu'ils ne pourront que les assimiler. Avec des leçons simples tirées de la Parole de Dieu et de leur propre expérience, vous leur enseignerez comment conformer leur vie à l'idéal le plus élevé. Même dans l'enfance et l'adolescence, ils sont capables de vivre de manière réfléchie et sérieuse, produisant plus tard une moisson abondante et positive. L'autel familial CEPE 92 1 Dans chaque foyer chrétien, Dieu sera honoré par des sacrifices de louanges et de prières matin et soir. Apprenez à vos enfants à révérer l'heure de la prière. Les parents chrétiens doivent construire une haie protectrice autour de leurs enfants à l'aide de prières sincères et d'une foi persévérante. CEPE 92 2 À l'église du foyer, les enfants apprendront à prier et à placer leur confiance en Dieu. Enseignez-leur à répéter la loi divine. Au sujet des commandements, les Israélites ont reçu les instructions suivantes: "Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras." Deutéronome 6:7. Soyez humbles, ayez le coeur rempli de tendresse, restez conscients des tentations et des dangers qui sont devant vous et devant vos enfants. Par la foi, liez vos enfants à l'autel, en suppliant le Seigneur de prendre soin d'eux. Encouragez-les à offrir de simples paroles de prière. Dites-leur que Dieu se réjouit quand ils font appel à lui. CEPE 92 3 Le Seigneur du ciel passera-t-il à côté de tels foyers sans y déposer ses bénédictions? Certes non. Des anges exerceront leur ministère pour que soient préservés les enfants ainsi dédiés à Dieu. Ils entendent les offrandes de louanges et les prières pleines de foi, et portent les requêtes à celui qui exerce son ministère dans le sanctuaire en offrant ses mérites en faveur de son peuple. La discipline au foyer CEPE 92 4 L'enfant doit apprendre que ses talents lui ont été accordés pour honorer et glorifier Dieu. C'est dans ce but qu'il s'initiera à l'obéissance, car ce n'est que par une vie d'obéissance volontaire qu'il servira Dieu. Il doit apprendre à obéir avant l'âge de raison, habitude qui s'installera à force de doux et patients efforts. On évitera ainsi, dans une grande mesure, les conflits ultérieurs entre volonté et autorité qui font naître dans l'esprit des jeunes le désir d'éloignement et l'amertume envers parents et éducateurs, ou la résistance trop fréquente à toute autorité, qu'elle soit humaine ou divine. CEPE 93 1 Montrez aux enfants que la vraie révérence se révèle dans l'obéissance. Dieu n'a rien demandé de futile et ce n'est que par l'obéissance à ce qu'il dit qu'on peut lui témoigner une révérence qui lui sera tant agréable. CEPE 93 2 La mère est la reine du foyer et ses enfants sont ses sujets. Qu'elle dirige sa maisonnée avec sagesse, avec la dignité de son statut maternel. Son influence doit être primordiale au foyer et ses paroles doivent faire office de loi. Si elle est chrétienne et soumise à Dieu, elle suscitera le respect de ses enfants. Dites-leur exactement ce que vous attendez d'eux. Qu'ils comprennent que votre parole doit être obéie. Vous les entraînez ainsi à respecter les commandements de Dieu, qui indiquent clairement ce qui doit être fait et ce qui est interdit. CEPE 93 3 Peu de parents commencent suffisamment tôt à se faire obéir. Ils ne cherchent pas à discipliner leurs enfants les deux ou trois premières années, croyant qu'ils sont trop jeunes pour obéir, alors que pendant tout ce temps, le moi se fortifie chez ces petits êtres, chaque jour qui passe rendant leur contrôle plus difficile. Très tôt, l'enfant est capable de comprendre ce qu'on lui dit avec clarté et simplicité et apprend à obéir s'il est traité avec bonté et sagesse. Il ne doit jamais faire preuve d'irrespect envers ses parents. L'entêtement doit être réprimandé. Pour son futur bien-être, il a besoin d'être discipliné avec bonté, amour et fermeté. CEPE 93 4 Il existe une affection aveugle qui laisse l'enfant agir comme il l'entend. L'autoriser à suivre ses impulsions naturelles revient à lui permettre de détruire et d'exceller à mal agir. Les parents avisés diront à leurs enfants, non pas: "Faites ce que vous voulez; allez où bon vous semble", mais: "Écoutez les instructions du Seigneur." Des principes et des règles avisés seront mis en place et appliqués, de sorte que la beauté du foyer sera préservée. CEPE 94 1 Il est impossible de décrire le mal produit par les enfants qui suivent leur propre volonté. Certains, qui s'égarent lorsqu'ils sont négligés dans l'enfance, retrouvent un équilibre grâce à des leçons concrètes, mais un grand nombre est perdu pour toujours après avoir reçu dans l'enfance et l'adolescence une éducation partiale et bornée. L'enfant gâté portera un lourd fardeau toute sa vie. C'est avec une volonté indisciplinée et mal dirigée qu'il affrontera les épreuves, les déceptions et les tentations. Les enfants qui n'ont pas appris à obéir ont un caractère faible et impulsif. Ils veulent commander alors qu'ils ne savent pas se soumettre. Ils n'ont pas la force morale de refréner leurs humeurs, corriger leurs mauvaises habitudes ou maîtriser leur volonté. La maturité hérite des erreurs d'une enfance indisciplinée. L'intellect perverti a du mal à discerner le vrai du faux. CEPE 94 2 Les parents qui aiment sincèrement le Christ en témoigneront en portant à leurs enfants un amour sans complaisance, travaillant à leur bien le plus élevé. Ils consacreront à leur salut le meilleur de leurs forces et de leurs talents. Ils les traiteront non comme des jouets, mais comme les rachetés du Christ, leur enseignant à devenir enfants de Dieu. Au lieu de les abandonner à leurs humeurs et désirs égoïstes, ils leur enseigneront la maîtrise de soi. Ainsi éduqués, les enfants seront heureux, beaucoup plus heureux que s'ils suivaient leurs impulsions débridées. La grâce enfantine est liée à la modestie et à l'obéissance -- à des oreilles attentives pour entendre les paroles qui guident, à des pieds et des mains désireux de marcher et de travailler sur le sentier du bien. Rendre le foyer attrayant CEPE 94 3 Si de nombreux parents s'égarent à force d'indulgence, d'autres choisissent l'autre extrême, dirigeant leurs enfants avec une verge de fer. Ils semblent avoir oublié leur propre enfance. Ils sont dignes, froids et peu sympathiques. Ils ne savent excuser la gaieté, la fantaisie et l'activité continuelle des petits. Des erreurs de comportement anodines sont traitées comme de graves péchés. Une telle discipline n'est pas à l'image du Christ. Ces enfants craignent leurs parents, mais ne les aiment pas. Ils ne leur confient pas leurs expériences enfantines. Certaines de leurs qualités d'esprit et de coeur les plus valables sont étouffées, comme quelque tendre plante sous la bise hivernale. CEPE 95 1 Si nous ne devons pas leur témoigner une affection aveugle, nous ne devons pas non plus nous montrer trop sévères. Nous ne les conduirons pas au Seigneur par la contrainte. Il faut les guider et non les pousser. "Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me suivent" (Jean 10:27), déclare le Christ. Il ne dit pas: "Mes brebis entendent ma voix et sont contraintes de m'obéir." Que les parents ne blessent jamais leurs enfants par leur dureté ou des exigences déraisonnables, les poussant ainsi dans les filets de Satan. CEPE 95 2 Gouvernez votre foyer avec sagesse et amour et non avec une verge de fer. L'enfant répond volontiers à une discipline pleine d'amour. Louez-le le plus souvent possible. Veillez à son bonheur. Offrez-lui des amusements innocents. Que votre foyer évoque Béthel et soit un lieu saint, dédié à Dieu. Ameublissez la terre de son coeur avec de l'amour et de l'affection, le préparant à recevoir la semence de la vérité. N'oubliez pas que le Seigneur accorde non seulement à la terre des nuages et de la pluie, mais aussi le soleil magnifique et chaleureux, provoquant la germination et la fructification de la graine. Pensez que l'enfant a besoin non seulement d'être réprimandé et corrigé, mais aussi encouragé et loué, les paroles de bonté ressemblant au chaud soleil. CEPE 95 3 Le foyer doit être pour l'enfant le lieu le plus plaisant du monde, la présence de sa mère son plus grand attrait. Les enfants ont une nature sensible et aimante. On les rend heureux et malheureux avec peu. Grâce à une douce discipline, des paroles et des gestes aimants, la mère les liera à son coeur. CEPE 95 4 Par-dessus tout, que les parents environnent leurs enfants d'une atmosphère de bonne humeur, de courtoisie et d'amour. Les anges aiment demeurer dans le foyer où l'amour règne et se traduit dans les regards, les paroles et les actes. Parents, que le soleil de l'amour, de la joie et du contentement entre dans votre propre coeur et imprègne agréablement votre foyer. Faites preuve de bonté et de patience, encourageant vos enfants en ce sens, cultivant des qualités qui ensoleillent la maison. L'atmosphère ainsi créée sera pour vos enfants comme l'air et le soleil sont pour les plantes: une source de santé, un esprit et un corps vigoureux. CEPE 96 1 Au lieu d'envoyer ses enfants loin d'elle pour ne plus être ennuyée par leurs bruits ou leurs petites exigences, que la mère organise des amusements ou des activités faciles pour employer les petites mains et les esprits pleins d'énergie. En sympathisant avec eux, en guidant leurs jeux et leurs activités, la mère gagnera leur confiance. Elle pourra ainsi plus facilement corriger de mauvaises habitudes ou maîtriser l'égoïsme et les passions. Une parole d'avertissement ou de reproche à bon escient aura du poids. Par son amour patient et attentif, elle orientera ses enfants dans la bonne direction, cultivant en eux de magnifiques traits de caractère. Les enfants peu prometteurs CEPE 96 2 Certains enfants ont besoin plus que d'autres d'être disciplinés et formés avec patience et bonté. Ils ont reçu en héritage des traits de caractère ingrats et ont d'autant plus besoin de sympathie et d'amour. Grâce à des efforts persévérants, ces jeunes au caractère difficile auront une place dans l'oeuvre du Maître. Peut-être ont-ils un potentiel qui, une fois développé, leur permettra de jouer un rôle plus important que ceux dont on attendait beaucoup. CEPE 96 3 Si vous avez des enfants avec des tempéraments particuliers, ne laissez pas le découragement s'installer dans leur vie. Ne donnez pas d'ordres en hurlant, ne prononcez pas de paroles méchantes ou exaspérantes, ne vous exprimez pas durement ou tristement. Aidez-les par votre patience et votre sympathie. Encouragez-les par des mots d'amour et des actes de bonté à surmonter leurs défauts de caractère. CEPE 96 4 Briser la volonté d'un individu est contraire aux principes du Christ. La volonté de l'enfant doit être canalisée et guidée. Il faut conserver toute sa force de volonté: l'être humain en a besoin, mais orientez-la. Traitez-la avec sagesse et tendresse, comme un trésor sacré. Ne la mettez pas en pièces, mais par le précepte et l'exemple, façonnez-la jusqu'à ce que l'enfant ait atteint l'âge des responsabilités. Quand et comment punir CEPE 97 1 Sans doute les mères demandent-elles: "Ne dois-je jamais punir?" La correction corporelle est nécessaire quand tout le reste a échoué, mais il faut l'éviter dans la mesure du possible. Si les punitions plus douces s'avèrent inefficaces, corrigez l'enfant avec amour de façon à le faire revenir à de meilleurs sentiments. Souvent, il suffit d'une seule punition de ce type au cours d'une vie pour montrer à l'enfant qu'il n'est pas le maître. CEPE 97 2 Mais si cela s'avère nécessaire, que l'enfant comprenne bien que c'est pour son bien et non pour gratifier ses parents ou lui imposer une autorité arbitraire. Il lui faut réaliser que les fautes non corrigées le rendront malheureux et mécontenteront Dieu. Ainsi éduqués, les enfants auront du plaisir à soumettre leur volonté à celle de leur Père céleste. CEPE 97 3 Souvent, nous agissons davantage pour provoquer que pour obtenir. J'ai vu une mère arracher de la main de son enfant quelque chose qui lui faisait plaisir. Celui-ci, ne comprenant pas pourquoi, s'est senti injustement traité. Une querelle entre eux deux a suivi, à laquelle une correction sévère a apparemment mis fin. Mais ce combat a fait sur un tendre coeur une impression qui ne s'effacera pas facilement. Cette mère n'a pas agi sagement. Elle n'a pas évoqué le lien entre la cause et l'effet. Sa réaction sévère et injustifiée a suscité chez l'enfant les pires sentiments qui, en des circonstances semblables, se réveilleront et se consolideront. CEPE 97 4 Pensez-vous que Dieu ne se soucie pas de la façon dont de tels enfants sont traités? Non seulement il s'en soucie, mais il sait quels résultats auraient sur eux une punition administrée dans le but d'obtenir plutôt que de repousser. CEPE 98 1 Ne punissez jamais votre enfant sous l'effet de la colère, cette manifestation de violence de votre part ne le guérira pas de son mauvais caractère. C'est le moment ou jamais d'agir avec humilité et patience, de vous agenouiller avec l'enfant et de demander pardon au Seigneur. Au lieu d'infliger une douleur physique, révélez, vous qui êtes un parent chrétien, l'amour que vous portez à votre petit égaré. En vous prosternant devant Dieu avec lui, vous présenterez au Rédempteur compatissant ses propres paroles: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour leurs pareils." Marc 10:14. Cette prière fera venir des anges à vos côtés. Votre enfant n'oubliera pas cette expérience; la bénédiction divine y sera associée, le conduisant au Christ. CEPE 98 2 Une fois que l'enfant comprend que ses parents cherchent à l'aider, il oriente son énergie dans la bonne direction. Les bienfaits de nos écoles seront plus grands pour ceux qui sont correctement éduqués chez eux que pour ceux qui grandissent sans accompagnement spirituel. CEPE 98 3 Les enfants qui n'ont pas fait l'expérience de la puissance purificatrice de Jésus sont la proie légitime de l'ennemi et les mauvais anges les approchent facilement. Certains parents sont négligents et élèvent leurs enfants avec peu de contraintes. Les parents ont la grande responsabilité de corriger et former leurs enfants, de les conduire à Dieu et de les confier à sa bénédiction. Grâce à leurs efforts fidèles et constants, aux bénédictions et aux grâces accordées en réponse à leurs prières, le pouvoir des mauvais anges est brisé et une influence sanctificatrice environne leurs enfants. Les puissances des ténèbres sont ainsi repoussées. Protéger les jeunes CEPE 98 4 Dès leur enfance, il est nécessaire d'ériger de solides barrières entre les jeunes et le monde, afin que ses influences corruptrices ne les atteignent pas. Les parents doivent sans cesse veiller à ce que leurs enfants soient gagnés à Dieu. Les voeux de David, rapportés dans le Psaume 101, devraient être ceux de tous ceux qui ont la responsabilité de protéger leur foyer. Le psalmiste déclare: "Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux; je hais le comportement des infidèles, il ne s'attachera pas à moi. Le coeur pervers se détournera de moi; je ne connaîtrai pas le mal. Celui qui calomnie en secret son prochain, je le réduirai au silence; (celui qui a) des yeux arrogants et un coeur enflé, je ne le supporterai pas. J'aurai les yeux sur les fidèles du pays, pour qu'ils habitent auprès de moi. Celui qui marche dans la voie des gens intègres sera à mon service. Celui qui se livre à la fraude n'habitera pas au milieu de ma maison. Celui qui parle avec fausseté ne subsistera pas en ma présence." Psaumes 101:3-7. CEPE 99 1 Ne laissons pas les jeunes connaître le bien et le mal sans discernement, les parents s'imaginant qu'un jour le bien prédominera et le mal perdra de son influence. Le mal croît plus vite que le bien. Il est possible que le mal appris par l'enfant soit éradiqué de nombreuses années plus tard, mais comment en être sûr? Quelque autre chose qu'ils négligent, les parents ne doivent jamais laisser leurs enfants libres d'errer sur les sentiers du péché. Choisir leurs amis CEPE 99 2 Les parents ne doivent pas oublier que la compagnie de camarades à la moralité légère et au caractère vulgaire exercera une influence négative sur leurs jeunes. S'ils échouent à doter leurs enfants d'une compagnie correcte, s'ils les autorisent à fréquenter des camarades à la moralité douteuse, ils les placent dans une école où on enseigne et pratique la perversité. Peut-être croient-ils que leurs enfants sont assez forts pour résister aux tentations, mais comment en être sûr? Il est beaucoup plus facile de céder aux influences mauvaises que de les surmonter. Avant même que les parents en aient conscience, leurs enfants se seront imprégnés de l'esprit de leurs camarades et se retrouveront avilis ou détruits. CEPE 100 1 Parents, protégez les principes et habitudes de vos enfants comme des trésors. Qu'ils ne fréquentent que ceux dont vous connaissez le caractère, qu'ils ne forment des amitiés fortes que si vous êtes certains qu'elles ne leur feront aucun mal. Habituez vos enfants à faire confiance à votre jugement et à votre expérience. Enseignez-leur que vous avez une perception plus claire qu'eux du caractère des gens, étant donné leur inexpérience, et que vos choix ne doivent pas être repoussés. Choisir leurs lectures CEPE 100 2 Les parents doivent écarter du foyer toute influence non positive. Dans ce domaine, certains parents ont beaucoup à apprendre. Je dis à ceux qui se sentent libres de lire des feuilletons et des romans: Vous semez des graines dont vous ne souhaiterez pas récolter la moisson. Ces lectures ne communiquent aucune force spirituelle. Elles détruiraient plutôt l'amour de la vérité divine. Par le biais des feuilletons et des romans, Satan veille à remplir de trivialités irréelles des esprits qui devraient étudier la Parole de Dieu avec assiduité. Il dérobe ainsi à des milliers et des milliers de personnes le temps, l'énergie et la maîtrise de soi qu'exigent les difficultés de la vie. CEPE 100 3 L'esprit impressionnable et curieux des enfants aspire aux connaissances. Les parents doivent se tenir informés, de façon à les nourrir de manière appropriée. Comme le corps, l'esprit tire sa force des aliments qu'il reçoit. Il s'ouvre et s'élève au contact d'idées pures et stimulantes, mais se rétrécit et s'avilit au contact des pensées vulgaires. CEPE 100 4 Parents, c'est à vous de décider si l'esprit de vos enfants sera rempli de nobles pensées ou de sentiments pervers. Vous ne pouvez laisser inoccupée leur intelligence si active, ni repousser le mal d'un froncement de sourcils. Ce ne sera qu'en inculquant de justes principes que vous exclurez les pensées mauvaises. Sauf si vous semez les graines de la vérité dans le coeur de vos enfants, l'ennemi, lui, sèmera de l'ivraie. Des instructions saines et solides protégeront des mauvais exemples qui corrompent les bonnes manières. La vérité préservera l'âme des continuelles tentations rencontrées. CEPE 101 1 Enseignez à vos enfants à sonder la Parole de Dieu. Reçue au plus profond de leur être, elle constituera un rempart puissant contre la tentation. "J'ai caché ta parole dans mon coeur, afin que je ne pèche pas contre toi." Psaumes 119:11 (DRB). "Par la parole de tes lèvres, je me garde des sentiers des violents." Psaumes 17:4. Leur enseigner à se rendre utiles CEPE 101 2 Une activité utile est la plus sûre des protections. Les enfants habitués à s'occuper, de sorte que leur temps est utilement et agréablement employé, ne se laissent pas aller au mécontentement et n'ont pas le temps de rêver. Ils ne courent guère le risque de former des habitudes ou des amitiés nocives. CEPE 101 3 À l'école de la maison, les enfants se familiariseront aux tâches quotidiennes. Même petits, leur mère leur confiera une activité simple à faire chaque jour. Elle passera plus de temps à leur montrer comment l'exécuter qu'à la faire elle-même, mais elle ne doit pas oublier que leur caractère doit se fonder sur le désir de se rendre utile aux autres. Le foyer est une école dont elle est la maîtresse. Il lui appartient d'apprendre aux enfants à accomplir les tâches domestiques avec rapidité et compétence. Qu'elle les habitue le plus tôt possible à y participer. Dès l'enfance, garçons et filles apprendront à porter des fardeaux de plus en plus importants de façon à participer intelligemment aux activités de la famille. CEPE 101 4 Quand les enfants en auront l'âge, on leur confiera des outils adaptés. Ils se révéleront habiles. Si le père est menuisier, qu'il donne à ses garçons des leçons de menuiserie. CEPE 101 5 Les enfants apprendront de leur mère à être soignés, consciencieux et rapides. Laisser un enfant passer une heure ou deux sur une tâche qui prend une demi-heure, c'est l'encourager à lambiner. L'habitude de travailler et de faire les choses à fond sera une bénédiction pour les jeunes quand ils entreront plus tard à l'école de la vie. CEPE 102 1 Les enfants ne doivent pas s'imaginer que tout est sujet à jeu dans la maison et qu'ils peuvent agir selon leur bon plaisir. C'est là quelque chose à enseigner même aux plus petits. En corrigeant cette attitude, vous la détruirez. Dieu demande à ce que la perversité naturelle à l'enfance soit éradiquée avant que des habitudes soient formées. N'offrez pas à vos enfants des jouets facilement cassables, ils apprendraient à détruire. Donnez-leur quelques jouets de bonne qualité. De telles suggestions, aussi insignifiantes semblent-elles, jouent un grand rôle dans l'éducation des enfants. CEPE 102 2 Que les mères évitent d'habituer leurs enfants à être dépendants et tournés vers eux-mêmes. Ne leur donnez jamais l'impression qu'ils sont le centre du monde. Certains parents passent du temps à jouer avec leurs enfants, mais ceux-ci doivent s'habituer à jouer seuls, à développer leur ingéniosité et leurs talents. Ils se contenteront ainsi de plaisirs simples. Qu'ils apprennent à supporter bravement les petites déceptions et épreuves. Au lieu d'attirer leur attention sur chaque douleur ou blessure insignifiante, divertissez leur esprit; enseignez-leur à ne pas s'attarder sur les petits ennuis et inconforts. CEPE 102 3 Cherchez comment apprendre aux enfants à penser aux autres. Les jeunes doivent être habitués de bonne heure à se soumettre, à renoncer à soi et à faire attention au bonheur d'autrui. CEPE 102 4 Enseignez-leur à maîtriser leurs réactions impulsives, à retenir les paroles coléreuses, à faire preuve d'une bonté, d'une courtoisie et d'un contrôle de soi à toute épreuve. CEPE 102 5 Chargée de soucis, la mère ne sait parfois pas comment trouver le temps d'instruire patiemment ses tout-petits et de leur témoigner son amour et sa sympathie. Qu'elle n'oublie pas, cependant, que si l'enfant ne trouve pas auprès de ses parents et dans son foyer la satisfaction de ses besoins de tendresse et de compagnie, ils se tourneront vers d'autres sources, risquant de mettre en danger leur esprit et leur caractère. CEPE 102 6 Partagez une partie de votre temps libre avec vos enfants, participez à leurs travaux et à leurs sports et gagnez leur confiance. Cultivez leur amitié. Confiez-leur des responsabilités, petites au début, puis plus importantes à mesure qu'ils grandissent. Qu'ils aient l'impression de vous aider. Que jamais, jamais, ils n'entendent: "Ils me gênent plutôt qu'autre chose." CEPE 103 1 Dans la mesure du possible, que le foyer soit à la campagne, où les enfants auront de l'espace pour cultiver. Qu'ils aient chacun un bout de terrain. En leur enseignant comment jardiner, comment préparer la terre avant le semis et combien il est nécessaire d'arracher les mauvaises herbes, montrez-leur combien il importe d'écarter de sa vie les habitudes nocives. Qu'ils apprennent à les ôter comme ils ôtent les mauvaises herbes de leur jardin. Ces leçons prendront du temps, mais cela en vaut la peine. CEPE 103 2 Parlez à vos enfants de la puissance miraculeuse de Dieu. Tandis qu'ils étudient le grand livre de la nature, Dieu impressionnera leur esprit. L'agriculteur laboure son champ et sème le grain, mais il ne peut faire pousser la semence. Il dépend de Dieu pour que s'accomplisse ce qu'aucun humain ne peut faire. Le Seigneur met sa force vitale dans le grain qui prend vie. Il veille à ce que le germe brise l'enveloppe et jaillisse pour porter du fruit. Tout d'abord apparaît la tige, puis l'épi, puis les grains dans l'épi. En découvrant l'oeuvre accomplie par Dieu pour la semence, les enfants découvrent le secret de la croissance en grâce. CEPE 103 3 Savoir s'occuper n'a pas de prix. Que l'enfant apprenne à être utile. Il faut plus qu'une simple sagesse humaine pour que des parents comprennent comment éduquer leurs enfants à être heureux et utiles ici-bas, et, au ciel, à effectuer un service plus noble et connaître une joie plus intense. Le bien-être physique CEPE 103 4 Les parents doivent éveiller chez leurs enfants un intérêt pour la physiologie. Dès l'aube du raisonnement, l'intelligence se développera à l'étude de l'organisme humain. Si les oeuvres de Dieu dans la nature sont dignes d'être contemplées et admirées, notre demeure corporelle est ce qu'il y a de plus merveilleux. Il est donc essentiel que la physiologie occupe une place importante parmi les sujets d'étude choisis pour les enfants. Les parents s'assureront que s'y ajoute l'enseignement pratique de l'hygiène. CEPE 104 1 Faisons comprendre aux enfants que tous les organes du corps et toutes les facultés de l'esprit sont des dons accordés par un Dieu sage et bon et qu'ils doivent être utilisés pour sa gloire. Insistons sur les bonnes habitudes à acquérir concernant la nourriture, les boissons et les vêtements. De mauvaises habitudes rendront les jeunes moins sensibles à l'enseignement biblique. Qu'ils en comprennent les dangers, notamment concernant les stimulants et les narcotiques. La table des parents chrétiens ne doit pas être chargée de mets contenant des condiments et des épices. CEPE 104 2 Peu de jeunes ont une connaissance précise des mystères de la vie. Les mères ont généralement peu d'intérêt pour l'étude de cette merveille qu'est l'organisme humain, l'interrelation et l'interdépendance de toutes ses parties complexes. Elles ne perçoivent pas l'influence du corps sur l'esprit, ni de l'esprit sur le corps. Elles s'occupent de futilités, prétextant ensuite qu'elles n'ont pas le temps de s'enquérir des informations dont elles ont besoin pour veiller correctement sur la santé de leurs enfants. Il est plus facile de les envoyer chez le médecin. Des milliers d'enfants meurent parce que leurs parents ignorent les lois de l'hygiène. CEPE 104 3 Si les parents acceptaient de se renseigner à ce sujet et comprenaient l'importance de le mettre en pratique, les choses s'amélioreraient. Enseignez à vos enfants à réfléchir sur les causes et leurs effets. Montrez-leur que s'ils violent les lois de leur être, la souffrance en sera le prix. Si vous ne voyez pas d'amélioration rapide, ne vous découragez pas, mais instruisez-les patiemment et insistez jusqu'à la victoire. L'imprudence en matière de santé entraîne souvent l'imprudence dans le domaine moral. CEPE 104 4 Ne négligez pas d'enseigner à vos enfants comment préparer de la nourriture saine. En leur donnant des leçons de physiologie et de cuisine, vous leur apprenez les bases de certaines des branches éducatives les plus utiles et leur inculquez des principes qui leur serviront dans leur vie religieuse. CEPE 105 1 Dès le berceau, enseignez-leur à pratiquer le renoncement et la maîtrise de soi. Apprenez-leur à apprécier la beauté de la nature et à consacrer à quelque tâche utile toutes les facultés du corps et de l'esprit. Veillez à ce qu'en grandissant, ils aient une bonne santé et des valeurs morales saines, un caractère chaleureux et un tempérament agréable. Enseignez-leur que céder à la tentation est signe de faiblesse et de méchanceté, qu'y résister est signe de noblesse et de maturité. CEPE 105 2 Que tous, jeunes et aînés, écoutent attentivement les paroles du sage écrites il y a trois mille ans: "Mon fils, n'oublie pas mon enseignement, et que ton coeur garde mes commandements, car ils augmenteront la durée de tes jours, les années de ta vie et ta paix. Que la loyauté et la vérité ne t'abandonnent pas, lie-les à ton cou, écris-les sur la table de ton coeur. Tu acquerras ainsi grâce et bon sens, aux yeux de Dieu et des humains." Proverbes 3:1-4. Unis dans l'éducation des enfants CEPE 105 3 C'est dans l'union et la prière que le père et la mère assumeront la lourde responsabilité de guider leurs enfants sur le droit chemin. La tâche d'élever des enfants repose principalement sur la mère, mais le père ne se laissera pas absorber par le monde des affaires ou l'étude des livres au point de ne pouvoir prendre le temps d'observer le tempérament et les besoins de ses enfants. Il fera sa part pour leur trouver des occupations utiles et agréables selon leurs dispositions. CEPE 105 4 Le père veillera à avoir avec ses garçons une relation étroite, leur communiquant sa vaste expérience et discutant avec eux avec une simplicité et une tendresse qui les lieront à lui. Que ses enfants réalisent qu'il prend constamment à coeur leurs intérêts et leur bonheur. Prêtre de sa maisonnée, il est responsable devant Dieu de l'influence qu'il exerce sur les membres de sa famille. CEPE 106 1 La mère sentira le besoin de se laisser guider par le Saint-Esprit, afin de vivre une authentique expérience d'abandon aux voies et à la volonté divines. Elle deviendra alors, par la grâce du Christ, une maîtresse sage, gentille et aimante. Le travail qu'elle doit accomplir exige du talent, de la compétence, une sollicitude patiente et attentive. Qu'elle s'interroge et prie sincèrement, qu'elle effectue sa tâche avec des efforts persévérants. Qu'elle confie ses tout-petits à Jésus par la foi en lui faisant part de son grand besoin, en lui demandant sa sagesse et sa grâce. Avec sérieux, patience et courage, elle cherchera à s'améliorer afin d'élever ses enfants à l'aide de ses ressources les plus profondes. CEPE 106 2 Roi et reine unis du royaume familial, que le père et la mère se témoignent bonté et courtoisie. Que jamais leur comportement ne s'oppose aux principes qu'ils cherchent à inculquer. Qu'ils cultivent la pureté du coeur et de la vie, s'ils veulent que leurs enfants soient purs. Qu'ils disciplinent leur moi, s'ils veulent que leurs enfants soient disciplinés. Qu'ils leur donnent un exemple digne d'être imité. S'ils sont défaillants à cet égard, que répondront-ils le jour où les enfants confiés à leurs soins se retrouveront à la barre du tribunal céleste pour témoigner de leur négligence? La prise de conscience de leur échec, face au Juge de toute la terre, sera terrible! CEPE 106 3 L'une des principales raisons pour lesquelles il y a tant de maux dans le monde actuel est que les parents remplissent leur esprit de toutes sortes de choses à l'exclusion de ce qui importe le plus -- enseigner avec patience et bonté à leurs enfants les voies du Seigneur. Les parents s'arrangeront pour consacrer le temps nécessaire à leur faire comprendre ce que signifie obéir et faire pleinement confiance au Seigneur. CEPE 106 4 Avant les visiteurs, avant toute autre considération, vos enfants viennent en premier. Dieu aimerait que le temps passé à coudre inutilement serve à leur inculquer des choses essentielles. Au lieu de négliger leur éducation, laissez de côté ce vêtement que vous avez nul besoin de faire, le plat supplémentaire que vous songiez à préparer. Le temps que vous devez dédier à vos enfants pendant leurs premières années n'admet aucune remise à plus tard. À aucun moment de leur vie, vous ne devez oublier de leur inculquer règles et principes -- un seul à la fois, pas à pas. Ne refusez en aucun cas à vos enfants l'instruction qui, s'ils la suivent fidèlement, fera d'eux de bons et utiles citoyens et les préparera au royaume céleste. Une formation missionnaire CEPE 107 1 Les parents ont la responsabilité de développer chez leurs enfants les aptitudes nécessaires au service de Dieu. Dieu connaît le potentiel de ces petits êtres. Il sait qu'avec une bonne éducation, ils deviendront de puissants défenseurs du bien dans le monde. Avec un intérêt anxieux, il observe les parents mettre ses desseins en oeuvre ou, par excès de gentillesse, les saper en laissant leurs enfants aller vers une ruine présente et éternelle. Faire de ce petit être impuissant et apparemment insignifiant, une bénédiction pour le monde et un honneur pour Dieu, est une tâche d'une grande noblesse. CEPE 107 2 Parents, aidez vos enfants à répondre aux objectifs que Dieu leur a fixé. Faites-leur accomplir au foyer des activités missionnaires qui les prépareront à être utiles plus tard. Habituez-les à honorer celui qui est mort en leur offrant la vie éternelle dans son royaume de gloire. Enseignez-leur que Dieu leur réserve un rôle dans sa grande oeuvre. Il les bénira tandis qu'ils travaillent pour lui. Qu'ils soient son aide. CEPE 107 3 Le foyer est votre premier champ missionnaire. Les précieuses plantes de votre jardin familial exigent que vous vous occupiez d'elles avant tout. Réfléchissez soigneusement à votre travail, sa signification, sa portée, ses résultats, sans oublier que votre regard, vos paroles, vos actes auront une influence directe sur l'avenir de vos bien-aimés. Vous avez pour tâche, non de créer de beaux motifs sur un tissu ou dans du marbre, mais d'imprimer dans une âme l'image du divin. CEPE 107 4 Donnez à vos enfants une culture intellectuelle et morale. Fortifiez leurs jeunes esprits à l'aide de principes fermes et purs. Tant que l'occasion vous est offerte, posez les fondements d'une vie adulte pleine de noblesse. Vos efforts seront mille fois récompensés. CEPE 108 1 Vous avez aujourd'hui un dépôt sacré, une responsabilité et une opportunité spéciales. Bientôt vous aurez à en rendre compte. Poursuivez fidèlement vos efforts et priez sincèrement. Enseignez à vos enfants qu'il leur appartient de recevoir chaque jour le baptême du Saint-Esprit. Que le Christ trouve en vous une aide pour mettre en oeuvre ses desseins. Par la prière, vous gagnerez une expérience qui fera un succès de votre ministère auprès de vos enfants. CEPE 108 2 Les parents adventistes du septième jour doivent davantage prendre conscience qu'ils ont la responsabilité de modeler le caractère de leurs enfants. Dieu attend d'eux qu'ils renforcent sa cause grâce à l'engagement et aux efforts de leurs enfants. Il désire voir se rassembler hors des foyers de notre peuple, une grande compagnie de jeunes qui, grâce à l'influence sainte reçue chez eux, lui abandonneront leur coeur et lui offriront le service de toute une vie. Guidés et formés par les instructions saintes reçues au foyer, par le culte du matin et du soir, par l'exemple cohérent de parents aimant et craignant Dieu, ils auront appris à se soumettre à leur divin Maître, prêts à faire un service acceptable en tant que loyaux fils et filles. De tels jeunes représenteront dans le monde la puissance et la grâce du Christ. Quelles lectures pour nos enfants? CEPE 108 3 Quelles lectures pour nos enfants? C'est là une question sérieuse exigeant une réponse tout aussi sérieuse. Je suis troublée en voyant chez des familles qui observent le sabbat des périodiques et des feuilletons contenant des récits qui ne laissent aucune impression positive sur l'esprit des enfants et des jeunes. J'ai observé ceux dont le goût pour la fiction a été ainsi cultivé. Ils ont eu le privilège d'écouter la vérité, de connaître les raisons de notre foi. Mais devenus grands, ils ont été dénués d'une vraie ferveur et d'une sainteté pratique. Ils ne manifestent aucune piété et ne reflètent aucune lumière céleste de sorte qu'ils ne peuvent conduire leur entourage à la source de la vraie connaissance. CEPE 109 1 C'est pendant les premières années de la vie d'un enfant que son esprit est le plus susceptible de recevoir de bonnes ou de mauvaises impressions. C'est alors qu'il progresse de façon décisive dans la bonne ou la mauvaise direction. Soit il absorbe un grand nombre d'informations inutiles, soit des connaissances profondes et valables. Un intellect fort, des connaissances solides, sont des biens qui ne s'achètent pas. Ils valent plus cher que l'or ou l'argent. CEPE 109 2 L'enfant ne choisit pas naturellement l'éducation qui le qualifiera pour la vie pratique. Il suit ses désirs, ses goûts et ses dégoûts, ses préférences et ses envies. Mais si ses parents ont une idée correcte de Dieu, de la vérité, des influences et des amitiés qui devraient l'environner, ils comprendront qu'ils ont la responsabilité de guider attentivement leur enfant inexpérimenté. CEPE 109 3 De nombreux jeunes ont soif de lire. Ils lisent tout ce qui leur tombe sous la main. Je supplie les parents de tels enfants d'exercer un contrôle sur leurs lectures. Ne laissez pas traîner sur les tables des revues et des journaux remplis d'histoires d'amour. Mettez à leur place des livres qui aideront le jeune à se construire à l'aide de bons matériaux -- l'amour et la crainte de Dieu, la connaissance du Christ. Encouragez-le à absorber des connaissances valables, que de bonnes choses occupent son esprit et contrôlent ses facultés, en ne laissant aucune place pour ce qui est vulgaire et dégradant. Refrénez le désir de lire ce qui ne nourrit pas positivement l'esprit. L'argent dépensé pour des magazines d'histoires sans intérêt ne semble pas bien important, mais c'est trop pour ce qui ne fait qu'égarer et dont on ne retire que si peu. Ceux qui sont au service de Dieu ne doivent pas dépenser du temps et de l'argent à lire ce qui ne leur est pas profitable. Des lectures sans intérêt CEPE 110 1 Le monde est submergé de livres qui feraient mieux d'aller au feu que de circuler. Il vaudrait mieux que les livres à sensation, publiés et diffusés dans le but de rapporter de l'argent, ne soient jamais lus par les jeunes. Ces livres exercent une fascination satanique. La litanie écoeurante de crimes et d'atrocités en séduit beaucoup, leur donnant des idées excitantes sur ce qu'ils pourraient faire pour se faire remarquer, même en se conduisant mal. Les énormités, les cruautés, les pratiques licencieuses décrites dans certains écrits strictement historiques ont agi comme du levain sur certains esprits, les conduisant à reproduire certains de ces actes. CEPE 110 2 Les livres qui retracent les pratiques sataniques des êtres humains font l'éloge du mal. Il n'est pas nécessaire de revivre ces horribles détails et quiconque croit en la vérité présente ne devrait pas participer à en perpétuer la mémoire. Quand l'intellect est nourri et stimulé par cette nourriture dépravée, les pensées deviennent impures et sensuelles. CEPE 110 3 Une autre sorte de livres -- histoires d'amour et contes frivoles et excitants -- est une malédiction pour quiconque les lit, même si l'auteur y associe une bonne moralité. Des déclarations de nature religieuse se retrouvent souvent tout au long de ces livres, mais dans la plupart des cas Satan s'y retrouve vêtu de robes d'ange pour tromper et séduire ceux qui n'y prennent garde. La lecture de romans est l'un des moyens utilisés par Satan pour détruire l'âme. Elle suscite une excitation fausse et malsaine, enfièvre l'imagination, empêche de se rendre utile et disqualifie pour tout exercice spirituel. Elle détourne de la prière et de l'amour des choses spirituelles. CEPE 110 4 Les lecteurs de ces contes frivoles et excitants deviennent inaptes aux tâches quotidiennes. Ils vivent dans un monde irréel. J'ai observé les enfants à qui on a permis de lire couramment de telles histoires. Chez eux ou loin de la maison, ils étaient agités, rêveurs, incapables d'avoir des conversations autres que des platitudes. Les pensées et les conversations d'ordre religieux leur étaient totalement étrangères. Quand on cultive le goût des récits à sensation, l'intelligence est pervertie et l'esprit n'est satisfait que s'il se nourrit de ces nourritures malsaines. Je ne peux penser à un autre terme définissant ceux qui se complaisent dans de telles lectures que celui d'ivrognes psychiques. L'intempérance en matière de lecture a le même effet sur le cerveau que l'intempérance en matière de nourriture et de boisson sur le corps. CEPE 111 1 Ceux qui se laissent fasciner par des histoires excitantes rendent tout simplement infirmes leurs forces mentales et disqualifient leur esprit pour des pensées et des recherches vigoureuses. Certains jeunes, et même certains adultes, sont sujets à la paralysie pour nulle autre raison qu'une lecture excessive. Leur système nerveux ayant été constamment sollicité, ce mécanisme délicat s'est usé et a refusé de tourner. Une partie de ce mécanisme raffiné a cédé, et une paralysie en a résulté. CEPE 111 2 Des hommes et des femmes maintenant au déclin de leur vie ne se sont jamais remis des effets de l'intempérance en matière de lecture. L'habitude prise dans leurs jeunes années s'est développée tandis qu'ils grandissaient et s'est consolidée en même temps que leurs forces. Leurs efforts déterminés pour surmonter le péché ainsi commis à abuser de leur intellect ont été partiellement victorieux, mais ils n'ont jamais retrouvé la vigueur psychique que Dieu leur avait accordée. Les auteurs incroyants CEPE 111 3 La lecture d'auteurs incroyants est une autre source de danger dont nous devons constamment nous préserver. Ces oeuvres sont inspirées par l'ennemi de la vérité; personne ne peut les lire sans mettre son âme en péril. Il est vrai qu'il est possible d'en guérir, mais tous ceux qui ont affaire à leur mauvaise influence se placent sur le terrain de Satan, qui en profite au mieux. En invitant la tentation, ils n'ont plus ni sage discernement, ni résistance. Avec une puissance de fascination enchanteresse, l'incroyance et l'infidélité s'emparent de leur esprit. CEPE 112 1 Nous sommes environnés par l'incroyance. L'atmosphère même en semble chargée. Ce n'est que par des efforts constants que nous résisterons à son pouvoir. Ceux qui accordent de la valeur au salut doivent fuir les écrits infidèles comme on fuit la lèpre. Prenez possession du terrain CEPE 112 2 La meilleure façon d'éviter que le mal progresse est de prendre possession du terrain. Au lieu de recommander à vos enfants de lire Robinson Crusoé ou de fascinants récits réalistes, tels que La cabine de l'oncle Tom, ouvrez les Écritures et passez du temps chaque jour avec eux à lire et étudier la Parole de Dieu. Les goûts intellectuels doivent être canalisés et éduqués avec le plus grand soin. Les parents doivent de bonne heure révéler les Écritures aux esprits en pleine croissance, de façon à ce que leurs enfants aient de bonnes habitudes de pensée. CEPE 112 3 N'épargnez aucun effort pour donner de bonnes habitudes en matière d'études. Si l'esprit de l'enfant s'évade, ramenez-le. Si les goûts intellectuels et les valeurs morales ont été pervertis par des romans tourmentés et excitants, combattez-les. L'amour de la fiction doit être immédiatement surmonté. Des règles strictes canaliseront l'esprit. CEPE 112 4 Il existe une similitude frappante entre un champ en friches et un esprit non cultivé. L'ennemi sème de l'ivraie dans l'esprit des enfants et des jeunes, et si les parents n'y prennent garde, la mauvaise herbe produira de mauvais fruits. Des soins incessants sont nécessaires pour cultiver ce terrain qu'est l'esprit et le semer avec les précieuses graines de la vérité biblique. Apprenons aux enfants à rejeter les histoires excitantes de bas-fond et à se tourner vers des lectures sensées qui font aimer les récits, l'histoire et les arguments bibliques. Les lectures qui aident à mieux comprendre le Livre sacré et qui donnent envie de le lire sont bienfaisantes. Les leçons de l'École du sabbat CEPE 113 1 L'École du sabbat offre aux parents et aux enfants l'occasion d'étudier la Parole. Mais pour pleinement en profiter, ils doivent passer du temps à étudier les leçons, en examinant à fond les faits présentés et les vérités spirituelles enseignées. Cherchons notamment à persuader les jeunes de l'importance de comprendre la pleine signification des passages bibliques étudiés. CEPE 113 2 Parents, réservez un moment chaque jour pour étudier la leçon de l'Ecole du sabbat avec vos enfants. Si besoin est, renoncez à une visite plutôt que de sacrifier l'heure dédiée à la leçon d'histoire sacrée. Parents et enfants bénéficieront d'une telle étude. Que les passages des Écritures les plus importants soient mémorisés à la façon d'un privilège et non d'une corvée. Même si au début la mémoire est défaillante, elle se renforcera à force de s'exercer et ce trésor amassé vous enchantera. Cette habitude participera à votre croissance spirituelle. Un cercle de lecture chez soi CEPE 113 3 Que nos membres témoignent d'un vif intérêt pour l'oeuvre missionnaire médicale. Qu'ils se préparent à être utiles en étudiant la littérature destinée à notre instruction sur ces sujets. Ceux qui étudient et pratiquent les principes d'une vie saine recevront d'importantes bénédictions, physiquement et spirituellement. Comprendre ce qu'est la santé préservera des nombreux maux en constante augmentation. CEPE 113 4 Pères et mères, recherchez l'aide dont vous avez besoin dans la lecture de nos livres et publications. Prenez le temps de lire à vos enfants des ouvrages sur la santé, ainsi que des livres traitant plus spécifiquement de sujets religieux. Enseignez-leur l'importance de prendre soin de leur corps, leur demeure. Créez un cercle de lecture au foyer et réunissez-vous pour étudier, chaque membre de famille mettant de côté ses soucis quotidiens. Les jeunes, notamment, qui auront eu l'habitude de lire des romans et des magazines illustrés bon marché bénéficieront de l'étude familiale du soir. La Bible CEPE 114 1 Plus que tout, prenez le temps de lire la Bible -- le Livre des livres. L'étude quotidienne des Écritures sanctifie et élève l'esprit. Liez le Livre sacré à votre coeur, il sera pour vous un ami et un guide dans les difficultés. CEPE 114 2 Jeunes et moins jeunes négligent la Bible. Ils n'en font pas leur étude, la règle de leur vie. Les jeunes se rendent particulièrement coupables d'une telle négligence. La plupart ont le temps de lire d'autres livres, mais pas celui qui montre le chemin de la vie éternelle. Ils portent une attention soutenue à des ouvrages futiles en négligeant la Bible. Celle-ci nous guide vers une vie plus noble et plus sainte. Si leur imagination n'était pas pervertie par la lecture de fictions, les jeunes verraient en elle le plus intéressant des livres. CEPE 114 3 Les jeunes esprits ne se développent pas pleinement quand ils négligent la plus grande source de sagesse -- la Parole de Dieu. Que nous vivions dans le monde créé par Dieu, en présence de notre Créateur, que nous soyons faits à son image, qu'il prenne soin de nous et nous aime -- ce sont là de magnifiques thèmes de réflexion, des sujets de méditation vastes et exaltants. Celui qui, avec le coeur et l'esprit, s'ouvre à la contemplation de tels thèmes ne se satisfera jamais de sujets futiles ou à sensation. CEPE 114 4 On ne soupçonne guère à quel point il importe de connaître les Écritures. "Inspirée de Dieu", donnant "la sagesse en vue du salut", adaptant et préparant "l'homme de Dieu" "à toute oeuvre bonne" (2 Timothée 3:15-17), la Bible est infiniment digne de notre attention et de notre révérence. Ne nous contentons pas d'une connaissance superficielle, mais recherchons la pleine signification des paroles de vérité, afin de nous abreuver en profondeur à la source des Oracles sacrés. La parabole du semeur et de la semence CEPE 115 1 Jésus enseignait à l'aide d'illustrations et de paraboles tirées de la nature et des événements familiers de la vie quotidienne. [...] De la sorte, il associait les choses naturelles aux choses spirituelles, reliant les événements de la nature et le vécu de ses auditeurs aux vérités sublimes de la Parole écrite. Chaque fois que leurs yeux reposaient sur les objets auxquels il avait relié la vérité éternelle, ils se rappelaient ses leçons. CEPE 115 2 L'une de ses paraboles les plus saisissantes et les plus belles est celle du semeur et de la semence. "Il en est du royaume de Dieu", disait-il, "comme d'un homme qui jette de la semence en terre; qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment. La terre produit d'elle-même, premièrement l'herbe, puis l'épi, enfin le blé bien formé dans l'épi." Marc 4:26-28. [...] Celui qui nous a donné cette parabole est celui qui a créé la petite graine, lui a donné ses propriétés vitales et a présidé aux lois gouvernant sa croissance. Il en a fait une vivante illustration de la vérité, que ce soit dans le monde naturel ou le monde spirituel. CEPE 115 3 Les vérités enseignées par cette parabole sont devenues une vivante réalité dans la vie du Christ. À la fois physiquement et spirituellement, il a suivi l'ordre divin de la croissance illustrée par la plante, comme il souhaite que chaque enfant le fasse. Majesté céleste, Roi de gloire, il est devenu un bébé à Bethléem et, pendant un temps, un petit enfant vulnérable confié aux soins de sa mère. CEPE 115 4 Jésus a travaillé en enfant obéissant. Il parlait et agissait avec la sagesse d'un enfant et non d'un adulte, honorant ses parents, accomplissant leurs souhaits en se rendant utile, selon ses capacités. À tous les stades de sa croissance, il était parfait et possédait la grâce simple et naturelle d'une vie sans péché. Le Livre sacré parle ainsi de son enfance: "Le petit enfant grandissait et se fortifiait; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui", et de son adolescence: "Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Luc 2:40, 52. CEPE 116 1 Ici est suggérée la tâche des parents et des éducateurs. [...] Ils ont pour objectif de cultiver les facultés de l'enfant, de sorte que celui-ci exprime la beauté naturelle propre à chaque étape de la vie en se développant avec grâce, comme les plantes du jardin. La beauté de la simplicité CEPE 116 2 Les enfants les plus attirants sont naturels et sans affectation. Il n'est pas sage de leur accorder trop d'attention et de répéter leurs bons mots devant eux. N'encourageons pas leur vanité en louant leur physionomie, leurs paroles ou leur comportement. Ne suscitons pas l'orgueil en eux et l'envie dans le coeur de leurs camarades. Enseignez-leur que la véritable parure est intérieure. "N'ayez pas pour parure ce qui est extérieur: cheveux tressés, ornements d'or, manteaux élégants, mais la parure cachée du coeur, la parure personnelle inaltérable d'un esprit doux et tranquille; voilà qui est d'un grand prix devant Dieu." 1 Pierre 3:3, 4. [...] CEPE 116 3 Éduquons les petits avec une simplicité enfantine. Encourageons-les à se contenter des petites tâches utiles et des plaisirs et expériences liés à cet âge. L'enfance correspond à "l'herbe" de la parabole et possède sa beauté propre. Ne les forçons pas à grandir trop vite, qu'ils gardent le plus longtemps possible la fraîcheur et la grâce de leurs jeunes années. Le jardin du coeur CEPE 116 4 La parabole du semeur et de la semence nous enseigne une profonde leçon spirituelle. La graine représente les principes semés dans le coeur; sa croissance représente la construction du caractère. Que votre enseignement soit à cet égard très concret. L'enfant préparera la terre et sèmera la semence. Tandis qu'il s'activera, le parent ou l'éducateur lui parlera du jardin du coeur, semé de bonnes ou mauvaises graines: tout comme il faut préparer le jardin à recevoir les graines, le coeur doit être préparé à recevoir la semence de vérité. Au fur et à mesure de la croissance de la plante, poursuivez la comparaison. CEPE 117 1 Il est possible à un petit enfant de vivre en chrétien, avec des expériences en harmonie avec son âge. Dieu n'en attend pas davantage de lui. Son éducation doit aussi être d'ordre spirituel. Que les parents ne manquent pas une seule occasion de former son caractère à l'image de celui du Christ. CEPE 117 2 L'esprit humain est constamment actif, recevant de bonnes ou mauvaises influences. Tout comme la lumière laisse sur la plaque du photographe l'impression d'une physionomie humaine, sentiments et impressions laissent leur empreinte dans l'esprit enfantin. Que ceux-ci soient d'ordre matériel, moral ou religieux, ils seront ineffaçables. C'est quand s'éveille la raison que l'esprit est le plus sensible. C'est pourquoi les toutes premières leçons sont d'une importance vitale. Elles exercent une puissante influence sur la formation du caractère. Si elles sont justes, si, à mesure que l'enfant grandit, elles sont suivies de patiente persévérance, on façonnera correctement le destin terrestre et éternel de l'enfant. Le Seigneur a dit: "Oriente le jeune garçon sur la voie qu'il doit suivre; même quand il sera vieux, il ne s'en écartera pas." Proverbes 22:6. CEPE 117 3 Parents, confiez vos enfants au Seigneur, faites-leur comprendre qu'ils lui appartiennent, qu'ils représentent les agneaux du troupeau sur lequel le Christ veille en vrai Berger. Anne a dédié Samuel au Seigneur. "Samuel grandissait et l'Éternel était avec lui. Il ne laissait tomber à terre aucune de ses paroles." 1 Samuel 3:19. Ce prophète et juge en Israël illustre les possibilités offertes à l'enfant dont les parents coopèrent avec Dieu dans l'accomplissement de leur tâche. CEPE 117 4 Les enfants sont un héritage du Seigneur et doivent être formés à son service. Telle est la tâche solennelle et sacrée confiée aux parents et aux éducateurs, tâche qu'ils ne peuvent éviter ou ignorer. La négliger ferait d'eux des serviteurs infidèles. Mais une récompense est promise pour qui sème la vérité tôt dans le coeur et la cultive attentivement. CEPE 118 1 Le Christ conclut ainsi la parabole: "Dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là." Marc 4:29. Quand la moisson de la terre aura lieu, nous verrons le résultat de nos labeurs, nous verrons ceux pour qui nous avons oeuvré et prié, réunis dans le grenier céleste. Nous entrerons alors dans la joie du Seigneur, qui "verra (du fruit) du travail de son âme, (et) sera satisfait." Ésaïe 53:11 (DRB). -- Special Testimonies on Education, 67-72. CEPE 118 2 La mère estime souvent que son travail n'est pas important -- et en fait, son travail est rarement apprécié. On connaît mal ses nombreux soucis et fardeaux. Ses journées sont remplies d'une série de petites tâches, exigeant toutes patients efforts, maîtrise de soi, tact, sagesse et amour désintéressé. Pourtant elle ne peut se vanter d'avoir accompli quelque grande oeuvre. Elle s'est contentée de bien gérer sa maisonnée. Souvent lasse et incertaine, elle essaye de s'adresser avec bonté à ses enfants, de les occuper et de les rendre heureux, de guider leurs petits pas dans le droit chemin. Elle a l'impression de n'avoir rien fait. Mais ce n'est pas le cas. Des anges célestes observent la mère usée par les soucis et notent ses fardeaux quotidiens. Son nom est sans doute obscur, pourtant il est inscrit dans le livre de vie de l'Agneau. Apprendre à être utile CEPE 118 3 La vie n'est pas donnée pour être consacrée à l'oisiveté et au plaisir. De grandes possibilités sont offertes à quiconque désire développer les facultés que Dieu lui a accordées. C'est pourquoi l'éducation des jeunes est de la plus grande importance. Tout enfant qui naît au foyer est un dépôt sacré. Dieu dit aux parents: "Prenez cet enfant, élevez-le pour moi, qu'il soit un honneur pour mon nom et transmette mes bénédictions au monde." Pour préparer l'enfant à cette vie, il faut davantage qu'une éducation partiale, limitée au développement de l'intellect aux dépens des forces physiques. Il est nécessaire de développer l'ensemble des capacités mentales et physiques, telle est la tâche que les parents, aidés des éducateurs, doivent accomplir pour les enfants et les jeunes confiés à leurs soins. CEPE 119 1 Les premières leçons ont une grande importance. Il est habituel d'envoyer à l'école des tout-petits. On impose à leurs jeunes esprits des études livresques et parfois on leur enseigne la musique. Fréquemment, les parents n'ont que des moyens limités et font des dépenses auxquelles ils peinent à faire face, mais tout doit être fait en vue de cette éducation superficielle. Ce n'est guère sage. On ne doit pas surcharger le cerveau d'un enfant nerveux, ni lui apprendre la musique tant qu'il n'est pas physiquement bien développé. CEPE 119 2 C'est avec sa mère et à la maison que tout enfant recevra ses premières leçons et prendra l'habitude d'être actif. Mamans, que vos enfants jouent au grand air, qu'ils écoutent le chant des oiseaux et découvrent l'amour de Dieu dans ses ouvrages magnifiques. Enseignez-leur des leçons simples tirées du livre de la nature et de ce qui les touche de près. À mesure que leur esprit s'ouvre, ajoutez des leçons livresques, que vous ancrerez fermement dans leur mémoire. Mais apprenez-leur également, même très jeunes, à se rendre utiles. Formez-les à penser qu'en tant que membres du foyer, ils doivent participer aux tâches domestiques de façon désintéressée et utile, et rechercher, en les accomplissant, une saine activité physique. CEPE 119 3 Il est essentiel, pour les parents, de trouver des tâches utiles pour leurs enfants, des responsabilités adaptées à leur âge et à leurs forces. Donnez à faire aux enfants quelque chose qui non seulement les occupera, mais les intéressera. Les petites mains et les cerveaux actifs doivent trouver à s'occuper dès les premières années. Les parents qui négligent de canaliser utilement l'énergie de leurs enfants, leur font un grand tort, car Satan est prêt à leur proposer quelque chose à faire. [...] La coopération parents/enfants CEPE 120 1 Quand l'enfant est assez grand pour aller à l'école, les enseignants coopéreront avec les parents et les activités manuelles feront partie des études scolaires. De nombreux élèves acceptent mal ce type d'activité à l'école. Ils pensent que s'employer utilement à l'apprentissage d'un métier manuel est dégradant. Ils ont une notion incorrecte de ce qu'est la véritable dignité. [...] L'exemple du Christ CEPE 120 2 Lors de sa vie terrestre, le Christ a été un modèle pour l'humanité. Il était obéissant et serviable chez lui. Il a appris le métier de menuisier et a travaillé de ses mains dans la petite échoppe de Nazareth. [...] La Bible dit de lui: "Le petit enfant grandissait et se fortifiait; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui." Luc 2:40. Ses travaux d'enfant et d'adolescent ont développé son esprit et son corps. Il n'usait pas de ses forces physiques avec témérité, mais de façon à rester en bonne santé, afin de tout faire de son mieux. [...] CEPE 120 3 Éveillons chez nos enfants et nos adolescents le désir de choisir des activités qui seront bénéfiques pour eux-mêmes et utiles à autrui. Les activités manuelles qui développent l'esprit et le caractère, qui apprennent aux mains à se rendre utiles, qui forment le jeune à porter sa part des fardeaux, rendent physiquement vigoureux et intellectuellement vif. S'activer sainement, cultiver l'habitude de faire du bien apporteront leur récompense. CEPE 120 4 Ne privons pas les enfants aisés de la bénédiction de s'activer de façon à fortifier le cerveau et les muscles. Le travail n'est pas une malédiction, mais une bénédiction. Dieu a donné à Adam et Ève un merveilleux jardin à soigner. C'était un travail agréable, et s'ils n'avaient transgressé les commandements divins, aucune activité pénible n'aurait pénétré dans notre monde. [...] Ne privons pas les riches du privilège et de la bénédiction que représente le fait de travailler parmi les ouvriers de ce monde. Ils doivent réaliser qu'ils sont responsables de l'utilisation qu'ils font des possessions qui leur sont confiées, et qu'ils doivent utiliser sagement et non dans un but égoïste leurs forces, leur temps et leur argent. [...] CEPE 121 1 Dieu approuve avec une certitude aimante les enfants qui participent joyeusement aux tâches domestiques en prenant leur part des fardeaux de leurs parents. La santé du corps et la paix de l'esprit, telle sera leur récompense. Ils auront également le plaisir de voir leurs parents participer à de sains plaisirs, prolongeant ainsi leur vie. Les enfants entraînés à se charger des tâches concrètes de la vie quitteront la maison pour devenir des citoyens utiles, ayant reçu une éducation bien supérieure à celle qui consiste à rester enfermé en classe dès un jeune âge, quand ni l'esprit ni le corps ne sont prêts à en supporter la contrainte. CEPE 121 2 À la maison comme à l'école, par le précepte et l'exemple, enseignons aux enfants à être honnêtes, désintéressés et actifs. Qu'ils ne passent pas leur temps dans l'oisiveté, que leurs mains ne soient pas inactives. Que parents et éducateurs travaillent à cet objectif: le développement de toutes les facultés et la formation d'un caractère droit. Quand les parents prendront conscience de leurs responsabilités, éducateurs et enseignants auront beaucoup moins à faire. CEPE 121 3 Le ciel s'intéresse à cette oeuvre en faveur des jeunes. Les parents et les éducateurs qui, par de sages conseils donnés avec calme et fermeté, habituent les enfants à être attentifs aux autres, les aideront à surmonter leur égoïsme et fermeront la porte à de nombreuses tentations. Les anges de Dieu coopéreront avec ces instructeurs fidèles. Ils n'ont pas eux-mêmes la charge de ce travail, mais ils communiqueront énergie et efficacité à ceux qui, dans la crainte de Dieu, cherchent à former les jeunes à une vie féconde. CEPE 121 4 Nos écoles sont les instruments spéciaux du Seigneur pour former les enfants et les jeunes à l'oeuvre missionnaire. Les parents doivent prendre conscience de leurs responsabilités et aider leurs enfants à apprécier les privilèges et bénédictions que Dieu leur accorde en matière d'éducation. CEPE 122 1 L'éducation à la maison s'associera à l'éducation missionnaire. On combinera dans l'enfance et l'adolescence l'enseignement pratique et livresque. Les enfants apprendront à participer aux tâches domestiques, à aider leurs parents selon leurs possibilités. Qu'ils sachent réfléchir et se souvenir des petites tâches qui leur sont confiées; en s'exerçant à s'activer utilement à la maison, ils apprendront à exécuter des tâches concrètes adaptées à leur âge. CEPE 122 2 L'enfant qui reçoit à la maison une éducation appropriée ne traînera pas dans la rue, grandissant au petit bonheur la chance comme tant d'autres. Les parents doués de bon sens qui aiment leurs enfants ne les laisseront pas développer des habitudes de paresse et ignorer comment participer aux tâches domestiques. L'ignorance n'est pas acceptée de Dieu et contrecarre son oeuvre. Coopération entre le foyer et l'école CEPE 122 3 C'est à l'école du foyer que nos garçons et nos filles doivent être préparés à fréquenter l'école d'église. Que les parents ne l'oublient pas. En tant qu'éducateurs au foyer, ils doivent dédier toutes leurs facultés à Dieu, afin de remplir leur noble et sainte mission. C'est en recevant une instruction active et fidèle chez eux que les enfants se prépareront le mieux à la vie scolaire. Les parents avisés feront comprendre à leurs enfants qu'à l'école comme à la maison, ils doivent s'efforcer de plaire et d'honorer Dieu. CEPE 122 4 Pour protéger leurs enfants des influences nocives, les parents doivent leur inculquer des principes de pureté. Les jeunes qui sont formés chez eux à l'obéissance et à la maîtrise de soi rencontreront peu de difficultés dans leur vie scolaire et échapperont à beaucoup des tentations propres à leur âge. Que les parents leur apprennent à être honnêtes envers Dieu en toutes circonstances et en tous lieux. Ils veilleront à ce que les influences reçues renforcent le caractère. Ainsi éduqués, les enfants, quand ils iront à l'école, ne seront pas une cause de perturbation ou d'anxiété. Ils seront un soutien pour leurs enseignants, un exemple et une source d'encouragement pour leurs camarades. L'enseignant modèle CEPE 123 1 Les enseignants doivent être choisis avec grand soin. Les enseignants des écoles d'église doivent être des hommes et des femmes humbles et dénués de vaine suffisance. Qu'ils soient des ouvriers fidèles, remplis d'un véritable esprit missionnaire, ayant appris à placer leur confiance en Dieu et à travailler en son nom. Ils doivent posséder les qualités du Christ -- la patience, la bonté, la miséricorde et l'amour -- et, dans leur expérience quotidienne, manifester sa justice et sa paix. Exerçant ainsi dans leur travail une douce influence, ils montreront comment agit la grâce par l'intermédiaire de ceux qui placent en Dieu toutes leurs certitudes. CEPE 123 2 Que chacune des écoles d'église que nous avons établies soit dirigée de telle sorte que le Christ l'honore de sa présence. Le Maître n'acceptera pas qu'on le serve avec médiocrité. Que les enseignants soient eux-mêmes des étudiants tout entiers tournés vers l'apprentissage d'un service efficace. Qu'ils s'inquiètent constamment du sort des âmes -- non qu'ils soient capables d'en sauver, mais ils ont le privilège d'aider Dieu à gagner leurs élèves au Christ. CEPE 123 3 Enseignants, veillez à la sagesse de vos paroles. À l'école, donnez l'exemple en présentant chaque matin les enfants à Dieu dans la prière. À toute heure, puisez vos forces en lui et croyez qu'il vous aide. Ce faisant, vous gagnerez l'affection des enfants. Dieu soit loué, il n'est pas très difficile d'instruire des enfants! Nous avons un Assistant infiniment plus fort que nous. Oh! Je suis si reconnaissante que nous n'ayons pas à compter sur nous-mêmes, mais sur la puissance qui nous vient d'en haut! CEPE 123 4 Si votre vie est cachée avec le Christ en Dieu, un Assistant divin se tiendra à vos côtés. Vous serez un avec le Sauveur et un avec ceux que vous enseignez. Ne glorifiez jamais le moi, exaltez et glorifiez le Christ, honorez-le devant le monde. Dites: "Je me tiens sous la bannière tachée de sang du Prince Emmanuel. Je suis dans le camp du Seigneur." Faites preuve de sympathie et de tendresse envers vos élèves. Révélez-leur l'amour de Dieu. Que vos paroles soient bienveillantes et encourageantes. Tandis que vous travaillez ainsi pour vos élèves, quelle transformation se produira chez ceux qui n'ont pas été correctement éduqués chez eux! Le Seigneur fera de ces enseignants, même jeunes, des révélateurs de sa grâce, si seulement ils lui consacrent leur vie. Obéissance exigée CEPE 124 1 Que l'enseignant fasse preuve de respect de soi dans tout ce qu'il entreprend. Qu'il ne se permette pas d'être coléreux. Qu'il ne punisse pas durement les enfants qui ont besoin d'être éduqués. Qu'il réalise qu'il doit assujettir son moi. Qu'il n'oublie jamais qu'il a au-dessus de lui un Maître divin dont il est l'élève et à qui il doit toujours obéir. Si l'enseignant humilie son coeur devant Dieu, il s'adoucira et se soumettra à la pensée de ses propres défaillances. Il prendra conscience du sens de ces mots: "Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos oeuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche." Colossiens 1:21, 22. CEPE 124 2 Il y a parfois à l'école des éléments indisciplinés qui rendent l'activité scolaire très difficile. Les enfants qui n'ont pas été correctement éduqués sont source de perturbation et leur mauvais caractère attriste l'enseignant. Mais que ce dernier ne se décourage pas. Les épreuves ont leur utilité. Si les enfants sont désobéissants et indisciplinés, davantage d'efforts seront nécessaires. Le fait que certains enfants soient ainsi est l'une des raisons pour lesquelles il faut créer des écoles d'église. Les enfants dont les parents ont négligé l'éducation doivent être sauvés, autant que possible. CEPE 124 3 À l'école comme à la maison, il est nécessaire d'exercer une sage discipline. L'enseignant donnera à ses élèves des règles de conduite en petit nombre, mais soigneusement réfléchies et aussitôt mises en application. Tous les principes sur lesquels elles se fonderont seront présentés aux enfants de sorte qu'ils soient persuadés de leur justesse. Ils se sentiront alors responsables de leur exécution, ayant eux-mêmes participé à leur élaboration. Des parents qui assistent les enseignants CEPE 125 1 Ne laissons pas l'enseignant porter seul son fardeau. Il a besoin de la sympathie, de la bonté, de la coopération et de l'amour de tous les membres d'église. Les parents l'encourageront en montrant qu'ils apprécient ses efforts. Ils ne diront jamais rien qui puisse encourager l'insubordination chez leurs enfants. Je sais que de nombreux parents ne coopèrent pas avec l'enseignant. Ils ne prolongent pas chez eux l'influence positive exercée à l'école. Au lieu d'appliquer les principes d'obéissance enseignés à l'école, ils laissent leurs enfants agir à leur guise et bouger sans contrainte. Si l'enseignant a fait preuve d'autorité en exigeant d'être obéi, ces enfants donneront de la façon dont ils ont été traités une image exagérée et déformée. L'enseignant s'est sans doute contenté d'accomplir sa pénible tâche, mais les parents prennent le parti de leurs enfants, même à tort. Ce sont souvent les parents, qui agissent constamment sous l'effet de la colère, qui sont les plus déraisonnables quand leurs enfants sont refrénés et disciplinés à l'école. CEPE 125 2 Certains membres d'église ont vite fait de croire aux remarques désobligeantes, parlant avec mépris de l'enseignant devant d'autres membres ou même en présence des enfants. D'autres se sont sentis libres de parler amèrement de l'enseignant sans vraiment comprendre les difficultés auxquelles ils font allusion. Qu'il n'en soit pas ainsi. Que l'on suive le conseil donné dans la Parole quand on pense que l'enseignant est en tort: "Si ton frère a péché, va et reprends-le seul à seul." Matthieu 18:15. Tant que cela n'a pas été fait, nul n'a le droit de parler à autrui des erreurs d'un frère. CEPE 126 1 Parents, quand l'enseignant de l'école d'église essaie de former et d'éduquer vos enfants en vue de la vie éternelle, ne le critiquez pas en leur présence, même si vous le trouvez trop sévère. Si vous souhaitez qu'ils donnent leur coeur au Sauveur, joignez vos efforts à ceux du maître. Il vaut beaucoup mieux pour l'enfant entendre sa mère louer le travail de l'enseignant plutôt que de le critiquer. De telles paroles laisseront une impression durable et inciteront les enfants à respecter leur maître. CEPE 126 2 Ne nous soucions pas tant du comportement d'autrui que du nôtre. Si les enfants qui fréquentent une école d'église n'améliorent pas leurs manières, les parents n'en blâmeront pas injustement l'enseignant. Qu'ils s'examinent plutôt eux-mêmes pour savoir si Dieu approuve la façon dont ils élèvent leurs enfants. Dans de nombreux cas, les enfants sont négligés chez eux et s'y montrent plus indisciplinés qu'à l'école. Si des enfants à qui on a permis pendant des années de suivre leurs envies et leurs désirs ne parviennent pas à vivre en chrétiens malgré les efforts de l'instituteur, les parents sont-ils en droit de faire circuler des critiques peu bienveillantes sur ce dernier? CEPE 126 3 La façon dont Dieu gouverne nous montre comment éduquer nos enfants. L'oppression n'existe pas dans le service de Dieu, et il ne doit y avoir aucune oppression au foyer et à l'école. Cependant, ni les parents, ni les enseignants ne doivent accepter que l'on ignore leurs paroles. S'ils négligent de corriger l'enfant qui se conduit mal, Dieu les tiendra responsables d'une telle négligence. Mais qu'ils interdisent peu. Que la bonté règne au foyer comme à l'école. Que les enfants apprennent à observer la loi divine, et qu'avec fermeté et amour ils soient détournés du mal. CEPE 126 4 Les parents ne doivent pas oublier que l'école d'église en accomplira beaucoup plus s'ils ont conscience du privilège qui y est offert à leurs enfants, et coopèrent de tout leur coeur avec le maître. Par la prière, avec patience et magnanimité, les parents remédieront en grande partie aux torts causés par l'impatience et l'indulgence. Que les parents et les enseignants travaillent ensemble, les premiers restant conscients de l'aide que peut leur apporter au sein de leur communauté la présence d'un enseignant sincère et craignant Dieu. CEPE 127 1 Parents, n'épargnez pas vos efforts pour donner à vos enfants le maximum de chances d'acquérir un caractère agréable à Dieu. Faites appel à toutes vos ressources spirituelles pour sauver votre petit troupeau. Les pouvoirs du mal s'uniront pour le détruire, mais Dieu vous aidera à le protéger. Priez bien davantage. Avec amour et tendresse, apprenez à vos enfants à aller vers Dieu comme étant leur Père céleste. Par votre exemple, enseignez-leur la maîtrise de soi et l'esprit de service. Dites-leur que ce n'est pas pour son plaisir propre que le Christ a vécu. CEPE 127 2 Ramassez les rayons de lumière divine qui brillent sur votre chemin. Marchez dans la lumière, tout comme le Christ est dans la lumière. En voulant aider vos enfants à servir Dieu, les pires épreuves surviendront; mais ne lâchez pas prise; accrochez-vous à Jésus. Il a dit: "Qu'on s'abrite en mon refuge, qu'on fasse la paix avec moi; la paix, qu'on la fasse avec moi!" Ésaïe 27:5 (JER). Des difficultés surgiront, vous rencontrerez des obstacles, mais regardez constamment à Jésus. Quand il y a une urgence, demandez au Seigneur ce que vous devez faire. Si vous refusez de vous inquiéter ou de gronder, le Seigneur vous indiquera la voie à suivre. Il vous aidera à faire usage de la parole d'une façon si profondément chrétienne que la paix et l'amour régneront dans votre foyer. En observant un comportement cohérent, vous serez les évangélistes de votre foyer, des ministres de la grâce divine auprès de vos enfants. Avec sympathie et compréhension CEPE 127 3 Il ne faut jamais perdre espoir dans le travail qui s'effectue dans une école d'église, à moins que Dieu ne l'indique clairement. Même si des influences adverses semblent se liguer contre l'école, avec l'aide de Dieu, l'enseignant peut accomplir une grande oeuvre salvatrice en changeant les choses. S'il fait preuve de patience, de sérieux et de persévérance en harmonie avec le Christ, l'oeuvre de réforme accomplie à l'école touchera les foyers des enfants, où s'installera une atmosphère plus pure, plus céleste. Telle est l'une des plus belles oeuvres missionnaires qui soient. CEPE 128 1 Si les parents remplissent fidèlement leur part, le travail de l'enseignant s'en trouvera grandement allégé et son espérance et son courage grandiront. Les parents dont l'amour du Christ remplit le coeur refréneront leurs critiques et feront leur possible pour encourager et aider celui qu'ils ont choisi pour instruire leurs enfants. Ils penseront volontiers qu'il est tout aussi consciencieux dans son travail qu'eux-mêmes dans le leur. CEPE 128 2 L'enseignant au foyer et l'instituteur à l'école considéreront avec sympathie et compréhension leur travail mutuel. Ils agiront de concert, remplis du même esprit missionnaire, luttant ensemble pour que les enfants retirent un bienfait physique, mental et spirituel de leur instruction et acquièrent un caractère qui résistera à l'épreuve de la tentation. Les écoles de maison CEPE 128 3 Tout en créant davantage d'écoles d'église, il y a quelque chose à faire pour les enfants là où on pense généralement qu'une école ne peut s'établir. Autant que possible, tous nos enfants devraient recevoir une éducation chrétienne. Dans ce but, il est parfois nécessaire de créer des écoles d'église à la maison. Plusieurs familles voisines pourraient s'unir pour employer un enseignant humble et craignant Dieu pour aider les parents à instruire leurs enfants. Ce serait une grande bénédiction pour de nombreux groupes isolés d'observateurs du sabbat, et un projet plus agréable au Seigneur que celui d'envoyer de jeunes enfants loin de leurs foyers dans l'une de nos plus grandes écoles, comme c'est parfois le cas. CEPE 128 4 Il est utile que de petits groupes d'observateurs du sabbat existent pour rayonner sur leur voisinage. Il est également utile que les enfants restent à la maison pour aider les parents quand les heures d'étude sont terminées. Un foyer chrétien bien ordonné, où les petits enfants sont éduqués et disciplinés selon les voies du Seigneur, est le meilleur endroit pour eux. CEPE 129 1 Les tendres années de l'enfance sont des années de lourdes responsabilités pour les parents. Ils ont une tâche sacrée à accomplir en enseignant à leurs enfants à participer aux fardeaux domestiques, à se contenter d'une nourriture simple, de vêtements propres et peu coûteux. Que les exigences parentales soient toujours raisonnables. Que les parents fassent preuve de bonté en guidant avec sagesse, non en se montrant indulgents, qu'ils enseignent de manière plaisante, sans gronder ni accuser, en cherchant à lier à eux le coeur de leurs enfants par des cordages d'amour. Que tous, pères, mères, enseignants, frères et soeurs plus âgés, soient une force éducative fortifiant le goût pour la spiritualité et conférant au foyer et à la vie scolaire une atmosphère saine, qui aidera les plus jeunes à grandir en étant nourris et disciplinés par le Seigneur. L'étude biblique au foyer CEPE 129 2 Nos enfants appartiennent au Seigneur. Ils ont été rachetés à grand prix. Que cette pensée soit le moteur de nos activités les concernant. Les instruire constamment à l'aide de la Parole est le plus sûr moyen d'assurer leur salut et de les garder de la tentation. En apprenant avec leurs enfants, les parents grandiront plus rapidement en grâce et en connaissance. L'incroyance disparaîtra, la foi et l'activité grandiront, la certitude et la confiance s'approfondiront tandis qu'ils s'efforceront de mieux connaître le Seigneur. Leurs prières deviendront plus honnêtes et plus sincères. Le Christ est la tête de l'Église, une source de dépendance infaillible pour son peuple. Il accordera la grâce nécessaire à ceux qui cherchent en lui sagesse et instruction. CEPE 129 3 Dieu désire que nous comprenions l'importance sacrée de ces choses. Il appartient aux frères, aux soeurs et aux parents de s'associer pour enseigner à l'enfant à s'abreuver avec bonheur à la vie du Christ en suivant son exemple. Aux enfants plus âgés de ces familles isolées, je dis: il n'est pas nécessaire que tous délaissent les responsabilités du foyer pour venir dans nos internats dans le but de se qualifier pour le service. N'oubliez pas qu'un travail doit être accompli chez soi pour le Maître. L'éducation des plus jeunes permettra d'alléger le fardeau maternel. CEPE 130 1 Que les membres plus âgés de la famille gardent présent à l'esprit que cette part de la vigne du Seigneur doit être fidèlement cultivée et qu'ils fassent de leur mieux pour rendre le foyer agréable et se montrer patients et avisés envers les plus jeunes. De jeunes personnes, dans nos foyers, ont été qualifiées par le Seigneur pour transmettre leur savoir aux autres. Qu'elles s'efforcent de rendre les leçons spirituelles toujours présentes à l'esprit. Elles apprendront tout en enseignant. De nouvelles idées leur viendront et les heures d'études seront aussi agréables que profitables. Missionnaires au foyer CEPE 130 2 Pères et mères, vous avez un rôle d'éducateurs et de missionnaires à jouer au foyer. Prenez conscience de cette nécessité, écartez de l'ambiance de la maison les paroles dures et impulsives, faites de votre foyer un lieu où les anges de Dieu viendront bénir et rendre efficaces les efforts déployés. CEPE 130 3 Que les parents s'unissent pour créer un lieu propice à l'instruction quotidienne de leurs enfants et choisissent un enseignant compétent, un serviteur dévoué au Christ, dont la connaissance s'approfondira en les instruisant. L'enseignant qui s'est engagé au service de Dieu effectuera un travail missionnaire décisif et instruira les enfants dans le même sens. CEPE 130 4 Pères et mères, coopérez avec l'enseignant, travaillez avec sérieux au salut de vos enfants. Si seulement les parents réalisaient l'importance de ces petits centres éducatifs, coopérant à l'oeuvre que le Seigneur souhaite voir s'accomplir actuellement, les plans de l'ennemi à l'égard de nos enfants seraient facilement contrariés. CEPE 131 1 "Oriente le jeune garçon sur la voie qu'il doit suivre; même quand il sera vieux, il ne s'en écartera pas." Proverbes 22:6. Les enfants sont parfois tentés de piaffer sous la contrainte, mais, dans leur vie future, ils béniront leurs parents pour la sollicitude fidèle et l'attention stricte avec lesquelles ils auront été protégés et guidés lorsqu'ils étaient inexpérimentés. CEPE 131 2 De la part des parents, la tendance à critiquer à tort et à travers, sans réfléchir, réduit souvent presque à néant l'influence bienfaisante et généreuse du maître. De nombreux parents qui ont gâté leurs enfants par une indulgence excessive et laissent à l'enseignant la pénible charge de réparer leur négligence, adoptent un comportement qui rend à ce dernier la tâche quasiment impossible. Ils attaquent l'organisation de l'école de telle façon qu'ils ne font qu'encourager chez leurs enfants l'esprit de rébellion et les mauvaises habitudes. CEPE 131 3 Si jamais il est nécessaire de faire une critique ou une suggestion à propos du travail du maître, ce doit être à l'enseignant lui-même, en privé. Si cela s'avère infructueux, il faut remettre la chose entre les mains de ceux qui ont la responsabilité de l'école. Aucune parole, aucun acte ne doit risquer d'affaiblir le respect que portent les enfants à la personne dont dépend, en grande partie, leur bien-être. -- Éducation, 316. CEPE 131 4 Les parents ne doivent jamais oublier le but à atteindre: le perfectionnement du caractère de leurs enfants. Ceux qui éduquent correctement leurs enfants, ôtant de leur vie toute tendance à l'indiscipline, les préparent à devenir missionnaires au service du Christ, en vérité, en justice et en sainteté. Celui qui, dans son enfance, a l'habitude de servir Dieu, ajoutant à la "foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l'amour" (2 Pierre 1:5-7) se prépare à entendre et à répondre à cet appel: "Enfant, va plus haut; entre à l'école du ciel." CEPE 132 1 Pensez-vous que nous n'aurons rien à apprendre en ce lieu? Nous n'avons pas la moindre idée de ce qui s'ouvrira alors à nous. Avec le Christ, nous marcherons au bord des eaux de la vie. Il nous dévoilera la beauté et la gloire de la nature. Il nous révélera ce qu'il signifie pour nous et nous pour lui. Nous ne connaissons pas actuellement, à cause de nos limites, la vérité que nous connaîtrons alors. CEPE 132 2 Ni l'école d'église ni le collège universitaire n'offrent autant que le foyer, la possibilité de construire le caractère de l'enfant sur de bonnes fondations. ------------------------Chapitre 5 -- L'école d'église CEPE 134 0 "Où est-il le troupeau à toi confié, où sont-ils tes superbes moutons?" Jérémie 13:20 (TOB). Notre responsabilité CEPE 134 1 Rien n'importe plus que l'éducation de nos enfants et de nos jeunes. L'Église devrait éveiller et manifester un intérêt profond dans ce domaine; car aujourd'hui comme jamais, Satan et ses armées sont déterminés à enrôler les jeunes sous la noire bannière de la ruine et de la mort. CEPE 134 2 Dieu a confié à l'Église un rôle de gardien, pour qu'elle veille avec un soin jaloux sur les jeunes et les enfants, et de sentinelle, pour guetter l'ennemi et prévenir du danger. Elle ne réalise cependant pas la situation. Elle dort au lieu de veiller. En ces temps périlleux, les pères et les mères doivent se secouer et travailler comme si leur vie était en jeu, sinon de nombreux jeunes seront perdus. CEPE 134 3 Si nous devons faire de sérieux efforts pour évangéliser les foules autour de nous et faire progresser l'oeuvre dans les champs étrangers, aucune quantité de travail réalisé en ce sens n'excusera le fait de négliger l'éducation de nos enfants et de nos jeunes. Ils doivent être formés pour devenir des ouvriers de Dieu. Parents et éducateurs, par le précepte et l'exemple, doivent insuffler les principes de la vérité et de l'honnêteté dans l'esprit et le coeur des jeunes afin qu'ils deviennent des hommes et des femmes d'une loyauté à toute épreuve envers Dieu et sa cause. CEPE 134 4 Les parents et les éducateurs sous-estiment l'ampleur de leur tâche éducative. L'expérience des enfants d'Israël a été rédigée pour nous "avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée". 1 Corinthiens 10:11. Comme à leur époque, le Seigneur désire que les enfants soient retirés des écoles où prédominent les influences mondaines pour aller dans nos écoles, où la Parole de Dieu représente la base de l'éducation. CEPE 134 5 Si jamais nous devons oeuvrer avec diligence, que ce soit aujourd'hui. L'ennemi presse de toutes parts, comme des flots menaçants. Seule la puissance de Dieu peut empêcher nos enfants d'être balayés par la marée du mal. La responsabilité qui repose sur les parents, les éducateurs et les membres d'église -- qui doivent accomplir leur part en coopération avec Dieu -- est plus grande que les mots ne peuvent l'exprimer. CEPE 135 1 Former les jeunes à devenir de vrais soldats de Jésus-Christ, telle est la tâche la plus noble jamais confiée à l'être humain. Seuls des femmes et des hommes pleinement dévoués au Seigneur, aimant les enfants et voyant en eux des âmes à sauver, devraient être choisis pour devenir enseignants dans les écoles d'église. Ceux qui étudient la Parole de Dieu comme elle devrait l'être, auront une idée de la valeur des âmes confiées à leurs soins et donneront aux enfants une éducation digne de ce nom. CEPE 135 2 Lors des dernières scènes de l'histoire de cette terre, un grand nombre de ces jeunes étonneront les gens par le témoignage simple, mais également spirituel et puissant, qu'ils donneront de la vérité. On leur aura appris à craindre le Seigneur et leur coeur se sera adouci à l'étude de la Bible, conduite avec soin et dans la prière. Dans un futur proche, de nombreux enfants seront revêtus de l'Esprit de Dieu et proclameront la vérité au monde avec une efficacité que n'auront pas, en ce temps-là, les membres plus âgés de nos églises. CEPE 135 3 Le Seigneur désire que l'école d'église aide les parents à éduquer et préparer leurs enfants pour les temps qui s'approchent. Que l'Église s'occupe avec gravité de l'oeuvre scolaire et la mette en place selon la volonté du Seigneur. CEPE 135 4 Nous ne pouvons séparer la formation spirituelle de la formation intellectuelle. Les parents font bien de redouter que leurs enfants se livrent à des prouesses intellectuelles si celles-ci ne sont contrebalancées par la connaissance de Dieu et de ses voies. C'est là le fondement de toute véritable connaissance. Au lieu de rivaliser pour l'obtention d'honneurs terrestres, que nos étudiants aient pour ambition suprême de quitter la vie scolaire pour devenir des missionnaires, des éducateurs prêts à enseigner ce qu'ils auront appris. Les étudiants qui quitteront l'école dans ce but, gagneront à Dieu non seulement des hommes et des femmes, mais aussi des enfants et des jeunes. Ils accompliront dans le monde une oeuvre que toutes les forces des ténèbres réunies ne pourront contrecarrer. CEPE 136 1 Éducateurs et enseignants, prenez conscience de vos responsabilités, de vos privilèges. Demandez-vous qui peut suffire à une telle tâche. "Ma grâce te suffit" (2 Corinthiens 12:9), nous assure le grand Maître. Si vous le laissez de côté sans rechercher son aide, votre tâche est désespérée. Mais vous réussirez avec noblesse si vous vous appuyez sur sa sagesse et sa puissance. Une oeuvre à accomplir pour nos enfants CEPE 136 2 Mon attention a été attirée sur les églises dispersées dans diverses localités et il m'a été montré que leur dynamisme dépendait de leur utilité et de leur efficacité croissantes. [...] Toutes nos églises devraient avoir des écoles dotées d'éducateurs à vocation missionnaire. Il est essentiel que ceux-ci soient formés à bien remplir leur rôle d'enseignants auprès des enfants des observateurs du sabbat en ce qui concerne non seulement les sciences, mais aussi les Écritures. Ces écoles, établies dans diverses localités, dirigées, selon les besoins, par des hommes ou des femmes craignant Dieu, seront construites sur les mêmes principes que les écoles de prophètes. CEPE 136 3 L'éducation de la jeunesse devrait faire l'objet d'une attention particulière. Les enfants seront formés à devenir des missionnaires, à prendre clairement conscience de ce qu'ils doivent faire pour être sauvés. Peu d'entre eux ont reçu les données de base d'une instruction religieuse. Si les éducateurs ont eux-mêmes une expérience spirituelle, ils communiqueront à leurs étudiants ce qu'ils connaissent de l'amour de Dieu. De telles leçons ne seront données que par d'authentiques convertis. Il s'agit là de l'oeuvre missionnaire la plus noble que l'on puisse entreprendre. CEPE 136 4 De bonne heure, les enfants apprendront à lire, écrire, calculer et faire leurs propres comptes. Ils progresseront d'étape en étape. Mais avant tout, enseignons-leur que la crainte du Seigneur est le début de la sagesse. Apprenons-leur une ligne après l'autre, un précepte à la fois, un peu ici ou là, avec pour premier objectif de leur faire connaître Dieu et celui qu'il a envoyé, Jésus-Christ. CEPE 137 1 Enseignez aux jeunes que le péché quel qu'il soit est, selon les Écritures, "la transgression de la loi." (1 Jean 3:4, JER) [...] Encouragez-les, avec des mots simples, à obéir à leurs parents et à donner leur coeur à Dieu. Jésus-Christ n'attend que l'occasion de les accueillir et de les bénir, s'ils viennent à lui pour lui demander de pardonner leurs transgressions et d'ôter leurs péchés. Ce faisant, il faut qu'ils croient que Jésus le fait vraiment. CEPE 137 2 Dieu désire que tout enfant d'âge tendre devienne son enfant, adopté dans sa famille. Aussi jeunes qu'ils soient, les enfants peuvent faire partie de la maison de la foi et détenir une expérience des plus précieuses. Ils ont le coeur tendre, prêt à recevoir des impressions durables. Ils sont disposés à se tourner avec confiance et amour vers Jésus et à vivre pour lui. Le Christ fera d'eux de petits missionnaires. Toutes leurs pensées peuvent être transformées, de sorte que le péché leur paraisse, non pas agréable, mais à fuir et à haïr. CEPE 137 3 Les petits comme les plus grands bénéficieront d'une telle instruction; en leur simplifiant de la sorte le plan du salut, leurs éducateurs recevront autant de bénédictions qu'eux. Le Saint-Esprit inscrira profondément ses leçons dans l'esprit des enfants, afin qu'ils saisissent les vérités bibliques dans leur simplicité. Le Seigneur leur permettra de faire des expériences missionnaires; il leur suggérera des idées auxquelles même les éducateurs n'auront pas pensé. Les enfants ainsi correctement instruits deviendront des témoins de la vérité. CEPE 137 4 Il ne faut pas placer auprès des jeunes des enseignants nerveux et irritables. Ils doivent aimer ces enfants qui sont les jeunes membres de la famille du Seigneur. Le Seigneur s'enquerra d'eux comme de leurs parents: "Où est-il le troupeau à toi confié, où sont-ils tes superbes moutons?" Jérémie 13:20 (TOB). [...] CEPE 138 1 En éduquant les enfants et les jeunes, les enseignants feront attention à ce que pas un seul mot ou geste impulsif ne détruise leur travail, car ainsi ils transmettraient leur propre état d'esprit. Le Seigneur désire que nos écoles primaires, comme celles pour étudiants plus âgés, soient telles que des anges puissent traverser les salles et contempler l'ordre et les lois célestes dans l'ordre et les principes qui les régissent. Beaucoup pensent que c'est irréalisable. Mais toutes nos écoles devraient commencer par là et travailler sérieusement à préserver l'esprit du Christ, que ce soit dans le tempérament, la façon de communiquer ou d'instruire, les enseignants se plaçant eux-mêmes dans une lumière permettant au Seigneur de faire d'eux des instruments à l'image de son caractère. Éducateurs craignant Dieu, ils auront à chaque instant des aides inscrivant dans le coeur des enfants les précieuses leçons données. CEPE 138 2 Le Seigneur soutient les enseignants dévoués; il est de l'intérêt de ces derniers d'en prendre conscience. S'ils se plient à la discipline divine, ils communiqueront aux enfants la grâce, la vérité et la lumière qu'ils auront reçues du Saint-Esprit. Eux-mêmes suivent l'enseignement du plus grand Maître que le monde ait connu et il serait malséant de leur part de faire preuve de malveillance et de parler avec brusquerie et irritation! Ils perpétueraient de cette façon leurs propres défauts chez les enfants. CEPE 138 3 Oh! Si seulement nous percevions clairement ce qu'il est possible d'accomplir en apprenant de Jésus! Une paix et une joie célestes, comme autant de sources libérées dans l'âme de l'enseignant par les paroles magiques de l'Inspiration, deviendraient un fleuve puissant, influençant et bénissant l'entourage. CEPE 138 4 Ne pensez pas que la Bible finira par devenir un livre ennuyeux pour les enfants. Présentée par un instructeur plein de sagesse, elle deviendra de plus en plus attrayante. Elle sera pour eux le pain de vie et ne vieillira jamais. Il y a en elle une fraîcheur et une beauté qui attirent et charment les jeunes. Elle ressemble au soleil qui brille sur la terre, offrant sa lumière et sa chaleur sans jamais faillir. Les leçons portant sur l'histoire et les doctrines bibliques feront découvrir aux jeunes que tous les autres livres lui sont inférieurs. Elle sera pour eux comme une fontaine de miséricorde et d'amour. CEPE 139 1 Ils trouveront dans la Parole de Dieu cet éducateur qu'est l'Esprit saint. De chaque page émanera une lumière, une précieuse et nouvelle lumière. La vérité s'y révélera, les mots et les phrases deviendront lumineux et adaptés à la situation, comme si la voix de Dieu s'adressait à eux. CEPE 139 2 Sachons reconnaître que l'Esprit saint nous éclaire. Il aime s'adresser aux enfants et leur dévoiler les trésors et les beautés de la Parole. Les promesses prononcées par le grand Maître captiveront les sens et vivifieront l'âme de l'enfant avec une puissance toute divine. Tout ce qui touche au divin lui deviendra familier et agira comme une barrière contre les tentations de l'ennemi. CEPE 139 3 Le travail de l'enseignant est important. Qu'il fasse de la Parole le thème de ses méditations. Dieu s'adressera à lui par son Esprit. En étudiant, priez ainsi: "Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi!" Psaumes 119:18. Si l'enseignant s'appuie sur Dieu dans la prière, l'Esprit du Christ reposera sur lui; et, par l'Esprit, Dieu transformera l'étudiant. Le Saint-Esprit remplit le coeur et l'esprit d'espérance, de courage et d'images bibliques, qui se communiquent ensuite aux élèves. Les paroles de la vérité prennent une importance et un sens d'une profondeur et d'une plénitude insoupçonnées. La beauté et la valeur morale de la Parole ont une influence transformatrice sur l'esprit et le caractère; les étincelles de l'amour céleste tomberont dans le coeur des enfants et l'inspireront. Nous amènerons des centaines et des milliers d'enfants au Christ en oeuvrant pour eux. -- . Les écoles d'Église CEPE 140 1 L'Église a une oeuvre spéciale à faire, celle de former et d'éduquer ses enfants afin qu'en fréquentant les écoles ou dans toutes autres relations, ils ne soient pas contaminés par les habitudes perverses qu'on y rencontre. Le monde est rempli d'iniquité et il a du mépris pour les préceptes divins. Les villes sont devenues semblables à Sodome et nos enfants sont journellement en butte aux diverses formes du mal. Ceux qui vont dans les écoles publiques fréquentent souvent des enfants moins favorisés qu'eux et qui, en dehors des périodes passées en classe, sont abandonnés aux caprices de la rue. Le coeur des jeunes étant facilement impressionné, Satan emploiera les mauvais sujets pour influencer ceux qui reçoivent une éducation plus soignée. Ainsi, avant que les parents, observateurs du sabbat, se soient rendu compte de l'étendue du mal, des leçons de dépravation auront déjà souillé l'âme de leurs enfants. [...] Le besoin d'écoles d'église CEPE 140 2 De nombreuses familles qui, pour l'éducation de leurs enfants, viennent habiter dans les centres où se trouvent nos grandes écoles, feraient un meilleur travail pour le Maître en restant à l'endroit où elles sont. Elles devraient encourager les membres de leur église à fonder une école d'église, où les enfants de la région recevraient une éducation chrétienne pratique. Ce serait bien plus profitable pour leurs enfants, pour elles-mêmes et pour la cause de Dieu si elles restaient dans les petites églises où leur aide est nécessaire, au lieu de venir se fixer dans les grandes villes où, leur présence n'étant pas utile, elles s'exposent constamment à tomber dans une léthargie spirituelle. CEPE 140 3 Partout où il y a quelques observateurs du sabbat, les parents devraient s'unir pour fonder une école d'église dans laquelle les enfants pourraient être instruits. On devrait employer un enseignant chrétien qui, en tant que missionnaire consacré, éduquerait les enfants de manière à ce qu'à leur tour ils deviennent des missionnaires. [...] Caractère de ces écoles et de leurs maîtres CEPE 141 1 Le caractère de l'oeuvre entreprise par nos écoles d'église devrait être très élevé. Jésus-Christ, le dispensateur, est le seul remède à toute mauvaise éducation. Il faudrait que les leçons tirées de la Parole soient développées devant les élèves de la façon la plus attrayante. La discipline scolaire doit être le complément naturel de l'éducation au foyer, et à l'école comme à la maison doit régner une atmosphère de piété et de simplicité. Il faudra trouver pour ces petites écoles des hommes et des femmes capables, des enseignants qu'on n'aurait pas avantage à placer dans des écoles plus grandes. Tandis qu'ils mettront en pratique les leçons puisées dans la Bible, ils recevront eux-mêmes une éducation de la plus haute valeur. CEPE 141 2 Il faudrait prendre beaucoup de précautions en choisissant les enseignants, nous souvenant que ce choix a tout autant d'importance que celui des personnes préparées au ministère. Cette sélection devrait être faite par des hommes sages, capables de discerner les caractères, car jamais on n'aura trop de talent pour éduquer et modeler l'esprit des jeunes, pour poursuivre avec succès les différentes activités qui sont l'apanage de ceux qui ont la charge de nos écoles d'église. Il faut en exclure toute personne jugée incompétente. Ne confiez pas les enfants à des enseignants jeunes et inexpérimentés et qui n'ont pas de sens de l'organisation, car leurs efforts n'aboutiront qu'au désordre. En effet, l'ordre est la loi du ciel. Chaque école est destinée à être à cet égard une copie du divin modèle. CEPE 141 3 Confier des enfants à des éducateurs orgueilleux et dépourvus d'amour est mauvais, car leur influence ne peut qu'être néfaste sur des caractères en formation. Si les enseignants ne sont pas soumis à Dieu, s'ils n'aiment pas les enfants qui leur sont confiés, s'ils font preuve de partialité à l'égard de ceux qui leur plaisent et s'ils manifestent de l'indifférence envers les moins favorisés -- les turbulents et les nerveux -- ils ne doivent pas être employés, car le résultat de leur travail sera une perte d'âmes pour le Christ. CEPE 142 1 Il nous faut, pour les enfants plus particulièrement, des enseignants qui soient calmes, bons, qui fassent preuve de bienveillance, de patience et d'amour envers ceux qui en ont le plus besoin. Jésus aimait les enfants. [...] Il les traitait toujours avec respect et douceur; les enseignants doivent suivre son exemple et être animés d'un véritable esprit missionnaire, car les enfants dont ils ont la garde sont appelés à leur succéder. [...] CEPE 142 2 Nos écoles d'église ont besoin d'instituteurs qui possèdent de hautes qualités morales, en qui l'on puisse avoir confiance, qui sont fermes dans la foi, pleins de tact et de patience, qui marchent avec Dieu et s'abstiennent de toute apparence de mal. [...] Résultats de l'oeuvre de l'école d'église CEPE 142 3 Si elles sont bien dirigées, nos écoles d'église seront le moyen d'élever l'étendard de la vérité à l'endroit où elles sont établies, car les enfants qui reçoivent une éducation chrétienne seront des témoins du Christ. À l'exemple de Jésus, qui, dans le temple, dévoila les mystères que les docteurs n'arrivaient pas à approfondir, dans les derniers jours, les enfants qui auront reçu une bonne éducation prononceront des paroles empreintes de simplicité, paroles qui confondront les hommes qui parlent aujourd'hui d'éducation supérieure. CEPE 142 4 De même que les enfants chantèrent dans les parvis sacrés: "Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" (Marc 11:9), ainsi, dans les derniers jours, les enfants élèveront la voix pour proclamer le dernier message d'avertissement à un monde en péril. Quand les intelligences célestes verront qu'il n'est plus permis aux hommes de proclamer la vérité, l'Esprit de Dieu se saisira des enfants et accomplira par eux l'oeuvre que les aînés ne pourront plus poursuivre parce qu'ils en seront empêchés. CEPE 142 5 Nos écoles d'église ont reçu de Dieu l'ordre de préparer les enfants pour cette grande tâche. L'enseignant doit les y instruire des vérités particulières à notre époque et les former pour un travail missionnaire pratique. Il doit être enrôlé dans l'armée de ceux qui travaillent en faveur des malades et des souffrants. Les enfants peuvent participer à l'oeuvre missionnaire et aider à la faire progresser par leurs faibles moyens. Même si c'est peu de chose, par leurs efforts, ils peuvent gagner beaucoup d'âmes à la vérité. Grâce à eux, le message divin sera connu et il deviendra un bienfait pour toutes les nations. Ainsi donc, que l'Église ait à coeur les agneaux du troupeau. Que nos enfants soient formés pour le service de Dieu, car ils sont son héritage. -- Témoignages pour l'Église 2:527-538. CEPE 143 1 Le système des classes à un seul niveau est parfois un frein aux réels progrès de l'enfant. Certains élèves sont lents au début et leur enseignant doit faire preuve à leur égard d'une grande patience. Mais, au bout de peu de temps, ils se mettent parfois à apprendre avec une rapidité surprenante. D'autres semblent très brillants, mais le temps finit par montrer qu'ils se sont développés trop vite. Mettre les enfants dans des classes au niveau rigide n'est guère avisé. CEPE 143 2 On ne valorisera jamais assez l'importance des qualités physiques de l'enseignant. En effet, meilleure sera sa santé, plus il sera performant. On ne peut penser clairement et agir énergiquement quand les facultés physiques souffrent des conséquences d'une faiblesse ou d'une maladie. Le coeur dépend de l'esprit; mais si l'esprit perd sa vigueur à la suite d'une déficience physique, on n'a plus accès aux motivations et sentiments les plus élevés, et l'enseignant discernera difficilement entre le bien et le mal. Quand on souffre d'une mauvaise santé, il est difficile d'être patient et joyeux et d'agir de façon intègre et juste. Le Christ, modèle pour les enseignants et les jeunes CEPE 144 1 L'exemple de Jésus est une lumière pour les jeunes comme pour les aînés, car son enfance et sa jeunesse sont un modèle en soi. Il est, dès ses premières années, un exemple parfait. Petit enfant, il obéissait à ses parents et aux lois de la nature, et "la grâce de Dieu était sur lui". Luc 2:40. CEPE 144 2 Contrairement à de nombreux jeunes, Jésus ne passait pas son temps à s'amuser. Il étudiait la Parole, se familiarisant avec ses maximes. Même dans l'enfance, sa vie et ses habitudes étaient en harmonie avec les Écritures, qu'il mettait en pratique avec compétence. [...] Outre la Parole écrite, Jésus étudiait le livre de la nature, faisant ses délices de la beauté de sa propre création. Il sympathisait avec l'humanité, dans ses joies et ses chagrins divers. Il s'identifiait à tous -- les faibles et les démunis, les méprisés, les nécessiteux et les affligés. CEPE 144 3 Le Christ illustrait ses enseignements en s'inspirant de la nature et de la richesse des liens et des sentiments familiaux. Il traduisait l'inconnu par des images connues, le sacré et les vérités divines par des objets et des thèmes naturels et terrestres, familiers aux gens. C'est ainsi qu'il touchait leur coeur et impressionnait profondément leur esprit. CEPE 144 4 Les paroles du Christ donnaient aux enseignements de la nature un nouvel aspect, les révélant sous un nouveau jour. Il lui était possible de parler de ce qu'il avait créé de ses mains, car ses créations avaient des qualités et des propriétés qui lui étaient propres. Dans la nature, comme dans les pages sacrées de l'Ancien Testament, sont révélées des vérités divines d'une importance capitale, que Jésus présentait aux gens en relation avec la beauté de la nature. [...] CEPE 144 5 Ainsi interprétés par Jésus, la fleur et le buisson, le grain semé puis moissonné contenaient des leçons de vérité, de même que la plante surgissant de terre. Il cueillait le splendide lis pour le poser dans la main des enfants et des jeunes et tandis que ceux-ci contemplaient son visage tout aussi jeune, rayonnant de la lumière du Père, il enseignait: "Observez comment croissent les lis des champs [dans la simplicité de leur beauté naturelle]: Ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux." Puis, il leur assurait: "Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs qui existe aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne vous (vêtira-t-il) pas à plus forte raison, gens de peu de foi?" Matthieu 6:28-30. [...] CEPE 145 1 Au cours de ses prédications publiques, le Christ ne perdait jamais les enfants de vue. Quand il était las de l'agitation et de la confusion de la ville surpeuplée et du contact avec des hommes trompeurs et hypocrites, son esprit trouvait du repos et de la paix dans l'innocente société des petits enfants. Sa présence ne les repoussait jamais. Son grand coeur plein d'amour connaissait leurs épreuves et leurs besoins, trouvant du bonheur à leurs joies simples. Il les prenait dans ses bras et les bénissait. CEPE 145 2 Jésus voyait en ces enfants qu'on lui amenait les futurs héritiers de sa grâce, les futurs sujets de son royaume; certains d'entre eux deviendraient des martyrs en son nom. Il savait que ces enfants l'écouteraient et l'accepteraient comme leur Rédempteur beaucoup plus facilement que les adultes, dont un grand nombre se fiait à la sagesse du monde et avait le coeur dur. Il adaptait ses enseignements à leur niveau. Lui, la Majesté du ciel, ne dédaignait pas répondre à leurs questions et simplifier ses importantes leçons pour leur en faciliter la compréhension. Il semait dans leur esprit en pleine croissance les graines de la vérité, qui, par la suite, germeraient et porteraient du fruit jusque dans la vie éternelle. CEPE 145 3 Éducateurs et parents, Jésus n'a jamais cessé de dire: "Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi." Matthieu 19:14. Ils sont particulièrement réceptifs aux enseignements du christianisme; leur coeur est ouvert à l'influence de la piété et du sens moral et fortement impressionnable. -- Special Testimonies on Education, 62-66, 17 mai 1896. CEPE 146 1 Éduquer l'esprit et le coeur des jeunes, sans gêner leur croissance par une mainmise intempestive, exige du tact et de la compréhension. Nous avons besoin d'enseignants capables de gérer avec sagesse les différents aspects du caractère, de saisir rapidement les occasions pour en tirer le meilleur parti, de faire preuve d'enthousiasme et de pédagogie, d'inspirer la réflexion, de raviver l'énergie et de communiquer le courage. L'étude de la Bible CEPE 146 2 De tous les ouvrages rédigés par l'homme, lequel touche davantage le coeur, éveille davantage l'intérêt des petits enfants que les histoires de la Bible? Qu'à l'occasion de ces simples récits, les grands principes de la loi divine soient clairement expliqués! Ainsi, à l'aide d'illustrations adaptées à la compréhension enfantine, parents et éducateurs commenceront de bonne heure à répondre au commandement du Seigneur concernant ses préceptes: "Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras." Deutéronome 6:7. CEPE 146 3 Illustrations concrètes, tableau noir et cartes vous aideront à expliquer et à fixer ces leçons dans la mémoire. Parents et enseignants devraient constamment chercher à améliorer leurs méthodes. Consacrons à l'enseignement de la Bible une réflexion sans cesse renouvelée, d'excellentes méthodes et des efforts sincères. CEPE 146 4 Pour que l'enfant étudie correctement, son intérêt doit être éveillé. Notamment, l'enseignant qui a affaire à des enfants dont les talents, l'éducation et les habitudes de pensée sont très divers ne doit pas perdre cela de vue. En enseignant la Bible aux enfants, nous gagnerons beaucoup à observer leurs dispositions naturelles et ce qui capte leur intérêt; nous les inciterons à découvrir ce que dit la Bible à ce sujet. Le Dieu qui nous a créés avec des aptitudes variées s'adresse de façon spéciale à chacun dans sa Parole. À mesure que les enfants réaliseront que les leçons de la Bible s'appliquent à leur vie, enseignez-leur à la considérer comme un guide. CEPE 147 1 Aidez-les également à apprécier sa fabuleuse beauté. On recommande ou du moins on permet la lecture de nombreux livres excitants et malsains pour leur prétendue valeur littéraire. Pourquoi inciterions-nous nos enfants à s'abreuver à ces courants pollués, alors qu'ils ont librement accès à la pure fontaine de la Parole de Dieu? La Bible possède une plénitude, une vigueur et une profondeur de sens inépuisables. Encouragez les enfants et les jeunes à en rechercher les trésors, à la fois dans la pensée et dans l'expression. CEPE 147 2 Au fur et à mesure que leur beauté captivera leur esprit, une douce puissance subjuguera et touchera leur coeur. Ils seront attirés vers Celui qui se révèle ainsi à eux. Ils auront le désir d'en savoir davantage sur ses oeuvres et ses voies. Le triomphe de la foi CEPE 147 3 Les enfants ont beaucoup à apprendre, et de bonne heure, sur la piété. "Voici la victoire qui triomphe du monde: notre foi" (1 Jean 5:4), une foi qui ne doit pas embrasser superstitions et fictions. Écartez-les de votre enseignement, instruisez vos jeunes de la même façon que le Christ, à l'aide de leçons de foi fondées sur un simple: "Ainsi a dit le Seigneur." CEPE 147 4 La lutte contre le mal doit être menée par la foi. Aller au combat implique que l'on enfile l'armure de Dieu tout entière. Le bouclier de la foi protégera les jeunes et les rendra plus que victorieux. Rien ne vaut la foi dans le Seigneur des armées et l'obéissance à ses commandements. De vastes armées équipées jusqu'aux dents n'auront aucun poids dans le dernier grand conflit. Sans la foi, l'armée des anges ne pourra intervenir. Seule une foi vivante rendra le jeune invincible et lui permettra d'affronter les mauvais jours avec constance, sans faillir, avec une ferme assurance du début à la fin. CEPE 147 5 Les jeunes gens qui n'ont pas donné la preuve que l'oeuvre sanctifiante de la vérité a commencé à transformer leur coeur n'enseigneront pas avec succès dans les écoles d'église. Que personne ne recherche la place la plus facile, ni uniquement ce qui lui plaît dans la Parole de Dieu, n'obéissant qu'à ce qui flatte ses désirs, s'excusant de ne pouvoir accepter ce qui s'oppose à ses goûts et l'appelle au renoncement et à porter sa croix. Que ceux qui éduquent les enfants et les jeunes s'efforcent notamment d'apprendre l'obéissance. La vraie foi demande: "Qu'attends-tu de moi, Seigneur?" Et quand le Maître trace le chemin, la foi est disposée à faire sa volonté, quel qu'en soit le prix. CEPE 148 1 Enseignants, prenez conscience de la simplicité des Écritures, afin de savoir comment en transmettre clairement les vérités aux jeunes esprits. Si vous souhaitez sincèrement le bien présent et éternel des enfants sous votre responsabilité, tombez souvent à genoux pour rechercher le conseil de celui qui est trop sage pour s'égarer et trop bienveillant pour vous laisser, impuissants, à votre propre sagesse. CEPE 148 2 L'instruction biblique sera renforcée par la vie sainte de l'éducateur. S'il craint Dieu, il mettra en pratique tous les principes qu'il cherchera à imprimer dans l'esprit des enfants. Un tel enseignant ne voit le Père céleste que par les yeux de la foi; il a appris à le connaître; il a conscience de son amour, même dans les situations les plus éprouvantes. Il ne juge pas le Créateur d'après les épreuves traversées; il est participant de sa nature divine. Il place sa confiance en celui qui n'a pas épargné son Fils unique, sachant qu'en lui, tout est fait pour son bien spirituel et éternel. CEPE 148 3 Si l'éducateur a suivi les leçons du Christ, s'il les a apprises pour les mettre pleinement en pratique dans sa vie, ses enseignements seront un succès. Ceux qui étudient chaque jour à l'école du grand Maître amassent des trésors nouveaux et anciens dans lesquels puiser. CEPE 148 4 Aux enseignants des écoles d'église, je recommande ceci: reconnaissez que vous êtes entre les mains du Saint-Esprit. Révélez dans votre vie l'influence transformatrice de la vérité. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour développer vos aptitudes, afin d'enseigner à vos élèves comment s'améliorer. CEPE 149 1 Quand votre esprit s'harmonisera avec celui de Dieu, vous entrerez en contact avec une intelligence qui vous communiquera des leçons d'une valeur inestimable pour votre travail d'enseignant. Quand vous raconterez aux enfants l'histoire de la croix, vos propres âmes s'élèveront au-dessus de toute tristesse et de tout découragement. En contemplant le sacrifice infini du Rédempteur, vous perdrez tout désir des choses de ce monde. Puiser son enseignement dans la nature CEPE 149 2 Si la Bible doit tenir la première place dans l'éducation des enfants et des jeunes, le livre de la nature vient aussitôt après. Les oeuvres de Dieu témoignent de son amour et de sa puissance. C'est lui qui a créé le monde et tout ce qu'il contient. Dieu aime la beauté; dans l'univers qu'il a adapté pour nous, il nous a donné non seulement tout ce qui est nécessaire à notre confort, mais il a rempli les cieux et la terre de beauté. La riche moisson des champs en automne nous parle de son amour et de sa sollicitude, les gais rayons du soleil reflètent son sourire. Les rochers crénelés et les hautes montagnes sont nés de sa main. Il a posé sur la terre un tapis vert et velouté, parsemé de buissons et de fleurs. CEPE 149 3 Pourquoi a-t-il revêtu la terre et les arbres de vert vif et non de brun sombre? Serait-ce parce que cette couleur est plus agréable à l'oeil? N'éprouvons-nous pas de la gratitude en constatant la façon dont sa sagesse et son amour sont à l'oeuvre dans les merveilles de sa création? CEPE 149 4 Cette même énergie créatrice à l'origine du monde est toujours active, soutenant l'univers et continuant d'animer les mécanismes naturels. La main divine guide les planètes dans leur course bien réglée à travers les cieux. Ce n'est pas portée par sa puissance propre que la terre, année après année, poursuit sa course autour du soleil et produit ses richesses. Dieu par sa Parole contrôle les éléments. Il couvre le ciel de nuages et prépare la pluie pour arroser la terre. Il rend les vallées fertiles et "fait germer l'herbe sur les montagnes". Psaumes 147:8. C'est par sa puissance que la végétation s'épanouit, que les feuilles apparaissent et que les fleurs s'ouvrent. CEPE 150 1 La nature tout entière est destinée à être le reflet de Dieu. Pour Adam et Ève dans leur foyer édénique, la nature vibrait de la connaissance et des instructions divines. À leurs oreilles attentives, elle faisait entendre la voix de la sagesse -- sagesse qui parlait aussi à leurs yeux et qu'ils recevaient dans leur coeur, communiant avec Dieu dans ses oeuvres créées. Dès que ce couple saint a transgressé la loi du Très-Haut, la nature s'est départie de la clarté qui brillait sur le visage de Dieu. La nature est désormais abîmée et souillée par le péché. Mais les leçons de choses divines n'ont pas disparu; aujourd'hui encore, si la nature est correctement étudiée et interprétée, elle parle du Créateur. [...] CEPE 150 2 C'est à travers ses oeuvres que l'on touchera le plus efficacement les païens qui ne connaissent pas Dieu. De cette façon, beaucoup plus rapidement que par toute autre méthode, ils réaliseront la différence entre leurs idoles, les ouvrages de leurs mains, et le vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre. [...] Les leçons tirées directement de la nature ont une simplicité et une pureté qui leur confèrent une valeur extrême. Les enfants et les jeunes, les étudiants de tous âges ont besoin de ces leçons. La beauté de la nature conduit l'âme loin du péché et des attraits mondains pour la tourner vers la pureté, la paix et Dieu. CEPE 150 3 C'est pourquoi la culture du sol est une bonne activité pour les jeunes. Ils sont ainsi en contact direct avec la nature et son Dieu. Et pour qu'ils puissent profiter de ce bienfait, il serait bon qu'il existe, autant que possible, en relation avec nos écoles, de vastes jardins de fleurs et de grands terrains à cultiver. CEPE 151 1 Une instruction donnée dans un tel environnement est en harmonie avec les directives divines et cependant à l'opposé des méthodes employées par la majorité des écoles. [...] L'esprit des jeunes s'est nourri de livres de science et de philosophie où les épines du scepticisme n'ont été que partiellement cachées, de contes obscurs et imaginaires ou d'ouvrages dont les auteurs, même s'ils traitent de sujets bibliques, ont introduit leurs propres interprétations fantaisistes. L'enseignement de tels livres est comme une graine semée dans le coeur. Celle-ci grandit et porte du fruit, un prodigieux fruit d'infidélité. On en voit le résultat dans l'avilissement de l'humanité. CEPE 151 2 La jeunesse appréciera le retour à des méthodes plus simples. Les activités au jardin et aux champs offriront un changement agréable après la routine lassante d'un enseignement abstrait dans lequel on ne devrait jamais confiner de jeunes esprits. C'est particulièrement valable pour les enfants nerveux, pour qui les leçons livresques sont épuisantes et difficiles à retenir. L'étude de la nature leur donnera santé et bonheur; les impressions reçues ne disparaîtront pas de leur esprit, car ils les associeront avec des objets continuellement sous leurs yeux. CEPE 151 3 Dieu a destiné la nature à être pour les enfants des hommes la clé d'accès aux trésors de sa Parole. L'invisible est illustré par le visible; la sagesse divine, la vérité éternelle, la grâce infinie peuvent être appréhendées à l'aide d'éléments et d'objets concrets créés par Dieu. Laissez donc les enfants et les jeunes se familiariser avec la nature et ses lois. Que leurs facultés se développent au maximum et qu'ils se fortifient physiquement en accomplissant les tâches pratiques de la vie. Mais enseignez-leur également que Dieu a introduit la beauté dans ce monde parce qu'il fait ses délices de notre bonheur et qu'il nous prépare un foyer plus beau encore dans un royaume sans péché. Il déclare dans sa Parole: "Ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment." 1 Corinthiens 2:9. CEPE 152 1 Les petits enfants, notamment, devraient être élevés près de la nature. Qu'ils ne soient pas entravés par les modes, mais qu'ils jouent, libres comme des agneaux, dans la douceur du soleil. Montrez-leur les buissons et les fleurs, les humbles graminées et les arbres impressionnants, qu'ils se familiarisent avec la beauté de leurs formes diverses et délicates. Enseignez-leur à découvrir la sagesse et l'amour de Dieu dans ses oeuvres créées; tandis que leur coeur se gonflera de joie et d'un amour reconnaissant, qu'ils se joignent aux oiseaux en adressant à Dieu des chants de louange. CEPE 152 2 Éduquez les enfants et les adolescents à contempler les oeuvres du Maître-Artiste, et à utiliser les grâces attrayantes de la nature dans la construction de leur caractère. Et tandis que Dieu s'attirera leur coeur, que la beauté de la sainteté pénètre dans leur vie. Ils emploieront ainsi leurs facultés pour bénir autrui et honorer Dieu. -- Special Testimonies on Education, 58-62, 20 mai 1896. CEPE 152 3 La nature est remplie de leçons sur l'amour de Dieu, qui, correctement comprises, mènent au Créateur. Elles tournent le regard vers la nature et vers le Dieu de la nature, enseignant ces vérités simples et sacrées qui épurent l'esprit et le font entrer en contact étroit avec le Créateur. CEPE 152 4 Notre grand Maître se sert de la nature pour refléter la lumière qui inonde le seuil du ciel, afin que tous aient le désir d'obéir à sa Parole. La nature elle-même lui obéit. Le soleil, la lune, les étoiles, les grands arbres, les fleurs des champs adressent leurs conseils au coeur adouci par la grâce divine. Les semailles portent à réfléchir sur la semence spirituelle. L'arbre se dresse, déclarant qu'un arbre sain ne peut porter du mauvais fruit, pas plus qu'un arbre malade ne porte de bons fruits. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Matthieu 7:16. Même l'ivraie a des leçons à nous apprendre. Elle est semée par Satan et, si on la laisse, elle abîmera le blé en l'étouffant. CEPE 152 5 Quand l'homme se réconcilie avec Dieu, la nature lui parle avec une sagesse céleste, témoignant de la vérité éternelle de la Parole divine. Tandis que le Christ nous explique le sens des éléments naturels, cette science qu'est la vraie religion se révèle avec éclat, éclairant la relation entre la loi de Dieu et les univers naturels et spirituels. CEPE 153 1 L'hirondelle et la grue observent les changements de saison. Elles migrent d'une région à l'autre pour trouver un climat qui leur convienne, comme le Seigneur les a destinées à le faire. Elles obéissent aux lois qui gouvernent leur vie. Les êtres humains, pourtant formés à l'image de Dieu, ne l'honorent pas lorsqu'ils désobéissent aux lois de la nature. En méprisant les lois qui gouvernent l'organisme humain, ils perdent leur aptitude à le servir. Dieu leur envoie des avertissements pour qu'ils prennent conscience de la façon dont ils transgressent sa loi en violant les lois de la vie; mais les habitudes sont tenaces et ils ne l'écoutent pas. Leurs journées sont remplies de souffrance physique et d'agitation mentale, parce qu'ils sont déterminés à suivre des habitudes et des pratiques néfastes. Ils ne réfléchissent pas à la relation de cause à effet et sacrifient leur santé, leur paix et leur bonheur sur l'autel de l'ignorance et de l'égoïsme. CEPE 153 2 Le sage s'adresse ainsi à l'indolent: "Va vers la fourmi, paresseux; considère ses voies et devient sage. Elle qui n'a ni capitaine, ni officier, ni maître, elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger." Proverbes 6:6-8. Les fourmilières que se construisent les fourmis révèlent leur talent et leur persévérance. Elles ne peuvent transporter qu'un petit grain à la fois, mais leur assiduité et leur constance font des merveilles. CEPE 153 3 Salomon prend la fourmi industrieuse en exemple pour réprimander ceux qui passent leur temps dans l'oisiveté ou des pratiques qui corrompent l'âme et le corps. La fourmi se prépare pour les saisons à venir, alors que beaucoup de gens talentueux aux grandes facultés de raisonnement ne se préparent pas à la vie éternelle. CEPE 154 1 Le soleil, la lune, les étoiles, les solides rochers, les courants d'eau, le vaste océan agité enseignent des leçons que tous feraient bien d'écouter. Sous la discipline du Christ CEPE 154 2 Les enseignants qui ont pour tâche l'instruction de jeunes étudiants ne doivent pas oublier que ceux-ci sont sensibles à l'ambiance qui environne l'éducateur, qu'elle soit agréable ou non. Si l'enseignant est en contact avec Dieu, si le Christ habite son coeur, les enfants percevront cet état d'esprit. S'il entre dans la salle de classe alors qu'il est irrité et en colère, l'ambiance qu'il transporte avec lui laissera également une impression. CEPE 154 3 Les enseignants qui travaillent dans cette partie de la vigne du Seigneur feront preuve de maîtrise de soi en gardant le contrôle de leur humeur et de leurs sentiments et demeureront soumis au Saint-Esprit. Qu'ils donnent l'impression de faire preuve, non de partialité, mais d'un caractère équilibré. C'est en apprenant chaque jour à l'école du Christ qu'ils éduqueront avec sagesse les enfants et les adolescents. Cultivés, maîtres d'eux-mêmes, soumis à la discipline du Christ, ayant avec ce grand Maître une relation vivante, ils auront de la religion une connaissance intelligente et pratique; inondant leur âme de l'amour de Dieu, ils sauront faire preuve de cette grâce que sont la patience et la magnanimité à l'image du Christ. Ils auront conscience de cultiver un aspect très important de la vigne du Seigneur. Ils élèveront leur coeur vers Dieu par cette prière sincère: "Seigneur, sois mon modèle", et, en contemplant le Christ, ils accompliront des oeuvres semblables aux siennes. CEPE 154 4 Il est requis de ces éducateurs, en toutes choses, un caractère équilibré. Ne confions pas l'éducation de la jeunesse à des jeunes gens qui ne savent comment gérer l'esprit humain, qui n'ont jamais appris à se soumettre à la discipline de Jésus-Christ ni même à lui amener leurs pensées captives. Ils en savent si peu sur la façon dont la grâce peut contrôler le coeur et le caractère qu'ils ont beaucoup à désapprendre. Ce sont des leçons entièrement nouvelles qu'ils auront à tirer de l'expérience chrétienne. CEPE 155 1 Les enfants et les jeunes dont il faut s'occuper ont des caractères variés et leur esprit est impressionnable. Une partie des enfants qui fréquentent nos écoles n'a pas été correctement éduquée chez eux. Certains ont fait ce qu'ils ont voulu, d'autres ont été culpabilisés et découragés. On leur a enseigné peu de choses plaisantes et joyeuses et témoigné peu d'approbation. Ils ont hérité du caractère défectueux de leurs parents et la discipline reçue au foyer n'a pas servi à façonner adéquatement leur caractère. Placer auprès de ces enfants de jeunes éducateurs qui n'ont pas encore acquis un amour profond et sincère pour Dieu et pour ces âmes pour lesquelles le Christ est mort, est une erreur. La perte de nombreuses âmes en résultera. Ceux qui s'impatientent et s'irritent facilement ne doivent pas devenir éducateurs. CEPE 155 2 Que les enseignants se rappellent qu'ils n'ont pas affaire à des adultes, mais à des enfants qui ont tout à apprendre. Or, certains ont plus de mal à apprendre que d'autres. L'élève moins doué a besoin de beaucoup plus d'encouragements. Si l'on place auprès de ces tempéraments variés des enseignants qui aiment commander et faire de l'autoritarisme, ou se montrer partiaux en témoignant leur faveur à certains tout en se montrant trop sévères avec d'autres, il s'ensuivra de la confusion et de l'insubordination. Il est possible de confier à des enseignants dont le tempérament n'est ni agréable ni équilibré la charge d'enfants, mais ceux-ci leur feront un grand tort. CEPE 155 3 Un enseignant aura peut-être été suffisamment formé, il aura peut-être suffisamment de connaissances dans le domaine des sciences pour pouvoir instruire, mais possède-t-il le tact et la sagesse nécessaires pour approcher l'âme humaine? Les instructeurs qui n'ont pas l'amour du Christ dans le coeur ne sont pas qualifiés pour assumer les lourdes responsabilités qui les attendent. N'ayant pas reçu eux-mêmes une éducation digne de ce nom, ils ne savent comment aborder l'esprit humain. Leur propre coeur insoumis aspire à dominer; placer des enfants, dont l'esprit est malléable, sous une telle autorité laissera des cicatrices et des marques qui ne s'effaceront jamais. CEPE 156 1 Éducateurs, vous qui accomplissez un travail non seulement pour un temps mais aussi pour l'éternité, posez-vous les questions suivantes: "L'amour du Christ me discipline-t-il tandis que je m'occupe d'enfants pour qui il a donné sa vie? Est-ce que, sous son autorité, de vieux traits de caractère non conformes à sa volonté ont disparu pour laisser la place à leurs contraires? Ou bien, par des paroles non sanctifiées, par mon impatience, parce que je manque de la sagesse d'en haut, est-ce que je renforce l'esprit pervers de ces jeunes?" CEPE 156 2 Quand un enseignant s'impatiente ou s'énerve avec un enfant, la faute n'en revient pas forcément plus à l'enfant qu'à lui-même. Il est fatigué par son travail et un enfant dit ou fait quelque chose qui le contrarie. Va-t-il alors, par manque de tact et de sagesse, laisser l'esprit de Satan entrer en lui et susciter chez l'enfant des sentiments désagréables? Le maître qui aime Jésus et qui apprécie la puissance salvatrice de sa grâce n'ose et ne peut permettre à Satan de prendre possession de son esprit. Il fera tout pour écarter ce qui risque de corrompre son influence, ce qui s'oppose à la volonté de Dieu et met en danger l'âme de ses brebis et précieux agneaux. CEPE 156 3 Quand le Christ habite dans l'être humain, lui qui est l'espérance de la gloire, la vérité divine agit alors de telle façon sur les tendances naturelles qu'elle transforme le caractère. Vous ne pourrez plus révéler un coeur et un tempérament non sanctifiés et faire de la vérité divine un mensonge devant vos élèves. Vous ne pourrez pas davantage faire preuve d'un état d'esprit égoïste et à l'opposé du Christ et donner l'impression que sa grâce ne vous suffit pas en tout temps et en tous lieux. Vous montrerez que l'autorité que Dieu a sur vous n'est pas seulement un concept, mais une réalité et la vérité. CEPE 157 1 Que tout enseignant qui accepte d'instruire des jeunes fasse son examen de conscience. Qu'il se demande: "La vérité divine a-t-elle pris possession de mon âme? La sagesse de Jésus-Christ, qui est 'pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie' fait-elle partie de mon caractère? Est-ce que je chéris le principe selon lequel 'le fruit de la justice est semé dans la paix par les artisans de paix'?" Jacques 3:17, 18. CEPE 157 2 Éducateurs et enseignants, Jésus est tous les jours présents dans vos écoles. Il ouvre son vaste coeur rempli d'amour non seulement aux enfants bien élevés, qui jouissent d'un environnement des plus favorables, mais aussi aux enfants qui ont hérité de traits de caractère insupportables. Leurs parents n'ont pas réalisé à quel point ils étaient responsables de leurs défauts et ont manqué de tendresse et de sagesse vis-à-vis de ces enfants qui sont ce qu'ils en ont fait. Ils n'ont pas su trouver les causes de leur comportement décourageant et si éprouvant pour eux. Mais Jésus porte sur ces enfants un regard chargé de pitié et d'amour. Il les comprend, car il sait voir les liens de cause à effet. CEPE 157 3 Des mots durs et des interdits continuels désorientent l'enfant sans le changer. Retenez vos paroles maussades; restez sous la discipline du Christ. Vous apprendrez alors à avoir compassion de ceux qui subissent votre influence et à sympathiser avec eux. Ne leur témoignez pas de l'impatience ou de la dureté. Si ces enfants n'avaient pas besoin d'être éduqués, ils ne seraient pas là. Aidez-les, avec patience et bienveillance, à grimper en haut de l'échelle du progrès, à franchir à chaque fois l'un des barreaux de la connaissance. Placez-vous aux côtés de Jésus. Si vous possédez ses qualités, vous attirerez à vous de tendres et ardentes sensibilités et ferez vôtre la cause de l'égaré. CEPE 157 4 La vie religieuse d'un grand nombre d'éducateurs qui se disent chrétiens montre qu'ils ne le sont pas. Ils donnent continuellement du Christ une fausse image. Leur religion dépend des circonstances. Si tout se passe agréablement, si aucune circonstance irritante ne heurte leur nature insoumise et fort peu à l'image du Christ, ils se montrent condescendants, agréables et séduisants. Mais la vérité ne se pratique pas seulement quand l'envie nous en prend, mais en tout temps et en tous lieux. Ce n'est pas servir le Seigneur que de suivre nos impulsions et réussir par à-coups. Si des événements en relation avec la famille ou l'entourage troublent la paix de l'enseignant et provoquent sa colère, il exposera tout à Dieu, demandant sa grâce avant d'entreprendre son travail quotidien. Si l'amour, la puissance et la grâce de Dieu sont présents dans son coeur, des anges célestes l'accompagneront dans sa classe. CEPE 158 1 Il est essentiel d'amener les enfants à recevoir l'influence directe de l'Esprit de Dieu, de les former, de les discipliner et de les éduquer à recevoir la nourriture spirituelle et les mises en garde du Seigneur. L'acquisition de bonnes habitudes et d'un bon état d'esprit demande des efforts sincères au nom et par la puissance de Jésus. CEPE 158 2 "Tout souverain sacrificateur [...] peut avoir de la compréhension pour les ignorants et les égarés, puisque lui-même est sujet à la faiblesse." Hébreux 5:1, 2. C'est avec noblesse que l'on illustrera cette vérité devant les enfants. Que l'enseignant la garde présente à l'esprit quand il est tenté d'être impatient et coléreux avec eux s'ils se comportent mal. Qu'il se rappelle que des anges de Dieu l'observent avec chagrin. Si l'enfant s'égare et se conduit mal, il est d'autant plus important que celui qui en a la responsabilité lui enseigne, par le précepte et l'exemple, comment agir. CEPE 158 3 Les enseignants ne doivent en aucun cas perdre le contrôle d'eux-mêmes, manifester de l'impatience ou de l'irritation et manquer de bonté et d'amour. Les tempéraments inquiets qui s'énervent facilement et cultivent la critique et la malveillance devraient rechercher un autre travail, évitant ainsi que leurs traits de caractère désagréables ne se reproduisent chez les enfants et les jeunes. Au lieu de recevoir les qualifications pour enseigner, de tels maîtres ont besoin que quelqu'un leur rappelle les leçons de Jésus-Christ. CEPE 159 1 L'enseignant dont l'amour du Christ demeure dans le coeur tel un doux parfum, une saveur de vie, s'attachera les enfants qui lui sont confiés. Par la grâce du Christ, il sera un instrument entre les mains de Dieu pour éclairer, élever, encourager et aider à purifier le temple de l'âme de ses souillures, jusqu'à ce que le caractère soit transformé et l'image de Dieu imprimée dans le coeur. CEPE 159 2 Le Christ a dit: "Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés dans la vérité." Jean 17:19. Telle est la tâche qui attend tout éducateur chrétien. Rien ne doit être laissé au hasard à cet égard, car l'éducation d'enfants nécessite une bonne mesure de la grâce du Christ et la soumission du moi. Le ciel voit en eux des hommes et des femmes possédant des aptitudes et des qualités qui, une fois correctement orientées et développées, feront d'eux des croyants avec lesquels les agents divins pourront coopérer, des ouvriers avec Dieu. Une parabole CEPE 159 3 La parabole du bon berger illustre les responsabilités des pasteurs et des chrétiens qui ont accepté d'enseigner et d'éduquer les enfants et les adolescents. La brebis qui s'est égarée loin du troupeau n'est pas poursuivie par des paroles sévères et par le fouet, mais par des paroles l'encourageant à revenir. Les quatre-vingt-dix-neuf autres brebis ne réclament pas la sympathie, la tendresse et l'amour compatissant du berger. Celui-ci suit les brebis et les agneaux qui lui ont donné une grande inquiétude et éveillé en lui une profonde bienveillance. Il quitte le reste du troupeau et consacre toute son énergie à retrouver l'animal égaré. CEPE 159 4 Puis, loué soit Dieu! Nous voyons le berger revenir en portant la brebis dans ses bras et se réjouissant à chaque pas. "Réjouissez-vous avec moi", dit-il, "car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue." Luc 15:6. Cette scène me remplit de reconnaissance. On ne nous présente pas un berger malheureux qui rentre sans brebis. Telle est la leçon que les assistants du berger doivent apprendre: ils auront du succès pour ramener les brebis et les agneaux dans le troupeau. CEPE 160 1 La sagesse, la puissance et l'amour de Dieu sont incomparables. Ce dernier nous garantit que pas une seule brebis, pas un seul agneau égaré ne sera ignoré ni laissé sans secours. Une chaîne d'or -- la miséricorde et la compassion de la puissance de Dieu -- est passée au cou de ces âmes en danger. Un vaste champ CEPE 160 2 Un vaste champ à travailler et à cultiver, à ensemencer et à moissonner s'ouvre à ceux qui sont engagés comme enseignants et éducateurs dans nos écoles. Existe-t-il plus grande satisfaction que d'inculquer à des enfants et à des adolescents l'amour de Dieu et le respect de ses commandements? Existe-t-il plus grande joie que de les voir suivre le Christ, le grand Berger? L'ouvrier dévoué ressentira dans son âme une chaleur douce et lumineuse en constatant que ses efforts patients et persévérants dans le Seigneur ne sont pas vains, car il voit ses élèves expérimenter la joie du pardon des péchés, recevoir l'empreinte de l'Esprit -- donnant de la noblesse à leur caractère, restaurant en eux l'image morale de Dieu -- et rechercher cette paix qui vient du Prince de la paix. La vérité est-elle donc un joug? Oui, en un sens, car elle lie l'âme au Sauveur dont elle devient délibérément la captive et incite le coeur à se prosterner devant la douceur du Christ. CEPE 160 3 S'il est absolument nécessaire que l'enseignant ait des principes justes et des habitudes correctes, il est indispensable qu'il ait une connaissance approfondie des diverses sciences. L'intégrité du caractère s'accompagnera d'acquisitions livresques de grande qualité. CEPE 160 4 Si vous êtes appelés à devenir des éducateurs, vous êtes aussi appelés à devenir des étudiants. Si vous vous chargez de la responsabilité sacrée d'enseigner à autrui, vous devez devenir compétent dans toutes les matières que vous enseignez. Ne vous contentez pas de pensées vagues et d'une mémoire peu précise, n'ayez pas l'esprit indolent. Enseigner est une noble tâche; apprendre est une bénédiction. La véritable connaissance est un précieux trésor; plus l'enseignant cherchera à l'acquérir, meilleur sera son travail. CEPE 161 1 En envoyant leurs enfants dans les écoles publiques, les parents les soumettent à des influences négatives -- des influences qui mettent en péril la moralité et les bonnes habitudes. Dans un tel environnement, les enfants reçoivent souvent une instruction qui fait d'eux les ennemis du Christ. Ils perdent de vue la piété et l'intégrité morale. CEPE 161 2 De nombreuses écoles publiques baignent dans l'influence négative de garçons et de filles habiles au péché. Les enfants que l'on autorise à jouer dans la rue sont également entraînés à avoir un comportement imprudent et anarchique, comme l'apprennent parfois, à leur insu, des parents irréfléchis. CEPE 161 3 Dieu a donné aux jeunes un tempérament curieux de tout. Leurs facultés de raisonnement leur sont accordées comme de précieux talents. Il incombe aux parents de respecter le sens véritable de l'éducation, car celle-ci touche à de nombreux domaines. Qu'ils apprennent aux enfants à développer leurs talents, de sorte que ceux-ci soient utilisés au service du Christ pour relever l'humanité déchue. CEPE 161 4 Une grande part de la réussite d'une école d'église dépend du choix de l'enseignant. Celui qui aura la charge d'une école ne doit pas être trop jeune, et si le nombre d'élèves est important, certains d'entre eux, parmi les plus âgés, seront choisis comme assistants. Les élèves acquerront ainsi une expérience d'une grande valeur. ------------------------Chapitre 6 -- Les écoles secondaires CEPE 164 0 "L'intelligence est une fontaine de vie pour ceux qui la possèdent." Proverbes 16:22 (DRB). Les écoles secondaires CEPE 164 1 Ces écoles sont d'une extrême importance. On y effectuera un travail approfondi; en effet, de nombreux étudiants les quitteront pour se rendre directement dans le vaste champ à moissonner. Ils utiliseront alors ce qu'ils auront appris, soit en tant que représentants évangélistes, soit en tant qu'assistants dans les diverses branches de l'oeuvre d'évangélisation. De nombreux ouvriers, après avoir travaillé un temps dans les champs missionnaires, éprouvent le besoin de s'instruire davantage et, grâce à leur expérience toute fraîche, sont disposés à apprécier les privilèges d'une école pour progresser plus vite. Certains ont soif de faire des études supérieures. Nos campus répondront à leurs besoins. CEPE 164 2 La Parole de Dieu doit être à la base de toutes les activités dans nos écoles secondaires. On communiquera en outre aux étudiants la vraie dignité du travail. On leur enseignera que Dieu ne cesse d'oeuvrer. Que chaque maître prenne à coeur un groupe d'étudiants, travaillant avec eux et leur montrant comment exécuter leurs tâches. Ce faisant, ces éducateurs acquerront une expérience de valeur. Ils toucheront le coeur des étudiants, ouvrant la voie à un enseignement réussi. CEPE 164 3 Nous ferions une bien triste erreur si nous ne réfléchissions pas pleinement à l'objectif pour lequel chacune de nos écoles a été créée. C'est là une question qui doit être loyalement examinée par les responsables d'union, afin que les jeunes bénéficient des conditions les plus favorables à la formation d'un caractère suffisamment solide pour résister au mal présent dans notre monde. CEPE 164 4 Une grande tâche nous attend et nous avons besoin de nombreux ouvriers qui, grâce à l'éducation reçue, se seront préparés à assumer des postes de confiance. Nos jeunes étant formés pour servir la cause de Dieu, la Bible doit être à la base de leur instruction. Les principes de vérité contenus dans la Parole de Dieu les protégeront des mauvaises influences du monde. CEPE 165 1 Toute tentative pour éduquer les enfants et les adolescents dans la crainte du Seigneur sans faire de la Bible leur principal sujet d'étude est une erreur. Si leur instruction n'entraîne pas une prise de conscience et une haine du péché, il en résultera de la perversité morale. Ne laissons pas nos enfants subir les mauvaises influences des écoles publiques, envoyons-les là où des éducateurs et des enseignants pleinement convertis les instruiront dans les Saintes Écritures. Ils apprendront ainsi à faire de la Parole de Dieu la grande règle de leur vie. CEPE 165 2 Certains demanderont: "Comment créer de telles écoles?" Nos membres ne sont pas fortunés, mais si nous prions avec foi et laissons le Seigneur oeuvrer pour nous, il nous donnera la possibilité d'ouvrir de petites écoles dans des lieux retirés pour enseigner à nos jeunes non seulement les Écritures et des connaissances livresques, mais aussi toutes sortes de travaux manuels. CEPE 165 3 J'ai été frappée par la nécessité de créer de telles écoles suite à la négligence désastreuse de nombreux parents qui n'élèvent pas correctement leurs enfants. De nombreux parents s'imaginent qu'en leur permettant de se diriger eux-mêmes, ceux-ci deviendront des jeunes gens compétents. Mais le Seigneur m'a renseignée à cet égard. Dans mes visions nocturnes, j'ai vu se tenir auprès de ces enfants délaissés celui qui a été chassé des parvis célestes parce qu'il avait initié le péché. L'ennemi des âmes guettait les occasions de s'emparer de l'esprit des enfants que les parents n'avaient pas pris soin d'instruire sur les pièges de Satan. CEPE 165 4 Lorsqu'ils projettent de donner à leurs enfants une éducation hors de la maison, les parents devraient être conscients que les établissements publics ne sont plus sûrs. Qu'ils s'efforcent de les envoyer dans des écoles où leur instruction sera fondée sur les Écritures. Les parents chrétiens ont la responsabilité solennelle de donner à leurs enfants une éducation qui leur inculquera la connaissance du Seigneur et les fera participer à sa nature divine en obéissant à sa volonté et à ses voies. Les objectifs de l'école Fernando CEPE 166 1 On m'a posé la question: "Qu'enseignerons-nous à l'école Fernando?" CEPE 166 2 Les apprentissages fondamentaux. Tout ce qui est d'ordre pratique. N'en faites pas étalage devant le monde, ne dites pas ce que vous pensez faire, comme si vous projetiez d'accomplir quelque chose de magnifique. Certes non. Ne vous vantez ni des matières que vous envisagez d'enseigner ni du travail technique que vous pensez accomplir. Mais dites à tous ceux qui s'informent que vous ferez votre possible pour donner aux élèves une éducation physique, intellectuelle et spirituelle qui les préparera à se rendre utiles dans cette vie et les qualifiera pour la vie éternelle. CEPE 166 3 Si vous indiquez dans votre brochure sur l'école que vous cherchez à préparer vos élèves à l'immortalité parce que vous souhaitez qu'ils connaissent des siècles d'éternité, quel résultat obtiendrez-vous? Je pense qu'une telle déclaration remportera un succès beaucoup plus grand auprès des frères et soeurs de la fédération et de l'entourage de l'école que la présentation de cours de langues anciennes et modernes et autres cursus scolaires. CEPE 166 4 Que l'école fasse ses preuves. Nos bienfaiteurs ne seront pas déçus et les étudiants ne prétendront pas qu'on leur a promis des études qu'ils n'ont pu faire ensuite une fois inscrits. CEPE 166 5 Faites comprendre dès le départ que la Bible est le fondement de toute éducation. L'étude honnête de la Parole de Dieu, qui transforme le caractère et prépare au service, donnera à l'école Fernando un rayonnement positif. Mes frères, qui exercent une fonction dans cette école, sachez que ce n'est pas le nombre de langues que vous enseignez ni les déclarations sur la taille de votre établissement qui vous donneront de la force. Gardez le silence à ce sujet. Taire vos vastes projets vous aidera davantage que faire des déclarations positives et des promesses sur vos brochures de présentation. Par votre comportement fidèle au sein de l'école, montrez que vous vous basez sur des principes fondamentaux qui prépareront les élèves à franchir les portes de jaspe de la cité céleste. Le salut des âmes est beaucoup plus important qu'une simple formation intellectuelle. L'étalage de connaissances humaines, la manifestation d'un orgueil lié à l'apparence sont vains. Le Seigneur apprécie l'obéissance à sa volonté; car c'est seulement en marchant de façon humble et soumise sous son regard qu'on le glorifie. CEPE 167 1 En nous accordant le privilège d'étudier sa Parole, le Seigneur a placé devant nous un festin abondant. On retire de nombreux bienfaits à se nourrir de sa Parole, que lui-même présente comme étant sa chair et son sang, son Esprit et sa vie. En la partageant, nos forces spirituelles s'accroissent; nous grandissons en grâce et en connaissance de la vérité. Nous développons et consolidons la maîtrise de nous-mêmes. Les faiblesses de l'enfance -- l'agitation, l'obstination, l'égoïsme, les paroles impulsives, les comportements passionnels -- disparaissent et sont remplacées par les qualités propres à la maturité chrétienne. CEPE 167 2 Si vos élèves, en dehors de l'étude de la Parole de Dieu, n'apprennent pas autre chose que lire, écrire et parler correctement leur langue, vous aurez accompli un magnifique travail. Ceux qui se préparent à servir la cause du Seigneur doivent apprendre à s'exprimer correctement dans les conversations ordinaires et devant les congrégations. Une bonne partie de l'efficacité d'un ouvrier de Dieu est perdue s'il ne sait pas respirer correctement et parler d'une voix claire et persuasive. Beaucoup n'ont pas appris à accentuer avec justesse les mots qu'ils lisent ou disent. Ils prononcent de façon indistincte. L'apprentissage approfondi de la langue maternelle sera beaucoup plus utile au jeune que l'étude superficielle de langues étrangères l'obligeant à négliger sa langue. CEPE 167 3 Que l'école soit dirigée comme l'étaient les anciennes écoles de prophètes, la Parole de Dieu étant le fondement de toute instruction. Ne laissez pas vos élèves chercher à saisir en premier les barreaux les plus élevés de l'échelle. Certains viennent d'autres écoles où ils ont espéré obtenir un niveau élevé, mais, s'étant consacrés à atteindre les échelons supérieurs, ils ont manqué de l'humilité nécessaire pour apprendre du Christ. S'ils avaient d'abord posé le pied sur les premiers barreaux, ils auraient fait des progrès, ne cessant d'apprendre de notre Grand Maître. CEPE 168 1 Les enseignants et les éducateurs découvriront qu'ils ont tout intérêt à participer avec leurs étudiants aux activités manuelles de façon désintéressée en leur montrant comment travailler. En coopérant avec eux, ils s'attacheront leurs élèves par des liens de sympathie et d'amour fraternel. Leur bonté et leur sociabilité joueront un grand rôle dans l'affection que leur porteront ces adolescents. CEPE 168 2 Enseignants, effectuez votre travail avec diligence et patience. Prenez conscience que votre tâche n'est pas ordinaire. Vous travaillez pour le temps présent et pour l'éternité, préparant vos élèves à entrer à l'école du ciel. Toute vérité, tout principe juste appris dans les écoles terrestres sont autant de progrès qui auront leur utilité à l'école du ciel. Tout comme le Christ a marché et discuté avec ses disciples pendant son ministère terrestre, il nous instruira dans son école, nous conduisant vers les sources d'eau vive et nous révélant des vérités qui, dans cette vie, demeurent des mystères cachés à cause de notre esprit limité et souillé par le péché. À l'école du ciel, nous aurons la possibilité de parvenir, pas à pas, aux plus grands savoirs. Là, enfants du Roi céleste, nous habiterons avec les membres de sa royale famille; nous le verrons dans sa beauté et contemplerons sa grâce incomparable. La formation de missionnaires CEPE 168 3 Il est nécessaire que nous ayons des écoles secondaires. Une grande oeuvre nous a été confiée: la proclamation du message du troisième ange à toute nation, tribu, langue et peuple. Nous n'avons que peu de missionnaires. Chez nous comme à l'étranger, nous recevons de nombreux appels pressants. Jeunes et aînés, tous ceux qui sont en âge de s'engager au service du Maître, devraient prendre sur eux de se préparer à y répondre. D'après les instructions que Dieu m'a données, je sais que nous ne faisons pas la moitié des efforts que nous devrions dans l'emploi de nos facultés afin de nous rendre davantage utiles. Si nous nous consacrons corps et âme au service de Dieu, en obéissant à sa loi, il nous fortifiera et nous sanctifiera dans toutes nos entreprises. CEPE 169 1 Chacun de nos membres, parent ou non, devrait porter le plus grand intérêt à la vigne du Seigneur. Nous ne pouvons nous permettre de laisser nos enfants s'éloigner dans le monde en tombant sous la coupe de l'ennemi. Coopérons avec le Seigneur, venons-lui en aide contre ses puissants ennemis. Faisons notre possible pour que nos écoles soient une bénédiction pour nos jeunes. Éducateurs et étudiants, en portant le joug du Christ, en apprenant quotidiennement de lui douceur et humilité, vous travaillerez en ce sens. Ceux qui n'ont pas de rapport direct avec ces écoles contribueront à ce qu'elles soient une bénédiction en les soutenant généreusement. Ainsi, nous deviendrons "ouvriers avec Dieu" et recevrons la récompense réservée aux fidèles, le droit d'entrer à l'école du ciel. -- 17 septembre 1902. Instructions complémentaires CEPE 169 2 Il n'est pas sage qu'une nouvelle école affiche la promesse d'effectuer un travail de haut niveau avant de montrer qu'elle est pleinement capable d'effectuer un travail préparatoire. Toute école secondaire devrait avoir pour objectif principal d'enseigner de façon approfondie les matières de base. CEPE 169 3 Dans toutes nos écoles, que les maîtres commencent, humblement, par gravir les premiers barreaux de l'échelle avant d'entreprendre les plus élevés. Qu'ils escaladent un échelon après l'autre en commençant par le bas. Tout en enseignant les apprentissages fondamentaux, qu'ils soient eux-mêmes étudiants. Quand ils auront compris que l'instruction véritable est faite de simplicité, ils sauront mieux comment préparer leurs élèves à des matières plus difficiles. Qu'ils apprennent tout en enseignant. Ils feront ainsi des progrès et gagneront en expérience. CEPE 170 1 Qu'ils ne s'imaginent pas que leur travail s'achève quand ils ont donné un enseignement livresque. Qu'ils consacrent plusieurs heures par jour à faire des activités manuelles avec leurs élèves. Cela ne doit en aucun cas être négligé. CEPE 170 2 Que les éducateurs de nos écoles aient une grande réserve de patience et les talents nécessaires pour l'exercice de la discipline. Ils doivent apprendre aux étudiants à être soignés, ordonnés et consciencieux, ainsi qu'à maintenir dans un ordre parfait tout ce qui touche à l'école et à son campus. CEPE 170 3 Avant de chercher à guider la jeunesse, l'éducateur apprendra le contrôle de soi. Si lui-même ne fréquente pas constamment l'école du Christ, s'il ne possède pas le discernement et le bon goût lui permettant d'utiliser de sages méthodes de travail; s'il ne sait pas manifester à ses élèves de la fermeté tout en montrant de la bonté et de l'amabilité, comment réussirait-il à enseigner? L'enseignant qui ne se place pas sous l'autorité de Dieu a besoin d'entendre cette invitation: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger." Matthieu 11:29, 30. CEPE 170 4 Tout éducateur, tout enseignant devrait apprendre chaque jour de Jésus, en acceptant la contrainte de son joug, en s'asseyant sur les bancs de son école, en obéissant aux principes chrétiens. Celui qui ne se laisse pas guider par le Maître des maîtres ne pourra affronter avec succès les diverses situations que suscitent les penchants naturels des enfants et des adolescents. CEPE 170 5 Que le maître accomplisse son travail dans un esprit de paix, d'amour et de joie. Qu'il n'accepte pas de se mettre en colère ni de s'irriter. Dieu l'observe avec un intense intérêt pour voir s'il se laisse modeler par son divin Maître. L'enfant qui perd le contrôle de lui-même est beaucoup plus excusable que l'enseignant qui se laisse aller à la colère et à l'impatience. S'il faut faire un reproche, que ce soit avec bonté. Que l'enseignant évite de rendre l'enfant obstiné en lui parlant trop durement. Chaque réprimande doit être suivie d'un baume de bonté. Que l'éducateur n'oublie jamais qu'il s'adresse au Christ en la personne de l'un de ses petits. CEPE 171 1 Qu'une discipline scolaire où règnent la loyauté et l'amour soit votre mot d'ordre. Quand un élève est repris de telle façon qu'il n'a pas l'impression qu'on veut l'humilier, l'amour jaillit dans son coeur. -- Saint Helena, Californie, 17 mai 1903. CEPE 171 2 Au cours de mes visions nocturnes, je me retrouvai discutant sérieusement de l'école de Fernando avec nos frères de la Californie du sud. Des questions embarrassantes avaient été posées. Dans l'assemblée se trouvait une Personne dotée d'un haut niveau de responsabilité qui donna des conseils sur la façon dont l'école devait être dirigée. Ce Conseiller déclara: "Si vous voulez vraiment connaître le Seigneur, vous saurez que sa venue est aussi certaine que le matin. Les maîtres doivent tirer un enseignement des instructions données au même titre que les élèves. Ils doivent constamment puiser à la grâce et à la sagesse de la Source de toute sagesse. CEPE 171 3 "Vous commencez seulement votre travail. Toutes vos idées ne sont pas totalement correctes. Toutes vos méthodes ne sont pas forcément avisées. Il n'est pas possible qu'à ses débuts votre travail soit parfait. Mais en progressant, vous apprendrez à mieux utiliser les connaissances acquises. Dans le but d'oeuvrer en harmonie avec la volonté du Seigneur, demeurez disposés à recevoir les instructions du grand Maître." -- Los Angeles, Californie, 18 septembre 1902. CEPE 171 4 Vous commettez certainement une grave erreur si, avec seulement quelques étudiants et quelques enseignants, vous entreprenez de mettre en place des études d'un niveau aussi élevé que celles poursuivies, laborieusement et à grands frais, dans nos plus grandes écoles. Il vaudrait mieux pour vos élèves et votre école que les jeunes qui souhaitent aller plus loin dans leurs études se rendent à l'université, laissant ainsi le corps enseignant libre de consacrer pleinement ses efforts à l'enseignement des apprentissages fondamentaux. CEPE 172 1 Qu'est-ce qui donnera son renom à nos écoles? Ni la taille des bâtiments, ni le nombre de matières spécialisées, mais le travail régulier des enseignants et des élèves, qui, en partant des échelons les plus bas, graviront avec assiduité l'échelle du progrès, barreau après barreau. CEPE 172 2 Choisissez quelqu'un de solide comme directeur de votre école, quelqu'un dont la force physique lui permettra une pleine maîtrise de son rôle disciplinaire et qui saura habituer les étudiants à être ordonnés, soigneux et industrieux. Quel que soit le travail accompli, faites-le de façon approfondie. Si vous enseignez avec constance les apprentissages fondamentaux, un grand nombre d'élèves seront prêts à servir directement dans l'oeuvre, en faisant du porte à porte, en devenant colporteurs ou évangélistes. Il n'est pas nécessaire que tous nos ouvriers fassent des études supérieures. CEPE 172 3 Dans toutes nos institutions, les jeunes seront modelés et disciplinés en vue de servir le Seigneur, oeuvre qui s'effectuera de façon à révéler la miséricorde, l'amour et la tendresse de Dieu. Mais cela ne doit pas dégénérer en faiblesse et en sensiblerie. Faisons preuve de bonté, mais aussi de fermeté. Que les éducateurs et les enseignants n'oublient pas que s'il faut prendre des décisions, elles ne doivent jamais être sévères ni condamnatoires, ni témoigner d'un esprit de domination. Qu'ils gardent leur calme, révélant l'attitude juste en refusant de se mettre en colère. CEPE 172 4 Dieu désire que nous révélions son amour en témoignant un vif intérêt aux jeunes confiés à nos soins. Présentez-les au Seigneur et demandez-lui de faire pour eux ce que vous ne pouvez faire vous-mêmes. Qu'ils voient combien vous avez besoin de l'aide divine. CEPE 172 5 Le maître devrait viser sans cesse la simplicité et l'efficacité. Il devrait illustrer abondamment son enseignement et, même lorsqu'il s'adresse à des élèves plus âgés, veiller à donner des explications claires et faciles à comprendre. Tant d'élèves, d'un certain âge déjà, n'ont qu'une compréhension infantile. -- Éducation, 264. Importance des apprentissages fondamentaux CEPE 173 1 En matière d'éducation, il faut commencer à monter à partir du premier barreau de l'échelle. Les apprentissages fondamentaux doivent être enseignés de façon complète et dans un esprit de prière. Beaucoup croient avoir achevé leur apprentissage alors qu'ils épellent et écrivent en faisant des fautes et ne peuvent ni lire ni parler correctement. Un grand nombre de ceux qui se lancent dans l'étude des lettres classiques et autres matières supérieures en obtenant un certain niveau, échouent finalement parce qu'ils ont négligé les apprentissages fondamentaux. Ils n'ont jamais approfondi leur langue. Il leur faut revenir en arrière et commencer par les premiers barreaux de l'échelle. CEPE 173 2 Permettre aux élèves de nos écoles secondaires et préparatoires de choisir leurs matières est une erreur qui a été faite par le passé. En conséquence, des élèves ne possédant pas la maîtrise des apprentissages fondamentaux ont voulu monter plus haut qu'ils n'y étaient préparés. Certains ont voulu étudier des langues étrangères alors qu'ils ne parlaient pas correctement leur propre langue. CEPE 173 3 Les élèves qui demandent à faire des études supérieures lorsqu'ils arrivent dans nos écoles devraient d'abord être examinés dans les matières élémentaires. Je discutais avec un enseignant de l'une des écoles de notre fédération qui m'a appris que certains étudiants étaient arrivés diplômés après des études supérieures faites dans d'autres écoles. CEPE 173 4 "Avez-vous examiné chacun d'eux, lui ai-je demandé, pour savoir si leurs connaissances étaient bonnes dans ces matières? CEPE 174 1 Le croirez-vous, a répondu l'enseignant, nous n'avons pas pu pleinement valider les connaissances correspondant aux diplômes. L'instruction reçue, même dans les matières fondamentales, laissait beaucoup à désirer." Or, il en est souvent ainsi. CEPE 174 2 Les enseignants doivent être attentifs à donner aux étudiants les connaissances dont ils ont le plus besoin au lieu de leur permettre d'étudier ce qu'ils veulent. Qu'ils testent leurs compétences et leurs connaissances; alors seulement ces étudiants sauront s'ils sont allés aussi loin qu'ils le croient. CEPE 174 3 L'un des apprentissages fondamentaux est l'étude de la langue. Dans toutes nos écoles, enseignons avec un soin particulier l'usage de la langue maternelle, qu'il s'agisse de la parler, de la lire ou de l'écrire. On n'en dira jamais assez sur l'importance de faire les choses à fond dans ce domaine. L'une des qualifications essentielles de l'enseignant est l'aptitude à parler et à lire distinctement et avec persuasion. Celui qui sait utiliser sa langue couramment et correctement exercera une bien plus grande influence que celui qui est incapable d'exprimer ses pensées facilement et clairement. CEPE 174 4 Dans la classe de lecture, on apprendra à cultiver sa voix; dans les autres classes, l'enseignant veillera à ce que les élèves parlent distinctement et utilisent des mots qui expriment leurs pensées avec clarté et puissance. Les étudiants apprendront à se servir de leurs muscles abdominaux pour respirer et parler. Le ton donné en sera plus plein et plus clair. CEPE 174 5 Que les étudiants réalisent que Dieu a donné à chacun une machine extraordinaire -- le corps humain -- qui doit servir à le glorifier. La physiologie du corps est à notre service et, si nous le voulons, il nous est possible d'en obtenir la maîtrise. CEPE 174 6 Même si nous sommes très cultivés, notre travail sera un échec si nous n'avons pas pris l'habitude d'utiliser notre voix correctement. Si nous ne pouvons présenter nos idées dans un langage approprié, à quoi sert l'instruction que nous avons reçue? Nos connaissances ne nous serviront pas à grand-chose si nous ne cultivons pas l'art du discours. Cependant, présentées d'une manière avisée, encourageante et forçant l'attention, elles auront un magnifique impact. CEPE 175 1 Que tous s'efforcent de ne pas s'irriter à l'idée de revoir les enseignements de base. Les étudiants doivent comprendre qu'ils seront un jour eux-mêmes des éducateurs et qu'ils doivent pour cette raison faire l'effort de s'améliorer. CEPE 175 2 Apprendre à parler de ce que l'on connaît de façon convaincante est particulièrement précieux pour ceux qui désirent oeuvrer pour la cause de Dieu. Plus nous exprimerons de façon vivante les paroles de la vérité, plus celles-ci seront efficaces. Savoir correctement présenter les vérités du Seigneur mérite nos plus nobles efforts. CEPE 175 3 Si les étudiants qui se préparent à servir la cause de Dieu n'apprennent pas à s'exprimer de manière intelligible et directe, l'influence qu'ils exerceront sera diminuée de moitié. Quelle que soit la vocation à laquelle Dieu les appelle, les étudiants doivent apprendre à maîtriser leur voix. L'aptitude à parler sans détours et distinctement, dans des tonalités pleines et chaudes, est inestimable quelle que soit l'activité; elle est indispensable pour ceux qui désirent devenir pasteurs, évangélistes, ouvriers bibliques ou faire du porte à porte. CEPE 175 4 Quand on travaillera la voix, quand la lecture et l'écriture auront leur juste place dans nos écoles, un grand changement se produira. Ces matières ont été négligées, parce que les maîtres n'ont pas reconnu leur valeur. Elles sont pourtant plus importantes que le latin et le grec. Je ne dis pas qu'il est inutile d'étudier ces matières, mais qu'il est dommage de négliger les apprentissages fondamentaux pour faire des études supérieures. CEPE 175 5 Il est très important que les étudiants apprennent à se débrouiller avec succès dans la comptabilité pratique. Ne nous satisfaisons pas de l'instruction limitée donnée dans la plupart des écoles. Les apprentissages fondamentaux doivent être totalement maîtrisés et il est nécessaire que les étudiants sachent tenir des comptes tout autant qu'appliquer les règles de grammaire. Tous ceux qui souhaitent s'engager à servir le Seigneur devraient apprendre à tenir des comptes. Dans notre monde, de nombreuses personnes ont échoué financièrement et sont considérées comme malhonnêtes -- alors que leur coeur est intègre -- parce qu'elles ne connaissaient pas la comptabilité. CEPE 176 1 Il est indispensable de savoir orthographier correctement, écrire avec élégance et clarté et tenir des comptes. Il est curieux que la comptabilité ait été supprimée du cursus scolaire dans de nombreuses écoles, alors qu'il faudrait l'envisager comme un sujet d'étude de la première importance. Un apprentissage approfondi de ces matières fera des élèves des personnes dignes de confiance. CEPE 176 2 À tous les étudiants, voici mon message: Ne vous contentez jamais d'objectifs peu élevés. Assurez-vous que vous fréquentez l'école dans un but noble et saint et parce que vous désirez vous préparer à servir dans l'un des domaines de la vigne du Seigneur. Faites tous les efforts possibles pour atteindre cet objectif. Personne ne peut agir à votre place. Si vous vous prenez vous-mêmes en charge, quel fardeau vous retirerez des épaules du directeur et des enseignants! CEPE 176 3 Avant de vous lancer dans l'étude des branches supérieures de la connaissance littéraire, assurez-vous que vous comprenez parfaitement les règles simples de la grammaire et que vous lisez, écrivez et orthographiez correctement. Escaladez les premiers barreaux de l'échelle avant d'atteindre les niveaux supérieurs. CEPE 176 4 Ne passez pas du temps à apprendre ce qui ne vous servira pas dans la vie. Au lieu de chercher à acquérir la connaissance des classiques, apprenez d'abord à parler correctement votre langue. Sachez tenir des comptes. Instruisez-vous dans les domaines qui vous permettront d'être utiles partout où vous irez. CEPE 176 5 Les instructions que le Seigneur nous a communiquées, engageant les étudiants et les enseignants à ne pas passer de longues années à étudier à l'école, ne s'appliquent pas aux enfants. Ceux-ci doivent passer par une période où la discipline, les apprentissages fondamentaux et la Bible leur seront enseignés de façon approfondie tant qu'ils n'auront pas atteint un âge où leur jugement sera plus mature et digne de confiance. Le choix des fréquentations CEPE 177 1 La Parole de Dieu accorde énormément d'importance à l'influence qu'exercent les fréquentations, même sur des adultes. Elle est d'autant plus grande sur des esprits et des caractères en plein développement! Le choix des camarades, les principes adoptés, les habitudes prises décideront de la façon dont les enfants et les adolescents se rendront utiles dans la vie présente et se prépareront à leur destin futur. CEPE 177 2 Il est un fait déplorable, qui devrait faire trembler le coeur des parents, que dans tant d'écoles et de collèges où les jeunes sont envoyés pour acquérir une culture et discipliner leur intelligence, prédominent des influences qui déforment le caractère, détournent l'esprit des vrais buts de la vie, et dégradent la moralité. Au contact de personnes incroyantes, aimant les plaisirs, corrompues, de nombreux jeunes perdent la simplicité et la pureté, la foi en Dieu et l'esprit de renoncement que les pères et mères chrétiens ont précieusement cultivés et préservés par une éducation attentive et des prières sincères. CEPE 177 3 Il est inévitable que les jeunes aient des camarades, dont ils subiront nécessairement l'influence. Des liens mystérieux lient les âmes entre elles, de sorte que les coeurs se mettent à vibrer à l'unisson. On assimile les idées, les sentiments, l'état d'esprit de l'autre. Ces fréquentations sont soit une bénédiction, soit une malédiction. Les jeunes s'aideront et se fortifieront les uns les autres en améliorant leur comportement, leurs dispositions, leurs connaissances; ou alors, en se montrant négligents et déloyaux, ils exerceront une influence qui dégrade la moralité. CEPE 178 1 Les étudiants doivent envisager avec sérieux le choix de leurs fréquentations. Parmi les jeunes de nos écoles, il y en aura toujours de deux sortes: ceux qui cherchent à plaire à Dieu et à obéir à leurs enseignants, et ceux qui ont un esprit de rébellion. Si les jeunes se joignent à la masse et se conduisent mal, leur influence aura un impact du côté de l'ennemi des âmes; ils égareront ceux pour qui les principes d'une fidélité sans faille ne sont pas de précieux trésors. CEPE 178 2 On a dit avec raison: "Montre-moi tes amis et je te dirai qui tu es." Les jeunes ne réalisent pas à quel point leur caractère et leur renommée sont affectés par la façon dont ils choisissent leurs fréquentations. L'un recherchera la compagnie de ceux dont les goûts et les habitudes sont agréables. Celui qui préfère la société de jeunes ignorants et vicieux à celle des sages et bienveillants montre que son propre caractère est défectueux. Ses goûts et ses habitudes seront sans doute au départ complètement dissemblables à ceux dont il recherche la compagnie; mais, en s'associant à eux, ses pensées et ses sentiments se modifieront; il sacrifiera ses bons principes et, insensiblement, quoique inévitablement, il rejoindra le niveau de ses compagnons. Comme le ruisseau qui prend les propriétés du sol qu'il traverse, les principes et les habitudes des jeunes prennent les caractéristiques de ceux qu'ils fréquentent. CEPE 178 3 Il est nécessaire d'apprendre aux étudiants à résister fermement aux séductions qu'ils risquent de rencontrer au contact d'autres jeunes. Entourés comme ils le sont par les tentations, le Christ en eux est leur seule protection contre le mal. Qu'ils apprennent à regarder constamment à Jésus, à étudier ses qualités, à en faire leur modèle quotidien. La vérité, en pénétrant dans le sanctuaire de leur âme, sanctifiera leur vie. CEPE 178 4 Qu'ils soient formés à peser leurs actes, à raisonner de la cause à l'effet, à mesurer la perte ou le gain éternels d'une vie s'offrant à servir soit les desseins de l'ennemi, soit la justice. Qu'ils apprennent à choisir comme camarades ceux qui témoignent d'un caractère intègre et mettent en pratique les vérités bibliques. En s'associant à ceux qui ont des principes, même les insouciants apprendront à aimer la justice. À force de bien se comporter, ils développeront dans leur coeur le dégoût du vulgaire et de ce qui éloigne des principes de la Parole de Dieu. CEPE 179 1 La force de caractère tient à deux choses: une volonté forte et une bonne maîtrise de soi. De nombreux jeunes prennent pour de la force de caractère des passions violentes et incontrôlées. Celui qui est gouverné par ses passions est en vérité un homme faible. La véritable grandeur de l'être humain et sa véritable noblesse se mesurent à la façon dont il maîtrise ses sentiments et non l'inverse. L'homme véritablement fort est celui qui, tout en étant sensible à l'injustice, refrène ses passions et pardonne à ses ennemis. CEPE 179 2 Dieu nous a donné des facultés morales et intellectuelles, mais, dans une grande mesure, chacun est l'architecte de son propre caractère. Chaque jour, celui-ci se structure davantage vers la plénitude. La Parole de Dieu nous enjoint de prendre garde à la façon dont nous le construisons, de nous assurer qu'il est fondé sur le Rocher éternel. Le temps vient où le fruit de nos efforts se révélera tel qu'il est. Le moment est venu de mettre en valeur les facultés accordées par Dieu afin de se forger un caractère prêt pour le service ici-bas et pour une vie plus noble dans l'éternité. CEPE 179 3 La foi en Christ en tant que Sauveur personnel donnera force et solidité au caractère. Ceux qui ont en lui une foi sincère se montreront calmes et sérieux, sachant que Dieu les observe, que le Juge de tous les hommes soupèse leur valeur morale, que les intelligences célestes les regardent pour voir quel caractère ils se construisent. CEPE 179 4 La raison pour laquelle de graves erreurs sont commises par les jeunes est qu'ils n'apprennent pas de ceux qui ont davantage d'expérience. Les étudiants ne peuvent se permettre de plaisanter ou de tourner en ridicule les avertissements et les instructions des parents et des enseignants. Qu'ils chérissent chacune de leurs leçons, en prenant conscience en même temps du besoin qui est le leur d'un enseignement plus profond. Quand le Christ demeure dans le coeur par la foi, son Esprit devient une puissance qui purifie et vivifie l'âme. Ainsi présente en soi, la vérité ne peut manquer d'avoir une influence régénératrice. Qu'éducateurs et étudiants considèrent que la vérité divine est un trésor inestimable, qui ne doit être ni amoindri ni terni par des pratiques en disharmonie avec son caractère saint. CEPE 180 1 Que les étudiants qui se trouvent loin de chez eux, qui ne sont plus sous l'influence directe de leurs parents, se souviennent que Dieu les observe. Il aime les jeunes. Il connaît leurs besoins, il comprend leurs tentations. Il voit en eux de grandes possibilités, il désire les aider à atteindre les plus belles valeurs morales, à condition qu'ils réalisent leurs manques et recherchent son appui. CEPE 180 2 Étudiants, nuit et jour les prières de vos parents s'élèvent vers Dieu en votre faveur; jour après jour, ils vous portent un intérêt plein d'amour. Écoutez leurs supplications et leurs avertissements et faites le choix de vous élever, par tout moyen en votre pouvoir, au-dessus du mal qui vous environne. Vous ne pouvez discerner de quelle façon insidieuse l'ennemi cherche à corrompre votre esprit et vos habitudes et à développer en vous des idées malsaines. CEPE 180 3 Sans doute ne voyez-vous pas de danger bien réel à faire le premier pas en quête de frivolités et de plaisirs. Vous croyez que lorsque vous le désirerez, vous vous comporterez aussi bien qu'avant. Mais c'est une erreur. Parce qu'ils avaient mal choisi leurs compagnons, de nombreux jeunes ont quitté peu à peu le sentier de l'intégrité pour tomber dans des abîmes de désobéissance et de dissipation, dans lesquels ils auraient pensé autrefois ne jamais pouvoir plonger. CEPE 180 4 Le jeune qui cède à la tentation affaiblit l'influence qu'il exerce en faveur du bien, et celui qui, par sa mauvaise conduite, devient l'agent de l'adversaire des âmes devra rendre à Dieu des comptes pour les occasions de chute qu'il place sur le chemin d'autrui. Pourquoi des étudiants s'associent-ils au grand apostat? Pourquoi deviennent-ils ses agents en tentant les autres? Pourquoi ne cherchent-ils pas à aider et à encourager leurs camarades et leurs éducateurs? Il leur appartient d'aider ces derniers à porter les fardeaux et affronter les difficultés que Satan rend particulièrement éprouvants et décourageants. Qu'ils créent une ambiance propre à les soutenir et à les revivifier. Il est à la portée de tout étudiant d'avoir le bonheur de se trouver aux côtés du Christ en témoignant du respect pour l'ordre, la diligence et l'obéissance, en refusant de céder au grand ennemi de tout ce qui est bien et noble la moindre parcelle de leurs talents ou de leur influence. CEPE 181 1 L'étudiant qui a pour la vérité un respect attentif et une juste compréhension de ses responsabilités peut faire beaucoup pour influencer ses camarades en faveur du Christ. Les jeunes qui se trouvent sous le joug du Sauveur ne peuvent être indisciplinés. Ils ne s'attarderont pas sur ce qui les gratifie et leur fait plaisir. Parce qu'ils sont un avec le Christ en esprit, ils seront un avec lui dans l'action. Les étudiants les plus âgés de nos écoles ne doivent pas oublier qu'ils ont le pouvoir de modeler les habitudes et les pratiques des plus jeunes; qu'ils profitent au mieux de chaque occasion. Qu'ils soient déterminés à ne pas livrer leurs compagnons entre les mains de l'ennemi par l'influence qu'ils exercent. CEPE 181 2 Jésus vient en aide à qui place sa confiance en lui. Ceux qui se lient à lui connaissent le bonheur. Ils suivent le chemin tracé par le Sauveur, crucifiant la chair, ses attachements et ses appétits, par amour pour lui. Ils ont construit leur espérance sur le Christ, et les tempêtes de la vie sont impuissantes à les faire tomber de leur fondement sûr. CEPE 181 3 Il ne dépend que de vous, jeunes gens, de choisir de devenir dignes de confiance et fidèles, prêts et résolus à prendre la défense du bien en toutes circonstances. Désirez-vous avoir des habitudes correctes? Recherchez donc la compagnie de ceux qui ont de solides valeurs morales et le bien pour objectif. Les heures précieuses du temps de probation vous sont accordées pour perfectionner votre caractère, ce que vous devez rechercher non seulement pour obtenir l'éternité, mais aussi pour vous rendre utiles dans cette vie ici-bas. Un caractère bien formé a davantage de valeur que l'or ou l'argent. Il est insensible à la panique et aux échecs et, le jour où les biens de ce monde seront balayés, il sera pour vous un bienfait. L'intégrité, la fermeté et la persévérance sont des qualités que tous devraient cultiver avec sérieux; celui qui les possède reçoit une puissance irrésistible, qui le rend assez fort pour faire le bien, résister au mal et supporter l'adversité. CEPE 182 1 L'amour de la vérité et le désir de glorifier Dieu sont les meilleures motivations qui permettent de développer l'intelligence. Ainsi poussé à l'action, l'étudiant ne saurait être superficiel. Il sera constamment sérieux. Il étudiera comme sous le regard de Dieu, sachant que le ciel tout entier participe à son éducation. Il développera de la noblesse de caractère, de la générosité, de la bonté, de la courtoisie, de l'efficacité et une ressemblance au Christ. Son coeur et son esprit travailleront en harmonie avec la volonté divine. CEPE 182 2 Les jeunes qui cultivent l'harmonie avec le Christ se choisiront des camarades qui les aideront à bien agir et fuiront la société de ceux qui ne leur permettent pas de développer des principes intègres et de nobles buts. En tous lieux, on trouve des jeunes dont l'esprit a été coulé dans un moule de qualité inférieure. S'ils doivent les fréquenter, ceux qui se sont placés sans réserve du côté du Christ s'accrocheront fermement à ce que la raison et leur conscience leur indiqueront comme étant juste. ------------------------Chapitre 7 -- L'enseignant et son travail CEPE 184 0 "Le Seigneur, l'Éternel, m'a donné le langage des disciples, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est fatigué." Ésaïe 50:4. Ce dont les enseignants chrétiens ont besoin CEPE 184 1 Une oeuvre d'une extrême importance est confiée à l'enseignant -- oeuvre qu'il ne devrait pas entreprendre sans une préparation minutieuse et approfondie. Il doit prendre conscience du caractère sacré de sa vocation et s'y consacrer avec assiduité et dévouement. Plus l'enseignant aura de connaissances véritables, meilleur sera son travail. La salle de classe n'est pas un lieu d'activités superficielles. L'enseignant qui se satisfait d'un travail superficiel n'obtiendra pas un degré élevé de compétence. CEPE 184 2 Mais il ne suffit pas à l'enseignant d'avoir des aptitudes naturelles et une culture intellectuelle. Ces dernières sont indispensables, mais sans préparation spirituelle, il n'aura pas la qualification nécessaire. Il doit voir en chaque élève la main de Dieu et un candidat à l'immortalité. Aussi doit-il chercher à éduquer, former et discipliner les jeunes, de sorte que chacun d'eux atteigne l'idéal d'excellence auquel Dieu l'appelle. CEPE 184 3 L'éducation a pour objectif de glorifier Dieu, de permettre à des hommes et à des femmes de répondre à la prière: "Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." Matthieu 6:10. Dieu invite les enseignants à être ses assistants dans l'accomplissement de ce dessein. Il leur demande d'introduire dans leur travail les principes célestes, le B A-BA de toute éducation vraie. L'enseignant qui ne les connaît pas encore, doit commencer leur étude dès à présent. Cet apprentissage le préparera à enseigner à autrui. Une connaissance personnelle du Christ CEPE 184 4 Tout enseignant chrétien devrait avoir une compréhension intelligente de ce que le Christ représente pour lui personnellement. Il devrait savoir comment faire du Seigneur sa force et sa compétence, comment confier son âme à Dieu en tant que Créateur fidèle. En Christ se trouve la connaissance qui habilitera les enseignants à être ouvriers avec Dieu -- connaissance qui leur ouvrira de vastes champs de compétence. CEPE 185 1 Beaucoup n'apprécient pas cette forme de connaissance. En obtenant des diplômes, ils recherchent ce que les hommes considèrent comme de magnifiques connaissances. Enseignants, placez donc votre fierté en Dieu et non dans les sciences, les langues étrangères ou tout autre domaine purement humain. La pratique du christianisme doit être votre ambition la plus élevée. CEPE 185 2 "Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel; sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore." Osée 6:3. Tout comme la lumière du soleil, dont l'intensité croît du matin à l'heure de midi, en progressant dans la découverte de la Parole de Dieu, vous recevrez davantage de lumière encore. CEPE 185 3 Ceux qui acceptent les responsabilités qui reposent sur tout enseignant doivent constamment progresser. Qu'ils ne se contentent pas de connaître les rudiments de la vie chrétienne, mais montent toujours plus haut. Avec l'aide de la Parole de Dieu et l'amour des âmes, qui les oblige à faire preuve d'une diligence constante, ils gagneront peu à peu en efficacité. Le besoin de prière CEPE 185 4 Tout enseignant sera chaque jour à l'écoute des instructions du Christ, travaillant constamment sous sa directive. Il lui est impossible de comprendre et d'accomplir son travail correctement s'il ne prie pas Dieu souvent. Ce n'est qu'avec l'aide divine, associée à des efforts sincères et désintéressés qu'il peut espérer faire son travail avec sagesse et compétence. CEPE 185 5 À moins de réaliser combien il a besoin de prier et d'humilier son coeur devant Dieu, il perdra ce qui fait l'essentiel de sa tâche éducative. Il devrait savoir comment prier et quel langage utiliser dans ses prières. "Je suis le cep", dit Jésus, "vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. Que les fruits de la foi se manifestent dans ses prières. Qu'il vienne au Seigneur et l'implore jusqu'à ce qu'il ait l'assurance que ses requêtes seront entendues. Les étudiants sont des individus CEPE 186 1 Que l'enseignant étudie avec soin les dispositions et le caractère de ses élèves, afin d'adapter ses méthodes aux besoins de chacun. Il a un jardin à soigner, dans lequel se trouvent des plantes qui diffèrent énormément de par leur nature, leur forme et leur développement. Certaines sont harmonieuses et symétriques, d'autres sont naines et mal formées à force de négligence. Ceux qui avaient la charge de telles plantes les ont laissées à la merci des circonstances et il sera dix fois plus difficile de les cultiver correctement. Un développement harmonieux CEPE 186 2 On ne doit pas réserver à une seule matière une attention spéciale en négligeant des domaines d'égale valeur. Certains enseignants consacrent beaucoup de temps à un sujet qui leur est cher, l'étudiant à fond avec leurs élèves, louant ces derniers pour leur progrès alors qu'ils ne maîtrisent pas des matières essentielles. De tels instructeurs font un grand tort à leurs élèves. Ils les privent du développement harmonieux de leurs facultés mentales, ainsi que de connaissances dont ils ont cruellement besoin. CEPE 186 3 À cet égard, les enseignants ont trop souvent des motivations ambitieuses et égoïstes. Dénués d'objectifs élevés, ils ne peuvent inspirer de nobles desseins ou désirs à leurs étudiants. Les jeunes ont un esprit vif et pénétrant, ils ont vite fait de discerner les défauts de caractère, imitant ceux-ci bien plus aisément que les grâces du Saint-Esprit. Le pouvoir d'un bon caractère CEPE 186 4 La fréquentation continuelle d'enfants d'âge et de formation intellectuelle inférieurs tend à rendre l'enseignant obstiné quant à ses droits et ses opinions, le conduisant à protéger jalousement sa position et sa dignité. Un tel état d'esprit est à l'opposé de la douceur et de l'humilité du Christ. Négliger de chérir de telles grâces freine la croissance spirituelle. Nombreux sont ceux qui érigent ainsi des barrières entre eux-mêmes et Jésus, de sorte que son amour ne peut se répandre dans leur coeur; ils se plaignent alors de ne pas voir le Soleil de justice. Qu'ils oublient le moi et vivent pour Jésus, la lumière céleste remplira alors leur âme d'allégresse. CEPE 187 1 Les personnes inquiètes, impatientes, capricieuses ou autoritaires ne sont pas faites pour l'enseignement. Ces traits de caractère font beaucoup de mal en classe. Que l'enseignant ne cherche pas à se justifier en prétextant qu'il est naturellement impulsif ou qu'il s'est involontairement égaré. Dans son travail, l'ignorance et le manque de maîtrise de soi sont des péchés. Il inscrit dans les âmes des leçons qui ne s'effaceront pas. Qu'il apprenne à ne jamais parler hâtivement, à ne jamais perdre le contrôle de lui-même. CEPE 187 2 Plus que les autres, celui qui a la charge de former des jeunes doit se méfier de tendances à la morosité et à la tristesse; cela lui ôtera toute sympathie pour ses étudiants; or sans sympathie, il ne pourra leur être bénéfique. N'assombrissons pas notre chemin ni le chemin d'autrui par nos épreuves. Nous avons un Sauveur vers qui aller, dans les oreilles miséricordieuses duquel il est possible de déverser toutes nos plaintes. Abandonnons-lui nos soucis et nos fardeaux, et notre travail s'allégera, nos épreuves paraîtront moins sévères. CEPE 187 3 "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur", exhorte l'apôtre Paul, "je le répète, réjouissez-vous." Philippiens 4:4. Quelle que soit votre attitude, Dieu la modèlera, lui donnant de la douceur à l'image du Christ. Par l'exercice d'une foi vivante, vous vous séparerez de tout ce qui n'est pas en harmonie avec l'esprit de Dieu, faisant ainsi entrer le ciel dans votre vie ici-bas. Le soleil brillera de la sorte à chacun de vos pas. Quand l'ennemi cherche à envelopper l'âme d'obscurité, chantez la foi, parlez de la foi, et vous découvrirez qu'en chantant et en parlant ainsi, vous vous êtes ramenés dans la lumière. CEPE 188 1 C'est nous-mêmes qui ouvrons la porte au chagrin ou à la joie. Si nous nous attardons sur les ennuis et les choses insignifiantes de la terre, nous aurons le coeur rempli de doute, de tristesse et d'appréhension. Si nous nous attachons aux choses d'en haut, la voix de Jésus parlera à notre coeur, les murmures cesseront et notre trouble se perdra dans les louanges que nous adresserons au Rédempteur. Ceux qui portent leur attention sur la grande miséricorde divine, en étant conscients de ses moindres dons, se ceindront d'allégresse et feront naître dans leur coeur des mélodies à la gloire du Seigneur. Ils apprécieront alors leur travail. Ils se tiendront fermes à leur poste. Leur humeur sera sereine et leur esprit confiant. Faire fructifier ses talents CEPE 188 2 Que l'enseignant n'imagine pas qu'il doit passer tout son temps à étudier des livres. En mettant son savoir en pratique, il acquerra davantage de connaissances qu'en se contentant d'étudier seulement. La mise en oeuvre de ses connaissances lui en fera obtenir davantage. Ceux qui n'ont qu'un seul talent pensent n'être bons à rien. Ils cachent leur talent dans le sol et, parce qu'ils ne progressent pas, ils murmurent contre Dieu. Mais s'ils utilisent l'aptitude reçue, celle-ci deviendra deux fois plus grande. Si on emploie fidèlement ses talents, ils se multiplieront. Si nous utilisons à bon escient les qualités que Dieu nous accorde, il accroîtra notre aptitude au service. CEPE 188 3 Parce que vous êtes enseignants, ne croyez pas qu'il soit inutile de vous former aux tâches simples de la vie. Parce que vous étudiez des livres, ne négligez pas les activités routinières autour de vous. Où que vous soyez, essayez d'être le plus utiles possible et vous découvrirez que votre esprit est davantage capable de s'ouvrir, qu'il assimile avec plus de vigueur les leçons que vous souhaitez apprendre. En accomplissant avec fidélité les tâches matérielles qui vous sont confiées, vous serez mieux qualifiés pour éduquer ceux qui ont besoin de s'y initier. Un appel CEPE 189 1 Certains se plaisent à fréquenter le monde et pensent que la compagnie des gens du monde est plus désirable que celle des chrétiens qui aiment Dieu et gardent ses commandements. Enseignants, soyez assez avisés pour obéir à Dieu, pour marcher sur les pas de Jésus, pour porter le joug du Christ. Souhaitez-vous posséder la sagesse de Dieu? Alors humiliez-vous devant lui; suivez ses commandements; soyez déterminés à profiter au mieux de chaque occasion offerte. Emparez-vous de tout rayon de lumière qui tombe sur votre sentier. Suivez la lumière. Mettez en pratique les enseignements de la vérité. Humiliez-vous sous la main puissante de Dieu, et il vous élèvera. Consacrez-lui votre travail; accomplissez vos tâches avec fidélité, sincérité, vérité et vous découvrirez que chaque jour apportera sa récompense. CEPE 189 2 Si vous n'avez pas une foi vivante, vous serez séparés de Dieu. Le Sauveur ne demande pas si vous avez la faveur du monde ni si des lèvres humaines prononcent vos louanges. Mais il demande que vous viviez de manière à ce qu'il appose son sceau sur vous. Satan cherche à jeter son ombre sur votre sentier, pour vous empêcher de réussir dans votre travail. Ayez en vous une puissance venue d'en haut, afin qu'au nom de Jésus de Nazareth vous résistiez à l'action des pouvoirs d'en bas. La présence de l'Esprit du Christ dans le coeur a infiniment plus de prix que la reconnaissance du monde. CEPE 189 3 L'enseignant a un travail important à accomplir, un travail pour lequel il est incompétent s'il s'appuie sur ses propres forces. Mais s'il réalise combien il est défaillant, s'il s'appuie sur Jésus, il acquerra la force du Tout-Puissant. Qu'il effectue sa tâche difficile avec la patience, la longanimité et la douceur du Christ. Que son coeur rayonne de cet amour qui a conduit le Seigneur de la vie à mourir pour un monde perdu. Sa patience et sa persévérance ne manqueront pas d'être récompensées. Malgré des efforts qui paraîtront parfois vains, l'enseignant fidèle récoltera les fruits de son labeur. De nobles personnalités et des vies consacrées au service le récompenseront abondamment de son travail et de ses soins. CEPE 190 1 La nature humaine vaut la peine qu'on la façonne. Il faut l'élever, l'affiner, la sanctifier et lui faire acquérir la parure qui est intérieure. Par la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui nous révèle le salut, l'immortalité et la vie, son héritage a besoin d'être éduqué, non pas selon un code de comportement minutieux, selon les modes et les modèles du monde, mais dans la science de la sainteté. L'obligation de faire de son mieux CEPE 190 2 Le Seigneur a prévu que les facultés les plus nobles de l'esprit soient mises au service d'un idéal élevé. Au lieu de cela, les hommes les pervertissent, abusant de celles-ci pour servir leurs intérêts temporels, comme si la poursuite de buts matériels était d'une suprême importance. De cette façon, elles perdent de leur force et les hommes sont mal préparés à assumer les tâches de la vie. Si les facultés les plus élevées de l'esprit ne sont pas cultivées, elles perdent en efficacité, même quand il s'agit de responsabilités courantes. Satan cherche à ce qu'elles soient dépréciées ou mises au service de la sensualité, mais il n'est pas dans le plan divin que quiconque cède au pouvoir du malin. Dieu désire que ses enfants progressent dans leurs activités intellectuelles et spirituelles. [...] CEPE 190 3 Nous avons pour tâche ici-bas de nous préparer à la vie éternelle. Si nous le faisons, comme Dieu l'attend de nous, toute tentation nous aidera à progresser. Car, en résistant à son attrait, nous grandirons spirituellement. Quand le combat fera rage, des agents invisibles se trouveront à nos côtés, envoyés par le ciel pour nous aider à lutter. Nous recevrons, face à la crise, énergie, fermeté et dynamisme, une force plus grande que celle d'un simple mortel. CEPE 191 1 Mais si l'être humain n'accorde pas sa volonté à celle de Dieu, s'il n'abandonne pas ses idoles et ses mauvaises habitudes, il ne l'emportera pas dans le combat, il sera terrassé. Ceux qui souhaitent devenir des conquérants doivent se battre contre des agents invisibles. Ils doivent triompher de leur corruption intérieure et soumettre toutes leurs pensées au Christ. CEPE 191 2 Le Saint-Esprit oeuvre constamment pour purifier, affiner et discipliner les âmes des hommes, afin que ceux-ci puissent fréquenter les saints et les anges. [...] Enfants de Dieu, faisons d'honnêtes efforts pour être victorieux; étudiants désireux d'honorer et de glorifier Dieu, apprenons comment être agréés de lui et devenir des ouvriers qui n'auront pas à rougir d'eux-mêmes. Du bon usage du don de la parole CEPE 191 3 L'ouvrier de Dieu doit faire les efforts les plus sincères pour devenir le représentant du Christ, écartant tout geste désagréable et toute parole grossière. Qu'il s'applique à utiliser un langage correct. Il existe une grande classe de gens qui négligent leur langage, mais qui, s'ils se donnent la peine de faire attention, peuvent devenir des témoins de la vérité. Qu'ils fassent des progrès quotidiens. Qu'ils n'entachent pas leur efficacité ni leur influence en cultivant des manières, un ton ou un langage défectueux. Ils remplaceront les expressions vulgaires par des paroles pures et de bon sens. Grâce à une attention constante et à une ferme discipline, le jeune chrétien gardera sa langue du mal et ses lèvres du mensonge. CEPE 191 4 Soyons attentifs à prononcer correctement les mots. Certains, parmi nous, malgré une bonne connaissance théorique de la langue, font fréquemment des erreurs en pratique. Le Seigneur désire que nous cherchions à faire de notre mieux, en faisant un sage usage de nos facultés et des occasions offertes. Il a accordé aux hommes des talents destinés à bénir et à édifier autrui; à nous de nous éduquer nous-mêmes afin de nous qualifier pour la grande tâche qui nous est dévolue. [...] CEPE 192 1 Que nous lisions ou récitions, notre diction doit être claire. Il faut aussitôt corriger celui qui parle du nez ou dont l'attitude est gauche. Tout manque de clarté est un défaut. Beaucoup de gens ont l'habitude de parler d'une voix empâtée et indistincte, comme si leur langue était trop grosse pour leur palais. Cette habitude nuit grandement à leur efficacité. CEPE 192 2 Si les personnes possédant ces défauts acceptent les critiques et les corrections, elles les surmonteront. Qu'elles s'exercent avec persévérance à parler d'une voix grave et distincte, s'exerçant à respirer profondément à l'aide des muscles abdominaux, faisant de la gorge un bon outil de communication. Beaucoup de gens parlent vite et sur un ton aigu et peu naturel. Une telle pratique nuit à la gorge et aux poumons. S'ils sont constamment agressés, ces organes, affaiblis et enflammés, seront touchés par la maladie et, éventuellement, sujets à la tuberculose. La méthode du Christ CEPE 192 3 Les pasteurs et les enseignants feront très attention de cultiver leur voix. Qu'ils apprennent à parler, non pas d'une façon nerveuse et précipitée, mais avec une diction lente, distincte et claire en préservant la musique de leur voix. CEPE 192 4 La voix du Sauveur était comme une musique pour ceux qui avaient été habitués aux prédications monotones et sans vie des scribes et des pharisiens. Jésus parlait lentement, de façon saisissante, accentuant les mots auxquels il désirait que son auditoire accorde une attention spéciale. Jeunes et aînés, hommes cultivés ou non comprenaient pleinement le sens de ses mots, ce qui aurait été impossible s'il s'était exprimé avec précipitation, enchaînant une phrase après l'autre sans faire de pause. Les gens l'écoutaient avec une grande attention, et il est dit de lui qu'il ne parlait pas comme les scribes et les pharisiens, mais avec autorité. [...] CEPE 193 1 Le Christ enseignait d'une manière belle et attirante, toujours avec simplicité. Il dévoilait les mystères du royaume des cieux à l'aide d'illustrations et de symboles familiers à son auditoire. Les gens du peuple l'écoutaient avec joie, car ils le comprenaient. Jésus n'utilisait pas de mots ronflants pour lesquels l'usage d'un dictionnaire s'imposait. CEPE 193 2 Jésus illustrait la gloire du royaume de Dieu à l'aide d'expériences et de circonstances terrestres. Avec une tendresse et un amour remplis de compassion, il encourageait, réconfortait et instruisait tous ceux qui l'écoutaient; car de ses lèvres se répandait une grâce qui communiquait aux hommes, de la façon la plus agréable qui soit, les trésors de la vérité. CEPE 193 3 Telle est la façon dont il aurait aimé que nous présentions ses vérités à autrui. La puissance des mots est d'une grande valeur et la voix devrait être cultivée pour le bien de ceux avec qui nous entrons en contact. Quand nous prions CEPE 193 4 C'est avec chagrin que je constate combien le don de la parole est peu apprécié. Quand nous lisons la Bible, quand nous prions ou témoignons dans nos réunions, il est tellement nécessaire de parler clairement et distinctement! La perte est grande, lors des cultes familiaux, quand celui qui offre la prière baisse la tête et parle d'une voix basse et faible! Mais dès que le culte familial est terminé, ceux qui ne priaient pas assez fort pour être entendus se mettent généralement à parler de façon claire et sonore et personne n'a de mal à les comprendre. Les prières ainsi murmurées sont convenables en privé, mais n'ont rien d'édifiant pour le culte familial ou public; en effet, si l'assemblée ne les entend pas, elle ne peut dire Amen. Presque tous savent parler suffisamment fort pour être entendus dans les conversations ordinaires, alors pourquoi ne s'expriment-ils pas de même lorsqu'on leur demande de témoigner ou de prier? CEPE 193 5 Quand vous parlez des choses divines, pourquoi ne pas vous exprimer clairement de sorte que l'on voie que vous connaissez votre sujet et n'avez pas honte de révéler vos couleurs? Pourquoi ne pas prier comme si vous aviez une conscience libérée de toute offense et que vous pouviez vous approcher du trône de grâce avec humilité quoique avec une hardiesse sainte, en élevant des mains saintes, sans colère et sans doute? Ne vous agenouillez pas en vous couvrant le visage comme si vous désiriez cacher quelque chose, mais levez les yeux vers le sanctuaire céleste où le Christ, votre Médiateur, se tient devant le Père pour présenter vos prières mêlées à ses propres mérites et à sa justice sans tache, comme de l'encens parfumé. CEPE 194 1 Vous êtes invités à venir, à demander, à chercher, à frapper et vous avez l'assurance de ne pas le faire en vain. Jésus déclare: "Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvrira à celui qui frappe." Matthieu 7:7, 8. CEPE 194 2 Le Christ illustre le désir de Dieu de bénir par le désir d'un père d'accéder à la requête de son fils. Il dit: "Quel père parmi vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? Ou (s'il lui demande) du poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson? Ou s'il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion? Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent." Luc 11:11-13. CEPE 194 3 Nous venons à Dieu au nom de Jésus à la suite d'une invitation spéciale, et il nous accueille dans sa salle d'audience. Il communique à l'âme humble et contrite une foi en Christ qui justifie. Jésus efface le nuage noir de la transgression et le coeur réconforté s'exclame: "Je te célèbre, ô Éternel! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s'est détournée, et tu m'as consolé." Ésaïe 12:1. On comprend alors ces paroles de Paul: "En croyant du coeur on parvient à la justice, et en confessant par la bouche on parvient au salut". Romains 10:10. CEPE 195 1 Le croyant devient ainsi un instrument au service des desseins de Dieu. Il représente le Christ, offrant au monde sa miséricorde et son amour. Il a le désir de faire entendre à autrui son témoignage. Il déclare avec le psalmiste: "Mon âme, bénis l'Éternel! Que tout en moi (bénisse) son saint nom! Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits! C'est lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies, qui rachète ta vie du gouffre, qui te couronne de bienveillance et de compassion". Psaumes 103:1-4. En témoignant pour le Christ CEPE 195 2 Dieu nous a donné le don de la parole pour que nous racontions à autrui ses interventions dans notre vie, pour que son amour et sa compassion touchent des coeurs, pour que d'autres hommes élèvent des louanges vers celui qui les a appelés à quitter l'obscurité pour venir dans sa merveilleuse lumière. Le Seigneur déclare: "C'est vous qui êtes mes témoins". Ésaïe 43:10. Mais tous ceux qui sont appelés à être les témoins du Christ doivent apprendre de lui, afin de le servir efficacement. Enfants du Roi céleste, qu'ils veillent à leur propre éducation afin de témoigner en mots clairs et distincts, de sorte que personne n'ait l'impression qu'ils hésitent à parler des grâces divines. CEPE 195 3 Dans les réunions, que l'on prie de façon à ce que tous soient édifiés; que l'on prenne exemple à cet égard sur la magnifique prière offerte par le Seigneur au monde. C'est une prière simple, claire, complète, et pourtant elle est courte et vivante, contrairement à certaines des prières prononcées en public. Il serait préférable que celles-ci ne soient pas dites; car ce ne sont que des prières formelles, sans puissance vivifiante, qui ne bénissent et n'édifient pas. CEPE 195 4 L'apôtre Paul écrit: "Prenons l'exemple d'instruments de musique comme la flûte ou la harpe: si les notes ne sont pas données distinctement, comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur l'un ou l'autre de ces instruments? Et si le joueur de trompette ne fait pas retentir un appel clair, qui se préparera pour le combat? De même, comment pourra-t-on comprendre de quoi vous parlez si le message que vous exprimez au moyen de langues inconnues n'est pas clair? Vous parlerez pour le vent! Il y a bien des langues différentes dans le monde, mais aucune d'entre elles n'est dépourvue de sens. CEPE 196 1 "Cependant, si je ne connais pas la langue dans laquelle on s'adresse à moi, celui qui parle cette langue sera un étranger pour moi et je serai un étranger pour lui. Ainsi, puisque vous désirez avec ardeur les dons de l'Esprit, cherchez à être riches surtout de ceux qui font progresser l'Église dans la foi." 1 Corinthiens 14:7-12 (BFC). CEPE 196 2 Dans tous nos cultes, cherchons à nous comporter de façon à édifier autrui, participant de notre mieux au perfectionnement de l'Église. "Par conséquent, celui qui parle en des langues inconnues doit demander à Dieu le don d'interpréter ces langues. Car si je prie dans de telles langues, mon esprit est bien en prière, mais mon intelligence demeure inactive. Que vais-je donc faire? Je prierai avec mon esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence. [...] En effet, si tu remercies Dieu uniquement en esprit, comment celui qui est un simple auditeur dans l'assemblée pourra-t-il répondre 'Amen' à ta prière de reconnaissance? Il ne peut pas savoir ce que tu dis. Même si ta prière de reconnaissance est très belle, l'autre n'en est pas fortifié dans sa foi. CEPE 196 3 "Je remercie Dieu de ce que je parle en des langues inconnues plus que vous tous. Mais, devant l'Église assemblée, j'aime mieux dire cinq mots compréhensibles, afin d'instruire les autres, que de prononcer des milliers de mots en langues inconnues." 1 Corinthiens 14:13-19 (BFC). CEPE 196 4 Le principe présenté par Paul concernant le don des langues s'applique également à la façon d'utiliser la voix dans les prières et les réunions. Nous n'aimerions pas que la personne qui a une diction défectueuse cesse de prier en public ou de témoigner de la puissance et de l'amour du Christ. CEPE 196 5 Je n'écris pas cela pour vous réduire au silence, car il n'y a déjà eu que trop de silence dans nos réunions. J'écris cela pour que vous consacriez votre voix à celui qui vous en a fait don et réalisiez la nécessité de la cultiver dans le but d'édifier l'Église. Si vous avez l'habitude de parler bas et de façon indistincte, considérez que c'est un défaut et efforcez-vous de le surmonter, afin d'honorer Dieu et de fortifier ses enfants. CEPE 197 1 Dans tous nos cultes, que nos voix expriment, en priant et en louant, notre adoration pour le Père céleste, afin que tous sachent que nous lui rendons un culte en vérité et en simplicité, dans la beauté de la sainteté. Certes, le don du langage, la mélodie de la voix humaine ont du prix dans ce monde de péché et d'ignorance quand on les consacre à louer celui qui s'est donné pour nous par amour. Offrir sa voix à Dieu CEPE 197 2 Le don de la parole est très mal utilisé et détourné de son objectif premier; que ceux qui se disent enfants du Roi céleste prennent conscience de leurs responsabilités et tirent le meilleur parti de ce talent. Que personne ne dise: "Ce n'est pas la peine que je prie, puisque qu'on ne m'entend pas." Que l'on dise plutôt: "Je vais faire un sérieux effort pour surmonter cette vilaine habitude de parler à voix basse et indistincte. Je vais m'efforcer de rendre ma voix audible, même pour ceux qui sont durs d'oreille." CEPE 197 3 Que la voix des fidèles du Christ soit entraînée de façon à ce que les mots ne se bousculent pas, que l'élocution ne soit pas empâtée et indistincte, mais claire, irrésistible, édifiante. Ne baissez pas la voix à la fin de chaque mot. Au contraire, maintenez le rythme de sorte que chaque phrase soit bien marquée. Ne vaut-il pas la peine de se discipliner soi-même si cela rend le service de Dieu plus intéressant et si ses enfants en sont fortifiés? Les cieux entendent la voix qui rend grâce, qui loue et se réjouit. Les voix des anges au ciel s'unissent à celles des enfants de Dieu sur terre, attribuant l'honneur, la gloire et la louange à Dieu et à l'Agneau pour le grand salut qu'ils nous offrent. CEPE 197 4 Que chacun fasse de son mieux. Que ceux qui se sont enrôlés sous la bannière du Prince Emmanuel grandissent chaque jour en grâce et en efficacité. Que les enseignants de nos institutions s'efforcent d'instruire leurs étudiants dans tous les domaines de l'éducation pour en faire des jeunes gens formés à bénir l'humanité et à glorifier Dieu. CEPE 198 1 Il est essentiel que les étudiants soient entraînés à lire clairement et distinctement. Nous avons souffert lors de réunions de fédérations, de réunions de sociétés de publication ou autres, où les comptes rendus étaient lus d'une voix presque inaudible, ou de façon hésitante ou assourdie. Une réunion perd la moitié de son intérêt quand on y participe d'une manière indifférente et sans vie. Il faudrait apprendre à parler de telle façon que l'auditoire en soit édifié. Que les membres concernés par l'oeuvre missionnaire s'exercent à parler d'une manière claire et agréable, en énonçant parfaitement les mots. CEPE 198 2 Une bonne utilisation des organes vocaux favorisera la santé et accroîtra l'efficacité et l'influence exercée. C'est en acquérant de mauvaises habitudes que l'on devient des lecteurs et des orateurs ennuyeux, mais ceux qui sont considérés comme étant suffisamment intelligents pour devenir ouvriers missionnaires ou faire des transactions commerciales devraient avoir la sagesse de changer leur façon de parler. Par de judicieux exercices, ils élargiront leur poitrine et fortifieront leurs muscles. En écoutant des instructions avisées, en suivant des principes de santé favorisant le souffle et cultivant la voix, nos jeunes gens deviendront des orateurs écoutés, tandis que les exercices qu'ils auront pratiqués prolongeront leur vie. CEPE 198 3 Ceux qui ont des idées correctes sur la façon de cultiver la voix trouveront nécessaire de s'entraîner afin d'honorer Dieu et d'être une bénédiction pour autrui. Ils rechercheront des enseignants patients et efficaces et apprendront à lire d'une façon qui préservera la mélodie de leur voix. Ayant pour seul but de glorifier Dieu, ils tireront le meilleur parti de leurs facultés. Sachant maîtriser leurs talents, ils ne se laisseront pas embarrasser par des défauts de prononciation et deviendront d'autant plus utiles à la cause de Dieu. Une plus grande consécration CEPE 199 1 Il serait bon que les enseignants employés dans nos écoles aient de Dieu une connaissance expérimentale, une connaissance qui vient de l'obéissance à tous ses commandements. Jéhovah a gravé les dix commandements sur des tables de pierre, afin que tous les habitants de la terre puissent comprendre son caractère éternel et immuable. Les enseignants qui souhaitent voir progresser leurs connaissances et leurs compétences ont besoin de s'approprier ces magnifiques révélations de Dieu. Mais ce n'est qu'en harmonisant leur coeur et leur esprit avec Dieu qu'ils comprendront ses exigences. CEPE 199 2 Que personne ne se soucie de ce que le Seigneur ne nous a pas révélé. À notre époque, les spéculations abondent, mais Dieu déclare: "Les choses cachées sont à l'Éternel, notre Dieu." Deutéronome 29:28. La voix qui s'est adressée à Israël depuis le Sinaï déclare aux hommes et aux femmes en ces temps de la fin: "Tu n'auras pas d'autres Dieu devant ma face." Exode 20:3. La loi de Dieu a été écrite de sa main sur des tables de pierre, montrant par là qu'elle ne devait jamais être changée ni abrogée. Elle doit être préservée jusque dans l'éternité, aussi immuable que les principes de son gouvernement. Les hommes dressent leur volonté contre celle de Dieu, mais ils ne peuvent réduire au silence ses paroles de sagesse et ses commandements, même s'ils opposent leurs théories spéculatives aux enseignements de la révélation et exaltent la sagesse humaine bien au-delà d'un simple "Ainsi parle l'Éternel". CEPE 199 3 Chacun devrait être déterminé à comprendre non pas les conditions de sa vie future, mais ce que le Seigneur attend de lui dans cette vie terrestre. Il est dans les desseins de Dieu que tous ceux qui se disent chrétiens perfectionnent leur caractère d'après le divin modèle. En étudiant le caractère du Christ tel qu'il est révélé dans la Bible, en s'exerçant à pratiquer ses qualités, le croyant se transformera à l'image de sa bonté et de sa miséricorde. L'esprit de renoncement et de sacrifice du Christ, mis en oeuvre dans la vie quotidienne, développera une foi agissante par amour, purifiant l'âme. Nombreux sont ceux qui souhaitent ne pas avoir à porter leur croix, mais le Seigneur s'adresse à tous lorsqu'il dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive." Matthieu 16:24. CEPE 200 1 Une grande oeuvre s'accomplira lorsque nous présenterons les vérités salvatrices de la Bible. C'est le moyen voulu par Dieu pour endiguer la vague de corruption morale sur terre. Le Christ a donné sa vie pour que l'être humain puisse être régénéré à l'image de Dieu. C'est la puissance de sa grâce qui rassemble les hommes dans l'obéissance à la vérité. Ceux qui désirent être davantage sanctifiés par la vérité doivent présenter celle-ci à ceux qui ne la connaissent pas. Jamais ils ne trouveront un travail qui les élèvera et les ennoblira davantage. L'enseignant, un évangéliste CEPE 200 2 L'éducation de nos jeunes, telle qu'elle est soulignée pour nous dans les instructions données par Dieu, doit être préservée comme un dépôt sacré. Choisissons comme éducateurs et enseignants ceux qui les éduqueront avec intégrité. Mon divin Instructeur m'a dit: "Pour éduquer et former les jeunes, ne choisissez pas des enseignants qui ne respectent pas la simplicité des méthodes du Christ. Ses enseignements sont la simplicité même, une simplicité sanctifiée." CEPE 200 3 Ceux qui présentent les choses aux élèves selon un éclairage incertain ne sont pas qualifiés pour enseigner. Personne n'est qualifié pour ce travail s'il n'apprend pas quotidiennement comment exprimer les paroles du Maître envoyé par Dieu. Il est temps de semer la graine de l'Évangile. Cette semence doit produire les plus beaux fruits. Nous n'avons pas de temps à perdre. L'oeuvre de nos écoles doit se rapprocher de plus en plus de l'oeuvre du Christ. Seule la puissance de la grâce divine transformant les coeurs et les esprits permettra de créer et de conserver une atmosphère de pureté dans nos écoles et nos églises. CEPE 201 1 Certains de nos éducateurs, qui auraient été bien acceptés dans les institutions scolaires du monde, ne possédaient pas la qualification nécessaire pour former nos jeunes parce qu'ils ne connaissaient pas les vérités de l'Évangile du Christ. Ils étaient incapables d'introduire dans leur travail la simplicité du Christ. Il incombe à tout éducateur et à tout enseignant de mettre en valeur les vérités qui nous appellent à être aux yeux du monde un peuple particulier et qui nous permettent de rester en harmonie avec les lois célestes. Les messages qui nous ont été envoyés de temps à autre contiennent des vérités qui réformeront magnifiquement notre caractère si seulement nous leur accordons une place. Ces vérités nous prépareront à entrer dans la cité de Dieu. Progresser continuellement vers une vie chrétienne plus élevée, tel est notre privilège. Loma Linda CEPE 201 2 Une nuit, j'ai été réveillée et j'ai reçu l'ordre de rédiger un témoignage sans détours concernant l'oeuvre de l'école de Loma Linda. Celle-ci doit accomplir un travail solennel et sacré. Les enseignements liés à la réforme sanitaire doivent être clairement et brillamment mis en valeur, afin que tous les jeunes qui la fréquentent apprennent à les pratiquer. Tous nos éducateurs doivent être de stricts réformateurs sanitaires. CEPE 201 3 Le Seigneur désire que d'authentiques missionnaires sortent de nos écoles pour être des pionniers. Ils doivent s'engager pleinement comme ouvriers avec Dieu, élargissant chaque jour davantage leur sphère de compétence. L'influence d'un enseignant missionnaire médical dévoué est inestimable dans nos écoles. CEPE 201 4 Nous devons nous convertir à la foi de l'Évangile en nous détournant de notre vie déficiente. Les disciples du Christ n'ont nul besoin d'essayer de briller. En contemplant constamment la vie du Christ, leur esprit et leur coeur seront transformés à son image. Ils brilleront alors sans tentative superflue de leur part. Le Seigneur n'attend aucun étalage de bonté. Par le don de son Fils, il a fait en sorte que notre vie intérieure puisse s'imprégner des principes du ciel. L'appropriation de cette offre conduira le Christ à se manifester au monde. Quand le peuple de Dieu fera l'expérience de la nouvelle naissance, son honnêteté, sa droiture, sa fidélité et ses fermes principes en témoigneront sans faillir. CEPE 202 1 Oh! Quelles paroles me furent adressées! Quelle gentillesse ne m'a-t-on pas recommandée par la grâce abondamment reçue! La plus grande démonstration de ce que les hommes et les femmes peuvent faire de la grâce et de la puissance du Christ a lieu quand l'homme naturel devient participant de la nature divine et, par la puissance que communique la grâce du Christ, surmonte la corruption qui existe dans un monde livré aux appétits sexuels. -- 17 mai 1908. CEPE 202 2 Tout enseignant peut acquérir une expérience très complète. Les études entreprises, soit fortifieront votre foi et votre confiance en Dieu, et vous enseigneront à travailler pour lui, soit vous laisseront dans un état pire qu'avant. Ceux qui mettent en pratique les principes que le Seigneur a donnés en recevront des bénéfices. Les miséricordes et les bénédictions du ciel se répandront dans leur vie, leur permettant de mettre en oeuvre la volonté de Dieu. CEPE 202 3 Enseignez les principes élémentaires de la Parole de Dieu, en faisant de la Bible la base de votre étude. La véritable éducation supérieure est celle que l'on reçoit en s'asseyant aux pieds de Jésus et en apprenant de lui. Construisez votre caractère d'après le modèle révélé aux hommes par la vie du Christ. CEPE 202 4 Dans toutes vos activités, agissez comme le paysan qui travaille pour l'obtention des fruits de la terre. En apparence, il jette au loin la semence, mais elle germe, cachée dans le sol. La puissance du Dieu vivant lui communique vie et vitalité et l'on voit apparaître "premièrement l'herbe, puis l'épi, enfin le blé bien formé dans l'épi". Marc 4:28. Étudiez ce merveilleux processus. Oh! Il y a tant à apprendre, tant à comprendre! Si nous développons nos facultés au maximum, nous continuerons d'étudier, à travers les âges éternels, les voies et les oeuvres de Dieu et nous le connaîtrons de mieux en mieux. L'Importance de la simplicité CEPE 203 1 Aux enseignants et éducateurs de Berrien Springs: Je souhaite avec ferveur que chaque jour vous appreniez du Grand Maître. En vous rapprochant d'abord de Dieu, puis de vos élèves, vous accomplirez une oeuvre des plus précieuses. Si vous êtes assidus et humbles, Dieu vous accordera quotidiennement les connaissances et les aptitudes nécessaires à l'enseignement. Faites de votre mieux pour transmettre aux autres les bénédictions que vous avez reçues de lui. CEPE 203 2 Avec le désir profond et sincère d'aider vos étudiants, introduisez-les aux domaines de la connaissance. Rapprochez-vous d'eux le plus possible. Si l'amour et la douceur du Christ n'abondent pas dans leur coeur, les enseignants auront tendance à trop faire preuve de la dureté et de l'esprit de domination propres aux enseignants des écoles. "Maintenez-vous dans l'amour de Dieu, en attendant que notre Seigneur Jésus-Christ, dans sa bonté, vous donne la vie éternelle. Ayez pitié de ceux qui hésitent: sauvez-les en les arrachant du feu. Ayez également pitié des autres, une pitié mêlée de crainte; mais haïssez jusqu'à leurs vêtements tachés par leurs passions d'hommes pécheurs." Jude 1:21-23 (BFC). CEPE 203 3 Le Seigneur désire que vous appreniez à vous servir du filet qu'est l'Évangile. Nombreux sont ceux qui auraient besoin d'apprendre cet art. Pour réussir dans vos entreprises, les mailles de votre filet -- la façon dont vous appliquez les Écritures -- doivent être serrées et la signification de ce que vous dites être facile à discerner. Puis, profitez au maximum des occasions offertes au moment où vous attirez le poisson dans le filet. Allez droit au but. Que vos illustrations s'imposent d'elles-mêmes. Si grandes que soient les connaissances d'une personne, elles ne servent à rien si elles ne peuvent être communiquées. CEPE 204 1 Que l'émotion de votre voix s'imprime dans les coeurs. Exhortez vos étudiants à s'abandonner à Dieu. CEPE 204 2 Enseignants, n'oubliez pas que le Seigneur est votre force. Efforcez-vous de donner aux étudiants des idées qui leur seront comme une saveur de vie révélant la vie. Enseignez à l'aide d'illustrations. Demandez à Dieu de vous donner de prononcer des paroles que tous peuvent comprendre. CEPE 204 3 Une petite fille m'a demandé un jour: "Allez-vous parler cet après-midi?" "Non, pas cet après-midi, ai-je répondu." "C'est bien dommage, a-t-elle dit. Je croyais que vous alliez parler et j'ai demandé à plusieurs de mes amies de venir. Est-ce que vous voulez bien demander au pasteur de parler avec des mots que nous pouvons comprendre? Voulez-vous lui dire que nous ne comprenons pas les grands mots, comme 'justification' et 'sanctification'? Nous ne savons pas ce qu'ils signifient." CEPE 204 4 Les plaintes de cette petite fille contiennent une leçon digne d'être examinée par les enseignants et les pasteurs. Ne sont-ils pas nombreux ceux qui feraient bien d'entendre cette requête: "Dites des mots simples que nous puissions comprendre"? CEPE 204 5 Que vos explications soient claires, car je sais que beaucoup ne comprennent pas grand-chose à ce qui leur est dit. Que le Saint-Esprit façonne vos discours en les purifiant de toute scorie. Parlez comme les petits enfants, sachant que de nombreux adultes comprennent à la façon des enfants. CEPE 204 6 À l'aide de prières sincères et d'efforts assidus, nous cultiverons l'art de parler, qui est de prononcer distinctement chaque syllabe et d'accentuer là où c'est nécessaire. Parlez lentement. Beaucoup parlent trop vite, leurs mots se bousculent tant et si bien que l'effet recherché est perdu. Mettez dans vos paroles l'esprit et la vie du Christ. CEPE 204 7 Un jour, alors que Betterton, le célèbre acteur, dînait avec le Dr Shelton, archevêque de Canterbury, ce dernier lui demanda: "Dites-moi, M. Betterton, pourquoi vous, les acteurs, impressionnez si puissamment le public en parlant de choses imaginaires?" "Monseigneur, répondit Betterton, puis-je vous dire que la raison en est simple: tout est lié à la force de l'enthousiasme. Sur la scène, nous parlons de choses imaginaires comme si elles étaient réelles, tandis que vous-même, en chaire, parlez de choses réelles comme si elles étaient imaginaires." CEPE 205 1 "Prends soin de mes agneaux." "Sois le berger de mes brebis." Jean 21:15, 16. Telle était la mission confiée à Pierre. "Et quand tu seras revenu à moi, fortifie tes frères." Luc 22:32 (BFC). Pour ceux qui ont des oreilles pour entendre, l'Évangile est "une puissance de Dieu pour le salut". Romains 1:16. Présentez l'Évangile dans sa simplicité. Suivez l'exemple du Christ et vous serez récompensés en voyant vos étudiants se tourner vers lui. -- Sanatorium de Californie, 6 juillet 1902. CEPE 205 2 Nos membres sont actuellement éprouvés pour savoir s'ils vont rechercher la sagesse auprès du plus grand Maître que le monde ait jamais connu, ou auprès du dieu d'Ékron. 2 Rois 1:2. Prenons la résolution de ne pas imiter, en aucune façon, les méthodes d'éducation de ceux qui ne discernent pas la voix de Dieu et n'observent pas ses commandements. Un mot d'avertissement CEPE 205 3 "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul reçoit le prix? Courez de manière à l'obtenir. Tout lutteur s'impose toute espèce d'abstinences; eux, pour recevoir une couronne corruptible, nous, pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, mais non pas à l'aventure; je donne des coups de poing, mais non pour battre l'air. Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d'être moi-même disqualifié." 1 Corinthiens 9:24-27. CEPE 206 1 Je parle constamment de la nécessité, pour tout chrétien, de faire de son mieux, d'entraîner son esprit à croître et se développer, son caractère à acquérir de la noblesse autant qu'il est possible. Dans nos rapports les uns avec les autres, maintenons des relations à l'image du Christ. Faisons appel à toutes nos forces spirituelles pour la mise en oeuvre de sages et sérieux objectifs. Les dons de Dieu doivent être utilisés pour le salut des âmes. Les relations que nous entretenons les uns avec les autres doivent être gouvernées non par des principes humains, mais par l'amour divin, amour qui s'est exprimé par le don de Dieu au monde. CEPE 206 2 Celui qui assume des responsabilités dans l'une ou l'autre de nos écoles ne sera jamais trop prudent quant à ses paroles et ses actes. Il ne se permettra aucune familiarité dans ses relations avec les étudiants, comme de poser la main sur le bras ou l'épaule d'une élève. Qu'il ne donne en aucun cas l'impression que la vulgarité et la familiarité sont permises. Que ses lèvres et ses mains n'expriment rien dont on pourrait médire. CEPE 206 3 Par le passé, nos enseignants et nos éducateurs n'ont pas tous fait preuve de transparence, de crédibilité et de fermeté à cet égard. Il leur est nécessaire de replacer dans une tout autre perspective leurs relations avec les étudiants. Que leur vie et leur caractère soient exempts de toute souillure. Que toute passion non sanctifiée soit soumise à la raison -- une raison sanctifiée -- par la grâce abondante de Dieu. CEPE 206 4 Nous vivons dans une atmosphère d'envoûtement satanique. L'ennemi tisse ses enchantements licencieux autour de toute âme non protégée par la grâce du Christ. Des tentations se présenteront, mais si nous sommes vigilants et observons une attitude équilibrée en restant purs et maîtres de nous-mêmes, les esprits séducteurs n'auront pas d'emprise sur nous. Ceux qui ne font rien pour encourager la tentation auront la force de lui résister lorsqu'elle surviendra, alors que ceux qui se maintiennent dans une mauvaise ambiance n'auront qu'eux-mêmes à blâmer s'ils sont vaincus et si leur constance est brisée. L'avenir révélera pourquoi ces avertissements sur les esprits séducteurs nous sont donnés. Nous comprendrons alors la puissance des paroles du Christ: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Matthieu 5:48. CEPE 207 1 Que le bon sens et une authentique théologie nous guident. L'âme doit être environnée par une atmosphère céleste. Qu'hommes et femmes restent sur leurs gardes, qu'aucune parole et acte de leur part ne se prêtent à être mal interprétés. Celui qui professe être un fidèle du Christ doit se surveiller et rester pur en pensée, en parole et en acte. Que l'influence qu'il exerce sur autrui soit édifiante. Sa vie doit être le reflet des rayons brillants du Soleil de justice. CEPE 207 2 Consacrons beaucoup de temps à prier en secret, en communion étroite avec Dieu. C'est seulement ainsi que nous serons victorieux. Une vigilance constante, tel est le prix à payer pour notre sécurité. CEPE 207 3 C'est avec ses saints que le Seigneur a conclu son alliance. À chacun de discerner ses points faibles et de s'en protéger énergiquement. Ceux qui ont été ensevelis avec le Christ par le baptême, puis ressuscités à son image, se sont engagés à vivre en nouveauté de vie. "Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire." Colossiens 3:1-4. CEPE 207 4 Le jeune chrétien sera formé pour assumer des responsabilités avec courage et bonne volonté. Qu'il apprenne à affronter les épreuves de la vie avec patience et force, à pratiquer de bons principes et à renforcer en lui-même des habitudes qui lui permettront d'obtenir la couronne de la victoire. Il n'y a aucune période plus favorable que celle de la jeunesse pour apprendre à reconnaître la puissance de la grâce salvatrice du Christ et se soumettre aux principes de la loi divine. CEPE 208 1 Quel que soit le lieu où la providence de Dieu vous a placés, il vous gardera. "Que ta vigueur dure autant que tes jours!" Deutéronome 33:25 (SEM). Notre grand Maître CEPE 208 2 Le Christ a été le plus grand maître que le monde ait jamais connu. Il est venu sur terre pour répandre autour de lui les rayons brillants de la vérité, afin que les hommes se préparent au ciel. "Voici pourquoi je suis venu dans le monde: pour rendre témoignage à la vérité", a-t-il déclaré. Jean 18:37. Il est venu révéler le caractère du Père, afin que les hommes l'adorent en esprit et en vérité. CEPE 208 3 Le ciel savait que l'humanité avait besoin d'un divin Maître. Dieu éprouvait de la pitié et de la sympathie pour ces hommes déchus et enchaînés par Satan. Quand les temps ont été accomplis, il a envoyé son Fils. Celui qui avait été choisi par les conseils célestes est venu sur terre pour instruire les hommes. C'est par sa grande bienveillance que Dieu l'a offert au monde et, pour combler les besoins de notre nature humaine, le Christ s'est revêtu d'humanité. Au grand étonnement des armées célestes, le Verbe éternel est descendu dans ce monde sous la forme d'un bébé fragile. S'étant pleinement préparé, il a quitté les parvis royaux et s'est mystérieusement allié aux êtres humains déchus. "La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous". Jean 1:14. CEPE 208 4 Quand le Christ a quitté son haut gouvernement, il pouvait revêtir la forme de vie de son choix. Mais la grandeur et le rang ne signifiaient rien pour lui et il a choisi la position sociale la plus humble. Aucun luxe, aucune aisance ni aucune gratification personnelle n'ont fait partie de son expérience. La vérité céleste, tel devait être son thème; il devait semer la vérité dans le monde et il a vécu de façon à être accessible à tous. CEPE 209 1 Le fait que durant son enfance le Christ ait grandi en sagesse et ait eu la faveur de Dieu et des hommes n'a rien de surprenant, car c'est en relation avec sa mission divine que ses talents se sont développés et ses facultés fortifiées. Il n'a pas cherché à s'instruire dans les écoles de rabbins, car son instructeur était Dieu. En grandissant, il a continué à croître en sagesse. Il s'est appliqué avec assiduité à l'étude des Écritures, car il savait qu'elles contenaient des instructions d'une valeur inestimable. Il accomplissait fidèlement les tâches qu'on lui confiait chez lui. Il passait souvent les heures matinales, non pas au lit, mais dans un lieu retiré, sondant les Écritures et priant son Père céleste. CEPE 209 2 Toutes les prophéties concernant son oeuvre et sa médiation lui étaient familières, notamment celles en rapport avec son humiliation, son expiation et son intercession. Il avait constamment à l'esprit l'objectif de sa vie terrestre et il se réjouissait à l'idée que les desseins de grâce du Seigneur prospéreraient entre ses mains. CEPE 209 3 De l'enseignement du Christ, il est dit: "Et la masse du peuple l'écoutait avec plaisir." Marc 12:37 (JER). "Jamais homme n'a parlé comme parle cet homme" (Jean 7:46), ont déclaré les gardes envoyés pour l'arrêter. Ses paroles réconfortaient, fortifiaient et apportaient la bénédiction à ceux qui aspiraient à la paix que lui seul pouvait apporter. Quelque chose dans son discours incitait son auditoire à penser et à agir avec noblesse. Si ses paroles, au lieu de celles des hommes, étaient prononcées aujourd'hui, elles témoigneraient d'une intelligence supérieure, d'une compréhension claire du divin, d'une connaissance profonde de Dieu, d'une vie chrétienne pure et remplie de force. CEPE 209 4 Le Christ puisait dans la vie quotidienne des illustrations toutes simples mais riches de sens. Les oiseaux du ciel, les lis des vallées, la semence qui germe, le berger et ses moutons -- c'était avec de telles scènes que le Christ illustrait les vérités immortelles. Ses auditeurs se rappelaient ensuite ses paroles chaque fois qu'ils revoyaient ces scènes. Ainsi, la vérité prenait vie; les scènes de la nature et les préoccupations quotidiennes ne cessaient de leur rappeler les enseignements du Sauveur. CEPE 210 1 Le Christ utilisait toujours un langage simple, et pourtant ses paroles défiaient la pensée la plus profonde, la moins sujette aux préjugés. Les maîtres d'aujourd'hui devraient suivre ses méthodes d'enseignement. Les vérités spirituelles devraient toujours être présentées dans un langage simple, afin qu'elles soient comprises et pénètrent dans le coeur. C'était ainsi que le Christ s'adressait aux foules qui se pressaient et affluaient autour de lui. Tous, cultivés ou non, comprenaient ses leçons. CEPE 210 2 Dans toute école, l'instruction donnée devrait être aussi facile à comprendre que les enseignements du Christ. L'emploi de grands mots rend l'esprit confus et obscurcit la beauté de la pensée présentée. Nous avons besoin d'enseignants prêts à se rapprocher de leurs étudiants et à leur donner une instruction claire et précise, illustrant les vérités spirituelles par des thèmes tirés de la nature et de l'expérience quotidienne. CEPE 210 3 La Bible présente le Christ comme le Bon Berger, inlassablement à la recherche de la brebis perdue. Par des méthodes qui lui étaient propres, il secourait tous ceux qui étaient dans le besoin. Avec une grâce tendre et courtoise, il veillait sur les âmes malades du péché, leur communiquant santé et vigueur. La simplicité et la sincérité avec lesquelles il s'adressait aux démunis sanctifiaient chacun de ses mots. Il proclamait son message sur le flanc des montagnes, le bateau du pêcheur, dans le désert et sur les routes fréquentées. Chaque fois qu'on était disposé à l'écouter, il révélait les trésors de la vérité. Il assistait aux fêtes annuelles de la nation juive et, aux foules absorbées par les cérémonies extérieures, il présentait les thèmes du ciel, mettant l'éternité à leur portée. CEPE 210 4 La vie tout entière du Sauveur se caractérisait par une bienveillance désintéressée et par une sainteté pleine de beauté. Il est pour nous un modèle de bonté. Dès le début de son ministère, les hommes ont commencé à mieux percevoir le caractère de Dieu. Le Sauveur appliquait les enseignements de son Père dans sa propre vie. Il faisait preuve d'une cohérence dénuée d'obstination, d'une bienveillance dénuée de faiblesse, d'une tendresse et d'une sympathie dénuées de sentimentalisme. Il était d'une grande sociabilité, tout en témoignant une réserve qui décourageait toute familiarité. Sa tempérance n'est jamais allée jusqu'à la bigoterie ou l'austérité. Il ne se conformait pas au monde et cependant il était attentif aux besoins du moindre des hommes. CEPE 211 1 "Qui donc est-il, celui qui arrive d'Édom, qui nous vient de Botsra en habits écarlates, drapé avec splendeur, et qui s'avance dans l'éclat de sa force?" Ésaïe 63:1 (SEM). La réponse nous est donnée avec assurance: "Et il faut avouer que le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié en Esprit, est apparu aux anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire." 1 Timothée 3:16. "Lui qui, dès l'origine, était de condition divine, ne chercha pas à profiter de l'égalité avec Dieu, mais il se dépouilla lui-même, prenant la condition du serviteur. Il se rendit semblable aux hommes en tous points, et tout en lui montrait qu'il était bien un homme. Il s'abaissa lui-même en devenant obéissant, jusqu'à subir la mort, oui, la mort sur la croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour qu'au nom de Jésus tout être s'agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre, et que chacun déclare: Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père." Philippiens 2:6-11 (SEM). CEPE 211 2 Les enseignants ne gagneront en efficacité et en dynamisme que s'ils travaillent comme le faisait le Christ. Si son influence sur leur vie est primordiale, leurs efforts seront couronnés de succès. Ils atteindront des objectifs nouveaux. Ils réaliseront le caractère sacré de l'oeuvre qui leur est confiée et, remplis de son Esprit, ils aspireront tout autant que lui à sauver des pécheurs. Leur vie engagée et fervente conduira leurs étudiants aux pieds du Sauveur. CEPE 212 1 Les étudiants ne peuvent se permettre d'attendre d'avoir fini leurs études pour mettre les talents qu'ils ont reçus au service d'autrui. Sinon, quelle que soit leur façon d'étudier, quelles que soient les connaissances acquises, leur éducation sera incomplète. La discipline chrétienne CEPE 212 2 Éduquer l'esprit humain est la tâche la plus délicate jamais confiée à des mortels; c'est pourquoi nos éducateurs ont constamment besoin de l'aide de l'Esprit de Dieu pour faire correctement leur travail. Les jeunes qui fréquentent l'école viennent de milieux éducatifs et possèdent des caractères très divers. L'enseignant sera confronté à l'impulsivité, l'impatience, l'orgueil, l'égoïsme et une estime de soi mal placée. Certains jeunes ont connu dureté et contraintes arbitraires, ce qui les a rendus obstinés et provocants. D'autres ont été traités comme des animaux de compagnie par des parents trop indulgents qui les ont autorisés à suivre leurs penchants. Leurs défauts ont été excusés au point que leur caractère en a été déformé. CEPE 212 3 Pour gérer avec succès ces différents tempéraments, l'enseignant doit savoir les encadrer avec tact et délicatesse tout en les guidant avec fermeté. Il aura souvent affaire au rejet, voire au mépris du règlement. Certains élèves s'ingénieront à esquiver les punitions, d'autres afficheront une téméraire indifférence pour les conséquences de leurs transgressions. Tout cela nécessitera patience, magnanimité et sagesse de la part de ceux qui auront la charge de ces jeunes. La part de l'étudiant CEPE 212 4 Nos écoles ont pour but d'apprendre aux jeunes à obéir à Dieu et à ses lois et à se préparer au service. Les règles de conduite sont nécessaires, les étudiants doivent les suivre de façon harmonieuse. Aucun étudiant ne doit penser qu'il peut agir à sa guise à l'école parce que c'est ce qu'il faisait chez lui. Si cela était permis, comment formerait-on ce jeune à devenir missionnaire? Tout étudiant qui entre dans l'une de nos écoles doit en accepter la discipline. Ceux qui en refusent le règlement doivent retourner chez eux. CEPE 213 1 Les enseignants s'attacheront les étudiants par des cordages d'amour, de bonté et de stricte discipline. L'amour et la bonté n'ont aucune valeur sans la discipline recommandée par Dieu. Les étudiants viennent à l'école pour être éduqués au service, entraînés à tirer le meilleur parti de leurs talents. Si, en venant, ils sont résolus à coopérer avec leurs éducateurs, leurs études seront pour eux beaucoup plus fructueuses que s'ils cèdent au désir d'être des rebelles et des hors-la-loi. Qu'ils accordent à leurs enseignants leur sympathie et coopèrent avec eux. Qu'ils se saisissent fermement du puissant bras divin, résolus à ne pas dévier de leurs responsabilités. Qu'ils assujettissent leurs mauvaises habitudes et exercent leur influence du bon côté. Ils doivent savoir que le succès de leur école dépend de la façon dont ils s'engagent et se sanctifient, et de l'influence sainte qu'ils auront à coeur d'exercer. Que leur idéal soit élevé et qu'ils soient résolus à l'atteindre. S'ils sont incités à enfreindre les règlements scolaires, qu'ils sachent répondre par un non décisif. La part de l'enseignant CEPE 213 2 Tout éducateur doit veiller sur ses propres traits de caractère négatifs, de peur que l'ennemi ne fasse de lui son agent dans le but de détruire des âmes. Sa protection réside dans un apprentissage quotidien à l'école du Christ. Celui qui fréquente une telle école cachera son moi en Jésus et se souviendra, face à ses étudiants, qu'il a affaire à un héritage racheté au prix du sang. Une telle école lui enseignera à être patient, humble, généreux, noble. La main de Dieu le façonnera à son image. CEPE 213 3 Employons les méthodes du Christ pour corriger les erreurs. Des interventions malavisées et une sévérité imméritée de la part de l'enseignant risquent de rejeter l'étudiant du côté de Satan. De jeunes prodigues ont été maintenus loin du royaume de Dieu par l'attitude peu chrétienne de prétendus chrétiens. Le Christ a dit: "Si quelqu'un était une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu'on suspende à son cou une meule de moulin, et qu'on le noie au fond de la mer." Matthieu 18:6. CEPE 214 1 Un caractère à l'image du Christ n'est ni égoïste, ni antipathique, ni froid. Il pénètre dans les sentiments de ceux qui sont tentés et aide celui qui est tombé, afin qu'il fasse de son épreuve un tremplin vers de plus nobles objectifs. L'éducateur chrétien priera pour et avec l'étudiant égaré, mais sans lui manifester de colère. Il ne lui parlera pas durement, de peur de le décourager de lutter contre les pouvoirs des ténèbres. L'éducateur tournera son coeur vers Dieu en quête d'aide, et des anges viendront à ses côtés pour l'assister dans sa défense de l'idéal chrétien face à l'ennemi. Ainsi, au lieu d'isoler l'égaré loin de tout secours, il gagnera une âme au Christ. Révélation publique d'une mauvaise conduite CEPE 214 2 Il faut exercer beaucoup de soin par rapport à cette question de la révélation publique des erreurs des étudiants. Ce serait désastreux à tous égards pour le fautif et sans aucun bienfait pour l'école. On n'aidera jamais un étudiant en l'humiliant devant ses camarades. Cela ne guérit rien, ne résout rien, mais laisse une blessure mortifiante. CEPE 214 3 L'amour patient et plein de bonté ne fera pas d'un écart de conduite une offense impardonnable, ni ne donnera une importance capitale aux erreurs d'autrui. Les Écritures enseignent clairement que les offenseurs doivent être traités avec magnanimité et considération. Si on agit correctement, le coeur apparemment obstiné sera peut-être gagné au Christ. L'amour de Jésus couvre une multitude de péchés. Sa grâce ne conduit jamais à exposer les torts d'autrui, sauf s'il est positif et nécessaire de le faire. CEPE 214 4 Nous vivons dans un monde dur et peu charitable. Satan et ses anges font appel à tous les moyens dont ils disposent pour détruire les âmes. Le bien qu'un enseignant fait à ses étudiants est proportionnel à la façon dont il croit en eux. Il ne doit pas oublier que ce sont les plus infortunés et les plus désagréables, ceux qui sont grossiers, têtus et maussades qui ont le plus besoin d'amour, de compassion et d'aide. Ce sont ceux qui éprouvent le plus notre patience qui ont le plus besoin de notre amour. CEPE 215 1 Nous ne traverserons ce monde qu'une seule fois. Chaque fois que nous faisons du bien, que ce soit avec sincérité et sans nous lasser, avec le même état d'esprit que le Christ lorsqu'il accomplissait son oeuvre. Comment encourager des étudiants ayant grand besoin d'être secourus de suivre le droit chemin? En leur manifestant l'amour révélé par le Christ. Peut-être pensez-vous qu'ils doivent être traités comme ils le méritent. Et si le Christ faisait de même pour nous? Lui, qui était sans péché, il a été traité comme nous le méritions, afin que nous autres, hommes pécheurs et déchus, soyons traités comme lui-même le méritait. Éducateurs et enseignants, si vous traitez vos étudiants peu prometteurs comme vous estimez qu'ils le méritent, vous les couperez de toute espérance, anéantissant votre influence sur eux. En retirerez-vous un résultat? Non, mille fois non. Liez celui qui a besoin de vous à votre coeur aimant et compatissant; vous sauverez une âme de la mort et couvrirez une multitude de péchés. Le renvoi d'un élève CEPE 215 2 Faites très attention si vous devez renvoyer des élèves. Il arrive que cela soit nécessaire. Il est pénible d'éloigner de l'école celui qui pousse les autres à être désobéissants et déloyaux; mais, pour le bien de ses camarades, il faut parfois s'y résoudre. Dieu savait que s'il ne chassait pas Satan du ciel, les armées angéliques seraient constamment en danger. Si des enseignants qui ont la crainte de Dieu pensent qu'en retenant un étudiant, ils exposent les autres à une mauvaise influence, ils doivent le renvoyer. Seule une faute très grave devrait entraîner cette mesure disciplinaire. CEPE 215 3 Quand, suite à leur transgression, Adam et Ève se sont coupés de toute espérance, alors que la justice exigeait la mort du pécheur, le Christ s'est donné en sacrifice. "Et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et qu'il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés." 1 Jean 4:10. "Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous." Ésaïe 53:6. CEPE 216 1 Dans leurs échanges avec les étudiants, les enseignants doivent révéler l'amour du Christ. Sans lui, ils seront durs et autoritaires, éloignant les âmes du troupeau. Qu'ils soient vigilants, prenant garde au moi et s'efforçant de toujours mieux saisir les occasions de faire du bien à ceux dont ils ont la charge. Qu'ils n'oublient pas que chacune de nos écoles doit être, pour les jeunes les plus durement éprouvés, un asile où leur folie sera traitée avec sagesse et patience. CEPE 216 2 Éducateurs et étudiants se rapprocheront pour former une fraternité chrétienne. Les jeunes feront de nombreuses erreurs et les enseignants n'oublieront jamais d'être compatissants et courtois. Que jamais ces derniers ne fassent preuve de supériorité. Ce sont les plus patients et les plus bienveillants d'entre eux qui feront preuve de grandeur. Par leur simplicité et leur désir d'apprendre, ils encourageront leurs élèves à aller de plus en plus loin. CEPE 216 3 Que les enseignants se souviennent de leurs erreurs et de leurs fautes, qu'ils cherchent honnêtement à montrer l'exemple. Que leurs relations avec les étudiants soient empreintes de sagesse et de compassion. Qu'ils n'oublient pas que ces jeunes sont en quête de paroles justes et encourageantes, d'actes secourables. Enseignants, traitez vos étudiants comme les enfants du Christ qui souhaite que vous les aidiez chaque fois que c'est nécessaire. Gagnez leur amitié. Donnez-leur des preuves concrètes de votre attention désintéressée à leur égard. Aidez-les à traverser les moments difficiles. Patiemment, tendrement, cherchez à les gagner à Jésus. L'éternité seule révélera le résultat de vos efforts. CEPE 217 1 La coutume d'offrir des prix et des récompenses fait plus de mal que de bien. Elle stimule l'élève ambitieux à faire davantage d'efforts. Ceux dont les facultés mentales sont déjà bien trop actives pour leurs forces physiques sont poussés à aborder des sujets trop difficiles pour leurs jeunes esprits. Les examens sont également une épreuve pénible pour ce type d'élève. De nombreux étudiants prometteurs sont tombés gravement malades, ou sont morts, suite aux efforts et à la tension suscités de la sorte. Que les parents et les éducateurs prennent garde à ces dangers. CEPE 217 2 Les formalités et les cérémonies ne doivent pas prendre le temps et l'énergie que l'on devrait consacrer à des choses plus essentielles. À notre époque corrompue, tout est perverti en vue de l'apparence, mais une telle attitude n'a pas sa place dans nos écoles. Enseignons une façon d'être biblique, la pureté des pensées, une stricte intégrité. Voilà un enseignement valable! L'éducateur dont les pensées sont celles du Christ et qui se laisse façonner par le Saint-Esprit sera bienveillant, attentif et véritablement courtois. S'il travaille comme si le ciel pouvait le voir, il deviendra un chrétien authentique. Son comportement plein de noblesse sera un exemple concret pour ses étudiants qui, même s'ils sont peu cultivés au début, seront jour après jour façonnés par l'influence qu'il exercera sur eux. ------------------------Chapitre 8 -- Études et travail manuel CEPE 220 0 Ceux qui reconnaissent qu'il y a une science dans la plus humble tâche en verront la noblesse et la beauté et ils prendront plaisir à l'accomplir avec fidélité et compétence. La noblesse du travail manuel CEPE 220 1 Malgré tout ce qui a été dit et rédigé sur la noblesse du travail manuel, celui-ci est majoritairement considéré comme déshonorant. L'opinion populaire, dans de nombreux esprits, a changé l'ordre des choses et les hommes en sont venus à penser qu'il n'était pas convenable qu'un travailleur manuel ait sa place parmi les gens bien élevés. Les hommes travaillent dur pour gagner de l'argent; une fois qu'ils se sont acquis une fortune, ils croient que leur argent va faire de leurs fils des gentlemen. Mais un grand nombre d'entre eux n'élèvent pas leurs fils comme eux-mêmes ont été formés, en travaillant dur et utilement. Leurs fils dépensent l'argent gagné par le travail des autres sans en comprendre la valeur. Ils font ainsi un mauvais usage d'un talent destiné par Dieu à faire beaucoup de bien. CEPE 220 2 Les desseins du Seigneur diffèrent de ceux des hommes. Il n'a pas créé l'être humain pour qu'il vive oisif. Au commencement, il a créé l'homme et c'était un gentleman. Pourtant, riche de tout ce que lui offrait le Propriétaire de l'univers, Adam ne devait pas rester oisif. Dès sa création, un travail lui fut confié. Il devait s'employer avec bonheur à veiller sur la création de Dieu et, en récompense, ses besoins seraient abondamment comblés par les fruits du jardin d'Éden. CEPE 220 3 Tant que nos premiers parents ont obéi à Dieu, travailler dans le jardin a été un plaisir et la terre a produit abondamment de quoi combler leurs besoins. Mais quand l'être humain a cessé d'obéir, il a été condamné à se battre avec les semences jetées par Satan et à gagner son pain à la sueur de son front. C'est avec peine et douleur qu'il lui a fallu se battre contre le pouvoir auquel il avait cédé sa volonté. CEPE 220 4 Le plan de Dieu était de remédier grâce au travail, au mal introduit dans le monde par la désobéissance de l'homme. Il est possible, grâce à ce labeur, de rendre les tentations de Satan inefficaces et de mettre un frein à la marée du mal. Et même s'il s'accompagne d'inquiétude, de fatigue et de peine, le travail reste une source de bonheur et de développement personnel, un refuge contre la tentation. La discipline qu'il impose empêche l'indulgence envers soi-même et favorise l'assiduité, la pureté et la fermeté. Il fait ainsi partie du plan divin pour notre réhabilitation suite à la chute. Du travail manuel plutôt que des jeux CEPE 221 1 Les gens pensent que le travail manuel est déshonorant et pourtant on joue à qui mieux mieux au cricket, au baseball ou à la boxe. Satan est ravi de voir des êtres humains employer leurs forces physiques et mentales à des activités sans but éducatif et sans utilité qui ne les aident nullement à être une bénédiction auprès de ceux qui ont besoin de leur aide. Alors que les jeunes deviennent experts à des jeux sans réelle valeur pour eux-mêmes ou pour autrui, Satan joue au grand jeu de la vie pour gagner leurs âmes, leur retirant les talents accordés par Dieu pour les remplacer par ses propres attributs. Ses efforts sont consacrés à entraîner les êtres humains à ignorer Dieu. Il cherche à occuper et à captiver leur esprit au point qu'il n'y ait plus de place pour Dieu dans leurs pensées. Il ne souhaite pas qu'ils connaissent leur Créateur et il se réjouit de pouvoir mettre en oeuvre des jeux et des activités théâtrales qui altèrent le jugement des jeunes au point de leur faire oublier Dieu et le ciel. CEPE 221 2 C'est en s'occupant utilement que l'on se protégera le mieux contre le mal, l'oisiveté étant l'un des pires maux qui soient; en effet, le vice, le crime et la pauvreté se trouvent dans son sillage. Ceux qui sont toujours occupés et qui accomplissent joyeusement leurs tâches quotidiennes sont des citoyens utiles à la société. Lorsqu'ils assument fidèlement leurs diverses responsabilités, leur vie est une bénédiction pour eux-mêmes et pour autrui. Leur travail diligent les protège des nombreux pièges de celui qui "trouve des bêtises à faire pour les mains oisives." [Vieux proverbe anglo-saxon dont on ne connaît pas l'origine, NDT] CEPE 221 3 La mare stagnante ne tarde pas à devenir nauséabonde, alors que le ruisseau répand la santé et la joie dans le pays. L'une symbolise les hommes oisifs, l'autre les hommes travailleurs. Le travail manuel chez les Israélites CEPE 222 1 Conformément aux plans de Dieu pour Israël, chaque famille possédait une maison avec de la terre à cultiver. Les Israélites avaient ainsi la motivation nécessaire et les moyens de mener une vie utile, industrieuse et autonome. Aucun projet humain n'a réussi à améliorer ce plan. C'est parce qu'il s'en est éloigné que le monde est en grande partie responsable de la pauvreté et de la misère qui existent aujourd'hui. CEPE 222 2 Les Israélites considéraient qu'il était de leur devoir de se former à un métier. Il incombait aux pères de veiller à ce que leurs fils apprennent un corps de métier utile. Les plus grands hommes d'Israël étaient formés à quelque activité. On considérait comme essentielle pour toutes les femmes la connaissance des tâches domestiques; bien les réussir était un honneur, même pour celles qui étaient issues d'un milieu social élevé. CEPE 222 3 Différents artisanats étaient enseignés dans les écoles des prophètes, et de nombreux élèves subvenaient à leurs besoins en travaillant manuellement. L'exemple du Christ CEPE 222 4 Les sentiers de labeur réservés aux habitants de la terre sont parfois difficiles et fatigants, mais le Rédempteur les a honorés de ses pas et celui qui suit ses traces sacrées se trouve en sécurité. Par le précepte et l'exemple, le Christ a conféré de la dignité aux travaux utilitaires. Il a connu une vie de labeur dès sa plus tendre enfance. La plus grande partie de sa vie terrestre s'est passée à travailler patiemment dans l'échoppe du charpentier de Nazareth. C'est en habits d'ouvrier que le Seigneur de la vie a parcouru les rues de sa petite ville, allant et venant à son humble travail. Des anges veillaient sur lui tandis qu'il cheminait à côté des paysans et des ouvriers, pour qui il n'était qu'un homme ordinaire. CEPE 223 1 Quand il contribuait au soutien de sa famille par son labeur quotidien, il possédait la même puissance que sur les rivages de Galilée où il a nourri cinq mille personnes affamées avec cinq miches de pain et deux poissons. Mais il n'a pas fait appel à ses pouvoirs divins pour alléger ses fardeaux ou faciliter son travail. Il avait revêtu la condition humaine avec tous ses maux et il n'a pas bronché, même dans les épreuves les plus sévères. Il vivait au foyer d'un artisan; il était revêtu de vêtements grossiers; il se mêlait aux humbles; il travaillait chaque jour de ses mains avec patience. Son exemple montre qu'il incombe à l'être humain d'être industrieux et d'honorer le travail. Relation entre le christianisme et l'effort humain CEPE 223 2 Les événements de la terre sont plus étroitement liés au ciel et supervisés par le Christ que beaucoup ne l'imaginent. Toute bonne invention, toute amélioration viennent de lui, dont les conseils sont merveilleux et les opérations parfaites. La main experte du médecin, sa force, ses nerfs et ses muscles, sa connaissance des mécanismes délicats du corps sont l'expression de la sagesse divine au service des hommes souffrants. L'habileté avec laquelle le charpentier utilise ses outils, la force avec laquelle le forgeron fait résonner l'enclume viennent de Dieu. Quelle que soit notre activité, quel que soit l'endroit où nous travaillons, il désire diriger notre esprit pour rendre notre travail parfait. CEPE 223 3 Le christianisme et le monde du travail bien compris ne sont pas deux choses séparées, ils n'en font qu'une. La religion de la Bible doit faire partie de tout ce que nous faisons et disons. Agents humains et divins doivent s'associer pour réussir aussi bien sur le plan matériel que spirituel. Ils doivent participer ensemble aux travaux des hommes, qu'il s'agisse de mécanique ou d'agriculture, de commerce ou de recherches scientifiques. CEPE 223 4 Il existe un remède à l'indolence -- rejeter toute paresse à la façon d'un péché menant à la perdition et travailler en utilisant avec énergie et détermination les facultés physiques accordées par Dieu. Un effort résolu et persévérant est le seul remède à une vie vaine et inefficace. La vie ne nous a pas été donnée pour être passée dans l'oisiveté ou les plaisirs; de grandes potentialités nous sont offertes. Le capital énergie de l'être humain inclut un précieux talent, l'aptitude au travail. Il a davantage de valeur qu'un dépôt bancaire quel qu'il soit et devrait être bien plus valorisé. Parce qu'il permet aux hommes de mener une vie profitable et heureuse, on doit le faire fructifier. C'est un bienfait qui ne s'achète ni avec de l'or, ni avec de l'argent, ni avec des transactions immobilières. Dieu demande qu'on l'utilise sagement. Personne n'a le droit de sacrifier ce talent à l'influence corrosive de l'inaction. Tous sont autant responsables de leur capital énergie que de leur capital financier. CEPE 224 1 La course n'est pas forcément gagnée par les plus rapides, ni les guerres par les plus forts; ceux qui sont durs en affaires ne sont pas forcément les plus prospères. Mais "la main des hommes actifs enrichit". Proverbes 10:4. Si l'indolence et la somnolence attristent le Saint-Esprit et détruisent la vraie piété, elles conduisent aussi à la pauvreté et au manque. "Celui qui agit d'une main nonchalante s'appauvrit." (idem) CEPE 224 2 Un bon travail est, pour l'être humain, un bienfaisant stimulant. Il rend fort le faible, riche le pauvre, heureux le misérable. Satan se tient aux aguets, prêt à détruire ceux dont l'indolence lui donne l'occasion de s'approcher sous quelque déguisement séduisant. Il n'a jamais autant de succès que lorsqu'il vient trouver les hommes dans leurs moments d'oisiveté. Les leçons à tirer d'une activité satisfaisante CEPE 224 3 L'un des plus grands maux résultant de la richesse est l'idée à la mode selon laquelle le travail est méprisable. Le prophète Ézéchiel déclare: "Voici quelle a été la faute de Sodome, ta soeur: elle avait de l'orgueil, du pain à satiété, une insouciante tranquillité, elle et ses filles, et elle ne fortifiait pas la main du malheureux et du pauvre." Ezéchiel 16:49. Il nous est présenté ici les terribles conséquences de l'oisiveté, qui affaiblit l'esprit, avilit l'âme, et pervertit le jugement, transformant en malédiction ce qui était une bénédiction. Seuls ceux qui travaillent voient ce qu'il y a de grand et de bon dans la vie et assument volontiers leurs responsabilités avec foi et espérance. CEPE 225 1 La leçon essentielle à tirer d'une activité bienfaisante en ce qui concerne les nécessaires tâches de la vie n'a pas encore été comprise par un grand nombre de fidèles. Il faut davantage de grâce, plus de discipline stricte du caractère pour servir Dieu dans les domaines de la mécanique, du commerce, de la loi ou de l'agriculture, et y introduire les principes du christianisme que pour travailler officiellement comme missionnaire. Il faut un grand courage spirituel pour faire entrer la religion dans l'atelier ou le bureau, sanctifiant ainsi jusqu'aux petits détails de la vie quotidienne, et effectuant toute transaction en accord avec les valeurs de la Parole de Dieu. C'est pourtant ce que demande le Seigneur. CEPE 225 2 L'apôtre Paul considérait l'oisiveté comme un péché. La fabrication de tentes n'avait plus de secrets pour lui et, pendant son ministère, il y a souvent travaillé pour subvenir à ses besoins et à ceux d'autrui. Paul ne pensait pas que le temps ainsi passé était perdu. En travaillant de la sorte, il avait accès à une classe de gens qu'il n'aurait pas touchée autrement. Il a montré à ses associés que le travail artisanal était un don de Dieu. Il enseignait que Dieu doit être honoré même au cours du labeur quotidien. Ses mains usées par le travail n'enlevaient rien à la force de ses appels pathétiques en tant que prédicateur chrétien. CEPE 225 3 Dieu nous destine tous à être des ouvriers. La bête de somme remplit davantage les objectifs de la création que l'homme indolent. Dieu ne cesse d'oeuvrer. Les anges travaillent; ce sont les ministres de Dieu auprès des enfants des hommes. Ceux qui aspirent à un havre d'inactivité seront déçus, car l'ordre des choses célestes ne gratifie aucunement l'indolence. Mais du repos est promis aux hommes las et chargés. Le serviteur fidèle sera récompensé de son labeur en étant invité à entrer dans la joie du Seigneur. Il déposera son armure avec bonheur et oubliera le bruit des combats à l'occasion du repos glorieux réservé à ceux qui auront été vainqueurs par la croix du calvaire. CEPE 226 1 Partout, les parents négligent d'enseigner et de former leurs enfants à un métier utile. Les jeunes grandissent dans l'ignorance des tâches indispensables les plus simples. Ceux qui ont subi cette infortune doivent se réveiller et prendre la chose à coeur; s'ils veulent réussir dans la vie, ils doivent trouver la stimulation nécessaire pour mettre utilement en oeuvre les facultés que Dieu leur a accordées. Conseils CEPE 226 2 Il est dans l'ordre divin que les facultés physiques et mentales soient éduquées. Les exercices physiques seront complètement en harmonie avec les leçons données par le Christ à ses disciples. Les chrétiens, par leur vie, en donneront l'exemple, de sorte que les agents célestes ne puissent dire, en observant l'éducation et les exercices auxquels se livreront éducateurs et étudiants, que ces derniers aiment "leur plaisir". Car tel est ce qui nous est rapporté sur la plupart des gens: ils aiment "leur plaisir plus que Dieu". 2 Timothée 3:4. C'est ainsi que Satan et ses anges tendent des pièges aux âmes. Ils cherchent à influencer l'esprit des éducateurs et des étudiants, les incitant à pratiquer des exercices et des jeux extrêmement absorbants, de nature à favoriser les passions les plus basses et à créer des désirs et des passions qui contrecarreront l'oeuvre de l'Esprit de Dieu dans le coeur humain. CEPE 226 3 Tous les éducateurs ont besoin, au sein de l'école, d'exercice physique et d'un changement d'activité. Dieu a souligné qu'il devait s'agir d'activités utiles et concrètes. Mais beaucoup se sont détournés des desseins divins pour s'intéresser à des inventions humaines au détriment de la vie spirituelle. Les divertissements, plus que tout autre chose, contrecarrent l'activité du Saint-Esprit, peinant le Seigneur. CEPE 227 1 Les éducateurs dont l'expérience religieuse n'est pas de plus en plus profonde, qui n'apprennent pas quotidiennement des leçons à l'école du Christ, afin d'être des exemples pour le troupeau, et dont le salaire est la principale motivation ne sont pas qualifiés pour le poste solennel qu'ils occupent. "Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l'Église de Dieu qu'il s'est acquise par son propre sang", déclare la Parole de Dieu. Actes 20:28. "Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; ni pour un gain sordide, mais de bon coeur." 1 Pierre 5:2. Ces mots s'adressent à tous les éducateurs de nos écoles, créées, comme le voulait Dieu, d'après le modèle des écoles de prophètes, pour communiquer de nobles connaissances sans mélanger l'or aux impuretés. Mais des idées fausses et des pratiques peu saines sont à l'oeuvre au sein d'institutions à la pureté desquelles il serait nécessaire de veiller et où l'amour et la crainte de Dieu devraient toujours être primordiaux. CEPE 227 2 Que nos éducateurs apprennent quotidiennement des leçons à l'école du Christ. "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes", dit-il. Matthieu 11:29. Le moi prend la place du Christ. Mais ceux qui se laissent guider par l'Esprit de Dieu et se soumettent à la loi du Christ seront des modèles pour le troupeau. Quand le Maître Berger viendra, ils recevront la couronne de vie, couronne qui jamais ne se fanera. CEPE 227 3 "De même, jeunes gens, soyez soumis aux anciens. Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous tous d'humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève en temps voulu." 1 Pierre 5:5, 6. CEPE 228 1 Toute oeuvre tendant à exalter le moi façonne tout naturellement un caractère que Dieu n'approuve pas. Travaillez et enseignez; suivez les voies du Christ. Vous n'aurez alors jamais à vous appuyer uniquement sur vos faibles facultés, mais vous obtiendrez la coopération du divin. CEPE 228 2 "Soyez sobres. Veillez! Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer." 1 Pierre 5:8. Il est présent sur le terrain de jeu, observant vos divertissements, s'emparant de toute âme qui n'est pas sur ses gardes, semant ses graines dans le coeur, prenant le contrôle des esprits. Il est présent au cours de tous les exercices qui sont faits en classe. Les étudiants qui s'enthousiasment sans retenue pour leurs jeux ne sont pas au mieux de leur forme pour recevoir les instructions, les conseils et les réprimandes qui leur sont essentiels. CEPE 228 3 L'exercice physique a été désigné par un Dieu de sagesse. Quelques heures par jour seront consacrées à un enseignement utile destiné à l'apprentissage de tâches concrètes nécessaires à tous nos jeunes. CEPE 228 4 Il faut que chacun, quelle que soit l'école ou l'institution, soit, comme Daniel, en relation si étroite avec la Source de toute sagesse qu'il parvienne à la perfection dans tous les domaines. L'amour et la crainte de Dieu accompagnaient Daniel. Conscient de ce qu'il devait à Dieu, il a exercé toutes ses facultés de façon à répondre de son mieux à la sollicitude aimante du Maître. Les quatre jeunes Hébreux ne permettaient pas aux motivations égoïstes ni au goût des plaisirs de remplir leurs meilleurs moments. Ils travaillaient d'un coeur disposé et d'un esprit alerte. Il n'existe pas d'idéal plus élevé pour la jeunesse chrétienne. CEPE 228 5 Nos ouvriers -- pasteurs, éducateurs, médecins, directeurs -- doivent tous garder à l'esprit qu'ils se sont engagés à coopérer avec le Christ, à obéir à ses directives et à suivre ses conseils. Ils demanderont et recevront à tout moment la puissance d'en haut. Ils chériront constamment le sentiment communiqué par l'amour, l'efficacité, l'attention et la tendresse du Sauveur. Ils le considéreront comme le berger et le gardien de leur âme. Ils auront alors la sympathie et le soutien des anges. Le Christ sera leur joie et leur couronne d'allégresse. Le Saint-Esprit dirigera leur coeur, et ils auront de la vérité une connaissance qu'aucun chrétien de nom n'obtiendra jamais. CEPE 229 1 Nous ne comprenons pas la moitié des leçons du Sauveur. Nous ne réalisons pas à quel point elles sont importantes pour les êtres qu'il a créés. Il aime l'humanité. Vous demandez-vous à quel point? Portez le regard vers le calvaire. Les soucis et les intérêts d'ici-bas, cependant, obscurcissent ce qui nous vient du ciel, de sorte que nous n'en comprenons pas l'importance. Si nos pasteurs et nos éducateurs avaient davantage conscience de leurs besoins spirituels, ils effectueraient leur travail avec une conscience aiguë de la tâche qui leur est confiée et une vie supérieure revivifierait nos églises et institutions. L'Importance, pour les étudiants, du travail physique CEPE 229 2 Les objectifs actuels en matière d'éducation ouvrent aux jeunes la porte de la tentation. Même s'ils ont généralement trop d'heures d'étude, ils sont également beaucoup livrés à eux-mêmes. Ces moments de loisirs sont généralement occupés de façon inconsidérée. [...] De nombreux jeunes gens, qui ont reçu une instruction religieuse à la maison et qui sont relativement innocents et intègres lorsqu'ils partent pour nos écoles, voient leur moralité se dégrader au contact de compagnons dévoyés. Ils perdent le respect d'eux-mêmes et sacrifient leur idéal élevé. Ils se retrouvent alors sur une pente glissante, car ils trompent à ce point leur conscience que le péché perd de sa gravité. Il est en grande partie possible de remédier à de tels maux [...] si l'étude est associée au travail physique. [...] CEPE 230 1 Certains étudiants se consacrent tout entiers à leurs études avec pour seul objectif l'obtention de leurs diplômes. Ils font travailler leurs facultés mentales tout en étant physiquement inactifs. Leur cerveau est surmené, tandis que leurs muscles s'affaiblissent par manque d'exercice. Une fois leurs diplômes obtenus, il est clair que ces étudiants ont réussi leurs études aux dépens de leur vie. Ils ont étudié jour et nuit de longues années en faisant appel sans relâche à leur cerveau sans exercer suffisamment leurs muscles. [...] CEPE 230 2 Les jeunes filles se consacrent souvent à leurs études en négligeant des domaines éducatifs encore plus essentiels à la vie concrète que l'étude des livres. Après avoir obtenu leurs diplômes, elles sont souvent infirmes pour la vie. Elles ont négligé leur santé en restant trop enfermées, privées de l'air pur et de la lumière du soleil qui nous viennent de Dieu. Ces jeunes femmes auraient pu terminer leurs études avec une bonne santé si elles avaient associé à leurs études des tâches ménagères et de l'exercice physique au grand air. CEPE 230 3 La santé est un trésor. C'est le bien le plus essentiel de tout mortel. La richesse, les honneurs et la culture sont trop chers payés, si c'est au prix de la vigueur et de la santé. Aucun de ces succès n'est source de bonheur, si la santé est mauvaise. [...] L'oisiveté, une malédiction CEPE 230 4 Le plus souvent, les parents fortunés ne réalisent pas combien il est aussi important de préparer leurs enfants aux tâches concrètes de la vie que de leur inculquer les sciences. Ils ne voient pas la nécessité, pour le bien et la moralité de leurs enfants, ainsi que pour leur rôle futur, de leur donner une approche approfondie des travaux qui leur seront utiles. En effet, si le malheur frappe, leurs enfants pourront subvenir à leurs besoins, sachant comment se servir de leurs mains. S'ils possèdent un grand capital de forces, ils ne connaîtront pas la pauvreté même s'ils sont sans argent. CEPE 230 5 Il arrive qu'après avoir été élevé dans l'aisance, on perde sa fortune et on se retrouve avec des parents et des frères et soeurs à charge. Il est donc essentiel que tout jeune soit éduqué à travailler de ses mains, afin d'être prêt à affronter n'importe quelle circonstance! La richesse est une malédiction lorsque ceux qui la possèdent en profitent pour épargner à leurs fils et leurs filles d'utiles connaissances manuelles les préparant à la vie. [...] CEPE 231 1 La pauvreté, dans de nombreux cas, est une bénédiction, car elle empêche les enfants et les jeunes d'être détruits par l'oisiveté. Il est nécessaire de cultiver et de développer correctement les facultés physiques tout autant que les facultés mentales. Le premier et le plus constant souci des parents devrait être de veiller à ce que leurs enfants aient une solide constitution et deviennent des hommes et des femmes en bonne santé. Il est impossible d'atteindre cet objectif sans exercice physique. Pour leur bien physique et moral, les enfants devraient apprendre à travailler de leurs mains, même s'ils ne manquent de rien. Pour que le caractère soit pur et intègre, la discipline exigée par un travail physique régulier exerçant l'ensemble des muscles est nécessaire. La satisfaction que les enfants éprouveront à se rendre utiles et à s'oublier pour aider les autres deviendra leur plus grand plaisir. [...] CEPE 231 2 Parents, l'oisiveté est la plus grande des malédictions que puisse connaître la jeunesse. Ne permettez pas à vos filles de faire la grasse matinée en dormant pendant les heures précieuses offertes par Dieu, heures qu'elles doivent utiliser au mieux et dont elles auront à lui rendre compte. La mère qui porte seule les fardeaux qu'elle devrait partager avec ses filles pour leur bien présent et futur, leur fait un grand tort. [...] Les bienfaits du travail physique CEPE 231 3 Le travail physique à la maison est très bénéfique aux jeunes filles. Il ne nuit pas au développement intellectuel, loin de là. Il équilibre la personne et prévient le surmenage intellectuel. Les muscles s'exerceront, soulageant les cerveaux las. [...] Il est nécessaire que le corps soit sain pour que l'intellect fonctionne sainement. La santé physique et la connaissance concrète des tâches ménagères ne constitueront jamais une gêne pour le développement de l'intellect; ces deux aspects sont extrêmement importants. [...] CEPE 232 1 Il aurait fallu prévoir, au cours des générations passées, une éducation plus variée. Des établissements agricoles et techniques auraient dû être créés en relation avec les écoles. Il aurait également fallu que des personnes enseignent les tâches ménagères. Une partie de la journée aurait dû être consacrée aux travaux manuels, de sorte que les facultés mentales et physiques soient tout autant exercées. Si les écoles avaient fonctionné selon ce modèle, il n'y aurait pas actuellement tant d'esprits déséquilibrés. [...] CEPE 232 2 Le fait d'imposer un effort constant au cerveau tandis que les muscles sont inactifs affaiblit le système nerveux et donne aux étudiants une irrépressible envie de changement et de divertissements excitants. Quand ils sont relâchés, après avoir été confinés plusieurs heures par jour à étudier, ils sont déchaînés. Beaucoup d'entre eux n'ont jamais connu de discipline à la maison. On les a laissés suivre leurs penchants et la contrainte imposée par les heures d'étude leur semble sévère. Et parce qu'ils n'ont rien à faire après les cours, Satan leur suggère sport et espièglerie pour se changer les idées. Leur influence sur les autres étudiants est néfaste pour la moralité. [...] CEPE 232 3 Si des établissements agricoles et artisanaux étaient associés à nos écoles, si des enseignants compétents avaient été employés pour éduquer les jeunes dans les différentes branches de l'étude et du travail, partageant la journée entre le développement intellectuel et le travail physique, il y aurait actuellement une génération de jeunes aux idéaux élevés prêts à entrer dans la vie active et à exercer leur influence pour façonner la société. Un grand nombre de jeunes, diplômés de ces institutions, feraient preuve d'un caractère stable. Ils auraient de la persévérance, de l'endurance et du courage pour surmonter les obstacles, ainsi que des principes tels qu'ils ne vacilleraient pas sous l'effet de mauvaises influences même très populaires. CEPE 233 1 Des enseignants d'expérience auraient donné des cours de cuisine aux jeunes filles. On leur aurait appris à couper, coudre et réparer des vêtements, les formant ainsi aux tâches concrètes de la vie. On aurait créé pour les jeunes gens des établissements où ils se seraient initiés aux métiers manuels, exerçant tout autant leurs muscles que leur intellect. CEPE 233 2 Si la jeunesse devait recevoir une éducation orientée dans une seule direction, laquelle aurait les conséquences les plus positives: la connaissance des sciences, avec ses désavantages pour la santé et la vie, ou la connaissance de techniques utiles à la vie? Nous répondons sans hésiter: la seconde. Si l'une doit être négligée, que ce soit l'étude des livres. L'éducation des filles CEPE 233 3 De nombreuses filles qui sont mariées et ont une famille ne connaissent que très peu les tâches liées au rôle d'épouse et de mère. Elles savent lire et jouer d'un instrument de musique, mais pas faire la cuisine. Elles sont incapables de faire du bon pain, pourtant essentiel à la santé familiale. Elles ne savent ni couper ni coudre des vêtements, car elles n'ont jamais appris à le faire. Elles considèrent que ces activités sont sans importance et, dans leur vie de femme mariée, elles dépendent autant de quelqu'un d'autre pour l'accomplissement de ces tâches que leurs jeunes enfants. C'est cette ignorance inexcusable des devoirs les plus élémentaires de la vie qui fait souvent le malheur des familles. [...] Une égale répartition des tâches CEPE 233 4 Le cerveau des penseurs travaille trop. Ceux-ci utilisent souvent leurs facultés mentales avec prodigalité, alors qu'une autre classe de travailleurs a pour seul but dans la vie de travailler physiquement. Ces derniers n'exercent pas leur mental. Leurs muscles travaillent, tandis que leur cerveau manque de vigueur intellectuelle, tout comme l'esprit des penseurs ne cesse de travailler alors que leur corps manque de force et de vigueur parce qu'ils n'exercent pas leurs muscles. [...] Si les intellectuels partageaient dans une certaine mesure les fardeaux des ouvriers, fortifiant ainsi leurs muscles, la classe ouvrière en ferait moins et pourrait consacrer une partie de son temps à se cultiver intellectuellement et moralement. Les personnes dont les habitudes sont sédentaires et littéraires feraient de l'exercice physique, même si leurs moyens leur permettaient de s'en passer. La santé devrait être une motivation suffisante pour les entraîner à associer travail physique et travail intellectuel. CEPE 234 1 Il faudrait allier l'éducation morale, intellectuelle et physique pour obtenir des hommes et des femmes harmonieusement développés et équilibrés. Certains sont capables de fournir de gros efforts intellectuels tandis que d'autres aiment le travail physique. Ces deux groupes devraient tendre à améliorer leurs points faibles, afin de pouvoir offrir à Dieu leur être tout entier "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu", ce qui sera de leur part "un culte raisonnable". Romains 12:1. [...] CEPE 234 2 Ceux qui se contentent de passer leur vie à travailler physiquement, en laissant les autres penser pour eux et en exécutant ce que d'autres cerveaux ont projeté, ont des muscles vigoureux mais un intellect faible. Ils n'exercent pas autant d'influence en faveur du bien qu'ils pourraient le faire s'ils utilisaient leur cerveau dans la même mesure que leurs muscles. Ils sont plus sensibles à la maladie, parce que leur organisme n'est pas vitalisé par les forces électriques du cerveau et résiste mal aux maladies. Les hommes qui sont physiquement forts devraient apprendre à penser tout autant qu'à agir et à ne plus attendre des autres qu'ils réfléchissent pour eux. La valeur du travail physique CEPE 234 3 Un grand nombre de gens font l'erreur populaire de croire que le travail physique est dégradant. C'est pourquoi les jeunes gens sont très désireux de faire des études pour devenir enseignants, employés de bureau, commerçants, hommes de loi ou obtenir un poste n'exigeant pas de travail physique. Les jeunes femmes pensent que les tâches ménagères les dévalorisent. Et même si les activités physiques requises en ce sens, dans la mesure où elles ne sont pas trop dures, favorisent la santé, elles cherchent à faire des études pour être enseignantes, secrétaires, ou apprendre un métier sédentaire qui les confinera à l'intérieur. [...] CEPE 235 1 Il est vrai que les jeunes femmes qui ne veulent pas être employées aux tâches ménagères ont des excuses, car les cuisinières sont généralement traitées comme des servantes. Fréquemment, leurs patronnes ne les respectent pas, les traitant comme si elles n'étaient pas dignes de faire partie de la famille. Elles ne leur accordent pas le même respect qu'à la couturière, la copiste ou le professeur de musique. CEPE 235 2 Il n'existe pourtant pas d'activité plus importante que celle de maîtresse de maison. Savoir cuisiner et poser sur la table une nourriture saine et attrayante demande intelligence et expérience. Celle qui prépare une nourriture qui, après avoir séjourné dans l'estomac, est transformée en sang et nourrit l'organisme exerce une fonction des plus importantes et des plus nobles. Les fonctions de copiste, de couturière ou de professeur de musique n'ont pas autant d'importance. Une oeuvre de réforme CEPE 235 3 Le temps manque maintenant pour accomplir ce qui aurait dû l'être au cours des générations passées. Mais nous pouvons faire beaucoup, même en ces derniers jours, pour corriger ce qui ne va pas dans l'éducation de la jeunesse. [...] Nous sommes des réformateurs. Nous désirons que nos enfants fassent les meilleures études possibles. Donnons leur donc des activités qui feront travailler leurs muscles. Des exercices physiques réguliers feront partie de l'éducation des jeunes, même dans ces derniers temps. On gagnera beaucoup à associer le travail manuel à nos écoles. En suivant ce plan, nos étudiants gagneront en souplesse d'esprit et en vigueur mentale, devenant capables d'accomplir davantage de travail intellectuel en un temps donné que s'ils se contentaient d'étudier seulement. Ils quitteront l'école sans avoir affaibli leur constitution, avec une énergie et un courage qui leur CEPE 235 4 permettront de persévérer quel que soit le poste où la providence divine les placera. CEPE 236 1 Parce que le temps presse, travaillons avec zèle et redoublons d'énergie. Nos enfants n'iront peut-être pas jusqu'à l'université, mais éduquons-les dans ces domaines qui risqueront de leur être utile, cultivant et exerçant leur esprit. Un grand nombre de jeunes qui ont suivi des cours universitaires n'ont pas reçu cette éducation véritable qui, seule, leur servira sur un plan pratique. -- Testimonies for the Church 3:148-159. CEPE 236 2 J'invite les églises qui possèdent une école à nommer comme enseignants pour nos enfants et nos jeunes des personnes qui aiment le Seigneur Jésus-Christ et qui feront de la Parole de Dieu le fondement de leur enseignement. Ils apprendront aux jeunes à rester en bonne santé en obéissant aux lois d'une vie saine. Éducateurs et élèves développeront leurs forces mentales et spirituelles en cultivant l'oubli de soi par l'application des principes de la réforme sanitaire. Ils découvriront certainement, comme Daniel et ses compagnons, que conformer sa vie à la Parole de Dieu est source de bénédictions. CEPE 236 3 "Veillez et priez" est un conseil souvent répété dans les Écritures. Matthieu 26:41; Marc 13:33; Luc 21:36. La vie de ceux qui obéiront à cette exhortation sera sous-tendue par une joie qui bénira tous ceux avec qui ils seront en contact. Les personnes pleines d'amertume et de colère deviendront agréables et gentilles, les orgueilleux deviendront doux et humbles. Santé et compétence CEPE 236 4 La santé est un bien inestimable, beaucoup plus étroitement lié à la conscience et à la religion qu'on ne le suppose généralement. Elle détermine pour une grande part la capacité à servir et devrait être préservée de façon aussi sacrée que le caractère, car plus la santé sera parfaite, plus grands seront les efforts pour le progrès de la cause divine et le bien de l'humanité. CEPE 237 1 Il serait important d'enseigner aux jeunes de nos écoles les principes de la réforme sanitaire. Les éducateurs devraient être des modèles en ce qui concerne la nourriture, les boissons et les vêtements et encourager leurs élèves à pratiquer le renoncement et la maîtrise de soi. Apprenons aux jeunes que toutes leurs facultés viennent de Dieu, qu'il a un droit de regard sur celles-ci et qu'en négligeant leur santé, ils méprisent l'une des plus belles bénédictions qui soient. Le Seigneur leur accorde la santé pour qu'ils l'utilisent à son service et plus grandes seront leur vigueur et leur endurance, plus ils accompliront de choses pour le Maître. Au lieu de mépriser ou d'abuser de leurs forces physiques, ils les préserveront jalousement pour mieux le servir. CEPE 237 2 La jeunesse est une période propre à accumuler des connaissances qui seront utiles toute la vie. C'est le moment de créer de bonnes habitudes, de corriger les mauvaises, d'apprendre la maîtrise de soi, de s'habituer à ordonner tous les actes de sa vie en fonction de la volonté divine et du bien de ses frères. Cette époque de semailles déterminera la moisson dans cette vie et dans la vie future. Les habitudes prises dans l'enfance et l'adolescence, la maîtrise de soi et les goûts acquis détermineront de manière pratiquement infaillible l'avenir de la personne. CEPE 237 3 Le soin que l'on doit porter à sa santé doit être présenté comme une exigence biblique. Obéir aux commandements divins appelle à se conformer aux lois de la personne humaine. Les sciences de l'éducation incluront une connaissance de la physiologie du corps aussi complète que possible. On ne peut correctement comprendre ses obligations envers Dieu que si l'on comprend clairement ses obligations envers soi-même en tant que propriété de Dieu. Celui qui s'obstine à ignorer les lois de la vie et de la santé ou qui viole celles-ci délibérément pèche contre Dieu. CEPE 238 1 Le temps passé à travailler physiquement n'est pas perdu. L'étudiant qui est constamment penché sur ses livres en ne faisant que peu d'exercice physique à l'extérieur se cause du tort à lui-même. L'activité équilibrée des différents organes et facultés du corps est essentielle au bon fonctionnement de chacun d'eux. Quand le cerveau est constamment sous pression alors que les autres organes sont inactifs, il s'ensuit une perte de vigueur physique et intellectuelle. Le corps perd son tonus, l'esprit sa vivacité et sa force, et il en découle une excitabilité morbide. CEPE 238 2 Pour que l'être humain soit équilibré, toutes ses facultés doivent être utilisées et développées. De nombreuses personnes en ce monde ont une vision partielle des choses, parce que seule une partie de leurs facultés a été cultivée alors que les autres se sont affaiblies à force d'inaction. L'éducation des jeunes est souvent un échec. Ils se surmènent, tout en négligeant les activités de la vie de tous les jours. Pour que leur esprit soit équilibré, le travail physique devrait être judicieusement associé au travail intellectuel, de sorte que toutes leurs facultés se développent harmonieusement. CEPE 238 3 Il serait bon que nos étudiants accomplissent des tâches manuelles, qui ne peuvent leur faire du mal, même si elles les fatiguent. Pensez-vous que le Christ ne se soit jamais senti las? Bien sûr que si. La fatigue n'est pas dangereuse. Elle rend seulement le sommeil plus doux. On ne répétera jamais assez que l'éducation n'a aucun sens si elle n'est pas soutenue par la vigueur physique. À la fin de leurs études, les étudiants devraient être en meilleure santé et mieux connaître les lois de la vie qu'au début de celles-ci. Le surmenage intellectuel CEPE 238 4 Il ne faut pas permettre à un étudiant de faire en un an deux années d'études. Travailler doublement signifie, pour beaucoup, surmenage intellectuel et absence d'exercice physique. Il n'est pas raisonnable de penser que l'esprit peut assimiler une overdose de nourriture mentale. Il est aussi grave de surcharger le cerveau que de surcharger les organes digestifs. CEPE 239 1 Je dis à ceux qui désirent devenir des ouvriers efficaces au service de la cause de Dieu, que s'ils surmènent leur cerveau en pensant qu'il leur faut constamment étudier, de peur de perdre du terrain, ils doivent changer d'opinion et de cap. S'ils ne sont pas plus attentifs à cela, beaucoup descendront prématurément dans la tombe. CEPE 239 2 Ne choisissez pas au hasard les heures de sommeil. Les étudiants ne doivent pas prendre l'habitude de travailler jusqu'à minuit en dormant pendant la journée. S'ils ont été habitués à faire cela chez eux, ils doivent corriger cette habitude en allant se coucher à une heure raisonnable. Ils se lèveront alors le matin prêts à accomplir les tâches de la journée. Dans nos écoles, il faudrait éteindre les lumières à neuf heures et demie. Savoir placer sa voix CEPE 239 3 Savoir placer sa voix influe beaucoup sur la santé des élèves. Il est nécessaire d'apprendre aux jeunes à respirer correctement et à lire de façon à ne pas imposer à la gorge et aux poumons un stress peu naturel en faisant travailler les muscles abdominaux. Parler de la gorge en laissant le son venir de la partie supérieure des organes vocaux porte atteinte à la santé de ces derniers et amoindrit leur efficacité. Les muscles abdominaux doivent faire le plus gros du travail, la gorge ne servant que de conduit. Beaucoup de gens ne seraient pas morts s'ils avaient appris à utiliser correctement leur voix. Le bon usage des muscles abdominaux, quand il s'agit de lire et de parler, remédiera à de nombreuses déficiences de la voix et de la poitrine et prolongera la vie. Le régime alimentaire CEPE 239 4 La nature des aliments et la façon dont ils sont ingérés ont une grande influence sur la santé. Beaucoup d'étudiants n'ont jamais résolu de contrôler leur appétit ni d'observer des règles alimentaires saines. Certains mangent trop aux repas ou entre les repas quand la tentation se présente. CEPE 240 1 Il faut imprimer dans l'esprit de tous les étudiants la nécessité de faire attention aux habitudes alimentaires. Il m'a été révélé qu'il ne faut pas servir de viande ni de préparations alimentaires peu saines aux étudiants qui fréquentent nos écoles. Rien de ce qui encourage le désir d'excitants ne doit être mis sur la table. J'invite chacun à refuser de manger ce qui nuit à la santé. On servira ainsi le Seigneur dans un esprit de sacrifice. CEPE 240 2 Ceux qui obéissent aux lois de la santé prendront le temps de réfléchir aux besoins du corps et aux lois de la digestion; et ils seront récompensés par la clarté et la force de leur esprit. D'autre part, il est possible de porter atteinte à son expérience chrétienne en abusant de ce qui nuit à l'estomac. Les aliments qui freinent la digestion engourdissent les sentiments les plus nobles. Ce qui obscurcit et ternit la peau assombrit également l'humeur et détruit les sentiments de gaieté et de paix. Toute habitude destructrice pour la santé agit sur l'esprit. Le temps passé à rétablir et préserver la santé mentale et physique n'est pas perdu, au contraire. Des nerfs solides et sereins, une circulation sanguine saine aident à suivre de bons principes et à écouter les appels de la conscience. Ventilation et hygiène CEPE 240 3 La ventilation et l'hygiène doivent être l'objet de soins attentifs. L'enseignant mettra en pratique dans la salle de cours les principes liés à la physiologie et à l'hygiène. Il préservera ainsi ses élèves des dangers résultant de l'ignorance ou de la négligence des lois sanitaires. De nombreuses vies ont été sacrifiées à la suite d'un manque d'attention envers ces questions de la part des éducateurs. CEPE 240 4 Évitons les changements brusques de température. Soyons attentifs à ce que les étudiants ne prennent pas froid en restant assis dans les courants d'air. Il n'est pas bon que l'enseignant régule lui-même la chaleur de la salle de classe d'après ses propres sensations. Pour son propre bien et celui de ses élèves, il est nécessaire de maintenir une température uniforme. L'obéissance récompensée CEPE 241 1 Le cerveau est la citadelle de l'être. Les mauvaises habitudes nuisent au cerveau et empêchent les étudiants de parvenir à l'objet de leurs désirs, une bonne discipline mentale. S'ils ne savent comment préserver leur corps tout autant que leur esprit, ils ne feront pas de bonnes études. L'étude n'est pas la principale cause de l'effondrement des facultés mentales, mais plutôt un régime inadéquat, des repas irréguliers, le manque d'exercice physique et toute autre négligence des lois de la santé. Si nous faisons notre possible pour préserver notre santé, demandons à Dieu, par la foi, de bénir nos efforts. CEPE 241 2 Avant de pouvoir parler de leur réussite dans les études dites "supérieures", les étudiants doivent apprendre à manger et à boire à la gloire de Dieu et à exercer leur cerveau, leurs os et leurs muscles de façon à se qualifier pour les services les plus nobles. L'étudiant qui consacre toute son énergie à acquérir des connaissances tout en désobéissant aux lois qui gouvernent son être perdra en efficacité. En chérissant de mauvaises habitudes, il perd le discernement et la maîtrise de soi. Il ne peut plus raisonner correctement sur des questions qui le touchent de près et traite son esprit et son corps de façon désordonnée et irrationnelle. CEPE 241 3 C'est à chacun qu'incombe la responsabilité de se garder en bonne santé. Le Seigneur attend de chacun qu'il oeuvre quotidiennement à son salut. Il nous demande de raisonner selon la loi de cause à effet, de ne pas oublier que nous lui appartenons, et de nous unir à lui en gardant notre corps pur et sain et notre être tout entier sanctifié par lui. CEPE 241 4 Les jeunes doivent savoir qu'ils ne sont pas libres de disposer de leur vie. Dieu demandera des comptes à ceux qui traitent à la légère ses précieux dons. Les hommes doivent réaliser que plus ils ont reçu d'énergie, de talents, de moyens et d'occasions favorables, plus le fardeau de l'oeuvre de Dieu repose sur eux, et plus ils doivent accomplir de choses. Les jeunes qui ont été formés à penser que la vie est un dépôt sacré hésiteront à plonger dans la spirale de la dissipation et du crime qui, à notre époque, engloutit tant de jeunes prometteurs. CEPE 242 1 L'éducateur dont les forces physiques sont amoindries par la maladie ou le surmenage sera particulièrement attentif aux lois de la santé. Il prendra le temps de se détendre. S'il constate que sa santé n'est pas assez bonne pour supporter la pression engendrée par de nombreux cours, il écoutera les avertissements de la nature et allégera son fardeau. En dehors de son travail scolaire, il ne prendra pas de responsabilités risquant de l'éprouver intellectuellement et physiquement, de façon à ne pas déséquilibrer son système nerveux. Il ne serait plus en mesure de s'occuper de jeunes esprits ni de se montrer juste envers lui-même et ses étudiants. CEPE 242 2 Il arrive que l'enseignant apporte dans la classe un peu de l'obscurité qui a envahi son âme. Il s'est surmené et fait preuve de nervosité ou bien sa dyspepsie donne une sombre couleur aux choses. Il entre dans la classe avec les nerfs à vif et l'estomac irrité. Rien ne semble lui plaire, il pense que ses élèves cherchent à lui manquer de respect et il adresse de tous côtés blâmes et critiques acerbes. Si un élève fait une erreur ou manque de discipline, il exagère son cas dans son esprit et lui fait des reproches sévères et cassants. Cette attitude injuste l'empêche ensuite de reconnaître qu'il s'est trompé. Soucieux de protéger sa dignité, il manque une bonne occasion de faire preuve du même état d'esprit que le Christ, ou même de gagner une âme au ciel. CEPE 242 3 Il incombe à tous les éducateurs de faire leur possible pour offrir leur corps au Christ comme un sacrifice vivant, sain et pur de toute souillure morale, pour pouvoir coopérer avec lui au salut des âmes. Se vêtir sainement: quelques principes CEPE 243 1 La Bible enseigne la modestie en matière d'habillement. "Quand aux femmes, qu'elles aient une tenue décente, qu'elles se parent avec pudeur et modestie" (2 Timothée 2:9, TOB), ce qui interdit les vêtements voyants, les couleurs criardes, une profusion d'ornements. Tout ce qui est destiné à attirer l'attention sur la personne ou à susciter l'admiration est exclu de l'apparence modeste recommandée par la Parole de Dieu. CEPE 243 2 Habillons-nous de façon peu coûteuse: pas "d'or, ou de perles, ou de toilettes somptueuses". 2 Timothée 2:9. L'argent est un dépôt de Dieu. Nous ne devons pas le dépenser pour servir notre fierté ou nos ambitions. Entre les mains des enfants de Dieu, il est une nourriture pour les affamés et des vêtements pour ceux qui n'en ont pas, un moyen de défendre les opprimés, de guérir les malades ou de prêcher l'Évangile aux pauvres. On ferait le bonheur de nombreux coeurs en utilisant avec sagesse l'argent actuellement dépensé pour l'apparat. Réfléchissez à la vie du Christ. Étudiez son caractère et participez à son renoncement à lui-même. CEPE 243 3 Dans l'univers de ceux qui se disent chrétiens, on dépense suffisamment d'argent en bijoux et en vêtements inutilement coûteux pour nourrir tous les affamés et vêtir ceux qui n'ont pas de vêtements. La mode et l'apparat absorbent les moyens qui seraient utiles pour réconforter les pauvres et les souffrants. Ils dérobent à l'univers l'Évangile de l'amour du Sauveur. [...] CEPE 243 4 Cependant, les vêtements, tout en restant modestes et simples, doivent être de bonne qualité, avoir des couleurs seyantes et être adaptés au service. Il faut les choisir en fonction de leur solidité plutôt que de leur apparence. Ils doivent être chauds et offrir une protection efficace. CEPE 243 5 La femme avisée décrite dans les Proverbes "n'a pas peur du froid pour sa famille, car à la maison, tous ont de bons vêtements." Proverbes 31:21 (PDV). CEPE 243 6 Que nos vêtements soient propres. Les vêtements sales ne sont pas sains et ils souillent le corps et l'âme. "Vous êtes le temple de Dieu. [...] Si quelqu'un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira." 1 Corinthiens 3:16, 17 (DRB). CEPE 244 1 À tous égards, le vêtement doit être sain. "À tous égards", Dieu désire que nous soyons, corps et âme, "en bonne santé". 3 Jean 1:2. Travaillons avec lui à la santé du corps et de l'âme. Tous deux sont mis en valeur par des vêtements sains, ayant la grâce, la beauté et la dignité d'une simplicité naturelle. CEPE 244 2 Le Christ nous a mis en garde contre les aspects orgueilleux de la vie, non contre sa grâce et sa beauté naturelle. Désignant les fleurs des champs, le lis offrant sa pureté, il a déclaré: "Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux." Matthieu 6:29. Ainsi, c'est à l'aide de la nature que le Christ illustre la beauté que le ciel apprécie, la grâce modeste, la simplicité, la pureté, la décence qui rend notre apparence agréable à ses yeux. Les plus beaux vêtements qu'il nous engage à porter sont ceux de l'âme. Aucune parure ne peut être comparée, par sa valeur ou sa beauté, à l'"esprit doux et tranquille" qui "est d'un grand prix devant Dieu." 1 Pierre 3:4. [...] Les effets de vêtements inadéquats sur le corps CEPE 244 3 C'est l'adversaire du bien qui est à l'origine des modes changeantes. Il ne désire rien tant que d'apporter chagrin et déshonneur à Dieu en provoquant le malheur et la ruine des hommes. Les modes, qui affaiblissent le corps et l'esprit et dégradent l'âme, sont l'un des moyens par lesquels il y parvient efficacement. CEPE 244 4 Les femmes sont sujettes à des maladies graves, et de plus grandes souffrances encore leur sont infligées par leur façon de s'habiller. Au lieu de préserver leur santé pour les épreuves qui ne manqueront pas de surgir, elles sacrifient trop souvent, par leurs vêtements inadéquats, non seulement leur santé, mais aussi leur vie et transmettent à leurs enfants un héritage malheureux: constitution maladive, habitudes perverties et fausses idées sur la vie. CEPE 245 1 Une création de la mode qui n'est que gâchis et perversion est la jupe qui balaie le sol. Peu hygiénique, inconfortable, peu commode, cette jupe traînante est extravagante, tant à cause du tissu superflu qu'elle requiert qu'à cause de sa longueur inutile. Quiconque a observé une femme vêtue de cette jupe, les mains chargées de paquets, essayer de monter ou de descendre des escaliers, d'entrer dans un tramway, de traverser une foule, de marcher sous la pluie ou sur une route boueuse n'a nul besoin de preuves pour en comprendre le côté peu pratique et inconfortable. CEPE 245 2 Un autre mal sérieux est le port de jupe dont le poids repose sur les hanches, poids qui, pesant sur les organes internes, les poussent vers le bas, rend l'estomac faible et donne un sentiment de lassitude, incitant celle qui la porte à se pencher, comprimant les poumons et rendant la respiration difficile. CEPE 245 3 Ces dernières années, les risques liés aux tailles serrées ont été pleinement abordés, de sorte qu'il est difficile de les ignorer. Mais le pouvoir de la mode est si grand que ce mal continue. Ce faisant, les femmes et les jeunes filles se font énormément de tort. Il est essentiel pour la santé que la poitrine ait suffisamment de place pour s'ouvrir au maximum de sorte que les poumons aient la possibilité de se remplir pleinement d'air. Quand ceux-ci sont comprimés, la quantité d'oxygène reçue diminue. Le sang n'est pas suffisamment revitalisé et les éléments toxiques qui devraient être rejetés hors des poumons sont retenus. En outre, la circulation sanguine est gênée, et les organes internes sont tellement comprimés et repoussés qu'ils ne fonctionnent plus correctement. CEPE 245 4 Le laçage serré n'arrange pas la silhouette. L'un des principaux éléments de la beauté physique est la symétrie, l'harmonie des proportions du corps. On trouvera le modèle idéal non dans les formes dont les couturiers français font étalage, mais dans celles qui se sont naturellement développées selon les lois de Dieu. Ce dernier est l'auteur de toute beauté et ce n'est qu'en nous conformant à son idéal que nous nous rapprocherons de la vraie beauté. CEPE 246 1 Un autre mal favorisé par la mode est la répartition inégale des vêtements, de sorte que certaines parties du corps sont recouvertes plus qu'il n'est nécessaire, tandis que d'autres ne sont pas suffisamment vêtues. Les pieds et les membres, qui se trouvent loin des organes vitaux, devraient être tout particulièrement protégés du froid par de bons vêtements. On ne peut être en bonne santé si les extrémités sont habituellement froides. En effet, si le sang n'y circule pas bien, il sera trop abondant ailleurs. Une bonne circulation sanguine est gage d'une bonne santé, ce qui est impossible, quand il y a trois ou quatre fois plus de vêtements à l'endroit des organes vitaux que sur les pieds et les membres. CEPE 246 2 Beaucoup de femmes sont nerveuses et usées parce qu'elles se privent de l'air pur qui purifierait leur sang, ainsi que de la liberté de bouger qui enverrait le sang courir dans les veines et leur apporterait la vie, la santé et de l'énergie. Beaucoup sont devenues de vraies infirmes alors qu'elles auraient pu jouir d'une bonne santé; beaucoup sont mortes de tuberculose et autres maladies alors qu'elles auraient pu profiter jusqu'au bout du temps qui leur était accordé, si elles s'étaient vêtues selon les principes de santé et avaient fait de l'exercice physique au grand air. CEPE 246 3 Pour bien se vêtir, il est nécessaire d'étudier soigneusement ce dont a besoin chacune des parties du corps. Il faut prendre en considération le climat, l'environnement, l'état de santé, l'âge et l'activité. Il est nécessaire d'être à l'aise; rien ne doit freiner la circulation sanguine ni gêner la respiration: celle-ci doit pouvoir se faire librement, naturellement et à fond. Les vêtements doivent être assez amples pour ne pas serrer quand on lève les bras. CEPE 246 4 Les femmes qui ont une santé défaillante feront beaucoup de progrès en s'habillant avec bon sens et en faisant de l'exercice physique. Une fois correctement vêtues pour les activités à l'extérieur, qu'elles fassent des exercices au grand air, prudemment au début, puis plus intensément si elles le supportent. Ce faisant, beaucoup d'entre elles retrouveront la santé et pourront jouer leur rôle dans la société. Une formation pratique CEPE 247 1 Le travail manuel, lorsqu'il est utile, fait partie du plan de l'Évangile. Le Grand Éducateur, enveloppé dans une colonne de nuée, a donné des directives à Israël pour que tout jeune soit initié à un métier utile. C'est pourquoi les Juifs avaient pour coutume, qu'ils soient riches ou pauvres, d'apprendre à leurs fils et à leurs filles une activité utile de sorte que dans l'adversité ils ne soient pas dépendants d'autrui, mais capables de subvenir à leurs propres besoins. Même s'ils recevaient un enseignement littéraire, ils étaient formés à une activité manuelle. C'était un élément indispensable de leur éducation. CEPE 247 2 Aujourd'hui comme au temps d'Israël, tous les jeunes devraient être initiés aux tâches de la vie. Chacun d'eux devrait apprendre un métier manuel grâce auquel, si besoin est, il pourra gagner sa vie. C'est là quelque chose d'essentiel, non seulement pour protéger les jeunes des vicissitudes de la vie, mais aussi à cause de l'influence des activités manuelles sur le développement physique, mental et moral. Même si le jeune était certain de pouvoir se passer de ce recours, il serait néanmoins nécessaire d'y faire appel. Sans exercice physique, on ne peut avoir une constitution solide et une santé vigoureuse, et la discipline qu'impose un travail régulier est également essentielle à l'obtention d'un esprit actif et fort, d'un caractère noble. CEPE 247 3 Les étudiants qui possèdent une connaissance livresque sans pratiquer d'activité manuelle ne peuvent prétendre avoir reçu une éducation équilibrée. Les forces qui auraient dû être consacrées à des activités diverses ont été négligées. Éduquer ne consiste pas à solliciter uniquement le cerveau. L'activité physique fait partie de la formation du jeune. Un aspect important de l'éducation est absent quand l'étudiant n'a pas appris à fournir un travail utile. CEPE 247 4 Une activité physique engageant l'être tout entier est source d'une grande ouverture d'esprit. Tous les étudiants devraient consacrer une partie de leur journée à un travail actif. Ils prendront ainsi l'habitude de travailler assidûment et seront encouragés à se débrouiller par eux-mêmes, tout en étant protégés des pratiques malsaines et dégradantes qui résultent si souvent de l'oisiveté. Tout ceci est conforme au but premier de l'éducation. En effet, en encourageant l'activité, la diligence et la pureté, nous entrons en harmonie avec le Créateur. CEPE 248 1 Ce n'est pas en faisant de l'exercice physique juste pour bouger ou s'amuser que l'on en retirera les plus grands bienfaits. Le fait d'être au grand air et de faire travailler ses muscles est certes bénéfique. Mais en consacrant autant d'énergie à exercer un travail utile, on en retirera de plus grands bienfaits encore. Il en résultera un sentiment de contentement, car ce type d'exercice physique donne le sentiment d'être utile et d'avoir effectué un travail bien fait. CEPE 248 2 Les étudiants devraient quitter nos écoles après avoir été formés à être efficaces, de sorte que lorsqu'ils devront compter sur leurs propres ressources, ils aient des connaissances utiles les aidant à réussir. S'il est essentiel d'étudier assidûment, travailler dur physiquement ne l'est pas moins. Jouer n'est pas essentiel. Consacrer ses forces physiques à s'amuser n'est pas un grand facteur d'équilibre. Si le temps consacré à un exercice physique, qui peu à peu devient excessif, était utilisé à travailler selon la volonté du Christ, la bénédiction divine reposerait sur le travailleur. La discipline exigée par le travail manuel, associée aux efforts intellectuels, est adoucie par le fait qu'elle qualifie l'esprit et le corps à mieux accomplir l'oeuvre à laquelle Dieu destine l'être humain. Mieux le jeune saura accomplir les tâches concrètes de la vie, plus il aura de joie à se rendre utile aux autres. Le jeune éduqué à apprécier le travail manuel s'ouvre davantage; entraîné et discipliné, il se prépare à servir car il a appris les connaissances essentielles qui feront de lui une bénédiction pour autrui. CEPE 248 3 Je ne trouve aucun exemple dans la vie du Christ, montrant qu'il a consacré du temps à jouer et à s'amuser. C'est le Grand Éducateur de notre vie présente et future, et pourtant, on ne le voit nulle part enseigner à ses disciples qu'ils doivent se livrer à des jeux pour faire de l'exercice physique. Le Rédempteur du monde donne à chacun son travail et la recommandation suivante: "Faites fructifier vos talents, jusqu'à ce que j'arrive." Luc 19:13. Ce faisant, le coeur se réjouit. La personne engage toute son énergie à obéir. L'appel qui nous est fait est noble et saint. Les enseignants et les étudiants sont les gestionnaires de la grâce du Christ et doivent toujours être consciencieux. L'enseignement technique CEPE 249 1 En installant nos écoles hors des grandes villes, nous donnerons aux étudiants la possibilité de faire travailler leurs muscles et leur intellect. Ils apprendront à planter, moissonner, construire et devenir des missionnaires compétents et dotés de sens pratique. Grâce à leurs connaissances manuelles et techniques, ils auront souvent l'occasion de faire tomber les préjugés. Ils se rendront tellement utiles que leur savoirfaire témoignera de la vérité. CEPE 249 2 Dans nos écoles australiennes, nous avons éduqué les jeunes selon ces principes en leur montrant que leur éducation ne serait complète que s'ils partageaient leur temps entre les connaissances livresques et pratiques. Une partie de la journée est consacrée aux formations techniques. Ainsi, les étudiants ont appris à nettoyer un terrain, à cultiver la terre et à construire des maisons. Ces activités ont principalement lieu à des moments qui autrement auraient été consacrés à des jeux et autres amusements. Le Seigneur a béni les étudiants qui passaient leur temps à apprendre des leçons utiles. On m'a demandé de dire ceci aux responsables et enseignants de cette école: CEPE 249 3 "Diverses activités doivent être enseignées dans nos écoles, incluant la tenue des comptes, la menuiserie et tout ce qui concerne l'agriculture. Il est nécessaire de prévoir comment enseigner le travail de la forge, la peinture, la cordonnerie, ainsi que la cuisine, le lavage, le raccommodage, la dactylographie et l'imprimerie. Nous devons faire tous les efforts possibles pour mettre en oeuvre ces formations, de sorte que les étudiants soient bien préparés aux tâches concrètes de la vie. CEPE 250 1 "Les étudiants recevront un enseignement technique agricole, qui sera d'une valeur inestimable pour un grand nombre d'entre eux par la suite. La formation qu'ils recevront en abattant des arbres et en cultivant le sol, aussi bien qu'en étudiant la littérature, correspond à l'éducation que nos jeunes doivent rechercher. L'agriculture leur donnera les moyens de subsister de façon autonome. D'autres activités, adaptées aux différents étudiants, seront également pratiquées. Mais la culture du sol est une activité particulièrement bénie. Entraînons nos jeunes à l'apprécier. CEPE 250 2 "Les jeunes doivent également avoir l'occasion, en fréquentant l'école, d'apprendre le métier de charpentier. Sous la direction de travailleurs expérimentés -- des charpentiers et menuisiers pédagogues, patients et bons -- les jeunes doivent apprendre à construire sobrement et économiquement. Les maisons et autres bâtiments nécessaires au bon fonctionnement de l'école doivent être construits par les étudiants eux-mêmes. Ils ne doivent pas être serrés les uns contre les autres, ni trop près des lieux de classe proprement dits. La gestion du travail scolaire doit être accomplie par de petits groupes à qui il sera enseigné le sens des responsabilités. On ne pourra accomplir tout ceci à la fois, mais il est possible de l'entreprendre avec foi." CEPE 250 3 Les formations techniques et manuelles prépareront les étudiants à exercer des métiers qui seront appréciés en maints endroits. Si la providence divine offre l'occasion de construire un lieu de réunion quelque part, le Seigneur sera heureux de constater que certains membres de son peuple ont reçu de lui la sagesse et les talents utiles à un tel ouvrage. CEPE 250 4 Les étudiants qui se consacrent à la construction apprendront, en accomplissant leur tâche à fond, des leçons qui formeront leur caractère. Pour perfectionner ce dernier, il leur faudra atteindre autant que possible la perfection. Que chacun de ces travaux soit empreint de stabilité qui produit une bonne gestion économique. Si, dans nos écoles, le sol était régulièrement cultivé, si les étudiants veillaient davantage à l'entretien des bâtiments, l'amour du sport et des jeux, qui nuit tant au travail scolaire, disparaîtrait. CEPE 251 1 Il est possible d'offrir aux étudiantes de nombreuses activités qui leur permettront de recevoir une éducation vaste et pratique. Elles apprendront la couture et le jardinage. Elles cultiveront des fleurs et planteront des fraisiers. Ainsi, tout en apprenant des tâches utiles, elles participeront à de saines activités physiques en plein air. CEPE 251 2 Il est nécessaire d'enseigner la reliure et toutes sortes d'autres travaux manuels qui non seulement leur fourniront de l'exercice physique, mais leur inculqueront de précieuses connaissances. CEPE 251 3 Dans toutes nos écoles, il doit y avoir des professeurs de cuisine compétents. Des cours auront lieu dans ce domaine. Ceux qui se préparent à servir Dieu perdent beaucoup à ne pas savoir comment préparer une nourriture à la fois saine et savoureuse. CEPE 251 4 Savoir cuisiner n'est pas quelque chose d'anodin. La préparation soignée d'un repas est un art des plus essentiels, des plus précieux, parce qu'il participe étroitement à la vie. Nos forces physiques et intellectuelles dépendent en grande partie de la nourriture que nous absorbons; c'est pourquoi la personne responsable des repas occupe une fonction importante et exaltante. CEPE 251 5 Filles et garçons doivent apprendre à cuisiner de façon économique en se dispensant de préparer de la viande. N'encouragez en aucune manière la composition de plats faits de chair animale; ils évoquent l'obscurantisme et l'ignorance de l'Égypte plutôt que la pureté de la réforme sanitaire. CEPE 251 6 Les femmes, surtout, devraient apprendre à cuisiner. Existe-t-il un aspect éducatif plus important pour une fille? Quelles que soient les circonstances de sa vie, elle aura l'occasion de mettre ce type de connaissance en pratique. C'est là un élément éducatif qui exercera une influence directe sur sa santé et son bonheur. Une miche de bon pain est un excellent témoignage. CEPE 252 1 Tout ce qui touche à l'enseignement des activités de la vie pratique permettra à nos jeunes de se rendre utiles quand ils quitteront l'école pour aller à l'étranger. Ils ne dépendront pas des gens chez qui ils se trouveront pour cuisiner, coudre ou construire à leur place. Ils auront d'autant plus d'influence qu'ils seront capables d'enseigner comment travailler avec d'excellentes méthodes en vue des meilleurs résultats possibles. De petits fonds seulement seront nécessaires pour l'entretien de tels missionnaires, parce qu'ils auront tiré le meilleur parti de leurs forces physiques en effectuant des travaux utiles et concrets tout en étudiant. Ce sera apprécié là où il sera difficile d'obtenir de quoi vivre. Ils sauront révéler qu'un missionnaire est aussi un enseignant sachant montrer comment travailler. Partout où ils iront, tout ce qu'ils auront acquis en la matière suscitera l'écoute d'autrui. Les activités artistiques CEPE 252 2 Les talents artistiques sont un don de Dieu. Le Seigneur fournit à la fois le don et la sagesse nécessaire à sa bonne utilisation. Quand il a souhaité que s'effectuent les travaux du tabernacle, il a déclaré: "Vois: j'ai appelé par son nom Betsaleel, fils d'Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda. Je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence et de compétence pour toutes sortes d'ouvrages." Exode 31:2, 3. Par l'intermédiaire du prophète Ésaïe, le Seigneur a dit: "Prêtez l'oreille, écoutez ma voix! Soyez attentifs, écoutez ma parole! Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours? Ouvre-t-il et herse-t-il (toujours) son terrain? N'estce pas qu'après en avoir aplani la surface, il répand de la nigelle et jette du cumin, il met le froment par rangées, l'orge à une place marquée et l'épeautre sur les bords? Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, il lui a donné ses instructions. On ne foule pas la nigelle avec le traîneau, et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin; mais on bat la nigelle avec le bâton et le cumin avec la baguette. On doit broyer (le blé pour avoir) du pain, aussi n'est-ce pas continuellement qu'on le bat et qu'on le rebat: si l'on y pousse la roue de son chariot et ses chevaux, il n'est pas broyé. Cela aussi vient de l'Éternel des armées; admirable est son conseil, et grandes sont ses ressources." Ésaïe 28:23-29. CEPE 253 1 Dieu distribue ses dons selon son bon plaisir. Il accorde tel don à l'un, tel don à l'autre, et cela, pour le bien de tout le corps. Il est dans l'ordre divin que certains servent dans tel travail et d'autres dans tel autre, tous agissant par le même Esprit. Admettre ce plan protège de l'esprit de compétition, de l'orgueil, de la jalousie et du mépris, renforce l'unité et l'amour mutuel. CEPE 253 2 Beaucoup plus de jeunes devraient pouvoir profiter de nos écoles. Ils ont besoin de formations manuelles qui leur apprendront comment mener une vie active et énergique. Guidés par des directeurs avisés, judicieux et craignant Dieu, les étudiants apprendront différents métiers. Toutes les branches du travail doivent être menées de la façon la plus consciencieuse et systématique. Une longue expérience et la sagesse nous permettront d'y parvenir. CEPE 253 3 Que nos éducateurs réalisent bien l'importance de cette question et enseignent les activités agricoles et techniques auxquelles les étudiants ont absolument besoin de se former. Qu'ils recherchent les meilleurs résultats dans chacun de ces domaines. Que la science de la Parole de Dieu s'associe au travail, de sorte que les étudiants assimilent des principes corrects et atteignent le niveau le plus élevé possible. Est-ce rentable? CEPE 253 4 De nombreuses personnes soulèveront la question: "Le travail technique effectué dans nos écoles peut-il être rentable? Dans la négative, doit-on le poursuivre?" CEPE 253 5 Il serait surprenant que des industries rapportent quoi que ce soit dès le départ. Dieu permet parfois que des pertes surviennent pour nous enseigner des leçons qui nous empêcheront de faire des erreurs encore plus grandes. Ceux qui ont eu des revers financiers en rapport avec les activités techniques en chercheront la cause avec soin et essayeront de les gérer à l'avenir de façon à éviter toute perte. CEPE 254 1 N'oublions pas que nous sommes tous membres de la famille de Dieu; n'oublions pas non plus que Satan et ses armées nous incitent constamment à commettre des erreurs afin de détruire la confiance que nous avons en nous-mêmes et en autrui. Mais lorsque des problèmes surgissent, allons-nous rester plongés dans l'ignorance et ne rien faire? Bien sûr que non. CEPE 254 2 Il y aura d'apparents inconvénients liés à ces activités, mais ne nous laissons pas décourager. Les livres de comptes indiqueront peut-être que l'école a subi des pertes financières en les mettant en oeuvre, mais si les étudiants ont appris des leçons qui ont participé à la construction de leur caractère, les registres célestes témoigneront d'un gain bien supérieur aux pertes. Nous ne saurons qu'à l'heure du jugement combien d'âmes ces activités auront sauvées. Satan incite toujours les oisifs à faire des bêtises, mais quand les étudiants s'activent utilement, le Seigneur peut oeuvrer pour eux. CEPE 254 3 Si, après avoir poursuivi les formations manuelles pendant un an, les directeurs d'école découvrent une perte financière, ils doivent en rechercher la raison pour l'éviter à l'avenir. Mais ne blâmons pas, car l'Esprit du Christ est attristé quand des critiques peu aimables sont prononcées à l'encontre de ceux qui ont fait de leur mieux. La Parole de Dieu contient des encouragements tout autant que des avertissements. Dieu interdit que soient affaiblies les mains de ceux qui cherchent à assumer ce type de travail. CEPE 254 4 Je vous exhorte à encourager nos écoles dans leurs efforts pour développer des plans en vue de la formation des jeunes en agriculture et autres domaines techniques. Dans les affaires en général, le fait de débuter et de préparer de futurs projets entraîne souvent des pertes financières. Pensons alors aux bénédictions apportées par l'exercice physique aux étudiants. De nombreux étudiants sont morts en faisant leurs études, parce qu'ils se limitaient trop aux seuls efforts intellectuels. CEPE 255 1 Nous ne devons pas être bornés dans nos plans. Dans la formation industrielle, il y a des avantages invisibles qui ne peuvent être ni mesurés ni estimés. Que personne ne proteste contre les efforts nécessaires pour mener à bien le plan qui, depuis des années, nous est présenté comme étant de toute première importance. CEPE 255 2 Les éducateurs rencontreront des épreuves. Le découragement les guettera s'ils voient que leurs efforts ne sont pas appréciés. Satan s'efforcera de les affliger physiquement, espérant les amener à murmurer contre Dieu et à fermer les yeux à sa bonté, sa miséricorde, son amour et au poids immense de gloire réservé au vainqueur. Ces éducateurs se rappelleront alors que Dieu les conduit à avoir davantage confiance en lui. Si, dans leurs difficultés, ils se tournent vers lui par la foi, il les sortira de la fournaise des épreuves, raffinés et purifiés comme de l'or éprouvé par le feu. CEPE 255 3 Ceux qui auront été durement éprouvés diront: "Même s'il voulait me tuer, je m'attendrais à lui." Job 13:15. "Car le figuier ne fleurira pas, point de vendanges dans les vignes; la production de l'olivier sera décevante, les champs ne donneront pas de nourriture, le petit bétail disparaîtra de l'enclos, point de gros bétail dans les étables. Mais moi j'exulterai en l'Éternel, je veux trouver l'allégresse dans le Dieu de mon salut." Habakuk 3:17, 18. CEPE 255 4 Les éducateurs ne doivent pas faire de favoritisme ni accorder davantage d'attention aux étudiants les plus brillants et les plus rapides. Ceux qui, en apparence, sont moins prometteurs ont particulièrement besoin du tact et des paroles de bonté qui les attacheront à l'enseignant. CEPE 255 5 Ne nous fions pas à la première impression. Les étudiants qui, au premier abord, semblent engourdis et lents feront peut-être par la suite de plus grands progrès que ceux qui sont dotés d'un esprit plus alerte. S'ils sont consciencieux et réguliers dans leur travail, ils en tireront davantage de bienfaits que leurs camarades. Celui qui prend l'habitude de s'activer patiemment et avec persévérance en fera davantage que les esprits rapides, vifs et brillants qui, même s'ils saisissent les problèmes rapidement, oublient tout aussi vite. L'étudiant patient, même s'il est plus lent, devancera ceux qui apprennent si vite qu'ils n'éprouvent pas le besoin d'étudier. CEPE 256 1 Les étudiants ne doivent pas être surchargés par leurs études au point d'oublier les bonnes manières; et, plus que tout, ils ne doivent jamais permettre à quoi que ce soit d'interférer avec leurs moments de prière où ils se mettent en relation avec le Christ. En aucun cas ils ne doivent se départir des privilèges de la religion. ------------------------Chapitre 9 -- Les moments de détente CEPE 258 0 "Quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus." Colossiens 3:17. Comme des lumières dans le monde CEPE 258 1 Dieu a pour objectif d'exprimer, par l'intermédiaire de son peuple, les principes de son royaume. Pour que celui-ci les manifeste dans sa vie et son caractère, il désire le séparer des coutumes, habitudes et pratiques du monde. Il cherche à le rapprocher de lui, afin de lui faire connaître sa volonté. Ses desseins à l'égard de son peuple actuel sont les mêmes que ceux formés pour Israël lorsqu'il l'a fait sortir d'Égypte. En contemplant la bonté, la miséricorde, la justice et l'amour de Dieu révélés dans son Église, le monde doit pouvoir se représenter son caractère. Quand la loi de Dieu est ainsi donnée en exemple dans la vie, même le monde reconnaît la supériorité de ceux qui aiment, craignent et servent Dieu plus que tout au monde. CEPE 258 2 Les adventistes du septième jour, plus que tout autre peuple, doivent être un modèle de ferveur religieuse, avoir un coeur et des conversations saintes. C'est à eux qu'ont été confiées les vérités les plus solennelles jamais communiquées à des mortels. Ils ont abondamment reçu les dons de la grâce, de la puissance et de la compétence. Ils attendent le proche retour du Christ sur les nuées du ciel. Donner au monde l'impression que leur foi n'est pas primordiale dans leur vie serait, de leur part, déshonorer Dieu. CEPE 258 3 Étant donné la puissance croissante des tentations de Satan, notre époque est pleine de dangers qui guettent les enfants de Dieu, et nous avons besoin d'apprendre constamment du Grand Éducateur afin d'avancer pas à pas en toute sécurité et justice. Des scènes magnifiques s'offrent à notre regard. De nos jours, la vie de ceux qui disent appartenir au peuple de Dieu doit être un témoignage vivant, afin que le monde actuel réalise que même si le mal règne de tous côtés, il existe un peuple qui abandonne sa volonté pour essayer d'accomplir celle de Dieu, un peuple qui a la loi de Dieu écrite dans son coeur et dans sa vie. Représentants du Christ CEPE 259 1 Dieu attend de ceux qui portent le nom du Christ de le représenter. Leurs pensées doivent être pures, leurs paroles nobles et élevées. Leurs actes et leurs paroles doivent être tissés de la religion du Christ. Ils doivent constituer un peuple sanctifié, purifié et saint, communiquant la lumière à tous ceux qu'ils rencontrent. Il fait partie du plan divin qu'en donnant l'exemple de la vérité dans leur vie, ils deviennent un sujet de louange sur la terre. La grâce du Christ suffit à rendre cela possible. Mais le peuple de Dieu ne doit pas oublier que c'est seulement en croyant aux principes de l'Évangile et en les mettant en pratique qu'il y parviendra. C'est en abandonnant à son service les facultés que Dieu lui a accordées qu'il bénéficiera de la plénitude et de la puissance de la promesse, fondement de la vocation de l'Église. CEPE 259 2 Avant son dernier conflit avec les puissances des ténèbres, le Christ a levé les yeux vers le ciel et prié pour ses disciples. "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin. Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par la vérité: ta parole est la vérité." Jean 17:15-17. CEPE 259 3 Les disciples du Christ doivent être séparés du monde par les principes et les intérêts, mais ils ne doivent pas vivre isolés. Le Sauveur se mêlait constamment aux hommes, non pour les encourager dans ce qui n'était pas en harmonie avec la volonté divine, mais pour les élever et les rendre dignes. "Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés dans la vérité", a-t-il dit. Jean 17:19. C'est pourquoi le chrétien doit rester parmi les hommes pour que la saveur de l'amour divin soit comme du sel, préservant le monde de la corruption. Puiser des forces dans la prière CEPE 259 4 Assailli chaque jour par la tentation, constamment agressé par les dirigeants du peuple, le Christ devait fortifier son humanité par la prière. Afin d'être une bénédiction pour les hommes, il communiait avec Dieu en le suppliant de lui accorder de l'énergie, de la persévérance et de la constance. Il montrait ainsi aux disciples d'où il tirait sa force. Sans une communion quotidienne avec Dieu, aucun être humain n'a assez de puissance pour servir. Seul le Christ peut purifier les pensées. Lui seul donne de nobles aspirations et façonne le caractère à l'image du divin. Si nous nous approchons de lui en priant avec ferveur, il remplira notre coeur de desseins élevés et saints, d'un profond désir de pureté et de justice. Les dangers qui nous entourent exigent de ceux qui ont l'expérience du divin une attention sans faille. Ceux qui marchent humblement devant Dieu en se défiant de leur propre sagesse comprendront ce qu'ils risquent et rechercheront sa sollicitude protectrice. CEPE 260 1 Nous avons grand besoin d'une vie plus élevée, plus pure, plus noble. Le monde nous observe pour voir le fruit produit par ceux qui se disent chrétiens. Il est en droit d'attendre de ceux qui croient à la vérité renoncement et sacrifice de soi. Il observe, prêt à critiquer avec sévérité et pertinence nos paroles et nos actes. Tous ceux qui participent à l'oeuvre de Dieu sont soupesés sur la balance du discernement humain. Des impressions favorables ou défavorables naissent constamment dans l'esprit de tous ceux avec qui nous entrons en contact. CEPE 260 2 Dieu et les anges nous observent. Dieu désire que son peuple montre par sa vie quels sont les avantages du christianisme par rapport au monde et qu'il oeuvre de façon noble et sainte. Dieu aspire à ce que les membres de son peuple montrent que la vérité reçue a fait d'eux les enfants du Roi céleste. Il aspire à faire d'eux des canaux par lesquels il pourra déverser son amour et sa miséricorde infinis. CEPE 260 3 Le Christ attend avec ferveur de se voir représenté dans son Église. Quand le caractère du Sauveur sera parfaitement reproduit chez son peuple, il viendra alors réclamer les siens. Il appartient à tout chrétien, non seulement d'attendre, mais aussi de hâter la venue du Seigneur. Si tous ceux qui disent porter son nom produisaient du fruit à sa gloire, le monde ne tarderait pas à recevoir les graines de l'Évangile! La grande moisson ne tarderait pas à mûrir et le Christ reviendrait. Des amusements dangereux pour la jeunesse CEPE 261 1 Le désir d'activités excitantes et de loisirs plaisants représente une tentation et un piège pour le peuple de Dieu, et notamment pour les jeunes. Satan prépare constamment des séductions pour empêcher les hommes de se préparer solennellement à des événements imminents. Par l'intermédiaire d'agents humains, il maintient une excitation continuelle pour inciter les imprudents à se joindre aux plaisirs mondains. Des spectacles, des conférences et une série infinie de divertissements ont pour but de faire aimer le monde; or quand on rejoint le monde, la foi s'affaiblit. CEPE 261 2 Satan est un travailleur persévérant, un ennemi habile et meurtrier. Chaque fois qu'une parole imprudente est prononcée, une flatterie ou une incitation pour le jeune à considérer le péché avec moins de dégoût, il en profite pour nourrir la mauvaise graine afin qu'elle s'enracine et produise une récolte abondante. Il est, dans tous les sens du terme, un trompeur, un séducteur habile. Il possède de nombreux filets finement tissés, qui semblent innocents, mais qui sont habilement conçus pour surprendre les jeunes et les imprudents. L'esprit humain penche naturellement vers les plaisirs et la gratification de soi. Donner le goût des amusements mondains fait partie de la politique de Satan, de façon à ce que le temps manque pour se poser la question: "Qu'en est-il de mon âme?" Une époque défavorable CEPE 261 3 Nous vivons à une époque défavorable à la jeunesse. La tendance actuelle de notre société est de laisser les jeunes suivre leurs envies. Quand leurs enfants sont déchaînés, les parents aiment à imaginer que lorsqu'ils seront plus grands et capables de raisonner, ils abandonneront leurs mauvaises habitudes et deviendront des hommes et des femmes compétents. Quelle erreur! Pendant des années, ils permettent à l'ennemi de semer ses graines dans le coeur de leurs enfants, laissant de mauvais principes se développer et se consolider, ne paraissant pas discerner les dangers cachés ni la terrible fin du chemin que leurs enfants prennent pour du bonheur. En de nombreux cas, tous les efforts déployés ensuite pour ces jeunes ne mèneront nulle part. CEPE 262 1 L'idéal religieux est généralement bas chez ceux qui se disent chrétiens, et il est difficile pour les jeunes de résister aux influences mondaines que de nombreux membres d'église encouragent. La majorité des chrétiens de nom, tout en confessant vivre pour le Christ, vivent en réalité pour le monde. Ils ne discernent pas l'excellence des choses célestes et, donc, ne peuvent pas réellement les apprécier. Beaucoup se disent chrétiens parce que le christianisme est bien considéré. Ils ne réalisent pas qu'un christianisme authentique implique de porter sa croix; leur religion ne les empêche pas de participer aux plaisirs mondains. CEPE 262 2 Certains d'entre eux vont dans les salles de bal et se joignent à tous les divertissements qu'elles offrent. D'autres ne peuvent aller aussi loin, mais assistent à des réunions plaisantes, pique-niques, spectacles et autres lieux de loisirs mondains. L'oeil le plus perspicace ne parviendrait pas à faire la différence entre leur apparence et celle des incroyants. L'éducation des enfants CEPE 262 3 Dans les conditions actuelles, il n'est pas facile pour les parents de refréner leurs enfants et de les instruire en harmonie avec le bien tel que l'enseignent les lois bibliques. Les enfants s'impatientent souvent sous la contrainte, veulent agir et aller et venir comme bon leur semble. Notamment, de dix à dix-huit ans, ils ont tendance à penser qu'il n'y a rien de mal à se rendre à des réunions mondaines de jeunes comme eux. Mais les parents chrétiens expérimentés y verront du danger. Ils connaissent le caractère de leurs enfants et l'influence exercée par ces rencontres; en vue de leur salut, ils doivent les empêcher de se rendre à ces divertissements, source d'excitation. CEPE 263 1 Quand les enfants décident d'eux-mêmes de délaisser les plaisirs du monde et de devenir des disciples du Christ, quel fardeau est ôté du coeur de parents attentionnés et fidèles! Cependant, même alors, leur tâche n'est pas terminée. Ces jeunes viennent seulement d'entrer sérieusement dans le combat contre le péché et les maux du coeur naturel; ils ont particulièrement besoin des conseils et de l'attention parentale. Un temps d'épreuve pour les jeunes CEPE 263 2 Les jeunes observateurs du sabbat qui auront cédé aux influences mondaines devront faire leurs preuves. Les dangers des derniers jours nous guettent, et les jeunes doivent faire face à des épreuves auxquelles beaucoup ne s'attendaient pas. Ils seront désemparés par des questions déconcertantes et l'authenticité de leur foi sera mise à l'épreuve. Ils prétendent espérer dans le Fils de l'homme, pourtant, certains d'entre eux ont offert un exemple désastreux aux incroyants. Ils ne se sont pas montrés désireux de se détourner du monde, au contraire, ils sont allés à des pique-niques et autres réunions pour leur plaisir, croyant participer à d'innocents amusements. Or c'est justement cette complaisance qui les sépare de Dieu et fait d'eux des enfants du monde. CEPE 263 3 Certains ont constamment le regard tourné vers le monde. Leurs opinions et leurs sentiments s'harmonisent bien mieux avec l'esprit du monde qu'avec celui des disciples désintéressés du Christ. Il est parfaitement naturel qu'ils préfèrent la compagnie de personnes dont l'état d'esprit s'accorde avec le leur. Ils exercent souvent une influence trop importante sur le peuple de Dieu. Ils en font partie et y sont connus, mais ce sont les incroyants et les membres d'église faibles et peu engagés qui les imitent. En ces temps d'affinage, soit ces éducateurs seront pleinement convertis et sanctifiés par leur obéissance à la vérité, soit ils seront abandonnés au monde pour recevoir leur récompense auprès des mondains. CEPE 264 1 Dieu ne considère pas celui qui cherche le plaisir comme un fidèle. Seuls ceux qui pratiquent le renoncement et mènent une vie sobre, humble et sainte sont d'authentiques disciples de Jésus. Ils sont incapables d'apprécier les conversations frivoles et vaines des amoureux du monde. Mis à part CEPE 264 2 Les vrais fidèles du Christ ont des sacrifices à faire. Ils fuiront les lieux de divertissement du monde, parce qu'ils n'y retrouvent pas Jésus -- il n'y existe pas d'influence les aidant à ne penser qu'au ciel et à grandir en grâce. L'obéissance à la Parole de Dieu les conduira à abandonner tout cela et à se mettre à part. CEPE 264 3 "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez" (Matthieu 7:20), a déclaré le Sauveur. Tous les disciples authentiques du Christ produisent du fruit à sa gloire. Leur vie témoigne de ce que l'Esprit de Dieu oeuvre positivement en eux et que leur fruit est saint, leur vie élevée et pure. Les actes de justice sont indiscutablement les fruits de la vraie sainteté et ceux qui ne produisent pas ce type de fruit montrent qu'ils n'ont aucune expérience du divin. Ils ne sont pas dans la Vigne. Jésus a déclaré: "Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Moi, je suis le cep; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire." Jean 15:4, 5. CEPE 264 4 Ceux qui veulent adorer le vrai Dieu doivent sacrifier toutes leurs idoles. Jésus a dit au docteur de la loi: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier et le grand commandement." Matthieu 22:37, 38. Les quatre premiers commandements du décalogue n'autorisent aucun attachement en dehors de Dieu. Lui seul doit faire nos délices. On ne peut progresser dans l'expérience chrétienne si l'on ne met de côté tout ce qui nous sépare de Dieu. CEPE 265 1 Le grand Chef de l'Église, qui a choisi son peuple dans le monde, lui demande de s'en séparer. Il a voulu que l'esprit de ses commandements, en attirant ses fidèles à lui, les écarte du monde. Aimer Dieu et garder ses commandements n'a rien à voir avec l'amour des plaisirs du monde, ni avec son amitié. Il n'existe aucune entente possible entre le Christ et Bélial. Des promesses pour les jeunes CEPE 265 2 Les jeunes qui suivent le Christ ont un combat à mener; il leur faut porter leur croix chaque jour s'ils veulent sortir du monde et imiter la vie du Christ. Mais de nombreuses et précieuses promesses ont été écrites pour ceux qui cherchent le Sauveur tôt dans leur vie. La sagesse invite ainsi les fils des hommes: "Moi j'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui me recherchent me trouvent." Proverbes 8:17. CEPE 265 3 "C'est pourquoi, affermissez votre pensée, soyez sobres et ayez une parfaite espérance en la grâce qui vous sera apportée, lors de la révélation de Jésus-Christ. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux désirs que vous aviez autrefois, dans votre ignorance; mais, de même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite." 1 Pierre 1:13-15. "La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété, aux désirs de ce monde, et à vivre dans le siècle présent d'une manière sensée, juste et pieuse, en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus. Il s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les oeuvres bonnes." Tite 2:11-14. Communiquer de bons principes à la jeunesse CEPE 266 1 Éduquer ne se résume pas à l'étude des livres. Une véritable éducation inclut non seulement une discipline intellectuelle, mais également un entraînement qui garantit de solides valeurs morales et un comportement correct. [...] CEPE 266 2 Des centaines de jeunes à l'éducation et aux tempéraments variés se retrouvent ensemble en classe, c'est pourquoi il est nécessaire de faire preuve d'attention et de patience pour diriger dans la bonne voie des esprits qui ont été pervertis par une mauvaise éducation. Certains n'ont jamais eu de discipline, d'autres ont été élevés de façon trop rigide et ont estimé, quand ils se sont retrouvés loin des mains vigilantes qui les contrôlaient, sans doute trop sévèrement, qu'ils étaient libres d'agir à leur guise. Ils méprisent la notion même de contrainte. Ces éléments divers, réunis dans nos écoles, sont source de soucis, de fardeaux et de responsabilités, non seulement pour leurs éducateurs, mais aussi pour l'Église tout entière. Les tentations de la jeunesse CEPE 266 3 Les étudiants de notre collège sont exposés à de nombreuses tentations. Ils entrent en contact avec des jeunes issus de tous les milieux. Ceux qui ont tant soit peu d'expérience religieuse sont à blâmer s'ils ne s'arrangent pas pour résister à toutes les mauvaises influences. Beaucoup choisissent de suivre leurs penchants. Ils ne réfléchissent pas au fait que leur bonheur dépend d'eux et qu'il leur appartient de profiter au mieux de leur temps et des circonstances pour se forger un caractère qui leur permettra d'être heureux et utiles. [...] Les responsabilités des parents CEPE 266 4 Les dangers qui guettent les jeunes sont beaucoup plus nombreux lorsqu'ils retrouvent un grand nombre d'étudiants de leur âge, aux habitudes et aux caractères variés. Dans ces circonstances, beaucoup de parents ont tendance à lâcher prise plutôt qu'à redoubler d'efforts pour préserver leur autorité auprès de leurs enfants. Ils placent ainsi un énorme fardeau sur ceux qui se sentent responsables. Quand ces parents constatent que leurs enfants ont perdu leur sens moral, ils ont tendance à reporter la faute sur les dirigeants de l'oeuvre, alors que ces maux ont leur source dans leur propre comportement. CEPE 267 1 Au lieu de se joindre aux responsables pour défendre les valeurs morales et travailler avec acharnement et la crainte de Dieu à reprendre leurs enfants, de nombreux parents soulagent leur conscience en disant: "Mes enfants ne sont pas pires que les autres." Ils cherchent à cacher les comportements évidents que Dieu déteste, de peur d'offenser leurs enfants et de les pousser à faire un choix désespéré. Si la révolte gronde dans leur coeur, il vaut beaucoup mieux la réprimer aussitôt plutôt que la laisser grandir et se consolider par un comportement indulgent. Si les parents assumaient leurs responsabilités, les choses seraient différentes. Beaucoup d'entre eux se sont éloignés de Dieu. Ils ne reçoivent pas de lui la sagesse qui leur permettrait de discerner les ruses de Satan et de résister à ses pièges. [...] CEPE 267 2 Chaque fils et chaque fille doit rendre compte de ce qu'ils ont fait s'ils sont sortis le soir. Il faut que les parents sachent qui ils ont fréquenté et dans quelle maison ils ont passé leur soirée. Certains enfants trompent leurs parents par des mensonges pour éviter qu'ils ne découvrent le chemin qu'ils ont pris. D'autres recherchent la compagnie de camarades corrompus et se rendent secrètement dans des bars et autres lieux interdits de la ville. Certains fréquentent les salles de billard et participent aux jeux de cartes en se persuadant que c'est sans danger. Dans la mesure où ils ne cherchent qu'à s'amuser, ils se sentent complètement en sécurité. Ce ne sont pas seulement les jeunes sans éducation qui se comportent ainsi. Des étudiants élevés avec attention et éduqués de façon à avoir horreur de telles choses se hasardent aussi sur ces terrains interdits. CEPE 268 1 Les jeunes doivent être guidés par de fermes principes, de façon à améliorer les facultés que Dieu leur a données. Mais la jeunesse suit ses impulsions si aveuglément, en oubliant ses principes, qu'elle se met constamment en danger. Dans la mesure où elle ne peut pas toujours bénéficier des conseils et de la protection des parents et des éducateurs, les jeunes doivent savoir compter sur eux-mêmes et se maîtriser. Il faut leur apprendre à penser et à agir selon les principes de leur conscience. La détente et les divertissements CEPE 268 2 Ceux qui se consacrent aux études doivent avoir des moments de détente. Leur esprit ne doit pas être constamment sollicité, de peur d'user leur délicat système nerveux. Le corps tout autant que l'esprit doit faire de l'exercice. Mais il est absolument nécessaire de faire preuve de tempérance dans les divertissements, comme en tout. Et le caractère de ces derniers doit être soigneusement et attentivement étudié. Tout jeune devrait se demander: "Quelle est l'influence de ce divertissement sur ma santé physique, psychique et morale? Vais-je être si absorbé que j'en oublierai Dieu? Cesseraije de penser constamment à sa gloire?" CEPE 268 3 Les jeux de cartes devraient être prohibés. Les associations et penchants liés aux cartes sont dangereux. [...] Ces amusements n'ont rien de positif pour l'âme ou le corps, rien qui fortifie l'intellect ou lui communique des idées qui seront utiles par la suite. Les conversations traitent souvent de sujets superficiels et avilissants. [...] CEPE 268 4 L'habileté aux cartes conduit souvent au désir de mettre ses connaissances et sa finesse à son propre service. Une petite somme est mise en jeu, puis une plus grosse, jusqu'à ce que l'ivresse du jeu prenne le dessus, conduisant à une ruine certaine. Combien de personnes cet amusement pernicieux a-t-il conduit à toutes sortes de péchés -- pauvreté, prison, meurtre et gibet! Pourtant, de nombreux parents ne voient pas le terrible abîme qui s'ouvre devant notre jeunesse. CEPE 269 1 Le théâtre est l'un des lieux de plaisir les plus dangereux. Au lieu d'être une école de moralité et de vertu, comme on le prétend si souvent, c'est le foyer même de l'immoralité. C'est un divertissement qui favorise les habitudes vicieuses et les tendances pécheresses. Les chansons frivoles, les gestes, les expressions et attitudes obscènes dépravent l'imagination et détruisent le sens moral. Tout jeune assistant à ces représentations sera par principe corrompu. Il n'existe pas dans notre pays d'influence plus puissante que celle du théâtre pour empoisonner l'imaginaire, détruire le sentiment religieux et émousser le goût des plaisirs tranquilles et sobres. L'amour de telles scènes augmente à chaque nouvelle complaisance, tout comme le désir de boire devient toujours plus fort. La seule échappatoire consiste à fuir le théâtre, le cirque et tout autre lieu de divertissement contestable. CEPE 269 2 Il existe des récréations bénéfiques à la fois pour l'esprit et le corps. La personne éclairée et avisée trouvera de multiples façons, non seulement innocentes, mais aussi instructives, de se détendre et de se divertir. Se ressourcer au grand air, contempler les oeuvres de Dieu dans la nature est d'un grand bienfait. -- Testimonies for the Church 4:648-653. CEPE 269 3 On ne peut attendre de la jeunesse qu'elle soit aussi pondérée et sérieuse que l'âge mûr, l'enfant aussi calme que le père. Si les divertissements pécheurs sont interdits, comme il se doit, les parents et les éducateurs de la jeunesse proposeront des plaisirs innocents, qui ne porteront pas atteinte aux valeurs morales. N'enchaînez pas les jeunes à des règlements et contraintes rigides qui les conduiraient à se sentir opprimés et à se libérer en se précipitant sur des chemins de folie et de destruction. D'une main ferme, attentive et pleine de bonté, demeurez fermes, guidant et contrôlant leur esprit et leurs objectifs avec tant de gentillesse, de sagesse et d'amour qu'ils penseront que vous ne voulez que leur bien. Les divertissements chrétiens CEPE 270 1 Lorsque nous voulons régénérer notre esprit et revigorer notre corps, Dieu demande que nous utilisions nos facultés en tout temps de la meilleure façon possible. Nous devons prévoir nos pauses de façon à être en mesure d'accomplir avec succès les tâches qui nous sont confiées; nous aurons alors une influence positive sur notre entourage. Nous retournerons chez nous l'esprit plus dispos et le corps en forme, prêts à reprendre le travail avec espérance et courage. CEPE 270 2 Nous appartenons à cette classe de gens qui pensent que glorifier Dieu sur terre est un privilège de chaque jour et que nous ne vivons pas dans ce monde uniquement pour notre amusement et notre plaisir. Nous sommes ici pour servir l'humanité et être une bénédiction pour la société; si nous laissons notre esprit fonctionner comme beaucoup d'êtres humains recherchant uniquement la vanité et la folie, comment servirons-nous notre race et notre génération? Comment serons-nous une bénédiction pour la société qui nous entoure? Nous ne pouvons innocemment nous complaire dans des divertissements qui nous disqualifieront pour l'accomplissement fidèle des tâches ordinaires. CEPE 270 3 Entre les récréations des fidèles du Christ et les réunions mondaines divertissantes, le contraste est frappant. Au lieu de prières et de la mention du Christ et du sacré, nous entendons tomber des lèvres des gens du monde des rires stupides et des conversations superficielles. Leur but est de bien s'amuser. Leurs divertissements ne sont que vanité et folie. Nos réunions doivent être animées de telle façon, et notre comportement doit être tel, que de retour chez nous, nous n'ayons rien à nous reprocher devant Dieu ou les hommes, n'ayant blessé ni causé du tort à ceux que nous avons rencontrés, ni influencé quiconque négativement. CEPE 270 4 L'esprit humain penche naturellement vers le plaisir et la gratification de soi. Exploiter cela fait partie de la politique de Satan. Il cherche à remplir l'esprit humain du désir d'amusements mondains, de sorte qu'on ne puisse se poser la question: "Qu'en est-il de mon âme?" L'amour du plaisir est contagieux. Quand il s'y adonne, l'esprit humain se hâte d'un point à l'autre, constamment à la recherche de quelques divertissements. L'obéissance à la loi divine contrecarre ce penchant et érige des barrières contre tout ce qui n'est pas saint. CEPE 271 1 Les jeunes gens ne doivent pas oublier qu'ils sont redevables à Dieu de tous les privilèges dont ils jouissent, de la façon dont ils amélioreront leur époque et utiliseront leurs facultés. Peut-être demanderont-ils: "N'aurons-nous donc ni divertissements ni récréations? Devons-nous travailler sans cesse, sans aucun changement?" Tout divertissement dans lequel il est possible de s'engager en demandant à Dieu de le bénir par la foi n'est pas dangereux. Mais les loisirs qui ne vous permettent pas de prier en secret, de témoigner votre dévotion devant l'autel de la prière, ni de prendre part aux réunions de prière représentent un danger. Les divertissements mondains CEPE 271 2 S'il y a une chose, dans notre monde, qui doit susciter l'enthousiasme, c'est la croix du calvaire. "Voyez, quel amour le Père nous a donné, puisque nous sommes appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas: c'est qu'il ne l'a pas connu." 1 Jean 3:1. "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Il faut accepter le Christ, croire en lui, l'exalter. Tel doit être le thème de nos conversations: combien le Christ nous est précieux. [...] Fêtes et sorties CEPE 271 3 Alors que nous redoutons tellement l'excitation et l'enthousiasme au service de Dieu, il s'est manifesté un autre genre d'enthousiasme, qui a semblé tout à fait acceptable à un grand nombre d'entre nous. Je veux parler des fêtes et sorties organisées par notre peuple. Ces occasions ont exigé beaucoup de temps et d'attention de la part de membres qui se disent être les serviteurs du Christ; mais se préoccupait-on à ces réunions de la gloire de son nom? Jésus était-il invité à les présider? CEPE 272 1 Ces rencontres sociales pourraient être profitables et instructives au plus haut point si dans le coeur des participants rayonnait l'amour de Dieu, si ceux-ci se retrouvaient pour échanger des réflexions sur la Parole de Dieu ou sur des méthodes favorisant le progrès de son oeuvre et le bien de leurs frères les hommes. Quand rien n'est dit ou fait pour attrister l'Esprit de Dieu et si Jésus est accueilli comme un invité bienvenu, alors Dieu est honoré et ceux qui se réunissent seront rafraîchis et fortifiés. CEPE 272 2 "Alors ceux qui craignent l'Éternel se parlèrent l'un à l'autre; l'Éternel fut attentif et il écouta: et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Éternel et qui respectent son nom. Ils seront à moi, dit l'Éternel des armées, ils m'appartiendront en propre au jour que je prépare." Malachie 3:16, 17. CEPE 272 3 Mais il y a eu des réunions sociales d'un caractère totalement différent, des parties de plaisir qui ont été une disgrâce pour nos institutions et pour l'Église. Elles encouragent l'orgueil vestimentaire, la fierté de paraître, la gratification de soi, l'hilarité et la superficialité. Satan s'y est diverti à la façon d'un invité d'honneur, prenant possession de ceux qui les organisaient. CEPE 272 4 Il m'a été présenté l'une de ces rencontres, où s'étaient rassemblées des personnes qui disaient croire en la vérité. L'une était assise devant un instrument de musique et de telles chansons ont été chantées que des anges en ont pleuré. Il y avait de la gaieté, des rires gras, beaucoup d'enthousiasme et une sorte d'inspiration; mais il n'y a que Satan pour créer cette sorte de joie. Il y avait là un enthousiasme et un engouement dont tous ceux qui aiment Dieu auraient été honteux. Cela ne peut que préparer les participants à des pensées et des actions non sanctifiées. J'ai des raisons de penser que certains de ceux qui ont participé à cette scène se sont amèrement repentis de cette fête honteuse. CEPE 273 1 Il m'a été présenté un grand nombre de ces réunions. J'en ai constaté la gaieté, le déploiement des costumes, les parures. Tous voulaient paraître brillants et s'abandonner à l'hilarité, aux plaisanteries stupides, aux flatteries grossières et faciles, aux rires tonitruants. Les yeux brillaient, les joues rougissaient, les consciences s'endormaient. Mangeant, buvant et s'amusant, ils faisaient de leur mieux pour oublier Dieu. Ces plaisirs étaient leur paradis, tandis que le ciel les observait, voyant et entendant tout. CEPE 273 2 Le contenu des conversations révèle les trésors du coeur. Les bavardages faciles, les flatteries, les mots d'esprit insensés prononcés pour faire rire sont des créations de Satan et tous ceux qui se complaisent à cela participent à son commerce. Ceux qui les entendent reçoivent des impressions semblables à celles reçues par Hérode quand la fille d'Hérodias a dansé devant lui. Ces faits sont inscrits dans les registres du ciel et au grand jour du jugement, ils seront perçus dans leur vraie lumière par les coupables. Tous alors y discerneront les oeuvres séduisantes et trompeuses du diable destinées à conduire ces derniers sur le chemin large et la porte ouverte sur leur ruine. CEPE 273 3 Satan a multiplié ses pièges à _____; des chrétiens de nom à l'expérience religieuse et au caractère superficiels sont utilisés par le tentateur comme leurres. Ces personnes sont toujours prêtes pour les sorties ou les sports plaisants et, par leur influence, elles en attirent d'autres. Elles persuadent des jeunes gens et des jeunes filles qui cherchent à être des chrétiens bibliques à rejoindre les autres et les poussent dans l'arène. Ceux-ci ne consultent pas dans la prière notre divine norme afin d'apprendre ce que le Christ a dit concernant le fruit produit par l'arbre chrétien. Ils ne discernent pas que ces divertissements participent en réalité au banquet de Satan, préparé pour empêcher les âmes d'accepter l'invitation au festin de noces de l'Agneau et de recevoir la robe blanche du caractère, c'est-à-dire la justice du Christ. Ils se sentent confus quant à la juste manière d'agir. Ils ne veulent pas se distinguer et sont naturellement incités à suivre l'exemple des autres. Ils tombent ainsi sous l'influence de ceux qui n'ont jamais été touchés par Dieu ni dans leur coeur ni dans leur esprit. [...] Un comportement chrétien véritable CEPE 274 1 Le Dieu éternel a tracé la ligne de démarcation existant entre les saints et les pécheurs, les convertis et les autres. Ces deux catégories d'êtres humains ne se mélangent pas même imperceptiblement, pas plus que les couleurs de l'arc-en-ciel. Elles sont aussi distinctes l'une de l'autre que les heures de midi et de minuit. CEPE 274 2 Ceux qui recherchent la justice du Christ méditeront les thèmes du salut. La Bible nourrit l'âme d'une nourriture substantielle. Qu'ils méditent sur l'incarnation du Christ, contemplent son grand sacrifice destiné à les sauver de la perdition, à leur apporter le pardon, la paix et une justice éternelle. Ces thèmes majestueux et exaltants rendent l'âme rayonnante. La sainteté et la vérité, la grâce et la justice occuperont les pensées. Le moi meurt, le Christ vit dans ses serviteurs. En contemplant la Parole, le coeur brûle au-dedans comme le coeur des deux disciples qui se dirigeaient vers Émmaüs tandis que le Christ les accompagnait sur le chemin, leur rappelant ce que disaient les Écritures à son sujet. CEPE 274 3 Peu réalisent que Jésus les accompagne, invisible! Comme beaucoup auraient honte en l'entendant s'adresser à eux et en apprenant qu'il a entendu leurs bavardages insensés! Combien de coeurs brûleraient de joie si seulement ils savaient que le Sauveur marche à leurs côtés, que la sainte atmosphère de sa présence les environne et qu'ils sont nourris du pain de vie! Comme le Sauveur serait heureux d'entendre ses disciples parler de ses précieuses instructions et découvrir leur intérêt pour tout ce qui est saint! CEPE 274 4 Quand la vérité se trouve dans le coeur, il n'y a pas de place pour critiquer les serviteurs de Dieu ni pour déceler des défaillances dans les messages qu'il envoie. Ce qui est dans le coeur coulera des lèvres. On ne pourra le réprimer. Ce que Dieu a préparé pour ceux qu'il aime deviendra le sujet des conversations. L'amour du Christ est dans l'âme comme l'eau d'une fontaine jaillissant dans la vie éternelle, envoyant des courants vivifiants porteurs de vie et de joie partout où ils coulent. -- Special Testimonies to the Battle Creek Church, 18 novembre 1896. CEPE 275 1 Les chrétiens disposent de nombreux moyens d'être heureux et peuvent décider sans se tromper des plaisirs qui sont corrects et justes. Il leur est loisible d'avoir des récréations tant que celles-ci ne distraient pas l'esprit ni n'avilissent l'âme de façon décevante, laissant une impression de tristesse qui détruit le respect de soi ou barre la route au service. Des jours Fériés pour Dieu CEPE 275 2 Ne serait-il pas utile de prendre des jours fériés pour Dieu, dans le but de ranimer dans notre mémoire ses interventions envers nous? Ne serait-il pas utile de se rappeler les bénédictions de Dieu dans le passé, ses avertissements saisissants dont nous avons pris conscience, afin de ne pas l'oublier? CEPE 275 3 Le monde a beaucoup de jours fériés et les hommes se consacrent à des jeux, aux courses hippiques, aux jeux d'argent; ils fument et s'enivrent. Ils montrent clairement sous quelle bannière ils se tiennent. Il est clair que ce n'est pas celle du Prince de la vie et que le prince des ténèbres les dirige et les contrôle. CEPE 275 4 Pourquoi le peuple de Dieu n'aurait-il pas plus souvent de saintes convocations pour remercier Dieu de ses riches bénédictions? Ne trouverons-nous pas le temps de le louer pour son repos, sa paix, sa joie et témoigner par des actions de grâce quotidiennes que nous apprécions son grand sacrifice à notre égard dans le but de nous faire participer à sa nature divine? Pourquoi ne pas évoquer notre repos futur au paradis et parler des honneurs et de la gloire qui sont réservés aux serviteurs de Jéhovah? "Mon peuple demeurera dans un séjour de paix, dans des habitations sûres, dans des retraites tranquilles." Ésaïe 32:18. Nous sommes en route vers notre vrai foyer, à la recherche d'un pays meilleur, d'un pays céleste. CEPE 276 1 Le monde est rempli d'excitation. Les hommes agissent comme s'ils désiraient à la folie des choses viles, faciles et insatisfaisantes. Je les ai vus excités par les résultats d'un match de cricket. J'ai vu les rues de Sydney remplies de monde d'un bloc d'immeubles à l'autre et quand j'ai demandé la raison de toute cette excitation, j'ai appris qu'un champion de cricket avait remporté la victoire. J'en ai ressenti du dégoût. CEPE 276 2 Pourquoi les élus de Dieu ne sont-ils pas plus enthousiastes? Ils s'efforcent de remporter la couronne d'immortalité, d'atteindre un lieu de vie où la lumière du soleil, de la lune ou des bougies ne sera plus nécessaire; car Dieu les éclairera et ils régneront pour toujours. Leur vie sera à la hauteur de celle de Dieu; la lumière des méchants s'éteindra au sein de ténèbres honteuses, tandis que les justes brilleront comme le soleil dans le royaume du Père. CEPE 276 3 Je ne recommande certes pas les parties de plaisir où des jeunes se rassemblent uniquement pour se divertir, avoir des conversations faciles et vaines, rire bruyamment. Je ne recommande pas les fêtes où les jeunes se départissent de leur dignité, où la faiblesse et la folie s'offrent en spectacle. CEPE 276 4 Combien de fois des jeunes gens que les intelligences célestes attendent de pouvoir compter comme missionnaires sont incités à participer à ces fêtes pour s'amuser, puis sont entraînés, fascinés par ce que leur offre Satan? Au lieu de s'effrayer à l'idée de continuer à fréquenter des filles dont on a vite fait le tour, dont le caractère est facile, ils tombent amoureux d'elles et se fiancent. Satan sait que si ces jeunes gens contractent un engagement avec ces jeunes femmes superficielles, amoureuses des plaisirs de la vie et dont l'esprit est irréligieux et tourné vers le monde, ils s'associent à des pierres d'achoppement. Leur désir de servir en sera amoindri, sinon détruit. Même si eux parviennent à s'abandonner totalement à Dieu, ils découvriront qu'ils sont extrêmement gênés par leurs liens avec une femme sans éducation, indisciplinée et loin de l'image du Christ, une femme morte à Dieu, morte à la foi, morte à la vraie sainteté. Ils seront insatisfaits et malheureux. CEPE 277 1 Les sorties divertissantes rendent la foi confuse et la motivation incertaine. Le Seigneur n'accepte pas de coeur divisé. Il réclame l'être tout entier. Il a créé l'être humain dans sa plénitude. Il s'est offert en un sacrifice total pour racheter l'homme, corps et âme. Ces mots résument ce qu'il attend de ceux qu'il a créés et rachetés: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. [...] Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Matthieu 22:37, 39. Dieu n'en acceptera pas moins. -- Special Testimonies on Education, 80-83. CEPE 277 2 "Ainsi donc, que celui qui pense être debout prenne garde de tomber!" 1 Corinthiens 10:12. Il n'y a pas d'infatuation plus fatale que de s'aventurer à rechercher le plaisir. Quand on pense à cet avertissement solennel donné par Dieu, les pères et les mères ne devraient-ils pas faire attention? Ne devraient-ils pas indiquer fidèlement aux jeunes quels dangers surgissent constamment pour les détourner de Dieu? Comment vivre les jours de Fêtes CEPE 277 3 Ceux qui se consacrent à un travail physique, et plus encore ceux dont le travail est surtout intellectuel, ont besoin de se ressourcer. Il n'est nécessaire ni pour notre salut, ni pour la gloire de Dieu de travailler constamment, même à des fins religieuses. Nous n'approuvons certes pas certains divertissements comme la danse, les jeux de cartes, les échecs, les dames, etc., parce que le ciel les condamne. Ces amusements ouvrent la porte à de grands maux. Ils ne sont pas particulièrement bénéfiques, mais plutôt source d'excitation, produisant chez certains une passion qui conduit aux jeux d'argent et à la dissipation. Les chrétiens devraient les condamner et les remplacer par des activités sans danger. CEPE 278 1 Il m'a été montré que les jours de fêtes ne doivent pas être programmés selon le modèle du monde, mais ils ne doivent pas non plus être passés sous silence, de peur de créer une insatisfaction chez nos enfants. À une époque où ceux-ci risquent d'être exposés à de mauvaises influences et d'être corrompus par les plaisirs excitants du monde, il faut que les parents étudient comment remplacer ces amusements dangereux. Faites comprendre à vos enfants que vous vous souciez de leur bien et de leur bonheur. CEPE 278 2 Plusieurs familles vivant en ville ou dans un village se réuniront et cesseront les activités qui auront éprouvé leurs forces physiques et mentales pour faire une excursion à la campagne, le long d'un beau lac ou dans un bois, dans un paysage magnifique. Elles emporteront des aliments simples et sains, des fruits et des céréales d'excellente qualité et elles installeront une table à l'ombre des arbres ou sous le dais du ciel. Le voyage, l'exercice et la beauté de la scène ouvriront l'appétit et elles s'offriront un repas que même les rois leur envieraient. CEPE 278 3 De telles occasions permettent aux parents et aux enfants de se libérer des soucis, du travail et des ennuis. Les parents deviendront des enfants auprès de leurs enfants, leur rendant les choses le plus agréable possible. La journée tout entière sera consacrée à la détente. CEPE 278 4 L'exercice au grand air pour ceux qui travaillent enfermés et sédentaires aura un effet positif sur leur santé. Tous ceux qui le peuvent considéreront qu'il est de leur devoir d'agir ainsi. Ils y gagneront beaucoup. Ils retourneront à leurs occupations avec davantage de vivacité, de courage et d'assiduité et seront mieux préparés à résister aux maladies. -- Testimonies for the Church 1:514, 515. CEPE 279 1 De nombreux croyants autorisent les jeunes à participer à des sorties en pensant qu'il est essentiel pour la santé et le bonheur de se divertir; mais que de dangers sur ce chemin! Plus on gratifie le désir de s'amuser, plus on le cultive et plus il devient vivace. La gratification de soi que l'on retire de ces amusements compose la plus grande part de l'expérience vécue. Dieu nous exhorte à faire attention. "Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber!" 1 Corinthiens 10:12. Le danger des divertissements CEPE 279 2 Des faits récents survenus dans nos instituts et sanatoriums me conduisent à reparler des instructions que le Seigneur m'a données à l'intention des enseignants et étudiants de l'école de Cooranbong, en Australie. CEPE 279 3 En avril 1900, à l'école pour ouvriers chrétiens d'Avondale, une journée de détente a été proposée. Le programme de la journée prévoyait, le matin, une réunion dans la chapelle à l'occasion de laquelle moi-même et d'autres, nous nous sommes adressés aux étudiants, attirant leur attention sur l'oeuvre accomplie par Dieu dans l'école, ainsi que sur les privilèges et la chance qui étaient les leurs. CEPE 279 4 Après la réunion, le reste de la journée a été consacré par les étudiants à des jeux et sports variés, dont certains se sont avérés frivoles, vulgaires et grotesques. CEPE 279 5 Durant la nuit qui a suivi, j'ai revu en esprit les activités réalisées dans l'après-midi. On a clairement déroulé la scène devant moi et j'ai reçu un message pour le directeur et les enseignants de l'école. CEPE 279 6 On m'a montré que les divertissements qui avaient eu lieu à l'école avaient fait gagner une victoire à l'ennemi; les enseignants ont été pesés dans la balance et trouvés défaillants. J'ai ressenti du désespoir et me suis fait du souci à l'idée que ces responsables avaient ouvert une brèche par où l'ennemi était entré. Ils l'ont fait en autorisant les manifestations qui ont eu lieu. En tant qu'éducateurs, ils auraient dû se montrer fermes et ne pas céder la place à l'ennemi. Ce qu'ils ont permis a fait du tort à leur réputation et attristé l'Esprit de Dieu. Les étudiants ont été encouragés dans une voie dont les effets ne s'effacent pas facilement. Il n'y a pas de fin au sentier semé de vains divertissements où chaque pas éloigne davantage du Christ. CEPE 280 1 La mise en oeuvre de mauvais plans était cela même dont il aurait fallu jalousement se garder. L'école d'Avondale a été créée non pour devenir semblable aux écoles du monde, mais, comme Dieu l'a révélé, pour être une école modèle. À ce titre, les responsables auraient dû suivre à la perfection les plans divins, écartant tout ce qui n'était pas en harmonie avec sa volonté. S'ils avaient oint leurs yeux avec du collyre céleste, ils auraient réalisé qu'ils ne pouvaient autoriser, sans déshonorer Dieu, les spectacles qui ont eu lieu cet après-midi-là. CEPE 280 2 Le mercredi matin, quand je me suis adressée aux étudiants et à tous ceux qui s'étaient réunis, prononçant les paroles que le Seigneur m'inspirait, je ne savais rien de ce qui allait se passer ensuite; en effet, je n'avais reçu aucune information à ce sujet. Comment les responsables scolaires ont-ils pu adhérer aux paroles prononcées alors que les divertissements se déroulant ensuite ne pouvaient que faire oublier les instructions données de la part de Dieu? S'ils n'avaient pas eu leur perception obscurcie, ils auraient compris que ces instructions condamnaient l'ensemble de ces divertissements. CEPE 280 3 J'avais profondément conscience de l'importance des paroles que le Seigneur m'avait données à l'intention des éducateurs et étudiants. Elles rappelaient aux étudiants leurs responsabilités les plus nobles; effacer, par les divertissements auxquels ils ont participé ensuite, l'impression positive qu'elles leur laissaient revenait à dire: "Nous ne voulons pas de tes voies, ô Dieu; nous voulons agir à notre guise; nous voulons suivre notre propre sagesse." CEPE 281 1 Au cours de la nuit, on m'a fait assister aux activités qui se sont déroulées sur les terres de l'école. Les étudiants qui participaient aux singeries grotesques que j'ai vues mettaient en scène la pensée de l'ennemi, de façon parfois fort inconvenante. J'ai vu les étudiants jouer au tennis et au cricket. Ensuite, j'ai reçu des instructions sur la nature de ces amusements. On me les a présentés comme des spécimens d'idolâtrie, semblables aux idoles des nations. CEPE 281 2 Sur le terrain, il n'y avait pas que des spectateurs visibles. Satan et ses anges s'y trouvaient aussi, laissant leurs empreintes sur les esprits. Les anges de Dieu, qui exercent leur ministère auprès des héritiers du salut, se trouvaient également présents, non pour approuver, mais pour désapprouver. Ils avaient honte qu'un tel spectacle soit donné par des enfants de Dieu. Les forces ennemies ont remporté une victoire certaine, déshonorant Dieu, faisant de la peine à celui qui avait donné sa vie pour que les hommes soient purifiés, ennoblis, sanctifiés. CEPE 281 3 Entendant une voix, je me suis retournée pour savoir qui me parlait. Alors, avec dignité et solennité, on me dit: "Est-ce donc la cérémonie d'anniversaire de l'ouverture de l'école? Est-ce l'expression de votre gratitude envers Dieu pour les bénédictions reçues? Le monde n'aurait pas fait mieux. Les enseignants sont tombés dans l'erreur faite tant de fois. Les expériences passées ne leur ont-elles donc rien appris? Les nombreux divertissements semblables offerts par le monde, si insouciant et incroyant, offre en abondance des divertissements semblables et pourtant de meilleure qualité." CEPE 281 4 À l'intention des éducateurs, j'ai entendu: "Vous avez fait une erreur dont les conséquences seront difficiles à effacer. Cette école ne glorifie pas le Dieu d'Israël. Si à cet instant même, le Seigneur mettait fin à votre vie, un grand nombre d'entre vous serait perdu, éternellement séparés de Dieu et des justes." La conséquence d'un seul faux pas CEPE 282 1 C'est la voie suivie par Aaron qui se répète lorsqu'au pied du Sinaï il a laissé le mal s'infiltrer en autorisant un esprit de réjouissance et de vulgarité pénétrer dans le camp d'Israël. Moïse se trouvait sur la montagne avec Dieu et Aaron le remplaçait. Il a manqué de fermeté en ne s'opposant pas énergiquement aux propositions du peuple. Il aurait pu faire preuve d'autorité en empêchant la congrégation de mal agir; mais, de même qu'il avait échoué avec ses enfants, il a gouverné Israël d'une main défaillante. Responsable à la volonté faible, il a voulu faire plaisir au peuple aux dépens de la loi. Il a perdu sa faculté de commander dès la première autorisation, laissant le peuple agir à l'encontre des commandements divins dans les moindres détails. En conséquence, un esprit d'idolâtrie s'est installé, les penchants ainsi libérés ne pouvant être arrêtés sans des mesures radicales. CEPE 282 2 Il a fallu du temps, ainsi que beaucoup d'efforts douloureux, pour effacer l'influence des divertissements présentés à l'école d'Avondale ce mercredi après-midi. Mais cette expérience a servi de leçon, les responsables de l'école ont pris conscience de la portée de tels loisirs. CEPE 282 3 Quel rapport les étudiants ont-ils fait à leurs parents, leurs amis et à leurs connaissances éloignées? Leur témoignage soulignait non ce que Dieu avait accompli dans l'école, mais ce que Satan avait fait. Les conséquences d'un seul pas loin des conseils divins pour nos écoles sont graves. Une fois les barrières brisées, l'ennemi progresse régulièrement, à moins que le Seigneur n'humilie les coeurs et ne convertisse les esprits. CEPE 282 4 Il a fallu aux éducateurs beaucoup d'efforts pour regagner ce que les divertissements du mercredi après-midi leur avaient fait perdre. Ils ont été sévèrement mis à l'épreuve. On a constaté que les étudiants désiraient davantage se divertir et montraient moins d'intérêt pour les instructions de la Parole. Le Seigneur du ciel a été déshonoré et la leçon apprise a favorisé la complaisance envers les penchants du coeur humain pour le péché et les plaisirs. CEPE 283 1 Que les éducateurs responsables de la jeunesse se comportent selon les principes nobles et saints que le Christ a donnés dans sa Parole. Ils ne doivent pas oublier qu'il leur faut autant que possible regagner le terrain perdu, afin d'introduire dans nos écoles la même spiritualité que dans les écoles de prophètes. La Bible, notre conseillère CEPE 283 2 Il est nécessaire que les éducateurs aient une connaissance approfondie de la Parole de Dieu. La Bible, et elle seule, sera leur conseillère. La Parole de Dieu est semblable aux feuilles de l'arbre de vie. Ceux qui en aiment les enseignements et les mettent en pratique trouvent réponse à toutes leurs interrogations. Beaucoup d'étudiants qui viennent dans nos écoles ne sont pas convertis, même s'ils ont été baptisés. Ils ignorent ce que signifie le fait d'être sanctifié par la foi en la vérité. Ils doivent apprendre à sonder et à comprendre la Bible, à recevoir ses vérités dans le coeur, à les mettre en pratique dans la vie quotidienne. Ainsi ils deviendront forts dans le Seigneur, car les forces spirituelles se nourrissent du pain de vie. CEPE 283 3 Le Seigneur désire que ses intendants s'acquittent fidèlement de leur tâche, en son nom et par sa force. En plaçant leur foi dans sa Parole, en mettant ses enseignements en pratique, ils remporteront victoire sur victoire. Mais quand l'être humain s'écarte des principes de la justice, il se met à avoir une opinion élevée de ses qualités et facultés propres, s'exaltant lui-même. Le Seigneur le laisse alors marcher seul et suivre ses propres voies. Il lui donne l'occasion de se voir tel qu'il est et de montrer ses défaillances aux autres. Il cherche à lui enseigner qu'il faut suivre de près les voies divines, lire la Parole sans rien y changer, ne pas concevoir et faire des plans selon son jugement propre et dans l'irrespect de ses conseils. CEPE 283 4 Nos écoles doivent ressembler aux écoles de prophètes. Les vérités bibliques doivent y être étudiées avec sérieux. Si elles sont correctement présentées et soigneusement sondées, ces vérités donneront aux étudiants le désir de vivre quelque chose d'infiniment plus noble que les divertissements mondains. CEPE 284 1 Et tandis qu'ils se rapprocheront de Dieu, devenant participants de la nature divine, les amusements de cette terre perdront tout intérêt. Les étudiants auront de nobles pensées et, contemplant le caractère de Jésus, chercheront à lui ressembler. Des activités utiles plutôt que des plaisirs égoïstes CEPE 284 2 Au lieu d'offrir des loisirs qui ne font que divertir, il serait bon d'organiser des activités bénéfiques à tous. Les étudiants sont envoyés dans nos écoles pour recevoir une éducation qui leur permettra d'être des ouvriers au service de la cause divine. Satan voudrait leur faire croire que les divertissements sont nécessaires à la santé, mais le Seigneur a déclaré que le mieux, pour eux, est de faire de l'exercice physique en s'entraînant à des tâches manuelles et en remplaçant les plaisirs égoïstes par des activités utiles. Le désir de se divertir, si on l'encourage, ne tarde pas à faire naître du dégoût pour les exercices utiles et sains du corps et de l'esprit, qui donnent aux étudiants des compétences leur permettant de s'aider eux-mêmes et d'aider autrui. CEPE 284 3 Dieu accorde aux hommes des talents, non pour qu'ils restent inemployés, non pour se gratifier eux-mêmes, mais pour en faire bénéficier autrui. Il leur donne du temps pour qu'ils l'emploient à sa gloire. Quand ils le passent à s'amuser, les heures ainsi perdues le sont pour l'éternité. CEPE 284 4 Nos jeunes ont besoin d'être environnés d'influences saines et nobles. Il faut préserver en eux l'amour de la vérité. L'idéal qui leur est proposé doit être élevé. ------------------------Chapitre 10 -- Le Saint-Esprit dans nos écoles CEPE 286 0 "Tu leur as donné ton bon Esprit pour leur accorder du discernement." Néhémie 9:20. L'aide du Saint-Esprit, une nécessité pour l'éducateur CEPE 286 1 Le Saint-Esprit a été accordé pour nous aider à étudier la Bible. "Le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit." Jean 14:26. Quand on fait de la Bible son livre d'étude et de l'Esprit son guide, quand on s'abandonne pleinement à la sanctification de la vérité, toutes les promesses du Christ s'accomplissent. L'étude de la Bible a pour résultat un esprit équilibré. La compréhension s'affine, la sensibilité s'éveille. La conscience gagne en discernement, les attachements et les sentiments sont purifiés. On crée un meilleur environnement moral et on a davantage de forces pour résister à la tentation. Éducateurs et étudiants travaillent alors avec dynamisme et sérieux à l'oeuvre de Dieu. CEPE 286 2 De nombreux enseignants ont tendance à ne pas donner une instruction religieuse approfondie. Eux-mêmes se satisfont de ne se donner qu'à moitié au service du Seigneur, désireux seulement d'échapper au châtiment du péché. Cette attitude nuit à leur enseignement. Ils n'ont pas le souci de voir leurs élèves vivre une expérience qu'ils ne souhaitent pas pour eux-mêmes. Les bénédictions reçues sont écartées comme dangereuses. Quand le Saint-Esprit offre sa présence, il est accueilli par ces paroles de Félix à Paul: "Pour le moment, tu peux t'en aller; quand j'en trouverai le temps, je te rappellerai." Actes 24:25. Ils désirent certes d'autres bénédictions; mais ce que Dieu désire accorder, meilleur encore que ce qu'un père veut offrir à ses enfants, ce que Dieu donne avec abondance, dans sa plénitude infinie, et qui, une fois reçu, entraîne toutes les autres bénédictions, comment parvenir à exprimer la façon dont on y réagit? Le Messager céleste est délibérément repoussé. Ces éducateurs déclarent en réalité: "Ne va pas plus loin avec mes étudiants. Nous n'avons besoin, dans nos écoles, ni d'enthousiasme, ni d'excitation. Nous préférons travailler seuls avec nos étudiants." C'est avec ce mépris que l'on traite le Messager de la grâce de Dieu. CEPE 287 1 Les éducateurs de nos écoles ne sont-ils pas sur le point de blasphémer, d'accuser le Saint-Esprit d'être une puissance trompeuse au service du fanatisme? Où sont passés les éducateurs ayant choisi "la neige du Liban" sur "le rocher en plein champ", ou "l'eau qui coule fraîche venant de loin" (Jérémie 18:14), plutôt que les eaux ténébreuses de la vallée? CEPE 287 2 Une série d'averses venant des eaux de la vie se sont répandues sur vous à Battle Creek. Chacune d'elle était une effusion bénie de puissance divine; mais vous ne l'avez pas reconnue comme telle. Au lieu de vous abreuver en abondance aux ruisseaux du salut librement offerts par la puissance du Saint-Esprit, vous avez étanché la soif de votre âme avec les eaux polluées de la science humaine. Il n'en a résulté que des coeurs secs, à l'école comme à l'église. Ceux qui se satisfont d'une spiritualité superficielle ne parviennent plus à apprécier les profondes incitations de l'Esprit de Dieu. [...] CEPE 287 3 Nos enseignants ont besoin d'une conversion du coeur. Un changement sincère de pensée et de méthode d'enseignement est nécessaire pour leur permettre d'avoir une relation personnelle avec un Sauveur vivant. C'est une chose d'adhérer à l'oeuvre de l'Esprit au cours de la conversion, une autre d'en accepter les réprimandes et les appels à se repentir. Il est essentiel qu'éducateurs et étudiants, non seulement acceptent la vérité, mais aient une connaissance profonde et pratique des opérations de l'Esprit. Ses avertissements ne sont donnés qu'en fonction de l'incroyance de ceux qui se prétendent chrétiens. [...] CEPE 287 4 Vous qui, depuis longtemps, vous êtes éloignés de la prière, priez, priez avec ferveur: "Prends en pitié ta cause chancelante, prends en pitié l'Église et les croyants, ô Père miséricordieux. Ôte de nous toute souillure. Refuse-nous ce qu'il te plaira de nous refuser, mais ne nous enlève pas le Saint-Esprit." CEPE 287 5 Il y aura toujours des personnes peu avisées qui, entendant des paroles de doute ou d'incroyance, rejetteront leurs convictions et choisiront de suivre leur volonté propre. C'est à cause de leurs défaillances que le Christ a été discrédité. De pauvres mortels limités ont jugé les abondantes et précieuses effusions de l'Esprit et les ont condamnées comme les Juifs ont condamné l'oeuvre du Christ. CEPE 288 1 Comprenez bien qu'il ne vous appartient pas, au sein des institutions américaines, de diriger l'oeuvre du Saint-Esprit et de décider sous quelle forme il se manifestera. Vous vous êtes rendus coupables de ce type d'action. Que le Seigneur vous pardonne, telle est ma prière. Au lieu d'être réprimé et repoussé comme il l'a été, le Saint-Esprit doit être accueilli et sa présence encouragée. CEPE 288 2 Si vous vous sanctifiez en obéissant à la Parole, le Saint-Esprit vous donnera un aperçu des choses célestes. Si vous cherchez Dieu avec humilité et sincérité, les paroles que vous auriez prononcées avec froideur se mettront à brûler dans votre coeur, la vérité ne languira plus dans votre bouche. CEPE 288 3 Éducateurs, placez votre confiance en Dieu et allez de l'avant. "Ma grâce te suffit" (2 Corinthiens 12:9), nous assure le Grand Éducateur. Inspirez-vous de ces mots et ne parlez jamais d'une façon qui suggère le doute ou l'incroyance. Soyez énergique. Une religion pure, sans souillure, n'admet pas un service fait à moitié. "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force." Marc 12:30. Il est exigé de ceux qui croient en la Parole de Dieu l'ambition sainte la plus élevée. CEPE 288 4 Dites à vos étudiants que le Christ a tout prévu pour qu'ils puissent aller de l'avant en remportant victoire sur victoire. Amenez-les à croire en cette divine promesse: "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée." Jacques 1:5. [...] CEPE 288 5 Toutes les connaissances essentielles aux hommes, tout ce que l'intellect est capable de saisir et de retenir, viennent de Dieu, la source de la sagesse. Le fruit de l'arbre du bien et du mal ne doit pas être cueilli avec empressement parce qu'il est recommandé par un ange qui fut autrefois brillant de gloire. Ce dernier avait dit que si l'être humain mangeait ce fruit, il connaîtrait le bien et le mal; oubliez cela. La véritable connaissance ne vient pas des infidèles ni des méchants. La Parole de Dieu est lumière et vérité. La vraie lumière rayonne de Jésus-Christ, qui "en venant dans le monde, éclaire tout homme". Jean 1:9. Car la connaissance de Dieu vient du Saint-Esprit, qui sait ce dont l'humanité a besoin pour promouvoir la paix, le bonheur et le repos ici-bas et s'assurer un repos éternel dans le royaume de Dieu. -- Special Testimonies on Education, 26-31, Cooranbong, N.S.W., Australie, 12 juin 1896. La nécessité de fournir des efforts CEPE 289 1 L'Esprit, par ses incitations, ne nous ôte pas la nécessité d'exercer nos facultés et nos talents, mais enseigne comment les utiliser à la gloire de Dieu. Les facultés humaines, lorsqu'elles sont sous l'autorité spéciale de la grâce divine, sont au service des plus beaux objectifs terrestres. L'ignorance n'augmente ni l'humilité ni la spiritualité chez celui qui se dit disciple du Christ. C'est en faisant usage de son intellect que le chrétien appréciera le mieux les vérités de la Parole divine. C'est celui qui sert le Christ avec intelligence qui le glorifiera le plus puissamment. Le but essentiel de l'éducation est d'apprendre à employer la puissance que Dieu nous accorde de manière à représenter la religion biblique et faire connaître la gloire de Dieu. CEPE 289 2 Nous devons au Créateur, qui nous a donné la vie, les talents qu'il nous a confiés; il nous appartient de les cultiver et de les améliorer. L'éducation a pour but de discipliner l'esprit et de développer et de gouverner les facultés, de façon à répandre la gloire de Dieu. CEPE 289 3 La vie éternelle! Oh! si seulement les leçons du Christ pouvaient nous la faire appréhender! Les questions posées par les disciples au Sauveur après que la multitude se fut dispersée et les enseignements plus approfondis qu'il leur prodiguait alors sont essentiels à la compréhension et à l'obéissance des foules d'aujourd'hui. La sainteté pratique doit être apprise. Ceux qui étudient et mettent en pratique les enseignements du Christ se formeront de façon vitale à la connaissance de la Bible. Tout éducateur sera un jour mesuré à l'aune de la Parole de Dieu par le plus grand Maître que le monde ait connu. Avoir foi dans les grandes vérités qu'il a présentées transformera tous ceux qui les accepteront profondément. CEPE 290 1 L'amour de la vérité en Jésus implique l'amour de tout ce qu'inclut cette vérité enseignée par ses soins. Nos enseignants s'efforceront de suivre son exemple, de chérir son attitude de tendre sympathie. Que personne n'exclue de son ouvrage l'amour du Christ, que chacun se demande: "Ma vie est-elle cohérente? Suis-je guidé par le Saint-Esprit?" Il appartient à tout éducateur de montrer la puissance d'un ouvrier intègre, cohérent, aimant le Christ. L'enseignant dont l'esprit est tourné vers le spirituel ne fera jamais preuve d'une religion floue. S'il aime réellement servir le Christ, il fera preuve de discernement spirituel et sa vie elle-même sera spirituelle. Le rejet du Messager divin CEPE 290 2 Je demande à ceux qui vivent au coeur même de l'oeuvre de jeter un regard sur leur expérience passée et de voir si le compliment: "C'est bien, bon serviteur" (Luc 19:17) pourrait leur être adressé. Que les enseignants de l'école réfléchissent attentivement et avec prière. Avez-vous pris soin de votre âme en coopérant avec Dieu pour la purifier de tout péché et la sanctifier en lui? Enseignez-vous aux jeunes la sanctification par le précepte et l'exemple, [...] à l'aide de la vérité les conduisez-vous à la sainteté et à l'obéissance envers Dieu? CEPE 290 3 Le Saint-Esprit vous a-t-il fait peur? Il a, par moments, imprégné de sa puissance l'école de Battle Creek et les écoles d'autres localités. L'avez-vous reconnu? Lui avez-vous accordé les honneurs dus à un Messager céleste? Quand l'Esprit semblait s'efforcer de toucher les jeunes, avez-vous déclaré: "Cessons d'étudier, car nous avons clairement parmi nous un invité céleste. Louons et honorons Dieu"? Vous êtes-vous agenouillés avec vos étudiants, le coeur contrit, pour prier et supplier le Seigneur de vous accorder la bénédiction qu'il vous offrait? CEPE 291 1 Le Grand Éducateur lui-même se trouvait parmi vous. Comment avez-vous honoré sa présence? Était-il un étranger pour certains éducateurs? Aviez-vous besoin de faire appel à une quelconque autorité pour accueillir ou repousser ce Messager céleste? Même invisible, il était présent parmi vous. Pourtant, quelqu'un n'a-t-il pas dit que le temps passé en classe devait être consacré à l'étude et qu'il y avait un temps pour tout? Comme si les heures consacrées à l'étude courante étaient trop précieuses pour être cédées à l'oeuvre du Messager céleste. CEPE 291 2 Si vous avez ainsi restreint et repoussé le Saint-Esprit, je vous exhorte à vous en repentir le plus rapidement possible. Si quelqu'un lui a fermé à double tour la porte de son coeur, je le supplie d'ouvrir et de le prier avec ferveur: "Reste avec moi." Quand le Saint-Esprit révélera sa présence dans votre classe, dites à vos étudiants: "Le Seigneur nous montre qu'il veut aujourd'hui nous enseigner une leçon céleste plus importante que nos leçons habituelles. Écoutons. Agenouillons-nous devant Dieu et recherchons-le de tout notre coeur." CEPE 291 3 Laissez-moi vous dire ce que je connais de cet Invité céleste. Le Saint-Esprit planait au-dessus des jeunes pendant les heures de classe. Mais le coeur de certains était si froid et sombre qu'ils ne désiraient nullement la présence de l'Esprit et la lumière de Dieu s'est retirée. Le Visiteur céleste leur aurait ouvert l'esprit et communiqué sagesse et connaissance dans tous les domaines étudiés, talents qui auraient pu être employés à la gloire de Dieu. Il était venu convaincre de péché et adoucir des coeurs endurcis à force d'être loin de Dieu. Il était venu révéler le grand amour que Dieu portait à ces jeunes. [...] CEPE 292 1 Un principe d'origine divine doit imprégner notre comportement et nous relier à Dieu. Cela ne sera nullement une gêne pour l'étude de la vraie science. "Le début de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel." Proverbes 9:10. L'homme qui consent à être façonné à la ressemblance du divin est le plus noble ouvrage de Dieu. Tous ceux qui vivent en communion avec le Créateur finissent par comprendre en partie ses desseins pour eux alors qu'il les créait. Ils estimeront qu'il est de leur responsabilité envers Dieu d'utiliser au mieux leurs facultés. Ils ne chercheront ni à se glorifier eux-mêmes, ni à se déprécier. [...] L'idéal offert par Dieu aux hommes CEPE 292 2 La religion du Christ n'avilit jamais le croyant. Elle ne le rend ni vulgaire, ni grossier, ni discourtois, ni imbu de sa personne, ni véhément, ni dur de coeur. Au contraire, elle affine le goût, sanctifie le jugement, purifie et ennoblit les pensées, les amenant captives à Jésus-Christ. CEPE 292 3 L'idéal offert par Dieu à ses enfants est plus élevé que la plus noble des pensées humaines. Le Dieu vivant a transcrit son caractère dans sa loi sainte. Jésus-Christ est le plus grand Éducateur que le monde ait jamais connu; et quel est donc l'idéal qu'il offre à tous ceux qui croient en lui? "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Matthieu 5:48. Tout comme Dieu est parfait dans sa sphère d'action élevée, l'homme doit être parfait dans sa sphère humaine. CEPE 292 4 L'idéal chrétien est un caractère à l'image du Christ. Un chemin de constant progrès nous est ouvert. Nous avons un objectif à atteindre, un idéal à poursuivre, incluant tout ce qui est bon, pur, noble, élevé. Il faut faire des efforts et des progrès continuels pour perfectionner son caractère. [...] CEPE 292 5 Sans intervention divine, l'homme ne fait rien de bien. Dieu invite tous les hommes à se repentir, pourtant l'être humain ne peut se repentir si le Saint-Esprit n'est à l'oeuvre dans son coeur. Mais le Seigneur ne veut pas qu'il attende de se croire repenti avant de s'approcher de Jésus. Le Sauveur incite constamment les hommes à la repentance; il leur suffit d'accepter cette attraction et leur coeur se fondra dans la contrition. CEPE 293 1 L'homme a un rôle à jouer dans ce grand combat pour la vie éternelle -- il lui faut répondre aux incitations de l'Esprit. L'emporter sur les puissances des ténèbres nécessite une lutte et l'Esprit est à l'oeuvre en lui pour que cela soit possible. L'homme n'est pas un être passif que Dieu sauve dans l'indolence. Il est appelé à tendre tous ses muscles et à exercer toutes ses facultés dans cette lutte pour l'immortalité, et pourtant c'est Dieu qui le rend efficace. Aucun être humain ne peut être sauvé s'il est indolent. Le Seigneur nous recommande: "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et n'en seront pas capables." Luc 13:24. "Large [est la porte] et spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui le trouvent." Matthieu 7:13, 14. Des influences malsaines à l'oeuvre CEPE 293 2 J'invite ardemment les étudiants de nos écoles à être tempérants. La frivolité des jeunes ne plaît pas à Dieu. Leurs sports et leurs jeux ouvrent la porte à une foule de tentations. Leurs facultés mentales sont un cadeau céleste qui leur vient de Dieu et ils ne doivent pas se laisser aller à des pensées superficielles et vulgaires. Le caractère formé en harmonie avec les préceptes de la Parole de Dieu fait preuve de principes solides, d'aspirations pures et nobles. Le Saint-Esprit coopère avec les facultés de l'esprit humain et il en résulte à coup sûr des impulsions élevées et saintes. [...] CEPE 293 3 J'ai été profondément troublée par ce qui m'a été présenté. Je suis indignée parce que, dans nos institutions, nous avons fait peu de cas du Dieu vivant et accordé beaucoup d'honneurs à des talents prétendus supérieurs, mais avec lesquels le Saint-Esprit n'a rien à voir. L'Esprit de Dieu n'est ni reconnu, ni respecté; les hommes l'ont jugé; on a condamné ses oeuvres en parlant de fanatisme, d'enthousiasme et d'excitation mal venus. CEPE 294 1 Dieu voit ce que les yeux aveugles des éducateurs ne discernent pas: l'immoralité, sous toutes ses formes et à des degrés divers, cherche à s'imposer, allant à l'encontre des incitations du Saint-Esprit. Les conversations les plus ordinaires, les idées vulgaires et perverties s'infiltrent dans le caractère et souillent l'âme. CEPE 294 2 Les parties de plaisir dégradantes et de mauvais goût, les sorties où l'on mange et boit, chante et joue des instruments de musique sont inspirées par un esprit qui vient d'en bas. Elles sont une offrande à Satan. Les démonstrations de bicyclette, cet engouement, sont une offense envers Dieu. Ceux qui y participent attisent sa colère. Ce genre de gratification obsède l'esprit, comme quand on boit de l'alcool. On ouvre la porte aux associations vulgaires. Les pensées, autorisées à s'attarder sur des sujets d'intérêts dégradants, ne tardent pas à pervertir toutes les facultés de l'être. Comme l'ancien Israël, les amoureux du plaisir mangent, boivent et s'amusent. Ils sont gais et font la fête, ils sont hilares et jubilent. En cela, les jeunes ne font que suivre l'exemple des auteurs profanes de certains des livres qu'on leur donne à étudier. Toutes ces choses influent sur le caractère. CEPE 294 3 Ceux qui organisent ces frivolités entachent la cause divine d'une façon difficile à effacer. Ils blessent leur âme et en porteront les cicatrices toute leur vie. Même si le transgresseur prend conscience de ses péchés et se repent, même si Dieu lui pardonne, son discernement, qu'il aurait dû garder alerte et réceptif, capable de faire la différence entre le sacré et le profane, est en grande partie détruit. [...] CEPE 294 4 Je recommande vivement ceci à tous ceux qui me liront: réfléchissez à vos actes passés et "prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès ou l'ivrognerie, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l'improviste, comme un filet, car il viendra sur tous ceux qui habitent la surface de toute la terre". Luc 21:34, 35. -- Special Testimonies on Education, 202-212, aux enseignants de Battle Creek College. CEPE 295 1 Rester constamment vigilant pour résister au mal est un combat continuel, mais obtenir une victoire après l'autre sur le moi et les puissances des ténèbres en vaut la peine. Et quand un jeune est éprouvé et testé, comme l'a été Daniel, quel honneur il fait à Dieu en adhérant fermement au bien! L'oeuvre visible du Saint-Esprit CEPE 295 2 "La lumière est encore pour un peu de temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent pas: celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous deveniez des enfants de lumière." Jean 12:35, 36. CEPE 295 3 Certains des éducateurs de Battle Creek College ont une fausse idée de leurs responsabilités. Le Dieu du ciel a de temps à autre incité le Saint-Esprit à se mouvoir dans nos classes afin que nos étudiants le reconnaissent dans toutes leurs voies et suivent ses directives. Par moments, la présence du Saint-Esprit a été admise au point de laisser de côté les cours. Le plus grand des Éducateurs que le monde ait jamais connu a alors fait entendre sa voix: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. CEPE 295 4 Le Seigneur a frappé à la porte des coeurs et j'ai vu que des anges de Dieu étaient présents. Il ne semble pas que les enseignants aient dû faire un effort particulier pour diriger l'attention des étudiants sur les choses de Dieu; mais Dieu avait un Veilleur dans l'école qui, quoique invisible, a fait sentir son influence. [...] CEPE 296 1 Le Seigneur a attendu longtemps avant de pouvoir communiquer au coeur une joie profonde et authentique. Il bénit abondamment tous ceux qui se tournent vers lui d'un coeur non divisé. Ceux qui ont ainsi dirigé leur regard vers lui ont perçu plus clairement que Jésus se charge de leurs péchés et que son sacrifice leur suffit. Ils ont été cachés dans les fentes du Rocher, pour contempler l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Quand nous saisissons tant soit peu le sacrifice du Christ en notre faveur, nos lèvres s'harmonisent aux sujets de louange les plus élevés et les plus nobles. CEPE 296 2 Quand les étudiants ont ainsi contemplé Jésus, la suspension des cours n'a pas été considérée comme négative. Ils étaient en train d'apercevoir Celui qui est invisible. Ils ont recherché le Dieu vivant avec ferveur et les braises ardentes du pardon ont touché leurs lèvres. Le Saint-Esprit a oeuvré non seulement pour ceux qui avaient perdu leur premier amour, mais aussi pour des âmes qui ne s'étaient jamais placées aux côtés du Seigneur. [...] Les signes de sa grâce et de ses faveurs ont réjoui le coeur de ceux qui étaient ainsi bénis et on a compris que le salut de Dieu se manifestait parmi son peuple. [...] CEPE 296 3 Pourquoi le divin Veilleur ne viendrait-il pas dans nos écoles? Nos jeunes y recherchent une éducation et la connaissance du seul vrai Dieu. Ils sont là pour apprendre à présenter le Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés, assimiler de précieux rayons de lumière afin de les diffuser ensuite, témoigner de l'amour bienveillant du Seigneur, parler de sa gloire, faire résonner les louanges de celui qui nous a fait sortir des ténèbres pour nous amener dans sa merveilleuse lumière. [...] CEPE 296 4 Dieu a envoyé le Messager céleste maintes et maintes fois dans nos écoles. Là où sa présence a été reconnue, les ténèbres se sont enfuies, la lumière a brillé et des coeurs se sont donnés à Dieu. Les dernières paroles du Christ à Jean ont été les suivantes: "L'Esprit et l'épouse disent: Viens! Que celui qui entend, dise: Viens! Que celui qui a soif, vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie gratuitement!" Apocalypse 22:17. Quand on répond à Dieu en disant: "Seigneur, je viens", on puisera alors joyeusement de l'eau au puits du salut. CEPE 297 1 Organisons de saintes célébrations en l'honneur de Dieu! Faisons preuve d'enthousiasme à son service! Ne soyons pas comme des statues de marbre quand on nous présente le thème majestueux et ennoblissant du salut! Alors que des hommes peuvent s'enthousiasmer devant un match de cricket, une course de chevaux ou autres manifestations insensées qui ne font du bien à personne, que le coeur tressaille quand le plan du salut est présenté! Que l'école et l'Église désormais célèbrent le Seigneur et se réjouissent. -- Special Testimonies on Education, 77-82. Les dangers des éducateurs dont la sagesse est mondaine CEPE 297 2 Tous les trésors célestes ont été confiés à Jésus pour qu'il communique des dons précieux au chercheur assidu et persévérant. "Jésus-Christ [...] a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption." 1 Corinthiens 1:30. Mais beaucoup prient de façon si formelle qu'ils n'ont aucune influence positive. Ils n'offrent aucune saveur de vie. CEPE 297 3 Si les éducateurs s'humiliaient devant Dieu et comprenaient quelles responsabilités ils ont endossées en se chargeant d'éduquer les jeunes en vue de l'immortalité, un changement décisif ne tarderait pas à apparaître dans leur comportement. Leurs prières ne seraient plus sèches et sans vie, ils prieraient avec la ferveur de ceux qui se savent en danger. Ils apprendraient quotidiennement de Jésus, faisant de la Parole de Dieu leur livre d'étude, possédés de la vivante certitude qu'il s'agit de la voix de Dieu. L'ambiance changerait alors de façon concrète autour d'eux. Leur désir de promotion sociale serait étouffé par les leçons apprises quotidiennement à l'école du Christ. Ils ne s'appuieraient plus avec autant d'assurance sur leur propre compréhension des choses. [...] CEPE 297 4 Les éducateurs de nos écoles risquent aujourd'hui de suivre les traces des Juifs de l'époque du Christ. Quelle que soit leur position sociale, quelle que soit leur fierté à enseigner correctement, s'ils n'ouvrent pas leur âme aux rayons brillants du Soleil de justice, ils figureront comme incroyants dans les registres célestes. Par le précepte et l'exemple, ils interceptent les rayons de lumière destinés aux étudiants. Il ne faut pas qu'ils soient tournés vers eux-mêmes et se croient trop sages pour recevoir des instructions. CEPE 298 1 Nous vivons dans un monde corrompu et si nous ne recevons pas dans le coeur le Christ vivant, croyant en ses oeuvres et les mettant en pratique, nous deviendrons aussi aveugles que les Juifs. Il est nécessaire à tout enseignant de saisir les rayons de lumière tombés sur son chemin, car, en tant qu'éducateur, il a besoin d'être éclairé. Certains diront: "Certes, j'en ai le grand désir", mais ils se trompent eux-mêmes. D'où tirez-vous vos lumières? À quelle fontaine vous abreuvez-vous? CEPE 298 2 J'ai appris du Seigneur qu'un certain nombre d'enseignants avaient quitté les eaux neigeuses du Liban pour les ruisseaux bourbeux des vallées. Dieu seul est capable de nous conduire en sécurité sur les sentiers qui mènent à son royaume. Mais les éducateurs qui ne recherchent pas ce dernier avec sérieux et intelligence, entraînent ceux qui subissent leur influence à se montrer insouciants et à négliger le salut racheté pour eux à un prix infini. CEPE 298 3 Tous nos éducateurs doivent maintenir un lien étroit avec Dieu. Si Dieu devait envoyer le Saint-Esprit dans nos écoles pour façonner les coeurs, élever les intelligences et communiquer sa sagesse aux étudiants, certains, étant donné leur état d'esprit actuel, s'interposeraient entre Dieu et ceux qui ont besoin de sa lumière. Ils ne comprendraient pas l'oeuvre du Saint-Esprit, ils ne l'ont jamais comprise. Elle a toujours été pour eux aussi mystérieuse que les leçons du Christ pour les Juifs. Le Saint-Esprit n'agit pas dans le but d'éveiller la curiosité. Il n'appartient pas aux hommes de s'emparer des manifestations de l'Esprit de Dieu. Laissons Dieu agir. CEPE 298 4 Quand nos enseignants accepteront de s'asseoir à l'école du Christ et d'apprendre du Grand Éducateur, ils estimeront en savoir beaucoup moins qu'actuellement. Quand Dieu deviendra leur enseignant, ils le reconnaîtront et son nom sera magnifié. Les étudiants ressembleront aux jeunes gens des écoles de prophètes, qui prophétisaient quand se posait sur eux l'Esprit de Dieu. CEPE 299 1 Le grand adversaire des âmes cherche à instaurer une atmosphère spirituelle morte dans toutes nos institutions. Il s'efforce de profiter de toutes les circonstances à son propre avantage, excluant Jésus-Christ. Aujourd'hui, comme à l'époque du Christ, Dieu ne peut faire d'oeuvres puissantes à cause du manque de foi des responsables. Ceux-ci ont besoin de la puissance de conversion divine avant de pouvoir comprendre la Parole de Dieu et de s'humilier devant lui dans le désir d'apprendre. Quand on finit ses études dans des écoles mondaines CEPE 299 2 La prophétie annonce que nous sommes proches de la fin des temps. Les facultés intellectuelles, les talents naturels, un discernement soi-disant excellent ne prépareront pas les jeunes à devenir missionnaires. Quiconque désire se former en vue de travailler et de servir Dieu ne sera guère plus mature en Jésus-Christ en recevant une touche finale dans une école mondaine, que ce soit dans les domaines littéraire ou médical. Beaucoup se sont disqualifiés pour l'oeuvre missionnaire en fréquentant de telles écoles. Ils ont déshonoré Dieu en le laissant de côté et en acceptant que l'homme soit leur aide. "J'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront voués à l'ignominie", déclare Dieu. 1 Samuel 2:30. [...] CEPE 299 3 C'est la Parole de Dieu qui doit fonder et parachever notre foi. Il est nécessaire de la recevoir avec intelligence et de tout notre coeur. Elle est vie et doit être incorporée dans notre existence tout entière. Ainsi perçue, la Parole de Dieu jettera humblement l'homme au pied de la miséricorde et le séparera de toute influence corruptrice. CEPE 299 4 Ésaïe déclare: "L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans (de sa robe) remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux (dont ils se servaient) pour voler. Ils criaient l'un à l'autre et disaient: Saint, saint, saint est l'Éternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire! Les soubassements des seuils frémissaient à la voix de celui qui criait, et la Maison se remplit de fumée." Contemplant cette scène pleine de majesté et de gloire, le prophète avait conscience de ses propres imperfections et de celles de son peuple. "Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées." Ésaïe 6:1-5. Oh, combien ceux qui assument de telles responsabilités ont besoin de contempler Dieu comme Ésaïe! Car en présence de sa gloire et de sa majesté, le moi disparaît. -- Special Testimonies on Education, 165-170, Melbourne, Australie, 10 février 1894, aux enseignants de Battle Creek College. CEPE 300 1 Ce n'est que lorsque la vie supérieure est présentée, comme elle l'est dans les enseignements du Christ, qu'une instruction peut à juste titre être considérée comme une éducation supérieure. Ce n'est qu'avec l'aide du Saint-Esprit qu'elle est obtenue. L'étude des sciences de la nature, sans l'aide de l'Esprit, passe à côté des précieuses connaissances que le Christ souhaite nous apprendre au sujet du monde naturel et des vérités importantes concernant son salut. La compréhension humaine est très profonde quand elle se relie au véritable Éducateur, qui, en présentant le monde naturel, a révélé la vérité de manière concrète. Dieu travaille de façon invisible dans le coeur humain, car sans la puissance divine à l'oeuvre en lui, l'esprit humain ne peut saisir les aspects d'une vérité qui élève et ennoblit. Il ne peut lire le livre de la nature, ni comprendre la simplicité de la piété qui s'y trouve. Quand il est libéré des influences pernicieuses, il devient apte à recevoir les leçons du Christ. Personne ne peut comprendre ce qu'est la science de l'éducation si Dieu, CEPE 300 2 dans sa sagesse, ne sanctifie, par le Saint-Esprit, les facultés d'observation. CEPE 301 1 Si les étudiants qui fréquentent nos écoles demeurent fermes et intègres, s'ils évitent de s'associer avec ceux qui foulent les sentiers du péché et ne se laissent pas charmer par leur société, ils jouiront, comme Daniel, de la faveur divine. S'ils s'éloignent des amusements vains et ne cèdent pas complaisamment à leurs appétits, leur esprit aura la clarté nécessaire à l'étude. Ils obtiendront ainsi une force morale qui leur permettra de tenir bon quand la tentation les assaillira. CEPE 301 2 Ceux qui assument des postes de responsables dans nos institutions doivent veiller aux âmes des étudiants dont ils ont la charge. ------------------------Chapitre 11 -- Des études profitables CEPE 304 0 "L'avantage de la connaissance, c'est que la sagesse fait vivre ceux qui la possèdent." Ecclésiaste 7:12. Le vrai et le faux dans l'éducation CEPE 304 1 De tout temps, le Malin s'est ingénié à dissimuler la Parole de Dieu derrière les opinions des hommes. Il espère ainsi intercepter la voix qui dit: "Voici le chemin, marchezy!" Ésaïe 30:21. Par d'insidieuses méthodes d'enseignement, il s'efforce de jeter un voile sur la lumière du ciel. CEPE 304 2 Les spéculations philosophiques et les recherches scientifiques d'où Dieu est absent font des sceptiques par milliers. Les conclusions auxquelles les savants sont arrivés au cours de leurs investigations sont enseignées aujourd'hui avec soin et expliquées en détail dans les écoles. L'impression qui en reste, c'est que si ces savants ont raison, la Bible se trompe. Le scepticisme attire les esprits. La jeunesse y voit une indépendance qui captive et séduit l'imagination. Satan triomphe. Il cultive soigneusement les semences du doute dans le coeur des jeunes, les fait croître et fructifier, et en récolte bientôt une moisson abondante d'incrédulité. CEPE 304 3 Le coeur humain est enclin au mal, c'est pourquoi il est si dangereux de semer le scepticisme dans les jeunes esprits. Tout ce qui affaiblit la foi en Dieu dérobe à l'âme une partie de sa force de résistance contre la tentation et détruit la seule sauvegarde réelle contre le péché. Il nous faut des écoles où l'on enseigne à la jeunesse que la vraie grandeur consiste à honorer Dieu et à révéler son caractère dans la vie quotidienne. Nous avons besoin de nous laisser instruire par le Seigneur au moyen de sa Parole et de ses oeuvres, afin d'atteindre le but qu'il nous propose. Les auteurs incrédules CEPE 304 4 Beaucoup pensent que pour avoir une bonne culture intellectuelle, il est essentiel d'étudier les écrits des auteurs profanes, parce qu'ils contiennent de nombreuses pensées intéressantes. Mais quelle est la véritable origine de ces pensées, si ce n'est Dieu lui-même, la source de toute lumière? Pourquoi donc s'obliger de passer au crible des erreurs sans nombre pour découvrir quelques vérités, alors que toute la vérité est à notre disposition? CEPE 305 1 On se demande comment des hommes qui luttent contre Dieu peuvent être aussi remarquables par leur science et leur sagesse. Mais Satan lui-même fut instruit dans les parvis célestes, il connaît le bien comme le mal. Il confond ce qui est beau et pur avec ce qui est vil et trompeur, ce qui lui donne le pouvoir de tromper. Toutefois, faut-il, parce que le diable s'est paré d'atours d'une céleste beauté, le recevoir comme un ange de lumière? Le tentateur a ses suppôts, formés selon ses méthodes, inspirés par son esprit, adaptés à son oeuvre. Coopérerons-nous avec eux? Accepterons-nous leurs écrits comme essentiels à l'acquisition des connaissances? CEPE 305 2 Si le temps et les efforts employés à s'assimiler les pensées brillantes des auteurs incrédules étaient consacrés à étudier les vérités précieuses de la Parole de Dieu, des milliers de personnes qui sont aujourd'hui dans les ténèbres se réjouiraient à la sereine lumière de la vie. Érudition historique et théologique CEPE 305 3 Beaucoup pensent que pour se préparer à l'évangélisation, il est essentiel d'acquérir une connaissance étendue des écrits historiques et théologiques. Ils supposent que ceux-ci les aideront à proclamer l'Évangile. Mais l'étude laborieuse des opinions humaines tend à affaiblir leur ministère, plutôt qu'à le renforcer. Quand je vois des bibliothèques garnies d'ouvrages volumineux sur l'histoire et la théologie, je pense: "Pourquoi dépenser tant d'argent pour un pain qui ne nourrit pas?" Le sixième chapitre de l'évangile de Jean nous en dit bien plus long que tout ce que l'on peut trouver dans ces ouvrages. Le Christ déclare: "Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif." "Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement." "Celui qui croit a la vie éternelle." "Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie." Jean 6:35, 51, 47, 63. CEPE 306 1 Il ne faudrait cependant pas condamner certaines études historiques. On enseignait l'histoire sacrée dans les écoles de prophètes, on y montrait l'intervention divine dans les annales des nations. C'est de ce point de vue qu'il nous faut aussi étudier l'histoire aujourd'hui. Nous devons y voir l'accomplissement de la prophétie, l'oeuvre de la Providence dans les grands mouvements de réforme et les événements qui aboutiront au dernier conflit. CEPE 306 2 Une telle étude élargit nos vues sur la vie, nous aide à voir comment nous sommes liés à la grande famille humaine, et jusqu'à quel point la cruauté ou la dégradation de l'un de ses membres affecte tous les autres. CEPE 306 3 Mais on étudie communément l'histoire pour les hauts faits accomplis par les hommes, les victoires remportées, les succès obtenus et la gloire conquise. L'intervention divine y est perdue de vue. Bien peu étudient l'accomplissement des desseins de Dieu dans la grandeur et la décadence des nations. CEPE 306 4 Jusqu'à un certain point, la théologie aussi, telle qu'elle est enseignée, n'est qu'une revue des spéculations humaines et ne réussit qu'à obscurcir les desseins de Dieu "par des propos dénués de connaissance". Job 38:2. Trop souvent, ce qui inspire l'accumulation de nombreux ouvrages n'est pas tant le désir de nourrir son esprit que l'ambition de connaître les philosophies et les théologiens, et de présenter le christianisme en termes recherchés. CEPE 306 5 Tous les livres réunis ne sauraient suffire aux besoins d'une vie sainte. "Apprenez de moi, disait le Grand Maître. Chargez-vous de mon joug." Imitez sa douceur et son humilité. Ce n'est pas votre orgueil intellectuel qui vous permettra d'entrer en communion avec les âmes qui se perdent faute du pain de vie. En étudiant ces ouvrages, vous leur laissez prendre la place des leçons pratiques que vous devriez recevoir du Christ. Il vous est impossible de nourrir les âmes du fruit de vos études. Ces recherches, si fatigantes pour l'esprit, ne peuvent être d'un grand secours à celui qui veut travailler avec succès au bien des âmes. CEPE 307 1 Le Sauveur est venu ici-bas "pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres". Luc 4:18. Il employait les termes les plus simples et les comparaisons les plus claires. "Une grande foule l'écoutait avec plaisir." Marc 12:37. Ceux qui, aujourd'hui, veulent travailler pour lui doivent connaître plus à fond ses enseignements. CEPE 307 2 Les paroles du Dieu vivant constituent la science la plus élevée. Ceux qui travaillent au salut de leurs semblables ont besoin de se nourrir du pain de vie s'ils veulent posséder la force spirituelle pour s'acquitter de leur mission dans toutes les classes de la société. Les classiques CEPE 307 3 Dans les écoles secondaires et les universités, des milliers de jeunes gens consacrent une grande partie de leurs meilleures années à l'étude du latin et du grec. Or, la lecture des auteurs païens est généralement considérée comme essentielle à l'étude de ces langues. Cette discipline pétrit donc leur esprit des sentiments païens de cette littérature. CEPE 307 4 Les tragédies grecques sont remplies d'incestes et de sacrifices humains offerts à des dieux vindicatifs et sensuels. Il serait bien préférable de se priver d'une instruction puisée à de telles sources. "Quelqu'un marchera-t-il sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés?" Proverbes 6:28. "Qui fera sortir le pur de l'impur? Personne." Job 14:4. Pouvons-nous attendre que la jeunesse acquière un caractère chrétien, alors que son éducation repose sur les enseignements d'hommes qui nient les principes de la loi divine? CEPE 307 5 En rejetant toute contrainte, en se plongeant d'un coeur léger dans les plaisirs, la dissipation et le vice, les étudiants ne font que suivre ce que leurs études leur suggèrent. Il est cependant des vocations pour lesquelles une connaissance du latin et du grec est nécessaire. Certains doivent étudier ces langues. Toutefois, on peut en acquérir une connaissance suffisante sans se plonger dans une littérature corrompue et corruptrice. CEPE 308 1 Généralement, le grec et le latin ne sont pas nécessaires à beaucoup. L'étude des langues mortes doit passer après celle des sujets qui se rapportent à l'usage rationnel de toutes les énergies du corps et de l'esprit. C'est une folie que de vouloir entraîner la jeunesse à consacrer son temps à l'étude d'une langue morte ou d'une science quelconque au détriment des connaissances destinées à la préparer aux devoirs pratiques de la vie. CEPE 308 2 Qu'est-ce que les étudiants remportent de leurs années d'étude? Que deviennent-ils? Que font-ils? Ont-ils acquis des connaissances qui leur permettront d'être utiles à leurs semblables? Ont-ils appris à être de bons pères et de bonnes mères de famille? Sauront-ils conseiller, diriger, instruire leurs enfants? La seule éducation digne de ce nom est celle qui contribue à amener les jeunes gens et les jeunes filles à ressembler au Christ, à les rendre capables d'affronter les responsabilités de la vie et de diriger leur famille. Or, ce n'est pas l'étude des classiques païens qui leur donnera une telle éducation. Littérature sensationnelle CEPE 308 3 [...] Des ouvrages d'imagination ont été écrits pour exposer la vérité ou dévoiler le mal. Il en est quelques-uns qui ont fait du bien, mais ils ont fait aussi beaucoup de mal. Ils contiennent des déclarations et des descriptions qui excitent l'imagination et font naître des pensées qui sont tout particulièrement dangereuses pour la jeunesse. Les scènes décrites sont revécues à maintes reprises dans l'esprit du lecteur. De telles lectures rendent l'esprit incapable d'être utile et l'empêchent de se livrer aux exercices spirituels. Elles détruisent l'intérêt pour la Bible. Les choses du ciel en viennent à occuper peu de place dans les pensées. Les scènes d'impureté éveillent les passions et entraînent au péché. CEPE 308 4 Les fictions qui ne contiennent aucune suggestion impure, destinées à faire ressortir d'excellents principes, sont elles-mêmes nuisibles, en ce qu'elles encouragent la lecture hâtive et superficielle, faite simplement pour connaître le récit. Elles tendent ainsi à détruire la vigueur et la concentration de la pensée, et empêchent l'âme de contempler les grands thèmes du devoir et de la destinée. CEPE 309 1 En favorisant le goût de la distraction, la littérature fictive inspire de l'antipathie pour les devoirs pratiques de la vie. L'excitation qu'elle provoque est une cause fréquente de maladies mentales et physiques. De nombreux foyers malheureux, des invalides chroniques et des internés dans les asiles d'aliénés doivent leur état à la lecture des romans. CEPE 309 2 On conseille parfois de procurer à la jeunesse des ouvrages d'imagination d'un ordre plus élevé, pour la détourner de la lecture de fictions de bas étage. C'est comme si l'on essayait de guérir un buveur en lui donnant, au lieu d'eau-devie et de liqueurs fortes, de simples boissons enivrantes telles que le vin, la bière ou le cidre. On ne ferait ainsi qu'entretenir le besoin de stimulants plus forts. L'abstinence totale est le seul moyen, pour l'alcoolique comme pour le tempérant, de se préserver. Appliquons la même règle aux fictions. Supprimons-les complètement. Mythes et contes de fées CEPE 309 3 On donne aujourd'hui dans l'éducation des enfants une place considérable aux fables et aux contes de fées. On emploie des livres de ce genre dans les écoles, et on en trouve dans de nombreux foyers. Comment des parents chrétiens peuvent-ils permettre que leurs enfants utilisent ces livres qui sont remplis de faits imaginaires? Lorsque les enfants s'enquièrent du sens de ces récits, si contraires à l'enseignement de leurs parents, on leur répond qu'ils ne sont pas vrais. Mais ce n'est pas ainsi que l'on peut effacer la mauvaise impression produite sur leurs esprits. Les idées présentées dans ces livres les déroutent, faussent leur appréciation de la vie et provoquent l'amour de l'irréel. CEPE 309 4 La grande diffusion de tels livres est une des ruses du diable, qui cherche à détourner l'attention des jeunes, et même des plus âgés, de l'oeuvre qui consiste à former des caractères. Il espère ainsi empoisonner enfants et jeunes gens par ses séductions dont il remplit le monde. C'est pourquoi il cherche à détourner les esprits de la Parole de Dieu et à les empêcher de connaître les vérités qui pourraient les préserver. CEPE 310 1 Il ne faut jamais placer entre les mains des enfants et des jeunes gens des ouvrages qui dénaturent la vérité. Ne permettons pas qu'au cours de leurs études, ils reçoivent des idées qui sont des semences de péché. Quant aux adultes, à l'esprit mûri, s'ils mettaient eux aussi ces livres de côté, ils ne pourraient qu'en bénéficier, et leur exemple serait d'un grand secours à la jeunesse pour la préserver de la tentation. [...] Une fontaine d'eau pure CEPE 310 2 "Prête l'oreille et écoute les paroles des sages; applique ton coeur à ma connaissance. [...] Qu'elles soient toutes prêtes sur tes lèvres. [...] Que ta confiance soit en l'Éternel." Proverbes 22:17-19. CEPE 310 3 "Ne t'ai-je pas écrit trois fois des conseils et des réflexions, pour te faire connaître ce qui est sûr, des paroles vraies, afin que tu répondes par des paroles vraies à celui qui t'envoie?" Proverbes 22:20, 21. CEPE 310 4 "Nous ne le dissimulerons pas à leurs fils, redisant à la génération future les louanges de l'Éternel, et sa puissance, et les miracles qu'il a opérés." Psaumes 78:4. CEPE 310 5 "Il a dressé un témoignage en Jacob, il a mis une loi en Israël et il a ordonné à nos pères de la faire connaître à leurs fils." Psaumes 78:5. CEPE 310 6 "Pour que (la) connaissent ceux de la génération future: des fils naîtront, ils se dresseront et la rediront à leurs fils. Ils mettront leur assurance en Dieu." Psaumes 78:6, 7. CEPE 310 7 "C'est la bénédiction de l'Éternel qui enrichit, et il n'y ajoute aucun chagrin." Proverbes 10:22. L'enseignement du Christ CEPE 310 8 C'est ainsi que le Christ présente dans l'Évangile les principes de la vérité. Nous pouvons nous désaltérer aux eaux pures qui coulent du trône de Dieu. Le Sauveur aurait pu communiquer aux hommes des connaissances surpassant toutes les découvertes précédentes. Il aurait pu dévoiler de nombreux mystères, et concentrer sur ces révélations merveilleuses la pensée des générations jusqu'à la consommation des siècles. Mais il ne s'éloigna pas un seul instant de l'enseignement de la science du salut. Son temps, ses facultés, sa vie n'avaient qu'un but: travailler au salut des âmes. Il était venu chercher et sauver ce qui était perdu. Ainsi refusa-t-il de se laisser détourner de sa tâche. Rien ne put l'en distraire. CEPE 311 1 Le Christ n'enseignait que des vérités qui pouvaient être utiles. Il limitait ses instructions aux besoins personnels et à la vie pratique de ceux qui l'écoutaient. Il ne répondait pas aux questions indiscrètes des curieux, mais il faisait retentir ses appels les plus solennels, les plus pressants, les plus importants. À ceux qui venaient à lui pour cueillir du fruit de l'arbre de la connaissance, il offrait celui de l'arbre de vie. Toutes les avenues étaient fermées, sauf celle qui menait à Dieu. De toutes les sources auxquelles ses auditeurs espéraient boire, une seule leur était accessible: celle de la vie éternelle. CEPE 311 2 Le Sauveur n'encourageait personne à fréquenter les écoles rabbiniques de son temps. L'esprit y était corrompu par ces mots sans cesse répétés: "On dit" ou "Il a été dit". Pourquoi accepter comme profondément sages les paroles inconstantes des hommes, alors que l'on a à sa disposition la sagesse absolue? CEPE 311 3 Ce que j'ai vu des réalités éternelles, et ce que je connais de la faiblesse humaine a fait une impression profonde sur mon esprit et influencé mon oeuvre. Je ne vois rien qui permette à l'homme de se glorifier, rien qui puisse donner confiance dans les opinions de soi-disant grands hommes. Comment serait-il possible à des esprits dépourvus de lumière divine d'avoir des idées correctes sur les desseins de Dieu, alors qu'ils méconnaissent son existence ou limitent sa puissance à la mesure de leurs conceptions bornées? CEPE 311 4 Acceptons donc d'être instruits par celui qui a créé les cieux et la Terre, qui a semé les étoiles dans le firmament et qui dirige dans leur course le soleil et la lune. Une connaissance utile CEPE 312 1 Il est bon que la jeunesse ait le sentiment qu'elle doit développer au plus haut degré ses facultés intellectuelles. Ne restreignons donc pas l'instruction, à laquelle le Seigneur n'a pas fixé de limites. Mais sachons que nos connaissances n'ont aucune valeur si elles ne sont pas utilisées pour la gloire de Dieu et le bien de l'humanité. CEPE 312 2 Il ne faut pas encombrer l'esprit de matières exigeant une application intense, mais qui n'ont aucune utilité dans la vie pratique. C'est une perte de temps et d'argent pour l'étudiant. De plus, cela diminue son désir de se rendre utile et de faire face à ses responsabilités. Une éducation pratique a beaucoup plus de valeur que toutes les théories du monde. Savoir ne suffit pas, il faut encore pouvoir se servir de sa science pour faire du bien. CEPE 312 3 Le temps et l'argent qu'un grand nombre dépense pour acquérir des connaissances relativement inutiles devraient être consacrés à s'instruire pour faire face aux responsabilités de la vie. C'est là l'instruction qui a la plus grande valeur. L'éducation du coeur CEPE 312 4 Ce qu'il nous faut, ce sont des connaissances qui affermissent l'esprit et l'âme et qui fassent de nous des hommes et des femmes meilleurs. L'éducation du coeur est bien plus importante que la simple étude livresque. Il est bon, essentiel même, de connaître le monde que nous habitons, mais perdre de vue l'éternité, c'est aller au-devant d'un échec irréparable. [...] CEPE 312 5 Si les jeunes gens se rendaient compte de leur faiblesse, ils rechercheraient la force qui vient de Dieu. Instruits par le Créateur, ils acquerraient la sagesse, et leur vie serait en bénédiction au monde. Mais s'ils occupent leur esprit à de simples spéculations, se séparant ainsi du Seigneur, ils perdront tout ce qui enrichit la vie. -- Le ministère de la guérison, 376-387. (Quelques mots, ainsi que des références bibliques, ont été changés par souci de précision, NDT.) CEPE 313 1 Acquérir une éducation supérieure signifie devenir participant de la nature divine, imiter la vie et le caractère du Christ, afin d'avoir l'avantage dans les combats de la vie. Cela signifie remporter des victoires quotidiennes sur le péché. Dans cette quête, des anges divins sont à nos côtés. Quand l'ennemi manque de nous submerger, l'Esprit de Dieu élève devant nous son idéal pour nous protéger. Des connaissances durables CEPE 313 2 J'ai reçu des mots d'avertissement pour les éducateurs de nos écoles. Le travail effectué dans nos écoles doit prendre une autre forme que l'enseignement dispensé dans certaines des institutions éducatives les plus populaires. Un grand nombre de manuels utilisés dans ces écoles ne servent en rien à préparer les étudiants à l'école du ciel. En conséquence, les jeunes ne reçoivent pas l'éducation chrétienne la plus excellente qui soit. Les études qui les prépareraient à accomplir une oeuvre missionnaire dans notre pays et dans les champs étrangers, ainsi qu'à passer le dernier grand examen sont négligées. L'éducation dont les étudiants ont le plus besoin est celle qui les formerait à un service pratique et leur montrerait comment soumettre chacune de leurs facultés à l'Esprit de Dieu. Le livre d'étude qui a la plus grande valeur est celui qui contient les instructions du Christ, le Maître des maîtres. CEPE 313 3 Le Seigneur attend de nos enseignants qu'ils éloignent de nos écoles les livres enseignant des idées qui ne sont pas en accord avec sa Parole pour les remplacer par des livres d'une grande valeur. Il se sentira honoré si nos enseignants montrent au monde qu'ils possèdent une sagesse plus qu'humaine, parce que le Maître Éducateur est leur instructeur. CEPE 313 4 Il serait nécessaire d'ôter de notre oeuvre éducative une littérature erronée et polluée, de sorte que des idées semblables à des graines de péché ne soient pas reçues et chéries comme des vérités. Que personne n'imagine que l'étude de livres conduisant à admettre des idées fausses est un enseignement valable. De telles idées, en pénétrant dans leur esprit, séparent les jeunes de la source de toute sagesse, de toute compétence, de toute puissance, les abandonnant à la sujétion des tentations de Satan. Une éducation à laquelle ne se mêle aucune philosophie païenne est, pour la jeunesse, une nécessité positive. CEPE 314 1 Nous devons constamment nous préserver des livres qui contiennent des sophismes à l'égard de la géologie et autres branches scientifiques. Avant de présenter les théories des hommes de science à des étudiants immatures, il faut en retirer toute trace de suggestion non conforme à Dieu. Une seule petite graine d'incrédulité semée par un enseignant dans le coeur d'un étudiant peut jaillir et fournir une moisson d'incroyance. Les sophismes concernant Dieu et la nature qui plongent le monde dans le scepticisme sont inspirés par l'ennemi chassé du ciel. Satan est un étudiant de la Bible. Il connaît les vérités qui sont essentielles au salut et en détourner les esprits fait l'objet de son étude personnelle. Que nos éducateurs prennent garde à ne pas faire écho aux mensonges de l'ennemi de Dieu et des hommes. CEPE 314 2 Mettre entre les mains des jeunes des livres qui les rendent perplexes et confus est une erreur. La raison souvent donnée pour ce genre d'étude est que les enseignants sont passés par là et donc les étudiants doivent suivre. Mais si nos enseignants recevaient leurs lumières et leur sagesse du divin Maître, ils envisageraient la question autrement. Ils comprendraient l'importance relative des sujets enseignés à l'école. Les aspects éducatifs les plus courants et les plus essentiels seraient enseignés à fond et la Parole de Dieu serait considérée comme du pain envoyé par le ciel, aliment de toute nourriture spirituelle. CEPE 314 3 Nous sommes lents à réaliser combien nous avons besoin de comprendre les enseignements du Christ et ses méthodes de travail. S'ils étaient mieux perçus, une bonne partie de l'instruction donnée dans nos écoles perdrait de sa valeur. On s'apercevrait que beaucoup de nos sujets d'étude ne participent pas à développer la simplicité de la vraie piété dans la vie des étudiants. La sagesse limitée des hommes serait moins estimée et la Parole de Dieu davantage honorée. CEPE 315 1 Si les enseignants de nos écoles sondaient les Écritures dans le but de mieux les comprendre, ouvrant leur coeur à la lumière de la Parole, ils apprendraient de Dieu. Ils apprécieraient et pratiqueraient la vérité et veilleraient à introduire moins de théories et d'idées émanant de personnes n'ayant jamais eu de lien avec Dieu et davantage de connaissances durables. Ils auraient soif de la sagesse d'en haut. Étudier à des fins inutiles CEPE 315 2 Souvent, les étudiants passent de nombreuses années à faire des études erronées ou inutiles. L'esprit est formé à penser de manière fausse et à appréhender des choses qui ne sont pas seulement complètement inutiles, mais dangereuses pour la santé physique et mentale. Les étudiants absorbent une petite quantité d'informations sur de nombreux sujets qui n'ont que peu d'importance pour eux, ainsi que des connaissances limitées en de nombreux domaines qui ne leur serviront jamais, alors qu'ils auraient pu recevoir un enseignement d'une grande utilité pratique, source de sagesse en temps d'épreuve. CEPE 315 3 Il est difficile de se départir des vieilles habitudes et des idées admises. Peu réalisent la perte subie par de nombreux étudiants lors de longues études. Une foule de connaissances assimilée par le cerveau est sans valeur, pourtant les étudiants imaginent avoir reçu une éducation très complète et après des années d'étude, quittent l'école diplômés et persuadés qu'ils sont des hommes et des femmes correctement éduqués et prêts à servir Dieu. Dans de nombreux cas, cette formation au service n'est qu'une farce, qui pourtant continuera tant que nos éducateurs ne recevront pas la sagesse du ciel grâce à l'influence exercée par le Saint-Esprit. CEPE 315 4 De nombreux étudiants ont si longtemps surmené leur cerveau pour apprendre ce que leur raison leur indiquait comme inutile, que leurs facultés mentales se sont affaiblies. Ils sont devenus incapables de fournir des efforts énergiques et persévérants pour comprendre des notions d'une importance vitale. L'argent dépensé pour leurs études, qui, peut-être, a exigé de grands sacrifices de la part de leurs parents, est quasiment gâché, et le fait de mal discerner ce qui importe vraiment les a conduits à se tromper dans l'exercice d'un métier. CEPE 316 1 Quelle supercherie que des études poursuivies dans le domaine littéraire ou scientifique, si l'étudiant doit en être dépouillé avant d'être considéré digne de participer à la vie qui se mesure à la vie de Dieu, lui-même étant sauvé comme à travers le feu! Dieu nous donne une période d'essai pour nous préparer à son école céleste. C'est dans ce but que les jeunes doivent être éduqués et formés. Dans nos écoles ici-bas, ils doivent développer un caractère approuvé de Dieu. Ils doivent recevoir une formation qui correspond non aux coutumes et amusements de la société mondaine, mais aux voies du Christ, une formation qui fera d'eux les collaborateurs des intelligences divines. Leurs études doivent permettre aux jeunes de réussir dans leur service envers Dieu, de suivre les traces du Christ et de préserver les grands principes qu'il a défendus. Nous devons avoir pour idéal le caractère de celui qui est pur, saint, non souillé. [...] CEPE 316 2 La connaissance de Dieu, voilà ce qui représente l'essentiel de toute éducation. Un enseignement qui remplacerait celle-ci ou qui la chasserait des pensées, comme Félix écartant Paul qui lui parlait de tempérance, de justice et de jugement à venir, ne vient pas de Dieu. Les paroles de Paul ont fait trembler Félix, mais le gouverneur l'a renvoyé avec ces mots: "Pour le moment, tu peux t'en aller; quand j'en trouverai le temps, je te rappellerai." Actes 24:25. Aujourd'hui, des foules entières s'expriment de même. Elles sont invitées à méditer sur des thèmes profonds touchant à la vérité, sur des questions aussi élevées que le ciel et aussi vastes que l'éternité, mais les gens déclarent: "Je ne peux inclure ces sujets dans mes études quotidiennes, car ils bouleverseraient mes pensées, me rendant incapable d'assumer la routine de mes études. Je n'ai jamais rien compris aux questions bibliques. Je ne suis pas en mesure de m'y attaquer maintenant. Pour le moment, allez-vous en, quand j'en trouverai le temps, je vous rappellerai." Ainsi, le grand livre d'étude de Dieu est mis de côté, parce qu'on ne le considère pas comme le seul vraiment utile. Le meilleur niveau possible CEPE 317 1 Je ne veux pas qu'on ait l'impression, après ce que j'ai écrit, que le niveau de nos écoles doit être abaissé. Chaque étudiant doit savoir que le Seigneur attend de lui le meilleur, afin d'être ensuite lui-même un excellent éducateur. Nos étudiants doivent faire le maximum d'efforts intellectuels et développer au mieux toutes leurs facultés. CEPE 317 2 De nombreux étudiants entrent à l'université avec des habitudes intellectuelles qui sont une gêne pour eux. Il est très difficile, au lieu d'utiliser de façon routinière ses capacités mentales, de faire chaque fois un effort réfléchi et délibéré pour maîtriser les difficultés et saisir les principes fondateurs du sujet étudié. Il faut redouter l'indolence, l'apathie, l'inconstance, mais aussi l'attachement à la routine. Par la grâce du Christ, il appartient aux étudiants de changer cette routine et de diriger correctement leurs facultés mentales sous la conduite du plus sage des éducateurs. Se réclamer de sa puissance par la foi sera infiniment positif pour eux-mêmes. Leurs efforts intellectuels seront alors couronnés de succès et en accord avec les promesses divines. CEPE 317 3 Dans nos écoles, il faut donner une éducation approfondie, apte à qualifier les jeunes au service. Il est nécessaire de donner la première place à la sagesse de Dieu. Tous ceux qui cherchent à acquérir des connaissances doivent viser un niveau supérieur. Que les étudiants progressent aussi rapidement et aussi loin que possible, que leurs sujets d'étude soient aussi vastes que leurs facultés le permettent, mais que Dieu soit leur sagesse. Qu'ils s'accrochent à celui dont la connaissance est infinie, qui révèle des secrets enfouis depuis des siècles et qui résout les problèmes les plus difficiles de ceux qui croient en lui. CEPE 318 1 Nous recommandons à tout étudiant le Livre des livres, sujet d'étude le plus grandiose qui soit pour l'intelligence humaine et qui contient les connaissances essentielles à cette vie et à la vie future. Mais je n'invite pas à rabaisser le niveau des études scientifiques. Les instructions reçues à cet égard sont claires et ne doivent pas être ignorées. Donner la première place à la Bible CEPE 318 2 Le naturel et le spirituel doivent tous deux faire partie de l'instruction donnée dans nos écoles. Les lois terrestres révèlent ce fait: elles sont sous le puissant contrôle d'un Dieu infini. Ce sont les mêmes principes qui sous-tendent le monde spirituel et le monde naturel. Écartez Dieu de l'acquisition des connaissances, l'éducation que vous donnerez sera boiteuse, déséquilibrée, dénuée de toutes les qualités salvatrices qui donnent à l'homme une puissance véritable. L'Auteur de la nature est l'Auteur de la Bible. La création et le christianisme ne parlent que d'un seul Dieu. Dieu se révèle dans la nature et dans sa Parole. De clairs rayons lumineux rayonnent des pages sacrées, nous révélant le Dieu vivant. Les lois de son gouvernement, la création du monde et la façon dont il a garni les cieux, le représentent. Il est nécessaire de réaliser que sa puissance est l'unique moyen de racheter le monde des superstitions dégradantes et déshonorantes pour Dieu et les hommes. CEPE 318 3 L'étudiant qui, au cours de sa vie scolaire, se familiarise avec les vérités de la Parole de Dieu et en ressent la puissance transformatrice dans le coeur, représentera le caractère divin dans le monde par une vie bien ordonnée et une conversation pieuse. Dieu fera de grandes choses pour ceux qui s'ouvriront à sa Parole, lui soumettant le temple de leur âme. S'écarter de la simplicité de la vraie piété affaiblit le caractère et la vigueur intellectuelle. L'acquisition des matières scientifiques en est retardée, alors qu'en étant semblables à Daniel, c'est-à-dire en écoutant et en mettant en pratique la Parole de Dieu, les étudiants progresseront dans tous les domaines étudiés. En purifiant leur esprit, ils le fortifieront. Toutes les facultés intellectuelles s'en trouveront aiguisées. CEPE 319 1 Quand la Bible devient guide et conseillère, elle exerce une influence ennoblissante. L'étudier, plus que tout autre chose, affine et élève. Elle ouvrira l'esprit de l'étudiant candide, lui communiquant des impulsions et une vigueur nouvelles. Elle rend les facultés efficaces au contact de vérités grandioses et pénétrantes. L'esprit s'appauvrit et perd de sa compétence quand il ne traite que de sujets ordinaires. Que la Bible soit reçue comme la nourriture de l'âme, comme le meilleur et le plus efficace moyen de purifier et de fortifier l'intellect. CEPE 319 2 C'est du coeur que découlent les questions essentielles à la vie; or, le coeur de nos communautés, de l'Église et de la nation est le foyer. Le bien-être social, le succès de l'Église, la prospérité de la nation dépendent des influences exercées au foyer. Coopérer avec le Christ CEPE 319 3 On m'a demandé de dire aux éducateurs, ministres de Dieu et médecins, qui exercent des responsabilités au sein de l'oeuvre dont parle le message du troisième ange: "Vous avez un travail solennel à faire, une oeuvre sacrée." Ceux qui exercent des responsabilités au service de la cause de Dieu doivent rechercher la perfection d'après le divin modèle. Au foyer, dans l'Église, dans le monde, ils doivent révéler la puissance transformatrice des principes divins. Qu'ils travaillent avec honnêteté, qu'ils révèlent l'esprit du Christ dans leurs activités, qu'ils s'efforcent constamment de s'améliorer. Tandis que je prends conscience des temps périlleux qui nous attendent et des grandes responsabilités qui reposent sur les éducateurs, les ministres de Dieu et les médecins, je redoute qu'ils fassent preuve d'infidélité dans l'accomplissement de leur charge. CEPE 320 1 "Vous qui aimez l'Éternel, haïssez le mal! Il garde les âmes de ses fidèles, il les délivre de la main des méchants. La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux dont le coeur est droit. Justes, réjouissez-vous en l'Éternel et célébrez son saint nom!" (Psaumes 97:10-12), exhorte le psalmiste. Les éducateurs, les pasteurs et les médecins parlent du haut niveau d'éducation à atteindre, mais les paroles du psalmiste montrent que c'est en servant Dieu qu'on y parvient. Repoussons dès à présent les médisances, les projets égoïstes, tout ce qui n'exerce pas une influence positive ou qui rend le jugement confus. Dépouillons le coeur de tout désir de gratification personnelle, que notre comportement n'entraîne personne sur des chemins erronés. CEPE 320 2 Le Seigneur invite son peuple à chasser l'indolence et l'indifférence et à agir en hommes et femmes convertis. Soyons assidus à faire connaître notre littérature. Accomplissons, dans le domaine des missions, une oeuvre fidèle, accompagnée de politesse chrétienne. La vérité doit progresser comme une lumière brillante, de sorte qu'on comprenne clairement ce qu'est un véritable enseignement supérieur. CEPE 320 3 Dans nos villages et nos villes, des âmes ignorent les vérités de la Parole de Dieu, beaucoup de gens meurent dans le péché. Quelques-uns, par curiosité, viennent à nos cultes. Que chaque discours prêché soit révélateur des grandes vérités de notre époque. Dévoilez les mystères de la rédemption aux étudiants de nos écoles et aux congrégations qui se rassemblent pour entendre la Parole. Telle est la connaissance dont ont besoin les hommes, qu'ils soient cultivés ou non. L'éducation la plus exaltante qui soit est l'étude des mystères de la piété. Les grandes vérités de la Parole de Dieu, quand elles sont reçues et mises en pratique, éduquent de la meilleure façon qui soit. CEPE 320 4 Le Sauveur, dans ses enseignements, a toujours insisté sur la relation de cause à effet. Il s'adresse ainsi aux fidèles de tous les temps: "Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. Celui qui a connaissance de la vérité, mais dont la vie n'en exprime pas les principes, en cache la lumière. Mes frères, sortez la lumière de dessous le boisseau, afin de faire connaître les vérités de l'Évangile. CEPE 321 1 Des agents invisibles agiront dans le monde visible, le surnaturel coopérera avec l'univers naturel, le céleste avec la terre, des éléments inconnus seront révélés par le biais de ce qu'on connaît déjà. Que la grâce du Christ se révèle, enseignant que l'homme peut être régénéré à l'image de Dieu. CEPE 321 2 La promesse du Seigneur: "On donnera à celui qui a" (Matthieu 13:12), s'applique aussi à la vérité. À celui qui cherche à en comprendre les enseignements, on donnera davantage encore de connaissances. À celui qui possède clairement l'esprit de la vérité, il sera donné une plus grande mesure d'Esprit, afin qu'il obtienne le salut. L'oeuvre consistant à refléter le Christ devant le monde ne doit pas être accomplie avec fanfaronnade, mais avec crainte et tremblement -- et aussi, par la puissance de l'Esprit. CEPE 321 3 L'éducation la plus désirable est celle qui communique les mystères du royaume céleste. Qui sert le monde ne voit pas les trésors éternels préparés pour ceux qui ouvrent leur coeur à la lumière du ciel. Mais à celui qui foule le sentier de la connaissance et persévère à la recherche de la sagesse cachée, les agents célestes enseigneront les grandes leçons qui, par la foi en Christ, lui permettront d'être victorieux. Grâce à ces connaissances, il atteindra la perfection spirituelle. Sa vie sera sainte et à l'image du Christ. CEPE 321 4 Le Christ ne communiquait pas ses enseignements à l'aide de signes extérieurs, mais par les paroles et les actes de la vie quotidienne, par l'état d'esprit dont il faisait preuve. Au cours de la noble vie qu'il a menée en accomplissant les oeuvres de Dieu, il a donné aux hommes un exemple du fruit que produit une éducation véritable -- fruit qui se manifeste dans la vie de ses fidèles quand l'impatience est vaincue, quand le coeur fond de tendresse pour autrui, quand la vie est consacrée à faire ses oeuvres divines. CEPE 322 1 L'éducation la plus belle qui soit n'est pas obtenue en étudiant les livres que les enseignants du monde estiment essentiels, mais en étudiant la Parole de Dieu. Ce type d'étude entraînera l'obéissance à ses commandements et le désir de marcher constamment sur les traces du Christ. Il n'existe pas de meilleure éducation que celle donnée par les leçons du Christ. Quand celles-ci sont remplacées par des enseignements humains, le peuple de Dieu doit se reconvertir et apprendre du Christ la simplicité de la vraie piété. CEPE 322 2 Lorsque la puissance de conversion divine touchera les éducateurs de nos écoles, ceux-ci reconnaîtront que la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ couvre un domaine bien plus grand que les soi-disant méthodes éducatives "progressistes". S'ils n'ont pas de l'enseignement une vision plus large, ils auront beaucoup de mal à former des missionnaires prêts à communiquer leurs connaissances aux autres. CEPE 322 3 Enseignants, devenez de vrais éducateurs, et répandez dans le coeur des étudiants les flots vivants de l'amour rédempteur. Avant qu'ils ne consacrent leur intellect à la littérature, invitez-les à rechercher le Christ et sa justice. Parlez-leur des changements qui ont lieu quand le coeur se donne au Christ. Dirigez fermement leur attention sur lui. Vous fermerez ainsi la porte aux folles aspirations qui surgissent naturellement, et préparerez les esprits à recevoir les vérités divines. Aux éducateurs et aux étudiants CEPE 322 4 On m'a avertie maintes et maintes fois que l'instruction qui a couramment cours dans le monde n'est pas à la hauteur de la Parole de Dieu. Les études représentent un domaine qui devrait susciter l'intérêt de tous les adventistes du septième jour. Le Seigneur dit que nous ne devons pas écouter les conseils et les instructions d'enseignants qui ne connaissent pas la vérité concernant notre époque. Former et façonner les esprits est une tâche qui ne devrait pas être laissée à des personnes ignorant combien il est important de se préparer à mener une vie à la hauteur de l'idéal divin. CEPE 323 1 Certains de nos éducateurs ont été charmés par les idées d'auteurs incroyants. Dans l'une des scènes que l'on m'a présentées, j'ai vu l'un d'eux tenant dans la main l'un de ces livres et le recommandant à nos enseignants comme ayant une grande valeur pédagogique. Quelqu'un d'autre tenait dans ses mains des livres très différents. Ce dernier a posé la main sur celui qui avait recommandé l'auteur non croyant et déclaré: "Une opinion comme celle que vous venez de donner permettra à Satan et à ses sophismes d'entrer facilement dans votre école. Ces livres contiennent des idées que vos étudiants devraient apprendre à éviter. L'esprit humain se laisse facilement charmer par les études qui mènent à l'incrédulité. Ces livres créent, chez les étudiants, le dégoût de l'étude de la Parole de Dieu, qui est vie éternelle pour tous ceux qui en suivent les instructions. De tels livres ne devraient jamais pénétrer dans les écoles où les jeunes apprennent à être les disciples du plus grand des enseignants." CEPE 323 2 D'une voix solennelle, l'orateur a poursuivi: "Pouvez-vous trouver, chez ces auteurs, des valeurs que vous pouvez recommander comme essentielles à un véritable enseignement supérieur? Oseriez-vous encourager des étudiants qui en ignorent le véritable caractère à les étudier? Les mauvaises habitudes de pensée, quand elles sont assimilées, ont sur l'esprit un pouvoir despotique semblable à une poigne de fer. Beaucoup de ceux qui ont lu de tels livres, s'ils ne les avaient jamais vus et s'ils avaient accepté à leur place les paroles du divin Éducateur, seraient beaucoup plus avancés qu'aujourd'hui dans la connaissance des vérités divines de la Parole de Dieu, qui rend les hommes sages en vue du salut. Ces livres ont conduit des milliers d'êtres humains, comme Satan le fit avec Adam et Ève, à des connaissances que Dieu a interdites. Ces enseignements ont détourné les étudiants de la Parole de Dieu pour leur apprendre des fables." CEPE 324 1 Il m'a été recommandé de dire aux étudiants: "Que votre quête de connaissance vous mène plus haut que l'idéal fixé par le monde. Suivez le chemin indiqué par Jésus." Aux éducateurs, je dirais ceci: "Attention à ne pas semer des graines d'incrédulité dans les coeurs et les esprits. Purifiez-vous de toute souillure de la chair et de l'esprit. La sainteté du Christ est le plus glorieux de ses attributs. Les anges se prosternent devant lui, l'adorant et s'exclamant: 'Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant'. Apocalypse 4:8. Il est dit que sa sainteté le rend glorieux. Étudiez son caractère. En contemplant le Christ, en le recherchant par la foi et la prière, vous deviendrez semblable à lui." CEPE 324 2 Le niveau d'éducation scolaire s'abaisse dès que le Christ cesse d'être un modèle pour les éducateurs et les étudiants. Les éducateurs doivent comprendre que leur travail ne se limite pas à transmettre les connaissances des manuels, mais à aller beaucoup, beaucoup plus loin. L'apprentissage de la maîtrise de soi les aidera à conformer leur caractère au divin modèle. Le moi a du mal à mourir, mais quand les éducateurs posséderont la sagesse du ciel, ils discerneront le véritable objet de notre oeuvre éducative et entreprendront des réformes permettant aux jeunes d'être formés en harmonie avec le plan de développement divin. CEPE 324 3 Professeurs, ôtez de vos discours tout ce qui n'est pas excellent. N'exprimez devant vos étudiants que des idées essentielles. Ni les médecins, ni les pasteurs, ni les enseignants ne doivent prolonger leurs discours au point d'en faire oublier le début par des affirmations qui n'en finissent pas et qui n'ont aucun intérêt. Car alors l'esprit est noyé par une multitude de mots qu'il ne peut retenir. Que vos discours soient courts et aillent droit au but. Gardez l'esprit doux et pur, ouvert au premier des commandements divins: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même." Luc 10:27. Si ceux qui participent à la formation des jeunes passent sous silence de nombreux sujets, mais présentent l'importance des principes auxquels ils doivent obéir pour obtenir la vie éternelle, on assistera à une véritable réforme. Se former rapidement pour travailler CEPE 325 1 La volonté d'offrir à quelques étudiants tous les avantages possibles pour perfectionner leurs études en des domaines si nombreux qu'il leur sera impossible de tous les mettre à profit, est en fin de compte pour eux un désavantage plutôt qu'un bienfait et prive d'autres étudiants des privilèges dont ils ont tant besoin. Si les formations n'étaient pas si longues, si les étudiants ne devaient pas se consacrer aussi exclusivement à leurs études, ils auraient beaucoup plus d'occasions d'approfondir leur foi en Dieu. [...] Selon ce qu'on m'a montré, certains de nos étudiants perdent leur spiritualité, leur foi s'affaiblit et ils n'entretiennent pas de communion constante avec Dieu. Ils passent la plus grande partie de leur temps à étudier des livres et n'ont pas l'air de connaître autre chose. Quels sont les avantages d'une telle formation, quels bienfaits vont-ils retirer de ce temps et de cet argent perdus? Je peux vous assurer que ce n'est pas seulement du temps et de l'argent perdus, c'est pire que ça. [...] CEPE 325 2 On devrait réfléchir soigneusement à la meilleure manière de financer les études des étudiants. Alors qu'on dépense tant pour donner à quelques-uns une formation onéreuse, beaucoup aspirent à des connaissances qu'ils pourraient acquérir en quelques mois. Une ou deux années seraient pour eux une bénédiction. Si de grosses sommes sont dépensées pour accorder à quelques-uns plusieurs années d'étude, de nombreux jeunes gens et jeunes filles tout aussi méritants ne sont pas aidés du tout. [...] CEPE 325 3 Au lieu d'offrir de longues études à quelques-uns seulement, élargissez le cercle de vos dons. Décidez que les moyens utilisés pour éduquer des ouvriers de Dieu n'iront pas à un seul étudiant, lui donnant l'occasion d'étudier plus qu'il n'en a vraiment besoin, alors que d'autres n'ont rien. Aidez-les à débuter, mais ne vous croyez pas obligés de les soutenir pendant des années. Il leur incombe de rejoindre un champ missionnaire pour y travailler et il vous incombe d'offrir vos dons à d'autres étudiants démunis. [...] CEPE 326 1 Un goût trop prononcé pour les études, même scientifiques, crée un appétit anormal, qui augmente au fur et à mesure qu'on y satisfait. On en vient alors à vouloir assimiler plus de connaissances que nécessaire pour accomplir l'oeuvre du Seigneur. La poursuite d'études pour le simple plaisir détourne de Dieu et freine le progrès sur le chemin d'une sainteté pratique. [...] Jésus ne nous a pas donné des instructions que nous ne pourrions utiliser. [...] Les disciples étaient souvent excités par la curiosité; mais au lieu d'accéder à leur désir de connaître des choses inutiles à la bonne conduite de son oeuvre, il ouvrait leur esprit à de nouvelles réflexions. Il leur a donné un enseignement fort utile dans le domaine de la sainteté pratique. [...] Le manque de tempérance dans les études CEPE 326 2 Le manque de tempérance dans les études est une sorte d'intoxication et ceux qui s'y complaisent, comme l'ivrogne, s'écartent des sentiers sécurisants pour trébucher et tomber dans les ténèbres. Le Seigneur désire que les étudiants aient les yeux rivés sur la gloire de Dieu. Ils ne doivent pas épuiser et gâter leurs facultés physiques et intellectuelles en cherchant à acquérir toutes les connaissances scientifiques possibles, mais préserver leur fraîcheur et leur vigueur pour se consacrer au travail que le Seigneur leur confie en aidant des âmes à trouver le chemin de la justice. [...] Le commandement du ciel est de faire, d'oeuvrer, de refléter la gloire de Dieu en aidant nos frères, les hommes. [...] CEPE 326 3 Le Seigneur ne choisit ni n'accepte ses ouvriers en fonction des avantages qu'ils ont reçus ou de l'éducation supérieure qui est la leur. Il évalue leur valeur en fonction de leur capacité à le connaître et à le comprendre. [...] C'est en connaissant Dieu que l'on peut faire le plus de bien. "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. Cette connaissance représente la source secrète d'où jaillit toute puissance. [...] L'éducation de Moïse CEPE 327 1 Moïse, qui était le petit-fils du pharaon, a reçu une éducation approfondie. Rien n'a été négligé pour faire de lui un homme sage, du moins dans la perspective égyptienne. Mais la formation la plus adéquate qu'il a reçue, en vue de l'oeuvre qu'il aurait à accomplir, a été celle de berger. Tandis qu'il conduisait ses troupeaux, des montagnes désertiques aux pâturages verdoyants des vallées, le Dieu de la nature lui a enseigné la plus grande des sagesses. À l'école de la nature, avec le Christ pour enseignant, il a appris des leçons d'humilité, de douceur, de foi et de confiance, qui le liaient plus étroitement à Dieu. Dans la solitude des montagnes, il a acquis ce que toute la formation reçue au palais du pharaon ne lui avait pas donné, une foi simple et solide, une ferme confiance dans le Seigneur. CEPE 327 2 Moïse a cru que la sagesse égyptienne le qualifiait pleinement à délivrer Israël de l'esclavage. Ne connaissait-il pas tout ce qui était nécessaire à un général d'armée? N'avait-il pas profité des meilleures écoles du pays? Il se sentait capable de délivrer son peuple. Il s'est mis à l'ouvrage en cherchant à gagner la faveur des siens, redressant les offenses. Il a tué un Égyptien qui se montrait injuste envers un Israélite. En cela, il faisait preuve du même esprit meurtrier que celui qui avait tué dès le commencement; il s'est montré incapable de représenter un Dieu de miséricorde, d'amour et de tendresse. CEPE 327 3 Moïse a échoué misérablement lors de sa première tentative. Comme beaucoup d'autres, il a aussitôt perdu confiance en Dieu et s'est détourné de sa tâche. Il s'est enfui loin de la colère du pharaon. Il a conclu que parce qu'il avait gravement péché en tuant un Égyptien, Dieu ne lui permettrait pas d'aider son peuple à se libérer de son cruel esclavage. Mais le Seigneur a permis qu'il en soit ainsi, afin d'enseigner à Moïse la douceur, la bonté et la patience qu'il est nécessaire à tout ouvrier du Maître de posséder s'il veut servir sa cause avec succès. [...] CEPE 328 1 Moïse s'attendait aux flatteries et aux louanges dues à ses talents supérieurs. Il allait maintenant apprendre une leçon bien différente. En tant que berger, il a appris à soigner les affligés, à veiller sur les malades, à chercher patiemment les égarés, à supporter les indisciplinés, à répondre avec sollicitude aux besoins des petits, des plus âgés, des affaiblis. Cette expérience l'a rapproché du Maître Berger. Il s'est uni au Saint d'Israël, s'est imprégné de lui. Il a mis sa foi dans le grand Dieu. Il a humblement communié avec le Père dans la prière. Il s'est tourné vers le Très-Haut pour être éduqué spirituellement et apprendre la tâche de berger fidèle. Sa vie s'est harmonisée au ciel au point que Dieu lui parlait face à face "comme un homme parle à son ami". Exode 33:11. CEPE 328 2 Ainsi éduqué, Moïse a été préparé à entendre l'appel de Dieu l'invitant à échanger sa houlette de berger contre le bâton de chef, à laisser son troupeau pour prendre la tête d'un peuple idolâtre et rebelle. Mais il devait continuer de s'appuyer sur le Maître invisible. Tout comme le bâton était un instrument dans sa main, il devait être un instrument disponible dans la main du Christ. Il devait être le berger du peuple de Dieu. Par sa foi solide et sa confiance constante dans le Seigneur, de nombreuses bénédictions se répandraient sur les enfants d'Israël. [...] CEPE 328 3 C'est par sa foi absolue en Dieu que Moïse est devenu l'homme qu'il a été. Il obéissait en tout à Dieu. Toute la sagesse des sages ne pouvait faire de lui l'instrument du Seigneur tant qu'il n'avait pas perdu son assurance, compris son impuissance et placé sa confiance en Dieu, tant qu'il n'était pas prêt à obéir aux ordres divins, qu'ils lui semblent raisonnables ou non. [...] CEPE 328 4 Ce ne sont pas les enseignements des écoles égyptiennes qui ont permis à Moïse de triompher de ses ennemis, mais une foi constante, inébranlable, même dans les circonstances les plus éprouvantes. Sur l'ordre de Dieu, Moïse avançait, même si, en apparence, il n'y avait rien sous ses pieds. Plus d'un million de gens dépendaient de lui et il les a conduits pas à pas, jour après jour. Dieu a permis cette traversée solitaire du désert pour que son peuple apprenne à endurer les épreuves et que, devant le danger, il sache qu'en Dieu seul se trouvaient le réconfort et la délivrance. Ainsi apprenait-il à connaître et à placer sa confiance en Dieu et à le servir avec une foi vivante. La leçon la plus importante de toutes CEPE 329 1 Dieu ne dépend pas d'hommes parfaitement éduqués. Son oeuvre n'attend pas que ses serviteurs aient suivi des formations longues et complexes comme certaines de nos écoles l'ont planifié. Il veut des hommes qui apprécient le privilège d'être ses ouvriers, des hommes qui l'honoreront en lui obéissant aveuglément, indépendamment des théories qui leur auront été précédemment inculquées. Il n'existe pas de limites à l'utilité de ceux qui renoncent au moi, permettent au Saint-Esprit de transformer leur coeur, et mènent une vie entièrement consacrée à Dieu, en acceptant la discipline nécessaire imposée par le Seigneur sans se plaindre ni s'effondrer sur le chemin. S'ils ne défaillent pas devant les réprimandes du Seigneur, s'ils ne se montrent pas durs de coeur et obstinés, Jésus instruira jeunes et vieux d'heure en heure, de jour en jour. Il aspire à révéler son salut aux enfants des hommes. Si son peuple choisi ôte les obstacles, il répandra les eaux du salut en flots abondants par le biais d'agents humains. CEPE 329 2 Beaucoup de ceux qui veulent participer avec compétence à l'oeuvre sublime de Dieu en perfectionnant leur éducation dans les écoles des hommes découvriront qu'ils sont passés à côté des leçons les plus importantes. En négligeant de se soumettre aux incitations du Saint-Esprit, en n'obéissant pas à tous les commandements divins, leur efficacité spirituelle s'est affaiblie. Ils ont perdu la faculté de travailler avec succès pour le Seigneur. Absents de l'école du Christ, ils ne savent plus entendre la voix de leur Maître, qui ne peut diriger leurs pas. CEPE 330 1 Même si l'être humain acquiert toutes les connaissances qu'il est possible aux hommes d'enseigner, Dieu exige de lui une sagesse encore plus grande. Comme Moïse, il doit apprendre à faire preuve de douceur et d'humilité et à se méfier du moi. Le Sauveur lui-même, quand il a subi l'épreuve de l'humanité, reconnaissait qu'il ne pouvait rien faire de lui-même. Nous aussi devons réaliser que notre humanité, livrée à elle-même, est impuissante. L'homme ne devient efficace qu'en participant à la nature divine. Faire de Dieu notre guide CEPE 330 2 En ouvrant un livre, l'étudiant doit être conscient que seul Dieu communique la vraie sagesse. Il doit faire de Dieu son guide à chaque pas. Aucun arrangement ne doit être fait sans que Dieu n'y prenne part, aucune association ne doit se conclure sans qu'il ne l'ait approuvée. Du début à la fin de la vie, l'Auteur de la sagesse doit être notre guide. Une foi vivante dans le Dieu infini libère d'une adhésion trop forte aux connaissances acquises dans les livres. L'étudiant ne doit pas se sentir astreint à faire des études particulièrement longues, mais se laissera guider en tout par l'Esprit de Dieu. [...] CEPE 330 3 Il ne faut permettre à quiconque de suivre des cours qui affaiblissent la foi dans la vérité ou dans la puissance du Seigneur, ou qui diminuent le respect envers une vie sanctifiée. Je conseille aux étudiants de ne pas avancer d'un pas dans cette direction, même sur l'avis de leurs éducateurs ou de leurs dirigeants, s'ils n'ont pas auparavant recherché Dieu en ouvrant grand le coeur aux incitations de l'Esprit et obtenu son conseil quant aux études envisagées. Que toute ambition non sanctifiée soit chassée. Que tout désir égoïste de se distinguer des autres soit écarté, que toute suggestion émanant des hommes soit présentée à Dieu. Ayez confiance dans les directives de son Esprit. [...] CEPE 330 4 Ne vous confiez pas à la sollicitude des hommes, mais dites: "Le Seigneur est mon guide; je rechercherai son conseil; j'accomplirai sa volonté." Les avantages qui sont peut-être les vôtres ne vous seront profitables, les études les plus excellentes ne vous aideront à transmettre la lumière divine que si l'Esprit divin coopère avec vous. Il est tout aussi impossible d'acquérir une véritable qualification, sans lumière divine, qu'il était impossible aux dieux égyptiens de délivrer leurs fidèles. CEPE 331 1 Les étudiants ne doivent pas s'imaginer que toute suggestion à prolonger leurs études s'accorde avec le plan divin. Présentez chacune de ces suggestions au Seigneur dans la prière et recherchez ses directives, non pas une fois, mais de nombreuses fois. Suppliez-le jusqu'à ce que vous sachiez avec certitude si ces conseils sont de lui ou des hommes. [...] CEPE 331 2 Le Seigneur déclare: "Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation." Matthieu 26:41. "Veillez" au cas où vos études prendraient de telles proportions et absorberaient à ce point votre attention que votre cerveau en serait surchargé et votre ferveur religieuse étouffée. La motivation et les objectifs qui ont incité de nombreux étudiants à poursuivre leurs études ont été graduellement perdus de vue et le désir non sanctifié d'obtenir une éducation de haut niveau les a conduits à sacrifier la vérité. Devenus ambitieux au point de vouloir s'assurer un poste important, ils ont oublié de tenir compte de la volonté du Père céleste. Mais la véritable connaissance conduit à mener une vie sanctifiée par la vérité. CEPE 331 3 Trop souvent, au fur et à mesure que s'accumulent les études, les étudiants donnent une place secondaire à la sagesse du ciel et plus ils progressent, plus ils perdent confiance en Dieu. Ils pensent que de longues études sont la clé du succès, mais si tous accordaient la considération qu'elle mérite à cette déclaration du Christ: "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jean 15:5), leurs projets seraient différents. Sans les principes vitaux d'une véritable religion, sans la connaissance indiquant comment servir et glorifier le Rédempteur, les études font plus de mal que de bien. Quand l'enseignement tel que les hommes l'envisagent est poussé au point que l'amour de Dieu disparaît du coeur, la prière est négligée, les dons divins ne sont pas cultivés, le résultat est désastreux. Il serait beaucoup plus avisé de cesser d'étudier et de revitaliser l'âme que d'obtenir la meilleure éducation possible en perdant de vue les bénédictions éternelles. [...] CEPE 332 1 En aucun cas, je ne conseillerais de restreindre l'éducation à laquelle Dieu n'a fixé aucune limite. Notre instruction ne s'achève pas avec les avantages accordés par le monde. De toute éternité, les élus de Dieu resteront des étudiants. Mais je conseille de restreindre le suivi de méthodes éducatives qui mettent l'âme en danger et font abandonner les objectifs pour lesquels on dépense du temps et de l'argent. L'éducation véritable est une oeuvre gigantesque qui dure toute la vie, mais pour l'obtenir, il est nécessaire de posséder la sagesse qui vient de Dieu seul. Le Seigneur devrait être présent à tous les stades de la scolarité, mais consacrer des années à l'étude d'un seul domaine livresque est une erreur. Que personne n'encourage les étudiants à passer immédiatement à l'étude d'une nouvelle branche après s'être consacré à de premières études, mais conseillez-leur d'entreprendre le travail pour lequel ils se sont préparés. Encouragez-les à utiliser les compétences qu'ils viennent d'obtenir. [...] CEPE 332 2 Beaucoup d'étudiants ont besoin de renouveler, transformer et façonner leur esprit d'après le plan divin. Ils ruinent leur santé physique, psychique et morale en passant trop de temps à étudier. Ils se trompent eux-mêmes pour le temps présent et pour l'éternité en se montrant intempérants dans la poursuite de leurs études. Ils perdent le désir d'apprendre à l'école du Christ des leçons de douceur et d'humilité. [...] Dans la perspective du proche retour du Christ CEPE 332 3 Les étudiants ne doivent jamais oublier que le temps est court et qu'ils doivent se préparer rapidement à accomplir le travail dont notre époque a besoin. [...] On m'incite à vous demander si vous réalisez à quel point la crise est proche. Elle s'approche subrepticement, comme un voleur. Le soleil brille dans le ciel, accomplissant sa course habituelle, les cieux proclament la gloire de Dieu. Comme toujours, les hommes mangent et boivent, plantent et construisent, se marient et marient leurs enfants. Les commerçants achètent et vendent, les publications continuent de paraître les unes après les autres, les hommes se battent pour obtenir les meilleurs postes. Les assoiffés de plaisir vont au théâtre, aux courses, dans les enfers du jeu et l'excitation la plus grande prédomine. Or, le temps de probation s'achève bientôt et le cas de chacun va être décidé pour toujours. Ceux qui sont persuadés qu'il y a un ciel à gagner et un enfer à éviter sont peu nombreux, mais ils témoignent de leur foi par leurs oeuvres. CEPE 333 1 Les signes du retour du Christ se réalisent rapidement. Satan sait qu'il ne lui reste que peu de temps. Il a mis ses agents à l'oeuvre pour semer le trouble dans le monde afin de tromper, séduire, occuper et fasciner les hommes jusqu'à la fin du temps de probation, quand la porte de la miséricorde se refermera. CEPE 333 2 Les royaumes de ce monde ne sont pas encore devenus les royaumes du Seigneur et du Christ. Ne vous illusionnez pas, restez éveillés et réagissez rapidement, car la nuit vient où personne ne pourra plus travailler. N'encouragez pas les étudiants qui viennent à vous dans le désir de sauver leurs frères, à entreprendre des études sans fin. Ne rallongez pas, de nombreuses années, le temps des études. Sinon, vous donnerez l'impression qu'il reste encore du temps, ce qui représente un piège pour eux. CEPE 333 3 Lorsqu'ils commencent leurs études, beaucoup de jeunes sont davantage prêts, ont davantage de discernement spirituel, et possèdent davantage de connaissance en Dieu et en ses commandements que lorsqu'ils obtiennent leurs diplômes. Ils deviennent ambitieux et veulent être des hommes cultivés, ce qui les encourage à rajouter des études jusqu'à en être infatués. Ils font de leurs livres des idoles et acceptent de sacrifier leur santé et leur spiritualité en échange d'une éducation de haut niveau. Ils restreignent le temps consacré à la prière et ne profitent pas des occasions qui s'offrent de faire du bien. Ils ne mettent pas en pratique les connaissances obtenues et ne cherchent pas à apprendre comment gagner des âmes. Le travail missionnaire leur semble de moins en moins enviable, tandis que le désir d'exceller dans les connaissances livresques croît anormalement. En poursuivant leurs études, ils se coupent du Dieu de la sagesse. Certains les congratulent pour leurs progrès et les encouragent à obtenir encore plus de diplômes. [...] CEPE 334 1 On a posé ces questions: "Croyez-vous en la vérité? Croyez-vous dans le message du troisième ange? Dans ce cas, mettez votre foi en actes." [...] Le temps de probation ne permettra pas que soient longtemps prolongées les années de préparation. Dieu appelle, écoutez-le lorsqu'il dit: "Va travailler aujourd'hui dans ma vigne." Matthieu 21:28. C'est maintenant ou jamais le moment d'agir. [...] CEPE 334 2 "L'Éternel (fraye) son chemin dans le tourbillon, dans la tempête, les nuées sont la poussière de ses pieds." Nahum 1:3. Oh! Si seulement les hommes comprenaient l'immense patience de Dieu! Il est en train de restreindre ses propres attributs. Sa toute-puissance est soumise à son omnipotence. Oh! Si seulement les hommes comprenaient que Dieu refuse de se lasser des perversités du monde, gardant l'espoir de pardonner même au pécheur le moins méritant! Mais sa longanimité ne durera pas toujours. Qui est prêt à affronter le changement brutal avec lequel il traitera les hommes pécheurs? Qui échappera au châtiment qui tombera sur les transgresseurs? [...] CEPE 334 3 Une oeuvre immense doit être accomplie. La vigne du Seigneur a besoin d'ouvriers. Les missionnaires doivent pénétrer dans les territoires à évangéliser avant qu'ils soient obligés de cesser le travail. Les portes s'ouvrent de tous côtés. Les étudiants ne peuvent se permettre d'attendre la fin de longues années d'étude, car le temps est compté et il nous faut oeuvrer tant que dure le jour. [...] CEPE 334 4 Comprenez que je ne veux pas, par ces mots, déprécier les études, mais je veux avertir ceux qui risquent de faire ce qui est juste d'une façon si extrême qu'en fait, cela ne l'est plus. Qu'ils n'accordent pas à l'éducation une valeur démesurée. Insistez plutôt sur l'importance de l'expérience chrétienne, car sans elle, l'enseignement reçu par l'étudiant n'aura pas de valeur. CEPE 335 1 Si vous constatez qu'un étudiant s'absorbe dans ses études au point de négliger le seul Livre lui indiquant comment assurer le futur bien-être de son âme, ne le tentez pas en lui proposant d'aller plus loin et de prolonger le temps consacré aux études. De cette façon, tout ce qui fera que ses études s'avèrent utiles dans ce monde, sombrera loin de sa vue. [...] CEPE 335 2 Tant que le monde existera, nous aurons besoin d'écoles. Il est nécessaire d'offrir aux jeunes la possibilité d'étudier, mais il ne faut pas que les études étouffent tout intérêt pour la spiritualité. Il est dangereux de conseiller aux étudiants de poursuivre une branche après l'autre et de leur faire croire qu'en agissant de la sorte, ils atteindront la perfection. La culture ainsi obtenue sera en tout point défaillante. Le Seigneur déclare: "Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage? Où est le Scribe? Où est le contestataire de ce siècle? Dieu n'a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication." 1 Corinthiens 1:19-21. La sagesse égyptienne n'avait plus de secrets pour Moïse. Grâce à la providence divine, il a reçu une éducation approfondie, mais il a dû en désapprendre une grande partie, car en réalité, elle n'était que folie. L'impression que cette sagesse a laissée sur lui a été effacée par quarante ans d'expérience à veiller sur les brebis et les tendres agneaux. Si de nombreuses personnes travaillant de près ou de loin pour le Seigneur pouvaient connaître un isolement semblable à celui de Moïse et être poussées par les circonstances à exercer quelque humble vocation jusqu'à ce que leur coeur s'attendrisse, [...] elles n'accorderaient pas autant de valeur à leurs propres talents ni ne chercheraient à montrer que la sagesse conférée par une CEPE 336 3 éducation de haut niveau remplace une saine connaissance de Dieu. [...] CEPE 336 1 Les disciples du Christ ne sont pas appelés à exalter l'être humain, mais Dieu, source de toute sagesse. Que les éducateurs permettent au Saint-Esprit d'accomplir son oeuvre dans le coeur humain. Le plus grand des Maîtres est représenté parmi nous par le Saint-Esprit. Aussi intenses que soient vos études, aussi loin que vous alliez, aussi pleinement que vous occupiez tous les instants de cette période probatoire à la poursuite de connaissances, vous n'atteindrez pas la perfection. Quand cette période sera terminée, vous vous demanderez: "Quel bien ai-je fait à ceux qui sont dans les ténèbres? À qui ai-je communiqué la connaissance de Dieu ou même ces connaissances qui ont exigé tant de temps et d'argent?" CEPE 336 2 Bientôt, on entendra au ciel: "Tout est accompli." Jean 19:30. "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint soit encore sanctifié! Voici: je viens bientôt, et j'apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son oeuvre." Apocalypse 22:11, 12. Quand ce commandement sera prononcé, le cas de chacun aura été décidé. CEPE 336 3 Il serait beaucoup plus avisé pour les ouvriers de Dieu d'assumer un travail moindre et de l'accomplir lentement et humblement en portant le joug du Christ et en partageant ses fardeaux, que de consacrer des années à se former en vue d'un poste important, pour échouer ensuite à conduire des fils et des filles à Dieu et n'avoir aucun trophée à déposer aux pieds de Jésus. [...] CEPE 336 4 Combien de ceux qui connaissent la vérité présente travaillent en harmonie avec ses principes? Certes, une oeuvre est accomplie, mais il y a beaucoup, beaucoup plus à faire. Le travail s'accumule et il reste peu de temps pour agir. Nous devrions être désormais des lumières brillantes et pourtant, nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à avoir leur lampe remplie d'huile de la grâce, mouchée et allumée, afin que brille la lumière aujourd'hui. Trop de croyants comptent sur des lendemains immenses, mais ils sont dans l'erreur. Que chacun reçoive l'éducation dont il a besoin pour comprendre l'importance de l'oeuvre spéciale à accomplir aujourd'hui. Que chacun travaille au service de Dieu et des âmes, que chacun fasse preuve de sagesse et ne soit jamais trouvé oisif et dans l'attente qu'on l'informe de sa tâche, car les responsables sont surchargés de responsabilités et attendre leurs directives est du temps perdu. Dieu vous donnera de la sagesse pour que vous changiez dès à présent; son invitation est toujours actuelle: "Mon fils, va travailler aujourd'hui dans la vigne." Matthieu 21:28 (BFC). "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs". Hébreux 3:7, 8. Le Seigneur introduit sa demande par le tendre mot de "fils". Quelle tendresse, quelle compassion, mais aussi, quelle demande pressante! Cette invitation est aussi un commandement. -- Special Testimonies on Education, 108-146, 21 mars 1895, aux éducateurs du sanatorium et du collège de Battle Creek, Michigan. CEPE 337 1 Se connaître soi-même est important. La véritable connaissance de soi conduit à une humilité qui permet au Seigneur de développer l'esprit, de façonner et de discipliner le caractère. Aucun éducateur ne peut faire un travail valable s'il n'a conscience de ses défaillances et n'écarte tout projet qui affaiblirait sa vie spirituelle. Quand les éducateurs sont prêts à mettre de côté tout ce qui n'est pas essentiel à la vie éternelle, il est alors possible d'affirmer qu'ils travaillent à leur propre salut avec crainte et tremblement et qu'ils se préparent avec sagesse à l'éternité. ------------------------Chapitre 12 -- La Bible et l'éducation CEPE 340 0 "Les paroles de l'Éternel sont des paroles pures; un argent éprouvé au creuset de la terre, et sept fois épuré." Psaumes 12:7. La parole de Dieu, un trésor CEPE 340 1 La Bible possède une valeur inestimable, parce qu'elle est la Parole du Dieu vivant. De tous les livres de la terre, c'est celui qui mérite le plus d'être le sujet de notre étude et de notre attention, car il représente la sagesse éternelle. La Bible raconte une histoire, celle de la création du monde, et nous parle des siècles passés. Sans elle, nous nous livrerions à des conjectures et à des fables concernant les événements du lointain passé. Elle nous révèle le Créateur des cieux et de la terre, ainsi que de l'univers qu'il a créé, et jette une lumière glorieuse sur le monde à venir. CEPE 340 2 La Bible est comme un champ où sont cachés des trésors célestes. Ceux-ci restent cachés jusqu'au moment où, à force de creuser énergiquement, on les découvre et on les amène à la lumière. Elle ressemble aussi à un coffret contenant des joyaux d'une valeur inestimable qui devraient être présentés de manière à ce que leur lustre intrinsèque soit perçu. Mais la beauté et la perfection des diamants de la vérité ne peuvent être discernées par l'oeil naturel. Les beautés du monde matériel n'apparaissent que lorsque le soleil, chassant l'obscurité, les inonde de lumière. Il en est ainsi des trésors de la Parole de Dieu. Ils ne peuvent être appréciés qu'une fois révélés par le Soleil de justice. CEPE 340 3 La Bible présente un système théologique et philosophique simple et complet. C'est un livre qui rend sage en vue du salut. Il parle de l'amour de Dieu tel qu'il apparaît dans le plan de la rédemption, communiquant une connaissance essentielle à tout étudiant, la connaissance du Christ. [...] CEPE 340 4 Dieu ne nous a pas seulement révélé la doctrine de la rédemption en nous offrant l'espérance de la vie éternelle, ses paroles sont une manne tombée du ciel pour que l'âme s'en nourrisse et soit spirituellement fortifiée. La Bible donne la norme du bien et du mal en définissant clairement le péché et la sainteté. Ses principes vivants, lorsque notre vie en est tissée comme par des fils d'or, sont notre seule protection dans l'épreuve et la tentation. CEPE 341 1 Les saintes Écritures constituaient le principal sujet d'étude des écoles de prophètes et devraient avoir la première place dans tout système éducatif, car la connaissance de Dieu est le fondement d'une éducation réussie. Utilisée à la façon d'un manuel dans nos écoles, la Bible formera les esprits et enseignera la morale, contrairement aux livres de sciences et de philosophie. Pour discipliner et fortifier l'intellect, pour ennoblir, purifier et affiner le caractère, c'est un livre incomparable. CEPE 341 2 Dieu nous considère comme des êtres intelligents. Il nous a donné sa Parole comme une lampe à nos pieds, une lumière sur le chemin. Les enseignements bibliques influencent de façon vitale notre réussite dans tous les domaines de la vie. Même dans les affaires temporelles, la Bible est le plus avisé des guides. Les instructions divines qu'elle contient montrent l'unique chemin conduisant au succès. Il n'existe aucune position sociale, aucune étape de l'expérience humaine auxquelles la Bible ne permet de se préparer de façon essentielle. Une sagesse limitée CEPE 341 3 Cependant, une simple lecture de la Parole ne donnera pas les résultats escomptés par le ciel. Il est nécessaire de l'étudier et de la chérir dans son coeur. La Bible n'a pas reçu l'attention soutenue qu'elle méritait. Elle n'a pas été honorée plus que tout autre livre dans l'éducation des enfants et des jeunes. Les étudiants passent des années à se former. Ils étudient divers auteurs et se familiarisent avec les sciences et la philosophie à l'aide de livres présentant les résultats de la recherche humaine, mais le livre du divin Maître a été en grande partie négligé. On n'en a pas saisi la valeur, ses trésors sont demeurés cachés. CEPE 341 4 À ce titre, l'éducation est un échec. Qui sont ces érudits, que présentent-ils donc, pour que l'on veuille façonner l'esprit et le caractère des jeunes d'après leur exemple? Sans doute proclament-ils, avec la plume ou de vive voix, le meilleur de leurs raisonnements, mais ils ne saisissent qu'un élément de l'oeuvre de Dieu et, à cause de leur vue courte, ils font de cet élément une science qu'ils exaltent bien au-dessus du Dieu de la science. CEPE 342 1 L'homme est limité, sa sagesse est obscure. Sans aide, sa raison est incapable d'explorer les profondeurs du divin. Il ne peut davantage comprendre les leçons spirituelles que Dieu a placées pour lui dans le monde matériel. Mais la raison est un don de Dieu et son Esprit aidera ceux qui recherchent son instruction. Les paroles de l'être humain n'ont de valeur que si elles se font l'écho de celles de Dieu. Dans l'éducation de la jeunesse, elles ne doivent jamais remplacer les paroles divines. CEPE 342 2 Les froides spéculations philosophiques et la recherche scientifique, lorsqu'elles excluent Dieu, sont une véritable offense. Le mal est encore accru quand, comme c'est souvent le cas, les livres placés entre les mains des jeunes, acceptés comme faisant autorité et dont dépend leur formation, viennent d'auteurs se déclarant athées. Les idées de ces derniers sont tissées de sentiments empoisonnés. Étudier de tels livres, c'est comme manipuler des briquettes de charbon. L'étudiant qui suit la voie du scepticisme a l'esprit souillé. CEPE 342 3 Les auteurs de ces livres, qui sèment des graines de doute et d'incrédulité dans le monde entier, ont été formés par le grand ennemi de Dieu et des hommes, celui que l'on reconnaît être à la tête des principautés et des pouvoirs, le maître des ténèbres de ce monde. Dieu parle ainsi de ces auteurs: "Ils se sont égarés dans de vains raisonnements, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous." "Ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces." Romains 1:21, 22. Ils ont rejeté la vérité divine dans sa simplicité et sa pureté, lui préférant la sagesse du monde. CEPE 342 4 Chaque fois que l'on donne la préférence à ces auteurs incroyants et que la Parole de Dieu devient secondaire, il sortira de nos écoles des étudiants qui ne seront pas davantage prêts à servir Dieu à la fin de leurs études qu'au début. Les causes d'opposition à la Bible CEPE 343 1 Ce n'est pas à cause d'une absence de preuves que les hommes doutent de la vérité divine, leur incrédulité n'est pas véritablement ignorance de la Parole de Dieu. Mais le péché a perturbé l'organisme humain tout entier, perverti l'esprit et corrompu l'imagination. Les tentations extérieures font résonner une corde sensible dans le coeur et les pieds glissent imperceptiblement vers le péché. C'est ainsi que beaucoup de gens détestent la Bible. Cela serait égal à certains s'il n'y avait pas une seule Bible sur la terre. CEPE 343 2 Quand le Fils de Dieu passait en jugement, les Juifs criaient: "Crucifie! Crucifie-le!" (Luc 23:21), parce que sa vie pure et ses enseignements saints les convainquaient de péché et les condamnaient. Pour cette même raison, de nombreuses personnes crient dans leur coeur contre la Parole de Dieu. Beaucoup d'êtres humains, même des enfants et des jeunes, ont appris à aimer le péché. Ils haïssent la réprimande et la pensée de Dieu heurte leur conscience. Il est dangereux de semer des graines de scepticisme dans de jeunes esprits, parce que le coeur humain est enclin au mal. La science et la Bible CEPE 343 3 Nous ne voulons pas décourager l'étude ni déprécier la culture et la discipline mentale. Dieu désire nous voir étudier tant que nous vivons dans ce monde. Toute occasion de se cultiver doit être saisie. Il est nécessaire de consolider nos facultés en les exerçant, de former et de développer notre esprit en étudiant assidûment, mais pendant ce temps, le coeur risque de devenir la proie des illusions. L'âme doit recevoir la sagesse d'en haut. Accueillir la Parole de Dieu "éclaire; elle donne de l'intelligence aux simples". Psaumes 119:130. Elle nous a été donnée pour notre instruction. Elle n'a aucun défaut et ne contient aucune erreur. L'homme ne doit pas juger la Bible en fonction de ses idées sur la science, c'est la science qui doit être jugée en fonction de ce modèle infaillible. CEPE 344 1 Il ne faut pas cependant négliger l'étude des sciences. Des livres sont donc nécessaires, mais ils doivent être en harmonie avec la Bible, norme parfaite. Ces livres devraient remplacer un grand nombre de ceux qui se trouvent actuellement entre les mains des étudiants. CEPE 344 2 Dieu est l'auteur de la science. La recherche scientifique ouvre à l'esprit de vastes domaines de pensée et d'informations, permettant d'appréhender Dieu dans ses oeuvres. L'ignorance soutient parfois le scepticisme quand elle se réfère à la science, mais au lieu de défendre le scepticisme, la véritable science offre de nouvelles preuves de la sagesse et de la puissance de Dieu. Lorsqu'elles sont correctement comprises, la science et la Parole écrite s'accordent, chacune éclairant l'autre. Elles nous conduisent toutes deux à Dieu en nous faisant connaître les lois sages et bénéfiques avec lesquelles il opère. CEPE 344 3 Quand l'étudiant reconnaît en Dieu la source de toute connaissance et l'honore en soumettant son esprit et son caractère à sa Parole pour qu'elle les façonne, il est en droit de proclamer cette promesse de Dieu: "J'honorerai celui qui m'honore". 1 Samuel 2:30. Plus l'intelligence est cultivée avec sérieux, plus elle sera efficace au service de Dieu si elle est placée sous le contrôle de l'Esprit. Les talents utilisés sont des talents multipliés. Les expériences spirituelles élargissent la vision des saints et des anges, et tous deux développent leurs facultés et leurs connaissances, tandis qu'ils travaillent dans leurs sphères respectives. CEPE 344 4 "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles!" Romains 11:33. -- Special Testimonies on Education, 52-57, 16 mai 1896. Le Livre des Livres CEPE 344 5 Quel livre est comparable à la Bible? Il est essentiel pour tous, enfants, jeunes et adultes, d'en comprendre les enseignements, car c'est la Parole de Dieu, donnée pour guider l'humanité vers le ciel. Il y a dans le monde actuel de nombreux dieux et de nombreuses doctrines. Sans les Écritures, il est impossible aux jeunes de comprendre ce qu'est la vérité ou de discerner le sacré du profane. CEPE 345 1 La Parole de Dieu devrait être considérée comme le meilleur livre éducatif du monde et traitée avec révérence. Il devrait être confié aux enfants et aux jeunes comme le plus merveilleux des manuels, afin de leur faire connaître celui qui, correctement appréhendé, est la vie éternelle. La Bible, livre historique CEPE 345 2 Les grandes vérités de l'histoire sacrée ont une puissance et une beauté extraordinaires, d'une portée infinie. Existe-til connaissance plus importante que celle qui décrit la chute de l'homme et les conséquences du péché -- un monde plongé dans la souffrance -- ou qui raconte la première venue du Christ? L'incarnation du Christ, sa divinité, sa rédemption, sa vie merveilleuse au ciel en tant qu'avocat de l'humanité, l'oeuvre du Saint-Esprit, tous ces thèmes vitaux propres au christianisme sont révélés de la Genèse à l'Apocalypse, chacun d'eux étant l'un des maillons d'or de la chaîne parfaite de la vérité. En conséquence, ne devrait-on pas accorder aux Écritures une grande valeur dans les écoles de notre pays? CEPE 345 3 Moïse a été éduqué dans toute la sagesse des Égyptiens et, pourtant, il a dit à Israël: "Voyez, je vous ai enseigné des prescriptions et des ordonnances, comme l'Éternel, mon Dieu, me l'a commandé, afin que vous les mettiez bien en pratique dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession. Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces prescriptions et qui diront: Cette grande nation ne peut être qu'un peuple sage et intelligent! Quelle est, en effet, la grande nation [...] qui ait des prescriptions et des ordonnances justes, comme toute cette loi que je vous présente aujourd'hui? Seulement, prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n'oublies les événements que tes yeux ont vus, et qu'ils ne s'éloignent de ton coeur; fais-les connaître à tes fils et aux fils de tes fils." Deutéronome 4:5-9. CEPE 346 1 Où trouver des lois plus nobles, plus pures et plus justes que celles présentées dans les livres de loi où se trouvent inscrites les instructions données à Moïse pour les enfants d'Israël? De quelle autre source obtenir une telle puissance ou apprendre une science d'une aussi grande noblesse? Quel autre livre enseigne aussi bien à aimer, craindre et obéir à Dieu? Quel autre livre présente aux étudiants des connaissances qui élèvent à ce point, un récit historique aussi magnifique? Il décrit clairement la justice et annonce les conséquences de l'infidélité à la loi de Jéhovah. La Bible, ouvrage littéraire CEPE 346 2 Livre éducatif, la Bible a davantage de valeur que les écrits philosophiques de tous les temps. La grande variété de ses styles et de ses thèmes a de quoi intéresser tout esprit et épurer tous les sujets d'intérêt. La lumière de la révélation brille d'un éclat soutenu jusque dans le lointain passé, là où les annales humaines ne jettent pas un seul rayon de lumière. De ce livre émane une poésie qui a suscité l'émerveillement et l'admiration du monde. On ne trouve pas, dans les oeuvres les plus brillantes du génie humain, de beauté aussi rayonnante, de majesté aussi sublime, de pathos aussi émouvant. Il exprime une logique solide et une éloquence passionnée. Il décrit les hauts faits de nobles personnalités, des exemples de vertu discrète et d'honneurs publics, des leçons de piété et de pureté. La Bible, une force morale CEPE 346 3 En étudiant les Écritures, nous entrons en contact avec Dieu et comprenons la qualité de notre relation avec le Christ, qui a porté nos péchés et qui est le garant de notre race déchue. Personne n'est laissé dans l'ignorance de tout ce que Dieu approuve ou désapprouve. CEPE 347 1 La Bible contient des instructions sur le caractère que doivent avoir les enfants de Dieu. "Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!" (Matthieu 5:8), déclare-telle. "Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur." Hébreux 12:14. "Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui (le Seigneur) est pur." 1 Jean 3:2, 3. CEPE 347 2 Ces vérités primordiales doivent être constamment rappelées à nos enfants et nos jeunes, non pas d'une façon sévère et autoritaire, mais comme des révélations divines, des instructions de grande valeur, essentielles à la sérénité dans un monde agité et conflictuel, nécessaires à la vie éternelle dans le royaume de Dieu. Placez la Parole sainte entre leurs mains. Encouragez-les à en sonder les pages. Ils y découvriront des trésors inestimables. En recevant le Christ comme le pain de vie, ils auront l'assurance de la vie éternelle. CEPE 347 3 Les déclarations du Christ sont de l'or pur. Si celui à qui l'on a donné une fausse interprétation des Écritures étudie celles-ci en s'efforçant de connaître la vérité, le Saint-Esprit lui ouvrira l'esprit et la Parole sera pour lui comme une révélation nouvelle. Une foi nouvelle et vivante ranimera son coeur et il découvrira les merveilleux aspects de la loi divine. Les enseignements du Christ auront une portée et un sens encore jamais appréhendés. CEPE 347 4 La jeunesse a besoin d'éducateurs qui lui rappellent constamment les principes de la Parole de Dieu. Les enseignants qui feront des principes bibliques leur manuel exerceront une grande influence sur les jeunes. Ce seront eux-mêmes des étudiants, entretenant avec Dieu un lien vivant. Ils chercheront à inculquer des idées et des principes qui conduiront à mieux connaître Dieu et à posséder une foi sincère sans cesse croissante dans le sang du Christ et dans la puissance efficace de sa grâce, en vue de ne pas tomber. Ils chercheront constamment à poser les fondements d'une expérience chrétienne saine et équilibrée, afin de donner à leurs étudiants une formation utile. Le professeur de Bible CEPE 348 1 Ce sont les meilleurs talents ministériels qui, dans nos écoles, seront chargés de l'enseignement de la Bible. Ce seront des étudiants bibliques confirmés, des hommes ayant une expérience chrétienne approfondie. Ils seront payés avec la dîme. CEPE 348 2 Le professeur de Bible devra savoir montrer à ses étudiants comment présenter les vérités de la Parole de Dieu d'une manière claire et attrayante en public et comment évangéliser avec succès en faisant du porte à porte. Il est essentiel qu'il apprenne à ceux qui désirent servir le Maître comment utiliser avec sagesse ce qu'ils ont appris. Il instruira les étudiants à entreprendre l'étude de la Bible avec humilité et à en sonder les pages, non pour chercher à prouver leurs opinions, mais pour découvrir honnêtement ce que dit Dieu. CEPE 348 3 Apprenons de bonne heure à nos étudiants à devenir des ouvriers bibliques. S'ils sont prêts à s'engager, s'ils apprennent facilement, ils serviront avec succès le Christ tout en poursuivant leurs études. S'ils passent du temps à prier, s'ils écoutent humblement les conseils de leurs instructeurs, ils sauront progressivement comment gagner des âmes. Quand sera venu pour eux le moment de participer à la moisson, ils pourront prier avec assurance: "Que la beauté du Seigneur, notre Dieu, soit sur nous! Affermis pour nous l'oeuvre de nos mains, oui, affermis l'oeuvre de nos mains!" Psaumes 90:17 (NBS). CEPE 348 4 Dans nos écoles, l'enseignement des Écritures ne doit pas être confié à une seule personne pendant des années. Même s'il est parfaitement qualifié pour le faire, il n'est pas dans l'intérêt des étudiants qu'ils étudient la Parole sous la direction d'un seul instructeur, trimestre après trimestre, année après année. Plusieurs enseignants se partageront la tâche, même si leur compréhension des Écritures n'est pas parfaite. Si, dans nos écoles les plus grandes, plusieurs personnes enseignent de concert, les étudiants bénéficieront de leurs talents multiples. CEPE 349 1 Pourquoi avons-nous besoin d'un Matthieu, d'un Marc, d'un Luc, d'un Paul et de tous les auteurs qui ont témoigné de la vie et du ministère du Sauveur? Pourquoi un seul des disciples n'aurait-il pas pu rédiger un rapport complet et cohérent sur la vie terrestre du Christ? Pourquoi un auteur insiste-t-il sur des points que l'autre ne mentionne pas? Si ces points sont essentiels, pourquoi tous ne les mentionnent-ils pas? Les hommes sont différents. Tous ne comprennent pas les choses de la même façon. Certaines vérités bibliques frappent davantage l'un plutôt que l'autre. CEPE 349 2 Ce principe s'applique aussi à nos orateurs. L'un s'appesantit longuement sur des points que d'autres traiteraient rapidement ou ne mentionneraient même pas. L'ensemble de la vérité est présenté plus clairement par plusieurs que par un seul. Les Évangiles diffèrent, mais leurs récits se fondent en un tout harmonieux. CEPE 349 3 C'est pourquoi, aujourd'hui, le Seigneur n'impressionne pas tous les esprits de la même façon. Souvent, grâce à des expériences inhabituelles ou à des circonstances spéciales, il donne à certains étudiants bibliques une vision de la vérité que d'autres ne parviennent pas à saisir. Il arrive que l'instructeur le plus qualifié n'enseigne qu'une partie de ce qui doit être transmis. CEPE 349 4 Si tous nos éducateurs se réunissaient régulièrement et fréquemment pour étudier la Parole de Dieu, ce serait un grand bienfait pour nos écoles. Ils sonderaient les Écritures à la façon des nobles Béréens et exerceraient un contrôle sur leurs idées préconçues. Considérant la Bible comme un manuel et comparant les textes entre eux, ils se familiariseraient avec les connaissances que les étudiants doivent avoir et comprendraient mieux comment les former pour un service acceptable. CEPE 350 1 Le succès d'un tel enseignement dépend largement de l'état d'esprit dans lequel la tâche est entreprise. Ce n'est pas la profession de foi qui fait le chrétien, mais en ouvrant son coeur à l'étude de la Parole, l'enseignant permettra à ses étudiants de mieux comprendre. Les controverses doivent être évitées. Que chacun recherche avec ferveur la lumière et la connaissance dont il a besoin. CEPE 350 2 La Parole de Dieu est à la fois philosophie et science véritables. Les opinions humaines et les prédications qui font sensation ont peu de valeur. Ceux qui sont imprégnés de la Parole l'enseigneront avec la même simplicité que le Christ. Le plus grand Maître du monde faisait appel au langage le plus simple et aux symboles les plus clairs. CEPE 350 3 Le Seigneur invite ses bergers à donner au troupeau une nourriture saine, à présenter la vérité dans sa simplicité. Si ce travail est accompli fidèlement, le Saint-Esprit, par sa puissance, en convaincra et en convertira un grand nombre. Nous avons besoin d'enseignants bibliques disposés à s'approcher des incroyants, à rechercher la brebis perdue, à faire un travail personnel et à dispenser une instruction claire et précise. CEPE 350 4 N'exprimez jamais de doute. Le Christ a toujours délivré un enseignement positif. Communiquez avec assurance un message affirmatif. Exaltez toujours plus haut l'Homme du calvaire. Exalter la croix du Christ est source de puissance. CEPE 350 5 Il appartient à l'étudiant de posséder une idée claire et précise de la vérité biblique pour être prêt à la présenter à d'autres. Les étudiants doivent être enracinés dans la foi. Incitons-les à penser par eux-mêmes, à découvrir la puissance de la vérité et à s'exprimer avec amour et tendresse. Imprégnez leur esprit des vérités essentielles de la Bible, que vous leur ferez répéter dans leurs propres termes pour vous assurer qu'ils les comprennent clairement. Vérifiez que chaque point est ancré dans leur esprit. Cela prendra sans doute du temps, mais c'est dix fois plus efficace que de voir rapidement des thèmes importants sans leur accorder assez d'attention. Il ne suffit pas à l'étudiant de croire en la vérité. Il doit être capable de l'énoncer clairement avec ses mots à lui, montrant ainsi qu'il en a saisi la valeur et sait la mettre en pratique. CEPE 351 1 N'oubliez jamais, lorsque vous enseignez, que la plus grande des leçons est le partenariat avec le Christ dans l'oeuvre du salut. En sondant les Écritures, vous donnerez à vos étudiants une connaissance expérimentale du plan du salut. Un tel enseignement restaurera l'image de Dieu en eux. Il les fortifiera contre la tentation, faisant d'eux des collaborateurs avec le Christ dans sa mission miséricordieuse. L'étudiant deviendra membre de la famille céleste, prêt à partager l'héritage des saints dans la lumière. CEPE 351 2 L'enseignant de la vérité ne communiquera efficacement que ce dont il a fait l'expérience. Le Christ a enseigné la vérité parce qu'il était la Vérité. Ses enseignements reflétaient sa pensée, son caractère et son expérience. Il doit en être de même pour ses serviteurs. Les enseignants de la Parole doivent l'intégrer par l'expérience personnelle. Ils doivent savoir ce que signifie le Christ en eux devenu sagesse, justice, sanctification et rédemption. Tout ministre du Christ et tout éducateur devraient pouvoir dire avec Jean le bien-aimé: "La vie a été manifestée, nous l'avons vue, nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée". 1 Jean 1:2. CEPE 351 3 L'enseignant aura souvent l'impression que la Parole n'a que peu d'effet sur l'esprit et le coeur de nombreux étudiants, mais s'il a accompli sa tâche en Dieu, certaines de ses leçons sur la vérité divine resteront au fond de la mémoire des plus négligents. Le Saint-Esprit arrosera la graine ainsi semée, qui germera après un certain temps et portera du fruit à la gloire de Dieu. Enseigner avec simplicité CEPE 351 4 Les enseignants devraient s'inspirer de l'histoire du fermier qui avait placé le fourrage de ses brebis dans un râtelier si élevé que les plus jeunes ne pouvaient l'atteindre. Certains présentent de même la vérité à leurs étudiants. Ils placent le râtelier trop haut pour que leurs élèves puissent y avoir accès. Ils oublient que ces derniers n'ont pas eu autant d'occasions qu'eux de connaître Dieu. Montés trop haut sur l'échelle, ils ne peuvent tendre une main secourable, dont la chaleur exprime la tendresse, l'amour et un intérêt profond et sincère. Qu'ils redescendent et que leur comportement exprime ceci aux étudiants: CEPE 352 1 "Je ne resterai pas plus longtemps dans une position aussi élevée. Grimpons ensemble les barreaux de l'échelle et voyons ce que nous découvrirons en étudiant ensemble les Écritures. Le Christ est source de toute connaissance. Avec ferveur, efforçons-nous d'apprendre de Dieu comment comprendre les vérités de sa Parole, apprenons à les communiquer aux autres dans leur beauté et leur simplicité. CEPE 352 2 "Étudions ensemble. Rien de ce que je vous enseigne ne vous échappera si vous êtes disposés à vous ouvrir aux enseignements du Christ. La Bible est votre guide et le mien. Les questions que vous me poserez me suggéreront peut-être de nouvelles idées. Exprimée de diverses manières, la vérité que nous étudions illuminera la classe. Si l'une de mes explications sur la Parole diffère de ce que vous connaissez, n'hésitez pas à l'exprimer. La lumière brillera sur nous tandis qu'avec la douceur et l'humilité du Christ nous étudierons ensemble." CEPE 352 3 Ainsi fonctionnaient les écoles de prophètes. On prenait le temps d'étudier soigneusement les idées présentées. Les coeurs se réchauffaient, des actions de grâce et des louanges s'élevaient. L'Évangile sacré s'humanisait, comme dans les enseignements du Christ. Enseignants et étudiants en retiraient beaucoup. On offrait à chacun le temps de prendre part au festin céleste, étudier les vérités présentées, puis assimiler ce qu'on avait reçu de Dieu. CEPE 352 4 Si les enseignants et les étudiants cultivent l'état d'esprit adéquat, ils recevront de Dieu des grâces spéciales, suffisantes pour chacun, suffisantes pour tous, suffisantes à chaque instant et pour toujours. En apprenant du divin Maître, l'enseignant fait de la Bible le manuel d'instruction qu'il était destiné à être, dispensant des principes clairs à ceux qui s'efforcent d'en saisir les grandes et glorieuses vérités. En sondant la vérité à la façon d'un trésor caché, l'étudiant s'enrichit des connaissances les plus nobles. Il reçoit un flot de lumière sur la problématique de la vie humaine. Il comprend qu'il est possible aux hommes d'être sanctifiés par la foi en la vérité -- celle qui existe en Jésus. CEPE 353 1 Les joyaux de la vérité sont disséminés dans l'ensemble de la révélation. Mais ils ont été enfouis sous les traditions, les déclarations et les préceptes humains. La sagesse du ciel est pratiquement ignorée. Satan a réussi à faire croire que les paroles et performances des hommes sont d'une grande valeur. Il existe des vérités encore ignorées, mais le spirituel ne se discerne que spirituellement. Un passage des Écritures servira de clé d'accès à d'autres passages, faisant apparaître le sens caché d'un mot. En comparant différents textes traitant du même sujet, en étudiant leur portée sous tous les angles, on mettra en évidence la véritable signification des Écritures. L'étude de la parole est abandonnée CEPE 353 2 Ce que dans les conciles célestes le Père et le Fils avaient estimé essentiel au salut des hommes se trouve clairement présenté dans les saintes Écritures. Les vérités infinies du salut y sont décrites si clairement que des êtres limités désireux de les connaître ne manqueront pas d'y parvenir. Elles sont révélées pour que les hommes s'instruisent dans la justice et glorifient Dieu en aidant leurs frères les hommes. CEPE 353 3 Ces vérités se trouvent dans la Parole de Dieu -- qui nous indique comment discerner le bien du mal. L'obéissance à la Parole est, pour les jeunes, la meilleure protection contre les tentations auxquelles ils sont exposés durant leurs études. Elle leur enseigne à honorer Dieu et à se montrer fidèles envers leurs semblables, accomplissant joyeusement leurs tâches et affrontant courageusement les épreuves quotidiennes. CEPE 354 1 Le Christ, notre grand Maître, cherchait à détourner l'esprit humain de la contemplation des choses terrestres pour le familiariser avec les choses célestes. Si les docteurs de son époque avaient accepté ses enseignements, s'ils avaient coopéré avec lui, semant les graines de la vérité, le monde serait bien différent aujourd'hui. Si les scribes et les pharisiens avaient uni leurs forces à celles du Sauveur, l'image de Dieu aurait été restaurée en eux. CEPE 354 2 Mais les dirigeants d'Israël s'étaient écartés de la source de la vraie connaissance. Ils étudiaient les Écritures dans le seul but de confirmer leurs traditions et de renforcer leurs coutumes. En les commentant, ils leur attribuaient des idées que Dieu n'avait jamais données. Leurs interprétations mystiques rendaient confus ce que Dieu avait rendu simple. Ils se querellaient sur des détails techniques, allant jusqu'à nier les vérités les plus essentielles. La Parole de Dieu était privée de sa puissance, les esprits malins dictaient leur volonté. CEPE 354 3 Les paroles du Christ sont absolument essentielles. Le sermon sur la montagne est une oeuvre magnifique et pourtant si aisée à comprendre qu'un enfant peut l'étudier sans se tromper. Les béatitudes représentent l'idéal élevé du Christ. Chacune de ses paroles venait de Dieu, il s'exprimait avec l'autorité du ciel. "Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie" (Jean 6:63), disait-il. Ses enseignements sont remplis de vérités ennoblissantes et salvatrices, avec lesquelles les ambitions ou les quêtes humaines les plus profondes ne peuvent pas être comparées. Il était sensible à la menace épouvantable qui pesait sur l'humanité, venant sauver les âmes par sa propre justice, communiquant au monde la promesse d'une espérance et d'un soulagement complet. CEPE 354 4 Parce que les paroles du Christ sont ignorées, parce que la Parole de Dieu tient la seconde place dans l'éducation, l'incrédulité se déchaîne et l'iniquité sévit. De nombreux éducateurs actuels ne se préoccupent que de choses anodines. Des traditions qui n'ont qu'un semblant de vérité sont introduites en masse dans les établissements scolaires du monde. L'autorité des enseignements humains repose sur des affirmations et non sur la vérité. Les enseignants d'aujourd'hui ne peuvent s'appuyer que sur les talents de ceux qui les ont précédés. Malgré la valeur attribuée aux paroles des plus grands auteurs humains, ils font preuve d'une incapacité délibérée à revenir au premier grand principe, à la Source de toute sagesse. Il s'ensuit une incertitude douloureuse, une quête constante, un désir de réassurance, que seul Dieu peut combler. Quand résonne la trompette de la grandeur humaine, sa sonorité manque d'assurance, on ne peut s'y fier. La grandeur des hommes ne peut assurer le salut des âmes. CEPE 355 1 Les hommes ont cru que l'acquisition de connaissances terrestres était un trésor. Ils ont mis de côté la Bible sans savoir qu'elle contenait le plus précieux de tous les trésors. En échouant d'étudier et d'obéir à la Parole, ils ont plongé le monde dans la confusion. Ils sont passés de la protection du Christ à celle du grand rebelle, le prince des ténèbres. Un feu étrange s'est mêlé au sacré. Une accumulation de comportements cultivant la luxure et l'ambition a amené sur le monde le jugement du ciel. CEPE 355 2 Face aux difficultés, les philosophes et les hommes de science cherchent des réponses sans faire appel à Dieu. Ils exposent leur philosophie sur le ciel et la terre et expliquent les désastres, les épidémies, les tremblements de terre et les famines à l'aide de leur soi-disant science. Ils tentent de résoudre les questions touchant à la création et à la providence en faisant appel aux "lois naturelles". L'obéissance, source de connaissance CEPE 355 3 La désobéissance des hommes a fermé la porte à une grande quantité de connaissances qu'ils auraient pu puiser dans la Parole. S'ils avaient été obéissants, les hommes auraient compris les desseins du gouvernement divin. L'univers céleste aurait ouvert à l'exploration, ses lieux remplis de grâce et de gloire. Les êtres humains seraient alors devenus très supérieurs à ce qu'ils sont maintenant dans leur apparence, dans leur façon de parler et de chanter. Le mystère de la rédemption, l'incarnation du Christ et son sacrifice expiatoire ne seraient pas pour eux de vagues notions. Non seulement elles seraient mieux comprises, mais aussi mieux appréciées. CEPE 356 1 S'abstenir d'étudier la Parole est la principale raison de l'affaiblissement et de l'inefficacité de l'esprit humain, qui, en s'en détournant pour se nourrir d'écrits d'hommes non inspirés, s'est rétréci et a perdu en noblesse. L'homme n'est plus en contact avec les principes profonds et vastes de la vérité éternelle. L'entendement humain s'adapte à ce qui lui est familier. En se consacrant à des intérêts limités, il s'amoindrit, sa puissance diminue et, par la suite, il devient incapable de se développer. CEPE 356 2 Cette éducation est erronée. Tout enseignant devrait avoir à coeur d'ancrer dans l'esprit des jeunes les grandes vérités de la Parole inspirée. Telle est l'éducation dont ceux-ci ont besoin dans cette vie et pour leur vie future. CEPE 356 3 Ne pensez pas que l'étude des sciences est à écarter ou que le niveau scolaire s'en ressentira. La connaissance de Dieu est aussi élevée que les cieux, aussi vaste que l'univers. Il n'y a rien de plus ennoblissant et de plus revigorant que l'étude des grands thèmes touchant à la vie éternelle. Que les jeunes s'efforcent de saisir ces vérités communiquées par Dieu. Leur esprit s'ouvrira et se fortifiera. Tout étudiant qui met en pratique la Parole acquerra une pensée plus vaste et une richesse d'informations impérissables. CEPE 356 4 L'étude des Écritures est négligée, suite à l'ignorance qui empoisonne actuellement le monde concernant les exigences de la loi de Dieu. Satan a élaboré un plan destiné à absorber à ce point l'esprit humain que les hommes ne voient plus dans le grand manuel divin le Livre des livres, et que le pécheur ne risque pas de quitter le sentier de la transgression pour celui de l'obéissance. CEPE 356 5 Pourquoi nos jeunes, ou même des membres plus mûrs, cèdent-ils aussi facilement à la tentation et au péché? Ils n'étudient ni ne méditent la Bible comme il le faudrait. S'ils l'étudiaient quotidiennement, ils auraient une rectitude et une force intérieure qui résisteraient aux tentations de l'ennemi. Ils ne font pas l'effort de s'écarter du mal de façon ferme et déterminée, parce qu'ils négligent les instructions divines, pas plus qu'ils ne font l'effort de remplir leur esprit de pensées pures et saintes et d'en chasser tout ce qui est impur et erroné. Ils ne choisissent pas la meilleure part -- s'asseoir aux pieds de Jésus comme le faisait Marie, pour apprendre du divin Maître. CEPE 357 1 Quand la Parole de Dieu devient notre conseillère, quand nous sondons les Écritures pour mieux comprendre, des anges célestes s'approchent de nous pour nous éclairer, afin que nous déclarions: "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. Il n'est pas surprenant que les jeunes qui se disent chrétiens ne soient pas plus tournés vers le ciel quand la Parole de Dieu reçoit si peu d'attention. Ils n'écoutent pas les directives de Dieu, ne suivent pas ses recommandations. Ils ne recherchent pas la grâce et la sagesse du ciel pour chasser de leur vie toute trace de corruption. Des sentiers interdits CEPE 357 2 Si la jeunesse était correctement guidée, elle aurait pour sujets de conversation de nobles thèmes. Quand l'esprit est pur et les pensées affinées par la vérité divine, les paroles en sont le reflet, comme "des pommes d'or sur des ciselures d'argent". Proverbes 25:11. Or, les conversations actuelles sont vaines et ordinaires, en rapport avec la perception et les pratiques actuelles de chrétiens qui se satisfont de peu. Tournées vers le matériel, elles n'atteignent même pas le niveau des classes cultivées. Quand le Christ et le ciel sont sujets de contemplation, les conversations en sont le reflet. Les discours sont assaisonnés de grâce et l'orateur témoigne d'une instruction reçue à l'école du divin Maître. CEPE 357 3 Considérons la Bible comme la révélation divine de notions éternelles -- celles qu'il importe le plus de connaître. Le monde la rejette comme quelque étude périmée, alors qu'un millier d'années à la sonder n'épuiserait pas les trésors cachés qu'elle contient. Seule l'éternité permettra d'en découvrir la sagesse, qui est celle d'un esprit infini. Allons-nous cultiver la soif de connaître les ouvrages d'auteurs humains plutôt que la Parole de Dieu? Cette aspiration mal dirigée incite les hommes à substituer à la vraie connaissance ce qui ne les rendra jamais sages en vue du salut. Que les déclarations humaines, qui n'ont rien à voir avec la Parole, ne soient jamais considérées comme vraies. CEPE 358 1 Le Créateur des cieux et de la Terre, source de toute sagesse, mérite la première place. Pourtant, de soi-disant grands auteurs, dont les livres servent de manuels d'étude, sont acceptés et glorifiés, alors qu'ils n'ont aucun lien vital avec Dieu. De telles études ont conduit l'être humain sur des sentiers interdits. Des hommes se sont lassés à en mourir en essayant inutilement d'obtenir une connaissance semblable à celle d'Adam et Ève lorsqu'ils ont désobéi à Dieu. CEPE 358 2 Aujourd'hui, jeunes gens et jeunes filles passent des années à acquérir une instruction sans plus de valeur que la balle du grain, qui disparaîtra dans le dernier grand conflit. Dieu n'accorde aucune importance à une telle éducation. De nombreux étudiants, lorsqu'ils quittent l'école, sont incapables de recevoir sa Parole avec la révérence et le respect qu'ils lui témoignaient avant d'y entrer. Leur foi s'est éteinte dans l'effort d'exceller dans leurs études. La Bible n'a été en rien la matière essentielle de leur instruction. On a placé devant eux des livres marqués par l'incrédulité et propageant des théories malsaines. CEPE 358 3 Il faut ôter des cours tout ce qui n'est pas absolument nécessaire et garder seulement les enseignements réellement utiles aux étudiants. Ils ne doivent se familiariser qu'avec ces derniers, afin de s'assurer une vie à la hauteur de celle de Dieu. Au fur et à mesure que leur esprit s'absorbera dans la contemplation des grands thèmes du salut, leur compréhension se fera chaque fois plus profonde, et ils abandonneront les matières sans intérêt. Illustration CEPE 359 1 D'où venait la grandeur de Jean-Baptiste? Il avait fermé son esprit à la masse des traditions présentées par les docteurs de la nation juive, l'ouvrant à la sagesse d'en haut. Avant sa naissance, le Saint-Esprit a ainsi rendu témoignage de Jean: "Il sera grand devant le Seigneur, il ne boira ni vin, ni boisson enivrante, il sera rempli de l'Esprit Saint [...] et ramènera beaucoup des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant lui avec l'esprit et la puissance d'Élie pour ramener le coeur des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, et pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé." Luc 1:15-17. CEPE 359 2 Dans sa prophétie, Zacharie a déclaré sur Jean: "Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut; car tu marcheras devant le Seigneur pour préparer ses voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, grâce à l'ardente miséricorde de notre Dieu. C'est par elle que le soleil levant nous visitera d'en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix." Luc 1:76-79. CEPE 359 3 Jean-Baptiste a fait le choix de se détourner des plaisirs de la ville pour la rude discipline du désert, où l'environnement était favorable à la simplicité et au renoncement. Loin des bruits du monde, il étudiait les leçons de la nature, de la révélation et de la Providence. Les mots de l'ange à Zacharie avaient souvent été répétés par ses parents, qui craignaient Dieu. Depuis sa petite enfance, sa mission lui avait été réitérée et il l'acceptait comme un dépôt sacré. La solitude du désert était pour lui un refuge bienvenu, loin d'une société où la suspicion, l'incroyance et l'impureté sévissaient. Il se méfiait de ses facultés de résistance à la tentation et fuyait le contact avec le péché de peur de ne plus en réaliser l'horreur. CEPE 359 4 Mais il n'a pas passé sa vie dans l'oisiveté, ni pratiqué quelque triste ascétisme, ni vécu dans un isolement égoïste. De temps en temps, il se mêlait aux hommes, observant avec un intérêt jamais lassé ce qui se passait dans le monde. De sa paisible retraite, il guettait le déroulement des événements. Avec le discernement que donne l'Esprit divin, il étudiait le caractère des hommes, afin de savoir comment toucher leur coeur avec le message du ciel. CEPE 360 1 Au sujet du Christ, Siméon a déclaré: "Maintenant, Maître, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple, Israël." Le récit ajoute: "Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Luc 2:29-32, 52. CEPE 360 2 Les docteurs de l'époque considéraient que Jésus et Jean étaient des ignorants parce qu'ils n'avaient pas fréquenté les écoles de rabbins, mais leur Maître était le Dieu du ciel et tous ceux qui les écoutaient étaient ébahis par leur connaissance des Écritures. CEPE 360 3 Toute véritable éducation comporte une première grande leçon: la connaissance de la volonté divine. Efforçons-nous chaque jour d'acquérir cette connaissance. S'initier aux sciences à l'aide d'interprétations humaines revient à s'instruire faussement, mais apprendre de Dieu et du Christ revient à étudier les sciences du ciel. C'est parce que la sagesse et la connaissance de Dieu n'ont pas été exaltées qu'est née cette confusion. CEPE 360 4 Les étudiants de nos écoles doivent considérer la connaissance de Dieu comme dépassant tout le reste. "La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. Aussi estil écrit: Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents." "La folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes." "Or, c'est par lui que vous êtes en Christ-Jésus qui, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption, afin, comme il est écrit: Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur." 1 Corinthiens 1:18, 19, 25, 30, 31. CEPE 361 1 Ceux qui déclarent croire en la Parole devraient prier chaque jour le Saint-Esprit pour qu'il éclaire les pages du Livre sacré et leur révèle tout ce qui touche à sa présence. [...] Les paroles des hommes, aussi illustres soient-ils, ne peuvent rendre le croyant "parfaitement équipé pour toute oeuvre bonne". 2 Timothée 3:17 (NBS). Quelques résultats obtenus en étudiant la Bible CEPE 361 2 La Bible offre tout ce dont nous avons besoin pour être sauvés tout en fortifiant et disciplinant notre esprit. Utilisée à la façon d'un manuel scolaire, elle sera beaucoup plus efficace que tout autre livre pour gérer sagement les affaires de cette vie et aider notre âme à escalader l'échelle menant au ciel. La Bible fournit au véritable chercheur un exercice mental avancé. La contemplation du divin enrichit son esprit. Le moi s'humilie, tandis que Dieu et sa vérité sont exaltés. C'est parce que les hommes ne connaissent pas les vérités bibliques que l'humain est mis sur un piédestal et Dieu n'est pas honoré. CEPE 361 3 En sondant les pages de la Parole de Dieu, nous découvrons des scènes majestueuses et éternelles. Nous contemplons Jésus, le Fils de Dieu, venant dans le monde et s'engageant dans le mystérieux conflit au cours duquel les puissances des ténèbres ont été repoussées. Il est merveilleux, presque incroyable, que le Dieu infini ait consenti à l'humiliation de son Fils unique! Que les étudiants méditent cette pensée profonde. Ils en seront élevés, purifiés, ennoblis. CEPE 361 4 La Parole est une nourriture spirituelle qui permet au chrétien de croître spirituellement et intellectuellement afin de se battre en faveur de la vérité et de la justice. La Bible enseigne que tout péché obsédant doit être abandonné, que la lutte contre le mal doit faire rage jusqu'à ce que l'injustice soit renversée. Que l'être humain s'enrôle comme un étudiant plein de bonne volonté à l'école du Christ. S'il accepte la grâce qui lui est gratuitement consentie, la présence du Sauveur dans son coeur et ses pensées lui donnera le désir de mettre de côté tout fardeau, afin d'être rempli de la plénitude de Dieu. CEPE 362 1 Pour qu'ils sachent comment échapper à la corruption du monde, il faut introduire dans l'éducation de nos jeunes la simplicité de la vraie piété. Il faut leur enseigner que les vrais disciples du Christ se mettent au service de Dieu non seulement quand cela flatte leurs penchants, mais aussi quand cela implique de renoncer à soi et de porter sa croix. Les péchés obsédants doivent être combattus et surmontés. Les traits de caractère discutables, héréditaires ou non, doivent être comparés au grand principe de la justice, puis maîtrisés avec la puissance du Christ. À chaque instant, un travail énergique de renoncement et de sanctification doit avoir lieu en soi-même, alors les oeuvres manifesteront que Jésus demeure dans le coeur par la foi. La sanctification ne ferme pas l'âme à la connaissance, mais ouvre l'esprit et l'incite à sonder la vérité à la façon d'un trésor caché. Un guide infaillible CEPE 362 2 Le jeune homme qui fait de la Bible son guide saura où se trouvent son devoir et sa sécurité. Ce Livre lui enseignera à préserver l'intégrité de son caractère, à être honnête, à ne pas tromper. Il lui apprendra à ne jamais transgresser la loi divine pour réaliser un objectif convoité, même si obéir implique un sacrifice de sa part. CEPE 362 3 La Bible lui enseignera que la bénédiction du ciel ne reposera sur lui que s'il ne s'écarte pas du droit chemin et que même si les hommes semblent prospérer malgré leur désobéissance, ils finiront par récolter ce qu'ils ont semé. CEPE 362 4 Seuls ceux qui, en lisant les Écritures, entendent la voix de Dieu s'adressant à eux sont de véritables étudiants. Ils tremblent à sa voix, car elle est pour eux une réalité vivante. Ils ouvrent leur esprit aux instructions divines et prient pour recevoir sa grâce, dans le but de se préparer au service. Tandis que dans sa main se trouve le céleste flambeau, le chercheur de vérité découvre sa propre fragilité, son infirmité, l'inutilité de trouver en soi-même la justice. Il ne voit rien en lui qui puisse le recommander à Dieu. Il prie le Saint-Esprit, le représentant du Christ, de le guider sans cesse et de le conduire dans toute la vérité. Il répète la promesse: "Le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous enseignera toutes choses". Jean 14:26. Recevoir pour donner CEPE 363 1 L'étude de la Bible dans nos écoles donnera aux étudiants des avantages particuliers. Ceux qui recevront dans leur coeur les principes sacrés de la vérité travailleront avec une énergie croissante. Aucune circonstance n'écartera leur détermination à atteindre l'idéal le plus élevé. Et ils communiqueront aux autres ce qu'ils auront reçu. Tandis qu'eux-mêmes s'abreuveront aux sources de l'eau de la vie, de vivants ruisseaux couleront d'eux, bénissant et rafraîchissant autrui. CEPE 363 2 L'étudiant biblique zélé ne cessera de croître en connaissance et en discernement. Son intellect appréhendera des sujets élevés et se saisira des vérités éternelles. Ses motivations seront justes. Il utilisera ses talents et son influence pour aider autrui à mieux percevoir les responsabilités confiées par Dieu. Son coeur sera une fontaine de joie en voyant que ses tentatives pour partager les bénédictions reçues seront couronnées de succès. CEPE 363 3 Les connaissances sanctifiées et utilisées au service du Maître ne seront jamais perdues. On sera couronné de succès en cherchant à faire du bien tout en se sacrifiant. "Nous sommes ouvriers avec Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Le Seigneur coopérera avec ses ouvriers. C'est à lui que reviendront la louange et la gloire pour ce que nous aurons accompli. CEPE 363 4 On déshonore le Seigneur quand on abîme ou pervertit les talents qu'il a accordés. Faire fructifier ses talents est le devoir et le privilège du chrétien. Le Christ a donné sa vie pour que les hommes aient le privilège de coopérer avec Dieu. Pourtant, des milliers de croyants ayant reçu de grandes lumières et de nombreuses possibilités ne s'emparent pas des bénédictions qui sont à leur portée. CEPE 364 1 La seule éducation véritablement saine et vitale est celle qui donne une idée de la valeur que Dieu accorde à l'humanité. Enseignons aux étudiants de nos écoles qu'ils ont de la valeur aux yeux de Dieu, qu'ils ont été rachetés à un prix infini. Qu'ils réalisent l'importance d'utiliser avec justesse toutes leurs facultés. Qu'ils revêtent le Christ, et alors, toutes leurs capacités seront employées à son service de façon assidue et persévérante. CEPE 364 2 Que les étudiants apprennent à encourager ceux qui en ont besoin. En aidant les autres, eux-mêmes croîtront "dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ" (2 Pierre 3:18) et leur compétence se développera. "Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Les chrétiens ne rempliront les objectifs que Dieu leur a fixés que s'ils croissent en connaissance et lui retournent les dons reçus par un service sincère. Un esprit renouvelé CEPE 364 3 Les vérités de la Parole de Dieu ne sont pas de simples idées, elles émanent du Très-Haut. Celui qui introduit ces vérités dans sa vie devient dans tous les sens du terme un être nouveau. Non qu'il reçoive de nouvelles facultés mentales, mais l'obscurité qui, par ignorance et péché, enveloppait son intelligence, disparaît. CEPE 364 4 L'expression: "Je vous donnerai un coeur nouveau" (Ezéchiel 36:26) signifie: "Je vous donnerai une nouvelle façon de voir." Cette transformation du coeur s'accompagne toujours d'une prise de conscience de ses responsabilités chrétiennes et d'une connaissance de la vérité. La clarté avec laquelle nous percevrons la vérité sera proportionnelle à la façon dont nous comprendrons la Parole de Dieu. Celui qui étudie les Écritures avec attention et prière verra sa compréhension s'approfondir et son jugement s'assainir, comme si, en se tournant vers Dieu, il atteignait un plus haut niveau d'intelligence. CEPE 365 1 En se concentrant sur l'étude de la Bible, la compréhension et les facultés de raisonnement s'améliorent. À l'étude des Écritures, l'esprit s'ouvre et s'équilibre davantage qu'en recherchant des informations dans des livres sans lien avec la Bible. La Parole et les oeuvres de Dieu CEPE 365 2 Dieu invite tous les éducateurs à contempler les cieux et à étudier les oeuvres de Dieu dans la nature. "Le ciel proclame la gloire de Dieu, la voûte étoilée révèle ce qu'il a fait. Chaque jour en parle au jour suivant, et chaque nuit l'annonce à celle qui la suit. Ce n'est pas un discours, ce ne sont pas des mots, l'oreille n'entend aucun son." Psaumes 19:2-4 (BFC). Ne nous efforcerons-nous pas de comprendre les oeuvres magnifiques de Dieu? Il serait bon de lire souvent le Psaume 19 pour saisir en quoi la loi du Seigneur et sa création sont liées. CEPE 365 3 Trouverons-nous pour nos écoles un manuel rempli de déclarations aussi profondes et sérieuses que la Parole du Dieu vivant? Alors pourquoi laisser de côté ce livre pour ceux d'auteurs incroyants? Quel autre livre plus précieux pourrions-nous placer entre les mains de nos étudiants que celui qui enseigne comment hériter de la vie éternelle? Gardons l'esprit des jeunes de nos écoles fixé sur l'histoire biblique afin de susciter l'intérêt de ceux qui n'en n'ont aucun pour la spiritualité et de faire aimer la Parole à ceux qui n'ont pas d'amour pour Dieu. CEPE 365 4 Le Christ est au coeur de toute véritable doctrine. Sa Parole et la nature témoignent de la vraie religion. Il est celui vers qui convergent nos espoirs de vie éternelle. L'éducateur qui apprend de lui trouve un ancrage sûr. CEPE 365 5 Tout ce qu'il est possible à l'esprit de comprendre s'ouvre à nous dans la Bible. Elle est notre nourriture spirituelle. Contemplons les oeuvres magnifiques de Dieu et répétons à nos enfants les leçons ainsi apprises pour leur faire prendre conscience du talent, de la puissance et de la grandeur divines révélées dans sa création. CEPE 366 1 Quel Dieu que le nôtre! Il gouverne son royaume avec zèle et sollicitude et il a construit autour de ses sujets une haie protectrice -- les dix commandements -- pour les préserver des conséquences de la transgression. En requérant l'obéissance aux lois de son royaume, Dieu donne à son peuple la santé et le bonheur, la paix et la joie. Il lui enseigne qu'il ne peut obtenir le caractère parfait qu'il exige qu'en se familiarisant avec sa Parole. CEPE 366 2 Il est écrit dans Ésaïe: "Ô cité malheureuse, battue par la tempête, privée de réconfort: dans un mortier de jaspe, j'enchâsserai tes pierres et je te fonderai sur des saphirs. Je sertirai tes tours de créneaux en rubis, je te ferai des portes en pierres d'escarboucle et je t'entourerai d'un rempart de pierres précieuses. Tous tes enfants seront instruits par l'Éternel et la paix de tes fils sera très grande. Tu seras affermie par la justice, à l'abri de toute oppression; tu n'auras rien à craindre, car la terreur sera bannie et elle ne t'atteindra plus." Ésaïe 54:11-14 (SEM). CEPE 366 3 "Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là -- Oracle de l'Éternel -- je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai sur leur coeur; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant: connaissez l'Éternel! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit d'entre eux jusqu'au plus grand -- Oracle de l'Éternel -- car je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché." Jérémie 31:33, 34. CEPE 366 4 "Des nations s'y rendront nombreuses et diront: venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous instruise de ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi et de Jérusalem la parole de l'Éternel." Michée 4:2. CEPE 366 5 L'Ancien Testament était le manuel d'instruction d'Israël. [...] La Parole de Dieu contient des leçons concrètes, des leçons que le Christ aurait aimé qu'enseignants et parents présentent aux enfants à l'école et au foyer. La Parole enseigne des principes vivants et sacrés, qui incitent les hommes à se comporter envers autrui comme eux-mêmes aimeraient qu'on se comporte avec eux -- des principes qu'ils doivent introduire dans la vie quotidienne ici-bas, et qu'ils emporteront avec eux à l'école du ciel. Telle est la véritable éducation supérieure. Aucun enseignement humain n'atteint un niveau aussi élevé, car ces principes font accéder à l'éternité et sont immortels. Nous ne connaissons que trop peu la grandeur de l'amour de Dieu et de sa compassion. CEPE 367 1 Que les étudiants utilisent au mieux leurs facultés mentales pour comprendre le chapitre 45 d'Ésaïe. Un tel chapitre devrait faire partie du cursus scolaire. Il a davantage de valeur que les romances et les fables. Pourquoi nos écoles s'appuient-elles sur des livres qui en disent si peu sur la cité que nous déclarons chercher et dont le créateur et bâtisseur est Dieu? Nos manuels devraient contenir les plus nobles des thèmes de réflexion. Le ciel est notre foyer. Notre citoyenneté est au ciel. Ne consacrons pas notre vie à un monde voué à la destruction. [...] CEPE 367 2 Considérez la Bible comme un manuel d'enseignement, et voyez si vous n'êtes pas rempli de l'amour de Dieu. Même si votre coeur est sec et votre intelligence faible, si vous étudiez la Parole de Dieu en priant, la lumière jaillira dans votre esprit. Dieu s'associe à l'étudiant assidu. Les enseignants qui désirent apprendre de notre Grand Maître réaliseront qu'il les aide comme il a aidé Daniel et ses amis: "Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, du discernement dans toutes les lettres, et de la sagesse; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les rêves." Daniel 1:17. [...] CEPE 367 3 Je pourrais citer un à un les chapitres de l'Ancien Testament qui sont pour nous particulièrement encourageants. Ces textes sont comme un trésor de perles précieuses et tous en ont besoin. Des êtres humains intelligents passent tellement de temps à s'intéresser aux courses de chevaux, aux matchs de cricket et aux jeux de ballons! Le goût pour de tels sports donnera-t-il aux hommes le désir de connaître la vérité et la justice? Gardera-t-il Dieu présent dans leur esprit? Les conduira-t-il à se demander: qu'en est-il de mon âme? CEPE 368 1 Satan concentre ses efforts à attirer l'attention sur des amusements frivoles et il y parvient. Il interpose ses plans entre Dieu et l'âme. Il invente des diversions pour empêcher les hommes de penser à Dieu. Le monde, amoureux du sport et des plaisirs, recherche toujours de nouveaux centres d'intérêt et consacre si peu de temps et de réflexion au Créateur du ciel et de la terre! CEPE 368 2 Dieu invite les hommes à le découvrir dans la beauté du ciel: "Levez les yeux en haut et regardez!" dit-il. "Qui a créé ces choses? C'est celui qui fait sortir leur armée au complet. Il les appelle toutes par leur nom, par son grand pouvoir et par sa force puissante". Ésaïe 40:26. Dieu souhaite nous voir étudier ses oeuvres infinies et apprendre ainsi à l'aimer, le révérer et lui obéir. Le ciel, la terre et tous leurs trésors enseignent des leçons sur son amour, sa sollicitude et sa puissance. CEPE 368 3 Dieu exhorte les hommes à détourner leur attention de la confusion et du désordre qui les environnent pour admirer ses ouvrages. Et tandis que nous étudions ceux-ci, des anges célestes viendront à nos côtés pour nous éclairer et nous garder des séductions de Satan. En contemplant les merveilles dont Dieu est l'auteur, que votre coeur fier et insensé réalise sa dépendance et son infériorité. Qu'il est désastreux de ne pas savoir reconnaître Dieu quand il le faut! Qu'il est triste de s'humilier quand il est trop tard! CEPE 368 4 Le psalmiste déclare: "Mon coeur dit de ta part: Cherchez ma face! Je cherche ta face, ô Éternel!" Psaumes 27:8. Ce psaume tout entier devrait être inclus dans les leçons de lecture et d'orthographe de l'école. Les Psaumes 28, 29 et 78 parlent des abondantes bénédictions que Dieu a accordées à son peuple et de ses tristes réactions en retour. Le Psaume 81 explique pourquoi Israël a été dispersé -- il a oublié Dieu, tout comme les églises de notre pays l'oublient aujourd'hui. Voyez également les Psaumes 89, 90, 91, 92 et 93. CEPE 369 1 Ces Psaumes ont été écrits pour nous avertir, nous qui affrontons la fin de ce monde; ne devrait-on pas les étudier dans nos écoles? La Parole de Dieu comporte des leçons instructives, données pour réprimander, avertir, encourager et présenter de magnifiques promesses. Une telle nourriture ne devrait-elle pas être distribuée à la jeunesse en son temps? Une scène impressionnante CEPE 369 2 Au cours d'une vision nocturne, quelques années auparavant, j'étais présente lors d'une réunion où l'on débattait de nos problèmes scolaires et l'on a posé cette question: "Pourquoi n'a-t-on pas choisi et compilé les matériaux nécessaires à la constitution de livres de lecture et autres manuels? Pourquoi la Parole de Dieu n'a-t-elle pas été prônée plus que tout autre ouvrage humain? Avez-vous pensé qu'une meilleure connaissance des déclarations du Seigneur aurait un effet pernicieux sur les enseignants et les étudiants?" CEPE 369 3 Un silence est passé sur l'assemblée, étudiants et enseignants ont été saisis. Des hommes qui se croyaient sages et forts ont compris qu'ils étaient en réalité vulnérables et qu'ils connaissaient peu ce livre qui parle du destin éternel de l'âme humaine. CEPE 370 4 L'orateur a pris alors des mains des enseignants des livres dont ils avaient fait leur étude et dont certains étaient écrits par des auteurs incroyants et contenaient des idées profanes. Il les a posés par terre, puis il a placé la Bible entre leurs mains en déclarant: "Vous ne connaissez guère ce livre. Vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu. Si vous avez enseigné à vos étudiants les cours offerts autrefois, ils auront à désapprendre une bonne part de ce qu'ils auront appris, ce qui leur sera très difficile. Des idées contestables se sont enracinées dans leur esprit, comme les mauvaises herbes du jardin et certains d'entre eux ne sauront jamais distinguer le bien du mal. Vous avez mélangé la vérité à l'erreur dans vos travaux. Vous avez repris des doctrines contenant quelques vérités entremêlées d'opinions, de paroles et d'actes humains. Les jeunes ne sauront jamais comment vivre tant qu'ils dépendront de tels enseignements." CEPE 370 1 Seul le vrai Dieu doit être exalté dans nos écoles. Le Christ a ainsi prié pour ses disciples: "Je t'ai glorifié sur la terre; j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde fût. CEPE 370 2 "J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; ils les ont reçues; ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d'auprès de toi et ils ont cru que tu m'as envoyé." Jean 17:4-8. CEPE 370 3 Qui, parmi nos enseignants, est resté éveillé et, en intendant fidèle de la grâce divine, a [fait] résonner la trompette en lui donnant un son particulier? Qui proclame le message du troisième ange, suppliant le monde de se préparer au grand jour de Dieu? Le message que nous communiquons porte le sceau du Dieu vivant. -- 20 juillet 1899. L'étude personnelle de la Bible CEPE 370 4 Rien n'est mieux calculé pour revitaliser l'esprit et renforcer l'intelligence que l'étude de la Parole de Dieu. Rien n'est aussi efficace pour élever les pensées et dynamiser les facultés que les grandes et nobles vérités bibliques. Si la Parole de Dieu était étudiée comme elle devrait l'être, les hommes auraient une ouverture d'esprit, une noblesse de caractère et des objectifs d'une constance rarement observée aujourd'hui. La quête de vérité ne cessera d'être profitable au chercheur et chaque découverte lui ouvrira des champs d'investigation encore plus grands. CEPE 370 5 Des milliers d'hommes qui exercent leur ministère en chaire font preuve d'un esprit et d'un caractère dénués de qualités essentielles, parce qu'ils ne s'appliquent pas à étudier les Écritures. Ils se contentent de connaître superficiellement des vérités riches de sens et ils préfèrent continuer ainsi en perdant beaucoup, au lieu de rechercher avec diligence le trésor caché. CEPE 371 1 L'être humain se transforme selon ce qu'il contemple. S'il porte l'attention sur des pensées et affaires ordinaires, il sera lui-même ordinaire. S'il est négligent au point de n'obtenir qu'une connaissance superficielle de la vérité, il ne recevra pas les abondantes bénédictions qu'il plairait à Dieu de lui accorder. L'esprit se rétrécit ou se développe selon ce qui lui est familier. Les facultés mentales diminuent, certes, et perdent l'aptitude à comprendre en profondeur la Parole si on ne les utilise pas avec énergie et persévérance à sonder la vérité. L'esprit se développe lorsqu'il est employé à faire le lien entre les différents thèmes bibliques, et à comparer les textes et sujets spirituels entre eux. Des trésors de réflexion attendent l'étudiant assidu. CEPE 371 2 La connaissance de Dieu s'obtient à force d'efforts de réflexion et de prières pour l'obtention de la sagesse. Beaucoup sont convaincus qu'on trouve dans la Parole les précieux trésors du royaume de Dieu et du Christ. Ils savent également qu'aucun trésor terrestre n'est obtenu sans peine. Alors pourquoi s'attendent-ils à comprendre les Écritures sans de sérieuses études? CEPE 371 3 La Parole de Dieu est lumière et vérité -- une lampe à nos pieds, une lumière sur le chemin. Elle est conçue pour guider chacun de nos pas vers la cité divine. Pour cette raison, Satan a fait des efforts désespérés pour en obscurcir la lumière, de sorte que les hommes ne parviennent ni à trouver ni à rester sur le chemin préparé pour les rachetés du Seigneur. CEPE 371 4 Comme le mineur qui creuse à la recherche du précieux minerai, nous devons avec sérieux et persévérance rechercher les trésors de la Parole. Au cours de l'étude quotidienne, la méthode verset par verset est souvent la plus utile. Que l'étudiant choisisse un verset et se concentre pour découvrir la pensée que Dieu a placée là pour lui, puis qu'il la sonde jusqu'à l'assimiler. Étudier ainsi un passage jusqu'à ce qu'il devienne clair a davantage de valeur que la lecture sans but de nombreux chapitres, dont on ne retirera aucune connaissance positive. La Bible par elle-même CEPE 372 1 La Bible est son propre interprète. Il est nécessaire de comparer les textes entre eux. L'étudiant apprendra à la considérer comme un tout en faisant le lien entre ses parties. Il lui faut en connaître les principaux thèmes -- le dessein originel de Dieu pour le monde, la montée en puissance du grand conflit cosmique, l'oeuvre de la rédemption. Il doit comprendre quels sont les deux principes luttant pour la suprématie, apprenant à en reconnaître les effets à travers les événements historiques et prophétiques jusqu'au dénouement final. Il doit être capable de constater la présence de ce conflit à tous les stades de l'expérience humaine, être conscient de la façon dont lui-même révèle, dans les actes de sa vie, la présence de ces deux motivations antagonistes et savoir qu'il choisit, même présentement, qu'il le veuille ou non, de quel côté il se tient. CEPE 372 2 Toutes les parties de la Bible nous ont été données par inspiration divine et sont profitables. Accordons autant d'attention à l'Ancien Testament qu'au Nouveau. En étudiant l'Ancien, nous verrons jaillir de vivantes sources là où le lecteur négligent ne discernera qu'un désert. CEPE 372 3 L'Ancien et le Nouveau Testament s'éclairent l'un l'autre. Chacun d'eux révèle la gloire de Dieu en Christ. Le Christ tel qu'il s'est manifesté aux patriarches, tel qu'il était symbolisé par le système sacrificiel, tel qu'il était décrit par la loi et tel que les prophètes l'ont révélé représente toute la richesse de l'Ancien Testament. Le Christ, de par sa vie, sa mort et sa résurrection, le Christ manifesté par le Saint-Esprit, représente toute la richesse du Nouveau Testament. L'Ancien comme le Nouveau Testament présentent des vérités qui ne cesseront de se dévoiler au chercheur assidu. CEPE 373 1 Quand s'éveille chez l'étudiant un véritable amour pour la Bible, quand il commence à en comprendre la valeur et l'immense portée, il voudra saisir toutes les occasions de mieux la connaître. Il n'aura plus besoin d'un moment ni d'un lieu spécial pour l'étudier. L'un des meilleurs moyens de cultiver l'amour des Écritures est de les étudier sans cesse. Que l'étudiant ait toujours sa Bible avec lui, qu'il lise un passage et le médite chaque fois qu'il en a l'occasion. En marchant dans la rue, en attendant le train ou un rendez-vous, qu'il apprenne à profiter de toutes les occasions pour soutirer quelque précieuse pensée au trésor de la vérité. CEPE 373 2 Que l'étudiant ne fasse pas de ses opinions le centre de toute vérité. Qu'il ne cherche pas à trouver des textes bibliques qu'il interprétera de façon à prouver ses théories, cela revient à tordre les Écritures d'une manière qui ne lui fera que du tort. Qu'il se dépouille de tout préjugé, dépose ses propres idées à la porte, et, d'un coeur humble et soumis, son moi caché en Christ, dans un esprit de prière, qu'il recherche la sagesse divine. Il doit s'efforcer de connaître la volonté révélée de Dieu car son bien-être présent et éternel en dépend. La Parole est comme un répertoire où il doit apprendre quel est le chemin de la vie éternelle. ------------------------Chapitre 13 -- Les études médicales CEPE 376 0 "Non pour être servi, mais pour servir". Matthieu 20:28. L'appel à être un Missionnaire Médical CEPE 376 1 Quand Jésus a envoyé les douze dans leur première mission miséricordieuse, il les a envoyés "prêcher le royaume de Dieu et guérir (les malades)". Luc 9:2. "En chemin, leur a-t-il dit, prêchez que le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement." Matthieu 10:7, 8. Tandis qu'ils allaient "de village en village", et qu'ils "annonçaient la bonne nouvelle et opéraient partout des guérisons" (Luc 9:6), les bénédictions célestes accompagnaient leurs oeuvres. Tandis que les disciples exécutaient le mandat du Sauveur, leur message devenait puissance de Dieu pour le salut des hommes. Grâce à leurs efforts, de nombreuses personnes ont connu le Messie. CEPE 376 2 Les soixante-dix disciples qui sont partis un peu plus tard ont également reçu cette recommandation: "Guérissez les malades" (Luc 10:9), tout en proclamant la venue du Rédempteur promis. Enseignant et guérissant de la sorte, les disciples suivaient l'exemple de leur Maître, qui soignait à la fois l'âme et le corps. L'Évangile enseigné par le Christ était un message de vie spirituelle et de restauration physique. La délivrance du péché et la guérison des maladies étaient liées ensemble. CEPE 376 3 À la fin de son ministère terrestre, quand il a confié à ses disciples cette mission solennelle, d'aller "dans le monde entier" et de prêcher "la bonne nouvelle à toute la création", il a déclaré que leur ministère serait confirmé par la guérison des malades. "Ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris." Marc 16:15, 18. En guérissant en son nom les maladies physiques, ils témoigneraient de sa puissance de guérison des âmes. CEPE 376 4 La mission donnée par le Sauveur à ses disciples inclut tous les croyants jusqu'à la fin des temps. Tous ceux que l'inspiration divine a touchés se voient confier l'Évangile. Tous ceux qui reçoivent la vie du Christ ont la vocation d'oeuvrer au salut de leurs frères les hommes. C'est dans ce but que l'Église a été établie et tous ceux qui reprennent à leur compte ces voeux sacrés font le serment d'être collaborateurs avec le Christ. CEPE 377 1 "Ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris." Ce monde est une vaste léproserie, mais le Christ est venu guérir les malades et proclamer la délivrance aux captifs de Satan. Il était lui-même la personnification de la santé et de la force. Il communiquait sa vie aux malades, aux affligés et aux possédés. Il savait que beaucoup de ceux qui faisaient appel à lui avaient causé leurs maladies, mais il ne refusait pas de les guérir. Quand la vertu du Christ touchait ces pauvres gens, ils étaient convaincus de péché et beaucoup guérissaient aussi de leurs maladies spirituelles. CEPE 377 2 À un grand nombre de ces affligés qui étaient guéris, le Christ disait: "Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire." Jean 5:14. Il enseignait ainsi que la maladie résultait de la violation des lois divines, à la fois naturelles et spirituelles. Il n'y aurait pas toute cette misère dans le monde si les hommes, dès le début, avaient vécu en harmonie avec les plans du Créateur. Ceux qui veulent préserver leur santé doivent respecter certaines conditions que tous devraient connaître. Le Seigneur n'apprécie pas qu'on ignore ses lois, qu'elles soient naturelles ou spirituelles. Nous devons oeuvrer avec Dieu pour la restauration de la santé du corps et de l'âme. CEPE 377 3 Nous devons enseigner à autrui comment préserver ou recouvrer la santé. Utilisons pour les malades les remèdes fournis par Dieu dans la nature et attirons leur attention sur celui qui seul peut les guérir. Il nous incombe de présenter au Christ les hommes malades et souffrants, en les portant dans les bras de la foi. Apprenons-leur à placer leur confiance dans le Grand Médecin. Saisissons-nous de sa promesse et prions pour que sa puissance se manifeste. La restauration est l'essence même de l'Évangile et le Sauveur s'attend à ce que nous encouragions les hommes malades, désespérés et affligés à se saisir de sa force. CEPE 378 1 Jamais le monde n'a eu autant besoin d'enseignement et de guérison qu'aujourd'hui. Il est rempli de personnes faibles, sans recours, ignorantes, avilies auprès desquelles il est nécessaire d'exercer notre ministère. La continuelle transgression humaine, pendant près de six mille ans, a produit un fruit de maladie, de souffrance et de mort. Des multitudes périssent par manque de connaissance. CEPE 378 2 Contemplant les affreux résultats du péché qui se poursuit depuis si longtemps, le coeur des ministres de Dieu est touché par les malheurs du monde et ils s'efforcent d'oeuvrer à la façon du Maître-Ouvrier et de ses disciples. Reliés au divin Médecin, ils vont de l'avant par sa puissance pour enseigner et guérir. Ils savent que l'Évangile est le seul antidote au péché et qu'ils doivent rendre témoignage de sa puissance. Ils dirigent l'attention des affligés vers l'Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde. La grâce transformatrice et la puissance miraculeuse du Christ aident beaucoup de gens à accepter le message de vérité. Sa puissance de guérison, associée au message évangélique, est un facteur de réussite dans les situations critiques. Le Saint-Esprit oeuvre dans les coeurs et le salut divin est révélé. CEPE 378 3 Mais les besoins du monde actuel ne peuvent être pleinement comblés par le ministère des serviteurs de Dieu qui ont été appelés à prêcher l'Évangile éternel à tout être vivant. S'il est bon que les ouvriers de l'Évangile, dans la mesure du possible, apprennent à veiller sur les besoins du corps tout autant que de l'âme, suivant en cela l'exemple du Christ, ils ne peuvent consacrer la totalité de leur temps et de leurs forces à soulager les hommes souffrants. Le Seigneur a recommandé qu'avec ceux qui prêchent la Parole soient associés des missionnaires médicaux -- infirmières et médecins chrétiens ayant reçu une formation spéciale pour guérir les maladies et gagner des âmes. CEPE 378 4 Les missionnaires médicaux et les ouvriers du ministère évangélique doivent être unis par des liens indissociables. C'est avec énergie et enthousiasme qu'ils doivent travailler. Par leurs efforts combinés, le monde doit être préparé au retour du Christ. C'est suite à leurs efforts unis que le Soleil de justice se lèvera, la guérison sous ses ailes, pour éclairer les régions de la Terre plongées dans l'ignorance, où les gens ont longtemps vécu dans de profondes ténèbres. Un grand nombre de ceux qui vivent actuellement dans l'ombre du péché et de la mort, en voyant chez les serviteurs fidèles de Dieu le reflet de la Lumière du monde, réaliseront qu'ils ont une espérance de salut et ouvriront leur coeur aux rayons de la guérison. À leur tour, ils deviendront des porte-flambeaux pour ceux qui seront restés dans les ténèbres. CEPE 379 1 Les besoins mondiaux sont si grands que tous ceux qui sont appelés à devenir des missionnaires médicaux ne peuvent se permettre de passer des années à se former avant d'intervenir sur le terrain. Les portes actuellement ouvertes aux messagers de l'Évangile ne tarderont pas à se fermer. Dieu appelle un grand nombre de croyants capables d'effectuer un service convenable, à proclamer le message maintenant, sans attendre d'être davantage prêts. En effet, tandis que certains tardent, l'ennemi risque de s'emparer de champs missionnaires qui maintenant s'ouvrent. CEPE 379 2 On m'a indiqué que de petits groupes ayant reçu une formation adéquate dans le travail missionnaire médical et évangélique doivent aller de l'avant pour accomplir le travail confié par le Christ à ses disciples. Qu'ils évangélisent en distribuant nos publications, en présentant la vérité à ceux qu'ils rencontrent, en priant pour les malades, et, si besoin est, qu'ils les soignent, non avec des médicaments, mais avec des remèdes naturels, sans jamais oublier leur dépendance envers Dieu. En s'unissant pour enseigner et guérir, ils récolteront une abondante moisson d'âmes. CEPE 379 3 Tandis que Dieu appelle de jeunes adultes ayant déjà des connaissances pratiques sur la façon de soigner, à travailler comme missionnaires médicaux en relation avec des ouvriers évangéliques expérimentés, il appelle également de nombreuses recrues à s'inscrire dans nos écoles missionnaires médicales pour obtenir une formation rapide et approfondie en vue du service. Certains n'auront pas besoin de passer autant de temps que d'autres dans ces écoles. Que tous projettent de passer exactement le même temps, qu'il s'agisse de trois, quatre ou cinq ans, à se former avant de s'engager activement dans le travail missionnaire, ne fait pas partie du plan divin. Certains, après avoir étudié pendant un temps, se formeront plus rapidement en travaillant en différents endroits sous la supervision de dirigeants expérimentés qu'en restant en institution. Après avoir acquis de l'expérience, certains d'entre eux trouveront profitable de retourner étudier dans l'une de nos écoles de formation de nos maisons de santé. Ils deviendront ainsi des missionnaires médicaux compétents, prêts à faire face aux pires situations critiques. CEPE 380 1 On apprendra beaucoup en visitant les hôpitaux. C'est là que beaucoup de jeunes dédiés au service devraient apprendre à devenir des missionnaires médicaux efficaces. L'observation et la mise en pratique de leurs connaissances permettront à nos jeunes de devenir des infirmiers ou infirmières compétents, doués d'un talent supérieur, prêts à parvenir à un haut niveau de responsabilité. Le médecin, l'infirmière, ou l'assistant engagé d'une manière ou d'une autre au service de Dieu, doit avoir la perfection pour objectif. Rien ne peut plaire autant à celui qui nous a appelés à collaborer avec lui. Ceux qui se préparent à être missionnaires médicaux, notamment, doivent se détourner résolument de la tentation à ne connaître que superficiellement leur profession. Qu'ils recherchent au contraire la perfection. Leur vocation est particulièrement exigeante et ils ne doivent épargner aucun effort pour se former de façon approfondie. CEPE 380 2 La cause de Dieu aurait bien davantage progressé aujourd'hui si nous avions activement cherché, par le passé, à former des infirmiers et des infirmières qui, outre l'acquisition de talents plus qu'ordinaires dans le soin des malades, aient également appris à travailler comme des évangélistes pour le salut des âmes. CEPE 380 3 C'est pour former de tels ouvriers, mais aussi des médecins, que l'école de Loma Linda a été fondée. Dans cette école, de nombreux ouvriers acquerront des compétences médicales, non pour en faire leur métier comme médecins, mais pour devenir des évangélistes missionnaires médicaux. Leur formation sera en harmonie avec les principes à la base de toute éducation véritable. La cause de Dieu a besoin de milliers d'ouvriers ayant reçu une formation pratique et approfondie dans le domaine médical, tout en étant aussi préparés à aller de maison en maison en tant qu'enseignants, ouvriers bibliques et colporteurs. Ces étudiants devraient sortir de l'école sans avoir sacrifié les principes de la réforme sanitaire ni leur amour pour Dieu et la justice. CEPE 381 1 Ceux qui auront fait des études approfondies d'infirmier ou d'infirmière et qui seront envoyés dans toutes les régions du monde comme missionnaires médicaux, ne doivent pas s'attendre à recevoir les honneurs et les récompenses qui, dans le monde, sont souvent accordés aux médecins confirmés. Cependant, tandis qu'ils soigneront et enseigneront, tout en s'associant étroitement avec les serviteurs de Dieu consacrés au ministère de la Parole, leurs travaux seront bénis et de magnifiques changements auront lieu. D'une façon spéciale, ils seront les assistants de Dieu. CEPE 381 2 Les médecins ont une tâche ardue. Peu réalisent à quel stress psychique et physique ils sont soumis. Ils doivent intensément engager toute leur énergie et toutes leurs facultés dans le combat contre la maladie et la mort. Ils savent qu'un seul mouvement malhabile de la main, même imperceptible, dans la mauvaise direction, risque d'envoyer une âme non préparée dans l'éternité. Combien le médecin fidèle a besoin de la sympathie et des prières du peuple de Dieu! Ses besoins, à cet égard, ne sont en rien inférieurs à ceux du pasteur ou de l'ouvrier missionnaire le plus dévoué. N'ayant souvent pas suffisamment de repos ni de sommeil, il a besoin d'une double mesure de grâce, renouvelée chaque jour, ou il perdra le contact avec Dieu et courra le risque de s'enfoncer plus profondément dans les ténèbres spirituelles que ceux appelés à d'autres vocations. Pourtant, souvent, il reçoit des reproches immérités et doit se battre seul, sujet aux tentations les plus redoutables, incompris et trahi par ses amis. CEPE 382 1 De nombreux croyants, sachant combien ce métier est éprouvant et combien les médecins ont peu l'occasion de se libérer, même le sabbat, ne font pas ce choix. Mais notre grand ennemi cherche constamment à détruire la créature divinement conçue et des hommes cultivés et intelligents sont appelés à combattre ce pouvoir cruel. Il faut que davantage d'hommes de cette trempe se consacrent à la profession. N'épargnons pas nos efforts pour inciter des hommes capables à se former à ce travail. Ce seront des hommes dont le caractère sera fondé sur les grands principes de la Parole -- des hommes doués d'une énergie, d'une force et d'une persévérance naturelles leur permettant d'atteindre un haut niveau d'excellence. CEPE 382 2 Tous ne peuvent réussir dans ce métier. Nombreux sont ceux qui ont entrepris cette profession sans préparation suffisante. Ils n'ont ni les connaissances requises, ni le talent, ni le tact, ni l'attention, ni l'intelligence nécessaires. Un médecin réussira mieux s'il est doué de force physique. S'il est fragile, il ne pourra supporter le travail épuisant exigé par sa vocation. Celui qui est faible de constitution, qui a l'humeur maussade ou qui manque de maîtrise de soi ne saura se qualifier au traitement de toutes sortes de maladies. Prenons soin de ne pas encourager des personnes qui pourraient se rendre utiles à des postes de moindres responsabilités, à étudier la médecine en y consacrant beaucoup de temps et d'argent, alors qu'il n'y a raisonnablement aucun espoir qu'elles réussissent. CEPE 382 3 On m'a recommandé qu'étant donné le caractère éprouvant du travail missionnaire médical, ceux qui souhaitent le pratiquer doivent d'abord être soigneusement examinés par des médecins compétents pour s'assurer qu'ils auront la force nécessaire de supporter le programme scolaire qu'ils devront suivre pour se former. CEPE 382 4 Nous avons pour tâche de sélectionner les meilleurs talents pour leur confier l'éducation de nos jeunes ouvriers. Alors, quand nos maisons de santé et nos champs missionnaires auront besoin de médecins, ces jeunes gens, grâce à l'expérience acquise par leur travail concret, seront prêts à endosser de telles responsabilités. L'étudiant en médecine CEPE 383 1 Alors qu'il cherche à se former à son métier, l'étudiant en médecine devrait être encouragé à développer au mieux l'ensemble de ses facultés. Aussi ardues que soient ses études, elles ne doivent pas miner sa santé physique ni diminuer le plaisir qu'il prend aux choses spirituelles. Tout au long de son cursus, qu'il continue à croître en grâce et en vérité, tout en assimilant constamment les connaissances qui feront de lui un sage praticien. CEPE 383 2 Aux étudiants en médecine, je dis ceci: Entreprenez vos études en étant déterminés à bien agir et à maintenir vos principes chrétiens. Fuyez la tentation et évitez toute mauvaise influence. Préservez votre intégrité. Respectez scrupuleusement la vérité et la justice. Soyez fidèles même dans les petites choses et faites preuve d'une réflexion approfondie et critique, d'un coeur droit et intègre, en demeurant loyaux envers Dieu et honnêtes envers les hommes. CEPE 383 3 À vous de profiter des occasions offertes. Si vous êtes studieux et droits, vous acquerrez une éducation d'une grande valeur. Profitez au mieux de vos privilèges. Ne vous contentez pas de succès ordinaires. Qualifiez-vous de façon à pouvoir assumer des responsabilités en relation avec l'oeuvre de Dieu sur terre. Unis au Dieu sage et puissant, vous vous fortifierez intellectuellement et deviendrez de plus en plus aptes à gagner des âmes. Vous deviendrez des personnes responsables et influentes si, par la force de votre volonté et par la puissance divine, vous travaillez avec sérieux à vous former correctement. CEPE 383 4 Exercez vos facultés mentales, ne négligez en aucun cas votre corps. Qu'aucune paresse intellectuelle ne vous ferme le chemin vers de plus grandes connaissances. Apprenez à réfléchir tout autant qu'à étudier, de sorte que votre esprit s'ouvre, acquière de la vigueur et se développe. Ne pensez jamais que vous en avez suffisamment appris et que vous devez désormais relâcher vos efforts. C'est à sa culture qu'on juge l'être humain. Continuez de vous cultiver toute votre vie. Apprenez et mettez en pratique quotidiennement les connaissances acquises. CEPE 384 1 Afin de devenir des personnes fiables, vous devez développer et exercer toutes vos facultés, même dans les petites choses. Vous aurez alors la possibilité d'assumer de grandes charges. Il est essentiel que chacun ait le sens de ses responsabilités. Alors que vous mettez en pratique ce que vous apprenez pendant vos études, ne répugnez pas à porter votre part de responsabilités, même lorsqu'il y a des risques à prendre ou qu'il faille s'aventurer. Ne laissez pas les autres penser à votre place. Entraînez-vous à faire preuve de fermeté et de vigueur en toutes choses. Les talents que vous avez reçus croîtront alors, tandis que vous assumerez vos responsabilités individuelles avec une énergie régulière et sans faille. Dieu désire que jour après jour, petit à petit, vous augmentiez votre réserve d'idées en agissant comme si les moments de la vie étaient des joyaux à rassembler soigneusement et à chérir discrètement. Vous obtiendrez ainsi largeur d'esprit et vigueur intellectuelle. CEPE 384 2 Dieu exigera surtout de l'être humain un strict rapport sur la façon dont il aura occupé son temps. Aura-t-il perdu son temps, en aura-t-il fait un mauvais usage? Si Dieu nous a accordé ce cadeau qu'est la vie, ce n'est pas pour la passer à se gratifier soi-même. L'oeuvre à accomplir est trop solennelle, le temps alloué au service de Dieu et de nos frères les hommes trop court pour qu'on les consacre à obtenir un renom. Oh! Si seulement les hommes étaient prêts à ce que les limites de leurs aspirations soient celles que Dieu a établies, combien le service que nous lui donnons serait différent! CEPE 384 3 Beaucoup ont une telle hâte de grimper en haut de l'échelle pour obtenir des distinctions qu'ils ratent quelques barreaux et passent ainsi à côté de l'expérience nécessaire pour devenir des ouvriers remplis d'intelligence. Dans leur zèle, un grand nombre de connaissances leur semble sans importance. Ils restent à la surface, sans creuser profondément la vérité et acquérir ainsi, lentement et laborieusement, une expérience qui leur permettrait d'aider autrui. Nous souhaitons que nos étudiants en médecine soient des hommes et des femmes accomplis estimant qu'il est de leur devoir de faire fructifier leurs talents, de façon à doubler le capital qui leur a été confié. CEPE 385 1 Les lumières que Dieu a données dans le domaine missionnaire médical ne rendront pas son peuple inférieur aux yeux d'autrui dans le domaine de la connaissance médicale scientifique, mais le prépareront à acquérir un haut niveau de responsabilité. Dieu désire que son peuple soit rempli de sagesse et de compréhension grâce à sa présence en son sein. Par la puissance de celui qui est la source de toute sagesse et de toute grâce, il est possible de surmonter ses défauts et son ignorance. CEPE 385 2 Que tous les étudiants en médecine cherchent à obtenir un niveau élevé. Soumis à la discipline du plus grand des maîtres, nous devons constamment rechercher la perfection. Tous ceux qui sont en relation avec l'oeuvre missionnaire médicale doivent se considérer comme des étudiants. Que personne ne dise: "Je ne peux pas faire cela", mais plutôt: "Dieu me demande d'être parfait. Il s'attend à ce que je m'éloigne des choses courantes et ordinaires pour atteindre le niveau le plus élevé." CEPE 385 3 Une seule puissance peut faire de l'étudiant médical ce qu'il doit devenir et l'aider à maintenir sa détermination -- la grâce divine et la puissance de la vérité exerçant une influence salvatrice sur sa vie et son caractère. Les étudiants qui veulent exercer un ministère auprès de l'humanité souffrante ne trouveront pas d'examen de fin d'études à passer de ce côté-ci du ciel. La connaissance que l'on appelle la science devrait être acquise, mais le chercheur doit reconnaître quotidiennement que la crainte de Dieu est le début de la sagesse. Les étudiants cultiveront du mieux possible tout ce qui fortifie l'esprit tout en demandant à Dieu sa sagesse. S'ils ne sont guidés par la sagesse d'en haut, ils seront une proie facile pour Satan et ses pouvoirs de séduction. Ils se prendront pour de grands personnages, deviendront pompeux et croiront pouvoir ne compter que sur eux-mêmes. CEPE 386 1 Les médecins qui craignent Dieu parlent modestement de leur travail, mais les novices, dont l'expérience du corps et de l'âme des hommes est limitée, se vantent souvent de leurs connaissances et de leurs performances. Ils ont besoin d'acquérir une meilleure connaissance d'eux-mêmes. Ils aborderont alors leurs tâches avec davantage d'intelligence et réaliseront que dans tous les départements où ils doivent travailler, ils doivent faire preuve d'un esprit sincère et bien disposé, du désir zélé et généreux de faire du bien à autrui. Ils ne chercheront pas à étudier comment préserver au mieux leur dignité, mais par leur attention et leurs soins envers les autres, ils développeront la réputation de faire les choses à fond et avec exactitude, et par leur ministère compatissant, ils gagneront le coeur de ceux qu'ils soignent. CEPE 386 2 Dans la profession médicale, il y a de nombreux sceptiques et athées qui exaltent les oeuvres de Dieu plutôt que le Dieu de la science lui-même. Relativement peu de ceux qui entrent dans les écoles médicales mondaines en ressortent avec leur pureté intacte. Ils ne sont pas parvenus à élever, ennoblir et sanctifier leur âme. Le monde matériel éclipse les choses célestes et éternelles. Pour beaucoup, la foi et les principes religieux se mêlent à des coutumes et pratiques mondaines et il est rare de trouver une religion pure et dépouillée. Il appartient à tout étudiant d'entrer à l'université avec la même détermination que Daniel à la cour de Babylone et de préserver son intégrité tout au long de son cursus. La force et la grâce divines nous ont été offertes à un prix infini pour que l'homme remporte la victoire sur les suggestions et les tentations de Satan et en ressorte sans tache. Il n'y a pas d'arguments plus irrésistibles, ni d'invitation plus solennelle pour les négligents, les irrévérencieux et les sceptiques que la façon de vivre, de parler et de se comporter des véritables chrétiens. Que notre vie et notre caractère soient le puissant argument en faveur du christianisme, les hommes seront alors obligés de reconnaître que nous avons connu Jésus et que nous avons appris de lui. CEPE 387 1 Que l'étudiant en médecine ne se laisse pas séduire par les artifices du diable ou par l'un des rusés mensonges que de nombreuses personnes adoptent pour enjôler et piéger. Accrochez-vous fermement à vos principes. À chaque pas, demandez-vous: "Que dit le Seigneur?" Dites résolument: "Je suivrai la lumière. Je respecterai et honorerai le Souverain de la vérité." CEPE 387 2 Ceux qui étudient la médecine dans les écoles du monde doivent particulièrement se garder d'être contaminés par les mauvaises influences qui les environnent constamment. Quand leurs éducateurs ne possèdent que la sagesse du monde et que leurs camarades sont des incroyants qui n'ont de Dieu aucune opinion sérieuse, même les chrétiens qui ont de l'expérience risquent de se laisser influencer par de telles associations. Néanmoins, certains ont suivi le cursus médical en demeurant fidèles à leurs principes. Ils n'ont pas accepté d'étudier le sabbat et ont montré qu'il était possible de se préparer au métier de médecin sans décevoir les attentes de ceux qui les avaient encouragés à se former. CEPE 387 3 C'est à cause de ces tentations particulières que rencontrent nos jeunes dans les écoles médicales du monde qu'il est nécessaire de prévoir des formations médicales préparatoires et supérieures dans nos propres écoles avec des enseignants chrétiens. Les grandes écoles de nos unions dans les diverses régions du champ missionnaire devraient pouvoir préparer nos jeunes aux conditions d'entrée en médecine spécifiées par les lois d'État. Sélectionnons nos meilleurs enseignants pour amener nos écoles au niveau requis. Les jeunes ou leurs aînés qui pensent qu'il est de leur devoir de se préparer à des métiers exigeant le passage d'examens officiels devraient pouvoir le faire dans les grandes écoles de nos unions. CEPE 388 1 La prière accomplira des miracles pour ceux qui s'y adonnent et qui attendent. Dieu désire que nous soyons tous dans l'attente, une attente chargée d'espérance. Il fera ce qu'il a promis et dans la mesure où il existe des conditions officielles exigeant que les étudiants en médecine suivent un cursus préparatoire, nos collèges doivent s'arranger pour donner à leurs étudiants le bagage littéraire et scientifique nécessaire. CEPE 388 2 Non seulement nos grandes écoles de formation doivent offrir cet enseignement préparatoire à ceux qui pensent suivre des études médicales, mais nous devons perfectionner les cours proposés par le Loma Linda College of Medical Evangelists (Collège pour évangélistes médicaux de Loma Linda). Comme spécifié à l'époque de sa fondation, nous devons offrir aux jeunes qui souhaitent devenir médecins ce dont ils ont besoin pour se préparer correctement aux examens où ils démontreront leurs compétences. Ils doivent apprendre à s'occuper intelligemment des malades, de sorte qu'un médecin sensé ne puisse penser que nos écoles ne délivrent pas l'instruction nécessaire à l'exercice de son métier. Les étudiants diplômés doivent continuer de progresser, la pratique menant à la perfection. CEPE 388 3 L'école médicale de Loma Linda doit avoir un excellent niveau, ceux qui la fréquentent ayant le privilège de maintenir un lien vivant avec le plus avisé de tous les médecins de qui découlent des connaissances d'une rare qualité. En ce qui concerne la préparation spéciale de ceux de nos jeunes qui se sentent clairement poussés à faire une formation médicale leur permettant de réussir des examens requis par la loi pour la pratique de la médecine officielle, offrons-leur ce dont ils ont besoin, de sorte qu'ils ne soient pas obligés d'aller dans des écoles médicales dirigées par des hommes qui ne partagent pas notre foi. Nous fermerons ainsi une porte qu'il aurait plu à l'ennemi de garder ouverte. Nos jeunes, dont le Seigneur désire que nous protégions les intérêts spirituels, ne seront pas contraints de s'associer à des incroyants pour obtenir une formation médicale approfondie. CEPE 389 1 Les enseignants de nos instituts médicaux doivent encourager les étudiants à assimiler le plus de connaissances possible dans chaque département. S'ils constatent que certains étudiants négligent les soins à donner et ne comprennent pas parfaitement leurs responsabilités, qu'ils s'en ouvrent franchement à eux en leur donnant l'occasion de se corriger et de progresser. CEPE 389 2 Que les enseignants ne se découragent pas si certains apprennent lentement. Qu'ils ne découragent pas non plus les étudiants qui commettent des erreurs. Si les erreurs et les défauts sont soulignés avec bonté, les étudiants témoigneront leur reconnaissance pour les instructions données. N'encouragez pas l'arrogance. Les étudiants devraient être désireux d'apprendre, les enseignants, d'instruire. Qu'ils forment leurs élèves à se prendre en charge, à être compétents, attentifs et assidus. En étudiant avec de sages instructeurs, en prenant part avec eux aux responsabilités, ils grimperont grâce à leur aide jusqu'au sommet de l'échelle. CEPE 389 3 Que les étudiants soient disposés à travailler sous l'autorité de ceux qui ont de l'expérience, qu'ils écoutent leurs suggestions, suivent leurs conseils, aillent aussi loin que possible dans le domaine de la réflexion, de la formation et des initiatives intelligentes. Mais qu'ils n'enfreignent jamais un règlement ni ignorent un principe faisant partie des fondements de l'institution. Il est suffisamment facile de les laisser tomber, le mépris des règles est naturel au coeur égoïstement enclin à la facilité et à la gratification de soi. Il est beaucoup plus aisé de détruire que de construire. Un seul étudiant négligent fera davantage pour abaisser le niveau que dix hommes unissant leurs efforts pour en contrecarrer l'influence démoralisante. CEPE 389 4 L'échec ou le succès dépendront de la voie poursuivie par l'étudiant. S'il est prêt à remettre en question le règlement et l'ordre, s'il cajole son moi et par son exemple encourage un esprit de révolte, ne lui accordez pas de place. Il vaut mieux pour l'institution qu'elle ferme ses portes que de souffrir une attitude qui perturbe les assistants et brise des barrières qui ont demandé beaucoup de réflexion, d'efforts et de prières pour être établies. CEPE 390 1 Quand vous formez des ouvriers à soigner les malades, insistez sur le fait qu'il faut avoir pour principal objectif le bien-être spirituel des patients. Que l'étudiant apprenne à répéter les promesses de la Parole et à faire chaque jour des prières ferventes, tandis qu'il se prépare au service. Aidez-le à comprendre qu'il doit toujours garder présent à l'esprit de ses patients la douce influence sanctifiante du grand Missionnaire médical. Si ceux qui souffrent réalisent que le Christ est un Sauveur compatissant, ils seront en paix, ce qui est essentiel à leur guérison. L'importance de l'étude biblique CEPE 390 2 Si seulement les étudiants en médecine étudiaient la Parole de Dieu avec assiduité, ils seraient beaucoup plus à même de bien comprendre les autres matières. En effet, d'une étude honnête de la Parole résulte toujours une intelligence éclairée. Rien n'aidera autant les étudiants à obtenir une mémoire fidèle que l'étude des Écritures. Que nos ouvriers missionnaires médicaux comprennent que plus ils se rapprocheront de Dieu et du Christ, plus ils approfondiront l'histoire biblique, et mieux ils seront préparés à faire leur travail. CEPE 390 3 Confions la charge de cours bibliques à des enseignants fidèles -- des enseignants qui s'efforceront de faire comprendre leurs leçons aux étudiants, non en leur expliquant tout, mais en leur demandant d'expliquer eux-mêmes clairement chaque passage étudié. Que ces enseignants n'oublient pas qu'on ne retire que très peu d'une étude superficielle de la Parole. Pour la comprendre, il est nécessaire de la sonder en profondeur et de l'étudier avec effort et sérieux. CEPE 390 4 Le Christ, notre grand Missionnaire médical, est venu sur terre au prix d'un sacrifice infini, pour enseigner aux hommes la connaissance de Dieu. Il a mené une vie parfaite, offrant un exemple que tous peuvent suivre sans risque. Que nos étudiants en médecine étudient les leçons données par le Christ. Il est essentiel qu'ils en aient une compréhension claire. Négliger l'étude de la Parole pour celle de théories erronées, qui détournent l'esprit des paroles du Christ pour des fantaisies d'origine humaine, serait de leur part une erreur désastreuse. Dieu désire que tous ceux qui se considèrent comme des missionnaires médicaux évangéliques apprennent avec diligence les leçons du Grand Maître. C'est à ce prix qu'ils trouveront le repos et la paix. S'ils apprennent du Christ, ils seront remplis de cette paix que lui seul procure. CEPE 391 1 Faites de la Bible votre guide. Vous apprendrez rapidement à la connaître si vous gardez l'esprit libre des scories du monde. Plus vous l'étudierez, plus profonde sera votre connaissance de Dieu. Les vérités de sa Parole s'inscriront dans votre âme, laissant une impression ineffaçable. CEPE 391 2 Cela fait de nombreuses années que Dieu m'a révélé ces choses. Dans nos écoles de formation missionnaire médicale, nous avons besoin d'hommes possédant une profonde connaissance des Écritures, capables d'enseigner ces leçons aux autres clairement et simplement, tout comme le Christ enseignait à ses disciples ce qu'il estimait essentiel. CEPE 391 3 Et la connaissance nécessaire sera accordée à tous ceux qui viendront au Christ, lorsqu'ils recevront et mettront ses enseignements en pratique, intégrant sa Parole dans leur vie. Le Saint-Esprit enseigne à celui qui étudie les Écritures à juger toutes choses selon la norme de la justice et de la vérité. La révélation divine lui donne les connaissances dont il a besoin. Ceux qui acceptent l'enseignement du grand Missionnaire médical pour être ouvriers avec lui, acquerront une connaissance que le monde, malgré tous ses savoirs traditionnels, ne leur donnera pas. La croissance spirituelle CEPE 391 4 À tous les étudiants qui désirent acquérir une formation médicale, je dis ceci: Regardez au-delà du présent. Détournez-vous des choses transitoires de cette vie, des objectifs et gratifications égoïstes. Pourquoi désirez-vous étudier? Pour soulager l'humanité souffrante? Quand l'esprit s'ouvre à d'authentiques connaissances, le coeur est réchauffé par la bonté, la compassion et l'amour de Dieu. L'âme aspire sincèrement à dire à autrui comment coopérer avec le grand Maître d'oeuvre. En faisant part des connaissances reçues, vous serez d'un grand bénéfice pour vous-mêmes. Vous aurez encore davantage de connaissances à partager et vous accroîtrez votre aptitude à travailler pour Dieu. CEPE 392 1 Certains vous suggéreront que pour réussir dans votre profession, vous devriez faire de la politique, oublier parfois de faire preuve d'une stricte rectitude. Ce type de tentation est facilement accueilli par le coeur humain, je parle de ce que je connais. Ne vous laissez pas tromper ni séduire. Ne dorlotez pas le moi. N'ouvrez pas de porte par laquelle l'ennemi pourrait entrer et prendre possession de l'âme. Vous courez un danger dès que vous vous éloignez tant soit peu d'une stricte rectitude. Soyez honnêtes avec vous-mêmes. Par crainte de Dieu, préservez la dignité qu'il vous a accordée. Tout ouvrier médical a grand besoin de saisir fermement le bras de la Puissance infinie. CEPE 392 2 Faire de la politique vous entraînera à coup sûr dans les difficultés. Celui qui estime que les faveurs humaines sont plus désirables que celles de Dieu cédera à la tentation de sacrifier ses principes à la reconnaissance ou aux avantages mondains. Il trahira ainsi constamment sa fidélité envers Dieu. La vérité, la vérité divine doit être considérée comme un trésor et gardée par la puissance du ciel, sinon Satan par ses pouvoirs vous l'arrachera. N'entretenez jamais l'idée qu'un médecin honnête et sincère ne peut réussir. Une telle opinion déshonore le Dieu de la vérité et de la justice. Il peut réussir, car il a Dieu et le ciel de son côté. Qu'il refuse sévèrement tout pot-de-vin destiné à dissimuler. Maintenez fermement votre intégrité par la force de la grâce du Christ, il accomplira alors sa parole à votre égard. CEPE 392 3 Aussi jeune qu'il soit, l'étudiant en médecine a accès au Dieu de Daniel. Par la grâce et la puissance divines, il peut devenir aussi compétent dans son métier que Daniel l'était dans sa position élevée. C'est une erreur, cependant, de faire de sa formation scientifique l'élément le plus important en négligeant les principes religieux qui sont le fondement même d'une pratique réussie. De nombreux médecins sont loués et considérés comme des professionnels habiles alors qu'ils méprisent l'idée de dépendre du Christ pour acquérir de la sagesse dans leur travail. Mais si ces hommes, qui placent leur confiance dans leurs connaissances scientifiques, étaient éclairés par la lumière céleste, quel degré d'excellence serait le leur! Leurs facultés gagneraient en puissance et ils s'occuperaient des cas difficiles avec une assurance accrue. La personne en relation étroite avec le Grand Médecin dispose des ressources du ciel et de la terre et travaille avec une sagesse et une infaillible précision qu'il est impossible à l'homme sans Dieu de posséder. CEPE 393 1 Comme Énoch, le médecin doit marcher avec Dieu. Il sera ainsi protégé des illusions et idées pernicieuses propres à tant d'incroyants et de sceptiques. La vérité divine, mise en pratique dans la vie, guide constant des intérêts d'autrui, barricadera l'âme grâce aux principes célestes. Dieu ne sera pas indifférent à nos luttes pour défendre la vérité. Si nous plaçons toutes les paroles qui sortent de la bouche de Dieu au-dessus des agissements politiques mondains, au-dessus de toutes les affirmations de l'homme égaré et défaillant, nous serons guidés vers tout ce qui est bon et saint. CEPE 393 2 Le médecin chrétien, ayant accepté la vérité par ses voeux de baptême, s'est engagé à représenter le Christ, le Médecin en chef. Mais s'il ne prend garde, s'il permet aux barrières qui le protègent du péché de s'effondrer, Satan le renversera à l'aide de tentations spécieuses. Son caractère présentera un défaut qui exercera une mauvaise influence sur autrui. La paralysie morale due au péché détruit non seulement l'âme de celui qui se détourne de ses stricts principes, elle a aussi le pouvoir de transmettre à autrui un mal semblable. CEPE 393 3 Être un chrétien occasionnel n'est pas sans risque. Nous devons constamment agir à l'exemple du Christ. Nous serons alors, par sa grâce, protégés pour le temps présent et l'éternité. La connaissance expérimentale de la puissance de la grâce acquise en temps de crise a davantage de valeur que l'or ou l'argent. Elle confirme la foi de celui qui croit. La certitude selon laquelle Jésus ne cesse de l'assister lui donne une hardiesse qui lui permet de prendre Dieu au mot et d'avoir en lui une foi inébranlable, même dans les circonstances les plus sévères. CEPE 394 1 Notre seule protection contre le péché est de nous laisser constamment modeler par le Saint-Esprit tout en nous engageant activement au service de la vérité et de la justice, nous chargeant de toutes les responsabilités que Dieu nous a confiées, mais sans prendre de fardeaux qui ne viennent pas de lui. Les médecins et les étudiants en médecine doivent se tenir avec fermeté sous la bannière du message du troisième ange, combattant le bon combat de la foi avec persévérance et succès, s'appuyant non sur leur propre sagesse mais sur la sagesse de Dieu, revêtus de l'armure céleste, l'équipement de la Parole de Dieu, sans jamais oublier qu'ils ont un Chef qui n'a jamais été ni ne sera jamais renversé par le mal. CEPE 394 2 À tous les étudiants en médecine qui désirent honorer la cause de Dieu pendant les dernières scènes de l'histoire de cette terre, je dis ceci: Contemplez le Christ, l'Envoyé de Dieu, qui, dans ce monde et sous forme humaine, a mené une vie pure, noble, parfaite, montrant un exemple que tous peuvent suivre sans risque. Le Seigneur tend la main pour nous sauver. Répondez à son invitation: "Qu'il saisisse ma force, qu'il fasse la paix avec moi, qu'il fasse la paix avec moi!" Ésaïe 27:5 (DRB). [...] Avec quel empressement le Sauveur prendra la main tremblante dans la sienne, la tenant avec chaleur et fermeté jusqu'à ce que l'on foule un sentier favorable! [...] CEPE 394 3 Faites confiance à celui qui comprend votre faiblesse. Restez aux côtés du Christ, car l'ennemi est prêt à emmener captifs tous ceux qui se laissent surprendre. [...] CEPE 394 4 Ce sont les jeunes que le Seigneur réclame comme assistants. Samuel n'était qu'un enfant lorsque le Seigneur a fait appel à lui pour effectuer une oeuvre bienfaisante et gracieuse parmi son peuple. [...] CEPE 395 1 Accueillez dans votre âme la lumière de la Parole divine. N'oubliez pas que jour après jour vous construisez votre caractère pour le temps présent et l'éternité. L'enseignement de la Bible à ce sujet est très explicite: "Quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus". Colossiens 3:17. Placez-vous sous son autorité, puis demandez-lui sa puissance protectrice. Il a donné sa vie pour vous. Ne le peinez pas. Soyez prudents dans tout ce que vous dites ou faites. Le Christ désire que vous soyez auprès des autres jeunes, son représentant, son missionnaire médical délégué. CEPE 395 2 N'oubliez pas que dans votre vie, la religion ne doit pas seulement être un élément parmi d'autres, mais l'élément prédominant. Soyez sobres de façon stricte. Résistez à toutes les tentations. Ne faites aucune concession au rusé ennemi. N'écoutez pas les suggestions qu'il met dans la bouche des hommes. Vous avez une victoire à remporter, une noblesse de caractère à acquérir. [...] CEPE 395 3 Jésus vous aime. [...] Son grand coeur, d'une tendresse infinie, se languit de vous. [...] Considérez-vous non comme un échec, mais comme un conquérant, grâce à l'influence édifiante du Saint-Esprit. Saisissez la main du Christ et ne la lâchez pas. CEPE 395 4 Vous serez une bénédiction pour autrui si vous vous donnez sans réserve au service du Seigneur. Vous recevrez une puissance d'en haut si vous prenez position à ses côtés. Par le Christ, vous échapperez à la corruption qui existe dans le monde suite aux passions charnelles et deviendrez un noble exemple, témoignant de ce qu'il fait pour ceux qui coopèrent avec lui. [...] CEPE 395 5 Dieu nous destine à aller toujours plus haut. Même dans les tâches les plus insignifiantes de la vie courante, nous devons continuellement grandir en grâce, poussés par des motivations élevées et saintes, puissantes, car venant de celui qui a donné sa vie pour nous encourager à pleinement obtenir un caractère chrétien. [...] Soyez forts par la force de Dieu, enracinés dans l'espérance de l'Évangile. [...] CEPE 396 1 Levez-vous, revêtus de dignité divine, vivant la vérité dans sa pureté. Le Christ est prêt à vous pardonner, à ôter vos péchés et à vous rendre libres. Il est disposé à purifier votre coeur et à vous sanctifier par son Esprit. Si vous vous engagez à son service, il se tiendra à votre droite pour vous aider. Jour après jour, vous serez fortifiés et ennoblis. Requérez l'aide du Sauveur, vous serez victorieux, oui, plus que victorieux sur les tentations qui vous assaillent. Vous serez de plus en plus à l'image du Christ. Les anges du ciel se réjouiront de vous voir aux côtés du Seigneur, dans la justice et la vraie sainteté. [...] CEPE 396 2 Devenez tels que le Seigneur le souhaite -- des missionnaires médicaux évangéliques. Non seulement vous devez devenir des médecins de plus en plus compétents, mais aussi les missionnaires choisis du Seigneur, consacrant votre travail en premier lieu à son service. Que rien ne détruise votre paix. Que vos attachements les plus profonds et les plus saints aillent à celui qui a donné sa vie pour que vous fassiez partie de la famille des rachetés dans les parvis célestes. Lutter pour obtenir la couronne de vie ne fera pas de vous quelqu'un de moins satisfait ni de moins utile. Le Grand Maître désire faire de vous ses assistants. Il vous invite à coopérer. Ne voulez-vous pas lui offrir dès à présent tout ce que vous êtes, tout ce que vous possédez? Ne voulez-vous pas consacrer vos talents à son service? CEPE 396 3 Cette vie correspond à l'époque des semailles. N'allez-vous pas vous engager envers Dieu, de sorte que votre semence produise non de l'ivraie, mais une récolte de blé? Dieu travaillera à vos côtés, il développera votre compétence. Il vous a confié des talents que par sa force il vous est possible d'utiliser pour produire une précieuse moisson. CEPE 396 4 À ceux qui, avec une persévérance sans faille, s'efforcent de révéler les attributs du Christ, des anges sont chargés de donner une vision extensive du caractère et de l'oeuvre, de la puissance, de la grâce et de l'amour de Dieu. Ils deviennent ainsi participants de sa nature et jour après jour grandissent pour atteindre la pleine maturité d'hommes et de femmes en Christ. Leurs pensées, paroles et actes témoignent de la sanctification de l'Esprit. Leur ministère est vie et salut pour tous ceux qu'ils fréquentent. Il est dit d'eux: "Vous avez tout pleinement en lui". Colossiens 2:10. CEPE 397 1 L'exemple du médecin, comme son enseignement, est une force positive pour le bien. La réforme qu'il s'agit d'accomplir a besoin d'hommes et de femmes dont la conduite offre l'exemple de l'empire sur soi-même. Ce qui donne du poids aux principes que nous voulons inculquer, c'est la manière dont nous les mettons nous-mêmes en pratique. Le monde a besoin d'une démonstration vivante de ce que peut faire la grâce divine pour redonner à l'homme sa dignité perdue et l'empire sur soi-même. Rien n'est plus nécessaire à l'humanité que la puissance salutaire de l'Évangile, révélée dans la vie de ceux qui s'efforcent d'imiter le Christ. -- Le ministère de la guérison, 107. ------------------------Chapitre 14 -- Former des missionnaires CEPE 400 0 Avec l'armée que formeraient nos jeunes, bien préparés, la bonne nouvelle de notre Sauveur crucifié, ressuscité, et bientôt prêt à revenir, serait vite portée au monde entier! L'Éducation, une préparation au service CEPE 400 1 Le véritable but de l'éducation est de préparer des hommes et des femmes au service en développant et en exerçant activement toutes leurs facultés. L'oeuvre entreprise dans nos collèges et nos écoles de formation doit être consolidée d'année en année, car c'est là que nos jeunes se préparent à être des ouvriers compétents au service du Seigneur. Celui-ci appelle les jeunes à s'inscrire dans nos écoles et à se former rapidement à un travail actif. Le temps est court. Le Christ a besoin d'ouvriers partout. Des incitations pressantes devraient être proposées à ceux qui devraient actuellement consacrer leurs efforts au service du Maître. CEPE 400 2 Nos écoles ont été fondées par le Seigneur. Si elles sont dirigées en harmonie avec ses desseins, les jeunes qui les fréquentent seront rapidement prêts à s'engager dans les diverses branches de l'oeuvre missionnaire. Certains seront formés à se rendre dans les missions comme infirmiers et infirmières, comme évangélistes ou ministres de l'Évangile ou bien feront du porte à porte. D'autres se prépareront à diriger des écoles d'église, où l'on enseignera aux enfants les premiers principes de l'éducation. C'est là un travail essentiel, exigeant une grande compétence et des études sérieuses. CEPE 400 3 Satan cherche à détourner les hommes des bons principes. Ennemi de tout bien, il désire que les êtres humains soient éduqués de façon à exercer leur influence du mauvais côté, au lieu d'utiliser leurs talents pour le bien de leurs frères les hommes. Des multitudes professant appartenir à la véritable Église de Dieu se laissent ainsi berner. Elles sont incitées à être infidèles au Roi des cieux. CEPE 400 4 Les signes indiquant que le retour du Christ est proche se multiplient. Le Seigneur appelle nos jeunes à travailler pour faire du porte à porte ou pour devenir évangélistes, là où la vérité n'a pas encore été proclamée. Il s'adresse ainsi à eux: "Ne savez-vous pas ceci: [...] vous n'êtes pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps (et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu)." 1 Corinthiens 6:19, 20. Ceux qui effectuent leur travail sous la direction du Maître seront magnifiquement bénis. CEPE 401 1 Le Seigneur appelle des volontaires à se tenir fermes à ses côtés et à s'unir à Jésus de Nazareth pour accomplir l'oeuvre qui doit être faite dès à présent. Les talents du peuple de Dieu doivent être employés à proclamer le dernier message de miséricorde au monde. Le Seigneur appelle ceux qui sont en relation avec nos écoles, nos maisons de santé et d'édition à enseigner aux jeunes à travailler pour l'Évangile. Ne consacrons pas notre temps et notre argent à la création de centres de santé, d'industries alimentaires, de magasins diététiques et de restaurants avec une largesse telle que les autres domaines de l'oeuvre soient négligés. Les jeunes adultes qui devraient s'engager comme ministres de Dieu ou ouvriers bibliques, ou pour faire du porte à porte, ne devraient pas être retenus par un travail mécanique. CEPE 401 2 C'est pour fortifier les jeunes contre les tentations de l'ennemi que nous avons créé des écoles où ils se qualifieront pour un service utile dans cette vie et dans l'éternité. Ceux qui ont l'oeil fixé sur la gloire de Dieu auront le désir sincère de se préparer pour un service spécial, car l'amour du Christ aura sur eux une influence prédominante. Un tel amour communique davantage que des forces limitées et qualifie l'être humain pour l'accomplissement d'oeuvres divines. L'oeuvre du Christ pour l'humanité CEPE 401 3 Les oeuvres de ceux qui aiment le Christ témoignent de leurs motivations. En effet, le salut de ceux pour qui le Christ a payé un prix infini est l'objet de leurs efforts. Toute autre considération -- maison, famille, loisirs -- est secondaire. Ils suivent l'exemple de celui qui a témoigné son amour pour l'homme déchu en quittant des cieux enchanteurs et l'hommage des anges pour venir dans ce monde. Le Sauveur a travaillé sans se lasser à aider les hommes. Aucun sacrifice ne l'a arrêté, aucun renoncement ne l'a fait reculer. Pour nous, il s'est fait pauvre, afin que sa pauvreté nous rende riches. Sa compassion pour les hommes perdus l'a conduit à les trouver là où ils étaient. Ses collaborateurs doivent travailler comme il l'a fait, n'hésitant pas à rechercher les égarés, ne considérant aucun effort trop lourd, aucun sacrifice trop grand pour gagner des âmes au Christ. Celui qui veut devenir un ouvrier efficace au service de Dieu doit être prêt à supporter ce que le Christ a subi et à rencontrer les hommes comme il les a rencontrés. CEPE 402 1 La seule éducation véritable est celle qui met l'étudiant en relation étroite avec le Grand Maître. Les jeunes doivent considérer le Christ comme leur guide. Ils doivent apprendre la magnanimité et la confiance, la véritable bonté, la persévérance et la constance. Leur caractère fera écho aux paroles de David: "Que nos fils soient comme des plantes qui ont poussé tout droit depuis leur jeunesse! Que nos filles soient aussi belles que les colonnes sculptées ornant les palais!" Psaumes 144:12 (BFC). CEPE 402 2 L'étudiant converti a brisé les chaînes qui l'attachaient au service du péché, il est entré dans une relation juste avec Dieu. Son nom est inscrit dans le livre de vie de l'Agneau. Il a l'obligation solennelle de renoncer au mal et de se placer sous la juridiction du ciel. Il doit s'accrocher au Christ par des prières sincères. Négliger cette forme de dévotion, refuser cette façon de servir revient à devenir la cible des ruses de Satan. CEPE 402 3 En cultivant son esprit, l'étudiant doit aussi cultiver la droiture et la loyauté envers Dieu, afin de développer un caractère comme celui de Joseph. Il méprisera alors l'idée de céder à la tentation, craignant d'entacher sa pureté. Comme Daniel, il sera déterminé à rester ferme dans ses principes et à utiliser au mieux les facultés que Dieu lui a accordées. De longues études CEPE 402 4 Beaucoup croient que pour se préparer correctement au service, ils doivent faire de longues études avec des enseignants très cultivés dans des écoles mondaines. C'est vrai, s'ils désirent obtenir ce que le monde appelle une éducation. Mais nous ne disons pas à nos jeunes: Étudiez, étudiez, gardez constamment l'esprit concentré sur vos livres. Nous ne disons pas non plus: Vous devez passer votre temps à l'école pour obtenir une soi-disant "éducation supérieure". La cause de Dieu a besoin d'ouvriers expérimentés. Mais n'imaginons pas que nous devons grimper tout en haut de l'échelle de la connaissance dans tous les domaines. Le temps est court, et il nous faut sérieusement travailler au service des âmes. Si les étudiants étudient la Parole de Dieu avec diligence et prière, ils acquerront la connaissance dont ils ont besoin. CEPE 403 1 Il n'est pas nécessaire que tous connaissent plusieurs langues, mais il est nécessaire que tous aient une certaine expérience de ce qui a trait à Dieu. Je ne dis pas qu'il ne faut pas étudier les langues, car bientôt, il sera indispensable que de nombreux croyants quittent leurs foyers pour travailler auprès de gens parlant d'autres langues qu'eux. S'ils les connaissent, ils seront capables de communiquer avec ceux qui ignorent la vérité. Le caractère de l'enseignant CEPE 403 2 Le bien-être, le bonheur et la vie religieuse des familles auxquelles appartiennent les jeunes, la prospérité et la piété des églises dont ils sont membres, dépendent largement de l'éducation religieuse qu'ils reçoivent dans nos écoles. Parce que celles-ci ont été créées dans un but si élevé et saint, les enseignants doivent être des hommes et des femmes dont la vie est purifiée par la grâce du Christ, dont l'esprit est cultivé et les manières raffinées. Il faut qu'ils aient vivement conscience des périls de notre époque et de l'oeuvre à accomplir pour préparer un peuple qui tiendra bon au jour du Seigneur. Ils doivent constamment observer une ligne de conduite qui suscitera le respect de leurs étudiants. Les jeunes sont en droit d'attendre que l'enseignant chrétien ait un idéal élevé et ils le jugeront avec sévérité dans le cas contraire. CEPE 403 3 Les enseignants de nos écoles feront preuve d'un amour à l'image du Christ, de magnanimité et de sagesse. Certains étudiants viendront à l'école sans objectif défini, sans principes déterminés, sans réaliser ce que Dieu attend d'eux. Ils doivent prendre conscience de leurs responsabilités. Ils doivent apprendre à apprécier les avantages qui leur sont offerts et devenir des exemples de zèle, de sobriété et de charité. Guidés par de sages enseignants, l'indolent se réveillera, l'insouciant deviendra sérieux. Grâce à des efforts ardus, l'étudiant le moins prometteur sera si bien formé et discipliné qu'il sortira de l'école avec des motivations profondes et de nobles principes, prêt à devenir un porte-flambeau efficace au sein des ténèbres du monde. CEPE 404 1 Nous avons besoin d'enseignants patients et consciencieux pour faire naître l'espérance et les aspirations des jeunes, et les aider à réaliser les possibilités qui s'offrent à eux. Nous avons besoin d'enseignants qui formeront leurs étudiants à servir le Maître, qui les feront progresser intellectuellement et spirituellement. Que ces enseignants réalisent la grandeur de leur travail. Ils ont besoin d'une grande ouverture d'esprit, car leurs activités sont aussi importantes que celles d'un pasteur. Avec une foi persévérante, qu'ils s'accrochent au Dieu infini en disant comme Jacob: "Je ne te laisserai point partir sans que tu me bénisses." Genèse 32:27. Offrir à Dieu le meilleur de soi CEPE 404 2 Les étudiants doivent offrir à Dieu rien de moins que le meilleur d'eux-mêmes. Il leur deviendra plus facile et plus satisfaisant de faire des efforts intellectuels s'ils s'attellent à la compréhension des vérités profondes de Dieu. Que chacun d'eux soit résolu à ne pas être un étudiant médiocre et à ne pas laisser autrui penser à sa place. Qu'il dise: "Ce que d'autres ont acquis dans les diverses sciences et dans la Parole de Dieu, je l'obtiendrai en travaillant dur." Qu'il fasse appel à toutes ses facultés et, conscient de ses responsabilités envers Dieu, fasse de son mieux pour surmonter les difficultés. Qu'il recherche autant que possible la société de ceux qui peuvent l'aider, discerner ses erreurs et le garder de l'indolence, de la prétention et du travail superficiel. CEPE 405 1 Que les étudiants gardent à l'esprit le pourquoi du service. La formation qu'ils reçoivent doit les aider à devenir des hommes et des femmes compétents. Tout doit être fait pour les élever et les ennoblir. Qu'ils apprennent à employer leurs facultés en harmonie avec la volonté divine. Qu'ils n'oublient jamais l'influence qu'exerce une vie sincère et pure, cela les aidera à se préparer au service. Chaque jour, ils se fortifieront et se prépareront davantage, par la grâce du Christ et l'étude de sa Parole, à se battre vigoureusement contre le mal. CEPE 405 2 Aucune connaissance n'est aussi solide, aussi cohérente et d'une portée aussi immense que celle acquise à l'étude de la Parole de Dieu. Là se trouve la source de toute véritable connaissance. Gagner en efficacité CEPE 405 3 Le troisième ange est représenté volant au milieu du ciel, indiquant par là que son message doit être annoncé en tous lieux sur la terre. C'est le message le plus solennel jamais donné à des mortels et tous ceux qui se proposent de participer à cette oeuvre devraient d'abord ressentir le besoin d'être formés de façon très approfondie. Des projets doivent être mis au point et des efforts entrepris pour l'éducation de ceux qui pensent travailler dans l'une des branches de l'oeuvre. CEPE 405 4 Ne confions pas d'activités missionnaires aux jeunes garçons, ni d'études bibliques aux filles. Ces jeunes offrent leur service et sont disposés à assumer des responsabilités alors qu'ils manquent d'expérience religieuse et n'ont pas reçu une éducation ni suivi une formation en profondeur. Leurs compétences doivent être éprouvées, car à moins d'avoir la ferme volonté d'être de façon consciencieuse à l'image de ce que Dieu attend d'eux, ils ne représenteront pas correctement sa cause. Tous ceux qui se consacrent à son oeuvre, dans toutes nos missions, doivent acquérir une expérience importante. Ceux qui viennent d'arriver dans l'oeuvre doivent être assistés par des frères ayant de l'expérience et connaissant nos méthodes de travail. Les actions missionnaires sont constamment gênées par le manque d'ouvriers adéquatement formés -- des ouvriers fervents et pieux qui représenteraient correctement notre foi. CEPE 406 1 Beaucoup de missionnaires potentiels n'ont jamais pénétré dans le champ missionnaire, parce que ceux avec qui ils s'associent, à l'église ou au collège, ne prennent pas la peine de travailler avec eux pour leur révéler les attentes de Dieu concernant l'ensemble de leurs facultés ni ne prient avec eux et pour eux. La période mouvementée où se décident les choix d'une vie passe, leurs convictions sont étouffées, d'autres influences, d'autres motivations les séduisent, et la tentation de rechercher une place qui leur procurera, pensent-ils, une aisance financière, les emporte dans le courant du monde. Ces jeunes gens auraient pu être gagnés à la cause de Dieu. CEPE 406 2 Nos écoles doivent être des centres de formation. Si des hommes et des femmes s'y préparent d'une manière ou d'une autre à entrer dans le champ missionnaire, ils doivent prendre conscience de la grandeur de leur travail. Ils doivent rechercher chaque jour à mettre en pratique la sainteté s'ils veulent être prêts à servir dans l'une des branches de la cause de Dieu. [...] L'éducation entreprise à la maison doit se poursuivre à l'école CEPE 406 3 Les jeunes qui fréquentent nos collèges doivent recevoir une formation différente de celles des écoles ordinaires de notre époque. En général, leurs parents, s'ils sont avisés et craignent Dieu, leur ont appris les principes du christianisme. La Parole de Dieu est respectée chez eux et ses enseignements sont devenus la règle de leur vie. Ils ont été éduqués et disciplinés à l'école de l'Évangile. Quand ils entreprennent leurs études, cette éducation doit être poursuivie. Ils n'ont nul besoin de connaître les maximes, les coutumes et les pratiques mondaines. Qu'ils réalisent que leurs enseignants se soucient de leur âme et s'intéressent fermement à leur bien-être spirituel. La religion est le grand principe à inculquer, car la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. [...] Une foi vécue avec plaisir CEPE 407 1 Partout où des écoles ont été créées, des coeurs généreux témoigneront aux jeunes un vif intérêt. On aura besoin de pères et de mères exprimant leur sympathie avec chaleur et leurs remontrances avec bonté. On rendra la pratique religieuse aussi plaisante que possible. Ceux qui la prolongeront jusqu'à la lassitude laisseront une fausse impression dans l'esprit des jeunes, les incitant à penser que la religion est quelque chose de desséché, d'asocial et d'inintéressant. [...] Il est essentiel à l'enseignant d'avoir une foi ardente et active. Si l'on n'y prête constamment attention et s'ils ne sont revivifiés par le Saint-Esprit, les cultes du matin et du soir à la chapelle et les réunions du sabbat deviendront stériles et formels et, aux yeux des jeunes, les moments les plus ennuyeux et les moins agréables de la vie scolaire. Ces réunions doivent être organisées de telle façon à être profitables et plaisantes. CEPE 407 2 Que nos enseignants étudient eux-mêmes à l'école du Christ et apprennent des leçons qu'ils communiqueront à leurs étudiants. Une ferveur religieuse sincère, sérieuse et profonde est nécessaire. Toute étroitesse d'esprit doit être bannie. Que l'enseignant se départisse de sa dignité pour s'associer aux enfants dans leurs exercices et leurs moments de détente sans leur laisser l'impression qu'il les observe. Sa présence même parmi eux façonnera leurs comportements et son affection pour eux grandira. CEPE 407 3 Les jeunes ont besoin de sympathie, d'affection et d'amour pour ne pas se décourager et penser: "Je ne me soucie de personne et personne ne se soucie de moi." Même s'ils disent être des fidèles du Christ, le tentateur s'attachera à leurs pas et ils risqueront de devenir tièdes et désabusés en s'éloignant de Dieu. Certains se feront alors un devoir de les blâmer et de les traiter avec froideur comme s'ils étaient bien pires qu'ils ne le sont réellement. Peu d'adultes, voire aucun, penseront que c'est à eux de faire des efforts pour les aider à changer et chasser les impressions malheureuses qu'on leur a laissées. CEPE 408 1 Les tâches de l'enseignant sont d'une importance sacrée, mais aucun aspect de son travail n'importe davantage que de veiller sur les jeunes avec une sollicitude tendre et aimante. Une fois qu'il a gagné leur confiance, il peut aisément les guider, les diriger et les former. Il exprimera dans sa vie les motivations saintes qui sous-tendent le mode de vie chrétien. Le salut de ses élèves est la plus grande responsabilité confiée à l'enseignant qui craint Dieu. Il est collaborateur avec Dieu et devrait faire des efforts particuliers et déterminés pour les gagner au Christ. C'est ce que Dieu attend de lui. CEPE 408 2 Tout enseignant devrait mener une vie pieuse, pure et laborieuse. Si son coeur rayonne d'amour divin, sa vie témoignera d'une qualité de sentiments absolument essentielle. Des prières ferventes seront adressées à Dieu, de loyaux avertissements seront donnés, car sinon les âmes confiées à ses soins seront en danger. [...] CEPE 408 3 Cependant, malgré tous ces efforts, il arrive que l'enseignant découvre que certains ont développé un caractère dénué de principes. Leur morale est défectueuse à cause, souvent, du mauvais exemple de parents pervertis et laxistes. Même en faisant son possible, l'enseignant ne parviendra pas à rendre la vie de ces jeunes pure et sainte. Malgré une patiente discipline, des efforts affectueux et des prières ferventes, il sera déçu par ceux dont il aura attendu beaucoup. En outre, il aura à subir de la part des parents le reproche de n'avoir pas réussi à contrer le mauvais exemple et l'éducation malavisée reçue à la maison. Malgré ces déceptions, l'enseignant poursuivra son travail, confiant en la présence de Dieu à ses côtés, fidèle et courageux à son poste, avançant par la foi. D'autres jeunes seront sauvés et grâce à l'influence qu'ils exerceront ils en sauveront d'autres à leur tour. [...] Un idéal élevé CEPE 409 1 Ce qu'il est valable d'entreprendre vaut la peine d'être bien fait. Si la religion doit être l'élément prédominant dans toutes nos écoles, les objectifs littéraires n'en seront pas moins élevés. C'est en s'exerçant à employer au mieux les facultés qui lui ont été accordées que tout vrai chrétien réalisera son besoin d'acquérir des connaissances approfondies. Tout en grandissant en grâce, et dans la connaissance du Seigneur Jésus-Christ, il cherchera constamment à s'améliorer pour devenir un chrétien rempli d'intelligence. CEPE 409 2 Le Seigneur est déshonoré lorsque nous exprimons des idées ou projets de qualité inférieure. Celui qui ne perçoit pas les dignes exigences de la loi de Dieu ou qui en néglige des aspects, la viole tout entière. Celui qui se contente de ne suivre que partiellement l'idéal de justice et qui ne triomphe pas de tout ennemi spirituel, ne remplira pas les objectifs du Christ. Il dévalorisera sa vie religieuse et affaiblira son caractère. Sous la pression des tentations, ses défauts de caractère prédomineront et le mal triomphera. CEPE 409 3 Pour atteindre l'idéal le plus élevé possible, montrons-nous persévérants et déterminés. Dans de nombreux cas, nous aurons à nous débarrasser d'habitudes et d'idées ancrées avant de pouvoir progresser dans notre vie religieuse. [...] Nous avons principalement à soumettre nos goûts, nos appétits, nos passions, nos motivations et nos désirs au grand idéal de justice divine. C'est le coeur qu'il faut commencer à changer. Si celui-ci n'est pas totalement en harmonie avec la volonté du Christ, quelque passion maîtresse, quelque mauvaise habitude ou quelque défaut destructeur prendront le dessus. CEPE 409 4 La piété et l'expérience religieuse sont les fondements de toute véritable éducation. Dieu désire pour nos écoles des éducateurs efficaces. En progressant dans la compréhension des choses spirituelles, ils réaliseront l'importance de posséder une bonne connaissance des sciences. Et si leur foi est vive, ils auront aussi besoin d'avoir des diverses sciences une connaissance approfondie. [...] CEPE 410 1 Le chrétien cherchera à perfectionner ses connaissances dans le but de pratiquer le bien envers autrui. De telles connaissances, harmonieusement combinées à un caractère à l'image du Christ, feront de lui une lumière dans le monde. Dieu accompagne les efforts des hommes. Ceux qui cherchent à affermir leur vocation et leur élection sont conscients que des connaissances superficielles ne les prépareront pas à effectuer un travail utilitaire. Une instruction équilibrée par une solide expérience religieuse qualifie l'enfant de Dieu à effectuer sa tâche avec constance, fermeté et compréhension. Celui qui apprend du plus grand Éducateur que le monde ait jamais connu, sera doté non seulement d'un caractère chrétien équilibré, mais aussi d'un esprit entraîné à servir avec efficacité. [...] CEPE 410 2 Ne nous satisfaisons pas d'un esprit paresseux et indiscipliné, d'une pensée engourdie, d'une mémoire inexacte. Telle n'est pas la volonté Dieu. Il attend des enseignants qu'ils ne se contentent pas d'une réussite médiocre, mais qu'ils réalisent combien leur assiduité doit être grande et régulière dans l'acquisition des connaissances. Nous appartenons à Dieu corps et âme, car il nous a rachetés. Il nous a accordé des talents et rendus capables d'en obtenir d'autres pour notre propre bien et celui d'autrui. Il incombe à chacun de développer et de consolider les dons confiés par Dieu. Si tous comprenaient cela, d'énormes changements se produiraient dans nos écoles, nos églises et nos missions! Or, un grand nombre d'enseignants se contentent de maigres connaissances, de quelques acquisitions, d'être à peine passables. Quelques-uns seulement ressentent la nécessité d'imiter Daniel, d'exercer une grande influence, d'obtenir un caractère harmonieux à force de travailler au bien de l'humanité et à la gloire de Dieu -- peu sont prêts, en fait, à combler l'immense besoin de notre époque. CEPE 410 3 Dieu n'ignore pas les hommes ignorants. Mais si ces derniers ont une relation avec le Christ, s'ils sont sanctifiés par la vérité, ils n'auront de cesse de se cultiver. Leurs facultés, s'ils s'efforcent de les consacrer à la gloire de Dieu, s'accroîtront constamment de sorte qu'ils le glorifieront encore davantage. Ceux qui sont prêts à rester dans une sphère étroite parce que Dieu a condescendu à les accepter quand ils se trouvaient là, manquent vraiment de sagesse. C'est pourtant ce que font des milliers de personnes. Efficaces dans le service CEPE 411 1 Dieu accomplira de grandes choses si des hommes dévoués et désintéressés se consacrent sans réserve à présenter la vérité à ceux qui sont dans l'obscurité. Les croyants qui ont de celle-ci une certaine connaissance et qui se sont dédiés à Dieu doivent profiter de toutes les occasions pour proclamer le message destiné à notre temps. Les anges de Dieu touchent le coeur et la conscience des habitants d'autres nations et des âmes honnêtes sont troublées en voyant les signes des temps se manifester au sein de pays en crise. Ils se posent cette question dans leur coeur: "Comment tout cela finira-t-il?" CEPE 411 2 Mais si Dieu et ses anges cherchent à impressionner les coeurs, les serviteurs de Dieu semblent dormir. Peu d'entre eux travaillent à l'unisson avec les messagers célestes. Tout chrétien devrait oeuvrer dans la vigne du Seigneur. Il devrait être pleinement éveillé, travaillant activement pour le salut de ses frères les hommes, en suivant l'exemple donné par le Sauveur au cours de sa vie de renoncement, de sacrifice et d'efforts sincères. CEPE 411 3 Dieu nous a honorés en faisant de nous les dépositaires de sa loi et si ses ministres et son peuple étaient suffisamment éveillés, ils ne demeureraient pas indifférents. Dieu nous a confié des vérités d'une importance vitale qui doivent confronter le monde, et pourtant il y a dans notre propre pays, des cités, des villages et des villes qui n'ont jamais entendu le message d'avertissement. CEPE 411 4 Des jeunes gens s'éveillent aux appels à participer à la grande oeuvre de Dieu et ils font quelques avancées, mais ils n'ont pas suffisamment conscience de la gravité de la tâche pour agir autant qu'ils le pourraient. Ils sont prêts à effectuer un petit travail qui n'exige pas d'effort particulier. Ils n'apprennent donc pas à dépendre entièrement de Dieu, ni par une foi vivante, à puiser force et lumière à cette grande source, pour que leurs tentatives soient pleinement couronnées de succès. CEPE 412 1 Nos jeunes devraient se qualifier au service en se familiarisant avec d'autres langues, afin que Dieu les utilise pour communiquer sa vérité salvatrice aux habitants d'autres nations. Ils pourraient apprendre ces autres langues tout en travaillant en faveur des pécheurs. En gérant bien leur temps, ils chercheraient à développer leur esprit et à se qualifier pour d'autres tâches utiles. CEPE 412 2 Nos jeunes gens se fortifieront en pénétrant dans des champs nouveaux et en brisant les mottes des coeurs en jachère. Ce travail les rapprochera de Dieu. Constater que par eux-mêmes ils sont incompétents et qu'ils doivent se donner entièrement au Seigneur, les aidera. Ils mettront de côté l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes et l'importance qu'ils s'accordent, pour revêtir le Seigneur Jésus-Christ. Ils seront alors désireux de quitter le camp et de porter le fardeau comme de bons soldats de la croix. Ils gagneront en efficacité et en habileté en maîtrisant des difficultés et en surmontant des obstacles. Nous avons besoin d'hommes pour assumer des responsabilités, mais ceux-ci doivent avoir pleinement fait leurs preuves dans leur désir de porter le joug du Christ. L'éducation la plus importante pour les ouvriers Bibliques CEPE 412 3 Il y a des ouvriers chrétiens qui n'ont pas terminé leurs études secondaires ou reçu de formation universitaire parce qu'il leur était impossible de profiter de cet avantage, alors que Dieu a clairement montré qu'il les avait choisis pour travailler dans sa vigne. Il a fait d'eux d'efficaces collaborateurs. Ce sont des croyants disposés à apprendre et qui ont conscience de leur dépendance en Dieu. Le Saint-Esprit les soutient là où ils sont défaillants, il vivifie et dynamise leur esprit, dirige leur pensée et les aide à présenter la vérité. CEPE 413 1 Quand ces ouvriers se tiennent devant les hommes pour proclamer les paroles de vie, on entend dans leur voix l'écho de celle du Christ. Il est clair qu'ils marchent avec Dieu, qu'ils ont rencontré Jésus et appris de lui. La vérité est présente dans le sanctuaire intérieur de leur âme, elle est pour eux une réalité vivante. La façon dont ils annoncent la vérité est une démonstration d'Esprit et de puissance. Les gens entendent les joyeuses nouvelles et Dieu parle à leur coeur par l'intermédiaire de ces hommes consacrés à son service. CEPE 413 2 Tandis que l'ouvrier biblique exalte Jésus par l'Esprit, il devient vraiment éloquent. Il est fervent et sincère, aimé de ceux pour qui il se dévoue. Quel péché ce serait qu'on l'écoute tout simplement pour critiquer, remarquer ses fautes grammaticales ou sa prononciation incorrecte, en tournant ses erreurs en ridicule! [...] CEPE 413 3 L'orateur qui n'a pas poursuivi d'études fait parfois des fautes de grammaire ou de prononciation. Sans doute n'emploie-t-il pas les expressions les plus éloquentes ni les images les plus belles, mais il s'est nourri du pain de vie, il a bu à la fontaine de vie. Il est capable de donner de la nourriture aux âmes affamées et de l'eau de la vie à celui qui a soif. Ses défauts sont pardonnés et oubliés. Ses auditeurs ne se lassent pas de l'entendre, ils remercient Dieu pour le message de grâce qu'il leur envoie par le biais de son serviteur. Des ouvriers qui s'améliorent CEPE 413 4 Si l'ouvrier biblique s'est pleinement dédié à Dieu et s'il le prie ardemment de lui accorder force et sagesse, la grâce du Christ l'enseignera et il surmontera ses défauts, gagnant en intelligence dans tout ce qui a trait à Dieu. Mais qu'il n'en profite pas pour se croire autorisé à être indolent, à perdre son temps, à négliger les occasions offertes et les études qui lui permettraient d'être efficace. Le Seigneur n'est pas satisfait de ceux qui, ayant eu l'occasion de se former, ont négligé de saisir la chance qui s'offrait à eux. [...] CEPE 414 1 Plus que toute autre personne sur terre, l'homme dont l'esprit est éclairé par la Parole de Dieu aura conscience qu'il doit s'adonner à la lecture de la Bible et étudier les diverses sciences avec davantage d'assiduité, car son espérance et sa vocation sont plus grandes que celles de quiconque. Plus l'être humain est proche de la source de toute connaissance et de toute sagesse et plus il lui sera facile de recevoir une aide intellectuelle et spirituelle. Apprendre à connaître Dieu, telle est la plus vitale des instructions. C'est une connaissance que tout véritable ouvrier biblique aura constamment à coeur d'obtenir. "À chacun selon sa capacité" CEPE 414 2 Dieu veut et peut utiliser ceux qui n'ont pas fait beaucoup d'études dans les écoles des hommes. Douter de sa puissance de le faire, c'est vraiment être incrédule. Le Sauveur n'ignorait ni ne méprisait l'instruction, pourtant, il a choisi des pêcheurs sans éducation pour servir la cause de l'Évangile, parce que ceux-ci n'avaient pas été formés aux fausses coutumes et traditions du monde. Ces hommes avaient de bonnes aptitudes naturelles, un esprit humble et disposé à apprendre, ce qui a donné au Christ la possibilité de les éduquer au service de sa grande cause. CEPE 414 3 Dans le cours de la vie ordinaire, de nombreux travailleurs effectuent patiemment leurs tâches routinières, inconscients des pouvoirs latents qui, s'ils étaient mis en oeuvre, les hisseraient parmi les principaux dirigeants du monde. Une main habile est nécessaire pour éveiller et développer ces facultés dormantes. C'est avec de tels hommes que Jésus s'est lié, leur offrant l'occasion d'être formés par ses soins pendant trois ans. Aucune étude entreprise dans les écoles de rabbins ou dans les salles de philosophie n'aurait eu autant de valeur. CEPE 415 1 Une vie consacrée à Dieu ne doit pas être une vie d'ignorance. Beaucoup critiquent les études parce que Jésus a choisi des pêcheurs incultes pour prêcher l'Évangile. Ils affirment qu'il préférait des hommes sans éducation. Pourtant, de nombreux hommes cultivés et honorables ont cru à ses enseignements. S'ils avaient hardiment obéi aux incitations de leur conscience, ils l'auraient suivi. Leurs qualités auraient été mises à son service. Mais ils ont manqué de force morale face au courroux des prêtres et à la jalousie des dirigeants pour confesser le Christ et risquer leur réputation en fréquentant l'humble Galiléen. CEPE 415 2 Lui qui connaissait le coeur humain l'a compris. Si les hommes éduqués et d'origine noble n'étaient pas prêts à faire le travail pour lequel ils étaient qualifiés, le Christ se choisirait des hommes qui obéiraient fidèlement à sa volonté. Il a appelé d'humbles pêcheurs, les attachant à lui-même pour les éduquer et poursuivre son oeuvre sur terre quand il partirait. CEPE 415 3 Le Christ était la lumière du monde, la source de toute connaissance. Il était capable de préparer des pêcheurs incultes à effectuer le grand mandat qu'il leur confierait. Les leçons de vérité qu'il a données à ces humbles pêcheurs avaient une immense portée. Elles devaient faire bouger le monde. Il était peut-être facile à Jésus, en apparence, de s'attacher ces hommes, mais c'est un événement qui a eu des résultats retentissants. Leurs paroles et leurs oeuvres devaient révolutionner le monde. CEPE 415 4 Dieu acceptera les jeunes avec leurs talents et la richesse de leur affection, si seulement ils s'engagent à son service. Il leur sera possible d'atteindre un haut niveau d'intelligence si, équilibrés par des principes religieux, ils se chargent de poursuivre l'oeuvre que le Christ est venu accomplir en quittant les cieux. CEPE 415 5 Les étudiants de nos collèges ont de grands avantages, non seulement parce qu'ils ont la possibilité d'obtenir une éducation dans diverses matières, mais aussi parce qu'ils apprennent à cultiver et pratiquer les qualités qui leur donneront un caractère équilibré. Ils sont de responsables agents moraux de Dieu. Des talents tels que la richesse, le statut social et l'intelligence sont un dépôt accordé par Dieu aux hommes pour les aider à croître avec sagesse. Il a distribué ces différents talents proportionnellement aux facultés et aux aptitudes de ses serviteurs, à chacun sa tâche. CEPE 416 1 Celui qui a tant donné s'attend de notre part à une réponse équivalente à ses dons. Le talent le plus humble ne doit pas être méprisé. À chacun correspondent une sphère d'action et une vocation particulières. Celui qui valorisera au mieux les dons accordés par Dieu lui retournera, en les faisant fructifier, un intérêt proportionnel au capital confié. CEPE 416 2 Ce n'est pas la quantité de travail effectué que récompense le Seigneur. Il ne considère pas tant la grandeur de ce travail que la fidélité avec laquelle il a été fait. C'est le serviteur bon et fidèle qui est récompensé. En cultivant les talents que Dieu nous a accordés, nous progresserons en connaissance et en discernement. CEPE 416 3 La persévérance dans l'acquisition des connaissances, contrôlée par la crainte et l'amour de Dieu, permettra au jeune de faire davantage de bien dans cette vie. Ceux qui tireront le meilleur parti des occasions offertes pour obtenir un haut niveau de connaissance, l'emporteront avec eux dans la vie éternelle. Ils auront recherché et acquis quelque chose d'impérissable. L'aptitude à apprécier la gloire de "ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu" (1 Corinthiens 2:9) sera proportionnelle à la connaissance obtenue. CEPE 416 4 Ceux qui vident leur coeur de la vanité et des déchets de ce monde, peuvent, par la grâce de Dieu, purifier leur esprit et en faire un entrepôt de connaissance, pureté et vérité. Un tel esprit cherchera constamment à dépasser les frontières étroites des pensées mondaines, pour atteindre l'immensité de l'infini. De jeunes missionnaires CEPE 417 1 Les jeunes gens qui souhaitent entrer dans le champ missionnaire comme ministres de Dieu, colporteurs ou visiteurs à domicile, doivent d'abord faire une formation qui sera à la fois intellectuelle et adaptée à leur vocation. Les jeunes sans culture, sans éducation et aux manières non raffinées ne sont pas prêts à entrer dans un champ où les puissantes influences du talent et de l'éducation combattent les vérités de la Parole de Dieu. Ils ne pourront pas davantage affronter les formes étranges d'erreurs à la fois religieuses et philosophiques pour exposer ce qui requiert des connaissances scientifiques et la maîtrise de l'expression écrite. CEPE 417 2 Notamment, ceux qui pensent devenir ministres de Dieu doivent réaliser l'importance de se former à des méthodes fondées sur les Écritures. Qu'ils entreprennent cette formation avec coeur et, en étudiant dans nos écoles, qu'ils apprennent du Grand Maître sa douceur et son humilité. Un Dieu qui respecte son alliance a promis qu'en réponse à la prière, son Esprit se répandrait sur les étudiants à l'école du Christ, afin qu'ils deviennent des ministres de sa justice. CEPE 417 3 Un dur travail doit être fait pour déloger des esprits l'erreur et les fausses doctrines et pour que la vérité biblique et la religion trouvent leur place dans les coeurs. Dieu a voulu que des jeunes gens et des jeunes filles soient formés à travailler dans les différents départements de l'oeuvre missionnaire et c'est dans ce but que nos collèges ont été créés. Dieu désire que ces derniers envoient non pas quelques ouvriers, mais un grand nombre d'entre eux. Or Satan, déterminé à renverser ce projet, s'est souvent emparé de ceux-là mêmes que Dieu aurait aimé préparer pour effectuer d'utiles tâches dans son oeuvre. Beaucoup de jeunes se formeraient au service si on les y encourageait, sauvant leur âme de la sorte. L'Église devrait réaliser le rôle qu'elle a joué en obscurcissant la vérité et en emprisonnant la grâce divine dans ses limites étroites, alors qu'aidées financièrement et correctement influencées, des personnes compétentes se seraient préparées à devenir missionnaires. CEPE 418 1 Des centaines de jeunes gens auraient dû se former pour participer à semer les graines de la vérité dans toutes les directions. Nous avons besoin d'hommes qui mettent en avant les triomphes de la croix, qui persévéreront malgré le découragement et les privations, qui feront preuve d'un zèle, d'une détermination et d'une foi indispensables au champ missionnaire. [...] Les langues étrangères CEPE 418 2 Il est possible à certains d'entre nous de se former en vue de proclamer la vérité aux autres nations sans avoir à consacrer du temps et des efforts à apprendre une langue étrangère. Dans l'Église primitive, il a été accordé aux missionnaires la connaissance miraculeuse des langues dans lesquelles ils étaient appelés à prêcher les insondables richesses du Christ. Si autrefois Dieu a aidé ses serviteurs, doutons-nous qu'il bénira nos efforts pour former des membres possédant naturellement la connaissance d'une langue étrangère et qui, convenablement encouragés, accepteront d'annoncer la vérité à leurs propres concitoyens? Nous aurions davantage d'ouvriers dans les champs étrangers si nos missionnaires se servaient de tous les talents à leur portée. [...] CEPE 418 3 Il serait nécessaire, dans certains cas, que des jeunes gens apprennent une langue étrangère. Ils y réussiront le mieux en se mêlant aux habitants, tout en consacrant du temps chaque jour à l'étude de la langue. Ceci ne devrait cependant être envisagé que comme une étape nécessaire à la formation d'autochtones vivant en zone missionnaire et qui, correctement formés, deviendraient ouvriers de Dieu. Il est essentiel qu'on appelle au service des personnes capables de s'adresser aux habitants d'autres nations dans leur langue maternelle. Pour un homme d'un certain âge, apprendre une autre langue n'est pas facile et malgré ses efforts, il lui sera pratiquement impossible de la parler suffisamment correctement pour devenir un ouvrier efficace. De jeunes hommes pour les régions difficiles CEPE 419 1 Nous ne pouvons nous permettre de priver les missions de notre pays de l'activité de ministres de Dieu plus âgés pour les envoyer dans des champs éloignés pour lesquels ils ne sont pas qualifiés et auxquels même de nombreuses formations ne leur permettront pas de s'adapter. Envoyer ces personnes conduirait à laisser vacants des postes que des ouvriers inexpérimentés ne pourraient combler. CEPE 419 2 Or, l'Église se demande peut-être si de jeunes hommes seraient capables d'assumer la lourde charge de fonder et de veiller sur une mission étrangère. Je répondrais que Dieu leur offre de se former dans nos collèges et de travailler auprès d'hommes expérimentés pour se préparer à servir dans les départements dédiés aux missions. Ayons confiance dans nos jeunes hommes. Qu'ils s'engagent comme pionniers dans toute action exigeant du labeur et des sacrifices, tout en considérant les serviteurs surchargés du Christ comme de précieux conseillers ayant pour rôle de les encourager et de les bénir tandis qu'eux-mêmes encaissent les coups les plus sévères. La Providence a poussé ces aînés expérimentés à assumer des postes de responsabilité éprouvants à un âge où leurs facultés mentales et physiques n'étaient pas encore pleinement développées. L'ampleur de la mission confiée a suscité leur dynamisme et leur intense activité a favorisé leur développement psychique et physique. Nous avons besoin d'hommes jeunes. Dieu les appelle à devenir missionnaires. N'ayant pas de charges ni de soucis particuliers, ils ont davantage la possibilité de s'engager que ceux qui doivent subvenir à l'éducation et aux besoins d'une grande famille. En outre, la jeunesse s'adapte plus facilement à des cultures et des climats divers, et endure mieux les difficultés et les épreuves. Avec du tact et de la persévérance, ils toucheront les gens là où ils se trouvent. CEPE 419 3 C'est en forgeant qu'on devient forgeron. Tous ceux qui utilisent les talents que Dieu leur a accordés auront des aptitudes accrues à consacrer à son service. Ceux qui ne font rien pour servir la cause divine ne croîtront ni en grâce ni en connaissance de la vérité. L'homme qui se coucherait en refusant de bouger ses membres ne tarderait pas à ne plus s'en servir. Le chrétien qui n'exerce pas les dons que Dieu lui a accordés non seulement ne grandit pas en Christ, mais perd les facultés qu'il possédait et devient un infirme spirituel. Mais ceux qui, par amour pour Dieu et leurs frères les hommes, s'efforcent d'aider les autres, s'enracinent et se fortifient dans la vérité. Un authentique chrétien travaille pour Dieu non par impulsion mais par principe, non pour un jour ou un mois, mais pour la vie entière. [...] CEPE 420 1 Le Maître a besoin d'ouvriers bibliques, qui répondra? Tous ceux qui s'engagent dans l'armée ne deviennent pas tous des généraux, des capitaines, des sergents ni même des caporaux. Tous n'ont pas la sollicitude et l'aptitude aux responsabilités nécessaires pour diriger. Il y a de durs travaux à faire dans d'autres domaines, comme creuser des fossés et construire des fortifications, jouer le rôle de sentinelle ou porter des messages. S'il y a peu d'officiers, il faut de nombreux soldats pour remplir les rangs de l'armée. Pourtant, le succès de celle-ci dépend de la fidélité de tous. La couardise ou la trahison d'un seul homme provoquera la déroute de toute l'armée. [...] CEPE 420 2 Celui qui a confié "à chacun sa tâche" (Marc 13:34) selon ses capacités ne permettra jamais qu'un travail fidèlement accompli ne soit récompensé. Tout acte accompli avec foi et loyauté aura de façon spéciale la faveur et l'approbation divines. À tous les ouvriers de Dieu, cette promesse a été donnée: "Celui qui s'en va en pleurant, quand il porte la semence à répandre, s'en revient avec cris de triomphe, quand il porte ses gerbes." Psaumes 126:6. -- Testimonies for the Church 5:390-395. CEPE 420 3 Connaître les langues étrangères est utile au travail missionnaire. Comprendre les coutumes de la période biblique, le lieu et l'époque de ses différents événements, c'est avoir une connaissance pratique. Celle-ci, en effet, permet de bien comprendre les personnages bibliques et de faire ressortir la puissante signification des leçons du Christ. La coopération entre les écoles et les Institutions de Santé CEPE 421 1 Il y a des avantages très nets à construire une école et une maison de santé à proximité l'une de l'autre, de sorte que ces deux institutions s'entraident. J'ai reçu des instructions à ce sujet au moment où nous décidions de la localisation de nos bâtiments à Takoma Park. Chaque fois qu'il est possible d'avoir une école et une maison de santé suffisamment proches l'une de l'autre pour que s'établisse une coopération bénéfique, mais suffisamment éloignées pour éviter les interférences, nos frères devront accorder la plus grande considération aux bénéfices d'une telle situation. Ces institutions profiteront de l'influence et des points forts de l'une et de l'autre. Elles auront également la possibilité d'économiser de l'argent, chacune profitant des avantages de l'autre. L'oeuvre d'évangélisation médicale CEPE 421 2 Nos grandes écoles devraient avoir la possibilité d'offrir aux étudiants une instruction approfondie sur le travail missionnaire médical. Il est nécessaire que cette matière fasse partie du programme habituel de nos collèges et écoles de formation. Les étudiants apprendront à soigner les malades, car un grand nombre d'entre eux aura à le faire lorsqu'ils s'engageront comme missionnaires dans les champs où ils seront appelés. Ils devront apprendre à utiliser des remèdes naturels pour soigner les maladies. Tout en étudiant la vérité présente, ils apprendront aussi à soigner. On leur donnera de sages instructions sur les principes de vie saine. On devrait considérer cela comme un aspect important de leur éducation, même s'ils ne partent jamais comme missionnaires dans un pays étranger. Dès l'école primaire, enseignons aux enfants à prendre des habitudes qui les maintiendront en bonne santé. CEPE 422 1 Donnons quotidiennement à ceux qui se préparent à être infirmiers, infirmières ou médecins, un enseignement si motivant qu'ils auront le désir de progresser. Ils doivent fréquenter nos collèges et écoles de formation. Les enseignants de ces établissements comprendront qu'il leur incombe de travailler et de prier avec leurs étudiants. Ceux-ci apprendront à être de vrais missionnaires médicaux en relation étroite avec les ministres de l'Évangile. [...] CEPE 422 2 Chaque fois qu'un centre de santé bien équipé est construit près d'une école, il ajoutera du poids aux cours missionnaires médicaux de cette dernière si les deux institutions coopèrent. Les enseignants de l'école aideront les employés du centre par leurs conseils et, parfois, en parlant aux patients. En retour, les responsables du centre participeront en formant au service missionnaire les étudiants désireux de devenir missionnaires médicaux. Les circonstances, bien sûr, décideront dans le détail des meilleurs arrangements à prévoir. Si les employés de chacune de ces institutions ont des projets communs d'aide désintéressée vis-à-vis de l'autre, le Seigneur les bénira certainement toutes deux. CEPE 422 3 Aucun être humain, qu'il soit enseignant, médecin ou pasteur ne peut espérer être complet en lui-même. Dieu a donné à chacun certains dons et attend des hommes qu'ils s'associent à son service pour que leurs divers talents se combinent. Les contacts avec autrui sont stimulants pour la pensée et augmentent le rayon d'action de chacun. Les manques de l'un seront compensés par les talents de l'autre. Si médecins et enseignants s'associent ainsi pour communiquer leurs connaissances, ils donneront aux jeunes en formation une éducation équilibrée. Un bienfait pour les patients CEPE 422 4 Les bienfaits d'une coopération chaleureuse ne se limiteront pas aux médecins et aux enseignants, aux étudiants et aux aides hospitalières. Quand un centre de santé se trouve construit près d'une institution scolaire, les responsables de celle-ci sont un exemple pour les patients qui, toute leur vie, ont fait preuve d'insouciance. Les malades constateront la différence entre leur vie oisive et complaisante, et celle de désintéressement et de service des fidèles du Christ. Ils apprendront que l'objectif du travail missionnaire médical est de rétablir la santé, de redresser les erreurs et d'expliquer comment éviter les négligences qui provoquent la maladie et la mort. CEPE 423 1 Les paroles et les actes des ouvriers de Dieu dans les centres de santé et les écoles révéleront que la vie est quelque chose d'intensément solennel dans la mesure où Dieu nous en redemandera compte. Que tous échangent leurs talents pour accroître ceux accordés par le Maître, bénissant autrui avec les bienfaits ainsi reçus. Des travailleurs unis CEPE 423 2 Pour que la création d'un centre de santé près d'une école donne les meilleurs résultats, il doit y avoir une harmonie parfaite entre les ouvriers de Dieu de chaque institution. Ce n'est pas toujours facile à réaliser, notamment quand enseignants et médecins ont tendance à être repliés sur soi, chacun considérant que le travail auquel il est attaché est de la plus grande importance. Quand des personnes trop sûres d'elles sont responsables d'institutions voisines, il risque d'en résulter des ennuis importants si chacun est déterminé à suivre ses propres plans en refusant de faire des concessions à l'autre. Les responsables du centre de santé et de l'école devront se garder de s'accrocher obstinément à leurs propres idées concernant des choses qui ne sont pas essentielles. Un service consacré à Dieu CEPE 423 3 Une grande oeuvre doit s'accomplir grâce à nos instituts de santé et nos écoles. Le temps est court. Agissons rapidement. Que ceux qui sont en relation avec ces importants instruments de Dieu soient totalement convertis. Qu'ils ne vivent pas pour eux-mêmes ou pour des objectifs mondains en évitant de se consacrer pleinement au service de Dieu. Qu'ils se donnent corps, âme et esprit à Dieu afin que celuici les emploie à sauver des âmes. Ils n'ont pas la liberté de faire ce qui leur plaît, ils appartiennent à Dieu, car il les a rachetés avec le sang versé par son Fils unique. CEPE 424 1 En apprenant à s'appuyer sur le Christ, ils ne laisseront plus de place dans le coeur pour le moi. Ils trouveront une pleine et entière satisfaction à servir. CEPE 424 2 C'est cela qui doit être appris et vécu par nos missionnaires médicaux. Que ces ouvriers de Dieu disent à ceux avec qui ils entrent en contact, que la vie menée actuellement par les hommes sera un jour examinée par un Dieu juste et que chacun doit faire de son mieux, se consacrant à son service. Ceux qui ont la charge de l'école doivent enseigner aux étudiants à utiliser les talents que Dieu leur a accordés pour des objectifs élevés et saints. Les étudiants apprendront ce que signifie avoir un vrai but dans la vie et obtiendront une compréhension profonde de ce qu'est une véritable éducation. Ils apprendront ce qu'est un authentique missionnaire médical -- un missionnaire qui part rejoindre les ministres de la Parole dans les champs qui ont besoin d'eux. CEPE 424 3 Partout où les circonstances sont favorables, que nos institutions médicales et nos écoles projettent de s'entraider et de se fortifier les unes les autres. Le Seigneur désire que son oeuvre progresse de façon ferme. Que nos institutions, comme il l'a voulu, fassent rayonner leurs connaissances afin qu'il soit glorifié et honoré. Tels ont été les objectifs et les desseins célestes lors de la création de ces institutions. Que les médecins et les infirmières, les enseignants et les étudiants marchent humblement avec Dieu en s'appuyant totalement sur lui pour le succès de leurs entreprises. -- 14 novembre 1905. Une vision plus large CEPE 424 4 En travaillant au service de la cause de Dieu dans ce pays et à l'étranger, nos responsables doivent construire leurs projets avec sagesse, de façon à employer au mieux les hommes et les ressources. Le soutien financier de l'oeuvre dans de nombreux pays étrangers doit être pour une grande part le fait des fédérations locales. Celles-ci doivent prévoir un budget pour apporter leur aide aux champs nouveaux, où les vérités cruciales du message du troisième ange n'ont pas encore pénétré. Ces dernières années, des portes se sont ouvertes comme par magie. Il faut des ouvriers pour s'y rendre et commencer un travail approfondi pour le salut des âmes. CEPE 425 1 Nos institutions scolaires ont un rôle important à jouer pour répondre à cette demande. Il faut mettre au point, avec sagesse, des plans pour consolider l'oeuvre accomplie dans nos centres de formation. Il faut étudier les meilleures méthodes pour former des jeunes gens et des jeunes filles prêts à s'engager à assumer des responsabilités et à gagner des âmes au Christ. Ils doivent apprendre à rencontrer les gens et à présenter le message du troisième ange de façon attrayante. En ce qui concerne la gestion des questions financières, il faut leur donner des notions qui les aideront lorsqu'ils seront envoyés dans des régions isolées, où ils risqueront de souffrir de nombreuses privations et devront pratiquer l'économie la plus stricte. Gagner de quoi payer les frais de scolarité CEPE 425 2 Le Seigneur a institué un plan grâce auquel un grand nombre d'étudiants de nos écoles apprendront les leçons concrètes nécessaires au succès de leurs futures entreprises. Il nous a confié la vente de livres dédiés au progrès de notre oeuvre éducative et médicale. Ce faisant, les jeunes se familiariseront avec de nombreuses expériences qui leur apprendront à faire face aux problèmes qui les attendent dans les régions lointaines. Pendant leur vie scolaire, en vendant ces livres, ils apprendront comment approcher les gens avec courtoisie et converser avec tact sur les différents aspects de la vérité présente. S'ils obtiennent des résultats financiers satisfaisants, ils apprendront également des leçons sur l'épargne et la gestion financière, qui leur seront très profitables lorsqu'ils seront envoyés comme missionnaires. CEPE 426 1 Les étudiants qui entreprennent de vendre Les paraboles de notre Seigneur ou Le ministère de la guérison devront étudier ces livres avant. En familiarisant leur esprit avec le sujet du livre et en cherchant à mettre en pratique ses enseignements, ils accroîtront leurs connaissances et leur force spirituelle. Les messages contenus dans ces livres correspondent aux lumières que Dieu m'a révélées pour les communiquer au monde. Les enseignants de nos écoles devraient encourager les étudiants à en étudier soigneusement chaque chapitre. Qu'ils enseignent les vérités qui y sont présentées et cherchent à inspirer aux jeunes de la révérence pour les précieuses pensées que le Seigneur souhaite communiquer au monde par notre intermédiaire. CEPE 426 2 Ainsi, la préparation nécessaire à la vente de ces livres et l'expérience acquise quotidiennement en attirant l'attention des gens, éduquera de façon inestimable ceux qui participeront à cette activité. Avec la bénédiction de Dieu, ces jeunes se formeront adéquatement à servir dans la vigne du Seigneur. CEPE 426 3 Les responsables des églises locales, dans l'ensemble des fédérations, ont une oeuvre spéciale à accomplir pour nos jeunes. Quand les dirigeants de l'Église voient des jeunes prometteurs, désireux de se préparer à être utiles au Seigneur, mais que les parents n'ont pas les moyens d'envoyer à l'école, il leur incombe d'étudier comment les aider et les encourager. Qu'ils en discutent avec les parents et les jeunes et s'associent à eux pour faire des plans sagement conçus. Certains jeunes réussiront mieux dans l'oeuvre missionnaire de notre pays. Ils ont largement de quoi se rendre utiles en distribuant notre littérature et en attirant sur le message du troisième ange l'attention de leurs amis et voisins. D'autres jeunes seront encouragés à faire du porte à porte pour vendre des ouvrages plus importants. Certains posséderont peut-être des qualifications qui leur permettront d'aider efficacement dans nos institutions. CEPE 426 4 Dans de nombreux cas, si des jeunes très prometteurs étaient correctement encouragés et conseillés, ils auraient la possibilité de gagner de quoi assurer leurs frais de scolarité grâce à la vente des livres Les Paraboles de notre Seigneur ou Le ministère de la guérison. En les vendant, ils se comporteraient en missionnaires, car ils attireraient l'attention des gens du monde sur les lumières que contiennent ces ouvrages. En même temps, ils gagneraient l'argent nécessaire à la fréquentation d'écoles où ils se prépareraient à être plus utiles encore à la cause du Seigneur. Là, enseignants et étudiants les encourageraient et les inciteraient à poursuivre la vente des livres. Une fois sortis de l'école, ils seraient prêts, grâce à leur formation pratique, à assurer le travail difficile, grave et désintéressé qui doit être fait dans de nombreux champs étrangers où le message du troisième ange doit être proclamé malgré des circonstances éprouvantes. CEPE 427 1 Ce plan n'est-il pas bien meilleur qu'un programme suivi sans expérience missionnaire pratique, les étudiants quittant l'école chargés de dettes et peu conscients des difficultés qu'ils devront affronter dans des champs encore vierges? Comme il leur sera difficile de gérer les problèmes financiers liés au travail de pionnier en mission étrangère! Et quel fardeau pour quiconque s'est chargé des dettes contractées par l'étudiant tant que celles-ci ne seront pas payées! CEPE 427 2 C'est pourquoi il y a beaucoup à gagner à suivre un programme où l'étudiant se prend lui-même en charge. Il quittera l'institution scolaire libre ou en partie libre de dettes, les finances de l'école seront plus prospères et les leçons apprises par l'étudiant au cours de ces expériences vécues dans le champ missionnaire du pays seront pour lui d'une valeur inestimable dans les champs étrangers. CEPE 427 3 Que de sages programmes soient désormais mis au point pour aider les étudiants qui le méritent à payer eux-mêmes leurs frais de scolarité en vendant ces livres s'ils le désirent. Ceux qui gagneront suffisamment d'argent pour pouvoir suivre des études dans l'une de nos écoles de formation acquerront une expérience pratique d'une grande valeur les préparant à un travail missionnaire pionnier dans d'autres champs. CEPE 428 1 Une grande oeuvre doit être faite dans notre monde en peu de temps. Prenons conscience, plus que nous ne l'avons fait par le passé, de la façon providentielle dont Dieu a placé entre nos mains ces précieux volumes, Les paraboles de notre Seigneur et Le ministère de la guérison, pour aider les étudiants qui le méritent à faire face à leurs frais de formation et pour liquider les dettes de nos institutions scolaires et médicales. CEPE 428 2 De grandes bénédictions nous attendent avec la vente de ces précieux livres donnés pour que progresse la cause de la vérité présente. En travaillant en harmonie avec le plan divin, nous découvrirons que de nombreux jeunes sont prêts à participer à des missions lointaines comme sur le terrain, tandis que les fédérations des champs de notre pays auront davantage de moyens pour contribuer généreusement au soutien de l'oeuvre dans ces nouveaux territoires. -- 17 mai 1908. CEPE 428 3 Laissons la Parole de Dieu présenter sa propre défense, en s'appuyant sur ses mérites éternels, pour être acceptée comme telle et être obéie, parce qu'elle est la voix de Dieu qui déclare ainsi sa volonté aux hommes. La volonté et la voix de l'être humain limité ne doivent pas passer pour la voix de Dieu. CEPE 428 4 Ceux qui enseignent le message le plus solennel jamais adressé au monde doivent se discipliner pour en comprendre la signification. Le thème de la rédemption requiert une intense concentration, il est si dense qu'il ne pourra jamais être totalement exploré. N'ayez pas peur d'épuiser ce thème magnifique. Allez vous-même vous abreuver à cette source, afin d'être rafraîchis. Abreuvez-vous longuement au puits du salut. Que Jésus soit en vous une source d'eau vive jaillissant jusque dans la vie éternelle. Une expérience encourageante CEPE 429 1 Dans l'une des écoles de notre fédération, les enseignants se sont efforcés de ranimer l'intérêt pour la vente des Paraboles de notre Seigneur. Des groupes d'élèves, après avoir étudié le livre dans un esprit de prière, ont fait du porte à porte dans une grande ville près de l'école, en compagnie de leurs enseignants. Ils ont ainsi acquis une solide expérience qui a pour eux davantage de valeur que l'argent ou l'or. Ce travail est, en fait, l'un des moyens recommandés par le Seigneur pour donner à nos jeunes une formation missionnaire. Ceux qui négligent de profiter de telles occasions passent à côté d'une expérience de grande valeur. En effectuant ce travail de tout leur coeur, les élèves apprennent comment aborder avec tact et discrétion des hommes et des femmes de toutes origines, comment leur parler avec courtoisie et comment les amener à envisager de façon favorable les vérités contenues dans les ouvrages vendus. CEPE 429 2 Étudiants, votre voix, l'influence que vous exercez et votre temps sont des dons du Seigneur et doivent être utilisés pour gagner des âmes au Christ. En participant de tout coeur à la vente des Paraboles de notre Seigneur, enseignants et étudiants acquerront une expérience qui les qualifiera à un service compétent en relation avec les camps meetings. Grâce aux instructions qu'ils donneront aux participants et à la vente de nombreux livres sur place, ils feront leur part pour toucher des foules qui ont besoin d'entendre le message du troisième ange. Ceux-ci porteront leur poids du fardeau en montrant à nos membres comment communiquer ce message à leurs amis et voisins. CEPE 429 3 Quand nous suivons les desseins du Seigneur, "nous sommes ouvriers avec Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Quelle que soit notre charge -- président de fédération, pasteur, enseignant, élève ou membres laïque -- nous sommes responsables devant le Seigneur de la façon dont nous profitons des occasions pour éclairer ceux qui ont besoin de connaître la vérité présente. Or, la page imprimée est l'un des principaux moyens qu'il a mis à notre disposition. Dans nos écoles et maisons de santé, dans nos églises, et particulièrement dans nos camps meetings annuels, apprenons à faire bon usage de ce précieux moyen. Avec zèle et patience, des ouvriers choisis indiqueront à nos membres comment aborder les incroyants de manière attrayante et bienveillante, puis comment placer entre leurs mains des ouvrages dans lesquels la vérité de ce temps est présentée avec puissance et clarté. CEPE 430 1 C'est seulement avec l'aide de l'Esprit, celui qui "planait au-dessus des eaux" (Genèse 1:2), de la Parole par qui "tout a été fait" (Jean 1:3) et de la lumière qui "éclaire tout homme" (Jean 1:9) que le témoignage de la science sera correctement interprété et ses vérités les plus profondes discernées. C'est seulement sous la direction du Dieu omniscient qu'en étudiant ses oeuvres, nous serons capables d'épouser ses pensées. Une éducation missionnaire CEPE 430 2 Dans le domaine de l'évangélisation, le Seigneur appelle des ouvriers qui ont des programmes, des idées et des méthodes de travail différentes. Dans cette diversité, une unité de but doit être respectée. Souvent, par le passé, l'oeuvre destinée par le Seigneur à prospérer a été freinée parce que certains ont cherché à soumettre à leur autorité les compagnons de travail qui ne suivaient pas les méthodes qu'ils estimaient être les meilleures. CEPE 430 3 Aucun modèle précis ne peut être donné pour la création d'écoles dans de nouveaux champs missionnaires. Le climat, l'environnement, les conditions propres au pays et les moyens financiers disponibles doivent être pris en compte. Ce sont les bienfaits d'une éducation approfondie qui feront du travail missionnaire une réussite et qui permettront que des âmes se convertissent à la vérité. CEPE 431 1 "C'est vous qui êtes la lumière du monde", déclare le Christ. "Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:14, 16. L'oeuvre de Dieu sur terre, en ces derniers jours, doit refléter la lumière que le Christ a introduite dans le monde pour dissiper les profondes ténèbres séculaires. Les hommes plongés dans un paganisme obscur doivent être touchés par des personnes qui étaient par le passé aussi ignorantes qu'eux, mais qui ont connu la vérité de la Parole de Dieu. Ces nations païennes accepteront volontiers d'apprendre à connaître Dieu. CEPE 431 2 Son oeuvre sur terre est très précieuse à ses yeux. Le Christ et les anges célestes sont constamment en observation. Tandis que se rapproche le retour du Christ, les efforts missionnaires seront de plus en plus importants. Le message sur la puissance de régénération de la grâce divine sera annoncé à tous les pays sous tous les climats, jusqu'à ce que la vérité fasse le tour du monde. Ceux qui seront scellés viendront de toute nation, tribu, langue et peuple. Des habitants de tous les pays seront rassemblés devant le trône de Dieu et devant l'Agneau, proclamant: "Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le trône, et à l'Agneau." Apocalypse 7:10. Mais avant que ce travail ne s'accomplisse, nous devons faire l'expérience, ici, dans notre pays, de l'oeuvre du Saint-Esprit dans notre coeur. Ne pas suivre les desseins du monde CEPE 431 3 Dieu m'a révélé que nous courons le risque d'introduire dans notre oeuvre éducative les coutumes et modes qui prédominent dans les écoles mondaines. S'ils ne prennent garde, nos enseignants soumettront leurs étudiants à des jougs mondains plutôt qu'à celui du Christ. En ces temps où s'achève l'annonce du message, nous devons concevoir des plans qui aboutiront à la création d'écoles totalement différentes de celles que nous avons fondées. CEPE 431 4 Pour cette raison, Dieu nous demande de construire des écoles loin des villes où, en toute liberté, il nous sera possible de poursuivre l'éducation de nos jeunes, en suivant des programmes adaptés au message solennel qui nous a été confié pour le monde. On réalisera au mieux ce type d'instruction, s'il y a des sols à cultiver et un lieu où l'exercice physique pourra contribuer de façon notable à former le caractère des étudiants, les préparant à se rendre utiles dans les champs missionnaires où ils seront envoyés. CEPE 432 1 Dieu bénira ces écoles conçues selon ses desseins. Quand nous avons travaillé à mettre au point notre oeuvre éducative en Australie, le Seigneur nous a révélé que cette école ne devait ressembler à aucune de celles fondées par le passé. Ce devait être une école modèle. Elle a été conçue selon les plans que Dieu nous a donnés et il l'a fait prospérer. De nouvelles méthodes CEPE 432 2 On m'a montré que nous ne devons pas suivre les méthodes d'éducation que nous avons adoptées par le passé. Trop d'entre nous s'accrochent aux vieilles coutumes et, pour cette raison, nous avons pris beaucoup de retard dans l'annonce du message du troisième ange. Parce qu'on n'a pas compris les desseins de Dieu concernant l'éducation de nos ouvriers, les méthodes suivies dans certaines de nos écoles ont retardé l'oeuvre de Dieu au lieu de la faire progresser. Les années qui se sont écoulées sans guère donner de résultat auraient pu témoigner d'une grande activité. Si la volonté divine avait été suivie par nos ouvriers sur terre comme le font les anges au ciel, on aurait achevé une grande partie de ce qui reste à faire et on récolterait des fruits magnifiques pour nos efforts missionnaires. CEPE 432 3 Apprendre à se rendre utile sur la ferme de l'école est une éducation indispensable à ceux qui seront envoyés comme missionnaires dans de nombreux pays étrangers. Si cet enseignement est donné avec la gloire de Dieu en vue, on obtiendra de grands résultats. Aucun travail ne sera plus efficace que celui effectué par ceux qui partent annoncer le message de vérité dans les champs missionnaires après avoir reçu un enseignement pratique. Les connaissances apprises en cultivant le sol et en accomplissant d'autres tâches manuelles, emportées en mission, feront d'eux une bénédiction même en territoire païen. -- Special Testimonies Series B 11:27-30. CEPE 433 1 Que l'enseignant ne se sépare pas de l'oeuvre de l'Église. Ceux qui dirigent des écoles d'église et autres écoles plus grandes doivent considérer qu'il leur incombe non seulement d'enseigner, mais aussi de faire bénéficier leur église locale des talents utilisés en classe. Que leurs travaux et leur influence fortifient leur église, qu'ils s'efforceront d'entraîner vers un idéal élevé. CEPE 433 2 Il y a dans nos rangs des jeunes gens et des jeunes filles qui devraient être formés à se montrer utiles et influents. Éduquons-les à la fois à se charger des tâches domestiques et à réussir dans les domaines tournés vers le service. Sous la direction du Saint-Esprit, ces jeunes seront éduqués et formés de façon à consacrer toutes leurs facultés au service de Dieu. La jeunesse et les responsabilités CEPE 433 3 "Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la Parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin." 1 Jean 2:14. CEPE 433 4 Pour que l'oeuvre progresse dans tous les domaines, Dieu fait appel à la vigueur, au zèle et au courage de la jeunesse. Il destine les jeunes à participer au progrès de sa cause. Faire des projets l'esprit clair, les exécuter d'une main hardie exige des forces neuves et entières. Jeunes gens et jeunes filles sont invités à offrir à Dieu les forces propres à la jeunesse, de sorte qu'en exerçant leurs talents avec une pensée pénétrante et des actions énergiques, ils lui rendent gloire et apportent le salut à leurs frères les hommes. CEPE 433 5 Étant donné le noble appel qui leur est fait, nos jeunes ne devraient pas rechercher les divertissements ni les gratifications personnelles. Le salut des âmes est ce qui devrait le plus les motiver. Qu'avec toute la vigueur dont Dieu les a dotés, ils transcendent toute habitude dégradante dont ils seraient esclaves. Qu'ils réfléchissent soigneusement aux sentiers où ils poseront le pied, en n'oubliant pas que là où ils s'aventureront, d'autres les suivront. Personne ne vit rien que pour lui-même. Tous exercent une bonne ou une mauvaise influence. C'est pourquoi l'apôtre exhorte les jeunes à être sobres. Comment en serait-il autrement s'ils doivent être collaborateurs avec le Christ, partageant son désintéressement et son sacrifice, sa patience et sa gracieuse bienveillance? CEPE 434 1 Ces paroles sont adressées aux jeunes d'aujourd'hui tout autant qu'elles l'étaient à Timothée: "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n'a pas à rougir et qui dispense avec droiture la parole de la vérité. [...] Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l'amour, la paix". 2 Timothée 2:15, 22. "Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté." 1 Timothée 4:12. CEPE 434 2 Ceux qui parmi nous portent des responsabilités s'approchent de la mort. Un grand nombre de ceux qui ont été les premiers à mettre en oeuvre les réformes que nous avons instituées en tant que peuple ont dépassé le troisième âge et déclinent physiquement et intellectuellement. C'est non sans une grande inquiétude qu'on se posera la question: Qui les remplacera? À qui confier les intérêts vitaux de l'Église quand nos actuels porteurs de bannière défaillent? C'est forcément avec inquiétude que nous attendons de la jeunesse actuelle qu'elle se charge de ces fardeaux. C'est sur elle que ces responsabilités retombent. Elle doit reprendre là où d'autres se sont arrêtés. Leur ligne de conduite penchera soit vers la moralité, la religion et une piété vivifiante, soit vers une immoralité et une infidélité qui corrompt et détruit tout ce qui a de la valeur. CEPE 434 3 Leurs aînés doivent les éduquer par le précepte et l'exemple, afin de se décharger des responsabilités que la société et leur Créateur leur ont confiées. De lourds fardeaux attendent les jeunes. La question qui se pose est celle-ci: Sont-ils capables de se prendre en main et, se levant avec toute la pureté de la virilité que Dieu leur a donnée, de haïr tout ce qui a saveur de méchanceté? CEPE 435 1 Il n'y a jamais eu auparavant tant de choses en jeu, ni d'attentes aussi fortes placées sur une génération comme celle qui arrive maintenant sur la scène. Pas un seul instant ces jeunes ne doivent penser qu'ils seront capables de remplir un poste de confiance sans posséder le caractère adéquat. Ils pourraient tout aussi bien s'attendre à cueillir du raisin sur des ronces ou des figues sur des chardons. CEPE 435 2 C'est avec une brique après l'autre que se construit le caractère. Les qualités qui permettront aux jeunes de servir avec succès la cause de Dieu seront obtenues par des exercices assidus, l'amélioration des talents dont la Providence les a dotés et le contact avec la source de toute sagesse. Qu'ils ne se contentent pas d'objectifs médiocres. Le caractère de Joseph comme celui de Daniel sont pour eux des modèles à suivre. La vie du Sauveur leur offre un exemple parfait. CEPE 435 3 Tous ont l'occasion de perfectionner leur caractère. Tous ont la possibilité de jouer leur rôle dans le grand plan de Dieu. Le Seigneur a agréé Samuel depuis son plus jeune âge, car son coeur était pur. Il s'est offert à Dieu comme une offrande consacrée et le Seigneur a fait de lui un canal de lumière. Si les jeunes d'aujourd'hui offrent leur vie comme l'a fait Samuel, le Seigneur les agréera et les emploiera dans son oeuvre. Ils diront avec le psalmiste: "O Dieu! tu m'as instruit dès ma jeunesse, et jusqu'à présent j'annonce tes merveilles." Psaumes 71:17. CEPE 435 4 Les jeunes doivent bientôt se charger des fardeaux que leurs aînés portent actuellement. Nous avons perdu du temps en négligeant de leur donner une solide éducation pratique. La cause de Dieu ne cesse de progresser et nous devons obéir au commandement divin: "Allez". Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes filles qu'aucune circonstance ne fera osciller, qui marcheront avec Dieu, qui prieront beaucoup et qui feront des efforts sincères pour rassembler toute la lumière possible. CEPE 436 1 L'ouvrier de Dieu doit utiliser au mieux les facultés intellectuelles et morales que la nature, l'éducation et la grâce de Dieu lui ont données. Cependant, sa réussite sera proportionnelle au degré de consécration et de renoncement avec lequel il effectuera son travail, plutôt qu'à ses qualités naturelles ou acquises. Il est nécessaire de fournir des efforts sincères et constants pour se qualifier au service. Cependant, si Dieu n'oeuvre pas avec l'humanité, rien de bien ne s'accomplira. La grâce divine est le principal facteur de salut. Sans elle, tout effort humain est vain. CEPE 436 2 Chaque fois que le Seigneur veut accomplir quelque chose, il fait appel non seulement aux responsables, mais aussi aux ouvriers. Aujourd'hui, il appelle des jeunes gens et des jeunes filles forts et actifs. Il désire les voir entrer dans le conflit contre les principautés, les pouvoirs et les esprits du mal dans les lieux célestes avec les forces fraîches et vigoureuses de leur cerveau, de leurs os et de leurs muscles. Mais il est nécessaire qu'ils se préparent adéquatement. Certains jeunes se pressent d'entrer dans l'oeuvre sans réelle préparation. Ils ne comprennent pas qu'ils doivent apprendre avant de pouvoir eux-mêmes enseigner. Ils se réfèrent à des hommes qui, malgré leur peu de préparation, ont remporté un certain succès. Mais ces personnes ont réussi parce qu'elles ont travaillé de tout leur coeur et de toute leur âme. Cependant, leurs travaux auraient eu davantage d'efficacité si elles avaient été correctement formées dès le départ! CEPE 436 3 La cause de Dieu a besoin de personnes compétentes. Si l'on considère à juste titre qu'il faut être éduqué et formé pour réussir dans les affaires, il est d'autant plus vital de se préparer à fond à l'oeuvre que représente la proclamation du dernier message de miséricorde au monde! Se contenter d'écouter des sermons ne suffit pas. Dans nos écoles, les jeunes doivent assumer des responsabilités au service de Dieu. Ils seront formés de façon approfondie par des enseignants expérimentés. Qu'ils utilisent de leur mieux ce temps passé à étudier et mettent en pratique ce qu'ils ont appris. Il est nécessaire d'étudier et de travailler dur pour devenir un ministre de Dieu ou un ouvrier compétent, quelle que soit la branche choisie. Ce n'est qu'en les cultivant constamment qu'on développera les dons accordés par Dieu en vue de les perfectionner de façon avisée. CEPE 437 1 On fait un grand tort à nos jeunes gens quand on leur permet de prêcher alors qu'ils ne connaissent pas assez les Écritures pour présenter notre foi avec intelligence. Certains de ceux qui entrent dans le champ missionnaire sont des novices en matière de connaissances bibliques. Ils sont incompétents et inefficaces également dans d'autres domaines. Ils lisent les Écritures en hésitant, en prononçant mal des mots, en les embrouillant d'une manière telle que la Parole de Dieu est maltraitée. Il leur faut apprendre à lire correctement et à être capables d'enseigner avant de se tenir devant un public. CEPE 437 2 Les enseignants de nos écoles doivent étudier avec assiduité s'ils veulent pouvoir instruire autrui. Ils ne sont pas acceptés tant qu'ils n'ont pas passé des examens exigeants et tant que leur aptitude à enseigner n'a pas été testée par des juges compétents. On ne devrait pas en faire moins pour l'évaluation d'un ministre de Dieu. Ceux qui sont sur le point d'entreprendre la tâche sacrée d'enseigner la vérité biblique au monde doivent être soigneusement testés par des hommes fidèles et compétents. CEPE 437 3 L'enseignement délivré dans nos écoles ne doit pas être le même que dans les autres collèges et séminaires. Il ne doit pas être d'un niveau inférieur. Les connaissances indispensables pour préparer un peuple à tenir bon au grand jour de Dieu seront considérées comme le thème le plus vital. Il est nécessaire de préparer les étudiants à servir Dieu non seulement dans cette vie, mais aussi dans l'éternité. Le Seigneur demande que nos écoles qualifient nos étudiants pour le royaume auquel ils se destinent. Ainsi seront-ils prêts à se mêler aux chants joyeux et saints des rachetés. CEPE 438 1 De nombreux enseignants courent le risque d'enseigner de façon mécanique. Un service du bout des lèvres prend la place d'un travail fait avec coeur. La religion devient formelle. Les étudiants de nos écoles et les membres de nos églises ont besoin de quelque chose de plus profond. Une religion intellectuelle ne satisfait pas l'âme. Il ne faut pas négliger l'aspect intellectuel, mais il n'est pas suffisant. On enseignera aux étudiants qu'ils sont sur terre pour servir Dieu et qu'ils doivent soumettre leur volonté à la sienne. CEPE 438 2 Que ceux qui se sont formés au service se mettent rapidement au travail dans l'oeuvre du Seigneur. Nous avons besoin d'ouvriers pour rendre visite aux familles. Le Seigneur demande qu'on fasse des efforts déterminés là où les gens ignorent tout de la vérité biblique. On chantera, priera et étudiera la Bible dans les foyers. Il est plus que jamais temps d'obéir au commandement: "Enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit." Matthieu 28:20. Ceux qui effectuent ce travail doivent connaître à fond les textes bibliques. "Il est écrit" doit être leur arme défensive. Dieu nous a donné des lumières sur sa Parole pour que nous les communiquions à nos frères les hommes. La vérité dont a parlé le Christ touchera les coeurs. "L'Éternel le déclare" (SEM) -- cette expression résonnera aux oreilles avec puissance et partout où l'on effectuera un service intègre, des fruits se produiront. -- 1882. Les sociétés littéraireS CEPE 438 3 Cette question est souvent soulevée: Les sociétés littéraires sont-elles un bienfait pour nos jeunes? Pour répondre correctement à cette question, nous devons considérer non seulement le but avoué de ces sociétés, mais aussi l'influence qu'elles exercent, comme le montre l'expérience. Améliorer son esprit est un devoir dont l'accomplissement dépend de nous-mêmes, de la société et de Dieu. Mais nous ne devons jamais concevoir des moyens de cultiver notre intelligence aux dépens des valeurs morales et spirituelles. Ce n'est que grâce à un développement harmonieux des facultés mentales et morales qu'il est possible d'atteindre la perfection. Est-ce le résultat obtenu par les sociétés littéraires telles qu'elles sont généralement envisagées? CEPE 439 1 Les sociétés littéraires exercent presque universellement une influence à l'opposé de ce que suggère leur nom. Telles qu'elles sont généralement organisées, elles sont une offense pour les jeunes, car Satan vient apposer son sceau sur ce qu'on y fait. Tout ce qui amène les hommes et les femmes à être dignes de ce nom, est un reflet du caractère du Christ. Moins le Christ est présent dans ces sociétés, moins elles élèvent, affinent et ennoblissent. Quand les hommes du monde dirigent ces réunions comme ils le souhaitent, l'esprit de Christ en est absent. L'esprit est entraîné loin de toute réflexion, loin de Dieu, loin de ce qui est réel et substantiel, pour ne laisser place qu'à l'imaginaire et au superficiel. Parlons-en, des sociétés littéraires! Si seulement leur nom exprimait leur véritable nature! Qu'est-ce que la balle comparée au grain? CEPE 439 2 Les objectifs conduisant à la formation d'une société littéraire sont peut-être valables, mais si la sagesse divine ne préside pas à ces organisations, elles deviennent de vrais maux. Des hommes irréligieux, dont le coeur et la vie ne sont pas dédiés à Dieu, y sont généralement admis et chargés d'y assumer des responsabilités. Sans doute que des règlements sont adoptés et supposés suffisants pour écarter toute influence pernicieuse, mais Satan, rusé général, s'efforce de façonner la société selon ses desseins et, trop souvent, y réussit avec le temps. Notre grand adversaire trouve un accès facile auprès de ceux sur lesquels il a déjà exercé son pouvoir, accomplissant ses objectifs par leur intermédiaire. Des divertissements variés sont introduits pour rendre les réunions intéressantes et attrayantes aux yeux des gens du monde, c'est pourquoi les activités de ces prétendues sociétés littéraires dégénèrent trop souvent en performances théâtrales démoralisantes et en jeux insensés. Tout cela plaît à l'esprit charnel opposé à Dieu, sans fortifier l'intellect ni renforcer les valeurs morales. CEPE 440 1 L'association entre hommes craignant Dieu et incroyants dans ces sociétés ne fait pas des pécheurs des personnes saintes. Quand le peuple de Dieu s'unit délibérément avec des hommes mondains, non consacrés au Seigneur, et leur donne la prééminence, il est entraîné loin de lui sous l'effet des influences non sanctifiées sous lesquelles il s'est placé. Pendant un temps, rien de regrettable ne se passe, mais l'esprit qui ne s'est pas soumis au contrôle de l'Esprit de Dieu ne se laisse pas facilement attirer par ce qui a saveur de vérité et de justice. Si ces personnes avaient eu quelque goût pour les choses spirituelles, elles auraient déjà rejoint les rangs de Jésus-Christ. Ces deux classes de gens sont soumises à des maîtres différents et s'opposent dans leurs buts, leurs espérances, leurs goûts et leurs désirs. Les fidèles de Jésus apprécient les thèmes sobres, de bon sens et propres à ennoblir, tandis que ceux qui n'ont aucune attirance pour le sacré ne prennent plaisir à ces réunions que si ce qui est superficiel et imaginaire est mis en avant. Peu à peu, l'élément spirituel est évacué par l'irréligieux et l'effort d'harmoniser des principes qui sont par nature opposés, est un échec. CEPE 440 2 Des tentatives ont été faites pour la création d'une société littéraire qui soit un bienfait pour tous ceux qui la fréquentent -- une société dont tous les membres se sentent la responsabilité morale de la rendre telle qu'elle devrait être, en évitant les maux qui rendent souvent ces sociétés dangereuses pour les principes religieux. Des personnes discrètes au jugement sûr, ayant une relation vivante avec le ciel, capables de discerner les mauvaises tendances et ne se laissant pas séduire par Satan, parcourant sans hésiter des sentiers intègres en levant constamment la bannière du Christ -- telles sont les personnes dont on a besoin pour contrôler ces sociétés. L'influence qu'elles exercent commande le respect et fait de ces réunions une bénédiction. CEPE 440 3 Si des adultes mûrs voulaient s'associer à des jeunes pour organiser et diriger des sociétés littéraires, celles-ci seraient à la fois utiles et intéressantes. Mais quand de telles réunions dégénèrent en hilarité et divertissements bruyants, elles n'ont plus rien de littéraire ni d'ennoblissant. Elles sont avilissantes pour l'esprit et la morale. CEPE 441 1 La lecture de la Bible, l'examen attentif de thèmes bibliques, des essais rédigés sur des sujets qui affinent l'esprit et renforcent la connaissance, l'étude des prophéties ou des précieuses leçons du Christ -- voilà ce qui fortifie l'intellect et développe la spiritualité. La fréquentation régulière des Écritures aiguise le discernement et protège l'âme contre les attaques de Satan. CEPE 441 2 Peu de gens réalisent qu'il est nécessaire de contrôler ses pensées et son imagination. Il est difficile de garder l'esprit fixé sur des sujets bénéfiques. Mais si les pensées ne sont pas correctement dirigées, la religion ne peut s'épanouir dans l'âme. Il faut que l'esprit se préoccupe de choses sacrées et éternelles, sinon il chérira des pensées vaines et superficielles. Tant l'intellect que les forces morales doivent être disciplinés et améliorés par des exercices. CEPE 441 3 Afin de bien comprendre cette question, n'oublions pas que le coeur est naturellement dépravé et que nous sommes par nous-mêmes incapables de suivre le droit chemin. Ce n'est que par la grâce de Dieu, associée à des efforts sincères de notre part, que nous serons victorieux. CEPE 441 4 Consacrons notre intelligence et notre coeur à servir Dieu. Il a des droits sur nous tous. Le disciple du Christ ne se laissera aller à aucune gratification personnelle, ne s'engagera dans aucune entreprise, même innocente et louable en apparence, si sa conscience lui indique que cela risque d'abattre son ardeur ou d'affaiblir sa spiritualité. Chaque chrétien doit s'efforcer de repousser la marée du mal et de sauver nos jeunes des influences négatives qui risquent de les balayer. Puisse Dieu nous aider à remonter le courant. Le travail missionnaire de l'étudiant CEPE 442 1 Enseigner aux étudiants des leçons d'une grande valeur ne suffit pas, ils doivent apprendre à transmettre ce qu'ils ont reçu. Quelles que soient la position sociale et les possessions de toute personne ayant connaissance de la vérité, la Parole de Dieu enseigne que tout ce qu'elle a, lui est confié en dépôt, dans le but de tester son caractère. Ses activités dans le monde, ses talents, ses finances, sa capacité à servir, elle les doit à celui à qui elle appartient, ayant été créée et rachetée par lui. Dieu nous accorde ses dons pour les employer au service d'autrui et devenir ainsi à son image. Celui qui cherche à se former pour pouvoir toucher des hommes ignorants et perdus participe au grand dessein divin pour l'humanité. En effectuant un service désintéressé pour le bien d'autrui, il sert le grand idéal de l'éducation chrétienne. CEPE 442 2 Certains étudiants de nos écoles ont de précieux talents qu'ils doivent apprendre à utiliser. Nos écoles doivent être dirigées de sorte qu'enseignants et étudiants ne cessent de devenir de plus en plus compétents. En mettant fidèlement en pratique ce qu'ils ont appris, ils sauront de mieux en mieux utiliser leurs connaissances. CEPE 442 3 Il est nécessaire, pour compléter leur éducation, que les étudiants aient le temps de faire du travail missionnaire, -- du temps pour connaître les besoins spirituels des familles de la région environnante. Il ne faut pas qu'ils soient pris par leurs études au point de ne pas avoir le temps de mettre les connaissances acquises en pratique. Encourageons-les à faire des efforts missionnaires sincères auprès de ceux qui sont dans l'erreur, faisant leur connaissance et leur communiquant la vérité. En travaillant humblement, en recherchant la sagesse du Christ, en priant et en veillant, ils communiqueront à autrui les connaissances qui ont enrichi leur vie. CEPE 442 4 Les éducateurs et les étudiants de nos écoles ont besoin du toucher divin. Dieu peut faire beaucoup plus pour eux que ce qu'il a déjà fait, parce que, dans le passé, on a limité ses interventions. En encourageant une attitude missionnaire, même si cela retire quelques heures au programme scolaire habituel, on recevra d'importantes bénédictions, car il y aura davantage de foi et de zèle spirituel, une plus grande conscience de ce que Dieu fait. CEPE 443 1 Le jeune trouvera l'occasion de participer à de nombreuses activités. On constituera des groupes qui seront soigneusement préparés à travailler comme infirmiers et infirmières, visiteurs évangéliques, ministres de Dieu, missionnaires médicaux, ou à donner des études bibliques. CEPE 443 2 Quand l'école ferme pour l'été, il est possible, pour de nombreux jeunes, de faire du porte à porte. Le colporteur fidèle trouve le chemin de nombreux foyers, où il laisse de la littérature parlant de la vérité pour notre temps. Que nos étudiants apprennent à vendre des livres. Nous avons besoin d'hommes ayant une expérience chrétienne approfondie, à l'esprit équilibré, des hommes forts et correctement éduqués, pour s'engager dans cet aspect de l'oeuvre. Certains possèdent le talent, l'éducation et l'expérience nécessaires qui leur permettraient de former des jeunes au colportage de façon à en accomplir beaucoup plus qu'on ne le fait aujourd'hui. Il incombe à ceux qui bénéficient d'une telle expérience d'enseigner autrui. CEPE 443 3 Le colportage est l'un des moyens prévus par le Seigneur pour répandre la connaissance de la vérité présente. Les efforts accomplis dans certaines écoles pour faire circuler Les paraboles de notre Seigneur ont montré ce qui peut être effectué par les étudiants en matière de colportage. Le Seigneur a béni ces activités destinées à soulager nos écoles de leurs dettes et ceux qui y ont participé ont acquis une excellente expérience. Parce qu'ils l'ont fait de manière désintéressée, ils ont reçu de grandes bénédictions. Beaucoup ont ainsi appris comment vendre des ouvrages plus importants. CEPE 443 4 Partout où c'est possible, nos étudiants devraient, pendant l'année scolaire, faire du travail missionnaire en ville et dans les villages environnants. Qu'ils se constituent en groupes pour offrir leur aide. Les étudiants doivent avoir une large vision de leurs obligations présentes envers Dieu. Ils ne doivent pas attendre un temps particulier, après la fin de leurs études, où ils feront de grandes choses pour Dieu, mais qu'ils examinent comment, pendant la durée de leurs études, ils peuvent coopérer avec le Christ pour rendre à autrui des services désintéressés. CEPE 444 1 Il y a une puissance dans le ministère par le chant. Les étudiants qui ont appris à chanter de doux cantiques de façon mélodieuse et claire peuvent faire beaucoup de bien en tant qu'évangélistes par le chant. Ils trouveront de nombreuses occasions d'utiliser les talents que Dieu leur a donnés en apportant de la douceur et du soleil dans de nombreux lieux isolés assombris par le chagrin et les afflictions, en chantant pour des personnes qui n'ont que rarement le privilège de fréquenter une église. CEPE 444 2 Étudiants, allez par les chemins et le long des haies. Cherchez à toucher toutes les classes sociales. Entrez dans les maisons des riches comme dans celles des pauvres et, si vous en avez l'occasion, dites: "Aimeriez-vous que nous vous chantions des cantiques?" Quand les coeurs se seront radoucis, il vous sera peut-être possible d'offrir des prières pour que Dieu répande ses bénédictions. Peu refuseront d'écouter. Ce type de ministère est un authentique travail missionnaire. CEPE 444 3 Étudiants, sachez parler la langue de Canaan. Détournez-vous des discussions, des plaisanteries et des divertissements futiles. Saisissez-vous par la foi des promesses divines et soyez résolus à être de vrais chrétiens ici-bas, tout en vous préparant à être transmués. Si vous vous dépouillez de tout ce qui freine votre progression chrétienne, vous serez touchés par le Saint-Esprit et deviendrez des pêcheurs d'hommes. Vous répandrez le salut divin à la façon d'une lampe. Si votre coeur est rempli de la lumière d'en haut, vous éclairerez les hommes partout où vous vous trouverez. Dieu vous bénira dans votre travail et vous verrez son salut à l'oeuvre. CEPE 444 4 Le troisième ange a été vu volant au milieu du ciel, proclamant les commandements de Dieu et la foi en Jésus. Le message ne perd rien de sa puissance en se propageant. Jean a vu l'oeuvre progresser jusqu'à ce que la terre entière soit remplie de la gloire de Dieu. Avec un zèle et une énergie de plus en plus intenses, poursuivons l'oeuvre du Seigneur jusqu'à la fin des temps. CEPE 445 1 À la maison, à l'école, à l'église, hommes, femmes et enfants doivent se préparer à annoncer le message au monde. Nos écoles doivent être de plus en plus compétentes et autonomes d'un point de vue humain, ressembler davantage aux écoles de prophètes. Que leurs éducateurs marchent étroitement avec Dieu. Le Seigneur invite des jeunes gens et des jeunes filles forts, fervents et désintéressés à s'empresser au front et, après de brèves études, à aller de l'avant, prêts à annoncer le message au monde. CEPE 445 2 Il appartient à nos collèges et écoles de formation d'envoyer des missionnaires dans des régions lointaines. Que les étudiants profitent à l'école de toutes les occasions pour se préparer à ce travail. Qu'on les teste et qu'on les éprouve, afin de voir s'ils s'adaptent facilement et s'ils ont une relation vivante avec le ciel. Ils exerceront dans ce cas une bonne influence sur ceux avec qui ils entreront en contact. Une expérience précieuse CEPE 445 3 Quand nous habitions Cooranbong, où l'école d'Avondale a été créée, la question des divertissements a été soulevée. "Que prévoir pour divertir nos étudiants?" demandait le corps enseignant. Nous en avons discuté ensemble, puis je suis allée trouver les étudiants et leur ai dit: CEPE 445 4 "Nous avons la possibilité d'occuper notre esprit et notre temps de façon bénéfique, sans rechercher des moyens de nous divertir. Au lieu de passer du temps à vous amuser comme tant d'étudiants le font, faites quelque chose pour le Maître. CEPE 445 5 "La meilleure chose que vous puissiez faire, c'est de vous consacrer au travail missionnaire pour les gens du voisinage et des villages environnants. Chaque fois que vous écoutez un message intéressant, prenez des notes et relevez les passages utilisés par le ministre de Dieu, afin de pouvoir revoir attentivement le sujet. Après les avoir régulièrement étudiés, vous serez rapidement capables de donner un résumé de ces exposés sous forme d'études bibliques données à ceux qui ne viennent pas à nos réunions." CEPE 446 1 Les étudiants les plus âgés ont décidé de suivre cette suggestion. Ils se sont réunis le soir pour étudier les Écritures ensemble. Ils ont d'abord travaillé les uns pour les autres et, comme résultat, un certain nombre de non convertis ont été gagnés à la vérité. Quant aux efforts accomplis en faveur des voisins, ils ont été une bénédiction non seulement pour les étudiants eux-mêmes, mais pour ceux en faveur de qui ils sont intervenus. CEPE 446 2 On a demandé à ceux qui sortaient étudier avec des voisins d'indiquer s'il y avait des malades. Ceux qui avaient été formés à soigner ont été encouragés à mettre leurs connaissances en pratique. Les étudiants en sont venus à considérer que travailler pour le Maître était un divertissement à son image. CEPE 446 3 Au bout d'un moment, la question du travail du dimanche a été soulevée. Il semblait que les contraintes se resserraient autour de nous pour l'interdire. Notre école était située au coeur des bois, loin des villages et des gares. Personne ne vivait assez prêt pour être incommodé par nos activités. Nous étions néanmoins observés. Des officiels ont été priés d'aller voir nos activités dans l'enceinte de l'école. Ils sont venus, mais ils n'ont pas paru remarquer que certains travaillaient. Ce que nous faisions pour les malades dans cette région avait gagné leur confiance et leur respect et ils n'ont pas souhaité intervenir contre nos innocentes activités du dimanche. CEPE 446 4 Une autre fois, quand nos frères ont été menacés de persécutions et m'ont demandé ce qu'ils devaient faire, j'ai donné le même avis que pour les activités du dimanche. Je leur ai dit: "Employez vos dimanches au travail missionnaire. Que les éducateurs accompagnent les étudiants, qu'ils leur montrent comment s'exprimer en faisant du bien. Que les gens sachent que vous vous intéressez au salut de leur âme." La bénédiction divine a reposé sur les étudiants tandis qu'ils sondaient avec assiduité les Écritures afin d'apprendre à présenter de façon favorable les vérités de la Parole. CEPE 447 1 Que les éducateurs de nos écoles consacrent le dimanche aux activités missionnaires. Qu'ils organisent des réunions avec les étudiants pour ceux qui ne connaissent pas la vérité. On utilisera le dimanche à des travaux qui rendront de grands services au Seigneur. Faites du porte à porte ce jour-là. Organisez des réunions à l'extérieur ou chez les gens et rendez-les extrêmement attrayantes. Chantez d'authentiques hymnes de réveil, parlez avec puissance et assurance de l'amour du Sauveur. Discutez de la tempérance et de ce qu'est une expérience religieuse véritable. Vous en apprendrez beaucoup sur la façon de travailler et vous toucherez de nombreux coeurs. CEPE 447 2 Les étudiants qui profitent au mieux de la vie sont ceux qui vivent leurs relations et leurs échanges avec leurs frères les hommes, selon la Parole. Ceux qui reçoivent pour donner récoltent dans cette vie un immense contentement. Ceux qui vivent pour eux-mêmes sont toujours insatisfaits. Barricader ses sentiments au fond de soi n'a rien de chrétien. Le Seigneur s'est choisi des canaux par lesquels il déverse sa bonté, sa miséricorde et sa vérité. Nous devons collaborer avec le Christ pour communiquer aux autres une sagesse et une bienveillance concrètes, ensoleiller et bénir leur vie, accomplissant de la sorte un travail saint et bienfaisant. Missionnaires à l'école CEPE 447 3 Un travail spécial attend l'étudiant à l'école. Dans la salle de classe et à l'internat, des champs missionnaires sont à défricher. Des esprits, des caractères et des comportements divers sont réunis. En se montrant secourable et positif, l'étudiant démontrera la sincérité de son amour pour le Christ, ainsi que son désir de profiter de toutes les occasions de rendre service. Par des paroles encourageantes et bienveillantes, il communiquera à ses camarades les grâces que Dieu lui a accordées. CEPE 448 1 Dieu désire que les étudiants s'entraident. Chacun doit supporter des épreuves, affronter des tentations. Si l'un est fort sur tel point, il est peut-être vulnérable ailleurs, ou il a de graves défauts à surmonter. Dieu dit à tous: "Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ." Galates 6:2. CEPE 448 2 Certains jeunes ont parfois des difficultés d'apprentissage. Si vous voyez qu'un camarade a du mal à comprendre ses leçons, vous les lui expliquerez. Énoncez vos idées de façon simple et claire. Il arrive souvent qu'un jeune en apparence engourdi, saisisse plus rapidement certaines idées lorsqu'elles sont présentées par un camarade. Soyez patient et persévérant et, peu à peu, ses hésitations et sa lenteur disparaîtront. Dieu vous donnera la force de progresser dans vos études. Il coopérera avec vous et, au ciel, vous serez considéré comme un "bon et fidèle serviteur." CEPE 448 3 Que les étudiants réalisent qu'ils sont à l'école pour aider leurs camarades à coopérer avec Dieu et pour s'associer aux prières qui s'élèvent en leur faveur. Avec compassion et amour, qu'ils aident leurs camarades à se hâter vers le ciel. CEPE 448 4 Étudiants, coopérez avec vos éducateurs. Vous leur communiquerez ainsi espérance et courage, tout en vous aidant vous-mêmes à progresser. N'oubliez pas que si vos enseignants sont influents et leurs travaux couronnés de succès, ce sera en grande partie grâce à vous. Ils apprécieront tout effort de votre part pour coopérer avec ce qu'ils font. CEPE 448 5 Que les étudiants aient un temps de prière personnel, où ils adressent des requêtes ferventes en faveur du directeur et des enseignants, leur souhaitant vigueur physique, intelligence claire, force morale et discernement spirituel. Priez aussi pour que la grâce du Christ les aide à accomplir leur travail avec fidélité et amour et que par leur intermédiaire, Dieu fasse prédominer le bien sûr le mal. CEPE 448 6 Que chaque jour, les étudiants exercent silencieusement en priant une influence positive, coopérant ainsi avec le Christ, notre Missionnaire en chef. CEPE 449 1 Nous sommes bien en dessous de nos possibilités dans le domaine de l'expérience chrétienne. Nous avons un grand retard dans le témoignage à rendre par le biais de lèvres sanctifiées. Même à table, le Christ enseignait des vérités qui réconfortaient et encourageaient son auditoire. Quand son amour réside en nous à la façon d'un vivant principe, du fond du coeur jaillissent des paroles appropriées à la situation -- non pas des paroles légères et vaines, mais des paroles qui élèvent, chargées de puissance spirituelle. CEPE 449 2 Qu'enseignants et étudiants guettent l'occasion de confesser le Christ dans leurs conversations. Un tel témoignage est plus efficace que de nombreux sermons. Peu représentent véritablement le Christ. Lui qui est l'espérance de la gloire, qu'il réside en nous. On le reconnaîtra alors comme la source de tout don bon et parfait, de toute bénédiction, celui en qui se concentre l'espérance de la vie éternelle. CEPE 449 3 Étudiants, rendez votre vie scolaire aussi parfaite que possible. Vous ne la vivrez qu'une seule fois et l'occasion qui s'offre ainsi à vous est précieuse. Il vous appartient non seulement d'apprendre, mais de mettre en pratique les leçons du Christ. Tout en vous formant, vous avez la possibilité de parler des magnifiques vérités de la Parole. Exploitez ce privilège. Dieu bénira tous les moments passés ainsi. Préservez votre simplicité et votre amour envers autrui et le Seigneur vous conduira par des chemins sûrs. L'expérience profonde que vous en retirerez aura davantage de valeur que l'or, l'argent ou les pierres précieuses. CEPE 449 4 Vous ignorez à quelles responsabilités vous serez appelés à l'avenir. Dieu fera peut-être appel à vous, comme il l'a fait pour Daniel, pour communiquer la vérité aux puissants de la terre. Il ne dépend que de vous de vous préparer à avoir le talent et la connaissance nécessaires, de recevoir de Dieu de l'intelligence dans tout ce que vous apprenez. Il vous aidera à vous adapter aux matières étudiées. Que votre motivation première soit d'assimiler des principes justes, nobles, élevés. Dieu désire que vous soyez ses témoins. Il ne veut pas vous voir immobiles, il veut que vous couriez en observant ses commandements. CEPE 450 1 Le Christ souhaite faire de chaque étudiant son agent. Coopérez donc avec celui qui a donné sa vie pour vous. Quelles abondantes bénédictions se répandraient sur nos écoles si éducateurs et élèves consacraient leur coeur, leur esprit, leur âme et leurs forces au service de Dieu! Si vous vous abandonnez à sa protection, vous serez ses assistants. Il vous dirigera de façon sûre et vous permettra, vous et d'autres, de suivre des chemins intègres. Il vous communiquera la connaissance et la sagesse, ainsi que l'aptitude à servir pleinement. CEPE 450 2 Avec l'armée que formeraient nos jeunes, bien préparés, la bonne nouvelle de notre Sauveur crucifié, ressuscité, prêt à revenir, serait vite portée au monde entier! Comme la fin viendrait vite -- la fin de la souffrance, du chagrin, du péché! Au lieu de possessions terrestres, marquées par le mal et la douleur, nos enfants recevraient bientôt l'héritage divin: "Les justes posséderont le pays et ils y demeureront à jamais." Psaumes 37:29. "Aucun habitant ne dit: Je suis malade!" Ésaïe 33:24. "On n'y entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris." Ésaïe 65:19. -- Éducation, 304. ------------------------Conseils à L'Église CL 4 1 Introduction: Le don prophétique d'Ellen G. White CL 23 1 Chapitre 1 -- Une vision de la récompense des fidèles CL 26 1 Chapitre 2 -- Le temps de la fin CL 29 1 Chapitre 3 -- Prépare-toi à la rencontre du Seigneur CL 31 1 Chapitre 4 -- Union avec le Christ et amour fraternel CL 34 1 Chapitre 5 -- Christ, notre justice CL 37 1 Chapitre 6 -- La vie sanctifiée CL 44 1 Chapitre 7 -- Dieu a une oeuvre pour toi CL 49 1 Chapitre 8 -- "Me voici, Seigneur, envoie-moi" CL 55 1 Chapitre 9 -- Les publications de l'Eglise CL 57 1 Chapitre 10 -- Croire en un Dieu personnel CL 60 1 Chapitre 11 -- Les chrétiens appelés à être les représentants de Dieu CL 64 1 Chapitre 12 -- Dans le monde, mais pas du monde CL 67 1 Chapitre 13 -- La Bible CL 71 1 Chapitre 14 -- Témoignages pour l'Eglise CL 77 1 Chapitre 15 -- Le Saint-Esprit CL 80 1 Chapitre 16 -- Garder intact le lien entre Dieu et l'homme CL 85 1 Chapitre 17 -- Pureté de coeur et de vie CL 89 1 Chapitre 18 -- Le choix d'un époux ou d'une épouse CL 96 1 Chapitre 19 -- Mariage de chrétiens avec des incroyants CL 100 1 Chapitre 20 -- Le mariage CL 103 1 Chapitre 21 -- Une vie conjugale heureuse et épanouie CL 106 1 Chapitre 22 -- La relation entre époux et épouse CL 109 2 Chapitre 23 -- La mère et son enfant CL 114 1 Chapitre 24 -- Le père et la mère chrétiens CL 119 1 Chapitre 25 -- Le foyer chrétien CL 122 1 Chapitre 26 -- L'influence spirituelle dans le foyer CL 124 1 Chapitre 27 -- Les finances dans le foyer CL 127 1 Chapitre 28 -- Les activités familiales pendant les congés et les anniversaires CL 129 1 Chapitre 29 -- La recréation CL 134 1 Chapitre 30 -- Les avenues de l'esprit doivent être protégées CL 135 1 Chapitre 31 -- Le choix des lectures CL 139 1 Chapitre 32 -- La musique CL 140 1 Chapitre 33 -- Les critiques et leurs effets CL 144 6 Chapitre 34 -- Conseils sur l'habillement CL 148 1 Chapitre 35 -- Un appel à la jeunesse CL 153 1 Chapitre 36 -- La discipline et l'éducation appropriées à nos enfants CL 163 1 Chapitre 37 -- L'éducation chrétienne CL 173 1 Chapitre 38 -- L'appel à une vie de tempérance CL 177 1 Chapitre 39 -- L'importance de la propreté CL 179 1 Chapitre 40 -- Les aliments que nous consommons CL 184 1 Chapitre 41 -- Les aliments carnés CL 188 1 Chapitre 42 -- Fidélité dans la réforme sanitaire CL 194 1 Chapitre 43 -- L'Eglise sur la terre CL 197 1 Chapitre 44 -- L'organisation de l'Eglise CL 201 1 Chapitre 45 -- La maison de Dieu CL 205 1 Chapitre 46 -- Comment traiter ceux qui s'égarent CL 210 1 Chapitre 47 -- L'observation du saint sabbat de Dieu CL 219 1 Chapitre 48 -- Conseils sur l'économat. CL 228 1 Chapitre 49 -- L'attitude du chrétien face au besoin et à la souffrance CL 231 1 Chapitre 50 -- Les chrétiens du monde entier deviennent un en Christ CL 235 1 Chapitre 51 -- La réunion de prière CL 238 1 Chapitre 52 -- Le baptême CL 241 1 Chapitre 53 -- La sainte cène CL 245 1 Chapitre 54 -- La prière pour les malades CL 249 1 Chapitre 55 -- L'oeuvre médicale CL 253 1 Chapitre 56 -- Relations avec les autres confessions religieuses CL 255 1 Chapitre 57 -- Notre attitude à l'égard des autorités civiles et de la loi CL 259 1 Chapitre 58 -- Les ruses de Satan CL 261 1 Chapitre 59 -- La fausse science, robe de lumière moderne de Satan CL 267 1 Chapitre 60 -- Les prodiges mensongers de Satan CL 270 1 Chapitre 61 -- La crise à venir CL 274 1 Chapitre 62 -- Le temps de crible CL 277 1 Chapitre 63 -- Des choses à ne pas oublier CL 281 1 Chapitre 64 -- Christ, notre souverain sacrificateur CL 283 1 Chapitre 65 -- Josué et l'ange CL 287 1 Chapitre 66 -- "Voici, je viens bientôt" ------------------------Introduction: Le don prophétique d'Ellen G. White Préparation pour rencontrer Christ CL 4 1 Tous les Adventistes du septième jour attendent impatiemment le moment où Jésus viendra les prendre pour les amener dans la demeure céleste qu'il est allé préparer pour eux. Dans cette merveilleuse cité, il n'y aura plus de péché, plus de déceptions, plus de faim, plus de pauvreté, plus de maladie, plus de mort. Quand l'apôtre Jean contemplait les privilèges qui attendent les fidèles, il s'exclama: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ...! Nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que lorsqu'il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est." 1 Jean 3:1, 2. CL 4 2 Le but de Dieu pour son peuple est que nous soyons semblables à Christ en caractère. Depuis le commencement, à travers le plan qu'il avait conçu, Dieu voulait que les membres de la famille humaine, créés à son image, puissent développer des caractères semblables à Dieu. Pour accomplir cela, nos premiers parents en Eden ont dû recevoir des instructions du Christ et des anges dans une conversation face à face. Mais après le péché d'Adam et Eve, ils ne pouvaient plus parler librement aux êtres célestes de cette manière. CL 4 3 Pour que la famille humaine ne soit plus abandonnée sans guide, Dieu choisit d'autres moyens pour révéler sa volonté à son peuple dont l'un fut les prophètes. A Israël, Dieu expliqua: "Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Eternel, je me révèlerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai." Nombres 12:6. CL 4 4 Dieu veut que son peuple soit informé et éclairé, sachant et comprenant non seulement les temps dans lesquels il vit, mais aussi ce qui doit arriver. "Car le Seigneur, L'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes." Amos 3:7. Ceci fait ressortir le contraste entre le peuple de Dieu "les enfants de lumière" (1 Thessaloniciens 5:5) et le peuple du monde. CL 4 5 L'oeuvre des prophètes implique beaucoup plus que faire des prédictions. Moïse, un prophète de Dieu qui a écrit six livres de la Bible, a écrit très peu de choses concernant ce qui allait arriver dans l'avenir. Son oeuvre est décrite par Osée dans son sens le plus large: "Par un prophète l'Eternel fit monter Israël hors d'Egypte, et par un prophète Israël fut gardé." Osée 12:14. CL 4 6 Un prophète n'est pas quelqu'un qui est désigné par ses amis, ni par luimême. Le choix d'une personne à devenir prophète se trouve entièrement entre les mains de Dieu. Des hommes et des femmes ont été de temps en temps choisis par Dieu pour parler en son nom. CL 4 7 Ces prophètes, ces hommes et ces femmes choisis par Dieu en tant que moyens de communication, ont parlé et écrit ce que Dieu leur a révélé par une vision sainte. La précieuse Parole de Dieu contient ces messages. A travers ces prophètes, les membres de la famille humaine ont été amenés à comprendre le conflit qui a lieu pour les âmes, le conflit entre le Christ et ses anges et Satan et ses anges. Nous sommes amenés à comprendre ce conflit à la fin des temps, et le moyen prévu par Dieu de prendre soin de son oeuvre et de parfaire le caractère de son peuple. CL 4 8 Les apôtres, les derniers des écrivains de la Bible, nous ont donné une image claire des événements des derniers temps. Paul a écrit au sujet des "temps difficiles", et Pierre nous a averti contre des moqueurs, marchant selon leurs propres convoitises, disant: "Où est la promesse de son avènement?" L'Eglise en ce temps sera en conflit, car Jean a vu Satan "allant faire la guerre au reste." L'apôtre Paul identifie les membres d'Eglise des derniers temps (L'Eglise du reste) comme "ceux qui gardent les commandements de Dieu" (Apocalypse 12:17), faisant donc d'eux une église qui garde les commandements. Cette Eglise du reste a le "Témoignage de Jésus" qui est "L'esprit de prophétie." Apocalypse 19:10. Paul déclare que l'Eglise qui attend impatiemment la venue du Christ sera en retard si elle n'a pas de don. 1 Corinthiens 1:7, 8. Elle sera bénie par le don de prophétie du Christ. CL 5 1 Il est donc clair, que dans le plan de Dieu, l'Eglise des derniers temps, lorsqu'elle est venue à l'existence, a dû avoir en son sein l'Esprit de prophétie. Comme il est raisonnable que Dieu parle à son peuple dans les derniers jours de l'histoire de la terre comme il le fit à son peuple dans les siècles passés, lorsqu'il avait des besoins spécifiques. CL 5 2 Quand cette église de la prophétie, l'Eglise Adventiste du Septième Jour, est venue à l'existence au milieu des années 1800, une voix a été entendue parmi nous, disant: "Dieu m'a montré dans une sainte vision." Ce n'étaient pas des paroles arrogantes, mais celles d'une servante de dix-sept ans qui a été appelée à parler pour Dieu. A travers soixante-dix ans de ministère fidèle, on a entendu cette voix guider, corriger et instruire. Et on entend encore cette voix aujourd'hui à travers des milliers de pages écrites par la messagère choisie du Seigneur, La vision du grand conflit entre Christ et Satan CL 5 3 La petite école dans un petit village à l'est des Etats-Unis était remplie d'hommes et de femmes ce dimanche après-midi de mi-mars 1858, réunis pour un service. Le frère James White conduisait les funérailles d'un jeune homme et prêchait le sermon. Quand il eut fini de parler, Madame White s'est sentie poussée à prononcer quelques paroles à l'endroit de ceux qui pleuraient. Elle se leva et parla pendant une ou deux minutes, puis marqua une pause. Les gens levèrent la tête pour écouter ses prochaines paroles. Ils étaient un peu surpris par l'exclamation: "Gloire à Dieu" répétée trois fois et de plus en plus forte. Madame était en vision. CL 5 4 Le frère White parla aux gens des visions que madame White avait reçues. CL 5 5 Il leur expliqua en disant qu'elle commença à avoir des visions depuis qu'elle avait dix-sept ans. Il leur dit que bien que ses yeux étaient ouverts, et qu'elle semblait regarder quelque chose au loin, Mme White était absolument inconsciente de ce qui se passait autour d'elle et ne savait rien de ce qui lui arrivait. Il se référa à (Nombres 24:4) et 16 qui parlent "De celui qui entend les paroles de Dieu, de celui qui voit la vision du Tout-Puissant, de celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent." CL 5 6 Il expliqua aux gens qu'elle ne respirait pas pendant la vision. Puis il alla dans (Daniel 10:17) pour expliquer l'expérience de Daniel pendant qu'il était en vision: "Maintenant les forces me manquent, et je n'ai plus de souffle." Le frère White invita ceux qui le voulaient à venir devant pour examiner Madame White. Il permettait toujours aux gens de venir la voir de près et était content quand il y avait un médecin présent qui pouvait l'examiner pendant qu'elle était en vision. CL 5 7 Tandis que les gens s'avançaient plus près, ils remarquèrent que madame White ne respirait pas, et pourtant son coeur continuait à battre normalement, et la couleur de ses joues était naturelle. On apporta un miroir qu'on plaça devant son visage, mais il n'y avait aucune hydratation sur le miroir. Puis on apporta une bougie qu'on alluma et plaça près de son nez et de sa bouche. Mais la flamme resta droite sans vaciller. Les gens pouvaient voir qu'elle ne respirait pas. Elle marcha dans la salle, balançant ses bras gracieusement tandis qu'elle racontait dans de petites exclamations ce qu'on lui révélait. Comme Daniel, au début, il y eut une perte de force naturelle; puis une force surnaturelle lui fut communiquée. Voir Daniel 10:7, 8, 18, 19. CL 6 1 Pendant deux heures, madame White était en vision. Pendant deux heures, elle ne respira pas. Puis à la fin de la vision, elle respira profondément, fit une pause d'au moins une minute, respira à nouveau, et bientôt respira naturellement. Au même moment, elle commença à reconnaître son entourage et à être consciente de ce qui se passait autour d'elle. CL 6 2 Celle qui vit souvent Mme White en vision, Mme Martha Amadon, donne la description suivante: CL 6 3 "En vision, ses yeux étaient ouverts. Il n'y avait pas de souffle, mais des mouvements de grâce de l'épaule, des bras, des mains, l'expression de ce qu'elle voyait. C'était impossible à quelqu'un d'autre de faire bouger ses mains et ses bras. Souvent, elle ne prononçait que des paroles et parfois des phrases qui exprimaient à ceux qui étaient autour d'elle la nature de la vision qu'elle avait, soit du ciel soit de la terre. CL 6 4 "Sa première parole en vision était 'gloire', qu'on entendait d'abord de très près, puis s'évanouissait dans le lointain. Cela se répétait parfois.... CL 6 5 "Il n'y avait pas d'excitation parmi ceux qui étaient présents pendant une vision; rien ne causait la peur. C'était une scène solennelle et calme.... CL 6 6 "A la fin de la vision, lorsqu'elle perdait de vue la lumière céleste, alors qu'elle revenait sur terre une fois de plus, elle s'exclamait avec un long soupir, en reprenant d'abord le souffle naturel: 'Qu'il fait sombre!' Elle était alors souple et sans force." CL 6 7 Mais il nous faut retourner à notre histoire de la vision de deux heures dans l'école. De cette vision, Mme White écrivit: "La plupart des choses que j'avais vues dix ans auparavant concernant le grand conflit des âges entre Christ et Satan, se sont répétées et j'ai reçu des instructions de les mettre par écrit." CL 6 8 Dans la vision, il lui semblait être présente, regardant les scènes tandis qu'elles apparaissaient devant elle. D'abord, il lui semblait être au ciel, où elle fut témoin de la chute de Lucifer. Puis elle fut témoin de la création du monde et vit nos premiers parents dans leur demeure en Eden. Elle les vit céder à la tentation du serpent et perdre leur demeure Edénique. En succession rapide, l'histoire de la Bible passa devant elle. Elle regarda l'expérience des patriarches et prophètes d'Israël. Elle assista à la vie et à la mort de notre Sauveur Jésus Christ et à son ascension au ciel où il officie en tant que Souverain sacrificateur depuis lors. CL 6 9 Après ces choses, elle vit les disciples aller de l'avant prêcher le message évangélique aux confins de la terre. Cela fut suivi rapidement par l'apostasie et les ténèbres des âges! Puis elle regarda en vision la réforme, tandis que des hommes et des femmes nobles prenaient position pour la vérité, au risque de leur vie. On lui fit voir les scènes du jugement qui commença au ciel en 1844 jusqu'à nos jours; puis elle fut transportée dans l'avenir et vit la venue du Christ dans les nuées du ciel. Elle assista aux scènes du millénium et de la nouvelle terre. CL 6 10 Avec ces représentations vivides devant elle, Mme White, en rentrant chez elle, décida d'écrire ce qu'elle avait vu et entendu dans la vision. Environ six mois plus tard, un petit volume de 219 pages est sorti de l'imprimerie portant le titre: Le grand conflit entre Christ et ses anges et Satan et ses anges. CL 6 11 Le petit livre fut reçu avec beaucoup d'enthousiasme car il décrivait de façon très frappante l'expérience qui attendait l'Eglise, et dévoila les plans de Satan et la manière avec laquelle il essayera de tromper l'Eglise et le monde dans le dernier conflit de la terre. Combien les adventistes étaient reconnaissants de savoir que Dieu leur parlait dans ces derniers temps à travers l'Esprit de prophétie comme il l'avait promis! CL 6 12 Le récit du grand conflit, si brièvement relaté dans le petit volume des Dons Spirituels, fut plus tard réédité dans la dernière moitié des Premiers Ecrits où on peut les trouver aujourd'hui. CL 7 1 Mais tandis que l'Eglise grandissait et que le temps passait, le Seigneur dans plusieurs visions successives révéla l'histoire du grand conflit dans les grands détails. Et Mme White l'a réécrite entre 1870 et 1884, en quatre volumes appelés l'Esprit de Prophétie. Le livre intitulé l'Histoire de la Rédemption présente les parties les plus importantes du grand conflit tirées de ces livres. Ce volume, publié en plusieurs langues, apporte à beaucoup de gens ce qui a été montré dans ces visions du grand conflit. Plus tard, dans les cinq volumes de la série du "Conflit des âges": Patriarches et prophètes, Prophètes et rois, Jésus-Christ, Conquérants pacifiques et La tragédie des siècles, Mme White présenta, dans les petits détails, toute l'histoire du conflit entre le bien et le mal. CL 7 2 Ces volumes, qui sont en parallèle avec le récit biblique de la création à l'ère chrétienne et conduisent l'histoire jusqu'à la fin des temps, offrent une grande lumière et beaucoup d'encouragement. Ce sont ces livres qui font des Adventistes du septième jour des "enfants de lumière". Nous voyons à travers cette expérience l'accomplissement de l'assurance: "Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes." Amos 3:7. CL 7 3 Ecrivant comment la lumière lui est parvenue, Mme White dit: "Par l'illumination du Saint Esprit, les scènes du conflit permanent entre le bien et le mal ont été ouvertes à l'auteur de ces pages. De temps en temps, il me fut permis de contempler l'oeuvre, à différentes époques, du grand conflit entre Christ, le Prince de la vie, l'auteur de notre salut et Satan, le Prince du mal, l'auteur du péché, le premier transgresseur de la loi sainte de Dieu.... Comme l'Esprit de Dieu a révélé à mon esprit les grandes vérités de sa parole et les scènes du passé et de l'avenir, on m'a invité à faire connaître aux autres ce qui m'a donc été révélé: retracer l'histoire du grand conflit pendant les âges passés, et surtout la présenter comme pour répandre une lumière sur la lutte du futur qui approche très vite." Comment le prophète reçut-il la lumière CL 7 4 A un moment donné de l'histoire des enfants d'Israël, comme nous l'avons déjà vu, le Seigneur dit au peuple comment il allait communiquer avec eux à travers les prophètes. Il dit: "Ecoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Eternel, je me révèlerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai." Nombres 12:6. CL 7 5 Nous avons déclaré plus haut que la vision du Grand conflit de 1858 fut accompagnée par certains phénomènes physiques. On pourrait très logiquement se poser la question de savoir pourquoi les visions furent-elles données de cette manière. C'était sans doute pour établir la confiance du peuple et le rassurer que le Seigneur parlait vraiment par les prophètes. Mme White ne se référait pas souvent dans les détails concernant sa condition pendant qu'elle était en vision, mais à une occasion, elle a dit: "Ces messages ont donc été donnés pour justifier la foi de tous, que dans ces derniers temps, nous pouvons faire confiance à l'Esprit de prophétie." CL 7 6 Comme l'oeuvre de Mme White s'est développée, elle peut être testée par ses résultats. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Mais il faut du temps au fruit pour se développer, et le Seigneur au début donna des preuves en rapport avec le don des visions qui aidèrent les gens à croire. CL 7 7 Mais toutes les visions ne furent pas données en public, accompagnées par des phénomènes physiques. L'Eternel promit de communiquer aussi avec les prophètes par des songes. Nombres 12:6. Ce sont des songes prophétiques tels que ceux de Daniel. Il déclare: "La première année de Belschatsar, roi de Babylone, Daniel eut un songe et des visions se présentèrent à son esprit, pendant qu'il était sur sa couche. Ensuite, il écrivit le songe, et raconta les principales choses." Daniel 7:1. CL 8 1 Tandis que Daniel racontait ce qui lui était révélé, il disait à plusieurs reprises: "Je regardais pendant ma vision nocturne." De même, dans l'expérience de Mme White, les visions lui étaient données quand son esprit était au repos pendant les heures de la nuit. Ses écrits contiennent toujours la déclaration d'introduction: "Dans les visions nocturnes, certaines choses m'ont été clairement présentées." Dieu parlait souvent au prophète dans un songe prophétique. Des questions peuvent être soulevées concernant la relation entre un songe prophétique ou une vision nocturne et un songe ordinaire. Voici ce qu'écrivit Mme White à ce sujet en 1868: "Il y a beaucoup de songes qui résultent des choses ordinaires de la vie avec lesquelles l'Esprit de Dieu n'a rien à faire. Il y a aussi de faux songes et de fausses visions qui sont inspirés par l'esprit de Satan. Mais les songes de l'Eternel sont classés dans la Parole de Dieu avec des visions. De tels songes, prenant en compte les personnes qui les ont eus, et les circonstances autour desquelles ils ont été donnés, contiennent eux-mêmes les preuves de leur authenticité." CL 8 2 Une fois, très tard dans la vie de Mme White, son fils, frère W.C. White, cherchant des informations pour aider ceux qui étaient moins informés, lui fit cette demande: "Maman, tu parles souvent des choses qui te sont révélées pendant la nuit. Tu parles des songes dans lesquels tu reçois la lumière. Nous avons tous des songes. Comment sais-tu que Dieu te parle à travers les songes dont tu parles souvent?" CL 8 3 "Parce que" répondit-elle, "le même messager angélique se tient debout à côté de moi, m'instruisant dans les visions de la nuit ainsi que dans celles du jour." L'être céleste à qui on se réfère était à d'autres occasions reconnu comme "l'ange," "Mon gardien," "Mon instructeur," etc. CL 8 4 Il n'y avait pas de confusion dans l'esprit de la prophétesse. Pas de doute quant à la révélation qui lui était faite pendant la nuit, car les mêmes circonstances en rapport avec celle-ci ont permis de clarifier que les instructions venaient de Dieu. CL 8 5 A d'autres occasions, tandis que Mme White priait, parlait ou écrivait, elle recevait des visions. Ceux qui étaient autour d'elle ne savaient rien de la vision, à moins qu'il y ait eu une pause quand elle priait ou parlait en public. Une fois, elle écrivit: "Une fois que j'étais engagée dans une prière sincère, je n'étais plus consciente de ce qui se passait autour de moi; la salle était remplie de lumière, et j'entendais un message adressé à une assemblée qui semblait être la Conférence Générale." CL 8 6 Parmi les visions données à Mme White à travers tout son ministère de soixante-dix ans, la plus longue vision a duré quatre heures et la plus courte juste un moment. Elles duraient souvent une demi-heure où un peu plus longtemps. Mais aucune règle ne peut être établie qui couvrirait toutes les visions, car c'était comme le disait Paul: "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes." Hébreux 1:1. CL 8 7 La lumière a été confiée au prophète par des visions, mais ce dernier n'a pas écrit pendant qu'il était en vision. Son oeuvre n'était pas une tâche mécanique. Excepté des occasions rares, le Seigneur ne lui dictait pas les paroles. Ni l'ange ne guidait la main du prophète pour lui préciser les paroles à écrire. De l'esprit, éclairé par les visions, le prophète parlait ou écrivait des paroles qui devaient véhiculer la lumière et l'instruction au public, qu'il lise le message ou l'entende oralement. CL 8 8 Nous pourrions nous demander comment l'esprit du prophète était-il éclairé: Comment recevait-il les informations et les instructions qu'il devait transmettre au peuple? Comme on ne peut établir la règle de qui que ce soit pour le don des visions, de même on ne peut établir une quelconque règle pour déterminer la manière dont un prophète a reçu le message inspiré. Dans chaque cas, cependant, cela a été une expérience remarquable qui a fait une impression indélébile sur l'esprit du prophète. Et comme ce que nous voyons et expérimentons fait une impression beaucoup plus profonde sur nos esprits que ce que nous entendons, ainsi les représentations chez les prophètes, où ils semblaient être témoins des événements dramatiques, ont fait une impression profonde et durable sur leurs esprits. Mme White écrivit une fois: "Mon attention est souvent dirigée vers des scènes qui se déroulent sur la terre. Parfois, je suis projetée dans le futur et on me montre ce qui va avoir lieu. Puis encore, on me montre des choses comme elles se sont déroulées dans le passé." CL 9 1 A partir de cela, il devient clair qu'Ellen White a vu ces événements avoir lieu, vraisemblablement comme un témoin oculaire. Ils se sont reproduits devant elle en vision et ont fait forte impression sur elle. CL 9 2 A certaines occasions, il lui semblait prendre part à la scène qui lui était présentée et qu'elle sentait, voyait, entendait et obéissait, bien qu'évidemment elle n'y prenait pas part. Mais l'impression que cela exerçait sur elle était inoubliable. D'ailleurs sa première vision a été de cette nature. CL 9 3 A d'autres occasions, tandis qu'elle était en vision, Mme White semblait être présente dans des réunions, des foyers ou des institutions situées dans des endroits très éloignés. Ce sentiment d'être présente à de tels rassemblements était si frappant qu'elle pouvait rapporter avec détails les actions et les paroles prononcées par les différentes personnes. Une fois, pendant qu'elle était en vision, Mme White eut la sensation d'être transportée dans une tournée de nos institutions médicales, visitant les salles telles qu'elles étaient, en voyant tout ce qui s'y faisait. De cette expérience, elle écrivit: "Les conversations frivoles, les gestes idiots, les rires inutiles tombaient dans mes oreilles.... J'étais étonnée de voir la jalousie et d'écouter des paroles envieuses, des conversations insouciantes qui faisaient honte aux anges de Dieu." CL 9 4 Puis, d'autres conditions plus agréables étaient révélées dans les mêmes institutions. Elle fut conduite dans une salle "d'où venait une voix de prière. Comme ce son était le bienvenu!" Un message d'instruction fut écrite sur la base de la visite dans les institutions et des paroles de l'ange qui semblait la guider à travers les différents départements et les salles. CL 9 5 La lumière était souvent révélée à Mme White à travers des représentations symboliques. Une d'entre elles est clairement décrite dans les phrases suivantes, tirées d'un message personnel envoyé à un dirigeant ouvrier, qui était vu en danger: CL 9 6 "Une autre fois, tu m'as été présenté comme un général, monté sur un cheval, et portant une bannière. Quelqu'un est venu et a pris de tes mains le drapeau qui portait les paroles: 'Les commandements de Dieu et la foi de Jésus', et il a été foulé dans la poussière. Je t'ai vu entouré d'hommes qui t'associaient avec le monde." CL 9 7 Il y eut des moments aussi où des points de vue contraires et différents étaient présentés à Mme White. L'un illustrait ce qui allait se passer si certains plans ou règles étaient suivis, tandis que l'autre illustrait le travail à domicile. On peut citer une excellente illustration de ceci en rapport avec le lieu de l'usine de produits alimentaires à Loma Linda, à l'ouest des Etats-Unis. Le directeur et ses associés planifiaient de construire un grand bâtiment près de l'immense bâtiment du Sanatorium. Tandis que les plans étaient élaborés, Mme White, chez elle, à des centaines de kilomètres, a reçu une nuit deux visions. Voici ce qu'elle dit de la première vision: "Il m'a été montré un grand bâtiment où on fabriquait beaucoup d'aliments. Il y avait aussi de plus petits bâtiments près de la boulangerie. Tandis que j'étais debout près de là, j'entendis des voix des gens qui se disputaient sur le travail qui s'y faisait. Il y avait un manque d'harmonie parmi les ouvriers, et la confusion était totale." CL 10 1 Elle vit alors le directeur bouleversé qui essayait de raisonner avec les ouvriers pour apporter l'harmonie. Elle vit des patients qui entendaient ces disputes et qui "exprimaient des paroles de regret d'avoir une usine alimentaire établie sur ces jolies terres," si près du sanatorium. "Puis quelqu'un apparut sur la scène et dit: 'On a fait passer tout ceci devant toi comme une leçon de choses, afin que tu puisses voir le résultat de la réalisation de certains plans.'" CL 10 2 Puis la scène changea, et elle vit l'usine alimentaire "à une distance des bâtiments de l'auditorium, sur la voix qui mène vers le chemin de fer." Ici l'oeuvre était dirigée d'une manière humble et en harmonie avec le plan de Dieu. Pendant les quelques heures de la vision, Mme White écrivait aux ouvriers à Loma Linda, et ceci a soulevé la question de l'endroit où devrait être construite l'usine alimentaire. Si leur plan original avait été exécuté, nous aurons été embarrassés des années plus tard avec un grand bâtiment commercial juste à côté du Sanatorium. Ainsi, on peut voir que de plusieurs manières, la messagère du Seigneur a reçu des informations et des instructions à travers des visions pendant le jour ou pendant la nuit. CL 10 3 C'est à partir d'un esprit éclairé que la prophétesse parla et écrivit, transmettant le message d'instruction et d'information au peuple. En faisant cela, Mme White fut aidée par l'Esprit du Seigneur, mais sans aucun contrôle mécanique. Elle avait la liberté de choisir les paroles par lesquelles transmettre le message. Pendant les premières années de son ministère, elle déclara: "Bien que je sois dépendante de l'aide de l'Esprit de Dieu pour écrire mes visions comme quand je le suis en les recevant, cependant, les paroles que j'utilise pour décrire ce que j'ai vu sont les miennes, sauf quand elles sont celles prononcées par un ange, que je mets toujours entre guillemets." CL 10 4 Comme plusieurs auteurs de la Bible, Mme White choisissait parfois, sous la direction du Saint Esprit, d'utiliser le langage des autres auteurs, quand elle appréciait surtout leurs formulations et leurs expressions. La vie et l'oeuvre de Mme E. G. White CL 10 5 Ellen G. Harmon et sa soeur jumelle naquirent le 26 novembre 1827, à Gorham, près de Portland (Maine), dans le nord de la Nouvelle-Angleterre. A l'âge de neuf ans, Ellen reçut au visage une pierre lancée étourdiment par une camarade d'école. Cet accident faillit lui coûter la vie. En tout cas, elle en resta fort affaiblie. Il fut bientôt évident qu'elle était physiquement incapable de continuer à fréquenter l'école. CL 10 6 A l'âge de onze ans, alors qu'elle assistait à un camp-meeting méthodiste avec ses parents, Robert et Eunice Harmon, Ellen donna son coeur à Dieu. Bientôt après, elle fut baptisée par immersion et inscrite sur les registres de l'Eglise Méthodiste. Puis, avec d'autres membres de sa famille, elle assista à des réunions adventistes qui eurent lieu dès 1840 à Portland. Elle crut à la proximité de la seconde venue du Christ telle que la prêchait William Miller et ses collaborateurs. CL 10 7 Un matin de décembre 1844, tandis qu'elle était en prière avec quatre soeurs dans la foi, la puissance de Dieu s'empara d'elle. D'abord, elle perdit conscience des réalités terrestres; puis elle eut la vision des péripéties qui attendaient les adventistes dans leur marche vers la cité de Dieu. Elle vit aussi quelle récompense recevraient ceux qui resteraient fidèles. Toute tremblante, cette jeune fille de dix-sept ans fit le récit de cette vision et d'autres qui suivirent à ceux qui partageaient sa foi à Portland. Puis, quand l'occasion se présenta, elle répéta ses récits dans des réunions adventistes qui eurent lieu dans l'Etat du Maine et dans les Etats voisins. En Août 1846, Ellen Harmon s'unit par le mariage à James White, le jeune prédicateur adventiste. Puis ce furent trente-cinq années pendant lesquelles ils travaillèrent tous deux à répandre l'Evangile jusqu'à la mort de James White, le 06 août 1881. Ils voyagèrent à travers les Etats-Unis, prêchant et écrivant, plantant et construisant, organisant et administrant. CL 11 1 L'épreuve du temps a montré combien étaient solides les fondations qu'ils posèrent, et combien ils avaient construit sagement. Ils montrèrent la voie en inaugurant l'oeuvre des publications adventistes en 1849 et 1850 et en organisant l'Eglise sur des bases financières saines, dans les années qui suivirent. Puis ce fut l'organisation de la Conférence générale des Adventistes du septième jour, en 1863. Notre oeuvre médicale débuta quelques années plus tard en 1866, ainsi que notre grande oeuvre d'éducation au début des années 1870. Les assemblées annuelles se développèrent à partir de 1868, et en 1874 le premier missionnaire adventiste quittait les Etats-Unis. CL 11 2 A l'origine de ces progrès et les accompagnant dans leur développement incessant, se placent les messages écrits et oraux que Mme White prodigua infatigablement à l'Eglise, la conseillant, l'instruisant, l'encourageant. Tout d'abord, ces messages étaient adressés à certains membres de l'Eglise dans des lettres personnelles ou publiées sous forme d'articles dans le journal Present Truth. Puis, en 1851, Mme White fit paraître son premier livre, un petit volume de 64 pages intitulé A Sketch of the Christian Experience and Views of Ellen G. White. En 1855 commence la publication d'une série d'opuscules dont chacun porte le titre de Témoignages pour l'Eglise. Par ces messages, Dieu voulut adresser périodiquement à son peuple des exhortations, des reproches, des directives. Pour répondre à de nombreuses demandes, ils furent publiés en 1885 en quatre volumes auxquels vinrent s'ajouter, de 1889 à 1909, d'autres "Témoignages", ce qui porta à neuf volumes l'édition complète des Témoignages pour l'Eglise. CL 11 3 James et Ellen White eurent quatre enfants. L'aîné, Henry, ne vécut que seize ans, et le plus jeune, Herbert, mourut à l'âge de trois mois. Les deux autres, Edson et William, parvenus à leur maturité, s'engagèrent activement dans l'oeuvre adventiste. CL 11 4 A la requête de la Conférence Générale, Mme White vint en Europe pendant l'été de 1885. Elle passa deux ans à affermir les débuts de l'oeuvre sur le continent. Elle s'installa à Bâle et, de là, voyagea dans le sud, le centre et le nord de l'Europe, assistant à de grandes assemblées et visitant les églises. Puis elle retourna aux Etats-Unis où elle séjourna quatre. En 1891, toujours à la demande de la Conférence Générale, elle s'embarqua pour l'Australie. Elle y séjourna neuf ans et fit oeuvre de pionnier dans le grand champ australien, particulièrement dans les Départements de l'éducation et de la santé. Enfin, Mme White revint aux Etats-Unis en 1900 et s'installa en Californie, à St-Helena, où elle mourut en 1915. CL 11 5 Pendant son long service de soixante ans en Amérique et dix ans à l'étranger, Mme White a reçu approximativement 2000 visions qui, à travers ses efforts inlassables à conseiller les gens dans les églises, les rassemblements publics et les sessions de la Conférence générale, ont largement déterminé la croissance de ce grand mouvement. La tâche de présenter à toutes les personnes concernées les messages que Dieu lui donna n'était jamais établie. CL 11 6 Ses écrits rassemblent environ 100 000 pages. Les messages qu'elle a écrits sont parvenus aux gens par une communication personnelle, par des articles dans les journaux de notre Eglise, semaine après semaine, et dans plusieurs de ses livres. Les sujets traités étaient en rapport avec l'histoire de la Bible, l'expérience chrétienne de tous les jours, la santé, l'éducation, l'évangélisation et les autres sujets pratiques. Plusieurs de ses livres sont édités dans les langues dominantes du monde, et des millions d'exemplaires ont été vendus. Le livre Vers Jésus seul, de 1892 à 1990, a été vendu à environ 50 000 000 d'exemplaires en 127 langues. CL 11 7 A l'âge de quatre-vingt et un an, Mme White a traversé le continent américain pour la dernière fois en vue d'assister à la session de la Conférence générale de 1909. Les six dernières années de sa vie ont été consacrées à terminer son oeuvre littéraire. A l'approche de la fin de sa vie, elle écrivit ses paroles: "Que ma vie soit épargnée ou non, mes écrits parleront continuellement et leur oeuvre ira de l'avant aussi longtemps que durera le temps." CL 12 1 Avec un courage imperturbable et une pleine confiance en son Rédempteur, elle mourut chez elle en Californie, le 16 juillet 1915 et fut enterrée à côté de son mari et de ses enfants au cimetière d'Oak Hill à Battle Creek (Michigan). CL 12 2 Par ses collaborateurs, par l'Eglise et les membres de sa famille, Mme White a été estimée et honorée comme une mère de famille dévouée et une femme d'un zèle infatigable dans son travail pour Dieu. Elle n'a jamais cherché à attirer sur elle les regards ni usé de ses dons pour des avantages financiers ou pour se rendre populaire. Sa vie et tout ce qu'elle possédait furent entièrement consacrés à la cause de Dieu. CL 12 3 A sa mort, le rédacteur d'un hebdomadaire bien connu terminait ainsi l'article où il parlait de sa vie fructueuse: "Elle était d'une honnêteté absolue en croyant aux révélations qu'elle recevait. Elle les méritait par sa vie. Elle ne montrait aucun orgueil spirituel et n'était pas animée d'un esprit de lucre. Elle a vécu la vie et fait l'oeuvre d'une véritable prophétesse." CL 12 4 Quelques années avant sa mort, Mme White forma un comité de publications de ses Ecrits, composé des responsables d'Eglise, à qui elle a confié ses écrits. Ce comité est chargé de les protéger et de continuer à les publier. Ayant leur bureau au siège mondial de l'Eglise Adventiste du Septième Jour, ce comité encourage la publication des livres de Mme White en Anglais et en partie ou entièrement dans les autres langues. Il a aussi publié plusieurs compilations des articles et manuscrits conformément aux instructions de Mme White. C'est d'ailleurs avec l'autorisation de ce comité que ce présent volume est publié. Mme White telle que les autres l'ont connue CL 12 5 Ayant appris l'expérience inhabituelle de Mme White comme étant la messagère du Seigneur, certaines personnes se sont demandées: Quel genre de personne était-elle? Avait-elle les mêmes problèmes que nous? Etait-elle riche ou pauvre? Avait-elle jamais souri? CL 12 6 Mme White était une mère prévenante. C'était une femme de maison minutieuse. Elle était une maîtresse de maison géniale, qui recevait souvent les membres d'église chez elle. C'était une voisine serviable. C'était une femme de conviction, d'un tempérament agréable, gentille dans ses manières et sa voix. Dans son expérience, il n'y avait pas de place pour une religion triste et morose. On se sentait parfaitement à l'aise en sa présence. Peut-être que la meilleure manière de faire la connaissance de Mme White était d'appeler chez elle en 1859, la première année où elle écrivit un journal intime. CL 12 7 Nous découvrons que la famille White vécut à la périphérie de Battle Creek, dans une petite maison construite sur un grand terrain, donnant lieu à un jardin, beaucoup d'arbres fruitiers, une vache, des poules et un espace où leurs fils pouvaient travailler et jouer. A l'époque, Mme White avait trente et un ans. James White en avait trente-six. Il y avait en ce temps-là trois garçons à la maison de quatre, neuf et douze ans. CL 12 8 Là se trouvait une bonne jeune femme chrétienne, employée pour aider aux travaux domestiques, car Mme White était souvent absente et occupée à parler et à écrire. Cependant, Mme White assumait les responsabilités de la maison: la cuisine, le nettoyage, la lessive et la couture. Il y avait des jours où elle se rendait à la maison de publications où elle avait un endroit calme pour écrire. A d'autres occasions, elle était dans le jardin pour planter des fleurs et des légumes, échangeant des fois des plants avec des voisins. Elle était déterminée à rendre le foyer aussi agréable qu'elle le pouvait pour sa famille pour que les enfants considèrent le foyer comme l'endroit le plus désirable qui soit. CL 13 1 Ellen White était une acheteuse prudente et les voisins adventistes étaient contents de faire des achats avec elle car elle connaissait les choses de valeur. Sa mère était une femme très pratique et avait appris à ses filles beaucoup de leçons précieuses. Elle découvrit que les choses faites modestement étaient à la longue beaucoup plus coûteuses que les marchandises de bonne qualité. CL 13 2 Le sabbat était le jour de la semaine le plus agréable pour les enfants. Ainsi la famille allait à l'Eglise et si l'ancien et madame White n'avaient aucune présentation, la famille s'asseyait ensemble pendant tout le service. Au déjeuner, il y avait des repas spéciaux qui n'avaient pas été servis au cours de la semaine et si le temps était clément, madame White sortait pour une marche dans les bois avec les enfants ou en bordure de la rivière. Là, ils observaient les merveilles de la nature et ils étudiaient les oeuvres créées de Dieu. S'il pleuvait ou s'il faisait froid durant la journée, elle rassemblait les enfants autour du feu dans la maison et leur faisait une lecture, souvent provenant de matériels qu'elle avait pris ici et là au cours de ses voyages. Certaines de ces histoires faisaient plus tard l'objet de livres que d'autres parents pouvaient utiliser comme lecture pour leurs enfants. CL 13 3 Madame White à ce moment-là ne se portait pas bien, si bien qu'elle perdait souvent connaissance au cours de la journée. Mais cela ne l'empêcha pas d'avancer dans son travail aussi bien à la maison que pour le Seigneur. Quelques années plus tard, en 1863, elle reçut une vision au sujet de la santé et de la manière de pendre soin des malades. On lui montra en vision les habits adéquats à porter, la nourriture à manger, la nécessité d'exercices adéquats et du repos, ainsi que l'importance d'avoir confiance en Dieu pour maintenir un corps fort et sain. CL 13 4 La lumière de Dieu sur le régime alimentaire et sur la nocivité de l'alimentation carnée changea l'opinion personnelle de madame White selon laquelle la viande était essentielle pour être en bonne santé. La vérité de cette vision illumina son esprit si bien qu'elle instruisit la demoiselle qui l'aidait à préparer la nourriture pour la famille à ne mettre sur la table que des repas sains et simples constitués de grains, de légumes, de noix, de lait, de crème et d'oeufs. Il y avait beaucoup de fruits. Depuis lors, la famille White adopta un régime essentiellement végétarien. En 1894, Ellen White bannit complètement la consommation de viande à table. La réforme sur la santé fut une grande bénédiction pour la famille White comme cela l'a été pour des milliers de familles Adventistes un peu partout dans le monde. CL 13 5 Après la vision au sujet de la réforme sanitaire en 1863 et l'adoption des méthodes simples de traitements des malades, les White étaient souvent appelés par leurs voisins lorsqu'ils étaient malades pour donner des traitements, et le Seigneur bénissaient grandement leurs efforts. A d'autres occasions les malades étaient transportés à leur domicile et ils prenaient soin d'eux jusqu'à ce qu'ils soient complètement rétablis. CL 13 6 Madame White jouissait de période de relaxation et de récréation, soit dans les montagnes, sur les lacs, ou au bord de l'eau. Quand elle était dans la cinquantaine, tandis qu'elle vivait près de Pacific Press, au Nord de la Californie, on proposa de se reposer et de se récréer pendant une journée. On invita Madame White, sa famille et ses collaborateurs à se joindre à la famille de la maison d'édition; elle accepta sans hésiter. Son mari était dans l'Est pour des affaires concernant l'Eglise. C'est dans une lettre qu'on lui adressa que nous trouvons le récit de cette expérience. CL 13 7 Après un déjeuner délicieux et sain sur la plage, tout le groupe alla pour un tour de bateau sur la baie de San Francisco. Le capitaine du voilier était un membre de l'Eglise, et ce fut un bel après midi. Quelqu'un proposa ensuite qu'ils allassent en pleine mer. Voici ce qu'Ellen White écrivit au sujet de cette expérience: CL 14 1 "Il y avait de grandes vagues, et nous étions grandement ballottés par les flots. Je me sentais vraiment élevée, mais je ne savais comment le relater. C'était fantastique! Les gouttes d'eau nous tombaient dessus. Le vent était fort hors du Golden Gate, et je ne me suis jamais autant amusée de toute ma vie!" CL 14 2 Après avoir observé les yeux alertes du capitaine et l'empressement avec lequel les membres d'équipage obéissaient à ses ordres, elle fit le commentaire suivant: CL 14 3 "Dieu tient les vents dans ses mains. Il contrôle les eaux. Nous ne sommes que de petites taches sur les eaux larges et profondes du Pacifique; pourtant les anges célestes ont reçu l'ordre de protéger ce petit voilier qui fait sa course à travers les vagues. Oh, quelles oeuvres merveilleuses de Dieu! Jusqu'à ce jour cela va audelà de notre compréhension! D'un coup d'oeil il voit les plus hauts cieux et le fond de la mer!" CL 14 4 Madame White avait auparavant adopté une attitude de gaieté. Une fois elle demanda: "M'avez-vous déjà vu morne, abattue ou râler? J'ai une foi qui interdit cela. C'est une mauvaise compréhension du véritable idéal du caractère chrétien et du service chrétien, qui mène à ces conclusions.... Un service enthousiaste et volontaire pour Jésus produit une religion éclatante. Ceux qui suivent Jésus de très près ne sont pas mornes." CL 14 5 Lors d'une autre occasion elle écrivit: "Dans certains cas, l'idée selon laquelle la gaieté ne va pas de paire avec la dignité du caractère du chrétien a été tolérée; c'est une erreur. Les cieux sont dans la joie." Elle découvrit que si vous souriez, vous recevrez des sourires en retour; si vous partagez des paroles douces, vous recevrez des paroles douces en retour. CL 14 6 Toutefois, à certains moments elle connut de grandes souffrances. Elle se retrouva dans une telle situation après son départ en Australie pour aider dans le travail. Elle était tombée gravement malade pendant presqu'une année et souffrit grandement. Elle resta au lit pendant des mois et ne pouvait dormir que très peu pendant la nuit. Elle relata cette expérience à un ami en ces termes: CL 14 7 "Lorsque je me suis retrouvée dans un état d'impuissance, j'ai regretté amèrement d'avoir traversé les grandes eaux. Pourquoi n'étais-je pas en Amérique? Pourquoi fallait-il être dans ce pays à mes dépens? J'aurai pu continuer à mettre ma tête sous les couvertures pour pleurer. Cependant, je n'ai pas offert un tel luxe à mes larmes. Je me suis dite: Ellen G. White, que veux-tu dire? N'es-tu pas venue en Australie parce que tu as senti que cela était ton devoir de te rendre aux endroits où la fédération jugerait bon pour toi de partir? N'est-ce pas ton habitude?" CL 14 8 Je répondis: "Oui." CL 14 9 "Alors pourquoi te sens-tu si abandonnée et découragée? N'est-ce pas l'oeuvre de l'ennemi? Je répondis: 'Je crois que c'est son oeuvre!'" CL 14 10 "J'ai essuyé mes larmes le plus vite possible et je me suis dite: 'C'est assez. Je ne vais plus regarder au côté négatif. Que je meurs ou que je vive, je remets mon âme à celui qui est mort pour moi.'" CL 14 11 "J'ai alors eu l'assurance que tout irait bien grâce au Seigneur, et pendant ces huit mois d'impuissance, je n'ai connu ni découragement, ni doute. Je considère maintenant cette période comme faisant partie intégrante du grand plan du Seigneur pour le bien de son peuple ici, dans ce pays, et pour ceux qui sont en Amérique, ainsi que pour mon propre bien. Je ne peux dire pourquoi ni comment, mais je le crois. Je suis donc heureuse dans mon affliction. Je peux faire confiance à mon Père Céleste. Je ne douterai pas de son amour." CL 14 12 Madame White a vécu dans sa maison en Californie durant les quinze dernières années de sa vie et, bien qu'elle prît de l'âge, elle avait un intérêt particulier pour le travail de la petite ferme, et pour le bien-être des familles de ceux qui l'aidaient dans son travail. On la trouvait souvent occupée à écrire. En général, elle commençait juste après minuit, puisqu'elle allait tôt au lit. Quand il faisait beau et si son travail le permettait, elle se rendait en campagne pour causer avec une mère qu'elle voyait dans le jardin ou sur la véranda d'une maison où elle passait. Quelquefois, les gens avaient besoin de nourriture ou de vêtements. Elle allait donc à la maison pour en chercher. Plusieurs années après sa mort les voisins de la vallée où elle vivait, se souvenaient d'elle comme de la petite femme aux cheveux blancs qui parlait toujours de Jésus avec amour. CL 15 1 Quand elle mourut, elle avait un peu plus que le nécessaire et le confort minimal de vie. Elle avait été une chrétienne Adventiste du Septième jour qui avait mis sa confiance dans les mérites de son Seigneur ressuscité, et essayait de faire fidèlement le travail que le Seigneur lui avait assigné. Ainsi, avec cette confiance, elle parvint au terme d'une vie comblée, ayant été consistante dans sa vie chrétienne. Des messages qui ont transformé des vies CL 15 2 Un évangéliste conduisit une série de rencontres à Bushnell, au Michigan. Cependant, à la suite du baptême, il quitta les membres sans leur donner de véritables fondements dans la foi. Les membres peu à peu se découragèrent, et certains reprirent leurs mauvaises habitudes. Finalement, l'église devint si petite que les dix ou douze membres qui restaient décidèrent de ne plus se rassembler. Peu après s'être dispersés après ce qu'ils considéraient comme leur dernière rencontre, des lettres arrivèrent et parmi elles se trouvait la revue Review and Herald. Dans la section itinéraire, se trouvait une annonce selon laquelle James et Ellen White viendraient à Bushnell pour des réunions le 20 Juillet 1867. Il ne restait qu'une semaine. On envoya les enfants rappeler tous ceux qui rentraient à la maison. Ils décidèrent donc de préparer un endroit dans le bosquet et d'inviter les voisins, surtout les membres apostasiés. CL 15 3 Le Sabbat 20 Juillet matin, les White arrivèrent au bosquet et ils trouvèrent soixante personnes réunies. Le pasteur White s'entretint avec eux le matin. L'après midi, madame White se leva et prit la parole. Cependant, après avoir lu son texte, elle semblait perplexe. Sans plus de commentaires, elle referma sa Bible et commença à parler aux gens d'une manière très personnelle. CL 15 4 "Debout devant vous cet après-midi, je vois les visages de personnes qui m'avaient été présentées en vision il y a deux ans. En regardant vos visages, votre situation me revient clairement à l'esprit, et j'ai un message pour vous de la part du Seigneur." CL 15 5 "Il y a un frère là-bas près du pin. Je ne peux t'appeler par ton nom parce que celui-ci ne m'a pas été révélé; toutefois ton visage m'est familier, et je vois ta situation très clairement." CL 15 6 Elle parla ensuite à ce frère de son apostasie et l'encouragea à revenir et à marcher avec le peuple de Dieu. CL 15 7 Puis elle se tourna vers une femme d'un autre côté de l'audience et dit: "Cette soeur assise à côté de soeur Maynard de l'église de Greenville. Je ne peux dire ton nom parce que celui-ci ne m'a pas été révélé; mais il y a deux ans, ta situation m'a été révélée en vision et ta situation m'est familière." Madame White donna ensuite des paroles d'encouragement à cette soeur. CL 15 8 "Ensuite, il y a ce frère assis derrière près du chêne. Je ne peux non plus t'appeler par ton nom, parce que je ne t'ai pas encore rencontré, mais ta situation est claire devant moi." Elle parla ensuite de ce monsieur, en disant à tous ceux qui étaient présents ses pensées les plus cachées et sa situation. CL 15 9 Elle dit aux membres de l'assemblée l'un après l'autre ce qui lui avait été montré il y a deux ans dans une vision. Après avoir terminé son sermon, et ayant fait non seulement des reproches mais aussi donné des mots d'encouragement, madame White s'assit. Un des membres du groupe se leva et dit: "Je veux savoir si ce que soeur White nous a dit cet après midi est vrai. Le pasteur White et sa femme ne nous ont jamais visités; ils ne nous connaissent pas du tout. Soeur White ne connaît même pas les noms de la plupart d'entre nous. Et pourtant, elle vient cet après midi nous dire qu'il y a deux ans elle a reçu une vision dans laquelle nos situations lui ont été révélées. Ensuite elle nous a parlé l'un après l'autre de manière personnelle, révélant à tous présents ici notre manière de vivre et nos pensées les plus profondes. Sont-elles confirmées dans toutes les situations dont elle a fait état? Ou soeur White a-t-elle fait des erreurs? Je veux savoir." CL 16 1 Les membres se levèrent les uns après les autres. Le monsieur qui se trouvait près du pin se leva et révéla que madame White avait décrit sa situation mieux qu'il aurait pu le faire. Il confessa ses fautes et exprima sa ferme volonté de revenir et de continuer à marcher avec le peuple de Dieu. La dame qui était assise à côté de soeur Maynard de l'église de Greenville témoigna également. Elle dit que madame White avait décrit sa situation mieux qu'elle ne l'aurait fait elle-même. Le monsieur qui se tenait près du chêne dit que madame White avait décrit sa situation mieux qu'il ne l'aurait fait lui-même. Les gens se confessèrent. Les péchés furent oubliés. L'Esprit de Dieu descendit et il y eut un réveil à Bushnell. CL 16 2 Pasteur White et sa femme y retournèrent le Sabbat qui suivit pour une cérémonie de baptême et l'église à Bushnell fut bien organisée. CL 16 3 Le Seigneur montra son amour pour les gens de Bushnell, comme il le fait pour tous ceux qui ont le regard fixé sur lui. "Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime" (Apocalypse 3:19) revint à l'esprit de certaines des personnes présentes. Lorsque les gens virent leurs coeurs comme le Seigneur les voient, ils comprirent leurs véritables conditions et désirèrent un changement dans leur vie. Cela a été l'objectif principal des visions données à madame White. CL 16 4 Peu de temps après la mort de James White en 1881, madame White alla vivre près du Collège d'Healdsburg. Plusieurs jeunes filles habitaient avec elle pendant qu'elles allaient à l'école. En ce temps là, il était de coutume de porter un filet simple sur la tête pour que les cheveux soient maintenus propres et qu'ils ne dérangent pas durant toute la journée. Un jour, de passage dans la chambre de madame White, une des jeunes filles vit un filet de bonne qualité qui lui plaisait. Pensant que personne ne remarquerait sa disparition, elle le prit et le mit au-dessus de sa malle. Un peu plus tard lorsque madame White s'habilla pour sortir, elle ne sut où trouver son filet et dut s'en passer. Le soir quand la famille fut au complet, madame White demanda si quelqu'un avait vu son filet, mais personne ne semblait savoir où il se trouvait. CL 16 5 Un jour plus tard, tandis que madame White passait dans la chambre des jeunes filles, une voix lui dit: "Ouvre cette malle." Mais n'en étant pas la propriétaire, elle ne voulut pas l'ouvrir. Elle fut instruite une deuxième fois et reconnut la voix comme celle de l'ange. Quand elle souleva le couvercle, elle comprit pourquoi l'ange lui avait parlé, car devant elle se trouvait son filet. Lors d'une autre réunion de famille, madame White posa encore des questions concernant le filet, disant que le filet ne pouvait pas disparaître tout seul. Personne ne dit mot. Ainsi madame White ne fit plus cas de l'affaire. CL 16 6 Quelques jours plus tard, pendant que madame White se reposait après avoir écrit, elle reçut une très courte vision. Elle vit la main d'une fille, celle-ci mettant un filet au dessus d'une lampe à pétrole. Quand le filet toucha la flamme, il disparut dans le feu. Et la vision se termina. CL 16 7 Lors de la réunion de famille qui suivit, madame White parla encore de la disparition du filet, mais là encore il n'y eut aucune confession, et personne ne semblait savoir où il se trouvait. Peu après madame White appela la jeune fille de côté et lui fit mention de la voix qu'elle avait entendue et ce qu'elle avait vu dans la malle. Puis elle lui raconta la très courte vision dans laquelle elle vit le filet brûler au-dessus d'une lampe. Ayant entendu cela, la fille confessa avoir pris le filet et qu'elle brûla ensuite de peur d'être découverte. Elle confessa tout à madame White et au Seigneur et tout fut réglé. CL 17 1 On pourrait penser que cela est une affaire insignifiante pour que Dieu s'en préoccupe. N'est-ce pas juste un filet? Mais cette affaire avait une plus grande importance que la valeur de l'objet volé. Cette jeune fille était un membre de l'Eglise Adventiste du Septième Jour. Elle pensait être sans problème, cependant elle ne vit pas ses défauts de caractère. Elle ne vit pas l'égoïsme qui la poussa à voler et à tromper. Mais lorsqu'elle réalisa l'importance des petites choses -- pour que Dieu donne une vision à sa messagère, très occupée ici sur terre, au sujet d'un filet -- cette jeune femme commença à voir les choses à leur juste valeur. Cette expérience fut le tournant de sa vie. CL 17 2 C'est une des raisons pour laquelle madame White recevait des visions. Bien que plusieurs des témoignages écrits par madame White eussent des applications très spécifiques, ils présentaient des principes qui répondaient aux besoins de l'Eglise dans tous les pays de monde. Madame White révéla le but et la place des témoignages en ces mots: CL 17 3 "Les témoignages ne sont pas écrits pour apporter une nouvelle lumière, mais pour que les vérités inspirées déjà révélées soient inscrites plus clairement dans le coeur. Le devoir de l'homme vis-à-vis de Dieu et de son prochain a été clairement défini dans la Parole de Dieu, et pourtant bien peu d'entre vous suivent la lumière ainsi révélée. Aucune vérité supplémentaire n'est donnée; mais Dieu à travers les témoignages simplifia les grandes vérités déjà révélées ... Les témoignages ne sont pas écrits pour déprécier la Parole de Dieu, mais pour l'exalter, et y attirer les esprits, de sorte que la belle simplicité de la vérité puisse avoir un impact sur tous." CL 17 4 Durant toute sa vie, madame White parla de la Parole de Dieu aux gens. A la fin de son premier livre elle écrivit: CL 17 5 "Je vous recommande, cher lecteur, la Parole de Dieu comme règle de votre foi et de votre conduite. Par cette Parole nous serons jugés. Dieu promit dans cette parole de donner des visions dans 'les derniers jours'; non pas comme nouvelle règle de foi, mais pour réconforter son peuple et pour corriger ceux qui s'éloignent de la vérité biblique." La vision qui ne pouvait être racontée CL 17 6 Au cours d'une série de rencontres à Salamanca, New York, en Novembre 1890, où madame White prenait la parole lors de grandes réunions, elle devint très faible après avoir contracté une sévère grippe pendant le voyage vers cette ville. Après une des rencontres, elle rentra dans sa chambre découragée et malade. Elle avait décidé de répandre son âme devant Dieu pour lui demander d'avoir pitié et de lui accorder la santé et la force. Elle se mit à genoux à côté de sa chaise. Voici ce qu'elle dit: CL 17 7 "Je n'avais pas encore dit un mot lorsque toute la chambre sembla être remplie d'une douce lumière argentée, et la peine de ma déception et de mon découragement disparut. Je fus remplie de réconfort et d'espoir: la paix du Christ." CL 17 8 Ensuite elle reçut une vision. Après la vision elle n'eut plus envie de dormir. Elle n'eut plus envie de se reposer. Elle était guérie: son besoin de repos avait été satisfait. CL 17 9 Le lendemain matin, une réponse devait être donnée. Pourrait-elle se rendre au lieu où les prochaines réunions allaient se tenir? Où devait-elle rentrer à la maison à Battle Creek? A. T. Robinson, qui avait la responsabilité du travail, et William White, le fils de madame White, se rendirent dans sa chambre pour avoir une réponse. Ils la trouvèrent habillée et en bonne santé. Elle était prête à partir. Elle leur parla de sa guérison. Elle parla de la vision. Elle dit: "Je veux vous raconter ce qui m'a été révélé hier nuit. En vision, il me semblait être à Battle Creek, et l'ange me dit: 'Suis-moi.' Puis elle hésita. Elle ne se rappelait plus du reste. Elle essaya de nous la raconter deux fois consécutives, mais elle ne pouvait se souvenir de ce qui lui avait été révélé. Les jours qui suivirent, elle écrivit ce qui lui avait été révélé. Il s'agissait d'un plan concernant notre journal de liberté religieuse qui s'appelait American Sentinel." CL 18 1 "Pendant la nuit, j'étais présente à plusieurs comités, et là j'entendis des hommes influents dire que si American Sentinel enlevait les mots 'Adventistes du Septième Jour' de ses rubriques, et ne mentionnait rien concernant le Sabbat, les grands de ce monde le patronneraient; il deviendrait populaire, et ferait un plus grand travail. Cela semblait très intéressant." CL 18 2 "Je vis leurs visages luire, et ils commencèrent à travailler sur une politique qui ferait de Sentinel un succès populaire. Le sujet fut abordé par des hommes qui avaient besoin de la vérité dans leur esprit et leur âme." CL 18 3 Il est clair qu'elle vit un groupe d'hommes discuter la politique éditoriale de ce journal. A l'ouverture de la session de la Conférence Générale en Mars 1891, madame White fut contactée pour s'adresser aux ouvriers chaque matin à cinq heures trente ainsi qu'à toute l'assemblée de 4,000 personnes le Sabbat après-midi. Son texte le Sabbat après midi fut: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Tout le discours fut un appel aux Adventistes du Septième Jour à maintenir les caractéristiques particulières à leur foi. Trois fois durant la réunion, elle commença à raconter la vision de Salamanca, mais chaque fois elle en fut empêchée. Les événements de la vision lui quittaient tout simplement l'esprit. Elle dit alors: "Je vous en dirai davantage à ce sujet plus tard." Elle terminait son sermon après environ une heure de temps et c'était la fin de la réunion. Tous avaient remarqué qu'elle n'arrivait pas à se rappeler la vision. CL 18 4 Le président de la Conférence Générale s'approcha d'elle pour lui demander si elle se chargerait de la réunion du matin. CL 18 5 "Non," répondit-elle: "Je suis exténuée; j'ai donné mon témoignage. Faites d'autres arrangements pour la rencontre du matin." D'autres dispositions furent prises. CL 18 6 Sur le chemin de la maison, madame White dit aux membres de sa famille qu'elle n'assisterait pas à la réunion du matin. Elle était exténuée, et elle rentrait pour bien se reposer. Elle allait rester au lit le dimanche matin et des arrangements avaient été faits dans ce sens. CL 18 7 Cette nuit là, après la clôture de la session de la conférence, un petit groupe d'hommes se réunit dans un des bureaux du bâtiment de Review and Herald. A cette réunion, il y avait des représentants de la maison d'édition qui avait fait paraître American Sentinel, ainsi que des représentants de l'association de la liberté religieuse. Ils se rencontrèrent pour discuter et résoudre un problème délicat: la politique éditoriale de American Sentinel. Ils fermèrent la porte à clé, et tous furent d'avis que personne n'ouvrirait la porte jusqu'à ce que le problème soit réglé. CL 18 8 La réunion se termina le dimanche matin un peu avant trois heures sur une impasse, avec la déclaration des responsables de la liberté religieuse stipulant qu'à moins que Pacific Press n'accepte leur demande de disposer des termes "Adventiste du Septième Jour" et "le Sabbat" des rubriques de ce journal, ils ne l'utiliseraient plus comme journal de l'association de la liberté religieuse. Cela signifiait faire disparaître le journal. Ils ouvrirent la porte, et les hommes se dirigèrent vers leurs chambres pour dormir. CL 18 9 Mais Dieu qui jamais ne somnole ni ne dort, envoya son ange dans la chambre d'Ellen White à trois heures ce matin là. Elle fut réveillée de son sommeil et instruite de se rendre à la réunion des ouvriers à cinq heures trente pour présenter ce qui lui avait été révélé à Salamanca. Elle s'habilla, alla dans son bureau, y prit le journal dans lequel elle avait écrit ce qui lui avait été révélé à Salamanca. Au fur et à mesure que la scène lui revenait avec clarté, elle écrivit davantage pour le présenter. CL 19 1 Les pasteurs venaient à peine de se relever d'une prière dans le temple lorsqu'ils aperçurent madame White entrer dans la salle avec un lot de manuscrits sous le bras. Le président de la Conférence Générale était le présentateur, et il lui dit: "Soeur White, nous sommes heureux de vous voir. Avez-vous un message pour nous?" CL 19 2 "Oui, j'en ai un," fut sa réponse. Puis elle s'avança. Elle continua alors à l'endroit où elle s'était arrêtée la veille. Elle leur dit qu'à trois heures du matin elle avait été réveillée de son sommeil et fut instruite de se rendre à la réunion des ouvriers à cinq heures trente pour présenter ce qui lui avait été révélé à Salamanca. CL 19 3 "En vision," dit-elle: "Il me sembla être à Battle Creek. Je fus transportée au bureau de Review and Herald, et l'ange me dit: 'Suis-moi.' Je fus transportée dans une salle ou un groupe d'hommes discutait sérieusement d'une affaire. Il y avait un certain zèle, mais pas celui de la connaissance." Elle décrit la manière dont ils discutèrent la politique éditoriale de American Sentinel, puis ajouta: "Je vis un des hommes prendre une copie de Sentinel", la levant au-dessus de sa tête il dit: "A moins que ces articles sur le Sabbat et le Second retour ne soient enlevés de ce journal, nous ne l'utiliserons plus comme journal de l'association de la liberté religieuse." Ellen White parla pendant une heure, décrivant la réunion qui lui avait été révélée en vision des mois en arrière et elle donna des conseils basés sur cette révélation. Après quoi elle s'assit. CL 19 4 Le président de la Conférence Générale ne savait que penser de cela. Il n'avait jamais eu écho d'une telle réunion. Mais ils n'eurent pas besoin d'attendre très longtemps pour avoir une explication. En effet, un homme se leva du fond de la salle et commença à parler: CL 19 5 "J'étais à cette réunion hier nuit." CL 19 6 "Hier nuit!" s'exclama madame White. "Hier nuit? Je pensais que cette réunion s'était déjà tenue des mois en arrière, lorsque cela me fut montré en vision." CL 19 7 "J'étais à cette réunion hier nuit," dit-il, "et je suis l'homme qui fit ces remarques au sujet des articles du journal, le tenant au-dessus de ma tête. Je suis désolé de dire que j'étais sur la mauvaise voie, mais je saisis cette opportunité pour me remettre sur la bonne voie." Puis il s'assit. CL 19 8 Un autre homme se leva et pris la parole. C'était le président de l'association de la liberté religieuse. Prenez note de ces dires: "J'étais à cette réunion. Hier nuit après la clôture de la session, certains d'entre nous se sont réunis dans ma chambre au bureau de la revue où nous nous sommes enfermés. Nous avons mentionné et discuté les questions et le sujet qui nous a été présenté ce matin. Nous sommes restés dans cette chambre jusqu'à trois heures ce matin. Si je commence à décrire ce qui s'y passa et les attitudes personnelles de ceux qui se trouvaient dans la chambre, je ne pourrai jamais le faire avec autant d'exactitude et aussi correctement que l'a fait soeur White. Je vois maintenant que j'étais dans l'erreur et que la position que j'avais prise n'était pas correcte. A partir de la lumière qui nous a été donnée ce matin, je reconnais avoir eu tort." CL 19 9 D'autres personnes parlèrent ce jour là. Chaque homme présent à la réunion cette nuit là se leva et donna son témoignage, disant qu'Ellen White avait décrit avec exactitude la réunion et l'attitude de ceux qui se trouvaient dans la chambre. Avant la fin de cette rencontre le dimanche matin, le groupe de la liberté religieuse fut réuni, et ils annulèrent le vote qui avait été pris seulement quelques heures auparavant. CL 20 1 Si madame White n'avait pas été empêchée et avait relaté la vision le Sabbat après-midi, son message n'allait pas avoir l'impact que Dieu voulait, car la réunion ne s'était pas encore tenue. CL 20 2 D'une façon ou d'une autre, ces hommes n'avaient pas appliqué les conseils généraux donnés le Sabbat après-midi. Ils pensaient mieux connaître. Peut-être raisonnaient-ils comme certains aujourd'hui, "Peut-être soeur White ne comprit pas bien" ou "Nous vivons dans un monde différent de nos jours." Les pensées que Satan nous inspire de nos jours sont les mêmes que celles qu'il utilisa pour tenter nos pasteurs en 1891. Dieu, en son temps et à sa manière, montra clairement que c'était son oeuvre; Il guidait; il protégeait; il tenait le volant. Ellen White nous dit que "Dieu a souvent permis que certaines crises aient lieu pour que nous puissions voir son intervention. Ainsi il montre qu'il y a un Dieu en Israël." Les témoignages et le lecteur CL 20 3 Pendant soixante et dix années Ellen White a parlé et écrit les choses que Dieu lui avaient révélées. Plusieurs fois, des conseils ont été donnés pour corriger ceux qui s'éloignaient de la vérité biblique. D'autres fois, ils montraient la direction que Dieu voulait que ses enfants suivent. Parfois, les témoignages concernaient le mode de vie, le foyer, et l'Eglise. Comment les membres d'Eglise recevaient-ils ces messages? CL 20 4 Dès le début de son oeuvre, des responsables de l'Eglise l'examinèrent pour s'assurer que la manifestation du don de prophétie était authentique. L'apôtre Paul dit: "Ne méprisez pas les prophéties. Mais examiner toutes choses; retenez ce qui est bon." 1 Thessaloniciens 5:20, 21. L'oeuvre de madame White a été soumise aux tests bibliques d'un prophète. Et c'est ce qu'elle aurait fait, car elle écrivit: "Soit cette oeuvre est de Dieu, soit elle ne l'est pas. Dieu ne fait rien en collaboration avec Satan. Mon oeuvre durant les trente dernières années porte soit le sceau de Dieu, soit le sceau de l'ennemi. Il n'y a pas de demi-mesure dans cette affaire." CL 20 5 La Bible donne quatre tests de base selon lesquels un prophète doit être examiné. L'oeuvre de madame White passe chaque test. CL 20 6 Le message d'un vrai prophète doit être en harmonie avec la loi de Dieu et les messages des prophètes. Ésaïe 8:20. CL 20 7 Les écrits d'E. G. White élèvent la loi de Dieu et guident toujours les hommes et les femmes à la Bible dans son ensemble. Elle désigne la Bible comme la seule règle de foi et de conduite et comme étant la grande lumière vers laquelle ses écrits "la petite lumière" mènent. CL 20 8 Les prédictions d'un vrai prophète doivent se réaliser dans un contexte de façon conditionnelle. Jérémie 18:7-10; 28:9. Tandis que l'oeuvre de monsieur White était semblable à celle de Moïse qui guidait le peuple, elle écrivit de manière à prédire plusieurs événements qui devaient avoir lieu. Dès le début de notre oeuvre de publication en 1848, elle parla de la manière dont elle grandirait pour encercler le monde de lumière. Aujourd'hui, les Adventistes du Septième Jour publient des ouvrages en 200 langues évalués à plus de $100.000.000 par an. CL 20 9 En 1890, le monde déclara qu'il n'y aurait plus de guerre et que nous étions à l'aube du millénium. Ellen White écrivit: "La tempête arrive, et nous devons être prêts pour sa fureur ... nous verrons des troubles de tous côtés. Des milliers de navires couleront au fond de la mer. Des bateaux couleront, et des vies humaines seront sacrifiées par millions." Cela se réalisa pendant la première et la deuxième guerre mondiale. CL 20 10 Un vrai prophète confessera que Jésus Christ est venu en chair, et que Dieu fut incarné dans la chair humaine. 1 Jean 4:2. CL 21 1 La lecture de Jésus Christ montre clairement que l'oeuvre d'Ellen White satisfait à ce test. Faites attention aux paroles suivantes: CL 21 2 "Jésus aurait pu demeurer au côté du Père. Il aurait pu conserver la gloire du ciel et l'hommage des anges. Il préféra remettre le sceptre entre les mains du Père et descendre du trône de l'univers pour apporter la lumière à ceux qui en furent privés, la vie à ceux qui périssaient." CL 21 3 "Voici près de deux mille ans qu'une voix mystérieuse émanant du trône de Dieu, a été entendue dans le ciel: 'Tu n'as voulu ni sacrifice, ni offrande; mais tu m'as formé un corps....Voici je viens -- dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet -- pour faire, ô Dieu ta volonté.' Hébreux 10:5-7. Ces paroles annonçaient l'accomplissement du dessein tenu caché de toute éternité. Le Christ était sur le point de visiter notre monde et de s'incarner. ... Il n'avait aucune beauté qui put le recommander aux yeux des hommes: il était néanmoins Dieu incarné, lumière du ciel et de la terre. Sa gloire était voilée, sa grandeur et sa majesté étaient cachées pour lui permettre de s'approcher des hommes affligés et tentés." CL 21 4 Le test le plus important du vrai prophète se trouve peut-être dans sa vie, son oeuvre, et l'influence de ses enseignements. Le Christ énonça ce test en Matthieu 7:15, 16: "Vous les reconnaîtrez à leur fruit." CL 21 5 Tandis que nous regardons au fruit tel que manifesté dans la vie de ceux qui ont suivi les conseils de l'Esprit de prophétie, nous voyons que cela est bon. Les témoignages ont produit un bon fruit. Lorsque nous regardons l'Eglise, sachant que nous avons entrepris différentes activités grâce à ces conseils. Nous devons reconnaître que l'oeuvre de madame White satisfait à ce test. L'unité de l'enseignement dans les oeuvres écrites sur une période de soixante et dix années produit aussi un témoignage positif pour l'intégrité du don. Tests pratiques d'un vrai prophète CL 21 6 En plus des quatre tests principaux, le Seigneur a donné des signes qui montrent clairement que l'oeuvre est sous sa direction. Voici les signes: CL 21 7 Le caractère opportun du message. Le peuple de Dieu a un besoin particulier, et le message vient juste à temps pour satisfaire à ce besoin, comme ce fut le cas avec la première vision donnée à madame White. CL 21 8 Le caractère pratique des messages. Les informations révélées à madame White dans les visions étaient pratiques et satisfaisaient aux besoins du moment. Voyez comment les conseils du témoignage entrent de manière pratique dans notre vie de tous les jours. CL 21 9 Le niveau spirituel élevé des messages. Ils ne traitent pas de sujets enfantins ou vulgaires, mais de grands thèmes. Le langage est raffiné. CL 21 10 La manière dont les visions ont été données. Plusieurs visions étaient accompagnées de phénomènes physiques tels que décrits plus tôt. CL 21 11 L'expérience de Madame White en vision était semblable à celle des prophètes bibliques. Les visions étaient des expériences précises et non de simples impressions. En vision, madame White vit, entendit, sentit et reçut des instructions des anges. Les visions ne pouvaient pas être mises sous le compte de l'excitation, ni de l'imagination. CL 21 12 Madame White n'était pas contrôlée par ceux qui l'entouraient. Voici ce qu'elle écrivit à un monsieur: "Vous pensez que des individus ont affecté mon jugement. Si cela est mon cas, je ne suis pas digne qu'on me confie l'oeuvre de Dieu." CL 21 13 Son oeuvre était reconnue par ses contemporains. Ceux de l'Eglise qui vivaient et travaillaient avec madame White, et beaucoup de personnes hors de l'Eglise reconnurent qu'elle était la "messagère du Seigneur." Ceux qui étaient proches d'elle croyaient grandement en son appel et en son oeuvre. CL 22 1 Ces quatre tests bibliques et les signes additionnels mentionnés ci-dessus nous donnent l'assurance que l'oeuvre d'Ellen White est de Dieu et est digne de confiance. CL 22 2 Les nombreux livres d'E. G. White sont remplis de conseils et d'instructions qui ont une valeur permanente pour l'Eglise. Que ces témoignages soient de nature générale ou des témoignages personnels adressés aux familles ou aux individus, ils nous font du bien aujourd'hui. Voici ce que Madame White dit à ce sujet: CL 22 3 "Puisque les avertissements et les instructions donnés dans des témoignages pour des cas individuels s'appliquaient avec la même rigueur à beaucoup d'autres qui n'avaient pas été montrés de cette manière, il me semblait être mon devoir de publier les témoignages personnels pour le bénéfice de l'Eglise ... Je ne connais pas de meilleure méthode pour présenter mes visions des dangers et erreurs généraux, et du devoir de tous ceux qui aiment Dieu et gardent ses commandements que de donner ces témoignages." C'est faire un mauvais usage des témoignages que de les lire pour trouver des points sur lesquels l'on peut se baser pour condamner un membre d'Eglise. Les témoignages ne doivent pas être utilisés comme une matraque pour amener certains frères ou soeurs à voir les choses comme nous les voyons. Il y a des sujets qui doivent être réglés seulement entre l'individu et Dieu. CL 22 4 Les conseils devraient être étudiés pour trouver les principes fondamentaux qui s'appliquent à notre vie actuelle. Le coeur humain est pratiquement le même partout dans le monde; les problèmes des uns sont souvent les problèmes des autres. "En reprochant les erreurs des uns," madame White écrivit: Dieu "a prévu de corriger un grand nombre." "Il révèle les erreurs des uns pour que d'autres soient ainsi avertis." CL 22 5 Vers la fin de sa vie madame White donna les conseils suivants: CL 22 6 "A travers son Saint Esprit, la voix de Dieu nous a donné continuellement des avertissements et des instructions ... Le temps et les épreuves n'ont pas annulé les instructions données.... L'instruction qui a été donnée dans les premiers jours du message doit être conservée comme instruction sûre à suivre en ces temps de la fin." CL 22 7 Les conseils qui suivent sont tirés de certains livres d'E. G. White -- mais surtout des trois volumes des trésors de témoignages, de l'édition mondiale des Témoignages pour l'Eglise -- et représentent les lignes d'instruction que nous pensons être les plus bénéfiques pour l'Eglise dans les champs où à cause du nombre limité des membres d'Eglise, il est impossible de publier plus d'un seul volume de taille modéré. Le travail de sélection et d'organisation de ces conseils a été fait par un large comité, travaillant avec l'autorisation du Comité de Publications des Ecrits d'Ellen G. White, à qui a été assignée la responsabilité de gérer les conseils de l'Esprit de prophétie. Les sélections sont souvent courtes et limitées à un exposé pratique des principes de base, permettant ainsi de couvrir un vaste éventail de sujets. CL 22 8 "Confiez-vous en l'Eternel, votre Dieu, et vous serez affermis; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez." 2 Chroniques 20:20. Le Comité de Publications des Ecrits d'Ellen G. White, Washington, D. C., le 22 juillet 1957. Révisé à Silver Spring, MD, Le 1 janvier 1990 ------------------------Chapitre 1 -- Une vision de la récompense des fidèles Ma première vision CL 23 1 Alors que je priais au culte de famille, le Saint-Esprit reposa sur moi, et il me semblait m'élever de plus en plus au-dessus de ce monde de ténèbres. Je me détournais pour voir mes frères adventistes restés en ce bas monde, mais je ne pus les découvrir. Une voix me dit alors: "Regarde encore, mais un peu plus haut." Je levai les yeux, et je vis un sentier abrupt et étroit, bien au-dessus de ce monde. C'est là que les adventistes s'avançaient vers la sainte cité. Derrière eux, au début du sentier, il y avait une brillante lumière, que l'ange me dit être le cri de minuit. Cette lumière éclairait le sentier dans toute sa longueur pour que leurs pieds ne s'achoppent pas. Jésus marchait à leur tête pour les guider; et tant qu'ils fixaient les regards sur lui, ils étaient en sécurité. CL 23 2 Mais bientôt quelques-uns se lassèrent et dirent que la cité était encore fort éloignée et qu'ils avaient pensé y arriver plus tôt. Alors Jésus les encouragea en élevant son bras droit glorieux d'où émanait une lumière qui se répandit sur les adventistes. Ceux-ci s'écrièrent: "Alléluia!" Mais certains d'entre eux repoussèrent effrontément cette lumière, en disant que ce n'était pas Dieu qui les avait conduits. La lumière qui était derrière eux finit par s'éteindre, et ils se trouvèrent alors dans de profondes ténèbres. Ils trébuchèrent et perdirent de vue et le but et Jésus, puis tombèrent du sentier et sombrèrent dans le monde méchant qui était au-dessous. CL 23 3 Nous entendîmes bientôt la voix de Dieu, semblable au bruit des grandes eaux, annonçant le jour et l'heure du retour de Jésus. Les justes vivants, au nombre de 144 000, reconnurent et comprirent la voix, alors que les méchants la prirent pour le tonnerre et un tremblement de terre. Lorsque Dieu annonça le temps, il répandit sur nous le Saint Esprit. Nos visages en furent illuminés et reflétèrent la gloire divine, comme celui de Moïse alors qu'il descendait le mont Sinaï. CL 23 4 Les 144 000 étaient tous scellés et parfaitement unis. Sur leur front se lisaient ces mots: "Dieu, nouvelle Jérusalem", et on y voyait une étoile glorieuse contenant le nouveau nom de Jésus. Notre état heureux et saint enflammait la colère des méchants, et ils se précipitèrent sur nous avec violence pour nous appréhender et nous jeter en prison. Nous levâmes la main au nom du Seigneur et ils tombèrent impuissants sur le sol. Alors la synagogue de Satan sut que le Seigneur nous avait aimés, nous qui pouvions nous laver mutuellement les pieds et saluer les frères par un saint baiser. Ils se jetèrent à nos pieds et adorèrent. CL 23 5 Bientôt nos regards se dirigèrent vers l'Orient, car une petite nuée noire y avait fait son apparition. Elle avait à peu près la grandeur de la moitié de la main, et nous savions tous que c'était le signe du Fils de l'homme. Dans un silence solennel, nous contemplâmes tous la nuée qui descendait. Plus elle s'approchait, plus elle devenait lumineuse et glorieuse, jusqu'à ce qu'elle parut comme une grande nuée blanche. Le bas avait l'apparence du feu; l'arc-en-ciel la surmontait et elle était entourée de milliers d'anges qui exécutaient un chant des plus mélodieux. Le Fils de l'homme était assis sur la nuée. Ses cheveux blancs et bouclés flottaient sur ses épaules, et sa tête était ornée de plusieurs couronnes. Ses pieds avaient l'apparence du feu; dans sa main droite était une faucille tranchante, et dans sa main gauche une trompette d'argent. Ses yeux, semblables à des flammes de feu, transperçaient ses enfants de part en part. CL 23 6 Alors tous les visages pâlirent, et ceux des méchants, que Dieu avait rejetés, devinrent noirs. Nous nous écriâmes tous: "Qui pourra subsister? Ma robe est-elle sans tache?" Les anges suspendirent leur chant, et il y eut un instant de pénible silence, rompu par ces paroles de Jésus: "Ceux qui ont purifié leurs mains et leurs coeurs pourront subsister; ma grâce vous suffit." A ces paroles, nos visages s'illuminèrent et nos coeurs furent remplis d'allégresse. Les anges reprirent leur mélodie sur un ton plus élevé tandis que la nuée se rapprochait davantage de la terre. CL 24 1 Alors la trompette d'argent de Jésus se fit entendre, pendant qu'il descendait sur la nuée, enveloppé de flammes de feu. Ses regards se portèrent sur les sépulcres des saints endormis; puis, levant vers le ciel les mains et les yeux, il s'écria: "Réveillez-vous! Réveillez-vous! Réveillez-vous! Vous qui dormez dans la poussière, levez-vous!" Il y eut alors un grand tremblement de terre. Les tombeaux s'ouvrirent, et les morts en Christ en sortirent, revêtus d'immortalité. Les 144 000 s'écrièrent: "Alléluia!" en reconnaissant leurs amis dont ils avaient été séparés par la mort. Au même instant, nous fûmes tous changés et enlevés avec eux pour aller à la rencontre du Seigneur dans les airs. CL 24 2 Nous entrâmes tous ensemble dans la nuée, et notre ascension pour atteindre la mer de verre dura sept jours. Arrivés là, Jésus, de sa propre main, ceignit nos fronts d'une couronne. Il nous remit des harpes d'or et des palmes de victoire. Les 144 000 formaient un carré parfait sur la mer de verre. Les uns avaient des couronnes plus brillantes que d'autres. Quelques couronnes semblaient chargées d'étoiles, tandis que d'autres n'en avaient que quelques-unes. Tous étaient ravis de leurs couronnes. Ils étaient revêtus de superbes manteaux blancs, tombant des épaules aux pieds. Entourés d'anges, nous nous rendîmes à la porte de la ville à travers la mer de verre. Levant son bras puissant et glorieux, Jésus fit tourner sur ses gonds étincelants la porte de perle, en nous disant: "Vous avez lavé vos robes dans mon sang, vous avez gardé fidèlement ma vérité, entrez!" Nous entrâmes tous avec le sentiment que nous avions droit à ce lieu. CL 24 3 Là, nous vîmes l'arbre de vie et le trône de Dieu. Du trône sortait un fleuve d'eau vive, et sur chaque rive se trouvait l'arbre de vie. D'un côté du fleuve on voyait un tronc; de l'autre, un autre tronc, tous les deux d'or pur et transparent. Je crus d'abord qu'il s'agissait de deux arbres; mais en regardant de plus près, je m'aperçus qu'ils étaient unis dans le haut et n'en formaient qu'un seul. C'était donc l'arbre de vie qui était sur les deux bords du fleuve d'eau vive. Ses branches s'inclinaient sur l'endroit où nous nous trouvions; son fruit était superbe; il avait l'apparence de l'or mêlé à de l'argent. CL 24 4 Nous allâmes tous sous cet arbre, et nous nous assîmes pour contempler la magnificence du lieu. Les frères Fitch et Stockam, qui avaient prêché l'Evangile du royaume et que Dieu avait recueilli dans la tombe pour les sauver, vinrent à nous et nous demandèrent ce qui nous était arrivé pendant leur sommeil. Nous essayâmes de nous souvenir de nos plus grandes épreuves, mais elles nous parurent si insignifiantes comparées au poids éternel de gloire dont nous étions entourés, que nous ne pûmes rien en dire. Nous nous écriâmes: "Alléluia! Le ciel est bon marché!" Touchant nos harpes d'or, nous en fîmes résonner les voûtes célestes. CL 24 5 Jésus à notre tête, nous quittâmes tous la cité céleste pour la terre. Nous nous posâmes sur une grande et haute montagne, mais elle ne put supporter le poids de Jésus; elle se partagea en deux et il se forma une immense plaine. Portant nos regards en haut, nous vîmes la grande ville aux douze fondements et aux douze portes: trois de chaque côté, et un ange à chacune d'elles. Nous nous écriâmes: "c'est la ville, la grande ville! Elle descend du ciel, d'auprès de Dieu, sur la terre." Et elle se posa à l'endroit où nous étions. Nous nous mîmes à considérer les magnificences qui se trouvaient hors de la ville. J'y vis de superbes maisons, ayant l'apparence de l'argent, supportées par quatre colonnes enchâssées de perles du plus bel effet. C'est là qu'étaient les demeures des saints. Dans chacune d'elles, il y avait un rayon d'or. Je vis un grand nombre de saints entrer dans ces maisons, enlever leurs couronnes étincelantes et les déposer sur le rayon. Puis ils s'en allaient dans les champs pour se livrer à quelque occupation. Mais leur travail n'avait aucun rapport avec celui auquel nous nous livrons aujourd'hui. Une lumière éclatante illuminait leur tête, et ils faisaient monter continuellement vers Dieu leurs louanges. CL 25 1 Je vis encore un autre champ rempli de toutes espèces de fleurs. J'en cueillis quelques-unes, et je m'écriai: "Elles ne se faneront jamais!" Je vis ensuite un champ de hautes herbes du plus bel aspect. Elles étaient d'un vert vif, avec des reflets d'argent et d'or, ondulant fièrement à la gloire du Roi Jésus. Puis nous entrâmes dans un champ où se trouvaient toutes espèces d'animaux: le lion, l'agneau, le léopard et le loup. Ils vivaient ensemble en très bonne intelligence. Nous passâmes au milieu d'eux, et ils nous suivirent paisiblement. Nous entrâmes encore dans une forêt, non comme les bois sombres qui existent aujourd'hui, non, non; mais lumineuse et glorieuse. Les branches des arbres se balançaient et nous nous écriâmes: "Nous habiterons en sécurité au désert, et nous dormirons dans les forêts." Nous traversâmes les bois, car c'était le chemin que nous devions suivre pour nous rendre à la montagne de Sion. CL 25 2 Chemin faisant, nous rencontrâmes des gens qui s'extasiaient sur les merveilles du lieu. Je remarquai que leurs vêtements étaient bordés de rouge; leurs couronnes étaient étincelantes; leurs robes, d'une blancheur immaculée. Lorsque nous les saluâmes, je demandai à Jésus qui ils étaient. Il me répondit que c'étaient des martyrs qui avaient donné leur vie pour lui. Avec eux se trouvait une multitude innombrable de petits enfants dont les vêtements étaient aussi bordés de rouge. La montagne de Sion était là devant nous, avec son temple superbe. Autour il y avait sept autres montagnes couvertes de roses et de lis. Je vis les petits enfants en faire l'ascension, ou s'ils le préféraient, employer leurs ailes pour voler au sommet des montagnes et y cueillir des fleurs qui ne se fanent jamais. Autour du temple croissaient des arbres de toutes essences pour orner ce lieu: le buis, le pin, le sapin, l'olivier, le grenadier et le figuier chargé de fruits mûrs. Tout cela rendait ce lieu admirable. Alors que nous allions entrer dans le temple, Jésus éleva sa douce voix pour dire: "Seuls les 144 000 peuvent pénétrés ici." Nous nous écriâmes tous: "Alléluia!" CL 25 3 Le temple reposait sur sept colonnes d'or pur et transparent, dans lesquelles étaient enchâssées des perles magnifiques. Je ne saurais décrire toutes les splendeurs que j'y ai vues. Oh, que ne puis-je parler le langage de Canaan! Je pourrais alors donner quelque idée de la gloire d'un monde meilleur. J'y ai vu des tables de pierre où étaient gravés en lettres d'or les noms des 144 000. CL 25 4 Après avoir contemplé la magnificence du temple, nous en sortîmes, et Jésus nous quitta pour se rendre dans la ville. Bientôt, nous entendîmes de nouveau sa voix admirable nous dire: "Venez, vous tous qui faites partie de mon peuple; vous sortez de la grande tribulation; vous avez fait ma volonté, souffert pour moi; venez au souper. Je me ceindrai moi-même et je vous servirai." Nous nous écriâmes: "Alléluia! Gloire!" et nous entrâmes dans la ville. Là, j'aperçus une table d'argent massif. Elle avait plusieurs kilomètres de long, ce qui ne nous empêchait pas de la voir d'un bout à l'autre. J'y vis le fruit de l'arbre de vie, de la manne, des amandes, des figues, des grenades, du raisin et beaucoup d'autres sortes de fruits. Je demandai à Jésus si je pouvais en manger. Il me répondit: "Pas encore. Ceux qui mangent de ces fruits ne sauraient retourner sur la terre. Mais dans peu de temps, si tu es fidèle, tu pourras manger du fruit de l'arbre de vie et boire à la source des eaux vives." Et il ajouta: "Il faut que tu redescendes sur la terre pour dire à d'autres ce que je t'ai révélé." Alors un ange me déposa doucement dans ce monde des ténèbres. CL 25 5 Il me semble parfois que je n'y puis rester plus longtemps. Tout est si triste ici-bas. Je me sens si seule, car j'ai vu un monde meilleur. Oh, que n'ai-je les ailes de la colombe! Je volerais au loin pour trouver le repos! -- Premier écrits, 14-20. ------------------------Chapitre 2 -- Le temps de la fin CL 26 1 Nous vivons au temps de la fin. La succession rapide des signes des temps proclame l'imminence de la venue du Seigneur. Nous sommes à une époque importante et solennelle. L'Esprit de Dieu se retire de la terre, peu à peu mais sans arrêt. Déjà plaies et jugements frappent les contempteurs de la grâce divine. Calamités sur terre et sur mer, instabilité de l'état social, menaces de guerres: autant de mauvais présages annonçant la proximité d'événements d'une gravité inouïe. CL 26 2 Les forces du mal se coalisent et s'accroissent en vue de la crise finale. De grands changements vont bientôt se produire dans le monde, et les événements de la fin, se précipiter. CL 26 3 L'état actuel des choses montre que des temps troublés vont fondre sur nous. Les journaux sont remplis d'allusions à un conflit formidable devant se produire à brève échéance. Des cambriolages audacieux arrivent fréquemment, les grèves sont communes, les vols et les meurtres se multiplient. Des vies d'hommes et d'enfants sont supprimées par des individus soumis à des esprits démoniaques. Le vice sévit et le mal prévaut sous toutes ses formes. CL 26 4 Satan a réussi à pervertir la justice, et à remplir les coeurs du désir de réaliser des gains illicites. "La délivrance s'est retirée, et le salut se tient éloigné; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher." Ésaïe 59:14. Les grandes villes comptent de multitudes de miséreux, privés presque complètement de nourriture, de vêtements et d'abri, alors que l'on rencontre dans les mêmes villes des gens qui possèdent plus que le coeur ne peut souhaiter, qui vivent dans le luxe, dépensant leur argent en maisons richement meublées, ou ce qui est pis, pour des gourmandises, des liqueurs, du tabac et d'autres choses tendant à détruire les facultés intellectuelles, à troubler l'esprit et à souiller l'âme. Les cris des foules mourant d'inanition montent jusque vers Dieu, tandis que des hommes amassent des fortunes colossales par toutes sortes d'oppressions et d'extorsions. CL 26 5 Un soir, me trouvant à New York, je considérais des édifices s'élevant, étage sur étage, vers le ciel. Ces immeubles, garantis d'incombustibles, faisaient la gloire de leurs propriétaires et de leurs constructeurs. On avait employé à leur construction les matériaux les plus coûteux, sans se demander comment on pourrait le mieux glorifier le Seigneur. CL 26 6 Je me disais: "Si seulement ceux qui emploient ainsi leurs richesses pouvaient se voir comme Dieu les voit! Ils construisent des édifices magnifiques, mais leurs plans et leurs inventions ne sont que folie aux yeux de celui qui règne sur l'univers. Ils ne se demandent pas comment ils pourraient glorifier Dieu de tout leur coeur et de tout leur esprit. C'est cependant le premier devoir de l'homme, mais ils l'ont perdu de vue." CL 26 7 Tandis que s'élevaient ces constructions, leurs propriétaires se réjouissaient orgueilleusement d'avoir assez d'argent pour satisfaire leurs ambitions et exciter la jalousie de leurs voisins. Mais une grande partie de cet argent avait été obtenu d'une manière injuste, en exploitant le pauvre. Ils oubliaient qu'au ciel toute transaction, tout acte inique et toute affaire frauduleuse sont enregistrés. Il arrivera que les gens atteignent dans la fraude et l'insolence une limite que Dieu ne leur permettra pas de dépasser. Ils apprendront alors qu'il y a des bornes à la patience de Jéhovah. CL 26 8 Puis une autre scène passa devant moi. On donnait l'alarme: un incendie s'était déclaré. Des hommes regardaient ces immenses édifices supposés à l'abri du feu, et disaient: "Ils sont absolument hors de danger." Mais ces constructions furent consumées comme de la poix. Les pompes à incendie ne purent empêcher leur destruction. Les pompiers n'arrivaient pas à les faire fonctionner. CL 27 1 Il m'a été dit que lorsque le jour du Seigneur viendra, si aucun changement ne s'opère dans le coeur de ces orgueilleux et de ces ambitieux, ils constateront que la main autrefois puissante pour sauver est également puissante pour détruire. Aucune force terrestre ne saurait retenir la main divine. Il n'est pas de matériaux qui puissent préserver une construction de la ruine lorsque viendra le temps fixé par Dieu pour châtier ceux qui méprisent sa loi et nourrissent une ambition égoïste. CL 27 2 Ils sont peu nombreux, même parmi les éducateurs et les hommes d'Etat, ceux qui comprennent les causes réelles des conditions actuelles de la société. Les hommes qui tiennent les rênes du pouvoir sont incapables de résoudre les problèmes de la corruption morale, du paupérisme et du crime grandissant. C'est en vain qu'ils s'efforcent de donner aux affaires commerciales une base plus sûre. Si l'on voulait accorder plus d'attention à l'enseignement de la Parole de Dieu, on trouverait une solution à tous les problèmes. CL 27 3 L'Ecriture décrit la condition du monde immédiatement avant la seconde venue du Christ. Voici ce qu'il est dit de ceux qui amassent frauduleusement de grandes richesses: "Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées. Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices; vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage; vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté." Jacques 5:3-6. CL 27 4 Mais qui s'occupe des avertissements que nous donnent les signes des temps succédant si rapidement? Quelle impression font-ils sur les mondains? Quel changement voit-on dans leur attitude? Pas davantage qu'on n'en vit au temps de Noé. Absorbés par les affaires et plaisirs, les antédiluviens "ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous." Matthieu 24:39. Des avertissements venus du ciel leur avaient été adressés, mais ils refusèrent de les écouter. De même aujourd'hui, le monde ne prête aucune attention aux avertissements divins et se précipite vers la ruine éternelle. CL 27 5 Un esprit belliqueux anime le monde. La prophétie du chapitre onze de Daniel est presque toute accomplie. Bientôt se produiront les scènes de détresse décrites dans les prophéties. CL 27 6 "Voici, l'Eternel dévaste le pays et le rend désert. Il en bouleverse la face et en disperse les habitants.... Car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, et rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la peine de leurs crimes.... La joie des tambourins a cessé, la gaîté bruyante a pris fin, la joie de la harpe a cessé." Ésaïe 24:1-8. CL 27 7 "Ah! Quel jour! Car le jour de l'Eternel est proche: il vient comme un ravage du Tout-Puissant.... Les semences ont séché sous les mottes; les greniers sont vides, les magasins sont en ruines, car il n'y a point de blé. Comme les bêtes gémissent! Les troupeaux des boeufs sont consternés, parce qu'ils sont sans pâturage; et même les troupeaux de brebis sont en souffrance." "La vigne est confuse, le figuier languissant; le grenadier, le palmier, le pommier, tous les arbres des champs sont flétris.... La joie a cessé parmi les fils de l'homme!" Joël 1:15-18. CL 27 8 "Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide; les cieux, et leur lumière a disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées; et toutes les collines chancellent. Je regarde. Je regarde, et voici, le Carmel est un désert; et toutes ses villes sont détruites." Jérémie 4:23-26. CL 27 9 "Malheur! Car ce jour est grand; il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob; mais il en sera délivré." Jérémie 30:7. CL 28 1 Mais tout le monde ne s'associe pas à l'ennemi pour lutter contre Dieu. Tous n'ont pas abandonné le bon chemin. Un petit nombre est resté fidèle au Seigneur; car Jean écrit: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. CL 28 2 Bientôt une bataille furieuse s'engagera entre ceux qui servent Dieu et ceux qui lui sont infidèles. Bientôt tout sera ébranlé, afin que ce qui est fort subsiste. CL 28 3 Satan étudie la Bible avec soin. Il s'efforce de contrecarrer partout l'oeuvre que le Seigneur accomplit sur la terre, "sachant qu'il ne lui reste que peu de temps". On ne peut se faire une idée de la situation du peuple de Dieu des derniers jours lorsque se manifestera la gloire céleste et que les persécutions du passé se renouvelleront. Celui-ci marchera à la lumière émanant du trône de Dieu. Par l'intermédiaire des anges, des communications constantes seront établies entre le ciel et la terre. Satan, de son côté, entouré de mauvais anges, et se faisant passer pour Dieu, fera toutes sortes de miracles afin de séduire, s'il était possible, même les élus. Les miracles ne sauraient affermir le peuple de Dieu, car Satan contrefera ces miracles. En cette dure épreuve, les croyants trouveront leur force dans le signe mentionnée par le Seigneur dans. Exode 31:12-18. Il faudra qu'ils s'appuient sur ces paroles d'un intérêt vital: "Il est écrit." C'est le seul fondement solide. Ceux qui auront violé leur alliance avec le Seigneur seront alors sans Dieu et sans espérance. CL 28 4 Les adorateurs de Dieu se distingueront particulièrement par leur respect pour le quatrième commandement. En effet, celui-ci est le signe de la puissance créatrice de Dieu et la preuve qu'il a droit à la vénération et aux hommages de l'homme. Les méchants se feront reconnaître par leurs efforts en vue de renverser le mémorial du Créateur pour élever à sa place l'institution romaine. A l'issue du conflit, toute la chrétienté sera divisée en deux grandes classes: L'une qui gardera les commandements de Dieu et la foi de Jésus, l'autre qui adorera la bête et son image et recevra sa marque. Malgré les efforts combinés de l'Eglise et de l'Etat de contraindre les hommes, "petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves", à prendre la marque de la bête, le peuple de Dieu ne capitulera pas. Apocalypse 13:16. Saint Jean, à Patmos, a vu "ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu", et chantant le cantique de Moïse et de l'Agneau. Apocalypse 15:2. CL 28 5 Des épreuves redoutables attendent les enfants de Dieu. L'Esprit belliqueux agite les nations d'une extrémité de la terre à l'autre. Mais pendant le temps de détresse qui approche, "un temps de détresse comme il n'y en a point eu depuis que les nations existent", le peuple de Dieu restera inébranlable. Satan et son armée ne pourront le détruire, car des anges qui excellent en force le protègeront. -- Témoignages pour l'Église 3:335-342. ------------------------Chapitre 3 -- Prépare-toi à la rencontre du Seigneur CL 29 1 Il m'a été montré que nous ne devrions pas oublier la venue du Seigneur. L'ange dit: "Préparez-vous, préparez-vous sur ce qui va survenir sur la terre. Que vos coeurs correspondent à votre foi." Il faut que notre esprit soit sans cesse tourné vers le ciel et que notre influence rende témoignage au Seigneur et à sa parole. Nous ne pouvons honorer Dieu si nous vivons dans la négligence et l'indifférence, ni le glorifier si nous nous laissons aller au découragement. Travailler au salut de nos âmes et à celui de nos semblables, voilà ce qui doit passer avant tout. CL 29 2 Je contemplai la beauté du ciel. J'entendis avec ravissement les chants des anges proclamer louange, honneur et gloire à Jésus. Je pus alors mieux comprendre le merveilleux amour du Fils de Dieu. Il abandonna toute la gloire qui était la sienne dans le ciel et fut si désireux de nous sauver qu'il accepta avec patience et humilité les outrages et le mépris dont les hommes le comblèrent. Il fut frappé, meurtri, brisé, puis on le crucifia sur le Calvaire où il souffrit la plus atroce des morts, afin que nous soyons lavés par son sang et que nous ressuscitions pour vivre avec lui dans les demeures qu'il est allé nous préparer. Là, nous jouirons de la lumière et de la gloire du ciel, et nous unirons nos voix aux chants des anges. CL 29 3 Je vis que le ciel tout entier s'intéresse à notre salut. Et nous serions indifférents? Allons-nous ne pas nous en préoccuper? Comme s'il s'agissait d'une affaire de peu d'importance? Allons-nous mépriser le sacrifice qui a été accompli pour nous? Certaines personnes ont agi ainsi. Elles ont considéré à la légère le pardon qui leur était offert, et Dieu est courroucé contre elles. L'Esprit de Dieu ne se laissera pas toujours attrister. A la longue, il se retirera. Après tout ce que Dieu a fait pour les sauver, si les hommes montrent par leur vie qu'ils méprisent le pardon offert par Jésus, la mort sera leur lot, et une mort terrible, car il leur faudra souffrir l'agonie que le Christ a soufferte pour obtenir la rédemption qu'ils ont refusée. Alors ils comprendront qu'ils ont perdu la vie et l'héritage éternels. Le grand sacrifice qui a été consenti pour sauver l'âme humaine nous montre son importance. Mais si cette âme précieuse est perdue, elle l'est pour toujours. CL 29 4 Je vis un ange qui se tenait debout avec une balance à la main, pesant les pensées et les préoccupations du peuple de Dieu, particulièrement des jeunes. Sur un plateau se trouvaient les pensées dirigées vers le ciel et sur l'autre celles qui étaient dirigées vers la terre. Sur ce dernier plateau étaient placés la lecture des romans, les préoccupations concernant le vêtement, la mode, la vanité, l'orgueil, etc. Oh! Quel moment solennel. Les anges de Dieu tenaient leur balance et pesaient les pensées de ceux qui se disent ses enfants et prétendent être morts au monde et vivants pour Dieu. Le plateau chargé de pensées terrestres s'abaissait rapidement. Celui où l'on mettait les pensées dirigées vers le ciel s'élevait aussi rapidement que l'autre s'abaissait. Comme il était peu! Je peux dire ce que j'ai vu, mais je ne pourrai jamais rendre la vive et solennelle impression que cela fit sur mon esprit. L'ange dit: "De telles personnes pourront-elles pénétrer dans les demeures célestes? Non, jamais. Disleur que leur espoir est vain et que si elles ne se repentent aussitôt, elles périront." CL 29 5 L'apparence de la piété ne sauvera personne. Il faut une expérience profonde, réelle, qui seule permettra de traverser les temps difficiles. Alors l'oeuvre de chacun sera éprouvée, et si nous avons bâti avec de l'or, de l'argent ou des pierres précieuses, nous serons mis à l'abri dans le secret de la tente du Seigneur. Mais si notre oeuvre est de bois, de foin ou de chaume, rien ne pourra nous protéger de la colère de l'Eternel. CL 29 6 Bien des gens se jugent en comparant leur vie à celle des autres. Cela ne doit pas être. Personne sinon le Christ ne nous est donné en exemple. Il est notre seul vrai modèle et chacun devrait s'exercer à l'imiter de son mieux. Nous sommes ouvriers avec le Christ ou avec l'ennemi. Ou nous amassons avec Jésus, ou nous dispersons. Nous sommes chrétiens de tout notre coeur ou nous ne le sommes pas du tout. Le Christ dit: "Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." CL 30 1 Certains d'entre nous ne connaissent pas encore le renoncement et l'esprit de sacrifice, pas plus que la souffrance pour l'amour de la vérité. Mais personne n'entrera dans le ciel sans avoir consenti à un sacrifice. Il faut cultiver l'esprit de renoncement. Certaines personnes ne se sont pas sacrifiées elles-mêmes sur l'autel de Dieu. Elles se complaisent dans un caractère irascible et capricieux, cèdent à leurs appétits, sont préoccupées d'elles-mêmes, indifférentes aux progrès de l'oeuvre de Dieu. Mais ceux qui sont prêts à tous les sacrifices pour obtenir la vie éternelle la recevront, et cela vaut la peine de souffrir, de crucifier le moi et de renoncer à une idole. Un poids éternel de gloire mérite bien que l'on considère tout plaisir terrestre comme sans importance. -- Témoignages pour l'Église 1:21-25. ------------------------Chapitre 4 -- Union avec le Christ et amour fraternel Un avec le Christ en Dieu CL 31 1 Le dessein de Dieu est que ses enfants soient pleinement unis. N'espèrent-ils pas vivre ensemble dans le même ciel? Le Christ est-il divisé? Ses disciples pourraient-ils prospérer avant d'avoir ôté du milieu d'eux toute discorde et toute critique? Qu'ils travaillent pour lui dans une parfaite unité, consacrant leurs coeurs, leurs pensées et leurs forces à cette oeuvre sacrée. L'union fait la force; la désunion, la faiblesse. Unis les uns aux autres, oeuvrant ensemble, dans l'harmonie, au salut de leurs semblables, ils seront "ouvriers avec Dieu". Ceux qui refusent de le faire déshonorent le Seigneur. L'ennemi des âmes se réjouit lorsqu'il voit des enfants de Dieu se combattre les uns les autres. De telles personnes ont besoin de cultiver l'amour fraternel. Si elles pouvaient soulever le voile qui cache l'avenir, elles seraient certainement amenées à se repentir. -- Témoignages pour l'Église 3:289, 290. L'union avec le Christ et avec les uns et les autres constitue notre seule sauvegarde CL 31 2 Le monde regarde avec satisfaction la désunion des chrétiens; les impies s'en réjouissent. Le Seigneur désire qu'un changement se produise parmi son peuple. L'union avec le Christ et les uns avec les autres constituent notre seule sauvegarde en ces derniers jours. Ne laissons pas à Satan la possibilité de dire de nos membres: "Voyez comme ces gens, qui arborent la bannière du Christ, se haïssent! Je n'ai rien à craindre d'eux, puisqu'ils passent plus le temps à lutter les uns contre les autres qu'à combattre contre moi." CL 31 3 Après l'effusion du Saint Esprit, les disciples partirent proclamer la bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité, et leur seul désir était de sauver des âmes. Ils jouissaient des douceurs de la communion des saints. Affectueux, prévenants, ils étaient disposés à faire n'importe quel sacrifice pour la vérité. Dans leurs relations quotidiennes les uns avec les autres, ils manifestaient l'amour que le Christ leur avait ordonné de révéler au monde. Ils s'efforçaient, par des paroles et par des actes désintéressés, d'allumer la flamme de cet amour dans d'autres coeurs. CL 31 4 Les croyants devaient continuer à cultiver la charité qui remplissait le coeur des apôtres après l'effusion du Saint Esprit, et aller de l'avant en obéissant au commandement nouveau: "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres." Jean 13:34. Etroitement unis en Christ, ils seraient rendus capables d'obéir à ses ordres. Ils magnifieraient la puissance d'un Sauveur qui pouvait les justifier par sa justice. CL 31 5 Mais les premiers chrétiens commencèrent à regarder leurs défauts réciproques. En s'attardant sur leurs fautes, en se livrant à la critique, ils perdirent de vue le Sauveur et le grand amour qu'il avait manifesté envers le pécheur. Ils devinrent plus stricts concernant les cérémonies extérieures, plus pointilleux sur la théorie de la foi, plus sévères dans leurs critiques. Dans leur zèle à condamner leurs semblables, ils oubliaient leurs propres erreurs. Ils négligeaient les leçons d'amour fraternel que leur avait enseignées le Christ, et, ce qui est plus triste, ils étaient inconscients de ce qu'ils avaient perdu. Ils ne comprenaient pas que leur bonheur et la joie s'éloignaient d'eux, et que bientôt, ayant banni de leurs coeurs l'amour de Dieu, ils marcheraient dans les ténèbres. CL 31 6 L'apôtre Jean, comprenant que l'amour fraternel disparaissait de l'Eglise, insistait tout particulièrement sur ce point. Jusqu'à sa mort, il supplia les croyants de persévérer dans l'amour. Ses lettres aux églises sont remplies de cette pensée. "Bien-aimés, disait-il, aimons-nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu.... Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui.... Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres." 1 Jean 4:7-11. CL 32 1 Aujourd'hui, l'amour dans l'Eglise fait grandement défaut. Beaucoup de ceux qui prétendent aimer le Seigneur négligent d'aimer leurs frères. Nous avons la même foi, nous sommes membres de la même famille, tous enfants du même Père céleste; nous avons tous la même espérance de participer un jour à la vie éternelle. Combien tendres et étroits devraient être les liens qui nous unissent! Le monde a les yeux sur nous pour se rendre compte si notre foi exerce une influence sanctifiante sur nos coeurs. Il est prompt à discerner nos défauts et les inconséquences de nos actes. Ne lui donnons aucune occasion de mépriser notre religion. -- Témoignages pour l'Église 3:290-292. L'harmonie et l'union constituent notre meilleur témoignage CL 32 2 Ce n'est pas l'opposition du monde qui nous fait courir les plus grands risques. Le mal que nous gardons dans nos coeurs est bien plus dangereux, et c'est lui qui retarde le plus l'avancement du règne de Dieu. Nous ne pouvons affaiblir davantage notre vie spirituelle qu'en étant envieux, en soupçonnons nos semblables, et en nous laissant aller à la critique et à la calomnie. "Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix." Jacques 3:15-18. CL 32 3 L'harmonie, l'union qui existe parmi les hommes aux dispositions diverses est le plus fort témoignage qui puisse être rendu du fait que Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour sauver les pécheurs. C'est à nous qu'il appartient de rendre ce témoignage. Mais pour y arriver, il faut nous placer sous les ordres du Christ. Notre volonté étant soumise à la sienne, nos caractères seront en harmonie avec son caractère. Alors nous marcherons ensemble sans nous heurter. CL 32 4 Lorsqu'on s'arrête aux petites divergences, on en arrive à des actes qui détruisent la fraternité chrétienne. Ne permettons pas à l'ennemi d'obtenir ainsi l'avantage sur nous. Approchons-nous toujours plus près de Dieu et plus près les uns des autres. C'est ainsi que nous serons des térébinthes de la justice plantés par le Seigneur, et arrosés par le fleuve de vie. Que de fruits nous porterons alors! Le Christ n'a-t-il pas dit: "Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié." Jean 15:8. CL 32 5 Lorsque nous croirons vraiment à la prière du Christ; lorsque nous mettrons en pratique dans notre vie quotidienne les instructions qu'elle contient, on verra dans nos rangs l'unité d'action. Les frères seront unis aux frères par les chaînes d'or de l'amour du Christ. Seul l'Esprit de Dieu réalisera cette unité. Celui qui se sanctifie lui-même peut sanctifier ses disciples. Unis avec lui, ils seront unis les uns avec les autres dans la très sainte foi. Quand nous lutterons pour obtenir cette unité, comme Dieu le désire, elle nous sera accordée. -- Témoignages pour l'Église 3:292-293. CL 32 6 Ce n'est pas le nombre de nos institutions, de nos grands bâtiments et le faste extérieur que le Seigneur agrée, mais l'action harmonieuse d'un peuple particulier, choisi par lui, bien uni et dont la vie est cachée avec le Christ en Dieu. Chacun doit être à sa place, et exercer une bonne influence par ses pensées, ses paroles et ses actes. Lorsque tous les ouvriers du Seigneur feront cela, et pas avant, l'oeuvre de Dieu sera parfaite. -- Témoignages pour l'Église 3:293-294. CL 33 1 Le Seigneur fait appel à des hommes à la foi sincère et qui soient bien équilibrés, à des hommes qui sachent reconnaître le vrai du faux. Chacun devrait se tenir sur ses gardes, étudier et pratiquer les leçons contenues au dixseptième chapitre de l'évangile selon saint Jean, et avoir une foi réelle dans la vérité pour notre époque. Il nous faut cet empire sur nous-mêmes qui nous permettra de nous conformer à la prière du Christ. -- Témoignages pour l'Église 3:288. CL 33 2 Le coeur du Sauveur est sur ses disciples qui accomplissent l'oeuvre de Dieu dans toute sa hauteur et sa profondeur. Ils doivent être un en lui, bien qu'ils soient dispersés dans le monde. Mais Dieu ne peut pas les rendre un en Christ s'ils ne sont pas disposés à renoncer à leur propre manière. ix 9 Collaboration CL 33 3 Lorsque l'on fonde des institutions dans de nouveaux champs, il est souvent nécessaire de confier des responsabilités à des hommes qui ne sont pas familiarisés suffisamment avec les détails de leur tâche. Ils travaillent alors dans des conditions désavantageuses, et si leurs collaborateurs n'ont pas à coeur la bonne marche de la maison du Seigneur, cet état de choses risque de créer une situation qui nuira à sa prospérité. CL 33 4 Il en est beaucoup qui pensent que leur genre de travail n'appartient qu'à eux seuls, et qu'ils n'ont de conseil à recevoir de personne. Mais ces ouvriers ignorent peutêtre les meilleures méthodes pour accomplir leur tâche. Cependant, si l'on s'aventure à leur donner un conseil, ils en sont offensés et sont plus que jamais décidés à suivre leur propre jugement. Par contre, certains ouvriers ne tiennent pas à venir en aide à leur camarade. D'autres encore, inexpérimentés, cachent leur ignorance. Trop orgueilleux pour demander conseil, ils commettent des erreurs qui font perdre beaucoup de temps et d'argent. CL 33 5 La cause de ces difficultés est facile à deviner. Alors qu'ils auraient dû se considérer comme les divers fils d'une même tapisserie, ils ont été comme des fils indépendants. CL 33 6 Cet état de choses contriste le Saint Esprit. Dieu veut que nous apprenions les uns des autres. L'indépendance nous place dans une situation telle qu'il ne peut collaborer avec nous, et Satan s'en réjouit. CL 33 7 Chaque ouvrier sera mis à l'épreuve pour voir s'il travaille au progrès de l'institution du Seigneur ou pour ses propres intérêts. CL 33 8 Le péché qui est le plus désespéré et incurable, c'est l'orgueil et l'autosatisfaction. Cela se trouve sur le chemin de toute la croissance. Quand un homme a des défauts de caractère, et pourtant n'en n'est pas conscient; lorsqu'il est tellement autosuffisant qu'il ne peut voir ses défauts, comment peut-il être purifié? "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades." Matthieu 9:12. Comment quelqu'un peut-il s'améliorer lorsqu'il pense que ses voies sont parfaites? CL 33 9 Seul un chrétien sans réserve peut être un véritable gentleman. ------------------------Chapitre 5 -- Christ, notre justice CL 34 1 "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. CL 34 2 Dieu nous demande de confesser nos péchés et d'humilier nos coeurs devant lui; en même temps que nous devrions nous confier en lui comme en un tendre père qui n'abandonnera pas celui qui se fie à lui. Plusieurs d'entre nous marchent par la vue, et non par la foi. Nous croyons à ce que nous voyons, mais nous n'apprécions pas à leur juste valeur les promesses de la Parole de Dieu; or le plus grand déshonneur que l'on puisse faire à Dieu c'est de montrer que nous nous défions de ce qu'il dit, et que nous en sommes à nous demander si réellement le Seigneur s'inquiète de notre sort ou bien s'il nous déçoit. CL 34 3 Dieu ne nous rejette pas à cause de nos péchés. Il peut nous arriver de commettre des fautes et par là contrister son esprit; si nous nous repentons, si nous venons à lui les coeurs contrits, il ne nous enverra pas à vide. Il y a des obstacles à enlever. De mauvais sentiments ont été entretenus, il y a eu de l'orgueil, de la propre suffisance, de l'impatience, des murmures. Toutes ces choses tendent à nous séparer de Dieu. Les péchés doivent être confessés; la grâce doit accomplir en nous une oeuvre plus profonde. Ceux qui se sentent faibles et découragés ont la possibilité de devenir forts pour Dieu, et d'accomplir une noble tâche pour le Maître. Mais ils doivent se placer sur un plan plus élevé et ne pas se laisser influencer par des motifs égoïstes. CL 34 4 Il nous faut nous laisser instruire à l'école du Christ. Rien sinon sa justice ne peut nous conférer le droit de jouir de l'un quelconque des bienfaits de l'alliance de grâce. Ces bienfaits ont été longtemps l'objet de nos désirs et de nos efforts; si nous ne les avons pas reçus, c'est que nous avons caressé l'idée de pouvoir faire quelque chose de nous-mêmes pour les mériter. Nous n'avons pas détourné nos regards de nous-mêmes, croyant que Jésus est un Sauveur vivant. Ne pensons pas que notre propre grâce et nos mérites personnels pourront nous sauver; la grâce du Christ: voilà notre seul espoir de salut. Le Seigneur nous a fait une promesse par son prophète: "Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:7. Acceptons cette promesse toute nue, et ne prenons pas le sentiment pour de la foi. Quand nous nous confierons entièrement en Dieu, et que nous nous appuierons sur les mérites de Jésus, le Sauveur qui pardonne les péchés, nous recevrons tout le secours désirable. CL 34 5 Nous regardons à nous-mêmes, comme si nous avions le pouvoir de nous sauver; or Jésus est mort pour nous justement parce que nous en sommes incapables. Nous ne devrions pas nous laisser aller au découragement, comme si nous n'avions pas un Sauveur, ou s'il n'avait aucune intention miséricordieuse en ce qui nous concerne. En ce moment même il poursuit une oeuvre en notre faveur et il nous invite à nous approcher de lui avec notre impuissance, pour être sauvés par lui. Notre incrédulité le déshonore. C'est étonnant de voir comment nous traitons notre meilleur ami, combien peu de confiance nous avons en lui qui est capable de nous sauver parfaitement et qui nous a donné tant de preuves de son grand amour. CL 34 6 Mes frères, vous attendez-vous à ce que votre amour vous recommande à la faveur divine; pensez-vous devoir être affranchis du péché avant de vous confier à son pouvoir salutaire? Si ce sont là les pensées qui s'agitent dans votre esprit, je crains que vous n'obteniez aucune force et que pour finir vous vous découragiez. CL 34 7 Au désert, quand le Seigneur permit à des serpents venimeux de mordre les Israélites rebelles, Moïse reçut l'ordre de dresser un serpent d'airain et d'inviter tous les blessés à le regarder et à vivre. Plusieurs ne crurent pas à l'efficacité du remède indiqué par le Ciel. Entourés qu'ils étaient de mort et de mourants, ils se savaient perdus sans le secours divin; ils continuaient néanmoins à se lamenter au sujet de leurs blessures, de leurs douleurs, de leur mort imminente, jusqu'au moment où leurs forces étaient épuisées, leur vue obscurcie, alors qu'une guérison instantanée leur était offerte. "Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle." Jean 3:14, 15. Si vous êtes conscients de votre état de péché, ne consumez pas toutes vos forces à vous lamenter à ce sujet, mais regardez et vivez. Jésus est notre unique Sauveur; même si des millions d'êtres humains, qui ont besoin d'être guéris, rejettent la grâce qu'il leur offre, aucun de ceux qui se fient à ses mérites ne sera abandonné à la perdition. Si nous comprenons que sans le Christ notre condition est désespérée, ne nous décourageons pas; appuyons-nous sur un Sauveur crucifié et ressuscité. Pauvres âmes atteintes par la maladie du péché et découragées, regardez et vous vivrez. Jésus a engagé sa parole: il sauvera quiconque s'adresse à lui. CL 35 1 Allez à Jésus: vous obtiendrez repos et paix. Dès maintenant ce bienfait est à vous. Satan vous suggère que vous êtes impuissants, incapables d'obtenir une bénédiction par vous-même. C'est vrai que vous êtes impuissants. Mais élevez Jésus et dites: "Je possède un Sauveur ressuscité. En lui je me confie; il ne permettra pas que je sois confus. Je triompherai en son nom. Il est ma justice et ma couronne de joie." Que personne ici ne s'imagine que son cas est désespéré, car cela n'est pas. Vous vous voyez pécheur et indigne; c'est justement pour cette raison que vous avez besoin d'un Sauveur. Si vous avez des péchés à confesser, ne perdez pas de temps. Ces moments-ci sont plus précieux que l'or. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. Ceux qui ont faim et soif de justice seront rassasiés: Jésus l'a promis. Précieux Sauveur! Ses bras sont ouverts pour vous recevoir; son grand coeur plein d'amour vous attend pour vous bénir. CL 35 2 Il en est qui semblent penser qu'ils sont en expectative, et qu'avant de pouvoir se réclamer de la bénédiction du Seigneur ils doivent lui apporter la preuve qu'ils se sont réformés. Mais ces chères âmes peuvent réclamer cette bénédiction dès maintenant. Il leur faut sa grâce, son Esprit, pour venir en aide à leurs infirmités, sans quoi ils ne pourront former un caractère chrétien. Jésus aime à nous voir venir à lui tels que nous sommes -- pécheurs, impuissants, dépendants de lui. CL 35 3 La repentance, aussi bien que le pardon, est un don de Dieu en Christ. C'est grâce à l'influence du Saint-Esprit que nous sommes convaincus de péché et que nous éprouvons le besoin de pardon. Seul celui qui est contrit peut être pardonné, mais c'est la grâce de Dieu qui produit la repentance dans un coeur. Lui qui connaît toutes nos faiblesses et nos infirmités, il nous viendra en aide. CL 35 4 Il en est qui viennent à Dieu par la repentance et la confession, et qui cependant négligent de se réclamer comme ils le devraient des promesses divines. Ils ne voient pas que Jésus est un Sauveur toujours présent; ils ne sont pas disposés à remettre leurs âmes à sa garde et à compter sur lui pour achever l'oeuvre de grâce commencée dans leurs coeurs. Alors qu'ils s'imaginent s'être remis entièrement entre les mains de Dieu, ils continuent à compter bien trop sur eux-mêmes. Il est des êtres consciencieux qui se confient un peu en Dieu et un peu en eux-mêmes. Ils ne regardent pas à Dieu, pour être gardés par sa puissance, mais ils comptent être acceptés par lui en raison du fait qu'ils restent vigilants contre la tentation et qu'ils accomplissent certains devoirs. Aucune victoire ne vient récompenser une telle foi. De telles personnes font des efforts en pure perte; leurs âmes demeurent dans l'esclavage; elles n'auront de repos qu'après avoir déposé leurs fardeaux aux pieds de Jésus. CL 35 5 Il nous faut une vigilance continuelle et une piété sincère, aimante; ces choses viennent naturellement quand par la foi une âme est gardée par la puissance de Dieu. Nous ne pouvons rien faire, absolument rien, pour gagner la faveur divine. Nous ne devons point nous confier en CL 36 1 nous-mêmes ou en nos bonnes oeuvres; mais quand nous allons au Christ en qualité d'êtres errants et pécheurs, nous trouvons le repos en son amour. Dieu acceptera quiconque s'approchera de lui en se prévalant entièrement des mérites du Sauveur sacrifié. Alors l'amour naît dans le coeur. Point d'extase, mais une confiance paisible et durable. Tout fardeau devient léger, car il est léger le joug que le Christ place sur nous. Le devoir devient une jouissance, le sacrifice un plaisir. Le sentier qui paraissait ténébreux est éclairé par le Soleil de justice. C'est ainsi que l'on marche dans la lumière comme le Christ est lumière. -- Messages choisis 1:411-415. ------------------------Chapitre 6 -- La vie sanctifiée CL 37 1 Notre Sauveur réclame tout de nous; il nous demande nos premières et nos plus saintes pensées, notre affection la plus pure et la plus intense. Si nous participons vraiment à la nature divine, sa louange sera continuellement dans nos coeurs et sur nos lèvres. Notre seule sauvegarde est de Lui soumettre notre être tout entier et de croître continuellement en grâce et dans la connaissance de la vérité. CL 37 2 La sanctification présentée dans les Saintes Ecritures concerne l'être tout entier -- esprit, âme, et corps. Voici la véritable idée de la consécration totale. Paul prie pour que l'église de Thessalonique jouisse de cette grande bénédiction. "Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entier, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soient conservés irrépréhensibles, lors de l'avènement de votre Seigneur Jésus Christ." 1 Thessaloniciens 5:23. CL 37 3 Il y a dans le monde religieux une théorie de la sanctification qui est fausse en elle-même et dangereuse dans son influence. Dans beaucoup de cas ceux qui professent la sanctification ne la possèdent pas dans son originalité. Leur sanctification consiste en une adoration de la bouche et en intentions. CL 37 4 Ils mettent de côté la raison et le jugement, et dépendent totalement de leurs sentiments, basant leurs prétentions de sainteté sur des émotions qu'ils ont à certains moments. Ils sont têtus et rusés en préconisant leurs prétentions tenaces de sainteté, multipliant les paroles mais ne portant pas de précieux fruits comme preuve. Ces personnes prétendument sanctifiées trompent non seulement leurs propres âmes par leurs prétentions, mais exercent une influence qui éloigne beaucoup qui désirent honnêtement se conformer à la volonté de Dieu. On peut les entendre répéter encore et encore: "Dieu me conduit! Dieu m'enseigne! Je vis sans péché!" Beaucoup de ceux qui entrent en contact avec cet esprit rencontrent quelque chose de sombre, de mystérieux qu'ils ne peuvent pas comprendre. Pourtant, c'est ce qui est complètement différent du Christ, le seul vrai chemin. CL 37 5 La sanctification est progressive. Les étapes à franchir sont indiquées par l'apôtre Pierre. "Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ". 2 Pierre 1:5-8. "C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée". Versets 10-11. CL 37 6 Une telle conduite nous garantit de toute chute. Ceux qui augmentent ainsi les grâces de la vie chrétienne par voie d'addition peuvent être assurés que Dieu multiplie en eux les dons de son Esprit. CL 37 7 La sanctification n'est pas l'oeuvre d'un moment, d'une heure, ou d'un jour: c'est une perpétuelle croissance en grâce. Nous ignorons aujourd'hui combien la lutte sera dure demain. Satan est en vie et en activité. Chaque jour il nous faut crier à Dieu pour recevoir la force de résister. Aussi longtemps que Satan règne, nous devrons vaincre le moi, surmonter nos inclinations, sans nous arrêter jamais, car nous ne pouvons dire à aucun moment que nous avons définitivement atteint le but. CL 37 8 La vie chrétienne est une constante marche en avant. Jésus se tient prêt à purifier son peuple, et quand son image sera parfaitement reflétée dans la vie de ses enfants, ils seront parfaits, saints, aptes à être transmués. Une grande oeuvre est exigée du chrétien. Nous sommes exhortés à "nous purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu". Nous voyons par là ce qu'il nous reste à faire. Il nous faut être sans cesse sur la brèche. Tout sarment doit puiser sa vie et sa force dans le cep, afin de produire des fruits. -- Témoignages pour l'Église 1:129. CL 38 1 Que personne ne s'imagine, en se trompant soi-même, que Dieu pourra lui pardonner et le bénir alors qu'il foule aux pieds l'un de ses commandements. Commettre volontairement un péché, c'est réduire au silence la voix de l'Esprit, c'est se séparer de Dieu. Malgré toutes les extases du sentiment religieux, Jésus ne peut demeurer dans un coeur qui dédaigne sa loi divine. Dieu n'honore que ceux qui l'honorent. xvi 16 CL 38 2 Quand Paul écrivit: "Que le Dieu de paix vous sanctifie tout entier" (1 Thessaloniciens 5:23), il n'a pas exhorté ses frères à atteindre une norme qui leur était impossible; il n'a pas prié pour qu'ils reçoivent des bénédictions contraires à la volonté de Dieu. Il savait que tous ceux qui seraient en état de rencontrer Christ en paix doivent posséder un caractère pur et saint. Lire 1 Corinthiens 9:25-27; 6:19, 20. CL 38 3 Le véritable principe chrétien ne s'arrêtera pas à peser les conséquences. Il ne demande pas: Que penseront les gens de moi si je fais ceci? Ou comment cela affectera-t-il mes perspectives mondaines si je fais cela? Les enfants de Dieu désirent ardemment connaître ce qu'Il voudrait qu'ils fassent, afin que leurs oeuvres le glorifient. Le Seigneur a pris des dispositions pour que les coeurs et les vies de tous ses disciples soient contrôlés par la grâce divine, afin qu'ils soient des lumières qui brillent dans le monde. Les véritables preuves de sanctification CL 38 4 Notre Sauveur était la lumière du monde, mais le monde ne l'a point connu. Il était tout le temps engagé dans des oeuvres de miséricorde, répandant la lumière sur le sentier de tous; cependant, il n'a pas demandé à ceux avec qui il entrait en contact de contempler sa vertu, son abnégation et sa générosité. Les juifs n'admiraient pas une telle vie. Ils considéraient sa religion comme étant sans valeur parce qu'elle n'était pas en accord avec leur norme de piété. Ils ont décidé que Christ n'était pas religieux en esprit ou en caractère; car leur religion consistait à se faire remarquer, à prier en public et à accomplir des oeuvres de charité pour faire de l'effet. Le fruit le plus précieux de la sanctification est la grâce de la douceur. Quand cette grâce est présente dans l'âme, le tempérament est modelé par son influence. Il y a une dépendance continuelle de Dieu et une soumission de notre volonté à la sienne. CL 38 5 L'abnégation, la générosité, la gentillesse, l'amour, la patience, la détermination et la confiance chrétienne sont les fruits quotidiens portés par ceux qui sont vraiment attachés à Dieu. Les actes pourraient ne pas être publiés au monde, mais ils luttent tous les jours avec le mal, et remportent des victoires sur la tentation et le mal. Des engagements solennels sont renouvelés et gardés par la force qu'ils obtiennent à travers la prière fervente. L'enthousiasme ardent ne discerne pas les luttes de ces ouvriers silencieux; mais l'oeil de celui qui voit les secrets du coeur remarque et apprécie chaque effort consenti pour la modestie et la douceur. Cela demande une période éprouvante pour révéler l'or pur de l'amour et de la foi dans le caractère. Lorsque les épreuves et les perplexités s'abattent sur l'église, c'est alors que se développent le zèle tenace et les affections chaleureuses de vrais disciples du Christ. CL 38 6 Tous ceux qui viennent dans la sphère de son (le véritable homme religieux) influence perçoivent la beauté et le parfum de sa vie chrétienne, tandis que luimême n'en est pas conscient car cela est en harmonie avec ses habitudes et ses inclinations. Il prie pour la lumière divine et aime marcher dans cette lumière. Faire la volonté de son Père céleste constitue pour lui sa nourriture et sa boisson. Sa vie est cachée avec Christ en Dieu; pourtant il n'en est pas orgueilleux ni conscient. Dieu sourit aux humbles et aux modestes qui suivent les traces du Maître. Les anges sont attirés vers eux et aiment s'attarder sur leur sentier. Ils peuvent passer inaperçus par ceux qui prétendent avoir réalisé des choses exaltantes et aiment rendre publiques leurs bonnes oeuvres, mais les anges célestes se penchent avec amour vers eux et constituent une muraille de feu autour d'eux. Daniel: un exemple de vie sanctifiée CL 39 1 La vie de Daniel est une illustration inspirée de ce que constitue un caractère sanctifié. Elle présente une leçon pour tous et surtout pour les jeunes. Une conformité stricte aux exigences de Dieu est bénéfique à la santé du corps et de l'esprit. Pour atteindre les normes les plus élevées de la réussite morale et intellectuelle, il est nécessaire de rechercher la sagesse et la force de Dieu et d'observer une tempérance stricte dans toutes les habitudes de la vie. CL 39 2 Plus la conduite de Daniel était irréprochable, plus grande était la haine suscitée contre lui par ses ennemis. Ils étaient remplis de colère parce qu'ils ne pouvaient rien trouver dans son caractère moral ou dans l'accomplissement de ses devoirs pour l'accuser. "Et ces hommes dirent: Nous ne trouverons aucune occasion contre ce Daniel, à moins que nous n'en trouvions une dans la loi de son Dieu." Daniel 6:5. CL 39 3 Quelle leçon présente-t-on ici pour tous les chrétiens. Des yeux vifs de jalousie étaient fixés sur Daniel jour après jour; leurs observations étaient motivées par la haine; cependant, aucune parole ou aucun acte de sa vie était reprochable. Et pourtant, il ne se vantait pas d'être sanctifié, mais faisait ce qui était infiniment mieux: il a vécu une vie de fidélité et de consécration. CL 39 4 Le décret est pris par le roi. Daniel est au courant de l'objectif de ses ennemis pour le ruiner. Mais il ne change pas ses habitudes de façon particulière. Avec calme, il accomplit ses devoirs comme à l'accoutumée et à l'heure de la prière il va dans chambre et avec ses fenêtres ouvertes vers Jérusalem, il présente ses pétitions au Dieu du ciel. Au cours de son action, il déclare sans peur qu'aucune puissance terrestre n'a le droit de s'interposer entre lui et son Dieu et lui dire qui il devrait ou ne devrait pas adorer. Quel homme noble de principe! Il se présente devant le monde aujourd'hui comme un exemple de courage et de fidélité chrétiens digne de louange. Il se tourne vers Dieu de tout son coeur, bien qu'il sache que la mort est la peine de sa dévotion. CL 39 5 "Alors le roi donna l'ordre qu'on amène Daniel, et qu'on le jette dans la fosse aux lions. Le roi prit la parole et dit à Daniel: puisse ton Dieu que tu sers avec persévérance, te délivrer." Daniel 6:16. CL 39 6 Très tôt le matin, le monarque alla précipitamment à la fosse aux lions et appela: "Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions?" Daniel 6:20. On entendit la voix du prophète répondre: "Roi, vis éternellement! Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui; et devant toi non plus, ô roi, je n'ai rien fait de mauvais." CL 39 7 "Alors le roi fut très joyeux, et il ordonna qu'on fasse sortir Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure parce qu'il avait eu confiance en son Dieu." Daniel 6:23. C'est ainsi que fut délivré le serviteur de Dieu. Et le piège que ses ennemis lui avaient tendu pour sa destruction s'avéra être pour leur propre ruine. A l'ordre du roi, ils furent jetés dans la fosse et avant qu'ils ne soient parvenus au fond, les bêtes sauvages les dévorèrent. CL 40 1 Alors que s'approchait la fin de la captivité des soixante-dix ans, l'esprit de Daniel était préoccupé par les prophéties de Jérémie. CL 40 2 Daniel ne proclame pas sa propre fidélité devant le Seigneur. Au lieu de prétendre être pur et saint, cet honorable prophète s'identifie humblement au peuple d'Israël pécheur. La sagesse que Dieu lui avait impartie était de loin supérieure à la sagesse des grands hommes de ce monde que la lumière du soleil qui brille dans le ciel à midi est plus brillante que la plus faible étoile. Cependant, méditez sur la prière venant des lèvres de cet homme si hautement approuvé du ciel! Avec une humiliation profonde, des larmes et un coeur déchirant, il plaide pour lui-même et pour son peuple. Il ouvre son âme devant Dieu, confessant sa propre indignité et reconnaissant la grandeur et la majesté du Seigneur. CL 40 3 Tandis que la prière de Daniel se poursuit, l'ange Gabriel descend des cours célestes pour lui dire que ses doléances sont entendues et exaucées. Ce puissant ange a été envoyé pour lui donner des aptitudes et de la compréhension -- pour lui ouvrir les mystères des siècles futurs. Ainsi, en cherchant honnêtement à connaître et à comprendre la vérité, Daniel fut mis en communion avec le messager envoyé par le Ciel. CL 40 4 En réponse à sa requête, Daniel reçut non seulement la lumière et la vérité dont son peuple et lui avaient le plus besoin, mais une vue des grands événements du futur, même de celle de l'avènement du Rédempteur du monde. Ceux qui se disent sanctifiés, alors qu'ils n'ont pas le désir de sonder les Ecritures ou de lutter avec Dieu dans la prière pour une compréhension plus claire de la vérité de la Bible, ne savent pas ce qu'est la vraie sanctification. CL 40 5 Daniel parla à Dieu. Le Ciel fut ouvert devant lui. Mais les grands honneurs qui lui firent faits furent le résultat de l'humiliation et de la recherche sincère. Tous ceux qui croient de tout leur coeur à la Parole de Dieu auront faim et soif de connaître sa volonté. Dieu est l'auteur de la vérité. Il éclaire les compréhensions obscurcies et donne à l'esprit humain le pouvoir de se saisir et de comprendre les vérités qu'Il a révélées. CL 40 6 Les grandes vérités révélées par le Rédempteur du monde sont pour ceux qui cherchent la vérité comme des trésors cachés. Daniel était un homme âgé. Sa vie avait été passée au milieu des fascinations d'une cour païenne, son esprit encombré par les affaires d'un grand empire. Cependant il se détourna de tout cela et affligea son âme devant Dieu, et chercha une connaissance des desseins du Très Haut. Et en réponse à ses supplications, la lumière émanant des cours célestes fut communiquée pour ceux qui vivraient dans les derniers jours. Avec quel honnêteté, alors, devrions-nous rechercher Dieu, afin qu'il ouvre notre intelligence pour comprendre les vérités qui nous sont apportées des cieux. CL 40 7 Daniel était un serviteur dévoué du Très Haut. Sa longue vie fut remplie d'actes nobles pour son Maître. Sa pureté de caractère et sa fidélité sans faille n'ont d'égal que son humilité de coeur et sa contrition devant Dieu. Répétons-le, la vie de Daniel est une illustration inspirée de la véritable sanctification. Dieu éprouve ceux qu'il apprécie CL 40 8 Le fait que nous soyons appelés à endurer des épreuves prouve que le Seigneur voit en nous des êtres chers qu'il désire développer. S'il n'y avait dans notre personne rien qui puisse glorifier son nom, il ne prendrait pas la peine de nous affiner. On ne se donne pas la peine d'élaguer des ronces. Le Christ ne jette pas dans sa fournaise des pierres sans valeur. C'est le métal précieux qu'il éprouve. -- Témoignages pour l'Église 3:227. CL 40 9 Aux hommes qu'il choisit pour occuper des postes de confiance, Dieu révèle dans sa miséricorde leurs défauts cachés pour qu'ils puissent sonder leurs propres coeurs et voir ce qui est défectueux. C'est ainsi qu'ils pourront modifier leur tempérament et raffiner leurs manières. Dans sa providence, le Seigneur place les hommes là où il peut éprouver leurs énergies spirituelles et révéler les mobiles de leurs actions pour qu'ils améliorent ce qui est bien et rejettent ce qui est mal. Il voudrait que ses serviteurs se familiarisent avec les réactions intimes de leur être. Pour cela, il permet souvent que le feu de l'affliction les purifie. "Qui pourra soutenir le jour de sa venue? demande le prophète Malachie. Qui restera debout quand il paraîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Eternel des offrandes avec justice." Malachie 3:2, 3. -- Témoignages pour l'Église 1:544. CL 41 1 Dieu conduit son peuple étape par étape. Il les dirige à différents points prévus pour manifester ce qui se trouve dans leur coeur. Certains endurent jusqu'à un certain point, mais chutent au suivant. A chaque étape le coeur est éprouvé un peu plus. Si ceux qui se réclament du peuple de Dieu se rendent compte que leurs coeurs sont en opposition avec cette oeuvre, cela devrait les convaincre qu'ils doivent faire quelque chose pour ne pas être vomis de la bouche du Seigneur. -- Our High Calling, 162. CL 41 2 Dès que nous nous rendrons compte de notre incapacité de travailler pour le Seigneur, dès que nous nous soumettrons à lui pour être guidés par sa sagesse, il pourra nous employer à son service. Si nous bannissons l'égoïsme de notre âme, il nous aidera en toutes choses. -- Témoignages pour l'Église 3:226. Conseils à ceux qui recherchent l'assurance de l'acceptation de Dieu CL 41 3 Comment saurez-vous que Dieu vous accepte? Etudiez la Parole de Dieu avec prière. Ne la laissez pas de côté au profit de n'importe quel autre livre. L'Ecriture convainc de péché et révèle clairement la voie du salut. Elle fait apparaître une glorieuse récompense. Elle vous révèle un Sauveur parfait et vous enseigne que seule sa miséricorde insondable peut vous sauver. Ne négligez pas la prière secrète, car c'est l'âme de la piété. Demandez avec ferveur la pureté du coeur. Plaidez instamment, aussi anxieusement que si votre vie terrestre était en jeu. Restez devant Dieu jusqu'à ce que des soupirs inexprimables montent vers lui pour votre salut, jusqu'à ce que vous ayez obtenu la douce évidence du pardon de vos péchés. -- Témoignages pour l'Église 1:60-61. CL 41 4 Jésus ne vous a pas laissé ignorer les épreuves et les difficultés que vous auriez à rencontrer. Il vous a dit tout ce qui était nécessaire à ce sujet. Ne vous découragez donc pas lorsque surviennent ces épreuves. Regardez à Jésus, votre Rédempteur, et réjouissez-vous plutôt. Les épreuves les plus dures à supporter sont celles qui viennent de nos frères, de nos amis les plus chers; mais ces épreuves mêmes peuvent être endurées avec patience. Jésus n'est plus couché dans la tombe de Joseph d'Arimathée; il est ressuscité et il est monté au ciel, où il intercède en notre faveur. Nous avons un Sauveur qui nous a tant aimés qu'il est mort pour nous, afin que nous puissions avoir l'espérance, la force et le courage, et une place avec lui sur son trône. Si nous nous adressons à lui, il est disposé à nous venir en aide dans toutes les circonstances. CL 41 5 Sentez-vous votre insuffisance dans le poste de confiance que vous occupez? Si oui, remerciez-en le Seigneur. Plus vous sentirez votre faiblesse, plus vous serez inclinés à rechercher son aide. "Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous." Jacques 4:8. Jésus veut que vous soyez heureux et joyeux. Il veut que vous fassiez de votre mieux avec les talents que Dieu vous a départis, que vous vous confiiez en lui pour qu'il vous accorde son aide et soutienne ceux qui partagent avec vous des responsabilités. CL 42 1 Ne soyez pas trop affecté par quelque parole méchante. Combien Jésus n'en a-t-il pas entendu? Il vous arrive de vous tromper et de justifier certaines remarques désobligeantes; mais Jésus ne s'est jamais trompé. Il était pur, sans tâche, sans souillure. N'attendez donc pas d'être mieux traité en ce monde que le Prince de gloire. Lorsque vos ennemis voient que leurs manières d'agir vous blessent ils sont dans la joie et Satan se réjouit avec eux. Regardez à Jésus, et travaillez pour sa gloire. Gardez dans votre coeur l'amour de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:275-276. Les sentiments seuls ne sont pas un signe de sanctification CL 42 2 Des sentiments de bonheur ou l'absence de joie n'est pas une preuve qu'une personne est ou n'est pas sanctifiée. Il n'y a pas de sanctification instantanée. La vraie sanctification est une oeuvre quotidienne, qui continue aussi longtemps que dure la vie. Ceux qui luttent avec les tentations quotidiennes, surmontant leurs propres tendances pécheresses, et recherchant une sainteté de coeur et de vie, ne se vantent pas d'être saints. Ils ont faim et soif de justice. Le péché leur parait extrêmement immonde. CL 42 3 Dieu ne nous abandonne pas à cause de nos péchés. Nous pouvons faire des erreurs et affliger son Esprit; mais quand nous nous repentons et venons à lui avec des coeurs contrits, il nous accepte. Il nous faut ôter des entraves. On a chéri de mauvais sentiments, et il y a eu de l'orgueil, de la suffisance, de l'impatience et des murmures. Tout cela nous sépare de Dieu. Les péchés doivent être confessés; il faut un travail plus profond de la grâce dans le coeur. Ceux qui se sentent faibles et découragés peuvent devenir des hommes de Dieu forts et accomplir un travail noble pour le Maître. Mais ils doivent travailler selon un point de vue élevé; ils ne doivent pas être influencés par des motifs égoïstes. CL 42 4 Il en est qui semblent penser qu'ils sont en expectative, et qu'avant de pouvoir se réclamer de la bénédiction du Seigneur ils doivent lui apporter la preuve qu'ils se sont réformés. Mais ces chères âmes peuvent réclamer cette bénédiction dès maintenant. Il leur faut sa grâce, son Esprit, pour venir en aide à leurs infirmités, sans quoi ils ne pourront former un caractère chrétien. Jésus aime à nous voir venir à lui tels que nous sommes -- pécheurs, impuissants, dépendants de lui. CL 42 5 La repentance, aussi bien que le pardon, est un don de Dieu en Christ. C'est grâce à l'influence du Saint-Esprit que nous sommes convaincus de péché et que nous éprouvons le besoin de pardon. Seul celui qui est contrit peut être pardonné, mais c'est la grâce de Dieu qui produit la repentance dans un coeur. Lui qui connaît toutes nos faiblesses et nos infirmités, il nous viendra en aide. -- Messages choisis 1:414-415. CL 42 6 Parfois, les ténèbres et le découragement nous surprendront, menaçant de nous submerger; n'abandonnons pas notre assurance. Maintenons nos regards fixés sur Jésus, quels que soient nos sentiments. Efforçons-nous d'accomplir fidèlement tous les devoirs que nous connaissons; ensuite reposons-nous avec calme sur les promesses de Dieu. CL 42 7 Il peut arriver qu'un sentiment profond de notre indignité jette la terreur dans notre âme; cela ne prouve pas, cependant, que nos relations avec Dieu soient changées. N'essayons pas de reproduire certaines émotions. Même si nous ne ressentons pas aujourd'hui la paix et la joie que nous éprouvions hier, saisissons avec foi la main du Christ, faisons-lui confiance dans l'obscurité comme dans la lumière. CL 43 1 Considérez avec foi les couronnes réservées aux vainqueurs; écoutez d'avance le chant victorieux des rachetés: Digne, digne est l'Agneau qui a été immolé et qui nous a rachetés pour Dieu! Prenez ces choses pour de la réalité. CL 43 2 Si nous réfléchissions davantage à Christ et au monde céleste, nous trouverions un puissant stimulant et un soutien dans les batailles du Seigneur. L'orgueil et l'amour du monde perdront leur emprise tandis que nous contemplerons les gloires de la patrie meilleure où nous serons bientôt. Mis en regard de l'amabilité du Christ, tous les attraits de la terre perdront leur valeur. CL 43 3 Bien que Paul ait été finalement confiné dans une prison romaine -- enfermé loin de la lumière et de l'air des cieux, coupé de ses ouvriers actifs dans l'évangile, et s'attendant pour un temps à être condamné à mort -- cependant il n'a pas cédé au doute et au découragement. De ce lugubre cachot provient son dernier témoignage, plein d'une foi et d'un courage sublimes qui ont inspiré les coeurs des saints et des martyrs à travers les âges. Ses mots décrivent convenablement les résultats de cette sanctification que nous nous sommes efforcés de présenter à travers ces pages: "Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement". 2 Timothée 4:6-8. ------------------------Chapitre 7 -- Dieu a une oeuvre pour toi CL 44 1 L'oeuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l'Eglise. -- Instructions pour un Service Chrétien Effectif, 86. CL 44 2 Les paroles: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création" (Marc 16:15), sont adressées à tous les disciples du Christ. Tous ceux qui veulent vivre la vie du Sauveur doivent travailler au salut de leurs semblables. Le même amour des âmes que manifestait Jésus doit se retrouver chez ses disciples. Tous ne peuvent occuper la même place, mais tous ont un rôle à remplir. Ceux qui ont reçu les bénédictions du Seigneur doivent se mettre au travail. Il faut que chaque talent soit employé à l'avancement du règne de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:243. CL 44 3 La prédication n'est qu'une petite partie de l'oeuvre qui doit être accomplie pour le salut des âmes. L'Esprit de Dieu convainc les pécheurs de vérité et les place au sein de l'Eglise. Les prédicateurs doivent faire leur part, mais ils ne peuvent accomplir la tâche qui incombe à l'Eglise. Dieu demande à celle-ci de s'occuper de ceux qui sont jeunes dans la foi et l'expérience chrétienne, de leur rendre visite, non pour bavarder à tort et à travers, mais pour prier avec eux et leur adresser des paroles qui soient comme "des pommes d'or dans un panier d'argent". -- Témoignages pour l'Église 1:522. CL 44 4 Dieu appelle son Eglise en ce jour, comme il appela l'ancien Israël, à être une lumière sur la terre. Par les puissantes épées de la vérité -- les messages du premier, du deuxième et du troisième ange -- il l'a séparée des églises et du monde pour lui faire goûter une communion sacrée avec lui. Il en a fait le dépositaire de sa loi et lui a confié les grandes vérités de la prophétie pour notre temps. Ainsi que les saints oracles confiés à l'ancien Israël, ces dernières sont un dépôt sacré qui doit être communiqué au monde. Les trois anges d' Apocalypse 14 représentent ceux qui acceptent la lumière des messages de Dieu, et qui, comme des agents, doivent les proclamer à toute la terre. Jésus déclare à ses disciples: "Vous êtes la lumière du monde." Matthieu 5:14. A chaque âme qui accepte Jésus, la croix du Calvaire proclame: "Considérez la valeur d'une âme. 'Allez par tout le monde et prêchez l'Evangile à toute la création'." Marc 16:15. Rien ne doit entraver cette oeuvre. C'est la plus importante pour notre temps, et ses effets doivent se prolonger jusque dans l'éternité. L'amour que Jésus a manifesté par son sacrifice pour racheter les âmes des hommes animera tous ses disciples. -- Témoignages pour l'Église 2:185. CL 44 5 Le Christ accepte avec une grande joie les services de tous ceux qui se soumettent à sa volonté. Il unit l'homme à Dieu pour communiquer au monde les mystères de l'amour incarné. Que cet amour soit le sujet de vos conversations, de vos prières et de vos chants. Remplissez le monde de ce message; faites-le connaître au près et au loin. -- Témoignages pour l'Église 3:356. Les véritables disciples de Christ témoigneront pour lui CL 44 6 Tous ceux qui désirent entrer dans la cité céleste doivent manifester dans leurs actes l'amour du Sauveur. C'est ainsi qu'ils seront ses messagers, ses témoins. Ils rendront un témoignage clair et décisif contre toute habitude mauvaise, et montreront aux pécheurs "L'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". "A tous ceux qui le reçoivent, il donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Le sentier de la régénération est le seul qui donne accès à la sainte cité. Ce sentier est resserré et la porte par laquelle on s'y engage est étroite; néanmoins, c'est là qu'hommes et femmes doivent passer pour obtenir le salut. Il faut qu'ils possèdent un coeur et un esprit nouveaux; les anciens traits de caractère, héréditaires, devront disparaître. Les désirs naturels de l'âme seront transformés, toute ruse, tout mensonge, toute médisance seront éliminés. Il faudra vivre une vie nouvelle afin de ressembler au Christ. -- Témoignages pour l'Église 3:348-349. CL 45 1 Mes frères et soeurs, désirez-vous rompre le charme qui vous retient? Voulez-vous sortir de cette paresse qui ressemble à la torpeur de la mort? Allez travailler, que vous en ayez envie ou non. Faites un effort personnel pour gagner des âmes à Jésus et à la connaissance de la vérité. Un tel travail sera pour vous à la fois un stimulant et un tonique; il vous réveillera et il vous fortifiera. Par l'exercice, vos facultés spirituelles acquerront plus de vigueur, de sorte que vous pourrez, avec un succès plus grand, travailler à votre propre salut. La stupeur de la mort spirituelle paralyse beaucoup de ceux qui disent croire au Christ. Faites tous vos efforts pour les réveiller. Avertissez, suppliez, admonestez. Priez pour que l'amour attendrissant de Dieu puisse réchauffer et adoucir ces natures de glace. Même si ces personnes refusent d'écouter, votre travail ne sera pas inutile. Dans votre effort pour faire du bien aux autres vos âmes seront bénies. -- Témoignages pour l'Église 2:151. CL 45 2 Que nul ne croie que parce qu'il n'est pas instruit, il ne peut rien faire pour le Seigneur. Dieu a pour vous un travail à accomplir, il a donné à chacun sa tâche. Vous pouvez sonder les écritures pour vous-mêmes. "La révélation de tes paroles éclaire, dit le Psalmiste, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. Vous pouvez prier pour l'oeuvre de Dieu. La prière d'un coeur sincère, faite avec foi, sera entendue du ciel. Travaillez selon vos capacités. -- Témoignages pour l'Église 3:74. CL 45 3 Les êtres célestes sont prêts à collaborer avec les hommes pour leur révéler à quoi ils peuvent arriver, et ce qu'il est possible d'accomplir sous leur influence pour le salut des âmes. CL 45 4 Le Seigneur nous appelle à un labeur patient et persévérant en faveur des milliers d'âmes, dispersées en tous pays, qui meurent dans leurs péchés, semblables à des épaves sur une plage déserte. Ceux qui désirent participer à la gloire du Christ doivent aussi prendre part à son ministère, en venant au secours des faibles, des malheureux, des découragés. -- Témoignages pour l'Église 3:356-357. CL 45 5 Chaque croyant devrait s'attacher de tout son coeur à l'Eglise. Il faut que la prospérité de celle-ci soit son premier souci. L'Eglise peut se passer de lui, à moins qu'il ne comprenne l'obligation sacrée d'être dans son sein et à son service et non au sien propre. Il est au pouvoir de chacun de nous de faire quelque chose pour Dieu. Beaucoup de chrétiens dépensent de fortes sommes d'argent sans véritable nécessité et pour satisfaire leurs désirs, mais ils trouvent que c'est une grande charge que de continuer par leurs moyens de soutenir l'Eglise. Ils désirent recevoir d'elle tous les bienfaits et les privilèges, mais préfèrent laisser à d'autres le soin d'en payer les frais. -- Témoignages pour l'Église 1:511. CL 45 6 L'Eglise du Christ peut très bien se comparer à une armée. La vie de chaque soldat est faite de travail, de difficultés et de dangers. De tous côtés se trouvent des ennemis vigilants, sous la direction du prince de la puissance des ténèbres, qui jamais ne s'assoupit et jamais ne déserte son poste. Dès que le chrétien cesse de se tenir sur ses gardes, son puissant adversaire déclenche brusquement une attaque violente. Si les membres d'église ne sont ni vigilants, ni actifs, ils seront vaincus par ses ruses. Qu'arriverait-il si la moitié des soldats d'une armée s'endormaient ou tardaient à exécuter les ordres reçus? Il en résulterait la défaite, la captivité ou même la mort. Si certains d'entre eux parvenaient à s'échapper des mains de l'ennemi, seraient-ils dignes de recevoir une récompense? Non; ils savent qu'ils seraient plutôt condamnés à mort. Or, lorsque l'Eglise de Christ est insouciante ou infidèle, les conséquences en sont infiniment plus graves. Que peut-on imaginer de plus désastreux qu'une armée de soldats chrétiens succombant au sommeil? Comment cette armée pourrait-elle réussir dans son combat contre le monde, lequel se trouve sous le commandement du prince des ténèbres? Ceux qui demeurent dans l'indifférence au jour de la bataille, comme s'ils ne portaient pas d'intérêt à l'issue du conflit, ou n'étaient pas conscients de leur responsabilité, feraient mieux de changer leur attitude ou de quitter immédiatement les rangs. -- Instructions pour un Service Chrétien Effectif, 102-103. Une place pour chaque membre de la famille CL 46 1 Les femmes, aussi bien que les hommes, peuvent présenter la vérité divine là où elle fera son oeuvre. Il y a une tâche pour elles à cette heure de crise, et le Seigneur les assistera. Si elles ont le sentiment de leurs devoirs, et si elles travaillent sous l'influence de l'Esprit de Dieu, elles auront la maîtrise d'elles-mêmes indispensable à notre époque. Sur elles brillera la lumière céleste, et elles auront une puissance qui dépassera celle des hommes, car elles peuvent pénétrer dans la vie intime et dans les coeurs, ce que ceux-ci ne sauraient faire. Leur collaboration est nécessaire. Discrètes et humbles, elles expliqueront la vérité dans les maisons. C'est ainsi que la Parole de Dieu agira comme un levain, et des familles entières seront gagnées par son influence. -- Témoignages pour l'Église 3:413, 414. CL 46 2 Tous peuvent se rendre utiles. D'aucuns diront, pour s'excuser: "Mes devoirs domestiques, mes enfants réclament mon temps et mes moyens." Parents, vos enfants devraient vous aider à décupler vos forces et vos capacités au service du Maître. Ce sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu. Encouragez-les à se consacrer au Seigneur auquel ils appartiennent par droit de création et de rédemption. Qu'ils sachent que toutes les énergies du corps, de l'esprit et de l'âme sont au divin Maître. Qu'ils apprennent à servir dans les différentes branches de l'oeuvre. Ne permettez pas qu'ils soient des obstacles, mais qu'ils partagent au contraire avec vous les responsabilités spirituelles aussi bien que matérielles. En se dévouant pour leurs semblables, ils verront s'accroître leur propre bonheur et leur utilité. -- Témoignages pour l'Église 3:117-118. CL 46 3 Notre oeuvre pour le Christ doit commencer au sein de la famille. Il faut que l'éducation de la jeunesse soit différente de ce qu'elle a été dans le passé. Son bonheur réclame bien plus d'efforts que ce qui a été fait jusqu'ici. Il n'est pas de champ missionnaire plus important. Par le précepte et par l'exemple, que les parents apprennent à leurs enfants à travailler à la conversion de leurs semblables. Il faut qu'ils sachent soulager la misère des pauvres, sympathiser avec les personnes âgées et celles qui sont dans la peine. Qu'ils apprennent à être zélés dans leur travail missionnaire, et, dès leur jeune âge, à renoncer à eux-mêmes et à faire des sacrifices pour leurs semblables et l'avancement de la cause du Christ. C'est ainsi qu'ils deviendront "ouvriers avec Dieu". -- Témoignages pour l'Église 3:70. Témoigner en allant dans de nouvelles localités CL 46 4 Ce n'est pas la volonté du Seigneur que son peuple se réunisse pour former de grandes communautés. Les disciples du Christ sont ses représentants ici-bas, et Dieu désire qu'ils se dispersent partout, dans les villes et les villages, pour être des lumières au sein des ténèbres. Ils doivent être des missionnaires actifs, et témoigner par leur foi et par leurs oeuvres de la proximité de la venue du Sauveur. CL 47 1 Les membres de nos églises peuvent accomplir une oeuvre que, jusqu'à maintenant, ils ont à peine commencée. Nul ne doit s'installer dans un nouvel endroit simplement pour y recueillir des avantages matériels; mais là où il est possible de gagner sa vie, que des familles -- une ou deux -- bien fondées dans la vérité aillent y demeurer pour faire du travail missionnaire. Ayons l'amour des âmes, et nous pourrons nous dévouer pour elles et voir comment il est possible de leur faire connaître la vérité. On peut distribuer des brochures, tenir des réunions dans les maisons, et y inviter les voisins. C'est ainsi que l'on fera luire la lumière par ses bonnes oeuvres. CL 47 2 Que ceux qui se consacrent entièrement au service du Seigneur, prient et travail pour le salut de leurs semblables. Souvenez-vous que vous êtes engagés dans une compétition, luttant pour une couronne incorruptible. Alors qu'il en est tant qui aiment la louange des hommes bien plus que la faveur de Dieu, que ce soit votre lot de travailler dans l'humilité. Apprenez à exercer la foi en faveur de vos voisins en assiégeant le trône de grâce, afin que Dieu touche leurs coeurs. On peut faire ainsi un bon travail missionnaire. Certains seront gagnés qui n'auraient pas voulu écouter un pasteur ou un colporteur. Ceux qui travaillent dans de nouveaux endroits apprendront les meilleurs moyens de s'approcher des gens et prépareront le chemin pour d'autres serviteurs de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:296-297. CL 47 3 Rendez visite à vos voisins et montrez de l'intérêt dans le salut de leurs âmes. Mettez toute énergie spirituelle en action. Dites à ceux à qui vous rendez visite que la fin de toutes choses est proche. Le Seigneur Jésus Christ ouvrira les portes de leurs coeurs et produira sur leurs esprits une impression durable. CL 47 4 Tout en vaquant à leurs occupations ordinaires, les enfants de Dieu peuvent amener des âmes au Sauveur. Ils auront ainsi l'assurance réconfortante que le Seigneur est à leurs côtés. Qu'ils ne croient pas qu'ils sont abandonnés à leurs propres forces; le Christ les aidera à prononcer des paroles qui pourront consoler, encourager et fortifier de pauvres âmes luttant dans les ténèbres. Leur foi s'affermira en constatant l'accomplissement de la promesse du Rédempteur. Non seulement ils feront du bien autour d'eux, mais l'oeuvre qu'ils accompliront pour le Christ sera pour eux-mêmes une source de bénédictions. -- Témoignages pour l'Église 3:363. CL 47 5 Une grande oeuvre peut être faite en présentant au monde la Bible telle qu'elle est. Portez la parole de Dieu dans tous les foyers. Placez-en les claires déclarations sur chaque conscience, répétant à tous le commandement du Sauveur: "Sondez les Ecritures." Suppliez les hommes de prendre la Bible telle qu'elle est, de demander à Dieu de la comprendre; puis, quand la lumière brille, d'accueillir joyeusement chaque précieux rayon, et d'en accepter sans crainte les conséquences. -- Instructions pour un Service Chrétien Effectif, 177. CL 47 6 Il devrait y avoir dans nos églises davantage de membres qui fassent du travail de maison en maison: donner des études bibliques et distribuer des imprimés. Un caractère chrétien ne peut se former symétriquement et complètement que si l'homme considère comme un privilège de travailler d'une manière désintéressée à la proclamation de la vérité, et de soutenir financièrement la cause de Dieu. Il faut semer "le long de toutes les eaux", garder nos âmes dans l'amour divin, travailler tandis qu'il fait jour, et employer les biens que le Seigneur nous a donnés là où ils pourront être utiles. Tout ce que nos mains trouvent à faire, il faut l'accomplir fidèlement. Quel que soit le sacrifice que nous soyons appelés à consentir, faisons-le avec joie. Si nous semons avec zèle, nous verrons que "celui qui sème abondamment moissonnera abondamment". 2 Corinthiens 9:6. -- Témoignages pour l'Église 3:412. Manifestation pratique de la religion CL 48 1 Ne pas être actif au service du Maître dément notre profession de foi. Seul, le christianisme révélé par un travail sérieux, pratique, fera impression sur ceux qui sont "morts dans leur fautes et dans leurs péchés". Les chrétiens qui prient, qui sont humbles, qui croient et montrent par leurs actes que leur plus grand désir est de faire connaître la vérité salvatrice qui doit être présentée à tous les hommes, ces chrétiens récolteront une riche moisson pour le Maître. CL 48 2 Nos membres d'église n'ont aucune excuse à être faibles et languissants. "Retournez à la forteresse, captifs pleins d'espérance." Zacharie 9:12. Il y a en Christ une force qui est à notre disposition. Il plaide en notre faveur devant le Père; il envoie partout ses messages pour faire connaître à son peuple sa volonté. Il marche au milieu de ses églises. Son désir est de sanctifier, élever et ennoblir ses disciples. L'influence de ceux qui croient vraiment en lui sera une odeur de vie pour le monde. Il tient les étoiles dans sa main droite, afin de faire luire sa lumière ici-bas. Il veut préparer ainsi son peuple à un service plus élevé. Il nous a confié une grande oeuvre; accomplissons-la avec fidélité. Manifestons dans nos vies ce que la vérité à fait pour nous. CL 48 3 Il a fallu beaucoup de renoncement et de sacrifice, un courage indomptable et de nombreuses prières pour se lancer dans nos diverses entreprises missionnaires. Il est à craindre que quelques uns de ceux qui se mettent maintenant à l'oeuvre soient facilement satisfaits, qu'ils croient qu'il n'est plus nécessaire de s'imposer des renoncements et d'avoir le zèle des pionniers. Les temps ont changés, pensent-ils; les fonds étant plus abondants, il est inutile de s'imposer les privations d'autrefois. CL 48 4 Mais si l'on faisait preuve de la même diligence et du même renoncement qu'au début, les résultats seraient cent fois supérieurs à ce qu'ils sont aujourd'hui. -- Témoignages pour l'Église 3:55, 56, 67, 57. CL 48 5 Notre profession de foi est des plus élevées. Comme adventistes, observateurs du sabbat, nous professons obéir aux commandements de Dieu et attendre la venue de notre Rédempteur. Le Seigneur a confié un message d'avertissement des plus solennels à un petit nombre de chrétiens fidèles. Nous devrions montrer par nos paroles et par nos oeuvres que nous comprenons la grande responsabilité qui nous incombe. Notre lumière doit luire si clairement que d'autres puissent voir que nous glorifions le Père dans notre vie journalière; que nous sommes en communion avec le ciel, et cohéritiers de Jésus-Christ. Lorsqu'il paraîtra avec puissance et dans une grande gloire, nous serons semblables à lui. -- Témoignages pour l'Église 1:509. ------------------------Chapitre 8 -- "Me voici, Seigneur, envoie-moi" CL 49 1 La fin est proche; elle arrive sur nous furtivement, imperceptiblement, silencieusement, comme un voleur qui s'avance à pas feutrés, dans la nuit, pour surprendre ceux qui, insouciants et nullement prêts, se sont endormis. Que le Seigneur fasse descendre son Esprit sur les coeurs qui se sentent satisfaits pour qu'ils cessent de dormir comme tant d'autres, mais deviennent vigilants et sobres. CL 49 2 Bientôt la vérité triomphera dans la gloire, et tous ceux qui choisissent maintenant d'être ouvriers avec Dieu triompheront avec elle. Le temps est court; la nuit vient où nul ne peut travailler. Que ceux qui se réjouissent dans la lumière de la vérité présente se pressent de la communiquer à d'autres. Le Seigneur demande: "Qui enverrai-je?" Ceux qui désirent se sacrifier par amour pour la vérité doivent répondre maintenant: "Me voici, Seigneur, envoie-moi." CL 49 3 Nous n'avons accompli qu'une petite partie de l'oeuvre évangélique que Dieu veut nous voir accomplir dans notre entourage et auprès de nos amis. Il existe dans chaque ville de notre pays des gens qui ne connaissent pas la vérité. Et au-delà des océans se trouvent de nouveaux champs que nous devons défricher et ensemencer. -- Testimonies for the Church 9:43, 44; Testimonies for the Church 3:366, 367. CL 49 4 Nous sommes au seuil du temps de détresse, et des difficultés à peine soupçonnées sont devant nous. Un pouvoir diabolique pousse les hommes à faire la guerre au ciel. Ils se joignent à Satan pour tenter d'anéantir la loi de Dieu. Ils ressemblent de plus en plus aux contemporains de Noé, emportés par le déluge, et aux habitants de Sodome, consumés par le feu du ciel. Les puissances infernales sont à l'oeuvre pour détourner les esprits des réalités éternelles. L'ennemi a organisé les choses de manière à favoriser ses propres desseins. Affaires, sports, modes, voilà ce qui occupe hommes et femmes. Les plaisirs et les mauvaises lectures faussent le jugement. Dans le chemin qui conduit à la perdition se trouve une longue procession. Le monde, rempli de violence, livré à la débauche et à l'ivrognerie, est en train de convertir l'Eglise. La loi de Dieu, cette règle de la justice, est considérée comme abolie. -- Testimonies for the Church 9:20; Testimonies for the Church 3:345. CL 49 5 Attendrons-nous que s'accomplissent les prophéties concernant la fin avant d'en parler? A quoi serviraient alors nos paroles? Attendrons-nous que les jugements de Dieu s'abattent sur les pécheurs avant de leur dire comment ils peuvent les éviter? Où est notre foi dans la Parole de Dieu? Devrons-nous voir se réaliser les choses annoncées pour y croire? La lumière divine a projeté sur nous ses rayons salutaires, nous montrant que le jour du Seigneur est proche, à la porte. Lisons et comprenons avant qu'il soit trop tard. -- Testimonies for the Church 9:37, 38; Testimonies for the Church 3:362. Vos talents répondent à un besoin CL 49 6 Dans son vaste plan, le Seigneur a une place pour chacun. Aucun talent n'est inutile. Est-il petit? Dieu saura s'en servir. Bien employé, il fera exactement l'oeuvre pour laquelle Dieu l'a donné. Les talents de l'humble villageois sont nécessaires pour certains travaux que ne sauraient accomplir des dons les plus brillants. -- Testimonies for the Church 6:424; Testimonies for the Church 3:64, 65. CL 49 7 Lorsque les hommes mettent leurs énergies au service de Dieu, leurs talents s'accroissent, leurs facultés se développent; ils sont revêtus de la sagesse céleste pour amener au salut ceux qui se perdent. Mais si les membres d'église ne se soucient pas de s'acquitter de leurs devoirs envers leurs semblables, comment peuvent-ils s'attendre à recevoir le trésor du ciel? Lorsque ceux qui se disent chrétiens ne voient plus la responsabilité qui leur incombe d'éclairer les hommes qui sont dans les ténèbres; lorsqu'ils cessent de communiquer la grâce et la connaissance de la Parole, ils deviennent moins clairvoyants; ils n'apprécient plus les richesses du don céleste, et, n'en connaissant plus la valeur, ils ne voient pas la nécessité d'en faire part à d'autres. CL 50 1 Nous avons de grandes églises dans différentes localités. Leurs membres ont acquis une certaine connaissance de la vérité, mais beaucoup se contentent d'écouter la Parole de vie sans se rendre compte de la nécessité de communiquer à d'autres les lumières qu'ils ont reçues. Ils ne sentent guère leurs responsabilités de faire progresser l'oeuvre de Dieu, et ne manifestent qu'un faible intérêt pour le salut des âmes. Ils sont très zélés pour les choses de ce monde, mais leur religion n'intervient pas dans leurs affaires. Ils disent: "La religion est la religion et les affaires sont les affaires." Ils croient que la religion et les affaires ont un domaine qui leur est propre, et que ces deux choses doivent être séparées. CL 50 2 Parce qu'ils négligent les occasions et abusent de leurs privilèges, les membres de ces églises ne croissent pas "dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ". 2 Pierre 3:18. C'est ce qui explique leur faiblesse, leur manque de connaissance; ils n'ont qu'une expérience enfantine. Ils ne sont pas enracinés dans la vérité. S'ils restent dans cette condition, ils subiront de nouveau les nombreuses déceptions des jours passés, car ils n'auront aucun discernement spirituel pour faire la distinction entre la vérité et l'erreur. -- Testimonies for the Church 9:125; Testimonies for the Church 3:410. Dieu désire accorder l'effusion du Saint-Esprit CL 50 3 Lorsque des prédicateurs d'expérience entreprennent une campagne d'évangélisation dans un endroit où se trouve une église, les croyants ont le devoir impérieux de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sa réussite. Qu'ils sondent leurs coeurs avec prière et abandonnent tout ce qui serait de nature à les empêcher de collaborer avec Dieu et avec leurs frères. -- Testimonies for the Church 9:126; Testimonies for the Church 3:411. CL 50 4 Dans des visions de la nuit, il me fut montré un grand mouvement de réforme au sein du peuple de Dieu. Beaucoup louaient le Seigneur, les malades étaient guéris, et d'autres miracles s'opéraient. On remarquait un esprit de prière dans le genre de celui qui se manifestait avant le grand jour de la Pentecôte. Des centaines et des milliers de personnes se rendaient dans les familles et leur expliquaient les Ecritures; les coeurs étaient touchés par la puissance du Saint-Esprit, et on voyait de véritables conversions. De tous côtés des portes s'ouvraient à la proclamation de la vérité. Le monde semblait illuminé de la lumière divine. De grandes bénédictions étaient accordées aux enfants de Dieu humbles et sincères. J'entendais des actions de grâce et des louanges. On se serait cru en 1844. -- Testimonies for the Church 9:40; Testimonies for the Church 3:364. CL 50 5 Dieu désire accorder à son peuple l'effusion du Saint-Esprit. La sécheresse spirituelle dans l'Eglise n'est pas justifiée. Après l'ascension du Christ, le Saint-Esprit descendit sur les disciples qui attendaient, priaient, et croyaient, avec une plénitude et une puissance qui pénétrèrent tous les coeurs. Dans l'avenir, la terre entière doit être illuminée de la gloire de Dieu. Ceux qui auront été sanctifiés par la vérité exerceront dans le monde une sainte influence. La terre sera enveloppée d'une atmosphère de grâce. Le Saint-Esprit opérera dans les coeurs, et révélera aux hommes les choses de Dieu. -- Testimonies for the Church 8:246; Testimonies for the Church 3:298. CL 50 6 Le Seigneur désire faire une grande oeuvre par tous ceux qui croient vraiment en lui. Si les membres d'église voulaient accomplir le travail qui leur incombe, s'engageant dans la lutte à leurs propres frais, chacun se rendant compte de ce qu'il peut faire pour gagner des âmes, beaucoup quitteraient les rangs de Satan pour se ranger sous la bannière du Christ. Si notre peuple agissait selon la lumière qu'il a reçue, nous verrions sûrement le salut de Dieu. De merveilleux réveils s'ensuivraient. Des pécheurs se convertiraient, et un grand nombre d'âmes seraient ajoutées à l'Eglise. Lorsque nos coeurs seront unis au Christ, et nos vies en harmonie avec son oeuvre, l'Esprit qui descendit sur les disciples au jour de la Pentecôte se répandra aussi sur nous. -- Testimonies for the Church 9:28; Testimonies for the Church 3:353, 354. Perdre du temps est un danger CL 51 1 Une scène forte impressionnante a passé devant moi dans les visions de la nuit. J'ai vu une immense boule de feu tomber au milieu d'un groupe de belles maisons, et les détruisant instantanément. Quelqu'un dit alors: "Nous savions que les jugements divins allaient visiter la terre, mais nous ne pensions pas que ce serait si tôt." D'autres, épouvantés, disaient: "Vous saviez ces choses, et vous ne nous en avez rien dit! Nous les ignorions, nous." De tous côtés, j'entendais de semblables reproches. CL 51 2 Je me réveillai dans une grande détresse. M'étant rendormie, il me semblait être dans une vaste assemblée. Un homme influent parlait devant elle, en se servant d'une mappemonde. Ce globe, disait-il, représente la vigne du Seigneur, qu'il faut cultiver. La lumière céleste brille sur chacun de nous, et nous devons transmettre celle-ci à d'autres. Il faut créer des foyers lumineux en maints endroits pour qu'ils se multiplient. CL 51 3 Ces paroles se firent entendre à nouveau: "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde; une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:13-16. -- Testimonies for the Church 9:27; Testimonies for the Church 3:352. CL 51 4 Chaque jour qui passe nous rapproche de la fin. Nous rapproche-t-il aussi du Seigneur? Sommes-nous vigilants dans la prière? Ceux que nous côtoyons jour après jour ont besoin de notre aide et de nos instructions. Il se peut que leur état d'esprit soit tel qu'un mot dit à propos, sous l'influence du Saint-Esprit, pénètre comme un clou au bon endroit. Demain quelques-unes de ces âmes seront peut-être pour toujours hors de notre portée. Quelle influence exerçons-nous sur ces compagnons de route? Que faisons-nous pour les gagner au Christ? -- Testimonies for the Church 6:21; Testimonies for the Church 2:435, 436. CL 51 5 Tandis que les anges retiennent encore les quatre vents, nous devons travailler de toutes nos forces à la proclamation du message qui nous a été confié, sans perdre de temps. Nous devons montrer aux êtres célestes et aux hommes de notre époque dégénérée que notre religion est faite de foi et de puissance, vertus qui ont leur source en Christ, et que la Parole de Dieu est son divin oracle. Les âmes des mortels sont sur le plateau de la balance divine. Elles seront soit des sujets du royaume de Dieu, soit des esclaves du despotisme de Satan. Toutes doivent avoir le privilège de pouvoir s'emparer de l'espérance que leur offre l'Evangile; et comment en entendront-elles parler si personne ne la leur prêche? L'humanité a grand besoin d'une rénovation morale, d'une préparation du caractère afin de pouvoir paraître devant Dieu. Des âmes sont sur le point de périr à cause des erreurs qui prévalent et qui sont voulues de Satan pour contrecarrer l'oeuvre du Tout-Puissant. Qui veut se consacrer entièrement au service de Dieu pour devenir ouvrier avec lui? -- Testimonies for the Church 6:426; Testimonies for the Church 3:67. CL 51 6 Aujourd'hui, une grande partie de ceux qui composent nos congrégations sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. Ils vont et viennent comme une porte sur ses gonds. Pendant des années, ils ont écouté les vérités les plus solennelles, mais ils ne les ont pas mises en pratique. C'est pourquoi ils y sont de moins en moins sensibles. Les témoignages les plus émouvants de reproches et d'avertissements n'éveillent plus en eux la moindre velléité de repentance. Les plus douces mélodies que Dieu fait passer par des lèvres humaines -- la justification par la foi, la justice du Christ -- ne trouvent plus chez eux aucun écho. Bien que le ciel déploie devant eux les plus riches joyaux de foi et d'amour, bien qu'il les invite à "acheter de l'or éprouvé par le feu", et des "vêtements blancs" afin d'être vêtus, et "un collyre" pour oindre leurs yeux, ils lui ferment obstinément leurs coeurs et refusent d'échanger leur tiédeur contre le zèle et l'amour. Tandis qu'ils font profession de piété, ils en renient la force. S'ils ne se repentent, Dieu les rejettera. Ils ne sauraient faire partie de la famille céleste. -- Testimonies for the Church 9:48; Testimonies for the Church 3:370. CL 52 1 Il faut que nos membres sachent que le fait d'avoir leurs noms inscrits sur les registres d'une église ne pourra les sauver. Ils doivent se montrer comme "des hommes approuvés de Dieu, des ouvriers n'ayant point à rougir". Jour après jour, qu'ils édifient leur caractère selon les directives divines. Qu'ils demeurent en lui et exercent continuellement leur foi. Ils grandiront ainsi "jusqu'à la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ." Ils seront de vrais chrétiens, joyeux, reconnaissants, conduits par le Seigneur vers une lumière toujours plus pure. Si telle n'est pas leur condition, ils feront partie un jour de ceux qui prononceront cette triste lamentation: "La moisson est passée, l'été est fini, et nous ne sommes pas sauvés!" Jérémie 8:20. Et ils ajouteront: "Pourquoi n'ai-je pas cherché un refuge dans la Forteresse? Pourquoi n'ai-je pas pris au sérieux le salut de mon âme? Pourquoi ai-je méprisé la grâce de Dieu?" -- Testimonies for the Church 6:423; Testimonies for the Church 3:63, 64. CL 52 2 Frères et soeurs, vous qui connaissez depuis longtemps la vérité, je le demande à chacun de vous: Vos actes sont-ils en harmonie avec les lumières, les privilèges et les occasions que le ciel vous a accordés? C'est une question sérieuse que je vous pose. Le Soleil de justice s'est levé sur l'Eglise, et le devoir de celle-ci est de progresser. Ceux qui sont en communion avec le Christ, croîtront dans la grâce et dans la connaissance du Fils de Dieu jusqu'à parvenir à l'état d'homme fait. Si tous ceux qui prétendent croire à la vérité avaient fait leur devoir et profité de toutes les occasions qui leur étaient offertes, ils seraient devenus forts en Christ. Quelles que soient leurs occupations, -- cultivateurs, mécaniciens, professeurs ou pasteurs -- s'ils s'étaient consacrés entièrement au Seigneur, ils seraient des serviteurs utiles dans la cause du Maître. -- Testimonies for the Church 6:431; Testimonies for the Church 3:72. Les ouvriers doivent former les membres d'église CL 52 3 Il est un fait évident que tous les sermons n'ont pas eu pour résultat la formation d'une classe nombreuse d'ouvriers évangéliques possédant l'esprit d'abnégation. Cette question est lourde de conséquences. Notre avenir éternel est en jeu. Les églises se dessèchent parce qu'elles ont négligé d'employer leurs talents à diffuser la lumière. Il faudrait les instruire avec soin, à l'exemple du Maître, afin qu'elles la fassent briller. Ceux qui ont le soin des églises doivent faire une sélection parmi les membres et confier à ceux qui sont capables des responsabilités tout en leur apprenant comment ils peuvent accomplir le meilleur travail en faveur de leurs semblables. -- Testimonies for the Church 4:67; Testimonies for the Church 1:521. CL 52 4 Des techniciens, des avocats, des commerçants, bref, des hommes de toutes professions acquièrent des connaissances qui leur permettent d'être des experts en leur matière. Les disciples du Christ devraient-ils être moins intelligents et s'engager au service de Dieu en ignorant tout des voies et des moyens? Obtenir la vie éternelle est une affaire plus importante que toute autre chose ici-bas. Afin d'amener les âmes à Jésus, il faut connaître la nature humaine. Il faut réfléchir sérieusement, prier avec ferveur pour savoir de quelle façon aborder les hommes et leur présenter la vérité contenue dans les Ecritures. -- Testimonies for the Church 7:20; Testimonies for the Church 3:94. CL 52 5 Dès qu'une église est organisée, que le prédicateur mette les membres à l'oeuvre; qu'il leur apprenne à s'en acquitter avec succès. Nos pasteurs doivent passer plus de temps à enseigner qu'à prêcher. Il faut qu'ils apprennent aux membres à communiquer à d'autres les connaissances qu'ils ont reçues. S'il est indiqué que les nouveaux convertis reçoivent des conseils de ceux qui ont quelque expérience dans l'oeuvre de Dieu, il faut qu'ils apprennent à ne pas mettre les prédicateurs à la place du Seigneur. -- Testimonies for the Church 7:19; Testimonies for the Church 3:93. CL 53 1 Le plus grand bien qu'on puisse faire à nos membres, c'est de leur apprendre à travailler pour le Seigneur, et à compter sur lui plutôt que sur le prédicateur. Qu'on leur enseigne donc à travailler comme le Christ a travaillé. Qu'ils se joignent à son armée de serviteurs et oeuvrent fidèlement pour lui. -- Le ministère de la guérison, 149. CL 53 2 Il faut aussi faire un travail actif sous la direction de maîtres compétents. Ceux-ci donneront l'exemple en s'occupant des nécessiteux; d'autres s'efforceront de les imiter. Un seul exemple a plus de valeur que beaucoup de préceptes. -- Ministère évangélique, 343. CL 53 3 Ceux qui ont la direction spirituelle de l'Eglise devraient faire les plans nécessaires afin de donner l'occasion à chaque membre d'église d'avoir une part dans l'oeuvre de Dieu. Il n'en a pas été ainsi à maintes reprises dans le passé. Les plans n'ont pas été nettement tracés ni pleinement mis à exécution afin que les talents de tous soient mis à contribution. Peu de personnes se rendent compte de la perte subie de la sorte. CL 53 4 Dans chaque église se trouve un talent qui, grâce à un service approprié, pourrait être développé pour être d'une grande aide dans cette oeuvre. Un plan bien conçu devrait être mis en oeuvre pour que les ouvriers soient envoyés dans toutes nos églises, grandes ou petites, pour apprendre aux membres à oeuvrer pour l'édification de l'église et aussi en faveur des incroyants. Ce qui est nécessaire, c'est la formation et l'éducation. Que tous y mettent de leurs coeurs et de leurs pensées pour travailler avec intelligence dans l'oeuvre de cette époque, se qualifiant pour accomplir ce qui convient le mieux à leurs aptitudes. CL 53 5 Ce dont nous avons besoin pour l'édification de nos églises, c'est l'oeuvre merveilleuse de sages ouvriers à discerner et à développer les talents de l'église, talents qui peuvent être employés au service du Maître. Ceux qui se font le devoir de visiter les églises devraient donner des instructions aux frères et soeurs sur les méthodes pratiques pour le travail missionnaire. Qu'il y ait aussi une classe de formation de la jeunesse. De jeunes hommes et femmes devraient apprendre à devenir des ouvriers à la maison, dans le voisinage et dans l'église. -- Testimonies for the Church 9:46, 47; Testimonies for the Church 3:369. CL 53 6 Les anges ont attendu longtemps la collaboration des membres de l'Eglise pour l'oeuvre qui doit s'accomplir. Ils vous attendent encore. Le champ est si vaste, le devoir si clair, que tous les coeurs sanctifiés seront poussés à offrir leurs services comme instruments de la puissance divine. -- Testimonies for the Church 9:221. CL 53 7 Si les chrétiens travaillaient de concert, avançant comme un seul homme, sous la direction d'une seule Puissance, pour l'accomplissement d'un même objectif, ils ébranleraient le monde. -- Testimonies for the Church 6:78-81; Testimonies for the Church 2:449-451. CL 53 8 L'ordre d'aller "dans les chemins" (Matthieu 22:10) doit être suivi au bénéfice de tous ceux qui ont une part active dans les affaires du monde, les professeurs et les conducteurs des foules. Ceux qui portent de lourdes responsabilités dans la vie publique, médecins et éducateurs, juges et magistrats, officiers publics et hommes d'affaires devraient recevoir un message clair et distinct: "Que sert-il à un homme de gagner tout le monde s'il perd son âme? Que donnerait un homme en échange de son âme?" Marc 8:36, 37. CL 53 9 Nous parlons et nous écrivons beaucoup en faveur des pauvres, mais ne devrions-nous pas aussi accorder un peu d'attention aux riches? Beaucoup regardent ceux-ci comme des gens pour lesquels il n'y a pas d'espoir, et ils ne font pour ainsi dire rien afin d'ouvrir les yeux de ceux qui, aveuglés par la puissance de Satan, ont perdu de vue l'idée de l'éternité. Des milliers de riches sont morts sans avoir été avertis parce qu'on les avait jugés sur l'apparence et déclarés irrémédiablement perdus. Mais il m'a été montré que cette classe comprend beaucoup d'âmes affligées bien qu'apparemment indifférentes. Des milliers de riches meurent faute de nourriture spirituelle. Beaucoup de personnes haut placées sentent en elles le besoin de quelque chose qu'elles n'ont pas. Peu de gens de cette classe vont à l'église, car ils ont le sentiment de n'en retirer aucun bénéfice. L'enseignement qu'ils y entendent ne touche pas leur âme. Ne ferons-nous pas un effort personnel en leur faveur? CL 54 1 Quelques-uns diront: Ne pouvons-nous pas les atteindre par nos publications? Mais beaucoup ne seront jamais touchés par ce moyen-là. Ils ont besoin qu'on s'approche d'eux personnellement. Devront-ils donc périr sans un avertissement spécial? Il n'en était pas ainsi dans les temps anciens. Des serviteurs de Dieu étaient envoyés pour parler aux grands de ce monde afin qu'eux aussi jouissent de la paix et du repos qui se trouvent en notre Seigneur Jésus-Christ. CL 54 2 La majesté du ciel descendit sur la terre pour apporter le salut à l'humanité pécheresse et perdue. Ses efforts ne visaient pas seulement les parias, mais aussi ceux qui occupaient des places d'honneur. Ingénieusement le Sauveur travaillait à entrer en contact avec ceux qui, dans les classes supérieures, ne connaissaient pas Dieu et ne gardaient pas ses commandements. CL 54 3 La même oeuvre fut poursuivie après l'ascension du Sauveur. Mon coeur est ému à la lecture de l'intérêt qu'il manifesta envers Corneille. Corneille occupait une position élevée, c'était un officier de l'armée romaine, qui marchait dans la lumière qu'il avait reçue, avec une rigoureuse fidélité. Le Seigneur lui fit parvenir du ciel un message particulier; puis, par un autre message, il envoya Pierre lui rendre visite afin de l'éclairer. Ce devrait être un grand encouragement pour nous, dans notre travail, que de penser à la compassion et à l'amour si tendre de Dieu pour ceux qui cherchent la lumière et prient pour la recevoir. CL 54 4 Dieu m'a montré qu'il y a de nos jours de nombreux Corneilles qui désirent se rallier à son Eglise. Ils ont de la sympathie pour ceux qui observent les commandements du Seigneur. Mais les liens qui les retiennent au monde sont solides, et ils n'ont pas la force morale nécessaire pour prendre position avec les humbles. Nous devons faire des efforts particuliers en faveur de ces âmes qui ont besoin qu'on s'intéresse à elles d'une manière toute spéciale en raison de leurs responsabilités et de leurs tentations. CL 54 5 D'après les instructions que j'ai reçues, j'ai vu que notre devoir, à l'heure actuelle, est de parler aux hommes qui ont de l'influence et de l'autorité dans le monde, avec le mot d'ordre: "Ainsi a dit l'Eternel." Ils sont les administrateurs à qui Dieu a confié d'importants crédits; s'ils acceptaient son appel, ils utiliseraient ces crédits au bien de sa cause... CL 54 6 Certains sont particulièrement qualifiés pour travailler en faveur des classes élevées. Ils devraient rechercher le Seigneur tous les jours, en étudiant les méthodes permettant d'atteindre ces gens, non pas simplement en les rencontrant occasionnellement, mais en les suivant par un effort personnel et une foi ardente, manifestant un profond intérêt pour leur âme, un désir réel de les voir connaître la vérité telle qu'elle est dans la Parole de Dieu. ------------------------Chapitre 9 -- Les publications de l'Eglise CL 55 1 Nos maisons d'édition ont été établies pour un but précis, d'après les instructions de Dieu et sous sa direction spéciale le Seigneur a choisi les Adventistes du septième jour afin de former un peuple particulier, séparé du monde. Après les avoir retirés de la carrière de celui-ci par le pic de la vérité, il se les est attachés. Il a fait d'eux ses représentants, et les a appelés à être ses ambassadeurs pendant la dernière phase de l'oeuvre du salut. Ils ont été chargés de proclamer au monde la plus grande somme de vérité qui ait jamais été confiée aux mortels, les avertissements les plus solennels et les plus terribles que Dieu ait envoyés à l'humanité. Pour accomplir cette oeuvre, nos maisons d'édition comptent parmi les moyens les plus efficaces. -- Testimonies for the Church 7:138; Testimonies for the Church 3:162, 163. CL 55 2 Les ouvrages qui sortent de nos maisons d'édition doivent préparer un peuple à aller à la rencontre de son Dieu. CL 55 3 S'il existe une oeuvre plus importante que toute autre, c'est bien celle qui consiste à répandre nos publications. Grâce à elles, les lecteurs seront amenés à sonder les Ecritures et le travail missionnaire qui consiste à les placer dans les familles, à y entrer en conversation et à prier en faveur des membres qui les composent, se révèle excellent et de nature à former hommes et femmes au travail de la cure d'âmes. -- Testimonies for the Church 4:390; The Colporteur Evangelist, 80. CL 55 4 Le colportage est un moyen d'évangélisation important et efficace. Nos publications peuvent pénétrer en des endroits où il est impossible d'organiser des réunions. Dans ce cas, les fidèles colporteurs évangélistes remplacent le prédicateur. Grâce au colportage, la vérité parvient à des milliers de personnes qui, autrement, n'en entendraient jamais parler. Les colporteurs doivent parcourir tout le pays. L'importance du travail qui leur est confié est égale à celle du ministère évangélique. La parole du prédicateur et le messager silencieux sont tous deux nécessaires à l'accomplissement de la grande tâche qui nous incombe. -- Colporteur Ministry, 8. CL 55 5 Dieu a institué le colportage pour communiquer la lumière contenue dans nos livres, aussi les colporteurs devraient-ils sentir toute l'importance d'apporter au monde, le plus rapidement possible, les livres nécessaires à son éducation spirituelle. C'est l'oeuvre même que le Seigneur voudrait voir accomplir par ses enfants en ce moment. Tous ceux qui se consacrent à Dieu en faisant du colportage collaborent à la proclamation du dernier message dont bien des personnes n'auraient jamais eu connaissance autrement. C'est un travail qui ne peut être surestimé. -- Testimonies for the Church 6:313; Testimonies for the Church 2:621, 622. CL 55 6 Nos imprimés devraient être répandus dans le monde entier. Il faut les traduire en de nombreuses langues. Le message du troisième ange doit être proclamé par ce moyen aussi bien que par la parole du prédicateur. Vous qui croyez à la vérité présente, réveillez-vous. Votre devoir est d'employer tous les moyens possibles pour amener ceux qui comprennent la vérité à la faire connaître. Une partie de la vente de nos imprimés devrait servir à augmenter notre outillage pour produire davantage d'ouvrages destinés à ouvrir les yeux des inconvertis et à amollir les coeurs. -- Testimonies for the Church 9:62; Testimonies for the Church 3:373. CL 55 7 Il m'a été montré que là même où se trouve un bon prédicateur, le colporteur devrait travailler en collaboration avec lui, car bien que le message soit présenté fidèlement par celui-ci, il est parfois difficile aux auditeurs de s'en souvenir parfaitement. C'est pourquoi la page imprimée est nécessaire non seulement pour leur montrer l'importance de la vérité présente, mais pour leur permettre de s'enraciner et de se fortifier dans la vérité en les mettant en garde contre l'erreur. Les journaux et les livres sont les moyens dont Dieu se sert pour que le message qu'il adresse au monde de nos jours soit continuellement présent à ses yeux. En éclairant et en affermissant les âmes dans la vérité, les publications feront un travail supérieur à celui qui est accompli par la prédication seulement. Les messagers silencieux placés dans les foyers par les colporteurs renforceront l'oeuvre du ministère sous tous les rapports; car le Saint-Esprit agira sur l'esprit de ceux qui les liront comme il agit sur l'esprit de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges qui veillent sur l'oeuvre du prédicateur veillent également sur les livres contenant la vérité. -- Testimonies for the Church 6:315, 316. CL 56 1 Etablissons des plans judicieux pour venir en aide aux élèves qui le méritent et désirent gagner leur écolage en vendant des livres. Ceux qui auront ainsi réuni assez d'argent pour faire leurs études dans l'une de nos écoles posséderont une expérience de la plus haute, et seront prêts à faire un travail de pionniers dans les champs missionnaires. -- Testimonies for the Church 9:79; Testimonies for the Church 3:384. CL 56 2 Quand les membres d'église comprendront combien il est important de répandre nos publications, ils consacreront plus de temps à cette tâche. -- Colporteur Ministry, 7. CL 56 3 Aussi longtemps que dure le temps de grâce... les colporteurs évangélistes auront la possibilité de travailler. -- Testimonies for the Church 6:478; Colporteur Ministry, 11. CL 56 4 Frères et soeurs, Dieu vous regardera d'un oeil favorable si vous mettez tout votre coeur à soutenir la maison d'édition par vos prières et votre argent. Priez matin et soir pour qu'elle reçoive les plus riches bénédictions d'en haut. N'encouragez pas la critique et les murmures; qu'aucune plainte ne s'échappe de vos lèvres; souvenez-vous que les anges les entendent. Chacun doit être amené à voir que ces institutions sont voulues de Dieu. Ceux qui les dénigrent afin de servir leurs propres intérêts devront en rendre compte un jour. C'est la volonté du Seigneur que tout ce qui concerne son oeuvre soit considéré comme sacré. -- Testimonies for the Church 7:182, 183; Testimonies for the Church 3:199. ------------------------Chapitre 10 -- Croire en un Dieu personnel CL 57 1 On s'apercevra au jour du règlement final que Dieu connaissait chacun par son nom. Un témoin invisible voit chacun de nos actes. "Je connais tes oeuvres", dit celui "qui marche au milieu des sept chandeliers d'or". Apocalypse 2:1, 2. Tout est noté: les occasions négligées et les efforts inlassables du bon berger pour chercher ceux qui suivaient des sentiers tortueux, afin de les ramener dans le chemin de la sécurité et de la paix. Maintes fois Dieu a adressé des appels aux amateurs de plaisir; maintes fois il a fait jaillir sur leur chemin la lumière de sa Parole afin qu'ils puissent voir le péril et y échapper. Mais ils ne cessent de plaisanter et de rire en suivant la voie large, jusqu'à ce qu'enfin le temps de grâce soit terminé. Les voies de Dieu sont justes et équitables, et quand la sentence sera prononcée contre ceux qui seront trouvés trop légers, toute bouche sera réduite au silence... CL 57 2 Le Tout-Puissant qui opère dans la nature et soutient toutes choses n'est pas, comme le prétendent quelques savants un principe, une énergie en action. Il est esprit; mais il est cependant un être personnel, car l'homme a été fait à son image. -- Testimonies for the Church 8:263; Testimonies for the Church 3:312. CL 57 3 Dieu agit dans la nature, mais Dieu n'est pas la nature. Celle-ci est l'expression du caractère divin. Par elle, nous pouvons comprendre son amour, sa puissance et sa gloire; mais ne la considérons jamais comme étant Dieu lui-même. Les artistes produisent des oeuvres merveilleuses qui font les délices des yeux. Elles nous donnent une idée de celui qui en est l'auteur; mais ces oeuvres ne sont pas l'artiste. Ce n'est pas l'oeuvre mais l'artiste qu'on juge digne d'honneur. De même, bien que la nature soit l'expression de la pensée de Dieu, ce n'est pas elle mais celui qui a créé la nature qui doit être exalté... CL 57 4 L'action d'un Dieu personnel s'est manifestée à la création de l'homme. Lorsque le Seigneur eut fait celui-ci à son image, la forme de son corps était parfaite, mais il y manquait la vie. C'est alors qu'un Dieu personnel, existant par lui-même, souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant et intelligent. Tous les organes du corps humain furent mis en mouvement. Le coeur, les artères, les veines, la langue, les mains, les pieds, les sens, les facultés de l'esprit, -- tout s'anima et fut soumis à des lois. L'homme devint une âme vivante. C'est un Dieu personnel qui, par Jésus-Christ, le créa et le revêtit d'intelligence et de force. -- Testimonies for the Church 8:264; Testimonies for the Church 3:313. CL 57 5 Notre substance n'était pas cachée à ses yeux lorsque nous étions formés dans le secret. Il voyait cette substance, bien qu'imparfaite; et dans son livre tous nos membres étaient décrits, alors qu'aucun d'eux n'existait. CL 57 6 Le dessein de Dieu était que l'homme fût supérieur à tous les êtres créés, le couronnement de la création, exprimant sa pensée et révélant sa gloire. Mais l'homme ne doit pas s'exalter au rang de Dieu... Dieu le Père révélé en Christ CL 57 7 Dieu, par son Fils, s'est révélé comme un être personnel. Reflet de la gloire du Père, "l'empreinte de sa personne" (Hébreux 1:3), Jésus revêtit une forme humaine pour venir sur la terre. C'est un Sauveur personnel qui descendit ici-bas, et remonta au ciel où il intercède pour nous devant le trône de Dieu. Quelqu'un qui "ressemble à un fils d'homme" (voir Apocalypse 1:13) exerce un ministère en notre faveur. CL 57 8 Le Christ, la lumière du monde, voila l'éblouissante splendeur de sa divinité et vécut parmi les hommes, afin que ceux-ci puissent, sans être consumés, connaître leur Créateur. Nul, si ce n'est Jésus, n'a jamais vu Dieu. C'est lui qui nous l'a révélé. "Moi et le Père nous sommes un", disait-il. "Personne, écrit saint Matthieu, ne connaît le Fils, si ce n'est le Père, personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler." Jean 10:30; Matthieu 11:27. -- Testimonies for the Church 8:265, 266; Testimonies for the Church 3:313, 314. CL 58 1 Le Christ est venu ici-bas pour enseigner aux humains ce que Dieu désire qu'ils sachent. Au ciel, sur la terre, et dans les eaux profondes de l'océan, nous voyons la main divine. Tout ce qui a été créé témoigne de sa puissance, de sa sagesse et de son amour. Mais ce n'est ni par les étoiles ni par les océans, ni par les cataractes que nous pouvons connaître la personnalité de Dieu telle qu'elle nous est révélée en Christ. CL 58 2 Dieu a jugé bon de nous donner une révélation plus nette que celle que nous offre la nature afin de nous décrire sa personnalité et son caractère. Il envoyé son Fils ici-bas pour révéler, autant que les hommes étaient capables de les discerner, la nature et les attributs du Dieu invisible. CL 58 3 Si Dieu avait voulu être représenté comme habitant personnellement dans la nature -- dans les fleurs, les arbres, le brin d'herbe -- le Christ ne l'aurait-il pas dit à ses disciples lorsqu'il était sur la terre? Mais jamais dans ses enseignements, nous ne le voyons parler ainsi de Dieu. Jésus et les apôtres enseignèrent clairement la vérité au sujet de l'existence personnelle de Dieu. CL 58 4 Le Christ a révélé de Dieu tout ce que des humains pouvaient supporter sans être détruits. Il est le divin Maître, celui qui éclaire. Si le Seigneur avait pensé que les hommes aient besoin de révélations autres que celles qu'il fit par le Christ et sa Parole, il les leur aurait données. Christ donne aux hommes le pouvoir de devenir enfants de Dieu CL 58 5 Relisons les paroles que le Christ prononça dans la chambre haute avant sa crucifixion. Il approchait de la grande épreuve, et il cherchait à affermir ses disciples qui devaient être terriblement tentés et éprouvés. CL 58 6 Les disciples ne comprenaient pas les paroles du Christ concernant ses relations avec Dieu. Une grande partie de son enseignement leur était encore obscure. Ils avaient posé plusieurs questions qui révélaient leur ignorance des relations de Dieu avec eux et de leurs intérêts présents et futurs. Le Christ désirait leur donner une connaissance de Dieu plus claire et plus distincte. CL 58 7 "Je vous ai dit ces choses en paraboles, dit-il. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père." Jean 16:25. CL 58 8 Lorsque, au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit fut répandu sur les disciples, ils comprirent les vérités que le Christ leur avait présentées en paraboles. Les enseignements qui avaient été pour eux des mystères leur paraissaient maintenant très clairs. Leur intelligence, ouverte par l'effusion de l'Esprit, les rendait honteux de leurs théories fantaisistes. Leurs suppositions et leurs interprétations semblaient des folies comparées à la connaissance des choses célestes qu'ils venaient de recevoir. Ils étaient conduits par l'Esprit, et la lumière divine éclairait leur intelligence naguère obscurcie. CL 58 9 Toutefois, les disciples n'avaient pas encore tout compris. Ils avaient reçu toute la connaissance qu'ils pouvaient supporter, mais l'accomplissement total de la promesse du Christ qui leur montrerait distinctement le Père n'était pas encore réalisé. Il en est de même aujourd'hui. Notre connaissance de Dieu est partielle et imparfaite. La lutte terminée, au moment où le Christ accueillera devant le Père ses loyaux serviteurs qui, dans un monde de péché, ont rendu de lui un témoignage fidèle, alors ceux-ci comprendront clairement ce qui était pour eux des mystères. CL 59 1 Le Christ emporta avec lui dans les cours célestes son humanité glorifiée. A ceux qui le reçoivent, il "donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu", afin qu'au dernier jour il puisse les accueillir dans les demeures éternelles. Si, durant cette vie, ils restent fidèles au Seigneur, "ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts". Apocalypse 22:4. Et en quoi consiste le bonheur du ciel, si ce n'est de voir Dieu, de contempler sa face et de le connaître comme Père? Quelle plus grande joie pourrait être donnée au pécheur sauvé par la grâce du Christ? -- Testimonies for the Church 8:266-268; Testimonies for the Church 3:315, 316, 317. Dieu s'intéresse à chacun de ses enfants CL 59 2 Les Ecritures indiquent clairement la relation qui existe entre Dieu et le Christ, et elles donnent une idée également très nette de la personnalité et de l'individualité de chacun d'eux. CL 59 3 Dieu est le Père du Christ: le Christ est le Fils de Dieu. Au Christ a été donnée une position élevée. Il a été fait l'égal du père. Tous les conseils de Dieu sont ouverts à son Fils. CL 59 4 Cette unité est exprimée aussi au dix-septième chapitre de Jean, dans la prière du Christ pour ses disciples: CL 59 5 "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -- moi en eux, et toi en moi, -- afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé." Jean 17:20-23. CL 59 6 Quelle merveilleuse déclaration! L'unité qui existe entre le Christ et ses disciples ne détruit la personnalité d'aucun d'eux. Ils sont un en but, en esprit, en caractère, mais non en personne. C'est ainsi que Dieu et le Christ sont un... CL 59 7 Notre Dieu a le ciel et la terre sous son commandement, et il sait exactement ce dont nous avons besoin. Nous ne connaissons que très peu de choses; "mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte". Hébreux 4:13. Audessus des folies de cette terre, il est assis sur son trône; rien n'est caché à son oeil divin; et de sa gloire éternelle, il ordonne ce que sa providence considère comme étant le meilleur. CL 59 8 Il n'est pas un passereau qui tombe à terre sans la volonté du Père céleste. La haine de Satan envers Dieu le conduit à se réjouir lorsqu'il détruit les créatures, même les plus insignifiantes. Ce n'est que par la protection divine que les oiseaux sont gardés et nous charment par leurs chants joyeux. "Ne craignez donc point, dit-il, vous valez plus que beaucoup de passereaux." Matthieu 10:31. -- Testimonies for the Church 8:268-273; Testimonies for the Church 3:317-319. ------------------------Chapitre 11 -- Les chrétiens appelés à être les représentants de Dieu CL 60 1 Le plan de Dieu est de mettre en évidence, par ses enfants, les principes de son royaume. Afin de leur permettre de servir ainsi ses desseins par leur vie et par leur caractère, il désire les séparer du monde, de ses coutumes et de ses pratiques. Il cherche à les attirer tout près de lui, pour leur faire connaître sa volonté. CL 60 2 Dieu se propose d'accomplir aujourd'hui par le moyen de son peuple ce qu'il désirait faire autrefois par Israël quand il le fit sortir d'Egypte. Le monde doit avoir une représentation du caractère divin en contemplant, dans l'Eglise, la bonté, la miséricorde, la justice et l'amour de Dieu. Quand la loi divine est ainsi vécue, le monde même reconnaît la supériorité sur tous les autres hommes de ceux qui craignent et servent le Seigneur. CL 60 3 Dieu a les yeux fixés sur ses enfants et il a un plan bien défini pour chacun d'eux. Il entre dans ses desseins de réunir en un peuple à part ceux qui mettent en pratique ses saints préceptes. Les paroles écrites par Moïse sous l'inspiration divine concernent le peuple de Dieu d'aujourd'hui aussi bien que Israël des temps anciens. "Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre." Deutéronome 7:6. -- Testimonies for the Church 8:63, 64. La formation du caractère à la ressemblance du Christ CL 60 4 La religion du Christ élève le chrétien à un niveau supérieur de pensée et d'action, tandis qu'elle lui présente toute la race humaine comme l'objet de l'amour de Dieu puisqu'il l'a acquise par le sacrifice de son Fils. Aux pieds de Jésus, le riche et le pauvre, le savant et l'ignorant se rencontrent, sans souci de caste et de prééminence mondaine. Toutes les distinctions sont oubliées lorsque nous levons les yeux sur celui dont nos péchés ont percé les mains et les pieds. Le renoncement, la condescendance, l'infinie compassion de celui qui était souverainement élevé dans le ciel couvrent de honte l'orgueil humain, la vanité et les préjugés sociaux. -- Testimonies for the Church 4:452. CL 60 5 Chacun sera, pour le temps et l'éternité, ce que son caractère aura fait de lui. La vie de ceux qui cultivent de bonnes habitudes sera comme la lumière étincelante, dont les rayons éclatants illuminent le sentier des autres; mais si des habitudes d'infidélité sont tolérées, si le laxisme, l'indolence et la négligence sont chéris, un nuage plus sombre que l'obscurité de minuit jettera son ombre sur l'avenir et privera éternellement l'individu de la vie éternelle. -- Testimonies for the Church 5:439; Testimonies for the Church 2:168. CL 60 6 Heureux celui qui prend garde aux paroles de vie éternelle. Guidé par "l'Esprit de vérité", il sera conduit dans toute la vérité. Il ne sera aimé, honoré et loué par le monde; mais il sera précieux aux yeux du ciel. "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." 1 Jean 3:1. -- Testimonies for the Church 3:333; Testimonies for the Church 1:389, 390. Vivre courageusement aujourd'hui CL 60 7 La vérité divine est capable de vous rendre sage à salut. Par la foi et l'obéissance à cette vérité, vous recevrez la grâce qui vous permettra d'accomplir les devoirs de chaque jour et de supporter les difficultés quotidiennes. Vous n'avez pas besoin d'une provision de grâce pour demain. Comprenez que vous avez à vous occuper seulement d'aujourd'hui. Ayez la victoire aujourd'hui, renoncez à vous-même aujourd'hui, veillez et priez aujourd'hui. Les circonstances dans lesquelles nous vivons, notre entourage, les changements qui journellement ont lieu autour de nous et la Parole de Dieu qui examine et juge toutes choses, tout cela est suffisant pour nous apprendre quel est notre devoir et ce que nous devons faire jour après jour. Au lieu de laisser votre esprit s'appesantir sur des pensées qui ne vous apportent aucun bienfait, vous devriez sonder chaque jour les Ecritures et accomplir les devoirs quotidiens de la vie qui vous paraissent aujourd'hui ennuyeux, mais qu'il faut bien que quelqu'un fasse. -- Testimonies for the Church 5:741-745; Testimonies for the Church 2:398, 399. CL 61 1 Beaucoup ont les yeux constamment fixés sur la méchanceté qui les environne, sur l'apostasie et la lâcheté qui s'étalent un peu partout; ils en font le sujet de leurs conversations jusqu'au jour où leur coeur est rempli de tristesse et de méfiance. Ce qui les préoccupe par-dessus tout, c'est l'oeuvre habile du grand séducteur; ils s'attardent sur les sujets de découragement qu'ils rencontrent et semblent perdre de vue la puissance de leur Père céleste et son indicible amour. C'et tout ce que Satan désire. C'est une grave erreur que de considérer l'ennemi de toute justice comme revêtu d'une si grande puissance et de s'arrêter si peu à contempler l'amour infini de Dieu. CL 61 2 Nous devons nous entretenir de la toute-puissance du Christ. Nous sommes tout à fait incapables, il est vrai, de nous arracher nous-mêmes aux griffes de Satan, mais Dieu a pourvu à notre libération. Le Fils du Très-Haut a la puissance de vaincre pour nous et "dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés". CL 61 3 Nous ne puiserons jamais aucune force spirituelle en contemplant notre faiblesse et nos infidélités, pas plus qu'en nous lamentant à cause de la puissance de Satan. Cette vérité devrait être érigée en principe vivant dans notre coeur et dans notre esprit, à savoir que l'offrande faite en notre faveur est pleinement efficace, et que Dieu peut sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui en remplissant les conditions mentionnées dans sa Parole. Tout ce que nous avons à faire, c'est de mettre notre volonté du côté de celle du Seigneur. Alors, par le sang expiatoire, nous devenons participants de la nature divine. Par le Christ, nous sommes élevés à la dignité d'enfants de Dieu, nous avons l'assurance qu'il nous aime comme son propre Fils. Nous sommes un, avec Jésus. Nous marchons dans l'empreinte de ses pas. Il est puissant pour dissiper les ténèbres qui obstruent notre sentier, et pour faire briller dans nos coeurs, au lieu du découragement, le salut par grâce. CL 61 4 Chers frères et soeurs, c'est par la contemplation que nous serons changés. En demeurant dans l'amour de Dieu et de notre Sauveur, en contemplant la perfection du divin caractère, en nous réclamant, par la foi, de la justice du Christ, nous serons transformés à son image. Rejetons loin de nous les tableaux désagréables -- iniquités, corruptions, séductions qui sont les manifestations de la puissance infernale -; n'en conservons pas le souvenir, n'en parlons pas sans cesse en nous lamentant jusqu'à ce que nos âmes soient envahies par le découragement. Une âme découragée est un corps ténébreux, non seulement elle ne reçoit pas elle-même la lumière, mais elle l'intercepte. Satan se plaît à contempler les effets de ses triomphes sur ceux qui perdent foi et courage. -- Testimonies for the Church 2:132, 133; Testimonies for the Church 1:231, 232. Représenter Dieu par une vie désintéressée CL 61 5 Le péché le plus souvent toléré, celui qui nous sépare de Dieu et engendre tant de désordres spirituels, d'ailleurs contagieux, c'est l'égoïsme. Or, il n'y a qu'une voie qui mène au Seigneur, celle du renoncement à soi-même. Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire; mais grâce à la force que Dieu nous donne, il nous est possible de vivre pour être utiles à nos semblables et fermer de cette manière la porte à l'égoïsme. Il n'est pas nécessaire que nous allions dans les pays païens pour nous consacrer entièrement à Dieu et pour mener une vie désintéressée. Nous pouvons le faire dans la famille, dans l'église, parmi ceux qui nous entourent et avec lesquels nous travaillons. C'est dans les communes besognes de la vie quotidienne qu'il faut se renoncer. Paul pouvait dire: "Chaque jour, je suis exposé à la mort." 1 Corinthiens 15:31. C'est la mort journalière à soi-même dans les mille détails de l'existence qui fait de nous des vainqueurs. Sacrifions le moi pour le bien d'autrui. L'amour du prochain manque à beaucoup de chrétiens. Au lieu de faire leur devoir avec fidélité, ils recherchent leur propre plaisir. CL 62 1 Là-haut, personne ne pensera à soi et à son propre plaisir. Tous, avec un amour pur et sincère, rechercheront le bonheur des êtres célestes qui les entourent. Si donc nous voulons jouir de la compagnie des habitants d'une terre renouvelée, nous devons dès ici-bas être mus par les principes du ciel. -- Testimonies for the Church 1:406; Testimonies for the Church 1:175, 176. CL 62 2 J'ai vu que nous avons trop l'habitude de nous comparer les uns aux autres, nous prenant pour modèles, alors que nous avons en Christ un modèle sûr et infaillible. Les enfants de Dieu ne devraient pas se comparer au monde, ni se juger suivant l'opinion des hommes, ni d'après ce qu'ils étaient avant leur conversion. Leur foi et leur position dans le monde doivent être comparées avec ce qu'elles seraient s'ils avaient continuellement progressé dans l'expérience chrétienne depuis qu'ils sont disciples du Christ. C'est la seule comparaison profitable que l'on puisse faire. Toute autre serait décevante. Si le caractère moral et spirituel des enfants de Dieu ne correspond pas aux bénédictions, aux privilèges et à la lumière qui leur ont été accordés, ils seront pesés et trouvés trop légers. -- Testimonies for the Church 5:634; Testimonies for the Church 2:312, 313. Le péché impardonnable CL 62 3 Qu'est-ce qui constitue le péché contre le Saint-Esprit? -- C'est le fait d'attribuer volontairement à Satan l'oeuvre du Saint-Esprit. Supposons, par exemple, que quelqu'un soit témoin de l'oeuvre spéciale de l'Esprit de Dieu. Il a la preuve évidente que cette oeuvre est en accord avec les Ecritures, et le Saint-Esprit témoigne qu'elle est bien de Dieu. Mais voici que, plus tard, il succombe à la tentation et à l'orgueil; la propre justice, ou quelque autre tendance mauvaise s'empare de lui. Puis, rejetant toute l'évidence du caractère divin de cette oeuvre, il déclare que ce qu'il avait jusqu'ici reconnu comme venant de la puissance du Saint-Esprit, et lorsque des hommes le rejettent volontairement, déclarant que ce qui vient de lui est l'oeuvre de Satan, ils détruisent le canal par lequel Dieu peut communiquer avec eux. En niant l'évidence qu'il a plu à Dieu de leur donner, ils ferment leur coeur à la lumière, et le résultat c'est qu'ils sont abandonnés aux ténèbres. Ainsi se vérifient les paroles du Christ: "Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres!" Matthieu 6:23. Durant un certain temps, ceux qui ont commis ce péché, peuvent sembler être des enfants de Dieu, mais lorsque les circonstances interviennent dans le développement de leur caractère et révèlent de quel esprit ils sont animés, on s'aperçoit qu'ils sont sur le terrain de l'adversaire et sous sa noire bannière. -- Testimonies for the Church 3:331, 332; Testimonies for the Church 1:388, 389. Confesser ou renier Christ CL 62 4 Lorsque nous nous trouvons en société ou en famille, dans un cercle limité ou étendu, nous pouvons de diverses manières confesser notre Seigneur ou le renier. Nous le renions en disant du mal d'autrui, en prononçant des paroles vaines, méchantes ou même insensées, en plaisantant, en tenant des propos équivoques ou franchement contraires à la vérité. Nous témoignons ainsi que le Christ n'habite pas en nous. Mais nous pouvons aussi le renier par notre caractère, par l'amour des plaisirs coupables, en aimant nos aises, en fuyant nos devoirs et nos responsabilités, dont il faut bien alors que quelqu'un se charge à notre place. Nous pouvons encore renier le Christ par notre manière de nous vêtir, par notre conformité au monde, par un comportement vulgaire, et en cherchant sans cesse à nous justifier nous-mêmes. Nous pouvons enfin le renier en nous abandonnant à un sentimentalisme morbide ou en ressassant constamment nos prétendues épreuves. CL 63 1 Mais personne ne peut vraiment confesser le Christ devant le monde si l'Esprit du Seigneur n'habite en lui. Il est impossible de communiquer ce qu'on ne possède pas. La conversation et le comportement devraient être l'expression réelle et visible de la grâce et de la vérité qui sont en nous. Si le coeur est sanctifié, humble et bien disposé, les fruits de l'Esprit seront apparents, et ainsi le Christ sera véritablement confessé. ------------------------Chapitre 12 -- Dans le monde, mais pas du monde CL 64 1 Je vis le danger que nous courions de ressembler au monde plutôt qu'au Christ. Nous sommes maintenant aux frontières du monde éternel, mais le but de l'adversaire est de nous persuader que la fin des temps est encore très lointaine; il emploiera tous les moyens possibles pour séduire ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui attendent l'apparition du Sauveur sur les nuées des cieux. Il fera tout ce qu'il pourra pour que nous considérions comme lointains les mauvais jours, que nous ayons l'esprit du monde et imitions ses coutumes. Je fus alarmée en voyant que cet esprit dominait beaucoup de ceux qui prétendent avoir en haute estime la vérité. Ils sont absorbés par l'amour du moi, mais ne cultivent pas la piété et l'intégrité véritables. -- Child Guidance, 154; The Adventist Home, 392; Testimonies for the Church 4:306; Testimonies for the Church 1:579. L'intégrité du chrétien CL 64 2 Dans toutes vos transactions commerciales, soyez rigoureusement honnêtes. Quelle que soit la tentation, n'usez jamais de tromperie ni de moyens détournés, fût-ce dans la moindre des choses. Il peut arriver des fois où l'impulsion naturelle vous entraîne à la tentation afin de vous dévier du droit chemin de l'honnêteté, mais ne changez même pas d'un cheveu. Si vous avez donné votre parole au sujet de quelque chose, et si vous vous êtes rendu compte plus tard que vous avez favorisé les autres à vos dépens, ne déviez pas d'un pouce de vos principes. Respectez votre engagement. -- Testimonies for the Church 4:311; Testimonies for the Church 1:586. CL 64 3 La Bible condamne dans les termes les plus violents toute hypocrisie, tout faux agissement et toute malhonnêteté. Ce qui est juste ou injuste est clairement établi. Mais il m'a été montré que le peuple de Dieu s'est placé sur le terrain de l'ennemi; il a cédé à la tentation et a été séduit par les stratagèmes de l'adversaire au point que sa sensibilité a été sérieusement émoussée. Une légère déviation de la vérité, une petite entorse aux exigences de Dieu, est considérée, après tout, comme n'étant pas très mal, quand les avantages pécuniaires sont en jeu. Mais le péché est le péché, qu'il soit commis par celui qui possède des millions ou par celui qui mendie dans la rue. Ceux qui acquièrent des propriétés par des moyens malhonnêtes travaillent à leur propre condamnation. Tout ce qui est obtenu par la supercherie et la fraude se révélera être une malédiction pour celui qui s'en rend coupable. -- Testimonies for the Church 5:396; The Adventist Home, 392. CL 64 4 Celui qui parle faussement ou use de supercherie perd le respect de soi. Il peut ne pas être conscient que Dieu le voit et connaît parfaitement toute transaction commerciale, et que les saints anges pèsent ses mobiles et tiennent compte de ses paroles, et que sa récompense sera à la proportion de ses oeuvres; mais s'il lui était possible de dissimuler ses faussetés du regard scrutateur de l'homme et de Dieu, le fait qu'il en soit conscient lui-même, émousse son esprit et son caractère. Un acte posé ne détermine pas le caractère, mais ouvre promptement la voie à la prochaine tentation, jusqu'à ce que l'habitude de la prévarication et de la malhonnêteté dans les affaires se forme et que l'homme ne soit plus digne de confiance. -- Child Guidance, 152. CL 64 5 Dieu veut des hommes dans son service, des hommes qui, sous sa bannière, sont strictement honnêtes, de caractère irréprochable, dans la bouche desquels il ne se trouve le moindre semblant de fausseté. La langue doit être fidèle, les yeux fidèles, les actions tout à fait approuvées de Dieu. Nous vivons sous le regard d'un Dieu saint, qui déclare solennellement: "Je connais tes oeuvres." L'oeil divin est sans cesse sur nous. Nous ne pouvons couvrir un seul mauvais acte devant Dieu. Il est une vérité que beaucoup ignorent: Dieu est témoin de chacun de nos actes. -- Testimonies for the Church 4:309-311; Testimonies for the Church 1:585. Le croyant -- un homme d'affaires exemplaire CL 65 1 Un homme honnête, selon le Christ, c'est celui qui manifeste une intégrité inflexible. User de faux poids et de fausses balances, pour faire de meilleures affaires dans ce monde, c'est une abomination aux yeux de Dieu. Cependant plusieurs de ceux qui prétendent garder les commandements se servent de faux poids et de fausses balances. Quand un homme est vraiment en communion avec Dieu, et observe la loi, sa vie le démontre; car tous ses actes sont en harmonie avec les enseignements du Christ. Il ne vend pas son honneur pour un bénéfice quelconque. Ses principes reposent sur un fondement solide, et sa conduite dans les affaires de ce monde en est le reflet. Son intégrité brille comme l'or parmi les scories et les immondices qui l'environnent. La supercherie, la fausseté et l'infidélité peuvent échapper à la vue des hommes, mais non à celle de Dieu. Les anges qui observent la formation de notre caractère et qui pèsent notre valeur morale, inscrivent dans les livres du ciel ces "petites" transactions, qui révèlent le peu de valeur de celui qui les accomplit. Si un homme manque de fidélité et de sérieux dans son travail journalier, le monde ne se trompera pas en pensant qu'un tel croyant fait peu de cas de sa religion. CL 65 2 Croire au prochain retour du Fils de l'homme dans les nuées du ciel ne doit pas susciter chez le véritable chrétien la négligence et l'insouciance dans les choses ordinaires de la vie. Ceux qui sont dans l'attente de l'apparition imminente du Christ ne doivent pas être oisifs mais doivent travailler avec diligence. Leur travail ne doit pas être accompli avec négligence et malhonnêteté, mais plutôt avec fidélité, empressement et soin. Ceux qui se flattent en croyant que leur insouciance des choses de cette vie est la preuve de leur spiritualité et de leur séparation du monde sont en danger d'être profondément déçus. Leur véracité, leur fidélité et leur intégrité sont éprouvées et prouvées dans les choses temporelles. S'ils sont fidèles dans les moindres choses, ils le seront aussi dans les grandes. CL 65 3 Il m'a été montré que c'est ici que bon nombre succomberont aux épreuves. C'est dans la gestion des soucis temporels qu'ils bâtissent véritablement leur caractère. Ils sont infidèles, rusés, malhonnêtes dans leurs affaires avec leurs semblables. Ils ne réalisent pas que leur assurance de la vie éternelle et de l'immortalité dépend de leur attitude face aux affaires de cette vie, et que l'intégrité absolue est indispensable à la formation d'un bon caractère. La malhonnêteté est ... la cause de la tiédeur de ceux qui professent croire à la vérité. Ils ne sont pas liés au Christ et perdent leurs propres âmes. C'est avec peine que je dénonce le manque d'honnêteté alarmant chez les observateurs du Sabbat. -- Testimonies for the Church 1:200, 201; Testimonies for the Church 1:77, 78. Relations d'affaires avec le monde CL 65 4 Certains ne savent pas gérer sagement leurs affaires; ils manquent des aptitudes nécessaires et Satan en prend avantage. En pareil cas, on ne devrait pas rester impropre à sa tâche. Il faudrait avoir assez d'humilité pour prendre conseil de ses frères, dans le jugement desquels on peut avoir confiance, et cela avant de faire ses plans. Mon attention a été attirée sur ce texte: "Portez les fardeaux les uns des autres." Galates 6:2. Certaines personnes ne sont pas assez humbles pour prendre conseil de leurs frères avant de s'engager dans une affaire et de se trouver au milieu de difficultés inextricables. Alors seulement, elles comprennent la nécessité de s'entourer de conseils, mais combien cela est rendu difficile par les circonstances ainsi créées. On ne devrait pas s'en remettre aux hommes de loi lorsqu'il est possible de l'éviter, sinon l'ennemi en profitera grandement pour embrouiller les affaires. Il vaudrait mieux aboutir à un arrangement à l'amiable, au risque d'une perte. CL 66 1 La conduite du peuple de Dieu est telle que les incroyants se sentent en sécurité. Cela déplaît au Seigneur. Mon attention fut attirée sur ces textes: "Ne sois pas parmi ceux qui prennent des engagements, parmi ceux qui cautionnent pour des dettes." Proverbes 22:26. "Celui qui cautionne autrui s'en trouve mal, mais celui qui craint de s'engager est en sécurité." Proverbes 11:15. Economes infidèles, ils mettent en gage ce qui appartient à leur Père céleste, et Satan se tient prêt à aider ses suppôts à s'en emparer. Les observateurs du sabbat ne devraient pas s'associer avec les incroyants. Le peuple de Dieu a trop de confiance dans la parole des étrangers et demande leur avis et leur conseil alors qu'ils ne devraient pas le faire. L'ennemi en fait ses agents et travaille par eux à rendre perplexe le peuple de Dieu et à lui ravir ses biens. ------------------------Chapitre 13 -- La Bible CL 67 1 Il y a dans les Ecritures des milliers de joyaux qui sont cachés au chercheur superficiel. Cette mine de la vérité n'est jamais épuisée. Plus vous sonderez les Ecritures d'un coeur humble, plus votre intérêt grandira et plus vous vous sentirez poussés à vous exclamer avec l'apôtre Paul: "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!" Romains 11:33. -- Testimonies for the Church 8:193; Testimonies for the Church 3:282, 283. CL 67 2 Le Christ et sa Parole sont en parfaite harmonie. Reçue et obéie, celle-ci ouvre un sûr chemin à tous ceux qui veulent marcher dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière. Si le peuple de Dieu appréciait mieux sa Parole, nous aurions déjà le ciel ici-bas. CL 67 3 Les chrétiens devraient la sonder avec avidité. Qu'ils recherchent avec soin la lumière qui s'en dégage et prennent le temps de comparer des passages entre eux; qu'ils lisent moins les journaux, les magazines ou les romans. Leur grand désir devrait être de manger la chair et de boire le sang du Fils de Dieu. Leurs vies se conformeraient ainsi aux principes et aux promesses de l'Ecriture. Ses instructions seraient pour eux comme une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. Les ondées rafraîchissantes de la grâce raviveraient leur âme. Ils seraient affermis et encouragés par les paroles de l'inspiration. -- Éducation, 125; 141. CL 67 4 Par la diversité de ses styles et de ses sujets, la Bible peut intéresser tous les esprits, attirer tous les coeurs. Dans ses pages, on trouve l'histoire de la plus haute Antiquité, les biographies les plus exactes, des principes de gouvernement, d'économie domestique -- que la sagesse humaine n'a jamais égalés. On y trouve la philosophie la plus profonde, la poésie la plus délicate et la plus grandiose, la plus vibrante et la plus émouvante. Même sur ces plans-là les textes bibliques sont incomparablement supérieurs à tous les autres textes. Mais si on les considère en rapport avec la grande pensée centrale, leur valeur, leur portée deviennent immenses. Chaque sujet prend alors un sens nouveau. Les vérités les plus simplement dites contiennent des principes dont les dimensions approchent celles des cieux et de l'éternité. -- Testimonies for the Church 5:266; Testimonies for the Church 2:113. CL 67 5 Vous devriez chaque jour apprendre quelque chose de nouveau des Ecritures. Sondez-les comme si vous étiez à la recherche de trésors cachés, car elles renferment les paroles de la vie éternelle. Priez pour avoir la sagesse et le jugement qui vous permettront de comprendre ces écrits sacrés. Si vous le faites, vous découvrirez de nouvelles splendeurs dans la Parole de Dieu; vous sentirez que vous avez reçu une nouvelle et précieuse lumière sur des sujets se rapportant à la vie éternelle, et les Ecritures auront constamment pour vous une valeur nouvelle. -- Testimonies for the Church 8:319. CL 67 6 Lorsque la vérité de la Bible est reçue dans le coeur, elle élève l'esprit au-dessus des choses terrestres et viles. Si la parole de Dieu est appréciée à sa juste valeur, jeunes et vieux jouiront de la droiture du coeur, seront fermes dans les principes, ce qui leur permettrait de résister à la tentation. -- Testimonies for the Church 5:322. Etude diligente et systématique CL 67 7 Parents, si vous voulez apprendre à vos enfants à servir Dieu et à faire du bien dans le monde, faites de la Bible votre manuel. Elle expose les pièges de Satan. Elle élève la race, réprouve et corrige la moralité relâchée, nous permet de distinguer le vrai du faux. La Bible, notre grande éducatrice, doit être le premier livre au-dessus de toute autre chose enseignée à la maison ou à l'école. Si vous lui accordez la place qui lui est due, Dieu sera honoré et travaillera à la conversion de vos enfants. Il y a un riche trésor de vérité et de beauté dans ce Livre sacré, et les parents sont à blâmer s'ils n'en font pas un livre très intéressant pour leurs enfants. -- Testimonies for the Church 5:510, 511. CL 68 1 "Il est écrit" était la seule arme utilisée par Christ lorsque le tentateur s'approchait avec ses séductions. L'enseignement de la vérité biblique est la plus grande et vaste oeuvre que tout parent devrait entreprendre. Avec une humeur agréable et enthousiaste, placez la vérité devant les enfants, telle qu'elle est sortie de la bouche de Dieu. En tant que pères et mères, vous pouvez être, dans la vie quotidienne, des modèles de patience, de gentillesse et d'amour, en les attachant à vous. Ne les laissez pas agir à leur guise, mais montrez-leur que votre devoir est de mettre en pratique la Parole de Dieu et de les élever en les entretenant et en les admonestant dans le Seigneur. CL 68 2 Observez un système d'étude des Ecritures dans vos familles. Même sil vous arrive de négliger tout ce qui est temporel, ... veillez à ce que l'âme soit nourrie du pain de vie. Une heure ou une demi-heure passée chaque jour à sonder joyeusement la Parole de Dieu, d'une manière sociable, donnent de bons résultats d'une valeur inestimable. Laissez la Bible être son propre interprète, en réunissant tout ce qui y est dit sur un sujet donné à différents moments et circonstances. N'interrompez pas votre classe familiale à cause des visiteurs. S'ils viennent au moment de la séance, invitez-les à y prendre part. Montrez qu'il vous est plus important d'acquérir une connaissance de la Parole de Dieu que d'obtenir des gains ou des plaisirs du monde. CL 68 3 Si nous étudiions chaque jour la Bible avec diligence et dans un esprit de prière, nous y découvririons chaque jour de précieuses vérités sous une nouvelle lumière, claire et puissante. -- Child Guidance, 515. CL 68 4 Voulez-vous élever vos enfants en les entretenant et en les admonestant de la part du Seigneur? Faites de la Bible votre guide. Présentez-leur la vie et le caractère du Christ comme modèle à imiter. S'ils commettent des fautes, lisez-leur ce que le Seigneur a dit à propos des péchés semblables. Soyez constants et diligents dans cette tâche. Un seul mauvais trait de caractère toléré par les parents, non corrigé par les enseignants, peut entraîner une déformation et un déséquilibre du caractère. Enseignez aux enfants à avoir un coeur nouveau, à créer de nouveaux goûts, à avoir de nouveaux mobiles. Ils doivent recourir au Christ pour les aider; ils doivent connaître le caractère de Dieu tel que révélé dans sa Parole. -- Testimonies for the Church 5:699-705; Testimonies for the Church 2:356. L'illumination divine promise au lecteur CL 68 5 Comme le caractère de son divin auteur, la Parole de Dieu nous présente des mystères qui ne peuvent jamais être pleinement compris par des intelligences bornées. Elle attire notre esprit sur le Créateur "qui habite une lumière inaccessible". 1 Timothée 6:16. Elle nous présente ses desseins qui embrassent tous les âges de l'histoire humaine et qui n'atteindront leur accomplissement que dans les cycles sans fin de l'éternité. Enfin, elle offre à notre méditation des sujets d'une importance et d'une profondeur infinies, traitant du gouvernement de Dieu et de la destinée de l'homme. CL 68 6 L'entrée du péché dans le monde, l'incarnation du Christ, la régénération, la résurrection, et tant d'autres sujets renfermés dans l'Ecriture sont des mystères trop profonds pour que l'intelligence humaine puisse les expliquer ou même les comprendre parfaitement. Mais Dieu nous a donné dans les Ecritures l'évidence suffisante de leur divin caractère. Nous ne devons pas douter de sa Parole parce que nous ne pouvons pas comprendre tous les mystères de sa Providence. CL 68 7 S'il était possible à des créatures humaines de parvenir à une parfaite intelligence de Dieu et de ses oeuvres, il n'y aurait à partir de ce moment ni découverte de la vérité, ni accroissement des connaissances, ni développement de l'esprit et du coeur. Dieu ne serait plus l'être suprême et l'homme, ayant atteint les limites du savoir et du développement, demeurerait stationnaire. Bénissons Dieu qu'il n'en soit pas ainsi! Dieu est infini et en lui "sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science". L'éternité ne suffira pas pour épuiser les trésors de sa sagesse, de sa bonté et de sa puissance. CL 69 1 Sans l'aide du Saint-Esprit, nous courons sans cesse le danger de tordre les Ecritures ou d'en donner une fausse interprétation. Nombreux sont ceux qui lisent la Bible sans profit, souvent même pour leur malheur. Quand on ouvre sa Bible sans respect et sans esprit de prière, quand les pensées et les affections ne sont pas fixées sur Dieu ou ne sont pas en harmonie avec sa volonté, l'esprit est assombri par le doute, et le scepticisme se fortifie dans l'étude même de la Bible. L'ennemi prend le contrôle des pensées, et suggère des interprétations. L'amour pour l'étude de la Bible n'est pas naturel CL 69 2 Jeunes et vieux négligent la Bible. Ils n'en font pas l'objet de leur étude, la norme qui régit leur vie. Les jeunes gens surtout sont coupables de cette négligence. La plupart d'entre eux trouvent du temps pour lire d'autres livres, mais le Livre par excellence qui montre le chemin de la vie éternelle n'est pas étudié chaque jour. Ils lisent attentivement des histoires vaines, tandis qu'ils négligent la Bible. Ce Livre est notre guide vers une vie plus noble, plus sainte. Si la jeunesse n'avait pas perverti son imagination par la lecture d'histoires fictives, elle trouverait que la Bible est le livre le plus intéressant qu'elle ait jamais lu. -- Child Guidance, 508, 509. CL 69 3 En tant que peuple ayant reçu la grande lumière, nos habitudes, nos paroles, notre vie tant privée que publique doivent être moralement élevées. Accordez à la Parole sa place d'honneur de guide dans le foyer. Qu'elle soit le conseiller dans toute difficulté, la norme de toute pratique. Mes frères et soeurs, ayez la conviction qu'il ne peut y avoir une véritable prospérité pour chaque âme dans le cercle familial si la vérité divine, qui est la sagesse de la justice, n'en est pas le guide. Chaque parent ne devrait ménager aucun effort pour débarrasser son esprit de la pensée nonchalante qui considère le service de Dieu comme un fardeau. La puissance de la vérité doit avoir une action sanctifiante sur le foyer. -- Testimonies for the Church 5:329. CL 69 4 On doit enseigner aux enfants, dès leur tendre enfance, les exigences de la loi de Dieu et la foi en Jésus notre Rédempteur qui nous purifie des souillures du péché. Cette foi doit être enseignée chaque jour, précepte par précepte et par l'exemple. L'étude de la Bible fortifie l'intellect CL 69 5 Si les hommes étudiaient convenablement la Bible, ils jouiraient d'une force intellectuelle. Les sujets traités dans la Parole de Dieu, la digne simplicité de ses paroles, les nobles thèmes qu'elle présente à l'esprit développent les facultés de l'homme, qui ne peuvent se développer autrement. Dans la Bible est ouvert à l'imagination un champ infini. En contemplant ses grands thèmes, en s'associant avec ses scènes grandioses, les pensées et sentiments de l'étudiant deviennent plus purs, plus nobles que s'il avait passé du temps à lire un ouvrage purement humain, sans parler de ceux à caractère frivole. Les jeunes esprits ne peuvent parvenir au paroxysme de leur développement s'ils négligent la plus grande source de sagesse, savoir la Parole de Dieu. La raison pour laquelle il n'y a que peu d'hommes sains d'esprit, ayant une dignité stable et solide, est qu'il n'y a que peu qui craignent Dieu, peu qui aiment Dieu, et qui traduisent fidèlement les principes religieux dans leur vie. CL 69 6 Dieu veut que nous soyons ouverts à tous les moyens favorisant la culture et le renforcement de notre capacité intellectuelle.... Si la Bible était davantage lue, si les vérités étaient mieux comprises, les esprits seraient plus illuminés et plus intelligents. L'énergie est accordée à l'âme qui sonde les pages de la Parole de Dieu. -- Patriarches et prophètes, 599; Patriarches et prophètes, 586. CL 70 1 L'enseignement de la Bible a une haute portée sur la prospérité de l'homme dans tous les domaines et dans toutes les circonstances de la vie auxquels il contribue d'ailleurs à nous préparer. Il nous dévoile les principes qui sont à la base de la prospérité et la sauvegarde de la famille, et sans lesquels nul ne peut parvenir à l'utilité, au bonheur et à la considération en cette vie, pas plus qu'à la possession de la vie future. Etudiée et mise en pratique, la Bible donnerait au monde des êtres d'une intelligence plus puissante et plus fertile que ne pourrait le faire l'application la plus soutenue apportée à toutes les branches de la philosophie humaine. Christ dans toute la Bible CL 70 2 La puissance du Christ qui s'est manifestée sur la croix du Calvaire, pour que nous ayons la vie éternelle, doit être proclamée au monde. Il faut montrer que l'Ancien Testament, dans ses rites et ses symboles, contient l'Evangile aussi bien que le Nouveau. Celui-ci ne présente pas une religion nouvelle, et l'Ancien Testament ne nous en donne pas une qui doive être remplacée par le Nouveau. Le Nouveau Testament est seulement la réalisation et l'explication de l'Ancien. CL 70 3 Abel croyait au Christ, et il fut sauvé par sa puissance aussi bien que Pierre et Paul. Enoch était un représentant de Jésus, comme Jean, le disciple bien-aimé; il marcha avec Dieu, et "il ne fut plus, car Dieu le prit". C'est à lui que fut confié le message de la seconde venue du Sauveur. "Enoch, le septième homme, dit Jude, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous." Jude 14, 15. Le message proclamé par Enoch et son enlèvement au ciel étaient de nature à convaincre tous ceux qui vivaient à cette époque. Metuschélah et Noé pouvaient se servir de son exemple pour faire comprendre à leurs contemporains d'une manière convaincante que les justes seraient enlevés. CL 70 4 Le Dieu qui marchait avec Enoch n'était autre que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il était alors la lumière du monde aussi bien qu'aujourd'hui. Les gens de cette époque ne manquaient pas d'instructions pour les diriger dans le sentier de la vie, car Noé et Enoch croyaient au Messie. L'Evangile est contenu dans les préceptes du Lévitique. Une obéissance implicite aux ordres de Dieu est exigée aujourd'hui comme alors. Combien il est essentiel que nous en comprenions l'importance! CL 70 5 On demande souvent: "Pourquoi l'Eglise est-elle si tiède?" La réponse est bien simple. C'est parce que nous nous détournons de la Parole de Dieu. Si celle-ci était l'aliment de notre âme, si nous la traitions avec respect et déférence, nous n'aurions pas besoin de tant de Témoignages. Les simples déclarations de l'Ecriture suffiraient. ------------------------Chapitre 14 -- Témoignages pour l'Eglise CL 71 1 A mesure que la fin approche et que s'étend la proclamation du dernier avertissement au monde, il devient plus important que ceux qui acceptent la vérité possèdent une claire intelligence de la nature et de l'influence des Témoignages que, dans sa providence, Dieu a liés au message du troisième ange dès son origine. -- Testimonies for the Church 5:654-662; Testimonies for the Church 2:318-327. CL 71 2 Dans les temps anciens, Dieu a parlé aux hommes par la bouche des prophètes et des apôtres. A notre époque il leur parle par les Témoignages de son Esprit. Jamais Dieu n'a enseigné à son peuple avec plus de sollicitude que maintenant la voie qu'il doit suivre. CL 71 3 Des avertissements et des reproches ont été donnés aux égarés parmi les Adventistes du Septième Jour, non parce que leur vie mérite d'être blâmée plus que celle des chrétiens des autres églises, ni parce que leurs actes ou leur exemple sont pires que ceux des adventistes qui ne veulent pas obéir aux exigences de la loi de Dieu, mais parce qu'ils possèdent plus de lumière et que par leur profession de foi ils ont pris position comme le peuple de Dieu, spécial, élu, ayant sa loi écrite dans leur coeur. CL 71 4 J'ai souvent envoyé par écrit des messages destinés à différentes personnes, ceci sur la demande expresse de beaucoup d'entre elles. A mesure que mon travail augmentait, cela devenait une partie importante et fatigante de mes occupations. CL 71 5 Dans une vision qui m'a été donnée il y a une vingtaine d'années (1871), j'ai été amenée à donner des principes généraux par la parole et par la plume et à signaler en même temps les dangers, les erreurs et les péchés de certains afin que tous puissent être avertis, repris, conseillés. J'ai vu que tous devaient sonder leurs coeurs et leurs vies afin de s'assurer qu'ils ne sont pas coupables des torts reprochés aux autres et que les avertissements qui sont donnés à d'autres ne s'appliquent pas à leur propre cas. S'il en est ainsi, ils devraient sentir que les conseils et les admonestations ont été donnés spécialement pour eux et faire de ces avis une application aussi pratique que s'ils leur avaient été adressés personnellement. Dieu désire éprouver la foi de ceux qui prétendent être les disciples du Christ. Il éprouvera la sincérité des prières de tous ceux qui déclarent vouloir sincèrement connaître la volonté divine à leur égard. Il mettra en évidence leur devoir, leur donnant ainsi l'occasion de manifester ce qui est dans leur coeur. CL 71 6 Le Seigneur reprend et châtie le peuple qui déclare observer sa loi. Il signale ses péchés, les met à nu, parce qu'il veut le séparer de toute iniquité et de toute méchanceté et lui permettre d'atteindre la perfection dans sa crainte. Dieu le reprend, le censure, le châtie, afin de l'affiner, de le sanctifier, de l'élever et de lui permettre finalement de monter jusqu'à son trône. Pour diriger les hommes vers la Bible CL 71 7 Les Témoignages écrits ne sont pas destinés à apporter de nouvelles lumières, mais à graver d'une manière plus vivante dans les coeurs les vérités déjà révélées. Le devoir de l'homme envers Dieu et envers ses semblables a été distinctement indiqué dans la Parole de Dieu; cependant, peu d'entre vous marchent selon la lumière reçue. Des vérités supplémentaires ne sont pas envoyées, mais à l'aide des Témoignages, Dieu a simplifié les grandes vérités déjà données, et par le moyen qu'il a choisi il les a présentées afin de réveiller et de toucher les esprits de façon que personne ne cherche à donner une excuse de son ignorance. -- Testimonies for the Church 5:665; Testimonies for the Church 2:330. CL 72 1 Les Témoignages n'ont pas pour but d'amoindrir la Parole de Dieu, mais de l'exalter, d'attirer sur elle l'attention afin que la merveille simplicité de la vérité touche tous les coeurs. -- La tragédie des siècles, 11, 12. CL 72 2 Mais l'Esprit n'est pas donné, et il ne le sera jamais, pour remplacer les Ecritures. Celles-ci déclarent positivement que la Parole est la pierre de touche de tout enseignement et de toute vie morale. L'apôtre Jean a écrit: "N'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde." 1 Jean 4:1. Et le prophète Esaïe: "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. CL 72 3 Frère R. jette la confusion dans les esprits en cherchant à montrer que la lumière que Dieu a donnée par les Témoignages est une addition à la Parole de Dieu. Mais il présente le sujet sous un faux jour. Dieu a jugé à propos d'agir ainsi pour attirer l'attention de son peuple sur sa Parole afin de lui en donner une intelligence plus claire. La Parole de Dieu est suffisante pour éclairer les esprits les plus enténébrés et elle peut être comprise par tous ceux qui en ont le désir. Malgré cela certains qui déclarent faire de la Parole de Dieu leur étude vivent en opposition directe avec ses enseignements les plus simples. Alors, afin que les hommes et femmes n'aient aucune excuse, Dieu leur envoie des Témoignages directs et précis, les ramenant à la Parole qu'ils ont négligé de suivre. Celle-ci abonde en principes généraux destinés à former de bonnes habitudes et les Témoignages généraux et personnels ont pour but d'attirer l'attention spécialement sur ces principes. CL 72 4 Je pris la Bible et je l'entourai de quelques témoignages pour l'Eglise, donnés pour le peuple de Dieu. Là, dis-je, on considère le cas de presque tous les croyants. Les péchés qu'il faut éviter sont mis en relief. On trouvera dans cette lecture des conseils qui ont été donnés pour d'autres cas similaires. Il a plu à Dieu de vous prescrire ligne sur ligne, précepte sur précepte, mais peu d'entre vous savent vraiment ce que contiennent les Témoignages. Les saintes Ecritures ne vous sont pas familières. Si vous aviez fait de la Parole de Dieu votre étude avec le désir d'atteindre l'idéal biblique et la perfection chrétienne, vous n'auriez pas eu besoin des Témoignages. C'est parce que vous avez négligé d'étudier les Ecritures que Dieu a cherché à vous atteindre par des Témoignages simples et directs, attirant votre attention sur les paroles inspirés auxquelles vous n'avez pas obéi et vous exhortant à accorder vos vies avec ses enseignants purs et élevés. -- Testimonies for the Church 5:663-665; Testimonies for the Church 2:328-330. Jugez les "Témoignages" d'après leurs fruits CL 72 5 Que l'on juge les Témoignages d'après leurs fruits. Quel est l'esprit de leur enseignement? Quel a été le résultat de leur influence? Tous ceux qui le désirent peuvent connaître les fruits de ces visions. Pendant dix-sept ans, il a plu à Dieu de les laisser survivre et des les affermir malgré l'opposition des forces de Satan et l'influence des agents humains qui l'ont secondé dans son oeuvre. -- Testimonies for the Church 5:671; Testimonies for the Church 2:336, 337. CL 72 6 Ou bien Dieu enseigne son Eglise, la reprenant pour ses fautes et affermissant sa foi, ou bien il ne le fait pas. Cette oeuvre est de Dieu ou elle ne l'est pas. Dieu ne fait rien en collaboration avec Satan. Mon oeuvre... porte le sceau de Dieu ou le sceau de l'ennemi. Il ne peut y avoir de demi-mesure dans cette affaire. Les Témoignages viennent de l'Esprit de Dieu ou du diable. CL 73 1 Tandis que le Seigneur s'est manifesté par l'Esprit de prophétie, le passé, le présent et l'avenir ont été déroulés devant moi. Il m'a été montré des visages que je n'avais jamais vus et des années plus tard je les ai reconnus quand je me suis trouvée en leur présence. J'ai parfois été brusquement arrachée au sommeil avec un sens très vif des sujets qui précédemment avaient été présentés à mon esprit. Et au milieu de la nuit j'ai écrit des lettres qui ont traversé le continent et qui, arrivant en pleine crise, ont sauvé la cause de Dieu de grands désastres. C'est en cela qu'a consisté ma tâche pendant de longues années. Une puissance m'a obligée à désapprouver et à censurer des péchés auxquels je n'avais jamais pensé. Cette oeuvre des trente-six dernières années est-elle d'en haut ou d'en bas? Le but de Satan est de semer le doute CL 73 2 Dans bien des cas, les Témoignages sont entièrement reçus, le péché est brisé et rejeté, et une réforme commence immédiatement en harmonie avec la lumière donnée par Dieu. Dans d'autres cas, des complaisances coupables sont caressées, les Témoignages rejetés et beaucoup de faux prétextes avancés à l'appui de cette attitude. Mais la véritable raison n'est pas donnée; on manque de courage moral, de volonté fortifiée et contrôlée par l'Esprit de Dieu pour renoncer aux habitudes nuisibles. CL 73 3 Satan est maître dans l'art de faire naître des doutes, de soulever des objections au sujet du Témoignage que Dieu envoie et beaucoup pensent que c'est une vertu, une preuve d'intelligence de ne pas y croire, de poser des questions et d'ergoter. Ceux qui désirent se livrer au doute auront pour cela de multiples occasions. Dieu ne se propose pas d'enlever tout ce qui pourrait donner lieu au scepticisme. Il donne l'évidence qui doit être examinée soigneusement avec humilité et un esprit disposé à se laisse enseigner. Le poids de l'évidence devra alors être décisif. Dieu donne des preuves suffisantes à celui qui veut croire avec candeur; mais quiconque se détourne de l'évidence parce qu'il y a quelques points que son intelligence bornée ne peut saisir, sera laissé dans l'atmosphère glaciale de l'incrédulité où sa foi fera naufrage. -- Testimonies for the Church 5:672-680; Testimonies for the Church 2:337-340. CL 73 4 Satan a conçu le plan d'ébranler la foi du peuple de Dieu dans les Témoignages. Il sait comment diriger ses attaques et il agit sur les esprits pour engendrer la jalousie et le mécontentement à l'égard des dirigeants de l'oeuvre. Les dons sont ensuite mis en doute, et, naturellement, ils n'ont que peu de poids; l'instruction qui a été donnée en vision est négligée. Puis, c'est le scepticisme à l'égard des points fondamentaux de notre foi, piliers de notre mouvement; c'est le doute envers les saintes Ecritures et la marche vers la perdition. Lorsqu'on doute des Témoignages auxquels ont avait d'abord cru et qu'on les abandonne, Satan sait que ceux qu'il a séduits ne s'arrêteront pas là. Il redouble d'efforts jusqu'à ce qu'il réussisse à les jeter dans une rébellion ouverte qui devient irrémédiable et finit dans la destruction. En accordant une place au doute et à l'incrédulité à l'égard de l'oeuvre de Dieu, en nourrissant des sentiments de méfiance et de cruelle jalousie, ces frères se préparent eux-mêmes une complète déception. Ils s'élèvent avec d'amers sentiments contre ceux qui osent parler de leurs erreurs et réprimer leurs péchés. CL 73 5 Ceux qui rejettent ouvertement les Témoignages, ou qui cultivent le doute à leur égard, ne sont pas seuls dans une position dangereuse. Négliger la lumière, c'est la repousser. CL 73 6 Si vous perdez confiance dans les Témoignages, vous vous éloignerez des vérités de la Bible. Je crains que beaucoup ne s'égarent dans le doute. Dans ma détresse pour vos âmes, je vous adresse un avertissement. Combien y prendront garde? Ignorer les "Témoignages" n'est pas une excuse CL 74 1 Beaucoup agissent contrairement aux instructions que Dieu a données à son peuple, parce qu'ils ne lisent pas les livres qui contiennent la lumière et la connaissance dans des avertissements et des censures. Les soucis de la vie, l'amour de la mode, le manque de piété ont détourné leur attention des vérités que Dieu leur a si aimablement communiquées tandis que des livres et des périodiques renfermant l'erreur circulent à travers tout le pays. Le scepticisme et l'incrédulité augmentent partout. La précieuse lumière, venant du trône de Dieu, est cachée sous un boisseau. Dieu tiendra son peuple responsable de cette négligence. Nous devrons rendre compte de chaque rayon lumineux qui a brillé sur notre route, soit qu'il ait contribué à notre avancement dans le domaine spirituel, soit que nous l'ayons rejeté parce que nous préférions aller au gré de nos caprices. -- Testimonies for the Church 5:681; Testimonies for the Church 2:341. CL 74 2 Les ouvrages de l'Esprit de Prophétie et les Témoignages devraient se trouver dans chaque famille d'observateurs du sabbat. Nos frères devraient être instruits de leur valeur et être encouragés à les lire. Cela n'a pas été une mesure sage que de les livrer à un prix dérisoire et de n'en placer qu'un seul exemplaire par église. Chaque famille devrait les avoir sur les rayons de sa bibliothèque afin de pouvoir les lire et les relire sans cesse. Qu'ils soient donc placés là où ils peuvent être lus par le plus grand nombre de personnes. CL 74 3 Il m'a été montré que le doute en ce qui concerne les Témoignages d'avertissement, d'encouragement et de blâme, prive le peuple de Dieu de lumière, lui fermant les yeux sur sa véritable condition. Certains croient que les reproches que contient le Témoignage de l'Esprit de Dieu ne sont pas fondés ou qu'ils ne s'adressent pas à eux. Ceux-là ont un pressant besoin de la grâce divine et d'un discernement spirituel leur permettant de voir leur misère morale. CL 74 4 Parmi ceux qui quittent la vérité, il en est qui, pour justifier leur attitude, déclarent qu'ils ne croient pas aux témoignages. Abandonneront-ils l'idole que Dieu condamne ou persisteront-ils dans l'indulgence coupable? Rejetteront-ils la lumière reçue du ciel qui condamne les choses mêmes dans lesquelles ils se complaisent? La question qui se pose pour eux est celle-ci: Suis-je prêt à renoncer à moi-même et à recevoir comme venant de Dieu les Témoignages qui censurent mes péchés ou repousserai-je les Témoignages parce qu'ils les réprouvent? -- Testimonies for the Church 5:674, 675; Testimonies for the Church 2:339. Mauvais usage des "Témoignages" CL 74 5 Le premier numéro des Témoignages qui a été publié contient un avertissement contre l'usage peu judicieux de la lumière ainsi donnée au peuple de Dieu. Je déclarais que certains avaient manqué de sagesse lorsqu'ils avaient parlé de leur foi à des croyants et que ceux-ci leur ayant demandé des preuves de ce qu'ils avançaient, ils avaient extrait ces preuves de mes écrits au lieu de s'en référer à la Bible. Il m'a été montré que cette manière de faire est inconséquente et qu'elle indispose les non-croyants à l'égard de la vérité. Les Témoignages ne peuvent avoir aucun poids auprès de ceux qui ignorent l'esprit qui les a dictés. On ne doit pas s'y référer en de tels cas. CL 74 6 De temps en temps d'autres avertissements ont été donnés au sujet de l'emploi des Témoignages: CL 74 7 "Certains prédicateurs sont fort retardés. Ils déclarent croire aux Témoignages et font du mal en en faisant une règle de fer pour ceux qui ne les connaissent pas alors qu'eux-mêmes n'en font pas leur profit. Des Témoignages leur ont été maintes fois adressés, mais ils n'en ont tenu aucun compte. Leur manière d'agir n'est pas logique. CL 75 1 "J'ai vu que beaucoup de frères avaient profité de ce que Dieu avait montré au sujet des péchés et des erreurs des autres pour pousser à l'extrême le sens de ce qui avait été révélé en vision et l'imposer au risque de décourager et d'abattre l'Eglise et d'affaiblir la foi d'un grand nombre de fidèles en ce que Dieu a montré." -- Testimonies for the Church 5:669-670; Testimonies for the Church 2:334, 335. Critiquer les "Témoignages" est un danger CL 75 2 Dans une récente vision, je me trouvais devant une assemblée dans laquelle certains s'efforçaient d'enlever l'impression d'un témoignage d'avertissement des plus solennels que je leur avais donné. Ils disaient: "Nous croyons aux témoignages de la soeur White, mais lorsqu'elle nous parle des choses qu'elles n'a pas reçues directement en vision dans le cas particulier en question, ses paroles n'ont pas plus d'importance que celles de toute autre personne." L'Esprit du Seigneur vint sur moi, et je me suis levée pour les réprimer au nom du Seigneur. CL 75 3 Si ceux à qui ces avertissements solennels ont été adressés disent: "C'est tout simplement l'opinion personnelle de la soeur White, je vais continuer à suivre mon propre jugement", et s'ils continuent de faire ce qui leur a été défendu de faire, ils montrent clairement qu'ils méprisent le conseil de Dieu, et le résultat ne sera que ce que l'Esprit de Dieu m'a montré: entrave à la cause de Dieu et ruine pour eux-mêmes. Ceux qui désirent renforcer leur position feront ressortir des Témoignages des déclarations qu'ils pensent pouvoir utiliser pour soutenir leurs points de vue, et y mettront un accent aussi fort que possible. Mais celles qui contestent leur ligne de conduite ou qui ne cadrent pas avec leurs points de vue, ils les qualifient d'opinion personnelle de soeur White, rejetant ainsi leur origine céleste et les plaçant au niveau de leur propre jugement. CL 75 4 Maintenant, frères, je vous en conjure, ne vous interposez pas entre moi et les gens, pour détourner la lumière que Dieu voudrait leur communiquer. Ne permettez pas que vos critiques enlèvent la force, l'accent et la puissance des Témoignages. Ne pensez pas que vous pouvez les disséquer pour soutenir vos propres idées, prétendant que Dieu vous a donné la capacité de discerner la lumière qui vient du ciel de ce qui n'est que l'expression de la sagesse humaine. Si les Témoignages ne parlent pas en accord avec la parole de Dieu, rejetez-les. Christ et Bélial ne peuvent s'unir. Pour l'amour du Christ, n'embrouillez pas les esprits par des sophismes humains et le scepticisme, et n'annihilez pas l'effet que l'oeuvre de Dieu veut accomplir. Ne permettez pas à votre manque de discernement spirituel de faire de ce canal divin, un rocher de scandale, pour faire trébucher et tomber beaucoup de gens, qui seront "enlacés et pris au filet". CL 75 5 Ceux qui sont repris par l'Esprit de Dieu ne devraient pas s'élever contre l'humble instrument de son choix. C'est Dieu, et non un mortel sujet à l'erreur, qui leur a parlé pour les sauver de la perdition. La nature humaine n'aime pas recevoir des reproches, et il est impossible qu'un coeur qui n'a pas été éclairé par l'Esprit de Dieu puisse comprendre la nécessité de la répréhension et la bénédiction qu'elle apporte avec elle. Quand un homme cède à la tentation et se complaît dans le péché, son esprit s'enténèbre, son sens moral se pervertit, il ne prête plus attention aux avertissements de sa conscience dont il distingue de moins en moins la voix. Petit à petit, il perd la faculté de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal, à tel point qu'il ne voit plus sa position véritable devant Dieu. Il peut respecter les formes extérieures de la religion, défendre avec zèle ses doctrines sans en avoir l'esprit. Sa condition est celle qui est écrite par le Témoin Véritable: "Tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." Apocalypse 3:17. Quand l'Esprit du Seigneur lui déclare par un message de blâme que c'est là sa condition, il ne peut croire à la vérité de ce message. Doit-il donc rejeter l'avertissement? Non! CL 76 1 Dieu a donné une évidence suffisante pour convaincre du caractère des Témoignages tous ceux qui le désirent, et après avoir reconnu qu'ils viennent de Dieu, les croyants devront accepter la répréhension même s'ils ne se voient pas nettement coupables. S'ils se rendaient pleinement compte de leur condition, pourquoi auraient-ils besoin de reproches? C'est parce qu'ils ne s'aperçoivent pas de leur état véritable que Dieu les avertit dans sa miséricorde afin qu'ils puissent se repentir et se réformer avant qu'il ne soit trop tard. Ceux qui méprisent l'avertissement seront laissés dans les ténèbres, s'étant séduits eux-mêmes; mais ceux qui y prennent garde, se mettant à l'oeuvre avec ardeur pour se débarrasser de leurs péchés et pour recevoir les grâces nécessaires, ouvriront la porte de leur coeur à leur Sauveur bien-aimé afin qu'il entre chez eux et qu'il y demeure. Ceux qui sont le plus étroitement unis à Dieu sont ceux qui reconnaissent sa voix quand il leur parle. Quiconque est spirituel discernera les choses de l'Esprit et sera reconnaissant au Seigneur de lui avoir signalé ses erreurs. David apprit la sagesse en considérant les voies de l'Eternel, et il accepta avec humilité le châtiment du Très-Haut. Le portrait fidèle que le prophète Nathan lui brossa de sa condition, révéla à David ses péchés et l'aida à s'en débarrasser. Il accepta humblement le conseil divin et s'humilia devant Dieu. "La loi de l'Eternel est parfaite, s'écrie-t-il, elle restaure l'âme!" "Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils." Hébreux 12:8. Notre Seigneur a dit: "Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime." Apocalypse 3:19. "Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice." Hébreux 12:11. Quelque rigoureuse que soit la discipline, elle vient d'un Père rempli d'amour "afin que nous participions à sa sainteté." -- Testimonies for the Church 5:682, 683; Testimonies for the Church 2:342, 343. ------------------------Chapitre 15 -- Le Saint-Esprit CL 77 1 C'est le privilège de chaque chrétien, non seulement d'attendre, mais de hâter la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Si tous ceux qui se réclament de son nom portaient du fruit à sa gloire, avec quelle rapidité la semence de l'Evangile serait répandue dans le monde entier! La moisson serait bientôt mûre, et le Christ reviendrait pour rassembler les précieuses gerbes. CL 77 2 Mes frères et mes soeurs, demandez avec instance le Saint-Esprit. Le Seigneur est disposé à accomplir toutes ses promesses. Ouvrez vos Bibles, et dites: "J'ai fait ce que tu m'as ordonné de faire. Je me réclame de ta promesse: 'Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.'" Le Christ a dit: "Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir." "Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils." Matthieu 7:7; Marc 11:24; Jean 4:13. CL 77 3 Le Christ envoie ses messagers pour communiquer sa volonté à ses serviteurs partout où ceux-ci se trouvent. Il marche au milieu de ses églises. Il désire sanctifier, élever et ennoblir ses disciples. L'influence de ceux qui croient en lui sera en ce monde une saveur de vie. Le Sauveur tient les étoiles dans sa main droite, et par elles il veut éclairer le monde. Il désire préparer ainsi son peuple pour un service plus élevé dans l'Eglise céleste. Il nous a confié une oeuvre immense; accomplissons-la fidèlement. Montrons dans nos vies ce que peut faire pour l'humanité la grâce divine. -- Testimonies for the Church 8:22, 23; Testimonies for the Church 3:250, 251. CL 77 4 Il est à remarquer que ce fut après que les disciples réalisèrent une unité parfaite, après qu'ils eurent cessé de désirer la première place, que l'effusion de l'Esprit se produisit. Et le témoignage que nous avons à leur sujet après qu'ils eurent reçu le Saint-Esprit est le même que celui qui en est donné avant. "La multitude de ceux qui avaient cru, est-il dit, n'était qu'un coeur et qu'une âme." Actes 4:32. L'Esprit de celui qui est mort, afin que des pécheurs puissent avoir la vie, animait toute la congrégation des croyants. CL 77 5 Les disciples ne demandaient pas de bénédictions pour eux-mêmes. Ils étaient sous le poids du fardeau des âmes. L'Evangile devait être porté jusqu'aux extrémités de la terre, et ils désiraient être revêtus de la puissance que le Christ avait promise. C'est alors que le Saint-Esprit leur fut envoyé, et que des milliers se convertirent en un jour. CL 77 6 Il peut en être de même aujourd'hui. Que les chrétiens mettent de côté toute dissension et se consacrent au salut des âmes. Qu'ils se réclament, par la foi, des bénédictions de la promesse, et ils les recevront. L'effusion de l'Esprit à la Pentecôte était "la pluie de la première saison", et les résultats en furent glorieux. Mais "la pluie de l'arrière-saison" sera encore plus abondante. Voici la promesse faite à ceux qui vivront aux derniers jours: "Retournez à la forteresse, captifs pleins d'espérance! Aujourd'hui encore je le déclare, je te rendrai le double... Demandez à l'Eternel la pluie, la pluie du printemps! L'Eternel produira des éclairs, et il vous enverra une abondante pluie, il donnera à chacun de l'herbe dans son champ." Zacharie 9:12; 10:1. -- Testimonies for the Church 8:20, 21; Testimonies for the Church 3:247, 348. CL 77 7 Le Seigneur ne nous demande pas d'accomplir par nos propres forces l'oeuvre qui est devant nous. Il désire nous assister dans toutes les circonstances où nos ressources seraient insuffisantes. Il a promis de nous envoyer l'Esprit-Saint pour nous venir en aide chaque fois que nous sommes embarrassés, pour raffermir notre espérance, éclairer nos esprits et purifier nos coeurs. CL 78 1 Le Christ a promis de transformer son Eglise, de lui communiquer la lumière céleste reflétant la gloire d'Emmanuel. Sa volonté est que chaque chrétien soit environné d'une atmosphère de lumière et de paix. Il n'y a pas de limite à l'utilité de celui qui, mettant de côté le moi, permet au Saint-Esprit d'opérer dans son coeur. -- Testimonies for the Church 8:19, 20; Testimonies for the Church 3:245, 246, 247. CL 78 2 Quel fut le résultat de l'effusion de l'Esprit au jour de la Pentecôte? -- La bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité fut proclamée jusqu'aux extrémités du monde habité. Le coeur des disciples était si rempli de l'amour de Dieu qu'ils se sentaient poussés à se rendre partout, en déclarant: "Loin de nous la pensée de nous glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ." Voir Galates 6:14. La proclamation de la vérité, telle qu'elle est en Jésus, soumettait les coeurs à la puissance du message. L'Eglise voyait venir à elle des convertis de toutes les directions. Des apostats revenaient au Seigneur. Des pécheurs s'unissaient aux chrétiens pour rechercher la perle de grand prix. Ceux qui s'étaient opposés violemment à l'Evangile devenaient ses champions. La prophétie s'accomplissait: le faible était "comme David", et la maison de David "comme l'ange de l'Eternel". Chaque chrétien constatait chez son frère la bienveillance et l'amour divins. Un intérêt unique prévalait; un sujet d'émulation primait tous les autres; la seule ambition des croyants était de ressembler au Christ et de travailler à l'avancement du règne de Dieu. CL 78 3 La promesse de l'Esprit est pour nous aujourd'hui aussi bien que pour les premiers disciples. Dieu désire revêtir de la puissance d'en haut des hommes et des femmes, comme il le fit au jour de la Pentecôte. A cet instant même, son Esprit et sa grâce sont à la disposition de tous ceux qui en sentent le besoin et qui acceptent sa Parole. Le Saint-Esprit demeurera jusqu'à la fin CL 78 4 Le Christ a déclaré que la divine influence de l'Esprit serait avec ses disciples jusqu'à la fin. Mais cette promesse n'est pas appréciée comme elle le devrait; et par conséquent son accomplissement ne se réalise pas comme il pourrait l'être. Il en résulte une sécheresse, une obscurité, une mort et un déclin spirituels. Des sujets de peu d'importance occupent la pensée, et la puissance divine nécessaire à la croissance et à la prospérité de l'Eglise, entraînant avec elle toutes les autres bénédictions, fait défaut, bien qu'elle soit offerte dans toute sa plénitude. CL 78 5 C'est l'absence de l'Esprit qui rend le ministère évangélique si faible. On peut posséder la science, les talents, l'éloquence, tous les dons naturels ou acquis; mais sans l'Esprit de Dieu, aucun coeur ne sera touché, ni aucun pécheur gagné au Christ. Si au contraire les enfants de Dieu sont unis au Sauveur, s'ils reçoivent l'effusion de l'Esprit, les plus pauvres comme les plus ignorants d'entre eux posséderont une puissance qui agira sur les coeurs. Dieu fera d'eux ses représentants, et ils exerceront la plus haute influence dans l'univers. -- Testimonies for the Church 8:21, 22; Testimonies for the Church 3:348, 349. CL 78 6 Leur zèle pour le Seigneur poussait les disciples à proclamer la vérité avec une grande puissance. Ce même zèle ne devrait-il pas brûler nos coeurs et nous amener à parler avec hardiesse de l'amour rédempteur du Christ crucifié? L'Esprit de Dieu ne devrait-il pas, aujourd'hui, en réponse aux prières ferventes et persévérantes, remplir les hommes de puissance pour le service de Dieu? Pourquoi donc l'Eglise est-elle si faible et si peu spirituelle? CL 78 7 Lorsque le Saint-Esprit prendra possession de nos membres d'église, on cultivera au sein de nos communautés un idéal beaucoup plus élevé, dans les paroles, dans le ministère, dans la spiritualité. Les membres d'église iront se désaltérer à la source des eaux vives, et ceux qui travailleront sous le regard du Christ révéleront l'esprit du Maître dans leurs pensées, dans leurs paroles, dans leurs actes, et s'encourageront mutuellement à poursuivre l'oeuvre finale dans laquelle ils sont engagés. On constatera plus d'unité, plus d'amour; ce sera pour le monde une preuve que Dieu a envoyé son Fils pour mourir en faveur des pécheurs. La vérité divine sera exaltée; et, éclairés par la Parole de Dieu, ils la comprendront toujours davantage. -- Testimonies for the Church 8:211; Testimonies for the Church 3:251. CL 79 1 Il m'a été montré que si le peuple de Dieu ne fait aucun effort de sa part, mais attend que le temps de rafraîchissement vienne sur lui pour ôter ses fautes et corriger ses erreurs, s'il compte sur ce temps pour le purifier de la souillure de la chair et de l'esprit, et le qualifier pour le grand cri du troisième ange, il sera trouvé léger. Le rafraîchissement ou la puissance de Dieu ne vient que sur ceux qui s'y sont préparés en obéissant à l'ordre de Dieu, savoir se purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, atteignant la perfection dans la crainte de Dieu. ------------------------Chapitre 16 -- Garder intact le lien entre Dieu et l'homme CL 80 1 Ces énergies nerveuses, qui communiquent avec l'organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l'homme et agir sur sa vie intime. Tout ce qui trouble la circulation des courants électriques du système nerveux diminue l'intensité des forces vives et aboutit à émousser la sensibilité de l'esprit. CL 80 2 L'intempérance sous toutes ses formes paralyse les organes percepteurs et affaiblit par conséquent les énergies nerveuses à tel point que les choses éternelles ne sont pas appréciées mais placées au même niveau que les choses communes. Les forces nobles de l'esprit, destinées à des fins nobles, sont rendues captives des passions les plus viles. Si nos habitudes physiques ne sont pas correctes, nos énergies mentales et morales ne peuvent se fortifier; car un lien étroit existe entre le physique et le moral. CL 80 3 Satan exulte en voyant la famille humaine plonger au coeur de la souffrance et de la misère. Il sait que ceux qui entretiennent de mauvaises habitudes et des organismes malsains ne peuvent servir Dieu avec ferveur, persévérance et pureté comme s'ils étaient bien portants. Un corps malade affecte le cerveau. Nous servons le Seigneur avec notre esprit. La tête est la partie principale du corps. Satan triomphe dans son oeuvre ruineuse en poussant la famille humaine à s'engager dans des habitudes qui les détruisent et détruisent les uns les autres; car par ce moyen, il prive Dieu du service qui lui est dû. CL 80 4 Satan est constamment sur le qui-vive pour mettre la race humaine totalement sous son emprise. Sa plus forte prise sur l'homme passe par l'appétit, qu'il cherche à exciter par tous les moyens. -- Tempérance, 13, 14. Le moyen le plus destructeur de Satan CL 80 5 Satan réunit les anges déchus pour chercher un moyen de faire le plus de mal possible à la famille humaine. Des propositions furent faites l'une après l'autre et finalement, Satan lui-même conçut un plan. Il prendrait le fruit de la vigne, le blé aussi, et tout ce que Dieu a donné comme nourriture, et les changerait en des poisons qui ruineraient les énergies physiques, mentales et morales de l'homme. De cette façon, il dominerait les sens pour pouvoir les assujettir. Sous l'influence des liqueurs, les hommes seraient amenés à commettre toutes sortes de crimes. Le monde serait corrompu si l'appétit était perverti. En plongeant les hommes dans l'alcool, Satan les ferait descendre graduellement au bas de l'échelle. -- Tempérance, 12. CL 80 6 Satan tient l'humanité captive par l'usage des boissons alcoolisées, du tabac, du thé et du café. Le cerveau, que Dieu nous a donné et qui devrait être lucide, est obscurci par l'usage des narcotiques, et rendu incapable de juger des choses correctement. C'est l'ennemi qui gouverne. L'homme a vendu sa raison pour prix de ce qui la lui a fait perdre. Il n'a plus aucune notion du bien. -- Évangéliser, 475. CL 80 7 Notre Créateur a répandu ses bienfaits sur l'homme d'une main libérale. Si tous les dons de la Providence étaient employés avec sagesse et modération, la pauvreté, la maladie, la détresse seraient presque bannies de la terre. Mais hélas! nous voyons de toutes parts les bénédictions de Dieu changées en malédictions par la méchanceté des hommes. CL 80 8 Il n'y a pas d'humains plus coupables de perversion et d'abus des dons précieux de Dieu que ceux qui emploient les produits du sol pour en fabriquer des liqueurs qui intoxiquent. Les riches céréales, les fruits sains et délicieux, sont transformés en breuvages qui pervertissent les sens et détraquent le cerveau. Le résultat de l'usage de ces poisons, c'est des éléments essentiels à la vie; les actes de violence et les crimes vont en se multipliant et la maladie et la mort précipitent des milliers de victimes dans la tombe par la faute de l'ivrognerie. -- Ministère évangélique, 376, 377. CL 81 1 L'eau que Jésus changea en vin aux noces de Cana était le pur jus de raisin. C'était ce "jus de la grappe" dont l'Ecriture dit: "Ne la détruis pas, car il y a là une bénédiction!" Ésaïe 65:8. CL 81 2 Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses: Quiconque en fait excès n'est pas sage. Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent. Et par piquer comme un basilic. CL 81 3 Proverbes 20:1; 23:29-32. CL 81 4 Jamais main humaine n'a brossé un aussi vivant tableau de l'avilissement et de l'esclavage des victimes de l'alcool. Asservies, dégradées, même lorsqu'elles comprennent leur misère, elles n'ont pas la force de briser leurs chaînes. "J'en veux encore", disent-elles. Verset 35. CL 81 5 Le vin, la bière et le cidre intoxiquent aussi réellement que les boissons fortes. Leur usage fait naître le goût pour des alcools plus forts, et c'est ainsi que se contracte l'habitude de boire des liqueurs. L'usage modéré des boissons fermentées est l'école où se forment les ivrognes. L'influence de ces breuvages est si insidieuse que leurs victimes s'engagent dans le chemin de l'alcoolisme avant même d'en avoir soupçonné le danger. CL 81 6 Il n'est pas besoin d'arguments pour montrer les effets pernicieux de l'alcool sur les buveurs. On voit partout ces infortunés aux yeux rouges, à l'air hébété, ces âmes pour lesquelles le Christ est mort, qui font verser des larmes aux anges, et sont de tristes épaves. Ce sont des taches dans notre civilisation orgueilleuse. Elles sont la honte, la malédiction et le péril de tous les pays. -- Le ministère de la guérison, 276-278. L'alcool réduit l'homme à la servitude CL 81 7 Lorsque l'homme satisfait son désir d'alcool, il porte volontairement à ses lèvres le breuvage qui rend plus vil qu'une brute celui qui fut créé à l'image de Dieu. Sa raison s'égare, son intelligence s'affaiblit, ses passions animales s'exacerbent, et il est alors porté à commettre les crimes les plus abominables. -- Testimonies for the Church 3:561; Tempérance, 18. CL 81 8 L'alcool qu'ils y consomment les incite à commettre des actions qui les feraient reculer d'horreur s'ils n'avaient pas touché à la liqueur qui rend fou. Lorsqu'ils sont sous l'influence du poison liquide, Satan est leur maître. Il les gouverne, et ils deviennent ses associés. -- Lettre 166, 1903; Tempérance, 19. CL 81 9 C'est ainsi qu'agit le diable lorsqu'il pousse les hommes à vendre leur âme pour de l'alcool. Il prend possession du corps, de l'esprit et de l'âme, et l'homme n'agit plus que par son intermédiaire. Sa cruauté se manifeste lorsque l'ivrogne lève la main pour frapper la femme qu'il a promis d'aimer et de chérir durant toute sa vie. Le comportement de l'ivrogne est une démonstration de la violence du diable. -- Medical Ministry, 114; Tempérance, 25. CL 82 1 Les hommes qui font usage d'alcool deviennent les esclaves de Satan. Celui-ci tente les hommes qui occupent des postes de confiance dans les chemins de fer et sur les navires, il tente les conducteurs de bateaux et de voitures remplies de personnes qui se rendent à des divertissements frivoles, pour qu'ils cèdent à leurs appétits funestes et oublient Dieu et Ses commandements. ... Ils ne peuvent pas prévoir ce qu'ils vont faire. Les signaux sont mal transmis et les voitures entrent en collision. Alors surviennent l'horreur, la mutilation et la mort. Cet état de choses évoluera de plus en plus. -- Tempérance, 27; Manuscrit 17, 1898. CL 82 2 Les désirs pervertis de l'ivrogne seront transmis à sa postérité et, par son intermédiaire, aux générations futures. -- Tempérance, 30. Le tabac: Un poison lent CL 82 3 Le tabac est un poison lent, insidieux, mais très nuisible. Sous quelque forme qu'on l'emploie, il ébranle la constitution. Il est d'autant plus dangereux que ses effets sont lents et tout d'abord à peine perceptibles. Il excite, puis paralyse les nerfs, affaiblit le cerveau et obscurcit la pensée. Il affecte souvent les nerfs d'une manière plus radicale que les boissons enivrantes. Il est plus subtil et ses effets sont plus difficiles à combattre. Il provoque le besoin des boissons fortes, et, dans de nombreux cas, conduit à l'alcoolisme. L'usage du tabac est une habitude mauvaise et coûteuse, malpropre pour celui qui s'y adonne et incommode pour ceux qui l'entourent.... CL 82 4 Chez les enfants et les jeunes l'usage du tabac cause un mal incalculable. Ils en sont tout particulièrement affectés. CL 82 5 De petits garçons commencent très tôt à fumer. L'habitude prise, alors que l'esprit et le corps sont particulièrement sensibles à l'effet du tabac, nuit à la croissance, sape la vitalité, alourdit l'esprit et abaisse le niveau moral. -- Le ministère de la guérison, 274, 275. CL 82 6 Notre organisme n'éprouve pas naturellement un besoin de tabac, à moins que ce besoin ne soit transmis par hérédité. -- Tempérance, 43. CL 82 7 Par la consommation du thé et du café, un appétit pour le tabac se forme. Beaucoup de parents donnent de mauvaises habitudes à leurs enfants en leur faisant manger de la viande et boire du thé et du café. Celles-ci préparent le chemin qui conduira à désirer des stimulants plus forts encore, comme le tabac. L'usage du tabac suscite le goût pour l'alcool. -- Testimonies for the Church 1:480; Tempérance, 43. CL 82 8 Une nourriture préparée avec des épices et des condiments enflamme l'estomac, corrompt le sang et provoque le besoin de stimulants plus forts. -- Tempérance, 43. La fumée du tabac est particulièrement néfaste pour les femmes et les enfants CL 82 9 Des femmes et des enfants souffrent parce qu'ils doivent respirer une atmosphère souillée par la pipe, le cigare ou l'haleine viciée du fumeur. Ceux qui vivent dans ce milieu n'auront jamais une santé solide. -- Testimonies for the Church 5:440; Tempérance, 45. CL 82 10 En respirant les effluves souillés de tabac qui émanent des poumons et des pores de la peau, l'organisme de l'enfant s'intoxique. Alors que le tabac agit d'une manière insidieuse chez certains enfants, atteint le cerveau, le coeur et le foie et les poumons, et sape leur résistance physique petit à petit, il a sur d'autres un effet plus direct et provoque des spasmes, des attaques, la paralysie et la mort soudaine. ... Chaque bouffée d'air rejetée pas les poumons de l'esclave du tabac empoisonne l'atmosphère dans laquelle il se trouve. -- Tempérance, 45. CL 83 1 Chez les enfants et les jeunes gens l'usage du tabac cause un mal incalculable. Ils en sont tout particulièrement affectés. Les parents leur lèguent la débilité mentale, la faiblesse physique, le désordre des nerfs, et des besoins contraires à la nature. Ces mauvaises pratiques, continuées par les enfants, en augmentent et en perpétuent les déplorables conséquences. -- Le ministère de la guérison, 275. Le thé et le café ne nourrissent pas le système CL 83 2 Le thé est un stimulant et produit même un certain degré d'ivresse. Le café et d'autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d'abord une certaine euphorie. Les nerfs de l'estomac sont excités et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au coeur. Ce dernier bat plus rapidement, et tout l'organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l'esprit se ranime, et l'imagination devient plus vive. Devant de semblables résultats, il en est beaucoup qui croient que le thé ou le café leur font le plus grand bien. Mais c'est une erreur. Ces boissons ne sont pas nourrissantes, car leur effet se produit avant le temps nécessaire à la digestion et à l'assimilation. Ce qui semble être de la force n'est qu'une excitation nerveuse. Lorsque l'effet du stimulant cesse, cette prétendue force disparaît, et l'on ressent de la lassitude et de la langueur. L'usage continuel de ces breuvages épuise les forces vitales et produit de nombreux malaises: maux de tête, insomnies, palpitations, indigestions, tremblements, etc. Les nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que d'excitation et de surmenage. -- Le ministère de la guérison, 274. CL 83 3 Certains se sont éloignés de Dieu et on fait usage de thé et de café. Ceux qui violent les lois de la santé auront l'esprit aveuglé et violeront la loi de Dieu. -- Tempérance, 63. L'emploi des médicaments CL 83 4 L'emploi des médicaments toxiques est une pratique qui engendre une multitude de maladies. Beaucoup de gens ne cherchent pas à connaître la cause réelle de leurs malaises. Leur unique préoccupation est d'être soulagés de leurs douleurs et des inévitables incommodités qui en résultent. ...Beaucoup de maladies chroniques sont dues à l'usage de médicaments toxiques. C'est ainsi qu'un bon nombre de vies humaines ont été fauchées qui auraient pu être préservées grâce à des traitements naturels. Les poisons contenus dans beaucoup de prétendus remèdes créent des besoins qui ruinent le corps et l'âme. Bien des panacées populaires et des spécialités pharmaceutiques, et même certains médicaments prescrits par les médecins, sont en partie responsables de ces terribles fléaux de l'humanité que sont l'alcoolisme, l'opiomanie ou la morphinomanie. -- Le ministère de la guérison, 101-102. CL 83 5 L'emploi des médicaments, tel qu'il est pratiqué généralement, est un fléau. Soyez sur vos gardes en ce qui concerne les médicaments. Usez-en le moins possible, mais faîtes confiance aux agents naturels. Alors la nature viendra en aide aux médecins de Dieu: l'air pur, l'eau naturelle, l'exercice physique, et une conscience en paix. Ceux qui persistent à faire usage de thé, de café et de viande ressentiront le besoin de médicaments. Mais nombreux sont ceux qui pourraient se rétablir sans avoir recours aux médicaments, s'ils observaient les lois de la santé. Les médicaments sont rarement nécessaires. -- Tempérance, 66; Counsels on Health, 261. Les Adventistes du Septième Jour -- Un modèle pour le monde CL 84 1 Nous prétendons être un peuple de réformateurs, de porte-flambeaux, de fidèles sentinelles de Dieu, qui surveillent toutes les avenues par lesquelles Satan pourrait se glisser avec ses tentations pour pervertir l'appétit. Il faut que notre exemple et influence pèsent dans la balance du côté de la réforme. Nous devons nous abstenir de toute pratique qui émousse la conscience et favorise la tentation. N'ouvrons aucune porte qui donne à Satan accès à l'esprit d'un homme formé à l'image de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:380; Testimonies for the Church 1:486. CL 84 2 La seule sauvegarde est de ne pas toucher, de ne pas goûter, de na pas avoir à portée de la main le thé, le café, le vin, le tabac, l'opium et les boissons alcoolisées. La nécessité pour les hommes de notre génération d'appeler à leur aide la puissance de la volonté soutenue par la grâce de Dieu, afin de résister à la tentation et de ne pas se permettre le plus léger abandon à un appétit perverti -- cette nécessité est deux fois plus grande maintenant qu'il y a quelques générations. Mais nous avons moins de maîtrise de nous que les gens de cette époque. Ceux qui ont satisfait leur goût pour ses stimulants ont transmis leurs appétits dépravés et leurs passions à leurs enfants: aussi faut-il une plus grande force morale pour résister à l'intempérance sous toutes ses formes. La seule sauvegarde consiste à s'établir fermement sur le terrain de la tempérance et à ne pas s'aventurer sur le chemin du danger. -- Testimonies for the Church 3:488, 489. CL 84 3 Si le sens moral des chrétiens s'éveillait au sujet de la tempérance en toutes choses, ils pourraient, par leur exemple et en commençant à leur table, venir en aide à ceux qui ont de la peine à se maîtriser et qui sont presque sans force pour résister aux exigences de leur appétit. Les habitudes que nous acquérons en cette vie décideront de notre destinée éternelle. Si nous en rendions compte, nous nous efforcerions d'être plus stricts dans notre façon de manger et de boire. Par notre exemple et notre empire sur nous-mêmes, nous pouvons être le moyen de sauver beaucoup d'âmes qui se dégradent par l'intempérance et vont jusqu'au crime et à la mort. Il est possible à nos soeurs, en particulier, de jouer un grand rôle dans le salut de leurs semblables en ne mettant sur leur table que des aliments sains et nourrissants. Elles peuvent employer leur temps à éduquer les goûts et les appétits de leurs enfants, en favorisant l'acquisition d'habitudes de tempérance en toutes choses, en encourageant le renoncement à soi et la bienveillance envers autrui. -- Testimonies for the Church 3:488, 489. ------------------------Chapitre 17 -- Pureté de coeur et de vie CL 85 1 Dieu vous a donné un corps dont vous devez vous occuper et qu'il faut garder dans la meilleure condition possible pour Son service et pour Sa gloire. Vos corps ne vous appartiennent pas. "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. "Ne savez-vous que êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes." 1 Corinthiens 3:16, 17. CL 85 2 En ces temps de corruption, quand notre adversaire, le diable, comme un lion rugissant est à la recherche d'une proie à dévorer, je sens la nécessité d'élever la voix pour dire: "Veillez et priez de peur que ne tombiez dans la tentation!" Marc 14:38. Beaucoup sont doués de talents remarquables et ils les consacrent au service de Satan. Quel avertissement puis-je donner à ceux qui prétendent être sortis du monde et avoir abandonné ses oeuvres de ténèbres? C'est un peuple dont Dieu a fait le dépositaire de Sa loi, mais qui, comme le prétentieux figuier stérile de la parabole, étale ses frondaisons verdoyantes à la face du Tout-Puissant et ne porte pas de fruits à Sa gloire? Beaucoup parmi ce peuple cultivent des passions impures, livrent leur esprit à une imagination perverse, à des désirs coupables, à de viles passions. Dieu hait les fruits portés par de tels arbres. Les anges purs et saints regardent avec horreur ces gens-là, tandis que Satan exulte à leur sujet. Oh! si ces hommes et femmes voulaient considérer les conséquences qui découlent de la transgression de la loi de Dieu! Quelles que soient les circonstances, la transgression est un déshonneur pour Dieu et une malédiction pour l'homme. C'est ainsi qu'il faut la considérer de quelque manière qu'elle se présente, et quel que soit celui qui s'en rende coupable. -- Testimonies for the Church 5:146; Testimonies for the Church 2:38, 39. CL 85 3 Celui qui est miséricordieux obtiendra miséricorde, et celui qui a le coeur pur verra Dieu. Toute pensée impure souille l'âme, affaiblit le sens moral et tend à effacer les impressions produites par le Saint-Esprit. Elle obscurcit la vision spirituelle et empêche les hommes de contempler Dieu. Le Seigneur pourra et voudra accorder le pardon au pécheur repentant; cependant, même après le pardon, l'âme reste déparée. Quiconque désire discerner clairement la vérité spirituelle doit donc éviter, avec soin, toute impureté en parole et en pensée. -- Jésus Christ, 292. CL 85 4 Certains reconnaîtront bien qu'ils cèdent à des exigences coupables, mais ils s'excuseront en disant qu'ils ne peuvent vaincre leurs passions. C'est un terrible aveu pour quelqu'un qui prétend se réclamer du Nom du Christ. "Quiconque prononce le nom du Seigneur, dit Saint Paul, qu'il s'éloigne de l'iniquité." 2 Timothée 2:19. Pourquoi cette faiblesse? Parce que les inclinations bestiales ont été renforcées par l'habitude jusqu'à ce qu'elles aient pris l'ascendant sur les facultés plus élevées. Les hommes manquent de principes. Ils sont en train de mourir spirituellement parce qu'ils ont trop longtemps nourri des désirs charnels, si bien qu'ils ne savent plus se posséder eux-mêmes. Les plus villes passions ont pris la direction de l'être tout entier, et l'homme est devenu l'esclave de ses désirs corrompus. L'âme est retenue prisonnière. La sensualité a étouffé tous désirs de sainteté et desséché toute spiritualité. -- Testimonies for the Church 2:348; Testimonies for the Church 1:293-294. Ne souillez pas le Temple de Dieu CL 85 5 Satan s'emploie particulièrement en ces derniers jours à prendre possession de l'esprit des jeunes, à corrompre leurs pensées et enflammer les passions, car il n'est pas sans ignorer qu'en parvenant à ces fins, il pourrait les inciter à commettre des actes impurs. Ainsi, les nobles facultés de l'esprit sont avilies et Satan les contrôle à sa guise et selon ses funestes desseins. -- Child Guidance, 440. CL 86 1 Mon âme est attristée lorsque je songe aux jeunes dont le caractère doit se former au milieu de cette génération perverse. Je tremble aussi pour les parents, car il m'a été montré que d'une manière générale ils ne comprennent pas l'obligation qu'ils ont d'élever leurs enfants sur des bases solides. On consulte la coutume et la mode; les enfants apprennent à s'y soumettre et se corrompent de cette façon, tandis que leurs parents indulgents sommeillent en face du danger. Un très petit nombre de jeunes sont exempts de mauvaises habitudes. On les dispense d'exercices physiques dans une large mesure de crainte de les surmener. Les parents se chargent des tâches qui devraient leur incomber. CL 86 2 Le surmenage est nuisible, mais le résultat de l'indolence est plus redoutable encore. L'oisiveté favorise les mauvaises habitudes. L'abus de soi fatigue cinq fois plus que l'activité. Si un travail facile et régulier épuise vos enfants, soyez assurés, parents, qu'il y a quelque chose à côté de leur travail qui agit sur les nerfs et produit cette impression de faiblesse constante. Donnez à vos enfants de l'exercice physique qui fasse appel à leurs nerfs et à leurs muscles. La fatigue qui résultera d'un tel travail diminuera les penchants aux habitudes vicieuses. -- Testimonies for the Church 2:348, 349. CL 86 3 Eviter de lire, de voir ou d'entendre tout ce qui est de nature à suggérer des pensées impures. Cultiver les facultés morales et intellectuelles. -- Message à la jeunesse, 283. CL 86 4 Dieu ne vous demande pas seulement de diriger vos pensées, mais aussi de dompter vos affections et vos passions. Votre salut en dépend. Les affections et les passions sont une puissance. Mal dirigées, inspirées par de mauvais mobiles, mal placées, elles entraînent inévitablement la ruine et font de vous une épave misérable, sans Dieu et sans espoir. CL 86 5 Vous devez à Dieu le compte de vos pensées. Si vous vous laisser aller à de vaines imaginations, arrêtant votre esprit sur les objets impurs, vous êtes, en quelque mesure, coupable comme si vous commettiez des actes impurs, car il ne vous a manqué que l'occasion. Il est extrêmement dangereux de se laisser aller jour et nuit à rêver et à construire des châteaux en Espagne. De telles habitudes, une fois établies, sont presque impossible à déraciner; les pensées ne peuvent être dirigées sur des thèmes purs, sains, élevés. Prenez sur vous de veiller, en sentinelle fidèle, sur vos yeux, vos oreilles, vos sens, si vous voulez avoir la maîtrise de votre esprit et empêcher que votre âme ne soit contaminée par des pensées vaines et corrompues. Une oeuvre aussi désirable ne peut être accomplie que par la puissance de la grâce. -- Testimonies for the Church 2:561; voir Messages to Young People, 74, 75; Chap. 18. CL 86 6 De plus, l'étude excessive, en augmentant la quantité de sang amenée au cerveau, crée une excitation maladive qui tend à diminuer le contrôle de soi-même et à rendre le caractère impulsif et capricieux. Ainsi la porte est ouverte à l'impureté. L'abus ou la négligence des énergies physiques est largement responsable de la marée de la corruption qui envahit le monde. "L'orgueil, l'abondance et une molle oisiveté" sont des ennemis mortels du progrès dans notre génération comme au temps où ils conduisirent Sodome à la destruction. -- Éducation, 213, 214. CL 86 7 L'indulgence aux passions viles conduira beaucoup de gens à fermer les yeux à la lumière, car ils craindront d'apercevoir des péchés qu'ils ne désirent pas abandonner. Tous peuvent voir s'ils le veulent. S'ils préfèrent les ténèbres à la lumière, leur culpabilité n'en sera pas diminuée. -- Testimonies for the Church 2:352. CL 86 8 La mort plutôt que le déshonneur ou la transgression de la loi de Dieu, telle devrait être la devise de tout chrétien. En tant que peuple réformateur que se dit le dépositaire des vérités les plus solennelles de la Parole de Dieu, nous devons élever l'étendard beaucoup plus haut qu'il ne l'est actuellement. Le péché et les pécheurs devraient être promptement exclus de l'église afin que d'autres ne soient pas contaminés par eux. La vérité et la pureté exigent que nous fassions davantage pour purifier le camp des Acans. Que ceux qui occupent des positions importantes ne souffrent pas le péché chez un frère. Il faut montrer à celui-ci qu'il doit ou renoncer au péché ou être séparé de l'église. -- Testimonies for the Church 5:147; Testimonies for the Church 5:39-40. CL 87 1 Les jeunes doivent avoir des principes solides afin que les plus puissantes tentations de Satan ne les détournent pas de leur fidélité. Samuel enfant fut entouré des influences les plus corruptrices. Il vit et entendit des choses qui attristèrent son âme. Les fils d'Eli, qui officiaient dans le sanctuaire, étaient sous le contrôle de Satan. Ces hommes souillaient l'atmosphère qui les entourait. Des hommes et des femmes étaient chaque jour fascinés par le péché et l'erreur, mais Samuel évitait la souillure. Son caractère était immaculé. Il n'avait pas la moindre complaisance pour les péchés dont Israël, effrayé, se répétait le récit. Samuel aimait Dieu et il se tenait dans une communion si étroite avec le ciel qu'un ange lui fut envoyé pour lui parler des péchés des fils d'Eli, qui corrompaient le peuple. -- Testimonies for the Church 3:472-474. Les conséquences de la pollution morale CL 87 2 Certains de ceux qui ont fait une "belle confession" ne comprennent pas les suites inévitables de ce péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence. Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché dégradant qui affaiblit le corps et détruit les énergies nerveuses du cerveau. Les principes moraux sont sans force en face de telles habitudes. Les solennels messages du ciel ne peuvent agir efficacement sur un coeur indulgent à ce vice dégradant. Le cerveau et les nerfs ont perdu de leur vigueur à cause de l'excitation morbide due à la satisfaction d'un penchant contre nature. -- Testimonies for the Church 2:347; Testimonies for the Church 1:292-3. CL 87 3 La pollution morale a, plus que tout autre vice, contribué au déclin de la race. Elle sévit dans des proportions inquiétantes et est cause de presque toutes maladies imaginables. Les parents sont en général loin de soupçonner que leurs enfants savent tout au sujet de ce vice. Dans la plupart des cas, les parents sont les véritables coupables. Ils ont abusé de leurs privilèges conjugaux et, en se livrant à ce vice, ont attisé leurs passions animales. Une fois ces passions attisées, les facultés morales et intellectuelles ont agonisé. L'animal a subjugué le spirituel. Les enfants naissent avec des inclinations animales largement développées; les parents leur ayant transmis leur caractère pervers. Les enfants de ces parents adopteront inexorablement les habitudes funestes du vice secret. Ces enfants porteront les peines des iniquités de leurs parents parce que ces derniers leur ont légué leur inclination contre nature. Tous ceux qui s'adonnent sans réserve à cette iniquité qui détruit à la fois le corps et l'esprit n'auront pas de répit tant qu'ils n'ont pas transmis le poids du vice secret à ceux qui les fréquentent. La curiosité aussitôt avivée, la connaissance du mal passe alors d'un jeune à un autre, d'un enfant à un autre, jusqu'à ce qu'il y en ait à peine un qui ignore les pratiques de ce péché dégradant. CL 87 4 La culture d'habitudes vicieuses secrètes mine les forces vitales du système. Toute action vitale vaine sera suivie d'une dépression relative. Chez les jeunes, la richesse vitale qu'est le cerveau est sévèrement mise à l'épreuve dès le bas-âge; s'ensuivent, alors, une déficience et un épuisement d'importance qui laissent le système vulnérable à toutes sortes de maux. Si l'habitude funeste n'est pas interrompue avant l'âge de 15 ans et plus, la nature proteste contre l'abus dont elle a été victime et dont elle continue d'être la victime et leur fait subir la peine de la violation de ses lois, surtout entre l'âge de 30 et de 45 ans en infligeant des douleurs innombrables et des maux multiples au système tels que le cancer du foie et des poumons, la névralgie, le rhumatisme, des affections de la colonne vertébrale, des affections rénales, trouble de l'humeur. Certains des organes inestimables s'ébranlent laissant une charge écrasante aux autres organes et perturbant ainsi l'ordre subtil de la nature; il en résulte souvent un ébranlement de la constitution qui mène inexorablement à la mort. CL 88 1 Aux yeux de Dieu, commettre abruptement un suicide n'est pas un mal plus grand que le fait de détruire graduellement, mais sûrement, sa vie. Les personnes qui attirent sur elles-mêmes la décadence par leurs mauvais penchants en porteront les peines dans cette vie et sans une profonde repentance de leur part, ne seront pas plus admis dans le royaume céleste que ne le seront celles qui mettent un terme à leur vie ex abrupto. CL 88 2 La volonté de Dieu établit le lien de cause à effets. Nous ne considérons pas que tous les jeunes qui sont faibles soient coupables de mauvaises habitudes. Il y en a parmi eux qui ont un esprit pur et qui sont consciencieux qui souffrent de causes diverses sur lesquelles ils n'ont aucun contrôle. L'immoralité secrète annihile les grandes résolutions, les efforts ardents et la force de la volonté nécessaires pour former un excellent caractère religieux. Tous ceux qui possèdent une parfaite intelligence des exigences du véritable christianisme savent que les disciples de Christ ont de ce fait, la responsabilité d'amener leurs passions, leurs facultés mentales et physiques à une parfaite soumission à Sa volonté. Ceux qui se laissent dompter par leur passion ne sauraient être des disciples de Christ. Ils se consacrent si bien au service de leur maître, l'auteur de tout vice, qu'ils ne sauraient abandonner leurs funestes habitudes et choisir de servir Christ. -- Child Guidance, 444-446. CL 88 3 Quand on acquiert de mauvaises habitudes dans sa jeunesse, on ne peut plus obtenir la force nécessaire pour un développement physique, intellectuel et moral. -- Testimonies for the Church 1:296; Testimonies for the Church 2:346-353. CL 88 4 Le dernier espoir de ceux qui chérissent des habitudes funestes est de les abandonner sans retour, accordaient-ils une quelconque importance à leur santé ici-bas et à leur salut dans la vie à venir. Lorsque ces vices odieux sont pratiqués sur une période relativement longue, une ferme résolution devient indispensable pour résister à la tentation ou fuir la corruption qu'ils suscitent. -- Child Guidance, 464. CL 88 5 La seule vraie sauvegarde de nos enfants contre la dépravation est de chercher à être admis dans la bergerie de Christ et d'être préservé par la tendre sollicitude du Bon et Fidèle Berger. Il les délivrera de tout vice et les gardera de tout mal s'ils écoutent Sa voix. Il déclare: "Mes brebis entendent Ma voix... et ils me suivent" En Christ, ils trouveront de verts pâturages, la force et l'espérance et ne sauraient être troublé par le désir inextinguible d'une chose susceptible de procurer le divertissement de l'esprit et d'apaiser le coeur. Ils ont trouvé la perle de grand prix et l'esprit est en paix. Leurs plaisirs sont dictés par un caractère pur, paisible, noble et céleste. Ces plaisirs n'entraînent aucune réflexion teintée d'amertume, aucun remords. De tels plaisirs ne minent pas la santé ou n'ébranlent pas l'esprit mais sont sources de bonheur. -- Child Guidance, 467. ------------------------Chapitre 18 -- Le choix d'un époux ou d'une épouse CL 89 1 Le mariage est une réalité qui influencera et affectera votre vie dans ce monde que dans le monde à venir. Un chrétien sincère ne se résoudra pas à réaliser ses projets sur ce point sans être convaincu que Dieu les approuve. Il ne voudra pas opérer un choix de lui-même, mais il sentira que Dieu doit choisir pour lui. Nous ne devons pas agir à notre guise, car le Christ non plus n'a pas cherché à agir de la sorte. Je ne voudrais pas qu'on se méprenne sur mes paroles et qu'il faille épouser une personne que l'on n'aime pas. Ce serait commettre un péché. Mais nous ne devons pas permettre à l'imagination et aux émotions de nous mener à la ruine. Dieu réclame notre coeur tout entier, nos affections les plus profondes. -- Foyer chrétien, 44. CL 89 2 Avant de s'engager dans les liens du mariage, les fiancés devraient réfléchir avec soin au genre de foyer qu'ils vont fonder et à l'influence qui s'en dégagera. Lorsqu'ils deviendront parents, un dépôt sacré leur sera confié. Le bonheur de leurs enfants en ce monde et dans l'autre dépend d'eux en grande partie. Ils déterminent, dans une large mesure, la nature physique et morale de leurs chers petits. C'est au caractère de la famille qu'est dû l'équilibre moral de la société. L'influence qu'exerce chaque foyer contribue à faire pencher la balance du côté du bien ou du mal. CL 89 3 Un grand soin doit être apporté par la jeunesse chrétienne dans la création des liens d'amitié et dans le choix de ses relations. Prenez garde que ce que vous considérez aujourd'hui comme de l'or pur ne devienne du vil métal. Les associations mondaines tendent à dresser des obstacles sur la voie de votre service pour Dieu, et de nombreuses âmes se perdent par suite d'unions malheureuses, matrimoniales ou commerciales, avec des personnes incapables de jamais s'élever ou s'ennoblir. CL 89 4 Analyser chaque sentiment et observez toute évolution dans le caractère de la personne avec laquelle vous pensez lier votre destinée. Le pas que vous êtes sur le point de franchir est l'un des plus importants de votre vie, et vous ne devez pas agir avec précipitation. Vous pouvez aimer mais cet amour ne doit pas être aveugle. CL 89 5 Procédez à un sérieux examen de la situation en vue de savoir si votre vie conjugale pourra être heureuse ou si elle risque d'être discordante et désastreuse. Cherchez à répondre à ces questions: Cette union m'aidera- t-elle dans mon ascension vers le ciel? Va-t-elle accroître mon amour pour Dieu? Va-t-elle augmenter mon utilité dans cette vie? Si les réponses ne sont pas négatives, allez de l'avant dans la crainte du Seigneur. CL 89 6 Le choix d'un conjoint pour la vie doit être tel qu'il assure le bien-être physique, mental et spirituel des parents et des enfants, afin de leur permettre d'honorer ensemble leur Créateur et d'être en bénédiction à leurs semblables. -- Ibid., 44, 45. Qualités à rechercher chez la future épouse CL 89 7 Le jeune homme choisira pour épouse une personne qui sache porter sa part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui le rende heureux par son amour. "Une femme intelligente est un don de l'eternel." "Le coeur de son mari a confiance en elle...elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie...Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de la paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; mais toi tu les surpasses toutes." "Celui qui trouve une femme trouve le bonheur." Voici quelques points qui méritent considération: la personne que vous avez l'intention d'épouser saura-t-elle procurer du bonheur au foyer? Va-t-elle se montrer économe ou va-t-elle employer non seulement tout ce qu'elle gagne éventuellement, mais aussi tout ce que vous lui donnez, à satisfaire sa vanité et son désir de paraître? Ses principes à cet égard sont-ils conformes à la raison? D'autres parts, possède-t-elle quelque bien dont elle puisse dépendre?... Je sais que dans l'esprit d'un homme fortement épris et qui ne songe qu'à se marier, ces questions sont exclues, parce que jugées comme étant sans importance. Pourtant elles demandent à être prises en considération, car elles exercent une influence certaine sur l'avenir.... CL 90 1 En choisissant une épouse, tenez compte de son caractère. Saura-t-elle se montrer à la fois patiente et travailleuse? Ou cessera-t-elle de s'occuper éventuellement de vos parents au moment même où ceux-ci auront besoin de soutien? Cherchera-t-elle à écarter d'eux son mari pour réaliser ses projets personnels et satisfaire ses goûts propres, abandonnant ainsi un père et une mère qui, de ce fait, non seulement ne trouveront pas une belle-fille affectueuse, mais perdront un fils? -- Ibid., 45, 46. Qualités à rechercher chez le futur époux CL 90 2 Avant d'accorder sa main, chaque femme doit chercher à savoir si l'homme à qui elle se propose de confier sa destinée en est digne. Quel est son passé? Sa vie a-t-elle été pure? L'amour qu'il exprime est-il de nature noble ou élevée, ou uniquement inspiré par la tendresse émotionnelle? Possède-t-il des traits de caractère qui contribueront à la rendre heureuse? Pourra-t-elle trouver paix et joie dans son affection pour elle? Parviendra-t-elle à préserver son individualité, ou son jugement et sa conscience devront-ils subir le contrôle de son mari?... Pourra-t-elle donner la priorité aux exigences de son Sauveur? Le corps et l'âme, les pensées et les intentions pourront-ils être maintenus dans la pureté et la sainteté? Toutes ces considérations jouent un rôle essentiel dans la vie de la femme qui se marie. CL 90 3 La femme qui aspire à un mariage paisible et heureux, qui souhaite échapper, plus tard, à la souffrance et à la détresse doit, avant de donner son affection, s'informer suffisamment et se poser quelques questions: Mon prétendant a-t-il une mère? Quel est le caractère de celle-ci? Reconnaît-il qu'il a des obligations à son égard? S'inquiète-t-il de ses souhaits et de son bonheur? S'il n'a ni respect, ni égards pour sa mère, manifestera-t-il du respect, de l'attention, de la bonté et de l'amour pour sa femme? Une fois passées les premières semaines du mariage, avec les attraits de la nouveauté, continuera-t-il de m'aimer? Supportera-t-il patiemment mes erreurs, ou s'installera-t-il dans la critique, l'arrogance, l'esprit de domination? La vraie affection saura fermer les yeux sur bien d'erreurs; l'amour, lui, ne les apercevra pas. -- Ibid., 46, 47. CL 90 4 Une jeune fille ne doit accepter pour époux qu'un jeune homme au caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant Dieu. CL 90 5 Fuyez les hommes irrévérencieux. Gardez-vous de celui qui a un penchant pour l'oisiveté et de celui qui méprise les choses sacrées. Evitez de fréquenter celui qui emploie un langage impie, ou qui s'adonne, même modérément, aux boissons alcoolisées. N'écoutez pas les suggestions d'un homme qui n'a pas conscience de ses responsabilités devant Dieu. La pure vérité qui sanctifie l'âme vous donnera le courage de vous éloigner de la société agréable de tout homme que vous savez étranger à l'amour et à la crainte de Dieu, et ignorant les principes de vraie justice. Nous pouvons toujours supporter les infirmités et les ignorances d'un ami, mais jamais ses vices. -- Ibid., 47. L'amour est un don précieux de Jésus CL 91 1 L'amour est un don précieux que nous recevons du ciel. L'affection pure et simple n'est pas un sentiment; c'est un principe. Ceux qui sont guidés par un véritable amour ne sont ni aveugles, ni déraisonnables. CL 91 2 Il n'y a qu'un seul amour réel, authentique, dévoué et pur. C'est un objet précieux et très rare. On appelle amour ce qui n'est que passion. CL 91 3 Le véritable amour est un principe saint et élevé, totalement différent des attachements qu'éveille une flamme soudaine s'éteignant à la première épreuve sérieuse. CL 91 4 L'amour est une plante d'essence divine; elle demande à être protégée et nourrie. Des coeurs remplis d'affection, véridiques, inspirant des paroles aimables, apporteront du bonheur dans les familles et exerceront une influence ennoblissante sur tous ceux qui entreront en contact avec eux. CL 91 5 Tandis qu'un amour pur soumet tous ses projets à Dieu, et recherche une harmonie parfaite avec l'Esprit de Dieu, la passion se montre entêtée, irréfléchie, déraisonnable, ne souffrant aucune contrainte, idolâtrant l'objet de son choix. La grâce de Dieu se manifeste dans le comportement de celui qui est animé d'un véritable amour. Toutes les démarches qui précèdent le mariage sont marquées par la modestie, la simplicité, la sincérité, la moralité et la religion. Ceux qui se placent sous de telles influences ne se laisseront pas éloigner des réunions de prière et des services religieux par l'intérêt qu'ils ont l'un pour l'autre. Leur ferveur pour la vérité ne s'atténuera pas par négligence des occasions et des faveurs que Dieu leur accorde généreusement. L'amour qui n'est inspiré que par la sensualité est obstiné, aveugle et incontrôlable. La dignité, la vérité et toutes les facultés supérieures de l'esprit sont asservies par la passion. Trop souvent, l'homme qui se laisse ainsi enchaîner reste sourd à la voix de la raison et de la conscience; aucun argument, aucune supplication ne peut l'amener à voir la folie de sa conduite. CL 91 6 Le véritable amour n'a rien à voir avec une passion ardente, enflammée et impétueuse. Au contraire, il est par nature calme et profond. Il va au-delà des apparences et s'attache surtout aux qualités. Il se caractérise par la sagesse et le discernement, et son dévouement est total et constant. CL 91 7 L'amour affranchi des passions et des impulsions est empreint de spiritualité, et il se traduit en paroles et en actes. Un chrétien doit exprimer un amour et une tendresse pénétrés de sainteté, dépourvus de toute impatience et de tout esprit d'irritation. Les attitudes rudes et frustres doivent être atténuées par la grâce de Dieu. -- Ibid., 49, 50. La prière et l'étude de la Bible indispensables pour prendre la bonne décision CL 91 8 Ordonné par Dieu, le mariage est une institution sacrée où il ne faut jamais s'engager dans un esprit d'égoïsme. Ceux qui envisagent de prendre une telle décision doivent, avec sérieux et prière, apprécier son importance et rechercher le conseil divin pour savoir s'ils agissent en harmonie avec la volonté de Dieu. Les instructions données sur ce point par la Parole de Dieu doivent être prises en considération. Le ciel éprouve de la joie lorsqu'un mariage est contracté avec la détermination, chez les époux, de se conformer aux directives fournies dans les Ecritures. S'il est un sujet qui doive être considéré avec un esprit calme et un jugement exempt de toute passion, c'est bien celui du mariage. Et si jamais il est nécessaire de prendre le conseil de la Bible, c'est avant de franchir l'étape qui doit avoir pour effet d'unir deux personnes pour la vie. CL 91 9 Mais on estime généralement que, dans ce domaine, il faut se laisser guider par les sentiments; et, dans de trop nombreux cas, s'impose un sentimentalisme excessif qui conduit le couple à une ruine certaine. C'est ici que les jeunes ont coutume de montrer moins de discernement qu'en d'autres domaines; c'est ici qu'ils refusent d'écouter la raison. Le mariage semble exercer sur eux un pouvoir fascinant. Sur ce point, ils ne se soumettent pas à Dieu. Ils sont esclaves de leurs sens et agissent en secret, comme s'ils craignaient de voir leurs projets contrariés par quelqu'un. -- Ibid., 67. CL 92 1 Beaucoup naviguent en direction d'un port dangereux. Ils ont besoin d'un pilote, mais ils ne veulent pas accepter l'aide, pourtant si nécessaire; ils se croient capables de mener leur propre barque et ne se rendent pas compte qu'elle va s'écraser bientôt contre un rocher dissimulé qui peut provoquer le naufrage de leur foi et de leur bonheur. ... A moins d'être des lecteurs diligents de cette Parole [la Bible], ils commettront de graves erreurs qui terniront leur bonheur et celui d'autrui, à la fois dans cette vie et dans la vie future. -- Ibid., 68. CL 92 2 Si l'on avait l'habitude de prier deux fois par jour avant de songer au mariage, on devrait prier quatre fois par jour quand on se met à y penser. Le mariage exerce une influence, non seulement sur la vie terrestre, mais aussi sur la vie future... . CL 92 3 La plupart des mariages de notre époque, et surtout par la manière dont ils se font, constitue un signe des derniers jours. Hommes et femmes se montrent si obstinés, que Dieu est complètement laissé hors de la question. On met la religion de côté, comme si elle n'avait rien à dire dans cette affaire si importante et solennelle. -- Ibid., 68. Conseil de parents ayant la crainte de Dieu CL 92 4 Puisque tant de malheurs résultent des mariages ainsi contractés, pourquoi les jeunes ne montrent-ils pas plus de sagesse? Pourquoi persistent-ils à croire qu'ils n'ont pas besoin du conseil de personnes plus âgées et plus expérimentées? En affaires, les hommes et les femmes se montrent généralement très avisés. Avant de s'engager dans toute entreprise importante, ils se préparent à assumer leurs responsabilités. Ils consacrent du temps et de l'argent à un problème déterminé et ils l'étudient avec minutie afin de ne pas échouer dans la réalisation de leurs projets. CL 92 5 De quelle plus grande prudence ne devrait-on pas faire preuve lorsqu'il s'agit de contracter un mariage -- qui concerne les générations futures et la vie à venir! Au lieu de cela, très souvent on se marie à la légère, comme s'il s'agissait d'une plaisanterie, sous le coup de l'impulsion et de la passion, avec aveuglement et une absence totale de discernement. La seule explication est que Satan exulte de voir la misère et la ruine s'installer dans ce monde et qu'il jette ses filets pour capturer les âmes. Il se réjouit en voyant ces personnes insensées passer à côté des vraies joies de la vie présente et perdre leur accès dans le monde à venir. Les enfants doivent-ils se fier à leurs propres désirs et inclinations, sans tenir compte de l'opinion et des conseils de leurs parents? Certains paraissent ne jamais s'inquiéter des voeux et des préférences de ces derniers, ni prendre en considération leur jugement éclairé. L'égoïsme a fermé la porte de leur coeur à l'affection filiale. L'esprit des jeunes a besoin d'être orienté dans ce domaine. Le cinquième commandement est le seul auquel soit attachée une promesse; pourtant il est pris à la légère, il est même purement et simplement ignoré dans les exigences des jeunes amoureux. CL 92 6 Mépriser l'amour d'une mère et refuser la sollicitude d'un père sont des péchés qui peuvent être mis au compte de beaucoup de jeunes. Une des plus grandes erreurs commises en ce domaine est que les jeunes et tous ceux qui manquent de maturité croient que leurs affections ne doivent en aucun cas être contrariées et qu'on ne doit pas intervenir dans leurs expériences sentimentales. Or, il s'agit d'un sujet qui, plus que tout autre, mérite d'être considéré sous tous les angles. Ce faisant, il est essentiel de s'entourer de l'expérience des autres et, calmement, soigneusement, d'envisager les deux aspects de la situation en présence. Or, cette question est généralement traitée à la légère par la majorité des gens. Chers jeunes amis, prenez conseil auprès de Dieu et de vos parents pieux. Et priez sur ce sujet. -- Ibid., 69, 70. CL 93 1 Vous posez la question: "Les parents devraient-ils choisir un partenaire sans tenir compte de la mentalité et des sentiments de leur fils ou de leur fille?" Je vous retourne cette question pour vous la présenter telle qu'elle devrait être envisagée: Un fils (ou une fille) devrait-il choisir un conjoint sans rechercher d'abord le conseil de ses parents, puisqu'une telle décision aura nécessairement une influence sur le bonheur de ces derniers, dans la mesure où ils ont de l'affection pour leurs enfants? Cet enfant doit-il s'entêter à agir à sa guise, et ce, malgré les conseils, voire les supplications de ses parents? Je vous réponds délibérément: Non; même s'il ne devait jamais se marier. Le cinquième commandement interdit une telle attitude: "Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Ce commandement renferme une promesse que le Seigneur accomplira certainement en faveur de ceux qui lui obéissent. Par ailleurs, les parents éclairés ne choisiront jamais un partenaire pour leur enfant sans tenir compte de ses désirs. -- Ibid., 71, 72. CL 93 2 Pères et mères devraient prendre conscience qu'il leur incombe de guider les jeunes dans leurs affections et dans le choix de leur futur conjoint. Par leurs paroles et leur exemple, et avec l'aide de la grâce de divine, ils devraient avoir à coeur de former le caractère de leurs enfants de telle sorte que, dès leurs plus tendres années, ceux-ci soient animés de sentiments purs et nobles et attirés par le bien et le vrai. Qui se ressemble s'assemble, dit le proverbe. Implantez de bonne heure dans leur âme l'amour de la vérité et de la bonté, et ils rechercheront la société de ceux qui possèdent les mêmes dispositions. -- Ibid., 70, 71. Avertissements à l'intention de ceux qui désirent contracter mariage CL 93 3 Les jeunes se fient beaucoup trop à leurs impulsions. Ils ne doivent pas s'engager trop facilement, ni se laisser volontiers séduire par l'apparence extérieure du prétendant. De nos jours, les fréquentations telles qu'elles se poursuivent s'accompagnent de tromperies, d'hypocrisie, et l'ennemi des âmes y tient une place nettement plus grande que le Seigneur. Le vrai bon sens est ici nécessaire, plus encore que partout ailleurs; cependant, l'expérience montre qu'en ce domaine il fait souvent défaut. -- Ibid., 54, 55. CL 93 4 On doit se garder de l'imagination et du sentimentalisme amoureux comme de la lèpre. A notre époque, de nombreux jeunes gens et jeunes filles s'éloignent de la vertu; cet état de choses incite à agir avec beaucoup de prudence... Même s'ils sont éventuellement privés d'autres qualités souhaitables, ceux qui sont parvenus à conserver un caractère vertueux possèdent une réelle valeur morale. -- Ibid., 50. CL 93 5 Dans le monde, chez les jeunes de notre époque, l'expérience religieuse est fortement imprégnée de ce sentimentalisme médiocre. Ma soeur, Dieu exige de vous que vous soyez transformée. Je vous supplie d'ennoblir vos affections. Mettez vos facultés mentales et physiques au service de votre Rédempteur, qui vous a rachetée. Sanctifiez vos pensées et vos sentiments afin que vos actes soient conformes à la volonté de Dieu. -- Ibid., 51, 52. CL 93 6 Les anges de Satan sont occupés à observer ceux qui passent de longues heures, la nuit, à courtiser. Si ces derniers avaient les yeux bien ouverts, ils verraient un ange du ciel enregistrant leurs paroles et leurs actes. Les lois de la santé et de la pudeur sont transgressées. Il serait plus normal que certaines heures des heures passées à courtiser avant le mariage le soient plutôt après. Mais, en général, le mariage met fin à l'empressement manifesté durant la période des fréquentations. -- Ibid., 55. CL 93 7 Satan sait parfaitement à qui il a affaire, et il déploie sa sagesse diabolique par toutes sortes d'artifices qui sont des pièges destinés à pousser les âmes à la ruine. Il épie chaque geste et fait de nombreuses suggestions qui, hélas! sont écoutées, alors que les conseils de la Parole de Dieu sont écartés. Le filet finement tissé et, de ce fait, plus dangereux, est habilement tendu pour prendre au piège les jeunes et, d'une façon générale, tous les imprudents. Il est fréquemment dissimulé sous une apparence lumineuse, mais ceux qui en sont les victimes se préparent à beaucoup de chagrin et de tristesse. Le résultat final se soldera par de nombreuses épaves humaines. -- Ibid., 55, 56. Conduite répréhensible CL 94 1 Jouer avec les coeurs est une faute grave aux yeux d'un Dieu Saint. Pourtant, certains hommes n'hésitent pas à témoigner leur intérêt à de jeunes femmes afin de gagner leur affection; puis, suivant leurs propres caprices, ils les abandonnent et oublient à la fois les paroles qu'ils ont prononcées et l'effet qu'elles ont pu produire. Bientôt, leur attention est attirée par une autre personne à laquelle ils manifestent un intérêt similaire et à qui ils font les mêmes déclarations. Un tel penchant se manifestera au cours de la vie conjugale. Le mariage ne parvient pas toujours à stabiliser un esprit volage, à rendre un irrésolu ferme et attaché à de solides principes. Ceux qui sont portés à l'instabilité nourrissent des pensées malsaines, qui vont se traduire par des actes désordonnés. Aussi est-il essentiel pour les jeunes de "ceindre les reins de leur entendement," et de surveiller leur conduite afin d'empêcher Satan de les entraîner par ses séductions loin du sentier de la droiture. -- Ibid., 56. CL 94 2 Un jeune homme qui aime la compagnie d'une jeune fille et qui gagne son affection sans se faire connaître à ses parents ne se comporte pas en chrétien à l'égard de la jeune fille et de ses parents. Par des rencontres et des correspondances secrètes, il parvient à exercer une grande influence sur elle, mais en agissant ainsi, il abandonne l'attitude noble et honnête qui doit caractériser tout chrétien. Pour arriver à leurs fins, de tels jeunes gens n'agissent pas franchement et ouvertement et ne se conforment pas à l'idéal recommandé par la Bible; ils se montrent déloyaux à l'égard de ceux qui les aiment et qui s'efforcent de les protéger. Les mariages contractés dans ces conditions ne sont pas en harmonie avec la Parole de Dieu. Celui qui détourne une fille de son devoir et qui perturbe ses idées sur les ordres claires et précis de Dieu concernant le respect et l'obéissance dus aux parents, ne sera pas fidèle aux obligations du mariage. CL 94 3 Le doigt de Dieu a inscrit sur les tables de pierre ce commandement: "Tu ne déroberas point." Pourtant, combien souvent ne pratique-t-on pas sournoisement le vol dans le domaine des affections, et ne l'excuse- t-on pas? On entretient une fréquentation trompeuse, on échange les billets secrets, ce qui peu à peu amène la jeune fille, dépourvue d'expérience et qui ignore jusqu'où de tels procédés peuvent la conduire, à détourner ses affections de ses parents pour les reporter sur quelqu'un dont l'attitude démontre qu'il n'est pas digne de son amour. La Bible condamne toutes les manifestations de malhonnêteté, quelles qu'elles soient. -- Ibid., 56, 57. CL 94 4 Des chrétiens d'expérience, qui se conduise honnêtement et qui, dans tous les domaines, font preuve de discernement, commettent sur ce point des erreurs lamentables. Ils font preuve d'un entêtement tel qu'aucun raisonnement ne parvient à les faire changer. Ils sont tellement éblouis par des sentiments et des impulsions de nature strictement humaine qu'ils n'ont plus le désir de sonder la Bible et d'entrer en communion étroite avec Dieu. CL 94 5 Dès que les barrières de la pudeur féminine sont franchies, la sensualité la plus basse cesse d'apparaître hautement répréhensible. A quels terribles effets de l'influence néfaste de la femme n'assistons-nous pas aujourd'hui! Pour s'être laissé ensorceler par des "femmes étrangères" (1 Rois 11:1-8), des milliers d'hommes sont en prison, beaucoup d'autres se suicident ou commettent des meurtres. Combien vraies sont les paroles inspirées: "Ses pieds descendent vers la mort, ses pas atteignent le séjour des morts!" Proverbes 5:5. CL 95 1 Des panneaux de signalisation sont placés de chaque côté du sentier de la vie pour prévenir les êtres humains de la proximité du terrain dangereux et interdit. Mais, malgré cela, des multitudes préfèrent choisir le chemin fatal, contre les impératifs de la raison, au mépris de la loi de Dieu et sans se soucier du jour de sa colère. CL 95 2 Ceux qui veulent préserver leur santé physique, leur vigueur intellectuelle et leur intégrité morale, doivent "fuir les passions de la jeunesse". 2 Timothée 2:22. Les hommes empressés et déterminés dans leurs efforts pour combattre le mal qui s'affiche avec audace et impudence dans tous les milieux, sont haïs et calomniés par tous ceux qui se complaisent dans l'iniquité, mais ils seront honorés et récompensés par Dieu. -- Ibid., 56-58. ------------------------Chapitre 19 -- Mariage de chrétiens avec des incroyants CL 96 1 Il y a dans le monde chrétien une indifférence étonnante et alarmante envers les enseignements de la Parole de Dieu au sujet du mariage des croyants avec les incroyants. Beaucoup de ceux qui déclarent aimer et craindre Dieu préfèrent suivre l'inclination de leur propre esprit plutôt que de solliciter les conseils de la Sagesse infinie. Dans un domaine qui intéresse d'une manière vitale le bien-être et le bonheur des deux parties, aussi bien en ce monde que dans le monde à venir, on met de côté la raison, le bon sens et la crainte de Dieu pour laisser régner l'aveuglement et l'obstination. Des hommes et des femmes qui, par ailleurs, sont raisonnables et consciencieux, ferment leurs oreilles quand on leur donne des conseils; ils demeurent sourds aux appels et aux supplications des amis, des parents et des serviteurs de Dieu. Un avis ou un avertissement sont considérés [sic.] comme une intrusion impertinente dans leur vie, et l'ami qui est assez fidèle pour oser faire une remontrance dans leur vie, est traité comme un ennemi. CL 96 2 Tout se passe comme Satan le désire. Il tisse ses liens autour de l'âme qu'il séduit et qu'il enivre. La raison lâche les rênes de la maîtrise de soi au bénéfice de la convoitise; une passion non sanctifiée domine, jusqu'à ce que, trop tard, la victime se voie confronter à une vie de misère et d'esclavage. Ceci n'est pas un tableau imaginaire mais l'exposé de faits réels. Dieu n'approuve pas des unions qu'Il a expressément interdites. -- Ibid., 59. CL 96 3 Le Seigneur recommandait au peuple d'Israël de ne pas s'unir par le mariage avec les nations idolâtres qui l'entouraient: "Tu ne contracteras pas de mariages avec ces peuples, tu ne donneras point tes fils à leurs filles et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils." La raison en est donnée. La sagesse infinie, prévoyant l'issue de telles unions, déclare: "Car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux, et la colère de l'Eternel s'enflammera contre vous: Il te détruirait promptement... . Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre... ." CL 96 4 Le Nouveau Testament contient de semblables interdictions contre le mariage des croyants avec des incroyants. L'apôtre Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, déclare: "Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; seulement que ce soit dans le Seigneur." 1 Corinthiens 7:39. Puis, dans sa seconde épître il écrit: "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quelle ressemblance y a-t-il entre le peuple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu Vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et Je marcherai au milieu d'eux, Je serai leur Dieu et ils seront Mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Dieu Tout-Puissant." 2 Corinthiens 6:14-18. -- Ibid., 59, 60. CL 96 5 Les enfants de Dieu ne devraient jamais s'aventurer sur un terrain défendu. Les mariages entre croyants et incroyants sont interdits par Dieu. Mais souvent le coeur inconverti suit ses propres désirs, et des mariages désapprouvés par Dieu sont ainsi contractés. De ce fait, un grand nombre d'hommes et de femmes vivent dans ce monde sans espérance et sans Dieu. Leurs nobles aspirations sont détruites; un concours de circonstances les maintient dans les pièges de Satan. Ceux qui se laissent dominer par la passion et les impulsions récolteront dans cette vie une amère moisson, et leur comportement risque d'entraîner la perte de leur âme. -- Ibid., 61. CL 97 1 Ceux qui prétendent suivre la vérité foulent aux pieds la volonté de Dieu en épousant des incroyants. Ils perdent sa faveur et rendent la repentance bien difficile. L'incroyant peut être d'une excellente moralité; mais le fait qu'il (elle) n'ait pas répondu aux appels de Dieu et qu'il (elle) ait négligé un si grand salut doit suffire pour faire renoncer au mariage. Le caractère de l'incroyant peut ressembler à celui du jeune homme auquel Jésus disait: "Il te manque une chose;" et cette chose, c'est l'essentiel. -- Ibid., 61. Deux hommes peuvent-ils marcher ensemble, sans en être convenus? CL 97 2 On entend dire parfois que celui ou celle qui ne croit pas est hostile à la religion et possède, du reste, tout ce que l'on peut désirer chez un époux ou une épouse, à cette exception près qu'il n'est pas chrétien ou qu'elle n'est pas chrétienne. Bien que, dans son for intérieur, le croyant comprenne l'inconvenance de s'unir pour la vie à quelqu'un qui n'a pas la foi, pourtant, dans neuf cas sur dix, il suit son inclination. Le déclin spirituel commence au moment où les engagements du mariage sont échangés devant Dieu. La ferveur religieuse s'affaiblit, et l'on perd insensiblement ses attaches avec la piété, jusqu'à ce que tous deux marchent côte à côte sous la bannière de Satan. Déjà, pendant les noces, l'esprit du monde l'emporte sur la conscience, la foi et la vérité. Dans le nouveau foyer, l'heure de la prière n'est pas respectée. Les époux se sont choisis et ont congédié Jésus. -- Ibid., 62, 63. CL 97 3 Au début, l'incroyant peut ne pas montrer d'opposition à la piété; mais lorsqu'il s'agira d'aborder la question de la Bible et de la vérité, voici ce que l'on entendra: "Tu m'as épousé sachant ce que je suis; je préfère que tu ne parles pas de ces choses. Que dorénavant il soit entendu que ta croyance particulière ne fera plus jamais l'objet de notre conversation." Et si le croyant manifestait quelque insistance, cela pourrait paraître comme un manque de bonté envers celui que n'intéresse pas la religion. CL 97 4 Le croyant se dit alors qu'il doit faire quelques concessions au conjoint qu'il s'est choisi. Il faudra consentir aux amusements mondains. On éprouvera d'abord une répugnance à le faire; mais l'amour de la vérité s'affaiblira peu à peu et la foi cédera la place au doute et à l'incrédulité. Nul ne se serait attendu que celui qui était si ferme, si consciencieux, si dévoué au Christ, puisse jamais devenir la personne inconstante et vacillante d'aujourd'hui. Quel changement peut produire un mariage imprudent! CL 97 5 Il est périlleux de contracter une alliance mondaine. Satan sait bien que l'heure du mariage de beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles sonnent le glas de leur vie religieuse. Ils sont perdus pour le Christ. Ils peuvent, pendant un certain temps, s'efforcer de vivre chrétiennement; mais tous leurs efforts vont échouer devant l'influence subtile qui s'exerce dans la direction opposée. Auparavant, ils étaient heureux de parler de leur foi et de leur espérance. Mais, peu à peu, ils éprouvent de la répugnance à s'entretenir de tels sujets, sachant que la personne à laquelle ils ont uni leur destinée n'y prend aucun intérêt. Il en résulte que la foi s'éteint dans leur coeur et que Satan les enveloppe insidieusement dans le filet de l'incrédulité. -- Ibid., 63, 64. CL 97 6 "Deux hommes marcheront-ils ensemble, sans en être convenus?" Amos 3:3. "Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par Mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 28:19. Mais quel étrange spectacle! Tandis que l'une de ces personnes si intimement liées s'approche de Dieu, l'autre est indifférente; tandis que l'une cherche le chemin de la vie éternelle, l'autre suit le chemin large qui conduit à la mort. CL 98 1 Des centaines de personnes ont sacrifié le Christ et le ciel pour avoir épousé des inconvertis. Se peut-il que l'amour et la compagnie de Jésus aient si peu de valeur à leurs yeux qu'elles lui préfèrent la compagnie de simples mortels? Apprécient-elles si peu le ciel, qu'elles soient disposées à risquer de le perdre pour se lier à ceux qui n'aiment pas notre bien-aimé Sauveur? -- Ibid., 64. Réponse du chrétien à l'incrédule CL 98 2 Que doit faire le chrétien, quand il se trouve placé dans une situation où la solidité de ses principes religieux est mise à l'épreuve? Avec une fermeté digne d'exemple, il doit déclarer franchement: "Je suis un chrétien consciencieux. Je crois que le septième jour de la semaine est le sabbat de la Bible. Notre foi et nos principes respectifs nous mènent dans des directions divergentes. Il est impossible que nous soyons heureux ensemble; car, si je continue d'acquérir une connaissance plus parfaite de la volonté de Dieu, je serai de plus en plus différent des gens du monde et je deviendrai semblable au Christ. Si vous continuez à ne pas discerner la beauté de la religion du Christ, à n'avoir aucun attrait pour la vérité, vous aimerez le monde, que je ne puis aimer, tandis que j'aimerai, moi, tout ce qui est spirituel que vous ne pouvez aimer. C'est spirituellement que l'on juge les choses spirituelles. Sans ce discernement, vous serez incapable de voir ce que le Seigneur réclame de moi et de comprendre les obligations que j'ai envers le Maître que je sers. Par conséquent, vous aurez l'impression que je vous néglige pour mes devoirs envers Dieu. De mon côté, je me sentirai seul avec mes sentiments religieux. Lorsque vous aurez changé d'idée, que vous aurez appris à aimer mon Sauveur, alors nous pourrons renouer nos relations." CL 98 3 Le croyant fait ainsi pour le Christ un sacrifice que sa conscience approuve, et montre qu'il estime trop la vie éternelle pour courir le risque de la perdre. Il sent qu'il vaut mieux vivre seul que d'unir pour la vie ses intérêts avec ceux d'une personne qui préfère le monde à Jésus et qui l'éloignerait de la croix du Christ. -- Ibid., 65. Il vaut mieux rompre un engagement déraisonnable CL 98 4 C'est en Christ Seul qu'un mariage peut-être contracté dans les meilleures conditions possibles. Que l'amour humain soit inspiré par l'amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes. Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s'épanouit que dans le coeur où Christ règne. -- Ibid., 65, 66. CL 98 5 Même si vous avez contracté un engagement sans connaître pleinement le caractère de la personne à la laquelle vous projetez de vous unir, ne croyez pas que cet engagement vous place devant l'absolu nécessité d'entrer dans les voeux du mariage et d'associer votre existence à celle de quelqu'un que vous ne pouvez ni aimer, ni respecter. Soyez très prudent avant de contracter des engagements, même conditionnels; il vaut mieux, beaucoup mieux rompre un engagement avant le mariage que de se séparer après, ce que beaucoup font. CL 98 6 Vous direz peut-être: "Mais j'ai donné ma parole. Comment pourrais-je maintenant la reprendre?" Je réponds: "Si vous avez fait une promesse contraire aux Ecritures, il faut absolument l'annuler sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie qui vous avait amenée à faire un voeu inconsidéré. Il vaut mieux reprendre une telle promesse que de la tenir et déshonorer ainsi votre Créateur." CL 98 7 Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Un mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver. -- Ibid., 47, 48. CL 99 1 Le coeur aspire à un amour humain, mais cet amour n'est ni assez fort, ni assez pur, ni assez précieux pour suppléer à l'amour de Jésus. C'est seulement en son Sauveur que la femme trouvera la sagesse, la force et la grâce pour affronter les soucis, les responsabilités et les douleurs de la vie. Elle devrait faire de lui sa force et son guide. Que la femme se donne au Christ avant de se donner à un être terrestre et qu'elle ne contracte aucun engagement qui puisse l'en empêcher. Ceux qui désirent le vrai bonheur doivent s'assurer la bénédiction du ciel sur tout ce qu'ils possèdent et sur tout ce qu'ils font. C'est la désobéissance à Dieu qui remplit de détresse tant de coeur et tant de foyer. Ma soeur, à moins que vous vouliez un foyer où les ombres ne disparaîtront jamais, ne vous unissez pas à un ennemi de Dieu. -- Ibid., 64, 65. Conseil au conjoint qui se convertit seul après le mariage CL 99 2 Celui qui est entré dans les liens du mariage et qui se donne à Dieu, n'en est que plus que contraint d'être fidèle à sa compagne, et vice versa, quelles que soient les discordances en matière religieuse. On doit néanmoins considérer que les obligations envers le Seigneur sont bien plus impérieuses que les relations terrestres, même si des épreuves ou la persécution devaient en être le résultat. Si cette fidélité s'accompagne d'affection et de douceur, il y a des chances que le croyant finisse par gagner à la foi son conjoint non croyant. -- Ibid., 66. ------------------------Chapitre 20 -- Le mariage CL 100 1 Dieu créa la femme, qu'il tira de l'homme, afin qu'elle soit une compagne et une épouse unie à lui, pour qu'elle l'encourage, le réconforte et soit pour lui une source de bénédiction. A son tour, il devait être pour elle un compagnon lui apportant une aide puissante. Tous ceux qui entrent dans la vie conjugale avec un but élevé et saint -- le mari cherchant à gagner les affections du coeur de sa femme, la femme cherchant à adoucir et affiner le caractère de son mari et à lui apporter un complément -- réalisent le dessein de Dieu à leur égard. CL 100 2 Le Christ n'est pas venu pour mettre fin à cette institution, mais pour la rétablir dans sa sainteté et sa noblesse originelle. Il est venu pour restaurer l'image morale de Dieu en l'homme, et il commença son oeuvre ici-bas en sanctionnant l'institution du mariage. Celui qui donna Eve pour compagne à Adam accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c'est au cours de cette fête familiale qu'il inaugura son ministère public. Jésus établit ainsi l'institution du mariage, qu'il avait lui-même fondée. Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste. -- Ibid., 95. La cérémonie du mariage doit être simple et joyeuse CL 100 3 L'amour divin émanant du Christ ne détruit jamais l'amour humain; il l'implique. En lui l'amour humain s'affine, se purifie, s'élève et s'ennoblit. Il ne peut porter de précieux fruits que s'il s'unit à la nature divine et se développe en étant dirigé vers le ciel. Jésus souhaite voir des mariages et des foyers heureux. CL 100 4 Les écritures déclarent que Jésus et ses disciples furent invités à cette cérémonie de mariage [à Cana]. Les chrétiens qui disent de ne pas devoir prendre part à ces joyeuses festivités ne peuvent se réclamer du Christ. En assistant à cette fête, Jésus a montré qu'il désire que nous nous réjouissions avec ceux qui se réjouissent en suivant ses ordonnances. Il ne s'est jamais élevé contre les fêtes humaines innocentes lorsqu'elles se déroulent en accord avec les lois du ciel. Il est convenable que ses disciples participent à des réunions du genre de celle que le Christ a honoré de sa présence. Après cette noce, le Christ a assisté à beaucoup d'autres fêtes, les sanctifiant par sa présence et son enseignement. -- Ibid., 96. CL 100 5 Rien ne justifie les grandes parades ou la pompe, même lorsque les mariés sont parfaitement assortis l'un à l'autre. Le fait d'associer à une cérémonie de mariage l'hilarité, la bouffonnerie ou quoi que ce soit de semblable m'a toujours paru tout à fait déplacé. Il s'agit d'une institution établie par Dieu, et il faut en apprécier la profonde solennité. La famille constituée ici-bas doit être une illustration de ce que sera la famille dans le ciel. La gloire de Dieu doit toujours être recherchée en premier lieu. -- Ibid., 97. Conseils à de jeunes mariés CL 100 6 Mon cher frère et ma chère soeur, vous venez de vous unir pour la vie. Votre apprentissage de la vie conjugale commence. La première année est une année pendant laquelle mari et femme apprennent à connaître leurs différents traits de caractère comme un enfant apprend ses leçon à l'école. Ne permettez pas qu'il s'y passe des événements qui gâtent votre bonheur futur. ... CL 100 7 Mon frère, le temps, les forces et le bonheur de votre épouse sont maintenant liés aux vôtres. Votre influence sur elle peut être une odeur de vie ou une odeur de mort. Prenez garde de ne pas gâcher son existence. Ma soeur, vous devez maintenant prendre vos premières leçons pratiques concernant vos responsabilités d'épouse. Ne manquez pas d'apprendre ces leçons fidèlement, jour après jour. ... Veillez constamment à ne pas vous laisser aller à l'égoïsme. CL 101 1 Dans cette union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l'autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. Mais bien que vous deviez être unis au point de ne former qu'une même personne, il ne faut pas que l'un ou l'autre perde son individualité. C'est à Dieu qu'appartient votre personnalité. C'est à Lui que vous devez demander: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est ce qui est mal? Comment puis-je mieux atteindre le but de mon existence?" "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, dit l'apôtre. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. Votre amour pour ce qui est humain doit passer après votre amour pour Dieu. Que la richesse de cet amour soit dirigée vers Celui qui a donné Sa vie pour vous. L'âme qui vit pour Dieu fait monter vers Lui ses affections les meilleures et les plus élevées. La plus grande partie de votre amour va-t-elle à Celui qui est mort pour vous? Si oui, votre amour l'un pour l'autre sera conforme à l'ordre du ciel. CL 101 2 Votre affection peut-être aussi pure que du cristal et pourtant être superficielle parce qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez-le sans cesse, et votre amour pour Lui deviendra chaque jour, à mesure qu'il subira l'épreuve, plus profond et plus fort. C'est alors que votre amour réciproque augmentera aussi en force et en profondeur. "Nous tous, dit Saint Paul, qui le visage découvert contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire." 2 Corinthiens 3:18. CL 101 3 Vous avez maintenant des devoirs qui n'existaient pas avant votre mariage. "Revêtez-vous, dit encore l'apôtre, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience." Colossiens 3:12. Examinez soigneusement les instructions suivantes: "Marchez dans la charité, à l'exemple du Christ, qui vous a aimés... Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le Chef de l'Eglise.... Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est Lui-même livré pour elle." Ephésiens 5:2, 22-25. CL 101 4 Le mariage qui est une union pour la vie est le symbole de l'union du Christ avec son Eglise. L'Esprit que le Christ manifeste envers son Eglise est le même qui doit régner entre les époux. Ni le mari ni la femme ne doit chercher à dominer. Le seigneur a posé les principes destinés à nous guider à cet égard. Le mari doit aimer sa femme comme le Christ a aimé l'Eglise, et il faut que la femme respecte et aime son mari. Tous deux cultiveront un esprit de bonté, étant bien déterminés à ne jamais se faire de la peine l'un à l'autre. CL 101 5 Mon frère, ma soeur, vous êtes dotés tous les deux d'une forte volonté. Elle peut être pour vous et pour ceux avec lesquels vous entrez en contact une grande bénédiction ou une grande malédiction. N'essayez pas de vous contraindre l'un l'autre, ce serait agir au détriment de votre amour. Vous détruiriez ainsi la paix et le bonheur de votre foyer. Ne laissez pas pénétrer la discorde dans votre ménage, car vous seriez malheureux tous les deux. Soyez bon dans vos paroles et aimables dans vos actions; renoncez à vos désirs personnels. Veillez sur vos propos, car ils ont une grande influence pour le bien ou pour le mal. Que votre choix ne laisse pas percer l'irritation. Mettez dans votre vie à deux le doux parfum de l'image de Christ. CL 101 6 Avant de contracter une union aussi intime que celle du mariage, on devrait apprendre à se dominer soi-même et savoir comment se comporter avec ses semblables. CL 101 7 Mon frère, soyez bon, patient et indulgent. Souvenez-vous que votre épouse vous a accepté pour mari, non pour dominer sur elle, mais pour être son soutien. Ne soyez jamais impérieux, ni arbitraire. N'exercez pas votre volonté pour obliger votre femme à faire ce que vous voulez. Souvenez-vous qu'elle a aussi une volonté, et qu'elle peut avoir autant que vous le désir d'agir à sa guise. Souvenez-vous aussi que vous avez l'avantage d'une expérience plus longue. Ayez pour elle des égards et de la courtoisie. "La sagesse d'en haut, dit l'apôtre, est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bon fruits." Jacques 3:17. CL 102 1 Souvenez-vous, mon frère et ma soeur, que Dieu est amour, et que par Sa grâce vous pouvez vous rendre heureux mutuellement comme vous l'avez promis lors de votre mariage. Grâce à la force du Rédempteur, vous travaillerez avec sagesse et avec puissance pour contribuer au relèvement de quelque malheureuse existence. Que ne peut faire le Christ? Il est parfait en sagesse, en justice et en amour. Ne vous renfermez pas en vous-mêmes; ne vous contentez pas de placer toutes vos affections l'un sur l'autre. Profitez de chaque occasion pour travailler au bonheur de ceux qui vous entourent; partagez avec eux votre amour. Des paroles aimables, des regards de sympathie, des expressions de reconnaissance sont pour beaucoup d'isolés comme un verre d'eau fraîche à une âme altérée. Un mot d'encouragement, un acte de bonté fait beaucoup pour alléger le fardeau qui repose lourdement sur des épaules fatiguées. Le vrai bonheur se trouve dans le don de soimême au service de ses semblables. Chaque parole prononcée, chaque acte accompli dans cet esprit est inscrit dans les livres du ciel comme ayant été dit ou fait pour le Christ. "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits, a-t-il dit, c'est à Moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. CL 102 2 Epanouissez-vous au grand soleil de l'amour du Sauveur. Vous exercerez alors une influence bénie. Que l'Esprit du Christ s'empare de vous, et que la loi de la bonté soit sur vos lèvres. L'indulgence et l'altruisme caractérisent les paroles et les actes de ceux qui sont nés de nouveau pour vivre en Jésus-Christ. -- Voir Testimonies for the Church 3:109, 110-115. ------------------------Chapitre 21 -- Une vie conjugale heureuse et épanouie CL 103 1 Dieu désire ardemment qu'il y ait amour parfait et harmonie totale entre ceux qui contractent mariage. Face à l'univers céleste, que l'homme et la femme s'engagent à s'aimer l'un l'autre comme Dieu le leur a ordonné.... La femme doit respecter et révérer son mari, et le mari doit aimer et chérir sa femme. Au début de leur vie commune, hommes et femmes devraient renouveler leur consécration à Dieu. -- Le ministère de la guérison, 99. CL 103 2 De quelque soin et de quelque sagesse qu'ait été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union réelle ne se produit que dans les années qui suivent. -- Ibid., 100. CL 103 3 Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face de difficultés, la poésie dont l'imagination avait enveloppé le mariage disparaît. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors. Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de toute leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces coeurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher à discerner celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent notre propre attitude, l'atmosphère qui émane de nous qui détermine le comportement de l'autre. Ibid. CL 103 4 Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui éloigne d'eux leurs semblables. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime ses mouvements d'affection et dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Ne laissez pas un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de l'affection. -- Ibid., 102. CL 103 5 Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect encourageant celui qui cherche à atteindre la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble. -- Ibid., 102. L'union de deux existences CL 103 6 Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur ou un échec. Soyez déterminé à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toute manière, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes. -- Ibid., 100-101. CL 103 7 Tous devraient cultiver la patience en pratiquant la patience. En étant aimable et indulgent, on peut maintenir un amour ardent et véritable dans le coeur, et développer des qualités que le ciel peut approuver. Ibid. CL 103 8 Satan est toujours prêt à profiter de la moindre occasion de désaccord et, en exploitant les mauvais traits de caractères héréditaires du mari et de la femme, il cherche à semer le désaccord chez ceux qui ont lié leurs intérêts par une alliance solennelle contractée devant Dieu. Dans leurs voeux de mariage, ils ont promis d'être unis, l'épouse s'engageant à aimer son mari et à lui obéir, le mari promettant d'aimer et de chérir son épouse. Si la loi de Dieu est respectée, le démon de la querelle sera éloigné de la famille, les intérêts communs ne seront pas dissociés et l'aliénation des coeurs ne se produira pas. -- Ibid., 101. CL 104 1 Ce moment est d'une grande importance dans la vie de ceux qui se sont présentés devant vous pour unir leurs intérêts, leurs sympathies, leur amour, leurs travaux dans le ministère du salut des âmes. Par la cérémonie du mariage, on franchit une étape importante: l'union de deux existences en une seule. ... C'est en harmonie avec la volonté de Dieu qu'un homme et une femme s'associent pour accomplir son oeuvre, et la faire progresser dans l'intégrité et dans la sainteté. Ils peuvent appliquer un tel programme. -- Ibid., 97. CL 104 2 La bénédiction divine qui va reposer sur le foyer où les deux époux vont vivre sera comme un rayon de soleil du ciel, car c'est la volonté du Seigneur que l'homme et la femme s'unissent par des liens sacrés, sous l'égide et l'autorité de Son Esprit. ... CL 104 3 Dieu veut que le foyer soit l'endroit le plus heureux de la terre, le vrai symbole de notre domicile céleste. En assumant au foyer les responsabilités de la vie conjugale, en unissant leurs intérêts à la personne de Jésus-Christ, en se reposant sur Sa force et sur Ses promesses, le mari et la femme peuvent connaître, dans cette union, un bonheur que les anges de Dieu peuvent approuver. -- Ibid., 98. Aplanir les difficultés CL 104 4 Si le mari et la femme ne soumettent pas leur coeur à Dieu, il leur sera difficile d'aplanir toutes les difficultés, même lorsqu'ils essaieront de s'acquitter loyalement et équitablement de leurs nombreux devoirs respectifs. Comment pourraient-ils parvenir à maintenir sans faille leur amour réciproque s'ils sont en désaccord sur les intérêts de leur propre vie familiale? Ils devraient arriver à une complète unité de vues pour tout ce qui concerne leur foyer, et l'épouse, si elle est vraiment chrétienne, saura associer ses intérêts à ceux de son mari, qui est son compagnon, car le mari doit être le chef de la famille. -- Foyer chrétien, 112. CL 104 5 Vous vous complaisez dans l'erreur. Lorsque vous prenez position, vous négligez d'examiner sérieusement les problèmes, et, en maintenant à tout prix votre point de vue, vous ne songez pas à l'effet que produira votre entêtement. Vous faites allusion à vos idées dans vos prières et dans vos conversations, alors que vous savez que votre épouse ne partage pas vos conceptions. Au lieu de tenir compte des sentiments de votre épouse, et comme le ferait un homme qui se respecte, de chercher à éviter de parler des choses sur lesquelles vous différez, vous n'hésitez pas à aborder des questions où il y a divergence de vues entre vous; et vous persistez à vouloir exprimer vos opinions sans égard pour ceux qui vous entourent. Vous croyez que les autres n'ont pas le droit, sur les problèmes envisagés, d'avoir une opinion différente de la vôtre. L'arbre de la vie chrétienne ne peut produire de tels fruits. -- Foyer chrétien, 113. CL 104 6 Mon frère, ma soeur, ouvrez la porte de votre coeur à Jésus. Invitez-le dans le temple de votre âme. Aidez-vous réciproquement à surmonter les obstacles, qui surgissent dans toute vie conjugale. Ce sera pour vous un âpre combat que de vaincre votre adversaire le diable, et si vous attendez de Dieu qu'Il vous soutienne dans cette bataille, vous devez être unis, déterminés à vaincre, en gardant vos lèvres de toute parole pernicieuse, n'hésitant pas à vous jeter à genoux et à crier: "Que l'Eternel te réprime, Satan!" Zacharie 3:2. -- Ibid., 113. CL 104 7 Si la volonté de Dieu s'accomplit, le mari et la femme se respecteront réciproquement et manifesteront amour et confiance. Tout ce qui est de nature à troubler la paix et l'unité de la famille devrait être formellement rejeté; la bonté et l'amour devraient être cultivés sans relâche. Celui qui manifeste un esprit de tendresse, de pardon et d'amour découvrira que ce même esprit rejaillit sur lui. Dans le foyer où règne l'Esprit de Dieu, il ne peut être question d'incompatibilité de caractère. Quand le Christ, l'espérance de la gloire, grandit dans les coeurs, l'union et l'amour règnent dans le foyer. Le coeur de la femme, en qui le Christ habite, sera forcément en union étroite avec le coeur du mari où le Christ habite aussi. Ils feront ensemble tout ce qui est en leur pouvoir afin d'être admis dans les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment. -- Foyer chrétien, 113-114. CL 105 1 Ceux qui considèrent le mariage comme l'une des institutions sacrées établies par Dieu et protégées par Son saint commandement se laisseront guider par les impératifs de la raison. -- Ibid., 115. CL 105 2 Dans la vie conjugale, hommes et femmes se comportent parfois comme des enfants indisciplinés et pervertis. Le mari veut agir à sa guise, l'épouse de même, et personne ne veut céder. Un tel état de choses ne peut qu'aboutir au désastre. Tous deux, mari et femme, devraient être disposés à renoncer à leur façon de penser et d'agir. Le bonheur n'est pas possible lorsque chacun ne veut en faire qu'à sa tête. -- Ibid., 112. CL 105 3 Aucune puissance terrestre ne peut vous maintenir, vous et votre mari, dans les liens de l'unité chrétienne si vous ne cultivez pas l'amour et le pardon réciproques. Votre vie conjugale devrait être empreinte d'intimité, de tendresse, de sainteté et de noblesse, vous insufflant une force spirituelle qui permettra à chacun d'être pour l'autre tout ce que la Parole de Dieu me demande. En remplissant les conditions que le Seigneur vous présente, vous ferez descendre le ciel auprès de vous et vous introduirez Dieu dans votre vie. -- Foyer chrétien, 106. CL 105 4 Souvenez-vous, mon frère et ma soeur, que Dieu est amour, et que par Sa grâce vous pouvez vous rendre heureux mutuellement, comme vous l'avez promis lors de votre mariage. -- Testimonies for the Church 7:113-114. CL 105 5 Par la grâce du Christ, vous obtiendrez la victoire sur vous-même et sur votre égoïsme. Si vous vivez de la vie de Christ, si vous êtes prêt au sacrifice de chaque instant, si vous témoignez constamment une sympathie toujours plus grande à ceux qui ont besoin d'être secourus, vous remporterez victoire sur victoire. Jour après jour, vous apprendrez mieux à vous dominer vous-même et à fortifier les points faibles de votre caractère. Le Seigneur Jésus sera votre lumière, votre force, votre couronne de joie, parce que votre volonté sera soumise à la sienne. -- Testimonies for the Church 7:113. ------------------------Chapitre 22 -- La relation entre époux et épouse CL 106 1 Ceux qui considèrent le mariage comme l'une des institutions sacrées établies par Dieu et protégées par son saint commandement se laisseront guider par les impératifs de la raison. Jésus n'a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n'est pas venu pour détruire l'institution sacrée du mariage, mais pour la restaurer dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d'une famille dirigée par un amour pur et désintéressé. -- Foyer chrétien, 115. Légalité et sainteté du mariage CL 106 2 Ce n'est pas en soi un péché de manger, de boire, de se marier ou de marier ses enfants. Au temps de Noé, le mariage réalisé dans des conditions normales loin des excès, était une institution légale, ce qu'il est également de nos jours. Mais à l'époque de Noé, les hommes contractaient mariage sans consulter Dieu et sans rechercher Ses directives. ... CL 106 3 Le fait que toutes les relations de la vie sont, par nature, transitoires, devrait exercer une action transformatrice sur tout ce que nous faisons et disons. A l'époque de Noé, aux yeux de Dieu, le mariage s'était identifié au péché parce que cette institution, légale lorsqu'elle était pratiquée normalement, avait été pervertie par des excès. De nos jours, beaucoup de gens perdent leur âme parce qu'ils se laissent totalement absorber par l'idée du mariage et tout ce qui s'y rattache. -- Ibid., 115. CL 106 4 Le mariage est une institution sacrée, mais à notre époque de décadence, il cache toute sorte de souillures. Il est l'objet de nombreux abus jusqu'à constituer un crime; il est devenu l'un des signes des temps de la fin, de même que les mariages d'avant le déluge avaient véritablement dégénéré en crimes. ... Cependant, aujourd'hui encore, lorsque sa nature sacrée et ses exigences véritables sont comprises, le mariage est hautement approuvé par le Ciel; il en résultera du bonheur pour les deux époux et Dieu Lui-même sera glorifié. -- Ibid., 115, 116. Privilèges du mariage CL 106 5 Ceux qui se disent chrétiens ... devraient dûment peser les conséquences qu'entraînent tous les droits de la vie conjugale; toutes leurs actions devraient être fondées sur des principes saints. [Ailleurs, madame White parle de "l'intimité et des droits du foyer." Voir Testimonies for the Church 2:90. -- Les compilateurs] CL 106 6 En de nombreux cas, les parents...ont abusé de ces droits et par leur intempérance, ils ont renforcé leurs tendances animales. CL 106 7 A force d'abuser de ce qui est légitime, on tombe dans un grave péché. Bien de gens manquent des connaissances élémentaires en ce qui concerne la vie conjugale. Ils ne sont pas sur leurs gardes, si bien que Satan en profite et prend la direction de leur esprit et de leur vie. Ils ne comprennent pas que Dieu leur demande d'exercer un contrôle sur eux-mêmes afin d'éviter tout excès dans leurs relations conjugales. Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l'on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété lâchent la bride à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont dépensé sans compter leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier. -- Ibid., 116. Abnégation et Tempérance CL 107 1 Je voudrais faire comprendre à tous combien ils doivent garder leurs forces physiques et mentales dans les meilleures conditions possibles afin d'offrir à leur Créateur un service parfait. En particulier, que l'épouse chrétienne, par ses paroles et par ses actes, évite d'exciter les passions charnelles de son mari. Beaucoup n'ont guère de force à dépenser dans ce sens, car depuis leur jeunesse ils ont affaibli leur cerveau et leur organisme tout entier en laissant libre cours à leurs passions charnelles. Le renoncement et la tempérance devraient être le mot d'ordre de leur vie conjugale. CL 107 2 Nos solennelles obligations envers Dieu nous engagent à garder l'esprit pur et le corps sain, en vue d'être utiles à nos semblables et d'offrir au Seigneur un service parfait. L'apôtre Paul fait cette recommandation: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises." Romains 6:12. Ailleurs, il nous dit que "tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinence." 1 Corinthiens 9:25. Il exhorte tous ceux qui se prétendent chrétiens à offrir leurs corps "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu." Romains 12:1. Il dit encore: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27. CL 107 3 Ce n'est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l'instrument de sa convoitise. Combien peu d'hommes aiment comme l'apôtre le veut, lorsqu'il dit: "Comme le Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré Lui-même pour elle, afin [non de la souiller, mais] de la sanctifier...après l'avoir purifiée, ... afin qu'elle paraisse sainte et irrépréhensible." Ephésiens 5:25-27. Voilà la qualité de l'amour que Dieu reconnaît comme saint. L'amour en effet, est un principe pur et saint; mais la passion charnelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlée par la raison. Elle ne voit pas ses conséquences; elle ne raisonnera pas de cause à effet. -- Ibid., 117. Satan s'efforce d'affaiblir la maîtrise de soi CL 107 4 Satan s'efforce d'abaisser le niveau de pureté et d'affaiblir la maîtrise de soi de ceux qui contractent le mariage, car il sait que lorsque les passions viles se développent, les facultés morales s'amoindrissent, et qu'il n'a plus à se préoccuper de leur croissance spirituelle. Il sait également qu'il a trouvé ainsi le meilleur moyen d'apposer son odieuse image sur leurs enfants, et qu'il peut alors modeler leur caractère mieux encore que celui des parents. -- Ibid., 117. CL 107 5 Les époux doivent apprendre ce qu'est la convoitise et quelles en sont les conséquences. Le désir peut se manifester d'une manière aussi vile dans le mariage qu'en dehors de lui. CL 107 6 A quoi aboutit-on en lâchant la bride aux passions inférieures?... La chambre des époux, où les anges de Dieu devraient être présents, est profanée par des pratiques avilissantes. Des habitudes bestiales et honteuses entraînent la corruption corporelle et provoquent des maladies répugnantes. Ce que Dieu avait institué pour être une bénédiction est devenu une cause de malédiction. -- Ibid., 118. CL 107 7 Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l'entretien de l'organisme tout entier et épuiseront la vitalité. Aucune femme ne devrait aider son mari dans cette oeuvre d'autodestruction. Elle ne devrait surtout pas le faire si elle a des lumières à ce sujet et si elle aime véritablement son époux. CL 107 8 Plus on s'abandonne aux passions charnelles, plus elles se fortifient et plus elles réclament impérieusement d'être satisfaites. Que les hommes et les femmes qui craignent Dieu s'éveillent au sens de leur devoir. Beaucoup de soi-disant chrétiens souffrent de paralysie des nerfs et du cerveau par leur intempérance en cette matière. -- Foyer chrétien, 118. Les maris doivent être prévenants CL 108 1 Les maris devraient être vigilants, attentionnés, dévoués, fidèles et pleins de tendresse. Ils devraient manifester de l'affection et de la sympathie. S'ils se conforment aux paroles du Christ, leur amour ne s'inspirera ni de la bassesse, ni de la mondanité, ni de la sensualité qui contribueraient à la destruction de leur corps et entraîneraient chez leurs femmes l'affaiblissement et la maladie. Ils ne doivent pas se complaire dans la satisfaction des passions viles, en répétant sans cesse à leurs épouses qu'elles doivent obéissance à leur mari en toutes choses. Lorsque le mari possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur, l'élévation d'esprit qui doivent caractériser tout chrétien, cela se manifeste dans la vie conjugale. Si l'Esprit du Christ habite en lui, il ne cherchera pas à nuire au corps, mais son amour profond l'incitera à atteindre, en Christ, le niveau moral le plus élevé. -- Ibid., 118. CL 108 2 Aucun homme ne peut vraiment aimer sa femme si elle se soumet passivement et devient une esclave destinée à satisfaire des passions dépravées. Elle perd dans ce cas toute valeur qu'elle possédait jadis à ses yeux. Il la voit descendre de son piédestal et la soupçonne bientôt de se soumettre effrontément à de plus vils que lui. Il met en doute sa fidélité et sa pureté, se fatigue d'elle et cherche de nouveaux objets pour éveiller et exciter ses désirs diaboliques. La loi de Dieu est alors totalement méprisée. Ces hommes sont pires que des brutes; ce sont de démons à forme humaine. Ils n'ont aucune idée de ce qu'est l'amour sanctifié qui élève l'homme et l'ennoblit. CL 108 3 La femme devient jalouse de son mari et pense que, si l'occasion se présente, il offrira tout aussi bien ses faveurs à une autre femme. Elle se rend compte qu'il n'est pas sous le contrôle de la conscience ou de la crainte de Dieu, qu'il est livré à des passions sans frein, enfin que l'image de Dieu en lui est ternie par la basse convoitise. -- Ibid., 119. Des exigences déraisonnables CL 108 4 La question est donc la suivante: la femme doit-elle se sentir obligée de céder aux sollicitations de son mari, lorsqu'elle voit celui-ci sous l'empire d'une passion vile et lorsqu'elle est moralement convaincue de nuire ainsi à son corps que Dieu lui a enjoint de conserver dans la sainteté et l'honnêteté, afin de l'offrir en sacrifice vivant? CL 108 5 Ce n'est pas de l'amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l'instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie. Si elle l'aime vraiment et avec sagesse, elle essaiera de l'empêcher de se laisser aller à satisfaire ses convoitises et dirigera son esprit sur des sujets d'ordre plus élevé. Peut-être sera-t-il nécessaire qu'elle insiste humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme devrait, avec douceur et tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur notre être tout entier et qu'elle ne peut en faire fi, car elle devra en rendre compte au jour du jugement. .... CL 108 6 Si une femme a des sentiments élevés et qu'elle préserve sa dignité dans la sainteté et l'honnêteté, elle peut faire beaucoup en utilisant judicieusement son influence pour sanctifier son mari et remplir ainsi la haute mission qui lui est impartie. Elle accomplira ainsi un double devoir, en se sauvant elle-même et en sauvant son conjoint. Il faut agir naturellement avec beaucoup de délicatesse. La sagesse et la patience sont nécessaires, aussi bien que le courage et la force qu'on trouve dans la prière. C'est dans un amour sincère pour Dieu et pour son mari qu'elle trouvera les seuls mobiles de ses sentiments et de sa conduite. ... -- Ibid., 119, 120. CL 108 7 Quand une femme laisse le contrôle de son corps et de son esprit à son mari, restant passive en tout point, au mépris de sa conscience, de sa dignité et même de sa personnalité, elle perd toute occasion d'exercer cette puissante influence pour le bien qui devrait être la sienne et grâce à laquelle elle pourrait amener son mari à un niveau élevé. Elle peut atténuer la rudesse de son époux. Par son influence sanctifiante, elle le rendra plus noble et plus pur, elle le conduira à engager la lutte contre ses passions et à diriger son esprit vers les choses spirituelles, afin qu'ils soient tous deux "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise." L'influence peut agir puissamment pour amener l'esprit à s'intéresser à des sujets nobles et élevés plutôt qu'à se satisfaire dans les bas-fonds de la sensualité où se complaît le coeur irrégénéré. Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit rabaisser son idéal et laisser la passion bestiale être la base de son amour et le principe de ses actions, elle déplaît à Dieu, car elle échoue dans sa mission qui est de sanctifier son époux. Si elle se soumet sans la moindre protestation, elle ne comprend absolument pas son devoir envers son mari et son Dieu. -- Ibid., 120. Vous avez été rachetés à un grand prix CL 109 1 Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, qu'elles utilisent. Les mots "chair, charnel, convoitises charnelles" concernent la nature inférieure et corrompue; la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair, "avec ses passions et ses désirs." Comment y parviendrons-nous? En mortifiant notre corps? Non, mais en neutralisant la tentation au péché. Les pensées corrompues doivent être expulsées. Les facultés mentales doivent être rendues captives de Jésus-Christ. Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l'âme. L'amour de Dieu doit régner en maître; le Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme sa propriété, qu'il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice. -- Ibid., 120-1. ------------------------Chapitre 23 -- La mère et son enfant CL 109 2 Plutôt que d'être l'esclave de son ménage, elle qui est épouse et mère, qu'elle prenne le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants. Qu'elle saisisse les occasions qui s'offrent à elle de conduire ceux qu'elle aime, par son influence, à une vie plus noble. Qu'elle prenne le temps de faire de son Sauveur un compagnon de chaque jour, un ami intime en étudiant sa Parole. Qu'elle sorte dans la nature avec ses enfants et apprenne à toujours mieux connaître Dieu à travers la beauté de son oeuvre. -- Ibid., 104. CL 109 3 Qu'elle cultive la joie et l'entrain. Les travaux quotidiens terminés, que la soirée soit consacrée à une agréable réunion de famille plutôt que d'interminables travaux de couture. Ainsi, beaucoup d'hommes en viendront à préférer la société de leur famille à celle du cercle ou du café; plus d'un garçon sera préservé des mauvaises influences de la rue et plus d'une jeune fille gardée des fréquentations frivoles et corruptrices. L'influence de la famille sera pour les parents et les enfants ce que Dieu désire qu'elle soit: une bénédiction pour toute la vie. -- Ibid., 105. CL 109 4 La question suivante est fréquemment posée: "La femme doit-elle renoncer à user de sa propre volonté?" La bible déclare avec netteté que l'homme est le chef de la femme: "Femmes, soyez soumises à vos maris." Colossiens 3:18. Si l'apôtre se limitait à cet ordre, nous pourrions en déduire que la condition de la femme n'est pas enviable; elle est même très dure et éprouvante dans bien des cas, il serait souhaitable qu'il y ait moins de mariage. De nombreux maris s'arrêtent à ces mots: "Femmes, soyez soumises à vos maris,", alors qu'il est nécessaire de lire la suite: "Comme il convient dans le Seigneur." -- Ibid., 109, 110. CL 110 1 Ce qui est demandé à la femme est qu'elle cherche à chaque instant à craindre Dieu et à le glorifier. C'est au Seigneur Jésus-Christ seul qu'elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l'a rachetée et l'a élevée au rang d'enfant de Dieu. Celui-ci lui a donné une conscience, qui ne saurait être ignorée impunément. Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. C'est une erreur de prétendre qu'en vertu d'une soumission aveugle elle doive en toutes choses accomplir exactement ce que son mari lui demande, alors qu'elle sait qu'en agissant de la sorte, elle causerait un préjudice à son corps et à son esprit, qui ont été délivrés de l'esclavage de Satan. Au dessus d'elle, il y a son Rédempteur, dont la volonté passe avant celle de son époux; et son obéissance à son mari doit se faire selon les ordres de Dieu -- "comme il convient dans le Seigneur." -- Ibid., 110. CL 110 2 L'harmonie ne peut jamais régner dans un foyer sans le secours de l'Esprit divin. Si l'épouse possède l'Esprit du Christ, elle usera de prudence dans ses paroles; elle maîtrisera son humeur; elle sera soumise, sans éprouver pour autant le sentiment d'être une esclave, mais elle se considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne jouera pas au plus grand seigneur à l'égard de la femme, il ne sera ni intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de cultiver au foyer une atmosphère d'affection; en effet, si l'Esprit du Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. ... Si l'un commet une erreur, l'autre doit faire preuve d'indulgence chrétienne et de ne pas se détourner froidement de son conjoint. -- Ibid., 111, 112. L'art d'être parent CL 110 3 Quel que soit son entourage, toute femme sur le point de devenir mère devrait s'efforcer d'être toujours joyeuse, aimable et satisfaite, en sachant que tous ses efforts dans ce sens lui seront payés au centuple par les dispositions physiques et morales de ses enfants. Bien plus: elle peut, de cette façon, cultiver pour elle-même un esprit serein qui se reflétera sur sa famille et sur tous ceux qu'elle sera appelée à fréquenter. Sa santé physique en sera grandement améliorée. De nouvelles forces jailliront du plus profond de son être, son sang coulera plus vite que si elle se laissait aller au découragement. Sa santé mentale sera améliorée par sa tranquillité d'esprit. Sa volonté est assez forte pour résister aux sautes d'humeur et ses nerfs en seront grandement soulagés. Les enfants qui ont été privés de la vitalité qu'ils auraient dû hériter de leurs parents devraient être entourés des soins les plus attentifs. Par un respect absolu des lois corporelles on peut grandement améliorer l'état de beaucoup de choses. -- Ibid., 249. CL 110 4 Celle qui s'apprête à devenir mère doit se réfugier dans l'amour de Dieu. Son esprit doit être en paix; elle devrait se confier dans l'amour de Jésus, mettre en pratique ses paroles, se rappeler que la mère est la collaboratrice de Dieu. -- Ibid., 249. CL 110 5 Les époux doivent coopérer. Quel monde n'aurions-nous pas si toutes les mères acceptaient de se consacrer sur l'autel de Dieu, elles-mêmes d'abord, puis leurs enfants, aussi bien avant qu'après leur naissance. -- Ibid., 246. CL 110 6 Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais il n'en est pas de même pour Dieu. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach montre que ce sujet doit retenir notre plus grande attention. CL 110 7 En s'adressant à cette mère hébraïque [la femme de Manoach], Dieu parle pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Le bien-être de l'enfant à venir dépend donc énormément des habitudes de sa mère, dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Si elle veut accomplir le dessein que Dieu a formé en lui donnant un enfant, elle doit éviter, s'interdire un certain nombre de choses. Ibid. CL 111 1 De nombreux pièges attendent les jeunes dans le monde, et ils sont légion ceux qu'attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels. Ils ne peuvent discerner les dangers cachés, ni l'issue redoutable du sentier qui semble les conduire au bonheur. La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c'est ainsi que des millions d'entre eux se perdent pour cette vie et pour l'éternité. Les parents ne devraient pas oublier que leurs enfants rencontreront ces tentations et il faudrait qu'ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance. -- Ibid., 246, 7. CL 111 2 Avant la naissance, si elle [la mère] s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. CL 111 3 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieuses qualités. Ibid. CL 111 4 Les jeunes enfants sont pour leur mère un miroir, dans lequel elle peut voir refléter ses propres habitudes et son comportement. Aussi, combien ne devrait-elle pas surveiller son langage et sa façon d'agir en présence de ces petits élèves! Elle doit cultiver les traits mêmes de caractère qu'elle aimerait voir se développer en eux. -- Ibid., 258. Quand les responsabilités de la mère doivent être allégées CL 111 5 On commet généralement l'erreur de ne pas apporter des changements dans la vie d'une femme avant la naissance de ses enfants. Pendant cette période importante, son travail devrait être allégé. De grands bouleversements se produisent en elle. Cela requiert une plus grande quantité de sang et par conséquent un surcroît de nourriture de qualité destinée à être transformée en sang. Si elle ne consomme pas une quantité suffisante d'aliments nourrissants, elle ne peut conserver toute sa vigueur physique, ce qui altère la vitalité de l'enfant qu'elle attend. -- Ibid., 247. CL 111 6 Il faut également veiller à ses vêtements. Elle devrait prendre soin de protéger son corps de toute sensation de froid et ne pas faire inutilement appel à sa vigueur pour suppléer le manque de vêtements confortables. Si la femme enceinte est privée d'une nourriture abondante et saine, son sang sera appauvri, sa circulation sera perturbée et son enfant souffrira des mêmes carences; il lui sera impossible de trouver les éléments dont son propre sang a besoin pour le former. La santé de la mère et celle de l'enfant dépendent donc beaucoup du confort des vêtements et de la qualité des aliments consommés. -- Ibid., 247, 248. Recommandation à la mère qui allaite CL 111 7 Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne devrait pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans coeur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux d'allaiter son enfant. CL 111 8 La période pendant laquelle l'enfant reçoit le lait de sa mère est très importante. Bien des mamans, au cours de ces mois, s'épuisent au travail, se chargent le sang par leur alimentation; le bébé s'en trouve sérieusement affaibli, non seulement parce que le lait maternel subit les effets de l'énervement, mais parce que son propre sang est empoisonné par suite du régime malsain de sa mère, qui perturbe tout l'organisme de celle-ci ainsi que la nourriture de l'enfant. Ce dernier est en outre influencé par l'état d'esprit de sa mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, portée à manifester ses passions la nourriture que le bébé va recevoir d'elle sera de nature à provoquer des coliques, des spasmes et même, dans certains cas, des convulsions et des attaques. -- Ibid., 251. CL 112 1 Le caractère de l'enfant est aussi plus ou moins affecté par la qualité de l'alimentation que ce dernier reçoit de sa mère. Il est donc important que celle-ci, durant la période de l'allaitement, s'efforce de se maintenir dans un état d'esprit optimiste et de se dominer. En agissant ainsi, elle évite d'altérer la nourriture de son enfant; de plus, le calme et la maîtrise de soi qu'elle conserve quand elle s'occupe du bébé ont une influence favorable sur la formation mentale de celui-ci. Si l'enfant est nerveux et facilement agité, l'attitude prudente et patiente de sa mère tendra à l'apaiser, à le corriger, et à améliorer nettement sa santé. Ibid. Amour et prévenance constants CL 112 2 Les enfants sont confiés à leurs parents comme un dépôt précieux, dont Dieu, un jour, leur demandera compte. Nous devrions accorder plus de temps, de soin et de prière à leur éducation. Ils ont davantage besoin d'une instruction de qualité. -- Ibid., 153. CL 112 3 Les maladies infantiles proviennent souvent d'erreurs ou d'imprudences. L'irrégularité dans les repas, l'insuffisance de vêtements par temps froid, le manque d'exercice pour activer la circulation du sang, le défaut d'air pur peuvent souvent être incriminés. Que les parents s'efforcent de découvrir les causes de la maladie et y remédient dès que possible. -- Ibid., 253. CL 112 4 Les enfants sont généralement élevés, dès le berceau, suivant le principe qu'ils peuvent satisfaire leur appétit, et on leur dit qu'ils vivent pour manger. Leur mère joue un grand rôle dans la formation de leur caractère durant leur tendre enfance. Elles peuvent leur apprendre soit à contrôler leur appétit, soit à le satisfaire et à devenir des gloutons. Très souvent elle dresse un plan de travail pour la journée et, lorsque ses enfants la dérangent, au lieu de prendre le temps d'apaiser leurs petits chagrins et de les distraire, elle leur donne quelque chose à manger pour qu'ils se tiennent tranquilles, ce qui réussit pendant un certains temps, mais peut, en fin de compte, aggraver les choses. L'estomac des enfants a été surchargé de nourriture alors qu'ils n'en avaient pas le moindre besoin. Tout ce qu'ils voulaient, c'était un peu du temps et de l'attention de leur mère. Mais celle-ci considère son temps comme trop précieux pour être consacré à l'amusement de ses enfants. Peut-être pense-t-elle que l'agencement de sa maison, les compliments qu'elle en retirera, et la préparation très élaborée des repas, sont plus digne d'intérêt que le bonheur et la santé de ses enfants. -- Ibid., 252. CL 112 5 Au lieu de penser à la mode ou au désir de provoquer l'admiration, recherchons, dans la confection de la layette du nouveau-né, le confort, la commodité et l'hygiène. La mère ne devrait pas perdre son temps à broder ou à confectionner diverses fantaisies destinées à embellir ces petits vêtements, se chargeant ainsi d'un travail inutile au détriment de sa santé et de celle de son enfant. Elle ne devrait pas davantage se fatiguer les yeux et les nerfs par des travaux de lingerie fine à un moment où elle a besoin du maximum de repos et d'exercices distrayants. Qu'elle comprenne que son devoir est de conserver ses forces pour faire face aux exigences futures. -- Ibid., 253. Nécessité de faire preuve de maîtrise de soi dans l'éducation des enfants CL 112 6 Dans l'éducation des enfants, il arrive que la volonté ferme de la mère doive faire face à celle déraisonnable et indisciplinée de l'enfant. C'est alors qu'elle a besoin de beaucoup de sagesse. Si elle agissait d'une manière peu avisée, si elle soumettait l'enfant par la force, elle pourrait lui faire un tort incalculable. CL 113 1 Autant que possible, évitez les crises de ce genre, car elle implique une lutte violente pour la mère comme pour l'enfant. Mais si un tel état des choses se manifeste, celui-ci doit être amené à soumettre sa volonté à celle plus sage de ses parents. CL 113 2 La mère doit arriver à se dominer elle-même parfaitement, et ne rien faire qui éveille chez son enfant un esprit de bravade. Il ne faut pas qu'elle donne des ordres en élevant la voix. Elle gagnera beaucoup en restant douce et aimable. Qu'elle se conduise avec son enfant de manière à l'amener à Jésus; qu'elle se souvienne que le Seigneur est son soutien et que l'amour est sa force. Si elle est une bonne chrétienne, elle ne cherchera pas à obliger son enfant à se soumettre. Elle priera avec ferveur pour que l'ennemi n'obtienne pas la victoire, et tout en priant elle se rendra compte que sa vie spirituelle se renouvelle. Elle verra que la même puissance qui opère en elle travaille aussi dans son enfant. Celui-ci deviendra plus aimable, plus soumis. La bataille sera gagnée. La patience, la bonté, les douces paroles de la mère ont accompli cette oeuvre. La paix a succédé à l'orage comme le soleil à la pluie. Et les anges qui ont observé la scène entonnent des chants joyeux. Ces crises se produisent aussi entre mari et femme. S'ils ne sont pas soumis à l'esprit de Dieu, ils manifesteront alors le même esprit impulsif et déraisonnable qui se révèle si fréquemment chez les enfants. Cette lutte entre deux volontés sera semblable au roc qui se heurte contre le roc. -- Testimonies for the Church 7:47, 48; voir Testimonies for the Church 3:111, 112. ------------------------Chapitre 24 -- Le père et la mère chrétiens CL 114 1 Tandis que vous vous acquittez de vos devoirs envers les vôtres, le père, comme sacrificateur, la mère, comme missionnaire, au foyer, vous multipliez les moyens de faire du bien à l'extérieur. En développant vos facultés, vous serez mieux à même de travailler dans l'église et parmi vos voisins. En s'attachant leurs enfants et en les amenant au Seigneur, les pères et les mères deviennent, avec eux, des collaborateurs de Dieu. -- Testimonies for the Church 7:67; voir Testimonies for the Church 3:122. Le caractère sacré de la mission d'une mère CL 114 2 La femme devrait occuper la position que Dieu lui a assignée à l'origine, c'est-à-dire être l'égale de l'homme. Le monde a besoin de mères qui ne le soient pas de noms seulement, mais qui le soient dans le plein sens du terme. Nous pouvons dire, sans crainte de nous tromper, que les devoirs spécifiques de la femme sont plus sacrés, plus saints que ceux de l'homme. Que les femmes prennent conscience du caractère sacré de leur mission et qu'elles l'accomplissent par la puissance de Dieu et dans la crainte. Qu'elles apprennent à leurs enfants à se rendre utiles dans ce monde en vue d'un monde meilleur. -- Foyer chrétien, 223. CL 114 3 Celle qui est épouse et mère ne devrait pas épuiser se forces et laisser dormir ses talents en s'en remettant complètement à son époux. Sa personnalité ne peut pas se fondre en lui. Elle devrait se rendre compte qu'elle est son égale, et se tenir à ses côtés, fidèle à son poste comme lui l'est au sien. Son rôle dans l'éducation de ses enfants est en tout points aussi élevé et ennoblissant que tout ce que son mari pourrait être appelé à faire, fut-ce assumer les fonctions de chef d'état. Ibid. CL 114 4 Un roi sur son trône n'a pas de responsabilité plus importante que celle d'une mère. Elle est la reine de la maison. Elle détient le pouvoir de modeler le caractère de ses enfants, afin de les rendre dignes de la vie éternelle. Un ange ne pourrait réclamer une mission plus haute; car en accomplissant cette oeuvre, elle est au service de Dieu. Qu'elle prenne seulement conscience de l'importance de sa tâche, et cela lui donnera du courage. Qu'elle se rende compte de la valeur de son travail et se revête de toutes les armes de Dieu, afin de mieux résister à la tentation de se conformer aux usages du monde. Sa mission concerne le temps présent et l'éternité. -- Ibid., 223, 224. CL 114 5 Si des hommes mariés entrent dans l'oeuvre, laissant le soin de leurs enfants à leur épouse, celle-ci accomplit un travail tout aussi important que le père. Si l'un consacre son temps au champ missionnaire, l'autre est, dans le foyer, une missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de la mère est sérieuse et importante. ... Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Pourtant, si elle travaille en vue de l'intérêt des siens, cherchant à former leur caractère à l'image du divin modèle, l'ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires du monde. Dieu ne voit pas les choses comme l'homme, à la vision imparfaite, les voit. -- Ibid., 226. CL 114 6 Le monde pullule d'influences corruptrices. La mode et le milieu exercent un grand pouvoir sur la jeunesse. Si la mère néglige d'instruire, de diriger et de réprimer ses enfants, elle les verra s'engager tout naturellement sur la pente du mal et se détourner du bien. Aussi doit-elle répéter fréquemment la prière de Manoah: "Quelle règle de conduite doit suivre l'enfant, et que devra-t-il faire?" Si elle met en pratique les instructions de la Parole de Dieu, elle recevra la sagesse nécessaire. -- Ibid., 227, 228. CL 115 1 Chaque mère de famille doit se dire que tous ses instants ont une valeur incalculable; son travail sera jugé au jour solennel du règlement des comptes. On verra alors qu'une forte proportion de fautes et de crimes commis sur la terre sont attribuables à l'ignorance et à la négligence de celles dont le devoir était de diriger dans la bonne voie les pas chancelants de leurs enfants. On verra également que la majorité des hommes qui ont éclairé le monde de l'éclat de leur génie ou des rayons bienfaisants de la vérité et de la vertu devaient les mobiles de leurs actes et de leur succès aux efforts et aux prières d'une mère chrétienne. -- Ibid., 229, 230. L'influence positive de la mère CL 115 2 Le milieu où vit la mère peut être humble, mais son influence, jointe à celle du père, demeure jusque dans l'éternité. La puissance qu'elle exerce dans le bien est, après Dieu, la plus forte qui soit sur cette terre. -- Ibid., 231. CL 115 3 Une mère chrétienne doit avoir l'esprit constamment en éveil, afin de discerner les dangers qui entourent ses enfants. Elle-même gardera son âme dans une atmosphère pure et sainte; elle soumettra son caractère et ses principes à la Parole de Dieu et accomplira fidèlement son devoir, vivant au-dessus de petites tentations qui l'assailliront continuellement. -- Ibid., 232. CL 115 4 Les enfants comprennent vite et sont parfaitement capables de distinguer entre une parole patiente et affectueuse et un commandement impatient et intempestif, qui tarit l'amour et l'affection dans leur coeur. La véritable mère chrétienne ne fera pas fuir ses enfants loin d'elle par son irritabilité et son manque d'amour et de compréhension. -- Ibid., 233. CL 115 5 Maman, sachez que votre influence et votre exemple affectent le caractère et la destinée de vos enfants; pour assumer cette responsabilité, efforcez-vous d'acquérir un esprit bien équilibré et un caractère pur qui ne reflète que la vérité, l'amour et la beauté. -- Ibid., 233. CL 115 6 Beaucoup de maris et d'enfants ne trouvent rien d'attirant à la maison, où ils sont toujours accueillis par des plaintes et des cris; ils recherchent alors du bien-être et de l'amusement loin du foyer, dans un bar ou d'autres lieux de plaisir. L'épouse et mère, occupée par les soins du ménage, néglige les petites attentions qui rendent la vie de foyer agréable pour le mari et pour les enfants, même si elle évite de parler de ses soucis personnels en leur présence. Pendant qu'elle s'absorbe dans la préparation d'un plat ou la confection d'un vêtement, son mari et ses fils rentrent et sortent comme des étrangers. -- Ibid., 240. CL 115 7 Si les mères se laissent aller à porter des vêtements sales à la maison, elles apprennent à leurs enfants les mêmes habitudes de négligence. Beaucoup d'entre elles pensent que n'importe quel vêtement est toujours assez bon pour être porté à la maison, fût-il sale ou usé. De cette manière, elles se déprécient rapidement aux yeux de leur famille. Les enfants font la comparaison entre la tenue de leur mère et celle des autres, qui s'habillent proprement, et leur respect pour elle s'en trouve amoindri. -- Ibid., 244. CL 115 8 L'épouse et la mère véritable ... accomplira son devoir avec dignité et bonne humeur, ne considérant pas comme une tâche humiliante d'accomplir de ses propres mains ce qu'il est nécessaire de faire dans une maison bien tenue. -- Ibid., 235. Le chef du foyer devra imiter Christ CL 115 9 Le père est véritablement l'axe de la famille. Il est le législateur qui représente, dans son seul comportement d'homme, les vertus les plus hautes: énergie, intégrité, honnêteté, patience, courage, diligence et sens pratique. Le père est, en quelque sorte, le prêtre du foyer, déposant sur l'autel de Dieu les sacrifices du matin et du soir. La femme et les enfants devraient être encouragés à s'unir à cette offrande et à participer aux chants de louange. Matin et soir le père, en tant que prêtre du foyer, devrait confesser à Dieu les péchés commis par lui-même et par ses enfants durant la journée: ceux dont il a connaissance, mais aussi les fautes secrètes, que seul l'oeil de Dieu a perçues. Cette règle, fidèlement observée par le père quand il est là, ou par la mère lorsqu'il est absent, est une source de bénédiction pour la famille. -- Ibid., 204. CL 116 1 A celui qui est mari et père, je voudrais dire: Faites en sorte que votre âme baigne dans une atmosphère pure et saine. ... Chaque jour vous devez apprendre quelque chose du Christ. Vous ne devez jamais manifester un esprit tyrannique au sein du foyer. L'homme qui agit ainsi se fait complice des agents du diable. Que votre volonté soit soumise à celle de Dieu. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour rendre la vie de votre femme agréable et heureuse. Prenez la Parole de Dieu pour conseillère, et vivez ses enseignements dans votre foyer. Vous les vivrez alors aussi à l'église et, même sur votre lieu de travail, vous ne vous en départirez pas. Les principes célestes ennobliront la conduite de toutes vos affaires. Les anges de Dieu collaboreront avec vous et vous aideront à révéler Christ au monde. -- Ibid., 205. CL 116 2 Ne permettez pas à vos soucis professionnels d'assombrir votre vie familiale. Si vous perdez patience et cessez de témoigner gentillesse et amour dès que quelque chose, même sans importance, survient de façon légèrement contraire à ce que vous auriez souhaité, vous montrez par là que vous n'avez pas choisi pour compagnon Celui qui vous a tant aimé qu'Il a donné Sa vie pour vous, afin que vous soyez un avec lui. CL 116 3 Le fait de se targuer constamment de sa position de chef de famille n'est pas une marque de virilité pour un mari. De l'entendre faire appel aux Ecritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu'on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu'elle agisse selon ses plans, comme s'ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le Chef de l'Eglise et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L'autorité du Christ s'exerce dans la sagesse, l'amour et la douceur; c'est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le Grand Chef de l'Eglise. -- Ibid., 206, 207. Parents, oeuvrez de concert pour le salut de vos enfants CL 116 4 Si le voile pouvait se déchirer, si le père et la mère voyaient comment Dieu évalue le travail de la journée et comment Son regard infini compare l'oeuvre de l'un avec celle de l'autre, ils seraient bien étonnés des déclarations divines. Le mari considérerait ses travaux avec plus de modestie, tandis que sa femme en retirerait du courage et une énergie nouvelle pour continuer sa tâche avec sagesse, persévérance et patience. Elle connaîtrait alors la valeur de son travail: tandis que le père s'est intéressé à des choses éphémères et périssables, elle, la mère, s'est occupée du développement des esprits et des caractères; elle a travaillé ainsi non seulement pour le temps présent mais aussi pour l'éternité. -- Ibid., 224, 225. CL 116 5 Les devoirs du père envers ses enfants ne sauraient être transférés sur la mère. Si elle accomplit sa propre tâche, son fardeau est suffisamment lourd à porter. Ce n'est qu'en agissant à l'unisson que le père et la mère peuvent mener à bien la tâche que le Seigneur leur a confiée. -- Ibid., 208. CL 116 6 Le père ne devrait pas se démettre de sa participation à l'éducation de ses enfants pour cette vie et pour l'éternité. Il doit assumer sa part de responsabilités. Il y a obligation pour le père comme pour la mère. Les parents doivent se témoigner amour et respect mutuels s'ils veulent voir ces qualités se développer chez leurs enfants. Ibid. CL 117 1 Le père qui a des garçons devrait être proche de ses fils. Qu'il les fasse profiter de sa grande expérience et leur parle avec une tendresse et une simplicité telles qu'il s'attache leur coeur. Il devrait leur faire comprendre qu'il a constamment en vue leur intérêt et leur bonheur. -- Ibid., 211. CL 117 2 Celui qui a une famille avec des garçons doit comprendre que, quelle que soit sa vocation, il n'a pas le droit de négliger les âmes dont il a la charge. En permettant qu'ils viennent au monde, il a pris la responsabilité devant Dieu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les préserver des fréquentations mondaines et des mauvais camarades. Il ne devrait pas laisser entièrement à la mère le soin de ses fils turbulents. C'est une charge trop lourde pour elle. Il doit arranger les choses au mieux de leurs intérêts respectifs. Il peut être très pénibles pour la mère de toujours se maîtriser et d'agir avec sagesse dans l'éducation de ses enfants. Dans ce cas, ce serait au père de porter la plus grande part du fardeau. Il devrait s'efforcer de faire tout son possible pour le salut de ses enfants. -- Ibid., 211. Conseils relatifs au nombre d'enfants CL 117 3 Les enfants constituent l'héritage du Seigneur, et nous devons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien.... Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu'à ce qu'ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: "Me voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés..." -- Foyer chrétien, 151. CL 117 4 Dieu désire que les parents agissent et vivent comme des personnes raisonnables de manière à donner à chaque enfant une éducation convenable. La mère devrait disposer à la fois de force et de temps pour employer ses facultés mentales au service de ses enfants afin de les rendre aptes à vivre en compagnie des anges. Elle devrait avoir suffisamment de courage pour jouer loyalement son rôle auprès d'eux, inspirée par la crainte et l'amour de Dieu, afin qu'ils deviennent une source de bénédiction dans la famille et dans la société. -- Foyer chrétien, 155. CL 117 5 Le mari et père devrait réfléchir à tout cela pour que sa femme ne soit pas surchargée et, de ce fait, accablée par le découragement. Il en fera en sorte qu'elle ne soit pas placée dans des conditions qui l'empêcheraient de prendre soin de ses nombreux enfants et de leur donner une éducation convenable. -- Foyer chrétien, 155. CL 117 6 Il y a des parents qui, sans se préoccuper de savoir s'ils pourront oui ou non pourvoir aux besoins d'une nombreuse famille, mettent au monde de nombreux enfants, dont le soin et l'instruction dépendent, bien sûr, totalement d'eux. ... C'est un grand mal, non seulement pour la mère, mais aussi pour les enfants et la société. ... -- Ibid., 154. CL 117 7 C'est d'ailleurs porter un grave préjudice à une mère que l'obliger à mettre au monde un enfant chaque année. Il en découle un affaiblissement, voire même la destruction de toute joie de vivre, pour aboutir parfois à un vrai désastre familial. Ces petits sont ainsi privés à la fois des soins, de l'instruction et du bonheur que les parents ont le devoir de leur procurer. -- Ibid., 155. CL 117 8 Les parents doivent étudier sérieusement le problème de l'avenir de leurs enfants. Ils n'ont pas le droit de mettre au monde des enfants qui deviendront un fardeau pour autrui. -- Ibid., 156. CL 117 9 Combien on néglige de prendre en considération l'avenir des enfants! La préoccupation majeure est de satisfaire la passion et, de ce fait, on impose à l'épouse et à la mère des charges qui minent sa vitalité et affaiblissent ses facultés spirituelles. Son état de santé altéré, elle se trouve ainsi portée au découragement en se voyant entourée d'enfants dont elle ne peut s'occuper comme elle le devrait. Ne recevant pas l'enseignement requis, ces derniers vont grandir dans des conditions qui les entraîneront à déshonorer Dieu et à transmettre à d'autres les défauts de leur nature. C'est ainsi que se forme toute une multitude de personnes que Satan manie à sa guise. -- Ibid., 155. ------------------------Chapitre 25 -- Le foyer chrétien CL 119 1 Dieu attend de ces enfants, lorsqu'ils ont à décider de l'endroit où ils iront résider, qu'ils considèrent à quelles influences morales et religieuses ils seront soumis, eux et les leurs. -- Ibid., 125. CL 119 2 Ayez à l'esprit cette pensée en choisissant votre maison. Ne cédez pas à l'attrait des richesses, à la mode ou aux coutumes mondaines. Recherchez ce qui favorise la simplicité, la pureté, la santé et l'élévation morale. ... -- Ibid., 125. CL 119 3 Au lieu de vous fixer là où seules sont visibles les oeuvres des hommes, où les spectacles qui s'offrent à vous et les bruits qui vous parviennent vous suggèrent des pensées mauvaises, où le tumulte et la confusion n'apportent que fatigue et tourments, allez habiter là où vous pourrez contempler les oeuvres de Dieu et trouver le repos de l'esprit au sein des beautés et du calme de la nature. Que vos yeux reposent sur des champs verdoyants, des bosquets et des collines. Contemplez l'azur du ciel que n'obscurcissent pas la poussière et la fumée des villes; respirez l'air vivifiant. -- Ibid., 125-6. CL 119 4 Puisque Dieu ouvre la voie, le moment est venu pour les familles de quitter les villes. Les enfants devraient être emmenés à la campagne. Que les parents y cherchent un endroit confortable en fonction de leurs possibilités. Même si l'habitation est plutôt petite, elle devrait comporter un terrain susceptible d'être cultivé. -- Ibid., 133. CL 119 5 Les parents qui possèdent un terrain et une demeure confortable sont des rois et des reines. -- Ibid., 134. CL 119 6 Autant que possible, le foyer devrait se trouver loin de la ville, dans un endroit où les enfants disposeraient d'un terrain à cultiver. Chacun d'eux devrait avoir son propre lopin de terre. Tandis que vous leur apprenez à jardiner, à préparer la terre pour y déposer la semence, et que vous leur montrez combien il est important d'enlever toutes les mauvaises herbes, attirez aussi leur attention sur la nécessité de se débarrasser, dans la vie, des habitudes inavouables et funestes. Apprenez-leur à réprimer les mauvaises habitudes comme ils luttent contre les mauvaises herbes de leur jardin. Cet enseignement vous prendra du temps, mais il en vaut grandement la peine. -- Ibid., 138. CL 119 7 Dans ses profondeurs, la terre tient en réserve de riches bénédictions pour ceux qui ont le courage, la volonté et la persévérance de recueillir ses trésors. ... De nombreux fermiers n'ont pas tiré de leurs terres des revenus normaux parce qu'ils ont considéré la culture comme un travail dégradant; ils ne se sont pas rendu compte qu'il s'y trouve une bénédiction pour eux-mêmes et pour leurs familles. -- Ibid., 135. CL 119 8 Devant Dieu, les parents sont placés dans l'obligation de créer autour du foyer une ambiance qui corresponde à la vérité qu'ils professent. Ils peuvent ainsi donner un enseignement correct à leurs enfants, et ceux-ci sauront établir un rapport entre le foyer d'ici bas et celui d'en haut. La famille doit, autant que possible, devenir un modèle de celle qui existera dans le ciel. Ainsi, les tendances à se complaire dans ce qui est vil s'estomperont graduellement. Il faut faire comprendre aux enfants qu'ici-bas ils ne sont que des stagiaires et leur permettre, grâce à cette éducation, de devenir des habitants des demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements. C'est pour les parents le devoir le plus sacré qu'ils aient à remplir. -- Ibid., 139. CL 119 9 Autant que possible, les maisons d'habitation devraient être construites sur les hauteurs, sur un terrain bien irrigué et sec. ... Cette question est trop souvent considérée à la légère. Une mauvaise santé, de graves maladies et beaucoup de décès sont le résultat de l'humidité et de l'air vicié qui règne dans les lieux en contrebas insuffisamment drainés. -- Ibid., 141. CL 120 1 Il est particulièrement important de prévoir pour nos maisons une bonne aération et un grand ensoleillement. Chaque pièce devrait avoir une abondance d'air pur et de lumière, mais tout particulièrement la chambre à coucher. Il ne faudrait pas dormir dans une pièce où l'air et le soleil n'ont pas libre accès chaque jour. Dans la plupart des cas, on pourvoira à des moyens de chauffage suffisants pour tempérer ou assainir la chambre par les temps froids ou humides. -- Ibid., 141. CL 120 2 Une cour agrémentée de quelques arbres et de massifs d'arbustes placés à une distance convenable de la maison exercera une heureuse influence sur la famille; un tel environnement, si on sait bien l'entretenir, ne saurait être préjudiciable à la santé. Mais des arbres et des arbustes touffus, qui enveloppent, en quelque sorte, la maison, rendent l'endroit plutôt malsain, car ils empêchent la libre circulation de l'air et forment un écran devant les rayons du soleil. Il en résulte une humidité qui pénètre la maison, en particulier pendant les saisons pluvieuses. -- Ibid., 142. L'ameublement devra être simple et peu coûteux CL 120 3 Meublez votre maison d'objets simples, durables et pas trop lourd, qui puissent être entretenus facilement et remplacés à peu de frais. En exerçant votre goût, vous pourrez faire d'un humble foyer une demeure agréable et attrayante, si l'amour et la joie y règnent. -- Ibid., 143. CL 120 4 Un étalage superflu ne saurait apporter le bonheur. Cependant, plus l'aménagement d'une maison sera simple et ordonné, plus grand sera le bien-être qu'il procurera à ses occupants. Ibid. CL 120 5 La satisfaction et la joie des enfants au foyer ne nécessitent pas un cadre luxueux ni un mobilier coûteux, mais une affection profonde et des soins constants de la part des parents. -- Ibid., 147. CL 120 6 Vous avez devant Dieu la responsabilité de toujours vous conformer aux règles de bienséance dans votre foyer. Souvenez-vous que les cieux sont exempts de tout désordre et que votre foyer doit être un reflet des cieux sur la terre. Rappelez-vous, par ailleurs, qu'en étant chaque jour fidèle dans les petites choses à accomplir au foyer, vous devenez collaborateurs de Dieu dans le perfectionnement d'un caractère chrétien. Gardez à l'esprit, parents, que vous travaillez au salut de vos enfants. Si vos habitudes sont convenables, si vous vous appliquez à la propreté et à l'ordre, à la vertu et à la justice, à la sanctification de votre âme, corps et esprit, vous répondez à la norme du Rédempteur: "Vous êtes la lumière du monde." CL 120 7 Commencez très tôt à enseigner à vos enfants à prendre soin de leurs vêtements. Qu'ils aient un endroit où garder ce qui leur appartient et enseignez leur à plier convenablement chaque affaire et à la ranger là où il faut. Si vous ne pouvez même pas vous permettre d'acheter un bureau bon marché, utilisez une caisse de marchandise sèche, placez-y des étagères et recouvrez-le de tissus de couleurs gaies et à motifs de choix. Ces leçons de propreté et d'ordre prendront chaque jour une partie de votre temps mais dans l'avenir porteront du fruit dans la vie de vos enfants et, en fin de compte, vous feront gagner beaucoup de temps et d'affection. CL 120 8 Certains parents laissent leurs enfants développer un esprit de destruction, à se servir de choses qu'ils n'ont pas le droit de toucher. On doit enseigner aux enfants à prendre soin de ce qui ne leur appartient pas. Pour le confort et le bien-être de leur foyer, ils doivent apprendre à observer les règles de bienséance. Les enfants ne sont pas plus heureux quand on les laisse manipuler tout ce qu'ils voient. Si on ne les éduque pas à prendre soin des choses, ils grandiront avec des traits de caractères funestes et indésirables. CL 120 9 N'offrez pas aux enfants des jouets qui sont facilement cassables. Le faire, c'est leur inculquer l'art de détruire. Ils doivent posséder quelques jouets et que ces jouets soient incassables et durables. Ces suggestions, aussi insignifiantes qu'elles paraissent, ont une grande importance dans l'éducation de l'enfant. -- Child Guidance, 110, 111; 101, 102. ------------------------Chapitre 26 -- L'influence spirituelle dans le foyer CL 122 1 Le salut peut être l'apanage de nos foyers. Mais il nous faut croire et vivre en conséquence, avoir une foi et une confiance inébranlables en Dieu. La contrainte que la Parole de Dieu nous impose est pour notre bien. Elle est un facteur de bonheur pour notre foyer et ceux qui l'environnent. Elle nous affine, sanctifie notre jugement, donne la paix du coeur, et enfin la vie éternelle. Les anges visiteront nos foyers et, plein de joie, apporteront au ciel les nouvelles des progrès de notre vie spirituelle. L'ange inscrira l'heureux résultat dans les registres d'en-haut. -- Voir Testimonies for the Church 1:310 ou page 121; Child Guidance, 484. CL 122 2 L'Esprit du Christ sera une influence constante dans la vie au foyer. Si les hommes et les femmes ouvraient leur coeur à l'influence céleste de la vérité et de l'amour, ces principes jailliront comme une source dans le désert, désaltérant tout un chacun et procurant de la vie là où règne la stérilité et la mort. -- Child Guidance, 484. CL 122 3 La négligence de la religion au foyer dans l'instruction de vos enfants, déplaît à Dieu. Si l'un de vos enfants était dans un fleuve, se débattant contre les vagues et en danger imminent d'être noyé, quelle agitation n'y aurait-il pas! Que d'efforts seraient faits, que de prières offertes, que d'enthousiasme manifesté pour sauver une vie humaine! Mais voici que vos enfants vivent loin du Christ, leurs âmes non sauvées. Peut -être même sont-ils grossiers, discourtois, constituant ainsi un blâme pour le nom d'adventiste. Ils périssent sans espoir et sans Dieu dans le monde, et vous demeurez insouciants et indifférents. -- Testimonies for the Church 5:424; voir Testimonies for the Church 2:158, 161. CL 122 4 Satan déploie tous ses efforts pour séparer l'homme de Dieu, et il parvient à ses fins là où la vie religieuse est noyée dans le souci des affaires, au point qu'on a plus de temps pour la lecture de la Bible, pour la prière secrète, et pour faire brûler l'encens de la louange et de l'action de grâce matin et soir sur l'autel de sacrifice. Combien peu de gens se rendent compte des artifices du grand séducteur! Combien ignorent ses plans! -- Testimonies for the Church 5:426; voir Testimonies for the Church 2:158, 161. Culte de famille matin et soir CL 122 5 Pères et mères, réunissez chaque matin et chaque soir vos enfants autour de vous, et faites monter vers le ciel vos supplications. Ceux qui vous sont chers sont exposés à la tentation; chaque jour les jeunes et les aînés doivent faire face aux difficultés. Pour vivre dans la paix, dans l'amour et dans la joie, il faut prier. Ce n'est qu'en recevant l'aide constante de Dieu que l'on peut remporter la victoire sur soi-même. CL 122 6 S'il y eut jamais un temps où chaque maison devrait être une maison de prière, c'est bien maintenant. L'incrédulité et le scepticisme règnent partout; l'iniquité abonde; la corruption pénètre au fond des âmes, et la révolte contre Dieu se manifeste dans la vie des hommes. Captives du péché, les forces morales sont soumises à la tyrannie de Satan. Si un bras puissant ne vient à son secours, l'homme sera le jouet des tentations du chef de la rébellion qui le conduira où il lui plaira. CL 122 7 Cependant, à notre époque périlleuse, quelques-uns de ceux qui se disent chrétiens n'ont pas de culte de famille. Dieu n'est pas honoré dans leur maison, et ils n'apprennent pas à leurs enfants à l'aimer et à le craindre. Ils se sont tellement éloignés de lui qu'ils se sentent condamnés lorsqu'ils sont en sa présence. Ils ne peuvent "s'approcher avec assurance du trône de la grâce," et "élever des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées." Hébreux 4:16; 1 Timothée 2:8. CL 122 8 N'étant pas en communion réelle avec le Seigneur, ils n'ont qu'une piété formaliste. CL 122 9 L'idée que la prière n'est pas essentielle est l'une des ruses de Satan qui réussit le mieux à détruire les âmes. Prier, c'est communier avec Dieu, c'est la source de la sagesse, de la force, de la paix et du bonheur. Jésus pria Son Père "avec de grands cris et avec larmes." Paul exhorte les croyants à "prier sans cesse," et à "faire connaître leurs besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce." Jacques dit: "Priez les uns pour les autres... La prière fervente du juste a une grande efficace." Hébreux 5:7; 1 Thessaloniciens 5:17; Philippiens 4:6; Jacques 5:16. CL 123 1 Par des prières sincères, ferventes, les parents devraient élever des barrières autour de leurs enfants. Qu'ils prient avec une foi implicite pour que le Seigneur habite en eux et que les anges les préservent, eux et leurs enfants, des pièges de Satan. CL 123 2 Qu'il y ait dans chaque famille une heure fixée pour le culte du matin et du soir. N'est-ce pas une bonne chose que les parents réunissent leurs enfants autour d'eux, avant le petit-déjeuner, pour remercier le Père céleste de Sa protection pendant la nuit, et lui demander qu'Il les aide et les dirige pendant la journée? Et lorsque le soir approche, n'est-ce pas bien également que les parents et les enfants se retrouvent une fois de plus devant Dieu pour le remercier des bénédictions reçues pendant la journée? CL 123 3 Consacrez-vous au Seigneur chaque matin, vous et vos enfants. Ne comptez ni sur les mois ni sur les années; ils ne vous appartiennent pas. Vous ne disposez que de la journée présente. Conduisez-vous comme si c'était la dernière que vous deviez passer ici-bas. Exposez vos plans au Seigneur, et demandez-Lui qu'Il vous aide à les exécuter ou à les abandonner. Préférez ceux de Dieu aux vôtres, même si vous deviez renoncer à des projets qui vous sont particulièrement chers. Ainsi, votre vie sera de plus en plus façonnée sur le modèle divin; et "la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ." Philippiens 4:7. CL 123 4 Le père, ou en son absence la mère, devrait présider le culte, choisir un passage des Ecritures qui intéresse et puisse être compris facilement. Il faut que ce culte soit court. Il devient fatiguant, si on lit un long chapitre et si on fait une longue prière. Lorsqu'il s'achève on éprouve un sentiment de soulagement. Dieu est déshonoré quand le culte est sec et fastidieux, quand il manque d'intérêt au point que les enfants le redoutent. CL 123 5 Parents, faites que l'heure du culte soit des plus intéressantes. Il n'y a aucune raison pour que ce moment ne soit pas le plus plaisant et le plus agréable de la journée. Si vous le préparez un peu, vous pourrez le rendre très intéressant et des plus profitables. De temps en temps, variez-en la forme. On peut poser des questions sur le passage qui a été lu, et faire des remarques appropriées. On peut chanter un cantique. La prière doit être courte et précise. Que celui qui prie emploie des mots simples; qu'il loue Dieu pour Ses bontés et Lui demande Son assistance. Si les circonstances le permettent, laissez les enfants prendre part à la lecture et à la prière. -- Testimonies for the Church 7:42-44; cf. Testimonies for the Church 3:104-107. CL 123 6 Seule l'éternité révélera le bien accompli par ces cultes de famille. -- Testimonies for the Church 3:106. ------------------------Chapitre 27 -- Les finances dans le foyer CL 124 1 Le Seigneur veut que Son peuple soit prévoyant et consciencieux; qu'il étudie et pratique l'économie en toutes choses, et ne laisse rien se perdre. -- Foyer chrétien, 369. CL 124 2 Vous devriez apprendre à savoir dans quelle mesure il faut économiser et jusqu'à quel point il vous faut dépenser. A moins que nous ne renoncions à nous-mêmes et ne portions notre croix, nous ne pouvons être des disciples du Christ. Il nous faut régler fidèlement nos dettes à mesure que nous les contractons, combler les déficits, rattraper les pertes et savoir exactement ce qui nous revient. Vous devriez établir le compte des moindres dépenses faites pour votre propre plaisir, noter ce que vous avez utilisé uniquement pour satisfaire et entretenir vos désirs et vos appétits pervertis. L'argent dépensé en friandises inutiles pourrait être employé pour augmenter considérablement le confort et les commodités de votre maison. Il n'est pas nécessaire de vous montrer avare; il suffit que vous soyez honnêtes avec vous-mêmes et avec vos frères. L'avarice est un mauvais usage des bontés de Dieu. La prodigalité est aussi un abus. Les menues dépenses qui vous semblent négligeables finissent par représenter de grandes sommes. -- Foyer chrétien, 364, 365. CL 124 3 Lorsque vous êtes tentés de dépenser de l'argent en futilités, vous devriez vous rappeler le renoncement et le sacrifice que le Christ a consentis pour sauver l'homme déchu. Nos enfants devraient apprendre à renoncer à eux-mêmes et à se maîtriser. Tant de prédicateurs trouvent qu'ils ont du mal à joindre les deux bouts parce qu'ils ne savent pas refréner leurs goûts, leurs ambitions et leurs penchants. Et si tant d'hommes font faillite et s'emparent malhonnêtement de certains fonds, c'est qu'ils cherchent à satisfaire les goûts exagérés de leurs femmes et de leurs enfants. Combien les parents ne devraient-ils pas s'appliquer, par le précepte et par l'exemple, à enseigner l'économie à leurs enfants! -- Ibid., 368, 369. CL 124 4 Il vaut mieux ne pas jouer les riches ou prétendre être plus que nous ne sommes en réalité, c'est-à-dire les disciples effacés d'un Sauveur doux et humble. Si nos voisins construisent et aménagent leurs maisons d'une manière que nous ne pourrions nous permettre d'imiter, nous n'avons pas lieu d'en être troublés. Comment Jésus doit-il considérer nos efforts égoïstes pour satisfaire nos appétits, plaire à nos invités, ou suivre nos propres penchants! Chercher à parader ou permettre à nos enfants de nous imiter en ce domaine constitue un véritable piège de Satan. -- Ibid., 370. CL 124 5 Tout ce qui pourrait servir ne devra jamais être jeté. Ceci demande de la sagesse, de la prévoyance et une attention de chaque instant. Il m'a été montré que l'incapacité à épargner dans les petites choses, est une des raisons pour lesquelles autant de familles souffrent du manque du minimum vital. -- Child Guidance, 135. Ne devez rien à personne CL 124 6 Beaucoup de familles sont pauvres parce qu'elles dépensent tout leur argent dès qu'elles le reçoivent. -- Ibid., 378. CL 124 7 L'un des pièges consiste à prélever de l'argent et à l'employer dans un but quelconque avant même qu'il ait été gagné. Ibid. CL 124 8 Le monde a le droit de s'attendre à une stricte intégrité de la part de ceux qui se disent chrétiens. Un homme qui ne se soucie pas de payer ce qu'il doit, risque de faire considérer notre dénomination comme indigne de confiance. -- Testimonies for the Church 5:179-182. CL 125 1 Ceux qui prétendent à la sainteté devraient se parer de la doctrine qu'ils professent et ne pas permettre que la vérité soit outragée par leur attitude inconsidérée. "Ne devez rien à personne" (Romains 13:8), dit l'apôtre. -- Testimonies for the Church 5:179-182; voir Testimonies for the Church 2:50, 53. CL 125 2 Ils sont nombreux, très nombreux, ceux qui n'ont pas appris à équilibrer leur budget. Ils ne parviennent pas à s'adapter aux circonstances; ils empruntent et empruntent à nouveau, au point d'être criblés de dettes, finalement, ils sont découragés et déprimés. -- Foyer chrétien, 360. CL 125 3 Vous devez veiller à ce que personne ne dirige ses affaires de manière à s'endetter. ... Lorsque quelqu'un s'engage dans les dettes, il tombe dans les filets que Satan déploie devant les âmes. ... -- Foyer chrétien, 378. CL 125 4 Soyez bien décidé à ne plus jamais contracter de nouvelles dettes. Pour ne pas retomber dans ce travers, renoncer plutôt à milles choses. Car ces dettes ont été la grande malédiction de votre vie. Il faut les éviter comme la peste. -- Foyer chrétien, 379. Ne pas économiser en négligeant l'essentiel CL 125 5 Dieu n'est pas honoré lorsque nous négligeons notre corps ou que nous lui imposons des excès, nous rendant aussi incapables de le servir. Prendre soin du corps en lui fournissant des aliments savoureux et nourrissants est un des premiers devoirs de la maîtresse de maison. Mieux vaut dépenser moins pour les vêtements et l'ameublement que d'économiser sur la nourriture. -- Le ministère de la guérison, 271. CL 125 6 Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille aux repas afin de pouvoir offrir à leurs visiteurs un menu dispendieux. Comme c'est peu sage! Apprenons à recevoir avec plus de simplicité, et à pourvoir avant tout aux besoins des nôtres. Une économie irréfléchie et des coutumes artificielles empêchent souvent d'exercer l'hospitalité lorsqu'elle sera nécessaire et bénie. Il faut que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n'impose pas à la maîtresse de maison un travail supplémentaire. -- Le ministère de la guérison, 271. CL 125 7 Economie ne veut pas dire avarice, mais signifie une prudente utilisation des moyens disponibles, car il y a une grande oeuvre à accomplir. CL 125 8 Dieu n'exige pas de son peuple qu'il se prive de ce qui est réellement nécessaire à sa santé et à son bien-être, mais il n'approuve ni le laisser-aller, ni le gaspillage, ni les goûts de luxe. -- Foyer chrétien, 363, 364. Devoirs des Parents dans l'éducation de leurs enfants CL 125 9 Enseignez-leur [à vos enfants] que Dieu a des droits sur tout ce qu'ils possèdent, et que rien jamais ne peut annuler ces droits. L'argent représente un moyen nécessaire. Ne le prodiguez pas en faveur de ceux qui n'en n'ont pas besoin; mais il y a toujours quelqu'un qui peut profiter de vos dons volontaires. Si vous avez des habitudes de prodigalité, débarrassez-vous-en d'un seul coup. Si vous ne faites pas, vous serez en faillite pour l'éternité. -- Conseils à l'économe, 41. CL 125 10 L'économie est nécessaire dans la gérance de tous les départements de la cause de Dieu. De nos jours, la tendance naturelle de la jeunesse est de mépriser et de négliger cette vertu, de la confondre avec la mesquinerie et l'avarice. Mais l'économie est compatible avec les idées et les sentiments les plus larges; il ne peut y avoir de vraie générosité là où l'économie n'est pas en honneur. Nul ne devrait avoir l'impression qu'il s'abaisse en la pratiquant. Après que le Christ eut accompli un très grand miracle, Il dit: "Ramassez ce qui reste, afin que rien ne se perde." -- Testimonies for the Church 5:399, 400; voir Colporteur Ministry, 147. CL 126 1 Beaucoup méprisent l'économie en la confondant avec l'avarice et l'étroitesse. Mais l'économie est compatible avec la plus large libéralité. En fait, sans économie il ne peut pas y avoir de véritable libéralité. Nous devons épargner afin de pourvoir donner. -- Message à la jeunesse, 318. CL 126 2 Dans l'étude des chiffres, il faut tout rendre pratique. Que l'enfant apprenne non seulement à résoudre des problèmes imaginaires, mais à tenir un compte précis de ses dépenses et de ses recettes. Qu'il apprenne comment se servir de l'argent. Qu'ils soient à la charge de leurs parents ou qu'ils assurent eux-mêmes leur subsistance, il faut que les étudiants sachent choisir et acheter leurs vêtements, leurs livres et tous ceux dont ils ont besoin. En notant leurs dépenses, ils comprendront mieux que par n'importe quelle méthode la valeur de l'argent et comment il faut l'employer. -- Conseils à l'économe, 308; Éducation, 243, 244. CL 126 3 Il nous arrive de manquer de sagesse dans l'aide que nous apportons à nos enfants. Ceux qui fréquentent les institutions et y travaillent pour gagner leur écolage apprécient mieux leurs avantages que ceux qui sont pris en charge par quelqu'un d'autre, car ils savent ce qu'il leur en coûte. Nous ne devons pas nous occuper de nos enfants au point qu'ils deviennent des fardeaux dépourvus de toute initiative. -- Foyer chrétien, 373. CL 126 4 Les parents manquent à leurs devoirs lorsqu'ils se montrent trop généreux à l'égard d'un jeune qui n'a pas encore trop essayé de gagner de l'argent en travaillant utilement, alors qu'il est assez fort physiquement pour entreprendre des études de théologie ou de médecine. -- Ibid., 373. CL 126 5 L'habitude de s'accorder tout ce dont on a envie et le manque de savoir-faire de l'épouse peuvent grever considérablement le budget familial; cependant, la mère pense peut-être qu'elle fait de son mieux, parce qu'elle n'a jamais appris à restreindre ses besoins et ceux de ses enfants, et qu'elle n'a pas acquis l'habileté requise dans les travaux ménagers. Une famille peut ainsi avoir besoin de deux fois plus d'argent qu'une autre famille de la même importance. -- Ibid., 360. CL 126 6 Le Seigneur a bien voulu me faire connaître les maux qu'engendrent les habitudes de prodigalité, pour que je puisse exhorter les parents à enseigner une stricte économie à leurs enfants. Apprenez-leur que l'argent dépensé à des choses superflues est détourné de son usage approprié. -- Ibid., 360. Conseils aux époux et aux épouses en matière de gestion des finances CL 126 7 Tous devraient apprendre à tenir leurs comptes. Certaines personnes pensent que ce n'est pas essentiel, mais elles ont tort. Il faut noter ses dépenses avec soin. -- Ibid., 360. CL 126 8 L'argent que vous avez gagné n'a pas été utilisé d'une façon sage et rationnelle; vous auriez dû en réserver une partie pour le cas où vous verriez un malade et où votre famille se trouverait privée de votre soutien financier. Les vôtres devraient pouvoir compter sur un certain capital au cas où vous connaîtriez le dénuement. -- Ibid., 382. CL 126 9 Vous devriez lui remettre [votre femme] chaque semaine une certaine somme d'argent et la laisser libre de l'employer à son gré. Vous ne lui avez pas donné l'occasion de développer son ingéniosité et ses goûts parce que vous n'avez pas une juste notion du rôle que l'épouse doit remplir. La vôtre possède un jugement sain et bien équilibré. -- Ibid., 364. CL 126 10 Confiez à votre femme une partie de l'argent que vous recevez. Que cette part lui appartienne en propre et qu'elle puisse en user comme il lui plaît. Vous devriez l'autoriser à utiliser à sa guise un argent qu'elle a bien gagné. Si elle avait disposé d'une certaine somme, qu'elle aurait dépensée à son gré, sans être critiquée, son esprit aurait été soulagé d'un grand poids. -- Ibid., 364. ------------------------Chapitre 28 -- Les activités familiales pendant les congés et les anniversaires CL 127 1 Nous ne devrions pas chômer les jours fériés comme le fait le monde, mais nous ne devrions pas nous en désintéresser complètement, de peur d'indisposer nos enfants. A notre époque en particulier, où ceux-ci courent le danger de subir les influences néfastes et corruptrices des plaisirs et des séductions du monde, que les parents cherchent à leur proposer quelque chose pour remplacer ces distractions dangereuses. Faites comprendre à vos enfants que vous n'avez en vue que leur bien et leur bonheur. -- Ibid., 458. CL 127 2 A force de respecter les jours fériés, les gens du monde et les membres de nos églises ont fini par croire que ces jours de relâche sont indispensables à leur santé et à leur bonheur. Mais ils s'avèrent tout à fait néfastes. Ibid. CL 127 3 Nous avons sincèrement cherché à modifier cet ordre des choses en rendant ces jours de congé les plus intéressants possible pour nos enfants et nos jeunes afin de les détourner des distractions auxquelles se livrent les incroyants. Ibid. CL 127 4 Après une journée gaspillée dans les plaisirs, quelle satisfaction en retire-t-on? En tant qu'ouvrier du Seigneur, qui a-t-on aidé à vivre une vie meilleure, plus noble et plus pure? Que liraient les enfants de Dieu s'ils pouvaient consulter le registre tenu par l'ange? "Un jour de perdu!" Un jour de perdu pour leur âme, perdu pour le service du Christ, parce qu'aucun bien n'a été accompli. D'autres jours seront peut-être accordés, mais celui-là, passé dans des conversations banales ou insensées entre garçons et filles, ils ne le revivront plus jamais. -- Ibid., 458. CL 127 5 Jamais de telles occasions ne se représenteront. On aurait mieux fait d'en profiter pour accomplir un travail réel et utile. L'usage qui en a été fait n'était pas judicieux et cette journée a sombré dans l'oubli, mais elle reparaîtra à l'heure du jugement comme une journée gaspillée. -- Ibid., 459. Accorder la priorité à la cause de Dieu CL 127 6 Ne vaudrait-il pas mieux célébrer des "jours fériés" en l'honneur de Dieu? Ils seraient pour nous l'occasion de rappeler ses bienfaits en notre faveur. Ne serait-il pas profitable de nous souvenir de ses bénédictions passées et des appels émouvants qu'il a adressés à nos âmes pour que nous ne nous détournions pas de lui? Le monde célèbre de nombreuses fêtes au cours desquelles les hommes s'adonnent à bien des plaisirs: courses de chevaux, jeux d'argent, tabac, boissons. ... CL 127 7 Le peuple de Dieu ne devrait-il pas avoir plus souvent des réunions spirituelles afin de rendre grâces à Dieu pour ses riches bénédictions? CL 127 8 Dans l'église, nous voulons des hommes capables d'organiser un travail utile et de le repartir entre les jeunes gens et les jeunes filles, en vue de répondre aux besoins de leurs semblables, et de contribuer au salut des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants. Il ne sera pas possible à tous de consacrer la totalité de leur temps à cette tâche, car certains doivent travailler pour gagner leur vie. Cependant, ils disposent des jours fériés et d'autres moments où ils peuvent se vouer à l'oeuvre missionnaire et faire ainsi du bien, s'ils ne peuvent pas donner beaucoup de leurs revenus. -- Ibid., 461, 462. CL 127 9 Lorsque vous avez un jour férié, faites-en un jour de joie pour vos enfants, pour les pauvres et ceux qui souffrent. Que ce jour ne passe pas sans que vous exprimiez votre reconnaissance à Jésus et lui apportiez votre offrande. -- Ibid., 462. Anniversaires: Une occasion de louer Dieu CL 128 1 Sous la dispensation juive, à la naissance d'un enfant, on apportait une offrande à Dieu, conformément à Ses prescriptions. De nos jours, on voit certains parents s'imposer de réels sacrifices pour offrir des cadeaux d'anniversaire à leurs enfants, en quelque sorte pour les honorer, comme si l'être humain devait être honoré. Dans ce domaine aussi Satan est arrivé à ses fins: il a détourné nos pensées et nos présents vers les hommes, de sorte que les enfants ne pensent qu'à eux, comme s'ils méritaient d'être l'objet d'une faveur spéciale. ... -- Ibid., 459. CL 128 2 Le jour de leur anniversaire, on devrait rappeler aux enfants qu'ils ont une raison d'être reconnaissants à Dieu dont l'immense bonté les a préservés durant l'année écoulée. Ils en retireraient ainsi de précieuses leçons. Nous sommes redevables au Grand Dispensateur pour tous Ses présents: la vie, la santé, la nourriture, le vêtement, et surtout l'espérance de la vie éternelle. Nous devons donc reconnaître Ses multiples bienfaits et lui présenter nos offrandes de gratitude. Ces dons d'anniversaire sont approuvés par le ciel. -- Ibid., 459. CL 128 3 Apprenez-leur [aux enfants] à faire le bilan de leur vie pour l'année qui vient de s'écouler, et à se demander s'ils aimeraient en voir le compte rendu qui a été inscrit dans les registres célestes. Incitez-les à réfléchir sérieusement pour qu'ils sachent si leur conduite, leurs paroles, leurs actes sont de nature à plaire à Dieu. Leur vie ressemble-t-elle davantage à celle de Jésus, est-elle plus noble et plus belle aux yeux de Dieu? Conduisez-les dans la connaissance du Seigneur, de Ses voies et de Ses préceptes. -- Ibid., 459. ------------------------Chapitre 29 -- La recréation CL 129 1 Les chrétiens ont à leur disposition de nombreuses occasions d'être heureux, et ils peuvent dire sans se tromper quels sont les plaisirs permis et valables. Il leur est possible de jouir de distractions qui ne fausse pas l'esprit et n'avilissent pas l'âme; qui n'entraînent aucune frustration ni ne laissent derrière elles une influence néfaste détruisant le respect de soi-même ou paralysant toute efficacité. Tant qu'ils peuvent rester en communion avec Jésus et converser un esprit de prière, ils sont en parfaite sécurité. -- Ibid., 498. CL 129 2 Tout divertissement auquel vous pouvez prendre part, et pour lequel vous pouvez, en toute conscience, solliciter l'approbation divine, ne présente aucun danger. Mais toute distraction qui vous rend incapable de prier dans le secret, de vous consacrer à l'adoration ou de participer à une réunion de prière, est dangereuse. -- Ibid., 498. CL 129 3 Nous appartenons à cette catégorie de personnes qui croient que leur privilège est de glorifier Dieu chaque jour de leur vie et qu'elles ne sont pas dans ce monde uniquement pour s'amuser et pour se faire plaisir. Nous sommes ici-bas pour rendre service à l'humanité et exercer une influence bienfaisante sur la société; si nous permettons à notre esprit de s'aventurer sur le même terrain que celui des gens qui n'aspirent qu'à s'étourdir dans la vanité et les plaisirs, de quelle utilité serons-nous pour nos contemporains? Quelle bénédiction pourrons-nous apporter à ceux qui nous entourent? Nous ne saurions impunément nous complaire dans des amusements qui nous disqualifieront pour l'accomplissement fidèle de nos devoirs quotidiens. -- Ibid., 498. CL 129 4 Beaucoup de choses sont bonnes en elles-mêmes, mais perverties par Satan, elles deviennent un piège pour ceux qui n'y prennent point garde. -- Ibid., 499. CL 129 5 Comme dans tous les autres domaines, il faut beaucoup de modération dans les distractions, et l'on devrait en examiner avec soin la nature. Tous les jeunes devraient se demander: Quelle influence ces divertissements auront-ils sur ma santé physique, mentale et spirituelle? Mon esprit en sera-t-il captivé au point d'oublier Dieu? Ne risquerai-je pas de perdre de vue la gloire divine? -- Ibid., 497. CL 129 6 S'ils se proposent d'employer leurs forces physiques et mentales pour la gloire de Dieu, les chrétiens ont le droit et le devoir de stimuler leur esprit et de fortifier leur corps par de saines récréations. Nos distractions ne devraient pas dégénérer en scènes de gaieté folle, qui tournent finalement à la bêtise. Nous pouvons les concevoir d'une manière telle qu'elles élèvent ceux qui y prennent part, leur fassent du bien, et qu'elles nous qualifient tous pour un meilleur accomplissement des devoirs qui nous incombent en tant que chrétiens. -- Ibid., 479. CL 129 7 Le temps passé en exercices physiques n'est pas perdu. ... Il est indispensable de faire travailler chacun de nos organes et de développer chacune de nos facultés si l'on veut fournir un meilleur travail. Si le cerveau est constamment mis à contribution tandis que les autres fonctions restent inactives, il en résulte une perte de force physique et mentale. L'organisme est privé de tonus, l'esprit perd de sa vigueur, il en résulte une agressivité morbide. -- Ibid., 480. CL 129 8 Ceux qui poursuivent des études devraient pouvoir se détendre. L'esprit ne doit pas rester constamment fixé sur un sujet bien précis, sinon le délicat mécanisme mental s'en trouvera affecté. Le corps, tout comme l'esprit, doit prendre de l'exercice. -- Ibid., 480. Divertissements utiles et profitables à la fois aux riches et aux pauvres CL 129 9 On ne peut demander aux jeunes d'être aussi graves et réfléchis que les personnes d'âge mur, à l'enfant d'être aussi sérieux que son grand père. Tout en condamnant comme il se doit les divertissements dangereux, que les parents, les maîtres et les éducateurs assurent aux enfants de saines distractions, qui n'altéreront ni ne corrompront en rien leur moralité. N'imposez pas aux jeunes des règles trop rigides et des restrictions qui leur donnent l'impression d'être opprimés et l'envie de tout briser, au point de perdre la tête et de se précipiter dans les sentiers de la destruction. Sachez tenir les rênes avec fermeté, mais avec bonté et modération; guidez et orientez leurs idées et leurs projets avec tant de gentillesse, de sagesse et d'amour qu'ils comprendront que vous n'avez en vue que leur plus grand bien. -- Foyer chrétien, 483; Counsels to Parents, Teachers, and Students, 335. CL 130 1 Il y a des manières de se distraire qui sont grandement profitables à la fois pour le corps et pour l'esprit. Un esprit éclairé et plein de discernement trouvera de nombreux moyens de se divertir et de se délasser, de façon à la fois saine et instructive. La recréation au grand air, la contemplation des oeuvres de Dieu dans la nature sont du plus haut intérêt. -- Foyer chrétien, 481, 482; Testimonies for the Church 4:653. CL 130 2 Il n'y a pas de recréation qui soit plus profitable aux enfants et à la jeunesse et qui soit pour eux une plus grande bénédiction que celle qui leur apprend à venir en aide à leurs semblables. Les jeunes, naturellement enthousiastes et impressionnables, sont prompts à accepter les suggestions. -- Éducation, 217. CL 130 3 Dieu a prévu pour chacun des distractions dont riches et pauvres peuvent profiter: le plaisir que l'on éprouve à cultiver des pensées pures, à agir avec désintéressement, à prononcer des paroles de sympathie et à témoigner de la bonté autour de soi. Ceux qui se dévouent à un tel service diffusent la lumière du Christ, qui illumine des vies assombries par la tristesse. -- Foyer chrétien, 495. CL 130 4 Il y a une foule de choses nécessaires et utiles à faire dans notre monde, qui rendraient presque superflus les divertissements que l'on s'accorde. L'organisme tout entier acquerra force et vigueur s'il est utilisé dans un but bien précis: faire le bien, réfléchir profondément et former des plans qui permettront de développer les facultés mentales et les énergies physiques; ainsi, les talents reçus de Dieu pourront être exercés pour sa gloire. -- Foyer chrétien, 493-494. CL 130 5 Je ne condamne pas le simple exercice qui consiste à jouer au ballon; mais si simple soit-il, on risque d'en abuser. Je me méfie toujours du résultat presque inévitable de ces jeux. Ils exigent l'utilisation de fonds qui pourraient être employés à porter la lumière de la vérité aux âmes qui périssent loin du Christ. Les distractions que l'on s'offre et l'argent que l'on gaspille pour satisfaire son propre plaisir conduisent peu à peu à la vanité, et l'habitude de s'y livrer crée un amour et une passion pour ces choses qui ne sont pas propices au perfectionnement d'un caractère chrétien. -- Foyer chrétien, 485. Rapports et habitudes convenables CL 130 6 De jeunes personnes qui brusquement sont introduites dans une nouvelle société, peuvent établir des relations qui seront un bienfait ou une malédiction. On peut s'édifier, se fortifier, se faire du bien mutuellement, modifier avantageusement sa conduite et ses dispositions, augmenter ses connaissances; mais on peut aussi, en s'abandonnant à la négligence et à l'infidélité, n'exercer qu'une influence démoralisante. -- Message à la jeunesse, 451. CL 130 7 Jésus sera l'aide de tous ceux qui se confient en Lui. Etre en communion avec le Christ, c'est disposer du bonheur. C'est suivre les sentiers tracés par le Sauveur, crucifier la chair avec ses affections et ses convoitises, par amour pour Lui. Quand on a fondé son espoir sur le Christ, les tempêtes de la vie sont impuissantes à renverser notre édifice. -- Message à la jeunesse, 413. CL 130 8 Vous pouvez décider, jeunes hommes et jeunes filles, de devenir des personnes dignes de confiance, intègres, et merveilleusement utiles. Vous devez vous tenir prêts et prendre l'inébranlable résolution de demeurer ferme pour la justice, en toutes circonstances. Nous ne pouvons aller au ciel avec nos mauvaises habitudes; et, si nous n'arrivons pas à les vaincre ici-bas, elles nous empêcheront de vivre dans la cité de justice. Les mauvaises habitudes livrent une résistance sans faille lorsqu'elles sont combattues. Mais si la bataille est menée avec énergie et persévérance, elles peuvent être vaincues. Pour former de bonnes habitudes, nous devons rechercher la compagnie de personnes ayant une saine influence morale et religieuse. -- Testimonies for the Church 4:655. CL 131 1 Si l'on pouvait convaincre les jeunes de ne fréquenter que ceux qui ont des moeurs pures et une conduite pleine de prévenance et d'amabilité, ils ne pourraient qu'y gagner. S'ils choisissaient des amis qui craignent Dieu, l'influence qu'ils subiraient les pousserait à rechercher la vérité, la sainteté et à accomplir leur devoir. Une vie chrétienne authentique est une force pour le bien. En revanche ceux qui se lient d'amitié avec des hommes et des femmes d'une moralité équivoque et qui ont de mauvaises habitudes suivront bientôt la même voie. Les penchants du coeur naturel tendent à l'avilir. Celui qui sympathise avec une personne sceptique deviendra bientôt sceptique; celui qui fraye avec une personne immorale deviendra certainement immoral. Marcher selon le conseil des méchants, c'est faire le premier pas sur la voie des pécheurs et s'asseoir en compagnie des moqueurs. -- Foyer chrétien, 456. CL 131 2 Que tous ceux qui voudraient acquérir les éléments d'un bon caractère ne se lient qu'à des personnes sérieuses, réfléchies et pieuses. Ceux qui désirent travailler pour l'éternité, et qui en ont évalué le prix, doivent choisir de bons matériaux. S'ils emploient des poutres vermoulues, s'ils se contentent de caractères défectueux, leur construction est vouée à la ruine. Que tous prennent garde à la manière dont ils bâtissent. La tempête des tentations fondra sur l'édifice et s'il n'est pas solidement construit, il ne supportera pas l'épreuve. -- Foyer chrétien, 450. CL 131 3 Une bonne réputation est plus précieuse que l'or. Les jeunes sont enclins à fréquenter ceux qui leur sont inférieurs au point de vue intellectuel et moral. Quel bonheur réel un jeune homme peut-il attendre de la fréquentation d'amis dont les pensées, les sentiments et la conduite sont très médiocres? Il est des gens aux goûts et aux habitudes dépravés, et tous ceux qui les fréquenteront finiront par suivre leur exemple. -- Foyer chrétien, 448. CL 131 4 Vous pouvez ne pas voir un véritable danger dans le premier pas vers la légèreté et la recherche du plaisir, et penser que lorsque vous désirerez changer de route, il vous sera aussi facile de faire le bien qu'avant de vous être engagé sur la voie du mal. Mais c'est une erreur. En choisissant de mauvaises compagnies, beaucoup ont été conduits peu à peu du sentier de la vertu à celui de la désobéissance et de la débauche; et pourtant, ils avaient bien cru autrefois qu'il leur serait impossible d'y glisser. -- Foyer chrétien, 503. CL 131 5 Ne pensez pas que Dieu veuille nous voir renoncer à tout ce qui peut nous rendre heureux ici-bas. Tout ce qu'il nous demande, c'est d'abandonner ce qui s'oppose à notre bien et à notre bonheur. -- Foyer chrétien, 487. Détente et Divertissement personnels CL 131 6 Les jeunes gens devraient se souvenir qu'ils sont responsables de tous les privilèges qui leur sont accordés, de la façon dont ils emploient leur temps, et du bon usage qu'ils font de leurs talents. Sans doute posent-ils la question: "Ne pouvons-nous pas nous distraire, nous amuser? Devons-nous travailler, travailler, et encore travailler sans relâche?" -- Ibid., 492. CL 131 7 Une détente succédant à une activité physique qui a mis durement à contribution les forces des jeunes peut s'avérer tout à fait nécessaire pendant un certains temps. Cela leur permet ensuite de reprendre la tâche et de fournir des efforts dont les résultats seront améliorés. Mais un repos complet n'est pas indispensable, et il ne produira pas toujours les meilleurs effets sur le plan physique. Même s'ils sont fatigués par un travail bien précis, les jeunes ne doivent pas gaspiller des moments précieux. Ils peuvent au contraire chercher à faire quelque chose de moins épuisant, mais qui apporte une aide efficace à leur mère et à leurs soeurs. Ils allègeront la tâche de celle-ci en effectuant les besognes les plus pénibles; et du même coup ils éprouveront la satisfaction du devoir accompli qui leur procurera une vraie joie. Ils n'auront pas perdu leurs temps inutilement ou égoïstement. Ils l'emploieront à bon escient et, tout en se distrayant par un changement d'activité, ils sauront racheter le temps en se rendant utiles, si bien que tous leurs instants seront profitables à quelqu'un. -- Ibid., 492-493. CL 132 1 Beaucoup prétendent qu'il faut s'accorder quelque divertissement personnel si l'on veut préserver sa santé. Il est vrai que le changement est nécessaire au développement du corps; il lui redonne, comme à l'esprit, vivacité et vigueur; mais on n'atteint pas ce but en se complaisant dans des plaisirs insensés au détriment des devoirs quotidiens que les jeunes ont à remplir. Ibid. CL 132 2 Parmi les sources de plaisir les plus dangereuses se trouve le théâtre. Au lieu d'être à l'école de la moralité et de la vertu, comme on le prétend si souvent, il est le foyer même de l'immoralité. Les spectacles qu'on y donne renforcent les habitudes vicieuses et la tendance au péché. Des chansons vulgaires, des gestes, des expressions, des attitudes obscènes dépravent l'imagination et détruisent la moralité. Tous les jeunes qui ont l'habitude d'assister à de telles exhibitions auront des moeurs corrompues. Il n'y a pas d'influence plus puissante pour empoisonner l'imagination, détruire les aspirations religieuses et émousser le goût des plaisirs tranquilles et des sobres réalités de la vie, que celle des représentations théâtrales. Le désir de voir ces scènes augmente chaque fois qu'on le satisfait, comme le désir de boissons enivrantes s'accroît à mesure qu'on en fait usage. La seule sauvegarde consiste à fuir le théâtre, le cirque et tous les autres lieux où l'on s'amuse d'une façon douteuse. -- Ibid., 500-501. CL 132 3 La danse de David n'est pas une référence. On a cité cet exemple pour justifier la coutume moderne, si populaire, de la danse, mais ce n'est pas un argument valable. L'acte du roi David n'a pas le moindre rapport avec les danses nocturnes de notre époque, divertissement où l'on sacrifie au plaisir sa santé et sa moralité. Les habitués du bal et des salles de danse ne songent pas à adorer Dieu. La prière et les cantiques y seraient déplacés. Ce fait à lui seul prouve le contraste entre ces deux genres de danses. Les chrétiens ne peuvent participer à des amusements qui ont pour tendance de diminuer leur amour des choses saintes et leur joie dans le service de Dieu. La musique et les danses offertes à Dieu en tribut de louanges à l'occasion du transfert de l'arche, n'avaient aucune ressemblance avec la dissipation qui caractérise la danse moderne. D'un côté, on s'attachait à glorifier Dieu; de l'autre, on adopte une invention de Satan ayant pour but de porter les hommes à oublier le Seigneur et à le déshonorer. -- Ibid., 501-502. CL 132 4 Les jeunes se comportent généralement comme si les heures précieuses du temps de grâce qui se prolonge étaient une immense fête et comme s'ils ne vivaient ici-bas que pour s'amuser, pour se complaire dans un flot continuel d'émotions. Satan a déployé des efforts particuliers pour les amener à éprouver de la joie dans les divertissements mondains et à se justifier eux-mêmes en essayant de prouver que ces amusements sont sans danger, innocents et même bon pour la santé. -- Ibid., 506-507. CL 132 5 Beaucoup participent avec empressement aux divertissements profanes et dépravés que la Parole de Dieu interdit. Ils se séparent ainsi de Dieu et se rangent parmi ceux qu'il est convenu d'appeler les bons vivants. Les péchés qui ont amené la destruction des antédiluviens et des villes de la plaine existent encore aujourd'hui, non seulement dans les régions païennes ou parmi ceux qui ont la réputation d'être chrétiens, mais chez certains de ceux qui déclarent attendre le retour du Fils de l'homme. Si Dieu nous faisait voir les péchés tels qu'ils apparaissent à Ses yeux, nous en serions remplis de honte et de crainte. -- Ibid., 506. CL 133 1 Le goût des sensations fortes et des spectacles agréables est une tentation et un piège pour les enfants de Dieu et spécialement pour les jeunes. Satan invente constamment des séductions destinées à empêcher les gens de se préparer sérieusement en vue des événements tout proches. Par l'intermédiaire des gens du monde, il entretient une excitation incessante qui conduit ceux qui n'y prennent pas garde à participer aux plaisirs mondains. Certains spectacles, certaines rencontres et une foule de distractions sont prévues pour inciter à aimer le monde; et lorsqu'on se lie avec lui, la foi s'affaiblit. -- Ibid., 506. CL 133 2 Dieu ne considère pas le jouisseur comme étant Son disciple. Seuls ceux qui pratiquent le renoncement et qui mène une vie sobre, humble et pieuse sont les véritables disciples de Jésus. En tant que tels, ils ne peuvent se complaire dans les conversations vaines et frivoles de ceux qui aiment le monde. -- Ibid., 508. CL 133 3 Si vous appartenez réellement au christ, vous aurez des occasions de Lui rendre témoignage. Lorsqu'on vous invitera à prendre part à quelque divertissement, vous aurez alors la possibilité de parler de votre Seigneur. Si vous êtes loyal envers le Christ, vous ne chercherez pas à invoquer des excuses pour ne pas venir; vous déclarerez franchement et en toute modestie que vous êtes un enfant de Dieu et que vos principes ne vous permettent pas de fréquenter, ne serait-ce qu'une fois, des endroits où vous ne pourriez implorer la présence de votre Seigneur. -- Ibid., 503. CL 133 4 Il doit exister un contraste bien marqué entre les assemblées réunissant des disciples du Sauveur désireux de se distraire dans un esprit chrétien et les réunions mondaines qui ont pour principal objet le plaisir. Au lieu de prier et de parler du Christ et de ce qui est sacré, les gens du monde rient stupidement et parlent de futilités. Leur but est de prendre du bon temps. Leurs amusements ne sont que sottise et vanité. -- Ibid., 497. ------------------------Chapitre 30 -- Les avenues de l'esprit doivent être protégées CL 134 1 Chacun doit protéger ses sens, sinon Satan arrivera à les dominer: ce sont en effet les voies qui conduisent au coeur. -- Ibid., 387. CL 134 2 Si vous voulez rester maître de votre esprit et empêcher les pensées vaines et perverses de souiller votre âme, vous devez monter bonne garde sur vos yeux, vos oreilles et sur tous vos dents. Seul le pouvoir de la grâce peut accomplir cette oeuvre indispensable. -- Ibid., 387. CL 134 3 Les anges de Satan s'ingénient à paralyser les sens afin que les conseils, les avertissements et les reproches ne soient pas entendus ou n'aient pas d'effet sur les coeurs pour réformer les vies. Ibid. CL 134 4 Satan ne saurait accéder à notre esprit sans notre consentement CL 134 5 Nous devrions rappeler aux gens que Dieu a tout prévu pour que nous ne soyons pas tenté au-delà de nos forces; pour chaque tentation il a préparé une issue. Si nous vivons pleinement pour lui, nous ne permettrons pas à notre esprit de se complaire dans des pensées égoïstes. -- Ibid., 388. CL 134 6 Si Satan trouve un moyen d'accéder à notre esprit, il y sèmera son ivraie et fera en sorte qu'elle se développe et produise une riche moisson. Mais il ne peut en aucun cas parvenir à dominer nos pensées, nos paroles, nos actions, à moins que nous ne lui ouvrions nous-mêmes la porte. Dans ce cas, il entrera et, en détruisant la bonne semence jetée dans le coeur, il anéantira l'effet de la vérité. -- Ibid., 388. CL 134 7 Il est bien risqué de nous attarder sur les avantages que nous tireront en obéissant aux suggestions de Satan. Le péché apporte le déshonneur et la ruine à toute âme qui s'y adonne. Mais comme, par nature, il sait nous éblouir et nous tromper, il nous est présenté sous les apparences les plus séduisantes. Si nous nous aventurons sur le terrain de l'ennemi, nous ne pouvons espérer être protégés contre sa puissance. Autant que possible fermons au tentateur tout accès à notre âme. -- Ibid., 388. CL 134 8 Chaque chrétien doit se tenir constamment sur ses gardes, surveillant tous les chemins de son esprit par lesquels Satan pourrait pénétrer. Il doit implorer le secours divin tout en luttant résolument contre toute tendance au péché. Il peut vaincre par son courage, sa foi et ses efforts persévérants. Mais qu'il se souvienne que, s'il veut remporter la victoire, le Christ doit demeurer en lui, et lui dans le Christ. -- Ibid., 388-389. CL 134 9 Nous devrions faire tout notre possible pour nous éviter, ainsi qu'à nos enfants, le spectacle de l'iniquité qui se pratique dans le monde. Nous devrions prendre garde à ce que nous pouvons voir et entendre, afin d'empêcher que ces sujets dangereux ne s'infiltrent dans nos esprits. -- Ibid., 389. CL 134 10 N'essayez pas de voir à quelle distance du précipice vous pouvez marcher sans y tomber. Eviter de frôler le danger. Il ne faut pas prendre à la légère la valeur de votre âme. Votre caractère constitue votre capital. Veillez -y comme sur un trésor précieux. Le respect de soi, la pureté et la force morale doivent être résolument et constamment recherchés. Ne vous départissez jamais d'une certaine réserve; un seul acte de familiarité, une seule imprudence peuvent, en ouvrant la voie à la tentation, mettre votre âme en danger et diminuer votre force de résistance. -- Ibid., 390. ------------------------Chapitre 31 -- Le choix des lectures CL 135 1 L'éducation a pour but de préparer les facultés physiques, intellectuelles et spirituelles en vue d'un accomplissement aussi parfait que possible des devoirs de la vie. La force de résistance et l'activité du cerveau sont amoindries ou augmentées suivant l'emploi que nous en faisons. Il faut soumettre l'esprit à une discipline qui ait pour résultat le développement de toutes les facultés. CL 135 2 Bien des jeunes gens sont avides de lecture; ils voudraient lire tout ce qui leur tombe sous la main. Qu'ils prennent garde à ce qu'ils lisent aussi bien qu'à ce qu'ils entendent. Il m'a été montré qu'ils courent un sérieux danger de se laisser contaminer par de mauvaises lectures. Satan a mille et une manières de troubler les jeunes esprits. La moindre inattention peut être fatale. Il faut établir une sentinelle sur son esprit, pour ne pas se laisser séduire par les tentations de l'ennemi. -- Message à la jeunesse, 269. L'influence des lectures malsaines CL 135 3 Satan sait que l'intelligence est puissamment affectée par ce dont elle se nourrit. Il s'efforce d'entraîner les jeunes gens comme les personnes âgées dans des lectures de romans et d'ouvrages fictifs. De telles lectures rendent incapables d'accomplir les devoirs immédiats. Ceux qui s'y adonnent vivent dans un monde de rêves et perdent le désir de sonder les Ecritures pour se nourrir de la manne céleste. L'intelligence, qui aurait besoin d'être fortifiée, se trouve, au contraire, affaiblie; elle devient incapable d'étudier les grandes vérités qui touchent à la mission et à l'oeuvre du Christ, vérités qui auraient pour effet de fortifier l'intelligence, d'éveiller l'imagination, d'allumer un désir irrésistible de vaincre comme le Christ a vaincu. -- Message à la jeunesse, 269, 270. CL 135 4 Si l'on pouvait brûler une grande partie des livres qui sont édités, on arrêterait une plaie qui ravage les esprits et les coeurs. Les romans d'amour, les récits frivoles et excitants, et même les romans religieux, où l'auteur cherche à dégager une leçon morale, sont une vraie malédiction pour les lecteurs. Un roman peut être tout rempli de sentiments religieux; dans la plupart des cas, Satan s'y déguise en ange de lumière pour mieux tromper et séduire. Personne ne doit se croire si ferme dans ses principes, si garanti contre la tentation, qu'il puisse, sans danger, s'adonner à de telles lectures. -- Ibid., 270. CL 135 5 Les lecteurs de romans cultivent une mauvaise habitude qui détruit la spiritualité et qui éclipse la beauté des pages sacrées. Ces lectures créent une excitation malsaine, elles enfièvrent l'imagination, rendent l'intelligence incapable d'occupations utiles, déshabituent l'âme de la prière, et ôtent le goût des principes spirituels. -- Ibid., 270. CL 135 6 Dieu a doué beaucoup de nos jeunes gens de capacités supérieures; trop souvent, cependant, ils ont énervé leurs facultés, affaibli leur intelligence par de mauvaises lectures, si bien que pendant des années, ils n'ont pas fait de progrès dans la grâce ni dans la connaissance religieuse. A la prochaine venue du seigneur, par un merveilleux changement, ce qui est corruptible revêtira l'incorruptibilité; ceux qui attendent cet événement devraient, tandis que dure le temps de grâce, se maintenir sur un plan plus élevé. -- Ibid., 270. CL 135 7 Chers jeunes gens, interrogez votre propre expérience pour savoir quelle influence exercent les histoires excitantes. Pouvez-vous, après de telles lectures, ouvrir la Bible et prêter attention aux paroles de la vie? Le livre de Dieu n'a-t-il pas perdu tout intérêt pour vous? Le charme d'une histoire d'amour exerce une action malfaisante sur l'esprit, vous empêchant de fixer votre attention sur les vérités importantes et solennelles qui concernent votre bien-être éternel. -- Ibid., 271. CL 136 1 N'hésitez pas à mettre de côté toute lecture inutile, qui, au lieu de développer votre spiritualité, aura pour effet de pervertir votre imagination, de vous amener à penser moins souvent à Jésus, à moins vous occuper de ses précieuses leçons. Libérez votre esprit de tout ce qui pourrait l'entraîner dans une mauvaise direction. Ne l'encombrez pas de vaines histoires qui ne contribuent en rien à développer les facultés mentales. Nos pensées sont déterminées par la nourriture que nous donnons à notre esprit. Ibid. Lectures funestes à l'âme CL 136 2 Avec la marée puissante des pages imprimées qui déferlent sur le monde, jeunes et vieux contractent l'habitude de lire hâtivement et d'une manière superficielle; l'esprit perd ainsi la faculté de se concentrer. De plus, une grande partie des livres et des périodiques qui, comme les grenouilles d'Egypte, envahissent le pays, ne sont pas seulement des recueils de lieux communs, de pensées frivoles et excitantes, mais ils renferment des idées malsaines et avilissantes. Ils réussissent à empoisonner et à ruiner l'intelligence, comme aussi à corrompre et à détruire l'âme. -- Education, 189. CL 136 3 Dans l'éducation des enfants et des jeunes, on donne aujourd'hui une place importante aux contes de fées, aux légendes et aux fictions. De tels ouvrages sont utilisés dans les écoles et se trouveront dans bien des foyers. Comment des parents chrétiens peuvent-ils permettre à leurs enfants de se servir de livres remplis de mensonges? Lorsqu'ils veulent qu'on leur explique des récits contraires à l'enseignement de leurs parents, on leur répond que ces histoires ne sont pas vraies; mais cette réponse n'efface pas le mal qui résulte de leur lecture. Les idées présentées dans ces ouvrages trompent les enfants. Elles leur donnent une fausse conception de la vie, suscitent et entretiennent en eux le goût de l'irréel. ... -- Foyer chrétien, 399; voir Le ministère de la guérison, 383. CL 136 4 La grande diffusion de tels livres est l'une des ruses du diable, qui cherche à détourner l'attention des jeunes, et même des vieux, de l'oeuvre qui consiste à former des caractères. Il espère ainsi empoisonner enfants et jeunes gens par des séductions dont il remplit le monde. C'est pourquoi il cherche à détourner les esprits de la Parole de Dieu et à les empêcher de connaître les vérités qui pourraient les préserver. -- Le ministère de la guérison, 383. CL 136 5 Il ne faut jamais placer entre les mains des enfants et des jeunes gens des ouvrages qui dénaturent la vérité. Ne permettons pas qu'au cours de leurs études ils reçoivent des idées qui sont des semences de péché. Quant aux adultes, à l'esprit mûri, s'ils mettaient eux aussi ces livres de côté, ils ne pourraient qu'en bénéficier, et leur exemple serait d'un grand secours à la jeunesse pour la préserver de la tentation. -- Voir Foyer chrétien, 413. CL 136 6 Un danger contre lequel nous devrions constamment nous mettre en garde est la lecture d'ouvrages écrits par des auteurs incroyants. De telles oeuvres sont inspirées par l'ennemi de la vérité, et personne ne saurait les lire sans mettre son âme en péril. -- Foyer chrétien, 398-9. CL 136 7 Il est vrai que lorsqu'on s'y est laissé prendre, on peut s'en détacher; mais tous ceux qui subissent leur influence néfaste se placent sur le terrain de Satan, qu'il exploite le plus souvent à son avantage. Comme ils s'exposent à ses tentations, ils n'ont ni la sagesse de les discerner, ni la force de leur résister. L'incrédulité et l'athéisme, par leur pouvoir fascinant et ensorcelant, prennent possession de leur esprit. -- Foyer chrétien, 399. Mise en garde contre les lectures excitantes pour l'esprit CL 137 1 Que liront nos enfants? C'est une question sérieuse qui exige une réponse tout aussi sérieuse. Cela me chagrine de voir dans des familles adventistes des périodiques et des journaux contenant des feuilletons dont l'influence sur les esprits des enfants et des jeunes ne saurait être bénéfique. J'ai pu observer ceux dont le goût pour la fiction a été ainsi encouragé. Ils ont eu l'occasion d'entendre des exposés sur la vérité, d'être éclairés sur la raison d'être de leur foi; mais, avec le temps, ils ont perdu le sens du sacré ainsi que leurs habitudes de piété. -- Ibid., 398. CL 137 2 Les amateurs d'histoires frivoles et excitantes deviennent incapables d'accomplir les devoirs de la vie pratique. Ils vivent dans un monde irréel. J'ai observé les enfants à qui on a permis de lire régulièrement de tels contes. Que ce soit à la maison ou ailleurs, ils étaient agités, rêveurs, incapables de parler d'autres choses que de banalités. Leur esprit était étranger à toute réflexion et toute conversation d'ordre religieux. Quant on entretient le goût pour les récits à sensation, les aptitudes mentales se pervertissent et l'intelligence ne se trouve satisfaite qu'en absorbant cette nourriture malsaine. Pour ceux qui se complaisent dans ce genre de livres, je ne trouve pas d'autres expressions que celle d' "intoxication mentale." Lorsqu'on abuse de la lecture, celle-ci exerce sur le cerveau les mêmes effets que les conséquences physiques résultant de l'intempérance dans le manger et le boire. -- Ibid., 400. CL 137 3 Avant d'accepter la vérité présente, quelques-uns avaient coutume de lire des romans. En entrant dans l'église, ils ont fait un effort pour vaincre cette habitude. Placer devant leurs yeux des livres semblables à ceux qu'ils ont abandonnés, c'est offrir une liqueur forte à un alcoolique. Ils cèdent à cette tentation permanente, perdent bientôt le goût des bonnes lectures et ne prennent plus d'intérêt à l'étude de la Bible. Leur force morale s'affaiblit et leur aversion pour le péché diminue graduellement. Ils manifestent une infidélité croissante et un dégoût toujours plus grand pour les devoirs pratiques de la vie. A mesure que leur esprit se pervertit, il est de plus en plus enclin à se plonger dans des lectures excitantes. C'est ainsi qu'une âme ouvre la porte à Satan et lui permet de la dominer complètement. Ibid. Le Livre des livres CL 137 4 L'expérience religieuse d'un individu se manifeste par les livres qu'il lit de préférence dans ses moments de loisir. Le jeune homme qui veut maintenir un esprit sain et se conformer à des principes religieux solides doit vivre en communion avec Dieu par Sa Parole. La Bible, qui nous montre en Christ le chemin du salut, est notre guide vers une vie plus haute et meilleure. Elle renferme les récits historiques et biographiques les plus intéressants et les plus instructifs qui aient jamais été écrits. La Bible sera le livre le plus intéressant pour tous ceux dont l'imagination n'a pas été pervertie par la lecture des romans. -- Message à la jeunesse, 271. CL 137 5 La Bible est le livre des livres. Si vous aimez la Parole de Dieu, si vous la sondez toutes les fois que vous en avez l'occasion, pour vous emparer de ses riches trésors, et pour devenir aptes à toute bonnes oeuvres, vous pouvez avoir l'assurance que Jésus vous attire à Lui. Il ne suffit pas de lire les Ecritures d'une manière irrégulière, sans chercher à comprendre les leçons du Christ en vue de se conformer à Ses exigences. Il y a des trésors, dans la Parole de Dieu, qui ne peuvent être découverts qu'en creusant un puits profond dans la mine de la vérité. -- Ibid., 271-272. CL 137 6 Un esprit charnel rejette la vérité, tandis qu'une âme convertie subit un changement merveilleux. Ce livre qui paraissait antipathique parce que les vérités qu'il renferme s'élevaient en témoignage contre le pécheur, devient maintenant la nourriture de l'âme, la joie et la consolation de la vie. Le soleil de justice éclaire les pages sacrées, et par elles, le Saint-Esprit parle à l'âme. -- Ibid., 272. CL 138 1 Jésus invite tous ceux qui ont le goût des lectures légères à considérer avec attention la parole de la prophétie, qui est sûre. Prenez votre Bible, et commencez à étudier avec un intérêt tout nouveau les récits sacrés de l'Ancien et du Nouveau Testament. Plus vous étudiez la Bible, plus elle vous semblera belle, et moins vous serez portés aux lectures légères. Attachez à vos coeurs ce précieux volume. Il sera pour vous un ami et un guide. Ibid. ------------------------Chapitre 32 -- La musique CL 139 1 L'art de la mélodie sacrée était cultivé avec diligence [à l'Ecole des Prophètes]. Aucune musique frivole n'était entendue, aucun chant désinvolte élevant l'homme et détournant l'attention de Dieu; mais des psaumes solennels d'adoration, qui exaltent le Nom de Dieu et rappellent Ses oeuvres admirables. La musique devait servir une cause sainte, élever les pensées vers les choses nobles et pures, et éveiller dans l'âme des sentiments d'amour et de reconnaissance envers Dieu. -- Patriarches et prophètes, 583. CL 139 2 La musique fait partie du culte rendu à Dieu dans les cours célestes. Aussi devons-nous nous efforcer, dans nos cantiques de louanges, de nous approcher le plus possible des choeurs angéliques. La culture de la voix est une partie importante de l'éducation et ne devrait point être négligée. -- Patriarches et prophètes, 633; voir Message à la jeunesse, 291. CL 139 3 J'ai vu l'ordre parfait qui règne dans le ciel et, en écoutant la musique céleste, j'étais plongée dans l'extase. Lorsque je revins de ma vision, la façon de chanter de l'Eglise me parut rude et discordante. J'avais vu des anges qui se tenaient en carré, ayant chacun une harpe d'or. A l'extrémité de la harpe, il y avait un appareil pour accorder. Les mains des anges ne glissaient pas avec indifférence le long des cordes, mais avec la plus grande précision. Il y avait un ange conducteur qui touchait le premier de la harpe et donnait la note; puis tous unissaient leurs instruments en une harmonie puissante et parfaite. Cela est impossible à décrire. Cette musique est mélodieuse, céleste, divine, cependant que le visage de chaque instrumentiste reflète l'image de Jésus et brille d'une gloire indicible. 1 T, "Aie du zèle et repens-toi," 48. CL 139 4 Il m'a été montré que la jeunesse doit adopter un idéal plus élevé et faire de la Parole de Dieu son conseiller et son guide. Des responsabilités solennelles reposent sur elle, mais elle les prend à la légère. Au lieu d'inciter les jeunes à la piété et à la spiritualité, l'introduction de la musique dans les foyers a été le moyen d'éloigner leur esprit de la vérité. Ils semblent préférer les chansons frivoles et la musique à la mode. Le temps qu'ils auraient dû consacrer à la prière, ils le passent à jouer d'un instrument. Quand on n'en abuse pas, la musique est une grande bénédiction; mais lorsqu'on en fait un mauvais usage, elle devient une terrible malédiction. Elle agit comme un excitant, mais elle ne procure pas la force et le courage que le chrétien ne peut trouver auprès du trône de la grâce, en faisant connaître, avec cris et larmes, ses besoins à Dieu, et en implorant sa puissance pour résister aux puissantes sollicitations du malin. Ce dernier est en train de réduire nos jeunes en esclavage. Que pourrais-je leur dire pour qu'ils se libèrent de son pouvoir d'égarement? Satan est un charmeur habile qui séduit les jeunes et les conduit à leur perte. -- Foyer chrétien, 393-394. ------------------------Chapitre 33 -- Les critiques et leurs effets CL 140 1 Les chrétiens doivent prendre garde à leurs paroles. Qu'ils ne prêtent jamais l'oreille aux rapports défavorables de l'un de leurs amis faits à un autre, surtout si ceux-ci ne sont pas en bons termes. C'est une chose cruelle que de faire des insinuations malveillantes, comme si l'on était très au courant des choses qui concernent autrui ou qu'on sache ce que d'autres ignorent. De telles insinuations mènent loin, et créent une impression défavorable. Il vaudrait mieux relater franchement les faits sans les exagérer. Que n'a pas souffert l'Eglise du Christ par un tel état de choses! Les inconséquences de ses membres l'ont terriblement affaiblie. La confiance a été trahie par les fidèles d'une même église, et pourtant les coupables n'avaient nullement l'intention de faire du mal. Le manque de sagesse dans le choix des sujets de conversation a fait un mal considérable. -- Testimonies for the Church 2:186-187; voir Testimonies for the Church 1:566. CL 140 2 On ne devrait s'entretenir que de choses divines, spirituelles. Malheureusement, il en est tout autrement. Si l'amitié entre chrétiens consistait surtout à enrichir son esprit et son coeur, on n'aurait jamais rien à regretter, et on se souviendrait avec joie des propos échangés. Mais si des heures sont gaspillées en paroles vaines, si un temps précieux est passé à disséquer les vies et les caractères de ses semblables, l'amitié aura été une source de maux, et l'influence exercée, une odeur de mort. -- Testimonies for the Church 2:186-187. Une attitude charitable envers tous CL 140 3 Lorsque nous prêtons une oreille complaisante à un reproche fait contre un frère, nous nous y associons. A la question: "O Eternel! Qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur Ta montagne sainte?" Le psalmiste répond: "Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice, et qui dit la vérité selon son coeur, il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son semblable, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain." Psaumes 15:1-3. -- Testimonies for the Church 2:18-20; Testimonies for the Church 5:94-98. CL 140 4 Que de cancans n'éviterions-nous pas si nous pensions que ceux qui rapportent les fautes des autres, publieront tout aussi aisément les nôtres à la première occasion. Nous devrions nous efforcer de dire du bien de tous nos semblables, particulièrement de nos frères en la foi, tant que nous ne sommes pas contraints par les faits à penser différemment. Nous ne devrions pas facilement ajouter foi à de méchants racontars, qui sont souvent le produit de l'envie, de l'incompréhension, de l'exagération ou d'une connaissance incomplète de ce qui s'est passé. Dès qu'on les tolère, la jalousie et la suspicion se répandent comme de la mauvaise graine. Si un frère s'égare, c'est précisément le moment de montrer que vous vous intéressez à lui. Allez vers ce frère avec bonté, priez pour lui et avec lui, vous souvenant du prix infini que le Christ a payé pour son salut. De cette façon, vous pouvez sauver une âme de la mort et couvrir une multitude de péchés. Jacques 5:20. -- Ibid. CL 140 5 Un regard, une parole, une simple intonation de la voix peuvent être lourds de conséquences fâcheuses et s'enfoncer dans le coeur comme une flèche empoisonnée faisant un mal incurable. Ainsi, un doute, un reproche peuvent être lancés sur une personne dont Dieu aurait pu se servir pour accomplir une bonne oeuvre, diminuant de la sorte son influence et ruinant son utilité. Chez certaines espèces d'animaux, si l'un d'eux tombe, blessé, à l'instant même ses compagnons se précipitent sur lui pour le mettre en pièces. De même, il y a des hommes et des femmes, se disant chrétiens, qui se laissent aller à de telles cruautés, faisant preuve d'un zèle pharisaïque pour jeter la pierre à des gens moins coupables qu'eux. D'autres s'efforcent de faire remarquer les fautes et les défaillances de leurs semblables pour mieux détourner l'attention de leurs propres faiblesses ou pour montrer leur zèle à l'égard de Dieu et de Son Eglise. -- Testimonies for the Church 5:94-98; voir Testimonies for the Church 2:18-21. CL 141 1 Le temps passé à critiquer les intentions et les actes des serviteurs de Christ serait bien mieux employé à la prière. Si ceux qui accusent les autres connaissaient la vérité touchant les frères qu'ils critiquent, ils auraient souvent une opinion bien différente. Au lieu de censurer et de condamner, il vaudrait beaucoup mieux que chacun dise: "Je dois travailler à mon propre salut; si je collabore avec celui qui désire sauver mon âme, je veillerai avec soin sur moi-même, j'ôterai de ma vie tout ce qui est mal, afin de devenir une nouvelle créature et de vaincre toutes mes erreurs. Donc, au lieu d'affaiblir ceux qui luttent contre le péché, je les affermirai par des paroles encourageantes." -- Testimonies for the Church 3:269-270; voir Testimonies for the Church 8:83-84. L'homme envieux ne voit aucun mérite en l'autre CL 141 2 Nous ne devons pas permettre à nos perplexités et à nos désappointements de consumer notre âme et de nous rendre chagrins et impatients. Qu'il n'y ait entre nous ni antipathie, ni mauvaises pensées, ni paroles désobligeantes, ni crainte d'offenser Dieu. Mon frère, si vous ouvrez votre coeur à l'envie et aux soupçons, le Saint-Esprit ne pourra habiter en vous. Recherchez la plénitude qui est dans le Christ. Travaillez dans ce sens. Que chacune de vos pensées, de vos paroles, de vos actions le révèle. Il vous faut recevoir chaque jour le baptême de l'amour, celui que reçurent les apôtres et qui les amena à avoir une même pensée. Cet amour apportera la santé du corps, de l'esprit et de l'âme. Entourez-vous d'une atmosphère qui fortifiera votre vie spirituelle. Cultivez la foi, l'espérance, le courage et l'amour. Que la paix de Dieu règne dans votre coeur. -- Testimonies for the Church 1:566-7; voir Testimonies for the Church 8:191. CL 141 3 L'envie n'est pas simplement un défaut de caractère, mais une véritable maladie qui désorganise toutes les facultés. Elle a commencé avec Satan qui voulait être le premier dans le ciel. Ne pouvant obtenir la toute-puissance et la gloire qu'il recherchait, il entra en révolte contre le gouvernement divin. Il envia nos premiers parents et les incita à pécher, causant ainsi leur perte et celle de toute la race humaine. -- Testimonies for the Church 2:18-21; voir Testimonies for the Church 5:94-98. CL 141 4 L'envieux ferme les yeux sur les qualités de ses semblables et la noblesse de leurs actes. Il est toujours prêt à dénaturer même les choses les plus excellentes. Souvent, on voit des hommes confesser et abandonner d'autres fautes, mais il n'ya guère à espérer d'un envieux. Puisque envier quelqu'un c'est admettre qu'il est supérieur aux autres, l'orgueil ne permettra pas qu'on fasse des concessions. Essayez de convaincre un envieux de son péché, il s'aigrira davantage encore contre l'objet de son ressentiment et il se montrera irréductible. Ibid. CL 141 5 L'envieux répand son poison partout où il passe, séparant les amis, excitant les haines et la révolte contre Dieu et contre les hommes. Il veut qu'on le croie meilleur et plus grand qu'il n'est, non en déployant des efforts héroïques et désintéressés pour atteindre à la perfection, mais en restant impassible là où il se trouve et en diminuant le mérite dû aux efforts des autres. -- Ibid., 19. CL 141 6 La langue qui se complaît dans le mal, la langue bavarde qui dit: "Raconte pour que je le répète," est appelée par l'apôtre Jacques un feu infernal, répandant ses flammes de tous côtés. Qu'importe au colporteur de commérages s'il diffame l'innocent! Il n'en interrompra pas pour cela sa méchante besogne, même s'il détruit ainsi l'espoir et le courage chez ceux qui ploient déjà sous leurs fardeaux. Son seul souci est de satisfaire son penchant à la médisance et à la diffamation. Il y a même des chrétiens de profession qui ferment les yeux sur tout ce qui est pur, honnête, noble et aimable, retenant soigneusement tout ce qu'ils voient de mal et de répréhensible pour le crier à tous les vents... -- Ibid., 19. Jalousie et critique CL 142 1 Je suis peinée de dire qu'il y a parmi les membres de l'Eglise des langues indisciplinées. Il y a des langues menteuses qui se repaissent du mal. Il y a des langues sournoises qui chuchotent. Il y a du bavardage, des indiscrétions impertinentes et du persiflage adroit. Parmi les amateurs de cancans, certains sont poussés par la curiosité, d'autres par la jalousie, et beaucoup par la haine à l'égard de ceux par qui Dieu a parlé pour les reprendre. Tous ces éléments de discorde sont à l'oeuvre. Certains cachent leurs sentiments réels, tandis que d'autres s'empressent de publier ce qu'ils savent -- ou soupçonnent -- de mal. CL 142 2 J'ai vu que même l'esprit du parjure, qui change le vrai en faux, le bien en mal et l'innocence en crime, est maintenant à l'oeuvre. Satan se réjouit de la condition de ceux qui prétendent être le peuple de Dieu. Alors que beaucoup négligent leurs propres âmes, ils attendent impatiemment une occasion de critiquer et de condamner les autres. Tous les hommes ont des défauts de caractère, et il n'est pas difficile de trouver en eux quelque chose que la jalousie puisse interpréter à leur désavantage. " Maintenant disent ceux qui se sont érigés en juges à leur égard, nous avons des faits. Nous allons lancer sur ces hommes une accusation dont ils ne pourront se justifier." Ils attendent une occasion favorable, puis étalent leur fatras de commérages. -- Testimonies for the Church 2:21-26; voir Testimonies for the Church 5:94-98. CL 142 3 Dans leurs efforts pour marquer un point, ceux qui ont naturellement une forte imagination risquent de se tromper et de tromper les autres. Ils collectionnent des expressions imprudentes sans penser qu'on peut avoir dit ces choses à la hâte et que, par conséquent, elles ne reflètent pas les sentiments réels de celui qui a parlé. Mais ces remarques non préméditées, souvent de si peu d'importance qu'elles peuvent passer inaperçues, on les regarde à travers la loupe de Satan, on les médite et on les répète jusqu'à ce que des taupinières deviennent des montagnes. ... -- Testimonies for the Church 2:22. CL 142 4 Est-ce la charité chrétienne que de ramasser toutes les vagues rumeurs, d'aller déterrer tout ce qui jettera la suspicion sur quelqu'un et de prendre plaisir à s'en servir pour lui faire du tort? Satan exulte quand il peut diffamer ou blesser un disciple du Christ. Il est "l'accusateur des frères." Les chrétiens le seconderont-ils dans son travail? Ibid. CL 142 5 Dieu dont l'oeil voit tout, note les défauts de tous et la passion dominante de chacun; cependant, il supporte nos fautes et prend pitié de notre faiblesse. Il demande à Son peuple de cultiver le même esprit de tendresse et de patience. De véritables chrétiens ne prendront pas plaisir à exposer les fautes et les manquements des autres. Ils se détourneront de la laideur et de la bassesse pour fixer leur esprit sur ce qui est beau et attrayant. Pour le chrétien, chaque acte de critique, chaque parole de censure ou de condamnation est pénible. -- Testimonies for the Church 5:94-98. Le fruit de la Critique CL 142 6 La médisance et les racontars sont des spécialités de Satan pour semer la discorde, séparer les amis et détruire la foi de beaucoup dans le bien-fondé de nos principes. Les frères et soeurs sont trop disposés à parler des fautes et des erreurs qui peuvent exister chez les autres, et spécialement chez ceux qui sont chargés d'adresser des messages de reproches et d'avertissements de la part du Seigneur. CL 142 7 Les enfants de ces censeurs impénitents ouvrent toutes grandes leurs oreilles et se délectent du poison dispensé par les mécontents. Les parents ferment ainsi aveuglément les avenues par lesquelles le coeur de leurs enfants pourrait être atteint. Que de familles assaisonnent leur repas quotidiens de doute et de critique. Ils dissèquent le caractère de leurs amis, et servent cela comme un dessert délicieux. Un bon morceau de médisance fait le tour de la table afin d'être dégusté, non seulement par les adultes, mais aussi par les enfants. Tout cela déshonore Dieu. Jésus a dit: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. C'est ainsi que le Christ est méprisé par ceux qui critiquent ses serviteurs. -- Testimonies for the Church 4:193-194; Testimonies for the Church 1:562-567. CL 143 1 On a manqué de respect envers les serviteurs que Dieu s'est choisi, et, en quelque cas, ils ont été l'objet d'un mépris absolu de la part de certaines personnes dont le devoir aurait été de les encourager. Les enfants n'ont pas manqué d'écouter les remarques désobligeantes de leurs parents au sujet des reproches et des avertissements solennels des serviteurs de Dieu; ils ont compris les moqueries et les critiques qu'ils ont entendues, et ils ont été amenés à mettre sur le même niveau les choses éternelles et les affaires temporelles. A quelle mauvaise besogne se livrent les parents en semant l'incrédulité dans le coeur de leurs enfants, et ceci même dès leurs jeunes années! Ils les amènent ainsi à être irrévérencieux et à se rebeller contre toute répréhension d'en haut. Ibid. CL 143 2 Où un tel mal existe, il ne peut y avoir que déclin spirituel. Ces pères et ces mères, aveuglés par l'ennemi, s'étonnent que leurs enfants aient des tendances à l'incrédulité et doutent des vérités de la Parole de Dieu. Ils se demandent pourquoi ils sont si réfractaires aux influences religieuses. Si ces parents étaient spirituels, ils se rendraient compte immédiatement que cet état de choses déplorable est le résultat de l'atmosphère qui règne dans leur propre foyer. C'est là qu'est la source de leur jalousie et de leur manque de confiance. C'est ainsi que dans des familles soit disant chrétiennes l'incrédulité se glisse dans le coeur des jeunes. -- Testimonies for the Church 4:193-194; Testimonies for the Church 1:562-567. CL 143 3 Ils sont nombreux ceux qui trouvent un plaisir tout particulier à parler des fautes, réelles ou imaginaires, des frères qui portent de lourdes responsabilités dans l'oeuvre. Ils perdent de vue le bien accompli, les heureux résultats de durs travaux et l'attachement sans défaillance à la cause, pour s'arrêter à quelques prétendues erreurs ou aux conséquences qu'ont eues certaines décisions. Ils s'imaginent qu'eux-mêmes auraient fait beaucoup mieux. En réalité, s'ils avaient été chargés de ce travail, ou ils auraient refusé de s'en occuper, ou auraient fait plus de mal que ceux qu'ils critiquent. -- Testimonies for the Church 4:193-194; Testimonies for the Church 1:562-567. CL 143 4 Mais ces incorrigibles bavards se cramponnent aux traits les plus désagréables de l'oeuvre accomplie, comme le lichen s'attache aux rochers. Ces personnes sont spirituellement diminués parce qu'elles s'occupent continuellement des fautes des autres. Elles sont moralement incapables de discerner les bonnes et les nobles actions, les efforts désintéressés, le véritable héroïsme, le sacrifice. Elles n'acquièrent pas plus de noblesse et d'élévation d'esprit; elles ne deviennent pas plus généreuses; leurs idées et leurs plans restent étriqués. Elles ne cultivent pas la charité qui doit caractériser la vie du chrétien. Chaque jour, elles descendent un peu plus la pente et leurs conceptions se rétrécissent. La petitesse est leur élément, et l'atmosphère qui les entoure chasse la paix et le bonheur. Ibid. CL 143 5 Chaque institution devra lutter contre les difficultés. Celles-ci sont d'ailleurs voulues de Dieu afin de mettre ses enfants à l'épreuve. C'est lorsque l'adversité atteint l'une de nos institutions que la foi que nous avons en lui et en son oeuvre se révèle. Dans un temps tel que le nôtre, que nul ne considère les choses sous leur jour le plus défavorable et n'exprime des pensées de doute ou d'incrédulité. Ne dénigrez pas ceux qui ont des responsabilités; ne permettez pas que conversations en famille soit empoisonnées par la critique à leur égard. Les parents qui parlent mal des frères ne travaillent pas au salut de leurs enfants. Leurs paroles tendent à ébranler leur foi et leur confiance, ainsi que celles des adultes. -- Testimonies for the Church 7:183; Testimonies for the Church 3:199-200. CL 144 1 Les directeurs de nos institutions ont une tâche bien difficile pour maintenir l'ordre et la discipline parmi les jeunes qui leur sont confiés. Les membres de l'église peuvent faire beaucoup pour les encourager. Lorsque ces jeunes refusent de se soumettre à la discipline; lorsqu'ils veulent en faire à leur tête chaque fois qu'ils ne sont pas du même avis que leurs supérieurs, que les parents aient bien soin de ne pas les soutenir aveuglément et de ne pas sympathiser avec eux. -- Testimonies for the Church 7:186-187; voir Testimonies for the Church 3:202. CL 144 2 Ils vaudraient mieux que vos enfants souffrent, et même qu'ils reposent dans leur tombe, que d'apprendre à traiter à la légère, les principes qui sont à la base même de la loyauté envers la vérité, envers le prochain et envers Dieu. Ibid. Seule la critique personnelle est noble CL 144 3 Si, aujourd'hui, tous ceux qui se disent chrétiens, au lieu de parler des défauts des autres, s'examinaient pour voir ce qui, en eux-mêmes, a besoin d'être corrigé, l'état de l'Eglise serait meilleur. Certains sont honnêtes si cela ne leur coûte rien; mais si la dissimulation rapporte davantage, ils oublient l'honnêteté. Or l'honnêteté et la dissimulation ne vont pas de pair. Elles ne peuvent s'accorder car elles n'ont rien de commun. L'une est le vrai prophète de Dieu, l'autre celui de Baal. Avec le temps, ou la dissimulation sera expulsée et la vérité et l'honnêteté régneront en maîtresses, ou, si l'on cultive la dissimulation, l'honnêteté sera oubliée. Quand le Seigneur fera le compte de Ses enfants, ceux qui sont francs, sincères, honnêtes seront considérés avec satisfaction. Des anges leur préparent des couronnes, et sur ces couronnes constellées de joyaux se reflétera avec splendeur la lumière que le trône de Dieu irradie. -- Testimonies for the Church 5:94-98; voir Testimonies for the Church 2:21-26. CL 144 4 Le Seigneur met son peuple à l'épreuve. Soyez aussi critiques et aussi sévères qu'il vous plaira envers votre caractère défectueux, mais soyez bons, miséricordieux et courtois envers les autres. Demandez-vous chaque jour: "Suis-je sain jusqu'au fond de l'âme, ou ai-je le coeur faux?" Suppliez le Seigneur de vous épargner toute illusion sur ce point. Des intérêts éternels sont en jeu. Alors que tant d'autres courent après les honneurs ou sont avides de gain, cherchez-vous ardemment, mes frères bien-aimés, à vous assurer l'amour de Dieu, et vous dites-vous: "Qui m'enseignera comment affermir mon appel et mon élection?" Ibid. CL 144 5 Satan observe soigneusement les péchés des hommes, puis il commence son travail de séduction et de supercherie. Nous sommes alors au plus fort de la tentation, mais la victoire est à nous si nous combattons vaillamment pour le Seigneur. Vous êtes tous en danger, mais si vous marchez dans l'humilité et la prière, vous sortirez de l'épreuve, plus précieux que l'or fin, que l'or d'Ophir. Si vous négligez la prière, vous serez comme l'airain qui résonne et la cymbale qui retentit. Ibid. ------------------------Chapitre 34 -- Conseils sur l'habillement CL 144 6 Nous avons le privilège d'honorer notre Créateur dans notre mise comme dans n'importe quelle autre chose. Il ne désire pas seulement voir nos vêtements propres et hygiéniques, il veut les voir seyants et bien faits. -- Éducation, 279. CL 144 7 Nous devrions chercher à avoir une mise aussi correcte que possible. En relation avec le service du Tabernacle, Dieu avait pris soin de mentionner chacun des détails se rapportant aux vêtements de ceux qui devaient officier en sa présence, nous montrant qu'il s'intéresse à la manière de se vêtir de ses enfants. Les indications qui sont données au sujet des robes d'Aaron sont très précises, car ces robes avaient un caractère symbolique. Les vêtements des disciples de Christ devraient avoir le même caractère. Nous devons être en toutes choses ses représentants. La propreté, la simplicité, la modestie, la décence devraient nous caractériser dans le domaine du vêtement. CL 145 1 Ainsi, par le spectacle de la nature [les fleurs, le lis] Christ définit la seule beauté que le ciel apprécie: la grâce modeste, la simplicité, la pureté, l'à-propos d'une mise qui lui est agréable. Les principes essentiels dans l'habillement CL 145 2 On juge généralement une personne d'après ses habits et la façon de les porter. -- Messages choisis 2:534. CL 145 3 Nous jugeons le caractère d'une personne par sa façon de se vêtir. Une femme modeste et pieuse s'habille avec modestie. Un goût fin, un esprit cultivé manifestent dans le choix d'un vêtement simple et approprié. Celle qui est simple et sobre dans son habillement et dans ses manières montre qu'elle a compris qu'une vraie femme est caractérisée par la valeur morale. Quel charme se dégage d'un vêtement simple aussi gracieux que les fleurs des champs! CL 145 4 Je supplie notre peuple de marcher avec circonspection et retenue devant Dieu. Suivez les modes vestimentaires dans la mesure où elles sont conformes aux principes sanitaires. Que nos soeurs s'habillent simplement, comme beaucoup le font, en utilisant du tissu de bonne qualité, durable, sans prétention, approprié à leur époque, et qu'elles évitent de ne penser qu'à la toilette. Nos soeurs doivent s'habiller avec simplicité. Elles doivent être vêtues avec modestie, avec discrétion et sobriété. Soyez pour le monde une illustration vivante de la parure intérieure de la grâce divine. CL 145 5 Si le monde adopte, en ce qui touche au vêtement, une mode modeste, convenable et hygiénique, en accord avec la Bible, nous pouvons l'adopter nous-mêmes sans modifier nos relations avec Dieu ou avec le monde. Les chrétiens devraient suivre le Christ et se conformer, quant aux vêtements, à la Parole de Dieu. -- Message à la jeunesse, 348. Qu'ils évitent les extrêmes. Qu'ils marchent droit devant eux, sans se préoccuper des applaudissements ou des blâmes, se cramponnant au bien en raison de sa propre valeur. Ibid CL 145 6 Ne consacrez pas tout votre temps à la poursuite des folies de la mode. Ayez une mise soignée et convenable. Que l'on ne juge pas votre vêtement trop raffiné ou trop négligé. Habillez-vous comme si vous vouliez plaire à Dieu et non pour vous attirer son déplaisir. Instructions bibliques CL 145 7 Jésus a remarqué le soin donné aux vêtements, et Il nous a recommandé de ne pas nous en occuper outre mesure. "Et pourquoi vous inquiétez au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs; ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux." CL 145 8 Il m'a été montré les écrits bibliques suivants. Ils existent pour instruire le peuple de Dieu, dit l'ange. 1 Timothée 2:9-10: "Que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu". 1 Pierre 3:3-5. "Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et caché dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu". CL 146 1 Il en est qui considèrent ces recommandations comme trop anciennes pour qu'on s'y arrête; mais celui qui les a données comprenait les dangers de notre époque en ce qui concerne les vêtements. Voulez-vous prendre garde à ces avertissements et agir avec sagesse? CL 146 2 Ceux qui cherchent sincèrement à suivre le Christ éprouveront des scrupules de conscience en ce qui concerne le vêtement; ils s'efforceront de se conformer aux directives (1 Pierre 3:3-5) si clairement données par le Seigneur. CL 146 3 Le renoncement à soi-même dans le vêtement fait partie de notre devoir chrétien. S'habiller simplement, s'abstenir de toute envie, de bijoux et d'ornements de toute sorte est en accord avec notre foi. CL 146 4 Beaucoup ne savent pas comment se comporter au culte le jour du sabbat. Ne nous présentons pas devant le Seigneur en habits de travail; ayons un vêtement convenable pendant que nous nous rendons au culte dans la maison du Seigneur. CL 146 5 Bien que nous ne devions pas nous conformer aux usages du monde, il ne faut pas que notre mise soit négligée. Les enfants de Dieu doivent être purs intérieurement et extérieurement. CL 146 6 Les femmes de nos prédicateurs particulièrement devraient avoir soin de ne pas s'écarter des enseignements positifs de la Bible. Il en est qui considèrent ces recommandations comme trop anciennes pour qu'on s'y arrête; mais celui qui les a données comprenait les dangers de notre époque en ce qui concerne les vêtements. Voulez-vous prendre garde à ces avertissements et agir avec sagesse? L'extravagance dans les vêtements augmente sans cesse et nous n'avons pas encore tout vu! La mode change constamment et nos soeurs la suivent sans considération de temps et de dépenses. On prodigue en vêtement une quantité d'argent que l'on devrait consacrer à Dieu qui l'a donné... L'influence du mode vestimentaire CL 146 7 L'amour de la toilette met en danger la moralité, et fait de la femme l'opposée de la femme chrétienne que distinguent la modestie et la sobriété. Exhiber une robe extravagante encourage trop souvent la convoitise dans le coeur de l'utilisateur et réveille les basses passions dans le coeur de celui qui regarde. Dieu voit que la ruine du caractère est souvent précédée par l'indulgence de l'orgueil et la vanité dans la tenue vestimentaire. Il considère que le coût des vêtements étouffe le désir de faire le bien. CL 146 8 Mes jeunes soeurs se feront recommander par des vêtements simples, sans prétention. Rien ne contribuera davantage à faire briller votre lumière que la simplicité de votre vêtement et de votre attitude. Vous pouvez montrer à tous combien peu de cas vous faites des choses de cette vie en comparaison des biens éternels. CL 146 9 Il en est beaucoup qui se vêtent comme les gens du monde, croyant avoir ainsi une influence sur les incroyants; mais ils commettent une funeste erreur; s'ils veulent avoir une influence salutaire, qu'ils vivent selon ce qu'ils professent être, et qu'ils montrent leur foi par leurs bonnes oeuvres, ne craignant pas de faire une distinction entre ce qui est chrétien et ce qui est mondain. Leurs paroles, leurs actes, leurs vêtements doivent rendre témoignage à Dieu. Alors ils exerceront autour d'eux une sainte influence, et même les incroyants reconnaîtront qu'ils ont été avec Jésus. Si quelqu'un désire contribuer à faire discerner la vérité à son prochain, qu'il vive selon sa profession de foi et imite le divin modèle. CL 146 10 Mes soeurs, évitez l'apparence du mal. En cette ère rapide, tournez le dos à la corruption, vous n'êtes pas à l'abri à moins que vous ne preniez garde. La vertu et la modestie sont rares. Je vous interpelle comme des disciples de Christ, faisant un travail exaltant, à chérir le précieux et incommensurable germe de la modestie. CL 147 1 La simplicité et la décence unies à des matières modestes feront beaucoup pour entourer une jeune femme de cette atmosphère de sainte réserve qui est pour elle un abri contre toutes sortes de dangers. CL 147 2 La simplicité dans les vêtements fera paraître une femme sensée à son avantage. Habillez-vous comme le feraient des femmes chrétiennes -avec simplicité, vous parant de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. CL 147 3 Par souci de la mode, beaucoup se départent du goût de la simplicité naturelle pour s'attacher aux choses artificielles. Ils sacrifient temps et argent, vigueur et intelligence, ainsi que la vraie noblesse d'âme pour se consacrer entièrement aux exigences de la mode. CL 147 4 Chers jeunes gens et chères jeunes filles, ce n'est pas en vous conformant à la mode, en portant des dentelles, de l'or et des ornements de luxe que vous recommanderez votre religion ou votre doctrine. Les personnes qui ont du discernement y verront plutôt une faiblesse d'esprit et une preuve de vanité. -- Message à la jeunesse, 346. CL 147 5 La justice des saints est le vêtement que chaque enfant et chaque jeune devraient rechercher avec candeur. Si ceux-ci tentent de l'obtenir avec la même ardeur et la même persévérance qu'ils dénotent dans la poursuite des modes vestimentaires suivant les normes de la société mondaine, ils seront très bientôt revêtus de la justice de Christ, et leurs noms ne seront point effacés du livre de vie. Les mères aussi bien que les jeunes et les enfants doivent prier ainsi: "créé en moi un coeur pur, oh Dieu, et renouvelle en moi un esprit bien disposé." Psaumes 51:10. Cette pureté de coeur et cette beauté du caractère sont plus précieuses que l'or, pour le présent et pour l'éternité. Seuls ceux qui ont le coeur pur verront Dieu. ------------------------Chapitre 35 -- Un appel à la jeunesse CL 148 1 Chers jeunes amis, ce que vous semez, vous le moissonnerez aussi. C'est maintenant pour vous le temps des semailles. Qu'en sera-t-il de la moisson? Que semez-vous? Toute parole, toute action, est une semence qui portera son fruit, bon ou mauvais, et qui portera joie ou tristesse pour le semeur. Dieu vous a accordé une grande lumière et de nombreux privilèges. Votre responsabilité est maintenant engagée. La façon dont vous aurez accueilli la lumière divine fera pencher le plateau de la balance du côté de votre bonheur ou de votre perte. Vous êtes en train de forger votre destinée. CL 148 2 Vous avez tous une influence, bonne ou mauvaise, sur l'esprit et le caractère de vos camarades. Cette influence est enregistrée dans les livres célestes, car un ange est à vos côtés qui prend note des vos paroles et des vos actes. Lorsque vous vous éveillez le matin, sentez-vous votre faiblesse et la nécessité où vous êtes de recevoir la force de Dieu? Faites-vous connaître avec humilité et de tout votre coeur, vos besoins à votre Père céleste? S'il en est ainsi, les anges enregistrent vos prières et si elles ne sont pas sorties de lèvres menteuses, lorsque vous serez inconsciemment en danger de mal faire et d'exercer une influence qui entraîne les autres au mal, votre ange gardien sera à vos côtés, vous remettant sur la bonne voie, vous inspirant dans vos paroles et influençant vos actes. CL 148 3 Si vous ne voyez pas le danger et si vous ne demandez pas à Dieu la force de résister aux tentations, vous pouvez être sûrs de vous égarer. Votre négligence sera inscrite dans le livre de Dieu et vous serez jugés trop légers au jour de l'épreuve. CL 148 4 Il en est parmi vous qui ont été élevés avec piété, mais d'autres ont été choyés, flattés, loués, si bien qu'ils sont littéralement désarmés devant la vie. Je parle de personnes que je connais. On a été pour elles si indulgent que l'indolence de leur caractère en a fait des êtres inutiles ici-bas. Que pouvons-nous espérer alors de ce qui concerne la vie où tout sera pureté et sainteté et où tous les caractères seront harmonieusement développés? J'ai prié pour de telles personnes, je me suis adressée à elles directement. Je pouvais distinguer l'influence qu'elles avaient sur leurs camarades, les entraînant dans la vanité, la coquetterie dans le vêtement, l'insouciance de leurs intérêts éternels. Leur seul espoir, c'est de se rendre compte du chemin où elles sont engagées, d'humilier leurs coeurs pleins d'orgueil et de vanité, de confesser leur péché et de se convertir. Développer l'amour des choses spirituelles CL 148 5 La seule sauvegarde pour les jeunes, c'est une vigilance de tous les instants et l'humble prière. Ils ne doivent pas se flatter de pouvoir être chrétiens sans cela. Satan cache ses tentations et ses ruses sous des apparences de lumière, comme il le fit lorsqu'il aborda le Christ dans le désert. Il avait alors l'aspect d'un ange. L'adversaire de nos âmes s'approchera de nous sous l'apparence d'un hôte céleste; aussi l'apôtre recommande t-il la sobriété et la vigilance. Les jeunes qui se laissent aller à l'insouciance et à la légèreté, qui négligent leurs devoirs de chrétiens, cèdent constamment aux tentations de l'ennemi au lieu de vaincre comme le Christ a vaincu. CL 148 6 Beaucoup de gens prétendent être du côté du Seigneur, mais leurs actions prouvent qu'ils sont du côté de Satan. Qui peut décider de quel côté nous sommes? Qui a notre coeur? A qui appartiennent nos pensées? Avec qui aimonsnous à nous entretenir? Pour qui sont nos plus chaudes affections et nos meilleures énergies? Si nous sommes du côté du Seigneur, nos pensées lui appartiennent et Il nous inspire les plus doux sentiments. Le monde n'est pas notre ami, car nous avons tout consacré à Dieu à qui nous désirons ressembler. Nous voulons être animés de son esprit, faire sa volonté et lui plaire en tous points. CL 149 1 La véritable éducation, c'est d'apprendre à employer nos facultés afin d'arriver à des résultats positifs. Pourquoi la religion retient-elle si peu notre attention alors que le monde exerce son attraction sur notre être tout entier? C'est parce que toutes nos forces sont tendues dans la direction du monde. Nous nous sommes entraînés à mettre toute notre ardeur et toutes nos énergies dans les affaires de cette terre, si bien qu'il est maintenant facile à notre esprit de prendre ce chemin. C'est pourquoi les chrétiens trouvent la vie religieuse si difficile et la vie du monde si aisée, car toutes nos facultés ont été dirigées dans ce sens. La vie religieuse, pour nous, consiste surtout à reconnaître les vérités de la parole de Dieu, et non à les vivre dans l'existence quotidienne. CL 149 2 La culture des pensées pieuses et des sentiments religieux ne fait pas partie de l'éducation, alors que tout notre être devrait être influencé par elle. Il nous faut acquérir l'habitude de faire le bien. On le fait généralement par intermittence, quand les circonstances sont favorables, mais notre esprit n'est pas naturellement incliné vers les réalités d'en haut. CL 149 3 Il faut que l'esprit apprenne par une discipline constante à aimer la pureté. L'amour de la piété doit être encouragé, si tu veux croître dans la grâce et dans la connaissance de la vérité. Le désir d'être bon et vraiment sanctifié est très appréciable, pour autant qu'il dure, mais si l'on s'arrête en chemin cela n'aura servi de rien. Les bonnes résolutions ne seront d'aucune valeur si elles ne sont pas mises à exécution. Nombreux sont ceux qui seront perdus tout en espérant devenir chrétiens et en désirant l'être; ils ne font pas les efforts suffisants, c'est pourquoi ils seront pesés dans les balances célestes et trouvés trop légers. La volonté doit être exercée dans la bonne direction. Il faut que tu puisses dire: je veux être chrétien de tout mon coeur. Je veux connaître la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l'amour parfait. Prête l'oreille aux paroles de Jésus: "heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés". Romains 5:6. Le Christ a amplement pourvu que soient satisfaites la faim et la soif de l'âme pour la justice. Elévation du niveau spirituel CL 149 4 Grâce à l'amour, l'âme atteindra un niveau spirituel plus élevé et comprendra mieux les réalités divines; elle ne sera pas satisfaite si elle n'est pas remplie jusqu'à toute la plénitude de Dieu. Beaucoup de chrétiens de profession n'ont aucune idée de la vigueur spirituelle qu'ils pourraient avoir s'ils avaient autant d'ambition, de zèle et de persévérance pour acquérir la connaissance des choses de Dieu qu'ils en ont pour s'intéresser aux mesquineries de cette vie périssable. Les masses chrétiennes se sont contentées d'une vie spirituelle chétive. Elles ne se sont pas disposées à rechercher avant tout le royaume de Dieu et sa justice; c'est pourquoi le mystère de la piété ne leur est pas accessible. La connaissance qu'elles ont du Christ ne provient pas d'une expérience personnelle. CL 149 5 Supposons que ces hommes et femmes qui se contentent d'être spirituellement des paralytiques et des nains, soient subitement transportés dans le ciel et qu'ils puissent contempler pendant quelques instants la perfection et la sainteté qui y règnent. Toute âme y est remplie d'amour, tout être resplendit de joie. Une musique enchanteresse s'élève constamment en l'honneur de Dieu et de l'Agneau. Les saints sont inondés par la lumière qui émane sans cesse de la face de celui qui est assis sur le trône et de la face de l'Agneau. Mais dans le ciel on ressent toujours plus d'allégresse car plus la joie de Dieu est reçue, plus grande est la capacité de recevoir de nouvelles joies provenant des sources intarissables de gloire et de béatitudes inexprimables. Les chrétiens chétifs dont nous parlons pourraient-ils se mêler à la foule céleste, unir leurs voix aux chants des saints et supporter l'éclat de la gloire pure et exaltante qui émane de Dieu et de l'agneau? Non, certes. Dieu a usé de patience envers eux pendant de longues années afin qu'ils puissent apprendre le langage du ciel et devenir "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". 2 Pierre 1:4. Mais ils ont mis toutes leurs forces mentales et toutes leurs énergies à s'occuper de leurs propres affaires. Ils n'ont pas accepté de servir Dieu sans réserve, en faisant de ce service leur occupation essentielle. Ils ont fait passer avant tout leurs affaires matérielles, auxquelles ils ont voué le meilleur d'eux-mêmes, et ils n'ont accordé à Dieu qu'une pensée éphémère. Pourraient-ils être transformés après que ces paroles auront été prononcées: "que celui qui est saint se sanctifie encore... que celui qui est souillé se souille encore"? Ce moment est proche. CL 150 1 Ceux qui ont habitué leur esprit à se plaire aux exercices spirituels seront transmués et ne seront pas anéantis par la pureté et la gloire transcendante du ciel. On peut être versé dans les arts, être un familier de la science, exceller en musique et en lettre, savoir tenir sa place dans un salon, mais à quoi cela sert-il à ceux qui se préparent pour le ciel? Cela sera-t-il de quelque utilité lorsqu'il faudra se tenir devant le tribunal de Dieu? Le caractère céleste doit s'acquérir sur la terre CL 150 2 Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Seule la sanctification vous préparera pour le ciel. Seule, une piété sincère procédant de l'expérience, peut vous donner un caractère pur et élevé et vous permettre de vous présenter devant Dieu, qui habite une lumière inaccessible. Le caractère que nous aurons dans le ciel doit s'acquérir sur la terre, car il ne peut s'obtenir nulle part ailleurs. C'est pourquoi il vous faut commencer immédiatement. Ne vous bercez pas de l'illusion qu'un jour viendra ou vous pourrez vous y efforcer plus aisément que maintenant. Chaque jour augmente la distance entre Dieu et vous. Préparez-vous pour l'éternité avec un zèle que vous n'avez jamais encore connu. Exercez votre esprit à aimer la Bible, les réunions de prière, l'heure de la méditation, et par-dessus tout le moment ou l'âme communie seule avec Dieu. Ayez dès ici-bas l'esprit du ciel, si vous voulez un jour unir votre voix au choeur céleste. Assurez-vous l'amour de Dieu CL 150 3 Je pense à la fidélité d'Abraham qui, pour obéir à l'ordre divin reçu dans une vision nocturne à Beer-Schéba, poursuivit son voyage accompagné d'Isaac. Il voyait devant lui la montagne que Dieu lui montrait comme étant celle sur laquelle il devait sacrifier son fils. CL 150 4 Le malheureux père, de ses mains tremblantes, lie Isaac, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Mais quand tout est prêt, quand la foi du père et l'obéissance du fils sont rendues évidentes, l'ange de l'Eternel arrête la main levée d'Abraham sur le point d'immoler son fils. Il lui dit: "je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique." Genèse 22:12. CL 150 5 Cet acte de foi d'Abraham nous est rapporté pour notre instruction. Il nous apprend une bonne leçon de confiance dans les exigences de Dieu, si dures et si sévères qu'elles puissent paraître. Ce récit enseigne aussi aux enfants à se soumettre entièrement à leurs parents et à Dieu. Par l'obéissance d'Abraham, nous comprenons que rien n'est trop précieux pour que nous ne l'abandonnions pas à Dieu. CL 150 6 Dieu a donné son fils pour qu'il vécût ici-bas une vie d'humiliation, de renoncement, de pauvreté, de labeur harassant, d'opprobre, et pour qu'il agonisât sur une croix. Mais il n'y eut pas d'ange pour apporter le joyeux message: c'est assez, tu ne mourras pas, mon fils bien-aimé. Des légions d'anges, pleins de tristesse attendaient, espérant que, comme dans le cas d'Isaac, Dieu au dernier moment épargnerait à son fils cette mort ignominieuse. Mais les anges n'eurent pas le droit de s'interposer. Il fallut que le Christ subît l'humiliation du prétoire, puis monta au calvaire. On se moqua de lui et on lui cracha au visage. Il endura les railleries, les insultes, les outrages de ceux qui le haïssaient, jusqu'à ce qu'enfin, il inclinât la tête et mourût. CL 151 1 Dieu pouvait-il nous donner une plus grande preuve de son amour qu'en livrant son fils pour subir de telles souffrances? Et de même que le don de Dieu à l'homme est offert gratuitement, de même que son amour est infini, ainsi sont sans limites les exigences de Dieu qui réclame notre confiance, notre obéissance, notre coeur tout entier et la richesse de nos affections. Le Seigneur veut tout ce qu'il est possible à un homme de donner. Notre soumission doit être proportionnée au don de Dieu, c'est-à-dire totale. Nous sommes tous débiteurs du très haut. Nous ne pouvons répondre à ce qu'il réclame de nous sans faire le sacrifice complet et volontaire de nous mêmes. Il veut que nous consentions à obéir promptement, et il n'acceptera pas une obéissance imparfaite. Nous avons l'occasion maintenant de nous assurer l'amour et la faveur de Dieu. Cette année est peut-être la dernière que vivront certains de ceux qui lisent ces livres. Y en a-t-il parmi mes jeunes lecteurs qui préféreraient les plaisirs du monde à la paix que le Christ donne à ceux qui recherchent avec empressement à faire sa volonté? Pesés dans les balances CL 151 2 Dieu pèse dans la balance du sanctuaire notre caractère, notre conduite et nos mobiles. C'est une chose terrible que d'être dépourvu d'amour et de fidélité envers notre Rédempteur, qui est mort sur la croix pour attirer nos coeurs à lui. Dieu nous a confié de grands et précieux dons. Il nous a donné la lumière et la connaissance de sa volonté, pour que nous ne marchions pas dans les ténèbres et ne soyons pas livrés à l'erreur. Ce sera donc une chose terrible que d'être trouvé trop léger au dernier jour, une fatale erreur qui ne pourra jamais se corriger. Jeunes amis, devra-t-on chercher en vain vos noms dans le livre de vie? CL 151 3 Dieu nous a confié une oeuvre qui fera de vous ses collaborateurs. Tout autour de vous, il y a des âmes à sauver. Vous pouvez être pour elles un sujet d'encouragement et de bénédiction, les détourner du péché et les amener à la justice. Quand vous sentirez le poids de votre responsabilité envers Dieu, vous sentirez aussi le besoin de la fidélité dans la prière et dans la résistance aux assauts de Satan. Si vous êtes vraiment chrétiens, vous vous attristerez des ténèbres morales dans lesquelles vit le monde plutôt que de penser à votre toilette avec orgueil et légèreté. Vous ferez partie de ceux qui soupirent et pleurent à cause des abominations qui se commettent ici-bas. Vous résisterez aux tentations de Satan qui vous engagent à vous préoccuper de vaines parures et de vains ornements. Se complaire à de telles frivolités et négliger de lourdes responsabilités, n'est-ce pas faire preuve d'un esprit étroit et d'une intelligence diminuée? CL 151 4 La jeunesse d'aujourd'hui peut devenir collaboratrice du Christ. En travaillant au service de Dieu, la foi se fortifiera et la connaissance de la volonté divine augmentera. Les mobiles et les actions en accord avec la vérité et la justice seront consignés dans le livre de vie. Je désire amener la jeunesse à comprendre le péché qui résulte d'une vie égoïste et d'un comportement entraînant l'esprit à se complaire à des vanités. Si les jeunes élèvent leurs pensées et cessent de s'entretenir avec des frivolités de ce moment, s'ils ont pour but la gloire de Dieu, alors ils goûteront la paix qui surpasse toute intelligence. CL 151 5 Dieu veut que les jeunes gens deviennent des hommes à l'esprit ardent, prêts à l'action et qualifiés pour porter des responsabilités dans sa grande oeuvre. Dieu cherche des jeunes gens au coeur pur, forts et courageux, décidés à lutter virilement, afin de glorifier Dieu et faire du bien a l'humanité. Si seulement la jeunesse voulait étudier la Bible, modérer l'impétuosité de ses désirs, écouter la voix de son Créateur et Rédempteur, non seulement elle vivrait en paix avec Dieu, elle se trouverait ennoblie, élevée. CL 152 1 Où que vous alliez, portez la lumière; montrez-vous fermes et non pas indécis ou facilement ébranlés par de mauvaises compagnies. Ne vous montrez pas dociles aux suggestions de ceux qui déshonorent Dieu; efforcez-vous plutôt de réformer, de redresser, de délivrer les âmes du mal. CL 152 2 Ayez recours à la prière, et persuadez avec douceur et humilité ceux qui s'opposent à vous. Pour une âme arrachée à l'erreur et ralliée au drapeau du Christ, il y aura de la joie au ciel et une étoile sera ajoutée à votre couronne de joie. Une sainte influence, émanant d'une âme sauvée, en amènera d'autres à la connaissance du salut, et ainsi l'oeuvre prendra des proportions qui seront pleinement manifestées au jour du jugement. CL 152 3 Ne vous laissez pas détourner de l'oeuvre du Seigneur par la pensée que vous ne pouvez faire que peu de choses. Accomplissez ce peu avec fidélité: Dieu ajoutera ses efforts aux vôtres. Il inscrira votre nom dans le livre de vie, vous jugeant dignes de participer à la joie du Seigneur. ------------------------Chapitre 36 -- La discipline et l'éducation appropriées à nos enfants CL 153 1 L'influence du monde en général pousse la jeunesse à suivre ses inclinations. Si elle est très indisciplinée au début, les parents disent qu'elle changera après un certain temps; que, lorsque les jeunes gens auront seize ou dix-huit ans, ils seront plus raisonnables, délaisseront leurs mauvaises habitudes et deviendront enfin des hommes et des femmes utiles. Quelle erreur! On permet ainsi à l'ennemi de semer l'ivraie pendant des années. De la sorte croissent de mauvaises tendances que, dans la plupart des cas, il est impossible d'extirper malgré tous les efforts. CL 153 2 Satan travaille avec ruse et persévérance; c'est un terrible ennemi. Il met à profit toute parole imprudente, qu'il s'agisse d'une flatterie ou d'un mot qui fasse envisager le péché avec moins d'horreur. Il s'en sert pour nourrir la mauvaise semence afin qu'elle s'enracine profondément et produise une abondante moisson. Certains parents ont permis à leurs enfants de prendre de mauvaises habitudes qui laisseront des traces pendant la vie entière. Ils sont responsables de ce péché. Leurs enfants pourront prétendre être chrétiens, mais si la grâce n'opère pas spécialement dans leur coeur et ne réforme pas entièrement leur vie, ces habitudes se remarqueront toujours et on verra se manifester le caractère que les parents ont laissé se former. CL 153 3 Les parents doivent diriger leurs enfants, corriger leurs passions et leur apprendre à obéir; sinon Dieu anéantira ces enfants au jour de sa colère, tandis que les parents qui ont failli à leur tâche recevront le blâme justement encouru. Les serviteurs de Dieu, tout particulièrement, devraient se faire obéir de leurs enfants. J'ai vu qu'ils n'étaient pas en mesure de juger ou de décider pour l'église, s'ils ne pouvaient gouverner leur propre maison. Qu'ils mettent de l'ordre chez eux: ainsi leurs avis auront du poids dans l'église et leur autorité s'affirmera. CL 153 4 Chaque enfant devrait être appelé pour se justifier s'il est absent la nuit. Les parents devraient connaître la compagnie de leurs enfants et chez qui ils passent leurs soirées. CL 153 5 La philosophie humaine n'a pas de découverte qui dépasse la science de Dieu et n'a pas imaginé un plan d'éducation plus sage que celui donné par notre Seigneur. Qui peut mieux connaître les besoins des enfants si ce n'est leur Créateur? Qui peut éprouver un intérêt plus grand pour leur bien-être que celui qui les a rachetés par son propre sang? Si l'on étudiait avec plus de soin la parole de Dieu et si on lui obéissait plus fidèlement, beaucoup d'âmes seraient angoissées par la mauvaise conduite d'enfants foncièrement méchants. CL 153 6 Les enfants ont des droits que les parents devraient connaître et prendre en considération. Ils ont le droit de recevoir une instruction et une éducation qui les préparent à devenir, ici-bas, dans la société, des membres utiles, respectés et aimés, et qui leur donnent des qualités morales requises pour faire partie de la société pure et sainte du monde à venir. Il faudrait dire aux jeunes que leur bonheur présent et futur dépend en grande partie des habitudes qu'ils auront contractées durant l'enfance et l'adolescence. CL 153 7 Des hommes et des femmes qui prétendent révérer la Bible et suivre ses enseignements ne se conforment pas à ses exigences à bien des égards. Dans l'éducation des enfants, ils suivent leur nature perverse plutôt que la volonté de Dieu, pourtant connue. Cette négligence du devoir entraîne la perte de milliers d'âmes. La Bible expose les règles d'une discipline correcte à appliquer aux enfants. Si ces instructions étaient suivies par les parents, les jeunes gens qui arrivent aujourd'hui à l'âge des responsabilités seraient bien différents. Mais certains parents qui prétendent être des lecteurs de la Bible et se conformer à ses instructions font exactement le contraire de ce qu'elle enseigne. Nous entendons les cris des pères et des mères angoissés qui déplorent la conduite de leurs enfants, se rendant peu compte qu'ils ont attiré la tristesse et l'angoisse sur eux-mêmes, et fait leur malheur en leur témoignant une affection déplacée. Ils oublient que le Seigneur les a chargés de leur inculquer de bonnes habitudes dès le berceau. CL 154 1 Les enfants chrétiens estimeront au-dessus de toute autre bien terrestre l'amour et l'approbation de parents craignant Dieu. Ils les aimeront et les honoreront. Leur principal souci sera de les rendre heureux. Les enfants indisciplinés qui n'ont pas reçu une bonne éducation, n'auront, dans ce siècle de rébellion, que peu le sentiment de leurs obligations envers leurs parents. Souvent, plus les parents font pour eux, plus les enfants sont ingrats et moins ils les respectent. CL 154 2 Les parents ont dans une grande mesure entre les mains le bonheur futur de leurs enfants. Les instructions reçues dans l'enfance subsisteront pendant la vie entière. Les parents répandent une semence qui portera des fruits soit pour le bien, soit pour le mal. Les parents doivent donner leur accord CL 154 3 Les enfants sont de nature sensible et aimante. Ils sont facilement comblés et facilement irritables. Par une discipline tendre avec des mots et des actes d'amour, les mères pourront lier leurs enfants à leurs coeurs. Faire preuve de sévérité et d'excitation à l'égard des enfants est une grave erreur. La fermeté constante et le contrôle dépassionné sont nécessaires à la discipline de chaque famille. Faites-vous comprendre dans le calme, avancez avec considération, et ressortez ce que vous avez à dire sans détour. CL 154 4 Les parents ne devraient pas oublier le temps de leur enfance, combien ils avaient besoin de sympathie et se sentaient malheureux quand on les réprimandait avec brusquerie. Il faut qu'ils redeviennent jeunes de sentiments et mettent leur esprit au niveau de celui de leurs enfants. Toutefois, avec une fermeté mêlée d'amour, qu'ils exigent l'obéissance. Les ordres des parents doivent être implicitement obéis. CL 154 5 Les divergences dans la direction de la famille sont cause de bien de difficultés; en fait, elles sont aussi préjudiciables que l'absence totale d'autorité. On se demande toujours pourquoi les enfants de parents croyants sont si souvent têtus, insolents et rebelles. Cela provient de l'éducation qu'ils reçoivent chez eux. CL 154 6 Si les parents ne sont pas d'accord, qu'ils discutent en l'absence de leurs enfants jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un terrain d'entente. CL 154 7 Si les parents sont unis dans cette oeuvre d'éducation, l'enfant comprendra ce qu'on attend de lui. Mais si le père d'un mot ou d'un regard montre qu'il n'approuve pas la façon d'agir de sa femme; s'il trouve qu'elle est trop stricte et estime qu'il doit compenser sa dureté en faisant preuve d'indulgence et en gâtant son enfant, celui-ci est perdu. Il comprendra vite qu'il peut faire ce qui lui plaît. Les parents qui commettent cette faute envers leurs enfants seront responsables de la perte de leur âme. CL 154 8 Les parents devraient d'abord apprendre à être maîtres d'eux-mêmes ; ils pourraient alors réussir à mieux diriger leurs enfants. Chaque fois qu'ils perdent l'empire sur eux-mêmes, qu'ils parlent avec impatience, ils pèchent contre Dieu. Ils devraient raisonner avec leurs enfants, leur montrer clairement leurs torts et leur faire comprendre que non seulement ils ont péché contre leurs parents, mais contre Dieu. Le coeur soumis et plein de piété et de tristesse pour vos enfants égarés, priez avec eux avant de les corriger. Alors, votre correction ne vous fera pas haïr. Au contraire ils vous aimeront, car ils verront que vous les avez punis, non parce qu'ils vous avaient causé du désagrément ou parce que vous vouliez vous venger, mais pour leur bien, afin de ne pas les laisser grandir dans le péché. Le danger d'une éducation trop sévère CL 155 1 De nombreux enfants paraissent bien élevés tant qu'ils sont sous l'influence d'une discipline donnée. Mais quand le système de règles qui les entourait a disparu, ils semblent incapables de penser, d'agir ou de décider par eux-mêmes. CL 155 2 L'éducation de fer qui ne se préoccupe pas d'apprendre aux jeunes à penser et à agir par eux-mêmes, dans la mesure où le permettent leurs propres capacités et leur tournure d'esprit, afin que par ce moyen ils arrivent à la maturité de pensée et à un sentiment de respect et de confiance en soi, aura des effets désastreux sur leurs facultés mentales et morales. Lorsque de telles personnes devront agir par elles-mêmes, la preuve sera faite qu'elles ont été dressées à la manière des animaux, et non éduquées. La volonté, au lieu d'être dirigée, a été brisée et soumise à l'austère discipline imposée par les parents et les maîtres. CL 155 3 Les parents et les maîtres qui se vantent d'avoir un contrôle parfait sur l'esprit et la volonté des enfants dont ils s'occupent, cesseraient d'être fiers des résultats dont ils se prévalent s'ils pouvaient discerner quelle sera la vie des hommes qu'ils auront ainsi subjugués par la force ou par la peur. De telles personnes seront à peu près totalement inaptes à faire face aux responsabilités de l'existence. Privés de la direction de leurs parents et de leurs maîtres, obligés de penser et d'agir par euxmêmes, ces jeunes gens courent presque infailliblement le risque de suivre une mauvaise ligne de conduite et de céder à la puissance de la tentation. La vie présente ne sera pas pour eux un succès et leur vie religieuse aura de sérieuses déficiences. Si donc eux qui les ont ainsi instruits avaient devant les yeux le résultat de leur discipline malfaisante, ils changeraient de méthode. Une telle catégorie de maîtres, qui se prévalent de contrôler à peu près complètement la volonté de leurs élèves, ne sont pas ceux qui réussissent le mieux, malgré les apparences flatteuses du moment. Ils se tiennent souvent sur la réserve, exercent leur autorité d'une manière froide et sans sympathie qui ne peut leur gagner les coeurs. S'ils rassemblaient les enfants autour d'eux, leur témoignant de l'amour, s'intéressant à leurs efforts et à leurs jeux, parfois même vivant comme les enfants au milieu d'autres enfants, ils feraient des heureux et gagneraient l'affection et la confiance. Les enfants arriveraient vite à aimer et à respecter l'autorité de leurs parents et de leurs maîtres. CL 155 4 D'un autre côté, on ne devrait pas laisser la jeunesse penser et agir en toute indépendance. Il faut apprendre aux enfants à respecter l'expérience de leurs parents et de leurs maîtres et à se laisser conduire par eux. L'éducation doit constituer en une alliance des esprits des éducateurs et de leurs élèves de telle sorte que ceux-ci comprennent la nécessité de rechercher le conseil de ceux-là. Lorsque les jeunes quitteront les parents et leurs maîtres, ils ne ressembleront pas au roseau agité par le vent. Laisser grandir les enfants dans l'ignorance est un péché CL 155 5 Certains parents ont négligé de donner à leurs enfants une éducation religieuse, de même qu'ils ne les ont pas fait instruire à l'école. C'est un double tort. L'esprit des enfants est constamment en mouvement: s'ils ne sont pas occupés à quelque travail physique ou mental, ils seront exposés à de mauvaises influences. C'est un péché que de laisser des enfants grandir dans l'ignorance. On doit leur fournir des livres utiles et intéressants, et leur apprendre à travailler aussi bien manuellement qu'intellectuellement. Il faut chercher à élever l'esprit, à cultiver l'intelligence, car l'intelligence que l'on abandonne à elle-même est en général peu élevée, sensuelle et corrompue. Satan profite de cette disposition et éduque à sa manière les esprits paresseux. CL 156 1 L'oeuvre de la mère commence dès la plus tendre enfance. Elle doit soumettre la volonté et le caractère de l'enfant et lui apprendre à obéir. A mesure qu'il grandit, ne relâchez pas votre discipline. Il faut que chaque mère prenne le temps de raisonner avec son enfant, de redresser ses erreurs et de lui montrer avec patience quel est le droit chemin. Que les parents chrétiens sachent qu'ils doivent préparer leurs enfants à devenir des enfants de Dieu. Toute l'expérience religieuse se ressent de l'éducation reçue et du caractère modelé dans l'enfance. Si la volonté de l'enfant n'a pas été habituée à céder à celle des parents, il sera difficile d'apprendre plus tard à obéir. Quelle lutte difficile que de soumettre aux exigences de Dieu une volonté jamais subjuguée! Les parents qui négligent cette tâche essentielle commettent une grave erreur et pèchent contre leurs enfants et contre Dieu. CL 156 2 Parents, si vous négligez de donner à vos enfants l'éducation que Dieu vous impose comme un devoir à leur égard, à la fois par le précepte et par l'exemple, vous devrez répondre devant lui des conséquences. Ces conséquences ne se limiteront pas à vos enfants uniquement. De même qu'un seul chardon toléré dans un champ prépare une moisson du même genre, ainsi les péchés résultant de votre négligence amèneront la ruine chez tous ceux qui subiront leur influence directe. CL 156 3 La malédiction retombera certainement sur les parents infidèles. Non seulement ils récolteront ici-bas ce qu'ils auront semé, mais il leur sera demandé compte au jour du jugement de leur infidélité. Beaucoup d'enfants se lèveront en ce jour-là, condamneront leurs parents parce qu'ils ne les ont pas corrigés et les rendront responsables de leur perte. L'amour aveugle des parents et leur indulgence coupable les amènent à excuser les fautes de leurs enfants et à ne pas les corriger. De cette façon, ceux-ci seront perdus et leur sang retombera sur les parents infidèles. La paresse est un péché CL 156 4 Il m'a été montré que la paresse a été la cause de beaucoup de péchés. Ceux dont les mains et l'esprit sont actifs ne trouvent pas le temps de prêter l'oreille aux tentations de l'ennemi; mais des mains et des têtes oisives sont prêtes à se laisser entraîner par Satan. Quand l'esprit n'est pas convenablement occupé, il s'arrête à des pensées malsaines. Les parents devraient enseigner à leurs enfants que la paresse est un péché. CL 156 5 Rien ne conduit plus sûrement au mal que d'éviter aux enfants toute responsabilité en les laissant mener une vie oisive et en permettant qu'ils ne fassent rien ou seulement ce qui leur plaît. L'esprit des enfants est vif et, s'il n'est pas absorbé par ce qui est bon et utile, il se retournera inévitablement vers le mal. Bien qu'il soit juste et nécessaire de se distraire, on devrait leur apprendre à travailler, à avoir des heures régulières consacrées aux exercices physiques ainsi qu'à la lecture et à l'étude. Veillez à ce qu'ils aient des occupations adaptées à leur âge et à ce qu'ils soient pourvus de livres utiles et intéressants. CL 156 6 Souvent, les enfants commencent un travail avec enthousiasme, mais, ne sachant trop quoi faire ou devenus las, ils désirent changer et entreprendre quelque chose d'autre. C'est ainsi qu'ils laissent tomber un grand nombre d'ouvrages inachevés au moindre découragement, et passent d'une chose à l'autre sans avoir achevé la première. Les parents devraient empêcher leurs enfants d'être capricieux. Il ne faut pas qu'ils soient tellement occupés qu'ils n'aient pas le temps de former avec patience les esprits en développement. Quelques mots d'encouragement ou une aide, si petite soit-elle, suffiront aux enfants pour surmonter l'ennui et le découragement; en outre la satisfaction personnelle qu'ils tireront du travail achevé les incitera à redoubler d'efforts. CL 156 7 Les enfants qui ont été gâtés et choyés s'attendent qu'il en soit pour toujours ainsi; si ce n'est pas le cas, ils sont déçus et découragés. Ces mêmes dispositions se remarqueront pendant toute leur vie. Ils seront incapables de se diriger eux-mêmes et attendront toujours que les autres leur fassent plaisir et cèdent à leurs caprices. Une fois arrivés à l'âge adulte, s'ils rencontrent de l'opposition, ils se croient brimés. Ils se traînent lamentablement dans la vie, presque incapables de supporter leurs propres fardeaux, murmurant souvent et s'irritant de ce que tout ne s'accorde pas avec leurs désirs. CL 157 1 Une femme se fait et fait aux siens un sérieux dommage quand elle se charge à la fois de son travail et du leur: quand elle porte de l'eau et du bois, prend même la hache pour couper ce dernier, tandis que son mari et ses fils sont assis près du feu, bavardant agréablement. Il n'a jamais été dans le plan de Dieu que les femmes et les mères soient les esclaves de leur famille. Mainte mère est surmenée par les tracas du ménage alors que ses enfants ne sont pas habitués à prendre leur part des soucis domestiques. Le résultat est qu'elle vieillit et meurt prématurément, laissant ses enfants au moment même où sa présence serait le plus nécessaire pour guider leurs pas inexpérimentés. Qui faut-il blâmer? CL 157 2 Les maris devraient faire tout ce qu'ils peuvent pour épargner des soucis à leur femme et pour leur garder un esprit joyeux. On ne devrait tolérer ou encourager l'oisiveté chez les enfants, car elle devient bientôt une habitude. Parents, amenez vos enfants à Christ CL 157 3 Les enfants peuvent désirer faire le bien et décider en leur coeur d'être bons et obéissants envers leurs parents, mais ils ont besoin qu'on les encourage et qu'on les aide. Ils peuvent prendre de bonnes résolutions, mais à moins que leurs principes n'aient pour fondement la religion et que leur vie ne soit soumise à l'influence sanctifiante de la grâce de Dieu, ils n'atteindront pas le but. CL 157 4 Les parents devraient travailler de toutes leurs forces au salut de leurs enfants. Il ne s'agit pas de leur permettre de faire eux-mêmes leur propre éducation. Il ne faut pas les laisser apprendre indistinctement le bien et le mal en pensant qu'avec le temps le bien prendra le dessus et le mal perdra sa force. Le mal prospérera plus vite que le bien. CL 157 5 Parents, vous devriez commencer à former l'esprit de vos enfants dès leur plus tendre enfance, afin qu'ils puissent être des chrétiens. Que tous vos efforts tendent à leur salut. Ils ont été remis à vos soins pour en faire de précieux joyaux destinés à briller dans le royaume de Dieu: agissez en conséquence. Prenez garde de ne pas les endormir au bord du précipice avec la pensée erronée qu'ils ne sont pas assez âgés pour être responsables de leur conduite, pour se repentir de leurs péchés et croire en Jésus. CL 157 6 Le plan du salut doit être expliqué aux enfants d'une manière si simple que les jeunes esprits puissent le comprendre. Ceux de huit à douze ans sont assez âgés pour qu'on leur parle de religion personnelle. Ne leur dites pas que plus tard ils seront assez grands pour se repentir et croire à la vérité. De très jeunes enfants, s'ils sont convenablement enseignés, peuvent avoir des idées justes sur leur état de péché, sur la voie du salut en Jésus-Christ. Les prédicateurs en général sont trop indifférents au salut des enfants et ne s'adressent pas à eux d'une manière assez personnelle. On laisse souvent passer les meilleures occasions d'agir sur leur esprit. CL 157 7 Pères et mères, vous rendez-vous compte de la responsabilité qui vous incombe? Comprenez-vous la nécessité de préserver vos enfants de l'insouciance et des habitudes démoralisantes? Ne leur permettez de fréquenter que des personnes qui auront une bonne influence sur leur caractère. Ne les autorisez pas à sortir le soir, à moins que vous ne sachiez où ils vont et ce qu'ils font. Faites-leur connaître les principes de la pureté morale. Si vous avez négligé de les instruire à cet égard, " préceptes sur préceptes, ligne après ligne, un peu ici, un peu là", acquittez-vous immédiatement de ce devoir; prenez vos responsabilités, et travaillez pour le présent et pour l'éternité. Ne laissez pas se passer un jour de plus sans confesser votre négligence à vos enfants. Dites-leur que vous avez décidé maintenant de faire le travail que le Seigneur vous a assigné. Demandez-leur d'entreprendre avec vous cette réforme. Faites tous vos efforts pour racheter le passé. Ne restez plus longtemps dans l'état de l'Eglise de Laodicée. Au nom du Seigneur, je supplie chaque famille de montrer son vrai drapeau. Réformez l'église au sein de votre foyer. Ne négligez pas les besoins de l'esprit CL 158 1 Il m'a été montré que lorsque des parents qui craignent Dieu veulent corriger leurs enfants, ils devraient étudier leur caractère et leur tempérament afin de connaître leurs besoins. Certains parents ont le souci matériel de leurs enfants; ils les soignent avec amour quand ils sont malades et pensent qu'ils ont accompli leur devoir. C'est une erreur, car leur tâche ne fait que commencer. On doit aussi se préoccuper des besoins de l'esprit. CL 158 2 Les enfants ont des épreuves difficiles à supporter et aussi accablantes que celles des personnes âgées. Les parents eux-mêmes ne se sentent pas toujours dans les mêmes dispositions. Il leur arrive d'être inquiets et d'agir d'après des opinions ou des sentiments erronés. Satan les assaille et ils cèdent à la tentation. Ils parlent d'une manière irritée et de façon à irriter les enfants. Ils sont parfois exigeants et de mauvaise humeur. Cet esprit gagne les pauvres enfants et les parents ne sont pas à même de les aider, car ils sont à l'origine de cet état de choses. Il semble parfois que tout aille de travers. L'atmosphère est tendue et tout le monde en souffre. Les parents blâment leurs enfants et pensent qu'ils sont désobéissants et insoumis, les pires enfants du monde, en somme. Pourtant, ils sont eux-mêmes la cause du désordre. CL 158 3 Certains parents provoquent bien des orages à leurs foyers par manque de maîtrise d'eux-mêmes. Au lieu de demander à leurs enfants avec gentillesse de faire ceci ou cela, ils leur donnent d'un ton rogue des ordres accompagnés aussitôt de reproches immérités. Parents, une telle attitude à l'égard de vos enfants détruit en eux toute joie et toute ambition. Ils exécutent vos ordres non par amour, mais parce qu'ils ne peuvent faire autrement. Le coeur n'y est pas. C'est une corvée d'obéir et non un plaisir, et même souvent cela les pousse à oublier vos instructions, ce qui augmente votre irritation et met les choses au pire. Leurs fautes sont ressassées et leur mauvaise conduite dépeinte. CL 158 4 Ne montrez pas à vos enfants un visage courroucé. S'ils cèdent à la tentation, mais qu'ils se repentent de leur erreur, pardonnez-leur comme vous espérez être pardonnés par votre Père céleste. Instruisez-les avec douceur et portez-les sur votre coeur. C'est un moment critique pour eux. Des influences agiront pour vous les arracher, mais vous devez neutraliser ces influences en apprenant à vos enfants à faire de vous leur confident auquel ils viendront dire leurs ennuis et leurs joies. Ainsi, vous les sauverez de bien de pièges que Satan avait tendus sous leurs pas inexpérimentés. N'exercez pas sans cesse la sévérité, oubliant que ce sont des enfants et que vous l'avez été aussi. Ne vous attendez pas qu'ils soient parfaits et n'exigez pas qu'ils agissent comme des adultes. En le faisant, vous vous fermeriez la porte de leur coeur et vous les amèneriez à l'ouvrir à de mauvaises influences, ce qui permettrait à d'autres de corrompre leurs jeunes esprits avant que vous ayez eu le temps de vous apercevoir du danger. Il ne faut jamais corriger un enfant quand on est en colère CL 158 5 Les enfants doivent être corrigés lorsqu'ils désobéissent à leurs parents. Avant de les corriger, parents, éloignez-vous d'abord pour prier. Demandez à Dieu d'adoucir et de contenir leurs sentiments et de vous montrer comment les traiter avec sagesse. Autant que je sache, jamais une telle méthode n'a échoué. Vous ne pouvez pas faire comprendre les choses spirituelles à un enfant quand le coeur [le coeur des parents] est plein de fureur. CL 159 1 Vous devez corriger vos enfants avec amour. Ne les laissez pas en faire à leur guise jusqu'à ce que, n'en pouvant plus, vous ayez recours à la punition. Une telle correction ne fait qu'aggraver le mal au lieu d'y remédier. CL 159 2 S'emporter contre un enfant qui commet une faute ne fait qu'envenimer la situation. Cela provoque les pires passions chez l'enfant et l'amène à penser que vous ne vous souciez pas de lui. Il se dit que vous l'auriez traité autrement si vous vous souciiez de lui. CL 159 3 Pensez-vous que Dieu n'a pas connaissance de la manière dont vous les corrigez? Il est parfaitement au courant, et il connaît aussi les conséquences heureuses qui découlent d'une discipline rédemptrice comparativement à une discipline rébarbative. L'importance d'une honnêteté absolue envers les enfants CL 159 4 Les parents doivent être des modèles de vérité, car c'est un précepte qu'il faut inculquer à l'enfant chaque jour. Les principes de la droiture doivent régir toutes les affaires de leur vie, en particulier l'éducation et la formation du caractère de leurs enfants. "L'enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite." CL 159 5 Une mère qui manque de discernement et qui ne suit pas les conseils du Seigneur peut entraîner ses enfants à devenir des imposteurs et des hypocrites. Ces traits de caractère caressés peuvent devenir si tenaces que ces enfants mentiront comme ils respirent tout naturellement et continuellement. CL 159 6 Parents, ne faites jamais usage de faux-fuyants. Ne dites jamais un mensonge en guise de précepte ou d'exemple. Si vous voulez que votre enfant dise la vérité, dites la vérité vous-mêmes. Soyez honnêtes et fermes. Le plus petit mensonge même ne doit être toléré. Parce que les mères ont coutume d'user de faux-fuyants et de dire de contrevérités, les enfants aussi suivent leur exemple. CL 159 7 Les mères doivent se conformer aux principes d'honnêteté absolue dans tous les aspects de leur vie, et il est aussi important, dans l'éducation des enfants, qu'on apprenne aux jeunes filles aussi bien qu'aux jeunes garçons à ne jamais user de faux-fuyants ni de tromperies. L'importance du développement des caractères CL 159 8 Dieu a confié pour tâche aux parents la formation du caractère de leurs enfants suivant le modèle divin. Cette tâche peut être accomplie, par sa grâce, mais il faudra beaucoup de patience et d'efforts assidus, non moins de fermeté et de détermination pour guider et contenir leurs passions. Un champ abandonné ne produit qu'épines et ronces. Celui qui voudrait mettre en lieu sûr une récolte pour son utilisation ou sa beauté doit d'abord préparer le terrain et semer les graines, puis creuser tout autour des jeunes pousses, arrachant les mauvaises herbes et ramollissant la terre. Ainsi, les précieuses plantes pousseront et il sera richement récompensé pour ses soins et son dur labeur. CL 159 9 Former le caractère! Jamais oeuvre plus importante n'a été confiée aux hommes. Jamais il n'a été aussi essentiel qu'aujourd'hui de s'y consacrer avec soin. Jamais aucune des générations passées n'a été placée devant des problèmes aussi considérables, jamais les jeunes gens, les jeunes femmes n'ont été confrontés à des dangers aussi grands qu'aujourd'hui. -- Éducation, 255-256. CL 160 1 La force de caractère comprend deux choses: une volonté ferme et le pouvoir de se dominer. Beaucoup de jeunes se trompent en prenant pour de la force de caractère leurs passions incontrôlées. La vérité, c'est que celui qui est dominé par ses passions est un homme faible. La grandeur réelle et la noblesse d'un homme sont mesurés par la force des sentiments qu'il subjugue, et non par la force des sentiments qui le subjugue. L'homme le plus fort est celui qui, bien violemment tenté, maîtrise ses passions et pardonne à ses ennemis. De tels hommes sont de véritables héros. CL 160 2 Beaucoup ont de si maigres ambitions qu'ils resteront toujours spirituellement des nains, alors que, s'ils essayaient de développer les facultés que le Seigneur leur a données, ils acquerraient un caractère noble, et exerceraient une influence qui gagnerait des âmes au Christ. La science est une force, mais la capacité intellectuelle sans la bonté, sont des forces pour le mal. CL 160 3 Dieu nous a dotés de facultés intellectuelles et morales mais nous sommes en grande partie l'architecte de notre caractère. Chaque jour l'édifice s'élève. Mais la parole de Dieu nous met en garde sur la manière dont nous bâtissons, elle nous dit de veiller à ce que la construction soit fondée sur le Rocher des siècles. Le temps vient où notre oeuvre se révélera telle qu'elle est. C'est maintenant que nous devons cultiver les facultés que le Seigneur nous a données, pour que nous puissions former des caractères qui soient utiles ici-bas et dans l'au-delà. CL 160 4 Chaque acte de notre vie, même s'il est sans grande importance, exerce son influence sur la formation de notre caractère. Un bon caractère est plus précieux que toutes les richesses du monde; travailler à sa formation est l'oeuvre la plus noble dans laquelle les hommes puissent s'engager. CL 160 5 Les caractères formés au hasard des circonstances sont variables et discordants. Ceux qui les possèdent n'ont pas de but élevé dans la vie. Ils n'ont pas une influence ennoblissante sur le caractère des autres. Ils sont sans but et sans puissance. CL 160 6 Le peu de vie qui nous est accordé doit être sagement mis à profit. Dieu aimerait voir son église vivante, consacrée, missionnaire. Mais dans l'ensemble, nous sommes loin de cet idéal. Dieu fait appel aux âmes fortes, courageuses, actives, qui suivent le divin modèle et exercent une bonne influence. Le Seigneur nous a confié les vérités les plus importantes et les plus solennelles; il faut que nous en montrions la portée dans nos vies et nos caractères. Une expérience personnelle dans l'assistance des enfants CL 160 7 Certaines mères ne sont pas logiques dans leur manière d'élever leurs enfants. Tantôt elles leurs permettent des choses mauvaises, tantôt elles leur refusent un plaisir inoffensif qui comblerait de joie leur innocence. En cela elles n'imitent pas le Christ, qui aimait les enfants, les comprenait et sympathisait avec eux dans leurs plaisirs et dans leurs peines. CL 160 8 Lorsque les enfants demandent la permission de rejoindre tel ami ou d'assister à telle réception, dites -leur: "mes enfants, je ne puis vous laisser aller. Asseyez-vous là et je vais vous expliquer pourquoi. Je poursuis une oeuvre pour Dieu et pour l'éternité. Le Seigneur vous a confié à ma garde pour que je prenne soin de vous. En quelque sorte, je le remplace auprès de vous. C'est pourquoi je dois veiller sur vous comme devant rendre des comptes au jour du Seigneur. Voulez-vous que le nom de votre mère soit inscrit dans les livres du ciel comme celui de quelqu'un qui a failli à son devoir envers ses enfants; un territoire dont elle aurait dû garder la maîtrise? Je vais vous indiquer le droit chemin; ensuite, si vous choisissez néanmoins de vous détourner de votre mère et d'emprunter le sentier du mal, ma responsabilité sera dégagée; mais vous aurez à subir les conséquences de vos propres péchés." CL 161 1 C'est ainsi que j'agissais avec mes enfants, et, avant que j'aie terminé, ils se mettaient à pleurer et me demandaient: "maman, veux-tu prier pour nous?" bien sûr, je n'ai jamais refusé de prier pour eux. Je me mettais à genoux et priais avec eux. Ensuite, je m'éloignais pour plaider avec Dieu toute la nuit jusqu'à l'aube, afin que les sortilèges de l'ennemi soient dissipés, et j'obtenais la victoire. Bien que cela m'ait coûté une nuit blanche, je me sentais pleinement récompensée, lorsque mes enfants se jetaient à mon cou en me disant: "oh! Maman, nous sommes si contents que tu ne nous aies pas laissés aller quand nous te l'avons demandé. Maintenant nous voyons que cela aurait été mal." CL 161 2 Parents, c'est de cette façon que vous deviez agir, quoique vous en pensiez. Vous devez prendre votre tâche à coeur si vous désirez sauver vos enfants pour le royaume de Dieu. CL 161 3 Jamais ne peut être donnée une bonne éducation à la jeunesse dans ce pays, ou ailleurs dans un autre pays, à moins qu'ils ne soient séparés d'une grande distance des villes. Les coutumes et pratiques dans les villes empêchent la vérité d'entrer dans les esprits des jeunes. Les parents ont besoin de plus de directives divines CL 161 4 Les parents ne peuvent impunément négliger l'éducation de leurs enfants. Les défauts de caractère de ces derniers témoigneront de votre infidélité à cet égard. Les erreurs que vous négligez de corriger, les manières rudes et grossières, le manque de respect et la désobéissance, les habitudes d'indolence et d'inattention jetteront le déshonneur sur votre nom, et verseront de l'amertume dans votre âme. La destinée de vos enfants est en grande partie entre vos mains. Si vous manquez à votre devoir, vous pouvez les placer dans les rangs de l'ennemi et faire d'eux ses suppôts pour perdre leurs semblables. Mais si vous les instruisez fidèlement, si vous leur offrez l'exemple d'une vie de piété, vous pouvez les conduire à Christ; et à leur tour, ils exerceront sur d'autres une bonne influence. C'est ainsi que, par votre moyen, un grand nombre d'âmes pourront être sauvées. CL 161 5 Dieu veut que nous traitions nos enfants avec simplicité. Il se peut que nous oubliions que les enfants n'ont pas eu l'avantage de jouir des longues années de formation dont les adultes ont joui. Quand les tous petits ne nous obéissent pas à tous égards, nous pensons quelquefois qu'il faut les gronder; mais cela n'arrange rien; amenez-les plutôt au Sauveur, dites-lui tout et croyez que ses bénédictions reposeront sur eux. CL 161 6 Il faut apprendre aux enfants à respecter l'heure de la prière. Avant de quitter la maison pour aller au travail, tous les membres de la famille devraient s'assembler pour que le père, ou la mère en son absence, adresse à Dieu une fervente prière, lui demandant sa protection pour la journée. Avec humilité et un coeur plein de tendresse, conscients des tentations et des dangers au-devant desquels vous allez tous, placez-vous avec eux sur l'autel et demandez au Seigneur de veiller sur vous. Les anges entoureront et garderont vos enfants ainsi consacrés à Dieu. C'est le devoir des parents chrétiens de dresser soir et matin autour de leurs enfants une muraille protectrice grâce à la prière ardente et à la foi persévérante. Ils enseigneront ainsi inlassablement, avec patience et avec amour, comment on doit vivre pour être agréable à Dieu. CL 161 7 Enseignez aux enfants que c'est un privilège de recevoir chaque jour le baptême du Saint-Esprit. Laissez Christ vous montrer sa main salvatrice pour manifester ses objectifs. Vous gagnerez une expérience qui fera de votre ministère en faveur de vos enfants un parfait succès. CL 161 8 La puissance des prières d'une mère ne peut être évaluée. Celle qui s'agenouillera aux côtés de son fils et de sa fille, à l'heure où ils devront affronter les problèmes de l'enfance et les dangers de la jeunesse, ne connaîtra qu'au jour du jugement l'influence que ses prières auront exercée sur leur vie. Si une mère reste par la foi en contact avec le Fils de Dieu, elle, de sa douce main, peut préserver son fils de la puissance de la tentation et empêcher sa fille de se complaire dans le péché. Lorsque la passion semble remporter la victoire, le pouvoir de l'amour, l'influence modératrice d'une mère fidèle et résolue pour ramener l'âme dans le droit chemin. CL 162 1 Après avoir accompli fidèlement votre devoir envers vos enfants, amenez-les alors à Dieu et demandez-lui de vous aider. Dites-lui que vous avez fait votre part, et demandez-lui avec foi de faire sa part, que vous ne pouvez pas faire. Demandez-Lui d'adoucir leurs dispositions, de les rendre doux et gentils par Son Saint-Esprit. Il écoutera votre prière. Il aimera répondre à vos prières. A travers Sa parole Il vous a enjoint de corriger vos enfants, de "ne pas regarder à leurs pleurs," et Sa parole doit être prise en compte dans ces choses. Enseigner le respect et la courtoisie CL 162 2 Dieu a particulièrement recommandé de témoigner une tendresse respectueuse aux vieillards. Il dit: "les cheveux blancs sont une couronne d'honneur; c'est dans le chemin de la justice qu'on la trouve." Proverbes 16:31. Ils racontent l'histoire de batailles livrées et de victoires remportées, de fardeaux portés et de tentations repoussées. Ils parlent de pieds fatigués qui s'approchent du repos et de places qui vont bientôt être vacantes. Que les enfants pensent à cela, et ils aplaniront le sentier des vieillards, par leur courtoisie et leur respect. Ils apporteront de la grâce et de la beauté en prenant garde à l'ordre de se lever "devant les cheveux blancs et d'honorer la personne du vieillard". Voir Lévitique 19:32. CL 162 3 La politesse est aussi une des grâces de l'Esprit-Saint. Elle devrait être cultivée par tous. Elle a le pouvoir d'adoucir les natures qui, sans elle, seraient rudes et grossières. Ceux qui se disent disciples du Sauveur, et qui sont durs, brusques, impolis n'ont rien compris du caractère de Christ. Leur sincérité et leur intégrité peuvent être indéniables, mais ces vertus ne sauraient suppléer au manque de bonté et de politesse. ------------------------Chapitre 37 -- L'éducation chrétienne CL 163 1 Nous nous rapprochons à grands pas de la crise finale de l'histoire de ce monde, il est donc important que nous comprenions que les avantages quant à l'éducation qu'offrent nos écoles doivent être différents de ceux qu'offrent les écoles du monde. CL 163 2 Nous concevons l'éducation d'une manière trop terre à terre et trop étroite. Il nous faut élargir notre horizon et viser plus haut. La véritable éducation est plus que la poursuite d'un certain programme d'études. Elle est plus qu'une préparation à la vie présente, elle s'adresse à l'être tout entier et couvre toute son existence. Elle est le développement harmonieux des énergies physiques, mentales, spirituelles, et prépare l'étudiant à la joie du service ici-bas ainsi qu'à celle bien supérieure d'un service plus étendu dans le monde à venir. CL 163 3 Au sens le plus élevé, l'éducation et la rédemption sont une seule et même chose; car dans l'éducation, de même que dans la rédemption, " personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ". "Car Dieu a voulu que toute la plénitude habitât en lui." 1 Corinthiens 3:11. CL 163 4 Le glorieux objectif de l'éducation dans son ensemble et d'une vie disciplinée est de rétablir l'harmonie entre l'homme et Dieu en vue d'élever et d'ennoblir sa nature morale pour que l'homme puisse à nouveau refléter l'image de son Créateur. Cette tâche était si importante que le Sauveur dut quitter son palais céleste pour venir enseigner aux hommes comment acquérir les aptitudes pour une vie plus noble. CL 163 5 C'est si facile d'adopter les plans, les méthodes et les usages du monde et de ne pas avoir du temps dans lequel nous vivons ou de la grande oeuvre qui doit être accomplie une plus claire conception que n'en avaient les contemporains de Noé. Nos éducateurs courent le danger de fouler le même terrain que les juifs, en se conformant à des usages, à des pratiques et à des traditions qui ne viennent pas de Dieu. Armés d'une fermeté tenace, certains s'accrochent à de vieilles habitudes et se livrent avec prédilection à diverses études qui ne sont pas de première nécessité, comme si leur salut en dépendait. En faisant ainsi, ils s'éloignent de l'oeuvre spéciale de Dieu et donnent à leurs élèves une éducation insuffisante et mauvaise. CL 163 6 Il faudrait des hommes et des femmes qualifiés pour travailler dans nos églises afin de former nos jeunes à certaines oeuvres spéciales afin que des âmes soient gagnées à Jésus. Nos écoles ne devraient pas perdre de vue cet objectif et s'intéresser aux méthodes en vogue dans les écoles confessionnelles établies par d'autres églises ni aux méthodes en vogue dans les séminaires et établissements d'enseignement supérieur du monde. Elles doivent avoir une méthode supérieure qui ne donnera naissance à aucune apparence d'infidélité ni ne la tolèrera. Les élèves doivent être instruits dans le christianisme pratique, et la Bible doit être considérée comme le manuel, plus grand et le plus important. La responsabilité de l'église CL 163 7 Une nuit, je me trouvais en vision avec un groupe important de personnes dont l'esprit était préoccupé par le problème de l'éducation. Beaucoup trouvaient que les méthodes en vogue devaient subir des modifications. Celui qui avait été longtemps notre instructeur avait la parole et disait: "Le problème de l'éducation doit intéresser le corps adventiste tout entier." CL 163 8 L'église a une oeuvre spéciale à faire, celle de former et d'éduquer ses enfants, afin qu'en fréquentant les écoles ou les associations, ils ne soient pas contaminés par les habitudes perverses qu'on y rencontre. Le monde est rempli d'iniquités et il a du mépris pour les préceptes divins. Les villes sont devenues semblables à Sodome et nos enfants sont journellement en butte aux diverses formes du mal. Ceux qui vont dans les écoles publiques fréquentent souvent des enfants moins favorisés qu'eux et qui, en dehors des heures passées en classe sont abandonnées aux caprices de la rue. Le coeur des jeunes étant facilement impressionné, Satan emploiera les mauvais sujets pour influencer ceux qui reçoivent une éducation plus soignée. Ainsi, avant que des parents, observateurs du sabbat, se soient rendu compte de l'étendue du mal, des leçons de dépravation ont déjà souillé l'âme de leurs enfants. CL 164 1 De nombreuses familles qui, pour l'éducation de leurs enfants, viennent habiter dans les centres où se trouvent nos grandes écoles, feraient un meilleur service pour le maître en restant à l'endroit où elles sont. Elles devraient encourager les membres de leur église à former une école d'église, où les enfants de la région pourraient recevoir une éducation chrétienne pratique. Ce serait bien plus profitable à leurs enfants et à eux-mêmes et à la cause de Dieu, si elles restaient dans les petites églises où leur aide est nécessaire au lieu de venir se fixer dans les grandes villes où, leur présence n'étant pas utile, elles s'exposent constamment à tomber dans une léthargie spirituelle. CL 164 2 Partout où il y a quelques observateurs du sabbat, les parents devraient s'unir pour fonder une école d'église dans laquelle les enfants pourraient être instruits. On devrait employer un maître chrétien qui, en tant que missionnaire consacré, éduquerait les enfants de manière à ce qu'à leur tour ils deviennent des missionnaires. CL 164 3 Dieu nous convie solennellement à élever nos enfants pour Lui et non pour le monde, à leur apprendre à ne pas s'unir à ce dernier, mais à aimer, à craindre Dieu, et à garder ses commandements. Les enfants doivent être pénétrés de l'idée qu'ils ont été formés à l'image de Dieu, leur Créateur, et que le Christ est le modèle d'après lequel ils doivent être façonnés. Il faudrait accorder une plus grande attention à l'éducation qui communique la connaissance et qui contribue à amener la vie et le caractère à la ressemblance divine. CL 164 4 Pour suppléer au manque d'ouvriers, Dieu désire que des centres d'éducation soient fondés dans différents pays; là des élèves d'avenir seront initiés à des travaux pratiques et instruits dans la vérité biblique. Ceux-ci fourniront ensuite un excellent travail dans de nouveaux champs. CL 164 5 En plus de ceux qui doivent être éduqués et envoyés comme missionnaires par nos Fédérations, des personnes, dans les diverses parties du champ mondial, devraient être formées pour le travail parmi leurs compatriotes et auprès de leurs voisins. Autant que faire se peut, il est préférable et plus sûr qu'elles soient entraînées dans le champ même où elles devront travailler. Il est rare que l'ouvrier et l'oeuvre aient à gagner du fait que le missionnaire doive aller s'instruire ailleurs. CL 164 6 En tant qu'Eglise et individu, si nous voulons subsister au jour du jugement, nous devons redoubler d'efforts généreux dans la formation de nos jeunes afin qu'ils soient mieux préparés pour travailler dans les diverses branches de la grande oeuvre que le Seigneur nous a confiée. En tant que peuple possesseur d'une grande lumière, nous devions établir des plans avisés pour que ceux qui sont doués de talents soient fortifiés, disciplinés, polis et pour que l'oeuvre de Jésus-Christ ne soit pas retardée faute d'éléments capables d'accomplir le travail avec zèle et fidélité. Le soutien moral de nos institutions CL 164 7 Les pères et les mères devraient coopérer avec le maître à la conversion de leurs enfants. Qu'ils s'efforcent, dans leurs foyers, de cultiver un intérêt sain et vigoureux et d'élever les êtres que Dieu leur a confiés dans le respect et la discipline du Seigneur. Qu'ils consacrent chaque jour un moment à l'étude avec eux! Ils pourront ainsi faire de cette méditation un instant utile et agréable, et leur confiance dans la recherche de tout ce qui touche au salut de leurs enfants augmentera. Ils s'apercevront, ce faisant, que leur croissance spirituelle s'en trouve fortifiée. CL 165 1 De retour à la maison, certains élèves murmurent et se plaignent, et les parents et les membres d'église prêtent l'oreille à leurs exagérations. Avant de se faire une opinion, il conviendrait d'écouter les deux sons de cloches, celui des élèves et celui des professeurs; mais au lieu de cela, on ajoute foi à cela jusqu'à élever un véritable mur entre les familles et le collège. On exprime ses craintes, ses soupçons; on discute sur la manière dont le collège est dirigé. Il en résulte beaucoup de mal. Les paroles de mécontentement se répandent comme une maladie contagieuse, et l'impression produite sur les esprits s'effacent bien difficilement. Les critiques s'amplifient chaque fois qu'elles sont répétées, jusqu'à prendre des proportions gigantesques, alors que, renseignements pris, on s'aperçoit que les professeurs n'ont rien à se reprocher. Ils n'avaient fait que leur devoir en appliquant les règlements de l'école, ce qui était nécessaire pour que celle-ci n'aille pas à la dérive. CL 165 2 Si les parents se mettaient à la place des professeurs et comprenaient combien il est difficile de maintenir la discipline dans une école qui compte des centaines d'élèves, d'âges et de caractères différents, ils jugeraient les choses autrement. Ils verraient que certains enfants n'ont jamais été disciplinés à la maison. Ayant toujours suivi leurs propres impulsions et n'ayant jamais appris à obéir, ces enfants auraient grand avantage à quitter des parents irréfléchis, pour être soumis à de sévères règlements et à des exercices comparables à ceux des soldats. Si l'on ne fait rien pour ces enfants qui ont été si tristement négligés par des parents infidèles à leurs devoirs, ils ne seront jamais acceptés par Jésus. S'ils ne sont pas soumis à une stricte discipline, ils seront sans utilité ici-bas et n'auront aucune part à la vie future. CL 165 3 Plusieurs pères et mères font erreur en contestant les efforts du fidèle enseignant. Les jeunes et les enfants à l'entendement imparfait et au jugement embryonnaire ne sont pas toujours en mesure de comprendre tous les plans et méthodes de l'enseignant. Cependant, lorsqu'ils exposent à la maison ce qui a été dit et fait à l'école, ces rapports sont discutés par les parents dans le cercle familial, et le cours de l'enseignant est critiqué sans retenue. Ici, les enfants apprennent les leçons qu'ils ne peuvent facilement désapprendre. Chaque fois qu'ils sont soumis à un contrôle inhabituel ou qu'on leur demande de s'appliquer dans leur étude et de travailler dur, ils font appel à la compassion et à l'indulgence de leurs parents irréfléchis. Ainsi, l'on encourage un esprit de malaise et de mécontentement qui exerce une influence démoralisante sur toute l'école et complique davantage la tâche de l'enseignant. Mais ce sont les victimes de la mauvaise direction parentale qui en pâtissent. Les défauts de caractère qu'une bonne éducation aurait corrigés, se sont développés et consolidés avec les années pour galvauder et peut-être détruire l'utilité de leur possesseur. Des enseignants totalement soumis à Dieu CL 165 4 Le Seigneur coopère avec tous les enseignants zélés et ceux-ci doivent le savoir pour leur bien. L'Esprit Saint communique aux enseignants qui obéissent à Dieu la grâce, la vérité et la lumière qu'ils transmettent aux enfants. Ils travaillent sous la discipline du plus grand Enseignant que le monde ait jamais connu, et il serait inconvenant qu'ils manifestent un esprit malveillant, qu'ils parlent d'un ton autoritaire et animé! En agissant ainsi, ils perpétuent leurs propres défauts de caractère chez les enfants. CL 165 5 Dieu communiquera avec l'âme par son Esprit. Demandez-lui en priant, alors que vous étudiez: "ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi". Psaumes 119:18. Lorsque l'enseignant s'en remet à Dieu par la prière, l'Esprit de Christ surviendra sur lui, et Dieu CL 166 1 l'utilisera pour agir sur l'esprit de l'élève grâce au Saint-Esprit. L'Esprit Saint insufflera du courage et de l'espoir à l'élève et gravera dans son coeur, les images bibliques qui lui sont transmises. Les paroles de vérité deviendront plus importantes et prendront une envergure qu'il n'aurait jamais imaginée. La beauté et la vertu de la Parole de Dieu ont une influence transformatrice sur l'esprit et le caractère. La lueur de l'amour céleste luira dans les coeurs des enfants et sera pour eux source d'inspiration. Nous pourrons amener des centaines de milliers d'enfants à Christ si nous oeuvrons pour leur bien. Pour posséder la vraie sagesse et être remplis de Sa sagesse, les hommes doivent d'abord prendre conscience de leur dépendance vis-à-vis de Dieu. Dieu est la source de la puissance intellectuelle et spirituelle. Les plus grands hommes que le monde considère comme étant des sommités dans le domaine de la science ne sauraient être comparés au bien-aimé Jean ou à l'apôtre Paul. La stature parfaite de l'homme fait est atteinte lorsque la force intellectuelle est unie à la force spirituelle. Dieu acceptera ceux qui agissent ainsi comme oeuvrant ensemble avec lui dans la formation de l'esprit. L'oeuvre la plus importante qui incombe à nos institutions scolaires en ce moment est de présenter au monde un exemple qui honore Dieu. Les saints anges superviseront les travaux effectués par les agents humains, et chaque département portera la marque de l'excellence divine. Les qualifications d'un enseignant CL 166 2 Que la direction de vos écoles soit assurée par des hommes forts, des hommes qui seront soutenus par leur force physique dans l'accomplissement de cette tâche consciencieuse qu'est celle des personnes strictes en matière de discipline. Que les enseignants soient qualifiés pour inculquer aux élèves des habitudes d'ordre, de propreté et de zèle au travail. Soyez minutieux dans tout ce que vous entreprenez. Si vous êtes fidèles dans l'enseignement des disciplines communes, un grand nombre de vos étudiants pourraient travailler directement dans l'oeuvre en tant que colporteurs évangélistes et évangélistes. Il ne faut pas penser que tous les ouvriers doivent faire des études supérieures. CL 166 3 Il faudrait prendre beaucoup de précaution en choisissant les maîtres, nous souvenant que ce choix a tout autant d'importance que celui des personnes préparées au ministère. Cette sélection devrait être faite par des hommes sages, capables de discerner les caractères, car jamais on n'aurait trop de talent pour éduquer et modeler l'esprit des jeunes, pour poursuivre avec succès les différentes activités qui sont l'apanage de ceux qui ont la charge de nos écoles d'église. Ne confiez pas les enfants à des maîtres jeunes et inexpérimentés et qui n'ont pas le sens des affaires, car leurs efforts n'aboutiront qu'à la désorganisation. CL 166 4 Il ne faut employer que des enseignants ayant démontré qu'ils aiment Dieu et qu'ils craignent de l'offenser. Si les enseignants sont à l'écoute de Dieu, s'ils apprennent quotidiennement à l'école du Christ, ils travailleront suivant ses instructions et gagneront l'estime des enfants et des jeunes avec Christ, car tous les enfants et les jeunes lui sont précieux. CL 166 5 Les habitudes et les principes d'un maître devraient être tenus pour plus importants que ses connaissances professionnelles. Si c'est un chrétien sincère, il sentira la nécessité de s'intéresser également à l'éducation à l'éducation physique, mentale, morale et spirituelle. Pour exercer une bonne influence, il lui faut avoir une parfaite maîtrise de soi et son coeur doit être plein d'amour pour ses élèves, un amour qui se reflétera dans son regard, ses paroles et ses actes. CL 166 6 Un maître doit se comporter en gentleman chrétien. Son attitude à l'égard des élèves doit être celle d'un ami et d'un conseiller. Si tous nos membres -- enseignants, pasteurs, et membres laïques, cultivaient l'esprit de courtoisie chrétienne, ils gagneraient plus facilement les coeurs et un plus grand nombre de personnes seraient amenées à sonder et à recevoir la vérité. Si chaque CL 167 1 enseignant, ayant pris conscience que ses élèves appartenaient à Dieu et qu'il devait rendre compte de l'influence qu'il a exercée sur leurs esprits et leurs caractères, s'oubliait, et se préoccupait vraiment de leur réussite et de leur prospérité, nos écoles seraient des endroits où les anges aimeraient beaucoup s'attarder. CL 167 2 Nos écoles d'église ont besoin de maîtres qui possèdent de hautes qualités morales en qui l'on puisse avoir confiance, qui sont fermes dans la foi, pleins de tact et de patience, et marchent avec Dieu et s'abstiennent de toute apparence du mal. CL 167 3 Confier les enfants à des éducateurs orgueilleux et dépourvus d'amour est mauvais, car leur influence ne peut être que néfaste sur des caractères en formation. Si les maîtres ne sont pas soumis à Dieu, s'ils n'aiment pas les enfants qui leur sont confiés, s'ils font preuve de partialité à l'égard de ceux qui leur plaisent, et s'ils manifestent de l'indifférence envers les moins favorisés, les turbulents et les nerveux, ils ne doivent pas être employés, car le résultat de leur travail sera une perte d'âmes pour le Christ. Il nous faut, pour les enfants plus particulièrement des maîtres qui soient calmes, bons, qui fassent preuve d'un esprit de support et qui témoignent de l'amour envers ceux qui ont en le plus besoin. CL 167 4 A moins de se rendre compte du besoin de prier et de s'humilier devant Dieu, l'enseignant oubliera l'essence même de l'éducation. CL 167 5 L'on ne saurait exagérer l'importance des capacités physiques de l'éducateur, car mieux il se porte, plus parfait sera son travail. L'esprit ne peut pas être clair pour penser ni fort pour agir quand les forces physiques sont défaillantes pour cause de faiblesse ou de maladie. L'esprit marque le coeur de son empreinte, mais si, en raison de l'incapacité physique, le mental perd sa vigueur, le canal menant aux sentiments et motivations supérieurs est obstrué, et l'enseignant est moins apte à faire la distinction entre le bien et le mal. Lorsque les résultats sont affectés par une santé défaillante, il est difficile d'être patient et de bonne humeur ou d'agir avec intégrité et justice. La Bible dans l'éducation chrétienne CL 167 6 Comme moyens de formation intellectuelle, la Bible est plus efficace que n'importe quel autre livre, et même que tous les livres réunis. La grandeur des sujets qu'elle traite, la noble simplicité de ses accents, la beauté de ses images stimule la pensée et l'élève mieux que quoi que ce soit. Aucune autre étude ne peut donner une plus grande puissance spirituelle que celle des vérités étonnantes de la révélation divine. L'esprit qui se met ainsi en relation avec la pensée de l'infini, ne peut que s'étendre et s'affermir. CL 167 7 Dans le développement de la nature spirituelle, la puissance de la Bible joue un rôle plus grand encore. L'homme créé pour vivre en communion avec Dieu ne peut réellement vivre et progresser sans elle. Créé pour éprouver en Dieu ses joies les plus élevées, il lui est impossible de trouver ailleurs de quoi satisfaire les ardents désirs de son coeur, calmer et restaurer son âme. Celui qui étudie la parole de Dieu dans un esprit sincère et disposé à être instruit sera mis en contact avec son auteur et ses possibilités de développement n'auront d'autres limites que celles qu'il leur assignera lui-même. CL 167 8 Que les passages bibliques les plus importants ayant trait à la leçon soient appris par coeur, non pas par devoir mais comme un privilège. Quoique défectueuse au départ, la mémoire sera revigorée à force de pratique, si bien qu'après un moment, l'on se délectera à garder précieusement les paroles de vérité. En outre, l'habitude se révèlera une précieuse aide à la croissance spirituelle. Les risques liés à la scolarisation précoce des enfants CL 168 1 De même que les habitants d'Eden s'instruisaient par la nature, Moïse discernait l'écriture de Dieu dans les plaines et les montagnes de l'Arabie, et Jésus sur les collines de Nazareth, de même les enfants d'aujourd'hui peuvent apprendre de Dieu. L'invisible est illustré par le visible. CL 168 2 N'envoyez pas vos enfants à l'école trop tôt. Les mères doivent faire preuve de prudence en confiant la formation du caractère de leurs enfants aux autres. Les parents devraient être les meilleurs enseignants de leurs enfants jusqu'à ce qu'ils aient atteint huit ou dix ans. Leur salle de classe doit être le plein air, au milieu des fleurs et des oiseaux, et leur manuel, le trésor de la nature. A mesure que leur esprit s'éveille, les parents doivent ouvrir devant eux le grand livre de la nature créée par Dieu. Des enseignements donnés dans de tels cadres ne seront pas oubliés de si tôt. CL 168 3 Il ne suffit pas de dire que la santé physique ou mentale des enfants a été mise en danger parce que ceux-ci ont été envoyés trop tôt à l'école; il faut ajouter qu'il y a eu perte aussi au point de vue moral. On leur donne l'occasion de connaître des enfants mal élevés. On les introduit dans la société d'enfants grossiers qui mentent, jurent, dérobent et trompent, et qui sont impatients de communiquer leur vice à de plus jeunes qu'eux. Laissés à eux-mêmes de jeunes enfants apprennent plus vite ce qui est mal que ce qui est bien. De mauvaises habitudes plaisent au coeur naturel; les choses qu'on voit durant l'enfance et l'adolescence restent gravées dans la mémoire; les mauvaises semences déposées dans un jeune coeur prennent racine et donneront des épines aiguës qui blesseront le coeur des parents. L'importance de former aux devoirs de la vie pratique CL 168 4 Aujourd'hui come aux jours d'Israël, tout jeune homme devrait étudier les devoirs de la vie pratique. Chacun devrait apprendre quelque métier manuel pouvant lui assurer un gagne-pain. Ceci est indispensable non seulement pour une sauvegarde contre les vicissitudes de la vie, mais aussi en vue du développement physique, mental et moral. CL 168 5 Différents arts devraient être appris dans nos écoles. La formation professionnelle devrait comprendre la tenue des livres de compte, la menuiserie, et tout ce que renferme l'agriculture. Tout devrait être mis sur pied pour enseigner le forgeage, la peinture, la cordonnerie, la cuisine, la pâtisserie, la blanchisserie, le raccommodage, la dactylographie, et l'imprimerie. Toutes nos facultés doivent être mises au service de cette formation, pour que les étudiants puissent sortir bien équipés pour assumer les devoirs de la vie active. CL 168 6 Des opportunités de travail devraient être offertes aux jeunes filles en formation, pour qu'elles aient une éducation pratique et complète. Elles devraient recevoir une formation en couture et en jardinage. Des fleurs devraient être cultivées et des fraises plantées. Ainsi, pendant qu'elles reçoivent une formation pour les choses utiles de la vie, elles auront des exercices en plein air bon pour leur santé. CL 168 7 Il importe d'insister sur l'influence de l'esprit sur le corps et du corps sur l'esprit. La puissance électrique du cerveau, renforcée par l'activité mentale, vivifie le système tout entier et constitue un élément de grande valeur pour résister à la maladie. CL 168 8 Il existe dans les écritures, touchant la physiologie, une vérité à laquelle nous devrions prêter attention: "un coeur joyeux est un bon remède pour le corps". Proverbes 17:22. CL 168 9 Pour que les enfants et la jeunesse soient en bonne santé, gais, pleins de vivacité, et aient des muscles et des cerveaux bien développés, ils devraient être constamment en plein air, et avoir des activités et des jeux bien planifiés. Les enfants et les jeunes qui restent toujours à l'école et CL 169 1 qui sont confinés dans les livres ne peuvent pas être équilibrés. Les efforts que font le cerveau pendant les moments d'étude, sans exercices physiques équivalents, ont tendance à attirer le sang au cerveau, et la circulation sanguine à travers le corps est alors déséquilibrée. Le cerveau reçoit trop de sang, et les extrémités sont trop petites. Ils devraient avoir des règles définissant les études des enfants et de la jeunesse à certaines heures et ensuite une partie de leur temps devrait être employée au travail physique. Si leur manière de manger, de s'habiller et de dormir est conforme aux lois de la santé, ils pourront recevoir une éducation sans sacrifier leur santé physique et mentale. CL 169 2 Le travail physique couplé au travail intellectuel pour une plus grande efficacité, est une discipline de la vie active, qui apporte toujours une satisfaction lorsqu'on se souvient qu'elle est qualifiante et qu'elle forme l'esprit et le corps à mieux faire le travail que Dieu désire que les hommes accomplissent dans tous les domaines La dignité du travail CL 169 3 Il faut enseigner à la jeunesse la vraie dignité du travail. Montrez-lui que Dieu est sans cesse à l'oeuvre. La nature accomplit, elle aussi, la somme de travail exigée d'elle. L'activité se manifeste dans tout l'univers, et afin de remplir notre mission, nous devons nous aussi être laborieux. CL 169 4 Nul ne devrait avoir honte de travailler, quelque petite et servile que puisse être son occupation. Le travail ennoblit. Tous ceux qui ont une occupation intellectuelle ou manuelle sont des "ouvriers", des "travailleurs". En faisant la lessive, ou en lavant la vaisselle, on accomplit aussi bien son devoir et on honore tout autant sa religion qu'en assistant aux assemblées. Tandis que les mains sont occupées aux travaux les plus communs, l'esprit peut être ennobli par de pures et saintes pensées. CL 169 5 Une des raisons essentielles pour lesquelles le travail manuel est généralement méprisé, c'est la manière négligée et irréfléchie avec laquelle il est accompli. On s'y soumet par nécessité et non volontairement. L'ouvrier n'y met pas son coeur; il ne se respecte pas lui-même et ne se fait pas respecter des autres. L'enseignement manuel devrait corriger cette erreur, développer des habitudes de précision et de perfection. Il faut apprendre aux élèves à agir avec habileté et d'une manière systématique, à économiser le temps et à augmenter leur utilité. Il faut non seulement leur enseigner les meilleures méthodes de travail mais les inciter à travailler de façon aussi parfaite que possible. CL 169 6 Laisser grandir les enfants dans l'oisiveté est un péché. Qu'ils exercent leurs membres et leurs muscles, même si cela les fatigue. S'ils ne sont pas surmenés, pourquoi la lassitude leur nuira-t-elle plus qu'à vous? Il y a une grande différence entre la lassitude et l'épuisement. Les enfants ont davantage besoin de changement d'occupation et de moment de repos que les adultes; mais même lorsqu'ils sont très jeunes, ils peuvent commencer à apprendre à travailler et ils seront heureux à la pensée d'avoir pu se rendre utiles. Leur sommeil sera doux après un travail sain et ils en sortiront reposés pour une nouvelle journée de travail. La langue maternelle ne devrait pas être négligée CL 169 7 Dans chaque branche d'étude, il y a des matières plus importantes que celles que l'on acquiert par une connaissance purement technique. Prenez l'étude des langues, par exemple. Il est plus important d'écrire et de parler avec aisance et précision sa langue maternelle que d'apprendre des langues étrangères ou des langues mortes. Mais aucune connaissance acquise CL 170 1 grâce à l'étude des règles grammaticales ne peut se comparer en importance à l'étude de la langue considérée d'un point de vue supérieur. Cette étude, dans une large mesure, peut apporter dans la vie le bonheur ou le malheur. Les oeuvres des sceptiques interdites par Dieu CL 170 2 Est-ce la volonté du Seigneur que les faux principes, les faux raisonnements, et les sophismes de Satan soient présentés aux esprits de notre jeunesse et de nos enfants? Est-ce que les idées des païens et des infidèles doivent être présentées à nos étudiants comme des choses de valeurs à ajouter à leur bagage intellectuel? Les oeuvres des plus grands sceptiques sont les oeuvres d'un esprit prostitué au service de l'ennemi; et faut-il que ceux qui se proclament être des réformateurs, qui cherchent à conduire les enfants et la jeunesse sur le droit chemin, dans le sentier destiné aux rachetés du Seigneur, imaginent que Dieu les laissera présenter à la jeunesse, au cours de leurs études, des choses qui dénatureront Son caractère et Le placeront sous un faux jour? Faut-il que les idées des incroyants, les expressions d'hommes débauchés, soient considérées comme dignes d'être portés à la connaissance d'un étudiant, parce qu'elles sont les oeuvres d'hommes que le monde admire et considère comme de grands penseurs? Faut-il que des hommes qui professent croire en Dieu tirent de ces auteurs non sanctifiés leurs expressions et leurs idées, et les chérissent comme des joyaux précieux à conserver dans les richesses de l'esprit? Dieu nous en garde! Les résultats de l'éducation chrétienne CL 170 3 De même que les enfants chantèrent dans les parvis sacrés: "Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!", ainsi dans les derniers jours, les enfants élèveront la voix pour proclamer le dernier message d'avertissement à un monde en péril. Quand les intelligences célestes verront qu'il n'est plus permis aux hommes de proclamer la vérité, l'Esprit de Dieu se saisira des enfants et accomplira par eux l'oeuvre que les aînés ne pourront plus poursuivre parce qu'ils en seront empêchés. CL 170 4 Nos écoles d'église ont reçu de Dieu l'ordre de préparer les enfants pour cette grande tâche. Le maître doit les y instruire des vérités spéciales à notre époque et les former pour un travail missionnaire pratique. Il doit être enrôlé dans l'armée de ceux qui travaillent en faveur des malades et des souffrants. Les enfants peuvent participer à l'oeuvre missionnaire et aider à la faire progresser par leurs faibles moyens. Même si c'est peu de chose; par leur effort, ils peuvent gagner beaucoup d'âmes à la vérité. Grâce à eux, le message divin sera connu et il deviendra un bienfait pour toutes les nations. Ainsi donc, que l'église ait à coeur les agneaux du troupeau. Que nos enfants soient formés pour le service de Dieu, car ils sont son héritage. CL 170 5 Si elles sont bien dirigées, nos écoles d'église seront le moyen d'élever l'étendard de la vérité à l'endroit où elles sont établies, car les enfants qui reçoivent une éducation chrétienne seront des témoins du Christ. A l'exemple de Jésus qui, dans le temple, dévoila les mystères que les docteurs n'arrivaient pas à approfondir, dans les derniers jours, les enfants qui auront reçu une bonne éducation, prononceront des paroles empreintes de simplicité, paroles qui confondront les hommes qui parlent aujourd'hui d' "éducation supérieure". CL 170 6 Il m'a été montré que notre collège a été conçu de Dieu pour accomplir la grande oeuvre du salut des âmes. Ce n'est que lorsque placés sous le plein contrôle de l'Esprit de Dieu que les talents des individus sont rendus utiles à la pleine mesure. Les préceptes et les principes de la religion sont les premières étapes dans l'acquisition de la connaissance, et lient à la véritable CL 171 1 fondation de la vraie éducation. La connaissance et la science doivent être vitalisées par le Saint-Esprit de Dieu afin de servir de nobles objectifs. Seul le chrétien peut faire bon usage de la connaissance. La science pour qu'elle soit pleinement appréciée, doit être vue d'un point de vue religieux. Le coeur qui est ennobli par la grâce de Dieu peut mieux comprendre la valeur réelle de l'éducation. Ces attributs de Dieu, comme on le voit dans Ses oeuvres créées, ne peuvent être pleinement appréciés que si nous avons une connaissance du Créateur. Afin de conduire les jeunes à la fontaine de la vérité, à l'Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde, les enseignants doivent non seulement se familiariser avec la théorie de la vérité, mais ils doivent avoir une connaissance expérimentale sur la manière d'être saint. Le savoir est un pouvoir quand il est uni à la vraie piété. CL 171 2 Les préceptes et les principes de la religion sont les premières étapes de l'acquisition de connaissance, et sont à la base d'une vraie éducation. La connaissance et la science doivent être vivifiées par l'Esprit de Dieu pour servir les plus nobles aspirations. Seul le Chrétien peut faire un bon usage de la connaissance. Pour que la science soit appréciée à sa juste valeur, elle doit être étudiée du point de vue religieux Responsabilité de l'élève CL 171 3 Des élèves qui font profession d'aimer Dieu et d'obéir à la vérité devraient posséder une maîtrise et une fermeté dans les principes religieux suffisantes pour rester inébranlables au milieu des tentations et tenir ferme pour Jésus à l'école, à la pension, et partout. La religion n'est pas un manteau à revêtir seulement quand on entre dans la maison de Dieu; la vie entière devrait s'inspirer des principes religieux. CL 171 4 Ceux qui se désaltèrent à la source de la vie ne cherchent pas, comme les mondains, à satisfaire leurs désirs d'une manière toujours nouvelle. Dans leur comportement, dans leur caractère, on voit transparaître la paix et le bonheur qu'ils ont trouvé en Jésus en déposant à ses pieds, jour après jour leurs difficultés et leurs soucis. Ils montrent le contentement et la joie qu'on éprouve à suivre le sentier de l'obéissance et du devoir. Des élèves de ce genre exercent une heureuse influence sur leurs condisciples et sur toute l'école. Ceux qui composent cette fidèle armée réjouiront et réconforteront les professeurs en s'efforçant de décourager toute manifestation de révolte ou d'indiscipline à l'égard du règlement. Leur influence sera salutaire et leur oeuvre subsistera au grand jour de Dieu. Elle les suivra dans le monde futur et se répercutera à travers les âges. Un jeune homme sérieux, consciencieux, fidèle, est, dans une école, un trésor inestimable. Les anges le regardent avec amour. Son Sauveur l'aime et dans le grand livre du ciel seront inscrits toute bonne oeuvre, toute tentation repoussée, tout mal vaincu. Ses pieds reposeront sur un fondement solide: il sera prêt à affronter l'avenir et il possèdera un jour la vie éternelle. CL 171 5 C'est en grande partie sur les jeunes que reposent la conservation et la durée des institutions que le Seigneur nous a données pour faire avancer son oeuvre. Cette lourde responsabilité est placée sur la jeunesse actuelle, au moment où elle va jouer son rôle sur la scène du monde. On n'a jamais vu une époque dont l'issue si redoutable dépende d'une génération. Combien il est alors important que la jeunesse soit qualifiée pour l'oeuvre immense qui est devant elle, afin que Dieu puisse l'employer comme son instrument! Le Créateur a sur elle des droits qui dépassent tous les autres. CL 171 6 La vie et tous les dons que possèdent les jeunes, c'est le Seigneur qui les leur a donnés. Ces capacités, ils doivent les utiliser avec sagesse afin que puisse leur être confiée une oeuvre qui durera pendant l'éternité. En retour, le Seigneur leur demande de cultiver leurs facultés intellectuelles et morales. Il ne leur a pas donné celles-ci pour leur divertissement, ou pour être CL 172 1 employées contre sa volonté et sa providence, mais pour faire connaître la vérité et la piété dans le monde. Il réclame leur gratitude, leur vénération et leur amour pour sa bonté inlassable et sa miséricorde infinie. Il exige à juste titre l'obéissance à ses lois et à tous ses sages règlements qui protègent la jeunesse des pièges de Satan et la conduit dans le sentier de la paix. Il faut que la jeunesse se rende compte qu'en se soumettant aux lois et aux règlements de nos institutions, elle contribue tout simplement à assurer une meilleure place dans la société, elle acquiert une plus grande élévation du caractère, elle ennoblit son esprit et augmente son bonheur. Quand elle l'aura compris, elle ne se rebellera plus contre les règles justes et utiles, et n'essayera plus de créer la suspicion et les préjugés contre les écoles. Notre jeunesse doit être énergique et fidèle: c'est ce que l'on attend d'elle. Elle aura ainsi une garantie de succès. Le caractère farouche, téméraire de bien de jeunes de nos jours est décourageant. Le blâme repose en grande partie sur les parents. Sans la crainte de Dieu, nul ne peut être vraiment heureux. ------------------------Chapitre 38 -- L'appel à une vie de tempérance CL 173 1 La santé est une bénédiction inestimable et est liée de plus près à la conscience, que certains ne l'imaginent. Elle est très liée à la capacité que l'on a pour le service et on doit la préserver de façon aussi sacrée que le caractère, car plus parfaite est la santé, plus parfaits seront nos efforts pour l'avancement de la cause de Dieu et pour la bénédiction de l'humanité. -- Counsels on Health, 566. CL 173 2 Le 10 décembre 1871, il m'a été à nouveau montré que la réforme sanitaire fait partie intégrante de la grande oeuvre à laquelle le peuple de Dieu sera prêt pour la venue du Seigneur. Elle est au message du troisième ange ce que la main est au corps. L'homme a fait peu de cas du Décalogue, mais le Seigneur ne punira pas les transgresseurs de cette loi sans leur avoir au préalable envoyé un message d'avertissement. Le troisième ange proclame ce message. Si les hommes avaient toujours obéi au Décalogue, accordant leur vie aux principes qui y sont contenus, la malédiction de la maladie n'aurait pas inondé le monde comme elle le fait aujourd'hui. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 81. CL 173 3 Il est impossible que des hommes et des femmes violent la loi de la nature en s'adonnant à leurs appétits dépravés et à leurs passions déréglées, sans violer également la loi de Dieu. C'est pourquoi le Seigneur a permis que la lumière de la réforme sanitaire brillât sur nous, afin que nous puissions voir les péchés que nous commettons en violant les lois qui régissent tout notre être entier. Nos joies ou nos souffrances dépendent de l'obéissance aux lois de la nature ou de leur transgression. Notre miséricordieux Père céleste voit qu'elle est la condition déplorable des hommes, qui, certains consciemment, mais la plupart inconsciemment, vivent en violation des lois qu'il a établies. Aussi, par amour et par pitié pour la race humaine, il fait briller la lumière de la réforme sanitaire. Il publie sa loi et annonce le châtiment qui suivra la transgression afin que tous puissent apprendre à vivre en harmonie avec les lois de la nature. Il proclame sa loi si distinctement et la rend si évidente comme une ville située sur une montagne. Tous les êtres doués de responsabilité peuvent la comprendre s'ils veulent. Les simples d'esprit ne seront pas tenus pour responsables. Enoncer clairement les lois de la santé et insister pour qu'on s'y conforme, telle est l'oeuvre qui accompagne le message du Troisième Ange afin de préparer un peuple qui soit prêt à accueillir le Seigneur quand il viendra sur les nuées des cieux. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 81. "Vous ne vous appartenez pas" CL 173 4 Nous croyons sans doute que le Christ revient bientôt. Ce n'est pas une fable. C'est une réalité. Quand il viendra, ce n'est pas pour nous purifier, ni pour nous laver de nos péchés, encore moins pour enlever les défauts de notre caractère. Il ne viendra pas pour nous guérir des infirmités de notre tempérament et de nos dispositions. Il accomplira toute cette oeuvre avant son retour. FLB, The Faith I Live By FLB 218.2 1958 Chapter 7 The Sanctuary of God CL 173 5 Quand le Seigneur viendra, ceux qui sont saints resteront saints. Ceux qui ont préservé leurs corps et leurs esprits dans la sainteté, la sanctification et l'honneur deviendront donc immortels. Ceux qui sont injustes, non sanctifiés et impurs resteront tels pour toujours. Aucune oeuvre ne pourra être accomplie en ce moment pour enlever leurs défauts et leur donner un caractère saint. Ce n'est pas à ce moment que le Seigneur s'engage dans le processus de les purifier de leurs péchés et de leur corruption. Tout cela est accompli pendant le temps de grâce. C'est maintenant que le Seigneur accompli ce travail pour nous. -- The Faith I Live By, 218 (1958). CL 174 1 Nous vivons dans un monde qui s'oppose à la justice, à la pureté de caractère, et spécialement à toute croissance en grâce. Où que nous regardions, nous ne voyons que souillure, corruption, dégénérescence et iniquité, c'est-à-dire tout l'opposé de l'oeuvre qui doit s'accomplir en nous avant que nous puissions recevoir le don de l'immortalité. Les élus de Dieu doivent sortir sans tâche de cette corruption générale qui sévit en ces derniers jours. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 141. CL 174 2 "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 140. CL 174 3 Nous ne nous appartenons pas. Nous avons été achetés à un grand prix et même la souffrance et la mort du Fils de Dieu. Si nous pouvons le comprendre et le réaliser, nous sentirions notre grand devoir de rester en bonne santé et de servir Dieu parfaitement. Mais quand nous adoptons une conduite qui détruit notre vitalité, réduit notre force ou empoisonne notre intellect, nous péchons contre Dieu. En poursuivant sur cette voie, nous ne le glorifions pas dans notre corps et dans notre esprit qui lui appartiennent, mais nous commettons un grand péché. -- Counsels on Health, 243; Counsels on Health, Section 2, "Essentials to Health" (1923). L'obéissance: Une affaire de devoir personnel CL 174 4 Le Créateur de l'homme a lui-même imaginé les rouages vivants de la machine humaine. Chaque fonction est admirablement et sagement établie. Et Dieu a promis de maintenir cette machine en santé si l'être humain consent à obéir aux lois divines et à collaborer. Chacune des lois qui régissent la machine humaine doit être considérée dans son origine, dans son caractère et dans son importance comme étant aussi divine que la Parole de Dieu. Toute négligence, toute initiative imprudente et tout abus à l'égard de cette créature du Seigneur du fait que les lois particulières gouvernant le corps humain sont aussi transgressées, deviennent des violations de la loi de Dieu. Nous pouvons admirer l'oeuvre de Dieu dans le monde naturel, mais le corps humain représente ce qu'il y a de plus parfait. -- Child Guidance, 103; Child Guidance, Chap. 16, "Health Principles" (1954). CL 174 5 Du moment que les lois naturelles sont d'origine divine, nous avons le strict devoir de les étudier avec soin. Nous devons connaître leurs exigences au sujet de notre corps, et nous y conformer. Dans ce domaine, l'ignorance est synonyme de péché. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 19. CL 174 6 Les hommes et les femmes vraiment régénérés observent consciencieusement les lois de la vie que Dieu a établies en eux, et s'efforcent ainsi d'éviter les faiblesses physiques, mentales et morales. L'obéissance à ces lois doit apparaître comme un devoir personnel. Nous devons nous-mêmes subir les maux qui résultent de la transgression de la loi. Nous devons répondre devant Dieu de nos faits et gestes. Par conséquent, la question qui importe n'est pas "Qu'est ce que le monde dira?" mais: "Du fait que je professe être chrétien, comment vais-je traiter la demeure que Dieu m'a confiée? Vais-je contribuer à mon avancement physique et spirituel en prenant soin de mon corps en tant que demeure du Saint-Esprit, ou vais-je me sacrifier aux idées et aux coutumes du monde?" -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 19-20. La vie de Dieu dans l'âme est le seul espoir de l'homme CL 175 1 La religion de la Bible n'est pas au détriment de la santé du corps ou de l'esprit. L'influence de l'Esprit Saint de Dieu est le meilleur remède contre la maladie. Tout le ciel respire la santé; plus nous réalisons profondément les influences célestes, plus sûr sera le rétablissement du croyant malade. Les principes réels du Christianisme donnent à tous une source inestimable de bonheur. La religion est une source constante de laquelle le chrétien peut boire à volonté sans l'épuiser. -- Counsels on Health, 28; Counsels on Health, Section l, "The World's Need" (1923). CL 175 2 L'état de l'esprit affecte la santé du système physique. Si l'esprit est libre et heureux parce qu'il est conscient de la justice, parce qu'il a un sens de satisfaction en oeuvrant pour le bonheur des autres, il crée une joie qui réagit dans tout le système, permettant une circulation plus libre du sang et fortifiant tout le corps. La bénédiction de Dieu a le pouvoir de guérir et ceux qui aident abondamment les autres réaliseront cette bénédiction merveilleuse dans leurs coeurs et dans leurs vies. -- Counsels on Health, 28; Counsels on Health, Section l, "The World's Need" (1923); Religion and Health Christian Temperance, 13, 14. CL 175 3 Quand les hommes qui ont de mauvaises habitudes et pratiques se soumettent au pouvoir de la vérité divine, la pratique de cette vérité dans le coeur anime les pouvoirs moraux, qui apparemment, étaient paralysés. Celui qui reçoit comprend mieux ce qu'il comprenait avant de s'attacher au Rocher éternel. Même sa santé physique s'améliore parce qu'il réalise qu'il a la sécurité en Christ. -- Counsels on Health, 28. CL 175 4 Les hommes doivent apprendre que toutes les bénédictions de l'obéissance, peuvent leur appartenir à condition qu'ils reçoivent la grâce du Christ. C'est sa grâce qui donne à l'homme le pouvoir d'obéir aux lois de Dieu. C'est elle qui lui permet de cesser d'être l'esclave du mal. C'est le seul pouvoir qui peut le former et le maintenir accroché au bon chemin. -- God's Amazing Grace, 103 (1973), Chap. 95, "Gives Power To Obey". CL 175 5 Quand on reçoit l'Evangile dans sa pureté et dans sa puissance, c'est un remède contre les maladies causées par le péché. Le Soleil de la justice se lève. "Mais pour vous qui craignez mon nom se lèvera Le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes; Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d'une étable." Ce n'est pas tout ce que ce monde donne qui peut guérir un coeur brisé, donner la paix du coeur ou détruire la maladie. Ni la célébrité, ni le génie ni le talent ne peuvent réjouir le coeur triste ou retrouver une vie gaspillée. La vie de Dieu dans l'âme est le seul espoir de l'homme. -- Counsels on Health, 29 (1923), Section l, "The World's Need". CL 175 6 L'amour que le Christ répand dans l'être tout entier est une puissance vivifiante. C'est lui qui guérit notre coeur, notre cerveau, nos nerfs. Par lui, les nobles énergies de notre être sont mises en activité. Il libère l'âme de sa culpabilité et de la tristesse, de ses anxiétés et de ses soucis. Il nous apporte le calme et la sérénité, et répand dans notre âme une joie, une joie dans le Saint-Esprit, qui est une source de vie et de santé, et que rien au monde ne saurait détruire. -- Le ministère de la guérison, 90-91. CL 175 7 Les paroles de notre Sauveur "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." sont une prescription pour la guérison des maladies physiques, mentales et spirituelles. Même si les hommes ont créé leur propre souffrance par leurs péchés, Il a pitié d'eux. En Lui ils peuvent trouver de l'aide. Il fera de grandes choses pour ceux qui ont confiance en Lui. -- The Ministry of Healing, 115 (1905); Mind, Character and Personality, Vol. l, Chap. 8, "Religion and the Mind" (1977), see Chapter 43. Réforme sanitaire présente CL 176 1 Dans notre oeuvre, une grande place devrait être accordée à la question de la tempérance. Tout devoir qui comporte une réforme nécessite le concours de la foi, de la repentance et de l'obéissance, c'est à dire l'orientation de l'âme vers une vie nouvelle plus noble. Ainsi, toute vraie réforme a sa place dans l'oeuvre du message du troisième ange. La tempérance exige une attention et un soutien tout particuliers. Nous devrions aborder ce problème à nos camps-meetings et arriver à des résultats positifs. Nous devrions présenter au monde les principes de la véritable tempérance, et faire des appels pour obtenir des signatures d'engagements à l'abstinence. On devrait accorder un intérêt vigilant à ceux qui sont les esclaves de mauvaises habitudes, et faire tout pour les amener au pied de la croix. -- Témoignages pour l'Église 2:464. CL 176 2 Comme nous nous approchons de la fin des temps, nous devrions tenir fermes à la question de la réforme de la santé et à celle de la tempérance chrétienne et la présenter de façon plus positive et décisive. Nous devrions toujours nous efforcer d'éduquer le peuple, non seulement par nos paroles, mais aussi par nos actions. La combinaison de la parole et de la pratique a une influence révélatrice. Manuscript 87, 1908 A Call to Medical Evangelism and Health Education 1933 Chapter 7 The Temperance Work ------------------------Chapitre 39 -- L'importance de la propreté CL 177 1 Pour jouir d'une bonne santé, il faut avoir le sang pur. Lorsqu'il contient les éléments nutritifs voulus et qu'il est purifié et vivifié par l'oxygène, il porte partout la vigueur et la vie. Il répare et nourrit l'organisme. Plus parfaite est la circulation, mieux s'accomplit ce travail. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 108. CL 177 2 L'application externe de l'eau est l'un des moyens les plus faciles et les plus satisfaisants pour régulariser la circulation sanguine. Un bain froid ou neutre est un excellent tonique. Les bains chauds ouvrent les pores et facilitent l'élimination des impuretés. Pris chauds ou tièdes, ils calment les nerfs et régularisent la circulation du sang. -- Le ministère de la guérison, 203. CL 177 3 L'exercice physique stimule et régularise la circulation du sang tandis que l'inaction ralentit et entrave les échanges qui doivent s'y produire et qui sont nécessaires à la vie et à la santé. La peau devient paresseuse; les impuretés ne sont pas éliminées aussi complètement que lorsque la circulation est activée par un exercice vigoureux, l'épiderme maintenu sain et les poumons remplis d'air. -- Pour un bon équilibre mental et spirituel 121. CL 177 4 On devrait laisser aux poumons la plus grande liberté possible. Lorsqu'ils fonctionnent normalement, leur capacité s'accroît; elle diminue s'ils sont gênés ou comprimés. De là les mauvais effets de la pratique si courante, surtout dans les travaux sédentaires, de se tenir penché sur son ouvrage. Dans cette position il est impossible de respirer profondément. La respiration superficielle devient bientôt une habitude, et les poumons perdent leur élasticité. La compression de la taille produit le même effet.... La quantité d'oxygène reçue de cette manière est insuffisante, les déchets toxiques qu'il faut éliminer par les expirations sont retenus, le sang circule lentement et devient impur. Et ce ne sont pas les poumons seuls qui souffrent de cet état de choses, mais encore l'estomac, le foie et le cerveau. La peau devient jaune, la digestion se ralentit, le coeur s'affaiblit, le cerveau s'obscurcit: les pensées deviennent confuses, et l'esprit est envahi par des idées noires. L'organisme tout entier est déprimé et devient particulièrement sujet à la maladie. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 123. CL 177 5 Les poumons rejetant constamment des impuretés doivent être pourvus d'air pur en abondance. Vicié, il n'apporte pas une quantité suffisante d'oxygène, et le sang passe dans le cerveau et les autres organes sans être vivifié; d'où la nécessité d'une ventilation parfaite. C'est affaiblir l'organisme tout entier que de vivre dans des chambres fermées, mal aérées, ou l'atmosphère est viciée. On y devient particulièrement sensible au froid; le moindre courant d'air détermine une maladie. Bien des femmes sont pâles et faibles parce qu'elles restent enfermées. Elles respirent le même air jusqu'à ce qu'il soit saturé des substances toxiques éliminées par les pores et les poumons, et ainsi les impuretés retournent dans le sang. -- Le ministère de la guérison, 230-231. CL 177 6 Beaucoup de personnes souffrent de la maladie parce qu'elles refusent de laisser l'air pur de la nuit entrer dans leurs chambres. L'air libre et pur du ciel est l'une des bénédictions les plus riches dont nous pouvons nous réjouir. -- My Life Today, 137 (1952); Chap. 5, "A Healthful Life" CL 177 7 La propreté est essentielle pour la santé physique et mentale. La peau rejette constamment les impuretés du corps. Ses millions de pores sont rapidement bloqués si on ne se lave pas souvent et les impuretés que la peau doit éliminer deviennent un fardeau de plus pour les autres organes. -- Child Guidance, 108 (1954); Chap. 17, "Cleanliness". CL 177 8 La plupart des gens devraient prendre un bain froid ou tiède, chaque jour, le matin ou le soir. Au lieu d'aggraver le refroidissement du corps, un bain, convenablement pris, protège contre le froid parce qu'il améliore la circulation. Le sang est transporté à la surface et ainsi il circule CL 178 1 plus facilement et régulièrement. L'esprit et le corps sont également revigorés. -- Child Guidance, 108 (1954); Chap. 17, "Cleanliness". CL 178 2 C'est aussi important de garder les vêtements propres. Les vêtements que l'on porte absorbent les saletés éliminées à travers les pores. Si on ne les lave pas et ne les change pas souvent, les impuretés seront absorbées à nouveau. -- Child Guidance, 109 (1954). CL 178 3 Toute saleté engendre la maladie. Des germes qui causent la mort sont abondants dans des coins noirs et négligés, dans des poubelles qui pourrissent, dans l'humidité et dans la moisissure. Il faut éviter de laisser les légumes ou des tas de feuilles tomber près de la maison parce qu'ils pourrissent et empoisonnent l'air. On ne doit tolérer rien de sale ou de pourrit à la maison. Dans les villes et cités qu'on considère comme en parfaite santé, beaucoup d'épidémies de fièvre ont été détectées. -- Child Guidance, 108 (1954). CL 178 4 Une propreté méticuleuse, une abondance de soleil et le respect des principes sanitaires dans tous les détails de la vie familiale sont essentiels à la santé et au bonheur des habitants de la maison. -- Le ministère de la guérison, 233. CL 178 5 Enseignez aux enfants que Dieu n'aime pas les voir avec des corps sales et avec des habits sales et déchirés. Gardez les habits en ordre et propres pour que nos pensées soient pures et agréables. Chaque article qui vient en contact avec la peau doit être propre. -- My Life Today, 129 (1952); Chap. 5, "A Healthful Life". CL 178 6 La vérité ne mêle jamais ses pieds délicats à un chemin sale et impur. Celui qui était si méticuleux à l'endroit des habitudes de propreté que les enfants d'Israël devaient chérir ne permettra aucune impureté dans les maisons de son peuple aujourd'hui. Dieu ne permet pas de saleté, quelle qu'elle soit. -- My Life Today, 129 (1952). CL 178 7 Des coins sales et négligés dans la maison ont tendance à créer des coins impurs et négligés dans l'âme. -- My Life Today, 129 (1952). CL 178 8 Le ciel est pur et saint et ceux qui passent par les portes de la cité de Dieu doivent se revêtir de pureté intérieure et extérieure. -- My Life Today, 129 (1952). ------------------------Chapitre 40 -- Les aliments que nous consommons CL 179 1 Nos corps sont constitués des aliments que nous consommons. Il y a une destruction constante des tissus du corps. Le mouvement de chaque organe implique le rejet et notre nourriture répare cette destruction. Chaque organe du corps exige sa part de nourriture. Le cerveau, les os, les muscles et les nerfs exigent la leur. C'est un merveilleux processus qui transforme la nourriture en sang et utilise ce sang pour reconstituer les différentes parties du corps. Mais ce processus est constant et donne la vie à chaque nerf, muscle et tissu. CL 179 2 On devrait choisir les aliments qui pourvoient au mieux les éléments nécessaires pour le développement du corps. Selon ce choix, l'appétit n'est pas un guide certain. A cause de mauvaises habitudes alimentaires, l'appétit a été perverti. Il demande souvent la nourriture qui détruit la santé et cause la faiblesse au lieu de la force. Les coutumes de la société ne nous garantissent pas la sécurité. La maladie et la souffrance qui prévalent partout sont en grande partie causées par les erreurs populaires concernant notre régime alimentaire. -- Child Guidance, 380 (1954); Chap. 62, "Eating To Live". CL 179 3 Pourtant, ce ne sont pas tous les aliments sains en eux-mêmes qui sont également compatibles avec nos besoins dans toutes les circonstances. On doit méticuleusement choisir les aliments. Il faut que notre régime alimentaire soit compatible avec la saison, le climat dans lequel nous vivons et notre occupation. Certains aliments, compatibles avec certaines saisons ou certains climats ne sont pas compatibles avec d'autres. Donc, des aliments différents conviennent le mieux avec des personnes exerçant des métiers différents. Souvent, les aliments consommés par des personnes qui exercent des activités physiques difficiles ne conviennent pas aux personnes sédentaires ou intellectuellement très actives. Dieu nous a donné une variété suffisante d'aliments sains et chaque personne doit choisir ceux qui, selon son expérience et son appréciation conviennent mieux à ses besoins. -- Child Guidance, 386 (1954). Le plan originel de Dieu pour le régime de l'homme CL 179 4 Pour connaître les meilleurs aliments, il nous faut étudier le plan originel de Dieu concernant le régime de l'homme. Celui qui a créé l'homme et qui comprend ses besoins a donné à Adam sa nourriture. "Voici" Il dit: "Je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture." Genèse 1:29. En quittant le jardin d'Eden pour cultiver la terre puisque c'était la conséquence du péché, l'homme a aussi obtenu la permission de consommer de "l'herbe des champs." Genèse 3:18. -- Child Guidance, 380 (1954). CL 179 5 Les céréales, les fruits et les légumes sont donc les aliments que Dieu nous offre. A l'état naturel ou apprêtés d'une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu'une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 95. CL 179 6 Les besoins du corps exigent une quantité suffisante d'aliments sains et nourrissants. -- Le ministère de la guérison, 252. CL 179 7 Il est possible avec un peu de prévoyance et de méthode, de se procurer en tout pays ce qui est le plus favorable à la santé. Le blé, le riz, le maïs et l'avoine, ainsi que les haricots, les pois et les lentilles s'expédient partout. En y ajoutant les fruits du pays ou de l'étranger et les légumes qui croissent dans la localité, on a tout ce qu'il faut pour se passer de viande. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 372. CL 180 1 Partout on l'on peut se procurer à des prix modérés des fruits secs, tels que raisins, pruneaux, pommes, poires, pêches et abricots, on trouvera avantageux de les utiliser dans l'alimentation quotidienne, et, pour assurer la santé et la vigueur, ils conviendront parfaitement aux travailleurs. -- Le ministère de la guérison, 253. L'art de cuisiner CL 180 2 Cuisiner n'est pas une science inférieure; c'est au contraire l'une des plus importantes de la vie pratique. Toutes les femmes devraient l'approfondir et il faudrait en adapter l'enseignement aux besoins des classes pauvres. Ce n'est pas facile de préparer des aliments appétissants et en même temps simples et nourrissants, mais on peut y arriver. Ils paraîtront d'autant plus savoureux et sains qu'ils auront été préparés avec plus de simplicité. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 303. CL 180 3 Dans la simplification de notre régime sachons progresser intelligemment. La providence de Dieu a permis que chaque pays produise des aliments renfermant les éléments nutritifs nécessaires à la formation et à l'entretien de l'organisme. Et ces aliments peuvent être présents dans des plats appétissants et sains. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 112. CL 180 4 Beaucoup ne comprennent pas que l'art culinaire constitue un devoir. C'est pourquoi ils n'essaient pas de préparer convenablement les repas. Cela doit être fait d'une manière simple, saine et facile sans employer de lard, de beurre ou de viande. Le savoir-faire doit s'allier à la simplicité. Pour y arriver, les femmes doivent lire, et mettre ensuite en pratique ce qu'elles ont lu. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 306. CL 180 5 Les fruits, les céréales, les légumes préparés d'une façon simple, sans épices, ni graisse d'aucune sorte, forme avec le lait ou la crème un régime le plus sain. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 372. CL 180 6 Les fruits et les céréales sont des aliments convenant aux personnes qui se préparent à être transmuées. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 372. CL 180 7 On emploie généralement trop de sucre dans l'alimentation. Les gâteaux, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes fréquentes d'indigestion. Les crèmes composées d'oeufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l'usage du lait et du sucre pris ensemble. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 134. CL 180 8 Moins nous utilisons de sucre dans nos préparations culinaires, moins nous éprouvons de difficulté à supporter les chaleurs du climat. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 113. CL 180 9 Le lait doit être parfaitement stérilisé. Grâce à cette précaution, il offre moins de danger. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 426. CL 180 10 Le temps viendra où il sera dangereux de consommer du lait. Mais si les vaches sont saines et le lait soigneusement bouilli, il n'est pas nécessaire de se mettre en souci prématurément. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 426. Aliments trop assaisonnés CL 180 11 Les condiments, si fréquemment employés par les gens du monde, sont préjudiciables à la digestion. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 403. CL 180 12 En notre siècle de vitesse, moins les aliments seront excitants, mieux cela vaudra. Les condiments sont nocifs. La moutarde, le poivre, les épices, le vinaigre, les conserves au vinaigre et les produits similaires irritent l'estomac et échauffent le sang tout en le rendant impur. On présente souvent l'inflammation de l'estomac d'un buveur pour montrer l'effet des boissons CL 181 1 alcoolisées. L'action des condiments a le même résultat. Leur usage fait que bientôt les aliments ordinaires ne satisfont plus l'appétit, et que l'organisme exige quelque chose qui soit encore plus excitant. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 403. CL 181 2 Certaines personnes se sont habituées à tel point à céder à leur appétit que si celui-ci n'obtient pas exactement l'aliment souhaité, elles n'éprouvent aucun plaisir à manger. Lorsque des condiments et des épices sont placés à leur portée, elles s'en servent comme d'un fouet mordant pour faire travailler leur estomac; du reste, leur estomac s'est accoutumé à ne plus admettre de nourriture non stimulante. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 404-405. CL 181 3 Les épices irritent d'abord la muqueuse de l'estomac, et finissent par détruire la sensibilité de cette membrane si délicate. Le sang s'enflamme, les passions charnelles se réveillent, tandis que les facultés morales et mentales s'affaiblissent et deviennent esclaves de viles passions. La mère devra donc s'efforcer de donner à sa famille une nourriture à la fois simple et nourrissante. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 406. Manger régulièrement CL 181 4 Après avoir mangé le repas régulier, laissez l'estomac se reposer pendant cinq heures de temps. Ne mangez rien d'autre jusqu'au prochain repas. Pendant ce temps, l'estomac fera son travail et se préparera ainsi à recevoir plus de nourriture. -- Child Guidance, 389 (1954); Chap. 62, "Eating to Live". CL 181 5 On doit manger à intervalles réguliers et ne rien prendre entre les repas: ni pâtisserie, ni fruits, ni nourriture d'aucune sorte. L'irrégularité est préjudiciable au bon fonctionnement des organes digestifs, et altère la santé et la bonne humeur. En outre, les enfants se mettent à table sans appétit pour les aliments sains, et manifestent des préférences pour ce qui leur fait du mal. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 213. CL 181 6 Lorsque nous nous couchons, l'estomac devrait avoir terminé son travail, de manière à pouvoir bénéficier du repos, comme tous les autres organes du corps. Les soupers pris tard dans la nuit sont particulièrement nuisibles aux personnes sédentaires. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 206-207. CL 181 7 Dans bien des cas, la faiblesse qui provoque le désir de manger avant de se coucher provient de ce que les organes digestifs ont été surmenés pendant la journée. Après avoir digéré un repas, ils ont besoin de repos. Cinq ou six heures au moins devraient s'écouler entre les repas. D'ailleurs, bien de personnes, après en avoir fait l'essai, trouvent que deux repas par jour valent mieux que trois. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 206. CL 181 8 La méthode de prendre deux repas par jour est généralement favorable à la santé. Cependant, certaines personnes ont besoin d'un troisième repas. Celui-ci devrait être très léger et se constituer de nourriture qu'on peut le plus facilement digérer. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 209. CL 181 9 Quand les étudiants combinent l'activité physique et mentale, c'est approprié de consommer un troisième repas. Dans ce cas, on doit le préparer sans légumes, mais avec une nourriture simple et saine comme un fruit et le pain. CL 181 10 Les aliments ne devraient jamais être pris très chauds ou très froids. Pris froids, ils fatiguent l'estomac, qui doit les réchauffer avant que la digestion puisse avoir lieu...Conseils sur la nutrition et les aliments, 125. Application des principes de la réforme sanitaire CL 182 1 Il faut montrer beaucoup de bon sens dans la réforme alimentaire. Etudions ce sujet à fond. Et d'abord, nul ne doit se permettre de critiquer ceux dont la manière de faire n'est pas en tous points en harmonie avec la sienne. On ne peut établir une règle invariable pour chacun, et personne n'a le droit de se croire le critère auquel les autres doivent se conformer. Tous ne peuvent manger les mêmes mets; des aliments sains et appétissants pour certains sont désagréables et même nuisibles pour d'autres. D'aucuns ne peuvent supporter le lait, alors qu'il réussit très bien à d'autres. Il en est qui ne digèrent pas les pois et les haricots tandis que d'autres s'en trouvent très bien. Pour les uns, les préparations de céréales à l'état naturel sont excellentes; d'autres ne peuvent en faire usage. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 233. CL 182 2 Si l'on a contracté de mauvaises habitudes alimentaires, il ne faut pas tarder à les réformer. Lorsque les abus ont provoqué une dyspepsie, conservons les forces qui nous restent en évitant tout surmenage de l'estomac. Quand il a été maltraité trop longtemps, celui-ci ne peut plus se rétablir tout à fait; mais une alimentation convenable le préservera d'une plus grande faiblesse et réussira à l'améliorer. Il n'est pas facile de prescrire des règles s'adaptant à chaque cas, mais en se conformant aux principes d'une alimentation saine, de grands changements peuvent être opérés, et la cuisinière n'aura plus besoin de chercher constamment à exciter l'appétit. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 150-151. CL 182 3 Les ouvriers occupés à un travail physique épuisant, ne sont pas obligés d'être aussi attentifs à la quantité et à la qualité de leurs aliments; mais ils n'en jouiraient pas moins d'une meilleure santé, s'ils prenaient l'habitude de se dominer dans le manger et le boire. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 165. CL 182 4 Certains demandent parfois qu'on leur prescrive exactement le régime qu'ils doivent suivre. Ce sont surtout ceux qui se suralimentent, puis le regrette, en sorte qu'ils pensent constamment au manger et au boire. Mais nul ne peut, sur un sujet semblable faire la loi aux autres. Chacun doit utiliser son bon sens et se conformer aux principes de l'hygiène, tout en s'efforçant de se contrôler soi-même. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 165. CL 182 5 La réforme alimentaire doit être progressive. A mesure que les maladies des animaux augmentent, l'usage des oeufs et du lait devient de plus en plus sujet à caution. Il faut s'efforcer de les remplacer par d'autres aliments sains et bon marché. Chacun devrait, autant que possible, savoir faire la cuisine sans lait et sans oeufs, mais en veillant toutefois à ce que les aliments soient sains et de bon goût. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 436. CL 182 6 Dieu n'est pas honoré lorsque nous négligeons notre corps ou que nous lui imposons des excès, nous rendant ainsi inaptes pour son service. Prendre soin du corps en lui fournissant des aliments savoureux et nourrissants est un des premiers devoirs de la maîtresse de maison. Mieux vaut dépenser moins pour les vêtements et l'ameublement que se restreindre sur la nourriture. -- Foyer chrétien, 362-363. CL 182 7 Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille au repas afin d'être en mesure de recevoir somptueusement leurs visiteurs. Ce n'est pas raisonnable. Soyons plus simples avec nos hôtes et songeons avant tout aux besoins des nôtres. -- Foyer chrétien, 363. CL 182 8 Une économie excessive et des coutumes artificielles nous empêchent souvent d'exercer l'hospitalité lorsqu'elle serait nécessaire et bénie. Il faudrait que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n'impose pas à la ménagère un travail supplémentaire. -- Foyer chrétien, 363. CL 182 9 Accordez une grande attention à votre alimentation. Allez de la cause à l'effet; maintenez l'appétit sous le sceptre de la raison. Ne malmenez pas votre estomac en mangeant trop, mais ne vous privez pas des aliments sains et nécessaires à la santé. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 199. CL 183 1 Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé évitent les extrêmes. Ils choisissent leurs aliments non seulement pour satisfaire leur appétit mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir leurs énergies dans le meilleur état possible pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et la conscience, et il en résulte la santé du corps et de l'âme. Et s'ils ne font pas une grande propagande, leur exemple n'en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d'eux une heureuse influence. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 232-233. CL 183 2 On ne devrait pas servir le Sabbat un repas plus copieux ou une plus grande variété de mets que les autres jours. Bien au contraire, le repas doit être plus simple et frugal pour conserver un esprit clair et vigoureux à même de comprendre les choses spirituelles. CL 183 3 On évitera de faire la cuisine ce jour-là, mais il ne faut pas nécessairement manger froid. En hiver, les aliments préparés la veille doivent être réchauffés. Que les repas, bien simples, soient appétissants et bien présentés. Dans les foyers où il y a des enfants, on mettra sur la table du sabbat un plat qui soit un régal et que la famille n'ait pas l'habitude de manger chaque jour. -- Le ministère de la guérison, 260. Contrôler l'appétit et les passions CL 183 4 Une des plus grandes tentations que l'homme doive affronter, c'est celle de son appétit. Il règne un rapport mystérieux et merveilleux entre l'esprit et le corps qui réagissent l'un sur l'autre. Le premier souci de la vie devrait être de conserver son corps en bonne condition pour que chaque organe de la machine vivante puisse jouer son rôle avec harmonie. Négliger le corps, c'est négliger l'esprit. Des corps maladifs et des esprits diminués ne peuvent glorifier Dieu. Se laisser aller à la gourmandise aux dépens de santé constitue un abus pernicieux. Ceux qui manquent de modération, dans le manger ou le boire, ou en quoi que ce soit, gaspillent leurs énergies physiques et diminuent leurs forces morales. La transgression des lois physiques se fera sentir un jour. -- Testimonies for the Church 3:476. CL 183 5 Beaucoup de gens sont handicapés dans leur travail, tant mentalement que physiquement par les excès de la table et par la satisfaction des passions sensuelles. Les tendances animales se trouvent fortifiées, alors que la nature morale et spirituelle est affaiblie. Quand nous serons autour du grand trône blanc, quel rapport sera donné de la vie de plusieurs d'entre nous? Ils verront alors ce qu'ils auraient pu faire s'ils n'avaient pas dégradé les facultés que Dieu leur avait données. Ils se rendront compte du niveau d'intelligence à laquelle ils auraient pu atteindre s'ils avaient donné à Dieu toute la force physique et mentale qu'il leur avait confiée. Pris de remords, ils désireront alors ardemment revivre leur vie. -- Témoignages pour l'Église 2:30-31. CL 183 6 Tout vrai chrétien doit contrôler ses appétits et ses passions. A moins d'être affranchi de la servitude de ses appétits, il ne peut être un serviteur du Christ fidèle et obéissant. L'esclavage des appétits et des passions atténue l'action de la vérité sur le coeur. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 512-513. CL 183 7 Le Christ a enduré ce long jeûne dans le désert pour nous apprendre la nécessité du sacrifice de soi et de la tempérance. On doit commencer ce travail à nos tables et on doit l'appliquer strictement à tous les aspects de la vie. Le Rédempteur du monde est venu du ciel pour aider l'homme à vaincre sa faiblesse avec Son pouvoir pour qu'il soit assez fort pour vaincre l'appétit, la passion et vaincre toute autre faiblesse. -- Counsels on Health, 125 (1923); Section 3, "Diet and Health". ------------------------Chapitre 41 -- Les aliments carnés CL 184 1 Dieu donna à nos premiers parents la nourriture qu'il avait choisie pour la race humaine. Il était contraire à son plan que la vie d'aucune de ses créatures soit enlevée. La mort ne devait pas entrer en Eden. Le fruit des arbres du jardin constituait la nourriture qui répondait aux besoins de l'homme. Ce n'est qu'après le déluge que Dieu donna à l'homme, la permission de manger de la viande. Tout ce qui aurait pu servir de subsistance à l'homme avait été détruit. C'est pourquoi Dieu permit à Noé de manger la chair des animaux purs qu'il avait introduits dans l'arche. Mais la viande ne constituait pas pour l'homme l'aliment le plus sain. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 445. CL 184 2 Après le déluge, les hommes se mirent à manger de la viande librement. Dieu vit que leurs vies s'étaient corrompues et qu'ils cherchaient à s'élever orgueilleusement contre leur Créateur et à obéir aux inclinations de leurs coeurs. Il leur permit alors de se nourrir de viande en vue de raccourcir leur existence de pécheurs. Très tôt après le déluge, la race humaine fut frappée par la dégénérescence à la fois dans sa taille et dans la durée de sa vie. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 446. CL 184 3 En assignant à Adam sa nourriture en Eden, Dieu lui indiquait le régime qui lui convenait le mieux. Plus tard, il donna dans le désert une leçon semblable au peuple d'Israël. Lorsqu'Il le fit sortir du pays d'Egypte, son dessein était d'en faire un peuple particulier. Pour que celui-ci fût en exemple et en bénédiction au monde, il lui fournit l'aliment le mieux adapté au but à atteindre: non pas la viande, mais la manne, le "pain du ciel". C'est à cause des regrets des Israélites à l'égard des " potées de viande" d'Egypte, et de leurs murmures, que la nourriture animale leur fut accordée. Mais pour très peu de temps seulement, car son usage amena parmi eux la maladie et la mort. Cependant l'alimentation non carnée ne fut jamais acceptée de bon coeur. Elle continua à provoquer des plaintes, ouvertes ou cachées, et ne fut pas maintenue de façon permanente. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184 4 Une fois en Canaan, les Israélites reçurent la permission de manger de la viande, mais avec des restrictions pour en diminuer les conséquences fâcheuses. Le porc fut interdit, ainsi que d'autres mammifères, oiseaux et poissons, déclarés impurs. La graisse et le sang furent aussi strictement défendus. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184 5 Les bêtes dont il était permis de consommer la chair devaient être saines. Aucun animal déchiré, aucun animal ayant périt de mort naturelle ou qui n'avait pas été vidé entièrement de son sang ne pouvait servir de nourriture. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184 6 En s'écartant des directives divines touchant leur manière de se nourrir, les Israélites s'exposèrent à de sévères préjudices. Ayant désiré une alimentation carnée, ils durent en subir les conséquences. Ils ne parvinrent pas au caractère idéal que Dieu leur avait proposé, et n'accomplirent pas ses desseins. Le Seigneur "accorda ce qu'ils demandaient; puis il envoya le dépérissement dans leur corps". Psaumes 106:15. Ils firent passer les choses terrestres avant les choses spirituelles, et n'arrivèrent pas à la prééminence sacrée que Dieu voulait leur accorder. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 447. CL 184 7 Ceux qui consomment de la viande absorbent en réalité -- mais de seconde main -- les éléments contenus dans les céréales et les légumes, puisque l'animal s'en nourrit. La vie des céréales et des légumes passent dans l'animal, et nous la recevons en mangeant la chair de l'animal. Ne serait-il pas préférable de prendre directement cette vie dans les aliments que Dieu nous a destinés? -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 474. La cause de beaucoup de maladies CL 185 1 La chair n'a jamais été la meilleure nourriture. Pourtant sa consommation est doublement insupportable puisque la maladie, chez les animaux, augmente rapidement. Ceux qui consomment les aliments carnés savent peu de choses au sujet de ce qu'ils mangent. S'ils pouvaient souvent voir ces animaux quand ils vivent et connaître la qualité de la viande qu'ils consomment, ils se détourneraient de cela avec répugnance. Les gens continuent de consommer la chair remplie de germes tuberculeux et cancérigènes. Ainsi, la tuberculose, le cancer et d'autres maladies fatales sont transmises. -- Child Guidance, 382 (1954); Chap. 62, "Eating to Live". CL 185 2 Les risques de maladies sont augmentés dix fois par l'usage de la viande. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 461. CL 185 3 Les animaux sont malades, et en consommant leur chair nous introduisons les germes de la maladie dans nos tissus et dans notre sang. Lorsque nous sommes soumis aux variations d'un climat malsain, ces germes sont encore plus actifs; de même lorsque nous sommes exposés aux épidémies et aux maladies contagieuses, notre organisme n'est pas dans les conditions requises pour résister à la maladie. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 462. CL 185 4 D'après la lumière que Dieu m'a donnée, la prolifération des cancers et autres tumeurs a pour cause principale l'habitude de consommer de la viande. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 463. CL 185 5 En maints endroits, les poissons vivant dans une eau polluée par les égouts des grandes villes deviennent, pour ceux qui les consomment une cause de maladie. Même s'ils se rendent plus loin et sont pêchés en eau pure, ils risquent de rendre malades et de causer la mort de gens qui ne suspectent pas le danger. -- Le ministère de la guérison, 265. CL 185 6 Les effets de l'usage de la viande peuvent ne pas apparaître immédiatement, mais ce n'est pas une preuve de la non-toxicité de l'alimentation carnée. Bien peu de personnes en arrivent à croire que la viande qu'ils ont consommée a vicié leur sang et causé leurs souffrances. Bien des gens meurent de maladies causées uniquement par la viande, sans que eux-mêmes, ni les autres, s'en doutent. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 467-468. CL 185 7 Les tissus du porc fourmillent de parasites. Dieu dit de cet animal: "Vous le regarderez comme impur. Vous ne mangerez pas de sa chair et vous ne toucherez pas son corps mort". Deutéronome 14:8. Ce commandement fut donné parce que la viande de porc est impropre à l'alimentation. Les porcs ont été créés pour nous débarrasser des immondices. Leur viande n'a jamais été destinée à servir de nourriture à l'homme. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 469. CL 185 8 Le porc, bien qu'il soit un article courant de consommation, est un des aliments les plus nuisibles. Dieu n'a pas défendu aux Hébreux de manger la chair du porc uniquement pour leur manifester son autorité, mais parce que ce n'était pas un aliment convenant à la nourriture de l'homme. Elle remplit l'organisme de scrofule, et, spécialement dans les pays chauds, elle provoque la lèpre et toutes sortes de maladies. Son influence sous ce climat est beaucoup plus nuisible que sous un climat plus tempéré. Mais Dieu n'a jamais autorisé l'usage de la viande de porc dans aucune circonstance. Les païens mangeaient du porc et les Américains en ont fait un important article d'alimentation. La viande de porc ne serait pas agréable au palais dans son état naturel. Elle est rendue plus appétissante par un assaisonnement très relevé, ce qui accroît la nocivité d'une chose déjà malsaine. La viande de porc plus que toute autre viande rend le sang impur. Ceux qui mangent beaucoup de porc ne peuvent que devenir malades. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 469-470. CL 186 1 Les nerfs fins et sensibles du cerveau s'affaiblissent tellement qu'on ne discerne plus les choses sacrées, mais plutôt, on les met au même niveau que les choses ordinaires. -- Testimonies for the Church 2:96. CL 186 2 Ceux qui prennent beaucoup d'exercice physique au grand air ne ressentent pas autant les effets désastreux de l'usage du porc que ceux qui vivent plutôt à l'intérieur, dont les habitudes sont sédentaires et dont le travail est intellectuel. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 470. CL 186 3 Les méfaits de la viande ne sont pas moindres au point de vue moral que physique. Tout ce qui nuit au corps nuit également à l'esprit et à l'âme. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 457. CL 186 4 Un régime carné change les dispositions et renforce l'animalité. Nous sommes faits de ce que nous mangeons et une large consommation de la viande diminue l'activité intellectuelle. Les étudiants réussiraient beaucoup mieux dans leurs études s'ils ne touchaient jamais à la viande. Lorsque le côté animal de la nature humaine est favorisé par la consommation de la viande, les facultés intellectuelles diminuent dans la même proportion. Une vie spirituelle est plus facilement acquise et entretenue si la viande est écartée, car ce régime favorise l'activité intense des tendances à la sensualité, et affaiblit la nature morale et spirituelle. "La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraire à ceux de la chair." Galates 5:17. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 465. CL 186 5 Si jamais il y eut une époque où le régime doit être le plus simple, c'est bien maintenant. On ne devrait pas donner de viande aux enfants, car c'est un excitant des passions les plus basses et une nourriture qui diminue la force morale. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 466. CL 186 6 On devrait constater des réformes plus grandes parmi la communauté qui prétend attendre le prochain avènement du Christ. La réforme sanitaire doit accomplir au sein de notre communauté une oeuvre qui n'a pas encore été faite. Parmi tous ceux qui devraient être attentifs aux dangers de l'usage de la viande, il y en a beaucoup qui en consomment encore, exposant ainsi leur santé physique, mentale et spirituelle. Plusieurs, qui à l'heure actuelle, ne sont qu'à moitié convaincus au sujet de la consommation de la viande, s'éloigneront du peuple de Dieu et cesseront de marcher dans la même voie. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 456. CL 186 7 Ceux qui prétendent croire à la vérité doivent tenir en bride les énergies du corps et de l'esprit afin, que Dieu et sa cause ne soient jamais déshonorés par leurs paroles ou par leurs actes. Les habitudes et les façons de faire doivent être soumises à la volonté de Dieu. Nous devons accorder une attention toute particulière à notre régime. Il m'a été clairement présenté que les enfants de Dieu devaient refuser fermement de manger de la viande. Dieu aurait-il rappelé à son peuple pendant trente ans qu'il devait abandonner l'usage de la viande s'il voulait avoir un sang pur et un esprit clair, si ce n'était pas pour le rendre attentif à ce message? L'usage de la viande renforce la nature animale et affaiblit la nature spirituelle. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 457. Instruction pour un changement de régime CL 186 8 C'est une erreur de croire que la force musculaire dépend de la viande. Les besoins de l'organisme seront mieux satisfaits, on jouira d'une meilleure santé sans en faire usage. Les céréales, les fruits et les légumes contiennent tous les éléments nutritifs nécessaires à la formation d'un sang généreux. Ces éléments ne se trouvent pas d'une façon aussi complète ni aussi abondante dans le régime carné. Si la viande donnait la force et la santé, la chair des animaux CL 187 1 aurait été incluse dans le régime donné à l'homme aux origines. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 473-474. CL 187 2 Lorsqu'on abandonne l'usage de la viande, on éprouve souvent un sentiment de faiblesse. Beaucoup voient là une indication de l'absolue nécessité d'une alimentation carnée; mais c'est bien plutôt la preuve que la viande est un stimulant, qu'elle enfièvre le sang et excite les nerfs. Il est aussi difficile à certains d'abandonner son usage qu'il ne l'est au buveur de délaisser son petit verre; Mais en persévérant, ils verront que ce changement est pour leur bien. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 474- 475. CL 187 3 Lorsqu'on renonce à la viande, il faut la remplacer par une variété de céréales, de légumes et de fruits nourrissants et appétissants. Cela est particulièrement nécessaire pour les personnes faibles ou surmenées. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 476. CL 187 4 La bonne cuisine est une exigence essentielle quand surtout la viande n'est pas l'élément principal du repas. Préparez quelque chose pour remplacer la viande; on doit bien préparer les substituts de la viande pour qu'on en désire plus. -- Child Guidance, 384 (1954); Chap. 62, "Eating to Live". CL 187 5 J'ai vu des familles qui ont quitté le régime carné, mais l'ont remplacé par une alimentation trop pauvre, et si mal préparée que l'estomac s'en dégoûte. De telles personnes m'ont dit que la réforme sanitaire ne leur convenait pas et qu'elle les affaiblissait....Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu'elle soit appétissante. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 235. CL 187 6 C'est pour son bien que le Seigneur conseille à l'Eglise du reste, d'écarter l'usage de la viande, du thé, du café et d'autres aliments malsains. Il existe une foule d'autres choses, qui sont à la fois appétissantes et saines, qui nous permettent d'être nourris. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 455. CL 187 7 Parmi ceux qui attendent le retour du Seigneur, l'usage de la viande sera délaissé; la viande cessera de faire partie de leur régime. Nous ne devrions pas perdre de vue ce but, et nous devrions nous efforcer d'y atteindre. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 454. CL 187 8 L'habitude de manger de la viande diminue les forces physiques, intellectuelles et morales. Elle introduit le déséquilibre dans l'organisme, obscurcit l'esprit et émousse le sens moral. Nous vous assurons, cher frère et chère soeur, que la manière la plus sûre de conserver la santé tant morale que physique est d'écarter la viande. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 467. ------------------------Chapitre 42 -- Fidélité dans la réforme sanitaire CL 188 1 Je suis chargée de donner à notre Eglise un message au sujet de la réforme sanitaire, car beaucoup d'Adventistes se sont écartés de ces principes. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 41. CL 188 2 Dieu désire que ses enfants atteignent à la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. Pour y arriver, ils doivent faire un usage judicieux de toutes les facultés de l'esprit, de l'âme et du corps. Ils ne sauraient se permettre de gaspiller aucune force mentale et physique. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 41. CL 188 3 La question de savoir comment préserver la santé a une importance capitale. En l'examinant dans la crainte de Dieu, nous nous rendons compte qu'il vaut mieux, pour notre développement physique et spirituel, observer un régime simple. Etudions cette question avec persévérance. Il nous faut des connaissances et du jugement pour agir sagement à cet égard. Les lois de la nature ne peuvent être violées impunément. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 41. CL 188 4 Tous ceux qui ont compris les dangers de l'usage de la viande, du thé et du café, ainsi que d'aliments trop riches ou préparés d'une mauvaise manière, et qui sont décidés à contracter une alliance avec Dieu par le sacrifice, banniront de leur régime tout ce qu'ils savent être antihygiénique. Dieu exige que les appétits soient purifiés, et que l'on renonce à ce qui peut nuire à la santé. C'est ainsi que nous pourrons être à Ses yeux un peuple parfait. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 41. CL 188 5 L'Eglise du "reste" doit être une Eglise convertie. Il faut que la proclamation du message ait pour résultat la conversion et la sanctification des âmes, et que la puissance de l'Esprit se fasse sentir dans notre Mouvement. Ce message, merveilleux, précis, est pour tous. Il doit être proclamé d'une voix forte. Croyons fermement qu'il prendra une importance croissante jusqu'à la fin des temps. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 42. CL 188 6 Il est des chrétiens de profession qui acceptent certaines parties des témoignages comme venant de Dieu, mais en rejettent d'autres qui condamnent leurs habitudes favorites. Ces personnes travaillent contre leur intérêt et celui de l'Eglise. Il est essentiel que nous marchions dans la lumière. Ceux qui prétendent croire à la réforme sanitaire et en renient les principes dans leur vie quotidienne se font du mal à eux-mêmes et produisent une impression défavorable sur l'esprit des croyants et des incroyants. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 42. CL 188 7 Une responsabilité solennelle repose sur tous ceux qui connaissent la vérité: celle de veiller à ce que leurs actes correspondent à leur foi. Il faut que leurs vies soient affinées et sanctifiées, afin qu'ils puissent être préparés pour l'oeuvre qui doit s'accomplir rapidement aux derniers jours de la proclamation du message. Ils ont ni temps ni force à dépenser dans la satisfaction de leurs appétits. Ces paroles devraient retentir puissamment à nos oreilles: "Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur." Actes 3:19. Ils sont nombreux parmi nous ceux qui manquent de spiritualité et qui, à moins d'une réelle conversion, seront irrémédiablement perdus. Voulez-vous courir ce risque? -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 42. CL 188 8 Dieu exige que son peuple fasse des progrès continuels. Sachons que la satisfaction de nos appétits est le plus grand obstacle au développement mental et à la sanctification de l'âme. Malgré toutes nos connaissances en ce qui concerne la réforme sanitaire, il en est un bon nombre parmi nous qui se nourrissent mal. La satisfaction de l'appétit est la cause principale de la débilité physique et mentale, de l'épuisement et des morts prématurées. Que celui qui recherche la pureté CL 189 1 de l'esprit se souvienne qu'il y a en Christ une puissance capable de dominer l'appétit. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 151-152. CL 189 2 Si nous pouvions tirer quelque profit de l'usage de la viande, je ne vous adresserais pas cet appel; mais je sais qu'il n'en est pas ainsi. Les aliments carnés nuisent à l'organisme et il faut apprendre à s'en passer. Ceux qui peuvent suivre un régime végétarien et qui préfèrent satisfaire leurs propres goûts à cet égard, mangeant et buvant à leur guise, négligeront graduellement les instructions que le Seigneur a données concernant d'autres aspects de la vérité présente. Ils perdront la faculté de la percevoir et moissonneront certainement ce qu'ils auront semé. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 482-483. CL 189 3 Il m'a été montré qu'on ne devrait pas servir aux élèves de nos écoles de la viande ou des aliments reconnus anti-hygiéniques. Tout ce qui pourrait faire naître des désirs pour des stimulants doit être banni de la table. Je fais appel aux jeunes, aux personnes d'âge mûr et aux vieillards. Renoncez aux choses qui vous font du mal. Servez le Seigneur par le sacrifice. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 483. CL 189 4 Il en est qui croient ne pas pouvoir se passer de viande. Si ces personnes voulaient se placer du coté du Seigneur, et suivre résolument le chemin ou il nous conduit, elles recevraient force et sagesse comme Daniel et ses compagnons. Elles se rendraient compte que le Seigneur leur donne un jugement sain. Beaucoup seraient étonnés de voir tout ce qu'elles pourraient mettre de côté pour la cause de Dieu. Les petites sommes économisées en faisant des sacrifices contribueraient davantage à soutenir l'oeuvre du Seigneur que des dons plus importants, mais qui n'ont pas exigé de renoncement. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 483-484. Un appel à une décision ferme CL 189 5 Les Adventistes du septième jour possèdent des vérités de la plus haute importance. Il y a plus de quarante ans que le Seigneur nous a communiqué des lumières particulières sur la réforme sanitaire. Qu'en faisons-nous? Ils sont nombreux ceux qui ont refusé de suivre les instructions que le Seigneur nous a données. En tant qu'adventistes, efforçons-nous de réaliser des progrès proportionnés à la lumière reçue. Il est de notre devoir de comprendre et de respecter les principes de la réforme sanitaire. En ce qui concerne la tempérance, nous devrions être en avance sur tous les autres. Cependant, il y a parmi nous des membres d'église qui ont été bien instruits à cet égard, et même des prédicateurs, qui manquent de respect pour la lumière que le Seigneur nous a donnée. Ils mangent selon leurs goûts et font ce qui leur plaît. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 26-27. CL 189 6 Que nos professeurs et les hommes qui dirigent notre oeuvre se placent résolument sur le terrain biblique en ce qui concerne la réforme sanitaire. Qu'ils rendent un bon témoignage devant ceux qui croient que nous sommes parvenus aux derniers jours de l'histoire du monde. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 27. CL 189 7 Il m'a été montré que les principes qui nous ont dirigés au début du message sont aussi importants et méritent d'être considérés aussi consciencieusement qu'à ce moment-là. Il en est qui n'ont jamais suivi la lumière qui nous a été donnée sur la question alimentaire. C'est le moment aujourd'hui de sortir celle-ci de dessous le boisseau, afin qu'elle se montre dans tout son éclat. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 25-26. CL 189 8 Les principes qui sont à la base d'une vie saine ont une grande importance pour nous en tant qu'individus et en tant que peuple. Quand j'ai d'abord reçu le message de la réforme sanitaire, j'étais faible et je m'évanouissais fréquemment. Je plaidais avec Dieu pour qu'il m'aide et il m'a introduit au grand sujet de la réforme sanitaire. Il m'a dit que ceux qui gardent ses CL 190 1 Commandements doivent avoir une relation sacrée avec Lui et que par la tempérance dans le manger et le boire, ils doivent garder l'esprit et le corps dans une condition favorable pour le service. Cette lumière a été une grande bénédiction pour moi. J'ai décidé d'être une réformatrice de la santé, sachant que le Seigneur allait me fortifier. Malgré mon âge, ma santé, aujourd'hui, est meilleure qu'elle ne l'était quand j'étais plus jeune. CL 190 2 Certaines personnes ont fait courir le bruit que je n'ai pas appliqué les principes de la réforme sanitaire tels que je les ai défendus par la plume. Mais je peux dire, pour autant qu'il m'en souvienne, que je ne me suis jamais écartée de ces principes. Ceux qui ont mangé à ma table savent que je ne leur ai pas présenté de viande... -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 590. "Faites tout pour la gloire de Dieu" CL 190 3 Nous n'avons pas de régime précis à prescrire. Mais nous disons que dans les pays où abondent les fruits et les céréales, la viande n'est pas l'aliment qui convient au peuple de Dieu. Il m'a été montré que celle-ci tend à abrutir le corps, à priver hommes et femmes de l'amour et de la sympathie qu'ils doivent éprouver les uns pour les autres, et à soumettre leurs facultés les plus nobles aux passions inférieures. Si l'usage de la viande a jamais été sain, il ne l'est plus aujourd'hui. Les cancers, les tumeurs et les maladies pulmonaires sont en grande partie causés par la consommation de la viande. CL 190 4 Les cancers et autres tumeurs, ainsi que tous les états inflammatoires, sont largement dus à la consommation de la viande. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 463. CL 190 5 Il ne faut cependant pas faire du végétarisme une question d'entrée dans l'église, mais nous devrions tenir compte de l'influence qu'exerce sur les autres les croyants de profession faisant usage de viande. En tant que messagers du Seigneur, ne dirons-nous pas à tous: "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu"? 1 Corinthiens 10:31. Ne devons-nous pas nous déclarer nettement contre la satisfaction des appétits? Un prédicateur de l'Evangile, proclamant la vérité la plus solennelle qui ait jamais été confiée aux mortels, donnera-t-il le mauvais exemple en retournant aux potées de viande d'Egypte? Est t-il possible que ceux qui sont soutenus par les dîmes provenant du trésor de Dieu consentent, par une complaisance coupable, à empoisonner le courant vivifiant qui circule dans leurs veines? Mépriseront-ils la lumière et les avertissements que le Seigneur leur a donnés? La santé du corps doit être considérée comme essentielle à la croissance et à la formation d'un caractère normal. Si l'estomac ne reçoit pas les soins nécessaires, la formation de ce caractère en sera entravée. Le cerveau et les nerfs sont en étroite relation avec l'estomac. Des erreurs dans le manger et le boire en entraînent d'autres dans la pensée et dans les actes. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 484-485. CL 190 6 Aujourd'hui, nous sommes tous mis à l'épreuve. Nous avons été baptisés en Christ. Si nous voulons éviter tout ce qui tend à nous affaiblir et à nous rendre impropres à notre tâche, nous recevrons la force nécessaire pour croître dans le Christ, notre Chef, et nous verrons le salut de Dieu. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 26. CL 190 7 Ce n'est que lorsque nous considérerons d'une manière intelligente les principes d'une vie saine que nous pourrons bien discerner les maux qui résultent d'un régime erroné. Ceux qui, après avoir constaté leurs erreurs, auront le courage de changer leurs habitudes, s'apercevront que la réforme exige beaucoup de luttes et de persévérance. Mais lorsqu'ils auront formé des goûts normaux, ils se rendront compte que l'usage de la viande, qu'ils considéraient inoffensif, CL 191 1 préparait lentement mais sûrement la dyspepsie et d'autres maladies. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 26. CL 191 2 Pères et mères, veillez et priez. Gardez-vous avec soin de l'intempérance, sous quelque forme que ce soit. Enseignez à vos enfants les principes d'une véritable réforme sanitaire. Dites-leur ce qu'il faut éviter pour conserver une bonne santé. La colère divine s'exerce déjà contre les rebelles. Quels crimes, quels péchés, quelles pratiques iniques se manifestent de tous côtés! En tant qu'adventistes, nous devons préserver avec soin nos enfants de toute relation avec ceux qui sont dépravés. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 291. Eduquez le peuple CL 191 3 On devrait faire de plus grands efforts pour vulgariser les principes de la réforme sanitaire. Organisons des cours de cuisine, et donnons dans les familles des instructions sur l'art de préparer des aliments sains. Que jeunes et vieux apprennent à cuisiner plus simplement. Partout où la vérité est proclamée, enseignons aux gens à préparer les aliments d'une manière simple et à la fois appétissante. Montronsleur qu'un régime nourrissant peut être obtenu sans la viande. -- Instructions pour un Service Chrétien Effectif, 75. CL 191 4 Que nos professeurs et les hommes qui dirigent notre oeuvre se placent résolument sur le terrain biblique en ce qui concerne la réforme sanitaire. Qu'ils rendent un bon témoignage devant ceux qui croient que nous sommes parvenus aux derniers jours de l'histoire du monde. Une distinction très nette doit être faite entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne pensent qu'à eux-mêmes. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 27. CL 191 5 Il faut beaucoup de tact et de sagesse pour conseiller à ceux qui commencent à pratiquer la réforme sanitaire un régime nourrissant devant remplacer ce qu'ils ont suivi jusqu'alors. Cela exige la foi en Dieu, une volonté ferme et le désir d'être utile à ses semblables. Un régime déficient jette le blâme sur la réforme sanitaire. Nous sommes mortels, et il faut fournir à nos corps une nourriture fortifiante. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 570-571. Les extrêmes déforment la réforme sanitaire CL 191 6 Certains adventistes, tout en s'abstenant consciencieusement d'aliments malsains, négligent de s'accorder les aliments nécessaires au soutien de leur corps. Ceux qui poussent à l'extrême la réforme sanitaire courent le danger de préparer des plats insipides dont on ne peut se satisfaire. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu'ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J'emploie un peu de sel, et je l'ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d'être nuisible, est indispensable au sang. Les légumes devraient être rendus appétissants avec un peu de crème ou de lait, ou d'un équivalent. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 244. CL 191 7 Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l'usage du beurre et d'une grande consommation d'oeufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l'emploi d'oeufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries. Ceux-ci possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 244-245. CL 191 8 D'aucuns en s'abstenant de lait, d'oeufs et de beurre, ont négligé d'assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler, et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C'est ainsi que l'oeuvre que nous nous sommes efforcés d'établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n'a pas CL 192 1 exigées et les énergies de l'Eglise ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L'Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 245. CL 192 2 Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd'hui, tels que le lait, la crème et les oeufs. Mais il n'est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l'exigent et que le Seigneur ouvre la voie. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 245. CL 192 3 Ceux qui veulent proclamer avec succès les principes de la réforme sanitaire doivent prendre la Parole de Dieu pour guide et pour conseiller. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront faire un bon travail. Ne donnons jamais un mauvais exemple au sujet de la réforme sanitaire en négligeant de prendre des aliments sains et appétissants au lieu et place d'aliments nuisibles auxquels nous avons renoncé. N'encouragez d'aucune manière le désir d'user de stimulants. Ne prenez que des aliments simples, sains, et remerciez le Seigneur constamment pour les principes de la réforme sanitaire. En toutes choses, pratiquez la droiture et la fidélité, et vous remporterez de précieuses victoires. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 245. Considérez les conditions locales CL 192 4 En luttant contre la gloutonnerie et l'intempérance, nous devons nous souvenir des principes et des remèdes renfermés dans la vérité évangélique, qui se recommandent à un jugement avisé. En vue d'accomplir notre travail d'une façon simple et droite, nous devons avoir une notion des conditions auxquelles la famille humaine est soumise. Dieu a pourvu aux besoins de tous, dans quelque pays qu'ils vivent. Ceux qui désirent collaborer avec Dieu doivent veiller avec soin sur la manière dont ils enseignent la réforme sanitaire dans la vigne du Seigneur. Ils doivent être très prudents en indiquant ce qui doit être mangé et ce qui doit être éliminé. Le messager humain doit s'unir au Conseiller céleste en présentant le message de miséricorde aux multitudes que Dieu désire sauver. Nous devons entrer en contact avec les foules. Quand je présente l'Evangile aux gens pauvres, je suis invitée à leur conseiller de consommer les aliments qui sont le plus nourrissants. Je ne peux pas leur dire: Vous ne devez pas manger d'oeufs, de lait, de crème; vous ne devez pas employer de beurre dans la préparation de vos repas. L'Evangile doit être annoncé aux pauvres, et le temps n'est pas encore venu de leur prescrire un régime plus strict. -- Conseils sur la nutrition et les aliments, 241-242. Dieu peut alors bénir CL 192 5 Les prédicateurs qui se croient libres de satisfaire leurs appétits sont loin de l'idéal qui nous est proposé. La volonté de Dieu est qu'ils soient convaincus de la réforme sanitaire et se conforment à la lumière qui a été donnée à ce sujet. Je suis attristée lorsque je constate que ceux qui devraient être zélés pour les principes sanitaires n'ont pas encore adopté la bonne manière de vivre. Je demande au Seigneur de leur montrer la grande perte qu'ils subissent. Si les choses étaient ce qu'elles doivent être parmi ceux qui édifient l'Eglise, nous ferions deux fois plus pour Dieu. CL 192 6 Pour obtenir et conserver la pureté, les Adventistes du Septième Jour doivent posséder dans leurs coeurs le Saint Esprit. Le Seigneur m'a montré que quand l'Israël spirituel s'humiliera devant lui et bannira toute souillure, il écoutera ses prières en faveur des malades, et il donnera de l'efficacité aux remèdes. Les efforts de l'homme sont bénis, lorsqu'il fait tout ce qu'il peut, avec CL 193 1 foi, pour combattre la maladie, employant les simples méthodes de traitement que le Seigneur a indiquées. CL 193 2 Si, après avoir reçu tant de lumière, le peuple de Dieu cultive de mauvaises habitudes, s'il recherche sa propre satisfaction et s'oppose à la réforme, il en subira inévitablement les conséquences. Dieu ne préservera pas miraculeusement ceux qui sont décidés à satisfaire à tout prix leur appétit perverti. Ils se "coucheront dans la douleur". Ésaïe 50:11. CL 193 3 Ils sont nombreux ceux qui se privent des bienfaits du Seigneur en ce qui concerne la santé et les dons spirituels. Ils luttent pour obtenir des victoires et des bénédictions particulières en vue d'accomplir de grandes choses; mais pour atteindre ce but, ils croient devoir être toujours en prière et dans les larmes. Ce n'est que lorsqu'ils s'appliqueront à sonder les Ecritures pour connaître la volonté divine, afin de s'y soumettre sans réserve, qu'ils trouveront le repos du coeur. Toutes leurs angoisses, toutes les larmes, toutes leurs luttes ne sauraient leur assurer les bénédictions après lesquelles ils soupirent. Qu'ils abandonnent le moi entièrement, et fassent ce qui se présente à eux, tout en s'appropriant la grâce abondante du Seigneur promise à tous ceux qui la réclament avec foi. CL 193 4 "Si quelqu'un veut venir après moi, a dit Jésus, qu'il renonce à luimême, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive." Luc 9:23. Imitons la simplicité et le renoncement de l'homme du Calvaire par la parole et une vie sainte. Il s'approche tout près de ceux qui se consacrent à lui. Si jamais il y eut une époque où il était nécessaire que l'esprit de Dieu travaille dans nos coeurs, c'est bien maintenant. Saisissons-nous de la puissance divine, afin de pouvoir vivre dans la sainteté et le renoncement. -- Témoignages pour l'Église 3:432, 433, 434. ------------------------Chapitre 43 -- L'Eglise sur la terre CL 194 1 Dieu a sur la terre une Eglise formée d'élus qui gardent ses commandements. Il ne dirige pas ici et là un individu; il dirige une Eglise. La vérité possède une puissance sanctifiante; mais l'Eglise militante n'est pas l'Eglise triomphante. L'ivraie se trouve mêlée au bon grain. "Veux-tu que nous arrachions l'ivraie?" demandent les serviteurs; mais le Maître leur dit: "Non, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez aussi le bon grain." Le filet de l'Evangile ne ramène pas seulement de bons poissons, il en ramène aussi de mauvais, et Dieu seul connaît les siens. CL 194 2 Notre devoir personnel est de marcher humblement avec Dieu. Nous ne devons pas chercher quelque message nouveau et bizarre. Il ne faut pas prétendre que les élus de Dieu, ceux qui s'efforcent de marcher dans la lumière, constituent Babylone. -- Témoignages pour l'Église 2:420, 421. CL 194 3 Bien que des imperfections se trouvent dans l'Eglise des derniers temps -- il en sera ainsi jusqu'à la fin -- cette Eglise doit être la lumière qui brille au milieu d'un monde souillé et perverti par le péché. Affaiblie et imparfaite, elle a besoin d'être reprise, avertie, conseillée; mais elle n'en est pas moins ici-bas l'unique objet sur lequel le Christ jette un suprême regard. Le monde est un atelier où, avec la coopération de ses agents divins et humains, Jésus agit dans les coeurs par sa grâce et sa miséricorde. -- Témoignages pour l'Église 2:413, 414. CL 194 4 Dieu a un peuple particulier, une Eglise sur la terre qui n'est inférieure à aucune, mais supérieure à toutes par les moyens dont elle dispose pour enseigner la vérité et revendiquer les droits de la loi de Dieu. Dieu s'est établi des agents qu'il dirige, des hommes qui ont porté le poids et la chaleur du jour, et qui coopèrent avec les instruments célestes pour faire avancer l'oeuvre du Seigneur dans ce monde. Que tous s'unissent à ces instruments choisis de Dieu, et soient trouvés enfin avec ceux qui ont "la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus" -- Témoignages pour l'Église 2:420. CL 194 5 L'Eglise de Dieu sur la terre ne forme qu'un corps avec celle qui est dans le ciel. Les croyants d'ici-bas et les êtres célestes qui n'ont pas connu le péché constituent une seule et même Eglise. Toutes les intelligences de l'au-delà s'intéressent aux assemblées des saints qui adorent Dieu en ce monde. Dans les cours célestes, ils prêtent une oreille attentive aux paroles des témoins du Christ qui se trouvent sur la terre, et les expressions de louanges et de reconnaissance de ceux-ci sont répétées dans les parvis célestes où retentissent des cris de réjouissance, parce que le Christ n'est pas mort en vain pour les fils déchus d'Adam. Alors que les anges se désaltèrent à la source, les saints sur la terre boivent l'eau pure des ruisseaux qui sortent du trône de Dieu et réjouissent la cité céleste. Ah! Si nous pouvions voir combien le ciel est près de la terre. Sans qu'ils s'en rendent compte, les enfants de Dieu ont des anges pour compagnons. Un témoin silencieux garde toute âme et s'efforce de l'amener au Christ. Aussi longtemps qu'on n'a pas résisté au Saint-Esprit, on est gardé par les intelligences célestes. Souvenons-nous que les anges de Dieu sont présents à toutes nos assemblées; ils écoutent nos chants, nos témoignages et nos prières. Sachons que le choeur des anges supplée à l'insuffisance de nos louanges. CL 194 6 Quand vous vous réunissez le jour du sabbat, chantez donc les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Rendez hommage "à celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés par son sang". Que l'amour du Christ soit le grand thème du prédicateur. Que cet amour soit exprimé simplement dans chaque cantique, et nos prières, dictées par l'Esprit. Lorsque vous entendez la Parole, que la réponse empressée de votre coeur témoigne que vous recevez un message directement du ciel. -- Témoignages pour l'Église 3:34, 35. CL 194 7 Le Seigneur veut que nous nous réunissions dans sa maison pour y cultiver les attributs de l'amour parfait. C'est ainsi que les habitants de la terre seront préparés pour les demeures que le Christ est allé édifier au ciel pour tous ceux qui l'aiment. Alors ils s'assembleront dans le CL 195 1 sanctuaire "chaque nouvelle lune et chaque sabbat" pour exécuter les chants les plus sublimes. Ils feront monter sans cesse devant celui qui est assis sur le trône et devant l'Agneau des louanges et des actions de grâce. -- Témoignages pour l'Église 3:36, 37. L'autorité de l'Eglise CL 195 2 Le Rédempteur du monde a investi son Eglise d'une grande autorité. Il a établi les règles qui doivent être appliquées en cas de difficultés entre les membres de cette Eglise. Après avoir donné des directives explicites sur la manière de procéder, il ajoute: "Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout (en matière de discipline ecclésiastique) ce que vous délierez sur la terre sera déliez dans le ciel." Matthieu 18:18. Ainsi, l'autorité céleste confirme la décision de l'Eglise envers ses membres pour autant que le précepte biblique ait été suivi. CL 195 3 La Parole de Dieu ne permet pas à un homme d'opposer son propre jugement à celui de l'Eglise pas plus qu'elle ne le laisse soutenir ses opinions contre celles de l'Eglise. Celle-ci s'éparpillait s'il n'y avait pas de discipline; elle ne constituerait pas un corps. Il y a toujours eu des esprits indépendants qui ont proclamé qu'ils étaient dans le droit chemin et que Dieu leur avait donné certains enseignements particuliers et les avait conduits d'une manière toute spéciale. Il s'agissait toujours des théories personnelles, que l'on prétendait être en accord avec la Parole de Dieu. Ces personnes s'écartent du corps de l'Eglise et constituent chacune pour elle-même une église. Elles ne peuvent pas toujours avoir raison, bien qu'elles prétendent toutes avoir été conduites par le Seigneur. CL 195 4 Notre Sauveur, dans ses enseignements, nous a fait la promesse que là où deux ou trois étaient rassemblés pour demander quelque chose à Dieu, cela leur serait accordé. Le Christ montre par là la nécessité de l'union, même dans nos prières pour un objet déterminé. Une grande importance est attachée à l'unité dans la prière, à l'union dans les intentions. Dieu écoute les prières individuelles, mais à cette occasion Jésus donna des instructions spéciales et importantes qui devaient avoir une portée décisive sur l'Eglise nouvellement organisée. Les membres de l'Eglise doivent se mettre d'accord sur les objets de leurs recherches et de leurs prières. Il ne s'agit pas simplement des pensées et des réflexions d'un seul esprit sujet à l'erreur; mais la demande doit être celle de plusieurs esprits concentrés sur le même sujet. -- Témoignages pour l'Église 1:449. CL 195 5 L'Eglise est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Etablie pour servir, elle a pour mission de proclamer l'Evangile. Dès le commencement, Dieu a formé le dessein de révéler par elle sa puissance et sa plénitude. Appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, les hommes qui la composent doivent refléter sa gloire. L'Eglise est la dépositaire des richesses de la grâce du Christ; c'est par elle que l'amour de Dieu se manifestera finalement de façon puissante et décisive aux "dominations et aux autorités dans les lieux célestes." -- Conquérants pacifiques, 11. Paul dirigé vers l'Eglise pour recevoir des instructions CL 195 6 Beaucoup de gens pensent qu'ils ne sont redevables qu'au Seigneur de leurs lumières et de leurs expériences, indépendamment de ses autres disciples dans le monde. Mais cela est démenti par Jésus dans ses enseignements, ainsi que dans les exemples qu'il a donnés pour notre instruction. Paul est un de ces exemples. Le Christ voulait le préparer pour une oeuvre essentielle, il l'avait choisi comme son instrument, et il s'était montré à lui miraculeusement. Pourtant Jésus n'enseigna pas luimême la vérité à Paul. Il l'arrêta dans sa course et le convainquit de son erreur. CL 196 1 Mais lorsque Paul lui dit: "Que veux-tu que je fasse?" Le Sauveur ne lui répondit pas directement; il le mit en contact avec son Eglise. Les disciples devaient lui dire ce qu'il fallait faire. Jésus est l'ami du pécheur; son coeur est toujours ouvert, toujours sensible à l'appel des hommes. Il possède toute la puissance au ciel et sur la terre, mais il respecte les instruments qu'il a choisis pour éclairer les hommes et les amener au salut. Il dirigea Saul vers son Eglise, sanctionnant ainsi l'autorité dont il l'a investie pour qu'elle soit la lampe qui fasse briller la lumière dans le monde. Elle est le corps du Christ sur la terre et on doit respecter ses ordonnances. Dans le cas de Saul, Ananias représente le Christ, et il représente aussi les ministres du Christ sur la terre, ceux qu'il a désignés pour agir à sa place. CL 196 2 Dans la conversion de Paul on nous donne des principes importants que nous devons toujours garder à l'esprit. Dans une zone où existe l'Eglise de Dieu, le Rédempteur du monde ne sanctionne pas l'expérience et l'exercice dans les affaires religieuses indépendamment de celle-ci. CL 196 3 Le Fils de Dieu s'est identifié avec la position, le rôle et à l'autorité de son Eglise organisée. On devait recevoir ses bénédictions à travers les hommes qu'il a consacrés, et ainsi lier l'homme au moyen à travers lequel nous recevons ses bénédictions. Le fait que Paul était strictement consciencieux dans son travail de persécuter les saints ne le libère pas de sa culpabilité quand l'Esprit de Dieu le fait reconnaître son oeuvre cruel. Il va devenir l'élève des disciples. CL 196 4 Tous les membres de l'Eglise, s'ils sont fils et filles de Dieu, devront se plier à une discipline avant de pouvoir être la lumière du monde. Dieu ne peut se servir d'hommes et de femmes qui se plaisent dans les ténèbres et qui ne font aucun effort pour se rapprocher de la source de la lumière. Ceux qui sentent leur misère et font tout ce qu'ils peuvent pour sortir de leur état tout en adressant au ciel de ferventes prières sont assurés du secours d'en haut. On a beaucoup à apprendre et à désapprendre sur son propre compte. Il faut combattre les vieilles habitudes, et c'est seulement en luttant courageusement pour se débarrasser de ses défauts et pour acquérir une connaissance parfaite de la vérité en la mettant en pratique, que par la grâce de Dieu, l'on peut remporter la victoire. Conseil au sujet d'une erreur qui se propage CL 196 5 Ceux qui ont commencé à proclamer un message de leur propre chef et qui, prétendant être enseignés et conduits par Dieu, continuent par des efforts persévérants de saper l'oeuvre que Dieu a bâtie pendant des années ne font pas la volonté de Dieu. Que l'on sache que ces hommes sont du côté du grand séducteur. Ne les croyez pas! CL 196 6 En tant qu'économes des biens et des talents, vous avez mal géré les biens de Dieu en propageant l'erreur. Le monde entier est rempli de haine pour ceux qui proclament que les exigences de la loi de Dieu sont en vigueur, et l'Église, qui est loyale à Jéhovah, doit s'engager dans un conflit peu ordinaire. "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes." Ephésiens 6:12. Ceux qui comprennent le sens de cette guerre ne dirigeront pas leurs armes contre l'église militante, mais au contraire, uniront toutes leurs forces au peuple de Dieu pour lutter contre la coalition des forces du mal. ------------------------Chapitre 44 -- L'organisation de l'Eglise CL 197 1 Il faut que le mandat évangélique du Christ soit rempli et que l'oeuvre qu'Il a entamée sur la terre soit poursuivie; et c'est à l'église qu'a été confié ce privilège, car c'est pour ce but qu'elle a été organisée. CL 197 2 Les pasteurs doivent aimer l'ordre et être eux-mêmes disciplinés. Ils pourront alors diriger avec succès l'Eglise de Dieu et apprendre à ses membres à travailler de concert, comme un régiment bien entraîné. Si l'ordre et la discipline sont nécessaires pour la réussite d'une opération sur un champ de bataille, ils le sont bien davantage dans le conflit où nous sommes engagés et dont l'enjeu est plus important et plus noble que ceux pour lesquels s'affrontent des forces armées. Dans ce conflit, des intérêts éternels sont en jeu. CL 197 3 Les anges travaillent dans l'harmonie. Un ordre parfait préside à tous leurs mouvements. Mieux nous imiterons l'harmonie et l'ordre des armées angéliques, plus nous bénéficierons des efforts de ces agents célestes en notre faveur. CL 197 4 Si nous refusons de voir la nécessité d'une action harmonieuse, et que, dans notre activité, nous soyons désordonnés, indisciplinés et adversaires de toute organisation, les anges, qui sont parfaitement organisés et qui agissent dans l'ordre, ne peuvent nous apporter une aide efficace. Ils se retirent attristés, car ils ne sont pas autorisés à donner leur appui à la confusion, à la distraction et à la désorganisation. Ceux qui souhaitent l'assistance des messagers célestes doivent coopérer étroitement avec eux. Ceux qui ont reçu l'onction d'en haut rechercheront l'ordre, la discipline, et la coopération dans leurs efforts, et les anges de Dieu pourront ainsi travailler avec eux. Mais jamais, non jamais, les messagers célestes ne donneront leur approbation à l'irrégularité, à la désorganisation et au désordre. CL 197 5 Satan sait bien que le succès ne peut venir que d'une action coordonnée et harmonieuse. Il sait que toute chose ayant trait au ciel nécessite un ordre parfait, et que la soumission et une discipline totale caractérisent les mouvements de l'armée angélique. Il s'est donné pour objectif crucial d'éloigner les chrétiens de profession aussi loin que possible des dispositions du ciel; de ce fait, il trompe même le peuple élu de Dieu et lui fait croire que l'ordre et la discipline sont contraires à la spiritualité, et que sa seule sécurité se trouverait dans le fait de laisser libre cours aux choses, de se distinguer de façon spécifique des autres groupes de chrétiens qui se sont unis et qui oeuvrent pour établir la discipline et une harmonisation de leurs actions. Tous les efforts faits pour établir l'ordre sont considérés comme dangereux et vus comme une restriction de la véritable liberté, et donc craints parce qu'assimilés au papisme. Ces âmes trompées considèrent que c'est une vertu pour eux de se glorifier de leur liberté de penser et d'agir indépendamment. Ils n'accepteront aucun conseil venant d'autrui. Ils ne se soumettent à aucune autorité humaine. Il m'a été montré que c'est Satan qui, par son oeuvre spéciale, fait croire aux gens qu'ils sont en accord avec Dieu alors qu'ils s'éloignent de leurs frères et empruntent leur propre voie. CL 197 6 Dieu a fait de son Eglise un instrument par lequel il a communiqué sa volonté aux hommes. Il ne permet pas que l'un de ses serviteurs fasse une expérience indépendante ou contraire à celle de l'Eglise elle-même. Il ne donne pas non plus à un homme en particulier la connaissance de ses desseins pour toute l'Eglise, tandis qu'il laisse entièrement cette dernière, qui est le corps du Christ, dans une ignorance totale. Dans sa providence, il met étroitement en rapport ses serviteurs avec son Eglise, afin qu'ils aient moins de confiance en eux-mêmes, et se fient davantage aux hommes que Dieu dirige pour l'avancement de son règne. Les églises organisées par les prophètes CL 198 1 L'organisation de l'Eglise de Jérusalem devait servir de modèle à celle de tous les pays où les hérauts de la vérité gagneraient des âmes à l'évangile. Ceux qui avaient la responsabilité d'assurer la bonne marche de l'Eglise ne devaient dominer sur les fidèles, mais, comme des sages bergers, ils étaient appelés à "paître le troupeau de Dieu en étant les modèles du troupeau". Les diacres devaient être "des hommes de qui l'on rende un bon témoignage...plein d'Esprit Saint et de sagesse". il leur fallait prendre position en faveur du droit et s'y maintenir avec fermeté et résolution. Ainsi, ils auraient sur tout le troupeau une influence unificatrice. CL 198 2 Le soin avec lequel ils les entourèrent fut un facteur important dans le développement de leur vie spirituelle. Ils organisèrent des Eglises en Lycaonie et en Pisidie, partout où se trouvaient des Chrétiens. Des anciens furent nommés dans chaque Eglise, et ordre et méthode introduits dans les affaires qui concernaient le bien spirituel des frères. Ceci était en accord avec le but que se proposait l'évangile, à savoir: unir tous les disciples du Christ en un seul corps, et c'est ce but que Paul s'efforça d'atteindre pendant tout son ministère. Partout où, grâce à ses efforts, un certain nombre de païens reconnaissaient le Christ comme leur sauveur, l'apôtre les constituait en église. Il procédait de même dans les endroits où les chrétiens étaient peu nombreux. Il les exhortait alors à s'entraider, et à se souvenir de la promesse qui avait été faite par Jésus: "là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux." Matthieu 18:20. Règlement de litiges au sein de l'Eglise CL 198 3 A Jérusalem, les délégués d'Antioche rencontrèrent les frères des diverses églises qui s'étaient réunis pour la grande assemblée, et ils leur firent part des succès qui avaient couronné leurs efforts parmi les gentils. Puis, ils donnèrent un résumé précis de la confusion produite par les déclarations de certains pharisiens convertis, venus à Antioche, qui prétendait que, pour être sauvés les païens devaient être circoncis et observer la loi de Moïse. Cette affaire fut chaudement débattue par l'assemblée. Le Saint Esprit jugea qu'il était bon de ne pas imposer la loi cérémonielle aux païens convertis, et l'opinion des apôtres à ce sujet était conforme à la volonté divine. Jacques présidait l'assemblée; il la clôtura par ces paroles: "Je suis d'avis qu'on ne crée pas de difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu." et ceci mit fin à la discussion. Dans cette circonstance, Jacques semble avoir été choisi pour annoncer aux fidèles la résolution prise par l'assemblée. Cependant les païens convertis devaient abandonner les coutumes qui étaient contraires aux principes chrétiens. Les apôtres et les anciens acceptèrent d'informer par lettre les païens de s'abstenir "des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et l'impudicité", d'observer les commandements et de mener une vie sainte. En outre, on affirmait que ceux qui avaient déclarés la circoncision obligatoire n'y étaient pas autorisés par les apôtres. CL 198 4 L'assemblée qui régla le litige se composait des apôtres et des docteurs qui s'étaient signalés dans l'établissement des églises chrétiennes, tant parmi les Juifs que parmi les Gentils, ainsi que les délégués choisis dans différentes régions. Il y avait aussi les Anciens de Jérusalem, des délégués d'Antioche, ainsi que des églises les plus influentes. L'assemblée agissait conformément à l'inspiration divine et avec la dignité d'une Eglise établie par la volonté d'en haut. A la suite de leurs délibérations, tous furent convaincus que Dieu avait lui-même tranché la question en répandant le Saint Esprit sur les Gentils. Ils comprirent alors que tous devaient suivre les directives de l'Esprit. Le corps entier des chrétiens ne fut pas appelé à statuer sur ce différend. Ce furent "les Apôtres et les Anciens", hommes influents et au jugement sain, qui rédigèrent et émirent le décret, accepté en général par les églises chrétiennes. Cependant, tous ne furent pas CL 199 1 satisfaits de la décision qui avait été prise. Quelques frères, ambitieux et présomptueux, la désapprouvèrent. Ils décidèrent donc de travailler pour le Seigneur sous leur propre responsabilité. Ils se complurent dans la critique, proposèrent de nouveaux plans de travail et cherchèrent à saper l'influence des hommes que Dieu avait choisis pour prêcher l'évangile. Dès ses débuts, l'Eglise rencontra de tels obstacles et elle en rencontrera toujours jusqu'à la fin des temps. Le danger de considérer son propre jugement comme infaillible CL 199 2 Ceux qui sont portés à considérer comme infaillible leur propre jugement, courent un grave danger. Satan s'efforce alors de les séparer des hommes de Dieu, véritables porte-lumière, par lesquels le Seigneur agit pour édifier et développer son oeuvre ici-bas. Dédaigner ou mépriser ceux qui sont chargés de diriger l'Eglise, c'est rejeter les moyens qu'il a donnés pour aider, encourager et fortifier son peuple. Si un homme méprise ceux que le Seigneur a choisis pour accomplir son oeuvre, s'il croit qu'il ne recevra la lumière que de Dieu seul, il s'expose à être le jouet de Satan. Dans sa sagesse, le Seigneur a prévenu ce danger en établissant des liens étroits entre les croyants: le chrétien doit être uni au chrétien et la cohésion doit régner dans l'Eglise. C'est ainsi que l'humain coopérera avec le divin. Chaque moyen employé par Dieu, pour son oeuvre sera contrôlé par le Saint Esprit. Tous les chrétiens seront unis pour agir avec méthode et sous une direction éclairée, afin d'apporter au monde la bonne nouvelle du salut. CL 199 3 Nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et chacun de ces membres remplit ses fonctions sous l'impulsion de l'intelligence qui gouverne le corps tout entier. Ainsi les membres de l'Eglise du Christ doivent être unis dans un corps bien ordonnés, soumis à l'intelligence sanctifiée de l'ensemble. Le choix des conducteurs de l'église locale CL 199 4 L'apôtre Paul écrit à Tite: "je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s'il s'y trouve quelque homme irréprochable, mari d'une seule femme, ayant des enfants fidèles qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l'évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu." Tite 1:5-7. "N'impose les mains à personne avec précipitation." 1 Timothée 5:22. Dans quelques-unes de nos églises, le travail a été organisé avec précipitation et les anciens ont été consacrés prématurément; on n'a pas observé la règle biblique et il s'en est suivi des troubles graves dans l'église. Quelles que soient leurs capacités, on ne devrait ni élire ni consacrer avec tant de hâte des hommes qui, en aucune manière, ne sont qualifiés pour porter des responsabilités dans l'oeuvre, des hommes qui ont besoin d'être convertis, cultivés, ennoblis, épurés, avant de pouvoir servir la cause de Dieu. Prévoir des lieux de culte CL 199 5 Quand un intérêt a été suscité dans une localité, cet intérêt doit être suivi. Le message doit y être prêché partout, jusqu'à ce qu'un humble lieu de culte y soit établi, se présentant comme un signe, un mémorial du sabbat de Dieu, une lumière au milieu des ténèbres. Il doit y en avoir de nombreux endroits comme témoins de la vérité. CL 199 6 Les questions relatives aux lieux de culte ne doivent pas rester en suspens. Les mesures nécessaires doivent être prises pour que des lieux de culte soient assurés pour la cause de Dieu, CL 200 1 afin que le progrès de l'oeuvre ne soit pas retardé et que les moyens par lesquels les gens désirent se consacrer à la cause de Dieu ne retournent doucement dans les rangs de l'ennemi. CL 200 2 Il m'a été montré que le peuple de Dieu doit se conduire avec circonspection, et faire tout ce qui en son pouvoir pour sécuriser les affaires Dieu. Puis, après avoir fait de son mieux, il peut être confiant que Dieu anéantira les projets de Satan de profiter de son reste. Pour Satan, l'heure de travailler est venue. Un futur orageux nous attend; et l'église doit être réveillée pour aller de l'avant et s'opposer avec fermeté à ses plans. C'est le moment d'agir. Dieu n'est pas content que son peuple ne sache pas trop quoi faire en ce qui concerne les problèmes de l'église, et supporte que l'ennemi prenne l'avantage sur lui et dirige les affaires à sa guise. Rencontre régionale -- Les camps-meetings CL 200 3 Faites un effort pour fréquenter les rassemblements du peuple de Dieu. Frères et soeurs, il vaudrait infiniment mieux négliger vos affaires que de laisser passer ces occasions d'entendre le message que Dieu a pour vous. Ne cherchez aucune excuse qui vous priverait de l'avantage spirituel qui s'offre à vous. Vous avez besoin de vous préparer à donner raison de l'espérance qui est en vous, avec fermeté et douceur. Vous ne pouvez pas vous priver d'un tel privilège. Nous ne devrions pas aller aux camps-meetings en comptant sur les prédicateurs ou sur les lectrices bibliques pour que cette rencontre soit une bénédiction pour nous. Dieu ne veut pas que nous déchargions nos fardeaux sur les prédicateurs et que nous nous affaiblissions en comptant sur le secours d'êtres humains. Nous ne devons pas nous appuyer sur autrui, comme des enfants sans soutien. En tant qu'économe des grâces de Dieu, chaque membre devrait sentir sa responsabilité et penser que dans une certaine mesure le succès de l'assemblée dépend de lui. Le succès de l'assemblée dépend de la présence et de la puissance du Saint-Esprit. Quiconque aime la vérité devait demander l'effusion de l'Esprit. Autant que cela est à notre pouvoir, nous devons renverser tout ce qui fait obstacle à son oeuvre. L'effusion de l'Esprit ne peut se produire tant que les membres de l'église cultivent la division et l'amertume. L'envie, la jalousie, les mauvais soupçons, la critique, viennent de Satan et ferment effectivement la voie à l'action du Saint-Esprit. Rien au monde n'est aussi cher à Dieu que son Eglise. Il n'est rien qu'il ne garde avec un soin aussi jaloux, et rien ne l'offense plus que de nuire à l'influence de ceux qui sont à son service. Il appellera en jugement quiconque aide Satan dans son oeuvre de critique et de découragement. ------------------------Chapitre 45 -- La maison de Dieu CL 201 1 Pour l'âme humble et croyante, la maison de Dieu sur la terre est la porte du ciel. Les chants de louange, la prière, les paroles prononcées par les représentants du Christ, sont les moyens que Dieu emploie pour préparer un peuple en vue du ciel et de ce culte plus élevé ou rien de souillé ne peut entrer. CL 201 2 La maison est le sanctuaire de la famille et la chambre ou le bosquet, l'endroit le plus reculé pour le culte individuel; mais l'Eglise est le sanctuaire de la congrégation. Il devrait y avoir des règles concernant le temps le lieu et l'ordre du culte. Rien de ce qui est sacré, rien de ce qui appartient au service de Dieu ne doit être traité avec négligence ou indifférence. Afin que les hommes puissent faire de leur mieux en célébrant les louanges de Dieu, leurs associations devront tendre à maintenir la distinction dans leur esprit entre les choses sacrées et les choses profanes. Ceux qui ont des idées larges, des pensées et des aspirations nobles, sont ceux dont la compagnie fortifie toutes les pensées ayant traits aux choses divines. Heureux ceux qui possèdent un sanctuaire humble ou élevé, dans la ville ou dans les cavernes sauvages des montagnes, dans l'humble cabane ou dans le désert! Si c'est ce qu'ils peuvent offrir de mieux au Maître, celui-ci honorera le lieu de sa présence, et ce lieu sera saint pour l'Eternel des armées. Disposition de prière dans la maison de Dieu CL 201 3 Quand les adorateurs de Dieu pénètrent dans le lieu de culte, ils devraient le faire avec dignité, se rendant tranquillement à leur place. S'il y a un poêle dans la pièce, il ne convient pas de s'y presser autour dans une attitude indolente et insouciante. Le bavardage, les murmures et le rire ne devraient pas être admis dans le lieu de culte, que ce soit avant ou après le service. Une piété fervente et active devrait caractériser les fidèles. Si certains doivent attendre quelques minutes avant que la réunion commence, qu'ils observent un véritable esprit de dévotion par la méditation silencieuse, élevant leur coeur vers Dieu par la prière afin que le service apporte une bénédiction spéciale à leur propre coeur, convainque d'autres âmes et les amène à la conversion. Ils devraient se souvenir que les messagers célestes sont présents. Nous perdons beaucoup de la douce communion avec Dieu par notre agitation, notre négligence de la méditation et de la prière. Nous devons souvent examiner notre état spirituel et diriger notre esprit et notre coeur vers le soleil de la justice. Si lorsque les fidèles entrent dans le lieu de culte, ils sont animés d'une véritable révérence pour le Seigneur et se souviennent qu'ils sont en sa présence, il y aura dans le silence une éloquence suave. Les chuchotements, le rire et le bavardage qui pourraient être inoffensifs dans un quelconque endroit d'affaires ne devraient pas être tolérés dans la maison où Dieu est adoré. Il faut que l'esprit soit préparé à entendre la Parole divine, afin qu'elle puisse être comprise et qu'elle impressionne le coeur à salut. CL 201 4 Quand le pasteur entre, ce doit être avec sérieux et dignité. Qu'il s'incline dans la prière silencieuse dès qu'il monte en chaire, et demande avec ferveur le secours d'en haut. Quelle impression peut produire cette manière d'agir! La solennité et le respect saisissent l'auditoire. Le pasteur est en communion avec Dieu; il se remet entre ses mains avant d'oser se présenter devant son auditoire. La solennité repose sur tous les fidèles et des anges de Dieu se tiennent tout près d'eux. Tête inclinée que l'assemblée s'unisse au prédicateur dans la prière silencieuse, afin que Dieu lui fasse la grâce de sa présence et qu'il donne de la puissance à la vérité proclamée par des lèvres humaines. CL 201 5 Les réunions d'exhortation et de prière ne devraient pas être ennuyeuses. D'abord il faut commencer à l'heure fixée et ne pas attendre ceux qui se permettent de venir avec une CL 202 1 demi-heure ou même un quart d'heure de retard. N'y eût-il que deux personnes présentes, elles peuvent compter sur la promesse de la présence de Dieu. Que la réunion commence à l'heure fixée, qu'il y ait peu ou plusieurs personnes. Avoir le sentiment de la présence de Dieu CL 202 2 Le respect que nous avons pour Dieu nous est inspiré par le sentiment de son infinie grandeur et de sa présence parmi nous. La présence parmi nous. La présence de l'invisible devrait être ressentie profondément par chaque coeur. L'heure et le lieu de la prière sont sacrés, car Dieu est là; et le respect que montre notre attitude influe aussi sur la profondeur de nos sentiments. "Son nom est saint et redoutable", déclare le Psalmiste. Psaumes 111:9. CL 202 3 Quand la réunion s'ouvre par la prière, tout genou doit fléchir en présence du Seigneur, et chaque coeur doit s'élever vers le ciel pieusement et en silence. Les prières des adorateurs fidèles seront entendues et le ministère de la parole s'avérera efficace. L'attitude sans vie des chrétiens dans la maison de Dieu est une des grandes raisons pour lesquelles le ministère ne fait pas plus de bien. Les chants qui jaillissent des coeurs en accents clairs et nets sont un moyen dont Dieu se sert pour sauver les âmes. Tout le service devrait se dérouler avec solennité et respect, comme en la présence du maître des assemblées. CL 202 4 Pendant la prédication, vous devriez vous souvenir, mes frères, que vous entendez la voix de Dieu par l'intermédiaire de son serviteur. Ecoutez attentivement. Ne dormez pas un instant, de crainte de perdre les paroles dont vous avez le plus besoin, les paroles même qui, si vous y prêtiez attention, empêcheraient que vos pieds ne s'égarent dans les sentiers du mal. Satan et ses anges travaillent à créer un état de paralysie afin que les conseils, les avertissements et les reproches ne soient pas entendus ou n'aient pas d'effet sur les coeurs et ne reforment pas les vies. Parfois un petit enfant détourne l'attention des auditeurs si bien la précieuse semence ne tombe pas dans un terrain bien préparé pour produire du fruit. Parfois, des jeunes gens et jeunes filles ont si peu de respect pour la maison de Dieu et pour le culte qu'ils entretiennent une conversation ininterrompue pendant le sermon. S'ils pouvaient voir les anges de Dieu les considérer et prendre note de leurs actions, ils seraient remplis de honte et de dégoût pour euxmêmes. Dieu veut des adorateurs attentifs. C'est pendant que les hommes dormaient que Satan sema l'ivraie. CL 202 5 La bénédiction prononcée, tous les membres devraient rester tranquilles, comme s'ils craignaient de perdre la paix du Christ. Que tous sortent sans se bousculer, sans parler bruyamment, avec le sentiment qu'ils sont en la présence de Dieu, que son oeil repose sur eux et qu'ils doivent se comporter en conséquence. Qu'on ne s'arrête pas dans les couloirs, pour bavarder ou médire, encombrant le passage de telle sorte qu'il en soit obstrué. L'enceinte de l'église devrait être empreinte d'un saint respect. On ne devrait pas en faire un endroit où l'on rencontre de vieux amis, et où l'on introduit des pensées profanes et des transactions commerciales. Qu'on laisse tout cela hors de l'église. Dieu et les anges ont été déshonorés par le rire insouciant et bruyant des chrétiens, par le bruit des pieds qui ne respectent pas le sanctuaire. Les enfants doivent être révérencieux CL 202 6 Parents, élevez le niveau du christianisme dans l'esprit de vos enfants. Aidez-les à faire entrer Jésus dans la trame de leur vie, enseignez-leur le plus grand respect pour la maison de Dieu et faites-leur comprendre que lorsqu'ils y entrent, ce doit être avec des coeurs émus et subjugués par des pensées de ce genre: "Dieu est ici. Je suis dans sa maison. Mes pensées doivent être CL 203 1 pures et les mobiles qui m'animent saints. Mon coeur doit être débarrassé de l'orgueil, de la jalousie, de l'envie, des mauvais soupçons, de la haine, de la tromperie, car je me présente devant le Dieu saint. Voici l'endroit où Dieu rencontre et bénit son peuple. Le Très-Haut et très saint qui habite l'éternité m'observe, sonde mon coeur et lit les pensées et les actes les plus secrets de ma vie." CL 203 2 Les esprits délicats et sensibles des jeunes se feront une opinion des travaux des serviteurs de Dieu d'après le jugement de leurs parents. Chez eux, beaucoup de pères de familles font des services religieux un sujet de critique; ils en approuvent une partie et en condamnent le reste. Ainsi le message de Dieu aux hommes est critiqué et mis en doute, et on le traite à la légère. Quelle impression ces remarques inconsidérées et irrévérencieusement peuvent-elles faire sur l'esprit des jeunes? Seuls les livres du ciel le révéleront. Les enfants voient et comprennent ces choses bien plus rapidement que les parents ne peuvent l'imaginer. Leur sens moral est souvent faussé. Les parents se lamentent sur la dureté de coeur de leurs enfants et sur la difficulté d'éveiller leur sensibilité morale pour répondre aux exigences de Dieu. CL 203 3 Le nom de Dieu doit aussi être respecté; il ne faut jamais le prononcer à la légère. Même dans la prière, sa répétition fréquente ou inutile doit être évitée. "Son nom est saint et redoutable." Psaumes 111:9. Lorsque les anges articulent ce nom, ils couvrent leur face. Avec quel respect ne devrions-nous pas le prononcer, nous qui sommes des êtres déchus et pécheurs! CL 203 4 J'ai vu que le nom de Dieu ne devait être prononcé qu'avec révérence et une crainte respectueuse. En priant, quelques-uns emploient à la légère les mots Dieu Tout-puissant, sans réfléchir à ce qu'ils disent. Cela déplaît au Seigneur. Ils ne se rendent pas compte du sens de leurs paroles, sinon ils ne parleraient pas ainsi du Dieu grand et redoutable qui les jugera bientôt au dernier jour. L'ange me dit: "Ne prononcez pas ces deux mots ensemble, car terrible est le nom de Dieu." ceux qui comprennent la grandeur et la majesté de Dieu ne prononceront son nom qu'avec une sainte révérence. Nul ne peut voir celui qui habite une lumière inaccessible et vivre. J'ai vu que si l'Eglise veut prospérer, ces choses doivent être comprises et corrigées. CL 203 5 Vénérons la Parole de Dieu, et montrons du respect même pour le saint livre, nous refusant à en faire un usage commun ou à le manier négligemment. Il ne faut jamais se servir d'une citation de l'Ecriture pour plaisanter ou la paraphraser pour en faire un jeu de mots. "Toute parole de Dieu est éprouvée", semblable à "un argent éprouvé sur terre au creuset et sept fois épuré". Proverbes 30:5; Psaumes 12:7. CL 203 6 Par-dessus tout, apprenez aux enfants que le respect doit se manifester par l'obéissance. Dieu n'a rien commandé qui ne soit essentiel, et aucune manifestation de respect ne lui est plus agréable que l'obéissance à sa Parole. Il faut manifester du respect envers les représentants de Dieu -- les pasteurs, les professeurs et les parents qui sont appelés à parler et à agir à sa place. Dieu est honoré par les égards qui leur sont témoignés. CL 203 7 Ce serait un bienfait pour les jeunes et vieux que de méditer toutes les paroles de l'Ecriture qui montrent avec quel respect on devrait considérer le lieu où Dieu se manifeste particulièrement. "Ote tes souliers de tes pieds", fut-il dit à Moïse qui s'approchait du buisson ardent, "car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte". Exode 3:5. Jacob, après avoir contemplé les anges dans sa vision, s'écria; "l'Eternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas...C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux!" Genèse 28:16, 17. CL 203 8 Par l'exemple aussi bien que par le précepte, vous devriez démontrer que vous accordez de l'importance à votre foi, en parlant avec révérence des choses sacrées. Ne permettez jamais que des expressions légères et vulgaires s'échappent de vos lèvres lorsque vous citez les Ecritures. Tandis que vous tenez la Bible entre vos mains, rappelez-vous que vous êtes sur une CL 204 1 terre sainte. Les anges vous entourent et si vos yeux pouvaient s'ouvrir, vous les auriez aperçus. Que votre conduite soit telle que chaque âme avec laquelle vous vous associez soit imprégnée de l'atmosphère pure et sainte qui vous entoure. Un seul mot vain, un rire insouciant pourrait pousser une âme dans la mauvaise direction. Terribles sont les conséquences d'un manque de relation constante avec Dieu. Habillez-vous de telle sorte que Dieu soit l'objet des pensées. CL 204 2 Tous les membres devraient apprendre à être propres et soignés dans leur tenue, sans toutefois se laisser aller à une parure extérieure qui n'est pas de bon ton à l'église. On devrait éviter l'ostentation qui encourage l'irrévérence. L'attention des gens est souvent attirée par quelque beau vêtement, donnant ainsi naissance à des pensées qui ne devraient pas avoir place dans l'esprit des adorateurs de Dieu. Le Seigneur doit être l'objet des pensées, du culte, et tout ce qui détourne l'esprit du service solennel et sacré lui est une offense. L'étalage de noeuds et de rubans, de volants et de plumes, d'ornement d'or et d'argent est une espèce d'idolâtrie tout à fait inappropriée au service sacré de Dieu, durant lequel l'oeil de chaque adorateur ne devrait être tourné que vers la gloire céleste. ------------------------Chapitre 46 -- Comment traiter ceux qui s'égarent CL 205 1 Le Christ est venu mettre le salut à la portée de tous. Sur la croix du Calvaire, il a payé le prix infini de la rédemption pour un monde perdu. Son renoncement, son sacrifice, son travail désintéressé, son humiliation, et par-dessus tout le don de sa vie, témoignent de la profondeur de son amour pour le pécheur. C'est pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus qu'il est venu sur la terre. Sa mission le conduisait vers les pécheurs -- pécheurs de toutes classes, de toutes langues et de toutes nations. Pour tous, il paya la rançon afin de les unir à lui et de gagner leur sympathie. Les plus égarés, les plus pécheurs ne furent pas oubliés. Il travaillait surtout en faveur de ceux qui étaient les plus éloignés de la voie du salut. Plus leur besoin de réforme était grand, plus profond était son intérêt, plus enveloppante sa sympathie et plus fervents ses travaux. Son coeur débordant d'amour était ému jusqu'au tréfonds pour ceux dont l'état était le plus désespéré et qui avaient le plus besoin de sa grâce transformatrice. Mais bien que faisant partie du peuple de Dieu, certains parmi nous manquent de cette sympathie profonde, sincère qui touche l'âme, et n'ont pas d'amour pour ceux qui sont tentés et qui tombent. Beaucoup ont manifesté une grande froideur et une négligence coupable; ils sont représentés par le Christ comme passant outre et se tenant aussi loin que possible de ceux qui ont le plus besoin d'aide. Celui qui est nouvellement converti doit souvent livrer de rudes combats contre des habitudes enracinées ou une tentation particulière. Dominé par une passion ou par une tendance puissante, il se rend coupable d'imprudence ou il tombe dans le mal. C'est alors qu'il a besoin de l'énergie, du tact et de la sagesse de ses frères afin de retrouver son équilibre spirituel. C'est à de tels cas que s'appliquent les instructions de la Parole de Dieu: "Frères, si un homme vient à être surpris en quelques fautes, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté." Galates 6:1. "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes." Romains 15:1. Des mesures clémentes, des réponses débonnaires et des mots agréables sont mieux à même de réformer et sauver que la sévérité et la rudesse. Un peu trop de dureté pourrait éloigner les gens de vous1, alors qu'un esprit de conciliation pourrait être le moyen de les lier à vous. Vous pourriez alors les rétablir dans le droit chemin. Vous devriez être stimulés par l'esprit de pardon aussi, et dûment reconnaître les bonnes intentions et actions de votre entourage. CL 205 2 "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés." CL 205 3 Dieu a fait sa part dans l'oeuvre du salut des âmes, et maintenant il réclame la collaboration de l'église. Voici d'un côté le sang du Christ, la Parole de vérité, le Saint-Esprit; de l'autre, les âmes qui périssent. Tout disciple du Christ a une tâche à remplir pour amener les hommes à accepter les bénédictions du ciel. Examinons-nous avec soin et demandons-nous si nous avons accompli cette tâche. Examinons nos mobiles et toutes les actions de notre vie. Ne se trouvet-il pas dans notre souvenir plus d'un tableau déplaisant? Souvent vous avez eu besoin du pardon de Jésus. Vous avez été constamment l'objet de sa compassion et de son amour. Et cependant, n'avez-vous pas manqué de manifester envers vos semblables l'Esprit du Christ à votre égard? L'angoisse a-t-elle étreint votre coeur lorsque vous avez vu une âme s'aventurer sur CL 206 1 le chemin défendu? L'avez-vous avertie avec bonté? Avez-vous pleuré sur elle et prié avec et pour elle? Lui avez-vous montré, par des paroles de tendresse et des actes de bontés, que vous l'aimiez et que vous désiriez la sauver? Avez-vous laissé lutter seuls alors que vous auriez pu les aider, ceux qui marchaient en tâtonnant et qui défaillaient sous le fardeau de leurs infirmités et de leurs mauvaises habitudes? N'avez-vous pas évité de vous approcher des âmes qui étaient cruellement tentées, alors que le monde était prêt à leur accorder sa sympathie et à les jeter dans les pièges de Satan? CL 206 2 N'aviez-vous pas, comme Caïn, été prêt à dire: "Suis-je le gardien de mon frère?" De quelle manière le grand chef de l'Eglise peut-il apprécier l'oeuvre de votre vie? Que peut penser de votre indifférence à l'égard de ceux qui s'écartent du droit chemin celui pour lequel chaque âme est si précieuse qu'il a donné son sang pour elle? Ne craignez-vous pas qu'il vous abandonne comme vous les abandonnez? Croyez-le, le véritable gardien de la maison du Seigneur a pris note de chaque négligence. Il n'est pas encore tard pour réparer les négligences du passé. Qu'un réveil du premier amour, de la première ardeur, soit provoqué. Cherchez ceux que vous avez chassés et, par la confession, pansez les blessures que vous avez faites. Approchez-vous du Sauveur aimant, laissez le flot de la compassion divine couler dans votre coeur et, de là, dans celui des autres. Que la tendresse et la miséricorde dont Jésus a fait preuve dans sa vie toute empreinte de noblesse, soient pour nous un exemple de la manière dont nous devons traiter nos semblables, en particulier ceux qui sont nos frères dans la foi. Beaucoup ont faibli et se sont découragés dans le dur combat de l'existence alors qu'une seule parole de bonté et d'encouragement leur aurait permis de vaincre. Ne soyons jamais, non jamais, de ces coeurs durs, froids, insensibles, qui condamnent. Ne perdons jamais l'occasion de dire un mot d'encouragement, de communiquer la flamme de l'espérance. Nous ne pouvons mesurer l'étendue que peuvent avoir nos bonnes paroles et nos efforts chrétiens pour alléger quelque fardeau. Celui qui s'égare ne pourra être ramené dans le bon chemin que par un esprit d'humilité, de douceur et de tendre amour. Christ et la discipline dans l'Eglise CL 206 3 En s'occupant des fautes de ses membres, l'Eglise doit suivre de très près les instructions données par le Sauveur dans le dix-huitième chapitre de Matthieu 15-18. CL 206 4 Les êtres humains appartiennent au Christ; il les a acquis à un prix infini et il se les est attaché par l'amour que son Père et lui leur ont manifesté. Avec quel soin ne devrions-nous donc nous comporter les uns avec les autres! Les hommes n'ont pas le droit de supposer le mal chez leurs semblables. Les membres d'église ne doivent pas suivre leurs impulsions et leurs inclinations lorsqu'ils s'occupent de leurs frères qui ont commis quelque faute. Ils ne devraient même pas exprimer leurs préventions à l'égard des fautifs, car ils placent ainsi dans d'autres esprits le levain du mal. Les rapports défavorables sur un frère ou une soeur de l'Eglise se communiquent de l'un à l'autre. Des erreurs et des injustices sont commises à cause de ceux qui ne sont pas disposés à suivre les instructions données par le Seigneur Jésus. "Si ton frère a péché", dit le Christ, "va et reprends-le entre toi et lui seul". Ne parlez pas à d'autres de ses torts. Sinon, le bruit se propage de l'un à l'autre et au fur et à mesure le mal grandit jusqu'à ce que l'Eglise toute entière en souffre. Réglez l'affaire entre vous et lui seul. Tel est le plan de Dieu. "Ne te hâte pas d'entrer en contestation, de peur qu'à la fin tu ne saches que faire, lorsque ton prochain t'aura outragé. Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d'un autre." Proverbes 25:8, 9. Ne supportez pas le péché d'autrui, mais d'autre part, ne le révélez pas, car vous augmentez ainsi la difficulté en donnant au reproche une allure de vengeance. Que la correction se fasse de la manière indiquée par la Parole de Dieu. Ne laissez pas mûrir le ressentiment. Ne permettez pas à la blessure de s'envenimer de telle sorte que des mots empoisonnés vous échappent et souillent l'esprit de ceux qui les entendent. Ne permettez pas à des pensées amères de remplir l'esprit de votre frère et le votre. Allez à lui et réglez l'affaire avec humilité et sincérité. Quel que soit le caractère de l'offense, cela ne change pas le plan que Dieu a pourvu pour le règlement des malentendus et la réparation des torts causés à une personne. Parlez seul à seul et dans l'Esprit du Christ avec celui qui est fautif, suffira souvent à écarter la difficulté. Abordez-le avec un coeur rempli de l'amour du Christ et cherchez à arranger les choses. Raisonnez calmement. Ne laissez pas échapper des paroles de colère. Faites appel à ses meilleurs sentiments. Souvenez-vous de ces paroles: "celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s'était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés." Jacques 5:20. Apportez à votre frère le remède qui guérira la maladie du mécontentement. Faites votre part pour l'aider. Pour l'amour de la paix et l'unité de l'Eglise, que ce soit pour vous un privilège aussi bien qu'un devoir. Si votre frère vous écoute, vous avez gagné un ami. Le ciel entier est intéressé à cette entrevue entre l'offenseur et l'offensé. Lorsque celui qui a commis la faute accepte la réprimande faite avec l'amour du Christ et qu'il reconnaît ses torts, demandant pardon à Dieu et son frère, un rayon de soleil venu du ciel remplit son coeur. Le différend est terminé, l'amitié et la confiance renaissent. L'huile de l'amour fait disparaître la tristesse causée, l'Esprit de Dieu unit les coeurs et cette union est scellée aux accords d'une harmonie céleste. Tandis que ceux qui s'unissent ainsi dans une communion chrétienne, prient ensemble le Seigneur et s'engagent à agir en toute justice, à aimer la miséricorde et à marcher humblement avec lui, une grande bénédiction descend sur eux. S'ils ont fait du tort à autrui, ils continuent l'oeuvre de confession et de restitution, pleinement décidés à se faire du bien réciproquement. Ainsi s'accomplit la loi du Christ. "Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins." Matthieu 18:16. Prenez avec vous des hommes spirituellement avancés et parlez au fautif du différend en question. Peut-être cédera-t-il aux objurgations de ses frères. En voyant qu'ils s'accordent dans cette affaire, il comprendra peut-être ses torts. "S'il refuse de vous écouter", que faut-il faire alors? Est-ce que quelques personnes dans une réunion de comité peuvent prendre la responsabilité de déclarer que le fautif n'est plus dans la communion de l'Eglise? "S'il refuse de vous écouter, dites-le à l'Eglise". Que ce soit l'Eglise qui juge ses membres. "Mais s'il refuse d'écouter l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain." S'il ne veut pas écouter la voix de l'Eglise, s'il repousse tous les efforts faits pour le replacer sur la bonne voie, l'Eglise a la responsabilité de le retrancher de la communion fraternelle. Son nom doit être rayé des registres. Le devoir de l'Eglise envers ceux qui refusent ses conseils. CL 207 1 Aucun membre officiant de l'Eglise, aucun comité, aucune Eglise ne peut voter la radiation d'un membre si l'instruction donnée par le Christ n'a pas été fidèlement suivie. Quand cela aura été fait, l'Eglise sera en règle avec Dieu. Le mal doit apparaître ce qu'il est et il doit être retranché afin qu'il ne puisse s'étendre davantage. La santé et la pureté de l'Eglise doivent être préservées afin qu'elle puisse être irréprochable, revêtue de la justice du Christ. Si le fautif se repent et se soumet à la discipline du Christ, il doit être mis à l'épreuve. Et même s'il ne se repent pas et s'il sort de l'Eglise, les serviteurs de Dieu ont encore à s'occuper de lui. Ils doivent tout faire pour l'amener à la repentance. Quelque aggravation qu'il ait apportée à sa faute, s'il cède à l'action du Saint-Esprit, s'il se confesse et abandonne son péché, donnant ainsi la preuve de sa repentance, il doit être pardonné et réintégré au sein de la communauté. Ses frères doivent l'encourager et le traiter comme ils voudraient qu'on les traite, considérant qu'eux aussi peuvent être tentés. "Je vous le dis en vérité, continue le Christ, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." Matthieu 18:18. Cette déclaration a gardé sa valeur à travers les siècles. L'Eglise a reçu le pouvoir d'agir à la place du Christ. Elle est l'instrument de Dieu pour la conservation de l'ordre et la discipline. Le Seigneur lui a délégué le pouvoir de régler les questions qui ont trait à sa prospérité, à sa pureté et à l'ordre qui doit régner en elle. Sur elle repose la responsabilité d'exclure de la communauté tous ceux qui ne sont pas dignes, et qui, par une conduite dépourvue de christianisme, déshonoreraient la vérité. Tout ce que l'Eglise fait en accord avec les directives données dans la Parole de Dieu, sera ratifié dans le ciel. L'Eglise est donc appelée à se prononcer sur des questions de la plus haute importance. Après s'être acquittés de leur tâche, les prédicateurs doivent lui soumettre tous les cas, afin qu'il y ait de l'unité dans les décisions prises. CL 208 1 Le Seigneur exige de ses disciples une grande prudence dans leurs rapports mutuels. Ils sont appelés à ennoblir, restaurer, guérir. Mais que l'Eglise ne néglige pas la discipline. Il faut que les membres se considèrent comme les élèves d'une école, où ils apprennent à former des caractères dignes de leur vocation. Les enfants de Dieu se préparent dans l'Eglise qui est sur la terre pour la grande réunion de l'Eglise dans le ciel. S'ils se conforment à la volonté du Christ, ils auront une vie sans fin dans la famille des rachetés. A qui doit-on se confesser? CL 208 2 Tous ceux qui s'efforcent d'excuser ou de dissimuler leurs péchés, les permettant ainsi de rester dans les livres du ciel non confessés et non pardonnés seront vaincus par Satan. Plus exaltée leur profession de foi, plus honorable leur poste, plus grave leur cas aux yeux de Dieu et plus sûr le triomphe de leur grand adversaire. Ceux qui reculent leur préparation pour le jour de Dieu ne pourront la faire dans le temps des troubles ou plus tard. Tous les cas de ce genre sont désespérés. Il n'est pas nécessaire que vous vous confessiez à ceux qui ne savent pas votre péché et vos fautes. Il n'est pas de votre devoir de rendre publique une confession qui fera le triomphe des incrédules. Mais à ceux à qui il est seyant de le faire, qui ne vont prendre aucun avantage de votre faute, confessez-vous selon la parole de Dieu, et qu'ils prient pour vous, et Dieu va accepter votre action et vous guérira. Pour le salut de votre âme, travaillez consciencieusement pour l'éternité, je vous exhorte. Mettez de côté et votre fierté et votre vanité, et agissez franchement. Revenez au bercail. Le Berger attend de vous accueillir. Repentez-vous et faites vos premières oeuvres, et revenez dans la faveur de Dieu. CL 208 3 Christ est votre Rédempteur; Il ne prendra aucun avantage de vos confessions dans l'humilité. Si votre péché est de caractère privé, confessez-le Christ, qui est le seul médiateur entre Dieu et l'homme. "Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste." 1 Jean 2:1. Si vous avez péché par refus de rendre à Dieu ce qui lui appartient en dîmes et offrandes, confessez votre faute à Dieu et à l'église, et obéissez à l'injonction qu'il vous a adressée: "Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes". Malachie 3:10. CL 208 4 Le peuple de Dieu doit se mouvoir dans l'entente. Ils ne devraient pas se satisfaire tant que chaque péché connu n'est pas avoué. Ensuite, c'est leur privilège et leur devoir de croire que Jésus les accepte. Ils ne devraient pas attendre que les autres se bousculent hors des ténèbres et gagner, à leur grande joie. Cette jouissance ne dure que le temps d'une réunion. Mais Dieu doit être servi par principe et non par sentiment. Matin et soir, obtenez la victoire pour vous-même, dans votre propre famille. Ne laissez pas votre travail quotidien vous en priver. Prenez le temps de prier, et lorsque vous priez, croyez que Dieu vous entend. Associez la foi à vos prières. Il se peut que vous ne ressentiez pas chaque fois un effet immédiat, mais c'est ainsi que votre foi est mise à l'épreuve. Christ seul peut juger. CL 209 1 Le Christ s'humilia lui-même en se mettant à la tête de l'humanité, afin de connaître ses tentations et ses épreuves. Pour secourir ceux qui sont tentés, il a voulu savoir à quoi ils étaient exposés de la part de l'ange déchu. CL 209 2 Il a été fait notre juge. Ce n'est pas le Père qui se charge de cette fonction, ni les anges. Le seul qui ait qualité pour nous juger, c'est celui qui a revêtu notre humanité et qui a vécu en ce monde une vie parfaite. Ne l'oubliez pas, mes frères, ni vous, prédicateurs, ni vous, parents. Ne perdons jamais de vue le fait que le Christ a revêtu notre humanité pour être notre juge. Nul d'entre vous n'a été désigné pour juger ses semblables. Tout ce que vous pouvez faire, c'est de vous discipliner vous-mêmes. Je vous exhorte, au nom du Christ, à obéir à l'ordre qu'il vous donne et qui consiste à ne jamais vous ériger en juge. Jour après jour ce message a retenti à mes oreilles: "Quittez le siège de juge; faites-le humblement." CL 209 3 Dieu ne considère pas tous les péchés d'égale ampleur, il y a autant de divers degrés de culpabilité dans son estimation que dans celle de l'homme fini. Néanmoins, quelque négligeable que telle ou telle faute dans leur existence puisse paraître aux yeux des hommes, il n'y a pas de péché véniel aux yeux de Dieu. Les péchés que l'homme considère volontiers minimes, pourraient bien être ceux-là même que Dieu compte comme de grands crimes. L'ivrogne est regardé avec mépris; on lui déclare que son péché l'exclura du royaume des cieux, tandis que la fierté, l'égoïsme et la convoitise restent sans reproche, alors que ce sont des péchés particulièrement odieux aux yeux de Dieu. "Il se moque de ceux qui se moquent de Lui", et Paul nous dit que la convoitise est de l'idolâtrie. Ceux qui sont familiers avec les dénonciations de l'idolâtrie dans la parole de Dieu verront tout de suite combien grave est ce péché. ------------------------Chapitre 47 -- L'observation du saint sabbat de Dieu CL 210 1 L'observation du sabbat nous réserve de grandes bénédictions, et la volonté du Seigneur est que ce jour soit pour nous un jour de joie. N'est-ce pas dans l'allégresse qu'il a été institué? Dieu contempla l'oeuvre de ses mains; tout ce qu'il avait créé, et il le déclara "très bon" (Genèse 1:31) le ciel et la terre exultaient. "Les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie." Job 38:7. Bien que le péché ait gâté cette oeuvre parfaite, le Seigneur nous donne encore le sabbat comme témoin du fait qu'un être tout-puissant, d'une bonté et d'une miséricorde infinies, a créé toutes choses. Par l'observation du jour du repos, notre Père céleste désire conserver parmi les hommes la connaissance de son nom. Il veut nous rappeler par ce jour qu'il est le Dieu vivant et vrai, et que c'est en lui que se trouvent la vie et la paix. Lorsque le Seigneur délivra son Israël d'Egypte, il lui remit sa loi et lui fit savoir que l'observation du sabbat le distinguerait des peuples idolâtres. C'est ainsi que l'on verrait ceux qui reconnaîtraient la souveraineté de Dieu et ceux qui refuseraient de l'accepter comme leur créateur et leur Roi. "Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité.", a dit l'Eternel. "Les enfants d'Israël observeront le sabbat, en le célébrant eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle." Exode 31:17, 16. CL 210 2 Comme le sabbat était le signe caractéristique d'Israël lorsqu'il sortit d'Egypte pour entrer dans la Canaan terrestre, de même ce jour est le signe distinctif du peuple de Dieu au moment où il se dispose à entrer dans la Canaan céleste. Il indique les liens de parenté qui unissent le Seigneur et son peuple; par lui on reconnaît que celui-ci honore sa loi. Il distingue ses fidèles sujets de ceux qui transgressent ses commandements. CL 210 3 Du haut de la colonne de nuée, le Christ fit cette recommandation: "Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie." Exode 31:13. Le sabbat, qui fut donné à l'origine pour rappeler à l'homme que Dieu est le Créateur, lui rappelle aussi qu'il est celui qui le sanctifie. La puissance qui créa toutes choses est la même qui recrée l'âme à son image. Pour ceux qui l'observent, le sabbat est donc encore un signe de sanctification. S'ils sont réellement sanctifiés, ils rentrent dans l'harmonie divine, leur caractère est semblable à celui de Dieu. La sanctification est communiquée par la soumission aux principes qui sont l'expression du caractère divin. Le sabbat est par conséquent le signe de l'obéissance. Celui qui observe de tout son coeur le quatrième commandement obéira à toute la loi. Il est sanctifié par l'obéissance. A nous comme à Israël, le sabbat est donné "comme une alliance perpétuelle". Pour ceux qui l'honorent, ce saint jour est un gage de la fidélité de Dieu à son alliance. Ils font partie de la chaîne d'or de l'obéissance dont chaque maillon est une promesse. Souviens-toi du jour du Sabbat. CL 210 4 Le Créateur commence le quatrième commandement par ces mots: "Souviens-toi." Il savait que l'homme, absorbé par ses affaires et ses soucis, serait tenté de ne pas se conformer à toutes les exigences de la loi, ou d'en oublier l'importance sacrée. C'est pourquoi il dit: "Souviens-toi du jour de repos pour le sanctifier." Exode 20:8. Il faut se souvenir du sabbat pendant toute la semaine afin de se préparer à l'observer selon le commandement. Le jour venu, ne nous reposons pas seulement d'une manière légale, mais comprenons qu'il doit avoir une influence spirituelle sur tout le cours de notre vie. Celui qui considère le sabbat comme un signe entre lui et Dieu, signe indiquant que c'est le Seigneur qui le sanctifie, représente les principes du gouvernement céleste. Dans sa vie de chaque jour, il demandera à Dieu de faire reposer sur lui la bénédiction qui découle de l'observation du sabbat. Chaque jour, il sera en communion avec le Sauveur, et il reflètera la perfection de son caractère. Chaque jour, ses bonnes oeuvres feront éclater sa lumière aux yeux de ceux qui l'entourent. Dans tout ce qui concerne les progrès de l'oeuvre de Dieu, les premières victoires doivent être remportées dans la famille. C'est là que commence la préparation pour le jour du sabbat. Pendant la semaine, il faut que les parents se souviennent que leur foyer est l'école où leurs enfants se préparent pour les cours célestes. Qu'on y prononce donc que des paroles que ceux-ci puissent entendre. Parents, vivez pendant la semaine comme en la présence de Dieu, qui vous a confié vos enfants afin de les élever pour son service. Former pour celui-ci la petite église qu'est votre foyer de manière que le jour du sabbat chacun soit prêt à rendre un culte au Seigneur. Matin et soir, présenter-les à Dieu comme l'héritage qu'il s'est acquis au prix de son sang. Enseignez leurs que leur premier devoir et leur plus grand privilège c'est d'aimer et de servir le Seigneur. CL 211 1 Quand on se souviendra ainsi du jour du repos, le temporel n'empiétera pas sur le spirituel. Aucun devoir de six jours ouvrables ne sera négligé jusqu'au sabbat. Toutefois, on ne s'épuisera pas pendant la semaine au point que le septième jour, ce jour où le Seigneur se reposa de ses oeuvres, on soit trop fatigué pour vaquer à son service. Mais si toute la semaine doit être consacrée à se préparer pour le jour du sabbat, le Vendredi est d'une manière toute spéciale le jour de la préparation. Moïse écrit ces paroles de la part du Seigneur: "Demain est le jour du repos consacré à l'Eternel; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu'au matin ce qui restera." "Le peuple se dispersait pour ramasser [la manne]; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier; il la cuisait au pot, et en faisait des gâteaux." Exode 16:23; Nombres 11:8. Chaque jour, les enfants d'Israël avaient donc quelque chose à faire pour préparer le pain qui leur était envoyé du ciel. Mais au lieu d'accomplir ce travail le jour du repos, ils devaient s'en acquitter le vendredi, le jour de la préparation. CL 211 2 Ainsi donc, le vendredi, que la préparation soit complète. Assurez-vous que tous les vêtements soient en bon état, et que rien ne reste à cuisiner. Qu'on prenne son bain et que les chaussures soient cirées. Il est possible d'y arriver, si l'on s'en fait une règle. Le sabbat ne doit pas être consacré à raccommoder ses vêtements, à faire la cuisine, à rechercher ses plaisirs, ou à se livrer à quelque autre occupation mondaine. Avant le coucher du soleil, que tout travail séculier soit mis de côté ainsi que tout journal profane. Parents, expliquez à vos enfants ce que vous faites, ainsi que l'objet que vous avez en vue; qu'ils s'associent à votre préparation afin d'observer le sabbat selon le commandement. CL 211 3 Nous devons veiller jalousement sur le commencement et la fin du sabbat. Souvenons-nous que chaque instant de ce jour est saint, consacré au Seigneur. Partout où cela est possible, que les patrons accordent à leurs ouvriers les après-midi du vendredi. Qu'on donne à ceux-ci le temps de se préparer pour commencer le jour sabbat dans le calme. En agissant ainsi, vous ne subirez pas même de perte matérielle. CL 211 4 Une autre tâche ne doit pas non plus être négligée le jour de la préparation, c'est celle qui consiste à régler les différends qui auraient pu s'élever, soit dans la famille, soit dans l'Eglise. Que toute amertume, toute colère, toute malice soient bannies du coeur. Confessez humblement "vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres". Jacques 5:16. CL 211 5 Rien de ce qui, du point de vue du ciel, est considéré violation du saint Sabbat ne devrait être tu et laissé inachevé, mais doit être dit et achevé pendant le Sabbat. Dieu exige non seulement que nous nous abstenions de travail physique pendant le Sabbat, mais aussi que nous soumettions l'esprit à demeurer sur des motifs sacrés. Le quatrième commandement est virtuellement transgressé par des conversations sur des choses temporelles ou par des marivaudages ou des vétilles. Parler de tout ce qui peut passer par l'esprit est dire nos propres mots. Tout écart des justes choses nous conduit à la servitude et à la condamnation. Les vêpres. CL 212 1 Beaucoup de nos membres ne savent pas comment se comporter au culte le jour du sabbat. Ne nous présentons pas devant le Seigneur en habits de travail; ayons un vêtement convenable. Bien que nous ne devions pas nous conformer aux usages du monde, il ne faut pas que notre mise soit négligée. Les enfants de Dieu doivent être purs intérieurement et extérieurement. Avant le coucher du soleil que les membres de la famille se réunissent pour lire la Parole de Dieu, chanter et prier. Une réforme est ici nécessaire, car une certaine négligence s'est manifestée chez un grand nombre à cet égard. Confessons nos fautes au Seigneur et confessons-nous mutuellement. Faisons en sorte que chaque membre de la famille puisse se préparer à honorer le jour que Dieu a béni et sanctifié. CL 212 2 Que les enfants prennent part au culte de famille. Que chacun prenne sa Bible et lise un ou deux versets. Qu'on chante ensuite un cantique suivi de la prière. Celle-ci doit être faite selon le modèle que Jésus nous a laissé. L'oraison dominicale n'était destinée à être répétée mot à mot, mais c'est une illustration de ce que devraient être nos prières; simples, ferventes, renferment beaucoup en peu de mots. Exposez simplement au Seigneur vos besoins, et exprimez-lui votre reconnaissance pour ses bontés à votre égard. Il sera ainsi l'hôte bienvenu dans votre foyer et dans votre coeur. En famille, de longues prières n'ayant aucun rapport avec votre foyer n'ont pas leur raison d'être; elles font de l'heure de la prière une heure de fatigue, alors que celle-ci devrait être un privilège et une bénédiction. Que ce soit plutôt un moment plein d'intérêt et de joie. CL 212 3 Au coucher du soleil [de la fin du sabbat], que la prière et le chant d'un cantique marquent la fin des heures sacrées, et sollicitent la présence de Dieu pour la semaine de labeur qui va commencer. CL 212 4 Sanctifier le sabbat, c'est travailler à son salut éternel. "J'honorerai celui qui m'honore." 1 Samuel 2:30. Les heures les plus sacrées de la famille CL 212 5 L'Ecole du sabbat et le culte n'occupent qu'une partie du jour du repos. Les heures qui restent doivent être pour la famille les plus précieuses et les plus sacrées du sabbat. Que les parents passent la plus grande partie de ce temps avec leurs enfants. Dans bien des foyers les plus jeunes sont abandonnés à eux-mêmes et passent leur temps le mieux qu'ils peuvent. Ils ne tardent pas à devenir remuants; ils commencent à jouer ou à faire des polissonneries. Le sabbat perd ainsi à leurs yeux sa nature sacrée. Quand il fait beau, que les parents fassent avec leurs enfants des promenades dans les champs ou dans les bois. Là, au milieu de la belle nature, qu'ils leur expliquent pourquoi le sabbat fut institué. Qu'ils leur parlent de la grande oeuvre créatrice de Dieu; qu'ils leur disent que lorsque la terre sortit des mains du Créateur, elle était sainte et belle; chaque fleur, chaque arbuste, chaque arbre répondait au but qu'il s'était proposé. Où que l'oeil se posât, il ne voyait que des choses admirables révélant l'amour de Dieu. Chaque son émis était une musique qui se joignait à l'harmonie divine. Qu'on explique aux enfants que c'est le péché qui a gâté l'oeuvre parfaite de Dieu; que les épines et les chardons, la tristesse, la douleur et la mort sont les conséquences de la désobéissance. Qu'on leur fasse observer comment la terre, bien que sous le poids de la malédiction du péché, révèle encore la bonté de Dieu. La prairie verdoyante, l'arbre majestueux, le gai rayon de soleil, les nuages, la rosée, le calme solennel de la nuit, la splendeur du ciel étoilé, la lune dans sa beauté, tout porte l'empreinte du Créateur. Il n'est pas jusqu'à la goutte de pluie qui tombe, au rayon de soleil qui éclaire notre monde ingrat qui ne témoigne de la patience et de l'amour du Seigneur. Parents, enseignez à vos enfants la voie du salut. Dites-leur que "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. Racontez-leur la douce histoire de Bethléem. Montrez-leur comment, enfant, Jésus obéissait à ses parents; comment, jeune homme il était fidèle et actif, contribuant à subvenir aux besoins de la famille. Vous pouvez ainsi leur faire comprendre que le Sauveur connaît les épreuves, les difficultés, les tentations les aspirations et les joies des jeunes, et il peut sympathiser avec eux et les aider. Lisez de temps à autre avec eux les récits intéressants de l'histoire biblique. Interrogez-les sur ce qu'ils ont appris à l'Ecole du Sabbat, et étudiez avec eux la leçon du sabbat suivant. CL 213 1 Pendant le sabbat, la famille devrait se dévouer solennellement à Dieu. Le commandement inclut tous ceux qui sont dans votre propriété: tous ceux qui habitent la maison doivent laisser leurs affaires mondaines, et réserver les heures sacrées à la dévotion. Ensemble, honorons Dieu par un joyeux service en Son saint jour. CL 213 2 "Venez prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l'Eternel, notre Créateur!" "Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, a dit le Christ, je suis au milieu d'eux." Matthieu 18:20. Partout où se trouvent deux ou trois croyants, le devoir est de se réunir le jour du sabbat et de se réclamer de cette promesse du Seigneur. Les petits groupes qui s'assemblent pour adorer Dieu en son saint jour ont droit à la riche bénédiction de Jéhovah. Qu'ils soient assurés que Jésus est l'hôte honoré de leurs réunions. Tout vrai croyant qui sanctifie le jour du sabbat peut s'appuyer sur cette déclaration de l'Ecriture: "Je suis l'Eternel qui vous sanctifie." Exode 31:13. CL 213 3 Le sabbat a été fait pour l'homme, pour être une bénédiction pour lui en appelant son esprit du labeur séculaire pour contempler la bonté et la gloire de Dieu. Il est nécessaire que le peuple de Dieu se réunisse pour parler de Lui, échanger leurs idées et pensées concernant les vérités contenues dans Sa parole, et consacrer une partie de leur temps aux prières. Mais on ne devrait pas rendre ces moments fastidieux par leur longueur et leur absence d'intérêt, même pendant le sabbat. CL 213 4 Si l'Eglise n'a pas de pasteur, un frère qualifié sera chargé de présider le service. Mais il n'est pas nécessaire qu'il fasse un sermon ou qu'il occupe la plus grande partie du temps consacré au culte. Une courte et intéressante lecture de la Bible sera souvent plus profitable qu'un sermon et cela peut être suivi par une séance de prières et de témoignages. Chacun devait se rendre compte que son devoir est de contribuer à rendre intéressantes les assemblées du sabbat. Ne vous réunissez pas seulement pour la forme, mais pour échanger vos pensées, pour vous faire part de vos expériences quotidiennes, pour exprimer votre gratitude et votre désir sincère de recevoir la lumière divine afin de mieux connaître Dieu et Jésus-Christ qu'il a envoyé. En parlant ensemble du Christ vous vous fortifierez pour affronter les épreuves et les luttes de la vie. Ne croyez pas que vous pouvez être chrétien et vous renfermer en vous-mêmes. Nous faisons tous partie de la grande famille humaine, et la conduite de chacun est fortement influencée par celle des autres. L'Ecole du Sabbat CL 213 5 L'objectif de l'Ecole du Sabbat devrait être la moisson des âmes. L'ordonnancement de la séance peut être irréprochable, les installations disponibles à souhait, mais si les enfants et les jeunes ne sont pas amenés à Christ, l'école aura échoué, car si les âmes ne sont pas amenées à Christ, elles deviennent de plus en plus insensibles sous l'influence d'une religion formaliste. L'animateur de la classe de l'École du Sabbat devrait coopérer, alors qu'Il frappe à la porte du coeur de ceux qui ont besoin d'aide. Si les élèves répondent aux supplications de l'Esprit et ouvrent la porte de leurs coeurs afin que Jésus puisse y entrer, Il ouvrira leur intelligence à la compréhension des choses de Dieu. Le travail du moniteur est simple, mais si c'est fait dans l'esprit de Jésus, il sera doté de profondeur et d'efficacité par l'opération de l'Esprit de Dieu. Parents, réservez un peu de votre temps, chaque jour, à étudier la leçon de l'École du Sabbat avec vos enfants. Au besoin, renoncez aux visites sociales plutôt que de sacrifier l'heure consacrée aux précieux enseignements tirés de l'histoire sacrée. Les parents, ainsi que les enfants, bénéficieront de cette étude. Mémorisez les plus importants passages de l'Écriture liés à la leçon, non pas comme une tâche, mais comme un privilège. Bien qu'au début la mémoire puisse être défectueuse, elle gagnera de la force par l'exercice. Bientôt, vous serez enchantés d'avoir ainsi rassemblé le trésor des précieuses paroles de vérité. Et l'habitude s'avérera une aide précieuse pour la croissance spirituelle..... Soyez systématiques dans l'étude de l'Écriture en famille. Négligez tout ce qui est de nature temporelle. Libérez-vous de tout travail de couture non nécessaire et de toute préoccupation de table inutile. Assurez-vous plutôt que l'âme est nourrie du pain de vie. Il est impossible d'estimer les bons résultats d'une heure ou même d'une demi-heure de joyeuse compagnie consacrée chaque jour à la parole de Dieu. Que la Bible s'explique elle-même. Compilez tout ce qui s'est dit concernant un sujet donné à différentes époques et sous diverses circonstances. N'interrompez pas votre classe pour des appels ou des visiteurs. S'ils viennent pendant le culte, invitez-les à prendre part. Montrez que vous considérez l'obtention de la connaissance de la parole de Dieu plus importante que les gains ou plaisirs du monde. Dans certaines écoles [du Sabbat], je suis désolée de le dire, la coutume prévaut que le verset à mémoriser soit lu de la feuille. Cela ne devrait pas être ainsi. Cela ne doit pas être si le temps dépensé souvent inutilement, et même de façon coupable, était donné à l'étude des Écritures. Il n'y a aucune raison pour que les leçons de l'école du Sabbat soient moins parfaitement apprises par les enseignants ou les élèves que les leçons de l'école ordinaire. Traitant de sujets infiniment plus importants, elles devraient être mieux apprises. La négligence ici déplait à Dieu. Ceux qui enseignent à l'école du Sabbat doivent avoir leurs coeurs réchauffés et dynamisés par la vérité de Dieu, n'étant pas seulement des auditeurs, mais aussi des acteurs de la parole. Ils devraient se nourrir de Christ comme les branches se nourrissent de la vigne. La rosée de la grâce céleste devrait tomber sur eux pour que leurs coeurs soient comme des plantes précieuses dont les bourgeons s'ouvrent, s'étalent pour donner un parfum de reconnaissance, comme des fleurs dans le jardin de Dieu. Les enseignants devraient être des étudiants assidus de la parole de Dieu, témoignant toujours du fait qu'ils apprennent les leçons quotidiennes à l'école de Christ, et de leur capacité à communiquer aux autres la lumière qu'ils ont reçue de Lui, qui est le Grand Maître, la lumière du monde. Éventuellement, lorsque vous choisissez les administrateurs, assurez-vous que ce ne soit pas dicté par les préférences personnelles, et nommez à ces postes de confiance ceux dont vous êtes convaincus qu'ils aiment et craignent Dieu, et qu'ils feront de Dieu leur conseiller. CL 214 1 "Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat." Il faut faire preuve, tant à la maison qu'à l'Eglise, du désir de se rendre utile. Celui qui nous a donné six jours pour travailler, s'est réservé le septième qu'il a béni et sanctifié. En ce jour, il veut bénir d'une manière toute particulière ceux qui se consacrent à son service. CL 214 2 Le ciel entier observe le sabbat; mais non dans l'oisiveté et dans l'indolence. En ce jour, toutes les énergies de l'âme doivent être mises à réquisition. Ne nous préparons-nous pas à rencontrer Dieu et le Christ, notre Sauveur? Contemplons le Seigneur par la foi; il ne demande qu'à vivifier et à bénir ses enfants. CL 215 1 La miséricorde divine a ordonné que l'on s'occupe des malades et des souffrants. Le travail requis pour les mettre à l'aise est un travail nécessaire et non une violation du Sabbat. Mais tout travail non nécessaire devrait être évité. Beaucoup reportent négligemment jusqu'au commencement du Sabbat de petites choses qui auraient dû être faites le jour de préparation. Cela ne devrait pas se faire. Tout travail qui a été négligé jusqu'au début du temps sacré devrait rester non fait jusqu'à ce que le Sabbat soit passé. CL 215 2 Si l'on doit éviter de cuisiner le jour du sabbat, il ne s'ensuit pas nécessairement qu'il faille manger froid. En hivers, qu'on réchauffe les aliments préparés la veille, et que les repas, bien que simples, soient bons et appétissants. Qu'on prépare ce jour-là un plat qui soit considéré comme un régal et qui ne paraisse pas sur la table chaque jour. CL 215 3 Si vous voulez participer aux bénédictions promises à ceux qui obéissent, il vous faut observer le sabbat plus strictement. Je crains que nous ne voyagions trop souvent ce jour-là, alors qu'on pourrait l'éviter. D'après la lumière que le Seigneur m'a donnée à cet égard, nous devrions moins employer les bateaux et les chemins de fer, et montrer ainsi à nos enfants et à la jeunesse le bon exemple. Pour apporter aux Eglises le message que le Seigneur leur destine, il peut arriver qu'il faille voyager le jour du sabbat; mais autant que possible procurons-nous notre billet et faisons les arrangements nécessaires un autre jour. Lorsque nous entreprenons un voyage important, il faut s'arranger de manière à ne pas arriver à destination le sabbat. Quand on ne peut faire autrement, cherchons à fuir, ce jour-là, la compagnie de ceux qui nous entretiendraient de choses temporelles. Evitons de parler d'affaires ou de nous engager dans des entretiens ordinaires ou mondains. Fixons notre attention sur le Seigneur et restons en communion avec lui. Efforçons-nous d'amener la conversation sur la vérité évangélique. Soyons toujours prêts à soulager ceux qui souffrent et à secourir les nécessiteux. Faisons alors usage de la connaissance et de la sagesse que le ciel nous a accordées. En tout temps et en tout lieu, Dieu exige que nous lui prouvions notre fidélité en honorant le sabbat. A l'Ecole du Sabbat. CL 215 4 Quiconque obéit au quatrième commandement trouvera qu'une ligne de séparation est tracée entre lui et le monde. Le Sabbat est un test, non une exigence humaine, mais une épreuve de Dieu. C'est ce qui distingue ceux qui servent Dieu et ceux qui ne Le servent pas, le point du dernier grand conflit de la controverse entre la vérité et d'erreur. Certains de nos gens ont envoyé leurs enfants à l'école le jour du Sabbat. Ils n'étaient pas obligés de le faire, mais les autorités scolaires ne voulaient recevoir les enfants que s'ils venaient en classe les six jours. Dans certaines de ces écoles, les élèves ne sont pas seulement instruits dans les habituelles branches d'étude, mais on leur enseignait aussi à faire différentes sortes de travaux; et des enfants de gens professant garder les commandements ont été envoyés là, le Sabbat. Certains parents ont essayé de justifier leur cas en citant les paroles du Christ, qu'il est licite de faire le bien le jour du sabbat. Mais le même raisonnement prouverait que l'on peut travailler le jour du Sabbat parce que l'on doit gagner le pain pour les enfants; et alors il n'y a plus aucune limite, aucune ligne de démarcation, pour montrer ce qui doit et ne doit pas être fait. Nos frères ne peuvent pas s'attendre à l'approbation de Dieu alors qu'ils envoient leurs enfants dans des établissements où il est impossible pour eux d'obéir au quatrième commandement. Ils devraient s'efforcer de s'arranger avec les autorités pour que les enfants soient excusés de la fréquentation scolaire le septième jour. Si cela échoue, alors leur devoir est clair: obéir aux exigences de Dieu à tout prix. Certains déclareront avec insistance que l'Éternel n'est pas aussi inflexible dans Ses exigences, qu'il n'est pas de leur devoir de garder strictement le Sabbat à si grand prix ou de se mettre dans des situations où ils seront amenés en conflit avec les lois du pays. Mais c'est là, justement, l'épreuve, savoir, si nous allons respecter la loi de Dieu au- dessus des exigences des hommes. C'est ce qui va faire la distinction entre ceux qui honorent Dieu et ceux qui Le déshonorent. Voici l'occasion de prouver notre loyauté. L'histoire des relations de Dieu avec Son peuple dans tous les âges montre qu'Il exige la stricte obéissance. Si les parents permettent à leurs enfants de recevoir une éducation conforme au monde, et de faire du Sabbat un jour commun, alors le sceau de Dieu ne peut être placé sur eux. Ils seront détruits avec le monde. Leur sang ne reposera-t-il pas sur les parents? Mais si nous enseignons fidèlement à nos enfants les commandements de Dieu, si nous leur apprenons à respecter l'autorité parentale, et ensuite, par la foi et la prière les remettons entre les mains de Dieu, Il collaborera avec nous, car Il l'a promis. Et lorsque le déchaînement du fléau passera sur la terre, ils seront, et nous avec, abrités sous l'étendard de l'Éternel. Un jour à se reposer des quêtes mondaines. CL 216 1 C'est de la plus grossière présomption pour l'homme mortel que de s'aventurer à un compromis avec le Tout-Puissant, afin de garantir ses intérêts temporels mesquins. Utiliser le Sabbat pour des affaires séculaires occasionnellement est aussi carrément une violation de la loi que le rejeter entièrement, car ce serait faire des commandements de l'Éternel une simple question de convenance. Le "Je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent " (Exode 20:5), retentit du Sinaï. Pas d'obéissance partielle, pas d'intérêt mitigé qui soit accepté par Celui qui déclare que les iniquités des pères seront retenues contre les enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération de ceux qui Le haïssent lui, et qu'Il aura pitié des milliers d'entre eux qui L'aiment et gardent Ses commandements. Ce n'est pas une bagatelle que de voler son voisin, et grande est la honte attachée à celui qui est trouvé coupable d'une telle action; pourtant, celui qui rechigne à escroquer ses semblables s'en ira sans vergogne voler son Père céleste du temps qu'Il a béni et mis à part pour une fin spéciale. CL 216 2 Gardez vos paroles et vos pensées. Ceux qui discutent d'affaires et projettent des plans le jour du Sabbat sont considérés par Dieu comme engagés dans la transaction d'affaires proprement dite. Pour garder le Sabbat saint, nous ne devrions même pas permettre à nos esprits de s'attarder sur des choses d'un caractère mondain. CL 216 3 Dieu a parlé; il veut que l'homme lui obéisse. Il ne demande pas qu'il le fasse quand cela l'arrange. Le Seigneur de gloire n'a pas consulté ses convenances ou son plaisir lorsqu'il a quitté son haut commandement dans les cieux pour devenir un homme de souffrance, acceptant l'ignominie et la mort pour délivrer l'homme des conséquences de sa désobéissance. Jésus est mort, non pour sauver l'homme dans ses péchés mais de ses péchés. Celui-ci doit abandonner ses erreurs, se charger de sa croix pour suivre le Christ, renier le moi et obéir à Dieu quoi qu'il en coûte. CL 216 4 Les circonstances ne justifieront jamais celui qui travaillera le jour du sabbat. S'il en était ainsi pour un seul homme, Dieu pourrait excuser tout le monde. Pourquoi frère L., qui est pauvre, ne pourrait-il pas travailler le sabbat si, de la sorte, il était mieux à même de subvenir aux besoins de sa famille? Pourquoi d'autres frères, ou chacun de nous, n'observeraient-ils pas le sabbat quand les circonstances le permettent? Voici la réponse de la voix du Sinaï: "Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel ton Dieu." Exode 20:9, 10. CL 217 1 Votre âge n'est pas une excuse pour désobéir aux commandements divins. Abraham fut cruellement éprouvé dans ses vieux jours. Les exigences du Seigneur semblaient terribles et peu en rapport avec la faiblesse d'un vieillard; cependant, celui-ci ne les discuta pas un seul instant et il n'hésita pas à obéir. Il aurait pu dire qu'il était affaibli par l'âge et ne pouvait sacrifier son fils qui était la joie de sa vie. Il aurait pu rappeler au Seigneur que cet ordre était en contradiction avec la promesse qu'il avait faite au sujet de ce fils. Au lieu de cela, le patriarche obéit sans murmurer. Sa confiance en Dieu était implicite. CL 217 2 Les ouvriers du Seigneur devraient reprendre avec bonté mais avec sérieux ceux qui se laissent aller à avoir des conversations mondaines le jour du sabbat, alors qu'ils prétendent en même temps être des observateurs du quatrième commandement. Il faut qu'ils encouragent leurs frères et soeurs à diriger leurs pensées vers Dieu en ce saint jour. Personne ne devrait se sentir libre de gaspiller des heures sanctifiées. Il déplait à Dieu que ses enfants passent une grande partie du sabbat à dormir. On déshonore le Créateur en agissant ainsi et on montre par l'exemple que les six jours ouvrables sont trop précieux pour les passer à se reposer. On veut gagner de l'argent, même aux dépens du sommeil nécessaire; aussi rattrape-t-on le temps perdu le jour du sabbat. On s'excuse en disant: "Le sabbat a été donné comme jour de repos." Ceux qui agissent ainsi font un mauvais usage du jour sanctifié par le Seigneur. Ils devraient tout particulièrement en ce jour attirer l'attention des leurs sur l'observation du quatrième commandement et s'assembler avec leur frères et soeurs, que ceux-ci soient nombreux ou non. Il faut vouer son temps et ses énergies à l'exercice spirituel, afin que la divine atmosphère dans laquelle baigne le sabbat puisse aussi se répandre sur le reste de la semaine. Le sabbat est le jour propice entre tous pour les pensées et les sentiments religieux. CL 217 3 Par conséquent, si le jour du repos avait toujours été sanctifié, il n'y aurait jamais eu sur la terre d'idolâtres ni d'athées. L'institution du jour de repos qui date du jardin d'Eden, est donc aussi ancienne que le monde. Ce jour a été dès lors observé par tous les patriarches. Durant la servitude d'Egypte, contraints par leurs chefs de corvée de violer le sabbat, les israélites avaient presque complètement perdu la notion de sa sainteté. Lorsque la loi fut proclamée au Sinaï, les premiers mots du quatrième commandement furent: "Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier" (Exode 20:8), ce qui prouve que le sabbat avait été institué antérieurement, c'est-à-dire, comme le dit ce même commandement, lors de la création. C'est pour extirper l'idée de Dieu de l'esprit des hommes que Satan s'est efforcé de renverser ce grand mémorial, bien convaincu que s'il peut les amener à oublier leur Créateur, nul ne s'efforcera plus de résister à la puissance du mal, et que lui, Satan restera le maître incontesté. Les bénédictions du respect du Sabbat CL 217 4 J'ai vu que le ciel s'intéressait au comportement de ceux qui reconnaissaient les exigences de la loi de Dieu et qui observaient le sabbat. Les anges manifestaient leur intérêt et leur considération pour l'institution divine du jour du repos. Ceux qui sanctifiaient le nom du Seigneur dans leur coeur par une stricte dévotion d'esprit et qui cherchaient à mettre à profit les heures sacrées en observant le sabbat de leur mieux et en honorant Dieu, faisant de ce jour leurs délices, ceux-là étaient l'objet d'une bénédiction spéciale, les anges leur dispensaient lumière et santé et leur donnaient une force toute particulière. CL 217 5 Le strict respect des exigences des cieux apporte des bénédictions aussi bien temporelles que spirituelles. CL 217 6 "Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste; Car mon salut ne tardera pas à venir, Et ma justice à se manifester. Heureux l'homme qui fait cela, Et le fils de l'homme qui y demeure ferme, Gardant le sabbat, pour ne point le profaner, Et veillant sur sa main, pour ne commettre aucun mal!" "Et les étrangers qui s'attacheront à l'Éternel pour le servir, Pour aimer le nom de l'Éternel, Pour être ses serviteurs, Tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, Et qui persévéreront dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière." Ésaïe 56:1, 2, 6, 7. CL 218 1 Tant que les cieux et la terre dureront, le Sabbat continuera d'être le signe de la puissance du Créateur. Et lorsqu' Eden s'épanouira de nouveau sur terre, le saint jour de repos de Dieu sera encore honoré par tous sous le soleil. "Chaque sabbat," les habitants de la nouvelle terre glorifiée monteront pour "se prosterner devant moi, dit l'Éternel." Matthieu 5:18; Ésaïe 66:23. ------------------------Chapitre 48 -- Conseils sur l'économat. CL 219 1 L'esprit de la libéralité est un esprit du ciel. C'est sur la croix que l'amour du Christ s'est révélé. Pour sauver l'homme, le Sauveur abandonna tout ce qu'il possédait, puis, il se donna lui-même. La croix du calvaire fait appel à la générosité de tout disciple du Christ. Le principe qu'elle met en évidence, c'est donner, toujours donner. C'est par la bienfaisance et les oeuvres charitables que l'on voit le véritable fruit de la vie chrétienne. Le but des mondains c'est gagner, toujours gagner. Ils s'imaginent parvenir ainsi au bonheur. Mais lorsque le principe qui les a conduits a produit toutes ses conséquences, il n'apporte que la misère et la mort. La lumière de l'Evangile qui émane de la croix du Calvaire condamne l'égoïsme et encourage la libéralité et la bienfaisance. Pourquoi se lamenter lorsque les appels à la générosité se multiplient? La providence divine nous invite à sortir de notre sphère d'action pour entreprendre de plus grandes choses. A notre époque, où les ténèbres morales couvrent le monde, il ne saurait y avoir de terme à notre activité. Un grand nombre d'enfants de Dieu sont en danger de tomber dans les pièges de la mondanité et de l'avarice. Puissent-ils comprendre que c'est la miséricorde divine qui fait appel à leurs moyens! Ils imiteront le grand modèle lorsqu'ils prendront en considération les objectifs qui se rapportent à la bienfaisance. En envoyant ses disciples "dans le monde entier pour prêcher l'Evangile à toute la création", le Christ a confié aux hommes le soin de faire connaître sa grâce. Certains ont été chargés de la prédication, d'autre de soutenir son oeuvre par leurs offrandes. L'argent que le Seigneur a donné à ceux-ci doit contribuer à poursuivre le travail qui nous a été assigné, à savoir sauver nos semblables. C'est l'un des moyens qu'il emploie pour nous élever. Il éveille ainsi dans nos coeurs les sympathies les plus profondes et met en jeu nos facultés les plus nobles. CL 219 2 La générosité bien dirigée agit sur les énergies mentales et morales des hommes et les pousse à une action salutaire, qui consiste à s'intéresser efficacement à ceux qui sont dans le dénuement et au progrès de l'oeuvre de Dieu. CL 219 3 Chaque occasion d'aider un frère dans le besoin, ou d'aider la cause de Dieu dans la propagation de la vérité est une perle que vous pouvez déposer dans la banque du ciel. "De chaque homme qui donne volontiers" CL 219 4 Le seul moyen que Dieu ait établi pour faire avancer sa cause, c'est de répandre ses bienfaits sur les hommes. Il leur envoie le soleil et la pluie; il fait pousser les plantes; il donne la santé et l'intelligence pour acquérir des biens. Tout ce que nous possédons provient de sa main libérale. En retour, il voudrait que les hommes et les femmes montrent leur gratitude en lui en rendant une partie sous forme de dîmes et offrandes: offrandes de reconnaissance, offrandes volontaires et sacrifices expiatoires. CL 219 5 La générosité des Juifs dans la construction du tabernacle et du temple montre un esprit de libéralité qui n'a jamais été égalé plus tard par les chrétiens. Ils venaient d'être libérés de leur long esclavage en Egypte et erraient dans le désert. A peine étaient-ils délivrés des armées égyptiennes lancées à leur poursuite, que le Seigneur s'adressa à Moise en ces termes: "Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur." Exode 25:2. A ce moment-là, les Juifs ne possédaient que peu de choses et ne pouvaient guère espérer en avoir davantage; mais voici qu'il leur était demandé de bâtir un tabernacle pour le Seigneur. Dieu avait parlé et il fallait obéir à sa voix. Ils furent généreux. Les Juifs donnèrent libéralement, de tout leur coeur, et furent ainsi agréables au Seigneur. Ne tenaient-ils pas de lui tout ce qu'ils possédaient? S'il le réclamait, n'était-ce pas leur devoir de lui rendre ce qu'il leur avait prêté? CL 220 1 Aucune contrainte ne fut exercée. Le peuple apporta plus qu'il n'était nécessaire, et on dut refuser des dons, car il y en avait plus qu'on ne pouvait utiliser. Ceci se répéta lors de la construction du temple. A cette occasion, les appels de fonds reçurent également une réponse chaleureuse. Personne ne donna à contrecoeur. Tous se réjouirent à la perspective de voir se construire une maison pour le culte de Jéhovah et se montrèrent généreux. Les chrétiens qui se flattent d'avoir plus de lumière que les Hébreux peuvent-ils être moins généreux? Ceux qui vivent à la fin des temps se conteront-ils de leurs offrandes alors que celles-ci n'égalent pas même la moitié de celles des Juifs? CL 220 2 Le Seigneur a fait dépendre la diffusion de la lumière de la vérité sur la terre, de la générosité et des efforts librement consentis par ceux qui ont été faits participants de la grâce divine. Il en est relativement peu qui soient appelés à voyager comme pasteurs ou comme missionnaires, mais des multitudes doivent collaborer à la propagation de la vérité par leurs moyens. CL 220 3 Mais dira quelqu'un, on fait constamment des appels pour donner à la cause de Dieu? Je suis fatigué de donner! Est-ce vrai? Alors permettez-moi de vous poser une question: "Etes-vous aussi las de recevoir de la main généreuse du Seigneur?" Vous ne cesserez d'être dans l'obligation de lui rendre la portion qu'il réclame que lorsqu'il cessera de vous bénir. Il vous fait du bien pour qu'à votre tour vous soyez en état d'en faire aux autres. Lorsque vous serez fatigués de recevoir, alors vous pourrez dire: "Je suis fatigués de tant d'appels." Dieu s'est réservé une partie de tout ce que nous recevons. Lorsque nous la lui avons apportée, ce qui nous reste est béni; mais lorsqu'elle est retenue, notre bien entier est tôt ou tard maudit. Le droit de Dieu passe avant tout; tout le reste est secondaire. La dîme est une institution divine. CL 220 4 Les offrandes volontaires et les dîmes constituent le trésor de l'Evangile. Dieu réclame une partie des biens confiés à l'homme: le dixième. CL 220 5 Chacun doit se souvenir que les droits divins priment tous les autres. Le Seigneur nous comble de ses bienfaits, et selon le contrat qu'il a passé avec l'homme, la dixième partie de son revenu doit lui être restituée. Il a fait de nous ses économes, et au sujet de la dixième partie des biens qu'il nous a confiés, il dit: "Elle m'appartient". Nous devons donc lui rendre cette dixième partie. C'est le Christ qui a présidé à cet arrangement. CL 220 6 Il faut que la vérité présente pénètre dans les plus sombres lieux de la terre, à commencer par notre pays. Les disciples du Christ ne peuvent vivre égoïstement; mais remplis de l'Esprit du Maître, ils doivent travailler en harmonie avec lui. CL 220 7 La grande oeuvre que Jésus a commencée sur la terre, il a chargé ses disciples de la continuer. Dieu a révélé à son peuple un plan qui permet de recueillir les fonds suffisants pour les besoins de son oeuvre. Ce plan qui est celui de la dîme, est magnifique de simplicité et d'équité. Chacun peut le suivre avec foi et courage, car il est d'origine divine. En lui s'allient la simplicité et l'utilité, et il n'est pas nécessaire de faire de longues études pour le comprendre et l'exécuter. Tous peuvent se rendre compte qu'il leur est possible de contribuer au succès de l'oeuvre précieuse du salut. Tout homme, toute femme, tout adolescent peut amasser de l'argent pour la cause du Seigneur. L'apôtre dit: "Que chacun de vous...mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité." 1 Corinthiens 16:2. Des buts importants peuvent être atteints grâce à ce système. Si nous l'acceptions tous, chacun deviendrait un vigilant et fidèle intendant du Seigneur, et il n'y aurait pas de problème financier dans la grande oeuvre qui consiste à faire retentir dans le monde le message d'avertissement. Si chaque membre de l'Eglise adoptait ce système, le trésor serait plein et personne ne serait appauvri. Cet investissement de nos biens nous unirait davantage à la cause de la vérité présente. Nous amasserions ainsi "pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:19. CL 221 1 Au fur et à mesure que les serviteurs persévérants du Seigneur comprennent que leur libéralité accroît leur amour pour Dieu et leurs semblables, et que leur effort personnel élargit le cercle de leur utilité, ils voient quelle grande bénédiction réside dans leur collaboration avec le Christ. Les chrétiens, en général, refusent de répondre aux exigences de Dieu leur demandant de donner une part de leurs biens pour soutenir la lutte engagée contre les ténèbres morales qui submergent le monde. Jamais l'oeuvre de Dieu n'avancera vraiment si les disciples du Christ ne se jettent entièrement dans la bataille. Le privilège d'être un collaborateur de Dieu CL 221 2 La cause de Dieu ne dépend pas de l'homme. Le Seigneur aurait pu envoyer directement du ciel les moyens financiers nécessaires si, dans sa providence, il avait vu que c'était pour nous la meilleure méthode. Il aurait pu charger les anges de faire connaître la vérité au monde entier, sans le secours humain. Il aurait pu écrire dans l'azur du ciel pour faire connaître au monde sa volonté. Dieu n'a pas besoin de notre or ni de notre argent. Il dit: "Tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers...Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme." Psaumes 50:10, 12. Quelque soit notre rôle dans les progrès de la cause de Dieu, c'est une grâce que le Seigneur nous a faite. Il nous a honorés en nous appelant à être ses collaborateurs. Cette coopération des hommes à son oeuvre est destinée à développer notre générosité par un exercice constant. La loi morale enjoignait l'observance du sabbat, qui n'était pas un fardeau, à moins d'une transgression qui entraînant les châtiments prévus par la loi. Le système de la dîme n'était pas non plus un fardeau pour ceux qui étaient fidèles. Cette règle donnée aux Hébreux n'a jamais été abrogée CL 221 3 Par celui qui en est l'auteur. Au lieu de perdre de sa force, elle aurait dû être maintenue et établie dans l'ère chrétienne, au fur et à mesure que l'on comprenait mieux que le salut ne pouvait s'obtenir que par le Christ. L'Evangile, en se répandant au loin, exigeait des moyens financiers toujours plus importants pour soutenir la lutte qui suivit la mort du Christ; aussi la libéralité devint-elle un devoir plus urgent que du temps des Hébreux. Aujourd'hui, Dieu ne demande pas moins, il exige plus encore que jamais au cours de l'histoire. Le principe établit par le Christ, c'est que les dons et les offrandes devraient être en proportion de la lumière et des bénédictions reçues. CL 221 4 "On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné." Luc 12:48. CL 221 5 Un flot de lumière jaillit de la Parole, et il ne faut négliger aucune occasion d'en bénéficier. Lorsque tous rendrons au Seigneur ce qui lui revient; les dîmes et les offrandes, le chemin sera ouvert pour que le monde entende le message pour notre époque. Si le coeur des enfants de Dieu débordait d'amour pour le Christ, si chaque membre d'église était animé de l'esprit de sacrifice, si tous manifestaient une grande sincérité, on ne manquerait pas de fond pour l'oeuvre dans notre pays et dans les missions étrangères. Nos ressources se multiplieraient; des milliers de portes s'ouvriraient à l'Evangile. Si les Adventistes s'étaient conformés aux dessins de Dieu en proclamant au monde le message de miséricorde, le Christ serait déjà revenu, et les saints fouleraient la citée céleste. Dieu demande un dixième des bénéfices qu'il donne CL 222 1 Le système de la dîme remonte bien au-delà de Moïse. Dieu a demandé aux hommes des offrandes pour des buts religieux bien avant de donner à Moïse des indications précises concernant la dîme. Il faut remonter pour cela aux jours d'Adam. En se pliant aux ordres de Dieu, les hommes manifestaient par leurs offrandes leur reconnaissance pour la miséricorde et les bénédictions divines. A travers les générations successives, cette habitude se transmit jusqu'à Abraham, qui paya la dîme à Melchisédech, sacrificateur du Dieu Très-Haut. Le même principe existait à l'époque de Job. Jacob, à Béthel, sur le chemin de l'exil, se coucha, solitaire, à la tombée de la nuit, fit d'une pierre son chevet, et promit au Seigneur: "Je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras." Genèse 28:22. Toutes les offrandes doivent être volontaires. Dieu n'oblige pas les hommes à donner. Il ne désire pas que le trésor de son oeuvre soit rempli d'offrandes faites à contrecoeur. Dieu a précisé que le dixième de notre revenu lui appartenait. Cela est laissé à la conscience et à la générosité des hommes dont le jugement doit s'exercer librement à cet égard. Mais si l'homme reste libre en face de sa conscience, un plan suffisamment clair est placé devant nous tous. Cependant, il ne doit y avoir aucune contrainte. Sous la dispensation mosaïque, Dieu a demandé aux hommes de donner le dixième de leurs revenus. Il leur avait confié les biens de cette vie, des talents qu'il fallait faire fructifier et qui devaient lui revenir ensuite. Il réclamait la dîme et cette exigence correspondait au minimum de l'offrande. Il dit: "Je vous donne neuf dixième, mais je demande un dixième; cela est à moi." Quand les hommes retiennent pour eux ce dixième, ils dérobent Dieu. Des offrandes pour le péché et des sacrifices d'actions de grâces étaient aussi demandés et s'ajoutaient à la dîme. CL 222 2 Tout ce que nous retenons pour nous de ce dixième, qui est la part de Dieu, est inscrit dans les livres du ciel comme un vol commis par nous. Lorsque nous avons péché par négligence en cette matière, il ne suffit pas de changer de conduite et de se conformer dès lors au principe établi. Cela n'efface pas dans le livre du ciel le récit de notre infidélité dans l'administration des biens que Dieu nous avait confiés. Il faut encore se repentir de cette gestion infidèle et de la honteuse ingratitude qui a été manifestée. CL 222 3 Chaque fois que le peuple de Dieu, à quelque période que ce soit de l'histoire du monde, a joyeusement et volontiers appliqué ce plan de générosité dans les dons et les offrandes, il a bénéficié de la promesse selon laquelle ses travaux seront couronnés par la prospérité, dans la mesure même de son obéissance. Lorsque les chrétiens ont ainsi reconnu les exigences de Dieu et s'y sont soumis, leurs greniers ont été abondamment remplis. Mais lorsqu'ils ont dérobé Dieu dans les dîmes et les offrandes, ils ont été amenés à constater qu'ils s'étaient aussi frustrés dans la même proportion, car Dieu limitait ses bénédictions dans la mesure où ils limitaient leurs dons. CL 222 4 Celui qui a des difficultés, qui est dans les dettes, ne devrait pas prendre la part du Seigneur pour s'en acquitter. Qu'il considère qu'il est mis à l'épreuve, et qu'en dé tournant ce qui revient à Dieu, il frustre celui qui lui a tout donné. Il est redevable envers le Seigneur de tout ce qu'il possède, mais, il est doublement débiteur s'il détourne la part qui lui revient pour rembourser les dettes qu'il a contractées. "Infidèles envers Dieu", telles sont les paroles inscrites en face de son nom dans les livres du ciel. Il a un compte à régler avec Dieu pour s'être approprié les fonds qui lui reviennent. Le manque de principe dont il fait preuve se manifestera aussi dans sa manière d'administrer d'autres affaires et dans toutes ses transactions commerciales. Celui qui se permet de frustrer Dieu cultive des inclinations qui lui fermeront l'accès à la famille céleste. Dieu évalue les dons en fonction de l'amour qui a incité le sacrifice. CL 223 1 Dans les balances célestes, les offrandes du pauvre ne sont pas évaluées d'après l'importance du don, mais selon l'amour qui pousse au sacrifice. Les promesses de Jésus seront réalisées pour le pauvre qui n'a donné qu'une petite somme, mais qui l'a offerte volontiers, aussi bien que pour le riche, qui donne de son superflu. Le pauvre fait véritablement un sacrifice; il se prive, alors que le riche donne de son abondance et n'en éprouve aucune gêne. C'est pourquoi l'offrande du pauvre a un caractère sacré que n'a pas celle du riche. La providence de Dieu a tracé le plan des offrandes pour le bien de l'homme et ce plan est toujours valable. Si les serviteurs de Dieu le suivent, ils seront tous des ouvriers actifs dans la vigne du Seigneur. CL 223 2 Les offrandes de petits enfants peuvent être acceptables et agréables à Dieu. La valeur de l'offrande est fonction de l'esprit qui incite à offrir. Les pauvres, en suivant la règle de l'apôtre de mettre de côté une petite somme chaque semaine, aident à grossit le trésor, et leurs dons sont tout à fait acceptables à Dieu en ce que leurs sacrifices sont aussi grands, sinon plus, que ceux de leurs frères plus riches. Le plan de générosité systématique s'avérera une sauvegarde pour chaque famille contre la tentation de dépenser pour des futilités, et surtout, il s'avèrera une bénédiction pour les riches en les gardant de s'adonner à l'excentricité. CL 223 3 La récompense de la libéralité faite en toute âme est que l'esprit et le coeur sont amenés à une communion plus étroite avec l'Esprit. CL 223 4 Paul établit une règle pour les dons à cause de Dieu, et nous en indique les conséquences à la fois pour nous-mêmes et pour Dieu. "Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; Sa justice subsiste à jamais. Celui qui Fournit de la semence au semeur, Et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces." 2 Corinthiens 9:6-11. La bonne disposition des biens CL 223 5 Tant qu'ils sont sains d'esprits et de jugement, les parents devraient, dans la prière et avec l'aide de bons conseillers qui ont une expérience de la vérité et la connaissance de la volonté divine, prendre des dispositions pour leurs biens. Il leur faudra prendre en considération leurs enfants qui sont dans le besoin ou en butte à la pauvreté, et qui feront un usage judicieux des ressources, le cas échéant. Mais si leurs enfants ne sont pas croyants et mondains, alors qu'ils ont en abondance les biens de ce monde, les parents commettent un péché contre le Maître qui les a institué Ses gérants en plaçant leurs ressources entre leurs mains simplement parce qu'ils sont leurs enfants. Les revendications de Dieu ne doivent pas être prises à la légère. Et il devrait être clairement entendu que ce n'est pas parce que les parents ont fait leur volonté que cela les empêchera de donner des ressources à la cause de Dieu, de leur vivant. Voici ce qu'ils devraient faire. Ils devraient avoir la satisfaction ici-bas, et la récompense dans l'au-delà, de décider de leurs excédents de ressources de leur vivant. Ils devraient faire leur part dans l'avancement de la cause de Dieu. Ils devraient utiliser les ressources prêtées par le Maître à accomplir le travail qui doit être fait dans Sa vignoble. CL 224 1 Ceux qui privent le trésor de Dieu et entassent de richesses afin de les réserver à leurs enfants font courir à ceux-ci un grand danger sur le plan spirituel. Ils font de leur richesse un rocher de scandale pour eux-mêmes aussi bien que pour leurs enfants, dont elles causeront peut-être la perte. Beaucoup de gens commettent une grave erreur en faisant des économies et en se privant ainsi, eux et les autres, des bienfaits qui retomberaient sur eux s'ils faisaient un usage convenable des moyens que Dieu leur a prêtés et qui les rendent seulement ainsi égoïstes et cupides. Négligeant leurs véritables intérêts, ils entravent leur croissance spirituelle pour le seul plaisir d'accumuler de l'argent dont ils ne se servent même pas. Ils laissent ainsi à leurs enfants un héritage qui neuf fois sur dix est une plus grande malédiction pour leurs héritiers qu'elle n'en a été pour eux. Les enfants mettant toute leur confiance dans les biens de leurs parents, ne réussissent souvent pas dans cette vie et généralement se conduisent de telle manière que la vie éternelle leur échappe aussi. CL 224 2 Le meilleur legs, c'est d'apprendre à ses enfants à faire un travail utile et de leur donner l'exemple d'une vie caractérisée par la générosité. Une telle vie fera comprendre la véritable valeur de l'argent, qui ne doit être apprécié que pour le bien qu'il peut procurer en aidant à faire face à nos propres besoins, ainsi qu'à ceux de nos semblables, et surtout à l'avancement de la cause de Dieu. Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votre coeur CL 224 3 Le système de la dîme a été fondé sur un principe qui durera autant que la loi de Dieu. La dîme était une bénédiction pour les juifs sinon le seigneur ne l'aurait pas réclamée. Elle sera encore une bénédiction pour ceux qui s'y soumettront jusqu'à la fin des temps. CL 224 4 Les églises qui s'astreignent à soutenir systématiquement et d'une façon libérale la cause de Dieu sont aussi les plus prospères spirituellement. La vraie générosité du disciple du christ l'amène à identifier ses intérêts à ceux du maître. CL 224 5 Si ceux qui en ont les moyens pouvaient comprendre qu'ils sont responsables devant Dieu pour chaque somme, même minime qu'ils dépensent, ils verraient qu'ils ont moins de besoins qu'ils ne le croient. CL 224 6 Si leur conscience était éveillée elle leur montrerait qu'ils ont tort de céder à leur appétit, à leur orgueil, à leur vanité, à leur amour des plaisirs et elle leur reprocherait le gaspillage de l'argent que le Seigneur leur a donné et qui aurait dû être consacré à sa cause. Ceux qui dilapident leurs biens auront des comptes à rendre à leur maître. CL 224 7 Si les chrétiens consacraient une toute petite partie de leur argent à leur toilette et à l'embellissement de leur maison, s'ils l'employaient moins à garnir leur table d'aliments qui détruisent la santé, ils pourraient être plus généreux dans leurs offrandes pour le trésor de Dieu. Ils imiteraient ainsi leur Rédempteur qui a laissé le ciel, ses richesses et sa gloire, et s'est fait pauvre pour notre salut, afin que nous acquérions les richesses éternelles. CL 224 8 Mais il est beaucoup de gens qui, sitôt que leurs affaires commencent à prospérer, se mettent à calculer combien de temps il leur faudra pour être en possession d'une certaine somme d'argent. Dans leur course aux richesses, ils oublient de devenir riches pour Dieu. Leurs offrandes ne vont pas de paire avec leur prospérité. Au fur et à mesure qu'augmente en eux la passion de richesse, tous leurs intérêts sont centrés sur leur trésor terrestre. Ils en viennent à considérer que la dîme est un impôt sévère et injuste. Le poète inspiré a dit: "quand les richesses s'accroissent n'y attachez pas votre coeur." Psaumes 62, 11. Beaucoup de chrétiens disent: "si j'étais aussi riche que tel ou tel, je multiplierais les dons pour la cause de Dieu. Je consacrerais tous mes biens à son avancement." Dieu à mis à l'épreuve certaines de ces personnes en leur donnant des propriétés mais avec la richesse est venue une redoutable tentation, si bien que leur libéralité a été moins grande que lorsqu'ils étaient pauvres. Leur esprit et leur coeur sont devenus âpres au gain, et ils se sont rendus coupables de l'idolâtrie. Une promesse faite à Dieu est obligatoire et sacrée CL 225 1 Chacun doit être son propre répartiteur et donner selon ce qu'il a résolu en son coeur. Il en est qui se sont rendus coupables du péché d'Ananias et de Saphira, pensant que s'ils retenaient une partie de leurs dîmes, leurs frères n'en sauraient jamais rien. C'est ainsi que se conduisit le malheureux couple dont l'exemple nous est donné comme avertissement. Dieu montre par là qu'il sonde les coeurs. Les mobiles et les desseins des hommes ne peuvent lui être cachés. Il a donné cet avertissement aux chrétiens de tous les âges, afin de les préserver du péché auquel les coeurs des hommes sont continuellement enclins. CL 225 2 Lorsque, en présence de nos frères, nous avons pris l'engagement verbal ou écrit de donner une certaine somme, ces derniers sont les témoins d'un contrat conclu entre nous et Dieu. Ce n'est pas un voeu fait à un homme, mais au Seigneur; c'est comme un billet que l'on signerait à son voisin. Il n'est pas d'engagement légal plus sacré pour le chrétien que les voeux qu'il a faits à Dieu. Ceux qui signent un engagement envers leurs semblables ne pensent généralement pas à demander à en être délié. Un voeu fait à Dieu qui repend sur nous ses bontés est d'une importance encore plus grande. Pourquoi chercherions-nous à nous en dégager? L'homme considérerait-il que sa promesse n'est pas obligatoire parce qu'elle faite à Dieu ? Son voeu est-il moins valable pour n'être pas du ressort des tribunaux? Celui qui prétend être sauvé par le sacrifice infini du Christ "pillera t-il Dieu"? Ses voeux et ses actions ne sont-ils pas pesés dans la balance du tribunal céleste? Une église est responsable de l'engagement de ses membres. Si un frère néglige d'accomplir ses voeux, il faut lui parler avec bonté, mais clairement. Si les circonstances ne lui permettent pas de s'en acquitter, et s'il est un membre fidèle, que l'église lui vienne en aide. On pourra ainsi vaincre la difficulté et en recevoir une bénédiction. Les offrandes d'action de grâces réservées aux pauvres CL 225 3 Dans chacune de nos églises, il devrait y avoir un fond des pauvres. Que chaque membre offre un sacrifice d'action de grâces une fois par semaine ou une fois par mois, comme il conviendra le mieux. Cette offrande exprimera notre gratitude pour la santé, pour la nourriture et le vêtement qui nous ont été dispensés. Dans la mesure où Dieu nous aura béni, nous donnerons pour les pauvres, les souffrants et pour les nécessiteux. Je voudrais attirer spécialement l'attention de nos frères sur ce point. Souvenez-vous des pauvres et renoncez à un peu de votre luxe, même à vos aises; assistez ceux qui n'ont qu'une maigre nourriture et des habits de misère. En faisant cela pour eux, vous obligerez Jésus dans la personne de ces saints, car il s'identifie lui-même avec l'humanité souffrante. N'attendez pas pour cela que vos besoins imaginaires soient tous satisfaits. Ne vous fiez pas non plus à vos propres sentiments, ne donnant que lorsque vous vous y sentez poussés. Donnez avec régularité, soit dix, soit cinquante centimes ou un franc chaque semaine, c'est-à-dire ce que vous aimeriez voir à votre compte dans le livre du ciel au dernier jour. Nos possessions et l'aide à l'oeuvre de Dieu CL 226 1 Je suis chargée de dire à ceux qui aiment le Seigneur sincèrement et qui ont des moyens: c'est maintenant que vous devez investir votre argent dans l'oeuvre de Dieu. Soutenez les prédicateurs dans leurs efforts désintéressés pour sauver les âmes qui se perdent. Lorsque vous rencontrerez dans les parvis célestes celles que vous aurez contribué à sauver, ne sera-ce pas pour vous une glorieuse récompense? Que nul ne garde sa pite, et que ceux qui possèdent beaucoup se réjouissent de pouvoir s'amasser dans les cieux un trésor qui subsistera toujours. L'argent que nous refusons d'investir dans l'oeuvre du Seigneur sera perdu; il ne produira aucun intérêt à la banque céleste. Dieu appelle aujourd'hui les adventistes en tous lieux à se consacrer entièrement à lui, et à faire tout ce qu'ils peuvent, selon les circonstances, pour soutenir son oeuvre. Par leur libéralité dans les dons et les offrandes, ils montreront leur gratitude et combien ils apprécient ses bénédictions. CL 226 2 Le Seigneur m'a montré mainte fois qu'il est contraire à la Bible de faire des provisions pour subvenir à nos besoins temporels pendant le temps de trouble. Je vis que si les saints mettaient de côté des vivres, chez eux ou dans les champs pour ce moment-là, alors que l'épée, la famine et la peste séviraient dans le pays, ces vivres leur seraient enlevés par la violence et des étrangers moissonneraient leurs champs. C'est alors qu'il faudra mettre toute notre confiance en Dieu; il nous soutiendra. Je vis que notre pain et notre eau nous seraient assurés, que nous ne manquerions de rien et ne souffririons pas de la faim; car Dieu peut dresser pour nous une table dans le désert. Si c'était nécessaire, il enverrait des corbeaux pour nous nourrir comme autre fois pour Eli, ou il ferait pleuvoir de la manne du ciel, comme pour les Israélites au désert. Les maisons et les champs seront inutiles aux saints pendant le temps de trouble, car ils devront fuir une populace en fureur, et en ce moment-là ils ne pourront vendre leurs possessions pour faire avancer le règne de Dieu. Il me fut montré que c'était la volonté de Dieu que les saints se débarrassent, avant le temps de trouble de tout ce qui pourrait les gêner, et qu'ils fassent alliance avec Dieu par le sacrifice. S'ils placent sur l'autel ce qu'ils possèdent et cherchent sérieusement à connaître leur devoir envers Dieu, il leur enseignera quand et comment disposer de ces choses. Ils seront alors dégagés de tout au temps de trouble. L'esprit d'abnégation et de sacrifice CL 226 3 Le plan du salut a été mis en place par l'infini sacrifice du Fils de Dieu. La lumière de l'évangile rayonnant depuis la croix du Christ blâme l'égoïsme et encourage à la libéralité et la générosité. On ne devrait plus se lamenter de ce qu'il y a de plus en plus d'appels à donner. Dieu, dans sa providence, appelle Son peuple à sortir de leurs sphères d'actions étriquées pour entamer de plus grandes oeuvres. Cette époque d'obscurité morale recouvrant le monde exige une profusion d'efforts. La mondanité et la convoitise rongent les forces vitales du peuple de Dieu. Ils devraient comprendre que c'est sa miséricorde qui multiplie les demandes de leurs moyens. L'ange de Dieu estime les actes de générosité très proches de la prière. Il a dit à Corneille: "Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu". Actes 10:4. CL 226 4 Pratiquez l'économie dans votre foyer. On trouve là beaucoup d'idoles dont il faut se débarrasser. Abandonnez vos plaisirs égoïstes. Je vous en supplie, ne dépensez pas tout votre argent à meubler vos demeures car c'est l'argent du Seigneur, et il vous en redemandera compte. Parents, pour l'amour du Christ, n'employez pas cet argent à favoriser les caprices de vos enfants; ne leur apprenez pas à cultiver les manières et les habitudes qui leur donneront de l'influence dans le monde. Est-ce ainsi qu'ils seront amenés à sauver des âmes pour lesquelles le Christ est mort? Non certes; cela créera l'envie, la jalousie, la suspicion. Vos enfants seront conduits à rivaliser avec les extravagances mondaines et à dépenser l'argent du Seigneur pour ce qui n'est pas essentiel à la santé et au bonheur. Ne laissez pas croire à vos enfants que votre amour pour eux doit s'exprimer par une indulgence de leur orgueil et de leur souci de paraître. Ce n'est pas le moment aujourd'hui d'imaginer des moyens pour dépenser son argent. Cherchez plutôt à économiser. Au lieu de favoriser les inclinations de l'égoïsme, de faire des dépenses pour ce qui détruit votre faculté de raisonner, efforcez-vous de combattre le moi afin de contribuer à faire flotter l'étendard de la vérité dans de nouveaux champs. L'intelligence est un talent; utilisez-la à savoir comment employer vos biens pour le salut des âmes. CL 227 1 Ceux qui renoncent à eux-mêmes pour faire du bien aux autres qui se dévouent corps et biens au service du Christ, éprouveront le bonheur que cherche en vain l'homme égoïste. Notre sauveur a dit: "Quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple." Luc 14, 33. La charité "ne cherche point son intérêt". Elle est le fruit de l'amour et de la générosité qui était les traits essentiels de la vie du Christ. La loi de Dieu inscrite dans nos coeurs nous fera placer nos propres intérêts bien au-dessous des réalités éternelles. ------------------------Chapitre 49 -- L'attitude du chrétien face au besoin et à la souffrance CL 228 1 Dieu, aujourd'hui, donne à l'homme des occasions de montrer qu'il aime son prochain. Celui qui aime vraiment Dieu et ses semblables est celui-là qui montre de la miséricorde pour les démunis, les souffrants, les blessés, et les mourants. Dieu demande à chacun de souscrire à cette oeuvre négligée et de chercher à rétablir l'image morale du Créateur dans l'humanité. CL 228 2 Ce travail en faveur des autres, exige l'effort, le renoncement et le sacrifice personnel. Mais quel petit sacrifice en comparaison de celui que Dieu fît pour nous en donnant son fils unique! CL 228 3 Les conditions pour hériter la vie éternelle sont clairement indiquées par notre Sauveur de la plus simple manière. L'homme qui a été blessé et dévalisé de Luc 10:30-37 représente ceux qui sont les sujets de notre intérêt, sympathie et charité. Si nous négligeons les cas des nécessiteux et des malheureux qui sont portés à notre connaissance, qui qu'ils peuvent être, nous n'avons aucune assurance de la vie éternelle car nous ne répondons pas aux revendications que Dieu nous adresse. Nous n'avons pas de miséricorde et de compassion pour l'humanité, parce qu'ils ne sont peut-être pas de nos parents ou amis. Vous avez été trouvés transgresseurs du deuxième grand commandement dont les six derniers dépendent. Quiconque pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. Ceux qui n'ouvrent pas leurs coeurs aux misères et souffrances de l'humanité n'ouvrent pas leurs coeurs aux revendications de Dieu comme indiqué dans les quatre premiers préceptes du Décalogue. Les idoles revendiquent le coeur et les affections, et Dieu n'est pas honoré et ne règne pas suprêmement. CL 228 4 Cette déclaration devait être inscrite au plus profond de nos consciences en caractère indélébile, comme avec une plume d'acier sur le roc. La culture de l'esprit et du coeur est rendue plus facile lorsque nous éprouvons pour nos semblables une sympathie qui nous pousse à faire servir nos avantages et nos privilèges au soulagement de leurs misères. Essayer d'obtenir et de garder jalousement pour nous-mêmes tout ce qui nous est possible, conduit à la pauvreté de l'âme. Mais tous les attributs du caractère divin sont à la disposition de ceux qui accomplissent l'oeuvre même que le Seigneur leur a confié, en travaillant des rangs des disciples du Christ. CL 228 5 Le Sauveur ignore le rang et les castes, les richesses et les honneurs mondains c'est le caractère et le dévouement à une cause qui ont pour lui la plus grande valeur. Il ne se met pas du côté du puissant et de celui qui a les faveurs du monde. Lui, le Fils du Dieu vivant, se penche pour relever celui qui est tombé. Par des gages et des paroles d'assurances, il se force d'attirer en lui l'âme perdue. Les anges de Dieu veillent pour voir quels seront parmi ses disciples ceux qui exerceront une tendre piété et de la sympathie et manifesteront l'amour de Jésus. CL 228 6 Dieu ne fait pas appel à votre bienveillance, mais il aime vous voir un visage joyeux vous entendre prononcer des paroles d'espérance et vous voir tendre une main amie. Dans vos visites aux affligés, vous rencontrerez des personnes qui vivent sans espoirs. Faites pénétrer dans leurs coeurs quelques rayons d'espérance. D'autres ont besoin du pain de vie: Lisez-leur la Parole de Dieu. D'autres encore sont atteintes de ces maladies de l'âme qu'aucun baume terrestre ni aucun médecin ne peut soulager ou guérir: Prier pour elles et conduisez-les à Jésus. Notre devoir envers les pauvres de l'église CL 228 7 Il y a deux catégories de pauvres que nous aurons toujours parmi nous: Ceux qui se ruinent eux-mêmes en faisant leur propre volonté et qui persévèrent dans leur égarement et ceux qui, pour l'amour de la vérité, ont été amenés à vivre dans des circonstances difficiles. Nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes, et à l'égard de ces deux catégories de personnes, nous ferons bien de nous laisser guider par une saine sagesse. CL 229 1 En ce qui concerne ceux qui sont pauvres à cause de leur foi, aucune question ne se pose. Chaque fois que ce sera nécessaire, il faudra leur venir en aide. Dieu veut que son peuple relève à un monde pécheur qu'il ne l'a pas laissé périr. Des sacrifices particuliers doivent être consentis en faveur de ceux qui, à cause de leur attachement à la vérité sont chassés de leur foyer et exposés à la souffrance. De plus en plus, il faudra de grands coeurs, ouverts, généreux, des coeurs qui bannissent l'égoïsme et s'occupent de ceux que le Seigneur aime. Les pauvres qui se trouvent parmi nous ne doivent pas être laissés sans secours. Il faut, d'une manière quelconque, leur procurer un moyen d'existence. Quelques uns devront apprendre à travailler. Une assistance particulière est nécessaire à ceux qui font un travail pénible, au-dessus de leurs forces, pour subvenir aux besoins des leurs. Nous devrions nous intéresser à de tels cas en aidant ces familles à s'assurer un emploi. Un fonds devrait être créé pour venir en aide à ces foyers nécessiteux, dignes d'intérêt, aimant et obéissant à ses commandements. Certains, qui aiment Dieu et Lui obéissent, deviennent pauvres à cause des conjonctures. Certains le sont car ils ne sont pas prudents. Ils ne savent pas comment gérer. D'autres sont pauvres par cause de maladie ou de malheurs. Quelle que soit la cause, ils sont dans le besoin, et les aider est un axe important de l'oeuvre missionnaire. Partout où se trouve une église, ses membres sont tenus de faire une oeuvre fidèle en faveur des croyants qui sont dans le besoin. Mais ils ne doivent pas s'arrêter là. Il faut qu'ils aident également les autre quelque soit leur apparence religieuse. Comme résultat d'un tel travail, quelques uns accepterons les vérités relatives à notre temps. Comment aider les nécessiteux CL 229 2 On devrait étudier avec soin et prière les méthodes à employer pour venir en aide aux nécessiteux. C'est auprès de Dieu qu'il nous faut chercher la sagesse dont nous avons besoin car il sait mieux que nous, pauvres humains à courte vue, comment prendre soin de ces créatures. Certains donnent sans distinction à ceux qui viennent solliciter leur aide. Ils commettent une erreur en agissant ainsi. Lorsque nous essayons de secourir les malheureux, nous devons veiller soigneusement à la sorte de secours qui leur convient. Il existe une catégorie de nécessiteux qui lorsqu'ils sont assistés s'habituent à ce qu'on s'occupe d'eux et restent dépendant des autres aussi longtemps qu'ils ont quelque profit à en tirer. En leur accordant l'attention et le temps qu'ils ne méritent pas, il se peut que nous encouragions leur (paresse, leur faiblesse, leur prodigalité et leur intempérance). Lorsque nous donnons aux pauvres nous devrions nous demander: "Est-ce que j'encourage leur prodigalité? Est-ce que je leur porte secours ou préjudice?" Aucun individu capable de gagner sa vie n'a le droit de dépendre de ses semblables. Des hommes et des femmes de Dieu, des personnes possédant du discernement et de la sagesse devraient être désignés pour s'occuper des pauvres et des nécessiteux en commençant par ceux de la maison de Dieu. Ces personnes devraient faire à l'église un rapport de leurs investigations et donner leurs conseils et leurs suggestions au sujet de ce qui devrait être fait. CL 229 3 Dieu n'exige pas que nos frères prennent en charge chaque famille pauvre qui adhère au message du troisième ange. Si c'était le cas, il faudrait cesser d'évangéliser de nouveaux territoires, car les caisses seraient vidées par les secours accordés aux nécessiteux. Beaucoup d'entre eux sont dans la pauvreté par manque d'assiduité au travail et d'économie, et aussi parce qu'ils ne savent pas employer convenablement leur argent. Leur venir en aide serait en réalité les nuire. Certains seront toujours pauvres. Leur procurer tous les avantages ne leur servirait de rien. Ils ne savent pas calculer et dépenseraient vite tout ce qui serait en leur possession, que ce soit beaucoup ou peu. Si l'on ne va pas au devant de leurs désirs, elles se plaignent de l'église et l'accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui doit souffrir en pareil cas? L'oeuvre de Dieu doit-elle être sapée à la base et les caisses, vidées pour subvenir à l'entretien de ces familles nombreuses? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en supporter les conséquences. D'une façon générale, ils ne seront plus gênés qu'ils ne l'étaient avant d'observer le sabbat. CL 230 1 Dieu permet qu'il se trouve des pauvres dans chaque église. Il en aura toujours parmi nous et le Seigneur place sur nous la responsabilité d'en prendre soin. Nous ne devons pas passer cette responsabilité à d'autres. Envers ceux qui sont au milieu de nous, nous devons manifester le même amour, la même sympathie que le Christ leur aurait témoignés s'il avait été à notre place. Nous devons ainsi être disciplinés, afin de pouvoir travailler selon l'exemple du Christ. Soin aux orphelins CL 230 2 Parmi tous ceux qui réclament notre intérêt, la veuve et l'orphelin ont droit d'une manière toute particulière à notre tendre sympathie. Ils sont les objets d'une attention toute spéciale de la part du Seigneur qui les a confiés à l'église. "La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde." Jacques 1:27. Plus d'un père qui est mort dans la foi, confiant en l'éternelle promesse de Dieu a quitté ses bien-aimés, pleinement assurés que le Seigneur prendrait soin d'eux. Et comment le Seigneur pourvoit-il aux besoins de ces affligés? Il n'accomplit pas un miracle en faisant tomber du ciel la manne, il n'envoie pas non plus des corbeaux pour leur apporter de la nourriture, mais il opère un miracle dans les coeurs en chassant l'égoïsme et en ouvrant des sources de bienfaisance. Dieu éprouve l'amour de ceux qui se disent ses disciples en confiant à leur affectueuse sollicitude de pauvres orphelins. Que ceux qui possèdent l'amour de Dieu, ouvrent leur coeur et leur foyer à ces enfants. Ce n'est pas la meilleure des choses pour ces derniers d'être placés dans de grandes institutions. S'il n'y a pas de membres de la famille pouvant s'occuper d'eux, nos frères et nos soeurs devraient ou les adopter en les prenant chez eux, ou chercher à les placer dans des foyers convenables. Le Sauveur a l'oeil sur ces enfants d'une manière toute spéciale et ce serait l'offenser que de les négliger. Tout acte de bienveillance accompli à leur égard au non de Jésus, sera accepté par lui comme étant fait à lui-même. ------------------------Chapitre 50 -- Les chrétiens du monde entier deviennent un en Christ CL 231 1 Si nous venons au Christ avec la simplicité d'un enfant pour lui demander les choses qu'il nous a promises, en croyant que nous les recevrons, il nous les accordera. Je suis heureuse qu'il nous reste encore quelques jours avant la fin des réunions. Aujourd'hui, voici les questions qui se posent: "Irons-nous nous désaltérer à la source des eaux vives? Donneront-ils l'exemple, ceux qui enseignent la vérité?" Si nous le prenons au mot, avec foi, le Seigneur fera de grandes choses pour nous. Oh si nous pouvions voir ici tous les coeurs s'humilier devant Dieu! Depuis le début de ces réunions, je me suis sentie poussée à insister d'une manière toute particulière sur l'amour et la foi, parce que vous avez besoin de ce témoignage. Il en est parmi ceux qui travaillent en Europe qui ont dit: "vous ne comprenez pas les Français, ni les Allemands; il faut les prendre de telle et telle manière." CL 231 2 Mais je demande: Dieu ne les comprend-il pas? N'est-ce pas lui qui donne à ses serviteurs un message à proclamer? Il sait exactement ce qu'il faut à chacun. Si ce message vient directement de lui par l'intermédiaire de ses serviteurs, il accomplira son oeuvre. Tous deviendront un en Christ. Bien que quelques-uns soient foncièrement Français, d'autres Allemands, et d'autres Américains, ils deviendront tout aussi foncièrement semblables au Christ. Le temple de Jérusalem était construit en pierres de taille prises dans les montagnes. Chacune d'elles, ayant sa place désignée à l'avance, avait été équarrie, polie et éprouvée avant d'être à pied d'oeuvre. Une fois là, le travail se faisait sans qu'on entendît le bruit d'un marteau. Cette construction représente le temple spirituel de Dieu, composé de matériaux provenant de toute nation, de toute langue, de tout peuple, de toute classe, de grands et de petits de riches et de pauvres, de savants et d'ignorants. Mais il ne s'agit pas de substances inertes devant être façonnées au moyen du marteau et du ciseau; ce sont des pierres vivantes, prises dans le monde par le moyen de la vérité. Le grand architecte, le Maître du temple, est maintenant occupé à les équarrir, à les polir, à les préparer à occuper leur place respective dans ce temple spirituel. Une fois achevé, celui-ci sera parfait dans toutes ses parties et fera l'admiration des anges et des hommes, car Dieu en est l'architecte et le constructeur. Que nul ne pense qu'il n'a pas besoin d'être ciselé. Aucune nation n'est parfaite dans toutes ses habitudes et toutes ses pensées. L'une doit apprendre de l'autre. C'est pourquoi le Seigneur désire que les différentes nationalités se confondent pour être une dans leur manière de voir et dans leur but. C'est ainsi que sera réalisée l'union qui est en Christ. Ce n'est pas sans quelque appréhension que je suis venue dans ce continent, tant j'avais entendu dire que les différentes nationalités d'Europe et les moyens de les atteindre étaient particulières. Mais la sagesse divine est promise à tous ceux qui en sentent le besoin et qui la réclament. C'est Dieu qui peut amener les gens à recevoir la vérité. Qu'il s'empare des esprits afin de les façonner comme le potier façonne l'argile, et ces différences disparaîtront. Regardez à Jésus, mes frères, imitez sa manière d'agir et son esprit. Vous n'aurez alors aucune difficulté à atteindre ces diverses classes. Il ne nous est pas donné plusieurs modèles à imiter, mais un seul qui est le Christ. Si les frères Italiens, Français et Allemands s'efforcent de lui ressembler, ils poseront le pied sur le même fondement, celui de la vérité. L'esprit qui animera l'un animera l'autre: "Christ en eux l'espérance de la gloire." je vous met en garde, frères et soeurs, contre l'élévation d'un mur de séparation entre les différentes nationalités. Efforcez-vous, au contraire, de l'abattre partout où il existe. Amenons chacun à l'harmonie qui est en Jésus; travaillons en vue d'un but unique: le salut de nos semblables. CL 232 1 Mes frères dans le ministère, voulez-vous vous emparer des riches bénédictions du Seigneur? Voulez-vous vous effacer, et laisser paraître Jésus ? Si oui, faites alors mourir le moi pour que Dieu puisse travailler par votre moyen. J'éprouve de l'inquiétude quand je vois percer l'égoïsme çà et là chez l'un ou chez l'autre. Je vous le déclare au non de Jésus de Nazareth, votre volonté doit mourir pour faire paraître celle de Dieu. Le Seigneur désire vous fondre et vous purifier de toute souillure. Il faut qu'une grande oeuvre se fasse en vous avant que vous puissiez être remplis de la puissance de Dieu. Je vous supplie de vous approcher de lui, afin de recevoir ses riches bénédictions avant la fin de nos réunions. Christ et la nationalité CL 232 2 Le Christ n'a reconnu aucune distinction entre la nationalité, le rang ou le credo. Les scribes et les pharisiens désiraient accaparer tous les dons du ciel au profit de leur nation, à l'exclusion du reste de la famille divine dans le monde entier. Mais le Sauveur est venu abattre toutes les barrières qui séparent les hommes, et montrer que le don de sa miséricorde et de son amour, comme l'air, la lumière, ou la pluie qui rafraîchit le sol, ne connaît pas de frontières. CL 232 3 Par sa vie, il établit une religion sans castes, grâce à laquelle Juifs et païens, libres et esclaves sont unis devant Dieu par un lien fraternel. Aucun exclusivisme n'influençait ses actes. Il ne faisait pas de différence entre voisins et étrangers, amis et ennemis. Son coeur était attiré vers toutes les âmes qui avaient soif des eaux vives. Le Sauveur ne considérait aucun être humain comme négligeable. Il cherchait au contraire à faire connaître à toute personne sa vertu guérissante. Où qu'il se trouvât, il donnait une leçon appropriée au temps et aux circonstances. Tout dédain et tout outrage infligés à quelqu'un lui inspiraient un sentiment plus vif du besoin que ressentait celui-ci de sa sympathie divino humaine. Il cherchait à faire naître l'espoir chez le plus rude des hommes comme chez celui qui promettait le moins, en leur donnant l'assurance qu'ils pouvaient devenir irréprochables et former un caractère qui ferait d'eux des enfants de Dieu. CL 232 4 Comme les enfants de Dieu sont uns dans le Christ, comment Jésus considère-t-il les castes, les distinctions sociales, la ségrégation d'homme à homme sur la base de la couleur, la race, la position, la richesse, la naissance, ou les réalisations? Le secret de l'unité se trouve dans l'égalité des croyants en Christ. Etablir l'unité: illustration CL 232 5 Il y a déjà bien des années, alors que les chrétiens attendant la venue prochaine du Christ n'étaient qu'un tout petit nombre, les observateurs du sabbat de Topsham, dans l'état du Maine, en Amérique, se réunissaient pour le culte dans la grande cuisine de frère Stockbridge Howland. Un sabbat matin, ce frère était absent. Nous fûmes très étonnés, car il était toujours ponctuel. Mais il arriva bientôt, le visage illuminé. "Frères, dit-il, j'ai trouvé! Nous pouvons adopter une ligne de conduite avec l'assurance de ne jamais échouer. Voici de quoi il s'agit." Il nous raconta alors qu'il avait remarqué qu'un frère, un pauvre pêcheur, avait eu le sentiment de n'être pas estimé comme il le méritait, par frère Howland et d'autres qui se croyaient supérieurs à lui. Ce n'était pas vrai, mais il le croyait, ce qui l'avait empêché depuis plusieurs semaines d'assister aux réunions. Frère Howland était donc allé le trouver, et se mettant à genoux devant lui, il lui dit: "Pardonne-moi, mon frère, quel mal t'ai-je fait?" cet homme le prit par le bras et voulut le relever. "Non, non, dit frère Howland. Qu'as-tu contre moi?" "Rien, répondit-il." "Si, tu dois avoir quelque chose, insista frère Howland; car auparavant nous parlions ensemble, tandis que maintenant tu ne m'adresses plus la parole. Je veux en connaître les raisons." "Lève-toi, frère Howland", répéta-t-il. Et comme notre frère n'en faisait rien, il lui dit: "alors c'est à moi de me mettre à genoux." et il s'agenouilla et confessa son enfantillage, et à quelles mauvaises pensées il s'était livré. "Maintenant, dit-il, je vais mettre tout cela de côté." A peine frère Howland avait-il raconté cette histoire que le pêcheur arriva avec sa famille, et nous eûmes une excellente réunion. Supposez maintenant que quelques-uns d'entre nous suivent l'exemple de ce frère Howland. Lorsque certains frères ont de mauvaises pensées à notre égard, si nous allions leur dire: "Pardonnez-moi le mal que j'ai pu vous faire", nous rompions le charme de Satan, et ils seraient délivrés de leurs tentations. Que rien ne vienne se placer entre vous et vos frères. Si, au prix d'un sacrifice, vous pouvez réussir à dissiper les soupçons, n'hésitez pas. Dieu veut que nous nous aimions les uns les autres, que nous soyons compatissants et aimables et que chacun de nous croie que ses frères l'aiment, ainsi que le Christ. L'amour engendre l'amour. CL 233 1 Nous attendons-nous à recevoir nos frères dans le ciel? Si oui, il nous faut vivre dans la paix et l'harmonie avec eux ici-bas, autrement, il nous serait impossible de le faire là-haut. En effet, comment vivre avec eux dans le ciel, s'il nous est impossible de vivre avec eux sur la terre, sans querelles et luttes continuelles? Ceux qui se conduisent de manière à se séparer de leurs frères, et suscitent la discorde et les dissensions, ont besoin d'une conversion radicale. Nos coeurs doivent être amollis et subjugués par l'amour du Christ. Cultivons cet amour qu'il a manifesté en mourant sur la croix du Calvaire. Rapprochons-nous toujours davantage du Sauveur. Prions beaucoup et apprenons à exercer notre foi. Il nous faut plus de tendresse, de compassion, de bonté. Nous ne passons qu'une fois sur la terre; ne nous efforcerons-nous pas de laisser sur ceux avec lesquels nous sommes en contact l'empreinte du caractère du Christ? L'union fait la force CL 233 2 Recherchez l'union avec ardeur. Priez travaillez pour l'obtenir. Elle vous apportera la santé spirituelle, l'élévation de la pensée, la noblesse du caractère, les dispositions célestes; elle vous permettra de triompher de l'égoïsme, de la méfiance, et d'être "plus que vainqueur" par celui qui vous a aimé, au point de se donner lui-même pour vous. Crucifiez le moi. Considérez les autres comme plus excellents que vous-mêmes, et ainsi vous réaliserez l'union avec le Christ. Devant l'univers céleste, l'Eglise et le monde, vous donnerez la preuve indubitable que vous êtes fils et filles de Dieu. Le Seigneur sera glorifié par l'exemple que vous donnerez. Le monde a besoin de voir ce miracle: les coeurs unis par l'amour du Christ. Il a besoin de voir les chrétiens "assis ensembles dans les lieux célestes". Ne voulez-vous pas montrer par votre conduite ce que peut la vérité divine chez ceux qui aiment et servent Dieu? Le Seigneur sait ce que vous pourriez être. Il sait ce que sa grâce est capable de faire en votre faveur, si vous voulez devenir "participants de la nature divine". CL 233 3 "Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ à tenir tous le même langage et à ne point avoir de division parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment." 1 Corinthiens 1:10. L'union fait la force; la division, la faiblesse. Quand ceux qui croient à la vérité présente sont unis, ils exercent une puissante influence. Satan le comprend très bien; jamais il n'a été plus déterminé à rendre sans effet la vérité divine en jetant l'amertume et la dissension parmi le peuple de Dieu. ------------------------Chapitre 51 -- La réunion de prière CL 235 1 Les réunions de prière pourraient être beaucoup plus intéressantes si elles étaient mieux dirigées. Beaucoup viennent écouter une prédication, mais négligent ces réunions. Là aussi il faut demander à Dieu la sagesse afin que celles-ci soient intéressantes et attrayantes. Les gens ont faim du pain de vie. S'ils savent pouvoir le trouver à la réunion de prière, ils y viendront. De longs discours verbaux et des prières de même ordre n'ont leur place nulle part, et surtout pas à la réunion de prière. Ceux qui se mettent en avant et sont toujours prêts à parler empêchent les timides de rendre leur témoignage. Ce sont les esprits les plus superficiels qui ont toujours le plus à dire. On entend alors des prières machinales et sans fin, les anges aussi bien que les hommes qui les écoutent. Nos prières doivent être courtes et aller directement au but. Que les requêtes longues et fatigantes soient gardées pour la prière privée, s'il est des gens qui ont de telles prières à prononcer. Ouvrons nos coeurs à l'esprit de Dieu et il balaiera tout formalisme desséchant. Les prières publiques ne devraient pas être longues CL 235 2 Jésus voulait convaincre ses disciples que leurs prières devaient être courtes et aller droit au but, sans adjonctions inutiles. Il donnait l'exemple de la longueur et du contenu de la prière qui exprime le désir de recevoir des bénédictions temporelles et spirituelles ainsi que des actions de grâces. Combien ce modèle est compréhensif! Il contient les besoins réels de tous les hommes. Il suffit en effet d'une ou deux minutes pour prononcer une prière ordinaire. Il peut y avoir des cas où le Saint-Esprit agit d'une manière spéciale et nous dicte nos requêtes. L'âme se consume et agonise dans la recherche de son Dieu. L'esprit lutte comme le faisait jadis Jacob et ne reste pas en repos aussi longtemps que l'assistance de Dieu ne se montre pas avec évidence. C'est la volonté de Dieu. CL 235 3 Mais beaucoup de gens prient d'une manière sèche, en prononçant un véritable sermon. Ils parlent aux hommes et non à Dieu. Si leurs prières s'adressaient vraiment à Dieu et qu'ils comprennent vraiment ce qu'ils font, ils seraient effrayés de leur audace; car ils font un discours au Seigneur sous le déguisement d'une prière, comme si le Créateur de l'univers avait besoin d'être spécialement informé sur des questions d'ordre général en rapport avec ce qui se passe dans le monde. De telles prières sont comme l'airain qui résonne ou la cymbale qui retentit. Le ciel y reste sourd. Les anges de Dieu s'en fatiguent tout autant que les mortels qui sont obligés de les entendre. On trouvait très souvent Jésus en prière. Il se retirait dans le bosquet solitaire ou sur les montagnes pour adresser au Père ses requêtes. Quand les travaux et les soucis du jour avaient pris fin, lorsque les hommes, lassés, recherchaient le repos, Jésus consacrait son temps à la prière. Nous ne voudrions décourager personne de prier, car en réalité il s'en faut que l'on ait assez veillé et prié jusqu'ici. On n'a pas encore suffisamment prié sous l'influence de l'esprit de Dieu et avec intelligence. La prière fervente et efficace a toujours sa raison et ne fatigue jamais. Au contraire, elle intéressera ceux qui l'écoutent et réconfortera toutes les âmes pieuses. La secrète est négligée et c'est pourquoi bien des gens prononcent dans les assemblées de longues fastidieuses prières, des prières décourageantes. Ils pensent s'attirer ainsi la faveur de Dieu. Mais bien souvent ces prières ont pour résultat d'amener ceux qui les entendent au niveau spirituel de ceux qui les prononcent, c'est-à-dire dans les ténèbres. Si les chrétiens voulaient comprendre l'enseignement du Christ au sujet de la prière, ils rendraient à Dieu un culte raisonnable. Plus de louanges dans la prière CL 236 1 "Que tout ce qui respire loue l'Eternel!" Psaumes 150:6. Nous sommes-nous arrêtés à bien considérés les nombreuses raisons que nous avons d'être reconnaissants? Nous souvenons-nous que les bontés de Dieu se renouvellent chaque jour et que sa fidélité ne fait jamais défaut? Reconnaissons-nous notre dépendance du Seigneur et exprimons-nous notre gratitude pour toutes ses faveurs? Au contraire, trop souvent nous oublions que "toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du père des lumières". Combien souvent ceux qui sont en bonne santé oublient les grâces merveilleuses dont ils sont comblés jour après jour, année après année. Ils ne manifestent aucune reconnaissance envers Dieu pour toutes ces bénédictions. Mais quand vient la maladie, ils se souviennent du Seigneur. Le désir ardent de guérir conduit à la prière fervente: et cela est bien. Dieu est notre refuge dans la maladie comme dans la santé. Mais beaucoup de chrétiens ne s'abandonnent pas entre ses mains; ils favorisent la faiblesse et la maladie en s'apitoyant sur eux-mêmes. S'ils voulaient cesser de gémir et s'efforcer du découragement et de la tristesse, leur guérison serrait plus certaine. Ils devraient se souvenir avec reconnaissance des longues années durant lesquelles ils ont joui des bienfaits de la santé; et cette précieuse faveur leur est rendue, ils ne devraient pas oublier qu'ils ont de nouvelles obligations envers leur Créateur. Quand les dix lépreux furent guéris, un seul revint vers Jésus pour lui donner gloire. Ne soyons pas comme les neuf insouciants dont les coeurs ne furent pas touchés par la miséricorde divine. CL 236 2 L'habitude de gémir sur des maux à venir n'est ni sage ni chrétienne. Ce faisant, nous ne profitons pas des bénédictions et des occasions du présent. Le Seigneur nous demande de remplir les devoirs d'aujourd'hui et d'en supporter les épreuves. Nous devons veiller aujourd'hui à ne pas commettre d'offenses en paroles et en actes, nous devons aujourd'hui louer et honorer Dieu. Par l'exercice d'une foi vivante, il nous faut aujourd'hui vaincre l'ennemi, rechercher Dieu, bien décidés à ne pas nous déclarer satisfaits avant de l'avoir trouvé. Nous devons veiller, agir et prier comme si aujourd'hui était le dernier jour qui doive nous être accordé. De quelle intense ferveur serait alors notre vie! Comme nous suivrions étroitement Jésus dans toutes nos paroles et dans toutes nos actions! Dieu s'intéresse aux petites choses CL 236 3 Peu de fidèles savent apprécier le précieux privilège de la prière et en profiter. Nous devrions aller à Jésus et lui dire tous nos besoins. Nous pouvons lui apporter nos moindres soucis et nos moindres doutes aussi bien que nos plus grandes difficultés. Quelques soient les événements qui viennent nous troubler ou nous affliger, nous devrions les présenter à Dieu par la prière. Si nous sentons que nous avons besoins de la présence du Christ à chaque pas, Satan aura peu de temps de nous assaillir de ses tentations. Celui-ci s'efforce par tous les moyens de nous garder loin de Jésus qui est notre ami le meilleur et le plus aimant. Lui seul devrait être notre confident. Nous pouvons en toute confiance lui dire tout ce que nous avons sur le coeur. Frères et soeurs, lorsque vous vous assemblés, croyez que Jésus est au milieu de vous; croyez qu'il est disposé à vous bénir. Détournez les yeux de votre personne, regardez au Christ; parlez de son amour incomparable. En le contemplant, vous serez changés à sa ressemblance. Quand vous priez soyez brefs, venez-en tout de suite au fait. Ne faites pas un sermon à Dieu par vos longues prières. Réclamez le pain de vie comme un enfant affamé demande du pain à son père. Dieu nous accordera toutes les bénédictions nécessaires, si nous les lui demandons simplement et avec foi. CL 236 4 La prière est le plus saint exercice de l'âme. Elle devrait être sincère, humble, fervente et exprimer les désirs d'un coeur renouvelé qui s'épanche en la présence d'un Dieu saint. Lorsque celui qui prie a le sentiment d'être en la présence divine, il s'oublie lui-même. Il n'a aucun désir de faire parade de ses talents; il ne cherche pas à flatter l'oreille de ceux qui l'écoutent, mais à obtenir les bénédictions après lesquelles l'âme soupire. CL 237 1 Dans la prière publique ou privée, c'est un privilège que de se présenter devant le Seigneur en se mettant à genoux. Jésus nous a montré l'exemple: "s'étant mis à genoux, il pria", dit. Luc 22:41. Ses disciples firent de même. Actes 9:40; 20:36; 21:5. Paul déclare: "je fléchis les genoux devant le Père." Ephésiens 3:14. En confessant à Dieu les péchés d'Israël, Esdras s'agenouilla. Esdras 9:5. "Daniel se mettait à genoux trois fois le jour, il priait et il louait son Dieu". Daniel 6:10. ------------------------Chapitre 52 -- Le baptême CL 238 1 Le baptême et la Sainte Cène sont les deux piliers qui soutiennent l'Eglise, l'un à l'extérieur, l'autre à l'intérieur de l'édifice. Sur chacun d'eux, le Christ a gravé le nom du vrai Dieu. Le Sauveur a fait du baptême le signe de l'entrée dans son royaume spirituel. Il en a fait une condition positive à laquelle doivent se conformer tous ceux qui reconnaissent l'autorité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Avant que tout homme ou toute femme soit reçu au sein de l'Eglise, avant de franchir le seuil du royaume spirituel de Dieu, il ou elle doit recevoir l'empreinte du nom divin: "l'Eternel notre Justice." Jérémie 23:6. Le baptême, c'est la réconciliation solennelle au monde. Ceux qui sont baptisés au non du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dès leur entrée dans la vie chrétienne, déclarent publiquement qu'ils ont renoncé à suivre Satan et sont devenus membres de la famille royale, enfants du Roi des cieux. Ils ont obéi au commandement: "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous...Ne touchez pas à ce qui est impur." et la promesse est faite: "Je vous accueillerai, je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles." 2 Corinthiens 6:17, 18. CL 238 2 Les voeux que nous prononçons lors de notre baptême ont une signification très étendue. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous sommes ensevelis avec le Christ par le baptême et nous ressuscitons avec lui afin de vivre une vie nouvelle. Notre vie doit être unie à celle du Christ. Désormais le nouveau baptisé doit toujours se rappeler qu'il est consacré à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. C'est le grand but de sa vie, toutes les autres considérations doivent venir après. Il a déclaré publiquement qu'il ne voulait plus vivre désormais pour lui même, ni mener une vie insouciante et médiocre. Il a fait alliance avec Dieu; il est mort au monde. Il vivra pour le Seigneur et emploiera à son service toutes les capacités dont il a été investi, ne perdant jamais de vue le fait qu'il participe à la nature divine. Il s'abandonne entièrement à Dieu: corps et biens et sa suprême ambition est de faire servir à la gloire de Dieu tous les dons qu'il a reçu de sa part. Soigneuse préparation des candidats CL 238 3 Une préparation plus parfaite est nécessaire de la part des candidats au baptême. Ils doivent recevoir un enseignement plus complet que celui qu'on a généralement coutume de leur donner. Les principes de la vie chrétienne doivent être clairement exposés à ceux qui ont nouvellement accepté la vérité. La profession de foi d'une personne n'est pas une preuve suffisante de sa communion avec le Christ. Il ne suffit pas de déclarer: "Je crois", mais il faut mettre en pratique les enseignements divins. Lorsque la volonté de Dieu est rendue manifeste dans nos paroles, notre conduite, notre caractère, nous donnons la preuve de notre communion avec lui. La vie de celui qui renonce au péché (qui est la transgression de la loi) est rendue conforme à la volonté divine et témoigne d'une entière obéissance. C'est là l'oeuvre du Saint-Esprit. La lumière qui émane de la Parole de Dieu lorsqu'elle est soigneusement étudiée, la voix de la conscience, l'action du Saint-Esprit font naître dans le coeur un véritable amour pour le Christ, qui s'est donné lui-même en sacrifice afin de racheter l'être tout entier: corps, âme et esprit. Or l'amour se manifeste par l'obéissance. CL 238 4 La ligne de démarcation entre ceux qui aiment Dieu et observent ses commandements et ceux qui ne l'aiment pas et foulent aux pieds ses préceptes sera nette et distincte. CL 239 1 Le désir de Satan est que personne ne comprenne la nécessité d'un abandon complet au Seigneur. Celui qui ne s'abandonne pas complètement à Dieu n'a pas délaissé le péché; ses appétits et ses passions s'efforcent de prendre le dessus, la tentation obscurcit sa conscience et une véritable conversion n'a pas lieu. Si tous se rendaient compte des luttes que chaque âme nouvellement convertie doit soutenir contre les puissances sataniques qui cherchent constamment à séduire, à entraîner et à tromper l'enfant de Dieu, ils travailleraient avec plus de diligence en faveur des jeunes dans la foi. La préparation des enfants pour le baptême CL 239 2 Un devoir incombe aux parents dont les enfants désirent le baptême. Ce devoir comporte deux faces: s'examiner eux-mêmes et donner à leurs enfants un enseignement fidèle et conforme à la Parole de Dieu. Le baptême est une institution sacrée d'une très grande importance et dont le sens devrait être clairement compris. Il implique la repentance du péché et l'entrée dans une vie nouvelle en Jésus-Christ. CL 239 3 Nul ne devrait manifester une hâte intempestive pour participer à cette cérémonie. Que les parents et les enfants en calculent ensemble le prix. En consentant au baptême de leurs enfants, les parents s'engagent solennellement à être leurs gardiens fidèles et à les guider dans la formation de leur caractère. Ils prennent l'engagement de veiller avec un intérêt tout particulier sur ces agneaux du troupeau afin qu'ils ne déshonorent pas la foi qu'ils professent. CL 239 4 Un enseignement religieux devrait être donné aux enfants dès leur plus jeune âge, et cela non dans un esprit de condamnation mais plutôt d'encouragement et de saine gaîté. La mère de famille a besoin de se tenir constamment sur ses gardes de crainte que la tentation ne se présente à ses enfants sous un déguisement qui ne leur permette de la reconnaître. Les pères et les mères doivent, par leur enseignement agréable et rempli de sagesse, être pour leurs enfants de véritables sentinelles. Ils devraient se montrer les meilleurs amis de ces jeunes inexpérimentés et, comme tels, les aider à surmonter la tentation car, ce qui importe le plus pour eux, c'est d'être victorieux sur le mal. Ils devraient considérer que leurs enfants sont les plus jeunes membres de la famille du Seigneur, et avoir à coeur de les diriger dans la voie de l'obéissance aux ordres divins. Enseignez-leur que la soumission à Dieu comprend la soumission aux parents. Cet enseignement devrait être celui de tous les jours, de toutes les heures. Parents, veillez, veillez et priez, et faites de vos enfants vos chers compagnons. Lorsque, parvenus à la période la plus heureuse de leur vie, ils éprouvent dans leurs coeurs un profond amour pour Jésus et expriment le désir de recevoir le baptême, parlez-leur avec sérieux. Demandez-leur si servir Dieu est pour eux la plus grande ambition de leur vie. Montrez-leur ensuite comment faire les premiers pas dans cette voie. Ce sont les premières expériences qui comptent. En toute simplicité, montrez-leur comment rendre à Dieu leur premier service. Que ce travail soit aussi facile à comprendre que possible. Expliquez-leur ce que cela veut dire d'abandonner son moi au Seigneur, et de faire exactement ce qu'il nous commande dans sa Parole, sous la tutelle de parents chrétiens. CL 239 5 Si, après un travail consciencieux, vous avez acquis la conviction que vos enfants ont compris le sens de la conversion et du baptême, qu'ils sont véritablement convertis, qu'ils soient baptisés. Mais, je le répète, avant tout, préparez-vous à être des bergers fidèles en guidant leurs pas inexpérimentés dans le sentier étroit de l'obéissance. Dieu doit agir lui-même dans le coeur des parents afin qu'ils puissent être pour leurs garçons et pour leurs filles, des exemples vivants d'amour, de bonté, d'humilité. Que leur vie témoigne d'un complet abandon d'eux-mêmes au Christ. Si vous consentez au baptême de vos enfants et leur laisser la liberté d'agir comme ils le désirent, sans éprouver dans votre coeur une obligation particulière à les garder dans la bonne voie, vous serez responsables de leur égarement s'il arrive qu'ils perdent la foi et se découragent parce que la vérité de l'évangile a cessé de retenir leur intérêt. CL 240 1 Les candidats au baptême qui ont atteint l'âge adulte devraient avoir une plus claire intelligence de leur devoir que les candidats plus jeunes, mais le pasteur de l'église ne doit pas les négliger pour autant. CL 240 2 Ces personnes ont-elles de mauvaises habitudes, de pratiques répréhensibles? C'est le devoir du pasteur d'avoir avec elles des entretiens bibliques, de parler et de prier avec elles. Il doit exposer avec clarté les droits de Dieu sur ses enfants et leur lire les enseignements de la Bible se rapportant à la conversion. Montrez-leur que le fruit de la nouvelle naissance c'est une vie attestant qu'on aime Dieu, et que la vraie conversion est un changement du coeur, des pensées et des intentions. Les mauvaises habitudes doivent être déracinées, la médisance, la jalousie, la désobéissance doivent être répudiées. Une guerre sans merci doit être livrée à tout mauvais trait de caractère. Le croyant peut alors se réclamer de la promesse "Demandez et l'on vous donnera". Matthieu 7:7. ------------------------Chapitre 53 -- La sainte cène CL 241 1 La signification des symboles de la maison du Seigneur est simple et facile à comprendre, et les vérités qu'ils expriment ont pour nous un sens profond. -- Évangéliser, 248. CL 241 2 Christ se tenait au point de transition qui séparait deux économies ayant leur grande fête respective. L'Agneau sans tache allait s'offrir lui même en oblation pour le péché; il fallait donc mettre fin à l'ensemble des symboles et des cérémonies qui avaient annoncé sa mort pendant quatre mille ans. Pendant qu'il mangeait la Pâque avec ses disciples, Jésus institua le service qui devait remplacer cette fête et commémorer son grand sacrifice. La fête nationale des Juifs devait passer pour toujours. Le service établi par le Christ devait être observé par ses disciples dans tous les pays et dans tous les siècles. -- Jésus Christ, 656. CL 241 3 La Pâque avait été établie pour commémorer la délivrance d'Israël de l'esclavage de l'Egypte. D'après les instructions du Seigneur, chaque année le récit de cette délivrance devait être répété en réponse à la question des enfants sur le sens de cette ordonnance. Ainsi le souvenir de cet affranchissement merveilleux serait conservé dans tous les esprits. -- Jésus Christ, 656. CL 241 4 L'exemple de Christ nous interdit de nous montrer trop exclusifs en ce qui concerne la cène du Seigneur. Il est vrai qu'un péché public justifie l'exclusion; c'est ce que le Saint-Esprit enseigne clairement. En dehors de ce cas, aucun jugement ne doit être prononcé. Dieu n'a pas laissé aux hommes le soin de décider qui doit se présenter dans de telles occasions. Qui d'entre nous peut lire dans les coeurs? Qui sait distinguer entre l'ivraie et le froment? "Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe." En effet, "quiconque mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur." "Celui qui mange et qui boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même." 1 Corinthiens 11:28, 27, 29. -- Jésus Christ, 660-661. CL 241 5 Personne ne devrait se priver de la communion parce qu'il y a près de lui, un être qui n'en est pas jugé digne. Chaque disciple est appelé à y participer publiquement, pour témoigner ainsi du fait qu'il accepte le Christ comme son Sauveur personnel. CL 241 6 En participant au pain et au vin avec ses disciples, le Christ a pris l'engagement d'être leur Rédempteur. Il leur a confié la nouvelle alliance, grâce à laquelle tous ceux qui le reçoivent deviennent enfants de Dieu et cohéritiers du Christ. Cette alliance les a mis en possession de toutes les grâces que le ciel peut accorder, pour la vie présente et la vie à venir. Ce pacte devait être ratifié par le sang du Christ. L'administration du sacrement rappellera constamment aux disciples le sacrifice infini, consenti pour chacun d'eux, comme membre de l'humanité déchue. -- Jésus Christ, 661-662. Le serviteur des serviteurs CL 241 7 Le coeur rempli de ressentiment, les disciples étaient entrés dans la salle du souper. Judas s'empara de la place qui se trouvait à la gauche du Christ, Jean se trouvait à droite. Judas était bien décidé à obtenir la première place, immédiatement après celle du Christ. Et Judas était un traître. -- Jésus Christ, 647. CL 241 8 Un autre sujet de dispute avait surgi. Lors d'une fête, un serviteur était habituellement chargé de laver les pieds des hôtes, et des préparatifs avaient été faits en vue de ce service. La cruche, le bassin, le linge étaient là, prêts pour le lavement des pieds; aucun serviteur n'étant présent, c'eût été aux disciples de se charger de ce soin. Mais aucun d'eux n'était assez humble pour assurer le rôle du serviteur. Tous se montrèrent parfaitement indifférents, comme s'ils n'avaient rien à faire. Par un silence obstiné ils refusaient de s'humilier. -- Jésus Christ, 647. CL 242 1 Les disciples ne manifestaient aucun désir de se rendre un service mutuel. Jésus attendit un instant pour voir ce qu'ils feraient. Ensuite il se leva de table, lui, le Maître divin. Après s'être dépouillé du vêtement de dessus, qui eût gêné ses mouvements, il se ceignit d'un linge. Les disciples dont la curiosité était éveillée, regardaient en silence. "Ensuite il versa de l'eau dans un bassin et se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait comme ceinture." Alors leurs yeux s'ouvrirent. Leurs coeurs se remplirent de honte et d'humiliation. Ils comprirent le reproche silencieux, et se virent eux-mêmes sous un jour tout nouveau. -- Jésus Christ, 648. CL 242 2 C'est ainsi que le Christ témoigna son amour envers ses disciples. Leur égoïsme l'affligeait profondément, mais il ne voulut pas entrer en discussion à ce sujet avec eux et préféra leur donner un exemple qu'ils ne devaient jamais oublier. Son amour pour eux ne se laissait pas facilement troubler ou anéantir. Il savait que le Père lui avait remis toutes choses, et que lui même procédait de Dieu et s'en allait à Dieu. Pleinement conscient de sa divinité, il avait cependant mis de côté sa couronne et son vêtement royal, pour prendre la forme d'un serviteur. Ce fut l'un des derniers actes de sa vie sur la terre. -- Jésus Christ, 648. CL 242 3 Le Christ voulait faire comprendre aux disciples qu'en leur lavant les pieds, il n'avait aucunement dérogé à sa dignité. "Vous m'appelez: le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis." Il communiquait d'autant plus de grâce et de signification à ce service qu'il leur était infiniment supérieur. Bien que personne ne fût aussi grand que lui, le Christ s'abaissa pour accomplir le plus humble devoir. Il a lui-même donné un exemple d'humilité, afin que son peuple ne se laisse pas fourvoyer par l'égoïsme qui règne dans le coeur naturel et qui se développe par le service du moi. Il ne voulait pas laisser à un homme le soin de donner cet enseignement. Il y attachait une si grande importance, que lui-même, l'égal de Dieu voulut jouer le rôle de serviteur auprès de ses disciples. Alors qu'eux se disputaient la première place, lui, devant qui tout genou fléchira, et que les anges glorieux s'estiment heureux de pouvoir servir, il s'inclina pour laver les pieds de ceux qui l'appelaient leur Seigneur. Il lava même les pieds du traître. -- Jésus Christ, 651-652. CL 242 4 Après avoir lavé les pieds des disciples, il leur dit: "je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait." Par ces paroles le Christ ne s'est pas contenté de recommander l'hospitalité. Il ne s'agissait pas seulement de laver les pieds des autres pour en enlever la poussière du voyage. Le Christ instituait là un service religieux. L'acte de notre Seigneur a fait de cette cérémonie humiliante une ordonnance sacrée que les disciples devaient observer pour se remémorer ses leçons d'humilité et de service. -- Jésus Christ, 652. Ordonnance de préparation CL 242 5 Cette ordonnance a été établie par le Christ comme le seul moyen de nous préparer en vue du sacrement. Un coeur ne peut entrer en communion avec le Christ aussi longtemps qu'il entretient des pensées d'orgueil, de discorde et de rivalité. Nous ne sommes pas préparés à recevoir la communion de son corps et de son sang. C'est la raison pour laquelle Jésus nous demande de faire précéder la cène du mémorial de son humiliation. -- Jésus Christ, 653. CL 242 6 En pratiquant cette ordonnance, les enfants de Dieu devraient se rappeler les paroles du Seigneur de vie et de gloire: "Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m'appelez le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. En vérité en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son Seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le fassiez." Jean 13:12-17. CL 243 1 L'homme a une tendance à se considérer comme plus excellent que son frère, à travailler pour soi, à rechercher la première place; ceci engendre fréquemment de mauvais soupçons et de l'amertume. L'ordonnance qui précède la cène du Seigneur a pour but de dissiper ces malentendus, d'arracher l'homme à son égoïsme, de lui inspirer l'humilité du coeur qui le disposera à servir son frère. CL 243 2 Celui qui veille du haut des cieux est présent dans ces occasions pour nous aider à sonder nos coeurs, à éprouver les convictions du péché et à obtenir l'heureuse assurance du pardon. Le Christ est là, avec la plénitude de sa grâce, pour donner un cours différent à nos pensées qui suivent habituellement une direction égoïste. Le Saint-Esprit éveille la sensibilité de ceux qui agissent à l'exemple de leur Maître. Quand nous nous rappelons l'humiliation du Sauveur, une pensée en évoque une autre et il se forme une chaîne de souvenirs de la grande bonté de Dieu et de l'affection dévouée de nos amis terrestres. -- Jésus Christ, 653. CL 243 3 Chaque fois que cette ordonnance est célébrée convenablement, les enfants de Dieu contractent une relation sacrée les uns avec les autres, pour s'entraider et se faire du bien mutuellement. Ils promettent solennellement de consacrer leur vie à un ministère désintéressé, non seulement les uns pour les autres, mais aussi dans le vaste champ d'activité qui a été celui du Maître. Le monde est rempli de personnes ayant besoin de notre ministère. De tous côtés il y a des pauvres, des nécessiteux, des ignorants. Ceux qui ont communié avec le Christ, dans la chambre haute, en sortiront pour servir comme il a servi. -- Jésus Christ, 654. CL 243 4 Jésus qui était servi de tous, vint pour se mettre au service de tous. Et parce qu'il a exercé son ministère en faveur de tous, il sera de nouveau servi et honoré de tous. Ceux qui voudraient participer à ses attributs divins et partager avec lui la joie de voir des âmes rachetées, doivent à son exemple exercer un ministère désintéressé. -- Jésus Christ, 655. Un mémorial du second avènement du Christ CL 243 5 Au moment où ils s'assemblaient autour de la table, il leur dit avec les accents d'une tristesse émue: "J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir; car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Il prit une coupe, rendit grâce et dit: prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu." Luc 22:15-18. -- Jésus Christ, 645-646. CL 243 6 Le service de communion ne doit pas faire naître la tristesse. Ce n'est pas dans cette intention qu'il a été établi. Il ne faut pas, quand les disciples du Seigneur se réunissent autour de sa table, qu'ils passent leur temps à se lamenter au sujet de leurs déficits spirituels; ni qu'ils s'arrêtent à considérer leur expérience religieuse passée, encourageante ou non. Ils ne doivent pas davantage se souvenir de leurs différends. Tout cela a été effacé par le service préparatoire. On s'est examiné soi-même, on a confessé ses péchés, tous se sont réconciliés. Maintenant on va au devant du Christ. On ne se tient pas à l'ombre de la croix, mais sous la lumière salvatrice de celle-ci. Chacun doit ouvrir son âme aux rayons lumineux du soleil de justice. Le coeur purifié par le précieux sang du Christ, dans la pleine conscience de sa présence invisible, on écoutera ses paroles: "Je vous laisse la paix, je vous donne la paix qui est la mienne. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne." Jean 14:27. -- Jésus Christ, 662. CL 243 7 Quand nous prenons le pain et le vin, symboles du corps rompu du Christ et de son sang répandu, nous ne pouvons nous empêcher d'évoquer par la pensée le souvenir de la communion célébrée dans la chambre haute. Il nous semble que nous visitons le jardin qui a été consacré par l'agonie de celui qui porta les péchés du monde. Nous assistons à la lutte par laquelle a été obtenue notre réconciliation avec Dieu. -- Jésus Christ, 665. Le Christ est comme crucifié à nouveau au milieu de nous. En regardant au Rédempteur crucifié, nous comprenons mieux la grandeur et la signification du sacrifice consenti par la Majesté du ciel. Le plan du salut est glorifié devant nous, et le souvenir du Calvaire éveille dans nos coeurs de vivantes et saintes émotions. Des louanges à Dieu et à l'Agneau jailliront de nos coeurs et de nos lèvres; l'orgueil et le culte du moi ne peuvent prospérer dans une âme qui garde le souvenir du Calvaire. -- Jésus Christ, 665. CL 244 1 Quand nous contemplons par la foi, le grand sacrifice du Seigneur, notre âme s'assimile la vie spirituelle du Christ. Dans de telles conditions, chaque service de communion nous communique une force spirituelle. Il s'établit ainsi une relation vivante entre le croyant et le Christ, et, par lui, entre le croyant et le Père. Ce service forme un lien entre les êtres humains dépendants de leur Dieu. -- Jésus Christ, 664-665. CL 244 2 Le service de communion fait penser au retour du Christ. Il était destiné à ranimer cette espérance dans l'esprit des disciples. Toutes les fois qu'ils se réunissaient, en vue de commémorer la mort de Jésus, ceci leur revenait à l'esprit: "il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'alliance qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai avec vous du nouveau dans le royaume de mon Père." L'espérance du retour du Seigneur était un réconfort dans les afflictions. Cette pensée leur était précieuse au-delà de tout ce que l'on peut imaginer: "Toutes les fois que vous mangez ce pain, et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne." 1 Corinthiens 11:26. -- Jésus Christ, 663. CL 244 3 Voilà des choses que nous ne devons jamais oublier. L'amour de Jésus qui nous presse, doit toujours être présent à notre esprit. Le Christ a institué ce service afin de parler à nos sens de l'amour que Dieu a manifesté à notre égard. Il ne peut y avoir d'union, entre notre âme et Dieu, que par le Christ. C'est l'amour de Jésus qui doit cimenter et rendre éternel l'union et l'amour qui existent entre les frères. Il ne fallait rien moins que la mort du Christ pour donner de l'efficacité à son amour pour nous. Grâce à cette mort nous pouvons attendre avec joie son retour. Son sacrifice est le centre de notre espérance et l'objet de notre foi. -- Jésus Christ, 663. ------------------------Chapitre 54 -- La prière pour les malades CL 245 1 L'Ecriture dit: "qu'il faut toujours prier et ne point se relâcher". Luc 18:1. S'il a un moment ou on éprouve le besoin de prier, c'est bien lorsque les forces nous abandonnent et que la vie semble nous échapper. Ceux qui ont une bonne santé oublient souvent les bienfaits dont ils sont comblés jour après jour, année après année et ne se montrent pas reconnaissants envers le Seigneur. Mais lorsque vient la maladie, ils s'en souviennent et ils ne tardent pas à réclamer l'assistance de Dieu qui ne se détourne jamais de l'âme implorant sincèrement son secours. N'est-il pas notre refuge dans la maladie comme dans la santé? CL 245 2 Le Christ est encore le médecin compatissant comme au cours de son ministère terrestre. En lui se trouve un baume pour toutes les maladies, une puissance de guérison pout toutes les infirmités. Ses disciples actuels doivent prier pour la guérison des malades comme l'ont fait ceux d'autrefois, et leur requête sera exaucée, car "la prière de la foi sauvera le malade". La puissance du Saint-Esprit est à notre disposition, et la calme assurance de la foi peut se prévaloir des promesses divines. Le Seigneur n'a-t-il pas dit: "Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris"? Marc 16:18. Ces paroles sont aussi dignes de confiance qu'aux jours des apôtres. C'est un privilège que notre foi devrait s'approprier. Les serviteurs du Christ sont des instruments par lesquels il désire manifester sa puissance de guérison. Nous devons présenter à Dieu, par la foi, les malades et tous ceux qui souffrent, et leur apprendre à se confier au grand Médecin. C'est la volonté du Sauveur que nous encouragions les malades, les affligés et les découragés à s'appuyer sur sa force. -- Le ministère de la guérison, 194. Les conditions d'exaucement de la prière CL 245 3 Nous ne pouvons nous attendre à bénéficier des promesses de la Parole de Dieu que si nous nous conformons à ses enseignements. Le Psalmiste dit: "Si j'avais conçu l'iniquité dans mon coeur, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé." Psaumes 66:18. CL 245 4 Inutile de compter sur les promesses de Dieu si nous lui obéissons comme à regret. CL 245 5 L'Ecriture contient des instructions relatives à la prière en faveur des malades; mais cette dernière est un acte solennel qui ne devrait être accompli qu'après mûres réflexions. Dans de nombreux cas, où l'on a prié pour les malades, ce qu'on a appelé foi n'était que de la présomption. CL 245 6 Il en est beaucoup qui se rendent malades par leur intempérance. Ils ne se sont pas conformés aux lois naturelles et aux principes de la pureté. D'aucuns ont violé les lois de la santé dans le boire et le manger, ou dans la manière de se vêtir et de travailler. Bien souvent, la faiblesse du corps ou de l'esprit est due à quelque vice. Si ces gens recouvraient la santé, beaucoup continueraient à transgresser avec insouciance les lois divines, naturelles et spirituelles et en concluraient qu'ils peuvent persévérer dans leurs erreurs et satisfaire sans restriction leurs désirs pervers. En faisant un miracle pour rendre la santé à de tels malades, Dieu encouragerait le péché. -- Le ministère de la guérison, 195. CL 245 7 Il serait vain de faire connaître Dieu comme médecin suprême, si l'on n'enseignait en même temps à se débarrasser de toute mauvaise habitude. Avant qu'il intervienne en leur faveur, en réponse à leurs prières, le Seigneur veut que les malades cessent de mal faire, apprennent à faire le bien, corrigent leur erreurs et vivent en harmonie avec les lois naturelles et spirituelles. -- Le ministère de la guérison, 195. CL 246 1 Il faut faire comprendre aux malades désireux que l'on prie pour leur guérison que la violation des lois divines, qu'elles soient physiques ou spirituelles, est un péché, et que pour recevoir la bénédiction d'en haut, ce péché doit être confessé et délaissé. M.G. P196 CL 246 2 L'Ecriture nous dit: "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris." Jacques 5:16. A celui qui demande le secours de la prière qu'on dise: "Nous ne pouvons pas lire dans votre coeur et connaître les secrets de votre vie. C'est une affaire qui ne concerne que Dieu et vous. Si vous vous repentez de vos fautes, il est de votre devoir de les confesser." Les péchés qui ont un caractère privé doivent être confessé au Christ, le seul médiateur entre Dieu et l'homme, car "Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste." 1 Jean 2:1. Chaque péché constitue une offense à Dieu, et doit lui être confessé par l'intermédiaire de Jésus. Les péchés publics doivent être confessés publiquement. Si l'on a fait du tort à quelqu'un, on doit se mettre en règle avec lui. Si celui qui désire recouvrer la santé s'est rendu coupable de médisance, s'il a semé la discorde dans la famille, le voisinage ou l'église, ou s'il a attisé, la rancune et la haine ou si par un mauvais exemple il a entraîné d'autres au mal, tout cela doit être confessé devant Dieu et devant ceux qui ont été offensés. "Si nous confessons nos péchés, [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. -- Le ministère de la guérison, 196. CL 246 3 Quand les torts ont été réparés, nous pouvons présenter les besoins du malade au Seigneur avec une foi tranquille, selon les indications que l'Esprit nous donne. Dieu connaît chacun par son nom et s'occupe de lui comme s'il n y en avait pas d'autres sur la terre pour lequel il ait donné son Fils bien-aimé. Cet amour de Dieu, si grand et inépuisable devrait encourager les malades à se confier en lui, le coeur plein d'espérance. S'ils sont anxieux sur leur propre cas, cela tend à aggraver leur faiblesse et leur maladie. Mais s'ils ne se laissent pas envahir par la dépression et la tristesse, la perspective de guérison sera meilleure; car "L'oeil de l'Eternel est sur ceux qui espèrent en sa bonté." Psaumes 33:18. -- Ministère évangélique, 211-212; Le ministère de la guérison, 196-197. CL 246 4 Souvenons-nous que dans nos prières en faveur des malades, "nous ne savons pas ce qu'il convient de demander". Romains 8:26. Nous ignorons si la bénédiction que nous sollicitons est ce qu'il y a de meilleur. C'est pourquoi nous devrions toujours nous adresser à Dieu en ces termes: "Seigneur, tu connais les secrets de notre âme. Tu connais les personnes pour lesquelles nous te prions. Jésus, leur avocat, a donné sa vie pour elles. Il les aime plus que nous ne pouvons les aimer. Si donc c'est pour ta gloire et pour leur bien, nous te prions au nom de Jésus que leur santé soit rétablie. Si ce n'est pas ta volonté, nous te supplions que ta grâce les réconforte et que ta présence les soutienne dans leurs souffrances." -- Le ministère de la guérison, 197. CL 246 5 Dieu connaît la fin d'une chose dès son commencement. Il lit dans le coeur de tous les hommes et n'ignore pas les secrets de chaque âme. Ceux pour lesquels nous prions seraient-ils capables de supporter les épreuves qui leur surviendraient s'ils devaient continuer à vivre? Leur vie serait-elle une bénédiction ou une malédiction pour eux et pour le monde? Tout cela, il le sait. C'est donc une raison pour que, tandis que nous présentons notre requête avec ferveur, nous disions: "Toutefois que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne." Luc 22:42. Jésus ajouta ces paroles de soumission à la sagesse et à la volonté de Dieu lorsque dans le jardin de Gethsémané il suppliait: "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois non pas ce que je veux, mais ce que tu veux" (Matthieu 26:39) et si ces paroles convenaient au Fils de Dieu, combien plus devraient-elles venir sur les lèvres de simples mortels! -- Ministère évangélique, 212. CL 246 6 Ce que nous avons de mieux à faire, c'est de présenter nos désirs à notre Père Céleste qui est toute sagesse et de nous confier entièrement en lui. Nous savons que Dieu nous entend si nous prions en accord avec sa volonté. Mais il ne convient pas de lui adresser nos requêtes sans cet esprit de soumission; nos prières ne doivent pas revêtir la forme d'un ordre, mais d'une intercession. -- Ministère évangélique, 213. CL 247 1 Il y a des cas où Dieu agit puissamment pour rendre la santé aux malades. Mais tous ne sont pas guéris. Beaucoup s'endorment en Jésus. Jean, dans l'île de Patmos, écrivit ces paroles inspirées: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:13. Cette parole montre que si des malades ne recouvrent pas la santé, on ne doit pas de ce fait, considérer qu'ils manquaient de foi. -- Ministère évangélique, 213. CL 247 2 Nous désirons tous des réponses immédiates et directes à nos prières, et nous sommes tentés de nous décourager lorsque la réponse est différée ou qu'elle arrive d'une manière inattendue. Mais Dieu est trop sage et trop bon pour exaucer nos prières toujours exactement de la manière et au moment que nous avons choisis. Il fera plus et mieux pour nous que d'accomplir tous nos désirs. Et parce que nous pouvons avoir confiance en sa sagesse et en son amour, ne lui demandons pas d'accéder à notre volonté, mais cherchons à entrer dans ses desseins afin de nous y conformer. -- Ministère évangélique, 213. CL 247 3 Nos désirs et nos intérêts devraient se perdre dans sa volonté. Ces événements qui mettent la foi à l'épreuve sont un bienfait pour nous. Ils rendent évidente la sincérité de notre foi et font voir si celle-ci repose uniquement sur la parole de Dieu ou bien si elle dépend des circonstances, si elle est incertaine et changeante. La foi est affermie par l'exercice. Nous devons apprendre la patience, nous souvenant qu'il y a de précieuses promesses dans les Ecritures pour ceux qui espèrent en l'Eternel. -- Ministère évangélique, 213. CL 247 4 Tout le monde ne comprend pas ces principes. Bien des gens qui recherchent la miséricorde d'un Dieu qui guérit pensent qu'ils doivent recevoir un exaucement immédiat à leurs prières. Sinon, ils doutent de leur foi. Pour cette raison, ceux qui sont affaiblis par la maladie ont besoin de sages conseils afin qu'ils puissent agir avec prudence. Ils ne devraient pas négliger leurs devoirs envers les amis qui peuvent leur survivre ni l'emploi des moyens naturels de guérison. -- Ministère évangélique, 214. CL 247 5 En pareil cas, on court en effet le danger de se tromper. Convaincues qu'elles seront guéries en réponse à la prière, certaines personnes craignent de faire quoi que ce soit qui paraisse traduire un manque de foi. Mais elles ne devraient pas négliger de mettre ordre à leurs affaires comme elles le feraient si elles s'attendaient à être enlevées par la mort. Elles ne devraient pas non plus craindre de dire les paroles d'encouragement ou de conseil qu'elles désireraient dire à leurs bien-aimés à l'heure du départ. -- Ministère évangélique, 214. CL 247 6 Ceux qui recherchent la guérison par la prière ne doivent pas négliger d'employer les remèdes naturels qui sont à leur portée. Ce n'est pas manquer de foi que d'user des moyens que Dieu a donnés pour alléger la souffrance et pour aider la nature dans l'oeuvre de guérison, que de coopérer avec Dieu et de se mettre dans les meilleures conditions pour guérir. Dieu nous a permis de connaître les lois de la vie et si nous avons cette connaissance, c'est pour nous en servir. Nous devrions employer tout ce qui peut faciliter la guérison, profiter de tous les avantages possibles et travailler en harmonie avec les lois de la nature. Quand nous avons prié pour la guérison des malades, nous pouvons travailler avec plus d'énergie, en remerciant Dieu de nous accorder le privilège de coopérer avec lui et en lui demandant sa bénédiction sur les remèdes qu'il met lui-même à notre disposition. CL 247 7 Nous avons dans ce cas précis la sanction de la parole de Dieu. Ezéchias, roi d'Israël, était malade et un prophète de Dieu lui apprit qu'il allait mourir. Il cria à l'Eternel et l'Eternel l'entendit et lui fit savoir par son messager qu'il ajoutait quinze années à sa vie. Une seule parole de Dieu aurait pu guérir Ezéchias instantanément; mais des instructions spéciales furent données: "qu'on apporte une masse de figues, et qu'on les étende sur l'ulcère; et Ezéchias vivra." Ésaïe 38:21. CL 248 1 Quand nous avons prié pour la guérison d'un malade, quelque soit l'issue, ne perdons pas notre foi en Dieu. Si nous devons porter le deuil, acceptons la coupe amère, nous souvenant que c'est la main d'un Père qui nous la tend. Mais si la santé est rendue, il ne faut pas oublier que le bénéficiaire a de nouvelles obligations envers son Créateur. Quand les dix lépreux furent purifiés, un seul revint à Jésus pour lui rendre gloire. Que personne d'entre nous ne ressemble à ces neuf ingrats dont les coeurs ne furent pas touchés par la miséricorde de Dieu. "Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation." Jacques 1:17. -- Ministère évangélique, 215. ------------------------Chapitre 55 -- L'oeuvre médicale CL 249 1 L'oeuvre médicale missionnaire est le travail précurseur de l'Evangile, la porte par laquelle la vérité pour notre époque peut pénétrer dans beaucoup de foyers. Le peuple de Dieu doit se dévouer corps et âme à l'oeuvre médicale missionnaire; ils doivent apprendre à soulager les corps, tout en trouvant les moyens de subvenir aux besoins des âmes. Instruits par l'expérience, ils soigneront les malades, avec le plus parfait désintéressement. En allant de maison en maison, ils auront accès aux coeurs des gens, et beaucoup de personnes, qui, autrement n'auraient pu être touchées par l'Evangile, seraient gagnées. L'application des principes de la réforme sanitaire contribuera grandement à faire taire les préjugés contre notre oeuvre évangélique. Le grand Médecin, l'initiateur de l'oeuvre, bénira tous ceux qui cherchent à faire connaître la vérité présente. CL 249 2 La guérison physique va de pair avec la proclamation de l'évangile. Lorsque le Christ envoya ses premiers disciples en mission pour la première fois, il leur dit: "Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement." Matthieu 10:7, 8. CL 249 3 L'ordre de mission divin n'a nul besoin d'être modifié. La manière dont le Christ présentait la vérité n'a pas à être améliorée. Par ses enseignements, le Sauveur donna aux disciples des leçons pratiques par lesquelles ils amèneraient les âmes à trouver la joie dans la vérité. Il avait de la compassion pour ceux qui étaient fatigués et chargés et pour les opprimés. Il nourrissait les affamés et guérissait les malades. Le Christ ne faisait que du bien partout où il allait. Par le bien qu'il faisait, par ses paroles de tendresse et ses actes de bonté, il interpréta l'Evangile aux hommes. CL 249 4 Le ministère du Christ en faveur de l'homme n'est pas encore terminé. Il se poursuit encore de nos jours. Ses ambassadeurs doivent prêcher l'Evangile pour annoncer son amour plein de compassion pour les perdus et les âmes qui se meurent. En témoignant un amour désintéressé à ceux qui ont besoin d'assistance, ils feront la démonstration pratique de la vérité évangélique. Cette oeuvre est plus que des sermons. L'évangélisation du monde est le mandat confié par Dieu à ses serviteurs qui travaillent en son nom; ils doivent collaborer avec Christ pour révéler à ceux qui sont sur le point de périr son amour tendre et compatissant. Dieu invite des milliers à travailler pour lui, non pour prêcher à ceux qui connaissent la vérité pour les temps présents, mais pour avertir ceux qui n'ont jamais entendu le dernier message de miséricorde. Travaillez, soyez animés d'une passion sincère pour les âmes. Faites l'oeuvre missionnaire médicale. Vous aurez, ainsi, accès aux coeurs des gens, et le chemin sera incontestablement frayé à la proclamation de la vérité. Des institutions à établir CL 249 5 Il y a beaucoup d'endroits qui ont besoin du travail missionnaire médical d'évangélisation, et cela devra se faire par de petits centres de santé. Le dessein de Dieu est que nos sanatoriums soient un moyen d'atteindre les gens humbles et élevés, les riches et les pauvres. Ils doivent être administrés de façon à ce que leur travail attire l'attention sur le message que Dieu a envoyé au monde. CL 249 6 Les soins du corps et de l'âme doivent s'harmoniser et conduire le patient à avoir confiance dans le pouvoir du médecin céleste. Ceux qui, tout en donnant les traitements appropriés, prient également pour la guérison par la grâce du Christ, insuffleront du courage et de la confiance aux patients. L'évolution de l'état de ceux-ci sera une inspiration pour ceux qui ont pensé leurs cas désespérés. CL 250 1 C'est ce pourquoi nos sanatoriums ont été établis: donner courage aux désespérés en conjuguant la prière de la foi et le traitement approprié, et en instruisant sur la vie saine au physique et au spirituel. Grâce à de tels traitements, il devrait y avoir beaucoup de convertis. Les médecins de nos sanatoriums devraient donner le clair message de l'évangile sur la guérison de l'âme. Le travail précurseur de l'évangile CL 250 2 Si nous devions élever la norme morale des pays où nous pourrions être appelés à aller, nous devrions commencer par corriger leurs habitudes physiques. CL 250 3 L'oeuvre médicale missionnaire apporte à l'humanité l'évangile de libération de la souffrance. C'est le travail précurseur de l'évangile. C'est l'évangile pratiqué, la compassion du Christ révélée. Il y a un grand besoin de ce travail, et le monde l'attend. Dieu veuille que l'importance du travail missionnaire médical soit comprise et que les nouveaux champs soient immédiatement pénétrés. Alors l'oeuvre répondra_à l'ordre de l'Éternel: les malades seront guéris, et l'humanité souffrante et misérable sera bénie. CL 250 4 Vous rencontrerez maints préjugés, beaucoup de faux zèle et de fausse piété; mais aussi bien à l'intérieur que dans les champs étrangers, vous trouverez plus de coeurs que Dieu a préparés pour la graine de vérité que vous ne l'imaginez, et, lorsque cela leur sera présenté, ils recevront avec joie le message divin. CL 250 5 Il m'a toujours été montré que l'oeuvre médicale missionnaire est pour l'ensemble de l'oeuvre ce que le bras est pour le corps. Le ministère de l'évangile est à la fois une organisation pour la proclamation de la vérité et pour l'avancement de l'oeuvre en faveur des malades et des bien-portants. Ce dernier est le corps, l'oeuvre médicale missionnaire en est le bras, et Christ est la tête de tous. C'est ainsi que la question m'a été présentée. CL 250 6 Commencez l'oeuvre missionnaire médicale avec les commodités disponibles. Vous vous apercevrez qu'ainsi la voie vous est ouverte de donner des études bibliques. Le Père céleste va vous mettre en rapport avec ceux qui ont besoin de savoir comment s'occuper de leurs malades. Mettez en pratique ce que vous savez concernant le traitement des maladies. Ainsi les souffrances seront soulagées, et vous aurez l'occasion de partager le pain de vie avec des âmes affamées. Un travail qui fait appel à tous CL 250 7 Les ouvriers de l'évangile doivent s'associer à l'oeuvre missionnaire médicale, qui m'a été présentée comme étant l'oeuvre qui va renverser les barrières de préjugés qui s'opposent dans notre monde à la vérité. Un ouvrier de l'évangile sera deux fois plus efficace s'il sait comment traiter les maladies. CL 250 8 Prendre les gens là où ils sont, quel que soit leur poste, quelle que soit leur condition, et les aider de toutes les manières possibles, c'est cela l'oeuvre d'évangélisation. Il peut être nécessaire pour les ministres d'aller dans les foyers des malades et dire, "je suis prêt à vous aider, et je vais faire le mieux que je peux. Je ne suis pas médecin, mais je suis un serviteur de Dieu, et j'aime servir les malades et les affligés." Ceux qui sont malades dans le corps sont presque toujours malades dans l'âme, et quand l'âme est malade et affligée, le corps aussi est malade. CL 251 1 Il ne doit pas y avoir de séparation entre le ministère et le travail médical. Le médecin devrait travailler sur un pied d'égalité avec le pasteur, et avec autant de ferveur et d'application pour le salut de l'âme que pour la restauration du corps. Certains de ceux qui ne voient pas l'avantage d'éduquer les jeunes à être aussi bien médecins de l'âme que du corps disent que la dîme ne devrait pas être utilisée pour soutenir les missionnaires médicaux qui consacrent leur temps à soigner les malades. En réponse à de telles déclarations, je suis chargée de dire que l'esprit ne doit pas devenir tellement étroit qu'il ne peut pas comprendre le vrai de la situation. Un ministre de l'évangile qui est également un médecin missionnaire, qui peut guérir des malaises physiques, est beaucoup plus efficace qu'un travailleur qui ne peut pas faire cela. Son oeuvre de ministre de l'évangile est beaucoup plus complète. CL 251 2 L'Éternel a déclaré que les médecins de haut niveau pourront pénétrer dans des villes dans lesquelles d'autres ne pourront pas. Enseignez le message de la réforme sanitaire. Cela aura une influence sur la population. CL 251 3 La présentation des principes de la Bible par un médecin intelligent aura beaucoup d'influence sur beaucoup de gens. Celui qui peut combiner l'oeuvre d'un médecin et celle d'un ministre de l'évangile obtient efficacité et puissance. Son travail attire de lui-même l'approbation des gens. CL 251 4 C'est ainsi donc que nos médecins devraient travailler. Ils font le travail du Seigneur lorsqu'ils font oeuvre d'évangélistes en instruisant sur la façon dont l'âme peut être guérie par le Seigneur Jésus. Tous les médecins devraient savoir prier dans la foi pour les malades, ainsi qu'administrer un traitement approprié. En même temps, ils devraient travailler comme des ministres de Dieu, enseigner le repentir et la conversion, le salut de l'âme et du corps. Une telle combinaison de travaux élargira leur expérience, et agrandira considérablement leur influence. div555 Le travail médical ouvrira les portes à la vérité CL 251 5 Plusieurs types de travail missionnaire peuvent être accomplis par un infirmier missionnaire. Des infirmiers bien formés peuvent visiter les familles et chercher à éveiller leur intérêt pour la vérité. Dans pratiquement chaque collectivité il y a un grand nombre qui ne fréquentent aucun service religieux. S'ils doivent être touchés par l'Evangile, cela ne se fera qu'en le leur apportant dans leurs foyers. Souvent, le seul chemin pour les contacter est de soulager leurs besoins physiques. Comme les infirmiers missionnaires soignent les malades et soulagent la détresse des pauvres, ils auront beaucoup d'occasions de prier avec eux, de leur lire la parole de Dieu, de leur parler du Sauveur. Ils peuvent prier avec et pour les démunis qui n'ont pas la force de volonté de contrôler les appétits que la passion a dégradés. Ils peuvent apporter une lueur d'espoir dans la vie des gens abattus et découragés. Leur amour désintéressé, manifesté par des actes de bonté désintéressés, permettra à ces malades de croire en l'amour du Christ. CL 251 6 Il m'a été montré que l'oeuvre missionnaire médicale découvrira, dans les profondeurs de la dégradation, des hommes qui, autrefois, étaient de belles âmes et avaient les plus riches qualifications, qui seront relevés de leur condition déchue par un travail idoine. C'est la vérité, telle qu'incarnée en Jésus qui doit être présentée aux esprits humains après qu'ils aient été traités avec sympathie et que leurs besoins physiques aient été satisfaits. L'Esprit Saint travaille et coopère avec les agents humains qui oeuvrent pour ces âmes, et certains apprécieront la fondation sur un roc de leur foi religieuse. CL 251 7 La main droite est utilisée pour ouvrir les portes par lesquelles le corps entrera. C'est le rôle que doit jouer l'oeuvre missionnaire médicale. Il s'agit de préparer grandement la voie à la réception de la vérité présente. Un corps sans mains est inutile. En donnant honneur au corps, nous devons également l'accorder aux mains qui sont des auxiliaires si importantes que sans elles, le corps ne peut rien faire. C'est pourquoi le corps qui traite la main droite avec indifférence et refuse son aide ne peut rien accomplir. CL 252 1 Vivre l'évangile, maintenir ses principes, c'est une odeur de vie, donnant la vie. Les portes qui se sont fermées au prédicateur qui ne faisait que prêcher l'évangile seront ouvertes au missionnaire médecin instruit. Dieu touche les coeurs en soulageant les souffrances physiques. Une graine de vérité est semée dans l'esprit, et c'est Dieu qui l'arrose. Il faudra peut-être beaucoup de patience avant que cette semence ne montre des signes de vie, puis, enfin, elle surgit de terre et porte des fruits pour la vie éternelle. ------------------------Chapitre 56 -- Relations avec les autres confessions religieuses CL 253 1 On peut se demander si nous ne devons avoir aucune union avec le monde. La parole du Seigneur sera notre guide sur ce point. Tout rapport avec les croyants qui serait de nature à nous identifier à eux, n'est pas en harmonie avec la Parole. Nous devons sortir du milieu du monde, nous en séparer. En aucun cas, nous ne pouvons nous unir à lui et entrer dans ses plans. Mais nous ne devons pas vivre en reclus. Il faut faire aux humains tout le bien possible. CL 253 2 Le Christ nous a donné un exemple à ce sujet. Lorsqu'il fut invité à manger avec des publicains et des pécheurs, il ne refusa pas; car c'était le moyen qu'il avait d'atteindre cette classe de la société. Mais, en toute occasion, il portait la conversation sur des thèmes qui permettaient d'attirer l'attention sur les réalités éternelles. Voici donc ce qu'il nous conseille: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. -- Ministère évangélique, 385. CL 253 3 La société des incrédules ne nous fera aucun mal si nous nous mêlons avec eux aux fins de leur faire connaître Dieu et si nous sommes assez forts spirituellement pour repousser leur influence. CL 253 4 Christ est venu dans le monde pour le sauver, pour rapprocher l'homme déchu du Dieu infini. Les disciples de Christ doivent être des conduits de lumière. Tout en maintenant la communion avec Dieu, ils doivent transmettre à ceux dans l'obscurité et l'erreur les excellentes bénédictions qu'ils reçoivent des cieux. Enoch ne s'est pas maculé des iniquités de son époque; pourquoi devrions-nous l'être de nos jours? Par contre, nous pouvons, comme notre maître, faire preuve de compassion pour l'humanité souffrante, de pitié pour les malheureux, et de généreuse considération pour les sentiments et les besoins des nécessiteux, des inquiets et des désespérés. CL 253 5 Je prie pour que mes frères puissent comprendre que le message du troisième ange signifie beaucoup pour nous et que l'observation du vrai Sabbat est l'observation du signe qui distingue ceux qui servent Dieu de ceux qui ne le servent pas. Que ceux qui sont devenus léthargiques et indifférents s'éveillent. CL 253 6 Nous sommes appelés à être saints, et nous devrions soigneusement éviter de donner l'impression qu'il importe peu que nous conservions ou non les particularités de notre foi. Nous avons l'obligation solennelle de prendre position pour la vérité et la justice d'une façon plus décidée que par le passé. La ligne de démarcation entre ceux qui gardent les commandements de Dieu et ceux qui ne les gardent pas doit être révélée avec une incontestable clarté. Nous devons honorer Dieu avec conscience, et utiliser avec diligence tous les moyens de garder l'alliance avec lui, afin de recevoir ses bénédictions, bénédictions qui sont essentielles pour des gens qui vont passer par de si sévères épreuves. CL 253 7 Donner l'impression que notre foi, notre religion, n'est pas un pouvoir dominant dans nos vies, c'est grandement déshonorer Dieu. Ainsi, nous nous éloignons de Ses commandements, qui sont notre vie, et nions qu'il est notre Dieu et que nous sommes son peuple. S'adresser aux dirigeants et aux fidèles d'autres confessions religieuses CL 253 8 Vous aurez peut-être l'occasion de prendre la parole dans d'autres églises. En profitant de ces occasions, souvenez-vous de la mise en garde du Sauveur: "Soyez donc prudent comme le serpent, et simple comme les colombes." Matthieu 10:16. Ne suscitez pas l'agressivité de l'ennemi en proférant des accusations, ce qui aurait pour effet de fermer les portes d'accès à la vérité. Délivrez des messages d'une clarté limpide; mais veillez à ne pas déclencher l'hostilité. Il y a beaucoup d'âmes à sauver. Evitez de vous exprimer avec dureté. Soyez sages à salut en parole et en actes, représentant le Christ auprès de tous ceux avec lesquels vous entrez en contact. Que tous se rendent compte que vous êtes empreint de l'esprit de paix de l'Evangile et animé de bienveillance envers les hommes. Nous verrons de merveilleux résultats si nous entreprenons notre tâche tout pénétrés de l'Esprit du Christ. Le secours nous sera assuré selon nos besoins si nous poursuivons l'oeuvre avec équité, miséricorde et amour. La vérité triomphera et nous conduira à la victoire. -- Évangéliser, 506. CL 254 1 Nous avons une oeuvre à faire auprès des pasteurs des autres églises, car Dieu désire les sauver. Comme nous, ils ne peuvent recevoir l'immortalité que par la foi et par l'obéissance. Nous devons nous employer à la leur faire obtenir. Dieu désire qu'ils aient une part dans l'oeuvre spéciale pour notre époque, qu'ils soient au nombre de ceux qui distribuent à sa maison la nourriture au temps convenable. Pourquoi ne seraient-ils pas engagés dans cette oeuvre? Nos prédicateurs devraient chercher à se rapprocher des pasteurs des autres dénominations. Priez pour eux et avec eux, car le Christ intercède en leur faveur. Une solennelle responsabilité repose sur eux. En tant que messagers du Christ, nous devrions manifester un profond intérêt à l'égard de ces bergers du troupeau. CL 254 2 Nos prédicateurs devraient entreprendre une oeuvre particulière auprès de ces ministres de l'Evangile. Ils ne devraient pas engager la polémique avec eux, mais, Bible en main, les exhorter à étudier la Parole. Si on le fait, de nombreux ecclésiastiques qui aujourd'hui enseignent l'erreur, prêcheront un jour la vérité pour notre époque. -- Évangéliser, 504. ------------------------Chapitre 57 -- Notre attitude à l'égard des autorités civiles et de la loi CL 255 1 L'apôtre indiquait nettement l'attitude que les croyants devaient observer envers les autorités. "Soyez soumis, disait-il à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libre, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde; aimez les frères, craignez Dieu; honorez le roi." 1 Pierre 2:13-17. -- Conquérants pacifiques, 467. CL 255 2 Il y a des autorités établies et des lois qui régissent les peuples. S'il n'en était pas ainsi, la condition du monde serait pire encore. Il y a de bonnes lois et il y en a de mauvaises. Ces dernières n'ont cessé d'augmenter, ce qui nous causera à l'avenir de grandes difficultés. Mais Dieu aidera son peuple à rester fermement attaché aux principes enseignés par sa Parole. CL 255 3 Il m'a été montré que nous devons obéir aux lois de notre pays, à moins que celles-ci n'entrent en conflit avec la loi bien supérieure que Dieu proclama distinctement sur le mont Sinaï, et qu'il grava plus tard de ses doigts sur une pierre. "Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur coeur; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple." Celui qui a la loi de Dieu inscrite dans son coeur obéira à Dieu plutôt qu'aux hommes; et très vite, il préfèrera désobéir aux hommes plutôt que de violer ne serait-ce qu'un commandement de Dieu. Le peuple de Dieu instruit par vérité inspirée, et animé par le désir de vivre selon chaque parole prononcée par Dieu, prendra sa loi, inscrite dans son coeur, comme la seule autorité qu'il reconnaît et à laquelle il accepte d'obéir. La sagesse et l'autorité de la loi divine sont suprêmes. CL 255 4 Jésus vivait sous un gouvernement corrompu et tyrannique; on voyait partout des abus criants, des extorsions, de l'intolérance, d'horribles cruautés. Cependant le Sauveur ne tenta aucune réforme politique. Il n'attaqua pas les abus nationaux, il ne condamna pas les ennemis de sa nation. Il ne s'ingéra pas dans les affaires de l'autorité et de l'administration du pouvoir en exercice. Celui qui est notre modèle se tint à l'écart des gouvernements terrestres. Non qu'il fût indifférent aux maux des hommes, mais parce que le remède ne résidait pas uniquement dans des mesures humaines et externes. Pour réussir, il convient d'atteindre les individus et régénérer les coeurs. -- Jésus Christ, 506. CL 255 5 Bien souvent, on voulut faire trancher au Christ des différends politiques, mais il refusa d'intervenir dans ces questions... Il vécut dans notre monde comme le chef du grand royaume spirituel qu'il était venu établir; le royaume de justice. Son enseignement établissait solidement les principes nobles et saints sur lesquels ce royaume est bâti. Il montrait que la justice, la miséricorde et l'amour sont les grandes lois qui régissent le royaume de Dieu. -- Ministère évangélique, 387. CL 255 6 Les espions vinrent auprès de lui et avec une apparente sincérité, comme s'ils eussent désiré être instruits sur leur devoir, ils dirent: "Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture, et que tu ne fais pas de considération de personne, mais que tu nous enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César?" -- Jésus Christ, 597. CL 255 7 La réponse du Christ loin d'être une échappatoire, est une réponse candide. Tenant dans sa main la monnaie romaine, avec le nom et l'effigie de César, il déclara que puisqu'ils vivaient sous la protection du pouvoir romain ils avaient le devoir de lui rendre ce qui lui était dû aussi longtemps que cela n'entrait pas en conflit avec un devoir supérieur. -- Jésus Christ, 598. CL 255 8 "Etonnés de cette réponse" de Jésus, les pharisiens "le quittèrent et s'en allèrent". Il leur avait reproché leur hypocrisie et présomption; en même temps, il avait établi un grand principe qui définit clairement les limites entre les devoirs de l'homme à l'égard du gouvernement civil et ses devoirs envers Dieu. -- Jésus Christ, 599. Le serment CL 256 1 Il m'a été montré que les enfants de Dieu se sont trompés en ce qui concerne le serment, et Satan a saisi l'occasion de les opprimer et de leur causer un dommage financier. J'ai vu que les paroles du Seigneur: "Je vous dis de ne jurer aucunement", ne concernent pas le serment que l'on prête en justice. "Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin" (Matthieu 5:34, 37) se rapporte à la conversation ordinaire. Certaines personnes parlent toujours en exagération: elles jurent par leur propre vie, ou sur leur tête. D'autres prennent le ciel et la terre à témoin de la véracité de leurs dires. D'autres encore souhaitent que Dieu les fasse périr si elles ne disent pas la vérité. C'est ce genre de serment que Jésus recommande à ses disciples de proscrire de leurs conversations. -- Testimonies for the Church 1:79. CL 256 2 Je vis que le Seigneur se sert encore des lois humaines. Tandis que Jésus est dans le sanctuaire, l'Esprit de Dieu retient les peuples et leurs chefs. Mais Satan exerce un contrôle étendu sur les hommes, si bien que, sans les lois humaines, nous aurions à supporter plus d'épreuves encore. Je vis donc qu'en cas d'absolue nécessité, lorsque l'on doit témoigner en justice, il n'y a pas de violation de la loi de Dieu à le prendre à témoin que ce que l'on dit est la vérité, et rien que la vérité. -- Testimonies for the Church 1:80. CL 256 3 Si quelqu'un ici-bas peut, en toute conscience, témoigner sous la foi du serment, c'est bien le chrétien. Il vit sous le regard de Dieu. -- Testimonies for the Church 1:81. CL 256 4 Il puise sa force dans la sienne. Aussi, lorsque la loi doit intervenir pour des affaires importantes, nul ne peut en appeler à Dieu comme le chrétien. L'ange me fit remarquer que Dieu jure par lui-même. Genèse 22:16; Hébreux 6:13, 17. -- Testimonies for the Church 1:81. Notre attitude à l'égard de la politique CL 256 5 Ceux qui enseignent la Bible dans nos églises et dans nos écoles ne sont pas libres de manifester leur opinion pour ou contre des hommes ou un parti politique. En le faisant, ils excitent les esprits de sorte que chacun préconise sa théorie favorite. Parmi les croyants, il en est qui seraient ainsi amenés à exprimer leurs sentiments et leurs préférences à ce sujet, et la division naîtrait dans l'Eglise. CL 256 6 Le Seigneur désire que son peuple ne s'occupe pas de politique. Sur cette question le silence est d'or. Le Christ invite ses disciples à s'unir sur les principes du pur Evangile tels qu'ils sont révélés dans la Parole de Dieu. Nous ne pouvons pas voter en toute sûreté pour tel ou tel parti, car nous ne connaissons pas exactement ceux en faveur desquels nous votons. Min. Ev. P, CL 256 7 Les vrais chrétiens seront des sarments unis au cep et ils porteront le fruit de l'espèce, et non un autre. Ils agiront en harmonie avec leurs frères. Ils n'auront pas sur eux un insigne politique quelconque, mais l'insigne du Christ. CL 256 8 Que devons-nous faire? Laisser de côté les questions politiques. -- Ministère évangélique, 383. CL 256 9 Il y a une grande oeuvre à faire ici-bas, mais si les chrétiens doivent travailler dans le monde, qu'ils n'aient pas l'apparence de mondains. Qu'ils ne passent pas leur temps à parler de politique ou à faire de la politique; car ainsi, ils donneraient l'occasion à l'ennemi de s'introduire parmi nous et de provoquer la discorde. -- Ministère évangélique, 385. CL 256 10 Les enfants de Dieu doivent se tenir à l'écart de la politique et de toute alliance avec les infidèles. Ne prenez aucune part aux luttes politiques. Séparez-vous du monde et abstenez-vous de faire pénétrer dans l'Eglise ou dans les écoles des idées qui y amèneraient le désordre et les querelles. La discorde est le poison moral que des êtres humains égoïstes introduisent dans une communauté. -- Ministère évangélique, 386. Le danger de faire d'imprudentes déclarations CL 257 1 Enseignez à nos membres à se conformer en toutes choses aux lois de leur pays tant que celles-ci ne sont pas en contradiction avec la loi de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:475. CL 257 2 Beaucoup de choses dites et écrites par certains de nos frères ont été interprétées comme exprimant un antagonisme au gouvernement et aux lois. C'est une erreur que de prêter le flanc ainsi à des malentendus. Il n'est pas sage de trouver à redire continuellement à ce qui est fait par les dirigeants gouvernementaux. Nous ne sommes pas là pour attaquer des personnes ou des institutions. Nous devrions prendre beaucoup de précautions pour qu'on ne pense pas que nous nous mettons en opposition avec les autorités civiles. Il est vrai que notre lutte est agressive, mais nos armes doivent avoir la marque visible du "Ainsi parle le Seigneur". Notre travail est de préparer un peuple à se tenir devant le grand Dieu. Nous ne devons pas adopter ces lignes de conduite qui encourageront la controverse ou susciteront l'antagonisme de ceux qui ne sont pas de notre foi. CL 257 3 Viendra le temps où des expressions imprudentes à caractère délateur, dites ou écrites négligemment par nos frères, seront utilisées par nos ennemis pour nous condamner. Elles ne viseront pas uniquement à condamner leurs auteurs, mais seront imputées à l'ensemble de l'entité adventiste. Nos accusateurs diront qu'en tel jour, un de nos responsables avait dit ceci et cela contre l'administration des lois de ce gouvernement. Beaucoup seront étonnés de voir combien de choses entretenues et rappelées donneront poids aux arguments de nos adversaires. Beaucoup seront surpris d'entendre leurs propres paroles tordues dans un sens qu'ils n'avaient pas voulu leur donner. Aussi, que nos ouvriers prennent gardent de parler prudemment à tout moment et en toutes circonstances. Que l'on fasse attention de ne pas provoquer par d'imprudentes expressions un temps de trouble bien avant la grande crise qui va mettre les âmes des hommes à l'épreuve. CL 257 4 Nous devrions nous rappeler que le monde va nous juger sur notre apparence. Que ceux qui cherchent à représenter le Christ soient attentifs à ne pas exposer des traits de caractère inconsistants. Avant de nous mettre pleinement en avant, veillons d'abord à ce que le Saint Esprit soit déversé sur nous. Alors, nous délivrerons un message décidé, mais bien moins dénonciateur que ce que certains ont donné, et les croyants seront de loin plus désireux du salut de leurs adversaires. Que soit réservé entièrement à Dieu le soin de condamner les autorités et les gouvernements. Avec amour et dans un esprit de douceur, défendons en fidèles sentinelles les principes de la vérité tels qu'ils sont en Jésus. Les lois du dimanche CL 257 5 Des autorités religieuses, professant être en relation avec le ciel et prétendant avoir les caractéristiques de l'Agneau, montreront par leurs actes qu'elles ont un coeur de dragon et sont inspirées et dominées par Satan. Le temps vient où le peuple de Dieu sera persécuté parce qu'il sanctifie le septième jour. C'est Satan qui a changé le jour du sabbat, espérant anéantir ainsi les desseins de Dieu. Son désir est que les commandements divins aient moins de force dans le monde que les lois humaines. L'homme de péché, qui a pensé pouvoir "changer les temps et la loi", fera édicter des lois contraignant tous les hommes à observer le premier jour de la semaine. Mais le peuple de Dieu doit rester ferme. Le Seigneur travaillera en sa faveur, montrant clairement qu'il est le Dieu des dieux. -- Testimonies for the Church 3:466-467. CL 258 1 La loi relative à l'observation du premier jour de la semaine est le produit d'une chrétienté apostate. Le dimanche est un enfant de la papauté, élevé au-dessus du saint jour de l'Eternel. Le peuple de Dieu ne doit en aucun cas lui rendre hommage. Mais je veux qu'il sache qu'on ne fait pas la volonté d'en haut en bravant l'opposition, alors qu'il nous est recommandé de l'éviter. On ne ferait que créer des préjugés si puissants qu'il deviendrait impossible de proclamer la vérité. Ne faites rien le dimanche qui puisse être interprété comme un défi aux lois. Employez ce jour-là à une oeuvre qui parlera en faveur du Christ. Faites de votre mieux; travaillez avec humilité et douceur. -- Testimonies for the Church 3:472. CL 258 2 Lorsque nous consacrons le dimanche au travail missionnaire, nous privons d'arguments les zélotes injustes qui se feraient un plaisir d'humilier les Adventistes du Septième Jour. S'ils nous voient employer nos dimanches à rendre visite aux gens pour leur expliquer les Ecritures, ils comprendront vite qu'il est inutile de tenter d'arrêter notre oeuvre par des lois dominicales. -- Testimonies for the Church 3:470. CL 258 3 On peut faire, le dimanche, une bonne oeuvre pour le Seigneur en se livrant à différentes activités. Qu'on tienne ce jour-là des réunions en plein air ou dans des maisons particulières; qu'on fasse un travail de maison en maison. Ceux qui écrivent peuvent rédiger des articles pour nos journaux. Partout où cela est possible, organisez ce jour-là des conférences religieuses; efforcez-vous de les rendre très intéressantes. Faites retentir de véritables chants de réveil, parlez avec force et avec assurance de l'amour du Sauveur, ainsi que de tempérance et d'expériences religieuses. C'est alors que vous apprendrez l'art d'évangéliser et que vous gagnerez beaucoup d'âmes. CL 258 4 Que les professeurs de nos écoles consacrent le dimanche à des sorties missionnaires. Il m'a été montré qu'ils anéantiraient ainsi les desseins de l'ennemi. Qu'ils tiennent avec leurs élèves, des réunions pour ceux qui ne connaissent pas la vérité; ils se rendront beaucoup plus utiles que de toute autre manière. -- Testimonies for the Church 3:470. CL 258 5 Proclamons la vérité d'une manière claire, nette, positive. Présentons-la dans l'esprit du Christ. Nous devons être comme des brebis au milieu des loups. Ceux qui ne se conforment pas, par amour du Sauveur, aux règles de prudence qu'il a données, qui ne restent pas maîtres d'eux-mêmes, perdent de précieuses occasions de travailler pour le Maître. Dieu n'a pas chargé son peuple d'invectiver ceux qui transgressent sa loi. N'attaquons jamais les autres Eglises. -- Testimonies for the Church 3:474. CL 258 6 Faisons tout ce que nous pouvons pour dissiper les préjugés qui existent dans l'esprit d'un grand nombre au sujet de notre oeuvre et du sabbat. ------------------------Chapitre 58 -- Les ruses de Satan CL 259 1 J'ai vu de mauvais anges se battre pour des âmes, et les anges de Dieu qui leur résistaient. La lutte était âpre. Les mauvais anges se pressaient autour d'elles, empoisonnant l'atmosphère, paralysant leur sensibilité. Des saints anges veillaient anxieusement sur ces âmes, prêts à repousser l'armée de Satan. Mais les bons anges n'exercent pas leur action sans le consentement des individus. Si ceux-ci cèdent en face de l'ennemi, sans offrir de résistance, les anges de Dieu doivent se borner à tenir en échec l'armée de Satan, pour qu'elle ne détruise pas ceux qui sont en péril avant que de plus grandes lumières ne leur soient communiquées pour les réveiller et les pousser à réclamer l'aide du ciel. Jésus n'enverra pas ses saints anges pour délivrer ceux qui ne font aucun effort en vue de leur salut. -- Message à la jeunesse, 50-51. CL 259 2 Quand Satan est sur le point de perdre une âme, il redouble d'efforts pour la garder. Si cette âme, consciente du danger, crie sa détresse et implore le secours de Jésus, Satan, craignant de perdre un captif, appelle un renfort pour enclore cette pauvre âme, l'envelopper des ténèbres si épaisses qu'aucun rayon de lumière céleste ne puisse l'atteindre. Mais si l'âme en danger persévère dans ses efforts, sentant son impuissance et faisant appel aux mérites du sang du Christ, Jésus accueille la prière fervente de la foi, envoie un renfort d'anges puissants pour la délivrer. -- Message à la jeunesse, 51. CL 259 3 Satan ne peut supporter qu'on ait recours à son puissant rival, dont la force et la majesté le remplissent de frayeur. A l'ouïe de la prière fervente, toute l'armée de l'adversaire est saisie d'effroi. Les renforts des légions sataniques continuent à affluer, mais quand les anges puissants, revêtus de l'armure du ciel, se précipitent au secours de l'âme assaillie et défaillante, alors Satan et son armée battent en retraite, sachant bien que la bataille est perdue. Ceux qui se soumettent volontairement à l'ennemi sont fidèles, actifs et unis. Malgré la haine qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, ils saisissent cependant toutes les occasions favorables à leurs intérêts communs. Mais le grand Chef du ciel et de la terre a mis une limite à la puissance de Satan. -- Testimonies for the Church 1:136. Ne pas s'aventurer sur le terrain de Satan CL 259 4 Les anges de Dieu garderont son peuple aussi longtemps qu'il marchera dans le sentier du devoir; mais ceux qui s'aventurent délibérément sur le terrain de Satan n'ont pas l'assurance d'une telle protection. Si un agent du grand imposteur se présente, il fera et dira n'importe quoi pour atteindre son but. Peu lui importe de s'appeler "spirite", "docteur en électricité" ou "guérisseur magnétique". Par des prétentions spécieuses, il gagne la confiance de ceux qui ne sont pas sur leurs gardes. Il prétend lire l'histoire de la vie et comprendre toutes les afflictions et toutes les difficultés de ceux qui s'adressent à lui. Se déguisant en ange de lumière, alors que les ténèbres de l'abîme sont dans son coeur, il manifeste un grand intérêt pour les femmes qui recherchent son conseil. Il leur dit que toutes les difficultés sont dues aux mariages malheureux. Ceci peut n'être que trop vrai, mais un tel conseiller n'améliore pas leur condition. Il leur dit aussi qu'elles ont besoin d'amour et de sympathie. Prétextant un grand intérêt pour leur bonheur, il jette un sort sur ces innocentes victimes, les charmant comme le serpent charme l'oiseau tremblant. Elles sont bientôt complètement en son pouvoir: le péché, la honte et la ruine résultent de cette pratique. -- Testimonies for the Church 2:62, 63. CL 259 5 Ces ouvriers d'iniquité ne sont pas rares. Des foyers dévastés, des réputations ruinées et des coeurs brisés sillonnent leur chemin. Mais le monde est peu éclairé à ce sujet et les suppôts de Satan continuent à faire de nouvelles victimes tandis que leur maître exulte de la ruine qu'il accomplit. -- Testimonies for the Church 2:63. CL 260 1 "Or, Achazia tomba par le treillis de sa chambre haute à Samarie, et il en fut malade. Il fit partir des messagers et leur dit: Allez, consulter Baal-Zebub, dieu d'Ekron, pour savoir si je guérirai de cette maladie. Mais l'ange de l'Eternel dit à Elie, le Thishbite: lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur: Est-ce parce qu'il n'y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, dieu d'Ekron? C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel: tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté car tu mourras." 2 Rois 1:2-4. -- Testimonies for the Church 2:54. CL 260 2 L'histoire du péché et du châtiment du roi Achazia comporte un avertissement qu'on ne peut impunément dédaigner. Bien que nous ne rendions pas hommage à des dieux païens, des milliers de gens adorent cependant à l'autel de Satan aussi réellement que le roi d'Israël. L'esprit même de l'idolâtrie païenne domine aujourd'hui, bien qu'il revête une forme raffinée et plus attrayante sous l'influence de la science et de l'éducation. -- Testimonies for the Church 2:55-56. CL 260 3 Chaque jour confirme le fait que la foi dans la sûre Parole de la prophétie décroît rapidement et qu'à sa place, la superstition et la sorcellerie satanique captivent l'esprit des hommes. -- Testimonies for the Church 2:56. CL 260 4 Tous ceux qui ne sondent pas les Ecritures avec ferveur, soumettant chaque désir et chaque dessein de leur vie à cet infaillible critère, tous ceux qui ne cherchent pas Dieu dans la prière pour connaître sa volonté, s'égareront sûrement loin du droit sentier et ils tomberont dans les pièges de Satan. -- Testimonies for the Church 2:56. CL 260 5 Les Hébreux étaient la seule nation qui avait eu la faveur de connaître le vrai Dieu. Quand le roi d'Israël envoya des messagers consulter l'oracle du dieu d'Ekron, il montra aux païens qu'il avait plus de confiance dans leurs idoles que dans le Dieu de son peuple, le Créateur des cieux et de la terre. De même, ceux qui prétendent connaître la Parole de Dieu le déshonorent quand ils se détournent de la source de la sagesse et de la force pour chercher aide ou conseil auprès des puissances des ténèbres. Si la colère de Dieu s'enflamma à cause de cette façon d'agir d'un roi méchant et idolâtre, comment considérera-t-il une semblable attitude de la part de ceux qui se disent ses serviteurs? -- Testimonies for the Church 2:59-60. Nul ne peut servir deux maîtres CL 260 6 Christ nous place en face de deux maîtres; Dieu et le monde, et il a clairement mis en évidence le fait qu'il est absolument impossible de les servir tous les deux. Si nous plaçons nos intérêts et notre amour dans le monde, nous n'apprécierons pas les choses qui, par dessus toutes les autres, sont dignes de notre attention. L'amour du monde exclura l'amour de Dieu et subordonnera nos intérêts les plus élevés aux considérations mondaines. Ainsi, Dieu n'occupera pas dans nos affections et nos dévotions la place que tiennent les choses du monde. -- Testimonies for the Church 1:464. CL 260 7 Satan essaie de séduire les hommes avec plus de précautions qu'il ne le fit avec le Christ au désert. Il se souvient qu'il perdit la bataille et qu'il est un ennemi vaincu. Il ne s'approche pas de l'homme directement et ne réclame pas d'être adoré ouvertement. Il lui suggère simplement de placer ses affections sur les bonnes choses de ce monde. S'il réussit à capter ses pensées, il sait qu'il a fait perdre l'attrait que peut avoir le ciel. Tout ce qu'il désire de l'homme, c'est qu'il cède à la puissance illusoire de ses tentations qui consistent à aimer le monde, les places d'honneur, l'argent, ainsi qu'à mettre son coeur dans les trésors terrestres. S'il peut réussir, il obtient tout ce que jadis il demanda au Christ. -- Testimonies for the Church 1:464-465. ------------------------Chapitre 59 -- La fausse science, robe de lumière moderne de Satan CL 261 1 La fausse science est l'un des moyens dont Satan s'est servi dans les cours célestes, et il l'emploie encore aujourd'hui. Les assertions erronées qu'il a présentées aux anges, ses théories scientifiques subtiles en séduisirent un grand nombre et les détournèrent de leur loyauté. -- Testimonies for the Church 3:320. CL 261 2 Ayant perdu sa place dans le ciel, Satan vint tenter nos premiers parents. Adam et Eve cédèrent à l'ennemi, et à cause de leur désobéissance l'humanité fut éloignée de Dieu et la terre, séparée du ciel. -- Testimonies for the Church 3:320. CL 261 3 Si le premier couple n'avait jamais touché à l'arbre défendu, le Seigneur lui aurait communiqué la science sur laquelle ne reposait aucune malédiction et qui lui aurait procuré la joie éternelle. Tout ce qu'il gagna par sa désobéissance, ce fut une connaissance du péché et de ses conséquences. -- Testimonies for the Church 3:320. CL 261 4 Les ruses par lesquelles Satan séduisit nos premiers parents sont les mêmes que celles qu'il emploie aujourd'hui. Il inonde le monde de fables agréables. Par tous les moyens dont il dispose, il cherche à empêcher les hommes d'obtenir cette connaissance de Dieu qui mène au salut. -- Testimonies for the Church 3:321. Lorsque l'erreur apparaît comme une vérité CL 261 5 Nous vivons à une époque de grande lumière; mais beaucoup de ce qu'on appelle lumière ouvre la porte à la sagesse et aux artifices de Satan. Bien de choses sont présentées sous l'aspect de la vérité, et cependant il faut les considérer avec soin, avec beaucoup de prières, car elles peuvent être des ruses de l'ennemi. Le sentier de l'erreur est souvent près du sentier de la vérité. On le distingue parfois difficilement de celui qui conduit à la sainteté et au ciel. Mais éclairé par le Saint-Esprit, on peut voir où il s'en écarte. Après un certain temps, les deux sont nettement séparés. -- Testimonies for the Church 3:321. CL 261 6 L'idée selon laquelle Dieu est une essence immanente à toute la créature est une des tromperies les plus subtiles de Satan. Elle nous donne une fausse conception de Dieu, et porte atteinte à sa grandeur et à sa majesté. -- Evangelism, 538. CL 261 7 Les théories panthéistes sont contraires aux enseignements de la Parole de Dieu. Ces théories perdent les âmes. Les ténèbres sont leur élément, et la sensualité, leur sphère. Elles flattent le coeur naturel et donnent libre cours à ses inclinations. Les accepter c'est se séparer de Dieu. -- Evangelism, 538. CL 261 8 Notre situation est devenue antinaturelle à cause du péché. La puissance qui nous rétablira doit être surnaturelle, sinon elle n'aurait aucune valeur. CL 261 9 Ce n'est que par la puissance de Dieu que les coeurs peuvent être soustraits à l'emprise du mal. Seul le sang du Crucifié opère la purification du péché; seule sa grâce peut nous rendre capables de résister aux tendances d'une nature corrompue et de les vaincre. Les théories spiritualistes au sujet de la divinité annulent cette puissance. En effet, si Dieu est une essence inhérente à toute la nature, alors il habite dans tous les hommes; et pour parvenir à la sainteté, ceux-ci n'ont qu'à développer la puissance qui est en eux. -- Evangelism, 538-539. CL 261 10 La conclusion logique de ces théories, c'est qu'elles réduisent à néant le christianisme. La rédemption n'est plus indispensable, et l'homme devient son propre sauveur. D'après elles, la Parole de Dieu est inefficace, et ceux qui les acceptent s'exposent au danger de considérer toute la Bible comme une fiction. Ils peuvent estimer que la vertu est préférable au vice; mais en refusant la souveraineté de Dieu, ils mettent leur confiance dans leur propre force, laquelle est nulle devant Dieu. La volonté humaine, abandonnée à elle même, n'a aucun pouvoir réel pour résister au mal et pour le vaincre. Les défenses de l'âme sont renversées. L'homme ne possède plus de barrière contre le péché. Après avoir rejeté les restrictions de la Parole et de l'Esprit de Dieu, il ne sait jusqu'où il peut tomber. -- Evangelism, 539. CL 262 1 Ceux qui persistent dans ces théories ruineront leur expérience religieuse; ils n'auront plus aucune communion avec Dieu, et perdront la vie éternelle. -- Evangelism, 539. Une tentative de séduction des élus eux-mêmes CL 262 2 Les sophismes concernant Dieu et la nature, qui inondent le monde de scepticisme, sont inspirés par les anges déchus. Celui-ci étudie la Bible; il connaît la vérité nécessaire à l'humanité, et il cherche à distraire les esprits des grands faits qui ont pour but de les préparer aux événements qui vont se produire dans le monde. -- Evangelism, 539. CL 262 3 Après 1844, nous eûmes à faire face à toute espèce de fanatisme. Des témoignages de blâme me furent donnés contre quelques personnes attachées à certaines théories spiritualistes prédominantes. -- Testimonies for the Church 3:323. CL 262 4 Les enseignements impies engendrent le péché. Ils sont l'appât dont se sert le père du mensonge pour séduire les hommes et les endurcir dans la pratique de l'impureté. CL 262 5 Les expériences du passé se répéteront. Les superstitions sataniques prendront des formes nouvelles; l'erreur sera présentée d'une manière agréable et flatteuse. De fausses théories, mélangées à quelques vérités, seront présentées au peuple de Dieu. C'est ainsi que Satan cherchera à séduire les élus mêmes, s'il était possible. Des influences très séduisantes étant exercées, les esprits seront comme hypnotisés. CL 262 6 Toutes les formes de la corruption, comme au temps des antédiluviens, se donneront libre cours et captiveront les esprits. L'exaltation de la nature considérée comme Dieu, les divagations de la volonté humaine, l'opinion des impies, tout sera employé par Satan pour atteindre son but. Le plus triste, c'est que, placés sous cette influence décevante, les hommes auront l'apparence de la piété sans être en communion réelle avec Dieu. Comme Adam et Eve, qui mangèrent le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, beaucoup se nourrissent aujourd'hui de théories erronées. -- Testimonies for the Church 3:324-325. CL 262 7 De même que, dans le jardin d'Eden, Satan cacha son identité à nos premiers parents en leur parlant par l'entremise du serpent, les forces du mal se parent aujourd'hui de ces fausses théories comme d'un vêtement attrayant. Elles font pénétrer dans les esprits ce qui, en réalité, est une erreur mortelle. L'influence hypnotique de Satan s'exercera sur ceux qui abandonnent la Parole de Dieu pour se tourner vers des fables. -- Testimonies for the Church 3:325. CL 262 8 Ceux qui ont le plus de lumière sont particulièrement visés par Satan. Il sait que s'il peut réussir à les séduire, ils couvriront, sous sa direction, le péché de vêtements de justice, et détourneront de la piété un grand nombre de personnes. -- Testimonies for the Church 3:325. CL 262 9 Je dis à tous: tenez-vous sur vos gardes, car, semblable à un ange de lumière, Satan assiste à toutes les réunions des ouvriers du Seigneur; il se trouve dans toutes les églises, et s'efforce d'attirer les membres de son côté. Je suis chargée de donner au peuple de Dieu cet avertissement: "Ne vous abusez point: on ne se moque pas de Dieu." Galates 6:7. -- Testimonies for the Church 3:325. Le plan de Satan pour la déification de la nature CL 262 10 En considérant les lois de la matière et de la nature, beaucoup perdent de vue, s'ils ne la nient pas, l'intervention directe et constante de Dieu. Ils expriment l'idée que la nature agit indépendamment de Dieu, possédant en elle-même ses propres limites et sa propre puissance par laquelle elle opère. Dans leur pensée, il y a une nette distinction entre le naturel et le surnaturel. Celui-ci est considéré comme ayant des causes ordinaires, reliées à la puissance divine. Une force vitale est attribuée à la matière, et à la nature ainsi déifiée. On suppose que la matière est placée dans certaines conditions et abandonnée à des lois que Dieu lui-même ne saurait changer; que la nature est revêtue de certaines propriétés et soumise à des lois, accomplissant ainsi l'oeuvre ordonnée aux origines. -- Testimonies for the Church 3:308. CL 263 1 Tout cela est une fausse science. Il n'est rien dans la Parole de Dieu pour la soutenir. Le Seigneur n'annule pas ses lois, mais il opère constamment par elles, les employant comme ses instruments. Elles ne font rien par elles-mêmes. Dieu agit perpétuellement dans la nature. Elle est sa servante, et il la dirige comme il lui plaît. Dans son oeuvre, elle témoigne de la présence intelligente et active d'un être qui dirige toute chose selon sa volonté. Ce n'est pas par une force originelle inhérente à la nature que, année après année, la terre fournit ses richesses et poursuit sa marche autour du soleil. Une puissance infinie, celle de Dieu est perpétuellement à l'oeuvre pour guider notre planète dans son mouvement de rotation. -- Testimonies for the Church 3:308-309. CL 263 2 Le mécanisme du corps humain ne peut être pleinement compris. Il présente des mystères qui déconcertent le plus intelligent. Ce n'est pas comme mécanisme qu'il fonctionne, une fois mis en marche, que les pulsations du coeur continuent et que la respiration s'effectue. C'est en Dieu que nous avons "le mouvement, la vie et l'être". Chaque respiration, chaque battement du coeur est une preuve constante de la puissance d'un Dieu toujours présent. -- Testimonies for the Church 3:309. CL 263 3 Il est des hommes d'une grande puissance intellectuelle qui ne peuvent comprendre les mystères de Jéhovah, tels qu'ils sont révélés dans la nature. L'inspiration divine pose de nombreuses questions auxquelles les plus grands savants ne peuvent répondre. Ces questions ne sont d'ailleurs pas posées pour que nous y répondions, mais pour attirer notre attention sur les profonds mystères de Dieu et nous enseigner que notre sagesse est limitée; que, dans la vie journalière, il est bien des choses autour de nous qui sont au-dessus de la compréhension d'un esprit borné; que le jugement et les desseins de Dieu sont hors de notre portée. Sa sagesse est insondable. -- Testimonies for the Church 3:310. CL 263 4 L'éducation qui commence ici-bas ne sera pas complète en cette vie: elle se poursuivra pendant l'éternité, et ira toujours en progressant, sans être jamais achevée. Jour après jour, les oeuvres merveilleuses de Dieu, les preuves de sa puissance miraculeuse en créant et en soutenant l'univers, ouvriront à l'esprit de nouvelles beautés. À la lumière qui procède du trône, les mystères disparaîtront, et l'âme sera remplie d'admiration devant la simplicité des choses qu'elle n'avait jamais comprises auparavant. -- Testimonies for the Church 3:310-311. Avertissement contre les religions à sensation CL 263 5 Ce qu'il nous faut aujourd'hui, dans la cause de Dieu, ce sont des hommes pieux, fermes dans les principes et ayant une claire conception de la vérité. -- Testimonies for the Church 3:325. CL 263 6 Il m'a été montré que ce dont on a besoin, ce ne sont pas des doctrines nouvelles et fantaisistes, ni des théories humaines. Ce qu'il faut, c'est le témoignage d'hommes qui connaissent et qui pratiquent la vérité, d'hommes qui comprennent la mission dont fut chargé Timothée et qui y obéissent: "Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais ayant la démangeaison d'entendre les choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'oeuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère." 2 Timothée 4:2-5. -- Testimonies for the Church 3:325-326. CL 264 1 Marchez avec fermeté et décision, vos pieds chaussés de l'évangile de paix. Soyez persuadés que la religion pure et sans tache n'est pas une religion à sensation. Dieu n'a chargé personne de faire naître le goût des doctrines et des théories spéculatives. Mes frères, écartez ces choses de votre enseignement. Ne leur permettez pas de s'introduire dans votre expérience religieuse. Ne les laissez pas gâter l'oeuvre de votre vie. -- Testimonies for the Church 3:326. Le besoin de réveil à une vie spirituelle CL 264 2 J'ai été chargée de dire à notre peuple: "Suivons le Christ." N'oublions pas qu'il doit être notre modèle en toutes choses. Nous devons soigneusement nous tenir à l'écart des idées qui ne sont pas contenues dans son enseignement. J'en appelle à nos prédicateurs: qu'ils s'assurent que leurs pieds sont bien fermement posés sur le fondement de la vérité éternelle. Prenez garde à ne pas suivre vos impulsions en vous croyant inspirés par le Saint-Esprit. Certains d'entre nous courent ce danger. La Parole de Dieu nous presse d'être solides dans la foi et capables de rendre compte à qui nous interroge, des raisons de notre espérance. -- Ministère évangélique, 300. CL 264 3 L'ennemi cherche à distraire les esprits de nos frères et soeurs de l'oeuvre qui consiste à préparer un peuple qui restera fidèle à Dieu dans les derniers jours. Ses sophismes sont destinés à détourner les esprits des dangers et des devoirs de l'heure. En les suivant, on est amené à sous-estimer la lumière que le Christ est venu donner du ciel à Jean pour son peuple. On enseigne alors que les scènes qui se déroulent sous nos yeux ne méritent pas qu'on leur accorde tant d'attention. On rend inefficace la vérité qui est pourtant d'origine divine et on prive le peuple de Dieu du bénéfice de l'expérience du passé en le nourrissant d'une fausse science. "Ainsi parle l'Eternel: Placez-vous sur les chemins, regardez et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie; marchez-y." Jérémie 6:16. -- Ministère évangélique, 300-301. CL 264 4 Le Seigneur désire que le témoignage du passé soit renouvelé. Il veut un réveil dans la vie spirituelle. Les énergies spirituelles de son peuple ont été longtemps endormies, mais il doit y avoir une résurrection de cette mort apparente. En priant et en confessant nos péchés, nous devons préparer le chemin du Roi. De cette façon, la puissance de l'Esprit viendra sur nous. Il nous faut une nouvelle Pentecôte. Elle viendra, car le Seigneur a promis d'envoyer son Esprit pour nous donner la puissance qui gagne les batailles. -- Ministère évangélique, 301-302. CL 264 5 Des temps périlleux sont devant nous. Tous ceux qui connaissent la vérité devraient se réveiller et se mettre entièrement corps, âme et esprit sous les ordres de Dieu. L'ennemi est attaché à nos pas. Nous avons besoin d'avoir les yeux bien ouverts et de nous garder de ses assauts. Revêtons-nous de toute l'armure de Dieu. Suivons les directions que le Seigneur nous a données par l'Esprit de prophétie. Aimons la vérité et obéissons-lui. Cela nous sauvera des déceptions qui nous attendraient si nous acceptions l'erreur. Dieu nous a parlé par sa Parole. Il nous a parlé par les témoignages adressés à l'Eglise et par les ouvrages qui nous ont éclairés sur nos devoirs et sur les positions que nous devons occuper maintenant. Il faut prendre garde aux avertissements qui ont été donnés, ligne après ligne, précepte après précepte. Si nous les méprisons, quelle excuse aurions-nous à présenter? -- Ministère évangélique, 302. CL 264 6 Je supplie ceux qui travaillent pour Dieu de ne pas considérer comme authentique ce qui est falsifié. Que le raisonnement humain ne prenne pas la place de la vérité qui sanctifie. Dieu désire allumer le flambeau de la foi et de l'amour dans le coeur de son peuple. Que ces théories erronées ne soient pas reçues par un peuple qui doit se tenir sur le solide fondement de la vérité éternelle. Dieu nous invite à être fermes sur les principes qui procèdent d'une autorité qu'on ne saurait remettre en question. -- Ministère évangélique, 302. L'amour et la connaissance de la Parole, notre sauvegarde CL 265 1 Beaucoup d'adventistes qui ont compris depuis longtemps la vérité sont durs, tranchants, prêts à critiquer tout ce qui se fait. Assis comme juges, ils prononcent des sentences sévères contre tous ceux qui n'épousent pas leurs idées. Dieu leur demande de descendre de leur piédestal et de s'humilier devant lui, par le repentir et la confession des péchés. Il leur dit: "Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:5, 5. Ils cherchent à obtenir la première place, et par leurs paroles et par leurs actes, ils attristent bien des coeurs. CL 265 2 Le Christ demande à son peuple de croire et de mettre en pratique sa Parole. Ceux qui la reçoivent et se l'assimilent, la faisant participer à chacune de leurs actions, lui permettant d'influencer chaque trait de leur caractère, grandiront dans la force de Dieu. Leur foi s'avérera d'origine divine. Ils ne s'égareront pas dans les sentiers de l'ennemi. Leur religion ne deviendra pas une affaire de sentiments et d'émotions. Devant les anges et les hommes, ils se tiendront debout en chrétiens solides et conséquents. -- Ministère évangélique, 303. CL 265 3 Dans l'encensoir d'or de la vérité tel qu'il nous est présenté par les enseignements du Christ, nous avons ce qu'il faut pour convaincre et convertir les âmes. Proclamez dans la simplicité de Jésus, les vérités qu'il est venu apporter au monde, et l'on sentira la puissance de votre message. Ne vous faites pas les avocats de théories que le Christ n'a jamais mentionnées et qui n'ont pas de fondement biblique. Nous avons de grandes et de solennelles vérités à exposer. "Il est écrit": c'est cela seulement que nous devons apporter à chaque âme. -- Ministère évangélique, 303. CL 265 4 Allons à la Parole de Dieu pour être guidés par elle. Recherchons ce que dit le Seigneur. Nous en avons assez des méthodes humaines. Une intelligence entraînée seulement à la science du monde sera impuissante à comprendre les choses de Dieu; mais la même intelligence, convertie et sanctifiée, verra la puissance divine de la Parole. Seuls un esprit et un coeur purifiés par l'opération du Saint-Esprit peuvent discerner les choses célestes. -- Ministère évangélique, 303. Le besoin de soumission totale CL 265 5 Mes frères, au nom du Seigneur, je vous supplie de vous éveiller au sentiment de votre devoir. Soumettez vos coeurs à la puissance du Saint-Esprit, et vous saurez comprendre les enseignements de la Parole et les choses profondes de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:333. CL 265 6 Le témoignage du Christ, témoignage particulièrement solennel, doit être proclamé. On trouve dans Apocalypse des promesses précieuses et encourageantes ainsi que des avertissements des plus sérieux et des plus solennels. Que ceux qui prétendent connaître la vérité lisent le témoignage donné par le Christ à l'apôtre saint Jean. Là, il n'y a ni fantaisies, ni erreurs scientifiques, mais la vérité qui concerne notre bien présent et futur. "Pourquoi mêler la paille au froment?" -- Testimonies for the Church 3:334. CL 265 7 Le Seigneur vient bientôt. Les sentinelles qui se tiennent sur les murs de Sion sont appelés à s'éveiller au sentiment des responsabilités que Dieu fait reposer sur elles. Que, par la puissance de l'Esprit, elles donnent au monde le dernier message d'avertissement, et fassent savoir à quelle heure de la nuit nous sommes parvenus. Qu'elles invitent hommes et femmes à sortir de leur léthargie, de peur qu'ils ne s'endorment du sommeil de la mort. -- Testimonies for the Church 3:334. ------------------------Chapitre 60 -- Les prodiges mensongers de Satan CL 267 1 Mon attention fut attirée sur ce texte comme s'appliquant particulièrement au spiritisme moderne: "Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ." Colossiens 2:8. -- Testimonies for the Church 1:106. CL 267 2 J'ai pu voir que des milliers d'hommes avaient été séduits et entraînés à l'incrédulité par la phrénologie et le magnétisme. Si l'esprit se laisse aller à ce courant, il est presque sûr de perdre l'équilibre et d'être la proie du démon. "Une vaine tromperie" remplit les esprits des pauvres mortels. Ils pensent qu'il y a en eux une puissance suffisante pour accomplir des prodiges et qu'ils n'ont pas besoin de recevoir celle d'en haut. Leurs principes et leur foi reposent sur "la tradition des hommes, les rudiments du monde, et non sur Christ". -- Testimonies for the Church 1:106. CL 267 3 Jésus ne leur a jamais enseigné cette philosophie. Rien de pareil ne se trouve dans ses enseignements. Il n'a pas dirigé l'esprit des humains vers eux-mêmes, vers un pouvoir qu'ils détiendraient. Il les a constamment encouragés à regarder à Dieu, le Créateur de l'univers, comme à la source de toute force et de toute sagesse. -- Testimonies for the Church 1:106-107. CL 267 4 Le verset 18 du même chapitre nous donne encore cet avertissement: "Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ces visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles". -- Testimonies for the Church 1:107. CL 267 5 Les maîtres en spiritisme se présentent avec des manières plaisantes et fascinantes. Si l'on prête l'oreille à leurs fables, on est séduit par l'ennemi de toute justice et l'on est exposé à perdre le prix de la course. Une fois qu'on a été circonvenu par le maître trompeur, on est empoisonné moralement; la foi s'altère et s'évanouit. On cesse de croire que le Christ est le Fils de Dieu et de se mettre au bénéfice de son sang précieux. Ceux qui sont victimes de cette philosophie perdent à cause des séductions de Satan leur récompense céleste. Ils cherchent le salut dans leurs mérites, s'exercent à l'humilité, s'imposent des sacrifices, s'avilissent eux-mêmes et vont jusqu'à croire à de véritables non-sens, ajoutant du crédit aux idées les plus absurdes, prétendues révélations de leurs amis défunts. Satan les a aveuglés et a perverti leur jugement à tel point qu'ils ne distinguent plus le mal; aussi suivent-ils les instructions de ces amis qui seraient, paraît-il, devenus des anges dans un monde supérieur au nôtre. CL 267 6 Il m'a été montré que nous devons nous tenir sur nos gardes, et résister avec persévérance aux insinuations et aux ruses de Satan. Il est déguisé en ange de lumière pour mieux séduire, et il fait des milliers de captifs. Il est effrayant de constater à quel point il sait se servir de la science et de l'esprit de homme. -- Message à la jeunesse, 55; Testimonies for the Church 1:290. CL 267 7 Les sciences de la phrénologie, de la psychologie et du mesmérisme ont été utilisées par Satan pour entrer en contact plus direct avec notre génération et pour agir avec la puissance qui doit caractériser son oeuvre avant l'expiration du temps de grâce. -- Message à la jeunesse, 55. Se soumettre au contrôle d'un autre CL 268 8 Personne ne devrait être autorisé à prendre le contrôle de l'esprit d'une autre personne en pensant que ce faisant, il travaille à son grand avantage. La cure d'âmes est l'une des plus dangereuses mystifications jamais opérées sur un individu. Un soulagement temporaire peut être ressenti, mais l'esprit de celui qui est ainsi contrôlé ne sera plus jamais assez fort et fiable. Nous pouvons être aussi faibles que l'a été la femme qui a touché le bord du vêtement du Christ; mais si nous utilisons l'opportunité que Dieu nous offre de venir à lui dans la foi, il répondra aussi rapidement qu'il l'a fait à ce toucher de la foi. CL 268 1 Il n'est pas du dessein de Dieu pour tout être humain de soumettre son esprit à un autre être humain. Le Christ ressuscité, qui est maintenant assis sur le trône à la droite du Père, est le Puissant Guérisseur. Cherchez en Lui le pouvoir de guérison. Par lui seul les pécheurs peuvent venir à Dieu comme ils sont, jamais par l'entremise de quelque esprit humain. L'agent humain ne doit jamais s'interposer entre les représentants célestes et ceux qui souffrent. CL 268 2 Chacun devrait être en mesure de coopérer avec Dieu en orientant les esprits vers Lui. Parlez-leur de la grâce et du pouvoir de Celui qui est le plus grand médecin que le monde ait jamais connu. CL 268 3 Nous ne vous demandons pas de vous placer sous le contrôle de l'esprit de quiconque. La cure d'âme est la plus terrible science qui ait jamais été préconisée. Le premier méchant venu peut l'utiliser dans l'exécution de ses propres desseins malsains. Nous n'avons rien à faire avec une telle science. Nous devrions la craindre. Que jamais ses principes ne soient introduits dans aucune institution. CL 268 4 Les personnes qui négligent la prière en viennent à compter sur leur propre force, ce qui ouvre la porte à la tentation. Souvent l'imagination se laisse captiver par des recherches scientifiques et les hommes se sentent flattés de posséder de si éminentes facultés. On exalte beaucoup les sciences qui traitent de l'esprit humain. Elles ont leur bon côté, mais Satan s'en empare et en fait des instruments puissants pour séduire et détruire les âmes. Ses artifices sont reçus comme des dons du ciel; il reçoit ainsi l'adoration qu'il recherche. Ces sciences détruisent la vertu et jettent les bases du spiritisme. -- Testimonies for the Church 2:403. La magie et la superstition CL 268 5 En brûlant leurs traités d'occultisme, les Ephésiens prouvaient qu'ils abhorraient désormais ce en quoi ils s'étaient complu. C'est par la pratique de la magie qu'ils avaient particulièrement offensé Dieu et mis leurs âmes en péril. C'est pourquoi ils témoignèrent une telle indignation contre cette science, donnant ainsi une preuve évidente de leur vraie conversion. -- Conquérants pacifiques, 255. CL 268 6 Il est faux de prétendre que les superstitions païennes ont disparu avec la civilisation du vingtième siècle. La Parole de Dieu et le triste témoignage des faits montrent que la sorcellerie est pratiquée de nos jours aussi réellement qu'à l'époque des anciens magiciens. Ce qu'on appelait autrefois magie est, en réalité, ce qui est connu maintenant sous le nom de spiritisme moderne. Satan trouve accès auprès de milliers d'esprits en se présentant sous l'apparence d'amis décédés. CL 268 7 Or l'Ecriture déclare que "les morts ne savent rien". Ecclésiaste 9:5. Leurs pensées, leur amour, leur haine, ont péri. Ils n'ont pas de communication avec les vivants. Mais, fidèle à sa première ruse, Satan emploie ce procédé pour se rendre maître des âmes. -- Conquérants pacifiques, 256. CL 268 8 Par la pratique du spiritisme, de nombreuses personnes malades, affligées ou poussées par la curiosité communiquent avec les esprits malins. Tous ceux qui s'aventurent dans cette pratique se placent sur un terrain dangereux. La Parole de vérité nous dit comment Dieu les considère. Jadis, il prononça un jugement sévère contre un roi qui était allé consulter un oracle païen: "Est-ce parce qu'il n'y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, dieu d'Ekron? C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel: tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras!" 2 Rois 1:3-4. De nos jours, les magiciens du paganisme se retrouvent chez les médiums, les voyantes, les diseuses de bonne aventure. Les voix occultes qui parlaient à Endor et à Ephèse continuent à égarer les enfants des hommes. Si le voile qui est placé devant nos yeux pouvait être levé, nous verrions les anges de Satan déployer tous leurs artifices pour nous tromper et nous perdre. Le diable exerce ses séductions partout où se fait sentir une influence quelconque pour amener les humains à oublier Dieu. Lorsque l'on cède à cette dangereuse influence, l'esprit s'égare et l'âme se pervertit avant même que l'on en soit conscient. L'exhortation que l'apôtre adressa à l'église d'Ephèse devrait servir aujourd'hui d'avertissement au peuple de Dieu: "Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les!" Ephésiens 5:11. -- Conquérants pacifiques, 256-257. La prière de la foi CL 269 1 Si nos yeux pouvaient s'ouvrir, si nous pouvions voir les anges déchus à l'oeuvre auprès des insouciants qui se croient en sécurité, nous ne nous sentirions pas si sûrs. Les mauvais anges nous poursuivent à chaque instant. Rien d'étonnant à ce que les hommes méchants suivent les suggestions de Satan; mais si nous ne sommes pas en garde contre les agents invisibles de Satan, ils gagneront du terrain sur nous et accompliront de faux miracles sous nos yeux. Sommes-nous prêts à leur résister à l'aide de la Parole de Dieu, la seule arme qui soit invincible? -- Message à la jeunesse, 58-59. CL 269 2 On sera tenté de considérer ces faux miracles comme venant de Dieu. Nous assisterons à la guérison de malades. Des prodiges apparaîtront à nos yeux. Pourrons-nous soutenir l'épreuve quand les miracles trompeurs de Satan seront pleinement exhibés? Est-ce que beaucoup d'âmes ne seront pas prises au piège? Accepter diverses erreurs, se départir des préceptes et des commandements divins si clairement présentés dans la Parole de Dieu pour s'attacher à des fables, c'est préparer nos esprits à accepter des miracles trompeurs de Satan. Dès maintenant, il nous faut tous nous préparer pour la lutte à laquelle nous devrons bientôt participer. La foi en la Parole de Dieu, étudiée avec prière et mise en pratique, sera notre bouclier contre les traits de Satan et nous fera triompher par le sang du Christ. -- Message à la jeunesse, 59. ------------------------Chapitre 61 -- La crise à venir CL 270 1 La ligne de démarcation entre les observateurs de la loi et le monde devient d'autant plus précise que ce mépris va grandissant. L'amour des préceptes divins augmente chez les uns à mesure que le mépris s'accroît chez les autres. -- Testimonies for the Church 2:71. CL 270 2 La crise approche à grands pas, et l'heure de la visitation ne tardera pas à sonner. Bien que Dieu soit lent à punir, il punira pourtant et même promptement. -- Testimonies for the Church 2:71. CL 270 3 Le jour de la vengeance divine est tout proche. Le sceau de Dieu ne sera mis que sur le front de ceux qui soupirent et gémissent sur les abominations qui se commettent sur la terre. Ceux qui sympathisent avec le monde, mangeant et buvant avec les ivrognes, seront certainement détruits avec les ouvriers d'iniquité: "Car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs prières, mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal." 1 Pierre 3:12. -- Testimonies for the Church 2:74-75. CL 270 4 C'est notre propre conduite qui déterminera si nous sommes aptes à recevoir le sceau du Dieu vivant, ou si nous méritons d'être abattus par l'épée de la destruction. Déjà quelques gouttes de la colère de Dieu sont versées sur la terre, mais lorsque les sept dernières plaies seront répandues sans mélange dans la coupe de son indignation, alors il sera trop tard pour se repentir et trouver un refuge. Aucun sang expiatoire n'ôtera plus les taches du péché. -- Testimonies for the Church 2:75. CL 270 5 Ceux qui prétendent observer le sabbat, ne sont pas tous scellés. Ils sont nombreux les fidèles qui -- même parmi ceux qui enseignent la vérité aux autres -- ne recevront pas le sceau de Dieu sur le front. Ils avaient la lumière, ils connaissaient la volonté de leur Maître, ils comprenaient les points de notre message, mais leurs oeuvres n'étaient pas en harmonie avec leur profession de foi. Ils auraient dû se conduire d'après celle-ci, puisque les prophéties et les trésors de la sagesse de Dieu leur étaient si familiers. Ils auraient dû agir avec autorité dans leur foyer afin que leur famille ait pu témoigner de l'influence de la vérité sur le coeur humain. -- Testimonies for the Church 2:76. CL 270 6 Par leur manque de dévouement et de piété, par leur négligence à atteindre le niveau spirituel le plus élevé, ils ont entraîné d'autres âmes à se contenter de l'état où elles se trouvaient. L'homme dont le jugement est limité ne voit pas le danger qu'il fait courir à son âme en imitant ceux qui lui ont si souvent révélé les trésors de la Parole de Dieu. Jésus est le seul vrai modèle. Aujourd'hui, chacun doit étudier la Bible pour lui-même, à genoux devant Dieu, avec le coeur humble et docile d'un enfant, s'il veut connaître ce que Dieu lui demande. Quelque grande que soit la faveur accordée par Dieu à un prédicateur, s'il refuse de se laisser enseigner comme un petit enfant, il s'égarera au sein des ténèbres et des séductions sataniques, et il en entraînera d'autres après lui. -- Testimonies for the Church 2:76-77. CL 270 7 Aucun de nous ne recevra le sceau de Dieu tant que son caractère aura une tache ou une souillure. C'est à nous qu'incombe le devoir de nous corriger de nos défauts de caractère, et de nettoyer de toute souillure le temple de notre âme. Alors, la pluie de l'arrière-saison tombera sur nous, de même que la pluie de la première saison tomba sur les disciples au jour de la Pentecôte. -- Testimonies for the Church 2:77. CL 270 8 Nul ne doit dire que son cas est désespéré, qu'il ne peut vivre comme un chrétien. Par sa mort, le Christ a amplement pourvu aux besoins de toute âme. Jésus est pour nous un secours toujours présent au moment opportun. Adressez-vous à lui par la foi, car il a promis d'entendre et d'exaucer vos requêtes. -- Testimonies for the Church 2:78. CL 270 9 Oh, puissions-nous avoir cette foi vivante et agissante! Nous en avons besoin, il nous la faut, sinon nous succomberons au jour de l'épreuve. Les ténèbres qui obscurciront alors notre sentier ne doivent pas nous abattre et nous conduire au désespoir. C'est le voile dont Dieu recouvre sa gloire lorsqu'il communique ses bénédictions. C'est ce que notre expérience passée aurait dû nous apprendre. Le jour où Dieu "aura un procès avec son peuple", cette expérience sera une source de réconfort et d'espoir. -- Testimonies for the Church 2:78. CL 271 1 C'est maintenant que nous et nos enfants devons nous séparer du monde et nous garder sans tache. C'est maintenant que nous devons purifier nos caractères et les blanchir dans le sang de l'Agneau, vaincre l'orgueil, la colère, l'indolence spirituelle. C'est maintenant que nous devons nous réveiller et faire résolument des efforts pour arriver à l'égalité du caractère. "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs." Hébreux 3:7-8. -- Testimonies for the Church 2:79. CL 271 2 C'est maintenant le temps de se préparer. Jamais le sceau de Dieu ne sera placé sur un front impur. Jamais il ne sera placé sur le front de l'ambitieux, de celui qui aime le monde. Il ne sera jamais placé sur le front des hommes et des femmes dont les lèvres sont fausses et le coeur trompeur. Tous ceux qui le recevront devront être sans tache devant Dieu -- des candidats pour le ciel. Allez de l'avant, frères et soeurs! Je ne puis en ce moment que vous écrire brièvement sur ces choses, attirant seulement votre attention sur la nécessité de votre préparation. Sondez les Ecritures pour vous-mêmes, afin que vous puissiez comprendre la terrible solennité de l'heure que nous vivons actuellement. -- Testimonies for the Church 2:79. Le sabbat est le point de la controverse CL 271 3 La question du sabbat sera en cause dans le dernier grand conflit dans lequel tout le monde aura un rôle à jouer. Les hommes ont tenu en plus haute estime les principes sataniques que les principes qui régissent les cieux. Ils ont accepté le faux Sabbat que Satan a exalté comme le signe de son autorité. Mais Dieu a placé son sceau sur son exigence royale. Chaque institution du sabbat porte le nom de son auteur, la marque indélébile de chacun d'eux. Notre mission est d'amener les gens à comprendre cela. Nous devons leur montrer qu'il est d'une vitale conséquence qu'ils portent la marque du royaume de Dieu ou la marque du royaume de rébellion, car ils se reconnaissent eux-mêmes sujets du royaume dont ils portent la marque. Dieu nous a appelés à élever la bannière de son Sabbat qui a été piétiné. CL 271 4 L'esprit qui inspira ceux qui combattaient les fidèles des temps passés cherche encore à exterminer de la terre les croyants qui craignent Dieu et obéissent à sa loi. Satan excitera l'indignation contre l'humble minorité qui, en connaissance de cause, refusera d'accepter les coutumes et les traditions populaires. Des hommes influents se joindront à ceux qui rejettent la loi et qui ont une conduite dépravée, pour persécuter le peuple de Dieu. La richesse, le génie, l'éducation s'uniront pour le couvrir de mépris. Des gouverneurs, des pasteurs et des membres d'église conspireront contre lui. Par la parole et par la plume, par les railleries, les menaces et le ridicule, ils s'efforceront d'ébranler sa foi. Par des calomnies et des appels à la violence, les passions populaires s'attiseront. Ne pouvant recourir aux déclarations claires et indiscutables des Ecritures pour confondre les champions du sabbat de la Bible, on y suppléera au moyen de lois oppressives. Pour s'assurer la popularité et l'autorité, des législateurs accèderont à la demande d'une loi dominicale. Ceux qui craignent Dieu ne peuvent pas accepter une institution qui viole un précepte du Décalogue. C'est sur ce champ de bataille que se déroulera le dernier grand conflit de la lutte engagée entre la vérité et l'erreur. Il n'y a aucun doute au sujet de l'issue de ce duel: comme au temps de Mardochée, le Seigneur vengera sa vérité et son peuple. -- Testimonies for the Church 2:178-179. Préparez-vous pour la tempête CL 271 5 Dieu nous a révélé ce qui va arriver dans les derniers jours pour que son peuple ait la possibilité de se préparer à faire face à l'opposition et à la colère. Ceux qui ont été avertis des événements qui les attendent ne doivent pas rester impassibles quand ils savent que la tempête approche, avec l'idée que le Seigneur les protégera à ce moment critique. Nous devons être comme des hommes qui attendent leur Maître, non dans l'oisiveté, mais en travaillant avec une foi et un zèle infatigables. Ce n'est plus le moment de nous laisser absorber par des soucis d'importance secondaire. Tandis que les hommes sont assoupis, Satan s'emploie activement pour que le peuple de Dieu ne puisse pas recourir à la miséricorde et à la justice. Le mouvement en faveur du repos du dimanche fait son chemin dans l'ombre. Ceux qui en ont la responsabilité cachent son véritable but au point que beaucoup de ceux qui y adhèrent n'en voient pas la portée. Ses prétentions ont l'apparence chrétienne, mais, dès qu'il se manifestera au grand jour son langage révèlera l'esprit du dragon. -- Testimonies for the Church 2:180-181. CL 272 1 "L'homme te célèbre même dans sa fureur, quand tu te revêts de tout ton courroux." Dieu veut que cette vérité destinée à éprouver les hommes soit mise en évidence, qu'elle soit soumise à l'examen et à la discussion, même si elle doit être méprisée. Les esprits doivent être en éveil. Dieu se servira de toute controverse, de tout reproche, de toute calomnie pour exciter chez les hommes l'esprit de recherche et pour réveiller ceux qui, sans cela, demeureraient plongés dans le sommeil. -- Instructions pour un Service Chrétien Effectif, 195. CL 272 2 En tant que peuple de Dieu, nous n'avons pas accompli la mission que le Seigneur nous a confiée. Nous ne sommes pas prêts à affronter les conséquences qui résulteront de l'obligation du repos dominical. Il est de notre devoir, à mesure qu'apparaissent les signes du péril, de nous mettre au travail. Que nul ne se laisse aller par une molle expectative des événements futurs, en s'encourageant par l'idée que cela doit se réaliser puisque la prophétie l'a prédit et que le Seigneur prendra soin de son peuple. Nous n'exécutons pas sa volonté en demeurant dans une attitude passive, en ne faisant rien pour défendre la liberté de conscience. Nous devrions faire monter vers le ciel des prières ferventes et efficaces pour que cette calamité soit écartée jusqu'à ce que l'oeuvre, que nous avons si longtemps négligée, soit accomplie. Prions avec plus d'ardeur et travaillons en harmonie avec nos prières. -- Testimonies for the Church 2:375. CL 272 3 Satan peut paraître vainqueur, la vérité peut être dominée par l'erreur, le peuple que Dieu protège de son bouclier et le pays qui a été un asile pour les défenseurs de la vérité et pour ceux qui ont souffert par motif de conscience peuvent sembler en danger. Mais Dieu rappellera aux siens les hauts faits qu'il a accomplis jadis pour les délivrer de leurs ennemis. Il a toujours choisi les moments les plus critiques, ceux où il ne semblait pas possible d'échapper aux pièges de Satan, pour faire éclater sa puissance. Les besoins de l'homme fournissent à Dieu l'occasion d'intervenir. -- Testimonies for the Church 2:375-376. CL 272 4 Mes frères, vous rendez-vous compte que votre propre salut aussi bien que la destinée des autres âmes dépendent de la préparation que vous faites maintenant pour affronter le temps d'épreuve qui est devant vous? Avez-vous ce zèle ardent, cette piété et cette consécration qui vous rendront capables de subsister alors que vous devrez faire face à l'opposition? Si Dieu a jamais parlé par moi, le temps viendra où vous serez traînés devant les tribunaux et chaque point de la vérité que vous défendez sera sévèrement critiqué. Le temps que de si nombreux croyants se permettent maintenant de gaspiller devrait être employé à accomplir la tâche que Dieu nous a confiée et qui consiste à nous préparer en vue de la crise qui approche. -- Testimonies for the Church 2:379. Les jugements de Dieu CL 272 5 Nous nous approchons de la fin des temps. Il m'a été montré que les jugements de Dieu sont déjà sur la terre. Le Seigneur nous a parlé d'événements qui vont arriver bientôt. La lumière jaillit de sa Parole, et néanmoins "les ténèbres couvrent la terre et l'obscurité les peuples". "Quand les hommes diront: Paix et sûreté! Alors une ruine soudaine les surprendra... et ils n'échapperont point." 1 Thessaloniciens 5:3. -- Testimonies for the Church 2:375. CL 273 1 Le Seigneur est en train de relâcher son contrôle sur la terre. Bientôt elle sera la proie de la mort, la destruction, l'augmentation de la criminalité; les riches qui ont méprisé les pauvres seront livrés à de féroces cruautés diaboliques. Ceux qui n'ont pas la protection de Dieu ne seront en sécurité nulle part. Des agents humains sont formés et s'ingénient à mettre sur pied une artillerie très puissante pour blesser et tuer. CL 273 2 Les jugements de Dieu s'abattent sur la terre. Les guerres et les bruits de guerres, la destruction par le feu et par les inondations, indiquent clairement que le temps de troubles, qui doivent aller en s'intensifiant jusqu'à la fin, est très proche. CL 273 3 Bientôt des troubles graves surviendront au sein des nations -- des troubles qui continueront jusqu'au retour de Jésus. Nous devons plus que jamais poursuivre la course ensemble, en servant celui qui a préparé Son trône dans les cieux et qui est le Roi des rois. Dieu n'a pas abandonné Son peuple, et nous serons forts si nous ne l'abandonnons pas. ------------------------Chapitre 62 -- Le temps de crible CL 274 1 L'apôtre exhorte les frères en ces termes, "au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme ... afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté." Oh, quel jour ce sera pour nous! un temps de criblage où Dieu passera au crible tous ceux qui se disent ses enfants. Les justes côtoieront les infidèles. Ceux qui ont reçu une grande lumière et qui n'ont pas marché selon celle-ci recevront des ténèbres à la mesure de la lumière qu'ils ont rejetée. Nous devons tenir compte des instructions suivantes contenues dans la parole de Paul: "mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." L'ennemi travaille avec ardeur et persévérance cherchant qui il pourra ajouter à sa liste d'apostats. Mais le Seigneur revient bientôt, et tous les cas seront scellés pour l'éternité. Ceux dont les oeuvres sont en accord avec la lumière qui leur a été gracieusement offerte tiendront à ses côtés. CL 274 2 Les jours de purification de l'Eglise s'approchent à grands pas. Dieu veut un peuple pur et fidèle. Au cours du terrible criblage sur le point de se produire, nous pourrons mieux mesurer la force d'Israël. Les signes montrent clairement que le temps où le Seigneur manifestera qu'il a un van à la main est proche; Il purifiera à fond l'Eglise. Victoire pour ceux qui cherchent la délivrance CL 274 3 Le peuple de Dieu m'a été montré, et je les ai vus criblés avec puissance. J'ai vu quelques croyants qui, avec une grande foi et des cris angoissés, plaidaient avec Dieu. -- Premier écrits, 269. CL 274 4 J'ai vu que quelques-uns d'entre eux ne participaient pas à cette oeuvre d'intercession; ils semblaient indifférents à ce qui se passait autour d'eux. Ils ne résistaient pas aux ténèbres qui les entouraient, et celles-ci les emprisonnaient comme une épaisse nuée. Alors, les anges de Dieu les abandonnaient à leur sort, et allaient secourir ceux qui priaient. J'ai vu les anges de Dieu se hâter auprès de ceux qui luttaient de toutes leurs forces pour résister aux mauvais anges et qui s'encourageaient eux-mêmes en implorant le Seigneur avec persévérance. Mais les anges du ciel ne s'occupaient pas de ceux qui ne faisaient aucun effort pour s'aider eux-mêmes, et je les perdis de vue. Les croyants continuant à supplier le Seigneur, parfois un rayon de lumière provenant de Jésus venait jusqu'à eux pour les encourager; leurs visages en étaient illuminés. CL 274 5 Je demandai ce que signifiait le criblage que j'avais vu. On me répondit qu'il était causé par le conseil du Témoin véritable à l'église de Laodicée. -- Premier écrits, 270. CL 274 6 Ce conseil aura son effet sur le coeur de celui qui le reçoit; il l'amènera à exalter la vérité. Quelques-uns ne l'accepteront pas; ils le combattront, et c'est ce qui produira le criblage parmi le peuple de Dieu. J'ai vu que le témoignage du Véritable n'a été écouté qu'à moitié. Ce témoignage solennel dont dépend la destinée de l'Eglise a été considéré à la légère, sinon tout à fait méprisé. Il doit produire une sérieuse repentance. Tous ceux qui le reçoivent vraiment s'y conformeront et seront purifiés. -- Premier écrits, 270. CL 274 7 L'ange dit: "Ecoutez!" Bientôt j'entendis une voix ressemblant à un grand nombre d'instruments de musique, douce et harmonieuse. La mélodie dépassait tout ce que j'avais jamais entendu; elle semblait être pleine de miséricorde et de compassion, d'élévation et de sainte joie. Tout mon être en tressaillit. L'ange dit: "Regardez!" Mon attention fut alors attirée par le groupe que j'avais vu, qui était terriblement criblé. Ceux que j'avais vus auparavant me furent montrés pleurant et priant avec angoisse. Le nombre des anges gardiens qui les entouraient avait doublé, et ils étaient armés de la tête aux pieds. Ils se déplaçaient dans un ordre parfait, comme une compagnie de soldats. Les visages des fidèles révélaient le combat terrible qu'ils avaient livré. Cependant leurs traits, marqués par l'angoisse, resplendissaient maintenant de la lumière et de la gloire du ciel. Ils avaient obtenu la victoire, et ils en éprouvaient une profonde gratitude et une sainte joie. -- Premier écrits, 270-271. CL 275 1 Le nombre de ce groupe avait diminué. Quelques-uns avaient été éliminés par le crible et laissés le long du chemin. Voir Apocalypse 3:15-17. Les insouciants et les indifférents qui ne s'étaient pas joints à ceux qui appréciaient suffisamment la victoire et le salut pour persévérer dans la prière, n'obtinrent rien et furent laissés en arrière dans les ténèbres. Leurs places étaient immédiatement prises par d'autres qui acceptaient la vérité et entraient dans les rangs. Les mauvais anges continuaient à les entourer, mais ils n'avaient aucun pouvoir sur eux. Voir Ephésiens 6:12-18. CL 275 2 J'entendis ceux qui étaient revêtus de l'armure parler de la vérité avec beaucoup de puissance. Celle-ci produisait son effet. Plusieurs avaient été retenus: des femmes par leurs maris, des enfants par leurs parents. Les âmes sincères qui avaient été empêchées d'entendre la vérité l'acceptaient maintenant avec empressement. La crainte des parents avait disparu; seule comptait pour eux la vérité; elle leur était plus chère et plus précieuse que la vie. Ils avaient eu faim et soif de la vérité. Je demandai ce qui avait produit ce grand changement. Un ange me répondit: "c'est la pluie de l'arrière saison, le rafraîchissement de la part du Seigneur, le grand cri du troisième ange." -- Premier écrits, 271. CL 275 3 Une grande puissance accompagnait ces élus. L'ange dit: "Regarde!" Mon attention fut alors dirigée vers les méchants, les incrédules. Ils étaient tous actifs. Le zèle et la puissance du peuple de Dieu les avaient réveillés et rendus furieux. La confusion régnait partout. Je vis qu'on avait pris des mesures contre le groupe qui jouissait de la lumière et de la puissance de Dieu. Les ténèbres s'épaississaient autour d'eux; cependant ils restaient fermes, ayant l'approbation de Dieu et se confiant en lui. Je les vis perplexes; puis je les entendis prier avec ferveur. Voir Luc 18:7-8; Apocalypse 14:14-15. Ils ne cessaient de répéter jour et nuit: "O Dieu, que ta volonté soit faite! Si cela peut glorifier ton nom, ouvre un chemin pour sauver ton peuple. Délivre-nous des païens qui nous entourent. Ils ont décidé notre mort; mais ton bras peut nous apporter le salut." Ce sont les seules paroles que j'aie retenues. Tous semblaient avoir un sentiment profond de leur indignité, et ils manifestaient une entière soumission à la volonté de Dieu. Cependant, comme Jacob, chacun, sans exception, réclamait la délivrance et luttait pour l'obtenir. -- Premier écrits, 271-272. CL 275 4 Peu de temps après qu'ils eurent commencé à supplier le Seigneur, les anges pleins de sympathie à leur égard, désiraient aller les délivrer. Mais un ange puissant qui les commandait, ne le leur permit pas. Il leur dit: "La volonté de Dieu n'est pas encore accomplie. Ils doivent boire la coupe, être baptisés du baptême." -- Premier écrits, 272. CL 275 5 Bientôt j'entendis la voix de Dieu qui secouait le ciel et la terre. Voir Joël 3:16; Hébreux 12:26; Apocalypse 16:17. Il y eut un grand tremblement de terre. Les bâtiments tombaient de tous côtés. J'entendis alors un grand cri de victoire, puissant, musical, clair. Je regardai le groupe qui, peu de temps auparavant, gémissait dans la détresse et l'esclavage. Leur captivité était terminée. Une lumière glorieuse luisait sur eux. Comme ils me parurent beaux! Toute trace de soucis et de fatigue avait disparu; la santé et la beauté étaient sur tous les visages. Leurs ennemis, les païens qui les entouraient, tombaient comme s'ils étaient morts; ils ne pouvaient pas supporter l'éclat de la lumière qui resplendissait sur les saints libérés. Cette lumière, cette gloire reposa sur eux jusqu'à ce que Jésus parût sur les nuées des cieux. Alors les fidèles éprouvés furent changés en un instant, en un clin d'oeil, de gloire en gloire. Les sépulcres s'ouvrirent et les saints en sortirent revêtus d'immortalité, en s'écriant: "Victoire sur la mort et sur le sépulcre!" Et tous ensemble, avec les justes vivants, ils furent enlevés à la rencontre de leur Seigneur dans les airs, tandis que chaque langue immortelle faisait retentir des cris de victoire. -- Premier écrits, 272-273. Les deux armées CL 276 1 Dans une vision, il m'a été montré deux armées engagées dans un terrible conflit. L'une était précédée par des étendards portant les insignes du monde; l'autre, par la bannière teinte de sang du Prince Emmanuel. Drapeau après drapeau jonchaient la poussière, à mesure que des détachements de l'armée du Seigneur se joignaient à l'ennemi et qu'une tribu après tribu quittaient les rangs de celui-ci pour s'unir au peuple de Dieu qui observe les commandements. Un ange, volant par le milieu du ciel, plaçait l'étendard d'Emmanuel en de nombreuses mains, tandis qu'un puissant général criait d'une voix forte: "Serrez vos rangs! Que tous ceux qui sont fidèles aux commandements de Dieu et au témoignage de Jésus se placent maintenant du côté du Seigneur! Sortez du milieu du monde, 'ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous recevrai; je serai pour vous un père, et vous serez mes fils et mes filles' Que tous les volontaires viennent au secours de l'Eternel!" CL 276 2 Aujourd'hui, l'Eglise est militante. Aujourd'hui, il faut affronter un monde de ténèbres presque totalement abandonné à l'idolâtrie. -- Le ministère de la guérison, 436. CL 276 3 Mais le jour vient où la lutte sera achevée, où la victoire aura été remportée. La volonté de Dieu doit être faite sur la terre comme au ciel. Alors les rachetés ne connaîtront plus d'autre loi que celle du ciel. Tous seront rassemblés en une famille heureuse et unie, ayant revêtu la robe de justice du Christ. La nature entière, éclatante de beauté, offrira à Dieu un tribut de louange et d'adoration. La terre sera baignée de la lumière céleste; la lune brillera comme le soleil, et celui-ci sera sept fois plus puissant qu'aujourd'hui. Les années s'écouleront dans la joie. Les étoiles du matin chanteront ensemble et les fils de Dieu éclateront en cris de joie tandis que Dieu et le Christ proclameront que le péché et la mort ont disparu pour toujours. -- Le ministère de la guérison, 437-438. CL 276 4 Voici la scène qui me fut présentée. Mais l'église doit se battre, et se battra contre les ennemis visibles et invisibles. Les agents humains de Satan sont sur le champ de bataille. Les hommes se sont associés en vue de s'opposer au Seigneur des armées. Ces associations dureront jusqu'au moment où le Christ cessera d'intercéder devant le propitiatoire et revêtira ses vêtements de vengeance. Dans chaque ville, des agents de Satan s'occupent à organiser des partis parmi ceux qui s'opposent à la loi de Dieu. Des croyants de profession et des incrédules notoires entrent dans ces partis. Ce n'est pas le moment pour les enfants de Dieu de se montrer débiles. Nous ne pouvons nous relâcher de notre vigilance un seul instant. -- Messages choisis 2:161. ------------------------Chapitre 63 -- Des choses à ne pas oublier CL 277 1 Les instructions que le Sauveur donnait à ses disciples étaient également pour les chrétiens qui viendraient après eux au cours des âges. Le Christ pensait à ceux qui vivraient à la fin des temps quand il déclarait: "Prenez garde à vous-mêmes." Le devoir de chacun de nous est de serrer dans son coeur les grâces précieuses du Saint-Esprit. -- Testimonies for the Church 2:14. CL 277 2 La grande crise est sur le point d'éclater. Pour affronter les tentations, pour nous acquitter de nos devoirs, il nous faudra une foi persévérante. Mais il est possible d'en triompher glorieusement; aucune âme qui veille, prie et croit ne tombera dans les filets de l'ennemi. -- Testimonies for the Church 3:9. CL 277 3 Mes frères, vous à qui les vérités de la parole de Dieu ont été révélées, que ferez-vous quand se dérouleront les dernières scènes de l'histoire de ce monde? Avez-vous conscience de ces réalités solennelles? Vous rendez-vous compte de la grande oeuvre de préparation qui aura lieu ici-bas et dans les cieux? Que tous ceux qui ont eu part à la lumière, qui ont eu le privilège de lire et d'entendre la prophétie y prennent garde, "car le temps est proche". Que nul ne pratique le péché, la cause de tous les maux en ce bas monde, et ne reste plus longtemps dans un état de léthargie et de stupide indifférence. Que la destinée de votre âme ne dépende pas d'une incertitude. Soyez sûrs d'être tout à fait du côté du Seigneur. Que la question suivante se pose à tous coeurs sincères: "Qui pourra subsister?" vous êtes-vous efforcés, en ces dernières heures du temps de grâce, d'améliorer votre caractère? Avez-vous purifié votre âme de toute souillure? Avez-vous vécu selon la lumière qui vous a été départie? Vos actes sont-ils en harmonie avec votre profession de foi? -- Testimonies for the Church 3:10. CL 277 4 On peut être chrétien formaliste et perdre la vie éternelle. On peut pratiquer certaines doctrines bibliques, être considéré comme chrétien et en réalité être perdu parce qu'on manque des qualités essentielles. Si vous négligez ou traitez avec indifférence les avertissements que Dieu vous a donnés, si vous caressez un péché ou si vous l'excusez, vous décidez de la destinée de votre âme. Vous serez pesés dans la balance et trouvés trop légers. La grâce, la paix et le pardon vous seront pour toujours retirés, et Jésus ne pourra plus exaucer vos prières. Tandis que le temps de grâce se prolonge, et que le Sauveur intercède pour vous, faites tous vos efforts en vue de l'éternité. -- Testimonies for the Church 3:11. CL 277 5 Loin de dormir, Satan s'efforce d'empêcher l'accomplissement de la parole prophétique. Habile séducteur, il fait tout ce qu'il peut pour contrecarrer la volonté de Dieu révélée dans l'Ecriture. Pendant des années il a réussi à dominer les esprits par des sophismes subtils qu'il a substitués à la vérité. À l'heure périlleuse où nous sommes, ceux qui pratiquent le bien, qui craignent Dieu, glorifieront son nom en répétant les paroles de David: "Il est temps que l'Eternel agisse: ils transgressent ta loi." Psaumes 119:126. -- Testimonies for the Church 3:393. CL 277 6 En tant que peuple, nous prétendons avoir plus de lumière qu'aucun autre corps religieux. Il est donc nécessaire que notre vie soit en harmonie avec notre foi. Le jour est bientôt arrivé où les justes seront réunis dans le grenier céleste comme de précieuses gerbes, tandis que les impies, semblables à l'ivraie, seront rassemblés, eux aussi, pour être jetés dans le feu au jour du jugement. Mais le blé et l'ivraie "doivent croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson". Matthieu 13:30. CL 277 7 Dans l'accomplissement des devoirs de la vie, les justes côtoieront les infidèles jusqu'à la fin. Les enfants de lumière seront dispersés parmi les enfants des ténèbres afin que le contraste soit évident pour tous. Ainsi, les enfants de Dieu doivent "annoncer les vertus de celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière". Pierre 2:9. L'amour divin qui illumine les coeurs et les dispositions chrétiennes se manifestant dans la vie seront comme un rayon céleste accordé aux hommes afin qu'ils puissent se rendre compte de la bonté de Dieu. -- Testimonies for the Church 2:11. CL 278 1 Nul ne peut servir Dieu sans que s'unissent contre lui les hommes méchants et les mauvais anges. Ceux-ci poursuivront toute âme qui cherche à suivre le Christ, car Satan désire ressaisir la proie qui lui a échappé. Des hommes pervers se laisseront aller à croire à des erreurs subtiles qui attireront sur eux la condamnation. Ils revêtiront le manteau de la sincérité pour séduire, si possible, même les élus. -- Testimonies for the Church 1:683. La fin est proche CL 278 2 Le retour du Christ ne tardera plus longtemps. Que ce soit là le thème de toutes vos conversations. -- Testimonies for the Church 3:11. CL 278 3 Aujourd'hui, l'Esprit de Dieu se retire de la terre. Ouragans, orages tempêtes, incendies et inondations, désastres sur mer et sur terre se succèdent sans interruption. La science cherche en vain à les expliquer. Les signes qui se multiplient autour de nous, et qui nous annoncent le retour prochain du Fils de Dieu, sont attribués à toutes autres causes qu'à la véritable. Les hommes ne peuvent apercevoir les anges qui retiennent les quatre vents afin qu'ils ne soufflent pas jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés; mais lorsque le Seigneur leur ordonnera de laisser les vents souffler, alors se produira un conflit indescriptible. -- Instructions pour un Service Chrétien Effectif, 65. Le danger de croire que le Christ tarde à venir CL 278 4 Le méchant serviteur qui se disait en lui-même: "Mon maître tarde à venir" (Matthieu 24:48), faisait profession d'attendre le retour du Christ. C'était un "serviteur" apparemment dévoué au service de Dieu, tandis que son coeur était sous la dépendance de Satan. Comme le sceptique, il ne reniait pas ouvertement la vérité, mais sa vie laissait voir les sentiments de son coeur; pour lui la venue du Maître était retardée. Sa présomption le rendait indifférent à ses intérêts éternels. Il acceptait les maximes du monde et se conformait à ses coutumes. L'égoïsme, l'ambition, l'orgueil prédominaient chez lui. Dans la crainte de se voir surpassé par ses frères, il dénigrait leurs efforts et suspectait leurs mobiles. C'est ainsi "qu'il battait ses compagnons de service". CL 278 5 A mesure qu'il s'éloignait du peuple de Dieu, il s'unissait de plus en plus aux incroyants. On le voyait "manger et boire avec les ivrognes" (Matthieu 24:48-50), se joignant aux mondains et participant à leur esprit. Il s'endormit ainsi dans une sécurité toute charnelle, victime misérable de l'oubli, de l'indifférence et de l'apathie. La soi-disant nouvelle lumière trompera un grand nombre CL 278 6 Satan espère entraîner le peuple de Dieu, le "Reste" dans la ruine générale qui menace la terre. Il fera des efforts déterminés et décisifs pour l'abattre à mesure qu'approche le retour du Christ. Des hommes et des femmes se lèveront, prétendant avoir de nouvelles lumières ou une révélation spéciale dont la tendance est d'ébranler la foi véritable "dans les anciennes bornes". Leurs doctrines ne supporteraient pas l'épreuve de la Parole de Dieu et pourtant des âmes seront séduites. -- Testimonies for the Church 2:124. CL 278 7 De faux rapports circuleront et certains seront pris au piège. Ils croiront ces rumeurs, les répéteront et ainsi se formera un lien qui les unira à l'archange séducteur. Cet esprit ne sera pas toujours manifesté avec une défiance ouverte à l'égard des messages que Dieu envoie, mais une incrédulité manifeste est exprimée de bien des manières. Tout faux rapport contribue à entretenir et à fortifier cette incrédulité, et ainsi, bien des âmes seront poussées dans la mauvaise direction. CL 279 1 Nous ne serons jamais trop vigilants contre toute forme d'erreur, car Satan cherche constamment à éloigner les hommes de la vérité. -- Testimonies for the Church 2:124. Importance de la dévotion personnelle CL 279 2 Si, aujourd'hui, nous négligeons la prière privée et la lecture des Ecritures, nous pourrons demain nous en abstenir sans trop de remords. Alors s'ensuit une longue liste d'omissions, simplement parce qu'un seul grain a été semé dans notre coeur. Par contre, chaque rayon de lumière que nous chérissons rapportera beaucoup de lumière. Si nous résistons à la tentation une fois, la deuxième fois nous devenons plus fort et résistons plus fermement. CL 279 3 Tout croyant qui s'approche du Seigneur avec un coeur sincère et lui adresse sa requête avec foi, recevra une réponse. Vous ne devez pas douter des promesses de Dieu si vous constatez que vos prières ne sont pas exaucées sur-le-champ. Ne craignez pas de vous confier en lui. Comptez sur sa promesse, car il a dit: "Demandez et vous recevrez." Jean 16:24. Il a trop de sagesse pour se tromper et trop de bonté pour "refuser aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité". Psaumes 84:12. L'homme est sujet à l'erreur et, bien que ses requêtes montent d'un coeur honnête, il ne demande pas toujours ce qui est bon pour lui ou ce qui sera à la gloire de Dieu. Notre Père céleste, dans sa sagesse et sa bonté, entend nos prières et les exauce, parfois sans délai; mais il ne nous donne que ce qui est pour notre bien et pour sa gloire. Il nous accorde ses bénédictions; si nous pouvions connaître ses desseins, nous verrions clairement qu'il sait ce qui est le meilleur pour nous et qu'il exauce en réalité nos prières. S'il ne nous donne pas ce que nous avions demandé, et qui nous aurait nui, en échange il nous envoie ce dont avons vraiment besoin. CL 279 4 Je vis que si nous avions le sentiment que Dieu ne répondait pas immédiatement à nos prières, il nous fallait persévérer dans la foi, ne pas laisser se glisser dans nos coeurs le doute qui sépare de Dieu. Si notre foi chancelle, nous ne recevrons rien. Notre confiance en Dieu doit être inébranlable, et, à l'heure où nous aurons le plus urgent besoin, la bénédiction descendra sur nous comme une ondée qui fertilise les campagnes. Les chrétiens aiment penser aux choses célestes et à en parler CL 279 5 Dans le ciel, Dieu est tout en tous. La sainteté y règne en souveraine; rien n'y vient troubler l'harmonie avec Dieu. Si nous cherchons à atteindre ce but, l'esprit du ciel habitera en nous; mais si nous n'éprouvons aucun plaisir à contempler les choses célestes, si la connaissance de Dieu ne présente aucun intérêt pour nous, si nous ne trouvons aucun charme à contempler le caractère du Christ, si la notion de sainteté nous laisse indifférents, soyons assurés que notre espérance est vaine. La conformité parfaite avec la volonté divine, voilà le but élevé que le chrétien doit se proposer. Il aimera parler de son Dieu, de Jésus, de la demeure de félicité et de pureté qu'il est allé préparer pour ceux qui l'aiment, ceux qui ont contemplé ces sujets, ceux dont l'âme s'est délectée des précieuses assurances de Dieu, ont goûté, nous dit l'apôtre, "les puissances du siècle à venir". -- Testimonies for the Church 2:399-400. CL 279 6 Nous sommes à la veille du grand conflit, au cours duquel Satan, en vue de défigurer le caractère de Dieu, agira avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l'iniquité, "au point de séduire, s'il était possible, même les élus". Matthieu 24:24. Si jamais un peuple eut constamment besoin de la lumière d'en haut, c'est bien celui que, dans ces jours difficiles, Dieu a appelé à être le dépositaire de sa loi sainte, et à présenter son caractère devant le monde. Ceux auxquels a été confié un dépôt aussi sacré doivent être vivifiés, élevés, "spiritualisés" par les vérités auxquelles ils prétendent croire. -- Testimonies for the Church 2:400. Le peuple de Dieu avance sans douter ni craindre CL 280 1 Le Seigneur s'occupe maintenant de son peuple qui croit à la vérité présente. Il désire aboutir à de grands résultats et alors que sa providence agit dans ce sens, il dit à son peuple: "En avant!" En réalité, le chemin n'est pas encore ouvert. Mais si nous avançons avec foi, et courage, Dieu ouvrira ce chemin sous nos yeux. Il se trouvera toujours quelqu'un pour se plaindre, comme jadis en Israël, et pour rendre responsables des difficultés ceux que Dieu a choisis précisément pour faire progresser son oeuvre. Ceux qui murmurent ne voient pas que Dieu les éprouve en les plaçant dans des situations critiques et sans issue, d'où sa main seule peut les tirer. -- Testimonies for the Church 1:517. CL 280 2 Il y a des moments où la vie chrétienne semble être entourée de dangers et où le devoir paraît difficile à remplir. L'imagination place devant nous le précipice et, derrière, l'esclavage ou la mort. Cependant, la voix de Dieu se fait entendre clairement: Avance. Il faut obéir à cet ordre, sans se préoccuper du résultat, même si nos yeux ne peuvent percer l'obscurité et si nous sentons les vagues glacées se briser sur nos pieds. -- Testimonies for the Church 1:517. CL 280 3 Dans une vie partagée, vous trouverez le doute et les ténèbres. Vous ne jouirez ni des consolations de la religion ni de la paix que le monde donne. Vous ne pouvez vous contenter d'en faire le moins possible, comme vous le conseille Satan. Il faut vous lever et chercher à atteindre le but élevé qui vous est proposé. Il fait bon de tout laisser pour suivre le Christ. Ne regardez pas les autres pour les imiter et vous tenir à leur niveau. Vous n'avez qu'un modèle, qui ne vous laissera jamais errer. Si vous suivez Jésus seul, vous serez en sécurité. Soyez décidés à laisser les autres vivre dans l'inertie spirituelle s'ils le veulent, mais cherchez vous-mêmes à atteindre la hauteur d'un caractère chrétien. Formez-vous un caractère pour le ciel. Ne vous endormez pas à votre poste de combat. Occupez-vous fidèlement du salut de votre âme. -- Testimonies for the Church 1:92. ------------------------Chapitre 64 -- Christ, notre souverain sacrificateur CL 281 1 Le fondement de notre foi réside dans une compréhension correcte du ministère qui s'opère dans le sanctuaire céleste. -- Evangelism, 204. CL 281 2 Le sanctuaire céleste fut construit selon le modèle révélé à Moïse sur la montagne. C'était un symbole pour le temps présent, matérialisé par la présentation d'offrandes et de sacrifices; ses deux lieux saints étaient "des images des choses qui sont dans les cieux;" Christ, notre Souverain Sacrificateur, est "ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme." Hébreux 9:9, 23; 8:2. Lorsque Saint-Jean eut le privilège de contempler en vision "le Temple de Dieu qui est dans le ciel", il vit "devant le trône sept lampes ardentes". Là, le prophète y aperçut les sept lampes ardentes et l'autel d'or, représenté par le chandelier d'or et l'autel des parfums du sanctuaire terrestre. Puis, "le temple de Dieu dans le ciel s'étant ouvert" (Apocalypse 11:19), le révélateur, plongeant les regards au-delà du voile jusque dans le saint des saints, y distingua "l'arche de son alliance", représenté par le coffret sacré fait par Moïse pour contenir les tables de la Loi de Dieu. -- La tragédie des siècles, 449. CL 281 3 Jean dit avoir vu le sanctuaire céleste. Et que le sanctuaire céleste dans lequel Jésus exerce maintenant son sacerdoce est l'auguste original dont le sanctuaire construit par Moïse était la copie. -- La tragédie des siècles, 448. CL 281 4 Le palais du Roi des rois, entouré de mille milliers de servants et de dix mille millions d'assistants; ce temple embrasé de la gloire du trône éternel, où d'étincelants gardiens, les séraphins, adorent en se voilant la face, ne trouvait qu'une pâle image de son immensité et de sa gloire dans les constructions les plus luxueuses érigées par la main des hommes. Néanmoins, les rites qui s'y déroulaient révélaient des faits importants touchant le sanctuaire céleste et l'oeuvre qui s'y poursuit pour la rédemption de l'homme. -- La tragédie des siècles, 449. CL 281 5 C'est après son ascension que notre Sauveur inaugura son ministère de grand prêtre dans le sanctuaire céleste. Jésus-Christ, écrit l'apôtre Paul, "n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, imitation du vrai sanctuaire; mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaitre maintenant pour nous devant la face de Dieu". Hébreux 9:24. Son ministère comprend deux grandes phases embrassant chacune une certaine période de temps, et se déroulant respectivement dans l'une ou l'autre des pièces du sanctuaire céleste. Tout s'y passe exactement comme dans le sanctuaire terrestre, c'est à dire deux cycles successifs: le service quotidien et le service annuel, pour chacun desquels était réservée l'une des deux pièces du tabernacle. -- Patriarches et prophètes, 329-330. CL 281 6 A son ascension, Jésus regagna le ciel pour y plaider en présence de Dieu les mérites de son sang en faveur des croyants, tout comme l'avaient fait les prêtres au tabernacle mosaïque lorsque, dans le lieu saint, ils faisaient aspersion du sang des sacrifices en faveur des pécheurs. -- Patriarches et prophètes, 330. CL 281 7 Mais le sang du Sauveur, tout en libérant de la condamnation le pécheur repentant, n'anéantit pas le péché. Celui-ci demeure sur les registres du sanctuaire jusqu'à l'expiation finale. C'est ce que montrait la dispensation mosaïque où le sang des sacrifices justifiait le pécheur, tandis que le péché lui-même subsistait dans le sanctuaire jusqu'au jour des expiations. -- Patriarches et prophètes, 330. CL 281 8 Au grand jour des récompenses finales, les morts seront "jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui est écrit dans ces livres". Apocalypse 20:12. Cela fait, en vertu du sang expiatoire du fils de Dieu, les péchés de tous les croyants seront effacés des dossiers du sanctuaire. Ce sera la purification de celui-ci par l'élimination des sombres annales du péché. Sur la terre, cette liquidation solennelle: l'expiation définitive et l'effacement des péchés, était figurée par le cérémonial du grand jour des expiations ou de la purification du sanctuaire. Ce cérémonial consistait, en vertu du sang de la victime, à éliminer définitivement du sanctuaire tous les péchés qui s'y étaient accumulés. -- Patriarches et prophètes, 330. CL 282 1 Satan invente d'innombrables prétextes pour occuper notre attention ailleurs qu'aux objets qui devraient le plus nous absorber. Le grand séducteur hait les glorieuses vérités qui mettent en évidence un sacrifice expiatoire et un tout-puissant Médiateur. Il sait qu'il ne réussira dans ses entreprises qu'en détournant les esprits loin de Jésus et de sa vérité. -- La tragédie des siècles, 530. CL 282 2 Jésus présente devant Dieu ses mains meurtries et son côté percé, et dit à tous ceux qui veulent le suivre: "Ma grâce te suffit." "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:29, 30. Que nul donc ne considère ses défauts comme incurables. Dieu vous donnera foi et grâce pour les surmonter. -- La tragédie des siècles, 532. CL 282 3 Nous vivons à l'époque du grand jour des expiations. Dans le culte mosaïque, pendant que le souverain sacrificateur faisait l'expiation pour Israël, chacun devait se repentir de ses péchés et s'humilier devant le Seigneur, sous peine d'être retranché de son peuple. Maintenant, de même, pendant les quelques jours de grâce qui restent encore, tous ceux qui veulent que leur nom soit maintenu dans le livre de vie, doivent affliger leur âme devant Dieu, ressentir une véritable douleur de leurs péchés et faire preuve d'une sincère conversion. Un sérieux retour sur soi-même est nécessaire. Il faut, chez un bon nombre de ceux qui se disent disciples du Christ, que la légèreté et la frivolité disparaissent. Au prix d'une guerre sérieuse, on parviendra à vaincre ses tendances mauvaises et à remporter la victoire, car cette oeuvre de préparation est une affaire individuelle. Nous ne sommes pas sauvés par groupe. La pureté et la consécration de l'un ne sauraient compenser le défaut de ces qualités chez un autre. Quoique toutes les nations doivent passer en jugement, Dieu examinera le cas de chaque individu avec autant de soin que si celui-ci était seul sur la terre. -- La tragédie des siècles, 532. CL 282 4 Solennelles sont les scènes qui marquent l'achèvement de l'expiation. Cette oeuvre comporte des intérêts d'une valeur infinie. Le tribunal suprême siège depuis plusieurs années. Bientôt, nul ne sait quand, les dossiers des vivants y seront examinés. Bientôt notre vie passera sous le redoutable regard de Dieu. Il convient donc plus que jamais de prendre garde à cette exhortation du Sauveur: "Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra." Marc 13:33. -- La tragédie des siècles, 533. CL 282 5 Lorsque l'instruction du jugement sera terminée, la destinée de chacun sera décidée soit pour la vie, soit pour la mort. Le temps de grâce prendra fin un peu avant l'apparition de notre Seigneur sur les nuées du ciel. Dans une allusion à ce temps-là, il nous est dit dans l'Apocalypse: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre." Apocalypse 22:11, 12. -- La tragédie des siècles, 533. CL 282 6 Justes et méchants seront encore sur la terre dans leur état mortel. Dans l'ignorance des décisions finales et irrévocables qui auront été prises dans le sanctuaire céleste, on plantera, on bâtira, on mangera et on boira. C'est silencieuse, inattendue et inaperçue, comme le voleur dans la nuit, que viendra l'heure décisive marquant la destinée de tout homme, l'heure où l'offre de la miséricorde sera retirée aux coupables. -- La tragédie des siècles, 533-534. ------------------------Chapitre 65 -- Josué et l'ange CL 283 1 Si le voile qui sépare le visible de l'invisible pouvait être levé, et que les enfants de Dieu pouvaient contempler le grand conflit qui se déroule entre le Christ et les saints anges d'une part et Satan et les mauvais anges d'autre part, au sujet de la rédemption de l'homme; s'ils pouvaient comprendre l'oeuvre merveilleuse de Dieu pour libérer les âmes de l'esclavage du péché et l'action constante de sa puissance pour les protéger de la malice du diable, ils seraient mieux préparés à résister aux artifices de Satan. Un sentiment de solennité s'emparerait de leurs esprits devant l'étendue et l'importance du plan de la rédemption et devant l'ampleur de l'oeuvre qui les attend comme collaborateurs du Christ. Ils seraient humiliés, et cependant encouragés, sachant que le ciel tout enter s'intéresse à leur salut. -- Testimonies for the Church 2:202. CL 283 2 Par une illustration frappante, où il comparait l'oeuvre du Christ à celle de Satan, il montra avec quelle puissance le Médiateur des enfants de Dieu peut confondre leur accusateur. Dans une vision, le prophète aperçut "Josué, le souverain sacrificateur...couvert de vêtements sales", debout devant l'ange et implorant la miséricorde divine pour son peuple qui était dans une grande affliction. Tandis qu'il suppliait Dieu, Satan se dressait plein d'arrogance pour l'accuser. Il rappelait les transgressions d'Israël pour l'empêcher de recevoir les faveurs divines. CL 283 3 Le grand prêtre n'arrivait pas à se défendre. Il ne prétendait pas qu'Israël n'était pas coupable. Couvert de vêtements sales, symbole des péchés du peuple dont il s'est chargé, Josué, le représentant de ce dernier, se tient debout devant l'ange. Il confesse toutes ses transgressions en exprimant la repentance et l'humiliation de leurs auteurs. Il s'en remet au Rédempteur qui pardonne, et il invoque avec foi les promesses divines. CL 283 4 Alors l'ange qui représente le Christ, le Sauveur des pécheurs, réduisit au silence l'accusateur du peuple de Dieu. "L'Eternel dit à Satan: Que l'Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N'est-ce pas là un tison arraché du feu?" Zacharie 3:2. -- Prophètes et rois, 442. Lorsque l'intercession de Josué fut accepté, l'ange déclara: "Otez-lui les vêtements sales! Puis il dit à Josué: vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête. Je dis: qu'on mette sur sa tête un turban pur! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements." Zacharie 3:4, 5. Ses péchés étaient pardonnés, ainsi que ceux de son peuple. Israël était revêtu "d'habits de fête", grâce à la justice du Christ. -- Prophètes et rois, 442. CL 283 5 De même que Satan accusa Josué et son peuple, de même il ne cesse d'accuser ceux qui, dans tous les âges, recherchent la miséricorde et l'amour de Dieu. Il est "l'accusateur des frères", "celui qui les accuse devant notre Dieu jour et nuit." Apocalypse 12:10. Toute âme libérée du pouvoir du mal et dont le nom est inscrit dans le livre de vie de l'Agneau, subit ses assauts. Nul n'est reçu dans la famille divine sans susciter chez l'ennemi une résistance acharnée. -- Prophètes et rois, 443-444. CL 283 6 Les accusations de Satan contre ceux qui recherchent le Seigneur ne sont pas provoquées par sa haine du péché. Il se réjouit au contraire des défauts de caractère des chrétiens, car il sait que seule la transgression de la loi divine lui assurera tout pouvoir sur eux. Ses accusations sont uniquement inspirées par son inimitié pour le Sauveur. Mais par le plan du salut, Jésus supprime l'emprise de Satan sur la famille humaine, et il la délivre de sa puissance. Alors, toute la haine, toute la malice du prince du mal s'exacerbent en présence de la suprématie du Christ. Aussi met-il en oeuvre sa puissance et sa ruse pour arracher au Seigneur les enfants des hommes qui ont accepté le salut. -- Prophètes et rois, 444. CL 283 7 Il les pousse au scepticisme, les incite à perdre confiance en Dieu, et à se séparer de son amour. Il leur suggère de transgresser sa loi, puis, il les revendique comme ses captifs et conteste au Christ le droit de les lui prendre. Satan sait que tous ceux qui demandent à Dieu son pardon et sa grâce obtiendront gain de cause; c'est pourquoi il leur présente leurs péchés pour les décourager. Il ne cesse de susciter des occasions de se plaindre chez ceux qui s'efforcent d'obéir au Seigneur. Il cherche même à leur présenter comme viles leurs meilleures actions. Par d'innombrables stratagèmes, d'une subtilité et d'une cruauté incomparables, il s'applique à provoquer leur condamnation. -- Prophètes et rois, 444. CL 284 1 Il est impossible à l'homme par ses propres forces, de tenir tête aux accusations de l'ennemi. Debout devant Dieu, vêtu de vêtements sales, il confesse ses péchés. Alors Jésus, notre avocat, plaide efficacement en sa faveur. Il défend sa cause, et, grâce au sacrifice du Calvaire, il triomphe de l'accusateur. Sa parfaite obéissance à la loi divine lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, et il supplie son Père d'accorder sa miséricorde au pécheur et de le réconcilier avec lui. Il déclare à l'accusateur de son peuple: "Que l'Eternel te réprime, Satan! Ce peuple a été racheté par mon sang, c'est un tison arraché du feu." Et à celui qui se confie en lui, il donne cette assurance; "Vois, je t'enlève ton iniquité et je te revêts d'habits de fête." CL 284 2 Tous ceux qui ont revêtu la robe de justice du Christ se tiendront devant lui comme ses élus, ses fidèles, ses justes. Satan n'aura aucun pouvoir pour les ravir de la main du Sauveur. Aucune âme qui réclame sa protection avec foi ne tombera sous la puissance de l'ennemi. La Parole de Dieu nous en donne l'assurance. "Qu'on me prenne pour refuge, dit au nom du Seigneur le prophète Ésaïe (chapitre 27:5), qu'on fasse la paix avec moi, qu'on fasse la paix avec moi." La promesse faite à Josué est aussi pour nous: "si tu marches dans mes voies et si tu observes mes ordres, ...je te donnerai libre accès parmi ceux qui sont ici." Zacharie 3:7. Les anges de Dieu seront à nos côtés dès ici-bas. -- Prophètes et rois, 444-445. CL 284 3 Le fait que le peuple reconnu par Dieu comme sien est représenté devant le Seigneur en vêtements sales devrait conduire ceux qui prétendent le servir à une grande humilité et à une profonde contrition. Ceux qui purifient vraiment leur âme en obéissant à la vérité auront une très humble opinion d'eux-mêmes. Plus ils contempleront le caractère sans tache du Christ, plus ardemment ils désireront être conformes à son image et moins ils verront de pureté ou de sainteté en eux-mêmes. Mais si nous devons nous rendre compte de notre condition pécheresse, nous devons aussi nous reposer sur le Christ, notre justice, notre sanctification et notre rédemption. Nous ne pouvons nous défendre devant les accusations de Satan. Le Christ seul peut plaider avec succès en notre faveur. Il peut réduire l'accusateur au silence par des arguments fondés, non sur nos propres mérites, mais sur les siens. L'église du reste CL 284 4 La vision de Zacharie relative à Josué et à l'ange s'applique particulièrement au peuple de Dieu et aux scènes finales du grand jour des expiations. L'Eglise des derniers temps connaîtra alors de terribles épreuves et une grande détresse. Ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus subiront la colère de dragon et de ses suppôts. Satan considère le monde comme lui étant assujetti; il exerce même sa domination sur de nombreux chrétiens de profession. Mais voici une petite minorité de croyants qui résiste à sa suprématie. S'il arrivait à l'anéantir, sa victoire serait totale. De même qu'il a incité les nations païennes à détruire Israël, de même, dans un proche avenir, il s'ingéniera à mobiliser les forces du mal pour anéantir le peuple de Dieu. Les hommes seront contraints d'obéir aux décrets humains et de violer la loi divine. Ceux qui resteront fidèles au Seigneur seront menacés, dénoncés, proscrits. Cette parole du Christ s'accomplira pour eux: "vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils vous feront mourir." CL 284 5 La miséricorde divine sera leur unique recours, et la prière leur seule défense. Comme Josué plaidait avec l'ange, l'Eglise "du reste" plaidera avec une foi inébranlable pour obtenir le pardon et la délivrance par Jésus, son avocat. Pleinement conscients de leurs iniquités, les enfants de Dieu verront leur faiblesse et leur indignité et seront prêts à se décourager. -- Prophètes et rois, 445-446. CL 285 1 Le tentateur se tiendra tout près d'eux pour les accuser, comme il le fit pour Josué. Il attirera leur attention sur leurs vêtements sales: leurs imperfections de caractère. Il leur montrera leur faiblesse, leur folie, leur ingratitude, leur peu de ressemblance avec le Christ, tous les péchés qui ont déshonoré leur Rédempteur. Il s'efforcera de les effrayer en suscitant chez eux la pensée que leur cas est désespéré, que leur souillure ne pourra jamais être purifiée. Il espérera ainsi détruire leur foi et les faire succomber à la tentation. -- Prophètes et rois, 446. CL 285 2 Il accable le pécheur de ses accusations en leur faisant croire qu'ils sont privés de la protection divine et qu'il a le droit de les anéantir. Il les a exclus de la faveur céleste comme il s'en est exclu lui-même. "Est-ce là le peuple qui prétend usurper ma place au ciel, ainsi que celle de mes anges? Dit-il. Obéit- il vraiment à la loi de Dieu, garde-t-il ses préceptes? Ces gens ne sont-ils pas plus attachés à leurs personnes qu'à Dieu? N'ont-ils pas placé leurs intérêts personnels avant ceux d'en haut? Ne sont-ils pas attachés aux choses du monde? Regardez les péchés qui souillent leur vie. Considérez leur égoïsme, leur malice, la haine qu'ils éprouvent les uns pour les autres." -- Prophètes et rois, 446. CL 285 3 En bien des cas, le people de Dieu a été fautif. Satan connaît bien tous les péchés que les hommes commettent à son instigation. Et il les présente sous leurs aspects les plus exagérés, disant, "Dieu me chassera-t-il avec mes anges de sa présence pour récompenser ceux qui ont commis des péchés semblables aux nôtres? Tu ne peux agir ainsi, ô Dieu de justice. La justice exige qu'une sentence soit prononcée contre eux." -- Prophètes et rois, 446. CL 285 4 Mais si les disciples du Christ ont péché, ils ne sont pas abandonnés à la domination des forces du mal. Ils se sont repentis, et ils ont recherché le Seigneur avec humilité et contrition. Alors, l'avocat divin a plaidé pour eux. Celui qui a connu l'ingratitude la plus noire de la part des hommes, mais qui a connu aussi leurs péchés et leur repentir, déclare: "Que l'Eternel te réprime, Satan! J'ai donné ma vie pour ces âmes; je les ai gravées sur la paume de mes mains." -- Prophètes et rois, 446-447. Couvert de la robe de justice du Christ CL 285 5 Alors que le peuple de Dieu se lamente et implore son Dieu pour obtenir la pureté du coeur, voici l'ordre qui est donné d'en haut: "Otez-lui les vêtements sales." Puis suivre ces paroles réconfortantes: "Vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête." La robe immaculée de la justice du Christ est alors donnée aux enfants de Dieu qui, dans l'épreuve et la tentation sont demeurés fidèles. Ceux qui composent ce "reste" méprisé sont revêtus de vêtements glorieux qui ne connaîtront jamais les souillures du monde. Leurs noms sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau, à côté de ceux des fidèles de tous les temps. Victorieux des ruses de Satan, ils sont restés inébranlables malgré les rugissements du dragon. Ils sont maintenant pour toujours à l'abri du tentateur; leurs péchés sont transférés sur l'auteur de tout mal. CL 285 6 Ce reste fut non seulement pardonné et accepté, mais aussi honoré. Un "turban pur" est placé sur leurs têtes. Ils doivent être "un royaume, et des sacrificateurs pour Dieu". Lorsque Satan intensifiait ses accusations, des anges invisibles allaient et venaient, plaçant sur les fidèles le sceau du Dieu vivant. Ce sont ceux qui se tiendront sur la montagne de Sion avec l'Agneau et qui porteront sur leur front le nom de Dieu. Ils chanteront un cantique nouveau devant le trône, cantique que nul en dehors des cent quarante-quatre mille racheté, ne peut entonner. "Ce sont ceux qui ...suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles." Apocalypse 14:4, 5. -- Prophètes et rois, 448. ------------------------Chapitre 66 -- "Voici, je viens bientôt" CL 287 1 Récemment, au cours de la nuit, le Saint-Esprit m'a suggéré la pensée que si la venue du Seigneur est aussi proche que nous le croyons, nous devrions être plus actifs à porter la vérité au monde que nous ne l'avons été par le passé CL 287 2 A ce propos mon esprit s'est reporté à l'activité des croyants adventistes en 1843 et 1844. A ce moment là, on allait de maison en maison et l'on faisait des efforts infatigables pour avertir le monde de ce qu'annonçait la Parole de Dieu. Nous devrions faire des efforts encore plus grands que ceux des personnes qui proclamaient si fidèlement le message du premier ange. Nous approchons rapidement de la fin de l'histoire de cette terre; quand nous aurons bien compris que Jésus est vraiment sur le point de venir, nous nous mettrons à l'oeuvre plus que jamais. Il nous est ordonné de sonner l'alarme. La puissance de la vérité et de la justice doit se manifester dans nos vies. Bientôt le monde devra rendre compte au grand Législateur d'avoir enfreint sa loi. Ceux-là seuls qui passent de la transgression à l'obéissance peuvent espérer le pardon et la paix. -- Messages choisis 2:464. CL 287 3 Que de bien pourrait être fait si tous ceux qui possèdent la vérité, la Parole de vie, voulaient s'efforcer d'éclairer ceux qui ne l'ont pas. Quand les habitants de Samarie vinrent à Jésus, invités par la femme samaritaine, le Christ les montra à ses disciples comme un champ de blé mûr pour la moisson. "Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson." Jean 4:35. Le Christ demeura deux jours chez les samaritains; ce furent deux jours bien remplis. Comme résultat de son travail, "un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole". Jean 4:41. Et voici quel fut leur témoignage: "Nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde." Jean 4:42. -- Messages choisis 2:466. Votre délivrance est proche CL 287 4 Lorsque j'entends les calamités qui tombent semaine après semaine, je me demande: qu'est-ce que cela signifie? Les cataclysmes se succèdent à une cadence accélérée. Que de fois n'entendons-nous pas parler de tremblements de terre, de cyclones, de ravages causés par des incendies et des inondations, de lourdes pertes en vie humaines et en biens matériels! A vues humaines, ces calamités sont des déchaînements capricieux des forces de la nature, désorganisées et déréglées, échappant au contrôle de l'homme. Mais ce sont des moyens employés par Dieu pour chercher à éveiller chez tous le sentiment du danger qu'ils courent. -- Prophètes et rois, 211. CL 287 5 La venue du Seigneur est plus proche que nous ne l'avons cru jusqu'à présent, le grand conflit touche à son terme. Chaque information signalant une catastrophe sur mer ou sur terre témoigne de ce que la fin de toutes choses est à la porte. Ils profèrent un sérieux avertissement, disant, "C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas." Matthieu 24:44. CL 287 6 Mais il en est bien peu dans nos églises qui connaissent la signification réelle de la vérité pour notre époque. Je les supplie de ne pas mépriser l'accomplissement des signes des temps, qui nous annoncent si clairement que la fin est proche. Oh, combien de ceux qui ne se sont pas souciés du salut de leur âme feront bientôt entendre cette amère lamentation: "La moisson est passée, l'été est fini, et nous ne sommes pas sauvés!" Jérémie 8:20. -- Testimonies for the Church 3:306. CL 287 7 Nous vivons les dernières scènes de l'histoire de cette terre. La prophétie s'accomplit rapidement. Le temps de grâce est bientôt fini. Nous n'avons pas de temps -- pas une minute -- à perdre. Prenons garde de ne pas nous endormir. Que nul ne dise en son coeur: "Mon Maître tarde à venir." Que le message de la venue prochaine du Christ résonne en sérieuses paroles d'avertissement. Persuadons les hommes et les femmes en tous lieux qu'ils ont à se repentir et à fuir la colère à venir. Qu'ils ne tardent pas à se préparer, car, nous ne savons pas ce qui nous attend. Que les prédicateurs et les membres d'église invitent tous les insouciants et les indifférents à rechercher le Seigneur tandis qu'il peut être trouvé. Les serviteurs de Dieu moissonneront partout où les vérités bibliques sont proclamées. Ils entreront en contact avec ceux qui accepteront la vérité et se consacreront ensuite au salut des âmes. -- Testimonies for the Church 3:306. CL 288 1 Le Seigneur va bientôt venir, et nous devons nous préparer à le rencontrer. Soyons déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour communiquer la lumière à ceux qui nous entourent. Nous ne devons pas être tristes, mais joyeux, ayant toujours à la pensée le Seigneur Jésus. Il va bientôt venir, et il faut que nous soyons prêts à son apparition. Oh, que ce sera glorieux de le voir et d'être accueillis par lui comme ses rachetés! Nous avons attendu longtemps, mais notre espérance ne s'est pas affaiblie. Si seulement nous pouvions contempler le Roi dans sa beauté, nous serions bénis à toujours. Il me semble que je devrais m'écrier: "En route pour la maison!" Nous approchons du temps où le Christ reviendra avec puissance et une grande gloire pour introduire les rachetés dans la demeure éternelle... -- Testimonies for the Church 3:306-307. CL 288 2 Lors de l'achèvement de l'oeuvre, nous serons confrontés à des difficultés devant lesquelles nous ne saurons que faire, mais n'oublions jamais que les trois grandes puissances du ciel sont en action, qu'une main divine tient le gouvernail, et que le Seigneur fera en sorte que ses desseins se réalisent. -- Évangéliser, 66. Il rassemblera du monde un peuple qui Le servira dans la justice. La promesse du triomphe final CL 288 3 Je demande avec ferveur que l'oeuvre que nous accomplissons en ce moment produise des effets durables sur les coeurs, les esprits et les âmes. Les sujets d'anxiété vont augmenter, mais encourageons-nous mutuellement, nous qui croyons en Dieu. Ne baissons pas le drapeau; au contraire, tenons-le bien haut, regardant à l'Auteur et au Consommateur de notre foi. Quand, pendant la nuit, le sommeil fuit mes paupières, j'élève mon coeur vers Dieu par la prière, et il me fortifie et m'assure qu'il demeure auprès de ses serviteurs qui exercent le ministère dans notre pays et dans les pays éloignés. Ce qui m'encourage et me rend heureuse c'est de savoir que le Dieu d'Israël continue à guider son peuple et qu'il le fera jusqu'à la fin. -- Messages choisis 2:470. CL 288 4 Le Seigneur désire que le message du troisième ange soit proclamé avec plus de succès. Tout comme il a assuré à son peuple des victoires à travers les âges, il désire achever glorieusement ses desseins en faveur de son Eglise. Il ordonne à ses saints croyants d'avancer en restant bien unis, allant de force en force, de foi en foi, avec une assurance et une confiance accrues en la vérité et la justice de sa cause. -- Messages choisis 2:470. CL 288 5 Il nous faut rester fermes comme un rocher sur les principes de la Parole de Dieu, nous rappelant que Dieu est avec nous pour nous communiquer les forces nécessaires à chaque nouvelle expérience. Maintenons toujours dans nos vies les principes de la justice afin d'avancer de force en force au nom du Seigneur. Il nous faut maintenir le caractère sacré de la foi qui a été confirmée par les instructions et l'approbation de l'Esprit de Dieu depuis nos premières expériences jusqu'à ce jour. Il nous faut estimer à sa juste valeur l'oeuvre que le Seigneur a poursuivie au moyen de son peuple, les observateurs des commandements, oeuvre qui par sa grâce gagnera en puissance et en efficacité à mesure que le temps passe. L'ennemi s'efforce d'obscurcir l'entendement du peuple de Dieu et de diminuer son efficacité, mais si l'on travaille selon les directives de l'Esprit de Dieu, Il ouvrira des portes donnant l'occasion de rétablir les lieux dévastés. Il y aura une croissance constante, jusqu'au moment où le Seigneur descendra du ciel avec puissance et une grande gloire pour placer le sceau du triomphe final sur ses fidèles. -- Messages choisis 2:470-471. CL 289 1 L'oeuvre qui nous attend réclamera toutes les forces dont nous sommes capables. Une foi ferme et une vigilance constante seront exigées. Parfois les difficultés risqueront de nous décourager. Nous serons effrayés par la grandeur de la tâche. Néanmoins, avec l'aide de Dieu, ses serviteurs finiront par triompher. "Aussi", mes frères, "je vous demande de ne pas perdre courage" (Ephésiens 3:13), malgré les épreuves qui vous attendent. Jésus sera avec vous: Il ira au-devant de vous par son Esprit-Saint, préparant le chemin; il vous apportera son secours en toute circonstance. -- Messages choisis 2:471. CL 289 2 "Or à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons où pensons, à lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen!" Ephésiens 3:20, 21. -- Messages choisis 2:471. CL 289 3 Des scènes qui ont défilé devant moi pendant la nuit m'ont vivement impressionnée. J'ai cru assister à un grand mouvement, -- une oeuvre de réveil -- poursuivie en divers lieux. Notre peuple entrait dans les rangs, en réponse à l'appel divin. Mes frères, le Seigneur nous parle. Ne voulons-nous pas écouter sa voix? N'allons-nous pas préparer nos lampes et agir comme des hommes qui attendent la venue de leur Seigneur? C'est le temps d'agir et de faire briller la lumière. -- Messages choisis 2:464, 465. CL 289 4 "Je vous exhorte donc, ..." frères, "à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix.." Ephésiens 4:1-3. La récompense des fidèles CL 289 5 Mon frère, ma soeur, je vous supplie de vous préparer pour la venue du Seigneur sur les nuées des cieux. Jour après jour, extirpez de vos coeurs l'amour du monde. Comprenez par expérience ce qu'est la communion avec le Christ. Préparez-vous pour le jugement, afin que lorsque le Sauveur reviendra pour être "admiré en tous ceux qui auront cru", vous soyez parmi ceux qui iront à sa rencontre. En ce jour là, les rachetés resplendiront de la gloire du Père et du Fils. Les anges avec les harpes d'or, accueilleront leur Roi accompagné de ses trophées: ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. Un chant de triomphe remplira le ciel. Le Christ a vaincu; il entre dans les parvis célestes, suivi de tous ses rachetés, témoins de la réussite de sa mission de souffrance et de sacrifice. CL 289 6 La résurrection et l'ascension de notre Seigneur sont une garantie certaine du triomphe des saints sur la mort et le sépulcre, et un gage de la possession du ciel par ceux qui lavent leur robe [leur caractère] et la blanchissent dans le sang de l'Agneau. Jésus est monté auprès du Père comme représentant de l'humanité, et ceux qui reflètent son image contempleront et partageront sa gloire. -- Testimonies for the Church 3:512-513. CL 289 7 Il y a des demeures pour les pèlerins que nous sommes. Il y a des robes, des couronnes et des palmes de victoire pour les justes. Tout ce qui nous a troublés dans les dispensations divines deviendra clair, ainsi que les choses difficiles à comprendre. Les mystères de la grâce nous seront dévoilés. Où nos esprits bornés ne voyaient que confusion, nous découvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaîtrons alors que c'est l'amour infini qui a ordonné les péripéties les plus pénibles de notre existence. Lorsque nous nous rendrons compte de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir à notre bien, nous nous réjouirons d'une joie ineffable et glorieuse. -- Testimonies for the Church 3:513. CL 290 1 La douleur ne saurait exister dans le ciel. Dans la demeure des rachetés, il n y aura ni larmes, ni cortèges funèbres, ni vêtements de deuil. Là, "aucun habitant ne dit: je suis malade! Le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités". Ésaïe 33:24. Le bonheur deviendra toujours plus intense, à mesure que se déroulera l'éternité. -- Testimonies for the Church 3:513-514. CL 290 2 Bientôt nous verrons celui sur lequel se sont concentrées toutes nos espérances. En sa présence, les épreuves et les souffrances de cette vie nous paraîtront alors bien insignifiantes. "N'abandonnez donc pas votre assurance à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas." Hébreux 10:35, 37. -- Prophètes et rois, 554. CL 290 3 Levez les yeux! Regardez en haut! Que votre foi augmente sans cesse! Qu'elle vous guide dans l'étroit sentier qui aboutit aux portes de la cité céleste, dans la gloire infinie réservée aux rachetés. "Soyez donc patients, frères, dit l'apôtre Jacques, jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de terre, prenant patience à son égard, jusqu'à ce qu'il ait reçu les pluies de la première et de l'arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l'avènement du Seigneur est proche." Jacques 5:7, 8. -- Prophètes et rois, 554-555. CL 290 4 "Ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est." 1 Jean 3:2. CL 290 5 Alors le Christ pourra contempler les résultats de son oeuvre, sa récompense. Face à cette foule innombrable, à ces hommes qui paraîtront, "devant sa gloire, irréprochable dans l'allégresse" (Jude 24), celui qui nous racheta de son sang, qui nous instruisit de sa vie, "après les tourments de son âme, [...] rassasiera ses regards". Ésaïe 53:11. -- Éducation, 341. Un dernier mot d'encouragement, de confiance et d'adieu CL 290 6 Je ne m'attends plus à vivre longtemps. Mon oeuvre est presque achevée... Je ne pense pas que j'aurai d'autres Témoignages pour notre peuple. Nos hommes qui ont une solide expérience savent comment soutenir et poursuivre l'oeuvre. Mais avec l'amour du Seigneur dans leurs coeurs, ils ont besoin d'approfondir toujours davantage les choses de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:525. CL 290 7 En jetant un coup d'oeil sur notre passé, après avoir fait chaque pas en avant avec notre Mouvement, je puis m'écrier: Loué soit Dieu! Lorsque je vois ce que le Seigneur a opéré en notre faveur, je suis remplie d'admiration et de confiance en notre chef Jésus-Christ. Nous n'avons rien à craindre de l'avenir, si ce n'est d'oublier les enseignements du Seigneur et la manière dont il nous a conduits dans le passé. -- Testimonies for the Church 3:526. ------------------------Conseils sur la Nutrition et les Aliments CNA 15 1 Chapitre 1 -- Raisons d'être d'une réforme CNA 49 1 Chapitre 2 -- Nutrition et spiritualité CNA 81 1 Chapitre 3 -- La réforme sanitaire et le message du troisième ange CNA 95 1 Chapitre 4 -- Une nutrition qui convient CNA 119 1 Chapitre 5 -- Physiologie de la digestion CNA 139 1 Chapitre 6 -- Une alimentation impropre est une cause de maladie CNA 155 1 Chapitre 7 -- Suralimentation CNA 171 1 Chapitre 8 -- Contrôle de l'appétit CNA 205 1 Chapitre 9 -- Régularité dans les repas CNA 219 1 Chapitre 10 -- Jeûne CNA 229 1 Chapitre 11 -- Extrêmes en alimentation CNA 255 1 Chapitre 12 -- Nutrition et grossesse CNA 265 1 Chapitre 13 -- Alimentation de l'enfant CNA 295 1 Chapitre 14 -- Cuisine saine CNA 315 1 Chapitre 15 -- Produits de régime et restaurants diététiques CNA 331 1 Chapitre 16 -- La diététique dans les établissements médicaux CNA 355 1 Chapitre 17 -- La diététique en tant que remède rationnel CNA 365 1 Chapitre 18 -- Fruits, céréales et légumes CNA 389 1 Chapitre 19 -- Desserts CNA 403 1 Chapitre 20 -- Condiments, etc. CNA 415 1 Chapitre 21 -- Matières grasses CNA 433 1 Chapitre 22 -- Protides CNA 445 1 Chapitre 23 -- Viandes (suite des protides) CNA 503 1 Chapitre 24 -- Boissons CNA 529 1 Chapitre 25 -- L'enseignement des principes de santé CNA 577 2 Appendice 1 CNA 595 1 Appendice 2 ------------------------Chapitre 1 -- Raisons d'être d'une réforme Pour la gloire de Dieu CNA 15 1 1. La vie qui nous est accordée est de courte durée; en conséquence, nous devrions nous demander: "Comment puis-je utiliser mes forces pour en tirer le meilleur parti? Comment puis-je contribuer le mieux à la gloire de Dieu et au bien de mes semblables?" Car la vie n'a de valeur que si elle est employée à réaliser ces objectifs. CNA 15 2 Notre développement personnel constitue notre premier devoir envers Dieu et envers nos semblables. Chacun des dons que Dieu nous a confiés devrait être amené à son plus haut degré de perfection, pour nous permettre de faire le plus de bien possible. Par conséquent, c'est faire un bon emploi du temps que de le consacrer au développement et à la préservation de la santé physique et mentale. Nous ne devons jamais amoindrir ou entraver une fonction du corps ou de l'esprit; si nous le faisons, nous en subirons à coup sûr les conséquences. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 41, 42 (1890); Counsels on Health, 107, 108. Une question de Vie ou de Mort CNA 15 3 Chaque homme a suffisamment d'occasions pour devenir ce qu'il a choisi d'être. Les bénédictions de la vie présente et de la vie à venir lui sont accessibles. Il peut se former un caractère d'élite, et croître en force à chaque pas. Il a la possibilité chaque jour d'augmenter sa science et sa sagesse, et d'éprouver de nouvelles joies à mesure qu'il se développe en grâce et en vertu. Ses facultés se multiplieront par l'usage, et la sagesse qui lui est ainsi accordée lui permettra d'en acquérir davantage. Son intelligence, sa connaissance et sa vertu gagneront en force et en harmonie. CNA 16 1 En revanche, il peut amoindrir ses facultés s'il n'en fait pas usage, s'il s'adonne à de mauvaises habitudes ou s'il manque de maîtrise de soi et de fermeté morale ou religieuse. Il descend alors la pente rapidement, comme une conséquence de sa désobéissance aux lois de Dieu et de la santé. Ses appétits le dominent, et ses penchants l'égarent. Il trouve qu'il est plus facile de s'abandonner à la puissance des ténèbres, toujours très active pour le faire reculer, que de tenter un effort de volonté pour réagir contre elle et avancer. Les conséquences en sont une vie de dissipation, la maladie et la mort. C'est l'histoire d'un grand nombre d'existences qui eussent pu être consacrées à une activité féconde au service de Dieu et de l'humanité. Rechercher la perfection CNA 16 2 2. Le Seigneur désire que nous parvenions à la perfection qu'il nous a rendus capables d'atteindre par le Christ. Il nous demande de choisir ce qui est bien, d'adopter les principes qui restaureront en nous l'image divine. Dans les Ecritures, ainsi que dans le grand livre de la nature, il nous révèle les principes de la vie. C'est à nous de connaître ces principes. En nous y conformant, nous collaborerons avec Dieu pour recouvrer la santé de notre corps et de notre âme. -- Rayons de santé, 296 (1905). CNA 16 3 3. L'organisme vivant est la propriété de Dieu. Il lui appartient par droit de création et de rédemption. Par un mauvais usage de l'une ou de l'autre de nos facultés, nous privons Dieu de l'honneur qui lui est dû. -- Lettre 73a, 1896. Une question d'obéissance CNA 17 1 4. Nous n'avons pas une juste compréhension de notre obligation de présenter à Dieu des corps purs, propres et sains. -- Manuscrit 49, 1897, p. 1. CNA 17 2 5. Toute négligence dans les soins que nous devons à notre organisme est une insulte au Créateur, qui a donné des lois dont l'observance préservera les êtres humains de la maladie et d'une mort prématurée. -- Lettre 120, 1901. CNA 17 3 6. Une raison pour laquelle nous ne participons pas à la plénitude de la bénédiction du Seigneur est que nous ne prenons pas garde à la lumière qu'il s'est plu à nous apporter par les lois de la vie et de la santé. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. CNA 17 4 7. Transgresser les lois physiques, c'est transgresser la loi de Dieu, car il est l'auteur de celle-ci comme de celles-là. Il l'a écrite sur chacun de nos nerfs, sur chacun de nos muscles, sur chacune de nos facultés. Abuser des uns ou des autres, constitue une violation de la loi morale. -- PS, 356 (1900). CNA 17 5 8. Le Créateur de l'homme a lui-même imaginé les rouages vivants de la machine humaine. Chaque fonction est admirablement et sagement établie. Et Dieu a promis de maintenir cette machine en santé si l'être humain consent à obéir aux lois divines et à coopérer. Chacune des lois qui régissent la machine humaine doit être considérée, dans son origine, dans son caractère et dans son importance, comme étant aussi divine que la Parole de Dieu. Toute négligence, toute initiative imprudente et tout abus à l'égard de cette créature du Seigneur, du fait que les lois particulières gouvernant le corps humain sont ainsi transgressées, deviennent des violations de la loi de Dieu. Nous pouvons admirer l'oeuvre de Dieu dans le monde naturel, mais le corps humain représente ce qu'il y a de plus parfait. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1.. CNA 18 2 9. La violation des lois de notre être est un péché au même titre que la transgression du Décalogue. L'une et l'autre violations représentent la transgression des lois de Dieu. Ceux qui désobéissent à la loi que Dieu a inscrite dans leur corps seront également tentés de transgresser la loi de Dieu proclamée au Sinaï. CNA 18 4 Notre Sauveur a prédit à ses disciples que le temps qui précéderait immédiatement son retour serait caractérisé par le même état de choses que celui qui régnait avant le déluge. On mangerait et boirait avec excès, et on se livrerait aux plaisirs. Or, un tel état de choses existe aujourd'hui. Le monde en général s'adonne à la gourmandise; le fait de nous conformer aux coutumes mondaines fera de nous des esclaves d'habitudes pernicieuses, et nous ressemblerons plus ou moins aux habitants maudits de Sodome. Je me suis demandé pour quelle raison la population de la terre n'a pas été détruite, comme celle de Sodome et de Gomorrhe. Il est facile de voir les causes de l'état de dégénérescence et de mortalité du monde: la passion domine la raison, et l'on sacrifie les pensées les plus élevées aux convoitises. CNA 18 5 Notre vie durant nous devons étudier la façon de maintenir le corps en santé, pour permettre à tous les organes de cette machine animée de fonctionner harmonieusement. Les enfants de Dieu ne peuvent le glorifier avec un corps maladif et un esprit amoindri. Ceux qui s'abandonnent à l'intempérance dans le manger ou le boire, gaspillent leurs énergies physiques et affaiblissent leur pouvoir moral. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 53 (1890). CNA 19 1 10. Du moment que les lois naturelles sont d'origine divine, nous avons le strict devoir de les étudier avec soin. Nous devons connaître leurs exigences au sujet de notre corps, et nous y conformer. Dans ce domaine, l'ignorance est synonyme de péché. CNA 19 3 "Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ? ... Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:15, 19, 20. Nos corps sont la propriété que le Christ a rachetée, et nous n'avons pas la liberté de nous en servir comme nous voulons. Pourtant, c'est ce que l'homme fait. Il traite son corps comme si la transgression de ses lois n'entraînait pas de châtiment. Ses appétits dépravés causent l'amoindrissement, la maladie et la paralysie de ses organes et de ses facultés. Et il se sert de ces conséquences, qui sont provoquées par les insidieuses tentations de Satan, pour insulter Dieu. Il se présente devant Dieu avec le corps que le Christ a racheté comme sa propriété; mais quelle indigne représentation de son Créateur que cet homme! Dieu est déshonoré du fait que l'homme a péché contre son corps et corrompu ses voies. CNA 19 4 Les hommes et les femmes vraiment régénérés observent consciencieusement les lois de la vie que Dieu a établies en eux, et s'efforcent ainsi d'éviter les faiblesses physiques, mentales et morales. L'obéissance à ces lois doit apparaître comme un devoir personnel. Nous devons nous-mêmes subir les maux qui résultent de la transgression de la loi. Nous devons répondre devant Dieu de nos faits et gestes. Par conséquent, la question qui importe n'est pas: "Qu'est-ce que le monde dira?" mais: "Du fait que je professe être chrétien, comment vais-je traiter la demeure que Dieu m'a confiée? Vais-je contribuer à mon avancement physique et spirituel en prenant soin de mon corps en tant que demeure du Saint-Esprit, ou vais-je me sacrifier aux idées et aux coutumes du monde?" -- Testimonies for the Church 6:369, 370 (1900). L'ignorance réclame un châtiment CNA 20 1 11. Dieu a établi des lois qui régissent notre être, et ces lois sont divines. Toute transgression réclame un châtiment, qui survient tôt ou tard. La plupart des maladies qui ont frappé et affligent encore l'humanité ont été provoquées du fait que l'homme ignore les lois qui commandent son propre organisme. Il est indifférent à l'égard de sa santé et il travaille sans se lasser à se détruire lui-même; lorsqu'il est déprimé et affaibli dans son corps et dans son esprit, il consulte le médecin et se drogue à en mourir. -- The Health Reformer, octobre 1866. Pas toujours ignorants CNA 20 2 12. Lorsqu'on parle du sujet de la santé à certaines personnes, elles vous répondent: "Nous en savons plus long que vous sur ce point." Elles ne sont pas conscientes du fait qu'elles sont responsables du moindre rayon de lumière qu'elles possèdent sur les conditions de leur santé physique, et que toutes leurs habitudes sont connues de Dieu et jugées par lui. La vie physique ne doit pas être livrée au hasard. Toute pratique nocive doit être épargnée au corps dans chacun de ses membres et chacune de ses fibres. -- Testimonies for the Church 6:372 (1900). Responsables des lumières reçues CNA 21 1 13. Depuis le moment où la lumière au sujet de la réforme sanitaire nous a été communiquée, chaque jour je me pose ces questions: "Est-ce que je pratique la tempérance en toutes choses? Mon régime alimentaire me permet-il d'être dans la condition où je puis accomplir le plus de bien possible?" Si nous ne pouvons y répondre affirmativement, nous sommes coupables envers Dieu, car il nous rend tous responsables de la lumière qu'il fait luire sur notre chemin. Il tient compte de notre ignorance, mais il exige que nous abandonnions nos habitudes néfastes à la santé et nous met en face de nos responsabilités à l'égard des lois physiques dès que la lumière nous a éclairés. -- Good Health, novembre 1880. CNA 21 2 14. La santé est un trésor; c'est la plus grande richesse que les mortels puissent posséder. La fortune, le savoir et les honneurs sont recherchés à un prix trop élevé si c'est aux dépens de la vigueur et de la santé. Aucun de ces avantages ne peut assurer le bonheur si la santé est absente. C'est un péché grave que d'abuser de la santé que Dieu nous a donnée, car chaque abus nous affaiblit pour la vie et entraîne une perte même si nous acquérons une instruction supérieure. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 150 (1890). CNA 21 4 15. Dieu a abondamment pourvu à l'alimentation et au bonheur de toutes ses créatures. Si ses lois n'avaient jamais été transgressées, si chaque créature s'était conformée à la volonté divine, il en serait résulté la santé, la paix et le bonheur au lieu de la misère et du mal perpétuel. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 151 (1890). CNA 22 1 16. Une stricte conformité aux lois que Dieu a placées dans notre être, nous assurera la santé, et empêchera toute défaillance de l'organisme. -- The Health Reformer, août 1866. Une offrande sans défaut CNA 22 3 17. Dans le service rituel israélite, tout sacrifice devait être sans défaut. L'Ecriture nous demande d'offrir nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui constitue de notre part un culte raisonnable. Nous sommes l'ouvrage de Dieu. Méditant sur l'oeuvre de Dieu dans l'homme, le Psalmiste s'écrie: "Je suis une créature si merveilleuse." Psaumes 139:14. De nombreux savants possèdent la théorie de la vérité sans comprendre les lois qui régissent leur être. Dieu nous a confié des dons et des talents; nous devons en tirer le meilleur profit, en tant que ses fils et ses filles. Si nous sacrifions nos énergies mentales et physiques à de mauvaises habitudes ou à de pernicieuses inclinations, il nous sera impossible d'honorer Dieu comme nous le devrions. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 15 (1890). CNA 22 4 18. Dieu demande que nous lui offrions nos corps en sacrifice vivant, non pas mort ou mourant. Les offrandes des anciens Hébreux devaient être sans défaut; Dieu peut-il accepter de bon gré l'offrande d'un corps humain atteint de maladie et corrompu? Il nous déclare que notre corps est le temple du Saint-Esprit, et il exige de nous que nous prenions soin de ce temple pour en faire une habitation convenable pour son Esprit. L'apôtre Paul nous adresse cette exhortation: "Ne savez-vous pas que ... vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. Chacun de nous doit s'efforcer de maintenir son corps en santé, ce qui lui permettra de se mettre au service de Dieu et d'accomplir ses devoirs à l'égard de la famille et de la société. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 52, 53 (1890); Counsels on Health, 121. Une offrande misérable CNA 23 1 19. Il faut que nous apprenions comment manger, boire et nous vêtir de manière à préserver la santé. La maladie est causée par la transgression des lois de la santé, qui se confondent avec la loi naturelle. Notre premier devoir envers Dieu, envers nos semblables et envers nous-mêmes consiste à nous conformer à la loi divine dans laquelle ces lois naturelles sont comprises. Lorsque nous sommes malades, notre entourage en souffre avec nous, et nous sommes incapables d'accomplir notre tâche dans la famille et dans la société. S'il s'ensuit une mort prématurée du fait de notre infidélité à l'égard de la loi naturelle, nous plongeons notre entourage dans la tristesse et la douleur, et nous le privons de l'aide et de la consolation que nous aurions pu lui procurer; de plus, nous frustrons Dieu des services qu'il était en droit d'attendre de nous pour sa gloire. Ne sommes-nous pas alors, dans toute l'acception du terme, des transgresseurs de la loi de Dieu? CNA 23 2 Mais Dieu est plein de compassion, de miséricorde et de tendresse, et lorsque la lumière vient éclairer ceux qui ont ruiné leur santé par des habitudes coupables, les rendant conscients de leur péché, repentants et désireux d'implorer le pardon, il accepte la pauvre offrande qu'ils lui présentent et les accueille. Quelle tendre miséricorde de sa part de ne pas refuser les résidus de la vie gaspillée du pécheur qui souffre et se repent! Dans sa grande miséricorde, il sauve ces âmes comme à travers le feu. Mais quel sacrifice mesquin et misérable à présenter à un Dieu pur et saint! Les facultés les plus nobles ont été paralysées par des habitudes erronées consacrées aux appétits coupables. Les aspirations sont perverties, et le corps et l'esprit sont dégradés. -- Testimonies for the Church 3:164, 165 (1872). Les buts des révélations sur la réforme sanitaire CNA 24 1 20. Le Seigneur a laissé sa lumière descendre sur nous en ces derniers jours pour que les ténèbres qui se sont accumulées au cours des générations passées du fait de la présence d'appétits coupables, soient dans une certaine mesure dispersées, et que l'ensemble des maux issus de l'intempérance dans le manger et le boire soit atténué. CNA 24 2 Le Dieu de toute sagesse a projeté de placer son peuple dans des conditions où il désirera se séparer du monde dans la théorie et dans la pratique, pour que les enfants ne soient pas entraînés dans l'idolâtrie et contaminés par les corruptions inhérentes à cet âge. C'est la volonté de Dieu que les parents croyants et leurs enfants soient des représentants réels du Christ, des candidats à la vie éternelle. Tous ceux qui sont participants de la nature divine échapperont à la corruption que la convoitise répand sur le monde. Il est impossible à ceux qui entretiennent de mauvais désirs d'atteindre à la perfection chrétienne. -- Testimonies for the Church 2:399, 400 (1870). CNA 24 3 21. Dieu a permis que la lumière de la réforme sanitaire brillât sur nous en ces derniers jours, afin qu'en marchant dans cette lumière nous pussions éviter les nombreux dangers auxquels nous serons exposés. Satan opère avec une grande puissance pour inciter les hommes à lâcher la bride à leurs appétits, à satisfaire leurs inclinations et à gaspiller leur temps en d'insouciantes folies. Il présente sous le jour le plus attrayant une vie consacrée à la recherche des plaisirs et à la sensualité. L'intempérance mine les énergies mentales et physiques. Celui qui s'y adonne s'est placé sur le terrain de Satan. Il sera tenté, troublé, puis finalement entièrement dominé par l'ennemi de toute justice. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 75 (1890). CNA 25 1 22. Quiconque tient à conserver sa santé doit être tempérant en toutes choses: tempérant dans le travail, tempérant dans le manger et dans le boire. Notre Père céleste nous a donné la lumière de la réforme sanitaire pour nous préserver des maux engendrés par un appétit dépravé, afin que ceux qui aspirent à la pureté et à la sainteté sachent user avec discernement de tous les biens qu'il leur destine, et que la pratique de la tempérance dans la vie quotidienne leur assure la sanctification par la vérité. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 52; Counsels on Health, 120, 121 (1890). CNA 25 2 23. Ne perdons jamais de vue que le but essentiel de la réforme sanitaire est d'assurer un développement maximum à l'esprit, à l'âme et au corps. Toutes les lois de la nature -- qui sont les lois de Dieu -- ont été données pour servir à notre bien. Leur pratique nous procure le bonheur dans cette vie, et nous prépare à la vie à venir. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 120 (1890). Importance des principes de santé CNA 25 3 24. Il m'a été montré que les principes qui nous ont dirigés au début du message sont aussi importants et méritent d'être considérés aussi consciencieusement qu'à ce moment-là. Il en est qui n'ont jamais suivi la lumière qui nous a été donnée sur la question alimentaire. C'est le moment aujourd'hui de sortir celle-ci de dessous le boisseau, afin qu'elle se montre dans tout son éclat. Les principes qui sont à la base d'une vie saine ont une grande importance pour nous en tant qu'individus et en tant que peuple. ... CNA 26 1 Aujourd'hui, nous sommes tous mis à l'épreuve. Nous avons été baptisés en Christ. Si nous voulons éviter tout ce qui tend à nous affaiblir et à nous rendre impropres à notre tâche, nous recevrons la force nécessaire pour croître en Christ, notre chef, et nous verrons le salut de Dieu. CNA 26 2 Ce n'est que lorsque nous considérerons d'une manière intelligente les principes d'une vie saine que nous pourrons bien discerner les maux qui résultent d'un régime erroné. Ceux qui, après avoir constaté leurs erreurs, auront le courage de changer leurs habitudes, s'apercevront que la réforme exige beaucoup de luttes et de persévérance. Mais lorsqu'ils auront formé des goûts normaux, ils se rendront compte que l'usage de la viande, qu'ils considéraient inoffensif, préparait lentement mais sûrement la dyspepsie et d'autres maladies. -- Témoignages pour l'Église 3:426-428 (1909). Au premier rang des réformateurs CNA 26 3 25. Les Adventistes du Septième Jour possèdent des vérités de la plus haute importance. Il y a plus de quarante ans que le Seigneur nous a communiqué des lumières particulières sur la réforme sanitaire. Qu'en faisons-nous? Ils sont nombreux ceux qui ont refusé de suivre les instructions que le Seigneur nous a données. En tant qu'adventistes, efforçonsnous de réaliser des progrès proportionnés à la lumière reçue. Il est de notre devoir de comprendre et de respecter les principes de la réforme sanitaire. En ce qui concerne la tempérance, nous devrions être en avance sur tous les autres. Cependant, il y a parmi nous des membres d'église qui ont été bien instruits à cet égard, et même des prédicateurs, qui manquent de respect pour la lumière que le Seigneur nous a donnée. Ils mangent selon leurs goûts et font ce qui leur plaît. CNA 27 1 Que nos professeurs et les hommes qui dirigent notre oeuvre se placent résolument sur le terrain biblique en ce qui concerne la réforme sanitaire. Qu'ils rendent un bon témoignage devant ceux qui croient que nous sommes parvenus aux derniers jours de l'histoire du monde. Une distinction très nette doit être faite entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne pensent qu'à eux-mêmes. -- Témoignages pour l'Église 3:426 (1909). CNA 27 2 26. Ceux qui attendent "la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres" (Tite 2:13, 14), vont-ils se trouver inférieurs aux fanatiques du moment qui ne croient pas au proche retour de notre Sauveur? Le peuple particulier que Dieu lui-même veut purifier en vue de l'enlever au ciel sans le faire passer par la mort, ne doit pas se laisser dépasser par d'autres dans la pratique des bonnes oeuvres. Dans son zèle à se purifier de toute souillure du corps et de l'esprit, recherchant la sainteté dans la crainte de Dieu, il doit précéder n'importe quelle classe de la societé dans la mesure où sa profession de foi est mieux vécue que ne l'est celle des autres. -- Testimonies for the Church 1:487 (1867). Réforme sanitaire et prière en faveur des malades CNA 27 3 27. Pour obtenir et conserver la pureté, les Adventistes du Septième Jour doivent posséder dans leurs coeurs le Saint-Esprit. Le Seigneur m'a montré que lorsque l'Israël spirituel s'humiliera devant lui et bannira toute souillure, il écoutera ses prières en faveur des malades, et donnera de l'efficacité aux remèdes. Les efforts de l'homme sont bénis, lorsqu'il fait tout ce qu'il peut, avec foi, pour combattre la maladie, employant les simples méthodes de traitements que le Seigneur a indiquées. CNA 28 1 Si, après avoir reçu tant de lumière, le peuple de Dieu cultive de mauvaises habitudes, s'il recherche sa propre satisfaction et s'oppose à la réforme, il en subira inévitablement les conséquences. Dieu ne préservera pas miraculeusement ceux qui sont décidés à satisfaire à tout prix leur appétit perverti. Ils se "coucheront dans la douleur". Ésaïe 50:11. CNA 28 2 Les présomptueux qui disent: "Dieu m'a guéri, il n'est pas nécessaire que je m'impose un régime; je puis manger et boire à ma guise", auront bientôt besoin, dans leur corps et dans leur âme, de la puissance guérissante de Dieu. Ce n'est pas parce que le Seigneur vous a miséricordieusement guéris que vous pouvez imiter les pratiques du monde. Conformez-vous à l'ordre du Christ, après ses guérisons: "Va, et ne pèche plus." Jean 8:11. Il ne faut pas que l'appétit soit votre dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:432, 433 (1909). CNA 28 3 28. La réforme sanitaire est une branche de l'oeuvre particulière que Dieu accomplit en faveur de son peuple. ... CNA 28 4 J'ai vu que la raison pour laquelle Dieu n'écoute pas davantage les prières de ses serviteurs en faveur des malades qui sont parmi nous, est qu'il n'en serait pas glorifié du moment que les malades continueraient à transgresser les lois de la santé. J'ai vu aussi que le Seigneur désire que la réforme et l'Institut sanitaire préparent le chemin pour que la prière de la foi soit pleinement exaucée. La foi et les bonnes oeuvres doivent collaborer pour soulager ceux qui souffrent parmi nous, les rendre capables de glorifier Dieu ici-bas et d'être sauvés lorsque le Christ reviendra. -- Testimonies for the Church 1:560, 561 (1867). CNA 29 1 29. Beaucoup de gens espèrent que Dieu les préservera de la maladie parce qu'ils lui demandent de le faire. Mais Dieu n'exauce pas leurs prières, du fait que leur foi ne se démontre pas par des oeuvres. Dieu n'accomplira pas de miracle pour éloigner de la maladie ceux qui ne prennent pas soin d'eux-mêmes et qui ne font rien pour prévenir la maladie, mais qui persévèrent dans la transgression des lois de la santé. Lorsque nous faisons tout ce que nous pouvons pour garder la santé, nous pouvons espérer que d'heureux résultats suivront, et nous pouvons, par la foi, demander à Dieu de bénir ces efforts en vue du maintien de la santé. Il exaucera nos requêtes, si son nom s'en trouve glorifié. Que tous comprennent qu'ils ont une part à accomplir. Dieu n'agira pas d'une manière miraculeuse pour préserver la santé de ceux qui se conduisent de façon à tomber malades en négligeant les lois de la santé. CNA 29 2 Ceux qui, du fait qu'ils suivent leurs inclinations, ont à souffrir de leur intempérance, et qui recourent aux drogues pour être soulagés, peuvent être certains que Dieu n'interviendra pas pour sauver une santé et une vie témérairement exposées. La cause a produit son effet. Plusieurs, en dernier ressort, conformément à la Parole de Dieu, implorent les prières des anciens de l'église pour la restauration de leur santé. Dieu considère qu'il n'est pas convenable d'exaucer de telles prières d'intercession, car il sait que si ces personnes recouvraient la santé, elles s'immoleraient à nouveau sur l'autel des appétits malsains. -- Spiritual Gifts 4a:144, 145 (1864). Une leçon à tirer de l'échec d'Israël CNA 29 4 30. Le Seigneur avait promis à Israël que s'il s'attachait à lui et lui obéissait en toutes choses, il le préserverait de toutes les maladies dont il avait frappé les Egyptiens. Mais cette promesse était conditionnelle. Si les Israélites avaient suivi les instructions reçues, et tiré profit de leurs avantages, ils auraient été pour le monde une leçon de choses par leur santé et leur prospérité. Mais ils ne réalisèrent pas le dessein que Dieu s'était proposé à leur égard, et ils perdirent ainsi les bénédictions qui leur étaient réservées. Néanmoins, Joseph, Daniel, Moïse, Elie, et tant d'autres nous ont laissé de nobles exemples des résultats que l'on peut obtenir en se conformant aux règles établies. La même fidélité produira aujourd'hui des résultats semblables. C'est à nous que s'adressent ces paroles: "Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière." 1 Pierre 2:9. -- Témoignages pour l'Église 3:433, 434 (1909). CNA 30 1 31. Si les Israélites avaient obéi à ces instructions, s'ils avaient su tirer profit de leurs avantages et vécu selon le plan de Dieu, ils auraient été préservés des maladies qui affligeaient les autres nations et, pour le monde, un vivant exemple de santé et de prospérité. Plus que tous les autres peuples, ils auraient possédé la force physique, la vigueur intellectuelle. -- Rayons de santé, 76 (1905). La course du chrétien CNA 30 3 32. "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible." 1 Corinthiens 9:24, 25. CNA 31 1 Ici sont présentés les effets de la maîtrise de soi et de la tempérance. L'apôtre se sert des divers jeux que les anciens Grecs organisaient en l'honneur de leurs dieux pour représenter le combat spirituel et sa récompense. Ceux qui participaient à ces jeux devaient s'imposer une discipline sévère et s'abstenir de tout ce qui pouvait diminuer leurs forces physiques. Ils devaient renoncer aux repas plantureux et au vin afin de conserver intacts leur vigueur, leur courage et leur endurance. CNA 31 2 Remporter le prix, constitué par une couronne corruptible de fleurs décernée sous les applaudissements de la multitude, était considéré comme le plus grand des honneurs. Si l'on pouvait s'imposer autant de privations et se donner autant de peine pour un prix d'aussi peu de valeur, et qu'un seul coureur pouvait obtenir, combien plus grand ne devrait pas être l'esprit de sacrifice et de renoncement de ceux qui ont en vue une couronne incorruptible et la vie éternelle! CNA 31 3 La tâche qui nous incombe est solennelle. Nous devons conformer toutes nos habitudes, tous nos goûts et toutes nos inclinations aux lois de la vie et de la santé. Nous parviendrons ainsi à une condition physique parfaite, et notre lucidité mentale nous permettra de discerner clairement entre le bien et le mal. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 25 (1890). L'exemple de Daniel CNA 31 4 33. Pour être bien comprise, la question de la tempérance doit être considérée du point de vue biblique. Nulle part ailleurs nous ne saurions trouver de meilleur exemple de la vraie tempérance et des bienfaits qui en découlent que dans la conduite du prophète Daniel et de ses compagnons hébreux à la cour de Babylone. ... CNA 31 5 Dieu récompense toujours la droiture. On avait rassemblé à Babylone, de tous les pays soumis par le grand conquérant, les jeunes gens les mieux doués, mais les captifs hébreux les surpassaient tous. Leur taille élancée, leur démarche ferme et aisée, leur belle apparence, la clarté de leurs perceptions, la pureté de leur haleine, -- autant de manifestations de leurs bonnes habitudes -- , étaient des marques de noblesse dont la nature honore ceux qui obéissent à ses lois. CNA 32 1 L'histoire de Daniel et de ses compagnons a été rapportée dans les pages de la Parole inspirée pour le bien de la jeunesse de tous les temps. Ce que ces jeunes ont fait, d'autres peuvent le faire. Si ces jeunes Hébreux sont demeurés fermes face à de grandes tentations, et s'ils ont rendu un noble témoignage en faveur de la vraie tempérance, la jeunesse d'aujourd'hui peut en faire autant. CNA 32 2 Cette leçon vaut la peine d'être méditée. Le danger qui nous menace n'est pas la disette, mais l'abondance. Nous sommes constamment portés aux excès. Ceux qui désirent maintenir intactes leurs facultés pour le service de Dieu, doivent user sobrement des biens qu'il nous dispense, et s'abstenir complètement de tout ce qui est nuisible ou avilissant. CNA 32 3 La jeunesse d'aujourd'hui est sollicitée de tous les côtés par le plaisir. Dans nos grandes villes principalement, toutes les satisfactions sensuelles sont rendues faciles et attrayantes. Ceux qui, à l'exemple de Daniel, refusent de se souiller, récoltent la récompense de leur sobriété. Leur vitalité plus grande et leur force de résistance accrue constituent une réserve dans laquelle ils peuvent puiser en cas de nécessité. CNA 32 4 De bonnes habitudes physiques assurent une supériorité mentale. La puissance intellectuelle, la force physique et la durée de la vie dépendent de lois immuables. En ce domaine, il n'existe ni favoritisme, ni chance. Le Dieu de la nature n'intervient pas pour soustraire les hommes aux conséquences de la transgression des lois naturelles. Il y a beaucoup de vérité dans ce proverbe: "Tout homme est l'artisan de sa destinée." S'il est vrai que les parents sont responsables de l'empreinte qu'ils laissent sur notre caractère, comme aussi de l'éducation et de l'instruction qu'ils nous donnent, il n'en est pas moins vrai que notre état et notre utilité dans la vie dépendent, dans une large mesure, de notre comportement. Les avantages que Daniel et ses compagnons retiraient de leur première formation et de l'éducation qu'ils avaient reçue, n'auraient pas suffi à faire d'eux ce qu'ils sont devenus. Le moment vint où ils durent agir de leur propre initiative, leur avenir ne dépendant plus désormais que d'eux-mêmes. Ils décidèrent alors de demeurer fidèles aux instructions reçues dans leur enfance. La crainte de Dieu, qui est le commencement de la sagesse, était la base de leur grandeur. L'Esprit de Dieu fortifia toutes leurs bonnes intentions et toutes leurs nobles résolutions. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 25-28 (1890). CNA 33 1 34. Ces jeunes gens [Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria] qui fréquentaient cette école de formation, non seulement étaient admis au palais royal, mais ils devaient également consommer des mets et boire du vin que l'on servait à la table du roi. En agissant de la sorte, le roi s'imaginait qu'il leur faisait grand honneur et qu'il leur assurait un développement physique et mental optimum. CNA 33 2 Parmi les viandes présentées à la table du roi, il y avait de la viande de porc et d'autres viandes déclarées impures par la loi de Moïse, et qui étaient formellement interdites aux Hébreux. Une épreuve sévère se présentait à Daniel. Resterait-il fidèle aux enseignements de ses pères concernant les viandes et les boissons, en risquant d'offenser le roi et de perdre non seulement sa position mais aussi la vie, ou transgresserait-il le commandement de Dieu, en se pliant à la faveur du roi, s'assurant ainsi de grands avantages intellectuels et une enviable situation dans le monde? CNA 33 3 Daniel n'hésita pas longtemps. Il décida de demeurer intègre quoi qu'il dût lui en coûter. Il "résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait". Daniel 1:8. CNA 34 1 De nombreux chrétiens de profession d'aujourd'hui estimeront que Daniel était trop scrupuleux, et le tiendront même pour étroit et bigot. Ils considèrent que la question du manger et du boire est trop peu importante pour justifier une attitude aussi ferme, entraînant probablement le sacrifice de tous les avantages terrestres. Ceux qui raisonnent de la sorte découvriront au jour du jugement qu'ils se sont détournés des exigences précises de Dieu et qu'ils ont érigé leur propre opinion en critère du bien et du mal. Ils se rendront compte que ce qui, à leurs yeux, ne revêtait que peu d'importance, était jugé tout autrement par Dieu, dont les exigences doivent être religieusement remplies. Ceux qui acceptent et gardent l'un de ses préceptes parce que cela leur convient, tandis qu'ils en rejettent un autre du fait que son observance implique un sacrifice, rabaissent le niveau de la droiture et, par leur exemple, incitent les autres à manquer de respect à l'égard de la sainte loi de Dieu. "Ainsi parle l'Eternel", doit être notre règle en toutes choses. ... CNA 34 2 Le caractère de Daniel est présenté au monde comme un exemple de ce que Dieu peut accomplir en faveur de l'homme, déchu dans sa nature et corrompu par le péché. Le récit de cette vie de noblesse et de renoncement est un encouragement pour notre faible humanité. Nous pouvons en recevoir de la force pour résister vaillamment à la tentation, et par la grâce de l'humilité, nous tenir au côté de la droiture dans l'épreuve la plus sévère. CNA 34 3 Daniel aurait pu trouver une excuse plausible pour délaisser ses habitudes strictes de tempérance, mais l'approbation de Dieu avait plus de prix à ses yeux que la faveur du plus puissant potentat de la terre, un prix égal à la vie elle-même. Sa conduite aimable lui ayant gagné l'estime de l'intendant ayant la charge des jeunes Hébreux, Daniel lui demanda de bien vouloir les dispenser de la nourriture et du vin du roi. En accédant à cette demande, l'intendant craignait d'encourir le déplaisir du roi, risquant même sa propre vie. Trouvant en cela de nombreux imitateurs de nos jours, il pensait qu'un régime sobre rendrait ces jeunes gens pâles, faibles en apparence et diminuerait leur force musculaire, alors que l'opulente nourriture de la table du roi leur garderait beauté et fraîcheur et leur permettrait une activité physique plus grande. CNA 35 1 Daniel demanda que toute la question fût résolue par une épreuve qui durerait dix jours. Pendant ce temps les jeunes Hébreux se contenteraient d'une nourriture frugale alors que les autres captifs mangeraient les mets du monarque. La requête fut accordée, et Daniel sut d'emblée qu'il venait de remporter la victoire. Bien qu'étant encore jeune, il avait observé les effets nocifs du vin et d'une nourriture abondante et excitante sur la santé physique et mentale. CNA 35 2 Au bout des dix jours, le résultat fut contraire à celui que redoutait l'intendant. Non seulement dans leur apparence personnelle, mais aussi dans leurs aptitudes physiques et dans leur vigueur mentale, ceux qui avaient été tempérants présentaient une nette supériorité sur leurs compagnons qui s'étaient conformés à leurs appétits. Il en résulta que Daniel et ses trois amis purent continuer à observer leur régime frugal pendant toute la durée de leur formation en vue d'être au service du royaume. Gagner l'approbation de Dieu CNA 35 3 Le Seigneur regarda avec faveur la fermeté et l'esprit de renoncement de ces jeunes Hébreux, et répandit sur eux sa bénédiction. Il leur accorda "de la science, de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes". Au terme des trois ans que dura leur formation, le roi les questionna pour se rendre compte de leurs connaissances et de leur savoir-faire; "il ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les sujets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume." Daniel 1:19, 20 (V. synodale). CNA 36 1 On trouve ici une leçon pour tous, mais spécialement pour les jeunes. Une stricte conformité aux exigences de Dieu est profitable à la santé du corps et de l'esprit. Si l'on veut atteindre au plus haut niveau des connaissances morales et intellectuelles, il est nécessaire de rechercher auprès de Dieu sagesse et force, et de pratiquer une tempérance stricte dans toutes les habitudes de la vie. Dans l'histoire de Daniel et de ses compagnons, nous avons un exemple de la victoire des principes sur la tentation de satisfaire ses appétits. Elle nous montre que par l'observation de principes religieux, les jeunes peuvent triompher des désirs de la chair, et demeurer fidèles aux exigences de Dieu, même s'il doit leur en coûter de durs sacrifices. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. Pas prêts pour le grand cri CNA 36 3 35. Il m'a été montré que la réforme sanitaire constitue une partie du message du troisième ange, auquel elle est aussi étroitement rattachée que ne le sont la main et le bras au corps humain. J'ai vu que notre dénomination devait progresser dans cette oeuvre importante. Prédicateurs et membres doivent agir de concert. Les enfants de Dieu ne sont pas préparés pour le grand cri du troisième ange. Quant à eux-mêmes personnellement, ils ont à réaliser un travail qu'ils ne doivent pas laisser à Dieu, qui leur a confié cette tâche d'une manière précise. C'est une oeuvre individuelle: une personne ne peut l'accomplir pour une autre. "Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu." La gloutonnerie est le péché dominant de notre époque. Les appétits immodérés réduisent hommes et femmes à l'état d'esclaves, obnubilent leurs facultés intellectuelles et émoussent leur sensibilité morale à tel point que les saintes et nobles vérités de la Parole de Dieu ne peuvent plus être appréciées. De ce fait, les bas instincts dominent l'humanité. CNA 37 1 Pour se préparer à être transmués, les enfants de Dieu doivent apprendre à se connaître eux-mêmes. Ils doivent acquérir des notions quant à leur propre organisme de manière à pouvoir dire, avec le Psalmiste: "Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse." Psaumes 139:14. Ils doivent constamment assujettir leurs appétits aux facultés mentales et morales. Le corps doit être le serviteur de l'esprit, et non l'esprit le serviteur du corps. -- Testimonies for the Church 1:486, 487 (1867). Préparation en vue du réveil CNA 37 2 36. Dieu demande à ses enfants de se purifier de toute souillure du corps et de l'esprit, achevant leur sanctification dans la crainte du Seigneur. Tous ceux qui sont indifférents à l'égard de cette oeuvre et qui se découvrent des excuses, attendant que le Seigneur accomplisse en leur faveur ce qu'il leur demande de réaliser eux-mêmes, seront trouvés en défaut, alors que les débonnaires, qui ont pris garde aux jugements divins, seront mis à l'abri au jour de la colère du Seigneur. CNA 37 3 Il m'a été montré que si les enfants de Dieu ne réalisent aucun effort, et attendent que se produise le réveil pour renoncer à leurs égarements et corriger leurs erreurs, et s'ils font dépendre de ce réveil l'initiative de se purifier des souillures de la chair et de l'esprit, et de proclamer le grand cri du troisième ange, ils seront trouvés trop légers. La puissance divine du réveil ne s'empare que de ceux qui s'y sont préparés en accomplissant l'oeuvre que Dieu exige d'eux, notamment de se purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, achevant leur sanctification dans la crainte du Seigneur. -- Testimonies for the Church 1:619 (1867). Appel aux hésitants CNA 38 1 37. Le fait que les bons principes n'ont pas été appliqués a eu une influence néfaste sur l'histoire du peuple de Dieu. Il y a toujours eu des adversaires de la réforme sanitaire, et Dieu s'est trouvé déshonoré par la profonde carence en spiritualité qui a résulté de leur action. Si les enfants de Dieu avaient marché dans la lumière, certaines barrières qui se sont élevées n'eussent jamais pu être dressées. CNA 38 2 Nous qui avons bénéficié de si grands privilèges, allonsnous permettre au monde de nous devancer dans le travail de la réforme sanitaire? Allons-nous dévaloriser nos facultés et abuser de nos capacités par une alimentation fautive? Allonsnous transgresser la sainte loi de Dieu en nous livrant à des actes égoïstes? Nos inconséquences vont-elles devenir un objet de risée? Nos vies seront-elles si antichrétiennes que le Sauveur aura honte de nous appeler ses frères? CNA 38 3 Ne voulons-nous pas plutôt accomplir cette oeuvre médicale missionnaire, qui est l'Evangile mis en application, de manière à permettre à la paix de Dieu de diriger nos coeurs? Ne voulons-nous pas écarter chaque pierre d'achoppement des pieds des incroyants, nous souvenant de ce que doit être un christianisme dûment professé? Il vaut beaucoup mieux renoncer au nom de chrétien que de s'en réclamer et en même temps entretenir des désirs qui favorisent des passions malsaines. CNA 38 4 Dieu invite chaque membre d'église à consacrer sa vie sans réserve à son service. Il adresse un appel en faveur d'une vraie réforme. La création entière gémit sous la malédiction. Les enfants de Dieu doivent se mettre dans des conditions où ils peuvent croître en grâce, être sanctifiés par la vérité, corps, âme et esprit. En renonçant à tous les appétits nocifs à la santé, ils pourront avoir une notion plus exacte de ce qu'est la vraie piété. Un remarquable changement pourra être observé dans la vie religieuse. -- The Review and Herald, 27 mai 1902; Counsels on Health, 578, 579. Tous mis à l'épreuve CNA 39 1 38. Il est très important que nous accomplissions notre part personnelle avec soin, que nous ayons une notion claire de ce que nous devons manger et boire, et de la manière dont nous devons vivre pour préserver notre santé. Tous sont mis à l'épreuve pour que soit établi s'ils acceptent les principes de la réforme sanitaire ou s'ils suivent la voie de leurs propres désirs. CNA 39 2 Que personne ne pense qu'il peut agir exactement comme il le souhaite. Mais en présence de ceux qui sont assis à la même table que vous, montrez que dans le domaine de la nutrition comme en tout autre domaine, les principes que vous observez contribuent à révéler la gloire de Dieu. Vous ne sauriez vous permettre d'agir autrement, car vous devez former un caractère en vue de la vie éternelle. De grandes responsabilités reposent sur chaque âme humaine. Comprenons-les et assumons-les noblement dans le nom du Seigneur! CNA 39 3 A chacun de ceux qui sont tentés d'entretenir la gourmandise, je dis: Ne succombez pas à la tentation, mais limitez-vous à ne consommer que des aliments de qualité. Vous pouvez vous habituer à un régime sain et à l'apprécier. Le Seigneur vient au secours de ceux qui font preuve de bonne volonté; mais comment pourrait-il aider ceux qui ne se donnent aucune peine pour se conformer aux vues et aux desseins de Dieu? Faisons notre part, travaillant à notre salut avec crainte et tremblement -- avec crainte et tremblement, de peur de commettre des erreurs dans la manière de traiter notre corps que, devant Dieu, nous avons le devoir de maintenir dans le meilleur état de santé possible. -- The Review and Herald, 10 février 1910. La vraie réforme est la réforme du coeur CNA 40 1 39. Ceux qui se proposent de travailler pour Dieu ne doivent pas rechercher les faveurs du monde et la satisfaction de leurs désirs égoïstes. Les médecins travaillant dans nos institutions doivent être pénétrés des principes actifs de la réforme sanitaire. Les hommes ne peuvent être vraiment tempérants avant que la grâce du Christ ne s'implante dans leurs coeurs comme un principe permanent. Toutes les promesses du monde ne peuvent arriver à faire de vous, ou de votre épouse, un promoteur de la réforme sanitaire. Aucune restriction dans votre régime alimentaire, quelque sévère qu'elle soit, ne parviendra à vous guérir de votre appétit maladif. Frère et soeur N n'arriveront pas à pratiquer la tempérance en toutes choses avant que leurs coeurs soient changés par la grâce de Dieu. CNA 40 2 Les circonstances ne peuvent réaliser de réformes. Le christianisme propose une transformation du coeur. L'oeuvre intérieure que le Christ accomplit sera manifestée, extérieurement, sous la direction d'un esprit converti. Le plan qui consiste à travailler d'abord à l'extérieur et essayer, ensuite, à agir à l'intérieur, a toujours échoué et échouera toujours. Le projet de Dieu à notre égard est de commencer au siège même de toutes les difficultés, à savoir le coeur, et ensuite de faire jaillir du coeur des principes de justice; ainsi, la réforme se réalisera, à la fois extérieurement et intérieurement. -- Special Testimonies for Ministers and Workers 9:54 (1896). CNA 40 3 40. Ceux qui élèvent leur idéal aussi près que possible des exigences divines, en accord avec la lumière que Dieu leur a donnée par sa Parole et par les témoignages de son Esprit, ne modifieront pas leur attitude pour se plier aux désirs de leur parenté ou de leurs amis, individuellement ou collectivement, qui vivent en opposition avec l'organisation avisée de Dieu. Si, dans ce domaine, nous nous appuyons sur des principes, si nous observons scrupuleusement les règles de la nutrition, et si, en tant que chrétiens, nous éduquons nos goûts suivant le plan divin, nous exercerons une influence qui sera approuvée de Dieu. La question se pose: "Sommes-nous disposés à être de vrais réformateurs?" -- Lettre 3, 1884. Une question d'importance primordiale CNA 41 2 41. Je suis chargée de donner à notre Eglise un message au sujet de la réforme sanitaire, car beaucoup d'adventistes se sont écartés de ses principes. CNA 41 3 Dieu désire que ses enfants atteignent à la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. Pour y arriver, ils doivent faire un usage judicieux de toutes les facultés de l'esprit, de l'âme et du corps. Ils ne sauraient se permettre de gaspiller aucune force mentale ou physique. CNA 41 4 La question de savoir comment préserver la santé a une importance capitale. En l'examinant dans la crainte de Dieu, nous nous rendons compte qu'il vaut mieux, pour notre développement physique et spirituel, observer un régime simple. Etudions cette question avec persévérance. Il nous faut des connaissances et du jugement pour agir sagement à cet égard. Les lois de la nature ne peuvent être violées impunément. CNA 41 5 Tous ceux qui ont compris les dangers de l'usage de la viande, du thé et du café, ainsi que d'aliments trop riches ou préparés d'une mauvaise manière, et qui sont décidés à contracter une alliance avec Dieu par le sacrifice, banniront de leur régime tout ce qu'ils savent être antihygiénique. Dieu exige que les appétits soient purifiés, et que l'on renonce à ce qui peut nuire à la santé. C'est ainsi que nous pourrons être à ses yeux un peuple parfait. CNA 42 1 L'Eglise du "reste" doit être une Eglise convertie. Il faut que la proclamation du message ait pour résultat la conversion et la sanctification des âmes, et que la puissance de l'Esprit se fasse sentir dans notre Mouvement. Ce message, merveilleux, précis, est pour tous. Il doit être proclamé d'une voix forte. Croyons fermement qu'il prendra une importance croissante jusqu'à la fin des temps. CNA 42 2 Il est des chrétiens de profession qui acceptent certaines parties des Témoignages comme venant de Dieu, mais en rejettent d'autres qui condamnent leurs habitudes favorites. Ces personnes travaillent contre leur intérêt et celui de l'Eglise. Il est essentiel que nous marchions dans la lumière. Ceux qui prétendent croire à la réforme sanitaire et en renient les principes dans leur vie quotidienne se font du mal à eux-mêmes et produisent une impression défavorable sur l'esprit des croyants et des incroyants. CNA 42 3 Une responsabilité solennelle repose sur tous ceux qui connaissent la vérité: celle de veiller à ce que leurs actes correspondent à leur foi. Il faut que leurs vies soient affinées et sanctifiées, afin qu'ils puissent être préparés pour l'oeuvre qui doit s'accomplir rapidement aux derniers jours de la proclamation du message. Ils n'ont ni temps ni force à dépenser dans la satisfaction de leurs appétits. Ces paroles devraient retentir puissamment à nos oreilles: "Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur." Actes 3:19. Ils sont nombreux parmi nous ceux qui manquent de spiritualité et qui, à moins d'une réelle conversion, seront irrémédiablement perdus. Voulez-vous courir ce risque? ... CNA 42 4 Seule la puissance du Christ peut opérer dans les coeurs. C'est elle qui transforme tous ceux qui désirent participer à la vie nouvelle dans le royaume des cieux. "Si un homme ne naît de nouveau, a dit le Sauveur, il ne peut voir le royaume de Dieu." Jean 3:3. La religion qui vient de Dieu est la seule qui puisse conduire à lui. Pour le servir normalement, il faut que nous soyons nés de l'Esprit divin. Nos coeurs seront alors purifiés, nos esprits renouvelés, et nous recevrons de nouvelles aptitudes pour connaître et aimer Dieu. Nous obéirons spontanément à toutes ses exigences. C'est là le culte véritable. -- Témoignages pour l'Église 3:421-424 (1909). Un front uni CNA 43 1 42. La tâche de promouvoir la réforme sanitaire nous a été confiée. Le Seigneur désire que ses enfants vivent en harmonie les uns avec les autres. Ainsi que vous le savez, nous ne devons pas abandonner les positions dans lesquelles, au cours des trente-cinq dernières années, le Seigneur nous a ordonné de nous tenir. Prenez garde de ne pas vous trouver en opposition avec l'oeuvre de la réforme sanitaire. Elle doit aller de l'avant; car la volonté de Dieu est de diminuer la souffrance qui règne sur notre monde, et de purifier son peuple. CNA 43 2 Surveillez votre attitude, de peur que vous ne soyez une cause de division. Mon frère, même si vous négligez de recevoir, dans votre vie et dans votre famille, les bénédictions qui découlent de l'obéissance aux principes de la réforme sanitaire, n'en privez pas les autres en vous opposant à la lumière que Dieu a donnée sur ce sujet. -- Lettre 48, 1902. CNA 43 3 43. Le Seigneur a donné à son peuple un message qui concerne la réforme sanitaire. Cette lumière a brillé sur son sentier depuis trente ans, et le Seigneur ne peut pas soutenir ses serviteurs dans une carrière qui la neutralise. Il est mécontent lorsque ses serviteurs agissent en opposition au message sur ce point, message qu'il les a chargés de délivrer à d'autres. Pourrait-il être satisfait lorsque la moitié des ouvriers qui travaillent dans un endroit enseignent que les principes de la réforme sanitaire sont aussi étroitement liés au message du troisième ange que le bras l'est au corps, tandis que leurs collègues, par leur façon d'agir, enseignent des principes qui leur sont entièrement opposés? Cela est considéré comme un péché aux yeux de Dieu. ... CNA 44 1 Rien ne décourage autant les sentinelles du Seigneur que de se trouver en relation avec des personnes qui ont des capacités intellectuelles, et qui comprennent les raisons de notre foi, mais qui, en théorie et en pratique, manifestent une totale indifférence envers les obligations morales. CNA 44 2 La lumière que Dieu a donnée au sujet de la réforme sanitaire ne pourra être tournée en ridicule sans dommage pour celui qui y porterait atteinte; et aucun homme ne peut espérer remporter quelque succès dans l'oeuvre de Dieu tant que, par la parole et par l'exemple, il agira en opposition avec la lumière que Dieu a envoyée. -- Special Testimonies, Series A 7:40; Counsels on Health, 561, 562. CNA 44 3 44. Il est important que des instructions soient données par les pasteurs sur la manière de vivre d'une façon tempérante. Ils devraient montrer comment l'alimentation, le travail, le repos et l'habillement sont en relation avec le maintien de la santé. Tous ceux qui croient à la vérité pour les derniers jours ont une oeuvre à accomplir dans ce domaine. Cela les concerne, et Dieu leur demande de stimuler l'intérêt qu'ils portent à cette réforme. Il ne sera pas satisfait de leur façon d'agir s'ils considèrent cette question avec indifférence. -- Testimonies for the Church 1:618 (1867). Faillir à la bénédiction CNA 44 4 45. Abstenez-vous "des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme". 1 Pierre 2:11. Vous avez trébuché face à la réforme sanitaire. Elle vous paraît être un inutile appendice à la vérité. Mais ce n'est pas le cas: elle fait partie de la vérité. Ici, devant vous, se trouve une oeuvre à accomplir, qui deviendra plus lourde et sera plus pénible que tout ce qu'il vous a déjà fallu supporter. Tandis que vous hésitez et reculez, négligeant de vous approprier la bénédiction que vous auriez le privilège de recevoir, vous subissez un préjudice. Vous renoncez à la grande bénédiction que le ciel a placée sur votre chemin afin de vous rendre les progrès plus faciles. Satan vous présente cette oeuvre sous le jour le plus défavorable, de telle sorte que vous combattez ce qui vous serait le plus profitable, ce qui vous donnerait la santé physique et spirituelle. -- Testimonies for the Church 1:546 (1867). Rappelez-vous le jugement CNA 45 2 46. Le Seigneur demande des volontaires pour entrer dans son armée. Les hommes et les femmes chétifs ont besoin de devenir des réformateurs de la santé. Dieu collaborera avec ses enfants dans la préservation de leur santé, s'ils mangent avec circonspection, refusant de surcharger inutilement leur estomac. Avec bienveillance il a rendu la voie de la nature sûre et sauve, suffisamment large pour tous ceux qui veulent y marcher. Il a donné pour notre subsistance les produits sains et bienfaisants de la terre. CNA 45 3 Celui qui ne veut pas observer les instructions que Dieu a données dans sa Parole et dans ses oeuvres, celui qui n'obéit pas aux commandements divins, fait une mauvaise expérience. C'est un chrétien malade. Sa vie spirituelle est faible. Il vit, mais sa vie est dépourvue de charme. Il gaspille de précieux moments de grâce. CNA 45 4 Beaucoup de gens ont gravement malmené leur corps en négligeant les lois de la vie, et ils ne se remettront jamais des effets de leur négligence; mais aujourd'hui encore ils peuvent se repentir et être convertis. L'homme a essayé d'être plus sage que Dieu. Il est devenu une loi pour lui-même. Dieu nous demande de prendre en considération ses exigences, et de ne pas le déshonorer plus longtemps en amenuisant nos facultés physiques, mentales et spirituelles. Un déclin et une mort prématurés sont le résultat de l'éloignement de Dieu pour suivre les voies de ce monde. Celui qui est indulgent pour lui-même en supportera les conséquences. Lors du jugement, nous nous rendrons compte à quel point Dieu considère comme sérieuse la violation des lois de la santé. Alors, tandis que nous aurons une vue rétrospective de notre façon d'agir, nous comprendrons combien nous aurions pu mieux connaître Dieu, quels nobles caractères nous aurions pu former, si nous avions pris la Bible pour conseillère. CNA 46 1 Dieu attend de son peuple qu'il acquière une plus sage compréhension. Alors que nous voyons la misère, les difformités et la maladie qui règnent dans le monde et qui sont le résultat de l'ignorance en ce qui concerne la bonne manière de traiter son corps, comment pourrions-nous nous retenir de donner un avertissement? Le Christ a déclaré qu'au moment où le Fils de l'homme sera révélé, il en sera comme aux jours de Noé, quand la terre était remplie de violence et corrompue par le crime. Dieu nous a donné une grande lumière, et si nous marchons dans cette lumière, nous verrons son salut. CNA 46 2 Il faut un changement certain. Il est temps pour nous d'humilier nos coeurs orgueilleux et obstinés, et de rechercher le Seigneur tandis qu'on peut encore le trouver. En tant que peuple, nous avons besoin d'humilier nos coeurs devant Dieu; car notre façon d'agir porte la marque de l'inconséquence. CNA 46 3 Le Seigneur nous appelle à rentrer dans le rang. Le jour se termine. La nuit vient bientôt. On voit déjà les jugements de Dieu se manifester sur la terre et sur la mer. Un second temps de grâce ne nous sera pas accordé. Ce n'est pas le moment de faire un faux pas. Que chacun rende grâces à Dieu de ce que nous ayons encore l'occasion de nous former un caractère pour la vie éternelle. -- Lettre 135, 1902. ------------------------Chapitre 2 -- Nutrition et spiritualité L'intempérance est un péché CNA 49 1 47. Que personne d'entre ceux qui professent la piété ne se désintéresse de la santé du corps et ne prétende que l'intempérance n'est pas un péché et qu'elle ne saurait affecter la spiritualité. Il y a une étroite relation entre le physique et le moral. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881; Counsels on Health, 67. CNA 49 2 48. Ce fut la gourmandise qui fit perdre le jardin d'Eden à nos premiers parents. Pour le reconquérir, la tempérance en toutes choses a plus d'importance qu'on ne le pense généralement. -- Rayons de santé, 279 (1905). CNA 49 3 49. Toute transgression d'une loi physique est une transgression de la loi de Dieu. Jésus-Christ est notre Créateur. Il est l'auteur de notre être. Il a créé l'organisme humain. Il est l'auteur des lois physiques, au même titre qu'il est l'auteur de la loi morale. Mais l'être humain est insouciant et négligent quant aux habitudes et aux actes qui concernent sa vie physique et sa santé, et, de ce fait, il pèche contre Dieu. Nombreux sont ceux qui prétendent aimer Jésus-Christ et qui ne témoignent ni révérence ni respect pour celui qui donna sa vie pour les arracher à la mort éternelle. Il n'est ni révéré, ni respecté, ni reconnu. Cette attitude se traduit par le mépris qu'ils manifestent à l'égard de leurs propres corps, en violant les lois de leur être. -- Manuscrit 49, 1897, p. 1. CNA 50 1 50. Une transgression continuelle des lois naturelles équivaut à une transgression continuelle de la loi de Dieu. La somme actuelle de souffrance et d'angoisse, qui se constate partout; la laideur, la décrépitude, la maladie et la débilité physique, qui submergent le monde aujourd'hui, font de celui-ci un vrai lazaret, par opposition à ce qu'il pourrait être et à ce que Dieu avait voulu qu'il soit. La génération présente est affaiblie mentalement, moralement et physiquement. Toute cette misère s'est accumulée de génération en génération du fait que l'homme déchu a transgressé la loi de Dieu. L'entretien d'appétits pervertis conduit à commettre des péchés d'une extrême gravité. -- Testimonies for the Church 4:30 (1876). CNA 50 2 51. C'est un péché que de montrer un excessif laisser-aller dans le manger, le boire, le dormir et aussi dans ce que l'on regarde. L'harmonieuse et saine activité de toutes les facultés du corps et de l'esprit mène au bonheur; et plus ces facultés sont élevées et affinées, plus le bonheur est pur, sans mélange. -- Testimonies for the Church 4:417 (1880). Quand la sanctification est impossible CNA 50 4 52. Une grande proportion de tous les maux qui affligent l'humanité provient de ses habitudes erronées, en raison de son ignorance volontaire ou de son mépris pour la lumière que Dieu a donnée concernant les lois qui régissent les êtres. Il ne nous est pas possible de glorifier Dieu tout en vivant en contradiction avec les lois de la vie. Le coeur ne peut pas se consacrer à Dieu tant que des désirs malsains sont entretenus. Un corps maladif et un esprit désordonné, du fait que des convoitises néfastes sont cultivées en permanence, rendent impossible toute sanctification du corps et de l'esprit. L'apôtre comprenait le rôle important que joue une condition corporelle saine pour assurer le succès dans le perfectionnement du caractère chrétien. Il dit: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27. Il énumère les fruits de l'Esprit, au nombre desquels figure la tempérance. "Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs." Galates 5:24. -- The Health Reformer, mars 1878 L'ignorance volontaire aggrave le péché CNA 51 2 53. Nous devons chercher à savoir comment maintenir le corps dans le meilleur état de santé possible, et c'est un devoir sacré de vivre conformément à la lumière que Dieu nous a gratuitement dispensée. Si nous fermons les yeux à la lumière de peur de découvrir nos erreurs, que nous ne sommes pas disposés à abandonner, nos péchés, au lieu de s'en trouver atténués, en sont aggravés. Si la lumière est écartée dans un domaine, elle sera aussi méprisée dans un autre. Nous péchons tout autant en transgressant les lois qui régissent notre être qu'en violant l'un des dix commandements, car nous ne pouvons agir ainsi sans nous rendre coupables à l'égard de la loi de Dieu. Jour après jour, nous affaiblissons notre faculté de glorifier Dieu, alors qu'il réclame toute notre énergie, toute notre puissance intellectuelle. Par nos habitudes erronées, nous diminuons notre ascendant sur la vie, tout en nous prétendant disciples du Christ et en nous préparant à recevoir l'immortalité. CNA 51 3 Mon frère, ma soeur, vous avez à faire une oeuvre que personne ne peut accomplir à votre place. Réveillez-vous de votre torpeur, et le Christ vous dispensera la vie. Changez votre manière de vivre, de manger, de boire, de travailler. Tant que vous persistez dans la voie que vous suivez depuis des années, vous ne pouvez pas clairement discerner les réalités sacrées et éternelles. Votre sensibilité est émoussée, et votre intellect obnubilé. Vous n'avez pas profité de votre avantage de pouvoir croître dans la grâce et dans la connaissance. Vous n'avez pas grandi en spiritualité, mais vous avez sombré de plus en plus dans l'obscurité. -- Testimonies for the Church 2:70, 71 (1868). CNA 52 1 54. L'homme formait le couronnement de la création de Dieu, fait à la ressemblance de Dieu, destiné à en être une image. ... L'homme est très cher aux yeux de Dieu, car il a été formé à son image. Ce fait devrait nous montrer l'importance qu'il y a à dénoncer, par la parole et par l'exemple, le péché de détruire le corps, qui est destiné à représenter Dieu devant le monde, par l'entretien d'appétits nocifs ou par toute autre pratique. -- The Review and Herald, 18 juin 1895. Les effets mentaux de la transgression des lois physiques CNA 52 3 55. Dieu exige que son peuple fasse des progrès continuels. Sachons que la satisfaction de nos appétits est le plus grand obstacle au développement mental et à la sanctification de l'âme. Malgré toutes nos connaissances en ce qui concerne la réforme sanitaire, il en est un bon nombre parmi nous qui se nourrissent mal. -- Témoignages pour l'Église 3:424 (1909). CNA 52 4 56. On ne devrait pas préparer pour le jour du repos une plus grande quantité ou une plus grande variété d'aliments que les autres jours. Au contraire, que ceux-ci soient plus simples, et que l'on mange moins, afin d'avoir l'esprit mieux disposé pour s'occuper de questions spirituelles. Un estomac surchargé implique un cerveau engourdi. On peut alors entendre les paroles les plus précieuses sans en profiter parce que l'esprit est alourdi par une digestion difficile. En mangeant trop le jour du repos, beaucoup se privent à leur insu des bienfaits qu'il apporte. -- Rayons de santé, 96 (1905). CNA 53 1 57. Il m'a été montré que certains de nos camps-meetings sont loin de correspondre à ce que le Seigneur désire qu'ils soient. Les membres qui y viennent ne sont pas préparés à y recevoir la visite du Saint-Esprit. En général, avant les réunions, les soeurs passent beaucoup de temps à leur toilette, donc aux ornements extérieurs, alors qu'elles oublient complètement la parure intérieure, qui est d'un grand prix devant Dieu. Elles passent également beaucoup de temps à cuisiner inutilement, préparant des tartes substantielles, des gâteaux et d'autres mets, qui incommodent grandement ceux qui les consomment. Si nos soeurs utilisaient un pain de qualité et d'autres aliments sains, elles -- et leurs familles -- seraient mieux préparées à apprécier les paroles de vie, et seraient beaucoup plus réceptives à l'influence du Saint-Esprit. CNA 53 2 L'estomac est souvent surchargé d'aliments généralement moins simples et moins sains que ceux qui sont consommés chez soi, où l'on se donne deux ou trois fois plus de mouvement. Il en résulte un tel assoupissement pour l'esprit que celui-ci comprend difficilement les vérités éternelles, et les réunions terminées, les membres sont déçus de n'avoir pas mieux participé à l'Esprit de Dieu. ... Que l'on considère comme une chose secondaire la préparation des aliments et le vêtement, mais que chez soi déjà on s'applique plutôt à sonder son coeur. -- Testimonies for the Church 5:162-164 (1882). Effets sur l'appréciation de la vérité CNA 54 8 58. Vous avez besoin d'esprits clairs et forts afin d'apprécier le caractère élevé de la vérité et de la grâce salvatrice. Estimez à leur juste valeur les réalités éternelles. Si vous vous plaisez à de mauvaises habitudes dans la façon de vous alimenter et, en conséquence, si vous diminuez votre vigueur intellectuelle, vous ne connaîtrez pas le prix du salut et de la vie éternelle qui vous inspirerait le désir de conformer votre vie à celle du Christ. Vous ne vous renoncerez pas et vous ne ferez pas l'ardent effort de soumettre totalement votre volonté à celle de Dieu. C'est pourtant ce qu'exige sa Parole et ce qui est nécessaire pour vous rendre aptes à la vie éternelle. -- Témoignages pour l'Église 1:221, 222 (1868). CNA 54 9 59. Même lorsque vous êtes sévères quant à la qualité de votre nourriture, pensez-vous glorifier Dieu dans vos corps et dans vos esprits, qui lui appartiennent, en consommant une si grande quantité d'aliments? Ceux qui agissent ainsi imposent à l'estomac une charge anormale, et ils sont incapables d'apprécier et de retenir la vérité qu'ils entendent. Ils ne peuvent pas réveiller la sensibilité engourdie du cerveau pour lui faire comprendre la valeur de l'expiation, et le grand sacrifice qui a été accompli en faveur de l'homme perdu. Il leur est impossible de mesurer dans sa grandeur, sa valeur, son infinie richesse, la récompense réservée aux fidèles vainqueurs. La partie animale de notre nature ne doit jamais être chargée de diriger les facultés morales et intellectuelles. -- Testimonies for the Church 2:364 (1870). CNA 55 1 60. D'aucuns entretiennent des appétits sensuels, qui entrent en conflit avec l'âme et constituent un obstacle permanent à leur avancement spirituel. Leur conscience les accuse sans interruption; pourtant, ils sont offensés dès que des vérités précises leur sont présentées. Ils se condamnent eux-mêmes, et se rendent compte que les thèmes choisis les concernent directement. Ils s'affligent et se sentent lésés, et ils s'éloignent des assemblées des saints. C'est de plein gré qu'ils abandonnent les réunions et, en conséquence, sont moins troublés dans leur conscience. Ils perdent bientôt tout intérêt dans les réunions, et leur amour pour la vérité fléchit; à moins d'une réforme complète, ils reculent et se joignent aux rebelles qui marchent sous la bannière de Satan. S'ils crucifient les désirs charnels qui font la guerre à l'âme, ils sortent du champ, échappant ainsi aux flèches de la vérité, et se trouvent épargnés. Mais en cultivant des désirs sensuels et en chérissant leurs idoles, ils deviennent des cibles pour les flèches de la vérité, et lorsque celle-ci est proclamée, ils ne peuvent échapper aux blessures qu'elle cause. ... CNA 55 2 L'usage de stimulants non naturels détruit la santé et exerce une influence obnubilante sur le cerveau, le rendant inapte à discerner les réalités éternelles. Ceux qui chérissent ces idoles ne peuvent évaluer le salut que le Christ leur a procuré par une vie de renoncement, de souffrance continuelle, et d'opprobre et, finalement, le sacrifice même de cette vie sans péché pour sauver de la mort l'homme perdu. -- Testimonies for the Church 1:548, 549 (1867). CNA 56 1 61. Le beurre et la viande ont un effet stimulant. Ils nuisent à l'estomac et dénaturent le goût. Les nerfs sensibles du cerveau sont engourdis, et les tendances animales sont fortifiées au détriment des facultés morales et intellectuelles. Celles-ci, dont le rôle est de contrôler, sont affaiblies au point de ne plus pouvoir discerner les réalités éternelles. De ce fait, le sens spirituel et religieux est frappé de paralysie. Satan jubile de constater la facilité avec laquelle, par la gourmandise, il parvient à dominer des hommes et des femmes intelligents, que le Créateur avait destinés à réaliser une grande et bonne oeuvre. -- Testimonies for the Church 2:486 (1870). Effets sur le discernement et sur l'esprit de décision CNA 56 4 62. Tout ce qui diminue la vigueur corporelle affaiblit l'esprit dans la même proportion et lui enlève la possibilité de distinguer le bien du mal. La perte des forces physiques altère la puissance de faire le bien, et diminue la force de la volonté pour vouloir ce qui est bien. CNA 56 5 L'abus des forces physiques abrège la vie qui eût pu être employée à glorifier Dieu. De plus, il nous prive du privilège d'être ses agents qualifiés. -- PS, 355 (1900). CNA 56 6 63. Ceux qui ont reçu la lumière quant à la manière de se nourrir et de se vêtir avec simplicité, conformément aux lois morales et physiques, et qui cependant s'écartent de cette lumière qui leur indique comment ils doivent agir, n'accompliront pas non plus leur devoir dans d'autres domaines. En écartant la croix dont ils doivent se charger en vue de se conformer à la loi naturelle, ils émoussent leur conscience et, cherchant à éviter ses reproches, finissent par transgresser les dix commandements. Chez certains, il y a une répugnance décidée à se charger de sa croix et à mépriser la honte. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 159 (1890). CNA 57 1 64. Ceux qui attirent la maladie sur eux-mêmes en cédant à leurs convoitises, ne possèdent pas la santé du corps et de l'esprit. Ils ne savent pas discerner les évidences de la vérité, ni comprendre les exigences de Dieu. Notre Sauveur ne parviendra pas à allonger son bras assez bas pour les relever de leur condition dégradée, tant qu'ils persisteront dans une voie qui les fait descendre de plus en plus. CNA 57 2 Tous sont invités à faire ce qu'ils peuvent en vue de préserver la santé du corps et de l'esprit. S'ils satisfont un appétit exagéré et, ce faisant, obscurcissent leur sensibilité et obnubilent leurs facultés de perception au point de ne plus pouvoir comprendre l'élévation du caractère de Dieu, ou de prendre plaisir dans l'étude de sa Parole, ils peuvent être certains que Dieu n'agréera pas plus leur offrande qu'il n'a accepté celle de Caïn. Dieu leur demande de se purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant leur sanctification dans la crainte du Seigneur. Lorsque l'homme a fait tout ce qu'il a pu pour assurer sa santé, en dominant ses appétits et ses passions mauvaises, en vue de garder un esprit lucide et une imagination sanctifiée, de manière à pouvoir présenter à Dieu une offrande de justice, il pourra être sauvé, mais uniquement par un miracle de la grâce de Dieu, à l'image de l'arche se tenant sur les flots déchaînés. En construisant une arche sûre, Noé réalisa ce que Dieu demandait de lui; Dieu accomplit alors ce que l'homme ne pouvait pas faire, et préserva l'arche par sa puissance miraculeuse. -- Spiritual Gifts 4a:148, 149 (1864). CNA 58 1 65. La plupart des difficultés qui apparaissent dans les églises sont dues aux agressions infligées à l'estomac par la gourmandise. Ceux qui sont intempérants dans l'alimentation et dans le travail, parlent et agissent d'une manière irrationnelle. Un homme intempérant ne peut être patient. Pour être intempérant, il n'est pas nécessaire d'user de boissons alcoolisées. Le péché qui consiste à manger immodérément, trop souvent, et à consommer des aliments riches et malsains, perturbe l'action heureuse des organes digestifs, affecte le cerveau et pervertit le jugement, rendant impossibles toute activité et tout raisonnement rationnels, calmes et sains. Et cela devient une cause essentielle de difficultés dans l'église. Par conséquent, pour que les enfants de Dieu se tiennent dans de bonnes conditions devant sa face, leur permettant de le glorifier dans leur corps et dans leur esprit, qui lui appartiennent, ils doivent s'employer avec diligence et intérêt à éviter de satisfaire leurs appétits, et se montrer tempérants en toutes choses. Alors, ils comprendront la vérité dans sa beauté et sa clarté, et la traduiront dans leur vie, et par une conduite droite, judicieuse et sage, ne fourniront aucune occasion aux ennemis de leur foi de s'élever contre la cause de la vérité. -- Testimonies for the Church 1:618, 619 (1867). CNA 58 2 66. Frère et soeur G., réveillez-vous, je vous en prie. Vous n'avez pas reçu la lumière de la réforme sanitaire et vous n'agissez pas dans ce sens. Si vous aviez dominé vos appétits, vous vous seriez épargné beaucoup de travail et de dépenses supplémentaires; et, ce qui est encore beaucoup plus lourd de conséquences, vous vous seriez ménagé une meilleure condition physique et un plus haut degré de puissance intellectuelle vous permettant d'apprécier les vérités éternelles; vous auriez l'esprit plus clair pour comprendre les témoignages de la vérité, et vous seriez mieux préparés à partager avec d'autres l'espérance qui est en vous. -- Testimonies for the Church 2:404 (1870). CNA 59 1 67. Certains d'entre vous se sont moqués de cette oeuvre de réforme et ont dit qu'elle était inutile et qu'elle constituait un moyen exaltant de détourner les esprits de la vérité présente. Ils ont trouvé que les choses étaient poussées à l'extrême. Ils ne savent même pas de quoi ils parlent. Tandis que des hommes et des femmes, qui se disent pieux, sont malades de la racine des cheveux à la plante des pieds, et que leurs forces physiques, mentales et morales sont affaiblies par la satisfaction d'appétits dépravés et par un travail excessif, comment pourraient-ils examiner les témoignages de la vérité et avoir une juste compréhension des exigences de Dieu? Si leurs facultés morales et intellectuelles sont obnubilées, ils ne peuvent apprécier la valeur du sacrifice expiatoire et le caractère élevé de l'oeuvre de Dieu, ni se réjouir à l'étude de sa Parole. Comment un dyspeptique nerveux pourrait-il être toujours prêt à répondre, avec crainte et humilité, à toute personne qui lui demanderait les raisons de l'espérance qui est en lui? Une telle personne deviendra bientôt confuse et agitée et, à cause de son imagination maladive, sera amenée à considérer les choses sous un jour entièrement faux, et par manque de cette humilité et de ce calme qui caractérisaient la vie du Christ, entrera en contestation avec des gens déraisonnables, et déshonorera ainsi sa profession de foi. Considérant les choses d'un point de vue hautement religieux, nous devons être de parfaits réformateurs afin de devenir semblables au Christ. CNA 59 2 J'ai vu que notre Père céleste nous avait accordé la grande bénédiction de la lumière au sujet de la réforme sanitaire afin que nous puissions répondre aux desseins qu'il a formés pour nous, et le glorifier dans nos corps et dans nos esprits, qui lui appartiennent, et finalement nous tenir irrépréhensibles devant son trône. Notre foi nous enjoint de lever notre étendard et d'aller de l'avant. Beaucoup de gens discutent la façon d'agir adoptée par d'autres réformateurs de la santé, alors qu'ils devraient, comme des êtres raisonnables, faire eux-mêmes quelque chose. Notre race est dans une condition déplorable, souffrant de maladies qui défient toute description. Plusieurs ont hérité de ces maladies et subissent les conséquences des mauvaises habitudes de leurs parents; cependant, ils conservent, vis-à-vis d'eux-mêmes et de leurs enfants, la même façon de faire que celle qui fut adoptée à leur égard. Ils sont ignorants en ce qui les concerne. Ils sont malades et ne savent pas que ce sont leurs mauvaises habitudes qui leur infligent ces grandes souffrances. CNA 60 1 Peu de gens sont suffisamment éveillés pour comprendre à quel point leur régime influe sur leur santé, sur leur caractère, sur leur utilité en ce monde et sur leur destinée éternelle. J'ai vu qu'il est du devoir de ceux qui ont reçu du ciel la lumière, et qui ont compris le bénéfice que l'on retire à y marcher, de manifester un grand intérêt envers ceux qui pâtissent encore du manque de connaissance. Ceux qui gardent le sabbat et qui attendent le prochain retour de leur Sauveur devraient être les derniers à se désintéresser de cette grande oeuvre de réforme. Hommes et femmes doivent être instruits, et les pasteurs ainsi que les membres devraient sentir que la responsabilité leur incombe de discuter de ce sujet et de le présenter à d'autres. -- Testimonies for the Church 1:487-489 (1867). CNA 60 2 68. Les habitudes physiques entrent pour une grande part dans la réussite de tout individu. Plus vous serez attentif à votre régime, plus les aliments qui soutiennent le corps dans son harmonieuse activité seront simples et non excitants, plus sera claire votre conception du devoir. Il est nécessaire d'examiner soigneusement chaque habitude, chaque usage, pour éviter qu'un état corporel maladif n'obnubile toutes choses. -- Lettre 93, 1898. CNA 61 1 69. Notre condition physique dépend de ce que nous mangeons. Si nos appétits ne sont pas contrôlés par un esprit sanctifié, si nous ne sommes pas tempérants dans tout ce que nous mangeons et buvons, nous ne pouvons être dans un état mental et physique assez sain pour étudier la parole avec l'intention de connaître ce que dit l'Ecriture -- que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Toute habitude malsaine mettra notre système en mauvaise condition et le mécanisme vivant et délicat de l'estomac sera endommagé et rendu incapable de faire convenablement son travail. Le régime alimentaire a une grande influence sur nos dispositions à nous laisser induire en tentation et à commettre le péché. -- Manuscrit 129, 1901, p. 1. CNA 61 2 70. Si le Sauveur des hommes, avec la divine puissance qui était en lui, sentait le besoin de prier, combien plus nous qui sommes faibles et pécheurs devrions-nous comprendre la nécessité d'une prière fervente et incessante! Quand le Christ était le plus cruellement assailli par la tentation, il ne mangeait pas. Il se recommandait à Dieu et sa soumission absolue à la volonté de son Père lui donnait la victoire. Plus encore que tous les autres chrétiens dans le monde, ceux qui ont discerné la vérité pour les derniers temps devraient suivre dans la prière le grand exemple du Christ. CNA 61 3 "Le disciple n'est pas plus que le maître; mais tout disciple accompli sera comme son maître." Luc 6:40. Nos tables sont fréquemment couvertes d'une abondance de mets nuisibles à la santé, parce que nous les préférons au renoncement, à l'absence de maladie et à la vigueur de l'esprit. Jésus désirait ardemment la force d'en haut. Il la considérait comme de bien plus de valeur, même pour lui, le divin Fils de Dieu, que de s'asseoir à la table la mieux garnie. Il nous a donné la preuve que la prière est indispensable si nous voulons être assez forts pour repousser le prince des ténèbres et pour accomplir l'oeuvre qui nous a été confiée. Notre force est faiblesse, mais celle que Dieu nous donne est assez grande pour nous rendre plus que vainqueurs. -- Témoignages pour l'Église 1:251 (1869). Effets sur l'influence et sur l'utilité CNA 62 3 71. Quel dommage que souvent, au moment où devrait se manifester d'une façon particulière l'oubli de soi-même, on charge l'estomac d'une grande quantité d'aliments malsains destinés à se décomposer. Toute faiblesse de l'estomac affecte le cerveau. Le gourmand imprudent ne comprend pas qu'il se disqualifie lui-même pour donner de sages conseils, pour dresser des plans en vue de faire progresser plus rapidement l'oeuvre de Dieu. Pourtant c'est ainsi. Il est incapable de discerner les réalités spirituelles et, dans les réunions d'assemblée, il dit: Non, alors qu'il devrait dire: Oui et Amen. Les propositions qu'il présente sont très éloignées de la ligne. La nourriture qu'il a absorbée a engourdi son cerveau. CNA 62 4 La satisfaction de ses appétits empêche l'être humain de témoigner en faveur de la vérité. La gratitude que nous exprimons à Dieu pour ses bénédictions se trouve affectée dans sa nature par les aliments que nous absorbons. La gourmandise est une source de dissension, de querelle, de division et de beaucoup d'autres maux. Des mots nerveux sont prononcés, des gestes désobligeants sont accomplis, des pratiques malhonnêtes sont réalisées et la passion se manifeste, tout cela du fait que le système nerveux est rendu malade par les abus qui pèsent sur l'estomac. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. CNA 62 5 72. Certaines personnes ne sont pas convaincues de la nécessité de rendre gloire à Dieu par la façon de manger et de boire. Toute leur vie se ressent du fait qu'elles cèdent à leur appétit. Cela se voit dans leur famille, dans l'église, dans les réunions de prière, dans l'éducation de leurs enfants. C'est, dans leur vie, une réelle malédiction. Vous ne pouvez leur faire comprendre les vérités de notre époque. Dieu a généreusement pourvu à la subsistance et au bonheur de ses créatures. Si ses lois n'avaient jamais été transgressées et que tous aient agi en harmonie avec la volonté divine, on connaîtrait la santé, la paix et le bonheur, au lieu de la souffrance et du mal en permanence. -- Testimonies for the Church 2:368 (1870). CNA 63 1 73. Le Sauveur du monde savait que céder à son appétit entraîne la débilité physique et émousse les organes de la perception de telle sorte que les choses sacrées et éternelles ne peuvent plus être discernées. Il savait que le monde se laisse aller à la gourmandise et que cette faiblesse pervertit les énergies morales. La race humaine s'est tellement abandonnée à la satisfaction de ses appétits que, pour briser la force de cette habitude, le Fils de Dieu fut obligé de jeûner pendant près de six semaines. Quel effort devra faire le chrétien afin de triompher, comme Jésus, sur ce point! La force de la tentation qui nous incite à satisfaire un appétit perverti ne peut s'évaluer qu'à l'inexprimable angoisse du Christ durant ce long jeûne dans le désert. CNA 63 2 Le Sauveur savait que pour exécuter avec succès le plan du salut, il devait commencer l'oeuvre de rédemption de l'homme au point même où la chute s'était produite. Adam pécha en s'abandonnant à son appétit. Afin de graver dans la conscience l'obligation absolue d'obéir à la loi de Dieu, le Christ commença l'oeuvre de rédemption par une réforme des habitudes physiques de l'homme. Le déclin de la vertu et la dégénérescence de la race doivent être attribués surtout à la satisfaction d'un appétit perverti. Les tentations des predicateurs face a leurs responsabilites particulieres CNA 63 3 Nous avons tous la responsabilité, et particulièrement les prédicateurs qui enseignent la vérité contenue dans la Parole, de triompher sur ce point. L'utilité d'un prédicateur sera bien plus considérable s'il a le contrôle de ses appétits et de ses passions, et sa force mentale et morale sera plus grande s'il associe le travail manuel à l'exercice intellectuel. Avec des habitudes de stricte tempérance, et en faisant travailler à la fois son corps et son esprit, il se rendra capable d'assumer une plus grande somme de travail et il préservera la lucidité de son esprit. S'il persévère dans cette voie, sa pensée et ses paroles couleront de source, l'exercice de la piété aura plus d'énergie et l'impression qu'il fera sur ses auditeurs sera plus marquée. CNA 64 1 L'intempérance dans l'alimentation, même lorsqu'il s'agit d'aliments de bonne qualité, aura des répercussions sur l'organisme et affaiblira les émotions les plus subtiles et les plus saintes. -- Témoignages pour l'Église 1:476-478 (1875). CNA 64 2 74. Certaines personnes apportent aux assemblées une nourriture qui ne convient pas du tout à de telles occasions: des tartes substantielles, des gâteaux et une variété de préparations susceptibles de déranger la digestion d'un travailleur en santé. Evidemment, on pense que ce qu'il y a de meilleur n'est pas trop bon pour un pasteur. Les membres apportent de telles choses à sa table, ou l'invitent à leurs tables. De cette manière, les pasteurs sont tentés de trop manger, et une nourriture nuisible. Non seulement leur efficacité au camp-meeting s'en trouve diminuée, mais plusieurs d'entre eux deviennent dyspeptiques. CNA 64 3 Au risque de paraître discourtois, le pasteur doit décliner cette forme d'hospitalité, bien qu'inspirée par une bonne intention. De même, les membres doivent avoir suffisamment de vraie amabilité pour ne pas le contraindre à une telle alternative. Ils commettent une erreur en exposant, par une nourriture malsaine, le pasteur à la tentation. De ce fait, des talents précieux ont été perdus pour la cause de Dieu; et beaucoup de gens ont vu la puissance de leurs facultés réduite de moitié. Les pasteurs, plus que n'importe qui, doivent économiser la force de leur cerveau et de leurs nerfs. Ils doivent éviter toute nourriture et toute boisson susceptibles d'irriter ou d'exciter leurs nerfs. L'excitation est suivie de dépression; la gourmandise obnubile l'esprit, et rend la pensée laborieuse et confuse. Personne ne peut se distinguer dans le domaine spirituel sans observer une tempérance stricte dans ses habitudes alimentaires. Dieu ne peut permettre à son Saint-Esprit de reposer sur ceux qui, tout en sachant comment ils doivent manger pour garder la santé, persistent dans une voie qui affaiblit à la fois l'esprit et le corps. -- Manuscrit 8, 1882. "Faites tout pour la gloire de Dieu" CNA 65 1 75. Sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, l'apôtre Paul déclare que quoi que vous fassiez, -- même s'il s'agit de l'acte naturel de manger ou de boire, celui-ci ne doit pas être accompli pour satisfaire un appétit perverti, mais avec un sens réel de responsabilité -- , "faites tout pour la gloire de Dieu". 1 Corinthiens 10:31. Chaque organe du corps humain doit être préservé; nous devons prendre garde que ce que nous introduisons dans l'estomac ne contribue pas à bannir de l'esprit les pensées élevées et saintes. Ne puis-je pas agir à ma guise? C'est la question que posent certaines personnes, comme si nous avions l'intention de les priver d'un grand bien lorsque nous leur parlons de la nécessité de manger rationnellement et de conformer toutes leurs habitudes aux lois que Dieu a établies. Chaque personne détient un certain nombre de droits. Nous possédons une individualité et une identité qui nous sont propres. Personne ne peut noyer son identité dans une autre. Tous doivent agir pour eux-mêmes, conformément aux ordres de leur conscience. Pour ce qui concerne notre responsabilité et notre influence, nous sommes soumis à Dieu à qui nous devons la vie. Nous ne recevons pas cette vie de la nature humaine, mais de Dieu seul. Nous lui appartenons par création et par rédemption. Notre corps ne nous appartient pas, pour que nous le traitions à notre guise, en le paralysant par des habitudes qui mènent à la ruine et, de ce fait, le rendent incapable d'apporter à Dieu un service parfait. Nos vies et nos facultés lui appartiennent. Il se met à tout instant à notre disposition; il maintient la machine vivante de notre corps en activité; nous risquerions de mourir au moment même où nous serions contraints de faire marcher nous-mêmes cette machine. D'une manière absolue, nous sommes dépendants de Dieu. CNA 66 1 Nous avons appris une grande leçon lorsque nous comprenons notre relation à l'égard de Dieu, et sa relation à notre égard. Les mots: "Ne savez-vous pas que ... vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix" (1 Corinthiens 6:19, 20), doivent s'incruster dans notre mémoire, afin que nous reconnaissions sans cesse les droits de Dieu sur nos talents, nos biens, notre influence, notre propre moi. Nous devons apprendre comment traiter ce don de Dieu, dans l'esprit, dans l'âme, dans le corps, lesquels ont été rachetés par le Christ, afin de lui apporter un service sain et agréable. -- Special Testimonies, Series A 9:58 (1896). CNA 66 2 76. La lumière a ... brillé sur votre sentier en ce qui concerne la réforme sanitaire et le devoir du peuple de Dieu d'être tempérant en toutes choses dans les derniers jours. J'ai vu que vous étiez au nombre de ceux qui étaient en retard sur ce point et que vous aviez besoin de réformer votre manière de manger, de boire et de travailler. Si l'on se conforme à la lumière reçue, elle produira une entière transformation dans la vie et le caractère de tous ceux qu'elle sanctifie. -- Témoignages pour l'Église 1:218 (1868). Relation avec la vie victorieuse CNA 66 3 77. Manger, boire et se vêtir sont des actes qui ont une influence directe sur notre avancement spirituel. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. CNA 67 1 78. Beaucoup de comestibles employés librement par les païens étaient interdits aux Juifs. Ce n'étaient pas là des distinctions arbitraires: les choses défendues étaient malsaines, et le fait qu'elles étaient déclarées impures indiquait que l'usage d'aliments nuisibles souille l'homme. Ce qui corrompt le corps tend à corrompre l'âme et à la rendre impropre à la communion avec Dieu et au service qui lui est dû. -- Rayons de santé, 74 (1905). CNA 67 2 79. L'Esprit de Dieu ne peut venir à notre secours et nous assister dans le perfectionnement d'un caractère chrétien tant que nous satisfaisons des appétits au détriment de la santé, et que l'orgueil contrôle la vie. -- The Health Reformer, septembre 1871. CNA 67 3 80. Tous ceux qui participent à la nature divine échappent à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. Il est impossible à ceux qui cèdent à la gourmandise d'atteindre à la perfection chrétienne. -- Testimonies for the Church 2:400 (1870). CNA 67 4 81. Telle est la vraie sanctification. Ce n'est pas simplement une théorie, une émotion ou une forme verbale, mais un principe vivant, actif, pénétrant dans la vie de chaque jour. Elle implique que nos habitudes dans le manger, le boire, la manière de nous vêtir soient de nature à préserver la santé physique, mentale et morale, afin que nous puissions présenter nos corps au Seigneur non comme une offrande corrompue par des habitudes erronées, mais comme "un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu". Romains 12:1. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. CNA 67 6 82. Nos habitudes dans le manger et dans le boire montrent si nous sommes du monde ou si nous faisons partie de ceux que le Seigneur, par sa vérité claire et puissante, a séparés du monde. -- Testimonies for the Church 6:372 (1900). CNA 68 1 83. C'est l'intempérance dans le manger qui cause tant de maladies et frustre le Seigneur de la gloire qui lui est due. De nombreux enfants de Dieu, du fait de n'avoir pas pratiqué le renoncement, sont incapables d'atteindre au niveau élevé de spiritualité qu'il a placé devant eux, et bien qu'ils soient passés par la repentance et la conversion, l'éternité ne cessera de témoigner de la perte qu'ils ont subie en s'abandonnant à l'égoïsme. -- Lettre 135, 1902. CNA 68 2 84. Ils sont nombreux ceux qui se privent des bienfaits du Seigneur en ce qui concerne la santé et les dons spirituels. Ils luttent pour obtenir des victoires et des bénédictions particulières en vue d'accomplir de grandes choses; mais pour atteindre ce but, ils croient devoir être toujours en prière et dans les larmes. Ce n'est que lorsqu'ils s'appliqueront à sonder les Ecritures pour connaître la volonté divine, afin de s'y soumettre sans réserve, qu'ils trouveront le repos du coeur. Toutes leurs angoisses, toutes leurs larmes, toutes leurs luttes ne sauraient leur assurer les bénédictions après lesquelles ils soupirent. Qu'ils abandonnent le moi entièrement, et fassent ce qui se présente à eux, tout en s'appropriant la grâce abondante du Seigneur promise à tous ceux qui la réclament avec foi. CNA 68 3 "Si quelqu'un veut venir après moi, a dit Jésus, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive." Luc 9:23. Imitons la simplicité et le renoncement de l'homme du Calvaire par la parole et une vie sainte. Il s'approche tout près de ceux qui se consacrent à lui. Si jamais il y eut une époque où il serait nécessaire que l'Esprit de Dieu travaille dans nos coeurs, c'est bien maintenant. Saisissons-nous de la puissance divine, afin de pouvoir vivre dans la sainteté et le renoncement. -- Témoignages pour l'Église 3:434 (1909). CNA 69 1 85. Puisque nos premiers parents ont dû quitter le jardin d'Eden pour avoir cédé indûment à leur appétit, notre seul espoir d'y rentrer est de résister fermement à la gourmandise et à la passion. La sobriété dans la nourriture et la maîtrise des passions préserveront l'intelligence, produiront la vigueur mentale et morale, et rendront l'homme capable de se soumettre entièrement au contrôle des plus hautes facultés et de discerner entre le bien et le mal, le sacré et le profane. Tous ceux qui ont réellement compris le sacrifice que le Christ a consenti en quittant le ciel afin de montrer à l'homme comment résister à la tentation, tous ceux-là renonceront volontairement à eux-mêmes et se décideront à prendre leur part des souffrances du Sauveur. CNA 69 2 La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. Ceux qui ont vaincu à l'exemple du Christ devront se tenir constamment sur leurs gardes pour ne pas céder aux tentations de Satan. Il faut tenir en bride l'appétit et les passions grâce à une conscience éclairée, afin que l'intelligence soit lucide, discerne clairement les oeuvres et les pièges de Satan, et ne les confonde pas avec les effets de la providence divine. Beaucoup de gens désirent la récompense finale et la victoire, mais ils ne sont pas disposés à endurer les fatigues et les privations, ainsi qu'à se renoncer comme l'a fait le Sauveur. C'est par l'obéissance seule et un effort continuel que nous pourrons vaincre comme le Christ a vaincu. CNA 69 3 La puissance de l'appétit causera la perte de milliers d'hommes alors que, s'ils avaient eu la victoire à cet égard, ils auraient eu la force morale de triompher de toutes les autres tentations de Satan. Mais ceux qui sont esclaves de leur appétit ne pourront atteindre à la perfection du caractère. La transgression permanente de la loi de Dieu, depuis six mille ans, a produit la maladie, la souffrance et la mort. Alors que nous approchons de la fin des temps, la tentation de Satan à propos de l'appétit sera toujours plus forte et plus difficile à vaincre. -- Témoignages pour l'Église 1:483, 484 (1875). CNA 70 1 86. Celui qui apprécie les lumières que Dieu lui a données pour lui conserver la santé trouvera en elles un auxiliaire précieux dans l'oeuvre de la sanctification par la vérité, pour se préparer en vue de l'immortalité. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 10 (1890); Counsels on Health, 22. Relation entre la Nutrition et la Moralite Corruption morale dans les temps anciens CNA 70 8 87. Les hommes qui vivaient avant le déluge mangeaient des aliments carnés, et satisfaisaient leurs appétits jusqu'à ce que la coupe de leur iniquité fût pleine, et Dieu purifia alors la terre de cette corruption morale par un déluge. ... CNA 70 9 Le péché avait prévalu depuis la chute. Tandis que quelques personnes seulement étaient demeurées fidèles à Dieu, la grande majorité avait corrompu ses voies devant lui. La destruction de Sodome et Gomorrhe fut causée par leur grande perversité. Ses habitants donnèrent libre cours à leurs appétits intempérants aussi bien qu'à leurs passions corrompues, jusqu'à ce qu'ils devinssent si avilis et que leurs péchés fussent si abominables, que la coupe de leur iniquité fut remplie et qu'ils furent consumés par un feu venu du ciel. -- Spiritual Gifts 4a:121 (1864). CNA 71 1 88. A notre époque se constatent les péchés mêmes qui attirèrent la colère de Dieu sur le monde aux jours de Noé. Hommes et femmes transforment le manger et le boire en gloutonnerie et en ivrognerie. Ce péché dominant, la satisfaction d'un appétit perverti, alluma les passions des hommes du temps de Noé et provoqua une corruption si générale que la violence et le crime s'élevèrent jusqu'au ciel, et Dieu, par le déluge, purifia la terre de sa corruption morale. CNA 71 2 Les mêmes péchés de gloutonnerie et d'ivrognerie engourdirent la sensibilité morale des habitants de Sodome, au point que les actes criminels firent les délices des hommes et des femmes de cette ville perverse. Le Christ a donné cet avertissement au monde: "Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra." Luc 17:28-30. CNA 71 3 Ici le Christ nous a laissé une importante leçon. Son enseignement n'encourage pas la paresse. Et son exemple s'y oppose également. Le Christ était un travailleur ardent. Sa vie incarna le renoncement à soi-même, la diligence, la persévérance, l'assiduité et l'esprit d'économie. Il nous présente le danger de donner au manger et au boire une place prédominante. Il révèle les conséquences de la gourmandise. Les facultés morales sont affaiblies au point que le péché ne paraît plus coupable. On ferme les yeux sur les actions criminelles, et les passions inférieures dominent l'esprit, jusqu'à ce que la corruption générale déracine les sains principes et les mobiles élevés, et Dieu est blasphémé. Tout cela résulte des abus dans le manger et le boire. Et le Christ annonce que cet état de choses bien précis existera au moment de son second avènement. CNA 72 1 Hommes et femmes entendront-ils cet avertissement? Vont-ils recevoir la lumière, ou vont-ils devenir les esclaves de leurs appétits et de passions inférieures? Le Christ nous présente quelque chose de plus élevé pour mériter nos efforts que le fait de manger, de boire et la manière de nous vêtir. Le manger, le boire et le vêtement sont l'objet de tels excès qu'ils deviennent des crimes et figurent parmi les péchés dominants des derniers jours; ils constituent un signe du prochain retour du Christ. Le temps, l'argent et les énergies qui appartiennent au Seigneur mais qui nous ont été confiés, sont gaspillés en superfluités inutiles dans le vêtement, et en excès dans la satisfaction d'appétits pervertis, qui affaiblissent la vitalité et entraînent la souffrance et la ruine. Il est impossible de présenter nos corps à Dieu comme un sacrifice vivant, lorsqu'ils sont corrompus et malades par suite de nos complaisances coupables. -- Testimonies for the Church 3:163, 164 (1873). Les principales corruptions sont imputables à un appétit incontrôlé CNA 72 2 89. Beaucoup de gens s'étonnent de ce que la race humaine ait tellement dégénéré physiquement, intellectuellement et moralement. Ils ne comprennent pas que c'est la violation de la constitution et des lois de Dieu, la violation des lois de la santé, qui a produit cette dégénérescence. La transgression de ses commandements a contraint Dieu d'écarter de nous sa main bénissante. CNA 73 1 L'intempérance dans le manger et le boire, et l'abandon de soi aux passions dépravées ont engourdi la sensibilité de telle sorte que choses sacrées et choses profanes sont placées sur un même niveau. -- Spiritual Gifts 4a:123 (1864). CNA 73 2 90. Ceux qui se permettent de devenir esclaves de la gloutonnerie vont souvent encore plus loin et s'avilissent en se livrant à leurs passions corrompues, qui se trouvent excitées par l'intempérance dans le manger et le boire. Ils donnent libre cours à leurs passions dépravées, jusqu'à ce que leur santé et leur intelligence en soient gravement atteintes. Les facultés de raisonnement sont détruites, dans une large mesure, par les habitudes malsaines. -- Spiritual Gifts 4a:131 (1864). CNA 73 3 91. L'irrégularité dans le manger et le boire, et une mauvaise manière de se vêtir, dépravent l'esprit, corrompent le coeur, et rendent les nobles qualités de l'âme esclaves des passions de la chair. -- The Health Reformer, octobre 1871. CNA 73 4 92. Que personne, parmi ceux qui se disent pieux, ne considère avec indifférence la santé du corps et ne prétende que l'intempérance ne soit pas un péché et n'affecte en rien la spiritualité. Des liens étroits existent entre la nature morale et la nature physique. Le degré de valeur peut être rehaussé ou abaissé par les habitudes physiques. Une consommation excessive d'aliments, même excellents, produira un effet morbide sur les sentiments moraux. Et si la nourriture n'est pas saine, les effets en seront encore plus traumatisants. Toute habitude qui ne produit pas une action assainissante sur le corps humain dégrade les facultés les plus hautes et les plus nobles. De mauvaises habitudes dans le boire et le manger mènent aux erreurs dans la pensée et l'action. La gourmandise renforce les tendances animales, leur donnant le pas sur les puissances mentales et spirituelles. CNA 74 1 "Je vous exhorte, ... à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme" (1 Pierre 2:11), a dit l'apôtre Pierre. Beaucoup de gens considèrent cet avertissement comme n'étant applicable qu'aux licencieux; mais il a une signification plus large. Il met en garde contre toute satisfaction pernicieuse d'un désir ou d'une passion. C'est une puissante injonction contre l'usage de stimulants et de narcotiques tels que thé, café, tabac, alcool et morphine. Ces abandons peuvent être classés parmi les appétits qui exercent une influence nuisible sur le caractère moral. Plus tôt ces mauvaises habitudes seront contractées, plus fermement elles maintiendront leur victime sous l'esclavage de ses désirs, et plus sûrement elles abaisseront le niveau de la spiritualité. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. CNA 74 2 93. Il est nécessaire que vous pratiquiez la tempérance en toutes choses. Entretenez les facultés élevées de votre esprit, et le côté charnel se développera moins. Il vous est impossible d'accroître votre force spirituelle lorsque vous ne contrôlez pas strictement vos appétits et vos passions. L'apôtre inspiré déclare: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27. CNA 74 3 Mon frère, réveillez-vous, je vous en prie, et permettez à l'oeuvre de l'Esprit de Dieu de pénétrer en vous plus profondément et d'atteindre jusqu'à la source même de toute action. Ce qui fait défaut, ce sont des principes fermes, et une action vigoureuse tant dans les choses spirituelles que dans les choses temporelles. Vos efforts manquent d'ardeur. Combien sont nombreux ceux qui se trouvent à un niveau très bas de spiritualité, parce qu'ils ne veulent pas renoncer à leurs appétits! L'énergie nerveuse du cerveau se trouve engourdie et presque paralysée par la gourmandise. Lorsqu'ils se rendent à la maison de Dieu le jour du sabbat, ils ne peuvent garder les yeux ouverts. Les appels les plus pressants ne parviennent pas à toucher leur intelligence obtuse et insensible. Même lorsque la vérité est présentée avec une profonde onction, elle ne réveille pas leur sensibilité morale ou n'éclaire pas leur entendement. Ces personnes cherchent-elles à glorifier Dieu en toutes choses? -- Testimonies for the Church 2:413, 414 (1870). Influence d'un régime simple CNA 75 1 94. Si tous ceux qui professent obéir à la loi de Dieu étaient exempts d'iniquité, mon âme serait soulagée. Mais ce n'est pas le cas. Même ceux qui disent observer tous les commandements de Dieu sont coupables du péché d'adultère. Que puis-je dire pour éveiller leur sensibilité engourdie? Le principe moral strict est la seule sauvegarde de l'âme. Si jamais il y eut une époque où le régime doit être le plus simple possible, c'est bien maintenant. On ne devrait pas donner de viande aux enfants, car c'est un excitant des passions les plus basses et une nourriture qui diminue la force morale. Les céréales et les fruits cuits sans graisse animale, ou consommés tels que la nature les produit, devraient être l'alimentation de ceux qui se préparent à être transmués. Moins la nourriture est excitante et mieux on peut maîtriser ses passions. On ne devrait pas satisfaire le goût au mépris de la santé physique, intellectuelle et morale. CNA 75 2 L'indulgence aux passions viles conduira beaucoup de gens à fermer les yeux à la lumière, car ils craindront d'apercevoir des péchés qu'ils ne désirent pas abandonner. Tous peuvent voir s'ils le veulent. S'ils préfèrent les ténèbres à la lumière, leur culpabilité n'en sera pas diminuée. Pourquoi ne vous renseignez-vous pas sur ces sujets si importants au point de vue physique, intellectuel et moral? Dieu vous a donné un corps dont vous devez vous occuper et qu'il faut garder dans la meilleure condition possible pour son service et pour sa gloire. -- Témoignages pour l'Église 1:297, 298 (1869). La tempérance favorise le contrôle moral CNA 76 1 95. Votre nourriture n'est pas assez simple, ni assez saine pour fournir le meilleur sang possible. Un sang impur obnubile les facultés morales et intellectuelles, et réveille et fortifie les passions inférieures de votre nature. Que personne parmi vous ne se donne un régime excitant, car il nuirait à la santé du corps et au développement de votre âme et de l'âme de vos enfants. CNA 76 2 Vous placez sur votre table des aliments qui mettent vos organes digestifs à l'épreuve, excitent les passions animales, et affaiblissent les facultés morales et intellectuelles. Une nourriture riche comprenant, entre autres, des aliments carnés ne vous est d'aucun profit. ... CNA 76 3 Au nom du Christ, je vous supplie de mettre de l'ordre dans votre coeur et dans votre maison. Que la vérité divine vous ennoblisse et vous sanctifie l'âme, le corps et l'esprit. "Je vous exhorte, ... à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme." 1 Pierre 2:11. Frère G., votre régime est de nature à favoriser les passions inférieures. Vous ne maîtrisez pas votre corps comme vous le devriez, en vue d'achever votre sanctification dans la crainte du Seigneur. Vous devez être sobre dans le manger pour pouvoir acquérir la patience. -- Testimonies for the Church 2:404, 405 (1870). CNA 76 4 96. Le monde ne doit pas constituer un critère pour nous. Il est de bon ton d'entretenir ses appétits par une nourriture riche et des excitants artificiels, favorisant ainsi les tendances animales, et paralysant le développement des facultés morales. Mais nulle promesse n'est faite à l'un ou l'autre des fils et des filles d'Adam qu'ils remporteront la victoire dans le combat du chrétien avant de s'engager à pratiquer la tempérance en toutes choses. Et s'ils le font, ils ne combattront pas comme battant l'air. CNA 77 1 Si les chrétiens tiennent leur corps assujetti, et placent leurs appétits et leurs désirs sous le contrôle d'une conscience éclairée, se faisant un devoir envers Dieu et envers leurs semblables d'obéir aux lois qui régissent la vie et la santé, ils bénéficieront de la vigueur physique et mentale. Ils disposeront de la force morale nécessaire pour engager le combat contre Satan; et au nom de celui qui a surmonté tous les appétits à leur profit, ils seront plus que vainqueurs pour leur propre compte. Ce combat est ouvert à tous ceux qui veulent s'y engager. -- Testimonies for the Church 4:35, 36 (1876). ------------------------Chapitre 3 -- La réforme sanitaire et le message du troisième ange Ce que la main est au corps CNA 81 1 97. Le 10 décembre 1871, il m'a été à nouveau montré que la réforme sanitaire fait partie intégrante de la grande oeuvre grâce à laquelle le peuple de Dieu sera prêt pour la venue du Seigneur. Elle est au message du troisième ange ce que la main est au corps. L'homme a fait peu de cas du Décalogue, mais le Seigneur ne punira pas les transgresseurs de cette loi sans leur avoir au préalable envoyé un message d'avertissement. Le troisième ange proclame ce message. Si les hommes avaient toujours obéi au Décalogue, accordant leur vie aux principes qui y sont contenus, la malédiction de la maladie n'aurait pas inondé le monde comme elle le fait aujourd'hui. Preparer un Peuple CNA 81 2 Il est impossible que des hommes et des femmes violent la loi de la nature en s'adonnant à leurs appétits dépravés et à leurs passions déréglées, sans violer également la loi de Dieu. C'est pourquoi le Seigneur a permis que la lumière de la réforme sanitaire brillât sur nous, afin que nous puissions voir le péché que nous commettons en violant les lois qui régissent notre être tout entier. Nos joies ou nos souffrances dépendent de l'obéissance aux lois de la nature ou de leur transgression. Notre miséricordieux Père céleste voit quelle est la condition déplorable des hommes qui, certains consciemment mais la plupart inconsciemment, vivent en violation des lois qu'il a établies. Aussi, par amour et par pitié pour la race humaine, il fait briller la lumière de la réforme sanitaire. Il publie sa loi et annonce le châtiment qui suivra la transgression afin que tous puissent apprendre à vivre en harmonie avec les lois de la nature. Il proclame sa loi si distinctement et la rend si évidente qu'elle est comme une ville située sur une montagne. Tous les êtres doués de responsabilité peuvent la comprendre s'ils le veulent. Les simples d'esprit ne seront pas tenus pour responsables. Enoncer clairement les lois de la santé et insister pour qu'on s'y conforme, telle est l'oeuvre qui accompagne le message du troisième ange, afin de préparer un peuple qui soit prêt à accueillir le Seigneur quand il viendra sur les nuées des cieux. -- Témoignages pour l'Église 1:364 (1873). La defaite d'Adam et la victoire du Christ CNA 82 1 Adam et Eve ont succombé à un appétit immodéré. Le Christ est venu et a résisté à la sévère tentation de Satan, remportant la victoire sur l'appétit, montrant que l'homme peut vaincre lui aussi. De même qu'Adam succomba à l'appétit, et perdit la bénédiction de l'Eden, de même les enfants d'Adam peuvent, par le Christ, vaincre l'appétit et retrouver le jardin d'Eden en pratiquant la tempérance en toutes choses. Auxiliaires pour permettre de discerner la verite CNA 82 2 L'ignorance n'est pas, actuellement, une excuse à la transgression de la loi. La lumière brille avec clarté, et personne n'est obligé d'être ignorant, car Dieu lui-même instruit l'homme. Tous sont liés à Dieu par l'obligation la plus sacrée de prendre garde à la saine philosophie et à l'expérience authentique qu'il met à leur disposition quant à la réforme sanitaire. Il souhaite que le vaste sujet de la réforme sanitaire soit discuté, et que le public soit vivement stimulé à l'étudier; car il est impossible que des hommes et des femmes, rivés à toutes leurs habitudes déréglées, malsaines et énervantes pour le cerveau, puissent discerner la vérité sacrée par laquelle ils doivent être sanctifiés, affinés, ennoblis et préparés à figurer dans la société des anges célestes, dans le royaume de gloire. ... Sanctifies ou punis CNA 83 1 L'apôtre Paul exhorte les membres d'église: "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable." Romains 12:1. Cela signifie que les êtres humains peuvent souiller leur corps par des complaisances coupables. Et s'ils deviennent impies, ils sont inaptes à être des adorateurs en esprit et ne sont pas dignes du ciel. Si l'homme veut s'attacher à la lumière que Dieu, dans sa miséricorde, lui envoie en ce qui concerne la réforme sanitaire, il sera sanctifié par la vérité et préparé à entrer dans l'immortalité. Mais s'il dédaigne cette lumière, et vit en état de désobéissance à l'égard de la loi de la nature, il doit payer son forfait. -- Testimonies for the Church 3:161, 162 (1873). L'oeuvre d'Elie et de Jean-Baptiste: une préfiguration CNA 83 2 98. Pendant de longues années le Seigneur a dirigé l'attention de son peuple sur la réforme sanitaire, qui est un des éléments principaux dans l'oeuvre de préparation pour le retour du Fils de l'homme. C'est avec l'esprit et la puissance d'Elie que Jean-Baptiste prépara le chemin au Seigneur et orienta le peuple vers la véritable sagesse. Il était le type de ceux qui vivront dans les derniers jours et qui recevront de Dieu la mission de présenter les vérités sacrées et de préparer la voie pour le second avènement du Christ. Jean était un réformateur. L'ange Gabriel, spécialement envoyé du ciel auprès du père et de la mère de Jean, leur fit une véritable leçon sur la réforme sanitaire. Il leur dit que leur fils ne boirait ni vin, ni boissons enivrantes, et qu'il serait rempli du Saint-Esprit dès sa naissance. CNA 84 1 Jean évita de se faire des amis et de s'adonner aux voluptés de la vie. La simplicité de son vêtement, fait de poils de chameau, était un reproche permanent à l'égard des extravagances et du faste des prêtres juifs et du peuple en général. Son régime, composé de végétaux, de sauterelles et de miel sauvage, constituait une censure de la satisfaction des appétits et de la gourmandise qui prévalaient partout. Le prophète Malachie déclare: "Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l'Eternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, et le coeur des enfants à leurs pères." Malachie 4:5, 6. Le prophète décrit la nature de cette oeuvre. Ceux qui préparent le chemin pour le second avènement du Christ sont représentés par Elie, ce prophète fidèle, à l'image de Jean, qui vécut dans l'esprit d'Elie pour préparer la voie pour le premier avènement du Christ. CNA 84 2 Le grand sujet de la réforme doit être discuté, et l'esprit du public doit être remué. La tempérance en toutes choses doit devenir partie intégrante du message, en vue de détourner le peuple de Dieu de son idolâtrie, de sa gloutonnerie, et de ses extravagances vestimentaires et autres. Un contraste frappant CNA 84 3 L'esprit de renoncement, l'humilité et la tempérance exigés des justes, que Dieu dirige et bénit d'une manière spéciale, doivent être manifestés au public en contraste avec les habitudes extravagantes et malsaines de ceux qui vivent en cette époque dégénérée. Dieu a montré que la réforme sanitaire est aussi fermement liée au message du troisième ange que la main l'est au corps. On ne trouve nulle part ailleurs de cause aussi évidente de dégénérescence physique et morale que dans la négligence en cette matière si importante. Ceux qui cèdent à la gourmandise et à la passion, et qui ferment les yeux à la lumière par crainte de découvrir des négligences perverses qu'ils ne seront pas disposés à abandonner, se rendent coupables devant Dieu. CNA 85 1 Quiconque se détourne de la lumière dans un domaine durcit son coeur pour rejeter la lumière en d'autres domaines. Quiconque manque à ses obligations morales en matière de régime alimentaire et d'habillement, prépare la voie à la transgression des ordres de Dieu au sujet des intérêts éternels. ... CNA 85 2 Le peuple que Dieu conduit est un peuple particulier. Ses membres ne se conforment pas au monde. S'ils obéissent aux directives de Dieu, ils accompliront ses desseins et abandonneront leur volonté à la sienne. Le Christ habitera dans leur coeur. Le temple de Dieu sera saint. Or, a dit l'apôtre, votre corps est le temple du Saint-Esprit. CNA 85 3 Dieu ne demande pas à ses enfants de renoncer à eux-mêmes pour qu'il en résulte une atteinte à leurs forces physiques. Au contraire, il leur demande d'obéir à la loi de la nature en vue de préserver leur santé physique. Il leur désigne la voie de la nature, et elle est suffisamment large pour n'importe quel chrétien. D'une main généreuse Dieu a prodigué ses nombreux et riches bienfaits pour notre subsistance et notre joie. Mais en vue de nous doter d'un appétit normal, qui contribuera à préserver notre santé et prolonger notre vie, il met une barrière à cet appétit. Il nous dit: Attention, restreignez-vous, gardez-vous d'avoir un appétit anormal. Lorsque nous développons un appétit perverti, nous transgressons les lois de notre être et assumons la responsabilité des abus corporels qui en résultent et de l'apparition de la maladie. -- Testimonies for the Church 3:61-64 (1872). Donnez à l'oeuvre en faveur de la santé sa vraie place CNA 85 4 99. L'indifférence manifestée par beaucoup à l'égard des livres traitant de la santé est une offense à Dieu. Ce n'est pas conforme à la volonté de Dieu que de séparer l'oeuvre en faveur de la santé du grand corps de l'oeuvre en général. La vérité présente se trouve tout autant dans l'oeuvre de la réforme sanitaire que dans les autres branches de l'oeuvre évangélique. Aucune branche, séparée des autres, ne peut former à elle seule un tout complet. CNA 86 1 L'évangile de la santé compte des avocats capables, mais leur travail a été rendu très difficile du fait que beaucoup de pasteurs, de présidents de fédération, et de personnes occupant des postes importants, ont négligé de donner une attention suffisante à la question de la réforme sanitaire. Ils n'ont pas reconnu qu'elle était au message ce qu'est le bras droit au corps. Bien que très peu d'intérêt ait été manifesté à ce département par beaucoup de membres et par certains pasteurs, le Seigneur lui a manifesté ses faveurs en le faisant abondamment prospérer. CNA 86 2 Bien dirigée, l'oeuvre de santé est comme un coin d'entrée ouvrant vers le coeur la voie à d'autres vérités. Lorsque le message du troisième ange est reçu dans sa plénitude, la réforme sanitaire trouve une place dans les sessions du comité de fédération, dans l'activité des églises, dans les familles, à table et dans tous les compartiments de la vie domestique. De cette façon, le bras droit peut servir et protéger le corps. CNA 86 3 Mais si l'oeuvre en faveur de la santé occupe sa place dans la proclamation du message du troisième ange, ses avocats ne doivent en aucun cas agir pour lui permettre de se substituer au message lui-même. -- Testimonies for the Church 6:327 (1900). Besoin de maîtrise de soi CNA 86 4 100. L'un des plus déplorables effets du péché originel fut de faire perdre à l'homme la maîtrise de soi-même. On ne peut progresser réellement que si cette maîtrise est reconquise. CNA 86 5 Le corps est le seul intermédiaire pour élever l'âme et former le caractère. De là les tentatives de Satan pour affaiblir et dégrader nos forces physiques. Son succès dans ce domaine lui assure la possession de notre être tout entier. Si une puissance supérieure ne maîtrise nos penchants, il causera sûrement notre perte. CNA 87 1 Le corps doit être contrôlé par les plus nobles énergies de notre être. Soumise à Dieu, notre volonté maîtrisera nos passions. La raison, sanctifiée par la grâce divine, dirigera notre vie. CNA 87 2 JJ faut que nous ayons conscience des exigences de Dieu; il faut qu'hommes et femmes comprennent leur devoir d'être purs, de se dominer, de s'affranchir de tout appétit dépravé et de toute mauvaise habitude. Toutes nos énergies, morales et physiques, sont un don du ciel et doivent être mises à son service. -- Rayons de santé, 280 (1905). Pasteurs et membres doivent agir de concert CNA 87 3 101. Une part importante de l'oeuvre des pasteurs consiste à présenter fidèlement aux membres les principes de la réforme sanitaire, car ils sont en corrélation avec le message du troisième ange, comme faisant partie de la même oeuvre. Ils ne devraient pas manquer d'adopter cette réforme eux-mêmes et inciter à s'y rallier ceux qui professent croire à la vérité. -- Testimonies for the Church 1:469, 470 (1867). CNA 87 4 102. Il m'a été montré que la réforme sanitaire constitue une partie du message du troisième ange, auquel elle est aussi étroitement rattachée que ne le sont la main et le bras au corps humain. J'ai vu que notre dénomination devait progresser dans cette oeuvre importante. Prédicateurs et membres doivent agir de concert. Les enfants de Dieu ne sont pas préparés pour le grand cri du troisième ange. Quant à eux-mêmes personnellement, ils ont à réaliser un travail qu'ils ne doivent pas laisser à Dieu, qui leur a confié cette tâche d'une manière précise. C'est une oeuvre individuelle: une personne ne peut l'accomplir pour une autre. -- Testimonies for the Church 1:486 (1867). Une partie du message, non le message tout entier CNA 88 1 103. La réforme sanitaire est étroitement rattachée à l'oeuvre du troisième message, cependant elle ne constitue pas tout ce message. Nos prédicateurs devraient enseigner les principes de la réforme sanitaire, mais sans en faire le thème principal de leurs prédications, au lieu du message. Sa place se trouve parmi les sujets qui exposent l'oeuvre préparatoire à accomplir pour affronter les événements mis en relief dans le troisième message; parmi ces sujets, elle est prépondérante. Nous devrions nous emparer de toute réforme avec zèle, en évitant toutefois de donner l'impression que nous sommes vacillants et portés au fanatisme. -- Testimonies for the Church 1:559 (1867). CNA 88 2 104. La réforme sanitaire est aussi intimement liée au message du troisième ange que le bras l'est au corps; mais le bras ne peut prendre la place du corps. Proclamer le message du troisième ange, c'est-à-dire les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus, voilà ce que nous avons à faire. Le message doit être proclamé d'une voix forte et doit faire le tour de la terre. Les principes de la réforme sanitaire doivent être présentés en même temps que ce message, mais ne doivent en aucun cas en être indépendants ou prendre sa place. -- Lettre 57, 1896. Ses rapports avec les institutions médicales CNA 88 3 105. Les institutions médicales qui sont établies doivent être étroitement et inséparablement unies à l'Evangile. Le Seigneur a donné des instructions pour la proclamation de l'Evangile; et l'Evangile comprend la réforme sanitaire sous tous ses aspects. Notre devoir est d'éclairer le monde, qui est aveugle en ce qui concerne les événements qui se préparent et qui ouvrent le chemin aux plaies que Dieu laissera fondre sur la terre. Les fidèles sentinelles de Dieu doivent donner l'alarme. ... CNA 89 1 La réforme sanitaire doit se trouver en bonne place dans la proclamation du message du troisième ange. Ses principes se trouvent dans la Parole de Dieu. L'évangile de la santé doit être adjoint au ministère de la parole. Il entre dans les desseins de Dieu que l'influence bienfaisante de la réforme sanitaire fasse partie du dernier grand effort en vue de la proclamation du message de l'Evangile. CNA 89 2 Nos médecins doivent être les ouvriers de Dieu. Leurs talents doivent avoir été sanctifiés et transformés par la grâce du Christ. Leur influence doit être unie à l'Evangile qui doit être annoncé au monde. En parfaite et complète unité avec le ministère de l'Evangile, l'oeuvre de la réforme sanitaire doit révéler que sa puissance lui vient de Dieu. Sous l'influence de l'Evangile, de grandes réformes s'accompliront par le moyen de l'oeuvre médicale missionnaire. Mais que l'on sépare cette oeuvre de l'Evangile, et le résultat en sera boiteux. -- Manuscrit 23, 1901, p. 1. CNA 89 3 106. Nos institutions médicales et nos églises doivent atteindre un très haut niveau de sanctification. La réforme sanitaire doit être enseignée et mise en pratique par nos membres. Le Seigneur demande une remise en vigueur des principes de cette réforme. Les Adventistes du Septième Jour ont, en tant que messagers, une oeuvre spéciale à accomplir en faveur des âmes et des corps. CNA 89 4 Le Christ a dit à son peuple: "Vous êtes la lumière du monde." Matthieu 5:14. Nous sommes le peuple que Dieu a désigné pour proclamer les vérités d'origine céleste. L'oeuvre la plus solennelle et la plus sacrée qui ait jamais été confiée à des mortels est la proclamation du message des premier, deuxième et troisième anges à notre monde. Dans nos grandes villes il devrait y avoir des institutions médicales pour prendre soin des malades et diffuser les grands principes de la réforme sanitaire. -- Lettre 146, 1909. Un coin d'entrée CNA 90 1 107. Il m'a été révélé que nous ne devons pas retarder l'accomplissement de l'oeuvre qui doit être réalisée en matière de réforme sanitaire. Par cette oeuvre, nous atteignons les âmes, et sur les grandes avenues et dans les sentiers. -- Lettre 203, 1905. CNA 90 2 108. Je peux voir dans les desseins de Dieu que l'oeuvre médicale missionnaire doit être le grand coin d'entrée grâce auquel l'âme malade peut être atteinte. -- [Traité] Counsels on Health, 535 (1893). Faire tomber les préjugés par une influence accrue CNA 90 3 109. Bien des préjugés qui empêchent la vérité du message du troisième ange d'atteindre le coeur des gens tomberaient si l'on prêtait une plus grande attention à la réforme sanitaire. Dès que les personnes s'intéressent à ce sujet, la voie est ouverte pour d'autres vérités. Si elles constatent que nous sommes informés sur le problème de la santé, elles seront mieux préparées à nous faire confiance lorsque nous parlerons des vérités bibliques. CNA 90 4 Cette branche de l'oeuvre du Seigneur n'a pas reçu l'attention à laquelle elle avait droit, et à cause de cette négligence, on a beaucoup perdu. Si l'Eglise s'intéressait davantage aux réformes par lesquelles Dieu lui-même s'efforce de la préparer en vue du retour du Seigneur, son influence serait beaucoup plus grande. Dieu a parlé à son peuple, et il désire que son peuple entende sa voix et lui obéisse. Bien que la réforme sanitaire ne soit pas le message du troisième ange, elle lui est étroitement associée. Ceux qui proclament le message doivent aussi prêcher la réforme sanitaire. C'est un sujet que nous devons comprendre pour être prêts pour les événements qui sont imminents. Il faut donc que nous lui réservions une place importante. Satan et ses anges s'efforcent d'enrayer cette oeuvre de réforme, et ils n'épargnent aucun moyen pour embarrasser et déprimer ceux qui s'en occupent de tout leur coeur. Néanmoins, que nul ne se laisse aller au découragement, ou ne se relâche dans ses efforts à cause des obstacles. Le prophète Esaïe dit au sujet d'un des aspects du caractère du Christ: "Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre." Ésaïe 42:4. Que ses disciples ne parlent donc pas de leurs échecs, ni de découragement, mais qu'ils se souviennent du prix qui a été versé pour sauver l'homme, afin qu'il ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 121, 122 (1890). CNA 91 1 110. L'oeuvre de la réforme sanitaire est le moyen dont Dieu se sert pour diminuer la souffrance dans le monde et pour purifier son Eglise. Montrez à chacun qu'il peut devenir l'auxiliaire de Dieu en coopérant avec lui en vue de restaurer la santé physique et spirituelle. Cette oeuvre porte l'empreinte du ciel; elle ouvrira la voie à d'autres vérités précieuses. Quiconque veut travailler d'une manière intelligente peut y trouver sa place. -- Testimonies for the Church 9:112, 113 (1909). ------------------------Chapitre 4 -- Une nutrition qui convient Part 1 -- Le regime alimentaire originel Choisi par le Créateur CNA 95 1 111. Pour savoir quels sont les meilleurs aliments, il faut étudier le régime donné primitivement à l'humanité. Celui qui a créé l'homme et connaît ses besoins avait indiqué à Adam comment il devait se nourrir. "Voici, avait-il dit, je vous donne toute herbe portant de la semence ... et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture." Genèse 1:29. CNA 95 2 Chassé du paradis pour gagner son pain en cultivant un sol maudit, l'homme reçut alors la permission de manger "l'herbe des champs". Les céréales, les fruits et les légumes sont donc les aliments que Dieu nous offre. A l'état naturel ou apprêtés d'une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu'une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. -- Rayons de santé, 88 (1905). CNA 95 3 112. Dieu donna à nos premiers parents la nourriture qu'il avait choisie pour la race humaine. Il était contraire à son plan que la vie d'aucune de ses créatures fût enlevée. La mort ne devait pas entrer en Eden. Le fruit des arbres du jardin constituait la nourriture qui répondait aux besoins de l'homme. -- Spiritual Gifts 4a:120 (1864). Appel en faveur d'un retour CNA 96 1 113. Le Seigneur se propose de ramener son peuple à un régime composé de fruits, de légumes et de céréales. ... Dieu dispensa à nos premiers parents des fruits dans leur état naturel. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 5, 6 (1890). CNA 96 2 114. Dieu opère en faveur de ses enfants; il les ramène à la nourriture donnée à l'homme aux origines. Cette nourriture doit être tirée de la matière qu'il a fournie; elle consistera principalement en fruits et en céréales. Différentes racines seront aussi utilisées. -- Témoignages pour l'Église 3:153, 154 (1902). CNA 96 3 115. Il m'a été montré à maintes reprises que Dieu ramène son peuple à son plan originel, c'est-à-dire à un régime qui ne comprend pas de viande. Et il veut que nous enseignions au public une voie supérieure à la sienne. ... CNA 96 4 Si la viande est écartée, si le goût n'est pas formé dans ce sens, si l'on encourage à aimer les fruits et les céréales, le résultat sera conforme au plan que Dieu se proposait d'appliquer au commencement. Son peuple ne consommera pas de viande. -- Lettre 3, 1884. Part 2 -- Une alimentation simple Une aide dans l'acquisition d'une vive sensibilité CNA 96 7 116. Si jamais il y eut une époque où le régime doit être le plus simple possible, c'est bien maintenant. -- Témoignages pour l'Église 1:298 (1869). CNA 97 1 117. Dieu désire que les hommes cultivent la force de caractère. Ceux qui se complaisent en eux-mêmes ne font pas partie de ceux qui recevront un jour une grande récompense. Il veut que ceux qui oeuvrent pour sa cause soient des hommes dont les sentiments sont subtils et vive la sensibilité. Ils devraient être tempérants dans le manger; une alimentation riche et excitante ne devrait pas trouver place sur leur table; et si leur cerveau est constamment mis à contribution et qu'il leur manque de l'exercice physique, ils devraient manger modérément, même une nourriture simple. La clarté d'esprit et la fermeté de propos de Daniel, la force de son intelligence dans l'acquisition du savoir, étaient dues, pour une grande part, à la frugalité de son régime, ainsi qu'à sa vie de prière. -- Testimonies for the Church 4:515, 516 (1880). CNA 97 3 118. Mes chers amis, au lieu de faire le nécessaire pour échapper à la maladie, vous la dorlotez et vous vous soumettez à son pouvoir. Vous devriez proscrire l'usage des médicaments et observer soigneusement les lois de la santé. Si vous voulez préserver votre vie, vous devez manger des aliments sains, préparés très simplement, et vous devez prendre davantage d'exercice physique. Tous les membres de la famille ont besoin des bienfaits de la réforme sanitaire. Mais l'usage des médicaments devrait être à jamais proscrit; car non seulement ils ne guérissent aucune maladie, mais ils affaiblissent l'organisme, le rendant encore plus prédisposé à contracter la maladie. -- Testimonies for the Church 5:311 (1885). Beaucoup de souffrances évitées CNA 97 4 119. Vous avez besoin d'introduire la réforme sanitaire dans votre vie, en vue de renoncer à vous-mêmes et de manger et boire à la gloire de Dieu. Abstenez-vous des convoitises charnelles, qui font la guerre à l'âme. Vous devez pratiquer la tempérance en toutes choses. C'est un devoir pour vous de vous tenir vous-mêmes à un régime simple, qui vous maintiendra en santé. Si vous aviez vécu selon la lumière que Dieu a fait luire sur votre chemin, vous auriez épargné beaucoup de souffrances à votre famille. Votre façon d'agir a entraîné des conséquences précises. Aussi longtemps que vous persisterez dans cette voie, Dieu ne se manifestera pas dans votre famille pour vous bénir spécialement et accomplir un miracle pour éviter la souffrance à votre famille. Un régime simple, sans épices, sans viande et sans graisse d'aucune sorte, vous apporterait la bénédiction et épargnerait à votre famille de multiples souffrances, chagrins et découragements. ... Raisons en faveur d'une vie simple CNA 98 1 Pour pouvoir offrir à Dieu un service parfait, vous devez avoir une claire notion de ses exigences. Vous devez user d'une nourriture simple, préparée simplement, pour que les nerfs complexes de votre cerveau ne soient pas affaiblis, engourdis ou paralysés, ce qui vous empêcherait de discerner les choses sacrées, en particulier la valeur de l'expiation, du sang purificateur du Christ, dont le prix ne peut être estimé. "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:24-27. CNA 98 2 Si des hommes, dont l'ambition se limitait à la seule obtention d'une couronne corruptible, s'imposaient volontairement des privations dans tous les domaines, à combien plus forte raison ceux qui recherchent non seulement la couronne d'une gloire immortelle, mais une vie qui durera autant que le trône même de Jéhovah, des richesses durables, des honneurs impérissables et un poids éternel de gloire, devraient-ils être disposés à pratiquer l'abstinence. CNA 99 1 Les raisons présentées à ceux qui s'engagent dans la course du chrétien, ne vont-elles pas les décider à s'engager dans la voie du renoncement et de la tempérance en toutes choses, ce qui leur permettra de dominer leurs inclinations charnelles, de maîtriser leur corps et de contrôler leurs appétits et leurs passions? Ils deviendront alors participants de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui s'étend sur le monde par la convoitise. -- Testimonies for the Church 2:45, 46 (1868). La persévérance récompensée CNA 99 2 120. Les personnes accoutumées à une nourriture riche et très stimulante ont le goût perverti, et ne peuvent au premier abord s'accommoder d'aliments simples. Il faut du temps pour que leur goût redevienne normal et que leur estomac se remette des abus dont il a souffert. Mais en persévérant dans l'emploi d'aliments sains, on finit par les apprécier et on y trouve plus de plaisir qu'aux friandises malsaines. L'estomac, exempt de toute inflammation et de tout surmenage, peut alors s'acquitter facilement de sa tâche. -- Rayons de santé, 89 (1905). Allons de l'avant CNA 99 3 121. Une réforme dans l'alimentation représenterait une économie d'argent et de travail. Les besoins d'une famille peuvent être facilement satisfaits par un régime frugal et sain. Une alimentation trop riche porte préjudice à la santé des organes du corps et de l'esprit. -- Spiritual Gifts 4a:132 (1864). CNA 100 1 122. Nous pensons tous qu'aucune extravagance ne doit exister dans quelque domaine que ce soit. Nous devons nous contenter d'une nourriture saine et frugale, préparée simplement, et qui doit constituer le régime des riches comme des pauvres. Les substances frelatées doivent être proscrites. Nous devons préparer, pour plus tard, notre vie éternelle dans le royaume des cieux. Nous devons accomplir notre tâche dans la lumière et avec la puissance du grand et puissant Médecin. Tous ont à faire preuve de désintéressement. -- Lettre 309, 1905. CNA 100 2 123. Plusieurs personnes m'ont demandé ce qu'il y a lieu de faire pour préserver la santé d'une manière efficace. Voici ce que je peux répondre: Cessez de transgresser les lois qui régissent votre être; cessez de satisfaire un appétit dépravé, consommez une nourriture simple, habillez-vous d'une manière qui soit conforme aux exigences de la santé et de la modestie, travaillez selon les règles de l'hygiène, et vous ne contracterez pas la maladie. -- The Health Reformer, août 1866. Le régime alimentaire dans un camp-meeting CNA 100 3 124. On ne devrait apporter au camp-meeting que des aliments sains, préparés simplement, sans épices et sans graisse. CNA 100 4 Je suis convaincue que si l'on observait les règles sanitaires en matière culinaire, personne ne se rendrait malade en se préparant pour un camp-meeting. Si les ménagères renoncent aux tartes et aux gâteaux, mais préparent du pain complet et se munissent de fruits, en boîtes ou séchés, elles n'ont pas à s'inquiéter outre mesure pour le camp-meeting et ne risquent pas d'être incommodées au cours des réunions. Personne ne devrait assister d'un bout à l'autre des réunions au camp sans aliments chauds. Il y a d'ailleurs toujours des appareils de cuisson sur place. CNA 101 1 Les frères et les soeurs ne devraient pas tomber malades au camp. S'ils se couvrent suffisamment pour affronter le froid du matin et du soir et adaptent leur vêtement aux variations atmosphériques de la journée, de manière toutefois à ne pas gêner la circulation sanguine, et s'ils observent la régularité dans le sommeil et dans la pratique d'un régime simple, et ne mangent pas entre les repas, ils échapperont à la maladie. Ils seront donc bien-portants pendant toute la durée du camp, leur esprit sera lucide et susceptible d'apprécier la vérité, et ils retourneront dans leurs foyers renouvelés dans leur corps et dans leur esprit. Ceux qui s'adonnent à un travail fatigant jour après jour et qui arrêtent subitement leur exercice physique, ne doivent pas consommer la même quantité d'aliments. S'ils le font, ils surchargent leur estomac. CNA 101 2 Au cours de ces réunions, nous voulons disposer de facultés mentales particulièrement vigoureuses et saines, pour pouvoir entendre, retenir et apprécier la vérité et, après notre retour dans nos foyers, la mettre en pratique. Si l'estomac est alourdi par une quantité de nourriture trop grande, même s'il s'agit d'un menu très simple, la force mentale doit se mettre à la disposition des organes digestifs. Le cerveau éprouve la sensation d'être engourdi. Il est presque impossible de maintenir les yeux ouverts. Les vérités mêmes qui devraient être écoutées, comprises et pratiquées, sont entièrement perdues du fait de ce malaise, ou de la paralysie du cerveau résultant de la grande quantité de nourriture absorbée. CNA 101 3 Je donne à tous le conseil de consommer quelque chose de chaud chaque matin. Cela ne vous demandera pas beaucoup de travail. Si la farine complète est trop grossière, tamisez-la, et, pendant que le gruau est chaud, ajoutez-y du lait. Cela constitue un repas tout à fait convenable et sain pour un camp. Si votre pain est sec, émiettez-le dans le gruau et vous le consommerez avec plaisir. Je n'approuve pas l'habitude de manger beaucoup et froid, du fait qu'une énergie considérable doit être utilisée pour réchauffer la nourriture et la porter à la température de l'estomac avant que commence la digestion. Des haricots bouillis ou cuits au four constituent également un plat sain. Diluez-en une partie dans de l'eau, ajoutez-y du lait ou de la crème, et faites-en un potage; le pain peut y être associé comme pour le gruau. -- Testimonies for the Church 2:602, 603 (1870). Pour un pique-nique CNA 102 3 125. Que quelques familles qui vivent à la ville ou dans un village, délaissant les occupations qui les fatiguent physiquement et intellectuellement, se rassemblent pour faire une excursion à la campagne, sur les rives d'un beau lac ou dans un joli bois, là où le paysage est agréable. Elles doivent emporter avec elles des aliments simples et hygiéniques, les fruits et céréales les meilleurs, et dresser la table à l'ombre d'un arbre ou sous la voûte du ciel. La promenade, l'exercice et le décor exciteront l'appétit, et tous feront là un repas que des rois pourraient leur envier. -- Testimonies for the Church 1:514 (1867). CNA 102 7 126. Que ceux qui se font les défenseurs de la réforme sanitaire s'efforcent sérieusement d'en faire tout ce qu'ils prétendent qu'elle est. Qu'ils écartent tout ce qui est préjudiciable à la santé. Usez d'aliments simples et sains. Les fruits sont excellents et évitent de longues préparations. Abstenez-vous de pâtisseries, de gâteaux, de desserts, et de tous les autres plats préparés pour exciter l'appétit. Consommez peu d'aliments différents au même repas et mangez dans un esprit de reconnaissance. -- Lettre 135, 1902. Simplicité dans les réceptions CNA 103 1 127. Le Christ a donné l'exemple de l'hospitalité dans sa vie sur la terre. Quand, au bord du lac, il était entouré de la multitude affamée, il ne la renvoya pas sans lui avoir donné à manger. Il dit à ses disciples: "Donnez-leur vous-mêmes à manger." Matthieu 14:16. Et par un miracle, il leur donna de quoi satisfaire amplement leur faim. Cependant c'était une nourriture simple, sans luxe. Celui qui avait à sa disposition toutes les ressources du ciel aurait pu offrir au peuple un riche repas, mais il lui donna simplement ce qui était nécessaire à ses besoins, la nourriture des pêcheurs du lac: du pain et des poissons. CNA 103 2 Si, actuellement, les hommes avaient des habitudes plus simples, s'ils vivaient en harmonie avec les lois de la nature, il y aurait de quoi subvenir abondamment à leur subsistance. Ils auraient moins de besoins imaginaires et plus d'occasions d'agir selon la volonté de Dieu. CNA 103 3 Le Christ ne chercha pas à attirer les hommes à lui en satisfaisant leur désir de luxe. Les aliments modestes qu'il offrit, lors de la multiplication des pains, à la foule rassemblée autour de lui, prouvaient non seulement sa puissance, mais son amour et le tendre soin qu'il prenait d'elle dans les nécessités les plus ordinaires de la vie. -- Témoignages pour l'Église 2:666, 667 (1900). CNA 103 4 128. Les hommes et les femmes qui professent être des disciples sont souvent esclaves de la mode et de la gourmandise. Le temps et l'énergie qui devraient être consacrés à des buts plus élevés et plus nobles, sont employés à préparer des plats variés et malsains en vue de réunions mondaines. Pour suivre la coutume, des gens pauvres et qui dépendent essentiellement de leur travail quotidien, dépensent beaucoup d'argent à préparer toutes sortes de gâteaux substantiels, de conserves, de tartes et une grande variété de plats à la mode destinés aux visiteurs, qui se feront du mal en les consommant; alors que ces personnes auraient grandement besoin des sommes ainsi gaspillées pour acheter des vêtements pour eux et pour leurs enfants. Le temps employé à préparer des aliments qui nuisent à l'estomac devrait être consacré à l'instruction morale et religieuse des enfants. CNA 104 1 Les réceptions mondaines fournissent des occasions de pratiquer la gourmandise. Une nourriture et des boissons nocives sont absorbées d'une façon abusive et il en résulte un grand préjudice pour les organes digestifs. Les énergies vitales sont ainsi inutilement sollicitées, ce qui produit de la fatigue et une sérieuse perturbation dans la circulation sanguine et, par conséquent, une carence de force à travers tout l'organisme. Les bénédictions qui pourraient découler des visites sont souvent perdues du fait que l'hôtesse, au lieu de profiter des entretiens éventuels, passe son temps à la cuisine à préparer une grande variété de plats devant aboutir à de vrais festins. Des hommes et des femmes chrétiens ne devraient jamais permettre à leur influence de favoriser un tel comportement en participant à de tels repas. Faites bien comprendre aux personnes qui vous reçoivent que votre propos, en leur rendant visite, n'est pas de satisfaire votre appétit, mais que cette réunion, par l'expression de pensées et de sentiments, devienne une bénédiction réciproque. La conversation devrait être d'un caractère élevé, ennoblissant, qui, lorsqu'on l'évoquera plus tard, suscitera des souvenirs très agréables. -- Health, or, How to Live, 54, 55 (1865). CNA 104 2 129. Ceux qui reçoivent des visiteurs devraient leur présenter des aliments sains et nutritifs, fruits, céréales et légumes, préparés d'une façon simple et appétissante. Une telle cuisine ne requiert qu'un minimum de travail et de dépenses, et, consommés en quantité raisonnable, ces aliments ne feront de tort à personne. Si les gens du monde choisissent de sacrifier du temps, de l'argent et leur santé à la satisfaction de leur appétit, qu'ils le fassent, et paient ensuite le prix de la violation des lois de la santé; mais les chrétiens devraient prendre position à l'égard de ces choses, et exercer leur influence dans la bonne direction. Ils peuvent faire beaucoup pour réformer ces usages, qui détruisent la santé et l'âme. -- Health, or, How to Live, 55, 56 (1865). Prêtes à recevoir un visiteur inattendu CNA 105 7 130. Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille aux repas afin de pouvoir offrir à leurs visiteurs un menu dispendieux. Comme c'est peu sage! Apprenons à recevoir avec plus de simplicité, et à pourvoir avant tout aux besoins des nôtres. CNA 105 8 Une économie irréfléchie et des coutumes artificielles empêchent souvent d'exercer l'hospitalité lorsqu'elle serait nécessaire et bénie. Il faut que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n'impose pas à la maîtresse de maison un travail supplémentaire. -- Rayons de santé, 108 (1905). Penser moins à la nourriture matérielle CNA 106 4 131. Nous devons constamment méditer sur la Parole, la consommer, la digérer et, par la pratique, l'assimiler et en faire ainsi un aliment permanent de la vie normale. Celui qui se nourrit chaque jour du Christ lui-même pourra, par son propre exemple, enseigner les autres à penser moins à leurs repas matériels, et à se préoccuper beaucoup plus de la nourriture qu'ils réservent à leur âme. CNA 106 5 Le vrai jeûne, qui peut être recommandé à tous, consiste dans l'abstinence de toute nourriture excitante et dans l'usage modéré d'une nourriture simple, saine et appropriée, dont Dieu nous a abondamment pourvus. Les hommes doivent moins penser à ce qu'ils mangent et boivent matériellement, et se soucier davantage de la nourriture céleste qui anime et tonifie toute leur vie religieuse. -- Lettre 73, 1896. Influence réformatrice de la vie simple CNA 106 6 132. Nous devrions nous vêtir correctement mais avec modestie, sans nous soucier de la mode. En tout temps on ne devrait trouver sur notre table que des aliments simples, hygiéniques. Qu'on proscrive le luxe et toute espèce d'extravagance. Que nos maisons soient construites dans un style sobre et meublées de la même manière, afin de montrer par là la puissance sanctifiante de la vérité et d'exercer une bonne influence sur les incrédules. Mais si nous nous conformons au monde sur ces points, et en certains cas si nous essayons même de le dépasser dans ses excentricités, la prédication de la vérité n'aura que peu ou même pas d'effet. Qui croira aux vérités solennelles pour notre époque si ceux qui prétendent y croire contredisent leur foi par leurs oeuvres? C'est notre conformisme aux usages du monde, et non Dieu, qui nous interdit l'accès du ciel. -- Témoignages pour l'Église 2:254 (1882). CNA 107 1 133. C'est grâce à un miracle de la puissance divine que le Christ nourrit la foule; cependant, le menu présenté fut d'une grande simplicité: uniquement des poissons et des petits pains, qui constituaient le menu quotidien des pêcheurs de Galilée. CNA 107 2 Le Christ aurait pu fournir à la foule un repas plantureux, mais une nourriture destinée seulement à satisfaire l'appétit n'aurait pas contribué à son enseignement moral. Par ce miracle, le Christ voulait lui donner une leçon de simplicité. Si, aujourd'hui, les gens avaient des habitudes simples et vivaient en harmonie avec les lois de la nature, comme le faisaient au début Adam et Eve, il y aurait de quoi suffire amplement à tous les besoins de la famille humaine. Mais l'égoïsme et la gourmandise ont apporté le péché et la misère, par excès d'une part, et par carence d'autre part. -- The Ministry of Healing, 47 (1905). CNA 107 3 134. Si les chrétiens consacraient une plus petite partie de leur argent à leurs toilettes et à l'embellissement de leurs maisons, s'ils l'employaient moins à garnir leurs tables d'aliments qui détruisent la santé, ils pourraient être plus généreux dans leurs offrandes pour le trésor de Dieu. Ils imiteraient ainsi leur Rédempteur, qui a laissé le ciel, ses richesses et sa gloire, et s'est fait pauvre pour notre salut, afin que nous acquérions les richesses éternelles. -- Témoignages pour l'Église 1:438 (1875). Part 3 -- Une Alimentation Appropriee L'indifférence n'est pas de mise CNA 108 1 135. Du fait qu'il est erroné de ne manger que pour satisfaire un goût perverti, il ne s'ensuit pas qu'il faille montrer de l'indifférence à l'égard de notre nourriture. Le problème alimentaire revêt une importance considérable. Nul ne devrait se contenter d'un régime débilitant. Ceux qui sont affaiblis par la maladie ont particulièrement besoin d'une nourriture fortifiante et bien préparée. Ceux qui s'occupent de réforme alimentaire, plus que n'importe qui, doivent éviter avec soin les extrêmes. L'organisme doit recevoir une alimentation suffisante. Dieu, qui donne le sommeil à ses bien-aimés, leur fournit également une nourriture appropriée, capable de maintenir leur corps en santé. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 49, 50 (1890); Counsels on Health, 118. CNA 108 2 136. Pour jouir d'une bonne santé, il faut avoir le sang pur. Lorsqu'il contient les éléments nutritifs voulus et qu'il est purifié et vivifié par l'oxygène, il porte partout la vigueur et la vie. Il répare et nourrit l'organisme. Plus parfaite est la circulation, mieux s'accomplit ce travail. -- Rayons de santé, 65 (1905). Dieu pourvoit abondamment CNA 109 1 137. Dieu a procuré à l'homme de nombreux moyens de satisfaire son appétit naturel. Il a mis devant lui les produits de la terre, une abondante variété d'aliments savoureux et reconstituants. Notre bon Père céleste nous a permis d'en user librement. Les fruits, les céréales et les légumes préparés d'une façon simple, sans épices ni graisse d'aucune sorte, forment, avec le lait ou la crème, le régime le plus sain. Ces aliments nourrissent notre corps, et nous assurent une vigueur physique et intellectuelle que ne saurait nous donner une nourriture stimulante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 114, 115. CNA 109 2 138. Nous trouvons dans les céréales, les fruits, les légumes et les oléagineux tous les éléments nutritifs dont nous avons besoin. Si nous nous approchons du Seigneur avec un esprit bien disposé, il nous enseignera la manière de préparer une nourriture saine, exempte de la souillure d'une alimentation carnée. -- Manuscrit 27, 1906, p. 1. Un régime appauvri discrédite la réforme sanitaire CNA 109 3 139. Certains de nos membres s'appliquent à s'abstenir d'aliments qui ne conviennent pas, mais en même temps négligent de prendre une nourriture suffisante, contenant tous les éléments nécessaires à l'entretien de l'organisme. Ne portons jamais un mauvais témoignage contre la réforme sanitaire en ne consommant pas une nourriture saine et suffisante, pour remplacer les aliments nocifs que nous avons écartés. Il faut user de beaucoup de tact et de jugement dans la préparation d'un régime nourrissant destiné à se substituer au régime habituel d'un grand nombre de familles. Cette initiative demande de la foi en Dieu, du zèle dans le but, et de la bonne volonté pour se rendre utile l'un à l'autre. Un régime ne renfermant pas tous les éléments nutritifs nécessaires attire des reproches sur la cause de la réforme sanitaire. Nous sommes des êtres mortels, et nous devons absorber une nourriture susceptible d'entretenir normalement notre organisme. -- Lettre 135, 1902. CNA 110 6 140. Etudiez vos habitudes alimentaires. Allez de la cause à l'effet, mais ne portez pas de faux témoignage contre la réforme sanitaire en suivant une ligne de conduite, même inconsciemment, qui lui soit diamétralement opposée. Il ne faut ni négliger le corps, ni en abuser, ce qui le rendrait inapte à rendre à Dieu le service qui lui est dû. Je suis assurée que certains des meilleurs ouvriers dans notre cause sont morts du fait qu'ils se sont négligés. Un des premiers soins de la ménagère doit être de fournir à l'organisme une nourriture appétissante et fortifiante. Il vaut beaucoup mieux économiser sur les vêtements et sur le mobilier que sur la nourriture. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 58 (1890); Counsels on Health, 155, 156. Adapter le régime aux besoins individuels CNA 111 1 141. Montrons du bon sens dans l'emploi de nos aliments. Lorsque nous nous rendons compte que certains d'entre eux ne nous conviennent pas, n'écrivons pas de lettres pour en connaître les raisons. Changeons notre régime; employons-en moins de quelques-uns; essayons d'autres combinaisons. Nous saurons bientôt l'effet que celles-ci auront sur nous. En tant qu'êtres humains, étudions les principes et faisons usage de notre expérience et de notre jugement pour décider quels sont les aliments qui nous conviennent le mieux. -- Témoignages pour l'Église 3:158 (1902). CNA 111 3 142. Dieu nous a donné une ample variété d'aliments sains, et chacun, guidé par l'expérience et le bon sens, doit choisir ceux qui s'adaptent le mieux à ses besoins. CNA 111 4 La nature fournit en abondance des fruits et des céréales, et d'année en année les produits de tous les pays sont mieux répartis, grâce aux facilités croissantes de transport. Il en résulte que beaucoup d'aliments considérés autrefois comme coûteux et luxueux sont aujourd'hui à la portée de tous. Tel est en particulier le cas des fruits secs et des conserves. -- Rayons de santé, 89 (1905). Part 4 -- L'Alimentation dans divers pays Adaptée aux saisons et aux climats CNA 112 1 143. Les aliments consommés doivent correspondre au climat. Certains aliments conviennent à nos pays alors qu'ils sont à éliminer totalement dans un autre. -- Lettre 14, 1901. CNA 112 2 144. Tous les aliments sains ne sont pas également bons dans n'importe quelle circonstance. Il faut les choisir, les adapter aux saisons, au climat dans lequel nous vivons et à nos occupations. Des aliments excellents à certaines saisons, ou sous certains climats, peuvent ne plus convenir dans d'autres conditions. De même, tel aliment qui sera pris avantageusement par ceux qui se livrent à un travail physique pénible ne convient pas aux personnes dont les occupations sont sédentaires ou intellectuelles. Dieu nous a donné une ample variété d'aliments sains, et chacun, guidé par l'expérience et le bon sens, doit choisir ceux qui s'adaptent le mieux à ses besoins. -- Rayons de santé, 88, 89 (1905). Des aliments nourrissants disponibles dans chaque pays CNA 112 3 145. Dans la simplification de notre régime, sachons progresser intelligemment. La providence de Dieu a permis que chaque pays produise des aliments renfermant les éléments nutritifs nécessaires à la formation et l'entretien de l'organisme. Et ces aliments peuvent être présentés dans des plats appétissants et sains. -- Lettre 135, 1902. CNA 113 1 146. Il est possible, avec un peu de prévoyance et de méthode, de se procurer en tous pays ce qui est le plus favorable à la santé. Le blé, le riz, le maïs et l'avoine, ainsi que les haricots, les pois et les lentilles s'expédient partout. En y ajoutant les fruits du pays ou de l'étranger et les légumes qui croissent dans la localité, on a tout ce qu'il faut pour se passer de viande. ... Partout où l'on peut se procurer à des prix modérés des fruits secs, tels que raisins, pruneaux, pommes, poires, pêches et abricots, on trouvera avantageux de les utiliser dans l'alimentation quotidienne, et, pour assurer la santé et la vigueur, ils donneront les meilleurs résultats chez tous les travailleurs. -- Rayons de santé, 90 (1905). Une suggestion pour les climats tropicaux CNA 113 2 147. Dans les climats chauds, voire brûlants, l'ouvrier, dans quelque domaine que ce soit, ne devrait pas être astreint à fournir une somme de travail aussi considérable que dans un climat plus tonique. Le Seigneur se souvient que nous ne sommes que poussière. ... CNA 113 3 Moins nous utilisons de sucre dans nos préparations culinaires, moins nous éprouvons de difficulté à supporter les chaleurs du climat. -- Lettre 91, 1898. Le tact nécessaire dans l'enseignement de la réforme sanitaire CNA 113 4 148. En vue d'accomplir notre travail simplement et loyalement, nous devons être conscients des conditions auxquelles la famille humaine est assujettie. Dieu a pourvu aux besoins des habitants de tous les pays du monde. Ceux qui désirent collaborer avec Dieu dans sa vigne doivent veiller avec soin à la manière dont ils enseignent la réforme sanitaire. Ils doivent agir avec discernement en indiquant les aliments qui doivent être consommés et ceux qui ne doivent pas l'être. Le messager humain doit s'unir au Consolateur divin dans la proclamation du message de miséricorde aux multitudes que Dieu veut sauver. -- Lettre 37, 1901. CNA 114 3 149. Nous n'avons pas de régime précis à prescrire. Mais nous disons que dans les pays où abondent les fruits et les céréales, la viande n'est pas l'aliment qui convient au peuple de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:427 (1909). CNA 114 4 150. Le Seigneur désire que ceux qui vivent dans les endroits où l'on peut cueillir des fruits pendant une bonne partie de l'année, apprécient le privilège qui leur est donné. Plus nous disposerons de fruits frais, mieux nous pourrons comprendre les bienfaits dont nous jouissons. -- Témoignages pour l'Église 3:154 (1902). L'assurance d'une aide divine CNA 114 6 151. Le Seigneur veut enseigner à de nombreuses personnes, dans tous les pays, la manière de combiner des fruits, des céréales et des légumes qui fourniront une alimentation fortifiante et préserveront de la maladie. Ceux qui n'ont jamais appris comment se préparent les aliments sains qui sont en vente actuellement travailleront intelligemment en faisant des expériences avec les produits du sol, et il leur sera donné des lumières concernant ces produits. Le Seigneur leur montrera ce qu'ils doivent faire. Celui qui donne l'habileté et l'intelligence à son peuple dans une partie du monde le fera aussi ailleurs. Sa volonté est que les ressources alimentaires de chaque contrée soient employées dans les pays pour lesquels elles sont destinées. De même que Dieu donna la manne pour nourrir les enfants d'Israël, de même aujourd'hui il communique à son peuple en différents lieux l'habileté et la sagesse pour utiliser les produits de ces pays dans la préparation d'aliments qui remplaceront la viande. -- Témoignages pour l'Église 3:152, 153 (1902). CNA 115 1 152. Dieu veut que partout des hommes et des femmes soient encouragés à développer leurs talents en préparant des aliments sains avec les produits naturels du lieu où ils habitent. S'ils regardent au Seigneur, en exerçant leurs capacités et leur ingéniosité sous la direction du Saint-Esprit, ils apprendront à préparer une bonne nourriture avec des produits naturels. C'est ainsi qu'ils pourront enseigner aux pauvres à se procurer eux-mêmes ce qui remplacera la viande, et à leur tour ceux-ci en instruiront d'autres. Il faut cependant, pour accomplir une telle oeuvre, de la consécration, du zèle et de l'énergie. Si l'on avait fait cela plus tôt, il y aurait aujourd'hui beaucoup plus de personnes dans l'Eglise qui pourraient instruire ceux qui les entourent. Soyons donc conscients de nos devoirs, puis efforçons-nous de nous en acquitter. Nous ne devons pas attendre que d'autres fassent à notre place l'oeuvre que le Seigneur nous a confiée. -- Témoignages pour l'Église 3:158 (1902). ------------------------Chapitre 5 -- Physiologie de la digestion La récompense de l'obéissance aux lois de la nature CNA 119 1 153. Les soins apportés au bon fonctionnement de l'estomac sont récompensés par une pensée claire et un esprit vigoureux. Vos organes digestifs ne seront pas prématurément usés pour porter témoignage contre vous. Nous devons prouver que nous apprécions l'intelligence que Dieu nous a donnée, en mangeant, en étudiant et en agissant avec sagesse. C'est pour nous un devoir sacré de maintenir notre corps dans un état de santé tel que nous aurons une haleine pure et agréable. Nous devons montrer que nous estimons la lumière que Dieu nous a donnée relativement à la réforme sanitaire, en projetant cette clarté, par la parole et par l'action, pour le bien d'autrui. -- Lettre 274, 1908. Effets corporels de la suralimentation CNA 119 2 154. Quelle influence la suralimentation peut-elle exercer sur l'estomac? Celui-ci est affaibli, les organes digestifs s'étiolent, et la maladie, avec son cortège de maux, en est la conséquence. Si les personnes étaient déjà malades auparavant, elles voient leurs difficultés s'accroître, et leur vitalité diminue chaque jour. Elles sont obligées de mobiliser leurs énergies vitales inutilement pour essayer d'assimiler l'excédent de nourriture qu'elles entassent dans l'estomac. -- Testimonies for the Church 2:364 (1870). CNA 119 3 155. Il arrive fréquemment que l'intempérance se traduise subitement sous la forme de maux de tête, d'indigestion, de colique. Un poids a été placé sur l'estomac que celui-ci ne peut porter, et il en résulte une sensation d'oppression. La tête est troublée, et l'estomac se révolte. Mais la suralimentation ne provoque pas toujours de tels effets. Dans certains cas, l'estomac est comme paralysé. On ne souffre pas, mais les organes digestifs perdent leur énergie vitale. Les éléments de la machine humaine sont sapés à la base et l'existence en est rendue déplaisante. -- Lettre 73a, 1896. CNA 120 1 156. Je vous recommande la sobriété dans votre régime. Assurez-vous que, telle une sentinelle chrétienne intelligente, vous gardez l'entrée de votre estomac, empêchant qu'aucun élément nocif à la santé et à la vie ne franchisse les lèvres. Dieu vous confie la responsabilité de marcher dans la lumière qu'il vous a donnée sur la réforme sanitaire. Le courant sanguin qui afflue vers la tête doit être freiné. De nombreux vaisseaux sanguins sont chargés de distribuer dans toutes les parties de l'organisme le courant sanguin vital. Le feu que vous allumez dans votre estomac fait de votre cerveau une fournaise ardente. Mangez beaucoup plus sobrement, prenez des aliments simples, qui ne demandent pas un assaissonnement relevé. Vos passions charnelles doivent être réduites par la faim, et non dorlotées et nourries. L'afflux du sang au cerveau fortifie les instincts animaux et affaiblit les facultés spirituelles. ... CNA 120 2 Vous avez besoin d'une quantité moindre de nourriture matérielle et d'une quantité beaucoup plus importante de nourriture spirituelle, de pain de vie. Plus simple sera votre régime, meilleur il sera pour vous. -- Lettre 142, 1900. La suralimentation entrave le mécanisme CNA 120 3 157. Mon frère, vous avez beaucoup à apprendre. Vous cédez à la gourmandise en prenant un excédent de nourriture que l'organisme ne peut transformer en sang de qualité. C'est un péché que de céder à l'intempérance dans la quantité de nourriture absorbée, même lorsque la qualité en est irréprochable. Beaucoup de gens s'imaginent que dès l'instant où ils renoncent à la viande et aux aliments lourds en général, ils peuvent absorber des aliments simples jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus. C'est une erreur. De nombreux réformateurs ne sont rien moins que des gloutons. Ils imposent à leurs organes digestifs un fardeau tel que la vitalité de leur organisme est épuisée par l'effort accompli pour en disposer. Cette surcharge exerce une influence déprimante sur les facultés mentales, car la capacité nerveuse du cerveau est mobilisée pour assister l'estomac dans son travail. La suralimentation, même dans la nourriture simple, engourdit les nerfs sensitifs du cerveau et affaiblit la vitalité. La suralimentation a un effet plus nuisible sur l'organisme que le surmenage; les énergies spirituelles sont davantage entamées par l'intempérance dans l'alimentation que par l'intempérance dans le travail. CNA 121 1 Les organes digestifs ne devraient jamais être chargés quantitativement ou qualitativement d'une nourriture qui les soumettra à une rude épreuve en vue de son assimilation. Tout excédent de nourriture introduit dans l'estomac et que l'organisme ne peut assimiler pour le transformer en sang de qualité, entrave le mécanisme; il ne peut être converti ni en muscle ni en sang, et sa présence encrasse le foie, et crée un état morbide dans l'organisme. L'estomac se surmène dans ses efforts pour disposer de cet excédent, et il en résulte une sensation de langueur, que l'on confond avec la faim; sans laisser aux organes digestifs le temps de se reposer de leur travail fatigant et de retrouver leurs énergies, on impose à l'estomac une nouvelle surcharge d'aliments, ce qui oblige le mécanisme affaibli à se remettre en mouvement. Un exercice modere aide la digestion CNA 121 2 Mon frère, votre cerveau est engourdi. Un homme qui absorberait une quantité de nourriture égale à celle que vous prenez devrait être un travailleur de force. L'exercice favorise la digestion, et constitue une des conditions de la santé du corps et de l'esprit. Vous avez besoin d'exercice physique. Vous vous mouvez et vous agissez comme un morceau de bois, comme si vous manquiez totalement d'élasticité. Ce qu'il vous faut, c'est de l'exercice sain et intense. Votre esprit s'en trouverait revigoré. Après un repas complet, il ne faut pas se remettre immédiatement à étudier ou à faire des exercices violents; ce serait contraire aux lois qui régissent l'organisme. Dès la fin du repas, il se produit un mouvement considérable dans le système nerveux. L'énergie cérébrale est vivement sollicitée pour assister l'estomac; par conséquent, lorsque l'esprit ou le corps est surchargé après le repas, la digestion s'en trouve retardée. La vitalité de l'organisme, qui est utilisée pour accomplir un travail dans un certain domaine, est détournée et mobilisée en faveur d'un autre domaine. -- Testimonies for the Church 2:412, 413 (1870). CNA 122 1 158. L'exercice soulage les dyspeptiques en tonifiant les organes digestifs. Le fait de s'adonner sérieusement à l'étude ou à un exercice violent aussitôt après le repas, entrave la digestion; car la vitalité de l'organisme, qui est nécessaire pour poursuivre la digestion, est employée ailleurs. Mais une courte promenade après le repas, suivant un rythme modéré, la tête haute et les épaules en arrière, est d'une grande efficacité. L'attention se détourne de soi pour se reporter sur la beauté de la nature. Moins on pense à son estomac, mieux cela vaut. Si vous craignez constamment que vos repas vous fassent mal, vos craintes se réaliseront certainement. Oubliez vos maux pour penser à des sujets agréables. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 101 (1890). L'air pur, un puissant auxiliaire CNA 123 4 159. L'air pur et frais favorise la circulation du sang à travers tout l'organisme. Il rafraîchit le corps, l'assainit et le fortifie, et, en même temps, exerce une influence très nette sur l'esprit, lui transmettant une grande mesure de sang-froid et de sérénité. Il excite l'appétit, améliore considérablement la digestion et entraîne un sommeil doux et profond. -- Testimonies for the Church 1:702 (1868). CNA 123 5 160. On devrait laisser aux poumons la plus grande liberté possible. Lorsqu'ils fonctionnent normalement, leur capacité s'accroît; elle diminue s'ils sont gênés ou comprimés. De là les mauvais effets de la pratique si courante, surtout dans les travaux sédentaires, de se tenir penché sur son ouvrage. Dans cette position il est impossible de respirer profondément. La respiration superficielle devient bientôt une habitude, et les poumons perdent leur élasticité. La compression de la taille produit le même effet. ... La quantité d'oxygène reçue de cette manière est insuffisante, les déchets toxiques qu'il faut éliminer par les expirations sont retenus, le sang circule lentement et devient impur. Et ce ne sont pas les poumons seuls qui souffrent de cet état de choses, mais encore l'estomac, le foie et le cerveau. La peau devient jaune, la digestion se ralentit, le coeur s'affaiblit, le cerveau s'obscurcit: les pensées deviennent confuses, et l'esprit est envahi par des idées noires. L'organisme tout entier est déprimé et devient particulièrement sujet à la maladie. -- Rayons de santé, 66, 67 (1905). Digestion retardée par une alimentation trop liquide CNA 124 1 161. Si votre santé physique était demeurée intacte, vous auriez pu devenir une femme très efficiente. Vous avez été longtemps malade, ce qui a affecté votre imagination, vous incitant à concentrer vos pensées sur vous-même, et l'imagination, à son tour, a influencé votre corps. Dans plusieurs domaines, vous avez formé de mauvaises habitudes. Votre régime n'a pas été rationnel, en quantité et en qualité. Vous avez mangé trop, et des aliments de mauvaise qualité, qui ne pouvaient fournir un sang pur. Vous avez habitué votre estomac à ce régime. Selon votre jugement, c'est ce qu'il convenait de faire, du moment que cette solution vous incommodait le moins. Mais cette expérience ne s'est pas révélée profitable. Votre alimentation n'a pas apporté à l'estomac la vigueur qu'il en attendait. Prise sous forme de liquides, votre nourriture n'a pas fortifié ni tonifié votre organisme. Mais dès que vous renoncez à votre habitude, en consommant davantage d'aliments solides et moins de liquides, votre estomac s'en trouve incommodé. Cependant, vous ne devez pas céder sur ce point: rééduquez votre estomac jusqu'à ce qu'il accepte une alimentation plus solide. -- Testimonies for the Church 3:74 (1872). CNA 124 2 162. Je leur ai dit qu'ils commettaient une lourde erreur dans la préparation de leur nourriture, et que se contenter principalement de potages, de café et de pain n'était pas conforme à la réforme sanitaire; que ce n'était pas sain d'introduire de telles quantités de liquides dans l'estomac, qui s'en trouvait affaibli, et qu'un tel régime imposait une lourde charge aux reins. CNA 124 3 Je fus entièrement convaincue du fait que plusieurs personnes dans l'établissement souffraient d'indigestions fréquentes parce qu'elles consommaient ce genre de nourriture. Les organes digestifs étaient affaiblis et le sang appauvri. Leur petit déjeuner consistait en café et en pain, avec une compote de prunes. Ce n'était pas sain. L'estomac, reposé et dispos, était mieux en mesure de digérer un repas substantiel qu'après s'être déjà fatigué au travail. Le déjeuner était généralement composé d'un potage, parfois de viande. L'estomac est petit, mais l'appétit, insatisfait, se jette sur cette alimentation liquide; il en résulte que l'estomac se trouve surchargé. -- Lettre 9, 1887. Les aliments doivent être chauds, mais non bouillants CNA 125 2 163. Je recommande à tous d'absorber quelque chose de chaud, en tout cas le matin. Cela ne vous coûtera pas beaucoup de travail. -- Testimonies for the Church 2:603 (1870). CNA 125 3 164. Les boissons très chaudes ne sont pas recommandées, excepté comme médicaments. L'estomac est gravement lésé par une abondance d'aliments et de boissons très chauds. La gorge et les organes digestifs, et par leur intermédiaire, les autres organes du corps, sont affaiblis. -- Lettre 14, 1901. L'énergie vitale amoindrie par les aliments froids CNA 125 4 165. Les aliments ne devraient jamais être pris très chauds ou très froids. Pris froids, ils fatiguent l'estomac, qui doit les réchauffer avant que la digestion puisse avoir lieu. Les boissons froides sont également mauvaises pour la même raison, tandis que l'usage habituel de boissons chaudes est débilitant. -- Rayons de santé, 94 (1905). CNA 126 2 166. Beaucoup de gens commettent l'erreur de boire de l'eau froide au cours du repas. L'eau ne doit pas servir de véhicule aux aliments. Prise aux repas, elle diminue la sécrétion de la salive; et plus elle est froide, plus l'estomac en souffre. L'eau ou la limonade glacée absorbée aux repas, arrête la digestion jusqu'au moment où le sang a suffisamment réchauffé l'estomac pour lui permettre de reprendre sa fonction. Mastiquez lentement afin de bien insaliver vos aliments. CNA 126 3 Plus vous prenez de liquide aux repas, plus la digestion sera laborieuse; car il faut que les liquides soient d'abord absorbés. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 51 (1890); Counsels on Health, 119, 120. Avertissement aux gens pressés CNA 126 5 167. Je suis chargée de dire à ceux qui travaillent dans nos institutions médicales et aux maîtres et élèves de nos écoles qu'il est nécessaire que nous soyons vigilants quant à la satisfaction de notre appétit. Nous courons le danger de nous relâcher sur ce point, et aussi de permettre à nos soucis personnels et à nos responsabilités de nous absorber à tel point que nous ne disposons plus du temps nécessaire pour nous nourrir comme nous le devons. Voici mon message: Prenez le temps de manger et ne vous bourrez pas l'estomac d'une grande quantité d'aliments à la fois. C'est une grave erreur de manger précipitamment plusieurs sortes d'aliments au cours d'un même repas. -- Lettre 274, 1908. Mangez lentement, mastiquez soigneusement CNA 127 1 168. Pour digérer normalement, il faut manger lentement. Ceux qui cherchent à éviter la dyspepsie, de même que ceux qui comprennent qu'ils doivent conserver leurs énergies pour les mettre au service de Dieu, doivent se rappeler ces conseils. Si vous êtes pressé, n'avalez pas vos aliments, mais mangez moins et mastiquez lentement. Le profit que l'on tire de la nourriture ne dépend pas tant de sa quantité que de son assimilation; les aliments apportent une satisfaction gustative non pas en raison des quantités avalées rapidement, mais en raison du temps qu'ils restent dans la bouche. Ceux qui sont énervés, anxieux ou pressés, feraient mieux de ne pas manger avant de s'être reposés; car leurs énergies vitales, déjà éprouvées, ne peuvent pas fournir les sucs digestifs nécessaires. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 51, 52 (1890); Counsels on Health, 120. CNA 127 2 169. Il faut manger lentement et bien mastiquer, afin que la salive pénètre les aliments et que les sucs digestifs puissent entrer en action. -- Rayons de santé, 94 (1905). Une leçon à rappeler CNA 127 3 170. Si nous voulons travailler en faveur de la restauration de la santé, il est nécessaire que nous restreignions l'appétit, que nous mangions lentement, et seulement un petit nombre de plats à chaque repas. Ces conseils demandent à être rappelés souvent. Il n'est pas conforme aux principes de la réforme sanitaire d'avoir de nombreux plats à un même repas. -- Lettre 27, 1905. CNA 127 4 171. Lorsque l'on passe de l'alimentation carnée au régime végétarien, il faut prendre soin de mettre sur la table des plats préparés et cuisinés avec sagesse. Trop de porridge représente une erreur. Une nourriture consistante qui demande à être bien mastiquée est nettement préférable. A cet égard, les préparations d'aliments sains sont bienfaisantes. Un bon pain complet, ainsi que des biscuits roulés, simplement et soigneusement préparés, sont très sains. Le pain ne doit jamais avoir le moindre goût aigre. Il doit être parfaitement cuit, ce qui l'empêchera d'être mou et visqueux. CNA 128 1 Pour ceux qui peuvent en user, les légumes sains, bien préparés, sont préférables aux bouillies et au porridge. Les fruits, consommés avec un pain bien cuit, de deux à trois jours, sont beaucoup plus sains qu'avec du pain frais. Longuement mastiqués, de tels aliments fournissent à l'organisme tout ce dont il a besoin. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. CNA 128 2 172. Pour faire des biscuits roulés, prendre de l'eau douce et du lait ou de la crème; faire une pâte ferme et la pétrir comme pour des biscuits. Cuire au four. C'est un aliment délicieux, qui demande une mastication complète, ce qui est bénéfique à la fois pour les dents et pour l'estomac. Ils fournissent un sang pur et sont générateurs d'énergie. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. Eviter une anxiété excessive CNA 128 3 173. Il est impossible de prescrire au poids la quantité d'aliments à consommer. Il n'est d'ailleurs pas recommandé de recourir à un tel procédé, car l'esprit se concentre sur lui-même, et le manger et le boire deviennent bientôt un problème mental. ... Beaucoup de gens ont cru devoir assumer de lourdes responsabilités au sujet de la quantité et de la qualité de la nourriture qui s'impose pour entretenir l'organisme. Certains, en particulier les dyspeptiques, se sont tellement inquiétés de leur menu qu'ils en ont oublié d'absorber suffisamment de nourriture pour l'entretien de leur organisme. Ils ont porté un grave préjudice à la maison qu'ils habitent, et nous craignons qu'ils aient détruit leur santé pour le reste de leurs jours. -- Lettre 142, 1900. CNA 129 1 174. D'aucuns vivent sans cesse dans l'appréhension que leurs aliments, quelque simples et sains qu'ils soient, ne leur fassent mal. Je leur dirai: N'ayez pas cette crainte; détournez vos pensées de ce sujet. Après avoir demandé à Dieu de bénir votre nourriture, croyez qu'il a entendu votre prière. -- Rayons de santé, 107 (1905). CNA 129 3 175. C'est une grave erreur de manger après un exercice violent, lorsqu'on est épuisé ou en transpiration. Dès que l'on mange, les énergies nerveuses sont fortement mises à réquisition, de sorte que si l'esprit ou le corps est surmené immédiatement avant ou après le repas, la digestion est entravée. Lorsqu'on est excité, inquiet ou pressé, il vaut mieux ne pas manger avant d'avoir retrouvé le calme et le repos. CNA 129 4 L'estomac est étroitement relié au cerveau. Lorsqu'il est malade, il appelle à son aide la force nerveuse de celui-ci. Si ses appels sont trop nombreux, le cerveau se congestionne. C'est pourquoi les travailleurs intellectuels qui manquent d'exercices physiques devraient veiller à n'user qu'avec sobriété même des aliments les meilleurs. Pendant les repas, oubliez les soucis et les anxiétés; ne soyez pas pressés, mangez tranquillement, avec joie et gratitude envers Dieu pour tous ses bienfaits. -- Rayons de santé, 94, 95 (1905). Des combinaisons alimentaires CNA 130 1 176. La connaissance relative aux combinaisons alimentaires exactes est d'une grande valeur, elle doit être acceptée comme un élément de la sagesse de Dieu. -- Lettre 213, 1902. CNA 130 2 177. Ne servez pas une trop grande variété d'aliments au même repas. Trois ou quatre plats sont plus que suffisants. Au repas suivant, vous pouvez changer. La cuisinière doit mettre son imagination à contribution pour varier ses menus, et l'estomac ne devrait pas être contraint à prendre le même genre d'aliments à chaque repas. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. CNA 130 3 178. Il ne devrait pas y avoir une grande variété d'aliments au même repas, mais il ne faudrait pas que tous les repas soient composés des mêmes sortes d'aliments. Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu'elle soit appétissante. -- Témoignages pour l'Église 1:219 (1868). CNA 130 4 179. Il vaudrait beaucoup mieux ne consommer au même repas que deux ou trois sortes d'aliments plutôt que de charger l'estomac d'une grande variété de plats. -- Lettre 73a, 1896. CNA 130 5 180. Beaucoup sont malades parce qu'ils cèdent à leur appétit. ... L'ingestion d'une telle variété d'aliments produit de la fermentation dans l'estomac. Il en résulte des maladies graves, souvent mortelles. -- Manuscrit 86, 1897, p. 1. CNA 131 1 181. Une grande variété d'aliments au même repas cause du désagrément, et supprime le bien que chacun des aliments, consommé seul, aurait pu faire à l'organisme. Cette coutume cause une souffrance constante, et fréquemment la mort. -- Lettre 54, 1896. CNA 131 2 182. Si vous faites un travail sédentaire, prenez chaque jour de l'exercice, et que dans chacun de vos repas vous ne consommiez pas plus de deux ou trois sortes d'aliments simples, en veillant que soient satisfaites les exigences de l'appétit. -- Lettre 73a, 1896. CNA 131 4 183. [Un] malaise est dû également à la mauvaise combinaison d'aliments qui produisent de la fermentation. Le sang est contaminé, et les pensées sont embrouillées. CNA 131 5 L'habitude de trop manger ou de prendre une grande variété d'aliments au même repas cause fréquemment la dyspepsie. Un tort grave est ainsi fait aux organes délicats de la digestion. L'estomac proteste en vain, et demande au cerveau de raisonner de cause à effet. La quantité excessive d'aliments absorbés ou les mauvaises combinaisons accomplissent leur oeuvre néfaste. C'est en vain que les symptômes désagréables donnent le signal d'alarme. La souffrance fait son apparition, et la maladie remplace la santé. -- Témoignages pour l'Église 3:230, 231 (1902). La guerre dans l'estomac CNA 131 6 184. Une autre cause de condition maladive et d'inefficacité dans le travail, est une mauvaise digestion. Il est impossible que le cerveau donne toute sa mesure quand on abuse des organes digestifs. Il en est beaucoup qui mangent à la hâte des aliments variés qui entrent en guerre dans l'estomac, et troublent ainsi le cerveau. -- Gospel Workers, 174 (1892). CNA 132 1 185. Il n'est pas bon de prendre une grande variété d'aliments au même repas. Lorsque les fruits et le pain sont associés à une variété d'autres aliments qui ne sont pas compatibles entre eux, et qu'ils s'entassent dans l'estomac au cours du même repas, que peut-il en résulter d'autre qu'un trouble réel? -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. CNA 132 2 186. Beaucoup de gens mangent trop rapidement. D'autres consomment au même repas des aliments qui sont incompatibles entre eux. Si hommes et femmes voulaient seulement se rappeler combien gravement ils affligent leur âme en affligeant leur estomac, et combien profondément le Christ est déshonoré lorsqu'ils maltraitent leur estomac, ils seraient courageux et portés au renoncement, et ils fourniraient à l'estomac l'occasion de retrouver son activité bienfaisante. A table, tout en mangeant et en buvant à la gloire de Dieu, nous accomplissons une oeuvre médicale missionnaire. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. Estomacs apaisés et dispositions pacifiques CNA 132 3 187. Nous devons prendre soin des organes digestifs, et ne pas leur imposer une grande variété d'aliments. Celui qui se bourre de plusieurs sortes d'aliments au même repas se fait du tort à lui-même. Il est plus important que nous consommions ce qui nous convient plutôt que de goûter à tous les plats qui peuvent nous être présentés. L'estomac ne possède pas de porte par laquelle nous puissions voir ce qui s'y passe; c'est pourquoi nous devons nous servir de notre intelligence et faire la relation de cause à effet. Lorsque vous êtes énervé et que tout paraît aller de travers, c'est peut-être que vous souffrez des conséquences d'avoir consommé une grande variété d'aliments. CNA 133 1 Les organes digestifs ont un rôle important à jouer dans le bonheur de la vie. Dieu nous a donné une intelligence, qui doit nous permettre de choisir notre nourriture. En tant qu'hommes et femmes doués de bon sens, ne voulons-nous pas chercher à discerner si les aliments que nous consommons sont compatibles entre eux, ou s'ils nous seront néfastes? Les gens qui souffrent d'acidité dans l'estomac montrent souvent de l'amertume dans leurs dispositions psychologiques. Tout semble vouloir s'opposer à eux, et ils sont tentés de devenir grincheux et irritables. Si nous voulons jouir de la paix entre nous, nous devons nous appliquer plus que nous ne le faisons à apaiser notre estomac. -- Manuscrit 41, 1908, p. 1. Fruits et légumes CNA 133 6 188. Une grande variété d'aliments au même repas incite à manger trop et expose à l'indigestion. CNA 133 7 Il n'est pas bon de manger des fruits et des légumes au même repas. Pour ceux qui ont une digestion laborieuse, l'emploi de ces deux catégories d'aliments à la fois peut provoquer un embarras gastrique et rendre difficile tout effort cérébral. Il vaut mieux prendre les fruits à un repas et les légumes à un autre. CNA 134 1 Variez vos menus. Que l'on ne voie pas sur votre table, repas après repas, et jour après jour, les mêmes plats, préparés de la même manière. L'organisme est mieux nourri si l'alimentation est variée. -- Rayons de santé, 90, 91 (1905). Desserts plantureux et légumes CNA 134 2 189. Puddings, crèmes, gâteaux sucrés et légume servis au cours d'un même repas causeront un trouble réel dans l'estomac. -- Lettre 142, 1900. CNA 134 3 190. Pour la préparation de votre alimentation, vous devez vous procurer, dans votre maison, l'aide la plus qualifiée. Au cours de l'hiver il paraît que le pasteur N est tombé malade, et un médecin expérimenté vous a dit: "J'ai pris note de votre régime. Vous mangez une trop grande variété d'aliments au même repas. Les fruits et les légumes associés au même repas produisent de l'acidité dans l'estomac; il en résulte de l'impureté dans le sang, et la pensée n'est pas claire du fait que la digestion est perturbée." Vous devez comprendre que chaque organe du corps doit être traité avec respect. En matière d'alimentation, vous devez établir une relation de cause à effet. -- Lettre 312, 1908. Sucre et lait CNA 134 4 191. On emploie généralement trop de sucre dans l'alimentation. Les gâteaux, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes fréquentes d'indigestion. Les crèmes composées d'oeufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l'usage du lait et du sucre pris ensemble. -- Rayons de santé, 92 (1905). CNA 135 1 192. Certaines personnes utilisent du lait et une grande quantité de sucre dans des bouillies, s'imaginant ainsi se conformer à la réforme sanitaire. Or, le lait et le sucre pris ensemble provoquent de la fermentation dans l'estomac et deviennent nuisibles. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 57 (1890); Counsels on Health, 154. Mélanges plantureux et compliqués CNA 135 3 193. Moins il y aura de condiments et de desserts sur nos tables, mieux cela vaudra pour ceux qui partageront le repas. Tous les aliments compliqués et les mélanges sont nocifs pour la santé des êtres humains. Même les animaux qui ne sont pas doués de la parole ne voudraient toucher aux mélanges qui sont souvent introduits dans un estomac humain. ... CNA 135 4 Les aliments plantureux et les mélanges compliqués détruisent la santé. -- Lettre 72, 1896. ------------------------Chapitre 6 -- Une alimentation impropre est une cause de maladie Un héritage de dégénérescence CNA 139 1 194. L'homme est sorti parfait des mains de son Créateur. Le fait qu'il subsiste encore après six mille ans de péché et de maladie témoigne éloquemment de la force de résistance qui lui a été impartie au moment de la création. Bien que les antédiluviens se soient adonnés au péché sans restriction, il fallut près de deux mille ans avant que les résultats de la transgression des lois naturelles devinssent apparents. Si Adam n'avait pas eu plus de vigueur physique que les hommes de nos jours, il y a longtemps que l'humanité aurait disparu de la terre. CNA 139 2 Depuis la chute, la dégénérescence de l'humanité est allée s'accentuant d'une génération à l'autre, la maladie est passée des parents aux enfants, à tel point que de pauvres petits êtres dès le berceau doivent supporter les tares transmises par l'hérédité. CNA 139 3 Pourtant, d'après Moïse, le premier historien qui nous ait laissé un tableau assez complet de la vie individuelle et sociale chez les patriarches, nous n'apprenons nulle part qu'il soit né des enfants aveugles, sourds-muets, difformes ou idiots. Il n'est pas question non plus de nourrissons, d'enfants ou d'adolescents décédés de mort naturelle. Voici ce que nous rapporte le registre des décès dans la Genèse: "Tous les jours qu'Adam vécut furent de neuf cent trente ans; puis il mourut. ... Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans; puis il mourut." Au sujet de l'un des autres patriarches, le récit déclare qu' "il mourut, ... âgé et rassasié de jours". La mort d'un fils avant son père était chose si extraordinaire que le récit sacré en fait mention: "Et Haran mourut en présence de Térach, son père." A peu d'exceptions près, les patriarches, d'Adam à Noé, vécurent presque mille ans. Dès lors, la moyenne de la durée de la vie va sans cesse en diminuant. CNA 140 1 Au temps du Christ déjà, la race humaine était si dégénérée que de toutes les villes on apportait au Sauveur des malades non seulement âgés, mais des adultes et des jeunes, afin qu'il les guérît. Un grand nombre d'entre eux gémissaient sous un poids indescriptible de misères morales et physiques. CNA 140 2 La transgression de la loi naturelle, avec ses conséquences: la souffrance et la mort prématurée, existait depuis si longtemps que cet état de choses était considéré comme le lot normal de l'humanité; mais en sortant des mains de son Créateur, l'homme ne se trouvait pas dans une condition aussi misérable. Cette condition est due non à l'action de la Providence, mais à celle de l'homme. Elle a été provoquée par de mauvaises habitudes -- par la violation des lois que Dieu a établies pour qu'elles régissent la vie de l'homme. Une transgression continue de la loi naturelle équivaut à la transgression continue de la loi de Dieu. Si les hommes avaient toujours obéi à la loi des dix commandements, s'ils avaient conformé leur vie à ses principes, la malédiction de la maladie sous laquelle gémit le monde n'existerait pas. CNA 140 3 "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. Ils pèchent contre Dieu ceux qui, par leur manière de vivre, gaspillent leurs énergies et obscurcissent leur intelligence; ils ne glorifient pas Dieu dans leur corps et leur esprit, qui lui appartiennent. CNA 141 1 En dépit de l'offense qui lui est faite par l'homme, Dieu continue de répandre son amour sur la race humaine; il éclaire ses créatures, leur montrant la nécessité d'obéir aux lois de la nature qui régissent leur être pour jouir pleinement de la vie. Combien il est important que l'homme marche dans la lumière, consacrant ses facultés physiques et mentales à glorifier Dieu. CNA 141 2 Nous vivons dans un monde qui s'oppose à la justice, à la pureté de caractère, et spécialement à toute croissance en grâce. Où que nous regardions, nous ne voyons que souillure, corruption, dégénérescence et iniquité, c'est-à-dire tout l'opposé de l'oeuvre qui doit s'accomplir en nous avant que nous puissions recevoir le don de l'immortalité. Les élus de Dieu doivent sortir sans tache de cette corruption générale qui sévit en ces derniers jours. Leurs corps doivent être sanctifiés, et leurs esprits purifiés. Du moment que cette oeuvre doit être accomplie, elle doit être entreprise rapidement, sincèrement et intelligemment. L'Esprit de Dieu doit en avoir le contrôle, inspirant chaque action. ... CNA 141 3 Les hommes ont souillé le temple de l'âme, et Dieu les invite à se réveiller, et à s'efforcer de recouvrer la virilité qu'il leur avait communiquée à l'origine. Seule la grâce divine peut convaincre et convertir le coeur; elle seule peut briser les chaînes des esclaves de l'habitude. L'homme qui continue de s'adonner à des pratiques qui le privent de sa vigueur physique, intellectuelle et morale, ne peut pas offrir son corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu. L'apôtre ajoute: "Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." Romains 12:2. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 7-11 (1890); Counsels on Health, 19-23. Ignorance volontaire des lois de la vie CNA 142 1 195. L'étrange absence de principes qui caractérise cette génération, et qui se manifeste dans la façon dont on méprise les lois de la vie et de la santé, est étonnante. L'ignorance prévaut à ce sujet, alors que la lumière brille tout autour d'elle. Pour la majorité, la question essentielle est celle-ci: "Que vais-je manger, que vais-je boire, et comment vais-je m'habiller?" Malgré tout ce qui a été dit et écrit sur la manière dont nous devons traiter notre corps, l'appétit est la grande loi qui gouverne généralement les hommes et les femmes. CNA 142 2 La puissance morale est affaiblie, parce que les hommes et les femmes ne veulent pas vivre dans l'obéissance aux lois de la santé et faire de ce sujet un devoir personnel. Les parents transmettent à leur progéniture leurs habitudes perverties, et des maladies odieuses corrompent le sang et excitent le cerveau. La plupart des hommes et des femmes restent dans l'ignorance des lois qui régissent leur être, tolèrent appétit et passions au détriment de leur sens moral et de leur intelligence, et semblent vouloir rester dans l'ignorance des conséquences de leur transgression des lois de la nature. Ils satisfont leur appétit dépravé en usant de poisons insidieux, qui corrompent le sang, minent les forces nerveuses et, en conséquence, leur apportent la maladie et la mort. Et leurs amis considèrent le résultat de cette façon d'agir comme un arrêt de la Providence. En disant cela, ils insultent le ciel. Ils se révoltent contre les lois de la nature et en subissent les conséquences. La souffrance et la mortalité dominent partout, spécialement parmi les enfants. Combien grand est le contraste entre cette génération et les hommes qui vécurent durant les deux premiers millénaires! -- Testimonies for the Church 3:140, 141 (1872). Conséquences sociales d'un appétit incontrôlé CNA 143 1 196. La nature proteste contre toute transgression des lois de la vie. Elle supporte les abus aussi longtemps qu'elle le peut, mais finalement la rétribution survient, et elle frappe les facultés tant mentales que physiques. Et elle ne se limite pas au transgresseur; elle atteint également sa postérité, et le mal passe ainsi d'une génération à l'autre. CNA 143 2 La jeunesse d'aujourd'hui est un sûr indice de ce que sera la société de demain; et lorsqu'on voit son comportement, que peut-on bien attendre de cet avenir? Car la plupart des jeunes recherchent les plaisirs et fuient le travail, ils n'ont pas le courage moral de se renoncer et de répondre aux injonctions du devoir. Ils ne possèdent pas une grande maîtrise d'eux-mêmes, s'excitent et se mettent en colère à la moindre occasion. Beaucoup de gens, de tout âge et de toutes les classes de la société, sont dépourvus de principes et de conscience; ils mènent une vie d'oisiveté et de dissipation, contaminant ainsi la société jusqu'à en faire une seconde Sodome. Si les convoitises et les inclinations étaient soumises à la raison et à la religion, la société présenterait un aspect tout différent. Dieu n'a jamais voulu le présent état de choses; celui-ci est la conséquence de la flagrante transgression des lois de la nature. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 44, 45 (1890); Counsels on Health, 112. Transgression des lois naturelles et spirituelles CNA 143 3 197. Bon nombre des affligés qui obtenaient la guérison entendaient le Christ leur dire: "Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire." Jean 5:14. Jésus montrait par là que la maladie est la conséquence de la transgression des lois divines, aussi bien naturelles que spirituelles. On ne verrait pas tant de misères dans le monde si les hommes vivaient en harmonie avec le plan du Créateur. CNA 144 1 Le Christ avait été le guide et l'instructeur de l'ancien Israël, à qui il avait enseigné que la santé est le fruit de l'obéissance aux lois de Dieu. Le grand Médecin qui guérissait les malades en Palestine avait parlé à son peuple du haut de la colonne de nuée, pour lui dire ce qu'il devait faire et ce que Dieu ferait pour lui. "Si tu écoutes la voix de l'Eternel, ton Dieu, dit-il; si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et si tu observes toutes ses lois, je ne t'infligerai aucun des maux dont j'ai accablé l'Egypte; car je suis l'Eternel qui te guérit." Exode 15:26 (V.Crampon). Le Christ donna à Israël des instructions détaillées sur la manière de vivre, et il lui fit cette promesse: "L'Eternel éloignera de toi toute maladie." Deutéronome 7:15. Aussi longtemps que les Israélites se conformèrent aux conditions prescrites, cette promesse s'accomplit pour eux. "Nul dans ses tribus ne fut arrêté par la maladie." Psaumes 105:37 (V. Crampon). CNA 144 2 Ces enseignements sont aussi pour nous. Quiconque veut conserver sa santé doit remplir les conditions. Nous devrions tous connaître ces conditions. Le Seigneur ne veut pas que nous ignorions ses lois, soit naturelles, soit spirituelles. Nous devons collaborer avec Dieu en vue de rendre la santé au corps aussi bien qu'à l'âme. -- EH, 889, 890 (1898). Une souffrance infligée par soi-même CNA 144 3 198. La famille humaine s'est infligé à elle-même différentes maladies à cause de ses mauvaises habitudes. Les hommes n'ont pas étudié la façon de vivre sainement et leur transgression des lois qui régissent leur être a produit un déplorable état de choses. Les gens attribuent rarement leurs souffrances à leur cause véritable, c'est-à-dire leur mauvaise façon d'agir. Ils ont pratiqué l'intempérance dans le manger, et fait une idole de leur appétit. Dans toutes leurs habitudes, ils ont manifesté de l'insouciance envers la santé et la vie; et lorsque, en conséquence, la maladie les a atteints, ils ont cru que Dieu en était l'auteur, alors que seule leur mauvaise façon d'agir avait amené ce résultat inévitable. -- Health, or, How to Live, 177 (1866). CNA 145 1 199. La maladie a toujours une cause. La négligence des lois de la santé lui ouvre la voie. Beaucoup souffrent par suite des fautes de leurs parents. Bien qu'ils ne soient pas responsables de ce qu'ont fait ces derniers, leur devoir est néanmoins de s'assurer qu'ils ne violent pas eux-mêmes les lois de la santé. Qu'ils évitent les mauvaises habitudes de leurs parents, et par une façon de vivre rationnelle, se placent dans les meilleures conditions possible. CNA 145 2 Le plus grand nombre cependant souffrent par leur propre faute. Ils négligent les principes de la santé dans leur manière de manger, de boire, de se vêtir et de travailler, et ces erreurs ont des conséquences inéluctables. Lorsque la maladie les surprend, au lieu d'en reconnaître la véritable cause, ils murmurent contre Dieu qu'ils rendent responsable de leurs souffrances. ... CNA 145 3 Les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c'est d'être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. -- Rayons de santé, 113, 114 (1905). La gourmandise engendre la maladie CNA 145 6 200. Il en est beaucoup qui se rendent malades par leur intempérance. Ils ne se sont pas conformés aux lois naturelles et aux principes de la pureté. D'aucuns ont violé les lois de la santé dans le boire et le manger, ou dans la manière de se vêtir et de travailler. -- Rayons de santé, 307 (1905). CNA 146 1 201. L'esprit ne devrait pas être si souvent épuisé et abattu par un travail intensif et des études difficiles, ni du fait que l'on ingurgite une nourriture malsaine à tous moments, et que l'on reste indifférent aux lois de la santé. ... Des études ardues ne constituent pas la cause principale de l'affaiblissement des facultés intellectuelles. La raison majeure en est un régime erroné, des repas irréguliers et un manque d'exercice physique. Des heures irrégulières pour les repas et le sommeil minent les énergies du cerveau. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. CNA 146 2 202. Beaucoup de gens souffrent et même meurent du fait de leur gourmandise. Ils mangent pour satisfaire leur goût perverti, affaiblissant ainsi leurs organes digestifs et portant atteinte à leur faculté d'assimiler la nourriture qui doit entretenir la vie. Il en résulte une maladie aiguë menant trop souvent à la mort. Le mécanisme délicat du corps s'épuise par les pratiques autodestructrices de ceux qui devraient en savoir davantage. CNA 146 3 Les églises devraient être fermes et fidèles à l'égard de la lumière que Dieu a donnée. Chaque membre se devrait d'agir intelligemment en vue d'écarter de sa vie de chaque jour toute manifestation d'un appétit perverti. -- Testimonies for the Church 6:372, 373 (1900). Préparer le chemin à l'ivrognerie CNA 146 7 203. C'est souvent au foyer que commence l'intempérance. L'usage des aliments lourds et malsains affaiblit les organes de la digestion et fait naître le besoin d'aliments qui stimulent. C'est ainsi que l'on prend goût aux condiments et aux excitants, et que le désir s'en fait sentir toujours plus fréquemment et plus impérieusement. L'organisme se charge de substances toxiques, et plus il s'affaiblit, plus il exige de stimulants. Un pas dans la mauvaise direction en prépare un autre. Bien des gens qui ne voudraient pas mettre sur leur table du vin ou des liqueurs, y placent des aliments créant une soif si intense qu'il devient presque impossible de lutter contre la tentation. De mauvaises habitudes dans le manger et dans le boire détruisent la santé et préparent le chemin à l'ivrognerie. -- Rayons de santé, 188 (1905). Le foie rendu malade par un régime erroné CNA 147 1 204. Sabbat dernier, tandis que je parlais, je voyais vos visages pâles levés vers moi, comme s'ils m'avaient été montrés. Je voyais votre état de santé, et les indispositions dont vous avez souffert si longtemps. Il m'avait été montré que vous n'avez pas vécu sainement. Vos appétits ont été malsains, et vous avez satisfait le goût aux dépens de l'estomac. Vous avez introduit dans votre estomac des éléments qu'il était impossible de convertir en sang de bonne qualité. Cela a lourdement surchargé le foie, pour la bonne raison que les organes digestifs étaient déréglés. Vous avez tous les deux le foie malade. La réforme sanitaire vous serait d'un grand profit à tous deux si vous la suiviez soigneusement. Mais ce n'est pas ce que vous faites. Vos appétits sont morbides, et parce que vous n'adoptez pas un régime simple et sain, se composant de farine de blé complète, de légumes et de fruits préparés sans épices et sans graisse, vous transgressez continuellement les lois établies par Dieu pour votre organisme. Tant que vous agirez de la sorte vous devrez en subir les conséquences; car toute transgression comporte son propre châtiment. Et vous vous étonnez encore de votre mauvais état de santé. Soyez certains que Dieu n'accomplira pas un miracle pour vous soustraire au résultat de votre propre façon d'agir. ... Une nourriture riche et la fievre CNA 148 1 Il n'existe aucun traitement qui puisse alléger vos souffrances présentes tant que vous mangerez et boirez comme vous le faites. Vous pouvez faire pour vous-mêmes ce que ne pourraient pas faire les médecins les plus expérimentés. Régularisez votre régime. En vue de satisfaire votre goût, vous surchargez fréquemment vos organes digestifs en absorbant une nourriture qui n'est pas la plus saine, et parfois en très grande quantité. Cela affaiblit l'estomac et le rend inapte à digérer les aliments les meilleurs. Vous gardez vos estomacs en constant état de débilité, à cause de vos mauvaises habitudes alimentaires. Votre nourriture est trop riche. Elle n'est pas préparée d'une manière simple et naturelle, mais devient tout à fait nuisible pour l'estomac quand vous l'avez accommodée pour satisfaire votre goût. L'organisme est surchargé et tente de résister aux efforts que vous faites pour le rendre malade. Des frissons et de la fièvre résultent des essais qu'il fait pour se libérer de la charge que vous lui imposez. Vous devez subir les conséquences de la violation des lois de la nature. Dieu a établi des lois pour votre organisme, lois que vous ne pouvez transgresser sans en payer le prix. Vous vous êtes fiés à votre goût sans tenir compte de la santé. Vous avez déjà opéré quelques changements, mais vous n'avez fait encore que les premiers pas dans un régime réformé. Dieu réclame de nous la tempérance en toutes choses. "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Blamer la Providence CNA 149 1 Aucune famille que je connais n'a autant besoin que vous des bienfaits de la réforme sanitaire. Vous gémissez sous des souffrances et un découragement que vous ne pouvez expliquer, et vous tâchez de vous y soumettre de la meilleure grâce possible, pensant que l'affliction est votre lot, et que la Providence en a donc décidé ainsi. Si vos yeux pouvaient s'ouvrir, et si vous pouviez voir le chemin parcouru tout au long de votre vie, qui vous a conduits à ce mauvais état de santé, vous seriez étonnés de votre aveuglement sur l'état réel de votre condition actuelle. Vous avez créé des appétits qui ne sont pas naturels, et vous ne retirez pas de votre nourriture la moitié des satisfactions que vous en auriez si vous n'aviez pas aussi mal éduqué votre appétit. Vous avez perverti votre nature et vous en avez subi les conséquences, qui ont été douloureuses. La rançon d'un "Bon Repas" CNA 149 2 La nature supporte aussi longtemps que possible les injures qu'on lui inflige. Puis elle réagit et fait un effort considérable pour s'affranchir des entraves et des mauvais traitements qu'on lui impose. C'est alors que se produisent les maux de tête, les frissons, la fièvre, la paralysie nerveuse et d'autres misères trop nombreuses pour être toutes mentionnées. Les mauvaises habitudes dans le manger et le boire détruisent la santé et, avec elle, la douceur de vivre. Combien de fois n'avez-vous pas pris ce que vous appeliez un "bon repas" pour le payer par un accès de fièvre, par une perte d'appétit ou de sommeil! Dégoût pour toute nourriture, une nuit blanche, des heures de souffrances -- tout cela pour un repas par lequel on a voulu satisfaire son appétit! CNA 149 3 Des milliers de personnes ont donné libre cours à leurs appétits pervertis, ont pris un "bon repas" comme elles l'appelaient, et il en est résulté de la fièvre, ou quelque maladie aiguë, ou peut-être la mort. C'est un plaisir qui a coûté extrêmement cher. Cependant beaucoup se le sont offert quand même, et ces gens qui pratiquent un véritable suicide ont été loués par leurs amis, et même par le pasteur qui a présidé le service funèbre et qui les a envoyés directement au ciel. Comment peut-on supporter l'idée qu'il y ait des gourmands au ciel? Non, certainement, de telles personnes ne franchiront jamais les portes de perle de la cité d'or; elles ne se trouveront pas à la droite de Jésus, le Sauveur précieux, le Souffrant du Calvaire, dont la vie a été un sacrifice constant. Leur place est parmi les indignes, qui ne peuvent avoir aucune part à la vie future et à l'héritage immortel. -- Testimonies for the Church 2:67-70 (1868). Effet d'une alimentation malsaine sur le tempérament CNA 150 1 205. Beaucoup de gens corrompent leur tempérament par une mauvaise manière de se nourrir. Nous devrions être tout aussi attentifs à apprendre les leçons de la réforme sanitaire que nous ne le sommes à perfectionner nos études; car les habitudes que nous adoptons dans ce sens nous aident à former notre caractère pour la vie future. Il est possible à quelqu'un de ruiner son expérience spirituelle en faisant un mauvais usage de son estomac. -- Lettre 274, 1908. Appels à la réforme CNA 150 2 206. Si l'on a contracté de mauvaises habitudes alimentaires, il ne faut pas tarder à les réformer. Lorsque les abus ont provoqué une dyspepsie, conservons les forces qui nous restent en évitant tout surmenage de l'estomac. Quand il a été maltraité trop longtemps, celui-ci ne peut plus se rétablir tout à fait; mais une alimentation convenable le préservera d'une plus grande faiblesse et réussira à l'améliorer. Il n'est pas facile de prescrire des règles s'adaptant à chaque cas, mais en se conformant aux principes d'une alimentation saine, de grands changements peuvent être opérés, et la cuisinière n'aura plus besoin de chercher constamment à exciter l'appétit. CNA 151 1 La récompense de la sobriété dans l'alimentation, c'est la vigueur mentale et morale, ainsi que la maîtrise des passions mauvaises. -- Rayons de santé, 97 (1905). CNA 151 2 207. Les meilleurs aliments sont ceux qui fournissent les éléments nécessaires au corps. L'appétit ne saurait à lui seul guider ce choix, car il peut être perverti par de mauvaises habitudes. Il lui arrive souvent de réclamer des aliments qui nuisent à la santé et affaiblissent l'organisme au lieu de le fortifier. On ne peut davantage se fier aux coutumes de la société, car la maladie et la souffrance qui prévalent partout sont dues en grande partie aux erreurs populaires sur la manière de se nourrir. -- Rayons de santé, 88 (1905). CNA 151 3 208. Ce n'est que lorsque nous considérerons d'une manière intelligente les principes d'une vie saine que nous pourrons bien discerner les maux qui résultent d'un régime erroné. Ceux qui, après avoir constaté leurs erreurs, auront le courage de changer leurs habitudes, s'apercevront que la réforme exige beaucoup de luttes et de persévérance. Mais lorsqu'ils auront formé des goûts normaux, ils se rendront compte que l'usage de la viande, qu'ils considéraient inoffensif, préparait lentement mais sûrement la dyspepsie et d'autres maladies. -- Témoignages pour l'Église 3:429 (1909). CNA 151 4 209. Dieu exige que son peuple fasse des progrès continuels. Sachons que la satisfaction de nos appétits est le plus grand obstacle au développement mental et à la sanctification de l'âme. Malgré toutes nos connaissances en ce qui concerne la réforme sanitaire, il en est un bon nombre parmi nous qui se nourrissent mal. La satisfaction de l'appétit est la cause principale de la débilité physique et mentale, de l'épuisement et des morts prématurées. Que celui qui recherche la pureté de l'esprit se souvienne qu'il y a en Christ une puissance capable de dominer l'appétit. -- Témoignages pour l'Église 3:424 (1909). ------------------------Chapitre 7 -- Suralimentation Une faute commune, mais sérieuse CNA 155 1 210. Surcharger l'estomac constitue un péché commun, et lorsqu'une trop grande quantité d'aliments est absorbée, l'organisme tout entier est encombré. La vie et les énergies, au lieu d'être accrues, s'en trouvent affaiblies. C'est conforme au plan de Satan. L'homme dépense inutilement ses forces vitales en prenant un excédent de nourriture. CNA 155 2 En mangeant trop, nous ne gaspillons pas seulement d'une façon irréfléchie les bénédictions de Dieu destinées à pourvoir aux besoins physiques, mais nous nuisons gravement à l'organisme dans son ensemble. Nous déshonorons le temple de Dieu; il en est affaibli et paralysé; la nature ne peut plus accomplir son travail convenablement et sagement, selon les moyens dont Dieu l'a dotée. En vue de satisfaire ses appétits, l'homme a opprimé les énergies de la nature en contraignant celle-ci à se livrer à un travail qui n'aurait jamais dû lui être demandé. CNA 155 3 Si tous les hommes connaissaient le mécanisme vivant de la machine humaine, ils ne se rendraient pas coupables de tels excès, à moins d'être esclaves de leurs appétits au point qu'ils en arrivent à préférer continuer dans leur voie de suicide et mourir prématurément, ou traîner pendant des années une vie qui devient une charge pour eux-mêmes et pour leurs amis. -- Lettre 17, 1895. Entraver la machine humaine CNA 155 4 211. Il est possible de s'alimenter immodérément, même en prenant des aliments sains. Parce qu'on a mis de côté les aliments nocifs, il ne s'ensuit pas que l'on peut manger à sa guise. La suralimentation, quelle que soit la qualité des aliments absorbés, entrave la machine et dérègle son fonctionnement normal. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 51 (1890); Counsels on Health, 119. CNA 156 1 212. L'intempérance dans le manger, même lorsqu'il s'agit d'aliments sains, exerce un effet préjudiciable sur l'organisme, et émousse les facultés mentales et morales. -- The Signs of the Times, 1 septembre 1887. CNA 156 2 213. La plupart des membres de la famille humaine mangent plus que ne requièrent les besoins de l'organisme. Cet excédent se gâte et devient une masse putride. ... Lorsqu'une quantité excessive d'aliments, même sains, est introduite dans l'estomac, cet excédent devient une surcharge. L'organisme fait des efforts désespérés pour en disposer, et ce travail supplémentaire occasionne une sensation de fatigue et de faiblesse. D'aucuns qui mangent sans arrêt attribuent cette sensation à la faim, alors qu'elle est causée par le surmenage des organes digestifs. -- Lettre 73a, 1896. CNA 156 4 214. Le désir de bien recevoir les visiteurs donne beaucoup de tracas et fatigue inutilement. Pour préparer les mets variés, la maîtresse de maison se surmène et, à cause de l'abondance des plats, les hôtes mangent plus que d'habitude; le surmenage, d'une part, et l'excès dans la nourriture, d'autre part, causent la maladie et la souffrance. Ces grands festins donnent non seulement beaucoup de peine, mais ils font du tort à la santé. -- Témoignages pour l'Église 2:664, 665 (1900). CNA 157 1 215. Les festins plantureux, de même que la nourriture absorbée entre les repas, exercent une influence sur chaque cellule de l'organisme. Les facultés mentales sont également affectées par ce que nous mangeons et buvons. -- The Health Reformer, juin 1878. CNA 157 2 216. Un travail pénible de longue durée est nocif pour les jeunes dont l'organisme est en plein développement; mais si le surmenage physique a miné la constitution de centaines de personnes, c'est par milliers que se comptent celles qui, par le manque d'exercice, la suralimentation et l'oisiveté raffinée, ont reçu dans l'organisme les germes de la maladie et ont été précipitées dans une ruine rapide et totale. -- Testimonies for the Church 4:96 (1876). La gloutonnerie, un péché grave CNA 157 3 217. Au lieu de maîtriser leurs appétits, beaucoup de gens, au détriment de leur santé, cherchent à les satisfaire. Il en résulte une obnubilation du cerveau, une lourdeur dans leurs pensées, et l'incapacité de réaliser ce qu'ils pourraient accomplir s'ils pratiquaient le renoncement et la tempérance. Ils privent Dieu de la force physique et mentale qui pourrait être mise à son service si la tempérance était appliquée en toutes choses. CNA 157 4 Paul était un réformateur en matière de santé. Il dit: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27. Il était conscient de sa responsabilité pour la préservation de toutes les énergies de ses facultés et de leur usage à la gloire de Dieu. Si Paul lui-même courait le danger de pratiquer l'intempérance, nous sommes encore beaucoup plus exposés à y succomber, car nous ne ressentons pas autant que lui la nécessité de glorifier Dieu dans nos corps et nos esprits, qui lui appartiennent. La suralimentation est le péché de notre siècle. CNA 158 1 La Parole de Dieu met le péché de la gloutonnerie sur le même plan que celui de l'ivrognerie. Il revêt une telle gravité aux yeux de Dieu qu'il donna à Moïse des instructions suivant lesquelles un fils qui refuserait de refréner ses appétits, mais se livrerait à des excès pour répondre aux exigences impérieuses de ses désirs, serait amené par ses parents devant les anciens de la ville, et lapidé à mort. La condition du glouton était tenue pour désespérée. C'était un être inutile à la société et il constituait une malédiction pour lui-même. On ne pouvait se fier à lui pour quoi que ce soit. Son influence risquait de contaminer autrui, et la société aurait tout à gagner à être débarrassée d'un tel individu, car ses vices auraient tendance à se perpétuer. Nul de ceux qui ont conscience de leur responsabilité devant Dieu ne doit permettre aux propensions charnelles de contrôler sa raison. Ceux qui agissent autrement ne sont pas chrétiens, qui qu'ils soient, et quelle que soit l'importance de leur profession. Le Christ formule ainsi son exigence: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Matthieu 5:48. Il nous montre que nous pouvons être aussi parfaits dans notre sphère d'influence que Dieu l'est dans la sienne. -- Testimonies for the Church 4:454, 455 (1880). La vie courante incite à la gloutonnerie CNA 158 2 218. Il en est beaucoup qui renoncent à la viande et à d'autres aliments malsains et s'imaginent que, leur nourriture étant simple et saine, ils peuvent satisfaire leur appétit sans restriction. C'est une erreur. Les organes digestifs ne doivent pas être surchargés d'aliments, si bons soient-ils; ils ne peuvent que partiellement les assimiler. CNA 158 3 La coutume veut que les plats soient servis les uns après les autres. Ne sachant ce qui va suivre, il arrive qu'on mange à satiété d'un aliment qui n'est peut-être pas celui qui convient le mieux, et lorsque le dessert tentateur est apporté, on se permet souvent de dépasser les limites. Si tous les plats étaient mis sur la table au commencement du repas, chacun pourrait faire le choix qui lui convient. CNA 159 1 Le résultat de la suralimentation se fait parfois sentir immédiatement. Mais dans certains cas, il y a absence de sensation douloureuse. Toutefois, les organes digestifs n'en sont pas moins affaiblis, et les forces physiques sont minées lentement. CNA 159 2 Les excès alimentaires encombrent l'organisme et donnent naissance à un état maladif et fébrile. Ils attirent vers l'estomac une quantité anormale de sang, déterminant le refroidissement des extrémités et le surmenage des organes digestifs. Lorsque ceux-ci ont accompli leur tâche, il subsiste un sentiment de faiblesse et de langueur que l'on confond souvent avec la faim; mais cette sensation est due à l'état d'épuisement des organes en question. Un autre phénomène concomitant est parfois l'engourdissement du cerveau, et la répulsion pour tout effort mental et physique. CNA 159 3 Ces symptômes désagréables proviennent d'une dépense considérable de forces vitales nécessitée par une digestion laborieuse. L'estomac, fatigué à l'extrême, crie: "Donnez-moi du repos!" Mais ses appels sont souvent mal interprétés; on croit qu'il s'agit d'une demande de nourriture, et au lieu de le laisser en repos, on accroît encore sa tâche. Il en résulte que les organes digestifs sont épuisés alors qu'ils devraient pouvoir accomplir convenablement leur tâche. -- Rayons de santé, 95, 96 (1905). La cause de la débilité physique et mentale CNA 160 1 219. En tant que dénomination, malgré toutes nos connaissances relatives à la réforme sanitaire, nous mangeons trop. La gourmandise est la cause principale de la débilité physique et mentale, et se trouve à la base même d'un grand nombre des cas de faiblesse que l'on constate presque partout. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 154 (1890). CNA 160 2 220. Bien des personnes qui ont adopté la réforme sanitaire ont abandonné tout ce qui pouvait leur nuire, mais s'ensuit-il qu'elles peuvent manger autant qu'il leur plaît? En se mettant à table, au lieu de se demander quelle quantité d'aliments elles peuvent absorber, elles se laissent aller aux inclinations de leur appétit et mangent trop. L'estomac est ainsi surmené pour toute la journée, et les aliments deviennent un fardeau dont le tube digestif ne peut tirer aucun profit, et qui s'oppose au travail de la nature. Le mécanisme est entravé et ne peut fonctionner normalement. Les organes vitaux sont surmenés sans nécessité, et l'énergie cérébrale est sollicitée par l'estomac pour l'aider en particulier à disposer d'une quantité d'aliments qui ne font aucun bien à l'organisme. ... CNA 160 3 Et quelle est l'influence de la suralimentation sur l'estomac? Celui-ci s'en trouve affaibli, les organes digestifs en sont débilités et, comme conséquence, la maladie apparaît, avec son cortège de maux. Si les personnes étaient déjà souffrantes avant, elles accroissent leurs difficultés et, jour après jour, voient leur vitalité diminuer. Elles mobilisent bien inutilement leurs forces vitales pour digérer et essayer d'assimiler la nourriture qu'elles absorbent. Quelle misérable condition que la leur! CNA 161 1 Par expérience, nous savons ce qu'il en est de la dyspepsie. Nous avons eu un cas dans notre famille, et nous savons que c'est une redoutable maladie. Un dyspeptique chronique souffre énormément, à la fois physiquement et mentalement, et ses amis souffrent également, à moins d'être aussi insensibles que des brutes. CNA 161 2 Et cependant, ne direz-vous pas: "Vous n'avez pas à vous préoccuper de ce que je mange, ni de ce que je fais"? Quelqu'un de l'entourage de gens dyspeptiques souffre-t-il? Vous prenez une attitude qui va de toute façon les irriter. Il leur est si naturel d'être de mauvaise humeur! Ils se savent malades, mais il leur semble que leurs enfants le sont également. Ils ne peuvent leur parler calmement et, à moins de bénéficier d'une grâce spéciale, ils sont incapables d'agir calmement dans leurs familles. Tous ceux qui les entourent sont affectés par leur maladie, et tous ont à en souffrir. Ils projettent alentour une sombre atmosphère. Alors, ne peut-on pas dire que nos habitudes dans le manger et dans le boire exercent une influence sur autrui? Certainement. Et vous devez veiller à vous maintenir dans la meilleure condition de santé possible, en vue d'offrir à Dieu un service parfait et d'accomplir votre devoir dans la société et dans la famille. CNA 161 3 Mais ceux qui s'occupent de réforme sanitaire peuvent aussi se tromper en ce qui concerne la quantité d'aliments à consommer. Ils peuvent en user d'une façon immodérée, même si ces aliments sont sains. -- Testimonies for the Church 2:362-365 (1870). CNA 161 4 221. Le Seigneur m'a révélé que d'une façon générale nous introduisions une trop grande quantité de nourriture dans l'estomac. Beaucoup de gens sont incommodés du fait qu'ils mangent trop, et fréquemment en deviennent malades. Ce n'est pas le Seigneur qui les punit. Ils s'attirent eux-mêmes ce châtiment, et Dieu veut qu'ils comprennent que la souffrance est la conséquence d'une transgression. CNA 162 1 Beaucoup de gens mangent trop rapidement. D'autres consomment au même repas des aliments qui sont incompatibles entre eux. Si hommes et femmes voulaient seulement se rappeler combien gravement ils affligent leur âme en affligeant leur estomac, et combien profondément le Christ est déshonoré lorsqu'ils maltraitent leur estomac, ils seraient courageux et portés au renoncement, et ils fourniraient à l'estomac l'occasion de retrouver son activité bienfaisante. A table, tout en mangeant et en buvant à la gloire de Dieu, nous accomplissons une oeuvre médicale missionnaire. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. Assoupissement pendant les exercices du culte CNA 162 2 222. Lorsque nous mangeons immodérément, nous péchons contre notre propre corps. Pendant le sabbat, dans la maison de Dieu, les gourmands s'endorment au lieu d'écouter les vérités brûlantes de la Parole de Dieu. Ils ne parviennent pas à maintenir leurs yeux ouverts ni à comprendre les paroles solennelles qui sont prononcées. Ne pensez pas que de telles personnes glorifient Dieu dans leur corps et dans leur esprit qui lui appartiennent; elles le déshonorent au contraire. Et celui qui est dyspeptique l'est devenu pour avoir cédé à la gourmandise. Au lieu d'avoir observé la régularité, il s'est laissé dominer par l'appétit et a pris l'habitude de manger entre les repas. S'il est sédentaire, il n'a pas non plus bénéficié de l'air vivifiant du ciel pour aider à la digestion. D'autre part, il n'a peut-être pas eu suffisamment d'exercice pour sa santé. -- Testimonies for the Church 2:374 (1870). CNA 162 3 223. On ne devrait pas préparer pour le jour du repos une plus grande quantité ou une plus grande variété d'aliments que les autres jours. Au contraire, que ceux-ci soient plus simples, et que l'on mange moins, afin d'avoir l'esprit mieux disposé pour s'occuper de questions spirituelles. Un estomac surchargé implique un cerveau engourdi. On peut alors entendre les paroles les plus précieuses sans en profiter parce que l'esprit est alourdi par une digestion difficile. En mangeant trop le jour du repos, beaucoup se privent à leur insu des bienfaits qu'il apporte. -- Rayons de santé, 96 (1905). Une cause de manque de mémoire CNA 163 13 224. Le Seigneur m'a donné pour vous une révélation sur le sujet de la tempérance en toutes choses. Vous êtes intempérant dans votre régime. Souvent vous absorbez deux fois autant de nourriture que votre organisme en demande. Cet excédent se détériore et votre haleine devient fétide, vos troubles catarrhaux s'accentuent, votre estomac est surchargé, et les énergies vitales de votre cerveau sont employées à actionner le moulin qui doit broyer les matériaux que vous avez introduits dans votre estomac. Dans tout cela, vous n'avez pas montré beaucoup de pitié pour vous-même. CNA 164 1 A table, vous vous montrez très gourmand. C'est une des causes de votre inattention et de votre perte de mémoire. Vous affirmez certaines choses dont je me souviens, puis vous faites volte-face pour soutenir que vous avez dit des choses entièrement différentes. Je le savais, mais j'ai mis tout cela sur le compte des conséquences de votre alimentation. A quoi eût-il servi d'en parler? Cela n'aurait pas mis fin au mal. -- Lettre 17, 1895. Conseils aux prédicateurs et aux ouvriers sédentaires CNA 164 2 225. La suralimentation est particulièrement nuisible aux tempéraments apathiques auxquels une nourriture frugale, associée à beaucoup d'exercices physiques, convient mieux. Des hommes et des femmes très bien doués n'accomplissent pas la moitié de ce qu'ils pourraient faire parce qu'ils ne savent pas dominer leur appétit. CNA 164 3 Beaucoup d'écrivains et d'orateurs commettent l'erreur suivante: après un repas copieux, ils se mettent au travail, lisent, étudient ou écrivent sans se permettre un seul instant d'exercice physique. Il en résulte que les idées et les mots ne leur viennent que difficilement; ils n'arrivent pas à écrire ni à parler avec la force et la véracité indispensables. Leurs efforts sont ternes et stériles. CNA 164 4 Des hommes qui occupent des postes de confiance ont à prendre chaque jour des décisions importantes. Appelés à agir rapidement, ils ne peuvent le faire que s'ils pratiquent une stricte tempérance. L'esprit se fortifie par l'exercice rationnel des énergies physiques et mentales. Si l'effort n'est pas trop épuisant, toute lassitude ressentie apporte une nouvelle vigueur. Mais souvent ceux qui sont appelés à prendre ces décisions urgentes sont influencés défavorablement par une alimentation défectueuse. Un estomac malade rend l'esprit confus, indécis, souvent irritable, dur et injuste. Beaucoup d'oeuvres qui auraient été pour le monde une bénédiction ont dû être abandonnées, et plus d'une mesure injuste, oppressive et cruelle a été prise à cause d'un état morbide qui était la conséquence de mauvaises habitudes alimentaires. CNA 165 1 Voici un conseil pour tous ceux qui se livrent à un travail sédentaire et surtout mental: A chaque repas, ne prenez que deux ou trois sortes d'aliments simples, et ne mangez pas plus qu'il ne faut pour apaiser votre faim. Ajoutez à cela, chaque jour, de l'exercice, et voyez si vous ne vous en trouvez pas bien. Que tous ceux qui ont un peu de courage moral en fassent l'essai. CNA 165 2 Les ouvriers, occupés à un travail physique épuisant, ne sont pas obligés d'être aussi attentifs à la quantité et à la qualité de leurs aliments; mais ils n'en jouiraient pas moins d'une meilleure santé s'ils prenaient l'habitude de se dominer dans le manger et dans le boire. CNA 165 3 Certains demandent parfois qu'on leur prescrive exactement le régime qu'ils doivent suivre. Ce sont surtout ceux qui se suralimentent, puis le regrettent, en sorte qu'ils pensent constamment au manger et au boire. Mais nul ne peut, sur un sujet semblable, faire la loi aux autres. Chacun doit utiliser son bon sens et se conformer aux principes de l'hygiène, tout en s'efforçant de se contrôler soi-même. -- Rayons de santé, 97, 98 (1905). Indigestions et réunions de comité CNA 165 5 226. Assis devant une table bien garnie, on mange souvent plus qu'on ne peut digérer. L'estomac est ainsi surchargé et ne peut travailler convenablement. Il en résulte un sentiment désagréable de pesanteur dans la tête, et l'esprit n'est pas aussi vif. Ce malaise est dû également à la mauvaise combinaison d'aliments qui produisent de la fermentation. Le sang est contaminé, et les pensées sont embrouillées. CNA 166 1 L'habitude de trop manger ou de prendre une grande variété d'aliments au même repas cause fréquemment la dyspepsie. Un tort grave est ainsi fait aux organes délicats de la digestion. L'estomac proteste en vain, et demande au cerveau de raisonner de cause à effet. La quantité excessive d'aliments absorbés ou les mauvaises combinaisons accomplissent leur oeuvre néfaste. C'est en vain que les symptômes désagréables donnent le signal d'alarme. La souffrance fait son apparition, et la maladie remplace la santé. CNA 166 2 Mais, diront certains, quel rapport peut-il y avoir entre l'alimentation et les réunions de comité? Il y en a un très grand. Les conséquences d'erreurs alimentaires s'observent dans ces conseils et ces réunions. Le cerveau subit l'influence de l'estomac. Si celui-ci fonctionne mal il engendre le désordre et l'hésitation dans la pensée, et l'obstination dans les opinions erronées. La prétendue sagesse de telles personnes est une folie devant Dieu. CNA 166 3 C'est ce qui explique la situation dans laquelle se sont trouvés bien des comités, où des questions exigeant une étude approfondie ont été considérées hâtivement, et où des décisions de la plus haute importance ont été prises sans grande réflexion. Souvent, alors qu'il aurait dû y avoir un sentiment unanime, des votes nettement opposés ont transformé complètement l'atmosphère du comité. Ces inconséquences m'ont été montrées maintes fois. CNA 166 4 J'en parle maintenant parce que je suis chargée de dire à mes frères dans le ministère: Par votre intempérance dans le manger, vous ne pouvez faire la différence entre le feu sacré et le feu ordinaire. Par votre intempérance, vous manifestez aussi votre manque de respect pour les avertissements que le Seigneur vous a donnés. La parole qu'il vous adresse est celle-ci: "Quiconque parmi vous craint l'Eternel, qu'il écoute la voix de son serviteur! Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Eternel, et qu'il s'appuie sur son Dieu!" Ésaïe 50:10... CNA 167 1 Approchons-nous du Seigneur, et il nous délivrera de toute intempérance dans le manger et dans le boire, ainsi que de toute passion mauvaise et de toute méchanceté. Humilions-nous devant lui en abandonnant tout ce qui corrompt la chair et l'esprit, afin que dans sa crainte nous puissions arriver à la perfection de notre caractère. -- Témoignages pour l'Église 3:230-232 (1902). Ce n'est pas une recommandation en faveur de la réforme sanitaire CNA 167 2 227. Nos prédicateurs ne veillent pas suffisamment sur leurs habitudes en matière de régime alimentaire. Ils mangent trop et un trop grand nombre de plats à un même repas. Certains ne sont des réformateurs que de nom. Ils ne se conforment à aucune règle dans leur régime, grignotent fruits et oléagineux entre les repas et imposent ainsi un très lourd fardeau à leurs organes digestifs. Certains prennent trois repas par jour, alors que deux conviendraient mieux à leur santé physique et spirituelle. Lorsque les lois que Dieu a établies pour régir l'organisme sont violées, la punition suit d'une façon certaine. CNA 167 3 En raison d'une alimentation erronée, les facultés de certains sont à moitié paralysées, et ils sont indolents et endormis. Ces prédicateurs au visage pâle supportent les conséquences de la satisfaction égoïste de leur appétit; ils ne témoignent pas en faveur de la réforme sanitaire. Lorsqu'on souffre de surcharge alimentaire, il est préférable, de temps en temps, de sauter un repas et de donner ainsi l'occasion à la nature de se remettre. Nos prédicateurs feraient beaucoup plus pour faire progresser la réforme sanitaire en la vivant qu'en se bornant à la prêcher. Lorsque des amis bien intentionnés leur présentent des menus compliqués, ils sont sérieusement tentés de s'éloigner des principes, alors qu'en refusant les mets délicats, les condiments relevés, le thé et le café, ils se persuaderaient d'être de vrais messagers de la réforme sanitaire. Certains sont malades du fait qu'ils sont frappés par les conséquences de leur transgression des lois de la vie, et ils marquent ainsi d'un stigmate durable la cause de la réforme sanitaire. CNA 168 1 C'est un péché que de montrer un excessif laisser-aller dans le manger, le boire, le dormir et aussi dans ce que l'on regarde. L'harmonieuse et saine activité de toutes les facultés du corps et de l'esprit mène au bonheur; et plus ces facultés sont élevées et affinées, plus le bonheur est pur, sans mélange. -- Testimonies for the Church 4:416, 417 (1880). Ils creusent leur tombe avec leurs dents CNA 168 2 228. La raison pour laquelle plusieurs de nos prédicateurs se plaignent d'être malades, est qu'ils ne prennent pas assez d'exercice et qu'ils mangent trop. Ils ne se rendent pas compte qu'un tel comportement menace la constitution la plus robuste. Ceux qui, comme vous, sont indolents par tempérament, devraient manger très sobrement et ne pas fuir le travail physique. Plusieurs de nos prédicateurs creusent leur tombe avec leurs dents. En cherchant à assimiler la nourriture abondante qui pèse sur les organes digestifs, le corps souffre, et le cerveau en supporte les effets. Pour chaque entorse faite aux lois de la santé, le transgresseur doit, dans son propre corps, payer le prix. -- Testimonies for the Church 4:408, 409 (1880). ------------------------Chapitre 8 -- Contrôle de l'appétit L'absence de maîtrise de soi fut le premier péché CNA 171 1 229. Adam et Eve, dans le jardin d'Eden, étaient grands de taille et parfaits en harmonie et en beauté. Ils n'avaient jamais péché et étaient en excellente santé. Quel contraste avec la race humaine aujourd'hui! La beauté a disparu. On ne sait pas ce qu'est la santé parfaite. Où que nous portions nos regards, nous ne voyons que maladies, malformations et imbécillité. Je demandai la cause de cette surprenante dégénérescence et je fus transportée en Eden. La jolie Eve fut tentée par le serpent de goûter du fruit du seul arbre dont Dieu avait défendu qu'ils en mangent ou même qu'ils le touchent, sous peine de mort. CNA 171 2 Eve avait tout pour être heureuse. Elle était entourée de fruits de toutes sortes. Cependant le fruit de l'arbre défendu lui apparut plus tentant que celui de tous les autres arbres du jardin qu'elle pouvait manger librement. Elle était intempérante dans ses désirs. Elle en mangea et, influencé par elle, son mari en mangea aussi, et la malédiction les frappa tous deux. La terre aussi fut maudite à cause de leur péché. Et depuis la chute, l'intempérance dans presque toutes ses formes a existé. L'appétit a dominé la raison. La famille humaine a suivi la voie de la désobéissance, et, comme Eve, a été tentée par Satan de mépriser les interdictions que Dieu avait faites, se flattant elle-même que les conséquences n'en seraient pas aussi terribles qu'on pouvait le craindre. La famille humaine a transgressé les lois de la santé, et s'est livrée aux excès dans presque tous les domaines. La maladie n'a pas tardé à croître. La cause a bientôt été suivie de ses effets. -- Spiritual Gifts 4a:120 (1864). L'époque de Noé et la nôtre CNA 172 1 230. Un jour que Jésus était assis avec ses disciples sur le mont des Oliviers, il leur parla des signes qui doivent précéder son retour: "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme." Matthieu 24:37-39. Les mêmes péchés qui attirèrent les jugements divins sur le monde contemporain de Noé existent de nos jours. Hommes et femmes d'aujourd'hui poussent le manger et le boire jusqu'à la gloutonnerie et l'ivrognerie. La satisfaction d'un appétit perverti constitua le péché dominant qui déchaîna les passions des antédiluviens et amena la corruption générale. La violence et l'impiété s'élevèrent jusqu'au ciel. Finalement le déluge balaya cette corruption morale de la surface de toute la terre. Les mêmes péchés de gloutonnerie et d'ivrognerie engourdirent la sensibilité morale des habitants de Sodome, au point que les actes criminels firent les délices des hommes et des femmes de cette ville perverse. Le Christ a donné cet avertissement au monde: "Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra." Luc 17:28-30. CNA 172 2 Le Christ nous donne ici une leçon de la plus haute importance. Il nous avertit du danger que nous courons lorsque le manger et le boire deviennent notre principale préoccupation. Il nous présente les conséquences de la satisfaction d'un appétit incontrôlé. Les facultés morales sont affaiblies au point que le péché ne paraît plus coupable. On ferme les yeux sur les actions criminelles, et les passions inférieures dominent l'esprit, jusqu'à ce que la corruption générale déracine les sains principes et les mobiles élevés, et Dieu est blasphémé. Tout cela résulte des abus dans le manger et le boire. Et le Christ annonce que cet état de choses bien précis existera au moment de son second avènement. CNA 173 1 Le Sauveur nous présente quelque chose de plus élevé pour mériter nos efforts que le fait de manger, de boire et la manière de nous vêtir. Le manger, le boire et le vêtement sont l'objet de tels excès qu'ils deviennent des crimes et figurent parmi les péchés dominants des derniers jours, et ils constituent un signe du prochain retour du Christ. Le temps, l'argent et les énergies qui appartiennent au Seigneur mais qui nous ont été confiés, sont gaspillés en superfluités inutiles dans le vêtement, et en excès dans la satisfaction d'appétits pervertis, qui affaiblissent la vitalité et entraînent la souffrance et la ruine. Il est impossible de présenter nos corps comme un sacrifice vivant à Dieu, lorsqu'ils sont corrompus et malades par suite de nos complaisances coupables. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 11, 12 (1890); Counsels on Health, 23, 24. CNA 173 2 231. La gourmandise constitue l'une des plus fortes tentations auxquelles l'homme ait à faire face. A l'origine, Dieu avait créé l'homme droit, avec un esprit parfaitement équilibré et un organisme aux proportions harmonieuses. Mais à cause des séductions d'un adversaire malin, l'ordre de Dieu fut rejeté et les lois de la nature imposèrent leur châtiment. ... CNA 173 3 Dès le jour où l'homme se laissa dominer par l'appétit, il s'abandonna de plus en plus à ses inclinations, jusqu'à sacrifier sa santé sur l'autel de la gourmandise. Les antédiluviens étaient intempérants dans le manger et le boire. Ils voulaient avoir des aliments carnés, bien que Dieu n'eût pas encore permis à l'homme de se nourrir de viande. Ils mangèrent et burent jusqu'à ce que les excès de leurs goûts pervertis ne connussent plus de bornes, et ils devinrent si corrompus que Dieu ne put pas les supporter plus longtemps. La coupe de leur iniquité était remplie, et le déluge vint purifier la terre de sa corruption morale. Sodome et Gomorrhe CNA 174 1 Après le déluge, lorsque les hommes se furent multipliés sur la terre, de nouveau ils oublièrent Dieu et s'engagèrent dans la voie de la corruption. L'intempérance sous toutes ses formes reprit le dessus, au point que le monde entier fut livré à sa domination. Des villes entières furent extirpées de la terre à cause de leurs crimes honteux et de leurs iniquités révoltantes, qui souillaient la pure et belle création de Dieu. L'assouvissement d'un appétit dénaturé provoqua les péchés qui amenèrent la destruction de Sodome et de Gomorrhe. Dieu attribue la chute de Babylone à sa gloutonnerie et à l'ivrognerie. La satisfaction des appétits et des passions se trouvait à la base de tous ses péchés. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 42, 43 (1890); Counsels on Health, 108-110. Esaü dominé par l'appétit CNA 174 2 232. Esaü convoita son plat favori, et sacrifia son droit d'aînesse à la satisfaction de son appétit. Son désir assouvi, il vit sa folie, mais ne put arriver à la repentance, bien qu'il la cherchât avec larmes. Beaucoup de gens ressemblent à Esaü. Celui-ci représente une classe de personnes qui ont une bénédiction spéciale à leur portée, -- l'héritage immortel, une vie sans fin qui participe de celle de Dieu, le Créateur de l'univers, un bonheur indescriptible et un poids éternel de gloire, -- mais qui se laissent à tel point dominer par leurs appétits, leurs passions et leurs inclinations, que leur faculté de discerner et d'apprécier la valeur des choses éternelles en est atrophiée. CNA 175 1 Esaü avait une prédilection irrésistible pour un certain aliment, et il avait depuis si longtemps entretenu son égoïsme qu'en l'occurrence il ne sentit pas la nécessité de se détourner de la tentation de convoiter ce plat. Il y pensait fortement, ne faisant aucun effort pour refréner son appétit, jusqu'à ce que ce désir l'emportât sur toute autre considération, et le dominât; il imagina même qu'il souffrirait atrocement et même mourrait s'il n'obtenait pas cet aliment convoité. Plus il y pensait, plus son désir se fortifiait, au point que son droit d'aînesse, qui était sacré, perdit à ses yeux et sa valeur et son caractère. -- Testimonies for the Church 2:38 (1868). Le désir d'Israël de manger de la viande CNA 175 2 233. Dès que Dieu eut fait sortir son peuple d'Egypte, il le priva presque complètement de nourriture animale, et lui donna le pain du ciel et l'eau du rocher. Mais les Israélites ne furent pas contents. Ils mangeaient à contrecoeur les aliments qui leur étaient donnés, et ils soupiraient après les potées de viande d'Egypte. Ils préféraient l'esclavage et même la mort à la privation d'aliments carnés. Alors Dieu exauça leurs désirs en leur donnant de la viande, dont ils se gavèrent au point de provoquer une vraie plaie qui en fit périr un grand nombre. Des exemples pour nous CNA 175 3 On pourrait citer exemple sur exemple pour montrer les résultats qu'entraîne l'abandon aux appétits. La transgression du commandement de Dieu par ce seul acte -- manger du fruit d'un arbre, qui était agréable à la vue et qui paraissait bon à manger -- devait sembler de peu d'importance à nos premiers parents, pourtant elle les sépara de Dieu et ouvrit les écluses par lesquelles un déluge d'iniquités et de malédictions déferla sur le monde. Le monde d'aujourd'hui CNA 176 1 Le crime et la maladie se sont accrus avec chaque nouvelle génération. L'intempérance dans le manger et le boire et l'entretien des passions inférieures ont engourdi les plus nobles facultés de l'homme. Au lieu de régner, la raison est, à un degré alarmant, devenue l'esclave des appétits. Pour satisfaire un désir croissant de consommer une nourriture riche, on charge l'estomac de mets délicats de toutes sortes. C'est surtout à l'occasion de fêtes qu'on lâche la bride à la gourmandise. Des repas plantureux, souvent tardifs, y sont servis, où l'on remarque des viandes faisandées, des sauces relevées, des pâtisseries de toutes sortes, des glaces, du thé, du café, etc. Quoi de surprenant si, après de tels festins, les convives sont affligés de dyspepsie et de toutes sortes d'autres maux! -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 43, 44 (1890); Counsels on Health, 111, 112. CNA 176 2 234. L'état actuel de corruption du monde m'a été révélé. La vision fut terrible. Je m'étais étonnée de ce que les habitants de la terre ne fussent pas détruits, comme les citoyens de Sodome et de Gomorrhe. J'y avais vu une raison suffisante dans le présent état de dégénérescence et de mortalité qui sévit dans le monde. Les passions aveugles dominent la raison, et toute considération élevée est sacrifiée à la satisfaction des désirs. CNA 176 3 Le premier grand péché fut l'intempérance dans le manger et le boire. Hommes et femmes se sont rendus eux-mêmes esclaves de l'appétit. Ils sont intempérants dans le travail. Ils accomplissent une somme énorme de travail pour garnir leurs tables d'une nourriture qui endommage gravement un organisme déjà surchargé. Les femmes passent une grande partie de leur temps devant leurs fourneaux, préparant une nourriture qu'elles assaisonnent abondamment d'épices pour satisfaire le goût. En conséquence, les enfants sont livrés à eux-mêmes et ne reçoivent aucune instruction morale et religieuse. La mère surmenée néglige de cultiver la douceur du caractère, qui est le rayon de soleil de la maison. Les perspectives éternelles sont reléguées au deuxième plan. Tout le temps est employé à la préparation d'aliments destinés à satisfaire l'appétit et qui ruinent la santé, aigrissent l'humeur et obnubilent les facultés de raisonnement. -- Spiritual Gifts 4a:131, 132 (1864). CNA 177 1 235. L'intempérance règne partout; nous la constatons dans les trains, sur les bateaux et où que nous allions. Et nous nous demandons si nous faisons notre devoir pour arracher les âmes aux griffes du tentateur. Satan est toujours aux aguets pour attirer l'humanité tout entière sous sa domination. Mais c'est surtout par les excès de table qu'il tient la majorité des hommes en son pouvoir; aussi les y pousse-t-il par tous les moyens dont il dispose. Tous les excitants non naturels sont nuisibles et éveillent la passion pour les boissons fermentées. Comment avertir le public contre ce danger pour prévenir les maux terrifiants qui résultent de l'intempérance? Dans ce domaine, avons-nous fait tout ce qu'il nous était possible de faire? -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 16 (1890). Adorer sur l'autel de la gourmandise CNA 177 2 236. Dieu a accordé une grande lumière à son peuple; cependant nous ne sommes pas à l'abri de la tentation. Quels sont parmi nous ceux qui invoquent les dieux d'Ekron? Chez combien de personnes, même parmi les Adventistes du Septième Jour, peut-on voir ce qui doit caractériser les enfants de Dieu? Voyez ce tableau -- qui n'est pas tiré de l'imagination. Un malade -- apparemment très sincère, mais fanatique et orgueilleux -- avoue ouvertement son mépris pour les lois de la santé et de la vie, lois que la miséricorde divine nous a amenés à accepter en tant que peuple de Dieu. Il veut que ses aliments soient préparés de façon à satisfaire son appétit dépravé. Plutôt que de s'asseoir à une table pourvue d'une nourriture saine, il fréquente des restaurants où il pourra manger comme il l'entend. Avocat éloquent de la tempérance, il en néglige les principes fondamentaux. Il désire être guéri, mais ne veut consentir à aucun renoncement. Cet homme rend un culte à l'autel de la gourmandise. C'est un idolâtre. Ses facultés qui, sanctifiées et ennoblies, pourraient être employées à honorer Dieu sont affaiblies et de peu d'utilité. Un caractère irritable, un cerveau confus et des nerfs affaiblis, voilà quelques-uns des résultats de son mépris des lois naturelles. C'est un incapable auquel on ne peut se fier. -- Témoignages pour l'Église 2:60, 61 (1882). Le Christ victorieux à nos côtés CNA 178 1 237. Dans le désert de la tentation le Christ dut subir les tentations principales qui peuvent assaillir l'homme. Là il rencontra, seul, le subtil et rusé adversaire, et il en fut vainqueur. La première grande tentation concernait l'appétit; la seconde, la présomption; la troisième, l'amour du monde. Satan avait soumis ses myriades en les tentant par la gourmandise. Au moyen de la satisfaction du goût, le système nerveux se trouve excité et la puissance du cerveau affaiblie, rendant impossible une réflexion calme et sensée. L'esprit est déséquilibré. Ses facultés les plus hautes et les plus nobles sont perverties pour servir les appétits de la chair, et les intérêts sacrés et éternels sont méprisés. Lorsque ce but est atteint, Satan peut venir avec ses deux autres grandes tentations et il trouve une entrée toute prête. Ses multiples tentations proviennent toutes de ces trois grands points. -- Testimonies for the Church 4:44 (1876). CNA 179 1 238. De toutes les leçons qui se dégagent de la première grande tentation du Seigneur, aucune n'est plus importante que celle qui a trait à la domination des appétits et des passions. De tout temps, les tentations qui se sont adressées à la nature physique ont eu, sur l'humanité, l'effet le plus corrupteur et le plus dégradant. C'est par l'intempérance que Satan s'efforce de détruire les facultés mentales et morales inestimables dont Dieu a doté l'homme. Les hommes deviennent ainsi incapables d'apprécier les biens d'une valeur éternelle. Satan se sert de la sensualité pour effacer de l'âme humaine toute ressemblance divine. CNA 179 2 Les excès qui ont existé lors de la première venue du Christ, et qui ont amené un état de maladie et de dégénérescence, se renouvelleront, intensifiés, avant sa seconde venue. Le Christ déclare que les conditions du monde seront alors celles qui ont précédé le déluge, et qui ont caractérisé Sodome et Gomorrhe. Toutes les pensées des hommes se porteront uniquement vers le mal. Nous vivons au seuil de ce temps redoutable, et nous devrions retenir la leçon renfermée dans le jeûne du Sauveur. L'angoisse inexprimable que le Christ a éprouvée nous permet d'estimer la mesure du mal qu'il y a à se livrer, sans frein, à une vie de plaisirs. Son exemple montre que notre seule espérance de vie éternelle réside dans la soumission des appétits et des passions à la volonté de Dieu. Regarder au Sauveur CNA 179 3 Il nous est impossible, par nos propres forces, de résister aux désirs impérieux de notre nature déchue. C'est par là que Satan nous tente. Le Christ savait que l'ennemi s'approcherait de tout être humain, profitant de ses faiblesses héréditaires, et s'efforçant de prendre au piège de ses fausses insinuations tous ceux qui ne se confient pas en Dieu. En foulant le chemin que l'homme doit parcourir, le Seigneur a préparé la voie à notre victoire. Dieu n'ordonne pas que nous soyons en désavantage dans le conflit avec Satan. Il ne veut pas que nous soyons intimidés et découragés par les assauts du serpent. "Prenez courage, nous dit-il, j'ai vaincu le monde." Jean 16:33. CNA 180 1 Qu'il considère le Sauveur au désert de la tentation, celui qui lutte contre la puissance de l'appétit. Qu'il le considère aussi agonisant sur la croix et s'écriant: "J'ai soif." Jean 19:28. Il a enduré tout ce à quoi nous pouvons être exposés. Sa victoire est notre victoire. CNA 180 2 Jésus s'est reposé sur la sagesse et la force de son Père céleste. Il déclare: "Le Seigneur, l'Eternel, viendra à mon aide et je ne serai pas couvert de honte; ... car je sais que je n'aurai pas à rougir. ... Oui, le Seigneur, l'Eternel, viendra à mon aide." Et rappelant son propre exemple, il ajoute: "Qui d'entre vous craint l'Eternel...? Que celui qui marche dans les ténèbres et qui est privé de lumière mette sa confiance dans le nom de l'Eternel et qu'il s'appuie sur son Dieu." Ésaïe 50:7-10 (V. synodale). CNA 180 3 "Le prince du monde vient, dit Jésus. Il n'a rien en moi." Jean 14:30. Rien en lui ne faisait écho aux sophismes de Satan. Il ne donnait pas son consentement au péché. Il ne céda pas à la tentation, même en pensée. Nous pouvons faire de même. L'humanité du Christ était unie à la divinité; la présence du Saint-Esprit le rendait apte au combat. Or il est venu pour nous rendre participants de sa nature divine. Aussi longtemps que nous sommes unis à lui par la foi, le péché ne domine pas sur nous. Dieu fait en sorte que par la main de la foi nous saisissions fortement la divinité du Christ, afin d'atteindre à la perfection du caractère. -- EH, 115, 116 (1898). CNA 180 4 239. Satan vient au-devant de l'homme, comme il vint au-devant du Christ, avec les tentations insidieuses de la gourmandise. Il sait parfaitement qu'il dispose sur ce point d'une grande puissance pour vaincre l'homme. Il remporta la victoire sur Adam et Eve dans le jardin d'Eden par le moyen de l'appétit, et ils perdirent ainsi le paradis. Que de misères et de crimes ont déferlé sur notre monde comme conséquence de la chute d'Adam! Des cités entières furent extirpées de la surface de la terre à cause des crimes avilissants et des iniquités révoltantes qui imprimaient une souillure sur l'univers entier. La gourmandise se trouvait à la base de tous leurs péchés! -- Testimonies for the Church 3:561 (1875). CNA 181 1 240. Le Christ a commencé l'oeuvre de la rédemption exactement où le péché s'est introduit. La première tentation qu'il eut à subir concernait le domaine où Adam succomba. Satan ayant réussi à faire tomber un très grand nombre d'êtres humains par l'appétit, il s'imagina qu'il était véritablement devenu le dominateur de ce monde déchu. Mais le Christ était capable de lui tenir tête, et Satan dut finalement abandonner la partie en vaincu. Jésus avait dit: "Il n'a rien en moi." Sa victoire est la garantie qu'en lui nous pouvons nous aussi être victorieux dans nos combats contre l'ennemi. Mais le plan de notre Père céleste n'est pas de nous sauver sans que nous collaborions avec le Christ. Nous devons faire notre part, et la puissance divine, associée à notre effort, nous assurera la victoire. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 16 (1890). L'exemple de Daniel dans le combat pour la victoire CNA 182 1 241. Les tentations suscitées par la gourmandise ont un pouvoir qui ne peut être brisé que par l'aide accordée par Dieu. Mais Dieu nous a fait la promesse qu'il a préparé une issue victorieuse pour chaque tentation rencontrée. Pourquoi, alors, tant de personnes succombent-elles à la tentation? Simplement parce qu'elles ne se confient pas aux moyens mis à leur disposition par Dieu pour leur assurer la sécurité. Aussi, les excuses invoquées par ceux qui s'abandonnent à leur appétit perverti sont sans valeur devant Dieu. CNA 182 2 Daniel était conscient de ses possibilités humaines, mais il ne se reposa pas sur elles. Il plaçait sa confiance dans la force que Dieu communique à tous ceux qui, en toute humilité, s'appuient sur sa puissance. CNA 182 3 Il résolut dans son coeur de ne pas se souiller avec les mets et le vin dont le roi usait, car il savait qu'une telle nourriture ne pouvait pas accroître ses forces physiques ni développer ses capacités intellectuelles. Il refusa de prendre du vin, ou un stimulant factice; il ne voulut rien faire qui pût obnubiler son esprit, et Dieu lui donna "de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse" et aussi la connaissance du sens de "toutes les visions et tous les songes". Daniel 1:17. ... CNA 182 4 Les parents de Daniel lui avaient inculqué dès son enfance des habitudes de stricte tempérance. Ils lui avaient appris qu'il devait se conformer aux lois naturelles dans tout ce qu'il faisait; que son régime alimentaire exerçait une influence directe sur ses facultés physiques, mentales et morales, et qu'il était responsable devant Dieu de toutes ses capacités, car celles-ci lui avaient été confiées par Dieu, et il ne devait pas, par son comportement, les minimiser ou les atrophier. Cette éducation contribua à faire connaître la grandeur de la loi divine, et le porta à la vénérer dans son coeur. Pendant les premières années de sa captivité, Daniel dut passer par des épreuves qui lui révélèrent les grandeurs de la cour, l'hypocrisie qui y prévalait, et le paganisme. C'était certes une école bien étrange pour le préparer à une vie de sobriété, de travail et de fidélité. Et pourtant, il ne fut pas contaminé par l'atmosphère malsaine dans laquelle il fut amené à vivre. CNA 183 1 L'histoire de Daniel et de ses jeunes compagnons démontre les avantages résultant d'un régime de sobriété, et aussi ce que Dieu veut faire en faveur de ceux qui collaborent avec lui pour la purification et l'ennoblissement de l'âme. Ils honoraient Dieu et furent en lumière à la cour de Babylone. CNA 183 2 A travers ce récit, nous entendons la voix de Dieu qui s'adresse à chacun de nous, individuellement, nous suppliant de nous éclairer aux précieux rayons de lumière qui entourent le sujet de la tempérance chrétienne et de nous conformer aux lois de la santé. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 22, 23 (1890). CNA 183 3 242. Que serait-il arrivé si Daniel et ses compagnons avaient fait un compromis avec les officiers supérieurs, et avaient cédé à la contrainte des circonstances en mangeant et buvant ce qui constituait l'ordinaire des Babyloniens? Cette seule défaillance dans le respect des principes aurait suffi a affaiblir leur sens de la droiture et leur horreur du mal. La gourmandise aurait impliqué le sacrifice de la vigueur physique, de la clarté de l'intelligence et de la puissance spirituelle. Le premier faux pas en aurait probablement entraîné d'autres jusqu'à ce que, leur communion avec le ciel étant rompue, ils fussent emportés par la tentation. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881; Counsels on Health, 66. Notre devoir de chrétiens CNA 184 1 243. Lorsque nous sommes conscients des exigences de Dieu à notre égard, nous voyons qu'il nous demande d'être tempérants en toutes choses. Nous avons été créés dans le but de glorifier Dieu dans nos corps et dans nos esprits qui lui appartiennent. Comment pourrions-nous le faire en satisfaisant notre appétit au détriment des facultés physiques et morales? Dieu demande que nous lui présentions nos corps en sacrifice vivant. Nous avons donc le devoir de conserver ce corps dans les meilleures conditions de santé, afin de satisfaire à ses exigences. "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. -- Testimonies for the Church 2:65 (1868). CNA 184 2 244. L'apôtre Paul écrit: "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:24-27. CNA 184 3 Il y a, dans le monde, beaucoup de gens qui entretiennent des habitudes pernicieuses. L'appétit est devenu la loi qui les gouverne; et à cause de leurs habitudes erronées, leur sens moral est obscurci et la faculté de discerner les réalités sacrées est en grande partie détruite. Mais il est nécessaire que les chrétiens soient strictement tempérants. Ils doivent placer leur idéal à un niveau très élevé. La tempérance dans le manger, le boire et la façon de se vêtir est une vertu essentielle. Ils doivent être guidés par des principes, et non par les appétits ou la fantaisie. Ceux qui mangent trop, ou dont la nourriture est d'une qualité douteuse, se laissent facilement entraîner vers la dissipation, ou "dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition". 1 Timothée 6:9. Les "ouvriers avec Dieu" doivent employer toute leur influence pour encourager la proclamation des vrais principes de tempérance. CNA 185 1 La loyauté envers Dieu représente quelque chose de très important. Dieu a des droits sur tous ceux qui sont engagés à son service. Il désire que l'esprit et le corps soient placés dans les meilleures conditions de santé, -- chaque talent et chaque faculté soumis au contrôle divin -- , et rendus vigoureux et prudents par des habitudes d'une tempérance stricte. C'est notre devoir envers Dieu de nous consacrer à lui sans réserve, corps et âme, employant à son service toutes nos facultés, considérées comme autant de dons qu'il nous a confiés. CNA 185 2 Toutes nos énergies et toutes nos capacités doivent être constamment fortifiées et développées au cours de cette période d'épreuve qu'est notre existence. Seuls ceux qui apprécient ces principes et qui ont été instruits pour prendre soin de leur corps d'une manière intelligente et dans la crainte de Dieu, doivent être choisis pour porter des responsabilités dans cette oeuvre. Ceux qui connaissent depuis longtemps le message de la vérité, mais qui cependant ne parviennent pas à distinguer les vrais principes de la justice et les principes du mal, et dont l'entendement en ce qui concerne la justice, la miséricorde et l'amour de Dieu est obscurci, ne devraient pas assumer de responsabilités. Chaque église doit pouvoir s'exprimer par un témoignage clair et pénétrant, qui donne à la trompette un son particulier. CNA 185 3 Si nous parvenons à orienter la sensibilité morale de notre peuple vers le sujet de la tempérance, nous aurons remporté une grande victoire. La tempérance dans tous les domaines de l'existence doit être enseignée et pratiquée. La tempérance dans le manger, dans le boire, dans le sommeil et dans la façon de se vêtir est un des grands principes de la vie religieuse. Toute vérité qui pénètre dans le sanctuaire de l'âme devient un guide dans la façon de prendre soin du corps. Rien de ce qui touche à la santé de l'homme ne devrait être considéré avec indifférence. Notre destinée éternelle dépend de l'usage que nous faisons, durant cette vie, de notre temps, de nos forces et de notre influence. -- Testimonies for the Church 6:374, 375 (1900). Esclaves de l'appétit CNA 186 1 245. Il est une catégorie de personnes qui professent croire à la vérité, qui ne font pas usage de tabac, de thé ou de café, et qui sont pourtant coupables de s'adonner à leur appétit d'une autre façon, en désirant des plats fortement assaisonnés avec des sauces grasses. Leur appétit s'est tellement perverti que même la viande ne peut les satisfaire à moins d'être préparée de la manière la plus nocive. L'estomac est excité, les organes digestifs sont surchargés; cependant, l'estomac s'efforce de se libérer du fardeau qui lui est imposé. Lorsqu'il a rempli sa tâche, il est épuisé, ce qui provoque de la faiblesse. Bien des gens se trompent sur ce point et croient que c'est le manque de nourriture qui leur donne cette sensation; sans laisser le temps à l'estomac de se reposer, ils absorbent davantage de nourriture, ce qui supprime momentanément la faiblesse. Mais plus on cède à l'appétit, plus ses exigences se multiplient. Cette faiblesse générale provient le plus souvent du fait que l'on mange trop et trop souvent. ... CNA 186 2 Parce que c'est une habitude, et qu'elle favorise un appétit morbide, des gâteaux, des tartes, des puddings et toutes sortes de plats nocifs sont absorbés avec excès. La table doit être couverte d'aliments variés, sinon un appétit dépravé ne peut y trouver son compte. Le matin, ces esclaves de l'appétit ont une haleine fétide et la langue chargée. Ils n'ont pas de santé, et ils s'étonnent d'éprouver des douleurs, d'avoir des maux de tête et de souffrir de misères de toutes sortes. Beaucoup mangent trois fois par jour et une fois encore avant d'aller se coucher. Très rapidement les organes digestifs s'usent, car ils n'ont pas le temps de se reposer. Ces gens deviennent de misérables dyspeptiques, et se demandent ce qui les a rendus tels. La cause a produit son effet. On ne devrait jamais prendre un second repas avant que l'estomac ait eu le temps de se reposer de son travail de digestion du repas précédent. Si l'on doit absorber malgré tout un troisième repas, il doit être léger et pris plusieurs heures avant le coucher. CNA 187 1 Beaucoup de gens sont à tel point enchaînés à l'intempérance, que dans n'importe quelle circonstance ils ne voudront abandonner leur gourmandise. Ils préféreraient sacrifier leur santé, voire mourir prématurément, plutôt que de refréner leur appétit intempérant. Il y en a beaucoup, aussi, qui ignorent le rapport qui existe entre le manger et le boire et la santé. S'ils étaient éclairés, ils auraient peut-être le courage de renoncer à leur appétit, ils mangeraient plus modérément, et uniquement des aliments sains, et, grâce à leur orientation nouvelle, s'éviteraient beaucoup de souffrances. Eduquer l'appetit CNA 187 2 Les personnes qui, en se conformant à leurs appétits, ont pris l'habitude de consommer librement de la viande, des sauces très relevées et toutes sortes de gâteaux riches et de conserves, ne peuvent pas se mettre d'un seul coup à un régime simple, nourrissant et sain. Du fait que leur goût est perverti, elles n'ont pas d'appétit pour une nourriture composée de fruits sains, de pain complet et de légumes. Elles n'éprouvent pas le besoin d'envisager l'usage d'aliments totalement différents de ceux qu'elles consomment habituellement. S'il ne leur est pas possible d'apprécier d'emblée un régime simple, elles devraient jeûner jusqu'à ce qu'elles y arrivent. Le jeûne leur sera plus bénéfique que les médicaments, car leur estomac épuisé trouvera le repos dont il a depuis longtemps besoin, et leur faim, qui est réelle, pourra être satisfaite par un régime simple. Il faudra du temps pour que leur goût se remette des excès qui lui ont été imposés et reprenne sa fonction naturelle. Mais grâce à la constance dans la pratique de la modération, tant dans le manger que dans le boire, elles apprécieront bientôt une nourriture simple et saine, et la consommeront avec une satisfaction plus grande que celle qu'éprouve l'épicurien avec ses repas plantureux. CNA 188 1 L'estomac n'est pas excité par la viande, ni surchargé, mais se trouve dans une condition saine et peut fonctionner normalement. La réforme doit se faire sans délai. Des efforts doivent être tentés en vue de préserver soigneusement ce qui reste des énergies vitales, en éliminant toute charge excessive. L'estomac ne retrouvera jamais complètement la santé, mais le recours à un régime rationnel évitera un affaiblissement dans l'avenir, et bien des gens se remettront plus ou moins, à moins qu'ils ne soient allés trop loin dans l'autodestruction par la gourmandise. CNA 188 2 Ceux qui se permettent de devenir esclaves de la gloutonnerie vont souvent encore plus loin et s'avilissent en se livrant à leurs passions corrompues, qui se trouvent excitées par l'intempérance dans le manger et le boire. Ils donnent libre cours à leurs passions dépravées, jusqu'à ce que leur santé et leur intelligence en soient gravement atteintes. Les facultés de raisonnement sont détruites, dans une large mesure, par les habitudes malsaines. -- Spiritual Gifts 4a:129 (1864). Effets physiques, mentaux et moraux de la gourmandise CNA 188 3 246. De nombreux étudiants sont dans une ignorance déplorable quant à l'influence puissante qu'exerce l'alimentation sur la santé. Plusieurs n'ont jamais tenté un effort déterminé en vue de maîtriser leur appétit, ou d'observer les règles appropriées sur la diététique. Ils mangent trop aux repas, et quelques-uns mangent encore entre les repas chaque fois que la tentation se présente. Si ceux qui se disent chrétiens veulent avoir une réponse aux questions qui les préoccupent, à savoir pourquoi leur esprit est si lourd, pourquoi leurs aspirations religieuses sont si faibles, pour la trouver, dans bien des cas, ils n'ont qu'à considérer ce qui paraît sur leur table: la cause est là, suffisante, si on ne la voit pas ailleurs. CNA 189 1 Bien des personnes s'éloignent de Dieu entraînées par leur gourmandise. Celui qui se préoccupe de la chute d'un moineau, qui compte même les cheveux de notre tête, constate aussi le péché de ceux qui suivent un appétit perverti et qui les entraîne à un affaiblissement de leurs forces physiques, à un amoindrissement de leurs facultés mentales, et à la destruction de leurs perceptions morales. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 83 (1890). Un remords tardif CNA 189 2 247. Beaucoup de gens sont handicapés dans leur travail, tant mentalement que physiquement, par les excès de la table et par la satisfaction des passions sensuelles. Les tendances animales se trouvent fortifiées, alors que la nature morale et spirituelle est affaiblie. Quand nous serons autour du grand trône blanc, quel rapport sera donné de la vie de plusieurs d'entre nous? Ils verront alors ce qu'ils auraient pu faire s'ils n'avaient pas dégradé les facultés que Dieu leur avait données. Ils se rendront compte du niveau d'intelligence auquel ils auraient pu atteindre s'ils avaient donné à Dieu toute la force physique et mentale qu'il leur avait confiée. Pris de remords, ils désireront alors ardemment revivre leur vie. -- Témoignages pour l'Église 2:30, 31 (1882). Un appétit immodéré doit être refréné CNA 189 4 248. La Providence a conduit le peuple de Dieu de manière à le libérer des habitudes irrationnelles du monde, de la gourmandise et des passions, et à lui permettre d'entrer dans la voie du renoncement et de la tempérance en toutes choses. Le peuple que Dieu dirigea doit être un peuple particulier. Il doit être différent du monde. S'il se conforme aux instructions de Dieu, il accomplira ses desseins et soumettra sa volonté à la sienne. Le Christ habitera dans le coeur de tous. Le temple de Dieu sera sanctifié. Votre corps, dit l'apôtre, est le temple du Saint-Esprit. Dieu ne souhaite pas que ses enfants se négligent au détriment de leurs forces physiques. Il leur demande d'obéir à la loi naturelle, en vue de préserver leur santé physique. Le sentier de la Nature est la voie qu'il indique, et il est assez large pour le chrétien. D'une main généreuse, Dieu nous a prodigué ses bienfaits, riches et variés, pour notre vie et notre plaisir. Mais pour nous permettre de bénéficier d'un appétit naturel, qui contribuera à préserver notre santé et à prolonger notre vie, il nous invite à refréner les désirs. Il nous dit: Prenez garde! Restreignez, dominez l'appétit immodéré. Si nous développons un appétit perverti, nous violons les lois qui régissent notre être, et assumons la responsabilité d'abuser de nos corps et d'attirer la maladie sur nous. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 150, 151 (1890). CNA 190 1 249. Tous ceux qui ont compris les dangers de l'usage de la viande, du thé et du café, ainsi que d'aliments trop riches ou préparés d'une mauvaise manière, et qui sont décidés à contracter une alliance avec Dieu par le sacrifice, banniront de leur régime tout ce qu'ils savent être antihygiénique. Dieu exige que les appétits soient purifiés, et que l'on renonce à ce qui peut nuire à la santé. C'est ainsi que nous pourrons être à ses yeux un peuple parfait. -- Témoignages pour l'Église 3:422 (1909). CNA 190 2 250. Dieu n'a jamais transformé notre organisme physique, et il ne se propose pas de le faire pour que nous puissions transgresser une seule loi sans ressentir les effets de cette violation. Mais il y en a beaucoup qui ferment volontairement les yeux à la lumière. ... En satisfaisant leurs inclinations et leurs appétits, ils enfreignent les lois de la vie et de la santé; et s'ils obéissaient à leur conscience, ils seraient retenus par leurs principes dans le manger et la façon de s'habiller, tandis que maintenant ils se laissent mener par leurs inclinations, la mode et l'appétit. -- The Health Reformer, septembre 1871. L'efficience des ouvriers de Dieu dépend d'un appétit contrôlé CNA 191 1 251. Faites comprendre à nos membres la nécessité de résister à la tentation de se livrer à la gourmandise. C'est là que beaucoup sont défaillants. Expliquez comment le corps et l'esprit sont intimement unis, et montrez la nécessité de les conserver tous deux dans la meilleure condition possible. ... CNA 191 2 Ceux qui s'abandonnent à leur appétit, gaspillent leurs énergies physiques, et affaiblissent leur puissance morale, recevront tôt ou tard la rétribution qui est la conséquence de la transgression des lois physiques. CNA 191 3 Le Christ a donné sa vie pour obtenir la rédemption du pécheur. Le Rédempteur du monde savait que la gourmandise provoquait la débilité physique et tuait les facultés de perception, de telle sorte que les réalités sacrées et éternelles ne pouvaient plus être discernées. Il savait que le laisser-aller pervertissait les forces morales, et que ce dont l'homme avait le plus besoin c'était la conversion -- dans son coeur, son esprit et son âme -- , d'une vie d'égoïsme à une vie de désintéressement et de don de soi. Puisse le Seigneur vous aider, en tant que son serviteur, à lancer un appel aux prédicateurs et à réveiller les églises endormies! Que vos travaux respectifs de médecin et de pasteur s'associent étroitement! C'est pour cela que nos institutions médicales ont été créées, pour prêcher les réalités de la véritable tempérance. CNA 191 4 En tant que peuple, nous avons besoin d'une réforme, et tout spécialement les prédicateurs et les professeurs. J'ai reçu des instructions pour dire à nos pasteurs et aux présidents de fédérations: Votre efficience en tant qu'ouvriers de Dieu dans l'oeuvre de salut pour les âmes en péril dépend, pour son succès, du contrôle de l'appétit. Maîtrisez l'envie de satisfaire l'appétit, et si vous le faites, vos passions seront facilement vaincues. Alors, vos énergies mentales et morales seront plus fortes. "Ils l'ont vaincu [Satan] à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage." -- Lettre 158, 1909. Appel à un compagnon de travail CNA 192 1 252. Le Seigneur vous a choisi pour travailler dans son oeuvre, et si vous le faites consciencieusement, sagement, si vous tenez vos habitudes dans le manger sous le contrôle strict de la connaissance et de la raison, vous connaîtrez de nombreuses heures plus joyeuses et plus douces que si vous agissez imprudemment. Refrénez-vous, tenez votre appétit sous bonne garde, et abandonnez-vous ensuite entre les mains de Dieu. Prolongez votre vie par une constante surveillance de vous-même. -- Lettre 49, 1892. La tempérance accroît la vigueur CNA 192 2 253. Les hommes qui proclament le dernier message d'avertissement au monde, message décisif pour la destinée des âmes, devraient mettre en pratique les vérités qu'ils prêchent aux autres. Il leur faut montrer l'exemple à tous dans le manger et le boire ainsi que dans la pureté de leur conduite. La gourmandise, la satisfaction des passions les plus basses et des péchés hideux sont cachées sous le vêtement de la sainteté par beaucoup de ceux qui se prétendent représentants du Christ sur la terre. Ce sont des hommes qui ont beaucoup de talents naturels, mais qui n'accomplissent pas la moitié de ce qu'ils pourraient faire s'ils étaient tempérants. La satisfaction de l'appétit et des passions obnubile l'esprit, diminue les forces physiques comme elle affaiblit la vigueur morale. Les pensées ne sont pas claires, les paroles manquent de puissance. N'étant pas vivifiées par l'Esprit de Dieu, elles ne peuvent atteindre le coeur des auditeurs. CNA 193 1 Puisque nos premiers parents ont dû quitter le jardin d'Eden pour avoir cédé indûment à leur appétit, notre seul espoir d'y rentrer est de résister fermement à la gourmandise et à la passion. La sobriété dans la nourriture et la maîtrise des passions préserveront l'intelligence, produiront la vigueur mentale et morale, et rendront l'homme capable de se soumettre entièrement au contrôle des plus hautes facultés et de discerner entre le bien et le mal, le sacré et le profane. Tous ceux qui ont réellement compris le sacrifice que le Christ a consenti en quittant le ciel afin de montrer à l'homme comment résister à la tentation, tous ceux-là renonceront volontairement à eux-mêmes et se décideront à prendre leur part des souffrances du Sauveur. CNA 193 2 La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. Ceux qui ont vaincu à l'exemple du Christ devront se tenir constamment sur leurs gardes pour ne pas céder aux tentations de Satan. Il faut tenir en bride l'appétit et les passions grâce à une conscience éclairée, afin que l'intelligence soit lucide, discerne clairement les oeuvres et les pièges de Satan, et ne les confonde pas avec les effets de la providence divine. Beaucoup de gens désirent la récompense finale et la victoire, mais ils ne sont pas disposés à endurer les fatigues et les privations, ainsi qu'à se renoncer comme l'a fait le Sauveur. C'est par l'obéissance seule et un effort continuel que nous pourrons vaincre comme le Christ a vaincu. CNA 193 3 La puissance de l'appétit causera la perte de milliers d'hommes alors que, s'ils avaient eu la victoire à cet égard, ils auraient eu la force morale de triompher de toutes les autres tentations de Satan. Mais ceux qui sont esclaves de leur appétit ne pourront atteindre à la perfection du caractère. La transgression permanente de la loi de Dieu, depuis six mille ans, a produit la maladie, la souffrance et la mort. Alors que nous approchons de la fin des temps, la tentation de Satan à propos de l'appétit sera toujours plus forte et plus difficile à vaincre. -- Témoignages pour l'Église 1:482-484 (1875). La relation des habitudes avec la sanctification CNA 194 2 254. Il est impossible pour quiconque de jouir des bienfaits de la sanctification tant qu'il est égoïste et glouton. Ils gémissent sous le poids de toutes sortes d'infirmités ceux qui entretiennent de mauvaises habitudes dans le manger et le boire, en violation des lois de la vie et de la santé. Nombreux sont ceux qui affaiblissent leurs organes digestifs en cédant à un appétit perverti. La constitution humaine possède un admirable pouvoir de résistance aux abus, mais l'entretien prolongé d'habitudes erronées dans le manger et le boire finit par porter atteinte à toutes les fonctions de l'organisme. Que ceux qui sont affaiblis réfléchissent à ce qu'ils auraient pu être s'ils avaient vécu selon les principes de la tempérance, et fortifié leur santé au lieu d'en abuser. En entretenant un appétit perverti et des passions, même ceux qui professent être chrétiens paralysent la nature dans son action et amoindrissent leurs facultés physiques, mentales et morales. Beaucoup de ceux qui agissent ainsi se prétendent consacrés à Dieu, mais une telle prétention est sans fondement. ... CNA 194 3 "Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi? dit l'Eternel des armées à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom, et qui dites: En quoi avons-nous méprisé ton nom? Vous offrez sur mon autel des aliments impurs, et vous dites: En quoi t'avons-nous profané? C'est en disant: La table de l'Eternel est méprisable! Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal? Offre-la donc à ton gouverneur! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil? dit l'Eternel des armées. ... Et cependant vous amenez ce qui est dérobé, boiteux ou infirme, et ce sont les offrandes que vous faites! Puis-je les agréer de vos mains? dit l'Eternel." Malachie 1:6-8, 13. CNA 195 1 Prenons garde à ces avertissements et à ces reproches. Bien qu'adressés à l'Israël d'autrefois, ils s'appliquent également au peuple de Dieu d'aujourd'hui. Et nous devrions prendre en considération les paroles de l'apôtre lorsqu'il exhorte ses frères, par les compassions de Dieu, "à offrir [leurs] corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu". Telle est la vraie sanctification. Ce n'est pas simplement une théorie, une émotion ou une forme verbale, mais un principe vivant, actif, pénétrant dans la vie de chaque jour. Elle implique que nos habitudes dans le manger, le boire, dans la manière de nous vêtir, soient de nature à préserver la santé physique, mentale et morale, afin que nous puissions présenter nos corps au Seigneur non comme une offrande corrompue par des habitudes erronées, mais comme "un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu". CNA 195 2 Que personne, parmi ceux qui se disent pieux, ne considère avec indifférence la santé du corps et ne prétende que l'intempérance ne soit pas un péché et n'affecte en rien la spiritualité. Des liens étroits existent entre la nature morale et la nature physique. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. La force de caractère requise CNA 195 3 255. Renoncer à l'appétit demande de la force de caractère. Pour n'avoir pas pris cette décision, des multitudes de personnes sont perdues. Faibles, dociles, influençables, beaucoup d'hommes et de femmes sont loin d'être ce que Dieu voudrait qu'ils soient. Ceux qui ont perdu leur force de caractère ne peuvent remporter la victoire dans le combat quotidien de la maîtrise de soi. Le monde est rempli d'hommes et de femmes abrutis, intempérants, à l'esprit faible, et il leur est très difficile de devenir de véritables chrétiens. CNA 196 1 Que dit le grand Médecin missionnaire? "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. C'est l'oeuvre de Satan d'instiguer les hommes à tenter leurs congénères. Il s'efforce d'amener les hommes à collaborer avec lui dans son oeuvre de destruction. Il essaie de les entraîner à se donner entièrement à la gourmandise et aux amusements excitants et insensés dont la nature humaine est si friande, mais que la Parole de Dieu interdit expressément, afin qu'ils se rangent à ses côtés, travaillant avec lui à détruire l'image de Dieu dans l'homme. CNA 196 2 Beaucoup de gens sont pris au piège des fortes tentations que sont l'attrait du pouvoir et de la puissance. Esclaves des caprices de l'appétit, ils sont hébétés et avilis. ... CNA 196 3 "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. CNA 196 4 Ceux qui ont toujours présent à l'esprit le fait qu'ils sont en communion avec Dieu n'imposeront pas à leur estomac une nourriture qui plaît au goût mais fait du tort aux organes digestifs. Ils ne détruiront pas la propriété de Dieu en se complaisant dans de mauvaises habitudes dans le manger, le boire et la manière de se vêtir. Ils prendront grand soin de l'organisme humain, étant conscients qu'ils doivent agir de la sorte pour travailler en collaboration avec Dieu, qui veut qu'ils soient en santé, heureux et utiles. Mais pour parvenir à cette condition, il faut qu'ils placent leur volonté sous la dépendance de celle de Dieu. -- Lettre 166, 1903. CNA 197 1 256. On rencontre partout d'ensorcelantes tentations à suivre la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie. La mise en pratique de principes fermes et d'un contrôle strict des appétits et des passions, au nom de Jésus le Conquérant, sera seule en mesure de nous garder en sécurité dans la vie. -- The Health Reformer, mai 1878. La futilité porte peu à peu atteinte à la réforme CNA 197 2 257. Certains disent, lorsqu'un effort est accompli en vue de les éclairer sur ce point [usage de la liqueur et du tabac]: J'y renoncerai peu à peu. Mais Satan se rit de telles décisions. Il dit: Je les tiens sous ma domination. Je ne les crains pas dans ce domaine. Mais il sait qu'il n'a aucun pouvoir sur l'homme qui, lorsque des pécheurs veulent le séduire, a le courage moral de dire "Non" carrément et fermement. Un tel homme a quitté la compagnie du malin, et aussi longtemps qu'il demeure attaché à Jésus, il est sain et sauf. Il se trouve là où les saints anges peuvent entrer en relation avec lui, lui donnant le pouvoir moral de vaincre. -- Manuscrit 86, 1897, p. 1. L'exhortation de Pierre CNA 197 3 258. L'apôtre Pierre savait qu'il existe une relation entre l'esprit et le corps, c'est pourquoi il adresse à ses frères cette exhortation: "Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme." 1 Pierre 2:11. Beaucoup de gens considèrent cet avertissement comme n'étant applicable qu'aux licencieux, mais il a une signification plus large: il condamne toute satisfaction pernicieuse d'un désir ou d'une passion. Tout appétit qui se pervertit devient une convoitise belliqueuse. L'appétit était originellement destiné à être utile, mais en se dégradant, il est devenu un instrument de mort, l'une des "convoitises ... qui font la guerre à l'âme". ... CNA 198 1 La puissance de la tentation par l'appétit ne peut être mesurée que par l'angoisse inexprimable qui étreignit notre Sauveur durant son jeûne prolongé au désert. Il savait que la satisfaction d'un appétit perverti nuisait aux facultés morales de l'homme et l'empêchait de discerner entre les choses sacrées et les choses profanes. Si Adam est tombé par sa soumission à l'appétit, le Christ a remporté la victoire en dominant l'appétit. Notre seule espérance de reconquérir le jardin d'Eden réside dans une parfaite maîtrise de soi. Si le pouvoir de l'appétit sur l'espèce humaine a été si considérable qu'il a contraint le Fils de Dieu à jeûner, en sa faveur, pendant près de six semaines, quelle tâche le chrétien n'a-t-il pas à accomplir? Toutefois, quelque sévère que soit l'épreuve, la victoire est certaine pour celui qui se confie en cette puissance divine qui a résisté aux plus rudes assauts de Satan. Il recevra finalement la couronne de gloire dans le royaume de Dieu. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 53, 54 (1890). Par la puissance de la volonté et par la grâce divine CNA 198 2 259. C'est par l'appétit que Satan domine l'homme tout entier. Des milliers de personnes qui pourraient être en vie aujourd'hui sont descendues prématurément dans la tombe parce qu'elles ont sacrifié leurs forces à la convoitise, ruinant ainsi leurs facultés physiques, mentales et morales. Il est devenu plus nécessaire encore pour la génération actuelle que pour celles qui l'ont précédée de faire appel à la puissance de la volonté, accrue par la grâce de Dieu, pour surmonter victorieusement les tentations de Satan et résister à toutes les satisfactions d'un appétit perverti. La génération présente, en effet, dispose d'une maîtrise de soi moindre que celle qui caractérisait les générations précédentes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37 (1890). CNA 199 1 260. Il y en a peu qui ont la force morale de résister à la tentation, spécialement celle de l'appétit, et de pratiquer le désintéressement. Pour certains, c'est une tentation trop forte à laquelle ils ne peuvent résister de voir les autres faire un troisième repas; et ils s'imaginent qu'ils ont faim, alors que cette sensation ne vient pas de l'estomac mais de l'esprit, qui n'a pas été fortifié par de fermes principes et entraîné au renoncement. Les remparts de la maîtrise de soi et de la modération ne devraient pas pouvoir être affaiblis et abattus à la moindre sollicitation. Paul, l'apôtre des Gentils, dit: "Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27. CNA 199 2 Ceux qui ne peuvent vaincre dans les petites choses n'auront pas la puissance morale nécessaire pour résister aux grandes tentations. -- Testimonies for the Church 4:574, 1881. CNA 199 3 261. Accordez une grande attention à votre alimentation. Allez de la cause à l'effet; maintenez l'appétit sous le sceptre de la raison. Ne malmenez pas votre estomac en mangeant trop, mais ne vous privez pas des aliments sains et nécessaires à la santé. -- Rayons de santé, 108 (1905). CNA 199 4 262. Dans vos rapports avec les incroyants, ne vous laissez pas entraîner loin des principes justes. Si vous êtes invités à leur table, mangez sobrement et abstenez-vous d'aliments capables d'obscurcir vos pensées. Gardez-vous de l'intempérance. Vous ne pouvez affaiblir vos forces physiques et mentales, si vous ne voulez pas devenir incapables de discerner les choses spirituelles. Maintenez votre esprit dans un état tel que vous puissiez comprendre ce que Dieu veut vous enseigner par les précieuses vérités de sa Parole. -- Témoignages pour l'Église 2:644 (1900). Un problème de courage moral CNA 200 1 263. Certains d'entre vous désireraient qu'on leur dise quelle quantité de nourriture il faut consommer. Mais ce n'est pas nécessaire. Nous devons nous placer à un point de vue moral et religieux. Soyons modérés en toutes choses, car une couronne incorruptible et un trésor céleste sont devant nous. Je désire dire à mes frères et à mes soeurs que si j'étais à leur place je voudrais avoir le courage moral de prendre une décision et de me diriger moi-même; je ne voudrais dépendre de personne. Vous mangez trop, puis vous êtes mécontents de l'avoir fait et votre esprit continue à être fixé sur le manger et le boire. Faites pour le mieux en cette matière, puis allez de l'avant avec le sentiment que vous êtes en règle avec le ciel et sans avoir de remords de conscience. Nous ne croyons pas qu'il faille enlever toute tentation à personne, pas plus aux adultes qu'aux enfants. Nous avons tous un combat à livrer et nous devons nous mettre en situation de résister aux tentations, mais il faut que nous sachions que nous avons le pouvoir de le faire. -- Témoignages pour l'Église 1:216 (1870). CNA 200 2 264. J'ai reçu un message pour vous: Mangez régulièrement. Vos mauvaises habitudes vous préparent des souffrances ultérieures. Ce n'est pas toujours sage d'accepter des invitations à des repas, même de la part de frères et d'amis qui souhaitent vous présenter une grande variété de plats. Vous savez que vous pouvez consommer deux ou trois sortes d'aliments par repas sans danger. Quand vous êtes invité, abstenez-vous de prendre de toutes les variétés d'aliments que vos hôtes vous offrent. Cette précaution est nécessaire si vous voulez être une sentinelle fidèle. Lorsque nous avons consommé de tous les aliments présentés, et que nous obligeons ainsi nos organes digestifs à un travail excessif pendant des heures, nous ne devons pas tenir rigueur à nos hôtes des conséquences qui en résultent. Dieu nous demande de choisir nous-mêmes les seuls aliments qui ne porteront pas préjudice aux organes digestifs. -- Lettre 324, 1905. La victoire par le Christ CNA 201 6 265. Le Christ a mené le combat sur le terrain des appétits et a remporté la victoire; et nous aussi nous pouvons être victorieux par la force qui vient de lui. Qui entrera dans la cité par les portes? Ce ne sont pas ceux qui disent ne pas pouvoir maîtriser leurs appétits. Le Christ a résisté à la puissance de celui qui voudrait nous tenir asservis; bien qu'affaibli par son long jeûne de quarante jours, il résista à la tentation et prouva par cet acte que nos cas ne sont pas désespérés. Je sais que seuls nous ne pouvons pas obtenir la victoire; comme nous devons être reconnaissants d'avoir un Sauveur vivant, prêt à nous aider et désireux de le faire! -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 19 (1890). CNA 201 7 266. Une vie noble et pure, qui triomphe des désirs et des passions, est rendue possible à quiconque veut unir sa volonté, faible et chancelante, à la volonté divine, toute-puissante et inébranlable. -- Rayons de santé, 206 (1905). ------------------------Chapitre 9 -- Régularité dans les repas Part 1 -- Nombre de Repas L'estomac demande du repos CNA 205 1 267. L'estomac requiert une attention particulière. Il ne doit pas travailler sans arrêt. Il faut assurer un peu de paix, de tranquillité et de repos à cet organe dont on abuse généralement. Après avoir digéré le contenu d'un repas, il ne doit pas se livrer à un nouvel effort avant qu'il ait pu se reposer et qu'il ait pu produire suffisamment de suc gastrique pour le repas suivant. Il devrait au moins s'écouler cinq heures entre chaque repas. Souvenez-vous que si vous vouliez en faire l'essai, vous verriez que deux repas valent mieux que trois. -- Lettre 73a, 1896. Prenez un petit déjeuner substantiel CNA 205 2 268. L'habitude générale est de se contenter d'un petit déjeuner léger. Ce n'est pas la meilleure manière de prendre soin de l'estomac qui, à ce moment de la journée, supporte plus facilement d'absorber davantage de nourriture qu'au deuxième ou au troisième repas. La coutume de manger peu au petit déjeuner et beaucoup au déjeuner constitue une erreur. Faites de votre petit déjeuner le repas le plus copieux de la journée. -- Lettre 3, 1884. Les dîners tardifs CNA 206 1 269. Les soupers pris tard dans la nuit sont particulièrement nuisibles aux personnes sédentaires. Les troubles qu'ils engendrent sont souvent à l'origine d'une maladie mortelle. CNA 206 2 Dans bien des cas, la faiblesse qui provoque le désir de manger avant de se coucher provient de ce que les organes digestifs ont été surmenés pendant la journée. Après avoir digéré un repas, ils ont besoin de repos. Cinq ou six heures au moins devraient s'écouler entre les repas. D'ailleurs, bien des personnes, après en avoir fait l'essai, trouvent que deux repas par jour valent mieux que trois. -- Rayons de santé, 94 (1905). CNA 206 3 270. Beaucoup de gens prennent la pernicieuse habitude de manger immédiatement avant de se coucher. Ils ont eu leurs trois repas réguliers; cependant, ils se sentent faibles, éprouvent une sensation de faim et, de ce fait, consomment un quatrième repas. A la longue, cette façon d'agir devient une habitude, et ils en arrivent à croire qu'ils ne pourraient s'endormir sans avoir mangé. Dans bien des cas, la sensation de faiblesse provient du fait que les organes digestifs ont été surchargés durant la journée en s'efforçant de digérer une nourriture malsaine absorbée coup sur coup et en trop grande quantité. Mis à l'épreuve, les organes digestifs s'affaiblissent et, pour recouvrer leurs énergies épuisées, ils ont besoin d'un temps de repos complet. Il ne faudrait jamais consommer un deuxième repas avant que l'estomac ait eu le temps de se reposer du travail de digestion nécessité par le repas précédent. Si l'on absorbe un troisième repas, celui-ci devrait être léger et pris plusieurs heures avant le coucher. CNA 206 4 Mais chez beaucoup de gens, l'estomac fatigué se plaint vainement de sa lassitude. Ils lui imposent une nouvelle quantité de nourriture, qui remet en mouvement les organes digestifs, les obligeant à travailler durant les heures de la nuit. Leur sommeil est généralement perturbé par des rêves désagréables et, le matin, ils se réveillent insuffisamment reposés. Ils en ressentent une sorte de langueur accompagnée d'une perte d'appétit. L'organisme tout entier se trouve vidé de son énergie. Très rapidement, les organes digestifs s'usent car ils n'ont pas le temps de se reposer normalement. Et ces gens deviennent de misérables dyspeptiques, se demandant ce qui les a rendus tels. La cause a produit son inévitable effet. Si une telle habitude se prolonge longtemps, la santé s'altérera sérieusement. Le sang perdra sa pureté, le teint deviendra jaunâtre et des éruptions apparaîtront fréquemment. Vous entendrez souvent ces personnes se plaindre de tels symptômes, ainsi que de douleurs dans la région de l'estomac; elles sont d'ailleurs obligées de cesser leur travail et de se reposer pendant le temps de digestion en raison d'une grande fatigue de l'estomac. Elles semblent ne pas pouvoir s'expliquer un tel état de choses, car, en dehors de ces troubles, elles paraissent en santé. Cause et traitement de la sensation d'epuisement CNA 207 1 Ceux qui passent de trois repas par jour à deux se sentiront incommodés au début par une sensation plus ou moins accentuée de faiblesse, en particulier à l'heure où ils avaient l'habitude de prendre leur troisième repas. Mais s'ils persévèrent, cette sensation disparaîtra rapidement. CNA 207 2 Lorsque nous nous couchons, l'estomac devrait avoir terminé son travail, de manière à pouvoir bénéficier du repos, comme tous les autres organes du corps. Le travail de la digestion ne devrait pas s'effectuer au cours d'un moment quelconque appartenant à la période du sommeil. S'il a été surchargé, l'estomac est épuisé après avoir terminé son travail de digestion, ce qui entraîne une faiblesse générale. Face à ces symptômes, bien des gens se trompent en les attribuant à un manque de nourriture, et sans laisser à l'estomac le temps de se reposer, ils se remettent à manger, ce qui fait momentanément disparaître la sensation de faiblesse. Plus on a tendance à céder à l'appétit, plus celui-ci affirme ses exigences. Cette faiblesse est généralement due soit à l'alimentation carnée, soit au fait qu'on mange trop souvent et trop. L'estomac s'affaiblit lorsqu'il est constamment obligé de travailler, en particulier à la digestion d'aliments malsains. N'ayant pas le temps de se reposer, les organes digestifs se débilitent, de là cette sensation d'épuisement et cette envie de manger. Le remède consiste à manger moins et moins souvent, et à se satisfaire d'une nourriture simple et saine, à prendre deux repas ou, au plus, trois repas par jour. L'estomac doit pouvoir disposer d'un temps suffisant pour travailler et se reposer; manger d'une façon irrégulière et entre les repas représente donc une transgression pernicieuse des lois de la santé. S'il bénéficie d'habitudes régulières et reçoit une nourriture appropriée, l'estomac recouvrera graduellement la santé. -- Health, or, How to Live, 55, 57 (1865). CNA 208 1 271. L'estomac peut être éduqué de telle manière qu'il demandera de la nourriture huit fois par jour, et se sentira défaillir s'il n'est pas satisfait. Mais ce n'est pas un argument en faveur d'une telle multiplicité de repas. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. Le plan des deux repas CNA 208 3 272. Dans bien des cas, deux repas par jour valent mieux que trois. Le dîner pris de bonne heure entrave la digestion du repas précédent. Lorsqu'il est pris trop tard, il n'est pas digéré avant l'heure du sommeil. Ainsi, l'estomac est privé du repos qui lui est nécessaire, le sommeil est troublé, le cerveau et les nerfs sont fatigués, on déjeune sans appétit, l'organisme tout entier n'est pas restauré et n'est pas prêt pour la tâche journalière. -- Education, 209, 1903. CNA 209 2 273. La méthode de prendre deux repas par jour est généralement favorable à la santé. Cependant, certaines personnes ont besoin d'un troisième repas. Celui-ci devrait être très léger. Les biscuits secs, les biscottes, les fruits ou le café de céréales torréfiées sont les meilleurs aliments pour le repas du soir. -- Rayons de santé, 107 (1905). CNA 209 3 274. La plupart des gens se portent mieux en prenant deux repas par jour au lieu de trois; d'autres, en raison des circonstances propres à leur existence, éprouvent le besoin de faire un repas le soir, mais celui-ci doit être très léger. Que personne ne cherche à s'ériger en critère pour tous, exigeant de chacun qu'il se soumette à sa manière de faire. CNA 209 4 Ne privez jamais l'estomac des éléments qui sont nécessaires à la santé, et ne lui imposez pas un fardeau qu'il est incapable de porter. Cherchez à posséder la maîtrise de vous-mêmes. Refrénez votre appétit; maintenez-le sous le contrôle de la raison. Ne vous croyez pas tenus de charger votre table d'aliments malsains quand vous recevez des visiteurs. Vous devez vous soucier de la santé de votre famille et de l'influence que vous exercez sur vos enfants, ainsi que des habitudes et des goûts de vos hôtes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 58 (1890); Counsels on Health, 156. CNA 209 5 275. Pour certains, c'est une tentation trop forte à laquelle ils ne peuvent résister de voir les autres faire un troisième repas; et ils s'imaginent qu'ils ont faim, alors que cette sensation ne vient pas de l'estomac mais de l'esprit, qui n'a pas été fortifié par de fermes principes et entraîné au renoncement. -- Testimonies for the Church 4:574 (1881). En tant que remède à l'irritabilité CNA 210 1 276. Le comportement de frère H. n'a pas été ce qu'il aurait dû être. Ses amitiés et ses aversions sont très prononcées et il n'a pas gardé ses propres sentiments sous le contrôle de la raison. Frère H., votre santé a été sérieusement ébranlée par les excès alimentaires et par les repas pris à des heures irrégulières. Il en est résulté un apport excessif de sang au cerveau. L'esprit en est rendu confus, et vous ne conservez pas le contrôle de vous-même. Vous paraissez être un homme dont les facultés mentales sont déséquilibrées. Vous faites des gestes brusques, vous vous irritez facilement, et vous jugez les choses selon une optique exagérée et fausse. Une bonne mesure d'exercice en plein air et une alimentation modérée sont indispensables à votre santé. Vous ne devez pas prendre plus de deux repas par jour. Si vous éprouvez le besoin de manger la nuit, buvez un verre d'eau froide et le matin vous vous sentirez beaucoup mieux que si vous aviez mangé. -- Testimonies for the Church 4:501, 502 (1880). Ne forcez personne à renoncer au troisième repas CNA 210 2 277. En ce qui concerne le régime alimentaire, il convient d'agir avec une telle sagesse que nulle tendance à la tyrannie ne se manifestera. Il est nécessaire de montrer que deux repas par jour doivent être préférés à trois, mais ce point de vue ne doit pas être imposé. Aucune personne rattachée à l'institution médicale ne doit être obligée d'adopter le système de deux repas quotidiens. La persuasion vaut mieux que la force. ... CNA 210 3 Les jours raccourcissent, et c'est le moment de parler de ces choses. Que le déjeuner soit pris un peu plus tard, et le troisième repas ne paraîtra plus nécessaire. -- Lettre 145, 1901. CNA 211 1 278. Au sujet du problème du troisième repas, n'obligez personne à ne consommer que deux repas. Certains feront bien, pour leur santé, de prendre trois repas légers, car s'ils se limitent à deux repas, ils supportent difficilement le changement. -- Lettre 200, 1902. Ce n'est pas un test CNA 211 3 279. Je ne prends que deux repas par jour. Mais je ne pense pas que le nombre de repas doive constituer un test. S'il y en a dont la santé exige qu'ils prennent trois repas, c'est leur privilège d'en consommer trois. J'ai opté pour deux repas. Pendant trente-cinq ans, je me suis conformée au système des deux repas. -- Lettre 30, 1903. L'obligation de pratiquer le plan des deux repas dans nos écoles amène des résultats préjudiciables CNA 211 4 280. Plusieurs personnes ont le sentiment que la question alimentaire aboutit ici (Avondale) à des vues extrémistes. Lorsque les étudiants harmonisent les efforts physiques et intellectuels, comme ils le font dans cette école, l'opposition au troisième repas est dans une grande mesure éliminée. Personne, dans ce cas, ne doit se sentir lésé. Ceux qui, consciencieusement, s'en tiennent aux deux repas n'ont d'ailleurs pas à modifier leur habitude. ... CNA 211 5 Le fait que certains, professeurs et élèves, usent du privilège de manger dans leur chambre, n'exerce pas une influence bénéfique. Il doit y avoir unité d'action dans l'organisation des repas. Si ceux qui suivent le plan de deux repas ont l'idée qu'au deuxième repas ils doivent manger suffisamment pour y inclure en quelque sorte un troisième repas, ils vont porter préjudice à leurs organes digestifs. Que les étudiants aient la possibilité de prendre un troisième repas, préparé sans légumes, avec des aliments sains et simples, tels que des fruits et du pain. -- Lettre 141, 1899. Part 2 -- Manger entre les Repas L'importance de la régularité CNA 212 4 281. Après un repas habituel, l'estomac devrait pouvoir se reposer pendant cinq heures. Aucune parcelle de nourriture ne devrait y être introduite jusqu'au repas suivant. Durant cet intervalle, l'estomac peut normalement accomplir son travail, et se préparer à recevoir à nouveau des aliments. CNA 212 5 Les repas ne devraient en aucun cas être pris irrégulièrement. Si le déjeuner est absorbé une heure ou deux avant le moment habituel, l'estomac n'est pas prêt à recevoir un nouveau repas, car il n'a pas terminé la digestion des aliments absorbés au repas précédent, et il n'a pas de force à dépenser pour un nouvel effort. Ainsi le système digestif est surchargé. CNA 212 6 Les repas ne doivent pas non plus être pris une ou deux heures après le moment habituel, en raison de circonstances spéciales ou pour suivre un certain programme de travail. L'estomac demande la nourriture au moment où il a l'habitude de la recevoir. Si ce moment est dépassé, la vitalité du système digestif décroît et descend à un niveau si bas que l'appétit s'en va. Si l'on mange à cette heure-là, l'estomac ne peut normalement digérer cette nourriture qui, de ce fait, ne peut être transformée en sang de qualité. CNA 213 1 Si tous s'efforçaient de manger à des moments réguliers, sans prendre aucune nourriture entre les repas, ils se trouveraient préparés aux heures des repas et éprouveraient à manger un plaisir qui les récompenserait de leur effort. -- Manuscrit 1, 1876, p. 1. CNA 213 2 282. Il est d'une importance capitale de prendre les repas à des heures régulières. Le repas terminé, on ne doit plus rien prendre jusqu'au suivant. Beaucoup mangent lorsque leur organisme n'a pas besoin de nourriture, à des intervalles irréguliers, ou entre les repas, parce qu'ils n'ont pas la force de volonté suffisante pour résister à cette inclination. Certaines personnes, lorsqu'elles voyagent, grignotent constamment quelque nourriture, ce qui est très préjudiciable à leur santé. Si, au contraire, elles prenaient régulièrement des aliments simples et nourrissants, elles ne se sentiraient pas si lasses et seraient moins souvent malades. -- Rayons de santé, 93 (1905). CNA 213 3 283. On doit manger à intervalles réguliers et ne rien prendre entre les repas: ni pâtisserie, ni fruits, ni nourriture d'aucune sorte. L'irrégularité est préjudiciable au bon fonctionnement des organes digestifs, et altère la santé et la bonne humeur. En outre, les enfants se mettent à table sans appétit pour les aliments sains, et manifestent des préférences pour ce qui leur fait du mal. -- Rayons de santé, 42 (1905). CNA 213 4 284. Dans cette famille, des erreurs ont été commises dans l'alimentation, où la régularité n'a pas été observée. Il aurait fallu prendre chaque repas à un moment bien déterminé, et la nourriture aurait dû être préparée simplement, sans graisse; il aurait fallu se donner de la peine pour rendre celle-ci saine, nourrissante et appétissante. Dans cette famille, comme dans beaucoup d'autres, on a recherché les apparences pour influencer les visiteurs: de nombreux plats et souvent trop riches, ce qui incitait les participants à manger avec excès. Mais en l'absence de visiteurs, s'opérait une réaction sous forme de négligence dans la préparation des repas. Le régime était maigre, carencé en principes nutritifs, pauvrement constitué, "tout juste bon pour nous". Les repas étaient fréquemment grignotés, pris à des heures irrégulières. Chaque membre de la famille se trouvait lésé par un tel arrangement. C'est commettre un péché de la part de nos soeurs que de préparer des repas luxueux pour les visiteurs et de soumettre leurs propres familles à un régime carencé qui ne nourrit pas suffisamment l'organisme. -- Testimonies for the Church 2:485 (1870). CNA 214 1 285. Je suis étonnée d'apprendre, après toutes les lumières qui ont été données à ce sujet dans cet endroit, que plusieurs d'entre vous mangent entre les repas. Vous ne devriez pas vous permettre d'absorber la moindre parcelle de nourriture entre vos repas réguliers. Mangez suivant vos besoins, mais au cours d'un seul repas, puis attendez l'heure du repas suivant. -- Testimonies for the Church 2:373 (1869). CNA 214 2 286. Beaucoup de gens se détournent de la lumière et de la connaissance pour sacrifier les principes à la satisfaction de leur goût. Ils mangent quand l'organisme n'a pas besoin de nourriture ou à des intervalles irréguliers, parce qu'ils n'ont pas la volonté de résister à leurs inclinations. Alors, l'estomac se met à protester et la douleur apparaît. La régularité dans les repas est un facteur important pour la santé du corps et la sérénité de l'esprit. Aucune parcelle de nourriture ne devrait jamais être absorbée entre les repas. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 50 (1890); Counsels on Health, 118. CNA 214 3 287. Et celui qui est dyspeptique l'est devenu pour avoir cédé à la gourmandise. Au lieu d'avoir observé la régularité, il s'est laissé dominer par l'appétit et a pris l'habitude de manger entre les repas. -- Testimonies for the Church 2:374 (1869). CNA 215 1 288. Les enfants ne sont généralement pas informés du fait qu'il est important de savoir quand, comment et que manger. Ils sont autorisés à suivre librement leur goût, à manger à n'importe quelle heure, à se servir du fruit défendu dès qu'il tente leurs regards, c'est-à-dire sous forme de tartes, gâteaux, pain, beurre et sucreries grignotés à tout instant, ce qui entretient leur gourmandise et les rend dyspeptiques. Semblables à un moulin qui ne s'arrête jamais, les organes digestifs s'affaiblissent, l'énergie vitale est détournée du cerveau et acheminée vers l'estomac pour l'aider à disposer de sa surcharge et, de ce fait, les facultés mentales se trouvent débilitées. L'excitation des forces vitales et leur affaiblissement les rend nerveux, impatients, obstinés et irritables. -- The Health Reformer, mai 1877. CNA 215 3 289. De nombreux parents, pour se soustraire au devoir de former chez leurs enfants des habitudes de renoncement, et de les enseigner à faire un bon usage de toutes les bénédictions divines, les autorisent à manger et à boire quand il leur plaît. A moins d'être énergiquement refrénés, l'appétit et l'égoïsme vont se développer et se fortifier avec l'organisme. -- Testimonies for the Church 3:564 (1875). CNA 215 5 290. Il est courant chez les gens du monde de manger trois fois par jour et, de plus, entre les repas, à des intervalles très irréguliers; et généralement le dernier repas est le plus substantiel et il est souvent pris juste avant d'aller dormir, ce qui est contraire à l'ordre naturel: un repas aussi substantiel ne doit jamais être pris aussi tardivement. Si ces personnes changeaient leurs habitudes, et se contentaient de deux repas par jour, sans rien manger entre les repas, pas même une pomme, une noix ou un fruit quelconque, les conséquences se manifesteraient par un regain d'appétit et une santé nettement meilleure. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. CNA 216 1 291. Pendant qu'ils voyagent, beaucoup de gens sont toujours en train de grignoter ce qui leur tombe sous la main. C'est une habitude très funeste. Les animaux, qui ne sont pas doués de raison et qui n'ont pas de besoins intellectuels, peuvent agir ainsi sans en subir d'inconvénients, mais ils ne doivent pas constituer un critère pour des êtres raisonnables, qui possèdent des facultés mentales destinées à être mises au service de Dieu et de l'humanité. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. CNA 216 2 292. Les goinfreries, ainsi que toute nourriture introduite dans l'estomac à des heures qui ne conviennent pas, exercent une influence sur chaque fibre de l'organisme. -- The Health Reformer, juin 1878. CNA 216 3 293. Beaucoup de gens mangent à toute heure, au mépris des lois de la santé. Leur esprit s'en trouve obnubilé. Comment pourraient-ils être honorés d'une illumination divine, alors qu'ils sont si insouciants dans leurs habitudes, si inattentifs à l'égard des lumières que Dieu a données au sujet de toutes ces choses? Frères, n'est-ce pas le moment pour vous de vous convertir en ce qui concerne la satisfaction de vos propres appétits? -- Gospel Workers, 174 (1892). CNA 216 4 294. Trois repas par jour et rien entre les repas -- même pas une pomme -- c'est absolument tout ce que vous pouvez vous permettre. Ceux qui vont au-delà transgressent la loi naturelle et devront en supporter la peine. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. ------------------------Chapitre 10 -- Jeûne La victoire du Christ par son opposition à l'appétit CNA 219 1 295. La première grande tentation eut lieu sur le terrain de l'appétit aussi bien en ce qui concerne le Christ qu'en ce qui concerne le saint couple qui se trouvait en Eden. Notre rédemption a commencé à l'endroit même où avait commencé notre ruine. Tout comme Adam tomba en cédant à l'appétit, le Christ eut la victoire en y renonçant. "Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. Le tentateur s'approcha et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Mais Jésus répondit: Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Matthieu 4:2-4. CNA 219 2 Depuis Adam jusqu'à Jésus-Christ, les appétits et les passions s'étaient accrus d'une manière démesurée. Les hommes avilis, maladifs, étaient incapables de remporter la victoire par eux-mêmes. Le Christ triompha pour eux en se soumettant à la plus rude épreuve. Par amour pour nous il exerça sur lui-même une maîtrise plus forte que la faim ou la mort. Sa première victoire a rendu possible notre propre victoire dans tous les conflits avec les puissances des ténèbres. CNA 219 3 Quand Jésus entra au désert, il y fut enveloppé de la gloire de son Père. Absorbé dans sa communion avec Dieu, il fut élevé au-dessus de la faiblesse humaine. Mais la gloire le quitta, le laissant aux prises avec la tentation. Celle-ci l'assiégeait à chaque instant. Sa nature humaine éprouvait de la répugnance pour la lutte qui l'attendait. Quarante jours durant il jeûna et pria. Affaibli et amaigri par la faim, épuisé et rendu hagard par l'angoisse, "son visage était défait, méconnaissable; tant son aspect différait de celui des autres hommes". Ésaïe 52:14. C'était là l'occasion que Satan attendait. Il pensa que le moment était venu où il pourrait remporter la victoire sur le Christ. -- EH, 109, 110 (1898). CNA 220 1 296. C'est au profit de l'humanité que le Christ se soumit à l'épreuve sur le terrain de l'appétit, et résista à la tentation pendant près de six semaines. Ce long jeûne dans le désert était destiné à servir en tout temps de leçon à l'homme déchu. Le Christ ne fut pas vaincu par les fortes tentations de l'ennemi, et ce fait constitue un encouragement pour chaque âme qui lutte contre la tentation. Le Christ a ainsi placé à la portée de chaque membre de la famille humaine la possibilité de résister à la tentation. Tous ceux qui veulent vivre saintement peuvent vaincre comme le Christ a vaincu, par le sang de l'Agneau et la parole de leur témoignage. Ce long jeûne du Sauveur lui donna la force de supporter l'épreuve. Il donna à l'homme la certitude qu'il commençait l'oeuvre qui aboutirait à la victoire exactement là où la déchéance avait commencé -- sur le terrain de l'appétit. -- Lettre 158, 1909. CNA 220 2 297. Quand le Christ était le plus cruellement assailli par la tentation, il ne mangeait pas. Il se recommandait à Dieu et sa soumission absolue à la volonté de son Père lui donnait la victoire. Plus encore que tous les autres chrétiens dans le monde, ceux qui ont discerné la vérité pour les derniers temps devraient suivre dans la prière le grand exemple du Christ. -- Témoignages pour l'Église 1:251 (1869). CNA 220 4 298. Le Sauveur du monde savait que céder à son appétit entraîne la débilité physique et émousse les organes de la perception de telle sorte que les choses sacrées et éternelles ne peuvent plus être discernées. Il savait que le monde se laisse aller à la gourmandise et que cette faiblesse pervertit les énergies morales. La race humaine s'est tellement abandonnée à la satisfaction de ses appétits que, pour briser la force de cette habitude, le Fils de Dieu fut obligé de jeûner pendant près de six semaines. Quel effort devra faire le chrétien afin de triompher, comme Jésus, sur ce point! La force de la tentation qui nous incite à satisfaire un appétit perverti ne peut s'évaluer qu'à l'inexprimable angoisse du Christ durant ce long jeûne dans le désert. -- Témoignages pour l'Église 1:476, 477 (1875). Le jeûne favorise l'étude des Ecritures CNA 221 1 299. Il y a dans les Ecritures des passages difficiles à comprendre et, comme le dit Pierre, "dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens ... pour leur propre ruine". 2 Pierre 3:16. Il se peut que, dans cette vie, nous ne puissions expliquer clairement chaque verset des Ecritures; mais rien de vital ne restera entouré de mystère. Quand sera venu le moment choisi par Dieu où le monde devra prendre position pour ou contre la vérité révélée pour notre époque, le Saint-Esprit poussera les hommes à sonder les Ecritures, dans un esprit de prière et de vigilance. Tout s'éclairera, point par point. Ce qui concerne le salut des âmes sera entouré d'un tel éclat que personne ne pourra se méprendre et rester dans les ténèbres. -- Témoignages pour l'Église 1:324, 325 (1870). CNA 221 2 300. C'est grâce aux efforts sincères de quelques frères totalement dévoués à l'oeuvre que certains points délicats de la vérité présente ont pu être découverts. Le jeûne et des prières ardentes ont amené le Seigneur à révéler les trésors de sa vérité à leur intelligence. -- Testimonies for the Church 2:650, 651 (1870). CNA 222 1 301. Ceux qui désirent sincèrement arriver à connaître la vérité ne s'opposeront pas à ce que leurs convoitises soient étudiées et critiquées, ils ne se formaliseront pas si leurs opinions et leurs idées sont combattues. C'est l'état d'esprit qui pouvait être observé chez mes frères il y a quarante ans. Nous nous réunissions et priions, animés d'une seule préoccupation: celle de parvenir à l'unité de doctrine et de foi; car nous savions que le Christ ne peut être divisé. Nos recherches ne portaient que sur un point: la foi. Nos réunions étaient empreintes d'une grande solennité. Le volume des Ecritures était ouvert avec un saint respect. Nous jeûnions fréquemment, en vue d'être mieux qualifiés pour comprendre la vérité. -- The Review and Herald, 26 juillet 1892; L&T, 47. Lorsque le secours divin est spécialement nécessaire CNA 222 2 302. Le jeûne et la prière se recommandent particulièrement pour certains cas précis. Dans la main de Dieu ils constituent un moyen pour purifier le coeur et pour fortifier les facultés de perception de l'intelligence. Nous obtenons l'exaucement de nos prières parce que nous humilions nos âmes devant Dieu. -- Lettre 73, 1896. CNA 222 3 303. Il est conforme au plan de Dieu que ceux qui assument de lourdes responsabilités se réunissent souvent pour s'entretenir et prier sincèrement en vue d'obtenir cette sagesse que seul Dieu peut accorder. Ensemble, présentez vos problèmes à Dieu. Parlez moins; de nombreuses minutes précieuses sont perdues dans des conversations qui n'apportent aucune lumière. Que les frères s'unissent dans le jeûne et la prière pour recevoir la sagesse que Dieu a promis d'accorder en abondance. -- Gospel Workers, 236 (1892). CNA 223 1 304. Toutes les fois que pour l'avancement de la cause de la vérité et la gloire de Dieu il est nécessaire de rencontrer un adversaire, avec quelle prudence et quelle humilité doivent-ils s'engager sur le terrain de la controverse! Dans un sentiment d'altruisme, en confessant leurs péchés, en priant ardemment et après avoir jeûné plus ou moins longtemps, ils doivent supplier Dieu de les aider et de permettre que sa précieuse vérité salvatrice remporte la victoire, et que l'erreur paraisse sous son vrai visage, causant la déroute complète de ses avocats. -- Testimonies for the Church 1:624 (1867). Le vrai jeûne CNA 223 3 305. Le vrai jeûne, qui peut être recommandé à tous, consiste dans l'abstention de toute nourriture excitante et dans l'usage modéré d'une nourriture simple, saine et appropriée, dont Dieu nous a abondamment pourvus. Les hommes doivent moins penser à ce qu'ils mangent et boivent matériellement, et se soucier davantage de la nourriture céleste qui anime et tonifie toute leur vie religieuse. -- Lettre 73, 1896; Medical Ministry, 283. CNA 223 4 306. Dès maintenant et jusqu'à la fin des temps, le peuple de Dieu doit être plus fervent, plus vigilant, se confiant non dans sa propre sagesse mais dans la sagesse de son Chef. Il doit consacrer certains jours au jeûne et à la prière. Une abstention totale de nourriture ne lui sera peut-être pas demandée, mais il devra user modérément d'aliments naturels et sains. -- The Review and Herald, 11 février 1904. CNA 223 5 307. Tous les jeûnes de la terre ne sauraient remplacer la confiance implicite en la Parole de Dieu. Jésus dit: "Demandez, et l'on vous donnera." ... Le Seigneur a jeûné en votre faveur dans le désert de la tentation. Ce n'est pas ce jeûne en lui-même qui possédait une valeur, mais c'est le sang du Christ. -- Lettre 206, 1908. CNA 224 1 308. L'esprit du vrai jeûne et de la prière est l'esprit qui soumet à Dieu l'intelligence, le coeur et la volonté. -- Manuscrit 28, 1900, p. 1. Le jeûne comme remède à la maladie CNA 224 2 309. Les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c'est d'être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. Dans beaucoup de maladies, le meilleur remède est de supprimer un ou deux repas afin que les organes digestifs surmenés puissent se reposer. Une cure de fruits pendant quelques jours produit souvent d'excellents résultats chez les intellectuels. Très souvent, la guérison est obtenue par une courte période de jeûne complet suivie d'un régime simple et modéré, le tout secondé par les efforts de la nature. Un régime frugal pendant un mois ou deux persuaderait bien des gens que le chemin du renoncement est aussi celui de la guérison. -- Rayons de santé, 114,115 (1905). CNA 224 3 310. Il en est qui se trouveraient beaucoup mieux s'ils jeûnaient un ou deux jours par semaine au lieu de prendre n'importe quel médicament. Jeûner au moins un jour par semaine leur ferait un bien incalculable. -- Témoignages pour l'Église 3:158, 159 (1902). CNA 224 4 311. L'habitude de manger trop souvent et trop impose une surcharge aux organes digestifs et amène un état fébrile dans tout l'organisme. Le sang devient impur et toutes sortes de maladies se développent. ... CNA 224 5 Ceux qui se trouvent dans ce cas et qui en souffrent peuvent faire pour eux-mêmes ce que d'autres ne sauraient tenter en leur faveur. Ils doivent commencer par libérer la nature du fardeau qu'ils lui ont imposé. Ils doivent supprimer la cause. Jeûnez pendant un temps assez court et donnez à l'estomac l'occasion de se reposer. Faites baisser la fièvre avec des traitements hydrothérapiques prudents et rationnels. Ces soins aideront la nature dans ses efforts pour délivrer l'organisme de ses impuretés. -- Spiritual Gifts 4a:133, 134 (1864). CNA 225 1 312. Les personnes qui, en se conformant à leurs appétits, ont pris l'habitude de consommer librement de la viande, des sauces très relevées et toutes sortes de gâteaux riches et de conserves, ne peuvent pas se mettre d'un seul coup à un régime simple, nourrissant et sain. Du fait que leur goût est perverti, elles n'ont pas d'appétit pour une nourriture composée de fruits sains, de pain complet et de légumes. Elles n'éprouvent pas le besoin d'envisager l'usage d'aliments totalement différents de ceux qu'elles consomment habituellement. S'il ne leur est pas possible d'apprécier d'emblée un régime simple, elles devraient jeûner jusqu'à ce qu'elles y arrivent. Le jeûne leur sera plus bénéfique que les médicaments, car leur estomac épuisé trouvera le repos dont il a depuis longtemps besoin, et leur faim, qui est réelle, pourra être satisfaite par un régime simple. Il faudra du temps pour que leur goût se remette des excès qui lui ont été imposés et pour reprendre sa fonction naturelle. Mais grâce à la constance dans la pratique de la modération, tant dans le manger que dans le boire, elles apprécieront bientôt une nourriture simple et saine, et la consommeront avec une satisfaction plus grande que celle qu'éprouve l'épicurien avec ses repas plantureux. -- Spiritual Gifts 4a:130, 131 (1864); Counsels on Health, 148. Se garder d'une privation qui affaiblit CNA 225 2 313. En cas de forte fièvre, l'abstention d'aliments pendant un court laps de temps la fera diminuer et rendra plus efficace l'usage de l'eau. Mais le médecin doit connaître la vraie condition du malade et ne pas permettre qu'il reste longtemps sans s'alimenter, ce qui l'exposerait à s'affaiblir. Lorsque la fièvre est à son paroxysme, les aliments peuvent irriter le sang; mais dès que la fièvre est moins intense, une alimentation judicieuse doit être fournie. Si la diète se prolongeait trop longtemps, le tube digestif protesterait en se manifestant par de la fièvre, qui pourrait aussitôt disparaître grâce à l'apport d'une alimentation de qualité. Les fonctions naturelles d'assimilation peuvent ainsi s'exercer à nouveau. Si le malade, même pendant qu'il a de la fièvre, exprime un grand désir de manger, il sera préférable de satisfaire ce désir au moyen d'une quantité modérée d'aliments simples, plutôt que de maintenir l'organisme dans l'abstinence complète. Car, si le malade ne peut porter son esprit sur autre chose, son organisme ne sera pas surchargé par un modeste repas composé d'aliments simples. -- Testimonies for the Church 2:384, 385 (1870). Conseil à un pasteur âgé CNA 226 1 314. J'ai appris que vous vous êtes contenté d'un repas par jour pendant un certain temps; mais je sais que dans votre cas c'est une erreur, car il m'a été montré que vous aviez besoin d'un régime nutritif, et que vous couriez le danger d'être trop sobre. Votre condition ne peut s'accommoder d'une discipline aussi sévère. ... CNA 226 2 Je pense que vous avez commis une erreur en jeûnant pendant deux jours. Dieu n'exige pas cela de vous. Je vous demande d'être prudent, et de manger deux fois par jour et à satiété des aliments sains. A moins de renoncer à votre régime carencé, vous allez perdre vos forces, et vos facultés mentales vont se dérégler. -- Lettre 2, 1872. ------------------------Chapitre 11 -- Extrêmes en alimentation Valeur d'une attitude conséquente CNA 229 1 315. Parmi les opinions professées par les Adventistes du Septième Jour, il en est plusieurs qui présentent de grandes différences avec celles qui ont cours dans le monde. Ceux qui se font les défenseurs d'une vérité impopulaire doivent, mieux que n'importe qui, se montrer conséquents dans leur vie. Ils ne doivent pas s'employer à souligner ce qui les sépare des autres, mais plutôt à faire valoir ce qui les en rapproche en vue de les influencer et de les amener à adopter les principes qu'ils apprécient eux-mêmes. Une telle attitude parlera en faveur des vérités qu'ils possèdent. CNA 229 2 Les partisans d'une réforme alimentaire doivent la présenter à leur table sous le jour le plus favorable. Ils doivent en appliquer les principes de manière qu'elle se recommande à tout esprit ouvert. CNA 229 3 Beaucoup de gens rejetteront systématiquement toute réforme, quelque raisonnable qu'elle soit, qui implique une restriction de l'appétit. Ils écoutent leurs goûts, au lieu de suivre la raison et de se conformer aux lois de la santé. Ils s'opposeront à tous ceux qui veulent quitter les sentiers battus de la coutume au profit d'une réforme, et les taxeront d'exagération, mais ceux-ci ne doivent pas se laisser arrêter dans leur détermination. Nul ne devrait permettre à l'opposition ou au ridicule de le détourner de la voie de la réforme, ou de l'amener à la minimiser. S'il est animé du même esprit que Daniel, il ne sera ni mesquin, ni vaniteux, mais il se tiendra ferme et décidé du côté de la vérité. Dans ses rapports avec ses frères et avec d'autres personnes, il manifestera une patience et une compréhension chrétiennes tout en demeurant fidèle à ses principes. Lorsque les partisans de la réforme versent dans les extrêmes, ceux qui entrent en contact avec eux ne sont pas à blâmer d'en éprouver du dégoût. La foi chrétienne s'en trouve ainsi discréditée, et dans bien des cas ceux qui sont témoins de ces inconséquences ne se laisseront plus jamais persuader que la réforme renferme quoi que ce soit de bien. Ces extrémistes font plus de tort en quelques mois qu'ils ne pourront en réparer le reste de leur vie. Ils se sont engagés dans une oeuvre que Satan aime à les voir accomplir. CNA 230 1 Les extrémistes peuvent être partagés en deux classes: ceux qui ne vivent pas suivant les lumières que Dieu leur a accordées, et ceux qui sont trop exclusifs dans la pratique des idées étroites qu'ils se font de la réforme et qui cherchent à les imposer à leur entourage. Ils tiennent obstinément à leurs opinions et dépassent la mesure dans beaucoup de choses. CNA 230 2 Ceux qui appartiennent à la première catégorie ont adopté la réforme parce que d'autres l'ont fait. Ils n'ont jamais bien compris ses principes pour eux-mêmes. D'ailleurs, beaucoup de chrétiens ont reçu la vérité parce que d'autres l'avaient déjà reçue, et ils sont incapables de donner raison de leur foi. C'est pourquoi ils sont si peu stables. Au lieu d'évaluer leurs mobiles à la lumière de l'éternité, au lieu de chercher à acquérir une connaissance pratique des principes qui doivent inspirer toutes leurs actions, au lieu d'approfondir les choses et de bâtir sur de solides fondements, ils marchent à la lumière du flambeau d'autrui pour s'égarer à coup sûr. CNA 230 3 Quant à ceux qui font partie de la seconde catégorie, ils se font une fausse idée de la réforme. Ils adoptent un régime nettement carencé et de qualité inférieure, établi sans qu'il soit tenu compte des besoins de l'organisme. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, de manière qu'un goût non perverti puisse l'apprécier. CNA 231 1 Du fait que, par principe, nous renonçons aux aliments qui irritent l'estomac et ruinent la santé, nous ne devons pas donner l'idée que ce que nous mangeons importe peu. Je ne puis recommander un régime carencé. Bien des gens qui ont besoin des avantages d'une vie saine et qui, par motif de conscience, adoptent un régime qu'ils croient convenable, se trompent en s'imaginant qu'un menu pauvre, préparé sans soin et consistant principalement en bouillies et en beignets lourds et indigestes, puisse représenter la réforme alimentaire. Certains consomment du lait dans des bouillies fortement sucrées, pensant se conformer à la réforme sanitaire. Mais le lait et le sucre pris ensemble provoquent de la fermentation dans l'estomac et deviennent ainsi nuisibles. Un large usage de sucre sous n'importe quelle forme tend à obstruer l'organisme et provoque souvent la maladie. D'autres personnes pensent qu'elles doivent manger une quantité déterminée de deux ou trois sortes d'aliments seulement. Mais en se contentant d'une si petite quantité d'aliments et dont la qualité laisse à désirer, elles ne sont pas suffisamment nourries. ... CNA 231 2 Les idées étroites et les exagérations ont fait beaucoup de mal à la cause de l'hygiène. L'économie dans la cuisine peut être poussée si loin qu'on obtient un régime absolument carencé à la place d'un régime sain et suffisant. Et qu'en résulte-t-il? L'anémie. J'ai connu plusieurs cas très difficiles à guérir, essentiellement dus à un régime carencé. Ce n'est pas la pauvreté qui obligeait ces personnes à adopter un tel régime, mais l'application de leurs idées erronées sur la réforme sanitaire. Jour après jour et repas après repas, les mêmes plats apparaissaient, sans aucune variation, jusqu'à ce que la dyspepsie et une débilité générale s'ensuivissent. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 55 (1890); Counsels on Health, 153-155. Fausses idées sur la réforme CNA 232 1 316. Tous ceux qui font profession d'adhérer à la réforme alimentaire ne sont pas pour cela de vrais réformateurs. Pour beaucoup, cette réforme consiste simplement à écarter certains aliments malsains. Ils n'ont pas une juste conception des principes de la santé, et leurs tables, encore chargées de friandises indigestes, sont loin d'être un modèle de tempérance chrétienne et de modération. CNA 232 2 D'autres, voulant montrer l'exemple, versent dans l'extrême opposé. Ne pouvant se procurer les meilleurs aliments, au lieu de les remplacer le mieux possible, ils adoptent un régime déficitaire qui ne leur apporte pas les éléments nécessaires à la formation d'un sang généreux. Leur santé en pâtit, leur activité est compromise, et leur exemple témoigne plutôt contre la réforme qu'en sa faveur. CNA 232 3 D'autres encore pensent que la santé exigeant une nourriture simple, il n'est pas nécessaire de choisir et de préparer des aliments avec soin. Se restreignant à une alimentation très sommaire et ne présentant pas une variété d'éléments nutritifs suffisante pour répondre aux besoins du corps, ils en subissent les conséquences. Imposer un point de vue personnel CNA 232 4 Les gens qui n'ont qu'une idée imparfaite des principes de la réforme sanitaire sont souvent les plus tenaces, non seulement à maintenir leur point de vue, mais à chercher à l'imposer à leur famille et à leurs amis. Cette réforme tronquée a des effets désastreux sur leur santé; leurs efforts pour la faire adopter donnent à beaucoup une fausse idée de la véritable et les amènent à la rejeter complètement. CNA 232 5 Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé évitent les extrêmes. Ils choisissent leurs aliments non seulement pour satisfaire leur appétit mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir toutes leurs énergies dans le meilleur état possible pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et la conscience, et il en résulte la santé du corps et de l'âme. Et s'ils ne font pas une grande propagande, leur exemple n'en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d'eux une heureuse influence. CNA 233 1 Il faut montrer beaucoup de bon sens dans la réforme alimentaire. Etudions ce sujet à fond. Et d'abord, nul ne doit se permettre de critiquer ceux dont la manière de faire n'est pas en tous points en harmonie avec la sienne. On ne peut établir une règle invariable pour chacun, et personne n'a le droit de se croire le critère auquel les autres doivent se conformer. Tous ne peuvent manger les mêmes mets; des aliments sains et appétissants pour certains sont désagréables et même nuisibles pour d'autres. D'aucuns ne peuvent supporter le lait, alors qu'il réussit très bien à d'autres. Il en est qui ne digèrent pas les pois et les haricots, tandis que d'autres s'en trouvent très bien. Pour les uns, les préparations de céréales à l'état naturel sont excellentes; d'autres ne peuvent en faire usage. -- Rayons de santé, 105-107 (1905). Evitez un régime déficient CNA 233 2 317. Mais qu'en est-il d'un régime appauvri? J'ai parlé de l'importance de la quantité et de la qualité de la nourriture, qui doivent être strictement en accord avec les lois de la santé. Or, nous ne recommandons pas un régime déficient. Il m'a été montré que beaucoup d'entre nous avaient sur ce point des vues erronées. Ils se nourrissent d'aliments bon marché, de qualité inférieure, et ils les préparent sans se préoccuper de savoir s'ils apporteront à l'organisme les éléments nécessaires. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, de manière à exciter l'appétit -- un appétit non perverti. Du fait que nous écartons l'usage de la viande et du beurre, des gâteaux, des épices, du lard et de tout ce qui irrite l'estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons. CNA 234 1 Il y a des gens qui sont extrémistes. Ils ont décidé de manger telle quantité et telle qualité de nourriture et se limitent, pour eux et leurs familles, à deux ou trois sortes d'aliments. En absorbant une petite quantité de nourriture et qui n'est pas de la meilleure qualité, ils ne fournissent pas à l'organisme de quoi le nourrir convenablement. Une nourriture pauvre ne peut donner un sang riche. Un régime déficient appauvrit le sang. -- Testimonies for the Church 2:366, 367 (1870). CNA 234 2 318. Du fait qu'il est erroné de ne manger que pour satisfaire un goût perverti, il ne s'ensuit pas qu'il faille montrer de l'indifférence à l'égard de notre nourriture. Le problème alimentaire revêt une importance considérable. Nul ne devrait se contenter d'un régime débilitant. Les personnes qui sont affaiblies par la maladie ont particulièrement besoin d'une nourriture fortifiante et bien préparée. Ceux qui s'occupent de réforme alimentaire, plus que n'importe qui, doivent éviter avec soin les extrêmes. L'organisme doit recevoir une nourriture suffisante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 49, 50 (1890); Counsels on Health, 118. CNA 234 3 319. Cher frère N, dans le passé, vous avez appliqué la réforme sanitaire d'une manière trop rigoureuse, à votre détriment. Lorsque vous avez été malade, le Seigneur m'a donné un message pour vous sauver la vie. Vous avez été trop sévère en éliminant certains aliments de votre régime. Pendant que je priais pour vous, j'ai reçu une révélation destinée à vous remettre dans le droit chemin. Selon ce message, vous deviez adopter un régime plus nourrissant. L'usage de la viande n'était pas recommandé. Des directives me furent données au sujet des aliments à consommer. Vous avez accepté et suivi ces directives, et vous êtes toujours parmi nous. CNA 235 1 Je pense souvent aux instructions qui vous ont été données à ce moment-là. J'ai reçu de nombreux et précieux messages destinés aux malades et aux affligés. Pour tout cela, je loue Dieu et je lui en suis reconnaissante. -- Manuscrit 59, 1912, p. 1. Variez les menus CNA 235 2 320. Nous vous conseillons ... de changer vos habitudes de vie, mais faites-le intelligemment. J'ai vu des familles qui ont quitté le régime carné, mais l'ont remplacé par une alimentation trop pauvre, et si mal préparée que l'estomac s'en dégoûte. De telles personnes m'ont dit que la réforme sanitaire ne leur convenait pas et qu'elle les affaiblissait. Voilà une des raisons pour lesquelles certains n'ont pas réussi en cette matière; nourriture trop pauvre, préparée sans soin, et toujours de la même façon. Il ne devrait pas y avoir une grande variété d'aliments au même repas, mais il ne faudrait pas que tous les repas soient composés des mêmes sortes d'aliments. Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu'elle soit appétissante. En tout cas, laissez de côté la graisse qui diminue la valeur de vos plats. Mangez beaucoup de fruits et de légumes. -- Témoignages pour l'Église 1:219 (1868). CNA 235 3 321. Beaucoup de gens ont mal compris la réforme sanitaire et se sont fait une conception fausse de ce qui doit constituer une manière de vivre saine. Certains pensent sincèrement qu'un régime rationnel peut être composé en grande partie de porridge. Mais une large consommation de porridge ne convient pas aux organes digestifs, du fait surtout de sa haute teneur en liquide. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. Tenir compte des besoins individuels CNA 236 1 322. Vous vous êtes trompé en pensant que c'est l'orgueil qui a poussé votre femme à désirer plus de confort. Elle a été réduite par vous à la portion congrue. Elle a besoin d'un régime plus substantiel et plus abondant, et dans sa maison il lui faut autant de confort que possible, un ensemble de facilités qui lui rendront le travail moins pénible. Mais vous avez considéré la situation d'un point de vue erroné. Vous avez cru que presque n'importe quelle nourriture pouvait être tenue pour convenable du moment qu'elle vous permettait de garder vos forces et de vivre. Vous avez fait admettre à votre femme affaiblie la nécessité de suivre un régime carencé. Mais dans ce régime qui peut vous suffire et même vous faire prospérer, elle ne peut trouver de quoi se refaire un sang de qualité et des muscles. Certaines personnes ne parviennent pas à subsister avec une nourriture qui suffit à d'autres, bien qu'elle soit préparée de la même manière. CNA 236 2 Vous courez le danger de devenir un extrémiste. Votre organisme est capable de tirer un sang de qualité d'un régime carencé, du fait que vos organes chargés de cette fonction sont en bon état. Mais votre femme a besoin d'un régime mieux composé. Si elle consomme la nourriture dont votre organisme peut tirer un sang généreux, son système digestif ne parviendra pas à s'en accommoder. Elle manque de vitalité et elle a besoin d'un régime substantiel et fortifiant. Elle devrait consommer beaucoup de fruits et de légumes, et ne pas être réduite à prendre les mêmes aliments jour après jour. Elle est de constitution débile. Elle est maladive, et les besoins de son organisme sont très différents de ceux d'un organisme sain. -- Testimonies for the Church 2:254 (1869). Ne pas être une cause d'épreuve CNA 237 1 323. J'ai vu que vous obéissiez à des idées erronées en mortifiant vos corps et en vous privant d'une nourriture fortifiante. De telles choses incitent certains membres d'église à penser que Dieu se trouve à vos côtés, sinon vous ne vous imposeriez pas de tels sacrifices. Mais j'ai vu qu'aucune de ces initiatives ne vous sanctifiera. Les païens agissent de même, et n'en reçoivent pas de récompense. Un esprit contrit et humilié est d'un grand prix aux yeux de Dieu. J'ai vu que vos idées sur ces choses sont erronées, et que vous observez les membres d'église sur des questions de détail, alors que votre attention devrait se porter sur les besoins de votre âme. Dieu ne vous a pas confié la responsabilité de son troupeau. Vous pensez que l'église est en train de reculer du fait que ses membres ne voient pas les choses comme vous les voyez et qu'ils ne s'imposent pas une attitude aussi rigide que la vôtre, à laquelle vous vous croyez obligé d'obéir. J'ai vu que vous vous trompiez, tant sur votre devoir que sur celui des autres. Certains ont versé dans les extrêmes en matière de régime. Ils ont pris une position rigide et s'y sont conformés si strictement que leur santé en a souffert, que la maladie s'est aggravée dans leur organisme et que le temple de Dieu en a été affaibli. ... CNA 237 2 J'ai vu que Dieu n'exigeait de personne qu'il s'impose des restrictions telles que le temple divin en soit affaibli ou endommagé. Dans sa Parole, on découvre des devoirs et des exigences pour inciter les membres d'église à l'humilité et les amener à affliger leur âme; il n'est pas besoin d'imaginer des croix et des obligations pour accabler le corps en vue de provoquer cette humilité. Tout cela est étranger à la Parole de Dieu. CNA 237 3 Le temps d'épreuve est devant nous; alors, de dures nécessités exigeront du peuple de Dieu qu'il pratique le renoncement, tout en s'efforçant de répondre le plus possible aux exigences de la vie. Mais Dieu nous préparera pour ce temps. En ces heures terribles, nos besoins fourniront à Dieu l'occasion de répandre sa puissance fortifiante et de secourir son peuple. ... CNA 238 1 Ceux qui travaillent de leurs mains doivent se nourrir en vue d'avoir la force nécessaire, et ceux qui parlent et enseignent doivent aussi entretenir leurs énergies, car Satan et ses anges combattent contre eux pour détruire ces forces et ces énergies. Ils doivent chercher autant qu'ils le peuvent à reposer leur corps et leur esprit après avoir effectué des travaux fatigants, et s'efforcer de suivre un régime alimentaire qui leur procurera les forces nécessaires, car ils seront tenus d'utiliser toutes les énergies dont ils disposent. J'ai vu que finalement Dieu n'est pas glorifié lorsque l'un de ses enfants s'emploie à se créer des difficultés à lui-même. Il y a un temps d'épreuve imminent pour le peuple de Dieu, mais Dieu saura le préparer à affronter ce terrible conflit. -- Testimonies for the Church 1:205, 206 (1859). Quand la réforme sanitaire devient une déformation CNA 238 2 324. J'ai quelque chose à dire en rapport avec les vues extrémistes sur la réforme sanitaire. Lorsqu'elle est portée aux extrêmes, la réforme sanitaire devient une déformation sanitaire, un moyen de destruction de la santé. Vous n'obtiendrez pas de bons résultats dans vos institutions médicales, où sont traités des malades, si vous leur prescrivez le même régime que celui que vous et votre femme pratiquez. Je puis vous affirmer que vos idées sur la diététique destinée aux malades ne sont pas recommandables. Le changement préconisé est trop radical. Alors que j'écarterais la viande, qui est nocive, j'emploierais des aliments moins discutables, comme les oeufs. N'enlevez pas le lait de votre table et ne le bannissez pas de votre cuisine. Le lait utilisé doit provenir de vaches saines et doit être stérilïsé. CNA 239 1 Les extrémistes en réforme sanitaire courent le risque de préparer des plats insipides. Cela s'est vu très souvent. Les aliments sont devenus à tel point insipides que l'estomac refuse de les accepter. La nourriture donnée aux malades doit être variée. Les mêmes plats ne doivent pas revenir sans cesse. ... CNA 239 2 Je vous ai dit ces choses parce que j'ai été informée du fait que vous portez préjudice à votre corps par votre régime déficient. Je dois vous dire qu'il n'est pas recommandable que vous continuiez à enseigner la diététique aux étudiants comme vous l'avez fait, parce que vos idées concernant l'élimination de certains aliments ne sont d'aucun secours à ceux qui ont besoin d'être aidés. CNA 239 3 Frère et soeur ________________, j'ai confiance en vous, et je souhaite ardemment que vous ayez la santé physique qui vous permettra d'être en parfaite condition spirituelle. Vous avez souffert aussi intensément parce que vous n'avez pas eu une nourriture appropriée. Votre régime n'a suffi qu'à entretenir vos forces physiques déjà très insuffisantes. Vous ne devez pas vous abstenir d'une nourriture appétissante et saine. CNA 239 4 A un moment donné, le docteur ________________ a conseillé à notre famille de cuisiner conformément à la réforme sanitaire d'après sa conception, c'est-à-dire sans employer de sel ni aucun assaisonnement. J'ai essayé de m'y conformer, mais je me suis tellement affaiblie que j'ai dû changer, et j'ai adopté une autre méthode qui m'a parfaitement réussi. Je vous dis cela parce que je sais que vous courez un réel danger. Les aliments doivent être préparés de manière à être nourrissants. Ils ne doivent pas être privés de ce dont l'organisme a besoin. CNA 239 5 Le Seigneur demande à frère et soeur ______________ de se réformer et de s'accorder des moments de repos. Il n'est pas bon que vous continuiez, comme vous l'avez fait dans le passé, de vous charger de certains fardeaux. Si vous ne prenez garde, vous sacrifierez cette vie qui est si précieuse aux yeux du Seigneur. "Ne savez-vous pas que ... vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:20. ... CNA 240 1 Evitez les extrêmes dans la réforme sanitaire. Certains, chez nous, sont très négligents à l'égard de cette réforme, mais ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas suffisamment avancés qu'il vous faut être un extrémiste pour leur donner l'exemple. Vous ne devez pas vous abstenir des aliments susceptibles de vous apporter un sang de qualité. Votre strict attachement aux vrais principes peut vous amener à vous imposer un régime dont les conséquences ne parleront pas en faveur de la réforme sanitaire. C'est ici que réside pour vous un danger. Lorsque vous constatez que vous vous affaiblissez physiquement, vous devez absolument et immédiatement changer. Réintroduisez dans votre régime certaines choses que vous en avez éliminées. C'est votre devoir. Procurez-vous des oeufs provenant de poules saines, et consommez-les crus ou cuits. Mélangez-les crus au meilleur jus de raisin que vous pouvez trouver. Cela vous apportera ce qui est nécessaire à votre organisme. Ne croyez pas un instant qu'en agissant ainsi vous n'êtes pas dans le vrai. ... CNA 240 2 Nous apprécions votre expérience en tant que médecin, cependant je déclare que le lait et les oeufs devraient être inclus dans votre régime. Ces aliments ne peuvent en ce moment être écartés, et la théorie selon laquelle on peut s'en passer ne doit pas être enseignée. CNA 240 3 Vous courez le danger d'adopter au sujet de la réforme sanitaire un point de vue trop radical, et de prescrire pour vous-même un régime incapable de vous nourrir. ... CNA 240 4 J'espère que vous prendrez garde aux paroles que je vous adresse. Il m'a été montré que vous ne serez pas capable d'exercer la meilleure influence en matière de réforme sanitaire si vous ne parvenez pas, dans certaines choses, à user de plus de libéralité envers vous-même et envers les autres. Le temps viendra où nous ne pourrons plus consommer le lait aussi largement que nous le faisons aujourd'hui, mais ce n'est pas encore le moment de nous en passer. Dans les oeufs se trouvent des propriétés agissant comme contrepoisons. Si des avertissements ont été donnés contre l'usage de ces aliments dans des familles dont les enfants en étaient saturés et avaient tendance à en abuser, nous ne devons pas croire que nous sacrifions un principe en consommant des oeufs de poules qui sont convenablement nourries et bien soignées. ... CNA 241 1 Dieu demande à ceux qui ont accepté le sacrifice du Christ de prendre soin d'eux-mêmes et de montrer l'exemple aux autres. Mon frère, vous ne devez pas faire de la question de l'alimentation une pierre de touche pour le peuple de Dieu, car on perdra confiance dans des enseignements qui impliquent des restrictions au-delà de toute mesure. Le Seigneur désire que son peuple soit raisonnable sur tous les points de la réforme sanitaire, mais nous ne devons pas tomber dans les extrêmes. ... CNA 241 2 La santé déficiente du docteur ________________ est due à son surmenage qui entame son capital santé, et au fait qu'il néglige de remplacer les forces perdues par une alimentation savoureuse, saine et nourrissante. Mon frère, consacrez votre vie entière à Celui qui a été crucifié pour vous, mais ne vous astreignez pas à un régime insuffisant, ce qui ferait de vous un représentant indigne de la réforme sanitaire. CNA 241 3 En luttant contre la gloutonnerie et l'intempérance, nous devons nous souvenir des principes et des remèdes renfermés dans la vérité évangélique, qui se recommandent à un jugement avisé. En vue d'accomplir notre travail d'une façon simple et droite, nous devons avoir une notion des conditions auxquelles la famille humaine est soumise. Dieu a pourvu aux besoins de tous, dans quelque pays qu'ils vivent. Ceux qui désirent collaborer avec Dieu doivent veiller avec soin sur la manière dont ils enseignent la réforme sanitaire dans la vigne du Seigneur. Ils doivent être très prudents en indiquant ce qui doit être mangé et ce qui doit être éliminé. Le messager humain doit s'unir au Conseiller céleste en présentant le message de miséricorde aux multitudes que Dieu désire sauver. CNA 242 1 Nous devons entrer en contact avec les foules. En enseignant la réforme sanitaire avec des vues extrémistes, nous ferions du mal. Il est bon que nous demandions aux gens de renoncer à la viande, au thé, au café. Mais il y en a qui déclarent que le lait doit aussi être éliminé. Ce point doit être traité avec beaucoup de prudence. Il y a des familles pauvres dont le régime se limite au pain et au lait. Si leurs moyens le leur permettent, ils y ajoutent quelques fruits. L'alimentation carnée devrait être écartée, mais les légumes devraient être rendus savoureux à l'aide de lait, de crème ou de quelque autre aliment produisant le même effet. Lorsque la réforme leur est présentée, les gens pauvres disent: "Que devons-nous manger? Nous n'avons pas les moyens de nous procurer des oléagineux." Quand je présente l'Evangile aux gens pauvres, je suis invitée à leur conseiller de consommer les aliments qui sont le plus nourrissants. Je ne peux pas leur dire: Vous ne devez pas manger d'oeufs, de lait, de crème; vous ne devez pas employer de beurre dans la préparation de vos repas. L'Evangile doit être annoncé aux pauvres, et le temps n'est pas encore venu de leur prescrire un régime plus strict. CNA 242 2 Le temps viendra où nous pourrons avoir à supprimer certains des aliments que nous utilisons maintenant, comme le lait, la crème et les oeufs; mais je vous demande de ne pas vous placer dans cette époque de troubles avant l'heure, et de ne pas vous affliger à mort. Attendez que le Seigneur prépare le chemin devant vous. CNA 242 3 Les réformes contraignantes à l'extrême peuvent être acceptées par certaines classes, qui ont les moyens de se procurer tous les aliments dont ils ont besoin pour remplacer ceux qu'ils éliminent; mais cette classe ne forme qu'une petite minorité dans la foule à qui de telles épreuves ne paraissent pas nécessaires. Il y a aussi ceux qui cherchent à s'abstenir de tout ce qui est considéré comme nocif, mais ils peuvent ainsi priver l'organisme d'une alimentation convenable, et par conséquent s'affaiblir au point de ne plus pouvoir travailler. La réforme sanitaire s'en trouve de ce fait discréditée. L'oeuvre que nous avons essayé d'édifier solidement est compromise par des bizarreries que Dieu n'a pas exigées. Les énergies de l'Eglise s'en trouvent paralysées. CNA 243 1 Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de ces idées trop étroites. L'Evangile se propose de réconcilier une race pécheresse, amenant ensemble riches et pauvres aux pieds de Jésus. ... CNA 243 2 Mais je tiens à dire que le temps viendra où il ne sera plus sûr de consommer lait, crème, beurre et oeufs; Dieu le révélera. Aucune vue extrême en matière de réforme sanitaire ne doit trouver de défenseurs. Le problème de la consommation de lait, de beurre et d'oeufs se résoudra de lui-même. Aujourd'hui, nous n'avons pas de souci à nous faire à ce sujet. Que votre modération soit connue de tous les hommes! -- Lettre 37, 1901. CNA 243 3 325. La nuit dernière, pendant mon sommeil, j'ai parlé avec le docteur ________________; je lui ai dit: Vous devez continuer à être très prudent au sujet des vues extrémistes en alimentation. Vous ne devez verser dans les extrêmes ni pour vous ni au sujet du régime que vous préconisez pour les employés et les patients de l'institution médicale. Les patients s'acquittent d'un prix élevé pour leur pension, et ils doivent bénéficier d'un régime libéral. Certains d'entre eux sont arrivés dans l'institution dans un état exigeant de sérieuses restrictions, donc un régime très simplifié, mais dès que leur état s'améliore, ils doivent recevoir librement une alimentation nourrissante. -- Lettre 37, 1904. La nourriture doit être appétissante CNA 244 2 326. Ceux qui prêchent la réforme sanitaire devraient, plus que quiconque, éviter les extrêmes. Le corps doit recevoir une nourriture suffisante. L'air ne nous suffit pas pour vivre; nous ne pouvons pas nous maintenir en santé à moins d'avoir des aliments nourrissants. La nourriture doit être préparée convenablement, de manière à être savoureuse. -- Testimonies for the Church 2:538 (1867). CNA 244 3 327. Un régime déficient jette le blâme sur la réforme sanitaire. Nous sommes mortels, et il faut fournir à nos corps une nourriture fortifiante. CNA 244 4 Certains adventistes, tout en s'abstenant consciencieusement d'aliments malsains, négligent de s'accorder les éléments nécessaires au soutien de leur corps. Ceux qui poussent à l'extrême la réforme sanitaire courent le danger de préparer des plats insipides dont on ne peut se satisfaire. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu'ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J'emploie un peu de sel, et je l'ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d'être nuisible, est indispensable au sang. Les légumes devraient être rendus appétissants par un peu de crème ou de lait, ou d'un équivalent. CNA 244 5 Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l'usage du beurre et d'une grande consommation d'oeufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l'emploi d'oeufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries. Ceux-ci possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons. CNA 245 1 D'aucuns, en s'abstenant de lait, d'oeufs et de beurre, ont négligé d'assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler, et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C'est ainsi que l'oeuvre que nous nous sommes efforcés d'établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n'a pas exigées, et les énergies de l'Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L'Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus. CNA 245 2 Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd'hui, tels que le lait, la crème et les oeufs. Mais il n'est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l'exigent et que le Seigneur ouvre la voie. CNA 245 3 Ceux qui veulent proclamer avec succès les principes de la réforme sanitaire doivent prendre la Parole de Dieu pour guide et pour conseiller. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront faire un bon travail. Ne donnons jamais un mauvais exemple au sujet de la réforme sanitaire en négligeant de prendre des aliments sains et appétissants au lieu et place d'aliments nuisibles auxquels nous avons renoncé. N'encouragez d'aucune manière le désir d'user de stimulants. Ne prenez que des aliments simples, sains, et remerciez le Seigneur constamment pour les principes de la réforme sanitaire. En toutes choses, pratiquez la droiture et la fidélité, et vous remporterez de précieuses victoires. -- Témoignages pour l'Église 3:430, 431 (1909). L'influence néfaste des extrémistes CNA 245 4 328. Nous vous avons mis en garde contre l'excès, même de la meilleure nourriture qui soit, mais nous voudrions aussi conseiller aux extrémistes de ne pas brandir de faux étendards et entraîner d'autres personnes à leur suite. -- Testimonies for the Church 2:374, 375 (1870). CNA 246 1 329. Il m'a été montré que B et C ont déshonoré la cause de Dieu. Ils l'ont marquée d'une flétrissure qui ne pourra jamais être complètement effacée. Et voici ce qui m'a été révélé au sujet de la famille de notre cher frère D. Si ce frère avait reçu l'aide appropriée en temps voulu, tous les membres de sa famille seraient encore en vie aujourd'hui. Il est surprenant que les lois du pays n'aient pas été appliquées dans ce cas pour motif de mauvais traitements. Cette famille était en train de périr faute d'une nourriture simple et saine. Ils mouraient de faim dans un pays d'abondance. Ils étaient sous la coupe d'un novice. Le jeune homme n'est pas mort de maladie, mais de faim. Une bonne nourriture aurait suffi à fortifier son organisme et à le ranimer. ... CNA 246 2 Il est temps que l'on fasse quelque chose pour empêcher des novices de se former une clientèle et d'imposer leurs vues sur la réforme sanitaire. Il faut savoir se passer à la fois de leurs paroles et de leurs actes, car ils font davantage de tort que les hommes les plus avisés et les plus intelligents, malgré leur bénéfique influence, ne peuvent faire de bien. Il est impossible aux meilleurs d'entre les avocats de la réforme sanitaire de complètement libérer l'esprit du public du préjudice subi par le mauvais exemple de ces extrémistes, et, dans les églises où de tels hommes sont passés, de placer le grand domaine de la réforme sanitaire sur des fondements rationnels. Jusqu'à une certaine mesure, la voie d'accès aux incroyants s'est fermée, ce qui empêche qu'on les atteigne pour leur apporter la vérité présente sur le sabbat et sur le retour prochain du Sauveur. Les vérités les plus précieuses sont rejetées par le public comme indignes d'être entendues, car ces extrémistes sont regardés comme représentant les partisans de la réforme sanitaire et les observateurs du sabbat en général. Une grande responsabilité repose sur ceux qui sont devenus des pierres d'achoppement pour les incrédules. -- Testimonies for the Church 2:384-387 (1870). A ceux qui cherchent à imposer leurs opinions et leurs critères CNA 247 1 330. Le temps est venu où la réforme sanitaire doit être acceptée dans toute sa plénitude par beaucoup de gens de toutes conditions, occupant des postes importants aussi bien que des postes modestes. Mais nous ne devons pas permettre que quoi que ce soit vienne se substituer au message que nous devons proclamer, le message du troisième ange, relié à ceux du premier et du deuxième ange. Nous devons empêcher que des choses de moindre importance nous maintiennent dans un cercle étroit, d'où il ne nous serait pas possible d'avoir accès au grand public. CNA 247 2 L'Eglise et le monde ont besoin de toute l'influence que nous pouvons exercer et de tous les talents que Dieu nous a confiés. Tout ce que nous possédons doit être mis à son service. En présentant l'Evangile, faites abstraction de vos propres opinions. Nous avons un message universel à proclamer, et le Seigneur veut que ses serviteurs veillent pieusement sur le dépôt que Dieu leur a donné. Dieu a confié à chacun une oeuvre bien précise. Nul faux message ne doit être apporté. La grande lumière de la réforme sanitaire ne doit pas être atténuée par des problèmes inconsidérés. Les inconséquences d'une seule personne se répercutent sur le corps tout entier des croyants; de ce fait, lorsqu'elle verse dans les extrêmes, un grave préjudice est porté à la cause de Dieu. CNA 247 3 Il faut redouter la tendance qui nous pousse à porter les choses aux extrêmes. Elle m'oblige toujours à intervenir en vue d'empêcher que les enseignements soient mal compris, afin que le monde ne s'imagine pas que les Adventistes du Septième Jour, dans leur ensemble, sont des extrémistes. Après que nous avons cherché à faire sortir les gens du feu, d'une part, les paroles qui sont dites ensuite pour corriger les erreurs sont utilisées pour justifier une certaine tolérance, d'autre part. Que le Seigneur nous garde des critères humains et des extrêmes! CNA 248 1 Que personne ne cherche à faire valoir des vues extrémistes au sujet de ce que nous devons manger et boire. Le Seigneur a donné des lumières; que notre communauté les accepte et s'y conforme! Il est très nécessaire que notre connaissance de Dieu et de Jésus-Christ augmente. Cette connaissance nous introduit dans la vie éternelle. L'accroissement de la piété, du bien, de l'humilité et de la spiritualité mettrait notre communauté dans la condition requise pour recevoir l'enseignement du grand Maître. CNA 248 2 Le temps viendra où la consommation de lait comportera un danger. Mais si les vaches sont saines et que le lait est convenablement bouilli, il n'est pas nécessaire de soulever ce problème avant l'heure. Que personne ne prétende devoir apporter un message indiquant ce que nos membres ont à mettre sur leur table dans chaque cas particulier. Ceux qui versent dans les extrêmes finiront par se rendre compte que les résultats obtenus ne correspondent pas à ceux qu'ils s'étaient imaginés. Le Seigneur nous conduira de sa main droite, à condition que nous soyons disposés à être conduits. L'amour et la pureté sont les fruits que l'on trouve sur un arbre sain. Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. CNA 248 3 J'ai été amenée à dire à ceux qui, dans la Fédération de ________________, ont été si rigoristes dans le domaine de la réforme sanitaire, cherchant à imposer aux autres leurs idées et leurs vues, que leur message n'émanait pas de Dieu. Je leur ai dit que s'ils voulaient atténuer et même abandonner leurs tendances innées et entretenues, où se discerne beaucoup d'entêtement, ils verraient qu'ils ont besoin de se convertir. "Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. ... Dieu est amour; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui." 1 Jean 4:12, 16. ... CNA 249 1 La sagesse humaine doit se combiner avec la sagesse et la miséricorde divines. Efforçons-nous de cacher notre moi en Jésus-Christ. Travaillons avec diligence en vue d'atteindre au niveau élevé que Dieu a placé devant nous, à savoir la transformation morale par l'Evangile. Dieu nous invite à marcher dans des voies droites, à préparer des sentiers convenables pour nos pieds, de peur que les boiteux ne dévient. Alors, le Christ sera satisfait. -- Lettre 39, 1901. L'erreur généralement partagée moins dangereuse que celle de l'extrême opposé CNA 249 2 331. Frère et soeur ________________ ont montré trop d'indulgence pour la gourmandise en matière de régime, et l'institution s'en est trouvée démoralisée. Maintenant, l'ennemi s'efforce de vous pousser à l'extrême opposé, vers un régime nettement déficient. Gardez la tête froide et conservez des idées saines. Recherchez la sagesse du ciel et agissez avec discernement. Si vous vous engagez dans des positions extrémistes, vous serez contraints de revenir en arrière et, quelque consciencieux que vous vous serez montrés, vous finirez par douter de votre propre jugement et vous aurez perdu la confiance de vos frères et des incroyants. Assurez-vous de ne pas avancer plus vite que ne vous le permet la lumière précise donnée par Dieu. N'empruntez pas vos idées aux hommes, mais progressez d'une manière intelligente dans la crainte du Seigneur. CNA 249 3 Si vous faites erreur, que ce ne soit pas en vous éloignant le plus possible des idées partagées par la foule, sinon vous couperiez le fil de votre influence et vous ne pourriez plus lui faire du bien. Il est préférable que votre erreur soit dans le sens de celle de la foule plutôt que dans le sens opposé, car il reste un espoir que vous parveniez à amener la foule de votre côté, mais, de toute manière, il n'est pas nécessaire que vous vous trompiez dans un sens ou dans l'autre. CNA 250 1 Vous n'êtes pas tenus de vous précipiter dans l'eau, ou dans le feu, mais prenez le milieu du chemin, en évitant tous les extrêmes. Ne donnez pas l'impression, en tant que directeurs, de ne pencher que d'un côté, de verser dans le déséquilibre. N'adoptez pas un régime trop pauvre. Ne permettez à personne de vous influencer au profit d'une diététique déficiente. Faites préparer vos aliments d'une manière savoureuse, saine, appétissante, ce qui parlera en faveur de la réforme sanitaire. CNA 250 2 L'éloignement des principes de la réforme sanitaire provient généralement du fait que des esprits peu avisés les ont interprétés dans un sens extrémiste, ce qui en a dégoûté les gens au lieu de les y amener. Je me suis trouvée à certains endroits où des idées extrémistes ont été appliquées. Les légumes étaient préparés à l'eau, et tout le reste à l'avenant. Cette façon de cuisiner est plutôt une déformation qu'une réforme sanitaire, et il y a des personnes dont la mentalité est faite de telle sorte qu'elles accepteront n'importe quelle "réforme" et n'importe quel régime. CNA 250 3 Mes frères, je veux que vous soyez tempérants en toutes choses, mais soyez prudents pour ne rien exagérer ou pour ne pas engager notre institution dans une voie si étroite qu'elle finira par dévier. Vous ne devez pas accepter toutes les vues humaines, mais garder la tête d'aplomb, rester calmes, ayant placé votre confiance en Dieu. -- Lettre 57, 1886. Eviter les deux extrêmes CNA 250 4 332. Je sais que plusieurs d'entre nos frères sont opposés à la réforme sanitaire, dans leur coeur et en pratique. Je ne me fais le défenseur d'aucun extrémisme. Mais en relisant mes écrits, j'ai vu les témoignages bien précis et les avertissements sur les dangers courus par les adventistes lorsqu'ils cherchent à imiter les coutumes et pratiques du monde dans la gourmandise, la satisfaction des appétits et la mode. Mon coeur est attristé et affligé devant un tel état de choses. D'aucuns diront que certains de nos frères ont été trop sévères sur ces questions. Mais du fait que certains ont peut-être agi sans beaucoup de discrétion en manifestant en toute occasion leurs sentiments au sujet de la réforme sanitaire, s'ensuit-il que quiconque serait en droit d'ignorer la vérité dans ce domaine? Les gens du monde sont généralement très loin dans l'extrême de l'intempérance et de la satisfaction de l'appétit dans le boire et le manger, et il en résulte un débordement dans la convoitise. CNA 251 1 Il y en a beaucoup qui sont entrés dans l'ombre de la mort qui s'étaient préparés à accomplir une oeuvre pour le Maître, mais qui n'avaient pas compris la nécessité absolue pour eux d'observer les lois de la santé. Les lois qui régissent l'organisme sont incontestablement des lois établies par Dieu; mais ce fait semble avoir été oublié. Certains se sont contentés d'un régime qui ne pouvait pas leur assurer la santé. Ils n'ont pas cherché à se procurer une alimentation nourrissante destinée à remplacer les aliments nocifs, et ils n'ont pas considéré qu'il fallait user de goût et d'imagination pour la préparation d'une nourriture saine et appétissante. L'organisme doit être convenablement nourri pour pouvoir travailler. Il est contraire à la réforme sanitaire, après avoir éliminé la grande variété d'aliments nocifs et malsains, d'aller vers l'extrême opposé et de ramener le régime à un niveau trop bas, qualitativement et quantitativement. Au lieu d'être une réforme sanitaire, c'est une déformation sanitaire. -- Testimonies for the Church 6:373, 374 (1900). ------------------------Chapitre 12 -- Nutrition et grossesse Influences prénatales CNA 255 1 333. Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais non pas le Seigneur. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach est pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Juges 13:14. Le bonheur de l'enfant dépend donc énormément des habitudes de sa mère dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Selon le plan de Dieu elle évitera, pendant la grossesse, certaines influences, et elle luttera contre certaines tendances. Si elle s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. CNA 255 2 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieux traits de caractère. Le commandement prohibant à la mère l'usage du vin est très explicite. Chaque goutte de boisson alcoolisée dont elle fait usage met en danger la santé physique, mentale et morale de son enfant, et constitue un péché contre son Créateur. CNA 256 1 Certains prétendent que la future mère doit satisfaire tous ses désirs et user librement de n'importe quel aliment, quelque malsain qu'il soit. De telles prétentions sont déraisonnables et pernicieuses. Les besoins physiques de la mère ne doivent en aucun cas être négligés; deux vies dépendent d'elle. Ses désirs devraient donc être considérés avec tendresse et largement satisfaits. Mais à ce moment-là, plus qu'à n'importe quel autre, elle doit éviter, dans son alimentation et en toutes choses, ce qui affaiblirait ses forces physiques et mentales. Le commandement de Dieu la place sous l'obligation solennelle de se dominer. -- Rayons de santé, 32, 33 (1905). CNA 256 2 334. Lorsque le Seigneur se proposa de susciter Samson pour délivrer son peuple, il recommanda à sa mère de se conformer à des habitudes de vie saine avant la naissance de son fils. Les mêmes principes de tempérance devaient diriger l'enfant, car il serait consacré à Dieu comme naziréen dès sa naissance. CNA 256 3 L'ange de l'Eternel apparut à la femme de Manoach et lui annonça qu'elle aurait un fils; en vue de cet événement, il lui donna d'importantes directives: "Ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur." Juges 13:4. CNA 256 4 Pour l'enfant annoncé à Manoach, Dieu avait une oeuvre importante à accomplir, et pour lui assurer les aptitudes nécessaires à l'accomplissement de cette tâche, il fallait inculquer à la mère, puis à lui-même, des habitudes saines. L'ange donna à la mère un conseil très précis: "Elle ne boira ni vin ni liqueur forte, et elle ne mangera rien d'impur; elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Juges 13:14. Les habitudes de la mère exercent sur l'enfant une influence bonne ou mauvaise. Une mère qui veut le bien de son enfant doit être guidée par des principes, et pratiquer le renoncement et la tempérance. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37, 38 (1890). "Prends bien garde" CNA 257 1 335. Les paroles adressées à la femme de Manoach contiennent une vérité que les mères d'aujourd'hui feraient bien de méditer. En parlant à cette mère, l'Eternel parlait aussi à toutes les mères anxieuses et préoccupées de notre époque, et à celles de toutes les générations passées. Oui, chaque mère doit comprendre son devoir. Elle doit savoir que le caractère de ses enfants dépendra plus de ses habitudes de vie avant leur naissance et de ses efforts personnels après leur naissance que des avantages et des inconvénients qui viennent de l'extérieur. CNA 257 2 L'ange dit: "Prends bien garde." Juges 13:13. Qu'elle soit préparée à résister à la tentation! Ses désirs et ses passions doivent être dominés par des principes. "Prends bien garde" sont des paroles qui s'adressent à chaque mère. En suivant le plan de Dieu, elle doit éviter, pendant la grossesse, certaines influences et certaines tendances. ... CNA 257 3 La mère qui se propose de donner une bonne éducation à ses enfants doit, avant leur naissance, s'entraîner à la maîtrise de soi et au renoncement; car elle transmet à ses enfants ses propres qualités, ses traits de caractère, bons ou mauvais. L'ennemi de nos âmes comprend ces problèmes beaucoup mieux que ne les comprennent bien des parents. Il s'efforce de tenter la mère, sachant fort bien que si elle ne lui résiste pas, il parviendra par son intermédiaire à toucher l'enfant. L'unique espoir de la mère est en Dieu. Elle peut obtenir de lui force et grâce. Elle ne recourra pas à lui en vain. Il lui permettra de transmettre à ses descendants des qualités qui les aideront à réussir dans cette vie et à obtenir la vie éternelle. -- The Signs of the Times, 26 février 1902. Ne pas déchaîner les appétits CNA 257 4 336. L'erreur généralement commise par la femme qui attend un enfant est de ne pas suffisamment modifier sa façon de vivre. Durant cette période, son travail devrait être allégé. De grands changements se produisent dans son organisme. Celui-ci a besoin de beaucoup de sang et, par conséquent, d'un supplément important d'une nourriture de qualité. Si la mère est privée de cet apport substantiel, elle ne peut conserver ses forces physiques et l'enfant qu'elle porte ne reçoit pas tous les éléments vitaux nécessaires. Ses vêtements doivent également être judicieusement choisis. Son corps doit être soigneusement préservé des refroidissements. Elle ne doit pas inutilement mobiliser ses énergies vitales pour pallier l'insuffisance de la protection vestimentaire. Si son organisme ne reçoit pas la quantité voulue de nourriture saine et fortifiante, il ne pourra pas produire suffisamment de sang de qualité. La circulation en sera amoindrie et l'enfant aura à souffrir des mêmes carences. De ce fait, ce dernier n'arrivera pas à assimiler les éléments nutritifs contenus dans les aliments pour en faire du sang destiné à nourrir son corps. La santé de la mère et de l'enfant dépend à la fois du vêtement approprié, suffisamment chaud, et d'une nourriture fortifiante et suffisante. Il doit être largement pourvu aux besoins accrus en énergie chez la mère. CNA 258 1 Mais, d'un autre côté, l'idée que les femmes, en cours de grossesse, peuvent donner libre cours à leur appétit est une erreur qui s'appuie sur la coutume et non sur le bon sens. L'appétit des femmes se trouvant dans cet état peut être variable et capricieux, donc difficile à satisfaire; et la coutume veut qu'on leur donne exactement ce qu'elles souhaitent, sans faire intervenir la raison pour savoir si un tel régime est capable de nourrir l'organisme et d'assurer le développement de l'enfant. Le régime doit être nourrissant, mais non excitant. L'habitude courante dit que si l'intéressée a envie d'aliments carnés, épicés, de conserves de toutes sortes, de pâtés d'émincé, on doit lui donner satisfaction: seul l'appétit entre en ligne de compte. C'est une profonde erreur, et qui porte gravement préjudice. On ne saurait en mesurer la nocivité. Au cours de cette période importante, plus qu'en aucune autre, la nourriture consommée doit être simple et d'une exceptionnelle qualité. CNA 259 1 Les femmes qui agissent conformément à certains principes et en connaissance de cause sauront, durant cette période, ne pas compliquer leur régime. Elles se souviendront qu'une autre vie dépend d'elles et apporteront beaucoup de soin à leur manière de se comporter et particulièrement de se nourrir. Pour la simple raison que c'est agréable au goût, elles ne consommeront pas ce qui ne nourrit pas et qui est excitant. Il y a toujours beaucoup trop de gens qui cherchent à les convaincre de faire des choses que la raison leur conseillerait d'éviter. CNA 259 2 Des enfants sont nés malades du fait de la gourmandise des parents. L'organisme n'exigeait pas l'extrême variété d'aliments réclamée par l'imagination. Il est faux de croire qu'il faille fournir à l'estomac tout ce que l'esprit se représente, et c'est une erreur que doivent rejeter les femmes chrétiennes. Il ne faut pas permettre à l'imagination de contrôler les besoins de l'organisme. Ceux qui obéissent uniquement à leurs goûts doivent supporter la peine qu'entraîne la transgression des lois de leur être. Et cette peine ne frappe pas seulement le transgresseur, elle atteint aussi les descendants, bien que ceux-ci soient innocents. CNA 259 3 Les organes chargés de fabriquer le sang ne peuvent tirer un sang de qualité d'épices, de pâtés d'émincé, de pickles et d'aliments carnés malsains. Et si la mère absorbe une quantité d'aliments telle que ses organes digestifs soient obligés de se surmener pour en disposer et pour libérer le corps des substances irritantes qui en proviennent, elle se nuit à elle-même et transmet à sa progéniture les germes de la maladie. Si elle décide de manger ce qui lui plaît et ce dont elle a envie, sans égard aux conséquences, elle en portera la peine, mais pas seule. Son enfant innocent aura à souffrir à cause de son inconséquence. -- Testimonies for the Church 2:381-383 (1870). Effets du surmenage et d'un régime déficient CNA 260 1 337. Bien souvent, au cours de la grossesse, la mère travaille durement du matin au soir, et elle échauffe son sang. ... Ses forces auraient dû être ménagées avec soin. ... Ses soucis et ses charges sont rarement diminués, et cette période qui, mieux que toute autre, devrait lui permettre de se reposer, lui impose fatigue, tristesse et mélancolie. En raison des efforts qu'elle s'impose, elle prive sa progéniture des éléments nutritifs que la nature a prévus pour elle, et du fait qu'elle irrite son propre sang, elle transmet un sang de mauvaise qualité. L'enfant est donc privé de vitalité, de force physique et mentale. -- Health, or, How to Live, 97, 98 (1865). CNA 260 2 338. Il m'a été montré comment B se comportait dans sa famille. Il a été sévère et tyrannique. Il a adopté les vues extrémistes de frère C sur la réforme sanitaire. Son cerveau manquant d'équilibre, il a commis de grosses bévues, dont les conséquences se feront indéfiniment sentir. S'appuyant sur des idées glanées dans certains livres, il s'est mis à répandre la théorie prônée par frère C et, comme lui, s'est efforcé de tout rallier au drapeau qu'il avait arboré. Il a contraint sa famille à se soumettre à ses règles rigides, tout en omettant de dominer ses inclinations animales. Il ne parvint pas à s'élever à un certain niveau et à maîtriser son corps. S'il avait eu une notion exacte des implications de la réforme sanitaire, il aurait su que sa femme n'était pas en état de donner naissance à des enfants sains. Ses passions incontrôlées le dominaient pour l'empêcher de raisonner de cause à effet. CNA 260 3 Avant la naissance de ses enfants il ne traitait pas sa femme comme l'exigeait une personne dans sa condition. ... Il ne fournissait pas la nourriture, en quantité et en qualité, que demandait l'entretien de deux vies au lieu d'une. Une deuxième vie dépendait de sa femme dont l'organisme ne recevait pas les aliments substantiels nécessaires à l'entretien de ses forces. La carence s'appliquait autant à la quantité qu'à la qualité. Son organisme réclamait une variété et une qualité de nourriture susceptibles d'ajouter à sa valeur nutritive. Ses enfants vinrent au monde avec des organes digestifs débiles et un sang appauvri. De la nourriture qu'on l'obligeait à absorber, elle ne pouvait tirer puis fournir la qualité de sang requise et, de ce fait, elle mit au monde des enfants prédisposés à la maladie. -- Testimonies for the Church 2:378, 379 (1870). ------------------------Chapitre 13 -- Alimentation de l'enfant Conseil basé sur l'instruction divine CNA 265 1 339. La préoccupation des pères et des mères devrait être celle-ci: "Qu'allons-nous faire pour l'enfant qui va naître à notre foyer?" Voir Juges 13:8. Nous avons souligné pour le lecteur ce que Dieu a dit sur le comportement de la mère qui attend un enfant. Mais ce n'est pas tout. L'ange Gabriel a été envoyé des cours célestes pour transmettre des directives sur la conduite à tenir envers les enfants après leur naissance, afin que les parents comprennent parfaitement leur devoir. CNA 265 2 A l'époque où devait se réaliser le premier avènement du Christ, l'ange Gabriel apparut à Zacharie pour lui apporter un message semblable à celui qui avait été transmis à Manoach. Le sacrificateur âgé fut informé que sa femme donnerait naissance à un fils, qui recevrait le nom de Jean. L'ange ajouta: "Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère." Luc 1:14, 15. Cet enfant de la promesse devait être élevé selon des principes de stricte tempérance. Une importante oeuvre de réforme devait lui être confiée, celle de préparer la voie au Christ. CNA 265 3 L'intempérance sous toutes ses formes régnait parmi le peuple. La consommation abusive de vin et d'aliments raffinés diminuait les forces physiques et avilissait les énergies morales au point que les crimes les plus révoltants ne soulevaient pas de réprobation. La voix de Jean devait s'élever du désert comme une sévère protestation contre les relâchements coupables du peuple, et sa façon de vivre inspirée par la sobriété devait aussi constituer un reproche contre les excès de l'époque. Quand la vraie Reforme doit commencer CNA 266 1 Les efforts de ceux qui travaillent en faveur de la tempérance ne portent pas assez loin pour éliminer de notre pays la malédiction de l'intempérance. Les habitudes implantées sont difficiles à déraciner. La réforme doit commencer chez la mère avant la naissance de ses enfants. Si les instructions de Dieu étaient fidèlement appliquées, il n'y aurait pas d'intempérance. CNA 266 2 Chaque mère devrait constamment s'efforcer de conformer ses habitudes à la volonté de Dieu, ce qui lui permettrait de travailler en harmonie avec le ciel et de préserver ses enfants des vices du siècle qui détruisent la santé et même la vie. Que les mères cherchent sans délai à entrer en relation avec leur Créateur et, par sa grâce, édifient autour de leur enfant un rempart contre la dissipation et l'intempérance! Si les mères adoptaient un tel comportement, elles verraient leurs enfants, à l'instar du jeune Daniel, atteindre un niveau élevé, moralement et mentalement, constituer une bénédiction pour la société et honorer leur Créateur. -- The Signs of the Times, 13 septembre 1910. L'enfant CNA 266 3 340. Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne doit pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans coeur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux de nourrir son enfant. La mère qui tolère qu'une autre femme allaite son bébé doit se souvenir que la nourrice transmet plus ou moins à celui-ci son tempérament et son caractère. -- Rayons de santé, 41 (1905). CNA 267 1 341. Au lieu de se conformer à la nature, on l'a maltraitée pour mieux pouvoir marcher de pair avec la mode. Souvent les mères recourent à des nourrices ou au biberon pour ne pas avoir à se servir de leurs seins. C'est ainsi qu'un des devoirs les plus agréables et les plus tendres que puisse accomplir une mère en faveur de sa progéniture si dépendante, où sa propre vie peut se transmettre et qui remplit son coeur maternel de sentiments sacrés, se trouve sacrifié à la folie criminelle de la mode. CNA 267 2 Il y a des mères qui sont prêtes à délaisser leur devoir maternel de nourrir leurs enfants simplement du fait que de s'occuper d'eux, qui constituent pourtant une partie d'elles-mêmes, entraîne beaucoup de dérangement. Les dancings et les lieux de plaisir ont exercé une influence engourdissante sur les délicates sensibilités de l'âme, et se sont montrés plus attrayants pour la mère soumise à la mode que ses devoirs envers ses enfants. Elle les confiera peut-être à des nourrices qui accompliront ainsi des devoirs qui ne devraient strictement incomber qu'à elle-même. Ses habitudes erronées lui rendent désagréables les devoirs nécessaires qu'elle devrait remplir avec joie, du fait que le soin de ses enfants s'oppose aux exigences de la vie mondaine. C'est donc une étrangère qui s'acquitte des devoirs revenant à la mère, et donne de son sein la nourriture qui entretient la vie. CNA 267 3 Et ce n'est pas tout. Elle transmet également à l'enfant qu'elle nourrit son tempérament et ses dispositions. Ainsi, la vie de l'enfant est liée à la sienne. Si la nourrice est d'un type de femme grossière, passionnée et déraisonnable, et si sa moralité est douteuse, l'enfant se conformera probablement au même type. Les caractéristiques du sang de la nourrice passeront dans celui de l'enfant. Les mères qui volontairement éloignent leurs enfants et renoncent à leurs devoirs maternels, parce qu'elles les considèrent comme un fardeau qu'elles ne peuvent porter, alors qu'elles vouent leur vie à la mode, sont indignes du titre de mère. Elles avilissent les nobles instincts et les qualités les plus élevées de la femme, et choisissent de devenir de vrais papillons des plaisirs en vogue, donnant la preuve qu'elles ont un sens moins aigu de leurs responsabilités à l'égard de leur progéniture que ne l'auraient des brutes. Bien des mères remplacent l'allaitement par le biberon. Dans neuf cas sur dix, leurs habitudes erronées dans leur façon de se vêtir et de s'alimenter, entretenues pendant longtemps, les ont rendues inaptes à remplir les devoirs que la nature leur avait confiés. ... CNA 268 1 Il m'a toujours semblé que les mères capables de nourrir leurs enfants devaient vraiment manquer de coeur et de chaleur pour abandonner l'allaitement en faveur du biberon. Dans ce cas, il faut être sûr de pouvoir se procurer du lait provenant de vaches saines et préparer un biberon suffisamment sucré. Ce point est souvent négligé et il en résulte d'inutiles souffrances pour le bébé. Son estomac et son intestin s'en trouvent perturbés, et il tombe malade, alors qu'il était en bonne santé à la naissance. -- The Health Reformer, septembre 1871. CNA 268 2 342. La période pendant laquelle l'enfant reçoit le lait de sa mère est très importante. Bien des mères, pendant ce temps, sont surmenées et s'excitent à faire la cuisine, et le bébé se trouve sérieusement affecté, non seulement du fait que le lait maternel subit les effets de l'énervement, mais parce que son propre sang est empoisonné par suite du régime malsain de la mère, qui perturbe tout l'organisme de celle-ci ainsi que la nourriture de l'enfant. Le bébé est aussi influencé par l'état d'esprit de sa mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, portée à manifester ses passions, la nourriture que l'enfant va recevoir de sa mère sera de nature à provoquer des coliques, des spasmes et même, dans certains cas, des convulsions et des attaques. CNA 269 1 Le caractère de l'enfant est aussi plus ou moins affecté par la nature de l'alimentation qu'il reçoit de sa mère. Combien donc est-il important que la mère, durant la période de l'allaitement, s'efforce de maintenir un état d'esprit optimiste et de se dominer. En agissant ainsi, elle empêche la nourriture de l'enfant de se détériorer, et le calme, de même que la maîtrise de soi qu'elle exerce dans ses soins à l'enfant, ont une influence favorable sur la formation de son esprit. Si l'enfant est nerveux et facilement agité, l'attitude prudente et patiente de la mère tendra à l'apaiser et à le corriger, et son état de santé s'en trouvera grandement amélioré. CNA 269 2 Les bébés sont souvent gravement atteints par des soins irrationnels. S'ils sont excités, on les nourrit exagérément pour les calmer, alors que, dans la plupart des cas, la vraie raison de cette irritation se trouve dans une alimentation surabondante, encore perturbée par les habitudes erronées de la mère. En ajoutant à cette suralimentation, on aggrave la situation, car l'estomac du bébé était déjà surchargé. -- Health, or, How to Live, 103, 104 (1865). Régularité dans les repas CNA 269 3 343. Les premiers rudiments de l'éducation que les enfants en bas âge doivent recevoir de leur mère doivent porter sur leur santé physique. Pour maintenir leur santé dans le meilleur état possible, il ne faut leur donner que des aliments sains, qu'ils prendront à des heures régulières et pas plus de trois fois par jour; deux repas seraient encore préférables à trois. Si les enfants sont élevés dans une discipline correcte, ils apprendront très tôt qu'ils n'obtiendront rien en pleurant ou en s'excitant. Dans l'éducation de ses enfants, une mère avisée agira davantage en ayant leur bien en vue qu'en songeant à son propre confort. Elle apprendra ainsi à ses enfants à contrôler leur appétit, à pratiquer le renoncement, à manger, boire et se vêtir conformément aux exigences de la santé. -- Health, or, How to Live, 111 (1865). CNA 270 1 344. Il ne faut pas permettre à vos enfants de manger des sucreries, des fruits, des oléagineux ou quelque autre aliment entre les repas. Pour eux, deux repas par jour sont préférables à trois. Si les parents prêchent d'exemple et agissent suivant des principes, les enfants les imiteront. L'irrégularité dans les repas porte préjudice à la tonicité des organes digestifs, et lorsque les enfants se mettent à table, ils n'ont pas d'appétit pour une nourriture saine; leurs instincts les poussent vers les aliments qui leur sont le plus nuisibles. Bien souvent, vos enfants souffrent de fièvre intermittente causée par une alimentation irrationnelle, et vous, les parents, vous en êtes responsables. C'est un devoir pour les parents de veiller à former chez leurs enfants des habitudes favorables à la santé, ce qui leur évitera beaucoup d'ennuis. -- Testimonies for the Church 4:502 (1880). CNA 270 2 345. On oblige les enfants à manger trop souvent, ce qui provoque des états fiévreux et amène toutes sortes de maux. L'estomac ne doit pas être contraint à travailler sans interruption, mais devrait pouvoir bénéficier de périodes de repos, sinon les enfants deviendront hargneux et irritables, et seront fréquemment malades. -- The Health Reformer, septembre 1866. Première éducation de l'appétit 346. On ne saurait exagérer l'importance de donner aux enfants de bonnes habitudes diététiques. Tout jeunes, ils doivent apprendre à manger pour vivre et non à vivre pour manger. C'est dans les bras de la mère que commence leur éducation. Il ne faut donner à manger à l'enfant qu'à des CNA 270 6 intervalles réguliers, et moins fréquemment à mesure qu'il grandit. On ne permettra ni sucreries, ni aliments destinés aux adultes, car ils sont difficiles à digérer. Les soins et la régularité apportés à l'alimentation de l'enfant lui communiquent non seulement la santé, le calme et la douceur du caractère, mais lui inculquent des habitudes qui lui seront plus tard d'une grande utilité. CNA 271 1 A mesure que grandissent les enfants, de sérieuses précautions seront prises pour former leurs goûts et leurs appétits. C'est une erreur de leur permettre de manger ce qu'ils veulent et quand ils veulent, sans aucun égard pour leur santé. L'argent si souvent prodigué pour des gourmandises malsaines fait croire aux enfants que ce qui importe dans la vie, ce qui procure le plus de bonheur, c'est la satisfaction des appétits. Cette manière d'agir conduit à la gloutonnerie puis à la maladie, et c'est alors l'emploi de médicaments toxiques. CNA 271 2 Que les parents ne permettent pas à leurs enfants d'user d'aliments malsains. En revanche, ils ne devraient pas les obliger à manger ce qui leur déplaît, ou à absorber plus de nourriture qu'il ne leur en faut. Les enfants ont des préférences, et lorsque celles-ci sont raisonnables, il faut les respecter. ... CNA 271 3 Les mères qui cèdent aux caprices de leurs enfants jettent une mauvaise semence qui lèvera tôt ou tard et portera des fruits, car l'habitude de satisfaire leurs goûts grandira avec eux aux dépens de leur santé et de leur vigueur physique et mentale. Elles verront leurs enfants rester incapables de jouer un rôle utile dans la famille et dans la société. Les énergies mentales de ces derniers comme leurs facultés physiques subissent les effets d'une nourriture malsaine. Leur conscience s'endort et leur sensibilité aux bonnes influences s'émousse. CNA 271 4 En apprenant aux enfants à dominer leur appétit et à manger selon les lois de la santé, faisons-leur comprendre qu'ils ne se privent que de ce qui leur est préjudiciable, qu'ils ne renoncent qu'à des aliments nuisibles pour en choisir de meilleurs. Rendons notre table attrayante, plaçons-y les bonnes choses que Dieu met si libéralement à notre disposition. Que le moment du repas soit une occasion de détente et de bonne humeur. Et, tout en bénéficiant des bontés de l'Eternel, faisons monter vers lui nos louanges et nos actions de grâces. -- Rayons de santé, 41-43 (1905). CNA 272 1 347. De nombreux parents, pour se soustraire au devoir de former chez leurs enfants des habitudes de renoncement, et de leur enseigner à faire bon usage de toutes les bénédictions divines, les autorisent à manger et à boire quand il leur plaît. A moins d'être énergiquement refrénés, l'appétit et l'égoïsme vont se développer avec la conscience, et se fortifier en même temps que se fortifie l'organisme. Lorsque ces enfants s'affranchissent pour entrer dans la vie et prendre leur place dans la société, ils manquent de moyens pour résister à la tentation. L'immoralité et l'iniquité abondent partout. La tentation de satisfaire le goût et d'obéir aux inclinations n'a pas diminué au cours des années, et la jeunesse en général se laisse dominer par ses impulsions et se rend esclave de ses appétits. Une éducation fautive laisse apparaître ses fruits nocifs chez le glouton, le fumeur, le buveur et l'intempérant. -- Testimonies for the Church 3:564 (1875). Négligence et dépravation CNA 272 2 348. Les enfants qui mangent d'une façon irrationnelle sont souvent faibles, pâles et chétifs, et ils sont aussi nerveux, impressionnables et irritables. Tout ce qui est noble en eux est sacrifié à l'appétit, et les passions bestiales dominent. La vie de beaucoup d'enfants de cinq à dix et quinze ans semble marquée par la dépravation. La plupart des vices leur sont connus. Dans une large mesure les parents en sont responsables, et ils auront à porter le poids des péchés que leurs enfants ont été amenés à commettre du fait de leur propre inconséquence. Ils poussent leurs enfants à donner libre cours à leur appétit en mettant sur leur table des aliments carnés ou épicés qui tendent à exciter les passions animales. Par leur exemple, ils leur enseignent l'intempérance dans le manger. On a permis aux enfants de s'alimenter à toute heure de la journée, ce qui obligeait leurs organes digestifs à travailler sans arrêt. Les mères ont pris très peu de temps pour les instruire. Ce temps précieux était employé à préparer toutes sortes de plats malsains. CNA 273 1 Bien des parents ont contribué à conduire leurs enfants à la ruine en consacrant leur propre vie aux modes du jour. Lorsqu'ils reçoivent des visiteurs, ils tiennent à leur offrir une table semblable à celle qu'ils trouveraient dans le cercle de leurs connaissances. Beaucoup de temps et d'argent est consacré à cet effet. Pour sauver les apparences, une nourriture opulente est préparée en vue de satisfaire l'appétit, et certains chrétiens de profession attachent une telle importance à tout ce qui est parade qu'ils réunissent autour d'eux une classe de personnes dont le but principal en leur rendant visite est précisément de faire bonne chère. Les chrétiens doivent se réformer dans ce domaine. Tout en se montrant courtois à l'égard de leurs visiteurs, ils ne doivent pas être esclaves de la mode et de l'appétit. -- Spiritual Gifts 4a:132, 133 (1864). Rechercher la simplicité CNA 273 2 349. La cuisine devrait être simplifiée de façon à ne pas absorber tout le temps dont dispose la mère de famille. Il est vrai qu'il faut veiller à ce que la table soit pourvue d'aliments sains, apprêtés d'une manière hygiénique et appétissante. Ne pensez pas que n'importe quel mélange que vous puissiez faire sera toujours assez bon pour des enfants. Mais il faut consacrer moins de temps à la préparation de mets indigestes, destinés à satisfaire un goût perverti, et plus de temps à la formation de l'esprit et du coeur des enfants. Que la force qui est actuellement gaspillée inutilement pour combiner ce que vous mangerez, ce que vous boirez et ce dont vous serez vêtus soit consacrée à l'entretien de la propreté du corps et du vêtement. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 141 (1890). CNA 274 1 350. Les mets très relevés, suivis de pâtisserie riche, portent préjudice aux organes digestifs des enfants. Si on les avait habitués à une nourriture simple et saine, leur appétit ne se serait pas orienté vers les préparations dénaturées, opulentes et présentant de mauvais mélanges. ... Leur donner de la viande n'est pas la meilleure chose à faire pour leur permettre de réussir. ... En les habituant à consommer une nourriture carnée, on fait du tort aux enfants. Il est beaucoup plus facile de créer un appétit dénaturé que de réformer le goût qui s'est abandonné à sa seconde nature. -- Lettre 72, 1896. Comment on favorise l'intempérance CNA 274 2 351. Bien des mères déplorent l'intempérance générale et ne voient pas quelle en est la vraie cause. Elles préparent journellement une grande variété de mets et une nourriture fortement épicée qui sollicitent l'appétit et encouragent à trop manger. Les tables du peuple américain sont généralement servies de manière à faire des ivrognes. Pour beaucoup de personnes, la satisfaction de l'appétit est la seule qui compte. Celui qui se permet de manger trop souvent, et une nourriture de mauvaise qualité, affaiblit sa résistance aux exigences de l'appétit et de la passion sur d'autres objets, dans la proportion où il s'est laissé aller à de mauvaises habitudes alimentaires. Les mères devraient ressentir leur obligation, en face de Dieu et du monde, de donner à la société des enfants dont elles auront formé sainement le caractère. Des hommes et des femmes qui se lancent dans la vie avec des principes solides pourront se préserver de la souillure au milieu même des vices d'un siècle corrompu. ... CNA 275 1 La table de beaucoup de mères chrétiennes est fournie continuellement d'une variété de plats qui irritent l'estomac et enfièvrent l'organisme. Dans certaines familles, la viande constitue la nourriture principale, et elle finit par charger le sang d'humeurs cancéreuses et scrofuleuses. Le corps de ces personnes est fait de ce qu'elles mangent, mais lorsque la souffrance et la maladie l'atteignent, elles les considèrent comme des afflictions envoyées par la Providence. CNA 275 2 Nous le répétons, l'intempérance commence à nos tables. On satisfait à tel point l'appétit que cette satisfaction finit par devenir une seconde nature. L'usage du thé et du café crée une propension pour le tabac, et celle-ci favorise le penchant pour les boissons alcoolisées. -- Témoignages pour l'Église 1:484, 485 (1875). CNA 275 3 352. Que les parents commencent à combattre l'intempérance dans leur propre foyer et l'on verra immédiatement les résultats. -- Rayons de santé, 188 (1905). CNA 275 4 353. La première chose que les parents doivent apprendre, c'est d'élever convenablement leurs enfants pour leur assurer la santé physique et mentale. Les principes de la tempérance doivent être appliqués dans tous les détails de la vie domestique. Le renoncement doit être enseigné aux enfants dès le berceau, de manière à devenir autant que possible une part d'eux-mêmes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 46 (1890); Counsels on Health, 113. CNA 275 6 354. Beaucoup de parents donnent de mauvaises habitudes à leurs enfants en leur faisant manger de la viande et boire du thé et du café. Celles-ci préparent le chemin qui conduira à désirer des stimulants plus forts encore, comme le tabac. L'usage de ce dernier amènera celui des liqueurs et de telles habitudes affaibliront invariablement le système nerveux. CNA 276 1 Si le sens moral des chrétiens s'éveillait au sujet de la tempérance en toutes choses, ils pourraient, par leur exemple et en commençant à leur table, venir en aide à ceux qui ont de la peine à se maîtriser et qui sont presque sans force pour résister aux exigences de leur appétit. Les habitudes que nous acquérons en cette vie décideront de notre destinée éternelle. Si nous nous en rendions compte, nous nous efforcerions d'être plus stricts dans notre façon de manger et de boire. CNA 276 2 Par notre exemple et notre empire sur nous-mêmes, nous pouvons être le moyen de sauver beaucoup d'âmes qui se dégradent par l'intempérance et vont jusqu'au crime et à la mort. Il est possible à nos soeurs, en particulier, de jouer un grand rôle dans le salut de leurs semblables en ne mettant sur leur table que des aliments sains et nourrissants. Elles peuvent employer leur temps à éduquer les goûts et les appétits de leurs enfants, en favorisant l'acquisition d'habitudes de tempérance en toutes choses, en encourageant le renoncement à soi et la bienveillance envers autrui. CNA 276 3 Malgré l'exemple que le Christ nous a donné dans le désert de la tentation où il a montré son pouvoir de faire taire l'appétit et de le vaincre, il est bien des mères chrétiennes qui, par leur exemple et leurs manières d'éduquer leurs enfants, préparent ceux-ci à devenir gourmands et, plus tard, buveurs. On permet fréquemment aux enfants de manger ce qu'ils veulent et quand ils le veulent, sans tenir compte de la santé. Il en est beaucoup auxquels on apprend à être gourmands dès l'âge le plus tendre en ne refusant jamais de satisfaire leur appétit. Aussi deviennent-ils très tôt dyspeptiques. Leur intempérance dans le manger grandit en même temps qu'eux et devient plus forte à mesure qu'ils se fortifient aussi. Leur vigueur mentale et physique est ainsi sacrifiée à cause de l'indulgence des parents. Ils prennent l'habitude d'aimer certains aliments dont ils ne peuvent attendre que du mal. Le système nerveux est trop souvent mis à contribution et l'organisme tout entier s'affaiblit. -- Témoignages pour l'Église 1:480, 481 (1875). Avoir les stimulants en horreur CNA 277 2 355. Apprenez à vos enfants à avoir les stimulants en horreur. Combien de parents favorisent inconsciemment les penchants de leurs enfants pour ces choses! En Europe j'ai vu des nurses qui donnaient du vin ou de la bière aux petits innocents confiés à leurs soins, cultivant ainsi en eux le goût des stimulants. En grandissant, ils cèdent de plus en plus à ce penchant pour s'y soumettre complètement, sans que l'on puisse les aider, et descendre vers la tombe comme des ivrognes. CNA 277 3 Mais il est d'autres choses encore qui pervertissent le goût et deviennent un piège. Souvent la nourriture est de telle nature qu'elle suscite le désir d'absorber des boissons excitantes. Des mets relevés: aliments épicés, sauces piquantes, cakes et pâtisseries, sont offerts aux enfants, irritent leur estomac et créent en eux un besoin de stimulants plus forts. Non seulement leur appétit est-il sollicité par une nourriture qui ne convient pas et qu'ils peuvent consommer librement aux repas, mais on leur permet également de manger entre les repas; parvenus à l'âge de douze ou quatorze ans, ils souffrent de dyspepsie. CNA 277 4 Vous avez peut-être eu l'occasion de voir des gravures représentant l'estomac d'un buveur; or, les aliments fortement épicés produisent les mêmes effets. Une fois que l'estomac se trouve dans cette condition, les exigences de l'appétit deviennent impérieuses et se portent sur des choses de plus en plus fortes. Vous constaterez ensuite que vos garçons sortent dans la rue et apprennent à fumer. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 17 (1890). Aliments particulièrement nocifs pour les enfants CNA 278 1 356. Il est impossible que ceux qui se laissent aller à leurs inclinations atteignent jamais la perfection chrétienne. Vous ne développerez pas facilement les facultés morales de vos enfants si vous n'apportez pas beaucoup de soin au choix de leurs aliments. Bien des mères offrent un régime qui constitue un piège pour la famille. Jeunes et vieux peuvent se servir librement d'aliments carnés, de beurre, de fromages, de pâtisseries succulentes, de mets épicés et de condiments. Ces choses dérangent l'estomac, excitent les nerfs et affaiblissent l'intelligence. Les organes chargés de fabriquer le sang ne parviennent pas à tirer de tels aliments un sang de qualité. Les aliments cuits dans la graisse sont ainsi rendus indigestes. L'effet du fromage est également nuisible. Le pain blanc n'apporte pas à l'organisme tous les éléments renfermés dans le pain complet. Son usage régulier ne contribue donc pas à maintenir l'organisme en bonne condition. Quant aux épices, elles irritent la muqueuse de l'estomac, qui est très délicate, et finissent par détruire son extrême sensibilité naturelle. C'est ainsi que le sang s'enflamme, que les passions charnelles s'éveillent, tandis que les facultés morales et intellectuelles sont affaiblies et asservies aux basses inclinations. La mère devra donc apprendre à présenter à sa famille une nourture simple et cependant nourrissante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 46, 47 (1890); Counsels on Health, 114. Contrecarrer les mauvaises tendances CNA 278 2 357. Les mères de cette génération comprendront-elles le caractère sacré de leur mission et, au lieu de rivaliser en apparences avec de riches voisins, s'efforceront-elles de les surpasser en accomplissant fidèlement leur tâche qui consiste à instruire leurs enfants pour une vie meilleure? Si les enfants et les jeunes étaient éduqués et entraînés à acquérir des habitudes de renoncement et de maîtrise de soi, si on leur disait qu'ils doivent manger pour vivre et non vivre pour manger, il y aurait moins de maladies et de corruption morale. Il faudrait bien moins de croisades de tempérance, dont les résultats sont si piètres, si dans la jeunesse, qui forme et modèle la société, de bons principes, en ce qui concerne la tempérance, pouvaient être implantés. Elle posséderait alors une dignité et une intégrité morales qui lui permettraient de résister, par la force de Jésus, aux souillures des derniers jours. ... Des parents peuvent avoir transmis à leurs enfants des tendances à la gourmandise et à la passion, qui rendent plus difficile le travail d'éducation et d'entraînement destiné à rendre ces enfants strictement tempérants, et avoir cependant des habitudes pures et vertueuses. Si le penchant pour la nourriture malsaine, les stimulants et les narcotiques leur a été légué par leurs parents, quelle responsabilité effrayante et solennelle repose sur ces parents de contrecarrer les mauvaises tendances qu'ils ont transmises à leurs enfants! Combien ces parents devraient accomplir leur devoir avec promptitude et diligence, dans la foi et l'espérance, envers leur infortunée descendance! CNA 279 1 Les parents devraient considérer comme leur premier devoir de comprendre les lois de la vie et de la santé, afin que rien ne puisse être fait par eux dans la préparation de la nourriture, ou quelque autre habitude, qui puisse développer les mauvaises tendances de leurs enfants. Les mères devraient apprendre soigneusement à dresser leur table avec la nourriture la plus simple et la plus saine, afin que les organes digestifs ne soient pas affaiblis, les forces nerveuses déréglées, et l'instruction qu'elles doivent donner à leurs enfants contrecarrée par les aliments qui sont placés devant eux. Cette nourriture fortifie ou affaiblit les organes digestifs, et joue un rôle important dans le contrôle de la santé morale et physique des enfants, qui sont la propriété de Dieu, rachetés par son sang. Quel devoir sacré est confié aux parents de préserver la constitution physique et morale de leurs enfants, afin que le système nerveux puisse être bien équilibré et l'âme sauvegardée! Ceux qui tolèrent la gourmandise de leurs enfants, et ne contrôlent pas leurs envies, verront la terrible faute qu'ils ont commise dans un esclave du tabac et des liqueurs fortes, dont les facultés sont obnubilées et dont les lèvres profèrent le mensonge et l'impiété. -- Testimonies for the Church 3:567, 568 (1875). La cruelle tendresse de l'indulgence CNA 280 1 358. Il m'a été montré que l'une des grandes causes du déplorable état de choses actuel est que les parents n'ont pas conscience de l'obligation qui leur est faite d'amener leurs enfants à se conformer à la loi physique. Les mères aiment leurs enfants d'un amour idolâtre, et tolèrent leur gourmandise, alors qu'elles savent que ce défaut portera préjudice à leur santé, et par conséquent leur apportera la maladie et le malheur. Cette cruelle tendresse se manifeste partout aujourd'hui. Les désirs des enfants sont satisfaits au détriment de leur santé et de leurs bonnes dispositions, parce qu'il est plus facile pour la mère, dans le temps présent, de les satisfaire que de leur refuser ce qu'ils réclament. CNA 280 2 Ainsi les mères répandent-elles la semence qui lèvera et portera des fruits. On n'apprend pas aux enfants à renoncer à leur gourmandise et à restreindre leurs envies. Et ils deviennent égoïstes, exigeants, désobéissants, ingrats et impies. Les mères qui accomplissent cette oeuvre récolteront dans l'amertume le fruit de la semence qu'elles auront répandue. Elles ont péché contre le ciel et contre leurs enfants, et Dieu les en rendra responsables. -- Testimonies for the Church 3:141 (1873). CNA 280 3 359. Quelle scène va se produire lorsque parents et enfants se rencontreront au grand jour des rétributions finales! Des milliers d'enfants qui ont été esclaves de leur appétit et de vices dégradants, dont la vie a été un naufrage, se trouveront face à face avec leurs parents qui les ont faits ce qu'ils sont. Qui portera cette terrible responsabilité, sinon les parents? Le Seigneur avait-il créé ces enfants corrompus? Nullement. Qui donc a accompli cette oeuvre effrayante? Les péchés des parents n'ont-ils pas été transmis aux enfants sous forme d'appétits pervertis et de passions dégradantes? Et cette oeuvre funeste n'a-t-elle pas été achevée par ceux qui ont négligé de leur apprendre à se conformer au modèle que Dieu leur a donné? Aussi vrai qu'ils existent, tous ces parents devront paraître devant Dieu. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 76, 77 (1890). Observations recueillies en voyage CNA 281 1 360. Lors d'un voyage, j'ai entendu des parents dire que l'appétit de leurs enfants était très délicat et qu'ils ne pouvaient manger s'ils ne recevaient pas de viande ni de gâteaux. Lorsque l'heure fut venue de prendre le déjeuner, j'observai la qualité des aliments donnés à ces enfants. C'était du pain blanc, des tranches de jambon recouvertes de poivre noir, des pickles fortement épicés, du gâteau et des confitures. Le teint pâle et blafard de ces enfants indiquait clairement les abus dont souffrait leur estomac. Deux de ces enfants regardaient ceux d'une autre famille qui mangeaient du fromage avec leurs aliments, et ils perdirent l'appétit pour ce qui se trouvait devant eux jusqu'à ce que leur mère, indulgente, demandât un morceau de ce fromage afin de le leur donner, craingant que ces chers petits ne terminent leur repas. La mère remarqua: Mes enfants aiment tellement ceci ou cela, et je leur donne tout ce qu'ils veulent ; car l'appétit sollicite la nourriture dont l'organisme a besoin. CNA 281 2 Ce serait vrai si l'appétit n'avait pas été perverti. C'est un appétit charnel et dépravé. Les parents qui ont appris à leurs enfants à manger une nourriture malsaine et stimulante toute leur vie, jusqu'à ce que le goût soit perverti, et qu'ils exigent de l'argile, des crayons d'ardoise, du café torréfié, du marc de thé, de la cannelle, des clous de girofle et des épices, ne peuvent affirmer que l'appétit réclame ce dont l'organisme a besoin. L'appétit a été mal éduqué, jusqu'à ce qu'il soit dépravé. La muqueuse de l'estomac a été excitée et brûlée, jusqu'à en perdre sa délicate sensibilité. Une nourriture saine et simple lui semble insipide. L'estomac ainsi perverti ne peut plus accomplir le travail que l'on attend de lui s'il n'y est pas stimulé par les substances les plus excitantes. Si ces enfants avaient été habitués, depuis leur âge le plus tendre, à ne consommer que des aliments sains, préparés de la manière la plus simple, de façon à préserver le plus possible leurs propriétés naturelles, et s'ils avaient évité la viande, les graisses et toutes les épices, le goût et l'appétit auraient été préservés. Dans cet état naturel, l'appétit peut indiquer, dans une grande mesure, la nourriture la mieux adaptée aux besoins de l'organisme. CNA 282 1 Tandis que parents et enfants dégustaient ces friandises, mon mari et moi nous partagions notre simple repas, à l'heure habituelle, c'est-à-dire treize heures: repas composé de pain complet non beurré et de fruits. Nous mangeâmes notre collation de bon appétit, et le coeur reconnaissant de ce que nous n'étions pas obligés de transporter avec nous toute une épicerie afin de satisfaire les caprices de notre appétit. Nous mangeâmes de bon coeur et n'éprouvâmes plus aucune sensation de faim jusqu'au lendemain matin. Le vendeur d'oranges, de noix, de popcorn et de bonbons nous considéra comme de bien pauvres clients. CNA 282 2 Les aliments consommés par ces parents et ces enfants ne pouvaient leur fournir un sang de qualité, ni les maintenir dans de bonnes dispositions. Les enfants étaient pâles. Certains avaient des taches dégoûtantes sur le visage et sur les mains. D'autres étaient presque aveugles avec leurs yeux chassieux, qui les défiguraient beaucoup. Et d'autres encore ne manifestaient aucune éruption sur la peau, mais étaient affligés de toux, de rhume, ou de maladies de la gorge et des poumons. Je remarquai un petit garçon de trois ans qui souffrait de diarrhée. Il avait de la fièvre mais semblait penser qu'il n'avait vraiment besoin que de nourriture. A chaque instant il demandait du gâteau, du poulet, des condiments. Sa mère répondait à chacune de ses demandes comme une esclave obéissante; et lorsque la nourriture qu'il réclamait n'arrivait pas assez vite et que les cris et les appels devenaient désagréablement pressants, la mère répondait: Mais oui, mon chéri, tu vas l'avoir tout de suite. Dès que les aliments lui étaient mis en mains, il les jetait rageusement sur le plancher du compartiment, parce qu'il ne les avait pas reçus assez vite. Une petite fille abandonna son jambon cuit, ses pickles et son pain beurré lorsqu'elle découvrit l'assiette sur laquelle je mangeais. Il y avait là quelque chose qu'elle n'avait pas, et elle refusa de manger. Je pensais que c'était la belle pomme rouge que j'étais en train de manger qu'elle voulait; et bien que nous n'en eussions pas beaucoup, j'eus tellement pitié des parents que je lui en donnai une belle. Elle me l'arracha des mains et la jeta dédaigneusement sur le plancher du compartiment. Je pensai: Cette enfant, si on lui permet de suivre ses penchants, fera certainement la honte de sa mère. CNA 283 1 Cette démonstration de colère était le résultat de l'indulgence de la mère. Le genre de nourriture qu'elle donnait à son enfant était une surcharge continuelle pour ses organes digestifs. Le sang était impur, et l'enfant maladive et irritable. La qualité de nourriture donnée chaque jour à cette enfant était de nature à exciter ses passions les plus basses, et affaiblissait ses facultés morales et intellectuelles. Les parents formaient les habitudes de leur enfant. Ils étaient en train de la rendre égoïste et peu aimante. Ils ne lui refusaient rien et ne contrôlaient pas ses passions. Comment pouvaient-ils espérer qu'une telle enfant arrive un jour à devenir adulte? Beaucoup de gens ne semblent pas comprendre les relations qui existent entre l'esprit et le corps. Si l'organisme est dérangé par une nourriture impropre, le cerveau et les nerfs en sont affectés, et les passions sont facilement excitées. CNA 284 1 Une enfant d'environ dix ans était affligée de frissons et de fièvre, et n'avait pas d'appétit. Sa mère la pressait: Mange un peu de ce gâteau. Ici il y a du beau poulet. Ne veux-tu pas goûter ces conserves? Finalement, l'enfant fit un repas qui eût déjà été trop copieux pour une personne en bonne santé. Les aliments qu'on la pressait de manger ne convenaient pas à un estomac en bon état, et n'auraient jamais dû, en aucun cas, être consommés par un malade. La mère, pendant environ deux heures, appliqua des compresses sur la tête de l'enfant, disant qu'elle ne pouvait comprendre pourquoi elle brûlait ainsi de fièvre. Elle avait mis de l'huile sur le feu et s'étonnait que le feu brûlât. Si, pour cette enfant, on avait laissé agir la nature et permis à l'estomac de prendre le repos qui lui était si nécessaire, ses souffrances en eussent été rapidement diminuées. Ces mères ne sont pas préparées à élever des enfants. La plus grande cause des souffrances humaines est l'ignorance en ce qui concerne la façon dont nous devons traiter notre corps. CNA 284 2 La préoccupation de la grande majorité est celle-ci: Que vais-je manger, et comment vais-je vivre pour profiter au mieux du présent? Le devoir et les principes sont mis de côté au profit de la jouissance du moment. Si nous voulons avoir la santé, nous devons vivre en conséquence. Les parents sont, pour une large part, responsables de la santé morale et physique de leurs enfants. Ils devraient instruire leurs enfants et leur apprendre à se conformer aux lois de la santé, dans leur propre intérêt, pour s'éviter à eux-mêmes le malheur et la souffrance. Il est terrible de constater que les mères gâtent leurs enfants pour la ruine de leur santé physique, morale et intellectuelle! Quel peut être le rôle d'une telle étourderie! Les mères ne préparent pas leurs enfants à goûter le bonheur dans cette vie, et rendent bien incertaines leurs perspectives de vie éternelle. -- Health Reformer, décembre 1870. Une cause d'irritabilité et de nervosité CNA 285 1 361. Les enfants doivent avoir des habitudes bien réglées. En leur permettant de manger à chaque instant, entre les repas, les mères commettent une erreur grave. Il en résulte un préjudice pour l'estomac qui risque de se traduire plus tard par la maladie. Une digestion laborieuse rend les enfants grincheux et agités; la mère, qui ne prend pas le temps de réfléchir sur l'attitude à adopter, administre une correction à l'enfant, ou lui ferme la bouche avec une friandise quelconque. Mais ces expédients ne font qu'aggraver le mal. Certaines mères sont tellement préoccupées par l'idée d'accomplir le plus de travail possible, qu'elles deviennent très nerveuses et plus irritables que leurs enfants; elles les grondent et les frappent même, en usant ainsi de la crainte pour les amener à rester tranquilles. CNA 285 2 Il est fréquent que les mères se plaignent de la santé délicate de leurs enfants; elles s'empressent de voir le médecin alors qu'avec un peu de réflexion elles pourraient se rendre compte que le mal provient d'erreurs dans l'alimentation. CNA 285 3 Nous vivons dans une ère de gloutonnerie, et la jeunesse est élevée, même parmi les Adventistes du Septième Jour, dans des habitudes diamétralement opposées aux lois naturelles. Je me trouvais un jour dans une famille à table avec des enfants âgés de moins de douze ans. On servit de la viande en abondance, puis une frêle et nerveuse fillette demanda des pickles. On lui tendit une bouteille contenant des pickles fortement épicés et imprégnés de moutarde, dont elle usa largement. Cette enfant était connue pour son tempérament nerveux et irritable, et son régime alimentaire contribuait certainement à entretenir un tel état. L'aîné des enfants exigeait sa viande à chaque repas, et se montrait fort mécontent et même irrespectueux si on ne lui en donnait pas. Sa mère satisfaisait tous ses caprices à tel point qu'elle en était devenue l'esclave. Ce garçon passait tout son temps dans l'oisiveté ou à des lectures inutiles sinon mauvaises. Il se plaignait constamment de maux de tête et n'avait pas d'appétit pour la nourriture simple. CNA 286 1 Les parents devraient faire travailler leurs enfants, car rien ne favorise autant le vice que l'oisiveté. Le travail manuel produit une fatigue salutaire et donne de l'appétit pour une nourriture simple et frugale. L'enfant qui travaille ne quittera pas la table en murmurant du fait qu'il n'aura pas devant lui un plat de viande ou des friandises appétissantes. CNA 286 2 Jésus, le Fils de Dieu, a donné un exemple à la jeunesse en travaillant de son métier de charpentier. Que ceux qui ont de la répugnance pour les devoirs ordinaires se souviennent que Jésus était soumis à ses parents et que, par son travail, il contribuait à pourvoir à la subsistance de sa famille. Nulle somptuosité sur la table de Joseph et de Marie, car ils étaient pauvres et modestes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 61, 62 (1890); Fundamentals of Christian Education, 150, 151. Relation entre l'alimentation et le développement moral CNA 286 3 362. L'empire que Satan exerce sur la jeunesse est effrayant. Si l'intelligence de nos enfants n'est pas fortement équilibrée par les principes religieux, ils seront corrompus par les exemples vicieux avec lesquels ils entreront en contact. Le plus grand danger que court la jeunesse provient d'un défaut d'empire sur soi-même. Des parents indulgents n'enseignent pas le renoncement à leurs enfants. Les aliments même qu'ils leur servent irritent leur estomac. Cette irritation se transmet au cerveau et les passions s'en trouvent excitées. On ne saurait trop répéter que tout ce qui est introduit dans l'estomac agit non seulement sur le corps, mais également sur l'esprit. Une nourriture grossière et stimulante charge le sang d'impuretés, excite le système nerveux et émousse trop souvent le sens moral, de sorte que la raison et la conscience sont détrônées au profit des impulsions sensuelles. Il est difficile, et souvent même presque impossible, à celui qui est intempérant d'être patient et d'avoir de l'empire sur lui-même. De là l'importance spéciale qu'il faut attacher à la nécessité de ne donner aux enfants dont le caractère n'est pas encore formé que des aliments sains et calmants. C'est par un effet de son amour que notre Père céleste nous a envoyé la lumière de la réforme sanitaire, pour nous préserver des maux qui résultent d'une satisfaction immodérée de l'appétit. CNA 287 1 "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Les parents se conforment-ils à ce conseil lorsqu'ils préparent le repas et demandent à toute la famille d'y participer? Prennent-ils soin de ne placer devant leurs enfants que des aliments qui serviront à produire un sang de qualité, qui sera capable d'empêcher l'organisme de s'enfiévrer et de le maintenir en vie et en santé? Ou, sans égard pour l'avenir de leurs enfants, leur donnent-ils des aliments malsains, stimulants et irritants? -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 134 (1890). CNA 287 2 363. Mais même ceux qui enseignent la réforme sanitaire peuvent se tromper en ce qui concerne la quantité de nourriture. Ils peuvent manger une quantité exagérée d'aliments très sains. Certains, dans cette maison, se trompent également au sujet de la qualité. Ils n'ont jamais pris position à l'égard de la réforme sanitaire. Ils ont choisi de manger et de boire ce qui leur plaisait et quand cela leur plaisait. De cette façon, ils portent préjudice à leur organisme. De plus, ils font du tort à leur famille en mettant sur leur table une nourriture malsaine, qui favorisera les passions animales de leurs enfants et les conduira à l'indifférence quant aux choses du ciel. Les parents fortifient ainsi les désirs charnels de leurs enfants et amoindrissent leur puissance spirituelle. Quelle lourde amende devront-ils finalement payer! Et alors ils s'étonnent de ce que leurs enfants soient si faibles moralement! -- Testimonies for the Church 2:365 (1870). La corruption parmi les enfants CNA 288 1 364. Nous vivons au milieu d'une génération corrompue. Il semble qu'à notre époque Satan ait pris à peu près complètement la direction des esprits qui ne sont pas entièrement consacrés à Dieu. C'est pourquoi les parents ou les tuteurs ont de grandes obligations envers les enfants qui leur sont confiés. Après avoir assumé la responsabilité de donner la vie, quel est le devoir des parents? Est-ce de laisser leurs enfants grandir comme ils le peuvent et comme ils le veulent? Je le répète, une lourde responsabilité repose sur les parents. ... CNA 288 2 Je vous ai dit que certains d'entre vous sont égoïstes. Vous n'avez pas compris ce que j'entendais par là. Vous vous êtes intéressés aux aliments qui correspondaient à votre goût. Vous vous êtes laissé dominer par le goût et les plaisirs, et non par le souci de la gloire de Dieu dans sa crainte, par le désir de progresser dans la vie divine et dans la sainteté. Vous avez écouté la voix du plaisir, de vos propres appétits; en agissant ainsi, vous avez permis à Satan de remporter une victoire sur vous et, comme c'est généralement le cas, il vous a frustrés des effets de vos efforts. CNA 288 3 Pères, plusieurs d'entre vous avez conduit vos enfants chez le médecin pour savoir où ils en étaient. En deux minutes, j'aurais pu vous dire où se trouvait le mal. Vos enfants sont corrompus. Satan a réussi à les dominer. Tandis que vous étiez insouciants, engourdis et endormis, alors que vous auriez dû garder vos enfants, qui vous ont été confiés comme si vous étiez en quelque sorte une providence pour eux, Satan s'est glissé à vos côtés. Dieu vous a pourtant demandé d'élever vos enfants dans sa crainte. Mais Satan a réussi à vous précéder et il a tissé autour d'eux des filets puissants. Et cependant, vous continuez à dormir. Que le Seigneur ait pitié de vous et de vos enfants, car vous méritez qu'il s'apitoie sur vous. Les choses eussent pu etre differentes CNA 289 1 Si vous aviez pris position en faveur de la réforme sanitaire; si vous aviez ajouté à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, les choses eussent été très différentes. Mais vous ne vous êtes que partiellement éloignés de l'iniquité et de la corruption qui enveloppent vos demeures. ... CNA 289 2 Vous devriez instruire vos enfants. Vous devriez leur apprendre à fuir les vices et la corruption de notre époque. Au lieu de cela, plusieurs cherchent à se procurer des plats qui flattent la gourmandise. Sur vos tables, vous mettez du beurre, des oeufs et de la viande, et vos enfants partagent vos repas. Ils sont nourris par des aliments qui excitent leurs passions animales, et vous fréquentez les réunions pour y demander que Dieu bénisse et sauve vos enfants. Jusqu'où vos prières montent-elles? Vous devez d'abord remplir un devoir. Lorsque vous aurez fait pour vos enfants tout ce que Dieu vous demande de faire, vous pourrez en toute confiance implorer Dieu pour qu'il vous accorde l'assistance qu'il vous a promise. CNA 289 3 Vous devez apprendre à pratiquer la tempérance en toutes choses. Vous devez savoir comment l'appliquer dans le manger et dans le boire. Et vous dites: "Ce que je mange, ce que je bois ou ce que je mets sur ma table ne regarde personne." Pourtant, cela regarde quelqu'un, à moins que vous enfermiez vos enfants, ou que vous vous rendiez au désert où vous ne serez pas un fardeau pour les autres, et où vos enfants indisciplinés et vicieux ne pourront pas corrompre la société. -- Testimonies for the Church 2:359-362 (1870). Enseignez aux enfants comment vaincre la tentation CNA 289 4 365. Veillez sur l'appétit et apprenez à vos enfants, par votre exemple, à se contenter d'une nourriture frugale. Apprenez-leur à travailler utilement et favorisez le développement de leurs facultés morales. Faites-leur comprendre que Dieu a des droits sur eux, même dès leur tendre enfance. Prévenez-les qu'ils auront à rencontrer la corruption morale à chaque pas, et qu'ils doivent se donner à Jésus, corps, âme et esprit, afin de trouver en lui la force de résister à toutes les tentations. Rappelez-leur qu'ils n'ont pas été créés pour leur bon plaisir, mais pour être des instruments du Seigneur en vue d'accomplir de nobles tâches. Dites-leur que lorsque la tentation les pousse dans le sentier de l'égoïsme, lorsque Satan cherche à détourner leurs regards de Dieu, ils doivent les fixer sur Jésus en lui disant: "Seigneur, aide-moi, afin que je ne succombe point." Les anges les entoureront de leur protection en réponse à leurs prières, et les conduiront en lieu sûr. CNA 290 1 Lorsque le Christ pria pour ses disciples, il ne demanda pas qu'ils fussent retirés du monde, mais préservés du mal, c'est-à-dire qu'ils pussent résister aux tentations qu'ils rencontreraient de toutes parts. Chaque père et chaque mère devrait répéter cette prière. Mais en priant pour leurs enfants, les parents doivent-ils les laisser agir à leur guise? Flatteront-ils leur appétit jusqu'à ce qu'il ait pris le dessus, pour chercher ensuite à refréner leurs désirs? Non, la tempérance et la maîtrise de soi doivent être inculquées dès le berceau. C'est à la mère qu'incombe la plus grande partie de cette tâche. Le lien terrestre le plus tendre est celui qui unit la mère à l'enfant. C'est pourquoi l'exemple et la vie de la mère produiront une impression beaucoup plus profonde sur l'enfant que l'exemple et la vie du père. Et c'est précisément parce que la responsabilité de la mère est plus grande que celle du père que celui-ci doit lui prêter tout son concours. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 63, 64 (1890); Fundamentals of Christian Education, 152, 153. CNA 290 2 366. Mères, vous ne perdrez pas votre récompense à employer les heures précieuses que Dieu vous a données à former le caractère de vos enfants, et à leur apprendre à adhérer strictement aux principes de la tempérance dans le manger et dans le boire. ... CNA 291 1 Satan voit qu'il ne peut pas agir avec autant de puissance sur les esprits lorsque l'appétit est maintenu sous contrôle plutôt que favorisé, et il s'emploie à inciter les gens à la négligence. Sous l'influence d'une nourriture malsaine, la conscience s'émousse, l'esprit s'obscurcit et les facultés de perception s'affaiblissent. Mais du fait que la conscience a été malmenée au point de perdre sa sensibilité, la culpabilité du transgresseur ne s'en trouve pas atténuée. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 79, 80 (1890); Fundamentals of Christian Education, 143. CNA 291 2 367. Pères et mères, veillez et priez. Gardez-vous avec soin de l'intempérance, sous quelque forme que ce soit. Enseignez à vos enfants les principes d'une véritable réforme sanitaire. Dites-leur ce qu'il faut éviter pour conserver une bonne santé. La colère divine s'exerce déjà contre les rebelles. Quels crimes, quels péchés, quelles pratiques iniques se manifestent de tous côtés! En tant qu'adventistes, nous devons préserver avec soin nos enfants de toute relation avec ceux qui sont dépravés. -- Témoignages pour l'Église 3:429 (1909). ------------------------Chapitre 14 -- Cuisine saine Une cuisine mal faite constitue un péché CNA 295 1 368. C'est un péché que de mettre sur la table des aliments mal apprêtés, car l'alimentation est en relation directe avec la santé de l'organisme tout entier. Le Seigneur veut que son peuple soit conscient de la nécessité de disposer d'une nourriture préparée de manière à ne pas porter préjudice aux organes digestifs et, de ce fait, à ne pas influencer négativement les dispositions psychologiques. Souvenons-nous qu'il y a de la religion pratique dans une miche de bon pain. La connaissance de l'art culinaire equivaut a dix talents CNA 295 2 L'obligation de faire la cuisine ne doit pas être considérée comme un esclavage. Qu'adviendrait-il de l'humanité si tous ceux qui s'occupent de cuisine abandonnaient leur travail sous le prétexte fallacieux qu'on ne lui porte pas la considération qu'il mérite? L'art culinaire peut être tenu pour moins estimable que beaucoup d'autres professions, mais en réalité c'est une discipline qui mérite d'être placée au-dessus de toutes les autres. C'est ainsi que Dieu regarde la préparation d'une nourriture saine. Il tient en particulière estime ceux qui se vouent consciencieusement à l'art d'apprêter une nourriture saine et savoureuse. Celui qui possède à fond l'art culinaire et qui l'applique comme il doit le faire, est digne d'une considération plus élevée que ceux qui s'adonnent à n'importe quel autre travail. Cette capacité doit être tenue pour l'équivalente de dix talents; car son usage rationnel contribue grandement à maintenir l'organisme humain en santé. Elle mérite d'être mise au rang des dons les plus valables du fait de sa relation étroite avec la vie et la santé. -- Manuscrit 95, 1901, p. 1. Ayons du respect pour ceux qui font la cuisine CNA 296 1 369. J'apprécie ma couturière, je sais la valeur de ma secrétaire, mais celle qui occupe la place la plus importante à mon foyer, c'est ma cuisinière, qui connaît parfaitement comment préparer la nourriture qui entretient la vie et fortifie le cerveau, les os et les muscles. -- Témoignages pour l'Église 1:215 (1870). CNA 296 2 370. Des couturières, des typographes, des lectrices d'épreuves, des comptables ou des institutrices se considèrent comme appartenant à un rang trop élevé pour frayer avec la cuisinière. CNA 296 3 De telles idées se sont répandues dans presque toutes les classes de la société. On fait sentir à la cuisinière que ses occupations la placent très bas dans l'échelle sociale, et qu'elle ne peut s'attendre à être considérée comme un membre de la famille. Y a-t-il donc lieu de s'étonner que des jeunes filles intelligentes s'intéressent de préférence à d'autres vocations? Peut-on être surpris qu'il y ait si peu de cuisinières bien préparées? Tout ce dont on peut s'étonner, c'est qu'il y en ait encore autant qui consentent à se soumettre à une telle condition. CNA 296 4 La cuisinière tient une place importante dans la maison. Elle apprête les aliments que l'estomac recevra pour qu'ils contribuent à former le cerveau, les os et les muscles. La santé de tous les membres de la famille dépend dans une grande mesure de son habileté et de son intelligence. Jamais les travaux domestiques ne recevront l'attention qu'ils méritent aussi longtemps que celles qui s'en occupent fidèlement ne recevront pas le respect qui leur est dû. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 74 (1890). CNA 296 5 371. Il y a un très grand nombre de jeunes filles qui se sont mariées et qui ont eu des enfants, tout en ne possédant qu'une connaissance pratique rudimentaire des devoirs qui incombent à une femme et à une mère. Elles savent lire et elles jouent d'un instrument de musique, mais elles ne savent pas faire la cuisine. Elles ne savent pas non plus faire un bon pain, ce qui est essentiel à la santé de la famille. ... Savoir bien cuisiner, présenter sur la table une nourriture appétissante, requiert de l'intelligence et de l'expérience. La personne qui apprête les aliments qui, après leur passage dans le tube digestif, sont absorbés par le sang en vue d'entretenir l'organisme, occupe une position très importante et honorable. La situation d'une secrétaire, d'une couturière ou d'un professeur de musique ne saurait être comparée à celle d'une cuisinière. -- Testimonies for the Church 3:156-158 (1873). Le devoir de toute femme est de devenir une cuisinière compétente CNA 297 1 372. Beaucoup de nos soeurs ne savent pas faire la cuisine. Je voudrais leur dire: Même si j'avais quarante ans, j'irais auprès de la meilleure cuisinière qui se puisse trouver dans le pays et j'y resterais aussi longtemps qu'il serait nécessaire pour obtenir la maîtrise dans cet art. C'est votre devoir de savoir cuisiner. Il vous faut ensuite apprendre l'art culinaire à vos filles, car en le faisant vous élèverez autour d'elles une barrière qui les préservera des folies et des vices dans lesquels elles pourraient être tentées de se laisser entraîner. -- Témoignages pour l'Église 1:214, 215 (1870). CNA 297 2 373. Les ménagères devraient apprendre à faire la cuisine, en s'efforçant d'étudier la théorie de manière à pouvoir l'appliquer. La négligence dans l'accomplissement de ce devoir peut être la cause de réelles souffrances chez certaines personnes. Je dis à ces ménagères: Il est temps de réveiller vos énergies endormies et de vous instruire. Les heures passées à apprendre à préparer des aliments simples et appétissants ne sont pas perdues, soyez-en assurées. Quelle que soit l'étendue de votre expérience dans l'art culinaire, si vous avez encore la responsabilité d'une famille, c'est votre devoir d'apprendre à la nourrir convenablement. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 49 (1890); Counsels on Health, 117. Qu'hommes et femmes apprennent à cuisiner CNA 298 1 374. Il en est beaucoup qui prétendent que la réforme sanitaire ne leur convient pas; mais il suffit de manger à leur table pour se convaincre que ce n'est pas la réforme sanitaire qui est en cause, ce sont leurs aliments qui sont mal préparés. Hommes et femmes qui avez reçu de Dieu l'intelligence, apprenez à faire la cuisine. Je ne me trompe pas en m'adressant aux hommes, car eux aussi doivent savoir apprêter une nourriture simple et saine. Leurs affaires les appellent parfois en des lieux où il leur est impossible de trouver une nourriture adéquate. Il leur arrive de devoir passer des semaines et des mois dans des familles qui ignorent tout de ces choses, ce qui leur permet d'utiliser à bon escient leurs connaissances en matière culinaire. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 56, 57 (1890); Counsels on Health, 155. Etudiez les publications qui traitent de la santé CNA 298 2 375. Celles qui ignorent l'art de cuisiner devraient s'y initier de manière à devenir capables de combiner des aliments sains et nourrissants pour en faire des plats appétissants. Les personnes désireuses d'acquérir cette connaissance doivent s'abonner à nos publications de santé. Elles y trouveront les informations dont elles ont besoin. ... CNA 298 3 Il est impossible d'exceller dans l'art culinaire sans faire continuellement preuve d'imagination, mais les personnes dont le coeur est accessible aux suggestions du grand Maître apprendront beaucoup de choses et deviendront capables de les enseigner à d'autres car Dieu leur accordera habileté et discernement. -- Lettre 135, 1902. Encouragez le développement des talents individuels CNA 299 1 376. Dieu veut que partout des hommes et des femmes soient encouragés à développer leurs talents en préparant des aliments sains avec les produits naturels du lieu où ils habitent. S'ils regardent au Seigneur, en exerçant leurs capacités et leur ingéniosité sous la direction du Saint-Esprit, ils apprendront à préparer une bonne nourriture avec des produits naturels. C'est ainsi qu'ils pourront enseigner aux pauvres à se procurer eux-mêmes ce qui remplacera la viande, et à leur tour ceux-ci en instruiront d'autres. Il faut cependant, pour accomplir une telle oeuvre, de la consécration, du zèle et de l'énergie. Si l'on avait fait cela plus tôt, il y aurait aujourd'hui beaucoup plus de personnes dans l'Eglise qui pourraient instruire ceux qui les entourent. Soyons donc conscients de nos devoirs, puis efforçons-nous de nous en acquitter. Nous ne devons pas attendre que d'autres fassent à notre place l'oeuvre que le Seigneur nous a confiée. -- Témoignages pour l'Église 3:158 (1902). Appel en faveur des écoles de cuisine CNA 299 2 377. Il devrait y avoir des écoles de cuisine, étroitement associées aux établissements médicaux et aux écoles, où serait enseigné l'art culinaire. Dans toutes nos écoles devraient se trouver des personnes capables d'apprendre aux étudiants, hommes et femmes, mais à celles-ci tout spécialement, à faire la cuisine. -- Manuscrit 95, 1901, p. 1. CNA 299 3 378. Il est très utile d'apprendre aux gens à préparer une nourriture saine. Une telle activité se révèle aussi essentielle que toute autre. Il faudrait créer davantage d'écoles de cuisine, et, en outre, des personnes qualifiées devraient aller de maison en maison pour y porter un enseignement sur l'art d'apprêter une nourriture saine. -- The Review and Herald, 6 juin 1912. Réforme sanitaire et cuisine saine CNA 300 2 379. L'une des raisons pour lesquelles tant de personnes ont abandonné la réforme sanitaire, est qu'elles n'ont jamais appris à préparer convenablement des aliments sains destinés à remplacer le régime auquel elles étaient habituées. Elles se sont dégoûtées de la mauvaise cuisine à laquelle elles étaient accoutumées, et nous les entendons dire ensuite qu'elles ont essayé de pratiquer la réforme alimentaire, et qu'elles ne peuvent s'en accommoder. Plusieurs essaient d'adopter la réforme sanitaire en ne possédant à son sujet que des notions rudimentaires; ils en font un si mauvais usage que leurs organes digestifs en sont lésés, et que tous ceux qui, de près ou de loin, ont été associés dans cette tentative en éprouvent du découragement. Du fait même que vous prétendez être des réformateurs en matière de santé, vous vous devez d'apprendre à bien cuisiner. Ceux qui peuvent avoir l'occasion de bénéficier des avantages offerts par de bonnes écoles de cuisine, y trouveront de grands avantages à la fois pour eux-mêmes et pour ceux qu'ils pourront instruire. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 119 (1890); Counsels on Health, 450, 451. Comment on peut se passer d'une alimentation carnée CNA 300 3 380. Nous vous conseillons ... de changer vos habitudes de vie, mais faites-le intelligemment. J'ai vu des familles qui ont quitté le régime carné, mais l'ont remplacé par une alimentation trop pauvre, et si mal préparée que l'estomac s'en dégoûte. De telles personnes m'ont dit que la réforme sanitaire ne leur convenait pas et qu'elle les affaiblissait. Voilà une des raisons pour lesquelles certains n'ont pas réussi en cette matière: nourriture trop pauvre, préparée sans soin, et toujours de la même façon. Il ne devrait pas y avoir une grande variété d'aliments au même repas, mais il ne faudrait pas que tous les repas soient composés des mêmes sortes d'aliments. Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu'elle soit appétissante. En tout cas, laissez de côté la graisse qui diminue la valeur de vos plats. Mangez beaucoup de fruits et de légumes. -- Témoignages pour l'Église 1:219 (1868). CNA 301 1 381. Savoir apprêter convenablement la nourriture correspond à une réalisation importante. C'est particulièrement vrai lorsque la viande n'est pas utilisée. Il est nécessaire que celle-ci soit remplacée et, pour qu'on cesse d'en souhaiter la présence dans le régime, les aliments destinés à y être substitués doivent être bien préparés. -- Lettre 60a, 1896. CNA 301 2 382. C'est un devoir impérieux pour les médecins d'instruire, et instruire, et instruire, par la parole et par la plume, tous ceux qui ont la responsabilité d'apprêter la nourriture. -- Lettre 73a, 1896. CNA 301 3 383. Nous avons besoin de personnes qui ont appris par elles-mêmes à faire une cuisine saine. Il en est beaucoup qui savent comment préparer la viande et les légumes de plusieurs manières, mais qui ignorent la façon d'apprêter une nourriture saine et appétissante. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. Des mets mal apprêtés peuvent engendrer la maladie CNA 302 1 384. C'est par ignorance et par manque d'habileté que beaucoup de femmes et de mères donnent à leur famille une alimentation mal apprêtée, qui va sûrement affaiblir les organes digestifs et fournir un sang de mauvaise qualité; il en résultera fréquemment des affections inflammatoires et même parfois la mort. ... CNA 302 2 Il est possible de confectionner des plats appétissants, sains, apprêtés d'une bonne manière, et qui conviennent à tous. Il est d'une importance vitale d'apprendre à bien cuisiner. Une mauvaise cuisine peut engendrer la maladie et entretenir des dispositions psychologiques défavorables; tout l'organisme s'en trouve perturbé et les choses divines ne sont plus discernées. Il y a beaucoup plus de religion dans l'art de faire une bonne cuisine qu'on ne saurait l'imaginer. Lorsque je quitte ma maison pour quelque temps, je constate que le pain ainsi que la plupart des autres aliments me font mal, mais je suis tout de même obligée de manger un peu en vue d'entretenir la vie. C'est un péché devant Dieu de devoir absorber une telle nourriture. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 156-158 (1890). Des épitaphes appropriées CNA 302 3 385. Une nourriture insuffisante et des aliments mal cuits appauvrissent le sang et affaiblissent tout l'organisme. Ils créent un état maladif avec son cortège d'irritabilité et de nervosité. Les victimes d'une mauvaise cuisine sont légion. Sur bien des tombes on pourrait graver, en guise d'épitaphe: "Victime d'une mauvaise cuisine", ou "Décédé en raison des mauvais traitements infligés à son estomac". La mauvaise cuisine responsable de la perdition de certaines Ames CNA 303 1 Celles qui font la cuisine ont le devoir sacré d'apprendre à préparer les aliments d'une manière saine. En réalité, les bonnes cuisinières sont rares. Les jeunes filles considèrent la cuisine et les soins du ménage comme des corvées, et, pour cette raison, nombreuses sont celles qui se marient et deviennent maîtresses de maison sans avoir la moindre idée des devoirs qui leur incombent comme épouses et comme mères. Ce n'est pas une science inferieure CNA 303 2 Cuisiner n'est pas une science inférieure; c'est au contraire l'une des plus importantes de la vie pratique. Toutes les femmes devraient l'approfondir, et il faudrait en adapter l'enseignement aux besoins des classes pauvres. Ce n'est pas facile de préparer des aliments appétissants et en même temps simples et nourrissants, mais on peut y arriver. Ils paraîtront d'autant plus savoureux et sains qu'ils auront été préparés avec plus de simplicité. CNA 303 3 Que les ménagères qui ne savent pas faire une cuisine saine se décident à apprendre un art indispensable au bien-être de leur famille. En maints endroits, des cours de cuisine leur permettraient de s'instruire dans cette branche. Celles qui n'auraient pas l'avantage de les suivre devraient se placer sous la direction d'une bonne cuisinière, jusqu'à ce qu'elles soient maîtresses de cet art. -- Rayons de santé, 92, 93 (1905). Cherchez à pratiquer l'économie CNA 303 5 386. En matière culinaire, il convient de se poser la question: "Comment arriver à apprêter la nourriture d'une manière naturelle et économique?" Il faut d'une manière ou d'une autre chercher à utiliser les restes des repas précédents. C'est une économie très rentable qui nécessite à la fois du savoir-faire et de l'habileté. Durant la saison chaude, il convient de réduire la quantité de nourriture à préparer. Employez davantage d'aliments secs. Il y a beaucoup de familles pauvres qui, bien qu'elles disposent d'une nourriture à peine suffisante, peuvent discerner les raisons de leur pauvreté: il y a tant de petits riens qui se perdent. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. Des vies sacrifiées à la mode en matière alimentaire CNA 304 1 387. Chez beaucoup de gens, le but capital de la vie -- l'objet qui justifiera n'importe quelle somme de travail -- est de se trouver toujours en accord avec la dernière mode. Instruction, santé, confort, tout est sacrifié sur l'autel de la mode. Même dans la façon de dresser la table, la mode et le désir de paraître exercent leur influence néfaste. La préparation hygiénique des aliments ne revêt à leurs yeux qu'une importance secondaire. La confection d'une grande variété de plats absorbe du temps, de l'argent et un travail ardu, et tout cela sans profit pour personne. On est peut-être à la mode quand on sert une demi-douzaine de plats au même repas; mais cette coutume est néfaste pour la santé. C'est une mode que les hommes et les femmes de bon sens devraient condamner par la parole et par l'exemple. Ayez quelques égards pour la vie de votre cuisinière. "La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement?" CNA 304 2 De nos jours, les devoirs domestiques absorbent presque tout le temps de la ménagère. Combien il serait plus avantageux pour la santé de la famille que les préparatifs de la table fussent plus simples! Des milliers de vies sont chaque année sacrifiées sur cet autel -- des vies qui eussent pu être prolongées sans l'accomplissement de cette série interminable de devoirs imaginaires. Nombre de mères descendent dans la tombe qui, avec des habitudes plus simples, eussent pu vivre pour être en bénédiction à leur famille, à l'Eglise et au monde. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 73 (1890). Importance du choix et de la préparation des aliments CNA 305 2 388. Il n'est pas du tout nécessaire de préparer de grandes quantités de plats cuisinés. Mais il ne faut pas non plus se contenter d'un régime carencé tant qualitativement que quantitativement. -- Lettre 72, 1896. CNA 305 3 389. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, afin d'exciter l'appétit -- un appétit non perverti. Parce que nous écartons l'usage de la viande et du beurre, des pâtés, des épices, du lard, de tout ce qui irrite l'estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons. -- Testimonies for the Church 2:367 (1870). CNA 305 4 390. S'il ne faut pas manger simplement par gourmandise, on ne doit pas non plus manifester de l'indifférence quant à la qualité des aliments et la manière de les préparer. Si ceux-ci ne sont pas pris avec plaisir, ils sont moins bien assimilés. Qu'ils soient donc choisis avec soin et apprêtés intelligemment. -- Rayons de santé, 91 (1905). Le petit déjeuner banal CNA 305 5 391. Je donnerais un prix plus élevé pour une cuisinière que pour n'importe quelle partie de mon travail. ... Si cette personne n'est pas apte et ne possède aucune habileté pour la cuisine, vous verrez, ainsi que nous en avons fait l'expérience, apparaître le petit déjeuner banal, -- ce que l'on désigne sous le nom de porridge -- , et que nous appelons bouillie de maïs, du pain de boulanger, avec une sauce quelconque, et c'est tout, excepté un peu de lait. Ceux qui ont mangé de cette façon pendant des mois et qui savent d'avance ce qui va leur être servi à chaque repas, en arrivent à redouter le moment qui devrait être pour eux le plus intéressant et qui s'avère comme étant le plus affreux de la journée. Je suppose que vous ne pouvez comprendre cela si vous n'en avez pas fait l'expérience. Mais je me fais vraiment du souci à ce sujet. Si je devais travailler à la préparation de mon séjour à cet endroit, je dirais: Donnez-moi une cuisinière expérimentée, qui a un peu d'imagination, pour apprêter des plats simples et sains, et qui ne supprimeront pas l'appétit. -- Lettre 190, 1892. Etude et exercice CNA 306 1 392. Beaucoup ne comprennent pas que l'art culinaire constitue un devoir, c'est pourquoi ils n'essaient pas de préparer convenablement les repas. Cela doit être fait d'une manière simple, saine et facile, sans employer de lard, de beurre ou de viande. Le savoir-faire doit s'allier à la simplicité. Pour y arriver, les femmes doivent lire, et mettre ensuite en pratique ce qu'elles ont lu. Beaucoup sont malheureuses parce qu'elles ne se donnent pas la peine de prendre cette précaution. Je leur dis: Il est temps pour vous de réveiller vos énergies dormantes et de vous mettre à lire. Apprenez comment cuisiner avec simplicité, de façon à assurer une nourriture appétissante et saine. CNA 306 2 Ce n'est pas parce qu'il n'est pas bien de cuisiner seulement pour plaire au goût, ou pour satisfaire l'appétit, que l'on doit considérer comme convenable un régime carencé. Beaucoup sont affaiblis par la maladie et ont besoin d'une nourriture riche, copieuse et bien préparée. ... Une branche importante de l'education CNA 307 1 C'est un devoir sacré pour ceux qui font la cuisine d'étudier les différentes manières de préparer une nourriture saine, de telle sorte qu'elle puisse être consommée avec plaisir. Les mères devraient apprendre à leurs enfants à faire la cuisine. Quelle branche de l'éducation d'une jeune fille peut être aussi importante que celle-là? Ce que l'on mange entretient la vie. Une nourriture insuffisante, carencée et mal préparée corrompt toujours le sang, en affaiblissant les organes qui le produisent. Il est essentiel que l'art culinaire soit considéré comme une des branches les plus importantes de l'éducation. Il n'y a que fort peu de bonnes cuisinières. Les jeunes filles pensent qu'elles s'abaissent à un travail servile en apprenant à cuisiner. Ce n'est pas le cas. Elles n'ont pas sur la question un point de vue correct. Savoir comment préparer sainement les aliments, spécialement le pain, n'est pas une science inférieure. ... CNA 307 2 Les mères négligent cet aspect de l'éducation de leurs filles. Elles supportent le poids des soucis et du travail, et sont souvent épuisées, tandis que la fille en est dispensée pour faire des visites, du crochet, ou étudier ce qui lui plaît. C'est un amour mal compris, une tendresse mal placée. La mère porte préjudice à son enfant, qui fréquemment perd son temps. A l'âge où elle devrait être capable de partager quelques-uns des soucis de la vie, elle n'est pas qualifiée pour le faire. De telles jeunes filles ne supportent ni tracas ni fatigues. Elles vont toutes légères, se dispensant elles-mêmes de toutes responsabilités, tandis que la mère est accablée sous le poids des soucis, comme une charrette sous son chargement. La fille ne veut pas être méchante, mais elle est insouciante et distraite: ou bien elle remarquera le regard fatigué et la lassitude de sa mère, et cherchera à faire son devoir, à porter la plus grosse part du fardeau et à remplacer sa mère, qui doit être libérée de tout souci; ou bien celle-ci sera transportée sur un lit de souffrance, et peut-être de mort. CNA 308 1 Pourquoi les mères sont-elles si aveugles et négligentes en ce qui concerne l'éducation de leurs filles? J'ai été attristée, tandis que je visitais cêrtaines familles, de voir la mère porter de lourdes charges, alors que la fille, qui manifestait une grande vivacité d'esprit, et qui possédait une bonne dose de santé et de vigueur, ne partageait aucun souci, aucun fardeau. Lorsqu'il y a de grandes réceptions et que les familles ont des invités, j'ai vu les mères en assumer seules la responsabilité, tout le soin en reposant sur elles, tandis que les filles restaient assises, bavardant avec de jeunes amis, recevant de la visite. Cela me semble tellement répréhensible que je ne puis m'empêcher de parler durement à cette jeunesse insouciante, et de lui enjoindre d'aller travailler. Aidez votre mère fatiguée. Conduisez-la s'asseoir dans le salon et obligezla à profiter de la présence de ses amis. CNA 308 2 Mais les filles ne sont pas entièrement à blâmer en cette affaire. La mère aussi est fautive. Elle n'a pas appris patiemment à ses filles comment faire la cuisine. Elle sait qu'elles manquent de connaissances dans le domaine culinaire, et c'est pourquoi elle ne trouve aucun allégement dans son travail. Elle doit s'occuper de tout ce qui nécessite des soins et de l'attention. Les jeunes filles devraient être soigneusement instruites de tout ce qui concerne la cuisine. Quelles que soient les circonstances de leur vie, il y a là une connaissance qui peut être mise en pratique. C'est la branche de l'éducation qui a l'influence la plus directe sur la vie humaine, et tout spécialement sur la vie de ceux qui nous sont chers. CNA 308 3 Plus d'une épouse et mère qui n'a pas reçu l'instruction adéquate et qui manque de savoir-faire dans le domaine de la cuisine, présente tous les jours à sa famille une nourriture mal préparée qui, lentement mais sûrement, détruit les organes digestifs, produisant un sang de mauvaise qualité, provoquant fréquemment des crises aiguës de maladies infectieuses, et causant une mort prématurée. ... Encourager celles qui etudient CNA 309 1 C'est un devoir sacré pour toute jeune fille et femme chrétienne d'apprendre tout de suite à faire un bon pain, léger et moelleux, à base de farine complète. Les mères devraient prendre leurs filles avec elles dans la cuisine alors qu'elles sont encore toutes jeunes, et leur apprendre à cuisiner. La mère ne peut s'attendre à ce que ses filles soient initiées aux mystères de la tenue d'une maison si on ne les leur a jamais enseignés. Elle les instruira patiemment, avec amour, et leur rendra la tâche aussi agréable que possible en ayant l'air gai et en leur prodiguant des paroles d'encouragement. Si elles se trompent une fois, deux fois, trois fois, ne les grondez pas. Déjà le découragement fait son oeuvre et elles sont tentées de se dire: "Cela ne sert à rien; je n'y arrive pas." Ce n'est pas le moment de gronder. La volonté s'affaiblit. Elle a besoin du stimulant apporté par des paroles encourageantes, joyeuses, pleines d'espoir, telles que: "Les fautes que tu as commises n'ont aucune importance. Tu commences seulement à apprendre, et il fallait s'attendre à ce que tu fasses quelques bêtises. Essaie encore. Sois attentive à ce que tu fais. Si tu es soigneuse, tu réussiras certainement." CNA 309 2 Bien peu de mères sont conscientes de l'importance de cette branche de la connaissance, et plutôt que de se donner la peine d'instruire leurs enfants et de supporter leurs fautes et leurs erreurs, inhérentes à tout apprentissage, elles préfèrent tout faire elles-mêmes. Et lorsque leurs filles commettent une bévue elles les renvoient en disant: "Ce n'est pas la peine, tu ne peux pas y arriver. Tu m'ennuies et tu me déranges plus que tu ne m'aides." CNA 309 3 Ainsi les premiers efforts des apprenties sont repoussés, et la première faute commise refroidit tellement leur intérêt et leur ardeur à l'étude qu'elles redoutent d'entreprendre un autre essai, et qu'elles proposent de coudre, de tricoter, de nettoyer la maison; n'importe quoi, mais pas de cuisine. La mère est là gravement fautive. Elle aurait dû les instruire patiemment, afin qu'elles puissent, par la pratique, acquérir une expérience qui remplacerait la maladresse et remédierait aux gestes malencontreux de la débutante inexpérimentée. -- Testimonies for the Church 1:681-685 (1868). Les cours de cuisine plus importants que les cours de musique CNA 310 1 393. Certains sont appelés à ce que l'on considère comme d'humbles devoirs -- par exemple, la cuisine. Mais la science culinaire n'est pas une petite affaire. La préparation habile de la nourriture est un des arts essentiels, se plaçant au-dessus de l'enseignement de la musique ou de la couture. En disant cela, je ne veux pas minimiser l'enseignement de la musique ou celui de la couture, car ils sont très importants. Mais plus important encore est l'art de préparer la nourriture d'une manière à la fois appétissante et saine. Cet art devrait être considéré comme le plus valable de tous les arts; en effet, il est en relation très intime avec la vie. Il devrait recevoir plus d'attention; car, pour produire un sang de qualité, l'organisme demande des aliments de qualité. La base de ce qui garde les gens en santé est l'oeuvre médicale missionnaire de la bonne cuisine. CNA 310 2 Bien souvent la réforme sanitaire devient la déformation sanitaire à cause de la préparation peu appétissante des aliments. Le manque de connaissances en ce qui concerne la façon d'apprêter une nourriture saine doit être comblé avant que la réforme sanitaire connaisse le succès. CNA 310 3 Les bonnes cuisinières sont rares. Beaucoup, beaucoup de mères ont besoin de prendre des leçons de bonne cuisine, afin qu'elles puissent offrir à leur famille des plats bien préparés et présentés avec soin. CNA 310 4 Avant que les fillettes prennent des leçons d'orgue ou de piano, elles devraient prendre des leçons de cuisine. Le fait d'apprendre à cuisiner n'exclut pas l'étude de la musique, mais l'étude de la musique est moins importante que celle qui consiste à préparer une nourriture saine et appétissante. -- Manuscrit 95, 1897, p. 1. CNA 311 1 394. Vos filles peuvent aimer la musique, et c'est très bien; cela peut ajouter au bonheur de la famille; mais la connaissance de la musique sans la connaissance de la cuisine n'a pas beaucoup de valeur. Lorsque vos filles seront elles-mêmes mères de famille, ce n'est pas la connaissance de la musique et des travaux de fantaisie qui mettra sur la table un dîner bien préparé, cuisiné à point, de telle sorte qu'on ne rougisse pas de le présenter aux amis les plus chers. Mamans, votre tâche est sacrée. Que Dieu vous aide à la mener à bien pour sa gloire, et à travailler sérieusement, patiemment, et avec amour, pour le bonheur présent et futur de vos enfants, ayant les yeux fixés sur la gloire de Dieu. -- Testimonies for the Church 2:538, 539 (1870). Enseignez les mystères de la cuisine CNA 311 3 395. Ne négligez pas d'enseigner à vos enfants comment il faut cuisiner. En agissant ainsi, vous leur inculquez les principes qu'ils doivent recevoir pour leur éducation religieuse. En donnant à vos enfants des leçons de physiologie, et en leur enseignant comment cuisiner avec simplicité et cependant avec adresse, vous aurez posé le fondement d'une des branches les plus utiles de l'éducation. Il faut de l'habileté pour faire un bon pain, léger. Il y a de la religion dans la bonne cuisine, et je fais des réserves sur les principes religieux de ceux qui sont trop ignorants et trop négligents pour apprendre à cuisiner. ... CNA 311 4 Une cuisine insuffisante altère lentement les énergies vitales de milliers d'individus. Il est dangereux pour la santé et pour la vie de manger, à certaines tables, un pain lourd et aigre, et les autres plats cuisinés qui l'accompagnent. Mamans, au lieu de chercher à donner à vos filles une éducation musicale, instruisez-les dans ces domaines utiles qui sont en relation intime avec la vie et la santé. Enseignez-leur tous les mystères de la cuisine. Montrez-leur que cela fait partie de leur éducation et leur est indispensable pour devenir des chrétiennes. Si les aliments ne sont pas préparés d'une manière saine et appétissante, ils ne peuvent être transformés en sang de qualité, capable de reconstituer les tissus usés. -- Testimonies for the Church 2:537, 538 (1870). ------------------------Chapitre 15 -- Produits de régime et restaurants diététiques Celui qui pourvoit des cieux CNA 315 1 396. Le récit des miracles que le Seigneur accomplit en fournissant du vin au banquet des noces de Cana et en nourrissant la multitude nous enseigne une leçon de la plus haute valeur. S'occuper de la santé par l'alimentation est un des moyens par lesquels le Seigneur répond à une nécessité vitale. Celui qui pourvoit à la nourriture de tous ne laissera pas son peuple dans l'ignorance au sujet de la préparation des meilleurs aliments pour toutes les occasions. -- Testimonies for the Church 7:114 (1902). Semblable à la manne CNA 315 2 397. La nuit dernière, plusieurs choses m'ont été présentées au sujet de la fabrication et de la vente d'aliments sains. Cela exige notre attention la plus sérieuse et nos prières ferventes. CNA 315 3 Il y a de nombreuses personnes dans différents pays auxquelles le Seigneur fera connaître la manière de préparer des aliments sains et appétissants, s'il voit que ces personnes sont disposées à bien employer leurs connaissances. Les animaux deviennent de plus en plus malades, et avant longtemps la viande sera mise de côté par beaucoup de gens autres que les Adventistes du Septième Jour. Des aliments sains et nourrissants doivent être préparés de telle manière que l'on n'ait plus besoin de manger de la viande. CNA 315 4 Le Seigneur veut enseigner à de nombreuses personnes, dans tous les pays, la manière de combiner des fruits, des céréales et des légumes qui fourniront une alimentation fortifiante et préserveront de la maladie. Ceux qui n'ont jamais appris comment se préparent les aliments sains qui sont en vente actuellement travailleront intelligemment en faisant des expériences avec les produits du sol, et il leur sera donné des lumières concernant ces produits. Le Seigneur leur montrera ce qu'ils doivent faire. CNA 316 1 Celui qui donne l'habileté et l'intelligence à son peuple dans une partie du monde le fera aussi ailleurs. Sa volonté est que les ressources alimentaires de chaque contrée soient employées dans les pays pour lesquels elles sont destinées. De même que Dieu donna la manne pour nourrir les enfants d'Israël, de même aujourd'hui il communique à son peuple en différents lieux l'habileté et la sagesse pour utiliser les produits de ces pays dans la préparation d'aliments qui remplaceront la viande. -- Témoignages pour l'Église 3:152, 153 (1902). CNA 316 2 398. C'est le même Dieu que celui qui donna la manne aux enfants d'Israël qui vit et règne aujourd'hui. Il accordera l'habileté et l'intelligence nécessaires à la préparation d'une nourriture saine. Il guidera son peuple dans la préparation de plats appétissants et sains. Il désire que ses enfants voient ce qu'ils peuvent faire pour apprêter une telle nourriture, non seulement pour leurs propres familles, ce qui constitue leur premier devoir, mais pour venir en aide aux pauvres. Ils doivent faire preuve de libéralité chrétienne, prenant conscience qu'ils sont les représentants de Dieu, lequel leur a donné gratuitement tout ce qu'ils possèdent. -- Lettre 25, 1902. La connaissance vient de Dieu CNA 316 3 399. Le Seigneur désire que son peuple connaisse la réforme sanitaire. Cette science devrait constituer une branche importante de l'instruction dispensée dans nos écoles. Lorsque la vérité est présentée dans de nouveaux endroits, des leçons de vraie diététique devraient être données. Apprenez aux gens comment ils peuvent vivre sans consommer de viande. Enseignez-leur un art de vivre fait de simplicité. CNA 317 1 Le Seigneur a travaillé, et il travaille encore, à amener les gens à préparer, à base de fruits et de céréales, des plats plus simples et moins chers qu'un bon nombre de ceux que l'on peut obtenir aujourd'hui. Beaucoup de gens ne peuvent s'offrir ces mets dispendieux; ce n'est pas une raison pour qu'ils vivent d'un régime appauvri. Le même Dieu qui nourrit des milliers d'hommes, dans le désert, avec du pain venu des cieux, donnera à son peuple aujourd'hui la science nécessaire pour apprêter les aliments d'une manière très simple. -- Manuscrit 96, 1905, p. 1. CNA 317 2 400. Lorsque le message parvient à ceux qui n'ont pas encore reçu la vérité pour notre temps, ils s'aperçoivent que leur régime doit être profondément réformé. Ils voient qu'ils doivent supprimer la viande, parce qu'elle entraîne un penchant pour les liqueurs fortes, et qu'elle prédispose tout l'organisme à la maladie. La consommation de viande affaiblit les facultés physiques, mentales et morales. L'homme est fait de ce qu'il mange. L'usage de la viande, du tabac, de l'alcool fait prévaloir les passions charnelles. Le Seigneur donnera à son peuple la sagesse nécessaire pour préparer, avec les produits de la terre, une nourriture qui remplacera la viande. De simples mélanges de noix, de céréales et de fruits, apprêtés avec goût et savoir-faire, se recommandent d'eux-mêmes aux incroyants. Mais habituellement, on emploie trop de noix dans ces mélanges. -- Manuscrit 156, 1901, p. 1. Simple, sain, facilement préparé CNA 317 3 401. Je dois maintenant faire part à mes frères des instructions que le Seigneur m'a données au sujet de la réforme sanitaire. Les produits de régime sont considérés par beaucoup comme étant une invention humaine, mais ils sont d'origine divine, donnés par Dieu en bénédiction à son peuple. L'art culinaire est la propriété de Dieu, et l'on ne doit pas en faire une spéculation financière, pour en retirer un gain personnel. La lumière que Dieu a donnée, et continue de donner, sur le problème alimentaire doit être pour ses enfants aujourd'hui ce que la manne fut pour le peuple d'Israël. La manne descendit du ciel, et le peuple fut invité à la ramasser, et à la préparer pour la manger. Ainsi donc, dans tous les pays du monde, la lumière doit être répandue sur les enfants de Dieu, et les aliments sains propres à ces pays doivent être employés. CNA 318 1 Tous les membres d'église devraient développer le savoir-faire et l'esprit d'invention que le Seigneur leur a accordés. Le Seigneur tient habileté et intelligence à la disposition de tous ceux qui emploieront leurs capacités à enseigner la façon de se servir des produits de la terre pour apprêter une nourriture simple et saine, qui remplacera la viande, de telle sorte que les gens n'auront plus aucune excuse pour en consommer. CNA 318 2 Ceux qui ont reçu la connaissance en ce qui concerne la préparation d'une telle nourriture ne doivent pas l'employer égoïstement. Ils doivent venir en aide à leurs frères qui sont pauvres et devenir producteurs aussi bien que consommateurs. CNA 318 3 C'est la volonté de Dieu que des produits de régime soient fabriqués en beaucoup d'endroits. Ceux qui acceptent la vérité doivent apprendre comment préparer ces aliments simples. Il n'entre pas dans le plan de Dieu que les pauvres aient à souffrir des nécessités de la vie. Le Seigneur invite son peuple, dans les différents pays, à lui réclamer la sagesse, et à en faire ensuite bon usage. Nous ne devons pas nous laisser aller au désespoir et au découragement. Nous devons faire de notre mieux pour éclairer les autres. -- Manuscrit 78, 1902, p. 1. Plus simples et moins chers CNA 318 4 402. A beaucoup d'égards, des améliorations doivent être apportées à la fabrication des produits de régime qui sortent de nos usines. Le Seigneur veut apprendre à ses serviteurs à préparer des aliments plus simples et moins chers. Il voudrait en instruire beaucoup dans cette voie, à condition qu'ils consentent à marcher selon ses conseils, et en harmonie avec leurs frères. -- Testimonies for the Church 7:127, 128 (1902). CNA 319 1 403. Occupez-vous d'aliments qui soient meilleur marché et qui, apprêtés d'une façon nourrissante, répondent à tous les besoins. ... Efforcez-vous de fabriquer des produits moins chers, à base de céréales et de fruits. Ces aliments nous sont généreusement accordés par Dieu en vue de satisfaire à tous nos besoins. La santé n'est pas assurée par l'usage de préparations onéreuses. Nous serons en santé si nous utilisons de simples préparations à base de fruits, de céréales et de légumes. -- Manuscrit 75, 1906, p. 1. CNA 319 2 404. Soyons ... assez sages pour préparer des aliments simples, peu coûteux et sains. Beaucoup d'adventistes sont pauvres et doivent se procurer des aliments à des prix raisonnables. Or, la volonté du Seigneur est que le plus pauvre parmi ses enfants, où qu'il soit, puisse disposer d'une nourriture saine à bon marché. On devra établir, pour la préparation de ces aliments, des fabriques dans de nombreux endroits. Ce qui est un bienfait dans un lieu le sera également dans un autre où l'on dispose de bien moins d'argent. CNA 319 3 Dieu opère en faveur de ses enfants; il les ramène à la nourriture donnée à l'homme aux origines. Cette nourriture doit être tirée de la matière qu'il a fournie; elle consistera principalement en fruits et en céréales. Différentes racines seront aussi utilisées. -- Témoignages pour l'Église 3:153, 154 (1902). En cas de famine, la nourriture doit être simplifiée CNA 319 4 405. Le problème alimentaire est loin d'être parfaitement connu. Il y a encore beaucoup à apprendre sur ce sujet. Le Seigneur désire que l'esprit de ses enfants, sur toute la terre, soit prêt à recevoir ses instructions en ce qui concerne le mélange de certains ingrédients dans la fabrication de produits alimentaires, qui seront nécessaires, mais que l'on ne fabrique pas encore. CNA 320 1 Alors que la famine, les carences, la détresse augmenteront de plus en plus sur cette terre, la fabrication de produits de régime devra être fortement simplifiée. Ceux qui se sont engagés dans cette oeuvre devraient constamment s'instruire auprès du grand Maître, qui aime ses enfants et qui veut leur bien-être. -- Manuscrit 14, 1901, p. 1. Une leçon d'économie donnée par le Christ CNA 320 3 406. Il y a beaucoup de choses disponibles en ce monde. On devrait se servir des produits utiles de la terre pour tenter d'en faire des aliments bienfaisants et bon marché. CNA 320 4 La fabrication de produits alimentaires devrait faire l'objet des plus ardentes prières. Que l'on demande la sagesse de Dieu afin de préparer une nourriture saine. Celui qui a nourri cinq mille personnes avec cinq pains et deux petits poissons pourvoira aux besoins de ses enfants aujourd'hui. Après que le Christ eut accompli ce merveilleux miracle, il donna une leçon d'économie. Lorsque la multitude fut rassasiée, il dit: "Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers." Jean 6:12, 13. -- Lettre 27, 1902. Aliments fabriqués à partir de produits propres à chaque pays CNA 320 5 407. A beaucoup de personnes, en différents endroits, le Seigneur donnera l'intelligence concernant les produits de régime. Il peut dresser une table dans le désert. Les produits de régime devraient être préparés par nos églises, qui s'efforcent de mettre en pratique les principes de la réforme sanitaire. Si elles le font, il se trouvera certainement des personnes pour dire qu'elles outrepassent leurs droits. Mais qui leur a donné la sagesse pour préparer ces aliments? Le Dieu du ciel. Ce même Dieu donnera la sagesse à ses enfants, dans les différents pays, pour employer les produits indigènes à la fabrication d'aliments de régime. D'une façon simple et peu coûteuse, nos membres doivent se servir des fruits, des céréales et des racines provenant des régions dans lesquelles ils vivent. Dans les différents pays, des aliments bon marché doivent être fabriqués au bénéfice des pauvres et des familles de notre peuple. CNA 321 1 J'ai reçu de Dieu un message disant que son peuple, dans les pays étrangers, ne doit pas dépendre, pour son approvisionnement en produits de régime, des importations venant d'Amérique. Le port et les taxes rendent le prix de ces aliments trop élevé pour que les pauvres, qui sont aussi précieux aux yeux de Dieu que les riches, puissent en profiter. CNA 321 2 Les produits de régime appartiennent à Dieu, et il apprendra à ses enfants, dans les champs missionnaires, à préparer les produits de la terre pour en faire ces aliments simples, sains et bon marché. S'ils recherchent la sagesse divine, Dieu leur montrera comment utiliser ces produits. J'ai reçu l'ordre de dire: Ne les en empêchez pas. -- Manuscrit 40, 1902, p. 1. Les produits de régime doivent précéder les vérités plus avancées de la réforme sanitaire CNA 321 3 408. Il y a encore beaucoup à faire, dans le champ où vous travaillez, en ce qui concerne la fabrication de produits de régime. Des aliments qui sont parfaitement sains, et cependant bon marché, doivent être préparés. L'évangile de la santé doit être prêché aux pauvres. Des voies seront ouvertes, par la fabrication de ces produits, pour que ceux qui ont accepté la vérité et perdu leur emploi soient à même de gagner leur vie. Les produits que Dieu a créés doivent être transformés en aliments sains, que les gens peuvent préparer pour eux-mêmes. Alors nous pourrons présenter efficacement les principes de la réforme sanitaire, et ceux qui nous entendront seront convaincus du bien-fondé de ces principes, et les accepteront. Mais tant que nous ne pourrons pas offrir des produits de régime qui soient appétissants, nourrissants et cependant peu coûteux, il ne nous sera pas possible de présenter les vérités plus avancées de la réforme alimentaire. -- Lettre 98, 1901. CNA 322 2 409. Quel que soit le lieu où la vérité est présentée, il faut donner des instructions sur la manière de préparer des aliments sains. Dieu désire que dans chaque endroit on apprenne aux gens à utiliser sagement les produits qui peuvent facilement être obtenus. De bons instructeurs doivent leur montrer comment utiliser au mieux ceux qui se trouvent dans la partie du pays qu'ils habitent. C'est ainsi que le pauvre comme celui qui est plus à l'aise apprendront à vivre sainement. -- Témoignages pour l'Église 3:157 (1902). Les ingrédients à base de noix doivent être employés parcimonieusement CNA 322 3 410. Le Seigneur voudrait que son peuple, sur toute la terre, acquière de l'intelligence dans la façon d'employer les produits du sol propres à chaque contrée. Ces produits devraient être étudiés et soigneusement analysés, pour voir comment ils peuvent être mélangés de manière à simplifier la fabrication des aliments et à diminuer les frais de port et de manutention. Faisons tous de notre mieux pour arriver à ce résultat, sous le regard de Dieu. Il y a beaucoup de produits alimentaires que le génie humain pourrait combiner entre eux sans qu'il soit nécessaire de recourir à des préparations très coûteuses. CNA 323 1 Il y a trois ans, j'ai reçu une lettre qui disait ceci: "Je ne peux pas manger les oléagineux; mon estomac ne les supporte pas." Plusieurs recettes me furent alors présentées; il faut que différents ingrédients soient mélangés aux oléagineux, qui s'harmoniseront avec eux, et il ne faut pas les utiliser dans une aussi grande proportion. De dix à quinze pour cent devraient suffire au mélange. Nous l'avons expérimenté avec succès. Biscuits sucres CNA 323 3 D'autres choses étaient mentionnées. Il s'agissait entre autres de biscuits sucrés. On les fabrique parce que certains les aiment, et ainsi beaucoup de gens s'en procurent qui ne devraient pas en manger. Il y a donc encore de nombreuses améliorations à apporter, et Dieu aidera tous ceux qui veulent collaborer avec lui. -- Lettre 188, 1901. CNA 323 6 411. Ceux qui préparent des recettes pour notre journal d'hygiène doivent y apporter tous leurs soins. Certains aliments peuvent être améliorés, et leur usage modifié. D'aucuns ont fait un trop grand usage de noix dans certaines préparations. Beaucoup m'ont écrit: "Je ne puis utiliser les noix; que faut-il prendre pour remplacer la viande?" Une nuit, il me semblait être debout devant un groupe de personnes, et je leur disais qu'elles employaient trop de noix dans la préparation de leurs aliments; que l'organisme ne les supporte pas quand on les emploie comme il est indiqué dans certaines recettes; et que, si l'on en faisait un usage plus judicieux, les résultats seraient plus satisfaisants. -- Témoignages pour l'Église 3:154 (1902). Pour un service de restauration diététique dans les camps-meetings CNA 324 1 412. Dans nos camps-meetings, des arrangements devraient être faits pour que les gens pauvres puissent obtenir à bon compte une nourriture saine et bien préparée. On devrait également y trouver un restaurant dans lequel seraient offerts des plats sains présentés de façon attrayante, ce qui parlerait en faveur de notre compétence à ceux qui ne partagent pas notre foi. Que cet aspect de notre oeuvre ne soit pas séparé des autres activités propres au camp-meeting. Chaque branche de l'oeuvre de Dieu doit être étroitement rattachée à toutes les autres, et tout l'ensemble doit progresser dans une harmonie parfaite. -- Testimonies for the Church 7:41 (1902). CNA 324 2 413. Dans nos villes, des ouvriers intéressés s'occupent de diverses branches du travail missionnaire. Des restaurants diététiques seront installés. Mais avec quelle prudence une telle activité doit-elle être réalisée! Ceux qui travaillent dans ces restaurants doivent constamment faire des expériences, de manière à s'initier à l'art de préparer des aliments savoureux et sains. Chaque restaurant diététique devrait être une école pour tous ceux qui y travaillent. Ce genre d'activité peut être organisé d'une manière beaucoup plus étendue dans les villes que dans les villages. Mais dans chaque localité où il y a une église et une école d'église, il faut donner un enseignement sur la préparation d'une alimentation saine et simple en faveur de ceux qui souhaitent vivre conformément aux principes de la réforme sanitaire. Et une oeuvre similaire devrait s'accomplir dans tous nos champs missionnaires. -- Manuscrit 79, 1900, p. 1. Nos restaurants doivent s'inspirer de certains principes CNA 325 1 414. Vous devez vous garder constamment de toutes sortes de petites choses, apparemment inoffensives, qui pourraient conduire à l'abandon des principes qui doivent toujours être maintenus dans nos restaurants. ... Nous ne devons pas attendre de ceux qui toute leur vie ont cherché à satisfaire leur appétit qu'ils comprennent comment on peut préparer une nourriture qui soit à la fois saine, simple et appétissante. C'est une science que toute institution médicale et tout restaurant diététique doivent enseigner. ... CNA 325 2 Si la clientèle de nos restaurants diminue du fait que nous refusons d'abandonner les vrais principes, laissons-la diminuer. Nous devons persévérer dans les voies du Seigneur, bon an mal an. CNA 325 3 Je vous présente ces choses dans mes lettres pour vous aider à demeurer attachés à ce qui est droit et à éliminer ce dont l'acceptation dans nos institutions médicales et nos restaurants entraînerait l'abandon des principes. -- Lettre 201, 1902. Evitez les mélanges compliqués CNA 325 4 415. Dans tous les restaurants de nos villes, on court le danger de pousser trop loin le mélange de nombreux aliments dans les plats offerts. L'estomac supporte mal les repas composés d'une trop grande variété d'aliments. La simplicité fait partie de la réforme sanitaire. Notre oeuvre court le risque de ne plus mériter le nom qu'elle porte. CNA 325 5 Si nous voulons travailler en faveur de la restauration de la santé, il est nécessaire que nous refrénions l'appétit, que nous mangions lentement et que nous nous contentions d'un nombre limité de plats au même repas. Ce conseil demande à être souvent renouvelé. Nous ne nous conformons pas aux principes de la réforme sanitaire lorsque nous prenons dans un repas une trop grande variété de plats. Nous ne devons jamais oublier que c'est l'aspect religieux de l'oeuvre, à savoir apporter à l'âme la nourriture dont elle a besoin, qui doit avoir la prééminence sur tout autre. -- Lettre 271, 1905. Le rôle des restaurants diététiques CNA 326 1 416. Il m'a été révélé que nous ne devons pas nous contenter de posséder un restaurant végétarien à Brooklyn; il faudrait en établir d'autres dans divers quartiers de la ville. Les gens qui habitent un arrondissement du grand New York ignorent totalement ce qui se passe dans d'autres endroits de cette grande ville. Les hommes et les femmes qui fréquentent les restaurants disséminés en plusieurs endroits constateront bientôt une amélioration dans leur état de santé. Une fois qu'ils ont donné leur confiance, ils sont plus facilement disposés à accepter le message divin de la vérité. CNA 326 2 Partout où se poursuit une oeuvre médicale missionnaire dans nos grandes villes, il faut créer des écoles de cuisine; et partout où se développe une action éducative missionnaire, il faut établir un restaurant diététique, où se donneront des leçons pratiques sur le choix rationnel et la préparation saine des aliments. -- Testimonies for the Church 7:55 (1902). CNA 326 3 417. Le Seigneur a un message pour nos villes, et ce message doit être proclamé dans nos camps-meetings et dans nos campagnes d'évangélisation. De plus, des restaurants diététiques doivent être établis dans les villes, par lesquels doit être donné un message de tempérance. Des arrangements seront faits pour que des réunions soient organisées en rapport avec nos restaurants. Si c'est possible, que l'on réserve une pièce où les directeurs et le personnel seront invités à faire des conférences sur la santé et sur la tempérance chrétienne, grâce auxquelles ils recevront un enseignement sur la manière de préparer une nourriture saine et sur d'autres sujets importants. Dans ces réunions, il faut associer la prière et le chant aux causeries, non seulement sur des sujets de santé et de tempérance, mais aussi sur des sujets bibliques. En enseignant aux auditeurs la manière de préserver leur santé physique, on trouvera de nombreuses occasions de répandre la semence de l'Evangile du royaume. -- Testimonies for the Church 7:115 (1902). Le but ultime de l'oeuvre de préparation de produits de régime CNA 327 1 418. Lorsqu'elle est dirigée de manière à permettre à l'Evangile du Christ d'être mis en évidence devant le public, l'oeuvre de préparation de produits de régime se recommande d'elle-même. Mais je mets hautement en garde contre une activité qui n'a d'autre objet que la production d'aliments destinés à répondre aux besoins corporels. C'est une erreur grave de passer autant de temps et d'utiliser entièrement les talents d'hommes et de femmes, à préparer des produits alimentaires, alors qu'aucun effort spécial n'est tenté en même temps pour apporter aux multitudes le pain de vie. De grands dangers menacent une oeuvre dont le but n'est pas de révéler le chemin de la vie éternelle. -- Manuscrit 10, 1906, p. 1. ------------------------Chapitre 16 -- La diététique dans les établissements médicaux Soins rationnels et nourriture saine CNA 331 1 419. Il est nécessaire de créer des institutions pour le traitement des malades, où ceux-ci puissent être confiés à des médecins missionnaires, craignant Dieu, et être soignés sans drogues. Dans ces institutions viendront des personnes devenues malades par l'effet d'habitudes erronées dans le manger et le boire, et auxquelles il faudra assurer un régime simple, sain et savoureux. Il ne s'agit nullement d'un régime carencé. Des aliments sains doivent être combinés et préparés de telle sorte qu'ils fournissent des plats appétissants. -- Manuscrit 50, 1906, p. 1. CNA 331 2 420. Nous désirons établir un sanatorium où les maladies seront traitées à l'aide d'agents naturels, et où les patients s'initieront à l'art de se soigner eux-mêmes; où ils apprendront à consommer modérément une nourriture saine et à renoncer aux narcotiques -- thé, café, vin, stimulants de toutes sortes -- et à écarter la viande. -- Manuscrit 44, 1896, p. 1. Responsabilité des médecins, diététiciens et infirmières CNA 331 3 421. Le médecin a le devoir de veiller à ce qu'une nourriture saine soit offerte et à ce qu'elle soit préparée de manière à ne pas créer de perturbations dans l'organisme. -- Lettre 112, 1909. CNA 332 1 422. Les médecins doivent être vigilants dans la prière, en comprenant qu'ils assument de grandes responsabilités. Ils doivent prescrire aux patients un régime qui leur convient parfaitement. Et cette nourriture doit être préparée par une personne qui a conscience d'occuper un poste de la plus haute importance, et qui sait qu'un sang de qualité ne peut être produit que par une nourriture de qualité. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. CNA 332 2 423. Une partie importante de la tâche de l'infirmière consiste à prendre soin de l'alimentation de son patient. Il ne faut pas laisser celui-ci souffrir ou s'affaiblir par manque de nourriture, ni charger à l'excès ses organes digestifs. Donnez-lui des aliments savoureux et bien adaptés, en qualité et en quantité, à ses besoins. -- Rayons de santé, 289 (1905). Rechercher le confort des patients et s'adresser à leur bonne volonté CNA 332 3 424. Les patients doivent recevoir une nourriture suffisante, saine et savoureuse, préparée et présentée de telle manière qu'ils ne seront pas tentés de manger de la viande. Les repas peuvent ainsi contribuer à enseigner la réforme sanitaire. Il faut apporter du soin aux combinaisons d'aliments présentées aux patients. Il est très important d'apprendre à connaître l'art des mélanges rationnels, qui est une expression de la sagesse divine. CNA 332 4 Les heures des repas doivent être choisies de telle sorte que les patients se rendront compte que ceux qui dirigent l'institution s'inquiètent de leur confort et travaillent en faveur de leur santé. Lorsqu'ils quittent l'institution, ils n'emportent pas avec eux les germes de préjugés défavorables. Il ne faut en aucun cas donner aux patients l'impression que les heures des repas sont fixées par des lois immuables. CNA 333 1 Si du fait d'avoir supprimé le troisième repas dans l'institution vous remarquez que vous incitez certaines personnes à s'en aller, votre devoir apparaît clairement. Nous devons nous souvenir que s'il y a des personnes qui s'accommodent de deux repas par jour, il en est d'autres qui, prenant des repas moins substantiels, éprouvent le besoin de faire un repas le soir. Il faut absorber une nourriture suffisante pour fortifier les muscles. Et nous ne devons pas oublier que notre esprit tire son énergie de la nourriture assimilée. Un des aspects de l'oeuvre médicale missionnaire accomplie par les personnes travaillant dans les institutions médicales est de montrer la valeur d'une nourriture saine. CNA 333 2 Il est convenable de ne servir ni thé, ni café, ni viande dans nos établissements médicaux. Pour beaucoup, cette mesure implique un grand changement et une sévère privation. En imposant d'autres changements, comme par exemple celui de réduire le nombre de repas, on fait, dans certains cas, plus de mal que de bien. -- Lettre 213, 1902. N'exigez dans les habitudes que les changements indispensables CNA 333 4 425. Ceux qui travaillent dans cette institution doivent se rappeler que Dieu leur demande de se placer sur le terrain des patients pour les rencontrer où ils se trouvent. Nous devons être les auxiliaires de Dieu en présentant les grands thèmes de la vérité destinée à notre temps, et nous devons éviter de nous immiscer d'une façon inconsidérée dans les habitudes et les moeurs de ceux qui fréquentent nos institutions médicales en qualité de patients ou d'hôtes. Plusieurs d'entre eux viennent dans ce lieu de repos pour n'y séjourner que quelques semaines. En les obligeant, pour un temps si court, à changer leurs heures de repas, nous leur causons un sérieux désagrément. Si vous agissez ainsi, vous découvrirez, après quelques essais, accompagnés d'ennuis, que vous avez commis une erreur. Informez-vous discrètement des habitudes des patients, et n'exigez pas d'eux qu'ils changent leurs habitudes si un tel changement ne représente pas pour eux un avantage. CNA 334 1 L'ambiance de l'institution doit être joyeuse et intime, donc aussi sociable que possible. Ceux qui viennent pour y recevoir des soins doivent s'y sentir comme "chez eux". Des changements radicaux dans le régime indisposent leur humeur. Le fait de constater que leurs habitudes sont perturbées produit une sensation d'inconfort. Leur esprit est troublé, ce qui aggrave encore le caractère inhabituel des conditions, et ils sont ainsi frustrés des bénédictions qu'ils pourraient obtenir si les circonstances étaient différentes. S'il s'avère nécessaire de changer leurs habitudes, que cela se fasse d'une façon prudente et plaisante pour que les patients considèrent ce changement comme une bénédiction et non comme un inconvénient. ... CNA 334 2 Vos règlements doivent avoir une telle consistance qu'ils s'imposeront à la raison de ceux-là même qui n'ont pas été habitués à voir les choses clairement. Alors que vous vous efforcez de faire pénétrer les principes rénovateurs et transformateurs de la vérité dans le mode de vie de ceux qui viennent à l'institution pour y recouvrer la santé, permettez-leur de constater que l'on ne leur impose pas de fardeaux arbitraires. Ne leur fournissez aucun motif de sentir qu'ils sont contraints de se conformer à un genre de vie qu'ils n'ont pas choisi. -- Lettre 213, 1902. Introduisez les changements dans la diététique d'une façon progressive CNA 334 3 426. Pendant la nuit, je vous ai parlé, à tous deux. J'avais certaines choses à vous dire relativement à la diététique. Je vous parlais librement, vous disant que vous deviez opérer un changement dans vos opinions concernant le régime alimentaire à proposer aux gens du monde qui viennent à notre institution médicale. Ces personnes ont eu l'habitude d'absorber une nourriture riche et irrationnelle. Elles souffrent des conséquences de leur gourmandise. Elles ont besoin d'une réforme dans le manger et le boire, mais cette réforme ne peut pas s'accomplir d'un seul coup. Le changement doit se réaliser progressivement. Les aliments de régime qu'on leur propose doivent être appétissants. Pendant toute leur existence, elles ont sans doute fait trois repas par jour et absorbé une nourriture riche. Il est important que l'on parvienne à intéresser ces personnes aux vérités de la réforme sanitaire. Mais pour arriver à leur faire adopter une alimentation judicieuse, il faut pouvoir leur présenter un choix abondant d'aliments sains et appétissants. Les changements ne doivent pas intervenir d'une manière brutale, ce qui les éloignerait de la réforme sanitaire plutôt que de les y amener. La nourriture qu'on leur présente doit être bien préparée, et doit être plus riche que celle que vous ou moi nous choisirions. ... CNA 335 1 J'écris ceci parce que je suis certaine que le Seigneur vous demande d'avoir la sagesse d'aborder ces personnes sur leur propre terrain, dans leur ignorance et leur asservissement à la gourmandise. En ce qui me concerne personnellement, je suis résolument en faveur d'une alimentation saine et simple. Mais ce n'est pas la meilleure chose d'imposer d'emblée à des patients du monde, adonnés à la gourmandise, une diététique stricte au point de les éloigner de la réforme sanitaire. Une telle façon d'agir ne parviendrait pas à les convaincre de la nécessité d'un changement dans leurs habitudes dans le manger et le boire. Présentez-leur les faits. Instruisez-les de manière à leur montrer la nécessité de consommer une nourriture simple et saine, et introduisez graduellement les réformes nécessaires. Donnez-leur le temps voulu pour se conformer aux traitements et à l'enseignement reçus. Travaillez et priez, et comportez-vous à leur égard avec toute l'amabilité désirable. CNA 336 1 Je me souviens de ________________, lors d'un séjour que je fis dans l'institution médicale de cet endroit. Je fus invitée à m'asseoir à la table des patients et à manger avec eux, pour faire plus ample connaissance. Je constatai qu'on commettait une grave erreur dans la préparation des aliments. Ils étaient insipides et ne couvraient que les deux tiers des besoins normaux. Il me fut impossible de faire un repas capable de satisfaire mon appétit. Je cherchai à modifier le cours des choses, et je pense que mon intervention fut de quelque utilité. L'instruction doit aller de pair avec les Reformes CNA 336 2 Dans nos rapports avec les patients dans nos institutions médicales, nous devons raisonner de cause à effet. Nous devons nous souvenir que les habitudes et les pratiques d'une longue vie ne peuvent être changées en un instant. Lorsqu'on dispose d'un cuisinier intelligent et d'un choix abondant d'aliments sains, on peut introduire des réformes susceptibles de réussir. Mais il faut du temps pour les introduire. Un effort déterminé ne doit être tenté que lorsque ces réformes sont réclamées. Rappelons-nous qu'une nourriture qui peut paraître appétissante à un partisan de la réforme sanitaire semblera insipide à ceux qui ont été habitués à des mets très relevés. Il faut faire des causeries, expliquer pourquoi des réformes en matière d'alimentation sont essentielles, et montrer que la consommation d'aliments très épicés est une source d'inflammation pour les organes digestifs dont la muqueuse est délicate. Il faut présenter les raisons qui nous ont amenés, en tant que peuple, à modifier nos habitudes dans le manger et dans le boire. Montrez pourquoi nous éliminons le tabac et toutes les boissons alcoolisées. Présentez clairement et intégralement les principes de la réforme sanitaire, et placez sur la table un vaste choix d'aliments sains et appétissants; et le Seigneur vous aidera à convaincre les auditeurs de l'urgence de la réforme, ce qui les amènera à voir que cette réforme va leur apporter le plus grand bien. Ils ressentiront la privation de la nourriture relevée à laquelle ils étaient habitués, mais il faudra s'efforcer de leur donner une nourriture si saine et si appétissante qu'ils ne regretteront plus les plats malsains. Montrez-leur que les traitements qu'ils reçoivent ne produisent tout leur effet que s'ils apportent les changements nécessaires dans leurs habitudes relatives au boire et au manger. -- Lettre 331, 1904. CNA 337 1 427. Dans toutes nos institutions médicales, il faudrait offrir aux patients dans la salle à manger un menu suffisamment libéral. Je n'ai rien vu de spécialement extravagant dans l'un ou l'autre de nos établissements médicaux, mais j'ai constaté que certaines tables n'offraient pas une nourriture suffisante, saine, appétissante et savoureuse. Assez fréquemment des patients, après un séjour plus ou moins long, quittent l'institution avant le délai fixé, estimant acquitter pour la chambre, la pension et les soins une somme élevée et n'être pas payés en retour. Il est évident que les plaintes de ce genre circulent rapidement et discréditent l'établissement. Deux extremes CNA 337 2 Il y a deux extrêmes qu'il convient d'éviter. Que le Seigneur assiste tous ceux qui travaillent dans nos institutions médicales pour qu'ils ne se fassent pas les défenseurs d'une nourriture carencée. Hommes et femmes qui viennent du monde dans nos établissements ont souvent un appétit perverti. On ne doit pas leur demander d'opérer d'un seul coup des changements radicaux. Certains d'entre eux ne peuvent pas d'emblée être astreints à un régime alimentaire aussi sévère que celui qui peut être pratiqué dans les familles. Dans une institution médicale, il y a différents appétits à satisfaire. Ainsi, les besoins particuliers de certains doivent être couverts avec des légumes soigneusement préparés. Pour d'autres, la consommation de légumes entraîne de réelles souffrances. Les pauvres dyspeptiques ont aussi besoin de recevoir de nombreuses paroles de réconfort. Il faut que l'influence religieuse du foyer chrétien pénètre l'institution médicale. Toutes ces choses doivent être conduites avec prudence et dans un esprit de prière. Le Seigneur connaît les difficultés qui doivent être surmontées, et il nous aidera. ... Variez les menus CNA 338 1 Hier, je vous ai écrit des choses qui, je l'espère, ne vous auront pas troublé. J'en ai peut-être trop dit sur l'importance de pratiquer dans nos institutions médicales une diététique libérale. J'ai constaté que dans bon nombre de nos établissements médicaux, la nourriture n'était pas aussi variée et libérale qu'elle devrait l'être. Comme vous le savez, dans la nutrition des malades, nous ne devons pas nous en tenir à un régime unique, mais nous devons fréquemment changer le menu, et préparer les aliments de diverses manières. Je crois que le Seigneur vous donnera le discernement nécessaire pour la préparation des aliments. -- Lettre 45, 1903. CNA 338 2 428. Ceux qui viennent dans nos établissements médicaux pour s'y faire soigner doivent y recevoir un large assortiment d'aliments bien préparés. La nourriture qui leur est offerte doit être nécessairement plus variée que celle qui est consommée dans une famille. Elle doit être d'une qualité telle qu'elle laisse aux patients une impression favorable. Ce point est très important. L'établissement médical prospérera mieux si l'on y offre une nourriture suffisante et appétissante. CNA 338 3 J'ai de nouveau, comme toujours, quitté la table de nos institutions médicales mécontente et ayant faim. J'ai parlé à ceux qui assumaient la direction de ces établissements pour leur dire que le régime devait y être plus abondant et la nourriture plus appétissante. Je leur ai demandé de mettre leur imagination à contribution pour apporter les changements nécessaires dans les meilleures conditions. Je leur ai dit de se rappeler que ce qui pourrait éventuellement satisfaire le goût des personnes acquises à la réforme sanitaire ne répondra pas à celui de celles qui ont toujours consommé une nourriture riche, même si elles souhaitent mettre un terme à une telle habitude. On peut apprendre beaucoup de choses d'une alimentation bien préparée et bien présentée dans un restaurant diététique administré avec succès. ... Evitez les extremes CNA 339 1 Si vous ne prêtez pas attention à cette question, la clientèle de l'institution diminuera au lieu d'augmenter. Il est dangereux de se porter aux extrêmes dans le domaine de la réforme alimentaire. CNA 339 2 La nuit dernière, tandis que je dormais, je parlais au docteur ________________. Je lui disais: Vous devez encore et toujours prendre garde en ce qui concerne les extrêmes en diététique. Vous ne devez pas verser dans les extrêmes, ni en ce qui vous concerne personnellement, ni en ce qui concerne le personnel et les patients de l'institution. Les patients s'acquittent d'un prix assez élevé pour leur pension, et ils doivent disposer libéralement d'une nourriture suffisante. Certains d'entre eux entrent à l'institution dans un état qui réclame des restrictions sérieuses en matière alimentaire et implique un menu très simple, mais dès que leur état de santé s'améliore, ils doivent recevoir une alimentation suffisante et nourrissante. CNA 339 3 Ce que j'écris vous surprendra peut-être, mais la nuit dernière il m'a été révélé qu'un changement dans la diététique de votre établissement influerait très favorablement sur sa fréquentation. Il vous faut un régime plus libéral. -- Lettre 37, 1904. CNA 339 4 429. Dans une institution médicale, il faut se garder du danger de verser dans les extrêmes en diététique. Nous ne pouvons espérer que des gens du monde acceptent d'emblée ce que les adventistes ont mis des années à apprendre. Même aujourd'hui, beaucoup de nos prédicateurs ne pratiquent pas la réforme sanitaire, en dépit de la lumière qu'ils ont reçue. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que ceux qui n'ont pas conscience de la nécessité d'user de tempérance en matière d'alimentation, qui n'ont aucune expérience pratique à ce sujet, franchissent d'un seul coup l'étape qui sépare la gourmandise et le régime restrictif sévère qu'implique la réforme sanitaire. CNA 340 1 Ceux qui viennent à l'institution médicale doivent y recevoir une nourriture saine, préparée d'une manière qui la rende savoureuse, en harmonie toutefois avec des principes rationnels. Nous ne pouvons pas espérer d'eux qu'ils vivent exactement comme nous. Le changement serait trop radical. Il y a très peu de gens parmi nous qui pratiquent un régime restrictif aussi sévère que celui que le docteur ______________ préconise comme étant conforme à la sagesse. Les changements ne doivent pas intervenir brutalement, lorsque les patients n'y sont pas préparés. CNA 340 2 La nourriture offerte aux patients doit être d'une telle qualité qu'elle fasse sur eux une impression favorable. Les oeufs peuvent être accommodés de bien des façons. Les tartes au citron ne doivent pas être interdites. CNA 340 3 On n'a pas suffisamment étudié la manière de préparer une alimentation savoureuse et nourrissante, et on ne s'est pas donné assez de peine pour la réaliser. Nous ne souhaitons pas que notre institution médicale soit privéee de ses patients. Nous ne réussirons pas à arracher des hommes et des femmes à leur mode de vie erroné si nous ne les traitons pas avec sagesse. CNA 340 4 Assurez-vous les services d'un excellent cuisinier, et ne limitez pas le choix des aliments pour satisfaire le goût de ceux qui sont des partisans rigides de la réforme sanitaire. Si l'on donnait aux patients une telle nourriture carencée, ils en seraient dégoûtés, car elle leur semblerait insipide. Ce n'est pas de cette manière que, dans nos institutions médicales, on parviendra à gagner des âmes. Il faut que les conseils que le Seigneur a donnés à frère et soeur _____________ au sujet des extrêmes en diététique soient suivis. Il m'a été révélé que le docteur ______________ doit modifier son régime et prendre davantage d'aliments nourrissants. Il est possible d'éviter un régime riche tout en prenant une nourriture savoureuse. Je sais que l'extrémisme sous toutes ses formes en matière d'alimentation qui se manifeste dans une institution médicale nuira à sa réputation. ... CNA 341 1 Il y a une manière de combiner et de préparer les aliments qui en fait des plats sains et nourrissants. Ceux qui, dans nos institutions, sont chargés de faire la cuisine devraient savoir comment s'y prendre pour arriver à ce résultat. Cette question doit être envisagée sous l'angle de l'enseignement biblique, car on peut aller jusqu'à frustrer l'organisme de la nourriture qui lui convient. La bonne manière de préparer les aliments doit être considérée comme une science. -- Lettre 127, 1904. Influence d'une nourriture carencée ou insipide CNA 341 3 430. Ils doivent recevoir ... la meilleure qualité d'aliments sains et variés. Ceux qui ont été habitués à satisfaire leur appétit avec un régime riche, et qui, en arrivant dans l'institution médicale, se trouvent dès le premier repas face à un régime maigre, reçoivent d'emblée l'impression que les rapports entendus au sujet des adventistes qui vivent très pauvrement et même se laissent mourir de faim, sont vrais. Un repas nettement insuffisant fera davantage pour amener le discrédit sur l'institution que toutes les influences en d'autres domaines parviendront à obtenir pour le contrecarrer. Si nous nous proposons de nous mettre sur le terrain même des gens et de les amener peu à peu à une réforme sanitaire profonde, nous ne devons pas commencer par leur imposer un régime draconien. Il faut mettre sur les tables des plats bien préparés composés d'aliments sains, savoureux, en quantité suffisante, sinon ceux qui accordent à ce qu'ils mangent une importance extrême se croiront menacés de mourir de faim. Nous désirons qu'on nous présente des mets agréablement préparés. -- Lettre 61, 1886. Les aliments carnés ne doivent pas faire partie du régime de nos institutions médicales CNA 342 1 431. J'ai reçu des instructions en ce qui concerne l'usage des aliments carnés dans nos établissements médicaux. Ils doivent être exclus du régime et remplacés par une nourriture saine et savoureuse, préparée de manière à être appétissante. -- Lettre 37, 1904. CNA 342 2 432. Frère et soeur ________________, j'aimerais que vous considériez quelques points qui m'ont été révélés depuis que commencèrent les difficultés au sujet de la suppression des aliments carnés de la table de nos établissements médicaux. ... CNA 342 3 J'ai reçu des instructions très complètes de la part du Seigneur qui ne veut pas que des aliments carnés soient offerts aux patients dans les salles à manger de nos institutions médicales. J'ai été éclairée sur le fait que les patients peuvent recevoir de la viande si, après avoir écouté les causeries données dans le salon, ils exigent encore que nous leur en servions; mais, dans ce cas, ils doivent la consommer dans leur chambre. Tous les membres du personnel doivent supprimer la viande. Mais, ainsi que je l'ai dit, si, après avoir eu connaissance du fait que la viande ne peut figurer sur les tables de la salle à manger, quelques patients exigent d'en recevoir, servez-la leur bien volontiers dans leur chambre. CNA 342 4 Habitués, comme beaucoup le sont, à consommer de la viande, il n'est pas surprenant qu'ils s'attendent à en trouver sur la table de nos établissements médicaux. Vous pouvez estimer qu'il n'est pas prudent d'afficher le menu, donnant la liste des plats disponibles; car l'absence de viande du régime pourrait constituer un important obstacle pour ceux qui ont l'intention de fréquenter l'institution. CNA 343 1 Que la nourriture soit préparée d'une façon appétissante, et bien présentée. Il faudrait apprêter plus de plats qu'il n'est nécessaire si l'on servait de la viande. On peut prévoir d'autres aliments, afin de l'éliminer. Certains peuvent user de lait et de crème. -- Lettre 45, 1903. Pas d'ordonnance pour une alimentation carnée CNA 343 2 433. J'ai été instruite du fait que les médecins qui mangent de la viande et la prescrivent à leurs patients ne devraient pas être employés dans nos institutions, parce qu'ils renoncent sciemment à éduquer leurs patients afin qu'ils s'abstiennent de ce qui les rend malades. Le médecin qui mange de la viande et la prescrit ne fait pas le rapprochement de cause à effet, et au lieu d'apporter la guérison, il amène le patient, par son propre exemple, à se laisser aller à un appétit perverti. CNA 343 3 Les médecins employés dans nos institutions devraient être des réformateurs dans ce domaine, et dans bien d'autres. Beaucoup de patients sont souffrants du fait que leur régime contient des erreurs. Ils ont besoin qu'on leur montre la bonne voie. Mais comment un médecin qui mange de la viande pourrait-il le faire? Par ses mauvaises habitudes, il met lui-même des entraves à son oeuvre et sape son efficience. CNA 343 4 Dans nos établissements médicaux, de nombreux patients ont résolu par eux-mêmes la question de la viande, et, désireux de préserver leurs facultés mentales et physiques, l'ont exclue de leur régime. Ils ont ainsi obtenu un apaisement aux maladies qui les torturaient. Beaucoup de ceux qui ne partagent pas notre foi sont devenus des réformateurs parce que, d'un point de vue égoïste, ils avaient vu la nécessité d'agir ainsi. Ils ont consciencieusement pris position au sujet de la réforme dans le manger et le vêtement. Les Adventistes du Septième Jour continueront-ils alors à suivre des pratiques malsaines? Ne prêteront-ils pas attention à cette injonction: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu"? 1 Corinthiens 10:31. -- Manuscrit 64, 1901, p. 1. Prudence dans la suppression des aliments carnés CNA 344 1 434. La lumière que Dieu a donnée, au sujet des maladies et de leurs causes, doit être largement répandue; car ce sont les mauvaises habitudes de gourmandise, de négligence et d'indifférence en ce qui concerne les soins adéquats à donner au corps, qui gouvernent les gens. Des habitudes d'hygiène, le plus grand soin pour tout ce qui doit entrer dans notre bouche, doivent être observées. CNA 344 2 Vous ne devez pas prescrire une abstention totale et définitive de viande, mais vous devez éduquer l'esprit et permettre à la lumière d'y briller. Eveillez la conscience individuelle de chacun afin qu'il se garde de tout appétit dépravé. ... CNA 344 3 Il faut considérer avec circonspection cette question de la viande. Lorsque quelqu'un passe du régime carné, stimulant, au régime végétarien, il ressent toujours, au début, une sensation de faiblesse et une baisse de vitalité, et beaucoup de gens considèrent cela comme un argument prouvant la nécessité de manger de la viande. Mais ce résultat est justement le premier argument qui devrait être utilisé pour écarter un régime carné. CNA 344 4 Le changement ne devrait pas se faire brusquement, spécialement chez ceux qui fournissent un travail intensif. Eduquez la conscience, renforcez la volonté, et le changement se fera plus rapidement et de meilleur coeur. CNA 344 5 Les tuberculeux qui marchent lentement vers le tombeau ne devraient pas apporter de changements à leur régime, mais devraient prendre bien soin de se procurer une viande provenant des animaux les plus sains qui se puissent trouver. CNA 345 1 Les personnes chez qui des tumeurs emportent peu à peu la vie ne devraient pas être tracassées par la question de savoir si elles doivent manger de la viande ou non. Prenez garde de ne pas exiger de résolution trop rigoureuse à ce sujet. Cela n'améliorera en rien leur cas d'imposer des changements, mais portera préjudice aux principes du végétarisme. Donnez des causeries au salon. Eduquez les esprits, mais ne forcez personne; car une telle réforme appliquée sous la contrainte est nuisible. ... CNA 345 2 Il est nécessaire de montrer aux intéressés et aux médecins, et par eux à tous les autres, que tous les animaux sont plus ou moins malades. Une viande malsaine n'est pas rare, mais tout à fait courante. Toutes les formes de maladie qui se manifestent dans le corps humain peuvent être transmises par la chair d'animaux morts. La faiblesse due au changement de régime sera rapidement surmontée, et les médecins devraient comprendre qu'il ne faut pas considérer les stimulants contenus dans la viande comme étant indispensables à la vie et à la force. Tous ceux qui l'abandonnent d'une manière intelligente recouvreront la santé des nerfs et des muscles, après s'être habitués au changement. -- Lettre 54, 1896. CNA 345 3 435. Le docteur ________________ m'a demandé si, en toutes circonstances, je conseillerais de boire du bouillon de poulet à un malade dont l'estomac ne pourrait rien supporter d'autre. J'ai dit: "Il y a des personnes, mourant de consomption, à qui, si elles le demandent, on peut donner du bouillon de poulet. Mais je ferais très attention." Cet exemple ne devrait pas porter préjudice à l'institution ou constituer une excuse pour d'autres qui pensent que leur cas requiert le même régime. J'ai demandé à la doctoresse ___________ si elle avait un cas semblable dans son établissement. Elle m'a répondu: "Non; mais j'ai une soeur à l'hôpital de _____________, qui est très faible. Elle a des accès de dépression, mais elle peut manger du poulet cuit." J'ai rétorqué: "Il vaudrait mieux la retirer de cet hôpital. ... La lumière qui m'a été donnée est que si cette soeur dont vous parlez voulait fortifier et cultiver son goût pour une nourriture saine, tous ces accès disparaîtraient." CNA 346 1 Elle avait donné libre cours à son imagination; l'ennemi a pris avantage de la faiblesse de son corps; et son esprit n'est pas assez fort pour supporter à nouveau les vicissitudes de la vie quotidienne. Elle a besoin d'une bonne cure mentale, d'un accroissement de foi et d'un service actif pour le Christ. Elle a également besoin de faire travailler ses muscles par un travail manuel pratiqué à l'extérieur. L'exercice physique serait pour elle une des plus grandes bénédictions de sa vie. Elle ne doit pas être une invalide, mais une femme bien portante, à l'esprit bien équilibré, prête à accomplir efficacement et noblement la tâche qui lui est impartie. CNA 346 2 Tout traitement que l'on pourrait donner à cettre soeur ne lui sera que de peu d'utilité tant qu'elle ne fera pas sa part. Elle doit fortifier ses muscles et ses nerfs par le travail manuel. Elle ne doit pas être une invalide, mais peut accomplir un travail utile et sérieux. -- Lettre 231, 1905. "Ne la laissez pas apparaître" CNA 346 4 436. J'ai rencontré les médecins et frère _____________; je leur ai parlé pendant environ deux heures, et j'ai libéré mon âme. Je leur ai dit qu'ils avaient été tentés, et qu'ils avaient cédé à la tentation. Avec le dessein d'encourager la fréquentation de l'institution, ils avaient dressé une table chargée d'aliments carnés, et avaient alors été tentés d'aller plus loin et d'utiliser le thé, le café et des drogues. ... Je leur ai dit: La tentation surviendra par le moyen de ceux qui ont satisfait leur appétit pour la viande, et si certains de ces gens-là entrent en relation avec l'établissement de santé, leur influence incitera à sacrifier les principes. La consommation de viande n'aurait jamais dû être permise. Il ne devrait pas être nécessaire de l'interdire, car elle n'aurait jamais dû apparaître sur la table. ... On s'est servi de l'argument qui veut que l'on puisse mettre de la viande sur la table tant que les patients n'ont pas été entraînés à s'en passer. Mais, comme de nouveaux patients arrivent continuellement, la même excuse provoquerait l'établissement d'un régime carné. Non; ne la laissez pas apparaître du tout sur la table. Alors, vos conférences au sujet de la question de la viande correspondront au message que vous devriez proclamer. -- Lettre 84, 1898. Servir du thé, du café et de la viande dans les chambres des patients CNA 347 1 437. Dans nos institutions médicales ... on ne devrait servir ni thé, ni café, ni viande, excepté dans quelques cas spéciaux, lorsque le patient le désire tout particulièrement, et alors, ces articles doivent lui être servis dans sa chambre. -- Lettre 213, 1902. Ne prescrire ni thé, ni café, ni viande CNA 347 2 438. Les médecins ne sont pas là pour prescrire un régime carné aux patients, car c'est justement cette sorte de régime qui les a rendus malades. Recherchez le Seigneur. Lorsque vous l'aurez trouvé, vous serez doux et humbles de coeur. Personnellement, vous ne puiserez plus votre subsistance dans la chair d'animaux morts, et vous n'en introduirez plus une parcelle dans la bouche de vos enfants. Vous ne prescrirez ni viande, ni thé, ni café à vos patients, mais vous donnerez des causeries au salon pour leur montrer les avantages d'un régime simple. Vous supprimerez tous les produits malsains de vos menus. CNA 347 3 Lorsque les médecins de nos établissements médicaux, après avoir reçu pendant des années des instructions du Seigneur, encouragent par la parole et par l'exemple ceux dont ils doivent prendre soin à user d'un régime carné, ils se disqualifient pour la tâche de diriger nos institutions de santé. Le Seigneur ne donne pas la lumière sur la réforme sanitaire pour qu'elle soit méprisée par ceux qui occupent une position influente et ont de l'autorité. Le Seigneur sait ce qu'il dit, et il doit être honoré dans ce qu'il dit. La lumière doit être faite sur ces questions. C'est celle du régime qui nécessite l'étude la plus sérieuse, et les ordonnances devraient être rédigées en accord avec les principes de santé. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 4, 5 (1896). On ne doit pas servir d'alcool CNA 348 2 439. Nous ne construisons pas des établissements médicaux pour en faire des hôtels. Ne recevez dans nos institutions que ceux qui désirent se conformer aux bons principes, ceux qui accepteront les aliments que nous pouvons, en toute bonne conscience, placer devant eux. Si nous permettons aux patients d'avoir de l'alcool dans leurs chambres, ou si nous leur servons de la viande, nous ne pourrons leur donner l'aide qu'ils sont en droit de recevoir en venant dans nos institutions. Nous devrions faire savoir que, par principe, nous excluons de tels articles de nos établissements médicaux et de nos restaurants diététiques. Ne désirons-nous pas voir nos semblables libérés de la maladie et des infirmités, forts et en santé? Soyons alors aussi fidèles aux principes que l'aiguille l'est au pôle. -- Testimonies for the Church 7:95 (1902). Des plats qui excitent l'appétit CNA 348 3 440. Nous ne pouvons amener les gens du monde à adhérer à nos principes d'un seul coup; c'est pourquoi nous ne devons pas être trop sévères en ce qui concerne le régime des patients. Lorsque des patients du monde viennent à l'institution, ils doivent se soumettre à un régime très différent de celui auquel ils sont habitués; afin que le changement ne leur soit pas trop sensible, la cuisine la meilleure, faite suivant les principes de la réforme, devrait leur être offerte; les plats les plus savoureux et appétissants déposés sur les tables. ... CNA 349 1 Ceux qui paient pour la pension et les soins devraient bénéficier d'une nourriture préparée de la manière la plus appétissante. La raison en est claire. Lorsque les patients sont privés d'aliments carnés, l'organisme ressent le changement. Il éprouve une sensation de faiblesse, et les patients demanderont une compensation dans leur régime. Les plats devraient être apprêtés de manière à exciter l'appétit et à plaire au regard. -- Lettre 54, 1907. Alimentation des malades CNA 349 2 441. Un régime abondant et varié devrait être prévu pour les patients, mais on devrait apporter beaucoup de soins dans la préparation et la combinaison des aliments pour les malades. La table d'un établissement médical ne doit pas ressembler exactement à la table d'un restaurant. Il doit exister une grande différence entre la nourriture destinée aux gens bien portants, qui peuvent presque tout digérer, et celle destinée aux malades. CNA 349 3 Il y a danger à prévoir un régime trop restreint pour des personnes venues directement d'un régime si abondant qu'il encourageait la gloutonnerie. Le menu devrait être copieux. Mais en même temps il devrait être simple. Je sais que la nourriture peut être préparée simplement, et cependant être si appétissante que même ceux qui ont été habitués à un menu plus riche l'apprécient. CNA 349 4 Placez sur les tables des fruits en abondance. Je suis heureuse de ce que vous puissiez alimenter la table de l'institution avec les fruits frais de vos propres vergers. C'est certainement un grand avantage. -- Lettre 171, 1903. Un enseignement à donner à la table de l'institution CNA 350 1 442. Les rayons d'or de la lumière devraient constamment briller dans la préparation de la nourriture, montrant à ceux qui s'asseyent à table comment il faut vivre. Cet enseignement doit également être donné à ceux qui visitent l'institution, afin qu'ils puissent en emporter les principes de la réforme. -- Lettre 71, 1896. CNA 350 2 443. La préparation de la nourriture pour les patients de l'institution nécessite beaucoup de soins et d'attention. Certains de ces patients viennent de foyers dans lesquels la table est garnie tous les jours d'une nourriture très substantielle, et l'on doit faire tout ce qui est possible pour leur présenter une nourriture qui soit à la fois appétissante et saine. Recommander la Reforme Sanitaire CNA 350 3 Le Seigneur désire que l'institution dont vous vous occupez soit l'un des endroits les plus confortables et agréables du monde. Je voudrais que vous preniez un soin tout particulier à préparer, pour les patients, un régime qui ne mette pas leur santé en danger, et qui, en même temps, leur recommande nos principes de réforme sanitaire. Cela pouvant être, et cela étant, l'impression la plus favorable sera produite sur l'esprit des patients. Ce sera pour eux un enseignement leur montrant les avantages d'un mode de vie hygiénique sur celui qui était le leur auparavant. Et lorsqu'ils quitteront l'institution, ils en parleront de manière à encourager d'autres personnes à y venir. -- Lettre 73, 1905. La table du personnel CNA 350 4 444. Vous considérez trop à la légère la tâche qui vous incombe d'assurer aux membres de votre personnel des repas copieux et réguliers, et vous y apportez trop peu de soin. Ces personnes ont besoin d'une nourriture saine et abondante. Elles sont constamment surmenées; leur vitalité doit être préservée. Leurs principes devraient être éduqués. Tous, dans les établissements médicaux, devraient être abondamment pourvus de la nourriture la meilleure, la plus saine et la plus fortifiante. La table de votre personnel devrait être garnie non de viande mais d'une abondante provision de fruits frais, de céréales et de légumes, préparés d'une manière appétissante et saine. Votre négligence à cet égard a considérablement augmenté vos revenus, mais au grand détriment des facultés physiques et spirituelles de votre personnel. Cela n'a pas été agréable au Seigneur. L'influence du menu tout entier n'est pas une recommandation en faveur de vos principes auprès de ceux qui s'asseyent à la table du personnel. -- Lettre 54, 1896. Le cuisinier, un missionnaire médical CNA 351 1 445. Obtenez la meilleure aide possible pour la cuisine. Si la nourriture est préparée de telle manière qu'elle entraîne une surcharge pour l'estomac, il faut en rechercher la cause. Les aliments peuvent être apprêtés de telle sorte qu'ils soient à la fois sains et appétissants. -- Lettre 100, 1903. CNA 351 2 446. Le cuisinier, dans un établissement médical, devrait être un parfait réformateur. Un homme n'est pas converti tant que son appétit et son régime ne correspondent pas à sa profession de foi. CNA 351 3 Le cuisinier d'un établissement médical devrait être un missionnaire médical bien entraîné. Ce devrait être une personne capable, apte à faire par elle-même des expériences. Elle ne devrait pas s'en tenir qu'aux recettes. Le Seigneur nous aime, et il ne veut pas que nous nous nuisions à nous-mêmes en confectionnant des recettes malsaines. CNA 351 4 Dans toute institution il y aura toujours des personnes pour se plaindre de la nourriture, prétendant qu'elle ne leur réussit pas. Elles ont besoin d'être instruites des dangers d'un régime malsain. Comment le cerveau pourrait-il être lucide lorsque l'estomac est souffrant? -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. CNA 352 1 447. Dans notre établissement médical, il devrait y avoir un cuisinier qui comprenne parfaitement son travail, qui ait un jugement sain, qui puisse procéder à certaines expériences et qui ne soit pas porté à introduire dans le régime toutes les choses qui doivent être évitées. -- Lettre 37, 1901. CNA 352 2 448. Disposez-vous d'un cuisinier capable de préparer des plats qui attireront irrésistiblement les regards des patients, lesquels y verront une amélioration de leur régime habituel? Celui qui remplit la charge de cuisinier dans un établissement médical devrait être capable de préparer des plats utilisant des mélanges savoureux et sains, et ces combinaisons doivent être plus substantielles que celles que vous ou moi souhaiterions consommer. -- Lettre 331, 1904. CNA 352 3 449. La personne qui remplit la fonction de cuisinier assume une lourde responsabilité. Elle doit être formée à des habitudes d'économie et comprendre qu'il ne faut gaspiller aucune parcelle de nourriture. Le Christ a dit: "Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde." Jean 6:12. Que ce conseil soit suivi par tous, quel que soit le département auquel ils sont rattachés! Les éducateurs doivent être pénétrés par le principe de l'économie pour pouvoir l'enseigner au personnel, à la fois par la parole et par l'exemple. -- Manuscrit 88, 1901, p. 1. ------------------------Chapitre 17 -- La diététique en tant que remède rationnel Agents thérapeutiques naturels CNA 355 1 450. Il importe de connaître les bienfaits qu'entraîne la diététique dans les cas de maladie. Tous devraient comprendre ce qu'ils doivent faire pour eux-mêmes. -- Manuscrit 86, 1897, p. 1. CNA 355 2 451. Il y a plusieurs manières de pratiquer l'art de guérir, mais il n'y en a qu'une approuvée par le Seigneur. Les remèdes de Dieu sont les simples agents naturels qui ne nuisent pas à l'organisme et ne l'affaiblissent pas par leurs propriétés actives. L'air pur et l'eau, la propreté, une alimentation convenable, une vie pure et une ferme confiance en Dieu, sont des remèdes dont la carence fait mourir des milliers de gens. Malheureusement ces remèdes ne sont plus de mode parce que leur emploi judicieux exige un travail qui n'est pas apprécié. CNA 355 3 L'air frais, l'exercice, l'eau pure, un appartement propre et agréable sont à la portée de tous sans coûter beaucoup, alors que les médicaments coûtent cher tant par la dépense que par l'effet qu'ils produisent sur l'organisme. -- Témoignages pour l'Église 2:170 (1885). CNA 355 4 452. L'air pur, le soleil, l'eau, le repos, l'exercice, une alimentation judicieuse, la confiance en Dieu, voilà les vrais remèdes. Chacun devrait connaître les traitements naturels et la manière de les appliquer. Il est essentiel d'être au courant des principes qui régissent le soin des malades, et d'acquérir une expérience pratique à cet égard. CNA 356 1 L'usage des remèdes naturels exige, il est vrai, des précautions et des efforts qui rebutent bien des gens, car la nature guérit et reconstitue graduellement; elle paraît lente à ceux qui manquent de patience. D'autre part, l'abandon des plaisirs malsains demande un sacrifice. Mais si l'on persévère, on découvre bien vite qu'en cessant de la contrecarrer, la nature accomplit son oeuvre avec sagesse; et en obéissant à ses lois, on est récompensé par un retour à la santé du corps et de l'esprit. -- Rayons de santé, 277, 278 (1905). CNA 356 2 453. Les médecins conseillent souvent à leurs malades de faire des voyages à l'étranger, de se rendre à des stations thermales, ou de traverser l'océan en vue de recouvrer la santé, alors que dans neuf cas sur dix, en s'alimentant avec sobriété, en faisant de l'exercice physique dans de bonnes dispositions d'esprit, ils guériraient tout en économisant beaucoup de temps et d'argent. L'exercice physique et un libre et abondant usage de l'air et des rayons du soleil -- ces bienfaits que Dieu accorde à tous les hommes -- peuvent, dans de nombreux cas, rendre vie et forces aux malades amaigris. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 160 (1890). Ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes CNA 356 3 454. En ce qui concerne ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes, il y a un point qui doit retenir toute notre attention. CNA 356 4 Je dois bien me connaître moi-même, je dois sans cesse apprendre comment entretenir cet édifice, le corps que Dieu m'a donné, afin de le conserver dans les meilleures conditions de santé. Je dois consommer des aliments qui contribueront à mon bien-être physique, et je dois veiller tout particulièrement à ce que mes vêtements n'entravent pas la libre circulation de mon sang. Je ne dois pas me priver d'air ni d'exercice. Je dois bénéficier des rayons du soleil autant que cela se peut. Je dois acquérir la sagesse afin d'être le gardien intelligent de mon corps. CNA 357 1 Je ferais une chose peu sage en entrant dans une pièce froide lorsque je suis en transpiration; je me montrerais un mauvais serviteur à l'égard de moi-même si je me permettais de m'asseoir dans un endroit où il y a un courant d'air, m'exposant ainsi à prendre froid. Je ne serais pas sage non plus en restant les pieds et les jambes froids, repoussant ainsi le sang vers le cerveau ou les organes internes. Je devrais toujours me protéger les pieds dans une atmosphère humide. Je devrais manger régulièrement la nourriture la plus saine, qui me donnera le sang de la meilleure qualité qui soit, et je ne devrais pas travailler immodérément s'il est en mon pouvoir de faire autrement. Et lorsque je transgresse les lois que Dieu a établies dans mon corps, je dois me repentir et me réformer, et me placer dans les conditions les plus favorables grâce aux agents naturels que Dieu a mis à ma disposition: l'air pur, l'eau pure, et les rayons du soleil, précieux et curatifs. CNA 357 2 L'eau peut être utilisée de différentes manières pour calmer la souffrance. Une ration d'eau pure et chaude (environ un demi-verre) prise avant le repas ne fera aucun mal, mais sera plutôt bénéfique. -- Lettre 35, 1890. La foi et la façon correcte de manger et de boire CNA 357 3 455. Que ceux qui sont malades fassent tout ce qu'ils peuvent, par de bonnes habitudes dans le manger, le boire et le vêtement, et par la pratique d'exercices judicieux, pour recouvrer la santé. Dites aux patients qui viennent dans nos institutions médicales de coopérer avec Dieu dans la recherche de la santé. "Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Dieu a créé les nerfs et les muscles pour qu'on les emploie. C'est l'inactivité de la machine humaine qui entraîne la maladie et la souffrance. -- Lettre 5, 1904. CNA 358 1 456. Ceux qui soignent les malades devraient accomplir leur importante tâche en comptant implicitement sur Dieu, dont les bénédictions leur permettront de se servir des moyens qu'il met gracieusement à leur disposition et sur lesquels il attire l'attention de son peuple, à savoir: l'air pur, la propreté, une alimentation saine, l'alternance convenable du travail et du repos, et l'hydrothérapie. -- Testimonies for the Church 1:561 (1867). Remèdes naturels dans les établissements médicaux CNA 358 2 457. Il m'a été montré qu'une institution médicale devait être établie, dans laquelle l'emploi des drogues devrait être écarté, et des méthodes de traitement simples et naturelles employées pour la guérison des malades. Dans cette institution, les gens devraient apprendre à s'habiller, à respirer et à manger convenablement -- donc à prévenir la maladie par une bonne hygiène de vie. -- Lettre 79, 1905. CNA 358 3 458. Dans nos établissements médicaux, nous prônons l'emploi de remèdes simples. Nous déconseillons l'usage des drogues, car elles empoisonnent le sang. Dans ces institutions des instructions devraient être données sur la façon de préserver la santé par une manière hygiénique de manger, de boire, de se vêtir et de vivre. -- Manuscrit 49, 1908, p. 1. CNA 358 4 459. La question de la réforme sanitaire n'est pas discutée comme elle le devrait. Un régime simple, une absence complète de drogues, permettant à la nature de récupérer librement les énergies corporelles dépensées, rendraient nos institutions médicales beaucoup plus efficaces pour la guérison des malades. -- Lettre 73a, 1896. Une diététique curative CNA 359 1 460. L'habitude de manger trop souvent et trop impose une surcharge aux organes digestifs et amène un état fébrile dans tout l'organisme. Le sang devient impur et toutes sortes de maladies se développent. Le médecin appelé prescrit un médicament qui apportera un soulagement momentané mais qui ne guérira pas la maladie. La forme même de la maladie en sera peut-être changée, mais le mal en sera dix fois aggravé. La nature s'efforçait de libérer l'organisme d'une accumulation de toxines, et si, au lieu de la contrarier, on lui eut adjoint les moyens divins les plus courants tels que l'air et l'eau purs, une rapide et complète guérison aurait été obtenue. CNA 359 2 Ceux qui se trouvent dans ce cas et qui en souffrent peuvent faire pour eux-mêmes ce que d'autres ne sauraient tenter en leur faveur. Ils doivent commencer par libérer la nature du fardeau qu'ils lui ont imposé. Ils doivent supprimer la cause. Jeûnez pendant un temps assez court et donnez à l'estomac l'occasion de se reposer. Faites baisser la fièvre avec des traitements hydrothérapiques prudents et rationnels. Ces soins aideront la nature dans ses efforts pour libérer l'organisme de ses impuretés. Mais, en général, les personnes qui souffrent deviennent impatientes. Elles ne consentent pas à pratiquer le renoncement et à souffrir un peu de la faim. ... CNA 359 3 L'emploi de l'eau aura une action limitée si le patient ne sent pas la nécessité de se conformer strictement au régime qui lui a été prescrit. CNA 359 4 Beaucoup de gens vivent dans la transgression des lois de la santé, et sont ignorants du rapport qui existe entre leurs habitudes dans le manger, le boire, le travail, et leur santé. Ils ne comprennent leur véritable condition qu'à partir du moment où la nature proteste contre les abus qu'on lui impose, ce qui se traduit par des maux et des douleurs dans l'organisme. Si même à ce moment-là les malades voulaient faire normalement ce qu'il y a à faire, en recourant aux moyens simples qu'ils ont délaissés -- l'emploi de l'eau et la pratique d'un régime approprié -- , la nature recevrait exactement l'aide qu'elle réclame, et qu'elle aurait dû recevoir depuis longtemps. Si une telle attitude est adoptée, le malade se rétablira fort probablement sans s'être affaibli. -- Spiritual Gifts 4a:133, 135 (1864). CNA 360 1 461. Les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c'est d'être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. Dans beaucoup de maladies, le meilleur remède est de supprimer un ou deux repas afin que les organes digestifs surmenés puissent se reposer. Une cure de fruits pendant quelques jours produit souvent d'excellents résultats chez les intellectuels. Très souvent, la guérison est obtenue par une courte période de jeûne complet suivie d'un régime simple et modéré, le tout secondé par les efforts de la nature. Un régime frugal pendant un mois ou deux persuaderait bien des gens que le chemin du renoncement est aussi celui de la guérison. -- Rayons de santé, 114, 115 (1905). Une stricte tempérance comme remède à la maladie CNA 360 2 462. Lorsqu'un médecin se rend compte qu'un malade souffre par sa manière de manger et de boire, ou par suite d'autres mauvaises habitudes, s'il ne le met pas en garde contre ses erreurs, il lui fait un grand tort. Les ivrognes, les aliénés, les débauchés sont pour lui une invitation à proclamer bien haut que la souffrance résulte du péché. Ceux qui comprennent les principes de la vie devraient s'employer avec zèle à lutter contre toutes les causes de maladie. En contact continuel avec la douleur, s'efforçant de la soulager, comment le médecin pourrait-il se taire? Serait-il charitable et compatissant s'il négligeait de proclamer la tempérance comme le grand remède contre la maladie? -- Rayons de santé, 295 (1905). Prescrire la meilleure nourriture possible CNA 361 1 463. Les médecins devraient être vigilants dans la prière, en comprenant qu'ils assument une grande responsabilité. A leurs patients, ils devraient prescrire le régime alimentaire qui leur convient le mieux. Cette nourriture devrait être préparée par une personne consciente d'occuper un poste de la plus haute importance, et qui sache qu'un sang de qualité ne peut être produit que par des aliments de qualité. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. ------------------------Chapitre 18 -- Fruits, céréales et légumes Part 1 -- Fruits Les bienfaits apportés par les fruits frais CNA 365 1 464. Je suis si reconnaissante à Dieu du fait qu'il ne supprima pas l'usage des fruits à Adam, lorsque celui-ci dut quitter le jardin d'Eden. -- Lettre 157, 1900. CNA 365 2 465. Le Seigneur désire que ceux qui vivent dans les endroits où l'on peut cueillir des fruits pendant une bonne partie de l'année, apprécient le privilège qui leur est donné. Plus nous disposerons de fruits frais, mieux nous pourrons comprendre les bienfaits dont nous jouissons. -- Témoignages pour l'Église 3:154 (1902). CNA 365 3 466. Nous nous trouverions bien de manger moins d'aliments cuits et davantage de fruits crus. Enseignons aux gens à user largement de raisin, de pommes, de pêches, de poires, de baies et de toute autre sorte de fruits. Pour les conserves, employez le verre de préférence au métal. -- Témoignages pour l'Église 3:159 (1902). CNA 365 5 467. Pour un estomac atteint de dyspepsie, vous pouvez placer sur votre table différentes sortes de fruits, mais pas une trop grande quantité à chaque repas. -- Testimonies for the Church 2:373 (1870). CNA 366 1 468. Nous recommandons particulièrement les fruits en tant qu'aliments de santé. Mais il vaut mieux ne pas en consommer à la fin d'un repas déjà substantiel et varié. -- Manuscrit 43, 1908, p. 1. CNA 366 2 469. Convenablement préparés, les légumes et les fruits de saison sont bienfaisants, à condition d'être de bonne qualité et sains, ne montrant pas la moindre trace de maladie ou de pourriture. Il y a plus de gens que nous ne pouvons l'imaginer qui passent de vie à trépas pour avoir consommé des fruits et des légumes gâtés, qui fermentent dans l'estomac et empoisonnent le sang. -- Lettre 12, 1887. CNA 366 3 470. Les fruits sains, préparés simplement et consommés librement, constituent la meilleure nourriture que puissent absorber ceux qui se préparent pour l'oeuvre de Dieu. -- Lettre 103, 1896. Les fruits font partie d'un régime rationnel CNA 366 5 471. Les céréales, les fruits et les légumes sont donc les aliments que Dieu nous offre. A l'état naturel ou apprêtés d'une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu'une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. -- Rayons de santé, 88 (1905). CNA 367 1 472. Tous les éléments nutritifs dont nous avons besoin peuvent être trouvés dans les céréales, les fruits, les légumes et les oléagineux. Si nous nous approchons du Seigneur dans des sentiments d'humilité, il nous enseignera la manière de préparer une nourriture saine, exempte de toute souillure due aux aliments carnés. -- Manuscrit 27, 1906, p. 1. Un régime fruitarien temporaire CNA 367 5 473. Les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c'est d'être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. Dans beaucoup de maladies, le meilleur remède est de supprimer un ou deux repas afin que les organes digestifs surmenés puissent se reposer. Une cure de fruits pendant quelques jours produit souvent d'excellents résultats chez les intellectuels. Très souvent, la guérison est obtenue par une courte période de jeûne complet suivie d'un régime simple et modéré, le tout secondé par les efforts de la nature. Un régime frugal pendant un mois ou deux persuaderait bien des gens que le chemin du renoncement est aussi celui de la guérison. -- Rayons de santé, 114, 115 (1905). Il faut remplacer ce qui est nocif CNA 367 6 474. Un enseignement clair en ce qui concerne la tempérance devrait être donné dans nos institutions médicales. Les patients doivent être informés sur la nocivité des boissons intoxicantes et sur les bienfaits apportés par une abstinence totale. Il faut les inviter à renoncer aux aliments qui ont causé la ruine de leur santé et chercher à remplacer ceux-ci par des fruits en quantité suffisante. On peut facilement se procurer des oranges, des citrons, des pommes, des pêches et autres fruits; car la terre, qui appartient au Seigneur, produit ce qui est nécessaire, lorsqu'on se donne la peine de la solliciter. -- Lettre 145, 1904. CNA 368 1 475. N'employez pas trop de sel, évitez les conserves au vinaigre et les aliments épicés. Mangez du fruit en abondance, et l'irritation de l'estomac qui cause la soif pendant le repas disparaîtra presque entièrement. -- Rayons de santé, 94 (1905). Mettre les fruits en conserve ou les faire sécher CNA 368 6 476. Partout où les fruits abondent, on doit en faire une provision pour l'hiver, en les mettant en bocaux ou en les faisant sécher. Les petits fruits, tels que les groseilles, les fraises, les framboises et les mûres, peuvent être cultivés avantageusement en bien des endroits où ils sont peu employés. CNA 368 7 Pour la conservation des fruits, on utilisera les bocaux de préférence aux boîtes de fer blanc; mais il est indispensable que ces fruits soient de bonne qualité. Employez peu de sucre et cuisez-les juste le temps nécessaire pour assurer leur conservation. Ainsi préparés, ils remplacent très bien les fruits frais. CNA 369 1 Partout où l'on peut se procurer à des prix modérés des fruits secs, tels que raisins, pruneaux, pommes, poires, pêches, abricots, on trouvera avantageux de les utiliser en abondance dans l'alimentation quotidienne, et, pour assurer la santé et la vigueur, ils conviendront parfaitement aux travailleurs. -- Rayons de santé, 90 (1905). CNA 369 2 477. Le jus de pomme conservé en bouteilles est sain et savoureux. Les poires et les cerises, si l'on peut s'en procurer, mises en bocaux, fournissent d'excellent jus pour l'hiver. -- Lettre 195, 1905. CNA 369 3 478. Si vous pouvez vous procurer des pommes, vous devez vous estimer satisfaits pour ce qui concerne les fruits, même si vous ne trouvez rien d'autre. ... Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de disposer d'une très grande variété de fruits, cependant, lorsqu'on ne peut pas trouver de pommes, il est utile de mettre en conserve d'autres fruits au moment de leur apparition. Les pommes sont supérieures à tout autre fruit de la saison pour l'alimentation. -- Lettre 5, 1870. Tout frais sortis du verger ou du jardin CNA 369 4 479. Il y a un autre avantage à tirer du fait que l'on dispose d'arbres fruitiers à proximité de nos institutions médicales: on dispose de fruits frais et sains pour la table. -- Manuscrit 114, 1902, p. 1. CNA 369 5 480. Nos familles de même que nos institutions devraient apprendre à cultiver la terre et à améliorer son rendement. Si les gens avaient une juste notion de la valeur des produits du sol, qui apparaissent en leur saison, ils s'appliqueraient davantage à cultiver la terre. Chacun devrait être informé de la valeur des fruits et des légumes directement tirés du verger ou du jardin. Plus le nombre des patients et des élèves augmente, plus doit augmenter la superficie du sol disponible. Il faudrait planter un vignoble de manière à permettre à nos institutions d'avoir leur propre raisin. De même, il y aurait avantage à disposer d'une orangeraie. -- Manuscrit 13, 1911, p. 1. Part 2 -- Cereales Elles figurent dans le régime choisi par le Créateur CNA 370 10 481. Les céréales, les fruits, les oléagineux et les légumes sont. ... les aliments que Dieu nous offre. A l'état naturel ou apprêtés d'une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu'une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. -- Rayons de santé, 88 (1905). CNA 371 1 482. Ceux qui consomment de la viande absorbent en réalité -- mais de seconde main -- les éléments contenus dans les céréales et les légumes, puisque l'animal s'en nourrit. La vie des céréales et des légumes passe dans l'animal, et nous la recevons en mangeant la chair de l'animal. Ne serait-il pas préférable de prendre directement cette vie dans les aliments que Dieu nous a destinés? -- Rayons de santé, 100, 101 (1905). Elles font partie d'une alimentation qui convient CNA 371 3 483. C'est une erreur de croire que la force musculaire dépend de la viande. Les besoins de l'organisme seront mieux satisfaits, on jouira d'une meilleure santé sans en faire usage. Les céréales, les fruits et les légumes contiennent tous les éléments nutritifs nécessaires à la formation d'un sang généreux. -- Rayons de santé, 102, 103 (1905). CNA 371 4 484. Tous les éléments nutritifs dont nous avons besoin peuvent être trouvés dans les céréales, les fruits, les légumes et les oléagineux. Si nous nous approchons du Seigneur dans des sentiments d'humilité, il nous enseignera la manière de préparer une nourriture saine, exempte de toute souillure due aux aliments carnés. -- Manuscrit 27, 1906, p. 1. On les trouve en abondance CNA 371 6 485. La nature fournit en abondance des fruits, des oléagineux et des céréales, et d'année en année les produits de tous les pays sont mieux répartis, grâce aux facilités croissantes de transport. Il en résulte que beaucoup d'aliments considérés autrefois comme coûteux et luxueux sont aujourd'hui à la portée de tous. -- Rayons de santé, 89 (1905). CNA 372 1 486. Il est possible, avec un peu de prévoyance et de méthode, de se procurer en tous pays ce qui est le plus favorable à la santé. Le blé, le riz, le maïs et l'avoine, ainsi que les haricots, les pois et les lentilles s'expédient partout. En y ajoutant les fruits du pays ou de l'étranger, et les légumes qui croissent dans la localité, on a tout ce qu'il faut pour se passer de viande. -- Rayons de santé, 90 (1905). Les céréales convenablement préparées CNA 372 3 487. Les fruits, les céréales et les légumes préparés d'une façon simple, sans épices ni graisse d'aucune sorte, forment avec le lait ou la crème le régime le plus sain. Ces aliments nourrissent notre corps, et nous assurent une vigueur physique et intellectuelle que ne saurait nous donner une nourriture stimulante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 115. CNA 372 5 488. Les céréales et les fruits cuits sans graisse animale, ou consommés tels que la nature les produit, devraient constituer l'alimentation de ceux qui se préparent à être transmués. -- Témoignages pour l'Église 1:298 (1869). Porridge CNA 373 1 489. Les céréales dont on fait les différentes sortes de bouillies devraient être cuites pendant plusieurs heures. Les aliments épais sont plus sains que les aliments liquides, parce qu'ils exigent plus de mastication. -- Rayons de santé, 92 (1905). CNA 373 2 490. Certaines personnes croient sincèrement qu'une alimentation rationnelle consiste principalement en porridge. Pourtant, le fait d'en consommer en grande quantité ne convient pas aux organes digestifs, car c'est une nourriture trop liquide. Recommandez plutôt les fruits, les légumes et le pain. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. Gruau de blé complet CNA 373 4 491. Vous pouvez préparer du gruau de blé complet. Si la farine complète est trop grossière, tamisez-la et versez du lait sur le gruau bouillant. C'est un plat savoureux et sain, convenant très bien à un camp-meeting. -- Testimonies for the Church 2:603 (1871). Pour remplacer la viande CNA 373 5 492. Lorsqu'on renonce à la viande, il faut la remplacer par une variété de céréales, de légumes et de fruits nourrissants et appétissants. ... Il faut pouvoir remplacer la viande par des aliments sains et d'un prix modique. -- Rayons de santé, 103 (1905). Part 3 -- PAIN Le soutien de la vie CNA 374 3 493. La religion encouragera les mères à préparer un pain de bonne qualité. ... Le pain doit être bien cuit, aussi bien intérieurement qu'extérieurement. La santé de l'estomac exige qu'il soit léger et sec. Le pain est vraiment le soutien de la vie; le cuisinier doit exceller dans sa fabrication. -- Manuscrit 34, 1899, p. 1. Il y a de la religion dans un bon pain CNA 374 4 494. Certaines ménagères ne considèrent pas comme un devoir religieux d'apprêter convenablement les aliments, aussi ne cherchent-elles pas à se perfectionner. Elles laissent aigrir le pain avant de le mettre au four, et les ingrédients dont on se sert pour essayer de supprimer les conséquences de la négligence de la cuisinière rendent ce pain nocif aux organes digestifs. Il faut du soin et de l'intelligence pour faire du bon pain. Il y a plus de religion dans un bon pain qu'on ne le pense généralement. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 49 (1890); Counsels on Health, 117. CNA 374 5 495. C'est un devoir religieux pour toute jeune fille chrétienne et toute femme d'apprendre à faire du bon pain, léger et sans acidité, avec de la farine complète. Les mères doivent prendre leurs filles avec elles dans la cuisine dès leur jeune âge, et leur enseigner l'art de cuisiner. -- Testimonies for the Church 1:684 (1868). L'emploi de bicarbonate de soude dans la fabrication du pain CNA 375 1 496. Le bicarbonate de soude -- ou poudre-levure -- utilisé dans la fabrication du pain est nuisible et nullement indispensable; il irrite l'estomac et empoisonne souvent tout l'organisme. Beaucoup de cuisinières croient qu'elles ne peuvent faire du bon pain sans recourir au bicarbonate de soude, mais c'est une erreur. Si elles se donnaient la peine de s'initier à d'autres méthodes, elles arriveraient à faire un pain meilleur, plus sain, plus naturel et plus savoureux. Le lait dans le pain leve CNA 375 3 Pour le pain levé, il ne faut pas remplacer l'eau par le lait. Celui-ci occasionne une dépense superflue et rend le pain moins sain. Le pain au lait s'aigrit plus facilement que le pain à l'eau et fermente plus rapidement dans l'estomac. Le pain leve chaud CNA 375 4 Il faut que le pain soit léger et doux. On ne doit pas y tolérer le moindre soupçon d'aigreur. Les miches doivent être petites et bien cuites, de manière que tous les germes du levain soient détruits. Consommé chaud ou frais, le pain levé se digère difficilement; il ne devrait jamais paraître sur la table. Il n'en est pas de même du pain sans levain. Les petits pains de farine de froment, sans levain, et cuits dans un four bien chaud, sont à la fois sains et savoureux. ... Les biscottes CNA 375 5 Les biscottes sont très digestibles et très savoureuses. On peut aussi couper du pain ordinaire en tranches et les faire sécher au four jusqu'à ce qu'elles soient parfaitement sèches et dorées, sans la moindre trace de moisissure. Placé dans un endroit sec, ce pain peut être ainsi conservé bien plus longtemps que le pain ordinaire. Il suffit de le faire chauffer avant de le manger pour qu'il soit aussi frais que s'il venait d'être cuit. -- The Ministry of Healing, 300-302 (1905). Le pain rassis meilleur que le pain frais CNA 376 3 497. Le pain rassis de deux à trois jours est plus sain que le pain frais. Le pain séché au four constitue l'un des meilleurs aliments. -- Lettre 142, 1900. Les inconvénients du pain aigre CNA 376 4 498. Il arrive souvent que nous trouvions le pain complet lourd, aigre et à peine cuit. Cela provient du fait que l'on ne cherche pas à s'instruire et que l'on n'arrive pas à s'acquitter convenablement de l'importante tâche de cuisiner. Parfois, nous découvrons que les tartes, les biscuits secs et d'autres préparations ne sont pas cuits. Les cuisinières vous diront qu'elles peuvent très facilement cuisiner d'après la vieille routine, mais, à vrai dire, c'est que leurs familles n'aiment pas le pain complet et elles croient qu'en l'adoptant elles s'exposent à souffrir de la faim. CNA 376 5 Je me suis dit à moi-même que je n'en étais pas surprise. C'est votre manière d'apprêter la nourriture qui la rend si peu savoureuse. En la consommant, on s'expose à contracter une dyspepsie. Ces pauvres cuisinières, et ceux qui doivent se contenter des mets qu'elles préparent, vous diront gravement qu'ils ne sont pas d'accord avec la réforme sanitaire. CNA 377 1 L'estomac n'a pas la possibilité de changer un pain carencé, lourd et aigre, en un aliment de qualité; mais un tel pain saura transformer un estomac sain en un estomac malade. Ceux qui consomment une telle nourriture savent qu'ils s'affaiblissent. N'y a-t-il pas une cause à cela? Certains d'entre eux se prétendent des réformateurs en matière de santé, mais ils n'en sont pas. Ils ne savent pas cuisiner. Ils préparent des gâteaux, des pommes de terre, du pain complet d'une façon uniforme, sans presque jamais varier, et l'organisme ne s'en trouve pas fortifié. Ils croient que c'est perdre son temps que de l'employer à acquérir une expérience profonde dans l'art de préparer une nourriture saine et savoureuse. ... CNA 377 2 Dans bien des familles, nous trouvons des dyspeptiques, et la cause de leur maladie réside souvent dans le fait qu'ils consomment un pain carencé. La maîtresse de maison décide qu'un tel pain ne doit pas être jeté, et on le consomme. Est-ce vraiment ce qu'il convient de faire avec un pain impropre à l'alimentation? Pouvez-vous le confier à l'estomac pour qu'il le change en sang? L'estomac a-t-il la possibilité d'assainir un pain aigre, de rendre léger et frais un pain lourd et moisi? ... CNA 377 3 Plus d'une épouse et mère qui n'a pas reçu l'instruction adéquate et qui manque de savoir-faire dans le domaine de la cuisine, présente tous les jours à sa famille une nourriture mal préparée qui, lentement mais sûrement, détruit les organes digestifs, produisant un sang de mauvaise qualité, provoquant fréquemment des crises aiguës de maladies infectieuses, et causant une mort prématurée. Beaucoup de gens sont morts pour avoir consommé du pain lourd et aigre. On m'a rapporté le cas d'une fille à gages qui fit une fournée de pain lourd et aigre. Pour s'en débarrasser et ainsi cacher son erreur, elle jeta ces pains à deux gros porcs. Le lendemain matin, le propriétaire de la maison trouva les porcs sans vie; en examinant l'auge, il découvrit des morceaux de ce pain aigre. Il fit une enquête qui amena la fille à avouer ce qu'elle avait fait. Elle n'avait aucune idée de l'effet que pourrait produire un tel pain sur les porcs. Si du pain lourd et aigre peut tuer des porcs capables de dévorer des serpents à sonnettes et toutes sortes de détritus, quel peut être son effet sur un organe sensible tel qu'un estomac humain? -- Testimonies for the Church 1:681-684 (1868). Donner la préférence au pain et aux autres aliments solides CNA 378 1 499. On devrait prendre soin, au moment du changement entre le régime carné et le régime végétarien, de garnir la table d'aliments sagement préparés et bien cuisinés. Manger trop de porridge constitue une erreur. La nourriture solide, qui demande à être mastiquée, est de loin préférable. Les produits de régime sont une bénédiction à cet égard. Du bon pain et des petits pains complets préparés d'une manière simple, qui nécessite cependant un effort, sont très sains. Le pain ne doit jamais comporter la moindre trace d'aigreur. Il doit être cuit à point de telle sorte que toute mollesse et toute humidité en soient exclues. CNA 378 2 Pour ceux qui peuvent en user, de bons légumes, apprêtés d'une manière saine, sont meilleurs que porridge et bouillies. Des fruits accompagnés de pain bien cuit, rassis de deux ou trois jours, seront plus sains qu'avec du pain frais. Tout cela, lentement et soigneusement mastiqué, fournira tout ce dont l'organisme a besoin. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. Petits pains chauds CNA 378 4 500. Les petits pains chauds et la viande sont entièrement en désaccord avec les principes de la réforme sanitaire. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 2 (1844). CNA 379 1 501. Les petits pains chauds, dans lesquels entre de la levure, sont souvent tartinés de beurre et considérés comme un aliment de choix; mais les organes digestifs affaiblis ne peuvent que ressentir le dommage qui leur est ainsi causé. -- Lettre 72, 1896. CNA 379 2 502. Nous sommes retournés en Egypte plutôt que de nous rendre en Canaan. N'allons-nous pas inverser l'ordre des choses? N'aurons-nous pas une nourriture simple et saine sur nos tables? Ne nous abstiendrons-nous pas de l'usage des petits pains chauds, tout juste bons à provoquer la dyspepsie? -- Lettre 3, 1884. Muffins et petits pains CNA 379 4 503. Des petits pains chauds levés à la soude et à la levure ne devraient jamais apparaître sur nos tables. De tels mélanges sont indignes d'entrer dans l'estomac. Du pain chaud et levé, de quelque sorte que ce soit, est difficile à digérer. Des muffins, qui sont à la fois sains et appétissants, doivent être fabriqués à base de farine complète mélangée à de l'eau pure et froide et à du lait. Mais il est difficile d'apprendre à nos membres la simplicité. Lorsque nous recommandons les muffins de farine complète, nos amis disent: "Oui, nous savons comment nous devons les faire." Nous sommes très déçus lorsqu'ils apparaissent levés à la levure ou au lait caillé et à la soude. Cela n'est pas une preuve de réforme. La farine complète, mélangée à de l'eau douce et pure et à du lait, fera les meilleurs muffins que nous ayons jamais mangés. Si l'eau est dure, utilisez plus de lait, ou ajoutez un oeuf à la pâte. Les muffins seront cuits soigneusement dans un four bien chaud et régulier. CNA 380 1 Pour faire des petits pains, utilisez de l'eau douce et du lait, ou un peu de crème; faites-en une pâte ferme que vous coupez en morceaux comme pour faire des crackers. Cuisez-les sur la grille du four. Ils sont doux et délicieux. Ils requièrent une mastication soigneuse, qui est bénéfique aux dents et à l'estomac. Ils produisent un sang de qualité, et donnent des forces. Avec un tel pain, et les fruits, légumes et céréales dont notre pays abonde, point n'est besoin d'aliments plus luxueux. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. Le pain complet est meilleur que le pain blanc CNA 380 2 504. Le pain blanc ne peut apporter à l'organisme les principes nutritifs que l'on trouve dans le pain complet. L'usage constant de pain blanc ne peut maintenir l'organisme en santé. Vous avez tous les deux le foie paresseux. L'emploi de farine blanche aggrave les difficultés dont vous souffrez. -- Testimonies for the Church 2:68 (1868). CNA 380 3 505. La fine farine n'est pas la meilleure. Pour le pain, elle n'est ni saine ni économique. Le pain de fleur de farine manque des éléments nutritifs qui se trouvent dans le pain de farine complète; il est une cause fréquente de constipation et autres malaises. -- Rayons de santé, 91 (1905). Les céréales pour le pain doivent être variées CNA 381 1 506. L'usage exclusif de farine de froment ne suffit pas pour un régime continu. Un mélange de froment, d'avoine et de seigle sera plus nourrissant que le froment dont les propriétés nutritives ont été enlevées. -- Lettre 91, 1898. Petits pains sucrés CNA 381 2 507. Les petits pains sucrés et les biscuits sucrés apparaissent rarement sur notre table. Moins on mangera de sucreries, mieux cela vaudra; elles causent des troubles dans l'estomac, et rendent impatients et irritables ceux qui ont l'habitude d'en user. -- Lettre 363, 1907. CNA 381 3 508. Il est bon de ne pas mettre de sucre dans les crackers que l'on confectionne. Certains préfèrent les crackers sucrés, mais ils portent préjudice aux organes digestifs. -- Lettre 37, 1901. Part 4 -- Legumes Des légumes frais, préparés simplement CNA 381 6 509. Tous devraient connaître la valeur spéciale des fruits et légumes frais provenant des vergers et des jardins. -- Manuscrit 13, 1911 p. 1. CNA 382 1 510. Les fruits, les céréales, les légumes préparés d'une façon simple, sans épices ni graisse d'aucune sorte, forment avec le lait ou la crème le régime le plus sain. Ces aliments nourrissent notre corps et nous assurent une vigueur physique et intellectuelle que ne saurait nous donner une nourriture stimulante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 115. CNA 382 7 511. Pour ceux qui peuvent en consommer, de bons légumes, préparés d'une manière saine, sont meilleurs que les bouillies ou le porridge. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. CNA 382 8 512. Les légumes devraient être rendus appétissants par un peu de crème ou de lait, ou d'un équivalent. -- Témoignages pour l'Église 3:430 (1909). Les légumes font partie d'un régime bien équilibré CNA 382 9 513. Les simples céréales, les fruits des arbres, les légumes ont toutes les propriétés nutritives nécessaires pour produire un sang de qualité. Ce qu'un régime carné ne peut faire. -- Lettre 70, 1896. Beaucoup de légumes CNA 383 1 514. Nous sommes faits de ce que nous mangeons. Renforcerons-nous les passions animales en mangeant une nourriture animale? Au lieu d'habituer le goût à aimer cette nourriture grossière, il est grand temps que nous nous habituions nous-mêmes à subsister de fruits, de céréales et de légumes. ... Un assortiment de plats simples, parfaitement sains et nourrissants, peut être préparé, sans y inclure la viande. Les hommes vigoureux doivent consommer beaucoup de légumes, de fruits et de céréales. -- Lettre 3, 1884. CNA 383 7 515. Le Seigneur désire que son peuple revienne à un régime composé uniquement de fruits, de légumes et de céréales. -- Lettre 72, 1896. Certains ne peuvent consommer de légumes CNA 383 8 516. Dans une institution médicale, il y a différentes sortes d'appétits à satisfaire. Certains ont besoin de légumes bien apprêtés pour combler leurs besoins particuliers. D'autres ne peuvent consommer de légumes sans en subir les conséquences. -- Lettre 45, 1903. Pommes de terre et patates douces CNA 383 9 517. Nous ne pensons pas que les pommes de terre frites soient saines, car il entre plus ou moins de graisse ou de beurre dans leur préparation. Les pommes de terre cuites au four ou bouillies, servies avec de la crème et une pincée de sel, sont les plus saines. Les restes de pommes de terre ou de patates douces peuvent être préparés avec un peu de crème et de sel et repassés au four, mais non frits; ils sont excellents. -- Lettre 322, 1905. Les haricots constituent un plat sain CNA 384 1 518. Un autre plat très simple et cependant très sain: des haricots secs bouillis ou cuits au four. Diluez-en un peu dans de l'eau, ajoutez-y du lait ou de la crème, et faites-en une soupe. -- Testimonies for the Church 2:603 (1871). La culture et la conservation des légumes CNA 384 2 519. Beaucoup de gens ne saisissent pas l'importance d'avoir un jardin à cultiver, et de faire pousser des fruits et des légumes, afin que leur table puisse en être pourvue. J'ai reçu l'ordre de dire à chaque famille et à chaque église: "Dieu vous bénira lorsque vous travaillerez à votre salut avec crainte et tremblement, de peur que, par manque de sagesse dans la manière de traiter votre corps, vous ne dénaturiez le plan que le Seigneur a conçu pour vous." -- Lettre 5, 1904. CNA 384 4 520. On devrait faire des provisions afin de constituer une réserve de maïs séché. Des potirons devraient être desséchés et employés avantageusement, pendant l'hiver, dans la confection de tartes. -- Lettre 195, 1905. Des légumes verts et des tomates dans le régime d'Ellen G. White CNA 385 1 521. Vous parlez de mon régime. Je ne me suis pas attachée à une seule chose au point de n'être plus capable de manger quoi que ce soit d'autre. Mais en ce qui concerne les légumes verts, vous n'avez pas besoin de vous en préoccuper; car, d'après ce que j'en sais, il y a, dans la région que vous habitez, suffisamment de légumes différents que je pourrai utiliser comme verdure. Je pourrai me procurer des feuilles de bardane jaune, de jeune pissenlit et de moutarde. Il y aura un approvisionnement beaucoup plus abondant et de qualité bien supérieure à celui que nous pourrions obtenir en Australie. Et s'il n'y avait rien d'autre, il resterait les céréales. -- Lettre 31, 1901. CNA 385 2 522. J'ai perdu l'appétit quelque temps avant de partir pour l'Est. Mais maintenant, il est revenu; et je suis affamée lorsque arrive l'heure du repas. Mes légumes de chardon, finement préparés, assaisonnés de jus de citron et de crème stérilisée, sont très appétissants. Je mange du potage de tomate au vermicelle à un repas, et des légumes verts à l'autre. J'ai recommencé à manger des pommes de terre. Tous mes aliments ont bon goût. Je suis comme un fiévreux qui a été à moitié mort de faim, et je cours le danger de me suralimenter. -- Lettre 10, 1902. CNA 385 3 523. Les tomates que vous m'avez envoyées sont très belles et très appétissantes. Je trouve que les tomates constituent le meilleur élément de mon régime. -- Lettre 70, 1900. CNA 385 5 524. Nous avons récolté suffisamment de maïs et de petits pois pour nous et pour nos voisins. Nous faisons sécher le maïs pour l'employer en hiver; alors, lorsque nous en avons besoin, nous le moulons et le cuisons. On en fait des soupes et d'autres plats délicieux. ... CNA 386 1 A la saison, nous avons du raisin en abondance, ainsi que des prunes, des pommes, quelques cerises, pêches, poires et olives, que nous apprêtons nous-mêmes. Nous cultivons aussi une grande quantité de tomates. Je ne dois jamais m'excuser pour la nourriture qui se trouve sur ma table. Je ne pense pas que cela plairait au Seigneur. Nos visiteurs mangent comme nous, et paraissent apprécier notre menu. -- Lettre 363, 1907. ------------------------Chapitre 19 -- Desserts Part 1 -- Sucre CNA 389 1 525. Le sucre n'est pas bon pour l'estomac. Il provoque une fermentation qui obnubile le cerveau et rend l'humeur acariâtre. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. CNA 389 2 526. On emploie généralement trop de sucre dans l'alimentation. Les gâteaux, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes fréquentes d'indigestion. Les crèmes composées d'oeufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l'usage du lait et du sucre pris ensemble. -- Rayons de santé,92 (1905). CNA 389 6 527. Le sucre encombre l'organisme et empêche le bon fonctionnement des organes vitaux. -- Témoignages pour l'Église 1:214 (1870). CNA 389 7 Je me réfère à un cas survenu à Montcalm County, dans le Michigan. Il s'agissait d'un homme appartenant à la noblesse. Il mesurait plus d'un mètre quatre-vingts et était d'une taille mince. Il était malade, et je fus appelée à son chevet. Auparavant j'avais déjà eu l'occasion de m'entretenir avec lui au sujet de son mode de vie. Je lui avais dit que ses yeux avaient une apparence déplaisante. Il consommait de grandes quantités de sucre. Je lui avais demandé la raison de cet excès. Il m'avait dit qu'il avait renoncé à la viande, et qu'il croyait que rien ne pourrait mieux la remplacer que le sucre. Sa nourriture ne lui convenait pas tout simplement parce que sa femme ne savait pas faire la cuisine. CNA 390 1 Beaucoup d'entre nous envoient leurs filles à peine adolescentes à l'école pour qu'elles s'initient aux sciences avant de leur apprendre à cuisiner, alors que ce dernier point devrait être considéré comme ayant une importance primordiale. Voici une femme qui ne savait pas faire la cuisine; elle n'avait pas appris à préparer une nourriture saine. Son éducation révélait ainsi une grave lacune, avec, comme résultat, un régime mal préparé et insuffisant pour couvrir les besoins de l'organisme, compensé par l'usage abusif de sucre, provoquant un état général nettement déficient. La vie de cet homme, du fait d'un régime carencé, s'en trouvait ainsi sacrifiée. CNA 390 2 Lorsque j'allai voir cet homme malade, j'essayai de leur montrer comment améliorer la situation qui, lentement, sembla se rétablir. Mais il commit l'imprudence d'abuser de ses forces et de consommer certains aliments nocifs. Son état s'aggrava à nouveau, sans espoir de guérison. Son corps prit l'apparence d'une masse en pleine corruption. Il mourut victime d'une mauvaise alimentation. Il avait cherché à remplacer une nourriture normale par le sucre, ce qui ne fit qu'empirer son état. -- Testimonies for the Church 2:369, 370 (1870). CNA 390 3 Il m'arrive souvent de m'asseoir à la table de frères et de soeurs et de voir qu'ils emploient de grandes quantités de lait et de sucre. Cela encombre l'organisme, irrite les organes digestifs et influe sur le cerveau. Tout ce qui ralentit le fonctionnement des organes affecte directement le cerveau. Et d'après la lumière qui m'a été donnée, l'usage de beaucoup de sucre fait plus de mal que la viande. Les changements de régime devraient donc être réalisés avec précaution. Il faut présenter ce sujet de manière à ne pas repousser ceux que nous voulons aider et à ne pas leur porter préjudice. -- Témoignages pour l'Église 1:214 (1870). CNA 391 2 528. Nous ne devrions pas prendre l'habitude de mettre en bouche des choses qui sont malsaines pour notre corps, même si nous les aimons. Pourquoi? -- Parce que nous sommes la propriété de Dieu. Vous avez une couronne à conquérir, un ciel à gagner et un enfer à fuir. Ainsi, au nom du Christ, je vous demande: Aurez-vous vu briller devant vous les rayons purs et clairs de la lumière pour vous en détourner ensuite en disant: "J'aime ceci ou j'aime cela"? Dieu demande que chacun de vous commence à faire des plans pour coopérer avec lui dans son oeuvre d'amour: élever, ennoblir et sanctifier l'âme, le corps et l'esprit, afin que nous puissions devenir des ouvriers avec Dieu. ... CNA 391 3 Il vaut mieux laisser de côté les douceurs. Renoncez aux desserts présentés à table. Vous n'en avez pas besoin. Vous devez avoir l'esprit clair afin de penser selon l'ordre de Dieu. -- The Review and Herald, 7 janvier 1902. Vente de friandises sur le terrain du camp CNA 391 6 529. Il y a quelques années, j'ai adressé des reproches aux organisateurs de nos camps-meetings qui y apportaient et y vendaient à nos membres du fromage et d'autres choses mauvaises, et qui vendaient aussi des bonbons, alors que je m'évertuais à instruire jeunes et vieux, afin qu'ils mettent dans le tronc pour les missions l'argent qu'ils avaient dépensé à l'achat de bonbons, et que je cherchais à enseigner ainsi le désintéressement aux enfants. -- Lettre 25a, 1889. CNA 392 1 530. La lumière m'a été donnée en ce qui concerne les aliments fournis à nos camps-meetings. On apporte parfois sur le terrain du camp des aliments qui ne sont pas conformes aux principes de la réforme sanitaire. CNA 392 2 Si nous voulons marcher dans la lumière que Dieu nous a donnée, nous devons apprendre à nos membres, jeunes et vieux, à renoncer à ces aliments que l'on ne consomme que pour satisfaire l'appétit. On devrait apprendre à nos enfants à se passer de ces choses inutiles telles que bonbons, chewing-gum, glaces et autres friandises, afin qu'ils mettent l'argent ainsi épargné dans un tronc du "sacrifice" dont on devrait trouver un exemplaire dans chaque foyer. Par ce moyen, des sommes, petites et grandes, seraient consacrées à la cause de Dieu. CNA 392 3 Beaucoup de nos membres ont besoin d'être instruits sur les principes de la réforme sanitaire. Il existe plusieurs préparations qui ont été mises au point par les fabricants de produits de régime, et recommandées comme étant parfaitement inoffensives; mais j'apporte un témoignage différent à leur sujet. Elles ne sont pas réellement saines, et on ne doit pas encourager leur consommation. Nous devons nous en tenir plus strictement à un régime de fruits, d'oléagineux, de céréales et de légumes. CNA 392 4 Ne permettons pas que l'on apporte, dans nos camps-meetings, des aliments ou des friandises qui contrecarrent la lumière donnée à notre peuple au sujet de la réforme sanitaire. N'essayons pas d'excuser cette tentation de céder à la gourmandise en disant que l'argent récolté par la vente de tels produits est employé à couvrir les dépenses occasionnées par une bonne oeuvre. On devrait résister fermement à toute tentation d'égoïsme. Ne nous permettons pas de faire ce qui est préjudiciable à l'individu sous prétexte qu'il en sortira un bien. Apprenons, chacun pour soi-même, à être des missionnaires actifs, bien-portants et désintéressés. -- Manuscrit 87, 1908, p. 1. Le sucre dans le régime d'Ellen G. White CNA 393 1 531. Tous [les aliments] sont simples et cependant sains parce qu'ils ne sont pas mélangés au hasard. Nous n'avons pas de sucre sur notre table. La sauce dont nous nous servons est constituée de pommes, cuites au four ou en compote, sucrée juste ce qu'il faut avant d'être apportée sur la table. -- Lettre 5, 1870. CNA 393 2 532. Nous avons toujours employé un peu de lait et un peu de sucre. Et nous n'avons jamais critiqué cela, ni dans nos écrits, ni dans nos prédications. Nous pensons que le bétail deviendra un jour tellement malade que nous devrons nous passer de ces choses, mais le temps n'est pas encore venu d'écarter complètement de nos tables le lait et le sucre. -- Lettre 1, 1873. Part 2 -- Lait et sucre CNA 393 3 533. Quelques mots concernant le lait et le sucre. Je connais des gens qui sont effrayés par la réforme sanitaire et ne veulent pas en entendre parler parce qu'elle recommande de ne pas user librement de ces aliments. Les changements de régime doivent se faire avec le plus grand soin, avec sagesse et précaution. Il nous faut suivre une ligne de conduite qui apparaisse sensée à ceux qui nous entourent. De grandes quantités de lait et de sucre consommés ensemble sont nuisibles. Ils introduisent des impuretés dans l'organisme. Les animaux qui fournissent le lait ne sont pas toujours sains. Ils peuvent tomber malades. Une vache peut paraître en santé le matin et mourir avant la nuit. Elle était donc malade le matin, au moment de la traite; mais on l'ignorait. Toute la création animale est soumise à la maladie. Ainsi, les aliments carnés peuvent être atteints. Si nous étions certains que les animaux sont en santé, je recommanderais plutôt de manger de la viande que de consommer de grandes quantités de lait et de sucre. Ce serait moins nuisible. Le sucre encombre l'organisme et empêche le bon fonctionnement des organes vitaux. -- Testimonies for the Church 2:368, 369 (1870). CNA 394 1 534. Il m'arrive souvent de m'asseoir à la table de frères et de soeurs et de voir qu'ils emploient de grandes quantités de lait et de sucre. Cela encombre l'organisme, irrite les organes digestifs et influe sur le cerveau. -- Témoignages pour l'Église 1:214 (1870). CNA 394 2 535. Certaines personnes ajoutent du lait et beaucoup de sucre aux bouillies de maïs, en s'imaginant qu'elles se conforment ainsi à la réforme sanitaire. Or, le lait et le sucre pris ensemble provoquent de la fermentation et, de ce fait, deviennent nocifs. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 57 (1890); Counsels on Health, 154. CNA 394 3 536. Les crèmes composées d'oeufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l'usage du lait et du sucre pris ensemble. -- Rayons de santé, 92 (1905). Part 3 -- Tartes, gateaux, patisseries, puddings CNA 394 6 537. Les desserts que l'on met tant de temps à préparer sont, pour la plupart, nocifs à la santé. -- Special Testimonies on Education, 187; Fundamentals of Christian Education, 227. Une tentation à la gourmandise CNA 394 7 538. Dans trop de foyers, alors que l'estomac a reçu tout ce dont il a besoin pour accomplir convenablement sa tâche qui est de nourrir l'organisme, un autre plat, consistant en tartes, puddings, crèmes et compotes très parfumées, est placé sur la table. ... Beaucoup de personnes, bien qu'elles aient déjà mangé suffisamment, dépassent les limites et prennent le dessert tentant, lequel ne leur convient pas du tout. ... Si les extras consacrés aux desserts étaient dépensés en faveur du prochain, ce serait une bénédiction. -- Lettre 73a, 1896. CNA 395 1 539. Parce que c'est la mode, et en accord avec un appétit morbide, des gâteaux, tartes, puddings plantureux, et quantité de choses nuisibles, sont entassés dans l'estomac. La table doit être surchargée de plats, sinon l'appétit dépravé ne peut être satisfait. Le matin, ces esclaves de l'appétit ont souvent une mauvaise haleine et la langue chargée. Ils ne sont pas en santé et s'étonnent de souffrir de douleurs, de migraines et de toutes sortes de maux. -- Spiritual Gifts 4a:130 (1864). CNA 395 2 540. La famille humaine a encouragé l'envie toujours croissante d'une nourriture riche, jusqu'à ce qu'il soit devenu à la mode d'entasser dans l'estomac toutes les friandises possibles. C'est spécialement dans les réunions mondaines que la gourmandise est encouragée sans restriction. Des dîners et soupers plantureux sont servis, consistant en viandes très épicées et en succulents gâteaux, tartes, glaces, etc. -- Health, or, How to Live, 53 (1865). CNA 395 3 541. Pour suivre la coutume, des gens pauvres et qui dépendent essentiellement de leur travail quotidien, dépensent beaucoup d'argent à préparer toutes sortes de gâteaux substantiels, de confitures, de tartes et une grande variété de plats à la mode destinés aux visiteurs, qui se feront du mal en les consommant; alors que ces personnes auraient grandement besoin des sommes ainsi gaspillées pour acheter des vêtements pour eux et pour leurs enfants. Le temps employé à préparer des aliments qui nuisent à l'estomac devrait être consacré à l'instruction morale et religieuse des enfants. -- Health, or, How to Live, 53 (1865). Ne font pas partie d'un régime sain et nourrissant CNA 396 3 542. Certains savent comment confectionner différents gâteaux, mais les gâteaux ne sont pas les meilleurs aliments à placer sur une table. Les gâteaux sucrés, les puddings sucrés et les flans portent préjudice aux organes digestifs; et pourquoi tenterions-nous ceux qui sont à table en plaçant devant eux de tels articles? -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. CNA 396 4 543. La viande, les gâteaux substantiels et les tartes préparées avec des épices de toutes sortes ne constituent pas le régime le plus sain et le plus nourrissant. -- Testimonies for the Church 2:400 (1870). CNA 396 5 544. Les desserts pris sous forme de crèmes causent plus de mal que de bien. Les fruits, si on peut s'en procurer, constituent le meilleur aliment. -- Lettre 91, 1888. CNA 396 6 545. On emploie généralement trop de sucre dans l'alimentation. Les gâteaux, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes fréquentes d'indigestion. Les crèmes composées d'oeufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l'usage du lait et du sucre pris ensemble. -- Rayons de santé, 92 (1905). CNA 396 7 546. Que les défenseurs de la réforme sanitaire s'attachent de tout leur coeur à lui donner en fait l'importance qu'ils lui attribuent dans leurs déclarations. Qu'ils éliminent tout ce qui est nocif à la santé. Consommez des aliments naturels et sains. Les fruits sont excellents et ils permettent de cuisiner beaucoup moins. Ecartez les pâtisseries riches, les cakes, les desserts et autres plats qui sont une tentation pour l'appétit. Prenez moins de plats à chaque repas, et mangez avec des sentiments de reconnaissance. -- Lettre 135, 1902. Les desserts simples ne sont pas défendus CNA 397 1 547. Une simple tarte peut être offerte comme dessert, mais lorsque quelqu'un en mange deux ou trois morceaux uniquement pour satisfaire un appétit immodéré, il se disqualifie lui-même pour le service de Dieu. Certains, après s'être largement servis d'autres aliments, prennent un dessert, non parce qu'ils en ont besoin, mais parce qu'il leur semble bon. Si on leur offre un second morceau, ils ne peuvent résister à la tentation, et deux ou trois morceaux de tarte sont ajoutés à la charge imposée à un estomac déjà surmené. Celui qui agit ainsi ne s'est jamais exercé au renoncement. L'esclave de l'appétit est tellement enchaîné à son habitude qu'il ne peut se rendre compte du préjudice qu'elle lui porte. -- Lettre 17, 1895. CNA 397 2 548. Et lorsqu'elle a besoin de vêtements et d'aliments supplémentaires, et de ce qui est tout simplement nourrissant, cela ne lui est pas accordé. Son organisme a un besoin urgent de matériaux à transformer en sang; mais elle ne l'obtient pas. Une petite quantité de lait et de sucre, un peu de sel, du pain blanc au levain pour changer, de la farine complète apprêtée de différentes manières par d'autres mains que les siennes, un simple cake avec des raisins, du pudding au riz avec des raisins, des prunes et des figues, de temps à autre, et beaucoup d'autres plats que je pourrais mentionner, auraient pu satisfaire l'appétit. -- Testimonies for the Church 2:383, 384 (1870). CNA 398 1 549. La nourriture offerte aux patients doit être d'une telle qualité qu'elle laisse sur eux une impression favorable. Les oeufs peuvent être accommodés de bien des façons. Les tartes au citron ne doivent pas être interdites. -- Lettre 127, 1904. CNA 398 3 550. Le dessert devrait être placé sur la table et servi en même temps que les autres plats; car souvent, il est apporté après que l'estomac est repu, et cela fait beaucoup trop. -- Lettre 53, 1898. Pour avoir l'esprit clair et un organisme solide CNA 398 4 551. Je souhaite que nous soyons tous des réformateurs de la santé. Je suis opposée à l'usage des pâtisseries. Ces mélanges sont malsains; en consommant largement des douceurs, des cakes à la crème et toutes sortes de tartes, et en prenant au même repas une grande variété d'aliments, il n'est pas possible que l'on ait à la fois des organes digestifs fonctionnant normalement et un cerveau clair. En agissant ainsi et en prenant froid, nous voyons tout l'organisme s'entraver et s'affaiblir au point de perdre tout pouvoir de résistance, toute force à opposer à la maladie. Je préfère une alimentation carnée aux gâteaux sucrés et aux pâtisseries consommés abondamment et régulièrement. -- Lettre 10, 1891. CNA 398 5 552. Que les réformateurs de santé se souviennent qu'ils peuvent faire du tort en publiant des recettes qui sont en opposition avec la réforme sanitaire. Il faut apporter beaucoup de soin dans le choix des recettes de crèmes et de pâtisseries. Si l'on prend comme dessert un cake sucré avec du lait ou de la crème, il en résultera de la fermentation dans l'estomac, et les points faibles de l'organisme auront l'occasion de se manifester. Le cerveau subira le contrecoup du dérangement de l'estomac. Il sera facile de remédier à la situation si l'on remonte de l'effet à la cause, et que l'on supprime du régime ce qui porte préjudice aux organes digestifs et provoque les maux de tête. Par une alimentation irrationnelle, des hommes et des femmes se rendent inaptes à réaliser l'oeuvre qu'ils accompliraient sans dommage pour eux-mêmes s'ils voulaient seulement user d'aliments simples. -- Lettre 142, 1900. CNA 399 1 553. Je suis convaincue que personne ne se rendra malade en préparant la nourriture destinée à être consommée au camp-meeting si l'on observe les lois de la santé. Si l'on s'abstient de faire des gâteaux ou des tartes, et que l'on cuise du pain complet, y adjoignant des fruits en conserve ou séchés, on ne s'exposera pas à tomber malade avant le camp et pendant le camp. -- Testimonies for the Church 2:602 (1871). CNA 399 2 554. Il vaut mieux laisser de côté les douceurs. Renoncez aux desserts présentés à table. Vous n'en avez pas besoin. Vous devez avoir l'esprit clair afin de penser selon l'ordre de Dieu. C'est le moment pour nous de nous conformer aux principes de la réforme sanitaire. -- The Review and Herald, 7 janvier 1902. ------------------------Chapitre 20 -- Condiments, etc. Part 1 -- Epices et condiments CNA 403 1 555. Les condiments, si fréquemment employés par les gens du monde, sont préjudiciables à la digestion. -- Lettre 142, 1900. CNA 403 2 556. On classe sous le nom de stimulants et de narcotiques une grande variété de produits qui, employés comme aliments ou boissons, irritent l'estomac, empoisonnent le sang et excitent les nerfs. Leur usage présente un réel danger. On recherche l'excitation des stimulants parce que l'on s'en trouve bien tout d'abord. Mais une réaction se produit toujours. Ils conduisent naturellement aux excès, et constituent un agent actif de dégénérescence physique. CNA 403 3 En notre siècle de vitesse, moins les aliments seront excitants, mieux cela vaudra. Les condiments sont nocifs. La moutarde, le poivre, les épices, le vinaigre, les conserves au vinaigre et les produits similaires irritent l'estomac et échauffent le sang tout en le rendant impur. On présente souvent l'inflammation de l'estomac d'un buveur pour montrer l'effet des boissons alcoolisées. L'action des condiments a le même résultat. Leur usage fait que bientôt les aliments ordinaires ne satisfont plus l'appétit, et que l'organisme exige quelque chose qui soit encore plus excitant. -- Rayons de santé, 181, 182 (1905). CNA 403 4 557. Les condiments et les épices employés dans la préparation des aliments destinés à la table aident à la digestion de la même manière que le thé, le café et les boissons alcoolisées sont supposés aider un travailleur manuel à accomplir sa tâche. Dès que leurs effets immédiats sont passés, ils produisent une dépression correspondant à l'excitation qui avait été obtenue par leurs substances stimulantes. L'organisme s'en trouve affaibli. Le sang est contaminé et il en résulte presque à coup sûr de l'inflammation. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 6 (1896). Les épices irritent l'estomac et créent des désirs artificiels CNA 404 1 558. On ne devrait trouver sur nos tables qu'une nourriture très saine, exempte de toute substance irritante. Le désir d'absorber des boissons alcoolisées est favorisé par les aliments apprêtés avec des condiments et des épices. Ceux-ci provoquent un état fébrile dans l'organisme, et l'on est poussé à boire pour calmer cette irritation. Au cours de mes nombreux voyages à travers le continent, je ne fréquente pas les restaurants, les voitures-restaurants et les hôtels pour la simple raison que je ne peux pas supporter la nourriture qui y est servie. Les plats sont fortement assaisonnés de sel et de poivre, et provoquent une soif ardente. ... Ils irriteraient et enflammeraient la délicate muqueuse de l'estomac. ... C'est une telle nourriture qui est spécialement présentée sur les tables à la mode et donnée aux enfants. Elle cause un état de nervosité et crée une soif que l'eau ne parvient pas à étancher. ... La nourriture devrait être apprêtée de la façon la plus simple qui soit, exempte de condiments et d'épices, et même d'une quantité de sel exagérée. -- The Review and Herald, 6 novembre 1883. CNA 404 3 559. Certaines personnes se sont habituées à tel point à céder à leur appétit que si celui-ci n'obtient pas exactement l'aliment souhaité, elles n'éprouvent aucun plaisir à manger. Lorsque des condiments et des épices sont placés à leur portée, elles s'en servent comme d'un fouet mordant pour faire travailler leur estomac; du reste, leur estomac s'est accoutumé à ne plus admettre de nourriture non stimulante. -- Lettre 53, 1898. CNA 405 1 560. Des mets relevés: aliments épicés, sauces piquantes, cakes et pâtisseries, sont offerts aux enfants, irritent leur estomac et créent en eux un besoin de stimulants plus forts. Non seulement leur appétit est-il sollicité par une nourriture qui ne convient pas et qu'ils peuvent consommer librement aux repas, mais on leur permet également de manger entre les repas; parvenus à l'âge de douze ou quatorze ans, ils souffrent de dyspepsie. CNA 405 2 Vous avez peut-être eu l'occasion de voir des gravures représentant l'estomac d'un buveur; or, les aliments fortement épicés produisent exactement les mêmes effets. Une fois que l'estomac se trouve dans cette condition, les exigences de l'appétit deviennent impérieuses et se portent sur des choses de plus en plus fortes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 17 (1890). Leur usage est une source de faiblesse CNA 405 4 561. Il est une catégorie de personnes qui professent croire à la vérité, qui ne font pas usage de tabac, de thé ou de café, et qui sont pourtant coupables de s'adonner à leur appétit d'une autre façon, en désirant des plats fortement assaisonnés avec des sauces grasses. Leur appétit s'est tellement perverti que même la viande ne peut les satisfaire à moins d'être préparée de la manière la plus nocive. L'estomac est excité, les organes digestifs sont surchargés; cependant, l'estomac s'efforce de se libérer du fardeau qui lui est imposé. Lorsqu'il a rempli sa tâche, il est épuisé, ce qui provoque de la faiblesse. Bien des gens se trompent sur ce point et croient que c'est le manque de nourriture qui leur donne cette sensation; sans laisser le temps à l'estomac de se reposer, ils absorbent davantage de nourriture, ce qui supprime momentanément la faiblesse. Mais plus on cède à l'appétit, plus ses exigences se multiplient. -- Spiritual Gifts 4a:129 (1864). CNA 406 1 562. Les épices irritent d'abord la muqueuse de l'estomac, et finissent par détruire la sensibilité de cette membrane si délicate. Le sang s'enflamme, les passions charnelles se réveillent, tandis que les facultés morales et mentales s'affaiblissent et deviennent esclaves de viles passions. La mère devra donc s'efforcer de donner à sa famille une nourriture à la fois simple et nourrissante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 114. CNA 406 2 563. Les personnes qui, en se conformant à leurs appétits, ont pris l'habitude de consommer librement de la viande, des sauces très relevées et toutes sortes de gâteaux riches et de confitures, ne peuvent pas se mettre d'un seul coup à un régime simple, nourrissant et sain. Du fait que leur goût est perverti, elles n'ont pas d'appétit pour une nourriture composée de fruits sains, de pain complet et de légumes. Elles n'éprouvent pas le besoin d'envisager l'usage d'aliments totalement différents de ceux qu'elles consomment habituellement. -- Spiritual Gifts 4a:130 (1864). CNA 406 3 564. Grâce à la précieuse lumière qui n'a cessé de nous être communiquée dans nos publications traitant de la santé, il ne nous est pas possible de vivre de façon imprudente et distraite, mangeant et buvant comme il nous plaît, en tolérant l'usage de stimulants, de narcotiques et de condiments. Nous devons prendre en considération le fait que nous avons une âme à sauver ou à perdre, et que la manière dont nous nous comportons à l'égard de la question de la tempérance entraîne des conséquences primordiales. Il est très important que nous fassions notre part toute personnelle, et que nous ayons une notion intelligente au sujet de ce que nous devons manger et boire, et sur la manière dont nous devons vivre pour préserver notre santé. Nous sommes mis à l'épreuve sur l'alternative d'accepter les principes de la réforme sanitaire ou de nous abandonner à nous-même. -- Manuscrit 33, 1909, p. 1. Part 2 -- Bicarbonate de soude et levure chimique CNA 408 4 565. Le bicarbonate de soude -- ou poudre-levure -- utilisé dans la fabrication du pain est nuisible et nullement indispensable; il irrite l'estomac et empoisonne souvent tout l'organisme. Beaucoup de cuisinières croient qu'elles ne peuvent faire du bon pain sans recourir au bicarbonate de soude, mais c'est une erreur. Si elles se donnaient la peine de s'initier à d'autres méthodes, elles arriveraient à faire un pain meilleur, plus sain, plus naturel et plus savoureux. -- The Ministry of Healing, 300, 301 (1905). CNA 408 5 566. Des petits pains chauds levés à la soude et à la levure ne devraient jamais apparaître sur nos tables. De tels mélanges sont indignes d'entrer dans l'estomac. Du pain chaud et levé, de quelque sorte que ce soit, est difficile à digérer. CNA 408 6 Des muffins qui sont à la fois sains et appétissants doivent être fabriqués à base de farine complète mélangée à de l'eau pure et froide et à du lait. Mais il est difficile d'apprendre à nos membres la simplicité. Lorsque nous recommandons les muffins de farine complète, nos amis disent: "Oui, nous savons comment nous devons les faire." Nous sommes très déçus lorsqu'ils apparaissent levés à la levure ou au lait caillé et à la soude. Cela n'est pas une preuve de réforme. La farine complète, mélangée à de l'eau douce et pure et à du lait, fera les meilleurs muffins que nous ayons jamais mangés. Si l'eau est dure, utilisez plus de lait, ou ajoutez un oeuf à la pâte. Les muffins seront cuits soigneusement dans un four bien chaud et régulier. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. CNA 409 1 567. Dans mes voyages, je vois des familles entières devenues malades comme conséquence d'une cuisine malsaine. On voit rarement sur leur table un pain doux, appétissant et sain. Des biscuits bicarbonatés jaunes, et du pain lourd et pâteux délabrent les organes digestifs de dizaines de milliers de gens. -- The Health Reformer, août 1873. CNA 409 2 568. Certaines ménagères ne considèrent pas comme un devoir religieux d'apprêter convenablement les aliments, aussi ne cherchent-elles pas à se perfectionner. Elles laissent aigrir le pain avant de le mettre au four, et les ingrédients dont on se sert pour essayer de supprimer les conséquences de la négligence de la cuisinière rendent ce pain nocif aux organes digestifs. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 117. CNA 409 3 569. Partout où nous allons, nous voyons des gens au teint jaunâtre et entendons des dyspeptiques gémir. Lorsque nous nous asseyons à leur table pour constater que pendant des mois, peut-être des années, apparaît la même nourriture apprêtée de la même manière, je m'étonne que ces personnes soient encore en vie. Le pain et les biscuits sont jaunis par la présence de bicarbonate. C'est pour s'épargner un peu de peine que l'on utilise le bicarbonate; par négligence on laisse la pâte surir avant de la mettre au four, et pour essayer de réparer le mal, on y ajoute une grande quantité de bicarbonate, qui la rend totalement impropre à la consommation. Le bicarbonate, sous n'importe quelle forme, ne devrait jamais être introduit dans l'estomac; l'effet produit est désastreux. Il s'attaque à la muqueuse de l'estomac, provoque de l'inflammation et fréquemment empoisonne tout l'organisme. Certains diront: "Il m'est impossible de faire un bon pain ou de bons muffins sans employer de la soude ou du bicarbonate." Mais cela vous est certainement possible, à condition que vous vous mettiez à étudier le problème. La santé de votre famille n'a-t-elle pas suffisamment de prix à vos yeux pour vous inspirer le désir d'apprendre à faire la cuisine et à manger? -- Testimonies for the Church 2:537 (1870). Part 3 -- Sel CNA 410 1 570. N'employez pas trop de sel, évitez les pickles et les aliments épicés. Mangez des fruits en abondance, et l'irritation de l'estomac, qui incite à boire beaucoup pendant le repas, disparaîtra presque entièrement. -- The Ministry of Healing, 305 (1905). CNA 410 2 571. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu'ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J'emploie un peu de sel, et je l'ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d'être nuisible, est indispensable au sang. -- Témoignages pour l'Église 3:430 (1909). CNA 410 3 572. A un moment, le docteur __________________ a conseillé à notre famille de cuisiner conformément à la réforme sanitaire d'après sa conception, c'est-à-dire sans employer de sel ni aucun assaisonnement. J'ai essayé de m'y conformer, mais je me suis tellement affaiblie que j'ai dû changer, et j'ai adopté une autre méthode qui m'a parfaitement réussi. Je vous dis cela parce que je sais que vous courez un réel danger. Les aliments doivent être préparés de manière à être nourrissants. Ils ne doivent pas être privés de ce dont l'organisme a besoin. ... CNA 410 4 J'emploie un peu de sel et j'en ai toujours à ma disposition, car Dieu m'a révélé que le sel n'est pas nuisible, mais, au contraire, effectivement essentiel pour le sang. Je n'en connais pas la raison, mais je vous donne ce conseil tel qu'il m'a été révélé. -- Lettre 37, 1901. Part 4 -- Pickles et vinaigre CNA 411 1 573. En notre siècle de vitesse, moins les aliments seront excitants, mieux cela vaudra. Les condiments sont nocifs. La moutarde, le poivre, les épices, le vinaigre, les conserves au vinaigre et les produits similaires irritent l'estomac et échauffent le sang tout en le rendant impur. -- Rayons de santé,181, 182 (1905). CNA 411 2 574. Je me trouvais un jour dans une famille à table avec des enfants âgés de moins de douze ans. On servit de la viande en abondance, puis une frêle et nerveuse fillette demanda des pickles. On lui tendit une bouteille contenant des pickles fortement épicés et imprégnés de moutarde, dont elle usa largement. Cette enfant était connue pour son tempérament nerveux et irritable, et son régime alimentaire contribuait certainement à entretenir un tel état. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 61, 62 (1890); Fundamentals of Christian Education, 150, 151. CNA 411 3 575. Les pâtés d'émincé et les pickles, qui ne devraient jamais trouver place dans un estomac humain, fournissent un sang de mauvaise qualité. -- Testimonies for the Church 2:368 (1870). CNA 411 4 576. Les organes chargés de fabriquer le sang ne peuvent tirer un sang de qualité d'épices, de pâtés d'émincé, de pickles et d'aliments carnés malsains. -- Testimonies for the Church 2:383 (1870). CNA 411 6 577. N'employez pas trop de sel, évitez les pickles et les aliments épicés. Mangez des fruits en abondance, et l'irritation de l'estomac, qui incite à boire beaucoup pendant le repas, disparaîtra presque entièrement. -- The Ministry of Healing, 305 (1905). Vinaigre CNA 412 1 578. Lorsque les salades sont assaisonnées d'huile et de vinaigre, la fermentation s'installe dans l'estomac, et la nourriture ne digère pas mais se gâte et se putréfie; il en résulte que le sang n'est pas nourri, mais devient impur, et que le foie et les reins sont touchés. -- Lettre 9, 1887. ------------------------Chapitre 21 -- Matières grasses Part 1 -- Beurre Réforme progressive CNA 415 1 579. Que cette réforme soit progressive. Qu'on apprenne aux gens à préparer des aliments sans employer de lait et de beurre. Dites-leur que le temps viendra bientôt où ils seront en danger en consommant des oeufs, du lait, de la crème ou du beurre, parce que la maladie chez les animaux augmente à mesure que croît la méchanceté des hommes. Le temps est proche où, à cause de l'iniquité de la race déchue, toute la création animale sera atteinte par la maladie, cette malédiction de notre planète. CNA 415 2 Dieu donnera à son peuple des capacités et du savoir-faire pour préparer des aliments sains en dehors de ces choses. Que nos membres d'église s'abstiennent de tout aliment malsain. -- Témoignages pour l'Église 3:160 (1902). CNA 415 4 580. Le beurre n'est pas aussi nuisible en tartines que dans les aliments, mais il vaudrait mieux en principe s'en passer tout à fait. -- Rayons de santé, 92 (1905). Le remplacer par des olives, de la crème, des oléagineux et des produits de régime CNA 416 1 581. Les olives peuvent être consommées à chaque repas avec de bons résultats. Elles remplacent avantageusement le beurre. L'huile d'olive combat la constipation; et pour les estomacs irrités, elle est bien meilleure qu'un médicament. Elle est supérieure à n'importe quelle huile ou graisse animale. -- Témoignages pour l'Église 3:159 (1902). CNA 416 2 582. Convenablement préparées, les olives, comme les noix, remplacent avantageusement le beurre et la viande. Elles contiennent une huile bien préférable à la graisse animale. L'huile d'olive est laxative: son emploi est favorable aux tuberculeux et peut guérir les estomacs irrités ou ulcérés. -- Rayons de santé, 89 (1905). CNA 416 3 583. L'industrie des produits de régime a besoin de moyens et aussi de la collaboration active de nos membres, pour lui permettre d'accomplir l'oeuvre qui lui incombe. Son but est de fournir aux gens la nourriture qui doit remplacer les aliments carnés, ainsi que le lait et le beurre qui, en raison de la maladie qui frappe le bétail, deviennent de plus en plus discutables. -- Australasian Union Conference Record, 1 janvier 1900. Ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur pour les enfants CNA 416 5 584. On permet généralement aux enfants de consommer des aliments carnés, des épices, du beurre, du fromage, des pâtisseries substantielles et des condiments. Ils sont également autorisés à prendre de la nourriture malsaine à des heures irrégulières et entre les repas. Ces choses nuisent à l'estomac, portent les nerfs à commettre des actes irrationnels et affaiblissent les facultés intellectuelles. Les parents ne comprennent pas qu'ils jettent une semence qui produira la maladie et la mort. -- Testimonies for the Church 3:136 (1873). Sa libre utilisation entrave la digestion CNA 417 4 585. Le beurre ne devrait jamais figurer sur la table; car sa présence pourrait inciter certaines personnes à en user trop librement, ce qui entraverait la digestion. Mais vous-même pouvez en consommer occasionnellement un peu sur du pain, si la nourriture pouvait ainsi devenir plus appétissante. Cela vous ferait beaucoup moins de mal que le fait de vous obliger à préparer une nourriture insipide. -- Lettre 37, 1901. Lorsqu'on ne peut obtenir du beurre de qualité CNA 417 5 586. Je ne prends que deux repas par jour, me conformant toujours à la lumière qui m'a été donnée il y a quarante-cinq ans. Je ne consomme pas de viande. Pour moi-même, j'ai résolu le problème du beurre. Je n'en prends pas. Cette question devrait être facilement résolue partout où il n'est pas possible de se procurer du beurre de qualité. Nous avons deux vaches, une Jersey et une Holstein. Nous consommons de la crème et chacun s'en trouve bien. -- Lettre 45, 1903. Ne doit pas être classé avec les aliments carnés CNA 418 5 587. Le lait, les oeufs et le beurre ne devraient pas être classés avec la viande. Dans certains cas, l'usage des oeufs est indiqué. Le moment n'est pas encore venu où le lait et les oeufs doivent être tout à fait écartés. Il est des familles pauvres dont le régime consiste en grande partie de pain et de lait. Elles ont peu de fruits et ne peuvent acheter des noix. En enseignant la réforme sanitaire, comme dans tout autre travail évangélique, il faut prendre les gens où ils sont. Jusqu'à ce que nous puissions leur apprendre à préparer des aliments sains, qui soient appétissants, nourrissants, et en même temps peu coûteux, nous ne sommes pas libres de leur présenter les idées les plus avancées concernant la réforme sanitaire. -- Témoignages pour l'Église 3:159, 160 (1902). A chacun le droit d'avoir ses convictions CNA 418 6 588. Nous devons nous souvenir qu'il y a dans le monde de multiples façons de penser, et que nous ne devons pas nous attendre à ce que chacun voie les choses exactement comme nous touchant les problèmes d'ordre alimentaire. Les esprits ne suivent pas tous exactement le même chemin. Je ne consomme pas de beurre, mais certains membres de ma famille en prennent. Je n'en mets pas sur ma table; mais cela ne me dérange pas que ces personnes en consomment occasionnellement. Plusieurs de nos frères consciencieux mettent du beurre sur leur table, et je ne me sens pas obligée de les contraindre à agir différemment. On ne devrait jamais permettre que des questions de ce genre créent du désordre parmi les frères. Je ne vois pas la nécessité d'user de beurre lorsqu'on dispose de fruits en abondance et de crème stérilisée. CNA 419 1 Ceux qui aiment Dieu et le servent doivent pouvoir agir librement selon leurs convictions. Il est possible que nous ne puissions pas en toute conscience agir comme le font certaines personnes, mais nous ne devons pas permettre à des divergences d'opinion de créer la désunion. -- Lettre 331, 1904; Medical Ministry, 269. CNA 419 2 589. Je me rends compte que vous vous efforcez d'appliquer les principes de la réforme sanitaire. Recherchez l'économie en toutes choses, mais ne vous éloignez pas de la diététique capable de répondre aux besoins de l'organisme. Beaucoup de gens n'arrivent pas à consommer des oléagineux. Si votre mari tient au beurre de laiterie, qu'il en consomme jusqu'à ce qu'il soit convaincu du fait que sa santé en subit les inconvénients. -- Lettre 104, 1901. Se garder des extrêmes CNA 419 3 590. En présentant les principes de la réforme sanitaire, certains courent le danger de recommander des changements qui risqueraient d'aggraver la situation plutôt que de l'améliorer. La réforme sanitaire ne doit pas être préconisée d'une manière radicale. Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons pas soutenir que le lait, les oeufs et le beurre doivent être entièrement éliminés. Nous devons prudemment éviter les innovations qui inciteraient certaines personnes consciencieuses, sous l'influence d'enseignements excessifs, à verser dans les extrêmes. Leur apparence physique constituerait un reproche pour la cause de la réforme; car il y a peu de gens qui sachent exactement comment remplacer rationnellement ce qu'ils éliminent. -- Lettre 98, 1901. CNA 420 1 591. Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l'usage du beurre et d'une grande consommation d'oeufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l'emploi d'oeufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries. Les oeufs possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons. CNA 420 2 D'aucuns, en s'abstenant de lait, d'oeufs et de beurre, ont négligé d'assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C'est ainsi que l'oeuvre que nous nous sommes efforcés d'établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n'a pas exigées, et les énergies de l'Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L'Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus. -- Témoignages pour l'Église 3:430, 431 (1909). CNA 420 3 592. Lorsque la réforme leur est présentée, les gens pauvres disent: "Que devons-nous manger? Nous n'avons pas les moyens de nous procurer des oléagineux." Quand je présente l'Evangile aux gens pauvres, je suis invitée à leur conseiller de consommer les aliments qui sont les plus nourrissants. Je ne peux pas leur dire: Vous ne devez pas manger d'oeufs, de lait, de crème; vous ne devez pas employer de beurre dans la préparation de vos repas. L'Evangile doit être annoncé aux pauvres, et le temps n'est pas encore venu de leur prescrire un régime plus strict. ... Dieu guidera CNA 421 1 Mais je tiens à dire que le temps viendra où il ne sera plus sûr de consommer lait, crème, beurre et oeufs; Dieu le révélera. Aucune vue extrême en matière de réforme sanitaire ne doit trouver de défenseurs. Le problème de la consommation de lait, de beurre et d'oeufs se résoudra de lui-même. Aujourd'hui, nous n'avons pas de souci à nous faire à ce sujet. Que votre modération soit connue de tous les hommes! -- Lettre 37, 1901. Part 2 -- Lard et graisses CNA 421 2 593. Beaucoup de gens n'ont pas conscience qu'il s'agit d'un devoir, ils ne s'efforcent pas de préparer convenablement la nourriture. Il y a pourtant une manière de s'y prendre, facile, simple et saine, sans avoir à se servir de lard, de beurre et d'aliments carnés. L'habileté doit s'allier à la simplicité. Les femmes doivent se documenter, et patiemment faire passer dans la pratique ce qu'elles ont lu. -- Testimonies for the Church 1:681 (1868). CNA 421 4 594. Les fruits, les céréales et les légumes préparés d'une façon simple, sans épices, ni graisse d'aucune sorte, forment avec le lait ou la crème le régime le plus sain. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 115. CNA 421 5 595. Si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu'elle soit appétissante. En tout cas, laissez de côté la graisse qui diminue la valeur de vos plats. -- Témoignages pour l'Église 1:219 (1868). CNA 422 1 596. Bien des mères offrent un régime qui constitue un piège pour la famille. Jeunes et vieux peuvent se servir librement d'aliments carnés, de beurre, de fromages, de pâtisseries succulentes, de mets épicés et de condiments. Ces choses dérangent l'estomac, excitent les nerfs et affaiblissent l'intelligence. Les organes chargés de fabriquer le sang ne parviennent pas à tirer de tels aliments un sang de qualité. Les aliments cuits dans la graisse sont ainsi rendus indigestes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 46, 47 (1890); Counsels on Health, 114. CNA 422 2 597. Nous ne pensons pas que les pommes de terre frites soient saines, car il entre plus ou moins de graisse ou de beurre dans leur préparation. Les pommes de terre cuites au four ou bouillies, servies avec de la crème et une pincée de sel, sont les plus saines. Les restes de pommes de terre ou de patates douces peuvent être préparés avec un peu de crème et de sel et repassés au four, mais non frits; ils sont excellents. -- Lettre 322, 1905. CNA 422 3 598. Que tous ceux qui s'assoient à votre table y trouvent une nourriture bien apprêtée, saine et savoureuse. Usez de prudence au sujet de ce que vous mangez et buvez, frère ________________, afin de surmonter votre maladie. Mangez à heures régulières, et uniquement des aliments exempts de graisse. -- Lettre 297, 1904. CNA 422 4 599. Une nourriture saine, exempte d'épices, d'aliments carnés et de graisse de toutes sortes, serait pour vous très bienfaisante et épargnerait à votre femme beaucoup de souffrance, de chagrin et de découragement. -- Testimonies for the Church 2:45 (1868). CNA 423 1 600. Les céréales et les fruits cuits sans graisse animale, ou consommés tels que la nature les produit, devraient constituer l'alimentation de ceux qui se préparent à être transmués. -- Témoignages pour l'Église 1:298 (1869). Part 3 -- Lait et creme CNA 423 5 601. Dieu a procuré à l'homme de nombreux moyens de satisfaire son appétit naturel. Il a mis devant lui les produits de la terre, une abondante variété d'aliments savoureux et reconstituants. Notre bon Père céleste nous a permis d'en user librement. Les fruits, les céréales et les légumes préparés d'une façon simple, sans épices, ni graisse d'aucune sorte, forment avec le lait ou la crème le régime le plus sain. Ces aliments nourrissent notre corps, et nous assurent une vigueur physique et intellectuelle que ne saurait nous donner une nourriture stimulante. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 114, 115. CNA 423 6 602. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu'ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J'emploie un peu de sel, et je l'ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d'être nuisible, est indispensable au sang. Les légumes devraient être rendus appétissants par un peu de crème ou de lait, ou un équivalent. ... CNA 423 7 D'aucuns, en s'abstenant de lait, d'oeufs et de beurre, ont négligé d'assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C'est ainsi que l'oeuvre que nous nous sommes efforcés d'établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n'a pas exigées, et les énergies de l'Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L'Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus. CNA 424 1 Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd'hui, tels que le lait, la crème et les oeufs. Mais il n'est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l'exigent et que le Seigneur ouvre la voie. -- Témoignages pour l'Église 3:430, 431 (1909). Le lait malsain est dangereux CNA 424 2 603. Le lait, les oeufs et le beurre ne devraient pas être classés avec la viande. Dans certains cas, l'usage des oeufs est indiqué. Le moment n'est pas encore venu où le lait et les oeufs doivent être tout à fait écartés. Il est des familles pauvres dont le régime consiste en grande partie de pain et de lait. Elles ont peu de fruits et ne peuvent acheter des noix. En enseignant la réforme sanitaire, comme dans tout autre travail évangélique, il faut prendre les gens où ils sont. Jusqu'à ce que nous puissions leur apprendre à préparer des aliments sains, qui soient appétissants, nourrissants, et en même temps peu coûteux, nous ne sommes pas libres de leur présenter les idées les plus avancées concernant la réforme sanitaire. CNA 424 3 Que cette réforme soit progressive. Qu'on apprenne aux gens à préparer des aliments sans employer de lait et de beurre. Disons-leur que le temps viendra bientôt où ils seront en danger en consommant des oeufs, du lait, de la crème, ou du beurre, parce que la maladie chez les animaux augmente à mesure que croît la méchanceté des hommes. Le temps est proche où, à cause de l'iniquité de la race déchue, toute la création animale sera atteinte par la maladie, cette malédiction de notre planète. -- Témoignages pour l'Église 3:159, 160 (1902). CNA 425 3 604. Nous avons toujours employé un peu de lait et un peu de sucre. Et nous n'avons jamais critiqué cela, ni dans nos écrits, ni dans nos prédications. Nous pensons que le bétail deviendra un jour tellement malade que nous devrons nous passer de ces choses, mais le temps n'est pas encore venu d'écarter complètement de nos tables le lait et le sucre. -- Lettre 1, 1873. CNA 425 5 605. Les animaux qui fournissent le lait ne sont pas toujours sains. Ils peuvent tomber malades. Une vache peut paraître en santé le matin et mourir avant la nuit. Elle était donc malade le matin, au moment de la traite; mais on l'ignorait. Toute la création animale est soumise à la maladie. -- Testimonies for the Church 2:369 (1870). CNA 425 6 606. Il m'a été révélé qu'avant bien longtemps nous devrons renoncer à toute nourriture animale. Nous devrons même écarter le lait. La maladie se répand rapidement. La malédiction divine frappe la terre, provoquée par le péché de l'homme. -- Australasian Union Conference Record, 28 juillet 1899. Stérilisation du lait CNA 426 1 607. Le lait doit être parfaitement stérilisé. Grâce à cette précaution, il offre moins de danger. -- Rayons de santé, 92 (1905). CNA 426 2 608. Le temps viendra où il sera dangereux de consommer du lait. Mais si les vaches sont saines et le lait soigneusement bouilli, il n'est pas nécessaire de se mettre en souci prématurément. -- Lettre 39, 1901. Le lait remplace le beurre CNA 426 3 609. Je ne prends que deux repas par jour, me conformant toujours à la lumière qui m'a été donnée il y a quarante-cinq ans. Je ne consomme pas de viande. Pour moi-même, j'ai résolu le problème du beurre. Je n'en prends pas. Cette question devrait être facilement résolue partout où il n'est pas possible de se procurer du beurre de qualité. Nous avons deux vaches, une Jersey et une Holstein. Nous consommons de la crème et chacun s'en trouve bien. -- Lettre 45, 1903. CNA 426 4 610. Je ne vois pas la nécessité d'user de beurre lorsqu'on dispose de fruits en abondance et de crème stérilisée. -- Lettre 331, 1904; Medical Ministry, 269. CNA 426 6 611. Nous ne mettons pas de beurre sur notre table. Nos légumes sont généralement cuits avec du lait ou de la crème, et préparés d'une manière très savoureuse. ... Nous pensons que l'emploi d'un peu de lait venant d'une vache saine n'est pas discutable. -- Lettre 5, 1870. Le régime le plus strict n'est pas le meilleur CNA 427 3 612. Nous devons entrer en contact avec les foules. En enseignant la réforme sanitaire avec des vues extrémistes, nous ferions du mal. Il est bon que nous demandions aux gens de renoncer à la viande, au thé, au café. Mais il y en a qui déclarent que le lait doit aussi être éliminé. Ce point doit être traité avec beaucoup de prudence. Il y a des familles pauvres dont le régime se limite au pain et au lait. Si leurs moyens le leur permettent, ils y ajoutent quelques fruits. L'alimentation carnée devrait être écartée, mais les légumes devraient être rendus savoureux à l'aide de lait, de crème ou de quelque autre aliment produisant le même effet. Lorsque la réforme leur est présentée, les gens pauvres disent: "Que devons-nous manger? Nous n'avons pas les moyens de nous procurer des oléagineux." Quand je présente l'Evangile aux gens pauvres, je suis invitée à leur conseiller de consommer les aliments qui sont le plus nourrissants. Je ne peux pas leur dire: Vous ne devez pas manger d'oeufs, de lait, de crème; vous ne devez pas employer de beurre dans la préparation de vos repas. L'Evangile doit être annoncé aux pauvres, et le temps n'est pas encore venu de leur prescrire un régime plus strict. CNA 427 4 Le temps viendra où nous pourrons avoir à supprimer certains des aliments que nous utilisons maintenant, comme le lait, la crème et les oeufs; mais je vous demande de ne pas vous placer dans cette époque de troubles avant l'heure, et de ne pas vous affliger à mort. Attendez que le Seigneur prépare le chemin devant vous. CNA 428 1 Je puis vous affirmer que vos idées sur la diététique destinée aux malades ne sont pas recommandables. Le changement préconisé est trop radical. Alors que j'écarterais la viande, qui est nocive, j'emploierais des aliments moins discutables, comme les oeufs. N'enlevez pas le lait de votre table et ne le bannissez pas de votre cuisine. Le lait utilisé doit provenir de vaches saines et doit être stérilisé. CNA 428 2 Le temps viendra où l'on ne pourra plus consommer le lait aussi librement qu'aujourd'hui; mais ce n'est pas encore le moment de l'écarter. ... CNA 428 3 Mais je tiens à dire que le temps viendra où il ne sera plus sûr de consommer lait, crème, beurre et oeufs; Dieu le révélera. Aucune vue extrême en matière de réforme sanitaire ne doit trouver de défenseurs. Le problème de la consommation de lait, de beurre et d'oeufs se résoudra de lui-même. Aujourd'hui, nous n'avons pas de souci à nous faire à ce sujet. Que votre modération soit connue de tous les hommes. -- Lettre 37, 1901. Dieu pourvoira CNA 428 5 613. Nous constatons que le bétail devient de plus en plus malade, que la terre est corrompue, et nous savons que le temps viendra où la consommation de lait et d'oeufs ne constituera plus une chose à recommander. Mais ce temps n'est pas encore arrivé. Lorsqu'il sera là, le Seigneur pourvoira. De tous ceux que le problème concerne viendra la question: Dieu dressera-t-il une table dans le désert? Je pense qu'il y peut être répondu: Oui, le Seigneur pourvoira aux besoins de son peuple. CNA 428 6 Dans toutes les parties du monde, on trouvera la nourriture destinée à remplacer le lait et les oeufs. Et le Seigneur nous fera connaître le moment propice pour écarter ces aliments. Il veut que tous aient le sentiment qu'ils ont un Père miséricordieux dans les cieux qui veut les instruire en toutes choses. Le Seigneur donnera habileté et savoir-faire en matière culinaire à son peuple dans le monde entier, lui indiquant les moyens d'employer les produits de la terre pour sa propre subsistance. -- Lettre 151, 1901. Part 4 -- Olives et huile d'olive CNA 429 3 614. Convenablement préparées, les olives, comme les noix, remplacent avantageusement le beurre et la viande. Elles contiennent une huile bien préférable à la graisse animale. L'huile d'olive est laxative: son emploi est favorable aux tuberculeux et peut guérir les estomacs irrités ou ulcérés. -- Rayons de santé, 89 (1905). CNA 429 4 615. Les olives peuvent être consommées à chaque repas avec de bons résultats. Elles remplacent avantageusement le beurre. L'huile d'olive combat la constipation; et pour les estomacs irrités, elle est bien meilleure qu'un médicament. Elle est supérieure à n'importe quelle huile ou graisse animale. -- Témoignages pour l'Église 3:159 (1902). CNA 429 5 616. L'huile contenue dans les olives est un remède contre la constipation et les maladies des reins. -- Lettre 14, 1901. ------------------------Chapitre 22 -- Protides Part 1 -- Noix et oleagineux Partie intégrante d'une alimentation rationnelle CNA 433 1 617. Les céréales, les fruits et les légumes sont les aliments que Dieu nous offre. A l'état naturel ou apprêtés d'une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu'une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. -- Rayons de santé, 88 (1905). CNA 433 2 618. Tous les éléments nutritifs dont nous avons besoin peuvent être trouvés dans les céréales, les fruits, les légumes et les oléagineux. Si nous nous approchons du Seigneur dans des sentiments d'humilité, il nous enseignera la manière de préparer une nourriture saine, exempte de toute souillure due aux aliments carnés. -- Manuscrit 27, 1906, p. 1. Les oléagineux doivent être bien préparés et d'un prix abordable CNA 434 1 619. Dieu nous a donné une ample variété d'aliments sains, et chacun, guidé par l'expérience et le bon sens, doit choisir ceux qui s'adaptent le mieux à ses besoins. CNA 434 2 La nature fournit en abondance des fruits, des oléagineux et des céréales, et d'année en année les produits de tous les pays sont mieux répartis, grâce aux facilités croissantes de transport. ... CNA 434 3 Les fruits oléagineux sont de plus en plus employés pour remplacer les aliments carnés; si on leur adjoint des céréales, des fruits et quelques racines, on obtient un régime sain et nourrissant. On doit veiller cependant à ne pas en consommer une trop grande quantité, et ceux qui les supportent mal en useront avec prudence. -- Rayons de santé, 89 (1905). CNA 434 5 620. Il faudrait passer beaucoup de temps à apprendre la manière d'apprêter les oléagineux. Mais il faut veiller à ne pas réduire le menu à quelques aliments seulement, en supplément aux oléagineux. La plupart de nos membres ne peuvent se procurer les préparations à base d'oléagineux; quelques-uns seulement savent comment apprêter les oléagineux, même s'ils peuvent en acheter. -- Lettre 177, 1901. CNA 434 6 621. Les aliments utilisés doivent correspondre au climat. Certains d'entre eux conviennent à un pays, alors qu'ils ne peuvent être consommés ailleurs. Les oléagineux devraient être préparés d'une manière peu coûteuse, pour que les pauvres puissent se les procurer. -- Lettre 14, 1901. La part des oléagineux dans le régime CNA 435 1 622. Il faut accorder beaucoup d'attention à l'emploi judicieux des oléagineux. Certains d'entre eux sont moins sains que d'autres. Ne réduisez pas votre menu à quelques aliments comprenant surtout des oléagineux. Ceux-ci ne doivent pas être consommés en trop grande quantité. Si certaines personnes en utilisaient moins, elles obtiendraient de meilleurs résultats. En les mélangeant dans de trop larges proportions avec d'autres aliments dans certaines recettes, on rend le régime si copieux que l'organisme ne parvient pas à l'assimiler normalement. -- Lettre 135, 1902. CNA 435 2 623. Il m'a été montré que les oléagineux sont souvent employés d'une manière peu sage; on en prend en trop grande proportion, et certains d'entre eux ne sont pas aussi sains que d'autres. Les amandes sont préférables aux arachides; mais les arachides, en quantité limitée, et employées avec des céréales, sont nourrissantes et digestibles. -- Témoignages pour l'Église 3:159 (1902). CNA 435 3 624. Il y a trois ans, j'ai reçu une lettre qui disait ceci: "Je ne peux pas manger les oléagineux; mon estomac ne les supporte pas." Et plusieurs recettes m'étaient alors présentées; il faut que différents ingrédients soient mélangés aux oléagineux, qui s'harmoniseront avec eux, et il ne faut pas les utiliser dans une aussi grande proportion. De dix à quinze pour cent devraient suffire au mélange. Nous l'avons expérimenté avec succès. -- Lettre 188, 1901. Part 2 -- OEufs Leur consommation deviendra de plus en plus dangereuse CNA 436 1 625. Ceux qui vivent dans des pays neufs ou dans des régions pauvres, où les fruits et les oléagineux sont rares, ne devraient pas exclure de leur régime les oeufs et le lait. En revanche, les personnes fortes et de tempérament sanguin supprimeront les aliments stimulants. Les oeufs, en particulier, seront évités dans les familles où les enfants ont des tendances à la sensualité. Mais les personnes dont le sang est appauvri ne devraient pas écarter entièrement le lait et les oeufs, surtout s'il ne leur est pas possible de se procurer d'autres aliments également riches en éléments nutritifs. Il faut prendre soin cependant d'obtenir du lait de vaches bien portantes et des oeufs de poules bien nourries et bien soignées. Ceux-ci devraient être cuits de la manière qui les rend le plus digestibles. CNA 436 2 La réforme alimentaire doit être progressive. A mesure que les maladies des animaux augmentent, l'usage des oeufs et du lait devient de plus en plus sujet à caution. Il faut s'efforcer de les remplacer par d'autres aliments sains et bon marché. Chacun devrait, autant que possible, savoir faire la cuisine sans lait et sans oeufs, mais en veillant toutefois à ce que les aliments soient sains et de bon goût. -- Rayons de santé, 107 (1905). Il ne faut pas les classer avec les aliments carnés CNA 436 3 626. Le lait, les oeufs et le beurre ne devraient pas être classés avec la viande. Dans certains cas, l'usage des oeufs est indiqué. Le moment n'est pas encore venu où le lait et les oeufs doivent être tout à fait écartés. ... CNA 437 1 Que cette réforme soit progressive. Qu'on apprenne aux gens à préparer des aliments sans employer de lait et de beurre. Disons-leur que le temps viendra bientôt où ils seront en danger en consommant des oeufs, du lait, de la crème, ou du beurre, parce que la maladie chez les animaux augmente à mesure que croît la méchanceté des hommes. Le temps est proche où, à cause de l'iniquité de la race déchue, toute la création animale sera atteinte par la maladie, cette malédiction de notre planète. CNA 437 2 Dieu donnera à son peuple des capacités et du savoir-faire pour préparer des aliments sains en dehors de ces choses. Que nos membres d'église s'abstiennent de tout aliment malsain. -- Témoignages pour l'Église 3:159, 160 (1902). Ils sont excitants pour les enfants CNA 437 3 627. Vous devriez instruire vos enfants. Vous devriez leur apprendre à fuir les vices et la corruption de notre époque. Au lieu de cela, plusieurs cherchent à se procurer des plats qui flattent la gourmandise. Sur vos tables, vous mettez du beurre, des oeufs et de la viande, et vos enfants partagent vos repas. Ils sont nourris par des aliments qui excitent leurs passions animales, et vous fréquentez les réunions pour y demander que Dieu bénisse et sauve vos enfants. Jusqu'où vos prières montent-elles? Vous devez d'abord remplir un devoir. Lorsque vous aurez fait pour vos enfants tout ce que Dieu vous demande de faire, vous pourrez en toute confiance implorer Dieu pour qu'il vous accorde l'assistance qu'il vous a promise. -- Testimonies for the Church 2:362 (1870). Les oeufs renferment des propriétés thérapeutiques; se garder des extrêmes CNA 437 4 628. Evitez les extrêmes dans la réforme sanitaire. Certains, chez nous, sont très négligents à l'égard de cette réforme, mais ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas suffisamment avancés qu'il vous faut être un extrémiste pour leur donner l'exemple. Vous ne devez pas vous abstenir des aliments susceptibles de vous apporter un sang de qualité. Votre strict attachement aux vrais principes peut vous amener à vous imposer un régime dont les conséquences ne parleront pas en faveur de la réforme sanitaire. C'est ici que réside pour vous un danger. Lorsque vous constatez que vous vous affaiblissez physiquement, vous devez absolument et immédiatement changer. Réintroduisez dans votre régime certaines choses que vous en avez éliminées. C'est votre devoir. Procurez-vous des oeufs provenant de poules saines, et consommez-les crus ou cuits. Mélangez-les crus au meilleur jus de raisin que vous pouvez trouver. Cela vous apportera ce qui est nécessaire à votre organisme. Ne croyez pas un instant qu'en agissant ainsi vous n'êtes pas dans le vrai. ... CNA 438 1 Le temps viendra où nous ne pourrons plus consommer le lait aussi largement que nous le faisons aujourd'hui, mais ce n'est pas encore le moment de nous en passer. Dans les oeufs se trouvent des propriétés agissant comme contrepoisons. ... Dans la dietetique pratiquee dans les institutions medicales CNA 438 2 Alors que j'écarterais la viande, qui est nocive, j'emploierais des aliments moins discutables, comme les oeufs. N'enlevez pas le lait de votre table et ne le bannissez pas de votre cuisine. Le lait utilisé doit provenir de vaches saines et doit être stérilisé. ... CNA 438 3 Mais je tiens à dire que le temps viendra où il ne sera plus sûr de consommer lait, crème, beurre et oeufs; Dieu le révélera. Aucune vue extrême en matière de réforme sanitaire ne doit trouver de défenseurs. Le problème de la consommation de lait, de beurre et d'oeufs se résoudra de lui-même. Aujourd'hui, nous n'avons pas de souci à nous faire à ce sujet. Que votre modération soit connue de tous les hommes! -- Lettre 37, 1901. CNA 439 1 629. Lorsque je reçus, de Cooranbong, une lettre m'informant que le docteur ________________ était mourant, il me fut révélé cette même nuit qu'il devait changer de régime. Un oeuf cru, deux à trois fois par jour, lui apporterait les éléments nutritifs dont il avait grand besoin. -- Lettre 37, 1904. CNA 439 2 630. Ceux qui viennent à l'institution médicale doivent y recevoir une nourriture saine, préparée d'une manière qui la rende savoureuse, en harmonie toutefois avec des principes rationnels. Nous ne pouvons pas espérer d'eux qu'ils vivent exactement comme nous. ... La nourriture offerte aux patients doit être d'une telle qualité qu'elle laisse sur eux une impression favorable. Les oeufs peuvent être accommodés de bien des façons. -- Lettre 127, 1904. Eehec dans les essais pour remplacer certains éléments nutritifs CNA 439 3 631. Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l'usage du beurre et d'une grande consommation d'oeufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l'emploi d'oeufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries. Les oeufs possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons. CNA 439 4 D'aucuns, en s'abstenant de lait, d'oeufs et de beurre, ont négligé d'assurer à leur organisme une nutrition suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler, et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C'est ainsi que l'oeuvre que nous nous sommes efforcés d'établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n'a pas exigées, et les énergies de l'Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L'Evangile se propose de réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus. CNA 440 1 Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd'hui, tels que le lait, la crème et les oeufs. Mais il n'est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l'exigent et que le Seigneur ouvre la voie. -- Témoignages pour l'Église 3:430, 431 (1909). Part 3 -- Fromage Impropre à l'alimentation CNA 440 3 632. Le fromage ne devrait jamais être introduit dans l'estomac. -- Testimonies for the Church 2:68 (1868). CNA 440 4 633. Le beurre n'est pas aussi nuisible en tartines que dans les aliments, mais il vaudrait mieux en principe s'en passer tout à fait. Le fromage est encore plus sujet à caution. Il est tout à fait impropre à l'alimentation. -- Rayons de santé,92 (1905). CNA 440 5 634. Bien des mères offrent un régime qui constitue un piège pour la famille. Jeunes et vieux peuvent se servir librement d'aliments carnés, de beurre, de fromages, de pâtisseries succulentes, de mets épicés et de condiments. Ces choses dérangent l'estomac, excitent les nerfs et affaiblissent l'intelligence. Les organes chargés de fabriquer le sang ne parviennent pas à tirer de tels aliments un sang de qualité. Les aliments cuits dans la graisse sont ainsi rendus indigestes. L'effet du fromage est également nuisible. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 46, 47 (1890); Counsels on Health, 114. CNA 441 1 635. On permet généralement aux enfants de consommer des aliments carnés, des épices, du beurre, du fromage, des pâtisseries substantielles et des condiments. Ils sont également autorisés à prendre de la nourriture malsaine à des heures irrégulières et entre les repas. Ces choses nuisent à l'estomac, portent les nerfs à commettre des actes irrationnels et affaiblissent les facultés intellectuelles. Les parents ne comprennent pas qu'ils jettent une semence qui produira la maladie et la mort. -- Testimonies for the Church 3:136 (1873). CNA 441 2 636. Au moment où nous avons ouvert le camp-meeting de Nora, Illinois, j'ai pensé qu'il était de mon devoir de faire quelques remarques au sujet de l'alimentation des participants. J'ai raconté l'expérience malheureuse de certains à Marion, et leur ai dit que je l'attribuais aux inutiles préparations culinaires pour le camp, et également au fait que ces préparations étaient parfois consommées au cours des réunions. Certaines personnes y avaient apporté du fromage, et l'y mangèrent; bien que relativement frais, il était trop fort pour l'estomac, et n'aurait jamais dû être consommé. -- The Review and Herald, 19 juillet 1870. CNA 441 3 637. Il avait été décidé qu'à un certain camp-meeting on ne vendrait pas de fromage aux participants; en arrivant au camp, le docteur Kellogg découvrit à sa surprise qu'on avait acheté une grande quantité de fromage destiné à être mis en vente à l'épicerie du camp. Avec quelques autres personnes, il protesta, mais ceux qui avaient la charge de l'épicerie répondirent que le fromage avait été acheté avec le consentement de frère ________________, et qu'ils ne pouvaient se résoudre à perdre l'argent investi dans cet achat. Le docteur Kellogg s'enquit alors du montant que cela représentait et racheta le tout. Il avait traité ce problème en faisant la relation de cause à effet, et il savait que certains aliments considérés comme sains, sont en fait très préjudiciables. -- Lettre 40, 1893. Le comportement de Mme White à cet égard CNA 442 2 638. En ce qui concerne le fromage, je suis certaine que nous n'en avons pas acheté ni mis sur la table pendant des années. Il ne nous vient pas à l'idée de faire du fromage un élément de diététique, moins encore de nous en procurer. -- Lettre 1, 1875. ------------------------Chapitre 23 -- Viandes (suite des protides) Régime carné -- une recrudescence du péché CNA 445 1 639. Dieu donna à nos premiers parents la nourriture qu'il avait choisie pour la race humaine. Il était contraire à son plan que la vie d'aucune de ses créatures fût enlevée. La mort ne devait pas entrer en Eden. Le fruit des arbres du jardin constituait la nourriture qui répondait aux besoins de l'homme. Ce n'est qu'après le déluge que Dieu donna à l'homme la permission de manger de la viande. CNA 445 2 Tout ce qui aurait pu servir de subsistance à l'homme avait été détruit, c'est pourquoi Dieu permit à Noé de manger de la chair des animaux purs qu'il avait introduits dans l'arche. Mais la viande ne constituait pas pour l'homme l'aliment le plus sain. CNA 445 3 Les hommes qui vivaient avant le déluge mangeaient des aliments carnés, et satisfaisaient leurs appétits jusqu'à ce que la coupe de leur iniquité fût pleine, et Dieu purifia alors la terre de cette corruption morale par un déluge. Alors, la troisième malédiction déferla sur la terre. La première malédiction fut prononcée sur la postérité d'Adam et sur la terre comme conséquence de la désobéissance. La deuxième malédiction qui frappa la terre survint à la suite du meurtre d'Abel par Caïn. La troisième malédiction prononcée par Dieu, plus terrible encore que les autres, se déchaîna sur la terre par le déluge. CNA 446 1 Après le déluge, les hommes se mirent à manger de la viande librement. Dieu vit que leurs vies s'étaient corrompues et qu'ils cherchaient à s'élever orgueilleusement contre leur Créateur et à obéir aux inclinations de leurs coeurs. Il leur permit alors de se nourrir de viande en vue de raccourcir leur existence de pécheurs. Très tôt après le déluge, la race humaine fut frappée par la dégénérescence à la fois dans sa taille et dans la durée de sa vie. -- Spiritual Gifts 4a:120, 121 (1864). La dépravation antédiluvienne CNA 446 2 640. Les antédiluviens étaient intempérants dans le manger et dans le boire. Ils désiraient se nourrir d'aliments carnés bien que Dieu ne leur eût pas donné la permission de manger de la viande. Ils mangeaient et buvaient exagérément, et donnaient libre cours à leurs appétits dépravés. Ils se livraient à une abominable idolâtrie. Ils devinrent violents et féroces, et se corrompirent au point que Dieu se refusa de les supporter plus longtemps. La coupe de l'iniquité fut pleine, et Dieu purifia la terre de sa souillure morale par un déluge. Les hommes s'étant multipliés sur la face de la terre après le déluge, ils oublièrent Dieu et se livrèrent à la corruption devant lui. L'intempérance sous toutes ses formes se développa dans une très grande mesure. -- Health, or, How to Live, 52 (1865). L'échec d'Israël et son déclin spirituel CNA 446 3 641. A l'origine, l'alimentation prescrite à l'homme ne comportait pas de viande. Ce n'est qu'après le déluge, alors que toute végétation était détruite, que l'homme reçut la permission d'en faire usage. CNA 447 1 En assignant à Adam sa nourriture en Eden, Dieu lui indiquait le régime qui lui convenait le mieux. Plus tard, il donna dans le désert une leçon semblable au peuple d'Israël. Lorsqu'il le fit sortir du pays d'Egypte, son dessein était d'en faire un peuple particulier. Pour que celui-ci fût en exemple et en bénédiction au monde, il lui fournit l'aliment le mieux adapté au but à atteindre: non pas la viande, mais la manne, le "pain du ciel". C'est à cause des regrets des Israélites à l'égard des "potées de viande" d'Egypte, et de leurs murmures, que la nourriture animale leur fut accordée. Mais pour très peu de temps seulement, car son usage amena parmi eux la maladie et la mort. Cependant, l'alimentation non carnée ne fut jamais acceptée de bon coeur. Elle continua à provoquer des plaintes, ouvertes ou cachées, et ne fut pas maintenue de façon permanente. CNA 447 2 Une fois en Canaan, les Israélites reçurent la permission de manger de la viande, mais avec des restrictions pour en diminuer les conséquences fâcheuses. Le porc fut interdit ainsi que d'autres mammifères, oiseaux et poissons, déclarés impurs. La graisse et le sang furent aussi strictement défendus. CNA 447 3 Les bêtes dont il était permis de consommer la chair devaient être saines. Aucun animal déchiré, aucun animal ayant péri de mort naturelle ou qui n'avait pas été vidé entièrement de son sang ne pouvait servir de nourriture. CNA 447 4 En s'écartant des directives divines touchant leur manière de se nourrir, les Israélites s'exposèrent à de sérieux préjudices. Ayant désiré une alimentation carnée, ils durent en subir les conséquences. Ils ne parvinrent pas au caractère idéal que Dieu leur avait proposé, et n'accomplirent pas ses desseins. Le Seigneur "accorda ce qu'ils demandaient; puis il envoya le dépérissement dans leur corps". Psaumes 106:15. Ils firent passer les choses terrestres avant les choses spirituelles, et n'arrivèrent pas à la prééminence sacrée que Dieu voulait leur accorder. -- Rayons de santé, 99, 100 (1905). Un régime non carné modifie les dispositions mentales CNA 448 1 642. Le Seigneur déclara d'une façon précise à son peuple qu'il recevrait les plus riches bénédictions s'il observait ses commandements et acceptait d'être un peuple particulier. Par Moïse, il l'exhorta dans le désert, insistant sur le fait que la santé lui serait accordée en récompense à son obéissance. L'état mental dépend largement de la santé du corps, et spécialement de la condition des organes digestifs. En principe, le Seigneur n'accorda pas un régime carné à son peuple dans le désert, parce qu'il savait qu'un tel régime amènerait la maladie et créerait un état d'insubordination. En vue d'améliorer les dispositions mentales et de permettre aux plus hautes facultés spirituelles de s'exercer, il écarta le régime carné, et lui donna le pain des anges, la manne du ciel. -- Manuscrit 38, 1898, p. 1. La révolte et sa punition CNA 448 2 643. Dieu continuait à nourrir les Israélites avec le pain descendu du ciel; mais ils n'étaient pas satisfaits. Leurs appétits dépravés réclamaient de la viande, que Dieu, dans sa sagesse, avait presque complètement écartée du régime. ... Satan, l'auteur de toute maladie et de toute misère, s'attaquera au peuple de Dieu dans le domaine où il peut espérer obtenir les meilleurs résultats. A partir de sa tentative fructueuse auprès d'Eve, lorsqu'il l'amena à manger du fruit défendu, il a exercé son contrôle sur l'appétit des êtres humains. En l'occurrence, il s'adressa d'abord aux Egyptiens croyants qui faisaient partie de la foule des Israélites en les poussant à murmurer. Ils ne se contentaient pas de la nourriture saine que Dieu leur avait réservée. Leurs appétits dépravés aspiraient à un régime plus varié, en particulier à des aliments carnés. CNA 449 1 Ces murmures gagnèrent bientôt la grande majorité du peuple d'Israël. D'emblée, Dieu refusa de satisfaire leurs convoitises, il fit descendre ses jugements sur eux, et la foudre consuma les plus coupables. Loin d'inciter le peuple à s'humilier, ce châtiment le porta à redoubler ses murmures. Lorsque Moïse entendit le peuple se lamenter et pleurer, il fut très mécontent. Il exposa toute la situation à Dieu, en insistant sur l'esprit d'insubordination des Israélites, et sur l'inconfortable position dans laquelle Dieu lui-même l'avait placé face au peuple -- celle d'un père nourricier, qui devait partager les souffrances du peuple jusqu'à les faire siennes. ... CNA 449 2 L'Eternel demanda à Moïse de rassembler soixante-dix hommes des anciens d'Israël, de ceux qu'il connaissait comme anciens du peuple. Ils ne devaient pas se distinguer uniquement par l'âge, mais surtout par la dignité, par le discernement et par l'expérience, ce qui les qualifiait pour être des juges, des officiers. "Amène-les à la tente d'assignation, et qu'ils s'y présentent avec toi. Je descendrai, et là je te parlerai; je prendrai de l'esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu'ils portent avec toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul. CNA 449 3 "Tu diras au peuple: Sanctifiez-vous pour demain, et vous mangerez de la viande, puisque vous avez pleuré aux oreilles de l'Eternel, en disant: Qui nous fera manger de la viande? Car nous étions bien en Egypte. L'Eternel vous donnera de la viande, et vous en mangerez. Vous en mangerez, non pas un jour, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, mais un mois entier, jusqu'à ce qu'elle vous sorte par les narines et que vous en ayez du dégoût, parce que vous avez rejeté l'Eternel qui est au milieu de vous, et parce que vous avez pleuré devant lui, en disant: Pourquoi donc sommes-nous sortis d'Egypte? CNA 449 4 "Moïse dit: Six cent mille hommes de pied forment le peuple au milieu duquel je suis, et tu dis: Je leur donnerai de la viande, et ils en mangeront un mois entier! Egorgerat-on pour eux des brebis et des boeufs, en sorte qu'ils en aient assez? ou rassemblera-t-on pour eux tous les poissons de la mer, en sorte qu'ils en aient assez? L'Eternel répondit à Moïse: La main de l'Eternel serait-elle trop courte? Tu verras maintenant si ce que je t'ai dit arrivera ou non. ... CNA 450 1 "L'Eternel fit souffler de la mer un vent, qui amena des cailles, et les répandit sur le camp, environ une journée de chemin d'un côté et environ une journée de chemin de l'autre côté, autour du camp. Il y en avait près de deux coudées au-dessus de la surface de la terre. Pendant tout ce jour et toute la nuit, et pendant toute la journée du lendemain, le peuple se leva et ramassa les cailles; celui qui en avait ramassé le moins en avait dix homers. Ils les étendirent pour eux autour du camp. Comme la chair était encore entre leurs dents, sans être mâchée, la colère de l'Eternel s'enflamma contre le peuple, et l'Eternel frappa le peuple d'une très grande plaie." Nombres 11:16-35. CNA 450 2 Dans cet exemple, c'est pour répondre au souhait du peuple que le Seigneur lui accorda ce qui ne pouvait contribuer à son bien. Le peuple s'était élevé contre Moïse et contre Dieu par des murmures séditieux, du fait qu'ils ne recevaient pas les choses mêmes dont la possession leur ferait du mal. Leurs appétits dépravés les dominaient, et Dieu leur donna de la viande, conformément à leur désir, mais en leur faisant supporter les douloureuses conséquences de la satisfaction de leurs convoitises. Beaucoup de gens succombèrent à des fièvres intenses. Ceux qui s'étaient rendus coupables en murmurant furent frappés dès qu'ils se mirent à manger la viande qu'ils avaient convoitée. S'ils avaient accepté la nourriture que Dieu avait préparée pour eux, et s'étaient montrés satisfaits et reconnaissants pour ce régime dont ils pouvaient user librement, ils n'auraient pas perdu la faveur de Dieu, et n'auraient pas été punis, et, pour un grand nombre d'entre eux, exterminés, en conséquence de leurs murmures séditieux. -- Spiritual Gifts 4a:15-18 (1864). Le plan de Dieu pour Israël CNA 451 1 644. Lorsque Dieu fit sortir les enfants d'Israël du pays d'Egypte, son intention était de les établir dans le pays de Canaan comme un peuple pur, heureux et sain. Considérons les moyens dont il s'est servi pour parvenir à ses fins. Il les soumit à une discipline qui, joyeusement acceptée, eût assuré leur bonheur aussi bien que celui de leur postérité. Il les priva presque totalement de viande. Peu avant leur arrivée au Sinaï, en réponse à leurs murmures, il leur avait procuré de la viande, mais pour un jour seulement. Il lui eût été aussi facile de leur donner de la viande que de la manne, mais c'est pour le bien du peuple que Dieu lui refusa la viande. Il désirait donner à son peuple une nourriture mieux adaptée aux besoins de l'organisme que celle à laquelle plusieurs s'étaient habitués en Egypte. L'appétit perverti devait être ramené à un état normal, afin que chacun pût trouver une saveur agréable aux aliments qui avaient été donnés à l'homme à l'origine, -- les fruits de la terre, que Dieu avait accordés à Adam et à Eve dans le jardin d'Eden. CNA 451 2 Si les enfants d'Israël avaient consenti à surmonter leur appétit, conformément aux restrictions indiquées par Dieu, la faiblesse et la maladie eussent été inconnues parmi eux. Leur descendance eut possédé une grande vigueur physique et mentale. Ils fussent parvenus à une perception claire de la vérité et du devoir, à un jugement sain et à un discernement aigu. Mais ce n'est qu'à regret que le peuple se soumettait au Seigneur, aussi n'atteignit-il pas l'idéal qui lui avait été proposé, et se priva-t-il des bénédictions qui étaient à sa portée. Il murmura au sujet des restrictions que Dieu imposait à son appétit, et se prit à regretter les viandes d'Egypte. Dieu lui accorda la viande qu'il convoitait, mais il en résulta pour lui une malédiction. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 118, 119 (1890). "Pour notre instruction" CNA 452 1 645. "Ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu." "Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles." -- 1 Corinthiens 10:6, 11 CNA 452 2 646. En général, les membres de l'église de Battle Creek n'ont pas soutenu l'Institution par leur exemple. Ils n'ont pas honoré la lumière de la réforme sanitaire en la faisant resplendir dans leurs propres familles. La maladie qui s'est abattue sur plusieurs familles à Battle Creek n'aurait jamais dû s'y manifester s'ils avaient suivi la lumière que Dieu leur avait donnée. Comme les anciens Israélites, ils ont méprisé la lumière et, comme eux, ils n'ont pas vu la nécessité de restreindre leur appétit. Les enfants d'Israël voulaient de la viande et déclaraient, comme beaucoup de gens le font encore de nos jours: Nous mourrons si nous n'avons pas de viande. Dieu donna de la viande à Israël en révolte, mais sa malédiction l'accompagnait. Des milliers d'entre eux moururent alors que cette viande était encore entre leurs dents. Nous avons l'exemple de l'ancien Israël, et l'on nous met en garde de ne pas agir comme ils l'ont fait. L'histoire de leur incrédulité et de leur rébellion nous est rapportée pour nous servir d'avertissement afin que nous ne suivions pas leur exemple en murmurant contre les exigences de Dieu. Comment pouvons-nous être si indifférents, choisissant notre propre voie, marchant selon la convoitise des yeux, et nous éloignant toujours plus de Dieu, ainsi que le firent les Hébreux? C'est à cause de la dureté de leur coeur et de leur incrédulité coupable que Dieu ne peut accomplir de grandes choses pour ses enfants. CNA 453 3 Dieu ne fait acception de personnes. Mais, dans toutes les générations, ceux qui craignent le Seigneur et agissent avec justice sont agréés par lui; tandis que ceux qui murmurent, qui doutent et se révoltent n'obtiennent ni sa grâce, ni les bénédictions promises à ceux qui aiment la vérité et qui y marchent. Ceux qui ont la lumière et ne la suivent pas, mais méprisent les exigences de Dieu, verront leurs bénédictions se changer en malédictions, et leur grâce en jugement. Dieu aurait voulu que nous apprissions l'humilité et l'obéissance par la lecture de l'histoire de l'ancien Israël, qui fut son peuple élu et mis à part, mais qui fut aussi l'agent de sa propre destruction, parce qu'il avait suivi sa propre voie. -- Testimonies for the Church 3:171, 172 (1873). CNA 453 1 647. Nos habitudes dans le manger et dans le boire montrent si nous sommes du monde ou si nous faisons partie de ceux que le Seigneur, par sa vérité claire et puissante, a séparés du monde. Il s'agit d'un peuple particulier, zélé pour les bonnes oeuvres. Dieu a parlé dans sa Parole. Dans l'histoire de Daniel et de ses trois compagnons se trouvent des sermons sur la réforme sanitaire. Dieu a aussi parlé dans l'histoire des enfants d'Israël, qu'il a cherché, pour leur bien, à priver de viande. Il les a nourris du pain du ciel, "du pain des grands". Mais ils ont complaisamment servi leurs appétits charnels; et plus ils pensaient aux potées de viande d'Egypte, plus ils détestaient la nourriture que Dieu leur donnait pour les maintenir en santé physique, mentale et morale. En désirant les potées de viande, ils faisaient exactement ce que font encore aujourd'hui un grand nombre de personnes. -- Testimonies for the Church 6:372 (1900). Revenir au régime originel CNA 453 3 648. Il m'a été montré à maintes reprises que Dieu cherche à nous ramener, étape par étape, à son dessein originel, à savoir que l'homme doit se nourrir des produits naturels de la terre. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 119 (1890); Counsels on Health, 450. CNA 454 1 649. Notre régime devrait être composé de légumes, de fruits et de céréales. Pas un seul morceau de viande ne devrait entrer dans nos estomacs. L'usage de la viande est contre nature. Nous devons revenir au dessein originel de Dieu à la création de l'homme. -- Manuscrit 115, 1903, p. 1. CNA 454 2 650. Le temps n'est-il pas venu où chacun devrait se passer de viande? Comment ceux qui aspirent à la pureté et à la sainteté, afin de vivre un jour en la compagnie des anges du ciel, peuvent-ils continuer à se nourrir d'un aliment qui exerce sur l'esprit et sur le corps un effet aussi pernicieux? Comment peuvent-ils ôter la vie à des créatures de Dieu pour se délecter de leur chair? Qu'ils reviennent plutôt aux aliments sains et délicieux donnés à nos premiers parents, qu'ils pratiquent la compassion envers les animaux que le Seigneur a créés et placés sous la domination de l'homme, et qu'ils enseignent à leurs enfants à faire de même. -- Rayons de santé, 103, 104 (1905). Préparation pour la translation CNA 454 3 651. Parmi ceux qui attendent le retour du Seigneur, l'usage de la viande sera délaissé; la viande cessera de faire partie de leur régime. Nous ne devrions pas perdre de vue ce but, et nous devrions nous efforcer d'y atteindre. Je ne crois pas qu'en faisant usage de viande nous agissions conformément à la lumière que Dieu a jugé à propos de faire briller sur notre sentier. Tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, travaillent dans nos institutions médicales devraient s'habituer à se nourrir uniquement de fruits, de céréales et de légumes. Si, dans ces choses, nous nous inspirons de bons principes; si, en tant que chrétiens et réformateurs, nous éduquons notre goût et conformons notre régime alimentaire aux directions divines, nous exercerons sur notre entourage une influence qui sera agréable à Dieu. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 119 (1890). CNA 455 1 652. Le but principal de l'homme n'est pas de satisfaire son appétit. Il y a des besoins physiques qu'il faut considérer, mais est-ce une raison pour que l'homme se laisse gouverner par l'appétit? Ceux qui recherchent la sainteté et la pureté afin d'être introduits un jour dans la société des anges du ciel, continueront-ils à ôter la vie des créatures de Dieu pour se délecter de leur chair? D'après ce que Dieu m'a révélé, cet état de choses doit changer, car le peuple particulier de Dieu doit pratiquer la tempérance en toutes choses. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 48 (1890); Counsels on Health, 116. CNA 455 2 653. Tous ceux qui ont compris les dangers de l'usage de la viande, du thé et du café, ainsi que d'aliments trop riches ou préparés d'une mauvaise manière, et qui sont décidés à contracter une alliance avec Dieu par le sacrifice, banniront de leur régime tout ce qu'ils savent être antihygiénique. Dieu exige que les appétits soient purifiés, et que l'on renonce à ce qui peut nuire à la santé. C'est ainsi que nous pourrons être à ses yeux un peuple parfait. -- Témoignages pour l'Église 3:422 (1909). CNA 455 3 654. C'est pour son bien que le Seigneur conseille à l'Eglise du reste d'écarter l'usage de la viande, du thé, du café et d'autres aliments malsains. Il existe une foule d'autres choses, qui sont à la fois appétissantes et saines, qui nous permettent d'être nourris. -- Manuscrit 71, 1908, p. 1. Une sainteté qui rend parfait CNA 456 1 655. On devrait constater des réformes plus grandes parmi la communauté qui prétend attendre le prochain avènement du Christ. La réforme sanitaire doit accomplir au sein de notre communauté une oeuvre qui n'a pas encore été faite. Parmi tous ceux qui devraient être attentifs aux dangers de l'usage de la viande, il y en a beaucoup qui en consomment encore, exposant ainsi leur santé physique, mentale et spirituelle. Plusieurs qui, à l'heure actuelle, ne sont qu'à moitié convaincus au sujet de la consommation de la viande, s'éloigneront du peuple de Dieu et cesseront de marcher dans la même voie. CNA 456 2 Dans toute notre activité, nous devons obéir aux lois que Dieu nous a données, afin que les énergies physiques et spirituelles puissent collaborer harmonieusement. Des hommes peuvent avoir une apparence de piété, ils peuvent même prêcher l'Evangile, et cependant n'être ni purs ni sanctifiés. Les prédicateurs devraient pratiquer une tempérance stricte dans le manger et le boire, de peur de s'engager dans des sentiers tortueux et de détourner les boiteux, les faibles dans la foi, de la vraie voie. Si, tout en proclamant le message le plus solennel et le plus important que Dieu ait jamais confié, des hommes combattent la vérité par de mauvaises habitudes dans le manger et le boire, ils enlèvent toute force au message qu'ils prêchent. CNA 456 3 Ceux qui s'adonnent à la viande, au thé et à la gloutonnerie sèment pour récolter la souffrance et la mort. Une nourriture malsaine fortifie les appétits qui font la guerre à l'âme, et développe les basses inclinations. Le régime carné mène à l'animalité, amoindrit les facultés spirituelles et affaiblit la raison au point de la rendre incapable de discerner la vérité. CNA 456 4 La Parole de Dieu nous avertit clairement qu'à moins de nous abstenir des convoitises charnelles, notre nature physique entrera en conflit avec notre nature spirituelle. La gloutonnerie s'oppose à la santé et à la paix. Il s'établit ainsi un combat chez l'homme entre ses facultés supérieures et ses facultés inférieures. Les basses inclinations, lorsqu'elles sont fortes et actives, oppriment l'âme. Les intérêts supérieurs de l'être sont mis en péril par l'entretien d'appétits que le ciel ne peut approuver. -- The Review and Herald, 27 mai 1902; Counsels on Health, 575, 576. CNA 457 1 656. Ceux qui prétendent croire à la vérité doivent tenir en bride les énergies du corps et de l'esprit, afin que Dieu et sa cause ne soient jamais déshonorés par leurs paroles ou par leurs actes. Les habitudes et les façons de faire doivent être soumises à la volonté de Dieu. Nous devons accorder une attention toute particulière à notre régime. Il m'a été clairement présenté que les enfants de Dieu devaient refuser fermement de manger de la viande. Dieu aurait-il rappelé à son peuple pendant trente ans qu'il devait abandonner l'usage de la viande s'il voulait avoir un sang pur et un esprit clair, si ce n'était pas pour le rendre attentif à ce message? L'usage de la viande renforce la nature animale et affaiblit la nature spirituelle. -- Lettre 48, 1902. CNA 457 2 657. Les méfaits de la viande ne sont pas moindres au point de vue moral que physique. Tout ce qui nuit au corps nuit également à l'esprit et à l'âme. Pensez à la cruauté envers les animaux qu'implique l'usage de la viande, à ses effets sur ceux qui l'infligent et sur ceux qui en sont témoins. Qu'advient-il de la tendresse que nous devrions avoir pour ces créatures de Dieu? -- Rayons de santé, 102 (1905). CNA 457 3 658. La consommation régulière de la chair d'animaux morts a eu une influence affaiblissante sur la constitution morale aussi bien que physique. Si l'on pouvait remonter de l'effet à la cause, on s'apercevrait que les différentes manifestations de la maladie ont pour origine la consommation de viande. CNA 458 1 659. Ceux qui mangent de la viande méprisent tous les avertissements que Dieu nous a donnés sur cette question. Ils n'ont pas la preuve qu'ils marchent sur un chemin sûr. Ils n'ont pas la moindre excuse pour consommer de la chair d'animaux morts. La malédiction de Dieu repose sur la création animale. La plupart du temps, la viande consommée se gâte dans l'estomac et engendre la maladie. Cancers, tumeurs et maladies pulmonaires sont souvent causés par l'usage de la viande. -- Manuscrit 22, 1887, p. 1; Pacific Union Recorder, 9 octobre 1902. CNA 458 2 660. Oh! si chacun pouvait discerner ces choses telles qu'elles m'ont été présentées, ceux qui sont maintenant si négligents, si indifférents en ce qui concerne l'élaboration de leur caractère, et qui demandent l'indulgence pour un régime carné, n'ouvriraient jamais la bouche afin de justifier leur appétit pour la chair d'animaux morts. Un tel régime contamine le sang qui coule dans leurs veines, et stimule les passions charnelles les plus basses. Il obnubile une perception aiguë et la vigueur de la pensée en ce qui concerne la notion de Dieu et de la vérité, et la connaissance de soi. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. L'usage de la viande est particulièrement dangereux aujourd'hui CNA 458 3 661. La viande n'a jamais été le meilleur aliment, mais elle est doublement sujette à caution depuis que la maladie chez les animaux est devenue si fréquente. -- Rayons de santé, 101 (1905). CNA 459 1 662. Les animaux deviennent de plus en plus malades, et avant longtemps la viande sera mise de côté par beaucoup de gens autres que les Adventistes du Septième Jour. Des aliments sains et nourrissants doivent être préparés de telle manière que l'on n'ait plus besoin de manger de la viande. -- Témoignages pour l'Église 3:152 (1902). CNA 459 2 663. Quand ceux qui connaissent la vérité prendront-ils position en faveur des sages principes pour le temps et pour l'éternité? Quand seront-ils sincères à l'égard des principes de la réforme sanitaire? Quand apprendront-ils qu'il est dangereux de consommer de la viande? J'ai reçu l'ordre de dire que s'il y eut un temps où l'on pouvait manger de la viande sans danger, ce n'est plus le cas aujourd'hui. -- Manuscrit 133, 1902, p. 1. CNA 459 3 664. Il m'a été révélé qu'avant bien longtemps nous devrons renoncer à toute nourriture animale. Nous devrons même écarter le lait. La maladie se répand rapidement. La malédiction divine frappe la terre, provoquée par le péché de l'homme. Les habitudes et les façons de faire des hommes ont amené la terre à une telle condition que la famille humaine doit substituer au régime carné un régime tout différent. La viande ne nous est pas du tout indispensable. Dieu peut nous offrir une nourriture tout autre. -- Australasian Union Conference Record, 28 juillet 1899. CNA 459 4 665. Si vous pouviez savoir quelle est au juste la viande que vous mangez, si vous pouviez voir vivants les animaux desquels on prélève la chair lorsqu'ils sont morts, vous vous détourneriez avec dégoût de vos plats de viande. La plupart des animaux dont vous consommez la chair sont tellement malades que si on ne les tuait pas, ils mourraient d'eux-mêmes; mais, tandis qu'il leur reste encore le moindre souffle de vie, on les tue et on les vend sur le marché. Vous introduisez directement dans votre organisme des humeurs et des poisons de la pire espèce, et vous ne vous en rendez pas compte. -- Testimonies for the Church 2:404, 405 (1870). Les effets que produisent les souffrances des animaux CNA 460 1 666. Il arrive fréquemment que le propriétaire d'animaux malades, craignant de les perdre s'il les garde plus longtemps, les conduise au marché où ils sont vendus pour la boucherie. C'est parfois le moyen employé pour engraisser ces animaux qui les rend malades. Privés à la fois de lumière et d'air pur, respirant l'atmosphère empestée des étables, nourris peut-être d'aliments en décomposition, ils ne tardent pas à être contaminés dans tout leur organisme. CNA 460 2 Souvent, les animaux sont amenés de loin au marché et souffrent le martyre avant d'y arriver. Pris dans de verts pâturages, ils sont entassés dans des wagons et privés d'eau et de nourriture pendant de longues heures. Enfiévrées, épuisées, ces pauvres bêtes sont conduites à la mort, et les hommes se régalent de leur cadavre. -- Rayons de santé, 101 (1905). CNA 460 3 667. Beaucoup de gens meurent de maladies causées uniquement par l'usage de la viande; et cependant le monde ne semble pas être plus sage. Souvent les animaux sont tués après avoir parcouru une longue distance qui les sépare de l'abattoir. Leur sang s'est échauffé. Ils sont engraissés et ont été privés d'exercice, et, lorsqu'ils doivent voyager loin, ils sont épuisés et ivres de fatigue, et c'est dans ces conditions qu'ils sont tués pour être vendus. Leur sang est très enflammé, et ceux qui consomment leur chair mangent du poison. Certains n'en sont pas immédiatement affectés, tandis que d'autres en ressentent de vives souffrances et meurent de fièvre, du choléra ou de quelque autre maladie inconnue. CNA 461 1 Enormément d'animaux sont vendus pour les marchés des villes en étant reconnus malades par ceux qui les ont vendus, et ceux qui les achètent ne l'ignorent pas toujours. Dans les grandes villes, tout particulièrement, cela se fait sur une grande échelle, et les mangeurs de viande ne savent pas qu'ils se nourrissent d'animaux malades. CNA 461 2 Certains animaux emmenés vers l'abattoir semblent se rendre compte instinctivement de quoi il s'agit, et ils deviennent furieux et réellement enragés. Ils sont tués dans cet état, et leur viande est livrée à la boucherie. Cette viande est du poison et elle produit, chez ceux qui la consomment, des crampes, des convulsions, l'apoplexie et une mort soudaine. Et cependant, la cause de toutes ces souffrances n'est pas attribuée à la viande. CNA 461 3 Certains animaux sont traités d'une manière inhumaine tandis qu'ils sont emmenés à l'abattoir. Ils sont littéralement torturés, et après avoir enduré plusieurs heures de vives souffrances, ils sont égorgés. Des porcs ont été préparés pour la boucherie alors qu'ils étaient atteints de certaines épizooties, et leur viande empoisonnée a provoqué l'apparition de maladies contagieuses, suivies d'une mortalité importante. -- Spiritual Gifts 4a:147, 148 (1864). Le régime carné accroît les risques de maladie et de mort subite CNA 461 4 668. Les risques de maladies sont augmentés dix fois par l'usage de la viande. -- Témoignages pour l'Église 1:220 (1868). CNA 462 1 669. Les médecins du monde ne peuvent expliquer le rapide accroissement des maladies qui frappent la famille humaine. Mais nous savons qu'une grande partie de cette souffrance est causée par la consommation de la viande. -- Lettre 83, 1901. CNA 462 2 670. Les animaux sont malades, et en consommant leur chair, nous introduisons les germes de la maladie dans nos tissus et dans notre sang. Lorsque nous sommes soumis aux variations d'un climat malsain, ces germes sont encore plus actifs; de même, lorsque nous sommes exposés aux épidémies et aux maladies contagieuses, notre organisme n'est pas dans les conditions requises pour résister à la maladie. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 8, 1896. CNA 462 3 671. Vous avez de la viande, mais ce n'est pas un bon aliment. Cette abondance de viande vous est préjudiciable. Si chacun de vous voulait revenir à un régime plus frugal, ce qui vous ferait perdre de douze à quinze kilos, vous seriez beaucoup moins exposés à la maladie. L'usage des aliments carnés a eu pour conséquence une mauvaise qualité du sang et des muscles. Vos différents systèmes sont enflammés, sur le point de tomber malades. Vous pourriez être sujets à des attaques aiguës et à une mort soudaine, parce que vous ne possédez pas une constitution assez forte pour narguer la maladie et y résister. Il viendra un temps où la force et la santé que vous vous flattez de posséder maintenant révéleront leurs points faibles. -- Testimonies for the Church 2:61 (1868). Un sang impur CNA 462 4 672. L'Esprit de Dieu m'a pressée de faire remarquer à certains que leurs souffrances et leurs maladies étaient causées par leur mépris envers la lumière qui leur a été donnée au sujet de la réforme sanitaire. Je leur ai montré que leur régime carné, qu'ils supposaient être indispensable, n'était pas nécessaire, et que, comme ils sont faits de ce qu'ils mangent, cerveau, os et muscles étaient en mauvaise condition, parce qu'ils vivaient de la chair des animaux morts; que leur sang avait été corrompu par ce régime malsain; que la viande qu'ils mangeaient était impure, et que leur organisme tout entier était devenu grossier et corrompu. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 4 (1896). CNA 463 1 673. La viande appauvrit le sang. Cuite avec des épices, accompagnée de cakes et de tartes, elle donne un sang de mauvaise qualité. Avec cette sorte de nourriture, l'organisme est trop lourdement chargé. Les pâtés d'émincé et les pickles fournissent également un sang de mauvaise qualité; ils ne devraient jamais être introduits dans l'estomac. Une nourriture malsaine, mal préparée et consommée en quantité insuffisante, ne peut pas produire un sang de bonne qualité. Un régime carencé aboutit ainsi aux mêmes résultats que la viande et une alimentation trop riche. -- Testimonies for the Church 2:368 (1870). CNA 463 2 674. Les cancers et autres tumeurs, ainsi que tous les états inflammatoires, sont largement dus à la consommation de la viande. CNA 463 3 D'après la lumière que Dieu m'a donnée, la prolifération des cancers et autres tumeurs a pour cause principale l'habitude de consommer de la viande. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 7 (1896). Cancer, tuberculose, tumeurs CNA 463 4 675. Le régime carné pose un grand problème. Les êtres humains vivront-ils de la chair d'animaux morts? La réponse, d'après la lumière que Dieu nous a donnée, est: Non, certainement pas. Les institutions de la réforme sanitaire devraient éduquer les gens sur cette question. Les médecins qui prétendent comprendre le fonctionnement du corps humain ne devraient pas encourager leurs patients à se nourrir de la chair d'animaux morts. Ils devraient faire remarquer l'accroissement de la maladie dans le règne animal. Les rapports de ceux gui les examinent déclarent que très peu d'animaux sont parfaitement sains, et que l'habitude de manger largement de la viande provoque des maladies de toutes sortes: cancers, tumeurs, scrofule, tuberculose, et bien d'autres affections semblables. -- Manuscrit 3, 1897, p. 1. CNA 464 1 676. Ceux qui suivent un régime carné ne se rendent pas compte de ce qu'ils mangent. S'ils pouvaient voir l'animal vivant et connaître la qualité de sa chair, ils s'en détourneraient souvent avec dégoût. C'est en consommant de la viande, remplie de germes de la tuberculose et du cancer, que ces maladies, et d'autres également dangereuses, se contractent. -- Rayons de santé, 101 (1905). CNA 464 2 677. La table de beaucoup de mères chrétiennes est fournie continuellement d'une variété de plats qui irritent l'estomac et enfièvrent l'organisme. Dans certaines familles, la viande constitue la nourriture principale, et elle finit par charger le sang d'humeurs cancéreuses et scrofuleuses. Le corps de ces personnes est fait de ce qu'elles mangent, mais lorsque la souffrance et la maladie l'atteignent, elles les considèrent comme des afflictions envoyées par la Providence. -- Testimonies for the Church 3:563 (1875). La viande amoindrit la vigueur mentale CNA 464 3 678. Ceux qui font grand usage de nourriture carnée n'ont pas toujours le cerveau bien lucide, ni l'intelligence active, parce que l'usage de la viande tend à rendre les tissus impurs au détriment des facultés intellectuelles. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 47 (1890); Counsels on Health, 115. CNA 465 1 679. Dieu veut que les facultés de perception de son peuple soient claires et capables d'une activité intense. Mais si vous suivez un régime carné, vous ne pouvez vous attendre à ce que votre intelligence soit féconde. Les pensées doivent être purifiées; alors seulement la bénédiction divine pourra reposer sur son peuple. -- General Conference Bulletin, 12 avril 1901. CNA 465 2 680. Il est impossible d'avoir un esprit actif et une intelligence claire lorsqu'on consomme en toute liberté de la viande. -- Témoignages pour l'Église 1:219 (1868). CNA 465 3 681. On constate une alarmante léthargie en ce qui concerne la question du sensualisme inconscient. On a pris l'habitude de consommer de la viande. Or, celle-ci excite les passions inférieures de l'organisme humain. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 4 (1896). CNA 465 4 682. Un régime carné change les dispositions et renforce l'animalité. Nous sommes faits de ce que nous mangeons, et une large consommation de viande diminue l'activité intellectuelle. Les étudiants réussiraient beaucoup mieux dans leurs études s'ils ne touchaient jamais à la viande. Lorsque le côté animal de la nature humaine est favorisé par la consommation de viande, les facultés intellectuelles diminuent dans la même proportion. Une vie spirituelle est plus facilement acquise et entretenue si la viande est écartée, car ce régime favorise l'activité intense des tendances à la sensualité, et affaiblit la nature morale et spirituelle. "La chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair." Galates 5:17. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 7 (1896). La viande fortifie les passions inférieures CNA 466 1 683. Si jamais il y eut une époque où le régime doit être le plus simple possible, c'est bien maintenant. On ne devrait pas donner de viande aux enfants, car c'est un excitant des passions les plus basses et une nourriture qui diminue la force morale. -- Témoignages pour l'Église 1:298 (1869). CNA 466 2 684. Il m'a été montré que l'usage des aliments carnés a une tendance à animaliser la nature, et à empêcher hommes et femmes de ressentir l'amour et la sympathie qu'ils devraient éprouver pour chacun. Nous sommes faits de ce que nous mangeons, et ceux dont le régime est composé en grande partie d'aliments carnés sont placés dans de telles conditions qu'ils permettent aux passions les plus basses de contrôler les plus nobles facultés de leur être. ... CNA 466 3 Nous n'indiquons pas une ligne précise pour le régime à suivre. Il y a de nombreuses catégories d'aliments sains. Mais nous disons que les aliments carnés ne constituent pas la nourriture la meilleure pour le peuple de Dieu. Ils animalisent l'être humain. Dans un pays tel que celui-ci, où les fruits, les céréales et les oléagineux poussent en abondance, comment quelqu'un pourrait-il penser qu'il doit manger la chair d'animaux morts? -- Manuscrit 50, 1904, p. 1. CNA 466 4 685. Si les choses étaient telles qu'elles doivent être dans les foyers qui composent nos églises, nous pourrions apporter un service deux fois plus important au Seigneur. La lumière que j'ai reçue me montre qu'un message plus résolu doit être donné au sujet de la réforme sanitaire. Ceux qui mangent de la viande renforcent leurs instincts les plus bas et préparent le chemin à la maladie qui fondra sur eux. -- Lettre 200, 1903. CNA 467 1 686. Votre famille a consommé une grande quantité d'aliments carnés, et les passions animales ont été renforcées, tandis que les facultés intellectuelles ont été affaiblies. Nous sommes faits de ce que nous mangeons, et si nous cherchons notre subsistance surtout dans la chair d'animaux morts, nous partagerons leur nature. Vous avez favorisé les instincts les plus grossiers de votre nature, alors que les facultés les plus nobles ont été négligées. -- Testimonies for the Church 2:60, 61 (1868). CNA 467 2 687. Nous souhaitons que la vérité de la Parole de Dieu prenne possession de chacun de vous avant la fin de cette session. Nous désirons que tous comprennent que la chair des animaux ne constitue pas pour eux la meilleure nourriture. Un tel régime entretient en eux et en leurs enfants les passions animales. Dieu nous demande d'instruire nos enfants afin qu'ils acquièrent de bonnes habitudes dans le manger, le travail et la façon de se vêtir. Il attend de nous que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour réparer le mécanisme abîmé. -- General Conference Bulletin, 12 avril 1901. La manière la plus sûre CNA 467 4 688. L'habitude de manger de la viande diminue les forces physiques, intellectuelles et morales. Elle introduit le déséquilibre dans l'organisme, obscurcit l'esprit et émousse le sens moral. Nous vous assurons, cher frère et chère soeur, que la manière la plus sûre de conserver la santé tant morale que physique est d'écarter la viande. -- Témoignages pour l'Église 1:220 (1868). La vraie cause méconnue CNA 467 5 689. Les effets de l'usage de la viande peuvent ne pas apparaître immédiatement, mais ce n'est pas une preuve de la non-toxicité de l'alimentation carnée. Bien peu de personnes en arrivent à croire que la viande qu'ils ont consommée a vicié leur sang et causé leurs souffrances. -- Rayons de santé, 102 (1905). CNA 468 1 690. Ce sujet m'a été présenté sous ses divers aspects. On ne se rend pas compte de la mortalité due à la consommation de viande; si tel était le cas, nous n'entendrions plus les arguments et les excuses invoqués en faveur de la satisfaction de l'appétit pour les aliments carnés. Nous avons suffisamment de bons aliments à notre disposition sans avoir à mettre du cadavre sur nos tables pour composer le menu. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 8 (1896). CNA 468 2 691. Bien des gens meurent de maladies causées uniquement par la viande, sans que ni eux-mêmes, ni les autres s'en doutent. Chez certains, les mauvais effets ne se font pas sentir immédiatement, mais cela ne prouve pas que la viande ne leur soit pas nuisible. Elle agit sûrement sur l'organisme, mais sur le moment la victime n'en a pas conscience. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 48 (1890); Counsels on Health, 115. CNA 468 3 692. Pour justifier votre tendance à manger de la viande, vous n'avez cessé de répéter: "Quel que soit son degré de nocivité pour autrui, la viande n'est pas nuisible pour moi, car j'en ai consommé toute ma vie." Mais vous ne savez pas dans quelle mesure vous auriez amélioré votre état de santé si vous aviez écarté de votre régime les aliments carnés. -- Testimonies for the Church 2:61 (1868). Le porc tout spécialement condamné CNA 468 4 693. Dieu vous a donné la lumière et la connaissance, que vous affirmez croire comme venant directement de lui, vous enseignant à vaincre l'appétit. Vous savez que l'usage de la viande de porc est expressément condamné par son commandement, donné non parce qu'il voulait tout spécialement manifester son autorité, mais parce que la viande de porc est nuisible pour tous ceux qui la consomment. Son usage rend le sang impur, de telle sorte que la scrofule et autres humeurs corrompent l'organisme, qui en souffrira dans son ensemble. Ce sont les nerfs délicats et sensibles du cerveau qui seront principalement affaiblis et obnubilés, de telle manière que les choses sacrées ne seront plus discernées mais placées au même niveau que les choses les plus communes. -- Testimonies for the Church 2:96 (1868). CNA 469 1 694. Les tissus du porc fourmillent de parasites. Dieu dit de cet animal: "Vous le regarderez comme impur. Vous ne mangerez pas de [sa] chair, et vous ne toucherez pas [son] corps mort." Deutéronome 14:8. Ce commandement fut donné parce que la viande de porc est impropre à l'alimentation. Les porcs ont été créés pour nous débarrasser des immondices. Leur viande n'a jamais été destinée à servir de nourriture à l'homme. -- Rayons de santé, 101 (1905). CNA 469 2 695. Le porc, bien qu'il soit un article courant de consommation, est un des aliments les plus nuisibles. Dieu n'a pas défendu aux Hébreux de manger la chair du porc uniquement pour leur manifester son autorité, mais parce que ce n'était pas un aliment convenant à la nourriture de l'homme. Elle remplit l'organisme de scrofule, et, spécialement dans les pays chauds, elle provoque la lèpre et toutes sortes de maladies. Son influence sous ce climat est beaucoup plus nuisible que sous un climat plus tempéré. Mais Dieu n'a jamais autorisé l'usage de la viande de porc dans aucune circonstance. Les païens mangeaient du porc, et les Américains en ont fait un important article d'alimentation. La viande de porc ne serait pas agréable au palais dans son état naturel. Elle est rendue plus appétissante par un assaisonnement très relevé, ce qui accroît la nocivité d'une chose déjà malsaine. La viande de porc plus que toute autre viande rend le sang impur. Ceux qui mangent beaucoup de porc ne peuvent que devenir malades. Ceux qui prennent beaucoup d'exercice physique au grand air ne ressentent pas autant les effets désastreux de l'usage du porc que ceux qui vivent plutôt à l'intérieur, dont les habitudes sont sédentaires et dont le travail est intellectuel. CNA 470 1 Mais ce n'est pas la santé physique seulement qui est atteinte par l'usage du porc. L'esprit est affecté, et la finesse de la sensibilité est obnubilée par la consommation de cette nourriture grossière. Il est impossible que la chair de n'importe quelle créature soit saine lorsque la saleté est son élément naturel et lorsqu'elle se nourrit de toutes sortes de détritus. La chair du porc est composée de ce qu'il mange. Si l'être humain consomme sa viande, son sang et sa chair seront corrompus par les impuretés qu'elle leur transmettra. CNA 470 2 L'usage du porc a produit la scrofule, la lèpre et les tumeurs cancéreuses. Il provoque aussi les souffrances les plus intenses de la race humaine. -- Health, or, How to Live, 58 (1865). La graisse et le sang des animaux CNA 470 4 696. En tant que famille, vous êtes loin d'être exempts de maladie. Vous avez employé la graisse animale que Dieu, dans sa Parole, a expressément interdite: "C'est ici une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez: vous ne mangerez ni graisse, ni sang." Lévitique 3:17. "Vous ne mangerez point de sang, ni d'oiseau, ni de bétail, dans tous les lieux où vous habiterez. Celui qui mangera du sang d'une espèce quelconque, celui-là sera retranché de son peuple." Lévitique 7:26, 27. -- Testimonies for the Church 2:61 (1868). CNA 471 1 697. La viande est servie cuite dans la graisse parce que, sous cette forme, elle satisfait le goût perverti. Le sang et la graisse des animaux sont considérés comme des mets de luxe. Mais le Seigneur a tout spécialement interdit leur usage. Pourquoi? Parce que leur consommation provoquerait une circulation de sang malsain dans l'organisme humain. Le mépris envers ces instructions spéciales de Dieu a créé de nombreuses difficultés et entraîné de graves maladies pour les êtres humains. ... S'ils introduisent dans leur corps ce qui ne peut produire un sang et une chair de bonne qualité, ils devront supporter la conséquence de leur mépris de la Parole de Dieu. -- Lettre 102, 1896. Les poissons fréquemment contaminés CNA 471 2 698. En maints endroits, les poissons vivant dans une eau polluée par les égouts des grandes villes deviennent, pour ceux qui les consomment, une cause de maladie. Même s'ils se rendent plus loin et sont pêchés en eau pure, ils risquent de rendre malade et de causer la mort de gens qui ne suspectent pas le danger. -- Rayons de santé, 101, 102 (1905). Il existe des cas d'urgence CNA 471 3 699. Là où l'on peut se procurer suffisamment de bon lait et de fruits, celui qui mange de la viande est rarement excusable; il n'est pas nécessaire d'ôter la vie à n'importe quelle créature de Dieu pour subvenir aux besoins ordinaires de l'existence. Dans certains cas de maladie ou d'épuisement, on peut penser devoir faire usage de viande; mais il faut alors prendre de grandes précautions pour se procurer une viande provenant d'animaux sains. Il faut même sérieusement se demander s'il est sage, dans les temps où nous vivons, de consommer la moindre parcelle de viande. Il vaudrait mieux ne jamais toucher à la viande que de s'exposer à en consommer qui provienne d'animaux malades. J'ai quelquefois mangé de la viande lorsque je ne trouvais pas la nourriture dont j'avais besoin; mais j'en ai de plus en plus peur. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 117, 118 (1890). CNA 472 2 700. Certaines personnes croient sincèrement qu'une alimentation rationnelle consiste principalement en porridge. Pourtant, le fait d'en consommer en grande quantité ne convient pas aux organes digestifs, car c'est une nourriture trop liquide. Recommandez plutôt les fruits, les légumes et le pain. Un régime carné n'est pas des plus sains, cependant je ne voudrais pas soutenir que chacun doive écarter la viande. Ceux dont les organes digestifs sont faibles peuvent souvent consommer de la viande, du moment qu'ils ne supportent ni les légumes, ni les fruits, ni le porridge. Même dans les cas où la santé est parfaite et qu'on veuille la préserver, nous devrions éviter de manger des légumes et des fruits au même repas. Si l'estomac est faible, il en résultera un véritable malaise; le cerveau sera obscurci et incapable de fournir un effort. Prenez du fruit à un repas, et des légumes à un autre. ... CNA 472 3 Les gâteaux sucrés, les puddings sucrés et les flans portent préjudice aux organes digestifs; et pourquoi tenterions-nous ceux qui sont à table en plaçant devant eux de tels articles? Plus il entre de viande dans le régime des maîtres et des élèves, moins l'esprit est capable de comprendre les choses spirituelles. Les inclinations animales sont fortifiées et la délicate sensibilité de l'esprit est émoussée. Ce n'est pas l'étude intense qui représente la principale cause de la baisse des facultés mentales, c'est plutôt un régime impropre, avec des repas irréguliers, et un manque d'exercice physique. L'irrégularité dans les heures de repas et de sommeil sape les forces nerveuses. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. Le régime sans viande est le meilleur CNA 473 8 701. La viande n'est pas indispensable à la santé et à la production d'énergie, sinon Dieu se serait trompé dans le choix du régime destiné à Adam et Eve avant la chute. Tous les éléments de la nutrition sont contenus dans les fruits, les légumes et les céréales. -- The Review and Herald, 8 mai 1883. CNA 473 9 702. C'est une erreur de croire que la force musculaire dépend de la viande. Les besoins de l'organisme seront mieux satisfaits, on jouira d'une meilleure santé sans en faire usage. Les céréales, les fruits et les légumes contiennent tous les éléments nutritifs nécessaires à la formation d'un sang généreux. Ces éléments ne se trouvent pas d'une façon aussi complète ni aussi abondante dans le régime carné. Si la viande donnait la force et la santé, la chair des animaux aurait été incluse dans le régime donné à l'homme aux origines. -- Rayons de santé, 102, 103 (1905). Pourquoi user d'aliments de seconde main CNA 474 2 703. Les animaux se nourrissent de céréales et d'autres végétaux. Faut-il donc "animaliser" les végétaux, faut-il les faire passer dans l'organisme des animaux avant de les utiliser? Devons-nous recevoir nos végétaux en consommant la chair d'animaux morts? Dieu a donné à nos premiers parents des fruits dans leur état naturel. Il a chargé Adam de garder le jardin d'Eden, de le cultiver et d'en prendre soin. Il lui dit: "Ce sera votre nourriture." Un animal ne devait pas en détruire un autre pour produire de la nourriture. -- Lettre 72, 1896. CNA 474 3 704. Ceux qui consomment de la viande absorbent en réalité -- mais de seconde main -- les éléments contenus dans les céréales et les légumes, puisque l'animal s'en nourrit. La vie des céréales et des légumes passe dans l'animal, et nous la recevons en mangeant la chair de l'animal. Ne serait-il pas préférable de prendre directement cette vie dans les aliments que Dieu nous a destinés? -- Rayons de santé, 100 (1905). La viande est un stimulant typique CNA 474 4 705. Lorsqu'on abandonne l'usage de la viande, on éprouve souvent un sentiment de faiblesse. Beaucoup voient là une indication de l'absolue nécessité d'une alimentation carnée; mais c'est bien plutôt la preuve que la viande est un stimulant, qu'elle enfièvre le sang et excite les nerfs. Il est aussi difficile à certains d'abandonner son usage qu'il ne l'est au buveur de délaisser son petit verre; mais en persévérant, ils verront que ce changement est pour leur bien. -- Rayons de santé, 103 (1905). CNA 475 2 706. La viande est nuisible, elle aussi; ses effets stimulants devraient suffire à la proscrire, et les maladies si répandues des animaux en rendent l'usage doublement prohibitif. Elle irrite les nerfs, excite les passions, et accorde aux basses inclinations la prépondérance sur les instincts nobles. -- Education, 206 (1903). CNA 475 3 707. Je fus quelque peu étonnée par votre argument cherchant à établir pourquoi un régime carné vous donne de la vigueur, car, si vous vous tenez vous-même en dehors de la question, votre raison vous démontrera qu'un tel régime ne présente pas tous les avantages que vous supposez. Vous savez ce que vous répondriez à un adepte du tabac si, pour se justifier de fumer, il alléguait les mêmes arguments que ceux que vous avez avancés pour justifier le fait que vous continuiez à prendre pour nourriture la chair d'animaux morts. CNA 475 4 La faiblesse que vous ressentez lorsque vous vous abstenez de viande est un des arguments les plus puissants que je puisse vous présenter pour vous persuader d'en supprimer l'usage. Ceux qui mangent de la viande se sentent stimulés après l'avoir consommée, et ils en concluent qu'ils sont plus forts. Lorsque quelqu'un cesse de manger de la viande, il peut, pendant un certain temps, ressentir de la faiblesse, mais lorsque son organisme s'est purifié des effets de ce régime, il ne la ressent plus, et il cesse de désirer ce qu'il a considéré jusqu'alors comme étant indispensable à sa santé. -- Lettre 73a, 1896. Trouver des aliments de remplacement CNA 476 3 708. Lorsqu'on renonce à la viande, il faut la remplacer par une variété de céréales, de légumes et de fruits nourrissants et appétissants. Cela est particulièrement nécessaire pour les personnes faibles ou surmenées. Dans certaines contrées pauvres, la viande est l'aliment le meilleur marché. Un changement d'habitudes y sera donc plus difficile, mais non impossible. Il faut toutefois avoir égard à la situation des gens et à la force d'une habitude qui a duré toute une vie, et se garder d'insister sur une idée, si juste soit-elle. Nul ne doit être sollicité de changer de régime brusquement. Il faut pouvoir remplacer la viande par des aliments sains et d'un prix modique. C'est de la cuisinière que dépend, en grande partie, la solution du problème. Avec application et adresse, elle peut préparer des mets nutritifs et appétissants, remplaçant facilement la viande. CNA 476 4 Dans tous les cas, l'éducation de la conscience, l'affermissement de la volonté, l'emploi d'aliments sains et savoureux opéreront le changement sans peine et feront disparaître le besoin de se nourrir de chair. -- Rayons de santé, 103 (1905). CNA 476 5 709. La manière convenable d'accommoder les aliments est une question très importante. Tout spécialement lorsque la viande ne constitue pas un élément essentiel du régime, il est indispensable que la cuisine soit bien faite. On doit préparer quelque chose qui remplacera la viande, et ces aliments de remplacement doivent être bien apprêtés, de telle manière que l'on ne désire plus manger de viande. -- Lettre 60a, 1896. Excuses illogiques CNA 477 5 710. Lorsque Satan prend possession de l'esprit, combien rapidement se fanent et perdent leur puissance la lumière et l'instruction que Dieu nous a gratuitement accordées. Combien se cherchent des excuses et inventent des besoins qui n'existent pas pour les soutenir dans leur mauvaise voie, mettant de côté la lumière et la foulant aux pieds. Je parle avec assurance. Le plus grand obstacle à la réforme sanitaire est que nos membres ne la mettent pas en pratique; et tous prétendent gravement qu'ils ne peuvent vivre selon la réforme sanitaire et préserver leurs forces. CNA 477 6 Nous trouvons, dans chacune de ces phrases, une bonne raison pour laquelle ils ne peuvent mettre en pratique la réforme sanitaire. Ils ne l'ont jamais vécue ni suivie d'une façon stricte, c'est pourquoi ils ne peuvent en bénéficier. Certains commettent l'erreur de croire que parce qu'ils ont écarté la viande, ils n'ont pas besoin de la remplacer par les meilleurs fruits et les meilleurs légumes, préparés dans leur état naturel, exempts d'épices et de graisse. S'ils voulaient seulement accommoder habilement les merveilles dont le Créateur les a pourvus, parents et enfants, lucidement unis et engagés dans l'oeuvre, se contenteraient d'une nourriture simple, et seraient alors capables de parler d'une façon sensée de la réforme sanitaire. Ceux qui n'ont pas encore été convertis à la réforme sanitaire et qui ne l'ont jamais adoptée entièrement, ne peuvent juger de ses avantages. Ceux qui s'en écartent à l'occasion, pour satisfaire leur goût en mangeant une dinde bien grasse ou quelque autre plat de viande, pervertissent leur appétit, et ne sont pas à même de juger des bienfaits du système de la réforme sanitaire. Ils sont assujettis à leur goût et non aux principes. -- Testimonies for the Church 2:486, 487 (1870). Appels pressants à la réforme CNA 478 1 711. Beaucoup de parents agissent comme s'ils étaient privés de raison. Ils sont dans une sorte de léthargie, paralysés par la gourmandise et les passions charnelles. Nos pasteurs, qui connaissent la vérité, devraient secouer le peuple de sa tiédeur, et l'amener à délaisser tout ce qui provoque le désir de consommer des aliments carnés. S'ils négligent cette réforme, ils perdront leur puissance spirituelle, et deviendront de plus en plus corrompus à cause de leur indulgence coupable. Des habitudes qui sont un sujet de dégoût pour l'univers céleste, des habitudes qui dégradent l'être humain jusqu'à un rang inférieur à celui des bêtes, sont pratiquées dans beaucoup de foyers. Que tous ceux qui connaissent maintenant la vérité disent: Fuyez "les convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme". CNA 478 2 Qu'aucun de nos pasteurs ne montre le mauvais exemple en consommant de la viande. Qu'eux-mêmes et leur famille vivent selon les principes de la réforme. Que nos pasteurs n'orientent pas leur propre nature ni celle de leurs enfants vers les inclinations animales. Les enfants dont les envies n'ont jamais été restreintes ne sont pas seulement tentés de se complaire dans les habitudes communes de l'intempérance, mais de laisser la bride sur le cou à leurs passions les plus basses, et de mépriser la pureté et la vertu. Ceux-là sont conduits par Satan non seulement à corrompre leurs propres corps, mais à communiquer aux autres leurs mauvaises habitudes. Si les parents sont aveuglés par le péché, il leur arrivera souvent de ne pas distinguer ces choses. CNA 479 1 Aux parents qui vivent dans les villes, le Seigneur adresse un cri d'alarme: Gardez vos enfants chez vous; tenez-les éloignés de ceux qui méprisent les commandements de Dieu, qui enseignent et pratiquent le mal. Fuyez les villes aussi vite que possible. CNA 479 2 Les parents peuvent se procurer de petites maisons à la campagne, avec un terrain à cultiver, où ils peuvent avoir un verger et faire pousser des légumes et de petits fruits, destinés à remplacer la viande qui corrompt le sang qui coule dans les veines. -- Manuscrit 133, 1902, p. 1. Le jeûne et la prière procurent la force nécessaire pour résister CNA 479 3 712. Si nos appétits nous portent vers la chair d'animaux morts, il est nécessaire que nous jeûnions et priions afin que le Seigneur nous accorde sa grâce capable de nous faire renoncer aux convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. -- Lettre 73, 1896. Lorsque la prière en faveur de la guérison devient inopérante CNA 479 5 713. Certains Adventistes du Septième Jour ne prennent pas garde à la lumière qui leur a été donnée sur cette question. Ils introduisent la viande dans leur régime. La maladie et la souffrance viennent alors les accabler du fait de leurs erreurs, et ils demandent aux serviteurs de Dieu de prier pour eux. Mais comment le Seigneur peut-il intervenir en leur faveur lorsqu'ils refusent d'accomplir sa volonté, et qu'ils ne prennent pas garde à ses enseignements relatifs à la réforme sanitaire? CNA 480 1 Pendant trente ans la lumière de la réforme sanitaire a été déversée sur le peuple de Dieu, mais beaucoup en ont fait un sujet de plaisanterie. Ils ont persisté dans l'usage du thé, du café, des épices et des aliments carnés. Leurs corps sont devenus le siège de toutes sortes d'affections. Je me demande comment nous pouvons implorer le Seigneur d'intervenir en faveur de tels cas? -- Lettre 200, 1903. CNA 480 2 714. Les petits pains chauds et les aliments carnés sont en inharmonie totale avec les principes de la réforme sanitaire. Si nous permettions à la raison de se substituer aux impulsions et aux inclinations charnelles, nous ne ferions pas usage de la chair d'animaux morts. Y a-t-il quelque chose de plus repoussant pour le sens de l'odorat qu'un étal de boucher? L'odeur de la viande crue est désagréable à toute personne dont les sens n'ont pas été dépravés par l'entretien d'appétits dénaturés. Y a-t-il un spectacle plus déplaisant pour un esprit réfléchi que celui d'animaux abattus dans le but d'être consommés? Si la lumière que Dieu nous a donnée au sujet de la réforme sanitaire est méprisée, il n'accomplira pas de miracle pour rendre la santé à ceux dont la conduite est une cause directe de maladie. -- Extracts from Unpublished Testimonies in Regard to Flesh Foods, 2 (1884). Les conducteurs en matière de réforme CNA 480 3 715. Bien que nous ne fassions pas de l'usage de la viande un test déterminant, et que nous ne voulions contraindre personne à l'abandonner, il est cependant de notre devoir de demander qu'aucun prédicateur de la Fédération n'ignore le message de réforme sur cette question, ou s'y oppose. Si, en présence de la lumière que Dieu a donnée au sujet des effets de la consommation de la viande sur l'organisme, vous persistez à en manger, vous devez en supporter les conséquences. Mais, face aux membres d'église, ne prenez pas une attitude qui les inciterait à penser qu'il n'est pas nécessaire d'opérer une réforme au sujet de la consommation de la viande; car le Seigneur demande que cette réforme se fasse. Le Seigneur nous a confié l'oeuvre de la proclamation du message de la réforme sanitaire, et si vous ne pouvez pas marcher dans les rangs de ceux qui diffusent ce message, il ne vous est pas possible de lui donner l'importance voulue. En contrecarrant les efforts de vos collaborateurs, qui enseignent la réforme sanitaire, vous sortez des rangs et vous travaillez du mauvais côté. -- Lettre 48, 1902. CNA 481 2 716. En qualité de messagers du Seigneur, ne donnerons-nous pas un témoignage résolu contre l'entretien d'appétits pervertis? ... Dieu a donné en abondance des fruits et des céréales, qu'il est possible d'apprêter de façon saine et de consommer en quantités rationnelles. Pourquoi, alors, les hommes persistent-ils à préférer les aliments carnés? Pouvons-nous vraiment avoir confiance en des prédicateurs qui, lorsque la viande fait partie du menu, se joignent aux autres pour en consommer? ... CNA 481 3 "Vous observerez [soigneusement] les commandements de l'Eternel, votre Dieu." Tous ceux qui transgressent les lois de la santé auront à subir le courroux de Dieu. Quelle mesure du Saint-Esprit n'aurions-nous pas chaque jour si nous marchions avec circonspection, renonçant à nous-mêmes et imitant les vertus du caractère du Christ! -- Pacific Union Recorder, 9 octobre 1902. CNA 482 1 717. Que nos prédicateurs et nos colporteurs évangélistes marchent sous la bannière d'une tempérance totale. N'éprouvez jamais de honte à dire: "Non merci, je ne mange pas de viande. J'ai de bonnes raisons de ne pas consommer la chair d'animaux morts." Si l'on vous offre du thé, refusez-le, en présentant les raisons de votre attitude. Montrez qu'il est nocif et que son effet stimulant est de courte durée, et qu'il est suivi d'un effet dépressif correspondant. -- Manuscrit 113, 1901, p. 1. CNA 482 2 718. Pour ce qui concerne la viande, nous pouvons tous dire: laissons-la de côté. Et nous devrions tous témoigner contre le thé et le café, et ne jamais en consommer. Ce sont des narcotiques préjudiciables à la fois au cerveau et aux autres organes du corps. Le temps n'est pas encore venu pour que je dise qu'il faut éliminer complètement le lait et les oeufs. D'ailleurs, le lait et les oeufs ne doivent pas être classés avec les aliments carnés. Associés à certains aliments, les oeufs peuvent être très profitables. CNA 482 3 Que les membres de nos églises renoncent à tout appétit égoïste. Chaque centime dépensé pour du thé, du café ou des aliments carnés est plus que perdu; car ces choses s'opposent au développement des facultés physiques, mentales et spirituelles. -- Lettre 135, 1902. Un résumé CNA 482 6 719. Si nous pouvions tirer quelque profit de l'usage de la viande, je ne vous adresserais pas cet appel; mais je sais qu'il n'en est pas ainsi. Les aliments carnés nuisent à l'organisme, et il faut apprendre à s'en passer. Ceux qui peuvent suivre un régime végétarien et qui préfèrent satisfaire leurs propres goûts à cet égard, mangeant et buvant à leur guise, négligeront graduellement les instructions que le Seigneur a données concernant d'autres aspects de la vérité présente. Ils perdront la faculté de la percevoir et moissonneront certainement ce qu'ils auront semé. CNA 483 1 Il m'a été montré qu'on ne devrait pas servir aux élèves de nos écoles de la viande ou des aliments reconnus antihygiéniques. Tout ce qui pourrait faire naître des désirs pour des stimulants doit être banni de la table. Je fais appel aux jeunes, aux personnes d'âge mûr et aux vieillards. Renoncez aux choses qui vous font du mal. Servez le Seigneur par le sacrifice. CNA 483 2 Que les enfants participent d'une manière intelligente à cette oeuvre. Nous sommes tous membres de la famille céleste, et le Seigneur aimerait que les croyants, jeunes et vieux, soient décidés à dominer leurs appétits et à économiser l'argent nécessaire à la construction de chapelles et à l'entretien de missionnaires. CNA 483 3 Je suis chargée de dire aux parents: Placez-vous, corps, âme et esprit, du côté du Seigneur. N'oubliez jamais, pendant les jours de grâce qui vous sont accordés, que vous êtes à l'épreuve devant le Maître de l'univers. Ne voulez-vous pas abandonner vos mauvaises habitudes? Les paroles coûtent peu. Que vos actes témoignent que vous voulez obéir aux ordres divins. Vous pourrez ainsi apporter au trésor une partie de l'argent que vous aurez économisé, et alors il sera possible de poursuivre l'oeuvre de Dieu. CNA 483 4 Il en est qui croient ne pas pouvoir se passer de viande. Si ces personnes voulaient se placer du côté du Seigneur, et suivre résolument le chemin où il nous conduit, elles recevraient force et sagesse comme Daniel et ses compagnons. Elles se rendraient compte que le Seigneur leur donne un jugement sain. Beaucoup seraient étonnées de voir tout ce qu'elles pourraient mettre de côté pour la cause de Dieu. Les petites sommes économisées en faisant des sacrifices contribueraient davantage à soutenir l'oeuvre du Seigneur que des dons plus importants, mais qui n'ont pas exigé de renoncement. CNA 484 1 Les Adventistes du Septième Jour possèdent des vérités de la plus haute importance. Il y a plus de quarante ans que le Seigneur nous a communiqué des lumières particulières sur la réforme sanitaire. Qu'en faisons-nous? Ils sont nombreux ceux qui ont refusé de suivre les instructions que le Seigneur nous a données. En tant qu'adventistes, efforçons-nous de réaliser des progrès proportionnés à la lumière reçue. Il est de notre devoir de comprendre et de respecter les principes de la réforme sanitaire. En ce qui concerne la tempérance, nous devrions être en avance sur tous les autres. Cependant, il y a parmi nous des membres d'église qui ont été bien instruits à cet égard, et même des prédicateurs, qui manquent de respect à la lumière que le Seigneur nous a donnée. Ils mangent selon leurs goûts et font ce qui leur plaît. ... CNA 484 2 Nous n'avons pas de régime précis à prescrire. Mais nous disons que dans les pays où abondent les fruits et les céréales, la viande n'est pas l'aliment qui convient au peuple de Dieu. Il m'a été montré que celle-ci tend à abrutir le corps, à priver hommes et femmes de l'amour et de la sympathie qu'ils doivent éprouver les uns pour les autres, et à soumettre leurs facultés les plus nobles aux passions inférieures. Si l'usage de la viande a jamais été sain, il ne l'est plus aujourd'hui. Le cancer, les tumeurs et les maladies pulmonaires sont en grande partie causés par la consommation de la viande. CNA 484 3 Il ne faut cependant pas faire du végétarisme une question d'entrée dans l'église, mais nous devrions tenir compte de l'influence qu'exercent sur les autres les croyants de profession faisant usage de viande. En tant que messagers du Seigneur, ne dirons-nous pas à tous: "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu"? 1 Corinthiens 10:31. Ne devons-nous pas nous déclarer nettement contre la satisfaction des appétits? Un prédicateur de l'Evangile, proclamant la vérité la plus solennelle qui ait jamais été confiée aux mortels, donnera-t-il le mauvais exemple en retournant aux potées de viande d'Egypte? Est-il possible que ceux qui sont soutenus par les dîmes provenant du trésor de Dieu consentent, par une complaisance coupable, à empoisonner le courant vivifiant qui circule dans leurs veines? Mépriseront-ils la lumière et les avertissements que le Seigneur leur a donnés? La santé du corps doit être considérée comme essentielle à la croissance et à la formation d'un caractère normal. Si l'estomac ne reçoit pas les soins nécessaires, la formation de ce caractère en sera entravée. Le cerveau et les nerfs sont en étroite relation avec l'estomac. Des erreurs dans le manger et le boire en entraînent d'autres dans la pensée et dans les actes. CNA 485 1 Aujourd'hui, nous sommes tous mis à l'épreuve. Nous avons été baptisés en Christ. Si nous voulons éviter tout ce qui tend à nous affaiblir et à nous rendre impropres à notre tâche, nous recevrons la force nécessaire pour croître dans le Christ, notre chef, et nous verrons le salut de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:424-428 (1909). Pour une reforme dietetique progressive dans les Institutions Adventistes CNA 486 1 Les conseils sur le sujet de la viande ne seraient pas complets si l'on n'y ajoutait un aperçu des difficultés qui surgirent au moment où l'on décida de la supprimer dans nos institutions, tel qu'il peut être dégagé de nombreuses déclarations de madame White, ainsi que l'ensemble des recommandations réclamant avec force une réforme progressive dans l'alimentation. Il est indispensable que le lecteur se souvienne de ces faits ainsi que de l'époque où toutes ces déclarations ont été données, alors qu'il considère cet aspect du problème de la viande. -- Les compilateurs.] Appels en faveur d'un régime non carné dans les anciennes institutions médicales (1884) CNA 486 2 720. Ce matin, je me suis levée à quatre heures pour vous écrire quelques lignes. J'ai longuement réfléchi, ces jours-ci, quant à la façon dont l'institution que vous dirigez pourrait arriver à être ce que Dieu souhaite qu'elle soit, et j'ai quelques suggestions à vous faire. CNA 486 3 Nous sommes des réformateurs dans le domaine de la santé, cherchant à revenir autant que possible au plan originel du Seigneur en matière de tempérance. Celle-ci ne consiste pas uniquement à s'abstenir de boissons alcoolisées et de tabac; ses exigences sont plus importantes. Elle nous guide aussi dans le choix de nos aliments. CNA 486 4 Vous avez tous connaissance des lumières reçues quant au sujet de la réforme sanitaire. Mais quand je me rends à l'institution "Retraite de santé", je constate qu'on s'écarte résolument de la réforme sanitaire en ce qui concerne la consommation de la viande, et j'ai la conviction qu'un changement doit être opéré immédiatement. Votre régime est largement composé d'aliments carnés. Ce n'est pas Dieu qui vous oriente dans cette direction; l'ennemi s'efforce de placer le problème de l'alimentation sur une base fausse en amenant ceux qui ont la charge de l'institution à adapter le régime au goût des patients. CNA 487 1 Lorsque l'Eternel fit sortir d'Egypte les enfants d'Israël, il se proposa de les établir en Canaan pour en faire un peuple pur, sain et heureux. Etudions ce plan divin et voyons de quelle manière il se réalisa. Dieu introduisit des restrictions dans leur régime. Dans une large mesure, il leur supprima la viande. Mais ils soupirèrent après les potées d'Egypte, et Dieu leur donna la viande souhaitée, accompagnée des conséquences de son usage. CNA 487 2 L'institution de santé a été établie à grands frais en vue de soigner les malades sans drogues. Elle devrait être dirigée d'après des principes d'hygiène. La médication par les drogues devrait être progressivement délaissée dès maintenant et être finalement entièrement abandonnée. Il faudrait apporter un enseignement sur l'alimentation qui convient, la manière de se vêtir et l'exercice. Et cet enseignement devrait être donné non seulement à nos membres, mais aussi à tous ceux qui n'ont pas bénéficié de la lumière relative à la réforme sanitaire et qu'il faut instruire sur la manière de vivre sainement, suivant les directives divines. Mais si nous ne nous conformons pas nous-mêmes aux principes dans ce domaine, à quoi sert-il de dépenser tant d'argent dans l'établissement d'une institution de santé? Où la réforme peut-elle s'introduire? CNA 487 3 Je ne peux croire que nous nous conformons aux ordres de Dieu. Nous devons modifier cet état de choses, ou alors abandonner le nom de "Retraite de santé", qui n'est plus approprié du tout. Le Seigneur m'a montré que l'institution de santé ne devait pas se plier aux appétits ou aux vues personnelles de qui que ce soit. Je me rends compte du fait que le prétexte pour permettre la consommation de viande dans l'institution a été fourni par certains patients, avides de satisfaire leurs goûts, qui ne pouvaient se contenter d'un autre régime. Laissons-les aller où ils pourront obtenir ce qu'ils désirent. Lorsque l'institution ne peut plus être dirigée même pour les patients, selon des principes justes, elle doit abandonner le nom qui lui a été donné. Mais actuellement, l'excuse invoquée ne peut plus être mentionnée, car le nombre des patients venus d'autres milieux a beaucoup diminué. CNA 488 1 Un régime carné continu cause un grave préjudice à l'organisme. Seul un appétit dépravé, perverti, peut lui servir d'excuse. Vous pouvez poser la question: Suggérez-vous que l'usage de la viande soit complètement abandonné? Je réponds: Il faudra que nous arrivions à ce résultat, mais nous ne sommes pas encore prêts à faire le pas. L'usage de la viande sera certainement écarté. La viande n'entrera plus longtemps dans la composition de notre régime, et nous ne pourrons plus passer devant l'étal d'un boucher sans en éprouver du dégoût. ... CNA 488 2 Nous sommes faits de ce que nous mangeons. Allons-nous renforcer les passions animales en mangeant de la viande? Au lieu d'entretenir le goût pour cet aliment grossier, il est grand temps que nous apprenions à subsister de fruits, de céréales et de légumes. C'est la tâche qui incombe à tous ceux qui travaillent dans nos institutions. Employez de moins en moins de viande, jusqu'à ce qu'elle soit totalement écartée. Si la viande est éliminée, si le goût n'est plus orienté vers les aliments carnés, et si la tendance vers les fruits et les céréales est encouragée, on arrivera rapidement au régime institué par Dieu à l'origine. Son peuple ne consommera plus de viande. CNA 488 3 Si vous cessez d'utiliser la viande comme vous l'avez fait, vous vous initierez à la vraie cuisine et vous apprendrez à remplacer la viande par quelque autre aliment. Il est possible de préparer de nombreux plats sans utiliser de la graisse ou de la chair d'animaux morts. On peut confectionner un grand nombre de mets simples, sains et nourrissants sans faire appel à la viande. Les hommes vigoureux doivent consommer beaucoup de légumes, de fruits et de céréales. A l'occasion seulement on peut donner un peu de viande à des patients dont le goût a été éduqué de manière à leur laisser croire qu'ils ne peuvent conserver leurs forces à moins de manger de la viande. Pourtant, ils seront beaucoup plus endurants s'ils s'abstiennent de viande que s'ils en font leur aliment de base. CNA 489 1 La principale objection à surmonter chez les médecins et les employés de l'institution "Retraite de santé" pour les amener à écarter le régime carné est constituée par le fait qu'ils tiennent à la viande et qu'ils prétendent en avoir besoin. Il en résulte qu'ils encouragent son usage. Mais Dieu ne veut pas que ceux qui viennent à l'institution soient instruits à user d'un régime carné. Par des entretiens et par l'exemple ils doivent être orientés vers une autre direction. Il faudra beaucoup de savoir-faire pour préparer un régime exempt de viande. Cela exigera aussi davantage de travail, mais cette réforme doit néanmoins être progressivement réalisée. Consommez moins de viande. Que ceux qui s'occupent de la cuisine et ceux qui assument la responsabilité de la direction rééduquent leur goût et changent leurs habitudes alimentaires en harmonie avec les lois de la santé. CNA 489 2 Nous sommes retournés en Egypte au lieu de nous avancer vers le pays de Canaan. N'allons-nous pas inverser l'ordre des choses? Ne voulons-nous pas mettre sur nos tables une nourriture simple et saine? N'allons-nous pas nous passer de petits pains chauds, qui ne causent pas seulement de la dyspepsie? Ceux qui placent leur idéal aussi près que possible des exigences divines, en harmonie avec la lumière que Dieu leur a donnée par sa Parole et par les témoignages de son Esprit, ne changeront pas leur façon d'agir pour répondre aux souhaits de leurs amis ou de leur parenté, quel qu'en soit le nombre, qui vivent contrairement aux sages dispositions de Dieu. Si, dans ces choses, nous agissons conformément aux principes et observons strictement les règles de la diététique, si, en tant que chrétiens, nous éduquons nos goûts en nous inspirant du plan divin, nous exercerons une influence qui recevra l'approbation de Dieu. La question qui se pose est la suivante: "Sommes-nous désireux d'être de vrais réformateurs de santé?" CNA 490 1 Il est essentiel que les mêmes plats ne reviennent pas constamment. La variété dans les menus favorisera grandement l'appétit. Mais il faut rechercher une certaine uniformité. N'ayez pas à un repas un large assortiment de plats et au repas suivant aucune variété. En cette matière, il faut user d'économie. Laissons aux patients la faculté de se plaindre. Permettons-leur de signaler les erreurs s'ils ne trouvent pas de quoi être satisfaits. Les Israélites ne cessaient de murmurer contre Moïse et contre Dieu. C'est votre devoir de maintenir bien haut l'étendard de la réforme sanitaire. On peut faire davantage en faveur des malades en réformant leur régime que par tous les bains qui pourraient leur être offerts. CNA 490 2 Que la somme d'argent employée à se procurer de la viande soit utilisée pour l'achat de fruits. Enseignez aux gens le véritable mode de vie. Si cela avait été fait dès le début à l'institution de ________________, le Seigneur en aurait éprouvé du contentement et aurait approuvé l'effort. ... CNA 490 3 Il faut apporter beaucoup de soin et de savoir-faire à la préparation de la nourriture. J'espère que la doctoresse ____________ saura s'acquitter de la tâche qui lui a été confiée, qu'elle s'efforcera de s'entendre avec la cuisinière, de manière que la nourriture placée sur les tables de "Retraite de santé" soit conforme à la réforme sanitaire. Le fait qu'une personne est tentée de satisfaire son appétit ne doit pas l'autoriser à prétendre que sa façon de faire représente le véritable mode de vie; par sa conduite, elle ne doit pas chercher à entraîner l'institution à se conformer à ses goûts et à ses habitudes. Ceux qui assument la direction de l'institution devraient souvent se consulter entre eux. Ils devraient agir en parfaite harmonie. CNA 491 1 Je vous en supplie, ne prétendez pas qu'il soit rationnel de consommer de la viande parce que telle ou telle personne, qui est esclave de son appétit, a déclaré qu'elle ne pourrait pas vivre à "Retraite de santé" sans consommer de viande. En subsistant de la chair d'animaux morts, on accepte un mode de vie grossier. En tant que dénomination, nous devons susciter une réforme, en apprenant aux gens qu'en écartant la viande ils peuvent disposer de préparations diététiques saines qui leur procureront davantage de forces et préserveront mieux leur santé. CNA 491 2 Le péché de ce siècle est la gloutonnerie. La satisfaction des appétits est un dieu que beaucoup de gens adorent. Ceux qui travaillent dans l'institution médicale doivent montrer le bon exemple dans ces choses. Ils doivent agir consciencieusement dans la crainte de Dieu, et ne pas se laisser dominer par un goût perverti. Ils doivent être totalement éclairés sur les principes de la réforme sanitaire, et en toutes circonstances se ranger sous sa bannière. CNA 491 3 Docteur ________________, j'espère que vous apprendrez de mieux en mieux à faire une cuisine saine. Procurez-vous en abondance une nourriture saine et appétissante. En ce domaine, n'usez pas d'économie. Réduisez vos achats de viande, mais disposez de grandes quantités de bons fruits et de légumes, et vous vous réjouirez de voir avec quel appétit chacun goûtera à vos préparations. Ne croyez jamais que se perde la moindre parcelle d'une nourriture qui est bonne et saine. Une telle nourriture produit du sang et du muscle, et procure des forces pour les travaux quotidiens. -- Lettre 3, 1884. CNA 491 6 721. J'ai beaucoup pensé à l'institution médicale de __________. De nombreuses réflexions me viennent à l'esprit, et je souhaite vous faire part de quelques-unes d'entre elles. CNA 492 1 J'ai été appelée à rendre explicite la lumière que Dieu m'a donnée, et pour vous par mon intermédiaire, sur la réforme sanitaire. Vous êtes-vous donné la peine, dans un esprit de prière, de rechercher quelle pouvait être la volonté de Dieu à cet égard? On a pris pour excuse le fait que des patients, venus de l'extérieur, exigeaient un régime carné, mais même s'ils reçoivent parfois un peu de viande, je sais que, avec un peu de bonne volonté et de savoir-faire, des plats peuvent être apprêtés qui remplaceront la viande dans une large mesure, et en peu de temps ils pourraient être préparés à se passer complètement de la chair d'animaux morts. Mais si quelqu'un fait une cuisine dont l'élément essentiel est la viande, il en encouragera la consommation, et les appétits dépravés trouveront une bonne excuse pour conserver un pareil régime. CNA 492 2 Quand je vois comment vont les choses, -- que si ______________ n'avait pas de viande à cuire, elle ne saurait par quoi la remplacer, et que cette viande est l'élément principal du régime -- , je pense que cela doit changer tout de suite. Il se peut que certains malades très faibles réclament de la viande, mais servez-la leur dans leur chambre, et ne soyez pas une cause de tentation pour l'appétit déjà perverti de ceux qui n'en mangeraient pas. ... Vous pensez peut-être que vous ne pouvez rien faire sans viande. J'ai cru cela aussi, mais je sais que dans son plan originel Dieu n'avait pas prévu que la chair d'animaux morts entrât dans le régime destiné à l'homme. Seul un goût grossier et perverti se régale d'une telle nourriture. ... Et le fait que la viande est généralement malsaine devrait nous amener à faire de sérieux efforts pour l'écarter définitivement. Ma position actuelle est de délaisser complètement la viande. Cela sera pénible pour certains, aussi pénible que ne l'est pour un buveur d'alcool l'abandon de sa drogue; mais ils y gagneront au change. -- Lettre 2, 1884. Examiner franchement la question CNA 493 1 722. L'institution médicale fait du bon travail. Mais nous en sommes arrivés à la question épineuse de la viande. Ceux qui fréquentent nos institutions ne devraient-ils pas d'abord recevoir de la viande et apprendre peu à peu à s'en passer? ... Il y a quelques années, il m'a été révélé qu'il ne fallait pas écarter fermement toute viande, car dans certains cas elle était moins nocive que les desserts et les mets composés de sucreries. Il est certain que ceux-ci provoquent des malaises. C'est le mélange de viande, légumes, fruits, vin, thé, café, gâteaux sucrés et tartes substantielles qui abîme l'estomac, et place les êtres humains dans une position qui fait d'eux des invalides, avec tous les effets déplaisants de la maladie. ... CNA 493 2 Je présente la parole du Seigneur, Dieu d'Israël. A cause du péché, la malédiction de Dieu s'est étendue sur la terre elle-même, et sur les troupeaux, et sur toute chair. Les êtres humains subissent les conséquences de leur abandon des commandements de Dieu. Le bétail aussi souffre de cette malédiction. CNA 493 3 Aucun médecin, parmi ceux qui comprennent ces choses, ne devrait prescrire de viande aux malades. Le fait que le bétail est malade rend dangereuse la consommation de viande. La malédiction de Dieu repose sur la terre, sur l'homme, sur les animaux, sur les poissons de la mer; et comme le péché est universel, la malédiction sera aussi étendue et aussi profonde que la transgression elle-même. On contracte des maladies en mangeant de la viande. La chair malsaine des animaux malades est vendue sur les marchés, et la maladie parmi les hommes en est la conséquence certaine. CNA 493 4 Le Seigneur voudrait amener son peuple à ne plus toucher ni consommer de la chair d'animaux morts. Qu'aucune de ces choses ne soit alors prescrite par les médecins qui ont connaissance de la vérité pour notre temps. Il n'y a aucune sécurité à manger la chair d'animaux morts, et, dans peu de temps, le lait de vache devra également être exclu du régime de ceux qui gardent les commandements de Dieu. Dans peu de temps, on ne pourra plus consommer aucune chose qui provienne de la création animale. Ceux qui prennent Dieu au mot et obéissent à ses commandements de tout leur coeur seront bénis. Il sera leur bouclier. Mais on ne se moquera pas du Seigneur. L'infidélité, la désobéissance, le détournement de la volonté et de la voie de Dieu mettront le pécheur dans une situation telle que le Seigneur ne pourra lui venir en aide. ... CNA 494 1 Je dois encore revenir à la question du régime. Nous ne pouvons plus faire maintenant ce que nous avons fait dans le passé en ce qui concerne la consommation de la viande. Une telle habitude a toujours constitué une malédiction pour la famille humaine, mais il en est tout particulièrement ainsi aujourd'hui en raison de la malédiction que Dieu a prononcée sur les troupeaux des champs, du fait du péché de l'homme. La maladie parmi les animaux se répand de plus en plus, et notre unique sauvegarde est de laisser la viande complètement de côté. Les maladies les plus graves prévalent actuellement, et la dernière chose que devraient faire les médecins qui ont reçu la lumière est de conseiller aux patients de manger de la viande. On mange tellement de viande dans ce pays qu'hommes et femmes en deviennent immoraux; leur sang est corrompu et la maladie s'installe dans tout leur organisme. Beaucoup de personnes meurent d'avoir mangé de la viande, et on en ignore la raison. Si la vérité était connue, on saurait que c'est la consommation de viande qui a provoqué ces décès. La pensée de manger du cadavre a quelque chose de répugnant, mais il y a plus que cela. En mangeant de la viande, nous consommons une chair malade qui répand sa semence de corruption dans l'organisme humain. CNA 494 2 Je vous écris, mon frère, afin que l'on ne prescrive plus jamais de manger de la viande dans notre institution. Cela n'a pas d'excuse. On ne peut en garantir l'influence postérieure et les résultats pour l'esprit humain. Soyons des réformateurs dans le plein sens du terme. Faisons savoir que l'on ne servira plus désormais de viande dans nos établissements médicaux, même plus aux responsables; alors, les enseignements donnés au sujet de la suppression de la viande ne seront plus de simples paroles mais deviendront des actes. Si la clientèle diminue, cela ne fait rien. Les principes acquerront beaucoup plus de valeur quand ils seront compris, quand on saura que la vie provenant de substances végétales sera employée pour subvenir aux besoins du chrétien. -- Lettre 59, 1898. Une seconde lettre sur le même problème CNA 495 1 723. J'ai reçu votre lettre, et je veux m'expliquer de mon mieux sur le problème de la viande. Les paroles auxquelles vous faites allusion se trouvent dans une lettre à ______________ et quelques autres écrites à l'époque où soeur ________________ se trouvait à "Retraite de santé". J'ai cherché ces lettres. De certaines, je reçus des copies; d'autres, pas. Je demandai qu'on donnât les dates où ces déclarations avaient été faites. A cette époque, on prescrivait l'alimentation carnée et on en usait largement. Il me fut révélé que la viande, à condition d'être de bonne qualité, ne devait pas être supprimée d'un seul coup, mais que des réunions devaient être tenues au salon au sujet de l'usage de la viande sous toutes ses formes; que les fruits, les céréales et les légumes, convenablement apprêtés, constituaient un régime suffisant pour conserver la santé; et qu'il fallait d'abord montrer que la viande n'est pas nécessaire, en particulier là où l'on peut se procurer des fruits en abondance, comme en Californie. Mais à "Retraite de santé", on n'était pas prêt à effectuer des changements rapides, après avoir consommé de la viande en si grande quantité. Il valait mieux diminuer progressivement, pour finalement cesser totalement. Il ne devait s'y trouver qu'une seule table, appelée la table des patients, où l'on consomme de la viande, toutes les autres tables étant définitivement libérées de cet aliment. ... CNA 496 1 Je m'efforçai sincèrement à obtenir que toute viande fût écartée, mais ce problème difficile dut être traité avec discrétion et non de façon inconsidérée, car on consommait de la viande trois fois par jour. Les patients doivent être instruits d'après des données médicales. CNA 496 2 C'est tout ce que je me rappelle sur ce point. De nouvelles lumières nous furent communiquées, et qui méritaient d'être étudiées. Les animaux sont sujets aux maladies, et il est difficile d'évaluer, chez les êtres humains, la somme des affections provenant de l'usage de la viande. Dans les quotidiens, il est constamment parlé du contrôle de la viande. Les étals des bouchers doivent être fréquemment désinfectés; la viande mise en vente est souvent déclarée impropre à la consommation. CNA 496 3 Il y a bien des années qu'il m'a été révélé que la consommation de la viande nuisait à la santé du corps et de l'esprit. Cependant, pour étrange que cela paraisse, je dois toujours à nouveau faire face au problème de la consommation de la viande. J'ai eu un entretien très sérieux et ferme avec les médecins de l'institution médicale. Ils avaient discuté du problème, et frère et soeur ______________ avaient été poussés dans leurs derniers retranchements. La viande était largement prescrite aux patients. ... Un sabbat, au cours de l'Assemblée de l'Union australienne, tenue à Stanmore, l'Esprit du Seigneur me poussa à mentionner le cas de l'institution médicale établie à Summer Hill, qui n'est qu'à quelques stations de Stanmore. CNA 496 4 Je parlai des avantages qui pouvaient être obtenus dans cette institution. Je montrai que la viande ne devait jamais être mise sur la table comme un aliment, que la santé et la vie de milliers de gens était sacrifiée aux autels sur lesquels la chair morte était offerte à la consommation. Je ne fis jamais d'appel plus fervent et plus ferme. Je dis notamment: Nous sommes reconnaissants d'avoir ici une institution où la viande n'est prescrite à aucun patient. Que l'on sache qu'aucune parcelle de viande n'a été mise sur les tables, ni pour les médecins, ni pour les directeurs, ni pour les employés, ni pour les patients. Je dis aussi: Nous croyons avec confiance que nos médecins traiteront ce problème du point de vue médical; car des carcasses mortes devraient toujours être tenues comme impropres à figurer dans le régime des chrétiens. CNA 497 1 Je ne dissimulai en rien le problème. Je déclarai que si les personnes responsables de l'institution médicale s'avisaient de servir de la chair d'animaux morts, ils encourraient le déplaisir de Dieu. Ils détruiraient le temple de Dieu, et c'est à eux que s'adresseraient ces paroles: "Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira." La lumière que Dieu m'a envoyée m'a appris que la malédiction divine s'étend à toute la terre, à la mer, au bétail et à tous les animaux. Le temps approche où il n'y aura aucune sécurité à posséder des troupeaux. La terre succombe sous la malédiction de Dieu. -- Lettre 84, 1898. Demeurer fidèles à nos principes CNA 497 2 724. Dernièrement, le nombre des patients dans notre institution médicale à diminué, à la suite d'un concours de circonstances inévitable. J'ai pensé qu'une des raisons de cette diminution se trouve dans le fait que la direction a renoncé à inclure la viande dans le régime offert aux patients. Depuis l'ouverture de l'institution, on avait l'habitude de servir de la viande à la salle à manger. Nous avons compris que le temps était venu de mettre fin à un tel état de choses. Nous savions qu'en offrant de la viande aux patients nous encourions le déplaisir de Dieu. CNA 497 3 A l'heure actuelle, dans cette institution, on ne sert plus ni thé, ni café, ni viande. Nous sommes décidés à appliquer les principes de la réforme sanitaire, à marcher dans la voie de la vérité et de la justice. Nous ne serons pas des demi-réformateurs, par crainte de voir la clientèle diminuer. Nous avons pris notre décision et avec l'aide de Dieu nous nous y maintiendrons. La nourriture offerte aux patients est saine et savoureuse. Le régime comporte des fruits, des céréales et des oléagineux. Ici, en Californie, on dispose en abondance d'une grande variété de fruits. Les patients qui sont à tel point liés à un régime carné qu'ils pensent ne pas pouvoir s'en passer, nous nous efforcerons de les amener à étudier ce problème sous l'angle de la raison. S'ils ne veulent pas nous écouter, s'ils sont décidés à consommer ce qui détruit leur santé, nous ne refuserons pas de les satisfaire, à condition toutefois que la viande leur soit servie dans leur chambre et qu'ils acceptent d'assumer les conséquences qui en résulteront. Nous ne pouvons approuver leur attitude. Nous n'oserions faillir à notre mission en approuvant ce qui souille le sang et provoque la maladie. Nous serions infidèles à notre Maître si nous faisions ce que nous savons devoir lui déplaire. CNA 498 1 C'est la position à laquelle nous nous sommes ralliés. Nous sommes décidés à être fidèles aux principes de la réforme sanitaire. Et je demande à Dieu qu'il nous aide. CNA 498 2 Nous devons dresser des plans qui auront pour effet d'augmenter le nombre des patients. Mais serait-il juste que, pour avoir une clientèle plus nombreuse, nous nous remettions à servir des aliments carnés? Allons-nous offrir aux malades le genre d'aliments qui les ont rendus malades et qui les maintiendront dans cet état s'ils continuent d'en prendre? N'aurons-nous pas plutôt une attitude semblable à celle qu'ont prise ceux qui sont résolus à appliquer les principes de la réforme sanitaire? -- Manuscrit 3a, 1903, p. 1. CNA 498 4 725. Dans nos institutions, il y a des gens qui prétendent croire aux principes de la réforme sanitaire et qui, cependant, ont l'habitude d'user de mets carnés et d'autres aliments qu'ils savent être nuisibles à la santé. A ceux-là je dis au nom du Seigneur: N'acceptez pas de porter des responsabilités dans nos institutions alors que vous refusez d'appliquer les principes qui justifient l'existence même de ces institutions; car, en agissant ainsi, vous rendez doublement difficile la tâche des maîtres et des chefs qui s'efforcent d'établir l'oeuvre sur des routes droites. Déblayez la voie du Roi. Cessez d'obstruer le chemin où passe le message qu'il envoie. CNA 499 1 Il m'a été montré que les principes qui nous ont été donnés aux débuts mêmes de la proclamation du message doivent avoir pour nous exactement l'importance qu'ils avaient à ce moment-là. Il y en a qui ne se sont jamais conformés à la lumière reçue touchant le problème de l'alimentation. Il est grand temps de sortir la lumière de dessous le boisseau, et de lui permettre de resplendir en rayons étincelants. -- Manuscrit 73, 1908, p. 1. ------------------------Chapitre 24 -- Boissons Part 1 -- Eau L'eau pure, un bienfait CNA 503 1 726. Pour les malades et pour les bien-portants, l'eau pure est l'un des plus précieux bienfaits du ciel. Son emploi judicieux procure la santé. Elle est le breuvage offert par Dieu aux hommes et aux animaux. Buvez-en beaucoup. Elle aide la nature à résister à la maladie. -- Rayons de santé, 115 (1905). CNA 503 2 727. Je dois manger modérément, épargnant à mon organisme d'inutiles fardeaux; je dois aussi encourager la bonne humeur, et rechercher pour moi personnellement les bienfaits de l'exercice approprié en plein air. Je dois prendre fréquemment des bains et boire librement de l'eau pure et douce. -- The Health Reformer, janvier 1871. L'emploi de l'eau en thérapeutique CNA 503 3 728. L'eau peut être employée de bien des manières pour soulager la douleur. L'eau pure et chaude prise avant le repas (un bon verre) ne fera jamais de mal; au contraire, elle sera bénéfique. -- Lettre 35, 1890. CNA 503 4 729. Des milliers de gens, qui auraient pu vivre, sont morts pour avoir manqué d'eau pure et d'air pur. ... Ces bénédictions leur sont nécessaires pour recouvrer la santé. S'ils voulaient se laisser éclairer, abandonner les drogues et s'habituer à faire de l'exercice au grand air, à aérer leurs maisons, été comme hiver, et à utiliser l'eau comme boisson et sous forme de bains, ils seraient heureux et bien portants au lieu d'avoir à mener une misérable existence. -- Health, or, How to Live, 248 (1865). En cas de fièvre CNA 504 1 730. Si, dans des cas de fièvre, on avait donné aux malades de l'eau comme boisson, et si on leur avait fait des applications hydrothérapiques externes, des jours et des nuits de souffrances eussent pu leur être épargnés et bien des vies eussent pu être sauvées. Des milliers de gens sont morts, consumés par la fièvre jusqu'à ce que la substance même alimentant cette fièvre eût été brûlée, les énergies vitales détruites. Ils sont morts après une douloureuse agonie, sans qu'on leur eût permis d'absorber de l'eau pour étancher leur soif ardente. L'eau, dont on se sert pour éteindre les incendies qui menacent des bâtiments inanimés, est laissée de côté lorsqu'elle pourrait arrêter le feu qui consume les forces vitales des êtres humains. -- Health, or, How to Live, 190, 191 (1865). Bon et mauvais usage de l'eau CNA 504 2 731. Beaucoup de gens commettent l'erreur de boire de l'eau froide en mangeant. Prise au repas, l'eau diminue la sécrétion des glandes salivaires; et plus l'eau est froide, plus l'estomac en souffre. L'eau ou la limonade glacée bue en mangeant arrête la digestion jusqu'au moment où l'organisme a pu réchauffer suffisamment l'estomac pour lui permettre de reprendre son travail. Les boissons chaudes sont débilitantes; et de plus, ceux qui se permettent d'en user deviennent esclaves de leur habitude. La nourriture n'a pas besoin qu'on l'aide à descendre; il n'est pas nécessaire de boire en mangeant. Mangez lentement afin que la salive puisse bien imprégner les aliments. Plus on introduit de liquide dans l'estomac au repas, plus la digestion est rendue laborieuse, car le liquide doit d'abord être absorbé. Ne consommez pas beaucoup de sel; abandonnez l'usage des pickles; tenez éloignée de votre estomac toute nourriture très épicée; mangez des fruits aux repas, et l'irritation qui provoque ce besoin de boire disparaîtra. Mais s'il s'avère nécessaire d'étancher la soif, l'eau pure, absorbée un peu avant ou après le repas, est tout ce que demande l'organisme. Ne prenez jamais ni thé, ni café, ni bière, ni vin, ni aucun spiritueux. L'eau est le liquide le plus convenable pour purifier les tissus. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. Part 2 -- The et cafe Effets stimulants du thé et du café CNA 505 3 732. Les boissons et régimes stimulants d'aujourd'hui ne contribuent pas à améliorer la santé. Le thé, le café et le tabac sont stimulants et renferment des poisons. Ils sont non seulement inutiles, mais également nocifs; ils doivent être éliminés si nous voulons croître dans la tempérance. -- The Review and Herald, 21 février 1888. CNA 505 4 733. Le thé est un poison et les chrétiens devraient s'en abstenir. Le café a les mêmes effets, mais à un plus grand degré encore. C'est un excitant, et autant il semble donner de forces, autant d'autre part il épuise et produit la prostration. Les buveurs de thé et de café en portent les signes sur leur visage. Leur peau devient blême et semble privée de vie. Ils n'ont pas l'éclat de la santé. -- Témoignages pour l'Église 1:221 (1868). CNA 506 1 734. L'usage du thé, du café et des narcotiques, de l'opium et du tabac est responsable de maladies nombreuses et diverses. Il faut l'abandonner, non seulement pour l'un ou l'autre des éléments mentionnés, mais pour tous, car tous sont nocifs aux facultés physiques, mentales et morales; les exigences de la santé impliquent sa suppression. -- Manuscrit 22, 1887, p. 1. CNA 506 3 735. Ne prenez jamais ni thé, ni café, ni bière, ni vin, ni aucun spiritueux. L'eau est le liquide le plus convenable pour purifier les tissus. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. CNA 506 4 736. Le thé, le café, le tabac et les boissons alcoolisées occupent des niveaux différents dans l'échelle des stimulants artificiels. CNA 506 5 Les effets du thé et du café sont orientés dans le même sens que ceux du vin, du cidre, des liqueurs et du tabac. ... CNA 506 6 L'usage du café est une habitude malsaine. Le café excite l'esprit à une activité inaccoutumée, qui est aussitôt suivie d'épuisement, de prostration, d'une sorte de paralysie des facultés mentales, morales et physiques. L'esprit s'énerve, et si l'on ne rompt pas résolument avec cette habitude, l'activité du cerveau en sera atténuée d'une façon permanente. Tous ces irritants nerveux usent les forces vitales, et l'état d'anxiété, d'impatience, de faiblesse mentale causé par les nerfs ébranlés est à l'origine d'une disposition belliqueuse qui s'oppose au progrès spirituel. Les partisans de la tempérance et de la réforme ne devraient-ils donc pas réagir contre ces boissons nuisibles? Certaines personnes ont autant de peine à renoncer à l'usage du thé et du café que les ivrognes à se libérer des boissons fermentées. L'argent dépensé pour le thé et le café est plus que gaspillé, car ces breuvages ne font que du mal à ceux qui les prennent de façon continue. Il arrive quelquefois que des personnes qui font usage de thé, de café, d'opium et d'alcool parviennent à un âge avancé, mais un tel fait ne fournit pas d'argument en faveur de ces stimulants. Ce que ces personnes auraient pu faire, et qu'elles n'ont pas fait à cause de leurs mauvaises habitudes, sera révélé au grand jour de Dieu. CNA 507 1 Ceux qui ont recours au thé et au café pour se stimuler au travail reconnaîtront les mauvais effets de leur manière d'agir à leur tremblement nerveux et à leur manque de résolution. Les nerfs fatigués réclament du calme et du repos. La nature demande du temps pour récupérer l'énergie dépensée. Mais si ces forces sont continuellement excitées par des stimulants, il en résulte à chaque fois une réelle déperdition d'énergie. Sous le coup de la stimulation artificielle, une plus grande somme de travail peut être réalisée, mais il deviendra graduellement plus difficile de susciter les énergies vers un point défini, et finalement la nature ne pourra plus répondre aux sollicitations qui lui seront faites. Les effets nocifs attribues a d'autres causes CNA 507 2 L'habitude du thé et du café est plus nuisible qu'on ne se le figure généralement. Plusieurs de ceux qui se sont accoutumés à ces boissons stimulantes souffrent de maux de tête et de prostration nerveuse, et ils perdent beaucoup de temps du fait qu'ils tombent malades. Ils croient ne pas pouvoir vivre sans leurs stimulants, parce qu'ils en ignorent les effets sur leur santé. Ce qui aggrave encore le mal, c'est que ces effets nocifs sont souvent attribués à d'autres causes. Effets sur les facultes mentales et morales CNA 507 3 L'usage des stimulants affecte l'organisme tout entier: les nerfs souffrent de déséquilibre, le foie fonctionne de façon anormale, la qualité du sang ainsi que sa circulation sont affectées, la peau cesse son activité et devient livide. L'esprit est également atteint, car les stimulants produisent tout d'abord une excitation anormale du cerveau, qui est bientôt suivie d'un état de faiblesse et d'incapacité plus grand qu'auparavant. La réaction est une prostration non seulement mentale et physique, mais aussi morale. Voilà pourquoi il y a tant d'hommes et de femmes nerveux, au jugement malsain et à l'esprit faussé. Ils sont emportés, impatients, médisants, et voient les fautes d'autrui à travers un verre grossissant tandis qu'ils sont incapables de discerner leurs propres faiblesses. CNA 508 1 Les effets de ces habitudes pernicieuses se manifestent lorsque les buveurs de thé et de café se réunissent pour se distraire. Tous usent alors de leur boisson favorite et, sous cette influence, les langues se délient, et les médisances vont leur train. Leurs paroles sont d'autant moins sages qu'elles sont plus abondantes. Les "bons mots" font le tour de la table, accompagnés souvent du venin du scandale. Ces bavards étourdis oublient qu'ils ont un témoin, une sentinelle invisible qui inscrit toutes leurs paroles dans les livres du ciel. Toutes ces critiques mordantes, ces rapports exagérés, ces sentiments d'envie proférés sous l'influence de la tasse de thé, Jésus les enregistre à son adresse: "Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." CNA 508 2 Nous souffrons déjà tous des conséquences des mauvaises habitudes de nos pères, et cependant combien s'engagent dans une voie nettement plus mauvaise que la leur! Les boissons fermentées, l'opium, le thé, le café et le tabac détruisent rapidement le reste d'énergie vitale de l'humanité. Chaque année il se boit des millions d'hectolitres de boissons alcoolisées et il se dépense des millions de francs en tabac. Les esclaves de ces passions préfèrent priver leurs enfants de la nourriture, des vêtements et de l'instruction qu'ils leur doivent plutôt que de renoncer à leurs passions charnelles. La société ne s'améliorera pas tant que durera cet état de choses. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 34-36 (1890). Une excitation nerveuse est créée, mais non des forces CNA 509 1 737. Vous êtes très nerveux et irritable. Le thé a contribué à exciter les nerfs, et le café a engourdi le cerveau. Ces deux breuvages sont donc hautement préjudiciables. Vous devez prendre soin de votre régime. Usez d'une nourriture saine et appétissante, et recherchez pour votre esprit une ambiance calme où vous ne risquerez pas de vous exciter et de vous laisser aller à la passion. -- Testimonies for the Church 4:365, 1879. CNA 509 2 738. Le thé est un stimulant et produit même un certain degré d'ivresse. Le café et d'autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d'abord une certaine euphorie. Les nerfs de l'estomac sont excités, et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au coeur. Ce dernier bat plus rapidement et tout l'organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l'esprit se ranime, et l'imagination devient plus vive. CNA 509 3 Devant de semblables résultats, il en est beaucoup qui croient que le thé ou le café leur fait le plus grand bien. Mais c'est une erreur. Ces boissons ne sont pas nourrissantes, car leur effet se produit avant le temps nécessaire à la digestion et à l'assimilation. Ce qui semble être de la force n'est qu'une excitation nerveuse. Lorsque l'effet du stimulant cesse, cette prétendue force disparaît, et l'on ressent de la lassitude et de la langueur. CNA 509 4 L'usage continuel de ces breuvages épuise les forces vitales et produit de nombreux malaises: maux de tête, insomnies, palpitations, indigestions, tremblements, etc. Les nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que d'excitation et de surmenage. Il faut à la nature un certain temps pour récupérer ses forces épuisées. Aiguillonné par l'usage des excitants, l'organisme accomplit davantage pendant un certain temps. Mais, une fois affaibli, il lui est très difficile d'arriver au résultat désiré. Le besoin de stimulants devient de plus en plus irrésistible, et la volonté ne tarde pas à capituler devant la passion. Il faut des doses toujours plus fortes pour produire l'effet voulu, jusqu'au jour où, exténué et incapable d'effort, l'organisme cesse d'agir. -- Rayons de santé, 182, 183 (1905). Sans valeur nutritive CNA 510 2 739. La santé n'est en aucun cas renforcée par l'usage de choses qui ont un effet stimulant momentané, mais qui provoquent aussitôt une réaction laissant l'organisme plus faible qu'avant. Le thé et le café fouettent les énergies défaillantes sur le moment, mais dès que leur influence immédiate a disparu, il en résulte une sensation de dépression. Ces breuvages ne renferment aucune substance nutritive. La seule nourriture contenue dans une tasse de thé ou de café est constituée par le lait et le sucre qui s'y trouvent. -- Lettre 69, 1896. La perception spirituelle émoussée CNA 510 3 740. Le thé et le café sont des stimulants. Leurs effets sont semblables à ceux du tabac, bien que de moindre densité. Ceux qui absorbent ces poisons insidieux, de même que celui qui use du tabac, pensent qu'ils ne peuvent s'en passer parce qu'ils se sentent vraiment misérables lorsque leurs idoles ne sont pas à leur disposition. ... Ceux qui se soumettent à un appétit perverti le font au détriment de leur santé physique et mentale. Ils sont incapables d'apprécier la valeur des choses spirituelles. Leur sensibilité est émoussée, le péché ne leur apparaît pas sous sa réelle gravité, et la vérité n'est pas considérée comme ayant une valeur plus grande qu'un trésor terrestre. -- Spiritual Gifts 4a:128, 129 (1864). CNA 511 1 741. Boire du thé et du café, c'est commettre un péché; il s'agit d'un coupable laisser-aller qui, tels d'autres maux, nuit à l'âme. Ces idoles que l'on chérit provoquent une excitation et exercent une action morbide sur le système nerveux; et lorsque l'action stimulante immédiate est passée, elles dépriment en proportion de l'effet stimulant qu'elles avaient d'abord produit. -- Lettre 44, 1896. CNA 511 2 742. Ceux qui font usage de tabac, de thé et de café doivent abandonner ces idoles, et placer leurs fonds dans le trésor du Seigneur. Certains n'ont jamais consenti de sacrifice pour la cause de Dieu, et sont totalement indifférents à l'égard des exigences divines. Certaines personnes très pauvres auront à livrer une bataille intense pour se séparer de ces stimulants. Un tel sacrifice personnel n'est pas demandé parce que la cause de Dieu manque de moyens. Mais chaque coeur sera mis à l'épreuve, chaque caractère devra être développé. C'est un principe que le peuple de Dieu doit appliquer, un principe vivant qui doit guider la vie. -- Testimonies for the Church 1:222 (1861). La gourmandise nuit à l'adoration CNA 511 3 743. Le thé et le café, aussi bien que le tabac, ont un effet nocif sur l'organisme. Le thé est intoxicant; quoique à un degré moindre, ses effets sont les mêmes que ceux des liqueurs. Le café a tendance à obnubiler l'intelligence et à engourdir les énergies. Il n'est pas aussi puissant que le tabac, mais semblable dans ses effets. Les arguments avancés contre l'usage du tabac peuvent l'être aussi contre celui du thé et du café. CNA 511 4 Ceux qui ont l'habitude d'user de thé, de café, de tabac, d'opium et de spiritueux, ne peuvent adorer Dieu lorsqu'ils sont dépourvus de leur plaisir habituel. Lorsque, privés de ces stimulants, ils commencent à rendre un culte à Dieu, la grâce est impuissante à animer, vivifier et spiritualiser leurs prières ou leurs témoignages. Ces chrétiens de profession devraient considérer les raisons de leur satisfaction. Viennent-elles du ciel ou de la terre? -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. Le transgresseur engourdi n'échappe pas à la culpabilité CNA 512 1 744. Satan constate qu'il ne peut pas agir avec autant de puissance sur les esprits lorsque les appétits sont refrénés et non encouragés, et il incite sans cesse les gens à satisfaire leurs passions. Sous l'influence d'une alimentation malsaine, la conscience s'émousse, l'esprít s'engourdít et les facultés de perception sont altérées. Mais la culpabilité du transgresseur n'est pas atténuée du fait que sa conscience est devenue insensible à force d'avoir été malmenée. CNA 512 2 La santé mentale dépendant du fonctionnement normal des forces vitales, avec quel soin ne devrait-on pas repousser tout stimulant et tout narcotique! Et pourtant nous voyons de nombreux chrétiens de profession faire usage de tabac. Ils déplorent les maux engendrés par l'intempérance, et tout en discourant contre l'usage des boissons alcoolisées, ils chiquent le tabac dont ils crachent le jus. Il faut qu'un changement d'opinion se produise au sujet du tabac avant que la racine du mal puisse être atteinte. Ajoutons que le thé et le café créent le besoin de stimulants plus puissants. Et enfin admettons qu'au sujet de la préparation des aliments, on peut poser la question: La tempérance est-elle pratiquée en toutes choses? Dans ce domaine, les réformes qui sont essentielles à la santé et au bonheur sont-elles réalisées? CNA 512 3 Tout vrai chrétien doit contrôler ses appétits et ses passions. A moins d'être affranchi de la servitude de ses appétits, il ne peut être un serviteur du Christ fidèle et obéissant. L'esclavage des appétits et des passions atténue l'action de la vérité sur le coeur. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 79, 80 (1890). La bataille contre les appétits peut être perdue CNA 513 1 745. L'intempérance commence à notre table lorsque nous faisons usage d'aliments malsains. Quand cet usage se prolonge quelque temps, les organes de la digestion s'affaiblissent et les aliments ne satisfont plus l'appétit. Des conditions défavorables à la santé sont alors créées et il en résulte un désir de prendre des aliments plus stimulants. Le thé, le café et la viande produisent un effet immédiat. Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité et, dans certains cas et pour un certain temps, l'intelligence paraît être stimulée et l'imagination devient plus vive. On peut conclure de ces résultats que le corps avait réellement besoin de ces aliments: aussi continue-t-on à en faire usage. Mais une réaction se produit toujours. Le système nerveux indûment excité emprunte sa puissance présente à ses réserves. Toute excitation temporelle du système nerveux est suivie d'une dépression correspondante. C'est dans la proportion où les stimulants auront donné à l'organisme une vigueur momentanée que se produira la dépression, une fois l'excitation tombée. L'appétit devient ainsi de plus en plus exigeant, au point que l'habitude est acquise et provoque un désir continuel de stimulants de plus en plus forts, tels que le tabac, le vin et les liqueurs. Plus on écoute son appétit, plus il devient impérieux et difficile à maîtriser; plus le système nerveux est débilité, moins aussi il tient en échec le goût pour les aliments excitants. La volonté est alors entièrement vaincue et il ne reste, semble-t-il, aucune force capable de lutter contre ces mauvais désirs. La seule sauvegarde CNA 514 1 La seule sauvegarde est de ne pas toucher, de ne pas goûter, de ne pas avoir à portée de la main le thé, le café, le vin, le tabac, l'opium et les boissons alcoolisées. La nécessité pour les hommes de notre génération d'appeler à leur aide la puissance de la volonté soutenue par la grâce de Dieu, afin de résister à la tentation et de ne pas se permettre le plus léger abandon à un appétit perverti -- cette nécessité est deux fois plus grande maintenant qu'il y a quelques générations. -- Témoignages pour l'Église 1:478, 479 (1875). Le conflit entre la vérité et la gourmandise CNA 514 2 746. Les faits relatifs à Koré et à ses compagnons, qui se rebellèrent contre Moïse et Aaron, et contre Jéhovah, sont rapportés pour servir d'avertissement aux enfants de Dieu, spécialement à ceux qui vivront sur la terre à la fin des temps. Satan a conduit des personnes à suivre l'exemple de Koré, Dathan et Abiram, en provoquant l'insurrection parmi le peuple de Dieu. Les personnes qui se permettent d'entrer en opposition avec le témoignage direct sont déçues et pensent réellement que ceux sur qui Dieu fait reposer la charge de son oeuvre sont élevés au-dessus des enfants de Dieu, et que l'on n'a que faire de leurs conseils et de leurs reproches. CNA 514 3 Elles sont entrées en opposition avec le véritable témoignage que Dieu aurait voulu leur voir porter en dénonçant les erreurs parmi le peuple de Dieu. Les témoignages portés contre les habitudes coupables telles que thé, café, prises, tabac, ont provoqué l'irritation d'une certaine catégorie de personnes, car ils détruisent leurs idoles. Certaines d'entre elles sont partagées entre le désir de faire le sacrifice complet de ces choses nuisibles, et celui de rejeter le témoignage porté et de se soumettre aux exigences de l'appétit. Elles occupent une position instable. Il y a conflit entre leurs convictions de la vérité et leurs appétits. Leur état d'indécision les rend faibles et, pour beaucoup d'entre elles, c'est l'appétit qui prévaut. Leur sens du sacré a été perverti par l'usage de ces poisons insidieux; et, à la longue, elles décident, quelles qu'en soient les conséquences, de ne rien se refuser. Cette terrible décision étant prise, un mur de séparation s'élève entre elles et ceux qui ont choisi de se purifier, comme Dieu l'a commandé, de toute impureté de la chair et de l'esprit, et qui se sanctifient dans la crainte du Seigneur. Sur leur chemin se dressent ces justes témoignages, qui les mettent mal à l'aise, et elles trouvent un soulagement en les combattant et en s'efforçant de croire et de faire croire aux autres qu'ils sont erronés. Elles disent que les membres sont tous justes, mais que ce sont ces témoignages de réprobation qui jettent le trouble. Et lorsque les rebelles brandissent leur bannière, tous ces mécontents se rallient à cet étendard, et tous ceux qui sont faibles spirituellement, les boiteux, les estropiés et les aveugles unissent leurs efforts pour semer et répandre la discorde. -- Spiritual Gifts 4a:36, 37 (1864). Les racines de l'intempérance CNA 515 1 747. On fait énormément pour combattre l'intempérance. Mais beaucoup de ces efforts portent à faux. Les promoteurs de la réforme sanitaire devraient comprendre le mal qui résulte de l'usage des aliments malsains, des épices, du thé et du café. Nous ne pouvons qu'encourager tous les champions de la tempérance, mais nous les supplions d'étudier davantage les causes du mal qu'ils combattent, et de s'assurer qu'ils sont conséquents avec eux-mêmes. CNA 515 2 Il faut comprendre que l'harmonie des forces mentales et morales dépend en grande partie du bon fonctionnement de l'organisme. Tous les narcotiques et stimulants qui affaiblissent et dégradent notre être, tendent à abaisser le niveau de l'intelligence et de la moralité. L'intempérance est à la base même de la dépravation morale du monde. CNA 516 1 Les promoteurs de la réforme ont une oeuvre à accomplir en instruisant les membres dans ces domaines. Enseignez-leur que la santé, le caractère et la vie elle-même sont exposés au danger par l'usage des excitants, lesquels stimulent les énergies fatiguées à une activité spasmodique artificielle. Perseverez, et la nature suivra CNA 516 2 La seule attitude qui convienne en ce qui concerne le thé, le café, le tabac et les boissons alcoolisées est celle qui est résumée par ces paroles de l'Ecriture: "Ne prends pas, ne touche pas, ne goûte pas." Le thé, le café et les breuvages similaires tendent à produire les mêmes résultats que les liqueurs et le tabac; et dans bien des cas, il est aussi difficile de s'en passer qu'à l'ivrogne d'abandonner la bouteille. Ceux qui renoncent aux excitants ressentent pendant quelque temps un certain malaise; mais s'ils persévèrent, ils en perdront le goût et cesseront bientôt d'en sentir le besoin. Il faut du temps à la nature pour se remettre des abus dont elle a souffert; mais donnez-lui l'occasion de le faire, et elle s'acquittera à nouveau de sa tâche noblement et avec toute la perfection désirable. -- Rayons de santé, 189 (1905); The Ministry of Healing, 335. CNA 516 3 748. Par ses tentations subtiles, Satan corrompt les esprits et détruit les âmes. Nos membres vont-ils discerner et comprendre la gravité du péché d'entretenir un appétit perverti? Ecarteront-ils le thé, le café, la viande et toute nourriture stimulante, pour consacrer à la proclamation de la vérité les moyens dépensés à satisfaire ces pratiques nocives? ... Quel pouvoir le fumeur peut-il déployer pour freiner les progrès de l'intempérance? Il faut qu'une révolution se produise dans le monde au sujet du tabac avant que la hache puisse attaquer le tronc de l'arbre. Pour dire les choses comme elles sont, le thé et le café entretiennent l'appétit et le portent vers des stimulants plus forts, tels le tabac et l'alcool. -- Testimonies for the Church 3:569 (1875). CNA 517 1 749. Au sujet des aliments carnés nous pouvons tous dire: "Laissons-les de côté." Et tous nous devrions nous opposer au thé et au café et ne jamais en consommer. Ce sont des narcotiques s'attaquant à la fois au cerveau et aux autres organes du corps. ... CNA 517 2 Que les membres de nos églises abandonnent tout appétit égoïste. Chaque centime dépensé pour du thé, du café et de la viande est plus que gaspillé; car ces choses entravent le développement maximum des facultés physiques, mentales et spirituelles. -- Lettre 135, 1902. Une insinuation de Satan CNA 517 3 750. Certains pensent qu'ils ne peuvent se réformer, que leur santé en pâtira s'ils abandonnent l'usage du thé, du tabac et des aliments carnés. C'est là une insinuation de Satan. Ce sont ces stimulants nuisibles qui, à coup sûr, affaiblissent la constitution et rendent l'organisme sujet aux maladies aiguës, en dégradant le mécanisme délicat de la nature, battant en brèche les fortifications qu'elle érige contre les maladies et la mort prématurée. ... CNA 517 4 L'usage des stimulants artificiels détruit la santé et a une influence sur le cerveau, le rendant inapte à apprécier les réalités éternelles. Ceux qui chérissent ces idoles ne peuvent juger à sa juste valeur le salut que le Christ a gagné pour eux par une vie de désintéressement, de souffrance continuelle, de persécution, et en sacrifiant finalement sa vie sans péché pour sauver de la mort l'homme périssable. -- Testimonies for the Church 1:548, 549 (1867). Part 3 -- Cereales comme succedanes du the et du cafe CNA 518 9 751. On ne devrait jamais servir de thé, ni de café. A la place de ces breuvages nocifs à la santé, on devrait présenter des céréales maltées bien préparées. -- Lettre 200, 1902. CNA 518 10 752. Cependant, certaines personnes ont besoin d'un troisième repas. Celui-ci devrait être très léger, comprenant des aliments très faciles à digérer. Les biscuits secs, les biscottes, les fruits ou le café de céréales torréfiées sont les meilleurs aliments pour le repas du soir. -- Rayons de santé, 107 (1905). CNA 518 11 753. Je prends un peu de lait bouilli dans mon café que je prépare moi-même. -- Lettre 73a, 1896. Usage immodéré de boissons très chaudes et nocives CNA 519 1 754. Il ne faut pas absorber de boissons très chaudes, sauf s'il s'agit de médicaments. L'estomac est fortement lésé par une grande quantité de nourriture et de boissons très chaudes. La gorge et le tube digestif sont affaiblis et, en conséquence, tous les autres organes du corps subissent les mêmes effets. -- Lettre 14, 1901. Part 4 -- Cidre CNA 519 2 755. Nous vivons à une époque d'intempérance, et pourvoir à l'appétit des buveurs de cidre est une offense contre Dieu. Avec d'autres, vous vous êtes engagés dans ce travail parce que vous n'avez pas suivi la lumière. Vous seriez-vous tenus dans la lumière, vous n'auriez pas fait, vous n'auriez pu faire cela. Tous ceux d'entre vous qui auront pris la moindre part à un tel travail seront sous la condamnation de Dieu, à moins que vous ne changiez radicalement votre façon d'agir. Vous devez être vigilants. Vous devez commencer dès maintenant à purifier vos âmes de la condamnation. ... CNA 519 3 Après avoir pris une position ferme contre une participation active à l'oeuvre des sociétés de tempérance, vous auriez encore pu conserver une bonne influence sur les autres si vous aviez agi consciencieusement en accord avec la sainte foi que vous professez. Mais en vous engageant dans une fabrique de cidre, vous vous êtes fait beaucoup de tort; et, ce qui est plus grave, vous avez attiré la honte sur la vérité, et vos propres âmes en ont subi un préjudice. Vous avez élevé une barrière entre vous et l'oeuvre de la tempérance. Votre façon d'agir amène les incroyants à mettre en cause nos principes. Vous ne vous préparez pas un chemin facile, et les estropiés boitent et trébuchent à cause de vous vers la perdition. CNA 520 1 Je ne vois pas comment, dans la lumière de Dieu, des chrétiens peuvent s'engager en toute conscience dans la culture du houblon ou dans la fabrication de vin ou de cidre pour le commerce. Tous ces articles pourraient être destinés à un bon usage, et être en bénédiction; mais ils peuvent aussi être employés à mauvais escient et devenir ainsi un objet de tentation et de malédiction. Le cidre et le vin peuvent être mis en conserve tandis qu'ils sont frais, et être gardés dans cet état pendant un temps assez long; et s'ils sont consommés avant la fermentation, ils ne détrôneront pas la raison. ... Boire moderement ouvre la voie a l'ivrognerie CNA 520 2 Bien des personnes peuvent être intoxiquées par le vin et le cidre aussi bien que des buveurs invétérés, et la pire sorte d'ivresse est celle manifestée par ceux que l'on appelle des buveurs modérés. Les passions sont plus perverses; la transformation du caractère est plus grande, plus déterminée et obstinée. Quelques verres de vin ou de cidre peuvent provoquer un désir de boissons plus fortes, et, dans la plupart des cas, ceux qui sont devenus de véritables ivrognes ont ainsi posé les fondements de leur habitude de boire. Pour certaines personnes, il n'est pas sûr d'avoir à la maison du vin ou du cidre. Elles ont hérité un penchant pour les stimulants, que Satan les incite constamment à satisfaire. Si elles succombent à ces tentations, elles ne peuvent plus s'arrêter; l'appétit réclame l'indulgence et il est satisfait à leur détriment. Le cerveau est affaibli et obnubilé; la raison ne tarde pas à lâcher la bride au désir. La licence, l'adultère et des vices de toutes sortes sont commis, comme résultat de cette tolérance de l'appétit pour le vin et le cidre. Un chrétien de profession qui aime ces stimulants, et s'habitue à leur usage, ne grandit jamais en grâce. Il devient grossier et sensuel; les passions animales contrôlent les plus hautes facultés spirituelles, et la vertu n'est pas appréciée. CNA 521 1 Boire modérément est l'école dans laquelle beaucoup d'hommes ont été instruits pour entreprendre une carrière de buveur. Satan les a ainsi graduellement éloignés des fermes principes de la tempérance; le cidre et le vin prétendus inoffensifs ont ainsi exercé leur insidieuse influence sur le goût, de telle sorte que la voie vers l'ivrognerie s'est ouverte sans que l'on s'en soit rendu compte. Le goût pour les stimulants est cultivé; le système nerveux est ébranlé; Satan maintient l'esprit dans une fièvre d'agitation, et la pauvre victime, se croyant parfaitement en sécurité, va de plus en plus loin, jusqu'à ce que toute barrière soit renversée, tout principe sacrifié. Les résolutions les plus fermes sont détruites peu à peu. Les intérêts éternels ne sont plus assez puissants pour tenir l'appétit dépravé sous le contrôle de la raison. CNA 521 2 Certains ne sont jamais réellement ivres, mais sont toujours sous l'influence du cidre ou du vin fermentés. Ils sont fiévreux, indécis, pas vraiment extravagants, mais en très mauvaise condition; car toutes les facultés nobles de l'esprit sont perverties. Une tendance à des maladies de toutes sortes, telles que l'hydropisie, les affections du foie, le tremblement nerveux et l'hypertension, résulte de la consommation habituelle de cidre fermenté. En en faisant usage, beaucoup de personnes se maintiennent elles-mêmes en état permanent de maladie. Beaucoup d'entre elles meurent de consomption ou succombent à une attaque d'apoplexie pour cette seule raison. D'autres souffrent de dyspepsie. Toutes les fonctions vitales sont émoussées et les médecins leur disent qu'elles souffrent du foie, alors que si elles acceptaient de détruire leur tonneau de cidre pour ne jamais le remplacer, leurs énergies vitales perverties recouvreraient toute leur vigueur. CNA 521 3 La consommation de cidre entraîne à l'usage de boissons plus fortes. L'estomac perd sa vigueur naturelle et a besoin de quelque chose de plus fort pour l'inciter à agir. ... Nous voyons le pouvoir que l'appétit pour les boissons fortes exerce sur les hommes; nous voyons combien d'entre eux, de toutes professions et portant de grandes responsabilités -- des hommes de condition élevée, ou aux talents éminents, qui possèdent de grandes connaissances, ou de bons sentiments, ou des nerfs vigoureux, ou de grandes facultés de raisonnement -- sacrifient tout sur l'autel de la gourmandise, jusqu'à ce qu'ils soient réduits à l'état de brutes. Dans beaucoup de cas, leur déchéance commença par la consommation de vin ou de cidre. Notre exemple pour etre du cote de la Reforme CNA 522 1 Lorsque des hommes et des femmes intelligents, qui professent être chrétiens, affirment qu'il n'y a pas de mal à fabriquer du vin ou du cidre pour le commerce, parce qu'il n'est pas nuisible tant qu'il n'est pas fermenté, je suis profondément triste. Je sais que ce sujet présente un autre aspect qu'ils refusent de considérer; par égoïsme ils ferment les yeux sur les terribles conséquences de l'usage de ces stimulants. ... CNA 522 2 En tant que peuple, nous professons être des réformateurs, des messagers de lumière dans le monde, des sentinelles fidèles de Dieu, veillant sur tout passage par lequel Satan pourrait entrer avec sa tentation de pervertir l'appétit. Notre exemple et notre influence doivent s'exercer du côté de la réforme. Nous devons nous abstenir de toute pratique qui tendrait à émousser la conscience et à favoriser la tentation. Nous ne devons laisser aucune occasion à Satan d'accéder à l'esprit d'un être humain formé à l'image de Dieu. Si tous étaient vigilants et fidèles pour garder les plus petites ouvertures que pratique l'usage modéré de vin et de cidre prétendus inoffensifs, la voie à l'ivrognerie serait fermée. Ce dont chaque communauté a besoin, c'est une ferme résolution et la volonté de ne pas y toucher, de ne pas y goûter, de ne pas en prendre; alors, la réforme de la tempérance sera forte, permanente et efficace. ... CNA 522 3 Le Rédempteur du monde, qui connaît bien l'état de notre planète dans les derniers jours, présente le manger et le boire comme étant les péchés qui condamneront cette époque. Il nous dit qu'il en sera aux jours du Fils de l'homme comme au temps de Noé: "Les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous." Matthieu 24:38, 39. Un tel état de choses existera dans les derniers jours, et ceux qui croient à ces avertissements prendront les plus grandes précautions pour ne rien faire qui les mette sous le joug de la condamnation. CNA 523 1 Frères, considérons cela à la lumière des Ecritures, et exerçons une influence déterminante en ce qui concerne la tempérance en toutes choses. Les pommes et le raisin sont un don de Dieu; ils peuvent constituer d'excellents articles d'alimentation, ou être employés à un mauvais usage. Déjà Dieu flétrit la vigne et le pommier à cause des pratiques coupables des hommes. Nous nous tenons devant le monde en tant que réformateurs; ne donnons pas aux infidèles ou aux incroyants l'occasion de trouver à redire à notre foi. Le Christ a dit: "Vous êtes le sel de la terre", "la lumière du monde". Montrons que nos coeurs et nos consciences sont sous l'influence transformatrice de la grâce divine, et que nos vies sont gouvernées par les purs principes de la loi de Dieu, même lorsque ces principes requièrent le sacrifice des intérêts temporels. -- Testimonies for the Church 5:354-361 (1885). Sous le microscope CNA 523 2 756. Ceux qui ont un penchant pour les stimulants ne devraient jamais avoir sous les yeux ou à leur portée ni vin, ni bière, ni cidre. Ce serait les induire en tentation. Il en est beaucoup qui considèrent le cidre doux comme inoffensif, et ne se font aucun scrupule de s'en procurer. Mais il ne reste doux que très peu de temps et ne tarde pas à fermenter. Le goût piquant qu'il acquiert alors plaît à certains palais; celui qui en boit admet difficilement qu'il soit fermenté. CNA 524 1 On met sa santé en danger en employant du cidre doux obtenu selon la méthode ordinaire. Si les gens pouvaient voir au microscope ce que contient celui dont ils font usage, bien peu voudraient en goûter. Les fabricants emploient souvent des pommes véreuses ou pourries. Ceux qui ne consentiraient à aucun prix à se servir de ces fruits d'une autre manière, en boivent le jus et le trouvent délicieux. Mais le microscope révèle que, même au sortir du pressoir, donc avant que la fermentation ait commencé, ce breuvage si agréable est impropre à la consommation. CNA 524 2 Le vin, la bière et le cidre intoxiquent aussi réellement que les boissons fortes. Leur usage fait naître le goût pour des alcools plus forts, et c'est ainsi que se contracte l'habitude de boire des liqueurs. L'usage modéré des boissons fermentées est l'école où se forment les ivrognes. L'influence de ces breuvages est si insidieuse que leurs victimes s'engagent dans le chemin de l'alcoolisme avant même d'en avoir soupçonné le danger. -- Rayons de santé, 186, 187 (1905). Part 5 -- Jus de fruits Jus de raisin CNA 524 3 757. Le pur jus de raisin, exempt de toute fermentation, est une boisson saine. Mais nombre de boissons alcoolisées, si largement consommées de nos jours, renferment des poisons mortels. Ceux qui en usent sont souvent conduits à la folie, entièrement privés de leur raison. Sous leur influence mortelle, des hommes commettent des actes de violence et vont jusqu'au crime. -- Manuscrit 126, 1903, p. 1. Bénéfiques à la santé CNA 525 1 758. Que les fruits figurent sur votre table comme aliments faisant partie du menu. Les jus de fruits, associés au pain, seront hautement appréciés. Des fruits mûrs, sains et savoureux, sont des aliments pour lesquels nous devons remercier le Seigneur, car ils sont bénéfiques à la santé. -- Lettre 72, 1896. ------------------------Chapitre 25 -- L'enseignement des principes de santé Part 1 -- Un enseignement a donner sur des sujets de Sante Nécessité d'une éducation sanitaire CNA 529 1 759. La connaissance des principes de la santé n'a jamais été plus nécessaire qu'aujourd'hui. Malgré le confort croissant et les commodités dont on entoure la vie moderne, malgré les progrès remarquables de l'hygiène et de la thérapeutique, le déclin de la vigueur physique et de la force d'endurance est alarmant. Ce fait est digne de fixer l'attention de tous ceux qui ont à coeur le bien-être de leurs semblables. CNA 529 2 Notre civilisation artificielle encourage des habitudes pernicieuses. La manière de vivre qu'elle impose et les excès qu'elle excuse diminuent peu à peu nos forces physiques et mentales. D'où la maladie, la souffrance, l'intempérance et le crime. CNA 529 3 Il est vrai que beaucoup de gens transgressent par ignorance les lois de la santé. Ils ont besoin d'être instruits. Mais le plus grand nombre pèche à bon escient, et devrait comprendre combien il est important de les observer. -- Rayons de santé, 275, 276 (1905). CNA 529 4 760. Un enseignement relatif à la réforme alimentaire s'impose avec une impérieuse nécessité. Les erreurs dans la diététique et l'emploi d'aliments nocifs sont en grande partie la cause des misères et des crimes qui affligent le monde. -- The Ministry of Healing, 146 (1905). CNA 530 1 761. En n'importe quel pays où nous serions appelés à travailler, si nous voulions nous efforcer d'élever le niveau moral, nous devrions commencer par y réformer les habitudes physiques. La valeur du caractère dépend du fonctionnement normal des facultés mentales et physiques. -- The Medical Missionary, novembre-décembre 1892. Plusieurs seront éclairés CNA 530 2 762. Le Seigneur m'a montré que beaucoup de gens sortiraient de leur état de dégénérescence physique, mentale et morale s'ils pratiquaient la réforme sanitaire. Il faudrait donner des causeries et répandre à profusion des publications sur ce sujet. Les principes de la réforme sanitaire seront accueillis favorablement, et beaucoup de gens seront éclairés. Les influences qui accompagnent la réforme sanitaire la recommanderont à l'attention de tous ceux qui cherchent la lumière, et qui progresseront pas à pas dans la connaissance des vérités particulières destinées à notre époque. Ainsi, la vérité et la justice seront associées. ... CNA 530 3 L'évangélisation et l'oeuvre médicale missionnaire doivent avancer ensemble. L'Evangile est associé aux principes de la vraie réforme sanitaire. Le christianisme doit se traduire dans la vie. Il faut accomplir une oeuvre de réforme profonde, sincère et complète. La véritable religion de la Bible est une manifestation de l'amour de Dieu en faveur de l'homme perdu. Le peuple de Dieu doit avancer en rangs serrés à la conquête des coeurs de ceux qui cherchent la vérité et qui aspirent à tenir correctement leur rôle en cette époque solennelle. Nous devons présenter au monde les principes de la réforme sanitaire, faisant tout notre possible pour aider des hommes et des femmes à sentir la nécessité de ces principes et de leur application. -- Counsels on Health, 505; Testimonies for the Church 6:378, 379 (1900). Les efforts des pionniers dans l'enseignement des principes de la réforme sanitaire CNA 531 1 763. A l'occasion de l'Exposition d'Etat qui se tint à Battle Creek [1864], nos membres installèrent trois ou quatre cuisinières, et apportèrent la démonstration des repas succulents qu'il était possible de préparer sans recourir à la viande. On déclara que notre table était la meilleure de toute l'exposition. Partout où de grandes foules peuvent être réunies, vous avez le privilège de pouvoir dresser des plans en vue de fournir à ces nombreux visiteurs une nourriture saine, et d'orienter vos efforts dans le sens d'une éducation sanitaire. CNA 531 2 Le Seigneur nous a permis de nous adresser à beaucoup de gens, et nous avons eu de multiples occasions de démontrer ce qui pouvait être réalisé, grâce aux principes de la réforme sanitaire, pour rendre la santé à ceux dont le cas était considéré comme désespéré. ... Dans les Camps-Meetings et de maison en maison CNA 531 3 Nous devrions montrer plus de zèle dans nos efforts pour enseigner aux gens les vérités de la réforme sanitaire. A chaque camp-meeting, il faudrait faire des démonstrations pour indiquer comment on peut obtenir une nourriture saine et appétissante avec des céréales, des fruits, des oléagineux et des légumes. Partout où de nouvelles communautés sont formées, il faudrait donner un enseignement sur l'art de préparer une alimentation saine. Il faudrait désigner des personnes chargées d'aller de maison en maison pour y faire de l'éducation sanitaire. -- Manuscrit 27, 1906, p. 1. Une tente médicale dans l'enceinte du camp-meeting CNA 532 1 764. A mesure que nous approchons de la fin des temps, nous devons accorder de plus en plus d'importance au problème de la réforme sanitaire et de la tempérance chrétienne, et le présenter avec plus de force. Continuellement, nous devons faire tous nos efforts pour instruire le monde non seulement par nos paroles, mais aussi par la pratique. Lorsque la pratique est unie au précepte, l'influence est immense. CNA 532 2 Au camp-meeting, on devrait présenter à l'auditoire des sujets de santé. Dans nos réunions en Australie, des causeries furent faites chaque jour sur le thème de la santé; elles suscitèrent un grand intérêt. Dans l'enceinte du camp on dressa une tente où des médecins et des infirmières donnaient des conseils à un public nombreux. Des milliers de personnes assistèrent aux conférences, et, après le camp-meeting, s'engagèrent à ne pas négliger les instructions reçues. Dans les diverses villes où eurent lieu des camps-meetings, des hommes influents réclamèrent l'établissement d'institutions médicales, en promettant leur aide. -- Testimonies for the Church 6:112, 113 (1900). Par le précepte et par l'exemple CNA 532 3 765. Les grandes assemblées offrent une excellente occasion d'appliquer les principes de la réforme sanitaire. Il y a quelques années, dans ces réunions, on parla beaucoup de la réforme sanitaire et des bienfaits du régime végétarien; mais en même temps, sur les tables de la tente qui servait de restaurant, figurait la viande, et au stand des produits alimentaires on vendit des produits malsains. La foi sans les oeuvres est morte; et l'enseignement sur la réforme sanitaire, contredit par la pratique, ne produisit pas l'impression souhaitée. Aux dernières réunions de ce genre, les organisateurs s'empressèrent de joindre l'exemple au précepte. On ne trouva pas de viande dans la tente restaurant, mais en revanche y figurèrent en abondance des fruits, des céréales et des légumes. Aux visiteurs posant des questions au sujet de l'absence de viande, on peut expliquer que la viande, précisément, est loin de constituer le plus sain des aliments. -- Testimonies for the Church 6:112 (1900). Dans nos institutions médicales CNA 533 2 766. Il m'a été montré qu'une institution médicale devrait être établie où, ignorant la thérapeutique par les drogues, on utiliserait des méthodes de traitement simples et rationnelles pour guérir la maladie. Dans cette institution, les patients devraient être instruits dans l'art de se vêtir, de respirer, de manger rationnellement -- en un mot, de prévenir la maladie par un mode de vie approprié. -- Lettre 79, 1905. CNA 533 4 767. Nos institutions médicales doivent être des instruments pour éclairer ceux qui y viennent pour se faire soigner. Il faut montrer aux patients comment ils peuvent s'alimenter avec des céréales, des fruits, des oléagineux et d'autres produits du sol. Il m'a été révélé que dans nos institutions médicales on devrait donner régulièrement des conseils sur des thèmes de santé. Les patients doivent être encouragés à écarter les aliments qui affaiblissent la santé et diminuent les énergies d'êtres en faveur desquels le Christ a donné sa vie. Il faut attirer leur attention sur les effets nocifs du thé et du café. Ils doivent être informés sur la façon d'éliminer les éléments de leur régime qui s'attaquent aux organes digestifs. ... Il faut leur montrer la nécessité d'appliquer les principes de la réforme sanitaire s'ils veulent recouvrer la santé. Que l'on indique aux malades comment guérir en devenant modérés dans le manger et en faisant régulièrement de la culture physique en plein air. ... Grâce à l'action de nos institutions médicales, la souffrance doit être soulagée et la santé restaurée. Les patients doivent apprendre à garder la santé en faisant attention à ce qu'ils mangent et boivent. ... Les abstinents se trouveront bien d'éliminer également les aliments carnés. Le problème de la diététique est d'un intérêt vital. ... Nos institutions médicales ont été établies dans un but bien précis, à savoir rappeler aux patients qu'il ne faut pas vivre pour manger, mais manger pour vivre. -- Lettre 233, 1905. Il faut enseigner aux patients l'art de se soigner chez eux CNA 534 1 768. Encouragez les patients à sortir le plus possible, et faites-leur des causeries agréables, accompagnées de lectures et de leçons tirées de la Bible, faciles à comprendre et qui édifieront leur âme. Parlez de réforme sanitaire, mon frère, et ne vous encombrez pas de soucis en beaucoup de domaines, car ils vous enlèveraient la possibilité d'enseigner les simples leçons de la réforme sanitaire. Ceux qui quittent l'institution médicale devraient être si bien informés qu'ils seraient capables d'enseigner à d'autres les méthodes pour soigner leurs familles. CNA 534 2 Il y a un danger à mettre trop d'argent dans l'acquisition d'instruments et d'équipement dont les patients ne se serviront jamais chez eux. Ils devraient surtout être instruits sur la manière d'orienter leur alimentation, pour que tous les systèmes de leur organisme fonctionnent harmonieusement. -- Lettre 204, 1906. Il faut enseigner la tempérance CNA 535 1 769. Dans nos institutions médicales un enseignement clair doit être donné sur le thème de la tempérance. Il faut montrer aux patients la nocivité des liqueurs toxiques et les bienfaits d'une abstinence totale. Il faut leur demander d'écarter les choses qui ont ruiné leur santé et de les remplacer par des fruits en abondance. On peut se procurer des oranges, des citrons, des prunes, des pêches et toutes sortes d'autres fruits; car la terre du Seigneur est productive si l'on se donne la peine d'en prendre soin. -- Lettre 145, 1904. CNA 535 2 770. Ceux qui luttent contre les tendances tyranniques de la chair doivent comprendre les principes de la vie saine. Il faut leur montrer qu'en violant les lois de la santé, on crée un terrain propice à la maladie et aux désirs malsains, et on jette ainsi les bases de l'alcoolisme. Ce n'est qu'en obéissant à ces lois que l'on peut résister victorieusement à la soif de stimulants artificiels. S'il faut compter sur Dieu pour briser les liens de l'esclavage, il est nécessaire de collaborer avec lui en obéissant à ses lois morales et physiques. -- Rayons de santé, 206 (1905). Nécessité d'une réforme raisonnable CNA 535 3 771. Quelle est l'oeuvre particulière que nous devons accomplir dans nos institutions médicales? Au lieu d'y apporter, par la parole et par l'exemple, un encouragement à tolérer un appétit perverti, il faut s'efforcer, au contraire, d'éduquer les gens à s'en détourner. Dans tous les domaines, le niveau de la réforme doit être relevé. L'apôtre Paul déclare: "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." Romains 12:1, 2. CNA 536 1 Nos institutions médicales sont établies pour présenter les principes d'une alimentation saine, pure, naturelle. Cette connaissance doit être répandue dans le cadre de l'abnégation et de la maîtrise de soi. Jésus, qui a créé l'homme et l'a racheté, doit être exalté devant tous ceux qui fréquentent nos institutions. L'enseignement de la voie de la vie, de la paix et de la santé doit être apporté ligne après ligne, précepte après précepte, pour que tous, hommes et femmes, se rendent compte de la nécessité d'une réforme. Ils doivent être amenés à renoncer aux habitudes et aux pratiques nocives qui caractérisaient le monde des antédiluviens et la population de Sodome, que Dieu détruisit à cause de leur iniquité. Matthieu 24:37-39. ... CNA 536 2 Tous ceux qui viennent à nos institutions médicales doivent être enseignés. Le plan de la rédemption doit être présenté à tous, quelle que soit leur condition sociale ou intellectuelle. Une information soigneusement préparée doit être apportée pour que l'on sache que la pratique de l'intempérance à la mode dans le manger et le boire entraîne la maladie, la souffrance et toutes sortes d'habitudes néfastes. -- Manuscrit 1, 1888, p. 1. Les feuilles de l'arbre de vie CNA 537 4 772. Il m'a été montré que l'oeuvre se rapportant à la réforme sanitaire doit être entreprise immédiatement. C'est par elle que nous atteindrons des âmes sur les grandes routes et sur les sentiers. Il m'a été dit tout spécialement que beaucoup de gens accepteraient la vérité dans nos sanatoriums. Là, hommes et femmes apprendront à soigner leur corps, et en même temps ils affermiront leur foi. Ils sauront ce que signifie manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. Le Christ a dit: "Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:63. CNA 537 1 Il faut que nos institutions médicales soient des écoles où l'on donnera des instructions sur l'oeuvre missionnaire médicale. Apportons aux âmes pécheresses les feuilles de l'arbre de vie qui leur procureront la paix, l'espérance et la foi en Jésus-Christ. -- Témoignages pour l'Église 3:436, 437 (1909). Préparation pour la prière en faveur de la guérison CNA 537 2 773. Il serait vain de faire connaître Dieu comme médecin suprême, si l'on n'enseignait en même temps à se débarrasser de toute mauvaise habitude. Avant qu'il intervienne en leur faveur, en réponse à leurs prières, le Seigneur veut que les malades cessent de mal faire, apprennent à agir conformément au bien, corrigent leurs erreurs et vivent en harmonie avec les lois naturelles et spirituelles. -- Rayons de santé, 307, 308 (1905). Le médecin assume la responsabilité d'instruire ses patients CNA 537 3 774. Les institutions médicales sont les meilleurs endroits où l'on puisse instruire les malades à vivre en harmonie avec les lois de la nature, et à délaisser leurs habitudes en matière d'alimentation et de vêtement, qui sont nocives à la santé et qui s'inspirent des pratiques du monde, lesquelles s'opposent résolument aux principes divins. Ces institutions accomplissent une oeuvre destinée à éclairer notre monde. ... CNA 538 1 Actuellement, il est absolument nécessaire que les médecins et ceux qui sont associés à l'oeuvre de la thérapeutique, tentent des efforts plus déterminés pour améliorer leur travail, à la fois pour eux-mêmes et pour ceux qu'ils doivent instruire et qui ont confiance en leur compétence en vue de découvrir la cause de leur maladie. Ils doivent accorder une attention toute spéciale aux lois que Dieu a établies et qui ne peuvent être transgressées impunément. Ils s'attachent surtout à observer l'action de la maladie, mais, d'une manière générale, ne s'intéressent pas suffisamment aux lois qui doivent être mises en pratique avec sincérité et intelligence, dans le but de prévenir la maladie. Il peut arriver, en particulier, que le médecin n'ait pas adopté de bonnes habitudes en matière de diététique, que ses appétits n'aient pas été orientés vers une alimentation simple et saine, presque totalement exempte d'aliments carnés, -- il aime la viande -- et qu'il ait développé et cultivé un goût pour une nourriture malsaine. Il entretient des idées étroites, et il s'efforcera de créer et de développer chez ses patients un goût et un appétit pour les choses qu'il aime, leur faisant croire qu'il leur apporte les vrais principes de la réforme sanitaire. Il prescrira des aliments carnés à ses malades, alors qu'ils constituent pour eux la diététique la plus fautive qui soit, car elle stimule sans donner de forces. De tels médecins ne cherchent pas à découvrir chez leurs patients leurs habitudes dans le manger et le boire, et à prendre note des erreurs qui, au long des années, ont fourni les bases au développement de la maladie. CNA 538 2 Il faudrait former des médecins consciencieux pour qu'ils instruisent les ignorants et qu'ils fassent des ordonnances où ne figurent pas les éléments de la diététique dont ils connaissent la nocivité. Ils devraient clairement indiquer les choses qu'ils considèrent comme contraires aux lois de la santé, et aider les malades à pratiquer consciencieusement tout ce qui leur convient et à les maintenir en rapports harmonieux avec les lois de la vie et de la santé. -- Manuscrit 22, 1887, p. 1. Un devoir solennel CNA 539 4 775. Lorsqu'un médecin s'aperçoit qu'un patient souffre d'une affection causée par ses écarts dans le manger et le boire, et qu'il néglige de lui en parler pour lui montrer la nécessité de se réformer, il lui cause un sérieux préjudice. Les ivrognes, les névrosés et tous ceux qui s'adonnent à la licence constituent des exemples qui prouvent clairement et distinctement au médecin que la souffrance est une conséquence du péché. Nous avons reçu de grandes lumières sur le thème de la réforme sanitaire. Pourquoi donc ne cherchons-nous pas à combattre d'une manière plus décidée et plus totale les causes de la maladie? Comment nos médecins peuvent-ils se taire alors qu'ils se trouvent face à la souffrance, constamment appliqués à la soulager? Peuvent-ils s'empêcher d'élever la voix pour donner des avertissements? Exercent-ils la bienveillance et la miséricorde en renonçant à enseigner une sévère tempérance comme remède à la maladie? -- Testimonies for the Church 7:74, 75 (1902). Ceux qui préconisent la réforme alimentaire ont besoin de courage CNA 539 5 776. Il est possible de faire beaucoup de bien en enseignant à toutes les personnes avec lesquelles on entre en contact les meilleurs moyens non seulement de traiter les malades, mais aussi de prévenir la souffrance et la maladie. Le médecin qui s'efforce d'éclairer ses patients sur la nature et les causes de leurs maladies et qui leur indique les voies par lesquelles ils arrivent à les éviter, peut trouver sa tâche ardue; mais s'il est un réformateur consciencieux, il parlera clairement des conséquences ruineuses qui résultent de la satisfaction du goût ou de la mode dans le manger, le boire, le vêtement, aussi bien que du surmenage, qui ont amené les patients là où ils sont. Il n'aggravera pas le mal en prescrivant des médicaments jusqu'à ce que la nature épuisée abandonne la partie, mais il apprendra aux patients à acquérir des habitudes correctes, et à collaborer avec la nature dans son oeuvre de restauration, par l'usage judicieux de ses simples moyens curatifs. CNA 540 1 Dans toutes nos institutions médicales, le programme d'activité devrait comprendre l'enseignement des lois de la santé. Les principes de la réforme sanitaire devraient être présentés clairement et complètement à tous, aux patients comme au personnel. Un tel travail requiert du courage, car si certains en profiteront, d'autres s'en trouveront scandalisés. Mais le véritable disciple du Christ, celui dont les sentiments sont divinement inspirés, cherchera toujours à étendre ses connaissances pour les répandre autour de lui, s'efforçant d'élever ses semblables et de les éloigner des erreurs qui ont cours dans le monde. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 121 (1890); Counsels on Health, 451, 452. Collaboration entre institutions médicales et écoles CNA 540 2 777. Il m'a été clairement montré que nos écoles doivent être en rapports étroits avec nos institutions médicales, partout où s'en offre la possibilité. Les programmes de ces deux sortes d'établissements doivent être liés. Je suis heureuse que nous ayons une école à Loma Linda. Les talents pédagogiques des médecins compétents sont indispensables aux écoles où l'on prépare des évangélistes destinés à accomplir une oeuvre médicale missionnaire. Les étudiants doivent être instruits à devenir les adeptes d'une stricte réforme sanitaire. L'enseignement donné sur la maladie et ses causes et sur les moyens de la prévenir, de même que sur le traitement des malades, est d'une valeur inestimable, et il devrait être donné à tous les élèves de nos écoles. CNA 541 1 Dans bien des domaines apparaîtront les avantages de la collaboration entre écoles et institutions médicales. Par exemple, l'enseignement transmis par l'institution apprendra aux étudiants à prévenir les habitudes d'intempérance et d'insouciance dans le manger. -- Lettre 82, 1908. Evangélisation et centres d'évangélisation CNA 541 2 778. En tant que peuple, nous avons été chargés de faire connaître les principes de la réforme sanitaire. D'aucuns pensent que le problème de la nutrition n'est pas assez important pour être inclus dans leur programme d'évangélisation. Ils commettent une grave erreur. La Parole de Dieu déclare: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Le sujet de la tempérance, avec toutes ses applications, occupe une place importante dans l'oeuvre du salut. CNA 541 3 En rapport avec nos centres d'évangélisation dans les villes nous devrions disposer de salles convenables pour y réunir et instruire les personnes chez lesquelles un intérêt a été éveillé. Cette oeuvre indispensable ne doit pas être réalisée d'une manière si mesquine qu'elle produise une impression défavorable dans l'esprit du public. Tout ce qui se fait doit rendre un témoignage favorable à l'Auteur de toute vérité, et représenter dignement le caractère sacré et l'importance des vérités contenues dans le message du troisième ange. -- Testimonies for the Church 9:112 (1909). CNA 542 1 779. Dans toutes nos stations missionnaires, nous devrions disposer de femmes intelligentes pour présider aux tâches domestiques, et qui soient capables d'apprêter les aliments d'une manière saine et appétissante. La table devrait être abondamment pourvue des aliments les meilleurs. S'il se trouve des personnes au goût perverti qui croient avoir besoin de thé, de café, de condiments et de mets malsains, éclairez-les. Efforcez-vous d'éveiller leur conscience. Exposez-leur les principes de l'hygiène d'après la Bible. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 117 (1890); Counsels on Health, 449, 450. Les prédicateurs doivent enseigner les principes de la réforme CNA 542 2 780. Nous ne devons pas seulement apprendre à vivre d'une manière conforme aux lois de la santé, mais aussi à enseigner à d'autres la bonne voie. Même parmi ceux qui professent croire aux vérités spéciales destinées à notre temps, il en est beaucoup qui sont dans une ignorance lamentable au sujet de la santé et de la tempérance. Ils ont besoin d'être instruits ligne par ligne, précepte par précepte. Les sujets doivent leur être clairement présentés. Ce problème ne doit pas être négligé comme s'il était d'une importance secondaire, car presque toutes les familles ont besoin de s'y intéresser. Il faut éveiller les consciences afin que soient appliqués les principes d'une véritable réforme. Dieu exige de son peuple qu'il soit tempérant en toutes choses. Celui qui ne pratique pas la vraie tempérance ne voudra, ni ne pourra se soumettre à l'influence sanctifiante de la vérité. CNA 542 3 Nos pasteurs devraient s'initier à cette question. Ils ne devraient pas la passer sous silence, ni se laisser décourager par ceux qui les taxeront d'extrémistes. Qu'ils s'efforcent d'apprendre ce qui constitue la véritable réforme sanitaire, et qu'ils en proclament les principes par la parole et par une vie conséquente. Il faudrait profiter des grandes assemblées pour donner un enseignement sur la santé et la tempérance. Efforcez-vous de tenir en éveil à la fois l'intelligence et la conscience. Tâchez de mobiliser toutes les bonnes volontés disponibles pour vous seconder, puis continuez votre action à l'aide des publications. "Instruisez, instruisez, instruisez toujours", tel est le message qui m'a été confié pour vous. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 117 (1890); Counsels on Health, 449. CNA 543 1 781. A mesure que nous approchons de la fin des temps, nous devons accorder de plus en plus d'importance au problème de la réforme sanitaire et de la tempérance chrétienne, le présenter avec plus de force. Continuellement, nous devons faire tous nos efforts pour instruire le monde non seulement par nos paroles, mais aussi par la pratique. Lorsque la pratique est unie au précepte, l'influence est immense. -- Témoignages pour l'Église 2:466 (1900). Appel aux pasteurs, présidents de fédérations et autres dirigeants CNA 543 2 782. Nos pasteurs devraient acquérir de l'intelligence en ce qui concerne la réforme sanitaire. Ils ont besoin de se familiariser avec les notions de physiologie et d'hygiène; ils devraient être à même de comprendre les lois qui gouvernent la vie physique, et leur influence sur la santé de l'esprit et de l'âme. CNA 543 3 Des millions de personnes ne connaissent que bien peu de choses au sujet du corps merveilleux dont Dieu les a dotés et des soins qu'il doit recevoir; et elles considèrent comme plus important d'étudier des sujets dont les conséquences sont bien moindres. Les pasteurs ont ici une tâche à accomplir. Lorsqu'ils prendront une position ferme sur ce sujet, beaucoup de gens seront gagnés à la vérité. Dans leur propre vie et dans leur foyer, ils devraient obéir aux lois de la vie, mettant en pratique les bons principes et vivant d'une façon saine. Alors ils seraient capables de parler correctement sur ce sujet, conduisant le peuple de plus en plus loin dans l'oeuvre de la réforme. Vivant eux-mêmes dans la lumière, ils pourraient apporter un message de grande valeur à ceux qui ont justement besoin de recevoir un tel témoignage. CNA 544 1 De précieuses bénédictions et une riche expérience pourraient être obtenues si les pasteurs ajoutaient à leurs multiples tâches dans les églises l'enseignement de la réforme sanitaire. Les membres doivent recevoir la lumière qui touche cette réforme. Cette oeuvre a été négligée, et beaucoup de gens sont sur le point de mourir parce qu'ils ont besoin de la lumière qu'ils auraient dû et doivent recevoir avant qu'ils puissent abandonner leurs satisfactions égoïstes. CNA 544 2 Les présidents de nos fédérations doivent être conscients de la nécessité où ils se trouvent de prendre position en faveur de cette question. Pasteurs et professeurs doivent transmettre aux autres la lumière qu'ils ont reçue. Leurs efforts sont attendus dans tous les domaines. Dieu les aidera; il veut fortifier ses serviteurs qui sont fermes, et qui ne s'éloignent pas de la vérité pour satisfaire leur égoïsme. CNA 544 3 L'oeuvre d'éducation en matière de réforme sanitaire est un pas en avant très important dans la prise de conscience, par l'homme, de ses responsabilités morales. Si les pasteurs avaient pris soin de promouvoir cette oeuvre dans ses différents départements, en accord avec la lumière donnée par Dieu à ce sujet, la réforme dans le manger, le boire et la façon de se vêtir en eût été plus décisive. Mais certains se sont directement opposés à la marche en avant de la réforme sanitaire. Ils ont fait reculer les membres à cause de leurs remarques indifférentes ou hostiles, ou de leurs plaisanteries et moqueries. Eux-mêmes, et un grand nombre d'autres personnes, ont mortellement souffert, mais aucun d'entre eux n'en est devenu plus sage. CNA 544 4 Ce ne fut jamais que par des luttes terribles que tout progrès fut rendu possible. Les membres ont montré de la mauvaise volonté à manifester quelque oubli de soi et à soumettre leur esprit et leur volonté à la volonté de Dieu; et dans leurs propres souffrances et leur influence sur autrui, ils ont récolté les conséquences inévitables d'une telle façon d'agir. CNA 545 1 L'Eglise bâtit l'histoire. Chaque jour est un combat et une marche en avant. De tous côtés, nous sommes environnés d'ennemis invisibles devant lesquels, ou bien nous remportons la victoire par la grâce que Dieu nous accorde, ou bien nous sommes vaincus. Je supplie tous ceux qui ont conservé la neutralité au sujet de la réforme sanitaire, de se convertir. Cette lumière est précieuse, et le Seigneur me donne le message d'exhorter tous ceux qui portent des responsabilités dans quelque département que ce soit de son oeuvre, de s'efforcer de faire croître cette vérité dans les coeurs et dans les vies. Ce n'est que de cette façon que chacun pourra faire face aux tentations qu'il est sûr de rencontrer dans le monde. Une carence dans la mise en pratique de la Reforme disqualifie pour le ministere CNA 545 2 Pourquoi tant de nos frères dans le ministère manifestent-ils si peu d'intérêt pour la réforme sanitaire? C'est parce que l'apprentissage de la tempérance en toutes choses est en contradiction avec leurs habitudes égoïstes. A certains endroits, cet égoïsme a été le grand obstacle à l'avancement de nos membres dans la recherche, la mise en pratique et l'enseignement des principes de la réforme. Aucun homme ne devrait être choisi pour instruire des enfants de Dieu tant que son enseignement et son exemple sont en contradiction avec le témoignage que Dieu a ordonné à ses serviteurs de porter en ce qui concerne le régime, car cela entraînerait la confusion. Son indifférence à l'égard de la réforme sanitaire le rend inapte à devenir le messager du Seigneur. CNA 545 3 La lumière que le Seigneur a donnée sur ce sujet dans son oeuvre est explicite et les hommes seront mis à l'épreuve et sondés de toutes sortes de manières pour savoir s'ils sont disposés à la garder. Chaque église, chaque famille a besoin d'être instruite en ce qui concerne la tempérance chrétienne. Tous devraient savoir comment manger et boire de façon à préserver leur santé. Nous vivons les scènes finales de l'histoire de ce monde; et l'harmonie devrait régner parmi ceux qui gardent le sabbat. Ceux qui se tiennent à l'écart de la grande oeuvre d'éducation sur cette question ne suivent pas le chemin qu'a montré le grand Médecin. "Si quelqu'un veut venir après moi, a dit le Christ, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. -- Testimonies for the Church 6:376-378 (1900). L'éducation sanitaire chez soi CNA 546 1 783. Parents, vivez davantage pour vos enfants et moins pour la société. Etudiez les sujets relatifs à la santé, et mettez vos connaissances en pratique. Apprenez à vos enfants à raisonner de cause à effet. Qu'ils sachent que la santé et le bonheur découlent de leur obéissance aux lois de la nature. Et si les progrès réalisés à cet égard sont moins rapides que vous ne l'espériez, ne vous découragez pas, continuez votre oeuvre avec persévérance. CNA 546 2 Dès le berceau enseignez à vos enfants à pratiquer l'abnégation et la maîtrise de soi. Apprenez-leur à jouir des beautés de la nature, et à développer systématiquement toutes leurs facultés physiques et mentales par des travaux utiles. Faites en sorte qu'ils aient une bonne constitution, des dispositions à la gaîté et un heureux caractère. Inculquez dans leur esprit encore malléable l'idée que Dieu ne veut pas que nous vivions uniquement pour les satisfactions de la vie présente, mais pour notre bien à venir. Dites-leur que c'est faire preuve de faiblesse et de lâcheté que de céder à la tentation; et de noblesse et de virilité que d'y résister. Ces leçons seront comme une semence jetée dans une bonne terre, et elles porteront des fruits qui réjouiront vos coeurs. -- Rayons de santé, 43, 44 (1905). L'oeuvre de Dieu entravée par des appétits égoïstes CNA 547 1 784. Il est un message sur la réforme sanitaire qui doit être transmis à chaque église. Il y a une oeuvre à accomplir dans chaque école. Le président de l'école et les professeurs, à moins d'être instruits en théorie comme en pratique sur ce sujet, ne devraient pas assumer la responsabilité d'instruire la jeunesse. Certains se sont permis d'émettre des critiques sur les principes de la réforme sanitaire, voire de les suspecter, alors qu'ils n'en ont qu'une connaissance expérimentale très limitée. Ils devraient se tenir coude à coude, la main dans la main, avec ceux qui travaillent dans la bonne direction. CNA 547 2 Le sujet de la réforme sanitaire a été présenté dans les églises, mais cette lumière n'a pas été accueillie avec beaucoup de faveur. Les appétits égoïstes, qui sont nocifs à la santé, ont entravé l'influence du message qui doit préparer un peuple pour le grand jour de l'Eternel. Si les églises souhaitent recevoir la puissance, elles doivent vivre selon la vérité qui leur a été communiquée. Lorsque les membres de nos églises mésestiment la lumière sur ce sujet, ils en subissent les conséquences inévitables dans une dégénérescence à la fois spirituelle et physique. Et l'influence de ces membres d'église déjà anciens s'exerce sur les nouveaux convertis. Actuellement, le Seigneur n'agit pas pour gagner de nombreuses âmes à la vérité, à cause de la présence dans l'église de tous les membres qui n'ont jamais été convertis, et de ceux qui ont été jadis convertis mais qui ont glissé dans l'indifférence. Quelle influence tous ces membres non consacrés pourraient-ils exercer sur les nouveaux convertis? Ne détruiraient-ils pas l'effet du message divin que son peuple est chargé de proclamer? -- Testimonies for the Church 6:370, 371 (1900). Chaque membre doit proclamer la vérité CNA 548 1 785. Nous vivons à une époque où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical. Le monde est un vaste hôpital, rempli des victimes de maladies physiques et spirituelles. Partout des gens se meurent parce qu'ils ne connaissent pas les vérités qui nous ont été confiées. Aussi les membres de l'Eglise doivent-ils se réveiller et comprendre qu'ils ont la responsabilité de répandre ces vérités. Tous ceux qui ont été éclairés par celles-ci sont pour le monde des porte-lumière. Cacher aujourd'hui cette lumière serait une faute grave. Le message que le Seigneur adresse à son peuple est celui-ci: "Lève-toi, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la gloire de l'Eternel se lève sur toi." Ésaïe 60:1. CNA 548 2 Partout l'on voit des gens, qui ont connu la vérité, choisir le mal plutôt que le bien. Ne cherchant pas à se réformer, ils deviennent plus mauvais chaque jour. Mais le peuple de Dieu ne doit pas vivre dans les ténèbres. En tant que réformateur, il faut qu'il marche dans la lumière. -- Témoignages pour l'Église 3:116, 117 (1902). Il faut établir de nouveaux centres CNA 548 3 786. C'est un devoir positif pour le peuple de Dieu de se rendre dans les pays lointains. Consacrez vos forces au défrichage de nouveaux champs inexplorés et à l'établissement de nouvelles zones d'influence, là où il est possible de pénétrer. Rassemblez des ouvriers qui possèdent le véritable zèle missionnaire, et envoyez-les auprès et au loin répandre la lumière et la connaissance. Qu'ils apportent les principes vivants de la réforme sanitaire dans les communautés qui les ignorent presque complètement. Que des classes soient organisées où l'on donnera un enseignement sur le traitement de la maladie. -- Testimonies for the Church 8:148 (1904). CNA 549 1 787. Il y a pour les femmes -- aussi bien que pour les hommes -- un vaste champ d'activité. On a besoin de bonnes cuisinières, de couturières, d'infirmières. Il faut apprendre aux indigents à faire la cuisine, à prendre soin de leurs habits, à bien tenir leurs maisons. Que l'on habitue aussi les enfants à rendre des services à ceux qui sont moins favorisés qu'eux. -- Témoignages pour l'Église 3:361 (1909). Educateurs, allez de l'avant CNA 549 2 788. L'oeuvre de la réforme sanitaire est le moyen dont Dieu se sert pour diminuer la souffrance dans le monde et pour purifier son Eglise. Montrez à chacun qu'il peut devenir l'auxiliaire de Dieu en coopérant avec lui en vue de restaurer la santé physique et spirituelle. Cette oeuvre porte l'empreinte du ciel; elle ouvrira la voie à d'autres vérités précieuses. Quiconque veut travailler d'une manière intelligente peut y trouver sa place. CNA 549 3 Maintenez en première ligne l'oeuvre de la réforme sanitaire: tel est le message que je suis chargée d'annoncer. Montrez sa valeur avec tant de clarté qu'un besoin toujours plus grand s'en fera sentir. S'abstenir de tout aliment et de toute boisson nuisibles est une conséquence de la vraie religion. Une personne vraiment convertie renoncera à toute habitude et à tout appétit pernicieux. C'est par l'abstinence totale que l'on parvient à vaincre tout penchant néfaste à la santé. CNA 549 4 Je suis chargée de dire à tous nos éducateurs qui s'occupent de la réforme sanitaire: Allez de l'avant! Le monde a besoin de toute votre influence pour refouler la vague de l'immoralité. Que ceux qui enseignent le message du troisième ange soient fidèles au drapeau. -- Testimonies for the Church 9:112, 113 (1909). Part 2 -- Comment presenter les principes de la Reforme Sanitaire Garder en vue le grand but de la réforme CNA 550 1 789. Des milliers de gens seraient heureux de connaître les moyens de soigner les malades sans médicaments. L'ignorance touchant la réforme sanitaire fait un mal incalculable. Les erreurs au point de vue diététique et l'emploi d'aliments nuisibles sont en grande partie la cause des misères et des crimes qui affligent le monde. CNA 550 2 En enseignant les principes de la santé, ne perdez pas de vue l'essentiel de la réforme, à savoir, assurer le développement le plus élevé du corps, de l'âme et de l'esprit. Faites comprendre que les lois de la nature étant celles de Dieu, elles sont établies pour notre bien; que notre soumission à ces lois nous procure le bonheur ici-bas et nous prépare pour la vie à venir. CNA 550 3 Encouragez les gens à considérer les manifestations de l'amour et de la sagesse de Dieu dans la nature. Qu'ils étudient le corps humain, cet organisme merveilleux, ainsi que les lois qui le régissent. En voyant l'amour du Créateur, et en ayant un aperçu de la sagesse et de la valeur de ses lois, ils comprendront leurs devoirs d'une manière toute différente. Au lieu de considérer que l'obéissance aux principes de la santé est un sacrifice, un renoncement pénible, ils l'accepteront comme un bienfait inestimable. CNA 550 4 Tous ceux qui proclament l'Evangile devraient être persuadés que la propagation des lois de la santé fait partie intégrante de leur mission. Le monde a un urgent besoin de leur activité dans ce sens, et partout des portes leur sont ouvertes. -- Rayons de santé, 318 (1905). CNA 551 1 790. Il faut que nous ayons conscience des exigences de Dieu; il faut qu'hommes et femmes comprennent leur devoir d'être purs, de se dominer, de s'affranchir de tout appétit dépravé et de toute mauvaise habitude. Toutes nos énergies, morales et physiques, sont un don du ciel et doivent être mises à son service. -- Rayons de santé, 280 (1905). Appliquer la méthode du Christ CNA 551 2 791. La méthode du Sauveur pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait: "Suivez-moi." CNA 551 3 C'est ainsi que, par des efforts personnels, il faut entrer en rapport intime avec les gens. On obtiendrait de meilleurs résultats si l'on passait moins de temps à prêcher et davantage à visiter les familles. Il faut secourir les pauvres, soigner les malades, réconforter ceux qui sont dans la peine, instruire les ignorants et conseiller ceux qui manquent d'expérience. Pleurons avec ceux qui pleurent et réjouissons-nous avec ceux qui se réjouissent. Avec la puissance que donnent la conviction, la prière et l'amour de Dieu, cette oeuvre ne saurait rester stérile. CNA 551 4 Ne perdez jamais de vue que le but essentiel du travail missionnaire médical est de conduire les malades au divin crucifié qui ôte le péché du monde. En le contemplant, ils seront transformés à son image. Qu'ils regardent à Jésus et qu'ils vivent. Présentez le grand Médecin à ceux que la maladie de l'âme ou du corps décourage. Entretenez-les de celui qui peut compatir à leurs faiblesses. Il est mort pour que nous ayons la vie éternelle. Parlez-leur de son amour et de sa puissance salvatrice. -- Rayons de santé, 316, 317 (1905). Usez de tact et de courtoisie CNA 552 1 792. Souvenez-vous, dans toutes vos occupations, que vous êtes les collaborateurs du Christ dans le grand plan de la rédemption. L'amour du Sauveur, cet amour qui guérit et vivifie, doit se manifester dans tout votre être. En cherchant à attirer les âmes dans le cercle de cet amour, que votre langage élevé, votre vie désintéressée et votre joie soient un témoignage rendu à l'efficacité de sa grâce. Représentez le Seigneur d'une manière si pure et si parfaite que chacun le contemple dans sa beauté. CNA 552 2 Ce n'est pas en relevant les défauts des autres que nous parviendrons à les réformer. Une telle méthode ferait souvent plus de mal que de bien. Dans sa conversation avec la femme samaritaine, au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le Sauveur lui parla du salut. Il lui dit: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive." Jean 4:10. Il amena ainsi la conversation sur le trésor dont il voulait lui faire part, offrant à cette femme quelque chose de meilleur que ce qu'elle possédait: l'eau vive, la joie et l'espérance de l'Evangile. CNA 552 3 Jésus nous a indiqué la méthode à suivre. Il faut offrir aux hommes ce qu'ils ne possèdent pas encore: la paix du Christ, qui surpasse toute intelligence. Parlons-leur de la sainteté de la loi de Dieu, cette loi qui est l'expression de son caractère, et qui révèle l'idéal qu'il voudrait voir atteindre par chacun d'eux. ... CNA 552 4 De tous les êtres humains, les réformateurs doivent être les plus disposés à s'oublier, les plus affables, les plus courtois. Il faut que la véritable bonté se manifeste dans leur vie par des actes désintéressés. Le serviteur de Dieu qui manque d'amabilité, qui s'impatiente devant l'ignorance ou la méchanceté des autres, qui parle et agit sans avoir réfléchi, peut rebuter ceux qui l'entourent au point de s'aliéner totalement leurs coeurs. -- Rayons de santé, 329, 330 (1905). La réforme alimentaire doit être progressive CNA 553 1 793. Dès le début de la réforme sanitaire, on a pensé qu'il était nécessaire d'instruire sans cesse. La volonté de Dieu est que nous continuions. ... CNA 553 2 En enseignant la réforme sanitaire, comme dans tout autre travail évangélique, il faut prendre les gens où ils sont. Jusqu'à ce que nous puissions leur apprendre à préparer des aliments sains, qui soient appétissants, et en même temps peu coûteux, nous ne sommes pas libres de leur présenter les idées les plus avancées concernant la réforme sanitaire. CNA 553 3 Que cette réforme soit progressive. Qu'on apprenne aux gens à préparer des aliments sans employer de lait et de beurre. Disons-leur que le temps viendra bientôt où ils seront en danger en consommant des oeufs, du lait, de la crème, ou du beurre, parce que la maladie chez les animaux augmente à mesure que croît la méchanceté des hommes. Le temps est proche où, à cause de l'iniquité de la race déchue, toute la création animale sera atteinte par la maladie, cette malédiction de notre planète. CNA 553 4 Dieu donnera à son peuple des capacités et du savoir-faire pour préparer des aliments sains en dehors de ces choses. Que nos membres d'église s'abstiennent de tout aliment malsain. Il faut qu'ils apprennent à vivre hygiéniquement, et l'enseignent ensuite aux autres. Qu'ils fassent part de ces connaissances comme s'il s'agissait d'instructions bibliques. Qu'ils enseignent aux gens à conserver leur santé et à augmenter leurs forces en s'abstenant de tous ces aliments qui ont rempli le monde de maladies chroniques. Par le précepte et par l'exemple, montrez clairement que le régime que Dieu donna à Adam dans son état d'innocence est le meilleur que l'homme puisse employer pour retrouver cette innocence. CNA 554 1 Ceux qui enseignent les principes de la réforme sanitaire doivent avoir une claire notion de la maladie et de ses causes, et comprendre que toute activité de l'organisme humain doit être en parfaite harmonie avec les lois de la vie. La lumière que Dieu a donnée sur la réforme sanitaire doit contribuer à notre salut et au salut du monde. Hommes et femmes doivent être informés du fait que leur corps est un temple que Dieu a construit pour en faire sa demeure, et que sa volonté est de nous en constituer les gérants. "Nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple." 2 Corinthiens 6:16. CNA 554 2 Annoncez les principes de la réforme sanitaire, et laissez au Seigneur le soin de conduire les personnes au coeur droit. Présentez les principes de la réforme sanitaire sous leur forme la plus attrayante. Diffusez les ouvrages qui contiennent un enseignement sur la façon de vivre sainement. L'Influence de nos Publications de Sante CNA 554 3 Les gens ont un besoin impérieux de la lumière renfermée dans nos livres et nos revues de santé. Dieu désire utiliser ces livres et ces revues comme des moyens d'où jaillissent des traits lumineux attirant l'attention des gens et les disposant à écouter les avertissements du message du troisième ange. Nos revues de santé sont des instruments destinés à accomplir, dans le champ, une oeuvre spéciale de diffusion de la lumière que les habitants de ce monde doivent recevoir en ce jour de préparation pour Dieu. Ils exercent une influence secrète sur l'intérêt manifesté à l'égard de la santé, de la tempérance et de la pureté sociale et, de plus, ils ont une action bienfaisante par la manière dont ils présentent ces sujets en vue d'éclairer les lecteurs. -- Témoignages pour l'Église 3:157-160 (1902); Testimonies for the Church 7:136. Publications sur la réforme sanitaire CNA 555 1 794. Des efforts plus déterminés doivent être tentés pour éclairer la population sur le grand thème de la réforme sanitaire. Des brochures de quatre, huit, douze, seize pages, et même plus importantes encore, renfermant des exposés précis sur cette question vitale, doivent être répandues comme des feuilles d'automne. -- The Review and Herald, 4 novembre 1875. Le problème de la viande doit être abordé avec sagesse CNA 555 5 795. Dans ce pays [Australie], il existe une société végétarienne organisée, mais ses membres sont relativement peu nombreux. En général, on fait usage de la viande dans toutes les classes de la société. C'est l'aliment le meilleur marché; on trouve de la viande sur la table des gens les plus pauvres. Par conséquent, il importe d'autant plus d'aborder la question de la viande avec sagesse. En ce domaine, il ne faut pas avancer trop rapidement. Nous devons tenir compte de la situation des gens, ainsi que du pouvoir qu'ont pris des habitudes ancrées depuis des années, et nous devons veiller à ne pas imposer nos idées aux autres, comme s'il s'agissait d'un critère impliquant que ceux qui consomment beaucoup de viande sont de grands pécheurs. CNA 556 1 Tout le monde devrait être instruit sur cette question, mais celle-ci doit être présentée avec prudence. Des habitudes qui, une vie durant, ont été considérées comme rationnelles, ne doivent pas être changées par des mesures brutales ou hâtives. Nous devons instruire les gens dans nos camps-meetings et dans d'autres grandes assemblées. La présentation des principes de la réforme sanitaire doit s'appuyer sur l'exemple. La viande ne doit pas figurer dans les salles à manger des camps-meetings, mais doit être remplacée par des fruits, des céréales et des légumes. Nous devons mettre en pratique ce que nous enseignons. Lorsque nous participons à un repas où l'on sert de la viande, nous ne devons pas partir en guerre contre ceux qui en font usage, mais nous devons nous en abstenir, et si l'on nous interroge sur les raisons de notre attitude, nous devons aimablement expliquer pourquoi nous agissons de la sorte. -- Lettre 102, 1896. Un temps pour se taire CNA 556 2 796. Je n'ai jamais cru qu'il fût de mon devoir de dire que personne, et dans n'importe quelle circonstance, ne devrait consommer de viande. Alors que les gens ont été habitués à tirer leur subsistance d'un régime fortement carné, exprimer une telle exigence serait faire preuve d'extrémisme. Je n'ai jamais cru qu'il fût de mon devoir de faire des affirmations aussi péremptoires. Ce que j'ai dit, je l'ai dit pour obéir à un devoir, mais j'ai été prudente dans mes déclarations, ne voulant donner à personne le prétexte de se faire la conscience d'autrui. ... CNA 556 3 Dans ce pays, j'ai eu l'occasion de vivre une expérience semblable à celle que j'avais connue dans de nouveaux champs en Amérique. J'ai rencontré des familles que les circonstances empêchaient de se préparer une nourriture saine. Des voisins incroyants leur procuraient des morceaux de viande d'animaux qui venaient d'être tués. Ces familles utilisaient cette viande avec du pain pour en faire une soupe dont se nourrissaient leurs nombreux enfants. Ce n'était pas mon devoir, ni celui de n'importe qui d'autre, de leur parler des inconvénients de l'usage de la viande. J'éprouve une vraie pitié pour les nouveaux convertis qui sont accablés par la pauvreté au point de ne pas savoir d'où leur viendra le prochain repas. Il ne m'appartient pas de leur tenir des discours sur la façon de se nourrir sainement. Il y a un temps pour parler et il y a un temps pour se taire. Dans ce domaine, les occasions offertes par les circonstances permettent de prononcer des paroles d'encouragement et de soutien plutôt que de blâmer et de condamner. Ceux qui, toute leur vie, ont suivi un régime carné ne voient pas de mal à persévérer dans leur habitude, et ils doivent être traités avec égards. -- Lettre 76, 1895. CNA 557 1 797. Tout en combattant la gloutonnerie et l'intempérance, il faut reconnaître les conditions auxquelles la famille humaine est assujettie. Dieu a pourvu aux besoins des hommes qui vivent dans les différentes parties du monde. Que ceux qui désirent collaborer avec le Seigneur réfléchissent sérieusement avant de spécifier de quels aliments on doit ou on ne doit pas faire usage. Il faut entrer en contact avec les masses. Si la réforme était enseignée sous sa forme extrême à ceux qui ne peuvent l'adopter à cause des circonstances particulières où ils se trouvent, il en résulterait plus de mal que de bien. Lorsque je prêche l'Evangile aux pauvres, je suis chargée de leur dire de prendre ce qui est le plus nourrissant. Je ne puis leur conseiller: "Vous ne devez manger ni oeufs, ni lait, ni crème. N'employez pas de beurre en préparant vos aliments." L'Evangile doit être prêché aux pauvres, mais le temps n'est pas encore venu de prescrire le régime le plus sévère. -- Témoignages pour l'Église 3:431, 432 (1909). Une mauvaise méthode de travail CNA 558 1 798. Ne vous emparez pas de quelques idées isolées pour en faire une pierre d'achoppement et pour critiquer ceux qui n'agissent pas conformément à vos opinions, mais étudiez le sujet d'une façon large et approfondie, en vous efforçant de conformer vos idées et votre mode de vie aux principes de la véritable tempérance chrétienne. CNA 558 2 Nombreux sont ceux qui tentent de corriger leurs semblables en s'attaquant à ce qu'ils considèrent comme de mauvaises habitudes. Ils se rendent auprès de ceux qu'ils estiment être dans l'erreur et leur signalent leurs défauts, mais sans chercher à orienter leur esprit vers les vrais principes. Une telle manière d'agir porte rarement les résultats souhaités. En montrant que nous nous proposons de corriger nos semblables, nous suscitons chez eux, dans la plupart des cas, le désir de se défendre et nous faisons plus de mal que de bien. Celui qui se fait le censeur d'autrui s'expose d'ailleurs à un danger: en croyant devoir réformer ses semblables, il tombe facilement dans l'habitude de voir partout le mal et de ne bientôt s'intéresser à autre chose qu'à détecter les failles et les imperfections. N'épiez pas vos semblables pour mettre en évidence leurs fautes et exposer leurs erreurs. Apprenez-leur à former de meilleures habitudes par la puissance de votre propre exemple. CNA 558 3 Que l'on ne perde pas de vue un seul instant que le but principal de la réforme sanitaire est d'assurer le développement le plus élevé de l'esprit, de l'âme et du corps. Toutes les lois de la nature -- qui sont les lois de Dieu -- sont établies pour notre bien. Leur observation nous procure le bonheur dans cette vie et nous aide à nous préparer pour la vie à venir. CNA 558 4 Il y a des sujets de conversation bien meilleurs que les fautes et les faiblesses d'autrui. Parlez de Dieu et de ses oeuvres merveilleuses. Etudiez dans toute la nature les manifestations de son amour et de sa sagesse. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 119, 120 (1890). Enseignez par l'exemple CNA 559 1 799. Dans vos relations avec les incroyants, ne vous laissez pas entraîner loin des principes justes. Si vous êtes invités à leur table, mangez sobrement et abstenez-vous d'aliments capables d'obscurcir vos pensées. Gardez-vous de l'intempérance. Vous ne pouvez affaiblir vos forces physiques et mentales, si vous ne voulez pas devenir incapables de discerner les choses spirituelles. Maintenez votre esprit dans un état tel que vous puissiez comprendre ce que Dieu veut vous enseigner par les précieuses vérités de sa Parole. ... Ne regardez pas vos voisins avec l'intention de découvrir leurs fautes et leurs erreurs. Enseignez par l'exemple. Que votre abnégation et votre victoire sur vos appétits soient une illustration de l'obéissance aux principes justes. Que votre vie soit un témoignage en faveur de la puissance sanctifiante et ennoblissante de la vérité. -- Témoignages pour l'Église 2:644 (1900). Présenter la tempérance sous sa forme la plus attrayante CNA 559 2 800. Le Seigneur désire que chaque pasteur, chaque médecin, chaque membre d'église évite de contraindre ceux qui ne partagent pas notre foi à introduire des changements trop brusques dans leur régime, les amenant ainsi à faire un choix prématuré. Faites connaître les principes de la réforme sanitaire, et laissez au Seigneur le soin d'agir sur le coeur de ceux qui sont honnêtes. Ils entendront et croiront. Le Seigneur ne demande pas à ses messagers de présenter les belles vérités de la réforme d'une manière qui heurte l'esprit des interlocuteurs. Ne placez aucune pierre d'achoppement sur le chemin de ceux qui marchent dans les ténèbres de l'ignorance. Même en vantant les mérites d'une chose excellente, il n'est jamais bon d'être trop enthousiaste, de peur d'écarter ceux qui viennent nous entendre. Présentez les principes de la tempérance sous leur forme la plus attrayante. CNA 560 1 Nous ne devons pas agir d'une manière présomptueuse. Les ouvriers qui pénètrent dans de nouveaux territoires pour y fonder des églises, ne doivent pas susciter de difficultés en donnant une place prépondérante à la question de l'alimentation. Ils doivent prendre garde de ne pas l'enfermer dans un cadre trop étroit. Des obstacles seraient ainsi dressés sur le chemin d'autrui. Guidez les gens, mais ne les forcez pas. Prêchez la parole telle qu'elle est révélée dans le Christ. ... Les ouvriers doivent travailler avec résolution et persévérance, se souvenant que l'on ne peut tout apprendre à la fois. Ils doivent prendre la ferme détermination d'user de patience dans la manière dont ils instruiront les gens. -- Lettre 135, 1902. CNA 560 2 801. Ne vous rappelez-vous pas que nous avons une responsabilité individuelle? Nous ne faisons pas des articles de régime un critère, mais nous essayons d'éduquer l'intelligence et de réveiller la sensibilité morale, de telle sorte que les principes de la réforme sanitaire puissent être mis en pratique d'une façon raisonnable, ainsi que Paul les présente dans. Romains 13:8-14; 1 Corinthiens 9:24-27; 1 Timothée 3:8-13. -- Manuscrit 1, 1890, p. 1. Rencontrez les gens sur leur propre terrain CNA 560 3 802. A une certaine occasion, Sara [Mc Enterfer] fut appelée dans une famille de Dora Creek, dont tous les membres étaient malades. Le père appartenait à une famille très respectable, mais il avait pris l'habitude de boire, et sa femme et ses enfants se trouvaient dans un grand dénuement. Alors qu'ils étaient malades, ils ne disposaient d'aucune nourriture à la maison. Et ils refusèrent de manger ce que nous leur avions apporté. Ils avaient l'habitude de consommer de la viande. Nous sentions qu'il fallait faire quelque chose. Je dis à Sara: Prenez quelques-uns de mes poulets, et préparez-leur un bouillon. Sara soigna donc ses malades et les nourrit de bouillon. Et ils furent bientôt guéris. CNA 561 1 Voilà donc ce que nous fîmes. Nous n'avons pas dit à ces gens: Vous ne devez pas manger de viande. Quoique nous ne fissions pas, pour nous-mêmes, usage d'aliments carnés, nous pensions que la viande était indispensable à cette famille pendant le temps où elle était malade; nous leur avons donc donné ce dont nous croyions qu'ils avaient besoin. Dans certaines occasions, nous devons rencontrer les gens sur leur propre terrain. CNA 561 2 Ce père de famille était un homme intelligent. Lorsque la famille fut guérie, nous lui présentâmes les saintes Ecritures, et cet homme se convertit et accepta la vérité. Il délaissa sa pipe et abandonna l'usage des boissons alcoolisées, et à partir de ce jour-là, et aussi longtemps qu'il vécut, il ne fuma ni ne but. Dès que cela fut possible, nous le prîmes dans notre ferme, et nous le fîmes travailler aux champs. Tandis que nous assistions au congrès de Newcastle, cet homme mourut. Son organisme, dont il avait si longtemps abusé, ne réagit pas favorablement aux traitements que lui appliquèrent nos frères. Mais il mourut en chrétien, en observateur des commandements de Dieu. -- Lettre 363, 1907. Entrevue avec des extrémistes -- déclaration historique CNA 561 3 803. Lorsque nous revînmes du Kansas, à l'automne de 1870, frère B était à la maison, atteint de fièvre. ... Son état était critique. ... CNA 561 4 Nous ne pûmes prendre aucun repos qui nous eût cependant été bien nécessaire. La Review, le Reformer et l'Instructor devaient sortir de presse. ... Mon mari commença son travail, et je l'aidai de mon mieux. ... CNA 562 1 Le Reformer avait presque disparu. Frère B avait soutenu les vues extrémistes du Dr Trall, ce qui avait amené ce dernier à prôner dans le Reformer, plus fermement qu'il ne l'aurait fait autrement, l'abstinence de lait, de sucre et de sel. La recommandation de ne plus faire usage de ces choses peut être juste dans son principe, mais le temps n'est pas encore venu d'adopter une position générale à ce sujet. Et ceux qui prennent une décision et se font les défenseurs de l'abstinence totale de lait, de beurre et de sucre, ne devraient jamais en avoir sur leur table. Frère B, tandis qu'il se dressait dans le Reformer, avec le Dr Trall, contre les effets nocifs du sel, du lait et du sucre, ne mettait pas ses paroles en pratique. Ces choses étaient servies quotidiennement sur sa propre table. CNA 562 2 Beaucoup de nos membres avaient perdu tout intérêt pour le Reformer, et chaque jour nous recevions des lettres comportant cette injonction décourageante: "Je vous prie de cesser de m'envoyer le Reformer." ... Nous ne parvenions à éveiller aucun intérêt dans l'Ouest pour obtenir des abonnés au Health Reformer. Nous nous rendîmes compte alors que ceux qui écrivaient dans le Reformer s'écartaient des membres, qu'ils les laissaient en arrière. Si nous prenons des positions que les chrétiens consciencieux, qui sont de vrais réformateurs, ne peuvent adopter, comment pouvons-nous espérer atteindre les couches de la population qui ne sont accessibles que par le moyen de la réforme sanitaire? Patience, prudence et stabilite necessaires dans les mouvements de Reforme CNA 562 3 Nous ne devons pas aller si vite que nous ne puissions emmener avec nous ceux dont la conscience et l'intelligence sont convaincues des vérités que nous défendons. Nous devons rencontrer les gens là où ils sont. Certains d'entre nous ont mis plusieurs années pour parvenir au point où ils se trouvent actuellement en ce qui concerne la réforme sanitaire. C'est par une lente progression que l'on obtient des résultats dans la réforme du régime. Nous avons des appétits puissants à dominer, car le monde se livre à la gloutonnerie. Si nous accordions aux autres le même laps de temps que celui que nous avons mis pour arriver nous-mêmes où nous en sommes, nous serions très patients envers eux, et nous leur permettrions d'avancer pas à pas, ainsi que nous l'avons fait, jusqu'à ce qu'ils soient fermement établis sur la plate-forme de la réforme sanitaire. Mais nous devrions toujours prendre garde de ne pas aller trop vite, de telle sorte que nous ne soyons pas obligés de revenir sur nos pas. Dans les réformes, il vaut toujours mieux faire un pas en-deçà du but qu'un pas au-delà. Et s'il y a de toute façon une erreur, qu'elle soit plutôt du côté le plus proche de la masse. CNA 563 1 Par-dessus toutes choses, nous ne devrions jamais défendre par notre plume ce que nous ne mettons pas en pratique dans nos propres familles, sur nos propres tables. C'est de la dissimulation, une sorte d'hypocrisie. Dans le Michigan, nous pouvons nous passer plus facilement de sel, de sucre et de lait que ne le peuvent ceux qui vivent à l'Ouest ou à l'Est, là où les fruits sont rares. ... Nous savons qu'un usage immodéré de ces choses cause certainement un grand tort à la santé, et, dans beaucoup de cas, nous pensons que si l'on n'en usait pas du tout, on pourrait bénéficier d'un état de santé bien meilleur. CNA 563 2 Mais pour l'instant nos préoccupations ne doivent pas être de cet ordre. Les membres sont encore si peu avancés que nous voyons que tout ce que nous pouvons faire pour eux, en ce moment, est de leur donner les directives nécessaires pour qu'ils abandonnent leurs mauvaises habitudes et leurs drogues stimulantes. Nous portons un témoignage positif contre le tabac, les spiritueux, le thé, le café, les aliments carnés, le beurre, les épices, les gâteaux substantiels, les pâtés d'émincé, l'usage abusif du sel, et toutes les substances excitantes employées dans l'alimentation. CNA 564 1 Si nous rencontrons des personnes qui n'ont pas encore été éclairées en ce qui concerne la réforme sanitaire, et que nous commençons par leur exposer nos positions les plus avancées en ce domaine, nous courons le danger de les voir se décourager devant le nombre de choses qu'elles ont à abandonner, de telle sorte qu'elles ne feront aucun effort pour se réformer. Nous devons conduire les gens patiemment et graduellement, gardant toujours devant les yeux l'image de la fosse profonde dont nous avons nous-mêmes été tirés. -- Testimonies for the Church 3:18-21 (1870). Part 3 -- Cours de cuisine Une oeuvre de la plus haute importance CNA 564 2 804. Partout où l'oeuvre médicale missionnaire est exercée dans nos grandes villes, des cours de cuisine devraient être organisés; et là où l'oeuvre missionnaire d'éducation est en progrès, un restaurant diététique devrait être établi, qui donnerait une illustration pratique sur la manière adéquate de choisir et de préparer les aliments. -- Testimonies for the Church 7:55 (1902). CNA 564 3 805. On organisera des cours de cuisine. On enseignera aux gens à préparer une nourriture rationnelle. On leur fera comprendre la nécessité d'éliminer les aliments malsains. Mais nous ne devons jamais recommander un régime de famine. On peut avoir une nourriture saine et nutritive sans faire usage de thé, de café et de viande. Il est de la plus haute importance d'enseigner à chacun à préparer un régime à la fois sain et appétissant. -- Testimonies for the Church 9:112 (1909). CNA 564 4 806. Il en est qui, après avoir adopté le régime végétarien, reviennent à l'usage de la viande. C'est une véritable folie, qui révèle un manque de connaissance au sujet de la manière de se procurer de bons aliments pour remplacer la viande. CNA 565 1 Il faut organiser, en Amérique et dans d'autres pays, des cours de cuisine dirigés par de bons instructeurs. Faisons tout ce que nous pouvons pour montrer aux gens la valeur de la réforme alimentaire. -- Témoignages pour l'Église 3:154, 155 (1902). CNA 565 2 807. La réforme alimentaire doit être progressive. A mesure que les maladies des animaux augmentent, l'usage des oeufs et du lait devient de plus en plus sujet à caution. Il faut s'efforcer de les remplacer par d'autres aliments sains et bon marché. Chacun devrait, autant que possible, savoir faire la cuisine sans lait et sans oeufs, mais en veillant toutefois à ce que les aliments soient sains et de bon goût. -- Rayons de santé, 107 (1905). CNA 565 3 808. Ceux qui peuvent bénéficier des avantages de cours de cuisine hygiénique bien dirigés en tireront grand profit, à la fois pour eux-mêmes et pour l'enseignement qu'ils donneront aux autres. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 119 (1890). Dans chaque église, école d'église et champ missionnaire CNA 565 4 809. Chaque église doit être une école de travailleurs chrétiens. Ses membres apprendront à donner des études bibliques, à organiser des classes de l'école du sabbat, à secourir les pauvres, à soigner les malades et à oeuvrer en faveur des inconvertis. Il devrait y avoir des cours d'hygiène, des cours de cuisine, et d'autres encore, où l'on enseignerait les différentes branches du service chrétien. Mais l'enseignement seul n'est pas suffisant. Il faut aussi faire un travail actif sous la direction de maîtres compétents. -- Rayons de santé, 323 (1905). CNA 565 5 810. Tout restaurant diététique devrait constituer une école pour ceux qui y travaillent. Dans les villes, cette branche de l'oeuvre devrait connaître une extension plus grande que dans les endroits moins importants. Mais là où il y a une église et une école d'église, des cours devraient être donnés sur la manière de préparer une nourriture simple et saine, à l'usage de ceux qui souhaitent vivre en accord avec les principes de la réforme sanitaire. Et une oeuvre similaire devrait être accomplie dans tous nos champs missionnaires. CNA 566 1 Tout travail qui consiste à cuisiner les fruits, les graines, les céréales et les racines pour en faire des aliments savoureux est l'oeuvre du Seigneur. Dans tous les endroits où une église a été établie, que les membres de cette église marchent humblement devant Dieu. Que tous s'efforcent d'éclairer les gens par le moyen des principes de la réforme sanitaire. -- Manuscrit 79, 1900, p. 1. Leur place légitime CNA 566 2 811. Nos camps-meetings devraient être, autant que possible, entièrement consacrés aux intérêts spirituels. ... Des personnes spécialement désignées devraient se charger des contingences matérielles. Et l'on ne devrait, autant que faire se peut, les présenter aux membres qu'en dehors du camp. Les instructions en ce qui concerne le travail missionnaire, dans l'oeuvre de l'école du sabbat et dans la distribution des imprimés, ne devraient être données que dans le cadre des églises, ou au cours de réunions spécialement destinées à cela. Le même principe s'applique aux cours de cuisine. Quoique ceux-ci soient tout à fait légitimes, ils ne devraient pas occuper le temps de nos camps-meetings. -- Testimonies for the Church 6:44, 45 (1900). Un instrument de réforme CNA 566 3 812. Des cours de cuisine devraient être organisés en bien des endroits. Ce travail peut commencer humblement, mais si des cuisiniers intelligents font de leur mieux pour apporter la lumière à leurs semblables, le Seigneur leur donnera habileté et sagesse. Dieu dit: "Ne les en empêchez pas, car je serai moi-même leur instructeur." Il coopérera avec ceux qui réalisent son dessein en enseignant comment on peut réformer son régime alimentaire par la préparation d'une nourriture saine et peu coûteuse. Ainsi les pauvres seront encouragés à adopter les principes de la réforme sanitaire; ils deviendront industrieux et prendront confiance en eux. CNA 567 1 Il m'a été montré que des hommes et des femmes capables étaient instruits par Dieu afin qu'ils sachent préparer des aliments sains et appétissants. Il y en avait beaucoup de jeunes et il y en avait aussi d'âge mûr. J'ai reçu des instructions pour encourager l'ouverture de cours de cuisine dans tous les endroits où a été entreprise une oeuvre missionnaire médicale. Tout ce qui peut inciter les hommes à se réformer sur ce point doit être fait. Que la lumière les éclaire le plus possible. Enseignez-leur à se perfectionner dans la préparation des aliments, et encouragez-les à faire part aux autres de ce qu'ils ont appris. CNA 567 2 Ne ferons-nous pas tout ce qui est en notre pouvoir pour faire progresser l'oeuvre dans nos grandes villes? Des milliers et des milliers de gens qui vivent autour de nous ont besoin d'être aidés de différentes manières. Que les prédicateurs de l'Evangile se rappellent les paroles que Jésus a dites à ses disciples: "Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée." "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on?" Matthieu 5:14, 13. -- Testimonies for the Church 7:113, 114 (1902). Enseignement donné de maison en maison CNA 567 3 813. Du fait que les avenues de l'âme ont été fermées par le tyran nommé Préjugé, beaucoup de gens ignorent les principes d'une vie saine. On leur rendra un grand service en leur montrant comment préparer une nourriture saine. Cette branche de l'oeuvre est tout aussi essentielle que n'importe quelle autre. On devrait instaurer davantage de cours de cuisine, et certains devraient travailler de maison en maison, enseignant l'art de préparer des plats savoureux. Beaucoup, beaucoup de gens échapperaient à la dégénérescence physique, mentale et morale sous l'influence de la réforme sanitaire. Ces principes se recommandent à ceux qui cherchent la lumière, et qui partiront de ce point à la découverte de toute la vérité destinée à notre temps. CNA 568 1 Dieu désire que ses enfants partagent ce qu'ils ont reçu. En tant que témoins impartiaux et désintéressés, ils doivent faire part aux autres de ce que le Seigneur leur a donné. Et, tandis que vous entrez dans cette oeuvre, et que, par tous les moyens mis à votre disposition, vous vous efforcez d'atteindre les coeurs, soyez assurés que vous agissez de manière à supprimer les préjugés plutôt qu'à en créer. Faites de la vie du Christ un sujet d'étude constant, et travaillez comme il le fit, en suivant son exemple. -- The Review and Herald, 6 juin 1912. Enseigner la réforme alimentaire au cours des réunions de vacances et de réceptions spéciales CNA 568 2 814. Lorsque la lumière de la réforme alimentaire nous vint, au début, nous avions l'habitude, pendant les vacances, de donner des cours de cuisine aux endroits où les membres étaient rassemblés, et d'y préparer des pains sans levain, des muffins et des biscuits roulés. Et je pense que nos efforts aboutirent à un bon résultat, quoique, naturellement, nous n'ayons pas disposé alors des produits de régime que nous avons maintenant. En ce temps-là, nous commencions tout juste à apprendre comment on peut vivre sans consommer de viande. CNA 568 3 Parfois nous organisions des réceptions, et nous prenions bien soin que tout ce qui était préparé pour le buffet fût appétissant et bien présenté. A la saison des fruits, nous allions cueillir des myrtilles, des framboises et des fraises. La façon de dresser la table faisait l'objet d'une leçon montrant aux invités que notre régime, bien qu'il fût en accord avec les principes de la réforme sanitaire, était loin d'être maigre. CNA 569 1 Parfois, une courte causerie sur la tempérance était faite à l'occasion de ces réceptions, et les gens étaient mis au courant de nos principes de vie. Pour autant que nous le sachions, tous étaient contents et éclairés. Nous avions toujours quelque chose à dire à propos de la nécessité de faire provision d'aliments sains et de les préparer simplement, les rendant cependant si appétissants qu'ils satisfassent tous ceux qui les consomment. CNA 569 2 La tentation de céder à l'appétit règne sur le monde, et ces paroles d'avertissement, ferventes et justes, ont apporté de merveilleux changements dans les familles et chez les individus. -- Lettre 166, 1903. Avantages et inconvénients de nos restaurants CNA 569 3 815. Il m'a aussi été révélé que, dans les villes, l'occasion se présentait d'accomplir une oeuvre semblable à celle que nous avons réalisée à Battle Creek. En harmonie avec cette lumière, des restaurants diététiques ont été établis. Mais il existe un grand danger que ceux qui travaillent dans nos restaurants soient tellement préoccupés par l'aspect commercial du problème qu'ils en viennent à négliger de répandre la lumière dont les gens ont besoin. Nos restaurants nous mettent en contact avec beaucoup de monde, mais si nous nous laissons séduire l'esprit par le désir d'un profit commercial, nous faillirons dans l'accomplissement des desseins de Dieu. Il désire que nous saisissions toute occasion qui s'offre à nous de présenter, aux hommes et aux femmes, la vérité qui les sauvera de la mort éternelle. CNA 570 1 J'ai essayé de déterminer combien d'âmes avaient été amenées à la vérité par le moyen de notre restaurant établi ici à ________________. Certains ont pu être sauvés, mais beaucoup plus de gens encore pourraient être convertis si nous faisions tout ce qui est en notre pouvoir pour accomplir ce travail selon les ordres de Dieu, et permettre à la lumière de briller sur les sentiers d'autrui. CNA 570 2 Je voudrais dire à ceux qui travaillent dans le restaurant: Ne continuez pas à agir comme vous l'avez fait jusqu'à présent. Efforcez-vous de faire de cet endroit un lieu où sera communiquée aux gens la lumière de la vérité présente. C'est uniquement dans ce dessein que nos restaurants ont été établis. ... CNA 570 3 Les employés du restaurant de ________________ et les membres de l'église de ________________ ont besoin d'être vraiment convertis. A chacun d'entre eux a été confié le talent de l'intelligence. Avez-vous reçu le pouvoir de contester avec Dieu? "Mais à tous ceux qui l'ont reçue [la Parole], à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Jean 1:12. -- Manuscrit 27, 1906, p. 1. Les instructeurs doivent user de tact et de sagesse CNA 570 4 816. On devrait faire de plus grands efforts pour vulgariser les principes de la réforme sanitaire. Organisons des cours de cuisine, et donnons dans les familles des instructions sur l'art de préparer des aliments sains. Que jeunes et vieux apprennent à cuisiner plus simplement. Partout où la vérité est proclamée, enseignons aux gens à préparer des aliments d'une manière à la fois simple et appétissante. Montrons-leur qu'un régime nourrissant peut être obtenu sans viande. ... CNA 570 5 Il faut beaucoup de tact et de sagesse pour conseiller à ceux qui commencent à pratiquer la réforme sanitaire un régime nourrissant devant remplacer celui qu'ils ont suivi jusqu'alors. Cela exige la foi en Dieu, une volonté ferme et le désir d'être utile à ses semblables. Un régime déficient jette le blâme sur la réforme sanitaire. Nous sommes mortels, et il faut fournir à nos corps une nourriture fortifiante. -- Témoignages pour l'Église 3:429, 430 (1909). Des cours de cuisine dans toutes nos écoles CNA 571 1 817. Dans toutes nos écoles devraient se trouver des gens capables d'enseigner l'art culinaire. On devrait créer des classes réservées à cet effet. Ceux qui se sont préparés pour le service souffrent d'une grande carence s'ils n'ont reçu aucune notion sur l'art d'apprêter une nourriture saine et appétissante. CNA 571 2 L'art culinaire n'est pas une affaire sans importance. La préparation convenable de la nourriture est un des arts essentiels. Il devrait être considéré comme le plus important d'entre eux, parce qu'il est en relation étroite avec la vie. Les forces mentales et physiques dépendent en grande partie de la nourriture que nous absorbons; c'est pourquoi celui qui la prépare occupe une position importante et privilégiée. CNA 571 3 Jeunes gens et jeunes filles devraient apprendre à faire une cuisine économique, tout à fait exempte d'aliments carnés. N'encouragez jamais la préparation de plats dans lesquels intervient une grande quantité de viande; car c'est retourner à l'obscurantisme et à l'ignorance de l'Egypte, plutôt que de marcher vers la pureté de la réforme sanitaire. CNA 571 4 Les femmes, tout spécialement, devraient apprendre à cuisiner. Quelle autre partie de l'éducation d'une jeune fille est aussi importante que celle-là? Quelles que soient les circonstances de sa vie, elle disposera là de connaissances qu'elle pourra toujours utiliser. C'est la branche de l'instruction qui a l'influence la plus grande sur la santé et le bonheur. Il y a de la religion pratique dans une miche de bon pain. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 312, 313 (1913). CNA 572 1 818. Beaucoup de jeunes gens viendront à l'école, poussés par le désir d'apprendre un métier. L'enseignement professionnel devrait inclure, outre des notions de comptabilité, outre tout ce qui a trait aux travaux de la ferme, des cours de menuiserie, de peinture, de forge, de cordonnerie, de cuisine, de boulangerie, de blanchissage, de raccommodage, de typographie et d'imprimerie. Tous les moyens dont nous disposons doivent être mis à contribution ici pour que les jeunes qui sortiront de cette école fassent honneur aux devoirs de la vie pratique. -- Témoignages pour l'Église 2:523 (1900). CNA 572 2 819. En relation avec nos établissements médicaux et nos écoles devraient exister des écoles de cuisine, où l'on donnerait un enseignement sur la manière de préparer convenablement les aliments. Dans toutes nos écoles devraient se trouver des personnes capables d'instruire nos étudiants, filles et garçons, dans l'art culinaire. Les femmes, spécialement, devraient apprendre à cuisiner. -- Manuscrit 95, 1901, p. 1. CNA 572 3 820. Les étudiants, dans nos écoles, devraient apprendre à cuisiner. Apportez délicatesse et savoir-faire dans cette branche d'éducation. Avec beaucoup de ruse et d'iniquité, Satan s'efforce de détourner les jeunes vers les sentiers de la tentation qui mènent à la ruine. Nous devons les fortifier et les aider à surmonter toutes les tentations qu'ils rencontreront dans le domaine de la gourmandise. Leur inculquer l'art de vivre sainement est une oeuvre missionnaire accomplie pour le Maître. -- Testimonies for the Church 7:113. CNA 572 4 821. L'enseignement du travail manuel mérite plus d'attention qu'on ne lui en a donné jusqu'ici. Des écoles devraient être établies où, en plus de la culture mentale et morale qui y serait offerte, on pourvoirait du mieux possible au développement physique et à l'enseignement industriel. Des instructions devraient être données en agriculture, dans les différents métiers les plus utiles, en économie domestique: cuisine, couture, traitement des malades, etc. -- Education, 218 (1903). Fidélité dans les devoirs quotidiens CNA 573 1 822. Bien des branches d'études qui absorbent le temps des élèves n'ont pas une portée pratique et ne sont pas indispensable, tandis qu'il est essentiel, au contraire, que chaque jeune homme et chaque jeune fille connaisse à fond les devoirs de la vie journalière. Une jeune fille peut se passer de la connaissance d'une langue étrangère ou de l'algèbre, voire du piano, mais il est indispensable qu'elle sache faire une bonne cuisine, qu'elle ait appris à confectionner des vêtements seyants et soit habile en tout ce qui concerne les travaux ménagers. CNA 573 2 Rien n'est plus utile aussi à la santé et au bonheur de la famille que l'habileté et l'intelligence de la part de la cuisinière. Celle-ci peut ruiner ou du moins porter sérieusement atteinte à la santé des siens ou à la croissance des enfants par des aliments malsains et mal préparés, tandis que, par des aliments adaptés aux besoins du corps et agréables au goût, elle peut faire beaucoup de bien à tous. Ainsi, de bien des manières, le bonheur de la vie est en relation étroite avec la fidélité envers les devoirs ordinaires. CNA 573 3 Puisque la fondation d'un foyer intéresse hommes et femmes, les garçons comme les filles devraient apprendre à s'acquitter des devoirs de la maison. Faire un lit et ranger une chambre, laver la vaisselle, préparer un repas, laver et raccommoder ses propres vêtements sont des occupations qui n'enlèvent pas à un garçon sa virilité. Il n'en sera que plus utile et plus heureux. -- Education, 221, 222 (1903). ------------------------Appendice 1 L'experience personnelle d'Ellen G. White dans l'enseignement de la Reforme Sanitaire CNA 577 2 Premièrement: "La réforme alimentaire doit être progressive." R.S. 107. Au début, la lumière ne fut pas donnée dans sa plénitude. Elle s'intensifia de moment en moment à mesure que les gens étaient mieux préparés à la comprendre et à l'appliquer, tout en tenant compte des habitudes alimentaires générales pratiquées à l'époque. CNA 577 3 Deuxièmement: "Nous n'avons pas de régime précis à prescrire." Témoignages pour l'Église 3:427. Des avertissements répétés furent donnés contre certains aliments foncièrement nocifs. Mais dans l'ensemble on posa des principes généraux, dont l'application dans le détail doit parfois se déterminer par l'expérimentation, appuyée sur les conclusions scientifiques disponibles les plus probantes. CNA 577 4 Troisièmement: "Je ne m'érige moi-même en critère pour personne." Lettre 45, 1903. Ayant adopté pour elle-même certains principes, en conséquence d'une expérimentation intelligente, il est arrivé à Mme White de parler du régime pratiqué dans sa maison, mais sans le présenter comme une règle à laquelle les autres doivent strictement se conformer. -- Les compilateurs.] La première vision sur la réforme sanitaire CNA 577 5 1. C'est dans la maison de frère A. Hilliard, à Otsego, Michigan, le 6 juin 1863, que le grand thème de la réforme sanitaire m'a été présenté dans une vision. -- The Review and Herald, 8 octobre 1867. Révélée comme une oeuvre appelée à progresser CNA 578 1 2. Selon la lumière qui me fut donnée il y a bien longtemps (1863), il m'a été montré que l'intempérance prévaudrait dans le monde d'une manière alarmante, et que chaque membre d'église devrait atteindre un niveau élevé en ce qui concerne la réforme des habitudes et des usages. ... Le Seigneur m'a présenté un plan général. Il m'a été montré que Dieu confierait à ses enfants qui gardent les commandements une réforme alimentaire, et que s'ils s'y conformaient, leurs maladies et leurs souffrances s'en trouveraient grandement atténuées. -- General Conference Bulletin, 12 avril 1901; Counsels on Health, 531. L'acceptation personnelle du message CNA 578 4 3. J'acceptai la lumière sur la réforme sanitaire telle qu'elle me fut communiquée. Elle fut pour moi une source de grande bénédiction. Bien qu'âgée de soixante-seize ans, mon état de santé est meilleur maintenant qu'il ne l'était lorsque j'étais jeune. Je remercie Dieu pour les principes de la réforme sanitaire. -- Manuscrit 50, 1904, p. 1. Après un essai d'un an, les heureux effets se font sentir CNA 578 5 4. Pendant des années, j'ai cru que je dépendais de la viande pour l'entretien de mes forces. Jusqu'à ces derniers mois je faisais trois repas par jour. Il était rare qu'entre un repas et le suivant je ne souffris pas de faiblesse d'estomac et de vertiges. Le fait de manger supprimait ces sensations. Je me suis rarement permis de manger entre les repas, et j'allais fréquemment me coucher sans dîner. Mais très souvent je souffrais de la faim entre le petit déjeuner et le déjeuner, et il m'est arrivé fréquemment de m'évanouir. En prenant de la viande, je me remettais momentanément de ces sensations de faiblesse. Par conséquent, j'acquis la conviction que, dans mon cas, la viande était indispensable. CNA 579 1 Mais dès que, en juin 1863, le Seigneur m'éclaira sur l'usage de la viande en rapport avec la santé, j'ai abandonné cet usage. Pendant un certain temps, j'eus un peu de peine à m'habituer au pain pour lequel, auparavant, je n'éprouvais que peu de goût. Mais en persévérant, j'y suis arrivée. Je vécus presque une année sans viande. Pendant environ six mois, la majeure partie du pain qui paraissait sur notre table était constituée de cakes non levés, faits de farine complète et d'eau, et de très peu de sel. Nous consommons beaucoup de fruits et de légumes. Depuis huit mois, je ne prends que deux repas par jour. CNA 579 2 Durant plus d'une année, j'ai consacré la plus grande partie de mon temps à écrire, et même tout mon temps pendant les huit derniers mois. Mon cerveau a été constamment sollicité et j'ai pris très peu d'exercice. Cependant, mon état de santé n'a jamais été meilleur qu'au cours de ces six derniers mois. Les sensations de faiblesse et les vertiges ont disparu. A chaque printemps, je souffrais de perte d'appétit. Ce printemps dernier, je n'ai pas eu d'ennui de cette sorte. CNA 579 3 Notre nourriture simple, prise en deux repas, est savourée avec délices. Sur notre table ne se trouvent ni viande, ni gâteaux, ni aucune nourriture trop substantielle. Nous ne consommons pas de lard, que nous remplaçons par du lait, de la crème et un peu de beurre. Nous mettons peu de sel dans nos aliments et nous n'usons d'aucune épice. Nous prenons le petit déjeuner à sept heures, et le déjeuner à treize heures. Il m'arrive rarement d'éprouver une sensation de faiblesse. Mon appétit est satisfait. Ma nourriture me semble plus savoureuse que jamais auparavant. -- Spiritual Gifts 4a:153, 154 (1864). Une bataille victorieuse CNA 580 2 5. A partir du moment où j'ai adopté la réforme sanitaire, je n'ai plus apporté le moindre changement à mon mode de vie. Je n'ai pas reculé d'un pas depuis que la lumière céleste sur cette question a, pour la première fois, lui sur mon chemin. D'un seul coup j'ai abandonné la viande et le beurre, et l'habitude des trois repas, bien qu'engagée dans un travail cérébral intense, rédigeant du matin tôt jusqu'au soir. Je me limitai à deux repas par jour sans modifier mon programme d'activité. CNA 580 3 La maladie m'a fait beaucoup souffrir, ayant eu à supporter cinq attaques de paralysie. Pendant des mois j'ai eu mon bras gauche lié au corps, en raison d'une grande douleur cardiaque. Lorsque je modifiai mon régime, je refusai de m'abandonner à l'appétit et de lui permettre de me dominer. Cet appétit allait-il m'empêcher d'accéder à une vitalité plus grande, qui me permettrait de louer le Seigneur? Allait-il me barrer le chemin pour un moment? Jamais! CNA 580 4 J'ai intensément souffert de la faim, car j'avais l'habitude de manger beaucoup de viande. Mais quand je sentais la faiblesse m'envahir, je mettais mes bras sur l'estomac et je disais: "Je n'en prendrai pas une parcelle. J'absorberai une nourriture simple ou je ne mangerai pas du tout." Je n'avais aucun goût pour le pain. Je pouvais difficilement en prendre un morceau de la dimension d'une pièce d'un dollar. Je m'accommodais facilement de certaines choses recommandées par la réforme, mais lorsqu'il fut question du pain, j'y fus vivement opposée. Pour réaliser ce changement, j'eus une véritable bataille à livrer. Aux deux ou trois premiers repas, je n'arrivai pas à manger. Je dis à mon estomac: "Tu attendras jusqu'à ce que tu parviennes à accepter le pain." Bientôt, je pus manger du pain, et même du pain complet qu'auparavant je ne pouvais pas manger; mais maintenant j'y ai pris goût et mon appétit ne s'en trouve pas diminué. Agir d'apres des Principes CNA 581 1 En écrivant Spiritual Gifts, volumes III et IV [1863-64], je m'épuisai par un travail excessif. Je compris alors que je devais changer mon mode de vie, et après m'être reposée quelques jours, je me trouvai de nouveau bien. C'est en agissant par principe que j'ai pris position en faveur de la réforme sanitaire. Et depuis ce moment-là, mes frères, vous ne m'avez jamais entendue avancer une idée extrémiste en matière de réforme sanitaire que j'aurais eu à rétracter. Je n'ai recommandé que ce que je préconise aujourd'hui. Je vous conseille d'avoir un régime sain et nourrissant. CNA 581 2 Je ne considère pas comme une grande privation de cesser l'usage de ces choses qui provoquent la mauvaise haleine et laissent dans la bouche un goût désagréable. En éliminant ces choses, fait-on preuve d'abnégation, alors qu'on entre dans un état où tout est doux comme le miel, où l'on n'a plus de mauvais goût dans la bouche, et où on n'a plus à l'estomac une sensation de vide? J'ai usé de ces choses pour disposer de plus de temps. Il m'est arrivé plusieurs fois de m'évanouir avec mon enfant dans les bras. Maintenant, de tels états me sont épargnés; devrais-je parler de privation alors que je peux me tenir debout comme je le fais devant vous aujourd'hui? Il n'y a pas une femme sur cent qui pourrait accomplir la somme de travail que je réalise. Je suis arrivée à ce résultat en appliquant des principes et non en obéissant à des impulsions; parce que je croyais que le ciel approuverait la voie dans laquelle je m'engageais pour me trouver dans le meilleur état de santé possible, afin de pouvoir glorifier Dieu dans mon corps et dans mon esprit, qui lui appartiennent. -- Testimonies for the Church 2:371, 372 (1870). Un combat contre l'habitude d'user de vinaigre CNA 582 1 6. Je viens de lire votre lettre. Vous paraissez avoir un ardent désir de travailler à votre salut avec crainte et tremblement. Je vous encourage à le faire. Je vous conseille d'écarter tout ce qui pourrait vous arrêter en chemin dans votre recherche du royaume de Dieu et de sa justice. Eliminez tout appétit susceptible de vous retarder dans vos efforts vers la victoire. Demandez à ceux qui peuvent comprendre que vous avez besoin d'aide de prier pour vous. CNA 582 2 Il fut un temps où, à certains égards, je me suis trouvée dans une situation analogue à la vôtre. J'étais portée sur l'usage du vinaigre. Mais je résolus, avec l'aide de Dieu, de vaincre cet appétit. Je combattis cette tentation, déterminée à ne pas me laisser dominer par cette habitude. CNA 582 3 Pendant des semaines je fus très malade; mais je ne cessais de répéter: Le Seigneur sait tout à ce sujet. Si je dois mourir, je mourrai; mais je ne céderai pas à ce désir. Le combat se poursuivit, et je fus sérieusement touchée pendant plusieurs semaines. Chacun se disait que je ne survivrais pas. Vous pouvez être persuadée que nous recherchions le Seigneur avec ferveur. Les prières les plus ardentes étaient offertes pour mon rétablissement. Je continuai à résister à la tentation, et pour finir, je remportai la victoire. Maintenant, je n'éprouve plus aucun goût pour des choses de ce genre. Cette expérience s'est révélée pour moi d'une grande valeur à bien des égards. J'obtins une victoire complète. CNA 582 4 Je vous parle de cet épisode pour vous aider et vous encourager. Je crois, ma soeur, que vous surmonterez cette épreuve, proclamant ainsi que Dieu vient au secours de ses enfants chaque fois qu'ils en éprouvent le besoin. Si vous êtes décidée à vaincre cette habitude, et que vous la combattiez avec persévérance, vous acquerrez une expérience de haute valeur. En utilisant toutes les forces de votre volonté à briser cette envie, vous recevrez de Dieu l'aide nécessaire. Essayez, ma soeur. CNA 583 1 Aussi longtemps que vous admettrez cette habitude en l'entretenant, Satan exercera sa domination sur votre volonté et l'obligera à lui obéir. Mais si vous décidez de vaincre, le Seigneur vous guérira et vous donnera la force de résister à chaque tentation. Rappelez-vous sans cesse que le Christ est votre Sauveur et votre Aide. -- Lettre 70, 1911. Un régime frugal, mais équilibré CNA 583 2 7. Je mange suffisamment pour répondre aux besoins de mon organisme; mais lorsque je quitte la table, mon appétit est aussi grand que lorsque j'y suis arrivée. Et au moment du repas suivant, je suis disposée à prendre ma part, mais pas davantage. Si maintenant je me mettais à manger le double parce que cela me semble bon, comment pourrais-je m'agenouiller et demander à Dieu de m'assister dans mon travail de rédaction, alors que je ne parviendrais pas à trouver une seule idée en raison de ma gourmandise? Pourrais-je demander à Dieu de prendre soin de ce fardeau déraisonnable qui pèse sur mon estomac? Cela le déshonorerait. C'est comme si je demandais que satisfaction fût donnée à ma convoitise. Jacques 4:3. Maintenant, je mange exactement ce que j'estime être raisonnable, et alors je peux demander à Dieu de me donner la force d'accomplir le travail qu'il m'a donné à faire. Et je sais par expérience que le ciel a entendu et exaucé ma prière. -- Testimonies for the Church 2:373, 374 (1870). Une table bien garnie CNA 583 3 8. En tout temps ma table est bien garnie. Lorsqu'il y a des visiteurs, qu'ils soient croyants ou non, je n'apporte aucun changement. Je m'arrange pour ne jamais être surprise par l'arrivée inopinée d'une demi-douzaine de personnes que je ne serais pas prête à recevoir. J'ai suffisamment de nourriture simple et saine à ma disposition pour satisfaire l'appétit et répondre aux besoins de l'organisme. Si quelqu'un d'entre les visiteurs estime ne pouvoir s'en contenter, il est libre de chercher ailleurs ce qu'il désire. Sur ma table, on ne trouve ni beurre, ni aliments carnés. Rarement des cakes. En général, il y a un large assortiment de fruits, de bon pain et de légumes. Notre table est toujours bien pourvue, et tous ceux qui la fréquentent s'en trouvent bien et en retirent avantage. Ceux qui s'y assoient n'ont pas de goûts épicuriens et y consomment avec plaisir ce que notre Créateur y dispense avec libéralité. -- Testimonies for the Church 2:487 (1870). En train CNA 584 2 9. Tandis que parents et enfants dégustaient ces friandises, mon mari et moi nous partagions notre simple repas, à l'heure habituelle, c'est-à-dire treize heures: repas composé de pain complet non beurré et de fruits. Nous mangeâmes notre collation de bon appétit, et le coeur reconnaissant de ce que nous n'étions pas obligés de transporter avec nous toute une épicerie afin de satisfaire les caprices de notre appétit. Nous mangeâmes de bon coeur et n'éprouvâmes plus aucune sensation de faim jusqu'au lendemain matin. Le vendeur d'oranges, de noix, de popcorn et de bonbons nous considéra comme de bien pauvres clients. -- The Health Reformer, décembre 1870. Difficultés rencontrées et les compromis qui en résultent CNA 584 4 10. Pendant plus de trente ans, je connus souvent une grande faiblesse. De nombreuses prières furent offertes en ma faveur. Je croyais que la viande me donnait de la vitalité, et j'en fis, par conséquent, l'élément principal de mon régime. Mais au lieu de retrouver des forces, je m'affaiblis de plus en plus. Je m'évanouis à plusieurs reprises. La lumière me parvint alors pour me montrer le préjudice que des hommes et des femmes causaient à leurs facultés mentales, morales et physiques en prenant des aliments carnés. Il me fut montré que l'organisme tout entier se trouve affecté par un tel régime, lequel renforce en l'homme la propension à la bestialité et le goût pour l'alcool. CNA 585 1 D'un seul coup je changeai mon menu. Plus tard, il m'arriva d'être contrainte par les circonstances de manger un peu de viande. -- Lettre 83, 1901. Plainte au sujet de l'absence d'une bonne cuisinière -- 1892 CNA 585 4 11. Je souffre davantage maintenant de l'absence d'une personne qui ait une expérience en matière culinaire, -- qui sache apprêter une nourriture qui me convienne. ... La nourriture est préparée de telle manière qu'elle n'est pas appétissante et qu'elle diminue progressivement l'envie de manger. Je donnerais un prix plus élevé pour une cuisinière que pour n'importe quelle partie de mon travail. -- Lettre 19c, 1892. Une promesse définitive pour un régime totalement exempt de viande CNA 586 1 12. Depuis le camp-meeting de Brighton (janvier 1894), j'ai complètement éliminé la viande de ma table. Que je sois à la maison ou en voyage, il est entendu qu'aucun aliment de cette sorte ne doit paraître sur ma table, ni être utilisé dans ma famille. Ce sujet a été plusieurs fois présenté à mon esprit au cours de la nuit. -- Lettre 76, 1895. CNA 586 2 13. Nous disposons en abondance de bon lait, de fruits et de pain. J'ai déjà procédé à la purification de ma table. J'en ai éliminé tout aliment carné. Il vaut mieux, pour la santé physique et mentale, s'abstenir de l'usage de la viande. Autant que possible nous devons revenir au plan originel de Dieu. Dès maintenant ma table sera libérée de toute chair d'animaux morts, et débarrassée de ces desserts dont la préparation demande beaucoup de temps et de forces. Nous pouvons librement consommer des fruits, et de diverses manières, sans courir le risque de contracter les maladies qui sont transmises par l'usage de la chair d'animaux malades. Nous devons parvenir à maîtriser notre appétit, de façon à pouvoir savourer une nourriture naturelle et saine, et de l'absorber en abondance pour que personne ne souffre de la faim. -- Manuscrit 25, 1894, p. 1. Une année après ce pas décisif CNA 586 3 14. Nous sommes une grande famille, et nous avons de nombreux hôtes, mais on ne trouve jamais ni viande ni beurre sur notre table. Nous consommons la crème du lait des vaches que nous nourrissons nous-mêmes. Nous nous procurons du beurre pour cuisiner dans des fermes dont les vaches sont saines et disposent de bons pâturages. -- Lettre 76, 1895. Deux ans après ce pas décisif CNA 587 1 15. Ma famille est nombreuse, elle compte parfois seize personnes. On y trouve des hommes qui travaillent la terre et abattent des arbres. Ils effectuent par conséquent un travail de force, mais aucune parcelle de viande n'est mise sur notre table. Depuis le camp-meeting de Brighton, nous n'avons plus fait usage de viande. Auparavant, ce n'était pas conforme à mes vues de la voir figurer sur ma table, mais on plaida en faveur d'une personne qui ne pouvait manger ceci ou cela, et dont l'estomac parvenait à s'accommoder de la viande mieux que de tout autre aliment. Je fus donc amenée à lui faire une place à ma table. ... CNA 587 2 Tous ceux qui viennent à ma table sont les bienvenus, mais je ne leur présente pas de viande. Notre menu comprend des céréales, des légumes et des fruits frais et en conserve. En ce moment, nous disposons en abondance d'oranges délicieuses et de citrons. Ce sont les seuls fruits frais que nous pouvons nous procurer en cette saison de l'année. ... CNA 587 3 Je vous écris cela pour vous donner une idée de notre manière de vivre. Je n'ai jamais joui d'une meilleure santé qu'à présent, et je n'ai jamais écrit davantage. Je me lève à trois heures du matin et je ne dors pas durant la journée. Je suis souvent debout dès une heure du matin, et lorsque mon esprit se trouve particulièrement préoccupé, je me lève à minuit pour mettre par écrit les choses qui se sont imposées à ma pensée. Je loue le Seigneur du fond de mon coeur et de mon âme, et avec ma voix, pour sa grâce abondante en ma faveur. -- Lettre 73a, 1896. Usage modéré des oléagineux CNA 587 4 16. Nous ne mangeons ni viande ni beurre, et employons très peu de lait pour la cuisine. A cette saison, il n'y a pas de fruits frais. Nous avons des tomates en abondance, mais notre famille est très friande d'oléagineux préparés de diverses manières; nous ne prenons cependant que la cinquième partie des quantités indiquées dans les recettes. -- Lettre 73, 1899. Un régime équilibré -- mais pas de viande CNA 588 2 17. Lorsque je me trouvais à Cooranbong [Australie], plusieurs personnes, qui étaient habituées à consommer beaucoup de viande, vinrent dans ma famille. A table, en voyant qu'on n'y mettait pas la moindre parcelle de viande, elles dirent: "Si vous nous offrez des aliments tels que ceux-ci, je peux me passer de viande." Je pense que notre régime est suffisant pour notre famille. D'ailleurs je dis aux miens: "Quoi que vous fassiez, ne vous constituez pas un régime carencé. Mettez sur votre table tout ce qu'il faut pour entretenir votre organisme. Vous devez le faire. Vous devez user d'imagination, étudier la question et composer les meilleurs menus possibles, de manière à ne pas avoir un régime carencé." -- Manuscrit 82, 1901, p. 1. Thé et café CNA 588 3 18. Depuis des années, je n'ai pas acheté pour un centime de thé. Connaissant ses effets, je n'oserais pas en consommer, sauf en cas de vomissement, auquel cas j'en prendrais comme médecine et non comme boisson. ... CNA 588 4 Je ne suis coupable de boire aucun thé si ce n'est de la tisane de têtes de trèfle rouge, et si j'aimais le vin, le thé et le café, je n'userais pas de ces narcotiques qui sont nocifs à la santé, car j'apprécie la santé ainsi que le bon exemple que l'on peut donner dans toutes ces choses. Je désire être un modèle de tempérance et de bonnes oeuvres pour les autres. -- Lettre 12, 1888. Une nourriture simple CNA 589 1 19. Mon état de santé est bon. Mon appétit est excellent. Je découvre que plus ma nourriture est simple, moins elle est variée, et plus je me sens forte. -- Lettre 150, 1903. Toujours fidèle à la lumière en 1903 CNA 589 2 20. Dans notre famille, nous prenons le petit déjeuner à six heures trente, et le déjeuner à treize heures trente. Nous ne dînons pas. Nous changerions quelque peu les heures des repas si celles-ci n'étaient pas les plus appropriées pour certains membres de la famille. CNA 589 3 Je ne prends que deux repas par jour, me conformant toujours à la lumière qui m'a été donnée il y a quarante-cinq ans. Je ne consomme pas de viande. Pour moi-même j'ai résolu le problème du beurre. Je n'en prends pas. Cette question devrait être facilement résolue partout où il n'est pas possible de se procurer du beurre de qualité. Nous avons deux vaches, une Jersey et une Holstein. Nous consommons de la crème, et chacun s'en trouve bien. -- Lettre 45, 1903. CNA 589 4 21. J'ai soixante-quinze ans, mais j'écris autant que je ne l'ai jamais fait. La digestion est bonne et l'esprit est clair. CNA 589 5 Notre façon de vivre est simple et saine. Sur notre table on ne trouve ni beurre ni viande, ni fromages, ni mélanges imprégnés de matières grasses. Pendant quelques mois, un jeune homme, incroyant, qui toute sa vie avait mangé de la viande, habita chez nous. Nous n'apportâmes aucun changement à notre régime, et pendant son séjour chez nous il prit une dizaine de kilos. La nourriture que nous lui donnâmes lui convint beaucoup mieux que celle à laquelle il était accoutumé. Tous ceux qui s'assoient à ma table se déclarent eux-mêmes très satisfaits de la nourriture qui leur est offerte. -- Lettre 62, 1903. La famille n'est pas liée à des règles rigides CNA 590 1 22. Je consomme une nourriture simple, apprêtée de la manière la plus simple. Pendant des mois mon régime consista principalement en vermicelle et tomates en conserve cuits ensemble. Puis je pris aussi divers fruits séchés et parfois de la tarte au citron. Il m'arrive aussi de consommer du maïs séché bouilli avec du lait ou un peu de crème. CNA 590 2 Mais les autres membres de ma famille ne prennent pas les mêmes aliments que moi. Je ne m'érige pas en critère pour eux. Je laisse chacun libre d'agir suivant ses propres idées quant au régime qui lui convient le mieux. Ma conscience ne lie celle de personne d'autre. Il est impossible d'établir une règle pour tous. Certains membres de ma famille sont très friands de haricots, alors que les haricots sont un poison pour moi. Le beurre n'est jamais mis sur ma table, mais si les membres de ma famille décident d'en consommer à part, ils sont libres de le faire. Notre table est mise deux fois par jour, mais s'il y en a qui désirent absorber quelque nourriture dans la soirée, il n'y a pas de loi qui les en empêche. Personne ne se plaint de notre régime ou ne quitte notre table insatisfait. On y trouve toujours une nourriture simple, saine et savoureuse. -- Lettre 127, 1904. Une déclaration à l'intention de ceux qui suspectent le régime de Mme White CNA 590 3 23. Certaines personnes ont fait courir le bruit que je n'ai pas appliqué les principes de la réforme sanitaire tels que je les ai défendus par la plume. Mais je peux dire, pour autant qu'il m'en souvienne, que je ne me suis jamais écartée de ces principes. Ceux qui ont mangé à ma table savent que je ne leur ai pas présenté de viande. ... CNA 591 1 Il y a bien des années que je n'ai pas eu de viande sur ma table à la maison. Nous n'usons jamais de thé ni de café. Occasionnellement j'ai employé de la tisane de fleurs de trèfle rouge en infusion chaude, mais seuls quelques membres de ma famille prennent une boisson quelconque au cours du repas. Sur la table, on trouve de la crème à la place de beurre, même lorsque nous avons des visiteurs. Je n'ai pas consommé de beurre depuis des années. CNA 591 2 Notre régime n'est pas carencé. Nous avons en abondance des fruits séchés et en bocaux. Si notre propre verger ne suffit pas, nous nous procurons des fruits au marché. Soeur Gray me fait parvenir des raisins sans pépins qui, en compote, constituent un plat très appétissant. Nous cultivons nos propres mûres rouges et en usons abondamment. Les fraises ne poussent pas bien dans cette localité, mais nous nous procurons des myrtilles, des framboises, des pommes et des poires chez notre voisin. Nous disposons aussi de tomates en abondance. Nous cultivons également une bonne variété de maïs sucré et en séchons une grande quantité que nous utilisons durant les mois d'hiver. Dans le voisinage se trouve une fabrique de produits alimentaires où nous pouvons nous procurer des préparations à base de céréales. CNA 591 4 Nous tâchons d'user de discernement dans le choix des combinaisons d'aliments qui nous conviennent le mieux. C'est notre devoir d'agir sagement au sujet de nos habitudes alimentaires, d'être tempérants et d'apprendre à raisonner de cause à effet. Si nous sommes disposés à faire notre part, le Seigneur fera la sienne en préservant nos facultés mentales. CNA 591 5 Depuis plus de quarante ans je n'ai pris que deux repas par jour. Lorsque j'ai un travail particulièrement important à réaliser, je limite ma ration de nourriture. Je considère qu'il est de mon devoir de refuser à mon estomac une nourriture que je sais lui être préjudiciable. Mon esprit doit être consacré à Dieu, et je dois me garder soigneusement de toute habitude susceptible d'affaiblir mes facultés intellectuelles. CNA 592 1 Je suis dans ma quatre-vingt et unième année, et je peux témoigner que ma famille et moi ne languissons pas après les potées de viande d'Egypte. J'ai fait l'expérience des bienfaits que l'on tire de l'application des principes de la réforme sanitaire. Je tiens pour un privilège en même temps que pour un devoir d'oeuvrer en faveur de la réforme sanitaire. CNA 592 2 Cependant, cela m'attriste de constater qu'un grand nombre de nos membres ne se conforment pas strictement à la lumière de la réforme sanitaire. Ceux qui ont l'habitude de transgresser les principes de la santé et qui ne tiennent pas compte de la lumière que Dieu leur a donnée, en supporteront sûrement les conséquences. CNA 592 3 Je vous donne ces détails afin que vous sachiez comment répondre à ceux qui pourraient mettre en doute mon régime. ... CNA 592 4 D'après moi, une des raisons pour lesquelles j'ai été capable de réaliser une telle somme de travail, à la fois en m'adressant au public et en écrivant, vient du fait que je suis un régime alimentaire très frugal. Lorsqu'un grand assortiment de plats est placé devant moi, je m'efforce de ne choisir que ceux que je sais me convenir. De cette manière, il m'est possible de garder un esprit clair. Je refuse d'introduire dans mon estomac quoi que ce soit qui, d'après mon expérience, provoquera de la perturbation. C'est le devoir de tous ceux qui s'occupent de réforme sanitaire. C'est une obligation pour nous d'être tempérants en toutes choses. -- Lettre 50, 1908. Principes généraux de réforme CNA 592 5 24. J'ai reçu du Seigneur une grande lumière sur le sujet de la réforme sanitaire. Je n'ai pas recherché cette lumière; je n'ai pas fait d'études pour l'obtenir; elle m'a été donnée par le Seigneur pour que je la dispense à d'autres. Je présente ces choses au public, en m'en tenant aux principes généraux, et parfois, lorsque des questions me sont posées à la table de ceux qui m'ont invitée, je réponds selon la vérité. Mais je ne me suis jamais radicalement élevée contre qui que ce soit au sujet des aliments présentés. Une telle manière d'agir me paraît incorrecte et discourtoise. -- Manuscrit 29, 1897, p. 1. Tolérance pour les autres CNA 593 1 25. Je ne m'érige en critère pour personne. Il y a des choses que je ne peux pas manger sans en ressentir de grandes souffrances. Je m'efforce de découvrir ce qui me convient le mieux, et, sans dire quoi que ce soit à personne, je consomme les aliments que je puis supporter, qui ne sont souvent que de deux ou trois sortes et dont je sais qu'ils ne provoqueront pas de troubles dans l'estomac. -- Lettre 45, 1903. CNA 593 2 26. Il y a une grande différence de constitution et de tempérament entre les individus, et les besoins de l'organisme diffèrent également d'une personne à l'autre. Ce qui est un aliment pour une personne peut être un poison pour une autre; aussi ne peut-on fixer de règles précises qui puissent s'adapter à chaque cas. Je ne peux pas manger de haricots, car pour moi ils sont nocifs; mais dire que pour cette raison personne ne doive en manger serait tout simplement ridicule. Je ne peux prendre de sauce au lait sans en souffrir, alors que d'autres membres de ma famille peuvent consommer ces aliments sans en être incommodés. En conséquence, je mange ce qui convient le mieux à mon estomac, et eux de même. Nous n'avons aucune discussion, aucune contestation; tout se déroule dans l'harmonie dans ma nombreuse famille. Je n'essaie pas de leur imposer ce qu'ils mangeront ou ce qu'ils ne mangeront pas. -- Lettre 19a, 1891. "Je me suis toujours fidèlement conformée à la réforme sanitaire" CNA 594 1 27. Lorsque le message de la réforme sanitaire me parvint pour la première fois, j'étais très faible et sujette à de fréquents évanouissements. Je suppliai le Seigneur de me venir en aide, et c'est alors qu'il me présenta le grand sujet de cette réforme. Il me montra que ceux qui veulent observer ses commandements doivent être en communion intime avec lui, et que par la tempérance dans le manger et dans le boire, ils maintiendront leur esprit et leur corps dans les conditions les plus favorables pour le servir. Cette lumière a été pour moi une grande bénédiction. Je pris alors position en faveur de la réforme sanitaire, persuadée que le Seigneur me fortifierait, et je puis dire que je jouis aujourd'hui d'une meilleure santé, malgré mon âge, que dans ma jeunesse. CNA 594 2 Certains prétendent que je n'ai pas suivi les principes de la réforme tels que je les ai défendus par la plume. Mais je puis affirmer que je m'y suis toujours fidèlement conformée. Les membres de ma famille peuvent en témoigner. -- Témoignages pour l'Église 3:427 (1909). ------------------------Appendice 2 Une declaration de James White concernant l'enseignement de la Reforme Sanitaire CNA 595 1 Mme White a parlé de la question de la santé d'une manière qui donne entière satisfaction. Ses remarques étaient claires et pertinentes, quoique prudentes, de telle sorte qu'elle emporta l'adhésion de toute la congrégation. Sur ce sujet, elle s'efforce toujours d'éviter les extrêmes et de prendre les positions dont elle est tout à fait sûre qu'elles ne susciteront aucun préjugé. CNA 595 2 Les gens sont facilement excités et partiaux sur le sujet de la réforme sanitaire, si ceux qui leur en parlent choisissent mal le moment, ou la manière de le présenter, surtout s'ils se dressent devant eux comme des extrémistes. Certaines questions délicates, telle que celle du "vice solitaire", ne devraient être que rarement abordées, et toujours dans des publications appropriées. Il n'y a pas un sur dix de nos prédicateurs qui soit convenablement informé, et suffisamment préparé, pour instruire le peuple sur les divers aspects de la question de la santé. Et tout le mal fait à la cause de la vérité présente par l'intervention malencontreuse de ceux qui ont abordé la question de la réforme sanitaire à un moment et à un endroit qui ne convenaient pas du tout, et encore d'une mauvaise manière, ne peut être estimé à sa juste valeur. CNA 595 3 "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, déclare Jésus, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant." Jean 16:12. Jésus savait comment il devait conduire l'esprit de ses disciples. Le Seigneur sait aussi comment introduire auprès de ses enfants qui l'attendent le grand sujet de la réforme sanitaire, pas à pas, afin qu'ils puissent le présenter et en faire un bon usage, sans aigrir l'esprit du public. Il y aura vingt-deux ans cet automne que nos esprits furent alertés sur les effets nocifs du tabac, du thé et du café, grâce au témoignage de Mme White. Dieu a merveilleusement béni l'effort entrepris pour écarter de nous ces choses, de telle sorte qu'en tant que dénomination nous pouvons nous réjouir de la victoire acquise, à quelques exceptions près, sur ces tentations pernicieuses de l'appétit. ... CNA 596 1 Lorsque nous eûmes remporté une grande victoire sur ces choses, et lorsque le Seigneur vit que nous étions capables de la porter, il nous donna la lumière en ce qui concerne l'alimentation et le vêtement. Et la cause de la réforme sanitaire commença sa marche en avant parmi nos membres, et de grands changements s'opérèrent, spécialement en ce qui concerne l'usage de la viande de porc, jusqu'au moment où, en conséquence de nos péchés, Mme White cessa de parler et d'écrire sur ce sujet. De là date le commencement de nos malheurs et de nos fautes, en tant que peuple, relativement à ce sujet. CNA 596 2 Et depuis que nous avons repris nos activités, Mme White se sent plus souvent appelée à parler de la réforme sanitaire à cause des extrémistes qui se trouvent parmi les réformateurs que pour toute autre raison. C'est le fait que tous, ou presque tous les extrêmes pratiqués par nos membres dans la réforme sanitaire sont censés devoir être formellement approuvés par elle qui la pousse à faire état de ses sentiments réels sur la question. Nos membres doivent savoir, et ils le sauront en temps opportun, quelle est sa position sur ce sujet. CNA 596 3 Les restrictions au sujet de l'usage du tabac, du thé, du café, des aliments carnés, et sur la façon de se vêtir sont généralement admises. Mais elle n'est pas encore prête, maintenant, à prendre une position radicale relativement à l'usage du sel, du sucre et du lait. S'il n'y avait pas d'autres raisons pour agir avec prudence en ce qui concerne ces choses si communes et dont l'usage est si répandu, il y en aurait une suffisante dans le fait que les esprits de la plupart des membres ne sont pas préparés à recevoir la lumière relative à ces choses. La ruine complète des individus, la destruction presque totale de quelques-unes de nos églises, peuvent être clairement attribuées à des positions extrémistes au sujet du régime, présentées d'une manière maladroite dans la Review il y a quelque temps. Les résultats ont été funestes. Tandis que certaines personnes rejetaient la réforme sanitaire, parce qu'elle était mal présentée, d'autres, empressées et consciencieuses, adoptèrent les positions les plus extrêmes, au grand détriment de leur santé, et, par conséquent, de la cause de la réforme elle-même. CNA 597 1 Les choses étant ce qu'elles sont, bien décourageantes, Mme White se sent néanmoins appelée à reprendre son travail dans ce champ, et, cela étant, elle fera clairement comprendre son point de vue. Il serait bon cependant d'expliquer ici que, bien qu'elle ne considère pas le lait, pris en grande quantité et habituellement avec le pain, comme étant le meilleur article alimentaire, elle accorde surtout de l'importance à l'état sanitaire, qui doit être le meilleur possible, de la vache dont on consomme le lait. Elle ne peut s'associer aux publications actuellement répandues qui prennent une position extrême en ce qui concerne l'importante question du lait, compte tenu de la lumière qu'elle a reçue jusqu'à présent sur ce sujet. De tels travaux pourront convenir aux réformateurs bien informés, et servir de guide au département de la diététique de notre institution médicale de Battle Creek, après qu'elle aura supprimé de sa table l'usage habituel du lait. Et de tels travaux pourront avoir une plus grande influence sur nos membres lorsque nos pasteurs, qui sont d'ardents réformateurs, auront abandonné l'usage du lait de vache. CNA 597 2 C'est là que réside notre faiblesse. Nos publications, adressées à ceux qui ne sont pas éclairés et à ceux qui sont très attachés aux préjugés, sont en avance, sur certains points, sur ce que pratiquent ceux qui, parmi nous, représentent la réforme. Mme White demande que cette situation soit inversée, de telle sorte que nos publications n'abordent que des sujets qui puissent recevoir l'assentiment de ceux qui sont à la tête de la réforme, et soient rédigées dans un style qui ne nous soit pas préjudiciable et ne soustraie pas à notre influence des hommes et des femmes intéressants. Que les réformateurs prennent la tête en mettant leurs pratiques en commun; nos publications viendront ensuite, exprimant des avis bien mûris qui pourront être compris par ceux qui ne sont pas encore éclairés. CNA 598 1 Mme White pense qu'abandonner l'usage modéré de la viande pour celui plus abondant du sucre serait aller de "mal en pis". Elle recommande une consommation très réduite de sucre et de sel. L'appétit doit être éduqué à ne faire qu'un usage restreint de ces deux choses. En ce qui concerne le sel, les aliments qui semblent insipides à celui qui a l'habitude d'en consommer beaucoup, lui paraîtront suffisamment salés après quelques semaines d'un usage modéré. CNA 598 2 Alors que l'usage du tabac, du thé et du café doit être abandonné immédiatement par ceux qui ont le malheur d'en être esclaves, les changements dans le régime doivent être progressifs. Tandis qu'elle déclare cela à ceux qui courent le danger de faire des changements trop brusques, effe dira aussi à ceux qui tardent: Soyez fermes et n'oubliez pas de vous réformer. Les changements les plus simples demandent une modification des habitudes de toute une vie, mais n'opérez pas ces changements de manière à porter préjudice à votre santé et à votre organisme. -- The Review and Herald, 8 novembre 1870. ------------------------Conseils sur la Conduite sexuelle L'adultère et le Divorce CSAD 3 1 Chapitre 1 -- Faits et principes importants CSAD 11 1 Chapitre 2 -- Avertissements et conseils CSAD 18 1 Chapitre 3 -- Individualité CSAD 26 1 Chapitre 4 -- Remariage des veufs et des veuves CSAD 37 1 Chapitre 5 -- Comportement d'un conjoint chrétien CSAD 57 1 Chapitre 6 -- Conseils à Walter et à Laura CSAD 72 1 Chapitre 7 -- Avertissement à la seconde belle-mère de Walter CSAD 80 1 Chapitre 8 -- Échec du second mariage de Walter CSAD 85 1 Chapitre 9 -- La séparation CSAD 89 1 Chapitre 10 -- Les motifs du divorce CSAD 95 1 Chapitre 11 -- Le péché de la permissivité CSAD 115 1 Chapitre 12 -- Mépris pour le septième commandement CSAD 121 1 Chapitre 13 -- Lutter contre les pensées et les suggestions impures CSAD 131 1 Chapitre 14 -- Excès dans le mariage CSAD 140 1 Chapitre 15 -- Privautés et relations préconjugales CSAD 143 1 Chapitre 16 -- L'homosexualité CSAD 146 1 Chapitre 17 -- La masturbation CSAD 150 1 Chapitre 18 -- Sévices sexuels sur les enfants CSAD 159 1 Chapitre 19 -- Une maîtresse de maison CSAD 162 1 Chapitre 20 -- Un adventiste de longue date et sa maîtresse CSAD 177 1 Chapitre 21 -- Un agent hospitalier CSAD 180 1 Chapitre 22 -- Un directeur d'une clinique CSAD 189 1 Chapitre 23 -- Un candidat à la direction d'une clinique CSAD 193 1 Chapitre 24 -- Un médecin CSAD 199 1 Chapitre 25 -- Une représentante évangéliste CSAD 204 1 Chapitre 26 -- Un prédicateur évangéliste CSAD 222 1 Chapitre 27 -- Un prédicateur respecté CSAD 236 1 Chapitre 28 -- Un prédicateur influent CSAD 243 1 Chapitre 29 -- Quatre prédicateurs non sanctifiés CSAD 251 1 Chapitre 30 -- Deux assistants d'Ellen White CSAD 265 1 Chapitre 31 -- Au sujet des mariages contraires à la Bible CSAD 267 1 Chapitre 32 -- Frère G. CSAD 272 1 Chapitre 33 -- Stephen Belden CSAD 274 1 Chapitre 34 -- William E. (première partie) CSAD 279 1 Chapitre 35 -- William E. (2e partie) CSAD 286 1 Chapitre 36 -- Un appel aux prédicateurs CSAD 291 1 Chapitre 37 -- Conseil à un président de la Conférence générale CSAD 296 1 Chapitre 38 -- Conseils aux responsables de la "Mission dans la ville” CSAD 302 1 Chapitre 39 -- Le membre adultère et l'église CSAD 305 1 Chapitre 40 -- Une déclaration de James et Ellen White CSAD 311 1 Chapitre 41 -- L'amour de Dieu pour le pécheur CSAD 320 1 Chapitre 42 -- Comprendre les autres CSAD 331 1 Appendice A -- Masturbation et démence CSAD 334 1 Appendice B -- Un problème au début de l'église adventiste ------------------------Chapitre 1 -- Faits et principes importants CSAD 3 1 Le projet originel de Dieu -- C'est Dieu qui célébra le premier mariage. Cette institution a ainsi pour fondateur le Créateur de l'univers. "Que le mariage soit respecté." Hébreux 13:4. C'est l'un des premiers dons de Dieu à l'homme et c'est l'une des deux institutions qu'Adam emporta avec lui lorsqu'il franchit les portes du Paradis, après la chute. Quand les principes divins sont respectés, le mariage est un bienfait. Il est une sauvegarde de la pureté et du bonheur de l'homme. Il pourvoit à ses besoins sociaux, il élève sa nature physique, intellectuelle et morale. -- Patriarches et prophètes, 26. CSAD 3 2 Approuvé de Dieu aujourd'hui -- Ce n'est pas un péché en soi de manger, de boire, de se marier ou de marier ses enfants. Au temps de Noé, le mariage réalisé dans des conditions normales, loin des excès, était une institution légale, ce qu'il est également de nos jours. -- Foyer chrétien, 115. CSAD 4 1 Concernant le mariage, je voudrais dire: lisez la Parole de Dieu. Même à notre époque, les derniers jours de l'histoire du monde, des mariages ont lieu parmi les adventistes du septième jour. En tant qu'Église, nous n'avons jamais interdit le mariage, sauf dans les cas où il apparaît clairement qu'une union serait une souffrance pour les deux intéressés. Et même dans ce cas, nous nous sommes contentés de leur donner un avis et un conseil. -- Lettre 60, 1900. CSAD 4 2 Une préparation pour le ciel -- Qu'ils se souviennent, au contraire, que notre demeure terrestre est un symbole de notre demeure céleste pour laquelle elle nous prépare. -- Le ministère de la guérison, 307. CSAD 4 3 Dieu veut que le foyer soit l'endroit le plus heureux de la terre, le vrai symbole de notre domicile céleste. En assumant au foyer les responsabilités de la vie conjugale, en unissant leurs intérêts à la personne de Jésus-Christ, en se reposant sur sa force et sur ses promesses, le mari et la femme peuvent connaître, dans cette union, un bonheur que les anges de Dieu approuveront. -- Foyer chrétien, 98. CSAD 4 4 Une union pour la vie -- Le mariage, union pour la vie, est un symbole de l'union entre le Christ et son Église. -- Testimonies for the Church 7:46. CSAD 4 5 Dans l'esprit des jeunes, le mariage est auréolé de romantisme. On a du mal à le dépouiller de cet aspect dont l'imagination le revêt, et à faire comprendre tout le poids des responsabilités inhérentes aux voeux du mariage. Cet engagement unit les destinées de deux êtres par un lien que seule la mort devrait briser. CSAD 5 1 On devrait réfléchir sérieusement avant de se marier, car le mariage est un pas que l'on franchit pour la vie. Que l'homme et la femme s'interrogent avec soin pour savoir s'ils pourront rester fidèlement attachés l'un à l'autre au travers des vicissitudes de l'existence aussi longtemps qu'ils seront tous deux en vie. -- Foyer chrétien, 327. CSAD 5 2 D'un point de vue élevé -- Ceux qui font profession de christianisme ne devraient pas entrer dans les liens du mariage sans avoir examiné la question d'un point de vue élevé, avec soin et prière, pour voir si Dieu sera glorifié par cette union. Ils devraient ensuite réfléchir sérieusement aux conséquences de l'exercice de leurs droits conjugaux et mettre un principe sanctifié à la base de tous leurs actes. -- Message à la jeunesse, 458. CSAD 5 3 Réfléchissez sérieusement pour savoir si votre vie conjugale sera une réussite ou un échec. Posez-vous la question: Cette union m'aidera-t-elle à marcher vers le ciel? Augmentera-t-elle mon amour pour Dieu? Élargira-t-elle mon cercle d'utilité dans cette vie? Si vous n'apercevez aucun obstacle, allez de l'avant dans la crainte de Dieu. -- Fundamentals of Christian Education, 104, 105. CSAD 5 4 Tout au nom du Seigneur Jésus -- Celui qui est sur le point d'épouser une femme devrait prendre la peine de se demander en toute sincérité pourquoi il s'engage dans cette voie. Sa femme sera-t-elle pour lui une aide, une compagne, son égale, ou bien se conduira-t-il envers elle de telle sorte qu'il lui cachera la gloire de Dieu? Va-t-il se risquer à laisser libre cours à ses passions, et voir jusqu'à quel point sa femme peut supporter les soucis et les fardeaux de la vie sans dépérir? Ou bien réfléchira-t-il au sens des paroles suivantes: "Quoi que vous fassiez en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus"? -- Manuscrit 152, 1899. CSAD 6 1 Nécessité d'une préparation sérieuse -- Avant d'assumer les responsabilités du mariage, jeunes gens et jeunes filles devraient connaître suffisamment les devoirs pratiques de la vie pour arriver à y faire face. Il ne faut pas encourager les unions précoces. Un engagement aussi important et ayant des répercussions aussi étendues que celles du mariage ne devrait pas être pris sans une préparation suffisante, et avant que les forces physiques et mentales soient développées. -- Le ministère de la guérison, 302. CSAD 6 2 Ma chère Emma, il n'est personne qui tienne dans mon coeur une aussi grande place que vous. Aussi, je vous recommande d'avancer avec prudence et de peser chaque décision. Vous allez franchir un pas qui vous engagera. N'agissez donc pas avec précipitation. Ne vous laissez pas obnubiler par la seule pensée du mariage. -- Lettre 7, 1869. CSAD 6 3 Prendre conseil auprès de Dieu -- Nous devrions toujours avoir à l'esprit les paroles du Christ: "Ce qui arriva au temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Les hommes se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et le déluge vint et les emporta tous." Nous voyons aujourd'hui la même insouciance à l'égard du mariage. Des jeunes, et même des hommes et des femmes qui devraient faire preuve de sagesse et de clairvoyance, agissent comme s'ils étaient ensorcelés sur ce point. La puissance de Satan semble s'emparer d'eux. Fréquentations et mariage sont les sujets qui passent avant tout autre. Des unions irréfléchies se nouent. On ne prend pas conseil de Dieu. Les sentiments humains, les désirs et les passions renversent tout sur leur passage jusqu'au point de non-retour. Cet état de choses débouche sur des souffrances indescriptibles, et le Seigneur est déshonoré. Le lit conjugal n'est pas sanctifié. N'y aura-t-il pas de changement radical sur ce sujet si important? -- Lettre 6, 1890. CSAD 7 1 Ne s'unir qu'à des croyants -- La femme de Lot, nature égoïste et irréligieuse, avait fait beaucoup pour séparer son mari d'Abraham. N'eût été cette femme, Lot ne serait jamais resté à Sodome, privé des conseils et de la sagesse de son oncle. Sans les enseignements reçus d'Abraham dans son enfance, le contact de cette femme et de la population dépravée de cette ville l'eût sûrement fait sombrer dans l'incrédulité. Le mariage de Lot et le choix de Sodome comme résidence furent ainsi les premiers anneaux d'une chaîne d'événements funestes qui affligèrent le monde durant plusieurs générations. CSAD 7 2 Nulle personne craignant Dieu ne peut sans danger s'unir à un conjoint qui n'a pas cette crainte. "Deux hommes marchent-ils ensemble sans s'être mis d'accord?" Amos 3:3. Le bonheur et la prospérité dans le mariage dépendent de l'union des deux époux. Or, entre le croyant et le non-croyant, il existe une divergence radicale de goûts, d'inclinations, de projets. Ils servent deux maîtres distincts et inconciliables. Les principes du conjoint croyant ont beau être irréprochables, la vie en commun l'attirera loin de Dieu... Mais les mariages entre chrétiens et infidèles sont interdits dans la Bible. L'ordre du Seigneur est formel: "Ne vous mettez pas sous un joug étranger en vous unissant aux infidèles." 2 Corinthiens 6:14, 17, 18. -- Patriarches et prophètes, 171. CSAD 8 1 Qu'il n'y ait pas d'alliance non sanctifiée entre les enfants de Dieu et les amis du monde, entre croyants et incroyants. Que le peuple de Dieu tienne fermement pour la vérité et la justice. -- The Review and Herald, 31 juillet 1894. CSAD 8 2 Les jeunes chrétiens devraient apporter un soin attentif au choix de leurs amis et de leurs camarades. Prenez garde de peur que ce que vous pensez être de l'or ne se trouve être du vil métal. Les relations mondaines mettent des obstacles en travers du chemin de ceux qui veulent servir Dieu; bien des âmes sont ruinées par des unions malheureuses, soit dans les affaires, soit dans le mariage avec des personnes qui ne peuvent exercer une influence ennoblissante. Le peuple de Dieu ne doit jamais s'aventurer sur un terrain défendu. Dieu a interdit les mariages entre croyants et non-croyants. Trop souvent cependant, le coeur inconverti suit ses désirs, et l'on contracte des mariages que Dieu ne peut approuver. -- Message à la jeunesse, 434. CSAD 8 3 Pour cette raison, beaucoup d'hommes et de femmes sont sans espérance et sans Dieu dans le monde. Leurs nobles aspirations sont mortes: un enchaînement de circonstances les retient dans les filets de Satan. -- Fundamentals of Christian Education, 500. CSAD 9 1 Priorité aux droits de Dieu -- Même si le compagnon de votre choix était digne sous tous les rapports (ce qu'il n'est pas), il n'a cependant pas accepté la vérité pour notre époque. C'est un incroyant, et le ciel vous défend de vous unir à lui. Vous ne pouvez, sans péril pour votre âme, mépriser cette injonction divine... En vous unissant à un incroyant, vous vous placez sur le terrain de Satan, vous contristez l'Esprit de Dieu et vous perdez sa protection. Oserez-vous prendre un tel risque dans votre combat pour la vie éternelle? CSAD 9 2 Vous direz peut-être: Mais j'ai donné ma parole, comment pourrais-je maintenant la reprendre? Je réponds: Si vous avez fait une promesse contraire aux Écritures, il faut absolument l'annuler sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie qui vous avait amenée à faire un voeu inconsidéré. Il vaut bien mieux reprendre une telle parole que de la tenir et de déshonorer ainsi votre Seigneur. -- Témoignages pour l'Église 2:142, 143. CSAD 9 3 Dans sa Parole, le Seigneur enseigne clairement à ses enfants à ne pas s'unir à ceux qui n'ont pour lui ni amour ni crainte. De tels compagnons ne se contenteront pas de l'amour et du respect qui leur reviennent de droit, mais ils chercheront sans cesse à obtenir de la femme ou de l'homme attaché à Dieu quelque faveur susceptible de les entraîner à mépriser les exigences divines. Pour un homme pieux comme pour l'église à laquelle il appartient, avoir une épouse ou un ami aimant le monde équivaut à avoir un espion dans son camp, qui guettera chaque occasion de trahir le serviteur du Christ et à l'exposer aux attaques de l'ennemi. CSAD 10 1 Satan cherche constamment à renforcer son pouvoir sur les enfants de Dieu en les incitant à s'allier avec les armées des ténèbres. -- The Signs of the Times, 6 octobre 1881. ------------------------Chapitre 2 -- Avertissements et conseils CSAD 11 1 Mariage d'une enfant -- Pauvre petite! Elle s'est mariée alors qu'elle n'était qu'une enfant ayant encore besoin de sa mère. Quelle triste affaire! De faible constitution, elle s'est trouvée unie à un mari dur et autoritaire. Elle était si jeune que son compagnon ne pouvait avoir pour elle la moindre considération. Il s'est conduit en tyran, et les voilà déjà séparés. Elle ressent maintenant pour lui une profonde haine, et lui n'a aucun amour pour elle. -- Manuscrit 4, 1873. CSAD 11 2 Engagements prématurés -- Je regrette que vous vous soyez laissé entraîner à fréquenter Nellie A. Tout d'abord cette préoccupation est prématurée. Une réflexion saine et avisée vous commanderait d'attendre un an ou deux. Il ne serait pas prudent, ni pour vous ni pour celle à qui vous faites la cour et qui sera l'objet de toutes vos pensées et de votre affection, d'attendre un tel laps de temps. CSAD 12 1 Affections précoces -- Je sais de quoi je parle, et je peux vous dire que la meilleure chose à faire, pour vous et pour Nellie, est de renoncer à cette affection, car il n'en résultera rien de bon. En continuant à la fréquenter, vous vous rendrez inapte à faire votre travail, et vous ferez obstacle à une formation sérieuse comme au développement d'habitudes bénéfiques à votre corps et à votre esprit. Une affection prématurée vous fera du tort quelle que soit la jeune fille. CSAD 12 2 Il m'a été montré le caractère néfaste de ces engagements prématurés, en particulier lorsque le jeune homme se trouve loin de son foyer et choisit une compagne sans l'avis éclairé de sa mère. Il y a un danger à vous fier à votre propre jugement. Un souci précoce de fréquentations et de mariage détournera votre esprit du travail et des études, et exercera auprès de celle que vous entourez de vos prévenances une influence néfaste. Vous ferez preuve tous deux d'une vaine précocité. Et, en persévérant dans cette voie, vous serez complètement aveuglés quant à votre influence et à l'exemple donné. Vous vous exposerez aux critiques et aux reproches. CSAD 12 3 Ce genre de fréquentations et de mariage sont les plus difficiles à gérer, car l'esprit cède à un tel trouble et à un tel charme que les devoirs envers Dieu et toutes les autres choses deviennent fades et inintéressantes. La réflexion calme et sûre est la dernière chose dont on fait preuve sur ce sujet de la plus grande importance. Chers jeunes, je m'adresse à vous au nom de ma longue expérience... Attendez d'avoir une connaissance suffisante de vous-mêmes et du monde, ainsi que du comportement et du caractère des jeunes filles, avant de laisser l'idée du mariage s'emparer de vos pensées. CSAD 13 1 Passée la lune de miel -- Je pourrais vous citer maints exemples de personnes en train de se lamenter sur la très grande sottise et la folie de leur mariage. Gémissements bien inutiles! Ces personnes sont maintenant exposées à des tentations dont elles n'ont jamais eu la moindre idée. Elles découvrent chez le conjoint choisi des traits de caractère qu'ils sont incapables de dominer, et c'est pourquoi elles se soumettent à l'inévitable et descendent à leur niveau. CSAD 13 2 Nellie A. ne contribuera jamais à votre élévation. Elle ne possède pas ces facultés latentes dont le développement ferait d'elle une femme de bon sens capable de vivre à vos côtés et de vous aider dans les combats de l'existence. Dépourvue de force de caractère, elle n'a ni profondeur ni largeur de pensées. Vous ne voyez que son apparence, et c'est tout ce qu'elle a. Très vite après le mariage, le charme sera rompu. Une fois passée la nouveauté de la vie à deux, vous verrez les choses sous leur vrai jour, et constaterez votre erreur. CSAD 13 3 Nécessité d'un jugement mature -- La maturité de jugement vous aidera à mieux discerner la vérité. Avant d'envisager le mariage, vous avez besoin de former votre caractère et de renforcer votre jugement. Vous n'êtes pas à même actuellement de choisir une compagne. Ne vous trompez pas et ne commettez pas une grave erreur ou même plus. Les regrets amers et les larmes de demain ne vous seront d'aucun secours. L'enfant, la petite collégienne indisciplinée et immature, la "demoiselle" à la charge de ses parents, n'a aucune raison de s'intéresser à tout ce qui touche aux fréquentations et au mariage. Elle doit plutôt repousser toute attention particulière qui conduit quoique ce soit aux fiançailles ou au mariage Qu'elle s'applique à devenir une femme aussi accomplie que possible. Ainsi, sa vie poura être utile; elle apprendra un métier qui lui permettra d'être indépendante. CSAD 14 1 Le fondement raisonnable du véritable amour -- L'amour est un sentiment tellement sacré que bien peu de gens le connaissent vraiment. On utilise ce terme sans le comprendre. L'amour n'est pas la brûlante ardeur des désirs ou l'attrait d'une jeune personne pour une autre. Non, l'amour ce n'est pas cela! Le véritable amour est fondé sur la raison et la connaissance approfondie de la personne aimée. Mais s'enticher de quelqu'un en lui consacrant toutes ses pensées et toutes ses affections n'est pas raisonnable. C'est excessif, passager et sensuel. CSAD 14 2 Souvenez-vous que l'amour impulsif est totalement aveugle. Il se pose tout aussi bien sur des personnes dignes que sur des personnes indignes. Maîtrisez un tel amour et laissez la place à des pensées sincères, à une réflexion profonde et sérieuse. L'objet de votre affection témoigne-t-il par sa tenue et ses manières distinguées d'un haut niveau intellectuel et moral qui puisse permettre de le présenter avec fierté à votre famille? de le faire accepter dans tous les milieux comme la personne de votre choix dont la compagnie, la conversation et les manières répondent à votre attente? Nellie pourra-telle remplir ces conditions? Je réponds non, sans hésiter. CSAD 14 3 Importance du milieu familial -- Laissez le temps vous enseigner la réserve et les vraies exigences de l'amour, avant d'aller plus loin. En continuant sur cette voie, vous provoquerez la ruine de votre vie présente et future. Tenez compte des antécédents familiaux. Deux familles vont être réunies par des liens étroits et sacrés. Et bien qu'on ne puisse s'attendre à la perfection dans un tel domaine, quelle redoutable démarche que d'épouser une jeune fille dont les ascendants et les parents seraient cause de votre humiliation et de votre mortification, ou que vous seriez amené à mépriser ou à ignorer. CSAD 15 1 Prendre conseil des parents et des amis -- Il est nécessaire dans ce domaine de se hâter lentement. Accordez-vous un délai suffisant pour examiner chaque aspect de la question, et ne vous fiez pas à votre propre jugement. Laissez le soin à vos parents aimants et à des amis sûrs de vous donner leur avis sur l'objet de votre désir. Ne faites pas confiance à votre propre opinion et n'épousez pas une personne qui ne fera pas honneur à votre père et à votre mère, mais quelqu'un d'une véritable valeur intellectuelle et morale: La jeune fille qui jette son dévolu sur un homme, qui lui fait des avances et lui tourne autour pour s'en faire remarquer, faute de quoi il paraîtrait mal élevé, n'est pas celle à laquelle il doit s'unir. Sa conversation est souvent insignifiante et superficielle. CSAD 15 2 Mieux vaut rester seul que de faire un mauvais mariage -- Nellie A. ne sera pas davantage prête à se marier à vingt-cinq ans que d'autres jeunes filles le seraient à dix-huit, malgré sa bonne éducation. Mais en général les hommes de votre âge ont une connaissance insuffisante des personnes et ne comprennent pas vraiment à quel point il est imprudent de se fiancer à une jeune fille qui ne leur convient pas du tout. Mieux vaut de beaucoup renoncer au mariage que de s'attirer un malheur. Cherchez auprès de Dieu conseil à ce sujet. Gardez votre calme, dans une soumission à la volonté divine. Ne cédez pas à la fièvre d'une affection qui vous disqualifierait pour le service. CSAD 16 1 Nécessité d'avoir des tempéraments en harmonie -- J'ai appris que vous songiez à épouser une soeur nommée Anna Hale, ce qui m'a poussée à vous dire sans plus tarder ce qui m'a été révélé. Vous ne possédez pas cette nature raffinée qui vous permettrait de rendre heureuse une femme sensible et délicate. Il y a malheureusement en vous un côté charnel important, beaucoup de passions animales qui n'ont pas été contrôlées comme elles auraient dû l'être. Les facultés de l'esprit les plus nobles et les plus élevées leur ont été asservies. Vous n'avez pas été sanctifié par la vérité présente que vous professez, et vous avez négligé de devenir participant de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. CSAD 16 2 Anna Hale est incapable de supporter les rigueurs de la vie. Soumise aux tempêtes et au manque d'égards, cette fleur délicate se flétrirait bien vite et mourrait. Au cours de votre précédent mariage, vous n'avez pas compris les besoins de votre femme, vous n'avez pas tenu compte de sa nature fragile. Vous avez totalement échoué dans cette première expérience. Votre femme était dotée d'une solide constitution et d'une endurance rare, mais vous avez trop présumé de ses forces. Votre soif de posséder des biens matériels vous a conduits tous deux au surmenage et vous avez été submergés par les soucis de la vie. Vous avez négligé le bonheur présent et votre quiétude, attendant de l'avenir toujours plus de richesses et une vie toujours plus aisée. Vous avez fait une erreur. Vous avez sacrifié la vie de votre femme alors qu'elle aurait pu et dû vivre plus longtemps. Mais vous avez si peu compris sa véritable nature que vous avez omis d'en prendre soin et négligé de penser à son bien-être. Vous avez hérité en grande partie du tempérament de votre père. CSAD 17 1 Si vous cherchez une femme, ne pensez pas à quelqu'un de délicat et de cultivé, à prédominance intellectuelle, mais à quelqu'un en accord avec votre tempérament. Vous êtes incapable de rendre heureuse une femme au tempérament raffiné et spirituel. -- Lettre 21, 1868. CSAD 17 2 Fidélité au foyer paternel -- Le fidèle accomplissement des devoirs qui incombent à la jeunesse au foyer paternel la prépare à former à son tour un foyer. C'est là qu'elle doit apprendre le renoncement, la bonté, la courtoisie et la sympathie chrétienne. Celui qui, le coeur plein d'une chaude affection, quitte son toit pour prendre la direction d'un foyer nouveau, saura comment faire le bonheur de celle qu'il aura choisie pour compagne de sa vie. Au lieu d'être la fin de l'amour, le mariage n'en sera que le commencement. -- Patriarches et prophètes, 172, 173. CSAD 17 3 Oui, je vous supplie et vous avertis au nom de mon Maître, n'envisagez pas le mariage pour en assurer les responsabilités et les devoirs avant que votre coeur et votre vie ne soient transformés. En rendant heureux votre propre foyer et en étant en bénédiction à vos parents et à vos frères et soeurs, vous serez à même de comprendre la relation conjugale. -- Manuscrit 2, 1871. ------------------------Chapitre 3 -- Individualité CSAD 18 1 Individualité de la femme -- Une femme qui se soumet à son mari et se laisse régenter dans les moindres détails de sa vie domestique, qui abandonne sa propre identité, ne sera ni d'une grande utilité, ni d'une grande bénédiction ici-bas. Elle ne répondra pas au plan de Dieu pour elle. Elle n'est qu'une machine manipulée par la volonté et l'esprit d'un autre. Dieu a doté chacun, homme ou femme, d'une identité et d'une personnalité, afin qu'ils puissent agir d'eux-mêmes dans la crainte de Dieu. -- Lettre 25, 1885. CSAD 18 2 Identité distincte du mari et de la femme -- Il m'a été montré que, bien que mariés et s'étant donnés l'un à l'autre par un voeu très solennel en présence du ciel et des saints anges, et ne formant qu'un, les membres du couple conservent une identité distincte que leur union ne peut détruire. Même liés l'un à l'autre, chacun a une oeuvre à accomplir dans le monde, et ils ne devraient pas se laisser absorber égoïstement par l'autre au point de se couper de la société et d'annihiler leur utilité et leur influence. -- Lettre 9, 1864. CSAD 19 1 Une femme passive -- Si une femme pense qu'il appartient à son mari d'exercer une pleine autorité sur son corps, si elle modèle son esprit selon ses exigences en se ralliant toujours à son point de vue, elle renonce à sa personnalité et à son identité pour se fondre dans celle de son mari. Elle n'est plus qu'une simple machine actionnée et contrôlée par sa volonté, le jouet de son bon plaisir. Il pense, décide et agit à sa place. Une telle attitude de soumission passive l'amène à déshonorer Dieu, alors qu'elle se doit de préserver sa responsabilité personnelle face à lui. CSAD 19 2 Quand la femme abandonne à son mari le contrôle de son corps et de son esprit, en lui soumettant sa volonté en toute chose, sacrifiant sa conscience, sa dignité et même son identité, elle perd l'occasion d'exercer cette puissante influence capable d'élever son mari. -- The Review and Herald, 26 septembre 1899. CSAD 19 3 Amour pour le Christ, amour mutuel -- Ni le mari ni la femme ne devrait fondre sa personnalité dans celle de l'autre, chacun ayant une relation personnelle avec Dieu. À ce sujet, chacun doit s'interroger sur ce qui est bien et sur ce qui est mal: Comment puis-je réaliser au mieux l'idéal de ma vie? Que la plénitude de votre affection aille à Celui qui s'est donné pour vous. Faites du Christ le premier, le dernier et le meilleur en toutes choses. Dans la mesure où votre amour pour lui augmentera et se fortifiera, votre amour mutuel sera purifié et renforcé. CSAD 19 4 Il n'y a aucune différence entre l'esprit manifesté par le Christ envers nous et celui qui pousse le mari et la femme l'un vers l'autre. CSAD 20 1 "Marchez dans l'amour, à l'exemple de Christ qui nous a aimés." "De même que l'Église est soumise au Christ, les femmes doivent l'être à leur mari en toutes choses. Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l'Église et s'est livré lui-même pour elle." CSAD 20 2 Pas d'autorité arbitraire -- Que ni l'un ni l'autre des conjoints n'essaie d'exercer à l'égard de l'autre une autorité arbitraire et ne le contraigne à renoncer à ses propres désirs. Il est impossible d'agir de cette façon sans nuire à l'amour mutuel. Soyez bons, patients et tolérants, prévenants et courtois. Par la grâce de Dieu, vous pouvez vous rendre heureux l'un l'autre, selon la promesse faite lors de votre mariage. -- The Review and Herald, 10 décembre 1908. CSAD 20 3 La situation de sa belle-fille me fut montrée. Malgré l'amour que Dieu lui porte, elle est asservie, craintive, abattue, en proie au doute et très nerveuse. Cette soeur ne devrait pas se croire obligée de subjuguer sa volonté à un homme impie et plus jeune qu'elle. Elle devrait se souvenir que le mariage ne détruit pas la personnalité. Dieu possède sur elle des droits plus élevés que tout autre sur la terre. Le Christ l'a acquise au prix de son propre sang et elle lui appartient. Elle ne parvient pas à se confier entièrement en lui, et sacrifie ses convictions et sa conscience à un homme autoritaire et tyrannique. Il est possédé par Satan qui se sert de lui pour intimider cette âme tremblante et écrasée. Par suite des nombreux tourments endurés, son système nerveux a été ruiné et elle est réduite à l'état d'épave. CSAD 20 4 Ce n'est certes pas la volonté de Dieu que cette soeur soit dans un tel état et que le Seigneur soit privé de son service. Son mariage a été une tromperie du Diable. Elle doit pourtant s'accommoder au mieux de cette situation et traiter son mari avec tendresse, le rendant aussi heureux que posssible, sans pour autant aller contre sa conscience. Car s'il persiste dans sa rébellion, il n'aura pas d'autre paradis que cette terre! Mais ce n'est pas la volonté de Dieu qu'elle se prive des réunions pour plaire à un mari despotique dominé par l'esprit du Diable. Si cette âme craintive se réfugie en Dieu, il la protégera. Il sera pour elle comme l'ombre d'un grand rocher sur une terre desséchée. Gardez seulement la foi, confiez-vous en Dieu. Il vous fortifiera et vous bénira. Ses trois enfants restent ouverts à l'influence de la vérité et de l'Esprit de Dieu. S'ils pouvaient jouir d'un climat aussi favorable que d'autres enfants qui observent le sabbat, tous se convertiraient et s'enrôleraient dans l'armée du Seigneur. -- Testimonies for the Church 1:99, 100. CSAD 21 1 Le chef du foyer -- Mary ..., c'est avec l'affection d'une soeur et d'une mère que je voudrais vous prévenir d'une autre chose. J'ai souvent remarqué sur quel ton de commandement et avec quelle impatience vous vous adressiez à John devant les autres. Mary, plusieurs personnes l'ont aussi noté et m'en ont fait part. Cela nuit à votre réputation. CSAD 21 2 En tant que femmes, souvenons-nous que Dieu nous a voulu soumises au mari. C'est lui le chef du foyer, et nos opinions comme nos avis et nos raisonnements doivent s'accorder avec les siens, si possible. Dans le cas contraire, et à moins qu'il ne s'agisse d'une question de conscience, la Parole de Dieu donne la priorité au mari. Soyons soumises au chef. -- Lettre 5, 1861. CSAD 22 1 Un mari autoritaire -- J'aimerais vous parler de votre mariage, non par suite d'une révélation du Seigneur, mais par prévention. Oui, je me sens poussée par l'Esprit à vous dire ceci: J'ai moins confiance en votre intégrité depuis votre mariage que je ne l'avais auparavant. J'avais ce fardeau sur le coeur. CSAD 22 2 Vous n'étiez pas, je le savais, le mari qui convenait à Soeur Drake. Si vous l'aviez laissée nous exposer son cas, nous aurions pu la conseiller selon la lumière que Dieu nous a accordée à votre sujet. Comme vous le saviez, vous vous êtes opposé à cette rencontre. Frère R., je crois que vous vous êtes marié pour des motifs purement égoïstes, et non avec le souci du bien de soeur Drake ou de la gloire de Dieu. Vous l'avez poussée dans cette voie, sans consulter ceux qui vous connaissaient le mieux. Vous avez précipité la chose avec l'irréflexion qui fut toujours la vôtre. CSAD 22 3 La gestion des biens -- Votre manière d'agir depuis le mariage, la mainmise et le contrôle de ses moyens d'existence -- raison pour laquelle vous l'avez épousée -- montre bien la bassesse de vos mobiles. Tout cela vous condamne en révélant un profond égoïsme et un esprit tyrannique auquel Dieu ne veut pas que votre femme se soumette. Le mariage ne l'a pas privée de ses biens ni de leur administration, et ce dernier ne détruit pas son identité. Celle-ci devrait être préservée si elle veut glorifier Dieu dans son corps et son esprit qui Lui appartiennent, et elle ne devrait pas se fondre dans la vôtre. Vous n'avez pas le droit de vous ingérer dans ses devoirs envers le Seigneur, selon ses exigences, et à laquelle vous ne pouvez satisfaire. Elle est devenue l'économe des biens reçus de Dieu, et elle n'a pas à y renoncer ni en votre faveur, ni en faveur de personne d'autre. CSAD 23 1 Vous ne possédez pas plus de sagesse qu'elle pour vous occuper de la gestion de ses biens. Elle a développé un caractère de loin supérieur au vôtre et possède un esprit plus équilibré. Elle est capable de gérer ses biens d'une façon plus sage, plus judicieuse et davantage à la gloire de Dieu que vous. Vous êtes un homme excessif et impulsif, plus souvent sous le contrôle des mauvais anges que de ceux du Seigneur. -- Lettre 4, 1870. CSAD 23 2 Mobiles inavouables -- Je dois vous dire combien je regrette profondément votre mariage. Vous n'êtes pas homme à rendre votre femme heureuse. Vous vous aimez trop vous-même pour être bon, attentionné, patient, affectueux et compatissant. Avec quelle tendresse ne devriez-vous pas traiter celle que vous avez épousée! Avec quel soin vous devriez veiller à ce qu'elle n'ait aucun regret d'avoir uni son destin au vôtre! Dieu regarde la voie que vous suivez, et vous n'aurez droit à aucune excuse. Il connaît vos mobiles et l'occasion vous est donnée de montrer votre vraie nature et de révéler si l'égoïsme est la véritable raison de votre mariage. Pour moi, il n'y a aucun doute: vous aviez pensé mettre la main sur les biens de votre femme pour en user à votre guise. CSAD 23 3 Importance de l'amour et de la tendresse -- Vous n'avez pas le droit de régenter votre femme comme s'il s'agissait d'un enfant. Vous ne jouissez pas d'une grande réputation de bonté propre à vous attirer le respect. Étant donné vos échecs passés, vous devez vous humilier et vous dépouiller d'une prétention injustifiée. Vous êtes un homme trop faible pour exiger une soumission inconditionnelle à votre volonté. Vous avez un travail à réaliser: apprenez à vous contrôler... CSAD 24 1 Ne vous élevez jamais au-dessus de votre femme. La bonté et l'amour dont elle a besoin et que vous lui donnerez rejaillira sur vous. Si vous voulez qu'elle vous aime, gagnez son amour par vos paroles et vos actes. Le bonheur de votre femme est entre vos mains. Par votre attitude vous semblez lui dire: Pour être heureuse tu dois abandonner entièrement ta volonté à la mienne, accepter de faire ce que je veux. Vous vous êtes particulièrement plu à exercer votre autorité, pensant être dans votre droit. Mais le temps montrera que si vous continuez à agir ainsi et à suivre votre tempérament, vous n'inspirerez aucun amour à votre femme et elle se détachera de vous. Elle en arrivera finalement à mépriser cette autorité et cette emprise inconnues d'elle auparavant dans sa vie d'épouse. En semant maintenant la dureté et l'amertume, vous récolterez en conséquence. CSAD 24 2 La responsabilité d'une mère envers son fils -- Je ne peux faire autrement que de vous parler franchement, comme l'exige votre cas. En quoi le mariage de Soeur Drake avec vous améliore-t-il sa situation? En rien! Mais votre comportement rend sa vie amère et son sort presque insupportable. Dès votre mariage, je me suis doutée de la suite. Elle pensait trouver en vous une aide pour s'occuper de son fils, mais vous vouliez plutôt la séparer de lui. Vous exigiez d'elle qu'elle reporte sur vous l'affection qu'elle a pour lui, vous qui n'êtes que son mari. Vous n'avez rien fait pour mériter un tel sacrifice, ni même pour gagner sa confiance. Et pourtant, ce sacrifice, vous le réclamez: la séparation d'une mère et de son fils. Vous pouvez toujours prétendre comprendre ce cas, mais à mon avis, vous en ignorez tout. Au lieu de sentir qu'il est de votre devoir d'être patient et affectueux, vous agissez comme un tyran dur et insensible. CSAD 25 1 Je conseillerais à cette femme d'avancer dans la crainte de Dieu et de ne pas permettre à quelqu'un qui est pratiquement un étranger, d'intervenir en prétextant sa position de mari, pour le soustraire à l'affection et aux soins de sa mère. Dieu n'a pas ôté à celle-ci sa responsabilité, du fait de son mariage avec vous. Vous ne connaissez rien à l'amour vrai et pur. Autrement, vous n'auriez jamais adopté une telle attitude. -- Lettre 4, 1870. ------------------------Chapitre 4 -- Remariage des veufs et des veuves CSAD 26 1 Projet de mariage à un âge avancé -- Cher Frère Hare, concernant votre avant-dernière lettre, je n'ai aucune lumière particulière et ne peux vous donner aucun renseignement sur le point qui vous intéresse. Je vous engage à consulter Wesley Hare et sa femme. Ils connaissent la personne à laquelle vous pensez et seront de bon conseil. Comme vous le dites, je sais combien vous êtes seul à votre âge, et s'il se trouve une compagne pour partager votre amour, je n'y vois pas d'objection. Mais j'ignore tout de cette femme, et je ne puis me prononcer comme le ferait quelqu'un qui vous connaîtrait tous les deux. CSAD 26 2 Une chose est certaine, et vous le savez: ce Dieu que vous avez servi durant tant d'années sera votre sûr conseiller. Présentez votre cas à Celui qui ne se trompe jamais. Le temps est court, pour vous comme pour moi, et il nous faut être prêts pour la vie éternelle à venir. Le Christ déclare: "Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père; si cela n'était pas je vous l'aurais dit: Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m'en serai allé et que vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi." Jean 14:1-3. Réjouissons-nous de cela et chargeons-nous du moins de soucis possible. CSAD 27 1 Les dernières années, un temps de repos -- Voici l'invitation adressée aux personnes âgées comme aux jeunes: "Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. CSAD 27 2 Le Seigneur ne décevra pas quiconque place en lui sa confiance. Il sera pour nous le premier et le dernier, le meilleur en toutes choses, une aide dans les moments difficiles. Au terme de notre service, nous serons soutenus et protégés par la puissance du Christ. Puisse le Seigneur vous bénir et vous fortifier, afin que vos derniers jours soient les meilleurs, remplis du doux parfum de son amour. Tel est mon souhait très sincère, pour vous, mon frère. -- Lettre 70, 1898. CSAD 27 3 Remariage de S.N. Haskell. -- Le soir après le sabbat, nous avons reçu la lettre de Frère Haskell, et nous avons eu la joie d'apprendre que vous avez uni vos destinées. Puisse le Seigneur bénir votre union, afin que vous soyez l'un pour l'autre, en tous temps, une force et un soutien... Que la paix de Dieu repose sur vous: tel est mon désir sincère et ma prière fervente. "Allez ... et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie." Actes 5:20. CSAD 28 1 Je suis heureuse, Frère Haskell, que vous ayez une aide (Madame Haskell). C'est ce que je souhaitais pour vous depuis longtemps. L'oeuvre dans laquelle nous sommes engagés nous a réunis en Jésus-Christ, en vue de répandre sa connaissance. Vous avez le privilège de connaître le bonheur d'une nouvelle relation mutuelle pour porter l'Évangile à ceux qui vivent dans les ténèbres et l'erreur. Nous pouvons nous associer à vous dans cette grande tâche, que nous aimons tous deux, et qui est le seul but valable placé devant nous: le développement du royaume de Jésus-Christ et sa glorification. Et dans ce domaine, nous sommes unis par les liens de la communion chrétienne, en relation avec les intelligences célestes... CSAD 28 2 Suite à la révélation que j'ai reçue, je suis pleinement convaincue que grâce à vos efforts unis et sanctifiés, la lumière jaillira pour le salut de beaucoup d'âmes actuellement dans les ténèbres et l'erreur. Je le sais, vous n'avez pas vécu pour vous-même, mais pour Celui que vous aimez, servez et adorez. -- Lettre 74a, 1897. CSAD 28 3 Conseils à J.N. Andrews -- Je vous ai conseillé de vous marier avant votre dernier voyage en Europe, et cela pour les raisons suivantes. D'abord, il vous fallait une femme pour prendre soin de vous, et votre déplacement en famille rendait nécessaire la présence d'une bonne compagne qui soit aussi une mère pour vos enfants. Ainsi ces derniers ne subiraient pas la seule empreinte de votre caractère et ne seraient pas façonnés uniquement par vos idées. Votre esprit ne présente pas un juste équilibre. Vous avez besoin dans votre travail d'un élément complémentaire qui vous apporte ce dont vous êtes dépourvu et dont vous ne comprenez pas vraiment l'importance... CSAD 29 1 L'idée de préserver votre veuvage s'est révélée être une erreur, mais je ne m'étendrai pas sur ce sujet. Les tendances de votre esprit auraient été compensées par l'influence d'une femme chrétienne de valeur, aux capacités adéquates. Votre faculté de concentration et votre perception aiguë des problèmes de l'oeuvre de Dieu vous ont conduit à la dépression et à l'angoisse, suivis d'un affaiblissement physique et mental. Uni à une personne d'une sensibilité différente de la vôtre, capable, sans renoncer à sa personnalité, de détourner votre esprit des sombres préoccupations et d'exercer sur lui une influence transformatrice, vous auriez maintenant la force de résister à la maladie. -- Lettre 9, 1883. CSAD 29 2 Je vous ai écrit du Texas, souvenez-vous-en, pour que vous trouviez une femme avant de repartir en Europe. Vous aurais-je donné un tel conseil sans de bonnes raisons? Il m'a été montré que vous suiviez vos propres idées avec trop d'obstination. Les résultats, pour vous et pour la cause de Dieu, seraient bien meilleurs si vous acceptiez les conseils de ceux auxquels vous devriez faire confiance, et si vous vous reposiez moins sur vos sentiments et vos impressions personnelles. CSAD 29 3 J'ai vu que c'était une erreur de votre part de partir seul en Europe. Vous auriez été bien avisé et dix fois plus utile en choisissant auparavant une épouse. -- Lettre 1, 1883. CSAD 30 1 L'ingérance d'un fils. -- Je vous demande de ne pas adresser de reproches à votre père, et de ne pas le considérer comme vous le faites, car il n'a rien commis de mal aux yeux de Dieu. Sa culpabilité n'existe que dans l'esprit des hommes, et il n'a aucunement déshonoré ses enfants. Il suit les voies du Seigneur en agissant selon le bien et la justice. Dieu lui ouvre un chemin pour lui permettre d'accomplir une grande oeuvre en faveur de son peuple. CSAD 30 2 Votre père a été un mari tendre et affectueux. Pendant de nombreuses années, il a entouré de soins fidèles celle qu'il a toujours aimée. La mort l'en a séparé. Puis sa soeur lui a été enlevée et son foyer a été brisé. Est-il étonnant qu'après la mort de votre mère, il se soit attaché à une femme qu'il a contribué à amener à la vérité? Celle-ci n'est plus toute jeune, mais d'un âge qui lui permettrait de l'aider dans son travail. L'âge de votre père serait-il un obstacle à son bonheur? CSAD 30 3 Si votre père avait épousé cette femme, je crois que le Seigneur les aurait grandement bénis tous les deux. Mais à mon avis, étant donné la façon dont les choses ont été menées, elles en resteront là. Les opposants à cette union devraient se souvenir qu'ils subiront un jour les conséquences de ce qu'ils ont fait. Je leur en laisse la responsabilité. -- Lettre 117, 1902. CSAD 30 4 Grande différence d'âge dans le mariage. -- La très grande différence d'âge dans le mariage est une des causes de la déficience physique et morale de la génération actuelle. Souvent, des hommes âgés choisissent de jeunes femmes pour épouse. Le résultat c'est que la vie du mari est prolongé indûment, et la femme s'est vue privée de la vitalité qu'elle a communiquée à son mari âgé. Ce n'est le devoir d'aucune femme de sacrifier sa vie et sa santé, même si elle aime assez son vieux mari pour consentir à ce sacrifice. Elle aurait dû refréner son affection. Elle ne devrait pas penser uniquement à son propre intérêt et se demander quelle serait la condition des enfants qui pourraient naître de cette union. C'est encore pis quand de jeunes hommes épousent des femmes beaucoup plus âgées qu'eux. Dans bien des cas les enfants issus d'unions où il y a un si grand écart d'âge manquent d'équilibre mental, et leurs forces physiques sont déficientes. On a souvent remarqué dans ces familles des traits de caractère différents, très particuliers et pénibles. Ils meurent souvent prématurément et s'ils parviennent à maturité, ils manquent de forces physiques et mentales, et de valeur morale. CSAD 31 1 Si le père est trop âgé, ses facultés déclinantes l'empêchent d'élever convenablement ses jeunes enfants. -- Messages choisis 2:486, 487. CSAD 31 2 Nécessité d'un jugement sain. -- Chère soeur, je viens de recevoir une lettre de Charles B., étudiant à l'école de Lodi, en Californie. Il me supplie de demander conseil au Seigneur à propos de sa mère qui a l'intention d'épouser un homme plus jeune qu'elle. CSAD 31 3 Quelle surprise pour moi d'apprendre qu'une femme de quarante-six ans s'apprête à compromettre son bonheur, son bien-être et son influence en épousant un jeune homme de vingt ans! C'est un cas vraiment étonnant, révélant un manque total de jugement. Le Seigneur devra amener cette soeur à considérer attentivement les conséquences d'une telle conduite. CSAD 32 1 Elle subit une influence singulière, contraire à la direction du Saint-Esprit. En tant que mère de trois enfants, elle devrait se sentir responsable d'eux envers Dieu, agir avec retenue afin de conserver une bonne influence sur eux, et mettre fin à un comportement discutable à leurs yeux et à ceux d'autres personnes. Puisse-t-elle réaliser que son devoir envers Dieu et ses enfants réclame de sa part la plus sérieuse réflexion. CSAD 32 2 Ma Soeur, le Seigneur n'approuve pas ce projet. Un tel mariage aurait pour résultat de détruire l'influence qu'une mère doit sérieusement chercher à conserver sur ses propres enfants. Je vous en supplie, préservez cette influence comme un bien sacré. Dieu vous a solennellement confié la charge d'élever vos enfants dans la connaissance et la crainte du Seigneur. Choisir pour mari un jeune homme de vingt ans serait incompatible avec vos responsabilités de mère de trois enfants maintenant presque adultes. CSAD 32 3 Lors d'une vision nocturne, je m'entretenais avec vous de ces choses, vous exposant l'inconséquence d'une telle conduite. Je vous conseille donc de mettre tout en oeuvre pour faire comprendre à vos enfants combien il est avantageux d'aimer la Parole de Dieu. Montrez-leur que vous collaborez avec le Seigneur au salut de leur âme. CSAD 32 4 Il me fut également montré que si vous franchissiez ce pas aberrant, l'ennemi de toute justice en tirerait parti pour ruiner le respect que vous doivent vos enfants. Votre manque de jugement les conduirait à vous mépriser. Satan cherche à détruire votre influence au foyer et à l'église, comme auprès des incroyants. CSAD 33 1 Au cours des années passées, nous avons eu l'occasion d'observer plusieurs mariages de ce genre qui se sont toujours révélés désastreux pour la vie familiale. CSAD 33 2 Ma soeur, je vous invite maintenant à vous conduire en femme éclairée. Je vous en supplie, préservez chaque iota de votre influence afin de l'utiliser à la gloire de Dieu, en conseillant sagement vos enfants. Vous êtes responsable devant le Seigneur de la bonne influence que vous pouvez exercer maintenant. Pour vous et pour vos enfants, coupez court à ce projet. CSAD 33 3 Au cours de la nuit, je vous disais: Comme une vraie mère, donnez à vos enfants l'exemple d'une foi vivante en Dieu, conservant ainsi le respect et la confiance menacés et qui, autrement, seraient perdus à jamais. -- Lettre 26, 1910. ------------------------Chapitre 5 -- Comportement d'un conjoint chrétien CSAD 37 1 Écarter l'idée du divorce -- Au regard de la loi divine, l'incrédulité et l'opposition de la femme ne constituent pas, pour le mari, une raison suffisante pour s'en séparer. Pour être en accord avec cette loi, il doit demeurer avec elle, sauf si elle-même décide de le quitter. -- Lettre 8, 1888. CSAD 37 2 Les devoirs d'une femme chrétienne -- J'ai quelque chose à vous dire de la part du Seigneur ... Il a une oeuvre importante à vous confier, non pas à l'extérieur, mais dans votre foyer même: c'est de rester fidèle à votre rôle d'épouse et de mère. Cette oeuvre, personne d'autre que vous ne peut l'accomplir. L'Esprit et la Parole de Dieu sont en accord. Souvenez-vous des déclarations de Paul à Tite, inspirées par Jésus-Christ. Il est chargé de dire "les choses qui sont conformes à la saine doctrine... Dis que les vieillards doivent être sobres, honnêtes, modérés, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience. Dis que les femmes âgées doivent aussi avoir l'extérieur qui convient à la sainteté, n'être ni médisantes, ni adonnées aux excès du vin; qu'elles doivent aimer leurs maris et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée." Tite 2:1-5. CSAD 38 1 Une femme se doit d'abord à son foyer -- Face à ces considérations, je vous demande: Que faites-vous à Battle Creek? Dieu vous a-t-il appelée à négliger votre foyer? Certainement pas. Ma soeur, le Seigneur m'a montré que vous faites erreur. Votre mari a besoin de vous, comme vos enfants ont besoin d'une mère. Vous vous êtes écartée du sentier de Jésus. Il vous dit: "Suis-moi", et il vous conduira vers vos devoirs domestiques, tristement négligés en ce moment. Le Seigneur ne vous a pas ordonné de vous désintéresser de votre mari et de vos enfants. Votre premier devoir est dans votre foyer... Et l'Esprit de Dieu ne vous a pas qualifiée pour une oeuvre contraire à sa volonté... CSAD 38 2 Conseil à une mère -- Une tâche importante est devant vous, et vous avez reçu la sainte vocation qui consiste à illustrer les vertus chrétiennes dans votre rôle d'épouse et de mère. Soyez aimable, patiente et bienveillante, quoique ferme. Apprenez les méthodes appropriées et acquérez le tact nécessaire afin de conduire vos tout petits dans la voie du Seigneur. Mettez-vous à l'école du Christ comme une humble enfant de Dieu, afin de développer sans cesse vos talents et d'oeuvrer au mieux dans votre foyer, par le précepte et par l'exemple. CSAD 39 1 L'aide du Seigneur vous est assurée à cet effet. Mais si vous ne tenez aucun compte de vos devoirs d'épouse et de mère pour vous consacrer à une autre tâche, soyez assurée qu'il ne vous approuvera pas. Il vous indique le devoir à accomplir à la maison, et vous vous trompez en pensant qu'une tâche importante et plus sainte vous a été confiée. Négliger votre mari et vos enfants pour de soi-disant devoirs religieux, comme assister à des réunions, travailler pour les autres, donner des études bibliques ou délivrer des messages, revient à agir en contradiction avec les déclarations inspirées de Paul à Tite. La religion du Christ ne conduit jamais une femme et une mère à agir comme vous l'avez fait. CSAD 39 2 Il vous est maintenant possible de cultiver efficacement vos qualités de formatrice, car vos enfants sont à l'âge où ils ont très grand besoin de leur mère. Leur nature inquiète les pousse à commettre des erreurs. Un esprit actif, s'il n'est pas occupé par des choses valables, cédera aux suggestions de Satan... Les enfants ont besoin du regard vigilant de leur mère pour être instruits dans les sentiers sûrs, préservés du vice, gagnés par la bonté et affermis dans le bien, grâce à une éducation diligente. CSAD 39 3 Le Sauveur discerne en chaque âme la valeur et la dignité qui lui viennent du fait qu'elle a été crée à l'image de Dieu. Le Christ mourut afin de permettre à vos enfants de recevoir la vie éternelle, et il les considère avec une divine compassion. Leur âme, tout aussi précieuse que celle des autres humains, peut être sauvée pour l'éternité. Le Seigneur ne vous a pas appelée à négliger votre foyer, votre mari et vos enfants. Telle n'est pas et telle ne sera jamais sa manière d'agir. Vous avez ici-bas un petit coin de terre à cultiver, et Dieu vous demandera compte du travail confié à vos soins. CSAD 40 1 Grâce à la prière fervente et à l'étude, vous deviendrez avisée, vous apprendrez à discerner les différentes dispositions de vos enfants et vous noterez soigneusement leur conduite. Vous pouvez faire de votre maison une école en miniature dont vous serez la maîtresse. La sagesse du Seigneur pour comprendre ses voies, loin de vous éloigner de votre famille, vous y ramènera. CSAD 40 2 La pauvreté n'est pas un péché -- Si vous êtes la lumière du monde, vous serez aussi la lumière de votre foyer. Vous avez connu la pauvreté. Ce n'est pas de votre faute et ce n'est pas un péché. Mais vous en êtes arrivée à voir les problèmes avec trop d'acuité. Il vous faut apprendre auprès de Jésus à vous confier davantage en lui, à être moins anxieuse. Vous avez besoin d'une foi totale dans les promesses divines. Vous devez coopérer avec Dieu, cultivant votre esprit afin de donner à vos enfants des dispositions paisibles et un coeur aimant. Ainsi vous pourrez leur inculquer des aspirations élevées et développer en eux l'amour de tout ce qui est honnête, pur et saint. CSAD 40 3 L'attention que Dieu porte à ses enfants -- N'allez pas croire un seul instant que Dieu vous a confié une tâche qui vous obligerait à vous éloigner de votre précieux petit troupeau. Ne permettez pas qu'ils aient des fréquentations susceptibles de les corrompre et de les dresser contre leur mère. Ce serait une façon tout à fait déplorable de faire briller votre lumière. Dieu veille sur eux. Si vous prétendez être son enfant, entourez-les comme il le fait lui-même. CSAD 41 1 Par le passé, vous avez commis l'erreur de nourrir trop d'inquiétude au sujet de vos enfants. Au lieu de mettre toute votre confiance en Dieu, vous avez eu pour eux plus d'indulgence qu'il ne le fallait pour leur bien. Et maintenant, vous les abandonneriez à eux-mêmes! Une telle manière d'agir ne doit rien à Dieu et à sa vérité. Vous l'offensez en prétendant être conduite par lui, tout en négligeant votre devoir envers vos enfants... CSAD 41 2 Les droits du mari et des enfants -- Lorsqu'on se donne sans réserve au Seigneur, les devoirs domestiques quotidiens apparaissent dans leur vraie dimension, et nous les accomplissons en accord avec la volonté divine. Oh! ma soeur, il se peut que vous soyez victime de la pauvreté et que votre condition soit modeste, mais Jésus ne vous abandonne pas, et il ne vous demande pas de délaisser les vôtres. Il vous a instituée comme économe de votre foyer. Cherchez à vous former en vue de cette tâche, et Dieu sera prêt à vous bénir dans tous vos efforts. Et quand viendra le moment proche de rendre compte de votre administration, vous entendrez cette parole: "C'est bien, bon et fidèle serviteur." CSAD 41 3 Impossible d'ignorer les droits de votre mari et de vos enfants, que vous ayez un, trois ou cinq talents. Dieu vous a confié une oeuvre. Par leur coupable négligence dans l'accomplissement de cette mission au foyer, les parents manquent à l'idéal biblique. Mais Dieu ne confiera pas le soin des âmes à ceux qui abandonnent leur compagnon et leurs enfants, car ils se sont révélés infidèles à leurs responsabilités sacrées. Dieu ne leur confiera pas les richesses éternelles... CSAD 42 4 L'oeuvre d'une mère chrétienne commence dans le cercle familial pour le rendre aussi agréable que possible à son mari et à ses enfants. Elle doit éduquer fidèlement ces êtres chers... CSAD 42 1 La mère, un agent de Dieu -- Les gronderies et l'agitation n'apportent que tristesse et découragement dans la vie de famille. Les mères sont loin de mesurer leurs responsabilités et leur privilège. Elles ne semblent pas comprendre qu'elles peuvent être des missionnaires au niveau le plus élevé, en aidant leurs enfants à former un caractère équilibré. La mère est l'agent de Dieu chargé d'évangéliser sa famille. Elle doit donner l'exemple de la religion selon la Bible, en montrant comment l'influence de celleci doit nous guider dans les devoirs et les plaisirs de chaque jour, en apprenant à ses enfants que c'est par la grâce seule qu'ils peuvent être sauvés au moyen de la foi qui est un don de Dieu. Son enseignement permanent au sujet du Christ, de ce qu'il est pour nous, de son amour, de sa bonté et de sa grâce révélée dans le grand plan du salut, fera une sainte impression sur le coeur. -- Foyer chrétien, 226, 227; Lettre 28, 1890. CSAD 42 2 À la femme d'un incroyant -- Beaucoup de personnes nous écrivent pour nous demander conseil. Une mère nous parle de son mari incroyant qui enseigne à ses enfants à lui manquer de respect. Elle nous dit son angoisse à leur sujet, et ne sait que faire. Très désireuse de s'investir dans la cause de Dieu, elle me demande si elle ne devrait pas quitter sa famille, puisqu'elle est sûre de ne plus lui être utile. CSAD 42 3 Je répondrai: Ma soeur, comment pourriez-vous laisser votre mari et vos enfants, et être en accord avec le Seigneur? Je ne peux vous croire capable d'une telle pensée. Les épreuves que vous avez endurées, suite au manque de respect envers vous, sont pénibles et ont pu blesser votre coeur. Mais je suis sûre qu'il est de votre devoir de prendre soin de vos propres enfants. C'est le champ de travail qui vous est confié, et si le sol vous semble rocailleux et ingrat, vous avez à vos côtés un compagnon qui peut vous aider à accomplir votre tâche sans broncher, consciencieusement, quelle que soient les causes de découragement. Jésus est votre aide. Il est venu ici-bas pour sauver les âmes en péril, et il vous associe à son oeuvre. CSAD 43 1 Les épreuves du foyer confiées à Jésus seul -- N'esquivez pas vos responsabilités, soyez chaque jour un missionnaire dans votre foyer, non seulement en instruisant vos enfants dès leur plus jeune âge, mais aussi en les formant. Maintenez une solide et ferme emprise sur eux. Ne vous contentez pas de leur dire ce qu'ils doivent faire, mais dans toute la mesure de vos moyens, préparez-leur un cadre de vie favorable et semez votre précieuse semence avec l'amour et l'esprit de Jésus. Même si Satan utilise le père de vos enfants pour neutraliser votre action, ne vous découragez pas et ne renoncez pas à la lutte. Faites ce que vous avez à faire. Traitez toujours et en toutes circonstances votre mari avec bonté, et liez vos enfants à votre coeur avec des cordages d'amour. Vous remplirez ainsi votre mission. CSAD 43 2 Confiez à Jésus seul les soucis de votre foyer. "Elle est venue chez les siens et les siens ne l'ont point reçue. Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Jean 1:11-13. CSAD 44 1 Valeur d'une vie conforme à celle du Christ -- La grâce ne nous vient pas par héritage. Un mauvais père peut avoir un fils pieux comme un débauché un fils chrétien. Que les mères assument les fardeaux rendus deux fois plus lourds par l'attitude du chef de famille. Si vous laissez votre lumière briller au foyer où Satan s'efforce de gagner vos enfants, votre oeuvre sera facilitée. L'adversaire aura-t-il le dessus? Que l'esprit missionnaire vienne à votre secours et vous pousse à dire: Certainement non! Même si mes enfants ont un père impie, ils sont rachetés par le sang du Christ. Je suis leur mère, et je désire chercher le Seigneur avec foi et humilité afin que non seulement il sauve mes enfants, mais qu'il amène aussi leur père à la repentance. Ne cherchez pas à attirer la compassion de votre mari et de vos enfants, mais vivez simplement la vie du Christ. Par vos paroles et votre attitude faite de douceur, de patience, de bonne humeur, montrez le chemin du ciel. Soyez un témoin du Christ en illustrant la puissance de l'espérance chrétienne qui pénètre au-delà du voile. Montrez que cette ancre vous maintient en toutes circonstances, et rendez votre foyer agréable et joyeux. Il vous faut compter sur Jésus à tout moment en cherchant auprès de lui la force. Il vous accordera ce que vous demandez. Vous le trouverez si vous le cherchez de tout votre coeur. CSAD 44 2 Missionnaire au foyer -- Dieu ne soustrait pas les mères à leur devoir missionnaire au foyer pour livrer leurs enfants à des influences corruptrices et néfastes. Les enfants n'ont-ils pas besoin qu'on travaille pour eux? Délaisserez-vous ce terrain familial pour un plus vaste? Que la mère exerce dans cette tâche les compétences que le Seigneur lui a données. Si elle a complètement échoué jusqu'alors, c'est peut-être par manque de foi ou pour n'avoir pas présenté et vécu la vérité telle qu'elle est en Jésus. Malgré les années d'échec apparent, qu'elle essaie à nouveau d'autres méthodes, sous la conduite de Dieu. Réclamez-vous à genoux de ses promesses. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera accordée." Jacques 1:5, 6. CSAD 45 1 La bonne humeur vaut mieux que les plaintes -- Pensez-vous que votre sort soit trop pénible et avez-vous cédé aux plaintes et aux murmures? Comme cela ne vous a été d'aucun secours, essayez autre chose. Parlez avec bonté, soyez joyeuse. Vous qui avez Jésus pour soutien, faites entendre des chants de louange. Lorsque vous êtes tentée et offensée, ne répondez pas. Œuvrez pour vos enfants tant que tous ne sont pas gagnés au Christ. Semez profondément dans leur coeur la semence vivante. Choisissez avec soin vos paroles et considérez-vous comme un missionnaire de Dieu chargé d'illuminer votre foyer. CSAD 45 2 Je le répète, il n'est pas dans le plan du Seigneur d'appeler une mère loin de son mari et de ses enfants pour accomplir une tâche estimée par elle plus importante. Faites ce qui se présente à vous dans l'immédiat. CSAD 45 3 En poste au foyer -- Je suis peinée de recevoir des lettres de mères de famille me demandant: Dois-je quitter mes enfants pour m'engager dans une oeuvre missionnaire? Je vous réponds dans la crainte et l'amour de Dieu: Soyez un missionnaire dans votre foyer. Étudiez dans la Bible les différents moyens d'oeuvrer avec succès auprès des vôtres, car ce sont des pécheurs, et ils ont besoin du salut. Ne renoncez pas à votre devoir à cause de ces difficultés. Il y a aujourd'hui de nombreux témoins qui sont éprouvés et qui se confient en Dieu au milieu des insultes et des tourments. Blessés par de cruelles accusations, leur part dans cette vie semble être de souffrir. Ils ne trouvent de consolation qu'en Jésus, source de leur force. Ce sont là de vrais missionnaires, les nobles du Christ dont les noms sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau. CSAD 46 1 Souvenez-vous: Jésus connaît chacune de vos tristesses et de vos peines. Il ne vous laissera pas sombrer, car ses bras vous entourent. Vous pouvez être une lumière autour de vous en faisant preuve de patience et de douceur. Telle est donc, ma soeur, la réponse à vos questions. -- Manuscrit 9, 1868. CSAD 46 2 Assurance dans les promesses divines -- Il est essentiel pour vous de placer votre confiance en Dieu. Je regrette que vous trouviez si peu d'encouragements sur le plan religieux là où vous habitez. Bien des personnes ont pour vous des paroles de sympathie qui n'apportent pas à votre âme affamée le réconfort et le baume dont elle a besoin. N'oubliez jamais que votre Sauveur vit et règne, et emparez-vous avec force des promesses divines. Il y a peu de maîtres pour enseigner la foi chrétienne. CSAD 46 3 Il se peut que vous ayez presque cédé au découragement ou à la tentation de délaisser vos devoirs religieux, de fuir une vie chrétienne faite de renoncement. Peut-être vous êtes-vous laissée gouverner par les principes et les sentiments du monde, ou encore avez-vous négligé de prier ou de confesser le Christ. Dans ce cas, arrêtez-vous, et souvenez-vous des paroles de Jésus: "Vous êtes mes témoins." Même si votre lumière a vacillé, il n'est pas trop tard, Dieu merci, pour reconnaître les droits du Seigneur sur vous. CSAD 47 1 Confiance dans les mérites du Chist -- Vous lui appartenez par droit de création et de rédemption. Il vous a racheté au prix infini de son sang. Il se peut que votre assurance céleste manque parfois de vigueur, mais vous savez cependant en qui avoir confiance. Votre espérance ne réside que dans les mérites du Christ. Vous pouvez acquérir une expérience vivante des choses de Dieu. Si vous regardez à Jésus par la foi en vous appuyant sur ses mérites et sur son amour, les doutes s'évanouiront comme la rosée du matin lorsque le soleil paraît. CSAD 47 2 Ferme abandon au Christ -- Abandonnez-vous à Dieu pleinement et totalement, sans plus attendre. Profitez au maximum et dès maintenant du temps de grâce, quelle que soit sa durée. Le Christ vous acceptera dès que vous vous serez placé sans réserve entre ses mains. Ne dissimulez en aucune façon votre choix de la vérité malgré les inconvénients qui peuvent en résulter... CSAD 47 3 N'acceptez jamais, en aucun cas et même en apparence, de quitter le chemin tracé par le Seigneur à ses rachetés. Soyez ferme et inébranlable dans votre engagement envers Dieu. CSAD 47 4 Le sabbat en compagnie des anges -- Je vous exhorte à remplir vos devoirs de chrétienne. Même si vous êtes seule, sur une centaine de kilomètres à la ronde, à observer le sabbat, le ciel entier se tient à vos côtés. Le Christ, votre Sauveur, et les anges vous entourent. Si vous invoquez Dieu chaque fois que vous avez besoin de lui, il vous assistera. Mettez la vérité en pratique au foyer. "Vous êtes mes témoins", dit le Seigneur. CSAD 48 1 Le témoignage d'une mère chrétienne -- Je ne puis vous écrire autre chose: Aimez-vous le père de vos enfants? Menez en toutes circonstances la vie d'une chrétienne. Si vous aviez agi ainsi, Dieu aurait oeuvré en votre faveur. Mais comment peut-il le faire quand vous cherchez à vous plaire à vous-même et que vous déplaisez à votre Père céleste? CSAD 48 2 Ma chère soeur, puisse le Seigneur vous aider, quand vous êtes en proie à la tentation, à choisir sans attendre la bonne voie. Qu'il vous aide aussi à offrir à votre mari et à vos enfants le témoignage d'une vie chrétienne authentique, d'un amour pour Dieu et pour Jésus votre Sauveur. "Et que ta force dure autant que tes jours." Deutéronome 33:25. -- Lettre 76, 1896. CSAD 48 3 Amener à Dieu un conjoint non croyant -- Ma soeur, notre Sauveur offre son secours à tout moment. Ne manquez pas de confiance en lui. Confiez-lui vos problèmes au lieu d'en faire part aux êtres humains en pensant trouver auprès d'eux du réconfort dans le découragement. Vous serez parfois déçue, alors que Jésus ne déçoit jamais celui qui recherche son aide. CSAD 48 4 Vous arrive-t-il de commettre des erreurs? Allez à Jésus, demandez-lui son pardon, et croyez qu'il vous l'accorde. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner." 1 Jean 1:9. Demandez au Seigneur le pardon de vos erreurs, puis réjouissez-vous en lui. Il ne vous servirait à rien de continuer à vous lamenter sur vos fautes. Dites: J'abandonne à toi seul mon âme sans secours. Je ne veux pas m'inquiéter, car tu as dit: "Demandez, et vous recevrez." Croyez-le. Croyez que votre Sauveur est plein de tendre compassion et d'amour. Ne vous laissez pas troubler par des peccadilles. Dieu peut nous laisser commettre de petites erreurs, afin de nous en éviter de plus graves. CSAD 49 1 Ne pas discuter avec Satan -- Faites votre part en vous aidant vous-même, comme doivent le faire tous ceux qui souhaitent être bénis. Croyez au secours du Christ, et n'exprimez aucun doute. Quand l'ennemi prétend que vous êtes abandonnée du Seigneur, dites-lui que vous n'en croyez rien. Jésus ne déclare-t-il pas: "Je ne suis pas venu appeler des justes à la repentance, mais des pécheurs"? CSAD 49 2 Le Christ nous dit: "Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi." Jean 6:37. Alors, ma soeur, repoussez l'ennemi, et dites-lui que vous ne voulez pas déshonorer Dieu en doutant de sa miséricorde, de sa bonté et de son amour. Ne discutez pas avec Satan, car il dispose de grands moyens de séduction. Si, à l'heure de la tentation, Adam et Ève s'étaient répété les paroles de Dieu en déclarant: Le Seigneur l'a déclaré; je le crois et je ne douterai pas de lui, ils n'auraient pas été vaincus. CSAD 49 3 Mieux vaut chanter que gémir -- Au lieu de vous lamenter sur vos faiblesses et de parler de vos doutes, comme vous avez coutume de le faire, mettez-vous à chanter. Parlez de la miséricorde et de l'amour de Dieu. À tous ceux qui ploient sous un lourd fardeau, le Christ adresse cet appel: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. Telle est la leçon que le Christ désire vous enseigner, et en l'acceptant, vous trouverez du repos. CSAD 50 1 Des paroles aimables -- Gardez le silence devant les propos décourageants, ou répondez par des paroles aimables. Êtes-vous sur le point de rétorquer durement? Ne le faites pas, mais pensez plutôt: Je ne veux pas décevoir mon Sauveur. Tout chrétien, homme ou femme, est un gentleman. Une croyante a toujours sur les lèvres des paroles de bonté. Elle ne parle pas à la légère. Prononcer des paroles aimables quand vous êtes irritée apportera du soleil dans votre coeur et rendra votre chemin plus facile. Une élève que l'on interrrogeait déclara: Les gens doux sont ceux qui répondent gentiment à des questions brusques. Le Christ dit: "Heureux les doux, car ils hériteront la terre." Disposés à se laisser enseigner, ils seront préparés pour le royaume céleste. CSAD 50 2 Mon mari, dites-vous, n'a pas encore accepté la vérité. Montrez-lui quel avantage il y a à prendre le Christ au mot. Vous pouvez le gagner au Sauveur par votre patience, votre clémence et votre douceur. CSAD 50 3 La vie n'est pas un roman -- Il vous est possible, par la grâce divine, d'obtenir de précieuses victoires. Ne considérez pas la vie comme un roman, mais comme une réalité. Vous devez collaborer avec Dieu pour former un caractère qu'il approuvera. "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement." Dieu merci, le texte ne s'arrête pas là: "Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire, selon son dessein bienveillant." Philippiens 2:12, 13 (V. à la Colombe). CSAD 51 1 Vous avez à collaborer avec Dieu à votre salut, avec le désir de réaliser sa volonté. Pourquoi donc perdre votre temps et vos forces à murmurer, à faire part de vos doutes et à accuser Dieu? Encouragez les autres à lui faire confiance, en parlant de lui avec bienveillance. Honorez Celui qui "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. CSAD 51 2 S'acquitter des devoirs du foyer -- Veillez à remplir les plus petits devoirs dans la crainte et l'amour de Dieu, fidèlement et joyeusement. Le Seigneur dit: "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Luc 16:10. Accomplissez les devoirs du foyer avec diligence, abandonnez-vous à Dieu avec confiance, et dites: Je lui ai remis la garde de mon âme et je ne la lui reprendrai pas. CSAD 51 3 Considérez la vie du Christ sur cette terre. Il n'a négligé aucun des devoirs qui se présentaient à lui, et tous ses actes portaient la marque de la perfection. Cherchez en Jésus votre aide, et il vous rendra capable de remplir vos devoirs quotidiens avec la grâce et la dignité de celui qui recherche la couronne éternelle... CSAD 51 4 Tout ce que Dieu attend de vous, c'est que vous viviez en accord avec votre profession de foi. Montrez la véracité de la parole du Christ capable de préserver du péché les humains. Conformez votre vie à la sienne qui est pure, belle et sainte. Obéissez à ses commandements, il en résultera pour vous une piété réelle. CSAD 52 1 Une vie seulement -- Ne vous appesantissez pas sur les difficultés de la vie chrétienne en parlant de vos épreuves. Ce faisant, vous aurez toujours plus tendance à vous plaindre de Dieu. Parlez de l'amour du Christ en le laissant remplir votre coeur et votre vie. Soyez reconnaissante au Seigneur de vous garder en vie et de vous préparer à entrer dans le royaume céleste où il n'y a ni péché ni tristesse. Vous ne disposez que d'une vie pour développer un caractère chrétien. Si vous révélez la grâce de Dieu, si des paroles de douceur sont toujours sur vos lèvres et que vous remerciez constamment le Seigneur pour ses bontés, vous vous préparez à le louer dans le ciel. -- Lettre 72, 1903. CSAD 52 2 Une nourriture simple et appétissante -- Lors de votre visite, nous avons beaucoup apprécié le repas copieux préparé à notre intention. Mais il vous faut apprendre à préparer des plats nourrissants d'une manière plus simple. Respectez les souhaits de votre mari concernant cette préparation. Vous pouvez réaliser des plats sains et appétissants, mais très simples, évitant ainsi que vos délicats nerfs cérébraux soient affaiblis et paralysés, ce qui vous rend nerveuse et facilement irritable... CSAD 52 3 Ma chère soeur, vous avez la responsabilité du foyer. Tenez les rênes d'une main égale et avisée, sans permettre aux autres membres de la famille de se relâcher dans l'amour et le respect qui vous sont dus. Attachez-les à votre coeur par les doux cordages de l'amour, ce qui n'est posssible qu'en vivant près de Jésus. Sa contemplation vous transformera à son image et vous échapperez à la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Dieu vous aime comme il aime votre mari. Il cherche à l'attirer à lui et désire détacher son attention des seules préoccupations terrestres pour les diriger vers les richesses éternelles. -- Lettre 145, 1900. ------------------------Chapitre 6 -- Conseils à Walter et à Laura CSAD 57 1 Le mariage: un lien indissoluble -- 9 janvier 1888. J'ai eu une entrevue avec frère C. Sur sa demande pressante, je l'accompagnai à St Helena pour avoir un entretien avec sa femme... CSAD 57 2 11 janvier 1888. J'ai longuement parlé avec soeur C. en lui expliquant qu'aucun des deux conjoints n'a le droit de rompre les liens du mariage, sauf en cas d'adultère. Nous nous sommes longuement entretenus de cette question. -- Manuscrit 22, 1888. CSAD 57 3 La valeur d'un engagement -- 8 juin 1888 (lettre adressée à Laura). J'ai plusieurs choses à vous dire. Pourquoi ne pas regarder les choses en face? Vous avez tous deux promis de vous aimer jusqu'à la mort, et ce serment a été enregistré dans les livres du ciel. Pourquoi l'oublier? Prenez-vous vos voeux tellement à la légère? Êtes-vous prête à renoncer à votre honneur, à votre promesse et à votre devoir? Si de mauvaises pensées vous viennent à l'esprit, si vous avez reçu de mauvais conseils vous suggérant de rompre, est-ce une raison suffisante pour renier si vite votre promesse? Un engagement, n'est-ce donc rien? Vos caprices passent-ils avant tout? CSAD 58 1 Même si vous dites ne pas aimer votre mari, est-ce une raison pour ne pas essayer de le faire? Cette vie est-elle si longue et de si peu de valeur que vous vouliez choisir votre propre voie et vous écarter de la loi de Dieu? Je ne vois pour vous aucune raison de divorcer. Même si votre mari vous a dupé votre promesse demeure. S'il vous a parlé, comme il le prétend, niant vous avoir trompée, et que vous l'ayez épousé quand même, comment pourriez-vous obtenir le divorce? Je souhaite que vous continuiez dans cette voie comme je vous l'ai conseillé, et je ne puis rien vous dire d'autre. CSAD 58 2 Une déficience physique ne justifie pas un divorce -- Mon coeur souffre de constater avec quelle légèreté l'on considère les voeux du mariage. L'heure du jugement approche, et je vous demande de considérer sérieusement et en toute honnêteté votre position. CSAD 58 3 Peut-être, en y regardant de plus près, éprouvez-vous de l'aversion pour les manières de votre mari. Bien des personnes réagissent ainsi une fois passée la nouveauté du mariage. Pourtant, en vous engageant devant Dieu et devant les saints anges, vous saviez que vous n'étiez parfaits ni l'un ni l'autre, et ce n'est pas une excuse pour rompre votre engagement. Il faut vous exercer, dans votre esprit et votre coeur, à vous supporter mutuellement, à être bons l'un envers l'autre, sans donner prise à la méfiance et à l'aversion. CSAD 59 1 Redonner vie à un amour mort -- Ma soeur, je vous aime et ne souhaite pas vous voir prendre le risque de ruiner votre bonheur et celui de votre mari. Ceux qui vous ont conseillé dans cette voie (du divorce) feraient mieux de sonder leur propre coeur. Si vous le voulez vraiment, avancez résolument dans la crainte de Dieu, et l'amour que vous croyez mort ressuscitera. À moins que vous ne misiez sur les tendances les plus mauvaises du coeur humain, l'amour croîtra jour après jour et finira par chasser toute amertume et toute déception. CSAD 59 2 Vous éprouvez de bons sentiments à l'égard de votre mari, car il est votre mari et il vous aime de tout son coeur. Votre amour lui serait précieux pour éclairer et inspirer sa vie. Il l'appréciera, et cet amour aura sur lui une influence transformatrice et ennoblissante. Il se peut que vous conserviez encore des idées fantaisistes et des caprices, et que votre mari doive vous supporter humblement et patiemment. Mais il y a en vous de nobles traits de caractère qui vous aideront, s'ils ne sont pas négligés ni réprimés. CSAD 59 3 Besoin de patience -- Vous ne pouvez, je vous le dis, rompre les voeux du mariage sans vous rendre coupable devant Dieu. Liez vos intérêts à ceux de votre mari; aimez-le et supportez-le en travaillant avec lui. Éloignez les mauvais conseillers. La question ne concerne que vous, votre mari et votre Dieu. C'est l'orgueil qui vous empêche de discerner ce qui est juste concernant la fidélité à votre époux. Regretterez-vous d'être restée attachée à vos voeux dans la droiture de votre coeur, lorsque vous serez revêtue des vêtements de la justice du Christ? CSAD 60 1 La perfection en Christ seul -- Le temps qui nous reste sur la terre est court. C'est une époque où l'immoralité dans le mariage cause la ruine de dizaines et de milliers de personnes. Alors même que vous avez une croix à porter, je vous en supplie pour l'amour du Christ, ne vous écartez pas de l'équité et de la justice, regardant non pas à la perfection de l'un ou de l'autre, mais à Jésus qui est le chef et le consommateur de la foi. CSAD 60 2 Efforcez-vous de poursuivre la course chrétienne avec patience, gardant en vue la couronne de vie, et cherchant à connaître la volonté de Dieu et à lui donner la première place dans vos affections. CSAD 60 3 Une fois convaincue du bon chemin, vous agirez, je le sais, avec détermination, non comme un enfant et en suivant vos sentiments, mais selon vos convictions. Donnez-vous vous-même à Dieu sans réserve, âme, corps et esprit. Allez travailler pour sa cause en faisant le bien, et le Seigneur vous bénira. Au lieu de vous centrer sur votre propre personne, pensez au salut des autres et à la vie d'abnégation et de sacrifice de Jésus. Détournez votre attention de vous-même et fixez-la sur lui, sur sa vie et son caractère. -- Lettre 57, 1888. CSAD 60 4 Accepter la réalité -- 29 août 1888 (adressée à Walter). Je ne vois pas ce que vous pouvez faire d'autre, sinon renoncer à votre femme. Si elle est décidée à ne pas vivre à vos côtés, vouloir la garder quand même serait pour tous deux une source de malheur. Et si elle a fermement pris sa décision, il ne vous reste plus qu'à porter votre croix, et à vous montrer un homme... CSAD 60 5 Laissez de côté cette question; allez à votre travail et acquittez-vous de vos devoirs, sans vous occuper de quoi que ce soit d'autre, en renonçant à vous-même dans un esprit de sacrifice. C'est ce qui fera votre force. Jésus notre Rédempteur se présente devant les hommes pour leur dire: Je vous aime et je veux vous rendre heureux. Présentant ses mains et ses pieds, il déclare: J'ai souffert pour toi; j'ai subi les blessures qui t'étaient destinées. Je porterai tes fardeaux et te protégerai. Prends-moi pour garant, et tu recevras la grande récompense de la vie éternelle. CSAD 61 1 Ce n'est pas le moment de s'apitoyer sur soi-même -- Je vous le dis: placez votre confiance en Dieu. Ce problème avec votre femme vous a accaparé et désorienté. Désormais, au nom de Jésus, laissez de côté ce problème, et remettez-le au Seigneur. Que votre expérience vous rende humble. Le Christ est aux côtés de celui qui est faible, tenté et abandonné pour lui apporter la compassion divine et le repos dont son esprit a besoin. Renoncez à Laura, et fixez vos affections sur Dieu. Il vous secourra. Le temps est trop court pour que vous vous arrêtiez à vous apitoyer sur vous-même. Allez travailler pour le Maître. Acquittez-vous du mieux possible de votre devoir, sans céder au découragement. CSAD 61 2 Marchez humblement avec Dieu et recherchez sa communion. Dans votre déception, ne vous centrez pas sur vous-même pour ne penser qu'à vous et ne parler que de vous... Vivez pour le Seigneur. Soyez bon, aimable. Que cette déception ne cause pas votre perte. Débarrassez-vous de votre mélancolie. Dieu vous assistera si vous lui êtes fidèle. Ne l'oubliez pas: ses yeux sont sur vous, sondant les profondeurs de votre âme... CSAD 61 3 Puisse le Seigneur vous fortifier, vous bénir et vous aider à faire de votre mieux. Détournez-vous des choses et des idoles terrestres, et adorez le Seigneur votre Dieu, pour le servir de tout votre coeur et de toute votre âme. Alors vous lui serez entièrement consacré. -- Lettre 40, 1888. CSAD 62 1 Mépris de la lumière -- J'espérais vous rencontrer [Laura] et m'entretenir avec vous. Je crains beaucoup que vous ne fassiez peu de cas de la lumière que le Seigneur s'est plu à vous communiquer par moi. Le Seigneur, je le sais, a pour vous un tendre amour plein de compassion. J'espère que vous ne céderez pas à la tentation de poursuivre un chemin qui vous sépare de Dieu. Beaucoup de ceux qui sont disposés à donner leur avis et troublent les esprits par leurs conseils n'ont pas eux-mêmes pris Dieu pour conseiller. Aussi, tout ce qu'ils pourront dire ne fera qu'embrouiller une situation déjà très pénible. CSAD 62 2 Ma soeur, vos dispositions et votre nature me font craindre pour votre âme; vous ne choisissez pas pour compagnons des personnes discrètes, sages et humbles de coeur, qui aiment Dieu et gardent ses commandements. CSAD 62 3 La bataille de Satan pour les âmes -- Nous lisons que Satan est descendu animé d'une grande colère pour séduire l'esprit et le coeur de tous ceux qui écoutent ses suggestions. Vous connaissez l'amour de Dieu et la paix du Christ. L'adversaire est à l'oeuvre, engageant une partie dont votre âme est l'enjeu. Vaincra-t-il et parviendra-t-il à ses fins? À Dieu ne plaise! CSAD 62 4 Le Seigneur vous a donné la lumière, mais vous ne l'avez pas suivie. Êtes-vous satisfaite de continuer à suivre un chemin qui n'est pas le meilleur? Je suis certaine que Satan essaie de vous gagner à lui. Réussira-t-il? Choisirez-vous de suivre votre propre voie au lieu de celle du Seigneur? Vous placerez-vous sur le terrain de l'ennemi? CSAD 63 1 Fuir l'apparence même du mal -- Gardez-vous de l'apparence même du mal, selon l'exhortation de l'apôtre inspiré. L'avez-vous fait? Etant donné votre tempérament, cela vous est très difficile à vous qui allez de lieu en lieu pour faire de la représentation évangélique. Ma soeur, pensez-vous agir en toute honnêteté? Votre caractère n'est-il pas développé de façon unilatérale? Ne présente-t-il pas des traits prédominants indésirables qui vous priveront de la vie éternelle? Le côté sentimental et émotionnel est beaucoup plus développé que celui de la raison. Ma soeur, il faudrait écarter tout ce qui contribue à renforcer la prédominance de cette tendance. Gardez pure et entièrement consacrée à Dieu la force motrice qui est la vôtre. Dieu vous a dotée de talents et de facultés qui doivent être sanctifiés et employés pour sa gloire. CSAD 63 2 Vous avez un passé et vous construisez votre avenir. Dans la crise qui vous affecte, l'esprit peut évoluer soit vers la grossièreté, soit vers le raffinement. Vos habitudes, vos goûts, votre conversation et votre attitude sont susceptibles de céder aux influences polluantes du monde. Vous êtes sur la pente de la perdition. Les instants si précieux et si solennels aux conséquences éternelles peuvent vous faire basculer du côté de Satan et rendre évident votre échec. Je ne voudrais pas qu'il en soit ainsi, mais je souhaiterais que vous soyez une chrétienne, une enfant de Dieu, héritière du ciel. CSAD 63 3 Importance du conseil des parents -- C'est vous qui avez fait de votre vie ce qu'elle est. Qu'en est-il de votre cas dans les registres du ciel? Recherchez par-dessus tout ce qui contribue à votre paix. Placez-vous sous des influences susceptibles de ne pas altérer ou détruire la délicate sensibilité de votre âme. Conservez celle-ci à l'abri des souillures du monde. Qu'aucune familiarité avec les jeunes gens n'entache votre vie. Vous courez le danger d'abandonner le Christ, de devenir insouciante et de ne plus écouter les conseils avisés et affectueux de vos parents. Ma soeur, êtes-vous disposée à écouter sérieusement l'avis de personnes d'expérience? Vous laisserez-vous guider par vos amis? Continuerez-vous à négliger les conseils de vos parents? Prendrez-vous en main votre situation? CSAD 64 1 Faire marche arrière -- J'espère que vous changerez de conduite, car si le Seigneur a jamais parlé par mon intermédiaire, il vous invite maintenant à revenir sur vos pas. De fortes passions vous animent et vos principes sont menacés. Vous refusez de tenir compte et de suivre le conseil que vous savez être le seul bon, sûr, clair et cohérent. Vous résoudrez-vous à faire ce qui est juste, à tenir compte du conseil que je vous ai donné au nom du Seigneur? Dieu vous a dotée de talents: est-ce pour que vous les gaspilliez inconsidérément? Des efforts mal orientés iront plus souvent dans la mauvaise direction que dans la bonne. Laisserez-vous s'écouler des années de caprices, de déception et de honte, en faisant mauvaise impression sur les autres par votre conduite au point que l'on décrie même ce que vous faites de bien. CSAD 65 2 Vous devenez acerbe et impie. Pour acquérir ce qui vous semble être la liberté, vous suivez un chemin menant finalement au pire des esclavages. Il vous faut changer de conduite et vous laisser guider par des gens d'expérience et par la sagesse des personnes que le Seigneur éclaire. Mettez votre volonté du côté de celle de Dieu. CSAD 65 1 Une tache sur l'âme -- Mais si vous êtes décidée à n'écouter d'autres suggestions que les vôtres, et à résoudre vos problèmes par vous-même, alors soyez-en sûre, vous moissonnerez ce que vous aurez semé. Vous quitterez complètement le droit chemin, à moins que, blessée, meurtrie et diminuée spirituellement, vous vous tourniez vers le Seigneur dans l'humilité et la repentance, en confessant vos péchés. Vous serez fatiguée de lutter en vain. CSAD 65 2 Êtes-vous sûre de suivre le bon chemin? Il n'en est rien, je le sais, mais l'orgueil s'est emparé de votre âme. Vous êtes trop légère et trop insouciante pour accepter un conseil. Souvenez-vous que chaque acte et chaque comportement peuvent soit élever, soit abaisser le niveau moral. Votre âme est marquée d'une tache. -- Lettre 47, 1889. CSAD 65 3 Comme l'argile dans les mains de Jésus -- Je vous en conjure, Laura, recherchez la sagesse auprès de Dieu. Votre moi est la chose la plus difficile que vous ayez à maîtriser. Vous avez beaucoup de mal à gérer vos problèmes quotidiens, vos émotions, votre tempérament capricieux et impulsif; et ces tendances capricieuses vous dominent et vous assombrissent. Il ne vous reste plus qu'à remettre sans réserve entre les mains de Jésus toutes vos expériences, vos tentations, vos soucis et vos réactions, et à laisser le Seigneur vous modeler comme l'argile entre les mains du potier. Vous ne vous appartenez pas -- d'où la nécessité de placer votre moi rebelle entre les mains de Celui qui peut vous diriger. Alors votre âme jouira de ces biens précieux que sont le repos et la paix. Abandonnez-vous dans la soumission aux mains de Dieu. CSAD 66 1 La photographie du caractère -- Rappelez-vous que votre caractère est photographié par le grand artiste dans les livres célestes, aussi exactement que le visage est reproduit sur la plaque du photographe. Que disent les registres du ciel à votre sujet? Conformez-vous votre caractère au modèle de Jésus-Christ? Avez-vous lavé et blanchi votre robe dans le sang de l'Agneau? "Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre." Apocalypse 22:12. CSAD 66 2 Changer avant qu'il ne soit trop tard -- Laura, il n'est pas trop tard pour corriger vos erreurs ou affermir votre vocation et votre élection. Entreprenez d'ajouter à votre foi la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience et toutes les grâces chrétiennes. Quand tout disparaîtra au grand jour de la destruction, seul subsistera l'or d'un caractère sanctifié. Un tel caractère ne s'altère pas et résistera à l'épreuve du feu au dernier jour. Ma chère enfant, souvenez-vous que "Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal." Ecclésiaste 12:14. CSAD 66 3 La vérité se révèle à ceux qui marchent dans la lumière du Christ, soleil de justice. La vérité sanctifie. Partout règne le vice, caressé et exalté, tandis que la vraie bonté, l'équité, la justice sont foulées aux pieds. Nombreux sont ceux qui répandent autour d'eux une influence funeste. Laura, que faites-vous? En refusant les conseils, avez-vous cultivé un caractère chrétien solide, ou avez-vous choisi de suivre votre propre voie, celle de l'agitation et des soucis? CSAD 67 1 Un choix déterminant -- Pourquoi ne pas prêter attention aux conseils de vos parents? Vous marchez vers une ruine certaine. Ferez-vous demi-tour pendant qu'il en est temps? Chercherez-vous le Seigneur dont la voix miséricordieuse vous appelle, ou continuerez-vous à suivre votre propre voie? Le Seigneur a pitié de vous. Renoncerez-vous à votre égarement? Puisse le Seigneur vous aider à lui appartenir entièrement! -- Lettre 51, 1899. CSAD 67 2 N'écouter que son propre conseil et sa volonté -- Chère soeur Laura, j'ai cru devoir vous écrire au nom de l'intérêt que je porte à votre âme, persuadée que vous marchez depuis longtemps sur le chemin de la perdition. Vous n'avez acquis aucune force pour vaincre vos défauts de caractère et vous avez poursuivi une voie contraire à l'esprit chrétien. Si vous aviez écouté mon conseil, donné au nom du Seigneur, vous seriez spirituellement beaucoup plus avancée. Tous mes conseils ont été tenus pour nuls, et il m'est apparu inutile de chercher à vous aider. J'en sortirais meurtrie et cela ne vous servirait de rien. À moins que je ne sois de votre avis en ce qui concerne votre mariage avec Walter, et je ne le serai jamais, car vous suivez une mauvaise voie que le Seigneur désapprouve. Si vous vous étiez bien conduite, vous n'auriez pas souffert autant. CSAD 67 3 Votre attitude depuis la rupture avec Walter ne vous a pas grandie aux yeux de ceux qui ont dans le coeur l'amour de Dieu. Vous avez toujours aimé la compagnie des jeunes gens et attiré leur attention. Cela vous a porté préjudice. Aucun conseil à ce sujet ne vous a été profitable, suscitant plutôt votre ressentiment. Songez-vous au regard porté par les anges du ciel sur ce chemin que vous suivez obstinément en n'en faisant qu'à votre tête, et en n'écoutant que votre volonté rebelle? CSAD 68 1 Ce que reflète le miroir divin -- À quoi vous sert-il, Laura, d'avoir tenu à vos propres idées sans tenir compte de ce qui est juste et droit? Pouvez-vous vous permettre de vivre ainsi durant ce court temps de grâce? Si vous aviez accepté de vivre aux côtés de Walter, vous n'auriez pas été plus malheureuse que vous l'êtes. Vous faites primer votre propre volonté; mais est-ce celle de Dieu? Je voudrais que vous puissiez vous voir comme Dieu vous voit. Vous l'avez aimé un jour, mais vous avez perdu votre premier amour. Vous n'aimez ni Dieu ni les choses saintes. Vous n'êtes pas pour les autres une odeur de vie donnant la vie, mais une odeur de mort donnant la mort. Au lieu de croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, vous vous éloignez de plus en plus de lui. CSAD 68 2 Froideur et déclin spirituel -- Si vous aviez suivi le droit chemin, vous n'auriez pas connu ce déclin spirituel. La Bible a perdu pour vous de sa valeur. Vous la lisez peu et par devoir, mais non par souci d'entendre la voix de Dieu dans sa Parole. La prière vous retient parfois, mais comme une pure formalité. Vous ne présentez pas au Seigneur vos problèmes, en le suppliant humblement de vous faire connaître ses voies et sa volonté. Nous ne pouvons approuver votre manière d'agir qui n'est un exemple pour personne. CSAD 69 1 Au lieu d'augmenter la distance qui vous sépare du monde, vous la réduisez jusqu'à la faire disparaître. Le Seigneur doit-il dire aujourd'hui: Coupe l'arbre; pourquoi occupe-t-il le terrain inutilement? Vous n'auriez alors point part à la première résurrection. Votre conversation n'est ni distinguée ni choisie. Comment peut-on voir en vous une chrétienne en entendant vos propos relâchés et insouciants, et en voyant vos fréquentations de ces dernières années? Vous et votre soeur êtes en train de vous égarer chaque jour davantage, et il vous sera bien difficile de faire marche arrière. CSAD 69 2 Totalement insouciante et irréfléchie? -- Pouvez-vous vous permettre d'agir ainsi? Etes-vous devenue totalement insouciante et irréfléchie en ce qui concerne votre âme? Dieu m'a chargée de ce message pour vous: "Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve; invoquez-le, tandis qu'il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:6, 7. CSAD 69 3 Ne gardez à l'esprit qu'une seule pensée: qu'en est-il de mon âme? Si la maladie et la mort fondaient subitement sur moi, pourrais-je espérer entrer dans les demeures que Jésus est allé préparer pour ceux qu'il aime? Est-il mort pour moi en vain? Voulez-vous suivre votre route, votre volonté, et refuser de suivre le chemin du Seigneur? CSAD 69 4 Nécessité d'un retour à Dieu -- Votre coeur, Laura, s'est endurci de plus en plus. Vous avez besoin de tomber sur le Rocher pour y être brisée. Abandonnez-vous à Dieu et revenez à lui. Les rayons du soleil de justice qui ont un jour illuminé votre coeur et l'ont fait fondre, vous cherchent aujourd'hui. Ce même Jésus, qui a parlé de pardon à votre âme, s'adresse à vous en ce jour. Son sang n'a rien perdu de son efficacité et peut vous purifier de tout péché. Le même esprit qui vous a attiré à Jésus par les cordages de son amour n'attend que votre retour. Ne pensez à rien d'autre qu'à lui. Brisez votre coeur, confessez vos péchés en les abandonnant, et tournez-vous vers le Seigneur de tout votre être. Si vous décidez devant Dieu de rechercher la droiture et de renoncer à votre propre voie pour suivre la sienne, il vous rétablira dans son salut. CSAD 70 1 Une volonté affaiblie -- Quand votre coeur sera transformé par la grâce de Dieu, ce qui vous semble impossible actuellement vous apparaîtra sous un autre jour. Votre coeur s'est parfois attristé en prenant conscience de votre état de perdition et de la peine faite au Seigneur par vos mauvaises actions. En vous analysant, vous avez été stupéfaite de constater la distance qui vous sépare de votre Sauveur. En dépit de vos fréquentes bonnes résolutions, vous n'avez pas réussi à vous corriger, car vous vous êtes appuyée sur vous-même. Votre force morale est affaiblie. Vous avez de la volonté, mais elle ne s'appuie pas sur le Seigneur. Vous êtes incapable de fixer votre esprit sur sa Parole. Vous avez beaucoup parlé, mais cela n'a fait que vous enfoncer davantage. Quand vous essayez de prier, votre coeur ne ressent rien. CSAD 70 2 Le cri du pécheur -- Faites un effort acharné. Cessez de penser à vous-même, à votre projet de divorce, à Walter et à toute autre considération, pour vous préoccuper avant tout de votre âme. Criez avec force: "Conduis-moi sur le Rocher que je ne puis atteindre." Sauve-moi, Seigneur, ou je péris." ..."Crée en moi un coeur pur et renouvelle en moi un esprit bien disposé... Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur, lave-moi et je serai plus blanc que la neige." Psaumes 61:3; 51:9, 12. CSAD 71 1 De nombreuses formes d'iniquité nous entourent. Vous avez besoin d'une aide. Le Seigneur connaît toutes nos actions et même nos pensées sont devant lui comme dans un livre ouvert. Je vous adresse cet appel: Changez complètement et quittez la bannière infernale de Satan pour vous placer sous celle ensanglantée de Jésus-Christ. Êtes-vous prête à le faire, à échanger votre esprit pour celui du Christ? Lorsque votre pensée trouvera du plaisir à s'arrêter sur les choses du ciel, vous cesserez d'aimer la compagnie des jeunes gens. Dans votre âme naîtra le plus vif désir de ressembler à Jésus. En le contemplant, nous sommes transformés en la même image. Les pensées et les sentiments charnels n'auront plus de place. Vous renoncerez à la frivolité, aux conversations futiles et à une vie non sanctifiée. Ainsi, par la grâce du Christ, votre caractère atteindra le plus haut niveau de pureté et d'élévation. CSAD 71 2 Je vous confie maintenant à Dieu et à sa grâce. Mais travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. -- Lettre 14a, 1891. ------------------------Chapitre 7 -- Avertissement à la seconde belle-mère de Walter CSAD 72 1 Chère Soeur, je vois dans quel trouble vous plonge le mariage de votre fille avec Walter C. Il a eu lieu avec votre consentiment et votre fille a accepté cet homme comme mari en toute connaissance de cause. Aussi vous n'avez aucune raison de vous laisser accabler à ce sujet. Votre fille aime Walter, et il est possible que cette union soit permise par Dieu pour qu'ensemble tous deux puissent approfondir leur expérience chrétienne et développer leurs connaissances. Votre fille a pris un engagement vis-à-vis de Walter, et le rompre serait impossible et malhonnête. CSAD 72 2 Vous dites que Walter était fiancé à une jeune femme de Topeka. Je ne puis rien vous dire à ce sujet, n'ayant pas eu connaissance des motifs de cette rupture, si elle a vraiment eu lieu. Par contre, je suis bien au courant de son premier mariage avec Laura. Walter l'a bien trop aimée, car elle ne méritait pas sa considération. Il a fait tout son possible pour l'aider et a tenté de la retenir par tous les moyens. Il n'aurait pu en faire davantage. Je l'ai suppliée de renoncer au divorce en lui montrant l'inconséquence de sa conduite. Mais décidée et entêtée, elle a préféré agir à sa guise. Lorsqu'ils vivaient ensemble, elle a cherché à lui soutirer tout l'argent possible, sans pour autant lui témoigner la tendresse qu'une femme doit à son mari. CSAD 73 1 Le droit au bonheur -- Walter n'a pas répudié sa femme. C'est elle qui l'a quitté pour épouser quelqu'un d'autre. À mon avis, rien dans l'Écriture ne s'oppose à un remariage dans le Seigneur. Il a droit à l'affection d'une femme qui, étant au courant de sa déficience physique, accepte de lui témoigner de l'amour. Nous vivons à une époque où être stérile ne constitue pas la pire des conditions. Tant de femmes chargées d'une nombreuse famille n'ont pas les moyens de s'en occuper. À peine sont-elles remises de la fatigue d'une naissance qu'une autre survient. CSAD 73 2 Beaucoup de ces femmes sont mariées à des hommes qui n'ont pas les moyens d'entretenir une famille en constante augmentation. Actuellement, je les aide à nourrir, à habiller et à éduquer leurs enfants. Mais malgré leur incapacité à subvenir aux besoins de leur progéniture, les naissances se succèdent à un rythme accéléré. Le Seigneur n'approuve pas cette manière d'agir. CSAD 73 3 Pour leurs maris, ces femmes ne sont là que pour satisfaire leurs désirs charnels. Les naissances se suivent très rapidement et les responsabilités augmentent. En conséquence, les épouses et mères se voient privées de l'occasion de cultiver leur esprit, et elles n'ont pas le temps de se consacrer à une activité religieuse. Dieu n'est pas glorifié par de telles familles. Beaucoup de nos jeunes femmes employées dans les champs missionnaires se marient et deviennent mères si vite qu'on doit les relever de leurs fonctions. CSAD 74 1 Réjouissez-vous de ce que votre fille ne sera pas ainsi arrêtée dans son travail pour le Maître. Elle peut suivre son mari et l'assister dans ses déplacements. Et quand elle reste chez elle, elle peut travailler pour le Seigneur comme le ferait une célibataire. Voilà mon point de vue sur ce sujet. CSAD 74 2 J'ai confiance en Walter et je vois en lui un vrai chrétien. Ses dispositions d'esprit me sont apparues lors du problème avec sa première femme. Celle-ci, voyant le divorce tourner à son avantage, chercha à lui soutirer de l'argent, et lui-même était prêt à lui verser dix fois plus qu'elle n'était en droit d'attendre. Il a été grandement éprouvé à cause d'elle, et j'ai fait tout mon possible pour l'aider. J'ai essayé de faire comprendre à Laura quel était son devoir. CSAD 74 3 Mais vu le chemin qu'elle a pris, je ne puis imaginer qu'elle essaye de briser cette nouvelle union. Séparer un homme de sa femme est chose grave et, dans ce cas, l'Écriture ne le permet pas. Ce n'est pas lui qui l'a quittée, mais elle. Ce divorce l'a fait beaucoup souffrir. Il n'a pas envisagé un remariage avant d'avoir obtenu le divorce, et il a attendu que Laura épouse un autre homme pour se remarier de son côté. Sa nouvelle épouse, j'en suis sûre, sera pour lui une aide et réciproquement. CSAD 74 4 Le caractère de Walter est loin d'être parfait et présente des aspects discutables. Il dispose de moyens matériels et n'en tire pas le meilleur parti. Tantôt il dépense son argent sans compter, tantôt, trop économe, il serre les cordons de la bourse. Mais une bonne et pieuse épouse à ses côtés pourrait lui conseiller de ne pas agir de manière impulsive et de placer son argent dans le trésor du Seigneur. CSAD 75 1 Walter a des responsabilités, et si les membres de sa nouvelle famille lui sont fidèles, leur influence lui permettra de devenir un sage économe des biens du Seigneur. Alors, il utilisera son argent comme si le ciel tout entier le voyait. Il fuira tout procédé malhonnête destiné à l'enrichir, et agira dans l'unique souci de la gloire de Dieu. Il se gardera de toutes les combinaisons louches et de manoeuvres déloyales, évitant tout acte contraire à la vraie piété. Il comprendra que toutes ses transactions financières relèvent du domaine de Dieu. Nous ne devons pas perdre de vue que l'économe gère les biens de son Seigneur et que sa responsabilité est sacrée. La Bible demande aux hommes de traiter toutes leurs affaires, achats et ventes, avec une conscience religieuse aussi aiguë que lorsque, dans la prière, ils réclament la force et la grâce de leur Père céleste. Le Seigneur n'a pas laissé à chacun le soin de disposer de ses biens à sa guise, d'agir sur un coup de tête, ou selon les exigences de ses amis. L'argent qu'il possède ne lui appartient pas, et ne doit pas être dépensé inutilement, car il y a du travail dans la vigne du Seigneur, et cela exige un investissement de fonds. CSAD 75 2 C'est maintenant le moment où les biens nous sont confiés; celui de rendre des comptes est encore à venir. Le Seigneur confie à ses intendants des biens à gérer sagement car tous sont appelés à porter des responsabilités, mais celles-ci sont proportionnées à leurs capacités de gestion, et nous n'avons pas à le faire pour la seule satisfaction de nos désirs égoïstes et sous la pression de nos penchants. CSAD 76 1 Parfois dans le passé, Walter C. n'a pas géré judicieusement les biens du Seigneur, et il ne s'est pas toujours demandé s'il utilisait l'argent confié d'une façon agréable à son Maître et propre à faire avancer la cause de la vérité. Il lui faut rendre compte de son administration. Son propre désir n'a pas à prévaloir dans ce domaine. Qu'il recherche la sagesse divine. Je ne voulais pas que Walter consacre un seul dollar à ce champ nécessiteux, car Dieu ne peut bénir les offrandes faites à contrecoeur. Je n'oblige personne à agir ainsi et ne souhaite forcer personne à donner, même pour l'Œuvre de Dieu. CSAD 76 2 Le Seigneur a une oeuvre à accomplir. J'y consacre tout l'argent que je peux mettre de côté, et je pourvois moi-même aux besoins de la maison et aux dépenses courantes. D'autres m'assistent joyeusement et de bon coeur dans cette tâche. Si tous faisaient leur devoir en proportion de leurs responsabilités, ils se verraient confier des biens beaucoup plus importants. CSAD 76 3 Celui qui abandonne à Dieu sa propre volonté sera récompensé pour sa fidélité et entendra la parole du Maître: "C'est bien, bon et fidèle serviteur". Mais donner sur un coup de tête n'est pas raisonnable. Le Christ possède un droit sur tous nos biens. Rien de surprenant si Walter ne se sent pas libre d'aider votre fils. Si celui-ci n'a pas tiré profit des occasions et des avantages reçus, s'il a mal employé les dons et gaspillé les talents donnés par Dieu, on peut se demander s'il saura profiter d'une seconde occasion. A-t-il appris la leçon voulue par Dieu? Bien des précieuses âmes seraient heureuses d'avoir la possibilité de recevoir une éducation chrétienne, elles profiteraient de leur jeunesse et utiliseraient chaque occasion d'étudier en vue de se rendre utile. CSAD 77 1 Je suis surprise de ce que Walter n'a pas accepté immédiatement votre demande, car vous êtes la mère de la femme qu'il aime. Peut-être a-t-il appris la prudence et prend-il à coeur les leçons du passé. Il a aidé beaucoup de personnes qu'il n'avait pas à aider. Voyez dans son refus de vous donner de l'argent une preuve de sa sincérité et un désir de ne pas chercher à acheter vos faveurs. CSAD 77 2 Walter, j'en suis sûre, fera son devoir. L'erreur qu'il a commise en donnant de l'argent à la famille de sa première femme lui a sans doute servi de leçon, et il ne désire pas renouveler cette expérience. J'espère que son refus de vous donner les moyens d'envoyer votre fils à Battle Creek ou à Union College ne vous dresssera pas contre lui. Il ne devrait pas en être ainsi. CSAD 77 3 Si votre fille aime Walter C., je ne vois rien dans la Parole de Dieu qui exige sa séparation d'avec lui. Comme vous m'avez demandé mon avis, je vous le donne en toute liberté. Si Walter vous avait donné de l'argent, cela n'aurait-il pas été perçu comme une tentative pour acheter votre faveur? Ne serait-il pas plus profitable pour votre fils d'aller travailler et de gagner de l'argent, de s'instruire, au lieu de dépendre de quelqu'un d'autre? Certaines manières d'aider nos enfants leur font plutôt du tort. Ceux qui travaillent pendant leurs études apprécient leurs avantages bien plus que ceux qui reçoivent l'aide d'une tierce personne, car ils en connaissent le prix. Nous ne devons pas surprotéger nos enfants au point d'en faire des invalides. Apprenez à votre fils à être travailleur, capable de se prendre en charge et d'aider autrui. CSAD 78 1 Dieu est le propriétaire de l'univers. Tout homme, femme et enfant, avec le temps et les talents reçus, lui appartiennent. Il leur a donné la possibilité de s'en servir à sa gloire et d'augmenter ainsi leurs facultés, leur sagesse et leur compréhension. Consacrons-nous à cet effet corps, âme et esprit; travaillons à l'avancement de sa cause sur la terre, et accomplissons sa volonté. Nous n'avons pas à agir selon notre bon plaisir ou poussé par nos impulsions. CSAD 78 2 Ma chère soeur, en même temps que je vous adresse cette lettre, j'en envoie une copie à Walter, désireuse d'être pour lui une mère. Dans ses moments de détresse, il lui en a fallu une. J'ai utilisé pour le salut des âmes le moindre centime qu'il m'a remis; puisse-t-il entendre un jour de la bouche du Seigneur ces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître." CSAD 78 3 Je suis désolée de voir que vous vous chargez d'un fardeau inutile. Ne réalisez-vous pas qu'en séparant Walter de votre fille, vous créez un double problème au lieu d'en résoudre un? Votre fille a épousé Walter, et une séparation ne se justifierait nullement. Vous n'avez absolument aucune raison de les séparer et de les empêcher de travailler ensemble en tant que mari et femme. Répandre autour de vous les bruits malveillants venus à vos oreilles causeraient votre malheur, celui de votre fille et de son mari. Laissez-les, en tant qu'enfants de Dieu, unir leurs intérêts comme l'exigent les voeux du mariage, se consacrer eux-mêmes à Dieu afin de réaliser sa volonté comme des vases d'honneur préparés pour le service du Maître. CSAD 78 4 De votre côté, conduisez-vous comme une mère loyale, à même de les conseiller avec sagesse dans toute la mesure du possible. Sachant que vous appartenez tous au Seigneur, comportez-vous l'un envers l'autre avec droiture et affection. Soyez franche et bonne, cultivez une intégrité d'âme sans faille, et vous recevrez une couronne de vie qui ne se flétrira pas. Ayez en Dieu une parfaite confiance. Il vous bénira et vous donnera paix et repos. -- Lettre 50, 1895. ------------------------Chapitre 8 -- Échec du second mariage de Walter CSAD 80 1 À la seconde Madame C. Le 16 avril 1907 -- Chère soeur C., votre lettre m'est parvenue et j'y réponds de suite. Je ne puis vous conseiller de retourner vers Walter, à moins qu'il ne se produise en lui un changement notoire. Le Seigneur n'approuve pas ses idées bien ancrées sur ce qui est dû à une femme. J'ai parlé un jour clairement à Walter de ses responsabilités envers son épouse. À mon avis, reprendre la vie commune sans amour constituerait une erreur. À moins qu'il ne renonce à ses idées, il ne pourra pas vous rendre heureuse. CSAD 81 1 Responsabilité envers les parents -- Vous avez un devoir envers votre mère. Ne vous mettez pas dans une situation où vous seriez malheureuse. Si frère C. maintient ses anciennes opinions, votre avenir ne serait pas meilleur que ne l'a été votre passé. Il ne sait pas se conduire avec une femme. Ce sujet m'attriste beaucoup, et je regrette pour Walter, mais je ne saurais vous conseiller de retourner vivre avec lui, si tel n'est pas votre désir. En vous parlant aussi franchement qu'à lui, je vous dis: il serait dangereux de vous mettre à nouveau sous son autorité. J'avais espéré un changement de sa part. CSAD 81 2 Frère C. peut placer son père dans un de nos sanatoriums où il sera l'objet de soins attentifs. Ne renouvelez pas l'expérience du passé. Une fois libérée du souci de votre mère, il vous sera possible de travailler dans l'une de nos institutions. CSAD 81 3 Le Seigneur connaît tous vos problèmes, soeur C.; cherchez en lui votre réconfort. Il ne vous abandonnera pas. Mon coeur déborde pour vous de la plus tendre compassion. Que votre âme sans défense s'accroche à Jésus-Christ. CSAD 81 4 Le sanatorium a besoin d'aide -- Vous le savez, nous n'avons jamais parlé ensemble de votre départ à Battle Creek, ni de votre vie passée avec frère C. Vous ne vous êtes jamais plainte à moi. Vous avez décidé de vous-même d'aller à Battle Creek, car cela vous a paru judicieux, et je ne vous en blâme aucunement. Puisque vous savez maintenant comment soigner les malades, votre place est dans notre sanatorium. Quand vous m'écrirez, tenez-moi au courant, s'il vous plaît, de la santé de votre mère. Que faites-vous? Nos sanatoriums ont besoin de personnes qualifiées. -- Lettre 148, 1907. ------------------------Chapitre 9 -- La séparation CSAD 85 1 Une femme sous l'emprise du démon -- Cher frère D., j'espérais que le changement qui semblait s'amorcer chez votre femme lors de la réunion de Chicago se poursuivrait, et je fus tellement reconnaissante envers notre Père céleste en entendant sa confession. En effet, j'ai cru être déchargée de ce lourd fardeau, mais en fait il n'en est rien, car je sais qu'elle n'a pas fait de progrès. CSAD 85 2 Les dangers et les difficultés que peut amener la satisfaction de ses caprices sont presque impensables pour ceux qui ne perçoivent pas l'esprit dont elle est animée. Quand bien même son mari s'efforcerait de continuer à servir Dieu fidèlement, elle sera son mauvais génie, en essayant de le détourner du droit chemin. Elle se considère comme l'idole que vous devez adorer. En fait, elle est l'instrument de Satan, cherchant à occuper la place qui revient à Dieu. Elle a suivi les désirs de son coeur inconverti au point d'être presque totalement sous le contrôle du Diable... CSAD 85 3 À moins d'un changement, ce tempérament dégradé, animé d'une volonté de fer, finira par dominer la forte volonté de son mari. Dans ce cas, Frère D. n'a pas affaire à une femme, mais à un esprit satanique acharné. Le Seigneur a en vue pour Frère D. un travail à accomplir. Mais s'il cède aux emportements de sa femme, c'est un homme perdu, et elle ne sera pas sauvée par ce sacrifice. CSAD 86 1 Une séparation, préférable à l'apostasie -- La meilleure chose à faire avec cette femme puérile, autoritaire, inflexible et indisciplinée est de la renvoyer chez sa mère, responsable de ce qu'elle est devenue. Décision douloureuse, mais seule valable si son mari ne veut pas être ruiné spirituellement et sacrifié à ses fantasmes hystériques et démoniaques. Satan contrôle entièrement son caractère et sa volonté, il se sert de ses extravagances comme d'une grêle dévastatrice qui balaie tout sur son passage. CSAD 86 2 Son époux ne peut lui être d'aucune aide; il se fait à lui-même un tort incalculable et prive Dieu des talents et des capacités reçus. Le Seigneur a placé le mari à la tête de la famille, et jusqu'à ce que Soeur D. prenne conscience de sa place et de ses devoirs d'épouse, mieux vaut pour lui couper totalement les ponts avec elle. La femme doit respect et obéissance; si elle refuse de respecter les voeux du mariage, elle s'expose à devenir de plus en plus le jouet des tentations de Satan. En acceptant de rester à ses côtés et d'user ses forces, son mari se découragera et se rendra impropre au service du Seigneur. Il n'est nullement obligé de demeurer près de celle qui ne fera que mettre son âme à la torture. Il m'a été montré qu'il a déjà perdu de sa qualité d'homme, et a été influencé et modelé par sa femme. Leur mariage a été un piège de Satan. CSAD 87 1 Priorité aux droits de Dieu -- Soeur D. est résolue à dominer ou à détruire. Il m'a été montré qu'elle s'était si complètement abandonnée aux mains de Satan que son mari craint pour sa raison. Pourtant, il commettrait la plus grande erreur de sa vie en laissant Satan le dominer par l'intermédiaire de sa femme. Je vous le dis clairement: elle est la proie des démons, et si ces mauvais esprits l'emportent sur vous, frère D., c'en est fini de votre liberté et de votre dignité d'homme. Vous serez l'esclave de ses caprices. Sa possession correspond tout à fait à celle de l'homme qui déchirait ses vêtements et qui se lacérait, quand Jésus le délivra. CSAD 87 2 Frère D. doit laisser passer la colère de Satan et ne pas se laisser ravir les privilèges de la vie chrétienne pour satisfaire à la volonté de sa femme. Si elle veut s'en aller, qu'elle parte. Quand bien même elle menacerait de s'ôter la vie, ne cédez pas à ses exigences pernicieuses. Mettrait-elle ses menaces à exécution, mieux vaudrait la voir morte que de lui permettre de détruire non seulement son âme, mais encore celle de son mari et de bien d'autres personnes. CSAD 87 3 Caractère définitif des voeux du mariage -- Frère D., la violence de votre femme vous a effrayé, mais vous devez suivre le droit chemin de la vérité, de la justice et de la sagesse, dans la crainte constante de Dieu. Satan se réjouit déjà de son succès. CSAD 87 4 Soeur D., je ne vous parlerais pas comme je le fais s'il n'y avait une autre vie étroitement liée à la vôtre, vie de quelqu'un que le Seigneur a appelé à son service. Ce mariage n'aurait jamais dû avoir lieu, mais le pas a été franchi, et le chemin de la victoire pour votre mari est dix fois plus dur que s'il ne vous avait jamais connue. Êtes-vous disposée à considérer sérieusement cette question: il dépend de vous que sa vie cesse d'être utile et devienne un échec. Votre mari n'a pas à fondre en vous son identité. L'engagement du mariage unissant les deux époux doit demeurer intact, mais votre mari a aussi fait voeu au Seigneur de l'aimer de tout son coeur et avec une entière affection. -- Lettre 34, 1890. ------------------------Chapitre 10 -- Les motifs du divorce CSAD 89 1 L'adultère, seule raison du divorce -- Une femme peut très bien être divorcée selon les lois de son pays, mais ne pas l'être aux yeux de Dieu et d'après sa loi. Aux yeux du Seigneur, seul le péché d'adultère peut délier un homme ou une femme de leur serment de mariage. Bien que les lois du pays leur aient accordé le divorce, ils sont toujours mari et femme. CSAD 89 2 J'ai vu que jusqu'à présent, Soeur Jones n'a pas le droit d'épouser un autre homme; mais si elle, ou toute autre femme, peut obtenir légalement le divorce pour cause d'adultère de la part du mari, elle est libre d'épouser qui elle veut. -- Foyer chrétien, 330, 331. CSAD 89 3 Les Juifs permettaient à un homme de répudier sa femme pour les motifs les plus futiles, et à la femme de se remarier. Cette coutume entraînait bien des misères et bien des péchés. Dans le sermon sur la montagne, Jésus déclare nettement que les liens du mariage sont indissolubles, excepté en cas d'infidélité aux voeux du mariage. Il dit: "Celui qui répudie sa femme sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et ... celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère." Matthieu 5:32. CSAD 90 1 Lorsque plus tard, les pharisiens questionnèrent Jésus au sujet de la légitimité du divorce, Jésus les renvoya à l'institution du mariage, lors de la création. Il leur dit: "C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi." Matthieu 19:8. Jésus rappela les jours bénis du jardin d'Éden où Dieu avait déclaré que "tout était bon". C'est alors que le mariage et le sabbat furent institués. Ces deux institutions jumelles étaient destinées à la gloire de Dieu et au bien de l'humanité. En unissant le couple saint et en disant: "L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair" (Genèse 2:24), le Créateur énonça la loi du mariage pour les enfants d'Adam jusqu'à la fin des temps. Ce que le Père éternel lui-même avait déclaré bon était la loi assurant la plus haute bénédiction pour l'homme et son développement. -- Heureux ceux qui, 56. CSAD 90 2 Changer de caractère -- J'ai reçu une lettre de votre mari. Je tiens à dire qu'il n'existe qu'un seul motif pour lequel un mari peut légalement se séparer de sa femme ou une femme de son mari: c'est l'adultère. S'il y a entre vous incompatibilité de caractère, ne serait-ce pas contribuer à glorifier Dieu que de changer de dispositions intérieures? CSAD 90 3 Mari et femme devraient cultiver l'affection et le respect mutuels, veiller sur leur esprit, leurs paroles et leurs actes, afin d'éviter entre eux toute cause de contrariété ou de chagrin. Chacun doit prendre soin de l'autre, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour fortifier l'affection réciproque. CSAD 91 1 Je vous demande à tous deux de rechercher le Seigneur. Dans l'amour et la tendresse, accomplissez votre devoir l'un envers l'autre. Le mari doit être travailleur, faisant de son mieux pour subvenir aux besoins de sa famille. Cela lui vaudra le respect de sa femme. -- Foyer chrétien, 331. ------------------------Chapitre 11 -- Le péché de la permissivité CSAD 95 1 Délivrance du péché et de l'impureté -- Quand la loi de Dieu est écrite dans le coeur, elle se manifeste par une vie pure et sainte. Les commandements divins ne sont pas lettre morte, mais esprit et vie, soumettant l'imagination et même les pensées à la volonté du Christ. Le coeur dans lequel ils sont écrits sera soigneusement gardé, car de lui jaillit la vie. CSAD 95 2 Tous ceux qui aiment Jésus et gardent ses commandements cherchent à éviter même les apparences du mal, non par obligation, mais par souci d'imiter un modèle sans tache, par aversion pour tout ce qui est contraire à la loi écrite dans le coeur. Conscients de leur insuffisance, ils se confieront en Dieu, car lui seul peut les garder du péché et de l'impureté. L'atmosphère qui les entoure est pure, et ils ne veulent corrompre ni leur âme ni celle des autres. Ils se plaisent à pratiquer la justice, à aimer la miséricorde et à marcher humblement avec Dieu. CSAD 96 1 Les dangers des derniers jours -- Le manque de piété authentique et de sainteté intérieure est le danger qui menace ceux qui vivent dans les derniers jours. La puissance agissante de Dieu n'a pas transformé leur caractère. Tout comme la nation juive, ils font profession de croire aux saintes vérités, mais leur échec dans la mise en pratique de cette vérité témoigne de leur ignorance des Écritures et de la puissance de Dieu. La puissance et l'influence de la loi divine s'exercent bien autour d'eux, mais non pas à l'intérieur de l'âme pour la renouveler par une vraie sainteté. Aussi le Seigneur les presse-t-il de pratiquer ce qui est juste. Mais ces appels de l'Esprit sont négligés et rejetés. Les barrières sont rompues et l'âme est affaiblie; privée de force morale pour vaincre, elle se corrompt et se dégrade. Ces hommes se lient eux-mêmes en fagots prêts pour le feu du dernier jour. CSAD 96 2 Devoirs et obligations des prédicateurs -- On exigeait des prêtres juifs qu'ils soient sans défauts corporels et bien équilibrés, afin de refléter cette grande vérité: "Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Éternel!" Le service sacré réclamait de ceux qui officiaient dans le sanctuaire non seulement un corps sans défaut, mais encore un esprit équilibré, pur et incorruptible. Sous la nouvelle alliance, il n'exige de nous rien de moins au service de l'Évangile. Les élus doivent glorifier celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière. La même Bible qui contient les privilèges du peuple de Dieu et les promesses en sa faveur contient aussi les devoirs sacrés et les obligations solennelles réclamés du berger chargé de paître le troupeau de Dieu. De sorte qu'en comparant le prédicateur au divin modèle, on peut voir si, par la conformité de son caractère avec celui du souverain Pasteur, il possède bien ses lettres de créance du ciel. C'est l'intention de Dieu, que celui qui enseigne la Bible devrait, par son caractère et sa vie au foyer, représenter les principes de la vérité qu'il enseigne aux hommes. CSAD 97 1 Le caractère vrai: un reflet de l'intérieur -- Le caractère d'un homme a plus d'influence que ses paroles. Une vie paisible, conséquente et pieuse est une lettre vivante, connue et lue de tous les hommes. Il se peut que quelqu'un parle et écrive comme un ange de Dieu, tout en se conduisant comme un ange déchu. Dieu désire des croyants zélés pour de bonnes oeuvres, mais plus ils seront haut placés, plus il leur sera demandé. Ils seront soumis à un véritable examen; leurs défauts et leurs vices seront examinés, car s'ils existent, ils se manifesteront dans leurs paroles et dans leur conduite. Un caractère vrai n'est pas quelque chose qu'on fabrique de l'extérieur. La vraie bonté, la pureté, la douceur, l'humilité et l'équité habitent-elles dans le coeur? Cela se reflétera dans le caractère, et celui-ci sera rempli de puissance. CSAD 97 2 Témoignage éloquent d'une vie chrétienne -- Les fonctionnaires chargés de se saisir de Jésus firent ce rapport: "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." C'est qu'en fait, jamais un homme n'a vécu comme lui. Provenant d'un coeur pur, saint, rempli d'amour et de compassion, de bienveillance et de vérité, ses paroles manifestaient une force de conviction. Comme les ennemis de la loi divine se réjouissent de découvrir des défauts de caractère chez les défenseurs de cette loi! Ils sont trop contents de jeter le blâme sur tous ceux qui sont loyaux et fidèles, à cause des défauts et de la mauvaise conduite de certains. CSAD 98 1 La vie paisible, conséquente d'un chrétien pur, fidèle et intègre, est éloquente. Nous n'échapperons pas à la tentation ici-bas, mais, au lieu de nous nuire, elle tournera à notre avantage si nous lui résistons. Il existe des bornes que Satan ne peut franchir. Il peut préparer la fournaise capable de brûler les scories; mais, loin de nous nuire, elle ne fera que révéler l'or du caractère, plus pur et plus parfait qu'avant l'épreuve. CSAD 98 2 À Baal-Peor -- C'est le péché de débauche qui attira les jugements de Dieu sur Israël. L'audace des femmes pour piéger les âmes ne s'arrêta pas à Baal-Peor. En dépit du châtiment infligé aux pécheurs israélites, le même délit se répéta de nombreuses fois. Satan s'acharna à vaincre entièrement Israël. Sur le conseil de Balaam, Balak tendit un piège. Israël put combattre courageusement les ennemis au cours de la bataille, leur résister et sortir vainqueur; mais quand les femmes attirèrent leur attention, cherchèrent leur compagnie, et les séduirent par leurs charmes, ils ne résistèrent pas à la tentation. Ils furent entraînés dans des fêtes idolâtres, et leur penchant pour le vin obscurcit encore plus leurs cerveaux hébétés. CSAD 98 3 Ils perdirent le contrôle d'eux-mêmes et cessèrent d'obéir à la loi de Dieu. Leurs sens troublés par le vin et leurs passions non sanctifiées avaient à tel point renversé toute barrière morale qu'ils cédèrent à la tentation jusqu'à participer à ces fêtes idolâtres. Satan était résolu à les détruire, à polluer leurs âmes par la débauche. Des hommes courageux qui n'avaient jamais reculé dans une bataille ne surent pas défendre leur âme face à la tentation et se laissèrent emporter par leurs passions les plus basses. Idolâtrie et débauche allaient de pair. Souillant d'abord leur conscience par la lubricité, ils en vinrent à mépriser le Dieu d'Israël. CSAD 99 1 Les complots répétés de Satan -- De la même façon, à l'approche du terme de l'histoire du monde, Satan usera de tout son pouvoir et des mêmes tentations utilisées à l'égard de l'Israël d'antan, immédiatement avant son entrée dans le pays promis. Il tendra des pièges à ceux qui revendiquent l'observation des commandements de Dieu et se trouvent aux frontières de la Canaan céleste. Il fera tout son possible pour abuser les âmes et séduire dans ses points les plus faibles le peuple qui se réclame de Dieu. Satan est décidé à détruire et à souiller par la débauche les âmes qui n'ont pas assujetti leurs passions animales aux puissances supérieures de leur être, qui ont laissé leurs pensées s'attarder avec complaisance sur des sujets charnels. CSAD 99 2 Satan ne vise pas des cibles insignifiantes et modestes, mais il piège ses victimes par l'intermédiaire d'agents qu'il contrôle, afin de les entraîner dans la désobéissance à la loi divine. En profitant des points faibles de leur caractère, il ruine des hommes qui occupent des positions de responsabilité, qui enseignent les exigences de la loi divine, qui la défendent par leurs arguments. Il déploie contre eux ses forces démoniaques, sachant que celui qui transgresse un seul commandement est coupable de tous. Il s'assure ainsi la totale maîtrise de l'homme. Cette ruine affecte l'esprit, le corps et la conscience. S'il s'agit d'un messager utile dans la cause du Seigneur, Satan exulte et triomphe. Combien alors Dieu est déshonoré! CSAD 100 1 La débauche, l'une des séductions de Satan -- Ce que toutes les guerres et les enchantements de Balaam ne parvinrent pas à opérer contre les Hébreux, la débauche le réalisa. Ils se séparèrent de Dieu et furent privés de sa protection. L'Éternel devint leur ennemi. Tant de chefs et de gens du peuple se rendirent coupables de débauche au point que celle-ci devint un péché national. C'est pourquoi Dieu s'irrita contre toute l'assemblée. CSAD 100 2 Satan poursuit de nos jours le même but: affaiblir et détruire les observateurs des commandements divins qui vivent à la frontière de la Canaan céleste. C'est maintenant pour Satan le temps d'agir. Il ne lui reste que peu de temps, et il mettra en oeuvre des moyens considérables pour séduire les enfants de Dieu, en exploitant pour cela leurs travers de caractère. CSAD 100 3 Les femmes, instruments de la tentation -- Des femmes deviendront des tentatrices et mettront tout en oeuvre pour attirer à elles l'attention des hommes. Elles chercheront tout d'abord à gagner leur sympathie, puis leur affection, afin de les inciter à transgresser la loi divine. Ceux qui ont avili leurs pensées et leurs affections en les plaçant sur un terrain interdit par la Parole de Dieu n'hésiteront pas à déshonorer le Seigneur par toutes sortes d'idolâtrie. Et Dieu les abandonnera à leurs affections dépravées. CSAD 100 4 Il faut veiller sur ses pensées, placer autour de l'âme la barrière protectrice des injonctions de la Parole de Dieu, veiller attentivement sur chaque pensée, parole et acte, afin de ne pas céder au péché. Prenons garde de ne pas nourrir de complaisance à l'égard des désirs charnels. Ce n'est pas là le fruit des pensées ou des coeurs sanctifiés. CSAD 101 1 Les observateurs des commandements divins doivent veiller et prier, sondant les Écritures avec assiduité, pour les serrer dans leur coeur. Autrement, ils pécheraient contre lui par des pensées idolâtres et des pratiques dégradantes. L'Église de Dieu risquerait de se corrompre comme les Églises déchues mentionnées dans la prophétie et décrites comme un repaire de tout esprit, de tout oiseau impur. -- The Review and Herald, 17 mai 1887. CSAD 101 2 Être prêts pour monter au ciel -- Il doit y avoir un peuple prêt à être enlevé au ciel, et représenté par Hénoch. Ce peuple attend la venue du Seigneur. L'oeuvre se poursuivra avec tous ceux qui coopèrent à celle de la rédemption. Jésus s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de se faire un peuple qui lui appartienne, préparé par lui, et zélé pour les bonnes oeuvres. Dieu a pourvu à ce qu'ils soient des chrétiens intelligents, remplis de la connaissance de sa volonté, de toute sagesse et d'entendement spirituel. CSAD 101 3 Une connaissance théorique de la vérité est essentielle, mais elle ne nous sauvera pas. Il nous faut une connaissance pratique. Le peuple de Dieu doit non seulement connaître sa volonté, mais la vivre. Un grand nombre de ceux qui connaissent la vérité seront éliminés, car elle n'a pas pénétré leur coeur, elle n'a pas sanctifié leur vie la plus intime, en les purifiant de toute mondanité et de toute sensualité. Chaque action secrète est présente aux yeux du Seigneur et des saints anges, puisque tout lui est connu et que rien ne lui est caché. CSAD 101 4 Pratiques dégradantes dans le mariage -- À notre époque, on fait souvent peu de cas des voeux du mariage. Dans le plan divin, le mariage ne doit pas servir de couverture à une multitude de péchés. La sensualité et les pratiques indignes dans les relations conjugales préparent l'esprit et le sens moral à commettre des actes dégradants en dehors du mariage. CSAD 102 1 Dieu purifie les mains et le coeur de son peuple pour lui permettre d'être debout devant lui lors du jugement. Le niveau doit être élevé et les pensées purifiées. Il faut renoncer à l'engouement pour les pratiques avilissantes et élever l'âme par des pensées pures et des habitudes saines. Tous ceux qui traverseront l'épreuve à venir seront participants de la nature divine, ayant échappé et non participé à la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. CSAD 102 2 La source de la puissance spirituelle -- La pureté et la sainteté n'imprègnent pas la vie et le caractère de ceux qui se prétendent ministres du Christ, et de ce fait, ils ne perçoivent pas clairement les oeuvres de l'adversaire. Fortifiés par la toute-puissance divine selon son pouvoir glorieux, nous serons ainsi armés contre les tentations de Satan. Que l'âme contemple le Christ, sa pureté et ses attraits incomparables. La puissance spirituelle est offerte à tous ceux qui le désirent, afin de pouvoir résister à la tentation, accomplir leur devoir et garder un coeur intègre. Il n'y a aucun risque de perdre cette intégrité quand on ressent le besoin d'être fortifié par l'Esprit de Dieu dans son for intérieur. Grâce à la prière fervente et à la vigilance, il est possible de vaincre la tentation. Soyons unis en Christ par une foi vivante. CSAD 102 3 Un caractère semblable à celui du Christ -- Nous vivons au milieu des périls des derniers jours. Satan est descendu avec une grande puissance pour tromper le monde. Il dirige les esprits et les pensées vers des sujets impurs et contraires à la loi divine. C'est en contemplant le divin modèle que les chrétiens peuvent acquérir un caractère semblable à celui du Christ. C'est ainsi que notre caractère, comme notre vie, seront façonnés par l'objet de notre attention. CSAD 103 1 J'ai lu l'histoire d'un peintre qui se refusait à regarder une peinture imparfaite, de peur de fausser sa vision et son jugement. Ce que nous nous autorisons à regarder très souvent et auquel nous pensons le plus, nous est transmis dans une certaine mesure. La pensée habituée à se fixer sur Dieu et sur son amour ne trouvera aucun plaisir à s'attarder sur des spectacles nés de l'imagination enflammée de mauvais désirs. CSAD 103 2 La sagesse diabolique de Satan -- Satan est à l'oeuvre de nos jours, tout comme en Eden, et durant toutes les générations qui se sont succédées depuis lors. Le prince des démons sait bien à qui il a affaire. Il connaît les points faibles de chaque caractère, et si ceux-ci ne sont pas renforcés, il déploiera sa sagesse infernale afin de renverser même les plus vigoureux, les princes de l'armée d'Israël. Combien de personnes au cours des générations passées ont connu la ruine et la destruction pour ne pas avoir protégé leur âme! Et à l'approche du terme de l'histoire, Satan agira de main de maître pour ruiner les principes et corrompre la moralité. CSAD 103 3 Nombreux sont ceux qui commettent des fautes en croyant pouvoir les dissimuler complètement. Mais quelqu'un est là pour dire: "Je connais tes oeuvres..." "Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu." Un esprit subjugué par l'idée du péché se laissera abuser et ne tardera pas à mentir. Pourtant, tout péché sera démasqué. CSAD 104 1 Rien n'échappe à Dieu -- Dieu voit le pécheur, et son oeil qui jamais ne sommeille connaît tout ce qui se fait, et cela est consigné dans son livre. On peut cacher le péché à son père, à sa femme et à ses amis; cependant, tout est présent devant Dieu et inscrit dans son livre...David se repentit, et bien qu'il eût confessé et haï son péché, il ne put l'oublier. CSAD 104 2 Il s'écria: "Où irais-je loin de ton esprit, et où fuiraisje loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira... Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi. La nuit brille comme le jour." Psaumes 139:7-10, 12. CSAD 104 3 Dieu est partout, il voit et sait tout, pénétrant les intentions du coeur. Impossible d'espérer dissimuler le péché à ses yeux. Il vit nos premiers parents en Éden. Il vit Caïn lever la main pour tuer Abel. Il observa également les péchés des habitants de l'ancien monde. Il compta leurs jours et y mit fin par le déluge. Il vit les péchés du peuple de l'alliance, les Juifs, lorsqu'ils complotèrent d'ôter la vie au Fils du Très-Haut. CSAD 104 4 Le livre du souvenir de Dieu -- Aussi sûrement que le Seigneur note chaque transgression, il amènera toutes choses en jugement. Même si nous les cachons aux hommes purs et saints, aux amis et aux ennemis, elles n'échapperont pas à Dieu. Tous les péchés seront révélés au jour du jugement et, à moins qu'on ne s'en soit repenti au préalable, ils recevront un châtiment proportionné à leur gravité. Car toutes les actions des hommes figurent dans le livre du souvenir de Dieu. Toutes les bonnes et toutes les mauvaises actions commises durant la vie sont enregistrées. CSAD 105 1 Combien il est terrible de penser que les péchés accumulés sont consignés avant d'être finalement dévoilés! Mais un mystère demeure: pourquoi ceux qui professent être fils et filles de Dieu se risquent-ils, en toute connaissance de cause, à pécher contre leur propre conscience, en entraînant d'autres dans la même ruine? C'est là un mystère. Ont-ils goûté des puissances du siècle à venir? Ontils jamais joui de la douce communion avec Dieu? Comment peuvent-ils donc se tourner vers des pratiques sensuelles, condamnables et dégradantes pour l'âme? CSAD 105 2 Le jour des révélations divines -- Le grand jour, le dernier, est tout proche de nous. Satan s'efforce maintenant de s'assurer la maîtrise des âmes, et il met la vôtre en jeu. Pécherez-vous aux frontières de la Canaan céleste? CSAD 105 3 Oh! que de révélations à venir! Le mari aura connaissance pour la première fois des tromperies et des mensonges de l'épouse qu'il croyait innocente et pure. La femme connaîtra les cachotteries de son mari; les proches et les amis verront l'erreur, le mensonge et la corruption qui les avaient entourés, car les secrets de tous les coeurs seront révélés. L'heure du jugement, longtemps différée par la bonté et la miséricorde divines, est presque arrivée. Mais la trompette de Dieu retentira, à la consternation des vivants qui ne seront pas prêts, et elle réveillera les ombres de la mort. On verra le grand trône blanc et les morts ressusciter en vue de l'immortalité. CSAD 106 1 Les petits péchés caressés ruineront l'âme, à moins d'être surmontés, et ils se changeront en fautes plus graves. Les pensées et les actes impurs, sensuels et vils, commis en privé, la satisfaction des basses passions sous le couvert du mariage conduiront à d'autres péchés, à la transgression de tous les commandements de Dieu. CSAD 106 2 Tyrannie des faiblesses humaines -- À moins d'entretenir une relation étroite avec Dieu, des hommes dotés de nobles talents se rendront coupables de grandes faiblesses et, dépourvus de la grâce du Christ, tomberont dans des fautes plus graves. Et ceci, parce que la vérité n'a pas pris possession d'eux. Ils ne se sont pas disciplinés et n'ont pas fortifié leur âme. Celle-ci a été avilie par des tendances héréditaires non maîtrisées. Jésus a pourvu largement par sa grâce à la victoire sur toutes les faiblesses naturelles. Si elles ne sont pas dominées, elles s'érigeront en tyran qui dominera, tandis que la lumière céleste s'obscuscira et s'éteindra. CSAD 106 3 La valeur intellectuelle ne suffit pas -- Je suis constamment poussée à écrire sur ce sujet, consciente du péril qui nous menace. L'histoire du passé offre le pénible exemple de la dépravation d'hommes haut placés. Des hommes d'une intelligence supérieure, possédant une grande influence, mais qui n'ont pas mis toute leur confiance en Dieu, ont accepté les louanges et les flatteries des grands de ce monde. Ils ont alors perdu leur faculté de discernement et en sont venus à penser que leurs péchés étaient sans gravité. Abandonnés par leur guide céleste, ils sont tombés très vite dans la corruption et la perdition. Ils ont totalement perdu le sens de l'honneur, et ne distinguent plus le bien du mal, ni le péché de la justice. Leur caractère présente des lumières et des ombres, et l'un des deux l'emportera sans doute. CSAD 107 1 Mais Dieu, dans le ciel, jauge la valeur morale, et il jugera avec droiture. Les méchants n'agiront pas toujours impunément. Seules la grâce et la vérité gravées dans le caractère suffisent pour maintenir debout les hommes les plus grands et les plus doués. Si la valeur intellectuelle avait suffi, ils auraient manifesté une fermeté comparable à celle d'un roc. Ils auraient pourtant eu besoin d'un caractère vertueux. Paul dit: "Par la grâce de Dieu qui est en moi, je suis ce que je suis." Le peuple de Dieu doit se lever et se revêtir de toute l'armure de la justice. -- The Review and Herald, 24 mai 1887. CSAD 107 2 Raison de l'échec d'Israël -- Nombre d'Israélites d'autrefois tombèrent aux frontières de la terre promise. Quel fut leur péché? La débauche. Beaucoup de prétendus disciples du Christ ont un coeur dominé par des désirs non sanctifiés. Les paroles et les actions de bien des personnes connaissant la vérité sont corrompues. Capables de raisonner et de comprendre celle-ci, ils n'ont pas expérimenté une totale conversion. Le Christ n'est pas l'hôte d'honneur de leur foyer. Les satisfactions charnelles rongent l'être entier, entachant et pervertissant toute la famille... La pureté et la sainteté du mariage institué en Éden et destinées à être exaltées, sont rabaissées à la satisfaction des convoitises. -- Manuscrit 31, 1885. CSAD 107 3 Déclin moral de David -- Dieu choisit David, un humble berger, pour diriger son peuple. Rigoureux dans l'accomplissement des cérémonies de la religion juive, il se distinguait par la hardiesse de sa confiance inébranlable en Dieu. Sa fermeté, son humilité, son amour de la justice et son esprit de décision le qualifiaient pour réaliser les plus hauts desseins de Dieu, pour instruire Israël dans la piété et pour gouverner en roi généreux et sage. Il était doté d'une nature pieuse, sincère et fervente. C'est lorsque David manifesta cette fidélité et montra ces traits de caractère élevés que Dieu l'appela un homme selon son coeur. Placé sur le trône, il fit preuve d'une conduite contrastant étonnamment avec celle des autres monarques. Il haït l'idolâtrie des nations environnantes et se montra soucieux de soustraire Israël à sa séduction. Le peuple l'aima et l'honora grandement. CSAD 108 1 Souvent vainqueur dans ses conquêtes, il accrut sa richesse et sa gloire, mais sa prospérité l'éloigna de Dieu, et de nombreuses et fortes tentations l'assaillirent. CSAD 108 2 Triste conséquence de la polygamie -- Il adopta finalement la polygamie, pratique courante des rois de son temps, dont les tristes conséquences assombrirent sa vie. Sa première erreur fut de prendre plus d'une femme, contrairement à la sage disposition divine, ce qui ouvrit le chemin à d'autres erreurs plus graves. Posséder de nombreuses femmes était considéré par les peuples idolâtres comme un surcroît d'honneur et de dignité, et David adopta ce point de vue. Mais la discorde regrettable, les rivalités et la jalousie qui opposèrent ses multiples femmes et leurs enfants lui firent voir la malheureuse conséquence de son attitude. CSAD 109 1 Le repentir de David -- Dieu tint pour abominable son crime dans l'affaire d'Urie et de Bethsabée. Un Dieu juste et impartial n'a pas approuvé ou excusé ces péchés de David, mais il les sanctionna et les dénonça vigoureusement par l'intermédiaire de Nathan, son prophète. Ce dernier dépeignit de façon imagée son grave délit. David avait été aveuglé, et dans son éloignement de Dieu, il avait trouvé des excuses à sa conduite pécheresse, au point de la justifier et de la trouver acceptable. Un faux pas en amena un autre, jusqu'à ce que ses péchés attirent la réprimande divine, par la voix de Nathan. CSAD 109 2 Alors David s'éveilla comme d'un rêve et comprit son péché, ne cherchant aucune excuse ni aucune circonstance atténuante à son attitude, comme le fit Saül. Au contraire, saisi de remords et d'une affliction sincère, il courba la tête devant le prophète de Dieu et reconnut sa culpabilité. Nathan annonça alors à David que, suite à son repentir et à son humble confession, Dieu écartait de lui une partie des malheurs annoncés, et épargnait sa vie. CSAD 109 3 Transgression et châtiment -- Cependant David devait être puni pour avoir donné aux ennemis du Seigneur l'occasion de blasphémer, une occasion saisie par eux de nos jours encore. Les sceptiques ont attaqué le christianisme et ridiculisé la Bible, soutenant que David est appelé un homme selon le coeur de Dieu. Et de dire que, si le récit biblique est exact, Dieu a justifié David dans ses péchés. CSAD 109 4 Il m'a été montré que c'est lorsque David était innocent et marchait selon le conseil de Dieu que l'Éternel l'appela un homme selon son coeur, et non pas quand il s'éloigna de lui et souilla par ses actes son caractère vertueux. Dieu ne justifia nullement ses péchés. Il envoya Nathan, son prophète, pour dénoncer sa transgression des commandements. CSAD 110 1 Le Seigneur manifesta son déplaisir à cause de la polygamie de David, en le frappant par ses jugements et en permettant à sa propre maison de se dresser contre lui. Il permit à de terribles malheurs d'atteindre David, appelé par ailleurs, à cause de son intégrité, un homme selon le coeur de Dieu, afin de montrer aux générations futures que nul ne sera justifié dans ses péchés, et qu'il punira les coupables, quelque justes et favorisés du Seigneur qu'ils aient pu être, lorsqu'ils le suivaient dans la pureté de leur âme. Quand les justes se détournent de leur justice pour faire le mal, leur justice passée ne peut les sauver de la colère d'un Dieu juste et saint. CSAD 110 2 Les péchés des hommes de la Bible -- Les hommes les plus importants de l'histoire biblique ont commis de graves péchés. Ceux-ci n'ont pas été dissimulés, mais finalement consignés dans les annales de l'Église de Dieu, avec les châtiments consécutifs. Ces exemples sont conservés pour les générations à venir et doivent susciter la foi en la Parole de Dieu, comme une preuve de sa véracité. Des hommes qui veulent douter de Dieu, de sa Parole et du christianisme, n'exerceront pas un jugement sincère et impartial, mais, pleins de préjugés, ils scruteront ces récits afin de découvrir des imperfections dans la vie et le caractère de ceux qui ont été les chefs d'Israël les plus éminents. CSAD 110 3 Dieu a voulu que l'histoire inspirée relate avec exactitude le comportement des meilleurs et des plus grands hommes de leur époque. Ils étaient mortels et sujets aux tentations diaboliques. Leurs faiblesses et leurs péchés n'ont pas été dissimulés, mais au contraire fidèlement rapportés, ainsi que les reproches et les châtiments qui s'ensuivirent. "Ces choses ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles." CSAD 111 1 Dieu n'a pas permis que sa Parole exalte uniquement les vertus des hommes les meilleurs qui se sont succédé ici-bas. Toutes leurs victoires, leurs grandes et bonnes oeuvres, furent attribuées à Dieu. Lui seul était digne de gloire et de louange. Il était tout en tous. L'homme n'était qu'un faible instrument entre ses mains. Toute la puissance et la prééminence lui reviennent. Dieu discerna chez l'homme une disposition persistante à s'éloigner de lui et à l'oublier, à adorer la créature plutôt que le Créateur. Aussi ne voulut-il pas que les pages de l'histoire sainte exaltent l'homme. CSAD 111 2 Les psaumes de repentance -- David se repentit de son péché dans la poussière et dans la cendre. Implorant le pardon de Dieu, il ne cacha pas son repentir aux grands et même aux serviteurs de son royaume. Il composa à ce sujet un psaume destiné à être chanté par les générations futures, afin que d'autres apprennent la triste histoire de sa vie. CSAD 111 3 Ces psaumes étaient chantés particulièrement devant la cour, devant les prêtres, les anciens et les grands du royaume. David savait qu'en avouant sa culpabilité, ses péchés viendraient à la connaissance des générations futures, et en exposant son cas, il montra en qui il plaçait sa confiance et son espoir de pardon. "O Dieu, aie pitié de moi dans ta bonté; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché... O Dieu, Dieu de mon salut! délivre-moi du sang versé, et ma langue célébrera ta miséricorde." Psaumes 51:3, 4, 16. CSAD 112 1 On ne trouve pas chez David les dispositions d'un homme inconverti. S'il avait été animé du même esprit que celui des chefs des nations environnantes, il n'aurait pu supporter de la part de Nathan la description de sa faute en des termes aussi frappants, et il aurait ôté la vie à l'auteur de ce reproche. Mais malgré sa haute position et sa puissance illimitée, il reconnut humblement la justesse des accusations portées contre lui, prouvant par là sa crainte de la Parole du Seigneur. CSAD 112 2 Conséquences de la faute de David -- David recueillit les fruits amers de ses mauvaises actions. Ses fils se rendirent coupables des mêmes péchés que lui. Amnon commit une faute grave, et Absalom se vengea en le tuant. Ainsi, le péché de David lui fut-il toujours rappelé, et il lui fut donné de sentir la gravité du mal perpétré à l'encontre d'Urie et de Bethsabée. -- Spiritual Gifts, 4:85-89. CSAD 112 3 Autres exemples d'avertissement -- Dieu réprimanda sans détours d'autres hommes et femmes coupables d'avoir perverti leur corps et souillé leur âme par la débauche. Ils reçoivent les mêmes avertissements adressés à ceux qui, dans des circonstances semblables, ont été vaincus par le tentateur, et ils savent qu'ils ont encouru le déplaisir de Dieu... Le Seigneur a clairement condamné le péché sous toutes ses formes, y compris celle de la lascivité. Les hommes et les femmes seront jugés selon la lumière reçue de Dieu. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 437. CSAD 113 4 Contrôlé par une raison sanctifiée -- Il faut placer chaque mauvais désir sous le contrôle de la raison sanctifiée, par l'intermédiaire de la grâce abondamment accordée par Dieu, lorsque nous en avons besoin. Mais ne faisons rien pour provoquer ce secours, et qu'il n'y ait de notre part aucun acte volontaire pour exposer quelqu'un à la tentation et fournir aux autres la moindre occasion de le croire coupable. -- Mind, Character, and Personality 1:237. CSAD 113 1 Juste évaluation de soi à la lumière de la Parole de Dieu -- Par ses tentations incessantes, Satan cherche à affaiblir la maîtrise de l'homme sur son propre coeur et à saper sa capacité de se contrôler lui-même. Il conduit l'homme à briser les liens qui le relient au Créateur dans une sainte et heureuse union. CSAD 113 2 Une fois que cet homme est séparé de Dieu, la passion domine sa raison et agit sur ses principes, et il pèche en pensée et en acte. Sa faculté de jugement est pervertie, sa raison apparaît affaiblie, et il a besoin de retrouver une juste notion de lui-même à la lumière des Écritures, pour revenir à Dieu. -- Mind, Character, and Personality 1:228. CSAD 113 3 La puissance de la piété -- Par quels moyens le jeune homme contiendra-t-il ses mauvaises tendances et développera-t-il un caractère noble et bon? Maîtrisées par la puissance spirituelle, la volonté, l'intelligence et les émotions seront transformées. "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Tel est le principe fondamental de tout acte, de toute pensée et intention, quand l'être entier se trouve sous le contrôle de la volonté divine. CSAD 114 1 Les passions doivent être crucifiées. "Je puis tout par celui qui me fortifie." Philippiens 4:13. La volonté, les appétits et les passions réclameront la satisfaction, mais Dieu a placé en vous une aspiration vers les choses élevées et saintes, et celles-ci ne doivent pas être corrompues. Cela n'arrive que lorsque nous refusons de nous soumettre au contrôle de la raison et de la conscience. Réprimons nos passions et renonçons à nous-mêmes. CSAD 114 2 Attaques de Satan contre la jeunesse -- L'esprit non sanctifié néglige de recevoir la force et le réconfort apportés par Dieu à ceux qui s'approchent de lui. C'est alors une agitation, un besoin intense de quelque chose de nouveau propre à satisfaire et à captiver l'esprit, et cette tendance porte le nom de plaisir. Satan déploie ses attraits afin de retenir l'intérêt et d'exciter l'imagination de la jeunesse et de la faire tomber dans ses pièges. Ne bâtissez pas votre caractère sur le sable. -- Manuscrit 59, 1900. ------------------------Chapitre 12 -- Mépris pour le septième commandement CSAD 115 1 La loi de Dieu, chemin du bonheur -- Avant la destruction de l'ancien monde par le déluge, ses habitants n'étaient que corruption. Des péchés et délits de toute sorte prévalaient. La condition du monde actuel atteint rapidement le stade où Dieu dira comme autrefois: "Mon esprit ne restera pas toujours dans l'homme." L'adultère est l'un des péchés les plus graves de cette époque dégénérée et corrompue, une pratique honteuse répandue de façon alarmante. Les institutions du sabbat et du mariage furent données par Dieu en Éden pour qu'elles soient gardées dans la sainteté. Cependant, les hommes et les femmes entièrement tournés vers le mal n'en ont fait aucun cas. CSAD 115 2 L'adultère, un péché également "chrétien" -- Si l'on comptait les transgresseurs du septième commandement parmi ceux-là seuls qui ne sont pas disciples du Christ, le mal serait dix fois moins grave qu'il ne l'est maintenant. Mais le péché d'adultère est fréquemment commis par des chrétiens; et s'en rendent coupables aussi bien des pasteurs que des membres d'église dont les noms figurent en bonne place dans les registres d'église. CSAD 116 1 Beaucoup de ministres du Christ ressemblent aux fils d'Éli, profitant de leur fonction sacrée pour se livrer au mal et commettre l'adultère, conduisant les fidèles à transgresser la loi de Dieu. Ils auront à rendre compte d'une façon redoutable lorsque le cas de tous sera passé en revue devant Dieu et qu'ils seront jugés selon les oeuvres accomplies dans leur corps... L'adultère est l'un des plus terribles péchés de notre époque, et il existe parmi les chrétiens de profession de toutes catégories... CSAD 116 2 Les chrétiens sont appelés à offrir leur corps en sacrifice sur l'autel de Dieu. "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice." Romains 6:12, 13. CSAD 116 3 Si les vies que l'on'prétend offrir sur l'autel divin devaient subir l'examen minutieux auquel étaient soumis les sacrifices juifs, combien peu résisteraient à l'épreuve et seraient déclarées parfaites devant Dieu et gardées en vue de la sainteté, libérées des souillures du péché! Le Seigneur ne pouvait accepter en sacrifice un seul animal boiteux, estropié ou malade, mais uniquement des offrandes de prix, saines et sans défaut. CSAD 117 1 Source des actes impurs -- Nul ne peut glorifier Dieu dans son corps, selon sa volonté, en vivant dans la transgression de la loi divine... Si l'on viole le septième commandement, c'est sous l'impulsion de notre esprit. Ce dernier est-il impur? le corps s'engagera naturellement dans des actes impurs. De même, si le corps se livre à la luxure, l'âme ne connaîtra aucune pureté, et cessera de se consacrer à Dieu. Pour préserver la sainteté de l'esprit, le corps doit également être sanctifié. Alors les humains accompliront la loi de Dieu; ils obéiront spontanément à toutes ses exigences et, en accord avec l'apôtre, ils offriront leurs membres à Dieu comme des instruments de justice... CSAD 117 2 Pas de joie véritable pour les pécheurs -- Le Seigneur a fait l'homme droit, mais il est tombé et s'est dégradé en refusant d'obéir aux exigences sacrées de la loi de Dieu. Si l'homme maîtrise et oriente correctement tous ses désirs, cela contribuera à sa santé physique et morale, et lui garantira beaucoup de bonheur. L'adultère, le fornicateur et l'intempérant ne profitent pas de la vie. Il n'existe pas de vrai plaisir pour un transgresseur de la loi divine. Le Seigneur le sait. C'est pourquoi il contrôle et dirige l'homme, lui donne des ordres et des interdictions formelles... Le bonheur de ses enfants dépend de leur soumission à son autorité et d'une vie d'obéissance aux principes saints, justes et bons de son gouvernement. CSAD 117 3 Dieu voit les pensées et les actes -- Un homme peut se faire illusion pendant un certain temps et dissimuler son péché d'adultère, mais Dieu le voit et en prend note. Impossible de cacher ses fautes. Quelqu'un peut avoir une conduite apparemment convenable aux yeux de sa famille et de la communauté, et être bien considéré. Cependant, ne s'abuse-t-il pas lui-même en pensant échapper à la connaissance du Très-Haut? CSAD 118 1 Sa corruption s'étale à la vue de la majesté céleste. Ce Très-Haut dont la gloire remplit le temple voit et connaît toutes les pensées et toutes les intentions du coeur pécheur. Celui-ci se dégrade sous les regards des anges purs et sans péché qui enregistrent toutes les actions des enfants des hommes. CSAD 118 2 Le transgresseur de la loi de Dieu peut cacher temporairement sa faute, mais tôt ou tard, il sera découvert, dénoncé et condamné. Quiconque ose enfreindre la loi divine apprendra que le chemin du pécheur est pénible. -- The Review and Herald, 8 mars 1870. CSAD 118 3 Un Dieu qui voit tout -- Nous aussi nous craindrions de pécher si nous avions toujours à la pensée le fait que Dieu voit et entend ce que nous faisons et disons, et qu'il en tient un registre fidèle dont nous devrons lui rendre compte. Jeunes gens, rappelez-vous constamment que, où que vous soyez et quoi que vous fassiez, vous êtes en la présence de Dieu. Nous ne pouvons lui cacher nos voies. Rien dans notre conduite n'échappe à son oeil investigateur. Les lois humaines, même les plus sévères, sont secrètement et impunément violées. Il n'en est pas ainsi de la loi de Dieu. Les ténèbres de minuit ne voilent point le coupable à ses yeux. Ce dernier peut se croire seul, alors qu'un invisible Témoin enregistre chacun de ses actes. Les desseins mêmes de nos coeurs tombent sous le coup de l'inspection divine. Toutes les actions, toutes les paroles, toutes les pensées d'un homme sont aussi soigneusement notées que s'il était seul au monde, et que si l'attention du ciel était tout entière centrée sur lui. -- Patriarches et prophètes, 216. CSAD 119 1 Culpabilité des prétendus observateurs des commandements -- Certains, même parmi ceux qui prétendent garder les commandements de Dieu, se rendent coupables du péché d'adultère. La seule sauvegarde de l'âme consiste à suivre rigoureusement les principes moraux. -- Testimonies for the Church 2:352. CSAD 119 2 Plus grande est la connaissance, plus grand est le péché -- Tous ceux qui professent être fidèles aux commandements de Dieu ne gardent pas leur corps dans la sainteté et la dignité. Le message le plus solennel jamais confié à des hommes mortels l'a été à ce peuple, et s'ils se laissent sanctifier par lui, ils exerceront une influence puissante. Ils prétendent se tenir sur le sommet élevé de la vérité éternelle, gardant tous les commandements de Dieu. Par conséquent, s'ils donnent libre cours au péché, s'ils se livrent à la fornication et à l'adultère, leur faute est dix fois plus grave que celle des personnes qui ne reconnaissent pas les impératifs de la loi divine. Ceux qui professent garder cette dernière déshonorent et discréditent particulièrement la vérité en transgressant ses préceptes. CSAD 119 3 Le triste exemple d'Israël -- La fornication, péché généralisé parmi l'Israël d'autrefois, entraîna la manifestation visible du déplaisir de Dieu. Ses jugements mirent fin à leurs péchés abominables, des milliers tombèrent et leurs corps souillés furent abandonnés dans le désert... CSAD 119 4 "Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemple, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!" 1 Corinthiens 10:11, 12. Les adventistes du septième jour, plus que toutes autres personnes au monde, devraient être des modèles de piété, de sainteté dans leurs pensées et leurs paroles. -- Testimonies for the Church 2:450, 451. ------------------------Chapitre 13 -- Lutter contre les pensées et les suggestions impures CSAD 121 1 Besoin de clairvoyance spirituelle -- Jamais auparavant les hommes et les femmes chrétiens n'ont eu un aussi grand besoin de claivoyance spirituelle. Il est dangereux de perdre de vue le Christ un seul instant. Ses disciples doivent prier, avoir confiance en lui et l'aimer avec ferveur. CSAD 121 2 Il faut oeuvrer consciencieusement à la purification du temple de l'âme, la préserver de la dépravation naturelle. Le chrétien doit réaliser l'urgence de résister à l'esprit de débauche croissant parmi ceux qui se prétendent sanctifiés. Quand nos coeurs seront purs, lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau, nous vivrons l'expérience soulignée dans la merveilleuse prière du Christ: "Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité." Jean 17:19. CSAD 121 3 Que dira-t-on d'un homme qui a enseigné avec succès la justice et qui succombe au péché à l'heure de la tentation? Satan s'est approché de lui sous l'aspect d'un ange de lumière comme il s'est approché du Christ dans le désert de la tentation, et l'a vaincu. CSAD 122 1 Satan se déguise en ange de lumière -- Satan s'efforce de prendre dans ses pièges les bénéficiaires des plus grandes lumières. Il sait qu'en les gagnant, ils seront sous son contrôle, donneront au péché une apparence de justice et qu'ils détourneront beaucoup de personnes du vrai chemin. À tous je vous dis: soyez sur vos gardes, car l'adversaire se tient comme un ange de lumière jusque dans les réunions des serviteurs de Dieu et dans chaque église afin de gagner à lui leurs membres. J'ai reçu l'ordre de donner cet avertissement au peuple de Dieu: "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu." -- The Review and Herald, 14 mai 1908. CSAD 122 2 La malédiction de la transgression -- Oh! si les hommes et les femmes réfléchissaient et se demandaient ce que l'on gagne à enfreindre la loi de Dieu! En tous temps, en tous lieux et en toutes circonstances, la transgression constitue une terrible faute, un déshonneur envers Dieu et une malédiction pour l'homme. Considérons-là ainsi, quelque agréable que soit son apparence et quelle que soit la personne qui l'ait commise. Comme ambassadeur du Christ, je vous en supplie, vous qui profanez la vérité présente, d'éprouver sans tarder de l'indignation à l'égard de l'impureté et de fuir la compagnie de ceux qui affectionnent les suggestions impures. Éloignez-vous de ceux qui, même dans leurs conversations, se laissent aller à des tendances malsaines, car de l'abondance du coeur, la bouche parle. Fuyez-les comme la lèpre. CSAD 123 1 J'invite tous ceux qui se fient à ces candidats au mal, dont la vie est dépourvue d'élévation et les propos de pureté, à les mesurer selon la règle de l'Évangile: "À la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. Qu'ils discernent les imperfections de leur caractère dans le miroir de la Parole de Dieu. CSAD 123 2 Caractère repoussant du péché -- Nous vivons à une époque du monde où toute une catégorie de personnes, animées d'un pouvoir de séduction et de fascination, insinuent des pensées impures tout en dénonçant le péché. Ils se présentent comme des anges de lumière, mais sont en réalité des serviteurs du péché. Ils ne réalisent pas la nature offensante de celui-ci et la justice punitive de Dieu, prête à frapper le pécheur. Je tremble pour ceux qui ne sont pas entièrement sur leur garde et qui courent le danger d'être trompés et pervertis. En tant que servante de Jésus-Christ, je vous recommande de fuir leur compagnie. Ne les recevez pas chez vous et ne leur donnez pas la bienvenue. Séparez-vous d'eux, car ils corrompent l'atmosphère même que vous respirez... CSAD 123 3 De même que Moïse appela Israël à quitter les tentes de Koré, de Dathan et d'Abiram, nous appelons chacun à laisser ces gens pervertis endurer seuls la honte et le châtiment de leurs crimes. CSAD 123 4 Satan sous une forme humaine -- Dieu m'a montré combien l'iniquité lui est odieuse, combien elle augmentera rapidement dans notre monde et pénétrera dans nos églises. Je vous avertis de ne donner aucune place au Diable. Fuyez le séducteur. Satan s'est présenté sous la forme d'un prédicateur et s'est revêtu de la livrée du ciel pour mieux duper les âmes. Ne cédez pas un instant à une suggestion impure et secrète. Ne vous permettez aucune complaisance envers le mal, répoussez-le. Ne vous associez pas aux personnes qui font des suggestions malsaines, fût-ce pour manger avec elles. N'ayez aucune indulgence pour les paroles qui terniraient la pureté de votre âme, ne prêtez pas l'oreille à des pensées impures qui la souilleraient comme une eau fétide et croupie pollue le conduit par où elle s'écoule. CSAD 124 1 Aussi claire que la lumière du soleil -- Préférez la pauvreté, la séparation d'avec vos amis, les préjudices ou toute autre épreuve à la souillure de l'âme par le péché. La devise du chrétien devrait être: Plutôt la mort que le déshonneur ou la transgression de la loi divine. En tant que peuple se proclamant réformateur et gardien jaloux des vérités les plus sacrées de la Parole de Dieu, il nous faut élever le niveau plus haut que par le passé. Nous devons sans tarder prendre des mesures envers le péché et les pécheurs, afin que ceux qui nous entourent craignent Dieu. La vérité et la pureté exigent de nous de plus grands efforts pour ôter les Acans du milieu de nous. CSAD 124 2 Que ceux qui occupent des postes de responsabilité ne tolèrent pas le mal chez un frère. Montrez-lui qu'il doit abandonner ses péchés ou être écarté de l'église. Quand les membres de celle-ci agiront en vrais disciples du Sauveur doux et humble, on cherchera moins à dissimuler et à excuser le péché. Tous s'efforceront d'agir en toute circonstance comme s'ils étaient en présence de Dieu qui les voit sans cesse et connaît les pensées les plus secrètes. Aux yeux du Dieu omniprésent, le caractère, les mobiles, les désirs et les intentions apparaissent aussi clairement qu'à la lumière du soleil. CSAD 125 1 Danger de l'indulgence à l'égard du péché -- La plupart des gens sont loin de penser à la gravité du péché, car ils ne cultivent pas la spiritualité et ne soumettent pas leur caractère à la norme de la justice divine. Une chose leur échappe: tous les transgresseurs de la loi de Dieu auront à rendre compte solennellement devant son tribunal. La vie doit être organisée et modelée dans le sentiment de la présence du grand Maître d'oeuvre. Comment peut-on se satisfaire d'un niveau aussi bas après avoir prétendu recevoir davantage de lumière que tous les autres humains sur la face de la terre? CSAD 125 2 Oh! avec quel sérieux et quelle constance ne devrions-nous pas rechercher la présence divine, afin non seulement d'affirmer, mais aussi de comprendre la vérité solennelle de la proximité de la fin de toutes choses et du jugement de toute la terre! Comment peut-on négliger ses exigences saintes et justes et pécher en présence même de Jéhovah? Est-il possible de vivre dans le mal tout en connaissant ses conséquences? Pouvez-vous encore entretenir des pensées non sanctifiées et de viles passions, à la vue des saints anges et du Rédempteur qui s'est donné lui-même pour vous afin de vous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres? Peut-on se rendre coupable et chérir le péché en présence de Dieu? En contemplant la lumière qui rayonne de la croix du Christ, le péché ne vous semblera-t-il pas trop misérable, dangereux et redoutable, pour que vous vous y adonniez? CSAD 126 1 Purs et sans tache jusqu'à la fin -- La corruption du péché est grave en tout temps, mais combien plus encore maintenant que nous sommes à la frontière même du monde éternel! Je m'adresse à mon peuple et lui dis: Si vous vous approchez de Jésus et si vous assortissez votre profession de foi d'une vie bien réglée et de paroles saintes, vos pieds ne s'égareront pas dans des sentiers interdits. Si vous êtes désireux de veiller sans cesse et de prier, faisant toute chose comme en présence de Dieu, vous serez préservés de la tentation et gardés purs et sans tache jusqu'à la fin. CSAD 126 2 Et si vous maintenez ferme votre confiance initiale, votre chemin sera affermi en Dieu, et ce que la grâce a commencé, la gloire le couronnera dans le royaume de Dieu. "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. La loi n'est pas contre ces choses." Galates 5:22, 23. Par la présence du Christ en nous, nous crucifierons la chair avec ses passions, ses affections et ses convoitises. -- Manuscrit 9, 1880. CSAD 126 3 Purification du coeur -- En acceptant le Christ comme Sauveur personnel, l'homme entre dans une relation étroite avec Dieu, et jouit d'une faveur toute semblable à celle qui unit Dieu à son Fils bien-aimé. Il est honoré, glorifié et intimement associé à lui; sa vie est cachée avec le Christ en Dieu. Oh! quel amour, quel merveilleux amour! CSAD 126 4 Tel est mon enseignement sur la pureté morale. Dénoncer la noirceur de l'impureté ne sera pas à moitié aussi efficace pour déraciner le péché que d'exposer ces thèmes magnifiques et ennoblissants. Le Seigneur n'a pas chargé les femmes de harceler les hommes et de les assaillir de leur impureté et de leur intempérance. Elles provoquent la sensualité au lieu de l'extirper. La Bible, et la Bible seule peut enseigner ce qu'est véritablement la pureté. Prêchez donc la Parole. CSAD 127 1 Le Christ, propitiation pour le péché -- Telle est la grâce de Dieu et l'amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts pour nos offenses, ennemis par nos pensées et nos mauvaises oeuvres, soumis à toutes sortes de convoitises, esclaves de passions sataniques. Quel profond amour le Christ a manifesté en devenant propitiation pour le péché. À travers le ministère du Saint-Esprit, les âmes peuvent découvrir le pardon des péchés. CSAD 127 2 La pureté, la sainteté de Jésus présentées dans la Parole de Dieu possèdent plus de puissance pour réformer et transformer le caractère que tous les efforts déployés pour dépeindre les péchés et les faiblesses des hommes et leurs conséquences. Un regard constant tourné vers le Sauveur sur la croix fera davantage que toutes les explications savantes émises par les lèvres les plus compétentes. CSAD 127 3 Le pardon à la croix -- Au pied de la croix le pécheur réalise la dissemblance de son caractère avec celui du Christ. Il voit les terribles conséquences de la transgression, il hait le péché commis par lui et s'appuie sur Jésus. Avec une foi vivante, il a pris conscience de sa condition d'impureté à la lumière de la présence de Dieu et de celle des intelligences célestes. Il l'a évaluée à l'étalon de la croix, et pesée dans la balance du sanctuaire. La pureté du Christ lui a fait voir toute son impureté sous des couleurs détestables. L'homme se détourne de la souillure du péché pour regarder à Jésus et vivre. CSAD 128 1 Alors s'impose à lui le caractère aimant et attrayant de Jésus-Christ qui mourut pour le délivrer de la laideur du péché, et il déclare, les lèvres tremblantes et les yeux pleins de larmes: Il ne sera pas mort pour moi en vain. -- Lettre 102, 1894. ------------------------Chapitre 14 -- Excès dans le mariage CSAD 131 1 La continence dans le mariage n'est pas recommandée -- Mon cher frère, je désire vous soumettre plusieurs points relatifs aux dangers menaçant l'oeuvre actuellement. Le travail d'Anna Phillips ne porte pas le sceau du ciel. Je sais ce dont je parle. Nous avons connu de semblables manifestations tout au début de notre mouvement. Il y eut beaucoup de ces révélations, et nous avons eu la tâche très désagréable d'affronter cette résistance et de ne pas en tenir compte. Certains aspects de ces révélations se sont réalisés et plusieurs en vinrent à les accepter comme authentiques. CSAD 131 2 De jeunes célibataires étaient chargées d'un message à l'intention des hommes mariés, et devaient leur parler en face, de manière peu délicate, des abus dans leurs relations conjugales. Le fond de ces messages portait sur la pureté, et pendant quelque temps, tout parut relever d'un très haut niveau de sainteté; mais la véritable nature de ce sujet me fut révélée, ainsi que les conséquences de cet enseignement. CSAD 132 1 Celles qui s'étaient engagées dans cette action n'avaient rien de personnes superficielles et immorales, mais avaient été les ouvriers les plus consacrés. Satan profita de cet état de choses pour déshonorer la cause de Dieu. Ceux qui se croyaient capables de soutenir cette épreuve, sans enflammer les tendances charnelles, furent vaincus et plusieurs furent contraints de se marier. Ceux qui estiment devoir aller aussi loin dans ce sens me préoccupent. Satan agit sur l'imagination et il en résulte l'impureté au lieu de la pureté. -- Lettre 103, 1894. CSAD 132 2 Jésus n'a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n'est pas venu pour détruire l'institution sacrée du mariage, mais pour l'exalter dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d'une famille dirigée par un amour désintéressé... -- Foyer chrétien, 115. CSAD 132 3 La dépense d'énergie vitale -- Beaucoup de parents n'ont pas les connaissances voulues pour aborder la vie conjugale. Ils ne veillent pas à ce que Satan n'ait pas l'avantage sur eux et ne domine leur esprit et leur vie. Ils ne comprennent pas que Dieu leur demande de contrôler tout excès dans leur vie de couple. Bien peu tiennent pour un devoir religieux de maîtriser leurs passions. Ils se sont unis à la personne de leur choix, et voient dans le mariage un moyen de justifier leurs viles passions. Même des hommes et des femmes faisant profession de piété donnent libre cours à leurs désirs, sans penser que Dieu les tient pour responsables d'une dépense d'énergie vitale qui affaiblit les réserves de leur vie et énerve leur organisme. CSAD 133 1 Satisfaction immodérée de la sexualité -- Le mariage sert à couvrir les péchés les plus noirs. Des hommes et des femmes qui font profession de piété dégradent leur propre corps en se laissant aller aux passions corrompues et se rabaissent au-dessous de la bête. Ils abusent des forces données par Dieu pour les garder dans la sainteté et dans la dignité. On sacrifie la santé et la vie sur l'autel des passions méprisables, et les puissances les plus hautes, les plus nobles, sont assujetties aux tendances animales. Ceux qui pèchent ainsi ne sont pas informés de la gravité de leur conduite. CSAD 133 2 Si tous pouvaient saisir la somme de souffrance qu'ils s'attirent par leur indulgence coupable, ils seraient effrayés. Quelques-uns au moins éviteraient cette conduite pécheresse aux conséquences redoutables. Tant de personnes connaissent une si pitoyable existence que la mort vaudrait mieux pour elles; et beaucoup meurent prématurément pour avoir sacrifié leur vie à la satisfaction immodérée de passions animales. Cependant, du fait qu'ils sont mariés, ils croient ne commettre aucun péché. CSAD 133 3 Hommes et femmes, vous apprendrez un jour ce qu'est la convoitise et ce qu'il en coûte d'y céder. Une passion aussi dégradante peut exister aussi bien dans le mariage que hors mariage. -- The Review and Herald, 19 septembre 1899. CSAD 133 4 La dignité de la femme et le respect de soi-même -- Beaucoup de soi-disant chrétiens que je connais me paraissent dépourvus de retenue morale. Ils relevent bien plus de l'animal que du divin; en fait, ils ont tout de la bête. De tels hommes avilissent la femme qu'ils ont promis de nourrir et d'aimer. Elle est devenue l'instrument destiné à satisfaire leurs tendances basses et sensuelles, et beaucoup de femmes consentent à devenir esclaves de ces passions. Elles ne gardent pas leur corps dans la dignité et le respect de soi-même d'avant le mariage, que cette noble institution aurait dû préserver et développer. CSAD 134 1 Mais cette chaste et digne féminité créée par Dieu est sacrifiée sur l'autel de la passion dégradante pour plaire au mari. L'épouse qui abandonne ses privilèges et accepte la soumission totale, cessera bientôt de respecter son mari. La vie conjugale devient un joug humiliant, car la méfiance, la jalousie et la haine remplacent souvent l'amour qui s'éteint. CSAD 134 2 Méfiance entre époux -- Aucun homme ne peut véritablement aimer une femme qui se soumet docilement à lui jusqu'à devenir son esclave et satisfaire ses passions dépravées. Cette soumission aveugle la déprécie aux yeux de son mari. Il assiste à sa déchéance, et ne tardera pas à la soupçonner d'en accepter autant d'un autre homme. Il doute de sa fidélité et de sa pureté, se lasse d'elle et se met en quête d'autres femmes, afin de stimuler et d'accroître ses passions démoniaques. On ne se soucie plus de la loi de Dieu... CSAD 134 3 L'épouse en vient aussi à jalouser son mari; elle le soupçonne d'être prêt à faire la cour à une autre, si l'occasion s'en présente. Elle comprend qu'il n'est plus dirigé par sa conscience ou la crainte de Dieu, car les barrières saintes sont maintenant rompues par la luxure. Tout ce qui, chez lui, porte l'image de Dieu, se trouve asservi aux appétits bas et grossiers. CSAD 135 1 Caractère destructeur des excès sensuels -- Lorsque la femme abandonne son corps et son esprit au pouvoir de son mari, sacrifiant sa conscience, sa dignité, et même son identité à sa volonté dans une soumission passive, elle manque l'occasion d'exercer cette puissante influence pour le bien qui pourrait élever son mari. Elle pourrait adoucir son naturel dur et exercer une influence sanctifiante capable de l'affiner et de le purifier, l'amenant ainsi à dominer ses passions. Il serait mieux disposé spirituellement, et tous deux deviendraient participants de la nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. CSAD 135 2 Cette influence pourrait servir à élever et ennoblir l'esprit, au-delà des passions sensuelles recherchées par le coeur non régénéré. Quand une femme pense qu'il lui faut s'abaisser au niveau de son mari pour lui plaire, dans un amour basé sur la passion charnelle, et qu'elle doit lui laisser contrôler ses actes, elle déplaît à Dieu. En effet, elle ne parvient pas à exercer une influence sanctifiante sur son mari. Cette soumission totale l'empêche de comprendre son devoir envers lui et envers Dieu. Les excès sexuels détruiront sûrement l'amour de la piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à la nourriture de l'organisme et épuiseront complètement la vitalité. Quelle femme aiderait son mari dans cette oeuvre d'autodestruction? Elle s'y refusera si elle est éclairée et si elle l'aime vraiment... CSAD 135 3 Préserver l'esprit et le corps -- Que les hommes et les femmes animés de la crainte de Dieu s'éveillent à leur devoir. Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens souffrent de paralysie nerveuse et cérébrale, suite à leur intempérance en ce domaine. Nombre d'entre eux considérés comme des gens de valeur, qui occupent des postes importants, prient et pleurent, ils ont les os et la moëlle rongés. Ils ne sont que des morts vivants et ne franchiront jamais les portes de la cité céleste. CSAD 136 1 Oh! si je pouvais faire comprendre à tous qu'ils sont tenus par Dieu de conserver leurs facultés physiques et mentales dans les meilleures conditions possibles afin de servir leur Créateur d'une façon exemplaire... CSAD 136 2 Transmission du vice -- La satisfaction des passions charnelles a affaibli leur cerveau et miné leur constitution depuis leur jeunesse. L'abnégation et la tempérance devraient être le mot d'ordre de leur vie conjugale en sorte que les tendances charnelles des enfants ne soient pas renforcées, et qu'ils ne risquent pas de se trouver déficients sur le plan moral et intellectuel. Le vice atteint pratiquement tous les enfants. Quelle en est la cause? De qui tiennent-ils leur tempérament? Puisse le Seigneur ouvrir les yeux de chacun afin de lui permettre de voir sur quel terrain glissant il se tient. CSAD 136 3 À cause du tableau qui m'a été montré concernant la corruption d'hommes et de femmes qui font profession de piété, j'ai failli perdre toute confiance en l'humanité. J'ai vu que presque tous étaient comme hébétés. Il est pratiquement impossible de réveiller ceux qui devraient l'être, pour leur faire prendre conscience du pouvoir détenu par Satan sur leur esprit. Ils ne mesurent pas le degré de dépravation qui les entoure. L'adversaire les a aveuglés et les a endormis dans une sécurité trompeuse. CSAD 137 1 L'échec des efforts destinés à faire comprendre aux hommes les graves dangers qui menacent leur âme m'a parfois laissé craindre que mes idées sur la corruption du coeur humain ne soient excessives. Cependant, devant certains des faits rapportés montrant la triste déviation morale d'un homme qui osait remplir une fonction sacrée avec un coeur corrompu, et qui profanait les vases du Seigneur de ses mains souillées par le péché, j'ai l'assurance de ne pas avoir exagéré. -- The Review and Herald, 26 septembre 1899. CSAD 137 2 Abus des privilèges sexuels -- Que le mari et la femme se révèlent être l'un pour l'autre, dans leur vie de couple, une aide et une bénédiction; qu'ils réfléchissent à ce qu'il en coûte de céder à l'intempérance et à la sensualité. Semblable indulgence n'accroît en rien l'amour et ne procure ni ennoblissement ni élévation. Ceux qui cèdent aux passions charnelles et assouvissent leurs convoitises imprimeront certainement sur leur progéniture leurs habitudes dégradantes, le poids de leur souillure physique et morale. -- Manuscrit 3, 1897. CSAD 137 3 Pousser à l'excès une chose permise fait d'elle un péché -- Ceux qui se disent chrétiens... devraient considérer les conséquences des privilèges de la vie conjugale; la sanctification doit être à la base de tout acte. -- Testimonies for the Church 2:380. CSAD 138 1 Importance vitale d'un bon exemple -- Notre époque voit se développer avec force les passions charnelles entretenues et satisfaites, et il en résulte des maux indicibles dans la vie conjugale. Au lieu de permettre que l'esprit se développe et exerce son énergie prépondérante, on permet aux tendances animales de dominer les facultés les plus hautes et les plus nobles, jusqu'à leur assujettissement total. Qu'en résulte-t-il? L'organisme fragile des femmes connaît l'épuisement et la maladie. La maternité est compromise. Les hommes dégradent leur propre corps et les femmes deviennent l'esclave de leurs appétits immodérés et bas pour cesser finalement de craindre Dieu... CSAD 138 2 Seule la vérité divine peut rendre un homme sage à salut et le maintenir dans cet état. Si pour obtenir la vie éternelle et être admis en présence de Dieu et des saints anges, nous devons développer un caractère pur et saint, pourquoi les hommes ne se montrent-ils pas plus zélés pour le Maître, et ne font-ils pas preuve d'un amour ardent en faveur des âmes pour lesquelles le Christ est mort? CSAD 138 3 Si l'homme veut jouir de l'immortalité, son esprit doit s'harmoniser avec celui de Dieu. Ainsi le véritable disciple à l'école du Sauveur, non seulement apprendra sans cesse, mais, reflétant constamment la lumière, il dispensera un enseignement loin des erreurs communément répandues dans cette génération perverse et adultère... CSAD 138 4 Un chrétien doit regarder en permanence au modèle et imiter le saint exemple de Jésus. Ainsi, une bonne disposition d'esprit pénétrera la vie et le caractère de son entourage. En cherchant Dieu chaque jour dans la prière fervente et humble pour recevoir la lumière et la direction d'en-haut, il percevrait de manière sûre sa ligne de conduite personnelle. Cela aurait pour effet de réprimer les actes et les projets non sanctifiés, et le Christ deviendrait la règle de vie. -- Manuscrit 14, 1888. CSAD 139 1 La santé mentale est déficiente -- Il faut se tenir résolument en garde contre les viles passions. En les laissant se déchaîner, on malmène grandement les facultés de perception, et lorsqu'on y cède, le sang, au lieu de circuler dans le corps, est sollicité en quantité excessive vers les organes internes. Cela provoque des maladies. Impossible de jouir d'un esprit sain sans discerner le mal et y porter remède. -- Manuscrit 24, 1900. CSAD 139 2 La satisfaction des désirs affaiblit les facultés morales -- "Dieu que je sers en mon esprit", dit Paul. Troubler cet esprit en donnant libre cours aux appétits et aux passions charnelles affaiblit les facultés morales et conduit à ne plus distinguer le sacré du profane. -- Mind, Character, and Personality 1:229. ------------------------Chapitre 15 -- Privautés et relations préconjugales CSAD 140 1 L'engouement n'est pas l'amour -- Votre engouement l'un pour l'autre vous a conduits à passer des heures ensemble la nuit. Elle prétend vous aimer, mais ignore l'amour issu d'un coeur modeste. Satan a séduit votre âme. Il m'a été montré que vous êtes fasciné et abusé, et Satan se réjouit grandement de voir que quelqu'un dont le caractère a peu de chance de rendre un conjoint et une famille heureuse, puisse vous séparer d'une mère qui vous aime d'un amour inaltérable. Au nom du Seigneur, cessez de faire la cour à Mattie F., ou bien épousez-la, mais ne soyez pas en scandale à la cause de Dieu. Votre intimité avec elle n'a pas contribué à vous rapprocher du Seigneur et à être sanctifié par la vérité. CSAD 140 2 Mattie s'attend à vous épouser, et vos attentions l'ont encouragée dans ce sens. Prendrez-vous pour épouse cette sorte de femme perverse et vous séparerez-vous de votre mère et du peuple de Dieu? ... CSAD 141 1 Mieux vaut se marier que de poursuivre des attentions déplacées -- Vous feriez bien mieux de vous marier que de persister dans la voie où vous vous êtes engagé, car ce que vous faites est tout aussi contraire à la volonté de Dieu que de l'épouser. Satan poursuit toujours le même but. Appréciez-vous vraiment l'ambiance qui se dégage de cette femme? Correspond-elle à votre idéal d'épouse responsable du foyer? Après avoir réfléchi calmement à la lumière d'en-haut, son exemple vous paraît-il digne d'être suivi? Dans ces conditions, pourquoi ne pas l'épouser afin de vivre auprès d'elle et vous conduire l'un envers l'autre comme mari et femme? Vous vous êtes pratiquement ruiné vous-même. Si, pour le reste de vos jours, vous souhaitez jouir comme à présent de la compagnie de Mattie et en être fasciné, faites donc un pas de plus en devenant son protecteur légal. Vous aurez ainsi le droit incontesté de passer avec elle tout le temps voulu et de subir son charme nuit après nuit. CSAD 141 2 Vos actes et vos paroles offensent Dieu et sont consignés par les anges. Vous n'avez pas pris garde à la lumière reçue. Votre conduite discrédite la cause du Seigneur. Quand vous allez dormir, vous avez été dans la compagnie et dans les bras l'un de l'autre pratiquement toute la nuit... Vous avez fourni à nos ennemis le prétexte d'accuser notre peuple de relâchement moral. -- Lettre 3, 1879. CSAD 141 3 Violation du septième commandement -- Vous m'avez été montré en compagnie de Mattie durant les heures de la nuit, et vous savez très bien comment ces heures se sont écoulées. Vous m'avez consultée pour savoir si vous aviez violé les commandements divins. Je vous demande si cela n'a pas été le cas, et comment vous avez employé ces heures passées ensemble nuit après nuit. Le lieu où vous vous trouviez, votre comportement, vos marques d'affection, aimeriez-vous les voir consignés dans le grand livre du ciel? J'ai vu et entendu des choses capables de faire rougir les anges... Aucun jeune homme ne devrait se comporter comme vous l'avez fait avec Mattie, à moins d'être marié avec elle. Et grande fut ma surprise de constater que vous n'aviez pas compris cela plus nettement. Êtes-vous prêt à changer complètement et à couper le dernier lien avec Mattie? L'est-elle aussi de son côté? Sinon, mariez-vous sans tarder, et ne déshonorez plus ni votre personne ni la cause de Dieu. -- Lettre 61, 1880. ------------------------Chapitre 16 -- L'homosexualité CSAD 143 1 Le péché de Sodome -- Oh! combien le Seigneur éprouve de dégoût à la vue des efforts stériles et sans Christ de certains de ses soi-disant serviteurs! Il faut accomplir l'oeuvre de Dieu avec force, en allant de l'avant, les yeux fixés en-haut. Cela n'est possible qu'en purifiant la vie chrétienne de la sensualité corruptrice de l'être tout entier. Cela doit être fait. Les membres d'église ont besoin de jeûner et de prier, s'efforçant avec ardeur d'obtenir la victoire par le sang de l'Agneau et la parole de son témoignage. La sodomie n'échappera pas à la colère divine, lors du jugement. Ceux qui ne se repentent pas et qui n'abandonnent pas toute impureté tomberont avec les méchants. CSAD 143 2 Ce ne sont pas des pécheurs mais des saints qui deviennent membres de la famille du Roi et qui feront partie du royaume de Dieu sur la terre renouvelée. CSAD 144 1 Les bénéficiaires de grandes lumières dont ils n'ont pas tenu compte se trouvent dans une position pire que ceux qui n'ont pas été l'objet de tant d'avantages. Ésaïe 30:1-3,8-16. Ils s'exaltent eux-mêmes et non le Seigneur. Le châtiment infligé aux êtres humains sera pour chacun en proportion du déshonneur porté par lui sur Dieu. Par une conduite permissive envers eux-mêmes, beaucoup ont exposé le Christ à une opprobre publique. -- Lettre 159, 1901. CSAD 144 2 Les plus viles passions du coeur humain -- La complaisance à l'égard des choses illicites a la faculté de corrompre l'humanité, de nuire au développement de l'esprit et de pervertir les facultés. Un tel état de choses existait avant le déluge et la destruction de Sodome. La débauche s'accroît dans notre monde. On imprime et on affiche le long des rues des images indécentes destinées à attirer les regards et à dégrader la moralité. Elles sont de nature à exciter les plus viles passions du coeur humain, au travers de représentations dépravées entraînant des pratiques corrompues comparables à celles dans lesquelles se complaisaient les habitants de Sodome. Mais la forme du mal la plus affreuse consiste à le pratiquer sous le couvert de la sainteté. À moins de prendre la vérité comme rempart, les jeunes auront des pensées souillées et des coeurs pollués. -- Lettre 1, 1875. CSAD 144 3 Les péchés de Sodome aujourd'hui -- La chute de Sodome, nous le savons, fut provoquée par la corruption de ses habitants. Le prophète a précisé les fautes particulières qui causèrent leur délabrement moral. Ezéchiel 16:49. Les mêmes péchés qui attirèrent la colère de Dieu contre Sodome et sa totale destruction se manifestent de nos jours en ce monde. -- Seventh-day Adventist Bible Commentary 4:1161. CSAD 145 1 Surprenant abandon des principes -- N'entendons-nous pas assez parler autour de nous de faits propres à nous montrer les dangers qui parsèment notre route? On constate partout des naufrages humains, un effondrement de la piété au foyer et la désintégration des familles. Il y a un surprenant abandon des principes; le niveau de la moralité s'abaisse et la terre se transforme rapidement en Sodome. Les pratiques sodomites, qui attirèrent les jugements du Seigneur sur le monde et provoquèrent le déluge et la destruction de Sodome par le feu, augmentent à une cadence accélérée. Nous approchons de la fin. Dieu a longtemps supporté la perversité des hommes, mais leur châtiment n'en est pas moins sûr. Que ceux qui professent être la lumière du monde s'éloignent de toute iniquité. -- The Review and Herald, 10 novembre 1885. CSAD 145 2 De nos jours l'impureté est répandue, même parmi ceux qui se disent disciples du Christ. Les passions ne connaissent pas de frein. Les tendances animales se fortifient constamment tandis que la moralité s'affaiblit de plus en plus. Les péchés qui ont causé la destruction des antédiluviens et des villes de la plaine existent aujourd'hui, non seulement dans les pays païens et parmi les chrétiens en général, mais aussi chez certains de ceux qui attendent soi-disant, la venue du Fils de l'homme. Si Dieu vous montrait ces péchés comme il les voit, vous seriez remplis de honte et d'épouvante. -- Testimonies for the Church 5:218. ------------------------Chapitre 17 -- La masturbation CSAD 146 1 Destruction des grandes résolutions et de la vie spirituelle -- Le vice secret détruit les grandes résolutions, les efforts sérieux et la volonté capable de façonner un authentique croyant. Tous ceux qui mesurent ce qu'implique le fait d'être chrétien comprennent l'obligation pour les disciples du Christ de soumettre entièrement à sa volonté leurs passions, ainsi que leurs facultés physiques et mentales. Sans cela, ils ne peuvent être disciples du Seigneur. Ils sont trop attachés à leur maître, l'initiateur de tout mal, pour abandonner leurs habitudes corrompues et choisir de servir le Christ. -- Child Guidance, 445, 446. CSAD 146 2 Diminution de l'énergie vitale -- La pratique du vice secret détruit certainement les forces vitales de l'organisme. Toute excitation inutile sera suivie d'une dépression correspondante. Très tôt, les jeunes mettent gravement à l'épreuve leur capital cérébral qu'ils affaiblissent et épuisent, exposant ainsi leur organisme à diverses maladies. CSAD 147 1 Terrain préparé aux diverses maladies -- Si la pratique du vice secret continue après l'âge de quinze ans, la nature réagira contre les dommages subis et continuera à en pâtir. Elle leur fera payer le prix de la transgression de ses lois, en particulier entre trente et quarante-cinq ans, par de nombreux maux et maladies organiques: affections du foie et des poumons, névralgies, rhumatismes, maladies de la colonne vertébrale, des reins et dispositions au cancer. Certains mécanismes délicats du corps cèdent, nécessitant de la part des autres organes un plus grand effort -- ce qui jette le trouble dans le merveilleux dispositif de la nature. La santé souvent se dégrade, et la mort s'ensuit. -- Child Guidance, 444. CSAD 147 2 Conséquences de la masturbation -- Les femmes possèdent moins de force vitale que les hommes et sont largement privées, de par leur vie confinée, de l'air vivifiant et stimulant. Chez elles, les conséquences de la masturbation se voient dans des maladies comme le rhume (chronique), l'hydropisie, les maux de tête, la perte de mémoire et de la vue, la fragilité du dos et des reins, la fragilité de la colonne vertébrale, et souvent le délabrement du cerveau. Le cancer latent dans l'organisme s'enflamme, se met à ronger et à détruire. L'esprit sombre souvent dans une ruine totale, et la folie s'installe. -- An Appeal to Mothers, 27. CSAD 147 3 Prière pour la guérison d'un frère -- Au cours d'une réunion à laquelle nous assistions mon mari et moi, notre sympathie se porta vers un frère grandement éprouvé par la phtisie. Il était pâle, amaigri, et sollicitait les prières du peuple de Dieu, disant que sa famille était également malade et qu'il avait perdu un enfant. Il parlait sous l'émotion de son deuil et déclarait attendre depuis quelque temps de voir frère et soeur White. Il pensait que, suite à leurs prières en sa faveur, il serait guéri. Après la fin de la réunion, les frères attirèrent notre attention sur ce cas. Ils dirent que l'église lui prêtait assistance, que sa femme était malade et que son enfant était mort. Les frères s'étaient réunis chez lui et avaient prié pour cette famille affligée. Très fatigués parce que nous avions été surchargés d'occupations durant la réunion, nous souhaitions prendre congé. J'avais décidé de ne pas m'engager à prier pour quelqu'un, à moins d'en avoir reçu l'ordre du Seigneur... CSAD 148 1 Cette nuit-là, agenouillés dans la prière, nous avons présenté à Dieu ce cas, le suppliant de nous révéler sa volonté. Nous avions pour seul désir la gloire de Dieu. Voulait-il que nous priions pour cet homme affligé? Après avoir remis ce fardeau au Seigneur, nous sommes allés dormir. Je vis clairement en rêve le cas de cet homme et sa condition depuis son enfance. Si nous priions pour lui, Dieu ne nous entendrait pas car il abritait l'iniquité dans son coeur. Le lendemain matin, l'homme vint nous demander de prier en sa faveur. Le prenant à part, nous lui avons dit que nous regrettions de devoir refuser sa demande. En entendant le récit de mon rêve, il reconnut sa véracité. Il avait pratiqué la masturbation depuis son adolescence et avait continué étant marié. Mais il déclara vouloir y mettre un terme. Il lui fallait triompher d'une habitude enracinée, et il était déjà dans la force de l'âge. Ses principes moraux étaient si faibles que dans la lutte contre cette longue habitude, ils furent mis en échec... CSAD 149 1 Voici un homme se dégradant chaque jour et qui ose pourtant se présenter devant Dieu pour recevoir une force qu'il a bassement gaspillée. Si elle lui était accordée, il la consumerait dans sa concupiscence. Combien grande est la patience de Dieu! S'il traitait l'homme selon ses voies corrompues, qui pourrait subsister devant lui? Qu'en aurait-il été si nous avions fait preuve de moins de prudence et si nous avions porté le cas de cet homme devant le Seigneur, alors qu'il pratiquait le péché? Dieu nous aurait-il entendu et répondu? "Car tu n'es point un Dieu qui prenne plaisir au mal; le méchant n'a pas sa demeure auprès de toi. Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux. Tu hais tous ceux qui commettent l'iniquité..." CSAD 149 2 Ce cas n'est pas unique. Le mariage même ne suffisait pas à préserver cet homme des habitudes dépravées contractées dans son jeune âge. J'aimerais bien croire que des cas comme celui-ci sont rares, mais je les sais fréquents. -- Child Guidance, 450, 451. ------------------------Chapitre 18 -- Sévices sexuels sur les enfants CSAD 150 1 Cher Frère, je viens de lire votre lettre du 26 avril. Puisse le Seigneur m'aider à trouver les termes capables de vous aider et non de vous détruire! CSAD 150 2 J'éprouve une très grande peine à votre sujet. Mon Frère, le péché est le péché, la transgression de la loi; si je tentais de l'atténuer à vos yeux, cela ne contribuerait en rien à votre bien. En tant que chrétien, vous nuisez à votre âme. Toute votre expérience religieuse se dégrade et vous ne pouvez exercer la foi et la confiance en Dieu avec des pensées impures et des mains souillées. Commençant par l'âme, l'oeuvre de transformation s'étendra à toute la personne. À un esprit et à un coeur corrompus correspondent des actes répugnants... Il y a là un grave péché, notamment de la part de quelqu'un qui prétend prêcher l'Évangile du Christ. CSAD 150 3 Cette catégorie de péchés m'a été présentée comme une source de souillure morale. Quel peut être l'effet produit sur ces jeunes dont vous avilissez le corps par vos pratiques? Comment pouvez-vous être un berger de brebis et d'agneaux tout en corrompant leur esprit et en altérant leur sens moral? Prendriez-vous également la chose à la légère si un prédicateur de l'Évangile -- comme le pasteur W. par exemple -- , agissait de la même façon envers une de vos soeurs ou un de vos enfants? C'est un crime aux yeux de Dieu, et je ne puis le couvrir comme s'il s'agissait d'une chose sans importance. C'est le péché de sodomie. Il tend à souiller, à polluer, et constitue une abomination aux yeux d'un Dieu saint. C'est une pratique inique. CSAD 151 1 Une jeune fille qui s'abandonne aux attouchements d'un homme est indigne du royaume des cieux. Cette pratique dégradante et fréquente ruine notre jeunesse. Feriez-vous cela sur vos propres enfants? Ne tiendriez-vous pas pour un inceste le fait de découvrir leur nudité? Ceux qui agissent de la sorte entraînent des jeunes femmes dans des pratiques abominables. Je sais que cela conduit à l'obscénité et à la débauche. Réfléchissez à la manière dont vous déshonorez et rabaissez la vérité. Oh! Dieu a en abomination de tels péchés. Comment pouvez-vous faire cela, et en même temps, prêcher la Parole aux pécheurs, étant donné que vous en êtes un vous-même. CSAD 151 2 Je sais comment Dieu considère ces péchés. Un homme marié, un prédicateur de l'Evangile qui conduit les agneaux du troupeau dans ces pratiques sodomites! ... Au nom du Christ, renoncez-y, et cessez de détruire votre âme comme celle des autres. C'est une bonne chose qu'il ne vous ait pas été possible de poursuivre ces pratiques affreuses et corruptrices qui sont loin d'être des vétilles. L'esprit de ceux qui acceptent vos attouchements subit des dommages incalculables. Les êtres humains appartiennent au Seigneur, et tout acte dégradant envers eux constitue une terrible offense faite à Jésus-Christ. Il a donné sa vie afin que ces âmes précieuses ne périssent pas dans leurs péchés, mais qu'elles aient la vie éternelle; de pareils actes peuvent les perdre. Continuerez-vous dans cette voie? CSAD 152 1 En regardant à Jésus qui est l'auteur et le consommateur de la foi, vous serez de bon courage dans le Seigneur. Nous savons que la fin de toutes choses est proche. En tant que médecin de l'âme, je viens vous dire que vous ne pouvez continuer à servir comme prédicateur. Conduire des jeunes femmes vers l'arbre de la connaissance des mauvaises actions et leur apprendre à cueillir les fruits du mal, c'est accomplir efficacement l'oeuvre de Satan. Cela revient à empoisonner les âmes et à les saturer de suggestions impies. CSAD 152 2 Ce sont ces mêmes péchés qui corrompirent Sodome. Leurs mauvaises moeurs ne se manifestèrent pas d'un seul coup. Un homme et une femme s'étourdirent d'abord, par des pratiques souillées. Demeurant à Sodome, ils ont, comme vous, initié les autres à leurs pratiques dégradantes, dans un souci de l'étendre également aux nouveaux venus parmi eux. Si bien que Sodome devint célèbre pour ses impuretés. Ses péchés s'élevèrent jusqu'au ciel et le Seigneur ne put les supporter. Il détruisit ce pays beau comme un second Éden, ainsi que ses habitants car ils souillaient la terre. CSAD 152 3 Ces corps que vous touchez, rachetés par Jésus-Christ, lui appartiennent. Je savais que tel était votre péché, mais aussi que si la vérité avait régné dans votre coeur, il vous serait apparu dans toute son horreur. En effet, la vérité introduite dans le temple de l'âme chassera les convoitises et les souillures... CSAD 153 1 Vous dites ne pas avoir commis d'adultère. Mais Dieu considère adultère quiconque commet ces choses, et tous ceux qui transmettent à d'autres ces pratiques abominables, salissent l'âme par de vils fantasmes. Ne comprenez-vous pas, d'après votre propre expérience, que vous amenez des jeunes à pratiquer la masturbation? Vous leur avez présenté le fruit de l'arbre de la connaisance que Dieu avait interdit de manger... CSAD 153 2 Comment exprimer l'énormité de ce terrible péché? Comment vous la présenter pour que vous cessiez de le tenir pour une peccadille? Par mon fils W.C. White, j'ai des petites-filles. Si j'avais le choix entre deux solutions: que ces enfants soient soumises à ces tentations, initiées à ces pratiques dégradantes, ou bien frappées de mort, je préférerais les voir mourir innocentes que corrompues après avoir mangé les fruits empoisonnés de Sodome... CSAD 153 3 Saisissez-vous du Christ par une foi vivante, et humiliez votre âme devant lui. Il se chargera de votre cas et les anges vous garderont, mais il faut résister au mal. Ne vous fiez pas à vous-même. Ne recherchez jamais la compagnie des femmes et des jeunes filles, mais éloignez-vous-en. Votre sens moral est tellement émoussé que vous vous ruinerez et beaucoup d'autres avec vous, à moins que vous ne rebroussiez chemin. Formez votre esprit à l'étude de la Parole de Dieu; faites-le de tout votre coeur et dans la prière fervente. La vie éternelle est digne d'un effort continu, persévérant et infatigable. Éduquez cet esprit jusque-là mal utilisé et dévoyé par le mal. Formez-le à se reposer sur la vie et l'enseignement du Christ... CSAD 153 4 Ne pensez pas que le pire pour vous soit de perdre votre lettre de créance. Vous n'êtes pas digne de vous voir confier le soin du troupeau, et je ne devrais pas avoir besoin de vous le dire. Un bref temps de grâce vous est accordé; profitez-en au maximum pour rechercher la Parole. Chaque bénédiction perdue représente pour vous une grande perte, mais si vous venez à Dieu dans la droiture, vous pouvez maintenant obtenir le pardon de votre vie passée; que celle-ci du moins n'entache pas votre vie future... CSAD 154 1 Vous me demandez si vous devez faire une confession publique. Je réponds non. Ne déshonorez pas le Maître en révélant devant tous qu'un prédicateur de la Parole peut se rendre coupable d'un péché tel que le vôtre. Cela jetterait une ombre sur le ministère. Toute publicité faite à ce sujet porterait préjudice à la cause de Dieu. Des pensées impures pourraient venir à l'esprit d'un grand nombre de ceux qui auraient entendu répéter ces faits. Ne souillez pas vos lèvres même en en parlant à votre femme; elle en aurait honte et en serait attristée. Allez vers Dieu et vers les frères qui sont au courant de votre terrible expérience, et dites ce que vous avez à dire. Puis, qu'une prière soit adressée à Dieu en votre faveur. Recherchez la modération, marchez devant le Seigneur avec circonspection et dans un esprit de prière. Acquérez une résistance morale en disant: Je ne veux pas déshonorer mon Rédempteur. -- Lettre 106a, 1896. CSAD 154 2 Messages de répréhension -- Je regrette que vous vous sentiez blessé du fait que j'ai envoyé à frère A. une copie de la lettre que je vous ai adressée. Je ne voulais en aucune manière vous offenser. Vous m'aviez dit l'avoir mis au courant de certaines choses vous concernant, et qu'il croyait souhaitable une confession complète de votre part devant l'église. Mon intention était d'éviter cela et de garder vos affaires aussi secrètes que possible. CSAD 155 1 Je ne suis nullement favorable à ce que votre mère le sache; elle a bien des sujets de tristesse à porter. Une révélation publique n'a pas ma faveur. Dans mon souvenir, la lettre condamnant le péché vous encourageait aussi à placer votre espérance et votre confiance en Dieu. J'ai supposé qu'elle aiderait frère A. à vous venir en aide. Dans le cas où cette lettre a ajouté à votre affliction en vous rendant les choses plus difficiles, j'en suis sincèrement désolée. CSAD 155 2 Chaque fois que j'ai écrit, j'ai toujours envoyé une copie au prédicateur en place dans l'église, ceci pour lui permettre de venir en aide aux personnes qui risquent de céder à la tentation, en leur donnant les conseils nécessaires. Je savais, vu les circonstances, qu'on ne pourrait pas vous donner de lettre de créance vous recommandant comme pasteur auprès des membres d'église. En effet, votre attitude a été connue, et si vous deviez succomber d'une manière ou d'une autre, le Seigneur tiendrait la Fédération pour coupable de votre péché. -- Lettre 120, 1897. ------------------------Chapitre 19 -- Une maîtresse de maison CSAD 159 1 Le bonheur d'une femme ruiné -- Mon esprit est agité au dedans de moi, et je ne puis trouver la paix. L'évolution récente de certains faits m'a terriblement angoissée. Je m'interroge à propos du malheur de soeur J. dont vous avez ruiné à jamais le bonheur. Que mériterez-vous? Nous serons jugés selon ce que nous aurons fait, étant dans notre corps. Vous devriez recevoir, me semblet-il, le juste châtiment de vos oeuvres. Souvenons-nous cependant des paroles de l'Écriture: "À moi la vengeance, à moi la rétribution." "Ce que vous avez semé, vous le moissonnerez." Oui, vous recueillerez une récolte abondante. Ni le gel, ni la rouille ne la détruiront, aucun ver ne la rongera. Vous avez semé pour la chair, vous moissonnerez la corruption. Une lourde rétribution vous attend. CSAD 160 1 Non seulement vous avez péché contre votre famille et jeté sur vos enfants, votre propre chair, une souillure qui s'attachera à eux comme la lèpre, mais vous avez définitivement privé le foyer de soeur J. de la joie et du bonheur. CSAD 160 2 Votre endurcissement est-il devenu tel que vous ne craignez pas le Seigneur, son jugement et l'éternité, quand vos actes les plus secrets seront examinés par lui? Savez-vous que vos mauvaises actions sont fidèlement enregistrées dans le ciel, inscrites dans le livre de Dieu? Le code de la loi vous jugera en ce jour-là. CSAD 160 3 Conséquences éternelles de l'adultère sans repentance -- Quel fut l'ordre donné par Dieu à Moïse concernant les personnes coupables d'adultère? Il fallait les lapider. Le châtiment ne s'arrête pas là car elles subiront la seconde mort. Si la lapidation n'est plus en vigueur, la sanction de la loi divine subsiste encore. Si le coupable ne se repent pas de tout son coeur, il aura pour châtiment une ruine éternelle loin de la face du Seigneur. CSAD 160 4 Je vous ai entendu dire: "J'aime Walter J." Est-ce vraiment votre affaire d'aimer Walter J. qui est déjà lié à une autre femme? Cherchez-vous à ruiner et à briser le coeur d'une femme innocente pour la satisfaction d'un amour coupable? CSAD 160 5 Relations illicites -- Quelle sécurité y a-t-il pour une famille quand des personnes comme vous défient le ciel par leur conduite? Elles auraient tout aussi bien pu s'introduire dans ma famille, se glisser dans l'affection de mon mari et le séparer de moi pour satisfaire un amour coupable. Une fois de plus, je vous demande: Êtes-vous endurcie au point de ne pas craindre Dieu et son ardente colère prête à fondre sur le pécheur? Vous voulez vendre votre âme à bas prix, déshonorer votre frère et vos enfants, pour satisfaire les convoitises de votre coeur. CSAD 161 1 Que voulez-vous de plus après avoir mis la main sur Walter J.? Cet homme ne craint pas de violer la loi divine et de briser le coeur d'une épouse charmante dont il eut plusieurs enfants. Elle lui a donné sa jeunesse, la chaleur de son affection, jusqu'au déclin de sa vie! Croyez-vous qu'après avoir pris Walter pour vous seule, en le dérobant à la femme de sa jeunesse, il vous sera toujours constant et fidèle, à vous qui avez fait tant de mal pour accéder aux désirs d'un amour coupable? CSAD 161 2 Walter J. a été un cas difficile pour la cause de la vérité, qui a pourtant tout fait pour lui. Mais maintenant, il ne craint ni Dieu ni la transgression de sa loi. Les mauvais anges ont la mainmise sur son esprit et le vôtre. Dans ces conditions, comment votre amour pourrait-il se révéler vrai, fidèle et constant? Vous avez semé le malheur. Votre conscience coupable ne cessera de vous harceler toujours plus. Pourquoi ne pas faire marche arrière? Dieu peut-il encore avoir pitié de vous? CSAD 161 3 Comment osez-vous aimer Walter J. et ajouter à ce péché celui de briser le coeur de sa femme? Oh! vous avez fait bon marché de votre salut, et montré votre choix: celui d'être hors de la cité de Dieu avec les chiens, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge. Lisez s'il vous plaît Proverbes 6:22 et suivants, ainsi que Apocalypse 7. -- Lettre 12, 1864. ------------------------Chapitre 20 -- Un adventiste de longue date et sa maîtresse CSAD 162 1 À quelqu'un qui est allé trop loin dans la désobéissance -- Mon pauvre frère abusé par le péché, j'ai à vous parler. J'ai éprouvé à votre égard tant de souci et d'intérêt durant de nombreuses années! Depuis longtemps, Ira K., vous vivez dans le péché. Vous n'avez pas répondu à mes lettres, et mes réprimandes n'ont eu aucun effet sur votre conduite... CSAD 162 2 Hâtez-vous d'agir pour le salut de votre âme, ou il sera à jamais trop tard. Dieu est prêt à vous pardonner maintenant si vous consentez à faire ce que vous auriez dû faire pour corriger vos erreurs. Je ne vous dis pas que "votre cas est sans espoir", mais vous avez sans doute atteint les limites de la grâce. Cependant, Jésus est toujours dans le sanctuaire pour plaider en votre faveur. Vos frères et soeurs ont tellement fait pour vous et vous ont manifesté tant d'intérêt que vous avez pris vos péchés à la légère. Mais Jésus vous aime, et je désire l'élever à vos yeux. CSAD 163 1 Satan vous dit que rompre avec le péché n'est pas ce que vous avez de mieux à faire, et que vous êtes allé si loin dans la désobéissance et la transgression qu'il est inutile d'essayer de revenir à Dieu. Tout en sentant peser sur vous la grande honte du péché et en souhaitant que vous le voyiez dans sa réalité, je voudrais sans cesse vous présenter le Christ comme le Sauveur qui pardonne. CSAD 163 2 Le pardon de la dernière heure -- Le temps est presque écoulé au sablier de votre vie, et si vous venez au Seigneur tel que vous êtes et avec pour seule défense que Jésus est mort pour sauver le plus grand des pécheurs, vous obtiendrez le pardon, même à la dernière heure. Le Christ n'a pas donné sa vie afin de pouvoir couvrir une transgression dont on ne s'est pas repenti et que l'on n'a pas confessé. Certains péchés n'ont pas à être confessés publiquement, mais à Dieu seul et aux personnes offensées. CSAD 163 3 La justice du Christ imputée -- La justice du Christ imputée aux hommes signifie sainteté, droiture et pureté. Sans cela, notre repentance n'a pas de valeur. La justice demeurant en nous par la foi consiste en l'amour, la patience, la douceur et toutes les vertus chrétiennes. Telle est la justice du Christ dont on se saisit et qui devient une partie de nous-mêmes. Tous ceux qui la possèdent accompliront les oeuvres se Dieu. CSAD 164 4 Mais la robe de la justice ne couvrira jamais des fautes chéries. Personne ne prendra part au festin de l'Agneau sans avoir revêtu l'habit de noces, c'est-à-dire la justice du Christ. Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur. Dieu attend d'accorder sa puissance à toute âme afin de l'unir à l'effort de l'homme. "Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." Philippiens 2:12, 13. CSAD 164 1 Le Christ représente la perfection du caractère divin. Il est notre modèle à suivre. Les paroles de Pierre sont riches de signification: "Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelé est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint." 1 Pierre 1:14-16. CSAD 164 2 Les noms dans le livre de vie -- Dans l'Apocalypse, Jean décrit ainsi la nouvelle Jérusalem: "Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge; il n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau." Apocalypse 21:27. Demandez-vous: Mon nom y est-il écrit? Il est inscrit dans le livre de vie si vous possédez un caractère pur et saint semblable à celui du Christ. La foi en la vérité seule ne vous sauvera pas. Nous devons ressembler au Christ pour le voir un jour tel qu'il est. CSAD 164 3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui-même est pur. Mais si cette espérance néglige la pureté et la justice, elle devient un piège de Satan, un sophisme et une illusion fatale. Jésus est venu ici-bas et dans sa grâce il nous invite à venir à lui et à recevoir ses instructions, à croire en lui. Lorsque nous allons à lui, il nous greffe sur sa vie et sur son caractère. La foi consiste à s'approcher du Christ, et la greffe représente l'adoption. Cet échange nous permet de devenir fils de Dieu, héritiers du Christ, participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. CSAD 165 1 Greffés sur le Christ -- Cette greffe nous sépare du monde. Nous n'apprécierons plus la compagnie des personnes dépravées, souillées et qui souillent les autres. Nous serons morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus-Christ. C'est ainsi que l'on porte beaucoup de fruits. Et le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté. Nous possédons de nouvelles affections, de nouveaux appétits, de nouveaux goûts. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. CSAD 165 2 Choisir la vie ou la mort -- Je vous pose la question, frère K.: Voulez-vous servir Dieu de tout votre coeur, en gardant ses commandements, ou bien voulez-vous servir le diable? Voulez-vous, sans souci des conséquences, vous placer du côté du Christ? Dieu ne vous contraindra pas à le servir. C'est pour vous une question de vie ou de mort. Si vous venez à Jésus en confessant vos péchés dans une humble repentance, il vous les pardonnera et vous purifiera de toute iniquité. Vous ne pouvez vous détourner du péché sans le haïr et sans aimer la pureté, la vérité et la justice. Je vous supplie de venir à Christ comme un petit enfant, en humiliant votre coeur devant Dieu, et Jésus pardonnera votre transgression. CSAD 165 3 La compagnie des impies -- J'espère qu'Annie ne continuera pas d'exercer sur vous sa mauvaise influence, car cela vous conduirait tous deux à une ruine éternelle. Vous êtes attachés l'un à l'autre, et même beaucoup trop, tandis que votre femme est traitée injustement et privée de la considération qui lui revient. Vous accordez à des personnes étrangères la confiance due à vos enfants. Réagissez sans tarder, ou bien vous recevrez le salaire du péché. CSAD 166 1 Fuyez la compagnie des impies; consacrez chaque instant à chercher le Seigneur pendant qu'il se trouve. Vous ne pouvez vivre à la fois pour le Christ et pour le diable. Pendant combien de temps vous délecterez-vous du péché si haïssable au regard de Dieu? Toute la douce influence de l'Esprit divin a disparu de votre âme. Il est temps de changer; je vous le dis: ne désespérez pas, mais venez au Sauveur miséricordieux qui pardonne le péché. Coupez tous les liens et séparez-vous de ces impies. CSAD 166 2 Vous craignez de le faire par peur d'être découvert. Vous ne pourrez l'éviter, même en cachant soigneusement votre véritable situation. Le Seigneur m'a montré d'autres raisons susceptibles de vous inciter à saisir une nouvelle chance de vous amender. Vous avez le choix entre l'égoïsme et le péché d'une part, et de l'autre le Christ, sa pureté et sa justice. Si vous abandonnez à Dieu votre coeur, votre âme et votre corps, vous cesserez d'être le serviteur du péché et de Satan. Que vous le restiez encore après avoir bénéficié d'une si grande lumière m'est insupportable. CSAD 166 3 Une transformation totale -- Votre seul espoir réside dans une transformation totale de votre caractère. Vous essaierez alors d'honorer le Christ et de lui ressembler. Sa loi sera la règle de votre vie. Hâtez-vous de marcher dans le sentier de la sainteté. Sauvez votre âme en vous jetant au pied de la croix. Puis venez à Jésus, soyez heureux et soyez sauvé. Ce dont vous avez besoin, ce n'est pas de prédication, mais de réprimande pour le péché, comme Nathan le fit avec David: "Tu es cet homme". Vous avez le choix entre posséder la piété, un coeur pur et une vie parfaite, ou périr dans vos péchés avec les impies. Puisse le Seigneur vous convaincre, telle est ma prière. -- Lettre 1e, 1890. CSAD 167 1 Message à la maîtresse d'Ira K -- J'ai quelques mots à vous dire. Depuis plusieurs années, votre conduite en rapport avec la famille de Ira K. m'a été montrée. C'est une relation impie qui vous lie tous deux -- des pages de votre vie que vous avez dissimulées, mais que certains auraient pu soupçonner. J'apprends que vous et votre frère êtes passés par une vraie conversion. Dans ce cas, vous porteriez des fruits dignes de la repentance. "Celui qui cache ses transgressions de prospère pas." CSAD 167 2 Vous avez exercé une grande influence sur Ira K. La nature de cette liaison avec lui, bien connue de vous, vous fermera à jamais le royaume des cieux, à moins d'une repentance et d'une confession. Comment pouvez-vous vendre votre âme à si bas prix? Est-il possible que le péché ait cessé de vous paraître hideux? Je n'ai pas la moindre confiance en celui que j'ai longtemps appelé frère K. CSAD 167 3 Sa conduite m'a été montrée de façon claire. Personne ne connaît ce que je sais de son triste passé. Je n'ai jamais pensé que quelqu'un devrait être au courant. Mais la fin de sa vie approche. Franchira-t-il les portes de l'éternité sans s'être repenti et confessé? Que direz-vous lorsque vous serez devant le tribunal de Dieu? CSAD 168 1 Le péché dans toute son horreur -- Pour avoir suivi pendant si longtemps les élans de son coeur corrompu, le péché ne lui apparaît pas dans toute son horreur. Il en sera autrement maintenant, je l'espère, puisque vous avez pris au sérieux le salut de votre âme. J'espère aussi que vous confesserez vos péchés, avant qu'il ne soit à jamais trop tard. Si Ira K. venait à mourir tel qu'il est, dans son état de péché, comment vous présenteriez-vous tous deux au jugement? Avez-vous cru que Dieu ne voyait pas votre triste et affligeante conduite? ... CSAD 168 2 Bien au contraire, le Seigneur l'a notée. Vous avez détourné l'affection de Ira K. pour sa femme depuis longtemps éprouvée. De peur de vous déplaire, il n'ose briser l'influence que vous exercez sur lui... Tout comme le grand séducteur, vous avez conçu des mensonges et agi sur un esprit avili et perverti par son propre péché, afin de déformer entièrement les choses à ses yeux. CSAD 168 3 J'espère sincèrement que le Seigneur a maintenant touché votre coeur. Humiliez-vous donc et tombez sur le Rocher pour y être brisée, confessant vos péchés et les abandonnant. Vous commencerez une nouvelle vie. Le souvenir de votre conduite envers soeur K., une enfant de Dieu épuisée et accablée, vous reviendra en mémoire. Elle a commis des fautes, mais a accepté la répréhension, toujours prête à se soumettre à la lumière de la volonté divine. CSAD 168 4 Même après que votre cas et vos péchés m'eurent été montrés, je les ai tenus secrets dans l'espoir que le temps viendrait où votre esprit endurci se laisserait fléchir. Je vous supplie maintenant de chercher le salut de votre âme avant qu'il ne soit trop tard. La disposition à la critique de soeur K. est peu de chose en comparaison de votre péché et de celui de son mari. Vous avez tous deux tissé autour de vous un filet qui est devenu aussi solide que des cables d'acier, et si vous persévérez dans cette voie, Dieu ne différera pas ses jugements. CSAD 169 1 La colère de Dieu fait suite à sa patience -- Le Seigneur prend note des péchés des nations comme de ceux des individus, et lorsqu'ils atteignent leur paroxysme, la longue patience divine prend fin; sa colère ne sommeille pas. Si cela est nécessaire, je puis vous montrer les réprimandes adressées à Ira K. Je ne peux plus l'appeler frère, car ce n'est pas un chrétien. J'ai essayé de le protéger du désespoir, comptant toujours qu'il prendrait conscience de sa mauvaise conduite et qu'il se repentirait avant de repousser le dernier rayon de la miséricorce de Dieu. CSAD 169 2 Mais il m'a été montré qu'il refuse d'agir avec droiture et qu'il considère que votre influence est bonne. Vous avez tout fait pour le détourner de ses fidèles amis capables de contribuer au salut de son âme. Il est temps que je vous parle. Ira K. refuse de me recevoir chez lui, et même que je l'approche dans la crainte de voir blâmer sa conduite impie et la vôtre. CSAD 169 3 Je ne peux vous contraindre à y renoncer, mais j'espère que vous chercherez le Seigneur de tout votre coeur, afin de le trouver. Marchez dans l'humilité pour le restant de vos jours plutôt que de perdre votre âme et d'être, par votre mauvaise conduite, l'instrument de la perte de celle des autres. Le péché ne vous apparaît pas dans toute sa gravité. Dieu déclare cependant: "Je connais tes oeuvres." Vous n'avez pas échappé au regard du témoin de toutes vos tromperies, de vos actes impurs et de vos mensonges. CSAD 170 1 Au festin de Belschatsar -- Belschatsar n'a guère pris conscience, pendant la nuit du festin sacrilège, que chacun de ses gestes était surveillé par un messager céleste. Cette scène mit le comble à son impiété. Belschatsar s'aliéna ainsi la protection divine, et le mal ne connut plus de retenue. Le roi allait tomber et être tué, et son royaume serait donné à d'autres. CSAD 170 2 Appels provenant de la Parole de Dieu -- Mon coeur déborde de tristesse et je demande: Ces âmes ne doivent-elles se relever qu'à la seconde résurrection, jetées hors de la cité de Dieu avec les chiens, les enchanteurs, les impudiques et quiconque aime et pratique le mensonge? Que puis-je vous dire? Pour ne pas être tombée sur le Roc et vous y être brisée, vous faites preuve d'un esprit inflexible. CSAD 170 3 Le Seigneur a dit: "Venez et discutons... Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils devienront blancs comme la neige. S'ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine." Ésaïe 1:18 (TOB). "Cherchez l'Eternel pendant qu'il se trouve; invoquez-le, tandis qu'il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:6, 7. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. CSAD 170 4 Je vous en supplie, allez de l'avant en persévérant jusqu'à la fin. Au lieu de partager vos soi-disant sujets de plainte avec Ira K., un pauvre mortel pécheur et égaré, pour avoir son appui, apportez-les à Jésus. Il vous y invite: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. -- Lettre 23a, 1890. CSAD 171 1 Autre message à la maîtresse d'Ira K -- Je m'adresse de nouveau à vous: ne lâchez pas prise en ce moment difficile de votre vie; choisissez plutôt la seule bonne direction qui vous reste à prendre. La résistance au péché est une question de volonté. Placez la vôtre du côté de Dieu. Cessez de vous comporter comme une pécheresse, comme une prostituée. Peut-être ne voyez-vous pas bien comment être délivrée de péchés que vous avez entretenus et fortifiés en les répétant. La seule chose à faire est de les confesser, de les abandonner et de croire au pardon de Jésus. CSAD 171 2 Si vous voulez être chrétienne, c'est l'occasion parfaite de l'être. Votre délivrance se trouve en lui et en lui seul. Faites mourir le moi et l'orgueil, et le Christ vivra en vous; sinon, le péché vous tiendra en esclavage. Il faut humilier votre coeur devant Dieu; alors le Seigneur aura pitié de vous et vous sauvera. L'heure est venue de devenir une véritable chrétienne. CSAD 171 3 Le seul moyen de marcher selon la pureté consiste à regarder à Jésus, à le prier et à croire en lui à chaque instant. Pour avoir vécu si longtemps dans l'adultère, le péché ne vous semble pas odieux, et vous l'aimez. Si vous désirez maintenant rompre avec lui, vous devez y renoncer pour toujours. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité au lieu de cacher ou d'excuser vos péchés, levez-vous et hâtez-vous de les confesser. En recherchant le pardon, vous sauverez votre âme. CSAD 172 1 Influence néfaste des membres de la famille -- Oh! combien il est terrible d'être perdu! Vous avez eu une conduite regrettable et affligeante. Le temps est court; voulez-vous venir vous asseoir aux pieds de Jésus et recevoir ses instructions? Il y a encore de l'espoir pour vous. Vous avez été mal conseillée, et si vous aimiez Jésus, vous haïriez la conduite néfaste et même la conversation et la compagnie de certains membres de votre famille. En effet, ils se sont donnés corps et âme pour accomplir l'oeuvre de Satan. Ce dernier contrôle leurs penchants et leurs mauvaises intentions. CSAD 172 2 Puisse le Seigneur vous convaincre pleinement, car je ne veux nullement rendre public ce qui m'a été montré. Et je souhaite que vous vous conduisiez de telle sorte que je ne sois pas obligée de le faire. -- Lettre 24a, 1890. CSAD 172 3 Seconde lettre à Ira K -- Je viens de recevoir votre réponse à ma lettre, et je ne puis m'endormir sans vous avoir écrit à nouveau pour vous dire: Repentez-vous sans tarder de vos péchés. Votre comportement m'a été révélé, ainsi que votre gestion des affaires, vos dépenses inconsidérées et votre fréquentation de personnes infâmes et corrompues. Cependant, le Seigneur désire vous pardonner -- même à vous... CSAD 172 4 Sans cette relation illicite et impie avec Mademoiselle L., vous n'auriez pas eu une attitude aussi anormale envers vos enfants. Vous vous êtes montré dur envers votre fille Lucinda, refusant de vous réconcilier avec elle. Mais vous n'avez cessé de vous attacher à une prostituée et vos rapports avec elle ont privé vos enfants de votre amour et de votre soutien. Cette lettre ne vise pas à vous condamner, mais à susciter en vous la repentance. J'entends dire qu'Anna prétend être convertie. C'est la seule fois que j'ai osé vous écrire, à vous ou à elle, tout en sachant que cela ne servirait à rien. En effet, la dureté de vos deux coeurs et votre entêtement à suivre ce chemin pernicieux sont incroyables. CSAD 173 1 Jésus unique espoir des pécheurs -- Le pouvoir de séduction de Satan s'est exercé sur vous. Ne tardez pas. Jésus se tient à la droite de Dieu et sa miséricorde subsiste toujours. "Venez et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige. S'ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine." Ésaïe 1:18 (TOB). Oui, Jésus demeure l'unique espoir du pécheur: "Vous qui avez soif, venez aux eaux. Même celui qui n'a pas d'argent. Venez, achetez et mangez. Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!" Ésaïe 55:1. CSAD 173 2 Pourquoi ne pas venir maintenant tel que vous êtes, en disant: Je n'ai rien à t'apporter; je m'attache simplement à ta croix? "Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents. Prêtez l'oreille, et venez à moi. Écoutez, et votre âme vivra; je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David." Ésaïe 55:2, 3. CSAD 174 1 Un choix: changement de coeur ou suicide -- Considérez ces paroles; "Je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres... Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu." Apocalypse 20:12, 15. CSAD 174 2 Je vous le demande instamment, ne vous installez pas dans le désespoir sans agir. N'écoutez plus le tentateur comme vous avez l'habitude de le faire; vous ne pourriez que périr, à moins de venir à Jésus tel que vous êtes, pécheur souillé et corrompu. Car Jésus peut sauver parfaitement même le pécheur le plus endurci et le plus dépravé. CSAD 174 3 Vous vous dites tenté de couper le fil de votre vie; pourtant, si vous le faites, votre cas sera sans espoir, car vous ajouteriez à tous vos autres péchés celui de suicide. Mais si vous venez tel que vous êtes, faible et pécheur, vous jetant au pied de la croix, pauvre, misérable, aveugle et nu, le Sauveur vous relèvera. Je sais que durant de très longues années, vous n'avez pas été en harmonie avec le Seigneur, et que vous avez suivi un autre chef: le prince des ténèbres. Dépouillez-vous des oeuvres des ténèbres et regardez à Jésus: alors vous vivrez. CSAD 174 4 Intercession pour les pécheurs -- Il vous faut le regard de la foi. Pendant des années, vous avez tout ignoré de la vraie vie chrétienne. Et bien que vous ayez gaspillé vos énergies et servi Satan sans vergogne, le Seigneur a entendu les prières en votre faveur et il ne vous a pas fait mourir dans vos péchés. Il aurait pu le faire si sa miséricorde avait pris fin. Oui, Dieu a exaucé les prières de ceux auxquels vous avez refusé de vous associer, qui aiment Dieu et gardent ses commandements. Vous avez été complètement aveuglé, lamentablement abusé, trompé et séduit par le diable... CSAD 175 1 Une nouvelle chance -- Les années ont passé, et Dieu, par sa servante, vous offre une nouvelle chance. Voulez-vous vous repentir, confesser vos péchés, en vous appuyant entièrement sur la force de Jésus? Vous pouvez encore obtenir la victoire. Sans vous soucier des conséquences, séparez-vous tout à fait des personnes auxquelles vous vous êtes associé... CSAD 175 2 Je ne puis me faire à l'idée de vous voir perdu. Vous avez ignoré les intérêts supérieurs de votre âme, les attraits bénis et glorieux de la vie céleste dans la cité de Dieu. Vous avez travaillé pour ce qui ne nourrit pas, sacrifié la paix et l'honneur, la fréquentation des enfants de Dieu, et même vos propres enfants, afin d'écarter tout obstacle de votre route. Vous avez recherché en secret la satisfaction de vos plaisirs et de vos instincts, sans vous soucier de Dieu et du ciel. Cependant, Jésus vous offre ce dont vous avez le plus besoin, ce qui représente un avantage infini, même si cela doit entraîner pour vous des souffrances votre vie durant. CSAD 175 3 Un espoir pour une conscience endurcie -- Il n'y a présentement aucun espoir pour vous; vous êtes sans Dieu. Et pourtant, Jésus de Nazareth passe sur votre route. Ne voulez-vous pas crier à Dieu avec un coeur brisé et repentant: "Jésus de Nazareth, aie pitié de moi!"? Je mets cela instamment sur votre conscience. Puisse le Seigneur vous persuader avec puissance. Oh! si l'aveugle pouvait discerner la solennité du jugement éternel et considérer mon appel de ce jour! Je vous écris aux premières heures du jour, tandis que toute la maison est plongée dans le sommeil. Décidez de ne pas être perdu: c'est une chose terrible, impossible à envisager. Votre conscience s'est endurcie dans le péché, la transgression et l'incrédulité. Mais vous pouvez, si vous le voulez, tomber sur le Rocher, Jésus-Christ, et vous laisser briser, avant qu'il ne soit trop tard, en vous écriant: "Jésus de Nazareth, aie pitié de moi!" Ainsi, Dieu ne vous laissera pas périr... CSAD 176 1 Quelles que soient les suggestions présentées par Satan pour maintenir votre âme dans les liens du péché et du désespoir, je vous le redis, allez sans tarder à Jésus, le Sauveur qui pardonne. Et puisse le Seigneur tout-puissant vous délivrer des pièges du diable! Telle est ma prière. -- Lettre 1d, 1890. ------------------------Chapitre 21 -- Un agent hospitalier CSAD 177 1 Attentions frivoles et imprudentes à l'égard des femmes -- Les anges de Dieu surveillent attentivement le développement du caractère et pèsent la valeur morale de chacun. En prodiguant vos attentions à des personnes qui n'y ont pas droit, vous leur causez du tort et mériterez la condamnation au lieu de la récompense. Pensez-y: lorsque par vos propos légers, vous vous rabaissez au niveau des personnes frivoles, vous les encouragez dans le chemin de la perdition. Vos attentions imprudentes peuvent amener la ruine de leurs âmes. Vous déconsidérez la conception qu'elles se font de la vie et du caractère chrétien. Vous troublez leurs idées et laissez une impression ineffaçable. Vous causez aux âmes qui ont besoin d'être fortifiées, épurées et ennoblies, un tort fatal. Elles ne peuvent associer ces hommes aux fonctions sacrées qu'ils exercent. Les prédicateurs et les responsables de l'église ne leur paraissent pas meilleurs qu'eux-mêmes. Quels exemples donnent-ils? CSAD 177 2 Le critère de la pureté selon Dieu -- Dieu invite tous ceux qui se disent chrétiens à élever le niveau de la justice et à se purifier à l'image du Christ. La question se pose: serons-nous des chrétiens selon la Bible? Négligerons-nous les instructions les plus claires de la Parole de vie, et choisirons-nous un critère erroné pour mesurer notre caractère? N'est-il pas risqué d'agir ainsi? Quand vous cédez aux tentations de l'ennemi et faites le contraire de ce que Dieu vous a demandé, en prétextant n'avoir pas voulu suivre ni commettre le mal, qu'en est-il de votre niveau de piété et de sainteté? CSAD 178 1 Le Christ nous a fourni des indications permettant de reconnaître le chrétien authentique. Personne ne doit être trompé par les prétentions des hypocrites. CSAD 178 2 Aucune excuse au flirt -- Il n'est pas excusable de s'abandonner à un sentimentalisme maladif, ni pour les hommes mariés d'agir à la légère et de flirter avec les jeunes filles ou avec les veuves. Que ceux qui professent la piété prennent garde à l'avertissement de l'apôtre: "Bienaimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu au jour où il les visitera." 1 Pierre 2:11, 12. CSAD 178 3 Mépriserez-vous les claires directives de la Parole de Dieu au sujet de vos paroles, de votre conduite et de votre caractère? Excuserez-vous votre légèreté et vos actes licencieux comme s'ils n'avaient rien d'immoraux? Passerez-vous par-dessus cela en parlant d'étourderie? Le chrétien ne devrait-il pas faire preuve de réflexion? Les pensées se déchaîneront-elles si Jésus règne sur le coeur? CSAD 179 1 L'exemple des antédiluviens -- Considérons l'histoire des antédiluviens et des habitants de la plaine. Leur manière de se conduire dégénéra en passant de la légèreté et de la frivolité à ces péchés avilissants qui attirèrent la colère divine et causèrent la plus terrible destruction. Celle-ci visait à purifier la terre de leur influence polluante. Les penchants et les passions dominèrent la raison. Ils eurent pour dieu le moi, et la satisfaction égoïste de ces passions corrompues effaça pratiquement leur connaissance du Très-Haut. -- Lettre 84, 1888. ------------------------Chapitre 22 -- Un directeur d'une clinique CSAD 180 1 Une culpabilité partagée -- Au cours de la nuit, je vous ai vu en compagnie de la surveillante de l'institution. Vous aviez l'un pour l'autre une attitude de personnes mariées, répréhensible aux yeux de Dieu. Mon coeur a été peiné. J'ai demandé: Qui vous a ensorcelé pour vous empêcher d'obéir à la vérité? Cela déplaît au Seigneur. Vous avez attristé son Saint Esprit. Soeur N. ne sera jamais plus ce qu'elle a été. Vous êtes tous deux coupables devant Dieu. -- Lettre 30, 11 juin 1887. CSAD 180 2 Prédicateurs à la moralité douteuse -- Le pasteur M. a fait preuve de beaucoup d'imprudence envers madame ou soeur N. Très accablée, j'ai décidé, dans la crainte de Dieu, de m'occuper de ce cas de grande familiarité. Ce frère me déclara que c'était un privilège pour lui, en tant que directeur, de voyager en calèche avec la surveillante. Il me dit aussi être chagriné de ce que les membres d'église aient beaucoup parlé du fait qu'il emmenait toujours soeur N. aux réunions. Lorsque la question fut soulevée au camp meeting d'Oakland devant une vingtaine de personnes, il se justifia des critiques qui lui étaient adressées. Il déclara qu'il n'y avait aucun mal à voyager en compagnie de soeur N., en l'absence de son mari, et continua dans cette voie. CSAD 181 1 Je me suis levée pour lui dire clairement qu'il n'était pas un chrétien selon la Bible, et que la Parole de Dieu recommandait clairement de s'abstenir des apparences même du mal afin de ne pas jeter l'opprobre sur la cause du Seigneur. Mais tout en sachant combien on avait critiqué sa grande intimité avec la femme d'un autre, il n'avait pas cherché à changer d'attitude, et l'avait même justifiée. Si un autre homme avait pris la même liberté avec sa femme, du temps où elle vivait encore, il en aurait été indigné. S'il avait vu l'un des employés de l'institution, jeune ou âgé, dans une telle intimité avec des femmes mariées ou des jeunes filles, il y aurait vu du mal et, sans aménité, il aurait vite mis un terme à cette situation. CSAD 181 2 Il reconnut qu'il aurait effectivement agi de la sorte, mais que, en tant que prédicateur, il était au-dessus de tout soupçon, et pensait ne courir aucun risque à faire ce qui aurait été pour un autre une occasion de chute. Il admettait la fausseté de son raisonnement, mais chaque fois que l'on abordait ce sujet, il avançait les mêmes arguments. -- Lettre 53, 10 février 1888. CSAD 181 3 Sans confession, pas de conversion -- Cher frère C., peut-être demandez-vous si le Seigneur m'a effectivement montré le cas particulier de frère M. et de madame N. CSAD 182 1 Si j'avais ici avec moi mon journal rédigé durant mon dernier voyage au Danemark, en Norvège et en Suède, je pourrais vous en lire quelques extraits. Lors d'une vision nocturne, je traversais les salles de l'institution et je vis les scènes de familiarité qui se déroulaient entre hommes et femmes. Mon âme fut profondément troublée et je me levai pour écrire ces lignes à une heure du matin... CSAD 182 2 J'ai vu qu'à un moment, l'Esprit du Seigneur agissait sur les employés de l'institution et que des confessions avaient lieu. Ils paraissaient réunis pour adorer le Seigneur. Frère M. se tenait debout et l'Esprit de Dieu agissait profondément sur son coeur pour le conduire à se confesser et à passer des ténèbres vers la lumière. Mais il ne disait que des généralités. À aucun moment il n'a confessé sa faute en rapport avec soeur N. Il trembla même un moment sous l'action de l'Esprit Saint, mais refusa de s'humilier devant Dieu en élevant la croix. CSAD 182 3 Hors du chemin sous la conduite de Satan -- À partir de là, il commença à marcher dans les ténèbres, en opposition à la lumière et à la vérité. Il exerçait une influence déterminante sur soeur N. qui pensa un moment donné ne jamais pouvoir se libérer, à moins de faire une humble confession. Mais frère M. tourna les choses à son avantage. Il aurait pu redevenir honnête, passer des ténèbres à la lumière, et s'approcher de Dieu. Le Seigneur aurait pardonné ses péchés et élevé une bannière en sa faveur contre l'ennemi. Au lieu de cela, il s'est détourné de la lumière, en refusant de se laisser persuader par l'Esprit de Dieu, tout comme les Juifs de Nazareth, quand Jésus se présenta à eux comme le Messie... Il est dangereux, dans des circonstances semblables, d'ouvrir son coeur à l'incrédulité, chassant ainsi l'Esprit de Dieu... Satan cherche sans cesse à amener les esprits à renier la lumière. Il suffit d'un pas pour quitter le droit chemin suos la conduite de Satan. -- Lettre 33, 21 mars 1888. CSAD 183 1 Guérir de la blessure du péché -- J'ai été très affectée à votre sujet, mais en même temps je fais pleinement confiance à Dieu pour qu'à cette occasion il vous conduise à voir vos erreurs. Je souhaite tellement que, par égard pour moi et pour l'amour du Christ, vous humiliiez votre âme, que les prières de vos frères s'unissent aux vôtres et que vous soyez guéri de la blessure du péché... CSAD 183 2 Mon frère, vous avez quitté le chemin de la lumière pour celui des ténèbres. Lorsque je me tourmentai pour vous, étant dans l'angoisse, pourquoi ne pas avoir eu pitié de moi comme de vous-même et ne pas avoir ôté de mon coeur ce fardeau écrasant, en reconnaissant vos péchés? Ne réalisez-vous pas que Jésus était crucifié à nouveau par vous, exposé à la honte? Pourquoi l'avez-vous renié? Oh! mon frère, j'éprouve à votre égard une grande tristesse. J'ai insisté auprès de vous sur la révélation reçue à votre sujet, et je n'exagère pas en vous disant que mon âme a été torturée par l'angoisse. Pourquoi demeurez-vous comme si vous n'aviez jamais été ému? CSAD 183 3 Nécessité d'une vraie repentance -- Pourquoi vous êtes-vous justifié sur tous les points et vous êtes-vous chargé d'un poids de plus en plus lourd en me peinant si fortement? Pourquoi cette froide obstination à ne pas reconnaître vos erreurs? L'étalon élevé de la sainte loi divine est-il trop rigoureux? Le renoncement à soi-même et la pureté de pensées demandés sont-ils trop contraignants et ennuyeux à supporter? Toute exigence imposée contribuera à accroître votre bonheur, et je sais que vous n'êtes pas heureux. Et comme vous êtes un membre du corps du Christ, je souffre avec vous. CSAD 184 1 Vous avez joui de l'amour et de la paix du Christ. Les doutes et les hésitations torturent votre âme. Pourquoi la fermer à la lumière? Pourquoi vous cacher derrière une barrière qui ne laisse pas pénétrer la lumière? Saisirez-vous, mon frère, la valeur de votre âme? Comprendrez-vous que le Christ a mis la vie éternelle à votre portée? L'expiation a une grande efficacité. Votre esprit est troublé et vous avez terriblement besoin d'un médecin. CSAD 184 2 Je ne puis vous abandonner et je réalise ce que Dieu voudrait que vous soyez, rempli de repentance et de remords. Il s'ensuivrait une douce assurance de pardon, une joie pure et sainte. Jésus a pitié de vous et désire vous sauver. Il ne veut pas que vous périssiez, mais que vous ayez la vie éternelle. CSAD 184 3 La loi de Dieu unique norme de justice -- Dieu ne s'est pas séparé de vous, mais ce sont vos péchés et vos iniquités qui vous ont séparé de lui. Vous êtes malade du péché et vous avez besoin d'un médecin. Regardez dans le miroir de la sainte loi de Dieu, la seule norme de justice, pour que votre péché vous soit révélé. Verrez-vous vos péchés à la lumière de cette loi, et vous confierez-vous en Jésus comme au Sauveur qui pardonne? Voici devant vous la loi sainte; il vous faut satisfaire à ses exigences. C'est la seule norme de justice; elle mesure votre vie et votre caractère. Je suis triste d'être obligée de vous dire que vous êtes un transgresseur de la loi. Seule la foi mise en action peut vous sauver, et le sang précieux de Jésus vous purifier de toute tache du péché. CSAD 185 1 Vision impressionnante d'un adultère -- Me trouvant en Europe, j'eus la révélation de ce qui se passait à... Une voix me dit: "Suis-moi, et je te montrerai les péchés commis par ceux qui occupent des postes de responsabilité." Je traversai les salles et je vous vis, vous, une sentinelle sur les murs de Sion, en relation intime avec la femme d'un autre, en train de trahir les liens sacrés du mariage et de crucifier à nouveau votre Seigneur. Songiez-vous que quelqu'un vous observait: le Saint, témoin de vos mauvaises actions et paroles, consignées dans les livres du ciel? CSAD 185 2 Elle était assise sur vos genoux et vous vous embrassiez. D'autres scènes amoureuses, des regards et des attitudes sensuelles me furent montrés, et j'en frémis d'horreur. Vos bras étaient passés autour de sa taille, et ces marques de tendresse vous charmaient. Puis un rideau se leva, et je vous vis dans un lit avec soeur N. Mon guide s'écria: "Iniquité, adultère!" CSAD 185 3 Aussi peu convaincu qu'une pierre -- Quand j'ai tenté de vous montrer la gravité de votre péché aux yeux de Dieu, vous, une sentinelle sur la muraille de Sion, vous n'avez pas semblé en être conscient, et vous avez paru aussi peu convaincu qu'une pierre. Vous essayez, je le sais, de cacher au Seigneur votre condition. Je ne vous l'ai pas montrée alors comme je le fais maintenant par ces lignes. Je ne souhaite pas voir cela révélé à d'autres, car j'espère que vous prendrez conscience du mal, que vous confesserez votre péché à Dieu et à vos frères, et chercherez à vous en débarrasser. Ainsi, le sang de Jésus-Christ pourra effacer cette tache répugnante. Vous avez fait quelque chose de très mal, vous avez commis adultère, vous avez violé le septième commandement. CSAD 186 1 Ce lourd fardeau m'a oppressée durant tout le temps des réunions à... Vous saviez exactement ce qu'il vous fallait confesser. Vous connaissiez l'origine divine des avertissements et la véracité des messages envoyés par moi depuis l'Europe. Alors que je paraissais écrasée par ce fardeau, vous avez gagné la sympathie de vos amis en leur donnant l'impression que j'étais injuste, partiale et trop sévère. Vous leur avez laissé croire aussi que vous souffriez d'accusations difficiles à supporter, que les témoignages donnés reflétaient mon opinion personnelle, mes propres paroles, que je vous avais traité injustement et que j'avais reçu à votre sujet de faux rapports. Mon frère, rien ne pourrait être plus faux que cela... CSAD 186 2 Doutes concernant les pièges de Satan -- Je vous ai déjà montré qu'une telle attitude de la part d'un prédicateur de l'Évangile jetterait un discrédit sur la cause de Dieu, serait une cause de scandale et que vos actes une odeur de mort et non de vie. Quand le porte-drapeau tombe, qui combattra? Lorsque la croix est arrachée par ceux-là mêmes qui devraient la mettre en valeur, à qui faire confiance? Quoi de plus terrible qu'un ministre de Jésus-Christ qui transgresse les commandements? À mon avis, la seule issue pour vous est de rompre tout de suite avec ces tentations de Satan et de vous élancer vers la lumière. Si la vérité ne règne pas dans leur coeur et s'ils ne sont pas passés des ténèbres à la lumière, même les prédicateurs qui prétendent croire à la vérité ne sont que des guides aveugles. Ce sont des nuées sans eau. J'insiste sur la nécessité absolue de faire régner la vérité dans votre coeur si vous pensez à votre bien-être éternel. Alors ses principes sanctifieront votre caractère... CSAD 187 1 Vous avez présenté les choses à votre façon, disant que les messages de soeur White ne venaient pas du Seigneur, mais relevaient de son opinion personnelle et de son propre avis, en rien meilleurs que ceux d'une autre personne. L'un des pièges de Satan consiste à miser sur vos doutes afin d'abuser votre âme et celle des autres. Vous en viendrez à faire une sélection en disant: Cette partie qui me plaît vient de Dieu, mais cette autre qui souligne et condamne ma conduite appartient à soeur White seule et ne porte pas le sceau du ciel. Vous avez de la sorte rejeté pratiquement la totalité des messages envoyés par Dieu dans son amour compatissant afin de vous sauver de la ruine totale. CSAD 187 2 La vérité qui condamne -- Dieu vous propose sa volonté et ses voies en opposition manifeste avec la voie que vous suivez. Cette mise à l'épreuve montrera si vous acceptez la réprimande, en tombant sur le Rocher pour vous laisser briser, ou bien si vous serez contrarié par les déclarations sans équivoque qui vous sont adressées, qui reflètent la vérité et vous condamnent. Vous concevrez alors à mon égard de l'hostilité. Hébreux 4:12. Ce message rejeté, méprisé et déshonoré par vous vient de Celui qui se tient derrière moi: le Seigneur. En tentant Dieu vous vous êtes affaibli et cela vous a conduit à la confusion et à l'aveuglement. Depuis le début jusqu'à la fin, une farouche détermination a suscité en vous un esprit de défi et d'affrontement... CSAD 188 1 Personne d'autre ne peut réaliser pour votre âme ce que vous avez à faire. À cause de votre conduite fautive, d'autres ont suivi le même chemin; vous n'avez jamais été seul à faire le mal. La même main qui a écrit sur le mur du palais de Belschatsar, a enregistré dans les livres du ciel vos oeuvres et vos paroles, objets de la honte du Christ. Vous n'avez pas agi avec déférence envers ceux qui méritaient votre respect et aux besoins desquels vous auriez dû être attentif. Ces actes impies vous ont rendu impropre à accomplir l'oeuvre du Seigneur. Vous avez saisi la Bible de vos mains impures, conduit le service d'adoration et, en tant que porte-parole de Dieu, vous avez été le premier à prêcher. Qu'en était-il de votre conscience, de votre humilité et de votre crainte de Dieu? Qu'en a-t-il été de votre soin fidèle à maintenir la clinique à son plus haut niveau? -- Lettre 16, 30 avril 1888. CSAD 188 2 Le Seigneur est vivant! -- Lors d'une rencontre privée, le pasteur M., ainsi que frère et soeur N., ont fait une humble confession. CSAD 188 3 Oui, le Seigneur est vivant! J'ai mené un dur combat et de précieuses victoires ont été remportées. Le pasteur M. est revêtu de la justice divine, il est humble et doux comme un enfant; il est brisé devant Dieu. Je ne vois pas d'autre chose à faire que de continuer à rendre un témoignage sincère, dans l'amour et la patience. -- Lettre 27, 29 mai 1888. ------------------------Chapitre 23 -- Un candidat à la direction d'une clinique CSAD 189 1 Il n'est pas sage de se séparer de sa famille -- Frère O., je dois vous parler, car votre comportement mérite un blâme. Vous savez comment se sont conduits le pasteur M. et d'autres employés de l'Institut de santé, et combien il a été difficile d'effacer l'impression laissée. Vous êtes au courant du passé et de la honte qui s'attache encore à l'Institution. Les gens de St Helena n'ignorent pas la grande malédiction qui la frappa, suite à l'inconduite morale de certains employés. CSAD 189 2 Je ne crois pas qu'il serait sage pour vous de devenir directeur de la clinique, car vous n'êtes pas un homme avisé. Vous vivez ici éloigné de votre femme et de votre famille, alors que vous devriez être avec eux. Même si cette séparation se justifie, vous devriez avoir une tout autre conduite. Si vous aviez eu dans le coeur l'influence sanctifiante de la grâce du Christ, vous auriez pris garde à votre attitude et auriez fui les apparences du mal. CSAD 190 1 Votre manière d'agir a ouvert à bien d'autres personnes les portes de la tentation, et à cause de cela, beaucoup seront perdues. Même en vous corrigeant et en reconnaissant vos erreurs, vous ne pourrez jamais effacer l'empreinte laissée. CSAD 190 2 Familiarités envers le sexe opposé -- On vous regarde d'un oeil critique. Les attentions que vous accordez aux jeunes femmes ne se justifient pas; celles que vous avez pour la famille P. sont déplacées. Madame P. a déjà conduit un brave homme à la ruine. J'ai vu cela comme dans un livre ouvert. Au cours de la nuit, il m'a été dit que vous n'aviez pas les capacités pour assumer des responsabilités, grandes ou petites, à moins que vous ne vous repentiez et ne changiez. Dieu ne peut être avec vous tant que vous continuez dans cette voie. Mon guide m'invita à le suivre et votre familiarité puérile envers les jeunes filles, et en particulier avec madame P. et ses filles, me fut montrée. La mère reste au lit la plupart du temps alors qu'elle devrait s'occuper utilement de sa famille. CSAD 190 3 J'ai vu vos familiarités à l'égard de la mère et de ses filles. Vos attentions et vos cadeaux parlent plus fort que vos paroles flatteuses. Vous déplaisez au Seigneur, et le ciel vous regarde avec désapprobation... vous devriez avoir un coeur nouveau, des mobiles, des actes et une conduite tels que croyants et incroyants puissent trouver en vous l'exemple d'un caractère à l'image de celui du Christ. J'ai vu votre cas comme Dieu le voit, et je vous l'expose maintenant. Vous auriez mieux fait de vous tenir à l'écart de la clinique, il y a déjà quelques mois. CSAD 191 1 Cette liberté et cette galanterie envers les jeunes femmes n'a rien à voir avec la tendre compassion du Christ... Si vous estimez inutile de parler de ces erreurs, vous les répéterez. Sondez votre vie passée et que la purification du temple de votre âme débouche sur un renouvellement intérieur. Renoncez à vous chercher des excuses; vous n'en avez aucune. Votre esprit a besoin d'être changé pour que vous puissiez voir les choses sous un jour nouveau. Afin d'accomplir son oeuvre, Dieu appelle des hommes à l'esprit et au coeur purs, soucieux de sa seule gloire... CSAD 191 2 La religion n'est pas un simple manteau -- Dieu voit le coeur, les actes et les intentions. Dans la conscience devrait être gravé, comme avec une pointe d'acier sur le roc, qu'il est non seulement insensé mais même coupable pour un homme de rechercher le succès en violant les principes éternels de la justice inscrits dans les livres du ciel. Comment oublier la parole: "Toi, Dieu, tu me vois"? Mon frère, vous détournerez-vous des idoles? Votre sens moral est obscurci. Demandez à Dieu de vous remettre votre passé en mémoire, afin que vous puissiez voir les choses sous leur vrai jour. Ne portez pas la religion du Christ comme un manteau, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ. CSAD 191 3 Le test du vrai christianisme -- La conversation de l'homme qui prétend croire à la vérité présente ne devrait pas s'arrêter sur des sujets ordinaires, terrestres, insignifiants et sensuels, mais sur ceux du ciel. Faute de suivre de saints principes, cet homme agira en opposition au Christ, trompant le monde et trahissant la vérité. Oh! pourquoi ceux qui se disent chrétiens maintiennent-ils un niveau si bas, alors qu'ils connaissent un Évangile si pur et si parfait? CSAD 192 1 Veillez sur votre piété avec un soin jaloux, et que la Parole de Dieu habite en vous abondamment. Posez-vous la question: Suis-je chrétien? Est-ce que j'aime mon prochain comme moi-même? Est-ce que j'observe la règle d'or: faire aux autres ce que je voudrais qu'ils me fassent? Puis-je être chrétien et souiller mon âme avec des pensées dégradantes? C'est le péché qui a crucifié le Rédempteur du monde. CSAD 192 2 Des hommes droits commettent en apparence des actes surprenants, tout à fait contraires à la Parole de Dieu. Aux yeux de Celui qui sonde les coeurs, leur justice n'est qu'un masque. Nous n'avons pas à rechercher notre propre intérêt, mais à conserver notre âme pure et à donner un bon exemple à la jeunesse comme à ceux avec lesquels nous sommes en relation. -- Lettre 5, 1890. ------------------------Chapitre 24 -- Un médecin CSAD 193 1 Conception erronée du mariage -- Docteur Q., depuis votre arrivée à la clinique, vous n'avez pas manifesté un esprit sain. Vous avez émis sur le mariage des opinions erronées. Seul l'adultère peut rompre ou annuler le lien conjugal. Nous vivons en des temps dangereux où rien de sûr n'existe en dehors d'une foi ferme et inébranlable en Jésus-Christ. Nul ne peut échapper aux stratagèmes de Satan pour l'éloigner de Dieu, s'il ne veille et ne prie. CSAD 193 2 Un esprit paisible et calme vous aurait assuré une bien meilleure santé, mais il est devenu confus et mal équilibré, vous amenant à de faux raisonnements à propos du mariage. Sur le terrain où vous vous placez, votre opinion est insoutenable. Les hommes ne sont pas libres d'établir leur propre loi, de se soustraire à la loi de Dieu pour satisfaire leurs penchants. Il leur faut se référer à la grande norme de la justice divine. CSAD 193 3 Un homme a-t-il une épouse incroyante et hostile? Il ne peut, au regard de la loi de Dieu, la répudier pour ce seul motif. Afin de rester en accord avec cette loi, il doit garder sa femme, à moins qu'elle ne décide elle-même de partir. S'il doit rencontrer de l'opposition, se trouver accablé et contrarié durant de nombreuses années, il trouvera réconfort et force auprès de son Dieu qui accorde sa grâce en toutes circonstances. Qu'il soit un homme à l'esprit pur, déterminé, ferme sur les principes, et il recevra du Seigneur Dieu la sagesse pour savoir comment se conduire. La raison contrôlera ses impulsions et tiendra en bride ses convoitises. CSAD 194 1 Le mariage aussi permanent que le sabbat -- Des hommes occupant de si hautes fonctions que ceux de la clinique sont l'objet des attaques de Satan. Ils entrent inévitablement en relation avec des hommes et des femmes dont certains possèdent un tempérament vulgaire, passionné et sensuel. Soumis à la tentation, ils sont prêts à faire n'importe quoi, sans se soucier de Dieu et des conséquences, et ils n'hésiteront pas à briser les liens du mariage pour en nouer de nouveaux. CSAD 194 2 L'adultère constitue aux yeux de Dieu le seul motif qui autorise un homme à quitter sa femme ou une femme à quitter son mari. CSAD 194 3 Il faut aborder ce sujet dans la prière. L'institution du mariage remonte au jardin d'Éden. Le sabbat du quatrième commandement y vit le jour, quand les fondements de la terre furent posés, quand les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse et que les fils de Dieu poussaient des cris de joie. Gardez cette institution du mariage avec la même fidélité que celle du sabbat. CSAD 194 4 Demandons-nous ce que nous pouvons dire ou faire pour mettre un terme au déclin moral qui prit naissance à la clinique. Puisse Dieu pardonner aux ouvriers d'expérience dans la cause et l'oeuvre de Dieu, et dont pourtant les agissements menacent la vertu, la pudeur et le respect de soi-même des jeunes filles et des femmes. Je m'adresse à vous d'après ce que je sais et d'après la lumière qu'il a plu à Dieu de m'accorder. Il m'a été montré que les hommes et les femmes aimant la religion de Jésus-Christ ne se montreront ni excités, ni mécontents, ni changeants. La paix du Christ dans le coeur affermira le caractère. CSAD 195 1 Sainteté du lien conjugal -- Une nuit, j'ai été conduite en rêve à la clinique, et j'ai eu la tristesse de vous y voir malheureux et très découragé. Mais tandis que j'étais éprouvée par cette révélation, quelqu'un était là, Docteur Q., pour vous adresser des paroles de répréhension mêlées de tendre compassion. Je ferai de mon mieux pour vous rapporter ces paroles avec exactitude. CSAD 195 2 "Il n'est pas sage de votre part, disait-il, de cultiver le découragement; cela vous affaiblira et vous rendra inefficace, tout en donnant à l'ennemi l'avantage sur vous. Dieu aimerait vous voir grandir et ressembler toujours davantage au Christ. Dans votre coeur s'agitent des sentiments tumultueux, sans que vous luttiez énergiquement pour les vaincre. Vous ne mettez pas tout votre coeur et votre volonté pour purifier le temple de l'âme. Votre esprit s'est imprudemment préoccupé de savoir si vous allez divorcer votre femme. Sur ce point, le Seigneur ne vous approuve pas. Vous ne gardez pas ce sujet pour vous, mais vous faites part aux autres de vos opinions et de vos projets et, par vos suggestions, vous préparez le chemin de Satan qui influencera leur esprit. CSAD 195 3 "Le lien conjugal n'a pas à vos yeux le caractère sacré et élevé qu'il devrait avoir. Cette mauvaise conduite vous fait courir un véritable danger, et met en péril d'autres âmes. Votre esprit concentré sur ce sujet ne peut se préparer à accomplir la meilleure tâche et vous empêche de chercher avec sérieux la bénédiction du Seigneur, à moins que vous ne vous placiez sur un terrain plus élevé. Vous avez fait aux autres un tort indéniable. Fermez bien vite la porte de votre coeur à l'ennemi pour l'ouvrir largement à Jésus et l'inviter à y entrer. Vous pourrez alors rééquilibrer votre nature quelque peu changeante, afin de pouvoir vous consacrer tout entier à une oeuvre dont vous comprenez l'importance. Saisissez chaque occasion de vous élever, en exerçant une influence constante et saine. Ne perdez plus de temps. Si vous étiez libre et heureux, vous pourriez résister à l'ennemi." ... CSAD 196 1 Les pensées orientées toujours plus haut -- Docteur Q., votre esprit n'est pas sain. Vous le dirigez sur des choses incapables de vous apporter la santé physique et mentale. Il vous faut changer de coeur, afin que vos pensées s'orientent dans une direction plus haute et plus pure... Vous aimez la compagnie des femmes et des jeunes filles, et cela devient pour vous un piège. Dans une institution comme celle-ci, le médecin devrait constamment élever son esprit dans la recherche de la force et de la sagesse divine. Il y a toujours un danger à laisser ses pensées descendre à un niveau trivial. Si le Seigneur n'est pas votre centre d'intérêt et votre défenseur contre les tentations de l'ennemi, Satan dominera votre esprit et vous séparera de Dieu. CSAD 196 2 Besoin d'une religion du coeur -- Une autre fois, je vous ai vu en rêve. Vous incliniez la tête sur la table, presque inconscient. Ces paroles fermes et insistantes parvenaient jusqu'à vous: "Ôte cela de ta main, car tu n'as pas besoin de le prendre. Ta vie ne t'appartient pas. Ta médecine ne peut pas t'apporter la paix et le repos. Ce dont tu as besoin, c'est d'une religion du coeur, d'un coeur purifié et élevé au-dessus des choses ordinaires, s'appuyant sur Dieu. Sois un homme. Fais venir ta femme auprès de toi; instruis-toi de la vérité, laisse-toi façonner par l'Esprit de Dieu, et tu trouveras la paix. Si tu empruntes le bon chemin et demeures inébranlable dans la vérité, maintenant ton âme dans l'amour de Dieu, il se servira de toi pour le salut de ta femme... Et si à son tour celle-ci accepte la vérité céleste en devenant un disciple du Christ humble et doux, elle sera pour vous entre les mains de Dieu l'instrument d'une grande bénédiction... CSAD 197 1 Et maintenant, Docteur Q., conduisez-vous en homme digne de ce nom. Élevez chaque jour la croix du Christ, et vos pensées iront dans une direction plus haute et plus pure. Respectez l'engagement du mariage et servez Dieu en édifiant les hommes. Gagnez la victoire, et vous obtiendrez un poids éternel de gloire." CSAD 197 2 Familiarités excessives -- Il existe un insecte dont la piqûre paralyse le bras qu'il pique. Les muscles deviennent inertes. Il en sera de même pour vous, spirituellement, si vous laissez votre esprit courir dans une certaine direction et si vous accordez vos attentions et vos faveurs aux jeunes filles ou aux femmes mariées. Ces familiarités tuent la spiritualité. CSAD 197 3 Que vos affections et vos sentiments s'attachent à Dieu. Sinon, vos impulsions se corrompront, votre caractère sera défectueux et votre coeur se détachera du Seigneur. Qui a jamais pu rester pur en touchant des choses souillées? L'âme qui respire une atmosphère polluée et corrompue ne le peut, elle se sépare de Dieu, dépérit et se déforme parce que la "tente" est plantée trop près de Sodome pour pouvoir respirer la pure atmosphère du ciel. CSAD 198 1 Notre unique sauvegarde -- La transgression de l'un des préceptes divins nuit à votre moralité. Pour l'amour du Christ, je vous supplie de chercher à atteindre un plus haut niveau. Apprenez que votre unique sécurité consiste à faire face aux exigences de Dieu, à offrir votre corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. La Parole de Dieu vous apparaîtra comme un guide agréable et profitable, une lampe à vos pieds et une lumière sur votre sentier. Les perplexités vous sembleront supportables et ne vous domineront pas, car votre âme est rivée au Rocher éternel, puisque vous demeurez fidèle à la claire vérité divine. -- Lettre 8, 1888. ------------------------Chapitre 25 -- Une représentante évangéliste CSAD 199 1 Conseils à une femme représentante évangéliste -- J'ai reçu vos deux lettres et souhaite tranquilliser votre esprit de mon mieux. Vous avez eu une position remarquable, et le Seigneur m'a chargée pour vous d'un message très clair. Au regard des faits présentés, je n'ai jamais cru votre cas désespéré. Cependant, votre sens du bien et du mal était si affaibli qu'il était tout à fait risqué pour vous de voyager, de faire de la représentation, de donner des études bibliques, et de vous exposer ainsi à la tentation. En vous donnant à un homme, quelles que puissent être les idées qu'il professe et en prétendant au pardon, vous montrez que vous n'avez pas compris la nature du péché selon la Bible. C'est un péché grave aux yeux de Dieu. Cependant, votre raison est devenue engourdie et dépravée à un point tel que vous avez continué à vendre des livres religieux et à donner des études bibliques, tout en vous livrant à la fornication. CSAD 200 1 Réprimande de la part de Dieu -- Sur le mont Sinaï, la loi proclamait: "Tu ne commettras point d'adultère". Et pourtant, vous qui avez transgressé ce commandement de manière si manifeste, vous enseignez la Bible aux autres. Dieu n'accepte pas votre travail. Vous demandez si le Seigneur m'a bien inspiré cette lettre pour vous. Je réponds: Oui. Le Saint d'Israël ne se rendra pas complice de vos péchés et ce message vient de lui. Si, depuis qu'il m'a été délivré, vous aviez acquis une nouvelle perception de la nature du péché, pour vous convertir sincèrement et devenir une enfant de Dieu au lieu d'enfreindre sa loi, rien n'aurait pu me réjouir davantage. Je n'ai pas de terme assez fort pour qualifier votre conduite. CSAD 200 2 Une si faible conscience du péché -- Il me fut montré que plusieurs personnes engagées à différents endroits [des Etats-Unis], dans l'oeuvre de la représentation évangélique, étaient indignes de travailler pour Dieu. Elles ne pouvaient que le déshonorer et jeter le discrédit sur la vérité, car elles traitaient le péché à la légère en souillant leur corps. Mais aucune d'elles n'avait une conscience du péché aussi faible que vous, car vous considériez comme terrible quiconque suivait la même voie que vous tout en refusant de se reconnaître coupable. La gravité du péché vous échappe totalement. CSAD 200 3 Patience divine à l'égard des pécheurs -- Jonas reçut un message du Seigneur à l'intention de Ninive, celui de sa destruction dans les quarante jours. Ninive s'étant repentie, son roi et ses grands s'étant humiliés, Dieu épargna la cité inique qui avait saisi l'occasion offerte. Oh! combien je serais reconnaissante au Seigneur si, dans sa grande miséricorde, il agissait envers vous de la même manière! S'il vous accorde un sursis pour manifester cette repentance dont on ne se repend jamais, pour que vous réalisiez la vraie nature du péché et que vous le preniez en horreur, le Seigneur de grâce vous manifestera sa pitié, sa tendresse et son amour. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. CSAD 201 1 Je crois que vous avez confessé votre péché et que Dieu vous pardonnera selon sa promesse. Mon seul regret est que ce défaut de perception de la nature du péché vous ait conduit à prostituer votre corps et à l'abandonner à un homme adultère et fornicateur. Votre autre faiblesse a consisté à collaborer à l'oeuvre de Dieu en donnant des études bibliques, comme si le Seigneur acceptait vos péchés, vous qui travaillez pour lui et recherchez des étreintes coupables. CSAD 201 2 Miséricorde divine à l'égard de Ninive -- Je vous ai présenté ce sujet tel qu'il m'a été montré, et je vous affirme que Dieu a en horreur de telles choses. C'est sa puissance transformatrice qui a ravivé votre sensibilité morale. Le Seigneur sait tout du changement de votre caractère. Et si la repentance vous a amenée à un niveau élevé et saint, je puis le dire, il agira envers vous comme il le fit pour Nivive. CSAD 201 3 Le roi de Ninive déclara: "Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables! Qui sait si Dieu ne reviendra pas sur sa décision et ne se repentira pas, et s'il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point? Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas." Jonas 3:8-10. Lisez ce texte attentivement; et si le Seigneur vous confiait son oeuvre, je ne my opposerai pas. Je n'ai rien d'autre à vous dire. CSAD 202 1 Et maintenant, présentez-lui votre cas, et si vous êtes en communion avec lui, il écoutera vos prières et inspirera votre jugement. J'éprouve pour vous de la compassion. Lors de votre première chute dans le péché, vous aviez agi sans trop réfléchir; les fois suivantes, vous aviez eu le temps de le faire et de considérer la question à la lumière de la Parole de Dieu et du septième commandement. Abandonner volontairement votre corps à l'homme qui vous a égarée tout en vous engageant à éclairer les autres sur les commandements, constitue une preuve caractérisée de dépravation. Un tel caractère m'a été montré comme indigne de confiance; et vous étiez incapable de saisir pourquoi votre travail ne marche plus bien, après ce que vous aviez fait! CSAD 202 2 Une confession publique n'est pas toujours souhaitable -- Mais j'en resterai là. Je pourrais vous conseiller d'aller trouver des personnes de la Fédération dignes de confiance, des femmes et non des hommes, afin que vous vous entreteniez avec elles. Mais cet étalage de vos fautes amènerait tout le monde à s'écarter de vous. Mis au courant des faits, on ne vous encouragerait pas ou n'accepterait même pas de vous voir engagée dans une branche quelconque de l'Œuvre. Pour moi, maintenant, l'affaire se situe entre vous et votre Dieu, et s'il vous plaît, ne m'inquiétez plus avec cela. Mon but n'est pas de vous exposer, mais de vous aider à développer votre caractère. Vous me faites pitié, et vous agirez, je l'espère, avec discrétion, devenant ce que Dieu voudrait que vous soyez. -- Lettre 25, 1895. ------------------------Chapitre 26 -- Un prédicateur évangéliste CSAD 204 1 Puissant pour remuer les foules -- Lorsque vous recevrez cette lettre, vous verrez que le Seigneur a encore visité son peuple en me donnant un témoignage. Dans cette vision, il m'a été montré que vous ne demeuriez pas dans la lumière et couriez le danger de jeter le discrédit sur la cause de Dieu, car vous agissez en suivant vos impulsions. Satan cherche à vous détruire et à maintenir votre esprit dans un état d'agitation permanente, le poussant à remuer de la fange et de la boue, au lieu de produire des fruits paisibles de justice... CSAD 204 2 Frère R., il m'a été montré que vous deviez désormais vous montrer circonspect dans votre attitude et vos paroles. Des ennemis vous épient. Vous possédez de grandes faiblesses pour un homme aussi capable de remuer les foules. Comme vous êtes loin de votre femme, les soupçons et la jalousie ne manqueront pas de se manifester, et les calomnies circuleront même si vous ne leur donnez aucune prise. Mais si vous manquez de prudence, vous jetterez sur la cause de Dieu un discrédit difficilement effaçable. Vous pouvez songer -- et tel est le cas, je l'ai vu -- , à ne pas retourner vivre auprès de votre femme pour vous sentir plus libre. Vous êtes agité, anxieux et changeant. Satan essaie de vous pousser dans le ridicule. Mais le temps est venu de vous montrer un homme et de révéler la grâce divine par votre force d'âme et votre courage. CSAD 205 1 Danger des confidences -- Il faut vous consacrer à Dieu et ne pas vous appesantir sur vos difficultés. Prenez garde à la tentation de prendre des femmes pour confidentes ou de les laisser se confier à vous. Autant que possible, tenez vos distances vis-à-vis d'elles. Vous courez un danger. Souvenez-vous-en: nous vivons au milieu des périls des derniers jours. Presque tout est pourri et corrompu. CSAD 205 2 Regardez à Dieu et priez comme jamais auparavant, afin d'être gardé par la puissance divine au moyen de la foi. Avec Dieu, il vous est possible de rester sans tache et sans souillure. Attachez-vous à lui, et par la foi, ayez les regards sur Celui qui peut nous rendre participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Dieu vous rendra victorieux si vous vivez une humble vie de prière et de confiance soumise. -- Lettre 23, 1871. CSAD 206 1 Manque d'intérêt pour la Parole de Dieu -- Lors de ma dernière vision, votre cas m'a été présenté. J'attendais de voir si vous possédiez une conscience délicate et sensible ou bien cautérisée. J'avais mis par écrit depuis longtemps le message suivant, mais j'attendais de constater en vous un changement. Il me fut montré que vous n'avez pas conformé votre vie à la lumière. Vous vous en êtes même éloigné. Le Seigneur vous a entouré de réprimandes et de conseils pour vous empêcher de ruiner votre âme et d'attirer l'opprobre sur sa cause. J'ai vu que vous aviez reculé au lieu d'avancer et de croître dans la grâce et la connaissance de la vérité... CSAD 206 2 Vous avez fait des jeunes filles et des femmes le sujet de vos pensées au lieu de les fixer sur la Parole de Dieu. Votre esprit est soucieux et insatisfait quand vous ne pouvez vous occuper de femmes ou de jeunes filles. Vous ne ressentez pas le désir d'étudier la Parole de Dieu; par contre, vos pensées se fixent sur des questions qui agissent contre l'âme. Vous menez une vie folle et inexcusable. CSAD 206 3 Duplicité d'un prédicateur -- D'après ce qui m'a été montré, vous transgressez le septième commandement. Comment pouvez-vous être en accord avec la Parole de Dieu et les vérités qui vous reprennent à chaque instant? Vous seriez excusable si vous aviez été entraîné involontairement dans cette sottise, mais ce ne fut pas le cas. Vous avez reçu des avertissements, des blâmes et des conseils que vous avez acceptés en apparence, mais non avec un coeur disposé à renoncer au péché. Vous n'avez pas résolu d'extirper le mal. Bien vite, vous avez oublié le châtiment du Seigneur, et vous vous êtes précipité dans votre folie habituelle, tel un fou vers le billot... CSAD 207 1 Vous aimez la compagnie des jeunes filles et des femmes. Au cours d'une série de réunions, vous avez réfléchi et essayé d'imaginer comment vous introduire auprès d'elles sans trahir vos intentions réelles. Vous vous exposez à la tentation sans avoir le ressort moral pour y résister. Comme la source n'est jamais purifiée, votre esprit reste sans cesse impur. Vous n'avez pas pris plaisir à une recherche diligente et attentive des Écritures. CSAD 207 2 Impureté en pensée et en actes -- Dieu a dressé autour de vous les Témoignages comme une muraille, afin de vous préserver des ruses trompeuses de l'ennemi. Mais vous l'avez rompue afin de vous livrer à vos penchants. Votre tristesse pour vos péchés fait penser à ceux qui autrefois déchiraient leurs vêtements pour exprimer leur peine mais qui n'affligeaient pas leur âme. Vous n'avez pas une juste conception du péché. Vous ne mesurez pas la gravité de l'impureté de pensées et de conduite. Si vous aviez vraiment éprouvé du regret et compris vos erreurs, vous seriez passé par cette repentance dont on ne se repent jamais. CSAD 207 3 Plus de tort que de bien pour la cause de Dieu -- Je désire maintenant exposer les faits. Il m'a été montré que votre vie et votre travail ont fait plus de tort que de bien à la précieuse cause de la vérité présente. Si vous n'aviez pas pris part à cette oeuvre et si vous l'aviez quittée, vous auriez évité bien de la tristesse à ceux qui l'aiment et beaucoup de peine à ceux qui ont dû contrecarrer votre influence néfaste. CSAD 207 4 Si l'effort accompli pour vous ramener dans le droit chemin et vous empêcher de déshonorer la cause avait été consacré à la conversion des âmes, et si les ouvriers avaient coupé les ponts avec vous, l'influence et la position de la vérité seraient bien meilleures, tant en Californie que dans l'Est. CSAD 208 1 Influence d'un prédicateur égaré -- Satan a fait de vous son instrument pour réaliser son plan. L'effervescence et l'agitation que vous provoquez parfois au cours de discussions et votre succès apparent vous ont renforcé dans votre propre justice. Le fait de vous avoir permis de travailler en dépit de votre culpabilité vous a causé du tort. Vous n'avez pas sondé votre coeur et affligé votre âme devant Dieu. Dans le passé, vous avez pris à la légère vos fautes graves. Tout a été mis en oeuvre pour vous sauver de la honte totale et de la ruine. On vous a supporté patiemment en vous permettant de continuer à remplir cette fonction sainte, dont vous vous étiez pourtant rendu tout à fait indigne, pour essayer de sauver votre âme. Bien des gens souffraient de douleur sous le poids de votre conduite insensée et pécheresse. CSAD 208 2 Si l'on s'était séparé de vous il y a longtemps jusqu'à ce que vous donniez la preuve d'une complète transformation et de la présence divine à vos côtés, vous auriez pu vous rendre utile aujourd'hui à cette oeuvre solennelle. Cependant, j'ai vu que nous avions pris beaucoup trop de risques en vous engageant à travailler à la conversion des pécheurs malgré une conduite et un coeur souillés par le péché. On a pris une décision concernant les serviteurs de Dieu qui vous ressemblent. Vous ne devriez plus nuire à l'oeuvre de Dieu avec votre coeur charnel et corrompu et donner ainsi une image pitoyable de la cause de la vérité présente. CSAD 209 1 Le succès n'est pas la preuve de la faveur divine -- Si vous voulez accomplir ce qui est bien, il vous faut vivre une nouvelle vie en accord avec Dieu. Votre nature pervertie n'a pas été changée. Vous n'êtes en paix ni avec Dieu ni avec vous-même. Vous êtes captif du grand adversaire des âmes, dominé par le vieil homme, et vous n'avez pas été libéré par Jésus-Christ. Si vous voulez que Dieu puisse vous employer, vous devez passer par une transformation spirituelle. Vous pouvez vous vanter de succès dans votre travail, mais bien des personnes opposées au Seigneur en ont aussi. Si certains acceptent la vérité grâce à vos arguments convaincants, cela ne prouve pas que Dieu approuve votre conduite actuelle... CSAD 209 2 Une vie de péché connu -- Si seulement les choses en étaient restées là. Mais ce ne fut pas le cas. Pendant un court laps de temps, vous avez compris le côté fautif de votre conduite, mais pas aussi clairement que vous l'auriez dû. Vous avez réalisé comment Satan vous avait trompé et égaré, mais le brouillard ne s'est jamais tout à fait dissipé devant vos yeux. Vous vous êtes humilié devant Dieu, et il a accepté ce geste. Mais vous avez eu tôt fait de céder à l'insouciance et aux pensées vaines et impures. Vous étiez plus prudent, mais plein de ruse, et votre esprit s'ingéniait à inventer des moyens de parvenir à vos fins. CSAD 209 3 La force des passions vous tenait lieu d'excuse. Quelle honte que votre vie! Elle n'offre rien dont vous puissiez vous glorifier. Privé de l'excitation et de l'occasion d'attirer à vous une jeune fille ou une femme prête à vous entendre parler de vos soucis concernant votre femme, vous sombriez dans une profonde dépression. Honte à vous del cette conduite! Quelle honte! -- Lettre 52, 1876. CSAD 210 1 Nécessité d'une conversion quotidienne -- Le Seigneur m'a montré si clairement votre cas que je ne puis vous laisser dans l'illusion concernant votre état réel. Je crains fort que vous ne perdiez la vie éternelle, qu'après avoir prêché aux autres les exigences de la loi divine, vous ne manquiez d'appliquer ses principes sacrés dans votre vie, et ne fassiez naufrage quant à la foi. CSAD 210 2 Vous êtes tellement absorbé par vous-même qu'à moins de vous consacrer à Dieu et d'entretenir chaque jour une foi vivante, vous constituez un obstacle à l'avancement de la vérité. Je ne puis supporter de voir la cause de Dieu souffrir à cause de votre inefficacité et de vos fautes cachées. Sans une conversion de chaque jour, vous serez indigne de la tâche sacrée dans laquelle vous êtes engagé. J'en sais davantage que quiconque sur votre tempérament particulier et sur les dangers qui vous guettent. CSAD 210 3 Recherche de la sympathie des femmes -- Votre problème avec les femmes vient de ce que vous cherchez à gagner leur sympathie. Vous leur parlez de vos épreuves et vous les apitoyez, et elles pensent que vous êtes très malheureux. Puis vous vous laissez aller à vos sentiments, donnant l'impression que vous souffrez presque le martyre. Vous attirez sur vous une attention déplacée, vous exposant ainsi à une tentation facile. Vos expériences passées auraient dû vous apprendre à fuir la moindre apparence de familiarité avec les soeurs, mariées ou non. Concentrez donc vos affections sur Dieu. Cherchez en lui votre soutien plutôt que la sympathie humaine. CSAD 211 1 Vous êtes fragile sur ce point; mais ne ruinez pas la cause de Dieu par votre faiblesse et vos indélicatesses. Vous courez ce danger et par votre défaite vous infligerez à cette cause une blessure difficile à guérir. -- Lettre 53, 1876. CSAD 211 2 Attitude d'un prédicateur après le retrait de sa lettre de créance -- Cher Monsieur, votre cas m'a beaucoup troublée, et pourtant je n'ai su que vous dire, de peur de vous décourager. Car je sais dans quelle tristesse le découragement peut plonger l'âme. Lorsque votre lettre de créance ne fut pas renouvelée, je pensais que vous auriez accepté calmement la situation et que vous auriez été disposé à vous retirer. D'autre part, je pensais que si cela avait été compatible avec la raison et la foi, étant donné notre grand besoin d'ouvriers, vous auriez obtenu votre lettre de créance. Mais en tout état de cause, je ne pouvais user de mon influence en ce sens. CSAD 211 3 Dans la dernière vision reçue, je vis le grand trône blanc avec le juge de toute la terre prononçant une sentence sur la multitude assemblée. Le grand livre du ciel fut ouvert, et ceux qui étaient autour du trône furent jugés selon les oeuvres accomplies étant dans la congrégation. CSAD 211 4 Votre nom a été inscrit et trouvé trop léger dans la balance, car vous êtes un transgresseur des commandements de Dieu. CSAD 211 5 L'occasion de racheter le passé -- Dans sa grande miséricorde, Dieu vous a donné l'occasion de racheter le passé. Suite à votre repentance, il a eu compassion de vous... On vous a envoyé dans un bon champ de travail, et si vous vous étiez conduit en chrétien, vous auriez pu alors manifester cette repentance dont on ne se repent jamais. CSAD 212 1 Pendant un certain temps, vous avez fait preuve d'humilité et de gratitude, mais pour avoir si longtemps cédé à la perversité et à l'indulgence envers vous-même, vous n'avez pu réaliser le côté offensant de votre conduite passée à l'égard de Dieu. Tout comme Pierre, vous avez été loyalement averti du danger qui vous guettait et de votre caractère défectueux. Mais vous avez mis votre confiance en vous-même. Vous êtes devenu ombrageux et vous avez agi comme un enfant gâté. CSAD 212 2 Dieu rejette le travail d'un prédicateur -- Dieu a supporté longtemps votre dépravation, alors même que vous professiez être un berger du troupeau, et vous avez eu une autre chance en réponse à nos prières attristées à votre égard. Le Seigneur vous a ouvert un nouveau chemin. Nous étions très peinés pour vous et bien plus encore en constatant à quel point les choses allaient mal. CSAD 212 3 Il m'a été montré que Dieu n'agréerait pas plus longtemps votre travail de prédicateur. Votre dernière mise à l'épreuve n'a en rien renforcé votre sens moral. Vous n'avez ni pris ni conservé la position d'un homme repentant, en vous humiliant quotidiennement devant Dieu dans le sentiment de sa grande miséricorde et de votre état de péché. Le Seigneur a rompu avec vous. CSAD 212 4 Si vous aviez eu et conservé une attitude de contrition et de prière, vous n'en seriez pas là: indigne de vous voir confier une oeuvre solennelle en faveur des âmes, envieux, soupçonneux du mal, égoïste et discourtois. Vous et votre femme constituez une offense à Dieu. Vous avez eu le privilège de vous trouver là où Dieu aurait pu travailler par votre intermédiaire, mais vous ne vous y êtes pas prêté. Vous n'aimez ni l'étude de la Parole, ni la prière. CSAD 213 1 David à l'heure de l'adversité -- Vous n'avez pas adopté l'humble attitude de David face à son péché. Après qu'il eut commis le grand crime de sa vie, tout son caractère se détériora. Ce crime retomba durement sur lui. Il éprouva un sentiment de culpabilité et réalisa qu'il avait perdu l'amour et le respect de ses sujets. Il était affaibli physiquement et moralement, privé de sa dignité personnelle et de confiance en lui-même. À peine osait-il faire confiance aux vieux conseillers autrefois si sûrs. Un cortège humilié et affligé le suivit dans sa fuite à travers le mont des Oliviers. CSAD 213 2 Mais David ne fut jamais aussi digne d'admiration qu'à l'heure de l'adversité. Jamais ce cèdre de l'Éternel ne fut plus grand que lorsqu'il affronta l'orage et la tempête. C'était un homme à la nature ardente qui aurait pu être amené à nourrir un profond ressentiment. Les fausses accusations de son fils le blessèrent et brisèrent son coeur. CSAD 213 3 Il n'aurait pas été surprenant que, poussé au désespoir, il ait donné libre cours à des sentiments de colère incontrôlable, pour éclater en rage véhémente et en menaces de vengeance. Mais en dépit de son caractère, il n'en fut rien. L'esprit brisé et en proie à une grande émotion, mais sans murmurer, David repassa les scènes de sa gloire mais aussi de son forfait, tout en fuyant pour sa vie. CSAD 213 4 Shiméi s'avança sur le passage de David, et proféra contre lui des malédictions et des invectives, en lui jetant des pierres et de la poussière. L'un des fidèles compagnons de David lui dit: "Laisse-moi je te prie aller lui couper la tête." Mais David déclara avec tristesse et humilité: "Laissez-le, et qu'il maudisse, car l'Éternel le lui a dit... Voici, mon fils, qui est sorti de mes entrailles, en veut à ma vie." 2 Samuel 16:9-11. CSAD 214 1 Refus de David de se venger lui-même -- David apparaît comme le saint de Dieu. Sa sensibilité délicate et profonde n'est pas émoussée. Il prend nettement conscience de son péché. CSAD 214 2 Le fidèle Nathan avait rendu le jugement divin: l'épée ne s'éloignera jamais de la maison de David; ce qu'il avait semé, il le moissonnerait aussi. Souvent, il avait eu le sombre pressentiment de ce moment. Il s'était demandé pourquoi le jugement mérité avait été si longtemps différé. Le Dieu qu'il avait offensé en commettant, en tant que roi, un péché aussi grave, lui montrait maintenant qu'il ne ment pas, et que les terribles manifestations de sa justice mettaient en évidence sa haine du péché. En vérité, David put vérifier cette parole: "Sachez que votre péché vous atteindra." CSAD 214 3 Mais David révèle l'or précieux de son caractère au milieu de l'adversité et de la souffrance. Il refusa de se venger sur Shiméi et de s'abaisser à des procédés aussi bas pour retouver son royaume et son honneur... CSAD 214 4 David se rappela comment Dieu avait oeuvré pour lui et il eut cette pensée: "S'il accepte mon repentir, il m'accordera encore sa faveur, il changera mon affliction en joie et me revêtira d'un vêtement de louange. Mais s'il ne prend pas plaisir en moi et m'a oublié, il me laissera partir en exil, ou périr. Je ne recommencerai pas. J'ai péché contre Dieu et je supporterai sa colère jusqu'à ce qu'il plaide ma cause et exécute un jugement en ma faveur." CSAD 215 1 Oh! quelle merveilleuse transformation chez David! Quittant son trône et son royaume, le voici en fuite dans un pays aride et désséché. CSAD 215 2 Contraste avec le cas de David -- Je vous rapporte cet exemple pour vous permettre de mesurer le contraste entre votre conduite, objet du blâme et du déplaisir de Dieu, et celle de David. Vous avez toujours été prompt à imputer vos échecs à ceux qui étaient prévenus contre vous. Au lieu de comprendre que l'on ne peut qu'éprouver un vif ressentiment envers un homme prétendant être un berger du troupeau, mais qui corrompt ceux qui ne se doutent de rien, vous vous comportez en martyre souffrant injustement, en homme persécuté et digne de la sympathie des autres. Vous n'avez pas une notion exacte du péché. Vos mobiles ne sont pas droits devant Dieu... CSAD 215 3 Confession sans vraie repentance -- Après votre départ au Texas, vous avez manifesté du regret pour vos fautes, en confessant certaines choses, mais votre comportement ne s'est pas traduit par une vraie repentance. Vous avez été peiné des attaques subies et du discrédit jeté sur votre nom. À ce sujet, vous vous êtes apitoyé sur vous-même, et vous êtes retombé dans votre faiblesse morale. Vous n'avez pas donné l'exemple d'un homme repentant. CSAD 215 4 Entre-temps, nous avons vraiment éprouvé de la tristesse pour vous et votre femme. Vous avez reçu tous deux de grandes lumières et bénéficié de grands privilèges, et en dépit des occasions offertes, vous vous êtes livrés aux mains de l'ennemi. Cela nous a beaucoup peinés. Nous nous sommes mis à votre place, comme s'il s'agissait de nous-mêmes. Il nous a semblé vraiment terrible d'être mis de côté après avoir pris une part active à la cause de Dieu. Nous avons cru à votre repentance et avons prié pour vous avec ferveur, et votre cas m'a été présenté en songe. CSAD 216 1 Une seconde chance -- J'ai vu en songe qu'en dépit de votre complète indignité, le Seigneur vous accorderait une seconde chance. Aussitôt, nous avons tout fait pour vous envoyer au Colorado, tout en sachant que cela était contraire à l'opinion des frères dirigeants qui étaient au courant de votre cas. Nous avons pris sur nous cette responsabilité, et nous l'avons dit. Lorsque j'eus cette vision il y a deux ans, plusieurs points me furent montrés concernant les dangers que vous couriez. Je vous les ai écrits sans détours, en vous instruisant sur le chemin à suivre. CSAD 216 2 En même temps, je vous suppliais fortement de ne pas faillir cette fois-ci, car c'était maintenant pour vous le temps favorable. Un nouvel échec serait désastreux pour vous. Je vous ai écrit personnellement, pour vous exhorter sur ce que vous deviez faire et sur les sérieux efforts à accomplir. -- Testimony 28; voir Testimonies for the Church 4:306-383. CSAD 216 3 Un avertissement négligé -- Lorsque j'étais dans le Colorado voilà un an, votre conduite m'a fait de la peine, non pas à la suite d'un différend personnel, mais parce que j'ai constaté que vous ne faisiez pas ce que Dieu vous avait demandé. Mon coeur a défailli... Je vous avais averti, mais vous n'y avez pas pris garde. Je sus alors, comme j'en ai la certitude maintenant, que vous alliez à un échec. Je vous avais montré quelle devait être votre conduite et les fruits que vous manifesteriez si vous preniez conscience de votre situation et si vous mettiez à profit cette dernière chance... CSAD 217 1 Corruption du caractère par la vanité et l'envie -- Quand vous êtes allé dans le Colorado, vous aviez un excellent champ de travail et une excellente maison, ainsi que de bien plus grands privilèges que n'en ont certains frères. La vérité exposée par vous vous était familière, et quelques personnes y ont répondu. Vous vous êtes d'abord montré humble... Vous avez continué votre travail, puis vous avez commencé à vous considérer comme une recrue vraiment précieuse pour la cause, et à vous contrarier de ce que vos efforts ne semblaient pas appréciés. Très vite se sont exprimés vos plaintes et votre mécontentement. CSAD 217 2 Lorsque nous avons tenté de remettre les choses en ordre, vous ne vous êtes pas humilié comme le fit David... Comparez vos sentiments et votre notion du péché avec sa repentance et son humiliation. Vous avez placé votre confiance du côté de l'ennemi, et vous étiez complètement égaré. Vous avez commencé à parler de tout le bien que vous aviez accompli, et à faire le compte de ceux qui avaient accepté la vérité depuis votre arrivée dans le Colorado alors qu'il y avait eu d'autres influences en dehors de la vôtre. Mais vous avez pensé que sans vous, bien peu de personnes se seraient rangées du côté de la vérité. Quelle prétention démesurée! ... CSAD 217 3 Certains vous demanderont de travailler parmi eux, et dans votre coeur non sanctifié, vous pourriez croire que vous êtes un homme de valeur. Mais seraient-ils aussi désireux d'obtenir votre collaboration s'ils pouvaient lire dans votre coeur et connaître votre conduite passée? Ils l'ignorent, tout comme la longue patience de l'Église à votre égard. Ils ne connaissent pas la gravité de votre cas et le grand nombre d'avertissements dont vous avez fait l'objet, sans que vous en ayez tenu compte. S'ils voyaient les choses telles qu'elles sont, ils ne vous encourageraient nullement à prêcher... CSAD 218 1 Les leçons apprises par David -- On constate chez David les fruits de la repentance. Il apprit le renoncement dans l'affliction, la patience dans les outrages et la confiance humble et enfantine en Dieu. Au milieu du découragement et de l'obscurité, vous auriez dû, comme un jeune converti, commencer à renoncer à toute volonté propre et à toute préoccupation personnelle. Il eût fallu abandonner à toujours les soupçons et les jugements portés sur les mobiles des autres, les gémissements et les plaintes cultivées durant de longues années. Considérant les choses de leur point de vue et non de celui de Dieu, nombreux sont ceux qui auraient trouvé excusables les murmures de David, pensant que la sincérité de son repentir passé aurait dû lui éviter les jugements présents. CSAD 218 2 David lui-même aurait pu penser cela et dire: Ma longue obéissance devrait compenser ma faute. Il est pénible, à mon âge, d'affronter cette rafale de vent impétueux. Dans l'ensemble de ma vie, j'ai fidèlement accompli mon devoir comme serviteur honoré de Dieu, roi et chantre d'Israël. Comme il m'est dur désormais de suspendre ma harpe au saule pour me taire et devenir un exilé errant! Même mon fils en veut à ma vie. CSAD 218 3 Les excuses au péché sont sans valeur devant Dieu -- David ne chercha aucune excuse. La justice pointe le doigt vers les tables de la loi brisées et brandit l'épée contre le transgresseur. Aucune justification ou excuse n'a de valeur devant Dieu. Qui témoignera pour minimiser la culpabilité du pécheur quand le Très-Haut témoigne contre lui? Voici le verdict prononcé: "Coupable", et nul ne peut l'effacer. [David connaissait l'Écriture]: "Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique!" David ne proféra aucune plainte lorsqu'il gravit le mont des Oliviers, en pleurs et pieds nus, avec un esprit humilié, désintéressé et généreux, soumis et résigné. Le fugitif royal ne rend pas le mal pour le mal ou l'insulte pour l'insulte. Il ne nourrit pas dans son coeur des sentiments de vengeance, mais au milieu de son malheur, il se montre bon, noble et compatissant. Oh! comme votre conduite a offert un contraste frappant avec la sienne! ... CSAD 219 1 La loi des semailles et de la moisson -- Vous avez eu toutes les occasions, les privilèges et les avantages, et si vous aviez tous deux cherché Dieu comme de jeunes convertis, si vous aviez étudié votre Bible, marché humblement avec Dieu, prié avec ferveur et veillé, vous auriez montré que vous appréciez les bénédictions de la vie éternelle. CSAD 219 2 Cependant, vous ne l'avez pas fait. En dépit des avertissements que Dieu vous a envoyés pendant des années concernant le châtiment qui frapperait à coup sûr le transgresseur, vous n'avez pas cessé d'affliger le Sauveur. Il a fait de vous l'objet de son amour inlassable et de sa tendre sollicitude. Lui et le ciel ont eu honte de vous et ont considéré votre comportement avec dégoût. CSAD 219 3 Si l'agriculteur sème du maïs, il moissonnera du maïs, s'il sème du blé, il moissonnera du blé, s'il sème de la mauvaise graine, il moisonnera en conséquence. En semant pour la chair, vous moissonnerez de la chair la corruption. S'il s'agit de débauche, vous récolterez ce que vous avez semé. La semence produit du fruit selon son espèce... CSAD 220 1 Il est possible de saisir une seconde chance -- Le Seigneur vous a accordé une autre chance. Oh! si vous l'aviez saisie et si vous aviez élevé une prière fervente et sincère dans la repentance et la foi vivante afin de vous emparer de ses précieuses promesses! Si, avec un coeur bien disposé, vous aviez renoncé à vous-même, résisté à la tentation, vous auriez été plus fort pour triompher du mal. Chaque victoire en amènera une autre du même type et élèvera le semeur dans la justice. Tout acte vertueux fortifie le muscle spirituel en vue de l'acquisition d'une autre vertu, et tout vice répété enchaîne au vice. L'habitude se fortifie et chaque acte en appelle un autre. CSAD 220 2 Se retirer après la perte de la lettre de créance -- Ce que vous avez de mieux à faire pour le salut de votre âme, c'est de vous humilier et de vous repentir. Le Seigneur est miséricordieux; toutefois, renoncez à enseigner les autres. Vous avez perdu la puissance de Dieu, et il n'agrée pas votre travail. CSAD 220 3 La permissivité s'introduit parmi nous de façon alarmante. Tandis que je rédigeais ces témoignages à votre intention, votre cas m'a été présenté avec force au cours de la nuit, et je ne pus m'empêcher de vous écrire. Mon âme porte jour et nuit le fardeau de l'Israël de Dieu... CSAD 221 1 Privé de la puissance divine -- J'espérais que vous saisiriez, quand on ne vous donna pas de lettre de créance, qu'il vous fallait rester humble, et vous retirer. Vous auriez pu vous douter que mes paroles concernaient directement le point soulevé et tranchaient cette question. CSAD 221 2 Mais je suis attristée à la vue de votre compte-rendu dans le journal. Un rapport comme celui-ci n'a pas sa place dans ses colonnes. Qu'en penseront ceux dont vous avez provoqué la perte? Comment ceux qui sont à... le considéreront-ils? La publication d'un tel rapport dénote un affaiblissement de perception évident de la part des responsables du journal. On rabaisse le niveau de la vérité et de la pureté. Vous auriez pu discerner l'esprit d'indépendance et de suffisance qui vous anime depuis la conférence de Battle Creek si vous aviez pris conscience de la vraie nature du péché. -- Lettre 6, 1880. ------------------------Chapitre 27 -- Un prédicateur respecté CSAD 222 1 Une influence et une réputation gâchées -- Frère H., j'ai quelque chose à vous dire... CSAD 222 2 Mon frère, vous avez joui dans l'église de l'estime des personnes âgées et jeunes. Pourtant, Dieu condamne votre attitude. Vous ne possédez pas son Esprit et vous n'êtes pas un homme libéré. À cause de votre conduite, on a critiqué même ce que vous avez fait de bien. Je préférerais pour mille dollars que ne soit jamais arrivé ce qui s'est passé à la réunion de l'École du Sabbat de Piedmont. Vous, un homme aux cheveux gris, allongé, la tête sur les genoux de Georgie S.! Si j'avais fait mon devoir, je vous aurais repris à ce sujet. Bien des témoins de cette scène m'en ont parlé. Après de semblables spectacles, que vaudront vos avertissements adressés aux membres pour les amener à se garder de ces familiarités et libertés. Par votre exemple, vous avez réduit à néant vos efforts destinés à édifier les jeunes. CSAD 222 3 Votre familiarité envers soeur S. et sa famille a fait l'objet de remarques. Comment pourriez-vous vous attendre à exercer une influence sur les jeunes, en tant que père, en faisant preuve d'un tel manque de bon sens et d'une telle faiblesse? Si vous vous étiez contenté d'être un homme de votre âge au lieu de jouer à l'amoureux sentimental, si vous aviez pris garde à vous-même, Dieu ne vous aurait pas retiré sa sagesse comme il l'a fait. Votre réputation vous aurait été plus précieuse que votre vie. Mieux vaut, de beaucoup, descendre dans la tombe avec un honneur intact, plutôt que de vivre avec un nom entaché de honte. CSAD 223 1 Quand le Seigneur ne règne pas en maître -- Mon frère, réfléchissez maintenant aux années que vous avez vécues dans un amour coupable avec la femme d'un autre. Vous avez une fille désireuse de vous entourer de ses prévenances et de son affection, de vous offrir un foyer. Mais vous avez perdu la tête au point de trouver désagréable et insipide tout ce qui est raisonnable et bienséant. Je ne pense pas que le charme soit rompu et que vous soyez libéré. Vous n'avez pas brisé le piège. Le Seigneur ne règne pas sur vous en maître. CSAD 223 2 Quelle folie pour vous, mon frère, de vous croire sage pour discerner les choses spirituelles, alors que votre sens moral s'est affaibli de plus en plus au cours des années et que vous vous êtes séparé du Dieu de sagesse! Vos lettres à votre femme sont blessantes et dures. Il n'est ni judicieux ni juste de votre part de la priver dans une large mesure de votre soutien. N'avait-elle pas raison de se montrer jalouse quand elle était à Oakland? N'a-t-elle pas vu l'intérêt et l'amour que vous portiez à soeur S.? CSAD 223 3 Et maintenant, pour l'amour du Christ, évitez de condamner sévèrement les autres, preuve de votre part d'un esprit qui n'est pas celui du Christ. Je vous l'écris nettement, sentant que vous avez besoin de faire un effort plus résolu avant de paraître libre devant Dieu. Toute votre violence et votre arrogance viennent de votre mauvaise volonté. Humiliez-vous sous la main de Dieu. Assurez-vous sa faveur, et éloignez de vous le péché. CSAD 224 1 Il en est peu qui savent jusqu'où est allé cette familiarité, et Dieu fasse qu'on l'ignore, tout comme le préjudice porté à la cause du Seigneur et à votre âme! Je vous supplie de ne pas prononcer un jugement sur quelqu'un d'autre que sur vous-même. -- Lettre 10, 1885. CSAD 224 2 Pour le bien de la cause -- Cher frère Butler..., je vous ai entretenu tout à fait librement de certaines choses, croyant devoir le faire. J'ai bien envie de préserver désormais ma tranquillité; mais comme je ne m'appartiens pas et que je suis parfois obligée d'écrire, je n'ose parler de la sorte. J'ai pour unique but de présenter ce qui est bon, non seulement pour la cause et l'oeuvre de Dieu aujourd'hui, mais aussi dans l'avenir. Comment résisterais-je à cette force qui me pousse à écrire, alors que la charge m'en est imposée? Il me faut réfléchir sur ces choses, prier à leur sujet et obéir aux impulsions de l'Esprit de Dieu, ou bien me retirer en me séparant complètement de l'Œuvre. CSAD 224 3 Le Seigneur sait que ce genre de tâche ne me plaît pas. J'aime et estime mes frères, et ne souhaite en aucune façon leur faire du tort et de la peine, mais j'ai essayé d'agir en ne cherchant que la gloire de Dieu, et j'en éprouve aujourd'hui une tristesse et un trouble qui m'empêchent de voir clairement mon devoir. CSAD 225 1 Réponse divine à la prière -- J'ai écrit plusieurs choses à H., et il m'a répondu qu'il en était exactement comme je l'avais précisé. Ce que j'avais vu en songe m'oppressait tellement que j'ai dû me lever à trois heures du matin pour écrire à frère H. Je lui ai dit qu'il n'avait pas tenu sa promesse, et que tout en enseignant les commandements de Dieu, il les violait et qu'il entourait soeur S. d'attentions réservées à sa femme. Je le lui ai écrit très clairement. CSAD 225 2 Il admit la véracité de mes propos, me dit avoir prié au sujet de ce problème et réalisé sa mauvaise conduite, mais sans parler d'y mettre fin. Il ajouta: CSAD 225 3 "Votre vive condamnation à mon propos est juste. Mais voilà quel était mon problème: il m'était très pénible de reconnaître ma culpabilité. Ma raison, mon jugement, le témoignage et les Écritures m'ont tous montré mes torts. Mais le mal avait une telle emprise sur moi que je n'ai pu le voir dans son ampleur. Je n'ai pu me résoudre à réaliser l'étendue de ma faute, et peu à peu cela devint pour moi un piège. Mais avant la réception de votre dernière lettre, pour que Dieu m'aide à discerner le péché sous son vrai jour et d'en prendre conscience, j'en avais fait un sujet de prière particulier. J'ai tout lieu de croire qu'il m'a exaucé. CSAD 225 4 "Si j'ai quelque expérience des bénédictions de Dieu, je sais que j'ai été béni dans cette démarche. J'avais un grand besoin de cette bénédiction pour mener à bien l'oeuvre qui m'était confiée ici. Tous ont parlé du secours que le ciel m'a accordé en me permettant de rédiger le compte-rendu de l'arrestation de nos membres qui avaient travaillé le dimanche, ainsi que d'autres documents importants qui m'incombaient. Cependant, je suis douloureusement conscient de ma faiblesse et du fait que ma seule sécurité repose sur une vigilance jamais exercée auparavant. C'est pour moi -- je le sais à présent -- une question de vie ou de mort, et je m'efforcerai d'agir en conséquence.". -- Lettre 73, 1886. CSAD 226 1 Les fruits d'un coeur non sanctifié -- Cher frère Butler, je suis perplexe en ce qui concerne frère H., car il ne me répond pas, et cela me peine beaucoup. Il me semble parfois que le Seigneur nous éprouve pour voir si nous agissons fidèlement à l'égard du péché chez un homme que nous respectons. Le temps approche où la Conférence générale devra décider si elle lui renouvelle ou non sa lettre de créance. CSAD 226 2 Si la Conférence générale la lui redonne, cela voudrait dire: Nous accordons notre confiance à un homme reconnu par Dieu et chargé de la sainte mission de veiller sur le troupeau du Seigneur, comme à quelqu'un qui sera en toute chose un fidèle berger et un représentant du Christ. Mais peut-on faire cela? N'a-t-on pas vu les fruits de ce coeur non sanctifié? CSAD 226 3 Un homme ensorcelé -- Qu'est-ce que cette insistance de frère H. à revendiquer Madame S. comme -- comment dirais-je -- son pôle d'attraction? Quel nom donner à cela? Frère H. a-t-il repoussé la lumière donnée par Dieu en montrant sa préférence pour la compagnie de soeur S. et son intimité avec elle, malgré sa culpabilité face à la Parole de Dieu? Ou bien a-t-il accepté le message et agi en conséquence? CSAD 227 1 Malgré le témoignage que j'ai donné à frère H. de la part du Seigneur, il a proclamé par sa conduite: Je veux faire ce qui me plaît à ce sujet, et il n'y a rien de mal à cela. Il avait promis à Dieu d'agir correctement, mais il a rompu la promesse faite à C.H. Jones, à W.C. White et à moi-même, et ses dispositions n'ont décidément pas changé. Il semble se comporter comme un homme ensorcelé, sous le charme du diable, incapable de résister à ses penchants. En dépit de toute la lumière accordée, il n'a montré aucune vraie conviction ou sentiment du péché, ni repentance, ni désir de réforme. Ceux qui ont souffert de cet état de choses n'avaient aucun pouvoir pour transformer son coeur et ses intentions. CSAD 227 2 Perversion des facultés données par Dieu -- Soyons reconnaissants pour l'aide apportée par frère H. en Angleterre et en Suisse. Mais que décider à partir de là? Il nous faut la preuve qu'il est en ordre avec Dieu. Nous ne voulons pas traiter le péché à la légère et dire au pécheur: Tout ira bien pour toi. Impossible d'engager frère H. dans l'Œuvre, s'il ne s'est pas mis en ordre avec Dieu. CSAD 227 3 Il serait préjudiciable d'avoir pour associé un homme aux vêtements souillés. On ne peut négliger ce point. Le fléau du péché frappe frère H. comme la peine et la tristesse frappent ceux qui connaissent son cas. Le Christ est déshonoré. Voici un homme favorisé d'une lumière et d'une connaissance supérieures, doté d'une grande capacité pour le bien, capable de mener une vie d'obéissance et de fidélité envers Dieu, qui pourrait arriver au rang des anges et dont la vie est à la hauteur des exigences divines. Pourtant, cet homme a perverti ses facultés venues d'en-haut et en est arrivé à convoiter la femme d'un autre. Le Seigneur le voit dédaigner les plus précieuses leçons de l'expérience et agir contre ces avertissements solennels, afin de pouvoir continuer à pécher. CSAD 228 1 J'avais prié et espéré qu'il reviendrait à la raison et briserait les chaînes forgées par Satan autour de lui, de son âme et de son corps. J'avais aussi espéré que les nuages qui avaient obscurci son sentier se dissiperaient et que le Sauveur pourrait revivifier et bénir son âme. Le Christ ôtera le fardeau des épaules fatiguées et accordera le repos et la paix à ceux qui prendront son joug. CSAD 228 2 Appel adressé à un responsable de l'Œuvre -- Je vous le dis, frère H., que peut valoir votre expérience si, après tant d'avertissements et de réprimandes, vous persistez dans une conduite condamnée par Dieu? Pouvez-vous éprouver la paix en vous-même? Pensez à Jésus couronné d'épines et cloué à la croix pour vos péchés, et humiliez-vous -- oui, brisez votre coeur. Considérez la douceur et la bonté du Christ; puis courbez-vous dans la poussière, confus et humilié. CSAD 228 3 S'il vous plaît, pensez à ce que vous feriez si l'un de nos responsables se trouvait dans la même situation que vous. S'il ne montrait pas plus de marques visibles de repentance que vous n'en avez donné. Recommanderiez-vous qu'on lui attribue, comme aux hommes consacrés à Dieu, une lettre de créance? Ne voyez-vous pas que vous mettez vos collègues dans une position inconfortable et peu enviable? Se risqueront-ils à répondre de votre caractère et de votre influence future dans l'oeuvre et la cause du Seigneur? CSAD 229 1 Responsabilité suite à une plus grande lumière -- J'ai vu que votre cas était pire que celui de frère R., parce que vous avez reçu plus de lumière, de talents et joui d'influence supérieure à la sienne. Son attitude devrait vous dissuader de suivre ses traces. Sa lettre de créance lui a été retirée. Dans une profonde repentance, il s'est humilié dans la poussière. CSAD 229 2 Si David, après avoir été repris par Nathan, avait répété le même péché, aurait-il bénéficié de la compassion du Seigneur? Mais il se repentit amèrement et déclara que sa transgression demeurerait toujours devant lui. Écoutez son humble confession et ses cris de désespoir. CSAD 229 3 Purification du camp -- En tant que peuple, nous devons nous lever et purifier le camp d'Israël. La permissivité, les familiarités illicites et les pratiques non sanctifiées se répandent parmi nous, et les prédicateurs chargés de choses saintes se rendent coupables de ces fautes. Ils convoitent la femme de leur prochain et violent le septième commandement. Nous courons le danger de devenir la soeur de la Babylone déchue, de laisser nos églises se corrompre et devenir un repaire de tout esprit impur, de tout oiseau impur et odieux. Comment voir clairement notre condition sans décider de remédier au mal existant? CSAD 229 4 Voudriez-vous que d'autres suivent votre exemple? Souhaitez-vous les voir emprunter le même chemin sans se rendre compte de la gravité de leur conduite? Sans repentance et sans conversion, vous êtes perdu. CSAD 229 5 J'apprends, frère H., que pendant que vous suivez un traitement au Sanatorium, que vous servez comme aumônier et prêchez au Tabernacle. Exercer de telles fonctions ne paraît pas convenable tant que vous n'avez pas mis tout en oeuvre pour corriger vos fautes passées. CSAD 230 1 Propre justice et corruption intérieure -- Par égard pour vous, je me suis retenue de dévoiler l'infidélité de Madame S. à son mari, mais je crains d'avoir négligé mon devoir. Si nous avions traité ce problème comme on l'aurait fait pour un membre laïc, je crois que Dieu vous aurait donné la repentance dont on ne se repent jamais. CSAD 230 2 Notre compassion et notre amour pour vous épargner la honte vous ont froissé. Je ressens parfois à votre égard une telle tristesse et une telle angoisse, que je ne puis que pleurer. Je me dis: Sera-t-il perdu? Tombera-t-il dans l'idolâtrie à l'égal de Salomon, après avoir souffert pour la vérité et l'avoir défendue jusqu'à un âge avancé? Pour l'amour d'une femme, foulera-t-il aux pieds la loi divine, au point d'en venir à déclarer: Je ne pèche pas, j'ai tout à fait raison? CSAD 230 3 Nécessité d'un changement de coeur et non de lieu -- Aurions-nous raison de cacher ces fautes malgré l'absence évidente de repentance et de réforme? Le fait de quitter la Californie ne vous donnera pas un coeur nouveau. Bien sûr, cela vous soustraira à la fascination de votre "adorable charmeuse", mais ne modifiera en rien les sentiments et les impulsions du coeur. Frère R. aurait pu terminer sa carrière en paix, s'il n'avait pas cédé à des pratiques sensuelles. Mais il s'est laissé détourner par les convoitises et les séductions. Ses jours et ses années qui auraient pu être les meilleurs, furent les plus sombres. CSAD 230 4 Le caractère de Salomon offre un mélange de grandeur intellectuelle et de déchéance morale. Il aurait pu grandir en puissance; mais au lieu de cela, il s'affaiblit toujours davantage. Après une vie pleine de promesses, il offrit le spectacle de la dégradation. CSAD 231 1 Au bord même du précipice -- Mon frère, mon coeur s'émeut à votre sujet, pour l'amour du Christ. Comme d'autres prédicateurs, vous avez tenté de concilier la lumière et les ténèbres, le Christ et Bélial, la pureté et l'impureté, le bien et le mal. Si vous ne réalisez pas que vous vous trouvez au bord même du précipice, vous irez à la ruine morale. Il existe beaucoup d'autres cas semblables que je dois signaler. CSAD 231 2 Je suis alarmée de voir combien le péché de licence progresse parmi nous. Je l'ai ressenti en écrivant à frère Butler, à la Conférence générale, et je l'ai supplié de barrer la route à ce danger menaçant... Il faut dresser une barrière autour des âmes, pour que rien de vienne gâter leur innocence et leur pureté, et souiller ainsi la piété. Dieu a accordé à l'homme l'intelligence, et chacun doit prendre garde à ne pas avilir ce don magnifique, ce qui aboutitait à la ruine éternelle de l'âme. CSAD 231 3 Repentance et rebaptême -- Le seul espoir pour vous comme pour tout autre pécheur est de vous humilier devant Dieu et de vous convertir. Inaugurez le chemin de la vie par la repentance accompagnée de foi et du baptême. Vous avez perdu la paix de la protection divine. Si vous refusez d'écouter la voix de la répréhension et choisissez votre propre chemin, sans permettre à la grâce du Christ de vous transformer, vous serez bien plus coupable qu'un simple pécheur. En effet, vous avez eu davantage de lumière et de responsabilité. CSAD 231 4 Veillons avez soin sur le choix de nos fréquentations et de nos amitiés afin de ne pas mettre notre âme en péril et de ne pas donner même l'apparence du mal. Cela abaisserait aux yeux des autres le niveau de la religion et saperait le fondement de la foi. CSAD 232 1 Le triste exemple de Salomon -- Combien, même parmi les observateurs du sabbat, entretiennent des relations coupables! Hommes et femmes se témoignent réciproquement des marques d'affection et des attentions illicites. Combien d'hommes pleins de promesses dans nos rangs ont perdu la vraie foi et la confiance en Dieu pour avoir trahi leur engagement conjugal! Les nobles aspirations sont étouffées. Ils convoitent la femme d'un autre ou entretiennent des familiarités inconvenantes avec des femmes seules, et cela les conduit à régresser. Leur conduite frivole les amène à violer le septième commandement. CSAD 232 2 Il est dit de Salomon dans le texte inspiré: "Ses femmes inclinèrent son coeur vers d'autres dieux, et son coeur ne fut point tout entier à l'Éternel son Dieu...". 1 Rois 11:4. CSAD 232 3 L'influence du mal subsiste longtemps -- Ce sujet ne doit pas être considéré à la légère. Celui qui aime Jésus ne recherchera pas l'affection illicite d'une autre personne. Tout besoin est comblé en Jésus-Christ. Cette affection superficielle s'apparente à la satisfaction exaltée promise par Satan à Ève. C'est convoiter ce que Dieu a défendu. CSAD 232 4 Lorsqu'il est trop tard, des centaines de personnes peuvent recommander aux autres de ne pas s'aventurer au bord du précipice. L'intelligence, la position et la richesse ne remplacent pas les qualités morales. Le Seigneur estime les mains et le coeur purs, la piété noble et sincère plus que l'or d'Ophir. Une mauvaise influence subsiste longtemps. Je désire présenter ce sujet tel qu'il m'a été montré au peuple des observateurs des commandements de Dieu. Puisse le sombre souvenir de l'apostasie de Salomon servir d'avertissement à chacun, pour lui permettre d'éviter le même danger. Sa faiblesse et son péché ont été transmis de génération en génération. CSAD 233 1 Bien qu'il fût le plus grand roi jamais élevé au pouvoir, appelé le bien-aimé de Dieu, Salomon fut abandonné par le Très-Haut parce qu'il s'était souillé par des affections déplacées. Le plus grand maître de la terre n'avait pas réussi à maîtriser ses propres passions. Salomon aurait pu être sauvé "comme au travers du feu", toutefois, son repentir ne put effacer les hauts-lieux ni démolir ces pierres dressées, témoignages durables de ses fautes. Il déshonora Dieu, préférant être dirigé par ses désirs plutôt que d'être participant de la nature divine. CSAD 233 2 Quel héritage sa vie a-t-elle laissé à ceux qui voudraient s'inspirer de son exemple pour excuser leurs actes dégradants! Nous léguons soit le bien, soit le mal. Nos vies seront-elles en bénédiction ou en malédiction? Les hommes regarderont-ils notre tombe en s'écriant: Il fut la cause de ma perte, ou bien: Il fut la cause de mon salut? CSAD 233 3 Les prédicateurs objets des tentations de Satan -- Satan dirige particulièrement ses efforts sur ceux qui ont reçu une grande lumière. Il vise à les rendre mondains et sensuels. CSAD 233 4 Certains prédicateurs ont un coeur souillé par des pensées impures et des désirs non sanctifiés. Des hommes mariés et pères de famille sont des insatisfaits, et se placent eux-mêmes sur le terrain de la tentation. Ils se permettent des libertés qu'ils ne devraient prendre qu'avec leur femme. Ils s'attirent ainsi la répréhension divine, et dans les livres du ciel figure en face de leur nom le mot "Adultère". CSAD 234 1 Il ne faut pas aller au-devant du danger. Si les pensées se dirigeaient là où elles devraient, si elles s'appuyaient sur Dieu et la méditation de la vérité, sur les précieuses promesses divines et la récompense céleste réservée aux fidèles, ils seraient protégés contre les tentations de Satan. Beaucoup entretiennent presque en permanence des pensées ignobles jusque dans la maison de Dieu, et même sur la chaire. CSAD 234 2 Discipline envers les prédicateurs tombés dans le péché -- Je dis la vérité, frère Butler: si beaucoup de ceux qui prétendent croire à la vérité et la prêchent ne purifient pas le temple de leur âme, les jugements de Dieu, longtemps différés, surviendront. On n'a pas agi à l'égard de ces péchés avilissants avec fermeté et décision. Si l'âme n'est pas purifiée de cette corruption par le sang du Christ, il se produira dans nos rangs des défaillances alarmantes. CSAD 234 3 Je m'interroge: Comment se peut-il que des hommes qui exposent aux autres les Écritures, des hommes dotés de grandes capacités, qui vivent dans le temps du jugement, aux frontières de l'éternité, livrent leurs pensées et leur corps à des pratiques impures? Les paroles de l'apôtre sont à souligner ici: "Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez vos coeurs, hommes partagés! Reconnaissez votre misère, prenez le deuil, pleurez; que votre rire se change en deuil et votre joie en abattement! Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera." Jacques 4:8-10 (TOB). -- Lettre 51, 1886. ------------------------Chapitre 28 -- Un prédicateur influent CSAD 236 1 Un prédicateur sur une pente dangereuse -- Frère T., mon compagnon d'oeuvre, j'ai très peu dormi durant les deux dernières nuits. Vers deux heures du matin, j'ai été réveillée sous le poids d'un lourd fardeau, et après avoir prié un certain temps, j'ai essayé de vous écrire. CSAD 236 2 J'ai vu votre cas et celui de beaucoup d'autres. Il y a quelques années, il m'a été montré quel grand danger vous couriez du fait de vos attentions envers d'autres femmes que la vôtre. Vous avez donné libre cours à vos penchants dans ce sens, et vous vous êtes rendu coupable aux yeux de Dieu. Tout cela provient des pensées lascives entretenues qui ouvrent la voie aux attentions et aux avances indécentes, puis aux actes inconvenants. Autant de choses suffisamment regrettables chez des hommes accomplissant un travail ordinaire, mais cent fois plus graves chez des personnes assumant des postes de confiance dans l'Œuvre. CSAD 236 3 J'ai insisté en particulier auprès de vous sur l'importance de s'abstenir de l'apparence même du mal. Je vous ai exposé les tentations particulières de l'ennemi, afin d'éveiller votre conscience et de vous amener à vous en protéger. Je vous ai présenté également le danger qui menace les jeunes gens et les hommes mariés de témoigner une attention marquée aux jeunes filles et aux femmes mariées. Lors de ma traversée de l'océan, lorsque je me rendais en Europe, j'ai été poussée à vous adresser des avertissements, pour votre bienfait comme celui d'autres. Ceci pour vous arrêter sur la pente dangereuse et pour vous permettre de vous ressaisir avec la force du Dieu d'Israël, d'agir en homme et de ne pas être le jouet du diable. CSAD 237 1 Les pensées charnelles entravent la croissance spirituelle -- Il m'a été montré que céder aux tentations vous empêche d'élever des mains pures, sans colère, ni mauvaises pensées. Vos pensées et vos actes ont paralysé vos bonnes intentions; mondanité et sensualité ont entravé votre croissance spirituelle. Vous êtes loin d'être un homme selon Dieu, et vous n'avez pas réussi à vous qualifier en vue de la tâche à accomplir, à cause de l'impureté et de la corruption de votre esprit. Certaines choses m'ont été montrées comme présentes au regard de Celui qui ne sommeille ni ne dort. CSAD 237 2 Ceci est écrit dans les livres du ciel, et sous peu, votre cas sera tranché. Votre nom sera effacé ou non du livre de vie. Il le sera certainement, à moins que vous ne vous convertissiez et que vous n'humiliiez votre âme devant le Seigneur pour vous tourner vers lui de tout votre coeur, pour confesser vos péchés, vous purifier de toute pensée impure et de tout acte dépravé. Le Témoin fidèle déclare: "Je connais tes oeuvres." N'essayez pas d'enseigner les autres avant d'être passé par une vraie repentance et d'avoir un coeur nouveau. CSAD 238 1 Efforts de Satan pour pervertir les prédicateurs -- J'ai vu que Satan userait de toutes ses tentations pour pervertir les prédicateurs chargés d'enseigner les obligations de la loi divine. Si l'adversaire peut souiller la vertu, voiler le sentiment de pureté et de sainteté, s'insinuer dans leurs pensées, afin de les inciter à pécher contre Dieu, s'en est fait de leurs défenses. Ils ont coupé les ponts avec le Seigneur et sont dépourvus de son Esprit. Dieu n'imprime pas sa bénédiction au message de vérité qu'ils proclament. La semence privée d'eau ne peut croître. CSAD 238 2 La convoitise, obstacle à l'enseignement de la vérité -- Mon frère, il vous faut un coeur pur et saint. Renoncez dès maintenant à enseigner la vérité avant d'être assuré de pouvoir vaincre la convoitise par la force divine. Si, au cours des années où vous avez revendiqué le titre d'enfant de Dieu, vous aviez pris l'habitude de vous appuyer sur Jésus, de prier en voiture, dans la rue et partout ailleurs; si vous aviez maîtrisé vos pensées en leur apprenant à se fixer sur des sujets nobles et élevés, je ne vous parlerais pas comme je le fais aujourd'hui. Curieusement, vous avez négligé d'associer le Seigneur à toutes vos pensées. CSAD 238 3 Le ministère d'un prédicateur n'est pas un travail ordinaire -- Pour quelques prédicateurs en activité, conscients de l'importance de leur mission, il en est beaucoup qui traitent leurs devoirs sacrés comme s'ils vaquaient à une tâche ordinaire. La vérité ne les a pas affinés, ennoblis et sanctifiés. Ils n'ont pas avancé pas à pas, croissant dans la grâce et la connaissance de Jésus-Christ. Ils ne prennent pas Dieu au mot, animés d'une foi authentique, et n'ont pas grandi en force. Leurs aptitudes restent au même niveau médiocre. En dépit des privilèges mis à leur disposition, ils ne sont pas devenus des hommes versés dans les Écritures et puissants en Dieu. Leur travail timide, dépourvu de l'Esprit et du Christ, n'a pas valorisé sa cause. Ils ont causé un grand tort à la vérité, car leur coeur n'a pas été purifié ni renouvelé, mais il s'est ouvert aux tentations de Satan. De tels hommes s'avèrent incapables de conduire les autres vers la vraie et pure fontaine des eaux vives. Même s'ils leur font connaître les raisons de leur foi, ils ne pourront nullement accomplir en leur faveur l'oeuvre d'un fidèle berger qui consiste à "paître le troupeau de Dieu"... CSAD 239 1 Enseigner davantage la conversion que la doctrine -- Il nous faut prendre conscience des responsabilités reçues de Dieu. Votre adversaire le diable, décrit comme un lion rugissant, demeure très actif. Gardons les yeux ouverts sur ses stratagèmes. Ils l'emporteront sur nous à coup sûr si notre coeur, notre esprit et notre volonté ne sont pas totalement soumis à la volonté de Dieu. À moins que chaque jour et à chaque heure nous n'accordions les éléments naturels et rebelles de notre moi avec le caractère du Christ, le salut nous échappera. Quand l'Esprit du Seigneur tient les rênes, les tendances déréglées et viles, les passions ne prédominent pas. Nombreux sont ceux qui n'ont jamais livré sans réserve leur volonté et leurs habitudes à Jésus-Christ. CSAD 240 1 Le ministère de la Parole devrait miser davantage sur la vraie conversion que sur les arguments doctrinaux. Car il est bien plus facile et naturel pour l'être incontrôlé par l'Esprit de Dieu de présenter des sujets de doctrine que ceux relatifs à la vie chrétienne. Bon nombre de messages dépourvus du Christ ne sont pas plus acceptables pour Dieu que l'offrande de Caïn. Ils ne sont pas en harmonie avec lui. CSAD 240 2 L'infection de la malaria spirituelle -- Mon frère, le Seigneur vous appelle à vous retirer de l'Œuvre et à quitter les murailles de Sion, ou bien à vous convertir. Quand votre coeur sera sanctifié par la vérité, il ne présentera plus aucune souillure morale. Cela exige maintenant une résistance quasi-héroïque, votre âme étant infectée par une malaria spirituelle. Vous avez respiré une atmosphère satanique; vous ne vous êtes pas montré un homme selon Dieu. Alors que votre esprit aurait dû se développer, vos opinions s'élever, vos plans et vos travaux s'étendre, vous êtes devenu un ouvrier de moins en moins performant parce que Dieu ne bénit pas vos efforts. CSAD 240 3 Un crime au regard de Dieu -- Pervertir les dons reçus ou les corrompre à des fins indignes constitue un crime au regard de Dieu, crime en constante progression. Celui qui possède des aptitudes pour servir au bien des autres, mais qui use de son charme pour les attirer et les détruire, les détournant vers une source saumâtre et empoisonnée afin d'y étancher leur soif au lieu des les conduire au Christ, fait l'oeuvre du diable. Beaucoup de ceux qui prétendent croire à la vérité sont moralement dépravés et souillent la pureté des pensées et des tendances des autres. Ils perdent les âmes en prétendant les sauver, s'adressant aux personnes sans méfiance. Satan parle à travers eux comme autrefois à travers le serpent, lors de la tentation d'Ève. CSAD 241 1 Un terrible châtiment les attend, et ils moissonneront ce qu'ils ont semé. Il est redoutable d'utiliser les dons reçus destinés à servir de bénédictions au monde, et de les pervertir en laissant derrière soi un sillage de malheur et de malédiction. Vous l'avez constaté: j'ai beaucoup écrit à ce propos et sous différentes formes. CSAD 241 2 Un contrôle absolu de sa vie est possible -- Je déclare de nouveau: "Cherchez le Seigneur pendant qu'il se trouve; invoquez-le, tandis qu'il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:6, 7. Mettez-vous à l'oeuvre et confessez vos péchés à Dieu; cherchez-le, car dans ce domaine vous êtes un ignorant. Tournez vos pensées vers des sujets purs et saints, mettez à contribution vos facultés et adressez au ciel vos supplications, dans une sincère contrition. Mettez vos paroles, vos pensées et votre attitude en accord avec la sainte foi que vous déclarez défendre. CSAD 241 3 Et quand tous, suivant votre exemple, se repentiront et découvriront le pardon et l'amour de Dieu, nous constaterons que le Seigneur oeuvre d'une façon merveilleuse au sein de son peuple. Les pécheurs se convertiront, et les apostats reprendront le bon chemin. CSAD 241 4 Nécessité d'une purification des souillures morales -- Je vous laisse sur ces lignes. J'avais espéré que la grande lumière rayonnant de la Parole de Dieu trouverait en vous un écho favorable, et une fois introduite dans votre pratique religieuse, ferait de vous un chrétien fidèle et vrai, accomplissant de tout coeur la volonté divine. Pourtant, l'Esprit du Seigneur m'a poussée à vous écrire. L'Œuvre doit progresser. L'impureté doit céder la place à la pureté et à la sainteté; purifions aussi nos mains. Car tout ce qui est mondain, sensuel et diabolique, est une pierre d'achoppement pour les autres et une malédiction pour la cause de Dieu. CSAD 242 1 Plus tôt nous purgerons nos rangs de ces personnes, plus sûrement nous verrons le salut de Dieu et la puissance de la vérité se manifester parmi nous. D'où vient notre grande faiblesse, sinon du poids de ceux qui ne sont pas devenus participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise? Réveillons-nous et purifions le camp de toute souillure morale. -- Lettre 5, 1886. CSAD 242 2 L'étalage public de certains cas ne s'impose pas toujours -- Je ne souhaite pas, sauf nécessité, voir le cas de T. rendu public, à cause de sa femme et de ses enfants, même si, dans sa réponse, il reconnaît le bien-fondé du témoignage reçu. Cet homme me fait vraiment pitié, et si je pouvais faire quelque chose pour libérer l'un de ces hommes des pièges du diable, je le ferais. T. a une attitude bien meilleure que Canright. Les deux, il est vrai, ont proféré bien des mensonges sur moi et sur notre peuple. Pourtant, je n'en ai pas conçu d'amertume et n'ai pas cherché à leur nuire. En effet, je garde à l'esprit qu'il existe un jugement où toute action passera en revue devant Dieu, et tout homme recevra du Juge suprême selon ses oeuvres. -- Lettre 59, 1889. ------------------------Chapitre 29 -- Quatre prédicateurs non sanctifiés CSAD 243 1 Les stratagèmes de Satan. -- J'ai beaucoup de choses à vous dire, car je vous ai vu en grand danger. Satan est sur vos pas; il a parfois susurré à vos oreilles des mensonges agréables et vous a suggéré des images charmantes de celle qu'il vous présente comme une compagne plus convenable que la femme de votre jeunesse, la mère de vos enfants. CSAD 243 2 Satan travaille furtivement et inlassablement à votre perte au moyen de ses tentations illusoires. Il est décidé à devenir votre éducateur, et vous devez vous tenir sur vos gardes pour pouvoir lui résister. Il vise à vous plonger dans la confusion du spiritisme et à détourner votre affection de votre épouse pour vous voir la reporter sur une autre femme. Il veut que vous laissiez à votre esprit non sanctifié se fixer sur cette femme au point d'en faire votre dieu. CSAD 244 1 Fantasmes à propos des familles dans le ciel -- L'ennemi des âmes a remporté une grande victoire en amenant l'une des sentinelles choisies par le Seigneur à imaginer comme possible de s'unir dans le monde à venir avec la femme aimée, et d'y fonder une famille. De telles représentations séduisantes ne s'imposent pas et viennent du tentateur. CSAD 244 2 Le Christ affirme sans équivoque: "Ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection." Luc 20:35, 36. CSAD 244 3 Il m'a été montré que les fantasmes spirituels font beaucoup de victimes. À moins d'un changement de leur part, on assistera à la ruine de ces êtres sensuels. À tous ceux qui se laissent aller à ces fantaisies impies, je voudrais dire: Pour l'amour du Christ, arrêtez-vous, n'allez pas plus loin; vous foulez un terrain interdit. Je vous en supplie, repentez-vous et convertissez-vous. CSAD 244 4 La priorité dans les affections du mari -- Je suis chargée de dire aux hommes mariés: Vous devez respect et affection à votre femme, la mère de vos enfants. Accordez-lui vos attentions, et faites des projets pour son bonheur... CSAD 244 5 Frère U., rappelez-vous qu'une femme qui accepte la moindre marque d'affection d'un homme marié, montre par là son besoin de conversion et de repentance. De son côté, un homme qui relègue sa femme au second rang de ses affections se déshonore et déshonore son Dieu. Il faut voir là un des signes des temps, et ce n'est pas à vous de l'illustrer; laissez plutôt cela aux méchants. Le Christ contrôlera les sentiments de ceux qui aiment et honorent Dieu, et il les orientera dans la bonne direction. CSAD 245 1 Mon frère, votre femme a ses défauts, mais vous aussi. Et elle est toujours votre femme, la mère de vos enfants; vous devez la respecter, la chérir et l'aimer. Veillez attentivement à ne pas laisser l'impureté s'installer dans votre coeur... CSAD 245 2 Fidélité à toute épreuve aux voeux du mariage -- Frère U., voilà quelque temps, votre cas m'a été montré. Pensant pouvoir vous rencontrer et m'entretenir avec vous, j'ai différé de vous écrire. Vous êtes prisonnier d'un sentimentalisme dangereux qui vous a pratiquement ruiné, vous et celle dont vous avez fait votre favorite. Si vous persistez dans cette voie, ne demandez pas à Dieu de vous bénir. Dans ce domaine, l'ennemi, toujours prêt à dominer sur ceux qui cèdent à une affection pseudo-spirituelle, influence votre esprit. CSAD 245 3 Vous avez une femme, et la loi divine vous lie à elle. "Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur... Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme, lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère." Matthieu 5:27, 28, 31, 32. CSAD 245 4 Je prie le Seigneur de vous venir en aide. Le temps est venu de combattre le bon combat de la foi, de lutter contre les penchants du coeur naturel. Faites preuve maintenant d'une fidélité à toute épreuve aux voeux du mariage, vous refusant en pensée, en parole et en acte à mettre en danger votre prétention à craindre Dieu et à observer ses commandements. Vous êtes imprégné d'idées pseudo-spirituelles. Pourtant, si vous revenez complètement à Dieu, la grâce de Jésus-Christ vous sera communiquée, et la vérité triomphera dans votre vie. -- Lettre 231, 1903. CSAD 246 1 Une réprimande publique. -- Une tâche difficile nous attendait ici. Un esprit de légèreté y régnait. Les jeunes gens s'affichaient avec les jeunes filles. Devant la répréhension, certains d'entre eux se montrèrent provocants, durs de coeur et insouciants. Il nous fallait clarifier le climat pour nous sentir à l'aise au cours des réunions. Mais le sabbat, tout parut se gâter. Frère Y. qui avait prêché, avait lui-même flirté avec les jeunes filles, les femmes mariées et les veuves. Telle était semble-t-il sa tendance quand il n'était pas occupé à prêcher dans un État ou dans un autre. Un dimanche matin, je l'ai désigné par son nom et lui ait dit publiquement que nous n'avions nul besoin d'hommes tels que lui, car ils ne feraient qu'alourdir le fardeau des ouvriers actuellement à l'oeuvre. CSAD 246 2 S'ils acceptaient de rompre avec leurs habitudes et d'agir selon leur coeur pour ne plus accomplir ce mauvais travail sous couvert de piété, cela soulagerait la cause. Il n'a encore fait aucune confession, et l'on ignore quand cela se fera. Cependant, la lumière a lui au cours des réunions; les jeunes gens qui avaient suivi son exemple se présentèrent sans hésiter et avouèrent leur mauvaise conduite. Quand donc ceux qui se disent chrétiens se montreront-ils sages?. -- Lettre 53, 1884. CSAD 247 1 Invitation à travailler dans un autre pays. -- Cher frère V., ce matin, j'ai reçu et lu votre lettre, et j'y réponds de suite par crainte d'oublier... CSAD 247 2 À propos de votre départ pour un autre lieu de travail, je vous suggérerai l'Angleterre. Il y a là un vaste territoire qui manque d'ouvriers, et tous les membres de votre famille pourraient prêter leur concours s'ils désirent se donner au Seigneur et s'investir dans sa cause. Il y a là de la place pour vous, et si vous travaillez dans la douceur et l'humilité, en rachetant les erreurs de votre vie passée, le Seigneur vous acceptera. L'Angleterre a besoin d'ouvriers. Par rapport aux autres pays européens, elle offre l'avantage à nos frères américains de pouvoir se passer d'interprète... CSAD 247 3 En allant en Angleterre, vous ne manquerez pas de travail. Le Seigneur est miséricordieux et a compassion de votre faiblesse. Il pardonne nos transgressions, et si nous consentons à mener une vie humble et repentante, à échanger le mal contre le bien, nous recevrons l'approbation de Dieu. Puisse-t-il vous instruire et oeuvrer en votre faveur! CSAD 247 4 Je souhaite voir un plus grand nombre d'hommes s'engager dans l'oeuvre d'évangélisation en Angleterre où il y a pénurie d'ouvriers. Nous avons besoin de missionnaires que Dieu puisse assister et bénir dans leur travail, conscients du fardeau des âmes, zélés et désintéressés, qui travaillent comme le Christ l'a fait pour le salut des pécheurs et pour éclairer ceux qui sont dans les ténèbres. Cette lettre est courte, mais elle en vaut bien une plus longue, me semble-t-il. Votre soeur en Christ. -- Lettre 41, 1886. CSAD 248 1 Pensées et suggestions impures. -- Frère Z., Je ressens une vive angoisse à votre sujet. Je crains, oui, je crains fort que vous n'entriez jamais dans le royaume de Dieu. J'éprouve une grande peine à la vue de votre vie qui m'a été révélée, à moi la servante du Christ, si entachée de souillure que les anges se tiennent éloignés de vous. Ce n'est pas d'aujourd'hui que vos pensées sont corrompues par des désirs illicites et des suggestions impures; vous ne les avez pas chassés de votre esprit. Lors de notre rencontre à Healdsburg, vous m'avez dit avoir remporté la victoire. C'était un mensonge, et vous le saviez bien. CSAD 248 2 La mouche dans la toile d'araignée -- Votre vie passée m'a été montrée comme celle d'un homme dépourvu de force morale pour résister au mal, malgré votre aspect engageant. Les femmes vous ont accordé leur confiance comme à quelqu'un de pieux et de juste. Et vous en avez profité pour user de liberté à leur égard, pour les embrasser, et aller aussi loin que possible dans les pratiques séductrices et lascives, non seulement avec soeur X., mais aussi avec d'autres. Et mon coeur souffre de ce que vous avez dépravé et corrompu plusieurs d'entre elles par vos insinuations, vos cajoleries et vos caresses, entraînant les âmes dans la dissipation et le vice, vous, une sentinelle et un berger! ... CSAD 249 1 Vous avez fait passer ces pratiques pour innocentes. Et quelques-unes de ces femmes ont été entraînées par leurs propres convoitises et séduites pour ne pas avoir eu le courage de reprendre le prédicateur pour ses faiblesses iniques. Beaucoup ont sacrifié leur conscience, la paix de leur âme et la faveur de Dieu parce qu'un homme établi comme sentinelle sur les murailles de Sion a été leur tentateur -- un loup déguisé en brebis! CSAD 249 2 Beaucoup de ceux qui n'avaient pas été corrompus jusqu'alors sont pris au piège que Satan lui-même a tendu sous des prétexes fallacieux et divers, par l'intermédiaire d'un faux berger. Dans une résistance fatale, vous avez soustrait votre coeur à la pureté et à la sainteté. La mouche attirée dans la toile d'araignée ou le poisson appâté par l'hameçon ont été pris au piège. CSAD 249 3 Danger de se confier à des conseillers douteux -- Par votre conduite, vous avez rabaissé les choses saintes au niveau du vulgaire. Beaucoup ont frôlé la ruine, arrachés comme un tison du feu. Mais vous avez réussi l'exploit de briser les barrières protectrices de là relation sacrée entre mari et femme, de manigancer pour extorquer aux femmes les secrets de leur intimité conjugale. Vous avez séduit ces personnes qui vous ont ouvert leur coeur, comme à un prêtre catholique, et vous les avez convaincues que leur mariage était une erreur. CSAD 249 4 Il existe dans toute famille des moments d'incompréhension. On y exprime des pensées et des sentiments dont Satan tire parti; si le mari et la femme lui résistent, et soumettent leur coeur à Dieu les difficultés disparaîtront sans laisser de cicatrices durables. Mais au lieu d'apaiser ces difficultés et de contribuer à la paix et à l'harmonie des esprits, vous avez favorisé la brouille. Vous avez détruit l'utilité non seulement des femmes, mais aussi des hommes, et la semence de vos pratiques licencieuses a produit une moisson très amère. De tels égarements loin de Dieu sont courants, et pourtant, bien peu en reviennent. CSAD 250 1 Mélange de pureté et d'impureté -- La tendance des femmes et des jeunes filles à se montrer coquettes et à céder aux avances et aux familiarités des hommes (surtout ceux qui sont mariés) les conduit à se faire facilement piéger. L'homme, qui devrait veiller sur les âmes en vue de leur salut, guette les occasions de les perdre. Bon nombre d'entre elles dépourvues de fermeté sur les principes, entrent en contact avec ces prédicateurs de la vérité dont certains enseignent et justifient le péché sous des allures d'anges; et comme ces hommes sont dénués de principes inébranlables, la ruine survient rapidement. CSAD 250 2 Le sacré est rabaissé et à ce point mélangé aux pratiques lascives et impures que la victime est désorientée et que le temple de l'âme devient un cloaque d'iniquité. Tout d'abord, les imprudentes se contentent d'écouter; elles acceptent les marques de faveur prodiguées, puis l'éducation se poursuit jusqu'au point où "comme le boeuf qui va à la boucherie, comme le fou qu'on lie pour le châtier" (Proverbes 7:22), elles suivent les pas du tentateur pour aller aussi loin qu'il les conduit. -- Lettre 82, 1886. ------------------------Chapitre 30 -- Deux assistants d'Ellen White CSAD 251 1 À W.F.C., 6 septembre 1895. -- Ce matin, en revenant de l'École, j'ai vu votre cheval attaché à un arbre, devant la tente occupée par Fannie Y Au bout d'un instant je suis entrée dans la tente. Une dame de Newcastle et Jessie Israel rendaient visite à Fannie, et vous étiez assis en train de taper à la machine. Pourquoi n'avez-vous pas emmené la machine à la tente réfectoire? Quelle impression peut laisser une telle attitude sur l'esprit d'une jeune fille en visite à l'école? Elle ne pouvait qu'être défavorable. CSAD 251 2 Votre liberté avec les jeunes femmes est déplacée, mais cela vous semble si naturel que vous n'y voyez aucun mal. La Parole de Dieu nous dit de nous abstenir de l'apparence même du mal; le faites-vous? Vous avez une femme et deux garçons, et vous les avez laissés en Amérique; cela devrait suffire à vous rendre réservé et circonspect dans vos relations avec les autres... Je vous écris cela parce que vous donnez une fausse impression à Fannie qui paraît tout à fait aveuglée et éprise de vous... CSAD 252 1 Rester en sa compagnie aussi souvent que cela a été le cas à Melbourne ne donnait pas simplement l'apparence du mal, mais c'était effectivement le mal! Cela vous plaisait, et cependant, vous auriez dû comprendre que votre comportement constituait pour d'autres une incitation à suivre le même chemin. CSAD 252 2 Je vais maintenant en Tasmanie; vous et Fannie resterez à Avondale. En mon absence, vous serez poussés à vous fréquenter plus librement, car je ne serai pas là pour tenir la barre. Je crains que vous ne déshonoriez la cause de la vérité par vos familiarités, et je m'élève vivement contre cela. Restez loin de la tente de Fannie, sinon un scandale éclatera. -- Lettre 17, 1895. CSAD 252 3 À W.F.C., vers septembre 1895 -- J'ai reçu très peu d'aide de Fannie depuis de nombreux mois. Ce n'est pas qu'elle ne puisse pas travailler, mais ses relations avec vous l'ont rendue inapte à faire quoi que soit pour moi... CSAD 252 4 Une autre chose me tracasse beaucoup: vos visites à Fannie sous sa tente. Vous êtes marié et père de deux enfants, et si votre femme avait obtenu le divorce d'avec vous, cela ne vous donne pas, selon la Bible, la liberté de vous remarier... CSAD 252 5 Avant de partir, je désire mettre les choses au point. W.F.C. n'a pas besoin d'aller voir Fannie dans sa tente. Fannie ne travaille pas bien dernièrement. C'est parce qu'elle aime votre compagnie. Je sais que c'est vrai et c'est pourquoi je dis: ne vous approchez pas de sa tente. Après mon départ, vous trouverez une occasion rêvée de la rejoindre où vous voulez; mais je ne puis partir sans vous avertir et sans vous exhorter à fuir sa compagnie. Je tiens à ce qu'aucune pratique inconsidérée ne jette le discrédit sur moi et sur cette communauté. -- Lettre 19, 1896. CSAD 253 1 À Fannie Y, 23 novembre 1895 -- J'ai réfléchi à votre cas en rapport avec W.F.C., et je n'ai pas d'autre conseil à vous donner que le précédent. Pour moi, vous n'avez ni l'un ni l'autre le droit de vous marier. Il a quitté sa femme après lui avoir cherché querelle. Il avait pourtant promis devant Dieu de l'aimer et de la chérir toute sa vie. Avant qu'elle obtienne le divorce, alors qu'elle était encore son épouse légitime, il l'a laissée seule pendant trois ans, sans penser à elle, et il vous a déclaré son amour. Vous avez tous deux balayé l'obstacle d'un mariage pourtant toujours valable et duquel deux enfants étaient nés. CSAD 253 2 Je ne vois pas dans les Écritures la moindre raison qui justifierait ni pour l'un ni pour l'autre un mariage, même si le divorce a été prononcé. En effet, c'est lui qui provoqua ce résultat en cherchant querelle à sa femme, et je ne puis voir sous aucun jour favorable son droit à unir vos intérêts. Une chose est sûre: si vous franchissez ce pas, je ne pourrais travailler ni avec l'un ou ni avec l'autre d'entre vous, car il m'apparaît clairement que les Écritures condamneraient votre union. Aussi, je souhaite vous faire comprendre que, dans ce cas, et selon la lumière reçue de Dieu par le passé comme maintenant, je ne puis employer aucun de vous deux, si vous décidez de vous marier. CSAD 253 3 Je suis stupéfaite que vous puissiez envisager un seul instant cette éventualité, et donner votre affection à un homme qui a laissé sa femme et ses enfants dans de telles circonstances. Je vous le conseille: soumettez ces projets à nos frères responsables afin d'avoir leur avis et de leur permettre de vous montrer d'après la loi de Dieu l'égarement dans lequel vous êtes tombée. Ces commandements, vous les avez brisés, simplement en pensant pouvoir vous unir par le mariage, et vous auriez dû repousser cette pensée dès qu'elle vous est venue à l'esprit. -- Lettre 14, 1895. CSAD 254 1 À James Edson White, 9 décembre 1895 -- ... Oh! quelle tristesse! D'autres faits se sont produits dont la révélation m'a terriblement peinée. Il s'agissait de l'intimité existant entre W.F.C. et Fannie. Je leur ai présenté tous les risques, mais ils ont refusé de les admettre. Lors de la réunion de Melbourne, Fannie reconnut leur amour mutuel. J'ai tenté de leur exposer le problème sous son vrai jour. La femme de W.F.C. était toujours vivante, et elle venait d'obtenir le divorce. Il l'avait quittée et était parti pendant trois ans. Mais Fannie me dit avoir prié en demandant comme un signe favorable le fait que la femme de W.F.C. obtienne le divorce. Quel aveuglement frappe ceux qui commencent à quitter le droit chemin! Ces deux-là croyaient possible de s'unir par le mariage tout en continuant à travailler à mes côtés. Lui était censé s'occuper de tout mon travail. Mais attention! leur dis-je, s'ils prenaient une telle décision, je me séparerais d'eux définitivement, car W.F.C. n'a pas moralement le droit de se remarier. -- Lettre 123a, 1895. CSAD 254 2 Un troisième appel à W.F.C -- Je suis bouleversée en considérant le passé, et tandis que l'Esprit de Dieu attire mon attention sur ce point, frère C., j'ai un message précis à votre intention. Il y a environ deux ans, j'ai reçu une lumière spéciale vous concernant, vous et votre famille. Il m'a été montré que vous n'avez pas fait preuve d'une attitude chrétienne dans votre vie conjugale. Vous l'avez débutée en acceptant un faux sabbat et en vous plaçant sous une fausse bannière. Mais une femme obtenue en sacrifiant les principes de la vérité était incapable d'apporter la paix et le bonheur que vous recherchiez. Vous avez foulé aux pieds la vérité, et Dieu a été déshonoré par votre comportement. CSAD 255 1 Quand vous avez abandonné le sabbat pour votre femme, elle s'est réjouie de cette victoire, et Satan également. Mais accepter un homme prêt à renier son Seigneur pour elle, devait l'amener à ne pas lui accorder le respect dû par une épouse à son mari. Dans ces conditions, elle n'a pas été à même de percevoir la différence entre un amour d'origine divine et un amour terrestre. Un homme disposé à sacrifier son attachement à son Père céleste pour une femme n'hésitera pas à lui être infidèle à l'occasion. Voilà un sentiment de basse qualité, purement humain, incapable de résister à l'épreuve. CSAD 255 2 Le Seigneur ne modifie pas les lois de son gouvernement. Celles-ci régissent à la fois ses sujets d'ici-bas et ceux de l'univers céleste. Il faut obéir aux lois naturelles. Pourtant, vous étiez si décidé à épouser cette femme que vous avez brisé tous les obstacles et violé la loi divine en abandonnant le sabbat. Aussi, vous ne faites que moissonner ce que vous aviez semé. CSAD 255 3 Après votre mariage, vous avez à nouveau observé le sabbat -- initiative louable si elle a été prise dans la sincérité et la crainte de Dieu. "Celui qui a mes commandements et qui les garde, dit Jésus, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui... Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera." Jean 14:21, 23. CSAD 256 1 Mais vous avez obtenu votre femme par une promesse que vous avez ensuite rompue. Vous l'avez payé chèrement, et en reniant votre parole, vous lui avez fourni tous motifs d'être tentée. Ainsi Satan a eu toutes les occasions de la séduire, et lui a présenté les choses sous son propre jour. Vous avez sacrifié la vérité et trahi votre fidélité envers Dieu; après avoir recommencé à garder le sabbat, vous auriez dû agir à son égard de façon différente. C'était l'occasion de lui montrer la tendresse, la patience et l'amour d'avant votre mariage, mais vous ne l'avez pas fait; vous n'avez pas adopté une attitude qui vous aurait permis de conserver son amour. Je ne puis vous considérer comme un chrétien; et étant donné la tournure actuelle des choses, je ne peux donner mon consentement à ce que vous deveniez membre d'une église, quelle qu'elle soit. CSAD 256 2 Vous avez cru qu'une fois marié, vous pourriez faire ce qu'il vous plaisait, ce qui a été une cause de dissension dans votre couple. Et votre femme a eu toutes les raisons de refuser de partir et de vous rejoindre dans ce pays. Accepter des idées fanatiques ne vous a pas été profitable, et lui a fourni une occasion de se durcir contre la vérité. CSAD 257 3 Vous avez commis l'erreur de vivre loin de votre famille des années durant, et vous avez déclaré ne jamais vouloir vous humilier en allant la rejoindre. Mais le Seigneur m'a présenté cette question, et je le sais, vous ne pouvez être en règle avec Dieu sans faire tout votre possible en vue d'une réconciliation. Une oeuvre indispensable vous attend dans votre foyer, comme je l'ai dit en septembre dernier. L'attitude insouciante et légère de votre épouse ne constitue pas pour vous une excuse pour que vous soyez dispensé d'agir en père à l'égard de vos enfants. Retournez vers votre famille, et déployez tous vos efforts pour réparer la brèche dont vous, prétendu croyant à la vérité, êtes de loin plus responsable que votre femme. CSAD 257 1 En reportant votre amour sur une autre femme, quand bien même la vôtre avait obtenu le divorce, vous avez enfreint le septième commandement. Mais il y a pire, car vous avez aimé cette autre femme avant que votre divorce ait été prononcé, et vous avez déclaré à quelqu'un: "Qu'il est pénible d'être lié à une femme que l'on n'aime pas, alors qu'on en aime une autre et qu'elle ressent les mêmes affections!" CSAD 257 2 Vous n'avez pas eu chez moi un comportement franc et ouvert. Cette relation coupable s'est poursuivie sous couvert de mensonge et de tromperie. Sous de faux prétextes, vous avez élaboré des projets secrets. Le Seigneur me les a montrés, et j'ai essayé de modifier l'ordre des choses, mais ni vous ni les autres n'avez eu le moindre souci des âmes. À cette époque, vous donniez des études bibliques et preniez une part importante dans le travail de l'église. Si l'on m'avait consultée sur ces décisions importantes, bien des peines auraient été épargnées. CSAD 257 3 Lorsque j'ai parlé avec vous de votre familiarité avec les jeunes femmes, et que je vous ai dit que je ne pouvais vous recevoir chez moi, tandis que j'allais en Tasmanie, vous m'avez répondu que vous vous étiez toujours montré amical avec elles, sans penser à mal. Je vous ai fait part d'une opinion contraire, déclarant que je ne me sentais pas le droit de vous laisser auprès de ma famille en mon absence. CSAD 258 1 Vous m'avez dit que vous n'en aviez que pour une semaine environ -- le temps de mettre vos comptes en ordre -- , et qu'après, vous partiriez. Mais les choses traînèrent en longueur, peut-être par négligence, et se prolongèrent environ deux semaines avant notre retour de Tasmanie, et en juillet, nous nous rendîmes à Coorenbong. CSAD 258 2 Il n'est pas possible d'en rester là, et je ne veux pas avoir l'air de vous retenir loin de votre foyer. Je crois que, pour vous rendre service, j'ai commis l'erreur de vous emmener chez moi. Mais je ne puis laisser croire à d'autres personnes que nous vous estimons digne de vous engager dans la tâche sacrée à laquelle le Seigneur m'a appelée. Cela me serait insupportable et me mettrait dans une position ambiguë. CSAD 258 3 Je ne veux pas paraître approuver votre conduite en rapport avec votre mariage. Abandonner sa femme et ses enfants constitue une offense envers Dieu, et j'entends bien présenter les choses ainsi à frère William, votre président de Fédération. J'avais espéré vous voir comprendre votre erreur et éprouver cette repentance dont on ne se repent jamais. J'ai grandement souffert de mon expérience à Armadale, et votre vie passée m'a été montrée... L'opprobre aurait pesé sur la cause de Dieu si vous aviez reçu, comme vous l'espériez, une lettre de créance de prédicateur de l'Évangile. Vous vous êtes fait passer pour un homme traité injustement, mais c'est votre femme qui l'a été, et elle n'aurait pas agi à votre égard comme vous l'avez fait. Votre comportement vis-à-vis de vos enfants a été tel qu'elle ne pouvait que se séparer de vous. Votre manière autoritaire d'exercer la discipline envers eux l'a blessée, meurtrie, et presque rendue folle. CSAD 259 1 Après avoir renoncé à Fannie, vous avez reporté votre affection sur une autre femme, montrant par là ce que vous feriez si des occasions se présentaient. Vous gagnez l'amour des jeunes filles par vos attentions, car vous savez vous montrer aimable et séduisant quand vous le voulez. La révélation reçue à ce sujet m'a remplie d'indignation, et j'ai décidé de vous démasquer comme un homme sans principes. Étant donné vos conceptions de la vie chrétienne contraires à la Parole de Dieu, on ne devrait vous confier aucune responsabilité dans la cause du Seigneur. -- Lettre 18, 1896. CSAD 259 2 À frère I.N. Williams, président de la Fédération de Pennsylvanie [où W.F.C. était membre], 12 avril 1896 -- Nous avions des raisons de nous inquiéter à propos de frère W.F.C. qui compte revenir en Amérique par le bateau de ce mois. Il a montré une grande prédilection pour la compagnie des jeunes filles, plein de gaîté et se conduisant comme un enfant. Il y a environ une année, sur la suggestion de mon fils W.C. White, je lui ai donné à taper à la machine un manuscrit que Fannie lui dictait. Mais je ne tardai pas à être accablée d'un grand souci, et j'ai été alertée à maintes reprises. Je lui ai parlé en particulier de ses familiarités envers les jeunes femmes et de sa conduite frivole; mais il me dit s'être toujours montré amical avec elles, et n'y voyait pas de mal. CSAD 259 3 Nous désirions l'aider, car il n'avait pas d'argent et était pauvrement vêtu. Il avait des capacités et aurait pu les développer, devenant ainsi un assistant qualifié de W.C. White ou un bon employé pour moi. Cependant, je n'ai pas commis l'imprudence de le laisser avec ma famille. CSAD 260 1 Il s'attacha à Fannie Y. et persista dans cette erreur avant même qu'il n'apprenne que sa femme avait obtenu le divorce. Une fois qu'il le sut, il parut alors soulagé, car son coeur s'était tout à fait détaché d'elle. Étant donné sa prétention à suivre les saints enseignements, je le considère comme bien plus responsable que sa femme, car elle n'a pas cette prétention. Au lieu de se révéler un mari doux, tendre et patient, il s'est montré exigeant et dominateur quand sa femme le contrariait d'une manière ou d'une autre. Devant un tel comportement, elle n'aurait pu se sentir attirée par la vérité. Elle s'est opposée durement à lui, mais pas plus que lui à elle. Il n'a pas supporté cette opposition avec patience ou avec un esprit chrétien et s'est mal comporté en quittant son foyer, sa femme et ses enfants. J'ai appris il y a quelques mois qu'il ne leur avait assuré aucun soutien matériel. CSAD 260 2 Comme cela m'a été révélé, il a mal agi en reportant son affection sur une autre femme, du vivant de la sienne, et alors qu'il avait promis de l'aimer et de la chérir sa vie durant. Son départ de son foyer a représenté pour nous tous pendant si longtemps un vrai mystère, avant que je ne reçoive une révélation divine, il y a peu de temps. CSAD 260 3 Il peut donner de lui une image très attirante et gagner la faveur des jeunes filles, mais sitôt contrarié, il affiche une humeur telle qu'à moins d'un changement de sa part, aucune femme croyante ou non ne pourrait vivre en paix avec lui. Son comportement la rendrait malheureuse. Son manque de patience provient de son intempérance dans la nourriture. CSAD 260 4 Avertie par le Seigneur à son sujet, j'ai jugé le moment venu de ne plus l'employer pour s'occuper de mes affaires. CSAD 260 5 Je vous écrirai à nouveau plus tard, si nécessaire. De votre côté, s'il vous plaît, écrivez-moi pour me dire ce qu'il en est de sa famille, pour autant que vous le sachiez. Si vous le pouvez, aidez W.F.C. à retrouver le droit chemin et à faire disparaître le discrédit porté sur la cause de Dieu. Même si sa femme était déjà remariée, il peut peut-être encore faire quelque chose pour ses enfants, si besoin était. -- Lettre 104, 1896. CSAD 261 1 À frère et soeur G.C. Tenney -- La relation entre Fannie et frère W.F.C. débuta lors du camp meeting de Melbourne, en janvier 1894. C'est là que Fannie s'éprit d'un homme marié, père de deux enfants, et nia l'existence de cette affection. Venue dans ma tente, elle déclara que ces bruits étaient sans fondement. Durant une année, elle ne me fut d'aucune utilité et ne fut qu'un poids mort... CSAD 261 2 L'affaire de coeur entre Fannie et W.F.C. se déroula tout au long du camp meeting d'Armadale. Les prenant chacun à part, je leur dis que le Seigneur ne les approuvait pas. J'en savais bien davantage, mais le Seigneur m'a aidée à poursuivre ma tâche tout au long des réunions, et juste avant la clôture, Fannie s'est approchée de moi et m'a déclaré: "Oh! soeur White, je suis venue à vous comme vers une mère, et mon coeur s'est brisé. À trois reprises, cette coupe de félicité m'a été tendue mais elle a été repoussée." Puis la jeune fille a ajouté: "J'ai prié afin que, s'il convenait que nous nous marions, sa femme puisse obtenir le divorce, et cela se produisit quelques semaines plus tard. Ne croyez-vous pas que le Seigneur a entendu ma prière?" Je n'ai pas pris le temps de m'entretenir avec elle, car je devais m'adresser ce même jour à un grand auditoire. Si soeur Prescott se trouve à Battle Creek, elle pourra vous en parler en détail. CSAD 262 1 À partir de ce moment, je coupai les ponts avec Fannie, pensant ne plus avoir affaire à elle. Mais peu de temps après, Fannie étant à Sydney, elle me fit une autre confession écrite. Je n'avais pas envie de la reprendre avec moi, mais l'Esprit du Seigneur reposa sur moi et me dit: "Accorde-lui une autre chance." Aussi, je décidai de la revoir et de lui signifier que je la reprendrais avec moi, ce que je fis. Elle resta donc à mes côtés plusieurs semaines, se montrant cependant incapable de travailler. Et comme elle choisit de retourner auprès de sa mère, je ne la retins pas. -- Lettre 114, 1897. ------------------------Chapitre 31 -- Au sujet des mariages contraires à la Bible CSAD 265 1 La séparation n'est pas recommandée -- Cher frère (C.H. Bliss), j'ai bien reçu et lu votre lettre. Il m'a été donné de rencontrer plusieurs cas de ce genre et des personnes qui, par scrupule de conscience, étaient prêtes à intervenir dans des cas comme celui que vous évoquez. Après avoir tout bouleversé et tout mis en pièces, elles n'ont pas eu la sagesse de reconstruire et n'ont pas su améliorer la situation. Elles sont empressée quand il s'agit de démolir, mais ne font rien pour y remédier. CSAD 265 2 À ce propos, vous m'avez demandé conseil. À mon avis, à moins que ceux qui ont le souci de la question n'aient étudié une meilleure solution et à moins qu'ils ne puissent trouver des places où ces personnes soient à l'aise, mieux vaut ne pas pousser à la séparation. J'espère apprendre que les choses n'iront pas jusque-là et que l'on continuera à entourer ce couple. CSAD 265 3 Se garder d'agir avec précipitation -- J'écris cela après avoir constaté tant de cas de ce genre. J'ai vu des personnes qui n'avaient de cesse que tout soit déstabilisé et déraciné, pour laisser ensuite tout tomber. Apprenons que le zèle doit s'accompagner de connaissance. N'agissons pas avec précipitation dans ce domaine, mais envisageons tous les aspects de la question. Il nous faut agir avec prudence, tendresse et compassion, dans l'ignorance où nous sommes de toutes les circonstances qui ont abouti à cette situation. CSAD 266 1 Je conseille de laisser le soin de ces malheureux à Dieu et à leur conscience. Que l'Église ne les traite pas comme des pécheurs, tant qu'elle n'a pas la preuve de leur culpabilité au regard du Dieu saint. Il lit dans les coeurs comme dans un livre ouvert, et ne juge pas à la manière de l'homme. -- Lettre 5, 1891. ------------------------Chapitre 32 -- Frère G. CSAD 267 1 Déclaration de W.C. White -- Je puis parler tout à fait librement de frère G. Vers l'année 1875, ce frère épousa une enseignante très brillante... Au bout d'un certain nombre d'années, cette personne devint querelleuse et le rendit très malheureux. A cette époque, il avait pour associée une jeune femme très capable, comptable au collège X..., et il éprouva pour elle un penchant. Soeur White lui adressa un avertissement auquel il promit de prendre garde. Peu après le départ de soeur White pour l'Europe, frère G. démissionna de son emploi au collège de X..., partit pour le Michigan rendre visite à sa soeur, et ne s'opposa pas à une demande de divorce de sa femme. CSAD 267 2 Ceux qui connaissaient bien ce cas approuvèrent, mais lorsque peu après, il épousa la comptable mentionnée plus haut, tous ses amis en furent peinés. Il enseigna pendant un certain temps à..., et travailla très dur pendant de nombreuses années. Sa femme l'aidait à gagner sa subsistance au moyen d'une petite exploitation de fruits et légumes. Ils finirent par reprendre conscience de leur mauvaise conduite et s'en repentirent amèrement. Les frères et soeurs furent persuadés de la sincérité de cette démarche. Pour autant que je le sache, aucun de leurs trois enfants ne les encouragèrent à se séparer. Mise au courant de son côté, soeur White ne le fit pas non plus, et ne poussa pas davantage à leur exclusion de l'oeuvre du message du troisième ange. Par la suite, il travailla d'une manière efficace dans le Sud, en subvenant à ses propres besoins. CSAD 268 1 Quand des personnes qui vivent à la lumière du message du troisième ange se proposent de quitter un compagnon pour en reprendre un autre, il est de notre devoir de les avertir et de les reprendre. CSAD 268 2 Lorsque des personnes tombées dans le péché avant d'accepter le message se repentent par la suite, se confessent et reçoivent le pardon divin, et se montrent dignes de la confiance de leurs frères, il vaut mieux que les prédicateurs et les membres laïques les laissent jouir des avantages du pardon et de la justification opérée par le Christ, sans chercher à briser le lien des relations existantes. -- 21 février 1927. CSAD 268 3 Frère White ajouta plus tard: "D'après ma conviction établie de longue date, nos frères ont commis la grave erreur de vouloir désunir les familles, en invoquant le fait que, s'étant mariées bien souvent sans réfléchir, ces personnes vivent en permanence dans l'adultère.". -- W.C. White, 6 janvier 1931. CSAD 268 4 Dans les lettres suivantes, on peut voir la position d'Ellen White au sujet de frère G. CSAD 268 5 Oh! recevoir la sagesse d'en haut! -- Cher frère Haskell... nous pensons que l'ouverture [de l'école biblique de Melbourne] fut une bonne chose. Les bâtiments et l'emplacement de cette école plaisent à tout le monde, ce qui est déjà remarquable, car souvent les critiques ne manquent pas. Cependant, personne n'a exprimé le moindre mécontentement. CSAD 269 1 Après la réunion, nous avons parlé avec frère Starr concernant la nécessité d'un professeur de grammaire pour les classes supérieures. S'il n'existe aucun problème au niveau des classes primaires, nous avons besoin par ailleurs d'enseignants qualifiés dans toutes les disciplines. Et nous espérons que frère Olsen trouvera un homme ou une femme disposé à venir en Australie comme professeur. Si seulement G. était resté dans le droit chemin, il aurait été tout indiqué pour cela; mais on peut se demander si son passé ne risque pas de le suivre, et mieux vaut ne pas se hasarder dans cette voie. Cet homme s'est sincèrement repenti, j'en suis convaincue, et je crois que le Seigneur lui a pardonné. Mais il ne serait pas facile de devoir fournir des explications à son propos. Alors, que faire pour frère G.? Faut-il le laisser là où il est, en proie au remords et inutile pour le restant de ses jours? Je ne vois pas ce que l'on peut faire. Oh! recevoir la sagesse d'en-haut et le conseil de Celui qui lit dans le coeur comme dans un livre ouvert! Combien Satan épie les hommes afin de les enchaîner par des liens infernaux en sorte qu'ils soient perdus pour l'Œuvre et pratiquement désarmés entre ses mains. "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation.". -- Lettre 13, 1892, (rédigée cinq ans après le mariage non conforme aux Écritures de frère G.). CSAD 269 2 Invitation à travailler dans un autre pays -- Cher frère G., j'ai pensé à vous à plusieurs reprises. Si je m'étais sentie libre de donner mon opinion, je vous aurais conseillé depuis longtemps de changer de territoire. J'avais espéré que mes frères auraient reçu la sagesse d'en haut pour vous conseiller; vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Si vous avez une décision à prendre, faites-le sans tarder. Aller dans ce pays [l'Australie] vous permettrait, j'en ai la conviction, de voir des portes s'ouvrir pour oeuvrer comme porte-flambeau auprès de ceux qui marchent dans les ténèbres de l'erreur. CSAD 270 1 Qu'en serait-il si vous alliez dans ce pays? Tel Abraham partant sans savoir où il allait, et cherchant humblement la direction divine, changez d'horizon, je vous en supplie. Venez ici en Australie, pendant que nous y sommes, et de vous-même. Vous le pourriez en vendant votre ferme. Une possibilité de travail se présentera à vous, je le pense. Puisse le Seigneur vous conduire! C'est mon souhait ardent et ma prière... CSAD 270 2 Beaucoup de travail vous attend ici, dans ce grand champ déjà mûr pour la moisson. Il y a une oeuvre à commencer à Sydney, ville d'un million d'habitants environ, et à Melbourne qui en compte davantage encore. Il faut aussi pénétrer dans le Queensland où, à un endroit, trente observateurs du sabbat n'ont jamais vu ni entendu un prédicateur en chair et en os. D'autres personnes dispersées dans toute la région attendent le message de vérité. CSAD 270 3 S'il vous plaît, réfléchissez à cela, et écrivez-nous pour dire ce que vous pensez. Qu'en est-il de vos finances, et que pensez-vous faire? Comment le Seigneur dirige-t-il votre esprit? Puisse-t-il vous donner la sagesse de vous rendre sans tarder quelque part. Très affectueusement. -- Lettre 7a, 1894. CSAD 270 4 Suivre la direction du Seigneur -- Chers frère et soeur G., je suis heureuse de recevoir de vos nouvelles et d'apprendre que vous essayez de vous rendre utile à la cause de Dieu. Vous avez le privilège d'être richement bénis en aidant les autres. "Ayez du zèle... Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Aidez vos collègues en exerçant votre jugement et en enseignant des principes d'économie. Vous devez dépenser votre argent à bon escient, et je crois que vous vous y appliquerez. CSAD 271 1 Soyez pleins d'espoir et croissez dans la grâce et dans la sagesse du Christ. Je suis plus qu'heureuse de vous voir vous engager dans le travail scolaire et vous associer aux autres ouvriers, afin d'expliquer les Écritures à ceux qui ne les comprennent pas. Le Seigneur vous a dirigés, je le crois. -- Lettre 56, 1910. ------------------------Chapitre 33 -- Stephen Belden CSAD 272 1 Déclaration de W. C. White -- Soeur White n'était pas d'accord avec les partisans de l'idée qu'une personne qui s'était séparée de son conjoint pour un autre motif que celui indiqué dans la Bible et qui s'était remariée, devait rompre cette seconde union si elle souhaitait être acceptée ou gardée dans une communauté adventiste. CSAD 272 2 Soeur White admettait tout à fait que ces personnes, dans la plupart des cas, avaient péché, parfois même gravement, et qu'on ne devrait pas les accepter dans nos églises, à moins d'une repentance de leur part. Mais elle s'inscrivait en faux contre l'affirmation selon laquelle une telle repentance ne pouvait être sincère que s'il y a rupture du nouveau lien et des efforts sérieux pour revenir vers le premier conjoint. Elle reconnaissait que cela était généralement impossible et même peu souhaitable. Elle admettait aussi que ce nouvel engagement réclamait une attitude des plus clémentes et des plus bienveillantes envers les époux concernés. CSAD 272 3 Il lui arrivait parfois de se référer à l'enseignement de Paul qui, parvenu à un certain stade de son expérience, déclarait: "Mais je voudrais vous les épargner". Elle savait que certaines situations vécues par les gens étaient la conséquence du péché, que le Christ était disposé à accepter une vraie repentance et que, bien souvent, briser une relation conjugale pour tenter de réconcilier deux parties irréconciliables ferait le plus grand mal. Aussi soeur White avait-elle coutume de dire: "Je voudrais vous les épargner". CSAD 273 1 La soeur aînée de soeur White, Sarah Harmon, avait épousé Stephen Belden dont elle eut cinq enfants. Quand elle mourut, et en pensant aux enfants, celui-ci épousa une femme qui avait été longtemps une fidèle domestique de son foyer et qui, peu après, contracta la rougeole sous une forme virulente, lors d'une épidémie. Atteinte au cerveau, elle perdit la raison et dut être internée dans un asile. Frère Belden se débrouilla tant bien que mal durant quelque temps, en s'efforçant de s'occuper de ses cinq enfants; puis, pour eux, il épousa une femme bonne et compétente. Elle l'aida à créer un foyer et éleva ses enfants; elle fut à ses côtés lors de sa mort dans l'île Norfolk. Des voisins qui vivaient près de frère Belden entreprirent plusieurs fois de le faire exclure de l'église parce qu'il s'était marié sans être séparé de son autre épouse pour raison d'adultère. Interrogée à ce sujet, soeur White dit: "Laissez-les tranquilles". -- W.C. White, lettre du 6 janvier 1931. ------------------------Chapitre 34 -- William E. (première partie) CSAD 274 1 William E. naquit à Melborn (province du Québec) en 1856. Après avoir été au collège de Battle Creek, il travailla comme prédicateur ou représentant évangéliste dans le Michigan, dans l'Illinois, l'Indiana, le Tennessee et l'Alabama. CSAD 274 2 Son premier mariage se termina par un divorce, après qu'il ait eu un enfant d'une seconde femme qu'il n'épousa pas. Puis, le 5 août 1892, il se maria avec une troisième femme qui devait vivre avec lui jusqu'à sa mort en 1934. CSAD 274 3 En 1901, le père et le frère de William E. insistèrent pour qu'il divorce d'avec sa femme et retourne avec sa précédente compagne. Sa première femme s'était remariée, mais la seconde, mère de sa fille illégitime, désirait vivement l'épouser. CSAD 274 4 Edson White écrivit à sa mère, en date du 30 octobre 1901, pour lui demander si ce frère devait quitter sa femme actuelle pour se mettre en ordre avec Dieu. Voici sa réponse: CSAD 275 1 Je viens de lire votre lettre à propos de William E. Je partage votre point de vue sur la question, et je tiens pour cruelle et méchante l'attitude prise par le père de Will E.; mais je n'ai pas pris le risque de répondre à ses lettres. Et vous pouvez lui faire part de mon opinion. Je dirais que le fait de quitter sa femme pour retourner vers l'autre n'améliorera pas sa condition... CSAD 275 2 Je n'ai pas écrit à Will E., mais je sais que si son père se repent devant Dieu et pratique ses premières oeuvres en cessant de se considérer comme celui qui peut aider son fils, il se posera la question: Mon nom est-il écrit sur la belle page blanche? Il devrait commencer par s'humilier devant Dieu, et laisser Will E. s'arranger avec le Seigneur. CSAD 275 3 Que le père et le frère s'occupent sérieusement d'eux-mêmes, car ils ont tous deux besoin de la puissance transformatrice de Dieu. Puisse le Seigneur aider ces pauvres gens à faire disparaître les taches de leur caractère, à reconnaître leurs torts et à laisser Will E. seul avec Dieu. CSAD 275 4 Cet homme me fait de la peine, car il se comporte d'une façon telle qu'il ne servirait à rien de s'en mêler et que ses difficultés s'accroissent. Je dirai que le Seigneur comprend cet état de choses, et si Will E. le cherche de tout son coeur, il se laissera trouver par lui, et s'il fait de son mieux, Dieu lui pardonnera et l'accueillera. CSAD 275 5 Oh! combien il est précieux de savoir qu'il en est un qui connaît et comprend tout, et qui est disposé à venir en aide aux plus faibles. Mais la répréhension divine repose sur le père et le frère qui poussent à sa perte celui qui n'est pas plus coupable qu'eux aux yeux de Dieu. Cependant, ils utilisent leur don de la parole pour décourager Will E. et le conduire au désespoir. CSAD 276 1 Que ce dernier mette son espoir en Dieu et qu'il fasse de son mieux pour le servir en toute humilité d'esprit, en remettant son âme désarmée entre les mains de Celui qui porte les péchés. Je n'ai écrit ni au père ni au frère. Je voudrais bien aider ce pauvre Will E. à remettre les choses en ordre, mais étant donné la situation, cela s'avère impossible sans risquer de faire du tort à quelqu'un. CSAD 276 2 Je comprends tout à fait ce qui s'est passé entre Will E. et sa première femme..., et je savais comment cela se terminerait, car Will E. ne pouvait supporter de tomber en esclavage, de perdre son identité dans celle d'une femme qui s'est érigée en juge de sa conscience, de son devoir et de ses actions. -- Lettre 175, 1901. ------------------------Chapitre 35 -- William E. (2e partie) CSAD 279 1 Le 15 août 1911, frère C.F. McVagh, président de l'Union du Sud, écrivait à W.C. White: CSAD 279 2 "Cher frère, en Alabama, le cas de William E. a beaucoup embarrassé les responsables de la Fédération, et il m'a été demandé d'écrire une copie de la lettre d'Ellen White relative à son travail de prédicateur, afin de faire connaître son avis personnel et les instructions du Seigneur sur ce problème. CSAD 279 3 "Vous êtes au courant du passé de ce frère. Pour autant qu'on le sache, il a mené une vie droite; il a vendu des livres et des Bibles. Il sent peser sur lui le fardeau de la prédication, et partout où il va, il saisit les occasions offertes. Il possède de grandes capacités et témoigne d'une profonde consécration. Grâce à son activité, on verra bientôt de l'intérêt et des personnes accepteront la vérité. CSAD 279 4 "Voilà plus d'un an, il a déménagé à Birmingham, en Alabama, et il a pris bien vite une part active dans le travail d'une église alors sérieusement en perte de vitesse. Il fut nommé ancien, se mit à l'oeuvre et intéressa plusieurs familles. Cet intérêt grandit, et au cours de l'hiver, il a tenu des réunions le dimanche soir dans un théâtre devant un auditoire important, amenant quelques personnes à la vérité. Il gagna la confiance des membres de l'église, naturellement très encouragés. Ouvrier infatigable, il consacra beaucoup de temps à développer cet intérêt et le comité de la Fédération vota de lui accorder une aide de huit dollars par semaine. Bien sûr, il ne peut vivre avec cette somme. CSAD 280 1 "Il estime que l'intérêt suscité exige un travail à plein temps. Aussi s'attend-il à retrouver sa lettre de créance et une complète reconnaissance de son ministère par la Fédération. Même si personne ne doute de la valeur de son expérience actuelle, son passé l'a marqué, lui et sa famille. CSAD 280 2 "Sa femme est épuisée nerveusement, et sa confiance a été ébranlée à tel point que, tout en souhaitant le voir prêcher, elle redoute pour lui la danger de la popularité et la fréquentation des gens. Elle pourrait en prendre ombrage avec ou sans raison, et provoquer un scandale en dévoilant le passé. Elle incline à le faire, quand elle commence à le soupçonner. Quel soulagement procurerait à tous un conseil précis de la part du Seigneur! Frère et soeur F. l'accepteraient, j'en ai l'assurance. CSAD 280 3 "Personnellement, je suis navré pour eux deux et je leur fais confiance parce qu'ils essaient de mener une vie droite; je désire les encourager dans ce sens. Son passé est si connu et le suit à ce point que nous hésitons à lui conseiller d'entrer dans le ministère. De fait, il y travaille déjà, et selon toute apparence, le Seigneur bénit ses efforts. Faut-il lui dire de cesser de prêcher, ou bien la Fédération reconnaîtra-t-elle son travail en le rétribuant? Dans ce cas, qu'en sera-t-il de sa lettre de créance? CSAD 281 1 Sincèrement vôtre, CSAD 281 2 Signé: C.F. Vagh." CSAD 281 3 Écrit à la demande du comité de la Fédération de l'Alabama -- Le 14 septembre, frère White remit en main propre cette lettre à madame White, et le 15, il transmit le conseil donné par elle à ce sujet à frère McVagh. Voici le texte de la lettre de W.C. White: CSAD 281 4 "Cher frère McVagh, j'ai reçu il y a une ou deux semaines votre courrier du 15 août relatif à la perplexité suscitée dans la Fédération de l'Alabama par le cas de William E. Comme depuis notre retour de Californie du sud, ma mère s'est trouvée faible et fatiguée, je lui ai communiqué votre lettre hier seulement. Elle l'a lue entièrement et s'est souvenue de la pénible expérience de frère E. Elle a éprouvé de la peine pour lui et pour nos frères bien attristés au cours des années passées par sa conduite inconsistante et repréhensible. CSAD 281 5 "Ma mère dit que c'est à ceux qui, dans le passé, ont été confrontés aux problèmes suscités par ses nombreuses transgressions de donner leur avis concernant notre devoir actuel envers lui. Elle ne souhaite pas engager sa responsabilité à ce sujet, mais elle s'exprime à propos de frère E. comme elle l'a fait pour d'autres placés dans la même situation. Si, disait-elle, ils se sont franchement repentis et que leur vie paraît sincère, que leurs frères ne les empêchent pas d'oeuvrer pour le Christ à leur humble niveau. Toutefois, ne les élevez pas à des postes de responsabilité. CSAD 281 6 "J'en conclus qu'il serait imprudent de lui renouveler sa lettre de créance et de l'envoyer de lieu en lieu. Mais si par la fidélité de sa vie chrétienne, il a gagné la confiance de son église, ne faites pas obstacle à un travail dont cette dernière pourrait répondre. En fait, les frères devraient aller plus loin et le rétribuer. Je ne vois aucune raison de lui refuser un salaire décent pour un travail fidèle et judicieux. Toutefois, ne l'exposez pas à la tentation en lui donnant une lettre de créance et en l'envoyant à travers la Fédération comme prédicateur itinérant. CSAD 282 1 "Je vous redis à la suite de ma mère: il s'agit là d'un problème à soumettre à ceux qui ont eu à traiter ce cas par le passé. Veuillez, je vous prie, tenir mon point de vue pour une simple suggestion." CSAD 282 2 À la fin de cette lettre, Ellen White inscrivit personnellement les paroles d'approbation suivantes: "Ce conseil convient à des cas semblables. Qu'il marche humblement devant Dieu. Je ne pense pas qu'il faille lui confier des responsabilités." CSAD 282 3 On n'entendit plus parler de cette affaire jusqu'au début de 1913 où une lettre datée du 8 janvier fut adressée à madame White par A.L. Miller, le président nouvellement élu de la Fédération de l'Alabama. Celui-ci écrivait: CSAD 282 4 "Chère soeur White, j'ai le pénible devoir de vous entretenir du cas de William E. Inutile de vous mettre au courant des faits de sa vie passée que vous connaissez suffisamment depuis que frère C.F. McVagh vous a envoyé une lettre en date du 15 août 1911. Je regrette de devoir revenir sur ce cas auprès de vous. CSAD 282 5 "Cette lettre de frère McVagh concernait l'éventualité d'une lettre de créance pour frère E. et son intégration comme ouvrier dans la Fédération. CSAD 283 1 "Un point nous pose un problème dans l'immédiat: frère E. doit-il ou non être nommé ancien de l'église de Birmingham, puisque le siège de la Fédération se trouve dans cette localité. L'église ne s'accorde pas sur cette question, ce qui influe défavorablement sur l'oeuvre menée dans la ville et a un effet plus ou moins néfaste à travers la Fédération. En se basant sur ses capacités et son travail récent à Birmingham (précisées dans la lettre de frère McVagh, dont copie ci-jointe), la majorité pense qu'il devrait être ancien d'église et fonctionner comme pasteur. D'autres n'y sont pas favorables à cause de sa vie passée, et estiment en outre que ceux qui ont eu affaire à lui devraient se prononcer sur cette question. CSAD 283 2 "Le 28 décembre, frère S.E. Wight (nouveau président de la Fédération de l'Union du Sud) tint une réunion avec l'église, au cours de laquelle ce problème fit l'objet d'une franche discussion. Frère S.E. Wight traita avec beaucoup de soin et de prudence le cas de frère E., soulignant ses traits de caractères agréables et ses aptitudes; mais il fit savoir à l'église que ni lui ni moi ne se sentiraient libres de le consacrer, suite à l'avis donné par ceux qui le connaissaient. CSAD 283 3 "Le seul point qui fit l'unanimité fut de soumettre ce cas à la servante du Seigneur, et tous convinrent de se rallier à sa réponse, quelle qu'elle soit. CSAD 283 4 "Aucun de nous n'a rien à reprocher à frère E. Nous l'aimons et l'apprécions comme un frère. L'église, sous la présidence de frère Wight, m'a chargé de vous soumettre cela, afin de connaître les instructions du Seigneur. CSAD 283 5 "Dans l'attente d'une réponse rapide, je reste votre frère en Christ. CSAD 283 6 Signé: A.L. Miller" CSAD 284 1 1700 North Seventh Avenue, Birmingham, Alabama CSAD 284 2 P.S. -- Cette lettre a été lue à l'église et acceptée par elle. CSAD 284 3 Pensant qu'une rencontre personnelle avec madame White contribuerait à un examen favorable de ce cas, frère E. se rendit à St Helena au cours de la seconde semaine de janvier. Néanmoins, soeur White ne se crut pas autorisée à avoir une entrevue avec lui. Il lui exposa donc les choses par écrit dans une lettre datée du 13 janvier 1913. Le 14, soeur White prit connaissance de la lettre de frère Miller du 8 janvier et de celle de frère E. du 13. Elle déclara ensuite: CSAD 284 4 "Je ne pense pas que des problèmes de ce genre devraient m'être soumis, ni qu'il m'incombe de m'en occuper, à moins d'être tout à fait mise au courant du cas. Il faudrait trouver dans l'église des frères dotés de sagesse, capables de se prononcer à ce sujet, de façon nette. Dieu ne désire pas, je le crois, me voir endosser un tel fardeau. Qu'ils persévèrent dans la prière et le jeûne jusqu'à ce qu'ils parviennent à trancher cette question entre eux. CSAD 284 5 "Des cas difficiles de cette sorte surviendront encore, et ils doivent apprendre à les résoudre. Qu'ils les apportent au Seigneur en croyant qu'il entendra leurs prières et leur donnera une solide expérience à cet égard. Mais qu'ils ne me les soumettent pas." CSAD 284 6 [Frère W.C. White lut des extraits de la lettre de frère McVagh, du 15 août 1911, après quoi soeur White déclara:] CSAD 284 7 "Je n'ai pas reçu de lumière particulière sur ce sujet, et ainsi, je ne me permets pas d'en parler avec certitude. CSAD 284 8 Il lui faut [William E.] fournir des garanties que Dieu l'accueille favorablement et que les frères peuvent se fier à lui de façon certaine. Qu'ils lui disent: Nous voulons vous donner une chance et voir si Dieu accepte ou non votre travail. CSAD 285 1 Mais il n'est pas prudent pour moi de me charger le moins du monde de la responsabilité de ce cas. Les témoins de ses activités quotidiennes doivent savoir s'il a fait ses preuves, si Dieu l'accepte ou non." CSAD 285 2 Après avoir lu la lettre de William E. du 13 janvier 1913, Ellen White dit: "Je ne puis prendre de responsabilité sur de tels points; ce fardeau trop pesant pourrait me coûter la vie. Que ceux qui ont été appelés par Dieu à porter des responsabilités les exercent selon les principes chrétiens.". -- Manuscrit 2, 1913. CSAD 285 3 Concernant les implications de sa déclaration du 15 septembre 1911 relative au fait de ne pas donner de postes de responsabilité à des personnes impliquées dans de si tristes expériences, frère W.C. White écrivit ce qui suit, au début de 1913: CSAD 285 4 "Il apparaît clairement que nos frères s'interrogent sur la signification de ces paroles: 'Ne les écartez pas de l'Église, ne les empêchez pas d'oeuvrer pour le Christ, à leur humble niveau. Toutefois, ne les élevez pas à des postes de responsabilité...' CSAD 285 5 "Ce que j'ai voulu dire encore aujourd'hui par ces paroles: 'Ne les élevez pas à des postes de responsabilité' se rapportait à l'intention des frères de rendre la lettre de créance, et de le reconnaître comme prédicateur à part entière, de la Fédération. Il ne m'est pas venu à l'esprit que cela pouvait s'appliquer à la direction d'une église, un aspect qui n'était pas alors considéré." ------------------------Chapitre 36 -- Un appel aux prédicateurs CSAD 286 1 Des mains nettes et des coeurs purs -- À l'approche du jugement, les porteurs du message d'avertissement au monde doivent avoir des mains nettes et des coeurs purs. Il leur faut une relation vivante avec Dieu, un corps, une âme et un esprit sans tache, saints, seule offrande acceptable à Dieu... CSAD 286 2 On traite les jeunes avec beaucoup de sévérité, pour des fautes relativement légères. Quand il s'agit d'hommes et de femmes de grande expérience, tenus pour des modèles de piété, mais dont la vraie nature se révèle au travers de pensées non sanctifiées, impures et d'une conduite corrompue, il est temps d'agir à leur égard avec fermeté. Autant que je sache, une plus grande tolérance envers eux n'a eu d'autre effet que de les amener à regarder la fornication et l'adultère comme insignifiants. Et toute leur prétention ressemble à la rosée du matin exposée aux rayons du soleil. CSAD 287 1 Faux bergers du troupeau -- Sitôt soumis à la tentation, ils montrent par leurs fautes morales qu'ils n'ont pas été rendus participants de la nature divine, en échappant à la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, mais qu'ils sont des êtres charnels, sensuels et diaboliques. Satan trouve en eux une occasion à saisir pour préparer le terrain à un péché bien défini. Il s'ensuit que ceux qui prétendent être les bergers du troupeau et qui possèdent un esprit charnel, au lieu de garder les brebis dans la pureté, la modestie et la vertu, les entraînent dans la débauche et la lubricité. CSAD 287 2 L'interdit dans le camp -- Les anges du ciel regardent en spectateurs honteux, affligés et indignés. Comment ces êtres purs peuvent-ils assister cette catégorie de personnes et procurer la lumière d'en-haut aux assemblées où de tels prédicateurs prêchent la loi de Dieu tout en la violant à la moindre occasion? Ils vivent dans le mensonge, la dissimulation, et agissent en secret, entretenant des pensées corrompues et excitant leurs passions. Ils profitent d'hommes et de femmes en butte aux mêmes tentations afin de briser toutes barrières, de souiller leur corps et leur âme. Comment peuvent-ils faire cela et avoir la crainte de Dieu, le moindre amour pour lui? Que vaut leur foi en la vérité? CSAD 287 3 Purifiez le camp d'une telle corruption morale, quand elle affecte des hommes haut placés. On ne se joue pas de Dieu, et la fornication existe parmi nous, je le sais, car il m'a été montré qu'elle se renforce et se répand. Nous sommes loin de tout savoir à ce sujet, mais ce que l'on découvre rend l'église responsable et coupable, à moins d'efforts résolus de sa part, pour arracher le mal. Purifiez le camp; il y a de l'interdit. CSAD 288 1 Voici les paroles de Josué: "Aussi les enfants d'Israël ne peuvent-ils résister à leurs ennemis; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont sous l'interdit; je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l'interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain; car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël; tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous." Josué 7:12, 13. Ces choses ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. CSAD 288 2 Aucune raison d'espérer -- Je ne vois aucune raison d'espérer pour ces bergers du troupeau qui ont été supportés durant des années par le Dieu miséricordieux, qui ont été l'objet de ses réprimandes, de ses avertissements et de ses appels. Ils ont dissimulé leur mauvaise conduite et l'ont maintenue, défiant ainsi les lois du Dieu des cieux par la pratique de la fornication. Après tous les efforts entrepris pour les amener à se corriger, laissons-leur le soin de travailler à leur salut avec crainte et tremblement, mais ne leur confions surtout pas la garde des âmes. De faux bergers! Oh! comment se peut-il que des hommes engagés depuis longtemps dans cette oeuvre corrompent leurs voies devant le Seigneur, après avoir joui d'une grande expérience et d'une lumière spéciale? -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 426-428. CSAD 288 3 Les prédicateurs adultères sont plus coupables que Belschatsar -- Il y a vraiment des raisons de pleurer en songeant que ceux qui vivent dans les derniers jours, à l'approche de la fin du monde, sont de loin plus coupables que Belschatsar, et cela à bien des points de vue. CSAD 289 1 Des hommes qui ont été consacrés au saint ministère et qui ont reçu pour mission de présenter les vérités bibliques, qui se sont offerts corps, âme et esprit au service de Dieu, en sa présence et en celle des anges, profaneront-ils les dons du ciel à des fins impures? Ces vases sacrés destinés par Dieu à un usage élevé et saint seront-ils soustraits à cette noble destination pour se livrer à des convoitises avilissantes? CSAD 289 2 Définition d'une prostituée -- N'avons-nous pas affaire là à un culte idolâtre de la pire espèce? Les lèvres louent et adorent une créature pécheresse, avec des paroles d'affection et d'adulation qui n'appartiennent qu'au Seigneur. Les facultés solennellement consacrées à Dieu sont là pour satisfaire une courtisane, une femme prête à accepter les hommages d'un autre homme que son mari, charmée par un flot d'expressions de tendresse et d'adoration. Une telle femme est une adultère et une prostituée. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 434, 435. CSAD 289 3 Le bon exemple des prédicateurs -- Les prédicateurs de l'Évangile témoigneraient d'une plus grande puissance s'ils regardaient sans cesse au Seigneur et consacraient leur temps à l'étude de son admirable caractère. Il n'y aurait alors pas d'apostasies, et pas un seul d'entre eux ne serait séparé de la confraternité pour avoir déshonoré la cause de Dieu et exposé Jésus à la honte par ses pratiques débauchées. Que chaque ministre de l'Évangile consacre ses facultés à montrer aux membres d'église comment recevoir le Christ comme le Sauveur personnel, le faire passer dans leur vie et le choisir comme modèle, en apprenant de lui, en croyant en lui et en l'exaltant. Le prédicateur lui-même devrait s'inspirer du caractère du Christ. Qu'il réfléchisse sur la vérité et médite sur le mystère de la rédemption, particulièrement en rapport avec son oeuvre médiatrice à notre époque. -- Selected Messages 3:187. ------------------------Chapitre 37 -- Conseil à un président de la Conférence générale CSAD 291 1 Un cas difficile traité à la légère -- Cher frère, j'ai reçu votre dernière lettre, et ne ne puis répondre autrement que je l'ai déjà fait, aux questions posées concernant T. et frère V. Je lui ai donné, me semble-t-il, un conseil avisé: celui d'aller travailler en Angleterre, et si nos braves frères l'avaient suivi, cela aurait plu au Seigneur. Je crois que les choses ont pris maintenant pour lui un mauvais tour, car il a tendance à s'enorgueillir des responsabilités qui lui sont confiées. Peut-être n'est-il plus aussi apte qu'il y a quelques mois à aller travailler si loin. CSAD 291 2 Mon point de vue reste le même à son sujet: on ne l'a pas utilisé à bon escient, en tenant compte de sa personne. Puisqu'il se proposait de faire ses preuves sans rien coûter à la Fédération, il aurait mieux valu lui en fournir l'occasion... CSAD 292 1 Un songe encourageant -- Concernant frère H., je ne trouve pas votre manière d'agir des plus judicieuses. Il serait sage de lui donner la chance de sa vie, vu son désir de se rendre en Europe. Il ne se ressaisira pas dans les conditions actuelles. Il y a quelques mois, dans un songe, je l'ai vu rétabli et entouré de la bénédiction divine; mais il ne le doit ni à votre aide ni à celle de frère Haskell. En effet, s'il n'y avait eu que vous, il serait resté dans les ténèbres, et sa lumière se serait éteinte. CSAD 292 2 Ce songe incita W.C. White à lui écrire à propos de sa venue en Europe, votée par votre Fédération, il y a une année. Il aurait dû venir ici aussitôt. Au lieu de cela, vous avez eu le tort de l'envoyer à Oakland, plutôt qu'en Europe. CSAD 292 3 Quand le silence s'impose -- N'insistons pas davantage sur ce cas, mais faisons tout notre possible pour arracher son âme à la mort et couvrir ainsi une multitude de péchés. Je suis parfois bien perplexe devant certaines erreurs et fautes graves, en venant presque à décider de ne rien dévoiler sur ce problème à mes frères de l'administration, s'ils l'ignorent. Mieux vaut pour moi oeuvrer avec sérieux en faveur de cet homme égaré, l'encourager à placer son espoir en la miséricorde de Dieu et à regarder à Jésus dans la repentance pour être fort en lui. "Venez et plaidons! dit l'Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine." Ésaïe 1:18. CSAD 293 1 Les traits de caractère en harmonie avec la justice, la miséricorde et l'amour de Dieu, font défaut. Un excès de paroles et de sentiments, étrangers à la vie de Dieu, exercent une action néfaste sur nos braves frères. CSAD 293 2 Compatir mais également agir -- Je me sens poussée à censurer le péché et j'ai à coeur, par l'Esprit du Christ, de travailler avec foi et tendre compassion en faveur des égarés. Je ne les laisserai pas seuls devenir le jouet des tentations de Satan, et je refuse de tenir le rôle de l'adversaire des âmes, selon la vision de Josué et de l'ange. Ces âmes sont rachetées au prix du sang de mon Rédempteur. CSAD 293 3 Lorsque des hommes eux-mêmes sujets à la tentation et à la faiblesse, s'arrogent le droit de se prononcer sur le cas d'une personne humiliée, et prennent sur eux de juger les sentiments de leurs frères d'après les leurs, en décidant du repentir qu'elles doivent manifester pour avoir droit au pardon, ils se chargent d'une tâche que Dieu ne leur a pas demandée. Il m'arrive d'entendre parler d'hommes tombés dans un grand péché, avec qui et pour qui nous avons oeuvré; dont Dieu a par la suite approuvé le travail, car ils m'ont suppliée de les laisser partir et de ne pas m'inquiéter à leur sujet et je leur ai répondu: Je ne vous abandonnerai pas; rassemblez vos forces pour remporter la victoire. Ces hommes sont maintenant en pleine activité... CSAD 293 4 Notre premier souci: regagner les pécheurs -- Ces choses me troublent beaucoup, soucieuse que je suis de les concilier avec mon attitude présente. Je redoute de sanctionner le péché, et en même temps de laisser partir le pécheur sans chercher à le ramener. Si nos coeurs étaient pénétrés de l'Esprit du Christ, nous devrions céder à l'amour et travailler avec la puissance d'en-haut au relèvement de ceux qui sont égarés, sans les abandonner au pouvoir de Satan. CSAD 294 1 Une religion du coeur -- Il nous faut une religion du coeur afin que nous ne nous bornions pas à reprendre, à censurer et exhorter, avec toute douceur et en instruisant, mais que nous visions à entourer de nos bras les égarés, pour les conduire à la croix du Christ. Mettons-les en contact avec le Sauveur qui pardonne. CSAD 294 2 Il m'est difficile d'exprimer ma peine, en constatant le peu de disposition et de compétence manifestées à l'égard du salut des âmes séduites par Satan. En constatant une telle froideur pharisaïque et la distance prise par certains vis-à-vis des victimes des séductions de l'adversaire, je me mets à penser: Qu'en serait-il si Jésus avait agi envers eux de la même façon? Cet esprit se répand-il dans nos rangs? Si tel est le cas, mes frères me pardonneront de ne pouvoir m'associer à eux. CSAD 294 3 Des coeurs de chair et non de pierre -- Souvenons-nous du berger à la recherche de la brebis perdue, et du fils prodigue. Puissent ces paraboles marquer nos coeurs et nos esprits. Je pense à l'amour et à la tendresse manifestés par Jésus pour l'homme égaré et déchu, mais aussi au jugement sévère que l'on porte sur notre frère vaincu par la tentation. Ce dernier point me rend malade. Prions afin que ces coeurs de pierre deviennent des coeurs de chair... CSAD 294 4 Puissions-nous être davantage remplis de l'Esprit du Christ et beaucoup moins de nous-mêmes et de sentiments humains. S'il nous arrive d'aller trop loin, que ce soit dans le sens de la miséricorde et non dans celui de la condamnation et de la conduite blessante. -- Lettre 16, 1887. ------------------------Chapitre 38 -- Conseils aux responsables de la "Mission dans la ville" CSAD 296 1 Comportement des responsables -- Un effort missionnaire en faveur de nos villes s'impose, mais si ceux qui en sont responsables ne veillent pas avec soin sur les participants, pour que Satan n'ait pas l'avantage, nous subirons de grandes pertes... CSAD 296 2 Cette mission comprendra des gens mariés appelés à se conduire avec la plus grande correction, car il existe un danger pour ces hommes et ces femmes, et non seulement pour les jeunes. Les ouvriers doivent s'entourer d'un mur de réserve et de vertu, en sorte que les femmes n'attirent pas les hommes loin de la bienséance et vice-versa. Fuyez même l'apparence du mal. CSAD 297 1 Le sentimentalisme maladif prévaut. Des hommes mariés acceptent les attentions de femmes, mariées ou non. Des femmes aussi semblent être sous le charme, perdent la raison, le discernement spirituel et le bon sens. Ils en viennent à faire des choses condamnées par la Parole de Dieu... Malgré les avertissements et les blâmes pourtant clairs, ils suivent le chemin emprunté par d'autres avant eux. On dirait qu'ils jouent au jeu de la séduction. Satan les conduit à leur perte, à mettre en péril la cause de Dieu, à crucifier à nouveau son Fils et à l'exposer à la honte. CSAD 297 2 L'unique sécurité pour tous, jeunes et moins jeunes, consiste à comprendre la nécessité de rechercher à tout moment le conseil de Dieu. Ceux qui maintiennent une étroite communion avec lui, apprendront à l'exalter au-dessus des humains, à estimer ce qui est pur, bon, humble et doux. Il faut protéger le coeur, comme le fit Joseph, pour affronter la tentation de rompre avec l'intégrité. "Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu?" La plus rude tentation n'excuse pas le péché. Quelle que soit la force exercée sur vous, le péché est votre affaire. Le noeud du problème se situe dans un coeur irrégénéré. CSAD 297 3 Le pire des traîtres -- Il se peut qu'un homme prétendant avoir cru par le passé à la vérité et ayant été jugé digne par ses frères d'occuper des postes de confiance dans nos missions ou nos institutions, puisse par négligence, s'exposer à la tentation, et parfois, tenter les autres. Ce cas regrettable témoigne de l'influence d'un coeur corrompu et de l'absence de principes indispensables à tout chrétien. CSAD 297 4 Lorsqu'une personne chargée de grandes responsabilités trahit la confiance placée en elle et se livre entre les mains de Satan comme un instrument d'iniquité et sème le mal en dépravant les coeurs et les esprits, on a affaire à un traître de la pire espèce. Une telle influence a souvent fait naître chez les jeunes les premières pensées impures conduisant à une vie de honte et de souillure. CSAD 298 1 Des ouvriers dépourvus de principes -- Si des hommes placés à la tête d'une mission sont dépourvus de ces solides principes capables de les garder de toute vulgarité et familiarité avec les jeunes filles et les femmes, après les avoir prévenus, qu'on les décharge de leur fonction, sans leur offrir une seconde chance. Une dépravation qui entraîne des habitudes et une conduite légère réduira à néant tout le bien opéré par ces promesses. Nous vivons une époque de dégradation morale où le monde est un second Sodome. Ceux qui attendent la venue du Fils de l'homme et qui ont conscience de se trouver à la frontière du monde éternel, devraient donner un exemple en accord avec leur foi. Dieu n'agrée pas ceux qui ne conservent pas la pureté et la sainteté. Ses vrais enfants possèdent des principes enracinés et inébranlables devant la tentation, car le Christ demeure dans leur coeur par la foi. CSAD 298 2 Inutilité d'une seconde chance -- Une seconde chance ne serait d'aucune utilité pour ceux dont le sens moral est perverti et qui ne peuvent discerner le danger qui les guette. Même si des hommes ont gardé la vérité pendant longtemps, dès lors que sa puissance sanctifiante n'a pas produit en eux la piété, la vertu et la pureté, il convient de les séparer de l'Œuvre sans tarder. En effet, par leur intermédiaire, Satan introduira les mêmes principes relâchés dans l'esprit de ceux qui devraient donner l'exemple de la vertu et de la dignité morale. Il faut blâmer avec force tout ce qui ressemble au sentimentalisme maladif et à la vulgarité. -- General Conference Daily Bulletin, 6 février 1893. CSAD 299 1 Impulsions corrompues -- Le temps de grâce qui est devant nous est bien court. Ne perdons pas notre temps dans la satisfaction des impulsions corrompues. Les familiarités des hommes mariés avec les femmes et les jeunes filles indignent le Seigneur et les saints anges. L'imprudence des jeunes filles à rechercher la compagnie des jeunes gens, en tournant autour d'eux et en engageant la conversation avec eux sur des sujets futiles, rabaisse les femmes même aux yeux de ceux qui agissent ainsi. CSAD 299 2 Nos institutions ont besoin d'une réforme. Condamnons et cessons toute frivolité et toutes attitudes inconvenantes entre hommes et femmes. Certains, même des hommes mariés, se sont laissé aller à la légèreté et aux familiarités, et ont tenté de s'excuser et d'échapper aux critiques, en prétendant n'avoir rien fait de mal. N'est-ce pas mal de plaisanter, de faire des bons mots et de courtiser les jeunes filles avec des flatteries? Ne déclenchez-vous pas dans leur esprit un enchaînement de pensées que vous ne pourrez modifier par la suite? Par votre légèreté et votre coquetterie, n'encouragez-vous pas une telle conduite? CSAD 299 3 Vous qui occupez des postes de confiance et prétendez être chrétiens, n'encouragez-vous pas des familiarités qui conduisent au péché? Quel rapport la Sentinelle divine consigne-t-elle dans les livres célestes? Êtes-vous sûrs que vos familiarités envers ces jeunes filles étaient innocentes? Ce ne fut certainement pas le cas. CSAD 300 1 Les impressions produites dureront. Ces jeunes filles se trouvent confortées dans la coquetterie et le flirt; et un tel laisser-aller tend à les rendre vulgaires et effrontées. Elles sont de plus en plus éprises de la compagnie des hommes et des femmes légers et frivoles, à la conversation rien moins que pure et ennoblissante. CSAD 300 2 Définition de la faute morale -- "Pas de faute morale". Telle est l'excuse invoquée par ceux qui sont repris pour une telle conduite. Qu'est-ce qu'une faute morale? Votre perception spirituelle est-elle affaiblie au point de vous empêcher de discerner la vérité? Ignorez-vous que la vigne ne produit pas d'épines, ni un buisson de ronces, du raisin? Si la vérité pénètre dans le sanctuaire de l'âme, elle affinera le sens moral, permettant de voir dans ces pratiques repréhensibles et dégradantes un véritable reniement du Christ et une souillure... Toute légèreté, plaisanterie et flatterie à l'endroit des jeunes filles ou des femmes, des jeunes gens ou des hommes, constituent des épines bientôt changées en buisson, car on reconnaît l'arbre à ses fruits. CSAD 300 3 Ceux qui professent la religion du Christ ne doivent pas s'abaisser à des conversations futiles et à des familiarités déplacées envers les femmes, mariées ou non. Qu'ils gardent un maintien convenable, digne, tout en restant sociable, amicaux et courtois envers tous. Que les jeunes femmes restent réservées et modestes. Elles n'ont pas besoin, sauf si elles se sentent mal, du soutien d'un bras masculin pour se déplacer! Elles ne doivent pas donner prise à la critique. CSAD 301 1 Nos institutions de santé sont des champs missionnaires -- Choisissons, pour diriger nos institutions, des hommes non seulement avisés au jugement sûr, mais aussi d'une grande valeur morale, au comportement circonspect et au langage convenable, qui n'oublient pas leur haute et sainte vocation et la présence d'une Sentinelle, témoin de leurs paroles et de leurs actes. Si les employés de nos institutions font preuve de pensées triviales et de conversations capables de corrompre leur entourage au lieu de l'élever, qu'ils cessent de travailler pour l'établissement. Gardez toujours à l'esprit que chacune de nos institutions de santé est un champ missionnaire, placée nuit et jour sous le regard de Dieu. Personne ne doit donner même l'apparence du mal. -- Special Testimonies Series B 16:6, 7. ------------------------Chapitre 39 -- Le membre adultère et l'église CSAD 302 1 Déclaration d'Ellen White au début de l'Œuvre -- Dimanche dernier (5 février 1854), le Seigneur a déposé sur nous un fardeau, et pendant la prière, je fus ravie en vision et je vis la situation morale de certains membres qui disent appartenir à l'Israël de Dieu. Je vis également celle de nombreux participants à la rencontre d'Oswego. À Caughdenoy ils entravaient particulièrement l'oeuvre de Dieu. La désapprobation divine reposait sur eux et sur quelques autres à Roosevelt. CSAD 302 2 L'ange déclara: "La cognée n'a pas été mise à la racine de l'arbre." On a accepté comme membres des personnes qui ont cédé aux passions d'un coeur charnel. Si Dieu avait choisi frère Roosevelt pour gardien du troupeau, ce dernier aurait constaté le mal et la corruption chez les croyants. Le Dieu jaloux demeure le même, et ne tolère pas davantage le péché qu'à l'époque de l'ancien Israël. Le péché est le péché. Pourtant, il n'a pas été tenu pour grave comme si le Seigneur le traitait à la légère. CSAD 303 1 Un péché de taille -- J'ai vu que certains de ceux qui sont maintenus dans l'église ont enfreint le septième commandement, s'attirant le déplaisir de Dieu. Il s'agit d'un redoutable péché des derniers jours. Mais les membres de l'église, par leur négligence, ont appelé sur eux la malédiction. Et l'on n'a fait aucun effort sérieux pour l'éloigner, en condamnant la conduite des coupables. CSAD 303 2 Cela exerce sur les jeunes une mauvaise et redoutable influence. Ils voient, en effet, combien on traite à la légère la violation du septième commandement. Et quand l'un d'entre eux tombe dans ce péché, il croit qu'il lui suffit de reconnaître avoir mal agi et d'exprimer des regrets, tout en continuant à jouir de la communion de l'Église. A leur tour, ils ont minimisé cette transgression, et celle-ci a suffi pour priver le camp de la présence de Dieu et pour affaiblir Israël. CSAD 303 3 Retrancher de l'Église les adultères -- Les transgresseurs du septième commandement devraient être retranchés de l'Église, de sa communion et des avantages de la maison de Dieu. L'ange déclara: "Il ne s'agit pas là d'un péché d'ignorance, mais d'un péché conscient passible de châtiment céleste, que le fautif soit jeune ou vieux." CSAD 303 4 Pécher avec préméditation et arrogance -- Jamais comme aujourd'hui Dieu n'a tenu le péché pour aussi grave. Pourquoi? Tandis qu'il prépare un peuple purifié et zélé pour les bonnes oeuvres, des personnes non sanctifiées se joignent à nous. Les vérités claires et évidentes concernant les derniers jours et destinées à réveiller l'Israël de Dieu, comme les menaces de sa Parole, ne les empêchent pas de pécher avec arrogance. Elles se laissent aller à leurs passions charnelles, satisfont leurs tendances animales et déshonorent la cause de Dieu, avant d'avouer qu'elles ont péché et d'exprimer du regret! CSAD 304 1 Alors l'église les accueille et dit: "Amen" à leurs prières et à leurs exhortations puantes aux narines du Seigneur, ce qui attire sa colère sur le camp. Il n'habitera pas au milieu d'eux. Ceux qui couvrent ainsi ces péchés seront abandonnés à leurs oeuvres. CSAD 304 2 Autrefois, les coupables étaient amenés hors du camp et lapidés, voués à une mort immédiate et éternelle. Parce que la lapidation n'existe plus, ce péché si grave est tenu pour négligeable. -- Manuscrit 3, 1854. CSAD 304 3 On ne peut plus rien pour cet homme -- Il est impossible de garder E. dans l'Église de Dieu. Il s'est placé dans une situation où cette dernière ne peut plus rien pour lui, où il ne peut être en communion avec elle, ni s'y faire entendre. Pour avoir obstinément choisi de suivre sa propre voie et refusé d'écouter la répréhension, il doit affronter la lumière et la vérité. Il a marché suivant les penchants de son coeur corrompu, violé la sainte loi divine et déshonoré la cause de la vérité présente. CSAD 304 4 Si jamais il se repent sincèrement, l'église ne doit rien avoir à faire avec lui. S'il va au ciel, qu'il y aille tout seul! Le blâme du Seigneur et de l'église restera à toujours sur lui, afin que les principes moraux ne soient pas jetés dans la poussière. -- Testimonies for the Church 1:215. ------------------------Chapitre 40 -- Une déclaration de James et Ellen White CSAD 305 1 Concernant le cas de soeur A.G. qui a été trompée par son mari, nous dirons ceci en réponse aux questions de J.H.W.: CSAD 305 2 La plupart de ceux qui, comme son mari, ont succombé au péché, offrent la particularité de ne pas avoir conscience de sa gravité. Certains pourtant font exception et sont réintégrés dans l'église après une confession sincère et un temps de mise à l'épreuve susceptible de leur permettre de retrouver la confiance du peuple de Dieu. CSAD 305 3 Certains cas présentent des difficultés, et nous voudrions seulement ajouter ceci: CSAD 305 4 1. Lorsqu'il y a violation du septième commandement, si la partie coupable ne fait preuve d'aucune repentance et que la victime peut obtenir le divorce, sans aggraver sa situation et celle de ses enfants, qu'elle se sente libre de le faire. CSAD 306 1 2. Si ce n'est pas le cas, l'Écriture ne considère nullement comme coupable la personne innocente qui resterait dans les liens du mariage. CSAD 306 2 3. Le temps, les efforts, la prière, la patience, la foi et une vie pieuse pourraient amener une réforme. Vivre aux côtés d'une personne qui a rompu les voeux du mariage, poursuivi par la honte d'un amour répréhensible sans vouloir l'admettre, constitue un chancre qui ronge l'âme. Cependant, un divorce engage le restant de sa vie et entraîne une profonde souffrance. Que le Seigneur ait compassion de la victime innocente. Il faudrait réfléchir sérieusement avant de se marier. CSAD 306 3 4. Pourquoi, oh! pourquoi des hommes et des femmes, au lieu de se montrer dignes et vertueux pour se préparer en vue du ciel, se vendent-ils à si bon compte au diable, blessant leurs amis intimes, déshonorant leur famille et la cause de Dieu, pour finir en enfer? Que Dieu prenne pitié d'eux! Pourquoi les transgresseurs n'éprouvent-ils pas une repentance proportionnée à la noirceur de leur crime? Pourquoi ne cherchent-ils pas la miséricorde du Christ et la guérison -- autant que faire se peut -- des blessures causées par eux? CSAD 306 4 5. Mais dans le cas où ils n'agissent pas comme il convient, et où la victime renonce à son droit légal au divorce, et continue à vivre avec le coupable après que le péché ait été découvert, nous ne pensons pas que cette personne participe à ce péché en restant au foyer. Il est indiscutable qu'elle a moralement le droit de partir, si le fait de rester devait mettre en péril sa vie ou sa santé. CSAD 306 5 6. L'engouement pour les unions inconsidérées et précipitées est aujourd'hui, comme au temps de Noé, un signe des temps et l'oeuvre de Satan. Si Paul a voulu rester seul et s'il recommande cet état à d'autres, pour qu'ils puissent comme lui se consacrer entièrement au Seigneur, pourquoi ceux qui y aspirent aussi et souhaitent éviter les soucis et les épreuves amères de la vie à deux ne feraient-ils pas comme lui? Plus encore: si l'apôtre a voulu rester seul et a pu le recommander aux autres il y a dix-huit siècles, n'est-ce pas aussi valable pour ceux qui attendent la venue du Fils de l'homme? À moins qu'il ne paraisse évident que le mariage améliore leur condition et favorise leur préparation pour le ciel. Quand l'enjeu est d'une telle importance, ne vaut-il pas la peine d'être du côté sûr? -- The Review and Herald, 24 mars 1868. ------------------------Chapitre 41 -- L'amour de Dieu pour le pécheur CSAD 311 1 Le ciel et le coeur de l'homme -- Tandis que le Christ ouvre le ciel à l'homme, la vie qu'il lui communique ouvre son coeur à l'influence du ciel. Le péché non seulement nous éloigne de Dieu, mais il détruit dans l'âme humaine à la fois le désir et le pouvoir de le connaître. La mission du Christ est de faire disparaître cette conséquence du péché; il peut fortifier et restaurer les facultés de l'âme paralysée par le péché, l'esprit enténébré, la volonté pervertie. Il nous ouvre les richesses de l'univers et, grâce à lui, nous pouvons discerner ces trésors et nous les approprier. -- Éducation, 25. CSAD 311 2 Jésus connaît chacun de nous -- Jésus nous connaît individuellement et il est sensible à nos infirmités. Il connaît la maison où nous vivons et le nom de chaque habitant. Il a donné parfois à ses serviteurs l'ordre de se rendre dans telle rue et dans telle ville, et à telle maison pour trouver l'une de ses brebis. CSAD 312 1 Chaque âme est l'objet, de la part de Jésus, d'une connaissance aussi complète que si elle était la seule pour laquelle le Sauveur mourut. Son coeur est touché par les misères de chacun. Il entend tous les appels de détresse... Il est venu afin d'attirer tous les hommes à lui. Il leur dit: "Suivez-moi" et son Esprit agit sur les coeurs afin de les amener à lui. Beaucoup refusent de se laisser attirer. Jésus les connaît. Il connaît aussi ceux qui répondent joyeusement à son appel et sont disposés à se confier à ses soins pastoraux. Il leur dit: "Mes brebis entendent ma voix... je les connais, et elles me suivent." Il prend soin de chacune d'elles comme s'il n'en avait point d'autre sur la surface de la terre. -- Jésus Christ, 478. CSAD 312 2 Échec au démon -- Marie avait été considérée comme une grande pécheresse, mais le Christ connaissait les circonstances qui avaient influencé sa vie. Il eût pu éteindre dans son âme les dernières étincelles d'espoir, mais il s'en garda bien. C'est lui qui l'avait sauvée du désespoir et de la ruine. Par sept fois il avait chassé les démons qui dominaient son coeur et son esprit. Elle avait entendu les prières qu'il avait adressées au Père, avec de grands cris, en sa faveur. Elle savait combien le péché paraissait odieux à sa pureté immaculée, et, par la force divine, elle avait remporté la victoire. CSAD 312 3 La transformation de Marie -- Alors que son cas paraissait désespéré à vues humaines, le Christ, discernant les meilleurs traits de sa nature, aperçut en Marie des possibilités de relèvement. Le plan de la rédemption a ouvert devant l'humanité la perspective de grandes possibilités qui devaient se réaliser en Marie. Sa grâce a rendu la pécheresse capable de participer à la nature divine. Après être tombée, après être devenue la demeure des démons, elle fut initiée à la communion et au service du Sauveur. C'est Marie qui s'asseyait à ses pieds pour recevoir ses instructions. C'est elle qui répandit sur sa tête l'huile précieuse et arrosa ses pieds de larmes. Elle fut la première à courir au tombeau après la résurrection. C'est Marie qui, la première aussi, annonça le Sauveur ressuscité. -- Jésus Christ, 562. CSAD 313 1 Un plus grand besoin de Jésus -- Jésus connaît les circonstances de chacun. Vous direz: Je suis pécheur, un très grand pécheur. C'est possible. Mais plus votre état est désespéré, plus vous avez besoin de Jésus. Personne n'est repoussé s'il vient à lui pleurant et contrit. Il ne raconte à personne ce qu'il pourrait révéler à votre sujet; il inspire du courage à toute âme tremblante. Il pardonne généreusement à tous ceux qui cherchent auprès de lui le pardon et le relèvement. CSAD 313 2 Le Christ pourrait ordonner aux anges du ciel de verser sur notre monde les coupes de sa colère afin de détruire ceux qui sont remplis de haine à l'égard de Dieu. Il pourrait faire disparaître cette tache de l'univers. Il ne le fait pas. Il se tient aujourd'hui près de l'autel des parfums, présentant à Dieu les prières de ceux qui implorent son secours. CSAD 313 3 Jésus élève au-dessus des accusations et des coups de langue les âmes qui cherchent en lui leur refuge. Aucun homme, aucun mauvais ange ne peut mettre en accusation ces âmes. Le Christ les associe à sa nature divine et humaine. Elles se tiennent auprès de ceux qui portent les péchés, dans la lumière qui émane du trône de Dieu. "Qui accusera les élus de Dieu? Dieu est celui qui justifie! Qui les condamnera? Le Christ-Jésus est celui qui est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!" Romains 8:33, 34. -- Jésus Christ, 562, 563. CSAD 314 1 Un secours qui ne manque jamais -- L'âme qui s'est donnée au Christ est plus précieuse à ses yeux que le monde entier. Pour sauver une seule âme dans son royaume, le Sauveur eût consenti à passer par l'agonie du Calvaire. Jamais il n'abandonnera une âme pour laquelle il est mort. À moins que ceux qui le suivent ne préfèrent le quitter, il les retiendra fortement. CSAD 314 2 Dans toutes nos épreuves nous avons un Assistant qui ne nous fait jamais défaut. Il ne nous laisse pas seul à lutter contre la tentation, à combattre le mal, pour être enfin écrasé par les soucis et les douleurs. Bien qu'il reste caché aux yeux des mortels, sa voix pénètre en nous par l'oreille de la foi: "Sois sans crainte... Je suis le Vivant. J'étais mort, et me voici vivant aux siècles des siècles." J'ai connu vos luttes, j'ai affronté vos tentations. Je connais vos larmes, car j'ai pleuré moi aussi. Je connais les douleurs intimes qu'on ne confie à aucune oreille humaine. Ne pensez pas que vous êtes délaissés et privés de consolations. Même si votre douleur ne fait vibrer les cordes d'aucun coeur sur la terre, regardez à moi et vous vivrez. "Quand les montagnes s'effondreraient, quand les collines s'ébranleraient, ma bonté pour toi ne faiblira point, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit l'Éternel qui a compassion de toi.". -- Jésus Christ, 479, 480. CSAD 315 1 Haine pour le péché, amour pour le pécheur -- Jésus, s'étant relevé, regarda la femme et lui dit: "Femme, où sont-ils, tes accusateurs? Personne ne t'a-t-il condamnée? Elle répondit: Personne, Seigneur. Et Jésus lui dit: Moi non plus je ne te condamne pas; va, et désormais ne pèche plus." CSAD 315 2 Cette femme s'était tenue toute tremblante devant Jésus. Les paroles: "Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre" avaient résonné à ses oreilles comme une sentence de mort. N'osant pas lever les yeux sur le visage du Sauveur, elle attendait en silence un verdict de condamnation. C'est avec étonnement qu'elle vit ses accusateurs s'en aller muets et confondus; puis ces paroles d'espérance frappèrent ses oreilles: "Moi non plus, je ne te condamne pas; va, et désormais ne pèche plus." Le coeur ému, elle se jeta aux pieds de Jésus, exprimant dans des sanglots son amour reconnaissant, et confessant son péché avec des larmes amères. -- Jésus Christ, 457. CSAD 315 3 Le plus grand des miracles -- Ce fut pour elle le commencement d'une vie nouvelle, d'une vie pure et paisible, consacrée au service de Dieu. CSAD 315 4 En relevant cette âme tombée, Jésus accomplit un plus grand miracle qu'en guérissant la plus grave des maladies physiques; il la délivrait d'une maladie spirituelle qui conduit à la mort éternelle. Cette femme repentante devint l'un de ses plus fermes disciples. En retour du pardon miséricordieux qu'elle avait reçu de lui, elle lui témoigna un amour fait de sacrifice et de dévouement. CSAD 315 5 En pardonnant à cette femme et en l'encourageant à mener une vie meilleure, le caractère de Jésus resplendit dans la beauté d'une parfaite justice. Sans pallier le péché, sans amoindrir le sentiment de la culpabilité, il s'efforce, non pas de condamner, mais de sauver. Le monde n'avait pour cette femme que du mépris; mais Jésus prononce des paroles de consolation et d'espérance. L'Être sans péché prend en pitié la faiblesse du pécheur, et lui tend une main secourable. Là où les pharisiens hypocrites condamnent, Jésus dit: "Va, et désormais ne pèche plus.". -- Jésus Christ, 457, 458. CSAD 316 1 L'amour chrétien est lent à censurer -- Un disciple du Christ ne saurait détourner ses yeux de ceux qui s'égarent et les laisser poursuivre leur course vers l'abîme. Ceux qui sont prompts à accuser et à traduire en justice, sont souvent plus coupables que leurs victimes. Les hommes haïssent le pécheur et aiment le péché. Le Christ déteste le péché tout en aimant le pécheur. Le même esprit doit animer ses disciples. L'amour chrétien est lent à censurer, prompt à discerner les signes de la repentance, prêt à pardonner, à encourager, à remettre et raffermir sur le chemin de la sainteté la personne qui s'égare. -- Jésus Christ, 458. CSAD 316 2 Jésus, l'ami des pécheurs -- Je souhaite attirer votre attention sur les précieuses promesses de la Parole divine. Les enfants de Dieu n'ont pas tous les mêmes capacités, le même tempérament, la même assurance et la même hardiesse. Une chose me réjouit: ce ne sont pas nos sentiments qui prouvent notre condition d'enfants de Dieu. L'ennemi tentera de vous faire croire que vous avez commis des actes à même de vous séparer de Dieu et de tarir son amour pour vous. Cependant, notre Seigneur continue de nous aimer, et l'assurance nous en est donnée par ces paroles appropriées à des cas comme le vôtre: "Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste." 1 Jean 2:1. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. CSAD 317 1 Ma chère soeur, je suis maintenant certaine que Dieu vous aime, et que le Sauveur qui a donné sa vie pour vous ne vous repoussera pas parce que vous êtes tentée et vaincue dans votre faiblesse. Il vous aime toujours. CSAD 317 2 Pierre renia son Maître à l'heure de l'épreuve, mais Jésus n'abandonna pas son malheureux disciple. Bien qu'il se soit pris en horreur, le Seigneur l'aima, et après sa résurrection, il l'appela par son nom et lui adressa un message affectueux. Oh! quel Sauveur bon, aimant et compatissant nous possédons! Il nous aime malgré nos égarements. CSAD 317 3 Les douces promesses de Dieu -- Ne vous inquiétez pas en restant loin de votre Sauveur, mais reposez-vous sur lui avec confiance. Il vous aime, prend soin de vous, vous bénit et vous accordera sa paix et sa grâce. Il vous dit: "Tes péchés sont pardonnés." Matthieu 9:12. Vous pouvez être découragée par des faiblesses physiques, mais cela ne prouve pas que le Seigneur n'oeuvre pas chaque jour en votre faveur. Il désire vous pardonner sans mesure. Saisissez les douces promesses de Dieu. Jésus est notre ami fidèle et sûr, et il désire vous voir vous confier en lui. CSAD 317 4 Dieu est à l'oeuvre tout comme Satan. Celui-ci voudrait voir notre esprit se détourner du puissant Assistant céleste et s'arrêter sur notre faiblesse, en nous laissant croire que toutes nos facultés sont gâchées et que Dieu est déshonoré. Ne regardez pas à vous-même, mais à la perfection du Christ. CSAD 318 1 La justice du Christ est nôtre -- Nous ne pouvons nous fabriquer une justice. Le Christ possède la robe sans tache de la justice et désire nous en revêtir. Il nous assure de son pardon et de ses promesses, et offre à notre âme altérée les sources d'eau vive pour la rafraîchir. Il nous invite à venir à lui avec nos fardeaux et nos peines, nous assurant de son repos. Si nous l'écoutons ainsi, croyons à son pardon et montrons notre foi en nous reposant sur son amour. Le coeur est touché par tout ce qui est pur, tendre et élevé, par les hautes ambitions, les joies saintes, les mobiles ennoblissants, la compassion et l'assistance dans le besoin. CSAD 318 2 L'offre d'un pardon gratuit -- Jésus voit la culpabilité passée et parle de pardon; ne le déshonorons pas en doutant de son amour. Il faut déposer au pied de la croix du Calvaire, ce sentiment de culpabilité qui nous empêche de jouir du véritable bonheur. Jésus déclare: Décharge-toi sur moi de ton fardeau. Je prendrai tes péchés et te donnerai la paix. Renonce à ta propre dignité, car je t'ai racheté au prix de mon sang; tu m'appartiens. Je te fortifierai dans ta faiblesse, et dissiperai tes remords du péché. CSAD 318 3 Puis, tournez vers lui votre coeur reconnaissant, tremblant et hésitant, et saisissez l'espérance offerte. Dieu accepte votre coeur brisé, repentant, et vous accorde un pardon gratuit. Il vous offre de vous adopter dans sa famille, vous assurant du secours de sa grâce dans votre faiblesse. Et le Sauveur bien-aimé vous conduira pas à pas, si vous placez votre main dans la sienne et si vous le laissez vous diriger. CSAD 319 1 Sondez les précieuses promesses divines; quand Satan brandit ses menaces devant vous, détournez-vous de lui et attachez-vous à ces promesses; et que leur beauté réconforte votre âme. Lorsque le sombre nuage est rempli par la lumière, il devient brillant comme l'or, car la gloire divine l'illumine. CSAD 319 2 Puisse le Seigneur bénir pour vous ces quelques paroles qu'il m'a poussée à écrire! -- Lettre 99, 1896. CSAD 319 3 Objet de l'amour divin -- Par Jésus-Christ, le Dieu du ciel ne cesse de tendre la main à ceux qui sont tombés. Il veut les recevoir tous. Il les accueille avec bonté. Sa gloire est de pardonner aux plus grands pécheurs. Il ravit au puissant sa proie, il délivre le captif; il arrache au feu le brandon qui fume encore. La chaîne d'or de sa grâce plonge au fond du gouffre de la misère humaine et en retire l'âme avilie par le péché. CSAD 319 4 Tout être humain est l'objet de l'amour de celui qui donna sa vie pour le ramener à Dieu. Tel un berger qui prend soin de son troupeau, il entoure de sa sollicitude les âmes coupables, exposées à la mort par les séductions sataniques. -- Le ministère de la guérison, 135. ------------------------Chapitre 42 -- Comprendre les autres CSAD 320 1 Souffrances de celui qui est atteint de remords -- Lorsqu'un pécheur est conscient de son erreur, prenons garde de ne pas détruire en lui le sentiment de sa dignité. Ne le découragons pas par notre indifférence ou notre méfiance. Ne disons pas: Avant de lui faire confiance, je veux attendre de voir comment il se conduira. Cette manière d'agir a été souvent une cause de chute pour ceux qui en ont été les victimes. CSAD 320 2 Cherchons à comprendre les faibles. Nous connaissons bien peu les épreuves de ceux qui ont été retenus dans les chaînes du péché et qui manquent de volonté et de force morale. Celui qui est rongé par les remords est particulièrement digne de pitié; il chancelle et son esprit est obscurci. Il ne sait quelle attitude prendre. Comme de pauvres brebis égarées, dont personne ne comprend la détresse, ces âmes ne peuvent trouver Dieu, et cependant elles désirent ardemment le pardon et la paix. -- Le ministère de la guérison, 141. CSAD 320 3 Fortes influences incitant au mal -- Ne prononcez jamais une parole qui avive la souffrance de celui qui est fatigué d'une vie de péché et ne sait trouver le repos. Présentez-le plutôt au Sauveur compatissant. Puis aidez-le à se relever, parlez-lui de courage et d'espérance. Montrez-lui comment saisir la main du Sauveur... Mettons-nous à la place de ceux qui sont tentés. Songeons à la puissance de l'hérédité, à l'influence des mauvaises compagnies, aux circonstances défavorables, aux mauvaises habitudes. Comment ne pas tomber dans des conditions pareilles? Pourquoi nous étonner de ce que beaucoup répondent si lentement à nos efforts pour les relever? -- Le ministère de la guérison, 141, 142. CSAD 321 1 Tendre compassion -- Quel merveilleux amour! Le Dieu infini nous a accordé le privilège de nous approcher de lui en nous réclamant du doux nom de "Père". Aucun parent ici-bas ne plaiderait avec plus de ferveur pour le retour d'un enfant égaré que Celui qui nous a chargés de le faire auprès du coupable. Aucun être humain n'a jamais adressé d'appels aussi aimants au pécheur endurci. CSAD 321 2 Avec quelle tendre compassion devrions-nous travailler en faveur des égarés et des pécheurs perdus, autour de nous! Œuvrons dans l'esprit du Christ, avec la même sollicitude. Quand, animés d'une foi vivante, nous nous réclamerons des promesses divines et vivrons de chaque parole qui sort de la bouche de Dieu, nous prendrons place aux côtés du Christ. Remplis de son Esprit et de sa grâce, nous nous efforcerons de gagner des âmes à la connaissance de sa volonté. -- Manuscrit 35, 1886. CSAD 321 3 Aimer les coupables -- Comme nous communions peu avec le Christ dans sa compassion pour les âmes dépravées, coupables, souffrantes, mortes dans leurs offenses et dans leurs péchés, alors que ce devrait être le lien le plus solide entre lui et nous! La méchanceté de l'homme envers ses semblables est son plus grand forfait. Il en est beaucoup qui prétendent représenter la justice de Dieu et qui sont loin de manifester sa tendresse et son grand amour. CSAD 322 1 Il arrive souvent que ceux envers lesquels ils se montrent si sévères sont assaillis par la tentation. Satan lutte avec ces âmes, et des paroles dures et méchantes les découragent au point d'en faire la proie facile du tentateur. CSAD 322 2 C'est une oeuvre très délicate que la cure d'âme. Seul celui qui peut lire dans les coeurs sait comment amener les hommes à la repentance. Lui seul nous donnera la sagesse de conduire au pied de la croix ceux qui sont perdus. Si, dans votre orgueil, il vous arrive de dire: Je suis plus saint que toi, quelle que soit la logique de votre raisonnement ou la véracité de vos paroles, vous ne toucherez jamais le coeur de votre interlocuteur. Il n'y a que l'amour du Christ, manifesté dans les paroles et dans les actes, qui puisse opérer ce miracle. Les préceptes ou les arguments n'aboutiraient à rien. CSAD 322 3 Montrons plus de sympathie chrétienne, non seulement envers les hommes qui nous semblent irréprochables, mais encore envers ceux qui souffrent, luttent, tombent souvent dans le péché et se repentent, qui succombent à la tentation et au découragement. Émus de compassion devant la faiblesse de nos sembables, à l'instar de notre grand Prêtre, Jésus-Christ, approchons-nous d'eux. -- Le ministère de la guérison, 136, 137. CSAD 322 4 Résultat de la froideur et de la négligence -- En tant que peuple, nous avons fait preuve d'un manque de sympathie profonde et sincère qui touche l'âme, et d'amour pour ceux qui sont tentés et égarés. Beaucoup ont manifesté une grande froideur et une négligence coupable; ils sont représentés par le Christ comme passant outre [comme dans la parabole du Bon Samaritain] et se tenant aussi loin que possible de ceux qui ont le plus besoin d'aide. Les nouveaux convertis sont souvent en butte à de grands combats provenant d'habitudes invétérées, et de tentations particulières. Il leur arrive de se rendre coupables. Que leurs frères usent de tact et de sagesse, en visant à la guérison spirituelle. Les instructions de la Parole de Dieu s'appliquent à de tels cas: "Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté." "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et de ne pas nous complaire en nous-mêmes." Galates 6:1; Romains 15:1. CSAD 323 1 Combien les prétendus disciples du Christ reflètent peu sa tendre compassion! Lorsque quelqu'un s'égare, bien des personnes de croient autorisées à présenter ce cas sous son plus mauvais jour. Ce sont peut-être ceux qui commettent les mêmes péchés qui traitent leur frère avec autant de dureté. On présente comme des fautes volontaires et préméditées des erreurs dues à l'ignorance, à l'irréflexion ou à la faiblesse. En voyant des personnes nous quitter, certains les montrent du doigt en s'écriant: Je vous l'avais bien dit, on ne pouvait pas leur faire confiance! Ils adoptent ainsi l'attitude de Satan, tout heureux de ce que leurs mauvais soupçons se soient réalisés. -- Testimonies for the Church 5:604, 605. CSAD 324 1 L'amour pour les égarés -- Nous ne sommes pas tous semblables, et beaucoup n'ont pas bénéficié d'une éducation convenable. Certains, héritiers d'un tempérament emporté, n'ont pas appris dans leur enfance à se dominer, et ajoutent fréquemment à cette nature irascible, l'envie et la jalousie. Certains possèdent d'autres défauts. Les uns se montrent malhonnêtes et rusés en affaires. Leur vie est loin d'être irréprochable, et leur éducation a été faussée. Comme on ne leur a pas montré que ces traits négatifs constituaient un péché, ils n'en mesurent pas la gravité. D'autres, mieux éduqués et mieux formés, ont développé un caractère moins répréhensible. L'éducation de base influe beaucoup sur la vie chrétienne à venir, soit en bien, soit en mal. CSAD 324 2 Jésus, notre avocat, connaît toutes les circonstances qui nous entourent, et nous traite en fonction de celles-ci et de la lumière reçue. Certains sont dotés d'une bien meilleure constitution que d'autres. D'aucuns sont sans cesse accablés et affligés à cause de traits de caractère fâcheux, en lutte avec eux-mêmes et avec une nature corrompue. Par contre, d'autres ont à peine moitié moins de combats à livrer, traversant la vie sans pratiquement connaître les difficultés dont souffrent leurs frères et soeurs défavorisés. -- Testimonies for the Church 2:74. CSAD 324 3 Accueillir le pécheur repentant -- "Ayez pitié de ceux qui hésitent." Jude 1:23. Les détenteurs de la sagesse d'en-haut discerneront ceux qui ont besoin d'aide après avoir fauté. Ils ont connu une vraie repentance, mais privés de soutien, ils n'oseront pas saisir l'espérance. Le Seigneur disposera les économes de sa grâce à accueillir avec amour ces âmes craintives. Ses fidèles disciples n'agiront pas à leur égard comme si le pardon leur était fermé. Ils éprouveront de la pitié envers les victimes des circonstances qui ont permis à Satan de les entraîner sur des sentiers défendus. CSAD 325 1 Sans doute ont-ils péché contre Dieu; cependant, s'ils se repentent et témoignent du sérieux de cette démarche par leur souci de servir le Seigneur, qui prendra le risque de les en empêcher? Encouragez-les et donnez-leur l'occasion de recouvrer ce qu'ils ont perdu. L'orgueil, la convoitise et la sensualité furent peut-être leurs péchés dominants. Montrez-leur leurs fautes, mais non de manière à les éloigner du Christ. Attirez-les à lui par des paroles de compassion aimante. Aussi bas qu'ils aient pu tomber, ne détruisez pas leur espoir de pardon. Travaillez en leur faveur et priez avec eux, en leur montrant le Rédempteur... CSAD 325 2 Ne pas condamner les autres -- Des efforts constants et conformes à l'esprit du Christ convaincront les hommes et les convertiront. Dieu les assurera de son pardon. Ne rejetons jamais une âme qui a échappé à Satan et qui cherche le pardon auprès de Jésus. "Ayez pitié de ceux qui hésitent". Donnent-ils la preuve que l'Esprit de Dieu les pousse, encouragez-les fortement à se mettre au service du Seigneur. Ne les découragez pas par votre indifférence, en vous éloignant d'eux, avec l'air de dire: Je suis plus saint que vous. Ésaïe 65:5. CSAD 325 3 Ces émules des pharisiens peuvent très bien ne pas se rendre coupables des péchés qu'ils dénoncent chez les autres, mais ils sont peut-être coupables de fautes plus graves aux yeux de Dieu. Chacun recevra selon ses oeuvres. Au lieu de condamner les autres, ils feraient mieux de prendre garde à eux, de peur d'être condamnés par Dieu pour pharisaïsme. -- Manuscrit 37, 1902. CSAD 326 1 Ne pas ressembler à une bogue de châtaigne -- Nous devons nous attendre à rencontrer et à supporter de grandes imperfections parmi ceux qui sont jeunes et sans expérience. Le Christ nous a ordonné de nous efforcer de ramener avec humilité de telles âmes dans le droit chemin, et il nous tient pour responsables si nous contribuons à les conduire au découragement, au désespoir et à la ruine. À moins de cultiver jour après jour la plante précieuse de l'amour, nous sommes en danger de devenir étroits, dépourvus de sympathie, bigots et critiques, nous estimant justes alors que nous sommes loin d'être approuvés de Dieu. Certains manquent de courtoisie; ils sont brusques et durs. Ils ressemblent à la bogue des châtaignes: où que ce soit qu'on les touche, ils piquent. Ces gens font un mal incalculable en représentant faussement notre Sauveur. CSAD 326 2 Nous devons élever notre idéal, faute de quoi nous serons indignes du nom de chrétien. Nous devrions cultiver l'esprit dans lequel le Christ a travaillé pour sauver les pécheurs. Ceux-ci lui sont tout aussi chers que nous. Ils peuvent tout aussi bien devenir des trophées de sa grâce et des héritiers de son royaume. Mais ils sont exposés aux pièges d'un ennemi rusé, au danger et à la souillure, et, sans la grâce salutaire du Christ, voués à une ruine certaine. CSAD 326 3 Si nous considérions ce sujet sous son vrai jour, notre zèle serait stimulé et nos efforts sincères et désintéressés se multiplieraient. Nous pourrions ainsi nous approcher de ceux qui ont besoin de notre aide, de nos prières, de notre sympathie et de notre amour. -- Témoignages pour l'Église 2:293. CSAD 327 1 Jésus notre exemple -- Le Sauveur s'adressait aux publicains, aux pécheurs, aux proscrits, à ceux qu'on méprisait, et il les suppliait de venir à lui. Les seuls qui n'avaient pas son approbation étaient les propres justes qui, se tenant orgueilleusement à l'écart, considéraient les autres avec mépris... CSAD 327 2 Il avait de la compassion même pour les plus bas tombés. La haine, la dépravation, l'impureté étaient pour lui un sujet continuel de souffrance; mais il ne laissait jamais échapper une parole qui aurait pu montrer que sa sensibilité était choquée ou ses goûts offensés. Quelles que fussent la ténacité des préjugés, les mauvaises habitudes ou les passions dominantes des êtres qui l'entouraient, il les recevait avec pitié et tendresse. Animés de son Esprit, nous considérerons tous les hommes comme nos frères, ayant les mêmes tentations et les mêmes épreuves que nous, tombant et essayant de se relever, luttant contre le découragement et les difficultés, avides d'aide et de sympathie. Alors nous nous approcherons d'eux en prenant garde de ne jamais les décourager ni les repousser, mais en nous efforçant d'éveiller l'espoir dans leurs coeurs. -- Le ministère de la guérison, 138, 139. ------------------------Appendice A -- Masturbation et démence CSAD 331 1 Dans une savante étude sur le sujet: "Masturbation et démence -- histoire d'une idée" (Journal of Mental Science, 108,1, janvier 1962), E.H. Hare fait état de l'examen de 500 patients admis consécutivement au Iowa State Psychopatic Hospital. Selon lui, les auteurs de cette étude (Malamud W. et Palmer G., "Rôle de la masturbation dans l'apparition des désordres mentaux", Journal of Nervous and Mental Disorders, 76,220, 1932) ont découvert que dans vingt-quatre cas, la masturbation était "apparemment la cause la plus importante de désordres." CSAD 331 2 Puis il poursuit: CSAD 331 3 "Les auteurs ont conclu que c'était le conflit mental engendré par la masturbation plutôt que l'habitude elle-même, qui provoquait la maladie. À l'appui de cette thèse, ils invoquaient l'efficacité de la psychothérapie orientée vers une modification des conceptions du patient, touchant la masturbation. Cependant, le fait que treize des vingt-deux patients souffraient de dépression, suscite des doutes quant à la valeur même de cette conclusion modérée. En effet, le malade déprimé est enclin non seulement à s'accuser de négligence dans ce qu'il croit être les règles de la santé, mais peut aussi guérir, avec traitement psychothérapique." (p. 22.) CSAD 332 1 Ainsi, bien qu'il remette en question les conclusions de Malamud et Palmer, Hare affirme de façon certaine que leur travail constitue "l'une des rares tentatives (la seule vraie à ma connaissance) d'étude scientifique sur les conséquences possibles de la masturbation (hypothèse selon laquelle la masturbation peut occasionner la démence)." CSAD 332 2 Après avoir reconnu "l'impossibilité de réfuter cette hypothèse", Hare conclut de son côté: "Tout ce que l'on peut dire, à l'évidence, c'est que la relation établie entre la masturbation et le désordre mental apparaît peu fondée et incertaine. C'est pourquoi, si la masturbation reste un facteur possible, il n'est pas déterminant." (p. 19.) CSAD 332 3 Sans doute, si cet auteur faisant autorité minimise la possibilité de l'existence d'un lien entre la masturbation et la démence, il ne l'écarte pas totalement. De façon plus significative, il constate qu'il n'y a eu qu'une tentative de faite sur le plan scientifique pour vérifier cette hypothèse. CSAD 332 4 À propos de la masturbation, dans leur ouvrage Adolescent Development and Adjustment (McGraw-Hill Book Company, 1965), Lester C. et Alice Crow arrivent à cette conclusion: "Les effets de cette forme de perversion sexuelle ne sont pas encore tout à fait connus." CSAD 332 5 David Horrobin, docteur en médecine et en philosophie de l'Université d'Oxford, déclare: CSAD 332 6 "Le sperme renferme une quantité de zinc telle qu'une seule éjaculation peut éliminer la totalité de zinc absorbée quotidiennement par l'intestin. Les conséquences en sont nombreuses. À moins d'un apport alimentaire accru permettant de compenser cette perte, des éjaculations répétées peuvent provoquer une véritable déficience en zinc, s'accompagnant de différents problèmes, y compris l'impuissance. CSAD 333 1 "Vu l'importance du zinc pour le cerveau, les moralistes du 19e siècle avaient peut-être raison de dire que la masturbation répétée pouvait rendre fou." Zinc (Vitabooks, St Albans, Vermont, 1981), p. 8. CSAD 333 2 Cette déclaration ressemble à celle faite par Carl C. Pfeiffer, docteur en philosophie et en médecine, dans son livre sur le zinc où il écrit: CSAD 333 3 "Nous répugnons à le dire, mais chez un adolescent manquant de zinc, l'excitation sexuelle et la masturbation excessives peuvent précipiter la folie." Zinc and Other Micro-Nutrients (Keats, New Canaan, Conn., 1978), p. 45. CSAD 333 4 Les autorités médicales ne s'accorderaient pas toutes avec ces conclusions, mais il est significatif que les études et les recherches de certaines d'entre elles les ont amenées à des points de vue compatibles avec les enseignements d'Ellen White. CSAD 333 5 (Pour plus d'informations complémentaires sur ce sujet, voir son livre Child Guidance, 439-456.) ------------------------Appendice B -- Un problème au début de l'église adventiste CSAD 334 1 Quatre questions furent posées aux premiers délégués de l'Église des adventistes du septième jour, lors de l'assemblée de la Fédération du Michigan, qui s'est tenue à Monterez, Michigan, du 4 au 6 octobre 1862. CSAD 334 2 La première de ces questions était: "Quelle position devons-nous adopter à propos du remariage des divorcés?" CSAD 334 3 L'expression "remariage des divorcés" était conçue comme s'appliquant à "ceux ou celles qui avaient divorcé leur premier conjoint pour d'autres motifs que celui indiqué dans Matthieu 19, et qui s'étaient remariés. Fallait-il recevoir en notre sein de telles personnes lorsqu'elles acceptaient par la suite la vérité présente?" -- The Review and Herald, 14 octobre 1862. CSAD 334 4 Ce problème fut soumis au comité de Fédération. Il n'existe aucune trace d'une recommandation ou d'un vote ultérieurs. ------------------------Conseils pour l'École du Sabbat - Traduction CST 1 1 Avant-propos CST 5 1 Chapitre 1 -- L'importance et le but de l'école du sabbat CST 10 1 Chapitre 2 -- Une école pour l'étude de la bible CST 33 1 Chapitre 3 -- Un moyen de gagner des âmes CST 49 1 Chapitre 4 -- Le moniteur et sa tâche CST 71 1 Chapitre 5 -- Collecte des offrandes hebdomadaires pour les missions CST 84 1 Chapitre 6 -- Principes directeurs dans l'administration ------------------------Avant-propos CST 1 1 Dès ses balbutiements, l'École du sabbat intéressa vivement Ellen White. Les tout premiers numéros du journal phare Sabbath School Worker comportaient de nombreux articles de sa plume présentant des conseils et des directives à ceux qui oeuvraient dans ce département de l'Église. CST 1 2 C'est en 1900 que ces articles furent réunis dans un volume intitulé Testimonies on Sabbath School Work. Une édition élargie de cette compilation fut publiée pour la première fois en 1938, et une révision contemporaine des écrits d'Ellen White confirme que le présent volume comporte à peu près tout de qu'elle a écrit sur l'oeuvre de l'École du sabbat. En fait, l'École du sabbat est actuellement la plus grande entité d'éducation religieuse au sein de l'Église adventiste du septième jour. CST 1 3 Bien que destinés à l'École du sabbat à ses débuts, ces conseils sont toujours d'actualité aujourd'hui. Plusieurs parmi ceux-ci étaient en avance sur leur temps en matière de pédagogie éducative et de technologie nécessaires pour une gestion saine du programme de l'École du sabbat. Quelques-uns de ces conseils sur la méthodologie d'enseignement portent principalement sur les styles d'apprentissage des enfants, cependant ils sont tout autant applicables aux jeunes et aux adultes. CST 1 4 À partir de ces conseils, quatre buts principaux ont été fixés pour le système mondial de l'École du sabbat des adventistes du septième jour : l'étude de la Parole, la communion fraternelle, la sensibilisation communautaire, et l'importance de la mission mondiale. Ces buts sont développés et exposés de façon pratique dans cette compilation. CST 1 5 Le matériel a été organisé par sujets. Pour en faciliter l'approche, une table des matières précède chacune des six sections. Elle permet à ceux qui veulent entreprendre une étude systématique d'avoir une idée du contenu et d'en saisir les grandes lignes. CST 1 6 Le Département de l'École du sabbat de la Conférence générale a pour engagement de fournir les meilleurs ressources et outils possibles pour l'avancement de la mission de l'École du sabbat. Directeurs et moniteurs de l'École du sabbat, officiers d'églises, et personnel des fédérations trouveront que ce livre est indispensable dans leurs efforts pour mettre en place des écoles du sabbat de plus en plus solides. Les classes de formation des moniteurs l'utiliseront comme matériel de base, et chaque membre d'église pourra l'étudier et en tirer avantage. Le Département de l'École du sabbat et des Ministères personnels de la Conférence générale ------------------------Chapitre 1 -- L'importance et le but de l'école du sabbat Une oeuvre importante CST 5 1 L'oeuvre de l'École du sabbat est importante, et tous ceux qui ont un intérêt pour la vérité devraient s'efforcer de la faire progresser. -- Testimonies on Sabbath School Work (TSS) 109. Une puissance extraordinaire pour le bien CST 5 2 Nos écoles du sabbat ne sont rien de moins que des sociétés bibliques. Elles peuvent faire pour l'enseignement des vérités de la Parole de Dieu beaucoup plus que cela n'a été le cas jusqu'à maintenant. Bien dirigée, l'École du sabbat possède une puissance merveilleuse et est à même d'accomplir une grande oeuvre ; cependant, elle n'a pas encore donné sa pleine mesure. Pour l'Église, elle devrait représenter un moyen d'accroissement et de perfectionnement spirituel sans jamais atteindre à une mainmise sur les activités de celle-ci ; ne constitue-t-elle pas en elle-même un précieux champ missionnaire ? Ce qu'elle en laisse augurer, aujourd'hui déjà, n'est qu'une indication et le début de ce qui peut être fait. -- TSS 29. Des instruments de Dieu CST 5 3 Je ressens un profond intérêt pour nos écoles du sabbat, car je pense qu'elles sont des moyens employés par Dieu pour enseigner à nos jeunes les vérités de la Parole. De constants efforts devraient être tentés tant par les parents que par les moniteurs pour intéresser la jeunesse aux sujets qui ont une importance éternelle. L'École du sabbat est un champ missionnaire auquel on devrait apporter beaucoup plus d'intérêt qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p.661. Le moyen le plus efficace pour gagner des âmes CST 5 4 L'École du sabbat devrait être l'un des plus grands moyens, et le plus efficace, pour amener des âmes à Christ. -- TSS 20. Une influence au-delà de toute mesure CST 5 5 Des écoles du sabbat bien organisées et bien dirigées peuvent faire beaucoup pour l'éducation et la formation morale et religieuse de notre jeunesse. Temps et attention devraient être accordés à cette branche de l'oeuvre, car son importance et son influence sur notre jeunesse ne peuvent être mesurées. -- TSS 14,15. Une puissance de conversion CST 6 1 L'École du sabbat est une branche importante de l'oeuvre missionnaire, non seulement parce qu'elle donne aux jeunes et aux plus âgés une connaissance de la Parole de Dieu, mais parce qu'elle éveille en eux un amour pour ses vérités sacrées, et un désir de s'adonner à l'étude personnelle ; surtout, elle leur enseigne à régler leurs vies selon ses saints enseignements. -- TSS 109, 110. Une force au sein de l'Église CST 6 2 Il y a un vaste champ dans l'oeuvre de l'École du sabbat qui a besoin d'être minutieusement cultivé, et qui doit inspirer nos jeunes à se donner entièrement au Seigneur pour qu'il les utilise dans sa cause. Il devrait y avoir dans nos écoles du sabbat des moniteurs fidèles et dévoués qui seront attentifs et sauront discerner l'action de l'Esprit de Dieu pour pouvoir collaborer avec les anges de Dieu afin de gagner des âmes pour Christ. Des responsabilités sacrées sont confiées aux moniteurs de l'École du sabbat, qui devrait être un endroit où, par une relation vivante avec Dieu, hommes et femmes, jeunes et enfants, pourront être équipés et devenir une force et une bénédiction pour l'Église. Ils devraient aider l'Église à grandir et à avancer dans la mesure de leurs capacités, avec une force toujours renouvelée. -- TSS 92. Un vaste champ d'importance CST 6 3 Les directeurs et les moniteurs de nos écoles du sabbat ont un vaste champ d'importance à cultiver. Ils ont besoin d'être baptisés du Saint-Esprit, et que leurs esprits soient impressionnés d'utiliser les meilleures méthodes, et de suivre les plans les meilleurs pour que leur tâche soit couronnée de succès. Le Seigneur bénira leurs efforts ; car les jeunes ont été rachetés par le sang du Fils unique de Dieu. Le Seigneur a aimé ces jeunes, et a donné la vie de son Fils Jésus afin que « quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. " CST 6 4 Une grande oeuvre d'éducation doit être poursuivie. Les moniteurs devraient prier souvent pour -- et avec -- les enfants et les jeunes, afin qu'ils puissent porter les regards « vers l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Ils doivent enseigner aux jeunes à être redevables à Dieu et les aider à comprendre ce que Jésus attend d'eux. Exercez toute l'influence que vous pouvez afin de les intéresser aux Écritures. Travaillez au salut de leurs âmes, pour qu'ils deviennent eux-mêmes des moniteurs dévoués qui dispenseront aux autres ce qui leur a été donné. -- TSS 83. Digne d'un long service CST 6 5 L'École du sabbat devrait être un lieu où les joyaux de la vérité sont recherchés et arrachés à leur milieu erroné pour être placés dans leur véritable cadre au sein de l'Évangile. De précieuses perles de vérité, longtemps perdues de vue, doivent maintenant être restituées aux enfants de Dieu. Les thèmes de la justification par la foi, de la justice du Christ, devraient être présentés dans nos écoles afin que la jeunesse et les enfants puissent comprendre ces sujets importants et que les moniteurs et les élèves connaissent le chemin du salut. Des principes éternels et sacrés, reliés au plan du salut, ont été oubliés pendant longtemps, mais ils doivent être remis à leur place pour paraître dans leur lumière divine et percer les ténèbres morales qui couvrent le monde. Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 652.653. CST 7 1 Que les jeunes prêtent l'oreille aux paroles du Sage : « Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse. » Qu'ils marchent devant le Seigneur avec humilité et prière, dans un esprit de continuelle dépendance, tout en déployant toute leur puissance et en mettant à profit toutes les occasions qui leur sont données, se reposant sur ce que le Seigneur peut faire avec leurs capacités consacrées. Qu'ils se posent à chaque pas cette question : « Est-ce bien ici la voie du Seigneur ? » L'humilité est l'une des caractéristiques de ceux qui possèdent la vraie sagesse et quoi qu'ils puissent accomplir, ils ne seront atteints ni par l'orgueil personnel ni par la présomption. CST 7 2 Le Seigneur invite jeunes gens et jeunes filles à se préparer pour les luttes de la vie en prenant part à l'oeuvre de l'École du sabbat. Des efforts spasmodiques feront peu de bien et ne vous qualifieront pas pour travailler avec succès dans l'oeuvre de Dieu. En persévérant dans le bien, vous pouvez devenir des collaborateurs du Seigneur. Vous devez chaque jour vous considérer vous-mêmes comme ses serviteurs et veiller à ce que vos pas ne s'aventurent pas sur des sentiers tortueux, de peur que vous ne détourniez du droit chemin les faibles qui suivent vos traces. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 658,659. Une généreuse récompense CST 7 3 Personne ne peut oeuvrer dans l'École du sabbat ou dans le Ministère de la tempérance sans recueillir une abondante récolte, non seulement à la fin du monde, mais dans la vie présente. Dans son effort pour éclairer les autres et leur être en bénédiction, l'éducateur verra ses propres opinions devenir plus claires et plus larges. Plus nous nous efforçons d'expliquer la vérité aux autres, animés d'un amour pour les âmes, plus elle devient évidente pour nous. Elle ne fait que s'ouvrir avec une nouvelle beauté et une nouvelle force à la compréhension de celui qui l'explique. -- TSS 108. ------------------------Chapitre 2 -- Une école pour l'étude de la bible Sonder les Écritures CST 10 1 Aucun homme, aucune femme, aucun jeune ne peut atteindre la perfection chrétienne tout en négligeant l'étude de la Parole de Dieu. En sondant attentivement et minutieusement sa Parole, nous obéirons à l'injonction du Christ : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Cette étude rend l'étudiant capable d'observer de près le divin Modèle, car les Écritures témoignent de Christ. Il faut contempler le Modèle attentivement pour arriver à l'imiter. En apprenant à connaître la vie du Rédempteur, l'étudiant découvre en lui-même des défauts de caractère ; il se voit tellement différent de Christ qu'il réalise qu'il ne peut être son disciple à moins qu'un grand changement ne s'opère dans sa vie. Mais il continue d'étudier, animé du désir de ressembler à son grand Exemple ; il saisit la beauté, l'esprit de son bien-aimé Maître ; en contemplant, il est transformé. « Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi… " CST 10 2 La Parole de Dieu, s'adressant au coeur, possède une puissance vivifiante, et ceux qui élaboreront toutes sortes d'excuses pour négliger d'en acquérir une meilleure connaissance négligeront aussi les demandes de Dieu à bien des égards. Le caractère sera déformé, les paroles et les actes seront une honte pour la vérité. L'apôtre nous dit : « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. » L'un des prophètes de Dieu s'est exclamé : « Mon coeur brûlait au-dedans de moi, un feu intérieur me consumait. » Si les chrétiens sondaient les Écritures avec sincérité, plus de coeurs seraient enflammés par les vérités saisissantes qui y sont révélées. Leurs espoirs seraient illuminés par les précieuses promesses répandues comme des perles à travers tous les écrits sacrés. En contemplant l'histoire des patriarches et des prophètes -- des hommes qui ont aimé et craint Dieu, et marché avec lui -- les coeurs rayonneront de l'esprit qui animait ces braves hommes. Alors que la pensée s'attarde sur la vertu et la piété des saints hommes d'autrefois, l'esprit qui les a inspirés allumera une flamme d'amour et de sainte ferveur dans les coeurs de ceux dont le caractère leur ressemblera. Ne pas négliger la leçon de l'École du sabbat CST 10 3 L'étudiant de l'École du sabbat devrait éprouver le désir de développer son intelligence et sa connaissance des Écritures tout aussi sérieusement que d'exceller dans l'étude des sciences. S'il fallait négliger les unes ou les autres, ce devrait être les leçons des six jours de la semaine. L'injonction de notre Sauveur devrait être religieusement considérée par tout homme, toute femme et tout enfant qui se réclame de son nom. CST 11 1 Les moniteurs de l'École du sabbat ont reçu un champ missionnaire où ils doivent enseigner les Écritures, non à la manière d'un perroquet, en répétant simplement des choses qu'ils ne se sont pas efforcés de comprendre. « Ce sont elles qui rendent témoignage de moi » -- du Sauveur, celui en qui reposent nos espoirs de vie éternelle. Si les moniteurs ne sont pas imprégnés de l'esprit de vérité, et ne se soucient pas de connaître ce qui est révélé dans la Parole de Dieu, comment peuvent-ils présenter la vérité sous un jour attrayant à ceux qui leur sont confiés ? CST 11 2 « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » Telle était la prière du Christ pour ses disciples. Si nous devons être sanctifiés par la connaissance de la vérité de la Parole de Dieu, nous devons avoir une connaissance éclairée de sa volonté qui y est révélée. Nous devons sonder les Écritures, pas simplement lire un chapitre à la hâte et le répéter sans se donner la peine de le comprendre, mais nous devons creuser pour découvrir le joyau de vérité qui enrichira l'esprit et fortifiera l'âme contre les ruses et les tentations du trompeur par excellence. Des excuses insignifiantes pour notre négligence CST 11 3 Les parents invoquent des excuses insignifiantes pour leur manque d'intérêt dans l'étude des leçons avec leurs enfants, et ils perdent une bonne occasion de se familiariser avec les Écritures. Pères et mères s'excusent de ne pas éduquer leurs propres esprits. Ils ne cherchent pas premièrement le royaume de Dieu et sa justice, mais exaltent les choses temporelles au-dessus des choses spirituelles et éternelles. Cette négligence envers Dieu et sa parole est l'exemple qu'ils donnent à leurs enfants, lequel façonne leurs esprits selon les principes du monde et non selon le principe élevé établi par le Christ. CST 11 4 Certains pères de famille passent des heures à se distraire, à converser à propos de choses mondaines, et chassent Dieu de leurs pensées et de leurs coeurs. Comme il leur serait plus profitable d'agir en fidèles disciples du Christ, appliqués à sonder les Écritures afin d'être prêts à toute bonne oeuvre, et être en mesure d'offrir une explication pertinente de la parole donnée par Dieu pour guider nos pas vers les rives éternelles ! CST 11 5 On entend dire que les mères se plaignent de manquer de temps pour enseigner leurs enfants, les instruire dans la Parole de Dieu. Mais ces mêmes mères trouvent le temps de s'occuper de parures extérieures, d'ornements de toutes sortes, de volants et de broderies inutiles. On voit sur leurs propres vêtements et sur ceux de leurs enfants des parures superflues. La parure intérieure de l'esprit et la culture de l'âme sont négligées comme si elles étaient inférieures à la parure extérieure. Les esprits des mères et des enfants sont affamés, et ils finissent par suivre la mode et les coutumes du monde. Toute la famille unie dans l'étude de la Bible CST 11 6 Pères et mères, nous vous supplions de reprendre vos devoirs trop longtemps négligés. Sondez vous-mêmes les Écritures ; aidez vos enfants dans l'étude de la Parole sacrée. À cause de votre négligence passée, faites un travail assidu. Ne laissez pas vos enfants seuls à lire la Bible, mais lisez-la avec eux, enseignez-leur de manière simple ce que vous savez, et vous-mêmes, mettez-vous à l'école de Christ comme de fervents étudiants. Soyez déterminés à ne pas négliger cette tâche. Mères, habillez-vous, ainsi que vos enfants, de façon modeste, propre et soignée mais sans ornements inutiles. Quand vous aurez appris à faire ceci, à vous vêtir avec une simplicité consciencieuse, alors vous n'aurez aucune excuse d'être novices dans les Écritures. Suivez le commandement du Christ -- « Sondez les Écritures » -- et vous acquerrez alors vous-mêmes des forces spirituelles et serez capables d'instruire vos enfants de manière à ce qu'ils n'aient plus à se présenter à l'École du sabbat sans connaître la leçon. CST 12 1 Plusieurs jeunes disent : « Je n'ai pas le temps d'étudier ma leçon ». Mais que font-ils ? Certains compressent leur emploi du temps pour gagner quelques dollars de plus, alors que si ce temps utilisé au travail était consacré à l'étude de la Bible et à l'application de ses leçons, il en résulterait un gain plus considérable que celui obtenu par ce surmenage. Cela leur épargnerait tout ce qui est dépensé en parures inutiles, et préserverait leur vivacité d'esprit pour comprendre le mystère de la sainteté. « La crainte de l'Éternel, c'est le commencement de la sagesse. » Mais ces mêmes jeunes qui professent être chrétiens satisfont les désirs de leur coeur charnel en suivant leurs propres inclinations ; et le temps de probation que Dieu leur accorde pour se familiariser avec les précieuses vérités de la Bible est consacré à la lecture de fables imaginaires. CST 12 2 Cette habitude, une fois formée, est difficile à vaincre ; mais c'est possible, et tous ceux qui sont candidats pour le monde céleste doivent y arriver. L'esprit de celui qui est absorbé dans la lecture de ce genre d'histoires est perdu. L'imagination devient malade, le sentimentalisme prend possession de l'esprit et s'installent une confusion, un appétit étrange pour une nourriture mentale malsaine qui ne cesse de déséquilibrer l'esprit. Ils se comptent par milliers aujourd'hui ceux qui se retrouvent dans des asiles d'aliénés parce que leurs esprits ont été déséquilibrés par la lecture de romans qui les ont entraînés à se construire des châteaux de sable et à sombrer dans un sentimentalisme malade d'amour. La Bible est le Livre des livres. Elle vous apportera la vie et la santé. C'est un tranquillisant pour les nerfs et elle communique une fermeté d'esprit et des principes solides. Creuser en profondeur pour les perles de la vérité CST 12 3 L'élève de l'École du sabbat devrait être zélé, il devrait creuser profondément pour trouver les précieuses perles de la vérité contenues dans les leçons hebdomadaires. Les privilèges et les occasions qu'il a maintenant d'étudier les Écritures ne devraient pas être négligés. Dieu veut que ceux qui prétendent être les disciples du Seigneur soient munis de toutes les preuves désirables au sujet des Écritures. Où cela peut-il être mieux obtenu par nos jeunes qu'à l'École du sabbat ? En aucun cas, les parents ne devraient traiter cette question à la légère. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 652. Comparer les Écritures avec les Écritures CST 13 1 « Sondez les Écritures ». Voilà l'ordre du Maître. Plusieurs, ayant négligé ce devoir, ont beaucoup perdu. Lorsque nous sondons la Parole de Dieu, les anges sont à nos côtés, illuminant les pages sacrées de rayons de lumière. Les Écritures invitent l'homme à exercer sa liberté de choix entre le bien et le mal ; elles lui parlent en termes d'avertissement, de reproche, de supplication, d'encouragement. L'esprit doit être exercé dans les vérités solennelles de la Parole de Dieu, ou il s'affaiblira. La vérité est présentée dans nos publications, mais il n'est pas suffisant de faire confiance aux réflexions d'autres hommes. Nous devons faire nos propres recherches et apprendre les raisons de notre foi en comparant les Écritures avec les Écritures. Prenez la Bible et plaidez avec Dieu à genoux d'éclairer votre esprit. Si l'on prenait la peine d'étudier la Bible assidûment et dans un esprit de prière chaque jour, de merveilleuses vérités se révéleraient à nous sous une lumière nouvelle, claire et puissante. -- Review and Herald, 4 mars 1884. Écrite pour les gens du peuple CST 13 2 Chaque enfant de Dieu devrait connaître les Écritures et pouvoir, en suivant l'accomplissement de la prophétie, expliquer notre position face à l'histoire de ce monde. La Bible fut écrite pour les gens du peuple aussi bien que pour les érudits, et tous peuvent la comprendre. Les grandes vérités qui constituent le fondement du devoir de l'homme envers son prochain et son Créateur y sont clairement révélées ; et ceux qui cherchent vraiment la vérité ne peuvent se tromper. Nous ne sommes pas laissés dans l'incertitude quant à la voie à suivre, comme si nous nous tenions à une croisée des chemins ne sachant quelle direction prendre. La vérité est notre guide ; elle constitue notre colonne de nuée pendant le jour et notre colonne de feu pendant la nuit. CST 13 3 Les nombreuses opinions contradictoires concernant les enseignements de la Bible ne relèvent pas de points obscurs dans le livre lui-même, mais de l'aveuglement et des préjugés de la part des interprètes. Les hommes ignorent les déclarations claires de la Bible pour suivre leur propre raison pervertie. Se vantant de leurs connaissances intellectuelles, ils ne tiennent pas compte de la simplicité de la vérité ; ils abandonnent la fontaine d'eau vive pour boire à la source empoisonnée de l'erreur. -- Review and Herald, 27 janvier 1885. Remplacer la fiction par la Bible CST 13 4 Les jeunes tout comme les plus âgés négligent la Bible. Ils n'en font pas leur étude, leur règle de vie. Les jeunes sont spécialement coupables de cette négligence. La plupart d'entre eux trouvent le temps de lire d'autres livres, mais celui qui indique le chemin de la vie éternelle ne constitue pas leur étude de chaque jour. Ils s'intéressent à des histoires futiles alors qu'ils négligent la Bible. Ce livre est notre guide vers une vie plus noble, plus sainte. Les jeunes l'apprécieraient comme le meilleur livre qu'ils ont jamais lu. -- Counsels to Teachers, Parents, and Students, (CT) 139. L'esprit de recherche est essentiel CST 14 1 « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les a apprises : dès ton enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. " CST 14 2 Nombreuses sont encore les précieuses vérités à dévoiler au monde en ces temps de périls et de ténèbres, mais le dessein arrêté de Satan est d'empêcher la lumière de briller dans le coeur des hommes. Si nous voulons la posséder -- ne nous est-elle pas destinée ? -- notre désir de l'obtenir en sondant avec diligence la Parole de Dieu doit être évident. Ces vérités, demeurées longtemps obscures, seront révélées avec un éclat qui rendra manifeste leur valeur sacrée ; car Dieu glorifiera sa Parole et la fera paraître sous un jour qu'il ne nous a pas encore été donné de connaître. Mais ceux qui professent aimer la vérité doivent imposer à leurs facultés un développement maximum afin de comprendre la profondeur des Saintes Écritures pour que Dieu puisse être glorifié et que sa bénédiction et sa lumière reposent sur son peuple. C'est avec un coeur rempli d'humilité et subjugué par la grâce que vous devez vous mettre à sonder les Écritures, prêts à accepter chaque rayon de lumière divine et à marcher dans la sainteté. Dans l'attitude de celui qui apprend CST 14 3 Le but de ce travail ne sera pas de chercher à interpréter les déclarations des Écritures en vue de les harmoniser avec vos idées préconçues, mais bien plutôt de les utiliser pour mieux comprendre les principes fondamentaux de la foi en Christ. Approchez-vous de la Parole de Dieu avec un désir sincère d'apprendre ce qu'est la vérité, un réel intérêt, de ferventes supplications et animé de l'esprit que possédait Nathanaël quand il demanda au Seigneur de la lui révéler. Et comme pour Nathanaël, Dieu est disposé à accorder sa lumière à chaque âme qui cherche. Jésus vit Nathanaël prosterné en prière sous le figuier où il était encore lorsque le messager vint l'appeler pour le conduire à celui qui est la Lumière. « Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » Le préjugé et l'incrédulité surgirent dans le coeur de cet homme, mais Philippe n'essaya pas de les combattre. Il lui dit : « Viens et vois. Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui : Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude. D'où me connais-tu ? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit : Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. » CST 14 4 Avec quelle facilité Nathanaël ne fut-il pas convaincu ! Et quel plaisir éprouva le Sauveur en contemplant sa foi sincère et authentique ! « Jésus lui répondit : Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. » Dieu n'honore jamais l'incrédulité, la défiance et le doute. Quand l'Éternel parle, sa parole doit être reconnue et mise en pratique dans la vie de chaque jour. Si le coeur de l'homme est en communion vivante avec Dieu, il reconnaîtra la voix qui vient d'en haut. Éviter les discussions CST 15 1 Autant il nous est nécessaire d'examiner très scrupuleusement la Parole de Dieu en vue d'y découvrir et de mettre en lumière de précieuses vérités, autant devons-nous veiller à ce que l'esprit de controverse ne domine pas nos discussions dans les classes de l'École du sabbat. En exposant différentes opinions, ceux qui cherchent à comprendre les Saintes Écritures devraient manifester la grâce chrétienne. Le libre examen doit être de règle afin de permettre à chacun de découvrir et d'approfondir la vérité. On devrait favoriser un esprit de recherche pour que ceux qui sont assez âgés pour discerner les preuves soient encouragés à sonder de nouveaux aspects de la vérité, en même temps que d'autres motifs d'apprécier les dons que Dieu fait à son peuple. La lumière que le Père désire dispenser à ses enfants ne sera discernée qu'au prix d'une étude diligente de la Parole de vérité. CST 15 2 Le monde est rempli de toutes sortes d'erreurs spécieuses. Il apparaît donc essentiel qu'élèves et moniteurs sachent ce qu'est cette vérité. La révérer et reconnaître la voix divine dans ses oracles vivants, tel est notre devoir sacré si nous voulons mettre en pratique les préceptes divins et vivre de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Ceux qui font la volonté du Père sauront si une doctrine est de lui car aucune séduction n'obscurcira leur esprit. Dieu appelle chacun, quel que soit son âge, à sonder diligemment la Parole afin d'y découvrir les précieux joyaux de la vérité. Aux prédicateurs comme aux auditeurs, aux moniteurs comme aux élèves, à tous et à chacun, l'invitation est faite d'étudier la Bible. CST 15 3 De précieuses lumières émaneront encore des Saintes Écritures et il n'appartient à personne d'énoncer ce qui, dans les messages que Dieu se réserve de faire connaître, ne doit pas y figurer ; ce serait éteindre l'Esprit. Personne n'a le droit, quelle que soit l'autorité que lui confèrent ses fonctions, d'interdire l'accès à la lumière. Quand le Seigneur envoie un message à son peuple, nul ne peut se soustraire à l'obligation d'en examiner le contenu, ni se permettre de rester à l'écart ou d'adopter une attitude indifférente et présomptueuse en disant : « Je connais la vérité. Je suis satisfait de mes conclusions. Ma décision est prise, et quoi qu'il advienne, je ne changerai pas d'opinion. Je n'ai pas à écouter ce que dit ce messager car je sais que cela ne peut être la vérité. » C'est parce qu'elles agissent ainsi que les Églises populaires ont été abandonnées à des ténèbres partielles et que les messages de Dieu ne leur sont pas parvenus. Cultiver un esprit docile CST 15 4 Dieu invite ceux qui occupent des postes de responsabilité dans l'École du sabbat à délaisser tout égocentrisme, vanité personnelle ou orgueil intellectuel ; si un message que vous ne comprenez pas vous parvient, prenez la peine d'en écouter les explications données par le messager ; comparez ensuite ce texte à ceux de l'Écriture puis jugez s'il est en conformité ou non avec elle. Si vous estimez que la position prise n'a pas de fondement scripturaire et que vos conclusions sur ce sujet ne peuvent être mises en doute, produisez alors vos preuves ; car votre conviction ne risque pas d'être ébranlée au contact de l'erreur. Il n'y a ni vertu ni dignité à poursuivre une lutte dans l'obscurité, à fermer les yeux de peur de voir clair, à se boucher les oreilles pour ne pas entendre, à endurcir son coeur dans l'ignorance et l'incrédulité par crainte d'avoir à s'humilier en reconnaissant avoir été éclairé sur certains points de vérité. CST 16 1 Ce n'est pas en vous abstenant d'examiner cette dernière que vous obéirez à l'injonction du Sauveur de « sonder les Écritures ». Est-ce chercher des trésors cachés que d'appeler fatras le résultat du travail d'autrui, de ne pas en faire l'examen critique pour voir si les pensées que vous condamnez recèlent ou non de précieux joyaux de vérité ? Verra-t-on ceux qui ont presque tout à apprendre s'abstenir de réunions où l'on examine des messages, simplement pour ne pas avoir à constater que, éventuellement, les opinions exprimées seront en désaccord avec ce qu'ils estiment être la vérité ? C'est ainsi qu'agissaient les Juifs aux jours du Christ, parce qu'ils possédaient un coeur mauvais et incrédule au point de se détourner du Dieu vivant. Nous sommes invités à ne pas faire comme eux, c'est-à-dire, finir par choisir les ténèbres au lieu de la lumière. Aucun de ceux qui croient tout savoir ne doit mettre sur le compte de l'âge ou de l'intelligence le refus de se laisser enseigner par le plus humble des messagers du Dieu vivant. -- Sabbath School Worker 62-66, juin 1892. Le moniteur doit être disposé à apprendre CST 16 2 « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles. » Ceux qui veulent devenir les éducateurs de la jeunesse doivent, s'ils tiennent au succès, apprendre beaucoup, tant par le précepte que par l'expérience, de leur Seigneur et Sauveur, et parvenir à la mesure de sa stature parfaite. Cette croissance rend témoignage du fait que l'on est attaché au Christ comme le sarment l'est au cep. Demeurer en lui, signifie posséder la puissance nécessaire au discernement des vérités spirituelles puisque c'est spirituellement qu'on en juge. CST 16 3 « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin. » Dieu invite les jeunes gens et les jeunes filles à tirer le meilleur parti possible des capacités qui leur sont confiées et il désire que, pour le développement de celles-ci, des habitudes de travail et d'étude soient cultivées. Dieu acceptera leur service et les talents ainsi mis en valeur mais il ne peut approuver un travail médiocre accompli d'un coeur partagé. Chaque branche de l'oeuvre exige l'emploi de vos capacités les plus élevées, la mise en oeuvre de tous vos moyens et, pour la propagation de la vérité, la consécration des plus nobles impulsions de votre âme. Les facultés intellectuelles et spirituelles les plus hautes doivent être engagées au service de cette oeuvre de caractère sacré pour qu'elle soit dignement représentée aux yeux de ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort. CST 16 4 Si vous êtes appelé à enseigner dans une branche quelconque de cette oeuvre, vous êtes aussi invité à apprendre à l'école du Christ .Si vous acceptez la responsabilité sacrée d'instruire les autres, vous prenez en même temps sur vous celle d'étudier à fond chaque sujet que vous avez à présenter. En soumettant un sujet de la Parole de Dieu à votre classe de l'École du sabbat, les raisons de votre foi devront être présentées de manière si claire qu'aucun doute quant à la véracité de ce que vous avancez ne se pose à l'esprit de vos élèves. Vous devrez sonder et comparer diligemment les preuves de la Parole de Dieu en rapport avec les messages que le Seigneur envoie à l'Église, afin de savoir ce qu'est la vérité et de diriger dans la voie de la justice ceux qui regardent à vous. Écouter avec impartialité CST 17 1 Lorsqu'on vous demande d'écouter les raisons d'une doctrine que vous ne comprenez pas, ne condamnez pas celle-ci avant de l'avoir examinée à fond et de savoir, par la Parole de Dieu, si elle est soutenable ou non. Si j'en avais l'occasion, j'adresserais aux élèves de toutes les écoles du sabbat un appel pressant, celui de se tourner vers la Bible pour y chercher la vérité et la lumière que Dieu destine à son peuple à cette époque de l'histoire du monde. Vous devez vous efforcer de ne viser à rien de moins qu'à la connaissance complète de chaque point de la vérité pour éviter d'être trouvés au nombre de ceux qui n'auront pas vécu de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu » au jour du Jugement. CST 17 2 On se doit de considérer soigneusement les conséquences désastreuses résultant de la négligence dans l'étude des Saintes Écritures, étude pourtant digne du meilleur effort mental et des facultés les plus sanctifiées. Lorsqu'une nouvelle vérité est présentée à l'Église, il peut être dangereux de ne pas en faire cas. Si vous refusez d'écouter parce que vous avez des préjugés contre le message ou le messager, vous n'en êtes pas pour autant excusable devant Dieu. Le fait de condamner ce que vous n'avez pas entendu et que vous ne comprenez pas, n'augmentera pas votre sagesse aux yeux de ceux qui sont sincères dans leur recherche de la vérité. Et c'est folie que de vouloir parler avec mépris de ceux que le Seigneur a envoyés avec un message de sa part. Si notre jeunesse est désireuse de se préparer au service du Maître, elle doit apprendre à connaître la voie du Seigneur et à vivre de toute parole qui sort de la bouche de l'Éternel. Il lui faut exclure de sa pensée l'idée que toute la vérité a été dévoilée et que le Très-Haut n'a plus d'autres lumières à faire briller aux yeux de son peuple. Si elle demeure sur ses positions, elle court le danger de dédaigner de précieux joyaux dont deviendront possesseurs ceux qui se livrent à une recherche diligente dans cette mine de richesses qu'est la Bible. Étude personnelle CST 17 3 Ceux qui ont été appelés à enseigner ou à tenir un poste de responsabilité ne devraient pas se contenter du résultat de recherches faites par d'autres, mais examiner eux-mêmes toute vérité proposée. S'ils ne forment pas en eux cette habitude, leur vie personnelle et leur connaissance seront entachées de superficialité. Les opinions de vos collègues peuvent vous être utiles certes, mais vous ne pouvez vous y appuyer sans développer pour vous-mêmes des idées bien arrêtées. Il vous appartient d'examiner les vérités que vous avez été amenés à croire jusqu'à ce que vous ayez la certitude qu'elles sont exemptes d'imperfections. Vous perdez beaucoup en ne soumettant pas « à la loi et au témoignage » tout point de doctrine car, dans ce cas, il ne vous est pas possible de voir ni d'apprécier la volonté du Père. Oh, que notre jeunesse sache apprécier la lumière donnée par Dieu ! C'est sa volonté que chacun puisse aller à la source de toute lumière pour être illuminé par l'Esprit (puisque cela sera accordé à toute âme qui cherche humblement la vérité) et alors vous saurez que l'Esprit et la Parole sont un. Quelle assurance n'en découle-t-il pas ! Vous parlerez avec puissance et proclamerez ce que vous aurez appris de source sûre, convaincu de n'avoir pas suivi des fables habilement conçues. -- TSS 58-61. Une promesse d'une lumière toujours plus grande CST 18 1 De nouvelles lumières sur le Saint Livre seront continuellement révélées à celui qui est en communion avec le Christ. Que personne donc ne conclue qu'il n'y a plus de révélations à attendre des pages sacrées, que tout a été dit. Celui qui cherche la vérité avec diligence et prière verra encore de précieux rayons de lumière en jaillir. Beaucoup de joyaux encore dispersés doivent être rassemblés pour devenir la propriété du peuple du « reste ». Mais la lumière n'est pas accordée dans le seul but de constituer une force de l'Église ; elle est destinée à être répandue sur ceux qui sont dans les ténèbres et auxquels cette Église doit annoncer les vertus de celui qui l'a appelée « des ténèbres à son admirable lumière ». Le Christ a dit des siens : « Vous êtes la lumière du monde », et la mission de la lumière est de briller et illuminer les ténèbres. CST 18 2 Oh, puissent les moniteurs et les élèves être ce que le Seigneur voulait qu'ils deviennent lorsque, sur le Calvaire, il désira, dans sa vision du monde, faire d'eux des fils et des filles de Dieu, héritiers de la couronne immortelle de gloire ! -- TSS 53,54. Nouveau sens à des textes familiers CST 18 3 Dès que celui qui cherche la vérité ouvre la Bible pour y lire les paroles de Dieu avec respect et un désir profond de savoir « ce que dit l'Éternel », la lumière et la grâce lui sont accordées, et il peut contempler les merveilles de la loi de Dieu. Ne considérant pas cette dernière comme un joug mais comme l'expression de l'amour de celui qui possède sagesse et compassion dans leur plénitude, il s'empresse de se soumettre aux ordonnances divines. De grandes vérités négligées et dédaignées pendant des siècles seront révélées par l'Esprit de Dieu, et une signification nouvelle jaillira de textes familiers. Chaque page du Livre saint sera illuminée par ce même Esprit de vérité. La Bible n'est pas scellée, c'est un livre ouvert. Les plus précieuses vérités y sont énoncées, les oracles vivants y sont perçus par des oreilles étonnées et provoquent une action salutaire dans la conscience des hommes. -- TSS 30. S'éloigner des jalons bibliques CST 18 4 Nombreux sont ceux qui connaissent si peu leur Bible qu'ils sont facilement troublés dans leur foi. Ils effacent les anciens repères, et sont par conséquent ballotés çà et là par les opinions erronées et les vents de doctrine. La science, ainsi faussement appelée, érode le fondement du principe chrétien ; et ceux qui jadis étaient dans la foi s'éloignent des jalons bibliques et rompent avec Dieu tout en proclamant être ses enfants. -- Review and Herald, 29 décembre 1896. La jeunesse fortifiée contre les hérésies CST 19 1 L'enseignement biblique donné dans nos classes de jeunes à l'École du sabbat a une importance infiniment plus grande qu'on ne le suppose habituellement. Ces enfants auront bientôt à faire face aux erreurs et aux fables qui abondent dans le monde chrétien. Instruisez-les avec simplicité certes, mais avec beaucoup de soin. Notre oeuvre doit pouvoir soutenir l'épreuve du jugement d'autrui. Il faut rendre la jeunesse actuelle capable, par la grâce du Christ, d'affronter et de vaincre le mal sous les différentes formes qu'il revêt dans la société. Les occasions ne lui manqueront pas d'exercer son influence et d'utiliser toute la connaissance acquise, mais elle devra compter sur la sagesse d'en haut pour résister au courant du mal. Ceux qui sont attachés à des doctrines anti-scripturaires sont nombreux. Le monde dans son ensemble les conduit à oublier Dieu et à mépriser ses exigences. La loi divine est foulée aux pieds. Chaque jeune adventiste est responsable devant Dieu des occasions qui lui sont données, notamment de la précieuse lumière qui émane des Écritures. -- TSS 22. Une barrière contre la tentation CST 19 2 Enrichir les esprits des vérités bibliques doit être pour eux le sujet d'un intérêt réel et sans cesse grandissant. En effet, les précieuses connaissances ainsi communiquées formeront une barrière protectrice autour des âmes qui, dans la tentation, trouveront un appui ferme en Jésus, grâce à la connaissance acquise au sujet de celui qui les a appelés à la gloire et à la sagesse. -- TSS 12. Aide divine dans la recherche de la vérité CST 19 3 La vérité doit être examinée point par point car il n'y a pas de limitation à la vérité de Dieu. Son étude suscitera un intérêt plus intense, à la fois chez les moniteurs et chez les élèves, pour qu'ils puissent connaître ce que Dieu a dit. Depuis des années le Seigneur nous répète : « Creusez ! Remuez ! » Que les élèves s'adonnent donc à l'étude personnelle de cette vérité afin de connaître les profondeurs de Dieu. Qu'ils ne s'imposent aucune restriction dans ce domaine ; que ce travail se fasse dans l'Esprit du Christ. CST 19 4 Il faut, pour sonder les Écritures, un esprit profondément humble, un coeur contrit et une fervente recherche de Dieu. Ceux qui se livrent à cette tâche avec de tels sentiments seront aidés par les anges de Dieu. -- TSS 55,56. Service d'un coeur partagé CST 19 5 Nombre de ceux qui professent être chrétiens ne croient qu'à demi à la Parole de Dieu. Ils ne l'étudient pas sérieusement mais perdent un temps précieux à lire des histoires et des romans. Une simple compréhension intellectuelle des Écritures ne suffit pas à exercer une influence sur le genre de vie adopté, car ici c'est le coeur qui dicte les agissements. Lorsque les moniteurs ont enseigné les leçons de la vérité révélée, leur travail ne fait que commencer. En effet, ils ne devraient relâcher leurs efforts que lorsqu'ils ont des preuves que les préceptes du ciel ne sont pas seulement acceptés par l'intelligence mais aussi gravés dans le coeur de leurs auditeurs. -- TSS 57, 58. Une étude dans un esprit de prière CST 20 1 Nous devrions exercer toutes les puissances de l'esprit dans l'étude des Écritures, et nous donner pour objectif de comprendre, autant que le peuvent des mortels, les profondeurs de Dieu ; cependant, nous ne devons pas oublier que la docilité et la soumission d'un enfant constituent le véritable esprit de celui qui apprend. Les difficultés scripturaires ne peuvent jamais être maîtrisées par les mêmes méthodes qui sont employées pour traiter des problèmes philosophiques. Nul ne devrait s'engager dans l'étude de la Bible avec l'esprit d'indépendance manifesté par un grand nombre de ceux qui entrent dans le domaine de la science, mais avec un esprit de prière et de dépendance envers Dieu et un désir sincère de connaître sa volonté. Nous devons manifester un esprit humble et docile pour arriver à la connaissance du grand JE SUIS. Autrement, les mauvais anges aveugleront nos esprits et endurciront nos coeurs à un point tel que la vérité ne fera aucune impression sur nos coeurs. CST 20 2 Bien des passages de l'Écriture considérés comme un mystère par des hommes érudits, ou jugés sans importance, sont pleins de réconfort et d'instruction à celui qui a été enseigné à l'école du Christ. De nombreux théologiens n'ont pas une claire compréhension de la Parole de Dieu parce qu'ils ferment leurs yeux aux vérités qu'ils ne souhaitent pas mettre en pratique. La compréhension de la vérité biblique dépend beaucoup plus de l'objectif recherché, d'un ardent désir de la justice, que de la puissance de l'esprit amené à la sonder. CST 20 3 On ne devrait jamais étudier la Bible sans prier. Seul le Saint-Esprit peut nous faire sentir l'importance des choses faciles à comprendre ou nous empêcher d'écarter les vérités difficiles à comprendre. Les anges célestes ont pour fonction de préparer le coeur à la compréhension de la Parole de Dieu pour que nous soyons charmés par sa beauté, repris par ses avertissements ou vivifiés et fortifiés par ses promesses. Nous devrions faire nôtre la requête du psalmiste : « Ouvre mes yeux pour que je contemple les merveilles de ta loi ». Les tentations paraissent souvent irrésistibles parce qu'en négligeant la prière et l'étude de la Bible, celui qui est tenté ne peut se souvenir facilement des promesses de Dieu et faire face à Satan avec les armes de sa Parole. Mais les anges veillent sur ceux qui sont disposés à se laisser instruire des choses divines, et dans les moments de grand besoin, ils rappelleront à notre souvenir les vérités mêmes qui nous sont nécessaires. -- TSS 121, 122. La manière dont Dieu communique la connaissance CST 20 4 Jour après jour, Jésus a acquis la connaissance de la grande bibliothèque de la nature animée et inanimée. Celui qui avait créé toutes choses, qui, par la puissance de sa Parole, avait amené à l'existence collines et vallées, fleuves et forêts, était maintenant un enfant de l'humanité et il étudiait les leçons que ses propres mains avaient écrites dans les feuilles, les fleurs et les arbres. Les paraboles, par lesquelles, au cours de son ministère, Jésus aimait enseigner de grandes vérités, montrent à quel point son esprit était ouvert à la douce influence de la nature, et comment, au cours de ses années d'apprentissage, il aimait tirer des enseignements spirituels de son milieu quotidien. Pour Jésus, la Parole et les oeuvres de Dieu prenaient graduellement tout leur sens alors qu'il réfléchissait et cherchait à saisir la raison des choses, comme tout jeune avide de comprendre. CST 21 1 Tout comme pour Jésus, cette même connaissance, à travers les oeuvres de la nature et les pages de la sainte Parole de Dieu, est à la portée de tout enfant. Alors que nous apprenons à mieux connaître notre Père céleste par sa sainte Parole, les anges s'approcheront, nos esprits seront fortifiés, notre caractère sera ennobli et purifié et nous deviendrons plus semblables à notre Sauveur. En contemplant la beauté et la grandeur des oeuvres de la nature, nos affections se tournent vers Dieu ; alors que le coeur est dans l'admiration et l'esprit subjugué, l'âme, au contact de celui qui est infini, est vivifiée à travers ses oeuvres merveilleuses. La communion avec Dieu, à travers une humble prière, développe et fortifie les facultés morales et mentales, et les puissances spirituelles s'accroissent en fixant les pensées sur les choses spirituelles. CST 21 2 Ceux qui consacrent âme, corps et esprit à Dieu, purifiant leurs pensées en obéissant à sa loi, recevront continuellement une nouvelle provision de puissance physique et mentale. Les désirs du coeur se porteront vers Dieu, et des prières ferventes s'élèveront pour recevoir une perception plus claire afin de discerner le rôle et l'oeuvre du Saint-Esprit. Il ne nous appartient pas de l'utiliser, mais c'est lui qui doit nous utiliser, formant et façonnant chacune de nos facultés. Comment se préparer pour les épreuves à venir CST 21 3 Les serviteurs du Christ ne doivent préparer aucun discours à présenter lorsqu'ils seront traduits en jugement en raison de leur foi. C'est jour après jour que se fait leur préparation, en conservant dans leurs coeurs les précieuses vérités de la Parole de Dieu, en se nourrissant des enseignements du Christ, et en fortifiant leur foi par la prière ; alors lorsqu'ils seront traduits en jugement, le Saint-Esprit leur rappellera les vérités mêmes qui sauront toucher les coeurs de ceux qui viendront les entendre. CST 21 4 À l'instant où ils en auront besoin, Dieu fera jaillir dans leur mémoire la connaissance acquise par la recherche diligente des Écritures. Mais s'ils négligent de remplir leurs esprits des joyaux de la vérité, s'ils ne se familiarisent pas avec les paroles de Christ, s'ils n'ont jamais goûté la puissance de sa grâce dans l'épreuve, alors ils ne peuvent s'attendre à ce que le Saint-Esprit ramène ses paroles à leur souvenir. Ils doivent servir Dieu chaque jour avec un coeur sans partage et se confier en lui. -- TSS 105-107. CST 21 5 Étude quotidienne de la Bible CST 21 6 L'École du sabbat offre aux parents et aux enfants une occasion précieuse d'étudier la Parole de Dieu. Mais pour retirer de l'école tout le bien désirable, parents et enfants doivent prendre le temps d'en étudier les leçons de manière à avoir une parfait connaissance des faits présentés et d'en retirer tous les enseignements qui s'en dégagent. Nous devons surtout faire comprendre à la jeunesse qu'elle doit chercher à bien saisir le sens des textes bibliques sous considération…. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 651. CST 22 1 Parents, consacrez chaque jour avec vos enfants un moment à l'étude de la leçon de l'École du sabbat. Renoncez, si cela est nécessaire, à l'heure des visites plutôt qu'à l'heure réservée à l'étude des précieuses leçons de l'histoire sainte. Les parents, aussi bien que les enfants, recevront du bien de cette étude. Qu'on apprenne par coeur les passages bibliques les plus importants de la leçon, non comme un devoir, mais comme un privilège. Au commencement, la mémoire sera peut-être défectueuse, mais elle se fortifiera si bien par l'exercice qu'après quelque temps, on aura du plaisir à enrichir ce trésor de précieuses paroles de vérité. Cette habitude sera d'un grand secours pour la croissance spirituelle. -- Id. p. 651, 652. CST 22 2 Si le temps perdu en futilités ou en bavardages ou encore à satisfaire la gourmandise était consacré avec un égal intérêt à l'étude de la Bible, quel encouragement ce serait pour nos écoles du sabbat ! Mais quand le désir d'habiller leurs enfants à la mode est plus grand chez les parents que celui d'orner de jeunes esprits des vérités de la Parole de Dieu, ces derniers accorderont bientôt une importance plus grande à leurs toilettes et à l'allure qu'ils se donnent qu'aux choses concernant le salut... -- TSS 10,11. CST 22 3 Soyez systématiques dans l'étude des Écritures en famille ; négligez tout ce qui est temporaire ; renoncez à tous travaux de couture inutiles et à toute provision de table qui n'est pas nécessaire, mais ne manquez pas de nourrir votre âme du pain de vie. Les bienfaits d'une heure ou même d'une demi-heure passée chaque jour, en famille, à étudier joyeusement la Parole de Dieu, sont inestimables. Que la Bible soit son propre interprète. Rappelez tout ce qui se rapporte à un même sujet en divers temps et en diverses circonstances. N'abandonnez pas votre classe de famille à cause de visiteurs. S'ils viennent pendant votre étude, invitez-les à y prendre part. Qu'ils sachent que vous considérez l'acquisition de la connaissance de la Parole de Dieu comme plus importante que celle des biens ou des plaisirs du monde. -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 652. Graver la leçon dans la mémoire CST 22 4 Le sabbat offre également à notre intelligence des ouvertures incomparables. Étudions la leçon de l'École du sabbat, non pas d'un rapide coup d'oeil le sabbat matin, mais avec soin dans l'après-midi du sabbat précédent, pour pouvoir y revenir en l'illustrant chaque jour de la semaine. Ainsi cette leçon se gravera dans notre mémoire et sa richesse ne sera jamais complètement perdue. -- Éducation, p. 251,252. Notre nourriture spirituelle de chaque jour CST 22 5 Nous avons besoin de comprendre ces paroles du Christ : « La chair ne sert de rien ; les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » La Sainte Parole doit être acceptée et intégrée dans la vie pratique. La vie spirituelle consiste à faire de Christ la lumière et la vie du temple de l'âme, tout comme le sang est la vie du corps. Tous les étudiants de la Parole sont représentés comme ceux qui mangent la Parole, qui se nourrissent de Christ… Tout comme les besoins du corps doivent être comblés chaque jour, ainsi la Parole de Dieu doit être étudiée quotidiennement -- ingérée, digérée et mise en pratique. C'est la nourriture qui maintient la vie et la santé de l'âme. La négliger équivaut à affamer l'âme. Elle déclare heureux celui qui médite jour et nuit les vérités qui y sont contenues et nous sommes tous appelés à en faire nos délices. La relation entre la Parole et le croyant est d'une importance capitale. S'approprier la Parole pour nos besoins spirituels, c'est manger les feuilles de l'arbre de vie qui servent à la guérison des nations. Étudiez et mettez en pratique la Parole, car c'est votre source de vie. --Lettre 4 d'Ellen G. White, 1902. Coopération au foyer CST 23 1 S'il est essentiel que celui qui enseigne fasse des efforts avisés et persévérants, tout le travail en faveur des âmes ne doit cependant pas incomber à l'École du sabbat et à l'Église, mais sa base et son appui doivent se trouver au sein de la famille. Les parents ont une responsabilité sacrée à assumer dans la crainte de Dieu, celle de veiller sur l'âme de leurs enfants comme devant en rendre compte. CST 23 2 L'aspect missionnaire de la vie au foyer a été étrangement négligé. Les parents qui ont eu les plus sérieux motifs de manifester à l'égard du salut de leurs enfants une réelle sollicitude semblable à celle du Christ, ont été indifférents envers leurs responsabilités et ont traité cette question à la légère, abandonnant volontiers à l'École du sabbat et à l'Église le soin d'exercer sur ceux-ci une influence qu'ils ne se souciaient pas de posséder. Mais chaque instrument utilisé par Dieu a son oeuvre à accomplir et les parents qui négligent leurs devoirs et leurs responsabilités seront pesés dans la balance et trouvés trop légers. CST 23 3 Les instructions du Christ à Israël, quand ce dernier suivait au désert la colonne de feu, définissent clairement la tâche des parents. Elles sont pour nous un avertissement et un bien. « Mettez dans votre coeur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des frontaux entre vos yeux. » Dans tout le travail de leurs mains, les Israélites devaient se rappeler le commandement du Seigneur. Il devait être lié sur leurs mains non pas d'une manière littérale, mais dans le sens d'exercer une influence sur toutes les activités de leurs vies, être entre leurs yeux comme des fronteaux. Leurs esprits devaient se pénétrer de la vérité des commandements de Dieu, et être gouvernés par leurs principes. « Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Et alors vos jours et les jours de vos enfants, dans le pays que l'Éternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux le seront au-dessus de la terre... » Enseigner la modestie et l'humilité CST 24 1 Les préceptes du Fils de Dieu à Moïse pour l'instruction des enfants d'Israël demeurent essentiels et ils devraient être aussi fidèlement suivis par les parents d'aujourd'hui qu'ils le furent par ceux de l'ancien peuple de Dieu. La religion doit imprégner chaque acte de la vie familiale si nous désirons voir les résultats que Dieu mentionne comme autant de fruits de l'obéissance. Ce qui distingue la jeunesse d'aujourd'hui c'est l'orgueil, la suffisance et l'effronterie, fléaux de notre siècle. Quand je vois répandu partout cet esprit dénué d'amour, et, d'autre part, parents et moniteurs cherchant à étaler les capacités et les progrès de leurs enfants ou de leurs élèves, j'en suis profondément attristée, car c'est exactement le contraire de ce qui devrait être fait. CST 24 2 Lorsque parents et moniteurs s'inspirent de la Bible et de ses principes pour penser et agir, ils n'ont pas à craindre de se tromper ni de suivre des sentiers détournés. Tant à la maison qu'à l'École du sabbat, de précieuses leçons de modestie et d'humilité doivent être enseignées aux enfants. N'ont-ils pas à apprendre quelles sont les exigences sacrées de la loi de Dieu et quelle est leur responsabilité devant l'Éternel ? Les leçons qui leur sont présentées devraient être de nature à les préparer à un rôle utile dans cette vie et à occuper une place dans le royaume éternel à venir. CST 24 3 « Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » Ces paroles définissent clairement le devoir des parents et celui des moniteurs ; s'ils suivent ces commandements, ils ne manqueront pas d'en voir les résultats bénis. Résultats de l'échec des parents CST 24 4 Combien différente eût été l'histoire d'Israël, cette nation si hautement favorisée de la part du Seigneur, si les instructions données du haut de la colonne de nuée par le Fils du Dieu vivant avaient été mises en pratique ! Mais les Israélites ne les suivirent pas fidèlement. Ils ne les enseignèrent pas à leurs enfants, et les funestes conséquences qui découlèrent de cette désobéissance nous sont décrites par l'histoire de ce peuple finalement rejeté. Les Juifs abandonnèrent la sagesse de Dieu au point de s'écrier: « Crucifie, crucifie-le ! » lorsque Jésus, le Sauveur du monde, apparut chez les siens. La tradition humaine était en plus grand honneur chez eux que les commandements divins. Des pratiques mensongères et des inventions humaines avaient pris la place du pur enseignement de Dieu. Ce qui aurait dû être une partie de leur être était considéré sans conséquence et de peu de valeur. CST 24 5 Lorsque le Christ vint dans ce monde pour démontrer ce qu'est la religion véritable et exalter les principes qui devraient diriger les coeurs et inspirer les actions des hommes, le mensonge s'était emparé à tel point de ceux qui avaient eu en partage de si grandes lumières, qu'ils ne reçurent pas la lumière et n'eurent aucun désir d'abandonner la tradition pour la vérité. Ils rejetèrent le divin Maître, crucifièrent le Seigneur de gloire pour préserver leurs coutumes et le fatras de leurs inventions purement humaines. Le même esprit se manifeste dans le monde aujourd'hui. Les hommes ont de l'aversion pour l'étude de la vérité, craignant de compromettre leurs traditions et d'accepter un nouvel état de choses. L'humanité est constamment en danger de se tromper, et les hommes sont naturellement enclins à exalter ce qui leur est propre -- leurs idées, conceptions et connaissances ; ce qui est divin et éternel n'est ni discerné ni apprécié. Le message du Christ rejeté CST 25 1 Pour ceux qui vivaient sans préjugés, les paroles du Christ furent comme la lumière du ciel. « Jamais homme, disaient-ils, n'a parlé comme cet homme. » Tandis que le Maître leur présentait les réalités émouvantes de la vie éternelle, les choses de ce monde périssable disparaissaient à leurs yeux. Aussi, avec quel empressement ceux qui avaient prié pour que Dieu leur donnât la lumière, reçurent-ils la vérité cependant que les orgueilleux et les propres justes refusaient d'accepter le divin message. -- TSS 35-39. Les parents en tant qu'éducateurs CST 25 2 Le foyer devrait devenir une école de formation plutôt qu'un lieu de corvée monotone. Les soirées devraient être affectionnées comme des moments privilégiés consacrés à instruire les enfants dans la voie de la justice. Mais comme il est triste de voir que beaucoup d'enfants sont négligés ! Ils ne sont pas instruits dans la compréhension de la Parole de Dieu au foyer et ils ne sont pas formés à aimer la justice et exercer leur jugement. Ils devraient être instruits avec patience afin qu'ils puissent comprendre les lois qui les gouvernent et connaître les sources de leurs actions. Ils doivent être amenés à être en harmonie avec les lois célestes pour aimer la vérité telle qu'elle est en Jésus. C'est ainsi qu'ils pourront être aptes à joindre la société des anges et se tenir en présence de leur adorable Rédempteur. CST 25 3 On devrait inculquer dans chaque être humain des espoirs et des aspirations qui seront nobles pour que la jeunesse puisse voir la beauté dans la voie de la sainteté. Dans tous les cas il peut s'avérer nécessaire d'utiliser des mesures drastiques en traitant avec les jeunes afin qu'ils puissent être formés, cultivés et perfectionnés pour être utiles dans la vie. Combien peu apprécient la valeur des talents que Dieu leur a confiés ! Combien peu de parents et de moniteurs réalisent que l'esprit et le coeur n'atteignent leur plein potentiel qu'en ayant une relation vivante avec la Source de toute sagesse, puissance et sainteté ! La vérité est infinie, et celui dont l'esprit est éclairé et conduit par l'Esprit de Dieu renouvellera ses forces, et la lumière ira grandissant sur son sentier jusqu'au grand jour. Vers la terre ou vers le ciel CST 25 4 Mais tout en étant capables d'avancer dans la connaissance et la vérité, ne perdons pas de vue le fait que nous pouvons tout aussi bien reculer qu'aller de l'avant. Nous pouvons nous diriger vers la terre tout aussi bien que vers le ciel. De nombreuses âmes hésitent entre la direction du ciel et la voie de l'enfer tandis que des influences subtiles et trompeuses les éloignent de Dieu et des choses célestes. Il est important de veiller sur chaque jeune depuis ses toutes premières années jusqu'à l'âge adulte. Ceux qui connaissent le danger du mal, et l'amour et l'intérêt que Dieu porte envers chaque créature, devraient s'occuper spécialement de veiller sur les âmes comme s'ils devaient en rendre compte. CST 26 1 Les parents devraient commander à leur maison après eux -- tout comme l'a fait Abraham -- de marcher dans les voies de l'Éternel. Si l'on n'agit pas ainsi, Satan se charge avec joie de leur tâche et instruit l'enfant comme il lui plaît ; et malheureusement, cette tâche est souvent remise entre ses mains ! Que les parents accomplissent leur devoir envers ceux qui leur sont confiés et façonnent leurs caractères selon le divin Modèle. Si les parents, avec une foi vivante et une entière confiance en Dieu, font la part qui leur revient, Dieu fera sa part, et des milliers d'enfants qui vivent maintenant sans Dieu et sans espoir dans ce monde seront ajoutés à l'Église. Un fardeau pour la conversion de la jeunesse CST 26 2 Lorsque les coeurs des parents et des moniteurs auront un grand fardeau pour la conversion de nos jeunes, ils déploieront des efforts constants dans le but de former leur caractère et d'orienter leurs goûts et leurs désirs dans la voie céleste. Il est possible pour chaque âme d'être édifiée dans les vertus profondes et atteindre la hauteur, la profondeur et la largeur de la connaissance des choses spirituelles afin d'être apte pour la vie éternelle. Lorsque les parents, ayant en vue la gloire de Dieu, feront les premiers pas en adoptant des habitudes et des pratiques aussi simples et naturelles que possible dans leur alimentation, leur habillement et leur style de vie, l'ordre règnera dans le foyer et les enfants ne seront pas négligés, mais on consacrera du temps à leur instruction et leur développement. CST 26 3 Les enfants devraient être entourés des meilleures influences et fréquentations. Les parents qui entreprennent cette tâche dans la crainte et l'amour de Dieu veilleront sur chacune de leurs paroles pour ne rien entendre qui les attristerait si leurs propos venaient à être répétés par leurs enfants. Ils chercheront à suppléer à la faiblesse, à l'ignorance et aux défauts de ceux-ci par une instruction morale élevée qui leur permette de croître en force et en pureté, bien enracinés dans des habitudes leur apportant santé et bonheur. Une telle éducation leur assurera le genre de connaissance qui développera en eux un caractère fort et équilibré. Négligence remplie de dangers CST 26 4 Si on laisse l'éducation de nos jeunes entre leurs mains, toutes les occasions seront devant eux. Provenant de sources diverses, la connaissance du mal sera introduite dans l'esprit, et il se peut qu'elle ne puisse jamais être complètement effacée. Lorsque les parents négligent leur devoir de poser le fondement du caractère de leurs enfants par une formation solidement établie sur les meilleurs principes, l'ennemi de Dieu et des hommes comblera cette négligence et les jeunes seront indifférents à la vertu et à la vérité. Le foyer devrait être l'endroit le plus agréable au monde. Comment peut-on comparer ce qui est extérieur et artificiel avec ce qui est vrai et naturel ? Le Seigneur a donné aux enfants des facultés qui nécessitent la formation la plus attentive de la part des parents et des moniteurs. CST 27 1 Ceux à qui Dieu a confié la responsabilité de discipliner les jeunes devraient être en mesure de coopérer avec lui pour développer chez eux les précieux dons du coeur et de l'esprit afin qu'ils puissent acquérir une connaissance qui augmentera leur force et constituera une acquisition qui pourra être emportée dans le futur, la vie immortelle… Une oeuvre de la plus haute importance CST 27 2 Former et façonner le caractère des enfants et des jeunes est une oeuvre de la plus haute importance, et dans cette tâche il est essentiel que l'esprit perçoive l'amour sans égal du Christ, que ses charmes incomparables puissent éclipser les attraits du monde. Les jeunes ne doivent pas voir simplement une théorie, quelle qu'en soit sa logique, mais le caractère aimant et la gloire de Christ. Ils doivent être conduits à contempler les richesses du monde éternel jusqu'à ce qu'ils soient encouragés, vivifiés et gagnés. L'amour de Jésus doit être le mobile de tout effort. Il invite, il presse, il charme. -- TSS 101-105. Les parents dans l'École du sabbat CST 27 3 L'École du sabbat offre de précieuses possibilités et privilèges pour la jeunesse. Les parents pourraient mieux évaluer ces avantages, et montrer leur appréciation à leurs enfants. Si, dans la classe, ils ne manifestent eux-mêmes aucun intérêt particulier, ils ne peuvent s'attendre à ce que leurs enfants en témoignent davantage. Dans l'École du sabbat, les parents peuvent être des apprenants au même niveau que leurs enfants. Tous devraient chercher à acquérir une bonne connaissance des Écritures. Les autres livres n'ont qu'une importance secondaire par rapport à la Parole de Dieu. Le Christ a dit : « Vous sondez les Écritures parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Chacun d'entre nous a comme responsabilité d'étudier les prophéties d'une manière plus approfondie que maintenant et d'avoir une connaissance plus profonde des enseignements pratiques du Christ. Si nous lisons simplement les Écritures sans montrer un intérêt particulier, nous ne pouvons pas avoir l'intelligence des vérités qui y sont contenues. Étudier la leçon chaque jour CST 27 4 Les parents devraient sonder les Écritures avec leurs enfants. Ils ont comme tâche de se familiariser avec ses enseignements ; ainsi ils peuvent aider leurs enfants à les apprendre. Chaque jour un temps devrait être réservé à l'étude des leçons, pas seulement pour apprendre à répéter les paroles de façon mécanique sans que l'esprit en comprenne le sens, mais pour approfondir et bien comprendre ce qui doit être souligné dans la leçon. Dans de très nombreux cas, l'indifférence des enfants est due aux parents. Ils sont eux-mêmes indifférents et les enfants adoptent la même attitude. Si les parents montrent qu'ils attachent de l'importance à l'École du sabbat, en lui accordant le respect et la place qui lui est due, les enfants vont généralement copier leur exemple. Enseigner l'observation du sabbat CST 28 1 Les parents devraient mettre parfaitement au clair avec leur famille que les heures sacrées du sabbat doivent être passées à la gloire de Dieu. Ils devraient se lever avec le soleil, et avoir suffisamment de temps pour se préparer pour l'École du sabbat sans avoir à se presser et peut-être perdre la maîtrise d'eux-mêmes. Si les préparatifs ont été faits le jour précédent, il y aura suffisamment de temps pour revoir la leçon étudiée pendant la semaine ; et les parents comme les enfants peuvent aller à l'école avec l'assurance que les leçons ont été bien apprises. Sympathie de Christ envers les enfants CST 28 2 Jésus avait un grand intérêt pour les enfants. Il n'est pas venu dans notre monde en tant qu'adulte. S'il avait fait cela, les enfants n'auraient pas pu suivre son exemple. Christ a été enfant ; il a vécu l'expérience d'un enfant ; il a éprouvé les déceptions et les épreuves que les enfants vivent ; il a connu les tentations des enfants et des jeunes. Mais Christ, dans son enfance et sa jeunesse, fut un exemple pour tous les enfants et tous les jeunes. Même enfant, ses mains accomplirent des actes utiles. Dans sa jeunesse, il a travaillé comme charpentier avec son père et fut soumis à ses parents, donnant ainsi dans sa vie une leçon pour tous les enfants et les jeunes. Si Christ n'avait jamais été lui-même enfant, les jeunes pourraient maintenant penser qu'il ne peut sympathiser avec eux. Mais il leur a donné l'exemple, et tous peuvent trouver en Jésus celui qui peut porter toutes leurs peines et leurs déceptions, et un Ami prêt à les aider. CST 28 3 Jésus aime les petits enfants. Quand les mères amenèrent leurs enfants à Jésus, les disciples essayèrent de les repousser. Mais Jésus les reprit et dit : « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » Il les rassembla ensuite dans ses bras aimants et les bénit. Ces parents et moniteurs qui n'ont ni amour ni patience avec les enfants sont à plaindre, car ils n'ont pas l'esprit de Christ. Ceux qui cherchent à rassembler les enfants dans l'École du sabbat accomplissent un bon travail, celui-là même que le Maître aimerait qu'ils fassent. Même les esprits en développement des petits enfants peuvent comprendre beaucoup de choses en rapport avec les enseignements de Christ, et on peut leur enseigner à l'aimer d'une affection passionnée. Parents et moniteurs devraient semer au bord de toutes les eaux, et s'ils sont fidèles, ils pourront avant longtemps récolter une moisson d'âmes. Lorsqu'ils verront les âmes pour lesquelles ils ont travaillé autour du grand trône blanc, avec des couronnes, des robes blanches et des harpes d'or, ils sentiront à ce moment que leurs efforts n'ont pas été faits en vain. Les paroles du Maître : « C'est bien, bon et fidèle serviteur » résonneront à leurs oreilles comme une douce musique. -- Signs of the Times, 23 juin 1881. Trouver du temps pour l'étude de la leçon CST 28 4 Il y a bien des enfants qui, pour s'excuser de ne pas apprendre les leçons de l'École du sabbat, prétendent manquer de temps ; mais peu d'entre eux auraient de la difficulté à trouver du temps s'ils étaient vraiment intéressés. Certains consacrent du temps à s'amuser et à flâner ; d'autres à confectionner des toilettes pour satisfaire leur vanité et leur orgueil. Les précieuses heures ainsi gaspillées appartiennent à Dieu à qui nous devrons rendre compte. Les heures passées à ces décorations inutiles ou ces amusements, et en conversations frivoles seront amenées en jugement comme toute autre oeuvre. -- TSS 8. Que les parents aident les enfants CST 29 1 Les parents devraient sentir que leur devoir sacré est d'instruire leurs enfants au sujet des lois et ordonnances de Dieu aussi bien que des prophéties. Ils devraient enseigner leurs enfants à la maison et porter eux-mêmes un intérêt aux leçons de l'École du sabbat. En étudiant avec les enfants, ils montrent que les vérités enseignées sont importantes et développent en eux le goût de connaître la Bible. -- TSS 111. CST 29 2 Que les parents fassent leur part, non seulement en aidant les enfants dans leur étude, mais en apprenant eux-mêmes celles-ci. La Bible est notre manuel. Parents, moniteurs et élèves ont besoin de mieux connaître les précieuses vérités contenues dans l'Ancien et le Nouveau Testament. --TSS 14. Plus importante que l'école publique CST 29 3 Les parents devraient sentir qu'il est de leur devoir de veiller à ce que les leçons de l'École du sabbat soient aussi bien apprises que celles de l'école publique, et même plus parfaitement. Si l'on estime cet intérêt déplacé, il serait préférable que les enfants restent à la maison, l'École du sabbat ne pouvant dans ce cas leur être en bénédiction. Parents et enfants devraient collaborer étroitement avec les directeurs et les moniteurs, de telle sorte que ces derniers sachent à quel point on apprécie leurs efforts. On doit pouvoir s'attendre à ce que les parents s'intéressent tout particulièrement à l'instruction religieuse de leurs enfants, veillant à ce qu'ils parviennent à une connaissance approfondie des Écritures. --TSS 8. Une étude diligente richement récompensée CST 29 4 La ferme assiduité de ces étudiants hébreux (Daniel et ses compagnons) formés par Dieu a été richement récompensée. Tandis qu'ils faisaient des efforts diligents pour accéder à la connaissance, le Seigneur leur donnait la sagesse céleste. La connaissance ainsi obtenue leur fut d'un grand service lorsqu'ils se trouvèrent dans des situations difficiles. Le Dieu du ciel ne compensera pas les déficiences qui résultent d'une indolence mentale et spirituelle. Lorsque les agents humains exercent leur facultés pour acquérir des connaissances, pour devenir des hommes d'une réflexion profonde ; lorsque, en qualité de plus grands témoins pour Dieu et la vérité, ils auront gagné dans le domaine de l'étude, des doctrines essentielles concernant le salut des âmes, pour que la gloire puisse être donnée au Dieu du ciel en tant que souverain, alors même les juges et les rois seront amenés à reconnaître, dans les palais de justice, les parlements et les gouvernements, que le Dieu qui a fait les cieux et la terre est le seul vrai Dieu vivant ; qu'il est l'auteur du christianisme, l'auteur de toute vérité, celui qui a institué le septième jour en tant que sabbat lorsque les fondations du monde furent posées, et que les étoiles du matin chantaient ensemble et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie. -- Fundamentals of Christian Education, (FE) p. 374, 375. ------------------------Chapitre 3 -- Un moyen de gagner des âmes Le but le plus élevé CST 33 1 Le but de l'École du sabbat devrait être d'amener des âmes au Seigneur. Le programme peut être irréprochable, on peut disposer de toutes les facilités désirables, mais si les enfants et la jeunesse ne sont pas amenés au Christ, l'école est un échec. Si les âmes ne sont pas gagnées au Christ, elles deviendront de moins en moins impressionnables sous la pression d'une religion formaliste. Le moniteur doit collaborer avec son Sauveur tandis qu'il frappe à la porte des coeurs de ceux qui ont besoin de secours. Si les élèves répondent aux sollicitations de l'Esprit, permettant à Jésus de pénétrer dans leur coeur, leur entendement sera illuminé et ils pourront comprendre les choses de Dieu. L'oeuvre du moniteur est simple, mais si elle est accomplie dans l'esprit de Jésus, elle acquerra de la profondeur et de l'efficacité par la puissance de l'Esprit de Dieu. CST 33 2 Il devrait se faire beaucoup de travail personnel à l'École du sabbat. La nécessité d'un tel travail n'est pas reconnue et appréciée à sa juste valeur. Le coeur rempli de reconnaissance pour l'amour de Dieu répandu dans son âme, le moniteur travaillera avec douceur et avec zèle à la conversion de ses élèves. CST 33 3 Comment prouverons-nous au monde que l'oeuvre de l'École du sabbat n'est pas une chimérique prétention? Elle sera jugée à ses fruits, d'après le caractère et le travail des élèves. Dans nos écoles du sabbat, la jeunesse chrétienne doit être chargée de responsabilités qui lui permettront de développer ses facultés et de se fortifier spirituellement. Qu'elle se donne d'abord au Seigneur, ensuite, que dès ses premières expériences, on lui apprenne à venir en aide aux autres. Ainsi, elle pourra développer ses aptitudes à faire des plans et les exécuter pour le plus grand bien de ses semblables. Que nos jeunes recherchent la compagnie de ceux qui ont besoin d'assistance, non pour se livrer à des conversations frivoles, mais pour représenter un caractère chrétien et être ouvriers avec le Seigneur, en gagnant ceux qui ne se sont pas encore donnés à lui… -- Témoignages pour l'Église, vol.2. p.649, 650. Un zèle proportionné au privilège CST 33 4 Dans nos efforts en faveur de la jeunesse, nous sommes lamentablement demeurés au-dessous de notre tâche. Nous avons reçu de grandes lumières, mais nous manquons de zèle et d'ardeur, et notre ferveur d'esprit n'est pas proportionnée aux privilèges qui sont les nôtres. Nous devons nous élever au-dessus de l'atmosphère glaciale de l'incrédulité qui nous entoure, et nous approcher de Dieu afin qu'il puisse s'approcher de nous. -- TSS 49,50. CST 33 5 Nous devons enseigner à la jeunesse à travailler au salut des âmes. En l'instruisant en vue de cette oeuvre, nous apprendrons à travailler avec plus de succès, et nous deviendrons entre les mains de Dieu des instruments pour la conversion de nos élèves. Nous devons considérer ce travail avec sérieux et compter sur le Christ comme étant la source unique de notre puissance. Notre intelligence doit grandir afin que nous puissions avoir une compréhension juste des choses qui concernent la vie éternelle. Il faut que nos coeurs soient attendris et subjugués par la grâce de Dieu pour que nous puissions devenir de véritables éducateurs. CST 34 1 Que les directeurs et les moniteurs se posent la question : « Est-ce que je crois à la Parole de Dieu ? Est-ce que je me donne à celui qui s'est donné pour moi, en souffrant une mort cruelle sur la croix, afin que je ne périsse point, mais que j'aie la vie éternelle ? » Croyons-nous que Jésus désire les âmes de ceux qui nous entourent, les âmes de ceux qui vivent dans l'impénitence et ne se soumettent pas à cette puissance qui attire ? Alors, le coeur contrit, disons : « Maître, je veux user de tous mes moyens d'influence, je veux attirer les âmes vers toi. Je me confie en toi et en toi seul pour toucher et subjuguer les coeurs par la puissance du Saint-Esprit. » -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 650, 651. La leçon la plus importante CST 34 2 Si les jeunes qui sont forts mettent davantage d'énergie à sonder la Bible, leurs esprits seront remplis d'une connaissance appréciable qui brillera comme une lumière sur ceux avec lesquels ils s'associeront. L'École du sabbat devrait être un endroit où ceux qui ont progressé dans la connaissance divine sont capables d'inculquer des idées nouvelles en rapport avec la foi des enfants de Dieu. Quand tous ceux qui professent être chrétiens le seront en action et en vérité, l'École du sabbat ne sera plus une routine privée de vie. Les moniteurs comprendront alors la leçon enseignée par le Christ à Nicodème, et en enseigneront toutes les conséquences inoubliables pour la destinée humaine. Jésus a dit au docteur d'Israël : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » À moins d'être né de nouveau, un homme ne peut comprendre le caractère du royaume céleste ou en discerner sa nature spirituelle. Christ, par ces paroles, disait à Nicodème : « Ce n'est pas tant d'apprendre que tu as besoin, mais de restauration intérieure. Ton grand besoin n'est pas tant de satisfaire ta curiosité que d'avoir un coeur renouvelé, et jusqu'à ce que ce changement, qui rendra toutes choses nouvelles, ait lieu, il ne sera d'aucun bien pour ton salut que je discute avec toi de mon autorité, mon oeuvre et ma mission comme celui qui est envoyé du Ciel. » Connaître et transmettre la vérité aux autres CST 34 3 La leçon enseignée par Christ à Nicodème est importante pour chaque moniteur, chaque ouvrier de l'École du sabbat, chaque jeune et chaque enfant. Il est certainement important de connaître les raisons de notre foi, mais la connaissance la plus importante qu'il nous faut acquérir c'est de faire l'expérience de ce que signifie être né de nouveau. Ce qui manque le plus à notre oeuvre de l'École du sabbat c'est la lumière de la vie. Nous avons besoin dans nos rangs d'hommes et de femmes qui ont appris aux pieds de Jésus ce qu'est la vérité et comment la présenter à d'autres. Les éducateurs de notre jeunesse dans l'École du sabbat doivent être des hommes saints et humbles, attachés au Christ. Le plus grand besoin CST 35 1 Nicodème est venu vers le Seigneur pensant engager avec lui une longue discussion concernant des points de peu d'importance, mais Jésus a présenté les principes élémentaires de la vérité et lui a montré que son besoin premier était l'humilité de coeur, un esprit disposé à être enseigné, un coeur nouveau, et que pour entrer dans le royaume de Dieu, il devait naître de nouveau. Parmi ceux qui occupent des postes de responsabilité dans l'École du sabbat, n'y en a-t-il pas qui seraient contrariés et en colère si je leur déclarais que, bien qu'ils soient des chefs en Israël, ils ont aussi besoin de naître de nouveau ? Nicodème s'étonnait que Jésus s'adresse à lui de cette façon, sans respecter sa position de chef en Israël, et n'étant pas préparé à recevoir la vérité, il répondit au Christ en termes ironiques. « Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » Comme bon nombre le font lorsqu'une vérité tranchante touche la conscience, il a révélé le fait que l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu. Rien en lui ne répond aux choses spirituelles ; car c'est spirituellement qu'on les discerne. Mais malgré le fait que Nicodème n'ait pas compris ses paroles, Jésus ne s'est ni impatienté ni découragé, mais il a cherché à rendre cette vérité encore plus claire. Dans une noblesse calme et solennelle, Jésus répéta ses paroles de manière à le convaincre qu'elles reflétaient une vérité divine : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. » CST 35 2 Comme une fontaine vivante CST 35 3 Tout véritable chrétien est une fontaine vivante, recevant continuellement des flots intarissables de grâce, toujours rafraîchi, et rafraîchissant toujours ceux qui l'entourent. Ceux qui sont ouvriers avec Dieu manifestent un esprit missionnaire ; car ils reçoivent continuellement les lumières et les bénédictions célestes afin de les redonner à d'autres. Ceux qui ouvrent leurs coeurs pour recevoir dans une grande mesure seront capables de donner dans une grande mesure. * CST 35 4 Comme il est triste de penser qu'une grande quantité de travail machinal est accomplie dans l'École du sabbat, alors qu'il y a peu de signes d'une transformation morale dans les âmes de ceux qui enseignent et de ceux qui sont enseignés ! Lorsque l'action de l'Esprit de Dieu se fera sentir dans le coeur, plusieurs chercheront avec ferveur le royaume de Dieu et sa justice. Alors les choses terrestres retrouveront la place secondaire qui leur revient, et les choses célestes occuperont la place suprême dans les affections des enfants de Dieu. -- TSS 72, Sabbath School Worker, Août 1892. Ce dont l'oeuvre a le plus besoin CST 36 1 Quel est le caractère de l'expérience religieuse de ceux qui sont membres officiants au sein de l'École du sabbat ? C'est pour eux que la lumière de la vérité a brillé afin qu'ils travaillent avec insistance en faveur de ceux qui vivent sans Christ, le coeur fermé et indifférent au don céleste. Si tous ressentaient le poids du fardeau des âmes pour lesquelles le Christ est mort, quel intérêt soutenu n'accorderions-nous pas à chaque moyen utilisé pour le salut des âmes ! Combien peu nos pensées s'attarderaient sur la satisfaction du moi, sur des questions d'élégance ou la recherche de divertissements ! Combien peu d'argent dépenserions-nous pour des distractions et des plaisirs si nous comprenions l'importance de placer nos ressources financières dans la cause de Dieu dont les besoins réclament chaque centime qui ne nous est pas nécessaire. CST 36 2 Priez pour que le Saint-Esprit vienne habiter vos coeurs et alors vous porterez le joug du Christ, vous vous chargerez de son fardeau et parviendrez à une union complète avec lui. Nos vues sont trop étroites ; il nous faut une vision plus large qui embrasse les besoins de la cause de Dieu. CST 36 3 Ce dont cette dernière a le plus besoin, c'est de jeunes gens et de jeunes filles consacrés, conscients de leur responsabilité personnelle à l'égard de l'avancement de l'oeuvre et qui collaborent avec les agents divins pour faire briller la lumière au sein des ténèbres morales du monde. -- TSS 57. Effet de la vérité CST 36 4 Les vérités bibliques enseignées ligne après ligne, précepte après précepte et gravées dans le coeur ne pourront que décider d'une conduite droite. La Parole de Dieu renferme des sentences d'une sagesse pénétrante, données à l'homme pour qu'à travers les luttes de l'existence, il soit guidé vers le Ciel. « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité ». Telle fut la prière du Christ. Pour instruits que puissent être nos enfants dans la connaissance de la Bible, si la vérité qu'ils possèdent n'est pas mise en pratique dans leur vie journalière, la nature humaine est telle que toute tentative d'élever et d'ennoblir leur âme est vouée à l'échec. Aussi les parents ont-ils la responsabilité de collaborer avec les moniteurs de l'École du sabbat. CST 36 5 Il y a des coeurs que le Seigneur a touchés de son Esprit. Dès que la grâce y commence son oeuvre, ils sont humiliés, subjugués ; il n'y a plus en eux de lutte pour la suprématie ; l'orgueil en a disparu. Le sentiment de la grandeur de l'amour du Christ donnant sa vie pour l'humanité pécheresse y est si vif que tout désir d'exaltation personnelle en est exclu. Le nouveau converti ouvre les yeux sur la vie d'humilité consentie par son Sauveur et il désire suivre ses traces. L'esprit missionnaire s'éveille en lui, et, tandis qu'il avance humblement avec son Dieu sur le chemin de la foi, il n'a de satisfaction qu'une fois engagé dans la lutte pour le salut des âmes. Il désire tellement que chacun sache combien est précieux l'amour de Jésus ! -- TSS 25. Une question pour chaque moniteur et chaque élève CST 37 1 En étudiant les Écritures, en manifestant à l'égard des autres un intérêt généreux, en faisant ce qui est agréable au Seigneur, vous croîtrez dans la grâce et dans la connaissance du Sauveur. Que moniteurs et élèves se posent cette question : « Que puis-je faire pour être agréable à celui qui est mort afin que j'aie la vie ? » La réponse viendra d'en haut : « Chercher et sauver ce qui est perdu. » Travaillez donc à la manière du Maître, avec patience, dévouement, déterminés à ne pas vous laisser décourager dans ce travail aux conséquences éternelles, croyant que Jésus peut faire beaucoup par le moyen des capacités humaines mises à son service. Quel privilège plus élevé pourrions-nous désirer que celui d'être ouvriers avec Dieu, tirant le meilleur parti possible de nos facultés pour accomplir son oeuvre ? CST 37 2 Quand des jeunes filles et des jeunes gens sérieux font preuve de piété et de consécration, ils font luire leur lumière devant leurs semblables et l'Église possède en eux une puissance vivifiante. Il serait bon de fixer une heure pour l'étude de la Bible et d'assembler les jeunes convertis ou non dans le but de prier et de les laisser exprimer leurs sentiments. Au début, on fera bien de choisir pour diriger ces groupes une personne prudente, réservée, sachant par une parole judicieuse placée ici et là, contribuer grandement à aider et à fortifier ceux qui n'en sont qu'au début de leur expérience religieuse. Une fois cette dernière plus affermie, la direction de ces rencontres peut être laissée à un jeune, puis à un autre, par rotation, et c'est ainsi que seront formés des ouvriers approuvés de Dieu. -- TSS48,49. Force et sagesse promises CST 37 3 Que tout moniteur fidèle et honnête soit encouragé à persévérer dans la voie qu'il suit et qu'il se souvienne que chacun sera récompensé selon ses oeuvres. Travaillez pour la seule gloire de Dieu. Ne refusez pas des responsabilités parce que vous avez le sentiment de votre faiblesse et de votre incapacité. Dieu peut vous donner force et sagesse si vous vous consacrez à lui et si vous demeurez humble. Que personne, par amour de ses aises, ne refuse de travailler ou ne se hâte d'offrir ses services lorsqu'ils ne sont pas désirés. Un devoir d'oeuvrer au salut des autres CST 37 4 Membres officiants au sein de l'École du sabbat, soyez reconnaissants envers Dieu de l'honneur qui vous échoit de travailler dans son oeuvre ! Saisissez toute occasion de faire le bien et faites valoir les talents que le Seigneur vous a donnés, vous saisissant chaque jour de la grâce nécessaire pour réussir. Les occasions perdues dans le passé devraient vous humilier profondément et vous conduire à une plus grande vigilance à l'avenir. Combien de fois, au moment de commencer la réunion, n'a-t-on pas constaté que la place de certains moniteurs était vide ! CST 37 5 C'est ainsi que des paroles qui auraient pu aider et fortifier l'un ou l'autre aux prises avec la tentation n'ont pu, de ce fait, être prononcées ! Des efforts personnels opportuns pour sauver une âme de la mort et couvrir une multitude de péchés auraient pu être tentés mais personne n'était au poste ! Au jour de Dieu, les négligents auront à rendre compte de leur inertie. Le sang du Christ qui purifie de tout péché est infiniment précieux. Le sentiment de l'amour rédempteur devrait nous conduire à profiter de toute occasion de faire le bien. S'il est employé à la gloire de Dieu, le temps dont nous disposons est inestimable. Les hommes qui ne vivent que pour l'acquisition des richesses terrestres guettent constamment les occasions d'obtenir ce qu'ils désirent ; ceux qui travaillent avec Dieu ne devraient-ils pas montrer autant de ferveur dans l'oeuvre du salut des âmes ? Ils peuvent être les collaborateurs du Christ si, en imitant le divin exemple, ils font du bien à ceux qui se trouvent dans la sphère de leur influence. CST 38 1 Pour l'amour du Christ, il faut que les moniteurs et les principaux responsables de votre école du sabbat soient des hommes et des femmes animés par l'amour et la crainte de Dieu, conscients de leur responsabilité personnelle à l'égard des âmes qui leur sont confiées, sachant que le Maître leur demandera compte de l'influence qu'ils exercent sur elles. Foi dans les promesses de Dieu CST 38 2 Il nous faut davantage de foi ; sans elle, nous ne pouvons être transformés à l'image de Dieu et lui obéir avec amour. Que cette prière s'échappe de lèvres sincères : « Seigneur, augmente ma foi ! Donne-moi ta lumière, car sans ton aide je ne puis rien faire ! » Présentez-vous et prosternez-vous humblement devant Dieu ; ouvrez devant lui votre Bible, elle contient les promesses divines ; agissez selon ces dernières. Faites alliance avec le Seigneur en décidant de vous conformer à ce qu'il réclame de vous. Dites-lui que sa Parole vous suffit. Ce n'est pas de votre part de la présomption ; en effet, si vous ne travaillez pas avec zèle, ferveur et fermeté, Satan triomphera de vous et vous glisserez dans l'incrédulité et les ténèbres. CST 38 3 Les paroles et les promesses de Dieu constituent l'unique fondement de notre foi. Considérez l'Écriture sainte comme étant la vérité, le message que Dieu vous adresse, et soumettez-vous fidèlement à toutes ses exigences. Celui qui a fait la promesse est fidèle. Il coopérera avec les efforts des directeurs et des moniteurs. Le bien que nous pouvons faire est limité par la faiblesse de notre foi, mais Dieu, lui, ne refuse pas de donner ; sa puissance est sans limite. Nous devons désirer la douceur et l'humilité. Nous pouvons avoir journellement des preuves abondantes de la miséricorde et de l'amour divins dans nos efforts désintéressés en faveur de notre prochain. Je supplie les responsables de nos écoles du sabbat de se revêtir de toute l'armure de Dieu et de se montrer de fidèles soldats de Jésus-Christ. Dieu récompensera tout travail à sa gloire. -- TSS 26-29. Développer la spiritualité dans les activités CST 38 4 Pour faire la volonté de Dieu, il faut sonder sa Parole afin de connaître sa doctrine et travailler avec toutes les facultés qu'il nous a confiées. Nous devons être diligents dans la prière et mettre tout notre coeur au service du Seigneur. Ceux qui sont moniteurs à l'École du sabbat devraient avoir faim et soif de la vérité divine afin de pouvoir communiquer cet esprit à leurs élèves et les amener à rechercher la vérité comme on recherche un trésor caché. Nous ne voulons pas que nos écoles du sabbat soient dirigées de façon à rendre les élèves hypocrites, car cela ne pourrait servir les intérêts de la véritable religion. Mettez donc plus de soin à rechercher Dieu afin que votre école soit favorisée par la présence du Saint-Esprit, plutôt qu'à obtenir les facilités techniques que vous pourriez désirer. Les hautes prétentions, quelles qu'elles soient, sont déplacées à l'École du sabbat, et les détails techniques de son organisation ont peu de valeur si l'Esprit de Dieu n'attendrit ni ne modèle le coeur des moniteurs et des élèves. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 653. Étudier chacun en particulier CST 39 1 Dans tout enseignement, le contact personnel joue un rôle déterminant. C'est aux individus que s'adressait le Christ. C'est par des relations personnelles qu'il forma les Douze. Ses instructions les plus précieuses, il les donnait en privé, souvent à un seul auditeur. Il dévoila ses trésors aussi bien à un respectable rabbin un soir au mont des Oliviers qu'à la femme méprisée, près du puits de Sychar, car il discernait en eux un coeur sensible, une pensée ouverte, un esprit réceptif. Même la foule qui, si souvent, se pressait sur les pas du Maître n'était pas pour lui un amas confus d'êtres humains. Le Christ s'adressait à chaque esprit, à chaque coeur. Il observait ceux qui l'écoutaient, notait l'éclat de leur visage, leur regard vif, intelligent, qui témoignaient que la vérité les avait pénétrés ; et alors résonnaient dans son coeur joie et sympathie... CST 39 2 Aujourd'hui le travail d'éducation demande toujours qu'on accorde à l'individu attention et intérêt personnel. Beaucoup de jeunes, apparemment sans talents, possèdent des richesses qui ne sont pas exploitées. Leurs dons restent cachés car leurs éducateurs manquent de discernement. Plus d'un garçon, plus d'une fille à l'aspect rude possèdent au fond d'eux-mêmes un matériau précieux qui résistera à la chaleur, à la tempête, à toute pression. Le véritable éducateur, animé par la vision de ce que ses élèves peuvent devenir, reconnaîtra la valeur du matériau sur lequel il travaille. Il s'intéressera personnellement à chaque élève et cherchera à en développer toutes les capacités. Tout effort pour observer les principes de vérité sera encouragé, même s'il est imparfait. --Éducation, p. 262-263. Travail personnel auprès des membres de la classe CST 39 3 Nos moniteurs doivent être des hommes et des femmes convertis, sachant lutter avec Dieu et ne s'accordant aucun repos jusqu'à ce que le coeur des enfants qui leur sont confiés soit disposé à aimer, louer et glorifier le Seigneur. Qui désire être un gagneur d'âmes au sein de nos écoles du sabbat ? Qui est disposé à s'approcher des jeunes, de chacun d'eux en particulier, pour lui parler, prier avec lui et s'adresser à son coeur, le décider à se donner à Jésus comme une offrande de bonne odeur ? En considérant l'ampleur de la tâche et le peu d'appréciation de son importance, nous soupirons en notre esprit et nous nous écrions : Qui veut accepter ces responsabilités solennelles et veiller sur les âmes comme devant en rendre compte ? CST 39 4 Nous sommes les représentants du Christ sur la terre ; comment accomplissons-nous notre mission ? À ce titre, il nous faut être en communion constante avec le Seigneur, avoir un langage empreint de correction et assaisonné de grâce, et posséder un coeur rempli d'amour. Nos efforts en vue du salut des âmes pour lesquelles le Christ est mort seront sincères, fervents et persévérants. Que chacun donc fasse tout son possible en faveur de nos chers enfants et de notre jeunesse, et bientôt il pourra faire sienne et avec joie ces paroles de Jésus : « C'est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître. » Et quelle est cette joie ? Celle de pouvoir contempler ceux qui ont été rachetés par le sang du Christ, et pour lesquels ils ont joué un rôle déterminant dans leur salut. -- TSS 15. Visite dans les foyers CST 40 1 Moniteurs et membres responsables d'un poste, à quelque niveau que ce soit dans l'École du sabbat, je m'adresse à vous dans la crainte du Seigneur, et je vous déclare que sans une communion vivante avec Dieu et un esprit de prière fervent, vous serez incapables de faire votre travail avec la sagesse divine exigée, et de gagner des âmes au Christ. L'ouvrier de Dieu doit être revêtu d'humilité comme d'un vêtement. Le Seigneur reconnaîtra et bénira celui qui, où qu'il soit, manifeste à son service un esprit docile et un amour de la vérité et de la justice empreint de révérence. Si vous possédez ces caractéristiques, vous montrerez de l'intérêt à vos élèves en faisant des efforts particuliers en vue de leur salut. Vous vous approcherez d'eux avec une affectueuse sympathie, vous leur rendrez visite et apprendrez, en conversant avec eux, à connaître leur véritable condition spirituelle et les porterez devant le trône du Père sur les bras de la foi. -- TSS 68,69. Paître les agneaux CST 40 2 Dans le mandat qu'il confia à Pierre, le Sauveur lui demanda d'abord : « Pais mes agneaux » et par la suite, il lui ordonna : « Pais mes brebis. » En s'adressant à l'apôtre, Christ dit à tous ses serviteurs : « Paissez mes brebis. » De même, lorsqu'il avertit les disciples de ne pas mépriser les petits enfants, il s'adressait à tous les disciples de tous les temps. L'amour et l'attention qu'il témoigna aux enfants est un exemple précieux pour ses disciples. Si les moniteurs de l'École du sabbat éprouvaient l'amour qu'il devrait pour ces agneaux du troupeau, un plus grand nombre serait amené dans les bras de Christ. Chaque fois que vous en avez l'occasion, répétez aux enfants l'histoire de l'amour de Jésus. Dans chaque sermon, qu'une petite pensée leur soit réservée. Le serviteur de Christ peut trouver en eux des amis durables, et ses paroles peuvent être pour eux comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent. -- TSS 13. Ne pas négliger les enfants CST 40 3 Bien que quelque chose ait été fait pour l'éducation et la formation religieuse de notre jeunesse, il y a toujours un grand manque. De nombreux autres jeunes ont besoin d'être encouragés et aidés. La situation nécessite un travail personnel qui n'est pas effectué. Les pasteurs ne sont pas les seuls à avoir négligé cette oeuvre solennelle de salut envers la jeunesse ; les membres des églises devront rendre des comptes au Maître pour leur indifférence et la négligence de leur devoir. CST 40 4 Nous ne rendons pas gloire au Seigneur en négligeant et en ignorant les enfants. Ils doivent être instruits, disciplinés et patiemment formés. Ils ont besoin qu'on leur accorde plus qu'une attention superficielle, plus qu'une parole d'encouragement. Cela exige un travail consciencieux et attentif, dans un esprit de prière. Le coeur rempli d'amour et de sympathie atteindra les coeurs des jeunes qui semblent indifférents et sans espoir. --TSS 114, 115. Diriger le petit troupeau CST 41 1 Nos directeurs de l'École du sabbat et nos moniteurs devraient être fréquemment en prière. Une parole dite au moment opportun peut agir comme une bonne semence dans les esprits des enfants, et peut conduire les petits pieds dans le droit sentier. Mais une parole mal à propos peut conduire leurs pieds sur le sentier de la destruction. -- TSS 112. Rassembler les petits enfants CST 41 2 Rassemblez les enfants aux lèvres encore balbutiantes, la jeunesse et les vieillards, et qu'ils se mettent à l'étude des mystères incompris par les sages de ce monde à la vaste intelligence ! Les importantes vérités de la Parole de Dieu sont pour ceux qui sont humbles et disposés à apprendre aux pieds du divin Maître. Jésus s'en réjouissait et disait : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. » CST 41 3 Évitez toute étroitesse de pensée qui pourrait limiter vos travaux. « Le champ, c'est le monde. » Les points de doctrine conformes à la vérité sont clairement révélés dans chaque page de la Parole de Dieu, et pourtant l'ennemi des âmes a la puissance d'obscurcir l'intelligence de ceux qui sont remplis d'eux-mêmes au point de ne pas comprendre les expressions les plus claires et les plus simples. Que la vérité soit enseignée à nos enfants, qu'ils soient forts des révélations du Saint Livre et rendus ainsi capables de dire ce qu'il contient. Que le prédicateur aux lèvres purifiées par le charbon ardent de l'autel prononce des paroles de vie qui pénétreront comme une flamme de feu dans le coeur et l'âme de ceux qui, possédant la sagesse de ce monde, ne comprennent cependant pas la sagesse d'en haut. CST 41 4 La question : « Qu'est-ce que la vérité ? » devrait être posée avec un vif intérêt. Nous soumettant à l'ordre de Dieu, il nous faut aller de l'avant passant d'une lumière à une plus grande lumière. Il n'y a pas de soldats du Christ immobiles, insouciants et inactifs. Des progrès constants doivent être réalisés. La providence divine nous conduit pas à pas dans la voie de l'obéissance. Que parents et moniteurs s'efforcent de graver dans l'esprit des enfants cette notion que le Seigneur éprouve chacun ici-bas afin de voir qui lui obéira avec amour et respect. Ceux qui, sur cette terre, ne peuvent se soumettre à la loi du Christ ne lui obéiront pas non plus dans l'éternité. Le Seigneur cherche à former chacun en vue de le rendre digne des demeures célestes qu'il est allé préparer pour ceux qui l'aiment. -- TSS 31,32. L'expérience religieuse des enfants CST 42 1 La religion aide les enfants à mieux étudier et à accomplir un travail plus fidèle. Une fillette de douze ans exprimait, en termes tout simples, la raison pour laquelle elle se croyait chrétienne. « Je n'aimais pas les études, mais j'aimais jouer. À l'école, j'étais paresseuse et je négligeais souvent mes leçons. Maintenant j'apprends bien chaque leçon pour faire plaisir à Jésus. J'étais espiègle, et quand les professeurs ne me regardaient pas, je faisais toutes sortes de bouffonneries devant les enfants. Maintenant je veux faire plaisir à Dieu en me comportant bien et en obéissant aux lois de l'école. À la maison, j'étais égoïste, je n'aimais pas faire les commissions et je boudais lorsque je devais arrêter de jouer pour aider ma maman. Maintenant, ça me fait vraiment plaisir d'aider maman quand elle a besoin de moi et de lui montrer que je l'aime. » CST 42 2 N'enseignez pas à vos enfants d'attendre le moment où ils seront assez vieux pour se repentir et croire à la vérité. S'ils sont bien enseignés, les très jeunes enfants peuvent bien comprendre qu'ils sont pécheurs et qu'ils ont besoin de venir à Jésus pour être sauvés. -- TSS 112. Les coeurs des enfants les plus sensibles CST 42 3 Les moniteurs de l'École du sabbat ont besoin de marcher devant le Seigneur avec vigilance et dans un esprit de prière ; ils doivent travailler comme des serviteurs qui ont des comptes à rendre. Une occasion de gagner des âmes au Christ leur a été donnée. Plus la jeunesse restera dans l'impénitence, plus elle résistera à l'Esprit de Dieu, et avec les années il est à craindre que sa sensibilité en ce qui concerne les choses divines ne s'émousse, et qu'elle devienne de moins en moins sensible aux influences de la religion. Chaque jour, Satan travaille pour maintenir les jeunes dans leurs habitudes coupables, dans leur désobéissance et leur impénitence. Ainsi diminuent les possibilités de les voir devenir de bons chrétiens. Quels comptes auront finalement à rendre les moniteurs indifférents ? Pourquoi négligent-ils de faire les efforts nécessaires pour la conversion de l'âme précieuse des adolescents et des petits ? Pourquoi ne font-ils pas tout ce qui est en leur pouvoir pour que le Saint-Esprit crée autour d'eux une atmosphère qui les éloignera des ténèbres morales et leur permettra de communiquer à d'autres la lumière céleste ? -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 656, 657. La puissance d'une tendresse semblable à celle de Christ CST 42 4 Le Seigneur Jésus-Christ éprouve une tendresse infinie pour ceux qu'il a rachetés au prix de ses propres souffrances, afin de les réclamer comme ses élus pour qu'ils ne périssent pas avec le diable et ses anges. Il se les est acquis par son amour, ils lui appartiennent ; il les contemple avec une affection inexprimable, et donne à ses bien-aimés qui croient en lui le parfum de sa propre justice. Une attitude empreinte de discernement, de sagesse, d'amour et de sainte affection envers les précieux agneaux du troupeau est nécessaire pour qu'ils soient amenés à voir et apprécier leur privilège de s'abandonner eux-mêmes aux tendres conseils des fidèles bergers. Les enfants de Dieu cultiveront la douceur de Jésus Christ. CST 43 1 Le moniteur peut s'attacher le coeur de ces enfants par l'amour de Christ qui, demeurant dans le temple de l'âme, répand un agréable parfum, une odeur de vie donnant la vie et, étant ouvrier avec Dieu, servir de canal humain pour les éclairer, les élever, les encourager et les aider à purifier leur coeur de toute souillure morale afin que l'image de Dieu y soit révélée et que leur caractère soit transformé par la grâce de Christ. -- TSS 87. Un terrain de recrutement pour les ouvriers chrétiens CST 43 2 Moniteurs et élèves chrétiens sont responsables envers le Seigneur des nombreux privilèges dont ils jouissent, faisant d'eux des ouvriers avec Dieu, capables de rendre un témoignage positif de la puissance de la grâce divine, ceci à la face du ciel et de la terre. Leurs capacités et leur influence seront proportionnées au niveau moral et au degré de pureté qui sont les leurs. Tout moniteur chrétien découvrira le sens de la leçon de l'École du sabbat, car son entendement sera ouvert à la compréhension de l'Évangile. Sa lumière brillera devant ceux que la vérité n'intéresse pas encore. La porte du coeur doit s'ouvrir à la lumière qui rayonne de la Parole. Un adolescent chrétien qui la reçoit peut être en bénédiction parmi ses camarades et sa présence être un bienfait pour d'autres si, patiemment, avec bonté, simplicité, précision et d'une manière intéressante, il étudie la leçon de l'École du sabbat avec ceux que les choses de Dieu laissent encore indifférents. Ce travail exige la sagesse d'en haut car ce jeune doit savoir se faire agréer de ceux qui ont un urgent besoin d'être conduits au Christ qui répondra à toutes les aspirations de leur âme... CST 43 3 Lorsqu'un jeune homme, une jeune fille se convertissent, ne les laissez pas inoccupés, donnez-leur quelque chose à faire dans la vigne du Maître. Employez-les selon leurs capacités respectives car le Seigneur a une tâche pour chacun. Collaborons avec lui en toutes choses, et mettons en oeuvre tous les moyens par lesquels les facultés de ceux qui fréquentent l'École du sabbat pourront se développer utilement. Les hommes se rangent sous la bannière d'un des deux chefs qui gouvernent notre humanité : le Christ, le Prince de la vie ou Satan, prince des ténèbres, chacun d'eux pressant hommes, femmes et adolescents d'entrer à son service. Il appartient au moniteur et à l'adolescent chrétien de faire des efforts sérieux en vue d'augmenter constamment l'effectif de l'armée du Christ en invitant toute âme à venir se placer sous la bannière sanglante du prince Emmanuel. -- TSS 50,51. L'École du sabbat, un facteur de formation missionnaire CST 43 4 Il a été prouvé dans le champ missionnaire que, quelque talentueux que soit le prédicateur, si un travail de fond n'a pas d'abord été accompli, si on n'enseigne pas aux ouvriers comment travailler, comment donner des conférences, le rôle qu'ils ont à jouer dans le travail missionnaire, la façon de réussir dans notre approche avec les gens, le travail est pratiquement voué à l'échec. De la même façon, une grande oeuvre reste à faire dans l'École du sabbat pour faire prendre conscience aux membres de leur obligation et du rôle qu'ils ont à jouer. Dieu les appelle à son service, et les pasteurs devraient guider leurs efforts. -- Testimonies for the Church (T), vol.1-9, 5T 256. Une formation pour le travail biblique CST 44 1 Le beau travail qui consiste à aller de maison en maison pour y tenir des études bibliques augmente encore l'importance de l'oeuvre de l'École du sabbat et souligne la nécessité d'avoir comme moniteurs des hommes et des femmes consacrés, familiarisés avec les Écritures et qui dispensent droitement la parole de vérité. -- TSS 29. CST 44 2 L'étude biblique est, en soi, d'inspiration divine. Elle ouvre la voie du service à des centaines d'élèves de l'École du sabbat, jeunes gens et jeunes filles, leur permettant d'accomplir une oeuvre importante qui ne pourrait se faire autrement. CST 44 3 La Bible n'est pas enchaînée. On peut la présenter à la porte de chacun, et mettre les consciences en contact avec ses vérités. Il s'en trouvera beaucoup qui, à l'exemple des nobles Béréens, quand on leur présentera la vérité, sonderont tous les jours les Écritures pour leur propre compte, pour voir si les choses sont bien ainsi. Le Christ a dit : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ; ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Jésus, le Rédempteur du monde, invite les hommes non seulement à lire, mais à « sonder les Écritures ». C'est là une oeuvre vaste et importante qui nous est confiée et qui sera bienfaisante pour nous, car l'obéissance à l'ordre du Christ ne va pas sans récompense. Des signes particuliers de sa faveur viendront couronner la fidélité de celui qui se conforme à la lumière émanant de sa Parole. -- Messages à la jeunesse, p. 218. Considération pour les chrétiens d'autres confessions religieuses CST 44 4 Que les leçons de l'École du sabbat ne soient pas présentées de manière aride et dépourvue de vie. Donnez l'impression que la Bible seule est notre règle de foi, et que les paroles et les actions des hommes ne doivent pas servir de critère à nos doctrines ou à nos initiatives. Enseignez les enfants. Qu'ils apprennent par vos soins une des plus grandes leçons de l'existence, à savoir le désintéressement et un christianisme exempt de bigoterie. Qu'ils sachent que le Christ est mort pour sauver un monde pécheur et que l'on doit travailler avec beaucoup de tendresse et de patience en faveur de ceux qui ne partagent pas notre foi, car leur âme est précieuse aux yeux de Dieu. Ne méprisez personne, qu'il n'y ait parmi vous ni pharisaïsme, ni propre justice. CST 44 5 Il existe en dehors de notre Église beaucoup de vrais chrétiens avec lesquels nous entrons en contact, qui vivent selon les connaissances qu'ils ont reçues et sont plus agréables à Dieu que ceux qui ont une plus grande lumière mais n'ont pas augmenté son éclat en démontrant des oeuvres en rapport avec elle. Un esprit de tolérance CST 44 6 Un jour, les disciples trouvèrent un homme qui faisait des miracles au nom du Christ, et Jean, en racontant le fait à Jésus, lui dit : « Nous l'en avons empêché parce qu'il ne nous suit pas. » Mais le Maître le reprit par ces mots : « Celui qui n'est pas contre nous est pour nous. " CST 45 1 Le Chemin, la Vérité et la Vie seront clairement révélés par les paroles, l'esprit et la conduite de ceux qui sont à Jésus et vivent à son école. Parents et moniteurs doivent manifester un vif intérêt et de la sympathie envers ceux qui ne croient pas à la vérité, et ils se garderont bien de jamais, soit en parole soit en action, offenser une âme rachetée par le sang de Jésus. Si les adultes font preuve de froideur et d'antipathie, ils seront imités en cela par les enfants dont le caractère ne sera pas façonné d'après le divin modèle. Il nous faut patiemment inculquer à nos jeunes le sentiment que Dieu désire faire d'eux des missionnaires à l'esprit large et au coeur rempli de sympathie pour autrui. Si chacun travaille avec amour et imprègne ses relations de courtoisie chrétienne, il gagnera des âmes et pourra présenter au Maître de précieuses gerbes. Poursuivre un idéal plus élevé CST 45 2 Une chose est certaine : parmi les adventistes du septième jour, l'esprit d'amour qui règne soit dans l'Église, soit dans l'École du sabbat est trop restreint. Moniteurs et élèves poursuivent un idéal trop bas. Tous ont besoin de grandir spirituellement, d'avoir des aspirations plus élevées, plus saintes, de respirer une atmosphère plus pure. Des jeunes gens et des jeunes filles doivent pourtant sortir de nos écoles du sabbat, de nos collèges et séminaires pour se consacrer au salut des âmes. Il est donc nécessaire qu'ils reçoivent une instruction soignée et la meilleure éducation religieuse qui soit. Il leur faut cette vertu qui vient de Dieu et qui, ajoutée à la connaissance, les qualifiera pour porter de grandes responsabilités. La croissance intellectuelle et spirituelle devrait, chez eux, marcher de pair avec celle des forces physiques, et sa nécessité s'imposer à leur esprit. Cependant, nombreux sont ceux qui, parmi eux, n'atteignent pas ce résultat. Pourquoi ? Manquent-ils des capacités nécessaires ? Non ! Simplement, ils ne font pas d'efforts diligents et résolus dans ce sens. Ils devraient pourtant tirer le meilleur parti possible des occasions qui s'offrent à eux de se qualifier en vue de pouvoir porter les fardeaux d'autrui et partager les responsabilités de ceux qui sont fatigués et chargés. L'oeuvre missionnaire la plus importante consiste à former des ouvriers qui iront prêcher l'Évangile à toute créature. -- TSS 32-34. ------------------------Chapitre 4 -- Le moniteur et sa tâche La plus élevée de toutes les sciences CST 49 1 Présenter Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié dans chaque effort missionnaire signifie bien plus que ce que des esprits limités peuvent comprendre. « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » « Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » Ce doit être l'idée centrale de notre travail. Si quelqu'un croit pouvoir enseigner la science de l'éducation dans l'École du sabbat ou à l'école d'église, il doit d'abord apprendre la crainte du Seigneur, qui est le commencement de la sagesse, afin de pouvoir faire de cet enseignement la plus élevée de toutes les sciences. -- FE 272. Choix des moniteurs CST 49 2 Les instructions données à la jeunesse et aux enfants doivent être dénuées de tout caractère superficiel. En bons défenseurs de la vérité, les moniteurs ont le devoir de chercher, dans toute la mesure de leurs moyens, à accorder à l'École du sabbat le niveau qu'elle mérite. On ne peut lui faire subir de plus grave dommage que de confier des charges à des jeunes gens et à des jeunes filles dont la vie morale présente de sérieuses lacunes. Ne consentez pas à ce que le niveau spirituel de votre école du sabbat soit rabaissé. Choisissez les moniteurs de vos enfants parmi les personnes dont l'exemple et l'influence seront en bénédiction, possédant à un haut degré le sens de la vertu, de la pureté et de la sainteté -- caractéristiques de la vie chrétienne -- et dont la profession de foi à ce sujet sera exempte de confusion ou d'ignorance. Ne favorisez donc ni verbalement ni par écrit le choix d'hommes ou de femmes sans valeur morale reconnue, et dont la vie passée témoigne d'un manque de conscience et d'intégrité. Il peut s'agir de frères ou de soeurs ayant une vive intelligence ; cependant, si leur coeur n'a pas été visité par l'Esprit d'en haut et si leur caractère n'est pas foncièrement intègre, leur influence s'exercera au niveau humain et non divin, et sera par conséquent nuisible, où qu'ils se trouvent placés et quel que soit le travail qu'ils accomplissent. CST 49 3 Nous avons grandement besoin d'hommes et de femmes conscients de l'existence du péché, haïssant l'iniquité et qui, possédant la faculté spirituelle de discerner les besoins de l'oeuvre de Dieu, travaillent avec consécration et désintéressement, s'effaçant constamment pour que le Christ seul soit révélé. Ce qu'il nous faut, ce sont des jeunes gens à la conduite approuvée par Dieu, à la piété pratique et dont la conscience exercée sait déceler et comprendre la nature du danger moral ; des hommes et des femmes insouciants de leur propre gloire, n'essayant pas de dissimuler leurs imperfections possibles sous le manteau de la religion, s'accrochant à Jésus dans le sentiment de leur impuissance. Ceux qui mettent leur confiance en eux-mêmes et se prétendent à l'abri de toute critique, n'accomplissent qu'un travail très imparfait. « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ", dit l'apôtre. Il connaissait sa faiblesse et se cramponnait à Jésus et à sa grâce… CST 50 1 Tout membre officiant de l'École du sabbat qui a passé par la conversion révélera l'action profonde de l'Esprit de Dieu sur son propre coeur. Celui qui cherche à diriger les autres et prétend guider les âmes dans le chemin de la sainteté alors que sa propre vie porte l'empreinte de l'orgueil, de l'amour du monde et du luxe, est un serviteur infidèle. Sa vie n'est pas en harmonie avec sa profession de foi et l'influence qu'il exerce est un outrage fait à Dieu. Il a besoin d'une conversion complète. Son coeur est rempli d'un tel fatras qu'il n'y a pas de place pour la vérité qui élève et ennoblit. Le temple de son âme a besoin d'être nettoyé, embelli, purifié car c'est Satan plutôt que le Christ qui y habite. CST 50 2 Il convient de faire preuve de prudence lorsqu'on appelle des hommes et des femmes à occuper des postes de confiance. Il faudrait savoir quelque chose de leur vie passée et de leur comportement antérieur. Si les moniteurs craignant Dieu sont en minorité dans votre école du sabbat, mieux vaut doubler l'effectif de leurs classes plutôt que d'en organiser d'autres confiées à ceux dont l'influence n'est pas en harmonie avec le caractère sacré de la vérité que nous professons, car leur influence serait démoralisante. -- TSS 22-26. Qualités essentielles CST 50 3 Ceux qui ont pour tâche de choisir les moniteurs devraient être prudents, et ne pas inciter des personnes susceptibles de ne pas exercer une bonne influence à enseigner une classe. Quel est le comportement de ce moniteur ? Est-il ponctuel ? Est-il propre et soigné ? Ces qualités essentielles chez un moniteur devraient être considérées. Comment peut-il exiger de sa classe ces pratiques nécessaires s'il ne donne pas lui-même un exemple de ponctualité, de propreté, de maîtrise et d'ordre ? S'il n'est pas à son poste et que les élèves sont livrés à eux-mêmes, lorsque le moniteur arrive en toute hâte, à bout de souffle et en retard, son influence conduit à la non-assiduité et au désordre. -- TSS 95, 96. Des esprits bien équilibrés, des caractères harmonieux CST 50 4 Quel que soit leur domaine, les enseignants doivent posséder des esprits bien équilibrés et des caractères harmonieux. Ne laissez pas cette tâche entre les mains de jeunes hommes et de jeunes femmes qui n'ont aucune idée de la façon de travailler avec les esprits humains. Ils connaissent si peu de choses concernant la puissance dominante exercée par la grâce dans leurs propres coeurs et sur leurs caractères qu'ils doivent désapprendre les leçons anciennes, et apprendre les leçons complètement nouvelles de l'expérience chrétienne. Ils n'ont jamais appris à soumettre leur âme et leur caractère à l'influence de Jésus-Christ, encore moins à amener leurs pensées captives de Jésus-Christ. CST 50 5 On a affaire à toutes sortes de caractères avec les enfants et les jeunes… Plusieurs de ces enfants n'ont pas reçu une formation convenable à la maison. Ils ont été tristement négligés. Certains ont été habitués à faire tout ce qui leur plaisait ; d'autres ont été critiqués et découragés. Rarement, on leur a témoigné de l'amabilité et de la bonne humeur et ils ont reçu à peine quelques paroles d'appréciation. Ils ont hérité des déficiences de caractère de leurs parents, et cette influence, au lieu de leur fournir de solides fondements, a été un obstacle à la formation de leurs caractères. CST 51 1 Aucun travail n'est plus important que celui d'éduquer et de former ces jeunes et ces enfants. Les moniteurs affectés à cette tâche dans la vigne du Seigneur doivent premièrement apprendre à se maîtriser eux-mêmes, à rester calmes et maîtres de leurs émotions, soumis à l'Esprit de Dieu. Ils devraient démontrer la preuve que leur expérience n'est pas à sens unique, mais qu'ils ont un esprit et un caractère bien équilibrés, afin qu'on leur fasse confiance parce que ce sont des chrétiens consciencieux, eux-mêmes sous la direction du grand Maître. -- FE 266, 267. Tenue vestimentaire et comportement CST 51 2 Chaque moniteur de l'École du sabbat doit être un disciple du Christ. Ceux qui ne se sont pas identifiés avec lui en montrant par leur vie qu'ils sont de véritables chrétiens, ne devraient pas être moniteurs de l'École du sabbat, car ils ont besoin tout d'abord qu'on leur enseigne les principes qui sont à la base de l'amour et de la crainte de Dieu. « Sans moi, a dit le Christ, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15. 5) De plus, de quelle valeur serait l'enseignement de celui qui ne connaît rien de la puissance du Christ, n'en ayant pas eu une expérience personnelle ? Ce serait une grave inconséquence que de lui demander de s'occuper d'une classe de l'École du sabbat. Mais ce qui serait plus grave encore, ce serait de donner une classe à un moniteur qui, par ses vêtements et par son comportement, nie le Sauveur qu'il prétend servir. CST 51 3 Ceux qui enseignent à l'École du sabbat doivent avoir le coeur réchauffé et vivifié par la vérité divine, n'écoutant pas seulement, mais agissant. Ils devraient être nourris par le Christ comme les sarments le sont par le cep. La rosée de la grâce céleste devrait se répandre sur eux afin que leurs coeurs puissent être comme des plantes précieuses dont les boutons s'ouvrent et exhalent un parfum agréable, telles des fleurs dans le jardin de Dieu. Les moniteurs devraient étudier avec diligence les Écritures et démontrer par leur vie qu'ils sont chaque jour à l'école du Christ afin de pouvoir communiquer à d'autres la lumière qu'ils ont reçue de celui qui est le Maître par excellence et la lumière du monde. CST 51 4 Les moniteurs doivent avoir conscience de leur responsabilité et profiter de toutes les occasions pour développer leurs dons et rendre le meilleur service possible dans l'oeuvre du salut des âmes. -- Témoignages pour l'Église, vol.2. p. 659, 660. CST 51 5 Tant moniteurs qu'élèves, chacun doit comprendre l'importance de l'assiduité et de la persévérance dans l'étude des Écritures. Une communion constante avec le Seigneur chassera loin d'eux toute mesquine tentation et les mettra en mesure de résister victorieusement à l'indolence et à l'apathie. Ni paresse ni inclination à satisfaire tendances et désirs personnels ne devraient être tolérées par ceux qui professent être ouvriers avec Dieu. -- TSS 55. Un représentant de la véritable religion CST 52 1 Un moniteur vraiment converti ne se conforme pas aux coutumes et pratiques du monde ; il sait sauvegarder son indépendance morale et l'exemple qu'il donne est en harmonie avec sa profession de foi. Ce n'est pas lui qui se laissera détourner en rien de sa ferme intention d'être un avec le Christ, qui cédera, ne serait-ce que d'un centimètre, sur le terrain de la fidélité envers Dieu. Il fait preuve de constance dans son opposition à l'orgueil, aux plaisirs égoïstes, à la dissipation et à l'amour du luxe et s'efforce d'être un modèle aussi bien du point de vue spirituel, du comportement social que dans la manière de se vêtir. CST 52 2 Dirigeants et responsables de l'École du sabbat, sous quel étendard voulez-vous vous placer ? Celui du Christ ou celui de l'ennemi des âmes ? Serez-vous du nombre de ceux qui disent : « J'élèverai bien haut la croix et je suivrai Jésus » ? Êtes-vous de ces chrétiens qui cultivent en eux l'amour parfait du Maître pour persuader, sa ferveur pour exhorter, et qui s'efforcent d'être des exemples d'obéissance aux principes sublimes de la vérité, manifestant dans leur vie et leur caractère la religion du Christ et prêtant l'oreille à l'exhortation de l'apôtre : « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » ? CST 52 3 Donner à la jeunesse le spectacle d'une religion véritable est une nécessité impérieuse, car elle est en soi une puissance vitale exerçant une influence qui pénètre jusqu'aux racines de l'être. D'une piété profonde jailliront la joie, la spontanéité, et une croissance spirituelle constante. C'est là la véritable religion que nos enfants doivent contempler pour être attirés au Christ et qui laissera sur eux sa divine empreinte. Ceux qui la posséderont seront renouvelés mentalement et physiquement par la grâce vivifiante de Dieu. CST 52 4 Éducateurs et moniteurs qui exercez dans nos écoles du sabbat et dans des établissements scolaires, faites vôtres ces principes pendant une année, et voyez si vous ne pourrez pas dire ensuite : « Le Seigneur a fait des merveilles en ma faveur, beaucoup d'âmes ont été amenées au Maître comme de précieuses gerbes pour les greniers célestes. » --TSS 45, 46. Examen de conscience CST 52 5 Le Seigneur veut que les moniteurs de nos écoles du sabbat s'examinent eux-mêmes pour voir s'ils sont dans l'amour de Dieu. Dans leur expérience, les serviteurs de Dieu vivront des tests et des épreuves servant à éprouver leur caractère. Les moniteurs devraient continuellement apprendre et chercher à acquérir une compréhension plus profonde et un jugement sain des choses spirituelles. S'ils deviennent trop confiants en leurs capacités et trop remplis d'amour-propre, ils courent le danger de ne pas réaliser leurs propres insuffisances ni l'étroitesse de leurs idées et de ne connaître ni développement, ni enrichissement. Au lieu de devenir de plus en plus compétents, ils finissent par se considérer de plus en plus importants et ne laissent aucune place à Jésus dans leurs coeurs et dans leurs expériences. Le moniteur devrait cultiver ses capacités ainsi que son élocution afin de s'exprimer clairement et d'articuler de façon intelligible. Il ne devrait pas laisser ses facultés mentales diminuer ni les puissances de sa pensée s'embrouiller au point de ne pouvoir expliquer ni comprendre les doctrines de notre foi. S'il n'est pas animé d'une piété sincère, de pureté, de renoncement, s'il n'est pas prêt à endurer les contretemps, alors il n'est pas apte pour cette tâche importante et solennelle. Il est de son devoir de tester ses propres capacités, l'esprit dont il est animé, et de comprendre sa véritable position devant Dieu par un examen minutieux… L'exemple du moniteur CST 53 1 S'il n'a pas toutes les qualifications nécessaires et s'il ressent la responsabilité de sa tâche, celui qui accepte d'être moniteur fera tout ce qui est en son pouvoir pour apprendre, et il cultivera le respect, la bonne humeur et la fermeté. Que votre comportement relève d'un caractère propre à communiquer à votre classe des pensées solennelles et la révérence envers Dieu. Alors que les idées peuvent être présentées en toute simplicité, le langage, lorsqu'il est question de la réalité de Dieu, de Christ, de ses souffrances et de sa résurrection, devrait élever les esprits bien au-delà des choses de cette terre et leur faire éprouver le sentiment qu'ils sont en la présence de celui qui est infini. CST 53 2 Une classe où l'on ne fait que survoler le sujet, où l'on parle aisément et avec un esprit de légèreté des vérités éternelles et inébranlables qui sont plus élevées que les cieux et plus vastes que les mondes, n'a pas sa place dans une école du sabbat. Le comportement d'une classe sera un reflet du caractère modelé devant eux par le moniteur. Si les élèves sont insolents et qu'ils vont jusqu'à manquer de respect, ce n'est pas sans raison, et il y a lieu de se pencher sérieusement sur la question. Respectueux mais enjoué CST 53 3 Tout en étant respectueux, le moniteur peut être enjoué et au lieu de se conduire avec légèreté, qu'il soit à la recherche des vérités profondes de Dieu. Toute affectation sera manifeste. Que vos élèves reçoivent l'impression que la religion est une chose réelle, désirable, car elle apporte la paix, le repos et le bonheur. Ne les laissez pas croire qu'un caractère froid et insensible est le reflet de la véritable religion, mais que la paix et la gloire de la présence de Christ en vous réfléchissent son amour sur votre visage et expriment par vos lèvres la gratitude et la louange. CST 53 4 Les visages de ceux qui entretiennent une communion vivante avec Dieu reflèteront sa lumière. Les enfants détestent la noirceur des nuages et la tristesse. Leurs coeurs répondent à la vivacité, à la joie, à l'amour. Alors qu'un moniteur doit user de fermeté et de détermination, il ne doit cependant pas être rigide, exigeant ni autoritaire. Mais sans une autorité empreinte de dignité, il sera incapable de remplir sa tâche avec succès. Le comportement laissant son impression sur les enfants, ceux-ci ont vite fait de détecter chez lui toute faiblesse ou défaut de caractère. À moins qu'ils ne voient d'abord un modèle dans son caractère, ses paroles n'auront aucune influence pour les façonner. L'exemple d'un caractère chrétien noble dans la vie quotidienne accomplira, dans la formation du caractère de vos élèves, une oeuvre de loin plus importante que tous vos enseignements et toutes les leçons maintes fois répétées. Dieu nous a associés individuellement au grand réseau de l'humanité de manière à ce que, inconsciemment, nous apprenions quelque chose de ceux avec lesquels nous entrons en contact concernant leurs manières, leurs pratiques et leurs habitudes. Que Dieu fasse que l'on n'empêche point le moindre de ces petits de marcher sur le sentier qu'il a déployé pour ses rachetés. Que le moniteur ait cette piété pratique afin que le caractère et l'amour de Jésus soient révélés en lui. CST 54 1 Une école du sabbat n'est pas un lieu de divertissement pour amuser et distraire les enfants, bien que, proprement dirigée, elle peut répondre à tous ces besoins ; mais c'est un lieu où les enfants et les jeunes sont instruits, où, règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là, on cherche à mieux comprendre la Bible ; un lieu où la lumière de la vérité doit être transmise. Ceux qui enseignent dans nos écoles du sabbat ne sont pas tous qualifiés pour cette tâche. Chaque moniteur devrait éprouver le besoin d'en savoir plus, de mieux connaître ceux qu'on lui a confiés et de se familiariser avec les meilleures méthodes pour leur transmettre la connaissance ; après avoir donné le meilleur de lui-même, il doit avoir le sentiment de n'avoir pas été à la hauteur. -- TSS 95-98. L'influence du moniteur CST 54 2 C'est notre caractère et notre expérience qui déterminent notre influence sur les autres. Pour convaincre de la puissance de la grâce du Christ, il faut l'avoir éprouvée dans son propre coeur. L'Évangile qui sauve les âmes est celui qui sauve la nôtre. C'est grâce à une foi réelle en Jésus comme notre Sauveur personnel que nous pouvons exercer une influence dans un monde sceptique. Si nous voulons attirer les pécheurs hors du torrent impétueux, nos pieds doivent être affermis, posés sur le rocher qui est en Jésus-Christ. CST 54 3 L'insigne du chrétien n'est pas extérieur ; il ne consiste pas en une croix ou une couronne. C'est l'union de l'homme avec Dieu. La puissance de la grâce divine manifestée dans la transformation du caractère convaincra le monde que le Seigneur a envoyé son Fils pour le racheter. Aucune influence n'a plus de force sur l'âme humaine que celle d'une vie désintéressée. L'argument le plus puissant en faveur de l'Évangile, c'est un chrétien aimant et aimable. -- Le ministère de la guérison, p. 405, 406. Patience avec les obstinés CST 54 4 Souvenez-vous que vous ne pouvez lire dans les coeurs. Vous ne connaissez pas les mobiles qui ont engendré les actions que vous jugez mauvaises. Beaucoup n'ont pas reçu une bonne éducation ; leurs caractères sont pervertis, ils sont durs et hargneux et semblent malhonnêtes sous bien des rapports. Mais la grâce de Christ peut les transformer. Ne les rejetez jamais et ne les poussez pas au désespoir et au découragement en disant : « Tu m'as déçu, je ne peux plus t'aider. » Quelques paroles prononcées sans réfléchir sous l'effet de la provocation -- c'est ce qu'ils méritent, pensons-nous -- peuvent couper les ficelles d'influence qui nous auraient attaché leurs coeurs. CST 55 1 Une vie de constance, une patience inlassable, un esprit imperturbable sous la provocation constituent toujours l'argument le plus décisif et l'appel le plus solennel. Si vous avez bénéficié d'occasions et d'avantages que bien d'autres n'ont pas eus, rappelez-vous ces paroles et soyez toujours un moniteur sage, consciencieux et doux. CST 55 2 Pour laisser l'empreinte claire et prononcée d'un sceau sur la cire, on ne le presse pas de manière brusque et rapide, mais on le place soigneusement sur la cire et, avec douceur et fermeté, on le presse jusqu'à ce que la cire ait durci. Il en va de même avec les âmes. La constance de l'influence chrétienne est le secret de sa puissance, et cela repose sur une manifestation permanente du caractère du Christ. Aidez ceux qui se sont égarés en leur partageant vos expériences. Montrez-leur de quelle façon la patience, la bonté et l'amabilité de vos collaborateurs vous ont redonné courage et espoir lorsque vous avez commis de graves erreurs. CST 55 3 Jusqu'au jour du Jugement, vous ne saurez jamais quelle aura été l'influence d'une conduite aimable et pleine d'égards envers ceux qui vivent dans le désordre, qui sont déraisonnables et indignes de notre attention. Lorsque nous nous heurtons à l'ingratitude et à l'infidélité face aux dépôts sacrés, nous sommes portés à montrer notre mépris ou notre indignation. C'est ce à quoi s'attendent les coupables et ils s'y sont préparés. Mais une douce patience les prend par surprise et éveille souvent leurs meilleurs instincts, suscitant le désir d'une vie plus noble. --TSS 116, 117. Tolérance envers les autres CST 55 4 Chaque association dans la vie exige l'exercice de la maîtrise de soi, la patience et la sympathie. Nous sommes tous tellement différents de par notre tempérament, nos habitudes et notre éducation, que nos manières de voir les choses varient. Nous jugeons différemment. Notre compréhension de la vérité, nos idées en ce qui concerne la manière de conduire notre vie ne sont pas conformes à tous les égards. Il n'y en a pas deux dont l'expérience, et même les épreuves, sont exactement semblables. Les devoirs que l'un considère légers sont extrêmement difficiles et compliqués pour un autre. CST 55 5 La nature humaine étant fragile et ignorante, tant de choses échappent à sa compréhension que chacun devrait être prudent dans le jugement qu'il porte sur autrui. Nous en savons peu sur l'incidence de nos actes dans l'expérience des autres. Ce que nous faisons ou disons peut nous sembler de peu d'importance alors que, si nos yeux pouvaient s'ouvrir, nous verrions que les plus décisives conséquences pour le bien ou pour le mal en dépendaient. -- TSS 117. Perfectionnement des connaissances personnelles CST 55 6 Il y a tant de médiocrité, tant d'hypocrisie autour des jeunes qu'il est nécessaire que les paroles, l'attitude et le comportement du moniteur témoignent de ce qui est grand et vrai. Les enfants ont vite fait de déceler l'affectation ou toute autre faiblesse, ou défaut. Le moniteur ne peut gagner le respect de ses élèves autrement qu'en se conformant lui-même aux principes qu'il veut leur enseigner … CST 56 1 Cependant l'efficacité du moniteur ne dépend pas tant de l'étendue de son savoir que du niveau qu'il vise. Un moniteur digne de ce nom ne se satisfait pas de pensées quelconques, d'un esprit nonchalant, d'une mémoire imprécise. Il est constamment à la recherche de résultats plus satisfaisants, de meilleures méthodes. Sa vie est en continuelle progression. Il y a dans son travail une vivacité, une force qui éveillent et stimulent ses élèves… CST 56 2 Nous avons besoin de moniteurs prompts à discerner et à saisir toutes les occasions de faire le bien ; de moniteurs qui joignent à l'enthousiasme une dignité profonde, qui sachent diriger, enseigner, et qui stimulent la pensée, éveillent l'énergie, communiquent courage et vie. CST 56 3 Les qualifications d'un moniteur peuvent être limitées, il peut ne pas posséder des connaissances livresques aussi étendues qu'il serait souhaitable ; pourtant, s'il discerne avec finesse la nature humaine, s'il éprouve pour sa tâche un amour véritable et en mesure l'ampleur, s'il est résolu à progresser, disposé à travailler avec ardeur et persévérance, il comprendra les besoins de ses élèves et, grâce à sa démarche de sympathie et de progrès, les amènera à le suivre plus loin, plus haut. CST 56 4 Les enfants, les jeunes qui sont confiés au moniteur ont un caractère, des habitudes, une formation bien différents les uns des autres. Certains n'ont pas de but défini, pas de principes. Ils ont besoin de prendre conscience de leurs responsabilités, de leurs possibilités… CST 56 5 Celui qui reconnaît les privilèges de sa charge n'acceptera pas que quoi que ce soit l'empêche de se perfectionner. Il n'épargnera aucune peine pour atteindre le degré le plus élevé. Tout ce qu'il désire que ses élèves deviennent, il s'efforcera de le devenir lui-même. -- Éducation, p. 309-313. Provision pour une capacité accrue CST 56 6 Il nous faut des moniteurs consacrés qui aiment Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes. Pour leur permettre de développer au fil des semaines leurs capacités d'enseignement et orienter les leçons vers un but précis, oeuvrant pour le temps présent et dans la perspective de l'éternité, Dieu a mis à la disposition de ceux-ci une vaste matière. Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes filles possédant non pas une expérience superficielle mais une piété vivante, profonde, acquise par une étude poursuivie jour après jour aux pieds du Christ et qui les rend capables d'inculquer à d'autres les précieuses leçons ainsi reçues. CST 56 7 Ceux qui se contentent de suivre une certaine routine manqueront le but et n'accompliront pas la tâche réelle qui incombe au moniteur. En revanche, ceux qui s'engagent au service de l'École du sabbat pour y oeuvrer dans la crainte du Seigneur et agir avec amour envers les âmes pour lesquelles le Christ est mort, seront ouvriers avec Dieu… Les moniteurs devraient être des exemples CST 57 1 Les moniteurs doivent, par l'esprit qu'ils manifestent, par leur conduite et leur manière de se vêtir, donner le bon exemple à la jeunesse. Leur attitude sera empreinte de simplicité et leur humilité, semblable à celle des enfants, ne s'opposera en rien à l'élévation de leurs sentiments. Ne se trouvent-ils pas en présence de Dieu pour représenter le caractère du Christ devant les élèves qui leur sont confiés ? Leur dévouement et une grande tendresse caractériseront leurs rapports avec ces derniers. Ils ont à se souvenir que Jésus a dit : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. » CST 57 2 Si ces éducateurs entretenaient en eux la pensée constante que c'est le Saint-Esprit qui révèle à l'âme l'éclat des choses divines, et que c'est lui qui touche les coeurs au moyen de la vérité lorsqu'ils oeuvrent avec des sentiments semblables à ceux de Jésus ; s'ils ne cessaient, sur le terrain sacré où ils se trouvent placés, de penser à la présence des anges, un travail beaucoup plus efficace s'accomplirait dans nos écoles du sabbat. Les moniteurs ne seraient pas privés de grâce spirituelle et de puissance car, avec le sentiment de la présence de Dieu, ils comprendraient qu'ils ne sont que des instruments au moyen desquels le Christ communique sa grâce qui est lumière. Leurs travaux seraient empreints de ferveur et de force, et ils sauraient que l'Esprit vient en aide à leur faiblesse. -- TSS 41-43. Christ et non l'homme comme modèle CST 57 3 Que le moniteur de l'École du sabbat ne suive pas l'exemple de ceux qui ne croissent pas dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, même si cet exemple leur a été donné par ceux qui prêchent du haut de la chaire. Celui qui accepte d'être ouvrier avec Dieu ne doit pas imiter le ton, les manières ou les idées d'aucun autre homme. Il doit apprendre de Dieu et recevoir la sagesse qui vient d'en haut. -- TSS 76. CST 57 4 Dieu a donné le don de raisonner et de comprendre à celui-ci comme à celui-là, et selon vos capacités, vous devez faire fructifier vos talents. Dieu ne veut pas qu'un ouvrier ne soit que l'ombre d'un autre qu'il admire. Le moniteur doit se développer jusqu'à parvenir à la stature parfaite du Christ et non à celle d'un être borné et mortel. Vous devez « croître dans la grâce », et où trouver cette grâce si ce n'est en Christ seul, le divin Modèle ? CST 57 5 Que chacun regarde au Sauveur et imite le divin Modèle ; qu'il emploie à son oeuvre ses talents au maximum en harmonie avec le plan divin ; qu'il apprenne à l'école du Christ afin d'être à même d'instruire les autres avec sagesse. Ceux à qui a été confiée la charge de moniteur de l'École du sabbat ont besoin de la sagesse et de l'expérience que Dieu peut donner aux disciples du Christ. Que le moniteur apprenne du Sauveur à être doux et humble de coeur afin de faire un bon instructeur et d'amener ses élèves au pied de la croix. Ceux-ci à leur tour pourront devenir, dans le vaste champ de la moisson, de fidèles missionnaires. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 660. L'amour, une puissance qui nous presse CST 58 1 Il y a, somme toute, trop peu de sympathie dans notre labeur pour les âmes, et la puissance que Dieu exige de nous afin de les réconcilier avec lui, puissance qui supplie, charme et attire, fait défaut. Si nous enseignons la vérité telle qu'elle est en Jésus, la religion ne sera pas considérée comme une corvée, mais comme un délice. Que les moniteurs mettent dans leur travail un peu de soleil, de la reconnaissance et des coeurs remplis de la tendresse et de la compassion du Christ, et qu'ils communiquent dans les coeurs de leurs élèves l'esprit d'un amour désintéressé, car c'est l'esprit qui est manifesté dans le ciel. Ceux qui exercent une activité au sein de l'École du sabbat ne devraient-ils pas renoncer à tout orgueil et amour-propre et devenir sincèrement et de tout coeur des hommes et des femmes qui mettent en pratique la parole ? « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » La foi authentique se confie en Christ, et lui voue une totale soumission, consentant à le suivre partout où il va. Lorsque, suite à des efforts soutenus, cela se produira, plusieurs âmes, telles des gerbes précieuses, seront présentées au Maître. CST 58 2 Parents et moniteurs devraient chercher à laisser sur les esprits des enfants, dès leurs premières années, une impression concernant l'importance du salut. Ils devraient enseigner aux enfants que Dieu est leur Père céleste, qu'il leur a exprimé son amour en donnant son Fils unique, et que le Sauveur du monde nous a démontré son amour en venant dans notre monde pour mourir afin que nous puissions vivre. Si ces leçons sont présentées avec amour et tendresse, elles laisseront une impression durable sur les esprits et les coeurs des jeunes. Tout comme les images et les objets sont réfléchis dans un miroir lorsque la lumière du soleil les frappe, de même ces thèmes surgiront-ils dans l'esprit lorsque celui-ci sera illuminé par l'amour du Christ. -- TSS 100, 101. Simplicité et sympathie CST 58 3 Combien sont importantes les leçons qui peuvent être enseignées à la jeunesse par le moyen des Écritures, dévoilant par elles la simplicité du Maître ! Que le moniteur laisse de côté toute manière recherchée de s'exprimer pour n'employer que les mots dont le sens sera aisément compris par de jeunes intelligences. CST 58 4 S'il désire réussir, non seulement ses méthodes d'enseignement doivent être simples, mais il lui faut encore faire preuve de sympathie et d'amour. Les enfants ne s'y tromperont pas et subiront l'influence de ces grâces du ciel. Les hommes et les femmes eux-mêmes ne sont-ils pas de grands enfants ? Ne sommes-nous pas sensibles aux paroles et aux regards aimables ? Jésus, le divin Maître, assura ses disciples de son amour pour eux. Il revêtit la nature humaine dans le seul but de montrer la miséricorde et la bonté de Dieu pour ses enfants. Et cela le conduisit à la croix. En prononçant des paroles empreintes de la plus vive sympathie, il se réjouissait à la pensée de faire « infiniment au-delà » de ce que ses disciples pouvaient demander et même penser. Chaque jour, il leur démontrait, en faisant le bien devant eux, à quel point sa tendresse et son amour envers l'humanité déchue étaient immenses. La source de compassion infinie à laquelle les âmes altérées pouvaient venir se désaltérer, c'était son coeur. CST 59 1 Lorsque Jésus parlait au peuple, tous étaient étonnés de sa doctrine ; car il enseignait avec autorité et non pas comme les scribes. Ces derniers avaient peiné pour échafauder leurs théories et se donnaient beaucoup de mal pour les soutenir devant le peuple, allant et répétant ce qui n'était en réalité que des fables, recommandant le respect de traditions vaines et puériles, afin de maintenir leur prestige et leur influence sur les esprits. La plus haute expression de la culture nationale consistait surtout dans la répétition machinale de cérémonies sans signification et la manifestation d'opinions superficielles. L'enseignement de Jésus avait pour but d'inculquer les idées les plus importantes et les vérités les plus sublimes, ceci dans le langage le plus simple et le plus compréhensible, et « une grande foule l'écoutait avec plaisir ». C'est ce genre d'instruction qui devrait être donné dans nos écoles du sabbat. La lumière à faire briller, c'est celle du ciel qui rayonne de Jésus, le Maître admirable, et qui doit illuminer l'âme de nos enfants de la gloire divine de son caractère et de son amour. Ainsi, la jeunesse sera-t-elle conduite à « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». -- TSS 39, 40. Présenter des thèmes nouveaux CST 59 2 L'âme devrait représenter une maison du trésor, remplie de provisions riches et magnifiques. Que ce soit depuis la chaire, dans l'École du sabbat, à la rencontre de prière ou dans la société, nous devrions, par des thèmes nouveaux, être en mesure d'apporter une lumière aux autres. Nous suivrons ainsi l'exemple de Jésus, le Maître parfait. Il instruisait les hommes en leur révélant le caractère du Dieu vivant. Il disait : « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » C'est le sujet important à graver dans les esprits des jeunes ; en effet, ils doivent savoir que Dieu est pour eux un père afin de subordonner leurs intérêts temporels aux intérêts éternels. En contemplant le caractère de Dieu, surgira dans leurs coeurs un désir intense de communiquer aux autres la beauté et la puissance de la vérité. La puissance transformatrice de la religion CST 59 3 Oh, puisse la vérité être gravée dans l'âme de chaque homme, femme et enfant qui travaille avec les esprits humains, afin qu'elle soit révélée dans l'esprit, dans les paroles, dans le caractère et dans l'action ! La puissance sanctifiante de la vérité devrait conduire chaque moniteur de l'École du sabbat, ou chacun de ceux qui occupent un poste dans nos institutions, à avoir une expérience telle qu'il puisse dire : « Je sais en qui j'ai cru. » La religion de Jésus-Christ détient un pouvoir transformateur, et cette puissance doit se voir par une humilité beaucoup plus grande et une foi vivante plus intense afin que notre lumière brille dans le monde. CST 60 1 Le moi doit être rabaissé, et le Christ exalté. Comment se fait-il que les esprits de ceux à qui Dieu confie du travail dans sa vigne se gonflent si facilement d'orgueil ? Des questions qui interpellent CST 60 2 Pourquoi certains semblent-ils croire qu'un poste de responsabilité exalte l'homme ? Pourquoi deviennent-ils si indépendants alors qu'ils dépendent complètement du sacrifice expiatoire de Jésus ? Pourquoi y a-t-il chez certains un manque de tendresse si grand, un coeur si indifférent ? C'est que ceux qui sont indépendants ne sont pas tombés sur le Roc pour s'y briser. C'est la raison pour laquelle la confiance en Dieu, la repentance sincère et profonde et la ferveur dans la prière font tellement défaut. Que chaque moniteur puisse se poser ces questions : « Ai-je reçu le Saint-Esprit depuis que j'ai cru ? Ai-je accepté Christ comme mon Sauveur personnel ? » Répondez à ces questions avec solennité. Chaque moment équivaut à de l'or CST 60 3 Si tous ceux qui sont engagés dans l'oeuvre de Dieu sont chrétiens, leurs oeuvres en témoigneront. Ils présenteront Christ à ceux avec lesquels ils entrent en contact. Les moniteurs n'occuperont pas le temps de l'École du sabbat à des questions d'importance secondaire, car ils réaliseront que chaque moment équivaut à de l'or et devrait être employé à travailler en toute diligence dans la vigne du Seigneur. Le ministère accompli dans le sanctuaire céleste, où Christ, à chaque instant, présente son propre sang devant le trône de la grâce et intercède en notre faveur, devrait toucher profondément notre coeur et nous faire prendre conscience de la valeur de chaque instant. Jésus vit à jamais afin d'intercéder pour nous ; mais un moment passé dans l'insouciance ne peut jamais être retrouvé. Que moniteurs et élèves considèrent cette grande vérité : Christ poursuit sans relâche son oeuvre solennelle dans le sanctuaire céleste, et si vous portez le joug du Christ, si vous prenez son fardeau, vous prendrez part également à une oeuvre d'un caractère semblable à celle de votre divin Chef. -- TSS 85, 86. L'assurance, indice du caractère CST 60 4 Le moniteur devrait veiller d'une manière spéciale sur chacun des élèves qui lui sont confiés et les porter dans son coeur. CST 60 5 Cette oeuvre n'aura d'effet durable pour ce temps et pour l'éternité que si le moniteur est en communion avec Dieu. Jésus dit : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » N'encouragez pas une étude superficielle de la vérité. Présentez-en clairement chaque point ; gardez-vous d'encombrer l'esprit des enfants d'une quantité de choses à la fois. La précieuse Parole de Dieu doit être pour ces derniers une lampe à leurs pieds et une lumière sur leur sentier. Persuadez-les que leur privilège est de marcher dans cette lumière, et que ce sentier est celui de la paix, de la pureté, de la sainteté, préparé pour les rachetés du Seigneur. Le Christ les y a précédés, il est le véritable Berger ; en le suivant, ils éviteront les chemins détournés et les pièges dangereux. CST 61 1 Les enfants doivent apprendre dans la Parole de Dieu que la perfection du caractère est l'unique moyen d'entrer au ciel et d'y rencontrer Dieu dans la paix. Bien des enfants et des jeunes gens trahissent la nature de leur caractère par leur comportement, et sur les traits de leur visage se lit le genre d'existence qu'ils mènent. Les véritables ouvriers devraient faire impression sur les jeunes esprits en donnant l'exemple d'un caractère noble et pur, inspiré de celui du Christ, preuve d'une transformation radicale et profonde. Quand Jésus est le principe permanent à la base de toute vie du coeur, la physionomie de l'individu reflète la pureté, la noblesse de la pensée, la paix, la bonté. Il est des visages qui renvoient des sentiments pervertis : l'égoïsme, la ruse, la fraude, la fausseté, l'inimitié et la jalousie s'y lisent comme en un livre ouvert. Comme il est difficile, même pour la vérité, de toucher les coeurs et de changer le comportement de personnes affligées de tels défauts ! Culture du caractère CST 61 2 La culture du caractère réclame de notre part une attention toute particulière. « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ », sentiments qui exerceront sur l'âme du plus humble comme du plus en vue parmi les membres officiants de l'École du sabbat une action propre à les ennoblir, et ceci au point que Jésus n'aura pas honte de les appeler ses collaborateurs. Il a pourvu aux moyens de la plus haute culture spirituelle pour ses enfants. S'il demeure dans un coeur qu'il remplit des grâces de son Esprit, sa présence se manifestera sur un visage à l'expression transformée. Pour posséder un caractère empreint de beauté et de charme, il faut que la loi divine soit écrite dans le coeur et pratiquée dans la vie. -- TSS 20-22. Application pratique des leçons CST 61 3 Que les moniteurs pénètrent donc au coeur même du sujet de la leçon. Qu'ils s'efforcent d'en graver les enseignements pratiques dans l'esprit et le coeur des jeunes qui leur sont confiés. Que l'étude des vérités bibliques et la solution des questions qu'elles soulèvent soient pour ces derniers l'occasion de former en eux la rectitude du jugement. Les moniteurs s'attacheront à donner à leur travail un caractère qui en éloignera l'ennui et l'aridité. CST 61 4 Ces derniers ne mettent pas suffisamment à profit les différents exercices de l'École du sabbat pour accomplir un travail en profondeur. Pourtant, leur qualification, leur sympathie, leur effort patient et résolu en vue d'intéresser chacun de leurs élèves au salut de son âme ne devraient pas avoir d'autre but que celui-ci. Les différents points du programme devraient être en parfait accord avec ce que le Seigneur désire qu'ils soient, c'est-à-dire des moyens devant concourir à susciter le sentiment du péché et à opérer dans les coeurs une véritable transformation. Ainsi compris et accompli avec sagesse et dans l'esprit du Christ, tout ce travail rendra l'élève conscient du sentiment de son état de perdition et l'amènera à se poser la question suivante : « Que dois-je faire pour être sauvé ? » -- TSS 12,13. L'utilisation d'aides visuelles CST 62 1 On a fait quelques efforts pour instruire les enfants, mais c'est encore insuffisant. Nos écoles devraient être plus intéressantes. Les écoles publiques ont beaucoup amélioré leurs méthodes d'enseignement ces dernières années. Des leçons de choses, des images, des tableaux noirs sont utilisés pour rendre l'enseignement plus clair aux jeunes. Ainsi, les vérités bibliques doivent être rendues simples et attrayantes pour l'esprit actif des enfants. CST 62 2 Les parents que l'on ne pourrait atteindre d'aucune autre façon le sont fréquemment grâce aux enfants. Ce que ceux-ci auront appris à l'École du sabbat, ils l'introduiront dans le cercle de la famille. Mais il en est peu parmi nous qui semblent comprendre l'importance de cette branche de l'oeuvre. Les méthodes pédagogiques adoptées avec tant de succès dans les écoles publiques pourraient être employées avec des résultats semblables dans les écoles du sabbat, amenant ainsi les enfants à Jésus et leur donnant l'instruction biblique nécessaire. Cela dépassera de beaucoup l'excitation religieuse d'un caractère émotionnel, qui se dissipe aussi rapidement qu'elle est née. CST 62 3 Il faut aimer le Christ davantage. Il faut plus de foi pour faire l'oeuvre que nous croyons devoir être accomplie avant la venue du Christ. Il faut plus de renoncement et de sacrifice de soi dans la bonne direction. Étudions avec réflexion et prière les meilleures méthodes de travail et faisons des plans judicieux. Il y a parmi nous des esprits qui peuvent inventer des choses et les réaliser ; il nous faut seulement les mettre à l'oeuvre. Des succès étonnants suivront les efforts intelligents et bien dirigés -- TSS 9. Des erreurs relevées CST 62 4 Bien dirigée, l'École du sabbat est un des grands moyens dont Dieu se sert pour amener les âmes à la connaissance de la vérité. Les moniteurs doivent savoir qu'ils n'ont pas le monopole de la parole, mais qu'ils sont là pour encourager leurs élèves à exprimer leur pensée. Ensuite, par quelques remarques brèves et appropriées, il leur est loisible de graver la leçon dans l'esprit de ceux qui les écoutent. Jamais non plus ils ne devraient présenter la leçon de façon machinale pour s'asseoir ensuite, laissant les enfants regarder autour d'eux, chuchoter et jouer, comme cela arrive parfois. Un tel enseignement, loin d'être profitable, est souvent même pernicieux. Si le moniteur est bien préparé, chaque minute dont il dispose peut être employée utilement. Les enfants possèdent un esprit actif qui a besoin d'être constamment occupé. Il faut les amener à exprimer leurs idées, quitte à y apporter des corrections ou à les approuver selon le cas, mais jamais le moniteur ne devrait s'asseoir et déclarer : « J'ai fini. » En effet, la leçon n'est jamais terminée. -- TSS 18, 19. CST 62 5 Indolence spirituelle CST 62 6 Dans certaines écoles du sabbat, des postes de moniteurs sont occupés par des personnes n'ayant aucune aptitude à l'enseignement et peu d'amour pour les âmes. Elles ne comprennent qu'à moitié la portée pratique de la vérité. Dans ces conditions, comment peuvent-elles conduire les enfants et la jeunesse à la source d'eau vive ? Que les moniteurs boivent eux-mêmes à longs traits aux sources du salut ; les anges de Dieu les instruiront et ils connaîtront alors la manière de gagner la jeunesse à Jésus. Cette tâche exige des qualifications, de la volonté, de la persévérance, un esprit comme celui de Jacob luttant en prière et s'écriant : « Je ne te laisserai point aller que tu ne m'aies béni ! » Quand la bénédiction de Dieu repose sur les moniteurs de l'École du sabbat, elle ne peut que rejaillir sur leurs élèves. Il ne faut jamais confier nos enfants aux soins de personnes atteintes d'indolence spirituelle, dénuées d'aspirations nobles et saintes, sous peine de voir reproduit en eux leur esprit d'indifférence, de pharisaïsme, de forme sans la puissance, en un mot leurs caractéristiques. -- TSS 13. Controverse dans la classe CST 63 1 L'École du sabbat a pour mission d'enseigner des leçons qui répandront la lumière dans le coeur et dans l'esprit. Dans ce but, les moniteurs se soumettront à l'influence d'en haut pour que tout égoïsme soit vaincu, toute parole irréfléchie évitée, toute action inconsidérée exclue et qu'au contraire, la grâce de Dieu puisse collaborer avec l'homme en vue du salut des âmes. C'est en cela que réside le grand objectif de l'École du sabbat. Elle n'est pas un endroit où opinions contradictoires ou controverses peuvent avoir libre cours. Gardons ce milieu exempt de ces manifestations et travaillons plutôt à y faire régner l'harmonie ! Si des idées divergentes sont émises, évitons qu'elles ne suscitent des contestations de caractère agressif. -- TSS 51, 52. Faire la lecture de la leçon CST 63 2 Dans certaines écoles, je le dis à regret, on a l'habitude de lire la leçon dans le Questionnaire. C'est une erreur. Il n'en serait pas ainsi si le temps qui est souvent gaspillé, et même employé d'une façon coupable, était consacré à étudier les Écritures. Il n'y a aucune raison pour que les leçons de l'École du sabbat soient moins bien étudiées par les maîtres et par les élèves que celles de l'école primaire ou de l'école secondaire. Elles devraient être au contraire mieux apprises parce qu'elles traitent de sujets infiniment plus importants. Toute négligence ici déplait à Dieu. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 653, 654. Étude superficielle CST 63 3 Chaque moniteur a le devoir de se considérer comme un missionnaire et de mettre à profit son temps et ses capacités en vue d'acquérir une connaissance de la Parole de Dieu dont ses élèves bénéficieront. Ceux qui ne sont pas disposés à apprendre se disqualifient pour cette tâche. En effet, n'ont-ils pas besoin pour bien la remplir de se renouveler, d'entretenir en eux par des acquisitions personnelles l'enthousiasme, le zèle, l'habileté qu'elle réclame ? N'ont-ils pas besoin d'établir des plans avisés ? Un moniteur doit être apte à enseigner. CST 63 4 Il ne peut donc se borner à répéter les termes mêmes de la leçon, cependant il doit en connaître parfaitement le contenu et les idées. Avant de se placer devant ses élèves, le moniteur averti possède en tête le plan bien arrêté de ce qu'il doit présenter. Celui qui se borne à réciter la leçon devant sa classe n'instruit pas ses élèves ; il est préférable de transmettre l'enseignement à l'aide de mots simples et d'idées claires que chacun doit pouvoir comprendre, sinon tout devient inutile. Ne faites pas qu'effleurer le sujet mais développez-le en profondeur. La Bible est la règle et le guide de toute vie. Une doctrine solide doit être présentée au coeur et à l'esprit de vos élèves de manière à produire du fruit qui se traduira par une piété véritable. -- TSS 24. Remarques longues et fastidieuses CST 64 1 Ceux qui enseignent les enfants devraient éviter les remarques ennuyeuses ; qu'elles soient plutôt courtes et pertinentes afin de créer un effet plus positif. Si vous avez beaucoup de matière à couvrir, il sera plus bénéfique de le faire par de courtes interventions plus fréquentes en soulignant quelques points d'intérêt au lieu de tout dire d'un seul trait. De longs discours fatiguent les jeunes esprits des enfants et entraînent même une haine pour l'enseignement spirituel, tout comme la suralimentation surcharge l'estomac et réduit l'appétit, pouvant même conduire à un dégoût pour la nourriture. L'esprit peut être saturé par trop de beaux discours. Notre travail pour l'Église, spécialement auprès des jeunes devrait être ligne sur ligne, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là, afin de donner aux esprits le temps d'assimiler les vérités qu'on leur a enseignées. Les enfants doivent être attirés vers le ciel non pas maladroitement, mais très doucement. -- TSS107. Ce que signifie être ouvrier avec Dieu CST 64 2 « Exhorte de même les jeunes à être modérés, te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes oeuvres et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l'adversaire soit confus, n'ayant aucun mal à dire de nous. » CST 64 3 Là où la piété sincère fait défaut, où la communion constante avec Dieu est négligée, la manière d'enseigner du moniteur de l'École du sabbat sera aride, ennuyeuse, ses paroles dénuées de la puissance nécessaire pour atteindre les coeurs. Être ouvrier avec Dieu dépasse de beaucoup le fait de se rendre la classe de l'École du sabbat, d'assister aux différentes réunions d'église, d'être un membre enseignant, et de rendre témoignage dans une assemblée. Cette tâche exige un coeur rempli d'un zèle ardent pour le salut des âmes en faveur desquelles le Christ est mort, une pleine sollicitude, un entier dévouement à la cause de Dieu, l'élaboration de plans destinés à rendre l'enseignement plus intéressant, la recherche de moyens permettant d'exercer une attraction en harmonie avec celle du Christ sur ceux qui écouteront, tout ceci afin que des âmes soient gagnées au Sauveur, et lui soient attachées par les liens de son amour infini. L'oeuvre gâchée par des efforts non consacrés CST 64 4 Ceux qui sont ouvriers avec Dieu ne reculeront pas devant l'accomplissement de leurs obligations sacrées. Pour l'amour du Christ, ils sont disposés à endurer fatigue, privations et reproches, prêts à supporter les rebuffades, bien que ce soit difficile et humiliant pour l'amour-propre. Jésus n'a-t-il pas été abreuvé de honte et d'insultes ? N'a-t-il pas subi le rejet et la mort afin de sauver ceux qui étaient perdus ? Quelle que soit la nature du travail à accomplir pour le Maître, cela signifie toujours renoncement et sacrifice. Cela veut dire aussi que le temps habituellement employé à des choses de peu d'importance sera dorénavant consacré à l'étude des Écritures, afin d'apprendre à travailler avec succès pour le Maître. Cela signifie avoir une meilleure relation avec l'Esprit-Saint, prier davantage, et réfléchir intensément à la manière d'employer toutes vos capacités pour faire avancer l'oeuvre de Dieu. CST 65 1 Vous êtes des serviteurs délégués par le Seigneur pour édifier son royaume sur la terre et participer au salut des âmes que Christ a rachetées au prix de son propre sang. Est-ce donc une chose insignifiante que le fait d'enseigner à l'École du sabbat, pour que le coeur ne soit pas préparé pour une tâche aussi importante ? Beaucoup de ceux qui prennent la direction d'une classe n'y attachent au fond que peu d'intérêt, portant ainsi préjudice à une oeuvre sacrée par leurs efforts non consacrés. -- TSS67, 68. La tentation de laisser le moi s'immiscer CST 65 2 Quelle que soit la classe à laquelle ils s'adressent - enfants ou adultes - les moniteurs se référeront constamment à la source de la lumière pour obtenir la sagesse, la grâce et la puissance d'agir sur le coeur des élèves afin de leur enseigner, avec toute l'intelligence nécessaire, la science du salut. Chaque moniteur se doit d'être un humble disciple de celui qui est doux et humble de coeur, de ne pas étudier ou travailler à la seule fin d'être considéré comme quelqu'un de supérieur ou doué de capacités extraordinaires, mais uniquement dans le but de conduire des âmes au Christ. Dans la mesure où il est tenté de se mettre en avant, le moniteur agit au détriment de son oeuvre, car ses longues et arides considérations n'intéresseront pas les enfants et ne leur feront aucun bien. -- TSS 35. Service d'un coeur entier CST 65 3 Le Seigneur désire des moniteurs disposés à travailler de tout leur coeur à l'École du sabbat, qui augmenteront leurs talents par l'exercice et qui apporteront des améliorations. --Messages à la jeunesse, p. 217. CST 65 4 Ce dont l'Église a besoin c'est de chrétiens actifs, car celui qui travaille a beaucoup moins de tentations que celui qui a peu d'occupations. Ceux qui croient vraiment au Christ deviendront ouvriers avec Dieu. Et parce qu'ils se soumettront à sa grâce, leurs affections en seront purifiées, leurs passions dominées et ils porteront, à sa gloire, les précieux fruits de l'Esprit; car ceux qui ont une foi authentique en Christ reflèteront sa lumière. -- TSS 53. Le salut des âmes, l'intérêt le plus élevé CST 65 5 Les obligations du moniteur sont importantes et sacrées, mais rien dans sa tâche n'est plus important que de veiller sur les jeunes avec une tendre et affectueuse sollicitude, afin qu'ils puissent sentir qu'il est leur ami. Une fois leur confiance acquise, il lui est plus facile de les diriger, les influencer et les former. Les saints mobiles de nos principes chrétiens doivent être introduits dans notre vie. Le salut de nos élèves est l'intérêt le plus élevé confié au moniteur qui craint Dieu. Il est au service de Christ et il devrait concentrer ses efforts spécialement pour sauver les âmes de la perdition et les gagner à Christ ; voilà ce que Dieu demande des moniteurs. Une vie de piété, de pureté, d'effort soutenu dans l'accomplissement de toute tâche devrait caractériser chaque moniteur. Si le coeur brille de l'amour de Dieu, une affection pure, qui est essentielle, sera manifeste, des prières ferventes s'élèveront et des avertissements fidèles seront donnés. Ne mettez pas en danger les âmes qui vous ont été confiées en négligeant ces choses. Il est préférable de passer moins de temps à de longs discours ou dans une étude passionnante, et de s'occuper de ces devoirs négligés. La persévérance récompensée CST 66 1 Après avoir déployé tous ces efforts, les moniteurs peuvent constater que les caractères de quelques-uns de ceux qui leur ont été confiés sont dénués de tout principe. Dans bon nombre de cas, ils ont un sens moral dépravé à cause d'un exemple pervers et de la négligence des parents dans l'exercice de la discipline. Même en y mettant tout leur coeur et toutes leurs énergies, les moniteurs ne réussiront pas à ramener ces jeunes à une vie de pureté et de sainteté ; et après s'être investis dans une discipline constante, un dévouement affectueux et de ferventes prières, ils seront déçus par ceux en qui ils avaient mis tant d'espoir. Pour ajouter à cela, les parents, n'ayant eu aucun pouvoir de contrebalancer l'influence de leur propre exemple et de leur formation maladroite, les abîmeront de reproches. Après avoir fait son devoir, ce sont ces découragements qui attendent le moniteur; mais il doit poursuivre son oeuvre, travaillant avec foi, et se tenant vaillamment à son poste en se confiant en la présence de Dieu à ses côtés. D'autres seront gagnés à Christ et ils mettront leur influence au service du salut d'autres âmes. Que le pasteur, le directeur de l'École du sabbat et les moniteurs dans nos institutions s'unissent coeur et âme dans le but d'arracher nos jeunes à la ruine qui les attend. -- FE 116, 117. Élever le Christ CST 66 2 L'Évangile est la puissance et la sagesse de Dieu, s'il est correctement représenté par ceux qui professent être chrétiens. Christ crucifié pour nos péchés, voilà ce qui devrait pousser chaque âme à s'humilier devant Dieu et à reconnaître sa véritable valeur. Christ ressuscité des morts, Christ monté au ciel, Christ intercédant pour nous en la présence de Dieu, c'est la science du salut qu'il nous faut apprendre et enseigner à nos enfants et nos jeunes. Le Christ a dit : « Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. » C'est l'oeuvre qui incombe à jamais à chaque moniteur et elle ne doit pas être laissée au hasard, car même le travail d'éducation des enfants dans nos écoles nécessite la grâce abondante du Christ et la soumission du moi. Ceux qui, par nature, sont hargneux, s'exaspèrent facilement et ont développé l'habitude de critiquer, de penser à mal, devraient chercher un autre genre de travail qui ne reproduira aucun de leurs traits de caractère désagréables sur les enfants et les jeunes, car ils ont été rachetés à un trop grand prix. Le ciel voit dans l'enfant, l'homme ou la femme qu'il va devenir, avec des capacités et des forces qui, correctement dirigées et développées sous l'influence de la sagesse divine, deviendront des moyens humains par lesquels les influences divines peuvent coopérer afin qu'il soit ouvrier avec Dieu. Les mots rudes et la critique continuelle désorientent l'enfant, mais ne le redressent pas. Retenez vos remarques désagréables ; que votre pensée soit gardée sous la discipline de Jésus-Christ ; alors vous apprendrez comment témoigner tendresse et sympathie à ceux qui sont amenés sous votre influence. -- TSS87, 88. Des classes entières à convertir CST 67 1 En tant qu'ouvriers de Dieu, nous avons besoin de regarder davantage à Jésus et moins à nous-mêmes. Ayons à coeur le salut des âmes et prions chaque jour afin d'avoir la force et la sagesse qui nous sont nécessaires. Moniteurs, familiarisez-vous avec vos classes, priez avec vos élèves, apprenez-leur à prier. Que les coeurs soient attendris et fassent monter vers Dieu des requêtes courtes et simples mais ferventes, que nos paroles soient brèves et bien choisies. Que vos élèves apprennent de vos lèvres et par votre exemple que la vérité divine doit être enracinée dans le coeur, sinon ils ne pourront triompher au moment de la tentation. Il faut que nous voyions toutes nos classes de jeunes converties à Dieu et ces jeunes prêts à devenir d'utiles membres d'église. CST 67 2 Ne permettez pas que durant la semaine, toutes vos forces et toutes vos énergies soient consacrées au monde, aux choses temporelles, au point que vous n'en ayez plus, le sabbat, à accorder au service du Christ. Une oeuvre pressante doit se faire aujourd'hui, et nous n'avons pas un instant à employer égoïstement. Que tout soit fait pour la gloire de Dieu. N'ayons aucun repos jusqu'à ce que notre classe soit amenée à la connaissance salvatrice du Christ. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, 656. La joie suprême CST 67 3 Pour ceux qui ont accepté de servir comme éducateurs dans nos écoles s'ouvre un vaste champ pour le travail et la culture en vue de répandre la semence et de récolter le grain devenu mûr. Quelle plus grande satisfaction peut-on retirer que celle d'être ouvrier avec Dieu dans nos écoles d'église et nos écoles du sabbat, pour instruire et former les enfants et les jeunes à aimer Dieu et garder ses commandements, et les conduire à Jésus ? Quelle plus grande joie pouvez-vous éprouver que celle de voir les brebis et les agneaux suivre Christ, le Grand Berger, parce qu'ils ont entendu sa voix les appeler ? Quelle autre chose peut répandre plus de soleil dans l'âme d'un ouvrier passionné et consacré que de savoir que son travail patient et persévérant n'est pas vain dans le Seigneur, et de voir le coeur de ses élèves briller de joie parce que Christ a pardonné leurs péchés ? Quelle plus grande satisfaction celui qui oeuvre avec Dieu peut-il éprouver que de voir l'action de l'Esprit ennoblir les caractères des enfants et des jeunes et restaurer en eux l'image de Dieu, les amenant ainsi à chercher la paix qui vient du Prince de paix ? -- FE 271. ------------------------Chapitre 5 -- Collecte des offrandes hebdomadaires pour les missions Remerciement pour les accomplissements passés CST 71 1 Nous remercions Dieu de ce que nos écoles du sabbat ont contribué à faire avancer plus d'une entreprise précieuse. Petits et grands ont donné leurs pièces qui, à l'instar des petites rivières, ont formé un fleuve de bienfaits. Nos enfants devraient être éduqués de telle manière qu'ils puissent accomplir des actes désintéressés, actes que le ciel prend plaisir à voir. Dès leur jeune âge, exerçons-les au service de Jésus-Christ et apprenons-leur le sacrifice de soi. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 654, 655. CST 71 2 On ne devrait pas donner sous le coup de l'impulsion. Dieu nous a donné à cet égard des instructions précises. Il a spécifié que nous sommes tenus de donner nos dîmes et nos offrandes, et il veut que nous les donnions régulièrement et systématiquement. Paul écrivait aux Corinthiens : « Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas à mon arrivée pour recueillir les dons. » (1 Cor. 16.1, 2) Que chacun fasse régulièrement le compte de son revenu, qui est une bénédiction de Dieu, et mette à part la dîme destinée à l'Éternel. Sous aucun prétexte, cet argent ne doit être utilisé à des fins autres que celle du soutien du ministère évangélique. En outre, nous devons faire des dons et des offrandes selon la prospérité que Dieu nous a accordée. -- Id., p. 655. Don hebdomadaire systématique CST 71 3 Les offrandes des enfants sont agréables à Dieu. Leur valeur sera proportionnée à l'esprit dans lequel elles sont faites. Les pauvres, en suivant la règle de l'apôtre Paul, qui consiste à mettre de côté chaque semaine une petite somme, aideront à remplir le trésor. Leurs dons sont parfaitement agréés par Dieu, car ils font un sacrifice aussi grand, et même plus grand, que leurs frères plus fortunés. Le plan de générosité systématique préservera chaque famille de la tentation d'employer son argent pour des choses inutiles, et sera particulièrement une bénédiction pour les riches en les empêchant de se laisser aller à des extravagances. -- Témoignages pour l'Église, vol.1, p. 447. CST 71 4 Toutes les semaines, ceux qui appliquent totalement ce plan sont invités à se rappeler ce que Dieu demande à chaque famille. Ayant renoncé à quelque dépense superflue pour pouvoir alimenter le trésor de la maison de Dieu, tous apprennent ainsi des leçons précieuses en matière de renoncement, pour la gloire de Dieu. Une fois par semaine, chacun se trouve ainsi confronté à ce qu'il fait durant les jours écoulés -- il peut compter les revenus qu'il aurait pu enregistrer s'il s'était montré économe, et l'argent qu'il a perdu pour des achats inutiles. Et devant Dieu, sa conscience, pour ainsi dire tenue en bride, l'approuve ou l'accuse. Il apprend ainsi que s'il veut conserver la paix du coeur et la faveur de Dieu, il doit manger, boire et se vêtir pour sa gloire. -- Le foyer chrétien, p. 355. Un insigne honneur CST 72 1 Dieu, dans la sagesse de ses plans, a voulu que l'avancement de sa cause dépende des efforts personnels de son peuple ainsi que sur leurs offrandes de bon coeur. En acceptant la collaboration de l'homme dans le grand plan de la rédemption, il a placé sur lui un insigne honneur. Le pasteur ne peut prêcher à moins d'être envoyé. La tâche de dispenser la lumière ne repose pas sur les ministres seuls. Toute personne, en devenant membre de l'Église, s'engage à être un représentant du Christ en vivant la vérité qu'il professe. Les disciples de Christ devraient poursuivre l'oeuvre qu'il leur a donnée à faire lorsqu'il est monté au ciel. -- 4T 464. La providence de Dieu devance notre libéralité CST 72 2 Qu'ils soient petits ou plus grands, les flots de libéralité ne devraient cesser d'affluer. La providence de Dieu nous devance de loin, avançant beaucoup plus rapidement que nos libéralités. La voie pour l'avancement et le développement de la cause de Dieu est bloquée par l'égoïsme, l'orgueil, la convoitise, les prodigalités et l'ostentation. L'Église entière est chargée de la responsabilité solennelle de porter bien haut chaque branche de l'oeuvre. Si ses membres suivent le Christ, ils refuseront de se laisser aller à l'ostentation et à l'amour du vêtement, de maisons somptueuses et de meubles coûteux. Une plus grande humilité doit caractériser les adventistes du septième jour de même qu'une différence beaucoup plus marquée d'avec le monde, autrement Dieu ne nous acceptera pas quelle que soit notre position ou le caractère de l'oeuvre dans laquelle nous sommes engagés. Le souci d'économie et l'abnégation fourniront à plusieurs, dans des circonstances normales, les moyens d'exercer la bienfaisance. Notre devoir est d'apprendre de Christ et de marcher humblement dans le sentier du renoncement foulé par le céleste Souverain. C'est là l'essence de toute vie chrétienne pour que nous soyons prêts à répondre lorsque des appels à notre générosité sont lancés. CST 72 3 Aussi longtemps que Satan travaillera sans relâche à détruire les âmes et que des ouvriers seront appelés à oeuvrer dans une quelconque partie du vaste champ mondial, des appels à donner pour le soutien de l'oeuvre de Dieu dans l'une ou l'autre de ses nombreuses branches seront également lancés. Un besoin n'est comblé que pour en satisfaire un autre de même nature. Le renoncement exigé pour trouver les moyens d'investir dans ce que Dieu considère de la plus haute importance développera des habitudes et un caractère qui nous vaudront cette parole d'approbation : « c'est bien ", et nous qualifieront pour demeurer à jamais en la présence de celui qui, pour nous, est devenu pauvre afin que par sa pauvreté nous héritions des richesses éternelles. -- 7T 296, 297. Fatigués de donner? CST 73 1 Mais, dira quelqu'un, on fait constamment des appels pour donner à la cause de Dieu. Je suis fatigué de donner ! Est-ce vrai ? Alors, permettez-moi de vous poser une question : « Êtes-vous aussi las de recevoir de la main généreuse du Seigneur » ? Vous ne cesserez d'être dans l'obligation de lui rendre la portion qu'il réclame que lorsqu'il cessera de vous bénir. Il vous fait du bien pour qu'à votre tour vous soyez en état d'en faire aux autres. Lorsque vous serez fatigués de recevoir, alors vous pourrez dire : « Je suis fatigué de tant d'appels. » -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p 44. Extension de l'oeuvre CST 73 2 Une tâche immense, qui doit prendre une plus grande importance, attend le peuple de Dieu. Nos efforts dans les branches missionnaires doivent s'étendre de plus en plus. Un travail plus résolu que ce qui a été fait jusqu'ici doit être accompli avant la seconde venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Les enfants de Dieu ne doivent cesser leurs labeurs jusqu'à ce qu'ils aient encerclé le monde. -- 6T 23, 24. N'implorez pas un recul CST 73 3 Chaque église devrait faire monter des prières vers Dieu pour une consécration et une libéralité plus grandes. Frères et soeurs, n'implorez pas un recul dans l'oeuvre évangélique. Aussi longtemps qu'il y aura des âmes à sauver, notre intérêt pour cette oeuvre sacrée ne devrait connaître aucun relâchement. L'Église ne peut abréger sa tâche sans renier son Maître. Tous ne peuvent être missionnaires en pays lointains, mais tous peuvent donner de leurs ressources pour le soutien des missions. -- 9T 55,56. Ferons-nous de notre mieux? CST 73 4 Mon âme est émue de compassion quand j'entends le cri du Macédonien retentir de partout, des villes et des villages de notre pays, des contrées situées par delà l'Atlantique et le Pacifique, ainsi que de toutes les îles de la mer. « Passe en Macédoine, secours-nous ! » (Actes 16. 9) Frères et soeurs, répondrez-vous à cet appel en disant : « Nous ferons de notre mieux en envoyant des missionnaires et des fonds. Nous pratiquerons le renoncement dans nos demeures, dans nos vêtements et notre nourriture. Nous consacrerons tous nos biens à la cause de Dieu, nous nous abandonnerons sans réserve à son oeuvre. » Ses besoins sont devant nous. Ses caisses vides font entendre un appel des plus pathétiques. Mille francs ont plus de valeur aujourd'hui pour la cause de Dieu que n'en auront dix mille dans un proche avenir. CST 73 5 Travaillez, mes frères, travaillez pendant que vous en avez l'occasion, tandis qu'il fait encore jour. Travaillez, car « la nuit vient, où personne ne peut travailler ». (Jean 9. 6) Quand les ombres de cette nuit commenceront-elles à envelopper la terre ? Vous ne pouvez le dire. C'est maintenant le moment favorable ; profitez-en. S'il en est parmi vous qui ne peuvent donner de leur temps pour le travail missionnaire, qu'ils s'appliquent à vivre aussi économiquement que possible et qu'ils donnent de leurs deniers. -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 384, 385. Prier et donner pour les missions CST 74 1 Frères et soeurs, vous engagerez-vous aujourd'hui devant Dieu à prier pour ces ouvriers qui ont été choisis pour aller dans d'autres pays ? Donnerez-vous votre parole non seulement de prier pour eux, mais de les soutenir par vos dîmes et vos offrandes ? Voulez-vous promettre de pratiquer une stricte abnégation de manière à consacrer davantage d'argent pour l'avancement de l'oeuvre dans les « régions éloignées » ? Nous nous sentons poussés par l'Esprit de Dieu à vous demander de vous engager devant lui à mettre de côté une somme chaque semaine pour le soutien de nos missionnaires. Dieu vous aidera et vous bénira dans cette décision. -- Review and Herald, 11 novembre 1902. Concevoir des moyens CST 74 2 L'Église du Christ sur terre était organisée en vue des besoins missionnaires, et le Seigneur désire voir l'Église entière concevoir des moyens par lesquels nobles et modestes, riches et pauvres peuvent entendre le message de la vérité. Tous ne sont pas appelés à s'engager personnellement dans des champs éloignés, mais tous peuvent faire quelque chose par leurs prières et leurs dons pour aider au travail missionnaire. CST 74 3 Un homme d'affaires américain, qui était un chrétien sincère, fit remarquer, en conversant avec un collègue de travail, qu'il travaillait personnellement pour Christ vingt-quatre heures par jour. « Dans toutes mes relations d'affaires, dit-il, j'essaie de représenter mon Maître. Dès que j'ai une opportunité, je tente d'en gagner d'autres pour lui. Toute la journée je travaille pour Christ. Et la nuit, pendant mon sommeil, j'ai un homme qui travaille pour lui en Chine. » -- 6T 29. L'avancement de l'oeuvre missionnaire locale CST 74 4 Manifester un esprit libéral, désintéressé, pour le succès des missions étrangères, est un sûr moyen de faire progresser l'oeuvre de l'Évangile dans nos pays, car la prospérité du travail y dépend largement, avec l'aide de Dieu, de l'influence réflexe de l'oeuvre d'évangélisation accomplie dans les contrées lointaines. C'est en travaillant à satisfaire les besoins des autres que nous amenons nos âmes en contact avec la source de la toute-puissance. Le Seigneur a noté chaque manifestation de zèle missionnaire témoigné par son peuple en faveur des territoires lointains. Son but est que, dans chaque foyer, dans chaque église et dans tous les centres d'activité de son oeuvre, un esprit de libéralité se révèle par l'aide envoyée aux missionnaires qui luttent dans des conditions très défavorables pour apporter la lumière à ceux qui sont plongés dans les plus épaisses ténèbres. D'ailleurs les sommes consacrées à établir de nouvelles missions contribueront à renforcer l'oeuvre de Dieu dans d'autres endroits. --Le ministère évangélique, p. 454,455. Dieu honore les économes fidèles CST 75 1 Dieu a fait des hommes ses économes. Les biens qu'il leur a confiés sont destinés à la proclamation de l'Évangile. .À ceux qui sont fidèles, Dieu confiera de plus grandes richesses. « J'honore ceux qui m'honorent ", dit-il. « Dieu aime celui qui donne gaiement. » Aussi, quand ses enfants reconnaissants lui apportent leurs offrandes « non pas à regret ni par contrainte ", sa bénédiction les accompagne. Il a fait cette promesse : « Apportez toutes les dîmes au trésor du temple. Qu'il y ait des vivres dans ma maison ; mettez-moi ainsi à l'épreuve, dit l'Éternel ; vous verrez si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure. » -- Patriarches et prophètes, p. 516. Ce qui aurait pu être CST 75 2 Un flot de lumière jaillit de la Parole, et il ne faut négliger aucune occasion d'en bénéficier. Lorsque tous rendront au Seigneur ce qui lui revient : les dîmes et les offrandes, le chemin sera ouvert pour que le monde entende le message pour notre époque. Si le coeur des enfants de Dieu débordait d'amour pour le Christ, si chaque membre d'église était animé de l'esprit de sacrifice, si tous manifestaient une grande sincérité, on ne manquerait pas de fonds pour l'oeuvre dans notre pays et dans les missions étrangères. Nos ressources se multiplieraient; des milliers de portes s'ouvriraient à l'Évangile. Si les adventistes s'étaient conformés aux desseins de Dieu en proclamant au monde le message de miséricorde, le Christ serait déjà revenu, et les saints fouleraient la cité céleste. -- Témoignages pour l'Église, vol.3, p. 81, 82. Celui qui donne continuellement reçoit continuellement CST 75 3 Si tous ceux qui professent être fils et filles de Dieu accomplissaient consciencieusement leur devoir envers Dieu et leurs semblables en ce qui concerne la dîme et les offrandes, nous verrions l'argent affluer dans nos trésors pour soutenir les différentes branches de l'oeuvre de Dieu à travers le monde. À mesure qu'ils partageraient, le Seigneur leur fournirait des occasions de pouvoir donner continuellement parce qu'ils recevraient continuellement. Il ne serait alors plus nécessaire de recourir à des appels pour soutenir la cause. Si, par principe, on s'acquittait régulièrement et systématiquement de notre devoir de remettre au Seigneur ce qui lui revient, Dieu le reconnaîtrait. « J'honorerai ceux qui m'honorent. » --Review and Herald, 16 mai 1893. Des mobiles plus élevés que la compassion CST 75 4 Les ténèbres morales d'un monde pécheur sollicitent l'attention des chrétiens et réclament d'eux un effort individuel : il faut contribuer à l'oeuvre du salut en y engageant ses biens et son influence afin de refléter l'image de celui qui s'est fait pauvre pour nous sauver, bien qu'il possédât d'infinies richesses. L'Esprit de Dieu ne peut pas demeurer avec ceux qu'il a chargés d'annoncer le message de vérité contenu dans sa Parole s'ils ne sont éveillés au sens de leur devoir de collaborateurs du Christ. L'apôtre souligne qu'il faut plus qu'une simple sympathie humaine produite par des sentiments de pitié. Il insiste sur le principe d'un zèle désintéressé qui contribue uniquement à la gloire de Dieu. -- Témoignages pour l'Église, vol. 1, p. 426. Vaincre l'égoïsme naturel CST 76 1 Les hommes ne sont pas naturellement enclins à être généreux, mais plutôt mesquins et cupides, et à vivre pour eux-mêmes. Et Satan est toujours prêt à leur présenter les avantages qu'ils retireront à utiliser tout leur argent dans des buts égoïstes et mondains ; il est content lorsqu'il peut les influencer à échapper à leur devoir, et dérober Dieu dans les dîmes et les offrandes. Mais personne n'a d'excuse dans ce domaine. « Que chacun mette à part, chez lui, ce qu'il pourra, selon sa prospérité. » Le pauvre et le riche, les jeunes hommes et les jeunes femmes qui reçoivent un salaire --tous doivent mettre de côté une portion ; c'est Dieu qui le demande. La prospérité spirituelle de tout membre de l'Église dépend d'un effort personnel et d'une stricte fidélité à Dieu. -- 5T 382. Enseigner la générosité aux enfants dans le foyer CST 76 2 Notre grand adversaire est constamment à l'oeuvre avec puissance pour attirer les jeunes dans la complaisance, l'orgueil et l'extravagance de manière à ce que leurs esprits et leurs coeurs soient tellement absorbés par ces choses qu'il ne reste plus de place pour Dieu dans leurs affections. Par ce moyen, il pervertit le caractère et avilit l'intelligence des jeunes de cette génération. C'est le devoir des parents de contrebalancer son action. Toute influence exercée sur les jeunes gens en vue de préserver dans leurs coeurs une humilité véritable et spontanée et la connaissance de la volonté divine, contribuera à éviter qu'ils soient corrompus par les vices de ce siècle. CST 76 3 Une des barrières les plus efficaces contre la marée montante du mal c'est de cultiver l'habitude du renoncement et de la générosité. On devrait apprendre aux enfants à repousser les habitudes de l'égoïsme et de la convoitise. Dieu a sur eux des droits sacrés, et ils doivent être instruits, ligne sur ligne, précepte sur précepte, à reconnaître ces droits et les considérer consciencieusement. CST 76 4 On devrait toujours rappeler aux jeunes et tendres esprits que Dieu déverse constamment sa bénédiction sur ses enfants dociles, à travers le soleil et la pluie, qui font prospérer la végétation, et la terre qui livre ses largesses au service de l'homme. Ces bénédictions ne nous sont pas accordées pour encourager nos natures égoïstes, en retenant les trésors de la magnificence de Dieu et en s'y attachant, mais pour que nous puissions rendre nos dîmes et offrandes à celui qui nous les a données. C'est la moindre expression de gratitude et d'amour que nous puissions, à notre tour, rendre à notre généreux Créateur. CST 76 5 Les parents ont fait preuve d'une grande négligence en ne cherchant pas à intéresser leurs enfants à participer à la cause de Dieu. Dans plusieurs familles, les enfants semblent être laissés en dehors du sujet, comme s'ils étaient des êtres irresponsables. Ceux qui privent le trésor de Dieu et entassent des richesses afin de les réserver à leurs enfants font courir à ceux-ci un grand danger sur le plan spirituel. Ils font de leurs richesses un rocher de scandale pour eux-mêmes aussi bien que pour leurs enfants, dont elles causeront peut-être la perte. Ils privent leurs enfants de la nécessité de l'effort personnel et, en même temps, d'une motivation à accomplir quelque chose de noble. CST 77 1 S'ils étaient encouragés dans ce sens, les enfants pourraient épargner des sous qu'ils consacreraient à des objectifs de bienfaisance et à l'avancement de la cause de Dieu ; et leur intérêt serait d'autant plus grand du fait d'avoir investi dans ces entreprises. Leurs humbles oboles apporteraient une aide matérielle, et les enfants eux-mêmes se sentiraient beaucoup mieux physiquement, mentalement et moralement d'avoir fait l'effort de contribuer. Par leur diligence et leur renoncement, ils acquerraient une expérience précieuse qui les aiderait à réussir cette vie aussi bien qu'à assurer celle à venir. --TSS 98-100. Réfréner les besoins imaginaires CST 77 2 Si les hommes avaient des habitudes simples, s'ils vivaient en harmonie avec les lois de la nature, comme Adam et Ève au commencement, il y aurait de quoi satisfaire abondamment les nécessités de la famille humaine. Il y aurait moins de besoins imaginaires et plus d'occasions de se rendre utile au service de Dieu. Mais l'égoïsme et la volupté ayant introduit dans le monde le péché et la souffrance, les uns ont trop et les autres pas assez. -- Jésus-Christ, p. 359. Éviter toute stimulation malsaine CST 77 3 Ceux qui gardent en perspective les réalités éternelles, qui aiment le Seigneur de tout leur coeur, de toute leur âme et de toute leur force, et leur prochain comme eux-mêmes, accompliront leur devoir consciencieusement, comme si le rideau était levé leur dévoilant qu'ils oeuvrent devant l'univers céleste. L'esprit de libéralité chrétienne se renforcera par l'exercice et n'aura besoin d'aucune stimulation malsaine. Tous ceux qui possèdent cet esprit, l'Esprit de Christ, s'empresseront de verser avec joie leurs offrandes dans le trésor du Seigneur. Inspirés par l'amour pour le Christ et pour les âmes pour lesquelles il est mort, ils sentiront un désir intense de faire leur part avec fidélité. -- Review and Herald, 16 mai 1893. Un apport de petits dons CST 77 4 Les parents n'ont pas enseigné à leurs enfants les préceptes de la loi comme Dieu leur avait commandé. Ils ont formé en eux des habitudes égoïstes et leur ont enseigné à considérer leurs anniversaires de naissance et les fêtes comme des occasions de recevoir des cadeaux, selon les habitudes et les coutumes du monde. Ces occasions, qui devraient leur servir à croître dans la connaissance de Dieu et à faire naître dans leur coeur la gratitude envers sa miséricorde et son amour parce qu'il a préservé leurs vies pendant une autre année, deviennent des occasions de satisfaire leur égo, de les glorifier et les mettre en valeur. C'est Dieu qui, par sa puissance, les a gardés à chaque étape de leur vie, et cependant les parents ne dirigent pas leur pensée dans ce sens et ne leur enseignent pas à lui exprimer leur reconnaissance pour sa bonté envers eux. Si les enfants et les jeunes de notre époque avaient été instruits correctement, quel honneur, quelle louange et quelle reconnaissance ne s'élèveraient-ils pas de leurs lèvres vers Dieu ! Que de petits dons ne seraient-ils pas apportés des mains des enfants pour verser dans son trésor comme offrandes de remerciement ! Au lieu d'être oublié, Dieu serait commémoré. -- Review and Herald, 13 nov. 1894. Offrandes d'anniversaire CST 78 1 Sous la dispensation juive, à la naissance d'un enfant, on apportait une offrande à Dieu, conformément à ses prescriptions. De nos jours, on voit certains parents s'imposer de réels sacrifices pour offrir des cadeaux d'anniversaire à leurs enfants, en quelque sorte pour les honorer, comme si l'être humain devait être honoré. Dans ce domaine aussi Satan est arrivé à ses fins : il a détourné nos pensées et nos présents vers les hommes, de sorte que les enfants ne pensent qu'à eux, comme s'ils méritaient d'être l'objet d'une faveur spéciale. Ce qui devrait être versé en offrandes à Dieu pour être en bénédiction à ceux qui sont dans le besoin et apporter la lumière de la vérité au monde, est détourné du bon canal et fait bien souvent plus de tort que de bien en encourageant la vanité, l'orgueil et la suffisance. Le jour de leur anniversaire, on devrait rappeler aux enfants qu'ils ont une raison d'être reconnaissants à Dieu dont l'immense bonté les a préservés durant l'année écoulée. Ils en retireraient ainsi de précieuses leçons. Nous sommes redevables au grand Dispensateur pour tous ses présents : la vie, la santé, la nourriture, le vêtement, et surtout l'espérance de la vie éternelle. Nous devons donc reconnaître ses multiples bienfaits et lui présenter nos offrandes de gratitude. Ces dons d'anniversaire sont approuvés par le ciel. -- Le foyer chrétien, p. 459. Un rappel de la sollicitude et de l'amour de Dieu CST 78 2 Nos offrandes d'anniversaire, et les fêtes de Noël et de l'Action de grâce, sont trop souvent consacrées à des plaisirs égoïstes alors que l'esprit devrait être dirigé vers la miséricorde et la bonté de Dieu, qui est attristé que sa bonté, son tendre soin, son amour inlassable ne soient pas remémorés lors de ces occasions spéciales. -- Review and Herald, 23 décembre 1890. CST 78 3 Priorité aux exigences de Dieu CST 78 4 Les exigences de Dieu doivent être satisfaites en premier lieu. Nous ne faisons pas sa volonté si nous lui consacrons ce qui reste de nos revenus après avoir pourvu à des besoins imaginaires. Avant que notre revenu se soit évanoui, il faut mettre à part et offrir au Seigneur ce qu'il réclame. Sous l'ancienne dispensation, une offrande d'action de grâces brûlait constamment sur l'autel, témoignant de la dépendance de l'homme à l'égard de Dieu. Si nos affaires prospèrent, c'est parce que le Seigneur nous bénit. Une partie de ce revenu doit être consacrée aux pauvres, et une forte proportion à la cause de Dieu. Dès qu'on aura rendu au Seigneur la part qu'il demande, il sanctifiera et bénira le reste pour notre usage personnel. Mais quand on dérobe Dieu en retenant ce qui lui revient, la malédiction repose sur la totalité de nos biens. -- Témoignages pour l'Église, vol. 1, p. 639. Notre divin exemple CST 79 1 Le sacrifice de soi est à la base du plan du salut. Jésus quitta le ciel et se fit pauvre afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Tous ceux qui ont part au salut qui leur a été acquis par le sacrifice incommensurable du Fils de Dieu suivront l'exemple divin. Le Christ est la pierre angulaire et c'est sur ce fondement que nous devons construire. Chaque chrétien doit avoir l'esprit de renoncement. -- Témoignages pour l'Église, vol. 1. p. 421. Christ apprécie les actes d'amour CST 79 2 Le Christ apprécie les hommages qui viennent du coeur. Chaque fois qu'un service lui a été rendu, cet acte a été récompensé avec une générosité céleste. Il ne refusait pas la plus simple fleur cueillie par une main d'enfant et offerte avec bonté. Il acceptait les offrandes des enfants et récompensait les donateurs en inscrivant leurs noms dans le livre de la vie. L'onction de Jésus par Marie est mentionnée dans l'Écriture pour distinguer celle-ci des autres Marie. Des actes d'amour et de respect pour Jésus accompagnent la foi au Fils de Dieu. -- Jésus-Christ, p. 557. CST 79 3 Aucune offrande n'est petite quand elle provient d'un coeur qui la donne avec joie. -- Les paraboles de notre Seigneur, p. 368. La part de Dieu et la nôtre CST 79 4 Le seul moyen que Dieu ait établi pour faire avancer sa cause, c'est de répandre ses bienfaits sur les hommes. Il leur envoie le soleil et la pluie ; il fait pousser les plantes ; il donne la santé et l'intelligence pour acquérir des biens. Tout ce que nous possédons provient de sa main libérale. En retour, il voudrait que les hommes et les femmes montrent leur gratitude en lui en rendant une partie sous forme de dîmes et d'offrandes : offrandes de reconnaissance, offrandes volontaires et sacrifices expiatoires. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 44. Le plus grand bénéfice du don d'amour CST 79 5 Dieu agrée l'offrande d'un coeur aimant, et il en tire le plus grand profit pour son service. Si nous avons donné nos coeurs à Jésus, nous lui apporterons aussi nos dons. À celui qui s'est donné pour nous, nous consacrerons généreusement nos biens terrestres les plus précieux, et nos meilleures facultés mentales et spirituelles. -- Jésus- Christ, p.48. Une prospérité conditionnelle CST 79 6 Les contributions exigées des Hébreux pour des buts religieux et charitables s'élevaient donc pour le moins à un quart de leur revenu. On serait tenté de croire qu'une charge aussi lourde aurait dû les réduire à la pauvreté. Bien au contraire, la fidèle observation de ces libéralités était une condition de leur prospérité. Voici la promesse de Dieu pour ceux qui lui obéissaient : « Je détournerai de vous le fléau dévastateur; il ne détruira plus les fruits de votre sol, et vos vignes ne seront plus stériles dans vos campagnes… Toutes les nations vous diront heureux; car vous serez un pays de délices, dit l'Éternel des armées. » -- Patriarches et prophètes, p.513. Chaque offrande et son mobile sont notés CST 80 1 Il m'a été montré qu'un ange, spécialement chargé de cette mission, enregistre fidèlement chaque offrande consacrée à Dieu et versée au trésor ; il note également le résultat final des fonds utilisés. Dieu est au courant de chaque centime consacré à sa cause, et de la bonne ou mauvaise volonté du donateur. Il connaît les sentiments qui ont motivé chaque don. -- Le foyer chrétien, p. 354. CST 80 2 Ceux qui, dans un esprit de consécration et de sacrifice, rendent à Dieu ce qui lui revient, selon ce qu'il exige d'eux, seront récompensés selon leurs oeuvres. Même si les sommes consacrées de la sorte ont été mal utilisées et n'ont pas accompli l'objectif que le donateur avait à l'esprit -- la gloire de Dieu et le salut des âmes -- ceux qui ont fait le sacrifice, d'un coeur sincère et les yeux fixés sur la gloire de Dieu, ne perdront pas leur récompense. -- 2T 518, 519. ------------------------Chapitre 6 -- Principes directeurs dans l'administration Ne pas perdre de vue l'objectif CST 84 1 Le but de l'École du sabbat ne doit pas être perdu de vue dans les considérations d'ordre matériel. Ces préoccupations absorbent souvent le temps qui devrait être consacré à d'autres sujets importants. Nous devrions toujours nous garder des formes et des cérémonies qui éclipsent l'objet réel pour lequel nous travaillons. Il est dangereux de pousser à l'extrême l'organisation de l'École du sabbat au point de la rendre fatigante alors qu'au contraire elle devrait être une oasis de paix, de rafraîchissement et de bénédiction. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 654. CST 84 2 La pureté et la simplicité de l'École du sabbat ne doivent pas être étouffées par une variété infinie de formes qui empêchent d'accorder un temps suffisant aux intérêts spirituels. La beauté et le succès de l'École du sabbat résident dans la simplicité et dans le zèle qu'on apporte au service de Dieu. Sans ordre et sans règles on ne peut rien faire, mais il faut agir de façon à ne pas négliger des devoirs plus importants. Nous devons insister auprès des élèves moins sur le côté extérieur et davantage sur le salut de l'âme. Voilà le principe qui doit diriger l'École du sabbat. -- Id., p. 654. CST 84 3 Danger d'une froide rigidité CST 84 4 La vieille, vieille histoire de l'amour de Jésus, répétée par les moniteurs et les directeurs dont le coeur est animé de son amour, aura une puissance qui convaincra et convertira les âmes. Si l'amour et la tendresse de Jésus ont touché votre coeur, vous serez capable de travailler en faveur de vos élèves. La simplicité de l'Évangile ne doit pas être perdue de vue. Avec l'aide d'en haut nous pouvons accomplir un travail fidèle pour le Maître. On devrait toujours présenter aux élèves que tous nos efforts seront vains sans un travail du coeur. CST 84 5 Les moniteurs et les dirigeants devraient faire preuve d'affection et d'amour dans chacun de leurs gestes. Un dynamisme et un zèle sincère devraient faire place à une froide rigidité. L'amour de Jésus devrait être répandu dans toute l'école pour que les élèves reconnaissent qu'il constitue la plus haute éducation. La sévérité ou la critique ne devrait pas avoir place dans une école du sabbat ou à l'école d'église, ni dans les coeurs des moniteurs et de tous ceux qui dirigent l'école. CST 84 6 Que l'école ne se vante pas de ses structures ou de son organisation mais du bien accompli en amenant des âmes à Jésus-Christ. On peut fabriquer des machines qui fonctionnent avec une exactitude parfaite pour répondre au désir de l'homme, mais elles ne gagneront jamais aucune âme. De même, des écoles où prime la rigidité sont comme du marbre sans vie. Lorsque tous ceux qui sont rattachés à l'école comprennent la responsabilité de leur travail et sentent que tous leurs efforts ont une influence non seulement pour cette vie mais pour l'éternité, l'ordre et l'harmonie règnent dans chaque département. -- TSS 89, 90. Les méfaits de la rigidité CST 85 1 L'organisation n'est pas une mauvaise chose, mais c'est le fait d'avoir accordé plus d'importance à l'organisation qu'au développement d'une piété essentielle qui est mal. Lorsque la forme et l'organisation prédominent, et qu'une tâche laborieuse est entreprise pour mener à bien le travail qui devrait être fait avec simplicité, c'est le mal qui en résulte, et il n'y a que peu de résultats par rapport à l'effort déployé. L'organisation a justement pour but de créer l'effet contraire ; et si on devait déstructurer, cela équivaudrait à démolir ce que nous avons établi. Nous avons été témoins de mauvais résultats, à la fois dans l'oeuvre de l'École du sabbat et l'oeuvre missionnaire, à cause d'une organisation trop lourde qui nous a fait perdre de vue le rôle capital de l'expérience. Dans plusieurs des améliorations envisagées qui ont été présentées, on pouvait y voir la main de l'homme. Des hommes et des femmes n'étant pas disposés spirituellement et n'ayant aucun intérêt réel dans l'oeuvre qu'on leur a confiée à l'École du sabbat ont été acceptés comme officiers et moniteurs ; mais ce n'est que par l'aide du Saint-Esprit qu'on pourra remettre de l'ordre dans ces choses . . . CST 85 2 Nous pourrions voir un ordre de choses différent si beaucoup se consacraient entièrement à Dieu, et mettaient leurs talents au service de l'École du sabbat, pour parfaire leurs connaissances et s'instruire eux-mêmes de manière à pouvoir enseigner à d'autres les meilleures méthodes à utiliser dans l'oeuvre ; mais il n'appartient pas aux ouvriers de chercher des méthodes par lesquelles ils peuvent se mettre en valeur, en gaspillant du temps dans des performances théâtrales et musicales, car cela n'est d'aucune utilité à personne. Cela ne sert à rien de former les enfants à présenter des discours pour des occasions spéciales. On devrait plutôt les gagner à Christ, et au lieu de dépenser temps, argent et labeur pour faire un spectacle, que tous ces efforts soient concentrés à ramasser des gerbes pour la moisson. CST 85 3 Plusieurs ont semblé croire que l'oeuvre de l'École du sabbat consistait essentiellement à organiser la classe, et enseigner aux élèves à agir selon un ensemble de formes et de cérémonies, et que si on s'assurait la participation de quelques moniteurs, l'École du sabbat allait bien fonctionner. On choisit souvent des moniteurs qui ne peuvent conduire des âmes à Christ parce qu'ils n'ont pas découvert sa grande valeur pour eux-mêmes ; mais tous ceux qui n'accordent pas de valeur au salut des âmes pour travailler comme Christ le voudrait s'éloigneront du Seigneur. « Celui qui --souvenez-vous de ces paroles -- n'assemble pas avec moi, disperse. » Si les moniteurs n'ont pas le fardeau de conduire des âmes à Jésus, ils finiront par devenir indifférents à la vérité ; ils tomberont dans l'insouciance, et l'atmosphère dans laquelle ils ont entouré leurs âmes contribuera à les éloigner de Christ. Avec de tels éléments, l'École du sabbat connaîtra en permanence des conflits et des difficultés, car si les moniteurs s'engagent dans ce travail sans manifester le moindre intérêt, les élèves développeront la même attitude. -- FE 253, 254. Besoin de consécration parmi les ouvriers de l'École du sabbat CST 86 1 Ceux qui s'engagent à l'École du sabbat devraient s'être d'abord consacrés eux-mêmes à Dieu. Ils devraient être des hommes et des femmes animés d'une foi ferme, chaleureux et pleins de compassion, fervents d'esprit et intéressés à tout ce qui a rapport à la cause de Christ. Ils devraient se donner entièrement à l'oeuvre en déployant des efforts désintéressés, et, quel qu'en soit le sacrifice exigé, s'offrir sur l'autel en plaidant avec cris et larmes pour la conversion des jeunes qui leur ont été confiés. Toute ambition égoïste devrait être crucifiée chez ceux qui oeuvrent pour le Seigneur au sein de l'École du sabbat, et que « rien ne soit fait par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes ». Que l'ambition première de l'ouvrier de l'École du sabbat soit d'enseigner aux jeunes à accomplir leur devoir dans la crainte de Dieu et la simplicité. CST 86 2 Ce n'est pas l'organisation qui constitue le grand besoin de l'École du sabbat, mais plutôt la connaissance des choses spirituelles. Combien nous avons besoin du baptême du Saint-Esprit, afin de devenir de véritables missionnaires pour Dieu ! -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 654. CST 86 3 Que les moniteurs apprennent à développer leur esprit au maximum afin d'acquérir une meilleure connaissance de la vérité biblique. Qu'ils prient chaque jour pour recevoir la lumière du ciel, afin d'être en mesure d'ouvrir à l'esprit des jeunes les trésors de la Parole sacrée. Pourquoi ne pas vous humilier devant le Seigneur, et laisser l'action du Saint-Esprit se manifester dans votre caractère et votre travail ? Le désir de se mettre en valeur, de pousser à l'extrême l'organisation ou d'avoir trop de routine est beaucoup trop présent chez ceux qui s'engagent dans le travail de l'École du sabbat, et cela tend à éloigner l'âme de la Fontaine d'eau vive. -- TSS 73,74. Formation au sein de l'École du sabbat CST 86 4 Il y a un manque de formation parmi nous. Nous n'avons pas d'hommes suffisamment préparés pour bien diriger nos écoles du sabbat et nos églises. Beaucoup de ceux qui connaissent la vérité ne la comprennent pas encore suffisamment pour la présenter de telle sorte que son caractère sacré et solennel soit clair aux yeux du monde. Ils ont moins besoin de discipline que de formation. Il nous est impossible de prévoir à quoi nous serons appelés. Nous pouvons être placés dans des situations où il faudra avoir un discernement rapide, des arguments bien équilibrés. C'est pourquoi l'honneur du Christ réclame des ouvriers instruits qui soient capables de présenter la vérité intelligemment, avec clarté et avec le moins de lacunes possible. -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 660,661. Mettre sa confiance en Dieu CST 86 5 Nos écoles du sabbat ne sont pas ce que le Seigneur voudrait qu'elles soient. On s'appuie beaucoup trop sur la forme et la routine et on néglige la puissance vivifiante de Dieu pour la conversion des âmes en faveur desquelles le Christ est mort. Cet état de choses doit changer si nos écoles du sabbat veulent atteindre le but pour lequel elles ont été suscitées…. Quand directeurs et moniteurs se consacrent à lui sans réserve, ils ne prennent pas seulement des résolutions mais ils les mettent en pratique. À partir du moment où les responsables au sein des écoles du sabbat entreprennent leur travail avec un sentiment bien net de leur dépendance du Maître, la grâce du Christ coopère avec eux. Il importe beaucoup qu'ils comprennent que la conséquence de cette collaboration est la conversion des âmes. Un ministère pour sauver des âmes CST 87 1 Une consécration complète doit être maintenue dans la vie des moniteurs, des directeurs de nos écoles du sabbat aussi bien que dans celle de nos prédicateurs, car tous sont pareillement engagés dans l'oeuvre du salut. Chacun se doit, à la place qu'il occupe, de travailler à la manière du Christ, avec un esprit d'amour envers les égarés et les impénitents. C'est là ce que le Maître désire…. Ainsi donc les anges de Dieu qui contemplent la face du Seigneur portent leurs regards sur les enfants et la jeunesse auxquels, comme représentants de Dieu, vous enseignez le chemin du salut ! Pensez-y, directeurs et moniteurs ! Vous êtes en la présence des anges, accomplissant une tâche dont le caractère témoignera devant le Christ de votre fidélité ou de votre infidélité…. Aidés par le Saint-Esprit CST 87 2 Directeurs et moniteurs doivent être réellement convertis, délivrés de l'insensibilité tout humaine qui rend leurs leçons monotones et sans vie. Une communion constante avec le Seigneur et les rayons lumineux du Soleil de justice communiqueront une puissance vivifiante à leurs efforts en faveur du salut des âmes. Pensées, impulsions et méthodes d'enseignement seront soumises au Christ pour qu'une véritable spiritualité les imprègne. Le Saint-Esprit, dans sa manifestation la plus élevée aux hommes, les rend capables des meilleures énergies à mesure que Dieu produit en eux le vouloir et le faire selon son bon plaisir. CST 87 3 « Sans moi vous ne pouvez rien faire ", déclare le Christ. Au sein de l'École du sabbat, celui qui enseigne ne doit pas se sentir seul. L'Esprit de Dieu lui communique le « vouloir et le faire » selon le bon plaisir du Père, et le met en mesure de résister aux convoitises de la chair. Moniteurs, suivez les directions de l'Esprit ! Tandis qu'il attire les coeurs, agissez de même, avec tendresse, avec amour, invitant chacun des enfants et des jeunes à se donner à Dieu. CST 87 4 Ceux-ci sont les rachetés de Jésus-Christ. Il les a acquis à un prix infini. Il aime les petits et exerce sa miséricorde à l'égard de la jeunesse, sachant que, pour les attirer dans le chemin large et le leur rendre attrayant, Satan exerce toute sa puissance. C'est pourquoi le Maître ordonne aux anges d'entourer de soins particuliers ces petits sans expérience, tant au sein de la famille et de l'École du sabbat que dans leur vie d'écoliers. L'Esprit lutte sans cesse avec eux, cherchant à les attirer à Dieu ; aussi le moniteur conscient de sa responsabilité travaillera-t-il avec ferveur pour leur salut. -- TSS 41-44. Une fidélité constante est nécessaire CST 88 1 Une fidélité patiente, constante et empreinte de prière telle que possédaient ces saints hommes de Dieu [Caleb, Anne et Dorcas] est rare ; mais l'Église ne peut prospérer sans elle. Elle s'avère nécessaire dans l'Église, dans l'École du sabbat et dans la société. -- TSS 109. Une coopération qui porte fruit CST 88 2 Ceux qui exercent une charge à l'École du sabbat ont particulièrement besoin d'être remplis de l'Esprit du Christ. Ils ne peuvent être les collaborateurs du Maître si celui-ci n'habite pas leurs coeurs par la foi… Il est nécessaire de faire des efforts plus sérieux en faveur de l'éducation religieuse des enfants. Dans ce sens, dirigeants et moniteurs doivent s'efforcer de travailler d'un commun accord, et un esprit de coopération entre parents, enfants et membres officiants est hautement souhaitable. Que chacun de ces derniers recherche donc avec ardeur la sagesse et l'habileté nécessaires à la poursuite de l'effort efficace que Dieu réclame de lui. Il nous faut cultiver l'esprit de discernement qui nous permettra de saisir en temps voulu les occasions d'agir utilement et d'en tirer le meilleur parti possible. -- TSS 20. Le Saint-Esprit est essentiel au succès CST 88 3 Les directeurs et les moniteurs de l'École du sabbat ont besoin de l'aide du Saint-Esprit pour être des éducateurs capables d'inspirer de nouvelles idées à leurs élèves tout en leur rappelant les choses déjà apprises. C'est le rôle de l'Esprit de faire comprendre clairement les oeuvres du Christ afin que ceux qui sont chargés de parler du Rédempteur du monde puissent magnifier le Sauveur dans leurs classes. L'aide de l'Esprit est indispensable dans tout ce qui concerne l'École du sabbat, de façon à ce que ceux qui sont choisis pour occuper les postes importants de directeur et de moniteurs soient des hommes et des femmes de Dieu. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 657, 658. CST 88 4 Il n'est pas bon que l'école soit toujours dirigée par un seul homme, car il orientera cette dernière selon la façon de penser et les idées qui lui sont propres ; mais il devrait y avoir dans l'école des hommes qui soient capables d'insuffler des pensées nouvelles afin de la faire progresser dans la vie spirituelle. L'école peut être attachée à quelqu'un ayant servi longtemps et fidèlement, mais il faut prendre en considération le bien de l'école plutôt que les préférences personnelles des moniteurs ou des élèves. Lorsqu'il est évident qu'un changement serait avantageux pour l'école en plaçant des ouvriers qui savent par expérience ce que signifie avoir un fardeau pour les âmes, alors ne laissez rien entraver la voie au changement. Ceux qui n'ont pas l'ambition de se mettre en avant s'empresseront de saisir toute forme d'aide permettant aux élèves de l'École du sabbat d'avancer et de progresser quand bien même ils seraient remplacés au cours de ce remaniement. Les ouvriers plus âgés et plus expérimentés dans l'oeuvre ont compris ce qui va aider la cause de Dieu, et les plus jeunes hommes, qui ne sont pas complètement exercés pour le travail, devraient suivre l'exemple des frères plus âgés qui se sont montrés fidèles envers ce qui leur avait été confié. Ils doivent apprendre par ce moyen la sagesse et la diplomatie qui leur assureront le succès essentiel à un bon travail… Questions importantes CST 89 1 Pour quelle raison trouve-t-on dans nos églises plusieurs membres qui ne sont pas fondés, enracinés et ancrés dans la vérité ? Pourquoi y a-t-il dans nos églises des personnes qui marchent dans les ténèbres sans lumière, et dont les témoignages froids et pleins de récriminations manquent d'enthousiasme ? Pourquoi y a-t-il de ceux dont les pieds semblent prêts à se retrouver dans les sentiers défendus, qui ont toujours un récit pitoyable à raconter sur la tentation et la défaite ? Les membres de l'église ont-ils senti leur responsabilité ? Les anciens et les diacres se sont-ils occupé des faibles et des égarés ? Et ont-ils réalisé que ceux qui sont irrésolus courent le danger de perdre leur âme ? Avez-vous tenté, par le précepte et par l'exemple, de poser fermement les pieds des égarés sur le Rocher éternel ? Les moniteurs et directeurs de l'École du sabbat ont-ils réalisé qu'ils ont un travail à faire pour conduire les pieds des jeunes dans des sentiers sûrs, et qu'ils devraient considérer tout intérêt égoïste comme vain afin de pouvoir être des gagneurs d'âmes pour le Maître ? Il y a un besoin de réforme incontestable dans chaque branche de l'oeuvre. Une puissance qui donne la vie CST 89 2 Nous laissons passer des opportunités extraordinaires de nous améliorer dans notre oeuvre de l'École du sabbat. Laissons les hommes et les femmes possédant des dons variés venir dans l'oeuvre et, dans la crainte de Dieu, faire tout leur possible pour sauver notre jeunesse. Ne laissons pas ceux qui font les choses de façon mécanique assumer complètement la direction de l'école et y instaurer des manières formalistes, et des habitudes rigoureuses qui étouffent encore toute sa vie sous une multitude de règlements. Il nous faut une puissance qui donne la vie, un enthousiasme passionné, une vivacité authentique, afin que nos écoles soient pénétrées d'une atmosphère de piété et de pureté véritables ; qu'il y ait une véritable croissance religieuse ; que la crainte du Seigneur puisse être propagée dans toute l'école ; que le directeur et les leaders ne soient pas satisfaits d'un processus formel et sans vie, mais qu'ils mettent en oeuvre tous les moyens pour que l'école devienne l'école la plus noble, la plus efficace dans le monde. Cela devrait être le but et l'ambition de tout ouvrier dans l'école. Recherchés : de vrais directeurs CST 89 3 Les leaders de nos écoles devraient être des hommes et des femmes possédant une vive intuition, ayant l'Esprit de Dieu pour les aider à comprendre les caractères ; des leaders qui ont des compétences en gestion, qui peuvent comprendre les différentes phases de la formation du caractère, et qui démontrent du tact et de la sagesse dans leurs rapports avec différentes personnalités. Plusieurs peuvent combler le poste de directeur de nom seulement, mais ce qu'il nous faut, ce sont des hommes pouvant combler le poste dans tous les sens du mot. Plusieurs peuvent faire le travail avec beaucoup d'intelligence, mais ils n'arrivent pas à transmettre courage et espoir, à inspirer la réflexion, à raviver l'énergie et à communiquer une vie telle que l'école deviendra une puissance vivifiante et grandissante pour le bien. CST 90 1 Un vaste champ est ouvert aux enseignants également, et ils devraient chercher à comprendre comment travailler de façon à diriger et développer les esprits et les coeurs des enfants. Ils devraient posséder la sagesse qui vient d'en haut afin de bien s'occuper des jeunes et des enfants. Plusieurs enseignants manquent de perspicacité et utilisent avec les jeunes une approche qui ne tend pas vers de bons résultats, et ils régressent au lieu de progresser. Les ouvriers aussi bien que les élèves ont besoin de recevoir le Saint-Esprit afin de ne pas vivre des réformes spasmodiques, mais de croître régulièrement en grâce et de recevoir constamment puissance et vie spirituelle. -- TSS 91-94. Paralysées par manque de véritable leadership CST 90 2 Nos écoles du sabbat, dont le but est d'instruire les enfants et les jeunes, sont trop superficielles. Ceux qui les dirigent doivent aller plus en profondeur et travailler avec plus d'intensité et de réflexion. Ils doivent approfondir la Bible davantage et avoir une expérience religieuse plus profonde afin de savoir comment diriger les écoles du sabbat selon l'ordre du Seigneur et comment conduire les jeunes et les enfants à leur Sauveur. C'est l'une des branches de l'oeuvre qui paralyse peu à peu à cause du manque d'hommes et de femmes capables et perspicaces, se sentant redevables devant Dieu d'utiliser toutes leurs capacités non pour exhiber le moi ni pour une vaine gloire, mais pour faire le bien. -- TSS 111. Mécanique privée de vie CST 90 3 Nous devons atteindre une sphère d'action plus élevée. Puisse l'Esprit du Christ vivifier l'âme de ceux qui acceptent de diriger une classe d'élèves. Leurs plans et leurs méthodes de travail seront un instrument de salut. Dans nos grandes églises où enfants et adolescents sont nombreux, le danger existe, et il est sérieux, de diriger les classes de l'École du sabbat de telle manière qu'on arrive à en faire une chose vaine et formaliste, une sorte de mécanique privée de vie, d'où Jésus est absent. -- TSS 14. Le choix des monitrices CST 90 4 Les femmes chrétiennes peuvent exercer une influence bénie sur les jeunes et les enfants. Leurs capacités sont des talents que Dieu leur a confiés et qui devraient être entièrement consacrés au service du Maître. Nombre d'entre elles ont une intelligence vive et une rapidité à exécuter les choses, mais elles ont besoin d'être en relation étroite avec Dieu. Elles doivent chercher de nouvelles méthodes et manières favorisant le développement du caractère et enseigner aux jeunes à utiliser les talents que Dieu leur a donnés. -- TSS 83, 84. CST 90 5 Dans le choix des membres officiants, efforcez-vous de ne pas vous laisser influencer par des préférences personnelles, mais confiez les responsabilités à ceux que vous savez aimer et craindre Dieu, et qui l'accepteront comme leur Conseiller. Il ira au devant d'un échec, celui qui n'a pas l'amour et la crainte de Dieu, quelque vive que soit son intelligence. Jésus a dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » Le choix des moniteurs ne devrait pas être laissé aux élèves de l'École du sabbat. Il y a avantage à les changer fréquemment : car il ne faut pas que l'esprit d'un homme façonne à sa manière l'esprit de tous les autres. Un frère peut posséder d'excellentes qualités, et cependant présenter des lacunes. Son successeur aura peut-être précisément les qualités qui lui ont fait défaut. Des esprits et des qualités différentes introduiront des idées nouvelles, ce qui est justement essentiel. Mais par-dessus tout, choisissez des personnes qui, dans la simplicité de leur âme, marchent dans la vérité, qui ont l'amour et la crainte de Dieu, et qui se placent à son école. De tels moniteurs feront avancer leurs élèves, et les amèneront à monter plus haut. Avec des moniteurs avisés, les élèves acquerront un intérêt croissant pour la Parole de Dieu et en auront une compréhension plus profonde. Que le Christ soit le thème de chaque leçon. Les enseignements du Sauveur à ses disciples revêtent la plus haute importance. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p.658. Conseil aux directeurs CST 91 1 Un travail sérieux doit s'accomplir au sein de nos écoles du sabbat. Aussi ceux qui en ont la direction doivent-ils s'efforcer d'agir avec sagesse et avec tact. En effet, s'adresser à l'esprit et à l'âme, faire impression sur eux et travailler ainsi à la formation des caractères est une oeuvre délicate autant qu'importante. L'éducateur sage est celui qui s'efforce de mettre en évidence les capacités et les talents de ses élèves plutôt que de chercher constamment à leur communiquer des instructions. CST 91 2 J'ai reçu à différentes reprises des lettres me demandant des renseignements au sujet des devoirs des directeurs de l'École du sabbat. L'un d'eux, fort affligé de ne pouvoir éveiller un plus grand intérêt chez les moniteurs et les élèves, me dit qu'il emploie beaucoup de temps à s'entretenir avec eux et à leur expliquer tout ce qu'ils devraient comprendre ; malgré cela, le manque d'intérêt semble persister : les élèves n'ont pas d'inclination pour les choses religieuses. Je voudrais dire à ce frère et à tous ceux qui passent par les mêmes difficultés de voir eux-mêmes si, dans une large mesure, ils ne seraient pas responsables de cette absence d'intérêt spirituel. Remarques ennuyeuses CST 91 3 Trop nombreux sont ceux qui, négligeant d'encourager leurs moniteurs et leurs élèves à faire ce qu'ils peuvent, se chargent de la plus grande partie du travail. Il manque à ces directeurs une grande simplicité et beaucoup de ferveur religieuse. Ils fatiguent l'esprit de chacun par de longs et arides discours tant du haut de l'estrade qu'aux réunions de moniteurs -- ce qui est parfaitement hors de propos. Ces frères n'adaptent pas leurs instructions aux besoins réels de l'école, et ils ne réussissent pas à gagner les coeurs parce que toute sympathie réelle est absente du leur. Ils ne comprennent pas que leurs péroraisons longues et ennuyeuses tuent tout intérêt et tout amour pour l'École du sabbat… CST 91 4 Quand leur coeur aura été touché par la grâce de Dieu, quand le Seigneur habitera en eux par une foi vivante, ils seront loin alors de manifester autant de loquacité et de prétention. Mais ce qu'ils diront enfin avec amour et simplicité trouvera de l'écho. Une vive sympathie s'établira entre eux, leurs collaborateurs et chacun des membres d'église. Puissance dans la simplicité CST 92 1 Un bon éducateur est celui qui sait captiver l'esprit de ses auditeurs. Il parle peu mais avec ferveur. Ces paroles, procédant du coeur, sont empreintes de sympathie et révèlent l'amour des âmes. Son bagage scolaire est peut-être mince et ses dons peu nombreux, mais son attachement à l'oeuvre de Dieu et son désir de travailler en toute humilité le qualifient pour éveiller un intérêt profond chez ceux qui l'écoutent et pour attirer le coeur des jeunes. Exempt de formalisme, il est à même de faire jaillir de l'esprit des moniteurs et des élèves des vérités spirituelles et intellectuelles comparables à des joyaux ; tout en instruisant les autres, il s'instruit lui-même. À ce niveau, les élèves n'ont pas à craindre quelque grand étalage de connaissances et sont à même de traduire en termes simples l'impression que la leçon leur aura laissée. Un intérêt profond et vivant est suscité dont l'école tout entière bénéficie. Grâce à la simplicité de l'Évangile du Christ ainsi manifestée, les coeurs sont touchés, ce qui permet de les façonner à l'image du Maître. CST 92 2 Une vive intelligence peut constituer un certain avantage mais la force morale de l'éducateur réside dans sa communion intime avec celui qui est la Lumière et la Vie. Son amour de l'humanité le pousse à se montrer soucieux de travailler à élever le niveau de celle-ci. Son coeur, rempli de pitié à l'égard de ses semblables, n'est pas toujours prêt à les condamner. Peu soucieux de se mettre en avant, l'opinion qu'il a de lui-même est modeste, car, l'humilité de Jésus caractérisant sa vie, il reconnaît la véracité de ces paroles du Christ : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » De tels maîtres font grandement défaut. C'est avec ceux-là que Dieu désire travailler. « Recevez mes instructions, dit Jésus, car je suis doux et humble de coeur. » Un grand nombre de ceux qui sont engagés dans l'oeuvre de l'École du sabbat ont besoin de la lumière d'en haut, car ils manquent du discernement spirituel qui leur permettrait de comprendre les besoins de ceux en faveur desquels ils travaillent… Éviter la critique et la rudesse CST 92 3 Directeurs de l'École du sabbat, n'émettez ni plainte ni remontrance devant les moniteurs ou les élèves. Si vous désirez exercer une influence bénie, mettez tout cela de côté. Que l'ambiance heureuse que vous vous efforcez de créer vous suscite la sympathie générale ; que règles et plans que vous établissez reflètent, dans la mesure du possible, l'opinion de chacun. Il existe dans certaines écoles un esprit sévère et critique. On s'attache trop aux formes et aux règlements tandis que les choses les plus importantes, la miséricorde et l'amour de Dieu, sont négligées. Que la joie règne parmi vous. Si l'âme de quelques-uns est momentanément assombrie, qu'ils la libèrent au moment de passer le seuil de la chapelle. Une mère qui parle constamment de ses découragements et se plaint à ses enfants de leur manque d'égard ne peut exercer sur eux l'autorité désirable. Ainsi en est-il de même avec vous. Moniteurs et directeurs, si vous constatez une lacune, vous courez le risque, en en parlant, de voir votre influence diminuer. Cherchez plutôt à réagir avec calme et sérénité. Étudiez la façon de maintenir des classes bien organisées et bien disciplinées. -- TSS 16-19. Observation d'un enfant CST 93 1 À une occasion, un directeur de l'École du sabbat, s'adressant à l'une des classes, présenta un discours ennuyeux, sans intérêt et interminable. Une mère demanda à sa fille de dix ans si elle avait aimé la réunion. « Qu'a dit le pasteur ? » La fillette répondit : « Il a parlé, il a parlé, et il a parlé, et il n'a rien dit. » Ce n'est certainement pas le genre de remarques que nous voulons entendre concernant notre travail. Nous voulons avoir la meilleure formation possible pour cette tâche afin de réussir à enseigner aux autres ce que nous avons appris. -- TSS 111, 112. Ponctualité CST 93 2 C'est un défaut regrettable chez plusieurs d'être toujours en retard le sabbat matin. Ils sont très jaloux de leur temps personnel, et ne veulent pas en perdre une heure ; mais, en faisant la grasse matinée le sabbat, ils gaspillent une grande portion du temps du Seigneur, le seul jour qu'il considère comme lui appartenant sur les sept jours de la semaine et qu'il nous demande de lui consacrer. À cet égard, ils volent Dieu. À cause de cela, ils prennent du retard dans tout et bousculent la famille qui, finalement, arrive en retard à sa classe de l'École du sabbat et parfois même, pour la réunion. Dites-moi, pourquoi ne pouvons-nous pas nous lever au chant des oiseaux et offrir à Dieu nos louanges et nos actions de grâces ? Essayez cela, frères et soeurs. Préparez tout ce dont vous avez besoin la veille, et arrivez tôt pour votre classe de l'École du sabbat et le culte, et vous serez non seulement une bénédiction pour les autres, mais vous recevrez de riches bénédictions pour vous-mêmes. -- Youth's Instructor, 19 mars 1879. CST 93 3 La ponctualité et l'esprit de décision dans l'oeuvre et la cause de Dieu sont des plus essentiels. -- 3T 500. Commencer à l'heure convenue CST 93 4 Les rencontres pour des conférences et la prière ne devraient pas être ennuyeuses. Tous devraient s'efforcer, dans la mesure du possible, d'être présents pour l'heure prévue ; et on ne devrait pas attendre les retardataires, qui arrivent quinze minutes ou une demi-heure plus tard. Même s'il n'y a que deux personnes présentes, on peut toujours réclamer les promesses du Seigneur. La réunion devrait commencer à l'heure convenue, qu'il y en ait peu ou beaucoup qui soient présents. -- Review and Herald, 30 mai 1871. Comment traiter les élèves qui s'égarent CST 93 5 À l'École du sabbat, nous serons appelés à nous occuper de ceux qui commettent des fautes, qui tombent dans le péché et l'erreur. Christ nous a donné des leçons très claires dans sa Parole en ce qui concerne la façon de traiter ceux qui s'égarent ; mais plusieurs ont négligé de mettre en pratique ces leçons. Ils ne les ont pas étudiées et conservées précieusement dans leur coeur de manière à ce que le Saint-Esprit illumine leur compréhension obscurcie et fasse fondre et briser leur coeur de pierre. C'est lui qui rendra le coeur sensible et compatissant et le débarrassera de l'orgueil et l'égoïsme. CST 94 1 Les élèves de l'École du sabbat agiront sans doute de manière à agacer le moniteur par leur mauvaise conduite. Mais ce dernier ne doit pas prononcer de paroles dures ni manifester un esprit irrité, car en agissant de la sorte il n'utilise pas l'épée de l'Esprit, mais les armes de Satan. Bien que la mauvaise conduite de l'élève soit éprouvante, et que le mal doive être corrigé, la justice respectée et les règles observées, que le moniteur reste dans la voie du Seigneur et qu'il mélange la bonté à la justice. Qu'il regarde à la croix du Calvaire, pour y contempler comment la bonté et la vérité se sont rencontrées, comment la justice et la paix se sont embrassées. C'est là que, par le divin sacrifice, l'homme peut être réconcilié avec Dieu. En contemplant l'amour du Christ, votre coeur sera attendri envers les jeunes et les enfants de la famille de Dieu. Vous vous souviendrez qu'ils appartiennent à Christ, et vous aurez le désir de les traiter de la même manière que Christ vous a traité. CST 94 2 Ce n'est pas en traitant les jeunes avec dureté que vous les aiderez à voir leurs erreurs et à changer de conduite. Que les règlements de la classe soient pratiqués dans l'esprit de Jésus, et lorsqu'un reproche doit être fait, que cette tâche désagréable soit accomplie avec une tristesse mêlée d'amour. N'ayez pas le sentiment que votre travail constitue à reprendre ouvertement l'élève et l'humilier devant toute la classe. Ce ne serait pas un bon exemple à donner aux enfants, car cette semence porterait une récolte semblable. Ne dénoncez jamais les erreurs d'un élève en dehors du cadre dans lequel elles doivent être connues, car en agissant ainsi, vous lui attirerez de la sympathie, et laisserez dans les esprits l'impression qu'il a été traité injustement. En dénonçant sa conduite, vous risquez de le jeter sur le terrain de l'ennemi et à partir de ce moment, il faiblira progressivement. C'est avec patience que le Christ nous supporte et nous sommes appelés à lui ressembler. Il ne nous met pas de côté à cause de nos erreurs mais nous réprimande avec tendresse et dans son amour, nous attire près de lui. Sagesse et patience nécessaires CST 94 3 Si les enseignants s'aperçoivent qu'il est impossible d'amener un élève à se soumettre à la discipline de la classe, qu'on le déplace dans une autre classe, car un autre enseignant pourrait être en mesure de suppléer au manque de l'élève. Ce qui manque à un enseignant, un autre peut le posséder ; mais si vous pouvez gagner la confiance du jeune et vous attacher son coeur par les cordes de la compassion et de l'amour, vous pouvez gagner cette âme à Christ. C'est ainsi que peut être transformé le caractère d'un jeune obstiné, têtu et indépendant. CST 94 4 Cependant, tout en manifestant amour et compassion envers vos élèves, manifester de la partialité est une preuve de faiblesse et soulève la suspicion et la jalousie. Les enfants sont prompts à discerner les préférences du moniteur, et l'élève favori mesure souvent sa force, son aptitude et sa capacité avec celles du moniteur dans la direction de la classe. Il peut décider d'être le maître ; et sans la grâce du Christ, l'enseignant manifestera de la faiblesse et deviendra impatient, exigeant et sévère. La tête forte de la classe imposera généralement sa volonté aux autres élèves, et ils conjugueront leurs efforts pour obtenir le contrôle. Si, par la grâce du Christ, le moniteur garde la maîtrise de lui-même et tient les cordeaux d'une main ferme et patiente, il réprimera le facteur de trouble, gardera le respect de lui-même, et gagnera le respect de ses élèves. Une fois l'ordre rétabli, n'hésitez pas à manifester douceur, gentillesse et affection. Il se peut que la rébellion soit à nouveau soulevée, mais ne vous laissez pas emporter. Ne parlez pas de façon brusque à celui qui agit mal de peur de décourager une âme en lutte avec les puissances des ténèbres. Soyez calme, et dans votre coeur faites monter une prière à Dieu pour demander son aide. Les anges se tiendront à vos côtés et vous aideront à élever le modèle chrétien devant l'ennemi ; et au lieu d'exclure celui qui s'égare, vous pourrez gagner une âme pour Christ. -- TSS 77-80. Comment gagner le respect CST 95 1 Quelle que soit la nature de la difficulté, les enseignants doivent avoir l'assurance de pouvoir y faire face dans l'esprit de Jésus. Ne combattez pas l'agressivité par l'agressivité. Vous aurez à faire face à l'obstination, l'entêtement, l'indolence et la frivolité, mais en toutes situations conflictuelles, faites preuve de gentillesse et d'amour, et par la patience et la maîtrise de vous-même, gardez votre influence sur l'affection de vos élèves, et donnez-leur une raison de savoir que votre seul désir est de leur faire du bien. Montrez-leur que vous avez confiance en eux. Rendez-leur visite à la maison et invitez-les chez vous. Qu'ils voient que vous ne les aimez pas en paroles seulement, mais en action et en vérité. CST 95 2 Le moniteur n'a nul besoin d'exiger le respect, car il n'existe aucune autre façon de gagner le respect de ses élèves qu'en adoptant un comportement chrétien, en manifestant de la gentillesse et de la courtoisie chrétienne. L'enseignant doit enseigner ses élèves comme Christ a enseigné ses disciples. Il doit produire des impressions que le temps ne peut effacer. Son influence devrait façonner ses élèves selon le modèle divin ; et s'il agit ainsi, l'éternité seule révélera la valeur de son travail. Il doit éveiller leur nature morale et leur inspirer un désir de répondre aux appels divins. Briser la volonté CST 95 3 Ceux qui sont égoïstes, irritables, autoritaires, rudes et grossiers, qui ne prennent pas en considération les sentiments des autres, ne devraient jamais être employés comme enseignants. Ils auront une influence désastreuse sur leurs élèves, et en les façonnant selon leur propre caractère, ceux-ci reproduiront le mal. Des personnes de cette nature s'efforceront de briser la volonté d'un jeune, s'il n'observe pas les règles ; mais Christ n'a jamais autorisé une telle façon d'agir avec les égarés. Par la sagesse qui vient d'en haut, par la douceur et l'humilité de coeur, les enseignants peuvent arriver à diriger la volonté et la conduire sur le chemin de l'obéissance ; mais que personne ne s'imagine que l'affection de l'élève peut être gagnée par la menace. Nous devons travailler comme Christ a travaillé. CST 96 1 Plusieurs sous-estiment le mal d'une erreur qu'ils ont commise alors qu'ils reconnaissent pleinement son impact lorsqu'il s'agit de quelqu'un d'autre. Nous rencontrons partout des personnes ignorant complètement qu'elles possèdent des dispositions particulières qui ont besoin d'être changées. Les autres peuvent voir leurs traits de caractère répréhensibles ; mais lorsqu'on les reprend, ils s'imaginent qu'on les a mal jugés. L'enseignant devrait examiner minutieusement son propre coeur, à la lumière de l'éternité, afin de pouvoir modeler devant ses élèves ce qu'il souhaite les voir devenir. Il devrait apprendre chaque jour à l'école du Christ, et demeurer en Christ comme le sarment est attaché au cep pour être en mesure de transmettre aux autres ce qu'il a lui-même reçu du Christ. La maîtrise de soi CST 96 2 L'enseignant qui veut soumettre ses élèves à une discipline doit lui-même se soumettre à l'autorité du Christ. Jésus a dit : « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » En recevant l'instruction divine, vous pouvez travailler comme Christ a travaillé ; car sa lumière peut briller à travers vous sur le sentier de tout pécheur impénitent avec lequel vous entrez en contact. Enseignez-vous vraiment les voies de Dieu ? Si vous êtes converti, vous serez capable de gagner et non de forcer, d'attirer au lieu de repousser les âmes pour lesquelles le Christ est mort. Vous aimerez et veillerez sur les brebis et les agneaux du troupeau de Christ. S'ils s'égarent, vous ne les laisserez pas périr, mais vous irez à leur recherche et sauverez ceux qui sont perdus. Les anges vous aideront dans vos efforts pour trouver la clé donnant accès au coeur des plus incorrigibles et des plus turbulents. Christ, dans sa plénitude incommensurable, pourvoira à vos besoins et vous accordera une grâce et une force particulières. Vous serez alors qualifié pour être ouvrier avec Dieu, uni à Christ dans votre effort pour sauver les perdus, et le résultat de votre oeuvre d'amour sera visible non seulement dans cette vie, mais pendant toute l'éternité. -- TSS 80-82. Se rappeler que nous aussi avons été des enfants CST 96 3 Quelques parents -- aussi bien que des enseignants -- semblent oublier qu'ils ont déjà été eux-mêmes des enfants. Ils sont austères, froids et insensibles. Chaque fois qu'ils sont en contact avec les jeunes -- à la maison, à l'école, à l'École du sabbat, ou à l'église -- ils gardent le même air autoritaire et leurs visages affichent généralement une expression solennelle et réprobatrice. L'hilarité ou l'entêtement infantile, l'agitation fébrile qui caractérise la vie d'un jeune, ne trouvent aucune excuse à leurs yeux. Les écarts de conduite insignifiants sont traités comme de graves péchés. Une telle discipline ne vient pas de Christ. Les enfants ainsi éduqués éprouvent de la crainte pour leurs parents ou leurs maîtres, mais ne les aiment pas ; ils ne s'ouvriront pas à eux pour leur confier les expériences qu'ils vivent. La froideur fait mourir certaines des qualités du coeur et de l'esprit les plus précieuses, tout comme une faible plante devant les rafales hivernales. CST 96 4 Parents et maîtres, soyez souriants. Si votre coeur est triste, évitez que cela ne se voie sur votre visage. Que votre attitude reflète l'éclat d'un coeur aimant et reconnaissant. Ne restez pas drapés dans votre dignité pleine de raideur; adaptez-vous aux besoins des enfants et faites-vous aimer d'eux. Si vous souhaitez que la vérité pénètre dans leur coeur, il vous faut tout d'abord gagner leur affection. -- Le foyer chrétien, p. 417, 418. La puissance du silence CST 97 1 Ceux qui veulent diriger les autres doivent d'abord se diriger eux-mêmes. Si l'on s'emporte face à un enfant ou un jeune, on ne fera qu'éveiller son ressentiment. Quand des parents ou un maître s'irritent et s'exposent à parler inconsidérément, qu'ils se taisent. Il y a dans le silence une vertu extraordinaire. CST 97 2 Le maître doit savoir qu'il rencontrera des tempéraments obstinés, des coeurs endurcis. En face d'eux, il ne doit jamais oublier qu'il a été enfant lui aussi, qu'il a eu lui aussi à apprendre la discipline. Maintenant encore, malgré son âge, sa formation, son expérience, il commet souvent des fautes et doit faire appel à l'indulgence, à la patience. Il lui faut considérer qu'il a affaire à des êtres affligés des mêmes tendances au mal que lui. Ils ont presque tout à apprendre, et pour certains d'entre eux c'est beaucoup plus difficile que pour d'autres. Le maître doit agir patiemment avec les élèves obtus, sans blâmer leur ignorance, mais en saisissant chaque occasion de les encourager. Avec les élèves sensibles, fragiles, il doit se montrer plein de délicatesse. La conscience de ses propres faiblesses l'amènera à traiter sans cesse avec sympathie et patience ceux qui sont aux prises avec des difficultés. CST 97 3 La règle de vie donnée par le Seigneur : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pareillement pour eux » (Luc 6. 31), devrait être adoptée par tous ceux qui assurent l'éducation des enfants et des jeunes qui sont eux aussi membres de la famille divine, héritiers de la vie. La règle du Christ doit être fidèlement respectée à l'égard des plus jeunes, des moins doués, des plus maladroits, de tous ceux aussi qui s'égarent et se rebellent… Les bras accueillants du Christ CST 97 4 Le divin Maître supporte patiemment les hommes, avec leurs erreurs et leurs méchancetés. Son amour ne faiblit jamais ; ses efforts pour gagner le coeur de ses enfants sont sans relâche. Les bras ouverts, il attend, prêt à accueillir ceux qui s'égarent, se rebellent, apostasient même. Son coeur est sensible à la faiblesse de l'enfant maltraité, aux cris de souffrance qui montent vers lui. Tous les hommes sont précieux à ses yeux, mais les caractères durs, renfermés, obstinés sont particulièrement l'objet de sa compassion, de son amour ; c'est qu'il voit les causes et les effets. Il veille avec une sollicitude toute spéciale sur celui qui est facilement sujet à la tentation, porté au péché. CST 97 5 Les parents, les maîtres devraient cultiver les qualités de celui qui prend la défense des affligés, de ceux qui souffrent, qui sont tentés. Ils doivent « avoir de la compréhension pour les ignorants et les égarés » puisque eux-mêmes sont « sujets à la faiblesse ». (Hébreux 5. 2) Jésus nous traite bien mieux que nous ne le méritons ; ce qu'il fait pour nous, nous devons le faire pour les autres. Le comportement des parents, des maîtres est injustifiable s'il n'est semblable à celui qu'adopterait le Sauveur dans les mêmes circonstances. -- Éducation, p. 324-326. Discipline et ordre nécessaires CST 98 1 L'ordre et la discipline sont nécessaires à la bonne marche de nos écoles du sabbat. Les enfants qui les fréquentent devraient être amenés à apprécier les avantages dont ils jouissent et à se montrer soumis et obéissants. -- TSS 7,8. CST 98 2 Si le Sauveur habite dans son coeur (celui du moniteur) par la foi, toute forme de péché lui sera sensible. C'est ainsi que, tout en manifestant envers ses élèves les sentiments affectifs les mieux intentionnés, le moniteur comprendra aussi, en tant que serviteur fidèle, la nécessité de faire régner dans sa classe l'ordre et la discipline. Quand la vérité est reçue dans un coeur, l'amour du Sauveur se révèle dans le langage et la conduite toute entière. La Parole de Dieu devient vraiment vivante pour le moniteur ; son enseignement ne se borne pas à des paroles, mais procède des sources de la vie. -- TSS 25,26. Garder la maîtrise de soi CST 98 3 Les élèves de votre classe peuvent se montrer mauvais, obstinés, enclins au mal, mettre peut-être votre patience sévèrement à l'épreuve, cependant leurs coeurs constituent le terrain dans lequel vous pouvez jeter la semence divine qui portera de bons fruits. Si le moniteur n'est pas rempli de l'Esprit de Dieu, il se découragera et en arrivera à perdre la maîtrise de lui-même ; une parole impatiente, une réprimande sévère lui échapperont alors, pouvant faire échouer ses efforts et détruire toute son influence. -- TSS 44. Réprimande, accusation et irritation sont inutiles CST 98 4 Réprimander, accuser et s'irriter contre vos élèves lorsqu'ils font preuve de distraction ou d'espièglerie ne leur fait aucun bien. Souvenez-vous que vous devez être un ouvrier patient, que le Ciel tout entier s'intéresse au travail que vous faites et que l'oeuvre de Dieu, où qu'elle s'accomplisse, signifie peine et souci au sujet des âmes. « Soyez des hommes, fortifiez-vous. » Demandez au Maître, qui passa volontairement par l'humiliation et la mort, ce qu'il désire que vous fassiez. À l'instar des ouvriers de la parabole, portez chez les banquiers -- l'oeuvre de Dieu -- les talents qui vous ont été confiés afin que leur valeur double, triple ou décuple et, par la grâce du Christ, vous serez ainsi à même de faire une oeuvre précieuse pour le Maître. Le trésor des ressources divines est à votre disposition. Par la prière et par la foi, saisissez-vous des promesses de Dieu et appliquez-les à vos besoins. CST 99 1 L'amour une puissance qui subjugue CST 99 2 Consacrez-vous, avec tout ce que vous possédez, au service de celui qui vous a aimés et s'est donné lui-même pour vous. Jésus dit : « Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Ces paroles sont d'une importance aussi grande pour l'École du sabbat que pour le ministère. Plus que jamais, le moment est venu de répandre de précieuses semences qui lèveront et porteront du fruit jusque dans la vie éternelle. C'est maintenant que vous pouvez être une odeur de vie qui donne la vie, car, en communiquant à d'autres la vérité que vous avez acquise au prix d'une expérience profonde, une puissance vivifiante se fait sentir qui touche les âmes et les dirige vers Dieu. Et lorsque c'est Jésus lui-même qui exerce cette attirance, et que ses collaborateurs travaillent en harmonie avec lui, il faudrait qu'un coeur humain soit bien endurci pour ne pas être touché et subjugué par la puissance de l'amour divin ! -- TSS 69,70. Compétitions et prix CST 99 3 Le sabbat matin (camp de Marshalltown en Iowa, le 16 août 1884), un grand groupe s'est rencontré pour l'École du sabbat. Les classes furent rapidement organisées et tous les participants avaient un siège à l'exception de quelques-uns qui choisirent de s'asseoir à l'extérieur de la tente. Mais ces derniers ne furent pas laissés seuls ; on a assigné des moniteurs et formé deux ou trois classes captivantes. Chaque classe ressemblait à une ruche d'abeilles, et partout, dans la tente et à l'extérieur, on entendait le bourdonnement des voix. L'école était bien dirigée, avec ordre, et les activités m'ont semblé très intéressantes. -- Review and Herald, 21 octobre 1884. CST 99 4 On m'avait demandé de parler pendant trente minutes, et je les mis en garde contre le fait de laisser leur école du sabbat devenir une simple routine mécanique. Nous ne devrions pas chercher à imiter les écoles du dimanche ni à stimuler l'intérêt en offrant des prix. L'offre de récompenses créera la rivalité, l'envie et la jalousie ; et certains parmi les plus diligents et les plus méritants ne seront pas reconnus. Les élèves ne devraient pas mettre l'accent sur la quantité de versets qu'ils peuvent apprendre ou répéter, car cela crée une trop grande tension chez l'enfant ambitieux et décourage le reste de la classe. CST 99 5 Ne tentez pas d'appliquer ces méthodes dans vos écoles du sabbat ; par contre, que les directeurs et les moniteurs fassent tout leur possible pour avoir des classes vivantes et captivantes. Quelle bénédiction ce serait si les moniteurs suivaient tous la méthode d'enseignement de Jésus ! Il ne visait pas à attirer l'attention par l'éloquence ou par une noblesse de sentiment excessive. Au contraire, son langage était clair et ses pensées exprimées avec la plus grande simplicité ; mais ses paroles étaient empreintes d'un amour sincère. Que votre manière d'enseigner se rapproche le plus possible de celle de Jésus. Rendez vos exercices intéressants et montrez que vous avez bien appris la leçon et que vous y attachez le plus grand intérêt. Ne donnez pas d'interprétations futiles ou superficielles des Écritures, mais que chacun se prépare à approfondir sérieusement le sujet présenté. -- TSS 110,111. L'École du sabbat et le culte CST 100 1 Sous la direction de frère E., l'école du sabbat de ----- était devenue le centre d'intérêt de l'église. Elle accaparait l'esprit de la jeunesse, tandis que d'autres activités religieuses étaient négligées. Souvent, l'étude terminée, le directeur, plusieurs moniteurs et même de nombreux élèves rentraient chez eux pour se reposer, convaincus que leurs obligations de membres d'église s'arrêtaient là. Et lorsque la cloche annonçait l'heure du culte, les fidèles se rendant à la maison de Dieu croisaient bon nombre de membres de l'École du sabbat qui en sortaient. En ne prenant pas part à la réunion suivante, quelque importante et intéressante qu'elle fût, ces derniers se privaient volontairement d'un précieux enrichissement spirituel apporté par la prédication. Celle-ci n'atteignait que ceux qui voulaient bien y assister et, comme beaucoup d'enfants en étaient absents, les quelques auditeurs présents ne profitaient pas de la prédication et avaient l'impression plutôt pénible de remplir une tâche ennuyeuse. -- TSS 7. Écoles du sabbat dans les petits groupes CST 100 2 Des groupes d'observateurs du sabbat, qui souvent ne sont qu'en petit nombre, peuvent se former dans plusieurs endroits. Ils ne doivent pas être négligés et s'éteindre par manque de formation et d'effort personnel. Le travail commencé ne devrait pas être laissé prématurément. Il faut voir à ce que tous comprennent bien la vérité, qu'ils soient fondés dans la foi et qu'ils aient un intérêt pour chaque branche de l'oeuvre avant de les laisser pour travailler dans un autre champ… CST 100 3 Il a été prouvé dans le champ missionnaire que, quel que soit le talent du prédicateur, si le travail de défrichage est négligé, si on n'enseigne pas aux ouvriers comment travailler, comment donner des conférences, quel est leur rôle dans le travail missionnaire, comment atteindre les gens avec succès, le travail est pratiquement voué à l'échec. Une grande responsabilité repose également sur l'oeuvre de l'École du sabbat, celle d'amener les membres à réaliser leur obligation et faire leur part. Dieu les appelle à travailler pour lui, et les pasteurs devraient diriger leurs efforts. -- TSS 109. L'École du sabbat au camp meeting CST 100 4 Chers frères et soeurs qui fréquentez assemblées et congrès, nous désirons vous adresser quelques mots dans l'intérêt même de nos écoles du sabbat, branche importante de notre oeuvre. Leur direction ne devrait pas être abandonnée au hasard. En effet, si elles sont dirigées avec compétence, les efforts faits du haut de la chaire pour présenter la vérité auront plus d'efficacité et ce travail, poursuivi dans les classes, peut grandement contribuer au salut des âmes. Cependant, il ne suffit pas que l'École du sabbat fonctionne comme une machine bien réglée. Les moniteurs devraient être des personnes qui ont une communion vivante avec Dieu et un goût très vif pour l'étude, et qui consacrent à leur travail de pédagogues le temps et le sérieux nécessaires sans se déclarer satisfaits avant de constater chez leurs élèves des résultats positifs… CST 100 5 Il est important qu'à nos assemblées et congrès les différents exercices de l'École du sabbat soient dirigés avec ordre, sans lenteur et de manière efficace, offrant ainsi un modèle à imiter ultérieurement dans les églises. Il ne faut pas ramener cette institution divine au rang des choses sans grande importance en permettant aux questions d'affaires et aux préoccupations d'ordre matériel de prendre le pas sur elle. -- TSS 12-14. Formation dans les églises locales privilégiée CST 101 1 La formation sur la façon de diriger l'École du sabbat devrait être donnée, dans une large mesure, dans les églises locales ; car de cette façon, on peut faire un travail correspondant davantage aux besoins locaux, et dont les résultats seront plus durables. Il n'est pas nécessaire que cette formation soit donnée par les pasteurs, ce qui leur permet de veiller plutôt aux intérêts spirituels des membres. Ils doivent enseigner aux autres ce qu'ils doivent faire. Leur devoir consiste à enseigner aux membres comment venir à Jésus et comment conduire d'autres âmes à lui. -- TSS 113,114. Conventions de l'École du sabbat CST 101 2 Question *: Soeur White, pensez-vous qu'il relève du même responsable d'entreprendre la formation méthodique des officiers de l'École du sabbat ? (C'est-à-dire, former ceux qui font du travail de porte à porte et les ouvriers missionnaires, et donner des cours de cuisine lors de nos camp meetings.) CST 101 3 Réponse : Exactement ; et ce n'est pas l'endroit approprié pour cela. Ce travail doit être fait, mais il faut choisir le bon moment et le bon endroit. CST 101 4 Question : Et si on organisait une convention de l'École du sabbat spécialement dans ce but ? CST 101 5 Réponse : Ce serait très bien ; on pourrait ainsi réunir ceux qui ont vraiment cette oeuvre à coeur plutôt que de retenir les gens là (au camp meeting) et les entretenir de ces choses en particulier, car ils ne sont pas vraiment impliqués dans cette branche. Le temps est trop précieux pour le passer de cette façon. -- TSS 114. ------------------------Événements des derniers jours EDJ 15 1 Chapitre 1 -- La crise finale de la terre EDJ 21 1 Chapitre 2 -- Les signes du prochain retour du Christ EDJ 31 1 Chapitre 3 -- "Dis-nous, quand cela arrivera-t-il?" EDJ 39 1 Chapitre 4 -- L'Église de Dieu dans les derniers jours EDJ 53 1 Chapitre 5 -- La vie de piété de l'Église du reste EDJ 61 1 Chapitre 6 -- Genre de vie et activités de l'Église du reste EDJ 75 1 Chapitre 7 -- Vivre à la campagne EDJ 87 1 Chapitre 8 -- Les villes EDJ 97 1 Chapitre 9 -- Les lois du dimanche EDJ 111 1 Chapitre 10 -- Un bref temps de trouble EDJ 119 1 Chapitre 11 -- Les ruses de Satan dans les derniers jours EDJ 131 1 Chapitre 12 -- Le crible EDJ 139 1 Chapitre 13 -- La pluie de l'arrière-saison EDJ 149 1 Chapitre 14 -- Le grand cri EDJ 163 1 Chapitre 15 -- Le sceau de Dieu et la marque de la bête EDJ 173 1 Chapitre 16 -- La fin du temps d'épreuve EDJ 181 1 Chapitre 17 -- Les sept plaies et les réprouvés EDJ 191 1 Chapitre 18 -- Les sept dernières plaies et les justes EDJ 205 1 Chapitre 19 -- Le retour du Christ EDJ 215 1 Chapitre 20 -- L'héritage des saints ------------------------Chapitre 1 -- La crise finale de la terre Une appréhension universelle de l'avenir EDJ 15 1 1. Les temps actuels constituent un enjeu suprême pour toutes les âmes. Des dirigeants et des hommes d'État, des responsables qui occupent des positions de confiance et d'autorité, des penseurs hommes et femmes de toutes classes, fixent leur attention sur les événements de notre époque. Ils observent les relations internationales, l'intensité croissante de chaque composante de l'histoire terrestre, et reconnaissent qu'une situation grave et décisive est sur le point de déclencher une crise prodigieuse. -- Prophets and Kings, 537 (1914); Prophètes et rois, 408, 409. EDJ 15 2 2. Les calamités qui surviennent sur terre comme en mer, l'instabilité sociale, les menaces de guerre sont de mauvais augure. Ces faits annoncent des événements imminents de la plus grande importance. Les forces du mal se conjuguent et se consolident. Elles se fortifient pour l'ultime grande crise. De grands bouleversements prendront bientôt place dans notre monde, et les événements de la fin seront précipités. -- Testimonies for the Church 9:11 (1909); Testimonies for the Church 3:395. Les temps de trouble sont proches EDJ 15 3 3. Le temps de trouble, qui doit s'amplifier jusqu'à la fin, est très proche. Nous n'avons pas une minute à perdre. Le monde est agité par un esprit belliqueux. Les prophéties du onzième chapitre de Daniel ont presque atteint leur accomplissement final. -- The Review and Herald, 24 novembre 1904. EDJ 15 4 4. Le temps de trouble -- un trouble comme on n'en a jamais vu depuis que les nations existent (Daniel 12:1) -- nous menace directement, et nous sommes comme les vierges endormies. Nous devons nous éveiller et demander au Seigneur Jésus de nous entourer de ses bras éternels afin de nous faire traverser en toute sécurité les temps de jugement qui sont devant nous. -- Manuscript Releases 3:305 (1906). EDJ 16 1 5. Le monde méprise de plus en plus toute loi. Bientôt, de grands troubles vont s'élever parmi les nations -- des troubles qui ne cesseront pas jusqu'au retour de Jésus. -- The Review and Herald, 11 février 1904. EDJ 16 2 6. Nous sommes tout au bord du temps de trouble, et des angoisses que nous pouvons à peine imaginer nous attendent. -- Testimonies for the Church 9:43 (1909); Testimonies for the Church 3:366. EDJ 16 3 7. Nous sommes au seuil de la crise de tous les temps. Les jugements de Dieu vont se succéder rapidement -- les incendies, les inondations, les séismes, accompagnés de la guerre et de l'effusion de sang. -- Prophets and Kings, 278 (1914); Prophètes et rois, 212. EDJ 16 4 8. Des temps troublés sont devant nous, mais gardons-nous de prononcer ne serait-ce qu'une seule parole d'incrédulité ou de découragement. -- Christian Service, 136 (1905). Dieu a toujours averti des jugements à venir EDJ 16 5 9. Dieu a toujours averti les hommes des jugements à venir. Ceux qui ont eu foi dans ses messages pour leur temps, et qui ont agi selon leur foi dans l'obéissance à ses commandements, ont échappé aux jugements qui sont tombés sur ceux qui ont désobéi et ont manifesté leur incroyance. EDJ 16 6 10. Cette parole a été donnée à Noé: "Entre dans l'arche, toi et toute ta maison; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération." Noé a obéi, et il a été sauvé. Ce message a été adressé à Lot: "Levez-vous, sortez de ce lieu, car l'Éternel va détruire la ville." Genèse 7:1; 19:14. Lot s'est placé sous la garde des messagers célestes, et il a été sauvé. De même, les disciples du Christ ont été avertis de la destruction de Jérusalem. Ceux qui ont été attentifs aux signes de la ruine à venir, et qui se sont enfuis de la ville, ont échappé à la destruction. Ainsi sommes-nous avertis maintenant de la seconde venue du Christ et de la destruction qui doit s'abattre sur le monde. Ceux qui prennent en compte l'avertissement seront sauvés. -- The Desire of Ages, 634 (1898); Jésus Christ, 634, 635. Dieu nous a annoncé ce que nous devions attendre de nos jours EDJ 17 1 11. Avant sa crucifixion, le Sauveur a expliqué à ses disciples qu'il devait être mis à mort et qu'il ressusciterait le troisième jour, et les anges étaient présents pour graver ses paroles dans les esprits et les coeurs.1 Mais les disciples n'attendaient qu'une délivrance temporelle du joug romain, et ils ne pouvaient accepter l'idée que lui, en qui tous leurs espoirs se concentraient, pouvait subir une mort ignominieuse. Les paroles dont ils devaient se souvenir furent éloignées de leur esprit, et lorsque survint le temps du jugement, il les surprit désemparés. La mort de Jésus a complètement détruit leurs espérances comme s'il ne les en avait pas prévenus. EDJ 17 2 12. Ainsi, par les prophéties, l'avenir nous est dévoilé aussi clairement qu'il l'était pour les disciples grâce aux paroles du Christ. Les événements liés à la fin du temps d'épreuve et à l'oeuvre de préparation au temps de trouble, nous sont clairement présentés. Mais les multitudes n'ont pas plus de connaissance de ces importantes vérités que si elles n'avaient jamais été révélées. -- The Great Controversy, 594 (1911); La tragédie des siècles, 644. Les prophéties des derniers jours exigent notre attention EDJ 17 3 13. Je vis ensuite le troisième ange. Apocalypse 14:9-11. L'ange qui m'accompagnait dit: "Son oeuvre est terrible. Épouvantable, sa mission. C'est l'ange qui doit séparer le bon grain de l'ivraie et sceller, ou lier, les gerbes pour les greniers célestes. Ces choses devraient occuper tout notre esprit et retenir toute notre attention." -- Early Writings, 118 (1854); Premier écrits, 118. EDJ 17 4 14. Nous aurons à répondre de notre obéissance à la loi de Dieu devant des magistrats, afin de faire connaître les raisons de notre foi. Et les jeunes devraient comprendre ces choses. EDJ 17 5 15. Ils devraient connaître les choses qui surviendront avant la fin de l'histoire de notre monde. Ces choses concernent notre bonheur éternel, et les professeurs comme les élèves devraient leur accorder plus d'attention. -- Testimonies for the Church 6:128, 129 (1900); Testimonies for the Church 2:481. EDJ 17 6 16. Nous devrions étudier les grands signaux qui désignent les temps dans lesquels nous vivons. -- Manuscript Releases 4:163 (1895). EDJ 18 1 17. Ceux qui se placent sous le contrôle de Dieu afin d'être conduits et dirigés par lui, comprendront l'enchaînement régulier des événements qu'il a prévus et ordonnés. -- Testimonies for the Church 7:14 (1902). EDJ 18 2 18. Nous sommes appelés à constater dans l'histoire l'accomplissement de la prophétie, à étudier les oeuvres de la Providence dans les grands mouvements de réforme, et à comprendre la progression des événements dans les préparatifs des nations pour le conflit final de la grande tragédie des siècles. -- Testimonies for the Church 8:307 (1904). Nous devons spécialement étudier les livres de Daniel et de l'Apocalypse EDJ 18 3 19. Nous avons besoin d'étudier de plus près la Parole de Dieu; notre attention devrait se porter spécialement sur les livres de Daniel et de l'Apocalypse comme jamais auparavant... La lumière que Daniel a reçue de Dieu a été donnée expressément pour ces derniers jours. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 112, 113 (1896). EDJ 18 4 20. Lisons et étudions le douzième chapitre de Daniel. Il contient des avertissements que, tous, nous aurons besoin de comprendre avant le temps de la fin. -- Manuscrit Releases 15:228 (1903). EDJ 18 5 21. Le dernier livre du Nouveau Testament est plein de vérités que nous avons besoin de comprendre. -- Christ's Object Lessons, 133 (1900); Les paraboles de Jésus, 109. EDJ 18 6 22. Les prédictions encore non accomplies du livre de l'Apocalypse vont bientôt se réaliser. Ces prophéties seront étudiées maintenant avec diligence par le peuple de Dieu et devraient être clairement comprises. Elles ne cachent pas la vérité; elles nous avertissent clairement, nous annonçant ce qui doit arriver. -- Notebook Leaflets 1:96 (1903). EDJ 18 7 23. Les messages solennels qui ont été donnés par ordre dans l'Apocalypse doivent occuper la première place dans l'esprit du peuple de Dieu. -- Testimonies for the Church 8:302 (1904); Testimonies for the Church 3:133. Un sujet dont il faut parler au monde EDJ 18 8 24. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas les prophéties relatives aux temps actuels, et ils doivent être éclairés. Le devoir tant des responsables que des laïcs, c'est de faire retentir la trompette d'une certaine manière. -- Evangelism, 194, 195 (1875); Evangelism, 180. EDJ 19 1 25. Que les gardes élèvent la voix et délivrent le message qui est la vérité présente d'aujourd'hui. Montrons au monde en quel temps de l'histoire prophétique nous vivons. -- Testimonies for the Church 5:716 (1889); Testimonies for the Church 5:716. EDJ 19 2 26. Dieu a désigné un jour qui marquera la fin de l'histoire de notre monde: "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin." La prophétie s'accomplit rapidement. Il y a encore beaucoup de choses à dire sur ces sujets d'une importance capitale. Il est tout près, le jour ou le destin des âmes doit être à tout jamais arrêté... EDJ 19 3 27. Nous devrions faire tous nos efforts pour présenter ces vérités au monde. L'avertissement solennel selon lequel le jour du Seigneur surviendra de façon soudaine et inattendue doit être adressé non seulement au monde, mais aussi à nos propres églises. L'avertissement terrible de la prophétie est destiné à toute âme. Que personne ne se croie à l'abri de la surprise. Aucune interprétation de la prophétie ne doit vous faire oublier les événements qui nous montrent à l'évidence que ce grand moment est tout proche. -- Fundamentals of Christian Education, 335, 336 (1895). Ayons une vision exacte des événements à venir EDJ 19 4 28. Nous ne pouvons décrire avec précision les scènes qui se dérouleront à l'avenir, dans le monde, mais nous savons clairement que, dans les temps actuels, nous devons veiller à la prière, car le grand jour du Seigneur est tout près. -- Selected Messages 2:35 (1901); Messages choisis 1:211. EDJ 19 5 29. La marque de la bête est exactement telle qu'elle a été annoncée qu'elle serait. Nous n'avons pas encore tout compris à cet égard, et tout ne sera pas compris tant que le livre n'aura pas été entièrement déroulé. -- Testimonies for the Church 6:17 (1900). EDJ 19 6 30. Beaucoup oublieront leurs devoirs, les encouragements et les bénédictions actuels, et seront rendus anxieux par la perspective de la crise future. Cette attitude engendrera un temps de trouble anticipé, et nous ne recevrons aucune grâce pour de telles inquiétudes prématurées. -- Selected Messages 3:383, 384 (1884). EDJ 19 7 31. Un temps de trouble se prépare pour le peuple de Dieu mais nous ne devons pas en parler constamment aux gens du monde en leur donnant de l'inquiétude avant l'heure. Il y aura un temps de crible pour le peuple de Dieu, mais ce n'est pas la vérité présente à communiquer aux églises. -- Selected Messages 1:180 (1890); Messages choisis 1:211. ------------------------Chapitre 2 -- Les signes du prochain retour du Christ La grande prophétie du Seigneur EDJ 21 1 32. Le Christ a averti ses disciples de la destruction de Jérusalem et des signes qui devaient précéder la venue du Fils de l'homme. Le chapitre 24 de Matthieu en entier est une prophétie concernant les événements qui doivent précéder ce moment, et la destruction de Jérusalem est un exemple de l'ultime grande destruction du monde par le feu. -- Manuscrit 77, 1899 . EDJ 21 2 33. Sur le mont des Oliviers, le Christ a renouvelé l'annonce des terribles jugements qui doivent précéder sa seconde venue: "Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs." Matthieu 24:6-8. Bien que ces prophéties se soient partiellement accomplies lors de la destruction de Jérusalem, elles auront dans les tout derniers jours une application beaucoup plus directe. -- Testimonies for the Church 5:753 (1899); Testimonies for the Church 2:409. Signes dans les cieux EDJ 21 3 34. Le Christ a déclaré qu'à la fin de la période de la grande persécution papale, le soleil serait obscurci et que la lune ne donnerait plus sa lumière. Puis les étoiles tomberaient des cieux. Puis il dit: "Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte." Matthieu 24:32, 33. EDJ 22 1 35. Le Christ nous a donné des signes de la proximité de son retour. Il déclare que nous pourrons connaître le moment où il sera proche, à la porte même. Il dit à l'intention de ceux qui verront ces signes: "Cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive." Ces signes se sont réalisés1. Maintenant nous savons avec certitude que la venue du Christ est proche. -- The Desire of Ages, 632 (1898); Jésus Christ, 632. Signes sur la terre EDJ 22 2 36. Jésus déclare: "Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations." Voir Luc 21:25; Matthieu 24:29; Marc 13:24-26; Apocalypse 6:12-17. Ceux qui contemplent ces signes précurseurs de son retour, ce sont eux qui savent que "le Fils de l'homme est proche, à la porte". Matthieu 24:33. -- The Great Controversy, 37, 38 (1911); La tragédie des siècles, 38. EDJ 22 3 37. Les nations sont dans le trouble. Des temps de perplexité sont sur nous. Le coeur des hommes défaille de terreur devant les événements qui surviennent en ce monde terrestre. Mais ceux qui ont la foi en Dieu entendront sa voix dans la tempête: "C'est moi, n'ayez pas peur." -- The Signs of the Times, 9 octobre 1901. EDJ 22 4 38. Étrange et remplie d'événements, l'histoire de notre monde est enregistrée dans les livres du ciel -- cette histoire même dont il est dit qu'elle devait précéder de peu le grand jour du jugement de Dieu. Toutes les choses de ce monde sont instables. -- Manuscript Releases 3:313 (1908). Les faux prophètes EDJ 22 5 39. Parmi les signes annonçant la destruction de Jérusalem, le Christ avait déclaré: "Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens." Matthieu 24:11. De faux prophètes se sont élevés, trompant les gens et conduisant de nombreuses âmes dans un désert spirituel. Des magiciens et des sorcières, qui prétendaient détenir un pouvoir miraculeux, ont conduit de nombreuses personnes dans la solitude des montagnes. Mais cette prophétie a été prononcée également pour les derniers jours. Ce signe nous est proposé comme annonçant le second avènement de Jésus. -- The Desire of Ages, 631 (1898); Jésus Christ, 630. EDJ 22 6 40. Nous serons confrontés à de fausses doctrines, de faux prophètes s'élèveront, on avancera de faux rêves prophétiques, de fausses visions, mais prêchez la Parole; ne vous laissez pas détourner de la voix de Dieu dans sa Parole. -- Selected Messages 2:49 (1894); Messages choisis 2:56. EDJ 23 1 41. Il m'a été montré que de nombreuses personnes se réclameront d'un enseignement divin spécial, et prétendront conduire les autres. S'appuyant sur de fausses conceptions relatives à nos devoirs, elles entreprendront un travail que Dieu ne leur a jamais confié. Il en résultera de la confusion. Que chacun recherche Dieu avec ardeur par lui-même de sorte qu'il puisse comprendre sa volonté individuellement. -- Selected Messages 2:72 (1893); Messages choisis 2:82. Une expérience avec un faux prophète EDJ 23 2 42. Hier au soir, un jeune homme, inconnu de nous tous, mais se disant frère de Victoria [en Australie], nous rendit visite et demanda à voir soeur White. Il était tard, et je ne voulus pas le rencontrer. Nous l'invitâmes cependant à rester avec nous durant la nuit et à prendre le déjeuner avec nous. Après notre culte habituel du matin, alors que nous nous apprêtions à vaquer à nos occupations diverses, ce jeune homme se leva, et, d'un geste impérieux, exigea que nous restions assis. Il dit: "Avez-vous des recueils de cantiques? Nous allons chanter un cantique, après quoi je vous adresserai un message." Je répondis: "Si vous avez un message, donnez-le sans tarder, car nous ne devons pas manquer le courrier et nous n'avons pas une minute à perdre." Il se mit alors à lire quelque chose qu'il avait écrit, où il déclarait, entre autres choses, que le jugement des vivants avait commencé... EDJ 23 3 43. J'écoutai son discours, et lui déclarai finalement: "Mon frère, vous n'avez pas tous vos esprits. Dites-nous clairement en quoi votre message nous concerne, s'il vous plaît, dites-le nous directement. Votre cerveau est surmené, vous vous y prenez mal. La plupart des choses que vous avez dites sont en accord avec la Bible, et nous en croyons chaque mot. Mais vous êtes surexcité. Dites-nous ce que vous avez reçu pour nous." EDJ 23 4 44. Alors, il nous dit que nous devions faire nos valises et partir sur le champ à Battle Creek. Je lui demandai pourquoi et il répondit: "Pour aller y délivrer ce message: le jugement des vivants a commencé." Je lui répondis: "L'oeuvre que le Seigneur nous a confiée n'est pas terminée. Lorsque notre travail sera achevé ici, nous sommes certains que le Seigneur nous fera savoir que le moment est venu pour nous de déménager à Battle Creek, au lieu de vous enseigner quel est notre devoir." Je laissai à Frère Starr le soin de continuer la conversation avec lui tandis que je continuais à écrire. EDJ 24 1 45. Il dit à frère Starr que lorsque soeur White lui parla si gentiment, et cependant avec une telle autorité, il commença à prendre conscience de son erreur et que les impressions qui l'avaient si profondément ému n'étaient ni cohérentes, ni raisonnables. Malgré notre grande famille, composée de dix membres et de trois visiteurs, nous décidâmes de demander à ce garçon de séjourner avec nous pendant quelque temps. Nous n'avons pas osé lui faire rencontrer des gens qui l'auraient traité trop durement et l'auraient condamné, mais nous n'avons pas non plus voulu qu'il nous répète ses prétendues "révélations". Nous le garderons pendant quelque temps afin de mieux le connaître et, si possible, de le conduire sur des chemins sûrs. -- Lettre 66, 1894. La gloutonnerie et l'intempérance EDJ 24 2 46. La gloutonnerie et l'intempérance sont à la base de la grande dépravation morale de notre monde. Satan le sait et il ne cesse de tenter hommes et femmes afin qu'ils cèdent à leurs goûts au mépris de la santé et même de la vie. Manger, boire, se vêtir sont devenus le but de la vie pour le monde. Un état de choses exactement semblable existait avant le déluge. Et cet état de dissipation est l'une des preuves caractéristiques de la fin prochaine de l'histoire de ce monde. -- Lettre 34, 1875. EDJ 24 3 47. Le tableau que nous propose l'Écriture inspirée du monde antédiluvien ne représente qu'avec trop de vérité la condition vers laquelle la société moderne se hâte. -- Patriarches et prophètes, 102 (1890); Patriarches et prophètes, 77. EDJ 24 4 48. Nous savons que le Seigneur ne tardera pas à venir. Le monde devient rapidement ce qu'il était aux jours de Noé. Il s'est abandonné à l'égoïsme. On mange et on boit avec excès. Les hommes boivent la boisson empoisonnée qui les rend fous. -- Lettre 308, 1907. Actes de violence EDJ 24 5 49. Aux jours de Noé l'écrasante majorité des hommes était opposée à la vérité, et éprise d'une quantité d'erreurs. Le pays était rempli de violence. La guerre, le crime, les meurtres étaient quotidiens. Il en sera ainsi avant la seconde venue du Christ. -- The S.D.A. Bible Commentary 1:1090 (1891). EDJ 24 6 50. Les syndicats sont rapidement portés à la violence lorsque leurs revendications ne sont pas satisfaites. Il est de plus en plus évident que les habitants de ce monde ne sont pas en harmonie avec Dieu. Aucune théorie scientifique ne peut expliquer la progression constante des troupes de Satan. Les foules sont travaillées par des anges maudits qui poussent les hommes à faire le mal... EDJ 25 1 51. La perversité et la cruauté des hommes atteindra un tel degré que Dieu se révélera dans sa majesté. Bientôt, la méchanceté du monde aura atteint sa limite extrême, et, comme aux jours de Noé, Dieu répandra la coupe de ses jugements. -- The Upward Look, 334 (1903). EDJ 25 2 52. Les terribles histoires de meurtres, de vols, d'accidents ferroviaires et d'actes de violence, nous montrent que la fin de toutes choses est proche. C'est en ce moment précis que nous avons besoin de nous préparer au retour du Seigneur. -- Lettre 308, 1907. Guerres et catastrophes EDJ 25 3 53. La tempête approche et nous devons nous préparer à affronter sa violence par une attitude de repentance envers Dieu et de foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Le Seigneur va se lever pour secouer terriblement la terre. Nous verrons des troubles s'élever un peu partout. Des milliers de navires s'enfonceront dans les profondeurs de la mer. Ce sont des flottes entières de navires de guerre qui seront envoyées par le fond, et des vies humaines seront sacrifiées par millions. Des incendies inattendus se déclareront qu'aucun effort humain ne sera capable de contrôler. Les palais de la terre seront balayés par la furie des flammes. Les accidents ferroviaires deviendront de plus en plus fréquents. La confusion, les collisions et les accidents mortels surviendront à l'improviste sur les grandes voies de communications. La fin est proche, le temps d'épreuve arrive à son terme. Oh, cherchons Dieu tandis qu'on peut encore le trouver, appelons-le tandis qu'il est proche! -- Messages to Young People, 89, 90 (1890). EDJ 25 4 54. Les guerres feront rage au cours des dernières scènes de l'histoire de notre terre. Les épidémies, de terribles fléaux et des famines désoleront le monde. Les eaux des profondeurs provoqueront des inondations. Le feu et l'eau s'allieront pour détruire les richesses et les vies humaines. Nous devrions nous préparer à entrer dans les palais que le Christ réserve à ceux qui l'aiment. -- Maranatha, 174 (1897). De grosses boules de feu EDJ 26 1 55. Vendredi dernier, le matin, juste avant de m'éveiller, une scène très impressionnante m'a été présentée. J'avais l'impression de m'éveiller, mais je ne me trouvais pas chez moi. Par la fenêtre, je pouvais observer un terrible combat. De grandes boules de feu tombaient sur les maisons et, de ces boules, de terribles flèches jaillissaient dans toutes les directions. Il était impossible de contrôler les incendies qui étaient ainsi allumés, et la destruction s'étendait partout. La terreur des foules était indescriptible. Au bout d'un moment, je m'éveillai, et je me retrouvai chez moi. -- Evangelism, 29 (1906); Evangelism, 32. EDJ 26 2 56. Je vis une immense boule de feu tomber parmi de magnifiques palais, provoquant leur destruction immédiate. J'entendis quelqu'un dire: "Nous savions que les jugements de Dieu devaient s'abattre sur la terre, mais nous ignorions qu'ils devaient survenir aussi vite." D'autres, d'une voix agonisante, disaient: "Vous le saviez! Pourquoi ne nous avez-vous pas avertis? Nous, nous étions dans l'ignorance!" -- Testimonies for the Church 9:28 (1909); Témoignages pour l'Eglise 3:353 . Séismes et inondations EDJ 26 3 57. L'ennemi a travaillé, et il est encore à l'oeuvre. Il est descendu avec une grande puissance, et l'Esprit de Dieu se retire de la terre. Dieu a retiré sa main. Qu'il nous suffise de regarder Johnstown [Pennsylvanie]. Il n'a pas empêché le démon de rayer entièrement cette ville de la carte2. Et la fréquence et l'importance des événements de cette sorte ne cesseront d'augmenter à la fin de l'histoire de cette terre. -- Sermons and Talks 1:109 (1889). EDJ 26 4 58. La croûte terrestre sera fissurée par les explosions des éléments enfouis dans les entrailles du sol. Ces éléments, une fois libérés par ces ébranlements, balaieront les trésors de ceux qui, pendant des années, ont accumulé des richesses en réduisant leurs salariés à la famine. Et le monde religieux lui-même connaîtra de terribles secousses dans ces temps de la fin imminente de toutes choses. -- Manuscript Releases 3:208 (1891). EDJ 27 1 59. Le temps est maintenant venu où, d'un moment à l'autre, la terre pourra céder inopinément sous nos pieds. Des séismes se déclencheront au moment où on s'y attendra le moins. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 421 (1896). EDJ 27 2 60. Par les incendies, les séismes, la furie des tempêtes, les calamités qui s'abattent sur la mer et sur la terre, nous sommes avertis du fait que l'Esprit de Dieu ne luttera pas toujours avec les hommes. -- Manuscript Releases 3:315 (1897). EDJ 27 3 61. Avant que le Fils de l'homme n'apparaisse sur les nuées des cieux, toute la nature sera bouleversée. Les éclairs des cieux s'uniront au feu de la terre pour faire brûler les montagnes comme une fournaise qui déversera ses flots de lave sur les villages et les villes. Des masses rocheuses en fusion projetées dans l'eau par les convulsions intérieures des matières cachées dans la terre, feront bouillir les océans d'où jailliront des rochers et de la terre. On assistera alors à de formidables tremblements de terre et de nombreux êtres humains perdront la vie. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:946 (1907). Crimes, famines, épidémies EDJ 27 4 62. Satan travaille dans l'atmosphère; il la pollue, et, en cela, nous dépendons de Dieu pour l'entretien de notre vie, tant présente qu'éternelle. Et, dans notre situation, nous devons rester pleinement éveillés, parfaitement dévoués, complètement convertis, entièrement consacrés à Dieu. Mais nous semblons rester immobiles, comme paralysés. Dieu des cieux, réveille-nous! -- Selected Messages 2:52 (1890); Messages choisis 2:59. EDJ 27 5 63. Dieu n'a pas empêché les puissances des ténèbres d'accomplir leur oeuvre de mort en viciant l'air, l'une des sources de la vie et de la nutrition, à l'aide d'un miasme morbide et mortel. Non seulement la vie végétale en est affectée, mais l'homme souffre également de dangereuses épidémies... Ce sont là les premières gouttes de la coupe de la colère divine3 qui se répandent sur la terre, et ne constituent que le faible début de ce qui surviendra dans un proche avenir. -- Selected Messages 3:391 (1891). EDJ 27 6 64. Les famines ne feront que s'accroître, les épidémies balaieront des milliers de vies. Nous sommes environnés de dangers du fait des puissances qui nous entourent comme des actions sataniques intérieures, mais le pouvoir protecteur de Dieu s'exerce actuellement. -- Manuscript Releases 19:382 (1897). EDJ 28 1 65. Il m'a été montré que l'Esprit du Seigneur se retire de la terre. La puissance protectrice de Dieu sera bientôt refusée à tous ceux qui continuent de mépriser ses commandements. Nous sommes quotidiennement informés de transactions frauduleuses, de meurtres et de crimes de toutes sortes. L'iniquité devient chose si ordinaire qu'elle ne choque plus autant que jadis les esprits d'aujourd'hui. -- Lettre 258, 1907. Le dessein de Dieu EDJ 28 2 66. Quelle est la signification des terribles calamités maritimes dans lesquelles des vaisseaux sont engloutis pour l'éternité sans aucun avertissement? Quelle est la signification des accidents terrestres, des incendies consumant les richesses que des hommes ont accumulées, pour la plupart en opprimant les pauvres? Le Seigneur n'intervient pas pour protéger les biens de ceux qui transgressent sa loi, rompent son alliance, foulent aux pieds son sabbat, acceptant à la place un jour de repos erroné. EDJ 28 3 67. Les plaies de Dieu s'abattent déjà sur le monde, balayant les plus brillantes constructions comme par un souffle enflammé des cieux. Ces jugements n'amèneront-ils pas les soi-disant chrétiens à réfléchir? Dieu les permet afin que le monde prenne garde et que les pécheurs soient effrayés et tremblent devant lui. -- Manuscript Releases 3:311 (1902). EDJ 28 4 68. Dieu a en vue un certain plan en permettant ces calamités. C'est l'un des moyens auxquels il a recours pour ramener à la raison hommes et femmes. Par un travail inhabituel effectué dans la nature, Dieu mettra en évidence devant les puissances humaines sceptiques ce qu'il exprime clairement dans sa Parole. -- Manuscript Releases 19:279 (1902). EDJ 28 5 69. Comme il est fréquent d'entendre parler de séismes, de tornades, et de dévastations causées par le feu et les inondations, avec de grandes pertes de vies humaines et de richesses! Apparemment, ces calamités sont les imprévisibles soubresauts des forces naturelles désorganisées et déréglées, qui échappent entièrement au contrôle de l'homme, mais on peut y discerner le dessein de Dieu. Elles sont ses instruments pour éveiller chez les hommes et les femmes la conscience du danger qu'ils courent. -- Prophets and Kings, 277 (1914); Prophètes et rois, 211. Les événements à venir sont dans la main du Seigneur EDJ 29 1 70. Le monde n'est pas sans maître. Le cours des événements à venir est dans la main du Seigneur. Le roi des cieux prend lui-même en charge le destin des nations ainsi que les besoins de son Église. -- Testimonies for the Church 5:753 (1889); Testimonies for the Church 2:410. EDJ 29 2 71. Ces symboles [les serpents brûlants dans le désert] répondaient à une double intention. Par eux, le peuple de Dieu peut apprendre non seulement que les forces physiques de la nature sont placées sous le contrôle du Créateur, mais aussi que les mouvements religieux des nations sont également dominés par sa puissance. Et cela est particulièrement vrai de l'observation obligatoire du dimanche. -- Manuscript Releases 19:281 (1902). EDJ 29 3 72. Pendant la grande oeuvre finale, nous nous trouverons confrontés à des difficultés que nous ne saurons surmonter, mais n'oublions pas que les trois grands pouvoirs des cieux sont à l'oeuvre, qu'une main divine tient la barre, et que Dieu accomplira tous ses desseins. -- Evangelism, 65 (1902); Evangelism, 66. EDJ 29 4 73. De même que la machinerie compliquée des roues était conduite par la main qui soutenait les chérubins, de même, le jeu compliqué des événements humains est sous le contrôle divin. Au travers des conflits et du tumulte des nations, celui qui siège parmi les chérubins conduit encore les affaires de cette terre.4 -- Education, 178 (1903); Education, 204. EDJ 29 5 74. Dans les annales de l'histoire humaine, la croissance des nations, l'élévation des empires comme leur chute, semblent dépendre de la volonté et des prouesses de l'homme; le cours des événements semble, dans une large mesure, déterminé par son pouvoir, son ambition ou son caprice. Mais la Parole de Dieu tire le voile, et nous pouvons contempler, au-delà, derrière, et au travers du jeu des événements qui se font et se défont au gré des intérêts humains, et du pouvoir, et des passions, les agents de celui qui est plein de miséricorde, silencieusement, patiemment à l'oeuvre selon les conseils de sa propre volonté. -- Prophets and Kings, 499, 500 (1914); Prophètes et rois, 380. Le regard céleste sur les affaires humaines EDJ 30 1 75. En épargnant la vie du premier meurtrier, Dieu a présenté à tout l'univers une leçon portant sur le grand conflit [...] Son dessein était non seulement de renverser la rébellion, mais aussi de démontrer à tout l'univers la nature de cette rébellion [...] Les saints habitants des autres mondes observaient avec le plus profond intérêt les événements qui se déroulaient sur la terre... EDJ 30 2 76. Dieu attire l'amour et l'approbation de tout l'univers tandis que, pas à pas, son plan grandiose parvient à son accomplissement final. -- Patriarches et prophètes, 78, 79 (1890); Patriarches et prophètes, 54, 55. EDJ 30 3 77. La mort du Christ pour le salut de l'homme, ne devait pas seulement rendre les cieux accessibles aux hommes, mais, devant tout l'univers, elle devait justifier Dieu et son fils en ce qui concerne leur façon de traiter la rébellion de Satan. -- Patriarches et prophètes, 68, 69 (1890); Patriarches et prophètes, 47. EDJ 30 4 78. Tout l'univers observe avec un indescriptible intérêt les dernières scènes de la grande controverse entre le bien et le mal. -- Prophets and Kings, 148 (1914); Prophètes et rois, 107. EDJ 30 5 79. Notre petite terre est un livre d'étude pour l'univers. -- The Desire of Ages, 198 (1898); Jésus Christ, 9.5 ------------------------Chapitre 3 -- "Dis-nous, quand cela arrivera-t-il?" Les disciples posent des questions au Christ à propos de son retour EDJ 31 1 80. Les paroles du Christ (Matthieu 24:2) avaient été prononcées devant un grand nombre de personnes, mais lorsqu'ils le trouvèrent seul, Pierre, Jean, Jacques et André vinrent auprès de lui tandis qu'il était assis dans le Mont des Oliviers. "Dis-nous, lui demandèrent-ils, quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde?" EDJ 31 2 81. Jésus ne répondit pas à ses disciples en distinguant entre la destruction de Jérusalem et le grand jour de son retour. Il mêla la description de ces deux événements. S'il avait révélé à ses disciples les événements à venir tels qu'il pouvait les contempler lui-même, ils n'auraient pu en supporter l'annonce. Par pitié pour eux, il mêla la description des deux grandes crises, laissant aux disciples le soin d'en discerner la signification par eux-mêmes. -- The Desire of Ages, 628 (1898); Jésus Christ, 627, 628. Le moment du retour du Christ n'est pas connu EDJ 31 3 82. Nombre de personnes qui se disent Adventistes ont tenté de fixer des dates. On n'a cessé de supputer de nouvelles dates de la venue du Christ, mais sans succès. La connaissance du moment précis du retour de notre Seigneur est déclaré hors de la portée des mortels. Même les anges, qui exercent un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut, ne connaissent ni le jour ni l'heure. "Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul." Matthieu 24:36. -- Testimonies for the Church 4:307 (1879); Testimonies for the Church 1:580, 581. EDJ 32 1 83. Nous ne pouvons connaître le moment précis ni de l'effusion du Saint-Esprit, ni du retour du Christ... Pourquoi Dieu ne nous a-t-il pas donné cette connaissance? -- Parce que nous n'en ferions pas un bon usage. Il en résulterait une situation qui retarderait grandement l'oeuvre de Dieu dans la préparation de son peuple afin qu'il puisse subsister au jour qui vient bientôt. Nous ne devons pas vivre dans l'excitation que provoque le fait de fixer toujours des dates... EDJ 32 2 84. Vous ne sauriez dire s'il viendra dans une, deux ou cinq années, et vous ne pouvez pas non plus repousser sa venue en affirmant qu'il reste encore dix ou vingt ans avant cet événement. -- The Review and Herald, 22 mars, 1892. EDJ 32 3 85. Nous approchons du grand jour de Dieu. Les signes s'accomplissent. Et cependant, nous ne recevons aucun message qui nous indique le jour et l'heure de l'apparition du Christ. Le Seigneur, dans sa sagesse, nous a caché ce point afin que nous soyons toujours dans une attitude d'attente et de préparation en vue de la seconde venue de notre Seigneur Jésus-Christ sur les nuées des cieux. -- Lettre 28, 1897. EDJ 32 4 86. Le moment exact de la seconde venue du Fils de l'homme est le mystère de Dieu. -- The Desire of Ages, 633 (1898); Jésus Christ, 633. Notre message ne consiste pas à fixer des dates EDJ 32 5 87. Nous ne prétendons pas définir exactement le temps qui doit encore s'écouler avant le retour de Jésus avec puissance et une grande gloire. Certains ont fixé un moment, puis, lorsqu'il fut écoulé, leurs esprits présomptueux n'ont pas accepté le démenti, mais ils se sont acharnés à fixer encore d'autres moments, et encore d'autres moments. Mais ces échecs répétés les ont signalés comme de faux prophètes. -- Fundamentals of Christian Education, 335 (1895). EDJ 32 6 88. Dieu ne donne à aucun homme le message selon lequel il devrait s'écouler cinq ans, ou dix ans, ou vingt ans avant la fin de l'histoire de cette terre. Il ne donnera jamais à aucun être vivant un prétexte pour retarder sa préparation à son apparition. Il ne confie à personne la mission de dire, comme le serviteur infidèle: "Le Maître tarde à venir", car cette attitude conduit à négliger imprudemment les occasions et les privilèges qui nous sont accordés en vue de ce grand jour. -- The Review and Herald, 27 novembre 1900. Fixer des dates conduit à l'incrédulité EDJ 33 1 89. C'est parce que des dates ont été sans cesse fixées et sont passées en vain que le monde s'est encore plus endurci dans un état d'incroyance en ce qui concerne le prochain retour du Christ. On regarde avec dédain les échecs de ceux qui fixent des dates, et les hommes ont été si déçus qu'ils se détournent de la vérité de la Parole de Dieu selon laquelle la fin de toutes choses est imminente. -- Testimonies for the Church 4:307 (1879); Testimonies for the Church 1:181. EDJ 33 2 90. J'estime que Frère [E.P.] Daniels a, d'une certaine façon, fixé une date, en affirmant que le Seigneur reviendra dans les cinq prochaines années. Mais j'espère que nous ne donnerons pas à l'extérieur l'impression que nous sommes des chrétiens acharnés à fixer des dates. Évitons de telles attitudes. Elles ne font pas de bien. Ne cherchons pas à obtenir un réveil sur une telle base. Usons de prudence en chaque parole afin que les fanatiques n'aient aucune occasion de créer une excitation malsaine qui blesse l'Esprit de Dieu. EDJ 33 3 91. Nous ne voulons pas exciter les passions pour créer une émotion quand les sentiments sont sollicités sans le contrôle de la raison. J'estime que nous devons nous garder de tous côtés, car Satan est à l'oeuvre et fait tout son possible pour nous tromper et nous séduire par des artifices capables de faire un tort considérable. Méfions-nous de tout ce qui provoque une excitation malsaine, car une réaction ne tardera pas à se faire sentir. -- Lettre 34, 1887. EDJ 33 4 92. Des mouvements faux et fanatiques se manifesteront toujours du fait de personnes de l'église qui se déclareront conduites par Dieu: celles qui courront avant d'être envoyées pour donner le jour et la date de l'accomplissement des prophéties. L'Ennemi se réjouit qu'elles agissent ainsi, car leurs échecs successifs et leurs directives erronées provoquent la confusion et l'incroyance. -- Selected Messages 2:84 (1897); Messages choisis 2:96. Il n'y a plus de prophétie au-delà de 1844 EDJ 33 5 93. Au camp-meeting de Jackson, j'ai clairement affirmé à ces partisans fanatiques qu'ils faisaient le jeu de l'Adversaire des âmes; ils étaient dans les ténèbres. Ils affirmaient qu'ils avaient reçu une grande illumination pour affirmer que le temps d'épreuve se terminerait en octobre 1884. J'ai alors publiquement affirmé que le Seigneur avait pris plaisir à me montrer que le message de Dieu postérieur à 1844 ne comporterait aucune indication chronologique précise. -- Selected Messages 2:73 (1885); Messages choisis 2:83. EDJ 34 1 94. Notre attitude a été d'attendre et de veiller, sans annoncer aucune date qui doive intervenir entre la fin des périodes prophétiques qui aboutissent à 1844 et le moment de la venue de notre Seigneur. -- Manuscript Releases 10:270 (1888). EDJ 34 2 95. Nous ne recevrons aucun autre message concernant un moment précis. Après cette période de temps (Apocalypse 10:4-6), qui embrasse les années de 1842 à 1844, nul ne peut fixer de nouvelle date prophétique. Le calcul prophétique le plus long aboutit en automne 1844. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:971 (1900). Ellen White attendait le retour du Christ de son temps EDJ 34 3 96. L'assemblée présente à la Conférence me fut montrée. L'ange me dit: "Certains sont réservés pour la nourriture des vers, d'autres subiront les sept dernières plaies, d'autres seront vivants et demeureront sur la terre pour être enlevés au retour de Jésus." -- Testimonies for the Church 1:131, 132 (1856). EDJ 34 4 97. Parce que ce temps est court, nous devrions travailler avec diligence et avec une énergie redoublée. Nos enfants n'entreront peut-être jamais à l'université. -- Testimonies for the Church 3:159 (1872). EDJ 34 5 98. Il n'est vraiment pas sage de mettre maintenant des enfants au monde. Le temps est court, les périls des derniers jours nous menacent, et les petits enfants périront en grand nombre auparavant. -- Lettre 48, 1876. EDJ 34 6 99. En ce temps de l'histoire du monde, tandis que les scènes ultimes touchent à leur fin et que nous approchons plus que jamais du temps de trouble, moins il y aura de mariages mieux ce sera, tant pour les hommes que pour les femmes. -- Testimonies for the Church 5:366 (1885); Testimonies for the Church 2:145. EDJ 34 7 100. L'heure viendra, et elle n'est pas loin, où quelques-uns d'entre nous qui sont croyants, verront sur terre, de leur vivant, s'accomplir la prédiction, et entendront la voix de l'archange et la trompette de Dieu éveillant l'écho des montagnes, des plaines et des mers jusqu'aux parties les plus reculées de la terre. -- The Review and Herald, 31 juillet 1888. EDJ 35 1 101. Le temps du jugement est sur nous, car le grand cri du troisième ange a déjà retenti dans la révélation de la justice du Christ, le Sauveur qui pardonne le péché. -- Selected Messages 1:363 (1892); Messages choisis 1:425. L'explication du délai prophétique EDJ 35 2 102. La longue nuit triste est éprouvante, mais le matin est retardé par la miséricorde divine, car, si le Maître revenait déjà, nombreux seraient ceux qu'il trouverait non préparés. -- Testimonies for the Church 2:194 (1868). EDJ 35 3 103. Si les adventistes, après la grande déception de 1844, s'étaient fermement accrochés à leur foi et s'ils avaient avancé ensemble sur le chemin ouvert par la providence divine, acceptant le message du troisième ange et s'ils l'avaient proclamé au monde avec la puissance du Saint-Esprit, ils auraient vu le salut de Dieu, le Seigneur aurait travaillé puissamment par eux, l'oeuvre aurait été achevée, et le Christ serait déjà revenu pour donner sa récompense à son peuple... Ce n'était pas la volonté de Dieu que la venue du Christ soit ainsi retardée. EDJ 35 4 104. Pendant quarante ans, l'incrédulité, les murmures et la rébellion ont éloigné l'ancien Israël de la terre de Canaan. Les mêmes péchés ont retardé l'entrée de l'Israël moderne dans la Canaan céleste. Les promesses de Dieu n'ont failli en aucun des deux cas. L'incrédulité, l'esprit du monde, le manque de consécration, et les querelles au sein du peuple qui se réclame de Dieu, nous ont retenus en ce monde de péché, de tristesses, dans cette vallée de larmes. -- Evangelism, 695, 696 (1883); Evangelism, 620, 621. EDJ 35 5 105. Si l'Église de Dieu avait accompli le travail qui lui a été assigné selon l'ordre de Dieu, le monde entier aurait déjà été averti et le Seigneur Jésus serait revenu sur notre terre avec puissance et une grande gloire. -- The Desire of Ages, 633, 634 (1898); Jésus Christ, 634. Les promesses de Dieu sont conditionnelles EDJ 35 6 106. Les anges de Dieu, dans leurs messages aux hommes, présentent le temps comme très court.1 C'est ains i qu'il m'a toujours été présenté. Il est vrai que le temps s'est prolongé plus longtemps que nous ne le pensions aux premiers jours de ce message. Notre Sauveur n'est pas apparu aussi tôt que nous l'avions espéré. Mais la Parole de Dieu a-t-elle failli pour autant? Absolument pas! Nous devons nous souvenir que les promesses tout aussi bien que les menaces de Dieu sont conditionnelles [...].2 EDJ 36 1 107. Nous devrons peut-être rester sur cette terre à cause de l'insubordination manifestée il y a de nombreuses années, comme les enfants d'Israël, mais, pour l'amour du Christ, son peuple ne devrait pas accumuler péché sur péché en accusant Dieu d'être responsable de sa mauvaise façon d'agir. -- Evangelism, 695, 696 (1901); Evangelism, 619-621. Ce que Jésus attend EDJ 36 2 108. Le Christ languit de voir sa manifestation dans l'Église. Lorsque le caractère du Christ sera parfaitement reproduit dans son peuple, alors il reviendra pour le réclamer comme le sien propre. -- Christ's Object Lessons, 69 (1900); Les paraboles de Jésus, 51, 52. EDJ 36 3 109. C'est le privilège de tout chrétien non seulement d'attendre, mais de hâter la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Si tous ceux qui portent son nom portaient du fruit à sa gloire, comme le monde serait vite ensemencé de la semence de l'Évangile. La dernière moisson serait vite récoltée, et le Christ viendrait réunir le précieux grain. -- The Desire of Ages, 633 (1898); Jésus Christ, 634. EDJ 36 4 110. Il nous a donné le pouvoir, par notre coopération avec lui, de provoquer la fin de ce monde de misère. -- Education, 264 (1903); Education, 297. Les limites de la patience divine EDJ 36 5 111. Avec une précision sans erreur, Celui qui est infini compte les péchés de toutes les nations. Tandis que sa miséricorde renouvelle les appels à la repentance, ce compte débiteur demeure ouvert, mais à partir d'un certain chiffre fixé par Dieu, alors le ministère de sa colère commence. -- Testimonies for the Church 5:208 (1882); Testimonies for the Church 5:208. EDJ 36 6 112. Dieu garde le souvenir des péchés des nations. Les chiffres gonflent leur compte débiteur dans les livres du ciel, et lorsque sera établie la loi selon laquelle la transgression du repos du premier jour fera l'objet d'un châtiment, alors leur coupe sera pleine. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:910 (1886). EDJ 36 7 113. Dieu enregistre les péchés des nations... Quand viendra le temps où l'iniquité aura dépassé les bornes de la miséricorde divine fixées d'avance, la patience de Dieu s'épuisera. Lorsque la somme des péchés enregistrés dans les livres du ciel touchera à son comble, alors, la colère de Dieu se déchaînera. -- Testimonies for the Church 5:524 (1889). EDJ 37 1 114. Bien que la patience de Dieu supporte longtemps le transgresseur, il y a une limite que l'homme pécheur ne saurait dépasser. Lorsque cette limite ultime est atteinte, alors les offres de la grâce sont retirées, et c'est le ministère de la justice qui commence. -- Patriarches et prophètes, 162, 165 (1890); Patriarches et prophètes, 142. EDJ 37 2 115. Le temps vient où dans leur fausseté et leur insolence les hommes atteindront un degré de méchanceté que le Seigneur ne leur permettra pas de dépasser, et ils apprendront alors que la patience de Jéhovah a des limites. -- Testimonies for the Church 9:13 (1909); Temoinages por l'Eglise 3:337. EDJ 37 3 116. Il est une limite au-delà de laquelle les jugements de Jéhovah ne peuvent être retardés. -- Prophets and Kings, 417 (1914); Prophètes et rois, 318. La transgression a presque atteint sa limite extrême EDJ 37 4 117. Le temps durera encore un peu jusqu'à ce que les habitants de la terre aient rempli la coupe d'iniquité, et c'est alors que la colère de Dieu, si longtemps retardée, s'éveillera, et ce pays de la lumière boira la coupe sans mélange de sa colère. -- Testimonies for the Church 1:363 (1863). EDJ 37 5 118. La coupe d'iniquité est presque pleine, et la justice rétributive de Dieu est sur le point de descendre sur les coupables. -- Testimonies for the Church 4:489 (1880). EDJ 37 6 119. La méchanceté des habitants de la terre a presque atteint le comble de l'iniquité. Cette terre est sur le point d'être abandonnée par Dieu au destructeur. -- Testimonies for the Church 7:141 (1902); Testimonies for the Church 3:165. EDJ 37 7 120. La transgression a presque atteint sa limite extrême. La confusion remplit le monde, et une grande terreur va bientôt s'étendre sur les êtres humains. La fin est très proche. Nous qui connaissons la vérité, nous devrions nous préparer à l'événement terrible qui va surprendre le monde. -- Testimonies for the Church 8:28 (1904). Pensons sans cesse au grand jour de Dieu EDJ 37 8 121. Nous devons apprendre à penser sans cesse aux grandes scènes du jugement en sorte que, lorsque tout sera révélé, la pensée du grand jour de Dieu aura un effet sur notre caractère. Un frère m'a dit: "Soeur White, pensez-vous que le Seigneur viendra dans les dix années à venir?" "Mais quelle est la différence pour vous s'il vient dans deux, quatre ou dix ans?" "Eh bien, dit-il, il me semble que j'agirais différemment si je savais que le Seigneur revient dans dix ans." EDJ 38 1 "Et que feriez-vous donc?" dis-je. EDJ 38 2 "Eh bien, dit-il, je vendrais ma propriété et je me mettrais à sonder la Parole de Dieu. Puis j'avertirais les gens autour de moi et je les exhorterais à se préparer à sa venue; je supplierais le Seigneur afin d'être prêt à le rencontrer." EDJ 38 3 Je lui dis alors: "Si vous saviez que le Seigneur ne viendra pas avant vingt ans, vivriez-vous différemment?" EDJ 38 4 Il me répondit: "Oui, je pense." EDJ 38 5 Quel égoïsme dans l'idée qu'il vivrait différemment s'il savait que son Seigneur revient dans dix ans! Énoch ne marcha pas moins de trois cents ans avec Dieu. Que cela nous serve de leçon et nous montre que nous devons marcher avec Dieu chaque jour. Nous ne sommes pas en sécurité si nous ne l'attendons pas en veillant. -- Manuscrit 10, 1886. L'urgence des temps EDJ 38 6 122. Que le Seigneur n'accorde aucun repos, de jour ou de nuit, à ceux qui sont maintenant insouciants et indolents dans la cause et l'oeuvre de Dieu. La fin est proche: c'est là ce que Jésus voudrait que nous gardions toujours présent à l'esprit, l'urgence des temps. -- Lettre 97, 1886. EDJ 38 7 123. Lorsque nous nous tiendrons avec les rachetés sur la mer de verre, munis des harpes d'or et des couronnes de gloire, devant l'immensité de l'éternité, alors nous comprendrons combien courte était la période d'attente et d'épreuve. -- Manuscript Releases 10:266 (1886). ------------------------Chapitre 4 -- L'Église de Dieu dans les derniers jours1 Le peuple de Dieu garde ses commandements EDJ 39 1 124. Dieu a une Église terrestre qui élève la bannière de la loi foulée aux pieds, et présente au monde l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde... EDJ 39 2 125. Il n'existe actuellement dans le monde qu'une seule Église qui se tient sur la brèche, défend la place et reconstruit sur les emplacements anciens qui ont été dévastés... EDJ 39 3 126. Que chacun veille à ne pas s'insurger contre le seul peuple qui remplit toutes les caractéristiques de l'Église du reste, qui garde les commandements de Dieu et possède la foi de Jésus... Dieu possède un peuple distinct, une Église sur la terre, qui n'est comparable à aucune autre, supérieure à toutes les autres dans l'enseignement de la vérité et la défense de la loi de Dieu... Mon frère, si vous enseignez que l'Église adventiste représente Babylone, vous êtes dans l'erreur. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 50, 58 (1896). Ils ont le témoignage de Jésus EDJ 39 4 127. Tandis que s'approche la fin et que l'annonce des derniers avertissements s'étend au monde entier, il devient plus important pour ceux qui acceptent la vérité présente d'avoir une claire compréhension de la nature et de l'influence des témoignages, que Dieu, dans sa Providence, a liés à l'oeuvre du troisième ange dès son origine même. -- Testimonies for the Church 5:654 (1889); Testimonies for the Church 2:318. EDJ 40 1 128. Les hommes pourront ourdir machinations après machinations et l'ennemi chercher par tous les moyens à séduire les âmes pour les écarter de la vérité, tous ceux qui croient que le Seigneur a parlé par Soeur White et lui a confié un message seront à l'abri des nombreuses erreurs qui surviendront en ces derniers jours. -- Selected Messages 3:83, 84 (1906). EDJ 40 2 129. Certains affirmeront avoir des visions. Si Dieu vous donne une preuve claire que la vision vient de lui, vous pouvez l'accepter, mais ne l'acceptez jamais sur la base d'autres preuves, car les gens seront de plus en plus égarés par de faux conducteurs, à l'étranger comme en Amérique. -- Selected Messages 2:72 (1905); Messages choisis 2:82. Leurs jalons bibliques EDJ 40 3 130. L'année 1844 fut riche en événements, ouvrant à nos yeux étonnés la purification du sanctuaire qui survient dans les cieux et qui a un rapport indéniable avec le peuple de Dieu sur la terre. Elle a également mis en évidence les messages du premier et du second ange ainsi que du troisième, déployant la bannière sur laquelle sont inscrits les mots: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus". L'un des jalons qui accompagnait ce message, ce fut la révélation du temple de Dieu aperçu dans les cieux par son peuple fidèle à la vérité, et de l'arche contenant la loi de Dieu. La lumière du sabbat du quatrième commandement fit jaillir ses rayons puissants sur le chemin des transgresseurs de la loi de Dieu. La nature mortelle des réprouvés est l'un de ces anciens jalons. Je ne puis rien invoquer d'autre au titre des anciens jalons de notre foi. -- Counsels to Writers and Editors, 30, 31 (1889). La mission particulière des adventistes du septième jour EDJ 40 4 131. Le Seigneur a fait de nous les dépositaires de sa loi. Il nous a confié une vérité sacrée et éternelle, qui doit être communiquée aux autres par de fidèles avertissements, des réprimandes et des encouragements. -- Testimonies for the Church 5:381 (1885). EDJ 40 5 132. Les adventistes du septième jour ont été choisis par Dieu comme un peuple particulier, séparé du monde. Par la grande puissance de la vérité, il les a arrachés au monde et les a mis en relation avec lui. Il a fait d'eux des représentants et les a appelés à être ses ambassadeurs dans l'oeuvre ultime du salut. Le plus grand trésor de vérité jamais confié à des mortels, les avertissements les plus solennels et les plus terribles qui aient jamais été envoyés par Dieu à l'homme, leur ont été confiés afin qu'ils les délivrent au monde. -- Testimonies for the Church 7:138 (1902); Testimonies for the Church 3:162, 163. EDJ 41 1 133. Dans un sens particulier, les adventistes du septième jour ont été placés dans le monde comme des sentinelles et des porteurs de lumière. C'est à eux qu'a été confié le dernier avertissement destiné à un monde qui périt. C'est sur eux que brille la merveilleuse lumière qui jaillit de la Parole de Dieu. Une tâche d'une solennelle importance leur a été confiée: la proclamation des messages des trois anges. Ils ne doivent pas laisser leur attention s'en détourner. -- Testimonies for the Church 9:19 (1909); Testimonies for the Church 3:344. Pourquoi fut organisée L'Église adventiste du septième jour EDJ 41 2 134. Tandis que s'accroissait le nombre des membres d'Église, il devenait évident que, sans quelque forme d'organisation, nous aboutirions à une grande confusion, et que l'oeuvre ne pourrait être accomplie convenablement. Pour pourvoir aux besoins matériels du ministère, pour introduire l'oeuvre dans de nouveaux champs, pour protéger de certains membres indignes tant les Églises que le corps pastoral, pour gérer les propriétés de l'Église, pour la publication de la vérité par la presse, et pour quantité d'autres raisons encore, une organisation s'avérait indispensable... EDJ 41 3 135. Le Saint-Esprit nous a montré qu'il doit régner un ordre et une rigoureuse discipline dans l'Église, et donc que l'organisation est nécessaire. Un système d'organisation et l'ordre marquent toutes les oeuvres de Dieu dans l'univers. L'ordre est la loi des cieux, et il doit être également la loi du peuple de Dieu sur la terre. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 26 (1902). L'organisation sera toujours essentielle EDJ 41 4 136. À moins d'être suffisamment organisées pour assurer et imposer l'ordre, les Églises ne peuvent rien espérer de leur avenir. -- Testimonies for the Church 1:270 (1862). EDJ 41 5 137. Oh! comme Satan se réjouirait s'il pouvait s'introduire parmi ce peuple et désorganiser l'oeuvre dans un moment où une organisation forte sera essentielle et deviendra le plus grand pouvoir pour enrayer les mouvements de révolte illégitimes et pour réfuter des opinions que la Parole de Dieu n'approuve pas! Respectons l'ordre équitablement, afin de ne pas ouvrir de brèche dans notre système d'organisation et de ne pas détruire l'ordre que nous avons construit par un travail sage et attentif. Il ne faut pas laisser agir des éléments de désordre qui souhaitent prendre le contrôle de l'oeuvre en ce moment. EDJ 42 1 138. Certains ont avancé que, tandis que nous approchons de la fin des temps, chaque enfant de Dieu agira indépendamment de toute organisation religieuse. Mais le Seigneur m'a montré que dans cette oeuvre nul ne doit rester indépendant2. -- Testimonies for the Church 9:257, 258 (1909); Testimonies for the Church 3:483. EDJ 42 2 139. Tandis que nous approchons de la crise finale, au lieu de penser que l'ordre et l'harmonie de notre action soient moins nécessaires, nous devons au contraire nous montrer encore plus systématiques que par le passé. -- Selected Messages 3:26 (1892). L'autorité particulière de l'Église de Dieu EDJ 42 3 140. Dieu a investi son Église d'une autorité et d'un pouvoir spéciaux que personne ne peut mépriser ni négliger, car en agissant ainsi, c'est la voix de Dieu qu'il méprise. -- Testimonies for the Church 3:417 (1875). EDJ 42 4 141. Dieu a remis à son Église les plus grands pouvoirs qui soient sous les cieux. C'est la voix de Dieu parlant par son peuple uni qui doit être respectée. -- Testimonies for the Church 3:451 (1875); Testimonies for the Church 1:454. Faiblesse spirituelle et aveuglement EDJ 42 5 142. Tout ce que j'ai affirmé à Minneapolis m'a été confirmé, au sujet de la réforme nécessaire des Églises. Des réformes doivent être opérées pour porter remède à la faiblesse spirituelle et à l'aveuglement qui affectent le peuple comblé par de grands privilèges et de précieuses opportunités. En tant que réformateurs, les membres de ce peuple étaient sortis des Églises traditionnelles, mais voici qu'ils jouent maintenant le même rôle que celui joué par les Églises. Nous espérons que nous n'aurons pas besoin d'une nouvelle rupture3. Tandis que nous avons à coeur de garder "l'unité de l'Esprit" dans le lien de la paix, nous ne voulons ni par la plume ni de vive voix cesser de protester contre le fanatisme sectaire. -- The Ellen G. White 1888:365, 357 (1889). EDJ 43 1 143. À ceux qui sont fiers de leur lumière et cependant ne réussissent pas à marcher selon celle-ci, le Christ dit: "C'est pourquoi je vous le dis, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C'est pourquoi je vous le dis, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, [les adventistes du septième jour qui ont reçu une grande lumière] seras-tu élevée jusqu'au ciel [en ce qui concerne les privilèges]? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi je vous le dis, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi." -- The Review and Herald, 1 août 1893.4 EDJ 43 2 144. L'Église est dans l'état de l'Église de Laodicée. La présence de Dieu n'est pas au milieu d'elle. -- Notebook Leaflets 1:99 (1898). L'abus de pouvoir chez les dirigeants de l'Église EDJ 43 3 145. La Conférence Générale en elle-même se corrompt par des opinions et des principes erronés... EDJ 43 4 146. Les hommes ont profité déloyalement de ceux qu'ils ont considérés comme étant placés sous leur juridiction. Ils étaient déterminés à faire céder les individus; ils entendaient régner ou ruiner... EDJ 43 5 147. Le pouvoir autoritaire qui s'est développé, comme si leur position avait fait des hommes des dieux, m'effraie et devrait nous inquiéter. C'est une malédiction partout où il est exercé et par qui que ce soit qui l'exerce. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 359-361 (1895). EDJ 43 6 148. Trop de lourdes responsabilités ont été confiées à un petit nombre d'hommes, et plusieurs d'entre eux ne font pas de Dieu leur conseiller. Que savent ces hommes des impératifs du travail dans des pays étrangers? Comment peuvent-ils connaître la réponse à donner aux questions qu'on leur pose pour information? Ceux qui sont en pays étranger devraient attendre la réponse pendant trois mois, en admettant que celle-ci soit envoyée sans délai. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 321 (1896). EDJ 44 1 149. Ceux qui se trouvent outre-mer n'accompliront pas ce que leur jugement leur permet d'estimer bon sans avoir au préalable demandé la permission à Battle Creek. Avant d'avancer, ils attendent de cette autorité le oui ou le non. -- Special Testimonies for Ministers and Workers, 32 (1896). EDJ 44 2 150. Il n'est pas sage de choisir un seul homme comme président de la Conférence générale. Le travail de la Conférence générale s'est étendu, et certaines choses ont été rendues inutilement compliquées. Un manque de discernement apparaît. Il devrait exister une division du champ, ou quelque autre plan qui soit de nature à changer l'ordre actuel des choses.5 -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 342 (1896). Les dirigeants peu sages ne parlent pas de la part de Dieu EDJ 44 3 151. La voix qui vient de Battle Creek, qui a été considérée comme une autorité lorsqu'elle donnait son conseil sur la meilleure façon d'accomplir l'oeuvre de Dieu, n'est plus la voix de Dieu. -- Manuscript Releases 17:185 (1896). EDJ 44 4 152. Voilà plusieurs années que je ne considère plus la Conférence générale comme la voix de Dieu. EDJ 44 5 153. Le temps où nous considérions ces hommes de la Conférence générale comme se tenant en un endroit sacré pour être la voix de Dieu pour le peuple, est révolu. -- The General Conference Bulletin, 3 avril 1901. Inutilité d'une nouvelle dénomination EDJ 45 1 154. Vous prendrez des passages des Témoignages qui parlent de la fin du temps de probation, du crible qui doit secouer le peuple de Dieu, et vous parlerez de l'apparition d'un peuple plus pur et plus saint qui en sortirait. Eh bien, sachez-le: tout cela fait le jeu de l'ennemi... Si plusieurs entraient dans vos vues et parlaient et agissaient d'après vos affirmations, nous assisterions à la manifestation du mouvement le plus fanatique que nous ayons jamais vu parmi les adventistes du septième jour. C'est ce que Satan voudrait. -- Selected Messages 1:179 (1890); Messages choisis 1:210, 211. EDJ 45 2 155. Le Seigneur ne vous a pas donné un message pour appeler les adventistes du septième jour Babylone, et pour appeler le peuple de Dieu à en sortir. Toutes les raisons que vous pouvez avancer à ce sujet seront nulles à mes yeux, car le Seigneur m'a donné des lumières décisives qui s'opposent à un tel message... EDJ 45 3 156. Je sais que le Seigneur aime son Église. Elle ne doit pas être désorganisée et réduite à des groupuscules indépendants. Cette idée n'a pas la moindre vraisemblance; il n'y a pas la moindre preuve qu'une telle chose doive se produire. -- Selected Messages 2:63, 68, 69 (1893); Messages choisis 2:72, 78. EDJ 45 4 157. Je vous le dis, mes frères, le Seigneur a un corps organisé par lequel il travaillera... Lorsque quelqu'un agit séparément du corps organisé que constitue le peuple obéissant aux commandements de Dieu, lorsqu'il commence à peser l'Église avec des balances humaines et à prononcer sur elle des jugements, alors vous pouvez être certains que Dieu ne le conduit pas. Il se fourvoie. -- Selected Messages 3:17, 18 (1893). Dieu remettra toutes choses en ordre EDJ 45 5 158. Nous n'avons pas à douter ou à craindre que le travail ne réussisse pas. Dieu conduit son oeuvre, et il mettra toutes choses en ordre. Si certaines choses doivent être ajustées à la tête de l'oeuvre, Dieu y veillera, et redressera tout tort. Ayons foi en Dieu qui va conduire à bon port le noble navire où le peuple de Dieu s'est embarqué. -- Selected Messages 2:390 (1892); Messages choisis 2:449. EDJ 45 6 159. Dieu n'aurait-il pas d'Église vivante? Il a une Église effectivement, mais c'est l'Église militante, non l'Église triomphante. Nous regrettons qu'il y ait des membres déficients; ils constituent l'ivraie parmi le bon grain... Bien qu'il y ait des choses mauvaises dans l'Église, elles demeureront jusqu'à la fin du monde. L'Église, dans ces derniers jours, doit être la lumière du monde qui est pollué et corrompu par le péché. C'est sur l'Église, toute affaiblie et défaillante qu'elle est, sur l'Église qui a besoin d'être admonestée, avertie et conseillée, c'est sur l'Église que le Christ pose son suprême regard. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 45, 49 (1893). EDJ 46 1 160. Les puissances de Satan ne triompheront jamais. La victoire accompagnera le message du troisième ange. De même que le capitaine des armées du Seigneur a renversé les murs de Jéricho, ainsi le peuple champion des commandements de Dieu triomphera, et tous ses adversaires seront anéantis. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 410 (1898). La répartition des responsabilités est exigée EDJ 46 2 161. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'une réorganisation. Nous devons commencer par les fondations et construire selon un principe différent... EDJ 46 3 162. Voici les hommes qui sont à la tête de nos diverses institutions, à la tête de nos établissements d'éducation et des fédérations, dans diverses villes et différents États. Ils doivent tous être des hommes représentatifs, ils sont appelés à modeler et façonner les plans qui seront entrepris. Il nous faut plus d'un ou deux hommes pour considérer tout notre vaste champ. Le travail est grand et aucun esprit humain ne peut dresser le plan de ce qui doit être réalisé... EDJ 46 4 163. Maintenant, j'aimerais dire que Dieu n'a placé aucun pouvoir monarchique dans nos rangs pour contrôler telle ou telle branche de l'oeuvre. Celle-ci a été grandement diminuée par des efforts pour tenter de la contrôler sous tous ces aspects... Il faut qu'intervienne une rénovation, une réorganisation; une nouvelle puissance et une nouvelle force doivent être données aux comités nécessaires.6 -- The General Conference Bulletin, 5 avril 1901. EDJ 46 5 164. De nouvelles fédérations doivent être créées. Il était dans le plan de Dieu qu'une nouvelle union soit créée en Australie... Il n'est pas nécessaire d'écrire à des milliers de kilomètres pour recevoir l'avis de Battle Creek, et ensuite d'avoir encore à attendre la réponse pendant plusieurs semaines. Ceux qui sont sur place doivent décider de ce qui est à faire. -- The General Conference Bulletin, 5 avril 1901. La réponse de la Conférence générale de 1901 EDJ 47 1 165. Qui était avec nous depuis le début de cette conférence? Qui a éloigné les manifestations regrettables qui apparaissent parfois dans de tels rassemblements? Qui a arpenté les allées de ce tabernacle? Le Dieu des cieux et ses anges. Et ils ne sont pas venus pour vous réduire en pièces, mais pour vous donner des esprits droits et pacifiques. Ils sont restés parmi nous pour travailler à l'oeuvre de Dieu, pour éloigner les puissances des ténèbres, afin que l'oeuvre que Dieu nous a donnée à faire ne soit pas gênée. Les anges de Dieu ont travaillé avec nous... EDJ 47 2 166. La tournure prise par les événements de cette rencontre a été l'objet du plus grand étonnement de ma vie. Ce n'est point notre oeuvre. C'est l'oeuvre de Dieu. J'ai reçu des instructions concernant ce problème, mais tant que tout n'était pas complètement terminé à cette rencontre, je ne pouvais les comprendre. Les anges de Dieu n'ont cessé de nous visiter pendant cette rencontre. Je voudrais que vous vous en souveniez tous, et je veux que vous vous souveniez bien aussi que Dieu a déclaré qu'il panserait les plaies de son peuple. -- The General Conference Bulletin, 25 avril 1901. EDJ 47 3 167. Pendant l'assemblée de la Conférence générale, le Seigneur a travaillé puissamment pour son peuple. Chaque fois que je pense à cette assemblée, je me sens envahie par un doux sentiment de solennité, et mon âme éclate de gratitude. Nous avons discerné la démarche pleine de majesté de notre Seigneur et Sauveur. Nous louons son saint nom, car il a donné la délivrance à son peuple. -- The Review and Herald, 26 novembre 1901. EDJ 47 4 168. Il s'est avéré nécessaire d'organiser des unions, afin que la Conférence générale n'exerce pas une autorité dictatoriale sur les diverses fédérations. Le pouvoir qui se trouve à la Conférence générale ne doit pas rester concentré entre les mains d'un seul homme, ou deux, ou six; il doit exister un comité au-dessus de chaque division distincte7. La confiance dans l'organisation de l'Église adventiste du septième jour est confirmée EDJ 48 1 169. Nous ne pouvons plus maintenant nous détourner des fondations que Dieu a posées. Nous ne pouvons plus entrer dans une quelconque nouvelle organisation, ce serait une apostasie et l'abandon de la vérité. -- Selected Messages 2:390 (1905); Messages choisis 2:449. EDJ 48 2 170. J'ai reçu instruction de dire aux adventistes du septième jour du monde entier que Dieu les a appelés à constituer un peuple qui lui est particulièrement précieux. Il a arrêté que son Église sur la terre doit demeurer parfaitement unie dans le Saint-Esprit et les conseils du Seigneur des armées jusqu'à la fin des temps. -- Selected Messages 2:397 (1908); Messages choisis 2:458. EDJ 48 3 171. Parfois, lorsqu'un petit groupe d'hommes chargés de la gestion globale de l'oeuvre, ont, au nom de la Conférence générale, pensé réaliser des plans qui manquaient de sagesse et visaient à restreindre l'oeuvre de Dieu, j'ai déclaré que je ne pouvais plus considérer la voix de la Conférence générale, représentée par ces quelques hommes, comme la voix de Dieu. Mais cela ne signifie pas que les décisions d'une Conférence Générale composée de l'assemblée des hommes dûment nommés et représentatifs de toutes les parties du champ ne doivent pas être respectées. EDJ 48 4 172. Dieu a ordonné que les représentants de son Église venus de tous les pays du monde, lorsqu'ils sont réunis en Conférence générale, doivent avoir l'autorité. L'erreur que certains risquent de commettre, c'est de confier au jugement d'un seul homme, ou d'un petit groupe d'hommes, la pleine autorité et l'influence dont Dieu a investi son Église par le moyen du jugement et par la voix de la Conférence générale, assemblée pour élaborer les plans qui devront assurer la prospérité et l'avancement de son oeuvre. -- Testimonies for the Church 9:260, 261 (1909); Temoinages por l'Eglise 3:486. EDJ 48 5 173. Dieu a investi son Église d'une autorité spéciale et d'un pouvoir que personne n'est autorisé à négliger et à mépriser, car celui qui le fait, méprise la voix de Dieu. -- The Acts of the Apostles, 164 (1911); Conquérants pacifiques, 144. EDJ 49 1 174. Je me sens encouragée et bénie lorsque je réalise que le Dieu d'Israël guide toujours son peuple et qu'il continuera à rester avec lui jusqu'à la fin des temps.8 -- Selected Messages 2:406 (1913); Messages choisis 2:466. Une déclaration de W. C. White EDJ 49 2 175. Je lui ai dit [à Mme Lida Scott] comment ma mère considérait l'expérience de l'Église du reste, et je lui ai fait part de son enseignement ferme selon lequel Dieu ne permettrait pas que cette Église apostasie au point que l'apparition d'une nouvelle Église soit jamais nécessaire. -- W. C. White à E.E. Andross, 23 mai 1915, Fichier des correspondances du White Estate. Le réveil spirituel est encore nécessaire EDJ 49 3 176. Un jour, à midi, j'écrivais mes impressions sur l'oeuvre qui aurait pu être accomplie lors de la dernière Conférence générale [de 1901] si les hommes en place avaient suivi la volonté et la voie de Dieu. Ceux qui ont reçu de grandes lumières n'ont pas marché dans la lumière. La rencontre s'est terminée sans aboutir. Ces hommes ne se sont pas humiliés devant le Seigneur comme ils auraient dû le faire, et le Saint-Esprit n'a pas été accordé. EDJ 49 4 177. J'en étais à ce point lorsque je perdis conscience, et il me sembla que j'assistais à une scène qui se déroulait à Battle Creek. EDJ 49 5 178. Nous étions assemblés dans l'auditorium du Tabernacle. On offrit la prière, on chanta un cantique, puis on offrit une nouvelle prière. Les plus ferventes supplications montèrent vers Dieu. La réunion était empreinte de la présence du Saint-Esprit... EDJ 49 6 179. Chacun semblait disposé à mettre de côté son orgueil et à faire une confession sincère, et ceux qui conduisaient cette expérience spirituelle étaient ceux qui avaient l'influence, mais n'avaient pas eu auparavant le courage de confesser leurs péchés. EDJ 49 7 180. Une joie comme nous n'en avions jamais connue se faisait sentir dans le tabernacle. EDJ 49 8 181. Puis je sortis de mon inconscience, et, pendant un moment, je ne pus comprendre où j'étais. Ma plume était encore dans ma main. Alors la parole me fut adressée: "Voilà ce qui aurait pu être. Tout cela, c'est ce que le Seigneur voulait faire pour son peuple. Tout le ciel ne demandait qu'à donner sa grâce." Je me pris à penser où nous en serions si le travail avait été achevé à la dernière Conférence générale. -- Testimonies for the Church 8:104-106, 5 janvier 1903. EDJ 50 1 182. J'ai été profondément impressionnée par des scènes qui sont passées devant moi récemment durant la nuit. J'avais l'impression d'assister à un grand mouvement -- un grand réveil -- qui gagnait plusieurs endroits. Notre peuple allait de l'avant en bon ordre, répondant à l'appel de Dieu.9 -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 515 (1913). La patience de Dieu envers son peuple EDJ 50 2 183. L'Église a échoué, tristement échoué, et n'a pas répondu à l'attente de son Rédempteur, et cependant, le Seigneur ne se retire pas de son peuple. Il le supporte encore, non qu'il trouve quelque bien en lui, mais afin que son nom ne soit pas déshonoré devant les ennemis de la vérité et de la justice, afin que les puissances sataniques ne puissent triompher par la destruction du peuple de Dieu. Il a supporté son entêtement, son incrédulité, sa folie. Avec une merveilleuse constance et avec compassion, il l'a discipliné. S'il accepte ses instructions, il le purifiera de ses tendances perverses, lui accordant un salut éternel et en faisant le monument commémoratif du pouvoir de sa grâce. -- The Signs of the Times, 13 novembre 1901. EDJ 50 3 184. Nous ne devons pas oublier que l'Église, aussi faible et défaillante qu'elle soit, est le seul objet terrestre sur lequel le Christ porte son suprême regard. Il la surveille avec sollicitude, et il la fortifie par son Saint-Esprit. -- Selected Messages 2:396 (1902); Messages choisis 2:457. Dieu travaille avec ceux qui lui sont fidèles EDJ 50 4 185. Le Seigneur Jésus aura toujours un peuple choisi pour le servir. Lorsque les Juifs ont rejeté le Christ, le Prince de la vie, il leur retira le royaume de Dieu pour le donner aux gentils. Dieu continuera à travailler selon ce principe dans toutes les branches de son oeuvre. EDJ 51 5 186. Lorsqu'une Église se montre infidèle à la Parole du Seigneur, quelle que soit sa position, si élevée et si sacrée que soit sa vocation, il ne peut plus travailler avec elle. D'autres sont choisis pour porter d'importantes responsabilités. Mais si ceux-ci, à leur tour, ne purifient pas leur vie de toute mauvaise action, s'ils ne se contrôlent pas par des principes purs et saints, alors le Seigneur les châtie sérieusement et les humilie et, à moins qu'ils ne se repentent, il les prive de leur fonction et les blâme. -- Manuscript Releases 14:102 (1903). Jugée selon la lumière reçue EDJ 51 1 187. L'Église adventiste du septième jour sera pesée dans les balances du sanctuaire. Elle sera jugée selon les privilèges et les avantages qui lui ont été accordés. Si son expérience spirituelle n'est pas à la hauteur des grâces que le Christ lui a consenties à un prix infini, si les bénédictions qui lui ont été accordées ne l'ont pas qualifiée pour accomplir le travail qui lui a été confié, alors la sentence tombera sur elle: "Trouvé léger." C'est par la lumière qui lui a été accordée, c'est par les opportunités qui lui ont été offertes qu'elle sera jugée... EDJ 51 2 188. Des remontrances solennelles et des avertissements, rendus manifestes par la destruction de locaux10 particulièrement précieux pour le service, nous disent: "Souviens-toi d'où tu es tombé, repenstoi, et pratique tes premières oeuvres." Apocalypse 2:5. ... EDJ 51 3 189. À moins que l'Église, qui est maintenant corrompue par ses chutes, ne se repente et ne se convertisse, elle goûtera le fruit amer de ses propres oeuvres jusqu'à ce qu'elle ait horreur d'elle-même. Lorsqu'elle résistera au mal et qu'elle choisira le bien, lorsqu'elle recherchera Dieu avec toute l'humilité requise et s'élèvera à la hauteur de sa vocation en Christ, se tenant sur la plateforme de la vérité éternelle et, par la foi, s'emparant des objectifs préparés pour elle, alors, elle sera guérie. Elle apparaîtra dans sa simplicité et sa pureté divines, exempte de compromis terrestre, démontrant que la vérité l'a vraiment affranchie. Alors, ses membres seront véritablement les élus de Dieu et ses représentants. -- Testimonies for the Church 8:247-251, 21 avril 1903; Temoinages por l'Eglise 3:303. L'histoire d'Israël est un avertissement pour nous EDJ 51 4 190. Dans ces derniers jours, le peuple de Dieu sera exposé à tous les dangers qu'a connus l'ancien Israël. Ceux qui n'accepteront pas les avertissements de Dieu tomberont dans les mêmes pièges que l'ancien Israël, et ne trouveront pas le repos du fait de leur incrédulité. Les membres de l'ancien Israël ont dû endurer des calamités à cause de leurs coeurs non sanctifiés et de leurs volontés rebelles. Leur rejet final en tant que nation fut le résultat de leur propre incroyance, de leur confiance en eux-mêmes, de leur impénitence, de l'aveuglement de leur esprit et de la dureté de leur coeur. Leur histoire constitue pour nous un signal de danger dressé sur notre route. EDJ 52 1 191. "Prenez garde, frères, que personne parmi vous n'ait un coeur méchant et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant [...] Car nous avons été rendus participants du Christ, si du moins nous retenions fermement, jusqu'à la fin, notre assurance première." Hébreux 3:12, 14. -- Lettre 30, 1895. L'Église militante est imparfaite EDJ 52 2 192. L'Église militante n'est pas l'Église triomphante et la terre n'est pas le ciel. L'Église est composée d'hommes et de femmes faillibles, imparfaits, qui ne sont que des élèves à l'école du Christ, et doivent être formés, disciplinés, éduqués, pour cette vie et pour la vie future et immortelle. -- The Signs of the Times, 4 janvier 1883. EDJ 52 3 193. Certains semblent penser qu'il leur suffit d'entrer dans l'Église pour que toutes leurs attentes soient comblées, et qu'ils ne rencontrent désormais que des êtres purs et parfaits. Ces personnes ont du zèle pour leur foi, et lorsqu'elles constatent des fautes dans la vie des membres d'Église, elles disent: "Nous avons quitté le monde afin de ne plus avoir affaire avec de mauvais caractères, mais le mal est également ici", et elles demandent, comme les serviteurs de la parabole: "D'où vient qu'il y a de l'ivraie?" Matthieu 13:25. Mais nous ne devons pas nous sentir ainsi déçus, car le Seigneur ne nous a pas garanti que l'Église serait parfaite; et tout notre zèle ne saurait réussir à rendre l'Église militante aussi pure que l'Église triomphante. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 47 (1893). L'Église triomphante sera fidèle et semblable au Christ EDJ 52 4 194. L'oeuvre est près de se terminer. Les membres de l'Église militante qui se sont révélés fidèles deviendront l'Église triomphante. -- Evangelism, 707 (1892); Evangelism, 630. EDJ 52 5 195. La vie du Christ était consacrée au divin message de l'amour de Dieu, et il languissait intensément de faire part de cet amour dans une large mesure. Toute son attitude respirait la compassion, et sa conduite était caractérisée par la grâce, l'humilité, l'authenticité et l'amour. Chaque membre de son Église militante doit manifester ces mêmes qualités, s'il veut rejoindre l'Église triomphante. -- Fundamentals of Christian Education, 179 (1891). ------------------------Chapitre 5 -- La vie de piété de l'Église du reste Un double élan EDJ 53 1 196. En nos temps, juste avant la deuxième venue du Christ sur les nuées des cieux, c'est une oeuvre semblable à celle de Jean [Baptiste] qui est à accomplir. Dieu appelle des hommes qui prépareront un peuple prêt à subsister au grand jour du Seigneur... Afin de délivrer un message semblable à celui de Jean, nous devons vivre une expérience spirituelle semblable à la sienne. C'est le même travail qui doit s'accomplir en nous. Nous devons contempler Dieu, et, dans cette contemplation, perdre de vue notre moi. -- Testimonies for the Church 8:332, 333 (1904). EDJ 53 2 197. La communion avec Dieu ennoblira le caractère et la vie. Les hommes nous reconnaîtront, à l'instar des premiers disciples, comme ayant été avec Jésus. Cette expérience communiquera à l'ouvrier une puissance que rien d'autre ne peut donner. Il ne peut se permettre de se priver de ce pouvoir. Notre vie doit être marquée par un double élan -- celui de la pensée et celui de l'action, celui de la prière silencieuse et celui du travail sérieux. -- The Ministry of Healing, 512 (1905); Le ministère de la guérison, 442, 443. EDJ 53 3 198. La prière et l'effort, l'effort et la prière: voilà la grande affaire de votre vie. Vous devez prier comme si l'efficacité et la louange étaient dues entièrement à Dieu, et travailler comme si le devoir à accomplir n'incombait qu'à vous seul. -- Testimonies for the Church 4:538 (1881). EDJ 53 4 199. Nul n'est en sécurité ni un jour ni une heure sans la prière. -- The Great Controversy, 530 (1911); La tragédie des siècles, 578. EDJ 53 5 200. Celui qui ne fait rien d'autre que de prier cessera bientôt de prier. -- Steps to Christ, 101 (1892). Fermement enracinés en Christ EDJ 54 1 201. La tempête approche, la tempête qui mettra à l'épreuve la foi de chaque individu quelle qu'elle soit. Les croyants doivent maintenant être fermement enracinés en Christ ou ils se laisseront égarer et perdront de vue le bon chemin. -- Evangelism, 361, 362 (1905); Evangelism, 326. EDJ 54 2 202. Il serait bon pour nous de consacrer chaque jour une heure de réflexion à la contemplation de la vie du Christ. Nous devrions l'étudier point par point systématiquement et en saisir chaque scène par l'imagination, et tout particulièrement les dernières. -- The Desire of Ages, 83 (1898); Jésus Christ, 67. EDJ 54 3 203. La seule protection contre le mal, c'est la présence du Christ dans le coeur par la foi dans sa justice. À moins que la relation avec Dieu ne soit pour nous une réalité vitale, nous ne pourrons jamais résister aux conséquences profanes de l'amour propre, de la faiblesse de caractère et de la tentation. L'abandon de nombreuses mauvaises habitudes nous prépare à repousser Satan; mais sans une relation vitale avec Dieu, par l'abandon complet à lui à chaque instant, nous serons vaincus. Sans une connaissance personnelle du Christ, et une communion continuelle avec lui, nous demeurons à la merci de l'ennemi, et nous finirons par lui obéir. -- The Desire of Ages, 324 (1898); Jésus Christ, 314, 315. EDJ 54 4 204. Le Christ, et le Christ crucifié, devrait être le thème de notre contemplation, de notre conversation, et de nos émotions les plus heureuses. -- Steps to Christ, 103 (1892); Vers Jésus, 159. Modelés par le Saint-Esprit EDJ 54 5 205. Jamais le coeur humain ne connaîtra le bonheur tant qu'il ne se soumettra pas pour être modelé par l'Esprit de Dieu. L'Esprit rend l'âme renouvelée semblable au modèle par excellence, Jésus-Christ. Grâce à cette influence, l'inimitié envers Dieu est changée en foi et en amour, et l'orgueil, en humilité. L'âme perçoit la beauté de la vérité, et le Christ est honoré par l'excellence et la perfection du caractère. -- Our High Calling, 152 (1896). EDJ 54 6 206. Il n'est pas une seule impulsion de notre nature, pas une faculté de notre esprit ou une inclination de notre coeur qui ne doivent, à chaque instant, demeurer sous le contrôle de l'Esprit de Dieu. -- Patriarches et prophètes, 421 (1890); Patriarches et prophètes, 499. EDJ 55 1 207. L'Esprit illumine nos ténèbres, nous informe dans notre ignorance, nous aide dans toutes nos difficultés. Mais notre esprit doit suivre constamment Dieu. Si nous permettons à l'esprit mondain d'intervenir, si nous n'éprouvons aucun désir de prier, de communier avec Celui qui est la source de la force et de la sagesse, l'Esprit n'habitera pas avec nous. -- Our High Calling, 154 (1904). La nécessité de l'étude biblique EDJ 55 2 208. Aucun coeur renouvelé ne peut demeurer dans un état de réceptivité sans l'application quotidienne du sel de la Parole. La grâce divine doit être reçue quotidiennement, sans quoi nul ne peut demeurer converti. -- Our High Calling, 215 (1897). EDJ 55 3 209. Que votre foi soit nourrie de la Parole de Dieu. Emparez-vous fermement du témoignage vivant de la vérité. Gardez foi en Christ comme en un sauveur personnel. Il a été et sera toujours le Rocher des Siècles. -- Evangelism, 362 (1905); Evangelism, 326, 327. EDJ 55 4 210. Les chrétiens devraient se préparer à l'événement formidable qui va surprendre bientôt le monde, par une étude diligente de la Parole de Dieu et un effort constant pour conformer leur vie à ses préceptes. -- Prophets and Kings, 626 (1914); Prophètes et rois, 475. EDJ 55 5 211. Seuls ceux qui auront fortifié leur esprit par l'étude des vérités bibliques demeureront fermes dans le dernier grand conflit. -- The Great Controversy, 593, 594; La tragédie des siècles, 644. EDJ 55 6 212. Seuls ceux qui sont des étudiants zélés des Écritures et qui ont reçu l'amour de la vérité seront protégés contre la puissante séduction qui retient le monde captif. -- The Great Controversy, 625 (1911); La tragédie des siècles, 678. EDJ 55 7 213. Notre peuple a besoin de comprendre les oracles de Dieu; il a besoin d'acquérir une connaissance systématique des principes de la vérité révélée qui le prépareront aux événements imminents et l'empêcheront d'être emporté à tout vent de doctrine. -- Testimonies for the Church 5:273 (1885); Testimonies for the Church 2:117. Mémoriser l'Écriture EDJ 55 8 214. À plusieurs reprises chaque jour, des moments bénis devraient être consacrés à la prière et à l'étude des Écritures, ne serait-ce que pour mémoriser un texte, afin que la vie spirituelle puisse se développer dans l'âme. -- Testimonies for the Church 4:459 (1880). EDJ 56 1 215. La précieuse Parole est la règle de la jeunesse qui veut être loyale envers le Roi des cieux. Que les jeunes étudient les Écritures, qu'ils apprennent texte sur texte de mémoire et acquièrent ainsi la connaissance des déclarations du Seigneur. -- My Life Today, 315 (1887). EDJ 56 2 216. Construisez un rempart autour de vous à l'aide de l'Écriture, et vous constaterez que le monde ne saurait l'abattre. Apprenez l'Écriture par coeur, et, lorsqu'il avance ses tentations, répliquez à Satan par un vigoureux: "Il est écrit". C'est ainsi que notre Seigneur a surmonté les tentations de Satan et lui a résisté. -- The Review and Herald, 10 avril 1888. EDJ 56 3 217. Ornez votre mémoire des précieuses paroles du Christ. Elles vaudront davantage que l'argent et que l'or. -- Testimonies for the Church 6:81 (1900). EDJ 56 4 218. Conservez une édition de poche de la Bible sur vous lorsque vous travaillez, et mettez à profit chaque occasion pour mémoriser ses précieuses promesses. -- The Review and Herald, 27 avril 1905. EDJ 56 5 219. Les temps viendront où de nombreuses personnes seront privées de la Parole écrite. Mais si cette Parole est imprimée dans la mémoire, personne ne pourra nous la ravir. -- Manuscrit Releases, 760:24 (1906). EDJ 56 6 220. Étudiez la Parole de Dieu. Mémorisez ses précieuses promesses afin que, lorsque nous serons privés de nos bibles, nous puissions demeurer en possession de la Parole de Dieu. -- Manuscript Releases 10:298 (1909). Le chapitre 14 de l'Apocalypse: un ancrage pour l'âme du peuple de Dieu EDJ 56 7 221. De nos jours, notre devoir est d'établir la pleine signification des messages des trois anges. Toutes nos transactions devraient être en accord avec la Parole de Dieu. Les messages des trois anges sont solidaires et sont révélés dans le chapitre 14 de l'Apocalypse du sixième verset à la fin. -- Manuscript Releases 13:68 (1896). EDJ 56 8 222-223. Nombre de ceux qui ont reçu le troisième message n'avaient pas eu auparavant une expérience réelle des deux précédents. Satan l'a compris, et son méchant regard était posé sur eux pour les accabler; mais le troisième ange attirait leur attention sur le Lieu très saint, et ceux qui avaient fait l'expérience des autres messages leur montraient la voie vers le sanctuaire céleste. Beaucoup apercevaient le parfait enchaînement des messages des anges et les reçurent l'un après l'autre avec joie, suivant Jésus dans le sanctuaire céleste. Ces messages m'ont été présentés comme une ancre de l'âme pour le peuple de Dieu. Ceux qui les comprennent et les acceptent seront gardés contre les subterfuges de Satan. -- Early Writings, 256 (1858); Premier écrits, 256. Éduquer l'esprit pour avoir foi en la Parole de Dieu EDJ 57 1 224. Ceux qui se sentent libres de remettre en question la Parole de Dieu, de mettre en doute toute chose qui peut éventuellement susciter l'incrédulité, découvriront qu'il leur est nécessaire de mener une très dure lutte pour garder la foi dans les moments de trouble. Il leur sera quasiment impossible de surmonter l'influence qui paralyse leur esprit éduqué dans le sens de l'incroyance, car leur âme est prise au piège de Satan et se trouve sans puissance pour briser le terrible filet qui a été tissé toujours plus serré pour l'emprisonner. Celui qui s'habitue à remettre en question, à douter et à critiquer se renforce lui-même dans l'incrédulité. -- Manuscrit 3, 1895. Se préparer aux futures épreuves EDJ 57 2 225. Les serviteurs du Christ n'ont pas à préparer leurs discours pour le temps où ils seront traduits en jugement à cause de leur foi. Leur préparation s'effectue jour après jour, en gardant précieusement dans leur coeur les vérités de la Parole de Dieu, en se nourrissant des enseignements du Christ, et en fortifiant leur foi dans la prière; ensuite, lorsqu'ils seront traduits devant un tribunal, le Saint-Esprit leur rappellera les vérités mêmes qui sont de nature à atteindre les coeurs de leurs auditeurs. Dieu rappellera instantanément à leur mémoire les connaissances obtenues par une étude assidue des Écritures, au moment précis où ils en auront besoin. -- Counsels on Sabbath School Work, 40, 41 (1900). EDJ 57 3 226. Lorsque viendra le temps de l'épreuve, certains hommes qui prêchent actuellement aux autres, découvriront alors, en examinant les positions qu'ils défendent, qu'il y a beaucoup de questions auxquelles ils ne peuvent donner une réponse satisfaisante. Jusqu'à ce qu'ils aient été mis à l'épreuve, ils ne se rendront vraiment pas compte de leur grande ignorance. Et il en est beaucoup dans l'Église qui pensent tout naturellement comprendre ce qu'ils croient, mais, jusqu'à ce que s'élève la controverse, ils sont ignorants de leur propre faiblesse. Lorsqu'ils seront séparés de leurs coreligionnaires et contraints à se défendre seuls et à expliquer par eux-mêmes leur foi, ils auront la surprise de constater combien leurs idées sont confuses au sujet de ce qu'ils avaient accepté comme une vérité. -- Testimonies for the Church 5:707 (1889). Se maîtriser moralement EDJ 58 1 227. Notre capacité à rendre raison de notre foi est un louable accomplissement, mais si la vérité ne descend pas plus profondément en nous, l'âme ne sera jamais sauvée. Le coeur doit être purifié de toute impureté morale. -- Our High Calling, 142 (1893). EDJ 58 2 228. Bien peu comprennent qu'il faut exercer un contrôle sur nos pensées et notre imagination. Il est difficile de garder un esprit indiscipliné fixé sur des sujets dignes d'intérêt. Mais si les pensées ne sont pas convenablement maîtrisées, la religion ne peut pas s'épanouir dans l'âme. L'esprit doit être occupé par les choses sacrées et éternelles, ou il chérira des pensées frivoles et superficielles. Les énergies intellectuelles et morales doivent être disciplinées ensemble, elles se fortifieront et s'amélioreront par l'exercice. -- Our High Calling, 111 (1881). EDJ 58 3 229. Nous avons grandement besoin d'encourager et de cultiver des pensées chastes, et de fortifier les énergies morales plutôt que les énergies basses et charnelles. Dieu nous aide à ouvrir les yeux sur nos appétits charnels! -- Medical Ministry, 278 (1886). L'exemple d'Énoch EDJ 58 4 230. Énoch marcha avec Dieu pendant trois cents ans avant d'être enlevé aux cieux, et l'état du monde à son époque n'était pas alors plus favorable au perfectionnement du caractère chrétien qu'il ne l'est aujourd'hui. Et comment Énoch marcha-t-il avec Dieu? Il éduqua son esprit et son coeur afin de se sentir toujours en présence de Dieu, et lorsqu'il était plongé dans une profonde perplexité, ses prières montaient vers Dieu afin qu'il soit gardé. EDJ 58 5 231. Il refusait toute conduite qui pouvait offenser son Dieu. Il gardait le Seigneur continuellement présent à sa pensée. Il priait, disant: "Enseigne-moi tes voies, afin que je n'erre pas. Quel est ton bon plaisir à mon sujet? Que dois-je faire pour t'honorer, mon Dieu?" Ainsi, il ajustait toujours sa conduite et son chemin aux commandements de Dieu, et il faisait parfaitement confiance à son Père céleste, lui demeurant fidèle en tout, sans douter de son aide. Il n'avait aucune pensée, aucun désir qui lui fussent propres. Il était rempli de la volonté de son Père. EDJ 59 1 232. Sachez-le, Énoch était le représentant de ceux qui seront sur la terre lorsque le Christ reviendra, et qui seront enlevés aux cieux sans connaître la mort. -- Sermons and Talks 1:32 (1886). EDJ 59 2 233. Énoch connaissait des tentations aussi bien que nous. Il était entouré d'une société qui n'aimait pas plus la justice que celle qui nous entoure nous-mêmes. Il respirait une atmosphère souillée par le péché et la corruption autant que la nôtre, et cependant il vécut une vie de sainteté. Il n'était pas touché par les péchés dominants de son temps. Ainsi, nous pouvons demeurer purs et sans souillure. -- Testimonies for the Church 2:122. Se souvenir des anciennes bénédictions de Dieu EDJ 59 3 234. En nous remémorant notre histoire, ayant parcouru toutes les étapes de notre progression vers notre état actuel, je puis dire: "Loué soit le Seigneur!" Lorsque je constate tout ce que le Seigneur a accompli, je suis remplie d'étonnement, et de confiance dans le Christ, notre chef. Nous n'avons rien à craindre de l'avenir, si ce n'est d'oublier la façon dont le Seigneur nous a conduits, et ses enseignements du passé. -- Life Sketches of Ellen G. White, 196 (1902). Un temps de sérieuse réflexion EDJ 59 4 235. S'il y eut jamais une époque où chacun de ceux qui craignent Dieu est appelé à mener une sérieuse réflexion, c'est bien maintenant, alors que la piété personnelle est essentielle. On devrait se demander: "Que suis-je? Et quel est ma tâche et ma mission en ce temps particulier? Avec qui suis-je en train d'oeuvrer: avec le Christ? ou avec l'ennemi?" Que chaque âme s'humilie devant Dieu, car, aujourd'hui, nous vivons certainement le grand Jour des Expiations. En ce moment même, les cas de plusieurs sont examinés devant Dieu, car ils ne resteront que peu de temps dans leur tombe. En ce jour, votre garantie véritable, ce n'est pas votre profession de foi, mais la nature de vos affections. Le temple de l'âme est-il purifié de ses souillures? Mes péchés ont-ils été confessés et est-ce que je m'en suis repenti devant Dieu afin qu'ils puissent être effacés? Est-ce que je porte un jugement sérieux sur moi-même? Suis-je prêt à n'importe quel sacrifice et à tous les sacrifices pour l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ? Ai-je conscience en permanence du fait que je ne m'appartiens pas, mais que je suis la propriété du Seigneur, que mon service appartient à Dieu qui me possède entièrement? -- Manuscrit 87, 1886. EDJ 60 1 236. Nous devrions nous demander: "Pourquoi vivons-nous et travaillons-nous? Et qu'en résultera-t-il au bout du compte?" Vivre avec la pensée du jour du jugement EDJ 60 2 237. Je me demande, en voyant les habitants de nos villes se hâter dans tous les sens vers leurs affaires, s'ils ont jamais pensé à l'imminence du jour de Dieu. Chacun de nous devrait vivre avec la pensée du grand jour qui est prêt à fondre sur nous. -- Sermons and Talks 1:25 (1886). EDJ 60 3 238. Nous ne pouvons nous permettre de vivre sans nous soucier du jour du jugement; car, bien qu'il ait été longtemps retardé, il est maintenant imminent, il est à la porte, et s'approche en toute hâte. La trompette de l'archange fera bientôt sursauter les vivants et éveillera les morts. -- Child Guidance, 560, 561 (1892). Prêts pour le retour du Christ EDJ 60 4 239. Si nous ne trouvons maintenant aucun plaisir dans la contemplation des choses célestes; si nous ne trouvons aucun intérêt à rechercher la connaissance de Dieu, aucune joie à contempler le caractère du Christ; si sa sainteté ne nous attire pas -- alors, nous pouvons être sûrs que notre espérance placée dans les cieux est vaine. La parfaite conformité à la volonté de Dieu est le grand objectif que le chrétien doit garder présent à l'esprit. Il aimera parler de Dieu, de Jésus, de la maison de félicité et de pureté que le Christ a préparée pour ceux qui l'aiment. L'apôtre évoquait la contemplation de ces thèmes, lorsque l'âme fait son bonheur des assurances bénies que Dieu donne, en parlant de ceux qui ont goûté "les puissances du siècle à venir". Hébreux 6:4, 5. -- Testimonies for the Church 5:745 (1889); Testimonies for the Church 2:399, 400. EDJ 60 5 240. Si vous êtes en accord avec Dieu aujourd'hui, vous seriez prêts si le Christ revenait aujourd'hui. -- In Heavenly Places, 227 (1891). ------------------------Chapitre 6 -- Genre de vie et activités de l'Église du reste Un esprit de service et de sacrifice EDJ 61 1 241. Dieu attend depuis longtemps que toute l'Église soit animée d'un esprit de service en sorte que chacun travaille pour lui selon ses capacités. Lorsque les membres de l'Église de Dieu feront le travail qui leur a été attribué dans les territoires qui en ont besoin, chez eux ou au loin, afin d'accomplir la mission de l'Évangile, le monde entier ne tardera pas à être averti. Le Seigneur Jésus reviendra alors sur cette terre avec puissance et une grande gloire. -- The Acts of the Apostles, 111 (1911); Conquérants pacifiques, 97, 98. EDJ 61 2 242. Partout, on a tendance à substituer le travail des organisations à l'effort individuel. La sagesse humaine se préoccupe de la consolidation, de la centralisation et de l'édification de grandes églises et de grandes institutions. Beaucoup abandonnent donc aux institutions et aux organisations le travail bénévole; on se dispense ainsi du contact avec le monde, et les coeurs se refroidissent. On ne se préoccupe que de soi et on devient insensible. L'amour de Dieu et des hommes s'étiole dans les âmes. EDJ 61 3 243. Le Christ confie à ses disciples un travail individuel -- un travail qui ne saurait être effectué par procuration. Le ministère en faveur des malades et des pauvres, l'annonce de l'Évangile à ceux qui se perdent, autant d'actions qui ne doivent pas être abandonnées à des comités ou à des organisations caritatives. L'Évangile exige une prise de responsabilité et un effort individuels, un sacrifice personnel. -- The Ministry of Healing, 147; Le ministère de la guérison, 121, 122. Jusqu'à ce que je vienne EDJ 62 1 244. En parlant des talents le Christ dit: "Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne". Luc 19:13. Peut-être ne nous reste-t-il que quelques années à vivre, mais nous devons nous montrer actifs jusqu'à la fin. -- The Review and Herald, 21 avril 1896. EDJ 62 2 245. Le Christ souhaite que chacun se prépare pour pouvoir envisager sereinement sa seconde apparition. Tous doivent interroger quotidiennement la parole de Dieu, mais sans négliger les devoirs actuels. -- Lettre 28, 1897. EDJ 62 3 246. Le Seigneur a déclaré que lorsqu'il reviendra certains disciples parmi ceux qui l'attendront seront engagés dans des affaires commerciales. Certains seront en train de semer dans les champs, d'autres en train de moissonner, d'autres de moudre à la meule. Il n'entre pas dans la volonté de Dieu que ses élus abandonnent les devoirs de la vie quotidienne et les responsabilités et se consacrent tout simplement à une contemplation paresseuse, vivant dans un rêve religieux. -- Manuscrit 26, 1901. EDJ 62 4 247. Accumulez dans cette vie le plus de bonnes oeuvres que vous pouvez. -- Testimonies for the Church 5:488 (1889); Testimonies for the Church 2:225. Comme si chaque jour était le dernier EDJ 62 5 248. Nous devrions veiller, travailler et prier comme si nous vivions le dernier jour qu'il nous sera accordé de vivre. -- Testimonies for the Church 5:200 (1882); Testimonies for the Church 2:66. EDJ 62 6 249. Notre seule sécurité consiste à faire notre travail chaque jour, oeuvrant, veillant, attendant, nous reposant à chaque instant sur la force de Celui qui est mort et ressuscité, et qui vit éternellement. -- Lettre 66, 1894. EDJ 62 7 250. Chaque matin, consacrez-vous à Dieu, vous et vos enfants, pour ce nouveau jour. Ne faites pas des supputations sur des mois ou des années; ce temps ne vous appartient pas. Un jour bref vous est donné. Comme si c'était le dernier que vous vivrez sur cette terre, consacrez ses heures au travail pour le Maître. Déposez tous vos plans devant Dieu, afin soit de les réaliser soit de les abandonner, selon les indications de sa Providence. -- Testimonies for the Church 7:44 (1902); Testimonies for the Church 3:107. Pour une observation consciencieuse du Sabbat EDJ 63 1 251. Notre Père céleste désire préserver parmi les hommes, par notre observance du sabbat, la connaissance de ce qu'il est. Il désire que le sabbat dirige nos esprits vers lui en tant que Dieu vrai et vivant, et que, par cette connaissance de sa personne, nous ayons la vie et la paix. -- Testimonies for the Church 6:349 (1900); Testimonies for the Church 3:15, 16. EDJ 63 2 252. Pendant toute la semaine, nous devons garder présente à l'esprit la pensée du sabbat, et nous devons nous préparer afin de l'observer selon le commandement. Nous ne sommes pas appelés à l'observer simplement de façon légaliste. Nous sommes invités à en comprendre toutes les implications dans toutes les affaires de la vie... EDJ 63 3 253. Lorsque le sabbat est ainsi rappelé, le temporel ne peut empiéter sur le spirituel. Aucun travail propre aux six autres jours de la semaine n'est laissé pour le sabbat. -- Testimonies for the Church 6:353, 354 (1900); Testimonies for the Church 3:20, 21. EDJ 63 4 254. Il faut faire face aux nécessités de la vie, soigner les malades, pourvoir aux besoins des pauvres. Il ne sera pas considéré comme innocent, celui qui néglige de soulager les souffrances le jour du sabbat. Le saint jour du repos de Dieu a été fait pour l'homme, et les actes de compassion sont en parfaite harmonie avec sa signification. Dieu ne désire pas que ses créatures souffrent ne serait-ce qu'une heure alors que cette souffrance aurait pu être soulagée le jour du sabbat ou un autre jour. -- The Desire of Ages, 207 (1898); Jésus Christ, 190. Fidèles dans les dîmes et les offrandes EDJ 63 5 255. La dîme est sacrée, réservée pour Dieu lui-même. Elle doit être apportée à son trésor afin qu'elle soit utilisée pour soutenir les prédicateurs dans leur travail... Lisez soigneusement le troisième chapitre de Malachie et voyez ce que Dieu dit au sujet de la dîme. -- Testimonies for the Church 9:249 (1909). EDJ 63 6 256. Le Nouveau Testament ne répète pas la promulgation de la loi de la dîme ni de celle de l'observation du sabbat, car la validité des deux est prise en compte, et leur profonde signification spirituelle expliquée. -- Counsels on Stewardship, 66 (1882). EDJ 64 1 257. Le Seigneur appelle maintenant les adventistes du septième jour, en chaque lieu, à se consacrer à lui et à faire vraiment de leur mieux, compte tenu des circonstances, pour participer à son oeuvre. Par leurs libéralités, par leurs dons et leurs offrandes, il désire qu'ils expriment leur appréciation de ses bénédictions et leur gratitude pour son pardon. -- Testimonies for the Church 9:132 (1909); Testimonies for the Church 3:418. EDJ 64 2 258. Faire des dons posthumes est un piètre substitut de la bienfaisance pratiquée quand on vit encore. -- Testimonies for the Church 5:155 (1882). EDJ 64 3 259. Les besoins de l'oeuvre ne cesseront de croître à mesure que nous approcherons de la fin des temps. -- Testimonies for the Church 5:156 (1882). EDJ 64 4 260. Nous sommes mis à l'épreuve dans ce monde, afin que soit établie notre aptitude à la vie éternelle. Personne ne peut pénétrer aux cieux avec un caractère souillé par l'infection de l'égoïsme. Dieu nous éprouve donc ici-bas, en nous confiant des possessions temporelles, afin que la gestion que nous en ferons démontre s'il est possible de nous confier les biens éternels. -- Counsels on Stewardship, 22 (1893); Conseils a L'Econome, 24. Établir de nouvelles institutions EDJ 64 5 261. Certains diront peut-être: "Si le Seigneur revient bientôt, quel besoin y a-t-il d'établir des écoles, des sanatoriums et des fabriques d'aliments? Pourquoi nos jeunes auraient-ils besoin d'apprendre un métier?" EDJ 64 6 262. Le souhait du Seigneur, c'est que nous ne cessions d'améliorer les talents dont il nous a gratifiés. Nous ne pouvons y parvenir sans nous en servir. La perspective du prochain retour du Christ ne devrait pas nous conduire à la paresse. Au contraire, elle devrait nous pousser à faire tout notre possible pour le bien de l'humanité. -- Medical Ministry, 268 (1902). EDJ 64 7 263. Une grande oeuvre doit être accomplie à travers le monde entier. Ne permettons à personne de penser que, parce que la fin est proche, nous n'avons aucun effort spécial à fournir pour édifier les diverses institutions requises par notre cause... Lorsque le Seigneur nous ordonnera de ne plus faire d'efforts pour construire des lieux de réunion et établir des écoles, des sanatoriums et des maisons d'édition, alors le moment sera venu pour nous de nous croiser les bras et de laisser le Seigneur terminer son oeuvre, mais maintenant l'opportunité nous est donnée de montrer notre zèle pour Dieu et notre amour de l'humanité. -- Testimonies for the Church 6:440 (1900). Le travail médical missionnaire EDJ 65 1 264. À mesure que les agressions dans le domaine religieux priveront notre nation de ses libertés, ceux qui défendront la liberté de conscience se trouveront dans des situations difficiles. Pour leur propre bien, ils devraient, tant que l'occasion leur en est donnée, acquérir des compétences requises en ce qui concerne les problèmes relatifs aux maladies, à leurs causes, à leur prévention et à leur traitement. Ceux qui agiront ainsi trouveront du travail où qu'ils aillent. Ils trouveront des malades, beaucoup de malades souffrants, qui auront besoin d'aide, non seulement parmi ceux qui partagent notre foi, mais aussi très largement parmi ceux qui ignorent la vérité. -- Counsels on Health, 506 (1892). EDJ 65 2 265. Je désire vous dire que bientôt on ne pourra plus faire aucun travail d'évangélisation par la prédication, mais seulement par le travail missionnaire médical. -- Counsels on Health, 533 (1901). Les enfants de Dieu ont à coeur leur santé EDJ 65 3 266. Il m'a été montré que la réforme sanitaire fait partie du message du troisième ange et lui est tout aussi étroitement associée que le bras et la main le sont au corps humain. -- Testimonies for the Church 1:486 (1867). EDJ 65 4 267. Nous devons dénoncer l'usage du thé, du café, du tabac et de l'alcool comme une faiblesse coupable de péché. Nous ne pouvons placer sur le même plan la viande, les oeufs, le beurre, le fromage et d'autres produits semblables que l'on met sur la table. Nous n'avons pas à nous attaquer délibérément à ces derniers dans le cadre de notre travail. En revanche, les premiers -- thé, café, tabac, bière, vin et toutes les boissons alcoolisées -- ne doivent pas être pris avec modération, mais exclus de notre alimentation. -- Selected Messages 3:287 (1881). EDJ 65 5 268. La vraie tempérance nous enseigne à nous abstenir entièrement de ce qui fait du mal et à user judicieusement de ce qui est sain. -- Patriarches et prophètes, 562 (1890); Patriarches et prophètes, 549. EDJ 65 6 269. L'air pur, le soleil, la sobriété, le repos, l'exercice, un régime approprié, l'usage de l'eau, la confiance dans le pouvoir divin: voilà quels sont les vrais remèdes. -- The Ministry of Healing, 127 (1905); Le ministère de la guérison, 102. EDJ 65 7 270. Tout ce qui affaiblit la santé, diminue aussi non seulement la vigueur physique, mais tend à affaiblir les puissances mentales et morales. La complaisance dans quelque pratique malsaine que ce soit rend la discrimination entre le bien et le mal plus difficile, et, par conséquent, affaiblit la résistance au mal. -- The Ministry of Healing, 128 (1905); Le ministère de la guérison, 103. Revenir au régime originel EDJ 66 1 271. Dieu cherche à nous ramener, pas à pas, vers son plan originel -- à savoir, que l'homme devrait vivre des produits naturels de la terre. Parmi ceux qui attendent la venue du Seigneur, l'habitude de manger de la viande doit être en fin de compte abandonnée; la viande ne figurera plus à leur menu. Nous devrions y tendre et travailler fermement en ce sens. -- Counsels on Health, 450 (1890). EDJ 66 2 272. De plus grandes réformes devraient émerger parmi le peuple qui prétend attendre la prochaine apparition du Seigneur. La réforme sanitaire doit accomplir parmi nous une oeuvre qui n'a pas encore été réalisée. Il y a ceux qui devraient être avertis du danger qu'il y a à consommer de la viande et qui continuent à manger la chair des animaux, mettant ainsi en péril leur santé physique, mentale et spirituelle. Beaucoup de ceux qui ne sont encore qu'à moitié convertis sur la question de la consommation de viande quitteront le peuple de Dieu, et ne marcheront plus avec lui. -- The Review and Herald, 27 mai 1902. Le temps du jeûne et de la prière EDJ 66 3 273. Dès maintenant et jusqu'à la fin des temps, le peuple de Dieu devrait se montrer plus fervent, plus alerte, défiant à l'égard de sa propre sagesse, mais confiant dans celle de son chef. Ses membres devraient mettre à part des journées consacrées au jeûne et à la prière. Une abstinence entière de nourriture peut ne pas être exigée, mais ils devraient manger peu et ne prendre qu'une nourriture des plus simples. -- Counsels on Diet and Foods, 188, 189 (1904); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 223. EDJ 66 4 274. Le véritable jeûne qui devrait être recommandé à toute personne, c'est l'abstinence de toute sorte de nourriture à caractère excitant, et l'emploi approprié et mesuré d'une nourriture saine et simple, que Dieu nous a donnée en abondance. Les hommes devraient moins penser à ce qu'ils vont manger et boire parmi les choses temporelles, mais se montrer plus préoccupés des nourritures célestes, qui donneront le tonus et la vitalité à toute leur expérience religieuse. -- Medical Ministry, 283 (1896). EDJ 66 5 275. Le levain de la sainteté n'a pas perdu tout son pouvoir. Au moment où l'Église est entourée de dangers et gravement menacée par la dépression, le petit groupe qui se tient dans la lumière soupirera et pleurera sur les abominations qui sont commises sur la terre. Mais leurs prières s'élèveront surtout pour l'Église parce que ses membres agissent selon les manières du monde. -- Testimonies for the Church 5:209, 210 (1882); Testimonies for the Church 2:71, 72. Faisons entièrement confiance à Dieu EDJ 67 1 276. À cause d'ouvriers non consacrés, les choses iront parfois mal. Vous pouvez pleurer sur les résultats de la mauvaise conduite d'autrui, mais ne vous en souciez pas. L'oeuvre est sous le contrôle du Maître béni. Tout ce qu'il demande, c'est que les ouvriers viennent chercher leurs ordres auprès de lui, et obéissent à ses directives. Toutes les parties de l'oeuvre -- nos églises, nos missions, nos écoles du sabbat, nos institutions -- il les a portées sur son coeur. Pourquoi se soucier? Notre grande impatience de voir l'Église pénétrée de vie doit être tempérée par une parfaite confiance en Dieu... EDJ 67 2 277. Que personne n'abuse des pouvoirs confiés par Dieu en vue de faire avancer plus rapidement l'oeuvre du Seigneur. Le pouvoir de l'homme ne peut hâter l'oeuvre; il faut que le pouvoir des intelligences célestes s'y ajoute... Même si tous les hommes qui portent actuellement les plus pesants fardeaux étaient mis de côté, l'oeuvre de Dieu irait de l'avant. -- Testimonies for the Church 7:298 (1902); Testimonies for the Church 2:411, 412. Le culte de famille EDJ 67 3 278. Matin et soir, joignez-vous à vos enfants pour adorer Dieu, lisant sa Parole et chantant ses louanges. Enseignez-leur à répéter la loi. -- Evangelism, 499 (1904); Evangelism, 449. EDJ 67 4 279. Que les moments consacrés au culte de famille soient brefs et inspirés. Faites en sorte que ni vos enfants ni aucun membre de la famille ne les redoutent à cause de leur monotonie et de leur manque d'intérêt. Lorsqu'on lit un long chapitre, qu'on l'explique longuement et qu'on offre en plus une longue prière, ce service précieux devient fatigant et c'est un soulagement lorsqu'il s'achève... EDJ 67 5 280. Que le père choisisse un passage de l'Écriture qui est intéressant et facile à comprendre; quelques versets seront suffisants pour fournir une leçon qui pourra être mise en pratique pendant la journée. Des questions pourront être posées, on pourra faire quelques remarques ferventes et intéressantes, ou encore raconter une anecdote en rapport avec le sujet à titre d'illustration. Quelques strophes de cantique seront chantées, et la prière présentée sera courte et appropriée. Celui qui conduira la prière ne devra pas prier pour tout et pour n'importe quoi, mais il exprimera ses besoins en paroles simples, et il louera le Seigneur par des actions de grâces. -- Child Guidance, 521, 522 (1884). Se garder de s'associer au monde EDJ 68 1 281. [Citation d' Apocalypse 18:1-3.] Tandis que résonne ce message, tandis que la proclamation de la vérité accomplit son oeuvre de tri, en tant que sentinelles fidèles de Dieu, nous devons discerner quelle est notre véritable position. Nous ne devons pas nous associer avec les mondains, de crainte d'adopter leur esprit, de crainte que notre discernement spirituel ne devienne confus, et que nous ne voyions ceux qui ont la vérité et portent le message du Seigneur de la façon dont les considèrent les Églises officielles. Nous ne pouvons pas en même temps être comme les pharisiens et nous considérer comme différents d'eux. -- The Ellen G. White 1888 Materials 1161 (1893). EDJ 68 2 282. Ceux qui veillent et attendent l'apparition du Christ sur les nuées des cieux, ne rechercheront pas les plaisirs du monde et les rassemblements mondains pour leur propre plaisir. -- Manuscrit 4, 1898. EDJ 68 3 283. Il n'est pas dans le plan de Dieu que nous nous associons par des contrats, des conventions de partenariat, ou par des sociétés d'affaires avec ceux qui ne partagent pas notre foi. -- The Review and Herald, 4 août 1904. EDJ 68 4 284. Nous ne devons nous associer avec les autres que dans la mesure où nous le pouvons sans compromettre nos principes. Ceci ne signifie pas que nous pouvons nous joindre à leurs confréries et associations, mais que nous devons leur faire connaître notre intérêt pour les questions relatives à la tempérance. -- Tempérance, 220 (1884); Tempérance, 172. Les activités récréatives que le Christ approuve EDJ 68 5 285. C'est le privilège et le devoir des chrétiens de chercher le rafraîchissement de leur esprit et le renouvellement de leurs forces physiques par des activités récréatives innocentes, avec le dessein d'utiliser leurs capacités physiques et mentales pour glorifier Dieu. -- Messages to Young People, 364 (1871). EDJ 68 6 286. Les chrétiens disposent de plusieurs sources de joie, et ils peuvent savoir avec une précision sans erreur quels sont les plaisirs loyaux et justes qu'ils peuvent rechercher. Ils peuvent prendre plaisir à des activités récréatives qui ne sont pas de nature à dissiper l'esprit ou avilir l'âme, qui ne conduiront pas à des déceptions et ne laisseront pas un arrière-goût d'amertume en détruisant le respect de soi ou en barrant la route à l'utilité. S'ils peuvent rester en compagnie de Jésus et maintenir un esprit de prière, ils sont en parfaite sécurité. -- Messages to Young People, 38 (1884). EDJ 69 1 287. Nos réunions récréatives devraient être telles, et nous devrions nous-mêmes nous conduire de telle façon que, lorsque nous rentrons chez nous, notre conscience ne nous reproche rien en ce qui concerne nos rapports avec Dieu ou les hommes. Nous devrions avoir la certitude que nous n'avons ni blessé ni fait de tort en aucune manière à ceux que nous avons rencontrés, ou que nous n'avons exercé sur eux aucune influence néfaste... EDJ 69 2 288. Aucun amusement sur lequel vous pourrez demander la bénédiction de Dieu par la foi, en vous y engageant, ne sera dangereux. Mais tout amusement qui vous disqualifie pour la prière secrète, qui vous empêche de vous approcher de l'autel de la prière, et de participer à la réunion de prière, est douteux, et dangereux. -- Messages to Young People, 386 (1913). Une musique qui élève EDJ 69 3 289. De même que les enfants d'Israël voyageant à travers le désert égayaient leur cheminement par la musique des cantiques sacrés, ainsi Dieu souhaite-t-il que ses enfants se réjouissent pendant leur vie de pèlerinage. Il y a peu de moyens plus efficaces pour fixer ses paroles dans la mémoire que de les répéter par des chants. Et de tels chants ont un pouvoir merveilleux. Ils ont la faculté de subjuguer les natures rudes et sauvages, de stimuler la pensée, d'éveiller la sympathie, d'assurer l'harmonie de l'action, de bannir la tristesse et les mauvais présages qui détruisent le courage et affaiblissent nos efforts. -- Education, 167, 168 (1903); Education, 190. EDJ 69 4 290. La musique fait partie de l'adoration rendue à Dieu dans les cours célestes, et nous devrions nous efforcer, dans nos chants de louanges, d'approcher autant que faire se peut l'harmonie des choeurs célestes... Le chant, en tant qu'élément du service religieux, est un acte de culte tout autant que la prière. -- Patriarches et prophètes, 594 (1890); Patriarches et prophètes, 583. EDJ 69 5 291. L'utilisation des instruments de musique ne peut en aucune façon être critiquée. On les employait pendant les services religieux d'autrefois. Les adorateurs louaient Dieu avec la harpe et la cymbale, et la musique devrait avoir sa place dans nos services. -- Evangelism, 500, 501 (1898); Evangelism, 450. Télévision et théâtre EDJ 70 1 292. Le théâtre est l'un des plaisirs les plus dangereux. Au lieu d'être une école de moralité et de vertu, comme on le proclame si souvent, c'est en fait le berceau de l'immoralité. Des habitudes vicieuses et des penchants au péché sont renforcés et confirmés par ces divertissements. Des chants bas, des gestes lascifs, des expressions et des attitudes abaissent l'imagination et ruinent la morale. EDJ 70 2 293. Tout jeune qui assiste à ces représentations de façon régulière sera corrompu dans ses principes. Il n'y a pas dans notre pays de poison plus puissant de l'imagination, que le théâtre de divertissement2, capable de détruire les sentiments religieux et d'émousser le goût pour les plaisirs tranquilles et les réalités saines de la vie. L'engouement pour ces scènes se développe avec chaque acte de complaisance au mal, de la même façon que le désir des boissons intoxicantes se renforce par l'usage. -- Testimonies for the Church 4:652, 653 (1881). EDJ 70 3 294. La bénédiction de Dieu ne saurait être invoquée sur l'heure que l'on passe au théâtre ou au dancing. Aucun chrétien ne voudrait rencontrer la mort dans de tels endroits. Personne ne voudrait se trouver dans de tels lieux au retour du Christ. -- Messages to Young People, 398 (1882). EDJ 70 4 295. Les seuls amusements sains sont tels qu'ils ne banniront pas les pensées sérieuses et religieuses. Les seuls lieux de distraction qui soient sains sont ceux où Jésus peut nous accompagner. -- Our High Calling, 284 (1883). Vêtements et ornements EDJ 70 5 296. Il n'est nullement nécessaire de faire de la question du vêtement le point principal de votre religion. Il est des thèmes de conversation plus riches que ceux-là. Parlez du Christ, et lorsque le coeur sera converti, tout ce qui ne n'est pas en harmonie avec la Parole de Dieu s'éliminera de soi. -- Evangelism, 272 (1889); Evangelism, 247. EDJ 71 1 297. Si nous sommes chrétiens, nous suivrons le Christ même si le sentier où nous devons marcher contrarie nos inclinations naturelles. Il n'est pas nécessaire de vous dire que vous devez porter ceci ou cela, car si l'amour de ces vanités est dans votre coeur, l'abandon de vos ornements sera seulement comme le fait de couper les feuilles d'un arbre: les inclinations du coeur naturel reparaîtront. Vous devez avoir votre propre conscience personnelle. -- Child Guidance, 429, 430 (1892). EDJ 71 2 298. Je supplie notre peuple de marcher soigneusement et avec circonspection devant Dieu. Suivez les habitudes courantes dans la façon de s'habiller3 tant qu'elles ne contrarient pas les principes de santé. Que nos soeurs s'habillent confortablement, comme beaucoup le font, portant des habits de tissu de bonne qualité, approprié à leur âge, et que la question de l'habillement ne remplisse pas l'esprit abusivement. Nos soeurs devraient s'habiller avec simplicité. Elles devraient se vêtir avec modestie, pudeur et sobriété. Donnez au monde une vivante illustration d'un coeur orné par la grâce de Dieu. -- Selected Messages 3:242 (1897). EDJ 71 3 299. L'apparence extérieure est un révélateur de l'état du coeur. -- Testimonies for the Church 1:136 (1856). Le besoin de publications EDJ 71 4 300. Nous devons publier des écrits faciles, dans une langue simple, expliquant les sujets d'intérêt vital, et avertissant des événements qui doivent survenir sur le monde. -- HM, 1 février 1890. EDJ 71 5 301. Le premier et le second message ont été délivrés en 1843 et 1844, et nous sommes maintenant sous la proclamation du troisième, mais les trois messages doivent tous être encore proclamés. [...] Nous devons communiquer ces messages au monde par des publications, des discours, mettant en évidence, dans la perspective prophétique de l'histoire, les choses qui ont été et celles qui doivent encore survenir. -- Counsels to Writers and Editors, 26, 27 (1896). EDJ 72 1 302. La vérité doit être exposée telle qu'elle est dans des opuscules et des tracts qu'il faut disséminer comme feuilles en automne. -- Testimonies for the Church 9:231 (1897); Testimonies for the Church 3:468. EDJ 72 2 303. Patriarches et Prophètes, Daniel et l'Apocalypse, La Tragédie des Siècles sont plus utiles maintenant que jamais. Il faut les répandre largement, car les vérités qu'ils mettent en évidence ouvriront bien des yeux aveuglés. -- Colporteur Ministry, 123 (1905); Conseils à l'économe, 142. EDJ 72 3 304. Aussi longtemps que le temps d'épreuve se poursuivra, le colporteur aura l'occasion de travailler. -- Testimonies for the Church 6:478 (1900); Testimonies for the Church 2:624. Pas d'attaques vives dans nos journaux EDJ 72 4 305. Que les rédacteurs de nos journaux ne se livrent pas à des attaques déplaisantes et à des allusions qui feront certainement du mal et fermeront des chemins. De tels procédés risquent de nous éloigner de l'accomplissement du travail que nous avons à faire afin d'atteindre toutes les classes, les catholiques compris. Notre mission, c'est de dire la vérité avec amour et non de mêler à la vérité les éléments non sanctifiés qui sortent du coeur naturel et énoncent des propos du même style que celui de nos ennemis... EDJ 72 5 306. Nous ne devons pas employer des expressions dures et tranchantes. Qu'on les retire de tout article écrit, de tout appel que l'on communique. Laissons la Parole de Dieu trancher net et critiquer; que les hommes imparfaits se cachent et habitent en Jésus-Christ. -- Testimonies for the Church 9:240, 241, 244 (1909). EDJ 72 6 307. Retirons de nos écrits ou de nos discours toute expression qui, prise en elle-même, pourrait être mal interprétée et sembler ainsi opposée à la loi et à l'ordre. Chaque déclaration doit être soigneusement considérée sous peine de nous voir placés sur la liste de ceux qui tiennent des propos déloyaux envers leur pays et sa justice. -- Lettre 36, 1895. EDJ 72 7 308. Le christianisme ne se manifeste pas dans les accusations et les condamnations à caractère polémique. -- Testimonies for the Church 6:397 (1900). Les questions d'intérêt secondaire EDJ 72 8 309. Dieu n'a pas négligé son peuple et choisit un seul homme ici et un autre là pour qu'ils soient les seuls dignes de recevoir sa vérité. Il ne donne pas à un seul homme une nouvelle lumière contraire à la foi établie reçue par le corps des croyants. Lors de toute réforme, des hommes se sont levés pour revendiquer ce privilège... Que personne ne se fie à lui-même, comme si Dieu lui avait donné une lumière spéciale au-dessus de ses frères... EDJ 73 1 310. Il arrive que l'on accepte quelque idée nouvelle et originale qui ne semble pas en contradiction avec la vérité. On [...] s'y complaît jusqu'à ce qu'elle semble toute revêtue de beauté et d'importance, car Satan a le pouvoir de lui conférer cette fausse apparence. Enfin, cette idée devient le thème dominant qui absorbe tout le reste, le grand point dont tout le reste doit dépendre, et la vérité est ôtée du coeur... EDJ 73 2 311. Je vous conseille de vous préserver de ce travers des vérités secondaires, dont le propre est de détourner l'esprit de la vérité. L'erreur n'est jamais innocente. Jamais elle ne sanctifie, mais elle apporte toujours la confusion et la dissension. -- Testimonies for the Church 5:291, 292 (1885); Testimonies for the Church 2:119-121. Mettre l'accent sur l'unité, non sur les différences EDJ 73 3 312. Des milliers de tentations déguisées ont été préparées pour ceux qui ont la lumière de la vérité, et notre seule sécurité à tous, c'est de ne recevoir aucune nouvelle doctrine, aucune nouvelle interprétation des Écritures, sans la soumettre d'abord à des frères d'expérience. Présentez-la leur avec un esprit d'humilité réceptif, avec des prières ferventes, et, s'ils n'y voient aucune lumière, cédez à leur jugement, car "le salut est dans le grand nombre des conseillers". Proverbes 11:14. EDJ 73 4 313. Des hommes et des femmes se lèveront, affirmant qu'ils ont quelques lumières nouvelles ou quelque nouvelle révélation qui tendront à ébranler la foi dans les anciens jalons posés comme les repères de notre foi. Leurs doctrines ne soutiendront pas le test de la Parole de Dieu, et cependant, des âmes seront trompées. De faux rapports circuleront, et certains seront pris dans ce piège... Nous ne serons jamais assez prudents contre toute forme d'erreur, car Satan cherche constamment à attirer les hommes loin de la vérité. -- Testimonies for the Church 5:293, 295, 296 (1885); Testimonies for the Church 2:121, 124. EDJ 73 5 314. Nous devons mettre l'accent sur l'unité comme sur une chose essentielle, non que nous exigions des autres qu'ils adoptent nos idées, mais, si tous recherchent la douceur et l'humilité du Christ, alors ils auront l'esprit du Christ. Alors, régnera aussi l'unité de l'esprit. -- Lettre 15, 1892. EDJ 73 6 315. Je presse ceux qui prétendent croire dans la vérité de marcher à l'unisson avec leurs frères. Ne donnez pas au monde des occasions de dire que nous sommes des extrémistes, que nous sommes désunis, que l'un enseigne une chose et l'autre, une autre. Évitez les dissensions. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 57 (1893). Comment affronter les critiques EDJ 74 1 316. Ceux qui ont abandonné la foi viendront dans nos assemblées afin de détourner notre attention du travail que Dieu aurait voulu accomplir. Vous ne pouvez pas vous permettre de prêter l'oreille à des fables et de détourner votre attention de la vérité. Ne vous interrompez pas pour convertir celui qui articule des paroles de reproche contre votre oeuvre, mais qu'il soit évident que vous êtes inspirés par l'esprit de Jésus-Christ, et les anges de Dieu mettront sur vos lèvres les paroles qui atteindront les coeurs de vos opposants. Si ces hommes persistent en allant plus loin, ceux qui, dans l'assemblée ont un esprit raisonnable comprendront que votre idéal est le plus élevé. Parlez donc de telle façon qu'il soit évident que Jésus-Christ parle par vous. -- Testimonies for the Church 9:148, 149 (1909). Exaltez la Parole de Dieu EDJ 74 2 317. Si notre travail crée des sentiments exaltés, nous aurons tout ce que nous voulons, et plus encore que nous ne saurions gérer. Calmement et clairement "prêchez la Parole". Nous ne devons pas considérer que notre travail consiste à créer une excitation sentimentale. Seul le Saint-Esprit de Dieu peut créer un enthousiasme sain. Laissez travailler Dieu, et que l'agent humain marche doucement devant lui, veillant, attendant, priant, regardant sans cesse à Jésus, conduit et contrôlé par le précieux Esprit, qui est lumière et vie. -- Selected Messages 2:16, 17 (1894); Messages choisis 2:17. EDJ 74 3 318. Nous devons nous approcher des autres avec la solide Parole de Dieu, et lorsqu'ils reçoivent cette Parole, le Saint-Esprit peut venir, mais, comme je l'ai déjà dit, il vient toujours de telle façon qu'il s'impose au jugement des gens. Par nos paroles, par nos chants, par toutes nos activités spirituelles, nous devons révéler ce calme, cette dignité et cette crainte de Dieu qui sont caractéristiques de tout enfant de Dieu. -- Selected Messages 2:43 (1908); MT, 2:49. EDJ 74 4 319. C'est par la Parole -- et non par l'émotion ou l'exaltation -- que nous devons amener les gens à obéir à la vérité. C'est sur le terrain de la Parole de Dieu que nous pouvons nous tenir en sécurité. -- Selected Messages 3:375 (1908). ------------------------Chapitre 7 -- Vivre à la campagne L'idéal divin EDJ 75 1 320. Bien que toute la création fût dans un état de beauté parfaite, et que rien ne semblât présenter le moindre défaut sur cette terre créée par Dieu pour le bonheur d'Adam et d'Eve, l'Éternel manifesta son grand amour pour eux en plantant un jardin spécialement à leur intention. Une partie de leur temps devait être employée avec bonheur à entretenir ce jardin, et une autre à recevoir la visite des anges qui les instruiraient et qu'ils écouteraient dans une bienheureuse méditation. Leur labeur n'était pas fatigant, mais agréable et vivifiant. Ce magnifique jardin devait être leur foyer, leur résidence spéciale. -- Spiritual Gifts 3:34 (1864). EDJ 75 2 321. Quelles étaient les conditions choisies par le Père infini pour son Fils? Un foyer retiré dans les collines de la Galilée; une famille subvenant à ses propres besoins par un travail honnête et digne; une vie de simplicité; la lutte quotidienne contre les difficultés et les peines; le renoncement, l'économie, le service patient et joyeux; l'heure d'étude aux côtés de sa mère, avec le rouleau ouvert des Écritures; la quiétude de l'aube ou du crépuscule dans la verte vallée; les saintes occupations dans la nature; l'étude de la création et de la providence; et la communion de l'âme avec Dieu -- telles étaient les conditions et les avantages des premières années de la vie de Jésus. -- The Ministry of Healing, 365, 366 (1905); Le ministère de la guérison, 308, 309. Quitter les villes EDJ 75 3 322. Sortez des villes aussi vite que possible et achetez un petit terrain où vous pourrez faire votre jardin, où vos enfants pourront observer la croissance des fleurs et apprendre d'elles une leçon de simplicité et de pureté. -- Selected Messages 2:356 (1903); Messages choisis 2:409. EDJ 76 1 323. Sortez des villes, c'est mon message actuel. Soyez certains que notre peuple est appelé à habiter à des kilomètres des grandes villes. Si vous pouviez visiter San Francisco dans son état actuel, vous ne manqueriez pas de comprendre qu'il faut quitter les villes. EDJ 76 2 324. Le Seigneur appelle son peuple à déménager hors des villes, car, à l'heure où vous ne vous y attendrez pas, le feu et le soufre pleuvront des cieux sur ces villes. Le choc sera proportionnel à leur péché. Lorsqu'une ville sera détruite, que notre peuple ne regarde pas cela comme une mince affaire, et qu'il ne pense pas qu'il est possible, si l'opportunité se présente, de construire eux-mêmes des maisons dans cette même ville détruite... EDJ 76 3 325. Que ceux qui veulent comprendre la signification de ces choses lisent le chapitre 11 de l'Apocalypse. Lisez chaque verset, et apprenez ce qui va survenir sur les villes. Lisez également les scènes décrites dans le chapitre 18 du même livre. -- Manuscrit Releases, 1518, 10 mai 1906. EDJ 76 4 326. Les pères et les mères qui possèdent un bout de terrain et une maison confortable sont des rois et des reines. -- The Adventist Home, 141 (1894); Foyer chrétien, 134. Évangéliser les villes sans y vivre EDJ 76 5 327. En tant que peuple de Dieu gardant ses commandements, nous devons quitter les villes. Comme Énoch, nous devons travailler dans les villes, mais non pas y habiter. -- Evangelism, 77, 78 (1899). EDJ 76 6 328. Les villes doivent être évangélisées en y venant de l'extérieur. Le messager de Dieu m'a dit: "Les villes ne seront-elles pas averties? Si. Mais le peuple de Dieu ne doit pas y habiter. Il doit les visiter, afin de les avertir de ce qui est près de survenir sur la terre." -- Selected Messages 2:358 (1902); Messages choisis 2:410. EDJ 76 7 329. Pendant des années, j'ai reçu des lumières spéciales me donnant instruction que nous ne devons pas centrer notre travail dans les villes. Le tourbillon et la confusion qui remplissent ces villes, les conditions de vie créées par les syndicats et les grèves, seraient un grand handicap pour notre travail. -- Testimonies for the Church 7:84 (1902). EDJ 76 8 330. Lorsque l'iniquité abonde dans une nation, il y a toujours une voix qui se fait entendre donnant un avertissement et une instruction, telle la voix de Lot à Sodome. Cependant, Lot aurait pu épargner bien des maux à sa famille s'il n'avait pas installé sa maison dans cette ville maudite et polluée. Tout ce que Lot et sa famille ont accompli dans Sodome aurait pu être fait par eux, même s'ils avaient habité en dehors de la ville. -- Evangelism, 78 (1903); Evangelism, 77, 78. EDJ 77 1 331. Pour le moment, certains seront obligés de travailler à Chicago, mais ceux-ci devraient préparer des centres de travail dans des secteurs ruraux d'où ils pourraient évangéliser les villes. Le Seigneur souhaiterait que son peuple les recherche et se procure des endroits humbles, bon marché comme centres de leur travail. Et, de temps en temps des endroits plus grands leur seront signalés, qu'ils pourront obtenir à des prix incroyablement bas. -- Evangelism, 402 (1906); Evangelism, 362. De riches bénédictions dans un environnement naturel EDJ 77 2 332. Nous disons encore: "Sortons des villes." Ne considérez pas comme une grande privation de devoir vous retirer dans les collines et les montagnes, mais recherchez cette retraite où vous pourrez être seuls avec Dieu, afin d'apprendre sa volonté et ses voies. [...] EDJ 77 3 333. Je presse notre peuple de faire de la recherche de la spiritualité l'objectif de leur vie. Le Christ est à la porte. C'est pourquoi je dis à notre peuple: "Ne considérez pas comme une privation d'être appelés à quitter les villes pour vous installer dans des zones rurales. De riches bénédictions y attendent ceux qui voudront s'en emparer. En contemplant les scènes de la nature, les oeuvres du Créateur, en étudiant les chefs-d'oeuvre sortis des mains de Dieu, imperceptiblement, vous serez changés progressivement à leur image." -- Selected Messages 2:355, 356 (1908); Messages choisis 2:408. Le développement du caractère est plus aisé à la campagne EDJ 77 4 334. Les parents se déplacent avec leurs familles vers les villes parce qu'ils s'imaginent qu'ils y trouveront une vie plus animée que dans les campagnes. Les enfants, n'ayant rien à faire lorsqu'ils ne sont pas à l'école, trouvent l'éducation des rues. Par le contact avec de mauvais camarades, ils acquièrent des habitudes de vice et de dissipation. -- Testimonies for the Church 5:232 (1882); Testimonies for the Church 2:83. EDJ 77 5 335. Envoyez les enfants dans des écoles situées dans les villes où toutes sortes de tentations les attendent pour les attirer et les pervertir, et vous constaterez que l'édification du caractère devient dix fois plus difficile à la fois pour les parents et pour les enfants. -- Fundamentals of Christian Education, 326 (1894). EDJ 78 1 336. Les villes sont remplies de tentations. Nous devrions organiser notre travail de telle façon que nos enfants échappent à cette contamination. -- The Adventist Home, 136 (1902); Foyer chrétien, 129. EDJ 78 2 337. Le temps est venu pour notre peuple d'habiter hors des villes dans des localités retirées, sans quoi de nombreux jeunes, et aussi de nombreux individus plus âgés, seront pris dans les pièges de l'ennemi. -- Testimonies for the Church 8:101 (1904). EDJ 78 3 338. Il n'est pas une famille sur cent qui se trouvera dans une meilleure condition physique, mentale ou spirituelle du fait qu'elle habite dans une ville. La foi, l'espérance, l'amour, le bonheur sont d'un accès bien plus facile dans des lieux retirés, au milieu des champs, des collines et des arbres. Éloignez vos enfants de la vue et du bruit de la ville, du tintamarre et du vacarme des tramways et des attelages, et leurs esprits seront plus sains. On se rendra compte qu'il est plus facile de familiariser leurs coeurs avec la vérité de la Parole de Dieu. -- The Adventist Home, 137 (1905); Foyer chrétien, 131. Un environnement rural assure une meilleure santé EDJ 78 4 339. Ce n'est pas la volonté de Dieu que son peuple s'installe dans les villes, où règnent constamment l'agitation et la confusion. Épargnons ces choses à nos enfants, car tout le système nerveux est ébranlé par la hâte, la précipitation et le bruit. -- Selected Messages 2:357 (1902); Messages choisis 2:410. EDJ 78 5 340. Il y a beaucoup de personnes qui vivent dans les villes et n'ont pas un seul petit espace vert pour y poser les pieds, qui, année après année, n'ont d'autre vue que des cours sales, des couloirs étroits, des murs de brique et des pavés, des ciels assombris par la poussière et la fumée. Si on pouvait les emmener dans quelque lieu de culture entouré de champs verdoyants, de bois, de collines et de ruisseaux, sous des cieux clairs, dans l'air frais et pur de la campagne, ils se croiraient transportés au paradis. -- The Ministry of Healing, 191, 192 (1905); Le ministère de la guérison, 161. EDJ 78 6 341. L'environnement physique des villes est souvent un péril pour la santé. Le danger constant de contamination, l'air pollué, l'eau impure, la nourriture médiocre, les logements trop étroits, sombres, malsains sont quelques-uns des inconvénients que l'on y rencontre. Il n'était pas dans le plan de Dieu que les hommes s'entassent dans les villes, dans la promiscuité des immeubles et des taudis. -- The Ministry of Healing, 365 (1905); Le ministère de la guérison, 308. Produisez vous-mêmes vos fruits et légumes EDJ 79 1 342. Le Seigneur désire que les croyants déménagent dans les campagnes où ils pourront s'installer sur des propriétés et cultiver leurs propres fruits et légumes, où leurs enfants pourront être mis en contact direct avec les oeuvres de Dieu dans la nature. Installez-vous avec vos familles hors des villes, tel est mon message. -- Selected Messages 2:357, 358 (1902); Messages choisis 2:410. EDJ 79 2 343. À plusieurs reprises, le Seigneur nous a enseigné que les croyants doivent partir hors des villes avec leurs familles et produire eux-mêmes leurs fruits et légumes, car, dans l'avenir, nous rencontrerons de sérieux problèmes pour vendre et acheter. Nous devrions commencer à mettre en pratique les instructions qui nous ont été données à maintes reprises: quittez les villes pour aller dans des secteurs ruraux, où les maisons ne sont pas entassées les unes contre les autres, et où vous n'aurez pas à craindre les interventions de nos ennemis. -- Selected Messages 2:141 (1904); Messages choisis 2:161. Situer les institutions "juste à l'extérieur des grandes villes" EDJ 79 3 344. Que des hommes d'un jugement sûr soient désignés, non pour publier à l'extérieur leurs intentions, mais pour rechercher des propriétés dans des zones rurales, d'où l'accès aux villes sera facile, qui conviennent pour y installer de petites écoles de formation pour nos ouvriers, et où nous trouverons également assez de locaux pour soigner les malades et les âmes fatiguées qui ne connaissent pas la vérité. Recherchez ces endroits favorables juste à l'extérieur des grandes villes, où des bâtiments convenables pourront être trouvés, soit que nous les obtenions par des dons que nous feront leurs propriétaires, ou que nous les achetions à un prix raisonnable grâce aux offrandes de nos membres. Ne construisez pas dans les villes bruyantes. -- Evangelism, 77 (1909); Evangelism, 77. Cooranbong, en Nouvelle-Galles du Sud EDJ 79 4 345. Où situerons-nous notre école biblique australienne? Si nos écoles étaient situées dans les villes ou à quelques kilomètres d'elles, il nous serait très difficile de contrecarrer l'influence de l'ancienne éducation que les élèves ont reçue en ce qui concerne les vacances et les habitudes qui leur sont liées, comme les courses de chevaux, les paris, les loteries... EDJ 80 1 346. Il sera nécessaire d'établir nos écoles en dehors et loin des villes, et cependant, accessibles, afin que nous puissions les atteindre et leur apporter les bienfaits de la lumière brillant au milieu des ténèbres morales. -- Fundamentals of Christian Education, 310, 313 (1894). EDJ 80 2 347. Tout me semblait favorable dans cet emplacement, sauf le fait que nous nous trouvions à l'écart de grandes voies de communication, ce qui nous empêchait d'apporter la lumière dans l'obscurité morale qui couvre nos grandes villes comme un suaire de mort. Il me semble que c'est l'unique objection que je trouve. Toutefois, il n'est pas opportun d'installer notre école dans l'une de nos grandes villes quelle qu'elle soit. -- Manuscript Releases 8:137 (1894). EDJ 80 3 348. Plus que jamais, je suis convaincue que cet emplacement est celui qui convient pour notre école. -- Manuscript Releases 8:360 (1894). Huntsville, en Alabama EDJ 80 4 349. Ceux qui sont responsables de la gestion des écoles de Graysville1 et de Huntsville devraient étudier ce qui pourrait être fait par ces institutions pour établir des entreprises afin que nos membres qui seraient désireux de quitter les villes puissent, sans dépenser beaucoup, trouver de modestes maisons ainsi qu'un emploi. -- Lettre 25, 1902. EDJ 80 5 350. Il était dans le dessein providentiel de Dieu que la ferme de l'école de Huntsville soit achetée. Elle se trouve sur un bon emplacement. À proximité se trouvent de grandes pépinières où nos élèves ont travaillé pendant l'été pour gagner l'argent nécessaire à leur écolage. -- The Oakwood Manual Training School, 11 (1904). EDJ 80 6 351. La ferme de l'école de Huntsville est un endroit tout à fait magnifique, et, avec ses quelque 120 hectares de terrain, elle rendra de grands services pour la formation technique et l'agriculture. -- The Oakwood Manual Training School, 11 (1904). EDJ 80 7 352. On m'a demandé récemment: "Ne serait-ce pas une bonne chose de vendre la propriété de Huntsville et d'acheter un endroit plus petit?" Mais j'ai reçu instruction que cette ferme ne doit pas être vendue et que cet emplacement nous offre de nombreux avantages pour y réaliser une école pour des élèves de couleur. -- Spalding and Magan Collection, 359 (1904). Berrien Springs, Michigan EDJ 81 1 353. J'ai entendu dire que l'on pense situer l'école à Berrien Springs dans le sud-ouest du Michigan. J'aime beaucoup la description qui m'a été faite de cet endroit... Dans un site tel que Berrien Springs, l'école deviendra une leçon de choses, et j'espère que personne ne viendra s'interposer pour empêcher le cheminement de ce projet. -- Manuscript Releases 4:407, 12 juillet 1901. EDJ 81 2 354. La bonne main du Seigneur a accompagné nos frères pour le choix de l'emplacement de l'école. Cet endroit correspond tout à fait aux représentations qui m'ont été données concernant la situation souhaitable de l'école. Elle est loin des villes et possède des terrains suffisants pour des activités agricoles, ainsi que suffisamment d'espace pour que les maisons ne soient pas construites les unes contre les autres. Il y a assez de terrain pour que les élèves soient initiés à la culture. -- The Review and Herald, 28 janvier 1902. EDJ 81 3 355. En déplaçant le collège de Battle Creek pour l'établir à Berrien Springs, les frères Magan et Sutherland ont agi en harmonie avec la lumière que Dieu a donnée. Ils ont travaillé dur dans de grandes difficultés... Dieu a été avec eux. Il a approuvé leurs efforts. -- Manuscript Releases 4:260, 261 (1904). Stoneham, Massachusetts EDJ 81 4 356. Dans sa providence, le Seigneur a ouvert la voie pour que ses ouvriers prennent de l'avance en Nouvelle-Angleterre -- un territoire où nous avons à faire un travail très particulier. Les frères de cette région ont eu la possibilité de changer l'emplacement du sanatorium de South Lancaster à Melrose, un endroit plus proche de Boston, et cependant assez éloigné de la ville active, de sorte que les patients pourront jouir des conditions les plus favorables au rétablissement de leur santé. Le transfert du sanatorium de Nouvelle-Angleterre dans un endroit si approprié, proche de Boston, s'inscrit dans le plan providentiel de Dieu. EDJ 81 5 357. Lorsque le Seigneur met sa bonne main pour nous préparer la voie, Dieu empêche que quelqu'un reste en arrière, s'interrogeant sur l'opportunité qu'il y a à aller de l'avant ou refusant de donner son encouragement et son aide. Le transfert du sanatarium de Nouvelle-Angleterre de South Lancaster à Melrose m'a été présenté comme voulu du Seigneur. -- The New England Sanitarium, 3 (1902). Takoma Park, Washington D.C. EDJ 82 1 358. Le site qui a été trouvé pour notre école et notre sanatorium est tout ce que nous pouvions désirer de mieux. La propriété ressemble aux représentations que le Seigneur m'a montrées. Elle est bien adaptée à la finalité de l'institution. Il y a suffisamment de place pour une école et un sanatorium sans que les deux institutions se gênent. L'atmosphère et l'eau y sont pures. Un magnifique ruisseau traverse notre propriété du nord au sud. Ce ruisseau est un trésor plus précieux que l'or et l'argent. Les constructions sont situées sur de jolies hauteurs offrant un excellent drainage. EDJ 82 2 359. Un jour, nous avons visité longuement Takoma Park. Une grande partie de l'agglomération comprend une forêt naturelle. Les maisons ne paraissent ni petites ni tassées les unes près des autres, mais elles présentent un aspect spacieux et confortable. Elles sont entourées par des pins de regain florissants, des chênes, des érables et d'autres arbres magnifiques. Les propriétaires de ces maisons sont principalement des hommes d'affaires, et nombre d'entre eux sont des fonctionnaires travaillant dans les bureaux gouvernementaux de Washington. Ils se rendent chaque jour à la ville, et rentrent le soir dans leurs maisons tranquilles. EDJ 82 3 360. Un bon emplacement a été retenu pour la maison d'édition, à une distance confortable du bureau de poste, et on a également sélectionné un site convenable pour un lieu de réunions. Il semble que Takoma Park ait été spécialement préparé pour nous, et attendait d'être occupé par nos institutions et nos employés. -- The Signs of the Times, 15 juin 1904. EDJ 82 4 361. Le Seigneur m'a fait clairement comprendre cette question de façon décisive. L'oeuvre des publications qui se trouvait à Battle Creek devrait à présent être transférée près de Washington. Si, dans quelque temps le Seigneur nous dit de nous déplacer et de quitter Washington, alors nous nous déplacerons une nouvelle fois. -- The Review and Herald, 11 août 1903. Madison, Tennessee EDJ 82 5 362. J'ai été surprise lorsque, en parlant de l'oeuvre que l'on veut accomplir dans le Sud, on me parla d'établir une école dans un endroit éloigné de Nashville. D'après la lumière que j'ai reçue, je savais que ce ne serait pas la meilleure des choses à faire, et je l'ai dit. L'oeuvre que ces frères [E.A. Sutherland et P.T. Magan] peuvent faire, suite à l'expérience acquise à Berrien Springs, doit être poursuivie en se ménageant un accès facile à Nashville, car le travail qui devrait être fait à Nashville n'a pas encore été mené à bien. Et ce serait une grande bénédiction pour l'équipe de l'école de se trouver à proximité de Nashville afin de pouvoir se concerter avec les ouvriers qui s'y trouvent. EDJ 83 1 363. En cherchant un endroit convenable pour une école, les frères trouvèrent une ferme de 162 hectares à vendre à quelque 15 km de Nashville. La taille de la ferme, sa situation, sa distance par rapport à Nashville, et son prix raisonnable, tous ces éléments semblaient nous la désigner comme l'endroit idéal pour y développer notre oeuvre scolaire. Nous avons conseillé l'achat de cette propriété. Je savais que tout le terrain serait nécessaire plus tard. -- The Review and Herald, 18 août 1904. Mountain View, Californie EDJ 83 2 364. Nous avons également reçu des instructions nous indiquant que la Pacific Press devait quitter la ville d'Oakland. Au fil des années et la ville grandissant, il est devenu maintenant nécessaire de déplacer notre imprimerie dans une zone plus rurale, où des terrains seront disponibles pour les maisons des employés. Ceux qui travaillent dans notre maison d'édition ne doivent pas être contraints d'habiter dans des villes surpeuplées. On devrait leur offrir la possibilité d'acquérir des maisons où ils pourront habiter sans avoir besoin de salaires élevés. -- Fundamentals of Christian Education, 492 (1904). EDJ 83 3 365. Moutain View est une ville qui présente beaucoup d'avantages. Elle est entourée de magnifiques vergers. Le climat y est doux et on peut y cultiver toutes sortes de fruits et légumes. La ville n'est pas grande, cependant elle possède l'éclairage électrique, des messageries et beaucoup d'autres avantages qu'on ne trouve en général que dans les villes importantes. -- Lettre 141, 1904. EDJ 83 4 366. Certains se sont demandé pourquoi notre maison d'édition devrait être déplacée d'Oakland à Moutain View. Dieu a invité son peuple à quitter les villes. Les jeunes qui sont en relation avec nos institutions ne devraient pas être exposés aux tentations et à la corruption que l'on trouve dans les grandes villes. Moutain View paraît être un excellent emplacement pour notre imprimerie. -- Christian Leadership, 29 (1905). Loma Linda, Californie EDJ 84 1 367. Nous louons le Seigneur pour le bon sanatorium que nous avons à Paradise Valley, à 11 km de San Diego; un sanatorium à Glendale, à 13 km de Los Angeles; et une propriété spacieuse et belle à Loma Linda, à une centaine de kilomètres à l'est de Los Angeles, et proche de Redlands, Riverside et San Bernardino. La propriété de Loma Linda est l'un des sites de sanatorium les plus magnifiques que j'aie jamais vus. -- Loma Linda Messages, 141 (1905). EDJ 84 2 368. Loma Linda est un endroit que le Seigneur a spécialement choisi comme centre de formation des missionnaires médicaux. -- Lettre 188, 1907. EDJ 84 3 369. Ce lieu présente de nombreux avantages pour une école. La ferme, le verger, les pâturages, les grandes constructions, l'espace, la beauté, tous ces éléments constituent une grande bénédiction. -- Loma Linda Messages, 310 (1907). EDJ 84 4 370. Loma Linda présente de merveilleux avantages et si ceux qui sont là savent en profiter fidèlement pour devenir de vrais missionnaires médicaux, ils ne manqueront pas de faire briller leur lumière sur ceux qui les entourent. Nous devons chercher Dieu quotidiennement afin que sa sagesse nous soit impartie. -- Lettre 374, 1907. EDJ 84 5 371. Nous rencontrons là des avantages décisifs pour établir un établissement scolaire et un sanatorium. Ce lieu présente des avantages pour les élèves et de très grands avantages pour les patients. Il m'a été montré que nous devrions y avoir une école, conduite selon les principes des anciennes écoles de prophètes... Nos médecins y recevront leur formation. -- Medical Ministry, 75, 76 (1907). Angwin, Californie EDJ 84 6 372. Lorsque j'ai examiné cette propriété, je l'ai déclarée supérieure à bien des égards. L'école ne pouvait être située dans un meilleur endroit. Elle se trouve à 13 km de St Helena, et n'est donc pas sous l'influence des tentations de la ville... EDJ 84 7 373. Avec le temps, d'autres maisons devront être construites pour les élèves, et ces élèves peuvent le faire eux-mêmes sous la direction de professeurs compétents. La charpente peut être préparée directement sur place et les élèves apprendront ainsi comment construire de façon valable. EDJ 85 1 374. Nous n'avons pas à craindre de boire de l'eau polluée car, ici, elle nous est fournie gratuitement sur le trésor du Seigneur. Je ne sais comment lui exprimer ma reconnaissance pour tant d'avantages... EDJ 85 2 375. Nous comprenons que le Seigneur savait de quoi nous avions besoin et que c'est sa providence qui nous a amenés ici... Dieu nous voulait là, et il nous a placés là. J'en acquis la certitude dès que je vins sur les lieux... Je pense que lorsque vous visiterez les lieux, vous aboutirez au même avis, à savoir, que le Seigneur a réservé cet endroit pour nous. -- Manuscript Releases 1:340, 341, 343, 343 (1909). ------------------------Chapitre 8 -- Les villes Les premiers bâtisseurs de villes EDJ 87 1 376. Lorsqu'il fut l'objet de la malédiction divine, Caïn se retira de la maison de son père. Son premier métier était de cultiver les champs, et il fonda une ville, qu'il nomma comme son fils aîné. Genèse 4:17. Il avait fui la présence du Seigneur, rejeté la promesse du Paradis restauré, afin de rechercher, dans la malédiction du péché, ses richesses et ses joies sur cette terre, se faisant ainsi le chef de cette grande catégorie d'hommes qui adorent le dieu de ce monde. -- Patriarches et prophètes, 81 (1890); Patriarches et prophètes, 58. EDJ 87 2 377. Pendant quelque temps les descendants de Noé continuèrent d'habiter dans les montagnes où l'arche était restée. Comme leur nombre s'accroissait, l'apostasie introduisit bientôt la division parmi eux. Ceux qui désiraient oublier leur Créateur et rejeter les contraintes de sa Loi, se sentirent constamment importunés par les enseignements et les exemples de leurs compagnons qui craignaient encore Dieu. Finalement, ils décidèrent de se séparer des adorateurs de Dieu. Ils migrèrent donc vers la plaine de Shinéar et les bords de l'Euphrate... EDJ 87 3 378. C'est là qu'ils décidèrent de construire une ville et une tour d'une telle hauteur qu'elle serait la merveille du monde. Genèse 11:2-4. -- Patriarches et prophètes, 118, 119 (1890); Patriarches et prophètes, 97. Les villes sont des foyers du vice EDJ 87 4 379. C'est dans les villes que se concentre la poursuite du plaisir et des amusements. De nombreux parents qui choisissent d'habiter la ville, en espérant donner ainsi à leurs enfants de plus grands avantages, s'en repentent hélas trop tard et regrettent leur terrible erreur. Les villes d'aujourd'hui vont rapidement devenir comme Sodome et Gomorrhe. Les nombreuses vacances encouragent la paresse. Les sports excitants mais aussi le théâtre, les courses, les maisons de jeu, la boisson et les divertissements stimulent au plus haut point les diverses passions. Les jeunes sont entraînés par le courant populaire. -- Christ's Object Lessons, 54 (1900); Les paraboles de Jésus, 40. EDJ 88 1 380. Il m'a été montré que les villes seront remplies de confusion, de violence et de crime, et que ces choses ne feront que croître jusqu'à la fin de l'histoire de cette terre. -- Testimonies for the Church 7:84 (1902). EDJ 88 2 381. Partout dans le monde, les villes sont les foyers du vice. On n'y voit partout que le spectacle du mal, on n'y entend que sa rumeur. Partout s'étalent les incitations à la sensualité et à la dissipation. -- The Ministry of Healing, 363; Le ministère de la guérison, 307. Jugements imminents prêts à s'abattre sur les villes EDJ 88 3 382. De terribles événements secoueront la terre, et les palais royaux érigés à grands frais deviendront certainement des amoncellements de ruines. -- Manuscript Releases 3:312 (1891). EDJ 88 4 383. Lorsque se retirera la main protectrice de Dieu, le destructeur commencera son oeuvre. Alors les plus terribles calamités fondront sur nos villes. -- Manuscript Releases 3:314 (1897). EDJ 88 5 384. Dieu donne aux habitants de la terre des avertissements tels que l'incendie de Chicago, ceux de Melbourne, de Londres et de New York. -- Manuscrit 127, 1897. EDJ 88 6 385. La fin est proche et toute ville sera bientôt mise sens dessus dessous. Il y aura de la confusion dans toutes les villes. Tout ce qui doit être ébranlé le sera et nous n'avons aucune idée de ce qui surviendra. Les jugements seront proportionnels à l'impiété des gens et à la lumière qu'ils auront reçue. -- Manuscript Releases 1:248 (1902). EDJ 88 7 386. Oh! si le peuple de Dieu pouvait prendre conscience de la destruction imminente qui va s'abattre sur des milliers de villes, maintenant pratiquement abandonnées à l'idolâtrie. -- Evangelism, 29 (1903); Evangelism, 33. EDJ 88 8 387. Le temps est proche où de grandes villes seront rasées, et toutes devraient être averties de ces jugements imminents. -- Evangelism, 29 (1910); Evangelism, 32, 33. Des immeubles considérés comme étant à l'épreuve des catastrophes seront réduits en cendres EDJ 89 1 388. J'ai vu que les constructions les plus coûteuses, considérées comme étant à l'épreuve du feu, seront réduites en cendres telle Sodome qui a péri dans les flammes de la vengeance divine... Les monuments qui flattent la grandeur des hommes seront réduits en poussière avant même que l'ultime destruction ne s'abatte sur le monde. -- Selected Messages 3:418 (1901). EDJ 89 2 389. Dieu retire son esprit des villes impies qui sont devenues semblables à celles du monde antédiluvien et à Sodome et Gomorrhe... Des palais luxueux, des merveilles architecturales seront détruits soudainement lorsque le Seigneur estimera que les propriétaires ont dépassé les limites du pardon. La destruction par le feu d'imposantes constructions regardées comme étant à l'épreuve des flammes, est une illustration de la prochaine destruction de l'architecture terrestre qui sera réduite en pièces. -- This Day with God, 152 (1902). EDJ 89 3 390. Les hommes ne cesseront de construire des immeubles coûteux valant des millions. Une attention toute particulière sera apportée à leur beauté architecturale et à la solidité de leur réalisation, mais le Seigneur m'a montré, qu'en dépit de cette exceptionnelle solidité et de leur coût, ces constructions connaîtront le sort du temple de Jérusalem. -- The S.D.A. Bible Commentary 5:1098 (1906). La ville de New York EDJ 89 4 391. Ce n'est pas sans un esprit de pardon que Dieu a manifesté sa colère. Il nous tend encore la main. Son message doit être délivré dans le grand New York. Il faut montrer aux gens que Dieu n'a qu'un geste à faire pour détruire les biens qu'ils ont accumulés afin de se prémunir contre les grands événements du dernier jour. -- Manuscript Releases 3:311 (1902). EDJ 89 5 392. Je n'ai pas reçu de lumière particulière en ce qui concerne les événements qui vont survenir sur New York. Je sais seulement qu'un jour les grandes constructions de cette ville seront rasées par les bouleversements opérés par le pouvoir de Dieu... Partout, la mort frappera. C'est pourquoi je suis si anxieuse de donner à nos villes l'avertissement dont nous devons leur faire part.1 -- The Review and Herald, 5 juillet 1906. EDJ 90 1 393. Tandis que je me trouvais à New York, on m'invita, pendant la nuit, à admirer les immeubles qui s'élevaient, étage après étage, vers le ciel. Ces immeubles étaient garantis à l'épreuve des flammes, et on les avait bâtis pour la glorification de leurs propriétaires et de leurs constructeurs... EDJ 90 2 394. La scène qui se déroula ensuite devant moi était une alerte d'incendie. Des hommes considéraient les immeubles élevés et supposés être à l'épreuve des flammes, et dirent: "Ils sont en parfaite sécurité." Cependant ces immeubles furent consumés comme de la poix. Les pompes à incendies se révélèrent impuissantes pour empêcher leur destruction. Les pompiers étaient incapables de faire fonctionner leurs machines. -- Testimonies for the Church 9:12, 13 (1909); Temoinages por l'Eglise 3:336, 337. Chicago et Los Angeles EDJ 90 3 395. Des scènes qui se dérouleront bientôt à Chicago et dans d'autres grandes villes passèrent également devant moi. Tandis que croissait l'impiété de ces villes et que l'esprit de Dieu se retirait, des vents destructeurs et des tempêtes s'élevèrent. Des immeubles furent détruits par le feu et des séismes... EDJ 90 4 396. Quelque temps plus tard, je vis que la construction d'immeubles à Chicago -- construction à laquelle nos membres furent appelés à contribuer financièrement -- ainsi que leur destruction finale constituaient une leçon pour nous. Nous ne devons pas investir beaucoup de nos moyens financiers pour acquérir des immeubles à Chicago, ou dans n'importe quelle autre ville, à moins que la Providence divine ne nous ouvre positivement la voie et ne nous montre clairement que nous devons investir pour bâtir ou acheter des immeubles nécessaires à notre mission d'avertissement. Un semblable avertissement m'a été donné en ce qui concerne d'éventuelles constructions à Los Angeles. À plusieurs reprises, il m'a été montré que nous ne devons pas investir dans la construction d'immeubles coûteux dans les villes. -- The Paulson Collection of Ellen G. White Letters, 50 (1906). San Francisco et Oakland EDJ 90 5 397. San Francisco et Oakland sont en train de devenir comme Sodome et Gomorrhe, et le Seigneur ne tardera pas à les visiter. Elles vont avoir bientôt à endurer ses jugements. -- Manuscrit 30, 1903. EDJ 91 1 398. Le terrible séisme qui a frappé San Francisco2 sera encore suivi d'autres manifestations de la puissance de Dieu. Sa loi a été transgressée. Les villes ont été souillées par le péché. Étudiez l'histoire de Ninive. Dieu envoya par Jonas un message spécial à cette ville impie... De nombreux messages semblables au sien seraient donnés de nos jours si les villes impies voulaient se repentir comme Ninive. -- Manuscrit 61a, 3 juin 1906. EDJ 91 2 399. Même dans les villes sur lesquelles les jugements de Dieu se sont abattus comme conséquence de telles transgressions, on n'aperçoit aucun signe de repentance. Les débits de boissons sont encore ouverts, et de nombreuses tentations sont présentées au peuple. -- Lettre 268, 20 août 1906. Autres villes impies EDJ 91 3 400. Tandis que nous approchons de la fin de l'histoire de ce monde, la catastrophe de San Francisco se répétera en d'autres endroits... Ces événements font sur moi une impression solennelle car je sais que le jour du jugement est directement sur nous. Les jugements qui ont déjà eu lieu sont un avertissement, mais non l'ultime jugement et la punition qui tombera sur les villes impies... EDJ 91 4 401. [Citations de Habakuk 2:1-20; Sophonie 1:1 à 3:20; Zacharie 1:1-4:14; Malachie 1:1-4.] Ces scènes se réaliseront bientôt comme elles ont été clairement décrites. Je présente ces merveilleuses affirmations de l'Écriture à la réflexion de chacun. Les prophéties rapportées dans l'Ancien Testament sont la parole de Dieu dans les derniers jours, et elles s'accompliront aussi sûrement que nous avons vu la ruine de San Francisco. -- Lettre 154, 26 mai 1906. EDJ 91 5 402. Il m'est demandé de dire que les villes pleines d'iniquité et pécheresses à l'extrême, seront détruites par des séismes, des incendies et des inondations. -- Evangelism, 27, 27 avril 1906; Evangelism, 31. EDJ 91 6 403. Toutes les prédictions prononcées par Jésus-Christ pour nous annoncer les événements qui doivent se produire vers la fin de l'histoire de notre terre trouvent leur accomplissement aujourd'hui dans nos grandes villes. Dieu permet que ces choses soient mises en lumière pour tous. La ville de San Francisco est un spécimen de ce que le monde entier est en train de devenir. La corruption impie, les pratiques immorales, les transactions frauduleuses chez les hommes qui disposent du pouvoir de relâcher les coupables et de condamner les innocents -- toutes ces iniquités remplissent les autres grandes villes de la terre et font de notre monde ce qu'il était à la veille du déluge. -- Lettre 230, 1907. Les syndicats ouvriers dans les villes EDJ 92 1 404. Satan est activement à l'oeuvre dans nos villes surpeuplées. Son action est visible dans la confusion, les luttes et les discordes entre le travail et le capital, et dans l'hypocrisie qui s'est introduite dans les Églises... La luxure, la convoitise, l'étalage de l'égoïsme, l'abus de pouvoir, la cruauté et la violence utilisées pour enrôler des hommes dans des groupes de pression et des syndicats -- les associant physiquement pour mieux les plonger dans les incendies de la fin des temps -- tout cela est l'oeuvre des agents sataniques. -- Evangelism, 26 (1903); Evangelism, 30. EDJ 92 2 405. Les impies sont regroupés dans les sociétés financières, les syndicats et les partis politiques. N'ayons aucun contact avec ces organisations. Dieu est notre Maître, notre Directeur, et il nous appelle à sortir du monde et à nous en séparer. "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur." (2 Co 6.17) Si nous refusons d'obéir, si nous continuons à nous associer au monde et à considérer toutes choses du point de vue du monde, nous deviendrons comme le monde. Lorsque les conventions du monde et ses conceptions gouvernent nos relations, nous ne pouvons rester à la hauteur de la vérité éternelle. -- The S.D.A. Bible Commentary 4:1142 (1903). Les syndicats ouvriers: une source de troubles pour les adventistes EDJ 92 3 406. Les syndicats feront partie de ces facteurs qui provoqueront, sur cette terre, une période de troubles comme on n'en a encore jamais vue depuis le commencement du monde... EDJ 92 4 407. Un petit nombre de personnes s'assureront tous les moyens possibles dans certains secteurs du commerce. Des syndicats se formeront et ceux qui refuseront de s'y unir seront marqués... EDJ 92 5 408. Du fait de ces syndicats, il sera bientôt très difficile pour nos institutions de poursuivre notre oeuvre dans les villes. Mon avertissement est le suivant: Tenez-vous en dehors des villes. Ne construisez pas de maisons de santé dans les villes. -- Selected Messages 2:142 (1903); Messages choisis 2:162. EDJ 93 1 409. Dans peu de temps, le pouvoir de contrôle des syndicats deviendra oppressif. -- Selected Messages 2:141 (1904); Messages choisis 2:161. Les citadins languissent de recevoir la lumière EDJ 93 2 410. Quoique la colère de Dieu repose sur toutes les nations, elles ne l'expérimenteront pas dans toute sa violence, car certaines âmes échapperont encore aux subterfuges de l'ennemi pour se repentir et se convertir. -- Evangelism, 27 (1906); Evangelism, 31. EDJ 93 3 411. L'obscurité qui couvre le monde entier est encore plus dense dans les centres surpeuplés. C'est dans les villes que l'évangéliste trouve la plus grande impénitence et les plus grands besoins. Et cependant, dans ces mêmes villes, s'offrent aux gagneurs d'âmes les plus grandes opportunités. Mêlées à la multitude de ceux qui ne se soucient ni de Dieu ni du Ciel, de nombreuses âmes recherchent la lumière et la pureté du coeur. Même parmi ceux qui sont insouciants et indifférents, de nombreuses âmes peuvent encore être touchées par la révélation de l'amour de Dieu pour les hommes. -- The Review and Herald, 17 novembre 1910. Nous devons fournir un effort courageux dans les villes EDJ 93 4 412. Afin de préparer le retour de notre Seigneur, nous devons accomplir un grand travail dans les villes. EDJ 93 5 Nous avons un témoignage solennel à rendre dans ces grands centres. -- Paroles d'encouragement aux Ouvriers indépendants, Words of Encouragement to Self-supporting Workers, 5 (1909). EDJ 93 6 413. Le message d'avertissement pour notre temps n'est pas donné avec assez d'ardeur dans le grand monde des affaires. Jour après jour, les centres économiques et des affaires sont peuplés d'hommes et de femmes qui ont besoin de la vérité pour ce temps, mais qui ne peuvent bénéficier de ses précieux principes parce que des efforts courageux ne sont pas déployés pour atteindre cette classe de la population. -- Counsels to Writers and Editors, 14 (1909). EDJ 93 7 414. Le message du troisième ange doit être maintenant proclamé non seulement dans les pays lointains, mais dans des endroits proches de nous que nous avons négligés, où se trouvent des multitudes sans connaissance qui se perdent. Nos villes réclament partout le travail assidu et enthousiaste des serviteurs de Dieu. -- The Review and Herald, 17 novembre 1910. Tous ne peuvent encore quitter les villes EDJ 94 1 415. Autant que possible, c'est le devoir des parents d'établir leur foyer à la campagne pour le bien de leurs enfants. -- The Adventist Home, 141 (1906). EDJ 94 2 416. De plus en plus, à mesure que le temps avance, nos membres devront quitter les villes. Pendant des années, nous avons reçu instruction de dire à nos frères et soeurs, et tout spécialement aux familles avec des enfants, qu'il faut faire des plans pour quitter les villes chaque fois que l'occasion nous en est donnée. Beaucoup devront travailler ardemment pour en trouver le moyen. Mais en attendant le moment où ce sera possible, ils doivent déployer une grande activité missionnaire, même si leur influence est relativement limitée. -- Selected Messages 2:360 (1906); Messages choisis 2:413. EDJ 94 3 417. L'impiété ne cesse de croître dans nos villes, et il est de plus en plus évident que l'on n'y demeure inutilement qu'au péril de son salut éternel. -- Christian Leadership, 9 (1907). EDJ 94 4 418. Les villes baignent dans le péché et la corruption morale, cependant, il y a des Lot dans toutes les Sodome. -- Testimonies for the Church 6:136 (1900); Testimonies for the Church 2:488. Ouvrir des écoles, des églises et des restaurants dans les villes EDJ 94 5 419. Nous pouvons faire beaucoup plus que nous ne faisons pour sauver et éduquer les enfants de ceux qui ne peuvent pas actuellement sortir des villes. C'est là un objectif qui mérite nos efforts les meilleurs. Il faut établir des écoles d'église pour les enfants des villes, et, en relation avec ces écoles, nous devons prendre des dispositions pour nous assurer de la qualité de l'enseignement supérieur qu'ils seront amenés à recevoir. -- Child Guidance, 306 (1903). EDJ 94 6 420. Nos restaurants doivent être ouverts dans les villes car, autrement, les ouvriers qui travaillent dans ces restaurants ne pourraient pas atteindre les gens et leur enseigner les principes d'une vie saine. -- Selected Messages 2:142 (1903); Messages choisis 2:162. EDJ 94 7 421. À plusieurs reprises, le Seigneur nous a enseigné que nous devions travailler les villes à partir de lieux excentrés. Dans ces villes nous devons avoir des lieux de culte, qui rappelleront la présence divine, mais nos institutions pour la publication de notre littérature, pour les soins des malades, et pour la formation des ouvriers [nos collèges], doivent être établies en dehors des villes. Il est en effet particulièrement important que nos jeunes soient protégés contre les tentations de la vie citadine. -- Selected Messages 2:358 (1907); Messages choisis 2:411. Les déménagements précipités vers la campagne sont déconseillés EDJ 95 1 422. Que chacun prenne le temps de considérer toutes choses soigneusement, et ne soyons pas comme l'homme de la parabole qui commença à construire et ne put achever. Il ne faut pas envisager un déménagement sans en avoir apprécié les conséquences, et sans avoir pesé chaque aspect de la question... EDJ 95 2 423. Certains se précipiteront pour faire un nouveau travail et entrer ainsi dans quelque affaire dont ils ne connaissent rien. Cela, Dieu ne le demande pas... EDJ 95 3 424. Ne faisons rien dans la précipitation et le désordre qui entraîneront de grandes pertes et des sacrifices d'argent dans lesquels on se sera engagé à la suite de discours ardents et impulsifs qui soulèvent un enthousiasme étranger à la volonté de Dieu. Une victoire qu'il était ainsi essentiel de gagner, suite à un manque de pondération, de réflexion et de sagesse dans les décisions, se transformera en défaite.3 -- Selected Messages 2:362, 363 (1893); Messages choisis 2:415, 416. Le signal pour sortir des villes EDJ 95 4 425. Le temps n'est pas très éloigné où, comme les premiers disciples, nous serons contraints de chercher refuge dans des lieux désolés et retirés. De même que le siège de Jérusalem par les armées romaines fut le signal de la fuite pour les chrétiens de Judée, ainsi la collusion du gouvernement de notre nation avec l'autorité papale par le biais du décret qui imposera le sabbat de la papauté, sera pour nous un avertissement. Le moment sera alors venu de quitter les grandes villes avant d'abandonner les petites bourgades elles-mêmes pour nous retirer dans les endroits les plus reculés, au milieu des montagnes. -- Testimonies for the Church 5:464, 465 (1885); Testimonies for the Church 2:197. Des justes se trouveront encore dans les villes après le décret de mort EDJ 96 1 426. Pendant le temps de trouble, nous nous sommes tous enfuis des villes et des villages, mais nous avons été poursuivis par les impies, qui forcèrent les maisons des saints, l'épée à la main. -- Early Writings, 34 (1851); Premier écrits, 34. EDJ 96 2 427. Comme les saints quittaient les villes et les villages, ils furent poursuivis par les impies qui cherchèrent à les tuer. Mais les épées levées pour tuer le peuple de Dieu furent brisées et tombèrent à terre aussi impuissantes que fétus de paille. Des anges de Dieu protégèrent les saints de leurs boucliers. -- Early Writings, 284, 285 (1858); Premier écrits, 284. EDJ 96 3 428. Bien qu'un décret général ait fixé le temps où les observateurs des commandements divins devront être mis à mort, leurs ennemis, dans certains cas anticiperont le décret, et, avant le temps spécifié, chercheront à leur ôter la vie. Mais personne ne pourra vaincre les puissants gardiens qui camperont autour de toute âme fidèle. Certains sont assaillis pendant leur fuite loin des villes et des villages, mais les épées élevées contre eux se briseront et tomberont, aussi inutiles que des fétus de paille. D'autres sont défendus par les anges sous l'apparence de guerriers. -- The Great Controversy, 631 (1911); La tragédie des siècles, 684. ------------------------Chapitre 9 -- Les lois du dimanche Le défi de Satan à l'autorité de Dieu EDJ 97 1 429. Dieu dénonce Babylone comme celle "qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité". Apocalypse 14:8. ... EDJ 97 2 430. Dieu fit le monde en six jours et il s'est reposé le septième, sanctifiant ce jour, en le mettant à part comme saint et réservé pour lui-même, afin qu'il soit observé par son peuple à travers toutes les générations successives. Mais l'homme de péché, s'exaltant lui-même au-dessus de Dieu, celui qui s'assoit dans le temple de Dieu et se prétend lui-même Dieu, pensa changer les temps et les lois. Ce pouvoir, prétendant prouver non seulement qu'il était l'égal de Dieu, mais qu'il était même au-dessus de lui, changea le jour du repos, mettant le premier jour à la place du septième. Et le monde protestant a accepté cet enfant de la papauté comme sacré. Dans la Parole de Dieu, c'est ce que l'on appelle "son impudicité". Apocalypse 14:8. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:979 (1900). EDJ 97 3 431. Durant l'ère chrétienne, le grand ennemi du bonheur de l'humanité a fait du sabbat prescrit par le quatrième commandement l'objet de ses attaques toutes spéciales. Satan dit: "Je travaillerai à l'encontre des desseins de Dieu. Je donnerai à mes partisans le pouvoir de mettre de côté le mémorial de Dieu, le sabbat du septième jour. Ainsi, je montrerai au monde que le jour sanctifié et béni de Dieu a été changé. Ce jour ne survivra pas dans l'esprit du peuple. J'en effacerai le souvenir. Je mettrai à la place un jour qui n'est pas authentifié par Dieu, qui ne peut être un signe entre Dieu et son peuple. Je conduirai ceux qui acceptent ce jour à le considérer comme revêtu de la sainteté que Dieu a placée sur le septième." -- Prophets and Kings, 183, 184 (1914); Prophets and Kings, 137. Le sabbat: l'objet principal de la controverse EDJ 98 1 432. Dans la lutte qui sera livrée dans les derniers jours, s'uniront contre le peuple de Dieu tous les pouvoirs corrompus qui ont renié l'allégeance à la loi éternelle du Seigneur. Dans cette guerre, le sabbat, jour de repos du quatrième commandement, sera l'objet principal de la controverse, car, dans le quatrième commandement, le grand législateur s'identifie lui-même comme le Créateur des cieux et de la terre. -- Selected Messages 3:392 (1891). EDJ 98 2 433. "Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, dit le Seigneur, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie." Exode 31:13. Certains chercheront par tous les moyens à mettre des obstacles sur le chemin de l'observance du sabbat, disant: "Vous ne savez pas quel est le jour du sabbat", mais ils semblent bien savoir, eux, quel est le jour du dimanche, et ils ont manifesté un grand zèle pour faire en sorte que la loi contraigne à l'observance de ce jour. -- The Kress Collection, 148 (1900). La loi du dimanche dans les années 18801 EDJ 98 3 434. Nous nous attendions depuis longtemps à voir paraître une loi du dimanche dans notre pays, et maintenant que le mouvement du dimanche nous menace directement, nous demandons: "Que doivent faire nos membres dans cette situation? Nous devrions spécialement rechercher Dieu afin qu'il nous donne sa grâce et sa puissance. Dieu est vivant et nous ne pensons pas que le temps soit entièrement venu où il permettra que nous soyons privés de nos libertés." EDJ 98 4 435. Le prophète dit: "Je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu." Ces lignes mettent en évidence ce que nous avons à faire maintenant: c'est de crier à Dieu afin que ses anges retiennent les quatre vents jusqu'à ce que des missionnaires soient envoyés dans toutes les parties du monde pour annoncer les avertissements donnés par Dieu contre la désobéissance à sa loi. -- The Review and Herald, 11 décembre 1888. Les défenseurs du dimanche sont inconscients EDJ 99 1 436. Le mouvement des lois du dimanche marche actuellement dans les ténèbres. Les responsables masquent le vrai problème, et nombre de ceux qui adhèrent à ce mouvement ne sont pas conscients de l'aboutissement vers lequel il tend secrètement... Ils travaillent dans l'aveuglement. Ils ne voient pas que si un gouvernement sacrifie les principes qui ont fait d'eux une nation libre et indépendante, et s'il introduit dans la Constitution des principes qui vont propager les erreurs et les tromperies papales, ils se replongeront dans les erreurs romaines de l'obscurantisme. -- The Review and Herald, 11 décembre 1888. EDJ 99 2 437. Un grand nombre de personnes, même parmi celles qui se sont engagées dans le mouvement qui tend à imposer les lois du dimanche, sont inconscientes des conséquences qui résulteront de cette action. Elles ne se rendent pas compte qu'elles prennent parti directement contre la liberté religieuse. Nombreux sont ceux qui n'ont jamais compris les exigences du sabbat biblique et les fondements illusoires sur lesquels repose l'institution du dimanche... EDJ 99 3 438. Ceux qui s'efforcent de changer la Constitution et d'amener une loi qui rende obligatoire l'observation du dimanche ne réalisent pas bien ce qui en résultera. Une crise nous menace directement. -- Testimonies for the Church 5:711, 753; Testimonies for the Church 2:372, 373, 409. Ne pas rester inactif EDJ 99 4 439. Il est de notre devoir d'avertir du danger menaçant... Une grande responsabilité repose sur les hommes et les femmes de prière de notre pays afin de demander que Dieu veuille balayer ce nuage du mal, et accorder encore quelques années de grâce afin de pouvoir travailler pour le Maître. -- The Review and Herald, 11 décembre 1888. EDJ 99 5 440. Ceux qui gardent maintenant les commandements de Dieu doivent se secouer afin d'obtenir l'aide spéciale que Dieu seul peut leur donner. Ils devraient travailler énergiquement pour retarder autant que possible la calamité menaçante. -- The Review and Herald, 18 décembre 1888. EDJ 99 6 441. Que le peuple de Dieu qui garde les commandements ne demeure pas silencieux en ces temps comme si nous acceptions volontiers la situation. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:975 (1889). EDJ 100 1 442. Nous ne faisons pas la volonté de Dieu si nous demeurons silencieux, sans rien faire pour préserver la liberté de conscience. Des prières ferventes et efficaces devraient monter aux cieux afin que cette calamité puisse être retardée jusqu'à ce que nous puissions accomplir l'oeuvre si longtemps négligée. Prions avec plus de ferveur et que notre oeuvre soit en harmonie avec nos prières. -- Testimonies for the Church 5:714 (1889); Testimonies for the Church 2:375. EDJ 100 2 443. Beaucoup se sentent à l'aise et comme endormis. Ils disent: "Si la prophétie a annoncé la promulgation de la loi du dimanche, la loi sera sûrement mise en vigueur", et, parvenus à cette conclusion, ils s'assoient dans l'attente calme de l'événement, se rassurant eux-mêmes à la pensée que Dieu protégera son peuple au jour de la persécution. Mais Dieu ne nous sauvera pas si nous ne faisons aucun effort pour accomplir la tâche qu'il nous a confiée... EDJ 100 3 444. Comme des sentinelles fidèles, nous devons voir l'approche de la menace et donner l'alerte, afin que les hommes et les femmes ne demeurent pas dans l'ignorance et puissent changer de voie. -- The Review and Herald, 24 décembre 1889. Combattre les lois dominicales par écrit et par vote EDJ 100 4 445. Nous ne pouvons pas travailler à seule fin de plaire à des hommes qui utiliseront leur influence pour réprimer la liberté religieuse, et pour mettre en application des mesures d'oppression qui contraindront leurs concitoyens à garder le dimanche comme sabbat. Le premier jour de la semaine ne doit pas être honoré. C'est un pseudo sabbat, et les membres de la famille du Seigneur ne peuvent collaborer avec ceux qui exaltent ce jour et violent ainsi la loi de Dieu en piétinant son sabbat. Le peuple de Dieu ne votera pas pour ces hommes, car en agissant ainsi, il se chargerait des péchés qu'ils commettraient étant en fonction. -- Fundamentals of Christian Education, 475 (1889). EDJ 100 5 446. J'espère vraiment que la trompette de Dieu donnera le son juste en ce qui concerne le mouvement de la loi du dimanche. Je pense que nos publications devraient se spécialiser dans des articles traitant de la perpétuité de la loi de Dieu... Nous devons maintenant faire de notre mieux pour empêcher cette loi du dimanche. -- Counsels to Writers and Editors, 97, 98 (1906). Les États-Unis promulgueront une loi du dimanche EDJ 101 1 447. Lorsque notre nation abjurera les principes de son gouvernement à tel point qu'elle promulguera une loi du dimanche, le protestantisme agira en cela main dans la main avec le papisme. -- Testimonies for the Church 5:712 (1889); Testimonies for the Church 2:373. EDJ 101 2 448. Les protestants placeront toute leur influence et toute leur force du côté de la papauté. Par une loi nationale imposant le faux sabbat, ils donneront force et vigueur à la foi corrompue de Rome, réveillant sa tyrannie et son goût pour l'oppression des consciences. -- Maranatha, 179 (1893). EDJ 101 3 449. Tôt ou tard, les lois sur le dimanche seront promulguées. -- The Review and Herald, 16 février 1905. EDJ 101 4 450. Bientôt, on imposera les lois sur le dimanche, et des hommes occupant des positions de confiance s'aigriront contre la petite poignée de croyants gardant les commandements de Dieu. -- Manuscript Releases 4:278 (1909). EDJ 101 5 451. La prophétie d'Apocalypse 13 déclare que le pouvoir représenté par la bête avec "deux cornes semblables à celles d'un agneau" "faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête" c'està-dire la papauté -- symbolisée ici par la bête "semblable à un léopard". Cette prophétie sera accomplie lorsque les États-Unis imposeront l'observance du dimanche, que Rome considère comme le signe de sa suprématie... EDJ 101 6 452. La corruption politique détruit l'amour de la justice et le respect de la vérité, et, même en Amérique libre, les responsables et les législateurs, dans leur recherche de la faveur du public, céderont à la demande populaire de promulguer une loi exigeant l'observance du dimanche. -- The Great Controversy, 578, 579, 592 (1911); La tragédie des siècles, 627, 641. Les arguments utilisés par les partisans de la loi du dimanche EDJ 101 7 453. Satan interprète les événements à sa manière, et les hommes pensent, comme il le souhaite, que les calamités qui s'abattent sur le pays sont le résultat du mépris du dimanche. Voulant apaiser la colère de Dieu, ces hommes influents préparent des lois exigeant l'observation du dimanche. -- Manuscript Releases 10:239 (1899). EDJ 102 1 454. Cette même catégorie d'hommes avance que si la corruption se répand rapidement, c'est parce que le soi-disant "sabbat chrétien" n'est pas respecté, et que l'obligation d'observer le dimanche améliorerait l'état moral de la société. Cette argumentation est particulièrement insistante en Amérique, où la doctrine du vrai sabbat a été très largement prêchée. -- The Great Controversy, 587 (1911); La tragédie des siècles, 636. Le protestantisme et le catholicisme agissent de concert EDJ 102 2 455. Le protestantisme tendra la main de confraternité au pouvoir romain. Alors paraîtra une loi contre le sabbat du Dieu de la création, et c'est à ce moment que Dieu accomplira son "oeuvre étrange"2 sur la terre. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:910 (1886). EDJ 102 3 456. Nous ne voyons pas comment l'Église romaine pourrait se laver de l'accusation d'idolâtrie... Et cependant, c'est là la religion que les protestants commencent à prendre en considération avec tant de sympathie, et qui sera bientôt unie au protestantisme. Cette union, cependant, ne s'effectuera pas par un changement au sein du catholicisme, car Rome ne change jamais. Elle se déclare infaillible. C'est le protestantisme qui changera. Son libéralisme l'amènera à tendre la main au catholicisme. -- The Review and Herald, 1 juin 1886. EDJ 102 4 457. Le monde protestant formera une confédération avec l'homme de péché, et l'Église s'harmonisera avec la corruption du monde. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:975 (1891). EDJ 102 5 458. L'Église romaine en Europe et le protestantisme apostat dans le Nouveau Monde poursuivront une course similaire contre ceux qui respectent les divins préceptes. -- The Great Controversy, 616 (1911); La tragédie des siècles, 668. Les lois du dimanche honorent Rome EDJ 102 6 459. Lorsque les principales Églises des États-Unis, s'unissant sur la base des doctrines qui leur sont communes, influenceront l'État pour imposer des décrets qui soutiendront leurs institutions, alors, le protestantisme américain aura constitué une image de la hiérarchie romaine, et la condamnation des contrevenants à des peines civiles en résultera nécessairement... EDJ 102 7 460. L'obligation de respecter le dimanche imposée par les Églises protestantes est une obligation de rendre un culte à la papauté... EDJ 103 1 461. En imposant un devoir religieux par la force du pouvoir séculier, les Églises se constituent elles-mêmes en image de la Bête; par conséquent, l'obligation de garder le dimanche aux États-Unis équivaudrait à une obligation de rendre un culte à la bête et à son image. -- Child Guidance, 445, 448, 449 (1911); La tragédie des siècles, 482, 486. EDJ 103 2 462. Lorsque le protestantisme étendra la main pour saisir celle du pouvoir romain, lorsqu'il tendra également la main, par-dessus l'abîme, au spiritisme, lorsque, sous l'influence de cette triple union, notre pays aura répudié tous les principes de sa constitution en tant que gouvernement protestant et républicain, et lorsqu'il prendra des dispositions pour propager les erreurs et les tromperies de la papauté, alors nous saurons que le temps de l'oeuvre extraordinaire de Satan est arrivé et que la fin est proche. -- Testimonies for the Church 5:451 (1885); Testimonies for the Church 2:179. Rome retrouvera sa suprématie perdue EDJ 103 3 463. Tandis que nous approchons de la crise finale, il est d'une importance vitale que l'harmonie règne parmi les serviteurs du Seigneur. Le monde est agité par les tempêtes et les guerres et il est instable. Cependant, sous une seule autorité, celle de la papauté, les gens s'uniront pour s'opposer à Dieu dans la personne de ses témoins. Cette union est cimentée par le grand apostat. -- Testimonies for the Church 7:182 (1902); Testimonies for the Church 3:198. EDJ 103 4 464. Les lois exigeant l'observation du dimanche comme jour de sabbat entraîneront une apostasie nationale à l'égard des principes républicains sur lesquels le gouvernement a été fondé. La religion de la papauté sera acceptée par les responsables, et la loi de Dieu sera annulée. -- Manuscript Releases 7:192 (1906). EDJ 103 5 465. Un temps d'obscurantisme intellectuel s'est révélé favorable au succès du papisme. Cependant, il sera encore démontré qu'un temps de grande lumière intellectuelle est également favorable à son succès. -- The Spirit of Prophecy 4:390 (1884). EDJ 103 6 466. Par les mouvements qui progressent actuellement aux États-Unis et cherchent à procurer l'appui de l'État aux institutions et aux usages de l'Église, les protestants marchent dans les pas du papisme. Que dis-je? Bien plus, ils ouvrent la porte à la papauté afin qu'elle regagne dans l'Amérique protestante la suprématie qu'elle a perdue en Europe. -- The Great Controversy, 573 (1911); Testimonies for the Church 5:622. Une loi nationale du dimanche équivaut à une apostasie nationale EDJ 104 1 467. Pour s'assurer la popularité et la protection, les législateurs céderont à la demande d'une loi du dimanche... Par le décret qui obligera à observer l'institution de la papauté en violant la loi de Dieu, notre nation abandonnera complètement la justice... EDJ 104 2 468. De même que l'approche des armées romaines était, pour les disciples, un signe de la destruction prochaine de Jérusalem, ainsi, cette apostasie nous signalera que la patience de Dieu est épuisée. -- Testimonies for the Church 5:451 (1885); Testimonies for the Church 2:179. EDJ 104 3 469. Nous devons prendre fermement position contre l'observation du premier jour de la semaine comme jour du sabbat, car ce n'est pas le jour qui a été béni et sanctifié par Dieu, et, en honorant le dimanche, nous nous placerions du côté du grand trompeur. [...] EDJ 104 4 470. Lorsque la loi de Dieu sera annulée et que l'apostasie deviendra un péché national, le Seigneur travaillera en faveur de son peuple. -- Selected Messages 3:388 (1889). EDJ 104 5 471. Le peuple des États-Unis a été un peuple privilégié, mais lorsqu'il portera atteinte à la liberté religieuse, lorsqu'il trahira le protestantisme, et lorsqu'il favorisera la papauté, la mesure de son péché sera pleine, et "l'apostasie nationale" sera enregistrée dans les livres des cieux. -- The Review and Herald, 2 mai 1893. L'apostasie de la nation sera suivie de sa ruine EDJ 104 6 472. Lorsque notre nation, dans ses instances législatives, promulguera des lois visant à lier la conscience des individus en ce qui concerne leurs privilèges religieux, rendant ainsi obligatoire l'observation du dimanche, tout en développant un pouvoir oppressif contre ceux qui gardent le sabbat du septième jour, la loi de Dieu sera annulée à tous égards dans notre pays, et l'apostasie nationale sera suivie d'une ruine nationale. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:977 (1888). EDJ 104 7 473. C'est à l'époque de l'apostasie nationale que les responsables politiques du pays, agissant à l'instigation de Satan, se rangeront du côté de l'homme de péché. C'est alors que la mesure du péché atteindra son comble. L'apostasie nationale sera le signal de la ruine nationale. -- Selected Messages 2:373 (1891); Messages choisis 2:428. EDJ 105 1 474. Les principes catholiques romains seront pris sous la protection et la responsabilité de l'État. Cette apostasie nationale sera rapidement suivie de la ruine nationale. -- The Review and Herald, 15 juin 1897. EDJ 105 2 475. Lorsque les Églises protestantes s'uniront avec le pouvoir séculier pour soutenir une fausse religion, alors que leurs ancêtres ont subi les plus terribles persécutions pour s'y opposer, le sabbat papal sera alors imposé par les pouvoirs autoritaires combinés de l'Église et de l'État. Alors, se produira une apostasie nationale, qui aboutira à une ruine nationale. -- Evangelism, 235 (1899); Evangelism, 215. EDJ 105 3 476. Lorsque l'État utilisera son pouvoir pour imposer les décrets et soutenir les institutions de l'Église, alors l'Amérique protestante aura constitué l'image de la papauté, ce qui entraînera une apostasie et une ruine nationales. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:976 (1910). La législation universelle du dimanche EDJ 105 4 477. L'histoire se répétera. La fausse religion sera exaltée. Le premier jour de la semaine, qui n'est qu'un jour ouvrable ordinaire, ne possédant aucune sorte de sainteté, sera installé de même que le fut l'image de Babylone. Toutes les nations et toutes les langues et tous les peuples seront contraints d'adorer pendant ce jour du sabbat erroné... Le décret qui exigera le culte de ce jour s'étendra au monde entier. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:976 (1897). EDJ 105 5 478. Tandis que l'Amérique, la terre de la liberté religieuse, s'unira avec la papauté pour forcer les consciences et les contraindre à honorer un faux sabbat, les peuples de tous les pays du monde entier seront conduits à suivre leur exemple. -- Testimonies for the Church 6:18 (1900); Testimonies for the Church 2:434. EDJ 105 6 479. Le problème du sabbat sera le grand débat durant le vaste conflit final dans lequel le monde entier sera engagé. -- Testimonies for the Church 6:352 (1900); Testimonies for the Church 3:19. EDJ 105 7 480. Les nations étrangères suivront l'exemple des États-Unis. Ils ouvriront la voie, mais la même crise affectera notre peuple dans le monde entier. -- Testimonies for the Church 6:395 (1900); Testimonies for the Church 3:50. EDJ 105 8 481. La substitution de l'erreur à la vérité sera le dernier acte du drame. Lorsque cette substitution sera universelle, Dieu se révélera lui-même. Lorsque les lois des hommes seront exaltées au-dessus des lois de Dieu, lorsque les puissances de cette terre tenteront de contraindre les hommes à garder le premier jour de la semaine, sachez que l'heure de l'intervention divine aura sonné. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:980 (1901). EDJ 106 1 482. La substitution des lois des hommes à la loi divine, l'exaltation, par des autorités purement humaines, du dimanche à la place du sabbat biblique: voilà le dernier acte du drame. Lorsque cette substitution deviendra universelle, Dieu se révélera. Il se lèvera dans sa majesté pour secouer terriblement la terre. -- Testimonies for the Church 7:141 (1902); Testimonies for the Church 3:165. Le monde entier soutiendra la loi du dimanche EDJ 106 2 483. Les réprouvés [...] déclarèrent qu'ils avaient la vérité, que les miracles s'accomplissaient parmi eux, que les anges des cieux leur avaient parlé et qu'ils avaient cheminé avec eux, qu'une grande puissance, des signes et des prodiges les accompagnaient, et que le millenium temporel tant attendu était arrivé. Le monde entier était converti et en harmonie avec la loi du dimanche. -- Selected Messages 3:427, 428 (1884). EDJ 106 3 484. Le monde entier sera animé d'un esprit d'hostilité contre les adventistes du septième jour parce qu'ils ne s'inclinent pas pour rendre hommage à la papauté en honorant le dimanche, l'institution de ce pouvoir de l'Antéchrist. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 37 (1893). EDJ 106 4 485. Ceux qui méprisent la loi de Dieu imposeront des lois humaines et obligeront le monde à les accepter. Les hommes se concerteront et s'uniront en conseils afin de faire des plans d'action. Le monde entier garde le dimanche, se disent-ils, et pourquoi ce peuple, si petit numériquement, ne respecterait-il pas les lois du pays? -- Manuscrit 163, 1897. La controverse au coeur du monde chrétien EDJ 106 5 486. Le monde soi-disant chrétien sera le théâtre de décisions importantes. Des hommes investis d'une grande autorité imposeront des lois opprimant les consciences, à l'exemple de la papauté. Babylone fera boire à toutes les nations le vin de la fureur de son impudicité. Toutes les nations seront concernées. Au sujet de ce temps, Jean le prophète déclare: "Ils ont un même dessein." Il existera un lien universel, une grande harmonie, une confédération des forces sataniques. "Et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête." Apocalypse 18:3-7; 17:13, 14. C'est ainsi que se manifeste le même pouvoir arbitraire et oppressif contre la liberté religieuse -- la liberté d'adorer Dieu selon sa conscience -- tel que la papauté l'a manifesté lorsque, par le passé, elle a persécuté ceux qui ont osé refuser de se conformer aux rites religieux et aux cérémonies du papisme. -- Selected Messages 3:392 (1891). EDJ 107 1 487. Le monde entier sera concerné par le grand conflit entre la foi et l'incrédulité. -- The Review and Herald, 7 février 1893. EDJ 107 2 488. Le monde chrétien sera divisé en deux grandes parties: ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus, et ceux qui adorent la bête et son image, et reçoivent sa marque. -- The Great Controversy, 450 (1911); La tragédie des siècles, 487. EDJ 107 3 489. Tandis que le sabbat est devenu un point de controverse mondial dans le monde chrétien, tandis que les autorités religieuses et séculières se sont combinées pour rendre obligatoire l'observation du dimanche, le refus persistant d'une petite minorité qui ne se plie pas à la demande populaire lui attire la haine universelle. -- The Great Controversy, 615 (1911); La tragédie des siècles, 667. EDJ 107 4 490. Lorsque le décret des diverses autorités du christianisme contre ceux qui gardent les commandements leur retireront la protection du gouvernement, et les livreront à ceux qui veulent leur destruction, le peuple de Dieu fuira des villes et des villages et, se regroupant, habitera dans les parties les plus désolées et les plus solitaires. -- The Great Controversy, 626 (1911); La tragédie des siècles, 678. Ne pas braver les autorités EDJ 107 5 491. Des membres de nos Églises manifestent parfois des traits de caractère qui peuvent, s'ils n'y sont pas attentifs, les amener à se sentir indignés, parce que, du fait d'une mauvaise présentation du problème relatif au travail accompli le dimanche, on leur a retiré leur liberté. Ne vous passionnez pas à ce sujet, mais présentez chaque problème à Dieu dans la prière. Lui seul peut restreindre le pouvoir des autorités. Ne vous avancez pas avec précipitation. Que personne ne manque de sagesse en réclamant sa liberté, donnant une impression d'insoumission, mais qu'on en use comme des serviteurs de Dieu. "Honorez tout le monde; aimez les frères; craignez Dieu, honorez le roi." 1 Pierre 2:17. EDJ 107 6 492. Ce conseil sera particulièrement utile à ceux qui devront aller dans des endroits difficiles. Nous ne devons jamais donner l'impression de défier les autorités, et ne rien faire qui puisse être interprété d'une certaine manière comme de la mauvaise volonté. -- Manuscript Releases 2: 194 (1898). Éviter de travailler le dimanche EDJ 108 1 493. En ce qui concerne les régions du Sud3, nous devons accomplir notre oeuvre aussi sagement et aussi parfaitement que possible, et nous devons l'accomplir comme le Christ le ferait à notre place. Les gens découvriront vite quelles sont vos convictions au sujet du dimanche et du sabbat, et ils vous poseront des questions. Alors, vous pourrez leur répondre, mais évitez d'attirer l'attention sur votre travail. Il ne faut pas entraver la progression de votre action en travaillant vous-même le dimanche... EDJ 108 2 494. Éviter de travailler le dimanche, ce n'est pas recevoir la marque de la bête... Dans des endroits où l'opposition est si violente qu'elle risque d'engendrer la persécution, si l'on travaille le dimanche, que nos frères et soeurs fassent simplement un travail missionnaire. -- The Southern Work, 69, 70 (1895). EDJ 108 3 495. S'ils venaient ici et donnaient l'ordre: "Vous devez arrêter votre travail et vos presses le dimanche", je ne vous dirais pas [...]: "continuez à faire fonctionner vos presses", car le conflit ne serait pas entre vous et votre Dieu. -- Manuscrit 163, 1898. EDJ 108 4 496. Nous ne devrions pas nous sentir obligés d'irriter nos voisins qui se livrent à un culte idolâtre le dimanche en faisant des efforts déterminés pour leur montrer que nous travaillons ce jour-là, délibérément, et pour étaler notre esprit d'indépendance. Nos soeurs ne doivent pas choisir spécialement le dimanche pour mettre leur linge à sécher. -- Selected Messages 3:399 (1889). Entreprendre des activités spirituelles le dimanche EDJ 108 5 497. Je vais essayer de répondre à votre question relative à ce que vous devriez faire dans le cas où les lois du dimanche seraient imposées. EDJ 108 6 498. La lumière qui m'a été donnée par le Seigneur à un moment où nous nous attendions à une crise semblable à celle que vous attendez vous-même, c'est que lorsque les puissances infernales pousseront les hommes à imposer l'observance du dimanche, les adventistes du septième jour devraient montrer leur sagesse en limitant leur travail ordinaire pendant ce jour qu'ils consacreront à des efforts missionnaires. EDJ 109 1 499. Défier les lois du dimanche ne fera que fortifier dans leur persécution les défenseurs fanatiques de ces lois. Ne leur donnez jamais l'occasion de vous considérer comme des insoumis... On ne reçoit pas la marque de la bête simplement parce qu'on montre de l'intelligence, préservant la paix en s'abstenant d'accomplir un travail considéré comme illégal... EDJ 109 2 500. Le dimanche peut être utilisé en accomplissant divers travaux qui seront très utiles au Seigneur. On pourra tenir ce jour-là des rencontres en plein air ou des rencontres dans des maisons de campagne. On pourra accomplir également un travail de porte à porte. Ceux qui écrivent peuvent consacrer ce jour à la rédaction de leurs articles. Chaque fois que la chose est possible, tenons des services religieux le dimanche. Rendez ces réunions intensément intéressantes. Chantez des cantiques de réveil simples, et parlez avec puissance et avec assurance de l'amour du Sauveur. -- Testimonies for the Church 9:232, 233 (1909); Testimonies for the Church 3:469, 470. EDJ 109 3 501. Invitez les élèves à tenir des réunions en divers endroits, et à faire du travail médical missionnaire. Ils trouveront les gens chez eux et ils auront une merveilleuse opportunité de présenter la vérité. Cette façon d'utiliser le dimanche est toujours acceptable aux yeux du Seigneur. -- Testimonies for the Church 9:238 (1909). L'opposition met en évidence la beauté de la vérité EDJ 109 4 502. Le zèle de ceux qui obéissent au Seigneur sera accru tandis que le monde et l'Église s'uniront pour annuler la loi. Chaque objection élevée contre les commandements de Dieu servira au progrès de la vérité et rendront ses défenseurs plus capables de présenter sa valeur devant les hommes. Il y a une force et une beauté de la vérité que rien ne peut mettre mieux en évidence que l'opposition et la persécution. -- Manuscript Releases 13:71, 72 (1896). EDJ 109 5 503. Le temps actuel, où l'on fait tant d'efforts pour imposer l'observation du dimanche, est justement la bonne occasion pour présenter au monde le vrai sabbat en contraste avec le faux. Le Seigneur, dans sa Providence, nous a précédés de beaucoup. Il a permis que cette question du dimanche soit mise en avant afin que le sabbat du quatrième commandement soit défendu devant les assemblées législatives. Ainsi, l'attention des dirigeants de la nation sera attirée sur le témoignage de la Parole de Dieu en faveur du vrai sabbat. -- Manuscript Releases 2:197 (1890). Nous devons obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes EDJ 110 1 504. Ceux qui adhèrent à la vérité sont maintenant invités à choisir entre le refus de la pleine acceptation de la Parole de Dieu ou l'abandon de leur liberté. Si nous obéissons à la Parole de Dieu et si nous acceptons les coutumes et les traditions humaines, nous pourrons encore vivre parmi les hommes pour acheter et pour vendre, et voir nos droits respectés. Mais si nous préservons notre loyauté envers le Seigneur, ce sera peut-être au prix de nos droits humains, car les ennemis de la loi de Dieu se sont ligués pour écraser le jugement indépendant en matière de foi religieuse et pour contrôler les consciences... EDJ 110 2 505. Le peuple de Dieu reconnaîtra le gouvernement humain comme divinement établi par Dieu. Par le précepte et par l'exemple, il enseignera qu'on lui doit une obéissance qui est un devoir sacré pour autant que son autorité ne déborde pas son domaine propre. Mais lorsqu'il entre en conflit avec les exigences de Dieu, nous devons choisir d'obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. La Parole de Dieu doit être respectée et obéie comme une autorité supérieure à toute législation humaine. Un "Ainsi parle Seigneur" ne saurait céder le pas devant un "Ainsi parle l'église ou l'état". La couronne du Christ doit être exaltée au-dessus de tous les diadèmes des potentats terrestres. -- HM, 1 novembre 1893. EDJ 110 3 506. Satan offre aux hommes les royaumes de ce monde s'ils acceptent de se soumettre à son autorité. C'est ce que font beaucoup d'hommes, renonçant ainsi au royaume des cieux. Il est préférable de mourir plutôt que de pécher; d'être dans le besoin plutôt que de dérober; d'être affamé plutôt que de mentir. -- Testimonies for the Church 4:495 (1880). ------------------------Chapitre 10 -- Un bref temps de trouble Un temps de trouble avant la fin du temps d'épreuve EDJ 111 1 507. À la page 33 [de Early Writings1], on peut lire: "... Au début du temps de trouble, nous étions remplis du Saint-Esprit et nous avancions dans la proclamation plus complète du sabbat." EDJ 111 2 508. Ces lignes ont été écrites en 1847 alors qu'il n'y avait que très peu de frères adventistes qui observaient le sabbat. Parmi eux, ceux qui pensaient que cette observance était assez importante pour tirer une ligne de démarcation entre le peuple de Dieu et les incroyants, étaient encore moins nombreux. Maintenant, l'accomplissement de cette vision commence à se réaliser. Le "commencement de ce temps de trouble", mentionné ici, ne se rapporte pas au temps où les plaies commenceront à être déversées sur l'humanité, mais à une brève période qui les précédera de peu, pendant que le Christ est dans le sanctuaire. À ce moment-là, tandis que l'oeuvre du salut touche à sa fin, des troubles se feront sentir sur la terre, et les nations seront irritées, mais cependant tenues sous contrôle afin de ne pas empêcher l'oeuvre du troisième ange. -- Early Writings, 85, 86 (1854); Premier écrits, 85. La fin de la liberté religieuse aux États-Unis EDJ 111 3 509. La loi de Dieu, par l'action de Satan, sera annulée. Dans notre pays qui se réclame pays de la liberté, la liberté religieuse sera suspendue. Le débat portera sur la question du sabbat, qui agitera le monde entier. -- Evangelism, 236 (1875); Evangelism, 216. EDJ 111 4 510. Une grande crise attend le peuple de Dieu. Très tôt, notre nation exigera de tous l'observance du premier jour comme jour sacré. Ce faisant, les autorités n'auront aucun scrupule à contraindre les hommes à agir contrairement à leur conscience et à observer le jour que la nation déclare être le sabbat. -- The Review and Herald, 11 décembre 1888. EDJ 112 1 511. Les adventistes du septième jour devront livrer le combat pour le sabbat du septième jour. Les autorités des États-Unis ainsi que celles d'autres pays, se dresseront dans leur orgueil et leur puissance et feront des lois pour restreindre la liberté religieuse. -- Manuscrit 78, 1897. EDJ 112 2 512. Les protestants des États-Unis tendront les mains au-dessus du gouffre pour saisir la main du spiritisme; ils tendront la main au-dessus de l'abîme pour saisir la main de la puissance romaine. Sous l'influence de cette triple union, ce pays marchera sur les traces de Rome en piétinant les droits de la conscience individuelle. -- The Great Controversy, 588 (1911); La tragédie des siècles, 637. L'Église et l'État s'unissent contre le peuple de Dieu EDJ 112 3 513. Tous ceux qui refuseront de s'incliner devant le décret des conciles nationaux et de satisfaire aux lois du pays pour exalter le sabbat institué par l'homme de péché, au mépris du jour sanctifié par Dieu, ressentiront les effets, non pas seulement de la papauté, mais également du monde protestant, qui est l'image de la bête. -- Selected Messages 2:380 (1886); Messages choisis 2:436, 437. EDJ 112 4 514. Ces organisations religieuses qui refusent d'entendre les messages d'avertissement de Dieu seront entraînées dans de grandes erreurs et s'uniront au pouvoir civil pour persécuter les saints. Les Églises protestantes s'uniront avec le pouvoir papal pour persécuter le peuple de Dieu qui garde ses commandements... EDJ 112 5 515. Le pouvoir semblable à un agneau s'unit avec le dragon en livrant la guerre à ceux qui gardent les commandements de Dieu et ont le témoignage de Jésus-Christ. -- Manuscrit Releases 14:162 (1899). EDJ 112 6 516. L'Église fait appel à l'arme puissante du pouvoir civil, et les papistes et les protestants s'unissent dans cette oeuvre. -- The Great Controversy, 607 (1911); La tragédie des siècles, 659. Traduits en jugement EDJ 112 7 517. Ceux qui vivront les derniers jours de l'histoire de cette terre sauront ce que signifie d'être persécuté pour la vérité. Dans les tribunaux, c'est l'injustice qui prévaudra. Les juges refuseront d'écouter les raisons de ceux qui sont fidèles aux commandements de Dieu, parce qu'ils sauront que l'on ne peut pas répliquer aux arguments en faveur du quatrième commandement. Ils répondront: "Nous avons une loi, et selon notre loi, il doit mourir." La loi de Dieu n'a aucune valeur à leurs yeux. "Notre loi": voilà leur ultime argument. Ceux qui respecteront cette loi humaine seront favorisés, mais ceux qui refuseront de s'incliner devant le sabbat idolâtre seront méprisés. -- The Signs of the Times, 26 mai 1898. EDJ 113 1 518. Chaque fois que nous serons traduits devant les tribunaux, nous devrons abandonner le souci de nos droits sous peine d'entrer en conflit avec Dieu. Ce ne sont pas nos droits que nous plaiderons, mais le droit de Dieu à recevoir notre service. -- Manuscript Releases 5:69 (1895). Les adventistes seront traités avec mépris EDJ 113 2 519. Le même esprit habile qui a comploté contre les hommes de foi dans les temps passés cherche encore à débarrasser la terre de ceux qui craignent Dieu et obéissent à sa loi... EDJ 113 3 520. La richesse, le génie et l'éducation se prêteront main forte pour les couvrir de mépris. Des responsables les persécuteront, des pasteurs et des membres d'Église conspireront contre eux. Par la parole et par la plume, la raillerie, les menaces et le ridicule, ils chercheront à anéantir la vérité. -- Testimonies for the Church 5:450 (1885); Testimonies for the Church 2:178, 179. EDJ 113 4 521. Il viendra un moment où, à cause de notre défense de la vérité biblique, nous serons regardés comme des traîtres. -- Testimonies for the Church 6:394 (1900); Testimonies for the Church 3:50. EDJ 113 5 522. Ceux qui honorent le sabbat biblique seront dénoncés comme des ennemis de la loi et de l'ordre, comme des fauteurs de trouble dans la société, provoquant l'anarchie et la corruption, et appelant les jugements de Dieu sur la terre. Leurs scrupules de conscience seront considérés comme de l'obstination, de l'entêtement et du mépris de l'autorité. Ils seront accusés de désaffection à l'égard du gouvernement. -- The Great Controversy, 592 (1911); La tragédie des siècles, 640, 641. EDJ 113 6 523. Tous ceux qui, dans ce jour mauvais, serviront Dieu sans crainte selon les exigences de leur conscience, auront besoin de courage, de fermeté et de la connaissance de Dieu et de sa Parole, car ceux qui seront fidèles à Dieu seront persécutés, leurs motifs seront mis en doute, leurs efforts les plus généreux mal interprétés, et leurs noms diffamés. -- The Acts of the Apostles, 431, 432 (1911); Conquérants pacifiques, 382. Des persécutions de toutes sortes EDJ 114 1 524. Les persécutions du protestantisme par le catholicisme, qui avaient presque anéanti la religion de Jésus-Christ, seront surpassées lorsque le protestantisme et le papisme s'uniront. -- Selected Messages 3:387 (1889). EDJ 114 2 525. Satan possède mille batteries masquées prêtes à faire feu sur le loyal peuple de Dieu qui garde ses commandements, afin de le contraindre à violer sa conscience. -- Lettre 30a, 1892. EDJ 114 3 526. Nous ne devons nous étonner de rien de ce qui peut survenir maintenant. Ne soyons nullement surpris par les horreurs que nous voyons se développer. Les impies qui piétinent les commandements de Dieu sont animés du même esprit que ceux qui insultèrent et trahirent Jésus. Sans aucun scrupule de conscience, ils accompliront les oeuvres de leur père, le diable. -- Selected Messages 3:416 (1897). EDJ 114 4 527. Que ceux qui désirent être rafraîchis dans leur esprit et instruits dans la connaissance de la vérité étudient l'histoire de l'Église primitive juste après la Pentecôte. Étudiez soigneusement dans le livre des Actes les expériences de Paul et des autres apôtres, car le peuple de Dieu passera de nos jours par des expériences semblables. -- The Paulson Collection of Ellen G. White Letters, 118 (1907). Nous serons privés de toute aide terrestre EDJ 114 5 528. Les richesses accumulées seront bientôt sans valeur. Lorsque sortira le décret selon lequel nul ne pourra acheter ou vendre sans avoir la marque de la bête, nombre de richesses deviendront inutiles. Dieu nous appelle maintenant à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour adresser son avertissement au monde. -- The Review and Herald, 21 mars 1878. EDJ 114 6 529. Les temps viennent où nous ne pourrons plus vendre à quelque prix que ce soit. Le décret interdisant aux hommes de vendre s'ils n'ont pas la marque de la bête va bientôt être promulgué. C'est chose presque faite en Californie depuis peu de temps, mais il n'y faut voir encore que la menace du déchaînement des quatre vents. Pour l'instant, ils sont encore retenus par les quatre anges. Nous ne sommes pas encore prêts. Il y a encore un travail à accomplir, puis l'ordre sera donné aux anges de lâcher les quatre vents pour qu'ils soufflent sur la terre. -- Testimonies for the Church 5:152 (1882); Testimonies for the Church 2:47. EDJ 114 7 530. Lors du dernier grand conflit dans la controverse avec Satan, ceux qui sont fidèles à Dieu se verront privés de toute aide terrestre. Parce qu'ils refusent de transgresser sa loi pour obéir aux puissances terrestres, on leur interdit d'acheter ou de vendre. -- The Desire of Ages, 121, 122 (1898); Jésus Christ, 103. EDJ 115 1 531. Satan dit: "Par crainte de manquer de nourriture et de vêtements, ils se joindront au monde pour transgresser la loi de Dieu. La terre entière sera sous ma domination." -- Prophets and Kings, 183, 184 (1914); Prophètes et rois, 137, 138. Certains seront emprisonnés pour leur foi EDJ 115 2 532. Certains seront emprisonnés parce qu'ils refuseront de profaner le sabbat du Seigneur. -- The Paulson Collection of Ellen G. White Letters, 118 (1907). EDJ 115 3 533. Les défenseurs de la vérité refusant de sanctifier le sabbat du dimanche, certains d'entre eux seront jetés en prison, d'autres seront exilés, quelques-uns, traités en esclaves. Pour la sagesse humaine, tout cela semble maintenant impossible, mais à mesure que l'Esprit de Dieu se retirera de l'homme, celui-ci passera sous le contrôle de Satan, qui hait les préceptes divins. Nous assisterons à d'étranges changements. Le coeur peut être très cruel lorsque la crainte et l'amour de Dieu en sont retirés. -- The Great Controversy, 608 (1911); La tragédie des siècles, 660. EDJ 115 4 534. Si nous sommes appelés à souffrir pour le service du Christ, nous devons être prêts à aller en prison en lui faisant confiance comme un petit enfant fait confiance à ses parents. C'est maintenant le moment de cultiver notre foi en Dieu. -- Our High Calling, 357 (1892). Beaucoup seront mis à mort EDJ 115 5 535. Le meilleur pour nous, c'est de nous rapprocher de Dieu. S'il veut que nous devenions des martyrs de la vérité, ce sera peut-être alors le moyen d'amener beaucoup d'autres à cette même vérité. -- Selected Messages 3:420 (1886). EDJ 115 6 536. Beaucoup seront emprisonnés, beaucoup fuiront des capitales et des villes, et beaucoup seront martyrs pour le service du Christ en défendant la vérité. -- Selected Messages 3:397 (1889). EDJ 115 7 537. La perspective que nous avons, c'est celle d'un continuel combat, au cours duquel nous courrons le risque de l'emprisonnement, de perdre nos biens et même la vie elle-même, pour défendre la loi de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:712 (1889); Testimonies for the Church 2:374. EDJ 116 1 538. Les hommes seront tenus de se soumettre aux édits humains qui violeront la loi divine. Ceux qui seront fidèles à Dieu seront menacés, dénoncés, proscrits. Ils seront "livrés par [leurs] parents, par [leurs] frères, par [leurs] proches et par [leurs] amis", même jusqu'à la mort. Luc 21:16. -- Prophets and Kings, 588 (1914); Prophètes et rois, 445. EDJ 116 2 539. Nous n'aurons le courage et la force des martyrs d'autrefois que lorsque nous serons dans leur situation... Si la persécution revient, une grâce nous sera donnée afin d'éveiller toute l'énergie de l'âme et de nous permettre de montrer un véritable héroïsme. -- Our High Calling, 125 (1889). EDJ 116 3 540. Les disciples n'ont pas été investis du courage et de la force des martyrs tant qu'ils n'ont pas senti le besoin d'une telle grâce. -- The Desire of Ages, 354 (1898); Jésus Christ, 345. Comment tenir ferme au jour de la persécution EDJ 116 4 541. Nous comprendrons que nous n'avons besoin d'aucun autre secours que de celui de Jésus-Christ. Les amis se révéleront de mauvaise foi et nous trahiront. Nos parents, trompés par l'ennemi, croiront servir Dieu en s'opposant à nous, unissant tous leurs efforts pour nous mettre en difficulté dans l'espoir de nous voir démentir notre foi. Mais nous trouverons la sécurité en plaçant notre main dans la main du Christ au milieu de l'obscurité et du péril. -- Maranatha, 197 (1889). EDJ 116 5 542. Le seul moyen que nous ayons de tenir ferme dans le conflit, c'est d'être enracinés et fondés en Christ. Nous devons recevoir la vérité telle qu'elle est en Jésus. Et c'est seulement lorsqu'elle est présentée ainsi que la vérité peut combler les besoins de l'âme. La prédication du Christ crucifié, Christ, notre justice, voilà ce qui satisfait la faim de l'âme. Lorsque l'intérêt de nos auditeurs est centré sur cette grande vérité, la foi, l'espérance et le courage se répandent dans le coeur. -- The General Conference Daily Bulletin, 28 janvier 1893. EDJ 116 6 543. Nombreux seront ceux qui, à cause de leur foi, seront privés de leur maison et de leur héritage ici-bas. Cependant, s'ils veulent donner leur coeur au Christ, acceptant le message de sa grâce, et s'ils se reposent sur leur Substitut et leur Refuge, le Fils même de Dieu, ils pourront demeurer dans la plénitude de la joie. -- The Signs of the Times, 2 juin 1898. La persécution dispersera le peuple de Dieu EDJ 117 1 544. Tandis que l'hostilité se fait sentir en divers endroits contre ceux qui observent le sabbat du Seigneur, il deviendra peut-être nécessaire au peuple de Dieu de quitter ces endroits pour des lieux où ils ne rencontreront pas une opposition aussi amère à leur encontre. EDJ 117 2 545. Dieu n'exige pas de ses enfants qu'ils demeurent là où, par l'action des impies, leur influence est annulée et leur vie en danger. Lorsque la liberté et la vie sont en péril, ce n'est pas seulement notre privilège, c'est notre devoir positif d'aller vers des gens qui veulent bien prêter l'oreille à la Parole de la vie et où les occasions de prêcher la Parole seront plus favorables. -- Manuscrit 26, 1904. EDJ 117 3 546. Le temps viendra bientôt où le peuple de Dieu, du fait des persécutions, sera disséminé en divers pays. Ceux qui auront reçu une éducation complète seront avantagés là où ils se trouveront. -- Manuscript Releases 5:280 (1908). La persécution assure l'unité parmi le peuple de Dieu EDJ 117 4 547. Lorsque la tempête de la persécution éclatera réellement sur nos têtes, la véritable brebis entendra la voix du véritable Berger. On fournira des efforts désintéressés pour sauveur les perdus, et plusieurs qui s'étaient écartées du troupeau reviendront pour suivre le Berger. Le peuple de Dieu marchera d'un même pas et présentera à l'ennemi un front uni. En présence du péril commun, la lutte pour la domination cessera, il n'y aura plus de disputes parmi eux pour savoir qui doit être considéré comme le plus grand. -- Testimonies for the Church 6:401 (1900). Une crise rend l'intervention de Dieu plus évidente EDJ 117 5 548. De temps en temps, le Seigneur a fait connaître sa façon de travailler. Il n'est pas indifférent à ce qui se passe sur la terre. Et lorsque survient une crise, il se révèle et s'interpose pour contrecarrer les plans de Satan. Il a souvent permis que les problèmes entre les nations, les familles et les individus parviennent à une crise de sorte que son intervention soit d'autant plus évidente. Alors, il a mis en évidence le fait qu'il y avait en Israël un Dieu qui soutient et venge son peuple. EDJ 117 6 549. Lorsque le mépris de la loi divine sera presque universel, lorsque son peuple sera plongé dans la plus grande affliction par les hommes, Dieu interviendra. Il répondra aux prières ferventes de son peuple, car il aime que son peuple le cherche de tout son coeur et dépende de lui comme de son Libérateur. -- The Review and Herald, 15 juin 1897. EDJ 118 1 550. Il sera permis aux oppresseurs de triompher pour un temps sur ceux qui connaissent les saints commandements de Dieu... Jusqu'à la fin, Dieu permettra à Satan de révéler son caractère de menteur, d'accusateur et de meurtrier. Ainsi, le triomphe final de son peuple est rendu plus évident, plus glorieux, plus total. -- Selected Messages 3:414 (1904). L'affliction purifie le peuple de Dieu EDJ 118 2 551. Bientôt le monde entier sera troublé. Tous les hommes auront l'occasion de chercher à connaître Dieu. Nous n'avons pas un instant à perdre... EDJ 118 3 552. L'amour de Dieu pour son Église est infini. Il prend des siens un soin incessant. Il ne permet à aucune affliction d'atteindre son Église, si ce n'est pour la purifier et lui assurer son bien présent et éternel. Il purifiera son Église de la même façon qu'il a purifié le temple au début et à la fin de son ministère sur la terre. Les épreuves et les jugements qu'il réserve à son Église sont destinés à lui permettre d'acquérir une piété plus profonde et une plus grande force afin de faire connaître au monde entier le triomphe de la croix. -- Testimonies for the Church 9:228 (1909); Testimonies for the Church 3:465. EDJ 118 4 553. Nos afflictions, nos croix, nos tentations, nos adversités et nos différentes épreuves sont les instruments de Dieu pour nous affiner, nous sanctifier et nous préparer pour les greniers célestes. -- Testimonies for the Church 3:115 (1872). ------------------------Chapitre 11 -- Les ruses de Satan dans les derniers jours Sous un déguisement chrétien EDJ 119 1 554. Nous approchons de la fin de l'histoire de cette terre, et Satan travaille plus que jamais. Il s'efforce de diriger le monde chrétien. Avec une intensité impressionnante, il opère des merveilles pour égarer les gens. Satan nous est présenté comme rôdant ainsi qu'un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Il ambitionne d'enrôler le monde entier dans sa confédération. Cachant ses monstruosités sous le vêtement du christianisme, il se présente sous l'aspect d'un chrétien, et il se donne pour le Christ lui-même. -- Manuscript Releases 8:346 (1901). EDJ 119 2 555. La Parole de Dieu déclare que, lorsque cela conviendra à ses plans, l'ennemi, par le moyen de ses agents, manifestera un grand pouvoir sous des apparences chrétiennes "au point de séduire, s'il était possible, même les élus". Matthieu 24:24. -- Manuscrit 125, 1901. EDJ 119 3 556. Comme les esprits [du mal] professeront la foi dans la Bible et manifesteront du respect pour les institutions de l'Église, leurs oeuvres seront acceptées comme une manifestation du pouvoir divin. -- The Great Controversy, 588 (1911); La tragédie des siècles, 637. EDJ 119 4 557. La plus grande force du mal dans notre monde, ce n'est pas tellement une vie d'iniquité pratiquée par un pécheur invétéré ou par le malfrat dévoyé; c'est cette vie qui par ailleurs paraît vertueuse, honorable et noble, mais dans laquelle un péché est entretenu, un vice caressé... Le génie, le talent, la sympathie, même les actes généreux et amicaux, peuvent ainsi devenir des leurres de Satan pour piéger les âmes et les pousser à la ruine spirituelle. -- Education, 150 (1903); Education, 171, 172. Le mal sera dans l'Église adventiste elle-même EDJ 120 1 558. Nous avons beaucoup plus à craindre des ennemis intérieurs que des ennemis extérieurs. Les causes de faiblesse et les entraves au succès sont plus redoutables lorsqu'elles viennent de l'Église elle-même que lorsqu'elles viennent du monde. Les incroyants ont raison de s'attendre à ce que ceux qui professent garder les commandements de Dieu et la foi de Jésus, fassent beaucoup plus que n'importe qui d'autre pour promouvoir et honorer la cause qu'ils représentent, par leurs vies conséquentes, par leur exemple de piété et leur influence active. Mais, hélas, ce sont bien souvent ceux qui se sont faits les avocats de la vérité qui ont été le plus grand obstacle à sa progression! Lorsqu'on se laisse aller à l'incrédulité, lorsqu'on exprime des doutes, lorsqu'on chérit les oeuvres des ténèbres, on encourage la présence des anges du mal, et on ouvre la voie à l'accomplissement des plans de Satan. -- Selected Messages 1:122 (1887); Messages choisis 1:142. Les esprits menteurs contredisent l'Écriture EDJ 120 2 559. Les saints doivent avoir une compréhension parfaite de la vérité présente, qu'ils doivent étayer sur les Écritures. Ils doivent comprendre la question de l'état des morts, car les esprits du mal leur apparaîtront encore, se faisant passer pour des amis et des parents, qui leur déclareront que le sabbat a été changé, en avançant également d'autres doctrines non bibliques. -- Early Writings, 87 (1854); Premier écrits, 87. EDJ 120 3 560. Les esprits menteurs, qui se feront passer pour les apôtres, sembleront contredire ce que ceux-là ont écrit sous la dictée du Saint-Esprit lorsqu'ils étaient sur la terre. Ils nieront ainsi l'origine divine de la Bible. -- The Great Controversy, 557 (1911); La tragédie des siècles, 605, 606. EDJ 120 4 561. Satan entraînera le peuple dans ses subterfuges par les deux grandes erreurs, l'immortalité de l'âme et l'observation du dimanche. La première pose les fondations du spiritisme, la seconde crée un lien de sympathie avec Rome. -- The Great Controversy, 588 (1911); La tragédie des siècles, 637. EDJ 120 5 562. Des individus se lèveront, prétendant être le Christ lui-même, réclamant le titre et le culte qui reviennent au Sauveur du monde. Ils accompliront des guérisons miraculeuses, et affirmeront avoir reçu des révélations du ciel contredisant les Écritures... EDJ 121 1 563. Mais le peuple de Dieu ne sera pas égaré. Les enseignements de ce faux Christ ne sont pas en accord avec les Écritures. Sa bénédiction est prononcée sur les adorateurs de la bête et de son image, cette catégorie même sur laquelle la Bible déclare que sera répandue la colère sans mélange de Dieu. -- The Great Controversy, 624, 625 (1911); La tragédie des siècles, 676, 677. Les faux réveils EDJ 121 2 564. J'ai vu que Dieu a des enfants honnêtes parmi les croyants adventistes et les Églises déchues, et, avant que les plaies ne soient déversées, des pasteurs et des membres d'Églises seront appelés à sortir de ces Églises et recevront la vérité avec joie. Satan le sait. Aussi, avant que ne retentisse le grand cri du troisième ange, il provoque un enthousiasme dans ces corps religieux, afin que ceux qui ont rejeté la vérité puissent penser que Dieu est avec eux. -- Early Writings, 261 (1858); Premier écrits, 261. EDJ 121 3 565. Avant que Dieu ne visite notre terre pour les jugements de la fin, il se produira parmi le peuple de Dieu un réveil de la piété primitive tel qu'on n'en a jamais vu de semblable depuis les temps apostoliques... L'ennemi des âmes désire entraver ce travail, et, avant le moment où un tel mouvement se manifestera, il s'acharnera à l'empêcher en suscitant une contrefaçon de ce réveil. Dans les Églises qu'il saura placer sous l'influence de son pouvoir de séduction, il donnera l'illusion que la bénédiction spéciale de Dieu est répandue; un grand réveil religieux que l'on considérera authentique se manifestera... EDJ 121 4 566. Il se produit un grand enthousiasme purement émotionnel, un mélange de vérité et d'erreur, particulièrement pernicieux. Pourtant, personne ne devrait être nécessairement trompé. À la lumière de la Parole de Dieu, il n'est pas difficile de discerner de quelle nature sont ces mouvements. Partout où les gens négligent le témoignage de la Bible, se détournant de ces vérités claires qui mettent les âmes à l'épreuve en exigeant l'oubli de soi et le renoncement au monde, nous pouvons être certains que la bénédiction de Dieu n'est pas accordée. -- The Great Controversy, 464 (1911); La tragédie des siècles, 504, 505. La musique devient un piège EDJ 121 5 567. Les choses que vous nous avez décrites en Indiana1 m'ont été montrées comme devant se produire juste avant la fin du temps d'épreuve. On se livrera à toute sorte de manifestations étranges. On poussera des cris, on frappera sur des tambours, on jouera de la musique et on dansera. Le sens des choses raisonnables sera tellement oblitéré que l'on deviendra incapable d'y avoir recours pour prendre des décisions sages... EDJ 122 1 568. Un charivari de bruit secoue les sens et pervertit ce qui, conduit sagement, aurait pu être une bénédiction. La puissance des agents sataniques animant le vacarme et le tohu-bohu carnavalesques est considérée comme une manifestation de l'oeuvre du Saint-Esprit... Ces choses qui se sont produites dans le passé se reproduiront dans l'avenir. Satan fera de la musique un piège par la façon dont elle sera conduite. -- Selected Messages 2:36, 38 (1900); Messages choisis 2:48. EDJ 122 2 569. Ne laissons aucune place à des manifestations déréglées, qui, en fait, éloignent le coeur de l'influence profonde et intime du Saint-Esprit. L'oeuvre de Dieu se caractérise toujours par le calme et la dignité. -- Selected Messages 2:42 (1908); Messages choisis 2:48. Le faux don des langues EDJ 122 3 570. Le fanatisme, le faux enthousiasme, le faux don des langues et les manifestations bruyantes ont été considérés comme des dons que Dieu aurait placés dans l'Église. Certains ont embrassé cette erreur. Les fruits de tout cela n'ont pas été bons. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Matthieu 7:16. Le fanatisme et le bruit ont été regardés spécialement comme des preuves de la foi. Certains ne sont pas satisfaits des réunions si elles n'offrent pas un moment de fort enthousiasme. Ils travaillent pour cela et s'emballent. Mais l'influence de telles réunions est néfaste. Lorsque l'excitation momentanée est passée, ils plongent plus bas qu'ils n'étaient auparavant car leur enthousiasme ne vient pas de la bonne source. EDJ 122 4 571. Les réunions les plus profitables à l'avancement spirituel, ce sont celles qui sont marquées par la solennité et où l'on sonde son coeur, chacun cherchant à se connaître, et, avec ferveur et humilité, à connaître le Christ. -- Testimonies for the Church 1:412 (1864); Testimonies for the Church 1:180, 181. Des anges du mal revêtent l'apparence d'êtres humains EDJ 122 5 572. Satan saisira toutes les occasions de détourner les hommes de leur alliance avec Dieu. Lui-même et ses anges tombés avec lui apparaîtront sur la terre sous une forme humaine, cherchant à tromper les âmes. Les anges de Dieu apparaîtront aussi sous une forme humaine, et utiliseront tous les moyens qui sont en leur pouvoir pour contrecarrer les intentions de l'ennemi. -- Manuscript Releases 8:399 (1903). EDJ 123 1 573. Des anges du mal sous une forme humaine parleront à ceux qui connaissent la vérité. Ils vont déformer et fausser les affirmations des messagers de Dieu... Les adventistes du septième jour auraient-ils oublié les avertissements donnés au chapitre six de l'Épître aux Éphésiens? Nous sommes engagés dans une guerre contre l'armée des ténèbres. Si nous ne suivons pas notre chef, pas à pas, Satan remportera la victoire sur nous. EDJ 123 2 574. Des anges du mal, sous l'apparence de croyants, travailleront dans nos rangs et susciteront un puissant esprit d'incrédulité. Que cela même ne vous décourage pas, mais mettez tout votre coeur sincère à lutter pour le Seigneur contre les puissances des agents sataniques. Ces puissances du mal s'assembleront dans nos réunions, non pour recevoir une bénédiction, mais pour contrecarrer les influences de l'Esprit de Dieu. -- Mind, Character, and Personality 2:504, 505 (1909). L'évocation des morts EDJ 123 3 575. Il n'est pas difficile pour les anges du mal de se faire passer aussi bien pour des saints que pour des pécheurs décédés, et de rendre ces apparitions visibles aux yeux humains. Ces manifestations seront plus fréquentes, et d'un caractère plus spectaculaire à mesure que nous approcherons de la fin des temps. -- Evangelism, 604 (1875); Evangelism, 541. EDJ 123 4 576. C'est l'une des ruses les plus efficaces et les plus fascinantes de Satan, spécialement conçue pour gagner la sympathie de ceux qui ont déposé leurs bien-aimés dans la tombe. Les anges du mal viennent sous l'apparence de ces bien-aimés, racontent des incidents de leur vie, et accomplissent des actes qu'ils accomplissaient de leur vivant. De cette façon, ils conduisent des personnes à croire que leurs amis décédés sont des anges qui planent au-dessus d'eux et communiquent avec eux. Ces anges du mal, qui se font passer pour des amis décédés, sont considérés avec une certaine idolâtrie, et, pour beaucoup, leur parole a plus de poids que la Parole de Dieu. -- The Signs of the Times, 26 août 1889. EDJ 123 5 577. Il [Satan] a le pouvoir de faire paraître devant les hommes l'apparence de leurs amis décédés. Leur imitation est parfaite; leur apparence familière, leurs paroles, leurs intonations sont reproduites avec une merveilleuse précision... Plusieurs seront confrontés à des esprits du mal incarnant des parents bien-aimés et enseignant les hérésies les plus dangereuses. Ces visiteurs feront appel à nos sympathies les plus tendres et opéreront des miracles pour soutenir leurs mensonges. -- The Great Controversy, 552, 560 (1911); La tragédie des siècles, 600, 608. Satan se fait passer pour le Christ EDJ 124 1 578. L'ennemi se prépare à tromper le monde entier par son pouvoir d'accomplir des miracles. Il se fera passer pour un ange de lumière, pour Jésus-Christ lui-même. -- Selected Messages 2:96 (1894); Messages choisis 2:110. EDJ 124 2 579. Si les hommes sont si aisément trompés maintenant, comment résisteront-ils à Satan lorsque celui-ci se fera passer pour le Christ et accomplira des miracles? Qui pourra rester indifférent à ses illusions lorsqu'il se proclamera le Christ alors qu'il ne sera que Satan sous l'apparence du Christ, accomplissant apparemment les oeuvres du Christ? -- Selected Messages 2:394 (1897); Messages choisis 2:455. EDJ 124 3 580. Satan tiendra ferme sur ses positions et se fera passer pour le Christ. Il déformera, détournera et pervertira tout ce qu'il pourra. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 411 (1898). EDJ 124 4 581. Un pouvoir infernal est à l'oeuvre pour susciter les dernières scènes du drame: Satan venant sous l'apparence du Christ, et travaillant avec toute sa ruse et son injustice en ceux qui s'assemblent dans des sociétés secrètes. -- Testimonies for the Church 8:28 (1904). Satan ressemble en tout au Christ EDJ 124 5 582. Il est une limite que Satan ne peut jamais dépasser, et, parvenu à ce point, il fait appel à l'illusion et contrefait l'oeuvre qu'il n'a pas la puissance d'accomplir réellement. Dans les derniers jours, il apparaîtra de telle manière que les hommes croiront en lui comme s'il était le Christ revenu dans le monde. Il se transformera en ange de lumière. Mais tandis qu'il s'efforcera de contrefaire l'apparence du Christ dans tous les détails aussi loin qu'il est possible d'aller par l'apparence, il ne pourra tromper que ceux qui, comme Pharaon, cherchent à résister à la vérité. -- Testimonies for the Church 5:698 (1889); Testimonies for the Church 1:138. EDJ 124 6 583. Le couronnement dans la mise en scène de l'illusion, ce sera Satan lui-même imitant le Christ. L'Église a longtemps affirmé considérer l'avènement du Sauveur comme l'accomplissement de ses espérances. Et voilà que le grand trompeur fera croire que le Christ est revenu. En différents endroits du globe, Satan se manifestera parmi les hommes comme un être plein de majesté d'une éblouissante apparence, ressemblant aux descriptions que Jean donne du Fils de Dieu dans son Apocalypse. Apocalypse 1:13-15. Son éclat dépassera tout ce que des yeux humains aient jamais contemplé. Le cri de triomphe retentit dans l'air: "Le Christ est revenu! Le Christ est revenu!" EDJ 125 1 584. Les gens se prosternent pour l'adorer tandis qu'il lève les mains et les bénit, comme le Christ a béni ses disciples lorsqu'il était sur la terre. Il parle d'une voix douce et mélodieuse. Avec des intonations tendres et douces il présente quelques-unes des bienheureuses vérités célestes que le Sauveur a enseignées. Il soulage les maux de la foule, puis, avec son apparence christique, il proclame avoir transféré le sabbat du samedi au dimanche, et il ordonne à tous de respecter le jour qu'il a béni. -- The Great Controversy, 624 (1911); La tragédie des siècles, 677. Satan fait semblant d'exaucer les prières EDJ 125 2 585. Satan voit bien que sa cause est presque perdue. Il ne peut convaincre le monde entier. Il fournit un dernier effort désespéré pour séduire les croyants. Il le tente en contrefaisant le Christ. Il se revêt des ornements royaux qui ont été décrits avec précision dans la vision de Jean. Il a le pouvoir de le faire. À ses disciples dupés, le monde chrétien qui n'a pas reçu l'amour de la vérité mais a trouvé son plaisir dans l'injustice (la transgression de la loi), il apparaîtra comme le Christ lui-même revenant pour la seconde fois. EDJ 125 3 586. Il se proclame le Christ, et comment ne serait-il pas pris pour tel, lui, un être magnifique, plein de majesté, royalement vêtu, qui parle d'une voix douce et harmonieuse, avec des mots séduisants, environné d'une gloire que rien de ce que les yeux mortels ont contemplé ne pourra jamais approcher. Puis, ses disciples illusionnés et dupés poussent le cri de victoire: "Le Christ est venu! Le Christ est venu! Il a levé les mains comme il le faisait lorsqu'il était sur la terre, et il nous a bénis." EDJ 125 4 587. Les saints regardent avec émerveillement. Seront-ils séduits eux aussi? Adoreront-ils Satan? Les anges de Dieu les entourent. Une voix claire, ferme et musicale se fait entendre: "Levez les yeux!" EDJ 125 5 588. Une seule pensée occupait l'esprit de ceux qui étaient en prière: le salut final et éternel de leur âme. Ils ne perdaient jamais de vue que la vie éternelle est promise à ceux qui persévèrent jusqu'à la fin. Oh, avec quelle ferveur, avec quelle insistance ils avaient formulé leur désir! Le jugement et l'éternité étaient déjà en vue. Leurs yeux, par la foi, étaient fixés sur le trône étincelant devant lequel ceux qui étaient revêtus de robes blanches devaient se tenir. Cette pensée les gardait de tomber dans le péché... EDJ 126 1 589. Encore un effort, et voici que le dernier subterfuge de Satan est mis en oeuvre. Il entend leur cri répété réclamant la venue du Christ afin qu'il les délivre. Aussi, dans une ultime stratégie, Satan contrefait le Christ, et leur fait croire que leurs prières sont exaucées. -- Manuscrit 16, 1884. Comment distinguer la contrefaçon de l'original EDJ 126 2 590. Satan n'est pas autorisé à contrefaire la façon dont se produira l'avènement du Christ. -- The Great Controversy, 625 (1911); La tragédie des siècles, 677. EDJ 126 3 591. Satan [...] apparaîtra, contrefaisant Jésus-Christ, en opérant de puissants miracles; et les hommes tomberont à genoux l'adorant comme étant Jésus-Christ. Il nous sera ordonné d'adorer cet être que le monde glorifiera comme le Christ. Que ferons-nous? Dites-leur que le Christ nous a mis en garde contre un tel traître, le pire ennemi de l'homme et qui cependant se proclame Dieu. Dites-leur que lorsque le Christ paraîtra, ce sera avec puissance et une grande gloire, accompagné de dix fois dix mille anges et de myriades de myriades, et que, lorsqu'il se révélera, nous reconnaîtrons sa voix. -- The S.D.A. Bible Commentary 6:1106 (1888). EDJ 126 4 592. Satan s'efforce de prendre l'avantage... Déguisé en ange de lumière, il parcourra la terre comme un faiseur de miracles. Avec un langage magnifique, il montrera des sentiments élevés; il prononcera des paroles agréables et il fera du bien. Il imitera parfaitement le Christ. Mais sur un point, une différence se remarquera: Satan détournera les hommes de la loi de Dieu. En dépit de cela, il imitera si bien la justice que, si cela était possible, les élus eux-mêmes s'y tromperaient. Des têtes couronnées, des chefs d'État, des hauts responsables s'inclineront devant ses fausses allégations. -- Fundamentals of Christian Education, 471, 472 (1897). Des miracles seront accomplis EDJ 126 5 593. Des malades seront guéris devant nous. Sous nos yeux, des miracles seront accomplis. Sommes-nous préparés pour l'épreuve qui nous attend lorsque les merveilles de Satan seront mises plus pleinement en évidence? -- Testimonies for the Church 1:302 (1862); Témoignages pour l'Eglise 1:112. EDJ 127 1 594. Des hommes, sous l'influence de mauvais esprits, accompliront des miracles. Ils rendront des gens malades en leur lançant des sorts, ensuite, ils ôteront la malédiction, donnant à penser que ceux qui étaient malades auront été miraculeusement guéris. Cela, Satan n'a cessé de le faire à maintes reprises. -- Selected Messages 2:53 (1903); Messages choisis 2:61. EDJ 127 2 595. Des scènes merveilleuses, auxquelles Satan sera étroitement lié, se produiront bientôt. La parole de Dieu déclare que Satan accomplira des miracles. Il rendra les gens malades, puis il retirera soudain son pouvoir satanique: on les regardera alors comme guéris. Ces oeuvres de guérison apparente mettront à l'épreuve les adventistes du septième jour. -- Selected Messages 2:53 (1904); Messages choisis 2:61. EDJ 127 3 596. En faisant appel à divers subterfuges, Satan accomplira des merveilles ressemblant à des miracles authentiques. C'est ainsi qu'il espérait tromper les Israélites lors de leur délivrance d'Égypte. -- Selected Messages 2:52 (1907); Messages choisis 2:60. Le feu du ciel EDJ 127 4 597. Nous ne devons pas ajouter foi aux déclarations des hommes. Ils peuvent, comme le Christ nous en avertit, prétendre accomplir des miracles en guérissant les malades. Est-ce donc tellement étonnant lorsque l'on sait que, derrière eux, se tient le grand trompeur, le faiseur de miracles qui fera descendre le feu du ciel à la vue des hommes? -- Selected Messages 2:49 (1887); Messages choisis 2:56. EDJ 127 5 598. Ce sont les miracles mensongers du démon qui captiveront le monde, et il fera descendre le feu du ciel. Il opérera des miracles, et ce pouvoir merveilleux d'accomplir des miracles sera connu du monde entier. -- Selected Messages 2:51 (1890); Messages choisis 2:59. EDJ 127 6 599. Satan viendra tromper, s'il était possible, même les élus. Il proclame qu'il est le Christ et il paraît comme le grand missionnaire médical. Il fera descendre le feu du ciel à la vue des hommes pour prouver qu'il est Dieu. -- Medical Ministry, 87, 88 (1903). EDJ 127 7 600. Il est affirmé dans la Bible que l'ennemi travaillera par ses agents qui ont abandonné la foi et sembleront accomplir des miracles, même jusqu'à faire descendre le feu du ciel à la vue des hommes. -- Selected Messages 2:54 (1907); Messages choisis 2:61. EDJ 127 8 601. "Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer." Apocalypse 13:13, 14. On n'annonce pas ici de simples impostures. Les gens sont trompés par les miracles que les agents de Satan peuvent accomplir, et non qu'ils font semblant d'accomplir. -- The Great Controversy, 553; La tragédie des siècles, 601, 602. Satan sera déifié EDJ 128 1 602. En ce temps, l'antéchrist apparaîtra comme le vrai Christ, et la loi de Dieu sera annulée complètement parmi les nations de notre monde. La rébellion contre la sainte loi de Dieu atteindra son comble. Mais le vrai conducteur de cette rébellion, c'est Satan déguisé en ange de lumière. Les hommes trompés l'exalteront à la place de Dieu et le déifieront. Mais le Tout-Puissant interviendra, et, à l'encontre des Églises apostates qui s'uniront dans l'exaltation de Satan, la sentence sera prononcée: "En un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée." Apocalypse 18:8. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 62 (1893). EDJ 128 2 603. Tandis qu'approche le retour de notre Seigneur, les agents sataniques s'agitent. Satan apparaîtra non seulement comme un être humain, mais il se fera passer pour Jésus-Christ, et le monde qui a rejeté la vérité, le recevra comme le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. -- The S.D.A. Bible Commentary 5:1105, 1106 (1900). Les miracles ne prouvent rien EDJ 128 3 604. Allez à Dieu par vous-mêmes, demandez la divine lumière afin de connaître effectivement la vérité, afin que, lorsque le merveilleux pouvoir miraculeux déploiera ses subterfuges, et que l'ennemi paraîtra comme un ange de lumière, vous soyez à même de faire la distinction entre le pouvoir authentique de Dieu et le pouvoir des ténèbres qui l'imite. -- Selected Messages 3:389 (1888). EDJ 128 4 605. La méthode du Christ consistait à prêcher la Parole, et à soulager la souffrance par des guérisons miraculeuses. Mais il m'a été montré que nous ne pouvons pas maintenant travailler de cette façon2, car Satan exercera son pouvoir en opérant des miracles. Les serviteurs de Dieu d'aujourd'hui ne pourraient travailler par le moyen des miracles, car de fausses guérisons miraculeuses, que l'on prétendra d'origine divine, seront accomplies. -- Selected Messages 2:54 (1904); Messages choisis 2:62. EDJ 129 1 606. Le peuple de Dieu ne trouvera aucune sécurité en accomplissant des miracles, car Satan imitera les miracles accomplis. -- Testimonies for the Church 9:16 (1909); Testimonies for the Church 3:340, 341. Les miracles ne sauraient prévaloir sur la Bible EDJ 129 2 607. Si ceux par qui des guérisons sont accomplies sont disposés, sur la base de ces manifestations, à excuser leur négligence de la loi de Dieu et à persévérer dans la désobéissance, bien qu'ils disposent d'un certain pouvoir, cela ne signifie pas forcément qu'ils ont le grand pouvoir venu de Dieu. Au contraire, leur don n'est que le pouvoir miraculeux du grand menteur. -- Selected Messages 2:50, 51 (1885); Messages choisis 2:58. EDJ 129 3 608. La Bible ne sera jamais remplacée par des manifestations miraculeuses. Il faut étudier la vérité et la rechercher comme un trésor caché. Jamais il ne sera donné une illumination merveilleuse indépendamment de la Bible ou pour la remplacer. Serrez de près la Parole de Dieu, recevez les saintes lettres qui peuvent rendre sage à salut. -- Selected Messages 2:48 (1894); Messages choisis 2:55. EDJ 129 4 609. L'ultime grande supercherie se présentera bientôt à nous. L'antéchrist est prêt à manifester ses oeuvres merveilleuses sous nos yeux. La contrefaçon semblera si proche de la vérité qu'il sera impossible de les distinguer si ce n'est pas les Écritures. C'est par le témoignage de celles-ci que l'on devra tester chaque affirmation et chaque miracle. -- The Great Controversy, 593 (1911); La tragédie des siècles, 643. Une supercherie presque universelle EDJ 129 5 610. Il faut maintenant des hommes et des femmes courageux et travailleurs qui chercheront à sauver les âmes, car Satan, comme un général puissant, a pris position, et, dans le peu de temps qui reste, il travaille de toutes les façons concevables afin de fermer la porte à la lumière que Dieu voudrait accorder à son peuple. Il recrute le monde entier dans les rangs de son armée, et la minorité qui demeure fidèle aux exigences divines est seule capable de lui résister, mais il essaie tout de même de la subjuguer aussi. -- Selected Messages 3:389 (1889). EDJ 129 6 611. Les formes des morts apparaîtront, par la ruse et l'art de Satan, et nombreux seront ceux qui s'attacheront à celui qui aime fabriquer le mensonge. J'avertis notre peuple que parmi nous, plusieurs se détourneront de la foi et se confieront dans des esprits séducteurs et des doctrines de démons. À cause d'eux, la vérité sera discréditée. EDJ 130 1 612. Une oeuvre surnaturelle s'accomplira alors: des pasteurs, des hommes de loi, des médecins, qui auront permis à ces mensonges de contrôler leur esprit de discernement, deviendront eux-mêmes des causes d'égarement, solidaires des égarés. Une ivresse spirituelle s'emparera d'eux. -- The Upward Look, 317 (1905). ------------------------Chapitre 12 -- Le crible Être membre d'Église ne garantit pas le salut EDJ 131 1 613. C'est un avertissement solennel que j'adresse à l'Église: il n'y a pas une personne sur vingt dont les noms sont inscrits sur les registres de l'Église, qui soit prête à conclure son histoire terrestre; presque toutes se trouvent aussi complètement coupées de Dieu et sans espoir dans le monde que les pécheurs les plus communs. -- Christian Service, 41 (1893). EDJ 131 2 614. Ceux qui ont eu l'occasion d'entendre et de recevoir la vérité et qui font partie de l'Église adventiste du septième jour, se désignant comme le peuple de Dieu qui garde ses commandements, et cependant n'ont pas une foi plus vivante et une consécration à Dieu plus authentique que les Églises nominales, seront frappés par les plaies de Dieu tout aussi bien que les Églises qui s'opposent à la loi de Dieu. -- Manuscript Releases 19:176 (1898). Quand la balle est séparée du grain EDJ 131 3 615. Il y aura des divisions dans l'Église. Deux groupes se formeront. Le bon grain et l'ivraie croissent ensemble pour la moisson. -- Selected Messages 2:114 (1896); Messages choisis 2:130. EDJ 131 4 616. Le crible sera secoué. Le moment venu, l'ivraie sera séparée du bon grain. Parce que l'iniquité abonde, l'amour du grand nombre se refroidira. C'est alors que l'authentique sera le plus fort. -- Lettre 46, 1887. EDJ 131 5 617. L'histoire de la rébellion de Dathan et Abiram se répétera, et ce, jusqu'à la fin des temps. Qui choisira le Seigneur? Qui se trompera et trompera les autres? -- Lettre 15, 1892. EDJ 132 1 618. Le Seigneur revient bientôt. Toute Église doit être purifiée et ses membres seront vannés, car il y a parmi nous des réprouvés qui n'aiment pas la vérité et n'honorent pas Dieu. -- The Review and Herald, 19 mars 1895. EDJ 132 2 619. Nous sommes dans le temps du crible où tout ce qui doit être secoué le sera. Le Seigneur n'excusera pas ceux qui connaissent la vérité s'ils n'obéissent pas par la parole et par les actes à ses commandements. -- Testimonies for the Church 6:332 (1900); Testimonies for the Church 2:639. La persécution purifie l'Église EDJ 132 3 620. La prospérité multiplie la masse des professants. L'adversité les élimine de l'Église. -- Testimonies for the Church 4:89 (1876); Testimonies for the Church 1:549. EDJ 132 4 621. Le temps n'est pas éloigné où toute âme sera éprouvée. On voudra nous imposer la marque de la bête. Ceux qui auront, pas à pas, cédé aux exigences du monde et se seront conformés à ses coutumes ne trouveront pas difficile de céder aux pouvoirs en place plutôt que de se soumettre à la dérision, à l'insulte, aux menaces d'emprisonnement et de mort. Le débat portera sur les commandements de Dieu et les commandements humains. C'est en ce temps-là que l'or sera séparé des scories dans l'Église. -- Testimonies for the Church 5:81 (1882). EDJ 132 5 622. Tant que la persécution ne se faisait pas sentir, nos rangs se sont remplis de gens dont la foi semblait saine et dont le christianisme paraissait irréprochable, mais, la persécution venant, ils se sépareront de nous. -- Evangelism, 360 (1890); Evangelism, 325, 326. EDJ 132 6 623. Lorsque la loi de Dieu sera abandonnée, l'Église sera passée au crible, et une proportion plus grande que nous ne l'imaginons maintenant se laissera séduire par les esprits et les doctrines de démons. -- Selected Messages 2:368 (1891); Messages choisis 2:422. Les croyants superficiels renonceront à la foi EDJ 132 7 624. L'oeuvre que l'Église n'a pas accomplie dans les temps de paix et de prospérité, elle devra la réaliser dans une terrible crise dans les circonstances les plus décourageantes et les plus menaçantes. Les avertissements que la conformité au monde a étouffés ou atténués, devront être délivrés dans l'opposition la plus violente des ennemis de la foi. Dans ces jours, les croyants superficiels et conservateurs1 dont l'influence a constamment retardé le progrès de l'oeuvre, abandonneront la foi. -- Testimonies for the Church 5:463 (1885); Testimonies for the Church 2:195. EDJ 133 1 625. Lorsque Satan s'aperçoit que le Seigneur bénit son peuple et le prépare à discerner ses subterfuges, il travaille de tout son pouvoir pour provoquer d'une part le fanatisme et d'autre part un formalisme froid, afin de récolter une grande moisson d'âmes. -- Selected Messages 2:19 (1890); Messages choisis 2:21. EDJ 133 2 626. Ceux qui ont le privilège et l'occasion de bien connaître la vérité et qui cependant continuent à contrecarrer le travail que Dieu aurait voulu accomplir, seront expulsés, car Dieu n'accepte pas le service de ceux qui ne sont pas tout entiers a lui. -- Manuscrit 64, 1898. EDJ 133 3 627. Tandis que les épreuves s'accumulent autour de nous, à la fois la division et l'unité se manifesteront dans nos rangs. Certains qui sont maintenant prêts à se saisir des armes de la guerre démontreront au jour de péril réel qu'ils n'ont pas construit sur le rocher solide; ils céderont à la tentation. Ceux qui ont reçu une grande lumière et de précieux privilèges mais qui ne les ont pas exploités, sous un prétexte ou un autre, nous quitteront. -- Testimonies for the Church 6:400 (1900). C'est le témoignage fidèle qui provoque le crible EDJ 133 4 628. Je demandai la signification du crible que j'avais vu, et on me montra qu'il était provoqué par le témoignage fidèle réclamé par le Témoin fidèle aux Laodicéens. Il aura son effet sur le coeur de l'auditeur et le conduira à exalter la loi et annoncer droitement la vérité. Certains ne supporteront pas ce témoignage fidèle. Ils se dresseront contre lui, et cette révolte provoquera le crible parmi le peuple de Dieu. -- Testimonies for the Church 1:181 (1857); Testimonies for the Church 1:65. EDJ 133 5 629. Il en est parmi nous qui, comme Acan, feront des confessions trop tardives pour se sauver... Ils ne sont pas en harmonie avec la justice. Ils méprisent le témoignage véritable qui touche le coeur, et ils se réjouiraient de voir réduits au silence tous ceux qui font de justes critiques. -- Testimonies for the Church 3:272 (1873). EDJ 133 6 630. Le Seigneur nous invite à un renouveau du témoignage fidèle porté dans les années passées. Il appelle à un renouveau de la vie spirituelle. Les énergies spirituelles de son peuple sont restées longtemps somnolentes, mais il doit se produire une résurrection qui nous arrache à cette mort apparente. Par la prière et la confession des péchés nous devons aplanir les chemins du Roi des rois. -- Testimonies for the Church 8:297 (1904); Testimonies for the Church 3:329. Un esprit de critique injuste cause la perte des âmes EDJ 134 1 631. Même de nos jours, il y a et il y aura encore des familles entières qui, ayant une fois embrassé la vérité avec joie, perdront cependant la foi à cause des calomnies et des mensonges qu'ils ont entendus à propos de ceux qu'ils ont aimés et auprès desquels ils avaient trouvé une douce compréhension. Leurs membres ont ouvert leurs coeurs à la semence de l'ivraie qui a grandi avec le bon grain, s'est fortifiée, la bonne semence n'a fait que diminuer, et la précieuse vérité a perdu son pouvoir pour eux. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 411 (1898). Les fausses doctrines égarent certains EDJ 134 2 632. La soi-disant science et la religion seront mises en opposition l'une avec l'autre parce que des hommes limités ne peuvent comprendre le pouvoir et la grandeur de Dieu. Ces paroles de la Sainte Écriture m'ont été présentées: "Il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux." Actes 20:30. Cela se produira certainement parmi le peuple de Dieu. -- Evangelism, 593 (1890); Evangelism, 531. EDJ 134 3 633. Lorsque le crible viendra, par l'introduction de fausses théories, ces lecteurs superficiels, qui ne sont solidement ancrés nulle part, seront comme le sable mouvant. Ils se laisseront glisser à adopter toutes les positions selon leur sentiment d'amertume. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 112 (1897). EDJ 134 4 634. N'ayant pas reçu l'amour de la vérité, ils se laisseront prendre aux subterfuges de l'ennemi; ils suivront des esprits séducteurs et des doctrines de démons, et ils abandonneront la foi. -- Testimonies for the Church 6:401 (1900). EDJ 134 5 635. L'ennemi introduira de fausses théories, comme la doctrine selon laquelle il n'y aurait pas de sanctuaire. C'est l'un des points cruciaux sur lequel se fera la séparation. -- Evangelism, 224 (1905); Evangelism, 206. Le rejet des Témoignages aboutit à l'apostasie EDJ 134 6 636. Une chose est certaine: ces adventistes du septième jour qui font le choix de s'inféoder à Satan commenceront par abandonner leur foi dans les avertissements et les reproches que contiennent les Témoignages de l'Esprit de Dieu. -- Selected Messages 3:84 (1903). EDJ 135 1 637. L'ultime subterfuge de Satan sera de rendre sans effet le témoignage de l'Esprit de Dieu. "Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein."2 Proverbes 29:18. Satan déploiera toute son ingéniosité de diverses façons et par divers agents, pour ruiner la confiance du reste du peuple de Dieu dans le témoignage véritable. -- Selected Messages 1:48 (1890); Messages choisis 1:54. EDJ 135 2 638. L'ennemi a porté ses efforts les plus grands contre la foi de notre propre peuple dans les Témoignages... C'était le plan de Satan et ceux qui ont préparé la voie afin que nos membres ne suivent pas les conseils et les avertissements des Témoignages de l'Esprit de Dieu, constateront qu'une marée d'erreurs de toute sorte se révélera dans leur vie. -- Selected Messages 3:83 (1890). EDJ 135 3 639. Il entre dans le plan d'action de Satan d'affaiblir la foi du peuple de Dieu dans les Témoignages. Suit le scepticisme à l'égard des points vitaux de notre foi, des fondements de notre théologie, puis le doute concernant les Saintes Écritures, enfin la marche descendante vers la perdition. Lorsque les Témoignages dans lesquels nous avons cru d'abord, sont mis en doute et abandonnés, Satan sait que ceux qu'il trompe ne s'arrêteront pas là; il redouble donc d'efforts jusqu'à les lancer dans une rébellion ouverte, qui devient incurable et conduit à la destruction. -- Testimonies for the Church 4:211. Les défections parmi les dirigeants de l'Église EDJ 135 4 640. Plus d'une étoile que nous avons admirée pour son éclat sombrera alors dans l'obscurité. -- Prophets and Kings, 188 (1914); Prophètes et rois, 141. EDJ 135 5 641. Des hommes que Dieu a grandement honorés, dans les dernières scènes de l'histoire de notre terre, prendront modèle sur l'ancien Israël. Lorsqu'on s'écarte des grands principes que le Christ a posés dans ses enseignements, l'élaboration de projets humains, l'utilisation des Écritures pour justifier de mauvaises pratiques à l'instigation perverse de Lucifer, endurciront les hommes dans l'incompréhension. La vérité, dont ils auraient eu besoin pour s'écarter de pratiques erronées, s'échappera de leur âme comme l'eau s'échappe d'un vase fêlé. -- Manuscript Releases 13:379, 381 (1904). EDJ 136 1 642. Nombreux seront ceux qui montreront qu'ils ne peuvent vivre avec le Christ parce qu'ils ne sont pas un avec lui, qu'ils ne sont pas morts au monde; et les apostasies d'hommes qui ont occupé des positions de responsabilité seront fréquentes. -- The Review and Herald, 11 septembre 1888. Les pasteurs non sanctifiés seront éliminés EDJ 136 2 643. Le grand événement qui est imminent [l'imposition des lois du dimanche] éliminera ceux que Dieu n'a pas choisis et il se réservera ainsi un corps pastoral pur, vrai, sanctifié, préparé pour la pluie de l'arrière saison. -- Selected Messages 3:385 (1886). EDJ 136 3 644. Plusieurs agiteront en chaire la torche de la fausse prophétie, allumée à la torche infernale de Satan... EDJ 136 4 645. Certains se sépareront de nous parce qu'ils ne voudront plus porter l'arche. Mais ils ne pourront construire des murs pour faire obstacle à la vérité; car celle-ci continuera d'avancer et de prendre son essor jusqu'à la fin. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 409, 411 (1898). EDJ 136 5 646. Des pasteurs et des docteurs se sépareront probablement de la foi, comme la Parole le dit, et comme les messages que Dieu a confiés à sa servante le déclarent. -- Manuscript Releases 7:192 (1906). L'Église semblera au bord de la ruine EDJ 136 6 647. Le crible de Dieu disperse les multitudes comme des feuilles mortes. -- Testimonies for the Church 4:89 (1876); Testimonies for the Church 1:549. EDJ 136 7 648. La balle sera dispersée au vent, même en des endroits où nous ne distinguons qu'un tapis de riche grain. -- Testimonies for the Church 5:81 (1882). EDJ 136 8 649. Le peuple de Dieu sera bientôt testé par de terribles épreuves et une grande partie de ceux qui maintenant nous semblent sincères et véridiques se révéleront comme des scories... EDJ 136 9 650. C'est lorsque la religion du Christ est le plus dédaignée, lorsque sa loi est le plus méprisée que notre zèle doit être le plus fervent et notre courage et notre fermeté d'autant plus impassibles. Défendre la vérité et la justice lorsque la majorité nous abandonne, soutenir les combats du Seigneur lorsque les champions se font rares, tel sera notre test. En ce temps-là, nous devrons nous montrer d'autant plus brûlants que les autres sont plus froids, d'autant plus courageux qu'ils sont plus couards, d'autant plus loyaux qu'ils sont plus infidèles. -- Testimonies for the Church 5:136 (1882); Testimonies for the Church 2:32. EDJ 137 1 651. L'Église peut sembler prête à s'effondrer, mais elle ne tombe pas. Elle demeure, tandis que les pécheurs en Sion sont vannés et que la balle est séparée du précieux grain. C'est un terrible jugement de Dieu, mais, cependant, il doit se produire. -- Selected Messages 2:380 (1886); Messages choisis 2:437. EDJ 137 2 652. Tandis que s'approche la tempête, une grande partie de ceux qui ont professé leur foi dans le message du troisième ange mais qui n'ont pas été sanctifiés par l'obéissance à la vérité, abandonneront leur position pour rejoindre les rangs de nos adversaires. -- The Great Controversy, 608 (1911); La tragédie des siècles, 660. Les fidèles de Dieu seront révélés EDJ 137 3 653. Le Seigneur a de fidèles serviteurs qui, dans le temps du crible et du jugement se révéleront sous leur vrai jour. Il y a de précieuses âmes encore cachées qui n'ont pas fléchi les genoux devant Baal. Elles n'ont pas bénéficié de la précieuse lumière qui a resplendi sur vous dans une puissante illumination. Mais c'est peut-être sous une apparence rude et peu amène que la pure clarté d'un caractère chrétien sera révélée. Pendant le jour, nous regardons les cieux et nous ne voyons pas les étoiles. Elles sont là cependant, fixées sur le firmament, mais l'?il ne saurait les distinguer. C'est dans la nuit que nous pouvons contempler leur pur éclat. -- Testimonies for the Church 5:80, 81. EDJ 137 4 654. Chaque fois que la persécution se manifeste, les témoins prennent des décisions soit pour le Christ soit contre lui. Ceux qui témoignent de la sympathie pour les hommes injustement condamnés, qui ne se montrent pas amers envers eux, témoignant par là de leur attachement au Christ. -- The Signs of the Times, 20 février 1901. EDJ 137 5 655. Que l'opposition, le fanatisme et l'intolérance s'élèvent, que la persécution s'allume, et les coeurs partagés, les hypocrites vont abandonner la foi. Mais le vrai chrétien demeurera ferme comme le roc, sa foi deviendra plus forte, son espérance plus brillante qu'au jour de la prospérité. -- The Great Controversy, 602 (1911); La tragédie des siècles, 653. De nouveaux convertis prendront la place de ceux qui nous abandonnent EDJ 137 6 656. Certains avaient été rejetés et abandonnés au bord du chemin. Les insouciants et les indifférents, qui ne s'étaient pas joints à ceux qui accordent assez de prix à la victoire et au salut pour prier avec persévérance et lutter, ne l'obtinrent pas. Ils demeurèrent dans l'obscurité, mais leurs places furent aussitôt prises par d'autres âmes qui s'emparaient de la vérité et entraient dans nos rangs. -- Early Writings, 271 (1858); Premier écrits, 271. EDJ 138 1 657. Les rangs rompus seront remplis par ceux que le Christ a représentés comme venant à la onzième heure. L'Esprit de Dieu travaille en beaucoup d'âmes. Le temps des jugements destructeurs de Dieu est le temps de grâce pour ceux qui, [maintenant] n'ont pas l'occasion d'apprendre ce qu'est la vérité. Le Seigneur posera sur eux un regard rempli de tendresse. Son coeur miséricordieux est touché, sa main est encore étendue pour sauver, alors que la porte est fermée pour ceux qui n'entreraient pas. Nombreux seront les élus qui seront acceptés et qui entendront la vérité pour la première fois en ces derniers jours. -- Lettre 103, 1903. EDJ 138 2 658. L'un après l'autre, les étendards3 étaient abandonnés dans la poussière, tandis que, l'un après l'autre, les bataillons de l'armée du Seigneur se joignaient aux ennemis et que, l'une après l'autre, les tribus de l'ennemi se joignaient au peuple de Dieu qui garde ses commandements. -- Testimonies for the Church 8:41 (1904); Testimonies for the Church 3:263. ------------------------Chapitre 13 -- La pluie de l'arrière-saison L'oeuvre de l'Esprit est liée à la pluie EDJ 139 1 659. "Il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie de la première et de l'arrière-saison." Joël 2:23. En Orient, la première pluie tombe au moment des semailles. Elle est nécessaire afin que la semence puisse germer. Sous l'influence des pluies fertilisantes, les tendres pousses sortent du sol. La pluie de l'arrière-saison, qui tombe vers la fin de la saison, mûrit le grain et le prépare pour la moisson. Le Seigneur utilise ces phénomènes naturels pour illustrer l'oeuvre de l'Esprit.1 EDJ 139 2 660. De même que la rosée et la pluie sont données d'abord pour permettre la germination de la semence, puis pour mûrir la moisson, le Saint-Esprit est accordé pour mener à bonne fin, d'étape en étape, le processus de la croissance spirituelle. La maturation du grain symbolise l'achèvement de l'oeuvre de la grâce de Dieu dans l'âme de tout croyant. Par la puissance du Saint-Esprit, l'image morale de Dieu doit être rendue parfaite dans le caractère. Nous sommes appelés à être transformés complètement à la ressemblance du Christ. EDJ 139 3 661. La pluie de l'arrière-saison, qui mûrit la moisson du monde, représente la grâce spirituelle qui prépare l'Église à la venue du Fils de l'Homme. Mais a moins que la première pluie ne soit tombée, la semence demeurera sans vie; la jeune pousse verte ne se lèvera pas. Si les premières averses n'ont pas accompli leur oeuvre, la pluie de l'arrière-saison ne peut amener aucune semence à la perfection. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 506 (1897). A. L'Application Historique à l'Ensemble de l'Église la Première Pluie lors de la Pentecôte en l'an 31 EDJ 140 1 662. Pour obéir à l'ordre du Christ, ils [les disciples] attendaient à Jérusalem la promesse du Père: l'effusion du Saint-Esprit. Ils n'attendaient pas paresseusement. Le récit nous apprend qu'ils "étaient continuellement dans le temple louant et bénissant Dieu". Luc 24:53. EDJ 140 2 663. Tandis que les disciples attendaient l'accomplissement de la promesse, ils humiliaient leur coeur dans la vraie repentance et ils confessaient leur incrédulité... Les disciples priaient avec une intense ferveur afin d'être rendus aptes à rencontrer les hommes et à prononcer quotidiennement les paroles qui conduiraient les pécheurs au Christ. Laissant de côté toutes leurs différences, tous leurs désirs de domination, ils se rapprochèrent les uns des autres dans l'amitié chrétienne. -- The Acts of the Apostles, 35-37 (1911); Conquérants pacifiques, 33, 34. EDJ 140 3 664. C'est après que les disciples furent parvenus à l'unité parfaite, lorsqu'ils ne briguaient plus la première place, que le Saint-Esprit leur fut accordé. -- Testimonies for the Church 8:20 (1904); Testimonies for the Church 3:247. EDJ 140 4 665. L'effusion du Saint-Esprit aux jours des apôtres était le commencement de la première pluie, et le résultat en fut glorieux. Jusqu'à la fin des temps, la présence du Saint-Esprit accompagnera la véritable Église. -- The Acts of the Apostles, 54, 55 (1911); Conquérants pacifiques, 49. Les conséquences de la première pluie, à la Pentecôte EDJ 140 5 666. Sous l'influence de l'Esprit, des paroles de repentance et de confession se mêlaient aux chants de reconnaissance pour le pardon des péchés... Des milliers d'âmes se convertissaient en un seul jour... EDJ 140 6 667. Le Saint-Esprit [...] les rendit capables de parler avec aisance des langues qu'ils ignoraient auparavant... Le Saint-Esprit accomplit pour eux ce qu'ils n'auraient pu accomplir par eux-mêmes durant toute une vie. -- The Acts of the Apostles, 38-40 (1911); Conquérants pacifiques, 35-37. EDJ 140 7 668. Leur coeur débordait d'un tel enthousiasme, si plein, si profond, si rayonnant, qu'il les poussa à aller jusqu'aux extrémités de la terre, afin de témoigner du pouvoir du Christ. -- The Acts of the Apostles, 46 (1911); Conquérants pacifiques, 42. EDJ 140 8 669. Quel fut le résultat de l'effusion du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte? La bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité fut portée jusqu'aux confins du monde... L'Église vit des convertis venir de tous les horizons. Ceux qui avaient apostasié, se reconvertissaient... L'ambition des croyants était de révéler le caractère du Christ et de contribuer à l'extension de son royaume. -- The Acts of the Apostles, 48 (1911); Conquérants pacifiques, 43, 44. La promesse de la pluie de l'arrière-saison EDJ 141 1 670. L'effusion de l'Esprit aux jours des apôtres était la "première pluie", et le résultat en fut glorieux. Mais la pluie de l'arrière-saison sera encore plus abondante. -- Testimonies for the Church 8:21 (1904); Testimonies for the Church 3:248. EDJ 141 2 671. Vers la fin de la moisson terrestre, un don spécial de la grâce spirituelle est promis pour préparer l'Église à la venue du Fils de l'Homme. Cette effusion de l'Esprit est comparée à la pluie de l'arrièresaison. -- The Acts of the Apostles, 55 (1911); Conquérants pacifiques, 49. EDJ 141 3 672. Avant que les jugements de Dieu ne visitent notre terre, il se manifestera parmi le peuple du Seigneur un tel réveil de la sainteté primitive qu'on n'en aura jamais vu de semblable depuis les temps apostoliques. L'Esprit et la puissance de Dieu seront répandus sur ses enfants. -- The Great Controversy, 464 (1911); La tragédie des siècles, 504. EDJ 141 4 673. L'oeuvre accomplie sera semblable à celle de la Pentecôte. De même que la "première pluie" a été donnée par l'effusion de l'Esprit qui a marqué les débuts de l'histoire de l'Évangile, afin de faire lever la précieuse semence, ainsi, la "pluie de l'arrière-saison" sera déversée à la fin de cette histoire pour faire mûrir la moisson. -- The Great Controversy, 611 (1911); La tragédie des siècles, 663. La pluie de l'arrière-saison provoquera le grand cri EDJ 141 5 674. En ce temps-là, la "pluie de l'arrière-saison", c'est-à-dire le rafraîchissement apporté par la présence du Seigneur, viendra, afin de donner de la puissance à la grande voix du troisième ange, et pour préparer les saints à résister dans la période où les dernières plaies se déverseront. -- Early Writings, 86 (1854); Premier écrits, 85, 86. EDJ 141 6 675. J'entendis ceux qui portaient l'armure prononcer la vérité avec une grande puissance. Elle avait beaucoup d'effet... Je demandai ce qui avait opéré ce changement. Un ange répondit: "C'est la pluie de l'arrière-saison, le rafraîchissement apporté par la présence de Dieu, le grand cri du troisième ange." -- Early Writings, 271 (1858); Premier écrits, 271. EDJ 142 1 B. Application personnelle aux Chrétiens individuels La première pluie produit la conversion; la pluie de l'arrière-saison développe un caractère comparable à celui du Christ EDJ 142 2 676. Tout notre avenir chrétien dépend de ce qui nous donne la force du premier départ. Les bénédictions de la première pluie nous sont utiles jusqu'à la fin... Tandis que nous rechercherons Dieu pour obtenir le Saint-Esprit, il provoquera en nous la douceur, l'humilité de l'esprit, le sentiment de notre dépendance à l'égard de Dieu pour recevoir la pluie de l'arrière-saison, qui rend parfait. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 507, 509 (1897). EDJ 142 3 677. Le Saint-Esprit cherche à habiter en chaque âme. S'il est accueilli comme un invité honoré, ceux qui le recevront seront rendus parfaits en Christ.2 La bonne oeuvre commencée sera achevée; les pensées saintes, les affections célestes, les actions semblables à celles du Christ remplaceront les pensées impures, les sentiments pervers, et les actes de rébellion. -- Counsels on Health, 561 (1896). EDJ 142 4 678. Même si nous avons reçu une certaine mesure de l'Esprit de Dieu, par la prière et la foi, nous devons continuellement rechercher une plus large portion de l'Esprit. Nous ne devrons jamais cesser nos efforts en ce sens. Si nous ne progressons pas, si nous ne nous mettons pas en condition de recevoir la première pluie et celle de l'arrièresaison, nous perdrons nos âmes, et c'est à nous que la responsabilité en incombera... EDJ 142 5 679. Les convocations de l'Église, comme les camps meetings ou les rassemblements à l'église locale, et toutes les occasions où s'effectue un travail personnel en faveur des âmes, sont autant de rendez-vous de Dieu où nous est donnée l'opportunité de recevoir la pluie de la première saison celle et de l'arrière-saison. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 508 (1897). EDJ 142 6 680. Lorsque la voie sera préparée pour l'Esprit de Dieu, la bénédiction viendra. Satan ne peut pas plus empêcher la pluie de bénédictions de descendre des cieux sur le peuple de Dieu qu'il ne peut fermer les fenêtres du ciel pour empêcher la pluie de tomber sur la terre. -- Selected Messages 1:124 (1887); Messages choisis 1:144. Nous devrions prier avec ferveur pour demander l'effusion du Saint-Esprit EDJ 143 1 681. Nous devrions prier pour l'effusion du Saint-Esprit avec autant de ferveur que les apôtres l'ont fait au jour de la Pentecôte. S'ils en avaient besoin en ce temps-là, à combien plus forte raison en avons-nous besoin aujourd'hui. -- Testimonies for the Church 5:158 (1882). EDJ 143 2 682. La descente du Saint-Esprit sur l'Église est considérée comme encore à venir, mais c'est le privilège de l'Église que de la recevoir dès maintenant. Recherchez-la, priez pour elle, croyez en elle. Nous devons la recevoir, et les cieux attendent de nous la donner. -- Evangelism, 701 (1895); Evangelism, 625. EDJ 143 3 683. La mesure du Saint-Esprit qui nous sera accordée sera proportionnelle à celle de notre désir et de notre foi, et de l'usage que nous ferons de la lumière et de la connaissance qui nous seront données. -- The Review and Herald, 5 mai 1896. EDJ 143 4 684. Nous ne sommes pas suffisamment désireux de déranger le Seigneur par nos demandes, afin de recevoir de lui le don du Saint-Esprit. Le Seigneur souhaite que nous l'importunions à ce sujet. Il désire que nous assiégions son trône de nos prières. -- Fundamentals of Christian Education, 537 (1909). Nous devons humilier nos coeurs dans la vraie repentance EDJ 143 5 685. Un réveil de la véritable piété parmi nous est le plus grand et le plus urgent de tous nos besoins. Rechercher cette piété devrait être notre premier travail. Nous devons fournir un effort persévérant pour obtenir la bénédiction du Seigneur, non que Dieu ne veuille nous accorder ses bénédictions, mais parce que nous ne sommes pas préparés à les recevoir. Notre Père des cieux est plus désireux de donner le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent, que les parents terrestres ne le sont de donner de bonnes choses à leurs enfants. Mais il nous incombe, par la confession, l'humiliation, la repentance et la prière fervente, de remplir les conditions que Dieu requiert pour nous accorder la bénédiction qu'il nous a promise. Un réveil ne peut être espéré que comme une réponse à la prière. -- Selected Messages 1:121 (1887); Messages choisis 1:141. EDJ 143 6 686. Je vous annonce qu'il devrait y avoir un complet réveil parmi nous. Le corps pastoral doit se convertir. Des confessions, la repentance, des conversions sont nécessaires. Beaucoup de ceux qui prêchent le Parole ont besoin de la grâce transformatrice de Dieu dans leur coeur. Ils ne devraient tolérer aucun obstacle à l'oeuvre qui est à accomplir avant qu'il ne soit trop tard pour toujours. -- Lettre 51, 1886. La réforme doit accompagner le réveil EDJ 144 1 687. Un réveil et une réforme doivent prendre place, sous la direction du Saint-Esprit. Le réveil et la réforme sont deux choses différentes. Le réveil implique un renouveau de la vie spirituelle, une dynamisation des puissances de l'esprit et du coeur, une résurrection qui libère de la mort spirituelle. La réforme implique de son côté une réorganisation, un changement dans les idées et les théories, les habitudes et les pratiques. La réforme ne portera pas le bon fruit de justice à moins d'être étroitement associée à un réveil de l'Esprit. Le réveil et la réforme ont chacun leur rôle à remplir, mais ils doivent marcher de pair dans cette oeuvre. -- The Review and Herald, 25 février 1902. Nous devons renoncer aux rivalités et aux dissensions EDJ 144 2 688. Lorsque les ouvriers auront le Christ constamment dans leur coeur, lorsqu'ils auront renoncé à tout égoïsme, lorsqu'ils ne seront animés d'aucun sentiment de rivalité, lorsqu'ils ne se laisseront aller à aucune manoeuvre dominatrice, lorsque l'unité existera véritablement, lorsqu'ils se sanctifieront de sorte que l'amour fraternel sera évident et ressenti de tous, alors, les ondées de la grâce du Saint-Esprit descendront sur eux aussi sûrement que la promesse de Dieu ne manque jamais de s'accomplir à tous égards. Mais lorsque le travail des autres est déprécié par des ouvriers qui veulent mettre en évidence leur propre supériorité, ils prouvent que leur oeuvre n'est pas de bon aloi. Dieu ne peut les bénir. -- Selected Messages 1:175 (1896); Messages choisis 1:206. EDJ 144 3 689. Si nous voulons subsister au grand jour du Seigneur et trouver refuge dans le Christ, notre haute forteresse, nous devons renoncer à l'envie, et à toute manoeuvre dominatrice. Nous devons détruire complètement les racines de ces choses impures, afin qu'elles ne puissent plus se développer dans notre vie. Nous devons prendre nettement parti pour le Seigneur et nous placer à ses côtés. -- This Day with God, 258 (1903). EDJ 144 4 690. Que les chrétiens abandonnent tout esprit de dissension et se donnent à Dieu pour le salut de ceux qui se perdent. Qu'ils réclament avec foi la bénédiction promise, et elle viendra. -- Testimonies for the Church 8:21 (1904); Testimonies for the Church 3:248. S'aimer les uns les autres EDJ 145 1 691. Le christianisme est le révélateur de l'affection fraternelle la plus tendre... Le Christ s'attend à recevoir l'amour suprême des êtres qu'il a créés. Et il exige également que l'homme porte un regard de tendresse sur ses compagnons. Toute âme sauvée le sera par l'amour, dont la source est en Dieu. La vraie conversion renonce à l'égoïsme et lui préfère une affection sanctifiée pour Dieu et pour les autres. -- Selected Messages 1:114, 115 (1901); Messages choisis 1:134, 135. EDJ 145 2 692. Les qualités que Dieu apprécie le plus sont la charité et la pureté. Ces qualités devraient être particulièrement recherchées par chaque chrétien. -- Testimonies for the Church 5:85 (1882). EDJ 145 3 693. Le plus puissant argument en faveur de l'Évangile, c'est un chrétien aimant et aimable. -- The Ministry of Healing, 470 (1905); Le ministère de la guérison, 405. Un renoncement total est requis EDJ 145 4 694. Dieu n'accepte rien de moins qu'un abandon complet de soi-même. Les chrétiens au coeur partagé, les pécheurs, ne pourront jamais entrer dans les cieux. EDJ 145 5 Ils n'y trouveraient aucun bonheur, car ils ne savent rien des principes élevés et saints qui gouvernent les membres de la famille royale. Le vrai chrétien garde les fenêtres de l'âme ouvertes vers les cieux. Il vit dans l'amitié du Christ. Son plus cher désir est de devenir de plus en plus semblable au Christ. -- The Review and Herald, 16 mai 1907. EDJ 145 6 695. Nous ne pouvons pas nous servir du Saint-Esprit. C'est lui qui doit se servir de nous. Par l'Esprit, Dieu travaille au sein de son peuple "car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir". Philippiens 2:13. Mais il en est beaucoup qui refusent de se soumettre à ce principe. Ils veulent garder leur autonomie. C'est pourquoi ils ne reçoivent pas le don céleste. C'est seulement à ceux qui espèrent humblement en Dieu, qui recherchent son conseil et sa grâce, que l'Esprit est donné. -- The Desire of Ages, 672 (1898); Jésus Christ, 676. Préparer la voie pour la pluie de l'arrière-saison EDJ 145 7 696. J'ai vu que personne ne pouvait prendre part au "rafraîchissement" à moins d'avoir obtenu la victoire sur chaque défaut, sur l'orgueil, l'égoïsme, l'amour du monde et sur chaque mauvaise parole et chaque mauvaise action. Nous devrions donc nous rapprocher de plus en plus près du Seigneur et chercher avec ferveur la préparation nécessaire qui nous permettra de rester debout dans la bataille, au jour du Seigneur. -- Early Writings, 71 (1851); Premier écrits, 71. EDJ 146 1 697. Nous devons remédier à nos défauts de caractère et purifier le temple de l'âme de toute souillure. Alors, la pluie de l'arrière-saison tombera sur nous tout comme la première pluie est tombée sur les disciples au jour de la Pentecôte. -- Testimonies for the Church 5:214 (1882); Testimonies for the Church 2:77. EDJ 146 2 698. Il n'est rien que Satan redoute autant que l'action du peuple de Dieu qui prépare la voie en ôtant tout obstacle, en sorte que le Seigneur puisse déverser son Esprit sur l'Église languissante... On peut résister à chaque tentation, chaque influence néfaste, qu'elles soient notoires ou secrètes, "ni par la puissance ni par la force, mais [c'est] par mon esprit, dit l'Éternel des armées". Zacharie 4:6. -- Selected Messages 1:124 (1887); Messages choisis 1:144, 145. EDJ 146 3 699. La pluie de l'arrière-saison viendra, et la bénédiction de Dieu emplira chaque âme purifiée de toute souillure. C'est notre tâche aujourd'hui de soumettre notre âme au Christ, afin que nous soyons prêts pour le temps de rafraîchissement que le Seigneur nous enverra -- et prêts pour le baptême du Saint-Esprit. -- Selected Messages 1:191 (1892); Messages choisis 1:223. Devenir des ouvriers actifs au service du Christ EDJ 146 4 700. Lorsque les Églises deviendront vivantes, actives, le Saint-Esprit leur sera accordé en réponse à leur demande sincère... Les fenêtres des cieux s'ouvriront pour déverser les ondées de la pluie de l'arrière-saison. -- The Review and Herald, 25 février 1890. EDJ 146 5 701. La grande effusion du Saint-Esprit, qui illumine toute la terre de sa gloire, ne viendra pas tant que nous n'aurons pas un peuple illuminé, qui sache, par l'expérience, ce que c'est d'être ouvrier avec Dieu. Lorsque nous aurons une entière consécration au service du Christ accompli de tout notre coeur, Dieu reconnaîtra ce fait par une effusion sans mesure de son Esprit. Mais cela ne se produira jamais tant que la plus grande partie de l'Église ne travaille pas avec Dieu. -- Christian Service, 253 (1896). EDJ 146 6 702. Lorsqu'on ne pourra plus accuser l'Église d'indolence et de paresse, l'Esprit du Seigneur se manifestera gracieusement. Le pouvoir divin sera révélé. L'Église verra alors l'oeuvre providentielle du Seigneur des armées. -- Testimonies for the Church 9:46 (1909); Testimonies for the Church 3:369. Gardez le vase propre et dirigé vers le haut EDJ 147 1 703. Nous n'avons pas à nous soucier de la pluie de l'arrière-saison. Tout ce que nous avons à faire, c'est de garder le vase propre, droit et prêt à recevoir la pluie céleste, sans cesser de prier: "Permets que la pluie de l'arrière-saison vienne dans mon vase. Que la lumière de l'ange de gloire qui s'unit au troisième ange brille sur moi; donne-moi une part dans cette oeuvre; permets-moi de faire entendre la proclamation; permets-moi d'être un collaborateur de Jésus-Christ." Si vous cherchez Dieu ainsi, laissez-moi vous dire qu'il vous dirigera sans cesse et vous donnera sa grâce. -- The Upward Look, 283 (1891). EDJ 147 2 704. La réponse pourrait venir d'un seul coup avec une rapidité soudaine et une puissance débordante, mais elle pourrait aussi être retardée pendant des jours et des semaines, et notre foi être ainsi mise à l'épreuve. Mais Dieu sait comment et quand répondre a notre prière. C'est à nous qu'il incombe de nous mettre en relation avec le canal divin. Dieu est responsable de sa part de l'oeuvre. Il est fidèle, celui qui a fait la promesse. La grande affaire qui nous concerne, c'est l'unité du coeur et de l'esprit, laissant de côté tout sentiment envieux et toute malice, et, comme d'humbles suppliants, c'est à nous de veiller et d'attendre. Jésus, notre représentant et notre chef, est prêt à faire pour nous ce qu'il a fait pour ceux qui priaient et veillaient au jour de la Pentecôte. -- The Spirit of Prophecy 3:272 (1878). EDJ 147 3 705. Je n'ai reçu aucune révélation particulière concernant le moment où se produira l'effusion du Saint-Esprit -- où l'ange puissant descendra des cieux pour s'unir au troisième ange à la fin de l'oeuvre en faveur de notre monde. Mon message: que notre unique sauvegarde consiste à être prêts pour le rafraîchissement céleste, en gardant nos lampes prêtes et allumées. -- Selected Messages 1:192 (1892); Messages choisis 1:224, 225. Tous ne recevront pas la pluie de l'arrière-saison EDJ 147 4 706. Il m'a été montré que si le peuple de Dieu ne fait pas d'efforts par lui-même, mais attend le rafraîchissement spirituel pour qu'il vienne sur lui, enlève ses défauts et corrige ses erreurs; s'il attend passivement d'être ainsi purifié des souillures de la chair et de l'esprit et rendu propre à s'engager pour le cri du troisième ange, il sera trouvé léger. -- Testimonies for the Church 1:619 (1867); Testimonies for the Church 3:251. EDJ 148 1 707. Espérons-nous voir l'Église tout entière réveillée? Ce temps ne viendra jamais. Il y a dans l'Église des personnes inconverties qui ne s'uniront pas à des prières ferventes et efficaces. Nous devons entrer dans l'oeuvre individuellement. Nous devons prier davantage, et moins parler. -- Selected Messages 1:122 (1887); Messages choisis 1:142. EDJ 148 2 708. Nous pouvons être assurés que, lorsque le Saint-Esprit sera donné, ceux qui n'ont pas su recevoir et apprécier la première pluie, ne verront ni ne comprendront la valeur de la pluie de l'arrière-saison. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 399 (1896). EDJ 148 3 709. Ceux qui mettent leur vie en accord avec la lumière qu'ils ont connue recevront seuls une plus grande lumière. À moins que nous ne progressions chaque jour dans la mise en pratique des vertus chrétiennes actives, nous ne saurons pas reconnaître les manifestations du Saint-Esprit dans la pluie de l'arrière-saison. Il descendra peut-être dans le coeur de tous ceux qui nous entourent sans que nous le discernions ou que nous le recevions nous-mêmes. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 507 (1897). EDJ 148 4 710. Ceux qui n'accomplissent aucun effort décisif, mais attendent simplement que le Saint-Esprit les pousse à l'action, périront dans l'obscurité. Vous ne devez pas rester assis immobile et sans rien faire dans l'oeuvre de Dieu. -- Christian Service, 228 (1903). ------------------------Chapitre 14 -- Le grand cri Dieu a des âmes précieuses dans toutes les Églises EDJ 149 1 711. Dieu a des joyaux dans toutes les Églises, et il ne nous appartient pas de critiquer les religions du monde. -- The S.D.A. Bible Commentary 4:1184 (1893). EDJ 149 2 712. Dieu a ses représentants dans toutes les Églises. Ces personnes n'ont pas eu l'occasion d'entendre les vérités cruciales pour ces derniers jours lors de circonstances qui auraient amené une conviction dans leur coeur et leur esprit. Par conséquent, elles n'ont pas, en rejetant la lumière, compromis leur relation avec Dieu. -- Testimonies for the Church 6:70, 71 (1900). EDJ 149 3 713. Parmi les catholiques, beaucoup sont des chrétiens très consciencieux marchant dans la lumière qui brille sur eux, et Dieu travaillera pour leur bien. -- Testimonies for the Church 9:243 (1909). EDJ 149 4 714. Au chapitre 18 de l'Apocalypse, le peuple de Dieu est appelé à sortir de Babylone. Selon ce texte de l'Écriture, de nombreux membres du peuple de Dieu doivent encore être dans Babylone. Et dans quels groupes religieux pouvons-nous nous attendre à trouver maintenant la plus grande partie des disciples du Christ? Sans aucun doute, dans les diverses Églises de confession protestante. -- The Great Controversy, 383 (1911); La tragédie des siècles, 413. EDJ 149 5 715. En dépit de l'obscurité spirituelle et de l'éloignement de Dieu qui existent dans les Églises constitutives de Babylone, le grand corps des vrais disciples du Christ se trouve encore dans leurs communautés. -- The Great Controversy, 390 (1911); La tragédie des siècles, 421. La chute de Babylone n'est pas encore complète EDJ 150 1 716. "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!" Apocalypse 14:8. Comment cela se réalise-t-il? En contraignant les hommes à accepter un faux sabbat. -- Testimonies for the Church 8:94 (1904). EDJ 150 2 717. On ne peut cependant pas dire qu'"elle a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité". Elle n'a pas encore conduit toutes les nations à cela... EDJ 150 3 718. La chute de Babylone n'est pas encore achevée tant que cette condition ne sera pas accomplie, tant que l'union de l'Église avec le monde ne sera pas réalisée dans toute la chrétienté. Ce changement sera progressif, et l'accomplissement définitif d'Apocalypse 14:8 est encore à venir. -- The Great Controversy, 389, 390 (1911); La tragédie des siècles, 420. EDJ 150 4 719. Quand ses péchés atteindront-ils les cieux? Apocalypse 18:2-5. Lorsque la loi de Dieu aura été annulée par les lois humaines. -- The Signs of the Times, 12 juin 1893. Le dernier message d'avertissement de Dieu EDJ 150 5 720. Dieu a placé les messages d'Apocalypse 14 dans la perspective prophétique et leur oeuvre ne s'achèvera pas avant la fin de l'histoire de cette terre. -- The Ellen G. White 1888 Materials, 804 (1890). EDJ 150 6 721. Apocalypse 18 se réfère au moment où, en conséquence du rejet du triple avertissement d'Apocalypse 14:6-12, l'Église aura atteint la condition annoncée par le deuxième ange, et que le peuple de Dieu encore dans Babylone sera appelé à se séparer d'elle. Ce message est le dernier qui sera jamais donné au monde. -- The Great Controversy, 390 (1911); La tragédie des siècles, 421. EDJ 150 7 722. [Citation de Apocalypse 18:1, 2, 4.] Cette déclaration de l'Écriture annonce le moment où la chute de Babylone telle qu'elle a été prédite par le deuxième ange d' Apocalypse 14 (verset 8) doit être répétée, avec la mention supplémentaire des corruptions présentes dans les diverses organisations constituant Babylone, depuis que ce message a été délivré pour la première fois, en été 1844... Ces appels, unis au message du troisième ange, constituent l'avertissement ultime qui sera donné aux habitants de la terre... EDJ 150 8 723. Les péchés de Babylone seront mis en évidence. Les terribles résultats de l'obligation faite par l'autorité civile d'observer les lois de l'Église, les harcèlements du spiritisme, les progrès sournois mais rapides de la papauté -- tout sera démasqué. Les peuples seront touchés par ces avertissements solennels. Milliers par milliers, ils entendront des paroles comme ils n'en ont jamais entendues jusque-là. -- The Great Controversy, 603, 604, 606 (1911); La tragédie des siècles, 655, 656, 659. Au coeur du dernier message divin EDJ 151 1 724. Plusieurs membres m'ont écrit pour me demander si le message de la justification par la foi est le message du troisième ange, et j'ai répondu: "C'est le message du troisième ange en vérité." -- Selected Messages 1:372 (1890); Messages choisis 1:437. EDJ 151 2 725. Le Seigneur dans sa grande compassion a envoyé un précieux message à son peuple par les frères [E.G.] Waggoner et [A.T.] Jones. Ce message avait pour but d'exalter, devant le monde, le Sauveur, sacrifié pour les péchés du monde entier. Il présentait la justification par la foi dans la rançon; il invitait les gens à recevoir la justice du Christ, qui est rendue manifeste par l'obéissance à tous les commandements de Dieu. EDJ 151 3 726. Beaucoup avaient perdu de vue Jésus. Ils avaient besoin que l'on dirige leur regard vers sa divine personne, ses mérites et son amour immuable de la famille humaine. Tout pouvoir a été remis entre ses mains, afin qu'il puisse faire de riches dons aux hommes, accordant le don inestimable de sa propre justice à l'être humain désespéré. Tel est le message que Dieu a commandé de donner au monde. C'est le message du troisième ange, qui doit être proclamé d'une voix forte, et accompagné d'une large mesure de l'effusion du Saint-Esprit. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 91, 92 (1895). EDJ 151 4 727. Le message de la justice par le Christ1 doit retentir d'une extrémité de la terre à l'autre pour préparer la voie du Seigneur. Telle est la gloire de Dieu qui accompagne l'oeuvre du troisième ange. -- Testimonies for the Church 6:19 (1900); Testimonies for the Church 2:434. EDJ 151 5 728. Le dernier message de pardon qui sera donné au monde, c'est la révélation de son caractère d'amour. Les enfants de Dieu doivent manifester sa gloire. Par leur vie et leur caractère, ils doivent révéler ce que la grâce de Dieu a fait pour eux. -- Christ's Object Lessons, 415, 416 (1900); Les paraboles de Jésus, 364. Le message se répandra avec une grande puissance EDJ 152 1 729. Tandis que le troisième message s'amplifiera en un grand cri et qu'un grand pouvoir et une grande gloire accompagneront l'oeuvre de la fin, le peuple fidèle de Dieu recevra sa part de cette gloire. C'est la pluie de l'arrière-saison qui le réveillera et le fortifiera afin de lui permettre de traverser le temps de trouble. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:984 (1862). EDJ 152 2 730. Tandis que la fin approche, les témoignages des serviteurs de Dieu deviendront plus décidés et plus puissants. -- Selected Messages 3:407 (1892). EDJ 152 3 731. Ce message Apocalypse 14:9-12 comprend les deux messages précédents. Il nous est décrit comme étant délivre d'une voix puissante; c'est-à-dire par la puissance du Saint-Esprit. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:980 (1900). EDJ 152 4 732. À mesure que le message du troisième ange devient un cri plus fort, une grande puissance et une grande gloire accompagnent sa proclamation. Les visages de ceux qui font partie du peuple de Dieu resplendiront de la lumière céleste. -- Testimonies for the Church 7:17 (1902). EDJ 152 5 733. Dans les ténèbres de plus en plus sombres de la dernière crise terrestre, la lumière de Dieu resplendira avec le plus grand éclat, et le chant de l'espérance et de la foi se fera entendre dans les cieux avec les accents les plus clairs et les plus sublimes. Education, 166 (1903); Education, 189. EDJ 152 6 734. Ainsi qu'il est annoncé dans le chapitre 18 de l'Apocalypse, le message du troisième ange doit être proclamé avec une grande puissance par ceux qui donnent l'avertissement final concernant la bête et son image. -- Testimonies for the Church 8:118 (1904). Comme le mouvement de 1844 EDJ 152 7 735. La puissance qui animait si fortement le peuple lors du mouvement de 1844, se manifestera encore. Le message du troisième ange sera délivré, non comme un murmure, mais d'une voix puissante. -- Testimonies for the Church 5:252 (1855); Testimonies for the Church 5:252. EDJ 152 8 736. J'ai vu que ce message se terminera avec une puissance et une énergie qui dépasseront de loin le cri de minuit. -- Early Writings, 278 (1858); Premier écrits, 278. Comme au jour de la Pentecôte EDJ 153 1 737. C'est avec une ardente nostalgie que je tourne mes regards vers les temps encore à venir où les événements du jour de la Pentecôte se répéteront avec un pouvoir encore plus grand qu'en cette circonstance. L'apôtre Jean déclare: "Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire." Apocalypse 18:1. Et alors, comme pendant la Pentecôte, les hommes entendront la vérité qui leur sera annoncée, à chacun, dans sa propre langue. -- The S.D.A. Bible Commentary 6:1055 (1886). EDJ 153 2 738. Dans les visions de la nuit, j'ai vu des représentations d'un grand mouvement de réforme parmi le peuple de Dieu. Beaucoup louaient le Seigneur. Les malades étaient guéris, et d'autres miracles étaient opérés. On pouvait remarquer un esprit d'intercession, semblable à celui qui s'était manifesté avant le grand jour de la Pentecôte. -- Testimonies for the Church 9:126 (1909); Testimonies for the Church 3:411. EDJ 153 3 739. La grande oeuvre de la prédication évangélique ne se terminera pas avec des manifestations de la puissance de Dieu moindres que celles qui ont marqué les débuts de l'Évangile. Les prophéties qui ont été accomplies par le don de la première pluie au commencement de la prédication évangélique, s'accompliront à nouveau avec la pluie de l'arrière saison lorsqu'elle s'achèvera... EDJ 153 4 740. Des serviteurs de Dieu, le visage rayonnant et resplendissant de consécration, se hâteront d'aller proclamer de place en place le message des cieux. Ce sont des milliers de voix qui, par toute la terre, donneront l'avertissement final. Des miracles seront opérés, les malades seront guéris, des signes et des merveilles accompagneront l'action des croyants. -- The Great Controversy, 611, 612 (1911); La tragédie des siècles, 664. Dieu aura recours à des agents qui nous surprendront EDJ 153 5 741. Laissez-moi vous dire que le Seigneur accomplira l'oeuvre ultime d'une manière tout à fait inhabituelle, et d'une façon qui se jouera de tous les plans humains. Nous aurons parmi nous ceux qui voudront toujours contrôler l'oeuvre de Dieu et dicter même quels sont les mouvements à faire lorsque l'oeuvre avancera sous la direction de l'ange qui se joint au troisième ange proclamant le message au monde entier. Dieu utilisera des voies et des moyens qui montreront qu'il prend les choses en mains. Les prédicateurs seront étonnés par la simplicité des moyens dont il se servira afin de promouvoir et d'achever son oeuvre de justice. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 299 (1885). EDJ 154 1 742. Ne vous imaginez pas que nous pourrons faire des plans pour l'avenir. Que Dieu soit considéré comme celui qui tient la barre à tout moment et en toutes circonstances. Il travaillera par des moyens convenables et il maintiendra, accroîtra et organisera son propre peuple. -- Counsels to Writers and Editors, 71 (1895). EDJ 154 2 743. Le Consolateur se révélera, non de la manière que l'homme attend, mais de la manière prévue par Dieu -- en des temps et par des moyens inattendus qui honoreront son nom. -- EGW'88 1478 (1896). EDJ 154 3 744. Il sélectionnera parmi le peuple ordinaire des hommes et des femmes qui accompliront son oeuvre, comme il le fit autrefois lorsqu'il appela des pécheurs pour être ses disciples. Bientôt se produira un réveil qui en surprendra beaucoup. Ceux qui ne comprendront pas la nécessité de ce qui est à faire seront dépassés, et les messagers célestes travailleront avec ceux que l'on considère comme des gens ordinaires, et ils les rendront capables de porter la vérité en maints endroits. -- Manuscript Releases 15:312 (1905). Des ouvriers qualifiés par le Saint-Esprit EDJ 154 4 745. Dans l'oeuvre finale solennelle, peu de grands hommes seront engagés... Dieu opérera de nos jours une oeuvre inimaginable pour la plupart d'entre nous. Il élèvera et exaltera parmi nous ceux qui sont enseignés de préférence par l'onction de son Esprit plutôt que par la formation extérieure d'institutions savantes. Ces institutions ne doivent pas être méprisées ou condamnées; elles sont ordonnées par Dieu, mais elles ne peuvent conférer que des qualifications extérieures. Dieu montrera qu'il ne dépend pas de mortels cultivés et qui se croient importants. -- Testimonies for the Church 5:80, 82 (1882). EDJ 154 5 746. C'est à des âmes qui cherchent ardemment la lumière et qui acceptent avec joie chaque rayon de l'illumination divine communiquée par sa sainte Parole, et seulement à celles-là, que la lumière sera accordée. C'est par le moyen de ces âmes que Dieu révélera la lumière et la puissance qui illumineront la terre entière de sa gloire. -- Testimonies for the Church 5:729 (1889); Testimonies for the Church 2:439. EDJ 154 6 747. Ce sont la discipline de l'esprit et la pureté du coeur et de la pensée qui sont nécessaires. Ces qualités ont plus de valeur que le talent exceptionnel, le tact ou la connaissance. Un esprit ordinaire, entraîné à obéir à l'ordre "ainsi parle le Seigneur", est mieux qualifié pour l'oeuvre de Dieu que tous ceux qui ont des capacités mais ne les utilisent pas droitement. -- The Review and Herald, 27 novembre 1900. EDJ 155 1 748. Les ouvriers seront qualifiés plus par l'onction de son Esprit que par la formation reçue dans des institutions. Des hommes de foi et de prière seront poussés à sortir pleins d'un saint zèle, proclamant les paroles que Dieu leur donnera. -- The Great Controversy, 606 (1911); La tragédie des siècles, 658, 659. Dieu emploie même les ignorants EDJ 155 2 749. Ceux qui reçoivent le Christ comme leur Sauveur personnel pourront seuls résister aux jours d'épreuve et de jugement des derniers temps. Fortifiés par une foi imperturbable dans le Christ, même les disciples ignorants seront rendus capables d'affronter les doutes et les questions que les infidèles peuvent mettre en avant, et d'embarrasser les esprits critiques dans leurs sophismes. EDJ 155 3 750. Le Seigneur Jésus donnera à ses disciples une langue et une sagesse auxquelles leurs adversaires ne pourront ni répliquer ni résister. Ceux qui ne pourraient pas, par le raisonnement, vaincre les illusions sataniques, porteront un témoignage convaincant capable de confondre même des savants. Les mots viendront sur les lèvres des ignorants avec un tel pouvoir de conviction et une telle sagesse qu'ils provoqueront des conversions à la vérité. C'est par milliers que des âmes seront converties par leur témoignage. EDJ 155 4 751. Pourquoi l'ignorant aurait-il ce pouvoir qu'un homme instruit n'aurait pas? C'est parce que l'ignorant, par la foi dans le Christ, est environné d'une atmosphère de vérité pure et claire, tandis que l'homme instruit s'est détourné de la vérité. L'ignorant est un témoignage pour le Christ. Il ne peut invoquer des connaissances historiques ou une science soi-disant élevée, mais c'est de la Parole de Dieu qu'il tire ses preuves. La vérité qu'il présente sous l'inspiration de l'Esprit est si pure, si remarquable et est accompagnée d'une si indiscutable puissance que son témoignage ne peut être contredit. -- Manuscript Releases 8:187, 188 (1905). Des enfants proclameront le message EDJ 155 5 752. Beaucoup de personnes, même parmi celles qui n'ont pas d'instruction, proclament maintenant les paroles du Seigneur. Des enfants sont poussés par l'Esprit à annoncer le message des cieux. L'Esprit est déversé sur tous ceux qui sont prêts à se laisser guider par ses ordres et, rejetant toutes les inventions de l'homme, la contrainte de ses règles et ses méthodes sceptiques, proclament la vérité avec la seule puissance de l'Esprit. -- Evangelism, 700 (1895); Evangelism, 624. EDJ 156 1 753. Lorsque les intelligences célestes verront que les hommes ne présentent plus la vérité dans la simplicité comme Jésus le faisait, même les enfants seront poussés par l'Esprit de Dieu et iront de l'avant pour proclamer la vérité pour notre temps. -- The Southern Work, 66 (1895). Le ministère des anges EDJ 156 2 754. Les anges des cieux agissent sur des esprits humains pour les inciter à étudier les grands thèmes bibliques. Un travail beaucoup plus grand que celui qui a été fait jusqu'ici va s'accomplir, et la gloire n'en reviendra nullement aux hommes, car les anges qui agissent auprès des futurs hérauts du salut travaillent nuit et jour. -- Counsels to Writers and Editors, 140 (1875). EDJ 156 3 755. Il y a dans notre monde de nombreux hommes qui sont semblables à Corneille... De même que Dieu a travaillé pour Corneille, ainsi il travaille encore pour ceux qui défendent fidèlement son idéal... Ils accéderont à une connaissance de Dieu, comme Corneille lui-même par la visite des anges venus des cieux. -- Lettre 197, 1904. EDJ 156 4 756. Lorsque la puissance divine se combinera avec l'effort humain, l'oeuvre se répandra comme une traînée de poudre. Dieu emploiera des puissances dont l'homme ne saura pas discerner l'origine. Les anges accompliront une oeuvre que les hommes auraient pu avoir le bonheur d'accomplir s'ils n'avaient pas négligé de se plier aux exigences de Dieu. -- Selected Messages 1:118 (1885); Messages choisis 1:138. Le caractère mondial du message final EDJ 156 5 757. L'ange qui se joint à la proclamation du message du troisième ange doit illuminer toute la terre de sa gloire. C'est une oeuvre d'extension mondiale et d'une puissance extraordinaire qui est annoncée ici. [...] Des serviteurs de Dieu, le visage rayonnant et resplendissant d'une sainte consécration, se hâteront d'aller proclamer d'un endroit à un autre le message des cieux. Ce sont des milliers de voix qui, par toute la terre, donneront l'avertissement final. -- The Great Controversy, 611, 612 (1911); La tragédie des siècles, 663, 664. EDJ 157 1 758. Le message de l'ange qui succède au troisième doit être maintenant donné dans toutes les parties du monde. Ce sera le message de la moisson, et toute la terre sera illuminée de la gloire de Dieu. -- Lettre 86, 1900. EDJ 157 2 759. C'est lorsque la tempête de la persécution éclatera sur nous réellement [...] que le message du troisième ange s'amplifiera pour devenir un grand cri, et toute la terre sera illuminée par la gloire du Seigneur. -- Testimonies for the Church 6:401 (1900). EDJ 157 3 760. La vérité doit être proclamée dans toutes les villes d'Amérique. Dans tous les pays du monde, le message d'avertissement doit être annoncé. -- The General Conference Bulletin, 30 mars 1903. EDJ 157 4 761. Pendant le grand cri, l'Église, aidée par les interventions de son Seigneur exalté, diffusera la connaissance du salut si abondamment que la lumière sera communiquée à chaque capitale et à chaque ville. -- Evangelism, 694 (1904); Evangelism, 618, 619. EDJ 157 5 762. Une crise nous menace directement. Nous devons maintenant, par le Saint-Esprit proclamer les grandes vérités pour ces derniers jours. Il ne faudra pas encore longtemps pour que tout le monde ait entendu l'avertissement et fait son choix. Alors viendra la fin. -- Testimonies for the Church 6:24 (1900). Des rois, des législateurs, des conseils d'État entendent le message EDJ 157 6 763. Nous n'imaginons pas maintenant que certains auront à résister seuls, mais, s'il est vrai que Dieu a parlé par moi, certainement il viendra un temps où nous serons traînés devant des tribunaux et devant des milliers de personnes pour défendre son nom, et chacun de nous devra expliquer les raisons de sa foi. Alors se manifestera la critique la plus sévère contre toute position prise en faveur de la vérité. Nous avons donc besoin d'étudier la Parole de Dieu, afin que nous puissions apprendre à soutenir les doctrines que nous défendons. -- The Review and Herald, 18 décembre 1888. EDJ 157 7 764. Beaucoup auront à se présenter devant les tribunaux; certains devront paraître devant les rois et les savants de la terre afin de défendre leur foi. Ceux qui n'auront qu'une compréhension superficielle de la vérité ne seront pas capables d'exposer clairement les Écritures et de donner des raisons claires de leur foi. Ils seront confus et honteux. Que personne ne pense qu'il n'a rien à apprendre du seul fait qu'il n'est pas appelé à prêcher en chaire. Vous ne savez pas ce que Dieu peut attendre de vous. -- Fundamentals of Christian Education, 217 (1893). De nombreux adventistes s'endurcissent contre la lumière EDJ 158 1 765. Nous assisterons bientôt dans les Églises [adventistes du septième jour] à une merveilleuse manifestation du pouvoir de Dieu, mais il n'aura pas d'effet sur ceux qui ne se sont pas humiliés devant le Seigneur, et qui n'ont pas ouvert leur coeur par la confession et la repentance. Dans cette manifestation du pouvoir qui éclaire la terre de la gloire de Dieu, ils ne croiront discerner, du fait de leur aveuglement, que quelque chose qu'ils jugeront dangereux, qui éveillera leurs craintes, et ils s'endurciront eux-mêmes pour résister à cette influence. Parce que le Seigneur ne travaillera pas selon leurs idées et leurs attentes, ils s'opposeront à son oeuvre. "Comment, disent-ils, ne connaîtrions-nous pas l'Esprit de Dieu alors que nous avons été dans l'oeuvre pendant tant d'années?" -- The Review and Herald, 27 mai 1890. EDJ 158 2 766. Le message du troisième ange ne sera pas compris, la lumière qui illuminera la terre de sa gloire sera appelée une fausse lumière par ceux qui refuseront de progresser dans son cheminement glorieux. -- The Review and Herald, 27 mai 1890. La plupart des non-adventistes rejetteront l'avertissement EDJ 158 3 767. Beaucoup de ceux qui entendent le message -- de loin le plus grand nombre -- ne prendront pas au sérieux l'avertissement solennel. Nombreux seront ceux qui se montreront infidèles aux commandements de Dieu, qui sont la pierre de touche du caractère. Les serviteurs de Dieu seront qualifiés de fanatiques. Les pasteurs conseilleront au peuple de ne pas les écouter. Noé fut l'objet du même traitement lorsque l'Esprit de Dieu le pressait de délivrer le message, que les hommes soient disposés ou non à l'entendre. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 233 (1895). EDJ 158 4 768. Quelques-uns recevront ces avertissements, mais ils seront méprisés de la plupart. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 233 (1895). EDJ 158 5 769. Les pasteurs populaires, comme les pharisiens d'autrefois, remplis de colère parce que leur autorité sera mise en question, dénonceront le message comme venant de Satan, et ils soulèveront les multitudes pécheresses pour qu'elles rejettent et persécutent ceux qui le proclament. -- The Great Controversy, 607 (1911); La tragédie des siècles, 659. Les multitudes répondront à l'appel EDJ 159 1 770. Des âmes disséminées dans tous les corps religieux répondaient à l'appel, et ces précieux fidèles étaient pressés de sortir des Églises maudites, comme Lot fut pressé de quitter Sodome avant sa destruction. -- Early Writings, 279 (1858); Premier écrits, 279. EDJ 159 2 771. Il y aura une armée de solides croyants qui demeureront aussi fermes que le roc pendant la dernière épreuve. -- Selected Messages 3:390 (1888). EDJ 159 3 772. Il y a de nombreuses âmes qui sortiront des rangs du monde, des Églises -- et de l'Église catholique elle-même -- et dont le zèle dépassera de loin celui des croyants qui se seront tenus auparavant fidèlement dans les rangs des prédicateurs de la vérité. -- Selected Messages 3:386, 387 (1889). EDJ 159 4 773. Des multitudes recevront la foi et se joindront aux armées du Seigneur. -- Evangelism, 700 (1895); Evangelism, 625. EDJ 159 5 774. De nombreuses âmes qui se seront écartées du bercail reviendront pour suivre le grand Berger. -- Evangelism, 700 (1895); Evangelism, 625. EDJ 159 6 775. Dans les contrées païennes de l'Afrique, dans les territoires catholiques de l'Europe et de l'Amérique du Sud, en Chine, en Inde, et dans les îles, ainsi que dans tous les recoins de la terre, Dieu a en réserve des âmes choisies qui brilleront encore au milieu de l'obscurité révélant clairement à un monde apostat la puissance transformatrice de l'obéissance à sa loi. En ce moment même, elles se manifestent en chaque nation, parmi toutes les langues et tous les peuples; et à l'heure de la plus grande apostasie, alors que Satan fournit son effort suprême pour amener "petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves", à recevoir, sous peine de mort, le signe du respect du faux sabbat, ces enfants de Dieu irréprochables et purs, irrépréhensibles, brilleront comme des flambeaux dans le monde. -- Prophets and Kings, 188, 189 (1914); Prophètes et rois, 141. Des milliers se convertiront en un jour EDJ 159 7 776. Des milliers, lors de la onzième heure, découvriront et reconnaîtront la vérité... Ces conversions à la vérité se produiront avec une telle rapidité que l'Église en demeurera surprise, et que le nom de Dieu seul sera glorifié. -- Selected Messages 2:16 (1890); Messages choisis 2:16. EDJ 160 1 777. Des milliers se convertiront à la vérité en un seul jour parce que, à la onzième heure, ils reconnaîtront et respecteront la vérité et accueilleront l'action de l'Esprit de Dieu. -- The Ellen G. White 1888 Materials, 755 (1890). EDJ 160 2 778. Le temps arrive où il y aura autant de convertis en un seul jour qu'il y en eut au jour de la Pentecôte, après que les disciples eurent reçu le Saint-Esprit. -- Evangelism, 692 (1905); Evangelism, 617. Les âmes sincères n'hésiteront pas longtemps EDJ 160 3 779. Un certain nombre de personnes ne voient pas maintenant la nécessité de prendre position, mais ces choses influencent leur vie, et lorsque le message sera annoncé avec une grande voix, elles seront prêtes à le recevoir. Elles n'hésiteront pas longtemps, elles sortiront et prendront position. -- Evangelism, 300, 301 (1890); Evangelism, 272. EDJ 160 4 780. Bientôt l'ultime épreuve surviendra pour tous les habitants de la terre. Alors, on prendra de promptes décisions. Ceux qui auront été convaincus par la présentation de la Parole se rangeront sous la bannière tachée de sang du Prince Emmanuel. -- Testimonies for the Church 9:149 (1909). EDJ 160 5 781. Toute âme vraiment honnête viendra à la lumière de la vérité. -- The Great Controversy, 522 (1911); La tragédie des siècles, 569. EDJ 160 6 782. La connaissance du message progressera moins par l'argumentation que par la conviction produite par l'Esprit de Dieu. Les arguments ont été présentés. La semence a été semée, et maintenant, elle va lever et porter du fruit. Les publications distribuées par des missionnaires ont exercé leur influence, cependant de nombreux esprits favorablement impressionnés n'ont pu comprendre complètement la vérité ou se ranger à son obéissance. Maintenant, les rayons de la lumière pénètrent partout, la vérité est connue dans toute sa clarté, et les sincères enfants de Dieu rompent les liens qui les ont retenus. Les liens de parenté, les relations d'Églises, ne peuvent les attacher maintenant. La vérité leur est plus précieuse que tout. Qu'importent les puissances qui se liguent contre la vérité, nombreuses sont les âmes qui se rallient au Seigneur. -- The Great Controversy, 612 (1911); La tragédie des siècles, 664. L'influence de la page imprimée EDJ 160 7 783. Les âmes se convertiront par milliers en un seul jour, et la plupart d'entre elles feront remonter leur première conviction à la lecture de nos publications. -- Evangelism, 693 (1885); Evangelism, 618. EDJ 161 1 784. Les résultats de la mise en circulation de ce livre [La Tragédie des Siècles] ne peuvent être appréciés actuellement. En le lisant, certaines âmes seront relevées et trouveront le courage de s'unir d'un seul coup à ceux qui gardent les commandements de Dieu. Mais un plus grand nombre encore de ceux qui le lisent ne prendront pas position jusqu'à ce qu'ils voient l'accomplissement des événements mêmes qui y sont annoncés. L'accomplissement de quelques-unes des prédictions inspireront la foi dans l'accomplissement des autres, et lorsque la terre sera illuminée de la gloire du Seigneur vers la fin de notre oeuvre, de nombreuses âmes prendront position à l'égard des commandements de Dieu en conséquence de cette influence. -- Colporteur Ministry, 128, 129 (1890); Conseils à l'économe, 148. EDJ 161 2 785. Dans une large mesure, c'est par nos maisons d'édition que s'accomplira l'oeuvre de cet autre ange qui descend des cieux avec une grande puissance et qui éclaire la terre de sa gloire. Apocalypse 18:1. -- Testimonies for the Church 7:140 (1902); Testimonies for the Church 3:164, 165. ------------------------Chapitre 15 -- Le sceau de Dieu et la marque de la bête Deux classes seulement EDJ 163 1 786. Il ne peut exister que deux classes seulement. Chaque parti est marqué de façon distincte, soit du sceau du Dieu vivant, soit de la marque de la bête ou de son image. -- The Review and Herald, 30 janvier 1900. EDJ 163 2 787. Le monde entier sera concerné par le grand conflit entre la foi et l'incroyance. Tous devront prendre position. Certains ne sembleront s'engager d'aucun côté dans ce conflit. Ils pourront ne pas sembler prendre parti contre la vérité, mais ils ne se manifesteront pas hardiment en faveur du Christ par crainte de perdre des biens ou d'endurer des critiques. Tous ceux-là seront comptés parmi les ennemis du Christ. -- The Review and Herald, 7 février 1893. EDJ 163 3 788. À mesure que nous approchons de la fin des temps, la ligne de séparation entre les enfants de la lumière et les enfants des ténèbres se fera de plus en plus nette. Ils manifesteront de plus en plus leur opposition. Cette différence est exprimée par l'expression du Christ: "né de nouveau" -- c'est-à-dire créé à nouveau dans le Christ, mort au monde et vivant pour Dieu. Tels sont les murs de séparation qui distinguent le céleste du terrestre et établissent la différence entre ceux qui appartiennent au monde et ceux qui sont élus pour en sortir, choisis et précieux aux yeux de Dieu. -- Témoignage spécial pour l'Église de Battle Creek, Special Testimony to the Battle Creek Church, 2 (1882). Les membres d'une même famille seront séparés EDJ 163 4 789. Ceux qui ont été parents au sein d'une même famille sont séparés. Une marque distinctive est placée sur les justes. "Ils seront à moi, dit l'Éternel des armées, Ils m'appartiendront au jour que je prépare; J'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert." Malachie 3:17. Ceux qui ont obéi aux commandements de Dieu rejoindront les compagnies de saints se trouvant dans la lumière. Ils entreront par les portes de la ville, et auront le droit d'accéder à l'arbre de vie. EDJ 164 1 790. "L'un sera pris." Son nom sera inscrit dans le livre de vie, tandis que ses parents et amis porteront la marque éternelle de la séparation d'avec Dieu. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 234, 235 (1895). Jugés selon la lumière reçue EDJ 164 2 791. Nombre de ceux qui n'ayant pas eu les privilèges dont nous avons bénéficié iront aux cieux avant ceux qui ont reçu une grande lumière et qui l'ont méprisée. Beaucoup d'âmes ont vécu au mieux de la lumière qu'ils ont reçue et seront jugés en conséquence. -- Lettre 36, 1895. EDJ 164 3 792. Chacun doit attendre le temps fixé, jusqu'à ce que l'avertissement soit allé dans toutes les parties de la terre, jusqu'à ce qu'une lumière suffisante et des preuves aient été données à toute âme. Certains recevront moins de lumière que d'autres, mais chacun sera jugé selon la lumière reçue. -- Manuscrit 77, 1899. EDJ 164 4 793. Nous avons reçu une grande lumière en ce qui concerne la loi de Dieu. Cette loi est la norme du caractère. L'homme est tenu d'y conformer sa vie maintenant, et c'est par elle qu'il sera jugé au dernier grand jour. En ce jour, les hommes seront récompensés en tenant compte de la lumière qu'ils ont reçue. -- The Review and Herald, 1 janvier 1901. EDJ 164 5 794. Ceux qui ont reçu une grande lumière et l'ont méprisée se trouvent dans une situation pire que celle de ceux qui n'ont pas reçu autant de privilèges. Ils s'exaltent eux-mêmes et non pas le Seigneur. La punition qui frappera les êtres humains sera, dans chaque cas, à la mesure du déshonneur qu'ils ont apporté à Dieu. -- Manuscript Releases 8:168 (1901). EDJ 164 6 795. Chacun recevra une lumière suffisante pour prendre sa décision avec intelligence. -- The Great Controversy, 605 (1911); La tragédie des siècles, 657. Pas d'excuse pour l'aveuglement volontaire EDJ 164 7 796. Personne ne sera condamné pour n'avoir pas obéi à la lumière et à la connaissance qu'il n'a jamais reçues, et ne pouvait donc y accéder. Mais beaucoup refusent d'obéir à la vérité qui leur est présentée par les ambassadeurs du Christ, parce qu'ils veulent se conformer aux règles du monde, et la vérité qui a atteint leur entendement, la lumière qui a brillé dans leur âme, les condamneront au jour du jugement. -- The S.D.A. Bible Commentary 5:1145 (1884). EDJ 165 1 797. Ceux qui ont l'occasion d'entendre la vérité et cependant ne prennent pas la peine de l'écouter ou de la comprendre, pensant que s'ils n'écoutent pas, ils ne seront pas responsables, seront jugés coupables devant Dieu comme s'ils avaient entendu et rejeté la vérité. Il n'y aura aucune excuse pour ceux qui choisissent de marcher dans l'erreur alors qu'ils pouvaient comprendre ce qu'est la vérité. Par ses souffrances et sa mort, Jésus a accompli la rédemption des péchés par ignorance, mais l'aveuglement volontaire ne bénéficiera nullement de son ministère. EDJ 165 2 798. Nous ne serons pas tenus pour responsables de la lumière que nous n'avons pas pu recevoir, mais de celle à laquelle nous avons résisté et que nous avons refusée. Un homme n'a jamais pu comprendre la vérité qui ne lui a jamais été présentée, et par conséquent ne saurait être condamné à cause de la lumière qu'il n'a jamais reçue. -- The S.D.A. Bible Commentary 5:1145 (1893). L'importance de la bienfaisance pratique EDJ 165 3 799. Les jugements du dernier jour porteront sur notre bienfaisance pratique. Le Christ reconnaît tout acte de bienfaisance comme s'il avait été accompli pour lui-même. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 399 (1896). EDJ 165 4 800. Lorsque les nations seront rassemblées devant lui, il n'y aura que deux catégories, et l'éternelle destinée des hommes sera déterminée par ce qu'ils auront fait ou négligé de faire pour lui dans la personne des pauvres et des souffrants... EDJ 165 5 801. Parmi les païens, il y a ceux qui adorent Dieu dans l'ignorance, ceux auxquels la lumière n'est jamais apportée par des instruments humains, et qui cependant, ne périront pas. Bien qu'ignorants de la loi écrite de Dieu, ils ont entendu sa voix qui leur parlait par la nature, et ils ont accompli ce que la loi exigeait. Leurs oeuvres prouvent que le Saint-Esprit a touché leur coeur, et ils sont considérés comme les enfants de Dieu. EDJ 166 1 802. Combien seront surpris et heureux les humbles parmi les nations et parmi les païens, lorsqu'ils entendront des lèvres du Sauveur: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites!" Matthieu 25:40. Comme il sera heureux, le coeur de l'amour infini lorsque ses disciples recevront avec surprise et avec joie ses paroles d'approbation! -- The Desire of Ages, 637-638 (1898); Jésus Christ, 639, 640. L'intention fait la valeur de l'action EDJ 166 2 803. Au jour du jugement, certains se réclameront de telle ou telle action de bienfaisance comme devant leur valoir de la considération. Ils diront: "J'ai donné du travail à des jeunes. J'ai donné de l'argent pour fonder des hôpitaux. J'ai soulagé la veuve et abrité le pauvre sous mon toit." Certes, mais vos intentions étaient si perverties par l'égoïsme que l'acte n'était pas acceptable aux yeux du Seigneur. Dans tout ce que vous avez fait, le moi était exalté. -- Manuscrit 53, 1906. EDJ 166 3 804. Ce sont les mobiles qui font la valeur de nos actes, et les marquent soit d'ignominie, soit d'une haute valeur morale. -- The Desire of Ages, 615 (1898); Jésus Christ, 612. En quoi consiste le sceau de Dieu EDJ 166 4 805. Aussitôt que chaque membre du peuple de Dieu sera marqué sur son front -- il ne s'agit pas d'un sceau ou d'une marque visibles, mais d'une pratique quotidienne de la vérité, à la fois sur le plan intellectuel et spirituel, de sorte qu'on ne peut plus s'en écarter -- aussitôt que le peuple de Dieu sera scellé et préparé pour le crible, alors, il viendra. En fait, cette phase a déjà commencé. -- The S.D.A. Bible Commentary 4:1161 (1902). EDJ 166 5 806. Le sceau du Dieu vivant est placé sur ceux qui gardent consciencieusement le sabbat du Seigneur1. EDJ 166 6 807. Ceux qui veulent porter le sceau de Dieu sur leur front doivent garder le sabbat du quatrième commandement. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:970 (1899). EDJ 166 7 808. La véritable observation du sabbat est le signe de la loyauté envers Dieu. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:981 (1899). EDJ 167 1 809. Seul parmi les dix commandements de Dieu le quatrième contient le sceau du grand législateur, le Créateur des cieux et de la terre. -- Testimonies for the Church 6:350 (1900); Testimonies for the Church 3:17. EDJ 167 2 810. Le respect du mémorial du Seigneur, le sabbat institué en Éden, le Sabbat du septième jour, est le test de notre loyauté envers Dieu. -- Lettre 94, 1900. EDJ 167 3 811. Une marque est placée sur chaque membre du peuple de Dieu, de même qu'un signe était placé sur les portes des habitations des Hébreux afin de préserver le peuple de la ruine générale. Dieu déclare: "Je leur donnai... mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie." Ezéchiel 20:12. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:969 (1900). Un caractère à la ressemblance de celui du Christ EDJ 167 4 812. Le sceau du Dieu vivant sera placé seulement sur ceux qui ressemblent au Christ par le caractère. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:970 (1895). EDJ 167 5 813. Ceux qui reçoivent le sceau du Dieu vivant et sont protégés pendant le temps de trouble doivent refléter l'image de Jésus. -- Early Writings, 71 (1851); Premier écrits, 70. EDJ 167 6 814. Le sceau de Dieu ne sera jamais apposé sur le front d'un homme ou d'une femme impurs. Il ne sera jamais apposé sur le front d'un homme ou d'une femme ambitieux ou mondains. Il ne sera jamais apposé sur le front d'un homme ou d'une femme trompeurs ou faux. Tous ceux qui recevront le sceau devront être sans faute devant Dieu -- de vrais candidats pour les cieux. -- Testimonies for the Church 5:216 (1882); Testimonies for the Church 2:79. EDJ 167 7 815. L'amour s'exprime par l'obéissance, et l'amour parfait bannit la crainte. Ceux qui aiment Dieu portent le sceau de Dieu sur le front et accomplissent les oeuvres de Dieu. -- Sons and Daughters of God, 51 (1894). EDJ 167 8 816. Ce sont ceux qui ont vaincu le monde, la chair et le démon qui constitueront les élus portant le sceau du Dieu vivant sur le front. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 445 (1886). EDJ 167 9 817. Sommes-nous en train de livrer le combat à l'aide de toutes les forces que Dieu nous a données afin d'atteindre la stature d'hommes et de femmes achevés en Christ? Recherchons-nous sa plénitude, atteignant des objectifs toujours plus élevés, nous efforçant de réaliser la perfection de son caractère? Lorsque les serviteurs de Dieu s'élèveront à cette hauteur, ils seront scellés sur le front. L'ange qui recense déclarera: "Tout est accompli!" Ils seront parfaits en lui, ceux qui lui appartiennent par droit de création et de rédemption. -- Selected Messages 3:427 (1899). Maintenant, pendant l'époque du scellement EDJ 168 1 818. J'ai vu que le critère actuel du sabbat ne pouvait être pris en compte jusqu'à ce que la médiation de Jésus dans le lieu saint soit achevée et qu'il soit passé derrière le second voile. C'est pourquoi les chrétiens qui se sont endormis avant que la porte ne soit ouverte dans le lieu très saint, à la fin du cri de minuit, le septième mois de 1844, et qui n'avaient pas gardé le vrai sabbat, peuvent reposer maintenant avec espérance, parce qu'ils n'avaient pas reçu la lumière sur cette vérité et n'avaient pas été soumis au test du sabbat par lequel nous devons passer maintenant, depuis que la porte a été ouverte. J'ai vu que Satan induit en tentation quelques membres du peuple de Dieu sur ce point. Du fait que tant de chrétiens se sont endormis dans des circonstances où la foi triomphait, et n'ont cependant pas gardé le vrai sabbat, ils doutaient que le sabbat serve de test pour nous qui vivons à cette époque. EDJ 168 2 819. Satan use de tous les subterfuges pendant ce temps de scellement afin d'éloigner les esprits de la vérité présente et de les ébranler. -- Early Writings, 42, 43 (1851); Premier écrits, 42, 43. EDJ 168 3 820. J'ai vu qu'elle [Mme Hastings] était scellée et s'éveillerait à la voix de Dieu, et qu'elle se tiendrait sur la terre, parmi les 144000. Je vis que nous n'avons pas besoin de pleurer sur elle; elle demeurera dans le repos pendant le temps de trouble. -- Selected Messages 2:263 (1850); Messages choisis 2:301. EDJ 168 4 821. Il y a sur notre terre des hommes de plus de quatre-vingt-dix ans. Leur faiblesse atteste les effets naturels de leur âge très avancé. Mais ils croient en Dieu et Dieu les aime. Le sceau de Dieu est sur eux et ils seront du nombre de ceux dont le Seigneur a dit: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!" -- The S.D.A. Bible Commentary 7:982 (1899). Oh, si le sceau de Dieu était placé sur nous! EDJ 168 5 822. Dans peu de temps, tout enfant de Dieu sera scellé. Oh! si le sceau de Dieu pouvait être placé sur nos fronts! Qui peut supporter l'idée d'être oublié lorsque l'ange scellera le front des serviteurs de Dieu? -- The S.D.A. Bible Commentary 7:969, 970 (1889). EDJ 169 1 823. Si ceux qui croient à la vérité ne sont pas soutenus par leur foi dans ces jours relativement paisibles, qu'en sera-t-il lorsque surviendra la grande épreuve et que sortira le décret contre tous ceux qui refuseront d'adorer l'image de la bête et de recevoir sa marque sur leur front et sur leurs mains? Cette période solennelle n'est pas éloignée. Au lieu de s'abandonner à la faiblesse et à l'irrésolution, le peuple de Dieu devrait rassembler son courage et ses forces pour le temps de trouble. -- Testimonies for the Church 4:251 (1876); Testimonies for the Church 1:573, 574. En quoi consiste la marque de la bête EDJ 169 2 824. Jean fut invité à contempler un peuple distinct de ceux qui adorent la bête ou son image en gardant le premier jour de la semaine. L'observation de ce jour est la marque de la bête. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 133 (1898). EDJ 169 3 825. La marque de la bête est le sabbat de la papauté. -- Evangelism, 234 (1899); Evangelism, 214. EDJ 169 4 826. Au jour de l'épreuve, on saura clairement ce qu'est la marque de la bête. C'est l'observation du dimanche. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:980 (1900). EDJ 169 5 827. Le signe ou sceau de Dieu est révélé par l'observation du sabbat du septième jour, le mémorial de la création, institué par le Seigneur... La marque de la bête, c'est le contraire: l'observation du premier jour de la semaine. -- Testimonies for the Church 8:117 (1904); Testimonies for the Church 3:273, 274. EDJ 169 6 828. "Elle fit que tous, petits et grands, [...] reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front." Apocalypse 13:16. Non seulement les hommes ne doivent pas travailler avec leurs mains le dimanche, mais, dans leur esprit, ils doivent reconnaître le dimanche comme le sabbat. -- Special Testimony to Battle Creek Church, 6, 7 (1897). Quand la marque de la bête sera-t-elle reçue? EDJ 169 7 829. Personne n'a encore reçu la marque de la bête. -- Evangelism, 234 (1899); Evangelism, 214. EDJ 169 8 830. L'observation du dimanche n'est pas encore la marque de la bête, et ne le sera pas jusqu'au décret ordonnant aux hommes de célébrer un culte en ce jour de sabbat idolâtre. Le temps va venir où ce jour servira de test, mais ce temps n'est pas encore venu. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:977 (1899). EDJ 169 9 831. Dieu a donné le sabbat aux hommes comme un signe entre lui et eux, comme un test de leur loyauté à son égard. Ceux qui, après avoir reçu la lumière sur la loi de Dieu, continuent à désobéir et à exalter les lois humaines au-dessus de la loi de Dieu pendant la grande crise à laquelle nous allons être confrontés, recevront la marque de la bête. -- Evangelism, 235 (1900); Evangelism, 215. EDJ 170 1 832. Le sabbat sera le grand test de fidélité, car c'est un point de doctrine spécialement controversé. Lorsque le test final surviendra sur les hommes, alors sera tracée la ligne de démarcation entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne le servent pas. EDJ 170 2 833. Tandis que l'observation du faux sabbat en accord avec la loi de l'État, contraire au quatrième commandement, constituera un aveu de soumission au pouvoir qui s'oppose à celui de Dieu, l'observation du vrai sabbat, en obéissance à la loi de Dieu, est une preuve de fidélité envers le Créateur. Tandis qu'une catégorie, en acceptant le signe de soumission aux pouvoirs terrestres reçoit la marque de la bête, l'autre, choisissant de respecter le signe de la soumission à l'autorité divine, reçoit le sceau de Dieu. -- The Great Controversy, 605 (1911); La tragédie des siècles, 657, 658. Le dimanche imposé, l'observation du jour du repos constitue un test EDJ 170 3 834. Nul ne sera condamné tant qu'il n'aura pas reçu la lumière et n'aura pas compris la validité du quatrième commandement. Mais lorsque le décret rendant obligatoire la contre-façon du sabbat sera promulgué, et que le grand cri du troisième ange avertira les hommes contre le culte de la bête et de son image, la ligne de séparation entre le faux et le vrai sera rendue évidente. Ceux qui persisteront alors dans la transgression recevront la marque de la bête. -- Evangelism, 234, 235 (1899); Evangelism, 214, 215. EDJ 170 4 835. Lorsque l'observation du dimanche sera rendue obligatoire par la loi, et que le monde aura reçu la lumière concernant la validité du vrai sabbat, alors, quiconque transgressera le commandement de Dieu pour obéir à un précepte qui n'a d'autre autorité que celle de Rome, honorera ainsi la papauté plus que Dieu. Il rendra hommage à Rome, et au pouvoir qui imposera l'institution ordonnée par Rome. Il adorera alors la bête et son image. EDJ 170 5 836. Lorsque les hommes rejetteront l'institution que Dieu a déclaré être le signe de son autorité, et honoreront à sa place celui que Rome a choisi comme la marque de sa souveraineté, par cela même ils accepteront le signe de la soumission à Rome: "la marque de la bête". Et ce n'est pas avant que ce sujet ne soit pleinement exposé devant les hommes et qu'ils n'aient été placés devant le choix entre le commandement de Dieu et le commandement des hommes, que ceux qui continuent dans la transgression recevront "la marque de la bête". -- The Great Controversy, 449 (1911); La tragédie des siècles, 486, 487. ------------------------Chapitre 16 -- La fin du temps d'épreuve Personne ne sait quand s'achèvera la période probatoire EDJ 173 1 837. Dieu ne nous a pas révélé quand ce message cessera d'être proclamé ou quand le temps de probation s'achèvera. Les choses qui nous sont révélées, nous devons les accepter pour nous ou pour nos enfants, mais ne cherchons pas à savoir ce qui a été tenu secret dans les conseils du Tout-Puissant... EDJ 173 2 838. J'ai reçu des lettres me demandant si j'avais reçu des lumières particulières sur le moment où le temps de probation s'achèvera, et je réponds toujours que je n'ai que ce message à apporter: il est maintenant opportun de travailler tant qu'il fait jour, car la nuit vient où personne ne peut travailler. -- Selected Messages 1:191 (1894); Messages choisis 1:223, 224. La promulgation des lois du dimanche précède la fin de la période probatoire EDJ 173 3 839. Le Seigneur m'a montré clairement que l'image de la bête fera son apparition avant la fin du temps de probation, car elle constituera le grand test1 pour le peuple de Dieu. C'est Dieu qui décidera de la vie éternelle de chacun. -- Selected Messages 2:81 (1890); Messages choisis 2:92. EDJ 173 4 840.Qu'est-ce que "l'image de la bête"? Et comment émergera-telle? Cette image est fabriquée par la bête à deux cornes et c'est l'image pour la bête. On l'appelle également une image de la bête.2 Puis, pour apprendre à quoi ressemble l'image et comment elle est formée, nous devons étudier les caractéristiques de la bête elle-même: la papauté. EDJ 174 1 841. Lorsque l'Église primitive fut corrompue par l'abandon de la simplicité évangélique et par l'acceptation des rites et des coutumes du paganisme, elle perdit l'Esprit et la puissance de Dieu; et, afin de contrôler les consciences, elle chercha le soutien du pouvoir séculier. Il en résulta le système papal, une Église qui contrôlait le pouvoir de l'État, et l'utilisait pour parvenir à ses fins propres, spécialement dans la répression de "l'hérésie". Afin d'amener les États-Unis à former une image de la bête, le pouvoir religieux doit si bien contrôler le gouvernement civil que l'autorité de l'Etat soit également employée par l'Église pour parvenir encore à ses fins propres... EDJ 174 2 842. "L'image pour la bête" représente cette forme de protestantisme apostat qui se développera quand les Églises protestantes rechercheront l'aide du pouvoir civil afin d'imposer leurs dogmes. -- The Great Controversy, 443, 445 (1911); La tragédie des siècles, 480, 482. La période probatoire s'achèvera en même temps que le scellement des élus EDJ 174 3 843. Juste avant d'entrer dans [le temps de trouble], nous reçûmes tous le sceau du Dieu vivant. Puis je vis les quatre anges lâcher les quatre vents. Et je vis la famine, la maladie et l'épée, une nation s'élever contre une nation, et le monde entier était dans la confusion. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:968 (1846). EDJ 174 4 844. Je vis les anges se hâter en tous sens dans les cieux. Un ange muni d'une écritoire revint de la terre et rendit compte à Jésus du travail qu'il avait accompli et du recensement et du scellement des saints. Puis je vis Jésus qui avait officié devant l'arche contenant les dix commandements jeter l'encensoir sur la terre. Il éleva les mains et dit d'une voix puissante: "Tout est accompli!" -- Early Writings, 279 (1858); Premier écrits, 279. EDJ 174 5 845. Il semble qu'il ne reste plus beaucoup de temps. Mais, tandis que déjà une nation s'élève contre une nation et un royaume contre un royaume, nous n'assistons pas encore à un engagement général. Pour le moment, les quatre vents sont retenus, jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés sur le front. Alors, les puissances de la terre uniront leurs forces pour la dernière grande bataille. -- Testimonies for the Church 6:14 (1900); Testimonies for the Church 2:429. EDJ 175 1 846. Un ange, de retour de la terre, annonce que son oeuvre est accomplie; le monde a été soumis au test, et tous ceux qui se sont révélés fidèles aux préceptes divins ont reçu "le sceau du Dieu vivant". Alors Jésus cesse son intercession dans le sanctuaire céleste. Il élève les mains et, d'une voix puissante, annonce: "Tout est accompli!" -- The Great Controversy, 613 (1911); La tragédie des siècles, 665, 666. Le temps de probation s'achèvera de manière soudaine et inattendue EDJ 175 2 847. Lorsque Jésus cesse de plaider pour l'homme, le cas de tous est à jamais décidé... Le temps de probation s'achève; l'intercession du Christ s'interrompt dans les cieux. Ce moment vient soudainement sur tous, et ceux qui ont négligé de purifier leur âme en obéissant à la vérité sont trouvés endormis. -- Testimonies for the Church 2:191 (1868). EDJ 175 3 848. Lorsque le temps de probation s'achèvera, ce sera soudainement, de manière inattendue -- au moment où nous nous y attendrons le moins. Mais nous pouvons dès aujourd'hui être enregistrés comme purs dans les cieux, et savoir que Dieu nous accepte. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:989 (1906). EDJ 175 4 849. Lorsque l'oeuvre du jugement investigatif s'achèvera, le destin de chacun sera arrêté, soit pour la vie, soit pour la mort. Le temps de probation se terminera peu de temps avant l'apparition du Seigneur sur les nuées des cieux... EDJ 175 5 850. Avant le déluge, lorsque Noé fut entré dans l'arche, Dieu l'enferma à l'intérieur, tandis que les impies furent rejetés à l'extérieur; mais, pendant sept jours, les gens, ignorants du fait que leur malédiction était arrêtée, persistèrent dans leur vie insouciante à la recherche du plaisir, et se moquèrent des avertissements concernant le jugement imminent. "Il en sera de même, dit le Sauveur, à l'avènement du Fils de l'homme." Matthieu 24:39. Sans bruit, furtive comme le voleur de minuit, viendra l'heure décisive qui fixera le destin de chacun et marquera la fin de l'offre de la grâce aux hommes pécheurs... EDJ 175 6 851. Tandis que l'homme d'affaires est absorbé dans la poursuite du gain, tandis que l'amateur du plaisir suit ses inclinations, tandis que la coquette arrange ses toilettes, -- c'est justement à cette heure précise que le juge de toute la terre prononcera la sentence: "Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger." Daniel 5:27. -- The Great Controversy, 490, 491 (1911); La tragédie des siècles, 533, 534. L'activité humaine après la période probatoire EDJ 176 1 852. Les justes et les réprouvés continueront à vivre sur la terre dans leur état mortel habituel -- les hommes planteront et construiront, mangeront et boiront, complètement inconscients du fait que la décision finale irrévocable a été prononcée dans le sanctuaire céleste. -- The Great Controversy, 491 (1911); La tragédie des siècles, 533. EDJ 176 2 853. Lorsque la décision irrévocable aura été prononcée dans le sanctuaire céleste et que la destinée du monde aura été arrêtée pour toujours, les habitants de la terre n'en sauront rien. Les formes extérieures de la religion seront perpétuées par des gens dont l'Esprit de Dieu s'est finalement retiré, et le zèle satanique que leur insufflera le prince du mal dans l'accomplissement de ses mauvais desseins, ressemblera au zèle pour Dieu. -- The Great Controversy, 615 (1911); La tragédie des siècles, 667. EDJ 176 3 854. Le bon grain et l'ivraie "croissent ensemble jusqu'à la moisson". Dans l'accomplissement des devoirs de la vie, les justes seront en contact jusqu'à la fin avec les impies. Les enfants de la lumière sont disséminés parmi les enfants des ténèbres, afin que le contraste puisse être vu de tous. -- Testimonies for the Church 5:100 (1882); Testimonies for the Church 2:11. EDJ 176 4 855. Le Christ a déclaré que lorsqu'il viendra certains de ceux qui l'attendront seront engagés dans des affaires. D'autres sèmeront dans les champs, d'autres moissonneront et rentreront la récolte, d'autres travailleront à la meule. -- Manuscrit 26, 1901. L'incrédulité et les plaisirs défendus persistent EDJ 176 5 856. Le scepticisme et la soi-disant science ont dans une large mesure miné la foi du monde chrétien dans la Bible. On accepte avec joie l'erreur et les fables afin de pouvoir céder à ses mauvais penchants sans être inquiété, car on n'a pas envie de connaître Dieu. Les hommes disent: "Demain sera comme aujourd'hui et même plus abondant." Mais, au milieu de la recherche effrénée du plaisir à laquelle s'abandonnent les incroyants et les impies, le cri de l'archange se fait entendre et la trompette de Dieu retentit... EDJ 176 6 857. Alors que chacun dans notre monde s'investira dans une intense activité dominée par l'ambition égoïste du gain, Jésus viendra comme un voleur. -- Manuscrit 15b, 1886. EDJ 176 7 858. Lorsque ceux qui se prétendent le peuple de Dieu s'uniront avec le monde, vivant comme il vit, et se joignant à lui dans la recherche des plaisirs défendus, lorsque le luxe du monde deviendra le luxe de l'Église, lorsque les carillons de mariage retentiront et que tout le monde espérera de nombreuses années de prospérité mondaine -- alors, aussi soudaine que l'éclair des cieux, se produira la fin de leurs brillantes visions et de leurs espérances vaines. -- The Great Controversy, 338, 339 (1911); La tragédie des siècles, 366. Les hommes seront accaparés par les affaires EDJ 177 1 859. Lorsque Lot avertit les membres de sa famille de la destruction de Sodome, ils ne prêtèrent pas attention à ses paroles, mais le considérèrent comme un fanatique surexcité. La destruction les surprit alors qu'ils ne s'étaient pas préparés. Il en sera de même lorsque le Christ reviendra -- des fermiers, des marchands, des hommes de loi, des commerçants seront complètement accaparés par leurs affaires, et le jour du Seigneur viendra sur eux comme un filet. -- The Review and Herald, 10 mars 1904. EDJ 177 2 860. Lorsque pasteurs, fermiers, marchands, hommes de loi, notables et hommes professant être bons s'écrieront "paix et sûreté", une destruction soudaine surviendra sur eux. Luc rapporte les paroles du Christ, à savoir que le jour du Seigneur viendra comme un piège -- expression qui évoque l'image d'un animal qui rôde dans les bois en quête de sa proie, et se trouve soudainement prisonnier du piège caché tendu par l'oiseleur. -- Manuscript Releases 10:266 (1876). EDJ 177 3 861. Lorsque les gens sont sans méfiance, en plein amusement, absorbés par leurs affaires, alors le voleur s'approche à pas furtifs. Il en sera de même lorsque viendra le Fils de l'homme. -- Lettre 21, 1897. Optimisme des responsables religieux EDJ 177 4 862. Lorsque les raisonnements philosophiques auront banni la crainte des jugements de Dieu, lorsque les enseignants religieux annonceront de longs siècles de paix et de prospérité, lorsque le monde se laissera absorber par ses activités d'affaires et son goût du plaisir, plantant et bâtissant, festoyant et se réjouissant tout en rejetant les avertissements de Dieu et en se gaussant de ses messagers -- c'est alors qu'une destruction soudaine les surprendra tous et qu'ils n'échapperont pas. -- Patriarches et prophètes, 104 (1890); Patriarches et prophètes, 79. EDJ 177 5 863. Quel que soit le moment, le jour de Dieu viendra à l'improviste pour les impies. Lorsque la vie mondaine se déroulera selon son style invariable, lorsque les hommes seront complètement absorbés dans le plaisir, les affaires, le commerce, le profit, lorsque les responsables religieux glorifieront le monde et les progrès de la raison et que les gens se reposeront sur une fausse sécurité -- alors, de même que le voleur sur le coup de minuit s'introduit pour dérober dans la demeure sans garde, ainsi la destruction soudaine saisira les insouciants et les impies, "et ils n'échapperont pas". -- The Great Controversy, 38 (1911); La tragédie des siècles, 38. Satan conclut que le temps de probation est terminé EDJ 178 1 864. Pendant le temps de trouble, Satan soulève les impies et ils encerclent le peuple de Dieu pour le détruire. Mais il ignore que le mot "pardonné" a été écrit en face de leurs noms dans les livres des cieux. -- The Review and Herald, 19 novembre 1908. EDJ 178 2 865. De même que Satan poussait Ésaü à marcher contre Jacob, ainsi il soulèvera les impies pour détruire le peuple de Dieu pendant le temps de trouble... Il sait que de saints anges le gardent, et il en conclut que ses péchés ont été pardonnés, mais il ne sait pas que la décision les concernant a été prise dans le sanctuaire céleste. -- The Great Controversy, 618 (1911); La tragédie des siècles, 670, 671. La faim de la Parole EDJ 178 3 866. Ceux qui aujourd'hui n'apprécient pas, n'étudient pas et ne donnent pas toute sa valeur à la Parole de Dieu présentée par ses serviteurs auront des raisons de pleurer amèrement plus tard. J'ai vu que le Seigneur, pendant le jugement, à la fin des temps parcourra la terre; de terribles plaies vont alors s'abattre sur le monde. Alors, ceux qui ont méprisé la Parole de Dieu, ceux qui l'ont prise à la légère, "seront errants d'une mer à l'autre, Du septentrion à l'orient, Ils iront çà et là pour chercher la parole de l'Éternel". Amos 8:12. Le pays est frappé de famine: il a faim de la Parole. -- Manuscrit 1, 1857. Il n'y a plus de prières pour les impies EDJ 178 4 867. Les ministres de Dieu ont accompli leur dernier travail, offert leurs dernières prières, versé leurs dernières larmes amères pour une Église rebelle et un peuple impie. Leur dernier avertissement solennel a été prononcé. Oh! combien alors ceux qui ont connu la vérité mais ne l'ont pas vécue voudraient vite donner des maisons et des terres, des fortunes durement acquises, chéries et étroitement gardées, contre quelque consolation, contre quelque explication du salut, ou pour entendre une parole d'espoir, une prière, une exhortation de la bouche de leurs pasteurs. Mais non! ils continueront d'avoir faim et soif en vain; leur soif ne sera jamais étanchée, ils ne peuvent trouver aucune consolation. Leur cas a été définitivement tranché pour l'éternité. C'est un temps terrible, épouvantable. -- Manuscrit 1, 1857. EDJ 179 1 868. Dans le temps où les jugements de Dieu tombent sans merci, oh! combien enviable pour les réprouvés sera la position de ceux qui habitent à l'abri du Très Haut -- dans ce palais où le Seigneur cache tous ceux qui l'ont aimé et ont respecté ses commandements! Le lot des justes sera véritablement enviable à ce moment-là, pour ceux qui souffrent à cause de leurs péchés. Mais la porte de la grâce est fermée pour les réprouvés. Plus aucune prière n'est offerte en leur faveur après la fin du temps de probation. -- The S.D.A. Bible Commentary 3:1150 (1901). Le caractère demeure ce qu'il est EDJ 179 2 869. Le Seigneur vient avec puissance et une grande gloire. Son oeuvre sera alors de séparer complètement les justes des réprouvés. Mais l'huile ne peut être transférée dans les lampes qui n'en ont pas. Alors s'accompliront les paroles du Christ: "De deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé; de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée." Les justes et les réprouvés seront associés dans l'oeuvre de la vie. Mais le Seigneur lit dans les caractères. Il sait discerner quels sont ceux qui sont des enfants obéissants, quels sont ceux qui aiment ses commandements. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 234 (1895). EDJ 179 3 870. La mort est un moment solennel, mais la vie l'est encore plus. Chaque pensée, chaque parole, chaque action dans notre vie provoque un choc en retour. Ce que nous faisons de nous pendant le temps de probation, c'est ce que nous serons pendant l'éternité. La mort entraîne la dissolution du corps, mais ne change pas le caractère. La venue du Christ ne change pas nos caractères; elle les fixe seulement à jamais au-delà de tout changement. -- Testimonies for the Church 5:466 (1885); Testimonies for the Church 2:198, 199. Un nouveau temps de probation ne pourrait convaincre les méchants EDJ 179 4 871. Nous devons tirer le meilleur parti des occasions actuelles. Il ne nous sera accordé aucun autre moment de probation par lequel nous puissions nous préparer pour les cieux. Nous vivons notre seule et notre dernière opportunité de former notre caractère afin qu'il convienne à notre demeure future que le Seigneur a préparé pour tous ceux qui obéissent à ses commandements. -- Lettre 20, 1899. EDJ 180 1 872. Il n'y aura plus de temps de probation après la venue du Seigneur. Ceux qui avancent le contraire sont dans l'erreur et s'égarent. Avant la venue du Christ, le même état de choses qui existait lors du déluge se reproduira. Et, après que le Seigneur apparaîtra dans les nuées des cieux, aucune nouvelle chance ne sera donnée aux hommes de gagner le salut. Tous auront pris leur décision définitive. -- Lettre 45, 1891. EDJ 180 2 873. Chacun sera jugé et mis à l'épreuve selon la lumière qu'il a reçue. Ceux qui se détournent de la vérité pour se tourner vers des fables ne doivent pas s'attendre à recevoir une nouvelle chance. Il n'y aura aucun millenium temporel. Ceux qui ont été convaincus dans leur coeur par le Saint-Esprit et qui résistent à la vérité, usant de leur influence afin que d'autres ne puissent la connaître, ne seront jamais convaincus à nouveau. Ils n'ont pas cherché à transformer leur caractère pendant le temps de probation qui leur était offert, et le Christ ne leur redonnera pas l'occasion de paraître une nouvelle fois sur la terre. La décision est définitive. -- Lettre 25, 1900. ------------------------Chapitre 17 -- Les sept plaies et les réprouvés (La grande période de trouble, première partie) Les coupes de la colère divine seront versées EDJ 181 1 874. Des événements solennels sont encore devant nous. Les unes après les autres, les trompettes vont résonner; une à une, les coupes de la colère divine seront déversées sur les habitants de la terre. -- Selected Messages 3:426 (1890). EDJ 181 2 875. Le monde sera bientôt abandonné par l'ange du pardon et les sept dernières plaies s'abattront sur la terre... Les coups de la colère divine vont bientôt frapper, et lorsqu'il commencera à punir les transgresseurs, il n'y aura plus de répit jusqu'à la fin. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 182 (1894). Les nations entrent en conflit EDJ 181 3 876. Quatre anges puissants retiennent les pouvoirs de cette terre jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés sur leur front. Les nations du monde se dressent les unes contre les autres avec furie, mais elles sont retenues par les anges. Lorsque cette puissance modératrice sera ôtée, il viendra un temps de trouble et d'angoisse. Des instruments de guerre mortels vont être inventés. Des vaisseaux chargés d'êtres vivants sombreront dans les abîmes. Tous ceux qui ne sont pas animés par l'esprit de vérité s'uniront sous la conduite des agents sataniques, mais ils seront tenus sous contrôle jusqu'à la grande bataille d'Harmaguédon. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:967 (1900). Le monde entier sera frappé de destruction EDJ 181 4 877. Les anges retiennent actuellement les vents de la guerre afin qu'ils ne puissent pas souffler avant que le monde ne soit averti de sa malédiction prochaine, mais la tempête gronde, prête à éclater sur la terre, et lorsque Dieu ordonnera à ses anges de lâcher les vents, on assistera à des scènes de combat d'une indescriptible horreur. -- Education, 179, 180 (1903); Education, 206. EDJ 182 1 878. La prophétie du Sauveur concernant les jugements de la ville de Jérusalem recevra un autre accomplissement, dont cette terrible désolation n'était qu'une pâle image. Dans le destin de la ville choisie, nous pouvons contempler la malédiction d'un monde qui a rejeté le pardon de Dieu et piétiné sa loi. -- The Great Controversy, 36 (1911); La tragédie des siècles, 37. EDJ 182 2 879. Satan plongera alors les habitants de la terre dans un profond bouleversement final. Tandis que les anges de Dieu cesseront de tenir sous contrôle les vents furieux des passions humaines, toutes les puissances de la guerre seront libérées. Le monde entier sera alors plongé dans une ruine plus terrible encore que celle qui s'abattit sur la Jérusalem d'autrefois. -- The Great Controversy, 614 (1911); La tragédie des siècles, 666. Dieu est aussi juste que miséricordieux EDJ 182 3 880. C'est la gloire de Dieu d'être miséricordieux, plein de compassion, de douceur, de bonté et de vérité. Mais, tout autant que sa miséricorde, la justice qu'il manifeste en punissant le pécheur est aussi authentiquement la gloire du Seigneur. -- The Review and Herald, 10 mars 1904. EDJ 182 4 881. Le Dieu d'Israël exécutera ses jugements contre les dieux de ce monde comme il l'a fait contre les dieux de l'Égypte. Avec le feu et l'inondation, les plaies et les tremblements de terre, il détruira toute la terre. Puis, ses rachetés exalteront son nom et le rendront glorieux sur la terre. Ceux qui vivent les derniers moments de l'histoire de cette terre ne comprendront-ils pas les leçons de Dieu? -- Manuscript Releases 10:240, 241 (1899). EDJ 182 5 882. Celui qui a été notre intercesseur, qui entend toutes les prières de repentance et de confession, qui a le front ceint d'un arc-en-ciel, symbole de grâce et d'amour, est sur le point d'achever son oeuvre dans le sanctuaire céleste. La grâce et le pardon descendront alors de leur trône et céderont la place à la justice. Celui que son peuple a recherché satisfera son droit: la fonction de juge suprême. -- The Review and Herald, 1 janvier 1889. EDJ 183 1 883. Dans toute la Bible, Dieu est présenté non seulement comme un être de pardon et de bienveillance, mais aussi comme un Dieu dont la justice est stricte et impartiale. -- The Signs of the Times, 24 mars 1881. La certitude des jugements de Dieu EDJ 183 2 884. De nos jours, l'amour de Dieu est présenté comme étant de telle nature qu'il empêcherait le Seigneur de détruire le pécheur. Les hommes raisonnent sur la base de leur propre idéal peu élevé de justice et de droit. "Tu t'es imaginé que je te ressemblais." Psaumes 50:21. Ils mesurent Dieu avec leur propre critère. Ils raisonnent sur la façon dont ils agiraient dans la même circonstance et décident que Dieu agira comme ils s'imaginent qu'ils agiraient à sa place... EDJ 183 3 885. En aucun royaume ou gouvernement, ce ne sont les criminels qui déclarent quelle est la punition qui doit être mise en oeuvre contre ceux qui ont piétiné la loi. Tout ce que nous avons, tous les trésors de sa grâce que nous possédons, c'est à Dieu que nous les devons. La gravité du péché contre un tel Dieu ne peut être mesurée, pas plus que notre compas ne peut mesurer l'étendue des cieux. Dieu est un gouverneur du bien moral tout autant qu'un Père. Il est celui qui promulgue la Loi. Il pose et exécute ses lois. Une loi dépourvue de sanction est sans force. EDJ 183 4 886. On pourrait observer qu'un père aimant ne voudrait pas voir ses enfants souffrir le châtiment de Dieu par le feu s'il pouvait le leur éviter. Mais Dieu, pour le bien de ses sujets et pour leur sécurité, punit le transgresseur. Dieu ne travaille pas d'après un plan humain. Il peut user d'une justice infinie que l'homme n'a aucun droit d'exercer devant ses frères humains. Noé aurait déplu à Dieu s'il avait noyé un seul des moqueurs qui le harcelaient de leurs sarcasmes, mais Dieu a pourtant noyé le vaste monde. Lot n'aurait eu aucun droit d'imposer une punition à ses gendres, mais Dieu devait le faire en toute justice. EDJ 183 5 887. Qui oserait dire que Dieu ne fera pas ce qu'il a dit qu'il ferait? -- Manuscript Releases 12:207-209; Manuscript Releases 10:265 (1876). Dieu retire sa protection: les jugements s'abattent EDJ 183 6 888. Il m'a été montré que les jugements de Dieu ne tomberaient pas sur les hommes directement envoyés par le Seigneur, mais de la manière suivante: Ils se placent en dehors de sa protection. Il avertit, corrige, réprouve et montre l'unique chemin du salut. Puis, si ceux qui ont été l'objet de son attention particulière suivent leur propre voie, indépendamment de l'Esprit de Dieu, après des avertissements répétés, s'ils persistent dans leur propre chemin, alors il n'envoie plus ses anges pour empêcher Satan de mener ses attaques contre eux. EDJ 184 1 889. Satan est à l'oeuvre sur mer et sur terre, apportant la calamité et la détresse, balayant des multitudes pour s'assurer de sa proie. -- Manuscript Releases 14:3 (1883). EDJ 184 2 890. Dieu utilisera ses ennemis comme des instruments pour punir ceux qui ont suivi leurs voies pernicieuses, donnant une idée fausse de la vérité de Dieu, la discréditant et la déshonorant. -- The Paulson Collection of Ellen G. White Letters, 136 (1894). EDJ 184 3 891. Déjà, l'Esprit de Dieu, insulté, repoussé, dénigré, se retire de la terre. Aussitôt que l'Esprit de Dieu se retire, l'oeuvre cruelle de Satan s'accomplit sur terre et sur mer. -- Manuscrit 134, 1898. EDJ 184 4 892. Les réprouvés ont passé les bornes de leur mise à l'épreuve; l'Esprit de Dieu auquel ils ont résisté avec persistance, a fini par se retirer d'eux. Sans la protection de la grâce divine, ils sont sans défense contre le maudit. -- The Great Controversy, 614 (1911); La tragédie des siècles, 666. Le pouvoir destructeur1 des saints anges EDJ 184 5 893. Les jugements de Dieu se tournèrent contre Jéricho. C'était une forteresse. Mais le capitaine des armées du Seigneur se plaça lui-même à la tête des armées célestes pour les conduire à l'attaque de la ville. EDJ 184 6 Les anges de Dieu saisirent les murs massifs et les renversèrent à terre. -- Testimonies for the Church 3:264 (1873). EDJ 184 7 894. Sous l'autorité de Dieu les anges sont tout-puissants. En une certaine occasion, exécutant les ordres du Christ, ils firent battre en retraite une armée assyrienne de cent quatre-vingt-cinq mille hommes. -- The Desire of Ages, 700 (1898); Jésus Christ, 702. EDJ 184 8 895. C'est le même ange qui était venu des parvis royaux pour secourir Pierre et qui avait été le messager de la colère et du jugement contre Hérode. L'ange frappa Pierre pour le réveiller de son sommeil. Mais c'est un coup très différent qu'il porta au roi impie, jetant à bas son orgueil et le plaçant sous le coup de la punition du Tout-Puissant. Hérode mourut dans une grande agonie de l'esprit et du corps, sous le jugement rétributif de Dieu. -- The Acts of the Apostles, 152 (1911); Conquérants pacifiques, 134. EDJ 185 1 896. Un seul ange détruisit tous les premiers-nés des Égyptiens et remplit le pays de gémissements. Lorsque David offensa Dieu en dénombrant le peuple, un ange causa cette terrible destruction par laquelle son péché fut puni. Le même pouvoir destructeur exercé par les saints anges sur l'ordre de Dieu sera également exercé par les mauvais anges lorsqu'il le permettra. Il existe des forces déjà prêtes, qui n'attendent que la permission divine, pour répandre partout la désolation. -- The Great Controversy, 614 (1911); La tragédie des siècles, 666, 667. Les deux premières plaies EDJ 185 2 897. Lorsque le Christ cessera d'intercéder dans le sanctuaire, la colère sans mélange dont Dieu a menacé ceux qui adorent la bête et son image et reçoivent sa marque (Apocalypse 14:9, 10) se déversera. Les plaies qui se répandirent sur l'Egypte lorsque Dieu était sur le point de délivrer Israël, étaient semblables par leur caractère à celles, plus terribles et plus vastes qui marqueront la délivrance finale du peuple de Dieu. Le prophète déclare en décrivant ces terribles fléaux: "Un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête et qui adoraient son image." La mer "devint du sang, comme celui d'un mort; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer." Apocalypse 16:2, 3. -- The Great Controversy, 627, 628 (1911); La tragédie des siècles, 680, 681. EDJ 185 3 898. Les plaies tombaient sur les habitants de la terre. Certains accusaient Dieu et le maudissaient. D'autres se précipitaient vers le peuple de Dieu et le suppliaient de leur donner des instructions pour leur permettre d'échapper à ses jugements. Mais les saints ne leur étaient d'aucun secours. La dernière larme pour les pécheurs avait été versée, la dernière prière offerte dans l'agonie, le dernier fardeau avait été porté, le dernier avertissement avait été donné. -- Early Writings, 281 (1858); Premier écrits, 281. La troisième plaie EDJ 185 4 899. Je vis que les quatre anges devaient retenir les vents jusqu'à ce que Jésus termine son oeuvre dans le sanctuaire, et c'est alors seulement que viendraient les sept dernières plaies. Ces plaies excitaient la colère des réprouvés contre les justes; ils pensaient que nous avions attiré sur eux les jugements divins et que, s'ils pouvaient se défaire de nous, alors les plaies seraient arrêtées. Un décret fut promulgué pour tuer les saints, ce qui les amena à réclamer jour et nuit leur délivrance. -- Early Writings, 36, 37 (1851); Premier écrits, 36, 37. EDJ 186 1 900. "Le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux. Et ils devinrent du sang." Apocalypse 16:4. Si terribles que soient ces fléaux, la justice de Dieu demeure fermement revendiquée. L'ange de Dieu déclare en effet: "Tu es juste, toi qui es et qui étais; tu es saint parce que tu as exercé ce jugement. Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes." Apocalypse 16:2-6. En condamnant le peuple de Dieu à mort, ils s'étaient rendus coupables de leur sang aussi sûrement que s'ils l'avaient versé de leurs propres mains. -- The Great Controversy, 628 (1911); La tragédie des siècles, 681. La quatrième plaie EDJ 186 2 901. Lors de la plaie suivante, le pouvoir est donné au soleil "de brûler les hommes par le feu; et les hommes furent brûlés par une grande chaleur". Apocalypse 16:8, 9. Les prophètes décrivent l'état de la terre en ces temps terribles: "Les champs sont ravagés [...] Car les blés sont détruits [...] Tous les arbres des champs sont flétris [...] La joie a cessé parmi les fils de l'homme! [...] Les semences ont séché sous les mottes, Les greniers sont vides [...] Comme les bêtes gémissent! Les troupeaux de boeufs sont consternés, parce qu'ils sont sans pâturage; [...] Les torrents sont à sec, Et le feu a dévoré les plaines du désert." "En ce jourlà, les chants du palais seront des gémissements, Dit le Seigneur, l'Éternel. On jettera partout en silence une multitude de cadavres." Joël 1:10-12, 17-20; Amos 8:3. EDJ 186 3 902. Ces plaies ne sont pas universelles, autrement les habitants de la terre seraient entièrement détruits. Cependant, ce seront des fléaux tels qu'on n'en a encore jamais vus de semblables parmi les mortels. -- The Great Controversy, 628, 629 (1911); La tragédie des siècles, 681. La cinquième plaie EDJ 186 4 903. Avec des cris de triomphe, des railleries et des imprécations, des foules d'hommes méchants sont prêts à bondir sur leur proie, lorsque, tout à coup, d'épaisses ténèbres tombent sur la terre. Puis un arc-en-ciel resplendissant de la gloire du trône de Dieu apparaît par le milieu du ciel, et semble couvrir chaque groupe en prière. Les foules pleines de colère sont soudainement immobilisées. Leurs cris de moqueries sont étouffés. Elles oublient les objets de leur haine meurtrière. Avec une expression de terreur, elles contemplent le symbole de l'alliance divine, et regrettent amèrement de ne pouvoir se protéger de son éclat insoutenable... EDJ 187 1 904. C'est à minuit que Dieu manifeste son pouvoir pour délivrer son peuple. Le soleil apparaît, brillant de toute sa force. Des signes et des prodiges se succèdent rapidement. Les réprouvés regardent la scène avec terreur et étonnement, tandis que les justes contemplent avec joie les signes de leur délivrance. -- The Great Controversy, 635, 636 (1911); La tragédie des siècles, 690. La loi divine apparaît dans le ciel EDJ 187 2 905. Alors apparaît dans le ciel une main qui tient deux tables de pierre. Le prophète déclare: "Les cieux publieront sa justice, Car c'est Dieu qui est juge." Psaumes 50:6. Cette sainte loi, justice de Dieu, qui a été promulguée au Sinaï comme guide de la vie humaine au milieu du tonnerre et des flammes, la voici maintenant révélée aux hommes comme la règle du jugement. La main révèle les préceptes du décalogue, tracés avec un stylet de feu. Les mots sont si évidents que chacun peut les lire. La mémoire est éveillée, l'obscurité de la superstition et de l'hérésie est balayée de chaque esprit, et les dix paroles de Dieu, concises, complètes et impérieuses, sont exposées aux regards de tous les habitants de la terre. -- The Great Controversy, 639 (1911); La tragédie des siècles, 693. Les réprouvés condamnent leurs faux bergers EDJ 187 3 906. Des membres d'Église qui ont vu la lumière et ont été convaincus, mais qui ont confié le salut de leur âme au pasteur, apprendront au jour de Dieu qu'aucune autre âme ne peut payer la rançon de leur péché. Un cri terrible se fera alors entendre: "Je suis perdu, éternellement perdu!" Les hommes auraient alors envie de réduire en pièces les pasteurs qui leur ont prêché des erreurs et ont rejeté la vérité. -- The S.D.A. Bible Commentary 4:1157 (1900). EDJ 187 4 907. Tous s'unissent pour accabler les pasteurs de leurs condamnations les plus amères. Des pasteurs infidèles ont prêché la facilité; ils ont conduit leurs auditeurs à annuler la loi de Dieu et à persécuter ceux qui voulaient la respecter comme sainte. Maintenant, dans leur désespoir, ces pasteurs confessent devant le monde l'inanité de leur oeuvre. Les multitudes sont remplies de fureur. "Nous sommes perdus! s'écrie-t-on, et vous êtes la cause de notre ruine"; et ils se tournent contre les faux bergers. Ceux-là mêmes qui les admiraient le plus autrefois prononceront sur eux les plus terribles malédictions. Les mains mêmes qui, autrefois, les couronnaient de lauriers, se lèveront pour les détruire. Les épées qui devaient percer le peuple de Dieu seront utilisées pour anéantir ses ennemis. -- The Great Controversy, 655, 656 (1911); La tragédie des siècles, 712. EDJ 188 1 908. Voici que l'Église -- le sanctuaire du Seigneur -- a été la première à ressentir le coup de la colère de Dieu. Les anciens (Ezéchiel 9:6), ceux auxquels Dieu avait donné une grande lumière et qui s'étaient tenus comme les gardiens des intérêts spirituels du peuple avaient trahi leur foi. -- Testimonies for the Church 5:211 (1882); Testimonies for the Church 2:73. EDJ 188 2 909. L'influence de la Parole de Dieu est anéantie par les faux bergers... Leur oeuvre aura bientôt des conséquences sur eux-mêmes. On assistera alors à la réalisation des scènes décrites dans Apocalypse 18, où les jugements de Dieu fondent sur la Babylone mystique. -- Manuscrit 60, 1900. La sixième plaie EDJ 188 3 910. Les esprits de démons sortiront vers les rois de la terre et vers le monde entier afin de les lier par des mensonges et de les presser de s'unir à Satan dans sa dernière lutte contre le gouvernement des cieux. -- The Great Controversy, 624 (1911); La tragédie des siècles, 676. EDJ 188 4 911. L'Esprit de Dieu se retire progressivement du monde. Satan pousse aussi ses agents à aller "vers les rois de toute la terre" afin de les rassembler sous sa bannière et de les préparer "pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant". Apocalypse 16:14. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:983 (1890). EDJ 188 5 912. Après la description que nous fait Jean au chapitre 16 de l'Apocalypse, de ce pouvoir miraculeux qui rassemble les hommes du monde entier pour le dernier grand conflit, les symboles sont supprimés et la voix retentit comme une trompette qui, une fois de plus, donne un son bien clair: "Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte!" Apocalypse 16:15. Après leur transgression en Éden, Adam et Éve étaient nus, parce qu'ils avaient perdu leur vêtement de lumière et de protection. EDJ 188 6 913. Le monde aura oublié les exhortations et les avertissements de Dieu, comme autrefois les habitants du monde de Noé, ou aussi les habitants de Sodome. Ils se réveillèrent avec leurs projets pleins d'iniquité, mais soudain une pluie de feu tomba des cieux et consuma les habitants impies. "Il en sera de même, le jour où le Fils de l'homme paraîtra." Luc 17:30. -- Manuscript Releases 14:96 (1896). L'ultime bataille entre le bien et le mal EDJ 189 1 914. Deux grandes puissances s'affrontent dans la dernière grande bataille. D'une part, se tient le Créateur des cieux et de la terre. Tous ceux qui sont de son côté portent son sceau. Ils obéissent à ses commandements. Du côté opposé, se tient le prince des ténèbres, avec ceux qui ont choisi l'apostasie et la rébellion. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:982, 983 (1901). EDJ 189 2 915. Un conflit terrible est devant nous. Nous approchons de la bataille du grand jour du Dieu Tout-Puissant. Les forces jusqu'ici retenues sous contrôle sont près d'être libérées. L'ange du pardon replie ses ailes, se préparant à descendre du trône pour abandonner le monde à la puissance de Satan. Les puissances et les pouvoirs de la terre sont engagés dans une amère révolte contre le Dieu des cieux. Ils sont remplis de haine contre ceux qui le servent, et, bientôt, très bientôt, nous prendrons part à la dernière grande bataille entre le bien et le mal. La terre sera le champ de bataille -- la scène du combat final et de la victoire finale. Là où, pendant si longtemps Satan a conduit les hommes contre Dieu, la rébellion sera à tout jamais anéantie. -- The Review and Herald, 13 mai 1902. EDJ 189 3 916. Les batailles où s'affrontent les deux armées sont aussi réelles que celles qui sont livrées par les armées de ce monde, et de l'issue de ce conflit spirituel dépendent des destinées éternelles. -- Prophets and Kings, 176 (1914); Prophètes et rois, 130. Le monde entier partagé d'un côté ou de l'autre EDJ 189 4 917. Le monde entier devra prendre parti d'un côté ou de l'autre. La bataille d'Harmaguédon sera livrée. Et ce jour ne doit trouver endormi aucun d'entre nous. Nous devons être pleinement éveillés, comme des vierges sages qui ont leur provision d'huile avec leurs lampes. Le pouvoir du Saint-Esprit doit reposer sur nous, et le capitaine de l'armée du Seigneur se tiendra à la tête des anges des cieux pour livrer la bataille. -- Selected Messages 3:426 (1890). EDJ 189 5 918. L'hostilité de Satan contre le bien se manifestera toujours davantage à mesure qu'il jettera de nouvelles forces dans son ultime rébellion, et toute âme qui n'est pas pleinement abandonnée à Dieu et gardée par la puissance divine fera une alliance avec Satan contre les cieux et se joindra à la bataille contre le Maître de l'univers. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 465 (1892). EDJ 190 1 919. Bientôt tous les habitants de la terre auront pris leur parti, soit pour, soit contre le gouvernement des cieux. -- Testimonies for the Church 7:141 (1902); Testimonies for the Church 3:165. La septième plaie EDJ 190 2 920. Nous devons étudier la manière dont la septième coupe sera versée. Apocalypse 16:17-21. Les puissances du mal ne vont pas déserter le champ de bataille sans combattre. Mais la Providence jouera un rôle dans la bataille d'Harmaguédon. Lorsque la terre sera éclairée de la gloire de l'ange (d'Apocalypse 18), les puissances religieuses, le bien et le mal, sortiront de leur sommeil, et les armées du Dieu vivant prendront position. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:983 (1899). EDJ 190 3 921. La bataille d'Harmaguédon sera bientôt livrée. Celui dont le vêtement porte les mots "Roi des rois et Seigneur des seigneurs", conduit les armées des cieux montées sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, éclatant et blanc. Apocalypse 19:11-16. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:982 (1899). EDJ 190 4 922. Toute la terre se soulève et s'enfle comme les vagues de la mer. Sa surface craque, elle s'ouvre jusqu'en ses fondements. Des chaînes de montagnes sont englouties. Des îles habitées disparaissent. Des ports, qui sont devenus des Sodome d'iniquités, disparaissent sous les eaux en furie... Les villes les plus fières de la terre sont rasées. Des palais princiers dans lesquels les grands de ce monde ont dilapidé leurs fortunes pour leur propre gloire, s'écroulent en ruines sous leurs yeux. Les murs des prisons sont mis en pièces, et le peuple de Dieu, qui avait été enchaîné pour sa foi, est rendu à la liberté. -- The Great Controversy, 637 (1911); La tragédie des siècles, 691. ------------------------Chapitre 18 -- Les sept dernières plaies et les justes (La grande période de trouble, deuxième partie) Le grand temps de trouble commence après la fin de la période de probation EDJ 191 1 923. Lorsque le Christ cessera son oeuvre de médiateur en faveur de l'homme, alors commencera ce temps de trouble. Le cas de chaque âme aura été tranché, il n'y aura plus de sang expiatoire pour la purifier du péché. Lorsque Jésus quitte sa fonction d'intercession auprès de Dieu en faveur de l'homme, l'annonce solennelle retentit: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore." Apocalypse 22:11. Alors, l'Esprit modérateur de Dieu est retiré de la terre. -- Patriarches et prophètes, 201 (1890); Patriarches et prophètes, 177. EDJ 191 2 924. À la fin du message du troisième ange, la grâce cesse d'intervenir pour les habitants coupables de la terre. Le peuple de Dieu a accompli sa fonction. Il a reçu la pluie de l'arrière-saison, le rafraîchissement venant du Seigneur, et il est prêt pour l'heure de l'épreuve qui est devant lui. EDJ 191 3 925. Les anges de Dieu se hâtent çà et là dans le ciel. Un ange revenant de la terre annonce que son oeuvre est achevée; le monde a été soumis au test final, et tous ceux qui se sont révélés loyaux envers les préceptes divins ont reçu "le sceau du Dieu vivant". Jésus cesse alors son intercession dans le sanctuaire céleste... Le Christ a accompli la rédemption pour son peuple, il a effacé ses péchés. Le nombre de ses sujets est complet; le royaume, la domination et la grandeur du royaume sous tous les cieux sont sur le point d'être remis aux héritiers du salut, et Jésus est sur le point de régner comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. -- The Great Controversy, 613-614 (1911); La tragédie des siècles, 665-666. Un temps d'épreuve inimaginable EDJ 192 1 926. La période de détresse et d'angoisse qui est devant nous exigera une foi capable de surmonter la fatigue, les retards, la faim -- une foi capable de résister bien que sévèrement éprouvée... EDJ 192 2 927. Un temps de trouble tel qu'on n'en a jamais vu de semblable sera bientôt sur nous; et nous aurons besoin d'une expérience que nous n'avons pas encore acquise, et que beaucoup ne peuvent acquérir du fait de leur indolence. L'épreuve est souvent plus grande quand on l'anticipe que dans la réalité; mais il n'en va pas de même de la crise qui est devant nous. La description la plus saisissante ne saurait rendre la grandeur de l'épreuve. -- The Great Controversy, 621, 622 (1911); La tragédie des siècles, 674, 675. EDJ 192 3 928. Lorsque Jésus quitte le lieu très saint, son Esprit modérateur est retiré aux chefs comme au peuple. Ils sont abandonnés au contrôle des mauvais anges. Alors, des lois seront promulguées par le conseil et sous la direction de Satan, de telle manière que, si le temps n'était très court, personne ne pourrait être sauvé, -- Testimonies for the Church 1:204 (1859); Testimonies for the Church 1:82. Beaucoup s'endormiront avant le temps de trouble EDJ 192 4 929. Il n'est pas toujours bon de demander [à Dieu] une guérison inconditionnelle... Il sait si ceux pour lesquels nous prions seraient capables de supporter l'épreuve et le test qui viendraient sur eux s'ils vivaient. Il connaît la fin dès le commencement. Plusieurs seront tenus à l'écart dans le sommeil avant que ne survienne sur notre monde l'épreuve terrible du temps de trouble. -- Counsels on Health, 375 (1897). EDJ 192 5 930. Le Seigneur m'a souvent montré que de nombreux petits enfants nous seront ôtés avant le temps de trouble. Nous reverrons nos enfants. Nous devons les rencontrer dans les cours célestes. -- Selected Messages 2:259 (1899); Messages choisis 2:296. Le but de Satan: la destruction de tous ceux qui gardent le Sabbat EDJ 192 6 931. Voici ce que dit le grand trompeur: "... Notre principal souci, c'est de réduire au silence la secte des observateurs du sabbat... Nous aurons finalement une loi qui nous permettra de mettre à mort tous ceux qui refusent de se soumettre à notre autorité." -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 472, 472 (1884). EDJ 193 1 932. Le dessein de Satan est de les ôter de la surface de la terre afin que sa domination mondiale ne soit pas discutée. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 37 (1893). EDJ 193 2 933. L'Église du reste sera plongée dans l'épreuve et la détresse. Ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus éprouveront la colère du dragon et de son armée. Il a obtenu le contrôle des Églises apostates; mais voici un petit groupe résiste à sa domination. S'il pouvait les faire disparaître de la surface de la terre, son triomphe serait complet. Comme il a influencé les nations de la terre afin de les amener à détruire Israël, ainsi, dans un proche avenir, il soulèvera les puissances maudites de la terre pour détruire le peuple de Dieu. -- Testimonies for the Church 9:231 (1909). Les arguments opposés au peuple de Dieu EDJ 193 3 934. Je vis que les quatre anges retenaient les quatre vents jusqu'à ce que l'oeuvre de Jésus soit achevée dans le sanctuaire, et c'est alors que commençaient les sept dernières plaies. Ces plaies provoquèrent la colère des réprouvés contre les justes; ils croyaient que nous avions attiré les jugements de Dieu sur eux, et que, s'ils pouvaient se débarrasser de nous, les plaies seraient arrêtées. -- Early Writings, 36 (1851); Premier écrits, 36. EDJ 193 4 935. Lorsque l'ange du pardon repliera ses ailes pour s'en aller, Satan accomplira les mauvaises actions qu'il a longtemps préparées. L'orage et la tempête, la guerre et le sang versé: autant de moyens pour lui de se délecter et de faire sa moisson. Il trompera si bien les hommes qu'ils affirmeront que ces calamités sont le résultat de la profanation du premier jour de la semaine. De la chaire des Églises populaires, on prêchera que le monde est puni parce que le dimanche n'est pas honoré comme il devrait l'être. -- The Review and Herald, 17 septembre 1901. EDJ 193 5 936. On imposera l'idée que le petit nombre qui reste en opposition avec une institution d'Église et une loi d'État ne doit pas être toléré; qu'il est préférable de les faire souffrir plutôt que de plonger toutes les nations dans la confusion et dans l'anarchie. Il y a dix-huit siècles, le même argument a été avancé contre le Christ par "les chefs du peuple". Cet argument paraîtra décisif. -- The Great Controversy, 615 (1911). Ceux qui violent le dimanche menacés de mort EDJ 194 1 937. Un décret fut promulgué pour mettre à mort les saints, et ceux-là prièrent jour et nuit pour leur délivrance. -- Early Writings, 36, 37; Premier écrits, 36, 37. EDJ 194 2 938. Comme Nébucadnetzar, roi de Babylone, publia un décret selon lequel tous devaient se prosterner et adorer cette image sous peine de mort, ainsi une proclamation sera faite indiquant que ceux qui ne respecteront pas l'institution du dimanche seront punis d'emprisonnement et de mort... Que chacun lise attentivement le treizième chapitre de l'Apocalypse car il concerne toute personne quelle que soit son importance. EDJ 194 3 939. Le temps de trouble est sur le point de survenir sur le peuple de Dieu. C'est le moment où sera promulgué le décret interdisant à ceux qui gardent le sabbat d'acheter ou de vendre, et les menaçant d'une punition pouvant aller jusqu'à la mort s'ils n'observent pas le premier jour de la semaine. -- In Heavenly Places, 344 (1908). EDJ 194 4 940. Les puissances de la terre, s'unissant pour combattre les commandements de Dieu, décréteront que "tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves" (Apocalypse 13:16) devront se conformer aux coutumes de l'Église par l'observation du faux sabbat. Ceux qui refuseront de céder seront l'objet de sanctions civiles, et seront finalement condamnés à mort. -- The Great Controversy, 604 (1911); La tragédie des siècles, 656. EDJ 194 5 941. La colère des hommes s'acharnera spécialement sur ceux qui respectent le sabbat du quatrième commandement, et, enfin, un décret universel les dénoncera comme méritant la mort. -- Prophets and Kings, 512 (1914); Prophètes et rois, 390. Un décret de mort semblable à celui d'Assuérus EDJ 194 6 942. Le décret qui frappera finalement le reste du peuple de Dieu sera tout à fait semblable à celui qui a été promulgué par Assuérus contre les Juifs. Aujourd'hui, les ennemis de la véritable Église voient dans le petit groupe qui garde le commandement du sabbat une sorte de Mardochée assis à la porte. Le respect du peuple de Dieu pour sa loi est un reproche constant à l'égard de ceux qui ont abandonné la crainte de l'Eternel et piétinent son sabbat. -- PD, 605 (1914); Prophètes et rois, 459. EDJ 195 1 943. Je vis les chefs de toute la terre qui se concertaient, et Satan et ses anges qui s'affairaient autour d'eux. Je vis un écrit dont diverses copies étaient envoyées dans différentes parties du pays, ordonnant que si les saints refusaient d'abandonner leur foi particulière et le sabbat, pour observer le premier jour de la semaine, on aurait le droit, au bout d'un certain temps, de les mettre à mort. -- Early Writings, 282, 283 (1858); Premier écrits, 282. EDJ 195 2 944. Si le peuple de Dieu met sa confiance en lui et, par la foi, se repose sur sa puissance, les pièges de Satan seront déjoués à notre époque de manière aussi éclatante qu'aux jours de Mardochée. -- The Signs of the Times, 22 février 1910. Le reste trouve en Dieu son défenseur EDJ 195 3 945. "En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu depuis que les nations existent jusqu'à cette époque." Daniel 12:1. Lorsque ce temps de trouble arrivera, le cas de chaque personne aura été examiné; le temps de probation est achevé, il n'y a plus de pardon pour les impénitents. Le sceau du Dieu vivant a été placé sur son peuple. EDJ 195 4 946. Ce petit reste, incapable de se défendre dans la lutte à mort où il se trouve engagé avec les puissances de la terre alliées aux armées du dragon, trouve en Dieu son refuge. Le décret a été promulgué par les autorités terrestres les plus hautes afin de le contraindre à adorer la bête et à recevoir sa marque sous peine de persécution et de mise à mort. Puisse Dieu aider son peuple maintenant, car, que pourra-t-il faire en ce temps-là, au milieu d'un conflit si terrible, sans son aide! -- Testimonies for the Church 5:212, 213 (1882); Testimonies for the Church 2:75. Le peuple de Dieu fuit les villes; plusieurs sont emprisonnés EDJ 195 5 947. Lorsque le décret publié par divers chefs de la chrétienté contre ceux qui gardent le commandement leur retirera la protection du gouvernement, et les livrera à ceux qui désirent leur destruction, le peuple de Dieu fuira des villes et des villages, et, se regroupant, il habitera dans les endroits les plus désolés et les plus solitaires. Nombreux seront ceux qui trouveront alors refuge dans les places fortes des montagnes... Mais beaucoup de personnes de toutes nations, de toutes classes, élevées ou inférieures, riches ou pauvres, blancs et noirs, se trouveront livrées au plus injuste et au plus cruel esclavage. Les bien-aimés de Dieu passeront d'épuisantes journées dans les chaînes, emprisonnés, condamnés à mort, certains seront abandonnés, mourant de faim dans de sombres prisons malsaines. -- The Great Controversy, 626 (1911); La tragédie des siècles, 678, 679. EDJ 196 1 948. Bien que le décret général ait fixé le temps où les observateurs du commandement pourront être mis à mort, leurs ennemis, dans certains cas, anticiperont ce décret, et, avant le temps spécifié, s'efforceront de les mettre à mort. Mais personne ne pourra franchir la garde puissante qui se tiendra aux côtés de chaque âme fidèle. Certains seront assaillis pendant leur exode loin des villes et des villages; mais les épées que l'on lèvera contre eux se briseront et tomberont à terre comme fétus de paille. D'autres seront défendus par des anges ayant l'apparence de guerriers. -- The Great Controversy, 631 (1911); La tragédie des siècles, 684, 685. EDJ 196 2 949. En ce temps-là, le peuple de Dieu ne se trouvera pas en un seul endroit. Il sera réparti en divers groupes dans toutes les parties du monde; et les fidèles seront mis à l'épreuve individuellement, pas en groupes. Chacun devra subir l'épreuve par lui-même. -- The S.D.A. Bible Commentary 4:1143 (1908). EDJ 196 3 950. La foi individuelle des membres de l'Église sera mise à l'épreuve comme s'ils étaient seuls au monde. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:983 (1890). Maisons et terres ne serviront plus à rien EDJ 196 4 951. Les maisons et les terres ne seront d'aucune utilité pour les fidèles pendant le temps de trouble, car ils devront fuir des foules furieuses, et, en ce temps-là, ils ne pourront disposer de leurs biens pour faire avancer la cause de la vérité présente... EDJ 196 5 952. J'ai vu que si certains s'accrochent à leurs biens, et s'ils ne se demandent pas ce que le Seigneur considère comme leur devoir, il ne le leur fait pas connaître, il leur permet de garder leurs biens qui, lorsque vient le temps de trouble, deviennent pour eux comme une montagne les écrasant. Ils voudraient en disposer et ne le peuvent pas... Mais s'ils avaient recherché son enseignement, le Seigneur leur aurait appris, au temps opportun, quand et comment vendre. -- Early Writings, 56, 57 (1851); Premier écrits, 56, 57. EDJ 196 6 953. Il est maintenant trop tard pour s'accrocher aux biens de ce monde. Bientôt, les maisons et les terres deviendront inutiles à tous, car la malédiction divine pèsera de plus en plus sur la terre. L'appel retentit: "Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumônes." Luc 12:33. Ce message devrait être fidèlement suivi et nous devrions avoir à coeur de rendre à Dieu en offrandes les biens qui sont les siens afin de faire progresser son oeuvre dans le monde. -- Manuscript Releases 16:348 (1901). Le temps de trouble de Jacob EDJ 197 1 954. Un décret sera publié à l'encontre de ceux qui gardent le sabbat du quatrième commandement, et ils seront considérés comme méritant le plus sévère châtiment. On permettra leur mise à mort au bout d'un certain temps. Le papisme dans l'ancien monde et le protestantisme apostat dans le nouveau adopteront une conduite semblable contre ceux qui honorent tous les commandements divins. Le peuple de Dieu sera alors plongé dans les scènes de souffrance et de détresse qui sont décrites par le prophète comme le temps du trouble de Jacob. -- The Great Controversy, 615, 616 (1911); La tragédie des siècles, 668. EDJ 197 2 955. À vue humaine, on constatera que le peuple de Dieu devra sceller son témoignage avec son sang, comme l'ont fait les martyrs avant nous. Ils commenceront à craindre eux-mêmes que le Seigneur ne les ait livrés entre les mains de leurs ennemis. Ce sera un temps de terrible agonie. Jour et nuit, ils crieront à Dieu pour obtenir leur délivrance... Comme Jacob, ils luttent tous avec Dieu. Leur attitude exprime leur lutte intérieure. Leurs visages sont pâles. Pourtant, ils ne cessent pas d'intercéder avec ferveur. -- The Great Controversy, 630 (1911); La tragédie des siècles, 683. EDJ 197 3 956. L'expérience de Jacob pendant cette nuit de lutte et d'angoisse représente l'épreuve que le peuple de Dieu devra traverser juste avant la seconde venue du Christ. Le prophète Jérémie, considérant ce temps dans une sainte vision déclare: "Nous entendons des cris d'effroi; C'est l'épouvante, ce n'est pas la paix... Pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles? Malheur! Car ce jour est grand; Il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob; Mais il en sera délivré." Jérémie 30:5-7. -- Patriarches et prophètes, 201 (1890); Patriarches et prophètes, 177. Les justes n'ont aucun péché caché à révéler EDJ 197 4 957. Durant le temps de trouble, si le peuple de Dieu avait des péchés non-confessés à révéler pendant qu'il est torturé par la peur et l'angoisse, il serait accablé. Le désespoir anéantirait sa foi et il ne pourrait plaider devant Dieu pour obtenir la délivrance. Mais, tout en ayant conscience de son peu de valeur, il n'a aucun péché caché à révéler. Ses péchés sont déjà passés en jugement auparavant et ont été effacés; et il ne peut même plus s'en souvenir. -- The Great Controversy, 620 (1911); La tragédie des siècles, 672. EDJ 198 1 958. Le peuple de Dieu [...] aura un sentiment profond de ses fautes, et, en revoyant leur vie, ses membres sentiront tout espoir les abandonner. Mais, se souvenant de la grandeur du pardon divin, et de leur propre repentance sincère, ils se réclameront des promesses de Dieu faites en Christ aux pécheurs repentants sans espoir. Leur foi ne faiblira pas, bien que leurs prières ne soient pas immédiatement exaucées. Ils s'empareront de la puissance de Dieu, comme Jacob s'est emparé de l'ange, et le langage de leur âme sera: "Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni." Genèse 32:26. -- Patriarches et prophètes, 202 (1890); Patriarches et prophètes, 178. Les saints ne perdront pas la vie EDJ 198 2 959. Dieu ne permettra pas que les réprouvés détruisent ceux qui attendent leur enlèvement, et qui n'acceptent pas de s'incliner devant le décret de la bête ou de recevoir sa marque. J'ai vu que, s'il était permis aux impies de tuer les saints, Satan et tous ses mauvais anges, ainsi que tous ceux qui haïssent Dieu, s'en réjouiraient. Oh! Quel triomphe ce serait pour la majesté satanique de pouvoir exercer sa puissance, pendant la lutte finale, sur ceux qui ont si longtemps attendu de pouvoir contempler Celui qu'ils aimaient! Ceux qui ont ri à l'idée de l'enlèvement des saints seront témoins des soins de Dieu pour son peuple, et ils contempleront sa glorieuse délivrance. -- Early Writings, 284 (1858); Premier écrits, 284. EDJ 198 3 960. Les enfants de Dieu ne seront pas dispensés de la souffrance; mais tandis que le peuple sera persécuté et plongé dans la détresse, tandis qu'il endurera toute sorte de privations et qu'il souffrira de la faim, il ne sera pas abandonné et ne périra pas. -- The Great Controversy, 629 (1911); La tragédie des siècles, 682. EDJ 198 4 961. Si le sang des fidèles témoins du Christ était versé à ce moment, il ne servirait pas, comme le sang des martyrs, de semence pour la moisson de Dieu. -- The Great Controversy, 634 (1911); La tragédie des siècles, 687. Dieu pourvoira EDJ 198 5 962. Le Seigneur m'a montré à plusieurs reprises qu'il est contraire à l'enseignement de la Bible de faire quelque provision que ce soit pour nos besoins temporels pendant le temps de détresse. Je vis que si les saints avaient, pendant le temps de détresse, de la nourriture qu'ils auraient emportée avec eux ou qu'ils posséderaient dans leurs champs, lorsque l'épée, la famine ou la maladie dévasteront le pays, on la leur ravirait par la violence, et des étrangers moissonneraient leurs champs. EDJ 199 1 963. Alors sera venu pour nous le temps de faire complètement confiance à Dieu, et il nous soutiendra. Je vis que le pain et l'eau nous seront assurés en ce temps, et que nous ne serons pas dans le besoin, que nous ne souffrirons pas de la faim, car Dieu peut dresser pour nous une table dans le désert. Au besoin, il enverrait des corbeaux pour nous nourrir, comme il l'a fait pour Élie, ou il ferait pleuvoir de la manne des cieux, comme il l'a fait pour les Israélites. -- Early Writings, 56 (1851); Premier écrits, 56. EDJ 199 2 964. Je vis qu'un temps de détresse était devant nous, et qu'une situation de terrible besoin contraindrait le peuple de Dieu à vivre de pain et d'eau... Pendant le temps de détresse, personne ne vivra du travail de ses mains. Leurs souffrances seront mentales, et Dieu leur donnera de la nourriture. -- Manuscrit 2, 1858. EDJ 199 3 965. Le temps de détresse est tout proche, et une terrible situation exigera du peuple de Dieu l'oubli de soi. Il aura à peine assez de nourriture pour se maintenir en vie, mais Dieu nous préparera pour ce temps. En cette heure terrible, notre besoin fournira à Dieu l'occasion d'accorder sa puissance fortifiante et de soutenir son peuple. -- Testimonies for the Church 1:206 (1859). EDJ 199 4 966. Du pain et de l'eau: voilà tout ce qui est promis au reste pendant le temps de détresse. -- The Story of Redemption, 129 (1870). EDJ 199 5 967. Pendant le temps de détresse, immédiatement avant le retour du Christ, les justes seront préservés grâce au ministère des anges célestes. -- Patriarches et prophètes, 256 (1890); Patriarches et prophètes, 232. Nous n'aurons plus d'intercesseur, mais une constante communion avec le Christ EDJ 199 6 968. Le Christ a racheté son peuple et effacé ses péchés. Le nombre de ses élus est complet... EDJ 199 7 969. Lorsqu'il quitte le sanctuaire, l'obscurité descend sur les habitants de la terre. En ce temps terrible, les justes doivent vivre sous le regard d'un Dieu saint sans intercesseur. -- The Great Controversy, 613 (1911); La tragédie des siècles, 666. EDJ 200 1 970. Le Seigneur oubliera-t-il son peuple en cette heure d'épreuve? Bien que leurs ennemis puissent les jeter en prison, les murs de leurs cellules ne peuvent cependant empêcher la communication de leur âme avec le Christ. Il est quelqu'un qui voit toutes leurs misères, qui connaît toutes leurs épreuves, mais qui est aussi au-dessus de tout pouvoir terrestre, et les anges viendront les visiter dans leurs cellules solitaires, leur apportant la lumière et la paix des cieux. La prison deviendra un palais, car ce sont les riches dans la foi qui l'habitent, et les murs sombres seront illuminés de la lumière céleste comme lorsque Paul et Silas priaient et chantaient des cantiques à minuit dans leur prison de Philippe. -- The Great Controversy, 626, 627 (1911); La tragédie des siècles, 679. EDJ 200 2 971. Si les hommes pouvaient avoir une vision céleste, ils contempleraient des compagnies d'anges très puissants campées auprès de ceux qui ont retenu la leçon de patience du Christ. Avec une tendresse compatissante, les anges sont témoins de leur détresse et ont entendu leurs prières. Ils n'attendent qu'un mot de leur capitaine pour les soustraire au danger. [...] Notre précieux Sauveur nous enverra son aide juste au moment où nous en aurons besoin. -- The Great Controversy, 630, 633 (1911); La tragédie des siècles, 675, 676. EDJ 200 3 972. Il est impossible de décrire l'expérience du peuple de Dieu vivant sur la terre lorsque la gloire céleste et la répétition des persécutions du passé se mêleront. Ils marcheront dans la lumière qui vient du trône de Dieu. Par l'intermédiaire des saints anges, la communication sera constante entre le ciel et la terre... EDJ 200 4 973. Au milieu du temps de détresse qui vient -- un temps de détresse comme on n'en a jamais vu depuis que les nations existent -- le peuple de Dieu tiendra bon. Satan et ses anges ne pourront le détruire, car des anges très puissants le protégeront. -- Testimonies for the Church 9:16, 17 (1909); Testimonies for the Church 3:340-342. Le peuple de Dieu ne chérit aucun désir coupable EDJ 200 5 974. Maintenant, tandis que notre Souverain Sacrificateur fait l'expiation pour nos péchés, nous devrions chercher à devenir parfaits en Christ. Notre Sauveur ne pouvait être amené à céder à la tentation même en pensée. Satan trouve dans les coeurs humains quelque voie d'accès; quelque désir coupable est chéri par lequel ses tentations deviennent fortes. Mais le Christ a dit de lui-même: "le prince du monde vient. Il n'a rien en moi". Jean 14:30. Satan ne pouvait rien trouver chez le Fils de Dieu qui puisse favoriser sa victoire. Jésus avait gardé les commandements de son Père, et il n'y avait en lui aucun péché dont Satan puisse se servir à son avantage. Telle sera la position dans laquelle devront se trouver ceux qui auront à résister dans le temps de détresse. -- The Great Controversy, 623 (1911); La tragédie des siècles, 675, 676. La bataille contre le moi persiste EDJ 201 1 975. Tant que Satan régnera, nous aurons à vaincre le moi, combattant nos péchés pour les dominer; aussi longtemps que durera la vie, nous n'aurons jamais de repos, nous ne pourrons jamais dire que nous sommes arrivés. La sanctification est le résultat d'une vie d'obéissance. -- The Acts of the Apostles, 560, 561 (1911); Conquérants pacifiques, 500. EDJ 201 2 976. Il faut maintenir une guerre constante contre l'esprit charnel; et nous devons y être aidés par la grâce de Dieu qui nous affine, qui dirige l'esprit vers le haut et l'habitue à méditer sur des choses pures et saintes. -- Testimonies for the Church 2:479 (1870). EDJ 201 3 977. Nous pouvons créer un monde irréel dans notre esprit ou décrire l'Église idéale, où les tentations de Satan n'invitent plus au mal; mais la perfection n'existe que dans notre imagination. -- The Review and Herald, 8 août 1893. EDJ 201 4 978. Lorsque les êtres humains seront transfigurés, ils ne resteront pas sur la terre, mais ils seront enlevés aux cieux. Alors que le péché est oublié dans cette vie, ses résultats ne sont pas actuellement complètement effacés. C'est seulement à son retour que le Christ "transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses". Philippiens 3:21. Les 144000 EDJ 201 5 979. Ils chantent un "cantique nouveau" devant le trône, un cantique qu'aucun homme ne peut apprendre sauf les cent quarante-quatre mille. C'est le chant de Moïse et de l'Agneau, un cantique de délivrance. Personne, en dehors des cent quarante-quatre mille, ne peut apprendre ce cantique, car c'est le cantique de leur expérience -- une expérience qu'aucune Église n'a jamais pu vivre. "Ils suivent l'Agneau partout où il va". Apocalypse 14:4. Ce sont ceux qui, ayant été enlevés de la terre, du milieu des vivants, sont comptés comme "des prémices pour Dieu et pour l'agneau". Apocalypse 14:5. "Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation". Apocalypse 7:14. Ils ont traversé le temps de détresse tel qu'on n'en a jamais vu depuis que les nations existent; ils ont connu l'angoisse et le trouble de Jacob; ils ont subsisté sans intercesseur au travers des derniers jugements déversés par Dieu. -- The Great Controversy, 648, 649; La tragédie des siècles, 703, 704. EDJ 202 1 980. Le Seigneur ne désire pas qu'ils entrent dans une controverse sur des questions sans intérêt spirituel, telles que: qui fait partie des cent quarante-quatre mille? Cela, les élus de Dieu le sauront de façon indubitable dans peu de temps. -- Selected Messages 1:174 (1901); Messages choisis 1:205. Le peuple de Dieu délivré EDJ 202 2 981. Les armées sataniques et les impies les encercleront et exulteront à leur sujet car ils ne sembleront pas pouvoir leur échapper. Mais au milieu de leur réjouissance et de leur triomphe, des coups de tonnerre assourdissants se font entendre. Les cieux sont plongés dans les ténèbres, et ne sont illuminés que par l'aveuglante lumière et la gloire terrifiante des cieux, tandis que Dieu fait entendre sa voix de son saint temple. EDJ 202 3 982. Les fondements de la terre sont ébranlés, les immeubles vacillent et s'écroulent dans un terrible grondement. La mer se met à bouillir comme une marmite, et toute la terre passe par une effroyable secousse. Les justes captifs sont délivrés, et, avec des murmures doux et solennels ils se disent l'un à l'autre: "Nous sommes délivrés, c'est la voix de Dieu." -- Testimonies for the Church 1:353, 354 (1862); Testimonies for the Church 1:148. EDJ 202 4 983. Lorsque la protection des lois humaines sera retirée à ceux qui honorent la loi de Dieu, il y aura, en divers pays, un mouvement simultané visant à leur destruction. Tandis que le temps fixé par le décret approchera, on conspirera pour anéantir la secte détestée. On décidera de frapper un coup décisif en une nuit afin de réduire au silence la voix de la dissension et du reproche. EDJ 202 5 984. Les membres du peuple de Dieu -- certains dans des cellules de prisons, d'autres cachés dans des retraites solitaires au fond des forêts et des montagnes -- réclameront encore la protection divine, tandis que des groupes d'hommes armés, poussés par les mauvais anges, se prépareront à accomplir leur oeuvre de mort... Avec des cris de triomphe, des railleries et des imprécations, des foules d'hommes impies sont prêts à bondir sur leurs proies, lorsque, voici, une obscurité dense, plus profonde que celle de la nuit, tombe sur la terre... EDJ 203 1 985. C'est à minuit que Dieu manifeste sa puissance pour sauver son peuple... Au milieu des cieux menaçants se détache un espace clair d'une gloire indescriptible d'où sort la voix de Dieu comme le bruit des grandes eaux, qui dit: "C'en est fait!" Apocalypse 16:17. Cette voix ébranle les cieux et la terre... EDJ 203 2 986. Les cités les plus orgueilleuses de la terre sont ruinées. Les palais royaux, dans lesquels les grands de cette terre ont investi leurs richesses pour se glorifier, s'écroulent sous leurs yeux. Les murs des prisons se fendent, et le peuple de Dieu, ceux qui ont été détenus en esclavage à cause de leur foi, sont libérés. -- The Great Controversy, 635-637 (1911); La tragédie des siècles, 689-691. ------------------------Chapitre 19 -- Le retour du Christ La septième plaie et la résurrection spéciale EDJ 205 1 987. Il se produit un puissant tremblement de terre "tel qu'il n'y avait jamais eu depuis que l'homme est sur la terre". Apocalypse 16:17, 18. Le firmament s'ouvre et se referme. La gloire du trône de Dieu semble rayonner au travers des cieux. Les montagnes tremblent comme un roseau dans le vent, les rocs déchirés sont projetés de part et d'autre... La terre entière se soulève et s'enfle comme les vagues de la mer. Sa surface se rompt. Ses fondations elles-mêmes semblent céder. Des chaînes montagneuses s'enfoncent dans l'eau. Des îles habitées disparaissent. Les ports maritimes, devenus semblables à Sodome par leur iniquité, sont avalés par les eaux en furie... D'énormes grêlons dont chacun pèse un talent (Apocalypse 16:21) accomplissent leur oeuvre de destruction... EDJ 205 2 988. Les tombeaux s'ouvrent, et "plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se [réveillent], les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle". Daniel 12:2. Tous ceux qui sont morts dans la foi au message du troisième ange sortent de leur tombe glorifiés afin d'entendre le pacte de paix que Dieu a conclu avec ceux qui ont gardé sa loi. "Même ceux qui l'ont percé" (Ap 1.7), ceux qui se sont moqués de lui et ont raillé son agonie, les opposants les plus violents, contempteurs de sa vérité et de son peuple, ressuscitent pour contempler sa gloire, et l'honneur dont sont couverts ceux qui se sont montrés loyaux et obéissants envers Dieu. -- The Great Controversy, 636, 637; La tragédie des siècles, 691, 692. Dieu annonce le moment de la venue du Christ EDJ 205 3 989. Des nuages sombres et lourds apparurent et se heurtèrent. Le ciel se déchira et se retira. Alors, nous avons pu regarder à travers l'espace dégagé dans la constellation d'Orion, d'où venait la voix de Dieu. -- Early Writings, 41 (1851); Premier écrits, 41. EDJ 206 1 990. Bientôt, nous avons entendu la voix de Dieu1 forte comme les grandes eaux, qui nous indiquait le jour et l'heure de la venue de Jésus. Les saints vivants, au nombre de 144000, reconnurent et comprirent la voix, tandis que les réprouvés s'imaginaient que c'était le bruit du tonnerre et un tremblement de terre. -- Early Writings, 15 (1851); Premier écrits, 15. EDJ 206 2 991. Tandis que Dieu annonçait le jour et l'heure de la venue de Jésus, et qu'il proclamait l'alliance éternelle avec son peuple, il prononça une phrase, puis il marqua une pause pendant que les paroles roulaient à travers toute la surface de la terre. Les membres de l'Israël de Dieu demeuraient les yeux levés au ciel, écoutant les paroles qui sortaient de la bouche de Jéhovah, comme les roulements d'un tonnerre très puissant. Ce fut un moment terriblement solennel. À la fin de chaque parole, les saints criaient: "Gloire! Halléluiah!" L'expression de leurs visages était illuminée par la gloire de Dieu, et ils resplendissaient de gloire comme le visage de Moïse lorsqu'il redescendit du Sinaï. Les réprouvés ne pouvaient soutenir l'éclat de leur gloire. Et, lorsque la bénédiction éternelle fut prononcée sur ceux qui avaient honoré Dieu en sanctifiant son sabbat, on entendit un puissant cri de triomphe, consacrant la victoire sur la bête et sur son image. -- Early Writings, 285, 286 (1858); Premier écrits, 285, 286. EDJ 206 3 992. Je n'ai pas la moindre connaissance du temps qui a été annoncé par la voix de Dieu. J'entendis l'heure qui était proclamée, mais je ne me souvenais plus de cette heure lorsque je sortis de cette vision. Des scènes si bouleversantes et si solennelles passèrent devant moi qu'aucune parole ne peut les décrire. Elles étaient pour moi d'une frappante réalité, et, immédiatement après cette scène, apparut un grand nuage blanc sur lequel siégeait le Fils de l'homme. -- Selected Messages 1:76 (1888); Messages choisis 1:86. La terreur des réprouvés EDJ 206 4 993. Lorsque la terre errera çà et là comme un homme ivre, lorsque les cieux s'ouvriront et que paraîtra le grand jour du Seigneur, qui pourra rester debout? Avec les tremblements d'une terreur d'agonie, ils contempleront un seul spectacle auquel ils tenteront en vain d'échapper: "Voici, il vient avec les nuées". Apocalypse 1:7. Les réprouvés articulent de sauvages imprécations contre la nature, sourde à leur voix, -- leur dieu: "Ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône." Apocalypse 6:16. -- That I May Know Him, 356 (1896). EDJ 207 1 994. Lorsque la voix de Dieu libère son peuple, il se produit un terrible réveil de ceux qui ont tout perdu dans le grand conflit de la vie... Tout le gain d'une vie est balayé en un instant. Les riches se lamentent sur la destruction de leurs grandes demeures, et la dispersion de leur or et de leur argent... Les réprouvés sont remplis d'un amer regret, non à cause de leur coupable négligence de Dieu et de leurs compagnons humains, mais parce que Dieu a vaincu. Ils se lamentent parce que le résultat de leurs actes est tel, mais ils ne se repentent pas de leur impiété. -- The Great Controversy, 654 (1911); La tragédie des siècles, 710, 711. Jésus descend en puissance et en gloire EDJ 207 2 995. Bientôt apparaît, à l'est, un petit nuage noir, grand comme la moitié d'une main d'homme à peu près. C'est le nuage qui entoure le Sauveur, et qui paraît, de loin, environné de ténèbres. Le peuple de Dieu reconnaît le Signe du Fils de l'homme. Dans un silence solennel, ils le contemplent tandis qu'il s'approche de la terre en devenant plus léger et plus glorieux jusqu'à former un grand nuage blanc dont la base est comme un feu dévorant, et au-dessus duquel se déploie l'arc-en-ciel de l'alliance. Jésus s'avance comme un puissant conquérant... EDJ 207 3 996. Avec des hymnes d'une mélodie céleste, une multitude de saints anges le servent. Le firmament est plein de formes radieuses, des milliers de milliers. Aucune parole humaine ne peut décrire cette scène, aucun esprit mortel n'en peut concevoir la splendeur... EDJ 207 4 997. Le Roi des rois descend, porté sur le nuage, environné de flammes ardentes. Les cieux roulent comme un livre, la terre tremble devant lui, et toute montagne, toute île se trouve déplacée. -- The Great Controversy, 640-642; La tragédie des siècles, 695, 696. La réaction de ceux qui l'ont percé EDJ 207 5 998. Ceux qui ont joué un rôle majeur dans le rejet du Christ et sa crucifixion, sont ressuscités pour le voir tel qu'il est, et ceux qui l'ont rejeté se lèvent et voient les saints dans la gloire. C'est à cette heure que les saints sont changés en un instant, en un clin d'?il, et sont enlevés à la rencontre de leur Seigneur dans les airs. Ceux-là mêmes qui l'ont revêtu de la robe de pourpre et ont coiffé son front de la couronne d'épines, et ceux qui ont planté les clous dans ses mains et ses pieds, le regardent et s'étonnent. -- Manuscript Releases 9:252 (1886). EDJ 208 1 999. Ils se souviennent comment son amour a été méprisé, combien on s'est joué de ses compassions. Ils pensent à la façon dont Barabbas, un meurtrier et un voleur, a été choisi de préférence à lui, comment Jésus a été couronné d'épines, moqué et crucifié, comment, à l'heure de son agonie sur la croix, les prêtres et les chefs l'ont tenté, disant: "Qu'il descende de la croix et nous croirons en lui. Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même!" Toutes les insultes, tous les mépris dont le Christ a été abreuvé, toutes les souffrances infligées à ses disciples, remonteront à leur mémoire et seront aussi nets à leur esprit que lorsque ces méfaits sataniques furent accomplis. EDJ 208 2 1000. La voix qu'ils ont si souvent entendue pour les encourager et les persuader résonnera une nouvelle fois à leurs oreilles. Chaque accent de la sollicitation de la grâce vibrera à leur oreille aussi distinctement que lorsque le Sauveur parlait dans les synagogues et les rues. Alors, ceux qui l'ont percé demanderont aux rochers et aux montagnes de tomber sur eux et de les cacher loin de la face de celui qui siège sur le trône et de la colère de l'Agneau. -- Lettre 131, 1900. "Réveillez-vous, vous qui dormez, et levez-vous!" EDJ 208 3 1001. Les nuages commencent à se rouler comme un livre et voici que paraît, brillant et clair, le signe du Fils de l'homme. Les enfants de Dieu savent ce que signifie ce nuage. Une musique se fait entendre et, tandis qu'elle se rapproche, les tombes s'ouvrent et les morts ressuscitent. -- Manuscript Releases 9:251, 252 (1886). EDJ 208 4 1002. "Ne vous étonnez pas de cela; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront." (Jn 5.28,29) Cette voix retentira bientôt parmi toutes les nations des morts, et chaque saint endormi en Jésus s'éveillera et quittera sa prison. -- Manuscrit 137, 1897. EDJ 208 5 1003. Les précieuses âmes des morts, depuis Adam jusqu'au dernier saint qui meurt, entendront la voix du Fils de Dieu et sortiront de la tombe pour entrer dans la vie éternelle. -- The Desire of Ages, 606 (1898); Jésus Christ, 602, 603. EDJ 209 1 1004. La terre titube, les éclairs jaillissent, le tonnerre gronde: mais la voix du Fils de Dieu appelle les saints endormis. Son regard se pose sur la tombe des justes, puis, levant les mains vers les cieux, il crie: "Réveillez-vous! réveillez-vous! réveillez-vous! Vous qui dormez dans la poussière, et sortez!" Toute la terre entendra cette voix, et ceux qui l'entendront vivront. Et toute la terre retentira de la marche de la formidable armée composée de toute nation, toute race, toute langue, et tout peuple. Ils sortent de la prison de la mort, vêtus d'une immortelle gloire, criant: "O mort, où est ton aiguillon? O mort, où est ta victoire?" 1 Corinthiens 15:55. Et les justes vivants et les saints ressuscités unissent leurs voix en un long et joyeux cri de victoire. -- The Great Controversy, 644 (1911); La tragédie des siècles, 699. EDJ 209 2 1005. Dans les hauteurs des montagnes et dans les profondeurs de la terre, le Sauveur révèle sa présence et sa gloire. EDJ 209 3 1006. Encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas. Ses yeux, comme une flamme de feu, pénètrent dans les cachots fermés et cherchent les âmes cachées dont le nom est écrit dans le livre de vie de l'Agneau. Les yeux du Sauveur sont sur nous, autour de nous, remarquant chacune de nos difficultés, discernant chaque danger; il n'est aucun endroit où ce regard ne puisse pénétrer, aucune peine, aucune souffrance de son peuple que la compassion du Christ ne puisse atteindre... EDJ 209 4 1007. L'enfant de Dieu sera frappé de terreur en apercevant la majesté de Jésus-Christ. Il a le sentiment de ne pouvoir vivre en sa sainte présence. Mais il reçoit le même encouragement que Jean: "Ne crains pas." Jésus posa sa main droite sur Jean et le releva tandis qu'il s'était prosterné devant lui. Il agira de même envers ceux qui demeurent loyaux et confiants. -- That I May Know Him, 360, 361 (1886). EDJ 209 5 1008. Les héritiers de Dieu viennent des cachettes des greniers, des taudis, des cachots, des échafauds, des montagnes, des déserts, des antres de la terre, des cavernes de la mer. -- The Great Controversy, 650 (1911); La tragédie des siècles, 705. Des abîmes de l'océan et des antres des montagnes EDJ 209 6 1009. Lorsque le Christ viendra pour rassembler ceux qui lui ont été fidèles, la dernière trompette retentira, et toute la terre, des sommets les plus élevés jusqu'aux antres les plus profonds, l'entendra. Les justes morts entendront le son de la dernière trompette, et sortiront de leur tombe, pour revêtir l'immortalité et rencontrer leur Seigneur. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:909 (1909). EDJ 210 1 1010. Je m'attardai avec plaisir sur la résurrection des justes, qui venaient de toutes les parties de la terre, des cavernes, des rochers, des cachots, des profondeurs de la terre et des eaux. Aucun ne sera oublié. Tous entendront sa voix. Ils s'avanceront victorieux et triomphants. -- Lettre 113, 1886. EDJ 210 2 1011. Quel décor que ces montagnes [de Suisse], lorsque le Christ, Celui qui donne la vie, appellera les morts! Ils viendront des cavernes, des cachots, des puits profonds où leurs corps ont été ensevelis. -- Lettre 97, 1886. EDJ 210 3 1012. Dans le terrible combat où se déchaînent leurs passions sauvages, et du fait de la terrible colère de Dieu versée sans mélange, les habitants de la terre trouvent leur mort -- prêtres, chefs, peuples, riches et pauvres, puissants et humbles. "Ceux que tuera l'Éternel en ce jour seront étendus d'un bout à l'autre de la terre; Ils ne seront ni pleurés, ni recueillis, ni enterrés, Ils seront comme du fumier sur la terre." Jérémie 25:33. EDJ 210 4 1013. Au retour du Christ, les réprouvés sont effacés de la surface de toute la terre, consumés par le souffle de sa bouche et détruits par l'éclat de sa gloire. Le Christ prend les siens pour les emmener dans la cité de Dieu, et la terre est laissée vide de ses habitants. -- The Great Controversy, 657 (1911); La tragédie des siècles, 713, 714. EDJ 210 5 1014. Pour tout péché, "notre Dieu est un feu dévorant". Hébreux 12:29. L'Esprit de Dieu consumera le péché en tous ceux qui se soumettent à son pouvoir. Mais si les hommes s'accrochent à leur péché, ils s'identifient à lui. Alors, la gloire de Dieu qui détruit le péché doit les détruire. -- The Desire of Ages, 107 (1898); Jésus Christ, 88, 89. EDJ 210 6 1015. La gloire de sa présence, qui, pour le juste, est la vie, sera pour le réprouvé un feu dévorant. -- The Desire of Ages, 600 (1898); Jésus Christ, 596. La destruction des réprouvés: un acte de miséricorde EDJ 210 7 1016. Ceux dont le coeur est rempli de haine envers Dieu qui est la vérité et la sainteté, pourraient-ils se mêler aux êtres célestes et se joindre à eux dans leurs chants de louange? Pourraient-ils supporter la gloire de Dieu et de l'Agneau? Non, certes pas. Ils ont bénéficié de plusieurs années de probation, afin qu'ils puissent former leur caractère pour les cieux; mais ils n'ont jamais entraîné leur esprit à aimer la pureté; ils n'ont jamais appris la langue du ciel, et maintenant, il est trop tard. Une vie de rébellion contre Dieu les a rendus inaptes au ciel. Sa pureté, sa sainteté et sa paix constitueraient une torture pour eux; la gloire de Dieu serait un feu dévorant. Ils auraient hâte de fuir ce lieu saint. La destruction serait pour eux bienvenue, parce qu'ils chercheraient à se cacher loin de la face de celui qui est mort pour les racheter. La destinée des réprouvés est arrêtée par leur propre choix. Leur exclusion des cieux est voulue d'eux-mêmes, elle est juste et miséricordieuse de la part de Dieu. -- The Great Controversy, 542, 543 (1911); La tragédie des siècles, 590, 591. En route vers le ciel! EDJ 211 1 1017. Les justes vivants sont changés "en un instant, en un clin d'?il". 1 Corinthiens 15:52. Dès que se fit entendre la voix de Dieu, ils sont glorifiés. Les voici maintenant devenus immortels, et, avec les saints ressuscités, ils sont enlevés à la rencontre de leur Seigneur dans les airs. Les anges "rassemblent ses élus des quatre vents des cieux". Matthieu 24:31. Des anges placent de petits enfants dans les bras de leurs mères. Des amis séparés depuis longtemps par la mort sont réunis pour ne plus se séparer désormais, et avec des chants de joie, ils montent tous ensemble vers la cité de Dieu. -- The Great Controversy, 645 (1911); La tragédie des siècles, 700. EDJ 211 2 1018. Nous pénétrâmes tous ensemble dans le nuage, et il nous fallut sept jours pour monter sur la mer de verre. -- Early Writings, 16 (1851); Premier écrits, 16. EDJ 211 3 1019. Et tandis que le char s'élevait, les roues criaient: "Saint!", et les ailes, en bougeant, criaient: "Saint!", et la compagnie d'anges autour du nuage criait "Saint, saint, saint, le Seigneur Tout-Puissant!" Et les saints dans le nuage répétaient: "Gloire! Alléluia!" -- Early Writings, 35 (1851); Premier écrits, 34. EDJ 211 4 1020. Quel glorieux moment que celui où nous le verrons et où nous serons accueillis comme ses rachetés! Sans doute avons-nous attendu longtemps, mais notre espoir ne faiblira pas. Si nous pouvons seulement voir le Roi dans sa beauté, nous serons à jamais bénis. J'ai envie de crier: "En route vers le ciel!" -- Testimonies for the Church 8:253 (1904); Testimonies for the Church 3:306, 307. Les anges chantent: le Christ a vaincu! EDJ 211 5 1021. En ce jour, les rachetés brilleront dans la gloire du Père et du Fils. Les anges, jouant de leurs harpes d'or, accueilleront le Roi et les trophées de sa victoire -- ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. Un chant de triomphe retentira, emplissant les cieux. Le Christ a vaincu. Il entre dans les cours célestes, accompagné de ses rachetés, témoins attestant que sa mission de souffrances et de sacrifice n'a pas été vaine. -- Testimonies for the Church 9:285, 286 (1909); Testimonies for the Church 3:513. EDJ 212 1 1022. Avec un amour inexprimable, Jésus accueille ses fidèles dans la joie de leur Seigneur. La joie du Sauveur, c'est de voir dans le royaume de gloire les âmes qui ont été sauvées par son agonie et son humiliation. -- The Great Controversy, 647 (1911); La tragédie des siècles, 702. EDJ 212 2 1023. Le Christ contemplera la récompense de son travail. Dans cette grande multitude que nul ne peut compter, qui est présentée sans faute, en présence de sa gloire, dans une joie débordante, lui dont le sang nous a rachetés, et dont la vie nous a enseigné "verra le travail de son âme et il sera satisfait". -- Education, 309 (1903); Éducation, 341. Les couronnes et les harpes remises aux saints EDJ 212 3 1024. Je vis un grand nombre d'anges apporter des couronnes de gloire -- une pour chaque saint, avec son nom écrit dessus. À mesure que Jésus demandait les couronnes, les anges les lui présentaient, et de sa propre main droite, Jésus, avec amour, plaçait les couronnes sur la tête des saints. -- Early Writings, 288 (1858); Premier écrits, 288. EDJ 212 4 1025. Sur la mer de verre, les 144000 se tenaient en formant un carré parfait. Certains d'entre eux portaient des couronnes très brillantes, d'autres les avaient moins brillantes. Certaines semblaient chargées d'âmes, tandis que d'autres n'en avaient que peu. Tous étaient parfaitement satisfaits de leur couronne. -- Early Writings, 16, 17 (1851); Premier écrits, 16, 17. EDJ 212 5 1026. La couronne de vie sera brillante ou sombre, scintillera de nombreuses étoiles ou ne sera éclairée que de quelques gemmes, selon ce qu'aura été notre action. -- The S.D.A. Bible Commentary 6:1105 (1895). EDJ 212 6 1027. Il n'y aura personne dans les cieux parmi les sauvés qui porte une couronne totalement dépourvue d'étoiles. Si vous entrez, c'est qu'il y a une âme dans les palais de gloire qui aura pu entrer grâce à vous. -- The Signs of the Times, 6 juin 1892. EDJ 212 7 1028. Avant d'entrer dans la cité de Dieu, le Sauveur remet à ses fidèles les emblèmes de la victoire, et les revêt des insignes de leur condition royale. Les rangs étincelants forment un carré qui entoure leur Roi. De sa propre main droite, Jésus place la couronne de gloire sur la tête des nouveaux venus... En chaque main, il place la palme du vainqueur et la harpe brillante. Puis, tandis que les anges qui commandent donnent la note, chaque main effleure habilement les cordes de la harpe, et fait monter une douce musique aux accents mélodieux... Devant les rachetés, se trouve la sainte cité. Jésus en ouvre toutes grandes les portes de perle, et les nations qui ont gardé la vérité pénètrent dans la ville. -- The Great Controversy, 645, 646 (1911); La tragédie des siècles, 700, 701. ------------------------Chapitre 20 -- L'héritage des saints1 Un don de Dieu EDJ 215 1 1029. Jésus, lui seul et sa justice, nous permettra d'obtenir un passeport pour entrer aux cieux. -- Lettre 6b, 1890. EDJ 215 2 1030. Le coeur fier s'efforce de gagner le salut. Pourtant, notre titre pour les cieux et notre aptitude à y vivre ne se trouvent que dans la justice du Christ. -- The Desire of Ages, 300 (1898); Jésus Christ, 289. EDJ 215 3 1031. Afin que nous puissions devenir membres de la famille céleste, il [le Christ] est devenu membre de la famille terrestre. -- The Desire of Ages, 638 (1898); Jésus Christ, 641. EDJ 215 4 1032. Le titre, qui nous permet d'être introduits dans les palais que le Seigneur nous prépare, est bien préférable aux titres ouvrant les palais terrestres! Et elle est bien plus désirable que toutes les louanges terrestres, la parole par laquelle le Seigneur accueillera ses fidèles serviteurs: "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." Matthieu 25:34. -- Christ's Object Lessons, 374 (1900); Les paraboles de Jésus, 328. Pourquoi nous devrions penser au monde à venir EDJ 215 5 1033. Jésus nous a apporté les cieux et il nous en fait voir la gloire afin que la pensée de l'éternité ne nous quitte pas. -- The Signs of the Times, 4 avril 1895. EDJ 216 1 1034. Si nous dirigeons nos regards vers les réalités éternelles, nous cultiverons en nous l'habitude de penser à la présence de Dieu. Ce sera notre bouclier contre l'ennemi qui nous entoure; c'est ce qui nous donnera force et assurance, et élèvera notre âme au-dessus de la peur. Respirant l'atmosphère des cieux, nous ne serons pas atteints par la pestilence du monde... EDJ 216 2 1035. Jésus est venu pour nous présenter les avantages et les beautés des cieux, afin que leurs attraits deviennent familiers à nos pensées, et que ces tableaux ornent notre mémoire d'une grâce céleste et éternelle... EDJ 216 3 1036. Le grand Maître communique à l'homme un aperçu du monde à venir. Il l'amène, avec ses trésors désirables, dans notre champ de vision... L'opposition entre la contemplation de la vie à venir et de ses bénédictions, et les préoccupations temporelles de ce monde frappe l'esprit si profondément qu'elle marque à jamais le coeur et l'âme comme l'être tout entier. -- Our High Calling, 285, 286 (1890). Les mobiles du chrétien EDJ 216 4 1037. On ne saurait mettre en oeuvre des mobiles d'action et des forces plus puissantes: la merveilleuse récompense pour le bien accompli, le bonheur des cieux, la société des anges, la communion et l'amour de Dieu et de son fils, le développement et la culture de toutes nos facultés pendant l'éternité. Ne trouvons-nous pas en ces choses des incitations puissantes et des encouragements qui nous poussent à consacrer de bon coeur un service plein d'amour à notre Créateur et Sauveur? -- Steps to Christ, 21 (1892); Vers Jésus, 19. EDJ 216 5 1038. S'il nous est donné de rencontrer Jésus dans la paix et d'être sauvés, sauvés à jamais, nous serons les plus heureux des êtres. Oh! parvenir enfin chez nous, là où les impies cessent de nous troubler, là où ceux qui sont fatigués trouvent le repos! -- Lettre 113, 1886. EDJ 216 6 1039. Je me plais à contempler tout ce qui est beau en ce monde. Je pense que je me contenterais parfaitement de cette terre, si je me trouvais entourée des bonnes choses de Dieu et si elle ne portait pas les stigmates de la malédiction du péché. Mais nous aurons de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Jean l'a vu dans une sainte vision et déclara: "J'entendis du trône une voix forte qui disait: voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux." Apocalypse 21:3. Oh! quelle espérance bénie, quelle glorieuse perspective! -- Lettre 62, 1886. Un endroit réel et tangible EDJ 217 1 1040. Quelle source de joie pour les disciples de savoir qu'ils avaient au ciel un tel ami prêt à plaider leur cause. Par l'ascension visible du Christ, toute leur façon d'envisager et de contempler le ciel est changée. Ils l'imaginaient auparavant comme un espace illimité, habité d'esprits sans consistance. Maintenant, ils lui associent la pensée de Jésus, qu'ils ont aimé et respecté par-dessus tous, avec qui ils ont parlé, voyagé et qu'ils ont touché, même dans son corps ressuscité... EDJ 217 2 1041. Ils ne pouvaient plus imaginer les cieux comme un espace indéfini, incompréhensible, rempli d'esprits intangibles. Ils le considéraient maintenant comme leur habitation future, où des palais leur étaient préparés par leur Rédempteur aimant. -- The Spirit of Prophecy 3:262 (1878). EDJ 217 3 1042. La crainte de faire paraître notre héritage futur trop matériel, avait conduit de nombreux esprits à spiritualiser les vérités mêmes qui nous invitent à le regarder comme notre demeure. Le Christ assura à ses disciples qu'il partait pour leur préparer une demeure dans la maison du Père. -- The Great Controversy, 674, 675 (1911); La tragédie des siècles, 733. EDJ 217 4 1043. Sur la terre renouvelée, les rachetés se consacreront aux occupations et aux plaisirs qui, au début, apportaient le bonheur à Adam et Ève. C'est la vie de l'Éden que l'on vivra, la vie dans les jardins et les champs. -- Prophets and Kings, 730, 731 (1914); Prophètes et rois, 553. Une gloire indescriptible EDJ 217 5 1044. Je vis l'excessive beauté et la gloire de Jésus. Sa personne était plus brillante que le soleil à midi. Sa robe était plus blanche que le blanc le plus éclatant. Comment vous décrire... les gloires célestes, les anges merveilleux chantant et jouant sur leurs harpes à dix cordes! -- Lettre 3, 1851. EDJ 217 6 1045. Il m'est impossible de décrire les choses merveilleuses que j'ai vues là. Oh! si je pouvais parler la langue de Canaan, alors je pourrais évoquer un peu la gloire de ce monde meilleur. -- Early Writings, 19 (1851); Premier écrits, 19. EDJ 217 7 1046. Le langage humain est décidément trop faible pour tenter de décrire les cieux. A ce spectacle, je suis ravie d'étonnement. Ravie dans une splendeur excessive et une gloire infinie, je pose ma plume et je m'écrie: "Oh, quel amour! quel amour merveilleux!" Même le langage le plus exalté ne peut bien décrire la gloire des cieux et des profondeurs incomparables de l'amour du Sauveur. -- Early Writings, 289 (1858); Premier écrits, 289. EDJ 218 1 1047. Le langage humain est impropre à décrire la récompense des justes. Ne la connaîtront que ceux qui la contempleront. Aucun esprit fini ne peut comprendre la gloire du paradis de Dieu. -- The Great Controversy, 675 (1911); La tragédie des siècles, 733. EDJ 218 2 1048. Si nous pouvions avoir ne serait-ce qu'un aperçu de la cité céleste, nous ne voudrions jamais revenir sur la terre. -- The Signs of the Times, 8 avril 1889. Fleuves, collines et arbres EDJ 218 3 1049. Là, nous avons aperçu l'arbre de la vie et le trône de Dieu. Du trône sortait un fleuve d'eau pure, et, de chaque côté du fleuve, se trouvait l'arbre de la vie. D'un côté du fleuve se trouvait un tronc d'arbre, et un autre tronc se trouvait également de l'autre côté, tous deux d'or pur et transparent. Je pensais d'abord que je voyais deux arbres. Puis je les observai à nouveau, et constatai qu'ils se rejoignaient au-dessus en un seul arbre. Tel était l'arbre de la vie de chaque côté du fleuve de la vie. Ses branches s'inclinaient jusqu'à l'endroit où nous nous trouvions, et son fruit était merveilleux; il ressemblait à de l'or mêlé d'argent. -- Early Writings, 17 (1851); Premier écrits, 17. EDJ 218 4 1050. On aperçoit des fleuves intarissables, comme du cristal, et, sur leurs berges, des arbres aux frondaisons ondoyantes donnent leur ombre aux sentiers préparés pour les rachetés du Seigneur. Là, les plaines immenses sont parsemées de belles collines, et les montagnes de Dieu dressent leurs majestueux sommets. Sur ces plaines paisibles, près de ces cours d'eau, le peuple de Dieu, qui fut si longtemps pèlerin et errant, se sentira chez lui. -- The Great Controversy, 675 (1911); La tragédie des siècles, 733. Des fleurs, des fruits et des animaux EDJ 218 5 1051. J'aperçus un autre champ rempli de toutes sortes de fleurs, et, en les cueillant, je m'écriais: "Elles ne se faneront jamais." Puis, je vis un champ d'herbes hautes, merveilleux à voir; ce vert était vif, avec des reflets d'argent et d'or, tandis qu'il ondulait fièrement pour la gloire du roi Jésus. Puis, nous avons pénétré dans un champ rempli de toutes sortes de bêtes -- lion, agneau, léopard et loup, tous ensemble dans une parfaite entente. Nous sommes passés au milieu d'eux, et ils nous suivirent paisiblement. EDJ 219 1 1052. Puis, nous avons pénétré dans un bois, bien différent des bois sombres que nous connaissons ici-bas; il était lumineux, et tout empreint de gloire; les branches des arbres s'agitaient et nous nous écriâmes tous: "Nous pourrons demeurer en toute sécurité dans les solitudes et dormir dans les bois." Nous traversâmes les bois, car nous étions en route vers le Mont Sion... EDJ 219 2 1053. Sur le mont se trouvait un temple glorieux... Autour du temple, des arbres de toutes sortes embellissaient ce lieu. Le buis, le pin, le sapin, le ricin, le myrte, le grenadier et le figuier qui ployait sous le poids de ses figues mûres, tous rendaient ce lieu merveilleusement beau et glorieux... EDJ 219 3 1054. Puis, je vis une table de pur argent; elle faisait plusieurs kilomètres de long, et cependant, nous pouvions l'embrasser du regard. Je vis le fruit de l'arbre de la vie, la manne, les amandes, les figues, les grenades, les raisins et beaucoup d'autres sortes de fruits. Je demandai à Jésus de me permettre de manger des fruits. -- Early Writings, 18, 19 (1851); Premier écrits, 18-20. La vigueur de l'éternelle jeunesse EDJ 219 4 1055. Tous sortirent de la tombe avec une stature semblable à cette qu'ils avaient en y entrant. Adam, qui figure parmi le groupe des ressuscités, est d'une taille élevée et d'une allure majestueuse quant à la stature; cependant, il est un peu plus petit que le Fils de Dieu. Il offre un contraste frappant avec les générations suivantes; ce seul fait suffit à illustrer la grande dégénérescence de la race. Mais tous ressuscitent dans toute la fraîcheur et la vigueur de l'éternelle jeunesse... Renouvelés par l'arbre de vie dans l'Éden si longtemps perdu, les rachetés "grandiront"2 (MI 4.2) jusqu'à la stature parfaite de la race dans son état primitif de gloire. -- The Great Controversy, 644, 645 (1911); La tragédie des siècles, 699, 700. EDJ 220 1 1056. Si Adam, à sa création, n'avait pas reçu vingt fois plus de force vitale que n'en reçoivent les hommes d'aujourd'hui, la race humaine, compte tenu de leurs habitudes qui violent la loi naturelle, se serait éteinte. -- Testimonies for the Church 3:138 (1872). EDJ 220 2 1057. Nul n'aura besoin ni ne désirera de repos. On n'éprouvera aucune fatigue à faire la volonté de Dieu et offrir des louanges à son nom. Nous ressentirons toujours la fraîcheur d'une matinée qui ne finit pas... L'acquisition de la connaissance ne fatiguera pas l'esprit ou les énergies. -- The Great Controversy, 676, 677 (1911); La tragédie des siècles, 735, 736. EDJ 220 3 1058. Au ciel, tout est santé. -- Testimonies for the Church 3:172 (1872); Testimonies for the Church 1:203. Le bonheur garanti EDJ 220 4 1059. Jésus leva le voile de la vie future. "À la résurrection, dit-il, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel." Matthieu 22:30. -- The Desire of Ages, 605 (1898); Jésus Christ, 601. EDJ 220 5 1060. Certains expriment une croyance selon laquelle il y aurait des mariages et des naissances sur la nouvelle terre, mais ceux qui croient les Écritures ne peuvent accepter de telles doctrines. La doctrine enseignant que des enfants naîtront sur la nouvelle terre ne fait pas partie de la "parole certaine de la prophétie". EDJ 220 6 1061. C'est de la présomption que de s'abandonner à des suppositions et des théories concernant des sujets que Dieu ne nous a pas fait connaître dans sa Parole. Nous n'avons pas à spéculer sur notre état futur. -- Selected Messages 1:172, 173 (1904); Messages choisis 1:203. EDJ 220 7 1062. Les ouvriers de Dieu ne doivent pas consacrer du temps à des spéculations touchant les conditions de vie sur la nouvelle terre. C'est de la présomption que de s'abandonner à des suppositions et des théories sur des sujets que le Seigneur n'a pas révélés. Il a pris toutes dispositions pour notre bonheur dans la vie future, et nous n'avons pas à spéculer concernant des plans en notre faveur. Nous ne devons pas non plus évaluer ce que seront les conditions de la vie future à partir de celles de notre vie actuelle. -- Gospel Workers, 314 (1904); Ministère évangélique, 308. L'identité des sauvés sera préservée EDJ 220 8 1063. La résurrection de Jésus était un type de la résurrection finale de tous ceux qui se sont endormis en lui. Le maintien du Sauveur ressuscité, ses manières, son discours étaient choses familières à ses disciples. De la même manière que Jésus ressuscita des morts, ainsi, ceux qui se sont endormis en lui ressusciteront également. Nous reconnaîtrons nos amis comme les disciples ont reconnu Jésus. Bien qu'ils aient peut-être été déformés, malades, défigurés dans cette vie mortelle, ils ressusciteront en parfaite santé avec un corps harmonieux. Leur identité sera, cependant, parfaitement préservée dans leur corps glorifié. -- The Desire of Ages, 804 (1898); Jésus Christ, 804. EDJ 221 1 1064. Nous ressusciterons avec la même apparence, mais nous serons libérés de toute maladie et de tout défaut. Ce sera une vie nouvelle, les personnes présenteront les mêmes traits particuliers, de sorte que les amis se reconnaîtront. -- The S.D.A. Bible Commentary 6:1093 (1900). EDJ 221 2 1065. Alors, nous connaîtrons comme nous avons été connus. Alors, les affections et les sentiments que Dieu a placés dans nos âmes trouveront leur expression la plus véridique et la plus douce. -- Education, 306 (1903); Éducation, 338. Une santé éclatante et une robe de lumière EDJ 221 3 1066. Lorsque Adam sortit des mains de son Créateur, il était d'une noble taille, et bien équilibré. Il était plus de deux fois plus grand que les hommes vivant actuellement sur la terre, et harmonieusement proportionné. Ses traits étaient d'une parfaite beauté. Son teint n'était jamais pâle ou terne, mais éclatant, rayonnant, reflétant la santé. Ève n'était pas aussi grande qu'Adam. Sa tête arrivait un peu au-dessous des épaules d'Adam. Elle était, elle aussi, d'un maintien noble, harmonieusement proportionnée et très belle. -- Spiritual Gifts 3:34 (1864). EDJ 221 4 1067. Le couple sans péché ne portait pas d'ornements artificiels; il était vêtu de gloire, comme les anges. Aussi longtemps qu'ils vécurent dans l'obéissance à Dieu, ce vêtement de lumière les enveloppa. -- Patriarches et prophètes, 45 (1890); Patriarches et prophètes, 23. La joie de voir notre famille dans les cieux EDJ 221 5 1068. De part et d'autre de la porte se tenait un groupe d'anges, et lorsque nous entrâmes, Jésus dit: "Venez, vous qui êtes bénis de mon père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." Matthieu 25:34. Voici qu'il nous invite à partager sa joie, et quelle joie? C'est la joie de voir le résultat du travail de vos âmes, pères. C'est la joie de voir que vos efforts, mères, sont récompensés. Voici vos enfants; la couronne de la vie est posée sur leur tête. -- Child Guidance, 567, 568 (1895). EDJ 222 1 1069. Le plus beau don de Dieu, c'est le Christ, dont la vie est la nôtre, donnée pour nous. Il est mort pour nous, et il est ressuscité pour nous, afin que nous puissions sortir de la tombe et profiter de la compagnie glorieuse des anges célestes, rencontrer nos bien-aimés et reconnaître leur visage, car la ressemblance avec le Christ ne détruit pas leur image, mais la transforme en sa glorieuse image. Là, tous les saints qui auront entre eux des liens de famille, se reconnaîtront les uns les autres. -- Selected Messages 3:316 (1898). Le salut des enfants et des faibles d'esprit EDJ 222 2 1070. Aussitôt que les petits enfants sortent de leurs lits de poussière, ils volent entre les bras de leurs mères. Ils les retrouvent pour ne plus jamais les quitter. Mais plusieurs de ces petits n'ont pas leur mère en ce lieu. On a beau prêter l'oreille, on n'entend pas le chant de ravissement de leurs mères. Ce sont les anges qui reçoivent les enfants orphelins pour les conduire vers l'arbre de vie. -- Selected Messages 2:260 (1858); Messages choisis 2:297. EDJ 222 3 1071. Certains demandent si les petits enfants, même si ce sont les enfants de parents croyants, seront sauvés, puisque leur caractère n'a pas été mis à l'épreuve, et que tout caractère doit subir un examen. La question posée est la suivante: "Comment les petits enfants peuvent-ils être soumis à ce test et à cette épreuve?" À cela je réponds que la foi des parents croyants couvre leurs enfants, comme lorsque Dieu envoya ses jugements sur les premiers-nés des Égyptiens. [...] EDJ 222 4 1072. Nous ne pouvons dire si les enfants des parents incroyants seront sauvés, car Dieu ne nous a pas fait connaître sa volonté à ce sujet, et nous ferions mieux de laisser ce problème en l'état où Dieu l'a laissé lui-même, et de nous attarder sur les sujets que sa Parole explique clairement. -- Selected Messages 3:313-315 (1885). EDJ 222 5 1073. En ce qui concerne le cas de A., vous le voyez maintenant comme il est et vous déplorez sa simplicité d'esprit. Il n'est pas conscient du péché. La grâce de Dieu ôtera toute sa faiblesse d'esprit transmise par hérédité, et il trouvera son héritage parmi les saints dans la lumière. À vous, le Seigneur a donné la raison. A., sous ce rapport, est un enfant, mais il a la capacité de soumission et d'obéissance d'un enfant. -- Manuscript Releases 8:210 (1893). Reconnaissance envers les mères fidèles EDJ 223 1 1074. Lorsque le jugement aura lieu, et que les livres seront ouverts; lorsque le grand juge aura prononcé sa sentence et que la couronne de la gloire immortelle sera placée sur le front du vainqueur, beaucoup soulèveront leur couronne à la vue de l'univers rassemblé et, montrant leur mère, ils diront: "Elle m'a fait tout ce que je suis par la grâce de Dieu. L'instruction qu'elle m'a donnée, ses prières ont été bénies et m'ont valu le salut éternel." -- MYP (1881). EDJ 223 2 1075. Les anges de Dieu immortalisent les noms des mères dont les efforts ont gagné leurs enfants à Jésus-Christ. -- Child Guidance, 568 (1895). La récompense du gagneur d'âmes EDJ 223 3 1076. Lorsque les rachetés se tiendront devant Dieu, des âmes précieuses répondront à l'appel de leur nom et elles ne seront présentes que grâce aux fidèles et patients efforts déployés en leur faveur, aux appels et aux plaidoyers assidus qui les ont invitées à se réfugier en celui qui est leur forteresse. Ainsi, ceux qui dans ce monde auront été ouvriers avec Dieu recevront leur récompense. -- Testimonies for the Church 8:196, 197 (1904). EDJ 223 4 1077. Lorsque les portes de cette magnifique cité d'en haut tourneront sur leurs gonds scintillants, et que les nations qui ont gardé la vérité les franchiront, des couronnes de gloire seront placées sur la tête des élus, et ils rendront honneur, gloire et majesté à Dieu. Et, à ce moment-là, certains viendront à vous et diront: "Sans les paroles que vous m'avez dites avec gentillesse, sans vos larmes, vos supplications et vos efforts soutenus, je n'aurais jamais vu le Roi dans sa beauté." Quelle récompense! Combien la louange des êtres humains dans cette vie terrestre et transitoire est dérisoire en comparaison des récompenses infinies qui attendent les fidèles dans la vie immortelle à venir!3 -- Words of Encouragement to Self-supporting Workers, 13 (1909). Nos dispositions inchangées EDJ 223 5 1078. Si vous devez être un saint dans les cieux, vous devez d'abord être un saint sur la terre. Les traits de caractère que vous chérissez dans la vie ne seront pas changés par la mort ou la résurrection. Vous sortirez de la tombe avec les mêmes dispositions que vous manifestez dans votre foyer et dans la société. Jésus ne change pas le caractère à son retour. C'est maintenant qu'il faut accomplir l'oeuvre transformatrice. C'est notre vie de chaque jour qui détermine notre destinée. Nous devons nous repentir de nos défauts de caractère et les vaincre par la grâce du Christ, et nous devons former un caractère harmonieux dès cette vie de probation, afin que nous soyons jugés dignes d'entrer dans les parvis célestes. -- Manuscript Releases 13:82 (1891). L'atmosphère paisible et aimante des cieux EDJ 224 1 1079. La paix et l'harmonie des cours célestes ne seront point troublées par la présence d'êtres rudes ou méchants. -- Testimonies for the Church 8:140 (1904). EDJ 224 2 1080. Tout être dans les cieux est noble et élevé. Tous cherchent l'intérêt et le bonheur des autres. Nul ne se consacre à la recherche et la satisfaction du moi. Le plus grand bonheur des êtres saints, c'est d'être témoins de la joie et du bonheur de ceux qui les entourent. -- Testimonies for the Church 2:239 (1869). EDJ 224 3 1081. Il me semblait être là où tout était paix, où les conflits orageux de la terre ne pouvaient jamais venir. Les cieux! un royaume de justice où tous les êtres saints et purs et bienheureux forment une assemblée de milliers de myriades, vivant et marchant dans une intimité heureuse et pure, louant Dieu et l'Agneau qui est assis sur le trône. EDJ 224 4 1082. Leurs voix formaient une parfaite harmonie. Ils ne se font jamais de mal les uns aux autres. Les princes des cieux, les puissants de ce majestueux royaume ne rivalisent que dans le bien, cherchant le bonheur et la joie les uns des autres. Le plus grand, en ce royaume, c'est celui qui s'estime le moins lui-même, et le plus petit est le plus grand par sa gratitude et ses trésors d'amour. EDJ 224 5 1083. Sur la nouvelle terre, aucune erreur obscure ne vient jamais assombrir l'intelligence. La vérité et le savoir, clairs, puissants, parfaits ont chassé tous les doutes, et toutes les ténèbres du scepticisme ne jettent jamais leur ombre pernicieuse sur ses heureux habitants. Aucune voix contestataire ne vient troubler la douce et parfaite harmonie des cieux. Ses habitants ne connaissent jamais ni le chagrin, ni la tristesse, ni les larmes. Tout est parfaite harmonie, ordre parfait, parfaite béatitude... EDJ 225 1 1084. Dans la maison des cieux, l'amour vibre dans tous les coeurs, s'exprime sur chaque visage. C'est l'amour qui règne en ce lieu. Les querelles en sont absentes, on n'y trouve point de discordes, point de rivalités, point de disputes de mots. -- Manuscript Releases 9:105 (1882). Ni tentation, ni péché EDJ 225 2 1085. Aucun arbre de la connaissance du bien et du mal ne viendra offrir l'opportunité de la tentation. Aucun tentateur ne se manifestera, aucune possibilité de mal. -- Education, 302 (1903); Éducation, 334. EDJ 225 3 1086. J'entendis les anges et les saints rachetés pousser des cris de triomphe qui résonnaient merveilleusement comme dix mille instruments de musique, parce qu'ils ne devaient plus jamais être tourmentés et tentés par Satan et parce que les habitants des autres mondes étaient délivrés de sa présence et de ses tentations. -- The Story of Redemption, 416 (1858). La communion avec le Père et le Fils EDJ 225 4 1087. Le peuple de Dieu jouit du privilège d'une communion directe avec le Père et le Fils... Nous le verrons face à face, sans aucun voile interposé. -- The Great Controversy, 676, 677 (1911); La tragédie des siècles, 735. EDJ 225 5 1088. Nous demeurerons toujours auprès de lui et nous jouirons toujours de sa présence lumineuse. Mon coeur bondit de joie à cette heureuse perspective! -- In Heavenly Places, 352 (1856). EDJ 225 6 1089. Les cieux sont là où est le Christ. Les cieux ne seraient pas les cieux pour ceux qui aiment le Christ, s'il n'était pas là. -- Manuscrit 41, 1897. EDJ 225 7 1090. Les saints ressuscités jouiront d'une étroite et tendre relation avec Dieu. -- The Desire of Ages, 606 (1898); Jésus Christ, 603. EDJ 225 8 1091. Jetant aux pieds du Sauveur les couronnes qu'il a placées sur notre tête, et jouant de nos harpes d'or, nous remplirons les cieux des louanges de Celui qui siège sur le trône. -- Testimonies for the Church 8:254 (1904). EDJ 225 9 1092. Si, pendant cette vie, ils sont loyaux envers Dieu, enfin, "ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts". Apocalypse 22:4. En quoi consiste le bonheur des cieux, si ce n'est dans le fait de voir Dieu? Quelle plus grande joie pourrait être accordée au pécheur sauvé par la grâce du Christ que de porter ses regards sur le visage de Dieu et de le connaître comme son père? -- Testimonies for the Church 8:268 (1904); Testimonies for the Church 3:317. La compagnie des anges et des fidèles de tous les temps EDJ 226 1 1093. Chaque racheté comprendra le ministère des anges dans sa propre vie. L'ange qui fut son gardien dès les premiers moments de sa vie, l'ange qui a gardé ses pas et couvert sa tête au jour du danger, l'ange qui l'a accompagné dans la vallée de l'ombre de la mort, qui lui a assigné son lieu de repos, qui a été le premier à le saluer au matin de la résurrection. Quelle joie de converser avec lui, et d'apprendre l'histoire des interventions divines dans sa vie individuelle, et de la coopération céleste dans chaque oeuvre humaine! -- Education, 305 (1903); Éducation, 337. EDJ 226 2 1094. De quels dangers, visibles ou invisibles, avons-nous été préservés par l'intervention des anges, nous ne le saurons jamais, jusqu'à ce que la lumière de l'éternité nous révèle les providences de Dieu. -- The Desire of Ages, 240 (1898); Jésus Christ, 223. EDJ 226 3 1095. Les amours et les attachements que Dieu lui-même a placés dans l'âme trouveront ici leur plus véridique et leur plus douce expression. La pure communion avec des êtres saints, la vie sociale harmonieuse avec les anges bénis et avec les fidèles de tous les âges qui ont blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau, les noeuds sacrés qui unissent les familles des cieux et de la terre (Ephésiens 3:15): c'est tout cela qui fait la félicité des rachetés. -- The Great Controversy, 677 (1911); La tragédie des siècles, 735. Le témoignage rendu devant les êtres sans péché EDJ 226 4 1096. "Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs." Matthieu 20:28. L'oeuvre du Christ ici-bas, c'est son oeuvre là-haut, et notre récompense pour l'oeuvre accomplie avec lui en ce monde, ce sera le plus grand pouvoir et le plus grand privilège que nous recevrons de travailler encore avec lui dans le monde à venir. "Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, C'est moi qui suis Dieu." Ésaïe 43:12. Nous le serons également dans l'éternité. EDJ 226 5 1097. Pourquoi a-t-il été permis que la grande controverse dure à travers tous les temps? Pourquoi l'existence de Satan n'a-t-elle pas été supprimée dès le premier instant de sa rébellion? C'est afin que l'univers puisse être convaincu de la justice de Dieu dans sa façon d'agir à l'égard du mal; c'est afin que le péché reçoive une condamnation éternelle. Dans le plan de la rédemption, il y a des hauteurs et des profondeurs dont l'éternité ne pourra épuiser la découverte, des merveilles dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards. Seuls les rachetés, parmi tous les êtres créés, ont connu dans leur propre expérience le conflit réel avec le péché; ils ont oeuvré avec le Christ, et, d'une manière que même les anges ne pouvaient expérimenter, ils sont entrés dans l'intimité de ses souffrances. Pensez-vous qu'ils n'auront aucun témoignage qui soit de nature à enrichir la science de la rédemption, rien à apporter qui ne soit de quelque valeur pour les êtres qui n'ont pas péché? -- Education, 308 (1903); Éducation, 339, 340. Une musique riche et mélodieuse pour louer Dieu EDJ 227 1 1098. Là retentiront des musiques, des mélodies et des cantiques tels qu'aucune oreille mortelle, sauf dans des visions divines, ne les auront jamais entendus, tels qu'aucun esprit ne les aura jamais conçus... EDJ 227 2 1099. Le chant que les rachetés entonneront -- le chant de leur expérience -- exaltera la gloire de Dieu: "Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations! Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint." Apocalypse 15:3, 4. -- Education, 307-309 (1903); Èducation, 338, 340, 341. EDJ 227 3 1100. Il y a un ange qui dirige toujours, qui le premier effleure la harpe et donne la note, puis tous se joignent dans la musique riche et parfaite des cieux. On ne peut la décrire. C'est une mélodie céleste et divine. -- Testimonies for the Church 1:146 (1857); Testimonies for the Church 1:48. EDJ 227 4 1101. Ce n'est plus en homme de douleur, mais en roi glorieux et triomphant qu'il se tient sur le Mont des Oliviers, tandis que les alléluias hébraïques se mêlent aux hosannas des Gentils, et les voix des rachetés, comme celles d'une puissante armée, s'enfleront dans l'acclamation: "Couronnez-le comme Seigneur de tous!" -- The Desire of Ages, 830 (1898); Jésus Christ, 833. À la découverte des trésors de l'univers EDJ 227 5 1102. Là, lorsque le voile qui obscurcit notre vision sera ôté, et que nos yeux contempleront le monde fascinant dont le microscope nous donne un aperçu, lorsque nous regarderons les gloires célestes, que nous sondons actuellement avec nos télescopes, lorsque, les stigmates du péché étant ôtés, toute la terre apparaîtra dans "la beauté du Seigneur notre Dieu", quel champ immense de recherches s'ouvrira à notre étude! Là, le chercheur pourra déchiffrer les vestiges de la création et ne discernera plus aucune trace de la loi du mal. Il écoutera la musique des voix de la nature où il ne percevra aucun accent de plainte ou de tristesse... EDJ 228 1 1103. Tous les trésors de l'univers seront ouverts à l'étude des enfants de Dieu. Avec un plaisir indicible nous connaîtrons la joie et la sagesse des êtres sans péché. Nous partagerons les trésors acquis pendant des siècles dans la contemplation des oeuvres de Dieu. -- Education, 303, 307 (1903); Éducation, 339. EDJ 228 2 1104. Ils volent, infatigables et immortels, vers des mondes lointains -- des mondes qui ont été attristés par le spectacle de la malédiction humaine, et résonnent de chants de joie à la nouvelle du salut des âmes... Dotés d'une vision sans voile, ils admirent la gloire de la création, -- des soleils, des étoiles et des mondes, encerclant, dans un ordre parfait le trône de la divinité. Sur toutes choses, des plus petites aux plus grandes, le nom du Créateur est inscrit, et en toutes choses les trésors de sa puissance sont déployés. -- The Great Controversy, 677, 678 (1911); La tragédie des siècles, 736. Révision de l'histoire sacrée EDJ 228 3 1105. Les rachetés parcourront les mondes, et ils utiliseront la plus grande partie de leur temps à étudier les mystères de la rédemption. -- The S.D.A. Bible Commentary 7:990 (1886). EDJ 228 4 1106. Les thèmes de réflexion relatifs à la rédemption occuperont le coeur et l'esprit, et seront sur la langue des rachetés pendant l'éternité. Ils comprendront les vérités que le Christ désirait révéler à ses disciples, mais que leur manque de foi ne leur permettait pas de saisir. Sans cesse, de nouveaux aspects de la perfection et de la gloire du Christ apparaîtront. Pendant les siècles sans fin, le fidèle maître de maison sortira de son trésor des choses anciennes et nouvelles. -- Christ's Object Lessons, 134 (1900); Les paraboles de Jésus, 110. EDJ 228 5 1107. Alors s'ouvrira devant lui le déroulement du grand conflit dont l'origine remonte avant le temps et qui se termine à la fin des temps. L'histoire de l'origine du péché, de la fausseté fatale engendrée par son oeuvre contrefaite, de la vérité qui, sans se départir de ses règles, a défié et vaincu l'erreur -- tout sera rendu manifeste. Le voile qui s'interpose entre le monde visible et invisible sera tiré et des choses merveilleuses seront révélées. -- Education, 304 (1903); Éducation, 336. EDJ 229 1 1108. Bien que les peines et les souffrances, et les tentations de la terre aient pris fin, et que la cause soit anéantie, le peuple de Dieu aura toujours une connaissance distincte et intelligente de ce que le salut aura coûté... EDJ 229 2 1109. Notre Sauveur portera à jamais les marques de sa crucifixion. Sur sa tête blessée, dans son côté, sur ses mains et ses pieds, se trouvent les marques de l'oeuvre cruelle du péché. -- The Great Controversy, 651, 674 (1911); La tragédie des siècles, 706, 732. L'explication des perplexités de la vie EDJ 229 3 1110. Toutes les perplexités de l'expérience de la vie seront alors expliquées. Là où nous n'avons aperçu que de la confusion et des déceptions, des propos incohérents et des plans inachevés, nous discernerons un dessein grandiose, une volonté souveraine et victorieuse, une harmonie divine. -- Education, 305 (1903); Éducation, 337. EDJ 229 4 1111. Là, Jésus nous conduira à côté du fleuve de vie sortant du trône de Dieu et il nous expliquera les obscures interventions de la providence par lesquelles, sur cette terre, il nous a conduits à perfectionner nos caractères. -- Testimonies for the Church 8:254 (1904). EDJ 229 5 1112. Tout ce qui nous a rendus perplexes dans les providences divines sera expliqué dans le monde à venir. Les choses difficiles à comprendre trouveront alors leur explication. Les mystères de la grâce seront déployés devant nous. Là où nos esprits finis ne trouvaient que de la confusion et des promesses inaccomplies, nous discernerons la plus parfaite et la plus belle harmonie. Nous comprendrons que c'est un amour infini qui a ordonné les épreuves apparemment les plus éprouvantes. En comprenant la tendre sollicitude de celui qui fait concourir toutes choses à notre bien, nous nous réjouirons d'une joie ineffable, dans la plénitude de la gloire. -- Testimonies for the Church 9:286 (1909); Testimonies for the Church 3:513. Les conséquences de toute action généreuse EDJ 229 6 1113. Tous ceux qui ont travaillé avec un esprit sans égoïsme pourront contempler le fruit de leurs efforts. Les conséquences de tout principe droit et de toute action généreuse apparaîtront clairement. Nous en voyons déjà un petit bout aujourd'hui. Mais comme nous voyons peu en ce monde les conséquences des bonnes actions que nous accomplissons! Des parents et des enseignants dorment de leur dernier sommeil et l'oeuvre de leur vie paraît inutile; ils ignorent que leur fidélité a libéré des fontaines de bénédictions qui ne cesseront jamais de couler; c'est seulement par la foi qu'ils voient les enfants formés par eux devenir une source de bénédiction et d'inspiration pour l'humanité, et cette influence se répéter des milliers de fois. EDJ 230 1 1114. Beaucoup d'ouvriers lancent dans le monde des messages d'espoir et de courage, des paroles qui apportent des bénédictions dans le coeur des hommes de partout. Mais, travaillant dans l'obscurité et la solitude, ils ne savent presque rien de leurs résultats. C'est ainsi que des dons sont faits, des fardeaux portés, des travaux accomplis. Il est des hommes qui sèment une graine dont d'autres recueillent la moisson bénie sur leur tombeau. Ils plantent des arbres, afin que d'autres en mangent le fruit. Ils se contentent de savoir ici-bas qu'ils ont mis en mouvement des forces pour le bien. Ce n'est que plus tard que ces résultats seront connus. -- Education, 305, 306 (1903); Éducation, 337. Notre joie ne cessera de croître EDJ 230 2 1115. Certains mystères du plan de la rédemption -- l'humiliation du Fils de Dieu fait homme, le merveilleux amour compatissant du Père qui donne son Fils -- constituent pour les anges des sujets d'émerveillement perpétuel... Tels seront les sujets d'étude des rachetés pendant les siècles éternels. Tandis qu'ils contempleront l'oeuvre de Dieu dans la création et la rédemption, de nouvelles vérités seront révélées sans cesse pour l'étonnement et le plaisir de l'esprit. En découvrant toujours davantage la sagesse, l'amour et la puissance de Dieu, leurs esprits ne cesseront de se développer et leur joie de croître. -- Testimonies for the Church 5:702, 703 (1889); Testimonies for the Church 2:360. EDJ 230 3 1116. Et, à mesure que s'écoulent les jours de l'éternité, ils apporteront de plus riches et de plus glorieuses révélations de Dieu et du Christ. Avec le savoir, l'amour, le respect et le bonheur grandissent progressivement. Plus les hommes progressent dans la connaissance de Dieu, plus ils admirent son caractère. Tandis que Jésus déroule devant eux les richesses de la rédemption et les aboutissements merveilleux de la grande controverse avec Satan, les coeurs des rachetés vibrent d'une émotion toujours plus fervente. C'est avec un ravissement toujours plus grand qu'ils touchent leurs harpes d'or, et, mille millions de myriades de voix s'unissent pour chanter le puissant choeur de louanges. -- The Great Controversy, 678 (1911); La tragédie des siècles, 736. D'infini en infini EDJ 231 1 1117. Toute faculté sera développée, toute aptitude sera augmentée. Les plus grandes entreprises seront accomplies, les aspirations les plus élevées atteintes, les plus grandes ambitions réalisées. Et de nouvelles hauteurs à gravir se présenteront, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à comprendre, de nouveaux objectifs solliciteront les ressources du corps, de l'esprit et de l'âme. -- Education, 307 (1903); Éducation, 339. EDJ 231 2 1118. Aussi loin que nous pénétrions dans la connaissance de la sagesse de Dieu et de son pouvoir, un infini s'étend encore au delà. -- The Review and Herald, 14 septembre 1886. EDJ 231 3 1119. Tout l'amour paternel qui, de génération en génération, a traversé des coeurs humains, toutes les sources de tendresse qui sourdent dans les âmes des hommes, ne sont que de minuscules ruisselets en comparaison de cet océan sans limites que constitue l'amour infini, inépuisable de Dieu. Notre langue ne peut l'exprimer; la plume ne saurait l'évoquer. Vous pouvez le méditer tous les jours de votre vie; vous pouvez sonder diligemment les Écritures pour tenter de le comprendre; vous pouvez mettre en oeuvre toutes les puissances et toutes les facultés dont Dieu vous a doté afin d'essayer de comprendre l'amour et la compassion du Père céleste: vous découvrirez encore un infini au-delà de vos découvertes. Vous pouvez étudier cet amour pendant des siècles, cependant, vous ne pourrez jamais comprendre pleinement la longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur de l'amour de Dieu donnant son Fils afin qu'il meure pour le monde. L'éternité elle-même ne suffira pas à le révéler. -- Testimonies for the Church 5:740; Testimonies for the Church 2:393. L'univers tout entier proclame que Dieu est amour EDJ 231 4 1120. Le grand conflit est terminé. Le péché et les pécheurs n'existent plus. L'univers tout entier est purifié. La vaste création est traversée par un seul élan d'harmonie et de joie. De celui qui a créé toutes choses, coule la vie, la lumière et le bonheur, atteignant tous les royaumes de l'espace illimité. De l'atome le plus minuscule au monde le plus grand, toutes choses, animées ou inanimées, dans leur beauté enfin révélée et leur parfaite joie, proclament que Dieu est amour. -- The Great Controversy, 678 (1911); La tragédie des siècles, 737. ------------------------Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 1 EMS1 v 1 Préface EMS1 3 1 Chapitre 1 -- Son importance EMS1 10 1 Chapitre 2 -- Le chrétien et la psychologie EMS1 18 1 Chapitre 3 -- Les dangers de la psychologie EMS1 27 1 Chapitre 4 -- Les influences spirituelles EMS1 38 1 Chapitre 5 -- Le fanatisme EMS1 48 1 Chapitre 6 -- Pour un bon équilibre EMS1 59 1 Chapitre 7 -- Rapport étroit entre le corps et l'esprit EMS1 65 1 Chapitre 8 -- Influence de la religion sur la santé EMS1 72 1 Chapitre 9 -- L'esprit -- une forteresse EMS1 79 1 Chapitre 10 -- Faire preuve de compréhension EMS1 91 1 Chapitre 11 -- L'étude de la Bible -- sa valeur EMS1 102 1 Chapitre 12 -- L'assiduité dans l'étude EMS1 110 1 Chapitre 13 -- Bien nourrir l'esprit EMS1 119 1 Chapitre 14 -- Nécessité de l'exercice physique EMS1 127 1 Chapitre 15 -- Facteurs émotionnels EMS1 135 1 Chapitre 16 -- Influences prénatales EMS1 146 1 Chapitre 17 -- Hérédité et milieu social EMS1 156 1 Chapitre 18 -- La sécurité du foyer EMS1 167 1 Chapitre 19 -- Influences parentales EMS1 178 1 Chapitre 20 -- L'atmosphère du foyer EMS1 186 1 Chapitre 21 -- Jésus connaît l'esprit humain EMS1 192 1 Chapitre 22 -- Rôle des écoles et des enseignants EMS1 209 1 Chapitre 23 -- L'amour, principe divin et éternel EMS1 216 1 Chapitre 24 -- L'amour au foyer EMS1 223 1 Chapitre 25 -- L'amour et la sexualité EMS1 245 1 Chapitre 26 -- L'amour fraternel EMS1 252 1 Chapitre 27 -- L'amour divin EMS1 261 1 Chapitre 28 -- Le respect de soi EMS1 267 1 Chapitre 29 -- Dépendance et indépendance EMS1 278 1 Chapitre 30 -- Égoïsme et égocentrisme EMS1 289 1 Chapitre 31 -- Les problèmes des jeunes EMS1 303 1 Chapitre 32 -- Engouement et amour aveugle EMS1 317 1 Chapitre 33 -- Dangers menaçant les jeunes EMS1 328 1 Chapitre 34 -- Importance de la conscience EMS1 341 1 Chapitre 35 -- Les facultés perceptives EMS1 351 1 Chapitre 36 -- Les principes de la motivation EMS1 360 1 Chapitre 37 -- Acquérir le savoir EMS1 370 1 Chapitre 38 -- Pour une éducation équilibrée ------------------------Préface EMS1 v 1 A l'époque d'Ellen White (1827-1915), la psychologie, qui traite des aptitudes et des fonctions mentales, en était encore à ses balbutiements. Les écrits de cet auteur n'en témoignent pas moins d'une philosophie où les conseils touchant cette science et l'hygiène mentale sont clairement énoncés. EMS1 v 2 L'objet de la présente compilation vise à rassembler les déclarations d'Ellen White relatives à ce sujet vaste et important bien que parfois controversé, de manière à en faciliter l'étude. Convaincus avec d'autres que cette femme du 19e siècle a écrit sous l'influence du Saint Esprit, les Adventistes du septième jour apprécient les conseils qu'elle donne dans un domaine si vital pour toute l'humanité, à une époque où les écoles de pensée psychologiques sont multiples et changeantes. EMS1 v 3 Le bien-fondé des conceptions d'Ellen White en matière de physiologie, de nutrition, d'éducation et dans d'autres domaines, n'est plus à démontrer. Nul doute que les recherches en cours sur la psychologie et l'hygiène mentale ne feront que confirmer la notoriété de ses principes sur ces questions. Les adventistes engagés, trouveront dans Pour un bon équilibre mental et spiritual de nombreuses réponses. A mesure que la vérité se fera jour, les positions défendues dans ce livre gagneront, nous en sommes certains, l'adhésion d'un nombre croissant de lecteurs avertis. EMS1 vi 1 Quant aux expressions occasionnelles telles que "J'ai vu", "Il m'a été montré", "J'ai été chargée de...", elles ne doivent pas seulement être comprises, mais acceptées comme l'assurance que les idées exprimées émanent de Celui qui a formé l'esprit humain. EMS1 vi 2 En rassemblant ces documents, l'objectif du Comité de publication des écrits d'Ellen White ne visait pas à sélectionner un certain nombre d'extraits destinés à appuyer l'opinion de divers auteurs qui font autorité en matière d'éducation et de psychologie. Autrement dit, cet ouvrage ne reflète nullement les idées préconçues des compilateurs qui se sont efforcés au contraire de laisser à Ellen White le soin d'exposer librement son point de vue. Leur travail est le fruit de vastes recherches faites dans l'abondante collection des ouvrages de cet auteur, écrits au cours d'une soixantaine d'années, tels qu'ils figurent dans ceux qui sont encore en vente ou sont actuellement épuisés, dans ses milliers d'articles parus dans plusieurs périodiques et dans les nombreux manuscrits et lettres conservés dans la réserve du (Comité de publication des écrits d'Ellen White). EMS1 vi 3 Une grande partie du présent ouvrage renferme l'énoncé d'un certain nombre de principes directeurs, le tout émaillé et complété de passages qui mettent en lumière des conseils pratiques et des exhortations formulés dans le cadre des relations entre enseignants et élèves, pasteurs et fidèles, médecins et malades, parents et enfants. EMS1 vi 4 Très souvent, les conseils en question destinés à des personnes responsables: pasteur, médecin, professeur, éditeur, père ou mère de famille, voire à des jeunes, peuvent, à la lumière des circonstances et des instructions données, être apparentés à des cas particuliers. L'important est alors de s'attacher au principe mis en relief. EMS1 vi 5 Il est évident qu'Ellen White ne s'est pas exprimée en PSychologue. Elle n'a pas employé la terminologie consacrée de nos jours en matière de psychologie. En fait, le lecteur doit faire preuve de compréhension lorsqu'elle emploie les mots "psychologie", "phrénologie", etc. Quoi qu'il en soit, le lecteur non prévenu ne pourra qu'être fortement impressionné par la lucidité exceptionnelle de l'auteur en matière de principes fondamentaux de psychologie. Présentées dans un ordre logique, les déclarations d'Ellen White concernant les différents aspects de l'esprit humain, leur importance décisive dans l'expérience de la vie, leurs potentialités et les facteurs qui contribuent à leur développement optimum, forment un heureux complément aux oeuvres posthumes de l'auteur. Ces déclarations nous aident à mieux comprendre la nature de l'être humain et ses relations à l'égard de son entourage, à l'égard de Dieu et de l'univers. EMS1 vii 1 Voici vingt-cinq ans, lorsque le travail de compilation de ce livre a commencé, on a pensé que l'ouvrage intéresserait au premier chef ceux qui étudient dans le domaine de l'hygiène mentale. Aussi avait-on disposé les choses de manière que les textes puissent retenir l'attention de tels spécialistes. Par ailleurs, le chercheur comprendra que si les compilateurs se sont efforcés d'éviter dans la mesure du possible les redondances, néanmoins, quelques déclarations clé reviennent dans différents chapitres, car le lecteur s'attend à les retrouver sous les rubriques appropriées. EMS1 vii 2 Cette compilation est manifestement d'un intérêt vital pour tous les adventistes comme pour les sympathisants de leur Eglise, car le combat pour l'esprit humain est de ceux dans lesquels nous sommes tous impliqués. EMS1 vii 3 La tâche des compilateurs s'est bornée à sélectionner les textes, à les présenter selon un ordre logique, à y ajouter titres et sous-titres aux endroits voulus. Ils se sont efforcés d'inclure toutes les déclarations essentielles sur les sujets traités, déclarations rédigées au fil des années du ministère actif d'Ellen White, afin d'aborder une matière donnée sous ses différents aspects et de manière aussi complète que possible. Ce faisant, comme nous venons de le dire, on constatera çà et là des répétitions sur des généralités, répétitions susceptibles d'irriter quelque peu le lecteur superficiel. Tout lecteur attentif n'en appréciera pas moins chaque phrase qui contribue à éclairer le sujet. Bref, dans une certaine mesure, Pour un bon équilibre mental et spirituel a une valeur encyclopédique. EMS1 viii 1 Après chaque citation des textes d'Ellen White figure la référence précise qui, dans la majorité des cas, permettra au lecteur de se reporter, le cas échéant, au contexte original. Afin de gagner de la place, nous avons utilisé les sigles habituellement acceptés pour désigner les références en question. Une table de ces sigles figure après la table des matières. Chaque fois est indiquée la date de l'écrit ou celle de sa première publication. Les sources originelles sont données comme premières références, et s'il s'agit d'un texte actuellement publié sous forme de livre, les références de ce dernier sont également indiquées. Celles citées d'après le Seventh-day Adventist Bible Commentary [Commentaire adventiste de la Bible] concernent les déclarations annexes d'Ellen White reproduites à la fin de chaque volume de ce commentaire ou dans le volume 7a du SDA Bible Commentary. EMS1 viii 2 Faute de place, il n'a pas été possible de traiter dans le présent ouvrage certains sujets relatifs aux facultés mentales tels que la folie, sujets pour lesquels le lecteur est invité à consulter le Comprehensive Index to the Writings of Ellen G. White. EMS1 viii 3 Pour un bon équilibre mental et spirituel a été préparé par les soins du Bureau de publication des écrits d'Ellen White, sous la responsabilité du Comité des dépositaires de ces écrits, dûment autorisés par les dispositions testamentaires de l'auteur. Contrairement à la plupart des compilations des textes d'Ellen White, celle que vous avez sous les yeux fut d'abord provisoirement mise en circulation sous la forme d'un manuel intitulé Guidelines to Mental Health, et destiné à être utilisé comme test dans les établissements scolaires ou comme base de dissertation par les éducateurs, les psychologues et les psychiatres adventistes. Le Bureau de publications des écrits d'Ellen White voulait s'assurer que toutes les déclarations connues relatives aux sujets traités soient pris en compte et que la présentation des textes soit satisfaisante. EMS1 ix 1 L'accueil favorable que cet ouvrage initial reçut notamment dans les milieux scolaires justifie la place qui lui est assignée parmi les nombreux ouvrages posthumes d'Ellen White. Publié en deux volumes, Pour un bon équilibre mental et spirituel fait aujourd'hui partie de la Bibliothèque du foyer chrétien. Sous sa forme actuelle, il représente une édition partiellement revue dans le choix et la classification des sujets. Un chapitre intitulé "L'amour et la sexualité" a été ajouté. Plusieurs autres ajouts ont étoffé certains chapitres, tandis que certaines suppressions ont permis d'éliminer des répétitions superflues. Il n'y a pas de solution de continuité entre la pagination du volume 1 et celle du volume 2. EMS1 ix 2 Puisse le schéma ici clairement tracé du grand conflit opposant les forces du bien à celles du mal et visant à contrôler l'esprit humain contribuer à avertir et à éclairer tous les lecteurs. Puisse ce livre leur fournir suggestions et conseils pour qu'ils fassent des choix judicieux, garantie de l'héritage de la vie à venir -- tel est le double voeu du Comité des Dépositaires des Publications d'Ellen G. White, Washington, D.C., 22 mars 1977 ------------------------Chapitre 1 -- Son importance EMS1 3 1 L'oeuvre la plus noble -- S'occuper de l'esprit humain est l'oeuvre la plus noble à laquelle on puisse se consacrer. -- Testimonies for the Church 3:269 (1873). EMS1 3 2 Connaître les lois qui régissent l'esprit et le corps -- C'est le devoir de chacun envers soi-même et l'humanité de s'enquérir des lois de la vie et de s'y conformer consciencieusement. Il faut se familiariser avec le corps humain, le plus merveilleux de tous les organismes, comprendre ses différentes fonctions et leurs relations en vue de l'action admirable de l'ensemble. On devrait étudier l'influence de l'esprit sur le corps et du corps sur l'esprit, ainsi que les lois qui régissent l'un et l'autre. -- Le ministère de la guérison, 103 (1905). EMS1 3 3 Eduquer et discipliner l'esprit -- Qui que vous soyez, ... le Seigneur vous a accordé des facultés intellectuelles capables de se développer abondamment. Cultivez vos talents avec sérieux et détermination. Eduquez et disciplinez votre esprit par l'étude, l'observation et la réflexion. Vous ne pourrez pas entrer en relation avec la pensée divine aussi longtemps que vous n'emploierez pas toutes vos capacités. Vos facultés mentales se fortifieront et se développeront si vous vous mettez à l'oeuvre avec la crainte de Dieu, avec humilité et dans un profond esprit de prière. Un objectif poursuivi avec ténacité accomplira des prodiges. -- Life Sketches of Ellen G. White, 275 (1915). EMS1 4 1 Pouvoir de la discipline -- Tous ceux qui désirent être ouvriers avec Dieu doivent se discipliner... Une intelligence moyenne, convenablement dirigée, dépassera dans ses réalisations les plus grands talents et l'instruction la plus étendue auxquels manque la maîtrise de soi. -- Les paraboles de Jésus, 288, 289 (1900). EMS1 4 2 Une oeuvre capitale -- L'avenir de la société dépend de la jeunesse d'aujourd'hui en qui nous pouvons entrevoir les enseignants, les législateurs, les magistrats, les dirigeants et le peuple de demain, qui détermineront la nature et la destinée de la nation. Dès lors, combien est importante la mission de ceux qui doivent former les habitudes de la génération montante et exercer sur elle une influence! EMS1 4 3 Développer les facultés mentales est l'oeuvre la plus importante jamais confiée aux humains. Le temps des parents est trop précieux pour être passé dans la satisfaction des désirs, dans la poursuite des richesses ou dans la recherche de la mode. Dieu leur a confié la jeunesse et ses valeurs, non seulement pour qu'elle soit prête à remplir un rôle utile dans cette vie, mais pour qu'elle soit préparée en vue des parvis célestes. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 209 (1886); Tempérance, 210. EMS1 4 4 Nécessité pour les enseignants de faire des progrès constants -- L'efficacité du maître ne dépend pas tant de l'étendue de son savoir que du niveau qu'il vise. Un maître digne de ce nom ne se satisfait pas de pensées quelconques, d'un esprit nonchalant, d'une mémoire imprécise. Il est constamment à la recherche de résultats plus satisfaisants, de meilleures méthodes. Sa vie est en continuelle progression. Il y a dans son travail une vivacité, une force qui éveillent et stimulent ses élèves. -- Education, 278 (1903). EMS1 5 1 Viser à l'excellence mentale et morale -- Se connaître soi-même témoigne d'un grand savoir. Le maître qui s'estime à sa juste valeur laissera Dieu le modeler et discipliner son esprit. Il reconnaîtra quelle est la source de ses capacités... La connaissance de soi-même conduit à l'humilité et à la confiance en Dieu, mais elle ne dispense pas d'efforts indispensables aux progrès personnels. Celui qui a conscience de ses propres lacunes n'épargnera aucun effort pour atteindre les plus hauts sommets de l'excellence physique, mentale et morale. Aucun de ceux qui se contentent d'un idéal médiocre ne saurait se voir confier l'éducation de la jeunesse. -- Special Testimonies on Education, 50 (15 mai 1896); Counsels to Parents, Teachers, and Students, 67. EMS1 5 2 En vue de l'éternité -- Dans toute votre oeuvre, vous devez agir comme le cultivateur qui travaille en vue de récolter les fruits de la terre. Apparemment, il jette la semence; mais, une fois enterrée dans le sol, cette semence germe. La puissance du Dieu vivant lui donne vie et fertilité, et l'on voit "d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi". Marc 4:38. Ce merveilleux processus mérite d'être étudié. Il y a tant à apprendre, tant de choses à approfondir! Si nous développons nos facultés mentales au maximum de nos capacités, nous continuerons durant les siècles éternels à sonder les voies et les oeuvres de Dieu et à le connaître toujours davantage. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 252 (1913). EMS1 5 3 Une science du christianisme -- Il est une science du christianisme qui doit être maîtrisée -- une science beaucoup plus profonde, beaucoup plus vaste et beaucoup plus noble que toutes les sciences humaines, de même que les cieux sont plus élevés que la terre. Les facultés mentales doivent être disciplinées, éduquées, développées; car les humains doivent servir Dieu dans des domaines contraires à leurs inclinations naturelles. Il faut souvent tirer un trait sur la formation et l'éducation d'une vie entière pour que le sujet puisse se mettre à l'école du Christ. Le coeur doit être éduqué pour qu'il devienne ferme en Dieu. Jeunes et vieux doivent cultiver des habitudes de pensée qui leur permettront de résister à la tentation. Il leur faut apprendre à regarder en haut. Les principes de la Parole de Dieu -- lesquels sont aussi élevés que les cieux et embrassent l'éternité -- doivent être compris dans leur relation avec la vie de tous les jours. Chaque action, chaque parole, chaque pensée doit être en harmonie avec ces principes. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 20 (1913). EMS1 6 1 Au prix d'un conflit -- Nulle science n'est comparable à celle qu'acquiert celui qui dans sa vie étudie le caractère de Dieu. Ceux qui deviennent disciples du Christ se rendent compte qu'il en résulte de nouvelles motivations, de nouvelles pensées et de nouvelles lignes d'action. Mais ils ne peuvent progresser qu'au prix d'un conflit, car ils ont affaire à un ennemi qui ne cesse de contester avec eux, qui les induit en tentation, afin de les inciter au doute et au péché. Nous devons vaincre des tendances mauvaises héréditaires et acquises. Les inclinations et les passions doivent être placées sous le contrôle du Saint Esprit. C'est une lutte incessante de ce côté-ci de l'éternité. Mais si nous avons à mener des combats permanents, nous avons aussi de précieuses victoires à remporter. Or, la victoire sur le moi et sur le péché a plus de valeur que l'esprit humain ne saurait l'apprécier. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 20 (1913). EMS1 6 2 De l'adresse et de la méthode -- Le devoir de chaque chrétien est de contracter des habitudes d'ordre, de perfection et de diligence. Quel que soit son ouvrage, l'homme qui le fait négligemment est inexcusable. Si l'on est toujours au travail et que ce dernier demeure sans cesse inachevé, c'est que l'on n'y a pas mis son esprit et son coeur. Celui qui est désavantagé par sa lenteur devrait aspirer à se corriger de ce défaut. Il faut qu'il s'applique à tirer de son temps le meilleur parti possible. Avec de l'adresse et de la méthode, certaines personnes feront en cinq heures autant de travail que d'autres en dix. EMS1 6 3 Il est des ménagères qui sont toujours sur la brèche, non parce qu'elles ont fort à faire, mais parce qu'elles ne savent pas organiser leur journée. Elles n'avancent pas et se donnent beaucoup de peine pour peu de chose. Mais tous ceux qui le désirent peuvent surmonter leur maladresse et leur lenteur habituelle. Il leur suffit de se fixer un but précis, de décider du temps nécessaire pour une tâche donnée et de faire tous leurs efforts pour s'y tenir. L'exercice de la volonté rendra les mains habiles. -- Les paraboles de Jésus, 298, 299 (1903). EMS1 7 1 Développer toutes les facultés de l'esprit et du corps -- Dieu a donné un cerveau à tout être humain. Il désire que cet organe soit employé à sa gloire... Nous ne possédons pas un excès de facultés mentales. A nous de développer et d'exercer chaque faculté mentale, chaque force corporelle, pour en faire le meilleur usage possible. Nous devons tout faire pour fortifier ces facultés; en effet, Dieu a plaisir à nous voir toujours plus efficients dans la collaboration que nous lui apportons. -- Sermon prêché au St. Helena Sanitarium, 23 janvier 1904; Messages choisis 1:117. EMS1 7 2 La mesure de l'homme -- Ne croyez jamais que vous en savez assez, et que vous pouvez relâcher vos efforts. Un esprit cultivé donne la mesure de l'homme. Apprenez toute votre vie; approfondissez chaque jour vos connaissances et mettez-les en pratique. -- Le ministère de la guérison, 431, 432 (1905). EMS1 7 3 Il y a une similitude frappante entre une terre inculte et un esprit inculte. Les enfants et les jeunes ont déjà dans leur esprit et dans leur coeur des semences corrompues, toutes prêtes à germer et à produire une moisson maléfique; c'est pourquoi il faut faire preuve du plus grand soin et de la plus grande vigilance pour leur inculquer les précieuses semences de la vérité biblique. -- The Review and Herald, 9 novembre 1886; Our High Calling 202. EMS1 7 4 Pour une économie du temps -- C'est de l'emploi judicieux de notre temps que dépend le succès de notre formation intellectuelle. La pauvreté, une humble origine ou un milieu défavorable ne constituent pas un obstacle décisif à la culture... Une énergique résolution, une application soutenue, une économie stricte de tous les instants nous permettront d'acquérir les connaissances et la discipline qui nous qualifieront pour n'importe quel poste de confiance. -- Les paraboles de Jésus, 298 (1900). EMS1 8 1 Le traitement des maladies mentales -- Il faut une grande sagesse pour soigner les malades mentaux Un coeur ulcéré, un esprit découragé a besoin d'être traité avec douceur... EMS1 8 2 La sympathie et le tact feront généralement plus de bien que les traitements les plus savants, administrés d'une manière froide et indifférente. -- Le ministère de la guérison, 209, 210 (1905). EMS1 8 3 Pour une meilleure efficacité -- Prenez la décision de vous rendre aussi utiles que Dieu le veut. Soyez consciencieux dans tout ce que vous entreprenez. Saisissez toutes les occasions qui vous sont offertes de développer vos facultés intellectuelles. Associez l'étude et la lecture à un travail manuel de valeur et faites ce qui est en votre pouvoir, dans un esprit de vigilance et de prière, en vue d'acquérir la sagesse du ciel. Ainsi, vous obtiendrez une instruction complète, et vous développerez votre caractère; vous aurez sur les autres une bonne influence qui vous permettra de les conduire sur le sentier de la justice et de la sainteté. -- Les paraboles de Jésus, 289 (1900). EMS1 8 4 Des techniciens, des avocats, des commerçants, bref, des hommes de toutes professions acquièrent des connaissances qui leur permettent d'être des experts en leur matière. Les disciples du Christ devraient-ils être moins intelligents et s'engager au service de Dieu en ignorant tout des méthodes et des moyens? Obtenir la vie éternelle est une affaire plus importante que toute autre chose ici-bas. Afin d'amener les âmes à Jésus, il faut connaître la nature humaine. Il faut réfléchir sérieusement, prier avec ferveur pour savoir de quelle façon aborder les hommes et leur présenter la vérité contenue dans les Ecritures. -- Témoignages pour l'Église 1:521 (1876). EMS1 8 5 Les facultés développées sont appréciées -- Faute d'énergie et de décision pour se réformer, certains finissent par s'ancrer dans leurs mauvaises habitudes. Mais s'ils cultivent leurs facultés, ils deviendront capables d'accomplir un excellent travail. Leurs services seront alors requis en toutes circonstances. On les appréciera à leur juste valeur. -- Les paraboles de Jésus, 299 (1900). EMS1 9 1 Appelés à rivaliser avec les anges -- Le Seigneur a donné à l'homme la faculté de progresser constamment et lui a accordé toute l'aide dont il a besoin dans sa tâche. Par la grâce divine, nous avons la possibilité d'atteindre presque à l'excellence des anges. -- The Review and Herald, 20 juin 1882; Our High Calling 218. ------------------------Chapitre 2 -- Le chrétien et la psychologie EMS1 10 1 Des lois établies par Dieu -- Celui qui créa l'esprit et en établit les lois peut en assurer un développement harmonieux. -- Education, 47 (1903). EMS1 10 2 Principes bibliques de psychologie -- Les vrais principes de la psychologie se trouvent dans les saintes Ecritures. L'homme ne connaît pas sa juste valeur. Il agit conformément à ses dispositions pécheresses parce qu'il ne regarde pas à Jésus, l'auteur et le consommateur de la foi. Celui qui vient au Christ, qui croit en lui et qui l'adopte comme son module, se rend compte de la signification de ces paroles: "Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu."... EMS1 10 3 Ceux qui passent par la vraie conversion sentent avec une vive acuité qu'ils devront rendre compte à Dieu du salut de leur âme -- salut auquel ils doivent travailler avec crainte et tremblement, faisant tout ce qui dépend d'eux pour guérir de la lèpre du péché. Une telle conviction les amène à se placer humblement et sincèrement sous la dépendance de Dieu. -- Manuscrit 121, 1902, p. 1; My Life Today, 176. EMS1 11 1 Développement harmonieux de l'esprit -- Dieu accepte les hommes tels qu'ils sont et il les forme pour son service, si toutefois ils consentent à se soumettre à sa volonté. Lorsque le Saint-Esprit est reçu dans une âme, il stimule toute les facultés. Sous sa direction, l'esprit d'un homme qui s'est donné sans réserve à Dieu se développe harmonieusement et est rendu capable de comprendre et de satisfaire les exigences divines. Le caractère faible et chancelant devient ferme et résolu. Une consécration de tous les instants établit une communion si intime entre Jésus et son disciple que le caractère de ce dernier devient semblable à celui de son Maître. Ses vues s'éclairent et s'élargissent, son jugement devient plus pénétrant et plus sûr. La puissance vivifiante du Soleil de Justice le stimule à un tel point qu'il est rendu capable de porter beaucoup de fruits à la gloire de Dieu. -- Ministère évangélique, 280, 281 (1915). EMS1 11 2 La science qui découle d'une vie chrétienne pure -- La science d'une vie chrétienne pure, saine et conséquente avec elle-même s'obtient par l'étude de la Parole de Dieu. Telle est l'éducation suprême à laquelle un être humain peut accéder. La Parole de Dieu renferme les leçons qui doivent être enseignées aux élèves de nos écoles afin qu'ils en sortent avec des pensées pures, avec des pensées et des esprits raffinés et qu'ils soient en mesure de gravir l'échelle du progrès et de la pratique des vertus chrétiennes. C'est pourquoi nous voulons que nos écoles travaillent de concert avec nos sanatoriums et que ces derniers agissent la main dans la main avec nos écoles. Ces institutions doivent fonctionner dans la simplicité de l'Evangile tel que l'enseignent l'Ancien et le Nouveau Testament. -- Manuscrit 86, 1905, p. 1. EMS1 11 3 Une atmosphère de lumière et de paix -- Tous ceux qui sont à l'école de Dieu ont besoin d'heures paisibles de communion avec leur propre coeur, avec la nature et avec Dieu... Nous devons individuellement l'entendre parler au coeur. Quand toute autre voix a été étouffée, et que dans la tranquillité nous demeurons devant lui, le silence rend plus distincte la voix de Dieu. Il nous commande: "Arrêtez, et sachez que je suis Dieu." Psaumes 46:11. Au milieu des foules pressées et du courant des activités intenses de la vie, celui qui est ainsi rafraîchi sera enveloppé d'une atmosphère de lumière et de paix. Il recevra un nouveau don de forces physiques et mentales. -- Le ministère de la guérison, 44 (1905). EMS1 12 1 La religion chrétienne -- l'un des meilleurs remèdes -- Satan est l'auteur de la maladie. Le médecin doit combattre son oeuvre et sa puissance. Les maladies de l'esprit règnent partout... Parfois c'est le remords qui mine la santé et déséquilibre l'esprit... Les incrédules ont exploité ces cas malheureux en disant que la religion mène à la folie. C'est une grossière accusation dont ils ne seront pas fiers de répondre un jour. La religion du Christ, loin d'être une cause d'aliénation mentale, est l'un des remèdes les plus efficaces, car elle est un puissant calmant du système nerveux. -- Témoignages pour l'Église 2:171 (1885). EMS1 12 2 Pénétrer dans le royaume de la paix -- Lorsque les tentations nous assaillent, lorsque les soucis, l'incertitude, les ténèbres nous environnent, pensons au lieu où, pour la dernière fois, nous avons vu la lumière. Comptons sur l'amour du Christ et plaçons-nous sous sa protection... En communiant avec le Sauveur, nous entrons dans le royaume de la paix. -- Le ministère de la guérison, 215 (1905). EMS1 12 3 Jouir d'une âme sereine -- Quand les hommes se rendent à leur travail quotidien; quand ils prient; quand ils se couchent le soir, et quand ils se lèvent le matin; quand le riche donne des festins dans son palais, ou quand le pauvre rassemble sa famille autour de son frugal repas, toujours et partout notre Père céleste veille avec tendresse sur ses créatures. Il ne coule pas de larmes qui échappent à son regard; il n'est pas de sourire qu'il ne remarque. EMS1 12 4 Si nous voulions croire en lui, que d'angoisses inutiles pourraient nous être épargnées! Notre vie ne serait pas une suite de désappointements. Toutes choses, grandes et petites, seraient remises entre les mains de celui qu'aucune multiplicité d'occupations ne trouble et que n'accable aucun fardeau. Nous jouirions d'une sérénité d'âme que beaucoup ne connaissent plus depuis longtemps. -- Le Meilleur Chemin, 84; Vers Jésus, 131 (1892). EMS1 13 1 Former l'âme par la discipline -- Chrétiens, est-ce que le Christ est révélé en nous? Nous devons faire des efforts pour avoir des corps sains et des esprits vigoureux difficiles à ébranler -- des esprits qui regardent au-delà d'eux-mêmes pour considérer la cause et le résultat de chacun de leurs actes. On est alors sur la bonne voie pour devenir capable d'affronter les difficultés comme de bons soldats. Il nous faut des esprits qui soient en mesure de considérer les difficultés, de les résoudre avec la sagesse qui vient de Dieu, de se débattre avec de graves problèmes et de les surmonter. La plus grande des difficultés consiste à crucifier le moi, à supporter l'épreuve sur le plan spirituel, à former son âme par une discipline sévère. Cela ne procurera sans doute pas, au départ, beaucoup de satisfaction, mais on éprouvera plus tard sérénité et joie. -- Letter 43, 1899. EMS1 13 2 Le Christ peut redonner vigueur et puissance -- Tandis que le Christ ouvre le ciel à l'homme, la vie qu'il donne ouvre son coeur à l'influence du royaume des cieux. Le péché ne nous sépare pas seulement de Dieu; il détruit dans nos âmes le désir et le pouvoir de le connaître. La mission du Christ est de défaire ce qu'a fait le mal. Aux facultés de l'âme, paralysées par le péché, à l'intelligence obscurcie, à la volonté pervertie, il peut redonner vigueur et puissance. Il nous offre les richesses de l'univers et, grâce à lui, nous pouvons discerner ces trésors et nous les approprier. -- Education, 34 (1903). EMS1 13 3 Dieu ou Satan -- Satan prend le contrôle de tout esprit qui n'est pas carrément gouverné par l'Esprit de Dieu. -- Letter 57, 1895; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 79. EMS1 14 1 Tout péché cultivé affaiblit le caractère -- Que personne ne s'imagine que les péchés longtemps caressés peuvent être abandonnés aisément. Tel n'est pas le cas. Chaque péché cultivé affaiblit le caractère et fortifie la mauvaise habitude; on aboutit ainsi à une dépravation physique, mentale et morale. Vous pouvez vous repentir de votre iniquité et suivre résolument la bonne voie, mais votre tournure d'esprit, votre familiarité avec le mal vous rendent peu apte à le distinguer du bien. Par les mauvaises habitudes que vous aurez contractées, Satan vous assaillira sans relâche. -- Les paraboles de Jésus, 241 (1900). EMS1 14 2 Qualifications requises d'un maître -- Les habitudes et les principes d'un maître devraient être tenus pour plus importants que ses connaissances professionnelles. Si c'est un chrétien sincère, il sentira la nécessité de s'intéresser également à l'éducation physique, mentale, morale et spirituelle. Pour exercer une bonne influence, il lui faut avoir une parfaite maîtrise de soi et son coeur doit être plein d'amour pour ses élèves, un amour qui se reflétera dans son regard, ses paroles et ses actes. Il aura de la fermeté de caractère, afin de pouvoir exercer une influence sur l'esprit de ses élèves et leur dispenser l'instruction nécessaire. C'est l'éducation initiale des jeunes qui, généralement, forme leur caractère pour la vie entière. Les maîtres à qui elle est confiée devraient veiller attentivement à développer les qualités de l'esprit afin de mieux savoir comment les exercer de la manière la plus profitable -- Témoignages pour l'Église 1:362, 363 (1872). EMS1 14 3 Devenir une nouvelle créature -- Les humains doivent devenir les sujets du royaume de Jésus-Christ. Par la puissance divine, ils doivent retrouver leur allégeance. Par le moyen des lois et des ressources Dieu a établi une communication céleste avec la vie spirituelle de l'homme dont l'opération est aussi mystérieuse que la science et l'action du vent. Jean 3:7, 8. Le Christ a dit: "Mon royaume n'est pas de ce monde." Jean 18:36. Bien qu'il exerce son influence sur les gouvernements, il ne saurait recevoir d'eux la plus légère empreinte sans troubler par là même sa ressemblance divine. EMS1 15 1 Le caractère de l'action divine sur le coeur humain qui s'y prête est spirituel, au point de faire de chacun une nouvelle créature, sans anéantir ni affaiblir les capacités que Dieu a données à l'homme. Cette action divine purifie chaque vertu propre à s'unir à la nature de Dieu. Ce qui est né de l'Esprit est esprit, et lorsque l'homme est né d'en haut, une paix céleste se répand dans l'âme. -- Manuscrit 1, 1897, p. 1; Special Testimony to Battle Creek Church, 8, 9 (1898). EMS1 15 2 Le bien élimine le mal -- Parents, c'est vous qui décidez si l'esprit de vos enfants sera rempli de pensées ennoblissantes ou de sentiments pervers. Vous ne pouvez pas garder leur esprit inoccupé ni en écarter le mal d'un regard sévère. Vous ne pouvez en éliminer les mauvaises pensées qu'en leur inculquant de bons principes. A moins que les parents ne plantent les semences de la vérité dans le coeur de leurs enfants, l'ennemi y sèmera de l'ivraie. Des instructions bonnes et saines sont le seul moyen de prévenir le mal qui corrompt les bonnes moeurs. La vérité préservera l'âme contre les tentations continuelles qu'il lui faut affronter. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 121 (1913). EMS1 15 3 Aujourd'hui seul m'appartient -- Jour après jour nous devons être formés, disciplinés et éduqués pour que nous soyons utiles dans cette vie. Seulement un jour à la fois -- souvenez-vous de cela. Aujourd'hui seul m'appartient. Dans cette seule journée, je ferai de mon mieux. J'emploierai ma faculté de parler pour être en bénédiction à quelqu'un d'autre, pour être une aide, un soutien, un exemple que mon Seigneur et Sauveur approuvera. Je m'exercerai à la patience, à la bienveillance, à l'indulgence, afin qu'aujourd'hui, les vertus chrétiennes se manifestent en moi. EMS1 15 4 Chaque matin, consacrez-vous, corps, âme et esprit, à Dieu. Cultivez toujours davantage des habitudes de piété et de confiance en votre Sauveur. Vous pouvez croire pleinement que le Seigneur Jésus vous aime et qu'il désire que vous grandissiez d'après le modèle de son caractère. Il désire que vous croissiez dans son amour, que vous vous fortifiez dans la plénitude de l'amour divin. Vous acquérrez ainsi une connaissance de la plus haute valeur pour le présent et pour l'éternité. -- Letter 36, 1901; In Heavenly Places, 227. EMS1 16 1 Comment acquérir un esprit bien équilibré -- Le travail est une bénédiction. Il est impossible de jouir d'une bonne santé sans travailler. Toutes les facultés doivent être mises à réquisition afin qu'elles se développent comme il convient, et qu'hommes et femmes acquièrent des esprits bien équilibrés. -- Testimonies for the Church 3:154, 155 (1872). EMS1 16 2 Facultés vivifiées par l'Esprit de Dieu -- C'est seulement lorsqu'elles sont pleinement régies par l'Esprit de Dieu que les facultés d'une personne peuvent être utilisées au maximum de leurs capacités. Les préceptes et les principes de la religion sont les premiers stades de l'acquisition de la connaissance et constituent le fondement même de la véritable éducation. Les attributs de Dieu tels qu'ils se reflètent dans les oeuvres de sa création ne peuvent être appréciés que si l'on a une connaissance du Créateur. EMS1 16 3 Les maîtres doivent connaître non seulement la théorie de la vérité, mais avoir une connaissance des voies de la sainteté, afin de pouvoir conduire les jeunes aux sources de la vérité, à l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Le savoir n'est une puissance pour le bien qu'à la condition d'aller de pair avec la vraie piété. Une âme vidée du moi sera empreinte de noblesse. Le Christ habitant dans le coeur par la foi nous rendra sages aux yeux de Dieu. -- Manuscrit 44, 1894, p. 1. EMS1 16 4 Les influences bienfaisantes du ciel -- Le Sauveur est la source de la vie. Nombreux sont ceux qui ont besoin de le connaître plus intimement. Patiemment, avec douceur mais avec conviction, il faut leur apprendre comment ils peuvent soumettre tout leur être aux influences curatives du ciel. Lorsque le soleil de l'amour de Dieu dissipe les ténèbres de l'âme, la lassitude et le mécontentement disparaissent; une joie réconfortante apporte la vigueur à l'esprit et la santé au corps. -- Le ministère de la guérison, 212, 213 (1905). EMS1 17 1 Une oeuvre de longue haleine -- Les grâces de l'Esprit ne se développent pas en un instant, il faut pour cela des années, ce qui nous permet de prendre courage, de posséder la douceur et la foi, ainsi qu'une confiance implicite en la puissance salutaire de Dieu. C'est par une vie faite de saints efforts et de ferme attachement au bien que les chrétiens scelleront leur destinée. -- Le ministère de la guérison, 390, 391 (1905). ------------------------Chapitre 3 -- Les dangers de la psychologie EMS1 18 1 Satan connaît bien les facultés de l'esprit humain -- Durant des milliers d'années, Satan a étudié les facultés de l'esprit humain et il a appris à les bien connaître. Par ses manoeuvres subtiles dans ces derniers jours, il unit l'esprit humain à son esprit en l'imprégnant de ses propres pensées; et il utilise de tels artifices que ceux qui acceptent de se laisser guider par lui ne se rendent pas compte qu'ils se soumettent ainsi à sa volonté. Le grand séducteur espère troubler les esprits des hommes et des femmes au point que seule sa voix sera entendue. -- Letter 244, 1907; Medical Ministry, 111. EMS1 18 2 Satan passé maître dans l'art de la subtilité -- Satan cherche constamment à influencer les esprits humains par la subtilité de ses ruses. Il possède un esprit supérieur, qui lui a été donné par Dieu, mais il a totalement perverti ses nobles facultés pour contester et annihiler les desseins du Très-Haut. -- The Signs of the Times, 18 septembre 1893; Our High Calling 210. EMS1 18 3 Le malin se déguise -- Les plans et les ruses de Satan nous sollicitent de toutes parts. Nous devrions toujours nous souvenir qu'il se présente à nous sous un déguisement, en cachant ses mobiles et la nature de ses tentations. Il vient à nous baigné de lumière, apparemment vêtu de la robe pure des anges pour que nous ne le reconnaissions pas. Si nous ne voulons pas être trompés, il nous faut faire très attention, afin de déjouer ses ruses. -- Manuscrit 34, 1897, p. 1; Our High Calling 88. EMS1 19 1 Mauvais usage des sciences traitant de l'esprit humain -- En cette époque où le scepticisme et l'incrédulité se présentent si souvent sous le manteau de la science, nous devons nous tenir sur nos gardes. Par ce moyen notre grand adversaire séduit des milliers de personnes et les rend captives de sa volonté. Il tire un immense avantage des sciences relatives à l'esprit humain; il se glisse comme un serpent, d'une manière imperceptible, pour corrompre l'oeuvre de Dieu. EMS1 19 2 C'est avec beaucoup d'habileté que Satan s'introduit au moyen des sciences. Au moyen de la phrénologie, de la psychologie et du mesmérisme*, il entre plus directement en contact avec notre génération, et il agit avec la puissance qui doit caractériser ses efforts vers la fin du temps de grâce. Des milliers d'esprits ont été empoisonnés de cette manière et entraînés dans l'incrédulité. EMS1 20 1 Alors que l'on croit qu'un esprit peut en influencer un autre d'une manière étonnante, Satan, toujours prêt à profiter de toutes les occasions, s'insinue et travaille de toute part. Les adeptes de ces sciences les portent aux nues en raison des puissants et bons effets qu'ils leur attribuent, sans soupçonner quelle force malfaisante ils favorisent, -- une puissance qui doit encore se déployer avec des signes et des prodiges trompeurs, avec toutes les séductions de l'iniquité. Cher lecteur, prenez bien note de l'influence exercée par ces sciences, car le conflit entre le Christ et Satan n'est pas terminé. EMS1 20 2 Les personnes qui négligent la prière en viennent à compter sur leur propre force, ce qui ouvre la porte à la tentation. Souvent l'imagination se laisse captiver par des recherches scientifiques et les hommes se sentent flattés de posséder de si éminentes facultés. On exalte beaucoup les sciences qui traitent de l'esprit humain. Elles ont leur bon côté, mais Satan s'en empare et en fait des instruments puissants pour séduire et détruire les âmes. Ses artifices sont reçus comme des dons du ciel; il reçoit ainsi l'adoration qu'il recherche. Le monde n'a jamais été aussi corrompu que maintenant, alors que l'on s'imagine qu'il tire tant d'avantages de la phrénologie et du magnétisme animal. Ces sciences détruisent la vertu et jettent les bases du spiritisme. -- The Signs of the Times, 6 novembre 1884; Messages choisis 2:402, 403. EMS1 21 1 L'adversaire distrait l'esprit humain -- Satan est entré et s'est interposé entre Dieu et l'homme. Son oeuvre consiste à distraire l'esprit humain, et il jette son ombre épaisse sur notre chemin pour nous empêcher de distinguer entre Dieu et l'obscurité morale, la corruption et la masse d'iniquité qui sont dans notre monde. Qu'allons-nous faire à ce sujet? Allons-nous laisser régner les ténèbres? Loin de là! EMS1 21 2 Nous disposons d'une puissance qui apportera la lumière dans notre monde de ténèbres. Le Christ se trouve au ciel, et il procurera la lumière céleste, dissipera les ténèbres et fera resplendir le soleil de sa gloire. Alors nous verrons apparaître, au milieu de la corruption et de la souillure, la lumière du ciel. EMS1 21 3 Nous ne devons pas capituler devant la corruption qui règne au sein de la race humaine, et ne jamais l'oublier... Que devons-nous faire? Quel est notre rôle? Considérer "quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu". 1 Jean 3:1. -- Manuscrit 7, 1888, p. 1. EMS1 21 4 Des insinuations habiles plutôt que des attaques directes -- Si le malin lançait des attaques franches et directes contre le christianisme, les chrétiens se jetteraient immédiatement aux pieds du puissant Libérateur qui seul pourrait mettre l'ennemi en fuite. Mais telle n'est pas l'habitude de Satan. Il est rusé, et il sait que pour lui le meilleur moyen d'arriver à ses fins est de se présenter à l'homme déchu et misérable sous la forme d'un ange de lumière. Sous cette apparence trompeuse, il agit sur l'esprit des humains pour les détourner du droit chemin. Il a toujours caressé l'espoir de contrefaire l'oeuvre du Christ pour asseoir sa propre autorité et ses prétentions. Il incite des hommes égarés à compter sur les oeuvres et les miracles du Christ en s'appuyant sur des notions scientifiques; il leur fait accroire que ce sont là les fruits de l'habileté et de la puissance humaines. Il finira ainsi par détruire dans beaucoup d'esprits toute vraie foi en Jésus Christ le Messie, le Fils de Dieu. -- The Signs of the Times, 6 novembre 1884. EMS1 22 1 Les jeunes esprits -- sa cible favorite -- Dans ces derniers jours, les efforts particuliers de Satan consistent à prendre possession de l'esprit des jeunes, à corrompre leurs pensées et à enflammer leurs passions. Tous disposent moralement de leur libre arbitre, et en tant que tels, ils doivent faire en sorte que leurs pensées soient orientées dans le bon sens. -- Appeal to Mothers, 30; Our High Calling 337. EMS1 22 2 Satan gouverne tout esprit qui n'est pas dirigé par le Saint Esprit -- Rares sont ceux qui croient que l'humanité est tombée si bas, qu'elle est aussi profondément pervertie ou aussi désespérément hostile à Dieu qu'elle l'est en réalité. "Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas." Romains 8:7. EMS1 22 3 Quand l'esprit humain n'est pas sous l'influence directe de l'Esprit de Dieu, Satan peut le façonner à sa guise. Il pervertira toutes les capacités rationnelles dont il a le contrôle. Le malin est diamétralement opposé à Dieu en ce qui concerne ses goûts, ses conceptions, ses préférences, ses répugnances, ses choix et ses objectifs; il ne prend aucun plaisir dans ce que Dieu aime ou approuve, mais il se complaît dans ce que le Seigneur méprise; c'est pourquoi il persévère dans des voies qui l'offensent. EMS1 22 4 Cela se traduit par un combat avec ceux qui s'efforcent de marcher dans les voies du Seigneur. Ceux qui s'opposent à la vérité appelleront la lumière ténèbres, et les ténèbres lumière; ils appelleront le bien mal, et le mal bien. -- Letter 8, 1891. EMS1 22 5 Depuis l'époque d'Adam jusqu'à nos jours -- Satan s'est tenu sur la brèche jusqu'à ce qu'il domine tous les esprits humains qui ont prêté l'oreille aux mensonges par lesquels il a trompé Eve et dont il s'est servi pour entraîner Adam à pécher. Il a poursuivi son oeuvre trompeuse contre les esprits humains depuis ce jour jusqu'à maintenant. -- Manuscrit 19, 1894, p. 1. EMS1 22 6 Ceux qui connaissent la vérité sont des cibles favorites -- Satan agit à la dérobée pour troubler les esprits de ceux qui connaissent la vérité en leur inspirant des sentiments et en leur montrant des exemples trompeurs. A moins qu'ils ne se repentent et ne se convertissent, ceux qui vivent une double vie, qui prétendent servir le Seigneur, mais qui projettent de mettre à exécution leurs plans, qui retardent l'oeuvre pour laquelle le Christ a donné sa vie -- seront trompés par l'ennemi des âmes. -- Letter 248, 1907. EMS1 23 1 Satan cherche à distraire les esprits par des polémiques -- L'ennemi serait ravi de distraire les esprits en les intéressant à quelque sujet susceptible de créer des dissensions et d'inciter notre peuple à la polémique. -- Manuscrit 167, 1897, p. 1. EMS1 23 2 Influence exercée sur d'autres esprits humains -- Souvent Satan trouve une aide à la fois puissante et malfaisante dans l'influence qu'un esprit humain peut exercer sur un autre esprit. Cette influence est si séduisante que celui qui en est la victime est le plus souvent inconscient de ses effets. Dieu m'a chargée de m'élever contre ce mal. -- Letter 244, 1907; Messages choisis 2:404. EMS1 23 3 Une force pour le bien ou pour le mal -- L'influence de l'esprit sur d'autres esprits, qui est une si grande force pour le bien quand elle est sanctifiée, est une force équivalente pour le mal quand elle est aux mains de ceux qui s'opposent à Dieu. C'est la force que Satan a utilisée lorsqu'il a inculqué le mal à l'esprit des anges, tout en faisant accroire qu'il recherchait le bien de l'univers. En tant que chérubin protecteur, Lucifer avait été grandement honoré; il jouissait d'une haute estime de la part des êtres célestes, et il exerçait une profonde influence sur eux. Un grand nombre d'entre eux écoutaient ses suggestions et croyaient à ses paroles. "Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel." Apocalypse 12:7, 8. -- Letter 114, 1903; The S.D.A. Bible Commentary 7:973. EMS1 24 1 Ne pas se fier à l'opinion d'un seul homme -- Il ne fallait pas se fier à la pensée et au jugement d'un seul homme, car de trop grands intérêts étaient en jeu, et il n'était pas à l'abri des faiblesses et des erreurs humaines... Aucun esprit humain n'est parfait au point de ne pas risquer d'être animé par des mobiles défectueux, parce qu'il envisage les choses sous un angle erroné. -- Letter 41, 1891. EMS1 24 2 Satan aux aguets -- Satan est aux aguets pour prendre les esprits à l'improviste et pour les dominer. Nous ne voulons pas ignorer ses desseins ni tomber dans ses pièges. Il est satisfait de se voir réprésenté avec des cornes et des sabots, car il est doué d'intelligence: il fut jadis un ange de lumière. -- Manuscrit 11, 1893, p. 1. EMS1 24 3 L'objectif des mauvais anges -- Si cela leur était permis, les anges du mal agiraient [séduiraient et domineraient] l'esprit des humains au point qu'ils n'auraient plus de facultés mentales et de volonté propres. -- Manuscrit 64, 1904, p. 1. EMS1 24 4 Notre seule sécurité -- Notre seule sécurité consiste à ne donner aucun accès au diable, car ses suggestions et ses objectifs visent toujours à nous faire du mal et à nous empêcher de nous appuyer sur Dieu. Il se transforme en ange de pureté afin que, par ses tentations subtiles, il mette en oeuvre ses stratagèmes de manière que nous ne puissions pas démasquer ses ruses. Plus nous lui cédons, plus ses tromperies auront de l'emprise sur nous. Il est imprudent de discuter ou de parlementer avec lui. Pour tout avantage que nous laissons à l'ennemi, il exigera plus encore. EMS1 24 5 Notre seule sécurité consiste à repousser délibérément la première incitation à la présomption. Par les mérites du Christ, Dieu nous a accordé la grâce suffisante pour résister à Satan, et être plus que vainqueurs. La résistance est la clef du succès. "Résistez au diable, et il fuira loin de vous." Jacques 4:7. Cette résistance doit être ferme, inébranlable. Nous perdons tout ce que nous avons gagné si nous résistons aujourd'hui pour capituler demain. -- The Review and Herald, 8 avril 1880; Our High Calling 95. EMS1 25 1 Evitons d'agir avec présomption -- Il en est qui se jettent à corps perdu dans des situations périlleuses et qui s'exposent à des tentations dont ils ne peuvent sortir indemnes que par un miracle de Dieu. Ce sont là des comportements présomptueux qui ne plaisent pas au Seigneur. Le Sauveur du monde a fait face et a résisté avec fermeté à la tentation de Satan qui l'incitait à se jeter depuis le pinacle du temple. Le suprême ennemi avait invoqué comme sécurité une promesse de Dieu, pour que le Christ puisse agir en s'appuyant sur cette promesse. Mais Jésus affronta cette tentation en citant l'Ecriture: "Il est écrit... Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu." De la même manière, Satan pousse les hommes à se placer dans des situations où Dieu ne leur demande pas de se mettre, et invoque les Ecritures pour justifier ses suggestions. -- The Review and Herald, 8 avril 1880; Our High Calling 95. EMS1 25 2 Ne pas confondre foi et présomption -- Nous ne devons pas nous réclamer à la légère des promesses de Dieu, afin qu'il nous protége lorsque nous nous exposons imprudemment au danger, en violant les lois de la nature ou en méprisant la sagesse et le discernement que le Seigneur nous a donnés pour que nous nous en servions. Ce ne serait pas de la vraie foi, mais de la présomption... EMS1 25 3 Satan nous présente les honneurs, les richesses et les plaisirs de la vie. Ces tentations sont diverses afin de pouvoir s'adresser à des hommes de différentes conditions sociales, pour les inciter à s'éloigner de Dieu et à se servir eux-mêmes plutôt que de servir leur Créateur. "Je te donnerai toutes ces choses" dit Satan au Christ. "Je te donnerai toutes ces choses" dit Satan à l'homme. "Je te donnerai tout cet argent, tous ces terrains, toute cette puissance, tout cet honneur et toutes ces richesses", et l'homme est séduit, trompé et entraîné perfidement à sa ruine. Si nous faisons place à la mondanité dans notre coeur et dans notre vie, Satan est satisfait. -- Letter 1, 1872; Our High Calling 93. EMS1 26 1 Les anges du mal ou les anges de Dieu -- Les esprits des hommes seront dominés soit par les anges du mal, soit par les anges de Dieu. Nos esprits sont soumis au pouvoir de Dieu ou au pouvoir des puissances des ténèbres; il est bon que nous sachions de quel côté nous sommes aujourd'hui -- ou bien sous la bannière ensanglantée du Prince Emmanuel ou bien sous la sombre bannière des forces des ténèbres. -- Manuscrit 1, 1890, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 6:1120. EMS1 26 2 Seulement si nous nous soumettons -- Satan ne peut affecter les pensées ou les facultés mentales que si l'on se soumet à lui. -- Manuscrit 17, 1893, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 6:1105. EMS1 26 3 Nécessité d'être lucide -- Il est nécessaire d'être clairvoyant pour distinguer entre la balle et le grain, entre la science de Satan et la science de la Parole de vérité. Jésus Christ, le grand Médecin, est venu dans notre monde pour procurer la santé, la paix et la perfection de caractère à tous ceux qui l'acceptent. Son Evangile ne consiste pas dans des méthodes ou des réalisations illusoires par lesquelles la science d'une oeuvre nuisible peut être présentée sous l'apparence d'une grande bénédiction, mais pour s'avérer être plus tard une profonde malédiction. -- Letter 130, 1901; Our High Calling 109. EMS1 26 4 Le pouvoir de la prière -- La prière de la foi est la grande force du chrétien et elle prévaudra à coup sûr contre Satan. C'est pourquoi il insinue que nous n'avons pas besoin de prier. Il hait le nom de Jésus, notre Avocat; et lorsque nous nous approchons de notre Sauveur pour l'appeler à notre aide, les armées de Satan sont prises de panique. En négligeant la prière, nous servons ses desseins, car on souscrit plus facilement à ses miracles trompeurs. Ce qu'il n'a pas réussi à accomplir en tentant le Christ, il y parvient en présentant à l'homme ses tentations trompeuses. -- Testimonies for the Church 1:296 (1862). ------------------------Chapitre 4 -- Les influences spirituelles EMS1 27 1 La religion et la santé -- La religion individuelle est de la plus haute importance. L'apôtre Jean écrit à Gaïus: "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards comme prospère l'état de ton âme." 3 Jean 1:2. La santé du corps dépend en grande partie de la santé de l'âme. "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. La religion d'une personne se traduit par son attitude, ses paroles et ses actes. Elle produit la croissance, jusqu'à ce que finalement, la perfection justifie l'éloge du Seigneur: "Vous avez tout pleinement en lui." Colossiens 2:10. -- Letter 117, 1901. EMS1 27 2 Sérénité, calme et force -- La religion pure et sans tache n'est pas un sentiment; elle consiste dans l'accomplissement d'oeuvres de bienveillance et d'amour. Une telle religion est nécessaire à la santé et au bonheur. Elle pénètre dans le temple souillé de l'âme et, avec vigueur, en chasse les intrus pervers. En montant sur le trône, elle sanctifie tout par sa présence, illuminant le coeur des rayons éclatants du Soleil de justice. Elle ouvre les fenêtres de l'âme en direction du ciel, donnant ainsi accès au soleil de l'amour divin, et créant la sérénité et le calme. Les capacités physiques, mentales et morales augmentent, parce que, tel un agent vivant et actif, l'atmosphère céleste remplit l'âme. Christ, l'espérance de la gloire, est alors en nous. -- The Review and Herald, 15 octobre 1901; Welfare Ministry, 38. EMS1 28 1 La source de la vie et de la joie -- Dieu est la source de la vie, comme il est la lumière et la joie de l'univers. De même que les rayons de lumière émanent du soleil et que le ruisseau jaillit de la source d'eau vive, ainsi des bienfaits découlent de lui et se répandent sur toutes ses créatures. Et partout où la vie de Dieu anime le coeur des hommes, elle se traduit en actes d'amour et de bienfaisance. -- Le Meilleur Chemin, 75; Vers Jésus, 117 (1892). EMS1 28 2 Toutes les créatures bénéficient de la vie qui vient de Dieu -- Tous les êtres créés vivent par la volonté et par la puissance de Dieu. Tous bénéficient de la vie du Fils de Dieu. Quelles que soient leurs compétences et leurs talents, quelle que soit la grandeur de leurs capacités, ils sont remplis de la vie qui découle de la Source de toute vie. Le Seigneur est le ruisseau, la fontaine de vie. Parce que lui seul possède l'immortalité, et qu'en lui habitent la lumière et la vie, lui seul peut dire: "J'ai le pouvoir de donner ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre." Jean 10:18. -- Manuscrit 131, 1897, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 5:1113. EMS1 28 3 Satan se sert des esprits pour influencer d'autres esprits -- Ayant été chassé du ciel, Satan a établi son royaume dans ce monde, et depuis lors, il s'est efforcé sans relâche d'inciter les humains à se détacher de Dieu. Il se sert de la même puissance que celle qu'il a utilisée dans le ciel, à savoir l'influence de l'esprit sur d'autres esprits. Les humains deviennent les tentateurs de leurs semblables. Les sentiments puissants et corrupteurs de Satan sont caressés, et ils exercent un pouvoir prépondérant et contraignant. Sous l'influence de Tels sentiments, les humains conspirent entre eux, par des accords commerciaux et des sociétés secrètes. Ils sont à l'oeuvre dans le monde par des organisations que Dieu ne tolérera pas plus longtemps. -- Letter 114, 1903. EMS1 29 1 L'objectif calculé de Satan -- Satan dispose de filets et de pièges, semblables à ceux utilisés par l'oiseleur, afin de capturer les âmes. Son objectif calculé vise à faire en sorte que les humains emploient à des fins égoïstes les capacités que Dieu leur a données, plutôt que de les mettre à sa disposition pour le glorifier. Le Seigneur voudrait que les hommes s'engagent dans une oeuvre qui leur procurerait la paix et la joie, et dont ils tireraient un profit éternel. Mais l'adversaire veut que nous concentrions nos efforts sur ce qui ne profite pas, sur les choses qui se détruisent par l'usage. -- The Review and Herald, er septembre 1910; Our High Calling 200. EMS1 29 2 Une supposition gratuite -- Gardons-nous de supposer que depuis la faute d'Adam, Dieu a donné aux êtres humains un nouveau genre d'énergies et de nouvelles passions, car cela prouverait qu'il est intervenu pour implanter dans la race humaine des propensions au péché. Le Sauveur a commencé son oeuvre de conversion aussitôt que l'homme eut désobéi, afin que, par l'obéissance à la loi de Dieu et par la foi en Jésus, il puisse retrouver l'image divine. -- Manuscrit 60, 1905, p. 1. EMS1 29 3 Choisir entre deux bannières -- Ici est le point décisif. Ici, nous sommes en présence de deux pouvoirs confrontés l'un à l'autre: Jésus-Christ, le Prince de Dieu, et Satan, le prince des ténèbres. Il s'agit d'un conflit ouvert. Il y a seulement deux catégories de personnes dans le monde, et chaque être humain se rangera sous l'une des deux bannières: celle du prince des ténèbres ou celle de Jésus-Christ. -- Letter 38, 1894. EMS1 29 4 Le péché et la grâce affectent la totalité de l'être -- Le péché affecte l'être tout entier; il en est de même de la grâce. -- Letter 8, 1891. EMS1 30 1 C'est le coeur rebelle qui a perverti les facultés de l'âme. Tous ceux qui veulent acquérir la science du salut doivent être des étudiants dociles à l'école du Christ, afin que le temple de l'âme devienne le lieu de résidence du Tout-Puissant. Si nous voulons nous laisser instruire par le Christ, il faut que notre âme soit vidée de tout l'orgueil de nos possessions, afin que le Sauveur puisse y graver son image. -- Letter 5, 1898; Our High Calling 105. EMS1 30 2 Ce qui qualifie l'esprit humain -- Qu'est-ce qui donne à l'esprit humain sa qualité propre? C'est la croix du calvaire. Lorsque l'on regarde à Jésus, l'auteur de notre foi qui la mène à la perfection, tout désir de se glorifier est relégué dans la poussière. Dès lors, comme nous voyons clairement les choses, naît en nous un esprit d'humilité et de modestie. En contemplant la croix, nous pouvons voir les merveilleuses grâces qu'elle met à la disposition de chaque croyant. Si les choses sont vues correctement, Dieu en Jésus Christ... atténuera la vanité et l'orgueil humains. Il n'y aura plus de suffisance, mais une véritable humilité. -- Letter 20, 1897; Our High Calling 114. EMS1 30 3 Parfait en Jésus Christ -- Le Christ réalise en faveur de ses disciples une union vivante avec lui-même et avec le Père. Grâce à l'action du Saint Esprit sur l'esprit humain, l'homme est rendu parfait dans le Christ Jésus. L'union avec le Sauveur crée des liens réciproques. Cette union est pour le monde la preuve la plus convaincante de la majesté, de l'efficacité du Christ, et de son pouvoir d'éliminer le péché. -- Manuscrit 111, 1903, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 5:1148. EMS1 30 4 Dieu seul peut conférer à l'homme une valeur morale -- La valeur que Dieu reconnaît à l'homme provient de son union avec le Christ, car Dieu seul peut élever l'homme dans l'échelle de la valeur morale grâce à la justice du Christ. L'honneur et la grandeur du monde sont précisément les valeurs que le Créateur de l'homme leur confère. Cette sagesse du monde est folie, et sa force est faiblesse. -- Letter 9, 1873; Our High Calling 149. EMS1 31 1 L'égoïsme et ses fruits -- L'égoïsme est le fondement de la perversité. Parce que les humains ont cédé à son pouvoir, on constate aujourd'hui dans le monde un comportement diamétralement opposé à la fidélité à Dieu. Les nations, les familles et les individus sont remplis du désir de centrer tout sur le moi. L'homme aspire à dominer son prochain. Coupé de ses semblables à cause de son égoïsme, il suit ses inclinations effrénées. Il agit comme si le bien des autres dépendait de leur soumission à sa suprématie. -- The Review and Herald, 25 juin 1908; Counsels on Stewardship, 24. EMS1 31 2 La victoire est possible -- En cultivant des principes justes, l'homme peut triompher des travers du mal. S'il obéit à la loi divine, ses sens ne seront plus faussés et dénaturés; ses facultés ne seront plus perverties et gaspillées parce qu'occupées par des choses qui l'éloignent de Dieu. Par la grâce que le ciel dispense, les paroles, les pensées et les énergies peuvent être purifiées; un nouveau caractère peut être forgé, et la perversité du péché vaincue. -- Manuscrit 60, 1905, p. 1. EMS1 31 3 Une porte ouverte à la tentation -- C'est en permettant à l'esprit de vaciller, en manquant de constance dans notre foi en Dieu que l'on commence à céder à la tentation. Le malin est toujours aux aguets, cherchant une occasion de défigurer Dieu et d'attirer l'esprit vers ce qui est défendu. EMS1 31 4 S'il le peut, Satan attachera l'esprit aux choses de ce monde. Il essaiera de sensibiliser les émotions, d'exciter les passions, de fixer les affections sur ce qui est contraire au bien; mais c'est à vous qu'il incombe de maîtriser chaque émotion et chaque passion, en les soumettant calmement à la raison et à la conscience. Ainsi, Satan perd son pouvoir sur l'esprit. EMS1 31 5 L'oeuvre à laquelle le Christ nous appelle est celle d'une domination graduelle sur la perversité spirituelle de notre caractère. Les tendances naturelles doivent être surmontées... Les appétits et les passions doivent être dominés, et la volonté doit être placée entièrement au service du Christ. -- The Review and Herald, 14 juin 1892; Our High Calling 87. EMS1 32 1 Nul ne saurait désespérer -- Satan est constamment en éveil pour tromper et égarer. Il se sert de tous les artifices possibles pour inciter les humains à suivre le chemin large de la désobéissance. Il agit de manière à troubler les sens au moyen de sentiments erronés; il bouleverse la configuration du "terrain" et met de fausses inscriptions sur les poteaux indicateurs que Dieu a placés pour signaler la bonne route. Etant donné que ces agents maléfiques s'efforcent de priver les âmes de tout rayon de lumière, des êtres célestes ont reçu mission de guider, de protéger et d'orienter ceux qui doivent hériter du salut. Nul ne saurait désespérer à cause de ses tendances héréditaires au mal; mais lorsque l'Esprit de Dieu convainc de péché, celui qui s'est écarté du droit chemin doit se repentir, confesser ses fautes et les abandonner. Les fidèles sentinelles sont prêtes à diriger les âmes dans les droits sentiers. -- Manuscrit 8, 1900, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 6:1120. EMS1 32 2 Pour ceux qui ont participé au péché -- L'âme qui a été égarée par suite de mauvaises influences et qui a participé au péché en s'associant avec d'autres, pour faire des choses contraires à la pensée et au caractère de Dieu, n'a pas lieu de désespérer, car nous avons "un souverain sacrificateur comme lui [Jésus Christ], saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux". Hébreux 7:26. Le Christ n'est pas seulement sacrificateur et médiateur pour nos péchés; il est aussi une offrande pour nos transgressions: il s'est offert "une fois pour toutes en s'offrant lui-même". Verset 27. -- Letter 11, 1897. EMS1 32 3 L'objectif de Satan et celui du Christ -- Ne considérez pas un seul instant les tentations de Satan comme étant en accord avec votre propre pensée. Repoussez-les comme vous le feriez à l'égard de l'adversaire lui-même. L'oeuvre de Satan vise à décourager l'âme. L'oeuvre du Christ consiste à inspirer au coeur foi et espoir. Satan cherche à ébranler notre confiance. Il nous dit que nos espoirs sont fondés sur des promesses illusoires, et non sur la parole certaine et immuable de Celui qui ne saurait tromper. -- Manuscrit 31, 1911, p. 1. EMS1 33 1 Un remède pour tous les types de tentations -- Il existe un remède pour toutes les catégories de tentations. Nous ne sommes pas abandonnés à nos forces limitées lorsqu'il s'agit de livrer bataille contre le moi et contre notre nature pécheresse. Jésus est une aide puissante, un infaillible soutien... Nul n'a lieu de se décourager puisque de telles ressources ont été mises à notre disposition. -- The Review and Herald, 8 avril 1884; Our High Calling 88. EMS1 33 2 Le remède souverain -- Les implications de la loi de Yahvé sont extrêmement vastes. Jésus a déclaré sans ambages à ses disciples que la sainte loi de Dieu peut être violée même sur le plan des pensées, des impressions et des désirs, aussi bien qu'en paroles et en actes. Le coeur qui aime le Seigneur par-dessus tout ne sera pas enclin à restreindre ses préceptes à des exigences minimales; mais l'âme docile et fidèle obéira spontanément et de manière pleinement spirituelle dès lors que la loi est envisagée dans son sens spirituel. Alors les commandements s'imposeront d'eux-mêmes à l'âme dans toute leur force. Le péché apparaît ainsi dans toute sa perversité... La propre justice, l'amour-propre, la gloriole, disparaissent, de même que la suffisance. Il en résulte une profonde conviction du péché et le dégoût de soi. L'âme pénétrée d'un sens aigu du danger se réclame du sang de l'Agneau de Dieu comme son unique remède. -- Letter 51, 1888; Our High Calling 140. EMS1 33 3 Tentative de démoralisation -- Satan viendra à vous en disant: Tu es un pécheur. Mais ne le laissez pas envahir votre esprit par la pensée que, du fait que vous êtes pécheur, Dieu vous a rejeté. Dites-lui: Certes, je suis un pécheur, et c'est pour cela qu'il me faut un Sauveur. J'ai besoin d'indulgence et de pardon; mais le Christ déclare que si je viens à lui, je ne périrai pas. Dans la lettre qu'il m'adresse, je lis: "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. Je veux croire à la parole qu'il m'a adressée; je veux obéir à ses commandements. Quand Satan vous dit que vous êtes perdu, répondez ceci: Oui, mais Jésus est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu. Plus grand est mon péché, plus urgent est mon besoin d'un Sauveur. -- Manuscrit 98b, 1896, p. 1. EMS1 34 1 Contempler les oeuvres de Dieu -- Dieu invite ses créatures à détourner leur esprit de la confusion et des préoccupations qui les entourent, et à contempler ses oeuvres. Les astres sont dignes d'être admirés. Le Seigneur les a faits pour le bien de l'homme; quand nous étudions ses oeuvres, les anges de Dieu sont à nos côtés pour éclairer notre esprit et nous préserver des séductions de Satan. -- Manuscrit 96, 1899, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 4:1145. EMS1 34 2 Les fruits de la religion -- La véritable religion ennoblit l'esprit, affine le goût, sanctifie le jugement, et fait de celui qui la pratique un participant de la pureté et de la sainteté du ciel. Elle nous rapproche des anges et nous détache de plus en plus de l'esprit et de l'influence du monde. Elle imprègne tous les actes et les relations de la vie, et nous donne un esprit lucide dont le fruit est la joie et la paix. -- The Signs of the Times, 23 octobre 1884; Counsels on Health, 629, 630. EMS1 34 3 Des capacités intellectuelles accrues -- Comme dans le cas de Daniel, à mesure que se développe la spiritualité, les capacités intellectuelles s'accentuent. -- The Review and Herald, 22 mars 1898; The S.D.A. Bible Commentary 4:1168. EMS1 34 4 Une meilleure santé physique -- Que l'esprit devienne lucide et que la volonté se range du côté du Seigneur, et l'on constatera une amélioration remarquable de la santé physique. -- Medical Ministry, novembre-décembre 1892; Counsels on Health, 505. EMS1 34 5 Le meilleur remède -- Pour des corps et des esprits malades, le sentiment du devoir accompli reste le meilleur remède. Santé et énergie constituent la bénédiction spéciale de Dieu pour celui qui en est l'objet. Celui dont l'esprit est calme et en paix avec le Seigneur est sur la voie de la guérison. Avoir le sentiment que ses yeux sont sur nous et que ses oreilles sont attentives à nos prières est une réelle satisfaction. Savoir que nous avons un ami dont la fidélité est indéfectible et à qui nous pouvons confier tous les secrets de notre âme est un bonheur qu'aucun mot ne saurait exprimer. -- The Signs of the Times, 23 octobre 1884; Counsels on Health, 628. EMS1 35 1 Un amour d'origine céleste -- Les âmes de ceux qui aiment Jésus diffusent une atmosphère pure et embaumée. Il en est qui cachent la soif de leur âme. Une parole amicale ou un souvenir affectueux sera pour eux d'un grand réconfort. Les dons célestes, gracieusement et généreusement dispensés par Dieu, doivent être en retour gracieusement dispensés en faveur de tous ceux qui nous entourent. Nous révélons ainsi un amour d'origine céleste qui grandira à mesure qu'il sera généreusement employé au bénéfice de nos semblables. C'est ainsi que nous glorifions Dieu. -- Manuscrit 17, 1899, p. 1; Our High Calling 231. EMS1 35 2 Conséquences d'un moment d'inattention -- Une seule sauvegarde ôtée de la conscience, l'abandon à une seule mauvaise habitude, une simple négligence à l'égard des impératifs élevés du devoir, peuvent être le commencement d'un égarement qui vous fera passer dans les rangs de ceux qui servent Satan, et ce, bien que vous ne cessiez de prétendre aimer Dieu et sa cause. Un moment d'inattention, un seul faux-pas, peuvent orienter toute votre vie dans une mauvaise direction. -- Testimonies for the Church 5:398 (1885). EMS1 35 3 Dieu n'intervient pas pour empêcher qu'une moisson arrive à maturité -- Le Seigneur nous donne des avertissements et des conseils; il nous adresse des réprimandes pour que nous corrigions nos erreurs avant qu'elles ne deviennent une seconde nature. Mais si nous refusons de nous amender, Dieu n'interviendra pas pour faire obstacle à nos inclinations. Il n'acccomplira aucun miracle pour empêcher que la graine semée ne germe et ne porte son fruit. EMS1 35 4 L'homme qui témoigne d'une outrecuidante infidélité ou d'une froide indifférence à l'égard de la vérité divine ne fait que récolter la moisson de ce qu'il a lui-même semé. Nombreux sont ceux qui en ont fait l'expérience. Ils écoutent avec une parfaite indifférence les vérités qui naguère émouvaient leur âme. Ils ont semé la négligence, l'inertie et la résistance à l'égard de la vérité, et telle est la moisson qu'ils récoltent: la froideur de la glace, la dureté du fer, la nature impénétrable et imperturbable du rocher -- autant de choses qui se retrouvent dans le caractère de nombreux soi-disant chrétiens. EMS1 36 1 C'est dans ce sens que le Seigneur a endurci le coeur de Pharaon. Dieu avait parlé au souverain de l'Egypte par la bouche de Moïse, en lui donnant des preuves particulièrement éclatantes de sa puissance, mais le monarque refusa obstinément la lumière qui l'aurait amené au repentir. L'Eternel n'avait pas mis en oeuvre une puissance surnaturelle pour endurcir le coeur du pharaon rebelle, mais étant donné que celui-ci refusait la vérité, le Saint Esprit lui fut retiré, et il fut abandonné aux ténèbres et à l'incrédulité qu'il avait choisies. En persistant à repousser l'influence de l'Esprit, les humains se séparent eux-mêmes de Dieu qui ne dispose d'aucun autre pouvoir pour les éclairer. Aucune révélation de sa volonté ne saurait les atteindre dans leur incrédulité. -- The Review and Herald, 20 juin 1882; The S.D.A. Bible Commentary 3:1151. EMS1 36 2 Influer sur notre entourage au lieu de nous laisser modeler par lui -- Certains maux peuvent être amoindris par l'homme, sans jamais pouvoir les éliminer. Il doit surmonter les obstacles et influer sur son entourage au lieu de se laisser modeler par lui. Il peut exercer ses talents pour faire régner l'ordre et l'harmonie au milieu du désordre. Pour cela, il peut obtenir l'aide divine s'il la demande. Il n'est pas livré à lui-même pour lutter contre les tentations et les épreuves. Le secours nécessaire a été mis à la disposition de Celui qui est puissant. Jésus a quitté les parvis royaux du ciel; il a souffert et il est mort dans un monde avili par le péché afin de pouvoir enseigner à l'homme comment surmonter les épreuves de la vie et triompher de ses tentations. Tel est le modèle qui nous est proposé. -- Testimonies for the Church 5:312 (1885). EMS1 37 1 Des esprits rénovés -- Les résidus des principes et des pratiques contestables doivent être balayés. Le Seigneur désire que l'esprit soit rénové et que le coeur soit rempli des richesses de la vérité. -- Manuscrit 24, 1901, p. 1; Our High Calling 106. EMS1 37 2 S'adresser avec sagesse à différents esprits -- Nous avons tous besoin d'étudier le caractère et le comportement des humains afin de savoir comment il convient de s'adresser judicieusement aux différentes sortes d'esprits. Ainsi, nous utiliserons pour le mieux les occasions qui se présenteront à nous de faire comprendre aux gens la Parole de Dieu et de leur montrer ce que doit être la vie chrétienne. Lisons la Bible avec eux et détournons leur esprit des réalités terrestres pour les attirer sur les réalités éternelles. C'est le devoir des enfants de Dieu d'être des missionnaires et d'aller à ceux qui ont besoin d'être aidés. Si quelqu'un est assailli par la tentation, il faudra agir envers lui avec ménagement et sagesse; car il y va de sa destinée éternelle; aussi nos paroles et notre conduite seront-elles une odeur de vie donnant la vie, ou une odeur de mort donnant la mort. -- Témoignages pour l'Église 1:523 (1876). EMS1 37 3 Ce qui doit motiver les vrais chrétiens -- Un principe ferme caractérisera le comportement de ceux qui se tiennent aux pieds de Jésus et qui se mettent à son école. -- The Review and Herald, 20 juin 1882; Our High Calling 160. ------------------------Chapitre 5 -- Le fanatisme* EMS1 38 1 La montée du fanatisme -- Nous vivons à une époque où le fanatisme se fraye un chemin parmi les croyants et les incroyants. Satan interviendra, et, dans son hypocrisie, il proférera des mensonges. Tout ce qui est de nature à tromper hommes et femmes sera mis en oeuvre. -- Letter 121, 1901; Medical Ministry, 114. EMS1 38 2 Comment Satan agit -- D'après notre expérience, nous nous sommes rendu compte que si Satan ne peut asservir les âmes par la froideur de l'indifférence, il tente de les pousser à l'ardeur du fanatisme. Quand l'Esprit du Seigneur se manifeste parmi son peuple, Satan saisit l'occasion d'agir sur différents esprits et de mêler leurs traits de caractère particuliers à l'oeuvre de Dieu. Ainsi, il y a toujours un danger qu'ils mêlent à cette oeuvre leur propre esprit, et que des décisions malavisées soient prises. Nombreux sont ceux qui accomplissent une oeuvre de leur propre cru qui ne vient pas de Dieu. -- Letter 34, 1889. Déclaration similaire dans Testimonies for the Church 5:644. EMS1 39 1 Ceux qui cultivent de mauvaises tendances -- Il en est qui ne veulent rien entendre. Il y a si longtemps qu'ils ont choisi d'agir à leur guise et selon leur propre sagesse, si longtemps qu'ils ont cultivé leurs mauvaises tendances héréditaires et acquises qu'ils sont aveugles et ne peuvent voir de loin. 2 Pierre 1:9. A cause d'eux, les principes sont faussés, des critères erronés sont érigés, des tests sont faits qui ne portent pas le sceau du ciel... Certains de ceux-là se glorifient dans le Seigneur d'être son peuple qui accomplit la justice et n'abandonne pas les préceptes de son Dieu. -- Manuscrit 138, 1902, p. 1. EMS1 39 2 Dépourvus d'une saine attitude mentale -- Ceux qui sont pris dans les pièges de Satan n'ont pas encore acquis une saine attitude mentale. Ils sont en quelque sorte hébétés; ils sont vaniteux, pleins d'eux-mêmes. Oh! avec quelle tristesse le Seigneur les considère et entend leurs paroles pleines de prétention! Ils sont bouffis d'orgueil. L'ennemi est surpris de voir avec quelle facilité ils se sont laissé réduire à l'esclavage. -- Letter 126, 1906. EMS1 39 3 Fausse humilité -- Il y a beaucoup d'humilité factice et éphémère parmi les soi-disant chrétiens. Certains, décidés à dominer le moi, s'abaissent le plus possible; mais ils essaient d'y arriver par leurs propres forces, et dès qu'ils sont l'objet d'une louange ou d'une flatterie, ils montent si haut qu'on finit par les perdre de vue. Ils ne sont pas disposés à se soumettre entièrement à Dieu, et il ne peut donc pas agir par leur intermédiaire. EMS1 39 4 Ne vous glorifiez pas en quoi que ce soit. N'agissez pas avec un esprit partagé, en essayant de servir Dieu et le moi en même temps. Renoncez au moi. Que vos paroles conduisent ceux qui sont fatigués et chargés à Jésus, le Sauveur bienveillant. Agissez comme si vous voyiez Celui qui est à votre main droite, prêt à vous donner la force pour servir. Votre seule sécurité consiste à vous appuyer entièrement sur le Christ. -- The Review and Herald, 11 mai 1897. EMS1 40 1 Sentiments illusoires -- Certaines personnes ne sont pas satisfaites d'une réunion si elles n'éprouvent pas un sentiment de puissance et de bonheur. Elles font tout ce qu'elles peuvent pour arriver à un certain degré d'excitation. Mais l'influence de telles réunions n'est pas bienfaisante. Quand le sentiment de bien-être a disparu, on se trouve à un niveau moins élevé qu'avant la réunion, car ce bonheur ne vient pas de bonne source. Les réunions qui permettent le plus de progrès spirituels sont celles que caractérise la solennité, dans lesquelles on cherche de tout son coeur à se connaître soi-même et à se placer aux pieds du Maître dans un esprit de ferveur et de profonde humilité. -- Témoignages pour l'Église 1:181 (1864). EMS1 40 2 Pratiques étranges -- Au moyen du fanatisme que nous avons récemment constaté en Californie, par des pratiques singulières et par le prétendu pouvoir de chasser les démons, Satan s'efforce de séduire les élus, si cela était possible. Ces personnes, qui affirment détenir un message spécial pour notre peuple, s'accusent mutuellement d'être possédées par l'esprit du mal. Puis, après avoir prié avec nos membres, elles disent que le démon a été chassé. Le fruit de leur oeuvre a témoigné de sa valeur. J'ai été chargée de dire à notre peuple que ces pratiques étranges ne venaient pas du Seigneur, que de telles manifestations séduiraient les âmes pour leur propre ruine, à moins qu'elles n'en soient averties, et que la vérité biblique serait faussée. -- Letter 12, 1909. EMS1 40 3 Agressivité naturelle -- D'aucuns sont agressifs par nature. Peu leur importe de savoir s'ils sont en accord avec leurs frères ou non. Ils souhaitent engager la discussion, aimeraient combattre pour leurs idées particulières; mais ils devraient y renoncer, car cela ne contribue pas au développement des vertus chrétiennes. Déployez tous vos efforts pour réaliser la prière du Christ: que ses disciples soient un, comme lui et le Père sont un. Aucun d'entre nous n'est en sécurité, s'il ne s'imprègne pas chaque jour de la douceur et de l'humilité du Christ. EMS1 41 1 Dans votre travail, ne vous montrez ni autoritaire, ni sévère, ni agressif. Prônez l'amour du Christ, et les coeurs seront touchés et conquis. Cherchez à partager avec vos frères une même pensée, un même jugement et un même langage. En parlant de divisions parce que tous n'ont pas le même point de vue tel que vous le concevez actuellement, vous ne faites pas l'oeuvre de Dieu, mais celle de l'ennemi. Parlez des principes de la vérité élémentaire sur laquelle vous pouvez tomber d'accord. Parlez d'unité; ne soyez pas étroit d'esprit ni infatué de vous-même; cultivez au contraire la largesse d'esprit. -- Manuscrit 111, 1894, p. 1. EMS1 41 2 Suivre ses propres normes -- Très nombreux sont ceux qui se confient dans leur propre justice. Ils se fixent une norme pour eux-mêmes, ne se soumettent pas à la volonté du Christ et ne lui permettent pas de les revêtir de la robe de sa justice. Ils se forgent un caractère conforme à leur propre volonté et selon leur bon plaisir. Leur religion plaît à Satan. Ils dénaturent le caractère parfait et la justice du Christ. Ils se trompent eux-mêmes et trompent leurs semblables. Ils ne sont pas acceptés de Dieu. A cause d'eux, d'autres âmes s'engagent sur la fausse route. Ils recevront finalement leur rétribution avec le grand séducteur, Satan. -- Manuscrit 138, 1902, p. 1. EMS1 41 3 Réaction d'un fanatique -- Un certain N, de Red Bluff, Californie, vint me délivrer un message... Il pensait que Dieu lui avait confié ce message en laissant de côté tous les frères dirigeants. J'essayai de lui montrer son erreur... Quand nous lui avons exposé nos raisons de le croire dans l'erreur, une grande force s'empara de lui et il poussa un grand cri... Il nous a créé de grandes difficultés et il fallut finalement le placer dans un asile d'aliénés, son esprit s'étant dérangé. -- Letter 16, 1893; Messages choisis 2:73. EMS1 42 1 Comment se comporter à l'égard des fanatiques -- Dieu demande à ses serviteurs d'étudier sa pensée et sa volonté. Lorsque des hommes se présentent avec leurs théories étranges, n'engagez pas de discussion avec eux, mais affirmez ce que vous savez. "Il est écrit" doit être votre arme. Certains essaieront de faire grand cas de leurs fausses théories. Dieu merci, d'autres ont été enseignés par lui, et connaissent la vérité. -- Letter 191, 1905. EMS1 42 2 Veillons à nos expressions et à nos attitudes -- Nous vivons à une époque où il nous faut être très attentifs et veiller avec soin à la qualité de l'oeuvre accomplie. Certains essaieront d'introduire des théories erronées et des messages fallacieux. Satan excitera les esprits de manière à susciter du fanatisme dans nos rangs. C'est ce que nous avons pu constater en 1908. Le Seigneur désire que son peuple agisse avec prudence, veillant sur ses expressions, et même sur ses attitudes. L'adversaire se servira des particularités des attitudes et de la voix afin de produire de l'exaltation et d'agir sur les esprits humains pour tromper. -- Letter 12, 1909. EMS1 42 3 Eviter les tests d'inspiration humaine -- On verra des choses nouvelles et étranges qui inciteront continuellement le peuple de Dieu à donner libre cours à des excitations illusoires, à des réveils religieux, à des manifestations inattendues; mais notre peuple ne devrait pas être soumis à des tests d'inspiration humaine qui susciteront des polémiques dans quelque domaine que ce soit. -- Manuscrit 167, 1897, p. 1. EMS1 42 4 Prendre garde à la prétendue lumière "nouvelle", "merveilleuse", "de pointe" -- Mon âme est accablée, car je sais ce qui est devant nous. Ceux qui n'ont pas une communion quotidienne et vivante avec Dieu seront victimes de toutes sortes de tromperies. Les anges de Satan sont passés maîtres dans l'art de faire du mal, et ils feront briller ce que d'aucuns présenteront comme une lumière de pointe, en assurant que celle-ci est nouvelle et merveilleuse; mais si ce message peut être véridique à certains égards, il sera mêlé d'inventions humaines et enseignera des commandements d'hommes. Aujourd'hui plus que jamais, le temps est venu où nous devons veiller et prier. EMS1 43 1 Beaucoup de choses apparemment bonnes devront être examinées attentivement et accompagnées d'un esprit de prière, car il s'agit de maneuvres trompeuses de l'ennemi visant à engager les âmes dans une voie qui côtoie de si près celle de la vérité qu'on a de la peine à distinguer l'une de l'autre. Mais l'oeil de la foi peut voir en quoi elles divergent, bien que de façon presque imperceptible. De prime abord, on peut croire que tout est bien; mais on ne tardera pas à s'apercevoir que cette voie illusoire s'écarte nettement du chemin qui conduit à la sainteté et au ciel. Mes frères, je vous engage à marcher dans de droits sentiers, afin que ce qui est erroné ne vous fasse pas dévier. -- Manuscrit 82, 1894. EMS1 43 2 Le fanatisme est difficile à enrayer -- Quand le fanatisme n'est pas réprimé dès le commencement, il devient aussi difficile de l'éteindre que de maîtriser un incendie dévorant un édifice. Ceux qui ont participé à ce fanatisme [la doctrine de "la chair sanctifiée"] feraient mieux de se livrer à un travail séculier, car leur conduite inconséquente déshonore le Seigneur et met en péril son peuple. De tels mouvements se multiplieront en ce temps-ci, alors que l'oeuvre du Seigneur devrait rester noble, pure, sans mélange impur de superstitions et de fables. Soyons sur nos gardes, demeurons en étroite communion avec le Christ pour éviter les artifices de Satan. -- The General Conference Bulletin, 23 avril 1901; Messages choisis 2:40. EMS1 43 3 Des théories subtiles -- Satan use de multiples moyens pour que les hommes qui devraient prêcher le message s'intéressent à des théories subtiles qu'il fera paraître comme étant revêtues d'un tel poids et d'une telle importance qu'elles absorberont l'esprit tout entier; et tandis que ces hommes s'imagineront faire de grands progrès dans l'expérience chrétienne, ils ne feront que s'enthousiasmer pour quelques idées; cela ne fera que nuire à leur influence et témoignera faiblement pour la cause du Seigneur. EMS1 44 1 Que chaque prédicateur fasse tous ses efforts pour savoir quelle est la pensée du Christ. Certains citent des extraits de la Parole de Dieu et des Témoignages, en détachent des paragraphes ou des phrases susceptibles d'être interprétés de manière à confirmer leur opinion, et bien que n'étant pas dirigés par Dieu, ils mettent l'accent sur ces passages pour justifier leur point de vue. Or, tout cela plaît à l'ennemi. Nous ne devrions pas emprunter une voie qui mène au désaccord ou à des polémiques, ni donner l'impression que si nos opinions particulières ne sont pas adoptées, c'est parce que les prédicateurs ne sont pas capables de comprendre. EMS1 44 2 Les enseignements du Christ abondent en sujets sur lesquels vous pouvez parler; quant aux mystères que ni vous ni vos auditeurs ne peuvent comprendre et expliquer, mieux vaut ne pas en parler. Laissez au Seigneur Jésus Christ lui-même le soin d'enseigner; que par l'influence de son Esprit, il ouvre l'intelligence à la compréhension du merveilleux plan du salut. -- Manuscrit 111, 1894, p. 1. EMS1 44 3 Ne pas s'appesantir sur le côté négatif des choses (Conseil adressé à un pasteur) -- Si vous pouviez vous rendre compte de ce qui résulte du fait de s'arrêter constamment sur le côté négatif des choses comme vous l'avez fait plus ou moins pendant des années, vous comprendriez mieux les paroles du Sauveur contenues dans le chapitre 18 de Matthieu. Les disciples avaient posé la question à Jésus: "Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!" Matthieu 18:1-7. EMS1 45 1 Mon frère, repoussez toute mauvaise pensée. Humiliez votre coeur devant Dieu. Alors, vos yeux s'ouvriront, et vous ne vous arrêterez plus au côté négatif des choses. "Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel." Matthieu 18:8. Eliminez vos mauvais traits de caractère, si douloureux que cela soit pour votre nature humaine. "Et si ton oeil" -- si perçant quand il s'agit de voir quelque chose à critiquer ou à contester -- "est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne." Verset 9. -- Letter 93, 1901. EMS1 45 2 La foi triomphe du négativisme -- Nous aurons du succès si nous allons de l'avant avec foi, décidés à accomplir intelligemment l'oeuvre du Seigneur. Ne nous laissons pas freiner par des hommes qui se complaisent dans le côté négatif des choses, et qui font preuve de peu de foi. L'oeuvre missionnaire de Dieu doit être poursuivie par des hommes qui ont beaucoup de foi, et cette oeuvre doit croître en force et en efficacité. -- Letter 233, 1904. EMS1 45 3 Danger de l'esprit d'indépendance -- Il y a toujours eu dans l'Eglise des membres portés à agir avec un esprit d'indépendance. Ils semblent incapables de comprendre que celui-ci conduit souvent l'homme à avoir une trop grande confiance en lui-même, à se fier à son propre jugement plutôt qu'à celui de ses frères et, en particulier, de ceux que Dieu a appelés pour remplir une tâche importante. Le Seigneur a investi son Eglise d'une autorité particulière, que personne n'a le droit de déprécier, car ce serait déprécier la voix de Dieu. -- Conquérants pacifiques, 144 (1911). EMS1 46 1 La paix dans la douceur et l'humilité -- L'âme trouve le repos uniquement en cultivant la douceur et l'humilité de coeur. La paix du Christ ne saurait être trouvée là où règne l'égoïsme. L'âme ne peut croître en grâce lorsqu'elle est orgueilleuse et centrée sur le moi. Le Christ a assumé la position que l'homme doit adopter pour que la paix du Sauveur habite dans son coeur. Ceux qui se sont consacrés à lui pour devenir ses disciples doivent renoncer chaque jour à leur moi, se charger de sa croix et suivre ses traces. Ils doivent aller là où son exemple indique le chemin. -- Letter 28, 1888. EMS1 46 2 Courtoisie chrétienne -- Bien que ferme comme un roc à l'égard des principes, Paul restait toujours courtois. Il était profondément attaché aux principes essentiels, sans négliger pour autant l'amabilité et la courtoisie qui conviennent à la vie en société. Chez lui, l'homme de Dieu n'absorbait pas l'homme proprement humain. -- Letter 25, 1870; Our High Calling 236. EMS1 46 3 Certaines personnes parlent avec dureté, d'une manière peu courtoise qui blesse leurs semblables; puis elles se justifient en disant: "Je suis comme çà; je dis toujours franchement ce que je pense", et elles présentent ce mauvais trait de caractère comme s'il s'agissait d'une qualité. Ce manque d'égards pour autrui doit être sévèrement réprimandé. -- The Review and Herald, 1 septembre 1885; Our High Calling 229. EMS1 46 4 L'auteur confronté à tous les aspects du fanatisme -- En 1844, nous avons été confrontés de toutes parts au fanatisme, mais la parole qui me fut adressée fut toujours la même: Une grande vague d'excitation fait du tort à l'oeuvre. Continue à marcher sur les traces du Christ. Je reçus un message destiné à affronter chaque phase du fanatisme. J'ai reçu instruction pour dire au peuple que sous la pression d'une vague d'excitation, une oeuvre étrange s'accomplit. D'aucuns saisissent cette occasion pour introduire des superstitions, ce qui fait obstacle à la propagation de la saine doctrine. -- Letter 17, 1902. EMS1 47 1 Un danger imminent -- A mesure que la fin approche, l'ennemi travaille de toutes ses forces pour introduire parmi nous le fanatisme. Il se réjouirait de voir les adventistes du septième jour tomber dans de tels extrêmes que le monde les flétrirait du nom de fanatiques. J'ai reçu l'ordre de prévenir les prédicateurs et les membres d'église de ce danger. Notre mission, c'est d'enseigner à des hommes et à des femmes à bâtir sur un solide fondement, à s'appuyer sur cette parole: "Ainsi parle l'Eternel." -- Ministère évangélique, 310 (1915). EMS1 47 2 Une forme particulière de fanatisme -- Je me suis exprimée clairement au sujet de la science dangereuse selon laquelle une personne soumet son esprit au pouvoir d'une autre. Cette science est proprement démoniaque. EMS1 47 3 Tel est le type de fanatisme auquel nous avons eu affaire en 1845. A cette époque, je n'en mesurais pas la portée, mais je fus chargée d'apporter un témoignage catégorique contre ce genre de manifestation. -- Letter 130, 1901. EMS1 47 4 Cultiver l'objectivité et l'optimisme -- Nous n'avons aucune raison de fixer nos yeux sur l'erreur, de nous lamenter et de nous plaindre, perdant ainsi un temps précieux à déplorer les fautes des autres... Ne plairait-il pas davantage à Dieu que nous regardions les choses avec impartialité, reconnaissant combien nombreux sont ceux qui le servent, résistent à la tentation, le glorifient et l'honorent avec leurs talents, leurs moyens et leur intelligence? Ne vaudrait-il pas mieux considérer le pouvoir merveilleux et prodigieux du Très-Haut qui transforme de pauvres pécheurs déchus, hier encore profondément pervertis, mais aujourd'hui régénérés au point que leur caractère ressemble à celui du Christ? -- Letter 63, 1893; Our High Calling 248. ------------------------Chapitre 6 -- Pour un bon équilibre EMS1 48 1 La source de la vraie joie -- Il y a des gens à l'imagination maladive pour lesquels la religion est un tyran qui les gouverne avec une verge de fer. Ils se lamentent constamment de leur dépravation et gémissent sur quelque mal supposé. Il n'y a pas d'amour dans leurs coeurs. Ils ont toujours une mine renfrognée. Ils sont choqués par le rire innocent d'un enfant ou de quelque autre personne. Ils considèrent toute récréation et tout amusement comme un péché; ils pensent que l'on doit être sans cesse austère et rigide comme eux. C'est là un extrême. EMS1 48 2 L'autre extrême consiste à croire que l'esprit doit être constamment en éveil pour inventer de nouveaux divertissements afin de conserver la santé. Il s'agit alors d'être dans un état de continuelle excitation dont il est difficile de se priver lorsqu'on en a pris l'habitude. De telles personnes ne sont pas de vrais chrétiens. EMS1 48 3 Les vrais principes du christianisme créent en nous une source de bonheur dont on ne peut mesurer la hauteur, la profondeur, la longueur et la largeur. C'est le Christ en nous, source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. On peut s'y abreuver sans cesse, elle ne s'épuisera jamais. -- Témoignages pour l'Église 1:201, 202 (1867); L'Ésprit de prophétie et les enseignements, 527. EMS1 49 1 Une exaltation passagère -- Nous ne devons pas encourager un type d'enthousiasme qui produit un zèle passager, suivi d'une crise de découragement. Nous avons besoin du pain de vie qui vient du ciel pour vivifier notre âme. Etudiez la Parole de Dieu. Ne vous laissez pas dominer par vos impressions. Ceux qui travaillent au service du Maître doivent apprendre à ne pas confondre la foi et les impressions. Il ne nous est pas demandé d'être continuellement en extase. Mais il nous est demandé d'avoir profondément confiance en la Parole de Dieu, qui est la chair et le sang du Christ. -- Letter 17, 1902; Evangelism, 131, 132. EMS1 49 2 Ni froide orthodoxie ni libéralisme inconsidéré -- Pour réussir, une réforme doit avoir comme point de départ la perception nette d'une vérité fondamentale. S'il faut se méfier d'une philosophie étroite ou d'une froide orthodoxie, le libéralisme inconsidéré présente un danger beaucoup plus grand. Le fondement de toute réforme durable, c'est la loi divine. Chacun doit comprendre la nécessité d'obéir à celle-ci. Que ses principes, aussi éternels et absolus que Dieu lui-même, soient connus de tous. -- Le ministère de la guérison, 104 (1905). EMS1 49 3 Des esprits bien équilibrés -- Les épîtres parlent beaucoup de la nécessité d'être fermes dans la foi, ce qui devrait nous faire comprendre la nécessité d'être prudents. Nous ne devons pas mêler à notre expérience nos propres inclinations et nos traits de caractère dominants. Cela dénaturerait la valeur, la grandeur, la noblesse des principes de vérité, et égarerait nos semblables. La fermeté dans la foi implique davantage que beaucoup ne l'imaginent. Cela signifie rectifier toutes les erreurs qui demeurent dans nos pensées et dans nos actions, afin que nous n'altérions pas la Parole de Dieu. EMS1 49 4 De nos jours, on a besoin d'esprits bien équilibrés, de chrétiens en bonne santé et exemplaires. Parmi ceux qui se réclament du Christ, nombreux sont ceux qui sont maladifs et incapables de supporter la moindre contrariété. S'ils sont l'objet d'un manque d'égards, s'ils sont froissés d'une manière ou d'une autre, si leurs frères n'ont pas été aussi affectueux qu'ils l'auraient souhaité, ils perdent courage. Le grand Médecin voudrait, grâce à sa compétence infinie, leur redonner la santé morale; mais ces malades refusent de prendre les remèdes qu'il leur offre. De telles personnes peuvent momentanément appliquer la Parole de Dieu à leur cas, mais elles n'agissent pas conformément à cette Parole. Elles deviennent bientôt le jouet d'influences conformes à leurs penchants naturels et finissent par perdre tout ce qu'elles ont gagné. -- The Review and Herald, 28 juillet 1896. EMS1 50 1 Nécessité de développer toutes les facultés -- Si nous négligeons telle faculté au profit de telle autre, le dessein de Dieu ne s'accomplit pas entièrement en nous, car toutes nos facultés sont interdépendantes et réagissent l'une sur l'autre dans une grande mesure. L'une ne peut s'exercer efficacement sans le secours des autres, sinon l'équilibre n'est pas assuré. Le développement exagéré de telle ou telle qualité de l'esprit conduira les individus à des extrêmes. Il est des gens dont l'intelligence est atrophiée et sans équilibre. Tous les esprits ne sont pas d'ailleurs identiquement constitués. Certaines facultés sont très développées chez les uns et très peu chez les autres. Ces déficiences, si apparentes, ne sont pas une fatalité. On devrait s'efforcer de faire disparaître ces points faibles par un exercice approprié. -- Témoignages pour l'Église 1:334 (1872). EMS1 50 2 Toutes les facultés mentales mises à contribution -- Pour que les hommes et les femmes aient des esprits bien équilibrés, toutes leurs facultés mentales devraient être mises à contribution et développées. Le monde est plein d'hommes et de femmes à l'esprit bancal qui sont devenus tels parce qu'une partie de leurs facultés a été cultivée, tandis que les autres se sont étiolées par l'inaction. EMS1 51 1 L'éducation de la plupart des jeunes est un échec. Ils étudient trop, tandis qu'ils négligent les côtés pratiques de la vie. Hommes et femmes deviennent parents sans mesurer leurs responsabilités, et leurs enfants tombent plus bas qu'eux dans l'échelle des déficiences humaines. C'est ainsi que la race dégénère rapidement. EMS1 51 2 L'application constante à l'étude, telle qu'elle est enseignée de nos jours [1872], ne prépare pas comme il convient la jeunesse en vue de la vie pratique. L'esprit humain est toujours en activité. S'il n'agit pas dans la bonne direction, il agira dans la mauvaise. Si l'on veut sauvegarder l'équilibre de l'esprit, il faut, dans nos écoles, associer le travail manuel à l'étude. -- Testimonies for the Church 3:152, 153 (1872). EMS1 51 3 Des moyens à la portée de tous -- On a besoin de jeunes hommes intelligents, qui apprécient les facultés mentales que Dieu leur a données et les cultivent avec le plus grand soin. L'exercice de ces facultés mentales les développe, et si par ailleurs la culture de l'âme n'est pas négligée, le caractère sera bien équilibré. Les moyens de perfectionnement sont à la portée de tous. Que nul donc ne déçoive le Maître, en ne lui offrant que des feuilles (Matthieu 21:19), alors qu'il vient chercher du fruit. Un objectif bien arrêté, sanctifié par la grâce du Christ, accomplira des merveilles. -- Manuscrit 122, 1899, p. 1. EMS1 51 4 L'être tout entier au service de Dieu -- Celui qui aime et craint vraiment le Seigneur, qui s'applique de tout son être à accomplir sa volonté, mettra son corps, son esprit, son coeur, son âme et sa force au service de Dieu... Ceux qui sont déterminés à faire cause commune avec la volonté du Très-Haut doivent le servir et lui plaire en toute chose. Ainsi, la personnalité sera harmonieuse, bien équilibrée, stable, sereine et limpide. -- Letter 128, 1897; In Heavenly Places, 190. EMS1 51 5 Primauté des facultés de l'esprit sur le corps -- La véritable éducation concerne l'être tout entier. Elle nous permet de tirer le meilleur parti possible de notre cerveau et de nos muscles, comme de notre coeur. Que les facultés de l'esprit gouvernent le corps et que les appétits et les passions vulgaires soient placés sous le contrôle de la conscience. Le Christ est le chef de l'humanité, il désire nous conduire dans les sentiers de la pureté. Par sa grâce merveilleuse, nous devenons parfaits en lui. -- Le ministère de la guérison, 336 (1905). EMS1 52 1 Ouverture d'esprit -- Ceux qui sont au service de Dieu doivent faire preuve d'une grande ouverture d'esprit; autrement dit, ils doivent être des hommes sans préjugés, qui n'ont pas de manies, qui évitent les sentiers battus et qui sont capables de comprendre que leur langage et leur présentation de la vérité ont besoin d'être adaptés au type de gens au milieu desquels ils vivent et aux circonstances dans lesquelles ils se trouvent. Tous devraient sans cesse viser à acquérir un esprit bien développé et à surmonter les caractères mal équilibrés. Telle doit être votre recherche constante, si vous voulez être un ouvrier utile, qui obtient des résultats. -- Letter 12, 1887; Evangelism, 103. EMS1 52 2 Banalités et futilités nuisent aux facultés mentales -- Il faudrait inculquer à chaque étudiant l'idée que l'éducation est un échec si l'on n'a pas appris à se pénétrer des vérités de la révélation divine et si le coeur n'a pas accepté les enseignements de l'Evangile du Christ. L'étudiant qui, au lieu des grands principes de la Parole de Dieu, adopte des idées banales et qui permet que son temps et son attention soient absorbés par des futilités, verra son esprit s'étioler et s'affaiblir. Il aura perdu son pouvoir de croissance. L'esprit doit être exercé à comprendre les vérités majeures qui concernent la vie éternelle. -- The Review and Herald, 11 novembre 1909; Fundamentals of Christian Education, 536. EMS1 52 3 Ne pas encombrer l'esprit de sujets inutiles -- L'éducation, telle qu'elle est dispensée de nos jours [1897] dans nos écoles est bancale, donc erronée. Ayant été rachetés par le Fils de Dieu, nous sommes sa propriété; tous devraient donc recevoir une éducation à l'école du Christ. Des enseignants avisés devraient être choisis pour nos établissements scolaires. Ces enseignants ont à s'occuper des esprits humains, et ils assument devant Dieu la responsabilité de leur inculquer la nécessité de connaître Jésus comme Sauveur personnel. Mais nul ne peut véritablement éduquer ceux qui sont la propriété de Dieu s'il n'a lui-même appris à enseigner à l'école du Christ. EMS1 53 1 Je dois le dire d'après la lumière que Dieu m'a donnée: je sais que des étudiants ont dépensé beaucoup de temps et d'argent pour acquérir des connaissances qui ne sont que pacotilles; car elles ne leur permettent pas d'aider leurs semblables à se forger un caractère qui leur permettrait de se préparer à s'associer un jour aux élus et aux anges dans l'école d'en haut. Au lieu d'encombrer l'esprit des jeunes d'une masse de choses répugnantes qui, dans la plupart de cas, ne leur serviront jamais à rien, mieux vaudrait leur donner une éducation pratique. De l'argent et du temps sont ainsi gaspillés pour acquérir des connaissances inutiles. L'esprit devrait être formé avec soin et sagesse pour qu'il s'attache aux vérités bibliques. Le premier objectif de l'éducation devrait être d'apprendre comment nous pouvons glorifier Dieu à qui nous appartenons par droit de création et de rédemption. L'éducation devrait nous rendre capables de comprendre la voix divine... EMS1 53 2 Comme les sarments du vrai Cep, la Parole de Dieu offre de l'unité dans la diversité. Elle renferme une unité parfaite, surhumaine, mystérieuse. Elle contient une sagesse divine qui est le fondement de toute vraie éducation; mais le saint Livre a été traité avec indifférence. EMS1 53 3 Aujourd'hui, comme jamais auparavant, nous avons besoin de comprendre la vraie science de l'éducation. Si nous ne la comprenons pas, nous n'aurons jamais une place dans le royaume de Dieu. "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. Si tel est le prix du ciel, notre éducation ne devrait-elle pas être faite dans ce sens? -- Christian Educator, août 1897. EMS1 54 1 Proscrire les règles de fer -- Le Seigneur n'approuvera pas tout moyen par lequel l'homme voudrait dominer ou opprimer ses semblables. Dès lors qu'un homme impose une règle de fer à d'autres hommes, il déshonore Dieu, met en péril son âme et celles de ses frères. -- Testimonies for the Church 7:181 (1902). EMS1 54 2 Savoir admettre la variété -- Nous voici réunis avec nos mentalités différentes, nos origines et nos éducations différentes, et nous ne nous attendons pas à ce que tous les esprits suivent une seule et même voie; mais il importe de savoir si nous, qui représentons les différents sarments, sommes attachés au Cep principal. Telle est la question que nous désirons poser aux maîtres comme aux élèves. Nous voulons savoir si nous sommes réellement attachés au Cep principal. Si oui, nous avons cependant différentes manières d'agir, différentes intonations, différents timbres de voix. Chacun conçoit les choses d'un certain point de vue, et nous avons des idées différentes les uns des autres au sujet de la Bible, mais non en contradiction avec elle. Mon esprit peut s'engager dans des voies qui lui sont familières, tandis qu'une autre personne peut avoir une pensée, une opinion conformes à ses traits de caractère et éprouver un vif intérêt pour des aspects de la question que d'autres ne perçoivent pas. -- Manuscrit 14, 1894, p. 1. EMS1 54 3 L'hysope, le cèdre et le palmier -- Dans tout ce que le Seigneur a fait, rien n'est plus admirable que la diversité des dons qu'il a accordés aux humains. L'Eglise est un jardin, orné de toutes sortes d'arbres, de plantes et de fleurs. Dieu ne s'attend pas à ce que l'olivier devienne aussi élancé que le majestueux palmier. Nombreux sont ceux qui ont reçu une formation religieuse et intellectuelle limitée; cependant, Dieu a une oeuvre à confier à cette catégorie de personnes, si elles acceptent de le servir avec humilité, en mettant en lui leur confiance. -- Letter 122, 1902; Evangelism, 96. EMS1 54 4 Autant de personnalités différentes que de variétés de fleurs -- La prodigieuse diversité de plantes et de fleurs peut nous enseigner d'importantes leçons. Toutes les fleurs n'ont ni la même forme ni la même couleur. Certaines possèdent des vertus curatives. D'autres exhalent un parfum durable. Certains chrétiens -- ou prétendus tels -- pensent que tous les autres chrétiens doivent nécessairement être comme eux. Ce sont là des conceptions humaines, qui ne sont pas conformes au plan de Dieu. Dans l'Eglise du Seigneur, il y a place pour des personnalités aussi variées que les fleurs d'un jardin. Dans le jardin spirituel de Dieu, il y a une abondante variété de fleurs. -- Letter 95, 1902; Evangelism, 96, 97. EMS1 55 1 Toutes nos énergies sont un don de Dieu -- Il faut que nous ayons conscience des exigences de Dieu; il faut qu'hommes et femmes comprennent leur devoir d'être purs, de se dominer, de s'affranchir de tout appétit dépravé et de toute mauvaise habitude. Toutes nos énergies, morales et physiques, sont un don du ciel et doivent être mises à son service. -- Le ministère de la guérison, 105 (1905). EMS1 55 2 Equilibre et harmonie -- Dieu reprend les hommes parce qu'il les aime. Il veut les voir forts de sa force, bien équilibrés, doués d'un caractère harmonieux; ils serviront alors d'exemple au troupeau, l'amenant plus près du ciel par leur enseignement et par leur exemple. Ils pourront alors construire un saint temple pour Dieu. -- Manuscrit 1, 1883, p. 1; Messages choisis 1:54. ------------------------Chapitre 7 -- Rapport étroit entre le corps et l'esprit EMS1 59 1 Rechercher les causes premières -- On ne recherche pas assez les causes de la mortalité, de la maladie et de la dégénérescence que l'on voit aujourd'hui, même dans les pays les plus civilisés et les plus favorisés. La race humaine est en décadence. -- Le ministère de la guérison, 320 (1905). EMS1 59 2 La plupart des maux -- Les maladies de l'esprit règnent partout. Les neuf dixièmes des maux dont souffre l'humanité viennent de là. Peut-être certain foyer abrite-t-il un mal qui, semblable à un chancre, ronge l'âme et affaiblit les forces vitales. Parfois c'est le remords qui mine la santé et déséquilibre l'esprit. Il faut compter aussi avec des doctrines erronées, celle d'un feu éternel par exemple, dans lequel les méchants sont tourmentés à jamais, qui, en donnant une fausse idée du caractère de Dieu, produisent le même résultat sur des esprits sensibles. -- Témoignages pour l'Église 2:17 (1885). EMS1 59 3 Influence de l'esprit sur le corps -- Il existe un rapport très étroit entre l'esprit et le corps. Ce qui affecte l'un affecte aussi l'autre. La condition dans laquelle se trouve l'esprit influe sur la santé et sur l'organisme. Si l'esprit est libre et serein, à cause du sentiment du devoir accompli et de la satisfaction que l'on éprouve en procurant de la joie à autrui, il en résultera une joie qui se répercutera dans tout l'organisme, favorisera la circulation du sang et tonifiera le corps tout entier. La bénédiction de Dieu est un pouvoir curatif, et ceux qui font généreusement du bien à leurs semblables verront quel merveilleux bienfait en résulte pour le coeur et pour la vie. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 13 (1890); Counsels on Health, 28; voir aussi Testimonies for the Church 4:60, 61 (1876). EMS1 60 1 L'alimentation et le cerveau -- En tant qu'organe de l'esprit, le cerveau régit le corps tout entier. Pour que toutes les autres parties de l'organisme fonctionnenent normalement, le cerveau doit être en bon état, et pour cela, le sang doit être pur. Si la pureté du sang est assurée grâce à de bonnes habitudes en matière d'aliments et de boissons, le cerveau sera convenablement nourri. -- Manuscrit 24, 1900, p. 1; Medical Ministry, 291. EMS1 60 2 L'influence de l'imagination -- L'imagination provoque parfois la maladie, et très souvent l'aggrave. Beaucoup restent invalides toute leur vie, qui seraient en bonne santé s'ils voulaient croire qu'ils le sont. D'autres pensent que chaque petit courant d'air provoquera une maladie, et le mal vient, en effet, parce qu'il était attendu. D'autres meurent de maladies dont les causes sont entièrement imaginaires. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS1 60 3 Rôle de l'énergie électrique du cerveau -- Les influences réciproques qu'exercent l'esprit sur le corps et le corps sur l'esprit doivent être soulignées. L'énergie électrique du cerveau, stimulée par l'activité mentale, vivifie le corps entier et apporte ainsi une aide inestimable dans le combat contre la maladie. Il faut la mettre en évidence. Il faut montrer le pouvoir de la volonté, de la maîtrise de soi dans la protection et le rétablissement de la santé, le rôle déprimant et souvent désastreux de la colère, du mécontentement, de l'égoïsme, de l'impureté face à l'extraordinaire pouvoir vivifiant de la gaieté, de la générosité, de la reconnaissance. -- Education, 197 (1903). EMS1 61 1 Ceux auxquels le pouvoir de la volonté fait défaut -- Au cours de mes voyages, j'ai rencontré bien de personnes qui étaient en réalité des malades imaginaires. Elles manquaient du pouvoir de la volonté nécessaire pour surmonter et combattre la maladie du corps et de l'esprit; c'est pour cela qu'elles étaient réduites en esclavage... EMS1 61 2 J'ai souvent quitté le chevet de ces gens devenus malades par leur faute en me disant: Ces gens meurent à petit feu, ils meurent par indolence, mal dont eux seuls pourraient se guérir. -- The Health Reformer, janvier 1871; Medical Ministry, 106, 107. EMS1 61 3 Des esprits et des corps sains -- Les capacités mentales et morales dépendent de la santé physique. Il faudrait inculquer aux enfants que tous les plaisirs et toutes les formes de laisser-aller qui nuisent à la santé doivent être sacrifiés. Si on leur enseigne l'abnégation et la maîtrise de soi, ils seront plus heureux que si on leur permet de laisser libre cours à leurs désirs de jouissance et de dépenses excessives en matière de vêtements... EMS1 61 4 On n'accorde pas la priorité à une bonne santé, à des esprits sains et à la pureté du coeur dans les familles. De nombreux parents n'éduquent pas leurs enfants de manière qu'ils deviennent utiles et consciencieux. Ces enfants sont choyés et gâtés au point qu'ils deviennent incapables de renoncer à eux-mêmes. On ne leur enseigne pas que le développement d'un esprit sain dans un corp sain est de la plus haute importance pour la réussite de la vie chrétienne. -- The Review and Herald, 31 octobre 1871. EMS1 61 5 Le cerveau définitivement endommagé -- C'est sûrement dans la salle de classe que diverses maladies ont pris naissance. Le cerveau en particulier, cet organe délicat entre tous, a été souvent endommagé pour toujours par un trop grand exercice... C'est ainsi que bien des vies ont été sacrifiées par des mères ambitieuses. Quant aux enfants qui ont une constitution assez forte pour survivre à ce traitement, ils en souffriront néanmoins pour la plupart pendant toute leur vie. La force nerveuse du cerveau se trouve affaiblie à tel point que l'enfant, parvenu à l'âge adulte, est incapable de fournir un gros effort mental. On dirait que les forces de quelques organes délicats du cerveau ont été usées. EMS1 62 1 Il ne suffit pas de dire que la santé physique et mentale des enfants a été mise en danger parce que ceux-ci ont été envoyés trop tôt à l'école; il faut ajouter qu'il y a eu perte aussi au point de vue moral. -- Healthful Living, 43, 44 (1865); Messages choisis 2:498. EMS1 62 2 Danger de l'introversion -- Nombreux sont ceux qui sont malades physiquement, mentalement et moralement parce que leur attention est fixée presque uniquement sur eux-mêmes. Ils pourraient être sauvés de leur apathie grâce à la vigoureuse vitalité d'esprits plus jeunes et variés, et à l'énergie ardente des enfants. -- Testimonies for the Church 2:647 (1871). EMS1 62 3 Rares sont ceux qui se rendent compte des bienfaits procurés à la famille grâce aux soins, aux responsabilités et à l'expérience qu'exigent les enfants... Une maison sans enfants est un désert. Les coeurs de ceux qui l'habitent risquent de devenir égoïstes, de cultiver l'amour de leurs aises, de satisfaire leurs propres désirs et de leurs convenances personnelles. Ils sont égocentriques et se préoccupent très peu des autres. La sollicitude et l'affection que réclament des enfants nécessairement dépendants adoucissent notre nature, nous rendent plus affectueux et plus tendres, et favorisent le développement des côtés nobles de notre personnalité. -- Testimonies for the Church 2:647 (1871). EMS1 62 4 Les pensées dépressives nuisent à la santé -- Chacun a le devoir de cultiver la joie au lieu de ressasser ses déceptions et ses problèmes. Nombreux sont ceux qui non seulement se rendent ainsi malheureux, mais qui sacrifient leur santé et leur bonheur à une imagination morbide. Comme il y a dans leur entourage des choses désagréables, ils prennent un air continuellement maussade qui exprime mieux qu'ils ne sauraient le dire leur mécontentement. Ces sentiments de contrariété nuisent grandement à leur santé, car en freinant le processus de la digestion, ils portent préjudice à l'alimentation. Si la tristesse et l'anxiété ne peuvent résoudre une seule difficulté, en revanche, elles peuvent faire beaucoup de mal. Au contraire, la joie et l'espoir, tout en éclairant le sentier de nos semblables, "c'est la vie pour ceux qui les trouvent, c'est la santé pour tout leur corps". Proverbes 4:22. -- The Signs of the Times, 12 février 1885. EMS1 63 1 Influence du mental sur le physique*. -- Dans les soins donnés aux malades, l'effet des influences mentales ne doit... pas être négligé, car elles sont un des moyens les plus efficaces pour combattre le mal. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS1 63 2 Quand la maladie vient de l'état d'esprit -- La plupart des maladies qui affectent l'humanité proviennent de l'esprit et ne peuvent être guéries qu'en redonnant la santé à l'esprit. Beaucoup plus de gens qu'on ne l'imagine sont mentalement malades. Le découragement est à l'origine de nombreuses maladies dyspeptiques, car les troubles mentaux exercent une influence paralysante sur les organes digestifs. -- Testimonies for the Church 3:184 (1872). EMS1 63 3 Le pouvoir de la prière -- Il est une maladie de l'âme qu'aucun baume ne peut soulager, qu'aucun médicament ne peut guérir. Faites-en un sujet de prière, et présentez de tels cas à Jésus-Christ. -- Manuscrit 105, 1898, p. 1; Welfare Ministry, 71. EMS1 63 4 Rôle primordial de l'atmosphère -- Par-dessus tout, les parents devraient entourer leurs enfants d'une atmosphère de joie, de gentillesse et d'amour. Une famille où règne l'amour, où il s'exprime par des regards, des paroles et des actes, est un lieu où les anges se plaisent à habiter. Parents, permettez au soleil de l'amour, de la gaieté et de la joie de pénétrer dans vos coeurs, et que sa douce influence se répande dans votre foyer. Manifestez un esprit de bienveillance et de patience, et encouragez le même esprit chez vos enfants, cultivant toutes ces vertus qui éclaireront votre vie de famille. L'atmosphère ainsi créée sera pour eux ce que sont l'air et le soleil pour le monde végétal, favorisant la santé et la vigueur de l'esprit et du corps. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 115 (1913). ------------------------Chapitre 8 -- Influence de la religion sur la santé* EMS1 65 1 L'amour du Christ, une puissance vivifiante -- L'amour que le Christ répand dans l'être tout entier est une puissance vivifiante. C'est lui qui guérit notre coeur, notre cerveau, nos nerfs. Par lui, les plus nobles énergies de notre être sont mises en activité. Il libère l'âme de sa culpabilité et de sa tristesse, de ses anxiétés et de ses soucis. Il nous apporte le calme et la sérénité, et répand dans notre âme une joie dans le Saint Esprit, qui est une source de vie et de santé, et que rien au monde ne saurait détruire. -- Le ministère de la guérison, 90, 91 (1905). EMS1 65 2 L'oeuvre du Christ: guérir ceux qui ont le coeur brisé -- Dieu possède un pouvoir de guérison qui s'exerce à travers la nature entière. Si un arbre est coupé, si un être humain est blessé, la nature entreprend immédiatement de réparer le mal. Avant même que le besoin ne s'en fasse sentir, les puissances de restauration son prêtes; dès qu'un coup est porté, toutes les énergies se concentrent pour guérir la blessure. Il en est de même dans le domaine spirituel. Dieu avait prévu un remède au péché avant même son apparition. L'âme qui cède à la tentation est blessée, meurtrie par l'adversaire; mais là où il y a péché, le Sauveur vient. Il appartient au Christ de "guérir ceux qui ont le coeur brisé; ... proclamer aux captifs la délivrance, ... renvoyer libres les opprimés." Luc 4:18. -- Education, 127 (1903). EMS1 66 1 La panacée -- Les paroles du Sauveur: "Venez à moi... et je vous donnerai du repos" (Matthieu 11:28), sont un remède à tous les maux, qu'ils soient physiques, mentaux ou spirituels. Bien que les hommes se soient attiré la souffrance par leur erreurs, Jésus les considère avec pitié. Il veut les secourir. Il est disposé à faire de grandes choses pour ceux qui se confient en lui. -- Le ministère de la guérison, 91 (1905). EMS1 66 2 Primauté de l'Evangile sur la science et la littérature -- La science et la littérature ne sauraient apporter à l'esprit humain la lumière que le glorieux Evangile du Fils de Dieu peut procurer. Lui seul peut accomplir la grande oeuvre qui consiste à illuminer l'âme. Dès lors, rien d'étonnant à ce que l'apôtre Paul s'exclame: "Je n'ai point honte de l'Evangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit." Romains 1:16. L'Evangile du Christ s'incarne chez les croyants; ils deviennent ainsi des lettres vivantes, connues et lues de tous les hommes. Par ce moyen, le levain de la piété se transmet à la multitude. Les intelligences célestes sont capables de discerner les éléments valables de la grandeur du caractère, car seule la bonté d'âme a du prix aux yeux de Dieu. -- The Review and Herald, 15 décembre 1891; Fundamentals of Christian Education, 199, 200. EMS1 66 3 Le seul remède aux maux de la société -- Le Christ: voilà l'unique remède pour les péchés et les douleurs des hommes. Seul l'Evangile de la grâce a la puissance de guérir les maux qui rongent la société. L'injustice du riche à l'égard du pauvre et la haine de celui-ci envers le riche ont toutes deux leurs racines dans l'égoïsme, et l'on ne parvient à extirper celui-ci qu'en se soumettant à Jésus-christ. Lui seul peut donner, en échange d'un coeur égoïste, un coeur à nouveau capable d'aimer. Que les serviteurs du Christ prêchent donc l'Evangile avec l'Esprit qui leur est envoyé du ciel et qu'ils travaillent comme leur Maître au bonheur de l'humanité, en exerçant sur elle une influence bienfaisante et ennoblissante. Ils constateront alors des résultats qu'il serait impossible d'obtenir par la seule puissance humaine. -- Les paraboles de Jésus, 215 (1900). EMS1 67 1 La perfection atteinte par un développement harmonieux -- Le développement de l'esprit est un devoir que nous nous devons à nous-mêmes, que nous avons à l'égard de la société et envers Dieu. Mais nous ne devrions jamais employer des moyens propres à cultiver l'intelligence aux dépens de la vie morale et spirituelle. Le degré le plus élevé de perfection ne saurait être atteint que grâce au développement harmonieux des facultés mentales et morales. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 541 (1913). EMS1 67 2 Comment l'esprit peut être changé -- D'après la parabole (Matthieu 13:33), la femme a mis le levain dans la farine. Il le fallait pour suppléer à un besoin... C'est ainsi que le levain divin accomplit son oeuvre... L'esprit est changé; les facultés entrent en action. L'homme n'est pas pourvu de facultés nouvelles, mais celles qu'il possède sont sanctifiées. La conscience jusque-là inerte est alors éveillée. Mais l'homme ne peut opérer lui-même ce changement. Celui-ci ne peut l'être que par le Saint Esprit... EMS1 67 3 Quand notre esprit sera contrôlé par l'Esprit de Dieu, nous comprendrons l'enseignement contenu dans la parabole du levain. Ceux qui ouvrent leur coeur à la vérité se rendront compte que la Parole de Dieu est le moyen par excellence de la transformation du caractère. -- The Review and Herald, 25 juillet 1899. EMS1 67 4 Le pouvoir de la vérité telle qu'elle est en Jésus -- Chacun de nous a besoin d'acquérir une claire vision des enseignements de la Parole de Dieu. Nos esprits doivent être prêts à affronter toutes les épreuves et à résister à toutes les tentations, intérieures et extérieures. Nous devons connaître les raisons de notre foi et pourquoi nous sommes rangés du côté du Seigneur. La vérité doit monter la garde dans notre coeur, prête à donner l'alarme et à nous engager à livrer bataille contre tout ennemi. Les forces des ténèbres pointeront leurs batteries contre nous, et tous ceux qui sont indifférents et indolents, qui ont placé leurs affections sur leurs biens terrestres, et qui ne se sont pas efforcés de comprendre les voies de Dieu à l'égard de son peuple, seront des cibles faciles. Aucune puissance, si ce n'est la vérité telle qu'elle est en Jésus, ne nous rendra inébranlables; mais avec cette vérité, un en pourchassera cent, et deux mettront dix mille en fuite. -- The Review and Herald, 29 avril 1884; Our High Calling 332. EMS1 68 1 Se consacrer à Jésus-Christ procure la paix -- Tout notre avenir dépend de la décision personnelle que nous prenons d'ouvrir notre coeur pour accueillir le Prince de la paix. En nous consacrant au Christ, en qui réside la vertu de sa puissance, nos esprits peuvent trouver repos et sérénité. Ayant obtenu cette paix, ce réconfort, cet espoir qu'il offre à votre âme, votre coeur se réjouira en Dieu notre Sauveur pour la grande et merveilleuse espérance qui est proposée personnellement à vous qui appréciez ce Don ineffable. Alors votre reconnaissance sera si profonde que vous glorifierez Dieu pour le grand amour et pour la grâce qui vous sont accordés. EMS1 68 2 Fixez vos regards sur Jésus-Christ, qui est votre soutien. Accueillez-le, et sollicitez sa miséricordieuse présence. Votre esprit peut être renouvelé jour après jour, et il vous est donné d'accepter la paix et le repos, de surmonter vos préoccupations, et de louer Dieu pour les bénédictions dont vous jouissez. N'élevez pas de barrières ni de choses répréhensibles susceptibles d'éloigner Jésus de votre âme. Changez le ton de votre voix; ne murmurez pas; exprimez plutôt votre gratitude pour le grand amour que le Christ vous a manifesté et qu'il continue à vous témoigner. -- Letter 294, 1906. EMS1 69 1 Un puissant stimulant -- Si nous faisions en sorte que nos esprits soient davantage fixés sur Jésus-Christ et sur le monde céleste, nous bénéficierions d'un puissant stimulant et d'un soutien efficace dans les combats du Seigneur. L'orgueil et l'amour du monde perdraient de leur force à mesure que nous porterions nos regards sur les gloires de ce pays meilleur où nous habiterons bientôt. Alors, comparés à la beauté du Christ, tous les attraits d'ici-bas ne seraient à nos yeux que pacotille. -- The Review and Herald, 15 novembre 1887. EMS1 69 2 Des connaissances qui fortifient l'esprit et l'âme -- Ce qu'il nous faut, ce sont des connaissances qui affermissent l'esprit et l'âme et qui fassent de nous des hommes et des femmes meilleurs. L'éducation du coeur est bien plus importante que la simple étude livresque. Il est bon, essentiel même, de connaître le monde où nous habitons; mais perdre de vue l'éternité, c'est aller au-devant d'un échec irréparable. -- Le ministère de la guérison, 386 (1905). EMS1 69 3 L'esprit engagé dans un combat spirituel -- Le renouveau de la pureté morale dépend d'une manière correcte de penser et d'agir. "Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme... Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme." Matthieu 15:11, 19, 20. EMS1 69 4 Les mauvaises pensées détruisent l'âme. La puissance transformatrice de Dieu change le coeur, raffine et purifie les pensées. Si l'on ne fait pas d'effort pour que celles-ci soient centrées sur Jésus-Christ, la grâce ne peut se manifester dans la vie. L'esprit doit être engagé dans le combat spirituel. Toute pensée doit être faite captive et amenée à obéir au Christ. 2 Corinthiens 10:5. Toutes les habitudes doivent être placées sous le contrôle de Dieu. -- Letter 123, 1904. EMS1 69 5 Appliquer son esprit au bien -- Pour se garder du mal, appliquer son esprit au bien est plus efficace que toutes les barrières dressées par les lois et la discipline. -- Education, 241 (1903). EMS1 70 1 Danger d'une imagination faussée -- Quand l'oeil de l'esprit contemple les beautés du mystère de la piété, et considère la primauté des valeurs spirituelles sur les richesses du monde, le corps tout entier est inondé de lumière. Si au contraire l'imagination est fascinée et faussée par les gloires et les splendeurs d'ici-bas au point de donner l'illusion que le gain équivaut à la piété, le corps entier est plongé dans les ténèbres. Quand les capacités de l'esprit sont polarisées sur les trésors de la terre, elles sont dépréciées, avilies même. -- The Review and Herald, 18 septembre 1888. EMS1 70 2 Diriger ses regards vers le Créateur -- Si l'on donnait à ce principe [rechercher la gloire de Dieu] l'attention qu'il mérite, on verrait un changement radical dans les méthodes d'éducation courantes. Au lieu de faire appel à la vanité, à une ambition égoïste, d'exciter une émulation malsaine, les éducateurs s'efforceraient d'éveiller l'amour du bien, du vrai et du beau, en un mot, la soif de la perfection. L'élève travaillerait au développement des dons qu'il tient de Dieu, non pour surpasser ses condisciples, mais pour réaliser le dessein du Créateur à son égard et réfléchir son image. Plutôt que de contempler des modèles humains, et d'avoir l'amour de la gloire comme mobile, il dirigerait ses regards vers le Créateur avec le seul désir de le mieux connaître et de lui ressembler davantage. -- Patriarches et prophètes, 584, 585 (1890). EMS1 70 3 L'eau de la vie au lieu des citernes crevassées -- Jésus connaissait les besoins de l'âme. Les pompes, les richesses et les honneurs ne peuvent satisfaire les aspirations du coeur. "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi." Les riches, les pauvres, les grands, les petits, tous reçoivent le même accueil. Il promet de soulager l'esprit oppressé, de consoler l'affligé et de rendre l'espoir au découragé. EMS1 71 1 Plusieurs, parmi les auditeurs de Jésus, pleuraient leurs espérances déçues, plusieurs entretenaient des peines secrètes, plusieurs s'efforçaient de satisfaire par les choses du monde et la louange des hommes leurs aspirations inquiètes; mais ils s'apercevaient, après avoir obtenu l'objet de leurs désirs, que tous leurs efforts ne les conduisaient qu'à une citerne crevassée, à laquelle ils ne pouvaient étancher leur soif. Au milieu des réjouissances, ils restaient mécontents et tristes. EMS1 71 2 Soudain ce cri: "Si quelqu'un a soif", les tira de leurs rêveries mélancoliques, et les paroles qu'ils entendirent ensuite rallumèrent en eux l'espoir. Le Saint Esprit maintint devant eux le symbole jusqu'à ce qu'ils discernent le don inestimable du salut. -- Jésus Christ, 448 (1898). EMS1 71 3 L'union du divin et de l'humain -- L'Esprit donne la force qui soutient les âmes; celles-ci déploient des efforts et luttent en toutes circonstances -- au milieu de l'hostilité de leurs parents, de la haine du monde et du sentiment de leurs propres imperfections et de leurs erreurs. Une union des efforts divins et des efforts humains, une communion étroite, fidèle et permanente avec Dieu, source de toute force, est indispensable. -- The Review and Herald, 19 mai 1904; Our High Calling 151. ------------------------Chapitre 9 -- L'esprit -- une forteresse EMS1 72 1 La capitale du corps -- Toutes les parties du corps étaient destinées à être au service de l'esprit. L'esprit est la capitale du corps. -- Testimonies for the Church 3:136 (1872). EMS1 72 2 L'esprit régit l'être humain tout entier. Tous nos actes, bons ou mauvais, ont leur source dans l'esprit. C'est l'esprit qui adore Dieu et nous unit aux êtres célestes. Cependant, nombreux sont ceux qui passent toute leur vie sans avoir conscience de l'écrin qui renferme ce trésor. -- Special Testimonies on Education, 33 (11 mai 1896); Fundamentals of Christian Education, 426. EMS1 72 3 Le cerveau contrôle le corps -- Aujourd'hui, de nombreux malades resteront dans le même état parce qu'on n'arrive pas à les persuader que leur experience n'est pas crédible. L'esprit est la capitale du corps, le siège de toutes les énergies nerveuses et des activités mentales. Les nerfs provenant du cerveau gouvernent le corps. Par leur intermédiaire, les impressions mentales sont transmises à tous les nerfs du corps comme par des fils télégraphiques, et ils contrôlent l'action vitale de toutes les parties de l'organisme. Tous les organes moteurs sont régis grâce aux messages qui leur sont transmis par le cerveau. -- Testimonies for the Church 3:69 (1872). EMS1 73 1 Ces énergies nerveuses, qui communiquent avec l'organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l'homme et agir sur sa vie intime. -- Témoignages pour l'Église 1:293 (1870). EMS1 73 2 Satan agit sur les facultés perceptives*. -- Satan se présente à l'homme avec ses tentations comme un ange de lumière, tel qu'il s'est présenté à Jésus-Christ. Le malin s'est efforcé de placer l'homme dans un état de faiblesse physique et morale afin de le vaincre par ses tentations et de se glorifier de sa perte. Il a réussi à l'inciter à satisfaire ses appétits, sans se préoccuper des terribles conséquences. Satan sait fort bien qu'il est impossible à l'homme d'accomplir ses devoirs envers Dieu et envers ses semblables en affaiblissant les facultés que le Seigneur lui a données. Le cerveau est la capitale du corps. Si les facultés perceptives ont été obscurcies par suite de telle ou telle forme d'intempérance, les valeurs éternelles ne sont plus perçues comme elles devraient l'être. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874; Messages to Young People, 236. EMS1 73 3 Le poids des coutumes -- Notre utilité dans ce monde et notre salut final dépendent dans une large mesure de la vigueur ou de la faiblesse mentales. L'ignorance de la loi divine concernant notre nature physique qui prévaut jusqu'à présent est déplorable. L'intempérance sous toutes ses formes constitue une violation des lois de notre être. La débilité mentale règne à un degré effrayant. Le péché est rendu attrayant à cause du voile que Satan jette sur le mal, et il se réjouit lorsqu'il peut enfermer le monde chrétien dans ses habitudes quotidiennes, sous le poids des coutumes, comme les païens, et faire que les croyants deviennent esclaves de leurs appétits. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874; Messages to Young People, 237. EMS1 74 1 Garder la forteresse -- Tous devraient comprendre la nécessité de préserver leur nature morale et de la renforcer grâce à une vigilance constante. Comme de fidèles sentinelles, ils devraient garder la forteresse de l'âme, sans jamais s'imaginer qu'ils peuvent relâcher cette vigilance un seul instant. -- Testimony for the Physicians and Helpers of the Sanitarium, 64 (1879); Counsels on Health, 411. EMS1 74 2 L'esprit bien formé ne vacille pas -- L'esprit doit être formé au moyen de tests quotidiens touchant des habitudes de fidélité, pour que nous acquérions le sens des impératifs du bien et du devoir qui doivent dominer les penchants et le goût du plaisir. Les esprits ainsi formés n'oscillent pas entre le bien et mal, comme le roseau agité par le vent; mais dès qu'un sujet se présente à eux, ils discernent immédiatement quel principe est en cause, et choisissent instinctivement la bonne voie, sans avoir besoin d'hésiter longtemps. Ils sont fidèles parce qu'ils ont personnellement cultivé des habitudes de fidélité et de vérité. -- Testimonies for the Church 3:22 (1872). EMS1 74 3 Forteresse non gardée -- Nous sommes transformés par la contemplation. Bien que façonné à l'image de son Créateur, l'homme peut former son esprit de telle manière que ce qui lui faisait horreur naguère lui devient agréable. Comme il cesse de veiller et de prier, il cesse de garder la forteresse -- son coeur -- et il commet péchés et délits. L'esprit est alors perverti, et il est impossible de l'affranchir de la corruption alors qu'il s'est habitué à réduire en esclavage les capacités morales et intellectuelles et à les laisser être dominer par des passions grossières. Un combat incessant doit être mené contre l'esprit charnel, et nous devons être aidés par l'influence purifiante de la grâce divine qui élèvera l'esprit et l'habituera à méditer sur les choses pures et saintes. -- Testimonies for the Church 2:479 (1870). EMS1 74 4 Les sources de la vie ou de la mort -- "Si donc, dit l'apôtre, vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre." Colossiens 3:1, 2. Le coeur est la citadelle de l'homme, car de lui jaillissent les sources de la vie ou de la mort. Aussi longtemps que son coeur n'est pas purifié, l'homme n'est pas digne de participer à la communion des saints. Celui qui sonde les coeurs ne connaît-il pas ceux qui se complaisent dans le péché sans se soucier de leur âme? Et quelqu'un n'a-t-il pas été témoin des choses les plus secrètes dans la vie de chacun de nous? J'ai dû entendre des paroles que des hommes adressaient à des femmes et à des jeunes filles, des paroles de flatterie, propres à décevoir et à se faire valoir. Satan fait usage de tous ces moyens pour détruire les âmes. En agissant ainsi, il en est peut-être parmi vous qui avez été ses agents; si tel est le cas, vous devrez en répondre au jour du jugement. L'ange dit de cette classe de personnes: "Elles n'ont jamais donné leur coeur à Dieu. Le Christ n'habite pas en elles. La vérité ne se trouve pas là. Sa place est occupée par le péché, la tromperie, la fausseté. La Parole de Dieu n'est pas reçue comme la vérité ni prise comme ligne de conduite." -- Témoignages pour l'Église 2:246 (1889). EMS1 75 1 Dangers du confort et du bien-être -- Les Israélites ont été induits dans le péché alors qu'ils jouissaient d'une période de repos et de sécurité. Cessant d'avoir toujours Dieu présent à leur esprit, ils avaient négligé la prière et s'étaient abandonnés à un sentiment de propre justice. Dans le confort et le bien-être, ils avaient laissé pénétrer en eux des pensées impures. Les traîtres de l'intérieur avaient ouvert la citadelle à Satan. EMS1 75 2 C'est encore ainsi que l'ennemi médite notre perte. Avant la chute d'un chrétien, il se fait dans son coeur, à l'insu du monde, un long travail préparatoire. Son esprit ne descend pas d'un seul coup de la pureté et de la sainteté dans les bas-fonds de la perversité, de la corruption et du crime. Il faut du temps pour qu'un être formé à l'image de Dieu s'écroule au niveau de la brute et devienne une incarnation de l'esprit satanique. Mais on finit toujours par ressembler aux images que l'on contemple. L'homme qui se livre à des pensées impures se Transforme insensiblement jusqu'au moment où il regarde avec complaisance un péché qui autrefois lui faisait horreur. -- Patriarches et prophètes, 439 (1890). EMS1 76 1 Le tabac réduit la sensibilité -- Sous quelque forme qu'on l'utilise, le tabac est nuisible à l'organisme. C'est un poison lent. Il affecte le cerveau et réduit la sensibilité au point que l'esprit devient incapable de percevoir clairement les choses spirituelles, notamment les vérités qui seraient susceptibles de nous débarrasser de cette mauvaise habitude. EMS1 76 2 Ceux qui consomment du tabac sous une forme ou sous une autre ne sont pas en règle devant Dieu. Une habitude aussi répugnante les met dans l'impossibilité de glorifier le Seigneur dans leur corps et dans leur esprit, qui lui appartiennent. Et puisqu'ils absorbent des poisons subtils et indéniables, qui ruinent leur santé et avilissent leurs facultés mentales, Dieu ne saurait les approuver. Il peut faire preuve de mansuétude à leur égard lorsqu'ils se livrent à cette habitude pernicieuse en ignorant combien elle leur est dommageable; mais quand le sujet leur a été présenté sous son vrai jour, ils sont coupables devant lui s'ils continuent à se livrer à cette passion grossière. -- Spiritual Gifts 4a:126 (1864). EMS1 76 3 Esclaves de l'alcool et des drogues -- Partout, Satan cherche à attirer les jeunes sur le sentier de la perdition. S'il parvient à ce que ses victimes s'y engagent, il leur fera descendre la pente, les entraînera de dissipation en dissipation jusqu'à ce que leur conscience, devenue insensible, n'ait plus aucune crainte de Dieu. Ces malheureux parviennent de moins en moins à se contrôler. Il s'adonnent au vin, à l'alcool, au tabac, à l'opium, et vont de déchéance en déchéance. Les conseils qu'ils respectaient jadis, ils les méprisent maintenant. Ils prennent des airs frondeurs et se vantent d'être libres, alors qu'ils sont esclaves de la corruption. Ce qu'ils entendent par liberté, c'est l'esclavage dans lequel ils sont maintenus par l'égoïsme, un appétit perverti et la débauche. -- The Signs of the Times, 22 juin 1891; Tempérance, 213. EMS1 77 1 Les armes de Satan -- L'assouvissement des passions charnelles fait la guerre à l'âme. L'apôtre s'adresse aux chrétiens avec une gravité particulière: "Je vous exhorte, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu". Romains 12:1. Si le corps est imprégné d'alcool et souillé par le tabac, il ne saurait être saint et agréable au Seigneur. Satan sait qu'il ne peut l'être, et c'est pourquoi il induit les humains en tentation sur le plan de ces passions-là, afin de les rendre esclaves de cette propension, et de les conduire à leur perte. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874. EMS1 77 2 Le pouvoir de dominer les appétits et les passions -- Si les facultés morales d'hommes et de femmes intelligents sont obscurcies par telle ou telle forme d'intempérance, ils ne sont sur bien des points guère supérieurs aux païens. Satan cherche constamment à détourner les gens de la lumière salvatrice et à les attirer vers les usages et les coutumes reçus, au détriment de la santé physique, mentale et morale. Le grand adversaire sait bien que si les appétits et les passions dominent, la santé du corps et les énergies mentales sont sacrifiées sur l'autel de la satisfaction de soi, et l'homme est conduit rapidement à sa ruine. Au contraire, si une intelligence éclairée tient les rênes, contrôlant les tendances animales, en les soumettant aux facultés morales, Satan sait que son pouvoir de remporter la victoire par ses tentations est très réduit. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874; Messages to Young People, 237. EMS1 77 3 Ce qui aurait pu être -- Si au cours des générations passées, les parents s'étaient montrés décidés à maintenir leur corps au service de l'esprit, s'ils n'avaient pas permis à l'intellectuel de s'asservir aux passions animales, il y aurait aujourd'hui sur la terre une autre classe d'êtres humains. -- Healthful Living, 38 (1865); Messages choisis 2:494. EMS1 77 4 Lequel prévaudra, l'esprit ou le corps? -- Les étudiants doivent comprendre le rapport qu'il y a entre une vie simple et une pensée élevée. Il incombe à chacun de nous de décider, pour soi-même, si sa vie sera dirigée par le corps ou l'esprit. Les jeunes doivent, chacun pour soi, faire le choix dont dépendra leur vie; il ne faut épargner aucun effort pour leur faire comprendre à quelles forces ils auront affaire et quelles influences agissent sur le caractère et la destinée. -- Education, 229 (1903). EMS1 78 1 Une vérité à inculquer -- Enseignez aux gens la nécessité de résister à la tentation de céder aux désirs de l'appétit. C'est sur ce point que beaucoup ont failli. Expliquez à quel point le corps et l'esprit sont étroitement liés, et soulignez la nécessité de conserver l'un et l'autre dans les meilleures conditions possibles. -- Circular Lt to Physicians and Evangelists [Circulaire adressée aux médecins et aux évangélistes (1910)]; Counsels on Health, 543. ------------------------Chapitre 10 -- Faire preuve de compréhension EMS1 79 1 Une tâche qui requiert discernement et lucidité -- Former les esprits est l'oeuvre la plus belle et la plus importante qui ait jamais été confiée à des mortels. Ceux qui s'y engagent devraient avoir une lucidité particulière et de bonnes capacités de discernement. EMS1 79 2 L'indépendance d'esprit au sens propre du terme ne saurait être confondue avec la présomption. Cette qualité d'indépendance qui se traduit par une prise de position prudente, réfléchie, et accompagnée d'un esprit de prière, ne devrait pas être facilement abandonnée, à moins qu'il ne soit évident que l'on est dans son tort. Cette indépendance donnera un esprit calme et inattaquable malgré la multiplicité des erreurs qui prévalent, et conduira ceux qui assument des responsabilités à observer attentivement les différents éléments en présence, refusant de se laisser influencer par d'autres personnes, et de tirer des conclusions sans tenir compte de toutes les circonstances. -- Testimonies for the Church 3:104, 105 (1872). EMS1 79 3 Une oeuvre importante -- Etant donné que l'homme a coûté au ciel un prix si élevé -- celui du Fils bien-aimé de Dieu -- , avec quel soin les pasteurs, les enseignants et les parents ne devraient-ils pas veiller sur les âmes de ceux qui leur sont confiés! Former les esprits est une noble tâche qui devrait être entreprise avec crainte et tremblement. EMS1 80 1 Ceux qui éduquent la jeunesse devraient cultiver une parfaite maîtrise de soi. Détruire son influence sur une âme par impatience ou pour sauvegarder une soi-disant dignité et autorité est une grave erreur qui peut aboutir à la perte de cette âme pour le Christ. L'esprit des jeunes peut être faussé par suite d'un comportement malavisé, au point que le mal causé risque d'être irréparable. La religion du Christ devrait exercer une influence déterminante sur les jeunes. EMS1 80 2 L'exemple de renoncement à soi-même, de bonté envers tous, de longanimité et d'amour est un reproche pour les pasteurs et les enseignants qui font preuve d'impatience. A ces maîtres irascibles, il pose la question: "Est-ce ainsi que vous traitez les âmes de ceux pour lesquels j'ai donné ma vie? Pourquoi n'appréciez-vous pas davantage le prix infini que j'ai payé pour leur rédemption?" -- Testimonies for the Church 4:419 (1880). EMS1 80 3 La responsabilité des médecins -- Le médecin... devrait s'efforcer d'accroître chaque jour ses connaissances et de cultiver sa courtoisie et son urbanité... Il devrait se souvenir qu'il a affaire à toutes sortes de mentalités, et que les impressions qu'il donne se répercuteront dans d'autres Etats et auront une influence sur l'Institut [le Sanatorium de Battle Creek]. -- Testimonies for the Church 3:183, 184 (1872). EMS1 80 4 Patience et sagesse -- Les prédicateurs devraient prendre bien soin de ne pas trop attendre de ceux qui tâtonnent encore dans les ténèbres de l'erreur. Que leur travail soit bien exécuté et qu'ils s'en remettent à Dieu du soin d'agir sur les coeurs de ceux qui cherchent, par l'influence mystérieuse et vivifiante de son Saint Esprit. Sans lui, tout effort est voué à l'échec. Il faut beaucoup de patience et de sagesse quand on a charge d'âmes, et l'on doit se souvenir combien les caractères des hommes ont été rendus différents par les circonstances si diverses qui créent la personnalité de chacun. Il faut aussi se garder soigneusement de ne pas exercer soi-même une telle influence qu'il n'y ait plus de place pour Jésus. -- Ministère évangélique, 372, 373 (1915). EMS1 81 1 Pouvoir miraculeux de l'amour du Christ -- Seul celui qui peut lire dans les coeurs sait comment amener les hommes à la repentance. Lui seul nous donnera la sagesse de conduire au pied de la croix ceux qui sont perdus. Si, dans votre orgueil, il vous arrive de dire: "Je suis plus saint que toi", quelle que soit la logique de votre raisonnement ou la véracité de vos paroles, vous ne toucherez jamais le coeur de votre interlocuteur. Il n'y a que l'amour du Christ, manifesté dans les paroles et dans les actes, qui puisse opérer ce miracle. Les préceptes ou les arguments n'aboutiraient à rien. -- Le ministère de la guérison, 137 (1905). EMS1 81 2 Avec amour et compassion -- Tous ne sont pas capables de reprendre ceux qui s'égarent, car ils ne possèdent pas la sagesse voulue pour agir avec justice, tout en exerçant la miséricorde. Ils ne voient pas la nécessité d'associer l'amour et la compassion à une répréhension légitime. Certains font preuve d'une sévérité excessive, et ils ne comprennent pas l'exhortation de l'apôtre: "Ayez pitié des uns, de ceux qui doutent: sauvez-les en les arrachant au feu". Jude 1:22, 23. -- Testimonies for the Church 3:269, 270 (1873). EMS1 81 3 Un homme emporté n'est pas qualifié -- Un manque de fermeté dans la foi et de discernement dans les choses sacrées devrait être considéré comme suffisant pour exclure quiconque de tout rapport avec l'oeuvre de Dieu. De même, celui qui possède un caractère facilement irascible, rigide, autoritaire, montre par là qu'il n'est pas qualifié pour résoudre des questions graves qui concernent le peuple de Dieu. EMS1 81 4 Il n'est pas admissible qu'un homme emporté s'occupe des esprits humains. On ne saurait lui confier le soin de régler les problèmes de ceux qui ont été rachetés à un prix infini. S'il s'occupait des humains, il malmènerait et meurtrirait leurs âmes, car il ne possède ni le doigté ni la délicatesse que donne la grâce du Christ. Son propre coeur a besoin d'être affiné et subjugué par l'Esprit de Dieu; le coeur de pierre n'est pas devenu un coeur de chair. -- Special Testimonies Series A 5:17 (1896); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 261. EMS1 82 1 Conseils adressés aux représentants-évangélistes -- Cette oeuvre comporte plus de difficultés que d'autres branches d'activité; mais les leçons apprises, la délicatesse et la discipline acquises, vous qualifieront pour d'autres domaines importants où vous pourrez travailler au bien des âmes. En revanche, ceux qui ont mal appris leur leçon, qui abordent les gens à la légère et avec brusquerie, témoigneraient du même manque de tact et de compétence pour s'occuper des esprits s'ils entraient dans le ministère. -- Manual for Canvassers, 41, 42 (1902); Colporteur Ministry, 34. EMS1 82 2 Impulsifs, impatients et orgueilleux -- Avoir en charge les esprits humains est l'oeuvre la plus délicate jamais confiée à des mortels; aussi les enseignants ont-ils constamment besoin de l'aide de l'Esprit de Dieu, afin qu'ils puissent mener à bien leur tâche. Parmi les jeunes étudiants, on rencontrera une grande diversité de caractères et de niveaux d'éducation. Le maître sera confronté à de l'impulsivité, de l'impatience, de l'orgueil, de l'égoïsme et à un amour-propre injustifié. Certains jeunes ont vécu dans une atmosphère de discipline et de sévérité arbitraires, qui a favorisé en eux un esprit d'entêtement et de provocation. D'autres ont été traités en enfants gâtés dont les parents indulgents à l'excès ont laissé suivre leurs inclinations. Ils ont tellement fermé les yeux sur les défauts de leurs enfants que le caractère de ces derniers a été déformé. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 264 (1913). EMS1 82 3 Patience, tact et sagesse -- Pour éduquer comme il convient ces différents esprits, l'enseignant doit faire preuve de beaucoup de tact et de délicatesse, en même temps que de fermeté dans ses directives. Les règles légitimes qu'il appliquera susciteront souvent mauvaise humeur et mépris. Certains s'ingénieront à échapper aux sanctions, tandis que d'autres afficheront une belle indifférence quant aux conséquences d'une transgression, ce qui exigera patience, bonne volonté et sagesse de la part de ceux qui ont pour mission d'instruire ces jeunes. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 264 (1913). EMS1 83 1 Cicatrices et traumatismes irréparables -- Il se peut qu'un professeur possède l'éducation et les connaissances scientifiques suffisantes pour enseigner; reste à savoir s'il possède le tact et la sagesse nécessaires pour former des esprits. Si l'amour du Christ n'habite pas dans leur coeur, les enseignants ne sont pas aptes à assumer les lourdes responsabilités qui consistent à éduquer les jeunes. Etant eux-mêmes dépourvus de l'éducation supérieure requise, ils ne savent pas comment aborder les esprits humains. Les coeurs insoumis de ces maîtres cherchent à dominer; dans ces conditions, soumettre les esprits malléables et les caractères des enfants à une telle discipline, c'est les vouer à souffrir des cicatrices et des traumatismes ineffaçables. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 193 (1913). EMS1 83 2 Valeur du discernement -- Le Seigneur m'a montré souvent et de bien des façons avec quel soin nous devrions nous occuper des jeunes, car il faut beaucoup de discernement lorsqu'il s'agit de cultiver les esprits. Tous ceux qui sont chargés de l'instruction théorique et pratique de la jeunesse doivent vivre très près du Maître afin d'acquérir son esprit et sa manière de travailler. Les leçons qu'ils donneront doivent influencer le caractère et la vie tout entière. -- Ministère évangélique, 327 (1915). EMS1 83 3 Importance du contact personnel -- Dans tout enseignement, le contact personnel joue un rôle déterminant. C'est aux individus que s'adressait le Christ. C'est par des relations personnelles qu'il forma les Douze. Ses instructions les plus précieuses, il les donnait en privé, souvent à un seul auditeur. Il dévoila ses trésors aussi bien à un respectable rabbin un soir au mont des Oliviers qu'à la femme méprisée, près du puits de Sychar, car il discernait en eux un coeur sensible, une pensée ouverte, un esprit réceptif. Même la foule qui, souvent, se pressait sur les pas du Maître n'était pas pour lui un amas confus d'êtres humains. Le Christ s'adressait à chaque esprit, à chaque coeur. Il observait ceux qui l'écoutaient, notait l'éclat de leur visage, leur regard vif, intelligent, qui témoignaient que la vérité les avait pénétrés; et alors résonnaient dans son coeur joie et sympathie. -- Education, 262, 263 (1903). EMS1 84 1 Dangers du surmenage -- Les maîtres eux-mêmes devraient prêter attention aux lois de la santé, afin de maintenir leurs propres énergies dans les meilleures conditions, et afin que, tant par l'exemple que par le précepte, ils puissent exercer une bonne influence sur leurs élèves. L'enseignant dont les facultés physiques sont affaiblies par la maladie ou le surmenage devraient prêter une attention particulière aux lois de la vie. Il devrait prendre le temps de se détendre. Il ne devrait pas assumer de responsabilités en plus de son travail scolaire, ce qui aurait pour effet de le fatiguer physiquement et mentalement au point de perturber son système nerveux; dans ces conditions, il ne serait plus en mesure d'éduquer les esprits ni d'exercer ses capacités au bénéfice de ses élèves. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 83 (1890); Fundamentals of Christian Education, 147. EMS1 84 2 Lois naturelles violées par ignorance -- J'ai vu que les médecins de notre Institut devraient être des hommes de foi et de spiritualité. Ils devraient mettre leur confiance en Dieu. Parmi les patients admis à l'Institut, nombreux sont ceux qui, par suite de leur coupable laisser-aller, ont attiré sur eux pratiquement toutes sortes de maladies. EMS1 84 3 Cette catégorie de personnes ne méritent pas la sympathie qu'elles réclament souvent, et il est pénible pour les médecins de consacrer du temps et des énergies à ces gens qui sont avilis physiquement, mentalement et moralement. EMS1 84 4 Mais il existe une catégorie de personnes qui ont, par ignorance, vécu en transgressant les lois de la nature. Ces gens ont travaillé et mangé à l'excès parce que c'était l'habitude. Parmi eux, certains ont souffert de bien des manières à cause de plusieurs médecins, et non seulement leur état ne s'est pas amélioré, mais celui-ci n'a fait qu'empirer. A la longue, ces malades sont traumatisés par la vie, par la société et arrachés à leur famille; en dernier ressort, ils viennent à l'Institut de santé, avec le faible espoir de trouver un soulagement à leurs maux. EMS1 85 1 De tels malades ont besoin de sympathie. Ils devraient être traités avec beaucoup de douceur, et l'on devrait veiller à leur inculquer les lois qui régissent leur être, afin qu'en cessant de les transgresser, et en pratiquant la maîtrise de soi, ils se mettent à l'abri de la souffrance et de la maladie -- conséquences de la violation des lois de la nature. -- Testimonies for the Church 3:178 (1872). EMS1 85 2 Dire la vérité en temps opportun -- Quelques-uns seulement de ceux qui ont vécu conformément à l'esprit du monde et qui envisagent les choses du point de vue du monde, peuvent supporter de s'entendre dire la vérité sur leur propre compte. En fait, la vérité elle-même ne saurait être dite en toutes circonstances; mais il y a un temps opportun où l'on peut prononcer des paroles qui ne risquent pas de blesser l'autre personne. Les médecins ne devraient pas se surmener, et leur système nerveux ne devrait pas être poussé à bout, car une telle condition physique ne les aidera pas à calmer les esprits, les nerfs, et à cultiver la bonne humeur et la joie. -- Testimonies for the Church 3:182 (1872). EMS1 85 3 Capacité du Christ à nous comprendre -- Celui qui s'est fait homme peut sympathiser avec nos souffrances. Non seulement il connaît chacun de nous, nos besoins particuliers, nos épreuves; mais aussi tout ce qui est de nature à nous faire de la peine ou à nous obséder. Sa main se tend avec une tendre compassion vers tout être qui souffre. Plus la douleur est grande, plus sa tendresse est vive. Nos infirmités l'émeuvent, et il désire que nous nous déchargions de toutes nos peines en les déposant à ses pieds. -- Le ministère de la guérison, 214, 215 (1905). EMS1 86 1 Ce qui renforce notre communion avec le Christ -- Les bonnes actions sont le fruit que le Christ nous demande de porter: des paroles et des actes de bonté, des attentions pour les pauvres, les nécessiteux et les affligés. Quand les coeurs sympathisent avec les âmes accablées par le découragement et le chagrin, quand la main donne aux indigents, quand ceux qui manquent de vêtements sont vêtus, quand l'étranger est accueilli chez vous, les anges s'approchent, et le ciel retentit de joyeux accents. EMS1 86 2 Tout acte de justice, de bonté et de générosité fait jaillir une mélodie dans le ciel. Depuis son trône, le Père considère ceux qui accomplissent ces actes de bienveillance, et il les compte parmi ses trésors les plus précieux. "Ceux-là seront pour moi un trésor, dit l'Eternel des armées, au jour que je prépare." Malachie 3:17 (V. Synodale). Tout acte de bonté accompli en faveur des nécessiteux, de ceux qui souffrent, est considéré comme s'il avait été réalisé à l'égard de Jésus. Quand vous secourez les pauvres, quand vous sympathisez avec les affligés et les opprimés, quand vous venez en aide à l'orphelin, vous entrez en relation plus étroite avec Jésus. -- Testimonies for the Church 2:25 (1868). EMS1 86 3 Qualités requises des missionnaires médicaux -- La sympathie vraie entre l'homme et ses semblables est le signe qui doit distinguer ceux qui aiment et craignent Dieu de ceux qui considèrent sa loi à la légère. Combien grande est la sympathie que le Christ a manifestée en venant ici-bas pour donner sa vie en sacrifice pour un monde qui se meurt! Son idéal religieux le conduisit à accomplir un authentique travail missionnaire médical. En lui résidait un pouvoir de guérison. "Je veux la miséricorde, et non le sacrifice", a-t-il dit. Matthieu 12:7. Tel est le principe que le suprême Auteur de la vérité a utilisé pour distinguer entre la vraie et la fausse religion. Dieu veut que ses missionnaires médicaux agissent avec la sensibilité et la compassion que le Christ manifesterait s'il était aujourd'hui dans ce monde. -- Special Testimonies Relating to Medical Missionary Work, 8 (1893); Medical Ministry, 251. EMS1 87 1 Le summum du bonheur -- Une intelligence cultivée est un bien précieux; mais sans l'influence lénifiante de la bonté et de l'amour sanctifié, elle n'est pas d'une très grande valeur. Nous devrions prononcer des paroles et accomplir des actions qui montrent notre intérêt affectueux pour les autres. Nous pouvons ainsi témoigner mille petites attentions par des paroles amicales et par des regards bienveillants qui se réfléchiront sur nous. Les chrétiens indifférents prouvent par leur manque d'égard envers autrui qu'ils ne sont pas en communion avec le Christ. On ne saurait être uni au Sauveur et faire preuve de dureté envers nos semblables, et ne pas nous soucier de leurs droits. Nombreux sont ceux qui éprouvent un immense besoin de chaleureuse sympathie. EMS1 87 2 Dieu a donné à chacun de nous une identité qui nous est propre, et qui ne peut pas se fondre dans celle d'un autre; cependant, nos caractéristiques personnelles seront beaucoup moins marquantes si nous appartenons à Jésus-Christ et si nous faisons nôtre sa volonté. Nos vies devraient être consacrées au bien et au bonheur des autres, selon l'exemple de notre Sauveur. Nous devrions être oublieux de nous-mêmes, et témoigner constamment -- jusque dans les petites choses -- notre gratitude pour les faveurs que nous avons reçues de nos semblables, et saisir les occasions de les encourager, de les soulager de leurs peines et de leurs fardeaux par des actes de bonté et de petits gestes d'amour. Ces attentions pleines de bienveillance qui, commençant par nos foyers, s'étendent en dehors du cercle familial, contribuent à créer le summum du bonheur, tandis que le fait de négliger ces petites choses met le comble à l'amertume et à la tristesse de la vie. -- Testimonies for the Church 3:539, 540 (1875). ------------------------Chapitre 11 -- L'étude de la Bible -- sa valeur EMS1 91 1 La base de toute étude -- La Parole de Dieu doit être à la base de toute étude. Lorsqu'elles sont examinées avec soin, les paroles de la révélation s'adressent aussi bien à l'intelligence qu'au coeur, et les fortifient. Il faut cultiver l'intelligence, pour que nous puissions comprendre la révélation de la volonté de Dieu. Cette culture ne saurait être négligée par ceux qui obéissent à ses préceptes. Le Seigneur ne nous a pas doté de facultés mentales pour que nous les développions à des fins dérisoires et futiles. -- Manuscrit 16, 1896, p. 1. EMS1 91 2 Fidélité dans les principes -- Les vérités de la Bible élèvent l'âme. Si la Parole de Dieu était appréciée à sa juste valeur, jeunes et vieux manifesteraient une rectitude et une fidélité dans les principes qui les aideraient à triompher de la tentation. -- Le ministère de la guérison, 395 (1905). EMS1 91 3 Le seul guide fiable -- Le fait de bien connaître les Ecritures aiguise les facultés de discernement et fortifie l'âme contre les attaques de Satan. La Bible est l'épée de l'Esprit qui Triomphe immanquablement de l'adversaire. Elle est le seul vrai guide dans tous les domaines de la foi et de la pratique. Si Satan exerce un tel pouvoir sur les esprits et sur les coeurs des humains, c'est qu'ils n'ont pas fait de la Parole de Dieu leur conseillère et que toutes leurs voies n'ont pas été éprouvées par le vrai critère. La Bible nous montrera quelle doit être notre conduite si nous voulons devenir héritiers de la gloire. -- The Review and Herald, 4 janvier 1881; Our High Calling 31. EMS1 92 1 L'éducation supérieure -- On ne saurait accéder à une éducation supérieure à celle qui fut donnée aux premiers disciples et qui nous est révélée dans la Parole de Dieu. Acquérir l'éducation supérieure signifie obéir parfaitement à cette Parole; cela veut dire marcher sur les traces du Christ et pratiquer ses vertus, renoncer à l'égoïsme et consacrer sa vie au service de Dieu. EMS1 92 2 L'éducation supérieure exige quelque chose de plus grand, de plus divin que la science acquise seulement par les livres. Cette éducation-là suppose une connaissance personnelle et expérimentale de Jésus-Christ, un affranchissement des idées, des habitudes et des pratiques apprises à l'école du prince des ténèbres, qui sont opposées à la fidélité à Dieu. Elle signifie la victoire sur l'entêtement, sur l'orgueil, sur l'égoïsme, sur l'ambition du monde et sur l'incrédulité. Bref, c'est le message de la délivrance du péché. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 11, 12 (1913). EMS1 92 3 Une source d'inspiration -- L'esprit trouve dans la Parole de Dieu le sujet des pensées les plus profondes, des aspirations les plus élevées. En la lisant, nous pouvons communier avec les patriarches et les prophètes, et entendre la voix du Très-Haut qui s'adresse aux humains. Nous contemplons la Majesté du ciel qui s'est abaissée pour devenir notre substitut et notre garant, pour triompher seul des puissances des ténèbres et remporter la victoire en notre faveur. La contemplation respectueuse de tels thèmes ne peut manquer d'émouvoir, de purifier et d'ennoblir le coeur, et d'insuffler à l'esprit une force et une vigueur nouvelles. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 52, 53 (1913). EMS1 93 1 Elle révèle le but de la vie -- Ce qui par-dessus tout devrait nous faire apprécier la Bible c'est le fait qu'elle révèle aux hommes la volonté de Dieu. Elle nous apprend la raison pour laquelle nous avons été créés et les moyens par lesquels cet objectif peut être atteint. Elle nous fait connaître la manière d'améliorer comme il convient la vie présente et comment hériter de la vie à venir. Nul autre livre ne saurait mieux répondre aux interrogations de l'esprit et aux désirs du coeur. En acquérant une connaissance de la Parole divine et en y obéissant, les hommes peuvent s'élever des abîmes de l'avilissement et devenir des fils de Dieu, des collaborateurs des anges sans péché. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 53, 54 (1913). EMS1 93 2 Des paraboles destinées à impressionner et à éveiller les esprits -- Le plan de Dieu est que nos esprits soient impressionnés, éveillés et instruits par ses paraboles sacrées. Il veut que la nature barre la route aux tentatives faites pour dissocier la science et le christianisme biblique. Il veut que les choses de la nature qui parlent à nos sens retiennent notre attention et gravent les vérités célestes dans notre esprit. -- The Youth's Instructor, 6 mai 1897. EMS1 93 3 Un livre d'une valeur sans pareille -- Le pouvoir éducatif de la Bible est incomparable. Rien ne saurait vivifier toutes les facultés comme lorsque les étudiants s'efforcent de sonder les prodigieuses vérités de la révélation qu'elle renferme. L'esprit s'adapte peu à peu aux sujets qu'il lui est donné d'examiner. Si l'esprit ne réfléchit que sur des sujets ordinaires, à l'exclusion des thèmes nobles et élevés, il s'étiolera et s'affaiblira. S'il n'a jamais l'occasion de s'attaquer à des problèmes difficiles ou de s'efforcer de comprendre des vérités importantes, au bout d'un certain temps, il perdra la faculté de se développer. -- Testimonies for the Church 5:24 (1882). EMS1 93 4 Simplicité et foi d'un petit enfant -- Dieu désire que l'homme fasse appel aux facultés de sa raison et que l'étude de la Bible fortifie et élève l'esprit comme aucune autre étude ne saurait le faire. C'est le meilleur exercice mental et spirituel pour l'esprit humain. Cependant, nous devons veiller à ne pas déifier la raison qui est sujette à la faiblesse et à l'infirmité humaines. EMS1 94 1 Si nous ne voulons pas que les Ecritures soient obscures à nos yeux au point que nous ne comprenions pas les vérités les plus évidentes, il nous faut avoir la simplicité de la foi d'un petit enfant, et être disposés à apprendre et à implorer l'aide du Saint Esprit. Le sentiment de la puissance et de la sagesse de Dieu et de notre incapacité à comprendre sa grandeur devrait nous rendre humbles, et nous devrions ouvrir sa Parole avec un saint respect, comme si nous étions introduits en sa présence. Quand nous abordons la Bible, notre raison doit reconnaître une autorité supérieure, et le coeur et l'intelligence doivent s'incliner devant le grand JE SUIS. -- Testimonies for the Church 5:703, 704 (1889). EMS1 94 2 Eviter tout ce qui risque d'obscurcir l'esprit -- Jésus-Christ est notre critère spirituel. C'est lui qui révèle le Père. Rien ne devrait être donné comme nourriture au cerveau qui soit de nature à obscurcir la Parole de Dieu. Il ne faut faire preuve d'aucune négligence dès lors qu'il s'agit de cultiver le "terrain" de notre coeur. L'esprit doit être mis dans les dispositions requises pour qu'il apprécie l'oeuvre et les paroles du Christ, car il est venu du ciel pour susciter le désir du pain de vie et pour le donner à tous ceux qui ont faim de connaissance spirituelle. -- Manuscrit 15, 1898, p. 1. EMS1 94 3 La faculté humaine de choisir -- Quand nous méditons la Parole de Dieu, les anges sont à nos côtés, projetant de brillants traits de lumière sur ses pages sacrées. Les Ecritures s'adressent à l'homme qui a la faculté de choisir entre le bien et le mal; elles lui parlent sous forme d'avertissements, de reproches, de sollicitations et d'encouragements. L'esprit doit se développer au contact des vérités solennelles de la Parole de Dieu, sinon il s'atrophiera... Nous devons nous examiner nous-mêmes et apprendre les raisons de notre foi en comparant les textes de l'Ecriture entre eux. Prenez votre Bible, et suppliez Dieu à genoux d'éclairer votre esprit. -- The Review and Herald, 4 mars 1884. EMS1 95 1 Un champ d'investigation illimité -- Si la Bible était étudiée comme elle le devrait, l'intelligence des humains serait renforcée. Les sujets traités dans la Parole de Dieu, sa noble simplicité, les thèmes élevés qu'elle présente à l'esprit, développent en l'homme des facultés qui autrement ne pourraient l'être. La Bible offre à l'esprit un champ d'investigation illimité. Celui qui l'étudie sortira de la contemplation de ses grands thèmes, de la méditation de ses images sublimes, enrichi de pensées et de sentiments plus purs et plus élevés que s'il avait passé son temps à lire des oeuvres d'inspiration simplement humaine, sans parler de celles qui sont d'un caractère futile. EMS1 95 2 Les esprits jeunes sont incapables d'atteindre leur développement optimum lorsqu'ils laissent de côté la Parole de Dieu, source suprême de la sagesse. Si nous avons si peu d'hommes à la pensée forte, qui sont équilibrés et représentent une valeur sûre, cela vient de ce que Dieu n'est pas respecté, ni aimé, et de ce que les principes de l'Evangile ne sont pas mis en pratique dans la vie comme ils le devraient. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 126 (1890); Fundamentals of Christian Education, 165. EMS1 95 3 En quête du trésor caché -- La Bible -- telle qu'elle se présente à nous -- doit être notre guide. Rien ne saurait mieux élargir et fortifier l'intelligence que l'étude de l'Ecriture. Aucune autre étude n'est capable d'élever l'âme et de vivifier les facultés comme celle des oracles divins. L'esprit de milliers de ministres de l'Evangile est étriqué parce qu'ils permettent à leur pensée de s'attarder sur des sujets futiles et ne sont pas habitués à rechercher le trésor caché de la Parole de Dieu. A mesure que l'esprit s'applique à l'étude de la Parole divine, l'intelligence se renforce, les facultés supérieures se développent et sont mieux à même de comprendre la vérité élevée et ennoblissante. EMS1 96 1 Selon les sujets auxquels il se familiarise, l'esprit est ou bien étriqué, ou bien élargi. Si l'esprit n'est pas exercé à faire des efforts énergiques et persévérants pour chercher à comprendre la vérité en comparant les textes bibliques entre eux, il se rétrécira inévitablement et perdra de sa force. Nous devrions mobiliser notre esprit pour qu'il se mette en quête de vérités qui ne soient pas superficielles. -- The Review and Herald, 28 septembre 1897. EMS1 96 2 Le Livre saint nous dirige dans la bonne voie -- Toute la Bible nous révèle la gloire de Dieu en Jésus-Christ. Pour ceux qui l'acceptent, qui y croient et lui obéissent, elle est un puissant élément dans la transformation du caractère. Elle stimule, active, vivifie les forces physiques, mentales et spirituelles; en un mot, elle nous dirige dans la bonne voie. EMS1 96 3 Si les jeunes, et les adultes eux-mêmes, sont si facilement induits en tentation et y succombent, c'est qu'ils négligent l'étude de la Parole de Dieu. C'est ce qui explique la faiblesse de leur volonté. Ils ne font aucun effort pour puiser dans ce trésor divin les pensées pures et saintes qui les détourneraient de ce qui est impur et erroné. -- Le ministère de la guérison, 399 (1905). EMS1 96 4 Des règles pour une vie sainte -- Dans son grand amour, le Seigneur nous a révélé dans les Ecritures ses directives pour une vie sainte, ses commandements et ses lois. Là, il nous dit quels sont les péchés à éviter; il nous explique le plan du salut et nous indique le chemin du ciel. Quiconque obéit à l'injonction divine de "sonder les Ecritures" ne saurait ignorer ces choses. EMS1 96 5 Les progrès de l'âme en matière de vertu et de connaissance divine s'opèrent au moyen d'additions: en ajoutant constamment les grâces que le Christ a mises à la disposition de tous au prix d'un sacrifice infini. Bien que nous soyons limités, nous devons avoir conscience de l'infini. EMS1 96 6 L'esprit doit être mis à contribution, afin de contempler Dieu et son merveilleux plan élaboré pour notre salut. Ainsi, l'âme s'élèvera au-dessus des choses terre-à-terre et s'attachera à celles qui sont éternelles. EMS1 97 1 En pensant que nous sommes dans le domaine divin et en présence du souverain Créateur de l'univers, qui fit l'homme à son image, selon sa ressemblance, notre esprit s'élèvera à des niveaux de réflexion plus vastes et plus nobles que celui des récits fictifs. L'idée que l'oeil de Dieu nous observe, qu'il nous aime et que sa sollicitude pour l'homme déchu est telle qu'il a donné son Fils bien-aimé pour nous éviter une perte redoutable, est une pensée solennelle, et quiconque ouvre spontanément son coeur à la contemplation de ces thèmes indicibles ne se complaira jamais dans les sujets futiles et à sensation. -- The Review and Herald, 9 novembre 1886. EMS1 97 2 Une plus grande perspicacité -- La promesse: "Je vous donnerai un coeur nouveau" signifie "Je vous donnerai un esprit nouveau". Le changement du coeur s'accompagne toujours d'une claire vision du devoir chrétien et d'une meilleure compréhension de la vérité. La clarté de notre perception de la vérité sera fonction de notre compréhension de la Parole de Dieu. Celui qui étudie attentivement les Ecritures dans un esprit de prière acquerra une grande perspicacité et un jugement sain, comme si, en se tournant vers Dieu, il avait accédé à un niveau d'intelligence supérieure. -- The Review and Herald, 10 novembre 1904. EMS1 97 3 Renoncer à une lecture superficielle -- Prenons garde de refermer le saint Livre après nous être contentés d'une lecture superficielle de ses pages sacrées... Appliquez votre esprit à la noble tâche qui lui a été assignée, et étudiez avec un intérêt soutenu, afin que vous compreniez la vérité divine. Ceux qui font cela seront surpris de voir quel niveau l'esprit peut atteindre. -- The Youth's Instructor, 29 juin 1893; Our High Calling 35. EMS1 97 4 Mémoriser des passages bibliques -- L'esprit doit être tenu en bride et l'on ne doit pas le laisser vagabonder. Il devrait être exercé à méditer sur les Ecritures et sur des sujets nobles et élevés. Des passages de la Bible, voire des chapitres entiers peuvent être appris par coeur afin d'être récités lorsque Satan survient avec ses tentations. A cet égard, le chapitre 58 d'Esaïe est particulièrement précieux. L'âme peut ainsi être protégée par les mises en garde et les instructions données sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu. EMS1 98 1 Lorsque Satan conduit l'esprit à s'appesantir sur des choses terre-à-terre et sensuelles, c'est par un "Il est écrit" qu'on lui résiste le plus efficacement... Quand il nous fait douter que nous sommes vraiment le peuple que Dieu conduit et prépare par des épreuves en vue du grand jour, soyons prêts à repousser ses insinuations en lui citant des preuves évidentes de la Parole de Dieu selon lesquelles ce peuple est le reste qui garde les commandements de Dieu et qui a la foi de Jésus. -- The Review and Herald, 8 avril 1884. EMS1 98 2 L'étude de la Bible produit des esprits bien équilibrés -- Ceux qui sont éduqués par le Saint Esprit seront capables d'enseigner correctement la Parole de Dieu. Quand on en fait son livre d'étude, que l'on supplie l'Esprit de nous guider et que le coeur se soumet totalement pour être sanctifié par la vérité, la Parole accomplit tout ce que le Christ a promis. EMS1 98 3 Le fruit d'une telle étude de la Bible sera un esprit bien équilibré, car les facultés physiques, mentales et morales se développeront de façon harmonieuse. La connaissance spirituelle ne sera pas frappée de paralysie. Au contraire, l'intelligence et la sensibilité seront éveillées, la conscience sera aiguisée, les sentiments seront purifiés; il en résultera une meilleure atmosphère morale, et une nouvelle puissance pour résister à la tentation sera communiquée. -- Special Testimonies on Education, 27 (12 juin 1896); Fundamentals of Christian Education, 433, 434. EMS1 98 4 Un antidote efficace -- Quand la vérité biblique meuble l'esprit, ses principes s'enracinent profondément dans l'âme, et les penchants et les goûts se mettent au diapason de la vérité; disparaît alors l'appétit pour une littérature avilissante et excitante qui affaiblit le sens moral et détruit les facultés que Dieu nous a données pour être employées à bon escient. La connaissance de la Bible se révélera être un antidote contre les dangereuses insinuations que l'on reçoit par des lectures faites sans attention. -- The Review and Herald, 9 novembre 1886; Our High Calling 202. EMS1 99 1 Un rempart contre la superstition -- Si l'on faisait de cette Parole l'influence dominante de nos vies, si l'esprit et le coeur étaient soumis à son pouvoir de retenue, les maux qui affligent aujourd'hui les églises et les familles n'existeraient pas... Les enseignements de la Parole de Dieu doivent régir l'esprit et le coeur, de manière que la vie au foyer manifeste la puissance de la grâce de Dieu... EMS1 99 2 Sans la Bible, nous serions le jouet de théories fallacieuses. L'esprit serait esclave de la tyrannie de la superstition et des tromperies. Mais puisque nous possédons une histoire authentique des origines de notre monde, nous ne saurions nous embarrasser de suppositions humaines et de théories douteuses. -- The Review and Herald, 10 novembre 1904. EMS1 99 3 La Bible comparable à un puits -- Quand l'esprit s'applique à étudier la Bible pour en recevoir instruction, les facultés de raisonnement se développent. Grâce à l'étude des Ecritures, l'esprit s'épanouit et devient plus équilibré que s'il cherchait à obtenir des informations générales dans d'autres ouvrages qui sont sans rapport avec la Bible. Aucune science n'est plus solide, plus logique et de plus grande portée que celle que l'on acquiert en étudiant la Parole de Dieu. Celle-ci est le fondement de toute vraie connaissance. EMS1 99 4 La Bible est comme un puits: plus on y plonge les regards, plus elle paraît profonde. Les grandes vérités de l'histoire sacrée possèdent une force et une beauté aussi vastes que l'éternité. Nulle science ne saurait se comparer à celle qui révèle le caractère de Dieu. EMS1 99 5 Bien que Moïse fût instruit dans toute la sagesse des Egyptiens, il a pu dire au peuple d'Israël: "Voyez, je vous ai enseigné des prescriptions et des ordonnances, comme l'Eternel, mon Dieu, me l'a commandé, afin que vous les mettiez bien en pratique dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession. Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces prescriptions et qui diront: Cette grande nation ne peut être qu'un peuple sage et intelligent!" -- The Review and Herald, 25 février 1896; Fundamentals of Christian Education, 393. EMS1 100 1 Creuser la mine de la vérité -- Pourquoi ce Livre -- ce précieux trésor -- n'est-il pas exalté et estimé comme un ami précieux? Il est comparable à une carte permettant de franchir l'océan tourmenté de la vie. C'est un guide qui indique le chemin conduisant aux demeures éternelles et quel caractère nous devons avoir pour y être admis. La lecture d'aucun livre n'élève et ne fortifie l'esprit comme le fait l'étude de la Bible. L'esprit y trouve des thèmes d'une grande élévation qui sont de nature à développer ses capacités. Rien ne saurait mieux éveiller toutes nos facultés comme de les mettre en contact avec les prodigieuses vérités de la révélation divine. Les efforts déployés pour saisir ces pensées élevées élargit l'esprit. Ainsi, nous pouvons creuser profondément dans la mine de la vérité et trouver de précieux trésors qui enrichissent notre âme. La Bible nous montre le sûr chemin de la vie et de la mort. -- The Review and Herald, 4 janvier 1881; Our High Calling 31. EMS1 100 2 Des facultés morales du plus haut niveau -- La Bible nous guide sur les sentiers sûrs qui conduisent à la vie éternelle. Dieu a inspiré à des hommes d'écrire ce qui nous fera connaître la vérité, ce qui exercera sur nous un attrait et qui, si cette vérité est mise en pratique, permettra à celui qui l'accepte d'obtenir des capacités morales qui le placeront au niveau d'éducation le plus élevé. L'esprit de tous ceux qui étudient la Parole de Dieu se développera. Plus que pour toute autre étude, son influence a pour objet d'accroître les capacités d'assimilation et de doter toutes les facultés d'un nouveau pouvoir. L'étude de l'Ecriture met l'esprit en contact avec les grands principes ennoblissants de la vérité. Elle met les esprits humains en relation étroite avec le ciel entier, leur communiquant sagesse et facultés de compréhension. -- The Youth's Instructor, 13 octobre 1898; Sons and Daughters of God, 70. EMS1 101 1 Une révélation de Yahvé -- A travers tous les temps, ce Livre se présente comme une révélation de Yahvé. Pour les êtres humains, les oracles divins ont été confiés à la puissance divine. Les vérités de la Parole de Dieu ne sont pas seulement le reflet d'un sentiment; elles expriment les pensées du Très-Haut. Celui qui assimile ces vérités dans sa vie devient une nouvelle créature dans tous les sens du terme. Il ne bénéficie pas de nouvelles facultés mentales; mais les ténèbres qui, par suite du péché et de l'ignorance, ont obscurci l'esprit, sont dissipées. -- The Review and Herald, 10 novembre 1904. ------------------------Chapitre 12 -- L'assiduité dans l'étude* EMS1 102 1 La nécessité de l'effort -- Le succès s'obtient par une étude diligente, par un travail ardu, par une grande assiduité. Ne gaspillez pas une seule heure, pas un seul instant. Les fruits d'un travail consciencieux et fidèle seront remarqués et appréciés. Ceux qui désirent acquérir la maturité mentale l'obtiendront par des efforts soutenus. L'esprit grandit en force et en efficacité par l'usage. Il se développe en se livrant à des reflexions profondes. Celui qui s'applique à mettre à réquisition ses facultés physiques et mentales obtiendra les meilleurs résultats. Toutes les facultés de l'être sont développées par la pratique. -- The Review and Herald, 10 mars 1903. EMS1 102 2 Atteindre le niveau de capacité le plus élevé -- Le véritable objet de l'éducation devrait être considéré avec soin. Dieu a confié à chacun des capacités et des dons, pour que nous les lui rendions multipliés et enrichis. Tous ses talents nous sont confiés pour qu'ils soient utilisés au maximum. Il demande à chacun de nous de cultiver ses facultés et d'atteindre le plus haut degré de capacité pour le service, afin que nous accomplissions une oeuvre noble pour Dieu et pour le bien de l'humanité. Qu'il s'agisse de facultés mentales, d'argent ou d'influence, tous les talents que nous possédons appartiennent au Seigneur, si bien que nous pouvons dire avec David: "Tout vient de toi, et c'est de ta main que vient ce que nous te donnons!" 1 Chroniques 29:14. -- The Review and Herald, 19 août 1884; Fundamentals of Christian Education, 82. EMS1 103 1 Le véritable succès n'est pas le fruit du hasard -- Le vrai succès dans tous les domaines du travail n'est ni l'effet de la chance, du hasard ou du destin. C'est le résultat des bénédictions divines, la rémunération de la foi et de la sagesse, de la vertu et de la persévérance. De brillantes qualités intellectuelles, un niveau moral élevé ne sont pas accidentels. Dieu suscite les occasions; le succès dépend de l'usage qu'on en fait. -- Prophètes et rois, 370, 371 (1917). EMS1 103 2 La culture mentale: une nécessité -- La culture mentale est ce dont nous avons besoin en tant que peuple pour répondre aux exigences de l'heure. Ni la pauvreté, ni les origines modestes, ni un entourage défavorable ne sauraient constituer un obstacle à la culture de l'esprit. Les facultés mentales doivent être placées sous le contrôle de la volonté, et il ne faut pas permettre à l'esprit de vagabonder et de se laisser disperser par une multitude de sujets à la fois, sans se fixer sur un seul d'entre eux. EMS1 103 3 Toutes les études comportent des difficultés; mais ne vous laissez pas abattre pour autant. Cherchez, étudiez et priez; affrontez chaque difficulté avec courage et vigueur; faites appel au pouvoir de la volonté et à la vertu de la patience, et creusez avec ardeur jusqu'à ce que le joyau de la vérité apparaisse à vos yeux dans sa merveilleuse simplicité -- d'autant plus précieux que vous avez éprouvé de la difficulté à le trouver. EMS1 104 1 Après cela, ne vous attardez pas constamment sur cet aspect-là, en lui consacrant toutes vos énergies mentales et en attirant sans cesse l'attention des autres sur ce sujet, mais passez à un autre sujet, et étudiez-le avec soin. Ainsi, un mystère après l'autre sera ouvert à votre compréhension. De cette manière, vous aurez remporté une double victoire: vous aurez acquis non seulement une connaissance utile, mais encore l'exercice de votre esprit aura permis le développement de vos capacités mentales. La clé que vous aurez utilisée pour dévoiler un mystère peut vous donner accès à d'autres précieux joyaux de connaissance jusqu'alors ignorés. -- Testimonies for the Church 4:414 (1880). EMS1 104 2 Une loi de l'esprit -- C'est une loi de l'esprit que celui-ci se rétrécit ou s'élargit à la mesure de ce à quoi il se familiarise. A moins qu'elles ne s'appliquent avec vigueur et persévérance à rechercher la vérité, les facultés mentales s'atrophieront et perdront leur aptitude à saisir les vérités profondes de la Parole de Dieu. L'esprit se développera s'il est utilisé pour saisir la relation qui existe entre les différents sujets bibliques, comparant texte avec texte, et les choses spirituelles avec celles qui sont de la même nature. Ne vous arrêtez pas à la surface des choses; car les trésors de pensée les plus précieux sont réservés aux étudiants habiles et diligents. -- The Review and Herald, 17 juillet 1888; Messages to Young People, 262. EMS1 104 3 Mettez en action les capacités latentes -- Dans la vie courante, plus d'un travailleur se contente de mener son traintrain journalier, sans se rendre compte qu'il possède des capacités latentes qui, si elles étaient mises en oeuvre, le placeraient parmi les grands de ce monde. Il faut le doigté d'une main habile pour éveiller et développer les facultés latentes. De tels hommes choisis par Jésus comme collaborateurs eurent le privilège de recevoir une formation de trois ans sous sa direction. Aucun cours dispensé par les rabbins ou dans les écoles de philosophie n'aurait pu égaler une telle éducation. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 511 (1913). EMS1 105 1 Des géants sur le plan intellectuel -- Un grand nombre de nos ouvriers seraient aujourd'hui des géants sur le plan intellectuel si, au lieu de s'être contentés d'atteindre un niveau élémentaire, ils avaient fait preuve d'application et avaient employé leur esprit à faire des recherches approfondies. Nombre de nos jeunes courent le risque de rester superficiels, d'être incapables de grandir à la mesure de la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus Christ. Ils estiment avoir un degré suffisant de savoir et de perception des sujets; mais s'ils n'aiment pas étudier, ils ne creuseront pas profond pour obtenir tous les trésors auxquels ils pourraient avoir accès. -- Letter 33, 1886. EMS1 105 2 Nécessité d'une discipline personnelle -- Dieu requiert le développement des facultés mentales. Celles-ci ont besoin d'être cultivées pour que nous soyons capables, en cas de besoin, de présenter la vérité devant les plus hautes autorités de cette terre, pour la gloire du Seigneur. De plus, la puissance transformatrice de Dieu est nécessaire chaque jour. Quiconque prétend être un de ses enfants doit pratiquer la discipline personnelle, car c'est ainsi que l'esprit et la volonté sont soumis à l'esprit et à la volonté du Très-Haut. Une discipline résolue mise au service de la cause de Dieu fera plus que l'éloquence et les plus beaux talents. Un esprit moyen, bien exercé, fera plus et mieux que l'esprit le mieux éduqué et les plus grands talents, auxquels la maîtrise de soi fait défaut. -- The Review and Herald, 28 juillet 1896. EMS1 105 3 Le pouvoir des anges -- Les anges du ciel sont... à l'oeuvre pour tenir les rênes des esprits doués de raison, et leur pouvoir est plus grand que celui de l'armée des ténèbres. Mais parmi ceux qui traitent des choses sacrées, certains ne sont pas en communion étroite avec Dieu et ne discernent pas son Esprit. A moins que sa grâce ne les transforme à la ressemblance du Christ, son Esprit les abandonnera, comme l'océan abandonne un navire qui fait eau. Leur seul espoir est de rechercher Dieu de tout leur esprit, de tout leur coeur et de toute leur âme. Alors, ils pourront légitimement aspirer à l'excellence. Mais si on le laisse faire, Satan nous privera de notre faculté d'imagination et de nos affections. -- Manuscrit 11, 1893, p. 1. EMS1 106 1 Un idéal exigé des croyants -- "Ma grâce te suffit" (2 Corinthiens 12:9) -- telle est l'assurance que nous donne le souverain Maître. Pénétrez-vous de l'inspiration de ses paroles, et ne parlez jamais, absolument jamais de doute et d'incrédulité. Faites preuve d'énergie. Dans la religion pure et sans tache, il n'y a pas de service mitigé qui tienne: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force." Marc 12:30. La plus haute ambition sanctifiée est exigée de ceux qui croient à la Parole de Dieu. -- Special Testimonies on Education, 30, (12 juin 1896); Counsels to Parents, Teachers, and Students, 360. EMS1 106 2 Garder notre personnalité propre -- Le Seigneur nous a donné la faculté de penser et d'agir. Si nous faisons bon usage de cette faculté, selon la sagesse d'en haut, nous serons capables de porter des fardeaux. Gardez la personnalité que vous avez reçue de Dieu. Ne soyez pas l'ombre de quelqu'un d'autre. Alors le Seigneur opérera en vous et par vous. -- Le ministère de la guérison, 431 (1905). EMS1 106 3 L'esprit affecté par le "mildiou" du monde (lettre adressée à un pasteur) -- Dans votre cas, vous ne devriez pas enseigner la vérité. Vous devriez être très en avance par rapport à votre niveau actuel d'expérience et de connaissance de Dieu. Vous devriez faire preuve de compréhension; car le Seigneur vous a donné des facultés susceptibles du plus haut degré de développement. Si vous aviez renoncé à votre penchant à la spéculation, si vous aviez agi dans la direction opposée, aujourd'hui vous seriez capable de servir le Seigneur comme il convient. EMS1 106 4 Si vous aviez cultivé votre esprit comme il faut et employé vos facultés pour la gloire de Dieu, vous seriez pleinement qualifié pour porter le message d'avertissement au monde. Mais le "mildiou" du monde a tellement affecté votre esprit que celui-ci est resté profane. Vous n'avez pas cultivé les facultés qui auraient fait de vous un instrument spirituel dans la cause de Dieu. Vous pouvez poursuivre le développement de votre esprit de façon adéquate. Si maintenant vous ne faites pas preuve d'intelligence à l'égard de la vérité, ce sera votre faute. -- Letter 3, 1878. EMS1 107 1 Etre parfait dans sa sphère -- Je voudrais que votre ambition soit sanctifiée afin que les anges de Dieu puissent insuffler à votre coeur un saint zèle, vous incitant à aller de l'avant avec fermeté et courage, et faire de vous une lumière brillante, éclatante. Vos facultés de perception se développeront en force et en énergie si tout votre être -- corps, âme et esprit -- est consacré à la réalisation d'une oeuvre sainte. Faites tous vos efforts, par la grâce du Christ, pour atteindre l'idéal élevé qui est devant vous. Vous pouvez être parfait dans votre sphère comme Dieu est parfait dans la sienne. Le Sauveur n'a-t-il pas déclaré: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait"? Matthieu 5:48. -- Letter 123, 1904. EMS1 107 2 Vers une croissance permanente -- Dieu désire que nous croissions sans cesse en sainteté, que notre bonheur et notre utilité aillent toujours en augmentant. Nous avons tous des talents que nous devons considérer comme des dépôts sacrés et apprécier comme venant d'en haut pour en faire bon usage. Dieu s'attend que jeunes gens et jeunes filles tirent parti de toutes les ressources de leur être et développent chacune de leurs facultés au maximum. Son désir est de les voir jouir de tout ce qui est utile et précieux en ce monde, en vivant avec sagesse, en pratiquant le bien et en s'amassant de la sorte un trésor inépuisable pour la vie à venir. -- Le ministère de la guérison, 335 (1905). EMS1 107 3 Des opportunités à la portée de tous -- Il existe des opportunités et des avantages qui sont à la portée de tous pour développer leurs facultés morales et spirituelles. L'esprit peut être élargi et ennobli; il devrait être habitué à méditer sur les choses célestes. Nos capacités doivent être développées au maximum, sinon, nous ne serons pas en mesure d'appliquer les principes divins. EMS1 108 1 S'il ne s'élève vers le ciel, l'esprit est à la merci des tentations de Satan qui nous poussent à viser des objectifs et à accomplir des actions qui ne sont pas directement en rapport avec la volonté de Dieu. Pour y parvenir, toute l'ardeur, tout le dynamisme, toute l'énergie inquiète et toute la fièvre sont mobilisés, et le malin observe et se réjouit de voir les efforts des humains déployés avec un tel acharnement pour un but qui ne sera jamais atteint et qui leur échappe. Quoi qu'il en soit, s'il réussit à les égarer en leur donnant l'illusion de se consacrer corps et âme à des visées utopiques, le grand adversaire est satisfait, car alors, les facultés mentales qui appartiennent à Dieu, et qu'il réclame comme telles, sont détournées de leur objectif légitime. -- Letter 17, 1886. EMS1 108 2 Le pouvoir de l'ennemi est limité -- Soyez bien décidé à atteindre un idéal élevé et saint; placez-le très haut; agissez avec détermination, avec fermeté et persévérance, comme le prophète Daniel; dans ces conditions, l'ennemi ne pourra rien faire pour freiner vos progrès quotidiens. En dépit des contretemps, des changements, des difficultés, vous pourrez sans cesse progresser en matière de vigueur mentale et de force morale. EMS1 108 3 Nul ne saurait être ignorant, à moins qu'il ne décide de l'être. Les connaissances doivent constamment augmenter; c'est ce qui nourrit l'esprit. Nous qui vivons dans la perspective de la venue du Christ devrions être déterminés à ne pas vivre continuellement cette vie du côté des perdants, mais à comprendre et à réaliser des objectifs spirituels. Soyez des hommes de Dieu, et rangez-vous dans le parti des gagneurs. EMS1 108 4 La connaissance est à la portée de tous ceux qui y aspirent. Le dessein de Dieu est que l'esprit devienne fort, qu'il aie des pensées profondes, plus étoffées et plus lucides. Marchez avec le Seigneur comme Hénoc; prenez Dieu comme votre conseiller, et vous ne pourrez que progresser. -- Letter 26d, 1887. EMS1 109 1 S'accrocher à Dieu -- Le Seigneur a donné à l'homme l'intelligence, et il l'a doté de facultés de développement. Accrochons-nous donc fortement à lui, et rejetons la frivolité, les amusements et tout ce qui est impur. Surmontons tous nos défauts de caractère. EMS1 109 2 Bien que nous soyons naturellement enclins à suivre une voie descendante, nous avons à notre disposition une puissance destinée à s'ajouter aux efforts les plus persévérants de l'homme. Le pouvoir de sa volonté aura une vertu modératrice. Si le pécheur réclame l'aide divine, il pourra résister à la voix du tentateur. Mais les tentations du malin correspondent bien aux tendances corrompues et défaillantes, et incitent l'homme à pécher. Tout ce qu'il a à faire, c'est de suivre Jésus Christ, son chef, qui lui dira quelle conduite il doit tenir. Du haut de son trône céleste, Dieu vous appelle en vous promettant une couronne de gloire immortelle, et il vous engage à combattre le bon combat de la foi et à courir la course avec persévérance. Confiez-vous en lui à chaque instant. Il est fidèle et nous conduit. -- Letter 26d, 1887. EMS1 109 3 L'idéal de Dieu pour ses enfants -- L'idéal que le Seigneur propose à ses enfants dépasse de beaucoup tout ce qu'ils peuvent imaginer de meilleur. Le but à atteindre c'est l'amour de Dieu -- la ressemblance avec Dieu. Devant l'étudiant s'ouvre un chemin de progrès infini. Il a une tâche à accomplir, un objectif à atteindre: tout ce qui est bien, pur, noble. Il progressera aussi vite et aussi loin que possible dans chacun des domaines de la véritable connaissance. Mais il orientera ses efforts vers des sujets aussi éloignés des profits exclusivement égoïstes et terrestres que les cieux sont éloignés de la terre. -- Education, 21 (1903). ------------------------Chapitre 13 -- Bien nourrir l'esprit EMS1 110 1 User et ne pas abuser -- Le Seigneur vous donne des talents pour que vous en fassiez bon usage, et non pour en abuser. L'éducation consiste à préparer les facultés physiques, intellectuelles et morales à mieux s'acquitter de tous les devoirs de la vie. De mauvaises lectures nous donnent une éducation faussée. Le pouvoir de l'endurance, les forces et les activités du cerveau peuvent être affaiblies ou accrues selon la manière dont on les emploie. -- Témoignages pour l'Église 4:498 (1880). EMS1 110 2 Une nourriture pour l'esprit -- Une lecture saine et pure sera pour l'esprit ce qu'une nourriture saine est pour le corps. Ainsi, vous serez plus forts pour résister à la tentation, pour acquérir de bonnes habitudes et agir selon de bons principes. -- The Review and Herald, 26 décembre 1882; Sons and Daughters of God, 178. EMS1 110 3 Garder les avenues de l'âme -- Tous ceux qui désirent résister à la tentation et éviter les artifices de l'ennemi ont quelque chose à faire. Ils doivent surveiller avec le plus grand soin tout ce qui pourrait leur nuire, éviter de lire, de voir ou d'entendre ce qui est de nature à suggérer des pensées impures. Il ne faut pas permettre à son esprit d'errer au hasard sur tous les sujets que l'ennemi fait passer devant nos yeux. "Ayant ceint les reins de votre esprit, nous dit l'apôtre Pierre, soyez vigilants, ... et ne vous conformez pas aux convoitises qui régnaient autrefois en vous, au temps de votre ignorance. Mais, de même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite." 1 Pierre 1:13-15. EMS1 111 1 L'apôtre Paul dit aussi: "Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bonne réputation, tout ce qui est vertueux et digne de louange, que tout cela occupe vos pensées." Philippiens 4:8. Pour cela, il faut des prières ferventes, une vigilance inlassable et le secours permanent du Saint-Esprit, qui attirera notre attention sur les choses d'en haut et l'habituera à s'arrêter sur ce qui est pur et saint. Enfin, il est indispensable d'étudier diligemment la Parole de Dieu. "Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa conduite?" demande le psalmiste. A quoi il répond: "C'est en restant fidèle à ta parole... J'ai serré ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi". Psaumes 119:9, 11. -- Patriarches et prophètes, 440, 441 (1890). EMS1 111 2 Le choix des lectures -- Le sujet des livres que l'on choisit de lire pendant nos moments de loisir révèle la nature de notre expérience chrétienne. S'ils veulent avoir une tournure d'esprit saine et de bons principes religieux, les jeunes doivent vivre en communion avec Dieu au moyen de sa Parole. Parce qu'elle nous indique le chemin du salut par Jésus-Christ, la Bible est notre guide qui nous conduit à une vie meilleure et plus élevée. Ce Livre renferme les histoires et les biographies les plus intéressantes et les plus instructives qui aient jamais été écrites. Ceux dont l'imagination n'a pas été pervertie par la lecture de récits fictifs trouveront que la Bible est le plus captivant de tous les ouvrages. -- The Youth's Instructor, 9 octobre 1902; Messages to Young People, 273, 274. EMS1 112 1 De nombreux livres font plus de mal que de bien -- Un grand nombre des livres qui s'entassent dans les grandes bibliothèques de notre monde sèment la confusion dans l'esprit plutôt qu'ils ne l'éclairent. Cependant, les hommes dépensent d'importantes sommes d'argent pour acheter de tels ouvrages, et consacrent des années à les étudier, alors qu'ils ont à leur portée un Livre contenant l'Alpha et l'Oméga de la sagesse. Le temps passé à étudier ces ouvrages serait mieux utilisé à acquérir une connaissance de Celui dont il a été dit; "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu". Jean 17:3. Ceux-là seuls qui acquièrent cette connaissance entendront un jour ces paroles: "Vous avez tout pleinement en lui". Colossiens 2:10. -- Words of Counsel, (1903); Counsels on Health, 369. EMS1 112 2 Des livres qui sèment la confusion -- Quand la Parole de Dieu est laissée de côté pour lui substituer des livres qui obscurcissent l'intelligence à l'égard des principes du royaume des cieux, la prétendue éducation ainsi dispensée est une véritable tromperie. Si l'étudiant ne reçoit pas une nourriture mentale purifiée, entièrement débarrassée de ce qu'il est convenu d'appeler l'éducation supérieure, laquelle est mêlée de sentiments irréligieux, il ne peut réellement connaître Dieu. Ceux-là seuls qui coopèrent avec le ciel dans le plan du salut peuvent comprendre ce qu'est la vraie éducation dans toute sa simplicité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 15 (1913). EMS1 112 3 Influence néfaste des auteurs incroyants (paroles de l'ange instructeur) -- Les esprits humains sont facilement séduits par les mensonges de Satan; les ouvrages écrits par des auteurs incroyants suscitent un dégoût pour la contemplation de la Parole de Dieu qui, si elle est acceptée et appréciée, assurera la vie éternelle à celui qui la reçoit. Vous êtes des êtres faits d'habitudes, et vous devriez vous souvenir que de bonnes habitudes sont des bénédictions à la fois par leurs répercussions sur votre propre caractère et par leur heureuse influence sur les autres. En revanche, une fois qu'elles sont ancrées, les mauvaises habitudes exercent un pouvoir despotique et réduisent les esprits en esclavage. Si vous n'aviez jamais lu un seul mot dans ces livres, vous comprendriez beaucoup mieux le Livre qui, par-dessus tous les autres, mérite d'être étudié, et qui exprime des idées justes concernant l'éducation supérieure. -- Testimonies for the Church 6:162 (1900). EMS1 113 1 Lectures superficielles -- Dieu a doté un grand nombre de nos jeunes de capacités exceptionnelles. Il les a pourvus des meilleurs talents; mais leurs capacités ont été amoindries, leur esprit obscurci et affaifli; pendant des années, ils n'ont pas grandi dans la grâce et dans la connaissance des raisons de notre foi, parce qu'ils ont cédé à leur désir de lire des histoires. Ils éprouvent autant de difficulté à maîtriser leur appétit pour ces lectures superficielles que l'ivrogne a de mal à dominer sa passion pour les boissons alcoolisées. EMS1 113 2 Ces jeunes pourraient maintenant travailler pour nos maisons d'édition, s'occuper de la comptabilité d'une manière efficace, et être capables de préparer des textes destinés à l'impression et de lire les épreuves; mais leurs talents ont été pervertis au point qu'ils sont affectés de dyspepsie mentale, et qu'ils sont désormais incapables d'assumer une responsabilité. Leur imagination est malade et ils vivent dans un monde imaginaire. Ils sont inaptes à remplir les devoirs pratiques de la vie. Le plus triste et le plus décourageant, c'est qu'ils ont perdu tout intérêt pour une lecture sérieuse. EMS1 113 3 Ils se sont passionné et ont été charmés par ce genre de littérature tel que les histoires émouvantes contenues dans La case de l'oncle Tom. A l'époque, ce livre a été bénéfique pour ceux qui avaient besoin de se rendre compte des idées fausses qu'ils se faisaient de l'esclavage; mais nous sommes sur la frontière du monde éternel, et de telles histoires ne sont pas nécessaires à la préparation en vue de la vie éternelle. -- Testimonies for the Church 5:518, 519 (1889). EMS1 113 4 Une malédiction -- Les romans d'amour et les histoires frivoles ou émouvantes constituent une autre catégorie de livres qui sont une malédiction pour le lecteur. L'auteur peut y ajouter une bonne morale, et même des sentiments religieux. Mais dans la plupart des cas, c'est Satan qui se déguise en ange de lumière pour mieux séduire les lecteurs. L'esprit est dans une grande mesure influencé par ce dont il se nourrit. Les lecteurs de récits frivoles ou émouvants deviennent incapables de s'acquitter des devoirs qui leur incombent. Ils vivent dans l'irréel, et n'ont aucun désir de sonder les Ecritures pour y trouver la manne céleste. Leur esprit est affaibli et n'est plus capable de considérer les grands problèmes du devoir et de la destinée. -- Témoignages pour l'Église 3:192 (1902). EMS1 114 1 Lectures dommageables -- La nourriture mentale pour laquelle il [le lecteur de romans] a acquis un penchant produit des effets dommageables et génère des pensées impures et sensuelles. J'éprouve une vraie pitié pour ces âmes en considérant ce qu'elles ont perdu en négligeant les occasions de connaître le Christ, en qui se concentrent nos espoirs de vie éternelle. Combien de temps précieux est ainsi gaspillé, pendant lequel ces gens auraient pu méditer sur le Modèle de la vraie piété! -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 123 (1890); Messages to Young People, 280. EMS1 114 2 Abuser du temps de grâce (avertissement destiné à une maîtresse de maison invalide) -- Pendant des années votre esprit a été comme un ruisseau qui murmure, rempli en grande partie de cailloux et de mauvaises herbes et dont les eaux se perdent. Si vos facultés avaient été occupées à des choses importantes, vous ne seriez pas devenu invalide comme vous l'êtes aujourd'hui. Vous vous imaginez qu'on doit avoir de l'indulgence pour vos caprices et votre goût excessif pour la lecture. EMS1 114 3 J'ai vu que votre lampe brûlait encore à minuit dans votre chambre, alors que vous étiez penchée sur quelque récit passionnant, stimulant votre cerveau déjà surexcité. Cette manière d'agir vous a affaiblie physiquement, mentalement et moralement. L'irrégularité a créé le désordre dans votre maison, et, si cela devait se prolonger, votre esprit sombrerait dans la débilité. Vous avez abusé du temps de grâce qui vous a été accordé, vous avez gaspillé le temps que Dieu vous avait donné. -- Témoignages pour l'Église 1:657, 658 (1880). EMS1 115 1 Ivresse mentale -- Ceux qui lisent des histoires frivoles et excitantes deviennent incapables d'acccomplir les devoirs de la vie pratique. Ils vivent dans un monde irréel. J'ai observé des enfants à qui l'on a permis de lire de telles histoires. Qu'ils soient à la maison ou au dehors, ces enfants sont agités, songeurs, incapables de tenir une conversation, si ce n'est sur des sujets tout à fait ordinaires. Les pensées et les propos à caractère religieux leur sont totalement étrangers. Parce qu'on a cultivé l'appétit pour des histoires à sensation, le goût de l'esprit est perverti, et il est insatisfait s'il n'absorbe pas cette nourriture malsaine. Pour qualifier ceux qui s'adonnent à ce genre de lecture, je ne trouve pas d'expression plus juste que l'ivresse mentale. L'habitude de lire à l'excès a sur l'esprit des effets comparables à ceux que les habitudes d'intempérance dans le manger et le boire ont sur le corps. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 134, 135 (1913). EMS1 115 2 Pour la santé du corps et de l'esprit -- L'excès en matière de manger, de boire, de sommeil ou de lecture est un péché. L'action saine et harmonieuse de toutes les facultés du corps et de l'esprit produisent le bonheur... Les facultés mentales doivent s'appliquer à méditer sur des thèmes qui concernent nos intérêts éternels. Cela contribuera à la santé du corps et de l'esprit. -- Testimonies for the Church 4:417 (1880). EMS1 115 3 Surmenage mental -- L'étudiant qui voudrait faire en une seule année le travail de deux années ne devrait pas y être autorisé. Entreprendre d'accomplir un double travail signifie, pour beaucoup, un surmenage mental au détriment de l'exercice physique. Il n'est pas raisonnable de supposer que l'esprit puisse assimiler un surcroît de nourriture mentale, et c'est un péché aussi grave de surcharger l'esprit que de surcharger les organes digestifs. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 296 (1913). EMS1 116 1 Des paroles qui contribuent à l'édification -- Le mieux pour chacun est de veiller attentivement au genre de nourriture mentale qu'il est appelé à absorber. Quand certains qui passent leur vie à parler et qui viennent à vous armés jusqu'aux dents en disant: "Racontez-moi, et je vous raconterai", réfléchissez d'abord pour vous demander si ce genre de conversation sera profitable sur le plan spirituel..., si, grâce à un échange spirituel, vous pourrez manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. "Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu". 1 Pierre 2:4. De telles paroles en disent long. EMS1 116 2 Nous ne devons être ni bavards, ni cancaniers, ni rapporteurs; nous ne devons pas rendre de faux témoignages. Dieu nous interdit de nous livrer à des conversations futiles, insensées, de dire des plaisanteries ou de proférer des paroles vaines. Nous rendrons compte à Dieu de ce que nous disons. Nous passerons en jugement pour nos paroles inconsidérées qui ne procurent aucun bien à celui qui les prononce ni à celui qui les écoute. C'est pourquoi nous devons prononcer des paroles qui contribuent à l'édification. Souvenez-vous que vous avez de la valeur aux yeux de Dieu. Ne permettez donc pas que des paroles creuses, des propos insensés ou des principes erronés se mêlent à votre expérience chrétienne. -- Manuscrit 68, 1897, p. 1; Fundamentals of Christian Education, 458. EMS1 116 3 Quand les yeux et les oreilles pervertissent le coeur -- Bien que possédant d'excellentes qualités naturelles, soeur ______ s'éloigne de Dieu sous l'influence de ses amis et de ses parents incroyants qui n'aiment pas la vérité et répugnent à l'idée des sacrifices et des renoncements qu'il faut faire pour cette vérité. Soeur __________ n'a pas compris la nécessité de se séparer du monde, comme Dieu nous le commande. Ce qu'elle s'est permis de voir et d'entendre a perverti son coeur. -- Testimonies for the Church 4:108 (1876). EMS1 116 4 Influence néfaste de ce qu'on voit et de ce qu'on entend -- Vous avez de bonnes raisons de vous inquiéter pour vos enfants, car ils affrontent des tentations à chaque instant de leur vie. Il leur est impossible d'éviter tout contact avec de mauvais camarades... Ce qu'ils verront et entendront exercera sur eux une influence néfaste qui, à moins qu'ils ne soient totalement préservés, va imperceptiblement mais sûrement corrompre leur coeur et altérer leur caractère. -- Pacific Health Journal, juin 1890; Foyer chrétien, 392. EMS1 117 1 Comme un poison insidieux -- Si ma voix pouvait être entendue des parents dans tout le pays [l'Amérique], je leur dirais de ne pas céder aux désirs de leurs enfants dans le choix de leurs camarades et de leurs fréquentations. Les parents ne se rendent pas compte que les jeunes reçoivent beaucoup plus facilement les impressions néfastes que les impressions divines; c'est pourquoi leurs fréquentations doivent être hautement favorables à leur croissance en grâce et à la vérité révélée dans la Parole de Dieu qui doit être enracinée dans le coeur. EMS1 117 2 Si les enfants fréquentent ceux dont les conversations portent sur des sujets futiles, terre-à-terre, leurs esprits resteront à ce niveau-là. Si les principes de la religion sont ridiculisés, si notre foi est dépréciée et si des objections sournoises sont formulées à leurs oreilles, cela se gravera dans leur esprit et influera sur leur caractère. EMS1 117 3 Que ces histoires soient vraies ou fausses, si l'esprit des enfants en est plein, il ne restera pas de place pour des informations utiles et pour les connaissances scientifiques dont ils devraient être meublés. Quels ravages cette passion pour les lectures futiles n'exercent-elle pas sur l'esprit! Elle détruit les principes de loyauté et de vraie piété, qui sont le fondement d'un caractère équilibré. Elles sont comme un poison insidieux qui est introduit dans l'organisme, et qui, tôt ou tard, produit ses effets implacables. Quand une impression est laissée sur l'esprit d'un jeune, il reste une empreinte, non comme sur du sable, mais comme sur un rocher qui dure. -- Testimonies for the Church 5:544, 545 (1889). EMS1 117 4 Les yeux fixés sur le Christ -- Quand Jésus Christ revêtit la nature humaine, il s'unit à l'humanité par des liens qu'aucune puissance, sauf la volonté de l'homme lui-même, ne peut rompre. Nous induire à briser ces liens, nous porter à nous séparer volontairement de lui, sera le but constant des séductions de Satan. C'est sur ce point que nous avons besoin de veiller, de combattre, de prier, afin que rien ne nous amène à choisir un autre maître que le Christ -- ce que nous sommes toujours libres de faire. Si nous avons les yeux constamment fixés sur Jésus, il nous gardera. En regardant à lui, nous sommes en sûreté. Rien ne peut nous arracher de sa main. En le contemplant sans cesse, "nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur". 2 Corinthiens 3:18. -- Le Meilleur Chemin, 70; Vers Jésus, 112 (1892). ------------------------Chapitre 14 -- Nécessité de l'exercice physique EMS1 119 1 La loi de l'action obéissante -- Les êtres célestes sont sans cesse en activité, ce dont le Seigneur Jésus, dans le travail pratique de sa vie, a donné l'exemple à tout homme. Dieu a établi dans les cieux la loi de l'action obéissante*. Silencieusement mais constamment, les objets de sa création accomplissent la tâche qui leur est assignée. L'océan est sans cesse en mouvement. L'herbe, "qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four", remplit son rôle en revêtant les champs de beauté. Les feuilles sont agitées par le vent, sans qu'aucune main ne semble les toucher. Le soleil, la lune et les étoiles remplissent merveilleusement la mission utile dont ils sont chargés. Quant à l'homme, son esprit et son corps créés à l'image de Dieu doivent être en activité pour accomplir le rôle qui lui est confié. L'homme ne doit pas rester oisif. L'oisiveté est un péché. -- Letter 103, 1900; Special Testimonies Series B 1:29, 30. EMS1 120 1 L'organisme doit continuer à fonctionner -- Considérez le plan du Seigneur à propos d'Adam, qui fut créé pur, saint, et en bonne santé. Adam avait une tâche à accomplir. Il devait utiliser les organes que Dieu lui avait donnés. Il ne pouvait rester inactif. Son cerveau devait fonctionner, non pas mécaniquement, comme le ferait une machine. L'organisme poursuit son travail sans relâche; le coeur bat, accomplissant en permanence la tâche qui lui est assignée, telle une machine à vapeur*, projetant le courant sanguin dans toutes les parties du corps. L'organisme tout entier est en pleine action. Chaque organe doit remplir le rôle qui lui est propre. Si l'inaction physique devait se prolonger, le cerveau serait de moins en moins actif. -- Letter 103, 1900. EMS1 120 2 L'exercice en plein air -- Tout l'organisme a besoin de l'influence vivifiante de l'exercice en plein air. Quelques heures de travail manuel accomplies chaque jour favoriseraient le renouvellement des énergies physiques; elles reposeraient et délasseraient l'esprit. -- Testimonies for the Church 4:264, 265 (1876). EMS1 120 3 L'air, oui, l'air -- ce précieux don du ciel qui est à la disposition de tous, vous fera du bien grâce à son pouvoir vivifiant si vous ne lui refusez pas d'entrer. Accueillez-le, appréciez-le toujours plus, et il se révélera un précieux calmant pour vos nerfs. Pour être gardé pur, l'air doit être sans cesse en mouvement. L'air pur et frais favorise la circulation du sang; il régénère le corps; il tend à le fortifier et à lui assurer une bonne santé. Le bon air influe également sur l'esprit en lui assurant calme et sérénité. De plus, il excite l'appétit, favorise la digestion et procure un sommeil profond et agréable. -- Testimonies for the Church 1:702 (1868). EMS1 121 1 L'inaction, cause de maladie -- L'inaction produit un effet semblable sur tout le système musculaire, c'est pourquoi elle est une cause fréquente de maladie. L'exercice stimule et régularise la circulation du sang, tandis que l'inaction ralentit et entrave les échanges qui doivent s'y produire et qui sont nécessaires à la vie et à la santé. La peau devient paresseuse; les impuretés ne sont pas éliminées aussi complètement que lorsque la circulation est activée par un exercice vigoureux, l'épiderme maintenu sain et les poumons remplis d'air. Cet état de choses rend double le travail des organes excréteurs, et la maladie en résulte. -- Le ministère de la guérison, 203, 204 (1905). EMS1 121 2 Un remède efficace -- Un exercice physique bien adapté, qui permette d'utiliser les forces sans en abuser, s'avérera un remède efficace. -- Manuscrit 2, 1870. EMS1 121 3 Pour que l'esprit ne soit pas surmené -- Le travail physique n'empêche pas la culture de l'intelligence, tant s'en faut. Les avantages obtenus grâce au travail physique assurent l'équilibre de la personne et évite le surmenage mental. Le travail musculaire allégera la fatigue du cerveau. Beaucoup de filles nonchalantes et inefficaces jugent désohonorant pour une femme de faire du travail manuel. Mais leur caractère est trop révélateur pour que les gens sensés se méprennent sur ce qu'elles valent... EMS1 121 4 Etre une femme n'est pas synonyme de fragilité, de faiblesse, d'élégance vestimentaire ou de chichis. Une saine intelligence exige un corps en bonne santé. La santé physique et une connaissance pratique de tous les devoirs domestiques indispensables ne seront jamais des obstacles au développement équilibré de l'intelligence; l'un et l'autre sont d'une importance primordiale pour une femme. -- Testimonies for the Church 3:152 (1872). EMS1 121 5 Quand il n'y a pas d'exercice physique, l'esprit ne peut fonctionner normalement -- Pour un jeune homme en bonne santé, un exercice physique rigoureux fortifie le cerveau, les os et les muscles. C'est aussi une préparation indispensable pour la tâche difficile d'un médecin. Sans un tel exercice, l'esprit ne peut fonctionner normalement. Il ne peut générer une action précise et rapide correspondant à ses capacités, et devient apathique. Un tel jeune ne pourra jamais, absolument jamais devenir ce que Dieu veut qu'il soit. Il s'est donné un si grand nombre d'occasions de se livrer à la paresse qu'il est devenu comme une mare d'eau stagnante. Il exhale une atmosphère de miasmes moraux. -- Letter 103, 1900. EMS1 122 1 Etudiants et prédicateurs doivent prendre du repos -- Il faut que les personnes qui s'emploient constamment à des travaux intellectuels, soit à l'étude, soit à la prédication, prennent du repos et qu'elles changent d'activité. Celui qui aime l'étude surmène son cerveau, tandis qu'il néglige trop souvent l'exercice physique; il en résulte un affaiblissement de son organisme et une diminution de sa force intellectuelle. C'est ainsi que des personnes studieuses sont empêchées de faire ce qu'elles auraient pu accomplir si elles avaient agi autrement. -- Ministère évangélique, 236 (1893). EMS1 122 2 Respecter un équilibre entre l'effort mental et l'effort physique -- Maintenez un équilibre entre les efforts de l'esprit et ceux du corps; ainsi le cerveau de l'étudiant sera soulagé. Si le sujet est malade, l'exercice physique favorisera souvent sa guérison. Quand les étudiants quittent leur établissement scolaire, ils devraient jouir d'une meilleure santé et mieux comprendre les lois de la vie que lorsqu'ils y sont entrés. Il faudrait veiller aussi jalousement à la préservation de la santé qu'à l'intégrité du caractère. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 82, 83 (1890); Child Guidance, 343. EMS1 122 3 Mettre la volonté en éveil -- Lorsque les malades n'ont rien pour occuper leur temps et leur attention, ils concentrent leurs pensées sur eux-mêmes, et deviennent pessimistes et irritables. Ils se complaisent à broyer du noir, croient que leur état est pire qu'il n'est en réalité, et qu'ils sont incapables de faire quoi que ce soit. EMS1 123 1 Pour tous ces malades, un exercice physique bien dirigé serait un remède efficace; il est même parfois indispensable à la guérison. La volonté et le travail vont de pair. Les invalides ont surtout besoin de force de volonté. Lorsque celle-ci est affaiblie, l'imagination s'exalte et la résistance à la maladie devient impossible. -- Le ministère de la guérison, 205 (1905). EMS1 123 2 Danger de l'immobilisme -- Dans tous les cas, le recours à l'immobilisme est un danger. L'idée que ceux qui se sont surmenés physiquement et mentalement, ou qui sont à bout de forces doivent cesser toute activité pour recouvrer leur santé, est une grave erreur. Il est des cas où un repos total permet de prévenir une maladie sérieuse; mais lorsqu'il s'agit d'une personne souffrant de longue date, cette solution est rarement nécessaire. -- Manuscrit 2, 1870. EMS1 123 3 La pire des malédictions -- Pour la plupart des invalides, l'inactivité est la pire des malédictions. Cela est particulièrement vrai pour ceux dont les troubles ont été causés ou aggravés par des pratiques impures. EMS1 123 4 Une légère occupation pour réaliser un travail utile, qui n'épuise ni le corps ni l'esprit, exerce une influence bienfaisante sur l'un comme sur l'autre. Une telle occupation fortifie les muscles, favorise la circulation et donne au malade la satisfaction de savoir qu'il n'est pas totalement inutile dans ce monde en pleine activité. Il se peut qu'au début, il ne puisse pas faire grand chose; mais il ne tardera pas à se rendre compte que ses forces augmentent, et que la quantité de travail grandit en proportion. -- Manuscrit 2, 1870. EMS1 123 5 Les médecins ordonnent parfois un voyage sur l'océan, une saison aux eaux, un changement de climat, alors que, dans bien des cas, une nourriture frugale et un exercice agréable et sain rendraient la santé au malade, tout en lui épargnant du temps et de l'argent. -- Le ministère de la guérison, 206 (1905). ne saurait accomplir à votre place. Vous devez agir selon des principes, en harmonie avec la loi naturelle, sans tenir compte de vos sentiments. Vous devriez commencer à agir d'après la lumière que Dieu vous a donnée. Il est possible que vous ne soyez pas en mesure de le faire sur-le-champ, mais vous pouvez faire beaucoup en allant de l'avant graduellement par la foi, sachant que Dieu vous soutiendra et vous fortifiera. EMS1 124 1 Vous pouvez faire de l'exercice en marchant et en vous acquittant de tâches exigeant peu d'effort au sein de votre famille qui feront que vous ne dépendrez pas autant des autres. Le sentiment de ce que vous pouvez accomplir augmentera votre énergie. Si vos mains étaient davantage occupées et que votre esprit se souciait moins de faire des plans à la place des autres, vos forces physiques et mentales s'en trouveraient accrues. Certes, votre esprit n'est pas oisif, mais les autres organes du corps n'accomplissent pas un travail équivalent. EMS1 124 2 L'exercice -- qui vous est manifestement bénéfique -- devrait être pratiqué régulièrement et avoir ainsi une influence sur vos organes affaiblis, pour les fortifier. Les massages sont grandement bénéfiques pour une catégorie de patients trop faibles pour faire de l'exercice. Mais si tous les malades recouraient à cette solution tout en négligeant de faire fonctionner eux-mêmes leurs muscles, ils commettraient une grave erreur. -- Testimonies for the Church 3:76 (1872). EMS1 124 3 Un déluge de corruption -- Le déluge de corruption qui inonde notre monde est la conséquence d'un mauvais usage et d'un abus de l'organisme. Hommes, femmes et enfants devraient apprendre à travailler de leurs mains. Ainsi, le cerveau ne serait pas surchargé, au détriment de tout l'organisme. -- Letter 145, 1897. EMS1 124 4 Contre les pensées impures -- En faisant appel de façon équilibrée aux facultés de l'esprit et du corps, on refrène la tendance aux pensées et aux actions impures. C'est ce que devraient savoir les enseignants. Ils devraient faire comprendre à leurs élèves que les pensées et les actions pures dépendent de la manière dont ils étudient. Des pensées recommandables produisent des actions louables. L'agriculture et les diverses branches professionnelles qui impliquent un travail physique sont un merveilleux antidote contre le surmenage mental. Nul homme, nulle femme, nul enfant qui néglige de faire usage de toutes les facultés que Dieu lui a données ne peut rester en bonne santé. Il ne saurait observer en conscience les commandements du Seigneur, ni aimer Dieu par-dessus tout et son prochain comme lui-même. -- Letter 145, 1897. EMS1 125 1 Conseils aux prédicateurs -- D'après la lumière que j'ai reçue, si nos prédicateurs accomplissaient davantage de travail physique, ils en tireraient des bénédictions sur le plan de la santé... Accomplir un certain travail manuel pendant la journée est vraiment une nécesssité pour la santé physique et la lucidité d'esprit. De cette manière, le sang libère le cerveau pour alimenter d'autres parties du corps. -- Letter 168, 1899; Evangelism, 590. EMS1 125 2 Le but primordial de l'éducation -- En consacrant une partie de leur temps au travail manuel, les jeunes gens apprendront à se suffire à eux-mêmes et se préserveront des pratiques dégradantes qui résultent si souvent de l'oisiveté. Tout cela est en harmonie avec le but primordial de l'éducation et tend à nous rapprocher du Créateur. -- Patriarches et prophètes, 588 (1890). EMS1 125 3 L'étude du système d'éducation pratiqué par les Hébreux au point de vue physique autant que religieux n'est pas sans profit. Malheureusement, il est loin d'être apprécié à sa juste valeur, notamment en ce qui concerne les rapports intimes existant entre notre nature morale et intellectuelle et notre nature physique. Quoi de plus important pour la jeunesse que l'étude de notre merveilleux organisme et des lois de la santé? -- Patriarches et prophètes, 588 (1890). EMS1 125 4 Des effets vivifiants -- Quand le corps est inactif, le sang circule difficilement, et les muscles s'atrophient... L'exercice physique et une utilisation suffisante d'air et de soleil -- qui sont des bienfaits que le ciel a largement dispensé à tous -- donneraient vie et force à un grand nombre d'invalides amaigris... EMS1 126 1 Loin d'être une malédiction, le travail est une bénédiction. Accompli avec sérieux, il préserve bien des gens, jeunes et vieux, des pièges de celui qui sait que "l'oisiveté est la mère de tous les vices". Que nul ne se sente déshonoré de travailler, car tout travail honnête ennoblit. Tandis que les mains sont occupées aux tâches les plus ordinaires, l'esprit peut être plein de pensées élevées et saintes. -- The Youth's Instructor, 27 février 1902; Our High Calling 223. ------------------------Chapitre 15 -- Facteurs émotionnels EMS1 127 1 L'affranchissement des passions mauvaises -- Lorsque nous obéissons à la loi divine, nous sommes affranchis de l'esclavage du péché et délivrés des passions mauvaises. Nous pouvons arriver à nous dominer, à dompter nos inclinations et à vaincre "les princes de ce monde de ténèbres" et "les esprits méchants dans les lieux célestes". Ephésiens 6:12. -- Le ministère de la guérison, 106 (1905). EMS1 127 2 La volonté peut contrôler les émotions*. -- Il vous appartient de mettre votre volonté du côté du Christ. Dès que vous soumettez votre volonté à la sienne, il prend aussitôt possession de vous, et il opère en vous le vouloir et le faire selon son bienveillant dessein. Dès lors, votre nature est régie par son Esprit. Vos pensées elles-mêmes lui sont soumises. EMS1 127 3 Si vous ne pouvez dominer vos impulsions et vos émotions comme vous le souhaiteriez, vous pouvez contrôler votre volonté, ce qui aura pour effet de produire un changement complet dans votre vie. Quand vous soumettez votre volonté à celle du Christ, votre vie est cachée avec lui, en Dieu. Elle s'associe à la puissance qui est au-dessus de toute principauté et de toute puissance. Vous disposez ainsi d'une vigueur qui vous maintient fermement attaché à sa force; dès lors, une vie nouvelle, la vie de la foi, vous est accessible. -- Manuscrit 121, 1898, p. 1; My Life Today, 318. EMS1 128 1 Les émotions soumises à la raison et à la conscience -- Le pouvoir de la vérité devrait suffire à réconforter et à consoler dans toutes les épreuves. C'est en donnant à celui qui connaît cette vérité la faculté de triompher des afflictions que le christianisme révèle sa vraie valeur. La force de la vérité place les appétits, les passions et les émotions sous le contrôle de la raison et de la conscience, et discipline les pensées pour qu'elles soient convenablement orientées. De plus, il ne sera pas permis à la langue de déshonorer Dieu par des paroles de mécontentement coupables. -- Testimonies for the Church 5:314 (1885). EMS1 128 2 L'essentiel: faire la volonté de Dieu (conseil à un jeune homme) -- Ce ne sont ni vos sentiments ni vos émotions qui font de vous un enfant de Dieu, mais l'obéissance à sa volonté. Une vie féconde est devant vous si votre volonté s'harmonise avec la sienne. Vous serez alors une personne virile, fruit de la grâce divine, un exemple de bonnes oeuvres. EMS1 128 3 Vous contribuerez ainsi à maintenir les règles de la discipline personnelle, au lieu de contribuer à les enfreindre. Vous participerez au maintien de l'ordre au lieu de le mépriser et de contribuer au désordre par votre manière d'agir. EMS1 128 4 Je vous le dis dans la crainte du Seigneur: Je sais ce que vous pouvez devenir si votre volonté se range du côté de Dieu. "Car nous sommes ouvriers avec Dieu". 1 Corinthiens 3:9. Vous pouvez accomplir votre oeuvre pour le moment présent et pour l'éternité de telle sorte qu'elle subisse victorieusement l'épreuve du jugement. Essaierez-vous? Ferez-vous maintenant volte-face pour mettre les choses en ordre? Le Christ vous aime et intercède en votre faveur. Vous soumettrez-vous à Dieu et soutiendrez-vous ceux qui sont placés comme sentinelles pour défendre les intérêts de son oeuvre, au lieu de les attrister et de les décourager? -- Testimonies for the Church 5:515, 516 (1889). EMS1 129 1 Message adressé à une personne inquiète et insatisfaite -- Quand vous aurez accepté Jésus comme votre Sauveur personnel, il se produira un vrai changement en vous; vous serez converti, et par son Saint Esprit, le Seigneur se tiendra à vos côtés. L'inquiétude, le malaise et l'insatisfaction dont vous souffrez disparaîtront. EMS1 129 2 Vous aimez beaucoup parler. Si vos paroles étaient de nature à glorifier Dieu, il n'y aurait pas de péché en elles. Mais vous ne jouissez pas de la paix, de la sérénité et de la joie au service de Dieu. Vous n'êtes certainement pas un homme converti, disposé à faire sa volonté; c'est pourquoi vous ne pouvez pas ressentir l'influence réconfortante et vivifiante de son Saint Esprit. EMS1 129 3 Dès que vous vous rendrez compte que vous ne pouvez pas être un chrétien et agir à votre guise, quand vous comprendrez que vous devez soumettre votre volonté à celle de Dieu, vous serez dans les dispositions requises pour répondre à l'invitation du Christ: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. -- Manuscrit 13, 1897, p. 1. EMS1 129 4 Savoir maîtriser ses émotions -- Vous pouvez éprouver de la joie si vous soumettez vos pensées elles-mêmes à la volonté du Christ. Ne renvoyez pas à plus tard, mais sondez attentivement votre coeur, et mourez au moi chaque jour. EMS1 129 5 Peut-être poserez-vous la question: Comment puis-je maîtriser mes propres actions et contrôler mes émotions secrètes? EMS1 129 6 Parmi ceux qui se disent incroyants, nombreux sont ceux qui dominent très largement leurs pensées, sans l'aide particulière de la grâce de Dieu. Ils pratiquent la maîtrise de soi. C'est un reproche pour ceux qui savent qu'ils peuvent recevoir de Dieu la force et la grâce, mais qui ne manifestent pas les grâces de l'Esprit. Jésus-Christ est notre modèle. Il était doux et humble. Inspirez-vous de son exemple et imitez-le. Le Fils de Dieu était sans reproche. Nous devons viser à cette perfection et vaincre comme il a vaincu si nous voulons nous asseoir à sa droite. -- Testimonies for the Church 3:336 (1873). EMS1 130 1 Les émotions aussi changeantes que les nuages -- Attendrons-nous jusqu'à ce que nous nous sentions purifiés? -- Non, le Christ a promis que "si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité". 1 Jean 1:9. Le Seigneur vous met à l'épreuve par sa Parole. N'attendez pas d'éprouver de violentes émotions avant de croire que Dieu vous a entendus; le sentiment n'est pas un critère sûr, car les émotions sont aussi changeantes que les nuages. Votre foi a besoin d'un fondement solide. La parole du Seigneur possède une puissance infinie, sur laquelle vous pouvez compter. N'a-t-il pas dit: "Demandez et vous recevrez"? Regardez au Calvaire. Jésus ne s'est-il pas déclaré votre avocat? N'a-t-il pas dit: quoi que ce soit que vous demanderez en mon nom, vous le recevrez? Il ne faut pas que vous dépendiez de votre bonté et de vos bonnes oeuvres. Il vous faut vous approcher en comptant sur le Soleil de justice et croire que le Christ a ôté vos péchés et vous a imputé sa justice. -- The Signs of the Times, 12 décembre 1892; Messages choisis 1:385, 386. EMS1 130 2 Un critère sûr -- Les sentiments sont souvent trompeurs, et les émotions ne sont pas une garantie suffisante; car elles sont changeantes et dépendent de circonstances extérieures. Beaucoup sont induits en erreur parce qu'ils se laissent influencer par des impressions sensationnelles. Le critère déterminant est: Que faites-vous pour le Christ? A quoi renoncez-vous? Quelles victoires remportez-vous? Le fait de surmonter l'égoïsme, de résister à la tentation de négliger son devoir, de dominer ses passions et d'obéir volontiers et avec joie à la volonté du Christ sont de bien meilleures preuves que vous êtes enfant de Dieu qu'une piété spasmodique et une religion émotionnelle. -- Testimonies for the Church 4:188 (1876). EMS1 131 1 Ne pas se fier à ses émotions*. -- Les enfants de Dieu ne devraient pas se fier à leurs sentiments et à leur émotions. Quand ceux-ci oscillent entre l'espoir et la peur, le coeur du Christ est blessé, car il leur a donné une preuve éclatante de son amour... Il désire qu'ils accomplissent l'oeuvre qu'il leur a confiée; alors leurs coeurs deviendront entre ses mains comme des harpes sacrées, dont chaque corde fera retentir des louanges et des actions de grâces adressées à Celui que Dieu a envoyé pour ôter les péchés du monde. -- Letter 2, 1914; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 518, 519. EMS1 131 2 Maîtriser parfaitement ses inclinations -- Le Christ est venu ici-bas et a vécu selon la loi divine pour que l'homme puisse acquérir une maîtrise parfaite sur ses inclinations naturelles. Médecin de l'âme et du corps, il donne la victoire sur une sensualité exacerbée. Par lui, nous pouvons former un caractère parfait. -- Le ministère de la guérison, 105 (1905). EMS1 131 3 Sentiment de ravissement n'est pas synonyme de conversion -- Satan pousse les humains à s'imaginer qu'ils sont convertis du seul fait qu'ils ont éprouvé une impression de ravissement. Mais leur vie n'a pas changé pour autant. Ils prient fréquemment et longtemps, et font souvent allusion aux impressions qu'ils ont ressenties à tel et tel moment; mais ils ignorent ce qu'est la vie nouvelle. En réalité, ils s'abusent eux-mêmes. Leur expérience ne va pas plus loin que leurs impressions. Ils construisent sur le sable, et quand surviendront les vents contraires, leur édifice sera aussitôt emporté. -- The Youth's Instructor, 26 septembre 1901; The S.D.A. Bible Commentary 4:1164. EMS1 132 1 Un seul ami au monde -- Nos sentiments d'inquiétude, de nostalgie ou de solitude peuvent nous être bénéfiques. Votre Père céleste entend par là vous apprendre à trouver en lui l'amitié, l'amour et le réconfort qui satisferont vos désirs et vos espoirs les plus chers... Votre seule sécurité et votre seule joie consistent à faire de Jésus-Christ votre conseiller permanent. Si vous n'avez pas d'autre ami dans ce vaste monde, vous pouvez trouver en lui votre joie. -- Letter 2b, 1874; Our High Calling 259. EMS1 132 2 Quand le Seigneur sème le trouble dans les esprits -- Le Christ voit que les humains sont tellement absorbés par les soucis et les difficultés du monde qu'ils n'ont pas le temps d'apprendre à le connaître. Pour eux, le ciel est un lieu étrange, car ils l'ont totalement perdu de vue. N'étant pas familiarisés avec les choses d'en haut, ils ne supportent pas d'en entendre parler. Ils n'aiment pas qu'on les dérange avec leur besoin de salut; ils préfèrent se livrer à leurs divertissements. Mais le Seigneur veut justement semer le trouble dans leur esprit, pour qu'ils prennent conscience des réalités éternelles, et il ne plaisante pas avec eux. Bientôt, très bientôt, ils le connaîtront tous, qu'ils le veuillent ou non. -- Manuscrit 105, 1901, p. 1. EMS1 132 3 Ne soyons pas absorbés par l'auto-analyse -- Il n'est pas sage de regarder à nous-mêmes et d'analyser nos sentiments. Si nous le faisons, l'ennemi nous présentera des difficultés et des tentations qui affaibliront notre foi et détruiront notre courage. Scruter ses émotions et s'abandonner à ses impressions, c'est s'exposer au doute, aller au-devant des difficultés. Détournons les regards de nous-mêmes et portons-les sur Jésus. -- Le ministère de la guérison, 215 (1905). ------------------------Chapitre 16 -- Influences prénatales EMS1 135 1 Importance des influences prénatales -- Contrairement à beaucoup de parents, le Seigneur ne tient pas pour négligeables les influences prénatales. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange de Dieu, mérite que nous lui prêtions la plus grande attention. -- The Ministry of Healing, 372 (1905). EMS1 135 2 Le rôle d'un esprit joyeux -- Quel que soit son entourage, toute femme sur le point de devenir mère devrait cultiver constamment un esprit joyeux et serein, sachant que tous les efforts qu'elle fera dans ce sens lui seront rendus au centuple sur le plan physique et moral dans le tempérament de ses enfants. Bien plus, en faisant de cet esprit joyeux une habitude, elle favorisera le même état d'esprit au sein de son foyer et reflètera la même bonne humeur sur lui et sur ceux avec lesquels elle sera en contact. EMS1 135 3 En outre, sa santé physique sera améliorée dans une large mesure. Une énergie nouvelle sera insufflée à ses forces vitales; le sang ne circulera plus avec peine, comme ce serait le cas si elle cédait au découragement et à la tristesse. Son optimisme fortifiera sa hygiène mentale et morale. -- The Review and Herald, 25 juillet 1899; Counsels on Health, 79. EMS1 136 1 L'héritage légué aux enfants -- Les pensées et les sentiments de la mère auront une grande influence sur l'héritage qu'elle laissera à son enfant. Si elle ressasse ses propres sentiments, si elle laisse libre cours à son égoïsme, si elle est maussade et exigeante, cela se répercutera sur les dispositions de son enfant. A cause de cela, nombreux sont ceux qui ont reçu pour héritage des tendances presque irrésistibles au mal. -- The Signs of the Times, 13 septembre 1910; Tempérance, 171. EMS1 136 2 Si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bienveillante, elle peut transmettre à son enfant ces précieux traits de caractère. -- Le ministère de la guérison, 314, 315 (1905). EMS1 136 3 Influence prénatale de la sérénité -- Celle qui s'apprête à devenir mère devrait se réfugier dans l'amour de Dieu. Son esprit doit être en paix; elle devrait se confier dans l'amour de Jésus, mettre en pratique ses paroles, se rappeler que la mère est la collaboratrice de Dieu. -- The Signs of the Times, 9 avril 1896; Foyer chrétien, 249. EMS1 136 4 La responsabilité du père -- Il faut que les forces de la mère soient ménagées avec le plus grand soin. Au lieu de la laisser s'épuiser par un travail pénible, on devrait lui éviter le plus possible les soucis et la soulager de ses fardeaux. Son mari ignore souvent les lois naturelles que le bien-être de sa famille exigerait qu'il connût. Absorbé par la lutte pour la vie ou l'appât du gain, il laisse reposer sur sa femme, à une période particulièrement critique, des charges qui dépassent ses forces et sont causes de faiblesse et de maladie. -- Le ministère de la guérison, 315 (1905). EMS1 136 5 Enfants privés de vitalité et de dispositions joyeuses -- Si la maman est privée des soins et du confort qu'elle mérite, si le surmenage, l'anxiété et la tristesse épuisent ses forces, ses enfants seront privés de la vitalité, de la souplesse mentale et des dispositions joyeuses qu'ils devraient hériter. Il vaut donc la peine de lui procurer une existence heureuse, de la mettre à l'abri du besoin. Qu'on lui évite le travail pénible et les soucis déprimants, afin que ses enfants aient une bonne constitution et fassent leur chemin dans la vie, grâce à leur propre énergie. -- Le ministère de la guérison, 316, 317 (1905). EMS1 137 1 Les besoins de la mère ne sauraient être négligés -- Les besoins physiques de la mère ne doivent en aucun cas être négligés: deux vies dépendent d'elle. Ses désirs devraient donc être considérés avec tendresse et largement satisfaits. Mais à ce moment-là, plus qu'à n'importe quel autre, elle doit éviter, dans son alimentation et en toutes choses, ce qui affaiblirait ses forces physiques ou mentales. Le commandement de Dieu la place sous l'obligation solennelle de se dominer. -- Le ministère de la guérison, 315 (1905). EMS1 137 2 La responsabilité de la femme -- Les femmes qui ont des principes et qui ont été convenablement instruites s'écarteront moins que jamais de la simplicité de leur régime alimentaire lorsqu'elles sont enceintes. Elles comprendront qu'une autre vie dépend d'elles, et elles seront attentives à toutes leurs habitudes, notamment à leur régime. -- Testimonies for the Church 2:382 (1870). EMS1 137 3 Quand les enfants paient pour les fautes de leurs parents -- Des enfants sont nés malades parce que leurs parents ont voulu satisfaire leur appétit. L'organisme n'exige pas la variété d'aliments que l'esprit désire. L'idée que ce qui vient à l'esprit doit entrer dans l'estomac est une grave erreur que les femmes chrétiennes devraient rejeter. Il ne faut pas permettre à l'imagination de dicter ses volontés à l'organisme. Ceux qui permettent au palais de commander souffriront des conséquences de la transgression des lois de leur être. Mais il y a plus: bien qu'innocents, leurs enfants eux-mêmes en subiront les conséquences. -- Testimonies for the Church 2:383 (1870). EMS1 137 4 Certains conseillers dénués de sagesse encourageront la mère à céder à tous ses désirs et à toutes ses envies, prétendus essentiels au bien-être de son enfant. De tels conseils sont erronés et pernicieux. D'après le commandement de Dieu lui-même, à la mère incombe l'obligation solennelle de cultiver la maîtrise de soi. A quelle voix prêterons-nous l'oreille? A celle de la sagesse divine ou à celle de la superstition humaine? -- The Signs of the Times, 26 février 1902. EMS1 138 1 Cultiver des habitudes de maîtrise de soi -- La mère qui se propose de donner une bonne éducation à ses enfants doit, avant leur naissance, cultiver la maîtrise de soi et le renoncement; car elle transmet à ses enfants ses propres qualités, ses traits de caractère, bons ou mauvais. L'ennemi de nos âmes comprend ces problèmes beaucoup mieux que ne les comprennent bien des parents. Il s'efforce de tenter la mère, sachant fort bien que si elle ne lui résiste pas, il parviendra par son intermédiaire à toucher l'enfant. L'unique espoir de la mère est en Dieu. Elle peut obtenir de lui force et grâce. Elle ne recourra pas à lui en vain. Il lui permetttra de transmettre à ses descendants des qualités qui les aideront à réussir dans cette vie et à obtenir la vie éternelle. -- The Signs of the Times, 26 février 1902; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 257. EMS1 138 2 Des habitudes de stricte discipline -- C'est par des habitudes de stricte discipline que la mère assure, dès avant la naissance de son enfant, les bases d'un caractère droit... Ce sujet ne devrait pas être considéré avec indifférence. -- The Gospel Herald, février 1880; Foyer chrétien, 249. EMS1 138 3 Le poids des malédictions accumulées -- L'humanité gémit sous le poids des malédictions accumulées à cause des péchés commis par les générations précédentes. Malgré cela, les hommes et les femmes de notre époque y prêtent si peu d'attention qu'ils donnent libre cours à leur intempérance en se livrant à l'alcoolisme, léguant ainsi à la génération suivante maladie, faiblesse mentale et moralité dégradée. -- Testimonies for the Church 4:31 (1876). EMS1 139 1 Une hérédité chargée -- Les pères aussi bien que les mères transmettent leur nature physique et mentale, leur tempérament et leurs penchants à leur postérité... Les alcooliques, les fumeurs, les hommes dissolus s'exposent à transmettre et transmettent réellement à leur progéniture leur soif inextinguible, des nerfs irrités, un sang enflammé, des passions et des maladies repoussantes! Comme les enfants ont moins de force de résistance aux tentations que leurs parents, chaque génération successive descend d'un degré sur l'échelle de la santé. -- Patriarches et prophètes, 548 (1890). EMS1 139 2 En règle générale, tout homme intempérant qui élève des enfants transmet ses inclinations et ses mauvaises tendances à sa postérité. -- The Review and Herald, 21 novembre 1882; Tempérance, 170. EMS1 139 3 Directives données à la femme de Manoah -- Les paroles adressées à la femme de Manoah contiennent une vérité que les mères d'aujourd'hui feraient bien de méditer. En parlant à cette mère, Dieu s'adressait à toutes les mères anxieuses et préoccupées de notre époque, et à celles des générations passées. Oui, chaque mère doit comprendre son devoir. Elle doit savoir que le caractère de ses enfants dépendra plus de ses habitudes de vie avant leur naissance et de ses efforts personnels après leur naissance que des avantages et des désavantages qui viennent de l'extérieur. -- The Signs of the Times, 26 février 1902; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 257. EMS1 139 4 Dieu avait en réserve une oeuvre importante pour l'enfant promis à Manoah, et c'est afin de lui donner les qualifications requises en vue de cette oeuvre que les habitudes de la mère aussi bien que celles de l'enfant devaient être soigneusement réglées... L'enfant sera influencé en bien ou en mal par les habitudes de la mère. Aussi doit-elle obéir à des principes et pratiquer la tempérance et le renoncement de soi-même si elle veut le bien de son enfant. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 38 (1890); Tempérance, 90. EMS1 139 5 Le rôle des pères -- La responsabilité des pères aussi bien que celle des mères est engagée; ils devraient eux aussi rechercher ardemment la grâce divine afin que leur influence puisse être approuvée de Dieu. Tout père et toute mère devraient se demander: "Que dois-je faire en attendant la naissance de l'enfant?" Nombreux sont ceux qui ont considéré à la légère les conséquences de l'influence prénatale; mais les directives données par le ciel aux parents de Samson, et rappelées à deux reprises de la manière la plus explicite et la plus solennelle, montrent l'importance que le Créateur attache à cette question. -- The Signs of the Times, 26 février 1902. EMS1 140 1 Quand la brute domine le spirituel -- En laissant libre cours à leur sensualité, les parents ont exacerbé leurs passions animales, et à mesure que celles-ci se sont renforcées, leurs facultés morales et intellectuelles se sont affaiblies. Le côté spirituel a été dominé par le côté bestial. Dans ces conditions, les enfants naissent avec des propensions animales grandement développées, avec l'empreinte du caractère des parents qui leur est laissée... L'énergie du cerveau est affaiblie et la mémoire devient déficiente... Les enfants souffrent des conséquences des péchés de leurs parents parce que ces derniers leur ont transmis leurs propres inclinations à la sensualité. -- Testimonies for the Church 2:391 (1870). EMS1 140 2 L'objectif de Satan -- J'ai vu que Satan cherche à avilir l'esprit de ceux qui contractent mariage, afin qu'ils transmettent sa propre image exécrable à leurs enfants... EMS1 140 3 Satan peut modeler leur postérité bien plus facilement qu'il ne saurait le faire chez les parents eux-mêmes, car il a le pouvoir de gouverner l'esprit des parents et d'imprimer par leur intermédiaire la marque de son propre caractère à leur enfants. C'est pourquoi de nombreux enfants sont nés avec des passions animales dominantes, mais avec des facultés morales très peu développées. -- Testimonies for the Church 2:480 (1870). EMS1 140 4 Contrôle des naissances -- Ceux qui multiplient le nombre de leurs enfants alors que, s'ils consultaient la raison, ils devraient prévoir qu'ils leur laisseront un héritage de débilité physique et mentale, transgressent les six derniers préceptes de la loi divine, où sont prescrits les devoirs de l'homme envers son semblable. Ils contribuent à augmenter la dégénérescence de la race, ils enfoncent la société plus bas et font tort au prochain. Si Dieu se soucie ainsi du prochain, ne doit-il pas s'occuper des rapports plus étroits et plus sacrés? S'il est vrai que pas un passereau ne tombe sans qu'il en prenne note, oublierait-il les enfants qui naissent malades de corps et d'esprit, et sont condamnés à souffrir plus ou moins toute la vie? Ne demandera-t-il pas compte aux parents, qu'il a dotés de facultés de raisonnement, d'avoir négligé ces nobles facultés et de s'être faits les esclaves de passions qui obligent les générations futures à subir les marques de leurs déficiences physiques, mentales et morales? -- Healthful Living, 30 (1865); Messages choisis 2:487. EMS1 141 1 Un affaiblissement des énergies -- Des hommes et des femmes atteints de maladies ne se sont préoccupés que de leur propre bonheur, de la manière la plus égoïste, dans leurs relations conjugales. Ils n'ont pas examiné la question avec sérieux, du point de vue de principes nobles et élevés, en prévision de ce qu'ils pouvaient attendre de leur postérité, à savoir un amoindrissement des énergies physiques et mentales, ce qui, loin de faire accéder l'humanité à un niveau plus élevé, la ferait tomber encore plus bas. -- Healthful Living, 28 (1865); Messages choisis 2:485, 486. EMS1 141 2 Maladie transmise de génération en génération -- Il est souvent arrivé que des hommes maladifs ont gagné l'affection de femmes apparemment en bonne santé; ils ont pensé que l'amour réciproque suffisait à justifier leur mariage, sans songer que la femme aurait à souffrir plus ou moins en raison de l'état de santé du mari... Lui vit aux dépens de la vitalité de la femme et elle constate un affaiblissement de sa propre santé. Ce n'est qu'en abrégeant la vie de sa compagne qu'il prolonge la sienne. Se marier dans ces conditions est un péché: c'est sous-estimer la santé et la vie que Dieu a données pour servir à sa gloire. Le péché ne serait pas si grave si cela ne concernait que les époux. Mais leur progéniture est condamnée à souffrir des maladies qui lui sont transmises. C'est ainsi que la maladie a été transmise de génération en génération... Les époux ont introduit dans la société une postérité affaiblie et contribué à la détérioration de la race en rendant la maladie héréditaire, accumulant ainsi la souffrance humaine. -- Healthful Living, 28 (1865); Messages choisis 2:486. EMS1 142 1 Différence d'âge -- Une autre cause de diminution de force physique et morale parmi la génération actuelle provient de la différence d'âge qui existe chez certains couples... Dans bien des cas les enfants issus de telles unions où il y a un si grand écart d'âge, manquent d'équilibre mental, et leurs forces physiques sont déficientes. On a souvent remarqué dans ces familles des traits de caractère différents, très particuliers et fréquemment pénibles. Il n'est pas rare qu'ils meurent prématurément; s'ils parviennent à maturité, ils manquent de forces physiques et mentales et de valeur morale... EMS1 142 2 C'est ainsi qu'ont été mis au monde des êtres qui constituent un fardeau pour la société. Les parents sont grandement responsables du caractère qui se forme chez leurs enfants et qui se transmet de génération en génération. -- Healthful Living, 29, 30 (1865); Messages choisis 2:486, 487. EMS1 142 3 Responsables de l'hérédité transmise -- Les femmes n'ont pas toujours obéi aux impératifs de la raison; elles ont suivi leurs impulsions. Elles n'ont pas suffisamment compris leurs responsabilités, le devoir de contracter une union pour la vie qui évite de léguer à leur progéniture une basse moralité et un désir effréné de satisfaire de vifs appétits au détriment de la santé, voire de la vie. Dieu les tiendra responsables pour une grande part de l'état de santé et du caractère moral transmis aux générations futures... EMS1 142 4 Un grand nombre de ces personnes se sont mariées et ont légué à leur progéniture la souillure de leur débilité physique et de leur dépravation. La satisfaction des passions animales et une grossière sensualité ont caractérisé leur postérité, qui est allée en s'abaissant de génération en génération, la misère humaine augmentant d'une manière effrayante, la race se dévalorisant de plus en plus. -- Healthful Living, 27, 28 (1865); Messages choisis 2:485. EMS1 143 1 Encore et toujours le poids de l'hérédité -- Les enfants deviennent, dans une grande mesure, ce que sont leurs parents. L'état physique de ceux-ci, leurs dispositions, leurs goûts, leurs tendances intellectuelles et morales se retrouvent chez leurs enfants à un degré plus ou moins élevé. -- Le ministère de la guérison, 313 (1905). EMS1 143 2 Influence des parents sur la société -- Plus l'idéal des parents est noble, plus leurs facultés intellectuelles et spirituelles sont développées, plus sont solides leurs forces physiques, mieux leurs enfants sont armés pour la vie. En cultivant ce qu'il y a de meilleur en eux, ils exercent une influence qui forme la société et édifie les générations futures... EMS1 143 3 La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c'est ainsi que des millions d'entre eux se perdent pour cette vie et pour l'éternité. Les parents doivent savoir que leurs enfants rencontreront ces tentations, et il faut qu'ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance. EMS1 143 4 Cette responsabilité repose d'une manière toute particulière sur la mère. C'est elle dont le sang nourrit l'enfant et forme son corps; elle lui transmet aussi les dispositions mentales et spirituelles qui influenceront le développement de son esprit et de son caractère. -- Le ministère de la guérison, 313 (1905). EMS1 143 5 Des missionnaires au sens le plus élevé du terme -- Les parents donnent à leurs enfants l'empreinte de leur propre caractère; si plusieurs de ces traits de caractère se développent à l'excès chez l'un d'entre eux, et si un autre enfant manifeste un penchant regrettable, qui donc devrait faire preuve d'autant de patience et de bienveillance que les parents? Qui, plus qu'eux, devrait s'efforcer de cultiver chez leurs enfants les précieux traits de caractère révélés dans le Christ Jésus? EMS1 144 1 Les mères n'apprécient qu'en partie les privilèges et les possibilités qui sont les leurs. Elles ne semblent pas comprendre qu'elles sont des missionnaires au sens le plus élevé du ternie, des collaboratrices de Dieu pour aider leurs enfants à se forger un caractère équilibré. Telle est la grande responsabilité que le Seigneur leur confie. La mère est la mandataire qui a pour mission d'évangéliser son foyer. -- The Review and Herald, 15 septembre 1891. EMS1 144 2 Un objectif primordial -- Le premier objet à poursuivre quand on élève des enfants c'est de leur donner une forte constitution qui prépare une bonne formation mentale et morale. Il y a un rapport étroit entre la santé physique et la santé morale. Une énorme responsabilité repose sur les parents: la façon dont ils se comportent avant la naissance de leurs enfants influe grandement sur la formation de leur caractère à partir de la naissance. -- Healthful Living, 32 (1865); Messages choisis 2:488, 489. EMS1 144 3 Contrecarrer les tendances mauvaises -- Les parents peuvent avoir transmis à leurs enfants leur tendance à vouloir satisfaire leur appétit et leurs passions, ce qui rendra plus difficile l'éducation et la formation de ces enfants pour qu'ils soient tout à fait tempérants et qu'ils acquièrent des habitudes pures et louables. Si l'envie d'une nourriture malsaine et le goût pour les stimulants et les drogues leur ont été légués par leurs parents, quelle redoutable responsabilité repose sur ces derniers pour contrecarrer les mauvais penchants qu'ils ont transmis à leurs enfants! Avec quel sérieux et quelle persévérance ne devront-ils pas alors accomplir leur devoir, dans la foi et l'espoir, en faveur de leur malheureuse progéniture! -- Testimonies for the Church 3:567, 568 (1875). EMS1 144 4 Au jour du jugement -- Lorsque parents et enfants se retrouveront lors du grand règlement de comptes, à quel spectacle poignant n'assisteront-ils pas! Des milliers d'enfants qui auront été esclaves de leur appétit et de vices dégradants et dont la vie aura été un véritable naufrage sur le plan moral, se retrouveront face à face avec leurs parents qui les auront faits ce qu'ils sont. Qui d'autre que leurs parents pourrait assumer cette terrible responsabilité? Est-ce le Seigneur qui a perverti ces jeunes? Loin de là! A qui donc faut-il attribuer cette oeuvre lamentable? Ce sont-ce pas les péchés des parents dont les passions et les appétits dépravés ont été transmis à leurs enfants? Et cette oeuvre déplorable n'a-t-elle pas été aggravée par ceux qui ont négligé de les éduquer d'après le modèle que Dieu leur avait donné? Aussi vrai qu'ils existent, ces parents devront rendre compte au Très-Haut. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 76, 77 (1890); Fundamentals of Christian Education, 140, 141. EMS1 145 1 Pièges à déjouer -- De nombreux pièges attendent les jeunes, et ils sont légion ceux qu'attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels... Les parents doivent savoir que leurs enfants rencontreront ces tentations, et il faut qu'ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance. -- Le ministère de la guérison, 313 (1905). EMS1 145 2 Privilèges des parents fidèles -- Heureux les parents dont la vie reflète le caractère divin de telle sorte que les promesses et les commandements de Dieu éveillent dans le coeur de leurs enfants gratitude et respect! Heureux ceux dont la tendresse, la justice et la patience révèlent à leurs enfants l'amour, la justice et la patience de Dieu et qui, en leur apprenant à les aimer, à compter sur eux et à leur obéir, leur inspirent les mêmes sentiments envers leur Père céleste! Une telle éducation est plus précieuse que toutes les richesses du monde, car elle durera autant que l'éternité. -- Le ministère de la guérison, 317 (1905). ------------------------Chapitre 17 -- Hérédité et milieu social EMS1 146 1 Le poids de l'hérédité -- Songeons à la puissance de l'hérédité, à l'influence des mauvaises fréquentations, aux circonstances défavorables, aux mauvaises habitudes. Comment ne pas tomber dans des conditions pareilles? Pourquoi nous étonner de ce que beaucoup répondent avec si peu d'empressement à nos efforts pour les relever? -- Le ministère de la guérison, 142 (1905). EMS1 146 2 L'héritage des enfants -- Généralement, les enfants héritent des dispositions de leurs parents, et imitent leur exemple. Les péchés de ceux-ci se reproduisent ainsi d'une génération à l'autre. L'irrévérence et la bassesse de Cham, adoptée par sa postérité, amenèrent sur celle-ci une malédiction qui a pesé sur un grand nombre de générations... EMS1 146 3 En revanche, quelle ne fut pas la récompense de Sem pour avoir respecté son père, et quels hommes illustres figurent dans sa postérité! -- Patriarches et prophètes, 96 (1890). EMS1 146 4 Connaître les lois de l'hérédité -- Si les mères d'autrefois s'étaient informées au sujet des lois de la santé, elles auraient compris que la force de leur constitution, aussi bien que la qualité de leurs moeurs et leurs facultés mentales se retrouveraient en grande partie dans leur progéniture. Leur ignorance sur un sujet aussi important a quelque chose de criminel. -- Healthful Living, 37 (1865); Messages choisis 2:493. EMS1 147 1 Transmission de la maladie par voie héréditaire -- Depuis la chute, la dégénérescence de l'humanité s'est s'accentuée d'une génération à l'autre, la maladie est passée des parents aux enfants, à tel point que de pauvres petits êtres doivent supporter dès le berceau les tares transmises par l'hérédité. EMS1 147 2 Moïse, le premier historien, nous a laissé un tableau complet de la vie individuelle et sociale chez les patriarches. Il n'est fait aucune mention d'enfants nés aveugles, sourds-muets, difformes ou idiots. Il n'est pas question non plus de nourrissons, d'enfants ou d'adolescents décédés de mort naturelle... La mort d'un fils avant son père était chose si rare que le récit sacré en fait mention: "Et Haran mourut en présence de Térach, son père." A peu d'exceptions près, les patriarches, d'Adam à Noé, vécurent presque mille ans. Depuis lors, la moyenne de la longévité a diminué sans cesse. EMS1 147 3 Déjà à l'époque du Christ, la race humaine était si dégénérée que de toutes les villes on apportait au Sauveur des malades non seulement âgés, mais des adultes et des jeunes, afin qu'il les guérît. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 7, 8 (1890); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 139, 140. EMS1 147 4 Rompre avec les mauvaises habitudes des parents -- La maladie a toujours une cause. La négligence des lois de la santé lui ouvre la voie. Beaucoup souffrent par suite des fautes de leurs parents. Bien qu'ils ne soient pas responsables des actions de ces derniers, leur devoir est néanmoins de s'assurer qu'ils ne violent pas eux-mêmes les lois de la santé. Qu'ils rompent avec les mauvaises habitudes de leurs parents, et suivent un bon mode de vie pour se placer dans les meilleures conditions possible. -- Le ministère de la guérison, 201 (1905). EMS1 147 5 Les maladies pullulent -- Nos ancêtres nous ont transmis des habitudes et des inclinations qui remplissent le monde de maladies. A cause des désirs malsains, les péchés des parents exercent une redoutable influence sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. La mauvaise façon de se nourrir pratiquée par de nombreuses générations, la gloutonnerie et les habitudes de laxisme des gens ont pour effet de remplir nos hospices, nos prisons et nos asiles d'aliénés. L'usage immodéré du thé, du café, du vin, de la bière, du rhum, de l'eau-de-vie, l'usage du tabac, de l'opium et d'autres narcotiques ont eu pour conséquence une profonde dégénérescence mentale et physique, et cette dégénérescence ne cesse de s'aggraver. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884; Counsels on Health, 49. EMS1 148 1 Un héritage indésirable -- Pour certains, il est tout à fait dangereux d'avoir du vin ou du cidre à la maison. Ils ont hérité une appétence pour des stimulants auxquels Satan les pousse continuellement à s'adonner. S'ils cèdent à ses tentations, ils ne s'arrêtent pas là; les désirs exigent d'être satisfaits, et ces gens y consentent pour leur ruine. Le cerveau est engourdi et obscurci; la raison ne se contrôle plus et ils sont esclaves de leur passion. -- Testimonies for the Church 5:356, 357 (1885). EMS1 148 2 Les méfaits du tabac sont transmis aux enfants -- Chez les enfants et les jeunes gens l'usage du tabac cause un mal incalculable. Ils en sont tout particulièrement affectés. Les parents lèguent la débilité mentale, la faiblesse physique, les troubles nerveux, et des besoins contraires à la nature. Ces mauvaises pratiques, continuées par les enfants, en augmentent et en perpétuent les déplorables conséquences. C'est à cela qu'il faut attribuer en grande partie la dégénérescence physique, mentale et morale qui devient aujourd'hui si alarmante. -- Le ministère de la guérison, 275 (1905). EMS1 148 3 Les enfants héritent les tendances -- Les enfants héritent de propensions au mal, mais ils possèdent aussi beaucoup de bons traits de caractère. Ces derniers devraient être renforcés et cultivés, tandis que les mauvais penchants doivent être soigneusement contrecarrés et réprimés. On ne devrait jamais flatter les enfants, car c'est un véritable poison pour eux. Mais les parents devraient leur témoigner une sollicitude tendre et sanctifiée pour gagner leur confiance et leur amour. -- The Review and Herald, 24 janvier 1907. EMS1 149 1 Des paroles d'appréciation -- Chaque fois qu'une mère peut adresser un mot d'appréciation pour la bonne conduite de ses enfants, qu'elle n'hésite pas à le faire. Elle devrait les encourager par des paroles d'approbation et par des regards affectueux. Ce sera comme un rayon de soleil réchauffant le coeur d'un enfant et contribuant à cultiver chez lui le respect de soi et le sens de sa valeur. -- Testimonies for the Church 3:532 (1889). EMS1 149 2 Tempéraments irascibles -- Certains ont hérité d'un tempérament irascible, et l'éducation qu'ils ont reçue dans leur enfance ne leur a pas appris à cultiver la maîtrise de soi. Ce tempérament emporté va souvent de pair avec l'envie et la jalousie. -- Testimonies for the Church 2:74 (1868). EMS1 149 3 Satan tire profit de nos faiblesses héréditaires -- Il nous est impossible, par nos propres forces, de résister aux désirs impérieux de notre nature déchue. C'est par là que Satan nous tente. Le Christ savait que l'ennemi s'approcherait de tout être humain, profitant de ses faiblesses héréditaires, et s'efforçant de prendre au piège de ses insinuations trompeuses tous ceux qui ne se confient pas en Dieu. En foulant le chemin que l'homme doit parcourir, le Seigneur a préparé la voie à notre victoire. Dieu ne veut pas que nous soyons dans une position défavorable dans le conflit avec Satan... "Prenez courage, nous dit-il..., j'ai vaincu le monde." Jean 16:33. -- Jésus Christ, 104, 105 (1898). EMS1 149 4 La conversion modifie les tendances héréditaires -- Une authentique conversion influe sur les propensions héréditaires et acquises au mal. La religion du Seigneur est un tissu robuste, composé d'innombrables fils étroitement tissés avec adresse et savoir-faire. Seule la sagesse de Dieu peut réaliser un tissu d'une telle qualité. De nombreuses étoffes donnent l'illusion d'une belle apparence, mais le temps révèle combien elles sont fragiles: leur couleur s'altère, la chaleur de l'été suffit à les flétrir et elles sont perdues. De tels tissus ne supportent pas un usage intensif. -- Lettre 105, 1893; The S.D.A. Bible Commentary 6:1101. EMS1 150 1 Des excuses sans valeur -- La question que nous devons nous poser est celle-ci: Avons-nous les vertus du Christ? Nos excuses sont sans valeur. Loin d'imposer leur loi à l'homme qui craint Dieu, toutes les circonstances, tous les désirs et toutes les passions doivent lui être soumises. Le chrétien ne saurait être esclave d'habitudes ou de tendances héréditaires ou acquises. -- Special Testimonies Series A 9:56 (1897); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 421. EMS1 150 2 L'aide des anges -- Les anges sont toujours présents là où le besoin est le plus impérieux. Ils sont auprès de ceux qui ont à livrer les plus dures batailles, de ceux qui doivent lutter contre les propensions et les tendances héréditaires et dont le milieu familial est le plus défavorable. -- The Review and Herald, 16 avril 1895; My Life Today, 303. EMS1 150 3 La foi purifie des imperfections héréditaires et acquises -- Ceux qui, grâce à une compréhension correcte des Ecritures, ont une vision juste de la croix, ceux qui croient sincèrement en Jésus, ont un fondement solide pour leur foi. Ils possèdent une foi qui agit par amour et qui purifie l'âme de toutes ses imperfections héréditaires et acquises. -- Testimonies for the Church 6:238 (1900). EMS1 150 4 Les effets de notre environnement -- Nous vivons dans une atmosphère ensorcellée par Satan. L'ennemi exercera une fascination qui conduit à la licence toute âme qui n'est pas fortement protégée par la grâce du Christ. Les tentations surviendront; mais si nous nous mettons en garde contre l'adversaire et si nous conservons la maîtrise de soi et la pureté, les esprits séducteurs n'auront pas d'influence sur nous. Ceux qui évitent d'encourager la tentation auront la force de la surmonter au moment voulu; mais ceux qui se complaisent dans une atmosphère nuisible n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes s'ils sont vaincus et viennent à déchoir de leur fermeté. Dans l'avenir, on verra pour quelles raisons sérieuses des avertissements ont été donnés concernant les esprits séducteurs. Alors, on comprendra le bien-fondé des paroles du Christ: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Matthieu 5:48. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 257 (1913). EMS1 151 1 Les filles de Lot victimes d'un milieu immoral -- Lot ne demeura à Tsoar que peu de temps. Les moeurs de Sodome y prévalaient. Craignant que cette ville ne subisse le même sort, il s'en éloigna. En effet, peu après, Dieu la détruisit, comme il en avait eu le dessein. S'étant retiré dans les montagnes, Lot trouva un gîte dans une caverne où il vécut, dépouillé de tout le confort pour lequel il n'avait pas craint d'exposer sa famille à l'atmosphère empoisonnée d'une ville corrompue. Il en subit les conséquences jusque dans sa retraite. On voit, par la conduite de ses filles, qu'elles étaient aveuglées par l'immoralité de Sodome au point de ne plus distinguer le bien du mal. Les descendants de Lot donnèrent naissance à deux peuples dégradés et idolâtres, les Moabites et les Ammonites, dont le mépris des commandements de Dieu et l'hostilité acharnée envers son peuple durèrent jusqu'au jour où, la coupe débordant, ils disparurent sous les coups de la justice divine. -- Patriarches et prophètes, 145 (1890). EMS1 151 2 Fuir les mauvaises compagnies -- Bien peu de chrétiens se rendent compte de la nécessité d'éviter, autant que possible, toute relation hostile à la religion. Dans le choix de leur entourage, bien peu font de la prospérité spirituelle leur première préoccupation. EMS1 151 3 Les parents s'entassent avec leur famille dans les grands centres urbains parce qu'ils s'imaginent que la vie y est plus facile qu'à la campagne. Les enfants qui n'ont rien à faire quand ils ne sont pas à l'école grandissent dans la rue. Par suite de mauvaises fréquentations, ils acquièrent des habitudes de vice et de, désordre. Les parents s'en rendent compte, mais pour corriger leur erreur, ils devraient consentir à un sacrifice; aussi restent-ils là où ils sont jusqu'à ce que Satan domine totalement sur leurs enfants. Mieux vaudrait tout sacrifier et renoncer à tous les avantages du monde que de mettre en péril les précieuses âmes qui nous sont confiées. -- Testimonies for the Church 5:232 (1882). EMS1 152 1 Demeurer dans l'atmosphère du ciel -- Nous devons être guidés par une saine théologie et par le bon sens. Nos âmes doivent être entourées par l'atmosphère du ciel. Hommes et femmes doivent prendre garde à eux-mêmes, ils doivent être constamment en éveil, afin d'éviter qu'une parole ou un acte ne fournisse à quiconque l'occasion de dire du mal d'eux. Celui qui se déclare disciple du Christ doit se surveiller et se garder pur et sans tache en pensées, en paroles et en actes. Son influence sur ses semblables doit être édifiante. Sa vie doit refléter les lumineux rayons du Soleil de justice. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 257, 258 (1913). EMS1 152 2 Tendances enfantines qui déterminent la destinée -- Dès leur plus jeune âge, les enfants sont à la merci d'influences défavorables; mais les parents qui se disent chrétiens ne semblent pas percevoir le danger de leur propre comportement. Oh! puissent-ils se rendre compte que la déformation donnée à un enfant dans les premières années de sa vie agit sur son caractère et détermine sa destinée soit pour la vie éternelle, soit pour la mort éternelle! Les enfants sont sensibles aux impressions morales et spirituelles; ceux qui sont convenablement éduqués risquent cependant de s'écarter parfois du droit chemin, mais ils ne partiront pas à la dérive. -- The Signs of the Times, 16 avril 1896; Child Guidance, 198. EMS1 152 3 La responsabilité des parents -- Les parents sont responsables dans une grande mesure du genre de caractère qu'ils forment chez leurs enfants. Ils devraient rechercher la symétrie et l'équilibre. Rares sont les esprits bien équilibrés parce que les parents ont terriblement négligé leur devoir de développer les traits de caractère inconsistants et de réprimer ceux qui sont défectueux. Ils oublient qu'ils ont l'obligation solennelle de veiller aux tendances de chaque enfant, et qu'il est de leur devoir de leur inculquer de bonnes habitudes et une saine manière de, penser. -- Testimonies for the Church 5:319 (1885). EMS1 153 1 Dès la plus tendre enfance -- L'oeuvre des parents en faveur de leur enfant doit commencer dès son plus jeune âge afin que son caractère puisse recevoir l'empreinte qui convient avant que le monde ne mette sa marque sur l'esprit et sur le coeur. -- The Review and Herald, 30 août 1881; Child Guidance, 193. EMS1 153 2 Les trois premières années de la vie -- Mamans, veillez à discipliner comme il faut vos enfants pendant les trois premières années de leur vie. Ne permettez pas qu'ils veuillent satisfaire leurs désirs et leurs envies. La mère doit être le cerveau de son enfant. Les trois premières années sont celles pendant lesquelles la jeune pousse doit être orientée. Les mères devraient comprendre l'importance de cette période, car c'est alors que le fondement est posé. -- Manuscrit 64, 1899, p. 1; Child Guidance, 194. EMS1 153 3 Les sept premières années -- On ne saurait surestimer l'importance de l'éducation précoce des enfants. Les leçons qu'un enfant apprend durant les sept premières années de sa vie sont plus déterminantes pour la formation de son caractère que tout ce qu'il assimilera pendant les années suivantes. -- Manuscrit 2, 1903, p. 1; Child Guidance, 193. EMS1 153 4 Des impressions ineffaçables -- Ni les enfants ni les adolescents ne devraient entendre une parole d'impatience de la touche de leur père, de leur mère ou de quelque autre membre du foyer; car ils reçoivent des impressions très tôt dans leur vie, et ce que les parents font d'eux aujourd'hui, ils le seront demain, après-demain et par la suite. Les premières leçons gravées chez l'enfant sont rarement oubliées. EMS1 154 1 Les impressions laissées sur le coeur dans la plus tendre enfance ont des répercussions dans les années à venir. Ces impressions risquent d'être enfouies, mais elles peuvent rarement être effacées. -- Manuscrit 57, 1897, p. 1; Child Guidance, 193, 194. EMS1 154 2 Education physique -- Au cours des six ou sept premières années de la vie d'un enfant, il faut s'occuper de sa formation physique plus que de son intelligence. A partir de ce moment, si la constitution physique est bonne, on doit s'occuper des deux. L'enfance s'étend jusqu'à l'âge de six ou sept ans. Pendant tout ce temps l'enfant devrait être traité comme un petit agneau, libre de jouer autour de la maison et dans la cour, dans de joyeux ébats, sautant et dansant sans le moindre souci. EMS1 154 3 Ces esprits enfantins ne devraient avoir d'autres instructeurs que les parents, la mère en particulier. L'instruction ne devrait pas être livresque. Les enfants sont généralement curieux d'apprendre ce qui concerne la nature. Ils posent des questions au sujet de ce qu'ils voient et entendent, et les parents devraient profiter de l'occasion pour les instruire en répondant patiemment à leurs petites questions. De cette manière on obtient un avantage sur l'ennemi en affermissant l'esprit de l'enfant, en déposant de bonnes semences dans le coeur, sans permettre aux mauvaises de prendre racine. Ce dont l'enfant a besoin pour la formation de son caractère, à cet âge tendre, ce sont les instructions affectueuses de la mère. -- Healthful Living, 44; Messages choisis 2:499. EMS1 154 4 Le premier enfant -- Le premier enfant devrait être l'objet de soins tout particuliers, car son exemple affectera les autres. En effet, les enfants grandissent sous l'influence de ceux qui les entourent. Si ceux qui s'occupent d'eux sont bruyants et turbulents, ils deviennent eux-mêmes bruyants et presque insupportables. -- Manuscrit 64, 1899, p. 1; Child Guidance, 27. EMS1 154 5 Le besoin d'une éducation plus suivie -- Certains enfants ont besoin d'une éducation plus patiente et plus bienveillante que d'autres. Ils ont hérité de traits de caractère peu prometteurs, et à cause de cela, il leur faut davantage de compréhension et d'amour. Grâce à des efforts persévérants, ces sujets difficiles peuvent être préparés en vue de jouer un rôle dans l'oeuvre du Maître. Il se peut que leurs capacités soient faibles; mais quand elles auront été mises en éveil, cela leur permettra de devancer largement ceux dont on aurait attendu bien davantage. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 115, 116 (1913). EMS1 155 1 Les habitudes changent rarement plus tard -- Ce que l'enfant voit et entend se grave profondément dans son esprit malléable, et aucune circonstance de la vie ne saurait l'effacer totalement. C'est le moment où l'intelligence se forme et où les affections reçoivent leur orientation et leur énergie. Des actes répétés dans une direction donnée deviennent des habitudes. Celles-ci peuvent être corrigées ultérieurement grâce à une discipline sévère; mais elles sont rarement changées. -- Good Health, janvier 1880; Child Guidance, 199, 200. EMS1 155 2 Le pouvoir de la bonté -- L'influence de la douceur, de la bonté et de la gentillesse, crée une atmosphère qui, loin de détruire, guérit. -- Letter 320, 1906; My Life Today, 152. ------------------------Chapitre 18 -- La sécurité du foyer EMS1 156 1 La réussite dans le mariage là où se trouve Jésus -- C'est en Dieu seul qu'un mariage peut être contracté dans les meilleures conditions possibles. Que l'amour humain soit inspiré par l'amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes. Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s'épanouit que là où le Seigneur Jésus règne dans le coeur. -- Le ministère de la guérison, 302, 303 (1905). EMS1 156 2 Pour atteindre l'idéal divin -- Hommes et femmes peuvent atteindre l'idéal que Dieu leur propose, s'ils acceptent l'aide du Christ. Ce qui est impossible à la sagesse humaine, sa grâce l'accomplira pour ceux qui s'abandonnent à lui sans réserve. Sa providence unira les coeurs par des liens célestes; l'amour ne sera plus alors un simple échange de paroles douces et flatteuses. Les métiers du ciel entrelacent la chaîne et la trame avec bien plus de finesse et de solidité que ceux de la terre, et fournissent un tissu qui supporte les frottements, les tensions et les épreuves. Les coeurs sont unis par les fils d'or d'un amour éternel. -- Le ministère de la guérison, 306 (1905). EMS1 157 1 Peser chaque sentiment -- Que ceux qui envisagent le mariage pèsent chaque sentiment et surveillent chaque manifestation du caractère de celui ou de celle à qui ils pensent unir leur destinée. Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Le mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver. -- Le ministère de la guérison, 303 (1905). EMS1 157 2 Une oeuvre de longue haleine -- De quelque soin et de quelque sagesse qu'ait été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union réelle ne se produit que dans les années qui suivent. -- Le ministère de la guérison, 304 (1905). EMS1 157 3 Quand la période romantique disparaît -- Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face des difficultés, les idées romantiques que l'imagination avait prêté au mariage disparaissent. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors. Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de toute leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment-là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces coeurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent l'attitude de l'un des conjoints qui détermine celle de l'autre. EMS1 157 4 Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui repousse. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime les sentiments de sociabilité et de dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de la sympathie. -- Le ministère de la guérison, 304 (1905). EMS1 158 1 L'amour suscite de nobles aspirations -- Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect facilitent la marche vers la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble. -- Le ministère de la guérison, 305 (1905). EMS1 158 2 Garder son individualité -- Ni le mari, ni la femme, ne doit perdre son individualité, ou la laisser absorber par celle de l'autre. Il faut que chacun ait une communion personnelle avec Dieu, et lui demande: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux réaliser le but de mon existence?" Que votre affection monte vers celui qui a donné sa vie pour vous. Que le Christ soit le premier, le dernier et le mieux servi en toutes choses. A mesure que votre amour pour lui gagnera en profondeur, celui que vous manifestez l'un envers l'autre se purifiera et s'affermira. -- Le ministère de la guérison, 305 (1905). EMS1 158 3 Nous avons une personnalité qui nous est propre; celle de la femme ne doit jamais être absorbée par celle de son mari. Dieu est notre Créateur; nous sommes ses créatures et nous lui appartenons parce qu'il nous a créés et rachetés. Nous désirons savoir dans quelle mesure nous pouvons rendre à Dieu, car il nous donne la force morale, il nous donne les capacités, il nous donne l'intelligence, et il veut que nous tirions le meilleur parti possible de ces précieux dons pour la gloire de son nom. -- Manuscrit 12, 1895, p. 1. EMS1 158 4 Entière soumission à Jésus seul -- Il est demandé à la femme de chercher constamment à craindre Dieu et à le glorifier. C'est au Seigneur Jésus Christ seul qu'elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l'a rachetée et l'a élevée au rang d'enfant de Dieu... Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. -- Letter 18, 1891; Foyer chrétien, 110. EMS1 159 1 Ne pensez jamais que votre mariage est une erreur -- Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur. Soyez déterminés à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toute manière, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes. -- Le ministère de la guérison, 304, 305 (1905). EMS1 159 2 Les relations conjugales soumises à la raison -- Ceux qui considèrent les relations conjugales comme une institution divine et sacrée, régie par ses saints préceptes, seront gouvernés par les impératifs de la raison. Ils feront attention aux conséquences des privilèges attachés aux relations conjugales. Ils comprendront que leurs enfants sont des joyaux précieux que Dieu confie à leurs soins, et que, grâce à une éducation rigoureuse, ils effaceront de leurs natures les traces de rugosité, pour que leur éclat puisse paraître. Ils éprouveront le vif sentiment de leur devoir qui est de façonner le caractère de leurs enfants afin que ceux-ci agissent avec droiture dans la vie, que les autres soient éclairés de leur lumière, que le monde soit rendu meilleur du fait qu'ils y auront vécu, et que finalement ils soient aptes a la vie supérieure, au monde meilleur où ils brilleront à jamais en présence de Dieu et de l'Agneau. -- Healthful Living, 48 (1865). EMS1 159 3 Organisation et harmonie -- La famille doit être bien organisée. D'un commun accord, le père et la mère doivent assumer leurs responsabilités. Ensemble, ils doivent travailler pour le plus grand bien de leurs enfants. Il ne devrait pas y avoir de désaccord entre eux. Ils ne devraient jamais, en présence des enfants, critiquer les projets de leur conjoint ni mettre en cause son point de vue. Si la femme est inexpérimentée, elle devrait essayer de voir en quoi sa tâche complique celle de son mari lorsqu'il travaille au salut de leurs enfants. De son côté, le mari devrait prêter main forte à sa femme, lui donner de bons conseils, et l'encourager avec amour. -- The Review and Herald, 8 juillet 1902. EMS1 160 1 Savoir se dominer -- Les parents qui veulent gouverner leur foyer comme il convient doivent d'abord se dominer eux-mêmes. S'ils veulent qu'on n'écoute que, des paroles agréables dans leur famille, ils doivent faire en sorte que leurs enfants entendent uniquement des paroles plaisantes sortir de leur propre bouche. La moisson récoltée sera à l'image des graines qui auront été semées. Les parents ont à accomplir une oeuvre solennelle, sacrée, pour éduquer leurs enfants par le précepte et par l'exemple. Ils ont devant Dieu le devoir de lui présenter leurs enfants dès leur plus jeune âge pour qu'ils soient capables de comprendre clairement ce qu'implique le fait d'être disciple de Jésus Christ. Si ceux qui se disent chrétiens selon la Bible ont des enfants qui ne craignent pas Dieu et ne l'aiment pas, c'est parce que l'exemple des parents n'a pas été, la plupart du temps, ce qu'il aurait dû être. Des graines illusoires, falsifiées ont été semées, qui ont produit une moisson d'épines et de ronces. -- Manuscrit 59, 1900, p. 1. EMS1 160 2 Paroles aimables et sourires -- Ce n'est pas seulement un privilège, mais un devoir de cultiver l'amabilité, la sérénité du Christ dans le coeur, et en tant qu'artisans de paix et disciples du Sauveur, de semer la précieuse semence qui produira une moisson pour la vie éternelle. Les soi-disant disciples du Christ peuvent posséder beaucoup de qualités louables et utiles; mais leur personnalité est fortement entachée par un tempérament dur, irritable, sévère, intransigeant. Le mari ou la femme qui cultive le soupçon et la méfiance crée la dissension et les conflits dans le foyer. Ni l'un ni l'autre ne devrait réserver ses paroles aimables et ses sourires pour les seuls étrangers à la famille, tandis qu'ils font preuve de mauvaise humeur au foyer, le privant ainsi de la paix et de la joie. -- Letter 34, 1894; Our High Calling 179. EMS1 161 1 Pas de vulgarité au foyer -- Pères et mères, maris et femmes, je vous en supplie, ne vous laissez pas aller à des pensées et à des paroles vulgaires. Les mots grossiers, les plaisanteries de mauvais goût et le manque de délicatesse dans la vie de famille laisseront sur vous une empreinte, et si cela se reproduit fréquemment, de tels comportements deviendront chez vous une seconde nature. Le foyer est un lieu trop sacré pour qu'il soit souillé par de la vulgarité, de la sensualité et des récriminations. Il est un Témoin qui déclare: "Je connais tes oeuvres". L'amour, la vérité, la bienveillance et la patience -- telles sont les graines qui doivent être cultivées dans le jardin du coeur. -- Letter 18b, 1891. EMS1 161 2 Ne jamais montrer de dureté -- Ne faites-vous jamais preuve de dureté, d'irritation, de manque de délicatesse au sein du cercle familial? Quelles que soient la hauteur de vos prétentions en matière de christianisme, si vous témoignez de la méchanceté dans votre famille, vous transgressez les commandements de Dieu. -- The Review and Herald, 29 mars 1892. EMS1 161 3 Les amis ne doivent pas s'immiscer dans la vie du foyer (conseil adressé à un jeune mari) -- Le cercle familial devrait être considéré comme un lieu sacré, un symbole du ciel, un miroir dans lequel nous nous réfléchissons nous-mêmes. Nous pouvons certes avoir des amis et connaissances; mais ils ne sauraient s'immiscer dans la vie du foyer. Nous devrions avoir un sens aigu de la propriété, qui donne un sentiment de bien-être, de tranquillité et de confiance. EMS1 162 4 Mais vos relations avec d'autres femmes et avec des jeunes filles ont été pour elles une source de tentation, qui les a conduites à prendre des libertés et les a incitées à franchir les limites que les liens du mariage imposent à tout homme et à toute femme. Vous ne vous en êtes pas rendu compte, mais le désir de vous divertir et l'esprit que vous avez développé n'a pas donné aux autres une bonne, impression du caractère sacré des relations conjugales. EMS1 162 1 La vie pratique au foyer est le test du caractère par excellence. Par ses prévenances pleines d'affection dans le foyer, par l'exercice de la patience, de la bienveillance et de l'amour, un homme forge son caractère. -- Letter 17, 1895. EMS1 162 2 Les femmes attendent des paroles d'attention -- Beaucoup de femmes meurent du désir de s'entendre dire des mots d'amour et de bonté, elles soupirent après de petites attentions et gentillesses de la part de leur mari qui les a choisies comme compagne pour la vie. Combien de difficultés, combien de malheurs et de contrariétés seraient évités si maris et femmes continuaient à se prodiguer mutuellement des égards, des attentions, à se dire des paroles d'appréciation, à avoir de petites prévenances qui entretiennent l'amour et que l'un comme l'autre avaient jugés nécessaires pour faire la conquête de celui ou de celle qu'ils avaient choisi. EMS1 162 3 Si seulement mari et femme continuaient à prodiguer ces attentions qui nourrissent l'amour, ils auraient d'heureuses relations et exerceraient une influence sanctifiante sur leurs familles. Ils disposeraient d'un petit univers de bonheur et n'éprouveraient pas le besoin d'aller dans le monde à la recherche de nouveaux amusements et de nouvelles amours. Bien des femmes sont tombées malades et sont mortes prématurément, faute d'avoir entendu des paroles de sympathie et d'amour qui les encourageaient. -- Letter 27, 1872. EMS1 162 4 Rôle bénéfique du mari -- Le père de famille devrait manifester un très grand intérêt pour son foyer et montrer tout particulièrement sa tendresse envers son épouse si elle est faible. Il fermerait ainsi la porte à bien des maladies, car des paroles douces, affectueuses et encourageantes sont plus efficaces que les meilleurs médicaments du monde. Elles apporteront le réconfort au coeur découragé et le bonheur qui illuminera toute la famille et récompensera au-delà de toute attente l'effort que le père aura fait pour se montrer aimable dans ses paroles et ses actes. EMS1 163 1 L'époux devrait se souvenir que la part la plus importante du fardeau de l'éducation des enfants repose sur la mère, car c'est elle qui contribue le plus à former leur caractère. Cette pensée le rendrait plus aimant et l'inciterait à faire tout ce qui est en son pouvoir pour alléger son fardeau. Il devrait l'encourager à s'appuyer sur lui, à diriger ses pensées vers le ciel où se trouvent la force et la paix, le repos pour les coeurs fatigués. Qu'il ne rentre pas chez lui avec un front soucieux, mais que sa présence éclaire le foyer et incite sa femme à regarder en haut et à mettre sa confiance en Dieu. Ensemble, ils peuvent se réclamer des promesses du Seigneur, qui bénira richement leur famille, tandis que la dureté, les plaintes et la colère empêchent Jésus de demeurer dans la maison. J'ai vu que les anges de Dieu ne resteront pas non plus là où l'on entend des mots désagréables et le bruit des querelles. -- Témoignages pour l'Église 1:117, 118 (1862). EMS1 163 2 Le chef de la famille -- Le père est le chef de la famille, et il est normal que la mère s'attende à trouver en lui l'affection, la sympathie et l'aide nécessaire pour élever les enfants. Ces derniers sont à lui aussi bien qu'à elle, et il est également intéressé à leur bien-être. Quant à eux, ils cherchent en leur père un soutien et un guide. Que celui-ci ait donc une conception juste de la vie, et des influences et relations qui doivent entourer sa famille; par-dessus tout, qu'il agisse dans l'amour et la crainte de Dieu et selon les enseignements de sa Parole, afin de guider les pas de ses chers enfants dans le droit chemin. -- Le ministère de la guérison, 329 (1905). EMS1 163 3 "Une aide semblable à lui" -- Après la création de l'homme, Dieu fit passer devant lui tous les animaux de la terre pour leur donner des noms. Adam vit bien que chacun d'eux avait sa compagne; mais, parmi toutes les créatures que Dieu avait faites, il n'en trouva aucune qui lui ressemblât. Alors "l'Eternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui." EMS1 163 4 L'homme a été fait pour vivre en société, et non pas dans la solitude. Sans compagne, ni les beautés de l'Eden, ni le charme de ses occupations, ni même ses relations avec les anges n'auraient procuré au premier homme un bonheur parfait. Sans une compagne de même nature que lui, aimante et digne d'être aimée, son besoin de sympathie et de sociabilité n'aurait pas été satisfait. Cette compagne, Dieu la donna lui-même à Adam. Il lui fit "une aide semblable à lui", à savoir un être qui puisse vivre auprès de lui, partager ses joies et répondre à ses affections. Pour marquer qu'elle n'était pas destinée à être son chef, pas plus qu'à être traitée en inférieure, mais à se tenir à ses côtés comme son égale, aimée et protégée par lui, Eve fut tirée de l'une de ses côtes. Os de ses os, chair de sa chair, la femme était une autre partie de lui-même, signe sensible et frappant de l'union intime et de l'attachement profond qui devaient caractériser leurs rapports. -- Patriarches et prophètes, 23 (1890). EMS1 164 1 Une atmosphère de paix dans le foyer -- Si l'époux possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur et l'élévation de pensée qui devraient être l'apanage de tout chrétien authentique, il le manifestera dans les relations conjugales... Il veillera à ménager la santé de sa femme et à l'encourager. Il s'efforcera de prononcer les paroles de réconfort qui créeront une atmosphère de paix au sein de son foyer. -- Manuscrit 17, 1891, p. 1; Foyer chrétien, 218. EMS1 164 2 Les maris devraient étudier leur modèle et chercher à savoir ce que signifie le symbole présenté aux chrétiens d'Ephèse, c'est-à-dire la relation du Christ avec l'Eglise. Le mari doit se conduire comme un sauveur dans sa famille. Est-il disposé, dans sa condition humaine, à représenter Dieu noblement, cherchant à élever l'âme de sa femme et celle de ses enfants? Va-t-il crééer autour de lui une atmosphère de pureté et de douceur? En affirmant son autorité, va-t-il chercher à cultiver assidûment l'amour de Jésus comme principe directeur de son foyer? -- Manuscrit 17, 1891, p. 1; Foyer chrétien, 111. EMS1 164 3 Le mari ne doit pas se montrer autoritaire -- Le fait de se Targuer constamment de sa position de chef de famille n'est pas une marque de virilité pour un mari. De l'entendre faire appel aux Ecritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu'on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu'elle agisse selon ses plans, comme s'ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le chef de l'Eglise et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L'autorité du Christ s'exerce dans la sagesse, l'amour et la douceur; c'est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le grand Chef de l'Eglise. -- Letter 18b, 1891; Foyer chrétien, 206, 207. EMS1 165 1 Autorité et dignité -- J'ai vu aussi que l'épouse avait souvent de grands torts. Elle n'accomplit pas des efforts suffisants pour être maîtresse d'elle-même et faire régner le bonheur dans son foyer. Elle est souvent de mauvaise humeur et se plaint inutilement. Le mari rentre du travail fatigué et soucieux et il trouve une mine renfrognée au lieu de paroles aimables et encourageantes. Il n'est qu'un homme et son affection se détourne alors de sa femme; il perd son intérêt pour son foyer, son chemin s'assombrit, son courage s'évanouit. Il n'a plus de respect de soi, cette dignité que Dieu voudrait lui voir. EMS1 165 2 Le mari est le chef de la famille, comme le Christ est le chef de l'Eglise, et si la femme agit de telle sorte qu'elle sape son influence et lui fait perdre sa position de responsabilité et de dignité, elle déplaît à Dieu. C'est le devoir de la femme de subordonner ses désirs et sa volonté à ceux de son mari. Tous deux doivent se faire des concessions, mais la Parole de Dieu donne l'avantage à la décision du mari. D'ailleurs, la femme n'y perdra pas en dignité de céder à celui qu'elle a choisi comme conseiller et comme protecteur. Le mari maintiendra son autorité dans sa famille avec douceur, avec fermeté. -- Témoignages pour l'Église 1:118 (1862). EMS1 166 1 L'Esprit de Dieu, source d'harmonie -- L'harmonie ne peut jamais régner dans un foyer sans le secours de l'Esprit divin. Si l'épouse possède l'Esprit du Christ, elle usera de prudence dans ses paroles; elle maîtrisera son humeur; elle sera soumise, sans éprouver pour autant le sentiment d'être une esclave, mais elle se considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne jouera pas au grand seigneur à l'égard de sa femme, il ne sera ni intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de cultiver au foyer une atmosphère d'affection; en effet, si l'Esprit du Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. -- Letter 18, 1891; Foyer chrétien, 111, 112. EMS1 166 2 Priorité au cercle de la famille -- Toutes nos capacités doivent être mises en oeuvre pour le Christ. Telle est la dette dont nous sommes redevables envers Dieu. En entrant en relation avec le Sauveur, l'homme régénéré ne fait que revenir à la relation avec Dieu qui lui avait été prescrite. Il est un représentant du Christ, et doit constamment veiller et prier. Au près et au loin, ses devoirs l'appellent. Mais son premier devoir concerne ses enfants et ses plus proches parents. Rien ne saurait excuser sa négligence du cercle restreint de la famille au bénéfice d'un cercle plus large en dehors d'elle. EMS1 166 3 Au jour du jugement dernier, les pères et les mères auront à rendre compte de leurs enfants. Il sera demandé aux parents ce qu'ils ont fait et dit pour assurer le salut des êtres qu'ils ont pris la responsabilité de mettre au monde. Ont-ils abandonné leurs agneaux à la garde de personnes étrangères? Pères et mères, laissez-vous vos enfants grandir dans l'impureté et dans le péché? Beaucoup de bien accompli pour d'autres n'effacera pas la dette dont vous êtes redevables envers Dieu pour le soin que vous devez prodiguer à vos enfants. Le bien-être spirituel de votre famille est d'une importance primordiale. Approchez-vous avec vos enfants de la croix du calvaire, déployant des efforts en leur faveur comme devant en rendre compte. -- Manuscrit 56, 1899, p. 1. ------------------------Chapitre 19 -- Influences parentales EMS1 167 1 Régis par des principes divins -- L'obligation solennelle d'éduquer leurs enfants dans la crainte et l'amour de Dieu incombe aux parents. Au foyer, la moralité la plus pure doit être préservée, et l'entière obéissance aux exigences de la Bible doit être enseignée. Les préceptes de la Parole de Dieu doivent gouverner l'esprit et le coeur afin que la vie familiale révèle la puissance de la grâce divine. Chaque membre de la famille doit être "comme des colonnes d'angle sculptées sur un modèle de palais" (Psaumes 144:12, Osty), grâce aux principes et aux préceptes divins. -- The Review and Herald, 10 novembre 1904. EMS1 167 2 Faire preuve de compréhension à l'égard de nos enfants -- Les parents ne devraient pas oublier le temps de leur enfance, combien ils avaient besoin de sympathie et se sentaient malheureux quand on les réprimandait avec brusquerie. Il faut qu'ils redeviennent jeunes de sentiments et mettent leur esprit au niveau de celui de leurs enfants. Toutefois, avec une fermeté mêlée d'amour, qu'ils exigent l'obéissance. Les ordres des parents doivent être implicitement obéis. -- Témoignages pour l'Église 1:154 (1863). EMS1 168 1 Dieu a préparé un chemin -- Les anges de Dieu veillent sur les enfants avec le plus grand intérêt et examinent quel caractère se forme en eux. Si le Christ agissait avec nous comme nous agissons bien souvent avec nos semblables et avec nos enfants, nous tomberions vite dans le plus profond découragement. Jésus connaît nos infirmités parce qu'il a lui-même vécu une vie d'homme, à l'exception du péché. C'est pourquoi il a préparé pour nous un chemin approprié à nos forces et à nos capacités, et, comme Jacob (Genèse 33:13, 14), il a marché lentement et régulièrement au pas des enfants, afin de nous encourager par sa présence et d'être sans cesse notre guide. Il ne méprise pas les enfants du troupeau et ne les laisse pas en arrière. Il ne nous a pas ordonné d'aller de l'avant et de les abandonner. Il n'a pas pressé le pas pour que nous restions en arrière avec eux. Mais il a aplani le sentier de la vie, même pour les enfants. Il veut que les parents, en son nom, conduisent leurs enfants sur la route étroite, car il a préparé un chemin à leur portée. -- Testimonies for the Church 1:388, 389 (1863). EMS1 168 2 L'irritation doit être réprimée -- Parents, lorsque vous vous sentez irritables, vous ne devriez pas commettre ce grand péché qui consiste à répandre dans votre foyer une atmosphère empoisonnée. A de tels moments, redoublez de vigilance et prenez la décision dans votre coeur de ne pas souiller vos lèvres par des paroles inconsidérées, mais de ne dire que des mots agréables et encourageants. Dites-vous: "Je ne ternirai pas le bonheur de mes enfants par une parole méchante." En restant ainsi maîtres de vous, vous deviendrez plus forts. Votre système nerveux ne sera pas aussi sensible et vous serez affermis par les principes du bien. La conscience du devoir accompli vous soulagera. Les anges de Dieu se réjouiront en voyant vos efforts et vous aideront. EMS1 168 3 Quand vous vous sentez impatients, vous êtes trop facilement enclins à croire que vos enfants en sont la cause, et vous les blâmez alors qu'ils ne le méritent pas. A un autre moment, ils font peut-être les mêmes choses exactement, et vous trouvez cela très bien. Les enfants le constatent et se rendent compte de ces inconséquences. Eux aussi ne réagissent pas toujours de la même manière. Tantôt ils sont en quelque sorte préparés à nos changements d'humeur, tantôt ils sont nerveux ou irritables et ne peuvent supporter les reproches. Leur esprit se révolte... EMS1 169 1 Certains parents sont d'un tempérament nerveux, et quand ils sont accablés de travail ou de soucis, ils ne gardent pas leur calme, mais agissent envers ceux qui devraient leur être les plus chers ici-bas avec une mauvaise humeur et une impatience qui déplaisent au Seigneur et couvrent la famille d'un nuage. Quand les enfants sont confrontés à des problèmes, ils devraient être traités avec une grande bienveillance. La bonté et le support mutuels feront du foyer un paradis et y attireront les saints anges. -- Testimonies for the Church 1:386, 387 (1863). EMS1 169 2 Les parents atteints de paralysie mentale -- Nous connaissons jusqu'à un certain point la manière d'agir de Satan et avec quel succès il arrive à ses fins. J'ai vu qu'il a paralysé l'esprit des parents, au point qu'ils se rendent difficilement compte que leurs propres enfants risquent d'être dans l'erreur et coupables. Certains de ces enfants se disent chrétiens, et les parents continuent à dormir tranquillement, inconscients du danger, tandis que l'esprit et le corps de leurs enfants courent à la ruine. EMS1 169 3 Certains parents ne se soucient même pas d'emmener leurs enfants avec eux dans la maison de Dieu. Certaines jeunes filles assistent aux réunions et, parfois, s'assoient avec leurs parents, mais la plupart du temps, elles se mettent au dernier rang de l'assistance. Elles trouvent habituellement des excuses pour sortir pendant le culte. Les garçons le savent, et ils sortent avant ou après les filles; puis, une fois le service religieux terminé, ils les raccompagnent chez elles. Les parents ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Encore une fois, les jeunes trouvent des excuses pour se promener; garçons et filles se rencontrent à la fête foraine ou dans quelque lieu écarté; ils s'amusent et se donnent du bon temps, sans qu'aucun oeil expérimenté ne veille sur eux pour les engager à la prudence. -- Testimonies for the Church 2:481, 482 (1870). EMS1 170 1 Régime alimentaire et influences parentales -- Si les parents voulaient vivre d'une manière saine, en se contentant d'un régime simple, bien des dépenses seraient évitées. Le père ne serait pas obligé de travailler au-delà de ses forces afin de pourvoir aux besoins de la famille. Un régime sain et nutritif n'aurait pas pour effet d'exciter le système nerveux et les passions animales et de provoquer du mécontentement et de l'irritabilité. S'il n'avait pris que des aliments simples, le père aurait gardé une tête claire, des nerfs solides, un estomac en bonne condition, un organisme sain, sans perte d'appétit; ainsi la génération actuelle serait en bien meilleure condition. EMS1 170 2 Mais même maintenant, à cette période tardive, quelque chose peut être fait pour améliorer notre condition. La tempérance en toutes choses est nécessaire. Un père tempérant ne va pas se plaindre d'un manque de variété sur sa table. Une vie saine améliorera la condition de la famille de toute manière, et permettra à la femme et mère de se consacrer à ses enfants. EMS1 170 3 La grande préoccupation des parents devrait être de préparer leurs enfants à une vie utile en ce monde et dans l'au-delà. Ils se contenteront de voir leurs enfants dans des vêtements propres, simples, confortables, sans broderies et ornements. Ils feront en sorte que leurs enfants possèdent la parure intérieure, l'ornement d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. -- Healthful Living, 45 (1865); Messages choisis 2:499, 500. EMS1 170 4 Le lien du foyer -- Un père chrétien est le lien de sa famille, mettant ses membres en relation étroite avec le trône de Dieu. L'intérêt qu'il porte à ses enfants ne devrait jamais se relâcher. Le père qui a des garçons ne devrait pas laisser ces enfants turbulents à la seule garde de la mère. C'est une charge trop lourde pour elle. Il devrait être pour eux un copain et un ami, et s'efforcer de les préserver des mauvaises compagnies. Il se peut que la mère ait de la peine à cultiver la maîtrise de soi. Si donc le mari se rend compte que les défaillances de son épouse mettent en péril la sécurité des enfants, il devrait assumer une plus grande part du fardeau, et faire tout ce qui est en son pouvoir pour conduire ses garçons au Seigneur. -- The Review and Herald, 8 juillet 1902. EMS1 171 1 La recherche des excitations -- Les mères qui ont de jeunes esprits à éduquer et des caractères d'enfants à former ne devraient pas rechercher l'excitation du monde afin d'être heureuses et gaies. Elles ont une oeuvre importante à faire, et ni elles ni eux ne sauraient se permettre de gaspiller leur temps à des futilités. Le temps est l'un des principaux talents que Dieu nous a confiés et pour lesquels nous devront lui rendre compte. Toute perte de temps est une perte pour l'intelligence. Les capacités mentales sont susceptibles d'être largement développées. Le devoir des mères consiste à cultiver leur esprit et à garder leur coeur pur. Elles devraient tirer parti de tous les moyens dont elles disposent pour leur épanouissement intellectuel et moral, afin qu'elles puissent développer l'esprit de leurs enfants. EMS1 171 2 Celles qui cèdent à leur désir d'avoir constamment de la compagnie ne tarderont pas à se sentir nerveuses, à moins qu'elles ne rendent visite ou qu'elles n'aient des visiteurs pour les distraire. De telles femmes ne sont pas capables de s'adapter aux circonstances. A leurs yeux, les devoirs sacrés et indispensables sont négligeables et sans intérêt. Elles répugnent aux examens de conscience et à la discipline de soi. Leur esprit a soif de variété et du spectacle excitant de la vie du monde; elles négligent leurs enfants pour satisfaire à leurs inclinations, et l'ange enregistreur écrit à leur sujet: "Servantes inutiles". Selon le plan de Dieu, nos esprits ne doivent pas être stériles, mais ils doivent travailler pour le bien dans cette vie. -- Testimonies for the Church 3:146, 147 (1872). EMS1 171 3 Cultiver la bonne humeur -- Le caractère de l'enfant est également plus ou moins affecté par le genre d'alimentation de la mère. Il est donc très important que la mère qui allaite son enfant cultive la bonne humeur et contrôle parfaitement son esprit. Ainsi, le lait de l'enfant ne sera pas altéré, et la manière calme et sereine dont la mère traite son petit exercera une grande influence dans la formation de l'esprit de ce dernier. S'il est nerveux et facilement agité, le comportement attentif et paisible de la mère aura sur lui un effet calmant et modérateur, et la santé de l'enfant en sera grandement améliorée. -- The Review and Herald, 25 juillet 1899; Counsels on Health, 80. EMS1 172 1 Un bienfait inexprimable -- Plus la vie d'un enfant est simple et paisible, plus elle est favorable à son développement physique et mental. En tout temps, la mère devrait s'efforcer d'être calme et maîtresse d'elle-même. Ses manières douces auront sur ses enfants, souvent très sensibles aux excitations nerveuses, une influence apaisante d'un bienfait inexprimable. -- Le ministère de la guérison, 321 (1905). EMS1 172 2 Ne pas blesser le coeur d'un enfant -- Les jeunes enfants aiment la compagnie. D'une manière générale ils n'aiment pas se sentir seuls; la mère devrait penser que la plupart du temps, la place des enfants est dans la pièce qu'elle occupe. Cela lui permet de les surveiller, et d'apaiser leurs querelles quand ils le désirent, comme aussi de corriger leurs mauvaises habitudes, de réprimer des manifestations d'égoïsme ou de passion, et de donner une bonne orientation à leur esprit. Les enfants s'imaginent que ce qui plaît doit aussi plaire à leur mère, et ils trouvent tout naturel de la consulter au sujet de ce qui les préoccupe. EMS1 172 3 La mère ne devrait pas blesser le coeur d'un enfant sensible en traitant la chose avec indifférence ou en refusant de s'occuper d'une bagatelle. Ce qui paraît peu de chose à la mère est d'une grande importance pour eux. Un petit conseil, un avertissement donné en temps opportun, sera souvent très utile. Un regard approbateur, un mot d'encouragement ou de louange apportera souvent un rayon de lumière dans ces jeunes coeurs, pour toute la journée. -- Healthful Living, 46, 47 (1865); Messages choisis 2:500, 501. EMS1 173 1 De la douceur -- Mamans, traitez vos enfants avec douceur. Le Christ aussi a été un petit enfant. Par amour pour lui, ayez de la considération pour les vôtres. Regardez-les comme un dépôt sacré, qu'il ne faut ni gâter, ni dorloter, ni idolâtrer, mais à qui il faut apprendre à vivre une vie noble et pure. Ils sont la propriété de Dieu; il les aime et vous appelle à coopérer avec lui pour les aider à acquérir un caractère parfait. -- The Signs of the Times, 23 août 1899; Foyer chrétien, 270. EMS1 173 2 Nos enfants ne nous appartiennent pas -- Ma soeur, pourquoi être surprise de ce que votre fille a si peu de confiance en la parole de sa mère? Vous lui avez appris la méfiance, et Dieu est très attristé de voir que l'un de ses petits enfants est conduit sur un mauvais chemin par leur mère. Votre enfant ne vous appartient pas; vous ne pouvez pas agir envers elle à votre guise, car elle est la propriété du Seigneur. Exercez sur elle une autorité continue; enseignez-lui qu'elle appartient au Seigneur. Grâce à une telle éducation, elle grandira de manière à être une bénédiction pour ceux qui l'entourent. Quoi qu'il en soit, une grande lucidité sera nécessaire pour que vous réprimiez son penchant à vous imposer sa loi à tous les deux, à n'en faire qu'à sa tête et à agir selon ses désirs. -- Letter 69, 1896. EMS1 173 3 Qualités à cultiver chez les enfants -- Dès leur berceau, apprenez à vos enfants à pratiquer le renoncement et la maîtrise de soi. Enseignez-leur à apprécier les beautés de la nature, et à mettre en oeuvre de façon utile toutes les capacités de l'esprit et du corps. Eduquez-les de manière qu'ils aient une solide constitution et une bonne moralité, une inclination à la bonne humeur et à la douceur. Enseignez-leur que céder à la tentation c'est faire preuve de faiblesse et de perversité, mais qu'y résister, c'est se montrer noble et fort. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 127 (1913). EMS1 174 1 L'exemple des mères -- Si les mères veulent que leurs filles parviennent à l'âge adulte avec des corps sains et des caractères vertueux, elles doivent, dans leur propre vie, montrer l'exemple, en se gardant des influences destructices de la santé qui caractérisent l'époque actuelle. Les mères chrétiennes ne se rendent pas compte de la responsabilité qui leur incombe. Elles devraient élever leurs enfants de manière qu'ils aient des principes rigoureux et une saine moralité en ce temps de corruption. -- Manuscrit 76, 1900, p. 1. EMS1 174 2 Quand les désirs de l'enfant font loi -- Dans certaines familles, les désirs de l'enfant font loi. On lui donne tout ce dont il a envie. Tout ce qui lui déplaît, on l'encourage à ne pas l'aimer. Ce laxisme est supposé rendre l'enfant heureux; mais il ne fait que le rendre agité et mécontent. Une telle tolérance a perverti son appétit pour la nourriture simple et saine et nuit au bon usage de son temps; l'habitude de laisser libre cours à ses désirs a perturbé son caractère pour le présent et pour l'éternité. -- The Review and Herald, 10 mai 1898. EMS1 174 3 L'objectif de Satan -- Parents, vous n'ignorez pas totalement les tentations par lesquelles Satan cherche à inciter nos enfants à la folie. Il déploie tous ses efforts pour les détourner du droit chemin. Avec une détermination dont beaucoup n'ont pas idée, il vise à dominer leur esprit et à rendre nuls et non avenus les commandements de Dieu dans leur vie. -- Manuscrit 93, 1909, p. 1. EMS1 174 4 Sauver les enfants des pièges du malin -- Ne montrez pas à vos enfants un visage courroucé. S'ils cèdent à la tentation, mais qu'ils se repentent de leur erreur, pardonnez-leur comme vous espérez être pardonnés par votre Père céleste. Instruisez-les avec douceur et portez-les sur votre coeur. C'est un moment critique pour eux. Des influences agiront pour vous les arracher, mais vous devez neutraliser ces influences en apprenant à vos enfants à faire de vous leur confident auquel ils viendront dire leurs ennuis et leurs joies. Ainsi, vous les sauverez de bien des pièges que Satan avait tendus sous leurs pas inexpérimentés. EMS1 175 1 N'exercez pas sans cesse la sévérité, oubliant que ce sont des enfants et que vous l'avez été aussi. Ne vous attendez pas qu'ils soient parfaits et n'exigez pas d'eux qu'ils agissent comme des adultes. En le faisant, vous vous fermeriez la porte de leur coeur et vous les amèneriez à l'ouvrir à de mauvaises influences, ce qui permettrait à d'autres de corrompre leurs jeunes esprits avant que vous ayez eu le temps de vous apercevoir du danger. -- Témoignages pour l'Église 1:153 (1863). EMS1 175 2 Une discipline rigoureuse -- Le bonheur de tout enfant peut être obtenu, même au prix d'une discipline rigoureuse. Les meilleures qualités d'un enfant consistent à être humble et obéissant, à bien écouter les instructions données, à avoir des pieds et des mains disposés à marcher et à agir sur le sentier du devoir. Et la vraie vertu d'un enfant aura sa propre récompense, dès ici-bas. EMS1 175 3 Les premières années sont celles du processus de formation, non seulement pour que l'enfant devienne plus utile et plein de grâce dans cette vie, mais pour qu'il s'assure une place dans la patrie céleste réservée à tous ceux qui sont fidèles et obéissants. Dans l'éducation de nos propres enfants et dans celle d'autres enfants, nous avons découvert que jamais ils ont moins aimé leurs parents ou leurs tuteurs parce que ceux-ci les avaient empêché de faire le mal. -- The Review and Herald, 10 mai 1898. EMS1 175 4 L'exemple de Jésus enfant -- L'enfant Jésus se montrait particulièrement aimable. Il était toujours prêt à se mettre au service des autres. Rien ne pouvait lasser sa patience, et sa véracité était incorruptible. Tout en étant ferme comme un rocher dans ses principes, il manifestait dans sa vie la grâce d'une courtoisie désintéressée. EMS1 175 5 La mère de Jésus veillait avec la plus grande sollicitude sur le développement de ses capacités, et elle admirait la perfection de son caractère. Elle se faisait un plaisir d'encourager cet esprit vif et intelligent. Le Saint-Esprit lui donnait la sagesse pour qu'elle puisse, en coopération avec les esprits célestes, travailler au développement de cet enfant, qui ne reconnaissait que Dieu comme son père. -- Jésus Christ, 51, 52 (1898). EMS1 176 1 Comment chasser les mauvaises pensées -- Eduquez les facultés et les goûts de vos chers enfants; efforcez-vous de meubler leur esprit de manière qu'il n'y ait pas place pour des pensées ou des passions avilissantes, inavouables. La grâce du Christ est le seul antidote contre le mal. Vous pouvez décider, si vous le voulez, que l'esprit de vos enfants soit habité par des pensées pures et limpides, ou par la corruption qui règne partout -- à cause de l'orgueil et du mépris de leur Rédempteur. -- Letter 27, 1890; Child Guidance, 188. EMS1 176 2 Un mur protecteur difficilement renversé -- Tout foyer chrétien devrait avoir des règles. Les parents devraient, par leurs paroles et leur attitude l'un envers l'autre, donner à leurs enfants un exemple vivant et précieux de ce qu'ils désirent les voir atteindre. La pureté en paroles et la vraie courtoisie chrétienne devraient être constamment mises en pratique. Qu'il n'y ait ni encouragement au péché, ni allusion malsaine, ni parole mauvaise. EMS1 176 3 Enseignez aux enfants et aux jeunes à se respecter eux-mêmes, à être fidèles à Dieu, fidèles aux principes; apprenez-leur à respecter sa loi et à y obéir. Ainsi, ces principes gouverneront leur vie et seront appliqués dans leurs relations avec les autres. Ils aimeront leur prochain comme eux-mêmes. Ils répandront une atmosphère pure, propre à encourager les âmes faibles à marcher dans le chemin qui conduit à la sainteté et au ciel. Que chaque enseignement dispensé soit d'un caractère noble, élevé, et la mention dans les livres du ciel sera telle que vous ne craindrez pas d'affronter le jugement. EMS1 176 4 Les enfants qui bénéficient d'une telle instruction ne seront pas un fardeau, une cause de préoccupation dans nos institutions [écoles, hôpitaux, maisons d'édition, etc.]; ils seront au contraire une force, un soutien pour ceux qui portent des responsabilités. Ces jeunes seront préparés à assumer des postes de confiance, et, par le précepte et par l'exemple, ils aideront constamment les autres à faire le bien. Ceux dont le sens moral n'a pas été émoussé apprécieront les bons principes et les mettront en pratique. Ils mesureront à leur juste valeur leurs aptitudes et tireront le meilleur parti de leurs capacités physiques, mentales et morales. EMS1 177 1 La résistance de telles âmes à la tentation est sans cesse renforcée; elles sont protégées par un mur qu'il n'est pas facile de renverser. Grâce à la bénédiction de Dieu, de tels croyants sont des porte-lumière; leur influence tend à encourager les autres à vivre une vie chrétienne pratique. L'esprit peut être élevé au point que les pensées et la contemplation des choses divines deviennent aussi naturelles que la respiration. -- Letter 74, 1896. ------------------------Chapitre 20 -- L'atmosphère du foyer EMS1 178 1 Influence de la famille sur la société, sur l'Eglise et la nation -- C'est du coeur que procèdent "les sources de la vie" (Proverbes 4:23), et le coeur de la société, de l'Eglise ou de la nation, c'est la famille. Le bien-être de la société, les progrès de l'Eglise, la prospérité de l'Etat dépendent des influences familiales. -- Le ministère de la guérison, 295 (1905). EMS1 178 2 Les meilleurs moyens pour former des caractères chrétiens -- Le dessein de Dieu est que les familles terrestres soient un symbole de la famille céleste. Les foyers, fondés et dirigés selon le plan céleste, sont un des moyens les plus efficaces pour former des caractères chrétiens et faire progresser l'oeuvre de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:71 (1900). EMS1 178 3 Le culte de famille -- J'ai eu des parents pieux qui essayaient par tous les moyens de nous faire connaître notre Père céleste. Chaque matin et chaque soir nous avions la prière en famille. Nous chantions des louanges à Dieu dans notre maison. Notre foyer comptait huit enfants, et nos parents saisissaient toutes les occasions pour nous inciter à donner notre coeur à Jésus. -- Manuscrit 80, 1903, p. 1. EMS1 179 1 Les fruits de l'unité -- Plus les membres d'une famille sont unis dans les devoirs qu'ils accomplissent à la maison, plus l'influence exercée au dehors par le père, la mère et les enfants sera réconfortante et utile. -- Letter 189, 1903; Foyer chrétien, 37. EMS1 179 2 Autorité et fermeté -- Il faut maintenir l'autorité avec une ferme sévérité, sinon elle risque d'être accueillie par la raillerie et les sarcasmes. La prétendue tendresse, la cajolerie, l'indulgence témoignées par les parents aux enfants sont les plus grands maux dont souffre la jeunesse. La fermeté, la décision, l'intransigeance dans les principes sont des qualités essentielles dans la famille. -- Prophètes et rois, 180 (1917). EMS1 179 3 L'ambition de Dieu pour les familles -- Dieu aimerait que nos familles soient une image de la famille céleste. Que les parents et les enfants conservent chaque jour cette pensée dans leur esprit, et qu'ils se comportent eux-mêmes les uns envers les autres comme des membres de la famille de Dieu! Leurs vies auront alors une qualité telle qu'elles offriront au monde un reflet de ce que peuvent devenir les familles qui aiment Dieu et observent ses commandements. Le Christ en sera glorifié; sa paix, sa grâce et son amour pénétreront le cercle familial comme un parfum précieux. -- The Review and Herald, 17 novembre 1896; Foyer chrétien, 17. EMS1 179 4 Membres de la famille royale -- L'irritation est absente du foyer si le Christ est le principe de paix qui régit votre âme. On n'y entend pas de grossièretés ni de paroles dures ou malveillantes. Pourquoi? Parce que nous croyons et agissons en sachant que nous sommes membres de la famille royale, et enfants du Roi céleste, unis à Jésus Christ par les liens puissants de l'amour -- de cet amour qui agit par la foi et qui purifie l'âme. Vous aimez Jésus et vous cherchez constamment à surmonter tout égoïsme et à être une bénédiction, un soutien, une force, un encouragement pour les âmes qu'il a rachetées par son sang. EMS1 180 1 Je ne comprends pas pourquoi nous ne nous efforçons pas davantage de faire régner la paix dans notre famille plutôt que de travailler auprès de ceux qui ne vivent pas sous le même toit que nous. Mais si l'Evangile règne dans notre foyer, il se propagera aussi au dehors. Il sera partout: il sera avec vous à l'église, dans votre lieu de travail, et où que vous soyez. Nous voulons que la religion ait sa place au foyer. Ce dont nous avons besoin, c'est du principe de paix qui dominera notre esprit, notre existence et notre caractère conformément au modèle dont la vie du Christ nous a laissé l'exemple. -- Manuscrit 36, 1891, p. 1. EMS1 180 2 L'autel de la famille -- Pères et mères, élevez fréquemment vos coeurs à Dieu par d'humbles prières tant pour vous-mêmes que pour vos enfants. Vous, pères de famille, qui en êtes les prêtres, apportez matin et soir un sacrifice de louange à l'autel de l'Eternel. Et vous, épouses, joignez-vous à eux et à vos enfants pour invoquer et louer le Créateur, qui réside volontiers dans de tels foyers. EMS1 180 3 Il en rayonnera une sainte influence. L'amour s'y révélera et s'y épanouira par des gestes de prévenance, de bonté, de courtoisie douce et désintéressée. Qu'ils soient nombreux ces foyers où règne cette atmosphère, où Dieu est adoré et où s'épanouit le véritable amour; ces foyers où la prière du matin et du soir s'élève à Dieu comme l'encens de l'autel, pour redescendre sur ses membres en rosée de grâce et de bénédiction! -- Patriarches et prophètes, 123, 124 (1890). EMS1 180 4 Rayonnement du foyer -- Les efforts que nous consentons pour faire du foyer ce qu'il devrait être -- une image du foyer céleste -- nous préparent à travailler dans une sphère plus étendue. L'expérience que nous acquérons en montrant un intérêt affectueux les uns pour les autres nous permet de savoir comment atteindre les coeurs qui doivent apprendre à connaître les principes de la vraie religion. L'Eglise a besoin de Toutes les forces spirituelles exercées qu'elle peut rassembler pour que tous les membres de la famille du Seigneur, en particulier les jeunes, puissent se trouver en sécurité. La vérité vécue dans le foyer se traduit par une action désintéressée qui s'accomplit au-dehors. Quiconque pratique le christianisme au foyer sera une lumière éclatante brillant en tout lieu. -- The Signs of the Times, 1 septembre 1898; Foyer chrétien, 38. EMS1 181 1 La famille -- un point de départ -- La restauration et le relèvement de l'humanité commencent par la famille, c'est-à-dire par l'oeuvre des parents. La société est composée de familles, et sera ce que la font les chefs de ces dernières. -- Le ministère de la guérison, 295 (1905). EMS1 181 2 Rendre le foyer plus attractif -- Des manières douces, des paroles gaies et des actes bienveillants uniront le coeur des enfants à leurs parents par les cordes soyeuses de l'amour et rendront le foyer plus attractif que ne le feraient les plus précieux ornements achetés à prix d'or. -- The Signs of the Times, 2 octobre 1884; My Life Today, 200. EMS1 181 3 Ordre et pureté -- L'ordre est la première loi du ciel, et le Seigneur désire que les familles de son peuple offrent un reflet de l'ordre et de l'harmonie qui règnent dans les parvis célestes. La vérité ne saurait cohabiter avec ce qui est souillé ou impur. La vérité ne rend pas les hommes et les femmes vulgaires, grossiers ou désordonnés. Elle élève au contraire vers de hauts sommets tous ceux qui l'acceptent. Sous l'influence du Christ, une oeuvre de raffinement constant se poursuit... EMS1 181 4 Celui qui demanda aux enfants d'Israël de cultiver des habitudes de propreté n'admettra pas, aujourd'hui, quelque impureté que ce soit dans les maisons de son peuple. Dieu jette un regard défavorable sur l'impureté sous toutes ses formes. Dès lors, comment pourrions-nous l'inviter dans nos foyers, si tout n'y est pas propre, net et pur? -- The Review and Herald, 10 juin 1902; Counsels on Health, 101. EMS1 182 1 Le choix d'un lieu de résidence -- Un corps sain et vigoureux, un esprit bien équilibré, un caractère noble constituent la plus belle des fortunes que vous puissiez léguer à vos enfants. Ceux qui ont découvert le secret du succès dans la vie ne seront pas pris au dépourvu dans le choix d'une demeure. EMS1 182 2 Au lieu de vous fixer en un lieu où seules sont visibles les oeuvres des hommes, où les spectacles qui s'offrent à vous et les bruits qui vous parviennent vous suggèrent des pensées mauvaises, où le tumulte et la confusion n'apportent que fatigue et tourments, allez habiter là où vous pourrez contempler les oeuvres de Dieu et trouver le repos d'esprit au sein de la beauté et du calme de la nature. Que vos yeux reposent sur des champs verdoyants, des bosquets et des collines. Contemplez l'azur du ciel que n'obscurcissent pas la poussière et la fumée des villes; respirez l'air vivifiant. Eloignés des divertissements et des plaisirs malsains de ces dernières, vous pourrez devenir les compagnons de vos enfants. Vous leur apprendrez ainsi à connaître Dieu à travers ses oeuvres et vous les formerez pour une vie intègre et utile. -- Le ministère de la guérison, 309, 310 (1905). EMS1 182 3 Un mobilier raffiné ne suffit pas à faire un foyer -- Quatre murs, un ameublement somptueux, des tapis de haute laine, de riches miroirs et des tableaux de valeur ne suffisent pas à faire un "foyer" là où manquent l'amour et la compréhension. Ce nom béni ne peut qualifier les fastueuses demeures où les joies de la vie familiale sont absentes... EMS1 182 4 En fait, dans de telles habitations, le confort et le bien-être des enfants sont les dernières choses auxquelles on pense. Ils sont négligés par la mère, dont le temps est presque totalement employé à sauvegarder les apparences et à satisfaire les exigences de la haute société. L'esprit des enfants ne se développe pas normalement; ils acquièrent de mauvaises habitudes et deviennent paresseux et insatisfaits. Ne trouvant aucun plaisir dans leur propre foyer, mais uniquement des restrictions désagréables, ils échappent dès que possible au cercle familial. N'étant plus freinés par l'influence et les conseils familiaux, ils ne tardent pas à se lancer dans le monde. -- The Signs of the Times, 2 octobre 1884; Foyer chrétien, 147. EMS1 183 1 Un comportement qui ouvre la porte à Satan -- Pères et mères, faites attention. Que vos paroles au foyer soient aimables et encourageantes. Exprimez-vous toujours avec bienveillance, comme si vous étiez en présence du Christ. Qu'on n'entende ni accusations ni censures. Cela aurait pour effet de heurter, de blesser l'âme. Les êtres humains sont naturellement enclins à proférer des paroles dures. Ceux qui se laissent aller à ce genre d'inclination ouvrent la porte à Satan qui pénètre ainsi dans leur coeur et les incite à se souvenir des fautes et des erreurs des autres. On relève leurs défaillances, on y insiste et l'on prononce de paroles qui engendrent un manque de confiance en celui qui fait de son mieux pour remplir son devoir comme collaborateur de Dieu. -- Letter 169, 1904. EMS1 183 2 Egoïsme et despotisme -- Certains hommes trouvent tout naturel de se montrer moroses, égoïstes et despotiques. Ils n'ont jamais appris à se dominer et ils ne voudront pas contenir leurs sentiments déraisonnables, quoi qu'il en coûte. Ces hommes devront payer leur faute: ils verront leur compagne maladive, découragée et les enfants marqués par les traits désagréables de leur propre caractère. -- Healthful Living, 36 (1865); Messages choisis 2:492. EMS1 183 3 Des foyers désertés par les anges -- Les anges ne sont pas attirés dans un foyer où le désaccord règne en maître. Que pères et mères cessent de se chicaner et de murmurer. Qu'ils apprennent à leurs enfants à prononcer des paroles aimables, des paroles qui procurent la joie et la bonne humeur. Ne voulons-nous pas nous mettre à l'école du foyer comme des étudiants du Christ? Introduisez la piété pratique dans la famille, et vous verrez si les paroles que vous prononcez ne créent pas la joie. EMS1 183 4 Parents, commencez dans votre foyer l'oeuvre de grâce qui doit être réalisée dans l'Eglise, en ayant un comportement tel que vos enfants verront que vous coopérez avec les anges du ciel. Veillez à vous convertir chaque jour. Préparez-vous et préparez vos enfants en vue de la vie éternelle dans le royaume de Dieu. Les anges vous seront d'un précieux secours. Satan vous tentera, mais ne lui cédez pas. Ne prononcez pas un seul mot dont l'ennemi puisse tirer avantage. -- Manuscrit 93, 1901, p. 1. EMS1 184 1 La pratique de l'hospitalité -- Même ceux qui se disent chrétiens pratiquent très peu l'hospitalité et, parmi nos membres, il y en a peu qui la considèrent comme un privilège et une bénédiction. Nous sommes trop peu sociables, trop peu disposés à inviter sans embarras et sans gêne deux ou trois personnes à notre table. Quelqu'un dira peut-être: "Cela donne trop de mal." Il n'en serait pas ainsi si vous disiez: "Nous n'avons rien préparé de spécial mais nous serons heureux de partager ce que nous avons." Un hôte imprévu appréciera un bon accueil plus que les plats les plus succulents. -- Témoignages pour l'Église 2:664 (1900). EMS1 184 2 Obtenir l'approbation divine -- Des voix douces, des manières aimables et une affection sincère qui s'exprime dans tous les actes, jointes à des habitudes de travail, de propreté et d'économie, peuvent faire de la moindre masure le plus heureux des foyers et lui asssurer l'approbation du Très-Haut. -- The Signs of the Times, 2 octobre 1884; Foyer chrétien, 408. EMS1 184 3 La vraie politesse -- La vraie délicatesse est absolument indispensable dans un foyer. Il s'agit là d'un puissant témoignage en faveur de la vérité. Sous quelque forme qu'elle se manifeste, la vulgarité dans le langage et dans le comportement est l'indice d'un coeur corrompu. La vérité d'inspiration céleste ne pervertit jamais celui qui la reçoit, ne le rend jamais ni grossier, ni brutal. Elle exerce une influence qui apaise et affine. Quand les jeunes la reçoivent dans leur coeur, elle les rend respectueux et polis. La courtoisie chrétienne n'est possible que grâce à l'action du Saint Esprit. Ce n'est ni de l'affectation ni un vernis superficiel; elle ne s'exprime pas par de vaines civilités -- que l'on rencontre surtout chez ceux qui ont l'esprit du monde et qui ne connaissent pas la vraie politesse chrétienne. EMS1 185 1 Le vrai savoir-vivre et l'éducation chrétienne authentique ne s'obtiennent que par une connaissance pratique de l'Evangile du Christ. La vraie courtoisie se traduit par une bonté manifestée envers tous, à quelque rang social qu'ils appartiennent, qu'ils soient riches ou pauvres. -- Manuscrit 74, 1900, p. 1; Foyer chrétien, 408, 409. ------------------------Chapitre 21 -- Jésus connaît l'esprit humain EMS1 186 1 Une leçon pour chacun -- L'enseignement du Christ, comme son amour, s'adressait au monde entier. Jésus a prévu tous les moments de l'expérience humaine, y compris les phases critiques; pour chacun, il nous propose une leçon. Il est le Maître des maîtres, et ses paroles guideront ses collaborateurs jusqu'à la fin des temps. -- Education, 92 (1903). EMS1 186 2 Le Christ s'identifiait avec les intérêts de ses auditeurs -- Il leur faisait sentir combien parfaitement il s'était identifié à leurs intérêts et à leur bonheur par le biais de son enseignement. Ses auditeurs étaient charmés par ses leçons si directes, ses illustrations si appropriées, ses paroles si sympathiques, si chaleureuses. -- Le ministère de la guérison, 21 (1905). EMS1 186 3 Une grande faculté de pénétration -- Celui qui a payé un prix infini pour racheter les hommes lit de façon infaillible tout ce qui se passe dans l'esprit humain, et sait exactement comment agir envers chaque âme. Dans son comportement à l'égard des hommes, il manifeste les mêmes principes que l'on perçoit dans le monde naturel. -- Special Testimonies Series A 3:17 (1895); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 189, 190. EMS1 187 1 Pas de brusquerie -- Dieu agit par le jeu paisible et régulier des lois dont il est l'auteur. Il en est de même dans le domaine spirituel. Satan cherche constamment à intervenir par des actions brusques et violentes; Jésus, lui, trouvait accès auprès des humains au moyen des idées qui leur étaient les plus familières. Il cherchait à troubler le moins possible leurs habitudes de pensée par des interventions abruptes ou par des règles préétablies. Il faisait confiance aux hommes et gagnait ainsi leur estime. Il présentait d'anciennes vérités qu'il éclairait d'une lumière nouvelle et magnifique. Ainsi, lorsqu'il n'avait que douze ans, il étonnait déjà les docteurs de la loi par les questions qu'il leur posait dans le temple. -- Manuscrit 44, 1894, p. 1; Evangelism, 133. EMS1 187 2 Une atmosphère de paix -- Ses tendres compassions exerçaient une action bienfaisante sur les coeurs fatigués et troublés. Une atmosphère de paix l'entourait même au milieu d'une foule turbulente d'ennemis irrités. La beauté de son maintien, le charme de son caractère, et surtout l'amour qui se dégageait de son regard et de sa voix, attiraient à lui quiconque n'était pas endurci par l'incrédulité. Sans la douceur et la sympathie qui brillaient dans chacun de ses regards, dans chacune de ses paroles, il n'aurait pas rassemblé de si grandes foules autour de lui. Les affligés qui accouraient à lui sentaient qu'il prenait part à leurs intérêts comme un ami fidèle et tendre; aussi désiraient-ils mieux connaître les vérités qu'il enseignait. On sentait que le ciel s'était rapproché. On désirait jouir longtemps de sa présence et rester toujours sous l'influence de son amour réconfortant. -- Jésus Christ, 238 (1898). EMS1 187 3 Une harmonie parfaite -- La vie de Jésus de Nazareth différait de celle de tous les autres hommes; elle était tout entière caractérisée par une bienveillance désintéressée et par la beauté de la sainteté. Son coeur était habité par l'amour le plus pur, et était exempt de toute trace d'égoïsme et de péché. Sa vie était parfaitement harmonieuse. Il est le seul véritable modèle de bonté et de perfection. Dès le début de son ministère, les hommes commencèrent à mieux percevoir le caractère de Dieu. EMS1 188 1 Jusqu'à la première venue du Christ, les humains adoraient des dieux cruels, despotiques. Même l'esprit des Juifs était motivé par la crainte, et non par l'amour. La mission du Christ sur la terre visait à révéler aux hommes que Dieu n'est pas un despote, mais un Père céleste, plein d'amour et de compassion pour ses enfants. -- Manuscrit 132, 1902, p. 1. EMS1 188 2 Conceptions erronées -- Bien des gens ont des notions erronées au sujet de la vie et du caractère de Jésus. Ils croient qu'il était étranger à toute cordialité rayonnante, dur, austère et sans joie. Bien souvent, ces fausses conceptions déteignent sur l'expérience religieuse tout entière. -- Le Meilleur Chemin, 118; Vers Jésus, 183 (1892). EMS1 188 3 Des possibilités illimitées -- En chaque être humain il discernait des possibilités infinies. Il voyait les hommes tels qu'ils pouvaient être, transfigurés par sa grâce -- dans "la tendresse du Seigneur, notre Dieu". Psaumes 90:17. Mettant en eux son espoir, il leur inspirait l'espoir. Allant à eux avec confiance, il faisait naître leur confiance. Offrant en sa personne le véritable idéal de l'homme, il suscitait le désir et l'assurance d'atteindre cet idéal. A son contact ceux qui étaient méprisés et déchus prenaient conscience d'être toujours des hommes, et aspiraient à se montrer dignes de son attention. Plus d'un coeur mort en apparence à toutes les choses saintes frémissait à des appels nouveaux. Plus d'un être désespéré voyait poindre devant lui l'aurore d'une vie nouvelle. -- Education, 90 (1903). EMS1 188 4 Une source de vie -- On entend parfois dire: Jésus a pleuré, mais on ignore s'il a jamais souri. Notre Sauveur était, en effet, un homme de douleur et habitué à la souffrance, car il ouvrait son coeur à tous les maux de l'humanité. Mais bien que sa vie fût faite de renoncements, de peines et de soucis, son esprit n'était pas abattu. Son visage ne portait pas l'empreinte du chagrin, mais de la plus parfaite sérénité. Son coeur était une source de vie, et, partout où il allait, il apportait avec lui le calme, la paix, et la joie. -- Le Meilleur Chemin, 118; Vers Jésus, 183 (1892). EMS1 189 1 Une personnalité équilibrée -- Le Christ pratiquait dans sa propre vie ses enseignements divins. Le zèle qui l'animait ne l'a jamais conduit à s'emporter. Il était conséquent avec lui-même sans être têtu, bienveillant sans être faible, tendre et affectueux sans verser dans le sentimentalisme. Il était profondément sociable; pourtant, il possédait une dignité qui écartait toute familiarité de mauvais aloi. Grâce à sa modération, il ne tomba jamais dans le fanatisme ou dans l'austérité. Il ne se conformait pas à l'esprit de ce monde; mais il n'était pas pour autant indifférent aux besoins du plus petit d'entre les humains. Il était attentif aux besoins de tous. -- Manuscrit 132, 1902, p. 1; Evangelism, 568. EMS1 189 2 Tact et esprit d'adaptation -- Il variait ses messages de grâce de manière à s'adapter aux besoins de ses auditeurs. Il savait "fortifier par la parole" celui qui était "abattu" (Ésaïe 50:4); car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images bien choisies. -- Jésus Christ, 237 (1898). EMS1 189 3 Atteindre les profondeurs de la misère humaine -- Il traversa tous les sentiers où les âmes s'étaient égarées. Il descendit jusqu'aux profondeurs même de l'affliction et de la misère humaines. -- Letter 50, 1897. EMS1 189 4 Le Christ a combattu sur le terrain où Adam est tombé -- Il a vu le pouvoir -- le pouvoir trompeur -- de Satan sur les esprits humains, et il s'est engagé [il a fait la promesse] de venir sur cette terre. Il s'est dépouillé de ses vêtements royaux, il a ôté sa couronne royale, il a renoncé à sa haute autorité, il est descendu du trône de sa gloire où il exercait les fonctions de chef suprême du ciel tout entier, et il a recouvert sa divinité du manteau de l'humanité, afin que l'humanité puisse entrer en contact avec l'humanité. C'est pour cela qu'il est venu ici-bas. Il est venu sur la terre pour assumer la nature humaine, pour traverser toutes les épreuves, toutes les afflictions et toutes les tentations auxquelles l'homme doit être soumis, et il a engagé la lutte contre ces tentations, passant sur le terrain même où Adam est tombé, afin de racheter le lamentable échec et la chute d'Adam. EMS1 190 1 Ayant revêtu la nature humaine, en tant que notre substitut et notre garant, il s'est saisi de l'espérance à laquelle nous sommes appelés, et qui représente la puissance infinie. Ainsi, notre Sauveur a triomphé des tentations de l'ennemi et obtenu la victoire. Pour qui si ce n'est pour nous? Dans quel but? Pour qu'aucun membre de la famille humaine ne trébuche sur la route qui conduit à la vie éternelle. Etant donné qu'il y a marché avant nous, il en connaît tous les obstacles, toutes les difficultés que tout être humain sur la face de la terre doit rencontrer. Sachant cela, avant son baptême, lorsqu'il adressa au ciel sa requête, sa prière a transpercé de part en part l'ombre diabolique du malin qui est projetée sur notre sentier, sur mon sentier, et la foi est entrée "au-delà du voile". Hébreux 6:19. -- Manuscrit 18, 1895, p. 1. EMS1 190 2 L'attouchement de la foi -- Le Christ connaissait toutes les pensées de son esprit [celui de la femme qui toucha le vêtement du Sauveur -- (Matthieu 9:20), et il s'approcha de l'endroit où elle était. Il se rendait compte de son grand besoin, et l'aidait à exercer sa foi. -- The Ministry of Healing, 60 (1905). EMS1 190 3 Connaissance divine et connaissance humaine -- La connaissance divine peut devenir connaissance humaine. Tous les pasteurs devraient étudier attentivement la manière dont le Christ enseignait. Ils devraient s'inspirer de ses leçons. Il n'y en a pas un sur vingt qui connaisse la beauté et la portée réelle de son ministère. Ils doivent les découvrir. Alors ils deviendront participants des merveilleux fruits de ses enseignements. Ils les incorporeront à leur vie pratique au point que les idées et les principes mis en lumière par le Christ seront introduits dans leur enseignement. La vérité s'épanouira et portera la meilleure qualité de fruits. Et le coeur du prédicateur sera réchauffé; oui, il brûlera de la vie spirituelle qu'il insufflera aux autres. -- Manuscrit 104, 1898, p. 1. EMS1 191 1 Les humains ne sont pas tous bâtis sur le même modèle -- Tous ceux qui se disent enfants de Dieu doivent se souvenir qu'ils sont des missionnaires, et que, comme tels, ils seront amenés à rencontrer bien des caractères différents. Il y a les rudes et les raffinés, les humbles et les orgueilleux, les religieux et les incrédules, les instruits et les ignorants, les riches et les pauvres. On ne saurait les traiter tous de la même manière, mais tous ont besoin d'amabilité et de sympathie. Par un contact mutuel, les esprits se polissent et se raffinent. Dépendant les uns des autres, nous sommes étroitement unis par les liens de la fraternité humaine. -- Le ministère de la guérison, 429 (1905). EMS1 191 2 La soumission à Jésus Christ -- Quand nous nous soumettons au Christ, notre coeur est uni au sien, notre volonté se confond avec la sienne, notre esprit s'identifie au sien, nos pensées sont captives de sa volonté. Nous vivons de sa vie. Voilà ce que signifie être revêtu du vêtement de sa justice. Quand le Seigneur nous regarde, il ne voit pas un habit fait de feuilles de figuier, ni la nudité, ni la laideur du péché, mais sa propre robe de justice qui est l'obéissance parfaite à la loi de l'Eternel. -- Les paraboles de Jésus, 271 (1900). ------------------------Chapitre 22 -- Rôle des écoles et des enseignants EMS1 192 1 Eveiller les facultés intellectuelles -- La véritable éducation ne consiste pas à enseigner de force un esprit qui n'est ni préparé ni ouvert. Il faut d'abord éveiller les facultés intellectuelles, susciter l'intérêt. La méthode divine d'enseignement y pourvoyait. Celui qui créa l'esprit et en établit les lois peut en assurer le développement harmonieux. EMS1 192 2 Au foyer comme dans le sanctuaire, dans les choses de la nature comme dans celles de l'art, dans le travail comme dans les fêtes, dans les constructions sacrées et les pierres commémoratives, par des méthodes, rites et symboles, les leçons que Dieu donnait à Israël mettaient en lumière ses principes et entretenaient le souvenir de ses oeuvres merveilleuses. Aussi, lorsque se posait une question, la réponse qui y était donnée se gravait dans les coeurs et les esprits. -- Education, 47 (1903). EMS1 192 3 Transmettre une énergie vivifiante -- L'oeuvre de l'éducation ne consiste pas principalement en la communication de connaissances: c'est aussi la transmission d'une énergie vivifiante par le contact d'un esprit avec un autre, d'une âme avec une autre. La vie seule engendre la vie. -- Jésus Christ, 233 (1898). EMS1 193 1 Viser à un développement maximum -- Il est bon que la jeunesse ait le sentiment qu'elle doit développer au plus haut degré ses facultés intellectuelles. Ne restreignons donc pas l'instruction, à laquelle le Seigneur n'a pas fixé de limites. Mais sachons que nos connaissances n'ont aucune valeur si elles ne sont pas utilisées pour la gloire de Dieu et le bien de l'humanité. Il ne faut pas encombrer l'esprit de matières exigeant une application intense, mais qui n'ont aucune utilité dans la vie pratique. -- Le ministère de la guérison, 385, 386 (1905). EMS1 193 2 Danger de certaines écoles -- Beaucoup de jeunes sortent de l'école avec une moralité dégradée et des capacités physiques affaiblies, sans aucune connaissance de la vie pratique, et avec peu d'énergie pour accomplir les devoirs qu'elle incombe. EMS1 193 3 A la vue de ces déficiences, je me suis demandé si nos fils et nos filles doivent nécessairement devenir des êtres anémiques sur le plan moral et physique pour pouvoir recevoir une éducation dans ces écoles. Loin de là! Ce n'est pas nécessaire, si les enseignants et les élèves sont fidèles aux lois de la nature, qui sont aussi celles de Dieu. Toutes les facultés de l'esprit et du corps doivent être mises en oeuvre afin que les jeunes puissent devenir des hommes et des femmes vigoureux et bien équilibrés. -- The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 71. EMS1 193 4 On récolte ce que l'on a semé -- L'esprit est de la même nature que la nourriture qu'on lui a donnée, on récolte ce que l'on a semé. Ces faits ne suffisent-ils pas amplement à montrer la nécessité urgente de surveiller dès le berceau l'éducation de nos enfants? Ne vaudrait-il pas mieux voir nos jeunes ignorer ce que l'on a coutume d'appeler éducation, plutôt que de les voir négliger la vérité de Dieu? -- Témoignages pour l'Église 2:528 (1900). EMS1 193 5 L'homme et sa relation avec Dieu -- Il faut que chaque être humain à qui le Seigneur a donné des facultés de raisonnement comprenne la nature de sa relation avec Dieu. Pour son bien présent et pour son bien éternel, il devrait à chaque pas se poser la question: Est-ce le chemin du Seigneur?... Nous devons inviter instamment chaque être humain à comparer son caractère avec la loi de Dieu, qui est le critère du caractère pour tous ceux qui veulent entrer dans son royaume, et devenir citoyens de la patrie céleste. -- Manuscrit 67, 1898, p. 1. EMS1 194 1 L'éducation suprême -- C'est en étudiant la Parole du Seigneur que l'on acquiert la science d'une vie chrétienne pure, saine et conséquente. Telle est l'éducation suprême que tout être humain peut obtenir. Telles sont les leçons qui doivent être enseignées aux élèves de nos écoles, afin qu'ils puissent en sortir avec des pensées, des esprits et des coeurs purs, prêts à gravir les échelons du progrès et à pratiquer les vertus chrétiennes. -- Manuscrit 86, 1905, p. 1. EMS1 194 2 Influence de l'enseignant -- Les principes et les habitudes de l'enseignant devraient être considérés comme ayant une plus grande importance que ses qualifications littéraires elles-mêmes. S'il s'agit d'un chrétien consciencieux, il éprouvera le besoin de témoigner un intérêt égal pour l'éducation physique, mentale, morale et spirituelle de ses élèves. Pour pouvoir exercer une bonne influence, il devrait être parfaitement maître de lui-même, et son coeur devrait être profondément pénétré d'un amour pour ses élèves qui s'exprimera par ses regards, ses paroles et ses actes. Il devrait faire preuve de fermeté; ainsi, il pourra former l'esprit de ses élèves, et les instruire dans toutes les sciences. EMS1 194 3 L'éducation précoce des jeunes forme généralement leur caractère pour la vie. Ceux qui s'occupent des jeunes devraient s'efforcer d'éveiller les qualités de leur esprit pour savoir comment canaliser leurs capacités afin qu'elles soient utilisées au mieux. -- The Review and Herald, 14 juillet 1885. EMS1 194 4 Ceux qui disent, et ne font pas -- Il faut veiller avec le plus grand soin à éduquer les jeunes en diversifiant les formes d'enseignement, de manière à éveiller les facultés nobles et élevées de leur esprit. Les parents et les enseignants n'ont certainement pas les compétences voulues pour éduquer comme il faut les enfants s'ils n'ont pas eux-mêmes appris les leçons de la maîtrise de soi, de la patience, de la bienveillance, de la douceur et de l'amour. Quelle grande responsabilité pour les parents, pour les précepteurs et les professeurs! Peu nombreux sont ceux qui comprennent les besoins essentiels de l'esprit des jeunes, et qui savent comment maîtriser le développement de leur intelligence, de leurs pensées et de leurs sentiments. -- The Review and Herald, 14 juillet 1885. EMS1 195 1 Le besoin du Saint Esprit -- S'occuper des esprits humains est la tâche la plus délicate qui soit. Les enseignants doivent donc être inspirés par le Saint Esprit, pour qu'ils soient en mesure de mener à bien leur mission. -- Manuscrit 8, 1899, p. 1. EMS1 195 2 Erreurs à éliminer -- N'incitez jamais les élèves à étaler les fautes et les méfaits de quelque élève que ce soit, car ils considéreraient comme une vertu de dévoiler les faiblesses d'un autre. N'humiliez jamais un élève en exposant ses erreurs, ses fautes et ses péchés devant la classe: ce serait le plus sûr moyen d'endurcir son coeur et de le confirmer dans le mal. Parlez et priez avec lui seul à seul, et témoignez-lui la même bienveillance que celle que le Christ a manifestée envers vous, les enseignants. N'encouragez jamais un étudiant à critiquer les fautes d'un autre et à en parler. Couvrez au contraire par tous les moyens une multitude de péchés en vous inspirant de la méthode du Christ pour guérir cet élève. Cette forme d'éducation sera une bénédiction, de nature à porter du fruit dans cette vie et jusque dans la vie immortelle qui est à venir. -- Manuscrit 34, 1893, p. 1. EMS1 195 3 Qualités requises pour former des esprits humains -- Chaque enseignant a besoin que le Christ habite dans son coeur par la foi et de posséder un véritable esprit d'abnégation et de sacrifice pour l'amour de son nom. Un maître peut posséder une formation suffisante et la connaissance scientifique requise pour enseigner; possède-t-il le tact et la sagesse voulus pour éduquer des humains? Si les enseignants n'ont pas l'amour du Christ dans leurs coeurs, ils ne sont pas qualifiés pour être mis en relation avec des enfants, pour assumer les lourdes responsabilités qui leur incombent concernant l'éducation de ces enfants et des jeunes. Il leur manque l'éducation supérieure et la formation personnelle nécessaires, et ils ne savent pas comment traiter les esprits humains. Leur propre coeur naturellement rebelle cherche à dominer; dans ces conditions, soumettre les esprits et les caractères malléables des enfants à une telle discipline, c'est les exposer à garder en eux des blessures et des cicatrices ineffaçables. EMS1 196 1 Si un maître ne peut mesurer ses responsabilités ni prendre conscience de la sollicitude qu'il doit toujours témoigner envers les esprits humains, cela prouve que sa formation est à certains égards tout à fait déficiente. Dans la vie familiale, l'éducation a exercé une influence néfaste sur le caractère, et il est regrettable de reproduire ces défauts de caractère et ces comportements chez les enfants dont on a la charge. -- Christian Education, 145 (1893); Fundamentals of Christian Education, 260, 261. EMS1 196 2 Ne pas confier des postes de responsabilité à des personnes inexpérimentées -- L'école d'église de Battle Creek est une partie importante de la vigne du Seigneur qui mérite d'être cultivée. Ceux qui enseignent dans toutes les disciplines doivent posséder un esprit et un caractère bien équilibré. Ne confiez pas cette oeuvre à des jeunes femmes et à des jeunes hommes qui ne savent pas comment orienter les esprits humains. A cet égard, on a commis une erreur qui a causé du tort aux enfants et aux jeunes dont ils avaient la charge... EMS1 196 3 Avec les enfants et les jeunes, on a affaire à toutes sortes de caractères. Leurs esprits sont influençables. Quand l'enseignante manifeste de la brusquerie ou de l'irritation, elle peut compromettre son influence pour le bien des élèves qu'elle est censée éduquer. Cette éducation contribuera-t-elle au bien présent et au bonheur éternel des enfants et des jeunes? Une influence bénéfique doit être exercée sur eux pour leur bien spirituel. -- Manuscrit 34, 1893, p. 1. EMS1 197 1 Conseil à un maître emporté -- Chaque maître doit veiller sur ses propres traits de caractère, de peur que Satan ne se serve de lui comme d'un instrument pour détruire les âmes à cause de ces traits de caractère non consacrés. Le seul secours pour les enseignants est de se mettre chaque jour à l'école du Christ, de s'inspirer de sa douceur, de son humilité de coeur; ainsi, le moi sera caché en Christ, et le maître portera sans récriminer le joug du Sauveur en considérant qu'il veille sur son héritage. EMS1 197 2 Je dois vous faire part de ce que j'ai vu, à savoir que l'on n'a pas toujours employé les meilleures méthodes à l'égard des erreurs et des fautes des étudiants, si bien que des âmes ont été mises en péril et que quelques-unes ont été perdues. Le mauvais caractère des maîtres, les attitudes regrettables, la suffisance n'ont pas fait de bien. Nulle forme de vice, d'esprit du monde ou d'alcoolisme ne fera une oeuvre plus néfaste sur le caractère, n'assombrira l'âme ni ne suscitera des maux qui détruisent le bien comme les passions humaines qui ne sont pas contrôlées par l'Esprit de Dieu. La colère allumée, excitée, est toujours stérile. EMS1 197 3 Combien de fils prodigues sont exclus du royaume de Dieu à cause du comportement désordonné de ceux qui se disent chrétiens! La jalousie, l'envie, l'orgueil, les sentiments peu charitables, la propre justice -- lesquels se manifestent facilement -- , les pensées mauvaises, l'intransigeance, la froideur, le manque de sympathie -- tels sont les attributs de Satan. Tels sont aussi les défauts que les maîtres constateront dans le caractère de leurs élèves. Devoir affronter de tels travers est une chose redoutable; mais en s'efforçant d'éliminer ces travers, le professeur a trop souvent suscité ces mêmes défauts qui ont alors nuit à l'âme de ceux qui lui étaient confiés. -- Letter 50, 1893. EMS1 197 4 Des esprits bien équilibrés -- Les enseignants qui travaillent dans cette partie de la vigne du Seigneur ont besoin d'être maîtres d'eux-mêmes, de conserver leur calme et de garder leurs sentiments sous le contrôle du Saint Esprit. Loin de montrer qu'ils ont fait une expérience incomplète, ils doivent faire preuve d'un caractère bien équilibré. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 191 (1913). EMS1 198 1 Possibilités de réussite -- Les qualifications d'un maître peuvent être limitées, il peut ne pas posséder des connaissances livresques aussi étendues qu'il serait souhaitable; pourtant, s'il discerne avec finesse la nature humaine, s'il éprouve pour sa tâche un amour véritable et en mesure l'ampleur, s'il est résolu à progresser, disposé à travailler avec ardeur et persévérance, il comprendra les besoins de ses élèves et, grâce à sa démarche de sympathie et de progrès, les amènera à le suivre plus loin, plus haut. -- Education, 279 (1903). EMS1 198 2 Facultés mentales insuffisamment utilisées -- Il est important que nous disposions de collèges et de lycées... Ici et de l'étranger nous parviennent de nombreux appels urgents pour l'envoi d'ouvriers. Les jeunes hommes et les jeunes femmes, les personnes adultes, et en fait tous ceux qui sont aptes à s'engager au service du Seigneur devraient mettre à contribution toutes leurs facultés mentales pour se préparer à répondre à ces appels. D'après la lumière que j'ai reçue de Dieu, je sais que nous n'employons nos facultés mentales qu'à la moitié de leurs capacités d'effort pour atteindre un plus haut degré de compétence. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 209 (1913). EMS1 198 3 Le monde naturel et le monde spirituel -- Dans le programme de nos écoles, le domaine naturel et le domaine spirituel doivent aller de pair. Les travaux agricoles illustrent les enseignements de la Bible. Les lois qui régissent la terre révèlent le fait que celle-ci est soumise au pouvoir d'un Dieu infini. Le monde spirituel et le monde naturel sont soumis aux mêmes principes. En excluant Dieu et sa sagesse de l'acquisition de connaissances, on aboutit à une éducation boiteuse, déséquilibrée, dépourvue de toutes les qualités salutaires, propres à donner à l'homme sa vigueur, si bien qu'il devient incapable d'acquérir l'immortalité par la foi en Jésus Christ. L'auteur de la nature est aussi l'auteur de la Bible. La création et le christianisme ont un seul et même Dieu. EMS1 199 1 Ceux qui veulent acquérir la connaissance devraient viser à atteindre le niveau de progrès le plus élevé qui soit. Qu'ils avancent aussi rapidement et aussi loin que possible. Que le champ de leurs études soit aussi vaste que leurs capacités le leur permettent; qu'ils puisent en Dieu leur sagesse; qu'ils se reposent sur celui dont la science est infinie, sur celui qui peut révéler les secrets cachés pendant des siècles, qui peut résoudre les problèmes les plus complexes pour quiconque se confie en lui, qui seul possède l'immortalité et habite une lumière où nul homme ne peut pénétrer. Le témoin vivant pour le Christ, qui continue à connaître le Seigneur sait que "sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore". Osée 6:3. EMS1 199 2 "Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi." Galates 6:7. Par l'intégrité et l'assiduité dans le travail, grâce aux soins appropriés du corps, et en faisant appel à toutes les capacités mentales pour acquérir la connaissance et la sagesse dans le domaine spirituel, toute âme peut atteindre sa plénitude en Christ, qui est le parfait modèle d'un homme accompli. -- Special Testimonies on Education, 22 avril 1895; Fundamentals of Christian Education, 375, 376. EMS1 199 3 Enseignements inaccessibles à certains -- Mais la race déchue ne comprendra pas. La science de la nature est supposée dominer le Dieu de la nature. Les enseignements véridiques ne sauraient faire impression sur ceux qui ne connaissent pas la vérité de la Parole de Dieu. Quand le coeur et l'esprit sont soumis au Seigneur, quand l'homme est disposé à se laisser instruire comme un petit enfant, il découvre la science de l'éducation dans la Parole de Dieu. L'éducation supérieure du monde s'est avérée être une tromperie. Quand maîtres et élèves renonceront à leurs prétentions et se mettront à l'école du Christ pour se laisser enseigner par lui, ils parleront intelligemment de l'éducation supérieure, car ils sauront en quoi consiste la connaissance qui permet aux humains de comprendre quelle est l'essence de la science. -- Manuscrit 45, 1898, p. 1. EMS1 200 1 Moyens visuels -- L'emploi de leçons de choses, de tableaux, de cartes géographiques, d'illustrations sera d'une grande utilité pour expliquer les principes divins et les fixer dans la mémoire. Parents et maîtres devraient s'efforcer de perfectionner constamment leurs méthodes. -- Education, 212 (1903). EMS1 200 2 Eviter une trop grande variété de nourriture mentale -- Dieu voudrait que les facultés mentales soient pures et sans tache. Mais on donne souvent à l'esprit une trop grande variété de nourriture dont il n'est pas possible de tirer profit. Le cerveau devrait être soulagé de tout fardeau superflu. Seules les sujets d'étude qui seront les plus utiles non seulement ici-bas, mais dans la vie future, et qui sont particulièrement bénéfiques pour le corps et pour l'âme, subsisteront jusque dans l'éternité. -- Manuscrit 15, 1898, p. 1. EMS1 200 3 Etude et vie pratique -- Il n'est pas bon d'encombrer l'esprit d'études qui exigent une grande assiduité et un grand effort intellectuel, mais qui ne trouvent pas leur application dans la vie pratique. Ce genre d'éducation sera une perte pour l'élève, car de tels efforts détruisent son ardeur et son inclination pour les études qui le rendraient apte à se rendre utile et qui lui permettraient d'assumer ses responsabilités en tant qu'ouvrier avec Dieu pour guider ceux qu'il devrait, par le précepte et par l'exemple, aider à obtenir l'immortalité. -- Manuscrit 15, 1898, p. 1. EMS1 200 4 L'étude du latin et du grec -- L'étude du latin et du grec a beaucoup moins d'importance pour nous-mêmes, pour le monde et pour Dieu que l'étude approfondie de tout l'organisme humain et son fonctionnement. Etudier des livres en négligeant de se familiariser avec les différents aspects de l'utilité de la vie pratique est un péché. Pour certains, la lecture assidue des livres est un dérivatif. Quand l'organisme n'est pas mis à réquisition, le cerveau est en pleine activité et devient l'atelier de Satan. Celui qui veut ignorer son corps ne saurait vivre une vie féconde. -- Letter 103, 1897. EMS1 201 1 Auteurs incroyants*. -- D'un ton solennel, la voix poursuivit: "Croyez-vous pouvoir recommander ces auteurs [incroyants] comme étant d'une importance primordiale pour une véritable éducation supérieure? Oseriez-vous les recommander aux étudiants qui ignorent leur vrai caractère? Lorsqu'on y adhère, les mauvaises formes de pensée exercent un pouvoir despotique qui enserre l'esprit comme avec une chaîne d'acier. Si un grand nombre de ceux qui ont possédé et lu ces livres n'en avaient jamais eu connaissance, mais si, au lieu de cela, ils avaient accepté les paroles du divin Maître, ils seraient beaucoup plus avancés qu'ils ne le sont aujourd'hui dans la connaissance des vérités de la Parole de Dieu, qui rend les hommes sages à salut. De tels livres ont conduit des milliers de personnes là où Satan conduisit Adam et Eve -- c'est-à-dire à une connaissance que le Seigneur leur avait interdite. A cause de l'enseignement contenu dans ces ouvrages, des étudiants se sont détournés de la Parole de Dieu pour souscrire à des fables." -- The Review and Herald, 12 mars 1908. EMS1 201 2 Des élèves à l'esprit déformé**. mdash; Il faudrait inculquer à chaque étudiant l'idée que l'éducation est un échec si l'esprit n'a pas saisi les vérités de la révélation divine et si le coeur n'a pas accepté les enseignements de l'Evangile du Christ. L'élève qui, au lieu des grands principes de la Parole de Dieu, souscrit à des idées profanes et permet que son temps et son attention soient absorbés par des sujets futiles, dépourvus d'intérêt, aura finalement l'esprit déformé et atrophié; il perdra la faculté de se développer. L'esprit doit être éduqué afin qu'il comprenne les vérités importantes touchant la vie éternelle. -- Letter 64, 1909. EMS1 202 1 Les étudiants devraient pourvoir à leurs besoins financiers -- Si les enseignants avaient appris les leçons que le Seigneur voulait leur inculquer, on n'aurait pas maintenant plusieurs étudiants dont la facture doit être acquittée par quelqu'un, sinon, ils devront quitter l'établissement en laissant derrière eux une lourde dette. Les éducateurs ne remplissent pas leur rôle quand ils savent qu'un élève consacre des années d'efforts à étudier des livres, sans chercher par ailleurs à gagner de quoi payer ce qu'il doit, et sans rien faire pour remédier à cette situation. Chaque cas doit être examiné, chaque jeune doit être interrogé à ce sujet avec intérêt et bienveillance, pour que l'on s'informe de sa situation financière. EMS1 202 2 L'un des sujets d'étude les plus utiles qui devrait être inculqué à l'élève consiste dans l'usage de sa raison en accord avec ses capacités physiques: sa tête, son corps, ses mains et ses pieds. L'utilisation de ses propres facultés est la leçon la plus précieuse qu'il puisse apprendre. Nous ne devons pas nous limiter à accomplir un travail mental; nous ne devons pas davantage faire du sport et nous arrêter là; mais nous devons utiliser au maximum les diverses parties de l'organisme humain: le cerveau, les os, les muscles, la tête et le coeur. Nul n'est apte au ministère s'il ne sait comment le faire. -- Letter 103, 1897. EMS1 202 3 Quand les maîtres participent aux jeux de leurs élèves -- J'observe ici en Suisse* certaines choses qui méritent d'être imitées. Les maîtres d'école se joignent souvent à leurs élèves quand ils jouent, et ils leur apprennent à se divertir, réprimant tout désordre ou toute faute. Parfois, ces maîtres prennent leurs élèves et font une promenade avec eux. Je trouve cela bien, car je pense que les enfants ont ainsi moins d'occasions de céder à la tentation. Les maîtres semblent prendre part aux activités sportives des enfants et jouer le rôle de modérateurs. EMS1 203 1 Je ne puis approuver l'idée que les enfants doivent avoir l'impression qu'on se méfie constamment d'eux et qu'ils ne peuvent agir comme des enfants. Que les maîtres s'associent aux jeux des enfants, qu'ils se solidarisent avec eux, qu'ils leur montrent leur désir de les voir heureux, et les enfants auront confiance en eux. Ces élèves peuvent être gouvernés avec amour, mais non en les surveillant dans leurs repas et leurs récréations avec une sévérité inflexible. -- Testimonies for the Church 5:653 (1889). EMS1 203 2 Savoir cultiver la confiance -- L'éducateur sage cherche à établir la confiance, à développer le sens de l'honneur. Les enfants et les jeunes ont besoin qu'on leur fasse confiance; les petits eux-mêmes ont une grande dignité; tous désirent qu'on ait foi en eux, qu'on les respecte, et c'est bien leur droit. Ils ne devraient pas avoir le sentiment qu'ils ne peuvent aller et venir sans être surveillés. La méfiance décourage et suscite les maux que l'on voulait justement prévenir. Les maîtres ne surveilleront pas sans cesse leurs élèves, comme s'ils soupçonnaient le mal, mais sauront reconnaître l'esprit agité et s'efforceront de neutraliser les influences néfastes. Il faut que les jeunes sentent qu'on leur fait confiance: il n'en est guère alors qui ne chercheront pas à s'en montrer dignes. -- Éducation, 321, 322 (1903). EMS1 203 3 Le maître doit être qualifié pour son travail. Il doit posséder la sagesse et le tact nécessaires pour s'adresser à l'esprit des élèves. Même si ses connaissances sont grandes, ses qualités nombreuses et développées, s'il ne gagne pas le respect et la confiance de ses élèves, ses efforts seront vains. -- Education, 278 (1903). EMS1 203 4 Aider les élèves faibles et peu prometteurs -- Si vous faites preuve de bienveillance, d'affection, de prévenance envers vos élèves, vous serez payés de retour. Si les maîtres sont sévères, intransigeants, autoritaires, insensibles, on agira de même à leur égard. L'homme qui tient à préserver son amour propre et sa dignité doit prendre garde de ne pas le faire au mépris du respect et de la dignité des autres. Cette règle sacrée doit être observée envers les élèves les moins doués, les plus jeunes et les plus brouillons. EMS1 204 1 Nous ignorons ce que Dieu fera de ces jeunes inintéressants à nos yeux. Dans Se passé, il a accepté et choisi de tels êtres pour accomplir une grande oeuvre pour sa cause. Son Esprit, agissant sur le coeur, a fonctionné comme une batterie électrique, éveillant leurs facultés apparemment engourdies et les rendant capables d'agir avec vigueur et persévérance. Le Seigneur a discerné dans ces pierres brutes, grossières et sans intérêt, un métal précieux apte à soutenir l'épreuve redoutable de la tempête et du feu. Dieu ne voit pas les choses comme nous les voyons. Il ne juge pas comme le ferait un homme. Il sonde les coeurs. -- Manuscrit 2, 1881, p. 1. EMS1 204 2 Surtout pas de préférés -- Les maîtres doivent se souvenir qu'ils n'ont pas affaire à des hommes et à des femmes, mais à des enfants. Ces enfants ont tout à apprendre, et certains ont plus de mal que d'autres. L'élève peu doué a besoin de beaucoup plus d'encouragements que ceux qu'il reçoit, Si les maîtres en charge de ces divers tempéraments qui ont tendance à vouloir s'imposer traitent leurs élèves avec partialité, s'ils ont des préférés auxquels ils accordent leurs faveurs tandis que d'autres sont traités sans ménagements et avec sévérité, il en résultera de la confusion et de la révolte. -- Christian Education, 154 (1893); Fundamentals of Christian Education, 269, 270. EMS1 204 3 Présence des anges de Dieu dans la salle de classe -- La vie religieuse d'un grand nombre de ceux qui se disent chrétiens est telle qu'ils prouvent le contraire... Ils laissent libre cours à leurs traits de caractère héréditaires ou acquis, comme s'il s'agissait de qualités précieuses, alors qu'en fait ils exercent une influence mortelle sur d'autres esprits. Bref, ils se sont mis dans la difficulté, et doivent en supporter les conséquences. Leur religion est le jouet des circonstances. Si tout ce qui arrive va dans le sens qui leur plaît, et si aucune circonstance défavorable ne vient faire obstacle à leur nature anti-chrétienne, ils sont de bonne humeur, agréables et tout à fait sympathiques. Quand, dans leur famille ou dans leurs relations avec l'entourage, survient quelque chose qui les trouble et les irrite, s'ils remettent toutes choses entre les mains de Dieu et poursuivent leurs requêtes, invoquant sa grâce avant de commencer leur travail quotidien d'enseignants, s'ils se réclament de la puissance et de l'amour du Christ habitant dans leurs coeurs au moment d'aborder leur tâche, les anges de Dieu entreront avec eux dans la salle de classe. EMS1 205 1 Mais si les maîtres pénètrent dans cette salle de mauvaise humeur, l'atmosphère qu'ils dégagent impressionne les enfants dont ils ont la charge, et au lieu qu'ils soient qualifiés pour les instruire, c'est à eux-mêmes qu'il faudrait inculquer les enseignements du Christ. -- Christian Education, 149, 150 (1893); Fundamentals of Christian Education, 265, 266. EMS1 205 2 Patience et faculté d'adaptation (Recommandations adressées à un maître) -- Vous n'obtenez pas de bons résultats comme maître parce que vous n'avez pas de patience et que vous ne savez pas vous adapter. Vous ne savez pas comment vous y prendre avec les esprits humains ni leur dispenser la connaissance comme il le faudrait. Si vous n'obtenez pas ce que vous escomptez, vous cédez à l'impatience. Vous avez bénéficié de tous les avantages en matière d'éducation, mais en tant qu'enseignant, vous ne faites pas preuve de sagesse. Il vous est très pénible de devoir inculquer des idées à des esprits bornés. Dans votre jeunesse, vous aviez besoin d'être discipliné et éduqué. Mais l'esprit dans lequel vous avez reçu la discipline qui vous était imposée a faussé votre vie. -- Letter 117, 1901. EMS1 205 3 Coopération des parents et des maîtres -- Un champ en friche est l'image d'un esprit non cultivé. Les parents doivent envisager cette question sous un angle différent. Ils doivent comprendre qu'ils ont le devoir de coopérer avec le maître, d'approuver une discipline de bon aloi, et de prier beaucoup pour celui qui instruit leurs enfants. Vous ne prêterez pas main forte à vos enfants en les blâmant ou en les décourageant; vous les aiderez aussi à ne pas... se révolter, à être obéissants et sympathiques si vous avez l'état d'esprit approprié. -- Manuscrit 34, 1893, p. 1. EMS1 206 1 Le rôle de l'église locale -- Aucune oeuvre n'est plus importante qu'une bonne éducation de notre jeunesse. Nous devons veiller sur nos jeunes, lutter contre Satan, afin qu'il ne les arrache pas de nos bras. Quand ces jeunes sortent de nos établissements scolaires, ils ne devraient pas avoir l'impression d'arriver parmi des étrangers qui ne prennent pas soin d'eux. Il devrait y avoir [dans nos collèges] des pères et des mères en Israël qui ont à coeur de veiller sur leurs âmes comme devant en rendre compte. EMS1 206 2 Frères et soeurs, ne vous montrez pas distants à l'égard de nos chers jeunes, comme si vous n'aviez rien à voir avec eux. Vous qui, depuis longtemps, vous réclamez du titre de chrétien, vous avez une oeuvre à faire pour les conduire avec bonté et patience dans le droit chemin. Vous devriez leur montrer que vous les aimez parce que ce sont les benjamins de la famille du Seigneur, qui ont été rachetés au prix de son sang. -- The Review and Herald, 26 août 1884; Fundamentals of Christian Education, 89, 90. EMS1 206 3 Confrontés à des natures difficiles -- Dans son humanité, notre Sauveur possédait de grandes facultés de compréhension. Son coeur était toujours ému à la pensée des petits sans défense qui étaient victimes de la brutalité, car il aimait les enfants. Le plus faible cri de souffrance humaine n'a jamais atteint ses oreilles en vain. Quiconque assume la responsabilité d'instruire les jeunes aura affaire à des coeurs endurcis, à des natures perverses; sa tâche consiste à collaborer avec Dieu pour restaurer son image morale dans chaque enfant. Il y avait une fontaine d'amour dans l'âme de Jésus, de notre bien-aimé Jésus. -- Christian Education, 149 (1893); Fundamentals of Christian Education, 265. ------------------------Chapitre 23 -- L'amour, principe divin et éternel EMS1 209 1 L'amour, principe d'action -- Quand le coeur est rempli du principe céleste de l'amour éternel, il rejaillit sur les autres..., car l'amour est le mobile des actions; il modifie le caractère, contrôle les impulsions, gouverne les passions, soumet l'inimitié, élève et ennoblit les affections. -- Testimonies for the Church 4:223 (1876). EMS1 209 2 Un principe unique en son genre -- Le véritable amour est simple dans son action et distinct de tout autre principe. -- Témoignages pour l'Église 1:237 (1876). EMS1 209 3 Une plante fragile dont il faut prendre soin -- L'amour est une plante fragile qui doit être cultivée et entourée de soins; toutes les racines d'amertume qui la menacent doivent être arrachées pour que la plante ait l'espace nécessaire, et cet amour exercera son influence sur toutes les facultés de l'esprit et du coeur, pour que nous aimions Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. -- Manuscrit 50, 1894, p. 1; Our High Calling 173. EMS1 209 4 L'objectif de Satan -- A cause de la désobéissance de l'homme, ses facultés ont été perverties, et l'égoïsme a pris la place de l'amour. Sa nature s'est affaiblie au point qu'il lui était devenu impossible de résister à la puissance du malin. Le tentateur vit qu'il était arrivé à ses fins en compromettant le plan de Dieu touchant la création de l'homme et en remplissant la terre de souffrances et de tristesse. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 33 (1913). EMS1 210 1 Une transformation de l'être tout entier -- Quand le moi est submergé en Jésus-Christ, l'amour jaillit spontanément. Il ne s'agit pas d'une émotion ou d'une impulsion, mais de la décision d'une volonté sanctifiée. Ce n'est pas un sentiment, mais la transformation du coeur, de l'âme, du caractère tout entiers, qui sont morts au moi et désormais vivants pour Dieu. Notre Seigneur et Sauveur nous demande de nous donner à lui. Que nous nous abandonnions à Dieu et que nous nous consacrions à lui pour le servir selon sa volonté, voilà ce qu'il réclame. Tant que nous ne serons pas parvenus à ce stade, nous ne pourrons agir nulle part dans la joie, de façon utile et avec succès. -- Letter 97, 1898; The S.D.A. Bible Commentary 6:1100, 1101. EMS1 210 2 Non une impulsion, mais un principe divin -- Le meilleur don que nous puissions recevoir de notre Père céleste, c'est un amour suprême pour lui et un amour désintéressé pour autrui. Cet amour n'est pas l'impulsion d'un moment, mais un principe divin, une force permanente. Il ne peut prendre naissance dans un coeur irrégénéré. Il ne se trouve que dans celui où Jésus règne. "Nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier." C'est le principe directeur de l'action dans l'être renouvelé par la grâce divine. -- Conquérants pacifiques, 491, 492 (1911). EMS1 210 3 Vigueur intellectuelle et morale -- L'amour est une puissance. La vigueur intellectuelle et morale est contenue dans ce principe, et ne saurait en être dissociée. La puissance de l'argent tend à corrompre et à détruire; le pouvoir de la force peut faire du mal; mais l'excellence et la valeur de l'amour pur consistent dans sa capacité de faire le bien, et uniquement le bien. Tout ce qui est fait par pur amour, si peu que ce soit et si méprisable que ce soit aux yeux des humains, est pleinement fructueux; car Dieu apprécie davantage le degré d'amour qui nous fait agir que la quantité de nos actions. Le coeur non converti ne saurait produire cette plante d'origine céleste qui vit et prospère uniquement là où le Christ règne. -- Testimonies for the Church 2:135 (1868). EMS1 211 1 Le parfum de l'amour -- Toute âme est entourée d'une atmosphère qui lui est propre. Cette atmosphère peut être la source de propriétés vivifiantes de foi, de courage et d'espérance; elle peut être adoucie par le parfum de l'amour, mais aussi refroidie par la tristesse, la mauvaise humeur et l'égoïsme, ou empoisonnée par un péché que l'on caresse. Consciemment ou non, tous ceux qui nous côtoient en subissent les effets. -- Les paraboles de Jésus, 294 (1900). EMS1 211 2 Pour extirper égoïsme et différends -- La chaîne d'or de l'amour, rapprochant les coeurs des croyants dans l'unité, dans des liens de fraternité et d'amour, en union avec le Christ et le Père, produit une communion parfaite et témoigne devant le monde du pouvoir irréfutable du christianisme... Dès lors, l'égoïsme sera extirpé et l'infidélité n'existera plus. Il n'y aura plus ni différends ni divisions. Quiconque sera en communion avec le Christ ne se montrera plus entêté. Nul ne fera preuve d'un esprit d'indépendance tenace propre aux rebelles, tel l'enfant qui lâche la main qui le conduit et préfère trébucher seul, pourvu qu'il aille où bon lui semble. -- Letter 110, 1893; Our High Calling 173. EMS1 211 3 Une règle d'or -- "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux." Matthieu 7:12. Si vous agissez ainsi, vous verrez d'heureux résultats. "On vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez." Verset 2. Ce sont de sérieuses raisons qui devraient nous amener à nous aimer les uns les autres d'un amour fervent et pur. Le Christ est notre exemple. Il allait çà et là faisant du bien. Il vivait pour être en bénédiction à autrui. L'amour magnifiait et ennoblissait toutes ses actions. EMS1 212 1 Nous ne sommes pas invités à faire à nous-mêmes ce que nous voudrions que les autres nous fassent, mais à faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils fassent pour nous dans les mêmes circonstances. La mesure que nous employons est toujours celle dont on se servira à notre égard... EMS1 212 2 Le désir d'avoir une influence prépondérante et d'être estimé de son prochain peut produire une vie ordonnée et souvent une conduite sans reproche. Le respect de soi peut nous amener à éviter toute apparence de mal. Un coeur égoïste peut nous entraîner à des actions généreuses, à reconnaître la vérité révélée pour notre époque, à faire montre d'humilité et de sympathie. Mais les mobiles de ces actes sont impurs et décevants. Les actions qui découlent de ce coeur n'ont pas une odeur de vie et ne portent pas les fruits d'une vraie sanctification, car elles ne sont pas la conséquence d'un véritable amour. Il faut rechercher et cultiver l'amour, car son influence est divine. -- Témoignages pour l'Église 1:237, 238 (1868). EMS1 212 3 L'amour fait des concessions -- L'amour du Christ est profond et ardent; pour tous ceux qui l'acceptent, il coule comme un torrent impétueux. Son amour est dépourvu d'égoïsme. Si cet amour d'origine céleste est le principe permanent qui régit le coeur, il se fera connaître, non seulement de ceux avec lesquels nous avons des liens privilégiés d'affection, mais de tous ceux avec qui nous entrons en contact. Il nous poussera à avoir de petites attentions, à faire des concessions, à accomplir des actes de bonté, à prononcer des paroles de douceur, de vérité et de réconfort. Il nous conduira à témoigner de l'affection à ceux dont les coeurs ont soif de sympathie. -- Manuscrit 17, 1899, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 5:1140. EMS1 212 4 Les vertus qui découlent de l'amour -- La plus grande attention aux bienséances extérieures ne suffit pas à bannir la mauvaise humeur, les jugements acerbes et les propos malséants. La vraie politesse ne s'obtiendra que dans la mesure où l'on ne se considérera pas soi-même comme un objet de la plus haute importance. Il faut que l'amour habite dans le coeur. Un chrétien accompli agit parce qu'il aime profondément son Maître. Des racines mêmes de son attachement au Christ, jaillit pour ses frères un intérêt dépourvu d'égoïsme. A celui qui aime, l'amour communique la grâce, la délicatesse, l'aménité. Il illumine le comportement et adoucit la voix; il élève l'être tout entier. -- Gospel Workers, 123 (1915). EMS1 213 1 Les prodiges de l'amour -- La charité "ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal". L'amour semblable à celui du Christ interprète, dans leur meilleur sens, les actes et les intentions du prochain. Il ne fait pas connaître inutilement les défauts des hommes, il ne prête pas l'oreille aux propos malveillants, mais il s'efforce d'attirer l'attention sur les qualités des autres. -- Conquérants pacifiques, 283 (1911). EMS1 213 2 L'amour adoucit la vie tout entière -- Ceux qui aiment Dieu ne sauraient manifester de la haine ou de l'envie. Dès lors que le céleste principe de l'amour éternel remplit le coeur, il rejaillit sur les autres... EMS1 213 3 Cet amour ne s'acquiert pas seulement pour soi et les siens, mais il est aussi large que le monde, aussi élevé que le ciel, et est en harmonie avec celui qui anime les anges. Lorsqu'il est cultivé dans l'âme, cet amour adoucit la vie tout entière et exerce une influence bénéfique sur tout ce qui l'entoure. Quiconque le possède ne peut qu'être heureux, dans les bons comme dans les mauvais jours. EMS1 213 4 Si nous aimons le Seigneur de toute notre âme, nous devons aussi aimer ses enfants. Cet amour vient de l'Esprit de Dieu. Il est la parure céleste qui confère sa vraie noblesse et sa dignité à l'âme et rend nos vies semblables à celle du Maître. Quel que soit le nombre de nos qualités, quelle que soit l'estime que nous avons de notre personne, si notre âme n'est pas baptisée de la grâce céleste de l'amour pour Dieu et pour nos semblables, nous sommes dépourvus de la vraie bonté, et nous ne sommes pas prêts pour le ciel où tout est amour et harmonie. -- Testimonies for the Church 4:223, 224 (1876). EMS1 214 1 L'amour se traduit en actes -- Lorsqu'il est affranchi de l'emprise des passions et des impulsions, l'amour est spiritualisé et se traduit par des paroles et des actes. Un chrétien doit faire preuve de bienveillance et d'amour; il doit être exempt d'impatience et d'irritabilité. La dureté de comportement doit être adoucie par la grâce du Christ. -- Testimonies for the Church 5:335 (1885). EMS1 214 2 Le pouvoir de l'amour -- L'amour ne saurait vivre dans l'inertie; toute action le fait grandir, le fortifie et l'enrichit. L'amour vaincra là où les arguments et l'autorité s'avèrent impuissants. Il n'agit ni pour le profit ni pour une récompense; cependant, le Seigneur a voulu que tout acte d'amour bénéficie d'une grande récompense. Par nature, l'amour a une faculté de diffusion, bien qu'agissant dans le calme et tout en étant puissant dans la poursuite de ses objectifs visant à surmonter de grands maux. Il exerce une influence adoucissante et transformatrice; il agit dans la vie des pécheurs et touche leurs coeurs là où tout autre moyen s'est révélé infructueux. EMS1 214 3 Chaque fois que le pouvoir de l'intelligence, de l'autorité ou de la force est employé, sans que l'amour soit manifestement présent, le coeur et la volonté de ceux que l'on cherche à atteindre adoptent une attitude défensive, rebelle, et leur faculté de résistance s'en trouve accrue. Jésus était le Prince de la paix. Il est venu dans ce monde pour soumettre toute résistance et toute autorité à son pouvoir. Il disposait de la sagesse et de la force; mais les moyens qu'il a utilisés pour triompher du mal furent la sagesse et le pouvoir de l'amour. -- Testimonies for the Church 2:135, 136 (1868). EMS1 214 4 Un nouveau principe de vie -- Quand les hommes sont liés les uns aux autres, non par la force ou l'intérêt, mais par l'amour, ils montrent qu'ils sont sous une influence supérieure à toutes les influences humaines. Là où cette unité existe, on a la preuve que l'image de Dieu est rétablie dans l'humanité, et qu'un nouveau principe de vie a été communiqué. Il est ainsi démontré que la nature divine est capable de résister aux forces surnaturelles du mal, et que la grâce de Dieu peut vaincre l'égoïsme inhérent au coeur humain. -- Jésus Christ, 683 (1898). ------------------------Chapitre 24 -- L'amour au foyer* EMS1 216 1 Vraie et fausse courtoisie -- Notre affection les uns pour les autres est le fruit de notre relation mutuelle avec Dieu. Nous formons une seule et même famille et nous nous aimons les uns les autres comme le Seigneur nous a aimés. Comparée à cette affection vraie, sanctifiée et maîtrisée, la courtoisie affectée du monde et les démonstrations artificielles d'amitié ne sont que futilités. -- Letter 63, 1896; Sons and Daughters of God, 101. EMS1 216 2 Aimer comme Jésus l'a fait signifie faire preuve d'abnégation en tout temps et en tout lieu, par des paroles et des regards bienveillants... L'amour véritable est une qualité précieuse d'origine céleste dont le parfum augmente en intensité à mesure qu'il est dispensé aux autres. -- Manuscrit 17, 1899, p. 1; Sons and Daughters of God, 101. EMS1 216 3 Le commencement du bonheur -- Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes... Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. -- Le ministère de la guérison, 305 (1905). EMS1 217 1 Affection pure mais superficielle -- Votre affection peut être aussi pure que du cristal, et pourtant être superficielle parce qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez-le sans cesse, et votre amour pour lui deviendra chaque jour plus profond et plus fort, à mesure qu'il sera éprouvé. C'est alors que votre amour réciproque augmentera aussi en force et en profondeur. "Nous tous, dit saint Paul, qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire." 2 Corinthiens 3:18. -- Témoignages pour l'Église 3:109, 110 (1902). EMS1 217 2 Quand le coeur devient aride -- Lorsqu'on réprime les sentiments de sociabilité et de dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de la sympathie. -- Le ministère de la guérison, 304 (1905). EMS1 217 3 Le besoin de tendresse -- La précieuse plante de l'amour doit être entourée de tendresse; ainsi, elle acquerra force et vigueur et produira des fruits en abondance, reflétant la personnalité tout entière. -- Letter 50, 1893. EMS1 217 4 Bonnes dispositions étouffées -- Encouragez les manifestations d'amour envers Dieu et envers autrui. La raison pour laquelle il y a dans le monde tant d'hommes et de femmes au coeur dur, c'est que la vraie affection a été traitée comme une faiblesse, et qu'on l'a réprimée. Les bonnes dispositions de ces personnes ont été étouffées dans l'enfance; à moins que la froideur de leur égoïsme ne fonde sous l'action de la lumière de l'amour divin, leur bonheur est compromis à jamais. Il nous faut encourager les tendances généreuses et aimantes de nos enfants si nous voulons les voir animés du doux Esprit de Jésus et de la sympathie que les anges témoignent à notre égard. -- Jésus Christ, 511, 512 (1898). EMS1 218 1 Amour et passion -- L'amour est une plante d'origine céleste. Il n'est ni déraisonnable ni aveugle; il est pur et saint. Mais la passion du coeur naturel est tout autre chose. Tandis que le pur amour tiendra compte des plans de Dieu et sera en parfaite harmonie avec son Esprit, la passion sera entêtée, impétueuse, déraisonnable, rebelle à toute contrainte et fera une idole de la personne qu'elle a choisie. EMS1 218 2 La grâce de Dieu se manifestera dans le comportement de celui qui est animé de l'amour véritable. Modestie, simplicité, sincérité, moralité et piété caractériseront chaque pas conduisant aux liens du mariage. -- The Review and Herald, 25 septembre 1888; Messages to Young People, 459. EMS1 218 3 Un artisan du bonheur -- Le véritable amour naît d'un principe saint et élevé, totalement différent des attachements qu'éveille une flamme soudaine s'éteignant à la première épreuve sérieuse. C'est par le fidèle accomplissement des devoirs qui lui incombent au foyer paternel que la jeunesse se prépare en vue de créer un foyer à son tour. C'est là qu'elle doit apprendre le renoncement, la bonté, la courtoisie et la sympathie chrétiennes. Celui qui, le coeur plein d'une chaude affection, quitte votre toit pour prendre la direction d'un nouveau foyer, saura comment faire le bonheur de celle qu'il aura choisie pour compagne de sa vie. Au lieu d'être la fin de l'amour, le mariage n'en sera que le commencement. -- Patriarches et prophètes, 154, 155 (1890). EMS1 218 4 Ce qui contribue à unir les membres du foyer -- Efforcez-vous d'imiter dans votre vie quotidienne l'amour et la bienveillance du Père céleste. Que la vie au foyer soit tout ensoleillée de joie. Faites-y régner une douce atmosphère qui ne laisse dans les souvenirs de vos enfants qu'une vision de paix et de bonheur paradisiaque. Cela leur vaudra plus que des terres ou de l'argent. Sans doute, les membres d'une famille n'ont pas tous le même caractère, et ce fait exigera de votre part de l'indulgence et de la patience. La tendresse et le calme réussiront d'ailleurs à unir étroitement tous les vôtres. -- Patriarches et prophètes, 154 (1890). EMS1 219 1 Caractéristiques du véritable amour (message destiné à un mari imbu de sa personne) -- L'amour vrai et pur est précieux. Il exerce une influence céleste. Il est profond et durable. Il ne s'exprime pas de manière spasmodique. Ce n'est pas une passion égoïste. Il porte du fruit. Il se traduit par un effort constant visant à rendre votre femme heureuse. Si vous êtes animé d'un tel amour, il vous paraîtra naturel de faire cet effort. Vous ne vous y sentirez pas contraint. Si vous partez pour vous promener ou pour assister à une réunion, vous trouverez tout naturel d'inviter votre femme à vous accompagner et de faire en sorte qu'elle soit heureuse en votre compagnie. Vous considérez que ses connaissances dans le domaine spirituel sont inférieures aux vôtres, mais j'ai vu que le Seigneur préférait l'esprit dont elle est animée plutôt que le vôtre. EMS1 219 2 Vous n'êtes pas digne de votre femme. Elle est trop bien pour vous. C'est une plante fragile et sensible dont il faut prendre soin avec tendresse. Elle désire ardemment faire la volonté de Dieu, mais elle possède un esprit fier, elle est craintive, et déteste le blâme. Elle a horreur de se sentir observée et d'entendre des remarques. Aimez, honorez et chérissez votre femme, conformément à vos promesses de mariage, et elle sera libérée de cette attitude réticente et de ce manque de confiance en elle-même qui la caractérisent. -- Testimonies for the Church 2:416 (1870). EMS1 219 3 Un amour d'une qualité supérieure -- Votre femme devrait faire de plus grands efforts pour sortir de sa réserve empreinte de suffisance, et pour cultiver la simplicité dans tous ses actes. Lorsque les facultés supérieures seront éveillées en vous et développées par l'exercice, vous comprendrez mieux les désirs d'une femme; vous comprendrez que l'âme aspire à une qualité d'amour plus élevée, plus pure que le niveau inférieur des passions animales. Ces passions se sont développées en vous parce qu'elles ont été stimulées et renforcées. Maintenant, si, dans la crainte de Dieu, vous savez maîtriser votre corps et si vous cherchez à vous approcher de votre femme avec un amour pur, élevé, les désirs de sa nature seront satisfaits. Réservez-lui le meilleur de vos affections; ayez pour elle une haute estime. -- Testimonies for the Church 2:415 (1870). EMS1 220 1 L'amour se traduit en paroles et en actes -- L______ doit cultiver son amour pour sa femme, un amour qui doit s'exprimer par des paroles et des actes. Il devrait lui témoigner une tendre affection. Sa femme a une nature sensible, attachante, et elle a besoin de tendresse. Elle se souviendra de chaque parole d'attention, de chaque parole d'appréciation et d'encouragement affectueux, lesquelles retomberont en bénédictions sur son mari. Le tempérament froid de celui-ci doit entrer en contact étroit avec le Christ, afin que cette raideur et cette froideur soient subjuguées et adoucies par l'amour divin. EMS1 220 2 Ce ne serait ni être faible ni renoncer à sa virilité et à sa dignité que de témoigner à sa femme de la tendressse en paroles et en actes; et cela ne se limiterait pas au cercle de la famille, mais exercerait une influence au dehors. L ______ a une oeuvre à faire que personne ne peut accomplir à sa place. Il peut se fortifier dans le Seigneur en assumant des responsabilités dans sa cause. Ses affections et son amour devraient être centrées sur le Christ et sur les choses d'en haut, et il devrait se forger un caractère en vue de la vie éternelle. -- Testimonies for the Church 3:530, 531 (1875). EMS1 220 3 Mieux que des médicaments -- S'il ne se traduit pas en actes, l'amour ne peut davantage survivre que le feu sans combustible. Frère C, vous avez pensé qu'il serait indigne de vous de témoigner à votre femme de la tendresse par des attentions et de saisir des occasions de lui montrer votre affection par des paroles de gentillesse. Vos sentiments sont changeants et vous êtes grandement influencé par les circonstances... Laissez de côté les problèmes et le souci de vos affaires quand vous quittez votre bureau. Entrez dans votre foyer en étant de bonne humeur, animé d'amour et de bienveillance. Cela vaudra mieux que de dépenser de l'argent en médicaments ou en médecins pour votre femme. Ce sera la santé pour le corps et la vigueur pour l'âme. -- Testimonies for the Church 1:695 (1868). EMS1 221 1 Que la gratitude et la bonté illuminent votre coeur, même aux jours les plus sombres. -- Le ministère de la guérison, 331 (1905). EMS1 221 2 La valeur de l'exemple -- La meilleure façon d'apprendre aux enfants à honorer leurs parents est de leur fournir l'occasion de voir le père manifester des attentions délicates envers la mère, et la mère témoigner du respect et de la considération pour le père. En constatant cet amour réciproque, les enfants sont encouragés à observer le cinquième commandement et à suivre le conseil de l'apôtre: "Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste." Ephésiens 6:1. -- The Signs of the Times, 9 septembre 1886; Foyer chrétien, 189. EMS1 221 3 Le leçon primordiale de la vie chrétienne -- Lorsque la mère a gagné la confiance de ses enfants et qu'elle leur a appris à l'aimer et à lui obéir, elle leur a enseigné la leçon primordiale de la vie chrétienne. Ils doivent aimer leur Sauveur, lui faire confiance et lui obéir comme ils aiment leurs parents, leur font confiance et leur obéissent. L'amour que le père ou la mère témoigne envers son enfant par les soins attentifs et la bonne éducation qu'il lui donne est un faible reflet de l'amour que Jésus manifeste à l'égard de son peuple fidèle. -- The Signs of the Times, 4 avril 1911; Foyer chrétien, 189, 190. EMS1 221 4 Amour filial et amour pour le Christ -- Lorsqu'une mère enseigne à ses enfants à lui obéir par amour, elle leur enseigne les premières leçons de la vie chrétienne. L'amour maternel permet à l'enfant de comprendre l'amour du Christ; les petits enfants qui se confient en leur mère et lui obéissent, apprennent par là à se confier au Sauveur et à lui obéir. -- Jésus Christ, 511 (1898). EMS1 222 1 Le foyer chrétien, une sauvegarde -- Le foyer qui est embelli par l'amour, la sympathie et la délicatesse est un lieu auquel les anges se plaisent à rendre visite et où Dieu se trouve glorifié. L'influence qu'un foyer chrétien soigneusement protégé exerce au cours des années de l'enfance et de l'adolescence, est la sauvegarde la plus sûre contre les corruptions du monde. Dans une telle atmosphère les enfants apprendront à aimer leurs parents terrestres et leur Père céleste. -- Manuscrit 126, 1893, p. 1; Foyer chrétien, 18, 19. EMS1 222 2 Les relations qui existent au sein de la famille devraient exercer une influence sanctifiante. Les foyers chrétiens, établis et dirigés en accord avec le dessein de Dieu, constituent une aide remarquable pour la formation d'un caractère chrétien... Les parents et les enfants devraient s'unir pour offrir un service dévoué à Celui qui, seul, peut maintenir l'amour humain dans sa pureté et sa noblesse. -- Manuscrit 16, 1899, p. 1; Foyer chrétien, 19. ------------------------Chapitre 25 -- L'amour et la sexualité EMS1 223 1 Note. -- Ellen White a vécu et exercé son ministère à une époque où l'on faisait preuve d'une grande retenue quand il s'agissait de parler en public ou d'écrire à propos de la sexualité et des relations sexuelles entre maris et femmes. EMS1 223 2 Elle épousa James White le 30 août 1846, non sans avoir prié pour s'assurer que c'était là une sage décision. Il convient de noter qu'elle était alors passablement avancée dans son ministère; en effet, depuis vingt mois, elle avait bénéficié de visions de la part du Seigneur. Comme fruit de son union avec James White, elle mit au monde quatre fils, nés en 1847, 1849, 1854 et 1860. EMS1 223 3 Ce fut dans les années 1860 -- décennie qui fut marquée par deux visions importantes touchant la réforme sanitaire (6 juin 1863 et 25 décembre 1865) -- qu'Ellen G. White commença à traiter des sujets relatifs à la sexualité. Les déclarations faites dans les années suivantes fournirent un certain nombre de compléments. A propos des relations sexuelles dans le mariage, elle utilisa des termes tels que "privilèges des relations conjugales", "privilèges des relations familiales", "privilèges sexuels". EMS1 223 4 Pour se faire une idée juste et équilibrée de l'enseignement d'Ellen White dans ce délicat domaine, chaque déclaration doit être replacée dans son contexte. Il convient de tenir compte des nuances qui apparaissent dans de nombreuses déclarations et de relever attentivement la signification des mots employés. EMS1 223 5 Des termes tels que "passion" et "propensions" sont parfois utilisés, auxquels s'ajoutent fréquemment des adjectifs tels que vil, animal, sensuel, dépravé, corrompu. Ce langage rigoureux pourrait conduire certains lecteurs à supposer que toute passion est condamnée et que toute activité sexuelle est répréhensible. Les citations suivantes ne vont pas dans ce sens: EMS1 223 6 Dieu ne vous demande pas seulement de dominer vos pensées, mais aussi vos passions et vos affections... La passion et l'affection sont des agents puissants... Veillez à préserver vos pensées, vos passions et vos affections. Ne les avilissez pas en les mettant au service de la sensualité. Elevez-les [les passions et les affections] au niveau de la pureté, consacrez-les à Dieu. -- Testimonies for the Church 2:561, 564 (1870). EMS1 224 1 Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l'âme. -- Manuscrit 1, 1888, p. 1; Foyer chrétien, 120. EMS1 224 2 Dans le contexte des passages où figurent certains termes forts employés ci-dessus, Ellen White fait valoir que les passions doivent être soumises à ce qu'elle appelle "les facultés plus élevées, plus nobles", "la raison", "la discipline morale" et "les faculés morales". Elle parle de tempérance, de modération, et met en garde contre les excès. Dans la vie conjugale, les passions communes à tous les êtres humains doivent être contrôlées; elles doivent être dominées, comme le soulignent les extraits ci-après: EMS1 224 3 Ceux qui considèrent les relations conjugales comme une institution divine et sacrée, fondée sur son saint précepte, seront dirigés par la voix de la raison. -- Healthful Living, 48. EMS1 224 4 Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. EMS1 224 5 Le mariage couvre les péchés les plus noirs... La santé et la vie sont sacrifiées sur l'autel des basses passions. Les facultés les plus nobles sont soumises aux inclinations bestiales... EMS1 224 6 L'amour, en effet, est un principe pur et saint; mais une passion chamelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlée par la raison. -- Testimonies for the Church 1:302-304 (1870). EMS1 224 7 Elle parle du mariage comme d'une "institution sacrée" qui peut être "pervertie", et des "privilèges sexuels" dont "on abuse". Ici encore, ce n'est pas la passion en tant que telle qui est condamnée, mais les passions "viles", "concupiscentes". Il convient de noter qu'Ellen White définit l'intimité du mariage comme étant un "privilège". S'il est vrai qu'elle met en garde contre un comportement sexuel vulgaire dans le mariage, elle parle cependant d'un temps où les affections tenues en bride peuvent être laissées libres de tout lien. Une autre déclaration éclairante mérite d'être relevée: EMS1 224 8 Concernant le mariage, je dirai: Lisez la Parole de Dieu. Même à notre époque, en ces derniers jours de l'histoire du monde, il y a des mariages parmi les adventistes du septième jour... En tant que mouvement, nous n'avons jamais interdit le mariage, sauf lorsqu'un mariage risquait manifestement d'être un malheur pour les deux parties. Mais même dans ce cas, nous nous sommes borné à conseiller et à mettre en garde les intéressés. -- Letter 60, 1900. EMS1 224 9 En une certaine occasion, lorsque les impératifs de l'oeuvre dans laquelle elle-même et son mari étaient engagés les forçaient à être séparés par la moitié d'un continent, elle lui confiait dans une lettre: EMS1 224 10 Chaque jour j'éprouve un désir plus ardent de me rapprocher du Dieu saint. Telle est ma prière quand je me couche, quand je me réveille dans la nuit et quand je me lève le matin. Mon Dieu, plus près de toi, plus près de toi... EMS1 224 11 Je dors seule, comme Marie semble le préférer, ainsi que moi-même. De cette manière, je puis mieux réfléchir et prier. Lorsque je ne bénéficie pas de ta présence, je préfère être seule. Je ne désire partager mon lit qu'avec toi. -- Letter 6, 1876. EMS1 224 12 Jamais elle n'approuve ni n'admet des enseignements qui encourageraient à des relations fraternelles et platoniques dans le mariage. Lorsqu'elle avait affaire à certaines personnes qui souscrivaient à des enseignements de cette nature, Ellen White s'élevait contre de telles opinions. Persister dans cette idée, écrivait-elle, ouvre la porte à Satan pour qu'il agisse "sur l'imagination" de manière qu'au lieu d'aboutir à la pureté, on aboutit à "l'impureté". EMS1 224 13 Pour tout privilège légitime d'origine divine, Satan dispose d'une contrefaçon. Il s'efforce de remplacer toute pensée pure, sainte, par une pensée impure. A la sainteté de l'amour conjugal, il veut substituer le laxisme, l'infidélité, les débordements et la perversion. Tous ces sujets sont traités dans ce chapitre, y compris la sexualité hors mariage, l'adultère, la bestialité dans le cadre conjugal et en dehors, ainsi que l'homosexualité. A) Le positif -- Encouragements et conseils EMS1 225 1 Le célibat -- Jésus n'a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n'est pas venu pour détruire l'institution sacrée du mariage, mais pour l'exalter et la restaurer dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d'une famille guidée par un amour pur et désintéressé. -- Manuscrit 126, 1903, p. 1; Foyer chrétien, 115. EMS1 225 2 Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, soient reconnus comme appartenant à la famille céleste. -- Le ministère de la guérison, 301 (1905). EMS1 225 3 Le dessein de Dieu concernant l'homme et la femme -- Tous ceux qui entrent dans la vie conjugale avec un but élevé et saint -- le mari cherchant à gagner les affections du coeur de sa femme, la femme cherchant à adoucir et affiner le caractère de son mari chacun se complétant mutuellement -- réalisent le dessein de Dieu à leur égard. -- Manuscrit 16, 1899, p. 1; Foyer chrétien, 95. EMS1 225 4 Le mariage, un privilège -- Ils [les chrétiens mariés] devraient apprécier comme il convient les fruits résultant des différents privilèges de la vie conjugale, et un principe sanctifié devrait être à la base de toutes leurs actions. -- Testimonies for the Church 2:380 (1870). EMS1 225 5 Ellen White parle "des fortifications protégeant le caractère privé de l'intimité familiale avec ses privilèges". -- Témoignages pour l'Église 1:225 (1868). EMS1 225 6 Affections libres de tous liens -- Les affections juvéniles devraient être refrénées jusqu'à ce que les jeunes aient atteint un âge et un degré d'expérience qui leur permette de les exprimer librement sans danger, en tout bien tout honneur. -- An Appeal to Mothers, 8 (1864); Messages to Young People, 452. EMS1 226 1 Ne pas abuser de ce qui est légitime -- Il n'y a en soi aucun mal à manger et à boire, à se marier et à marier ses enfants. De même qu'il était légitime de se marier au temps de Noé, il est légitime de se marier à notre époque, si l'on use comme il convient de ce qui est légal et que cela n'aboutisse pas à des excès coupables... EMS1 226 2 Ce qui, au temps de Noé, rendait le mariage répréhensible aux yeux de Dieu, c'était la passion excessive dont les gens faisaient preuve dans cette coutume légitime lorsqu'elle est pratiquée comme il convient. De nos jours, nombreux sont ceux qui perdent leur âme parce que leurs pensées sont absorbées par le mariage et les relations conjugales... EMS1 226 3 Dieu a placé les humains sur la terre, et il leur est donné de manger, de boire, de se marier, et de marier leurs enfants, mais ils doivent le faire uniquement dans la crainte de Dieu. Nous devrions vivre ici-bas dans la perspective du monde éternel. -- The Review and Herald, 25 septembre 1888. EMS1 226 4 Le mariage n'est pas une excuse pour donner libre cours aux passions -- Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l'on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété donnent libre cours à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont dépensé leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier. EMS1 226 5 Le mariage couvre les péchés les plus noirs. Des hommes et des femmes qui se prétendent chrétiens avilissent leurs corps en se laissant aller à leurs passions et s'abaissant ainsi au niveau de la brute. Ils abusent des forces que Dieu leur a données pour qu'ils puissent vivre dans la sainteté et l'honnêteté. La santé et la vie sont sacrifiées sur l'autel de la concupiscence. Les facultés les plus nobles sont soumises aux inclinations bestiales. Ceux qui commettent un tel péché ne se rendent pas compte des conséquences de leur conduite. -- Témoignages pour l'Église 1:302, 303 (1870). EMS1 227 1 Equilibre délicat entre amour et passion charnelle -- Ce n'est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l'instrument de sa convoitise. Ce sont les passions animales qui exigent d'être apaisées. EMS1 227 2 Combien peu d'hommes aiment comme l'apôtre le veut lorsqu'il écrit: "Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise: il s'est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant [et non afin de la souiller];... car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée." Ephésiens 5:25-27 (Jérusalem 1990). Voilà la qualité de l'amour que Dieu reconnaît comme saint. EMS1 227 3 L'amour, en effet, est un principe pur et saint; mais une passion charnelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlée par la raison. Elle est aveugle dans son origine comme dans ses conséquences. EMS1 227 4 Beaucoup de femmes souffrent d'une grande faiblesse, de maladies chroniques parce que les lois qui règlent l'organisme ont été méprisées. Les énergies nerveuses du cerveau sont gaspillées par beaucoup d'hommes et de femmes qui y font trop souvent appel pour satisfaire leurs passions viles. C'est à cette contrefaçon hideuse, abjecte et monstrueuse qu'on donne le nom délicat d'amour. -- Témoignages pour l'Église 1:304 (1870). EMS1 227 5 L'amour par contraste avec la passion du coeur naturel -- L'amour... n'est pas quelque chose de déraisonnable et d'aveugle. Il est pur et saint, alors que la passion d'un coeur irrégénéré est toute différente. Tandis qu'un amour pur soumet tous ses projets à Dieu, et recherche une harmonie parfaite avec l'Esprit de Dieu, la passion se montre entêtée, irréfléchie, déraisonnable, ne souffrant aucune contrainte, idolâtrant l'objet de son choix. La grâce de Dieu se manifeste dans tout le comportement de celui qui est animé d'un véritable amour. -- The Review and Herald, 25 septembre 1888; Foyer chrétien, 49. EMS1 227 6 La raison a son mot à dire -- Ceux qui voient dans le mariage une ordonnance sacrée établie par Dieu, et protégée par son saint commandement, se laisseront diriger par la raison. -- Healthful Living, 48 (1865); Messages choisis 2:502. EMS1 228 1 Le cercle sacré du foyer -- La famille est entourée d'un cercle sacré qui est inviolable. Nulle personne étrangère n'a le droit de le franchir. Ni le mari ni la femme ne doivent faire à quiconque des confidences qui appartiennent à eux seuls. -- The Ministry of Healing, 361 (1905). B) Le négatif -- Avertissements et mises en garde EMS1 228 2 Sensualité avilissante -- Selon le plan de Dieu, le mariage n'a jamais eu pour objet de couvrir la multitude des péchés qui y sont commis. La sensualité et les pratiques dégradantes auxquelles on se livre dans les rapports conjugaux initient la pensée et le sens moral aux comportements avilissants extraconjugaux. -- The Review and Herald, 24 mai 1887. EMS1 228 3 La santé et la vie en péril -- Ce n'est pas l'amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l'instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie... EMS1 228 4 Il peut être nécessaire d'insister humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme doit, avec tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur son être tout entier qu'elle ne peut passer outre, car elle devra en rendre compte au jour du jugement. -- Témoignages pour l'Église 1:306 (1870). EMS1 228 5 Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l'entretien de l'organisme tout entier et épuiseront la vitalité. -- Témoignages pour l'Église 1:308 (1870). EMS1 229 1 Perversion d'une institution sacrée -- Du seul fait qu'ils ont contracté mariage, nombreux sont ceux qui se croient autorisés à se laisser dominer par des passions animales. Ils sont conduits par Satan qui les égare et les incite à pervertir cette institution sacrée. Il lui est agréable de constater à quel niveau leur esprit est tombé, car cela lui permet d'en tirer largement profit. EMS1 229 2 Le malin sait que s'il peut exciter leurs passions inférieures et garder son ascendant sur elles, il n'a pas à s'alarmer de leur expérience chrétienne, car leurs facultés morales et intellectuelles seront assujetties, tandis que les propensions animales domineront et garderont leur pouvoir. Ces passions inférieures seront fortifiées par l'exercice, alors que les qualités supérieures s'affaibliront de plus en plus. -- Testimonies for the Church 2:480 (1870). EMS1 229 3 De nombreux maux -- A notre époque, les passions animales caressées auxquelles on donne libre cours, se sont grandement développées, et il en résulte de nombreux maux dans la vie conjugale. Au lieu que l'esprit s'épanouisse et qu'il tienne les rênes, les propensions animales imposent leur loi aux facultés nobles, au point que celles-ci deviennent esclaves de celles-là. Quel en est le résultat? Les organes délicats des femmes sont épuisés et deviennent malades, les maternités deviennent risquées -- tout cela parce qu'on a abusé des privilèges sexuels. EMS1 229 4 Les hommes avilissent leurs propres corps, et l'épouse est devenue une femme-objet, au service de leurs bas instincts immodérés, jusqu'à ce qu'ils perdent de vue la crainte de Dieu. Donner libre cours à des pulsions qui avilissent le corps et l'âme est devenu une habitude de la vie conjugale. -- Manuscrit 14, 1888, p. 1. EMS1 229 5 Influences prénatales -- Satan s'efforce d'avilir l'esprit de ceux qui se marient afin d'imprimer son image abominable sur leurs enfants... EMS1 229 6 Il peut modeler plus facilement les enfants que les parents, car il a le pouvoir de dominer l'esprit des parents de manière que par eux, il puisse reproduire la marque de son propre caractère sur leurs enfants. C'est pourquoi de nombreux enfants sont nés avec des passions animales dominantes, tandis que leurs facultés morales n'ont été que faiblement développées. Ces enfants ont besoin d'une éducation particulièrement attentive pour que leurs facultés morales et intellectuelles soient développées et qu'ils puissent faire leur chemin dans la vie. -- Testimonies for the Church 2:480 (1870). EMS1 230 1 Avilissement graduel -- L'esprit d'un homme ou d'une femme ne tombe pas brusquement du niveau de la pureté et de la sainteté à celui de la dépravation, de la corruption et du crime. Il faut du temps pour changer l'humain en divin ou pour ravaler au niveau de la brute ou d'une nature satanique ceux qui sont créés à l'image de Dieu. EMS1 230 2 Nous sommes transformés par la contemplation. Bien que formé à l'image de son Créateur, l'homme peut modeler son esprit de manière que le péché auquel il répugnait lui devienne agréable. A mesure qu'il néglige de veiller et de prier, il cesse de garder la citadelle de son coeur, et s'engage dans la voie du péché et de l'illégalité. L'esprit s'avilit, et on ne peut l'arracher à la corruption; ses facultés morales et intellectuelles sont réduites en servitude, et soumises à des passions grossières. EMS1 230 3 Il faut mener une guerre sans répit contre l'esprit charnel; dans ce but, nous devons être aidés par l'influence purificatrice de la grâce de Dieu, qui attirera l'esprit vers ce qui est élevé, et l'habituera à méditer sur les choses pures et saintes. -- Testimonies for the Church 2:478, 479 (1870). EMS1 230 4 Appel à la dignité -- Les femmes d'aujourd'hui -- j'écris ceci le coeur affligé -- qu'elles soient mariées ou non, ne gardent pas l'attitude réservée qui s'impose. Elles se comportent comme des aguicheuses. Elles recherchent les attentions des hommes mariés et des célibataires, et ceux qui manquent de force morale se laissent prendre au piège. EMS1 230 5 S'ils sont tolérés, de tels travers émoussent les facultés morales et aveuglent l'esprit au point que le délit n'est plus considéré comme un péché. On fait naître dans l'esprit des pensées qui n'y seraient pas venues si la femme avait gardé sa place modeste et retenue. Elle peut n'avoir eu aucune mauvaise intention, mais elle a encouragé les hommes qui sont tentés et qui ont besoin de toute l'aide que peuvent leur apporter ceux qui les côtoient. EMS1 231 1 Elle pourrait éviter un grand mal si elle était prudente, discrète et si elle se conduisait moins librement en repoussant les hommages injustifiés et en gardant au contraire une attitude hautement morale et empreinte de dignité. -- Manuscrit 4a, 1885, p. 1; Foyer chrétien, 319. EMS1 231 2 Tentatrices -- Les femmes qui font profession de croire à la vérité ne se tiendront-elles pas sur leurs gardes de crainte que le moindre encouragement dans leur attitude les conduise à une familiarité injustifiable? Elles fermeront bien des portes à la tentation si elles veulent en tout temps observer une stricte réserve et une bonne tenue. -- Témoignages pour l'Église 2:287 (1889). EMS1 231 3 Trop souvent les femmes sont des tentatrices. Sous un prétexte ou sous un autre, elles attirent l'attention des hommes mariés ou des célibataires et la retiennent jusqu'à ce qu'ils transgressent la loi de Dieu, que leur utilité dans l'oeuvre soit détruite et que leur âme soit en péril. -- Témoignages pour l'Église 2:281 (1889). EMS1 231 4 Confidences à éviter -- Soyez des hommes de Dieu, qui se rangent du côté du bien. La connaissance est à la portée de tous ceux qui veulent l'acquérir. Selon le plan de Dieu, l'esprit doit se renforcer, avoir des pensées plus profondes, plus denses, plus claires. Marchez avec le Seigneur comme le fit Hénoc; que Dieu soit votre conseiller, et vous ne pourrez que faire des progrès... EMS1 231 5 Certains hommes qui prétendent garder les commandements de Dieu visitent le troupeau du Seigneur dont ils ont la charge et encouragent des âmes imprudentes à cultiver des pensées qui aboutissent à des libertés et à des familiarités choquantes... EMS1 232 1 Quand il [un pasteur] visite les familles, il cherche à connaître les secrets de leur vie conjugale: les femmes sont-elles heureuses avec leur mari? ont-elles le sentiment d'être appréciées? leur vie conjugale est-elle harmonieuse? C'est ainsi qu'une femme, sans défiance est amenée, par ces questions pièges à confier à une tierce personne les secrets de sa vie intime, ses déceptions, ses petits ennuis et ses doléances comme le font les catholiques avec leurs prêtres. EMS1 232 2 Puis, ce pasteur compatissant relate un chapitre de sa propre expérience, en disant que son épouse n'est pas la femme de ses rêves, qu'il n'y a pas de véritable affinité entre eux, qu'il n'aime pas sa femme, qu'elle ne répond pas à ses attentes. C'est ainsi que les barrières tombent et que les femmes sont séduites. Elles croient volontiers que leur vie n'est qu'une grande déception et que ce pasteur témoigne d'une grande sympathie envers son troupeau. Un sentimentalisme morbide est encouragé, et la pureté de l'esprit et de l'âme est entachée, si ce comportement n'aboutit pas à la violation du septième commandement. EMS1 232 3 Les pensées impures ainsi exprimées deviennent une habitude, au point que l'âme est blessée et souillée. Une fois qu'une mauvaise action est commise et que l'être est entaché, seul le sang du Christ peut apporter la guérison; si l'on ne rompt pas délibérément et fermement avec cette habitude, l'âme est corrompue et les courants jaillissant de cette source polluée souillera les autres. L'influence d'une telle personne est une malédiction. Dieu détruira certainement tous ceux qui persistent dans cette voie... EMS1 232 4 Nous devons être édifiés, ennoblis, sanctifiés. En Jésus, nous pouvons avoir la force de vaincre: mais quand la pureté fait défaut, quand le péché devient une seconde nature, le caractère exerce un pouvoir ensorcellant, comme un verre de liqueur enivrante. Le pouvoir de la maîtrise de soi et de la raison est réduit à néant par des pratiques qui souillent l'être tout entier; si l'on persiste dans ces pratiques coupables, le cerveau est affaibli, rendu malade, déséquilibré. -- Letter 26d, 1887. EMS1 233 1 Hommes, femmes, jeunes, menacés par l'immoralité -- Les dangers moraux auxquels tous, jeunes et vieux, sont exposés augmentent de jour en jour. Les désordres moraux, que nous appelons dépravation, ont un vaste champ d'action, et ils exercent une influence avilissante, sensuelle, diabolique sur les hommes, les femmes et les jeunes qui se disent chrétiens. -- Letter 26d, 1877. EMS1 233 2 Satan déploie des efforts prodigieux pour inciter les hommes et les femmes mariées, ainsi que les enfants et les jeunes, à des pratiques impures. Ses tentations sont favorablement accueillies dans bien des coeurs, parce qu'ils n'ont pas été édifiés, purifiés, affinés et ennoblis par la vérité sacrée, à laquelle ils prétendent croire. Ils ne sont pas rares ceux qui se sont montrés vulgaires et impurs dans leurs pensées et grossiers dans leurs paroles et leurs attitudes, si bien que, lorsque surviennent les tentations du malin, ils n'ont aucune énergie morale pour y résister et deviennent ainsi une proie facile. -- Letter 26d, 1887; In Heavenly Places, 199. EMS1 233 3 Sur la pente descendante -- Les tentations incessantes de Satan visent à affaiblir le pouvoir de l'homme sur son propre coeur et à saper sa capacité de maîtrise de soi. Il pousse l'homme à rompre les liens de sainteté et de joie qui l'unissent à son Créateur... EMS1 233 4 Une fois que l'homme est séparé de Dieu, la passion prend le pas sur la raison, les impulsions dominent les principes; il devient alors pécheur en pensées et en actions; son jugement est faussé, sa raison paraît affaiblie; il lui faut être réconcilié avec lui-même en étant réconcilié avec le Seigneur grâce à une claire vision de son être, à la lumière de la Parole de Dieu. -- Letter 24, 1890. EMS1 233 5 Monter la garde de nos coeurs -- Ceux qui ne veulent pas devenir la proie de Satan feront bien de veiller attentivement sur leur âme en évitant de lire, de voir ou d'entendre ce qui pourrait leur suggérer des pensées impures. Que leur esprit ne s'attarde pas sur n'importe quel sujet présenté par l'ennemi de toute justice. Gardons fidèlement nos coeurs, sans quoi les ennemis de l'extérieur réveilleront ceux de l'intérieur, et nous errerons dans les ténèbres. -- Conquérants pacifiques, 464, 465 (1911). EMS1 234 1 Il nous faut jouer le rôle de sentinelle fidèle sur nos yeux, nos oreilles et tous nos sens si nous voulons garder le contrôle de notre esprit et éviter que des pensées vaines et corrompues ne souillent notre âme. Seule la puissance de la grâce peut accomplir cette oeuvre de la plus haute importance. -- Testimonies for the Church 2:561 (1870). EMS1 234 2 Romans pernicieux et pornographie -- Les représentations obcènes ont une influence pernicieuse. Nombreux sont ceux qui se passionnent pour les romans, au point que leur imagination en est souillée. EMS1 234 3 Dans les voitures on vend des photographies de femmes nues. Ces représentations ignobles figurent aussi dans les studios photographiques et sur les murs de ceux qui font de la gravure. Nous vivons à une époque où la corruption prolifère partout. EMS1 234 4 L'observation et la lecture éveillent la convoitise des yeux et les passions impures... L'esprit se plaît à contempler des scènes qui excitent les bas instincts. Lorsqu'elles sont regardées au travers d'imaginations souillées, ces images obscènes altèrent le sens moral et incitent les êtres égarés, qui ont perdu la tête, à s'abandonner à leur sensualité pervertie. Il en résulte des péchés et des délits qui ravalent les êtres formés à l'image de Dieu au niveau de la bête, et les font courir à la perdition. Evitez donc de lire et de voir des choses qui éveilleront en vous des pensées impures. Cultivez plutôt vos facultés morales et intellectuelles. -- Testimonies for the Church 2:410 (1870). EMS1 234 5 L'esprit, un élément décisif -- L'apôtre Paul dit: "Je suis au service de la loi de Dieu par mon intelligence." Romains 7:25 (fr. cour). Mais lorsque l'esprit est obscurci par la satisfaction des bas instincts et des passions, les facultés morales sont affaiblies au point que le sacré et le profane sont mis sur le même plan. -- Letter 2, 1873. EMS1 235 1 La masturbation*. -- Des jeunes gens et même des enfants des deux sexes se laissent entraîner par la corruption morale [la masturbation] et sont gagnés par ce vice odieux qui détruit à la fois l'âme et le corps. EMS1 235 2 Beaucoup de prétendus chrétiens ont leur sens spirituel si obscurci qu'ils ne peuvent comprendre qu'il s'agit d'un péché et que, s'ils ne s'arrêtent, ils courent au naufrage de leur être tout entier. L'homme, la plus noble créature de cette terre, formé à l'image de Dieu, s'avilit au rang de la bête. Il devient vile et corrompu. EMS1 235 3 Tout vrai chrétien devra apprendre à refréner ses passions et à agir seulement d'après de sûrs principes. A moins de le faire on n'est pas digne du nom de chrétien. EMS1 235 4 Certains de ceux qui ont fait une "belle confession" de foi ne comprennent pas les suites inévitables de ce péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence. Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché dégradant qui affaiblit le corps et détruit les énergies nerveuses du cerveau. EMS1 235 5 Les principes moraux sont sans force en face de telles habitudes. Les solennels messages du ciel ne peuvent agir efficacement sur un coeur qui se laisse aller à ce vice dégradant. Le cerveau et les nerfs ont perdu de leur vigueur à cause de l'excitation morbide due à la satisfaction d'un penchant contre nature. Ces énergies nerveuses, qui communiquent avec l'organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l'homme et agir sur sa vie intime. EMS1 235 6 Tout ce qui trouble la circulation des courants électriques du système nerveux diminue l'intensité des forces vives et aboutit à émousser la sensibilité de l'esprit. -- Témoignages pour l'Église 1:292, 293 (1870). EMS1 236 1 Certains enfants commencent à pratiquer la masturbation dès leur plus jeune âge, et à mesure qu'ils avancent en âge et qu'ils grandissent, les passions impures se développent en eux. Leur esprit n'est pas en paix. Les filles désirent la compagnie des garçons et les garçons celle des filles. Leur comportement n'est ni réservé ni pudique. Ils sont hardis, effrontés, et prennent des libertés choquantes. La pratique de la masturbation a avili leur esprit et entaché leur âme. -- Testimonies for the Church 2:481 (1870). EMS1 236 2 La sexualité hors mariage (Conseil adressé à un jeune adventiste) -- Peu de tentations sont plus dangereuses et plus fatales aux jeunes hommes que les tentations à la sensualité, et si l'on y cède, aucune ne sera plus dommageable à l'âme et au corps pour le moment présent et pour l'éternité... EMS1 236 3 D'après ce qui m'a été montré, vous étiez en sa compagnie [N. une jeune fille] durant les heures de la nuit. Vous savez très bien à quoi ces heures ont été employées. Vous m'avez demandé de vous dire si vous aviez transgressé les commandements de Dieu, et je vous ai posé la question: Ne les avez-vous pas transgressés? EMS1 236 4 Comment avez-vous donc employé ensemble votre temps soir après soir? Votre comportement, votre attitude, vos affections étaient-ils de ceux que vous souhaiteriez voir consignés sur le registre du ciel? J'ai vu, j'ai entendu des choses qui feraient rougir les anges... Aucun jeune homme ne devrait faire ce que vous avez fait à N., à moins de l'épouser, et j'ai été très étonnée de constater que vous n'en avez pas été préoccupé outre mesure. EMS1 236 5 Si je vous écris aujourd'hui, c'est afin de vous supplier, pour le salut de votre âme, de ne pas jouer plus longtemps avec la tentation. Ne tardez pas à vous débarrasser de ce sortilège qui, tel un redoutable cauchemar, a pesé sur vous. Libérez-vous dès maintenant et pour toujours, si vous souhaitez obtenir la faveur de Dieu... EMS1 236 6 Vous avez passé des heures de la nuit avec elle parce que vous étiez entichés l'un de l'autre. Au nom du Seigneur, détournez votre attention de N., ou épousez-la... Vous feriez mieux de l'épouser pour vivre avec elle et vous comporter comme seuls un mari et sa femme doivent se conduire l'un envers l'autre... EMS1 237 1 Si, pendant votre vie, vous désirez jouir de la compagnie de N. comme vous semblez en jouir au point d'en être fasciné, pourquoi ne pas aller plus loin? Pourquoi ne pas devenir son protecteur légitime et avoir ainsi le droit incontesté de passer des heures à ses côtés? Vos actions et vos paroles sont une offense à Dieu. -- Letter 3, 1879. EMS1 237 2 L'homosexualité des Sodomites -- Nous n'ignorons pas quel châtiment frappa Sodome à cause de la corruption de ses habitants. Dans ce passage (Ezéchiel 16:49), le prophète mentionne les égarements qui aboutirent à une morale dissolue. Nous voyons que les péchés mêmes qui existent aujourd'hui dans le monde sont ceux qui caractérisaient Sodome, et qui ont attiré sur elle la colère de Dieu, laquelle s'est soldée par sa totale destruction. -- The Health Reformer, juillet 1873; The S.D.A. Bible Commentary 4:1161. EMS1 237 3 De mal en pis -- On voit partout des épaves humaines, des foyers où le culte est négligé, des familles désunies. Il existe un étrange abandon des principes, un abaissement du niveau de la moralité. Les péchés qui obligèrent Dieu à envoyer le déluge sur la terre, puis à détruire Sodome par le feu, augmentent rapidement. -- Testimonies for the Church 2:286 (1889). EMS1 237 4 L'Eglise elle-même n'est pas épargnée -- A notre époque, l'impureté se généralise, même parmi ceux qui se disent disciples du Christ. On donne libre cours à la passion, et les propensions animales se fortifient à cause du laisser-aller, tandis que les facultés morales s'affaiblissent de plus en plus... EMS1 237 5 Les péchés qui eurent pour conséquence la destruction des antédiluviens et des villes de la plaine existent encore aujourd'hui -- non seulement dans les pays païens et parmi ceux qui font profession de christianisme, mais parmi un certain nombre de ceux déclarent attendre le retour du Fils de l'homme. Si Dieu vous dévoilait ces péchés tels qu'ils apparaissent à ses yeux, vous seriez remplis de honte et de terreur. -- Testimonies for the Church 5:218 (1882). EMS1 238 1 Préférer ne pas voir la lumière -- L'indulgence aux passions viles conduira beaucoup de gens à fermer les yeux à la lumière, car ils craindront d'apercevoir des péchés qu'ils ne désirent pas abandonner. Tous peuvent voir s'ils le veulent. S'ils préfèrent les ténèbres à la lumière, leur culpabilité n'en sera pas diminuée. EMS1 238 2 Pourquoi ne vous renseignez-vous pas sur ces choses qui affectent tellement les forces physiques, intellectuelles et morales? Dieu vous a donné un corps dont vous devez vous occuper et qu'il faut garder dans la meilleure condition possible pour son service et pour sa gloire. Votre corps ne vous appartient pas. -- Témoignages pour l'Église 1:298 (1885). C) Equilibre et victoire -- Paroles de promesse et de victoire EMS1 238 3 Repentir, réforme et sainteté -- Ceux qui souillent leurs propres corps ne peuvent jouir de la faveur de Dieu que s'ils se repentent sincèrement, s'ils entreprennent une réforme radicale et font preuve d'une sainteté parfaite dans la crainte du Seigneur. -- An Appeal to Mothers, 29 (1864). EMS1 238 4 Si ceux qui pratiquent des habitudes dégradantes attribuent de la valeur à la santé ici-bas et au salut dans l'au-delà, leur seul espoir est de les abandonner définitivement. Lorsqu'on s'est livré à de telles habitudes pendant assez longtemps, il faut des efforts résolus pour résister à la tentation et refuser de s'y laisser aller. -- An Appeal to Mothers, 27 (1864). EMS1 238 5 Dominer les passions et les affections -- Si l'on veut soumettre les passions et les affections à la raison, à la conscience et au caractère, l'imagination doit être contrôlée positivement et en permanence. -- Testimonies for the Church 2:562 (1870). EMS1 239 1 Se soumettre à la volonté de Dieu -- Tous ceux qui ont une idée de ce que signifie être chrétien savent que les disciples du Christ doivent, en cette qualité, soumettre totalement leurs passions, leurs capacités physiques et leurs facultés mentales à sa volonté. Ceux qui sont esclaves de leurs passions ne sauraient être ses disciples. Ils sont bien trop dévoués au service de leur maître, l'auteur de tout mal, pour abandonner leurs habitudes corrompues et choisir de servir le Christ. -- An Appeal to Mothers, 9, 10 (1864); Child Guidance, 445, 446. EMS1 239 2 Rôle primodial des pensées -- Les pensées impures conduisent à des actes impurs. Si le Christ est le sujet de la contemplation, les pensées seront grandement éloignées de tout sujet qui aboutirait à des actes impurs. En réfléchissant sur des thèmes élevés, l'esprit se fortifiera. S'il est habitué à s'attarder sur des choses pures et saintes, il deviendra sain et vigoureux. S'il apprend à méditer sur des sujets spirituels, il s'orientera tout naturellement dans le même sens. Mais cet attrait pour les choses célestes ne peut être obtenu que si l'on fait preuve de foi en Dieu et si l'on s'appuie sincèrement et humblement sur lui pour acquérir la force et la grâce nécessaires pour parer à toute éventualité. -- Testimonies for the Church 2:408 (1870). EMS1 239 3 Rêveries malsaines -- Vous êtes responsable devant Dieu de vos pensées. Si vous vous laissez aller à des pensées vaines, en permettant à votre esprit de s'arrêter sur des sujets impurs, vous êtes, dans une certaine mesure, aussi coupable à ses yeux que si vos pensées s'étaient traduites par des actes. Seul le manque d'occasion a prévenu l'acte. -- Testimonies for the Church 2:561 (1870). EMS1 239 4 Tenir les rênes de ses pensées -- Vous devriez maîtriser vos pensées. Ce ne sera pas chose facile, et vous n'y parviendrez pas sans des efforts suivis et rigoureux... EMS1 239 5 Dieu vous demande non seulement de contrôler vos pensées, mais aussi vos passions et vos affections. Votre salut dépend de la manière dont vous saurez vous dominer dans ces domaines. Les passions et les affections sont des éléments puissants. Si on ne les utilise pas à bon escient, si elles engendrent de mauvaises motivations, si elles sont mal placées, elles risquent de vous conduire à la ruine, de faire de vous une misérable épave, sans Dieu et sans espérance. -- Testimonies for the Church 2:561 (1870). EMS1 240 1 Des souillures que seul le sang du Christ peut effacer -- Les pensées impures que l'on cultive deviennent une habitude, et l'âme en est blessée et souillée. Une fois accomplie, une mauvaise action entache l'être; seul le sang du Christ peut l'effacer. Si l'on ne rompt pas carrément avec cette habitude, l'âme reste souillée, et les flots qui s'écouleront de cette source polluée corrompront les autres. -- Letter 26d, 1887; In Heavenly Places, 197. EMS1 240 2 Le pouvoir édifiant des pensées pures -- Il faut apprécier hautement une bonne maîtrise de nos pensées, car une telle maîtrise qualifie l'esprit pour qu'il travaille en harmonie avec le Maître. Pour notre paix et notre bonheur dans cette vie, il est nécessaire que nos pensées soient centrées sur le Christ. Un homme est ce que sont ses pensées. Nos progrès en matière de pureté morale dépendent de la qualité de nos pensées et de nos actions... EMS1 240 3 Les mauvaises pensées détruisent l'âme. La puissance transformatrice de Dieu change le coeur, affine et purifie les pensées. Faute d'efforts déterminés pour maintenir ses pensées centrées sur le Christ, la grâce ne peut se révéler dans la vie. L'esprit doit s'engager dans le combat spirituel. Toute pensée doit être amenée captive à l'obéissance du Christ. Toutes les habitudes doivent être soumises à l'autorité de Dieu. EMS1 240 4 Nous devons être sans cesse conscients du pouvoir édifiant des pensées pures et de l'influence néfaste des mauvaises pensées. Fixons nos pensées sur les choses saintes. Qu'elles restent pures et fidèles, car pour toute âme, avoir des pensées correctes est sa seule sécurité. Nous devons recourir à tous les moyens que Dieu a mis à notre portée pour dominer et cultiver nos pensées. Nous devons mettre nos esprits en accord avec son esprit. Ainsi, sa vérité nous sanctifiera, corps, âme et esprit, et nous serons capables de surmonter les tentations. -- Letter 123, 1904; In Heavenly Places, 164. EMS1 241 1 Rôle du régime alimentaire -- On ne saurait trop répéter que tout ce que l'estomac absorbe affecte non seulement le corps, mais finalement l'esprit. Une nourriture grasse et excitante perturbe le sang, trouble le système nerveux et émousse fréquemment les facultés morales au point que la raison et la conscience sont dominées par les pulsions sensuelles. Il est difficile, et souvent presque impossible pour celui qui est intempérant dans le manger, de pratiquer la patience et la maîtrise de soi. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 134 (1890); Child Guidance, 461. EMS1 241 2 Mise en garde contre la viande -- On ne devrait pas donner de la viande aux enfants, car c'est un excitant des passions les plus basses et une nourriture qui diminue la force morale. Les céréales et les fruits cuits sans graisse animale, ou consommés tels que la nature les produit, devraient être l'alimentation de ceux qui se préparent à être transmués. Moins la nourriture est excitante et mieux on peut maîtriser ses passions. On ne devrait pas satisfaire le goût au mépris de la santé physique, intellectuelle et morale. -- Témoignages pour l'Église 1:298 (1869). EMS1 241 3 Le Christ doit régner en maître absolu -- Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, qu'elles utilisent. Les mots "chair, charnel, convoitises charnelles" concernent la nature inférieure et corrompue; la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair, "avec ses passions et ses désirs". Comment y parviendrons-nous? En mortifiant notre corps? Non, mais en neutralisant la tentation au péché. EMS1 241 4 Les pensées corrompues doivent être expulsées. Les facultés mentales doivent être rendues captives de Jésus-Christ. Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l'âme. L'amour de Dieu doit régner en maître; le Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme sa propriété, qu'il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice. -- Manuscrit 1, 1888, p. 1; Foyer chrétien, 120, 121. EMS1 242 1 Substituer des pensées pures aux pensées impures -- L'esprit doit continuer à méditer sur des sujets purs et saints. Une pensée impure doit être immédiatement repoussée, et il faut cultiver des pensées pures, élevées, et avoir de saints sujets de méditation, pour acquérir une connaissance de Dieu de plus en plus grande, en habituant l'esprit à contempler les choses célestes. Dieu dispose de moyens simples, à la portée de chaque cas individuel, et suffisants pour atteindre le grand but final: le salut de l'âme. EMS1 242 2 Soyez déterminés à atteindre un idéal saint et élevé; autrement dit, visez haut; soyez bien décidés à atteindre le but, comme le fit Daniel, avec fermeté et persévérance, de manière que l'ennemi ne puisse nullement faire obstacle à vos progrès. En dépit des difficultés, des changements et des contrariétés, vous pouvez sans cesse progresser sur le plan de la vigueur mentale et morale. -- Letter 26d, 1887; In Heavenly Places, 197. EMS1 242 3 Ne pas être une source de difficulté -- Toute passion perverse doit être soumise à la raison sanctifiée par la grâce que Dieu dispense abondamment pour parer à toute éventualité. Mais que rien ne soit fait qui soit de nature à créer une difficulté, qu'aucun acte délibéré ne place quelqu'un dans une situation où il sera confronté à la tentation ni ne donne aux autres la moindre occasion de penser qu'il est coupable d'écart de conduite. -- Letter 18, 1891. EMS1 242 4 Ne pas frôler le bord du précipice -- Ne calculez pas jusqu'à quel point vous pouvez en toute sécurité frôler le bord du précipice. Evitez de vous approcher trop près du danger. On ne saurait jouer avec le salut de l'âme. Votre caractère constitue votre capital. Prenez-en soin comme d'un trésor précieux. Il faut cultiver sans cesse et avec fermeté la pureté morale, le respect de soi et la capacité de résistance... EMS1 243 1 Que nul ne s'imagine pouvoir vaincre sans l'aide de Dieu. Il faut développer en vous l'énergie, la force, la puissance et la vie intérieure. Vous porterez ainsi les fruits de la piété et vous éprouverez une profonde répulsion pour le vice. Il faut vous efforcer constamment de rompre tout attachement aux choses terrestres, de renoncer aux paroles vaines, à tout ce qui est sensuel, et de viser au contraire à atteindre la noblesse de l'âme et un caractère pur et sans tache. Votre réputation doit être gardée intacte au point de ne pouvoir être associée à quoi que ce soit de malhonnête ou d'injuste, mais d'être au contraire respectée par tous ceux qui sont irréprochables et purs, et d'être mentionnée dans le livre de vie de l'Agneau. -- Manuscrit 4a, 1885, p. 1; Medical Ministry, 143, 144. EMS1 243 2 Le Christ ou Satan -- Quand l'esprit n'est pas sous l'influence directe de l'Esprit de Dieu, Satan peut le modeler à sa guise. Il imprégnera de sensualité toutes les facultés rationnelles sur lesquelles il exerce une emprise. Ses goûts, ses conceptions, ses penchants et ses répugnances, ses préférences et ses objectifs, sont diamétralement opposés à Dieu; il n'apprécie nullement ce que le Seigneur aime ou approuve, mais il se complaît dans ce que Dieu méprise... EMS1 243 3 Si le Christ habite dans notre coeur, il inspirera toutes nos pensées. C'est à lui, à son amour et à sa pureté que nous réserverons nos pensées les plus profondes. Il remplira notre esprit de toutes parts. Nos affections seront centrées sur Jésus. Sur lui sont fondées toutes nos espérances et toutes nos attentes. Vivre la vie que nous vivons aujourd'hui par la foi au Fils de Dieu, attendre et aimer son avènement, seront la satisfaction suprême de notre âme. Il sera la couronne de notre joie. -- Letter 8, 1891; In Heavenly Places, 163. EMS1 243 4 Une vigilance permanente -- Aussi longtemps que nous vivrons, il nous faudra préserver avec détermination nos affections et nos passions. Car nous avons affaire à une corruption interne, à des tentations extérieures, et partout où l'oeuvre de Dieu avance, Satan utilise les circonstances de manière que la tentation agisse de façon accablante sur l'âme. Pas un seul instant nous ne pouvons être en sécurité, si ce n'est en nous appuyant sur le Tout-Puissant, en ayant notre vie cachée avec le Christ en Dieu. -- Letter 8b, 1891; The S.D.A. Bible Commentary 2:1032. EMS1 244 1 Dieu veut un peuple purifié -- Le peuple de Dieu ne doit pas se contenter de connaître sa volonté; il doit la mettre en pratique. Nombreux sont ceux qui seront exclus du nombre des croyants qui connaissent la vérité, parce qu'ils ne sont pas sanctifiés par elle. La vérité doit pénétrer les coeurs, de manière à les sanctifier et les purifier de toute mondanité et de toute sensualité dans l'intimité même de la vie. Le temple de l'âme doit être nettoyé. Toute action secrète est comme si elle était accomplie en présence de Dieu et des saints anges, étant donné qu'il voit toutes choses, et que rien ne saurait échapper à ses regards... EMS1 244 2 Dieu purifie son peuple de façon qu'il ait des mains et des coeurs purs, et qu'il puisse se présenter devant lui au jour du jugement. L'idéal doit être élevé, l'imagination purifiée; la passion pour les pratiques dégradantes doit être abandonnée, et l'âme doit être ennoblie par des pensées pures et des habitudes saintes. Tous ceux qui seront en mesure de supporter l'épreuve du jugement qui est devant nous seront participants de la nature divine, en fuyant -- et non en acquiesçant à -- la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. -- The Review and Herald, 24 mai 1887. ------------------------Chapitre 26 -- L'amour fraternel EMS1 245 1 L'amour pour autrui procure la joie -- En quelque lieu qu'ils soient, je voudrais dire à mes frères: Cultivez l'amour du Christ! Celui-ci devrait jaillir du coeur des chrétiens tel un fleuve dans le désert, rafraîchissant et magnifique, créant le bonheur, la paix et la joie dans leur propre vie et dans celle des autres. -- Testimonies for the Church 5:565 (1889). EMS1 245 2 Le pouvoir d'un amour désintéressé. -- Plus nous ressemblons à notre Sauveur sur le plan du caractère, plus grand sera notre amour envers ceux pour lesquels il est mort. Les chrétiens qui font preuve d'un esprit d'amour désintéressé les uns pour les autres rendent un témoignage pour le Christ que les incroyants ne peuvent ni contester ni contredire. La force d'un tel exemple est inestimable. Rien ne saurait mieux déjouer les pièges de Satan et de ses suppôts et contribuer à l'édification du royaume du Rédempteur, que l'amour du Christ manifesté par les membres de l'Eglise. -- Testimonies for the Church 5:167, 168 (1882). EMS1 245 3 L'hommage que nous rendons au moi, obstacle majeur -- L'amour est un principe actif qui maintient constamment devant nos yeux le bien des autres, et nous empêche de commettre des actes inconsidérés, de peur que nous manquions notre objectif qui consiste à gagner des âmes à Jésus-Christ. L'amour ne cherche pas son intérêt. Il ne pousse pas les humains à vouloir leur propre bien-être et à satisfaire leur personne. C'est l'hommage que nous rendons au moi qui souvent met un frein à l'épanouissement de l'amour. -- Testimonies for the Church 5:124 (1882). EMS1 246 1 L'humilité, fruit de l'amour -- L'amour ne se vante pas. Il est humble; il ne pousse jamais un homme à s'enfler d'orgueil, à se faire valoir. L'amour pour Dieu et pour nos semblables ne se traduira pas par des actes inconsidérés; il ne nous conduira pas à nous montrer autoritaires, sentencieux ou tyranniques. L'amour n'est pas prétentieux. Le coeur où règne l'amour sera enclin à se comporter avec douceur, délicatesse et bienveillance à l'égard des autres, qu'ils nous plaisent ou non, qu'ils nous respectent ou nous maltraitent. -- Testimonies for the Church 5:123, 124 (1882). EMS1 246 2 Amour et abnégation -- La piété que Dieu demande se traduit par un amour sincère envers les âmes pour lesquelles Jésus a donné sa vie. Le Christ habitant dans le coeur s'exprimera par l'amour qu'il a prescrit à ses disciples. Ses vrais enfants préféreront les autres à eux-mêmes. Ils ne chercheront jamais à se tailler la part du lion, parce qu'ils ne croient pas que leurs talents soient supérieurs à ceux de leurs frères. Si cela est vrai, ils le manifesteront par l'amour que le Christ a lui-même témoigné pour les humains -- un amour désintéressé, sincère, qui préfère le bien des autres au sien propre. -- Manuscrit 121, 1899, p. 1. EMS1 246 3 L'amour transforme le caractère -- Que l'amour de Jésus soit témoigné envers ceux qui ne connaissent pas la vérité, et cet amour agira comme un levain pour la transformation du caractère. -- Testimonies for the Church 8:60 (1904). EMS1 247 1 Ne pas confondre amour et égoïsme -- Le Seigneur voudrait que ses enfants sachent que s'ils veulent le gorifier, ils doivent témoigner leur affection à ceux qui en ont le plus besoin... Quel que soit le rang de nos semblables, qu'ils soient riches ou pauvres..., il ne faut faire preuve d'aucun égoïsme dans nos attitudes, nos paroles ou nos actes, à l'égard de ceux qui ont une foi précieuse comme la nôtre. L'amour qui adresse des paroles bienveillantes à quelques personnes seulement, tandis que les autres sont traitées avec froideur et indifférence, n'est pas de l'amour, mais de l'égoïsme, un égoïsme qui ne contribuera nullement au bien des âmes et à la gloire de Dieu. Notre amour... ne saurait être réservé à certaines personnes privilégiées, au mépris des autres. Brisez le flacon, et le parfum remplira la maison. -- Manuscrit 17, 1899, p. 1; Our High Calling 231. EMS1 247 2 Des talents qui ne sauraient se substituer à l'amour -- Il y a beaucoup de paroles, de pharisaïsme et de suffisance; mais cela ne gagnera jamais les âmes au Sauveur. L'amour pur, sanctifié, tel qu'il s'est exprimé dans la vie du Christ, est un parfum sacré. Comme le flacon brisé de Marie, il remplit de parfum la maison tout entière. L'éloquence, la connaissance de la vérité, les dons exceptionnels, mêlés d'amour, sont des talents précieux. Mais les capacités à elles seules, les meilleurs talents à eux seuls, ne sauraient remplacer l'amour. -- Testimonies for the Church 6:84 (1900). EMS1 247 3 La générosité, preuve d'amour -- Notre amour s'exprime par un esprit semblable à celui du Christ, par un empressement à partager les biens que Dieu nous a donnés, par une disposition à pratiquer l'abnégation afin de contribuer à l'avancement de la cause de Dieu et au soulagement de l'humanité souffrante. Nous ne devrions jamais fermer les yeux sur ce qui fait appel à notre générosité. Nous montrons que nous sommes passés de la mort à la vie en agissant comme des économes fidèles de la grâce divine. Dieu nous a dispensé ses biens, et il nous a promis que si nous les employons avec fidélité, nous nous amasserons dans le ciel des trésors impérissables. -- RH, 15 mai 1900. EMS1 248 1 La marque d'un vrai disciple -- Si noble que soit sa profession de foi, un chrétien dont le coeur ne déborde pas d'amour pour Dieu et ses semblables n'est pas un vrai disciple du Christ. Il peut posséder une grande foi, même opérer des miracles, s'il n'a pas la charité, sa foi demeure vaine. S'il pratique des largesses, mais n'est pas animé du véritable amour en distribuant ses biens aux pauvres, son acte de générosité ne sera pas agréé de Dieu. Dans son enthousiasme pour la cause du Christ, il pourrait même subir le martyre; s'il n'était pas poussé par l'amour, Dieu le regarderait comme un fanatique ou un hypocrite ambitieux. -- Conquérants pacifiques, 283 (1911). EMS1 248 2 Quand le coeur est habité par l'amour -- Le coeur où règne l'amour n'est pas habité par la passion ou l'esprit de vengeance, ni affecté par des blessures que l'orgueil et l'amour-propre jugeraient insupportables. L'amour est dépourvu de soupçons; il juge toujours sous le jour le plus favorable les mobiles et les actes des autres. -- Testimonies for the Church 5:168, 169 (1882). EMS1 248 3 Les maneuvres de l'armée de Satan et les dangers qui pèsent sur l'âme humaine exigent les énergies de tout serviteur de Dieu. Mais nulle contrainte ne doit être exercée. La perversité de l'homme doit être traitée avec l'amour, la patience et la longanimité de Dieu. -- Testimonies for the Church 6:237 (1900). EMS1 248 4 Participants de la nature divine -- Quand l'homme est participant de la nature divine, l'amour du Christ devient dans l'âme un principe permanent, si bien que le moi et ses traits distinctifs ne se manifestent pas. -- Testimonies for the Church 6:52 (1900). EMS1 248 5 Un amour qui guérit -- Seul l'amour qui jaillit du coeur du Christ peut guérir. Seul celui en qui a pénétré cet amour, comme la sève dans l'arbre, le sang dans le corps, peut soulager l'âme meurtrie. -- Education, 128 (1903). EMS1 248 6 Galvanisés contre la tentation et le mécontentement -- Quiconque aime vraiment Dieu aura l'esprit du Christ et un ardent amour pour ses frères. Plus une personne est en communion avec le Seigneur, plus ses affections sont centrées sur le Christ, et moins elle est troublée par les ennuis et les contrariétés de cette vie. -- Témoignages pour l'Église 2:221 (1889). EMS1 249 1 Amour fraternel et compromis -- Ceux qui aiment Jésus et les âmes pour lesquels il est mort rechercheront les choses qui contribuent à la paix. Mais ils doivent être sur leurs gardes, de peur qu'en s'efforçant de prévenir les discordes, ils n'abandonnent la vérité, et qu'en évitant les divisions, ils ne sacrifient les principes. Le véritable amour fraternel ne saurait être maintenu au mépris des principes. A mesure que les chrétiens se rapprochent du modèle de leur divin Maître et qu'ils deviennent purs en esprit et en actes, ils ressentiront le venin du serpent. Un christianisme spirituel suscitera l'hostilité des enfants de la désobéissance... Le genre de paix et d'harmonie que l'on obtient au prix de concessions mutuelles pour gommer toutes les différences d'opinion ne méritent pas leur nom. Pour ce qui concerne les sentiments respectifs que les humains peuvent éprouver, il faut parfois faire des concessions; mais on ne devrait jamais sacrifier un seul iota des principes pour obtenir l'harmonie. -- The Review and Herald, 16 janvier 1900. EMS1 249 2 L'amour divin est impartial -- Le Christ est venu sur cette terre avec un message de miséricorde et de pardon. Il a posé les fondements d'une religion grâce à laquelle juifs et gentils, noirs et blancs, libres et esclaves, sont réunis dans une seule et même fraternité, et reconnus égaux aux yeux de Dieu. Le Sauveur témoigne d'un amour sans bornes pour tout être humain. Il voit en chacun d'eux une capacité de progrès. Avec une force et un espoirs divins, il accueille ceux pour lesquels il a donné sa vie. -- Testimonies for the Church 7:225 (1902). EMS1 249 3 Sauvegarder la dignité humaine -- L'amour sanctifié des uns pour les autres est chose sacrée. Dans cette oeuvre solennelle, l'amour chrétien mutuel -- d'un caractère élevé, durable, bienveillant, désintéressé sans précédent -- assure la sauvegarde de la bonté, de la charité et de la courtoisie chrétiennes, et enveloppe la fraternité humaine dans le sein du Tout-Puissant, reconnaissant la dignité qu'il a conférée aux droits de l'homme. Les chrétiens doivent sans cesse sauvegarder cette dignité pour l'honneur et la gloire de Dieu. -- Letter 10, 1897; The S.D.A. Bible Commentary 5:1140, 1141. EMS1 250 1 L'amour pour Dieu se reflète dans l'amour pour les frères -- L'amour que le Christ a manifesté par sa vie de dévouement et d'abnégation doit se voir dans celle de ses disciples. Il est écrit: "Celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui a marché."... Nous avons le privilège de nous maintenir dans la lumière du ciel. C'est ainsi qu'Hénoc marcha avec Dieu. Vivre une vie droite ne lui était pas plus facile que pour nous aujourd'hui. Le monde de son temps n'était pas plus propice à la croissance en grâce que ne l'est notre époque... Nous vivons au milieu des dangers des derniers jours, et nous devons tirer notre force de la même source. Il nous faut marcher avec Dieu... EMS1 250 2 Dieu vous engage à investir toutes vos énergies dans son oeuvre. Vous aurez à rendre compte du bien que vous auriez pu faire si vous aviez adopté les attitudes convenables. L'heure est venue pour vous de servir en tant que collaborateurs du Christ et des anges du ciel. Sortirez-vous de votre sommeil? Il y a parmi vous des âmes qui ont besoin de votre aide. Avez-vous à coeur de les conduire à la croix? Souvenez-vous que le degré de votre amour pour Dieu s'exprimera à l'égard de vos frères et en faveur des âmes ruinées, perdues, séparées du Christ. -- The Review and Herald, 9 janvier 1900. EMS1 250 3 L'objectif du Seigneur Jésus -- Le Christ aurait pu projeter des flots de lumière sur les plus profonds mystères de la science, mais il préféra réserver ses moindres instants à enseigner la science du salut. Son temps, ses connaissances, ses facultés, sa vie elle-même n'avaient de valeur que comme moyens d'action pour le salut des humains. Oh! quel amour, quel amour incomparable! EMS1 251 1 Comparons à l'oeuvre du Seigneur Jésus nos efforts timides, sans vigueur, nonchalents. Ecoutons les paroles qu'il adressait à son Père dans sa prière sacerdotale: "Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi, je sois en eux." Jean 17:26. Quelles paroles profondes, quelle largeur de vues!... Le Seigneur désire diffuser son amour à travers chaque membre du corps, c'est-à-dire de son Eglise, pour que la vitalité de cet amour pénètre chaque partie de ce corps et demeure en nous comme il demeure en lui. Ainsi, il peut aimer l'homme déchu comme son propre Fils, et il déclare que rien de moins que cela ne saurait le satisfaire. -- Manuscrit 11, 1892, p. 1. ------------------------Chapitre 27 -- L'amour divin EMS1 252 1 L'amour infini de Dieu -- "Dieu est amour." Sa nature, ses lois, ses voies, tout en lui est amour. Tel il est, tel il a été, tel il sera. En celui "qui siège sur un trône éternel", qui "habite dans une demeure haute et sainte", "il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement". Jacques 1:17. EMS1 252 2 Chaque manifestation de sa puissance créatrice est l'expression d'un amour infini. A tous les êtres, la souveraineté de Dieu assure des bienfaits sans bornes... EMS1 252 3 L'histoire du grand conflit entre le bien et le mal, depuis le jour où il éclata dans le ciel jusqu'à la répression finale de la révolte et l'extinction totale du péché, n'est qu'une démonstration de l'amour inaltérable de Dieu. -- Patriarches et prophètes, 9, 10 (1890). EMS1 252 4 L'amour de Dieu manifesté dans la nature -- La nature et la révélation témoignent de concert en faveur de l'amour de Dieu. Notre Père céleste est l'Auteur de la vie, de la sagesse et de la joie. Contemplez les merveilles de la nature. Constatez leur parfaite adaptation aux besoins et au bien-être, non seulement de l'homme, mais aussi de tout être vivant. Le soleil et la pluie qui égaient et rafraîchissent la terre; les montagnes, les mers, les plaines: tout nous parle de l'amour du Créateur. C'est Dieu qui subvient aux besoins de toutes les créatures... EMS1 253 1 "Dieu est amour." Cette parole se lit sur chaque bouton de fleur et sur chaque brin d'herbe. Les oiseaux qui égaient les airs de leurs chants joyeux, les fleurs aux nuances délicates et variées qui embaument l'atmosphère de leur doux parfum, les arbres élancés et les forêts au riche feuillage, tout nous parle de la tendre et paternelle sollicitude de notre Dieu et de son désir de faire le bonheur de ses enfants. -- Le Meilleur Chemin, 7, 8; Vers Jésus, 15 (1892). EMS1 253 2 Des préceptes fondés sur l'amour -- La loi divine proclamée à ce moment-là [sur le mont Sinaï] n'était pas destinée exclusivement aux Hébreux. Si Dieu leur faisait l'honneur de les en constituer gardiens et dépositaires, c'était pour qu'ils en fassent part à tous les peuples. Les préceptes du Décalogue sont donc destinés à toute l'humanité. Ils ont été donnés pour éclairer et gouverner le monde entier. Ces dix préceptes courts, compréhensifs, impératifs, qui renferment les devoirs de l'homme envers Dieu et envers le prochain, sont tous fondés sur le grand principe de l'amour, ainsi formulé: "Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force... Tu aimeras ton prochain comme toi-même." -- Patriarches et prophètes, 277, 278 (1890). EMS1 253 3 Jésus -- son amour compatissant -- La loi de Dieu était profondément immuable; c'est pourquoi le Christ s'est offert en sacrifice pour les hommes déchus. Adam fut privé du jardin d'Eden; lui et sa postérité ont été l'objet d'une mise à l'épreuve. EMS1 253 4 Si un seul précepte de la loi de Dieu avait été changé après que Satan eut été chassé du ciel, l'adversaire aurait obtenu sur la terre après sa chute ce qu'il n'avait pu obtenir dans le ciel avant sa chute, et il aurait reçu tout ce qu'il avait réclamé. Mais nous savons qu'il n'en fut rien... La loi... demeure aussi immuable que le trône de Dieu, et le salut de chaque âme est conditionné par l'obéissance ou la désobéissance... EMS1 254 1 Suivant le principe d'un amour compatissant, Jésus a porté nos péchés, il a assumé notre châtiment et bu la coupe de la colère de Dieu destinée au transgresseur... Il a porté en notre faveur la croix du renoncement et de l'abnégation, afin que nous ayions la vie, la vie éternelle. Porterons-nous la croix de Jésus? -- Letter 110, 1896; That I May Know Him, 289. EMS1 254 2 Le Christ -- sa nature aimante et sensible -- Du commencement à la fin, sa vie fut faite de renoncement et d'abnégation. Sur la croix du calvaire, il a accompli le grand sacrifice de sa personne en faveur de tous les humains, afin que tous puissent obtenir le salut s'ils le veulent. Le Christ était caché en Dieu, et Dieu demeurait révélé au monde à travers le caractère de son Fils... EMS1 254 3 L'amour de Jésus pour un monde perdu s'exprimait quotidiennement et dans chacun des actes de sa vie. Ceux qui sont pénétrés de son Esprit agiront dans le même sens que ceux pour lesquels le Christ a oeuvré. En Jésus Christ, la lumière et l'amour de Dieu sont manifestés dans la nature humaine. Aucun être humain n'a jamais possédé une nature aussi sensible que celle de l'Etre qui, exempt de péché, était le Saint de Dieu, et qui se présentait comme la tête et le modèle de ce que l'humanité peut devenir grâce au don de la nature divine. -- The Youth's Instructor, 16 août 1894; That I May Know Him, 288. EMS1 254 4 Une source d'eau vive -- L'amour de Dieu est plus qu'une simple négation; c'est un principe positif et actif, une source vivifiante, jaillissant sans cesse pour faire du bien aux autres. Si l'amour du Christ habite en nous, non seulement nous ne cultiverons pas de haine envers nos semblables, mais nous chercherons par tous les moyens à leur témoigner de l'amour. -- Le ministère de la bienfaisance, 58 (1896). EMS1 254 5 Un amour que la langue humaine ne saurait exprimer -- Si seulement tous les humains pouvaient estimer à sa juste valeur le précieux don que notre Père céleste a fait au monde! Les disciples, quant à eux, s'estimaient incapables d'exprimer l'amour du Christ. Ils ne pouvaient que dire: Voici l'amour. L'univers entier reflète cet amour et la bienveillance infinie du Très-Haut. EMS1 255 1 Dieu aurait pu envoyer son Fils dans le monde pour condamner l'humanité. Mais, ô grâce merveilleuse! le Christ est venu non pour détruire, mais pour sauver. Les apôtres n'ont jamais abordé ce sujet sans que leurs coeurs soient enthousiasmés par l'amour incomparable du Sauveur. L'apôtre Jean ne peut trouver ses mots pour exprimer ses sentiments; il écrit simplement: "Voyez combien le Père nous a aimés, pour que nous puissions être appelés enfants de Dieu -- et nous le sommes! Voici pourquoi le monde ne reconnaît pas qui nous sommes: c'est qu'il n'a pas connu le Christ." 1 Jean 3:1 (Semeur). Nous ne sommes pas capables de mesurer combien le Père nous a aimés. Il n'existe pour cela aucun étalon. -- Letter 27, 1901. EMS1 255 2 Dieu caricaturé -- Satan fait passer notre Père céleste pour un être d'une justice inflexible, un juge sévère, un créancier dur et inexorable. Il dépeint le Créateur comme observant les hommes d'un oeil scrutateur en vue de découvrir leurs erreurs et leurs fautes, et afin de les frapper de ses jugements. C'est pour dissiper ce voile de ténèbres par la révélation de l'amour infini de Dieu que Jésus-Christ est venu vivre parmi les hommes. -- Le Meilleur Chemin, 8, 9; Vers Jésus, 16, 17 (1892). EMS1 255 3 La communion du Christ avec Dieu, un modèle pour nous -- Quel que soit l'attachement d'un berger pour ses brebis, il éprouve un plus grand amour pour ses fils et ses filles. Jésus n'est pas seulement notre berger; il est aussi notre "Père d'éternité". Il dit: "Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père." Jean 10:14. Quelle magnifique déclaration! La communion qui existe entre lui -- le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui que Dieu appelle son "Compagnon" (Zacharie 13:7), -- et le Dieu éternel, sert à illustrer la communion qui existe entre le Christ et ses enfants sur la terre! -- Jésus Christ, 480 (1898). EMS1 256 1 Dieu aime les disciples du Christ au même titre que son Fils unique. -- Manuscrit 67, 1894, p. 1. EMS1 256 2 Une énergie vivifiante -- L'amour que le Christ répand dans l'être tout entier est une puissance vivifiante. C'est lui qui guérit notre coeur, notre cerveau, nos nerfs. Par lui, les plus nobles énergies de notre être sont mises en activité. Il libère l'âme de sa culpabilité et de sa tristesse, de ses anxiétés et de ses soucis. Il nous apporte le calme et la sérénité, et répand dans notre âme une joie, dans le Saint Esprit, qui est une source de vie et de santé, et que rien au monde ne saurait tarir. -- Le ministère de la guérison, 90, 91 (1905). EMS1 256 3 Sur quoi nous devons arrêter nos regards -- Remercions Dieu des tableaux riants qu'il offre à nos regards. Recueillons, afin de pouvoir les contempler toujours, les précieuses preuves de son amour: le Fils de Dieu, quittant le trône de son Père et voilant sa divinité sous notre humanité afin d'arracher l'homme à la puissance de Satan; son triomphe en notre faveur, triomphe qui nous ouvre le ciel et nous révèle le lieu où la divinité manifeste sa gloire; l'humanité déchue retirée de l'abîme dans lequel le péché l'avait plongée, et réintégrée dans la commmunion du Dieu infini; le croyant sortant, par la foi au Rédempteur, victorieux de l'épreuve, revêtu de la justice de Jésus-Christ et élevé jusqu'à son trône: voilà les tableaux sur lesquels le Seigneur veut que nous arrêtions nos regards. -- Le Meilleur Chemin, 115, 116; Vers Jésus, 179 (1892). EMS1 256 4 Limitations humaines -- amour infini de Dieu -- C'est l'amour du Christ qui crée notre ciel. Mais quand nous cherchons à exprimer cet amour, les mots nous manquent. Nous pensons à sa vie sur la terre, au sacrifice qu'il a consenti pour nous; nous pensons à son ministère dans le ciel en sa qualité d'avocat, aux demeures qu'il prépare pour ceux qui l'aiment, et nous ne pouvons que nous exclamer: "Oh! profondeur et hauteur de l'amour du Christ!" Lorsque nous nous attardons au pied de la croix, nous avons une faible idée de l'amour divin, et nous disons: "Cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et qu'il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés." 1 Jean 4:10. Mais en contemplant le Christ, nous ne faisons que rester au bord d'un amour incommensurable. Son amour est comme un immense océan, sans fond ni limites. -- The Review and Herald, 6 mai 1902. EMS1 257 1 Un faible ruisseau comparé à un océan sans limites -- Comparés à l'amour infini de Dieu, tout l'amour paternel que les hommes se sont manifesté de génération en génération, toutes les marques de tendresse qui ont fait vibrer leur âme, ne forment qu'un tout petit ruisseau devant un océan sans limite. La langue ne peut exprimer l'amour divin, ni la plume le décrire. Vous pouvez en faire le sujet de vos méditations tous les jours de votre vie; vous pouvez sonder avec ardeur les Ecritures, vous pouvez faire appel à toutes les facultés que Dieu vous a données sans arriver à comprendre l'amour compatissant de notre Père céleste qui livra son Fils à la mort pour le salut de l'humanité. L'éternité elle-même ne pourra suffire à nous le révéler complètement. Néanmoins, quand nous étudions la Bible, et quand nous méditons sur la vie du Christ et le plan de la rédemption, ces grands thèmes deviennent toujours plus clairs à notre entendement. -- Témoignages pour l'Église 2:393, 394 (1889). EMS1 257 2 Une révélation graduelle -- A mesure qu'ils se dérouleront, les siècles éternels apporteront avec eux des révélations toujours plus glorieuses de Dieu et de son Fils. Le progrès dans l'amour, la révérence et le bonheur marcheront de pair avec celui des connaissances. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère. -- La tragédie des siècles, 736 (1911). ------------------------Chapitre 28 -- Le respect de soi EMS1 261 1 Redonner le respect de soi -- Si nous désirons faire du bien aux âmes, nous n' aurons du succès que dans la mesure où nous leur ferons confiance et où nous les apprécierons. Les égards que nous témoignerons devant les luttes que connaît l'âme humaine sont, en Jésus-Christ, le plus sûr moyen de restaurer le respect de soi que l'homme a perdu. Nos idées avancées concernant ce qu'il peut devenir sont une aide que nous ne pouvons pas complètement apprécier. -- Letter 50, 1893; Fundamentals of Christian Education, 280. EMS1 261 2 Respect de la dignité humaine -- Tant qu'il n'y a pas de compromis sur les principes, il nous sera facile de nous conformer aux coutumes, par égard pour les autres; véritable courtoisie ne demande pas de sacrifier les principes aux habitudes établies. Elle ignore les castes et enseigne le respect de soi, le respect de la dignité humaine, la considération pour chacun des membres de la grande famille humaine. -- Education, 271, 272 (1903). EMS1 261 3 Respect mutuel -- Certaines personnes avec lesquelles vous êtes en contact peuvent être grossières et discourtoises, mais ne vous laissez pas aller vous-même, à cause de cela, à manquer de courtoisie. Celui qui veut qu'on le respecte doit prendre garde à ne pas blesser le respect que les autres ont pour eux-mêmes. Cette règle devrait être observée scrupuleusement vis-à-vis des personnes les plus déshéritées et au langage le plus grossier. Vous ne savez pas quelles sont les intentions de Dieu à l'égard de ces personnes dont le cas paraît si ingrat. Dans le passé, il a permis à des gens tout aussi peu attrayants d'accomplir pour lui une grande oeuvre. Son Esprit agissant sur les coeurs a réveillé des facultés jusque-là endormies. Le Seigneur avait vu des matériaux précieux dans ces pierres brutes et grossières, et il savait qu'elles soutiendraient l'épreuve de l'orage, de la chaleur et des plus fortes pressions. Dieu ne voit pas comme nous voyons, il ne juge pas d'après les apparences, mais il regarde au coeur et juge avec équité. -- Ministère évangélique, 116, 117 (1915). EMS1 262 1 La droiture favorise le respect de soi -- Les hommes consciencieux n'ont que faire des serrures et des clés; ils n'ont pas besoin qu'on les surveille ni qu'on les garde. Seuls, sans que personne ne les observe, comme en public, ils se comportent toujours avec fidélité et droiture. Ils n'entacheront pas leur âme pour obtenir quelque gain ou quelque avantage égoïste que ce soit. Ils répugnent à accomplir des actes mesquins. Bien que personne d'autre ne le sache, ils le sauraient eux-mêmes, et cela détruirait le sentiment de leur dignité personnelle. Ceux qui ne sont ni consciencieux ni fidèles dans les petites choses ne voudront pas se réformer même si des lois, des restrictions et des sanctions existaient à ce sujet. -- Testimony for the Physicians and Helpers of the Sanitarium, 62 (1879); Counsels on Health, 410. EMS1 262 2 Vertus à cultiver -- La pureté morale, le respect de soi et une grande force de résistance doivent être cultivés avec fermeté et persévérance. Il ne faut jamais se départir de sa réserve. Un seul geste de familiarité, une seule imprudence peuvent mettre l'âme en péril en ouvrant la porte à la tentation et en affaiblissant la capacité de résistance. -- Health, Philanthropic, and Medical Missionary Work, 28 (1885); Counsels on Health, 295. EMS1 263 1 Respect des autres et respect de soi -- En donnant libre cours au péché, on détruit le respect de soi-même; après cela, le respect des autres diminue: nous pensons qu'ils ne valent pas mieux que nous. -- Testimonies for the Church 6:53 (1900). EMS1 263 2 Un étudiant dont l'avenir est définitivement compromis -- Un étudiant peut posséder tous les diplômes de nos écoles modernes; mais s'il ne connaît pas Dieu, s'il n'obéit pas aux lois qui régissent son être, il court à sa perte. Par ses mauvaises habitudes, il fausse son jugement et perd le contrôle de soi. Il est incapable de raisonner correctement sur des sujets qui le concernent particulièrement. Il traite son esprit et son corps d'une manière inconsidérée et irrationnelle. Par ses mauvaises habitudes, il gâche sa vie. Il ne peut jouir du bonheur: ayant négligé de cultiver des principes purs et saints, il se place sous l'emprise d'habitudes qui le privent de paix. Ses années d'études acharnées sont perdues, car il s'est détruit lui-même. Il a abusé de ses forces physiques et mentales. Le temple de son corps est en ruine. Il est perdu pour cette vie et pour l'éternité. En amassant des connaissances terrestres, il croyait faire l'acquisition d'un trésor, mais en mettant la Bible de côté, il a sacrifié celui qui vaut plus que toute autre chose. -- Les paraboles de Jésus, 86 (1900). EMS1 263 3 Ce qui contribue à compromettre le respect de soi -- Ceux qui se laissent aller à prononcer des paroles impatientes connaîtront la honte, perdront le respect de soi, la confiance en eux-mêmes; ils souffriront de cuisants remords et regretteront de ne pas avoir su rester maîtres d'eux-mêmes et d'avoir parlé de cette manière. Il eût bien mieux valu que de telles paroles n'aient jamais été prononcées. Il eût été préférable de posséder l'huile de la grâce dans le coeur, afin de passer sur toutes les provocations et de supporter tout avec l'humilité et la patience du Christ. -- The Review and Herald, 27 février 1913; Messages to Young People, 327. EMS1 264 1 Quand l'Esprit du Christ tient les rênes -- Qu'aucune parole de colère, de dureté ou de ressentiment n'échappe de vos lèvres. La grâce du Christ attend votre instante requête. Son Esprit prendra alors les rênes de votre coeur et de votre conscience; il inspirera vos paroles et vos actes. Ne détruisez pas le respect que vous avez de vous-même par des paroles impulsives et inconsidérées. Que vos paroles soient pures, et vos conversations saintes. Donnez à vos enfants un exemple que vous aimeriez les voir suivre... Que l'on entende des paroles apaisantes et agréables, et que l'on cultive la bonne humeur. -- Letter 28, 1890; Child Guidance, 219. EMS1 264 2 La masturbation détruit le respect de soi.* -- Ces habitudes avilissantes ne produisent pas le même effet sur tous les esprits. En fréquentant d'autres enfants qui pratiquent la masturbation, certains jeunes dont les capacités morales sont très développées sont initiés à ce vice. Très souvent, cela aura pour résultat de les rendre taciturnes, irritables et jaloux. Ils ne perdront pas forcément tout intérêt pour les services religieux et ne se désintéresseront pas pour autant des valeurs spirituelles, mais ils éprouveront parfois de cuisants remords, se sentiront déshonorés à leurs propres yeux, et perdront le sens de leur dignité personnelle. -- Testimonies for the Church 2:392 (1870). EMS1 264 3 Ne pas décourager le pécheur -- Lorsqu'un pécheur est conscient de son erreur, prenez garde de ne pas détruire en lui le sentiment de sa dignité. Ne le découragez pas par votre indifférence ou votre méfiance. Ne dites pas: "Avant de lui faire confiance, je veux attendre de voir comment il se conduira." Cette manière d'agir a été souvent une cause de chute pour ceux qui en ont été les victimes. -- MG (1905). EMS1 264 4 Travail et sens de sa dignité -- Ceux qui désirent se réformer doivent trouver un emploi, car lorsqu'on peut travailler, il ne faut pas s'attendre à être nourri, vêtu et logé gratuitement. Il est donc indispensable, dans leur propre intérêt, aussi bien que dans celui des autres, qu'ils cherchent à produire l'équivalent de ce qu'ils reçoivent. Encouragez-les donc à subvenir à leurs besoins. C'est ainsi qu'ils développeront en eux le sentiment de leur dignité et le goût d'une noble indépendance. Occuper le corps et l'esprit à un travail utile, est essentiel pour se préserver de la tentation. -- Le ministère de la guérison, 149 (1905). EMS1 265 1 Redonner de la dignité aux défavorisés -- Le fait de se savoir propriétaires d'une maison bien à eux leur inspirerait [aux pauvres] un profond désir d'améliorer leur situation. Ils deviendraient rapidement capables d'élaborer des plans et de se diriger eux-mêmes; ils inculqueraient des habitudes de travail et d'économie à leurs enfants, dont les facultés mentales se trouveraient ainsi grandement fortifiées. Ceux qui appartiennent à la classe défavorisé comprendraient qu'ils sont des hommes, et non des esclaves. Alors ils se sentiraient capables de reconquérir, dans une grande mesure, le respect de soi et l'indépendance morale. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 165, 166 (1886); Foyer chrétien, 359. EMS1 265 2 La dignité des ministres de l'Evangile -- Il est important que les ministres du Christ comprennent la nécessité de se cultiver afin d'honorer leur profession et de garder une dignité de bon aloi. A défaut de culture mentale, ils échoueront certainement dans tout ce qu'ils entreprendront. -- Testimonies for the Church 2:500, 501 (1870). EMS1 265 3 Travers à éviter -- Ne vous apitoyez pas sur votre propre sort. Ne pensez pas que vous n'êtes pas estimé à votre juste valeur, que votre travail n'est pas apprécié ou qu'il est trop difficile. Si vous songez à tout ce qu'a enduré le Christ, vous ne serez plus disposé à murmurer. Ne sommes-nous pas tous bien mieux traités qu'il ne le fut lui-même? "Et toi, rechercherais-tu de grandes choses? Ne les recherche pas!" Jérémie 45:5. -- Le ministère de la guérison, 411 (1905). EMS1 266 1 Promesses du Christ -- Il ne devrait pas être difficile de se souvenir que le Seigneur désire que nous déposions nos difficultés et nos peines à ses pieds, et que nous les y laissions. Allez à lui, et dites-lui: "Seigneur, mes fardeaux sont trop lourds pour moi. Veux-tu les porter à ma place?" Il nous répondra: "Je m'en chargerai. 'Avec un amour éternel, j'aurai compassion de toi.' Je prendrai tes péchés, et je te donnerai la paix. Ne renonce plus à ta dignité, car je t'ai racheté au prix de mon sang. Tu m'appartiens. Je fortifierai ta volonté défaillante, et je ferai disparaître tes remords." -- Letter 2, 1914; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 519, 520. EMS1 266 2 Message d'encouragement -- Jésus vous aime, et il m'a confié un message pour vous. Son grand coeur est ému d'une tendresse infinie pour vous. Il vous dit que vous pouvez échapper au piège de l'ennemi. Vous pouvez retrouver le sens de votre dignité. Vous pouvez vous trouver au niveau où vous vous considérez vous-même non comme une épave, mais comme un vainqueur, grâce à l'influence édifiante de l'Esprit de Dieu. Saisissez la main du Christ, et ne la lâchez pas. -- Letter 228, 1903; Medical Ministry, 43. EMS1 266 3 Dignité des fils et des filles de Dieu -- Il ne plaît pas à Dieu que vous vous mésestimiez. Vous devriez cultiver le respect de soi en vivant de telle manière que vous soyez approuvé par votre propre conscience, par les hommes et les anges... Il vous appartient d'aller à Jésus, d'être purifié, et de vous présenter devant la loi sans honte ni remords. "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus, qui marchent non selon la chair mais selon l'Esprit." Romains 8:1. S'il est vrai que nous ne devrions pas être animés de prétentions excessives, la Parole de Dieu n'interdit pas d'avoir un respect de soi raisonnable. En tant que fils et filles de Dieu, nous devrions avoir conscience de la dignité de notre personne, mais sans orgueil ni suffisance. -- The Review and Herald, 27 mars 1888; Our High Calling 143. ------------------------Chapitre 29 -- Dépendance et indépendance A) Dépendre de Dieu, non des hommes EMS1 267 1 La dépendance envers Dieu est primordiale -- Dieu voudrait que toute âme pour laquelle le Christ est mort devienne partie intégrante de la vigne, qu'elle soit attachée au cep dont elle puisse tirer sa sève. Notre dépendance envers le Seigneur est un impératif et devrait nous inspirer une profonde humilité; grâce à cette dépendance, notre connaissance de Dieu devrait être grandement accrue. Le Très-Haut voudrait que nous nous débarrassions de toute sorte d'égoïsme, et que nous venions à lui, non comme si nous nous appartenions à nous-mêmes, mais comme étant la propriété du Seigneur qu'il a rachetée. -- Special Testimonies Series A 8:8 (1897); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 324, 325. EMS1 267 2 Développer le sentiment de dépendance envers Dieu -- Dieu veut que l'homme soit en relations directes avec lui; mais il n'en respecte pas moins le principe de la responsabilité individuelle. Il cherche à développer en nous le sentiment de notre dépendance à son égard, et à nous convaincre que nous avons besoin dans la vie d'un guide sûr. Il désire associer l'humanité à la divinité, afin que nous soyons transformés à sa ressemblance. Mais Satan s'efforce de contrecarrer ce plan et d'encourager chez l'homme la confiance en ses semblables. Lorsque les esprits se détournent de Dieu, c'est alors que le tentateur réussit à les amener sous sa loi et à les dominer. -- Le ministère de la guérison, 208 (1905). EMS1 268 1 Reposez-vous totalement sur Dieu. Sinon, le moment est venu pour vous de marquer un temps d'arrêt. Ne continuez pas dans cette voie; changez vos principes d'action... L'âme assoiffée, implorez Dieu avec sincérité. Luttez avec les agents célestes jusqu'à ce que vous obteniez la victoire. Donnez tout votre être à Dieu -- corps, âme et esprit -- , et prenez la décision d'être consacré à son service, mû par sa volonté, contrôlé et inspiré par son Esprit...; alors vous verrez clairement les choses célestes. -- Manuscrit 24, 1891, p. 1; Sons and Daughters of God, 105. EMS1 268 2 Choisissez Dieu pour conseiller -- Au lieu de faire part de vos soucis à un frère ou à un pasteur, présentez-les au Seigneur dans la prière. Ne mettez pas le pasteur à la place de Dieu, mais priez pour lui. Nous avons tous fait fausse route sur ce point. Le ministre de l'Evangile est comme les autres hommes. Certes, il assume des reponsabilités plus solennelles qu'un simple homme d'affaires, mais il n'est pas infaillible. Il est sujet aux faiblesses, et a besoin de la grâce et de la lumière divines. Il a également besoin de l'onction céleste pour accomplir sa tâche comme il convient et avec succès, en confirmant ainsi pleinement son ministère. D'aucuns ignorent le chemin de la vie et du salut; ceux-là trouveront dans le pasteur consacré une personne qui leur enseignera ce qu'ils doivent faire pour être sauvés. EMS1 268 3 Ceux qui savent prier, qui savent à quoi l'Evangile du Christ nous appelle, qui connaissent l'immutabilité de ses promesses, déshonorent Dieu lorsqu'ils confient leurs soucis à des êtres finis. Il est toujours bon de prendre conseil les uns des autres; il est bon de parler avec nos semblables. Il est légitime d'expliquer à nos frères et à notre pasteur les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Mais n'offensons pas gravement le Seigneur en comptant sur les hommes pour y trouver la sagesse. Recherchez auprès de Dieu la sagesse d'en haut. Demandez à vos collaborateurs de prier avec vous, et le Seigneur accomplira sa parole: "Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux." Matthieu 18:20. -- Manuscrit 23, 1899, p. 1. B) Dépendance et indépendance dans nos relations de travail EMS1 269 1 Ne pas se fier au jugement d'un seul homme -- C'est une erreur de faire croire aux hommes que les serviteurs du Seigneur ne doivent prendre aucune décision avant d'en avoir référé à un responsable. Les humains ne doivent pas apprendre à regarder leurs semblables comme s'ils étaient Dieu. Si d'une part il est nécessaire que l'on prenne conseil les uns des autres et qu'il y ait unité d'action parmi les ouvriers, d'autre part, la pensée d'un seul homme, le jugement d'un seul homme ne doivent pas exercer un pouvoir décisif. -- The Review and Herald, 7 août 1894. EMS1 269 2 Pour une efficacité croissante -- Dieu est le maître de son peuple; à ceux qui lui soumettent leur esprit, il enseignera la manière d'utiliser leur cerveau. S'ils mettent en oeuvre leurs compétences, ils grandiront en efficacité. L'héritage du Seigneur comporte des vases grands et petits, mais chacun d'eux a une oeuvre individuelle à faire. On ne doit pas se fier à l'esprit d'un homme, ou à celui de deux ou trois hommes pour que tout le monde dépende de leur jugement. Que tous regardent à Dieu, qu'ils se confient en lui et croient pleinement en sa puissance. Attachez-vous au Christ, et non aux hommes, car il n'est pas en leur pouvoir de vous empêcher de tomber. -- Letter 88, 1896. EMS1 270 1 Conseil adressé à un responsable -- C'est en Dieu que vous devez mettre votre confiance. Ne permettez pas que votre esprit soit envahi par la pensée des autres. Vous ne devez pas permettre que leurs convictions vous conduisent sur de mauvaises voies. Confiez-vous totalement en Celui qui déclare: "Non, je ne te lâcherai pas, je ne t'abandonnerai pas!" Hébreux 13:5 (tr. oecum). -- Letter 92, 1903. EMS1 270 2 La confiance en Dieu favorise la confiance envers nos semblables -- Lorsque les humains cessent de dépendre des autres hommes, quand ils puisent en Dieu leur efficacité, la confiance mutuelle grandit. Notre foi en Dieu est beaucoup trop faible et notre confiance envers nos semblables bien trop fragile. -- Special Testimonies Series A 3:48 (1895); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 214. EMS1 270 3 L'expérience du roi Salomon -- Par des prières ferventes et par sa confiance en Dieu, Salomon obtint une sagesse qui suscitait l'étonnement et l'admiration du monde. Mais dès qu'il se détourna de la source de sa force morale et qu'il se mit à compter sur lui-même, il succomba à la tentation. Alors les facultés merveilleuses accordées au plus sage des rois en firent un instrument d'autant plus puissant entre les mains de l'adversaire des âmes. -- La tragédie des siècles, 554 (1911). EMS1 270 4 Des géants qui font preuve de petitesse -- Des hommes qui, en toutes circonstances, devraient être aussi fidèles à leur devoir que la boussole l'est au pôle se sont montrés incompétents parce qu'ils ont refusé la répréhension et ont fui leurs responsabilités par peur de l'échec. De véritables géants intellectuels sont des enfants en matière de discipline personnelle parce qu'ils font preuve de lâcheté quand il s'agit d'assumer les responsabilités qui leur incombent. Ils ne se soucient pas d'être efficients. Pendant trop longtemps, ils se sont fiés à un seul homme pour faire des plans à leur place et pour réfléchir à ce qu'ils seraient hautement capables de faire eux-mêmes dans l'intérêt de la cause de Dieu. Partout, nous avons affaire à des déficiences mentales. EMS1 271 1 Les hommes qui se contentent de laisser à d'autres le soin de faire des plans et de réfléchir à leur place n'ont pas atteint leur pleine maturité. S'ils formaient eux-mêmes des projets, ils feraient preuve de sagesse et de prudence. Mais lorsqu'ils sont mis en contact avec la cause du Seigneur, il en va tout autrement: ces qualités leur font alors presque totalement défaut. Ils se montrent incompétents et inefficaces comme si d'autres personnes devaient faire des plans et réfléchir en grande partie à leur place. Certains hommes paraissent être incapables de se frayer un chemin pour eux-mêmes. De tels soldats sont une honte pour Dieu. Ils se montrent indignes de prendre part à son oeuvre puisque qu'ils se conduisent comme des automates. -- Testimonies for the Church 3:495, 496 (1875). EMS1 271 2 Trempe d'hommes dont on a besoin -- On a besoin non pas d'hommes aussi malléables que du mastic, mais d'hommes déterminés à faire de leur mieux et à l'esprit indépendant. Ceux qui veulent que leur travail soit à leur mesure, qui désirent une tâche précise et un salaire fixe, sans avoir besoin de s'adapter et de se former ne sont pas les hommes que le Seigneur appelle à travailler pour sa cause. Celui qui ne peut adapter ses capacités pratiquement partout si la nécessité l'exige n'est pas l'homme qu'il nous faut pour ce temps-ci. EMS1 271 3 Ceux que Dieu veut employer au service de sa cause ne sont pas des chiffes molles, des êtres dépourvus d'énergie, de vigueur et de force morale. C'est seulement grâce à des efforts continus et persévérants que des hommes peuvent se former en vue de remplir un rôle dans son oeuvre. De tels hommes ne sauraient se décourager lorsqu'ils sont confrontés à des circonstances et à un milieu défavorables. Ils ne doivent pas renoncer à leur objectif comme s'il était voué à un échec total, avant d'être pleinement persuadés qu'ils ne peuvent pas faire grand chose pour l'honneur de Dieu et pour le bien des âmes. -- Testimonies for the Church 3:496 (1875). EMS1 272 1 Dangers de l'égoïsme -- Les maux qui résultent de l'amour-propre et d'un esprit d'indépendance non sanctifié, qui compromettent gravement notre efficience et aboutissent à notre ruine s'ils ne sont pas surmontés sont le fruit de l'égoïsme. "Prenez conseil les uns des autres" -- tel est le message que l'ange du Seigneur m'a maintes fois répété. En influençant le jugement d'un homme, Satan s'efforce de tirer profit des circonstances à son avantage. Il peut réussir à égarer l'esprit de deux personnes; mais quand plusieurs se consultent, les risques encourus sont diminués d'autant. Chaque projet doit être l'objet d'une sérieuse réflexion, chaque étape doit être examinée de près. On réduit ainsi les risques de précipitation, de décisions imprudentes, sources de difficultés, de contrariétés et d'échecs. L'union fait la force. La division engendre faiblesses et désillusions. -- Testimonies for the Church 5:29, 30 (1882). C) L'esprit d'indépendance EMS1 272 2 Dangers de l'indépendance -- Souvenez-vous toujours de ce qui est en accord avec notre profession de foi chrétienne en tant que peuple particulier de Dieu, et veillez à ce que l'exercice de votre indépendance personnelle n'aille pas à l'encontre des plans du Seigneur et que, victime des ruses du Satan, vous ne fassiez trébucher ceux qui sont faibles et vacillants. Fournir à l'ennemi de nos âmes une occasion de blasphémer Dieu et d'attirer le mépris sur ceux qui croient dans la vérité constitue un danger. -- Testimonies for the Church 5:477, 478 (1889). EMS1 272 3 Il y a toujours eu dans l'Eglise des membres portés à agir avec un esprit d'indépendance. Ils semblent incapables de comprendre que celui-ci conduit souvent l'homme à avoir une trop grande confiance en lui-même, à se fier à son propre jugement plutôt qu'à celui de ses frères et, en particulier, de ceux que Dieu a appelés pour remplir une tâche importante. Le Seigneur a investi son Eglise d'une autorité particulière, que personne n'a le droit de déprécier, car ce serait déprécier la voix de Dieu. -- Conquérants pacifiques, 144 (1911). EMS1 273 1 Opinions particulières qui prêtent à controverse -- Une chose devrait être évitée: l'indépendance individuelle. Nous sommes des soldats dans l'armée du Christ, et une harmonie d'action devrait exister dans les différentes branches de l'oeuvre... Dans ses agissements, chaque ouvrier doit tenir compte de ses semblables. Les disciples de Jésus n'agiront pas indépendamment les uns des autres. Notre force doit être en Dieu et bien dirigée afin d'être utilisée en vue d'une action noble et concentrée. Elle ne doit pas être dispersée inutilement. -- Témoignages pour l'Église 2:244 (1889). EMS1 273 2 La suffisance nous expose aux ruses de Satan -- Nous vivons au milieu des périls des derniers jours; si nous cultivons un esprit de suffisance et d'indépendance, nous sommes à la merci des pièges de Satan et risquons d'être vaincus. -- Testimonies for the Church 3:66 (1872). D) Indépendance morale EMS1 273 3 La loi de l'interdépendance -- Membres d'une même humanité, mailles d'un vaste filet, nous sommes tous liés les uns aux autres. Ce qui contribue au bonheur et au relèvement du prochain a sur nous une répercussion bienfaisante. La loi de l'interdépendance embrasse toutes les classes de la société. Les pauvres ne dépendent pas plus des riches que ceux-ci ne dépendent des pauvres. Si ces derniers réclament une part des bienfaits du ciel à leurs voisins plus favorisés, ceux-ci ont besoin du travail fidèle, du service intelligent et des bras vigoureux qui constituent le capital du pauvre. -- Patriarches et prophètes, 522. (1890). EMS1 274 1 Quand l'esprit d'indépendance fait défaut -- Nombreux sont les moyens dont Satan se sert pour asservir ses captifs aux influences humaines. Il en retient des multitudes par les liens d'affection qui les attachent aux ennemis de la Croix. Que cet attachement soit filial, paternel, conjugal ou social, les conséquences en sont les mêmes. N'ayant pas assez de courage ou d'indépendance pour suivre leur conviction, ces consciences sont dominées par les adversaires de la vérité. -- La tragédie des siècles, 647 (1911). EMS1 274 2 Le jugement individuel sacrifié -- Bien que leur raison et leur conscience soient convaincues, ces âmes aveuglées [membres des églises populaires] n'osent penser autrement que leur pasteur; leur jugement personnel et leurs intérêts éternels sont sacrifiés au scepticisme et aux préjugés d'un autre! -- La tragédie des siècles, 647 (1911). EMS1 274 3 Le courage qu'exige une prise de position particulière -- S'élever au-dessus des critères religieux du monde chrétien demandera du courage et une indépendance d'esprit. Mais ils [les parents qui négligent leurs devoirs envers leurs enfants] ne suivent pas l'exemple de renoncement que donne le Sauveur; ils ne font aucun sacrifice; ils se détournent constamment de la croix que le Christ a désignée comme la marque de ses vrais disciples. -- Testimonies for the Church 5:78 (1882). EMS1 274 4 Pas de demi-mesures -- L'indépendance morale est tout à fait à sa place lorsqu'elle s'oppose au monde. En nous conformant entièrement à la volonté de Dieu, nous sommes sur un terrain favorable et nous comprenons alors la nécessité de rompre carrément avec les us et les coutumes du monde. Nous ne devons pas élever notre idéal légèrement au-dessus des critères du monde, mais nous devons faire en sorte que la ligne de démarcation soit nettement apparente. -- The Review and Herald, 9 janvier 1894; Fundamentals of Christian Education, 289. EMS1 275 1 Refuser les compromis -- Notre seule sécurité consiste à nous présenter comme un peuple particulier. Nous ne devons pas céder d'un pouce aux coutumes et aux habitudes de cette époque corrompue, mais faire preuve d'indépendance morale, refusant tout compromis à l'égard de ces pratiques honteuses et idolâtres [l'auteur fait ici allusion à la masturbation]. -- Testimonies for the Church 5:78 (1882). E) Un esprit d'indépendance légitime EMS1 275 2 Les jeunes et l'esprit d'indépendance -- Le véritable esprit d'indépendance ne signifie pas entêtement. Il conduit les jeunes à se faire une opinion sur la Parole de Dieu, sans tenir compte de ce que d'autres peuvent dire ou faire. S'ils se trouvent avec des incroyants, des athées ou des infidèles, cela les amène à confesser et à défendre leur foi dans les vérités sacrées de l'Evangile contre les chicanes et les railleries de leurs amis non croyants; s'ils côtoient ceux qui considèrent que c'est un honneur de faire ressortir les fautes des soi-disant chrétiens, de tourner en dérision la religion, la morale, la vertu et le véritable esprit d'indépendance, nos jeunes leur feront comprendre aimablement mais hardiment que la moquerie ne saurait remplacer des arguments solides. Ils verront ainsi, au-delà du contestateur, celui qui l'inspire: l'adversaire de Dieu et de l'homme auquel ils doivent tenir tête dans la personne de ses instruments. -- The Review and Herald, 26 août 1884; Fundamentals of Christian Education, 88, 89. EMS1 275 3 L'homme et les circonstances -- D'aucuns prétendent qu'ils auraient fait quelque chose de grand et de bien s'ils avaient joui de circonstances différentes, alors qu'ils ne profitent pas des occasions qui leur sont offertes en travaillant là où la Providence les a placés. L'homme peut créer les circonstances, mais les circonstances ne sauraient façonner l'homme. Celui-ci doit profiter des circonstances comme d'instruments grâce auxquels il peut accomplir sa tâche. Il devrait dominer les circonstances, mais ne jamais permettre que celles-ci le dominent. L'indépendance et les facultés personnelles sont des qualités dont nous avons besoin aujourd'hui. La personnalité de chacun ne doit pas être sacrifiée, mais elle devrait être modérée, affinée, ennoblie. -- Testimonies for the Church 3:496, 497 (1875). EMS1 276 1 Jusqu'où aller sur la voie de l'indépendance -- Dieu voudrait que son peuple soit discipliné, uni dans l'action et dans la façon de comprendre les choses et de juger. Mais pour en arriver là, il y a beaucoup à faire... Le Seigneur ne veut pas que nous perdions toute personnalité. Mais quel homme est en mesure de juger jusqu'à quel point il peut conserver son indépendance?... EMS1 276 2 Pierre exhorte ses frères en ces termes: "De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles." 1 Pierre 5:5. L'apôtre Paul, de son côté, recommande aux chrétiens de Philippes l'unité et l'humilité: "Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes." Philippiens 2:1-4. -- Témoignages pour l'Église 1:394, 395 (1875). EMS1 276 3 Se confier en la puissance divine -- Mes frères, je vous supplie de vous conduire avec sagesse, en ayant en vue la gloire de Dieu. Confiez-vous en sa puissance. Que sa grâce soit votre force. Par l'étude des Ecritures et par la prière fervente, efforcez-vous d'obtenir une claire conception de votre devoir, puis accomplissez-le fidèlement. Il est essentiel que vous soyez fidèles dans les petites choses. C'est ainsi que vous contracterez des habitudes d'intégrité dans les grandes occasions. Les incidents de la vie de chaque jour passent souvent inaperçus, mais ce sont eux qui forment le caractère. Chaque événement de la vie est important pour le bien ou pour le mal. L'esprit a besoin d'être mis à l'épreuve chaque jour, afin qu'il puisse acquérir la force de faire face à toutes les difficultés. Aux jours d'épreuve et de péril, vous avez besoin d'être forts pour rester fermement attachés au bien, et affronter les oppositions de toutes sortes. -- Témoignages pour l'Église 1:670 (1881). ------------------------Chapitre 30 -- Égoïsme et égocentrisme EMS1 278 1 Egocentriques par nature -- Par nature, nous sommes égocentriques et entêtés. Mais en nous approchant du Christ, nous participons à sa nature et nous vivons de sa vie. Son exemple admirable, la tendresse incomparable avec laquelle il partageait les sentiments des autres, pleurant avec ceux qui pleuraient, se réjouissant avec ceux qui étaient dans la joie, doit avoir une profonde influence sur tous ceux qui le suivent sincèrement. Par des paroles et des actions bienveillantes, ils s'efforceront, à leur tour, d'aplanir le chemin de ceux qui sont fatigués et découragés. -- Le ministère de la guérison, 131 (1905). EMS1 278 2 L'égoïsme affecte l'intelligence -- Les désirs égoïstes doivent toujours être tenus en bride; car si on leur laisse libre cours, ils deviennent un pouvoir souverain qui affecte l'intelligence, qui endurcit le coeur, affaiblit les capacités morales et aboutit à la désillusion. L'homme s'est séparé volontairement de Dieu et s'est laissé asservir par des objectifs dérisoires. Il ne peut être heureux, car il ne peut se respecter lui-même. Il s'est ravalé à ses propres yeux. Sur le plan intellectuel, sa vie s'est soldée par un échec. -- Manuscrit 21, 1899, p. 1. EMS1 279 1 Naufragés spirituels -- L'égoïsme est un manque d'humilité chrétienne; son existence est un fléau pour le bonheur de l'homme, et cause des troubles de conscience; ceux qui cultivent ce travers sont voués à faire naufrage quant à la foi. -- Letter 28, 1888. EMS1 279 2 Satan trouble les sens -- Aujourd'hui comme au temps du Christ, Satan domine l'esprit d'un grand nombre de personnes. Oh! si seulement son oeuvre terrible et redoutable pouvait être discernée et contrecarrée! L'égoïsme a faussé les principes, troublé les sens et obscurci le jugement. Il est étrange qu'en dépit de toute la lumière qui rayonne de la Parole bénie de Dieu, des idées aussi bizarres soient professées, et que l'on assiste à un tel abandon de l'esprit et de la mise en pratique de la vérité. EMS1 279 3 Le désir de gagner de gros salaires, auquel s'ajoute la volonté délibérée de priver d'autres personnes des droits qu'elles ont reçus de Dieu, s'inspire de l'esprit de Satan; en obéissant à sa volonté et en suivant ses voies, les humains se rangent sous sa bannière. On ne peut guère faire confiance à ceux qui se sont laissé prendre à ses pièges, à moins qu'ils ne se convertissent et ne se réforment entièrement; car ils ont été égarés par des principes erronés dont ils ne pouvaient mesurer l'influence néfaste. -- Special Testimonies Series A 10:26 (6 février 1896); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 392, 393. EMS1 279 4 Parler moins de soi -- Que votre coeur soit adouci et attendri sous la divine influence du Saint Esprit. Vous devriez parler moins de vous-même, car cela n'encourage personne. Vous ne devriez pas vous considérer comme le centre du monde ni vous imaginer que vous devez prendre constamment soin de votre personne et demander aux autres de s'occuper de vous. Détachez votre esprit de votre moi, et orientez-le dans une voie plus légitime. Parlez de Jésus, et ne vous occupez pas de votre moi; qu'il soit submergé en Christ, et que ce soit là le langage de votre coeur: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ, qui vit en moi." Galates 2:20. Chaque fois que vous en aurez besoin, Jésus sera votre soutien. Il ne vous laissera pas seul à combattre contre les puissances des ténèbres, loin de là! Il a obtenu le soutien de Celui qui peut sauver parfaitement. -- Testimonies for the Church 2:320, 321 (1869). EMS1 280 1 S'inspirer de l'exemple du Rédempteur -- Cessez de vous prendre en pitié, et souvenez-vous du Rédempteur du monde. Considérez le sacrifice infini qu'il a consenti en faveur de l'homme et de la déception qu'il a subie après avoir fait un tel sacrifice en constatant que l'homme préfère s'allier avec ceux qui haïssent le Christ et la justice et se joindre à eux pour se laisser aller à ses désirs pervertis, faisant courir son âme à la ruine éternelle. -- Testimonies for the Church 5:508 (1889). EMS1 280 2 Comment le Seigneur est déshonoré -- Les périls des derniers jours sont sur nous. Vivre avec le souci de se plaire à soi-même et de chercher sa propre satisfaction, c'est déshonorer le Seigneur. Il ne peut employer à son service ceux qui agissent ainsi, de crainte qu'ils n'offrent de lui une caricature auprès de ceux qui ignorent la vérité... Dieu peut constater que vous cultivez l'orgueil. Il peut juger utile de vous retirer les avantages dont vous n'avez pas su profiter, trop préoccupés que vous étiez de satisfaire un orgueil égoïste. -- Manuscrit 24, 1904, p. 1; Messages choisis 1:101. EMS1 280 3 Danger de la présomption -- Certains n'acceptent pas de faire preuve de renoncement. Ils manifestent une véritable impatience quand on les presse de prendre certaines responsabilités. "Quel besoin avons-nous, disent-ils, de plus d'expérience et de connaissance?" Ceci explique tout. Ils disent: "Je suis riche, je me suis enrichi, je n'ai besoin de rien", tandis que le ciel les déclare "pauvres, misérables, aveugles et nus". A ceux-là le témoin véritable déclare: "Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies." Apocalypse 3:17, 18. Votre présomption prouve que vous avez besoin de tout. Vous êtes malades spirituellement et vous avez besoin que Jésus soit votre médecin. -- Témoignages pour l'Église 2:113 (1882). EMS1 281 1 La vanité égare -- Il nous est difficile de nous comprendre nous-mêmes, d'avoir une claire vision de notre propre caractère. La Parole de Dieu est formelle, mais on commet souvent des erreurs quand il s'agit de se l'appliquer à soi-même. Nous avons tendance à nous tromper nous-mêmes et à penser que ses avertissements et ses reproches ne nous concernent pas. "Le coeur est tortueux par-dessus tout et il est incurable: qui peut le connaître?" Jérémie 17:9. La vanité peut être confondue avec l'émotion et le zèle chrétiens. L'amour de soi et la confiance en soi peuvent nous faire croire que nous sommes dans le droit chemin alors que nous sommes loin de satisfaire les exigences de la Parole de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:332 (1885). EMS1 281 2 Une influence désastreuse -- L'impression que l'exaltation de soi produit sur le coeur humain est si profonde, le désir de puissance est si fort que pour beaucoup, l'esprit, le coeur et l'âme sont obnubilés par l'idée de commander, de régenter. Rien ne peut faire disparaître cette influence désastreuse sur l'esprit, si ce n'est la recherche du Seigneur pour obtenir de lui le collyre du ciel. Seule la puissance de la grâce divine peut faire comprendre à un homme sa véritable condition et réaliser pour lui l'oeuvre essentielle qui doit être accomplie dans son coeur. -- Letter 412, 1907. EMS1 281 3 Eviter les extrêmes (Conseil adressé à un responsable) -- Si vous vous faites une opinion trop élevée sur vous-même, vous penserez que vos travaux sont d'une importance supérieure à ce qu'ils sont, et vous revendiquerez une indépendance individuelle qui frisera l'arrogance. Si vous penchez vers l'autre extrême et que vous ayez une trop piètre opinion de votre personne, vous vous sentirez diminué et vous donnerez une impression d'infériorité qui limitera considérablement l'influence que vous pouvez exercer pour le bien. Il vous faut donc éviter de tomber dans ces deux extrêmes. Vous ne devez pas vous laisser dominer par vos sentiments, ni être influencé par les circonstances. Vous pouvez vous faire une juste idée de ce que vous êtes, ce qui vous évitera de verser dans l'un ou dans l'autre extrême. Vous pouvez avoir un sens de votre dignité, sans avoir pour autant une confiance indue en vous-même; vous pouvez vous montrer tolérant et accommodant, sans renoncer au respect de vous-même ou à votre indépendance; vous exercerez ainsi une profonde influence tant auprès de ceux qui appartiennent aux classes élevées qu'auprès de ceux qui font partie des classes les moins favorisées. -- Testimonies for the Church 3:506 (1875). EMS1 282 1 Un égocentrisme qui favorise la maladie (message personnel) -- Vous devez déployer des efforts sérieux et vraiment soutenus si vous voulez réussir. En tant que disciple du Christ, vous devez apprendre à maîtriser tout ce qui trahit votre irritation et votre passion. Votre esprit est trop centré sur vous-même. Vous parlez trop de votre personne et de vos maux physiques. EMS1 282 2 Votre style de vie attire quotidiennement sur vous la maladie à cause de vos mauvaises habitudes. L'apôtre Paul engage ses frères à consacrer leurs corps à Dieu: "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bon, agréable et parfait." Romains 12:1, 2. -- Letter 27, 1872. EMS1 282 3 L'égocentrisme affecte la perception (autre message personnel) -- Vous pouvez nous aider, mon frère, de bien des manières. Mais je suis chargée de la part du Seigneur de vous dire: Ne vous prenez pas pour le centre de toutes choses. Prenez garde comment vous écoutez, comment vous comprenez, comment vous vous appropriez la Parole de Dieu. Le Seigneur vous bénira si vous vous alignez sur vos frères. Ceux qu'il a envoyés proclamer le message du troisième ange ont travaillé à l'unisson avec les intelligences célestes. Le Seigneur ne vous demande pas de proclamer un message qui amènera la discorde dans les rangs des croyants. Je le répète: il ne conduit personne, par son Saint Esprit, à construire une théorie qui ébranlera la foi dans les messages solennels que Dieu a chargé son peuple de donner au monde. -- Manuscrit 32, 1896, p. 1; Messages choisis 2:132, 133. EMS1 283 1 Inculquer aux enfants l'oubli de soi -- L'oubli de soi, qui donne à la vie une grâce naturelle, devrait être tout spécialement apprécié et encouragé chez les enfants. De toutes les qualités du caractère c'est une des plus grandes, qui prépare particulièrement l'être à une oeuvre authentique. -- Education, 268 (1903). EMS1 283 2 La vraie grandeur -- Il ne suffisait pas aux disciples d'être instruits concernant la nature du royaume. Il leur fallait un changement du coeur qui les mît en accord avec ses principes. Appelant à lui un petit enfant, Jésus le plaça au milieu d'eux et, le pressant tendrement dans ses bras, il dit: "Si vous ne changez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux." La simplicité, l'oubli de soi-même, l'amour confiant d'un petit enfant: telles sont les qualités que le ciel apprécie. Elles constituent la vraie grandeur. -- Jésus Christ, 433 (1898). EMS1 283 3 Conception erronée de la prière -- Les païens prétendaient que leurs prières possédaient une vertu expiatoire. C'est pourquoi, plus la prière était longue, plus elle était méritoire. Si leurs propres efforts avaient pu les conduire à la sainteté, ils auraient eu lieu de se réjouir et de s'enorgueillir. Cette conception de la prière découle du principe erroné de l'expiation personnelle qui se trouve à la base de toutes les fausses religions. Les pharisiens l'avaient adopté, et il est loin d'avoir disparu de certains milieux qui se disent chrétiens. Répéter des formules, des phrases toutes faites alors que le coeur n'éprouve aucun besoin de Dieu, cela revient à "multiplier les vaines paroles" des païens. -- Heureux Ceux Qui, 72 (1896). EMS1 284 1 Une vie pleine d'humilité -- La vie de Jésus devait être exempte d'orgueil. L'hommage que le monde rend à la position, à la fortune, au talent serait tout à fait étranger au Fils de Dieu. Il n'emploierait aucun moyen humain pour demeurer fidèle ou pour s'imposer. Son renoncement total à lui-même avait été prédit en ces termes: "Il ne criera point, il n'élèvera point la voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et il n'éteindra point la mèche qui brûle encore." -- Prophètes et rois, 525 (1917). EMS1 284 2 Remède divin -- L'homme a tendance à se considérer comme plus excellent que son frère, à travailler pour soi, à rechercher la première place; ceci engendre fréquemment de mauvais soupçons et de l'amertume. L'ordonnance qui précède la cène du Seigneur a pour but de dissiper ces malentendus, d'arracher l'homme à son égoïsme, de lui inspirer l'humilité du coeur qui le disposera à servir son frère. EMS1 284 3 Celui qui veille du haut des cieux est présent dans ces occasions pour nous aider à sonder nos coeurs, à éprouver la conviction du péché et à obtenir l'heureuse assurance du pardon. Le Christ est là, avec la plénitude de sa grâce, pour donner un cours différent à nos pensées qui suivent habituellement une direction égoïste. Le Saint Esprit éveille la sensibilité de ceux qui agissent à l'exemple de leur Maître. EMS1 284 4 Quand nous nous rappelons l'humiliation du Sauveur, une pensée en évoque une autre, et il se forme une chaîne de souvenirs de la grande bonté de Dieu et de l'affection dévouée de nos amis terrestres. Les bénédictions oubliées, les grâces dont on a abusé, les bienfaits méconnus se présentent à l'esprit. Des racines d'amertume, qui ont banni de nos coeurs la plante précieuse de l'amour, sont mises en évidence. Les défauts de caractère, les devoirs négligés, l'ingratitude envers Dieu, la froideur à l'égard de nos frères, tout cela est rappelé à notre souvenir. Le péché paraît alors tel que Dieu le voit. Nous cessons de nous complaire en nous-mêmes, pour exercer une censure sévère envers nous et nous humilier. Nous avons la force de briser toutes les barrières qui se sont élevées contre les frères. Les mauvaises pensées et les médisances sont rejetées. Les péchés sont confessés et pardonnés. La grâce conquérante du Christ entre dans l'âme, et l'amour du Christ resserre les coeurs dans une heureuse unité. -- Jésus Christ, 653, 654 (1898). ------------------------Chapitre 31 -- Les problèmes des jeunes EMS1 289 1 Réceptifs et prometteurs -- Les jeunes sont réceptifs, vifs, ardents et prometteurs. Une fois qu'ils ont goûté les bienfaits de l'abnégation, ils n'auront de cesse jusqu'à ce qu'ils s'instruisent constamment aux pieds du souverain Maître. Le Seigneur ouvrira des voies devant ceux qui répondent à son appel. -- Testimonies for the Church 6:471 (1900). EMS1 289 2 Choisir sa destinée -- Par les pensées et les sentiments qu'il cultive durant ses premières années, chaque jeune détermine l'histoire de sa propre vie. Des habitudes correctes, vertueuses, responsables, contractées pendant la jeunesse façonneront le caractère et marqueront généralement l'orientation de la vie entière. D'après leur choix, les jeunes peuvent devenir vicieux ou vertueux. Ils peuvent aussi bien se distinguer par des actions édifiantes et nobles que par des crimes odieux et de la perversité. -- The Signs of the Times, 3 novembre 1881; Child Guidance, 196. EMS1 289 3 Une éducation défectueuse -- Elle aura des effets désastreux sur les facultés mentales et morales, l'éducation qui ne se préoccupe pas d'apprendre aux jeunes à penser et à agir par eux-mêmes, dans la mesure où le permettent leurs propres capacités et leur tournure d'esprit, afin que par ce moyen ils arrivent à la maturité de pensée et à un sentiment de respect et de confiance en soi. Lorsque de telles personnes devront agir par elles-mêmes, la preuve sera faite qu'elles ont été dressées à la manière des animaux, et non éduquées. La volonté, au lieu d'être dirigée, a été brisée et soumise à l'austère discipline imposée par les parents et les maîtres. -- Témoignages pour l'Église 1:361 (1872). EMS1 290 1 Apprendre à se contrôler -- Les enfants ont une volonté consciente qui doit être entraînée à contrôler toutes leurs facultés. Les animaux subissent un dressage, car ils ne sont pas doués de raison. Mais il faut apprendre à l'esprit humain à se contrôler et à contrôler l'être tout entier, tandis que les animaux sont sous l'autorité d'un maître et sont entraînés à lui obéir. Le maître est l'esprit, le jugement et la volonté de la bête. Si un enfant était dressé à la façon des animaux, il n'aurait pas de volonté propre. Sa personnalité même serait anéantie par celle de l'homme qui l'éduque; sa volonté, ses intentions et ses buts seraient soumis à la volonté de son maître. EMS1 290 2 Les enfants élevés de la manière que nous venons de décrire seront toujours déficients au point de vue force morale et responsabilité individuelle. Ils n'ont pas été habitués à agir d'après leur raison et selon des principes établis. Leur volonté a été soumise à celle d'autrui et on n'a pas fait appel à leur intelligence afin qu'elle se fortifie par l'exercice. On ne les a pas habitués à mettre en oeuvre leurs plus hautes énergies, lorsque cela était nécessaire, selon leur tempérament particulier et leurs aptitudes personnelles. Mais il ne faut pas s'arrêter là et les maîtres doivent se préoccuper particulièrement du développement des facultés les plus faibles, afin qu'elles soient aussi exercées et amenées à l'égal des plus fortes, de sorte que l'esprit atteigne un équilibre normal. -- Témoignages pour l'Église 1:359, 360 (1872). EMS1 291 1 Incapables de penser et d'agir par eux-mêmes -- De nombreux enfants paraissent bien élevés tant qu'ils sont sous l'influence d'une discipline donnée. Mais quand le système de règles qui les entourait a disparu, ils semblent incapables de penser, d'agir ou de décider par eux-mêmes. Ces enfants ont été longtemps soumis à une règle de fer, on ne leur a pas permis de penser et d'agir par eux-mêmes dans les matières où il aurait été grandement nécessaire qu'ils y soient habitués, de telle sorte qu'ils n'ont pas confiance en eux pour se conduire suivant leur propre jugement et n'osent pas avoir une opinion personnelle. EMS1 291 2 Lorsqu'ils se séparent de leurs parents, ils sont facilement entraînés par le jugement des autres dans la mauvaise direction. Ils n'ont pas de stabilité de caractère. On n'a pas fait appel à leur propre jugement pour autant que cela était possible, aussi leur esprit n'a-t-il pas été convenablement formé et affermi. Ils ont été si longtemps sous le contrôle absolu de leurs parents qu'ils en sont entièrement dépendants. -- Témoignages pour l'Église 1:360 (1872). EMS1 291 3 Conséquences d'une éducation obtenue par la contrainte -- Les parents et les maîtres qui se vantent d'avoir un contrôle parfait sur l'esprit et la volonté des enfants dont ils s'occupent, cesseraient d'être fiers des résultats dont ils se prévalent s'ils pouvaient discerner quelle sera la vie des hommes qu'ils auront ainsi subjugués par la force et la peur. De telles personnes seront pratiquement inaptes à faire face aux responsabilités de l'existence. Privés de la direction de leurs parents et de leurs maîtres, obligés de penser et d'agir par eux-mêmes, ces jeunes gens courent presque infailliblement le risque de suivre une mauvaise ligne de conduite et de céder à la puissance de la tentation. La vie présente ne sera pas pour eux un succès et leur vie religieuse aura de sérieuses déficiences. -- Témoignages pour l'Église 1:361 (1872). EMS1 291 4 La discipline de la vie -- Au-delà la discipline de la maison et de l'école, il y a la sévère discipline de la vie. Il faut apprendre aux enfants, aux jeunes gens, à s'y soumettre avec sagesse. C'est vrai que Dieu nous aime, qu'il agit pour notre bonheur, et que nous n'aurions jamais connu la souffrance si sa loi avait été respectée; ce n'est pas moins vrai qu'en ce monde les conséquences du péché: la douleur, la peine, les fardeaux, se font sentir dans chaque vie. Nous pouvons faire beaucoup de bien à nos enfants, à nos jeunes, en leur apprenant à affronter courageusement ces difficultés. Nous devons leur témoigner notre sympathie, mais non les inciter à s'apitoyer sur eux-mêmes; ils ont besoin d'être encouragés, fortifiés, et non affaiblis. -- Éducation, 327 (1903). EMS1 292 1 Réactions aux règles de fer -- Ne mettez pas une parcelle de dureté dans votre discipline. Ne donnez pas d'ordres sévères aux jeunes. Ce sont ces injonctions et ces règles de fer qui les incitent à faire cela même qu'on leur interdit. Quand vous donnez un avertissement ou que vous adressez une réprimande à un jeune, faites-le comme quelqu'un qui recherche son intérêt. Les jeunes doivent se rendre compte que vous désirez sincèrement que leurs noms bénéficient d'une mention favorable dans les livres du ciel. -- Letter 67, 1902; Medical Ministry, 180. EMS1 292 2 Un message du Seigneur adressé aux jeunes -- Les jeunes peuvent exercer une grande influence, à condition qu'ils renoncent à leur orgueil et à leur égoïsme et qu'ils se consacrent à Dieu; mais en règle générale, ils ne veulent pas porter les fardeaux des autres. Selon eux, chacun doit porter lui-même ses fardeaux. Mais le temps est venu où Dieu demande un changement sur ce point. Il appelle jeunes et vieux à être zélés et à se repentir. S'ils persistent dans leur tiédeur, il les vomira de sa bouche. Le témoin véritable déclare: "Je connais tes oeuvres". Jeune homme, jeune fille, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, tes oeuvres sont connues. Es-tu riche en bonnes oeuvres? Jésus vient à toi comme un conseiller: "Je te conseille d'acheter chez moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies." Apocalypse 3:18. -- Testimonies for the Church 1:485 (1867). EMS1 293 1 Le pouvoir des bonnes pensées -- Songeons à la puissance ennoblissante des pensées pures. C'est là que réside la seule sécurité de l'âme. Un homme "est tel que sont les pensées dans son âme". Proverbes 23:7. On parvient à se maîtriser par l'exercice. Ce qui paraît tout d'abord difficile devient facile par la répétition constante. C'est ainsi que les bonnes pensées et les bonnes actions deviennent habituelles. Si nous le voulons, nous pouvons nous détourner de tout ce qui est bas et inférieur, et nous élever jusqu'à un haut idéal; nous serons alors respectés des hommes et aimés de Dieu. -- Le ministère de la guérison, 425 (1905). EMS1 293 2 De tristes exemples de l'histoire -- Le caractère de Napoléon Bonaparte fut grandement influencé par l'éducation qu'il reçut dans son enfance. Des éducateurs malavisés lui inspirèrent la soif des conquêtes en le mettant à la tête d'armées imaginaires. Ainsi furent jetées les bases de sa carrière émaillée de luttes et de carnages. Si l'on avait mis les mêmes soins et déployé les mêmes efforts pour faire de lui un homme de bien, en inculquant à son jeune coeur l'esprit de l'Evangile, son histoire eût été toute différente. EMS1 293 3 On rapporte que dans son jeune âge, le sceptique David Hume [historien et philosophe écossais], croyait sincèrement dans la Parole de Dieu. Etant en relation avec des gens qui participaient à des débats, il avait été désigné pour présenter les arguments en faveur de l'incrédulité. Il se mit donc à étudier avec ardeur et persévérance, et son esprit vif et pénétrant s'imprégna des sophismes du scepticisme. Il ne tarda pas à épouser ses théories erronées, et tout le reste de sa vie fut assombri par l'incrédulité. -- The Signs of the Times, 3 novembre 1881; Child Guidance, 196. EMS1 293 4 Influence de la lecture* -- De nombreux jeunes se passionnent pour les livres. Ils lisent tout ce à quoi ils ont accès. J'engage les parents à modérer la soif de lecture de tels enfants. Ecartez de vos tables les magazines et les journaux qui contiennent des histoires d'amour. Remplacez-les par des livres qui aideront les jeunes à introduire dans l'édification de leur caractère l'élément essentiel, c'est-à-dire l'amour et la crainte Dieu, ainsi que la connaissance du Christ. Encouragez vos enfants à meubler leur esprit avec des notions de valeur, afin que ce qui est bien remplisse leur âme, domine son pouvoir et ne laisse aucune place aux pensées impures et avilissantes. Mettez un frein à la soif de lectures qui ne procurent pas une bonne nourriture à l'esprit. L'argent dépensé pour des romans photos peut paraître négligeable, mais c'est encore trop pour obtenir beaucoup d'éléments qui égarent et font par ailleurs si peu de bien. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 133 (1913). EMS1 294 1 L'étude de la Bible -- sa valeur -- L'esprit se met au niveau des choses qui lui sont familières. Si tous étudiaient la Bible**, nous aurions affaire à des gens mieux développés, capables de réfléchir plus profondément et de montrer un degré d'intelligence supérieur à celui que l'on atteindrait par la seule étude des sciences et de l'histoire profanes. La Bible procure au chercheur consciencieux une discipline mentale avancée; ses facultés mentales sont enrichies par la contemplation des choses divines; le moi est humilié, tandis que Dieu et sa vérité révélée sont exaltés. -- The Review and Herald, 21 août 1888; Fundamentals of Christian Education, 130. EMS1 294 2 Nécessité d'une expérience religieuse personnelle -- Dieu devrait être le suprême objet de nos pensées. Le fait de méditer sur sa Personne et d'intercéder auprès de lui élève l'âme et vivifie les sentiments. En négligeant la méditation et la prière, on aboutit inévitablement à une diminution de l'intérêt spirituel qui se soldera par l'indifférence et l'indolence. EMS1 294 3 La religion n'est pas faite seulement d'émotions et de sentiments; mais c'est un principe qui est étroitement lié à tous les devoirs quotidiens et à toutes les affaires de la vie. Rien ne devrait être entrepris, aucune affaire ne devrait être traitée qui ne soit en accord avec ce principe. Si l'on veut garder la religion pure et sans tache, il faut travailler et persévérer dans l'effort. EMS1 295 1 Nous devons faire notre part. Personne d'autre ne peut accomplir notre oeuvre. Nous seuls pouvons travailler à notre salut avec crainte et tremblement. Telle est l'oeuvre que le Seigneur nous a confiée. -- Testimonies for the Church 2:505, 506 (1870). EMS1 295 2 Les bienfaits du travail manuel -- Aujourd'hui comme au temps d'Israël, il est indispensable à tout jeune de s'initier aux devoirs de la vie pratique et d'apprendre un métier. Cela est essentiel non seulement comme sauvegarde contre des vicissitudes possibles, mais aussi en vue du développement physique, mental et moral. Cette nécessité s'impose même à ceux qui croient n'avoir jamais besoin de travailler pour vivre. Nul ne peut conserver une forte constitution et une santé prospère sans exercices physiques. La discipline d'un travail bien organisé n'en est pas moins essentielle à l'obtention d'un esprit fort et productif et d'un caractère noble. -- Patriarches et prophètes, 588 (1890). EMS1 295 3 La paresse, un péché -- L'idée que l'ignorance d'une profession utile est la caractéristique obligée d'un vrai gentleman ou d'une dame bien élevée est contraire au plan de Dieu dans la création de l'homme. La paresse est un péché, et l'inaptitude à remplir les tâches ordinaires de la vie est le fruit d'une absurdité qui, dans la vie future, sera la cause d'amers regrets. -- The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 75. EMS1 295 4 Apprentissage des tâches domestiques -- Durant l'enfance et l'adolescence, il faudrait joindre la formation pratique à l'éducation littéraire. Les enfants devraient apprendre à participer aux travaux domestiques. On devrait leur enseigner comment ils peuvent aider leur père et leur mère dans les petites choses qui sont à leur portée. Leurs esprits devraient s'habituer à réfléchir et leur mémoire devrait être mise à l'épreuve pour qu'ils n'oublient pas les tâches qui leur ont été confiées. En cultivant l'habitude de se rendre utiles à la maison, ils apprennent à remplir des devoirs pratiques appropriés à leur âge. Si les enfants sont éduqués comme il convient au foyer, ils ne traîneront pas dans les rues, y recevant l'éducation hasardeuse que beaucoup d'enfants reçoivent. Les parents qui aiment vraiment leurs enfants ne permettront pas qu'ils prennent des habitudes de paresse et d'ignorance à l'égard des travaux domestiques. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 149 (1913). EMS1 296 1 Ce que toute femme devrait savoir -- Beaucoup de femmes, considérées comme bien éduquées, et qui ont obtenu des diplômes avec mention dans un établissement scolaire, sont honteusement ignorantes concernant les tâches pratiques de la vie. Elles sont dépourvues des qualifications requises pour la bonne marche d'une famille, lesquelles sont essentielles à son bonheur. Elles ont beau parler de la position élevée de la femme et de ses droits, elles n'en sont pas moins très au-dessous de la sphère qui lui est propre. EMS1 296 2 Il appartient à toute fille d'Eve d'acquérir une connaissance complète des tâches familiales, et de recevoir une formation concernant tous les aspects du travail domestique. Toute jeune femme devrait être éduquée de telle sorte que, si elle était appelée à remplir son rôle d'épouse et de mère, elle puisse exercer ses fonctions comme une reine dans son propre domaine. Elle devrait être pleinement compétente pour guider et instruire ses enfants... EMS1 296 3 Il est de son ressort de connaître le fonctionnement du corps humain, les principes de l'hygiène, ce qui touche au régime alimentaire et à l'habillement, au travail et aux loisirs et à une multitude d'autres tâches qui intéressent directement le bien-être de son foyer. Il lui appartient également d'apprendre à connaître les meilleurs moyens de soigner la maladie, afin qu'elle puisse prendre soin de ses enfants s'ils en étaient atteints, au lieu de confier ses bien-aimés aux mains d'infirmières et de médecins étrangers à la famille. -- The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 75. EMS1 297 1 Nécessité de la formation mentale -- Les femmes qui font profession de piété négligent habituellement de cultiver leur esprit. Elles le laissent aller là où bon leur semble, sans contrôle. C'est une grave erreur. Nombreuses sont celles qui semblent dépourvues de force mentale. Elles n'ont pas appris à réfléchir, et par conséquent, elles s'imaginent en être incapables. La méditation et la prière sont nécessaires à la croissance en grâce. EMS1 297 2 S'il n'y a pas davantage de stabilité chez les femmes, c'est parce qu'il y a de leur part trop peu de formation mentale, trop peu de réflexion. Laissant leur esprit inactif, elles comptent sur d'autres pour faire l'effort mental à leur place, pour faire des plans, pour penser et se rappeler ce qui doit l'être; ainsi, elles deviennent de moins en moins compétentes. Certaines ont besoin de discipliner leur esprit par l'exercice. Elles doivent s'obliger à réfléchir. Si elles dépendent de quelqu'un d'autre pour penser à leur place, pour résoudre leurs difficultés, et qu'elles refusent d'obliger leur esprit à réfléchir, leur inaptitude à se souvenir, à prévoir et à discerner se confirmera. Chacun doit faire des efforts pour éduquer son esprit. -- Testimonies for the Church 2:187, 188 (1868). EMS1 297 3 Le vêtement, un reflet -- Le vêtement est un refet de l'esprit et du coeur. Ce que l'on porte sur soi est le signe de ce qui est en soi. Point n'est besoin d'être intelligent ou cultivé pour faire étalage de toilette. Le fait même que les femmes portent sur elles tant d'articles de vêtement superflus prouve qu'elles n'ont pas le temps de cultiver leur intelligence et de meubler leur esprit de connaissances utiles. -- Manuscrit 76, 1900, p. 1. EMS1 297 4 Pureté en pensées, en paroles et en actes -- J'insiste à nouveau auprès de vous sur la nécessité de cultiver la pureté dans toutes vos pensées, vos paroles et vos actions. Nous sommes individuellement responsables devant Dieu, ce que nul ne peut faire à notre place. Nous devons rendre la société meilleure qu'elle n'est, par le précepte, par des efforts personnels et par l'exemple. S'il est vrai que nous devons chercher à être sociables, que ce ne soit pas seulement pour nous distraire, mais avec un objectif à l'esprit. Il y a des âmes à sauver. -- The Review and Herald, 10 novembre 1885; Evangelism, 445. EMS1 298 1 Une pratique avilissante.* -- Certains enfants commencent à pratiquer la masturbation dès leur plus jeune âge, et à mesure qu'ils grandissent et prennent de la force, leurs passions sensuelles se développent. Leur esprit est agité. Les filles désirent la société des garçons, et les garçons celle des filles. Leur attitude n'est ni réservée ni modeste. Ils sont au contraire effrontés, insolents, et prennent des libertés déplacées. La pratique de la masturbation a avili leur esprit et entaché leur âme. Des pensées impures, la lecture de romans, d'histoires d'amour et de livres pornographiques excitent leur imagination et conviennent tout à fait à leurs esprits dépravés. EMS1 298 2 Ils n'aiment pas le travail, et quand ils sont engagés dans une tâche, ils se plaignent d'être fatigués: ils ont, soi-disant, mal au dos, mal à la tête. Est-ce que ce sont là des raisons valables? Sont-ils fatigués à cause de leur travail? Nullement! Cependant, les parents écoutent les plaintes de leurs enfants et les dispensent de travail et de responsabilités. C'est la plus mauvaise chose que ces parents peuvent faire pour eux. En agissant ainsi, ils suppriment pratiquement la seule barrière qui empêche à Satan d'avoir libre accès à l'esprit fragile de leurs enfants. Un travail utile serait dans une certaine mesure une protection contre l'emprise marquée qu'il a sur eux. -- Testimonies for the Church 2:481 (1870). EMS1 298 3 La vitalité des jeunes -- Nos églises ont besoin du talent de nos jeunes gens qui doivent être bien dirigés et bien entraînés. Il faut utiliser la vitalité débordante de la jeunesse. Si cette vitalité n'est pas employée pour le bien, elle sera utilisée de telle sorte qu'elle nuira à la spiritualité et qu'elle portera préjudice aux autres. -- Ministère évangélique, 206 (1915). EMS1 299 1 Les jeunes ont besoin d'activité -- Les jeunes ont un besoin naturel d'activité, et si, après avoir été retenus dans la salle de classe, ils ne trouvent pas un domaine légitime pour dépenser leurs énergies, ils deviennent nerveux, difficiles à maîtriser et sont enclins à pratiquer des sports violents et indignes, qui jettent le discrédit sur tant d'écoles et de collèges, et qui finissent même par de véritables scènes de débauche. Beaucoup de jeunes qui étaient innocents en quittant leur famille sont corrompus pas leurs fréquentations dans le milieu scolaire. -- The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 72. EMS1 299 2 Une bonne méthode -- Les enfants et les jeunes ne retireront jamais autant de bienfaits d'une récréation que si elle a été profitable à autrui. D'un naturel enthousiaste et sensible, les jeunes sont prêts à répondre à ce qu'on leur propose. Le maître qui fera des projets de culture cherchera à éveiller chez ses élèves le désir d'embellir le terrain de l'école et la classe elle-même. Un double bénéfice en résultera. Les élèves n'auront aucune tentation d'abîmer ce qu'ils veulent au contraire embellir. Cette occupation éveillera en eux un goût raffiné, l'amour de l'ordre et du travail bien fait; et l'esprit d'amitié et d'entraide qu'ils développeront sera une bénédiction pour toute leur vie. -- Education, 240 (1903). EMS1 299 3 Idées fausses sur la religion -- Les jeunes se conduisent généralement comme si les précieuses heures de la grâce, durant lesquelles la miséricorde divine se prolonge, étaient semblables à de grandes vacances, et comme s'ils étaient dans ce monde pour leur propre plaisir et pour bénéficier d'une succession continuelle de divertissements. Satan a fait des efforts particuliers afin de les inciter à trouver leur satisfaction dans des loisirs profanes, et les pousser à se justifier en prétendant que ces loisirs sont innocents, inoffensifs, et même favorables à la santé. Certains médecins ont donné à penser que la spitualité et la piété envers Dieu nuisent à la santé, ce qui ne peut que réjouir l'adversaire de nos âmes. -- Testimonies for the Church 1:501 (1867). EMS1 300 1 La religion du Christ défigurée -- Il est des gens dont l'imagination est malade et qui ne représentent pas comme il faut la religion du Christ; ils n'ont pas assimilé la pure religion de la Bible. Certains se flagellent toute leur vie à cause de leurs péchés; ils ne voient rien d'autre qu'un Dieu dont la justice est offensée. Ils sont incapables de comprendre le Christ et sa puissance rédemptrice par les mérites de son sang. Il s'agit en général de personnes dont l'esprit n'est pas bien équilibré. EMS1 300 2 Par suite d'une maladie qui leur a été transmise par leurs parents et à cause d'une éducation défectueuse reçue dans leur jeunesse, ils ont contracté de mauvaises habitudes qui nuisent à leur corps et à leur esprit, si bien que leur sens moral est affecté au point de les rendre incapables de réfléchir et d'agir de façon rationnelle dans tous les domaines. Leur esprit n'est pas suffisamment équilibré. Loin d'être nuisibles à la santé, la piété et la justice sont la santé du corps et la force de l'âme. -- Testimonies for the Church 1:501, 502 (1867). EMS1 300 3 Impulsion et principe -- Agissez toujours par principe et non par impulsion. Tempérez de douceur et de bonté l'impétuosité de votre nature. Evitez toute légèreté et toute plaisanterie. Qu'aucun trait d'esprit déplacé ne s'échappe de vos lèvres. Ne laissez pas divaguer vos pensées. Maîtrisez-les au contraire, et soumettez-les au Christ. Occupez-les à la méditation des choses saintes. C'est ainsi qu'elles seront pures et justes, par la grâce du Christ. -- Le ministère de la guérison, 425 (1905). EMS1 300 4 Renoncer au sentimentalisme -- Vous vivez actuellement votre vie d'étudiant; que votre esprit s'intéresse à des sujets spirituels. Eliminez de votre vie tout sentimentalisme. Livrez-vous avec sérieux à l'étude personnelle et pratiquez la maîtrise de soi. Maintenant a lieu la formation de votre caractère; rien ne saurait donc vous apparaître négligeable ou secondaire dès lors que cela risque de réduire vos intérêts supérieurs et saints, et votre préparation efficace pour accomplir l'oeuvre que Dieu vous a assignée. EMS1 301 1 Agissez toujours avec simplicité, mais fixez-vous un idéal élevé pour que vos facultés mentales s'expriment de façon harmonieuse et qu'elles se développent. Soyez décidé à corriger toute erreur. Les tendances héréditaires peuvent être surmontées, les brusques et violentes explosions de colère si bien maîtrisées que ces manifestations seront, par la grâce du Christ, entièrement dominées. Nous devons considérer que nous nous trouvons dans l'atelier de Dieu. -- Letter 23, 1893. EMS1 301 2 L'expérience des aînés -- On ne devrait pas laisser la jeunesse penser et agir en toute indépendance. Il faut apprendre aux enfants à respecter l'expérience de leurs parents et de leurs maîtres et à se laisser conduire par eux. L'éducation doit consister en une alliance des esprits des éducateurs et de leurs élèves, de telle sorte que ceux-ci comprennent la nécessité de rechercher le conseil de ceux-là. Lorsque les jeunes quitteront leurs parents et leurs maîtres, ils ne ressembleront pas au roseau agité par le vent. -- Témoignages pour l'Église 1:360 (1872). EMS1 301 3 Une ambition légitime -- Le Seigneur désire que nous acquérions le plus de connaissances possibles, avec l'unique intention d'en faire part à d'autres. Nul ne peut savoir où et comment il sera appelé à travailler ou à parler pour Dieu. Seul notre Père céleste sait ce qu'il peut faire des hommes. Il y a devant nous des possibilités que notre faible foi ne saurait discerner. Nous devrions être mentalement capables de présenter la parole de Dieu même aux plus hautes autorités de ce monde, de manière à glorifier son nom. Ne perdons pas la moindre occasion de nous perfectionner intellectuellement en vue de l'oeuvre de Dieu. -- Les paraboles de Jésus, 288 (1900). EMS1 301 4 Influence décisive des premières impressions -- L'esprit n'est jamais inactif. Il est ouvert aux influences bonnes ou mauvaises. Tout comme l'expression humaine est fixée par l'artiste, il en est de même des pensées et des impressions gravées sur l'esprit de l'enfant. Que ces impressions soient terrestres parce que tirées de la terre, ou qu'elles soient morales et religieuses, elles sont presque ineffaçables. EMS1 302 1 Quand la raison est éveillée, l'esprit est rendu particulièrement sensible; de même, les premières leçons dispensées jouent un très grand rôle. Elles exercent une grande influence sur la formation du caractère. Si ces premières leçons laissent une empreinte favorable et si, à mesure que l'enfant grandit, il continue à s'y conformer, sa destinée terrestre et éternelle sera orientée dans le bon sens, selon la parole même du Seigneur: "Oriente le jeune garçon sur la voie qu'il doit suivre; même quand il sera vieux, il ne s'en écartera pas." Proverbes 22:6. -- Special Testimonies on Education, 71 (1897); Counsels to Parents, Teachers, and Students, 143. EMS1 302 2 Saisir les occasions avant qu'il ne soit trop tard -- Le coeur des jeunes est aujourd'hui aussi malléable que la cire, et vous pouvez les encourager à apprécier la valeur du christianisme; mais dans quelques années, la cire risque de s'être changée en granit. -- The Review and Herald, 21 février 1878; Fundamentals of Christian Education, 51. EMS1 302 3 C'est lorsqu'on est jeune que les affections sont les plus ardentes, que la mémoire est la plus fidèle et le coeur le plus sensible aux impressions divines; c'est durant la jeunesse que les capacités mentales et physiques doivent être mises en oeuvre pour que les plus grands progrès puissent être faits en vue du monde présent et de celui qui est à venir. -- The Youth's Instructor, 25 octobre 1894; Sons and Daughters of God, 78. ------------------------Chapitre 32 -- Engouement et amour aveugle EMS1 303 1 Fréquentations et bon sens -- Les jeunes se fient beaucoup trop à leurs impulsions. Ils ne devraient pas se laisser attirer ni se laisser charmer si facilement par l'aspect séduisant de leur amoureux. A notre époque, les fréquentations sentimentales sont un piège dans lequel l'ennemi des âmes joue un plus grand rôle que le Seigneur. Là plus que jamais, le bon sens s'impose; mais dans ce domaine, on ne fait justement guère preuve de cette qualité. -- The Review and Herald, 26 janvier 1886; Messages to Young People, 450. EMS1 303 2 Nobles traits de caractère négligés -- Les conceptions courantes sur les fréquentations sentimentales s'inspirent d'idées fausses concernant le mariage. Ces fréquentations obéissent à des impulsions et à des passions aveugles. Elles se caractérisent par l'envie de flirter. Les amoureux violent fréquemment les règles de la pudeur et de la réserve et commettent des écarts, quand ils ne transgressent pas purement et simplement la loi divine. Le plan de Dieu noble et élevé touchant l'institution du mariage est perdu de vue; en conséquence, les plus pures affections du coeur et les plus beaux traits de caractère ne sont pas développés. -- Manuscrit 4, 1885, p. 1; Medical Ministry, 141. EMS1 304 1 Viser un idéal élevé -- Aucun mot ne devrait être prononcé, aucune action ne devrait être accomplie que vous voudriez cacher à la vue des saints anges qui les inscriraient dans les livres du ciel. Vous ne devriez rechercher que la seule gloire de Dieu. Le coeur ne devrait être animé que d'affections pures, dignes d'approbation, qui convienent aux disciples de Jésus-Christ, qui sont édifiantes et dont la nature est plus céleste que terrestre. Tout ce qui diffère de cet idéal est avilissant, dégradant en matière de fréquentations sentimentales; à moins d'être en accord avec les principes élevés de l'Ecriture, le mariage ne saurait être saint et honorable aux yeux d'un Dieu pur et saint. -- Manuscrit 4a, 1885, p. 1; Medical Ministry, 141. EMS1 304 2 Heures tardives -- Il est dans les habitudes de veiller tard dans la nuit; mais cela ne plaît pas à Dieu, même si vous êtes tous deux chrétiens. Ces heures indues nuisent à la santé, rendent l'esprit inapte aux tâches du lendemain, et ont une apparence de mal. Mon frère, j'espère que vous avez suffisamment d'amour-propre pour renoncer à cette forme de fréquentation amoureuse. Si vous avez en vue la seule gloire de Dieu, vous agirez résolument avec prudence. Vous n'accepterez pas qu'un sentimentalisme morbide obscurcisse votre vision des choses an point que vous ne puissiez discerner les idéaux élevés que Dieu a placés devant vous en tant que chrétien. -- Testimonies for the Church 3:44, 45 (1872). EMS1 304 3 A notre époque de dépravation, ces heures tardives de la nuit, vouées à la dissipation, mènent fréquemment à la ruine des deux personnes qui se les permettent. Lorsque des hommes et des femmes se déshonorent de cette manière, Satan exulte tandis que Dieu est bafoué. Les lois de l'honneur sont foulées aux pieds durant cette période d'engouement, et le mariage de ces personnes ne peut être célébré avec l'approbation du Seigneur. Elles se sont mariées sous le coup de la passion, et, lorsque l'attrait de la nouveauté a disparu, elles prennent peu à peu conscience de ce qu'elles viennent de faire. -- The Review and Herald, 25 septembre 1888; Foyer chrétien, 55. EMS1 305 1 Un amour obstiné, aveugle, incontrôlable -- L'amour qui n'est inspiré que par la sensualité est obstiné, aveugle et incontrôlable. La dignité, la vérité et toutes les facultés supérieures de l'esprit sont asservies par la passion. Trop souvent, l'homme qui se laisse ainsi enchaîner reste sourd à la voix de la raison et de la conscience; aucun argument, aucune supplication ne peut l'amener à voir la folie de sa conduite. -- The Signs of the Times, 1 juillet 1903; Foyer chrétien, 50. EMS1 305 2 Une affection qui égare -- Un sentiment humain non sanctifié égare toujours, car il incite à s'engager dans des voies différentes de celles que le Seigneur a indiquées. -- Letter 34, 1891. EMS1 305 3 Capacité de résistance affaiblie -- Celui qui cède une première fois à la tentation y succombera plus facilement la fois suivante. Toute rechute dans le péché diminue sa capacité de résistance, obscurcit sa vision et étouffe la voix de la conscience. Chaque graine de laisser-aller portera son fruit. Dieu ne fera aucun miracle pour faire obstacle à cette moisson. -- Patriarches et prophètes, 268 (1890). EMS1 305 4 La puissance des appétits -- Il faut toujours garder à l'esprit les paroles du Christ: "Ce qui arriva aux jours de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme. Les gens mangeaient, buvaient...". Luc 17:26, 27. A notre époque, les appétits dominent l'esprit et la conscience. La gloutonnerie, l'ivrognerie, le tabagisme prévalent, mais les disciples du Christ seront tempérants dans le manger et le boire. Ils ne donneront pas libre cours à leurs appétits au mépris de leur santé et de leur croissance spirituelle. EMS1 305 5 "Les gens se mariaient, étaient donnés en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; le déluge vint et les fit tous périr." Luc 17:27. De nos jours, nous constatons la même chose concernant le mariage. Les jeunes, et même les hommes et les femmes adultes qui devraient faire preuve de sagesse et de lucidité, sont comme ensorcelés sur ce point. Ils semblent être le jeu d'un pouvoir satanique. On contracte des mariages tout à fait imprudents. Dieu n'est pas consulté. Les sentiments, les passions et les désirs humains ont raison de tout, jusqu'à ce que les dés soient jetés. Cet état de choses se traduit par d'innombrables souffrances, et le Seigneur est déshonoré. Les voeux de mariage justifient toutes sortes d'abominations sexuelles. Ne verra-t-on pas un changement dans ce domaine? -- Letter 74, 1896; Special Testimony to the Managers and Workers in our Institutions, 22 (1898). EMS1 306 1 Conséquences de l'amour aveugle -- Toutes les facultés de ceux qui sont affectés par cette maladie contagieuse -- l'amour aveugle -- en sont esclaves. Ils semblent dépourvus de bon sens, et leur comportement répugne à tous ceux qui le constatent. Mon frère, vous avez été un sujet de conversation, et vous avez baissé dans l'estime de ceux dont vous devriez apprécier le jugement. EMS1 306 2 Pour beaucoup, la phase critique de la maladie est atteinte lorsqu'il s'agit d'un mariage prématuré, que le charme de la nouveauté et le pouvoir ensorcellant de l'amour sont passés et que l'un des époux ou les deux prennent conscience de leur véritable situation: bien que mal assortis, ils sont unis pour la vie. EMS1 306 3 Ainsi liés l'un à l'autre par les voeux les plus solennels, ils songent, le coeur attristé, à l'existence misérable à laquelle ils sont condamnés. Ils devraient alors tirer le meilleur parti possible de leur situation, mais la plupart ne le feront pas. Ou bien ils seront infidèles à leur promesse de mariage, ou bien ils rendront le joug sous lequel ils ont voulu se placer si douloureux que plus d'un poussera la lâcheté jusqu'à mettre fin à ses jours. -- Testimonies for the Church 5:110, 111 (1882). EMS1 306 4 Amours précoces -- Satan domine l'esprit des jeunes en général. Vos filles n'ont pas appris l'abnégation et la maîtrise de soi. Elles sont choyées, et leur orgueil est encouragé. On les laisse agir à leur guise, si bien qu'elles deviennent volontaires et entêtées, et vous ne savez plus que faire pour les sauver de la perdition. Satan les conduit de telle sorte qu'elles deviennent la risée des incroyants à cause de leur effronterie, de leur manque de réserve et de pudeur féminines. EMS1 307 1 On laisse également les jeunes garçons agir comme bon leur semble. A peine ont-ils dépassé leurs treize ans qu'ils fréquentent les filles de leur âge, les accompagnent chez elles et leur font la cour. Et les parents sont tellement aveuglés à cause de leur faiblesse et de la fausse affection témoignée à leurs enfants qu'ils n'osent pas prendre de décision énergique pour changer cet état de choses et refréner leurs enfants par trop précoces en cette époque émancipée. -- Testimonies for the Church 2:460 (1870). EMS1 307 2 Fréquentations clandestines -- Les jeunes ont beaucoup de leçons à assimiler; la plus importante est d'apprendre à se connaître eux-mêmes. Ils devraient avoir une juste idée de leurs obligations et de leurs devoirs envers leurs parents et être sans cesse à l'école du Christ pour être doux et humbles de coeur. S'ils doivent aimer et honorer leurs parents, ils doivent aussi respecter le jugement d'hommes d'expérience avec lesquels ils sont en contact dans l'Eglise. EMS1 307 3 Un jeune homme qui se plaît en compagnie d'une jeune fille et qui gagne son amitié à l'insu des parents de celle-ci n'agit pas en chrétien à l'égard de cette jeune fille et de ses parents. Grâce à des relations et à des rencontres secrètes, il peut exercer une influence sur elle; mais en agissant ainsi, il ne témoigne pas de la grandeur d'âme et de l'intégrité qui caractérisent un enfant de Dieu. Pour arriver à leurs fins, ces amoureux démontrent un manque de franchise et de droiture, qui n'est pas en accord avec les principes de la Bible; ils se montrent infidèles envers ceux qui les aiment et qui s'efforcent de les protéger comme il convient. Les mariages contractés dans de telles conditions ne sont pas en harmonie avec la Parole de Dieu. Celui qui détourne une jeune fille de son devoir, qui trouble ses idées concernant les commandements clairs et précis d'obéir et d'honorer ses parents ne sera pas fidèle à ses obligations conjugales. -- The Review and Herald, 26 janvier 1886; Fundamentals of Christian Education, 101, 102. EMS1 308 1 Ne pas jouer avec les coeurs -- Jouer avec les coeurs est une faute grave aux yeux d'un Dieu saint. Pourtant, certains hommes n'hésitent pas à témoigner leur intérêt à de jeunes femmes afin de gagner leur affection; puis, suivant leurs propres caprices, ils les abandonnent et oublient à la fois les paroles qu'ils ont prononcées et l'effet qu'elles ont pu produire. Bientôt, leur attention est attirée par une autre femme à laquelle ils manifestent un intérêt similaire et à qui ils font les mêmes déclarations. -- The Review and Herald, 4 novembre 1884; Foyer chrétien, 56. EMS1 308 2 "De l'abondance du coeur Sa bouche parle" -- Pour beaucoup de jeunes filles, les garçons constituent le sujet favori de conversation; pour les garçons, ce sont les filles. "C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle." Matthieu 12:34. Les uns et les autres parlent des sujets qui occupent principalement leur esprit. L'ange enregistreur écrit les mots prononcés par ces garçons et ces filles qui font profession de christianisme. Comme ils seront honteux et confus lorsqu'ils se rencontreront à nouveau au jour de Dieu! De nombreux enfants sont de pieux hypocrites. Quant aux jeunes qui n'ont pas pris position pour la religion, ils sont choqués par ces hypocrites et résistent aux efforts faits par ceux qui s'intéressent à leur salut -- Testimonies for the Church 2:460 (1870). EMS1 308 3 Regarder au seul modèle, Jésus Christ -- Pourquoi les jeunes se sentent-ils plus libres quand ils sont entre eux? C'est que chacun pense qu'il est aussi bon que les autres. Ils sont loin d'atteindre l'idéal voulu, mais ils se mesurent et se comparent les uns aux autres et négligent de regarder au seul modèle, Jésus Christ. Sa vie de sacrifice est notre exemple. -- Témoignages pour l'Église 1:51 (1857). EMS1 308 4 Mise en garde adressée à une jeune fille -- Vous êtes beaucoup trop libre dans vos sentiments, et si on vous laissait faire, vous commettriez une erreur qui se répercuterait sur votre vie entière. Ne vous offrez pas à vil prix. Ne vous montrez pas désinvolte avec quelque étudiant que ce soit. Souvenez-vous que vous vous préparez à accomplir une oeuvre pour le Maître, que vous devez donc être sur vos gardes et ne pas vous montrer imprudente dans vos relations, afin de bien remplir votre rôle, de lui restituer les talents qu'il vous a donnés, et d'entendre l'éloge de ses lèvres: "Bien, bon et fdèle serviteur". Matthieu 25:23. EMS1 309 1 Pour pouvoir faire votre part dans le service de Dieu, vous devez aller de l'avant en tirant profit d'une formation intellectuelle aussi complète que possible. Pour devenir une ouvrière compétente avec Dieu, vous avez besoin d'un développement énergique, harmonieux de vos capacités mentales, un perfectionnement qui soit un fruit de sa grâce, et une culture ample et diversifiée. Vos goûts et votre imagination doivent être corrigés et affinés, et toutes vos aspirations purifiées par la pratique de la maîtrise de soi. Agissez en vous inspirant de motivations nobles et élevées. Acquérez toute l'efficience que vous pouvez, tirant le meilleur parti possible de l'éducation et de la formation du caractère auxquelles vous avez accès, afin d'assumer les responsabilités que le Seigneur est susceptible de vous confier. Vous avez besoin de conseils judicieux et éclairés. Ne méprisez donc pas les conseils. -- Letter 23, 1893. EMS1 309 2 Savoir se discipliner -- Vous aurez tendance à accepter les égards de ceux qui vous sont inférieurs en tous points. Vous devez être rendue plus avisée par la grâce du Christ. Il vous faut considérer toute décision à la lumière du fait que vous ne vous appartenez pas à vous-même, et que vous avez été rachetée à un grand prix. Que le Seigneur soit votre conseiller. Ne faites rien qui affaiblisse ou mette en péril votre efficacité. Soyez loyale envers vous-même; prenez la peine de vous discipliner. Si vous êtes docile et attentive, la grâce de Jésus Christ vous viendra en aide à chaque pas. EMS1 309 3 Je vous écris cela maintenant, et je vous écrirai de nouveau bientôt, car d'après ce qui m'a été montré concernant les erreurs de votre vie passée, je ne saurais m'abstenir de vous engager fortement à vous imposer une discipline sévère... EMS1 310 1 Ne vous laissez pas égarer sur de mauvaises voies et ne montrez pas votre préférence pour la compagnie des jeunes gens, car vous nuiriez ainsi à votre propre réputation et à vos perspectives d'avenir, tout en suscitant des espoirs dans l'esprit de ceux auxquels vous accordez vos faveurs. Ils seraient alors comme ensorcelés par un sentimentalisme morbide, au détriment de leurs études. Vous, comme eux, êtes à l'école pour acquérir une éducation destinée à vous qualifier sur le plan de l'intelligence et du caractère en vue d'une plus grande efficience dans cette vie et dans la vie future et immortelle. Ne vous fourvoyez pas en acceptant les attentions de quelque jeune homme que ce soit, ou en l'encourageant dans ce sens. Il entre dans les plans du Seigneur de vous confier une oeuvre. Que votre mobile d'action soit de répondre à la pensée et à la volonté de Dieu, au lieu de suivre vos propres inclinations et d'engager à jamais votre destinée avec des liens d'acier. -- Letter 23, 1893. EMS1 310 2 Conseils adressés à une jeune fille de dix-huit ans -- Vous n'avez pas le droit de vous lier d'affection avec un jeune homme sans l'autorisation de votre père et de votre mère. Vous n'êtes qu'une enfant, et accorder vos faveurs à quelque jeune homme que ce soit sans que votre père soit vraiment informé et vous approuve, c'est le déshonorer. Votre attachement à ce jeune homme vous prive de la tranquillité de l'esprit et d'un sommeil paisible. Cet attachement remplit votre esprit d'idées folles et de sentimentalisme. Cela porte préjudice à vos études et nuit gravement à vos facultés mentales et physiques. Si quelqu'un fait obstacle à vos sentiments, vous devenez irritable et déprimée. -- Letter 9, 1904. EMS1 310 3 Règlement scolaire -- Le règlement de ce collège [College City, au nord de la Californie] interdit formellement les relations entre jeunes gens et jeunes filles durant l'année scolaire. C'est seulement lorsque ces règles sont provisoirement suspendues, comme c'est parfois le cas, que les jeunes gens sont autorisés à accompagner les jeunes filles lorsqu'elles se rendent aux réunions et en reviennent. EMS1 311 1 Notre collège de Battle Creek a un règlement similaire, quoique moins sévère. De telles règles sont indispensables pour protéger la jeunesse des dangers des relations sentimentales précoces et des mariages risqués. Les jeunes sont envoyés dans nos établissements scolaires non pour flirter avec le sexe opposé, mais pour s'instruire. Le bien de la société et l'intérêt supérieur des étudiants exigent que les jeunes évitent de se choisir un partenaire pour la vie tandis que leur personnalité est insuffisamment développée, que leur jugement est immature, et que par ailleurs ils sont privés des soins et des conseils de leurs parents. -- The Signs of the Times, 2 mars 1882; Fundamentals of Christian Education, 62. EMS1 311 2 Age, conditions et manière de penser -- Dans notre manière d'agir avec les étudiants, il faut prendre en compte l'âge et le caractère de chacun. Nous ne pouvons pas traiter les jeunes et les aînés de la même façon. Il est des circonstances où des hommes et des femmes d'expérience et de bonne réputation peuvent bénéficier de privilèges qui seraient refusés à des étudiants plus jeunes. L'âge, les conditions et la manière de penser doivent entrer en ligne de compte. Nous devons faire preuve d'une grande circonspection dans tout ce que nous faisons. Mais nous ne devons pas nous départir de notre fermeté et relâcher notre vigilance quand nous avons affaire à des étudiants de tous âges, ni renoncer à notre sévérité quand il s'agit d'interdire des relations inutiles et risquées entre étudiants jeunes et immatures. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 101 (1913). EMS1 311 3 Dangers de l'engouement -- Certains de ceux qui fréquentent le collège n'emploient pas convenablement leur temps. Pleins d'ardeur juvénile, ils rejettent les restrictions qui leur sont imposées. Ils se révoltent notamment contre les règles qui ne permettent pas aux jeunes gens de faire la cour aux jeunes filles. On sait très bien le mal causé par une telle attitude à notre époque. EMS1 312 1 Dans un établissement scolaire où tant de jeunes sont en contact les uns avec les autres, se conformer aux us et coutumes du monde les orienterait dans une voie qui ferait obstacle au développement de leurs connaissances et à leur intérêt dans le domaine spirituel. L'engouement tant de la part des jeunes gens que des jeunes filles qui se témoignent mutuellement leurs sentiments durant leur scolarité trahit un manque de bon sens. Comme c'est votre cas, les impulsions aveugles dominent la raison et le discernement. Sous l'emprise de cet égarement qui ensorcelle, l'importante responsabilité que perçoit tout chrétien sincère est sacrifiée, la spiritualité s'éteint, et le jugement et l'éternité perdent de leur signification solennelle. -- Testimonies for the Church 5:110 (1882). EMS1 312 2 Quand l'amour humain prime -- Pour beaucoup, l'amour pour les humains éclipse l'amour pour ce qui est divin. Ils commencent à reculer en méprisant le commandement formel du Seigneur, ce qui aboutit trop souvent à l'apostasie complète. Il s'est toujours avéré dangereux pour les humains d'en faire à leur tête, au mépris des exigences divines. Quoi qu'il en soit, les hommes ont de la peine à admettre que ce que Dieu dit doit être pris très au sérieux. D'une manière générale, ceux qui recherchent l'amitié des personnes qui rejettent le Christ et foulent aux pieds la loi de Dieu finissent par épouser le même point de vue. -- The Signs of the Times, 19 mai 1881; Sons and Daughters of God, 165. EMS1 312 3 Mariages mixtes -- Mon frère, si vous êtes tenté de lier votre vie à une jeune fille dépourvue d'expérience, et qui ne connaît pas les devoirs pratiques de la vie, vous commettez une erreur; mais de telles déficiences ne sont rien comparées à son ignorance concernant ses devoirs envers Dieu. Elle n'a pourtant pas été privée de lumière; elle a même bénéficié d'avantages sur le plan religieux, mais elle n'a pas compris à quel point elle était misérablement pécheresse sans le Christ. Si, dans votre emballement amoureux, vous continuez à déserter les réunions de prière -- où le Seigneur rencontre son peuple -- afin de jouir de la présence d'une personne qui n'éprouve aucun amour pour lui et qui ne se sent nullement attirée par la vie chrétienne, comment pouvez-vous espérer que Dieu bénisse une telle union? -- Testimonies for the Church 3:44 (1872). EMS1 313 1 Le mariage des chrétiens avec des incroyants -- Il y a dans le monde chrétien une indifférence étonnante et alarmante envers les enseignements de la Parole de Dieu au sujet du mariage des croyants avec les incroyants. Beaucoup de ceux qui déclarent aimer et craindre Dieu préfèrent suivre l'inclination de leur propre esprit plutôt que de solliciter les conseils de la Sagesse infinie. Dans une question dont dépendent d'une manière vitale le bien-être et le bonheur des deux parties, aussi bien en ce monde que dans le monde à venir, on met de côté la raison, le bon sens et la crainte de Dieu pour laisser régner l'aveuglement et l'obstination. EMS1 313 2 Des hommes et des femmes qui par ailleurs sont raisonnables et consciencieux, ferment leurs oreilles quand on leur donne des conseils; ils demeurent sourds aux appels et aux supplications des amis, des parents et des serviteurs de Dieu. L'expression d'un avis ou d'un avertissement est considérée comme une intervention impertinente dans leur vie, et l'ami qui est assez fidèle pour oser une remontrance est traité comme un ennemi... Tout se passe exactement comme Satan le désire. Il tisse ses liens autour de l'âme qu'il séduit et qu'il enivre. La raison lâche les rênes de la maîtrise de soi au bénéfice de la convoitise; une passion non sanctifiée règne en maîtresse, jusqu'à ce que, trop tard, la victime s'éveille à une vie de misère et d'esclavage. Ce n'est pas un tableau imaginaire, niais l'exposé de faits réels. -- Témoignages pour l'Église 2:144, 145 (1885). EMS1 313 3 Définition d'un incroyant -- Même si le compagnon de votre choix était digne sous tous les rapports (ce qu'il n'est pas), il n'a cependant pas accepté la vérité actuelle; c'est un incroyant et le ciel vous défend de vous unir à lui. Vous ne pouvez, sans péril pour votre âme, mépriser cette injonction divine. -- Témoignages pour l'Église 2:142 (1885). Message adressé à un prédicateur -- J'ai vu que vous couriez un grand danger. Satan s'acharne après vous; il vous a souvent chuchoté à l'oreille des fables agréables et il vous a montré l'image séduisante d'une personne qu'il vous présente comme étant une meilleure compagne que la femme de votre jeunesse, la mère de vos enfants. EMS1 314 1 Satan agit constamment et de manière subtile, afin de vous faire tomber par ses tentations trompeuses. Il est décidé à devenir votre maître; il vous faut donc maintenant prendre vos dispositions pour acquérir la force de lui tenir tête. Il espère vous conduire dans les dédales du spiritisme. Il espère aussi détourner vos affections de votre femme et les fixer sur une autre. Il désire que votre esprit s'attache à cette femme au point que, sous l'influence d'une affection impure, elle devienne votre dieu. EMS1 314 2 L'ennemi des âmes a remporté une belle victoire lorsqu'il a réussi à exciter l'imagination d'une sentinelle du Seigneur pour que celle-ci envisage de se lier, dans le monde à venir, à une femme qu'il aime, et à fonder un foyer. Pourquoi nous bâtir de tels fables? Ces idées naissent dans l'esprit du tentateur... EMS1 314 3 J'ai vu que nombreux sont ceux qui sont subjugués par des mythes spirituels. Leur esprit est sensuel, et à moins d'un changement, cela les mènera à la ruine. A tous ceux qui se laissent aller à ces imaginations impures, je dois dire: Halte-là! Pour l'amour du Christ, n'allez pas plus loin, car vous êtes sur un terrain défendu. Je vous supplie de vous repentir et de vous convertir. -- Letter 231, 1903; Medical Ministry, 100, 101. EMS1 314 4 L'amour libre -- J'ai vu les conséquences de ces idées fantaisistes au sujet de Dieu [le spiritualisme et le panthéisme]: ce sont l'apostasie, le spiritisme, l'amour libre. Celui-ci, vers lequel tendent ces enseignements, était si bien caché qu'il était difficile au premier abord de se rendre compte de son véritable caractère. Jusqu'à ce que le Seigneur m'ait éclairé sur ce point, je ne savais comment l'appeler; mais j'ai reçu l'ordre de le nommer amour spirituel impur. -- Testimonies for the Church 8:292 (1904). EMS1 315 1 Amour et sentimentalisme -- L'amour et la sympathie que Jésus voudrait que nous témoignions aux autres ne sauraient être assimilés au sentimentalisme, lequel est un piège pour l'âme; il s'agit au contraire d'un amour d'origine céleste dont le Christ a témoigné par le précepte et par l'exemple. Mais au lieu de manifester cet amour, nous sommes étrangers les uns pour les autres... Il en résulte une séparation de Dieu, un affaiblissement de notre expérience chrétienne et un blocage de notre croissance spirituelle. -- The Youth's Instructor, 20 octobre 1892; Sons and Daughters of God, 147. EMS1 315 2 Une contrefaçon démasquée -- L'apôtre Paul nous adresse cette exhortation: "Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, ayez de l'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques." Romains 12:9, 10. Paul veut que nous distinguions entre l'amour pur et désintéressé qui est animé par l'esprit du Christ et les apparences trompeuses dont le monde est plein. EMS1 315 3 Cette pitoyable contrefaçon a égaré beaucoup d'âmes, et fait disparaître la différence entre le bien et le mal, en approuvant le transgresseur au lieu de dénoncer fidèlement ses erreurs. Un tel comportement ne provient jamais d'une vraie amitié. L'esprit qui l'inspire prend sa source dans le coeur charnel. Si d'une part le chrétien doit toujours se montrer bienveillant, miséricordieux et clément, d'autre part il ne saurait être en accord avec le péché. Il éprouvera au contraire de la répulsion pour le mal et s'attachera à ce qui est bien, au risque de sacrifier ses relations et son amitié avec les infidèles. L'esprit du Christ nous conduira à haïr le péché, tout en étant prêts à tous les sacrifices pour sauver le pécheur. -- Testimonies for the Church 5:171 (1882). EMS1 315 4 Le choix d'un mari -- Une jeune fille ne doit accepter pour mari qu'un jeune homme au caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant Dieu. Le jeune homme choisira pour femme une personne qui sache porter sa part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui le rende heureux par son amour. -- Le ministère de la guérison, 303 (1905). ------------------------Chapitre 33 -- Dangers menaçant les jeunes EMS1 317 1 Habitudes et destinée -- Au cours de l'enfance et de la jeunesse le caractère est très impressionnable. C'est alors qu'il faut acquérir la maîtrise de soi. Au coin du feu et à la table familiale s'exercent des influences dont les résultats ont une durée étemelle. Bien plus que les dons naturels, les habitudes contractées dans les premières années décident si un homme sera victorieux ou vaincu dans la bataille de la vie. La jeunesse est le temps des semailles. Il détermine la nature de la moisson pour la vie présente et pour la vie à venir. -- Jésus Christ, 81 (1898). EMS1 317 2 Nécessité de l'auto-discipline -- Le monde s'abandonne à la satisfaction du moi. Les erreurs et les fables abondent. Satan multiplie ses pièges pour détruire les âmes. Tous ceux qui désirent achever leur sanctification dans la crainte de Dieu doivent apprendre les leçons de tempérance et de maîtrise de soi. Les appétits et les passions doivent être assujettis aux plus nobles facultés de l'esprit. L'auto-discipline est indispensable pour obtenir une force mentale et un discernement spirituel permettant de comprendre et de mettre en pratique les vérités sacrées de la Parole de Dieu. Telle est la raison pour laquelle la tempérance trouve sa place dans l'oeuvre de préparation en vue du retour de Jésus. -- Jésus Christ, 81 (1898). EMS1 318 1 "Soyez des hommes" -- Les jeunes devraient faire preuve de largeur de vues et faire des plans éclairés, afin de tirer parti des occasions qui leur sont offertes, et d'être pénétrés de l'esprit et du courage qui animait les apôtres. Il convient de rappeler les paroles de saint Jean: "Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin." 1 Jean 2:14. Un idéal élevé est présenté aux jeunes, et le Seigneur les invite à s'engager résolument à son service. Des jeunes gens fidèles qui trouvent de la joie à se mettre à l'école du Christ peuvent accomplir une grande oeuvre pour le Maître s'ils sont attentifs à l'ordre du grand Chef dont la voix retentit jusqu'à nous: "Soyez des hommes, fortifiez-vous." 1 Corinthiens 16:13. -- The Review and Herald, 16 juin 1891; Messages to Young People, 24. EMS1 318 2 Une préparation indispensable -- Les jeunes qui désirent entrer dans le champ en qualité de prédicateurs ou de représentants-évangélistes devraient au préalable recevoir une formation mentale suffisante, et une préparation spéciale en vue de leur mission. Ceux à qui manquent l'instruction, la formation et le raffinement qui s'imposent ne remplissent pas les conditions requises pour travailler dans un territoire où les vérités de la Parole de Dieu sont confrontées à la puissante influence du talent et de l'éducation. Ils ne sont pas non plus qualifiés pour combattre les formes étranges de l'erreur où la religion et la philosophie sont mêlées, ce qui exige une connaissance de la vérité scientifique aussi bien que scripturaire. -- Testimonies for the Church 5:390 (1885). EMS1 318 3 Tout ce qui brille n'est pas or -- Il n'est pas vrai que les jeunes gens brillants sont ceux qui réussissent le mieux. Bien souvent, des hommes de talent et cultivés de surcroît à qui l'on avait confié des postes de confiance ont fait faillite dans la vie. Leur éclat avait l'apparence de l'or, mais lorsqu'il fut mis à l'épreuve, il s'est avéré n'être que clinquant et scorie. A cause de l'infidélité, leur oeuvre s'est soldée par un échec. EMS1 319 1 Ils n'étaient ni travailleurs ni persévérants et n'allaient pas au fond des choses. Ils n'étaient pas disposés à commencer au bas de l'échelle, et, par de patients efforts, à monter un barreau après l'autre, jusqu'à ce qu'ils aient atteint le sommet. Ils ne s'appuyaient pas sur la sagesse que Dieu seul peut donner. Leur échec ne venait pas de ce que les occasions leur ont manqué, mais de ce qu'ils n'ont pas fait preuve de sérieux. Ils ne se sont pas rendu compte de la valeur des avantages en matière d'éducation, et n'ont pas progressé comme ils l'auraient dû dans le domaine de la connaissance de la religion et de la science. Leur esprit et leur caractère n'ont pas bénéficié de l'équilibre que procurent les principes du bien. -- The Review and Herald, 8 décembre 1891; Fundamentals of Christian Education, 193. EMS1 319 2 Bienfaits de la connaissance -- Vous avez cru qu'il était d'une importance vitale d'acquérir des connaissances en matière scientifique. L'ignorance n'est certes pas une vertu, et la connaissance ne fait pas nécessairement obstacle à la croissance spirituelle; si vous recherchez celle-ci par principe, si elle est votre principal objectif et si vous êtes conscient de votre devoir devant Dieu d'employer vos facultés pour le bien des autres et pour sa gloire, la connaissance vous aidera à atteindre cet objectif; elle vous aidera à mettre en oeuvre les capacités que Dieu vous a données et à les utiliser à son service. -- Testimonies for the Church 3:223 (1872). EMS1 319 3 Vraie et fausse science -- Au grand jour final, la Parole de Dieu jugera chacun de nous. Des jeunes gens parlent de science et se croient bien plus sages que les Ecritures elles-mêmes; ils cherchent à expliquer les voies et les oeuvres de Dieu avec leur intelligence bornée; mais ils vont au-devant d'un lamentable échec. EMS1 319 4 La vraie science et l'inspiration [des Ecritures] sont en parfaite harmonie. La fausse science ne veut pas dépendre de Dieu. C'est là une ignorance prétentieuse dont la puissance illusoire a captivé et asservi un grand nombre de gens qui ont préféré les ténèbres à la lumière. Ils ont pris le parti de l'incrédulité, comme si le fait de douter était une vertu et la caractéristique d'un grand esprit, alors que c'est au contraire la marque d'un esprit trop faible et trop étriqué pour reconnaître Dieu dans ses oeuvres. Même s'ils devaient employer à cet effet la totalité de leurs facultés durant toute leur vie, ils ne comprendraient pas les mystères de la Providence. Et parce que les oeuvres de Dieu ne peuvent être expliquées par des esprits bornés, Satan emploie ses sophismes pour les attirer dans les filets de l'incrédulité. Si ceux qui doutent consentaient à s'approcher de Dieu, ses desseins seraient clairs à leur compréhension. -- Testimonies for the Church 4:584, 585 (1881). EMS1 320 1 Les dangers du doute -- Il n'y a pas d'excuse au doute ou au scepticisme. Dieu a pourvu amplement à ce que tous les hommes aient la foi. Il suffit à ceux-ci de se rendre à l'évidence. Mais s'ils attendent que tout ce qui paraît une objection soit expliqué avant de croire, ils ne seront jamais fixés, jamais enracinés et fondés dans la vérité. Le Seigneur n'enlèvera pas toutes les difficultés qui se présentent à nous. Ceux qui se plaisent à douter auront de multiples occasions de le faire. Mais ceux qui le veulent auront toutes les preuves sur lesquelles faire reposer leur foi. EMS1 320 2 Le cas de certains est inexplicable, même à leurs propres yeux. Ils vont à la dérive, se débattant dans le brouillard de l'incertitude. Satan s'empare bientôt du gouvernail et conduit leur barque où il lui plaît. Ils sont alors assujettis à sa volonté. S'ils n'avaient pas écouté l'adversaire, ils n'auraient pas été trompés par ses sophismes. S'ils s'étaient tenus du côté du Seigneur, ils n'auraient pas été dans la confusion et ne se seraient pas égarés. -- Témoignages pour l'Église 1:672, 673 (1881). EMS1 320 3 Connaissances qui ne sont pas mises en pratique -- Jeunes gens, si vous accumulez toujours plus de connaissance, mais que vous ne la mettez pas en pratique, vous manquez votre but. Si, en acquérant de l'instruction, vous êtes tellement absorbé par vos études que vous négligez la prière et la vie spirituelle au point de devenir insouciants et indifférents à l'égard du salut de vos âmes, vous "vendez votre droit d'aînesse pour un plat de lentilles". Genèse 25:33, 34. L'objectif que vous visez en vous instruisant ne doit pas être perdu de vue un seul instant. Cette instruction doit développer et orienter vos facultés pour que vous soyez plus utiles aux autres et que vous leur fassiez du bien dans la mesure de vos capacités. EMS1 321 1 Si, en acquérant des connaissances, vous augmentez votre amour propre et votre penchant à éluder vos responsabilités, mieux vaut pour vous ne pas être instruits. Si vous aimez tellement les livres que vous en faites un objet de culte; si vous permettez qu'ils deviennent un obstacle entre vous et vos devoirs, au point que vous répugnez à mettre de côté vos études et vos lectures pour accomplir une tâche qui retombe alors sur quelqu'un d'autre, mieux vaudrait refréner votre soif pour l'étude et développer un intérêt pour les choses qui vous laissent aujourd'hui indifférents. Celui qui est fidèle dans les plus petites choses est aussi fidèle dans les grandes. -- Testimonies for the Church 3:223, 224 (1872). EMS1 321 2 Entretenir les capacités physiques et mentales -- Le corps entier est créé pour être en mouvement; si les forces physiques ne sont pas activement entretenues, les forces mentales ne pourront pas donner longtemps leur pleine mesure. L'inactivité du corps, qui semble chose presque inévitable dans une salle de classe -- jointe à d'autres conditions malsaines -- est une épreuve pénible pour les enfants, surtout pour ceux qui sont fragiles... Rien d'étonnant à ce que certaines affections durables prennent naissance à l'école. Le cerveau, le plus délicat de nos organes, celui qui envoie à notre organisme tout entier l'influx nerveux, est durement malmemé. L'activité prématurée ou excessive qui lui est demandée, dans de mauvaises conditions, l'affaiblit de façon souvent définitive. -- Education, 236 (1903). EMS1 322 1 Ceux qui répugnent à travailler (message adressé à deux jeunes gens) -- Ces jeunes gens ont à la maison des tâches auxquelles ils se dérobent. Ils n'ont pas appris à assumer les devoirs et les responsabilités domestiques qui leur incombent. Ils ont une mère dynamique et consciencieuse qui a porté bien des fardeaux dont ses enfants auraient dû la soulager. En cela, ils ont failli en n'honorant pas leur mère. Ils n'ont pas non plus porté comme ils le devaient leur part des fardeaux de leur père, et ils ont négligé de l'honorer comme ils auraient dû. Ils obéissent à leurs penchants plutôt que de remplir leurs devoirs. EMS1 322 2 Ils ont donné libre cours à leur égoïsme dans leur vie, en refusant fardeaux et labeurs, et n'ont pas acquis une expérience précieuse dont ils ne sauraient se dispenser s'ils veulent réussir dans la vie. Ils n'ont pas compris la nécessité d'être fidèles dans les petites choses, et, à l'égard de leurs parents, l'obligation d'être loyaux et consciencieux dans les tâches humbles et routinières de la vie. Ils visent à une connaissance beaucoup plus élevée que celle des taches quotidiennes, qui sont pourtant si nécessaires à la vie pratique. -- Testimonies for the Church 3:221, 222 (1872). EMS1 322 3 Récréation et amusement -- Il faut distinguer entre récréation et amusement. La récréation, re-création, selon l'étymologie, est destinée à nous fortifier. Elle nous tire de nos soucis et de nos préoccupations pour restaurer notre corps et notre esprit et nous permettre de retourner, pleins d'une vigueur nouvelle, à notre ouvrage. L'amusement, lui, est recherché pour le plaisir bien souvent excessif; il consume l'énergie destinée au travail et se révèle être une entrave à la réussite d'une vie authentique. -- Education, 235 (1903). EMS1 322 4 Nos distractions ne devraient pas dégénérer en scènes de gaieté folle, qui tournent finalement à la bêtise. Nous pouvons les concevoir d'une manière telle qu'elles élèvent ceux qui y prennent part, leur fassent du bien, et qu'elles nous qualifient tous pour un meilleur accomplissement des devoirs qui nous incombent en tant que chrétiens. -- The Health Reformer, juillet 1871; Foyer chrétien, 479. EMS1 323 1 Danses modernes -- Animé d'un saint transport, David marquait le rythme de la musique, il "sautait et dansait devant l'Eternel". On a cité cet exemple pour justifier la coutume moderne, si populaire, de la danse. Mais l'acte du roi David n'a pas le moindre rapport avec les danses nocturnes et sensuelles de notre époque, divertissement où l'on sacrifie au plaisir sa santé et sa moralité. Les habitués du bal et des salles de danse ne songent pas à adorer Dieu. La prière et les cantiques y seraient déplacés. EMS1 323 2 Le test doit être décisif. Les chrétiens ne peuvent participer à des amusements qui ont tendance à diminuer leur amour des choses saintes et leur joie dans le service de Dieu. La musique et les danses offertes à Dieu en acte de louanges, lors du transfert de l'arche, n'avaient rien de commun avec la dissipation qui caractérise la danse moderne. D'un côté, on s'attachait à glorifier Dieu; de l'autre, on adopte une invention de Satan ayant pour but d'inciter les hommes à l'oublier et à le déshonorer. -- Patriarches et prophètes, 687 (1890). EMS1 323 3 Les enfants de Dieu et les plaisirs du monde -- L'ennemi cherche de mille et une manières à détourner notre esprit de la Parole. Nombreux sont ceux qu'il pousse à trouver leur satisfaction dans des amusements et des loisirs qui plaisent au coeur charnel. Mais les vrais enfants de Dieu ne cherchent pas leur bonheur dans ce monde; ils aspirent aux joies durables d'une patrie dans la cité éternelle où le Christ habite et où les rachetés recevront leur récompense pour avoir été fidèles aux exigences divines. Ils ne désirent pas les amusements passagers et de pacotille que cette vie leur offre, mais le bonheur durable du ciel. -- Manuscrit 51, 1912, p. 1; Our High Calling 284. EMS1 323 4 Pensées vaines et conversations futiles -- Pourquoi ne pas garder nos esprits fixés sur les richesses insondables du Christ afin de pouvoir présenter aux autres les joyaux de la vérité? ... On ne saurait y parvenir aussi longtemps que l'on se laisse aller à l'indolence, à la perplexité, que l'on est sans cesse en quête de quelque chose qui satisfasse uniquement les sens, qui distraie et qui déclenche le fou rire... Nous ne devrions pas fixer nos esprits sur de telles choses, alors que d'insondables richesses sont à notre disposition. Il nous faudra l'éternité entière pour comprendre les splendeurs de la gloire de Dieu et de Jésus Christ. EMS1 324 1 Mais les esprits qui sont occupés à des lectures vaines, qui s'intéressent à des récits palpitants, et recherchent des amusements ne contemplent pas le Seigneur et ils ne sauraient se réjouir de la plénitude de son amour. Celui qui se complaît dans des pensées frivoles et des conversations futiles est dépourvu de la joie du Christ comme les montagnes de Gilboa étaient privées de rosée et de pluie. -- The Review and Herald, 15 mars 1892. EMS1 324 2 Emportés par le courant -- Les villes d'aujourd'hui ressemblent de plus en plus à Sodome et à Gomorrhe. Les jours de fête sont légion. L'agitation et les divertissements détournent des milliers de personnes des devoirs importants de la vie. Des loisirs excitants -- la fréquentation du théâtre, des courses de chevaux, les jeux d'argent, l'alcool et la débauche -- attisent les passions de toute sorte. EMS1 324 3 La jeunesse est emportée par le courant. Ceux qui prennent goût aux amusements ouvrent la porte à une foule de tentations. Ils se laissent aller à la liesse générale et à une folle gaîté. Ils passent d'un divertissement à un autre, jusqu'à perdre le désir et la capacité de vivre une vie utile. Les aspirations religieuses se refroidissent et la vie spirituelle s'étiole. Les plus nobles facultés de l'âme -- bref tout ce qui rattache l'homme aux choses de l'esprit -- est avili. -- Testimonies for the Church 9:89, 90 (1909). EMS1 324 4 Parties de plaisir -- Nombreux sont ceux qui permettent aux jeunes d'assister à des parties de plaisir, en croyant que l'amusement est essentiel à la santé et au bonheur; mais quels dangers cela représente! Plus on accède à la volonté de prendre du plaisir, plus elle se développe et se renforce. L'expérience de la vie est faite en grande partie du penchant à vouloir se donner du plaisir. Mais le Seigneur nous adresse cet avertissement: "Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber!" 1 Corinthiens 10:12. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 347 (1913). EMS1 325 1 Frivolité -- Un seul modèle est proposé aux jeunes; mais dans quelle mesure leur vie peut-elle se comparer à celle du Christ? Je suis effrayée de constater partout la frivolité des jeunes gens et des jeunes filles qui professent croire à la vérité. Dieu ne semble pas tenir une place dans leurs pensées. Leur esprit est plein d'absurdités. Leurs conversations sont vides, futiles. Leur oreille est sensible à la musique, et Satan sait bien quel organe il doit exciter, pour stimuler, absorber et séduire l'esprit, afin que le penchant pour Jésus Christ soit réduit à néant. Les aspirations religieuses de l'âme pour la connaissance des choses divines, et pour la croissance en grâce font défaut. -- Testimonies for the Church 1:496, 497 (1867). EMS1 325 2 Les jeunes doivent être conscients de leur responsabilité devant Dieu -- Le même Témoin qui prit note de la profanation commise par Belchatsar est présent où que nous allions. Jeunes gens, jeunes filles, peut-être ne vous rendez-vous pas compte que Dieu vous observe; il se peut que vous vous sentiez libres d'agir selon les impulsions de votre coeur naturel et de donner libre cours à votre désinvolture et à votre superficialité; mais pour tout cela, vous êtes redevable envers Dieu. Ce que vous semez, vous le moissonnerez; si vous ôtez le fondement de votre maison, si vous privez votre cerveau de ce qui doit le meubler et si vous frustrez votre système nerveux de sa capacité par les plaisirs et l'assouvissement des appétits et des passions, vous aurez à rendre des comptes à celui qui déclare: "Je connais tes oeuvres". -- The Review and Herald, 29 mars 1892. EMS1 325 3 Nuisances pour l'esprit -- De même que le fait de manger vite est préjudiciable à la santé physique, le fait de se livrer à corps perdu à tout ce qui a l'apparence du plaisir nuit au développement de l'esprit, lequel finit par refuser la nourriture spirituelle qui lui est présentée. Par habitude, l'esprit éprouve le besoin de plaisir comme l'alcoolique éprouve le désir de boire son verre d'alcool. Résister à la tentation semble impossible. On répugne à cultiver des pensées sérieuses parce que celles-ci sont dépourvues d'attrait. L'idée de lire et d'étudier les paroles de la vie éternelle n'a rien de séduisant. -- Letter 117, 1901. EMS1 326 1 Amusements à proscrire -- Loin d'être inoffensif, tout amusement qui les éloigne de la prière secrète..., ou qui les empêche de participer à la réunion de prière, est dangereux. -- Testimonies for the Church 3:223 (1872). EMS1 326 2 La santé du corps et de l'esprit en péril -- Croyez-vous, jeune homme, qu'en choisissant vos principes d'action et en soumettant votre esprit à certaines influences, vous forgez votre caractère en vue de l'éternité? Vous ne pouvez rien cacher à Dieu. Vous pouvez vous livrer secrètement à de mauvaises habitudes, mais elles ne sont pas cachées aux yeux de Dieu et des anges. Ils voient ces choses, et elles seront tôt ou tard mises au jour sous vos yeux. Le Seigneur n'est pas satisfait de vous; vous devriez être très en avance par rapport au niveau que vous avez atteint en matière de connaissance spirituelle. EMS1 326 3 Compte tenu de tous les privilèges et de toutes les occasions que le Seigneur vous a accordés, vous n'avez pas accompli les réalisations que l'on était en droit d'attendre de vous. Vous avez une dette envers vos semblables; un devoir mal compris sera mal rempli. Vous commettrez des erreurs et des fautes qui seront non seulement préjudiables à vous-même, mais qui contribueront à encourager de mauvaises habitudes chez les autres. Vous donnez libre cours à votre appétit au détriment de la santé du corps et de l'âme. Vous avez fait preuve d'intempérance dans vos habitudes, conformément à celles du monde, et votre santé en a été altérée. Votre cerveau a été obscurci, et vous n'aurez pas de pensées claires et pures aussi longtemps que votre manière de vivre n'est pas en accord avec les lois de Dieu inscrites dans la nature. -- Letter 36, 1887. EMS1 327 1 Résister à la tentation -- Veillez à ne pas succomber à la tentation. Lorsque les tentations vous assaillent, et que vous ne pouvez pas maîtriser les circonstances qui vous exposent à ce danger, vous pouvez vous réclamer de la promesse divine, et vous écrier avec foi et avec le sentiment de sa puissance: "Je puis tout par celui qui me fortifie." Philippiens 4:13. En Dieu réside toute la force dont vous avez besoin. Mais vous n'éprouverez jamais le besoin de cette force qui seule peut vous sauver, aussi longtemps que vous n'aurez pas le sentiment de votre faiblesse et de votre culpabilité. EMS1 327 2 Jésus, votre cher Sauveur, vous engage à prendre franchement position en faveur de la vérité éternelle. Si vous souffrez avec lui, il vous couronnera de gloire dans son royaume éternel. Si vous êtes disposé à tout sacrifier pour lui, il sera votre Sauveur. Si vous voulez n'en faire qu'à votre tête, vous continuerez à marcher dans les ténèbres jusqu'au jour où il sera trop tard pour que vous obteniez la récompense éternelle. -- Testimonies for the Church 3:45, 46 (1872). EMS1 327 3 Etre animé d'ambitions légitimes -- Aimez le bien parce que c'est le bien, et analysez vos sentiments et vos impressions à la lumière de la Parole de Dieu. Une ambition mal orientée que vous consentez à nourrir vous conduira inévitablement à la tristesse. J'essaie de trouver les mots et les expressions mêmes qui ont été dits sur ce sujet, et tandis que ma plume hésite un moment, les mots justes me viennent à l'esprit. Je désire que vous me compreniez. EMS1 327 4 Soyez animé d'une ambition qui glorifiera Dieu parce que sanctifiée par le Saint Esprit. Que l'huile sainte, provenant des deux branches d'olivier, brûle et brille d'un saint éclat sur l'autel de votre âme. L'oeuvre de ces branches d'olivier représente l'abondante effusion du Saint Esprit. -- Letter 123, 1904. ------------------------Chapitre 34 -- Importance de la conscience EMS1 328 1 Accorder à la conscience la place qui lui revient -- Dieu a doté les humains d'une vie supérieure à celle des animaux. "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Le Seigneur s'attend de la part de ceux en faveur desquels il a consenti un si grand sacrifice qu'ils montrent combien ils apprécient son amour en suivant l'exemple que le Christ leur a donné et en vivant en accord avec sa volonté. Il leur demande de répondre à l'amour qu'il leur a témoigné en renonçant à eux-mêmes pour le bien de leurs semblables et en employant leurs capacités mentales et leurs corps à son service. Il leur a fait connaître son amour et il leur demande d'utiliser ce précieux don pour sa gloire. Il leur a donné une conscience, et leur interdit d'en faire un mauvais usage; cette conscience doit au contraire être élevée au niveau d'autorité que le Seigneur lui a assigné. -- The Southern Work, 1 mars 1904. EMS1 328 2 Contrôler la conscience -- Nous devrions tous cultiver des dispositions aimables et nous soumettre aux impératifs de la conscience. Pour ceux qui le reçoivent dans leur coeur, l'esprit de vérité rend les hommes et les femmes meilleurs. Il agit comme un levain au point que l'être tout entier est mis en conformité avec ses principes. Il ouvre le coeur qui était desséché par l'avarice et la main qui restait fermée devant la souffrance humaine; bref, il porte des fruits de charité et de bonté. -- Testimonies for the Church 4:59 (1876). EMS1 329 1 Un bien précieux -- Une conscience libre de toute offense envers Dieu et envers les hommes est une merveilleuse acquisition. -- Manuscrit 126, 1897, p. 1; Our High Calling 143. EMS1 329 2 Un danger redoutable -- Jour après jour, hommes et femmes décident de leur destinée éternelle. J'ai vu que nombreux sont ceux qui courent un grand danger. Quand un homme fait tout pour parvenir à ses fins, seule la puissance divine peut le sauver. Son caractère doit être transformé avant qu'il acquière une bonne conscience, libre de toute offense envers Dieu et les hommes. Il faut que le moi meure, et le Christ doit prendre possession du temple de l'âme. Lorsqu'en rejetant la lumière que le Seigneur leur a donnée, les hommes résistent à leur conscience et la foulent aux pieds, ils courent un grave danger. Leur destinée future et éternelle est mise en péril. -- Letter 162, 1903. EMS1 329 3 L'objectif de l'adversaire -- Satan use de son pouvoir afin d'étouffer la voix de Dieu et celle de la conscience, et le monde agit comme s'il était sous sa coupe. Les humains l'ont choisi pour conducteur et se rangent sous sa bannière. Ils ne veulent pas venir à Jésus Christ pour avoir la vie. Animés par la soif des plaisirs et des divertissements, ils se démènent pour les "choses vouées à la corruption, par l'usage qu'on en fait". Colossiens 2:22. -- Manuscrit 161, 1897, p. 1. EMS1 329 4 Conséquences d'un seul faux pas -- L'élimination d'une seule barrière érigée par la conscience, le fait d'avoir négligé de faire ce que le Seigneur nous avait precrit, un seul pas franchi sur le sentier des mauvais principes aboutissent souvent à un changement radical de la vie et des actes... Nous ne sommes en sécurité qu'en marchant là où le Christ nous montre le chemin. Dans ces conditions, notre sentier deviendra plus clair, de plus en plus lumineux, jusqu'au jour parfait. -- Letter 71, 1898. EMS1 330 1 Conscience violée -- Une conscience violée est fortement affaiblie. Elle doit alors être fortifiée par une vigilance constante et une prière continuelle. -- Testimonies for the Church 2:90, 91 (1868). EMS1 330 2 Celui qui, après avoir entendu la vérité, la rejette parce que le fait de l'accepter nuirait à sa réussite en affaires se détourne de Dieu et de sa lumière. Il vend son âme à vil prix. Sa conscience sera définitivement faussée. Il a conclu un marché avec Satan en méprisant la voix de sa conscience qui, si elle avait été gardée pure et intègre, eût été pour lui d'un prix plus élevé que le monde entier. Quiconque repousse la lumière participe au fruit de la désobéissance, comme l'ont fait Adam et Eve dans le jardin d'Eden. -- Manuscrit 27, 1900, p. 1. EMS1 330 3 Frappé de paralysie -- Quand vous perdez sciemment votre intégrité, votre âme devient le champ de bataille de Satan; vous êtes assailli de doutes et de craintes au point que vos énergies sont paralysées et que vous êtes conduit au découragement. Quand vous avez été privé de la faveur divine, vous le savez, plusieurs d'entre vous ont essayé de suppléer à la perte du témoignage de l'Esprit Saint selon lequel vous êtes un enfant de Dieu par les plaisirs du monde et en fréquentant les mondains. -- Letter 14, 1885. EMS1 330 4 Consciences tyranniques -- Une conscience violée se comporte en tyran à l'égard des autres consciences. -- Letter 88, 1896. EMS1 330 5 Consciences obscurcies par l'alcool -- L'alcoolique sacrifie sa raison pour un verre de poison. Satan prend le contrôle de son esprit, de ses affections et de sa conscience. Un tel homme détruit le temple de Dieu. Boire du thé contribue à la même oeuvre. Cependant, nombreux sont ceux qui placent sur leur table ces substances nocives, détruisant ainsi les attributs divins. -- Manuscrit 130, 1899, p. 1; Tempérance, 79, 80. EMS1 331 1 Influence du régime alimentaire -- Une nourriture grasse et stimulante échauffe le sang, excite le système nerveux, et émousse le sens moral, au point que la raison et la conscience sont dominées par les pulsions animales. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 134 (1890); Counsels on Diet and Foods, 243. EMS1 331 2 Relation entre la santé et la conscience -- La santé est une bénédiction inestimable, et elle entretient avec la conscience et la religion des rapports plus intimes que bien des gens ne l'imaginent. Elle contribue largement à augmenter les capacités. Tout pasteur doit se dire que, pour être un fidèle gardien du troupeau, il faut qu'il conserve son organisme dans le meilleur état possible. -- Ministère évangélique, 238 (1893); Counsels on Health, 566. EMS1 331 3 Un instrument de guérison -- Si vous êtes soucieux et préoccupé, point n'est besoin de vous replier sur vous-même comme les feuilles d'une branche desséchée. La bonne humeur et une conscience tranquille valent mieux que des médicaments et contribueront efficacement au rétablissement de votre santé. -- The Health Reformer, juin 1871; My Life Today, 177. EMS1 331 4 On peut de bonne foi se tromper -- Nombreux sont ceux qui pensent qu'un homme peut faire tout ce qu'il croit en conscience être juste. Mais la question se pose de savoir si l'homme possède une conscience bonne et bien éclairée, ou si elle a été faussée, déformée par ses propres idées préconçues. La conscience ne saurait remplacer le mot d'ordre: "Ainsi dit le Seigneur". Les consciences ne sont pas toujours d'accord entre elles et ne sont pas toutes inspirées au même degré. Certaines sont insensibles, comme si elles avaient été cautérisées au fer rouge. Les humains peuvent se tromper en toute bonne foi comme ils peuvent faire le bien en conscience. L'apôtre Paul ne croyait pas en Jésus de Nazareth, et il pourchassait les chrétiens de ville en ville, en croyant sincèrement servir Dieu de cette manière. -- Letter 4, 1889. EMS1 332 1 Les facultés humaines ne sont pas un guide sûr -- "L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera illuminé, mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres!" Matthieu 6:22, 23. EMS1 332 2 Ces paroles ont deux sens: un sens littéral et un sens figuré. Elles sont tout à fait vraies pour ce qui est de la vision physique, grâce auquel nous voyons les objets concrets. Elles le sont aussi concernant la vision spirituelle -- la conscience -- qui nous permet de distinguer entre le bien et le mal. Si donc l'oeil de l'âme -- la conscience -- est en parfait état, l'âme sera convenablement éclairée. EMS1 332 3 Mais lorsque la conscience est guidée par des perceptions humaines qui ne sont ni soumises ni tempérées par la grâce du Christ, l'esprit est malade. Il ne voit plus les choses sous l'angle qui convient. L'imagination est exacerbée, et l'oeil de l'esprit les voit sous un faux jour. EMS1 332 4 Vous avez besoin d'une vision lucide et capable de comprendre les autres. Votre conscience a été violée et elle s'est endurcie; mais si vous suivez le droit chemin, elle retrouvera sa sensibilité. -- Letter 45, 1904. EMS1 332 5 Dans quelle mesure peut-on se fier à la voix de la conscience? -- Quelqu'un dira: "Ma conscience ne me condamne pas du fait que je ne garde pas les commandements de Dieu." Mais la Bible nous dit qu'il y a de bonnes et de mauvaises consciences, et le fait que votre conscience ne vous accuse pas de ne pas respecter la loi de Dieu ne prouve pas que vous êtes innocent à ses yeux. EMS1 332 6 Confrontez votre conscience avec la Bible, et voyez si votre vie et votre caractère sont en accord avec ce que Dieu a révélé dans sa Parole. Vous saurez par là si oui ou non vous possédez une foi éclairée et quelle sorte de conscience est la vôtre. On ne peut se fier qu'à la conscience placée sous l'influence de la grâce divine. Satan tire parti d'une conscience mal éclairée, et il entraîne les humains dans toutes sortes d'illusions parce qu'ils n'ont pas choisi la Parole de Dieu pour conseillère. Nombreux sont ceux qui ont inventé un Evangile à leur goût, de même qu'ils ont substitué une loi de leur propre cru à la loi divine. -- The Review and Herald, 3 septembre 1901. EMS1 333 1 La Bible, étalon par excellence -- Il ne suffit pas qu'un homme se croie hors de danger en suivant la voix de sa conscience... La question qui doit être tranchée est celle-ci: Est-ce que la conscience est en harmonie avec la Parole de Dieu? Sinon, on ne saurait se fier à elle sans danger, car elle induirait en erreur. La conscience doit être éclairée par Dieu. Il faut prendre le temps nécessaire pour étudier les Ecritures et pour prier. Ainsi, l'esprit sera stabilisé, fortifié, pacifié. -- Letter 21, 1901; Our High Calling 143. EMS1 333 2 Questions à méditer -- Il se peut que vous ayez une conscience et qu'elle vous donne des convictions; mais il s'agit de savoir si cette conviction est un principe actif. Cette conviction exerce-t-elle une influence sur votre coeur et sur votre vie intérieure? Votre âme est-elle purifiée de ses souillures? Tel est notre désir, car nous vivons un temps comme celui que connurent les enfants d'Israël; si vous êtes la proie de certains péchés, faites tout pour qu'ils soient neutralisés et éliminés. -- Manuscrit 13, 1894, p. 1. EMS1 333 3 Influence de la vérité sur la conscience -- Le psalmiste déclare: "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. Quand la vérité agit uniquement sur la conscience, elle produit une grande angoisse; mais lorsque le coeur accepte la vérité, l'être tout entier est soumis à l'autorité de Jésus Christ. Les pensées elles-mêmes sont captives, car lorsque la volonté est soumise à celle de Dieu, l'esprit du Christ agit. "Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus." Philippiens 2:5. Celui que le Seigneur affranchit est vraiment libre, et il ne peut être soumis à l'esclavage du péché. -- Manuscrit 67, 1894, p. 1. EMS1 334 1 L'adhésion du coeur doit primer celle de la conscience -- En conscience, tout Juif sincère était convaincu que Jésus Christ était le Fils de Dieu; mais dans son orgueil et son ambition, le coeur refusait de capituler. Il y avait de la part des Juifs une opposition persistante à la lumière de la vérité, à laquelle ils avaient décidé de résister et de s'opposer. Quand la vérité est acceptée comme telle uniquement par la conscience, quand le coeur n'est pas stimulé et rendu réceptif, la vérité ne fait que troubler l'esprit. Mais quand la vérité est acceptée comme vérité dans le coeur, une fois que celle-ci a traversé la conscience, l'âme est conquise par ses principes purs. La vérité est introduite dans le coeur par le Saint Esprit, qui fait épouser sa beauté à l'esprit afin que sa puissance transformatrice se manifeste dans le caractère. -- Manuscrit 130, 1897, p. 1. EMS1 334 2 Dieu respecte la conscience -- Dieu ne violente jamais la volonté ou la conscience. Au contraire, pour tenir sous sa coupe ceux qu'il ne peut séduire par d'autres moyens, Satan a constamment recours à la contrainte brutale. Par la crainte ou par la force, il cherche à dominer les consciences et à s'attirer les faveurs. -- The Great Controversy 1888:591 (1888). EMS1 334 3 Quand la conscience est un guide sûr -- Celui dont la conscience est un guide sûr ne s'attardera pas à raisonner lorsqu'il sera éclairé par la Parole de Dieu. Il ne se laissera pas influencer par des conseils humains. Il ne permettra pas que des avantages financiers constituent un obstacle sur le chemin de l'obéissance. Il laissera de côté tout intérêt égoïste et abordera le saint Livre comme un homme dont la destinée éternelle est en jeu. -- Manuscrit 27, 1900, p. 1. EMS1 334 4 Emotions et désirs soumis à la raison et à la conscience -- Si nous ne voulons pas commettre de péché, évitons de nous y engager si peu que ce soit. Toute émotion et tout désir doivent être soumis à la raison et à la conscience. Toute pensée impure doit être instantanément repoussée. Disciples du Christ, entrez dans votre chambre. Priez avec foi et de tout votre coeur. Satan est aux aguets pour vous prendre au piège. Il vous faut recevoir l'aide d'en haut si vous voulez échapper à ses ruses. -- Testimonies for the Church 5:177 (1882). EMS1 335 1 Il vous appartient de tenir les rênes de chaque émotion et de chaque passion, en les soumettant calmement à la raison et à la conscience. C'est ainsi que Satan perdra son pouvoir de contrôler l'esprit. -- The Review and Herald, 14 juin 1892; Our High Calling 87. EMS1 335 2 Cicatrices ineffaçables -- Que gagne cet homme malhonnête par ses pratiques inspirées par l'esprit du monde? Quel prix élevé ne doit-il pas payer pour sa réussite! Il a sacrifié sa noblesse d'homme et s'est engagé sur le chemin qui mène à la perdition. Il peut se convertir, il peut se rendre compte de la gravité de son injustice a l'égard de ses semblables et, dans toute la mesure du possible, restituer ce qu'il a pris; mais les cicatrices d'une conscience traumatisée ne disparaîtront jamais. -- The Signs of the Times, 7 février 1884; The S.D.A. Bible Commentary 3:1158. EMS1 335 3 Le pouvoir de la grâce -- Lorsque le péché cherche à nous dominer, lorsque le sentiment de notre culpabilité nous oppresse et charge notre conscience, lorsque le doute assombrit notre esprit, souvenons-nous que la grâce du Christ suffit pour nous assurer la victoire et dissiper les ténèbres. En communiant avec le Sauveur, nous entrons dans le royaume de la paix. -- Le ministère de la guérison, 215 (1905). EMS1 335 4 Un vrai renouveau -- Je vous avertis une fois de plus comme quelqu'un qui doit confronter les registres au jour où le cas de chacun sera jugé. Soumettez-vous au Christ sans délai; lui seul, par le pouvoir de sa grâce, peut vous sauver de la ruine. Lui seul peut régénérer vos facultés morales et mentales. Votre coeur peut être animé de l'amour de Dieu, votre intelligence peut être lucide et mûre, votre conscience, éclairée, éveillée et pure, votre volonté droite et sanctifiée, soumise à l'Esprit de Dieu. Vous pourrez faire ce que vous aurez choisi. Si vous faites volte-face, si vous cessez de faire le mal et apprenez à faire le bien, vous serez vraiment heureux; vous réussirez dans les combats de l'existence et vous recevrez gloire et honneur dans la vie meilleure. "Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir". Josué 24:15. -- Testimonies for the Church 2:564, 565 (1870). EMS1 336 1 Ne pas s'immiscer dans la conscience des autres -- Lorsqu'il s'agit des choses de Dieu, la conscience est un trésor sacré, dans lequel nul être humain, quelle que soit sa position, n'a le droit de s'immiscer. Neboukadnetsar mit de nouveau les Hébreux à l'épreuve, et devant leur refus, il entra dans une grande colère et ordonna que la fournaise fut chauffée sept fois plus fort qu'à l'habitude, et il dit aux captifs qu'il les y ferait jeter. A quoi les Hébreux répondirent, pleins de foi et d'assurance: Le Dieu que nous servons a le pouvoir de nous délivrer; sinon, eh bien! nous nous en remettons à la fidélité de Dieu. -- Letter 90, 1897. EMS1 336 2 La conscience de l'un ne saurait être un critère pour les autres -- Dieu ne veut pas que vous utilisiez votre conscience pour servir de critère à d'autres. Vous avez un devoir à accomplir, qui consiste à rester serein, et à cultiver votre désintéressement au point que votre plus grande joie soit de rendre heureux tous ceux qui vous entourent. -- Testimonies for the Church 4:62 (1876). EMS1 336 3 Le devoir des parents -- Je suis chargée de dire aux parents: Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour aider vos enfants à garder une conscience pure et nette. Enseignez-leur à se nourrir du saint Livre. Faites-leur comprendre qu'ils sont les enfants du Seigneur. N'oubliez pas qu'il vous a désignés comme leurs gardiens. Si vous leur donnez la nourriture et si vous les habillez comme il convient, et si vous leur inculquez la Parole de Dieu avec fidélité, "précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là" (Ésaïe 28:10), en adressant de nombreuses prières à notre Père céleste, vos efforts seront richement récompensés. -- Manuscrit 4, 1905, p. 1. EMS1 337 1 La conscience doit être purifiée -- Toutes les chambres du temple de l'âme ont été plus ou moins souillées, et elles ont besoin d'être purifiées. Il faut pénétrer dans les replis secrets de la conscience. Les fenêtres de l'âme qui donnent côté terre doivent être fermées, et celles qui donnent sur le ciel doivent être grandes ouvertes, afin que les rayons du Soleil de justice y aient libre accès. Les principes bibliques doivent être remis en mémoire. L'esprit doit être clair et pur afin qu'il sache distinguer entre le bien et le mal. Tandis que vous redites la prière que le Christ a enseignée à ses disciples et que vous vous efforcez de l'appliquer dans votre vie quotidienne, le Saint Esprit renouvellera votre esprit et votre coeur et vous donnera la force requise pour atteindre des objectifs élevés et saints. -- Manuscrit 24, 1901, p. 1. EMS1 337 2 Une conscience tranquille procure une paix parfaite -- La paix intérieure et une conscience libre de toute offense envers Dieu stimuleront et vivifieront l'esprit comme la rosée répandue sur les plantes fragiles. Ainsi, la volonté est bien dirigée et contrôlée; elle est plus dynamique tout en étant exempte de perversité. On prend alors plaisir aux méditations parce qu'elles sont sanctifiées. La sérénité que vous posséderez sera un bienfait pour tous ceux avec lesquels vous entrerez en contact. Avec le temps, cette paix et ce calme vous deviendront naturels et répandront leur rayonnement autour de vous et se réfléchiront sur vous-même. Plus vous goûterez cette paix céleste et cette quiétude intérieure, plus elle grandira. Il s'agit d'une joie vivante, dynamique qui, loin de frapper de torpeur les énergies morales, les stimule en vue d'une activité accrue. La paix parfaite est un attribut du ciel que possèdent les anges. Que Dieu vous aide à posséder une telle paix. -- Testimonies for the Church 2:327 (1869). ------------------------Chapitre 35 -- Les facultés perceptives EMS1 341 1 Une loi sacrée -- Une loi de notre nature intellectuelle et spirituelle veut que nous soyons changés par ce que nous contemplons. L'esprit s'adapte graduellement à l'objet qu'il observe. Il finit par ressembler à ce qu'il aime et révère. -- La tragédie des siècles, 603 (1888). EMS1 341 2 Le drame des antédiluviens -- En contemplant le mal, les hommes furent transformés à son image, jusqu'à ce que Dieu ne puisse plus supporter leur méchanceté; ils furent alors détruits par le déluge. -- Special Testimonies on Education, 44 (11 mai 1896); Fundamentals of Christian Education, 422. EMS1 341 3 Les fruits de la contemplation -- En regardant à Jésus, on obtient une vue plus profonde et plus exacte de Dieu et l'on est transformé par cette contemplation. La bonté et l'amour du prochain deviennent spontanés. On édifie un caractère digne du divin modèle. On parvient à mieux connaître Dieu dans la mesure où l'on s'élève à sa ressemblance. On entre ainsi dans une communion plus intime avec le ciel, et l'on augmente ses possibilités de s'enrichir par la compréhension des valeurs éternelles. -- Les paraboles de Jésus, 309 (1900). EMS1 342 1 Effets inverses -- La contemplation du Sauveur nous transforme à son image. Mais si les préceptes par lesquels Dieu nous a révélé sa sainteté et la perfection de son caractère sont méconnus et sont remplacés par les enseignements et les théories des hommes, comment s'étonner qu'il s'ensuive un déclin de la piété vivante dans l'église? Le Seigneur dit: "Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau". Jérémie 2:13. -- La tragédie des siècles, 519 (1911). EMS1 342 2 Une protection contre Satan -- La Parole de Dieu est une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier. "J'ai serré ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi." Psaumes 119:11 (Synodale). Le coeur absorbé par la Bible est protégé contre Satan. Ceux qui font du Christ leur compagnon de chaque jour et leur ami intime se sentiront entourés de puissances d'un monde invisible et en regardant à Jésus, ils seront rendus semblables à son image. Par la contemplation, ils seront transformés selon le divin modèle; leur caractère sera tempéré, affiné et ennobli en vue du royaume céleste. -- Testimonies for the Church 4:616 (1881). EMS1 342 3 Faire preuve de discernement -- Le Seigneur ne veut pas que nous entendions tout ce qui peut être entendu et que nous voyons tout ce qui peut l'être. Fermer ses oreilles pour ne pas entendre et ses yeux pour ne pas voir constitue un grand bienfait. Notre premier souci devrait être de posséder la lucidité nécessaire pour discerner nos propres défauts et une oreille attentive pour entendre toutes les réprimandes et tous les conseils, de peur que, par suite d'inattention et d'insouciance, nous n'en tenions pas compte et que nous devenions des auditeurs oublieux, au lieu d'être de fidèles observateurs des préceptes divins. -- Testimonies for the Church 1:707, 708 (1868). EMS1 342 4 Garder ses facultés de perception en éveil -- Si vous êtes appelé à prendre part à un comité, posez-vous la question de savoir si vos facultés de perception sont dans un état satisfaisant pour pouvoir vous prononcer à bon escient sur les questions qui seront soumises à examen. Si vous n'êtes pas en forme, si la confusion règne dans votre esprit, vous n'avez pas le droit de participer à ce comité. Etes-vous de mauvaise humeur? Etes-vous paisible et aimable, ou bien êtes-vous au contraire nerveux et irrité au point de prendre volontiers des décisions inconsidérées? Seriez-vous enclin à vous quereller avec quelqu'un? Si c'est le cas, abstenez-vous d'assister au comité, car si vous y allez, vous allez à coup sûr déshonorer Dieu. EMS1 343 1 Prenez plutôt une hache, fendez du bois, ou faites de l'exercice physique jusqu'à ce que votre esprit se calme et que vous deveniez abordable. De même que votre estomac perturbe votre cerveau, vos paroles provoqueraient un désaccord dans l'assemblée. Les organes digestifs produisent plus de désordre qu'on ne l'imagine. -- Manuscrit 62, 1900, p. 1; Medical Ministry, 295. EMS1 343 2 Maîtriser ses appétits -- Ceux qui veulent avoir un esprit clair afin de discerner les pièges de Satan doivent soumettre leurs appétits physiques au pouvoir de la raison et de la conscience. L'énergie morale qui découle des capacités supérieures de l'esprit est essentielle à la perfection du caractère chrétien. De plus, la vigueur et la faiblesse mentales jouent un grand rôle dans notre utilité dans ce monde et en vue de notre salut éternel. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874; Messages to Young People, 236, 237. EMS1 343 3 Les bienfaits de l'exercice physique -- Il faut faire travailler le cerveau et les muscles dans un juste équilibre, si l'on veut que la santé et la vigueur soient maintenues. La jeunesse pourra ainsi employer à l'étude de la Parole de Dieu une perception claire et un esprit bien équilibré. Elle aura de bonnes pensées et sera à même de retenir et d'assimiler les précieux enseignements qui s'en dégagent. Elle acquérra nécessairement une puissance cérébrale telle qu'elle saura discerner la vérité. Ainsi, si l'occasion se présente, nos jeunes pourront donner les raisons de leur espérance avec respect et douceur. -- Témoignages pour l'Église 2:520 (1900). EMS1 344 1 Une plus grande sensibilité -- Plus on approche de la perfection morale, plus on devient sensible, plus on a le sentiment de son péché, plus grande est la sympathie qu'on éprouve pour les affligés. -- La tragédie des siècles, 619 (1911). EMS1 344 2 Quand la tristesse affecte la lucidité -- Alors Marie-Madeleine s'éloigna même des anges pour chercher quelqu'un qui puisse la renseigner sur ce qu'on avait fait du corps de Jésus. Elle entendit une autre voix qui lui disait: "Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?" A travers ses larmes, elle aperçut la forme d'un homme, et, pensant que c'était le jardinier, elle demanda: "Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai". -- Jésus Christ, 793 (1898). EMS1 344 3 Jésus reconnu au son de sa voix -- Mais Jésus lui dit de sa voix familière: "Marie!" Elle comprit alors que celui qui lui parlait n'était pas un étranger, et s'étant retournée, elle vit devant elle le Christ vivant. Dans sa joie, elle oublia qu'il avait été crucifié. Elle s'élança pour embrasser ses pieds, et s'écria: "Rabbouni". -- Jésus Christ, 793 (1898). EMS1 344 4 Etouffement des facultés perceptives -- Le Rédempteur du monde savait que la satisfaction des appétits engendre la faiblesse physique et l'étouffement des facultés perceptives au point que les valeurs sacrées et éternelles ne peuvent plus être perçues. Il savait que la satisfaction de ses propres désirs altère les capacités morales et que la conversion du coeur, de l'esprit et de l'âme par laquelle on substitue une vie d'abnégation et sacrifice de soi à une vie d'auto-satisfaction est le plus grand besoin de l'homme. -- Letter 158, 1909; Medical Ministry, 264. EMS1 344 5 C'est le péché qui obscurcit notre esprit et trouble nos perceptions. Quand il est banni de nos coeurs, la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur le visage de Jésus-Christ, illuminant sa Parole et réflétée par la nature, révèle le Père céleste, celui qui est "miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité". Exode 34:6. EMS1 345 1 C'est cette lumière qui nous éclaire, jusqu'à ce que notre esprit, notre coeur et notre âme soient changés à l'image de Dieu. -- Le ministère de la guérison, 401 (1905). EMS1 345 2 L'orgueil, l'amour de soi, l'égoïsme, la haine, l'envie et la jalousie ont obscurci les facultés perceptives. -- Testimonies for the Church 2:605 (1871). EMS1 345 3 Comment Jésus remédia à l'engourdissement des facultés perceptives -- Il s'abaissa jusqu'à revêtir la nature humaine afin d'atteindre la race déchue et de la relever. Mais les hommes avaient l'esprit obscurci par le péché, leurs facultés étaient engourdies et leurs perceptions émoussées, de sorte qu'ils ne purent discerner son caractère divin à travers son humanité. Ce manque de discernement fut un obstacle à l'oeuvre que le Sauveur désirait accomplir en leur faveur; aussi, pour donner plus de force à son enseignement, fut-il souvent obligé de définir et de défendre sa position. EMS1 345 4 En parlant du caractère mystérieux et divin de sa mission, il cherchait à créer, dans leur esprit, un terrain favorable à la puissance transformatrice de la vérité. Il se servait de la nature, de choses qui leur étaient familières pour illustrer les vérités divines et préparer ainsi leur coeur à recevoir la bonne semence. Il s'efforçait de faire comprendre à ses auditeurs que leurs intérêts étaient les siens, que son coeur battait à l'unisson du leur, qu'il partageait leurs joies et leurs peines. De leur côté, ils voyaient en lui la manifestation d'une puissance et d'une perfection bien supérieures à celles de leurs rabbins les plus considérés. EMS1 345 5 Les enseignements du Christ étaient empreints d'une simplicité, d'une dignité et d'une puissance qu'ils n'avaient jamais rencontrées auparavant, et ils leur arrachaient cette exclamation involontaire: "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." Le peuple l'écoutait avec plaisir. -- Témoignages pour l'Église 2:401, 402 (1889). EMS1 346 1 Les passions non maîtrisées nuisent aux facultés perceptives -- Les passions inférieures doivent être sévèrement contrôlées. Lorsque les passions sont livrées à elles-mêmes, les facultés perceptives sont malmenées, terriblement malmenées. Lorsque les passions sont assouvies, au lieu de circuler dans toutes les parties du corps pour soulager le coeur et clarifier l'esprit, le sang se concentre de manière excessive dans les organes internes, et la maladie en résulte. L'homme ne peut être en bonne santé aussi longtemps que le mal n'est pas constaté et qu'il n'y est pas porté remède. -- Special Testimonies Series B 15:18 (3 avril 1900); Counsels on Health, 587. EMS1 346 2 Un lent processus -- Avant qu'un chrétien ne succombe au péché, il se fait dans son coeur, à l'insu du monde, un long travail préparatoire. Son esprit ne descend pas brusquement du niveau de la pureté et de la sainteté dans les profondeurs de la perversité, de la corruption et du crime. Il faut du temps pour qu'un être formé à l'image de Dieu tombe au niveau de la brute et devienne une incarnation de l'esprit satanique. Mais on finit toujours par ressembler aux images que l'on contemple. L'homme qui se livre à des pensées impures se transforme insensiblement jusqu'au moment où il se complaît dans un péché qui autrefois lui faisait horreur. -- Patriarches et prophètes, 439 (1890). EMS1 346 3 Quand les facultés humaines deviennent le jouet de l'ennemi -- Le Seigneur n'autorise pas l'homme à violer les lois de son être; mais quand il cède aux tentations de Satan qui l'incitent à l'intempérance, ses facultés supérieures sont dominées par les passions et les appétits charnels. Lorsque les passions ont pris le dessus, l'homme, qui a été créé de peu inférieur aux anges, et qui fut doté de facultés susceptibles d'un très grand développement, s'abandonne au pouvoir du malin. Ce dernier obtient alors libre accès auprès de ceux qui sont esclaves de leurs appétits. Par leur intempérance, certains sacrifient la moitié, d'autres les deux tiers de leurs facultés physiques, mentales et morales, et deviennent ainsi le jouet de l'ennemi. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874; Messages to Young People, 236. EMS1 347 1 Une femme qui se croyait victime de torts imaginaires -- Soeur D. s'est fait illusion sur certains points. Elle a cru que Dieu lui avait donné des instructions spéciales; tous deux vous l'avez cru et vous avez agi en conséquence. Le discernement particulier qu'elle croyait posséder est une tromperie de l'ennemi. De par sa nature, elle est prompte à voir, prompte à comprendre, à anticiper sur les événements, et elle est d'un tempérament ultra-sensible. Satan a tiré profit de ces traits de caractère et vous a égarés tous les deux. EMS1 347 2 Frère D., depuis un certain temps vous avez été un esclave. Ce que Soeur D. prenait pour du discernement était en grande partie de la jalousie. Elle avait tendance à regarder toutes choses avec des yeux jaloux, à être soupçonneuse, à exagérer le mal, à se méfier de tout ou presque. Un esprit de mécontentement, du découragement et du doutont pris place, là où la foi et la confiance devaient régner. Ces mauvais traits de caractère orientent ses pensées sur des voies obscures: elle se laisse aller à de sombres pressentiments, et son tempérament d'une sensibilité extrême l'incite à se croire délaissée, méprisée et lésée, ce qui ne correspond nullement à la réalité des choses... EMS1 347 3 Ces fâcheux traits de caractère, auxquels s'ajoute une volonté forte et bien arrêtée, doivent être corrigés et réformés, sinon votre foi à tous deux fera naufrage. -- Testimonies for the Church 1:708, 709 (1868). EMS1 347 4 Contempler la perfection du caractère divin -- C'est par la contemplation que nous serons changés. En demeurant dans l'amour de Dieu et de notre Sauveur, en contemplant la perfection du divin caractère, en nous réclamant, par la foi, de la justice du Christ, nous serons transformés à son image. Ne nous attardons pas sur les spectacles déprimants -- iniquités, corruptions, séductions, qui sont des manifestations de la puissance du malin -- ; ne les gardons pas en mémoire et n'en parlons pas sans cesse en nous lamentant jusqu'à ce que nos âmes soient envahies par le découragement. Une âme découragée est un corps ténébreux; non seulement elle ne reçoit pas la lumière, mais elle l'intercepte. Satan se plaît à contempler les effets de ses triomphes sur ceux qui perdent foi et courage. -- Testimonies for the Church 5:744, 745 (1889). EMS1 348 1 Importance de l'environnement -- Plus le malade vivra au grand air, moins il aura besoin de soins. Plus ce qui l'environne sera agréable, plus il sera rempli d'espoir. Enfermé dans une chambre, si élégamment meublée soit-elle, il devient fatalement sombre et de mauvaise humeur. Entourez-le des beautés de la nature, là où il puisse voir éclore les fleurs et entendre chanter les oiseaux, et son coeur se mettra à l'unisson de ces harmonies. Son corps et son âme seront soulagés, sa pensée sera éveillée, son imagination stimulée et son esprit préparé à apprécier les merveilles de la Parole de Dieu. -- Le ministère de la guérison, 225 (1905). EMS1 348 2 Influences néfastes -- J'ai vu une jeune fille... qui s'était détournée de Dieu et qui était plongée dans les ténèbres. L'ange me dit: "Elle a bien couru pendant un certain temps; qu'est-ce qui l'a arrêtée?" J'ai vu ce qui s'était passé: il y avait eu un changement d'entourage. Elle fréquentait des jeunes comme elle qui débordaient de folle gaieté, de suffisance et d'amour du monde. Si elle s'était souvenue des paroles du Christ, elle n'aurait pas cédé à l'ennemi. "Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation." La tentation a beau nous entourer de toutes parts, ce n'est pas une raison suffisante pour y succomber. La vérité est d'une valeur sans pareille. Loin d'avoir tendance à avilir, son influence élève, affine, purifie et édifie en vue de l'immortalité et du trône de Dieu. L'ange déclare: "Que préfères-tu? Le Christ ou le monde?" EMS1 348 3 Satan présente le monde aux yeux des pauvres mortels sous ses dehors les plus flatteurs et les plus séduisants, et les humains contemplent ce monde dont l'éclat et le clinquant éclipsent la gloire du ciel et la vie éternelle qui est aussi perdurable que le trône de Dieu. Une vie de paix, de bonheur, de joie indicible qu'aucun chagrin, aucune tristesse, aucune souffrance, aucune mort ne viendront assombrir est ainsi sacrifiée pour une courte vie de péché. -- Testimonies for the Church 2:100, 101 (1868). EMS1 349 1 Le coeur perverti par les sens -- Ce que ses yeux ont vu et ses oreilles entendu ont perverti son coeur. -- Testimonies for the Church 4:108 (1876). EMS1 349 2 Le drame de Lot -- Lot choisit Sodome comme lieu de résidence parce qu'à ses yeux, les avantages temporels qu'il en retirerait comptaient plus que les influences morales dont lui-même et sa famille seraient entourés. Quel profit en a-t-il obtenu sur le plan des choses de ce monde? Ses biens ont été anéantis, une partie de ses enfants ont péri lors de la destruction de la cité perverse, sa femme a été changée en statue de sel, et lui-même a été sauvé "comme au travers du feu". Mais les conséquences néfastes de son choix égoïste se s'arrêtèrent pas là; le caractère de ses enfants était si profondément empreint de la corruption morale de l'endroit qu'ils furent incapables de distinguer entre le bien et le mal, entre le péché et la vertu. -- The Signs of the Times, 29 mai 1884; Messages to Young People, 419. EMS1 349 3 Incapables d'apprécier les valeurs éternelles -- Ceux qui ont fait mauvais usage des moyens financiers réservés à Dieu devront rendre compte de leur gestion. Certains se sont emparés égoïstement de fonds à cause de leur cupidité. D'autres n'ont pas une conscience sensible; celle-ci a été cautérisée parce qu'ils ont longtemps cultivé leur égoïsme... EMS1 349 4 Leur esprit a suivi si longtemps la voie de l'égoïsme qu'ils ne sauraient goûter les valeurs éternelles. Ils n'apprécient pas le salut. Il semble impossible d'élever leur esprit de manière qu'ils estiment à sa jute valeur le plan de la rédemption ou celle de l'expiation. La cupidité a pris possession de l'être tout entier; comme un aimant, cette cupidité attire l'esprit et les affections, les maintenant à un niveau inférieur. Certaines de ces personnes n'atteindront jamais le stade de la perfection du caractère chrétien parce qu'elles n'en perçoivent ni la valeur ni la nécessité. Leurs esprits ne peuvent être élevés de manière à être attirés par la sainteté. L'amour de soi et les intérêts égoïstes ont tellement faussé leur caractère que ces personnes sont incapables de distinguer les valeurs sacrées et éternelles des choses profanes. -- Testimonies for the Church 2:519, 520 (1870). EMS1 350 1 Ce qui stimule les facultés de perception -- Lorsque les coeurs sont purifiés de l'égoïsme, ils sont mis en harmonie avec le message que Dieu leur adresse. Les facultés perceptives sont stimulées, et la sensibilité est aiguisée. "Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu". -- Testimonies for the Church 5:696 (1889). ------------------------Chapitre 36 -- Les principes de la motivation EMS1 351 1 La clé de la réussite -- Pour réussir en quoi que ce soit, il faut avoir un but précis et le poursuivre inlassablement. Un objectif digne de tous les efforts se présente aux jeunes d'aujourd'hui... -- Education, 295 (1903). EMS1 351 2 Chacun doit viser un objectif à sa mesure -- Notre position dans la vie dépend de nos capacités. Nous ne nous développons pas tous de la même façon, nous n'accomplissons pas tous le même travail avec la même efficacité. Mais Dieu ne s'attend pas à ce que l'hysope atteigne la taille du cèdre, ni l'olivier celle du palmier. Chacun de nous doit viser l'objectif qu'il peut atteindre en unissant ses possibilités humaines à la puissance divine. -- Éducation, 300 (1903). EMS1 351 3 Avoir un véritable objectif dans la vie -- Enseignez aux étudiants à employer les talents que Dieu leur a donnés en visant l'objectif le plus élevé et le plus saint, afin qu'ils puissent accomplir le plus de bien possible dans ce monde. Il leur faut apprendre ce qu'exige un véritable objectif dans la vie, et acquérir une notion élevée de ce que signifie une éducation valable. -- Special Testimonies Series B 11:16 (14 novembre 1905). EMS1 352 1 Dieu encourage nos aspirations les plus élevées et désire mettre en lieu sûr nos plus chers trésors. -- Les paraboles de Jésus, 328 (1900). EMS1 352 2 Ceux qui ne savent pas tirer parti de leurs capacités -- Beaucoup ne deviennent pas ce qu'ils pourraient être parce qu'ils ne tirent pas parti de ce qui est en eux. Ils ne s'emparent pas, comme ils le pourraient, de la force divine. Ils se détournent de la voie qui est la leur, et où ils auraient pu réussir pleinement. Ils cherchent de plus grands honneurs ou une tâche plus agréable et s'engagent dans un chemin qui ne leur convient pas. EMS1 352 3 Les uns se laissent guider non par leurs talents, mais par leur ambition; et celui qui aurait pu être un bon fermier, un bon artisan, un bon infirmier, se retrouve médiocre pasteur, avocat ou médecin. D'autres auraient pu assumer de hautes responsabilités mais se sont contentés, par manque d'énergie, de zèle, de persévérance, d'un travail plus facile. -- Éducation, 300 (1903). EMS1 352 4 Possibilités humaines -- Qui peut, face aux possibilités d'un être humain, décider de ce qui est grand, de ce qui est sans valeur? Combien d'ouvriers à la situation très modeste ont accompli, pour la bénédiction du monde, une oeuvre que les rois pourraient envier! -- Éducation, 299 (1903). EMS1 352 5 La loi de la vraie vie -- "Quelque chose de meilleur": c'est le mot d'ordre de toute éducation, la loi de la vraie vie. Chaque fois que le Christ nous demande d'abandonner quoi que ce soit, c'est qu'il veut nous offrir quelque chose de meilleur. EMS1 352 6 Les jeunes s'adonnent souvent à des occupations, des carrières, des plaisirs qui ne semblent pas mauvais mais qui sont loin du bien suprême; ils détournent la vie de son noble but. Des mesures arbitraires, une condamnation catégorique risquent de ne pas amener ces jeunes à renoncer à ce à quoi ils tiennent tant. Dirigeons-les vers quelque chose de meilleur que l'ostentation, l'ambition, l'amour du confort. Faisons-leur connaître la vraie beauté, les principes élevés, une vie noble. Faisons-leur contempler "celui dont toute la personne est désirable"; lorsque nous fixons sur lui notre regard, notre vie trouve son point d'attache. Là l'enthousiasme, l'ardeur, la flamme de la jeunesse découvrent un objectif authentique. Le devoir s'accomplit dans la liesse, le sacrifice avec plaisir. Honorer le Christ, être semblable à lui, travailler pour lui sont la plus grande ambition, la joie la plus intense de la vie. -- Éducation, 328, 329 (1903). EMS1 353 1 Formation adéquate du personnel médical -- Ceux se préparent à exercer la profession d'infirmier, ou d'infirmière et de médecin devraient recevoir chaque jour des instructions visant au développement des motivations les plus élevées qui leur permettront de faire des progrès. Ils devraient fréquenter nos collèges et universités et nos écoles de formation; les enseignants de ces établissements scolaires devraient avoir à coeur de travailler et de prier avec leurs élèves. Dans ces écoles, les étudiants devraient apprendre à devenir de véritables missionnaires médicaux, dont la tâche est intimement liée au ministère de l'Evangile. -- Special Testimonies Series B 11:12 (14 novembre 1905). EMS1 353 2 Un esprit terre-à-terre -- Les aspirations de ce riche (Luc 12:16-19) n'étaient pas plus élevées que celles des animaux. Il vivait comme s'il n'y avait ni Dieu, ni ciel, ni vie future; comme si tout ce qu'il possédait lui appartenait en propre, et comme s'il ne devait rien ni à Dieu ni aux hommes. C'est un homme de ce genre que le psalmiste décrit dans ce passage: "L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu!" -- Les paraboles de Jésus, 217 (1900). EMS1 353 3 Un mort vivant -- Une vie sans but est comme un mort vivant. L'esprit devrait s'attacher à des sujets qui concernent nos intérêts éternels. Cela contribuera à la santé physique et mentale. -- The Review and Herald, 29 juil. 1884; Counsels on Health, 51. EMS1 354 1 Une proie facile -- Une des principales causes de la faiblesse intellectuelle et morale est l'incapacité à se concentrer sur des sujets dignes d'intérêt. Nous nous vantons de l'abondance de la littérature, mais la multiplication des livres, même de ceux qui ne sont pas mauvais, peut être un véritable fléau... EMS1 354 2 En outre, une bonne partie de ces revues et de ces livres qui, comme les grenouilles en Egypte, envahissent la terre, n'est pas seulement pleine d'idées banales, futiles, débilitantes, mais aussi d'idées impures et dégradantes. Tout cela n'a pas pour seul effet d'intoxiquer et de miner l'intelligence, mais aussi de corrompre et de détruire l'âme. EMS1 354 3 L'esprit, le coeur indolent, désoeuvré est une proie facile pour le mal. C'est dans les organismes malades, sans vigueur, que se forme la putréfaction. L'esprit oisif est l'atelier de Satan. Il faut que les facultés se tendent vers des idéaux élevés et saints, que la vie ait un noble but, un projet qui l'occupe tout entière, et le mal ne trouvera guère de prise. -- Education, 216 (1903). EMS1 354 4 Mieux lutter contre l'intempérance -- Pour traiter à fond l'intempérance, nous ne devons pas nous contenter de combattre l'usage de l'alcool et du tabac: le désoeuvrement, une vie sans but, les mauvaises fréquentations peuvent être des facteurs déterminants. -- Education, 230 (1903). EMS1 354 5 Mise en garde adressée aux jeunes -- Les élèves ont besoin d'exercices vigoureux, qui sont moins à redouter que l'indolence et le désoeuvrement. Cependant la tournure que prennent beaucoup de sports inquiète ceux qui ont à coeur le bonheur des jeunes... Ces activités sportives exarcerbent l'amour du plaisir, enivrent, détournent du travail utile, des devoirs et des responsabilités. Elles détruisent le goût pour la vie simple et ses plaisirs tranquilles. C'est le chemin des gaspillages et des abus de toutes sortes, avec leurs conséquences redoutables. -- Education, 238 (1903). EMS1 354 6 Chacun doit mener une vie utile -- Toute âme doit servir. Chacun doit employer toutes ses facultés physiques, morales et mentales -- par la sanctification de l'Esprit -- afin de collaborer avec Dieu. Tous ont le devoir de se consacrer activement et sans réserve à son service. Ils doivent coopérer avec le Sauveur dans la grande oeuvre qui consiste à venir en aide à leurs semblables. Le Christ est mort pour tous les hommes. Il a racheté tout homme en donnant sa vie sur la croix. Il l'a fait pour qu'ils ne mènent plus une existence stérile, égoïste, mais qu'ils vivent pour lui, qui est mort pour leur salut. Tous ne sont pas appelés au ministère, mais tous doivent servir. Quiconque choisit délibérément de vivre une vie égoïste offense le Saint Esprit de Dieu. -- Letter 10, 1897; The S.D.A. Bible Commentary 4:1159. EMS1 355 1 Tirer le meilleur parti possible de ses capacités -- Il faut inculquer aux anciens et aux jeunes les véritables mobiles d'action. Les étudiants doivent être instruits afin qu'ils deviennent des hommes et des femmes utiles. Tous les moyens susceptibles de les élever et de les ennoblir doivent être employés. Il faut leur enseigner comment tirer le meilleur parti possible de leurs capacités. Les facultés physiques et mentales doivent être mises à réquisition. Il faut également leur inculquer des habitudes d'ordre et de discipline et leur faire comprendre la valeur d'une vie pure et honnête. Cela les aidera à se préparer en vue d'un service efficient. Chaque jour ils deviendront plus purs et plus forts, mieux préparés par la grâce de Dieu et par l'étude de sa Parole à lutter énergiquement contre le mal. -- The Review and Herald, 22 août 1912; Fundamentals of Christian Education, 543. EMS1 355 2 De soi-disant chrétiens -- Les actes révèlent les principes et les mobiles des individus. Beaucoup de chrétiens se disent être des plantes de la vigne du Seigneur mais les fruits qu'ils portent montrent qu'ils ne sont souvent que des ronces et des épines. Une église tout entière a beau approuver la conduite coupable de quelques-uns de ses membres, cela ne prouve nullement que le mal soit bien. Un buisson d'épines ne peut produire des grappes de raisin. -- Témoignages pour l'Église 2:14 (1882). EMS1 356 1 Ne pas juger selon les apparences -- C'est un devoir important pour tous de prendre conscience jour après jour de leur conduite et des mobiles de leurs actions. Ils doivent connaître les mobiles particuliers qui conduisent à certaines décisions. Tous leurs actes sont jugés non sur les apparences, mais d'après leurs mobiles. -- Testimonies for the Church 2:507 (1875). EMS1 356 2 De nouvelles motivations -- Aucune science n'équivaut à celle qui permet à l'étudiant de développer dans sa vie le caractère de Dieu. Ceux qui deviennent disciples du Christ constatent dans leur vie l'existence de nouvelles motivations, de nouvelles pensées qui se traduisent par de nouveaux actes. Mais ils ne peuvent progresser qu'au prix d'un combat, ils doivent constamment affronter l'ennemi, un ennemi dont les tentations incitent l'âme au doute et au péché. Des tendances héréditaires et acquises doivent être surmontées. Les appétits et les passions seront soumises au contrôle du Saint Esprit. Ici-bas, la lutte est incessante. Mais si l'on doit mener des batailles constantes, il y a aussi de belles victoires à remporter, et la victoire sur le moi et sur le péché a plus de valeur que l'on ne saurait l'imaginer. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 20 (1913). EMS1 356 3 Deux forces antagonistes -- La Bible est son propre interprète. Ce n'est qu'à l'Ecriture que l'on peut comparer l'Ecriture. Celui qui l'étudie doit apprendre à considérer la Parole de Dieu comme un tout, et voir les relations qui existent entre ses différentes parties. Il doit apprendre à connaître le thème central du saint Livre: le plan originel de Dieu pour le monde, l'apparition du grand conflit, l'oeuvre de la rédemption. Il doit comprendre la nature des deux forces qui s'affrontent, apprendre à en relever l'empreinte dans les récits de l'histoire et de la prophétie, jusqu'à l'accomplissement de toutes choses. Il doit voir que cette lutte se poursuit à toutes les étapes de l'expérience humaine, que dans chacun de ses actes il agit lui-même selon l'une ou l'autre de ces forces antagonistes et qu'à chaque instant il choisit son camp, qu'il le veuille ou non. -- Education, 216 (1903). EMS1 357 1 Nos actes et leur répercussion -- Toute action revêt un double caractère. Elle est noble ou vile, bonne ou mauvaise selon le mobile qui l'anime. Souvent répétée, une mauvaise action laisse une empreinte durable sur l'esprit de celui qui en est l'auteur et sur ceux qui sont en relation avec lui, sur le plan spirituel ou temporel. Les parents ou les maîtres qui ne prêtent aucune attention aux petits actes répréhensibles inculquent ces habitudes aux jeunes. -- The Review and Herald, 17 mai 1898; Child Guidance, 201. EMS1 357 2 La qualité de toute action provient de la motivation qui l'a inspirée; si cette motivation n'est ni élevée, ni pure, ni généreuse, l'esprit et le caractère ne trouveront jamais leur équilibre. -- The Youth's Instructor, 7 avril 1898; Sons and Daughters of God, 171. EMS1 357 3 Dieu ne juge pas comme l'homme -- Ce sont nos motifs qui donnent à nos actes leur valeur, les marquant au coin de l'ignominie, ou leur conférant la plus haute dignité morale. Les grandes choses que tous les yeux voient et que toutes les langues célèbrent ne sont pas les plus précieuses aux regards de Dieu. De petits devoirs joyeusement accomplis, de modestes dons faits sans vanité, bien qu'insignifiants aux yeux des hommes, ont souvent la plus haute valeur à ses yeux. Dieu préfère un coeur plein de foi et d'amour au don le plus précieux. Si peu qu'elle eût donné, la pauvre veuve avait donné ce qui lui était nécessaire pour vivre. Elle s'était privée de nourriture pour donner avec foi ses deux pites, assurée que son Père céleste ne la délaisserait pas dans son grand besoin. C'est cet esprit désintéressé et cette foi enfantine qui lui valurent l'éloge du Sauveur. -- Jésus Christ, 612, 613 (1898). EMS1 357 4 Le coeur mis à l'épreuve -- Dieu conduit son peuple pas à pas. Il place chacun dans des situations qui révèlent les motivations du coeur. Certains tiennent bon sur un point, mais abandonnent sur un autre point. A chaque pas en avant, le coeur est testé et éprouvé un peu plus. Quiconque s'aperçoit que son coeur est opposé à l'oeuvre excellente de Dieu devrait obtenir la conviction qu'il doit faire quelque chose pour vaincre, sinon, il sera finalement rejeté par le Seigneur. -- The Gospel Herald, 8 avril 1880; Our High Calling 162. EMS1 358 1 Le poids de nos actions et de nos paroles -- Nos actions, nos paroles, nos intentions les plus secrètes même contribueront à déterminer notre destinée heureuse ou malheureuse. On peut les oublier, mais elles n'en attesteront pas moins soit pour notre justification, soit pour notre condamnation. -- La tragédie des siècles, 529 (1911). EMS1 358 2 Le critère d'après lequel Dieu juge les hommes -- Dieu ne juge pas les hommes d'après leur richesse, leur instruction ou la position sociale qu'ils occupent, mais d'après la pureté des mobiles qui les font agir et la beauté de leur caractère. Il voit s'ils sont animés de son Esprit, et jusqu'à quel point leur vie révèle la sienne. Etre comme un petit enfant en humilité, en simplicité dans la foi, en pureté dans l'amour, c'est être grand dans le royaume des cieux. -- Le ministère de la guérison, 412 (1905). EMS1 358 3 Devoirs qui incombent aux prédicateurs -- Bien des choses peuvent être améliorées dans le comportement d'un prédicateur. Nombreux sont ceux qui sentent leurs lacunes, mais ils semblent ne pas se rendre compte de l'influence qu'ils exercent. Ils sont conscients de leurs actes au moment de les accomplir, mais ils les oublient facilement, et ainsi, ils ne se corrigent pas. EMS1 358 4 Si les prédicateurs réfléchissaient quotidiennement à leurs actions, s'ils faisaient un sérieux examen de conscience, afin de mieux connaître leurs propres habitudes de vie, ils auraient une meilleure connaissance d'eux-mêmes. En examinant leur vie de chaque jour en toutes circonstances, ils connaîtraient mieux leurs propres motivations et les principes qui les font agir. Cette révision quotidienne de nos actes, pour voir si notre conscience nous approuve ou nous condamne, est nécessaire pour tous ceux qui désirent atteindre la perfection du caractère chrétien. EMS1 358 5 Une fois qu'elles auront été examinées de près, de nombreuses actions qui passent pour de bonnes oeuvres, y compris des actes de bonté, se révéleront être inspirées par des motivations inavouables. Bien des gens reçoivent des éloges pour des vertus qu'ils ne possèdent pas. Dieu qui sonde les coeurs examine les mobiles, et souvent, les actions qui sont hautement louées par les humains, sont jugées par lui comme étant inspirées par des motifs égoïstes et par une vulgaire hypocrisie. Tout acte de notre vie, qu'il soit excellent et digne d'éloge ou qu'il mérite d'être blâmé, est jugé par Celui qui sonde les coeurs à la lumière des motivations qui l'ont inspiré. -- Testimonies for the Church 2:511 (1870). EMS1 359 1 Difficulté d'apprécier les motivations -- Au milieu des nécessités de la vie active, il est parfois difficile de discerner ses propres motivations; mais chaque jour on avance, soit dans le sens du bien, soit dans le sens du mal. -- Testimonies for the Church 5:420 (1889). EMS1 359 2 Le pouvoir de la conversion -- Une vraie conversion consiste dans un changement décisif des sentiments et des motivations; c'est rompre à l'égard des relations du monde, renoncer délibérément à son atmosphère, s'affranchir du pouvoir oppresseur de ses pensées, de ses opinions et de ses influences. -- Testimonies for the Church 5:82, 83 (1889). EMS1 359 3 Les grandes forces motrices -- Les grandes forces motrices de l'être sont la foi, l'espérance et la charité, et c'est vers elles que mène une étude approfondie de la Bible. La beauté extérieure de la Bible, ses images, son style, n'est que l'écrin de sa véritable richesse -- sa sainteté. Dans les récits retraçant la vie des hommes qui marchèrent avec Dieu nous pouvons entrevoir la gloire divine. A travers celui dont toute la personne est désirable (Cantique des cantiques 5:16), nous voyons celui dont la terre et les cieux ne sont qu'un faible reflet. "Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi". Jean 12:32. -- Education, 217, 218 (1903). ------------------------Chapitre 37 -- Acquérir le savoir EMS1 360 1 L'exercice des facultés -- Dieu nous a donné la raison et les facultés mentales; mais si elles sont laissées inertes, en friche, l'homme est réduit à l'état de vulgaire primitif. L'esprit et les sentiments ont besoin d'être éduqués et dirigés par des maîtres. Cela doit se faire "précepte sur précepte, règle sur règle" (Ésaïe 28:10), afin que l'agent moral humain soit dirigé et formé en vue de collaborer avec Dieu. Le Seigneur agit dans l'agent humain par la lumière de sa vérité. Ainsi éclairé par elle, l'esprit voit la vérité en contraste avec l'erreur. -- Letter 135, 1898. EMS1 360 2 Culture intellectuelle et service de Dieu -- L'esprit humain est susceptible du plus haut degré de développement. Une vie consacrée à Dieu ne devrait pas être une vie d'ignorance. Nombreux sont ceux qui sont hostiles à l'instruction parce que Jésus a choisi pour prêcher l'Evangile des pêcheurs qui en étaient dépourvus, et ils en concluent que le Seigneur a ainsi manifesté sa préférence pour ceux qui manquaient de savoir. En réalité, de nombreux hommes instruits et honorables souscrivaient à l'enseignement du Christ. S'ils avaient obéi sans crainte à leurs convictions intimes, ils auraient suivi le Sauveur. S'ils l'avaient voulu, leurs capacités auraient été acceptées et utilisées à son service. Mais devant la désapprobation des prêtres et la jalousie des chefs religieux, ces hommes manquèrent de l'énergie morale voulue pour confesser le Christ et compromettre ainsi leur réputation en faveur de l'humble Galiléen... EMS1 361 1 Jésus ne méprisait nullement l'éducation. Si elle est sanctifiée par l'amour et la crainte de Dieu, la plus grande culture intellectuelle est approuvée de lui sans réserve. Les hommes simples que le Christ avait choisis comme disciples vécurent avec lui pendant trois années, et bénéficièrent de l'influence de la Majesté du ciel qui eut pour effet de les affiner. Jésus Christ fut le plus grand éducateur que le monde ait jamais connu. EMS1 361 2 Dieu acceptera les jeunes avec leurs talents et la richesse de leurs sentiments s'ils se consacrent à lui. Ils peuvent atteindre le haut degré des valeurs intellectuelles; si par ailleurs ils sont équilibrés par les principes religieux, ils seront capables de poursuivre l'oeuvre pour laquelle le Christ est venu du ciel, et devenir ainsi les collaborateurs du Maître. -- The Review and Herald, 21 juin 1877; Fundamentals of Christian Education, 47, 48. EMS1 361 3 L'ambition d'un maître digne de ce nom -- Le maître digne de ce nom ne se satisfait pas d'un travail de second ordre. Il ne se satisfait pas de mener ses élèves à un niveau inférieur à celui qu'ils pourraient atteindre. Il ne peut pas se contenter de leur transmettre simplement des connaissances techniques, qui feront d'eux des comptables habiles, des artisans adroits, des commerçants prospères -- et c'est tout. Son ambition, c'est de leur insuffler les principes de vérité, obéissance, honneur, intégrité, pureté -- des principes leur permettant de devenir des forces qui participeront effectivement à la stabilité et à l'élévation de la société. Il souhaite, par-dessus tout, que ses élèves apprennent de la vie la grande leçon de l'altruisme. -- Education, 34, 35 (1903). EMS1 362 1 Viser des objectifs plus élevés -- Je suis chargée de dire que nous devons élever l'esprit de nos étudiants à un niveau supérieur à celui que beaucoup croient accessible. Le coeur et l'esprit doivent être éduqués de manière à préserver leur pureté grâce à la réception quotidienne des bienfaits qui découlent de la source de la vérité éternelle. Au cours des siècles, l'Esprit et la main du Très-Haut ont préservé le récit de la création dans sa pureté. Seule la Parole de Dieu nous donne le compte rendu authentique de la création de notre monde. Cette Parole est le principal sujet d'étude de nos écoles. Là, nous restons en contact avec les patriarches et les prophètes, et nous apprenons ce que notre rédemption a coûté à Celui qui était égal au Père dès le commencement, et qui a sacrifié sa vie afin qu'un peuple puisse se tenir devant lui, un peuple affranchi de tout ce qui est vulgaire, terre-à-terre, et renouvelé à l'image de Dieu. -- Letter 64, 1909. EMS1 362 2 Capacités intellectuelles et morales doivent aller de pair -- Depuis longtemps le Seigneur attend que nos enseignants marchent dans la lumière qu'il leur a envoyée. Il faut humilier son moi pour que le Christ puisse restaurer l'image morale de Dieu en l'homme. La nature de l'enseignement dispensé doit être profondément changée avant que la structure de nos établissements scolaires soit correcte. C'est seulement lorsque les capacités intellectuelles et morales sont associées pour obtenir l'éducation requise que la norme de la Parole de Dieu peut être atteinte. -- The Review and Herald, 3 septembre 1908; Fundamentals of Christian Education, 527. EMS1 363 3 Les fruits de la vraie piété -- Partout nos fidèles permettent à leur esprit de "voler beaucoup trop bas": ils ont des vues trop étriquées. Ils se laissent guider par les plans des agents humains, plutôt que de suivre ceux du Christ et de son Esprit. Je suis chargée de dire à notre peuple: Au lieu de vous arrêter aux choses terrestres, fixez vos regards sur les choses célestes. Le nombre n'est pas la marque de succès; si c'était le cas, Satan pourrait chanter victoire. C'est le degré d'énergie morale qui se répand dans nos institutions, dans nos écoles et dans nos églises. Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, tous devraient se faire une joie de représenter le Christ dans leurs vertus chrétiennes. Que tous nos enseignants sachent que la vraie piété et l'amour manifesté par l'obéissance à Dieu édifie et ennoblit. -- Letter 316, 1908. EMS1 363 1 S'investir totalement -- Pour réussir la formation d'un caractère chrétien, il faut faire preuve de persévérance. Il faut être animé du désir d'exécuter les plans du Maître d'oeuvre. Les matériaux utilisés doivent être solides; aucun travail bâclé et douteux ne saurait être accepté: il signifierait la ruine de la construction. L'être tout entier doit être investi dans ce travail. Celui-ci exige force et dynamisme; nulle réserve d'énergie ne doit être gaspillée à des futilités. La force et la détermination humaines doivent être mises à contribution, en collaboration avec le divin Maître d'oeuvre. Il faut déployer des efforts sincères et persévérants pour rompre avec les coutumes, les principes et les relations du monde. Des pensées profondes, un objectif bien arrêté et une intégrité sans faille sont des qualités essentielles. Il ne faut pas se laisser aller à l'indolence. La vie est un dépôt sacré, et chaque instant doit être judicieusement employé. -- The Youth's Instructor, 19 février 1903; Our High Calling 84. EMS1 363 2 Mise en garde adressée à un étudiant -- L'étudiant qui, en lieu et place des principes élevés de la Parole de Dieu, adopte des idées terre-à-terre et permet que son temps et son attention soient gaspillés en banalités et en futilités s'apercevra que son esprit s'affaiblit et s'étiole; il perdra le pouvoir de se développer. L'esprit doit être exercé pour pouvoir comprendre les vérités vitales qui concernent la vie éternelle. -- Letter 64, 1909. EMS1 363 3 Ne pas négliger les affaires temporelles -- La vie est trop solennelle pour que nous l'occupions tout entière à des questions d'ordre matériel et terrestre, et que nous nous soucions des choses qui ne sont qu'un atome comparées aux valeurs éternelles. Néanmoins, Dieu nous a aussi appelés à le servir dans les affaires temporelles. Le zèle apporté à cette tâche fait autant partie de la vraie religion que les exercices de piété. La Bible n'approuve jamais l'indolence -- ce fléau dramatique entre tous qui afflige notre monde. Tout homme et toute femme vraiment convertis seront des travailleurs diligents. -- Les paraboles de Jésus, 298 (1900). EMS1 364 1 Qualités requises des enseignants* -- La cause de Dieu a besoin d'hommes qui possèdent de hautes qualités morales et à qui on puisse confier l'éducation des autres, des hommes à la foi solide, doués de tact et de patience, qui marchent avec le Sauveur, qui s'abstiennent de l'apparence même du mal et qui restent en si étroite communion avec Dieu qu'ils pourront être des porte-lumière. Ce dont la cause de Dieu a besoin, ce sont des chrétiens véritables. Les impressions produites par de tels hommes seront indélébiles, et leur enseignement subsistera durant l'éternité. Ce que l'on a négligé de préparer risque de ne jamais être fait. Qui veut entreprendre cette oeuvre? EMS1 364 2 Nous souhaiterions qu'il y ait des jeunes gens enracinés et affermis dans la foi, dont la communion vivante avec Dieu soit telle qu'ils pourraient, sur le conseil de nos frères dirigeants, fréquenter les écoles supérieures de notre pays, où ils disposeraient d'un champ plus vaste pour l'étude et pour l'observation. L'association avec des étudiants de formation intellectuelle différente, la connaissance des travaux et des résultats des méthodes populaires d'éducation ainsi que celle de la théologie telle qu'elle est enseignée dans ces grands centres intellectuels, seraient d'une grande utilité pour de tels ouvriers. Ils seraient ainsi préparés à travailler parmi la classe instruite et à faire face aux principales erreurs de notre temps. Telle était la méthode des anciens Vaudois. Si, comme la leur, notre jeunesse est fidèle à Dieu, elle pourra, tout en s'instruisant, accomplir un bon travail autour d'elle en jetant la semence de la vérité dans d'autres esprits. -- Témoignages pour l'Église 2:270, 271 (1885). EMS1 365 1 Influence des bonnes habitudes sur le caractère -- La formation d'habitudes correctes doit laisser son empreinte sur l'esprit et le caractère des enfants pour qu'ils marchent dans le droit chemin. Cela signifie surtout les placer sous l'influence directe de l'Esprit de Dieu, les former et les discipliner, en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur. Ephésiens 6:4. La formation de bonnes habitudes, la manifestation de l'esprit qui convient exigeront les plus grands efforts au nom de Jésus et par sa force. Le maître doit persévérer, inculquant à ses élèves "ordre sur ordre, règle sur règle, un peu ici, un peu là", avec patience, bienveillance, sympathie et amour, gagnant ainsi le coeur de ces enfants par l'amour du Christ révélé dans sa personne. -- Christian Education, 153 (1893); Fundamentals of Christian Education, 268. EMS1 365 2 Les caractères ne sont pas tous bâtis sur le même modèle -- Les maîtres doivent savoir qu'ils n'ont pas affaire à des anges, mais à des êtres humains qui ont des passions tout comme eux-mêmes. Les caractères ne sont pas formés dans un seul moule, et les enfants n'ont pas tous hérité du même tempérament. Ainsi se révèlent les bons et les mauvais traits de caractère. Que tout enseignant prenne cela en considération. Il aura affaire à de vilains traits de caractère héréditaires ou acquis, comme à de bons côtés, et il devra faire preuve de beaucoup de bonne volonté pour savoir comment se comporter envers ceux qui s'éloignent de leur bien présent et éternel. S'ils sont cultivés, l'impulsivité, l'impatience, l'orgueil, l'égoïsme et l'amour de soi feront beaucoup de mal et précipiteront l'âme sur le champ de bataille de Satan, mais dépourvue de la sagesse nécessaire pour mener sa barque. Dans ces conditions, le maître risquera d'être ballotté au gré des tentations de l'adversaire jusqu'au jour où il fera naufrage. Chaque enseignant doit veiller aux faiblesses de son tempérament, de peur que Satan ne se serve de lui comme d'un instrument pour détruire les âmes, à cause de ses traits de caractère non consacrés. -- Letter 150, 1893; Fundamentals of Christian Education, 277, 278. EMS1 366 1 Le maître doit cultiver un esprit chrétien -- Il s'agit d'une tâche quotidienne qui doit être mise en oeuvre, d'une foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme de l'éducateur. Considérez-vous la volonté de Dieu révélée comme votre autorité suprême? Si le Christ, l'espérance de la gloire, est en vous, la vérité divine agira sur votre tempérament au point que son pouvoir transformateur se traduira par un caractère régénéré. Vous ne changerez pas la vérité de Dieu en mensonge aux yeux de vos élèves à cause de l'influence d'un coeur et d'un caractère non sanctifiés, et vous n'afficherez pas un tempérament égoïste, impatient, contraire à l'esprit du Christ envers les esprits humains, montrant ainsi que sa grâce n'est pas suffisante pour vous en tous temps et en tous lieux. Vous montrerez ainsi que l'autorité que le Seigneur exerce sur vous ne l'est pas seulement en paroles, mais en réalité... Il faut renoncer à tout ce qui est répréhensible ou contraire à l'esprit du Christ, si difficile soit-il, même pour un vrai croyant. -- Christian Education, 148 (1893); Fundamentals of Christian Education, 263, 264. EMS1 366 2 Des reproches continuels troublent l'enfant -- Le ciel voit dans un enfant un homme ou une femme immature, doté de capacités et d'aptitudes qui, si elles sont dirigées et développées comme il convient avec la sagesse d'en haut, deviendront des agents humains grâce auxquels les influences divines pourront coopérer avec Dieu. Des paroles dures et des reproches continuels troubleront l'enfant, mais n'aboutiront jamais à le réformer. Abstenez-vous de paroles de mauvaise humeur, soumettez votre esprit à Jésus Christ; vous apprendrez alors à être compatissant envers ceux qui sont sous votre influence et à sympatiser avec eux. Ne faites pas preuve d'impatience et de dureté: si ces enfants n'avaient pas eu besoin d'être éduqués, il n'aurait pas été nécessaire de les envoyer à l'école. Ils doivent être conduits avec patience, avec bonté et amour, sur l'échelle du progrès, qu'ils graviront pas à pas afin d'acquérir la connaissance dont ils ont besoin. -- Christian Education, 147 (1893); Fundamentals of Christian Education, 263. EMS1 367 1 Faire preuve de prudence avant de renvoyer un élève -- Prenez garde à ce que vous faites lorsqu'il est question de renvoyer des élèves, car c'est une affaire sérieuse. Seule une faute très grave justifie une telle mesure de discipline. EMS1 367 2 Il faut prendre en compte toutes les circonstances de ce cas. Les élèves qui ont quitté leur foyer et qui en sont séparés par de courtes ou de longues distances -- parfois par des milliers de kilomètres -- sont ainsi éloignés et privés des avantages de leur famille; s'ils sont renvoyés, ils se voient refuser les facilités offertes par l'établissement scolaire. Toutes leurs dépenses doivent alors être supportées par quelqu'un qui avait fondé ses espoirs sur eux et qui leur faisait confiance avec l'idée que son argent ne serait pas investi en vain. L'élève qui a succombé à la tentation doit être puni pour cette faute. Il est douloureusement affecté parce que sa réputation est entachée, et il déçoit ceux qui espéraient qu'il se forgerait un caractère grâce à l'influence de son éducation en milieu scolaire, ce qui aurait compensé l'argent dépensé en sa faveur. EMS1 367 3 Mais s'il est renvoyé à cause de son comportement absurde, que va-t-il faire? Son moral est au plus bas, son courage et sa virilité sont blessés. Cet élève coûte cher, et un temps précieux est perdu. Qui fait preuve de coeur et de bonté? Qui mesure le fardeau de ces âmes? Quoi d'étonnant si Satan tire profit de pareilles circonstances? De telles âmes sont jetées sur le champ de bataille de l'adversaire et les pires sentiments du coeur humain sont mis en éveil, fortifiés et ancrés. -- Letter 50, 1893. EMS1 367 4 Ne pas créer des sentiments d'injustice -- Quand vous murmurez contre ceux qui ne sont chrétiens qu'en paroles n'oubliez pas que vous-même êtes chrétien. Quand vous perdez votre calme et que vous leur donnez la moindre occasion de penser que vous les traitez injustement, vous nuisez gravement à votre influence et à votre expérience chrétienne. Si vous pouvez l'éviter, ne leur laissez pas cette impression. Durant ce temps d'épreuve, nous forgeons nos caractères en vue de la vie éternelle; mais il y a plus: tandis que se poursuit la formation de notre caractère, nous devons veiller attentivement à la manière dont nous le construisons, car d'autres construiront d'après le modèle que nous leur aurons donné. -- Letter 20, 1892; Medical Ministry, 209. EMS1 368 1 Un aliment adéquat pour l'esprit -- De même que le corps, l'esprit a besoin d'une alimentation saine pour être fort et en bonne santé. Comme thèmes de réflexion, donnez à vos enfants des éléments qui ne viennent pas d'eux et qui sont au-dessus d'eux. L'esprit qui vit dans une atmosphère pure et sainte ne deviendra pas futile, frivole, superficiel et égoïste. EMS1 368 2 Nous vivons à une époque où tout ce qui est faux et superficiel est vanté au mépris de ce qui est réel, naturel et durable. L'esprit doit être débarrassé de tout ce qui l'oriente dans une mauvaise direction. Il ne devrait pas être encombré par des récits de pacotille qui n'apportent rien aux facultés mentales. Les pensées sont à l'image de la nourriture que l'on fournit à l'esprit. -- Letter 27, 1890; Child Guidance, 188. EMS1 368 3 Littérature à proscrire* -- Les livres écrits par des auteurs incroyants font beaucoup de mal. C'est ainsi que l'ivraie est semée dans l'esprit et dans le coeur des étudiants. Et cependant, telle est la nourriture qui est souvent donnée à l'esprit, tandis que nombreux sont ceux qui n'ont qu'une faible connaissance des sujets qui concernent notre destinée éternelle... EMS1 368 4 En tant que talent, le temps est chose précieuse. Chaque jour, ce temps nous est confié, et nous devrons en rendre compte à Dieu. Il doit être employé pour sa gloire; si nous voulons prolonger nos vies, si nous voulons obtenir la vie qui est à la mesure de celle de Dieu, nous devons donner à notre esprit une alimentation pure. Il ne faut gaspiller aucune partie du temps qui aurait pu être utilisé à bon escient. -- Manuscrit 15, 1898, p. 1. EMS1 369 1 Apprendre à obéir à Dieu -- J'ai vu que nous devons susciter un grand sentiment, sous la direction divine dans nos écoles. Mais la leçon primordiale que nos étudiants doivent apprendre c'est de chercher de tout leur coeur, de tout leur esprit et de toutes leurs forces à connaître Dieu et à lui obéir implicitement. La science du salut de l'âme humaine est la première leçon de la vie. Aucune pièce de littérature, aucun élément de culture livresque ne saurait avoir la priorité. La vie éternelle, c'est connaître Dieu et Jésus Christ qu'il a envoyé. EMS1 369 2 Que les étudiants se pénétrent de l'amour et de la crainte de Dieu dans leur vie scolaire. Cette sagesse est plus précieuse que les mots ne sauraient le dire. S'ils sont en relation avec Dieu, on pourra dire à leur sujet ce qu'on a dit de Daniel: Le Seigneur leur a donné la sagesse et la science de tous les mystères. EMS1 369 3 La connaissance est une bonne chose. La sagesse de Salomon est désirable; mais la sagesse d'un plus grand que Salomon est infiniment plus désirable et essentielle. La connaissance dispensée dans nos écoles ne nous permet pas d'atteindre le Christ, mais nous pouvons, par lui, accéder au plus haut degré de l'échelle de la science; car l'Ecriture dit: "Vous avez tout pleinement en lui." Colossiens 2:10. Notre premier devoir est de connaître et de reconnaître Dieu, et il nous dirigera sur notre chemin. -- Letter 120, 1896. ------------------------Chapitre 38 -- Pour une éducation équilibrée EMS1 370 1 Des conséquences éternelles -- L'éducation est une oeuvre dont les effets se feront sentir jusque dans les siècles infinis de l'éternité. -- Testimonies for the Church 6:154 (1900). EMS1 370 2 Le vrai but de l'éducation -- Celui qui a créé l'homme a pourvu au développement de son corps, de son âme et de son esprit. Le succès de l'éducation dépend donc de la fidélité avec laquelle on se conforme au plan du Créateur. Au commencement, Dieu créa l'homme à son image et l'enrichit de facultés nobles et bien équilibrées. Par la chute et ses conséquences, ces dons ont été pervertis. Le péché a souillé et presque oblitéré l'image de Dieu en l'homme. C'est pour restaurer cette image que le plan du salut a été formé et qu'un temps d'épreuve nous a été accordé. Revenir à notre perfection originelle, tel est l'objet principal de la vie présente et le vrai but de l'éducation. L'oeuvre des parents et des pédagogues consiste donc à devenir "collaborateurs de Dieu" (1 Corinthiens 3:9) dans la réalisation de son plan. -- Patriarches et prophètes, 584 (1890). EMS1 371 1 Toutes les facultés doivent être développées -- Toutes les facultés intellectuelles, morales et physiques de l'homme sont un don de Dieu et doivent être portées à leur plus haut degré de développement et de perfection. Mais cette culture ne doit pas être poursuivie dans un but égoïste. Le caractère de Dieu n'étant que bonté et amour, tous les talents qu'il nous a départis doivent être employés à sa gloire et au relèvement de nos semblables. Aussi est-ce dans cet emploi que nous trouvons notre exercice le plus pur, le plus noble et le plus heureux. -- Patriarches et prophètes, 584 (1890). EMS1 371 2 Ce qu'englobe l'éducation -- La véritable éducation signifie plus qu'un certain programme d'études. Son champ est vaste: il inclut le développement harmonieux de toutes les capacités physiques et de toutes les facultés mentales. Cette éducation-là nous enseigne l'amour et la crainte de Dieu et constitue une préparation en vue de l'accomplissement fidèle des devoirs de la vie. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 64 (1913). EMS1 371 3 Un développement harmonieux -- Quiconque désire être ouvrier avec Dieu doit chercher à perfectionner toutes les aptitudes de son corps et de son esprit. La véritable éducation, c'est l'épanouissement de nos facultés physiques, mentales et morales, en vue de l'accomplissement de nos devoirs: c'est la culture du corps, de l'esprit et de l'âme pour le service de Dieu. C'est la seule éducation qui subsistera jusque dans la vie éternelle. -- Les paraboles de Jésus, 285 (1900). EMS1 371 4 Développer des caractères bien équilibrés -- Le plan de Dieu était que le collège de Battle Creek atteigne un niveau de culture intellectuelle et morale plus élevé que dans toutes les institutions comparables de notre pays. Il faudrait inculquer aux jeunes la nécessité de cultiver leurs aptitudes physiques, mentales et morales, pour qu'ils puissent atteindre le plus haut degré en matière de connaissances scientifiques, mais que par la connaissance de Dieu, ils soient formés de manière à le glorifier, pour qu'ils soient à même de développer des caractères bien équilibrés, et qu'ainsi ils soient pleinement préparés à se rendre utiles dans ce monde et acquièrent les qualifications morales requises pour la vie éternelle. -- Testimonies for the Church 4:425 (1880). EMS1 372 1 Connaissances scientifiques et scripturaires -- Les écoles établies parmi nous impliquent de graves responsabilités, car de très grands intérêts sont en jeu. D'une manière spéciale, nos écoles sont en spectacle aux anges et aux hommes. Une connaissance scientifique dans tous les domaines est une puissance, et il entre dans les desseins de Dieu que les disciplines supérieures de la science soient enseignées dans nos écoles en vue de l'oeuvre qui doit précéder les dernières scènes de l'histoire de notre monde. La vérité doit être propagée jusqu'aux extrémités de la terre par des porte-parole formés pour cette tâche. Mais s'il est vrai que la connaissance scientifique est une puissance, la connaissance que Jésus en personne est venu communiquer au monde était celle de l'Evangile. La lumière de la vérité devait projeter ses rayons éclatants jusqu'aux régions les plus lointaines du globe, et l'acceptation ou le rejet du message de Dieu décidait de la destinée éternelle des âmes. -- The Review and Herald, 1 décembre 1891; Fundamentals of Christian Education, 186. EMS1 372 2 Remonter aux sources de la vérité -- Tout être humain, créé à l'image de Dieu, possède une puissance semblable à celle du Créateur: le pouvoir personnel de penser et d'agir. Les hommes qui développent ce pouvoir sont des hommes prêts à assumer des responsabilités, des chefs de file, capables d'influencer les autres. C'est le rôle de la véritable éducation que de développer ce pouvoir, d'apprendre aux jeunes à penser par eux-mêmes, à ne pas se contenter d'être le reflet de la pensée des autres. EMS1 372 3 Que les étudiants, au lieu de se borner à étudier ce qu'ont dit ou écrit les hommes, se tournent vers les sources de la vérité, vers les vastes espaces qu'offrent à leurs recherches la nature et la révélation. Qu'ils se mettent face à leur devoir, à leur destinée, et leur pensée se déploiera et prendra de la vigueur. Ce ne sont pas des mauviettes cultivées qui doivent sortir de nos institutions, mais des hommes solides, capables de penser et d'agir, des hommes qui dominent les circonstances et non qui les subissent, des hommes à l'esprit large, à la pensée claire, qui ont le courage de leurs convictions. -- Education, 19, 20 (1903). EMS1 373 1 Une éducation qui vise au développement du caractère -- L'éducation et la formation des jeunes est une tâche importante et solennelle. Le grand objectif qui devrait être visé concerne le développement adéquat du caractère, pour que l'individu puisse assumer comme il convient les devoirs de la vie présente et accéder finalement à la vie future et immortelle. L'éternité révélera dans quelle mesure l'oeuvre a été accomplie. Si les prédicateurs et les maîtres étaient pleinement conscients de leurs responsabilités, nous verrions un état de choses différent dans le monde d'aujourd'hui. Ces hommes ne comprennent pas l'importance et les conséquences de leur tâche. -- Testimonies for the Church 4:418 (1880). EMS1 373 2 Ce qui fait la valeur suprême de l'éducation -- Les étudiants [au collège d'Avondale, Australie] travaillent dur et de manière consciencieuse. Ils développent leur énergie nerveuse ainsi que la force et l'agilité de leurs muscles. Telle est la bonne formation qui permet à nos établissements scolaires de produire des jeunes gens qui ne sont ni faibles ni incompétents, qui ne souffrent pas d'une éducation déséquilibrée, mais qui ont bénéficié d'un développement complet sur le plan physique, mental et moral. EMS1 373 3 Ceux qui ont pour tâche de former des caractères ne doivent pas oublier de poser le fondement qui fait de l'éducation la valeur suprême. Cette tâche exige de l'abnégation, mais cela doit être fait. S'il est mené comme il convient, l'exercice physique préparera les élèves en vue de l'effort mental. Mais l'exercice physique seul produirait forcément des hommes incomplets. EMS1 373 4 L'effort physique associé à l'effort mental permet de maintenir l'esprit et le sens moral en bonne condition, et d'accomplir un meilleur travail. Grâce à cette formation, les étudiants sortiront de nos écoles nantis d'une éducation pour la vie pratique et capables d'utiliser au mieux leurs facultés intellectuelles. Les exercices physiques et mentaux doivent être menés de pair si nous voulons faire justice a nos élèves. Telle est la méthode que nous avons suivie ici [en Australie], avec pleine satisfaction, et ce, malgré les conditions défavorables dans lesquelles nos étudiants ont dû travailler. -- Special Testimonies Series A 4:16 (27 août 1895); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 241. EMS1 374 1 Lacunes constatées chez nos élèves -- De nombreux élèves sont tellement pressés de terminer leurs études qu'ils ne font rien de manière approfondie. Rares sont ceux qui ont assez de courage et de maîtrise de soi pour agir conformément à des principes. La plupart d'entre eux ne comprennent pas le véritable but de l'éducation, et sont donc incapables d'agir en conséquence. Ils s'attachent à l'étude des mathématiques ou à celle des langues, mais négligent d'étudier ce qui est beaucoup plus important: le bonheur et le succès dans la vie. Parmi ceux qui sondent les profondeurs de la terre avec les géologues ou le ciel avec les astronomes, nombreux sont les étudiants qui se désintéressent totalement de la merveilleuse mécanique de leurs propres corps. D'autres peuvent citer sans peine le nombre d'os que comporte le squelette humain et décrire exactement tous les organes, mais en ce qui concerne les lois de la santé et la guérison des maladies, ils sont aussi ignorants que si la vie physique était régie par un destin aveugle et non par des lois précises et invariables. -- The Signs of the Times, 29 juin 1882; Fundamentals of Christian Education, 71, 72. EMS1 374 2 Les élèves qui ont acquis une connaissance livresque sans avoir obtenu la connaissance d'un travail pratique ne sauraient prétendre avoir reçu une éducation équilibrée. Les énergies qui auraient dû être employées dans différents domaines ont été réduites à l'inaction. L'éducation ne consiste pas à utiliser uniquement le cerveau. Pour tous les jeunes, l'exercice physique constitue une partie essentielle de leur formation. Si l'étudiant n'a pas appris à faire un travail utile, un aspect important de son éducation laisse à désirer. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 307, 308 (1913). EMS1 375 1 L'être tout entier doit être mis à réquisition -- On a dit et écrit beaucoup de choses concernant la nécessité de développer l'esprit au maximum. Parfois, cela a favorisé l'idée que si l'intelligence est développée au maximum de ses capacités, il en résultera un renforcement des énergies physiques et morales en vue du développement de l'homme tout entier. En réalité, le temps et l'expérience ont montré que c'est là une erreur. En effet, on a vu des hommes et des femmes sortir du collège avec des diplômes, mais qui par ailleurs étaient totalement incapables de se servir de leur corps, merveille physique dont Dieu les a pourvus. Le corps tout entier est destiné à l'action, et non à l'inaction. EMS1 375 2 Si les capacités physiques ne sont pas mises conjointement à réquisition avec les facultés mentales, celles-ci devront subir une trop grande fatigue. A moins que chaque partie de l'organisme humain ne remplisse le rôle qui lui est assigné, les facultés mentales ne peuvent être utilisées au maximum de leurs capacités et de façon durable. Les capacités naturelles doivent être régies par les lois naturelles, et les facultés doivent être éduquées de manière qu'elles agissent en harmonie avec ces lois. Les enseignants de nos écoles ne sauraient négliger aucun de ces points sans manquer à leur devoir. La vanité peut inciter certains d'entre eux à viser des niveaux élevés de succès intellectuel afin que leurs élèves obtiennent de brillants résultats. Mais pour ce qui est des acquisitions solides -- celles qui sont essentielles pour préparer hommes et femmes à faire face à toute éventualité dans la vie concrète -- de tels élèves ne sont qu'à moitié préparés à réussir dans la vie. Leur éducation déficiente les conduit souvent à l'échec, quelle que soit la branche d'activité où ils s'engagent. -- Testimonies for the Church 5:522 (1889). EMS1 375 3 Ne pas esquiver les difficultés de la vie -- Il faut que les jeunes comprennent que l'éducation ne consiste pas à savoir échapper aux tâches désagréables, aux fardeaux pesants de la vie; mais le propos de toute éducation est d'alléger le travail en apportant des méthodes meilleures et des aspirations plus élevées. Le véritable but de la vie n'est pas de s'assurer les plus grands profits, mais d'honorer le Créateur en accomplissant sa part dans l'oeuvre du monde, et en accordant son aide aux faibles et aux ignorants. -- Education, 250 (1903). EMS1 376 1 Encore et toujours un développement harmonieux -- Le bon usage de sa personne est la leçon la plus précieuse que l'on puisse apprendre. Nous ne devons pas faire un travail mental, et nous en tenir là, ou faire de l'exercice physique, un point c'est tout; nous devons faire le meilleur usage possible des différentes parties qui composent la machine humaine: le cerveau, les os, les muscles, la tête et le coeur. -- The Youth's Instructor, 7 avril 1898; Sons and Daughters of God, 171. EMS1 376 2 L'ignorance ne favorise pas la spiritualité -- Les jeunes gens ne devraient pas entreprendre d'expliquer les Ecritures et de donner des conférences sur les prophéties quand ils ne connaissent pas les importantes vérités bibliques qu'ils essaient d'exposer à d'autres. Par ailleurs, ils sont parfois déficients dans les branches élémentaires du savoir, et se montrent incapables de faire le bien qu'ils pourraient faire s'ils avaient bénéficié de l'éducation dispensée dans un bon établissement scolaire. L'ignorance ne favorise ni l'humilité ni la spiritualité de ceux qui se déclarent disciples du Christ. Un chrétien cultivé appréciera même mieux les vérités de la Parole divine et le Christ peut être particulièrement glorifié par ceux qui le servent intelligemment. Le grand objectif de l'éducation est de nous permettre d'employer les capacités que le Seigneur nous a données de manière à témoigner au mieux de la religion de la Bible et de faire triompher la gloire de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:160 (1872). EMS1 376 3 La nécessité de l'effort -- Les maîtres devraient amener les élèves à penser de telle sorte qu'ils comprennent la vérité d'une façon personnelle. L'enseignant ne doit pas se contenter d'expliquer et il ne suffit pas que ses élèves souscrivent à ce qu'il dit. Leur curiosité doit être éveillée et l'élève doit pouvoir énoncer la vérité en ses propres termes, montrant ainsi qu'il en comprend la force et qu'il la met en pratique. Grâce à des efforts soutenus, les vérités fondamentales devraient se graver dans l'esprit. Cela peut demander du temps, mais cette méthode vaut mieux qu'une étude rapide et superficielle des sujets importants. Le Seigneur veut que nos écoles surpassent les écoles laïques, parce qu'elles ont pour mission de le représenter. Les hommes qui sont vraiment en contact avec Dieu montreront au monde qu'ils ont à leur tête plus qu'un homme. -- Testimonies for the Church 6:154 (1900). EMS1 377 1 Des jalons précis -- Que les jeunes plantent des jalons bien définis qui pourront les guider en cas de besoin. Quand une difficulté survient et nécessite des aptitudes physiques bien développées, un esprit lucide, fort et pratique, quand un travail pénible doit être accompli et demande une grande application et que des problèmes ne peuvent être résolus qu'en recherchant la sagesse divine, les jeunes qui ont appris à surmonter les obstacles grâce à des efforts laborieux seront capables de répondre à l'appel: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. Que le coeur des jeunes gens et des jeunes filles soit aussi limpide que le cristal. Que leurs pensées ne soient pas vulgaires, mais qu'elles soient sanctifiées par la vertu et la sainteté. Il ne saurait en être autrement. Grâce aux pensées pures, sanctifiées par l'Esprit, leurs vies peuvent être affinées, édifiées, ennoblies. -- Special Testimonies Series B 1:31, 32 (juillet 1900). EMS1 377 2 Nécessité de cultiver de bonnes habitudes -- L'objectif précis de tout jeune devrait être de viser haut dans tous ses plans en vue de l'oeuvre de sa vie entière. Dans tous les domaines, adoptez pour votre gouverne les critères énoncés dans la Parole de Dieu. Tel est le devoir précis du chrétien, et Tel devrait être aussi celui auquel il prend plaisir. Cultivez le respect de vous-même car vous êtes un bien que le Christ a racheté. EMS1 378 1 Si vous parvenez à cultiver de bonnes habitudes, à progresser dans ce qui est noble et juste, vous pourrez exercer une influence qui sera appréciée de tous. Vivez pour quelque chose d'autre que vous-même. EMS1 378 2 Si vos motivations sont pures et désintéressées, si vous êtes constamment à la recherche d'un travail qui doit être accompli, si vous êtes toujours à l'affût des actes de bonté et de délicatesse, vous construisez en réalité pour vous-même. Telle est l'oeuvre que Dieu demande à tous les enfants et à tous les jeunes d'accomplir. -- Special Testimonies Series B 1:32 (juillet 1900). EMS1 378 3 Apprendre à subvenir à ses propres besoins -- Beaucoup d'étudiants s'assureraient une éducation de grande valeur s'ils subvenaient eux-mêmes à leur propres besoins. Qu'au lieu de contracter des dettes ou de dépendre de l'abnégation de leurs parents, ils comptent sur eux-mêmes. Ils apprendront ainsi la valeur de l'argent, du temps, de la force, des occasions, et ne se laisseront pas aller à des habitudes de paresse et de gaspillage. Ils apprendront l'économie, l'application, l'organisation, la persévérance, et s'ils maîtrisent ces qualités, ils seront alors solidement armés pour la bataille de la vie. Leurs efforts pour se prendre en charge mettraient les écoles à l'abri de ces dettes contre lesquelles tant d'entre elles se débattent et qui limitent si souvent leurs possibilités. -- Education, 250 (1903). EMS1 378 4 La jeunesse peut jouer un rôle important -- Le désordre règne partout dans le monde, et une transformation radicale s'impose. L'éducation donnée à la jeunesse est le seul remède efficace au désarroi de la société. -- Le ministère de la guérison, 343 (1905). EMS1 378 5 L'enseignement de l'agriculture dans nos écoles -- Nos écoles pourraient aussi aider tant de gens au chômage. Des milliers d'êtres sans ressources, affamés, qui viennent chaque jour grossir les rangs des délinquants, pourraient se prendre en charge, mener une vie heureuse, saine et indépendante si on pouvait leur apprendre à cultiver le sol avec zèle et compétence. -- Education, 248, 249 (1903). EMS1 379 1 Une école qui se prolongera jusque dans l'éternité -- A l'école du Christ, les élèves ne reçoivent jamais de diplômes. Parmi eux il y a des jeunes et des aînés. Ceux qui ont prêté l'oreille aux instructions du divin Maître ne cessent de progresser en sagesse, en raffinement, en grandeur d'âme, et ils se préparent ainsi à entrer dans l'école supérieure où les progrès se poursuivront durant l'éternité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 51 (1913). EMS1 379 2 Une ambition légitime -- Cher jeune, quel est le but et l'objectif de votre vie? Aspirez-vous après une éducation qui vous permettra de vous assurer une réputation et une position sociale dans le monde? Avez-vous des pensées que vous n'osez pas exprimer? Ambitionnez-vous d'atteindre un jour le summum de la grandeur intellectuelle, de siéger dans des assemblées délibérantes et législatives et de prêter votre concours à l'élaboration des lois du pays? De telles aspirations n'ont rien de répréhensible. Chacun de vous peut faire son chemin dans la vie. Vous ne sauriez vous satisfaire d'objectifs mesquins. Visez haut et ne vous épargnez aucun effort pour atteindre votre idéal. -- The Review and Herald, 19 août 1884; Fundamentals of Christian Education, 82. EMS1 379 3 La connaissance essentielle -- Que jeunes gens et jeunes filles poursuivent leurs études aussi rapidement et aussi loin que possible... Tout en étudiant, qu'ils fassent part de leurs connaissances. Ainsi, leur esprit se développera et se disciplinera. C'est l'usage que l'on fait des connaissances acquises qui détermine la valeur de l'éducation reçue. Consacrer beaucoup de temps à l'étude, sans communiquer ce que l'on a appris, est plus souvent un obstacle qu'une aide au développement réel. Il faut apprendre à la maison et à l'école la manière de s'y prendre. Quelle que soit sa profession, l'homme doit être toute sa vie un étudiant et un maître. -- Le ministère de la guérison, 339 (1905). EMS1 380 1 L'éducation primordiale que les jeunes doivent acquérir aujourd'hui et qui les qualifiera en vue des degrés supérieurs de l'école d'en haut, est celle qui leur enseignera comment faire connaître la volonté divine au monde. -- The Review and Herald, 24 octobre 1907; Fundamentals of Christian Education, 512. EMS1 380 2 Tout enfant de Dieu, tout jeune homme ou toute jeune fille se doit de posséder une certaine connaissance de lui-même. Son corps est l'habitation physique qu'il a reçue de Dieu, et il ne devrait pas ignorer les lois qui lui permettent de le garder en bonne santé. Tous devraient avoir une bonne compréhension des branches essentielles de l'éducation. L'apprentissage d'un métier est en outre indispensable aux jeunes gens comme aux jeunes filles afin qu'ils acquièrent le sens pratique de l'existence et qu'ils puissent remplir les devoirs de la vie journalière. A tout cela vient s'ajouter une connaissance théorique et pratique des diverses activités du travail missionnaire. -- Le ministère de la guérison, 338, 339 (1905). EMS1 380 3 Mieux que des études universitaires -- "Il est proche, le grand jour de l'Eternel..." (Sophonie 1:14), et il faut avertir le monde... Des milliers et des milliers de jeunes... devraient se consacrer à cette oeuvre... Que les éducateurs chrétiens... encouragent et aident les jeunes qui leur sont confiés à se préparer à rejoindre leurs rangs. EMS1 380 4 Cette tâche sera pour les jeunes d'un plus grand profit qu'aucune autre. Tous ceux qui s'engagent sur ce chemin sont les assistants de Dieu, les associés des anges, ou plutôt les intermédiaires humains à travers lesquels ceux-ci accomplissent leur mission: les anges parlent par leur bouche, travaillent avec leurs mains. Et les ouvriers qui collaborent avec les puissances célestes bénéficient de leur éducation et de leur expérience. Quel cours universitaire pourrait en faire autant? -- Education, 303, 304 (1903). EMS1 381 1 Les étudiants doivent mettre leurs connaissances à profit -- Pour qu'ils puissent compléter leur éducation, il faut donner aux étudiants le temps nécessaire pour faire du travail d'évangélisation -- par conséquent du temps pour qu'ils se rendent compte des besoins spirituels de la localité où ils habitent. Ils ne devraient pas être surchargés d'études au point de ne pas pouvoir mettre à profit les connaissances qu'ils ont acquises. Ils devraient être encouragés à déployer de sérieux efforts missionnaires auprès de ceux qui sont dans l'erreur, en entrant en contact avec eux et en les conduisant dans la vérité. S'ils travaillent ainsi avec humilité, en recherchant la sagesse du Christ, en priant et en veillant, ils pourront faire part aux autres des connaissances qui ont enrichi leur vie. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 545, 546 (1913). ------------------------Pour un bon Équilibre Mental et Spirituel 2 EMS2 v 1 Préface EMS2 385 1 Chapitre 39 -- Nécessité d'un comportement harmonieux de la personnalité EMS2 392 1 Chapitre 40 -- Influence du corps sur l'esprit EMS2 397 1 Chapitre 41 -- Rôle du régime alimentaire EMS2 408 1 Chapitre 42 -- L'esprit et la santé physique EMS2 417 1 Chapitre 43 -- L'esprit et la santé spirituelle EMS2 429 1 Chapitre 44 -- Les lois qui régissent l'esprit EMS2 437 1 Chapitre 45 -- L'individualité EMS2 445 1 Chapitre 46 -- Les relations humaines EMS2 456 1 Chapitre 47 -- L'hygiène mentale EMS2 465 1 Chapitre 48 -- Le sentiment de culpabilité EMS2 473 1 Chapitre 49 -- La tristesse EMS2 481 1 Chapitre 50 -- Les soucis et l'anxiété EMS2 489 1 Chapitre 51 -- La peur EMS2 497 1 Chapitre 52 -- La dépression EMS2 513 1 Chapitre 53 -- Différends et polémiques EMS2 522 1 Chapitre 54 -- Le surmenage intellectuel EMS2 526 1 Chapitre 55 -- La souffrance EMS2 532 1 Chapitre 56 -- La colère EMS2 541 1 Chapitre 57 -- La haine et l'esprit de vengeance EMS2 548 1 Chapitre 58 -- La foi EMS2 563 1 Chapitre 59 -- La formation du caractère EMS2 573 1 Chapitre 60 -- Conflits et conformité au monde EMS2 580 1 Chapitre 61 -- Le rôle vital des lois divines EMS2 591 1 Chapitre 62 -- L'art de la communication EMS2 607 1 Chapitre 63 -- L'imagination EMS2 617 1 Chapitre 64 -- Les habitudes EMS2 624 1 Chapitre 65 -- L'indolence EMS2 629 1 Chapitre 66 -- Besoins émotionnels EMS2 639 1 Chapitre 67 -- Dispositions naturelles EMS2 645 1 Chapitre 68 -- Relations sociales EMS2 654 1 Chapitre 69 -- Sentiments de frustration EMS2 659 1 Chapitre 70 -- La critique négative EMS2 665 1 Chapitre 71 -- Le bonheur EMS2 679 1 Chapitre 72 -- Habitudes de pensée EMS2 689 1 Chapitre 73 -- La maîtrise des pensées EMS2 695 1 Chapitre 74 -- Les doutes EMS2 706 1 Chapitre 75 -- Imagination et maladie EMS2 710 1 Chapitre 76 -- Volonté et esprit de décision EMS2 723 1 Chapitre 77 -- La pseudo-science EMS2 730 1 Chapitre 78 -- L'emprise d'une personne sur une autre EMS2 737 1 Chapitre 79 -- Les dangers de l'hypnotisme EMS2 749 1 Chapitre 80 -- L'exaltation de soi -- un piège de Satan EMS2 759 1 Chapitre 81 -- Cure mentale appropriée EMS2 767 1 Chapitre 82 -- Travailler en harmonie avec la science EMS2 773 1 Chapitre 83 -- La gérontologie EMS2 785 1 Chapitre 84 -- Traiter des émotions EMS2 793 1 Chapitre 85 -- Donner et recevoir des conseils EMS2 806 1 Chapitre 86 -- Confidences et confessions EMS2 812 1 Chapitre 87 -- Psychologie et théologie EMS2 820 1 Chapitre 88 -- Influences négatives sur l'esprit EMS2 828 1 Chapitre 89 -- Influences positives sur l'esprit EMS2 841 1 Appendice A -- Message adressé à une femme déprimée entre deux âges EMS2 846 1 Appendice B -- Confiance implicite indépendamment des changements d'émotions ------------------------Préface EMS2 v 1 A l'époque d'Ellen White (1827-1915), la psychologie, qui traite des aptitudes et des fonctions mentales, en était encore à ses balbutiements. Les écrits de cet auteur n'en témoignent pas moins d'une philosophie où les conseils touchant cette science et l'hygiène mentale sont clairement énoncés. EMS2 v 2 L'objet de la présente compilation vise à rassembler les déclarations d'Ellen White relatives à ce sujet vaste et important bien que parfois controversé, de manière à en faciliter l'étude. Convaincus avec d'autres que cette femme du 19e siècle a écrit sous l'influence du Saint Esprit, les Adventistes du septième jour apprécient les conseils qu'elle donne dans un domaine si vital pour toute l'humanité, à une époque où les écoles de pensée psychologiques sont multiples et changeantes. EMS2 v 3 Le bien-fondé des conceptions d'Ellen White en matière de physiologie, de nutrition, d'éducation et dans d'autres domaines, n'est plus à démontrer. Nul doute que les recherches en cours sur la psychologie et l'hygiène mentale ne feront que confirmer la notoriété de ses principes sur ces questions. Les adventistes engagés, trouveront dans Pour un bon équilibre mental et spiritual de nombreuses réponses. A mesure que la vérité se fera jour, les positions défendues dans ce livre gagneront, nous en sommes certains, l'adhésion d'un nombre croissant de lecteurs avertis. EMS2 vi 1 Quant aux expressions occasionnelles telles que "J'ai vu", "Il m'a été montré", "J'ai été chargée de...", elles ne doivent pas seulement être comprises, mais acceptées comme l'assurance que les idées exprimées émanent de Celui qui a formé l'esprit humain. EMS2 vi 2 En rassemblant ces documents, l'objectif du Comité de publication des écrits d'Ellen White ne visait pas à sélectionner un certain nombre d'extraits destinés à appuyer l'opinion de divers auteurs qui font autorité en matière d'éducation et de psychologie. Autrement dit, cet ouvrage ne reflète nullement les idées préconçues des compilateurs qui se sont efforcés au contraire de laisser à Ellen White le soin d'exposer librement son point de vue. Leur travail est le fruit de vastes recherches faites dans l'abondante collection des ouvrages de cet auteur, écrits au cours d'une soixantaine d'années, tels qu'ils figurent dans ceux qui sont encore en vente ou sont actuellement épuisés, dans ses milliers d'articles parus dans plusieurs périodiques et dans les nombreux manuscrits et lettres conservés dans la réserve du Comité de publication des écrits d'Ellen White. EMS2 vi 3 Une grande partie du présent ouvrage renferme l'énoncé d'un certain nombre de principes directeurs, le tout émaillé et complété de passages qui mettent en lumière des conseils pratiques et des exhortations formulés dans le cadre des relations entre enseignants et élèves, pasteurs et fidèles, médecins et malades, parents et enfants. EMS2 vi 4 Très souvent, les conseils en question destinés à des personnes responsables: pasteur, médecin, professeur, éditeur, père ou mère de famille, voire à des jeunes, peuvent, à la lumière des circonstances et des instructions données, être apparentés à des cas particuliers. L'important est alors de s'attacher au principe mis en relief. EMS2 vi 5 Il est évident qu'Ellen White ne s'est pas exprimée en PSychologue. Elle n'a pas employé la terminologie consacrée de nos jours en matière de psychologie. En fait, le lecteur doit faire preuve de compréhension lorsqu'elle emploie les mots "psychologie", "phrénologie", etc. Quoi qu'il en soit, le lecteur non prévenu ne pourra qu'être fortement impressionné par la lucidité exceptionnelle de l'auteur en matière de principes fondamentaux de psychologie. Présentées dans un ordre logique, les déclarations d'Ellen White concernant les différents aspects de l'esprit humain, leur importance décisive dans l'expérience de la vie, leurs potentialités et les facteurs qui contribuent à leur développement optimum, forment un heureux complément aux oeuvres posthumes de l'auteur. Ces déclarations nous aident à mieux comprendre la nature de l'être humain et ses relations à l'égard de son entourage, à l'égard de Dieu et de l'univers. EMS2 vii 1 Voici vingt-cinq ans, lorsque le travail de compilation de ce livre a commencé, on a pensé que l'ouvrage intéresserait au premier chef ceux qui étudient dans le domaine de l'hygiène mentale. Aussi avait-on disposé les choses de manière que les textes puissent retenir l'attention de tels spécialistes. Par ailleurs, le chercheur comprendra que si les compilateurs se sont efforcés d'éviter dans la mesure du possible les redondances, néanmoins, quelques déclarations clé reviennent dans différents chapitres, car le lecteur s'attend à les retrouver sous les rubriques appropriées. EMS2 vii 2 Cette compilation est manifestement d'un intérêt vital pour tous les adventistes comme pour les sympathisants de leur Eglise, car le combat pour l'esprit humain est de ceux dans lesquels nous sommes tous impliqués. EMS2 vii 3 La tâche des compilateurs s'est bornée à sélectionner les textes, à les présenter selon un ordre logique, à y ajouter titres et sous-titres aux endroits voulus. Ils se sont efforcés d'inclure toutes les déclarations essentielles sur les sujets traités, déclarations rédigées au fil des années du ministère actif d'Ellen White, afin d'aborder une matière donnée sous ses différents aspects et de manière aussi complète que possible. Ce faisant, comme nous venons de le dire, on constatera çà et là des répétitions sur des généralités, répétitions susceptibles d'irriter quelque peu le lecteur superficiel. Tout lecteur attentif n'en appréciera pas moins chaque phrase qui contribue à éclairer le sujet. Bref, dans une certaine mesure, Pour un bon équilibre mental et spirituel a une valeur encyclopédique. EMS2 viii 1 Après chaque citation des textes d'Ellen White figure la référence précise qui, dans la majorité des cas, permettra au lecteur de se reporter, le cas échéant, au contexte original. Afin de gagner de la place, nous avons utilisé les sigles habituellement acceptés pour désigner les références en question. Une table de ces sigles figure après la table des matières. Chaque fois est indiquée la date de l'écrit ou celle de sa première publication. Les sources originelles sont données comme premières références, et s'il s'agit d'un texte actuellement publié sous forme de livre, les références de ce dernier sont également indiquées. Celles citées d'après le Seventh-day Adventist Bible Commentary [Commentaire adventiste de la Bible] concernent les déclarations annexes d'Ellen White reproduites à la fin de chaque volume de ce commentaire ou dans le volume 7a du SDA Bible Commentary. EMS2 viii 2 Faute de place, il n'a pas été possible de traiter dans le présent ouvrage certains sujets relatifs aux facultés mentales tels que la folie, sujets pour lesquels le lecteur est invité à consulter le Comprehensive Index to the Writings of Ellen G. White. EMS2 viii 3 Pour un bon équilibre mental et spirituel a été préparé par les soins du Bureau de publication des écrits d'Ellen White, sous la responsabilité du Comité des dépositaires de ces écrits, dûment autorisés par les dispositions testamentaires de l'auteur. Contrairement à la plupart des compilations des textes d'Ellen White, celle que vous avez sous les yeux fut d'abord provisoirement mise en circulation sous la forme d'un manuel intitulé Guidelines to Mental Health, et destiné à être utilisé comme test dans les établissements scolaires ou comme base de dissertation par les éducateurs, les psychologues et les psychiatres adventistes. Le Bureau de publications des écrits d'Ellen White voulait s'assurer que toutes les déclarations connues relatives aux sujets traités soient prises en compte et que la présentation des textes soit satisfaisante. EMS2 ix 1 L'accueil favorable que cet ouvrage initial reçut notamment dans les milieux scolaires justifie la place qui lui est assignée parmi les nombreux ouvrages posthumes d'Ellen White. Publié en deux volumes, Pour un bon équilibre mental et spirituel fait aujourd'hui partie de la Bibliothèque du foyer chrétien. Sous sa forme actuelle, il représente une édition partiellement revue dans le choix et la classification des sujets. Un chapitre intitulé "L'amour et la sexualité" a été ajouté. Plusieurs autres ajouts ont étoffé certains chapitres, tandis que certaines suppressions ont permis d'éliminer des répétitions superflues. Il y a continuité entre la pagination du volume 1 et celle du volume 2. EMS2 ix 2 Puisse le schéma ici clairement tracé du grand conflit opposant les forces du bien à celles du mal et visant à contrôler l'esprit humain contribuer à avertir et à éclairer tous les lecteurs. Puisse ce livre leur fournir suggestions et conseils pour qu'ils fassent des choix judicieux, garantie de l'héritage de la vie à venir -- tel est le double voeu du Comité des Dépositaires des Publications d'Ellen G. White, Washington, D.C., 22 mars 1977 ------------------------Chapitre 39 -- Nécessité d'un comportement harmonieux de la personnalité EMS2 385 1 Un lien mystérieux -- Il existe un rapport mystérieux et merveilleux entre le corps et l'esprit qui réagissent l'un sur l'autre. Le premier souci de la vie devrait être de conserver son corps en bonne condition pour que chaque organe de la machine vivante puisse jouer son rôle avec harmonie. Négliger le corps, c'est négliger l'esprit. Des corps maladifs et des esprits diminués ne peuvent glorifier Dieu. -- Témoignages pour l'Église 1:476 (1875). EMS2 385 2 Respecter l'harmonie des lois -- La loi de Dieu -- émanation de sa volonté, révélation écrite de son caractère, expression de la sagesse et de l'amour divins -- est aussi sacrée que Dieu lui-même, et l'harmonie de la création dépend d'un parfait accord entre cette loi et tout ce qui existe, animé ou inanimé. Dieu a placé non seulement les êtres intelligents, mais aussi toutes les opérations de la nature sous des lois fixes qu'il n'est pas permis de violer. Tandis que la nature est gouvernée par des lois naturelles, seul, parmi tous les autres êtres, l'homme est justiciable de la loi morale. -- Patriarches et prophètes, 29, 30 (1890). EMS2 386 1 Une harpe à mille cordes -- Comprendre les lois de leur être que Dieu a établies n'est pas seulement le privilège mais le devoir sacré de tous... Et à mesure qu'ils comprendront mieux l'organisme humain, ...ils s'efforceront de soumettre leur corps aux nobles facultés de l'esprit. Ils considéreront le corps comme un édifice merveilleux, conçu par l'Architecte infini, qui leur est confié afin qu'ils préservent l'harmonie de cette harpe à mille cordes. -- The Health Reformer, septembre 1871; My Life Today, 148. EMS2 386 2 Partie intégrante d'un ensemble parfait -- Nous sommes tous représentés comme étant les membres du corps, unis en Christ. Ce corps comporte différents membres dont chacun ne peut remplir le même rôle que l'autre... Cependant, tous ces organes sont nécessaires à l'ensemble parfait et agissent dans une merveilleuse harmonie l'un avec l'autre. Les mains et les pieds ont leur fonction propre. L'un ne peut pas dire à l'autre: "Tu m'es inférieur"; les mains ne sauraient dire aux pieds: "Je n'ai pas besoin de vous"; mais tous font partie intégrante du corps et ont un rôle particulier à jouer; ils doivent donc être respectés au même titre, puisqu'ils contribuent au bien-être et à l'utilité de l'ensemble parfait. -- Testimonies for the Church 4:128 (1876). EMS2 386 3 Le développement harmonieux des facultés mentales et morales -- Le développement de l'esprit est un devoir que nous nous devons à nous-mêmes, que nous devons à la société et à Dieu. Mais nous ne devrions jamais cultiver l'intelligence au détriment de nos facultés morales et spirituelles. Ce n'est que par le développement harmonieux des facultés mentales et morales que l'on peut atteindre au plus haut degré de perfection des unes et des autres. -- The Review and Herald, 4 janvier 1881. EMS2 386 4 Une cause de maladie -- C'est le manque d'harmonie dans l'organisme humain qui engendre la maladie. L'imagination peut contrôler les autres parties du corps à leur détriment. Toutes les parties de l'organisme doivent travailler dans l'harmonie. Les différentes parties du corps, surtout celles qui sont les plus éloignées du coeur, doivent bénéficier d'une bonne circulation du sang. Les membres jouent un rôle important et devraient recevoir l'attention qu'ils méritent. -- Special Testimonies Series B 15:18 (3 avril 1900); Counsels on Health, 587. EMS2 387 1 Une faculté altérée affecte l'être tout entier -- Si une seule faculté est laissée en sommeil ou si elle est détournée de sa fonction, le plan de Dieu n'est pas réalisé. Toutes les facultés doivent être convenablement développées. Il faut prendre soin de chacune d'elles, car chacune influe sur les autres, et toutes doivent être mises en exercice pour que l'esprit soit suffisamment équilibré. EMS2 387 2 Si un ou deux organes sont développés et utilisés parce que vos enfants veulent employer leurs capacités d'esprit dans une direction au détriment d'autres facultés mentales, ils atteindront leur maturité avec un esprit déséquilibré et un caractère qui manqueront d'harmonie. Ils seront capables et forts dans un domaine, mais grandement déficients dans d'autres domaines tout aussi importants. Ce ne seront pas des hommes et des femmes compétents. Leurs lacunes seront manifestes et nuiront à leur personnalité tout entière. -- Testimonies for the Church 3:26 (1872). EMS2 387 3 Quand l'esprit des prédicateurs de l'Evangile, des professeurs de nos écoles et des étudiants est sans cesse en action par l'étude, les nerfs qui commandent les émotions sont sollicités alors que ceux qui commandent les mouvements sont inactifs. Comme ce sont les organes de l'intelligence qui sont toujours mis à contribution, ils sont surmenés et affaiblis, tandis que les muscles perdent leur vigueur faute d'exercice. On n'a pas envie de faire travailler ses muscles en se livrant à un effort physique, parce que l'exercice semble ennuyeux. -- Témoignages pour l'Église 1:481, 482. EMS2 387 4 Attention au surmenage -- Souvenons-nous que l'homme a le devoir de préserver le talent de l'intelligence que Dieu lui a donné en maintenant son organisme physique grâce à une activité équilibrée. L'exercice physique quotidien est nécessaire au bien de la santé. Ce n'est pas le travail, mais le surmenage sans périodes de repos qui épuise les gens et met en péril leurs forces vitales. Ceux qui se surmènent au travail ne tardent pas à accomplir leurs tâches sans optimisme. EMS2 388 1 Le travail pour le Seigneur doit être accompli avec courage et bonne humeur. Dieu désire que nous mettions de l'esprit, de la vie et de l'optimisme dans ce que nous faisons. Ceux qui travaillent intellectuellement devraient veiller avec soin à toutes les parties de l'organisme humain, afin de répartir les efforts fournis. Lorsqu'il est sagement mesuré, l'effort physique et mental maintiendra l'être humain tout entier dans une condition qui le rendra agréable à Dieu... EMS2 388 2 Faites votre travail de chaque jour avec confiance, courage et bonne humeur. Ne vous surmenez pas. Il vaut beaucoup mieux laisser de côté certaines des choses que vous aviez prévu de faire pour la journée, plutôt que de vous surmener, de vous exténuer au point de manquer du courage nécessaire pour accomplir les tâches du lendemain. Ne violez pas aujourd'hui les lois de la nature, de peur que vous ne disposiez plus de l'énergie requise pour le jour suivant. -- Lettre 102, 1903. EMS2 388 3 Excès de langage -- D'après la lumière que Dieu m'a donnée, je sais que vous êtes affecté de difformité spirituelle. Au lieu de manifester sans faille des sentiments et des principes justes et recommandables, vous cultivez des sentiments et des principes qui vous excluerons -- vous et tous ceux qui manifestent le même esprit -- des parvis célestes. Votre esprit est déformé à cause de la manière dont vous le traitez. Je vous supplie de changer résolument d'attitude. Abstenez-vous de tout excès de langage, car cela détruit l'harmonie de l'esprit. EMS2 388 4 Le corps a besoin de soins attentifs, pour qu'il soit conservé en bonne santé. De même, l'esprit doit être sérieusement discipliné, pour qu'il ne soit pas exagérément développé dans certains domaines et insuffisamment dans d'autres. Parce que ces organes sensibles échappent à vos regards -- ce qui vous permettrait de voir le mal que vous causez à vos facultés intellectuelles et comment vous devez les contrôler -- vous ne vous rendez pas compte du préjudice que vous leur faites subir. Vous nourrissez des théories erronées et votre esprit se met au service de ces théories. EMS2 389 1 La manière dont vous traitez vos facultés mentales les épuise. Vous ne pouvez pas mesurer le mal qui en résulte. Tôt ou tard, vos amis eux-mêmes se rendront compte de l'évolution défavorable de vos pensées et de vos actions. Votre estomac commence à ressentir l'influence de l'esprit. Un esprit équilibré et bien discipliné améliorerait vos capacités digestives. -- Lettre 29, 1897. EMS2 389 2 Les lacunes des uns compensées par les qualités des autres (conseils adressés à un homme marié) -- Il est impossible que nous ayons tous la même mentalité ou que nous chérissions les mêmes idées; mais l'un doit être un bienfait, une bénédiction pour l'autre, si bien que lorsque l'un a des lacunes, l'autre peut suppléer à ses manques. Vous avez certains défauts de caractère et des penchants naturels qui font qu'il vous serait profitable d'entrer en contact avec une manière différente de penser, pour mieux équilibrer le vôtre. Au lieu de régenter les choses de façon aussi stricte, vous devriez consulter votre femme, et prendre des décisions en commun. Vous n'encouragez pas des efforts indépendants de la part de votre famille, et si vos directives précises ne sont pas suivies scrupuleusement, vous blâmez trop souvent les récalcitrants. -- Testimonies for the Church 4:128 (1876). EMS2 389 3 Maîtriser les propensions inférieures -- "Nous sommes ouvriers avec Dieu". 1 Corinthiens 3:9. L'homme doit travailler à son salut avec crainte et tremblement; car c'est Dieu qui opère en lui le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Il donne à l'homme les capacités physiques et mentales. Aucune de celles-ci n'est inutile. Aucune ne doit être mal utilisée ou endommagée. Les propensions inférieures doivent être régies par les facultés supérieures. -- Lettre 139, 1898. EMS2 390 1 La santé du corps et de l'esprit -- La vie de Daniel est une illustration inspirée de ce qu'est un caractère sanctifié. Elle renferme un enseignement pour tous, notamment pour les jeunes. Une stricte conformité aux exigences divines est bénéfique pour la santé du corps et de l'esprit. EMS2 390 2 Pour pouvoir atteindre les niveaux supérieurs des idéaux moraux et intellectuels, il est nécessaire de rechercher la sagesse et la force auprès de Dieu, et d'observer une stricte tempérance dans toutes les habitudes de vie. Nous voyons, dans l'expérience de Daniel et de ses compagnons, comment les principes peuvent triompher sur la tentation de céder aux appétits. Cette expérience nous montre que grâce aux principes religieux, les jeunes gens peuvent surmonter les désirs de la chair et rester fidèles aux préceptes divins, fût-ce au prix de grands sacrifices. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881; The Sanctified Life, 23. EMS2 390 3 Vie saine et perfection du caractère -- Une vie pure et saine est particulièrement propice à la perfection du caractère chrétien et au développement des aptitudes de l'esprit et du corps. -- The Review and Herald, 1 décembre 1896; Counsels on Health, 41. EMS2 390 4 Encore et toujours l'harmonie -- En utilisant convenablement et au maximum nos facultés, en gardant chaque organe en bonne condition..., afin que l'esprit, les nerfs et les muscles travaillent de façon harmonieuse, nous pourrons rendre à Dieu un meilleur service. -- The Youth's Instructor, 7 avril 1898. EMS2 390 5 Bienfaits de la réforme sanitaire -- Ceux qui servent Dieu avec sincérité et honnêteté seront un peuple particulier, différent du monde, et séparé de lui. Leur nourriture sera préparée non pour encourager la gloutonnerie ou pour satisfaire des goûts pervertis, mais pour leur assurer la meilleure énergie physique et par conséquent les meilleures conditions mentales... EMS2 390 6 Notre Père céleste nous a accordé la grande bénédiction de la réforme sanitaire, afin que nous le glorifiions en nous soumettant aux droits qu'il a sur nous... La mise en oeuvre harmonieuse et saine de toutes les capacités du corps et de l'esprit produit la joie; plus les capacités sont élevées et raffinées, plus la joie est pure et sans mélange. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884; Counsels on Health, 50, 51. EMS2 391 1 Réflecteurs de joie -- Le peuple de Dieu a de nombreuses leçons à apprendre. Les croyants jouiront d'une paix parfaite si leur esprit demeure fixé sur Celui qui est trop sage pour se tromper et trop bon pour leur faire du mal. Ils doivent se pénétrer de l'éclat du sourire de Dieu et le refléter sur leurs semblables. Ils doivent se demander quelle mesure de lumière ils peuvent introduire dans la vie de ceux qui les entourent. Ils doivent se tenir tout près du Christ, si près qu'ils seront assis avec lui comme s'ils étaient ses petits enfants, dans une unité douce et sainte. Ils ne doivent jamais oublier qu'à mesure qu'ils bénéficient de l'affection et de l'amour de Dieu, ils ont la responsabilité solennelle d'en faire part à d'autres. Dès lors, ils pourront exercer une influence rayonnante qui sera une bénédiction pour tous ceux de leur entourage dont le sentier sera ainsi illuminé. -- Lettre 40, 1903; Medical Ministry, 45. ------------------------Chapitre 40 -- Influence du corps sur l'esprit EMS2 392 1 Relation étroite entre l'esprit et le corps -- Il existe une relation étroite entre l'esprit et le corps. Pour atteindre un degré élevé sur le plan moral et intellectuel, il convient de respecter les lois qui régissent notre être physique. -- Patriarches et prophètes, 601 (1890). EMS2 392 2 Effort mental et énergie physique -- Nous devrions veiller à préserver nos énergies dans toute leur force pour accomplir l'oeuvre qui est devant nous. Tout ce qui affaiblit notre énergie physique affaiblit par là même notre effort mental. C'est pourquoi il faut soigneusement éviter toute pratique nuisible à la santé du corps. EMS2 392 3 L'apôtre Paul écrit: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d'être moi-même disqualifié." 1 Corinthiens 9:27. Nous ne pouvons pas maintenir notre consécration à Dieu et par ailleurs gâcher notre santé en persistant délibérément dans la pratique de mauvaises habitudes. Le renoncement à soi-même est une des conditions, non seulement de l'engagement au service du Christ, mais du maintien à son service. Le Christ lui-même déclare sans ambages: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive." Matthieu 16:24. EMS2 393 1 Pourtant, nombreux sont ceux que se disent chrétiens et qui répugnent à pratiquer le renoncement à soi-même, fût-ce pour l'amour du Christ. Combien souvent l'attachement à quelque habitude néfaste est plus forte que le désir d'acquérir un esprit sain dans un corps sain. Les mauvaises heures précieuses de la grâce sont gaspillées, les moyens que Dieu a donnés sont dilapidés pour le seul plaisir des yeux ou pour satisfaire l'appétit. Les mauvaises habitudes maintiennent des milliers de personnes esclaves de ce qui est terrestre et sensuel. Nombreux sont les captifs volontaires, qui ne souhaitent pas de meilleur partage. -- The Signs of the Times, 1 juin 1882. EMS2 393 2 Lucidité perdue -- Tout ce qui diminue la vigueur corporelle affaiblit également l'esprit et lui enlève la possibilité de distinguer le bien et le mal. La volonté de faire le bien s'en trouve donc elle aussi amoindrie. -- Les paraboles de Jésus, 301 (1900). EMS2 393 3 Mauvaises habitudes et idées fausses -- Frère_______, vous vous appesantissez sur vous-même. Vous voyez beaucoup de choses sous un faux jour. Vous êtes soupçonneux, méfiant et jaloux; vous soupçonnez le mal. Vous pensez que tout le monde veut vous faire du tort. Vous êtes à l'origine de la plupart de ces maux. Vous interprétez beaucoup de choses comme étant préméditées pour vous faire du mal, alors que c'est loin d'être le cas. Votre manière de voir les choses vous cause le plus grand tort. EMS2 393 4 En réalité, vous êtes votre pire ennemi. Vos mauvaises habitudes nuisent à la circulation de votre sang, le drainent dans le cerveau, si bien que votre vision des choses est déformée. Vous êtes susceptible, emporté; vous n'avez pas cultivé la maîtrise de soi. Votre volonté et votre manière d'agir sont justes à vos yeux. Mais si vous ne voyez pas les défauts de votre caractère et si vous ne lavez pas vos vêtements pour les blanchir dans le sang de l'Agneau, vous n'hériterez certainement pas de la vie éternelle. Vous aimez la théorie de la vérité, mais vous n'avez pas permis à votre vie d'être sanctifiée par elle. Vous ne mettez pas en pratique dans votre quotidien les principes de la vérité que vous professez. -- Lettre 27, 1872. EMS2 394 1 Les habitudes physiques affectent le cerveau -- Le cerveau est la citadelle de l'être. De mauvaises habitudes physiques nuisent au cerveau et empêchent à l'étudiant d'atteindre l'objectif auquel il aspire: une bonne discipline mentale. A moins que les jeunes ne soient versés dans la science qui consiste à prendre soin du corps comme de l'esprit, ils ne pourront pas étudier avec succès. L'étude en soi n'est pas la cause principale de la dégradation des facultés mentales. La cause majeure réside dans un mauvais régime alimentaire, des repas irréguliers, le manque d'exercice physique et la négligence de tous les autres aspects des lois sanitaires. Quand nous faisons de notre mieux pour préserver notre santé, nous pouvons demander à Dieu avec confiance de bénir nos efforts. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 299 (1913). EMS2 394 2 Un avertissement de l'apôtre Pierre -- L'apôtre comprenait la relation qui existe entre l'esprit et le corps; aussi a-t-il adressé cette mise en garde à ses frères: "Bien-aimés, je vous exhorte, en tant qu'étrangers et voyageurs, à vous abstenir des désirs charnels qui font la guerre à l'âme." 1 Pierre 2:11. Nombreux sont ceux qui voient seulement dans ce texte une mise en garde contre la débauche; mais ce verset a une portée plus large. Il dénonce tout assouvissement des appétits ou des passions. Or, tout appétit perverti devient un désir hostile. L'appétit a été donné dans un but louable, non pour devenir un générateur de mort; mais l'appétit perverti se transforme en "désirs charnels qui font la guerre à l'âme". -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 53, 54 (1890); Counsels on Diet and Foods, 166, 167. EMS2 394 3 Conséquences d'un mauvais usage des forces physiques -- L'usage inconsidéré des forces physiques abrège le temps de vie qui aurait pu être employé à la gloire de Dieu. De plus, il nous disqualifie pour l'oeuvre qui nous a été confiée: par de mauvaises habitudes, par des veillées trop prolongées et la satisfaction de la gourmandise au détriment de la santé, nous jetons les bases de la maladie. La négligence de l'exercice corporel, le surmenage mental ou physique déséquilibrent le système nerveux. EMS2 395 1 Ceux qui raccourcissent leur vie de cette manière et qui, méprisant les lois de la nature, se disqualifient pour le service de Dieu, se rendent coupables de vol envers lui et envers leurs semblables. Car la période pendant laquelle ils peuvent être en bénédiction à d'autres -- leur raison d'être dans ce monde -- est abrégée. Ils se disqualifient même pour la tâche qu'ils auraient pu accomplir en un temps plus court. Le Seigneur nous tient pour coupables quand, par de mauvaises habitudes, nous privons le monde du bien que nous aurions pu faire. -- Les paraboles de Jésus, 301 (1900). EMS2 395 2 L'oisiveté affaiblit le cerveau -- La raison pour laquelle les jeunes disposent de si peu d'énergie mentale et musculaire vient de ce qu'ils accomplissent très peu de travail utile. "Voici quel était le crime de Sodome, ta soeur, et ses filles: elle et ses filles étaient devenues orgueilleuses parce qu'elles vivaient dans l'abondance et dans une tranquille insouciance. Elles n'ont pas secouru les pauvres et les malheureux. Elles sont devenues hautaines et se sont mises à commettre sous mes yeux des actes abominables." Ezéchiel 16:49, 50 (Semeur). -- Testimonies for the Church 4:96 (1876). EMS2 395 3 Le travail manuel -- Tout l'organisme a besoin de l'influence vivifiante de l'exercice en plein air. Quelques heures de travail manuel chaque jour auraient pour effet de renforcer la vigueur corporelle et de reposer, de détendre l'esprit. -- Testimonies for the Church 4:264, 265 (1896). EMS2 395 4 Les bienfaits du bain -- Qu'une personne soit malade ou en bonne santé, la respiration est améliorée, facilitée par des bains; les muscles deviennent plus souples, l'esprit et le corps sont vivifiés, l'intelligence est rendue plus vive et toutes les facultés sont dynamisées. -- Testimonies for the Church 3:70 (1872). EMS2 396 1 Du repos vaut mieux que des stimulants -- De mauvaises habitudes nuisent au cerveau, au point que tout l'organisme est perturbé. On peut essayer de redonner de la vigueur aux nerfs en prenant des stimulants, mais le problème ne sera pas résolu pour autant. EMS2 396 2 S'il n'y a pas un changement radical, s'il ne prend pas conscience de la nécessité de donner à son cerveau du repos au lieu de stimulants, le sujet perdra la maîtrise de soi et déshonorera la cause de Dieu. -- Lettre 205, 1904. EMS2 396 3 Le devoir des parents -- Nous devrions consacrer davantage de temps à d'humbles et ardentes prières adressées à Dieu, en vue d'obtenir la sagesse nécessaire pour élever nos enfants en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur. La santé de l'esprit dépend de celle du corps. En tant que parents chrétiens, notre devoir est d'éduquer nos enfants conformément aux lois de la vie. EMS2 396 4 En Christ, ils obtiendront force et espoir; ils ne seront pas troublés par le désir d'avoir certaines choses qui divertissent l'esprit et qui satisfont le coeur. Ils ont trouvé la Perle de grand prix, et leur esprit jouit d'une paix profonde. Leurs plaisirs sont d'un caractère pur, élevé et céleste. Ils n'ont ni pensées pénibles ni remords. De telles joies n'affaiblissent pas le corps et n'accablent pas l'esprit, mais elles procurent santé et vigueur à l'un et à l'autre... EMS2 396 5 Les habitants du ciel sont parfaits, car la volonté de Dieu est leur joie et leur suprême délice. -- Appeal to Mothers, 20-27. ------------------------Chapitre 41 -- Rôle du régime alimentaire EMS2 397 1 L'importance du cerveau -- Organe par excellence de l'esprit, le cerveau régit le corps tout entier. Pour que toutes les autres parties de l'organisme soient en bonne santé, le cerveau lui-même doit être en forme; pour cela, le sang doit être pur. Si, grâce à de bonnes habitudes en matière de manger et de boire, la pureté du sang est assurée, le cerveau sera nourri comme il convient. -- Special Testimonies Series B 15:18 (13 avril 1900); Counsels on Health, 586, 587. EMS2 397 2 Le corps, une merveilleuse machine -- L'organisme humain est une admirable machine, mais que l'on peut maltraiter... La transformation de la nourriture en sang pur est un merveilleux processus dont tous les êtres humains devraient avoir conscience... EMS2 397 3 Chaque organe du corps tire la nourriture dont il a besoin pour assurer le fonctionnement de ses différentes parties. Le cerveau et les os doivent recevoir chacun la part qui leur revient. Le grand Maître Artisan est constamment à l'oeuvre, donnant vie et force à chaque muscle et à chaque tissu, depuis le cerveau jusqu'à l'extrémité des membres. -- Lettre 17, 1895. EMS2 398 1 Ne bravons pas les lois de la nature -- Dieu a accordé une grande lumière à son peuple; mais nous ne sommes pas à l'abri de la tentation... Un malade -- très sincère, mais fanatique et orgueilleux -- avoue ouvertement son mépris pour les lois de la santé et de la vie, lois que la miséricorde divine nous a amenés à accepter en tant que peuple de Dieu. Il veut que ses aliments soient préparés de façon à satisfaire son appétit dépravé. Plutôt que de s'asseoir à une table pourvue d'une nourriture saine, il fréquente des restaurants où il pourra manger comme il l'entend. Avocat éloquent de la tempérance, il en néglige les principes fondamentaux. Il désire être guéri, mais ne veut consentir à aucun renoncement. EMS2 398 2 Cet homme rend un culte à l'autel de la gourmandise. C'est un idolâtre. Ses facultés qui, sanctifiées et ennoblies, pourraient être employées à honorer Dieu sont affaiblies et de peu d'utilité. Un caractère irritable, un cerveau confus et des nerfs affaiblis, voilà quelques-uns des résultats de son mépris des lois naturelles. C'est un incapable auquel on ne peut se fier. -- Témoignages pour l'Église 2:60, 61 (1882). EMS2 398 3 Influence de l'alimentation sur l'esprit -- En rapport avec l'exhortation de Pierre selon laquelle nous devons joindre "à la tempérance la patience" (2 Pierre 1:6), j'ai signalé [dans une allocution] les bienfaits de la réforme sanitaire et les avantages qui consistent à faire usage de mélanges d'aliments simples et nourrissants. J'ai mis l'accent sur la relation étroite qui existe entre le manger et le boire d'une part et l'état de notre esprit et de notre humeur d'autre part. Nous ne saurions nous permettre de cultiver la mauvaise humeur à cause de nos mauvaises habitudes de vie. -- The Review and Herald, 12 juillet 1906. EMS2 398 4 Danger de céder à son appétit -- Se laisser aller à son appétit, telle est la cause principale de débilité physique et mentale, telle est la raison de la faiblesse partout apparente. -- Témoignages pour l'Église 1:478 (1875). EMS2 399 1 Alimentation et lucidité d'esprit -- Les repas du sabbat ne devraient pas être plus abondants et plus variés que les autres jours. Qu'ils soient au contraire plus simples et que l'on prenne une quantité moindre de nourriture afin que l'esprit soit plus lucide et puisse mieux comprendre les choses spirituelles. Un excès de nourriture alourdit l'esprit. On peut alors entendre les plus belles paroles sans les apprécier. En mangeant plus que de raison le jour du sabbat, beaucoup ont inconsciemment déshonoré Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:24 (1900). EMS2 399 2 L'estomac, instrument de domination -- C'est par l'appétit que Satan domine l'homme tout entier. Des milliers de personnes qui pourraient être en vie aujourd'hui sont descendues prématurément dans la tombe parce qu'elles ont sacrifié leurs forces à la convoitise, ruinant ainsi leurs facultés physiques, mentales et morales. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37 (1890); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 198. EMS2 399 3 Rôle des organes digestifs -- Les organes digestifs ont un rôle important à jouer dans le bien-être de la vie. Dieu nous a donné une intelligence, qui doit nous permettre de choisir notre nourriture. En tant qu'hommes et femmes doués de bon sens, ne voulons-nous pas chercher à discerner si les aliments que nous consommons sont compatibles entre eux, ou s'ils nous seront néfastes? Les gens qui souffrent d'acidité dans l'estomac montrent souvent de l'amertume dans leur disposition. Tout semble aller mal, et ils deviennent facilement grincheux et irritables. Si nous voulons jouir de la paix entre nous, nous devons nous appliquer plus que nous ne le faisons à apaiser notre estomac. -- Manuscrit 41, 1908; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 133. EMS2 399 4 Vigueur mentale et santé du corps (conseils destinés aux écrivains et aux prédicateurs) -- Appliquez les principes de la réforme sanitaire et apprenez aux autres à le faire. La santé de l'esprit dépend dans une large mesure de celle du corps, et la santé du corps dépend de la manière dont l'organisme est traité. Mangez uniquement les aliments qui maintiendront votre estomac dans la meilleure condition possible. EMS2 400 1 Il vous faut apprendre plus complètement le style de vie qui consiste à prendre bien soin de vous-mêmes concernant le régime alimentaire. Organisez votre travail de façon que vous preniez vos repas à des heures régulières. C'est un point sur lequel vous devez être particulièrement attentif. Souvenez-vous que pratiquer la vérité telle qu'elle est en Jésus exige beaucoup de maîtrise de soi. -- Lettre 297, 1904. EMS2 400 2 Heures irrégulières et négligence des lois de la santé -- La plupart du temps, l'esprit se fatigue et tombe en dépression non pas tant à cause d'un travail assidu et d'une étude pénible que pour avoir pris de la nourriture impropre à des heures qui ne convenaient pas et parce qu'on a négligé les lois de la santé... Le fait de manger et de dormir à des heures irrégulières sape les énergies du cerveau. L'apôtre Paul déclare que celui qui veut atteindre un niveau élevé de piété doit être tempérant en toutes choses. Le manger, le boire et la manière de se vêtir ont une influence directe sur nos progrès spirituels. -- The Youth's Instructor, 31 mai 1894. EMS2 400 3 Surcharger l'estomac affaiblit l'esprit -- Il faut aussi se garder de trop manger, même la nourriture la plus saine. La nature utilise juste ce qu'il lui faut pour chaque organe; ce qui est en trop encrasse l'organisme. On croit souvent que des étudiants tombent malades pour avoir trop travaillé, alors qu'en fait ils ont trop mangé. Si l'on accorde aux règles de santé une attention convenable, il n'y a guère à redouter le surmenage; bien souvent ce prétendu épuisement intellectuel provient d'une surcharge de l'estomac qui fatigue le corps et affaiblit l'esprit. -- Education, 232 (1903). EMS2 400 4 Conséquences de la gloutonnerie -- Céder à son appétit est de la gloutonnerie. La grande variété d'aliments absorbés au cours d'un seul repas suffit à semer la confusion dans l'estomac et à engendrer la mauvaise humeur. C'est pourquoi Dieu demande à tout être humain de coopérer avec lui afin que nul ne dépasse ses propres limites en matière de nourriture ou en absorbant des aliments malsains. Assouvir ainsi son appétit fortifie les propensions animales et émousse les sentiments nobles de l'esprit. L'être tout entier est avili, et l'homme devient l'esclave de son appétit, en choyant ses passions sensuelles et en leur laissant libre cours. -- Manuscrit 113, 1898. EMS2 401 1 Perte de mémoire -- A table, vous vous montrez très gourmand. C'est une des causes de votre inattention et de votre perte de mémoire. Vous affirmez certaines choses dont je me souviens, puis vous faites volte-face pour soutenir que vous avez dit des choses entièrement différentes. Je le savais, mais j'ai mis tout cela sur le compte des inconséquences de votre alimentation. A quoi eût-il servi d'en parler? Cela n'aurait pas mis fin au mal. -- Lettre 17, 1895; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 164. EMS2 401 2 Trop manger émousse les sentiments -- L'intempérance dans l'alimentation, même lorsqu'il s'agit d'aliments de bonne qualité, aura des répercussions sur l'organisme et affaiblira les émotions les plus subtiles et les plus saintes. Une stricte tempérance dans le manger et le boire est essentielle au maintien de la santé et au bon exercice de toutes les fonctions du corps. EMS2 401 3 Des habitudes de stricte tempérance, alliées à l'exercice musculaire aussi bien qu'à l'exercice intellectuel, préserveront à la fois les forces mentales et physiques et donneront une puissance d'endurance à ceux qui sont dans le ministère, aux rédacteurs et à tous les sédentaires. Nous qui prétendons prêcher la réforme sanitaire, nous mangeons trop. Se laisser aller à son appétit, voilà la plus grande cause de débilité physique et mentale, voilà ce qui est à la base de la faiblesse partout apparente. -- Témoignages pour l'Église 1:478 (1875). EMS2 401 4 Ne pas consommer une grande variété d'aliments -- Nous devons prendre soin des organes digestifs, et ne pas leur imposer une grande variété d'aliments. Celui qui se bourre de plusieurs sortes d'aliments au même repas se fait du tort à lui-même. Il est plus important que nous consommions ce qui nous convient plutôt que de goûter à tous les plats qui peuvent nous être présentés. L'estomac ne possède pas de porte par laquelle nous puissions voir ce qui s'y passe; c'est pourquoi nous devons nous servir de notre intelligence et faire la relation de cause à effet. Lorsque vous êtes énervé et que tout paraît aller de travers, c'est peut-être que vous souffrez des conséquences d'avoir consommé une grande variété d'aliments. -- Manuscrit 41, 1908; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 132, 133. EMS2 402 1 Le plan de Dieu pour nous -- Dieu veut que, grâce à une stricte tempérance, nous gardions l'esprit lucide, afin que nous soyons capables de distinguer entre ce qui est sacré et ce qui est profane. Nous devrions nous efforcer de comprendre la science merveilleuse de la miséricorde et de la bonté incomparables de Dieu. Ceux qui mangent trop et ceux qui absorbent de la nourriture malsaine se font du tort à eux-mêmes et se disqualifient pour le service de Dieu. Il est dangereux de manger de la viande, car les animaux souffrent de nombreuses maladies mortelles. Ceux qui persistent à vouloir manger de la chair animale sacrifient leur spiritualité à un appétit perverti. Leur corps est plein de maladies. -- Manuscrit 66, 1901. EMS2 402 2 Les risques accrus d'une nourriture carnée -- Les risques de maladies sont augmentés dix fois par l'usage de la viande. Cette habitude diminue les forces physiques, intellectuelles et morales. Elle introduit le déséquilibre dans l'organisme, obscurcit l'esprit et émousse le sens moral. -- Témoignages pour l'Église 1:220 (1900). EMS2 402 3 Nourriture et activité intellectuelle -- Nous sommes faits de ce que nous mangeons, et le fait de manger beaucoup de viande réduit l'activité intellectuelle. Les étudiants accompliraient davantage de travail s'ils ne prenaient jamais de viande. Lorsque le côté animal de l'être humain est fortifié en mangeant de la viande, les facultés intellectuelles sont diminuées d'autant. EMS2 403 1 On atteint et on maintient plus facilement la vie spirituelle si l'on renonce à la viande, car cette alimentation incite à une activité intense, favorise les propensions à la sensualité, et affaiblit le sens moral et spirituel. "Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair." Galates 5:17. EMS2 403 2 Nous avons grandement besoin de favoriser et de cultiver des pensées pures et chastes, et de fortifier les facultés morales plutôt que les passions basses et charnelles. Puisse Dieu nous aider à nous détourner de nos appétits effrénés! -- Lettre 72, 1896; Medical Ministry, 277, 278. EMS2 403 3 La nourriture fournie par Dieu à son peuple dans le désert -- En général, le Seigneur n'accorda pas un régime carné à son peuple dans le désert, parce qu'il savait qu'un tel régime amènerait la maladie et créerait un état d'insubordination. En vue d'améliorer les dispositions mentales et de permettre aux plus hautes facultés spirituelles de s'exercer, il écarta le régime carné, et lui donna le pain des anges, la manne du ciel. -- Manuscrit 38, 1898; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 448. EMS2 403 4 La viande de porc -- Ce n'est pas la santé physique seulement qui est atteinte par l'usage du porc. L'esprit est affecté, et la finesse de la sensibilité est émoussée par la consommation de cette nourriture grossière. -- Healthful Living, 58 (1865); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 470. EMS2 403 5 Les intempérants disqualifiés -- Le sucre n'est pas bon pour l'estomac; il produit de la fermentation, ce qui obscurcit le cerveau et engendre la mauvaise humeur. Il a été prouvé que deux repas valent mieux que trois pour la santé de l'organisme. EMS2 404 1 Il est regrettable que souvent, lorsqu'il faudrait faire preuve d'un grand renoncement à soi-même, l'estomac est encombré d'une masse de nourriture malsaine qui reste là et se décompose. Ce qui affecte l'estomac affecte aussi le cerveau. Celui qui mange inconsidérément ne se rend pas compte qu'il se disqualifie par là même pour donner de sages conseils, et faire des plans en vue du suprême avancement de l'oeuvre de Dieu. Mais c'est ainsi. Il ne peut discerner les choses spirituelles, et dans les comités, lorsqu'il devrait dire Oui et Amen, il dit Non. Il fait des suggestions tout à fait malvenues. La nourriture qu'il a absorbée a paralysé son cerveau. EMS2 404 2 La satisfaction de ses appétits empêche l'homme de témoigner pour la vérité. La gratitude que nous témoignons à Dieu pour ses bénédictions est grandement affectée par la nourriture que nous introduisons dans l'estomac. La satisfaction de l'appétit est une cause de dissensions, de luttes, de discordes et de beaucoup d'autres maux. Des paroles de mauvaise humeur sont prononcées, des actions malveillantes sont accomplies, à quoi s'ajoutent des pratiques déloyales, et la passion se manifeste -- tout cela parce que les nerfs du cerveau sont malades du fait d'un estomac surchargé. -- Manuscrit 93, 1901. EMS2 404 3 Le café mis en cause -- L'usage du café est une habitude malsaine. Le café excite l'esprit à une activité inaccoutumée, qui est aussitôt suivie d'épuisement, de prostration, d'une sorte de paralysie des facultés mentales, morales et physiques. L'esprit s'énerve, et si l'on ne rompt pas résolument avec cette habitude, l'activité du cerveau en sera atténuée d'une façon permanente. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 34 (1890); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 506. EMS2 404 4 Santé du corps et vie spirituelle -- La santé du corps doit être considérée comme essentielle à la croissance dans la grâce et à la formation d'un caractère normal. Si l'estomac ne reçoit pas les soins nécessaires, la formation du caractère en sera entravée. Le cerveau et les nerfs sont en étroite relation avec l'estomac. Des erreurs dans le manger et le boire en entraînent d'autres dans la pensée et dans les actions. -- Témoignages pour l'Église 3:428 (1909). EMS2 405 1 Incapables d'apprécier les bienfaits de Dieu -- Lorsque nous persistons dans des habitudes qui diminuent nos forces mentales et physiques -- en matière de manger, de boire, ou dans d'autres domaines -- nous déshonorons Dieu, car nous le privons du service qu'il nous demande. Quand nous donnons libre cours à notre appétit au détriment de notre santé ou quand nous nous laissons aller à des habitudes qui affectent notre vitalité et notre vigueur mentale, nous sommes incapables d'apprécier comme il se doit l'expiation et les valeurs éternelles. De plus, quand nos esprits sont obscurcis et en partie paralysés par la maladie, nous sommes facilement vaincus par les tentations de Satan. -- Lettre 27, 1872. EMS2 405 2 Ne tombons pas d'un excès dans un autre -- Il n'est pas possible de préciser au gramme près la quantité de nourriture qui devrait être ingérée. Ce ne serait pas raisonnable: quiconque le voudrait verserait dans l'égocentrisme. Finalement, le manger et le boire deviendraient une idée fixe. Ceux qui ne font pas un dieu de leur estomac s'efforceront de maîtriser leur appétit. Ils mangeront des aliments simples et nourrissants... Ils mangeront lentement et mastiqueront suffisamment. Après les repas, ils feront de l'exercice en plein air. En la matière, point n'est besoin de se préoccuper pour mesurer les choses de façon précise. EMS2 405 3 Nombreux sont ceux qui se sont grandement inquiétés de la quantité et de la qualité de nourriture la mieux appropriée pour nourrir leur organisme. Certains, notamment les dyspeptiques, se sont tellement préoccupé de leur menu quotidien qu'ils n'ont pas pris suffisamment de nourriture pour satisfaire les besoins de leur corps. Ils ont ainsi causé beaucoup de tort à leur organisme, et ont proprement gâché leur vie présente. -- Lettre 142, 1900. EMS2 406 1 Le régime alimentaire ne doit pas devenir une obsession -- D'aucuns vivent sans cesse dans l'appréhension que leurs aliments, quelque simples et sains qu'ils soient, ne leur fassent mal. Je leur dirai: N'ayez pas cette crainte; détournez vos pensées de ce sujet. Mangez selon les directives de votre meilleur jugement. Après avoir demandé à Dieu de bénir votre nourriture, croyez qu'il a entendu votre prière, et soyez en paix. -- Le ministère de la guérison, 270 (1905). EMS2 406 2 Tempérance et patience -- Il y a bien des raisons pour lesquelles il y a tant de femmes nerveuses, se plaignant de dyspeptie et des maux qui s'ensuivent. L'effet a suivi la cause. Une personne intempérante ne peut se montrer patiente. Il faut d'abord réformer ses habitudes, apprendre à vivre d'une manière hygiénique, après quoi il ne sera pas difficile d'être patient. EMS2 406 3 Bien des personnes ne comprennent pas le rapport qu'il y a entre l'esprit et le corps. Si l'organisme est troublé en raison d'une nourriture impropre, le cerveau et les nerfs sont affectés au point que les moindres contrariétés ne peuvent être supportées. De petites difficultés deviennent de vraies montagnes. De telles personnes ne sont pas qualifiées pour élever convenablement leurs enfants. Elles vont d'un extrême à l'autre, tantôt indulgentes à l'excès, tantôt trop sévères, blâmant des actes insignifiants. -- Healthful Living, 41 (1865); Messages choisis 2:496. EMS2 406 4 Dyspeptie et irritabilité -- Un estomac dyspeptique engendre inévitablement de l'irritabilité... Il vous faut maintenir votre corps en bride si vous voulez en faire un temple où réside l'Esprit Saint... Mangez sobrement, même s'il s'agit d'une nourriture saine. Faites de l'exercice avec modération, et vous en serez payé de retour. -- Lettre 27, 1872. EMS2 406 5 Une nourriture malsaine engourdit la conscience -- Notre peuple a reculé en matière de réforme sanitaire. Satan se rend compte qu'il ne peut avoir une grande emprise sur les esprits lorsque l'appétit est maîtrisé au lieu d'être livré à ses désirs, et l'adversaire est constamment à l'oeuvre pour inciter les humains à donner libre cours à leurs penchants. Sous l'influence d'une nourriture malsaine, la conscience est paralysée, l'esprit est obscurci et sa sensibilité est affaiblie... EMS2 407 1 Notre peuple prendra-t-il conscience du péché que constitue un appétit perverti? Renoncera-t-il à tous les plaisirs coupables, et acceptera-t-il que l'argent ainsi économisé soit consacré à la diffusion de la vérité? -- Manuscrit 5, 1875. EMS2 407 2 Une définition de la tempérance -- Les principes de la tempérance ne s'appliquent pas seulement à l'usage des boissons fermentées. Ils vont bien plus loin. Une nourriture stimulante et indigeste fait souvent à la santé un tort aussi considérable que ces boissons, et communique dans bien des cas les germes de l'intempérance. La vraie tempérance consiste à s'abstenir de tout ce qui est nuisible à la santé et à user avec modération de ce qui lui est favorable. Peu de personnes se rendent bien compte des rapports intimes qui existent entre leur régime alimentaire et leur santé, leur caractère, leur utilité dans ce monde et leur destinée éternelle. Le corps étant le serviteur de l'esprit et non le contraire, nos penchants doivent rester sous la domination de nos facultés intellectuelles et morales. -- Patriarches et prophètes, 549 (1890). EMS2 407 3 Eviter les extrêmes -- Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé et qui se laissent diriger par les bons principes évitent les extrêmes: complaisance et restriction. Ils choisissent leurs aliments non seulement pour satisfaire leur appétit mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir toutes leurs énergies dans le meilleur état possible pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et la conscience, et il en résulte la santé du corps et de l'esprit. Et s'ils ne font pas une grande propagande, leur exemple n'en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d'eux une heureuse influence. -- Le ministère de la guérison, 269 (1905). ------------------------Chapitre 42 -- L'esprit et la santé physique EMS2 408 1 C'est l'esprit qui régit l'homme -- L'esprit régit l'homme tout entier. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises, toutes nos actions puisent leur source dans l'esprit. C'est l'esprit qui adore Dieu et nous met en relation avec les choses d'en haut... Tous les organes physiques sont au service de l'esprit, et les nerfs sont les messagers qui transmettent leurs ordres à toutes les parties du corps, guidant les mouvements de la machine vivante... EMS2 408 2 L'action harmonieuse de toutes les parties du corps -- cerveau, muscles et os -- est nécessaire au développement complet et sain de tout l'organisme humain. -- Special Testimonies on Education, 33 (1897); Fundamentals of Christian Education, 426. EMS2 408 3 Une puissance électrique -- La puissance électrique du cerveau, stimulé par l'activité mentale, vivifie le corps entier et apporte ainsi une aide inestimable dans le combat contre la maladie. -- Education, 223 (1903). EMS2 408 4 Influence de l'esprit sur le corps -- Peu nombreux sont ceux qui se rendent compte du pouvoir de l'esprit sur le corps. Une grande partie des maladies qui affligent l'humanité proviennent de l'esprit et ne peuvent être guéries qu'en redonnant la santé à l'esprit. Un plus grand nombre encore qu'on ne l'imagine sont des malades mentaux. De nombreux dyspeptiques le sont parce que leur coeur est malade, car les troubles mentaux exercent une influence paralysante sur les organes digestifs. -- Testimonies for the Church 3:184 (1872). EMS2 409 1 Victimes d'une imagination morbide -- L'esprit doit être maîtrisé, car il exerce une grande influence sur la santé. Souvent, l'imagination égare, et quand on s'y laisse aller, elle donne lieu à des formes sévères de maladie... EMS2 409 2 L'hiver est la saison que ce genre de malades ont le plus à redouter. Oui, l'hiver, non seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur, pour ceux qui sont obligés de vivre dans la même maison et de dormir dans la même chambre. Ces victimes d'une imagination maladive restent chez elles et ferment leurs fenêtres parce que l'air affecte leurs poumons et leur cerveau. L'imagination de ces personnes-là est fertile: elles craignent d'attrapper froid, et effectivement, elles s'enrhument. On a beau les raisonner, elles sont incapables de comprendre leur vrai problème, et, diront-elles, elles ont prouvé qu'elles avaient raison. EMS2 409 3 Il est vrai qu'ils ont prouvé en partie qu'ils avaient raison -- en persistant dans leur manière d'agir -- , car ils prennent froid au moindre courant d'air. Fragiles comme des bébés, ils ne supportent rien; et malgré cela, ils survivent; ils continuent à fermer portes et fenêtres, à se chauffer auprès du feu, et à se complaire dans leur malheur. EMS2 409 4 Ils ont sûrement démontré que leur manière de vivre ne leur a pas réussi, mais qu'elle n'a fait qu'accroître leurs difficultés. Dans ces conditions, pourquoi ne permettent-ils pas à leur raison d'éclairer leur jugement et de maîtriser leur imagination? Pourquoi n'essaient-ils pas de changer leur mode de vie, et de s'aérer grâce à des exercices en plein air, ce qui serait tout à fait judicieux? -- Testimonies for the Church 2:523-525 (1870). EMS2 410 1 Quand l'esprit gêne la circulation du sang (message adressé à une personne craintive) -- Si vous vous mettez dans l'esprit qu'un bain va vous faire du mal, cette impression mentale se transmet à tous les nerfs de l'organisme. Les nerfs contrôlent en effet la circulation du sang; ainsi, sous l'influence de l'esprit, le sang se concentre dans les vaisseaux, et les bienfaits du bain sont réduits à néant. Tout cela parce que l'esprit et la volonté empêchent le sang de circuler librement et de venir à la surface du corps, de stimuler, de favoriser la circulation. EMS2 410 2 Par exemple, vous avez l'impression que si vous prenez un bain, vous allez prendre froid. Le cerveau transmet cette impression au système nerveux de l'organisme, et les vaisseaux, qui obéissent à votre volonté, ne peuvent remplir leur rôle et produisent une réaction après le bain. -- Testimonies for the Church 3:69, 70 (1872). EMS2 410 3 Mise en garde adressée à une femme indolente -- Votre imagination est malade. Vous vous êtes crue malade, mais c'était plus imaginaire que réel. Vous vous êtes menti à vous-même... Vous aviez l'apparence d'une personne sans énergie. Vous étiez à demi-inclinée sur les autres, ce qui n'est pas une attitude convenable en présence des gens. Si vous y aviez réfléchi, vous auriez marché et vous vous seriez assise aussi droite que beaucoup d'autres personnes. EMS2 410 4 Votre état d'esprit vous incite à l'indolence et vous fait craindre l'exercice, alors que l'exercice serait justement pour vous le meilleur moyen de vous guérir. Vous ne guérirez jamais si vous ne renoncez pas à cette indolence, à cet esprit rêveur, et si vous ne sortez pas de votre torpeur pour faire quelque chose, pour agir pendant que le jour se prolonge. Agissez, réfléchissez et faites des plans. Détournez votre esprit de vos idées romanesques. Vous mêlez à votre religion un sentimentalisme romantique et malsain qui avilit, au lieu d'élever. Et vous n'êtes pas seule à en être affectée; vous nuisez à d'autres par votre exemple et votre influence. -- Testimonies for the Church 2:248, 249 (1869). EMS2 411 1 La santé sacrifiée par les sentiments (message destiné à une femme volontaire) -- Chère ________, votre imagination est malade, et vous déshonorez Dieu en permettant à vos sentiments de dominer complètement votre raison et votre jugement. Vous avez une volonté tenace, au point que votre esprit réagit sur votre organisme, troublant la circulation du sang et entraînant la congestion de certains organes; ainsi, vous sacrifiez votre santé à vos sentiments. -- Testimonies for the Church 5:310 (1873). EMS2 411 2 Le pouvoir maléfique de la langue -- Soeur_______ fut tellement accablée par le chagrin qu'elle en a perdu la raison. Qui donc, au jour du jugement, sera tenu responsable d'avoir éteint la lumière de cet esprit qui devrait briller encore aujourd'hui? Qui devra rendre compte au jour de Dieu des actes qui ont causé cette maladie engendrée par la détresse? Elle a souffert pendant des mois, et son mari a souffert avec elle. Maintenant, la pauvre femme est morte, laissant deux orphelins. Et tout cela est l'oeuvre de langues non sanctifiées. -- Manuscrit 54, 1904. EMS2 411 3 Les fruits du surmenage -- Certains frères ont investi des capitaux dans des brevets ou des entreprises, et ils ont entraîné d'autres personnes qui ne sont pas capables de supporter les inquiétudes et les soucis de telles affaires. Leurs esprits surmenés réagissent sur leurs corps déjà malades si bien qu'ils cèdent au découragement et vont jusqu'au désespoir. Ils perdent toute confiance en eux-mêmes, pensent que Dieu les a abandonnés et n'osent plus croire qu'il leur fera désormais miséricorde. -- Témoignages pour l'Église 1:115 (1862). EMS2 411 4 Activité mentale et santé -- Dieu veut que ceux qu'il a désignés comme ses serviteurs soient de bons prédicateurs; pour cela, ils doivent être des étudiants assidus... Des habitudes studieuses et des liens solides avec le ciel les qualifieront pour remplir leur office de ministres de l'Evangile du Christ. L'activité mentale produira la santé, ce qui vaut bien mieux qu'un esprit indolent, désordonné et inculte. C'est ainsi qu'en prenant de l'âge, de nombreux prédicateurs n'ont plus guère de valeur... S'ils avaient cultivé leur esprit, ils auraient porté du fruit dans la vieillesse. -- Lettre 33, 1886. EMS2 412 1 Maintenir un équilibre -- L'esprit des intellectuels travaille trop. Ils utilisent souvent leurs énergies mentales à l'excès tandis que d'autres ont pour suprême objectif le travail physique. Ces derniers ne cultivent pas leur esprit. Tandis que leurs muscles se développent, leurs cerveaux sont privés d'énergie mentale, de même que l'esprit des intellectuels est cultivé, mais que leurs corps sont privés de vigueur et de force pour avoir négligé d'exercer leurs muscles... EMS2 412 2 Leur influence pour le bien est réduite, comparée à ce qu'elle pourrait être s'ils utilisaient leur cerveau aussi bien que leurs muscles. Ils sont plus vulnérables face à la maladie. La force électrique du cerveau vivifie l'organisme et lui permet de résister à la maladie. -- Testimonies for the Church 3:157 (1872). EMS2 412 3 Le mécontentement, source de maladie -- Ce qui engendre la maladie du corps et de l'esprit chez presque tous, c'est le fait de cultiver le mécontentement et de se plaindre. Ils sont sans Dieu et sans l'espérance qui, telle une ancre de l'âme, sûre et solide, pénètre au-delà du voile. Hébreux 6:19. Tous ceux qui possèdent cette espérance se purifient comme lui-même est pur. Ceux-là sont affranchis des regrets, du mécontentement, des contrariétés; ils ne pensent pas continuellement à mal, et ne ressassent pas des malheurs imaginaires. Nous en voyons beaucoup qui ont des difficultés avant l'heure; tous les aspects de leur vie sont empreints d'anxiété; ils semblent n'éprouver aucune consolation, mais ont en permanence une attitude angoissée à l'idée de quelque mal terrible. -- Testimonies for the Church 1:566 (1867). EMS2 412 4 L'inquiétude est nuisible à la santé (message adressé à une femme anxieuse) -- Le Seigneur vous aime et prend soin de vous; et s'il est vrai que votre mari n'est pas toujours avec vous, vous avez d'excellentes relations là où se trouve votre maison. Ne cultivez pas une attitude inquiète, car cela nuit à votre santé. Vous devez comprendre que personne ne peut créer votre état d'esprit, si ce n'est vous-même. EMS2 413 1 Vous êtes trop portée à considérer le côté attristant des choses, c'est là une faiblesse de votre caractère. Cela porte préjudice à votre expérience de la vie et assombrit celle de votre mari. EMS2 413 2 Vous broyez trop souvent du noir. Tout ce que vous pouvez faire pour détourner votre esprit de votre moi, dans quelque domaine que ce soit, faites-le. Vous devez apprécier comme il se doit le don suprême que Jésus Christ a fait à notre monde, et vous pouvez vous attendre à ce qu'une abondance de paix, de réconfort et d'amour soit manifestée pour assurer à votre esprit une parfaite sérénité. Tout croyant doit se revêtir de la justice du Christ, et cette justice parle mieux que le sang d'Abel. Hébreux 12:24. -- Lettre 294, 1906. EMS2 413 3 Incapacité de raisonner sainement -- Un étudiant peut consacrer toutes ses énergies à acquérir des connaissances; s'il ne connaît pas Dieu et s'il n'obéit pas aux lois qui gouvernent son être, il se détruira. Les mauvaises habitudes lui enlèveront la faculté de juger et de se dominer. Il sera incapable de raisonner sur les questions qui le touchent de près. Il deviendra insouciant et déraisonnable dans la manière dont il traite son corps et son esprit. En négligeant de cultiver les bons principes, il se détruit pour ce monde et le monde à venir. -- Le ministère de la guérison, 386 (1905). EMS2 413 4 Danger de l'égocentrisme -- L'un des plus sûrs moyens d'entraver la guérison d'un malade, c'est qu'il concentre ses pensées sur lui-même. Beaucoup d'invalides croient que chacun leur doit secours et sympathie, alors que ce dont ils ont besoin c'est de détourner leur attention d'eux-mêmes et de penser aux autres. -- Le ministère de la guérison, 219, 220 (1905). EMS2 413 5 Détourner l'esprit du moi -- L'exercice facilite le travail de la digestion. Marcher après un repas, tenir la tête droite, rejeter les épaules en arrière, et faire de l'exercice modérément vous fait beaucoup de bien. L'esprit est ainsi détourné de soi par les beautés de la nature. Moins l'attention est concentrée sur l'estomac après un repas, mieux cela vaut. Si vous craignez constamment que la nourriture vous fasse du mal, c'est à coup sûr ce qui arrivera. Oubliez votre moi, et pensez à quelque chose de réconfortant. -- Testimonies for the Church 2:530 (1870). EMS2 414 1 Faire du bien met en jeu des forces positives -- La satisfaction éprouvée lorsqu'on fait du bien stimule l'esprit et se répercute dans l'organisme tout entier. Tandis que le visage des hommes bienveillants rayonne de bonne humeur et exprime l'élévation morale de leur esprit, celui des hommes égoïstes et mesquins est abattu, déprimé et sombre. Leurs déficiences morales se lisent sur leur visage. -- Testimonies for the Church 2:534 (1870). EMS2 414 2 Une bénédiction particulière -- Lorsque des hommes qui ont donné libre cours à de mauvaises habitudes et à des pratiques coupables se soumettent au pouvoir de la vérité divine, l'effet produit par cette vérité sur le coeur ranime les facultés morales qui semblaient paralysées. Le bénéficiaire possède alors une intelligence plus forte et plus claire qu'avant qu'il ne fixe son âme sur le Rocher éternel. Son énergie physique elle-même augmente grâce au sentiment de sécurité dont il jouit en Christ. La bénédiction divine particulière dont il est l'objet est en elle-même santé et force. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 13 (1890); Counsels on Health, 28. EMS2 414 3 Besoin de sérénité (conseil adressé à un responsable surmené) -- Il ne m'appartient pas de préciser le genre de travail que vous avez à faire; mais vous devriez travailler autant que possible dans un endroit où l'équilibre de votre esprit pourra être sauvegardé, où vous serez tranquille et en paix, où l'on ne vous consultera pas sur quantité de questions. Il n'est pas bon pour vous d'être responsable de beaucoup de choses. Votre esprit ne doit pas être surchargé; cela vous ferait beaucoup de mal. Quand vous avez trop de soucis, le sang afflue dans votre cerveau et vos sentiments s'intensifient au point que votre santé est en péril. EMS2 415 1 Soyez, dans toute la mesure du possible, là où vous aurez très peu de raisons de vous préoccuper du travail des autres... Si vous deviez vous charger de soucis concernant des questions importantes, la préoccupation qui résulterait de la gestion d'une foule de problèmes ne serait ni pour votre bien ni pour les meilleurs intérêts de la cause de Dieu. EMS2 415 2 Ceux qui veulent vous charger d'une multiplicité de devoirs qui exigeraient d'être gérés avec soin commettent une erreur. Votre esprit a besoin de tranquillité. Vous devez faire un travail qui ne risque pas de troubler votre esprit. Vous devez garder votre conscience dans la crainte de Dieu, en harmonie avec les principes de la Bible, et faire des progrès évidents, afin que vous ne soyez pas incapable d'accomplir l'oeuvre que Dieu vous a assignée. -- Lettre 92, 1903. EMS2 415 3 Un esprit calme favorise la santé -- Le sentiment de bien faire est le meilleur remède pour des corps et des esprits malades. La bénédiction spéciale de Dieu pour ceux qui en sont l'objet est la santé et la force. Une personne dont l'esprit est calme et serein en Dieu est sur le chemin de la santé. Savoir que les yeux du Seigneur sont sur nous et que ses oreilles sont attentives à nos prières est assurément une satisfaction. Savoir que nous avons un ami dont la fidélité ne se dément jamais et auquel nous pouvons confier tous les secrets de notre âme est un privilège que les mots ne sauraient exprimer. -- Testimonies for the Church 1:502 (1867). EMS2 415 4 Des éléments vitaux -- Pour jouir d'une santé parfaite, nos coeurs doivent être remplis d'espoir, d'amour et de joie. -- Special Testimonies Series B 15:18 (3 avril 1900); Counsels on Health, 587. EMS2 415 5 Celui en qui réside la réponse suprême -- Nombreux sont ceux qui souffrent de maladies de l'âme plus que de celles du corps, et ils ne trouveront pas de soulagement jusqu'à ce qu'ils viennent à Jésus Christ, la source de vie. Alors ils ne se plaindront plus de lassitude, de solitude et de contrariétés. Des joies renouvelées donneront de la vigueur à leur esprit, ainsi que la santé et l'énergie vitale à leur corps. -- Testimonies for the Church 4:579 (1881). ------------------------Chapitre 43 -- L'esprit et la santé spirituelle EMS2 417 1 Les fruits de la vie spirituelle -- La vie spirituelle fournit à quiconque la possède ce que tout le monde recherche mais qu'on ne saurait obtenir à moins de s'abandonner entièrement à Dieu. -- Lettre 121, 1904. EMS2 417 2 Multiples bienfaits de la communion avec Dieu -- C'est dans la connaissance de Dieu que prennent leur source toute véritable science et toute formation authentique. Dans quelque domaine que ce soit, physique, mental, spirituel; où que nous portions nos regards, en dehors du fléau du péché, cette évidence s'impose. Quelle que soit notre ligne de recherche, si nous souhaitons sincèrement parvenir à la vérité, nous sommes mis en contact avec l'intelligence invisible et toute-puissante qui est à l'oeuvre partout. L'esprit de l'homme est en communion avec l'esprit de Dieu, le fini avec l'infini. L'effet de cette communion sur le corps, l'esprit et l'âme dépasse tout ce qu'on peut concevoir. -- Education, 16 (1903). EMS2 417 3 L'amour pour Dieu essentiel à la santé -- Dieu est par excellence celui qui assure la sauvegarde de l'organisme humain. En ce qui concerne le soin de nos corps, nous devons coopérer avec lui. L'amour pour Dieu est essentiel à la vie et à la santé. -- Special Testimonies Series B 15:18 (3 avril 1900); Counsels on Health, 587. EMS2 418 1 Santé du corps et vie spirituelle -- Dieu voudrait être reconnu comme l'Auteur de notre être; on ne saurait donc plaisanter avec la vie qu'il nous a donnée. L'insouciance en matière d'habitudes corporelles traduit une insouciance sur le plan moral. La santé du corps doit être regardée comme vitale pour la croissance en grâce, et pour avoir un tempérament équilibré. -- Manuscrit 113, 1898. EMS2 418 2 Effets bénéfiques des bonnes actions -- Les bonnes actions sont un double bienfait, car elles profitent à la fois à celui qui les fait et à celui qui en est l'objet. Le sentiment du devoir accompli est l'un des meilleurs remèdes pour les corps et les esprits malades. La satisfaction, la joie d'avoir fait son devoir et apporté un peu de bonheur aux autres, communique une vigueur nouvelle à l'être tout entier. -- Le ministère de la guérison, 221 (1905). EMS2 418 3 Piété et santé -- Ceux qui marchent sur le chemin de la sagesse et de la sainteté se rendent compte que "la piété est utile à tout, elle a la promesse de la vie présente et de la vie à venir". 1 Timothée 4:8. Ils jouissent pleinement des vrais plaisirs de la vie et ne sont obsédés ni par des regrets stériles sur le temps perdu, ni par de sombres pressentiments comme c'est le cas des mondains lorsqu'ils ne sont pas distraits par des plaisirs excitants. Loin d'être en contradiction avec les lois de la santé, la piété est en harmonie avec elles. La crainte du Seigneur est le fondement de toute vraie prospérité. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 14 (1890); Counsels on Health, 29. EMS2 418 4 Une lutte constante -- Quiconque désire devenir participant de la nature divine doit se rendre compte qu'il lui faut fuir la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Un combat permanent contre les imaginations nuisibles est nécessaire. Il faut résister fermement à la tentation en pensée et en acte. L'âme doit être gardée de toute souillure par la foi en Celui qui peut nous préserver de toute chute. EMS2 419 1 Nous devons méditer les Ecritures, en réfléchissant avec sérieux et sincérité aux choses qui concernent notre salut éternel. La miséricorde et l'amour infinis de Jésus, le sacrifice qu'il a consenti pour nous demandent de notre part une réflexion tout à fait sérieuse et solennelle. Nous devrions méditer sur le caractère de notre cher Sauveur et Intercesseur, et chercher à comprendre la signification du plan du salut. Nous devrions réfléchir sur la mission de Celui qui est venu sauver son peuple de ses péchés. En méditant constamment sur les thèmes célestes, notre foi et notre amour grandiront. -- The Review and Herald, 12 juin 1888. EMS2 419 2 La santé est un tout -- Tout ce qui nuit à la santé affaiblit non seulement la vigueur physique, mais aussi les énergies mentales et morales. -- Le ministère de la guérison, 103 (1905). EMS2 419 3 Etant donné que l'esprit et l'âme s'expriment au moyen du corps, l'énergie mentale et l'énergie spirituelle dépendent dans une grande mesure de la robustesse et de l'activité de ce corps; tout ce qui favorise la santé physique favorise également le développement d'un esprit solide et d'un caractère équilibré. -- Education, 221 (1903). EMS2 419 4 Rôle primordial du corps -- Le corps est le moyen essentiel par lequel l'esprit et l'âme se développent pour l'édification du caractère. C'est pourquoi l'ennemi de nos âmes dirige ses tentations vers l'affaiblissement et l'avilissement des forces physiques. S'il parvient à atteindre ce but, alors c'est souvent la reddition de l'être tout entier au mal. Les dispositions de la nature, non contrôlées par une puissance supérieure, amènent l'homme à la déchéance et à la mort. Le corps doit être soumis à cette puissance supérieure, et ses passions contrôlées par la volonté, soumise elle-même au Seigneur. Le pouvoir suprême de la raison, sanctifiée par la grâce divine, aura la prépondérance dans la vie. EMS2 420 1 Les forces intellectuelles, la vigueur physique, comme la durée de la vie, dépendent de lois immuables. En obéissant à ces lois, l'homme arrive à se dominer, à maîtriser ses propres inclinations, ainsi que les principautés et les puissances "de ce monde de ténèbres", et "des esprits méchants dans les lieux célestes". Ephésiens 6:12. -- Prophètes et rois, 372, 373 (1917). EMS2 420 2 L'énergie vitale de l'esprit -- Le Seigneur voudrait que nos esprits soient clairs et lucides, capables de comprendre ses paroles qui nous incitent à le servir, à faire sa volonté en se reposant sur sa grâce et à accomplir son oeuvre avec une conscience droite et un esprit reconnaissant. Une telle joie favorise la circulation du sang. Le cerveau communique à l'esprit une énergie vitale; c'est pourquoi le cerveau ne doit jamais être obscurci par l'usage des narcotiques ni excité par l'usage de stimulants. Il faut faire en sorte que le cerveau, les os et les muscles agissent en harmonie pour qu'ils puissent fonctionner comme des machines bien réglées, chaque partie agissant en accord avec les autres, sans qu'aucune ne soit surchargée. -- Lettre 100, 1898. EMS2 420 3 Dyspepsie et vie spirituelle -- Les principes de la réforme sanitaire doivent être mis en oeuvre dans la vie de tout chrétien. Les hommes et les femmes qui négligent ces principes ne peuvent pas avoir une communion vivante et sans tache avec Dieu, car un estomac dyspeptique ou un foie paresseux ont pour conséquence une vie spirituelle confuse. EMS2 420 4 Manger la chair d'animaux morts a un effet néfaste sur la vie spirituelle. Quand on fait de la viande l'élément principal de la nourriture, les facultés supérieures sont asservies aux passions inférieures. Cela constitue une offense envers Dieu et entraîne un déclin de la vie spirituelle. -- Lettre 69, 1896. EMS2 420 5 La meilleure thérapie -- Le sentiment de faire le bien est le meilleur remède pour des corps et des esprits malades. La bénédiction de Dieu pour celui qui en est l'objet est la santé et la force. Une personne dont l'esprit est serein et satisfait en Dieu est sur le chemin de la santé... EMS2 421 1 Certains croient qu'obliger l'esprit à s'appesantir sur des sujets joyeux afin de refléter la lumière au lieu de l'obscurité et la tristesse ne fait pas partie des devoirs religieux. Ces gens-là seront enclins à rechercher leur propre plaisir par des conversations frivoles, à rire et à plaisanter, l'esprit continuellement excité par des amusements, ou bien ils seront déprimés à cause de grandes épreuves et de luttes intérieures que, pensent-ils, bien peu ont connues ou sont capables de comprendre. De telles personnes ont beau faire profession de christianisme, elles se trompent elles-mêmes. -- The Health Reformer, mars 1872. EMS2 421 2 OEuvrer pour l'âme comme pour le corps -- Nos employés médicaux doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir de manière à soigner les maladies du corps, mais aussi celles de l'esprit. Ils doivent veiller, prier et agir, afin de procurer des bienfaits spirituels aussi bien que physiques à ceux auprès desquels ils travaillent. Le médecin de l'un de nos sanatoriums qui est un vrai serviteur de Dieu a une oeuvre du plus haut intérêt à accomplir en faveur des êtres souffrants avec lesquels il est en contact. Il ne doit manquer aucune occasion d'orienter les âmes vers Jésus Christ, le grand Médecin du corps et de l'esprit. Tout médecin devrait être un ouvrier habile au service du Christ. Son intérêt pour les choses spirituelles ne doit pas faiblir; sinon, la capacité de fixer son esprit sur la grand Médecin sera restreinte. -- Lettre 223, 1905. EMS2 421 3 Connaître le pouvoir de la grâce divine -- Le médecin a besoin d'une sagesse plus qu'humaine afin de savoir comment se comporter dans de nombreux cas difficiles de maladies de l'esprit et du coeur qu'il est appelé à traiter. S'il ignore la puissance de la grâce divine, il ne peut venir en aide aux malades; au contraire, il aggravera leurs maux. Mais s'il est fermement attaché à Dieu, il sera capable d'aider les esprits malades et troublés; il pourra attirer ses patients au Christ et leur apprendre à se décharger sur lui de tous leurs soucis et de Toutes leurs angoisses. -- Témoignages pour l'Église 2:171, 172 (1885). EMS2 422 1 Jésus, la Lumière du monde -- Le médecin ne doit jamais encourager ses patients à fixer leur attention sur lui. Il doit leur enseigner à saisir, avec la main tremblante de la foi, celle que leur tend le Sauveur. Ainsi, leur esprit sera inondé des rayons que diffuse la Lumière du monde. -- Lettre 120, 1901. EMS2 422 2 L'action bienfaisante de la vérité -- Lorsque la vérité pure est comprise, mise en pratique et maintenue dans toute sa force, son pouvoir apaisant est d'une valeur indicible pour ceux qui souffrent de maladie. Gardez toujours devant leurs yeux la compassion et la douceur du Christ, et inculquez à leur conscience la foi dans son pouvoir de soulager les souffrances; encouragez-les à placer leur confiance en Lui, le grand Médecin, et vous aurez gagné une âme -- souvent même sauvé une vie. -- Lettre 69, 1898; Medical Ministry, 234, 235. EMS2 422 3 Religion et santé (paroles adressées aux patients du sanatorium qui assistaient aux services religieux) -- Jésus Christ est notre grand Médecin. Des hommes et des femmes viennent nombreux à cet établissement médical [le sanatorium de St Helena] dans l'espoir de bénéficier d'un traitement qui prolongera leur vie. Cela a exigé bien des efforts de leur part. EMS2 422 4 Pourquoi tous ceux qui viennent au sanatorium pour être aidés sur le plan physique ne viennent-ils pas au Christ pour obtenir une aide spirituelle? Mon frère, ma soeur, pourquoi n'entretenez-vous pas l'espoir que si vous acceptez Jésus Christ, il ajoutera sa bénédiction aux moyens qui sont mis en oeuvre pour le rétablissement de votre santé? Pourquoi ne pas croire qu'il coopérera avec vos efforts en vue de votre guérison puisque tel est son désir? Il souhaite que vous ayez un esprit lucide pour que vous puissiez apprécier les réalités éternelles; il désire que vous ayez des énergies et des muscles en bonne santé, afin que vous puissiez glorifier son nom en employant vos forces à son service. -- Manuscrit 80, 1903. EMS2 423 1 Message destiné à une personne mélancolique -- Vous vous devez de lutter contre votre anxiété et vos sentiments de mélancolie, au même titre que vous devez prier. Vous devez contrecarrer les entreprises de l'ennemi afin de tenir les rênes de votre langue et de vos pensées. S'il est des circonstances de votre vie où vous avez besoin d'un surcroît de grâce, c'est lorsque vos organes digestifs sensibles et enflammés sont mis à contribution, que vous êtes préoccupé et fatigué. EMS2 423 2 Cela peut vous surprendre, mais être constamment en colère au point que vous irritez les autres par vos critiques et vos réflexions pessimistes est une forme de blasphème. Ces accès d'indigestion sont éprouvants, mais soyez bien décidé à ne pas jurer contre ceux qui sont vos meilleurs amis ni contre ceux qui sont vos ennemis. -- Lettre 11, 1897. EMS2 423 3 La dynamique de l'approbation divine -- L'assurance que Dieu nous approuve favorise la santé physique. Elle fortifie l'âme contre le doute, l'inquiétude et la tristesse excessive qui si souvent sapent les forces vitales et engendrent des maladies nerveuses particulièrement débilitantes et affligeantes. Le Seigneur a engagé sa parole qui ne se dément jamais en promettant que ses yeux sont sur les justes et que ses oreilles sont attentives à leurs prières. -- Life Sketches of Ellen G. White, 270, 271 (1915). EMS2 423 4 Relation entre péché et maladie -- Il y a une étroite relation entre le péché et la maladie. Aucun médecin n'exercera pendant un mois sans le constater. Il peut ignorer le fait et son esprit être occupé à tel point par d'autres sujets que son attention en sera détournée, mais s'il veut être un observateur consciencieux, il ne peut pas ne pas reconnaître que le péché et la maladie ont des relations étroites de cause à effet. Le médecin devrait le voir immédiatement et agir en conséquence. EMS2 423 5 Quand il a gagné la confiance de son malade en le soulageant dans ses souffrances et en le ramenant du bord de la tombe, il peut lui apprendre que la maladie est le résultat du péché, et que c'est l'ennemi déchu, Satan, qui cherche à le pousser à des pratiques qui détruisent à la fois la santé et l'âme. Il peut lui inculquer la volonté du renoncement à soi-même et de l'obéissance aux lois de la vie et de la santé. Il peut en particulier enseigner de bons principes aux jeunes. EMS2 424 1 Dieu aime ses créatures d'un amour fort et compatissant. Il a établi les lois de la nature, mais elles ne sont pas d'une exigence arbitraire. Chaque "Tu ne feras pas..." des lois physiques et morales implique ou renferme une promesse. En y obéissant on s'attire la bénédiction divine, sinon, c'est le malheur qui en résulte. Les lois divines ont pour but d'amener les enfants de Dieu à vivre plus près de leur Père céleste qui veut les sauver du péché et les conduire dans la voie du bien si toutefois ils y consentent, car il n'entend exercer sur eux aucune pression. Nous ne pouvons pas discerner les plans de Dieu, mais nous devons avoir confiance en lui et montrer notre foi par nos oeuvres... -- Témoignages pour l'Église 2:172 (1885). EMS2 424 2 L'unique espoir des humains -- Lorsque nous acceptons l'Evangile dans sa pureté et dans toute sa puissance, nous avons alors le remède à nos maladies issues du péché. Pour nous, le Soleil de justice se lève avec "la guérison sous ses ailes". Malachie 4:2. Tout ce que peut nous offrir le monde ne saurait guérir notre coeur meurtri, communiquer la paix à notre âme, dissiper nos soucis ou vaincre la maladie. La célébrité, le génie, le talent, tout cela est incapable de réjouir un coeur qui souffre ou de rétablir une santé chancelante. Le seul espoir qui reste à l'homme, c'est de vivre la vie qui est en Dieu. -- Le ministère de la guérison, 90 (1905). EMS2 424 3 Une source de bonheur inestimable -- L'idée défendue par plusieurs selon laquelle la spiritualité nuirait à la santé est une tromperie de Satan. La religion de la Bible n'est préjudiciable ni à la santé du corps ni à celle de l'esprit. L'influence de l'Esprit de Dieu est le meilleur remède contre la maladie. Le ciel déborde de santé; plus les influences célestes sont mises en oeuvre, plus on peut être assuré de la guérison d'un malade croyant. Les vrais principes du christianisme mettent à la disposition de tous une source de bonheur inestimable. La religion est une source à jamais inépuisable où le chrétien peut s'abreuver à volonté. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 13 (1890); Counsels on Health, 28. ------------------------Chapitre 44 -- Les lois qui régissent l'esprit EMS2 429 1 Créé avec un esprit parfaitement équilibré -- Au commencement, le Seigneur fit l'homme droit. Il fut créé avec un esprit parfaitement équilibré, avec des organes dont la dimension et la force étaient pleinement développées. Adam était un type d'homme parfait. Chaque faculté de son esprit était bien proportionnée, chacune avait sa fonction propre, et cependant, chacune d'elles dépendait des autres de manière que toutes puissent remplir pleinement et convenablement leur rôle. -- Testimonies for the Church 3:72 (1872). EMS2 429 2 Vers l'épanouissement de l'esprit -- Lui [Dieu] qui créa l'esprit et en établit les lois peut en assurer un développement harmonieux. -- Education, 47 (1903). EMS2 429 3 Les grandes lois de Dieu -- Le monde de la nature est régi par de grandes lois; le domaine spirituel est régi par des principes tout aussi précis. Si l'on veut obtenir les résultats souhaités, il faut employer les moyens voulus. Dieu a assigné à chaque homme sa tâche selon sa capacité. Par l'éducation et par la mise en pratique, les humains se qualifient pour faire face à toutes les circonstances qui peuvent se présenter; il est nécessaire de faire des plans judicieux pour que chacun soit placé dans la sphère qui lui convient et pour qu'il acquière une expérience qui le préparera en vue d'assumer des responsabilités. -- Testimonies for the Church 9:221, 222 (1909). EMS2 430 1 La violation des lois de la nature est un péché -- Violer constamment les lois de la nature équivaut à une transgression permanente de la loi de Dieu. La somme actuelle de souffrances et d'angoisses que nous constatons partout, la difformité, la décrépitude, la maladie et la débilité dont le monde est plein font de lui, en comparaison de ce qu'il pourrait être et de ce que Dieu voulait qu'il soit, une léproserie; assurément, cette génération est faible sur le plan des capacités mentales, morales et physiques. Toute cette misère a été transmise d'une génération à l'autre parce que l'homme déchu transgresse la loi divine. Des péchés extrêmement graves sont commis parce qu'on laisse libre cours à un appétit perverti. -- Testimonies for the Church 4:30 (1876). EMS2 430 2 Comment l'ordre de l'univers est rompu -- Le pouvoir qui agit dans la nature agit aussi chez l'homme. Ces grandes lois qui régissent l'étoile et l'atome gouvernent aussi la vie de l'homme. Ces lois qui règlent les battements du coeur assurant au corps la vie proviennent de la toute-puissante intelligence qui dirige l'âme. C'est de Dieu qu'émane toute vie. C'est de lui seul que procède tout acte authentique. Pour chacune de ses créatures, les conditions sont les mêmes: une vie qui vient de Dieu, une vie en accord avec la volonté divine. Transgresser ces lois, physiques, intellectuelles, morales, c'est rompre avec l'ordre de l'univers, c'est introduire la discorde, l'anarchie, la ruine. -- Education, 111, 112 (1903). EMS2 430 3 Pas de causes sans effets -- Les lois de la nature établies par Dieu veulent que l'effet suive invariablement la cause. Lorsqu'on récolte, cela prouve qu'on a semé. Les prétentions sont inutiles sur ce sujet. Les hommes peuvent tromper leurs semblables, recevoir des louanges et des récompenses pour des services qu'ils n'ont pas rendus; mais dans la nature, il ne peut avoir de duperie. La récolte mauvaise condamne l'infidélité du cultivateur. Et dans le sens le plus élevé, il en est de même dans le domaine spirituel. Le mal ne triomphe qu'en apparence et non en réalité. L'enfant qui fait l'école buissonnière, le jeune homme qui néglige ses études, l'employé ou l'apprenti qui n'agit pas selon les intérêts de son patron, l'homme qui, quel que soit son commerce ou sa profession, ne s'acquitte pas fidèlement de ses responsabilités, peut se flatter qu'aussi longtemps que ses torts sont cachés, il en reçoit de véritables avantages. Mais il n'en est pas ainsi, il se leurre; la moisson de la vie, c'est le caractère. Or, c'est ce dernier qui détermine la destinée, tant pour cette vie que pour la vie à venir. -- Education, 105. EMS2 431 1 Le danger des illusions -- Il est effrayant de constater à quel point on peut se faire illusion sur son propre compte! -- Témoignages pour l'Église 1:548 (1876). EMS2 431 2 Le discernement -- L'esprit humain est doué de facultés qui lui permettent de discerner entre le bien et le mal. Dieu désire que les hommes ne prennent pas de décisions impulsives, mais qu'ils pèsent les preuves obtenues par une comparaison attentive des Ecritures avec les Ecritures. Si les Juifs, mettant de côté leurs préjugés, avaient comparé la prophétie écrite avec les faits qui caractérisaient la vie de Jésus, ils auraient vu une magnifique harmonie entre les prophéties et leur accomplissement dans la vie et le ministère de l'humble Galiléen. -- Jésus Christ, 453 (1898). EMS2 431 3 Lutter contre la négligence et le laisser-aller -- Nous devons vaincre à tout prix nos habitudes de négligence. Certaines personnes croient s'excuser des erreurs les plus graves en les mettant sur le compte de l'oubli. Mais ne sont-elles pas douées de facultés intellectuelles aussi bien que les autres? Il leur faut cultiver leur mémoire. L'oubli et le laisser-aller sont des péchés. Si vous faites preuve d'indolence, vous risquez de négliger votre propre salut et de vous apercevoir finalement que vous n'êtes pas prêt pour le royaume des cieux. -- Les paraboles de Jésus, 312 (1900). EMS2 432 1 Faculté d'adaptation -- Une loi de l'esprit veut qu'il se rétrécisse ou qu'il s'élargisse à la dimension des sujets qui lui sont familiers. Si les facultés mentales ne sont pas utilisées avec énergie et persévérance à la recherche de la vérité, elles finiront par s'étioler et par perdre leur capacité de saisir la signification profonde de la Parole de Dieu. -- The Review and Herald, 17 juillet 1888; Fundamentals of Christian Education, 127. EMS2 432 2 L'esprit s'adapte aux choses qu'il contemple -- C'est une loi de notre esprit qu'il se conforme aux objets auxquels il s'arrête habituellement. S'il ne s'occupe que de choses frivoles et vulgaires, il se ravale et se rapetisse. S'il ne s'applique jamais à l'étude des problèmes difficiles, il se rétrécit et finit par perdre la faculté de se développer. EMS2 432 3 Or, comme moyen d'éducation, la Bible est sans rivale. On y trouve matière aux pensées les plus profondes et aux plus hautes aspirations... Elle renferme les récits historiques les plus instructifs qui soient. Sortie de la source de la vérité éternelle, elle a été, par une main divine, conservée pure à travers tous les siècles... EMS2 432 4 C'est là que sont résolus les grands problèmes du devoir et de la destinée. Le voile qui sépare le monde visible du monde invisible y est soulevé pour nous permettre de contempler les péripéties de la lutte millénaire qui se livre entre les deux forces opposées qui s'affronteront jusqu'au triomphe final de la justice et de la vérité. Or, tout ce vaste tableau n'étant qu'une révélation du caractère de Dieu, sa contemplation respectueuse nous met en contact avec l'Esprit infini, et a pour effet non seulement d'ennoblir et de purifier notre être moral, mais de développer et de fortifier nos facultés mentales. -- Patriarches et prophètes, 635, 636. EMS2 433 1 Transformés par la contemplation -- Une loi de notre nature intellectuelle et spirituelle veut que nous soyons changés par ce que nous contemplons. L'esprit s'adapte graduellement à l'objet qu'il admire. Il finit par ressembler à ce qu'il aime et révère. L'homme n'ira jamais plus haut que son idéal de pureté, de bonté et de vérité. Si le moi est le seul idéal qu'il se propose, jamais il ne s'élèvera plus haut. Il descendra plutôt, et descendra très bas. Seule la grâce de Dieu a le pouvoir d'ennoblir l'homme. Abandonné à lui-même, il s'avilit inévitablement. -- La tragédie des siècles, 603 (1888). EMS2 433 2 Etre conséquent avec soi-même -- Le manque de fermeté et de détermination fait beaucoup de tort. J'ai connu des parents qui disaient: Tu ne peux obtenir ceci ou cela, puis qui se ravisaient en pensant qu'ils avaient été trop sévères, et qui finissaient par donner à l'enfant ce que tout d'abord ils lui avaient refusé. Ils lui font un tort qui se fera sentir pendant toute une vie. Une loi importante de l'esprit -- qui ne saurait être oubliée -- veut que lorsqu'une chose désirée est refusée avec fermeté et sans espoir de retour, l'esprit cessera bientôt d'avoir envie de cette chose et se fixera sur d'autres choses. Mais aussi longtemps qu'il y a un espoir d'obtenir ce que l'on désire, on fera des efforts dans ce but. -- The Signs of the Times, 9 février 1882; Child Guidance, 283, 284. EMS2 433 3 C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle -- Une loi de Dieu veut que quiconque croit à la vérité telle qu'elle est en Jésus la fera connaître. Les idées et les convictions du croyant chercheront à s'exprimer. De même, quiconque cultive l'incrédulité et la critique, quiconque se croit capable de juger l'oeuvre du Saint Esprit montrera par là de quel état d'esprit il est animé. Le propre de l'incrédulité, de l'infidélité et du refus de la grâce de Dieu, est de se manifester. Tout esprit qui est aminé par de tels principes s'efforce sans cesse de s'assurer une place et de se faire des adhérents. Tous ceux qui se rangent aux côtés d'un apostat seront pénétrés de son esprit; ils voudront faire partager aux autres leurs pensées, le résultat de leurs propres recherches et les sentiments qui ont motivé leur action. En effet, il n'est pas facile de réprimer les principes qui nous font agir. -- Special Testimonies Series A 6:39 (6 juillet 1896); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 290, 291. EMS2 434 1 Des bienfaits inexprimables -- Une loi naturelle veut que les sentiments et les pensées se renforcent en les exprimant. Mais si les mots suivent les pensées, il est vrai aussi qu'ils les font naître. Si nous extériorisions mieux notre foi, si nous nous réjouissions davantage des bénédictions dont nous sommes les objets -- la miséricorde et l'amour de Dieu -- cette foi serait plus grande et notre joie plus intense. Aucune langue ne saurait exprimer, aucun esprit concevoir les bienfaits qui découlent de l'appréciation de la bonté et de l'amour de Dieu. Même ici-bas, notre joie peut ressembler à une source intarissable parce qu'elle est alimentée par les eaux vives qui s'échappent du trône de Dieu. -- Le ministère de la guérison, 216, 217 (1905). EMS2 434 2 La faculté de choisir -- Dieu nous a donné la faculté de choisir. Il n'est pas en notre pouvoir de changer nos coeurs, ni de dominer nos pensées, nos impulsions et nos affections. Nous ne pouvons nous purifier et nous rendre dignes de servir Dieu, mais il nous est possible de prendre la décision de le servir et de lui soumettre notre volonté. Alors il produira en nous "le vouloir et le faire, selon son bon plaisir", et toute notre nature sera soumise au Christ. Philippiens 2:13. -- Le ministère de la guérison, 148 (1905). EMS2 434 3 Le tentateur ne peut jamais nous contraindre à faire le mal. Il ne peut dominer notre esprit que si nous cédons à son influence. Pour que Satan puisse exercer sa puissance sur nous, il faut que notre volonté y consente, et que notre foi cesse de s'attacher au Christ. Cependant tout désir coupable, entretenu par nous, lui fournit un point d'appui. Tout point, sur lequel nous ne réussissons pas à atteindre à l'idéal divin, lui ouvre une porte par laquelle il s'empressera d'entrer pour nous tenter et nous détruire. Et toutes nos chutes, toutes nos défaites lui fournissent l'occasion de jeter de l'opprobre sur le Christ. -- Jésus Christ, 108 (1898). EMS2 435 1 Le libre arbitre de l'homme -- Il [Satan] sema la révolte au sein de l'humanité déchue en accusant Dieu d'injustice pour avoir permis à l'homme de violer ses commandements. "Pourquoi, demanda le rusé tentateur, Dieu, qui connaissait l'avenir, a-t-il soumis l'homme à une épreuve? Pourquoi l'a-t-il exposé au péché, à l'infortune et à la mort?"... EMS2 435 2 Ils se comptent aujourd'hui par milliers ceux qui font écho à cette plainte déloyale. Ils ne voient pas que si Dieu les privait du droit de choisir entre le bien et le mal, il leur ôterait tout ce qui constitue la noblesse de l'homme et les réduirait, privés de volonté et dépouillés de tout libre arbitre, à l'état de simples automates. Ils ne se rendent pas compte que leur obéissance, comme celle des autres mondes, doit être mise à l'épreuve, d'autant plus que l'homme ne sera jamais obligé de céder au mal, ni placé devant une tentation irrésistible. Dieu avait offert des dispositions tellement généreuses que l'homme n'aurait jamais dû perdre le combat contre Satan. -- Patriarches et prophètes, 305, 306 (1890). EMS2 435 3 Le poids du présent sur l'avenir -- Tout votre avenir sera influencé en bien ou en mal selon la voie que vous choisissez aujourd'hui. -- Lettre 41, 1891. EMS2 435 4 Principes à inculquer -- Dieu n'a jamais voulu que l'esprit d'une personne fût sous le contrôle d'une autre personne. Ils encourent donc de terribles responsabilités, les maîtres qui aboutissent à une abdication de la personnalité de ceux qui leur sont confiés au point qu'ils en viennent à être eux-mêmes l'esprit, la volonté et la conscience de leurs élèves... Au contraire, les éducateurs qui se proposent de faire comprendre à leurs élèves qu'ils ont la possibilité de devenir des hommes et des femmes de principes, qualifiés pour occuper quelque position que ce soit dans la vie, ceux-là sont des maîtres utiles dont le succès sera durable. Leur oeuvre peut ne pas sauter aux yeux d'un observateur superficiel, les résultats peuvent ne pas être estimés à l'égal de ceux des maîtres qui tiennent leurs élèves sous leur coupe; mais la vie entière de leurs élèves montrera les fruits de leur méthode d'éducation. -- Témoignages pour l'Église 1:361, 362 (1872). EMS2 436 1 Un esprit non maîtrisé s'affaiblit -- Les facultés mentales devraient être developpées au maximum; elles devraient être fortifiées et ennoblies par la méditation des vérités spirituelles. Si l'esprit se porte presque uniquement sur des futilités et sur les choses terre-à-terre de la vie de tous les jours, il deviendra, en vertu de ses propres lois invariables, faible, futile, déficient sur le plan des capacités spirituelles. -- Testimonies for the Church 5:272 (1885). EMS2 436 2 Les préjugés empêchent de discerner -- Ceux qui permettent aux préjugés de s'opposer à la réception de la vérité ne peuvent bénéficier de la lumière divine. Pourtant, lorsqu'un point de vue biblique est présenté, nombreux sont ceux qui ne demandent pas: Est-ce vrai, est-ce en accord avec la parole de Dieu? mais plutôt: Qui donc défend ce point de vue? Et à moins que celui-ci ne provienne d'une source qu'ils apprécient, ils ne l'acceptent pas. Ils se complaisent tellement dans leurs propres opinions qu'ils ne sondent pas les Ecritures avec le désir d'apprendre, mais ils refusent de témoigner l'intérêt voulu -- simplement à cause de leurs préjugés. -- Gospel Workers, 125, 126 (1893); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 105, 106. EMS2 436 3 Bonheur et accord avec la loi divine -- La loi d'amour étant à la base du gouvernement de Dieu, le bonheur de toutes les créatures dépendait de leur parfait accord avec les grands principes de cette loi. Dieu demande de toutes ses créatures un service d'amour, un hommage qui découle d'une application intelligente de son caractère. Ne prenant aucun plaisir à une obéissance forcée, il accorde à chacun le privilège de la liberté morale permettant à tous de lui rendre un service volontaire. -- La tragédie des siècles, 536 (1888). ------------------------Chapitre 45 -- L'individualité EMS2 437 1 Le pouvoir de l'individualité -- Tout être humain, créé à l'image de Dieu, possède une puissance semblable à celle du Créateur: le pouvoir personnel de penser et d'agir. Les hommes qui développent ce pouvoir sont des hommes prêts à assumer des responsabilités, des chefs de file, capables d'influencer les autres. -- Education, 19, 20 (1903). EMS2 437 2 Une personnalité distincte -- L'Evangile s'intéresse aux individus. Chaque être humain a une âme à sauver. Chacun a une personnalité séparée, distincte de tous les autres. Chacun doit être convaincu pour lui-même et converti individuellement. Il doit accepter la vérité, se repentir, croire et obéir à titre personnel. Il doit exercer personnellement sa volonté. Nul ne peut le faire par procuration. Nul ne saurait noyer sa personnalité dans celle d'un autre. Chacun doit capituler devant Dieu par une décision personnelle et par le mystère de la piété. -- Manuscrit 28, 1898. EMS2 437 3 Unité dans la diversité -- Il entre dans le dessein de Dieu qu'il y ait unité dans la diversité. Aucun homme ne saurait être le critère des autres hommes. Nos diverses responsabilités sont proportionnées à nos différentes capacités. D'après les instructions précises que j'ai reçues, Dieu donne aux humains divers degrés d'aptitude, puis il les place là où ils peuvent accomplir l'oeuvre dont ils sont capables. Chaque ouvrier doit montrer à l'égard de ses collaborateurs le respect qu'il souhaiterait qu'on lui témoigne. -- Lettre 111, 1903. EMS2 438 1 La richesse de la diversité -- Qu'avons-nous besoin d'un Matthieu, d'un Marc, d'un Luc, d'un Jean et de tous les autres écrivains sacrés qui ont apporté leur témoignage concernant la vie du Sauveur pendant son ministère terrestre? Un seul de ses disciples n'aurait-il pas pu écrire un compte rendu complet grâce auquel nous aurions un récit suivi de la vie et de l'oeuvre du Christ? EMS2 438 2 Les évangiles diffèrent les uns des autres; cependant, leurs récits se fondent et forment un tout harmonieux. Tel auteur introduit des éléments dont un autre ne parle pas. Si ces éléments sont importants, pourquoi tous les autres auteurs ne les mentionnent-ils pas? Parce que les esprits des hommes diffèrent les uns des autres et qu'ils ne comprennent pas les choses de la même manière. Certaines vérités impressionnent beaucoup plus les esprits d'une catégorie de personnes que ceux des autres; certains points apparaissent beaucoup plus importants aux yeux de certains qu'aux yeux des autres. Cela est vrai aussi de ceux qui prennent la parole en public. Certains d'entre eux insistent beaucoup sur certains aspects que d'autres mentionneront en passant, voire pas du tout. C'est pourquoi la vérité est mieux présentée par plusieurs personnes que par une seule. -- Manuscrit 87, 1907. EMS2 438 3 Sauvegarder la personnalité de chacun -- Le Seigneur ne désire pas que notre personnalité soit étouffée; il n'est pas conforme à ses plans que deux personnes aient exactement les mêmes goûts et les mêmes dispositions. Tous ont des particularités qui leur sont propres, et celles-ci ne doivent pas être éliminées, mais elles doivent être éduquées, façonnées, modelées à la ressemblance du Christ. Le Seigneur se sert des dons et des capacités naturelles et les utilise à des fins profitables. Grâce au développement des facultés que Dieu donne, les talents et les capacités s'améliorent si l'agent humain reconnaît que celles-ci sont un don qui vient de lui et qu'elles doivent être employées non à des fins égoïstes, ...mais pour sa gloire et pour le bien de nos semblables. -- Lettre 20, 1894; Our High Calling, 90. EMS2 439 1 La personnalité de l'enfant -- Un enfant peut être dressé comme un animal au point de n'avoir aucune volonté propre parce que sa personnalité a été étouffée par celle de son maître... Dans toute la mesure du possible, chaque enfant devrait apprendre à avoir confiance en lui-même. En exerçant ses diverses facultés, il découvrira ses côtés forts et ses côtés faibles. Un maître avisé veillera à développer les côtés faibles de l'enfant, afin que celui-ci acquière un caractère harmonieux et bien équilibré. -- The Review and Herald, 10 janvier 1882; Fundamentals of Christian Education, 57. EMS2 439 2 Le mariage ne doit pas détruire la personnalité des époux -- Ni le mari, ni la femme, ne doit chercher à exercer sur son conjoint une autorité arbitraire. N'essayez pas de vous obliger mutuellement à céder à vos désirs. Vous ne sauriez conserver ainsi un amour réciproque. Soyez bons, patients, indulgents, aimables et courtois. Avec l'aide de Dieu vous pourrez vous rendre heureux l'un l'autre, selon la promesse que vous vous êtes faite le jour de votre mariage. -- Le ministère de la guérison, 306 (1905). EMS2 439 3 Message adressé à de jeunes mariés -- Dans votre union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l'autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. EMS2 439 4 Mais bien que vous deviez vous confondre au point de ne former qu'une même personne, il ne faut pas que l'un ou l'autre perde son individualité. C'est Dieu qui possède votre individualité. C'est à lui que vous devez demander: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux atteindre le but de mon existence?" "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, dit l'apôtre. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. EMS2 440 1 Votre amour envers un être humain doit passer après votre amour pour Dieu. Que la richesse de cet amour soit dirigée vers celui qui a donné sa vie pour vous. L'âme qui vit pour Dieu fait monter vers lui ses affections les meilleures et les plus élevées. La plus grande partie de votre amour va-t-elle à celui qui est mort pour vous? Si oui, votre amour l'un pour l'autre sera conforme à l'ordre du ciel. -- Témoignages pour l'Église 3:109 (1902). EMS2 440 2 Nous avons une personnalité qui nous est propre; aussi la personnalité de la femme ne doit jamais être étouffée par celle de son mari. -- Manuscrit 12, 1895. EMS2 440 3 Bienfaits de la consécration -- La personnalité d'une vie consacrée au service de Dieu sera développée et embellie. Personne ne doit noyer sa personnalité dans celle d'un autre, mais, en tant qu'individus, nous devons tous être greffés sur le cep initial, et il doit y avoir unité dans la diversité. Le grand Maître d'oeuvre n'a pas fait deux feuilles d'arbre qui soient identiques; de même, son pouvoir créateur n'a pas donné à tous les esprits la même ressemblance. Ils sont créés pour vivre aux siècles des siècles, et il doit y avoir totale unité entre eux, l'un se confondant avec l'autre; cependant, il n'en est pas deux qui soient fondus dans le même moule. -- Manuscrit 116, 1898. EMS2 440 4 Chacun son rôle -- Les éléments du monde de la nature doivent être pris en considération, et les enseignements qui s'en dégagent être appliqués à la vie et à la croissance spirituelles. Ce n'est pas l'homme, mais Dieu qui a donné à chacun sa tâche. Il s'agit d'une oeuvre individuelle qui consiste dans la formation d'un caractère à la ressemblance divine. Le lis ne saurait s'efforcer d'être comme la rose. Il y a différentes formes de fleurs et de fruits, mais toutes ces particularités viennent de Dieu. Ainsi, il entre dans le dessein du Très-Haut que les meilleurs des humains n'aient pas tous le même caractère. -- Manuscrit 116, 1898. EMS2 441 1 La nécessité du respect mutuel -- Chacun d'entre nous a une oeuvre à faire. Bien que nous appartenions à différentes nationalités, nous devons être un en Christ. Si nous permettons à nos particularités de caractère de nous diviser ici-bas, comment pouvons-nous espérer vivre ensemble au ciel? Nous devons cultiver l'amour et le respect mutuels. L'unité pour laquelle le Christ a prié doit régner parmi nous. Nous avons été rachetés à un grand prix, et nous devons glorifier Dieu dans nos corps et dans nos esprits. -- Manuscrit 20, 1905. EMS2 441 2 Efforts voués à l'échec -- Celui qui cherche à copier le caractère de quelque autre homme que ce soit va au-devant d'un échec. Chacun doit regarder à Dieu pour lui-même, en développant fidèlement les talents qu'ils a reçus de lui. "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement... Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant." Philippiens 2:12, 13. C'est en vous, mon frère, en vous -- non pas en quelqu'un d'autre à votre place. Vous devez faire une expérience personnelle. Alors vous vous réjouirez en vous-même, non en quelqu'un d'autre. -- Manuscrit 116, 1898. EMS2 441 3 Chaque esprit possède une particularité qui lui est propre -- Je suis attristée de voir combien des hommes que le Seigneur a utilisés et qu'il utilisera encore sont peu appréciés. Que Dieu nous garde de faire en sorte que l'esprit de chaque homme suive la voie empruntée par l'esprit d'un autre. Certes, l'esprit d'une personne peut être vanté par certains comme étant d'une qualité supérieure; mais tout esprit a ses faiblesses et sa force particulière, et l'esprit de l'un compensera les déficiences d'un autre. Mais si tous travaillent en conjuguant leurs efforts et s'ils sont encouragés à regarder non pas aux humains pour connaître leur devoir mais à Dieu, ils progresseront sous la conduite du Saint Esprit, et ils agiront en union avec leurs frères. Tel comblera les lacunes de tel autre. -- Lettre 50, 1897. EMS2 442 1 Travers à éviter -- Le Seigneur a confié à chaque homme une responsabilité individuelle. "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement." L'homme n'a pas à travailler au salut d'un autre homme. Il ne doit pas devenir la copie de l'esprit de quiconque. Son devoir consiste à agir selon sa capacité et d'après les dons qu'il a reçus de Dieu. Aucun homme -- quelle que soit son expérience et sa position -- ne doit s'imaginer qu'il accomplit une oeuvre magnifique lorsqu'il forme et façonne l'esprit d'un autre à l'image de son propre esprit et quand il lui dicte les sentiments qu'il doit exprimer. C'est pourtant ce qu'on a fait à maintes reprises au détriment des êtres humains. -- Manuscrit 116, 1898. EMS2 442 2 Ne pas être l'ombre des autres. -- Oh! combien les ouvriers ont besoin de l'esprit de Jésus pour les changer et les modeler comme l'argile est façonnée entre les mains du potier! Quand ils seront animés de cet esprit, il n'y aura plus de discorde parmi eux, ils ne seront plus intransigeants au point d'exiger pour vouloir que tout soit fait à leur goût, selon leurs idées; il n'y aura plus de désaccord entre eux et leurs collaborateurs qui ne partagent pas leurs opinions. Le Seigneur ne veut pas que quelconque de ses enfants soit l'ombre des autres, mais il voudrait que chacun d'eux reste simplement lui-même, raffiné, sanctifié, ennobli par l'imitation de la vie et du caractère du souverain Modèle. L'état d'esprit étroit, refermé sur lui-même, borné, qui mesure toutes choses d'après son étalon, a été une malédiction pour la cause de Dieu et le restera aussi longtemps qu'il survivra. -- The Review and Herald, 13 avril 1886. EMS2 443 1 Nul ne doit se laisser submerger par quelqu'un d'autre -- Dieu permet à tout être humain d'exercer son individualité. Il ne désire pas que quiconque laisse submerger son esprit par l'esprit d'un de ses semblables parmi les mortels. Ceux qui souhaitent que leur esprit et leur caractère soient transformés ne doivent pas regarder aux humains, mais à l'Exemple divin. "Ayez en vous la pensée même qui fut en Christ Jésus." Philippiens 2:5 (Osty). Par la conversion et la transformation, les hommes doivent recevoir l'esprit du Christ. Chacun doit se présenter devant Dieu avec sa foi et son expérience individuelles, sachant personnellement que le Christ, l'espérance de la gloire, est formé en lui. Si nous voulions imiter l'exemple d'un homme -- fût-ce une personne que nous considérerions comme ayant un caractère presque parfait -- cela équivaudrait à placer notre confiance dans un être humain faillible, quelqu'un qui serait incapable de communiquer la moindre parcelle de perfection. -- The Signs of the Times, 3 septembre 1902. EMS2 443 2 Esprits énergiques -- Il est bon que frère et soeur __________ ainsi que frère et soeur _________ aient des convictions. Chacun doit garder son individualité. Chacun doit préserver une individualité qui ne risque pas d'être étouffée par celle d'une autre personne. Nul être humain ne doit être l'ombre d'un autre être humain. Les serviteurs de Dieu doivent travailler ensemble dans une unité qui permette d'allier les mentalités. -- Lettre 44, 1903. EMS2 443 3 A chacun sa mesure -- Aucun homme ne peut grandir à la pleine stature humaine pour un autre homme. Chacun doit atteindre pour lui-même la stature qui lui est propre. Chacun doit grandir sous la direction de Dieu. -- Manuscrit 116, 1898. EMS2 443 4 Une forme de solitude -- D'un point de vue humain, la vie est pour chacun un chemin vierge, où nous marchons seuls, en ce qui concerne nos expériences les plus profondes. Aucun être humain ne peut pleinement partager notre vie intérieure. Alors que l'enfant s'engage dans ce voyage, au cours duquel il devra, tôt ou tard, choisir sa propre route, et décider de son éternité, il nous faut faire tous nos efforts pour l'aider à mettre sa confiance dans le vrai Guide. -- Education, 287 (1903). EMS2 444 1 Spécificité du caractère -- Le caractère est quelque chose de strictement personnel. Chacun de nous a une oeuvre à accomplir pour le présent et pour l'éternité. Dieu hait l'indifférence concernant la formation du caractère. -- Lettre 223, 1903. EMS2 444 2 Droits de l'homme -- L'une des nobles applications de ces principes [ceux relatifs à la conscience de notre responsabilité individuelle] consiste à reconnaître les droits de l'homme envers lui-même, concernant le contrôle de son propre esprit, la gestion de ses talents, le droit de recevoir et de partager le fruit de son propre labeur. Nos institutions seront fortes et dynamiques uniquement si, dans toutes leurs relations humaines, elles respecteront ces principes et où elles tiendront compte des instructions de la Parole de Dieu. -- Testimonies for the Church 7:180 (1902). EMS2 444 3 La communion avec Jésus Christ, une nécessité vitale -- Chaque âme a son individualité. Chaque âme doit vivre heure après heure en communion avec le Christ, car il déclare: "Sans moi, vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. Ses principes doivent être nos principes, car ils constituent la vérité éternelle, proclamée dans un esprit de justice, de bonté, de miséricorde et d'amour. -- Lettre 21, 1901. EMS2 444 4 Préserver l'individualité de l'expérience chrétienne -- Enseignez à chacun à se reposer de tout son poids sur le bras de la puissance infinie. Il y a, dans l'expérience chrétienne, une individualité à préserver chez chaque être humain, et nul ne saurait esquiver ses responsabilités. Chacun a son combat à mener, doit faire sa propre expérience chrétienne, indépendamment, jusqu'à un certain point, de toute autre personne; et Dieu a pour chacun des leçons à enseigner -- leçons que nul autre ne peut apprendre à sa place. -- Manuscrit 6, 1889. ------------------------Chapitre 46 -- Les relations humaines EMS2 445 1 La loi de l'interdépendance -- Membres d'une même humanité, mailles d'un vaste filet, nous sommes tous liés les uns aux autres. Ce qui contribue au bonheur et au relèvement du prochain a sur nous une répercussion bienfaisante. La loi de l'interdépendance embrasse toutes les classes de la société. -- Patriarches et prophètes, 522 (1890). EMS2 445 2 Nous avons tous besoin les uns des autres -- Dans le plan du Seigneur les êtres humains devraient se rendre utiles les uns aux autres. Si tous faisaient de leur mieux pour aider ceux qui ont besoin de leur soutien, de leur généreuse sympathie et de leur amour, quelle oeuvre bénie pourrait être accomplie! Dieu a confié des talents à chacun, et ces talents doivent être employés pour que nous nous aidions mutuellement à marcher dans le chemin étroit. Dans cette oeuvre, chacun est associé à l'autre, et nous sommes tous unis au Christ. C'est par le service désintéressé que nous améliorons et développons nos Talents. -- Lettre 115, 1903; Our High Calling, 182. EMS2 446 1 Un double bienfait -- Nombreux sont ceux qui errent dans l'obscurité; ils sont désorientés et ne savent plus que faire. Que ceux qui sont ainsi embarrassés cherchent à entrer en contact avec d'autres qui sont, eux aussi, dans la perplexité, et qu'ils leur adressent des paroles d'espoir et d'encouragement. Quand ils commenceront à faire cette oeuvre, la lumière du ciel leur révélera le chemin qu'ils doivent suivre. Ils seront eux-mêmes réconfortés par les paroles de réconfort qu'ils ont adressées aux affligés. En aidant les autres, ils seront eux-mêmes aidés dans leurs difficultés. La joie succédera à l'inquiétude et à la tristesse. Le coeur, rempli de l'Esprit de Dieu, dégagera de la chaleur sur tous leurs semblables. Ceux-là ne sont plus dans l'obscurité, car leurs ténèbres seront "comme le midi". Ésaïe 58:10. -- Manuscrit 116, 1902; The S.D.A. Bible Commentary 4:1151. EMS2 446 2 Impossible neutralité -- Nous entretenons des rapports très significatifs les uns avec les autres. Notre influence s'exerce toujours soit en faveur du salut des âmes, soit à leur détriment. Celui qui ne rassemble pas avec le Christ disperse. Nous devrions marcher humblement et suivre de droits sentiers, afin de ne pas égarer les autres. EMS2 446 3 Nous devrions cultiver la plus grande pureté en pensées, en paroles et en actes. Souvenons-nous que Dieu met nos péchés secrets à la lumière de sa face. Il existe des pensées et des sentiments suggérés et provoqués par Satan qui troublent même le meilleur des hommes; mais s'ils ne sont pas caressés, s'ils sont repoussés comme indésirables, l'âme ne sera pas entachée par la culpabilité, et personne d'autre ne sera souillé par leur influence. Oh! puissions-nous tous devenir une odeur de vie, donnant la vie à tous ceux qui nous entourent! -- The Review and Herald, 27 mars 1888. EMS2 446 4 Réagir en chrétien -- Il se peut que, jusqu'au jour du jugement, vous ne puissiez jamais mesurer la portée d'une attitude bienveillante, indulgente envers des gens inconséquents, déraisonnables et indignes. Si, devant une attitude provocante et injuste de leur part, vous les traitez comme vous traiteriez un innocent, allant jusqu'à accomplir à leur égard des actes particuliers de bonté, vous agissez en chrétien; ils en sont surpris, honteux, et ils comprennent leurs actes et leur mesquinerie bien mieux que si vous aviez fait ressortir leur comportement irritant en les accusant. -- Lettre 20, 1892; Medical Ministry, 209, 210. EMS2 447 1 Une grosse pierre d'achoppement -- Les précieuses qualités que beaucoup possèdent sont cachées, et au lieu d'attirer les âmes au Christ, ils les repoussent. Si ces gens pouvaient mesurer l'influence de leur attitude discourtoise et de leurs paroles agressives sur les incroyants et à quel point un tel comportement est offensant aux yeux de Dieu, ils changeraient leurs habitudes, car le manque de délicatesse est l'une des plus grosses pierres d'achoppement pour les pécheurs. Les chrétiens égoïstes, geignards et acerbes constituent des obstacles, si bien que les pécheurs n'éprouvent pas le désir de venir à Jésus Christ. -- The Review and Herald, 1 septembre 1885; Our High Calling, 229. EMS2 447 2 L'amabilité -- Que le Christ se voie dans tout ce que vous faites. Que tous voient que vous êtes des lettres vivantes de Jésus Christ... Soyez aimable. Que votre vie soit de nature à gagner les coeurs de tous ceux qui entrent en contact avec vous. On fait trop peu de nos jours pour rendre la vérité attractive. -- Manuscrit 6, 1889. EMS2 447 3 Influence des paroles et des actes -- Toute parole que vous prononcez, tout acte que vous accomplissez exerce une influence pour le bien ou pour le mal sur ceux avec lesquels vous êtes en relation. Oh! combien il est nécessaire que le Christ habite dans vos coeurs par la foi, que vos paroles soient des paroles de vie et que vos oeuvres soient des oeuvres d'amour! -- The Review and Herald, 12 juin 1888. EMS2 447 4 Responsables devant Dieu de l'influence exercée -- Dieu Tient chacun de nous responsable de l'influence qu'exerce son âme, sur lui-même et sur les autres. Le Seigneur engage les jeunes gens et les jeunes filles à faire preuve d'une grande modération et à être consciencieux dans l'usage des facultés de l'esprit et du corps. Leurs capacités ne peuvent se développer que si elles sont utilisées de manière assidue et avec sagesse pour la gloire de Dieu et pour le bien de leurs semblables. -- Lettre 145, 1897. EMS2 448 1 Une atmosphère de foi -- Il est de la plus haute importance que notre âme soit entourée d'une atmosphère de foi. Chaque jour, nous décidons de notre destinée éternelle d'après l'atmosphère où elle vit. Nous sommes personnellement responsables de l'influence que nous exerçons. Des conséquences que nous ne voyons pas résulteront de nos paroles et de nos actes. EMS2 448 2 Puisque le Seigneur était disposé à sauver Sodome par égard pour dix justes, quelle ne serait pas l'influence bénéfique de la fidélité du peuple de Dieu, si tous ceux qui se réclament du nom du Christ étaient revêtus de sa justice! EMS2 448 3 Si Dieu pouvait préciser le domicile et la profession de Simon le corroyeur et indiquer au centurion que sa maison était située "au bord de la mer" (Actes 10:6), il nous connaît nous aussi par notre nom, sait quelle est notre profession, où nous vivons et quel est notre vécu. Le Seigneur sait si nous débarrassons le chemin du Roi de toute impureté et de tout obstacle afin qu'il attire nos âmes toujours plus loin et toujours plus haut, ou si au contraire nous encombrons de saletés son chemin, bloquant notre propre sentier et plaçant des pierres d'achoppement sur celui des pécheurs, faisant ainsi obstacle au salut des âmes précieuses pour lesquelles le Christ est mort. -- Manuscrit 66, 1895. EMS2 448 4 Des gens aux dispositions variées -- Le Seigneur veut que nous soyons sanctifiés. Nous aurons affaire à des gens aux dispositions variées, et nous devons savoir comment aborder les esprits humains. Nous devons demander au Christ de nous donner de prononcer des paroles qui seront une bénédiction. En cherchant à aider les autres, nous serons nous-mêmes bénis. -- Manuscrit 41, 1908. EMS2 449 1 Une oeuvre particulièrement importante -- Cette tâche [la réprimande] est la plus délicate, la plus difficile qui ait jamais été confiée à un être humain. Elle nécessite un tact, une sensibilité extrêmes, une connaissance profonde de l'être humain, une foi et une patience célestes, une volonté intense de travailler, de veiller, d'attendre. C'est une oeuvre plus importante que toute autre. -- Education, 324 (1903). EMS2 449 2 Une oeuvre délicate entre toutes -- S'occuper des esprits humains est chose bien délicate. Si vous faites preuve de raideur, vous ne toucherez pas les coeurs; mais si vous vous approchez d'une âme affligée avec un coeur plein d'amour, vous la détournez du champ de bataille de l'ennemi, là où elle serait la proie des tentations de Satan. -- Lettre 102, 1897. EMS2 449 3 A chacun ses épreuves -- Nous ne pouvons pas nous permettre d'être un obstacle pour les autres. Chacun a ses propres tentations et ses propres épreuves, et nous devons faire en sorte que nous puissions aider et réconforter ceux qui sont tentés. Nous devons encourager et, si possible, fortifier ceux qui sont faibles dans la foi. En rappelant les promesses de Dieu, nous pouvons parfois sauver du découragement les esprits de ceux qui sont éprouvés et en difficulté. -- Manuscrit 41, 1908. EMS2 449 4 Message adressé à une femme -- J'ai reçu du Seigneur instruction pour vous dire: "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et n'en seront pas capables." Luc 13:24. Le Sauveur vous demande de rester en contact étroit avec lui. Parlez comme il aurait parlé, et agissez comme il aurait agi. Ne permettez à personne de troubler votre esprit et vous inciter à parler de manière imprudente. Gardez votre âme pure et limpide et vos pensées nobles et sanctifiées. Ne louez pas et n'exaltez pas les gens à leur détriment, et ne vous hâtez pas de condamner ceux qui, à vos yeux, n'agissent pas comme ils le devraient. Que tous voient que vous aimez Jésus et que vous croyez en lui. Montrez à votre mari et à vos amis croyants ou non que vous désirez qu'ils comprennent la beauté de la vérité. Mais ne manifestez pas cette anxiété pénible, inquiétante, qui souvent nuit à une bonne oeuvre. -- Lettre 145, 1900. EMS2 450 1 La véritable éducation -- Ceux qui tirent le meilleur parti des privilèges et des occasions qui se présentent à eux seront, au sens biblique du terme, des hommes talentueux et cultivés; non pas seulement des hommes instruits, mais des hommes éduqués en ce qui concerne l'esprit, le savoir-vivre et le comportement. Ils seront raffinés, sensibles et affectueux. D'après ce que le Seigneur m'a montré, c'est ce qu'il demande de son peuple. Dieu nous a donné des capacités qui doivent être employées, développées et fortifiées par l'éducation. Nous devons raisonner et réfléchir, pour bien saisir les relations de cause à effet. Quand cela sera mis en pratique, il y aura chez beaucoup une plus grande prudence en paroles et en actes qui leur permettra de réaliser pleinement le dessein de Dieu pour leur vie. -- Manuscrit 59, 1897. EMS2 450 2 Franchise et confiance (message destiné à un médecin) -- S'il y avait beaucoup plus de franchise et moins de dissimulation, si l'on encourageait la confiance entre frères, s'il y avait moins d'égoïsme et davantage d'esprit du Christ, si vous aviez une foi vivante en Dieu, le nuage dont Satan obscurcit l'esprit serait dissipé. -- Lettre 97, 1898. EMS2 450 3 Non à la mesquinerie -- N'oubliez jamais que vous êtes des réformateurs, non des bigots. Quand vous avez à traiter une affaire avec des incroyants, ne faites pas preuve d'une mesquinerie sordide; si vous chipotez pour une somme dérisoire, au bout du compte vous perdrez beaucoup. Car ces gens penseront: "Cet homme-là est un roublard; si vous avez affaire à lui, soyez sur vos gardes, car s'il pouvait vous tromper, il le ferait." EMS2 451 1 Mais si, lorsque vous traitez une affaire, vous renoncez à une petite somme qui vous est due au bénéfice d'une tierce personne, celle-ci fera preuve de la même générosité à votre égard. La mesquinerie engendre la mesquinerie; l'avarice appelle l'avarice. Ceux qui se laissent aller à de tels travers ne se rendent pas compte à quel point ils se rendent méprisables aux yeux des autres, notamment aux yeux de ceux qui n'appartiennent pas à notre Eglise, et la réputation de la vérité sacrée s'en trouve flétrie. -- Lettre 14, 1887; Evangelism, 87. EMS2 451 2 Honnêteté -- Quoi que nous fassions, où que nous soyons, nous devons être parfaitement honnêtes. Nous ne saurions nous permettre de transgresser un seul des commandements de Dieu pour un gain de ce monde. Qui sommes-nous? Le Christ dit à ses disciples: "C'est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade avec quoi le salera-t-on? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes." Matthieu 5:13. -- Manuscrit 50, 1904. EMS2 451 3 Une qualité primordiale -- Dans tous les détails de la vie, les principes de la plus stricte honnêteté doivent être respectés. Ce ne sont pas là les principes qui régissent le monde, car Satan -- le trompeur, le menteur et l'oppresseur -- est le maître, et ses sujets le suivent et exécutent ses plans. Mais les chrétiens servent un tout autre Maître, et leurs actions doivent être accomplies selon Dieu, indépendamment de tout intérêt égoïste. EMS2 451 4 Le fait de manquer à l'honnêteté parfaite en affaire peut être regardé comme insignifiant aux yeux de certains, mais ce n'est pas ainsi que notre Sauveur voit les choses. Sa parole à cet égard est sans équivoque: "Si quelqu'un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important." Luc 16:10 (Semeur). Celui qui trompe son voisin sur un petit détail le trompera sur un point plus important si l'occasion se présente. Aux yeux de Dieu, un mensonge portant sur une question mineure est tout autant une malhonnêteté qu'une tromperie sur un point plus important. EMS2 452 1 De nos jours dans le monde chrétien, on pratique la fraude à un degré effrayant. Le peuple qui garde les commandements de Dieu doit montrer qu'il est au-dessus de tout cela. Ceux qui professent croire à la vérité présente ne devraient jamais user de pratiques malhonnêtes qui faussent les relations de l'homme avec ses semblables. Le peuple de Dieu nuit grandement à la vérité en se permettant le moindre écart sur le plan de la probité. EMS2 452 2 Un homme peut ne pas avoir un physique séduisant, il peut avoir des lacunes sur bien des points, mais s'il jouit d'une réputation d'honnêteté exemplaire, il sera respecté. Une intégrité sans faille couvre de nombreux traits de caractère défectueux. Celui qui se range résolument du côté de la vérité gagnera la confiance de tous. Ses frères en la foi ne seront pas seuls à lui faire confiance, mais les incroyants eux-mêmes seront obligés de le reconnaître comme un homme d'honneur. -- Lettre 3, 1878. EMS2 452 3 Comme de l'or pur -- Bon gré mal gré, les serviteurs de Dieu sont obligés d'entrer en contact avec les gens du monde pour leurs relations d'affaire, mais ils devraient négocier avec eux en sachant que Dieu les regarde. Ils ne doivent employer ni balances fausses ni faux poids, car ces choses sont en horreur à l'Eternel. Dans toutes ses relations d'affaire, un chrétien doit être exactement ce qu'il veut que ses frères pensent de lui. Ses actes doivent être inspirés par des principes fondamentaux. Il n'emploie pas la ruse; il n'a donc rien à cacher, rien à maquiller. EMS2 452 4 Il se peut qu'il soit critiqué, mis à l'épreuve, mais son intégrité sans faille brillera comme de l'or pur. Il est une bénédiction pour tous ceux qui entrent en contact avec lui, car c'est un homme de parole qui n'abusera pas de son prochain. C'est un ami et un bienfaiteur de tous, et ses semblables se fient à ses conseils. S'il emploie des ouvriers pour moissonner ses champs, l'argent qu'ils ont durement gagné ne sera pas frauduleusement retenu. S'il dispose d'argent dont il n'a pas besoin immédiatement, il l'emploiera pour venir en aide à l'un de ses frères moins favorisés que lui. Il ne cherche pas à accroître ses propres terres ou à se remplir les poches en tirant profit des circonstances défavorables dans lesquelles son semblable se trouve placé. Son objectif est de venir en aide et de faire du bien à son prochain. EMS2 453 1 Un homme honnête ne profitera jamais des faiblesses ou des incapacités d'autrui pour remplir sa bourse. Il acceptera un juste équivalent pour ce qu'il vend. Si les articles qu'il vend ont des défauts, il ne manquera pas de le dire à son frère ou à son voisin, même si c'est au détriment de ses intérêts pécuniaires. -- Lettre 3, 1878. EMS2 453 2 Comprendre les humains -- Celui qui veut transformer les hommes doit d'abord les comprendre. C'est seulement par la sympathie, la confiance et l'amour qu'on peut les atteindre et les relever. C'est là que le Christ se révèle le Maître des maîtres: lui seul, de tous ceux qui ont vécu sur cette terre, a parfaitement pénétré l'âme humaine. -- Education, 88 (1903). EMS2 453 3 Il existe une science qu'il faut exercer quand on s'occupe de ceux qui sont particulièrement faibles. Si nous voulons enseigner les autres, nous devons d'abord nous mettre à l'école du Christ. Il nous faut avoir une largeur de vues qui nous permette d'accomplir un vrai travail missionnaire médical et faire preuve de tact pour traiter les esprits comme il convient. EMS2 453 4 Ceux qui ont certainement le moins besoin d'aide sont probablement ceux qui bénéficieront le plus de notre attention. Mais il nous faut une sagesse particulière pour nous occuper de ceux qui semblent irréfléchis et inconséquents. Certains ne comprennent pas le caractère sacré de l'oeuvre de Dieu. Ceux qui ont le moins de capacités -- les irréfléchis, et même les indolents, exigent nos soins particuliers et le soutien de nos prières. Nous devons traiter avec tact ceux qui paraissent ignorants et qui se sont égarés. Grâce à des efforts persévérants en leur faveur nous devons les aider à se rendre utiles dans l'oeuvre du Seigneur. Ils réagiront positivement devant des efforts patients, attentifs et affectueux. EMS2 454 1 Nous devons coopérer avec le Seigneur Jésus pour rendre la pureté aux incompétents et aux égarés. Cette oeuvre égale en importance celle du ministère évangélique. Le Seigneur nous appelle à faire preuve d'un intérêt constant, inlassable pour le salut de ceux qui ont besoin du "polissage" divin. -- Lettre 20, 1892; Medical Ministry, 209. EMS2 454 2 Artisans de paix -- "Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!" Matthieu 5:9. Qui donc les désigne ainsi? Les intelligences célestes. N'encouragez donc personne à vous confier les griefs d'un frère ou d'un ami. Dites que vous ne voulez pas entendre de telles paroles de censure et de reproche parce que votre Conseiller vous a dit dans sa parole que si vous cessez d'attiser les disputes, si vous devenez un artisan de paix, vous serez béni, et que telle est la bénédiction à laquelle vous aspirez. EMS2 454 3 Pour l'amour du Christ, ne dites pas de mal et ne pensez pas de mal. Que le Seigneur nous aide non seulement à lire la Bible, mais à pratiquer ses enseignements. Celui qui est fidèle dans son oeuvre, qui allie la douceur à la puissance, la justice à l'amour, fait se réjouir les intelligences célestes et glorifie Dieu. Efforçons-nous d'être bons et de faire du bien, et nous recevrons la couronne de vie qui ne se flétrit pas. -- Manuscrit 116, 1898. EMS2 454 4 Quand les faibles deviennent forts -- Certains pécheurs tombés très bas deviennent parfois, lorsque la lumière a pénétré dans leur coeur, des messagers particulièrement efficaces auprès de ceux qui suivent encore le mauvais chemin. Soutenus par la foi, quelques-uns assument de lourdes responsabilités dans l'oeuvre du salut des âmes. Ils savent quelle est la faiblesse, la dépravation, la force du péché et des mauvaises habitudes de ceux qui ne connaissent pas encore le salut. Incapables de triompher sans le Christ, ils s'écrient à chaque instant: "Mon espoir est dans le Sauveur." -- Le ministère de la guérison, 151 (1905). EMS2 455 1 Avec douceur -- N'essayons pas de faire des efforts par nous-mêmes ou avec l'aide d'autrui. Mais reposons-nous sur le Saint Esprit. Traitez les êtres humains avec douceur. Avec des coeurs pleins d'affection spirituelle, frayez-vous doucement un chemin dans les coeurs. Que vos paroles soient imprégnées de l'huile céleste qui provient des deux branches d'olivier. Zacharie 4:12. Il nous faut l'huile dorée versée dans des vases préparés à cet effet, pour qu'elle soit communiquée à ceux qui cherchent la vérité. Souvenons-nous toujours que "ce n'est ni par la puissance, ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Eternel des armées". Zacharie 4:6. -- Lettre 200, 1899. ------------------------Chapitre 47 -- L'hygiène mentale EMS2 456 1 Les capacités mentales dépendent de la santé -- La santé est un bienfait que peu de personnes apprécient à sa juste valeur; c'est d'elle que dépend, en grande partie, le plein rendement de nos forces physiques et mentales. Nos impulsions et nos passions ont leur siège dans le corps; celui-ci devrait donc être conservé dans les meilleures conditions physiques et placé sous les meilleures influences spirituelles, pour que nous puissions faire le meilleur usage de nos talents. Tout ce qui amoindrit nos forces physiques affaiblit du même coup notre intelligence, qui devient moins capable de discerner entre le bien et le mal. -- The Review and Herald, 20 juin 1912; Message à la jeunesse, 233. EMS2 456 2 Toutes les facultés peuvent être cultivées -- Beaucoup de gens ne font pas tout le bien qu'ils pourraient parce qu'ils exercent leur intelligence dans une seule direction et négligent les activités pour lesquelles ils ne se sentent pas aptes. Certaines de nos facultés sont à l'état embryonnaire et nous les laissons dormir parce que l'effort qu'il faudrait faire pour les développer ne nous est pas agréable. Mais il faut que nous cultivions notre esprit. Pour que celui-ci soit équilibré, il est nécessaire que l'observation, le jugement, la mémoire, les capacités de raisonnement soient également exercés. -- Témoignages pour l'Église 1:333, 334 (1872). EMS2 457 1 Les facultés faibles ne doivent pas être négligées -- Il nous est agréable de faire appel à nos facultés les plus développées, tandis que nous négligeons les autres. Mais il nous serait plus profitable d'exercer avec soin ces dernières afin que nous soyons en possession d'un esprit équilibré, dont chaque rouage, bien réglé, fonctionne à son tour. EMS2 457 2 Nous sommes responsables devant Dieu à cet égard. Si nous ne tendons pas à ce plein épanouissement intellectuel, nous n'atteindrons jamais le but qui nous a été fixé. Or, nous n'avons pas le droit de laisser de côté aucun des talents que Dieu nous a impartis. EMS2 457 3 Nous voyons tout autour de nous des gens atteints de monomanie. Ils sont souvent très capables dans toutes les branches, mais faibles sur un seul point. Ils n'ont développé qu'un aspect de leur esprit, allant ainsi jusqu'à l'épuisement de cette faculté et au naufrage de la personne tout entière. Une telle conduite n'a pas contribué à la gloire de Dieu. Si l'intelligence avait été développée harmonieusement, elle se serait maintenue saine, parce qu'elle n'aurait pas fait sans cesse appel à la même faculté, au détriment de celle-ci. -- Témoignages pour l'Église 1:334, 335 (1872). EMS2 457 4 Avoir un objectif -- Vous devriez aussi avoir un objectif, un but dans la vie. Là où il n'y en a pas, on est enclin à l'indolence; au contraire, là où il y a un objectif suffisamment important, toutes les facultés de l'esprit entrent automatiquement en action. Pour que la vie soit un succès, les pensées doivent fermement s'attacher à l'objectif, au lieu de vagabonder sur des choses sans importance, ou de se contenter de rêvasser. Telle est l'attitude de ceux qui fuient leurs responsabilités. Se bâtir des châteaux en Espagne est nuisible pour l'esprit. -- Testimonies for the Church 2:429 (1870). EMS2 458 1 Un estomac surchargé affaiblit les facultés mentales -- On néglige généralement de faire comprendre aux enfants l'importance du moment, de la manière de manger et des aliments qu'ils doivent prendre. On leur permet de satisfaire librement leurs goûts, de manger à toute heure, de prendre les fruits qu'ils désirent, et cela, avec des patisseries, du pain, du beurre et des sucreries qu'ils mangent presque en permanence et qui font d'eux des gourmands et des dyspeptiques. Tel un moulin sans cesse en action, leurs organes digestifs s'affaiblissent; le cerveau est privé de sa force vitale pour permettre à l'estomac de faire son surcroît de travail, et ainsi, les facultés mentales sont affaiblies. La stimulation excessive et l'épuisement des forces vitales les rend nerveux, rebelles à toute discipline, entêtés et irritables. -- The Health Reformer, mai 1877; Counsels on Diet and Foods, 181. EMS2 458 2 Valeur de l'effort -- On doit faire comprendre aux enfants qu'il leur appartient de développer leurs facultés mentales et physiques, et que ce développement est le résultat de l'effort. -- The Signs of the Times, 9 février 1882; Child Guidance, 206. EMS2 458 3 Des lois immuables -- De bonnes habitudes physiques favorisent la supériorité mentale. La puissance intellectuelle, la force physique et la longévité reposent sur des lois immuables. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 28 (1890); Counsels on Diet and Foods, 29. EMS2 458 4 Ce qui fortifie l'esprit -- Des hommes qui occupent des postes de confiance ont à prendre chaque jour des décisions importantes. Appelés à agir rapidement, ils ne peuvent le faire que s'ils pratiquent une stricte tempérance. L'esprit se fortifie par l'exercice rationnel des énergies physiques et mentales. Si l'effort n'est pas trop épuisant, toute lassitude ressentie apporte une nouvelle vigueur. EMS2 458 5 Mais souvent ceux qui sont appelés à prendre des décisions urgentes sont influencés défavorablement par une alimentation défectueuse. Un estomac malade rend l'esprit confus, indécis, souvent irritable, dur et injuste. Beaucoup d'oeuvres qui auraient été pour le monde une bénédiction ont dû être abandonnées, et plus d'une mesure injuste, oppressive et cruelle a été prise à cause d'un état morbide, conséquence de mauvaises habitudes alimentaires. -- Le ministère de la guérison, 261 (1905). EMS2 459 1 Eviter le surmenage -- J'entends parler d'ouvriers dont la santé périclite sous le poids des fardeaux qu'ils ont à porter. Cela ne devrait pas être. Dieu désire que nous nous souvenions que nous sommes mortels. Nous ne devons pas inclure trop de choses dans notre travail. Nous ne devons pas non plus nous soumettre à une tension telle que nos énergies physiques et mentales soient épuisées. Nous avons besoin d'un plus grand nombre d'ouvriers, afin que ceux qui doivent porter actuellement de lourds fardeaux soient soulagés. -- The Review and Herald, 28 avril 1904; Evangelism, 589, 590. EMS2 459 2 Vouloir mettre deux années en une -- L'élève qui veut accomplir en une seule année le programme de deux ans ne devrait pas être autorisé à le faire. Entreprendre un double travail équivaut pour beaucoup à surcharger l'esprit et à négliger l'exercice physique. Il n'est pas raisonnable de supposer que l'esprit puisse assimiler un surcroît de nourriture mentale, et surcharger l'esprit est un péché aussi grave que de surcharger les organes digestifs. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 296 (1913). EMS2 459 3 Etudier avec excès peut nuire à la maîtrise de soi. -- Le fait d'étudier sans mesure augmente l'afflux de sang au cerveau et engendre une excitabilité maladive qui risque d'amoindrir la maîtrise de soi et qui trop souvent laisse prise aux coups de tête et à l'inconstance. C'est la porte ouverte à la corruption. Le mauvais usage ou le non-usage des forces physiques est en grande partie responsable de la perversion du monde. L'orgueil, l'abondance et l'oisiveté livrent un combat sans merci au progrès humain aujourd'hui comme autrefois à Sodome, dont ils causèrent la destruction. -- Education, 237 (1903). EMS2 460 1 Perte d'équilibre -- L'esprit qui travaille toujours sur le même sujet perd son équilibre. Mais si les aptitudes physiques et mentales sont équitablement excercées si les sujets de réflexion sont variés, toutes les facultés pourront se développer sainement. -- Education, 237 (1903). EMS2 460 2 Une éducation supérieure -- Nous pourrions cultiver bien mieux nos facultés si nous savions profiter de tous les avantages et de tous les privilèges qui nous sont accordés. La véritable éducation implique plus que l'enseignement prodigué dans les grandes écoles. S'il est vrai que nous ne devons pas négliger l'étude des sciences, il est tout aussi exact qu'il existe une éducation supérieure qui s'obtient seulement par une communion intime avec Dieu. Que tout élève prenne donc la Bible et se mette en contact avec le grand Educateur. Qu'il cultive ses facultés intellectuelles afin d'être capable de résoudre les problèmes difficiles que l'on rencontre dans la recherche de la vérité. -- Les paraboles de Jésus, 289 (1900). EMS2 460 3 Air confiné et impur -- Nombreux sont ceux qui se plaignent constamment de divers malaises. Cela provient presque toujours de ce qu'ils ne travaillent pas comme il convient ou de ce qu'ils ne respectent pas les lois de la santé. Ils restent trop souvent renfermés dans des pièces chauffées pleines d'air impur où ils s'efforcent d'étudier ou d'écrire, où ils prennent peu d'exercice physique et ne changent guère d'activité. Dans ces conditions, le sang circule mal, et les capacités de l'esprit sont réduites. -- Testimonies for the Church 4:264 (1876). EMS2 460 4 L'homme disqualifié -- Tout ce qui tend à diminuer l'énergie physique ou la lucidité intellectuelle disqualifie l'homme pour le service du Créateur. -- La tragédie des siècles, 514 (1885). EMS2 461 1 Comment préserver ses facultés mentales -- Celui qui pratique la simplicité dans toutes ses habitudes, maîtrisant son appétit et ses passions, peut garder ses facultés mentales fortes, actives, vigoureuses, capables de percevoir tout ce qui exige réflexion et action, de distinguer entre ce qui est saint et ce qui ne l'est pas, et propres à s'engager dans toute entreprise destinée à la gloire de Dieu et au bien de l'humanité. -- The Signs of the Times, 29 septembre 1881; The S.D.A. Bible Commentary 2:1006. EMS2 461 2 Système nerveux et relations avec Dieu -- L'inactivité physique restreint les forces mentales mais aussi morales. Les nerfs qui relient le cerveau à l'organisme entier sont l'intermédiaire qu'utilise Dieu pour communiquer avec l'homme et toucher son être dans intérieur. Tout ce qui fait obstacle à la bonne circulation de l'influx nerveux, affaiblissant ainsi les puissances vitales et la réceptivité de l'esprit, rend plus difficile l'éveil de la fibre morale. -- Education, 237 (1903). EMS2 461 3 Le piège de certaines formes d'éducation -- L'éducation qui s'adresse à la mémoire, au risque d'éloigner l'homme de toute pensée personnelle, contient des éléments souvent mal évalués. Un étudiant qui renonce à raisonner et à décider par lui-même, devient incapable de distinguer la vérité de l'erreur et se laisse aisément tromper. Il suit tout naturellement la tradition, les habitudes établies. -- Education, 261, 262 (1903). EMS2 461 4 Vers une efficience maximum -- Les aptitudes physiques et mentales, ainsi que les affections, doivent être éduquées de manière qu'elles atteignent le plus haut degré d'efficience. -- Brochure intitulée The Circulation of Our Health Journals, 12 novembre 1901; Counsels on Health, 445. EMS2 461 5 L'étude de la nature -- ses bienfaits -- La simplicité et la pureté des leçons tirées de la nature leur donnent une valeur incalculable. Tout homme a besoin des enseignements qui découlent de cette source. Les beautés de la nature éloignent l'âme du péché et des vanités du monde pour l'attirer vers la paix, vers la pureté et vers Dieu. Les étudiants s'occupent trop souvent des théories et des spéculations à l'ordre du jour, faussement appelées science et philosophie. Ils ont besoin de se mettre en étroite communion avec la nature afin d'apprendre que la création et le christianisme ont un seul et même Auteur. Qu'ils s'efforcent de comprendre l'harmonie existant entre la nature et le monde spirituel. Que tout ce qu'ils voient et touchent contribue à la formation de leur caractère; ainsi leurs facultés mentales se fortifieront, leur caractère se développera et leur vie s'ennoblira. -- Les paraboles de Jésus, 17 (1900). EMS2 462 1 Etude de la Parole de Dieu et énergie mentale. -- Ceux qui aspirent à la connaissance en vue d'en faire part à leurs semblables recevront la bénédiction du Seigneur. L'étude de sa parole ravivera les énergies mentales, permettra aux facultés de s'épanouir et donnera à l'esprit puissance et efficacité. -- Les paraboles de Jésus, 289 (1900). EMS2 462 2 Bienfaits de la conversion -- La Bible révèle la volonté divine. Les vérités de la Parole de Dieu émanent du Très-Haut. Celui qui incorpore ces vérités à sa vie devient dans tous les sens du terme une nouvelle créature. Il ne bénéficie pas de nouvelles aptitudes mentales, mais les ténèbres qui, par suite de l'ignorance et du péché, avaient obscurci son intelligence, se dissipent. La promesse: "Je vous donnerai un coeur nouveau" signifie: "Je vous donnerai un esprit nouveau". Ezéchiel 36:26. Le changement du coeur s'accompagne toujours d'une prise de conscience claire du devoir chrétien, d'une compréhension de la vérité. Celui qui étudie attentivement les Ecritures dans un esprit de prière acquérra une intelligence lucide, un jugement sain, comme si, en se tournant vers Dieu, il avait atteint un degré supérieur d'intelligence. -- The Review and Herald, 18 décembre 1913; My Life Today, 24. ------------------------Chapitre 48 -- Le sentiment de culpabilité EMS2 465 1 Conséquences dommageables -- Le chagrin, l'anxiété, le mécontentement, le remords, la méfiance tendent à briser les forces vives et à provoquer l'affaiblissement et la mort. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 465 2 S'affranchir du sentiment de culpabilité -- Ce sentiment de culpabilité doit être déposé au pied de la croix du Calvaire. Ce sentiment a contaminé les sources de la vie et celles du vrai bonheur. Maintenant, Jésus déclare: Déchargez-le entièrement sur moi; je prendrai votre péché et je vous donnerai la paix. Ne détruisez plus votre amour-propre, car je vous ai racheté au prix de mon sang. Vous m'appartenez; je fortifierai votre volonté affaiblie et je ferai disparaître votre remords. EMS2 465 3 Puis tournez votre coeur reconnaissant, tremblant d'incertitude, et saisissez l'espérance qui vous est proposée. Dieu accepte votre coeur brisé, contrit. Il vous offre gratuitement le pardon. Il vous propose de vous adopter au sein de sa famille, avec sa grâce pour vous soutenir dans votre faiblesse; le bien-aimé Sauveur vous guidera pas à pas si vous gardez votre main dans la sienne et si vous le laissez vous conduire. -- Lettre 38, 1887. EMS2 466 1 Des paroles de pardon -- Satan cherche à détourner notre esprit du puissant Secours, et il nous incite à nous appesantir sur la pauvreté de notre âme. Mais bien que Jésus voie nos fautes passées, il nous parle de pardon; nous ne devrions pas l'offenser en doutant de son amour. -- Lettre 2, 1914; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 518. EMS2 466 2 Jésus, le Libérateur -- L'amour que le Christ répand dans l'être tout entier est une puissance vivifiante. C'est lui qui guérit notre coeur, notre cerveau, nos nerfs. Par lui, les plus nobles énergies de notre âme sont mises en activité. Il libère l'âme de la culpabilité et de sa tristesse, de ses anxiétés et de ses soucis. Il nous apporte le calme et la sérénité, et répand dans notre âme une joie, une joie dans le Saint Esprit, qui est une source de vie et de santé, et que rien au monde ne saurait détruire. -- Le ministère de la guérison, 90, 91 (1905). EMS2 466 3 Là où le péché abonde, la grâce surabonde -- Si vous avez le sentiment d'être le plus grand des pécheurs, Jésus Christ est justement ce dont vous avez besoin, car il est le plus grand des sauveurs. Levez la tête et détournez-vous de vous-même, de votre péché, et fixez vos regards sur le Sauveur par excellence; fuyez loin de la morsure venimeuse du serpent pour entrer en contact avec l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. -- Lettre 98, 1893. EMS2 466 4 Celui qui peut nous décharger des fardeaux -- Jésus Christ a porté le fardeau de notre culpabilité. Il soulèvera le fardeau de nos épaules fatiguées. Il nous donnera le repos. Il portera aussi le poids de nos peines et de nos inquiétudes. Il nous invite à déposer sur lui tous nos soucis, car il nous porte sur son coeur. -- Le ministère de la guérison, 55 (1905). EMS2 466 5 Différents degrés de culpabilité -- Tous les péchés ne sont pas également odieux devant le Seigneur. Il y a pour lui, comme pour les hommes, différents degrés de culpabilité. Mais quelque insignifiant que puisse paraître tel ou tel péché à nos propres yeux, il n'est jamais petit aux yeux de Dieu. Le jugement de l'homme est partial, imparfait, tandis que le Seigneur estime toutes choses à leur juste valeur. L'ivrogne est regardé avec mépris; on lui déclare que son péché l'excluera du royaume des cieux. Mais on est souvent moins sévère envers l'orgueilleux, l'égoïste et l'envieux. Et pourtant ce sont là des péchés particulièrement odieux au Seigneur. Ils sont contraires à la bonté de son caractère, à l'amour parfaitement désintéressé qui est l'atmosphère dans laquelle se meuvent les mondes qui ont conservé leur intégrité. Celui qui tombe dans quelque faute grossière peut avoir le sentiment de son humiliation, de sa pauvreté et de son besoin d'un Sauveur. Mais l'orgueilleux n'éprouve aucun besoin; il ferme son coeur au Christ et se prive des bienfaits infinis qu'il est venu apporter. -- Le Meilleur Chemin, 27, 28 (1892). EMS2 467 1 Adopter une attitude positive à l'égard des coupables -- Nul n'est rendu meilleur par la condamnation et les reproches. Accuser une âme accablée par ses fautes ne l'encouragera pas à s'amender. Attirez l'attention de celui qui s'égare et qui est découragé sur Celui qui peut sauver parfaitement quiconque vient à lui. Montrez-lui ce qu'il peut devenir. Dites-lui qu'il n'y a rien en lui dont il puisse se réclamer auprès de Dieu, mais que le Christ est mort pour lui afin qu'il soit accepté en lui, le bien-aimé. Inspirez-lui de l'espoir, montrez-lui que par la force du Christ il peut s'améliorer. Faites-lui comprendre les possibilités qui sont les siennes. Indiquez-lui les sommets qu'il peut atteindre. Aidez-le à compter sur la miséricorde du Seigneur, à se confier dans le pouvoir de son pardon. Jésus est prêt à le saisir par la main et à lui donner la force de vivre une vie noble et vertueuse. -- Manuscrit 2, 1903. EMS2 467 2 La tactique de Satan -- Le peuple de Dieu est ici représenté à la barre des accusés. Zacharie 3:1-3. Josué, en qualité de souverain sacrificateur, demande une bénédiction en faveur de son peuple qui se trouve dans une grande affliction. Tandis qu'il plaide devant Dieu, Satan se tient à sa droite comme son adversaire. Il accuse les enfants de Dieu et s'efforce de faire paraître leur cas aussi désespéré que possible. Il fait ressortir devant l'Eternel leurs mauvaises actions et leurs défauts. Il tente de les montrer sous un jour tel que le Christ soit amené à leur refuser l'assistance dont ils ont un si pressant besoin. Josué les représente devant Dieu: recouvert de vêtements sales, il tombe sous le coup de la condamnation. Conscient des péchés de son peuple, il sombre dans un profond découragement. Satan fait peser sur lui un tel sentiment de culpabilité qu'il en est presque réduit au désespoir. Mais, malgré l'opposition acharnée de Satan, il n'en demeure pas moins dans l'attitude d'un suppliant. -- Les paraboles de Jésus, 139, 140 (1900). EMS2 468 1 Ceux qui ne savent pas se réclamer des promesses divines -- J'ai pensé depuis que de nombreux pensionnaires des asiles d'aliénés ont été conduits là par suite d'expériences comparables à la mienne. Leur conscience était torturée par le sentiment du péché, et leur foi tremblante n'osait pas se réclamer du pardon promis par Dieu. Ils écoutaient les descriptions que la tradition fait de l'enfer jusqu'à ce que le sang se glace dans leurs veines, et ces descriptions se gravaient dans leur esprit en caractères indélébiles. Qu'ils dorment ou qu'ils veillent, ils étaient continuellement hantés par ces affreux tableaux, et leur imagination finissait par se substituer à la réalité. Ils ne voyaient plus que les flammes dévorantes d'un enfer imaginaire et n'entendaient plus que les hurlements des damnés. La raison avait cédé la place aux visions étranges d'un affreux cauchemar. Ceux qui enseignent la doctrine de l'enfer éternel feraient bien de réfléchir aux fondements sur lesquels repose une croyance aussi cruelle. -- Testimonies for the Church 1:25, 26 (1855). EMS2 468 2 "Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort" -- Le Seigneur permet souvent que les hommes soient mis à l'épreuve pour leur montrer leur propre faiblesse et leur révéler quelle est la source de la force. S'ils prient et ne cessent de veiller dans la prière, luttant avec courage, leurs points faibles deviendront leurs points forts. L'expérience de Jacob contient pour nous de nombreux et précieux enseignements. Dieu fit comprendre à Jacob que par lui-même il ne pouvait avoir la victoire, et qu'il devait lutter avec le Seigneur pour obtenir la force d'en haut. -- Manuscrit 2, 1903. EMS2 469 1 Du sentiment de la culpabilité à la joie -- Jacob, après avoir trompé Esaü, s'éloigna de la maison paternelle, accablé par le sentiment de sa faute. Exilé et solitaire, banni loin de tout ce qui avait donné du prix à sa vie, ce qui l'accablait, c'était le sentiment que son péché l'avait privé de la communion avec Dieu et qu'il était abandonné du ciel. Entouré de collines silencieuses, la voûte étoilée au-dessus de sa tête, il se couche désolé sur le sol nu pour y passer la nuit. Pendant son sommeil, il voit une lumière étrange envahir la plaine; du sol sur lequel il repose, s'élève une immense échelle impalpable qui semble conduire à la porte même du ciel, et sur cette échelle montent et descendent des anges de Dieu. Il écoute, et, du milieu de la gloire céleste, la voix divine lui fait entendre un message de consolation et d'espérance. EMS2 469 2 Jacob trouva un Sauveur répondant aux soupirs de son âme. Plein de joie, il vit le chemin par lequel il pouvait, lui, pécheur, retrouver la communion avec Dieu. L'échelle mystique de sa vision représente Jésus, le seul intermédiaire entre Dieu et l'homme. -- Le Meilleur Chemin, 17, 18 (1892). EMS2 469 3 Le fardeau du péché, cause de maladie -- Le paralytique (Matthieu 9:1-7) trouva en Christ à la fois la guérison de l'âme et celle du corps. La guérison spirituelle fut suivie du relèvement physique. Cette leçon ne doit pas passer inaperçue. Il existe aujourd'hui des milliers de personnes affligées de maux physiques qui soupirent après ce message: "Tes péchés te sont pardonnés." Le fardeau du péché, avec l'inquiétude et l'insatisfaction qui l'accompagnent, sont la cause de leurs maladies. Ils n'auront de soulagement qu'en s'approchant du Médecin de l'âme. La paix que lui seul peut donner communique la vigueur à l'esprit, la santé au corps. -- Jésus Christ, 255 (1898). EMS2 470 1 L'ignorance n'efface pas la culpabilité -- Les bourreaux de Jésus eussent été saisis de remords s'ils avaient su qu'ils mettaient à la torture un Etre venu sauver une race coupable de la ruine éternelle. Leur ignorance n'enlève pas leur culpabilité; car ils auraient pu connaître et accepter Jésus, en tant que Sauveur. -- Jésus Christ, 749 (1898). EMS2 470 2 Il est vain d'invoquer des excuses -- Nous ne devons pas chercher à diminuer notre culpabilité en trouvant des excuses à notre péché. Nous devons accepter la sévère réprobation de Dieu à son égard! Seul le Calvaire peut nous en révéler l'énormité. Si nous devions porter le poids de nos fautes, nous serions écrasés. Mais un Etre sans péché a pris notre place: innocent, il s'en est chargé. "Si nous confessons nos péchés", Dieu "est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité". 1 Jean 1:9. -- Heureux ceux qui, 95. EMS2 470 3 Une première condition à remplir -- Ceux qui n'ont pas humilié leur âme devant Dieu en reconnaissant leur culpabilité n'ont pas encore rempli la première condition pour être acceptés de lui. Si nous n'avons pas fait l'expérience de ce repentir dont on ne se repent jamais et si nous n'avons pas confessé notre péché en toute humilité et avec un coeur brisé, en éprouvant de la répulsion pour notre iniquité, nous n'en avons pas vraiment recherché le pardon; et si nous n'avons jamais recherché la paix de Dieu, nous ne l'avons jamais trouvée. L'unique raison pour laquelle nous n'avons pas obtenu la rémission de nos péchés passés vient de ce que nous n'avons pas voulu humilier nos coeurs orgueilleux et de ce que nous avons refusé de remplir les conditions requises par la parole de vérité. EMS2 470 4 Nous avons reçu des instructions précises à ce sujet. Qu'elle soit faite en public ou en privé, la confession des péchés doit être sincère et spontanée. Elle ne saurait être imposée au pécheur. Elle ne doit pas être faite à la légère ou imposée à des personnes qui n'ont pas conscience de l'horreur du péché. La confession qui est accompagnée de tristesse et de larmes, qui exprime le tréfonds de l'âme, touche la miséricorde infinie de Dieu. Le psalmiste déclare: "L'Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement." Psaumes 34:19. -- Testimonies for the Church 5:636, 637 (1889). EMS2 471 1 Rompre avec le péché -- C'est en cela que vous attirez sur vous la condamnation: vous persistez dans le péché. Par la force du Christ, rompez avec le péché. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour que la grâce habite en vous et pour que le péché apparaisse sous toute sa laideur. "Et si quelqu'un a péché", il ne doit pas s'abandonner au désespoir et parler comme un homme perdu pour le Christ. -- Lettre 41, 1893. EMS2 471 2 La responsabilité qui nous incombe -- Dieu condamne à bon droit quiconque ne prend pas le Christ comme son Sauveur personnel; mais il pardonne à celui qui s'approche de lui avec foi, il le rend capable d'opérer les oeuvres de Dieu et de devenir un avec le Christ par la foi... Le Seigneur a amplement pourvu à ce que l'homme ait un salut complet et gratuit, et qu'il devienne parfait en lui. Dieu veut que ses enfants jouissent des brillants rayons du Soleil de justice, qu'ils aient la lumière de la vérité. Dieu a pourvu au salut du monde à un prix d'une valeur infinie, le don de son Fils unique. L'apôtre a dit: "Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas toutes choses avec lui?" Romains 8:32. Si donc nous ne sommes pas sauvés, ce ne sera pas la faute de Dieu, mais la nôtre, parce que nous aurons négligé de coopérer avec les agents divins. Notre volonté n'aura pas coïncidé avec celle de Dieu. -- The Review and Herald, 1 novembre 1892; Messages choisis 1:440. EMS2 472 1 Ne pas céder au découragement. -- Nul ne doit se laisser aller au découragement et au désespoir. Satan, toujours implacable, peut venir à vous avec cette insinuation: "Ton cas est désespéré; tu ne peux être sauvé." Mais en Christ tout est possible. Le Seigneur ne nous demande pas de vaincre par nos propres forces; il nous invite à nous tenir tout près de lui. Quelles que soient les difficultés qui nous assaillent, écrasantes pour l'âme et le corps, il est prêt à nous en libérer. -- Le ministère de la guérison, 214 (1905). ------------------------Chapitre 49 -- La tristesse EMS2 473 1 Détruit les forces vives -- Le chagrin, l'anxiété, le mécontentement, le remords, la méfiance tendent à briser les forces vives et à provoquer l'affaiblissement et la mort... Le courage, l'espoir, la foi, la compassion, et l'amour favorisent la santé et prolongent la vie. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 473 2 Affaiblit la circulation -- La tristesse nuit à la circulation du sang dans les vaisseaux et dans le système nerveux et gêne le travail du foie. Elle retarde le processus de la digestion et de la nutrition, et tend à scléroser la moelle dans tout l'organisme. -- Lettre 1, 1883. EMS2 473 3 N'arrange rien -- Le chagrin et l'anxiété ne sauraient guérir une seule maladie, tandis qu'en éclairant le sentier d'autrui, la gaieté et l'espérance sont "la vie pour ceux qui les trouvent" et "la santé pour tout leur corps". -- The Signs of the Times, 12 février 1885; Foyer chrétien, 417. EMS2 473 4 Un guide en toutes circonstances -- L'avenir, avec ses problèmes ardus et ses horizons incertains, ne doit pas accabler nos coeurs, ni faire chanceler nos genoux et affaiblir nos bras. "Qu'on... me prenne pour refuge, qu'on... fasse la paix avec moi" (Ésaïe 27:5), dit le Seigneur. Ceux qui se soumettent au Tout-Puissant et s'engagent à le servir ne seront jamais placés dans une situation pour laquelle il n'a pas pourvu. En toutes circonstances, si nous obéissons à sa Parole, nous aurons un guide indéfectible. Quelle que soit notre perplexité, notre tristesse, notre deuil, ou notre solitude, nous aurons un sûr conseiller, un ami compatissant. -- Le ministère de la guérison, 214 (1905). EMS2 474 1 Les appréhensions ne font qu'empirer les choses -- Nous vivons dans un monde de souffrance. Des difficultés, des épreuves, des tristesses nous attendent tout le long du chemin qui conduit à la patrie céleste; mais pour beaucoup le poids des fardeaux de la vie est doublé par leurs continuelles appréhensions. S'ils rencontrent l'adversité et le découragement, ils croient que tout est perdu, qu'ils sont les plus à plaindre des hommes et que la misère les attend. Ils se rendent malheureux par leurs soucis et jettent une ombre sur tout ce qui les entoure. La vie elle-même leur devient un fardeau. EMS2 474 2 Mais cela n'est pas nécessaire. Il faut que ces malades fassent un gros effort pour changer le cours de leurs pensées, mais ce n'est pas impossible. Leur bonheur dans cette vie et dans la vie à venir dépend de la sérénité de leur esprit. Qu'ils cessent donc de s'imaginer des malheurs, et pensent aux bienfaits que Dieu a répandus sur leur chemin déjà ici-bas et au bonheur éternel qu'il leur réserve dans un monde meilleur. -- Le ministère de la guérison, 213 (1905). EMS2 474 3 Ceux qui jettent une ombre sur le sentier d'autrui -- Il n'est pas sage de rassembler tous les souvenirs pénibles de sa vie -- ses chutes et ses déceptions -- pour en parler à d'autres et s'en lamenter jusqu'à ce que le découragement vous envahisse. Une âme découragée est entourée de ténèbres; elle repousse la lumière divine et projette une ombre sur le sentier d'autrui. -- Le Meilleur Chemin, 115 (1892). EMS2 475 1 Cultiver l'optimisme -- Grandes sont les bontés du Seigneur à notre égard. Jamais il n'abandonnera ou ne délaissera ceux qui se confient en lui. Si nos épreuves occupaient moins de place dans nos pensées et nos conversations que la miséricorde et la bonté de Dieu, nous nous élèverions au-dessus de beaucoup de nos tristesses et de nos perplexités. Mes frères et soeurs qui vous engagez sur un sentier obscur, et pensez devoir suspendre vos harpes aux saules comme les captifs de Babylone, chantons joyeusement nos épreuves. EMS2 475 2 Vous allez me dire: Comment chanter, avec de si sombres perspectives, ployant sous le fardeau de la douleur et du deuil? Mais est-ce que nos douleurs nous ont privés de l'Ami tout-puissant que nous avons en Jésus? Est-ce que l'amour merveilleux que Dieu a manifesté en donnant son cher Fils ne devrait pas être un thème inépuisable de louange? N'oublions pas d'ajouter des hymnes de reconnaissance aux requêtes que nous présentons au trône de la grâce. "Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie." Psaumes 50:23. Aussi longtemps que notre Sauveur est vivant nous avons des motifs de gratitude et de louange. -- The Review and Herald, 1 novembre 1881; Messages choisis 2:307. EMS2 475 3 Ne pas donner libre cours à sa tristesse (message adressé à une famille endeuillée) -- Comme Job, vous pensiez avoir des raisons d'être abattus et vous refusiez d'être consolés. Etait-ce raisonnable? Vous savez que la mort est un pouvoir auquel nul ne peut résister, mais vous avez fait de vos existences quelque chose de presque inutile à cause de votre tristesse stérile. Vos sentiments ont frisé la révolte contre Dieu. J'ai vu que vous vous appesantissez sur votre deuil, et que vous donnez libre cours à votre émotivité, au point que les anges se cachaient la face et se retiraient à l'ouïe de vos manifestations bruyantes de tristesse. EMS2 475 4 Lorsque vous vous laissez aller à vos sentiments, est-ce que vous vous souvenez que vous avez un Père dans les cieux qui a donné son Fils unique afin qu'il meure pour nous et que la mort ne soit pas un sommeil éternel? Est-ce que vous vous souvenez que le Seigneur de la vie et de la gloire a traversé le tombeau et l'a illuminé de sa présence? Le disciple bien-aimé a dit: "Ecris: Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dès à présent! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:13. L'apôtre parlait en connaissance de cause lorsqu'il écrivait ces paroles; mais quand vous donnez libre cours à votre tristesse irrépressible, votre attitude est-elle en accord avec le réconfort qu'elles expriment? -- Testimonies for the Church 5:313 (1885). EMS2 476 1 S'apitoyer sur soi est une forme d'égoïsme (message adressé à un prédicateur) -- Frère __________, vous apitoyer sur vous-même est une forme d'égoïsme. Cela ne ressemble pas à l'apôtre Paul qui était un homme de douleurs, mais qui accordait la dernière place à lui-même dans ses pensées. Il eut à subir des épreuves telles que vous n'en avez jamais connues et que vous n'en connaîtrez jamais; et cependant, il ne s'y appesantissait pas, mais il exaltait la grâce de Dieu. EMS2 476 2 Votre femme fut victime de la maladie, et elle en est morte. Votre chagrin fut aussi vif que pour toutes vos autres épreuves. Vous avez cultivé la tristesse dans votre coeur, vous vous êtes complu en elle; vous avez permis à votre esprit et à vos pensées de nourrir égoïstement votre chagrin, au préjudice de votre santé. Après cela, la mort de votre fille fut assurément une rude épreuve, mais d'autres ont subi le même choc en des circonstances plus difficiles. Vous avez permis à cette épreuve de vous abattre; vous vous y êtes appesanti, vous en avez parlé, vous avez fait du mal à votre âme à cause d'une situation que vous ne pouviez ni changer ni améliorer. Affronter de telles épreuves comme vous l'avez fait est un péché. EMS2 476 3 Je sais de quoi je parle. Si l'on permet à l'esprit d'être obscurci par la tristesse, les aliments ne peuvent être assimilés, et l'organisme n'est pas nourri comme il convient. -- Lettre 1, 1883. EMS2 476 4 La tristesse fait affluer le sang dans le cerveau (expérience EMS2 477 1 personnelle) -- Tandis que je travaillais ainsi à parler et à écrire, je recevais de Battle Creek des lettres décourageantes. En les lisant, j'éprouvais un sentiment inexprimable de tristesse, allant jusqu'à l'agonie mentale, qui momentanément semblait paralyser mes énergies vitales. Pendant trois nuits, je pouvais à peine dormir. Mon esprit était troublé et perplexe. EMS2 477 2 Je cachais autant que possible mes sentiments à mon mari et à la famille où nous vivions qui prenait part si affectueusement à notre peine. Nul d'entre eux ne connaissait mes problèmes ou mes préoccupations intérieurs tandis que je me joignais à cette famille pour le culte du matin et du soir et que je m'efforçais de me décharger de mes fardeaux sur Celui qui a le pouvoir de les assumer. Mais mes supplications montaient d'un coeur accablé par l'angoisse et mes prières étaient entrecoupées à cause d'une tristesse irrépressible. Le sang affluait à mon cerveau au point que souvent je chancelais et risquais de tomber. Je souffrais fréquemment de saignements de nez, notamment quand je m'efforçais d'écrire. J'étais finalement obligée d'y renoncer, mais je ne pouvais pas me débarrasser du poids de l'anxiété et de la responsabilité qui reposait sur moi. -- Testimonies for the Church 1:576, 577 (1867). EMS2 477 3 Une assurance bénie -- Etes-vous rempli de tristesse aujourd'hui? Fixez vos yeux sur le Soleil de justice. N'essayez pas de résoudre toutes les difficultés, mais fixez vos regards sur la lumière, sur le trône de Dieu. Qu'y verrez-vous? L'arc-en-ciel de l'alliance, la promesse vivante de Yahvé. Au-dessous se trouve le propitiatoire, et quiconque se prévaut des richesses de la miséricorde auxquelles il a été pourvu et s'approprie les mérites de la vie et de la mort du Christ reçoit, au travers de l'arc-en-ciel de l'alliance, l'assurance bénie d'être accepté par le Père aussi longtemps que le trône de Dieu subsiste. EMS2 477 4 La foi est ce dont vous avez besoin. Ne permettez pas que celle-ci chancelle. Combattez le bon combat de la foi et saisissez la vie éternelle. Si dur que soit ce combat, luttez à tout prix, car les promesses divines sont oui et amen en Christ Jésus. Mettez votre main dans celle du Christ. Il y a des difficultés à surmonter, mais des anges puissants en force coopéreront avec le peuple de Dieu. Tournez-vous vers Sion, la cité de nos fêtes. Une glorieuse couronne et une robe tissée sur les métiers du ciel attendent le vainqueur. Bien que Satan jette son ombre diabolique au travers de votre chemin et cherche à vous masquer l'échelle mystique qui unit la terre au ciel et sur laquelle montent et descendent les anges qui exercent un ministère auprès de ceux qui hériteront du salut, continuez à gravir votre sentier, avançant pas à pas vers le trône de l'Etre infini. -- Manuscrit 66, 1895. EMS2 478 1 Les voies de Dieu souvent impénétrables -- Si ceux qui sont auprès de vous n'essaient pas de détourner votre conversation et le cours de vos pensées, s'ils sympathisent avec toutes vos sentiments comme s'il s'agissait de réalités, moins vous aurez de relations avec ce genre de personnes, mieux cela vaudra. Ce ne sont pas vos amis, mais vos pires ennemis. Le Seigneur veut que vous cultiviez la bonne humeur. EMS2 478 2 Vous avez enterré des amis qui vous étaient chers; moi aussi. Mais je ne me permets pas de poser la question: Pourquoi m'as-tu jeté dans la fournaise? Pourquoi ai-je été affligée à plusieurs reprises? La réponse me parvient immanquablement: "Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite." Jean 13:7. EMS2 478 3 Les desseins de Dieu sont souvent voilés de mystère; ils sont incompréhensibles aux esprits limités; mais celui qui voit la fin dès le commencement sait mieux que nous-mêmes. Nous avons besoin de nous purifier de notre attachement aux choses d'ici-bas, de parfaire notre caractère chrétien, pour que nous puissions revêtir la robe de la justice du Christ. -- Lettre 1, 1883. EMS2 478 4 Travailler pour les autres atténue la tristesse -- Dans sa sollicitude pour ceux qui allaient devoir affronter les préjugés, la haine et la persécution, l'apôtre [Paul] perdait de vue les souffrances personnelles qui l'attendaient. Il s'efforçait d'encourager et de réconforter les quelques chrétiens qui l'accompagnaient jusqu'au lieu de son exécution en leur rappelant les promesses destinées à ceux qui sont persécutés pour la justice. Il leur assurait que tout ce que le Seigneur avait promis à ses enfants fidèles et éprouvés se réaliserait. EMS2 479 1 Pour un peu de temps, ils risquaient d'être angoissés par de multiples épreuves, d'être privés de confort matériel; mais ils pourraient fortifier leur âme par l'assurance de la fidélité de Dieu en disant: "Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce Jour-là." 2 Timothée 1:12. Bientôt, la nuit de l'épreuve et des souffrances arriverait à son terme, et l'aube du glorieux matin de paix et du jour parfait se lèverait. -- The Review and Herald, 4 janvier 1912. EMS2 479 2 Les meilleurs consolateurs -- Ce sont souvent ceux qui ont connu les plus grandes souffrances qui savent le mieux consoler, apportant partout leur rayonnement. Châtiés et adoucis par leurs afflictions, ils n'ont pas perdu leur confiance en Dieu au milieu de leurs détresses, mais se sont accrochés à son amour protecteur. Ils sont des preuves vivantes des tendres soins de Dieu, l'auteur des ténèbres et de la lumière, qui nous afflige pour notre bien. Le Christ est la lumière du monde; point de ténèbres en lui. Précieuse lumière! Vivons sous cette lumière. Disons adieu à la tristesse et aux murmures. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète: réjouissez-vous. -- The Health Reformer, octobre 1877; Messages choisis 2:313, 314. EMS2 479 3 Un antidote contre la tristesse -- Dieu a un baume pour toutes les blessures. Il y a un baume en Galaad, et aussi un médecin. Ne voulez-vous pas étudier les Ecritures comme jamais auparavant? A chaque moment critique recherchez la sagesse du Seigneur. A chaque épreuve demandez à Jésus de vous indiquer une issue, pour que, vos yeux étant ouverts, vous aperceviez le remède et vous puissiez vous appliquer les promesses bienfaisantes contenues dans sa Parole. De cette manière l'ennemi n'aura aucun moyen de vous jeter dans les lamentations et dans l'incrédulité; bien au contraire, vous Trouverez foi, espoir et courage dans le Seigneur. Le Saint Esprit vous communiquera le discernement nécessaire pour vous permettre de voir et de vous approprier chaque promesse qui sera un antidote à votre douleur, un rameau de guérison contre toute goutte d'amertume placée sur vos lèvres. Chaque goutte d'amertume sera tempérée par l'amour de Jésus; au lieu de plaintes amères vous constaterez que l'amour et la grâce de Jésus se mêleront à vos douleurs et les transformeront en une joie sainte, pleine de soumission. -- Lettre 65a, 1894; Messages choisis 2:313. EMS2 480 1 Ce qui cause l'angoisse de l'âme -- C'est l'angoisse de se sentir privé de la faveur de son Père qui rendit les souffrances du Christ si aiguës. "En proie à l'angoisse..., sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre." Luc 22:44. Son angoisse terrible, causée par la pensée qu'en cette heure critique, Dieu l'avait abandonné, illustre l'angoisse que le pécheur éprouvera lorsque -- trop tard -- il s'apercevra que l'Esprit de Dieu s'est retiré de lui. -- Manuscrit 134, 1905. EMS2 480 2 L'heure où les élus comprendront enfin -- L'histoire de cette terre ne sera comprise par l'homme que lorsqu'il marchera aux côtés de son Rédempteur dans le paradis de Dieu. "Car l'Agneau qui est au milieu du trône les fera paître et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux." Apocalypse 7:17. -- Manuscrit 28, 1898. ------------------------Chapitre 50 -- Les soucis et l'anxiété EMS2 481 1 La vraie cause du mal -- Ce n'est pas le travail qui tue, mais le souci. Le seul moyen d'y échapper est de confier tous nos ennuis à Jésus Christ. Ne regardons pas au côté sombre des choses. Cultivons plutôt la bonne humeur. -- Lettre 208, 1903. EMS2 481 2 Ceux qui entretiennent des pensées négatives -- Il est des personnes qui vivent de crainte et d'appréhension. Chaque jour elles sont entourées des preuves de l'amour de Dieu; chaque jour elles jouissent des largesses de sa providence, mais elles ne voient pas les bénédictions présentes. Leurs pensées se portent continuellement sur les contrariétés qu'elles craignent pour l'avenir, ou sur des difficultés que leur imagination grossit à un tel point que les nombreux sujets de gratitude sont éclipsés. Les obstacles qu'elles rencontrent, au lieu de les rapprocher de Dieu, l'unique Rocher de leur secours, les séparent de lui, parce qu'ils éveillent l'incertitude et la disposition au murmure. -- Le Meilleur Chemin, 119, 120 (1892). EMS2 481 3 Ce qui alourdit les fardeaux -- Je crains surtout que nous risquions, par nos soucis, de nous fabriquer des jougs. Ne nous tourmentons pas, car ainsi, nous alourdissons notre joug et notre fardeau. Tout ce que nous faisons, faisons-le sans nous inquiéter, mais en nous confiant en Christ. Etudions ses paroles. "Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez." Matthieu 21:22. Ces mots renferment la promesse que tout ce qu'un Sauveur tout-puissant peut prodiguer sera accordé à ceux qui se confient en lui. En tant qu'économes des grâces du ciel, nous devons demander avec foi, et attendre avec confiance le salut de Dieu. Nous ne devons pas le devancer et essayer, par nos propres forces, d'obtenir ce que nous désirons. Nous devons demander en son nom, et agir comme si nous croyions en son efficacité. -- Lettre 123, 1904. EMS2 482 1 Contraire aux desseins de Dieu -- Il n'entre pas dans les desseins de Dieu que ses enfants soient tracassés par les soucis. -- Le Meilleur Chemin, 120 (1892). EMS2 482 2 Conséquences fâcheuses de l'anxiété -- Les torts une fois réparés, on peut présenter au Seigneur, avec une foi sereine, les besoins du malade. Dieu connaît chacun par son nom; il prend soin de chaque individu comme s'il était le seul pour lequel il ait donné son Fils. Ce grand amour, cette bonté fidèle, devrait encourager les malades à mettre en lui leur confiance. L'anxiété entraîne la faiblesse et la maladie. Il faut donc bannir les sentiments déprimants pour que les chances de guérison soient plus grandes. "L'oeil de l'Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté." Psaumes 33:18. -- Le ministère de la guérison, 196, 197 (1905). EMS2 482 3 Message adressé à Marian Davis, secrétaire d'Ellen White -- Je pense à vous et regrette que votre esprit soit troublé. Je voudrais vous consoler si possible. Est-ce que Jésus, notre précieux Sauveur, n'a pas été pour vous, en maintes occasions, un secours efficace en temps utile? N'attristez pas le Saint Esprit, cessez de vous inquiéter. C'est ce que vous avez souvent recommandé à d'autres. Puissent ceux qui ne sont pas malades comme vous vous réconforter; que le Seigneur vous vienne en aide, c'est ma prière. -- Lettre 365, 1904; Messages choisis 2:290. EMS2 483 1 Rester dans les bras du Sauveur -- Si nous habituions nos âmes à avoir davantage de foi, d'amour et de patience, à nous confier plus pleinement dans notre Père céleste, nous aurions plus de sérénité et de joie pour traverser les difficultés de la vie. Il ne plaît pas à Dieu que nous nous tourmentions, détachés des bras de Jésus. Il est la seule source de toute grâce, la réalisation de toute promesse et de toute bénédiction... Sans le Christ, notre pèlerinage serait en effet bien solitaire. Il nous dit: "Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous." Jean 14:18. Sachons apprécier ses paroles, croyons en ses promesses, rapppelons-nous les pendant le jour et méditons-les pendant la nuit, et soyons heureux. -- Manuscrit 75, 1893; Our High Calling, 120. EMS2 483 2 Calme et confiance -- Détournons-nous des sentiers poussiéreux et surchauffés de la vie, et allons nous reposer à l'ombre de l'amour du Sauveur. C'est là que nous recevrons la force nécessaire pour continuer la lutte, que nous apprendrons à délaisser nos soucis et à chanter les louanges de Dieu. Que ceux qui sont fatigués et chargés reçoivent de Jésus une leçon de calme et de confiance. Qu'ils viennent s'asseoir à son ombre s'ils veulent posséder la paix et le repos. -- Témoignages pour l'Église 3:125 (1902). EMS2 483 3 La part de Dieu et celle de l'homme -- Lorsque nous prenons en main la direction de nos affaires personnelles, comptant sur notre propre sagesse pour réussir, et cherchons à les porter sans son aide, nous nous chargeons d'un fardeau que Dieu ne nous destinait pas. Nous nous mettons ainsi à sa place et endossons la responsabilité qui lui incombe. C'est alors que nous pouvons nous inquiéter sérieusement et appréhender ennuis et pertes, car ils viendront certainement. Mais si nous croyons vraiment que Dieu nous aime et qu'il désire notre bien, nous cesserons de nous agiter au sujet de l'avenir. Nous nous abandonnerons à lui comme un enfant s'abandonne à son père qui l'aime. Nos soucis et nos tourments s'évanouiront alors car nos désirs devenus conformes à la volonté de Dieu se confondront avec elle. -- Heureux ceux qui, 82. EMS2 484 1 Une attitude sécurisante -- Il est sécurisant de se confier sans cesse en Dieu; on n'est pas alors constamment dans la crainte de difficultés futures. Ce souci et cette anxiété perpertuels disparaîtront. Nous avons un Père céleste qui prend soin de ses enfants, un Père dont la grâce se révélera suffisante en cas de besoin. -- Testimonies for the Church 2:72 (1868). EMS2 484 2 Se confier en Dieu pour l'avenir -- Bien des personnes s'étonnent de l'incrédulité et des murmures d'Israël, et se disent qu'à sa place elles n'auraient pas été aussi ingrates. Mais dès qu'elles rencontrent quelque contrariété, elles ne manifestent ni plus de foi ni plus de patience qu'Israël. Si elles passent par des moments pénibles, elles parlent mal des gens ou des choses dont Dieu s'est servi pour les purifier. EMS2 484 3 D'autres, dont les besoins actuels sont satisfaits, ne savent pas se confier en Dieu pour l'avenir et sont dans une agitation continuelle à la pensée que l'indigence pourrait les atteindre, ainsi que leurs enfants. D'autres encore, constamment préoccupés de maux possibles, ou grossissant des tracas réels, ne voient plus les nombreux bienfaits de la Providence dont ils devraient être reconnaissants. Les vexations qu'elles rencontrent, et qui devraient les rapprocher de Dieu, seule source de secours, ne font que les en éloigner, parce qu'elles n'éveillent dans leur coeur qu'inquiétude et ressentiment. -- Patriarches et prophètes, 297, 298. EMS2 484 4 Anxiété exagérée -- Dieu ne condamne pas la circonspection dans la conduite des affaires de cette vie, mais le soin fébrile, l'anxiété exagérée accordés à ces choses sont en contradiction avec sa volonté. -- The Review and Herald, 1 mars 1887; Conseils à l'économe, 165. EMS2 485 1 Ce qui est préjudiciable aux forces physiques -- Les épreuves et les perplexités de l'apôtre Paul avaient porté atteinte à ses forces physiques. -- Conquérants pacifiques, 433. EMS2 485 2 La crainte des soi-disant chrétiens -- Beaucoup de ceux qui prétendent suivre le Seigneur, au lieu de se confier en Dieu, sont pleins d'anxiété. Ils ne se sont pas donnés complètement à lui et ils reculent devant les conséquences qu'une telle renonciation pourrait impliquer. Mais à moins de s'en remettre à Dieu, ils ne pourront pas trouver la paix. -- Le ministère de la guérison, 414 (1905). EMS2 485 3 A chaque instant, à chaque heure -- Il est une chose contre laquelle je dois vous mettre en garde: ne vous inquiétez pas, ne vous tourmentez pas; cela ne sert à rien. N'essayez pas d'en faire trop. Si vous n'entreprenez pas trop de choses, vous en ferez beaucoup plus que si vous essayez de réaliser de trop nombreux plans. Gardez constamment à l'esprit les paroles du Christ: "Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation." Marc 14:38. Le Christ est votre Sauveur personnel. Croyez que sa puissance salvatrice s'exerce en votre faveur instant après instant, heure par heure. Il est à vos côtés chaque fois que le besoin s'en fait sentir. -- Lettre 150, 1903. EMS2 485 4 Chaque chose en son temps -- Nous voulons agir comme des personnes rachetées par le sang du Christ, et nous nous réjouissons à cause de son sang et à cause du pardon de nos péchés. C'est cela que nous devons faire, et que Dieu nous aide à chasser de notre esprit les images sombres et à penser à celles qui nous donneront de la lumière. Maintenant, je voudrais citer un autre texte: "Ne vous inquiétez de rien." Philippiens 4:6. Qu'est-ce que cela veut dire? Eh bien, ne vous créez pas les difficultés avant qu'elles ne surviennent. Elles viendront bien assez tôt, mes frères. Nous devons penser au présent, et si nous accomplissons comme il faut les devoirs d'aujourd'hui, nous serons dans les dispositions requises pour accomplir ceux de demain. -- Manuscrit 7, 1888. EMS2 486 1 Chercher le royaume et la justice de Dieu -- Bien des coeurs gémissent sous le poids des soucis pour vouloir se conformer aux règles du monde. Ils ont décidé de le servir, accepté les embarras qui en résultent, et adopté ses coutumes. Résultat: un caractère déformé, une vie épuisante. Pour donner satisfaction à leurs ambitions et à leurs désirs mondains ils violent leur conscience et se créent ainsi un fardeau supplémentaire, celui du remords. Des préoccupations constantes drainent les forces vitales. EMS2 486 2 Notre Seigneur leur demande de se débarrasser de ce joug d'esclavage, de le remplacer par son propre joug. "Mon joug est aisé, dit-il, et mon fardeau léger." Il les exhorte à chercher en premier lieu le royaume et la justice de Dieu, avec l'assurance que toutes les choses nécessaires leur seront ajoutées. EMS2 486 3 Celui qui se tourmente est aveugle, incapable de discerner l'avenir, tandis que Jésus voit la fin dès le commencement. Pour chaque difficulté il a un soulagement tout prêt. -- Jésus Christ, 321 (1898). EMS2 486 4 Une foi invincible -- Ne vous tourmentez pas. Si vous vous arrêtez aux apparences, si vous vous plaignez lorsque des difficultés surgissent, vous faites preuve d'une foi faible et maladive. Montrez au contraire, par vos paroles et par vos actes, que votre foi est invincible. Le Seigneur est riche en ressources; il possède le monde entier. C'est de lui que procèdent la lumière, la puissance et l'efficacité. Mettez votre confiance en lui. Il bénira tous ceux qui s'efforcent de répandre la lumière et l'amour. -- Témoignages pour l'Église 3:225 (1902). EMS2 486 5 Un exemple tiré de la nature -- Au lieu d'être anxieux à l'idée que vous ne grandissez pas en grâce, faites simplement tous les devoirs qui se présentent à vous; que votre coeur se charge du fardeau des âmes, et cherchez par tous les moyens à sauver les perdus. Soyez bon, aimable, miséricordieux; parlez avec humilité de la bienheureuse espérance et de l'amour de Jésus; parlez de sa bonté, de sa miséricorde, de sa justice, et cessez de vous soucier de savoir si vous croissez ou non [dans la grâce]. Les plantes n'ont pas besoin de se faire du souci pour grandir... La plante ne se soucie pas constamment de sa croissance; elle pousse simplement sous la direction de Dieu. -- The Youth's Instructor, 3 février 1898; My Life Today, 103. EMS2 487 1 Remède contre l'angoisse -- Dieu prend soin de tout ce qu'il a créé... Il ne coule pas de larmes qui échappent à son regard; il n'est pas de sourire qu'il ne remarque. EMS2 487 2 Si nous voulions croire en lui, que d'angoisses inutiles pourraient nous être épargnées! Notre vie ne serait pas une suite de désappointements. Toutes choses, grandes ou petites, seraient remises entre les mains de celui qu'aucune multiplicité d'occupations ne tracasse et que n'accable aucun fardeau. Nous jouirions d'un repos d'âme que beaucoup ne connaissent plus depuis longtemps. -- Le Meilleur Chemin, 84 (1892). EMS2 487 3 Tous autant que nous sommes, nous aspirons tellement au bonheur, mais peu le trouvent parce qu'ils ne le cherchent pas comme il convient. Nous devons déployer tous nos efforts et mêler la foi à tous nos désirs. Alors le bonheur viendra presque automatiquement... Lorsque nous pouvons, malgré les circonstances adverses, nous reposer sur son amour et nous réfugier en lui, nous confiant pleinement en son amour, le sentiment de sa présence nous inspirera une joie profonde et sereine. Une telle expérience nous permettra d'acquérir une foi qui nous met à même de ne pas nous inquiéter, de ne pas nous tourmenter, mais de dépendre d'une puissance infinie. -- Lettre 57, 1897; My Life Today, 184. EMS2 487 4 La valeur d'un principe -- Ceux qui par principe placent le service et l'honneur de Dieu au-dessus de tout, verront s'évanouir leurs perplexités et s'ouvrir devant eux un sentier nivelé. -- Jésus Christ, 321 (1898). EMS2 487 5 Aujourd'hui prépare demain -- S'acquitter fidèlement de ses devoirs aujourd'hui, c'est se préparer aux épreuves de demain. Ne soyez pas inquiets au sujet des difficultés qui vous attendent, ce serait augmenter vos soucis présents. "A chaque jour suffit sa peine". Matthieu 6:34. -- Le ministère de la guérison, 415 (1905). EMS2 488 1 Dieu ne nous donne qu'un jour à la fois, pendant lequel nous devons vivre pour lui. C'est pour ce jour-là que nous devons soumettre au Sauveur nos projets et nos besoins en vue d'un service fidèle, nous déchargeant sur lui de tous nos soucis car il prend soin de nous. "Je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance." Jérémie 29:11. "C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force." Ésaïe 30:15. -- Heureux ceux qui, 83. EMS2 488 2 Ne nous tourmentons pas à propos des difficultés du lendemain. Portons avec courage et bonne humeur les fardeaux d'aujourd'hui. Nous devons avoir la foi et la confiance nécessaires pour aujourd'hui, mais il ne nous est pas demandé de vivre plus d'un jour à la fois. Celui qui donne la force nécessaire pour aujourd'hui donnera aussi la force pour demain. -- The Signs of the Times, 5 novembre 1902; In Heavenly Places, 269. EMS2 488 3 "A chacun selon sa capacité" -- Notre Père céleste mesure chaque épreuve avant de permettre qu'elle n'atteigne le croyant. Il tient compte des circonstances et de la force de celui qui est appelé à être éprouvé par Dieu, et ne permet jamais que les tentations dépassent la capacité de résistance de chacun. Si l'âme est vaincue, si elle est subjuguée, il ne faut pas en accuser Dieu, sous prétexte qu'il n'aurait pas donné la force spirituelle voulue; la responsabilité en incomberait à celui qui a été tenté, mais qui n'a pas été vigilant dans la prière et ne s'est pas approprié par la foi les abondantes ressources que le Seigneur tenait en réserve pour lui. Le Christ n'a jamais abandonné un croyant à l'heure du combat. Celui-ci doit se réclamer de la promesse divine et affronter l'ennemi au nom du Seigneur, et il ne connaîtra jamais la défaite. -- Manuscrit 6, 1889. ------------------------Chapitre 51 -- La peur EMS2 489 1 Esclaves de la crainte -- Des millions d'êtres humains sont asservis à de fausses religions, esclaves d'une crainte servile, ou d'une indifférence stupide, peinant comme des bêtes de somme, privés ici-bas d'espérance, de joie et d'aspirations, et n'entretenant qu'une vague inquiétude au sujet de l'au-delà. Seul, l'Evangile de la grâce divine peut relever l'âme. -- Jésus Christ, 476 (1898). EMS2 489 2 Mille craintes concernant l'avenir -- Nombreux sont ceux qui négligent d'amasser un trésor dans le ciel en faisant du bien par les moyens que le Seigneur a mis à leur disposition. Ils ne se confient pas en Dieu et nourrissent mille craintes concernant l'avenir. Comme les enfants d'Israël, ils ont des coeurs mauvais et incrédules. EMS2 489 3 Dieu avait abondamment pourvu son peuple selon ses besoins, mais celui-ci appréhendait le malheur pour son avenir. Les Israélites se lamentaient et murmuraient au cours de leurs déplacements, disant que Moïse les avait conduits hors d'Egypte pour les faire mourir de faim, eux et leurs enfants. Des désirs imaginaires empêchaient leurs yeux et leurs coeurs de voir les bontés et la miséricorde divines au cours de leurs pérégrinations, et ils se montraient ingrats envers toutes ses largesses. EMS2 490 1 Ainsi en est-il de ceux qui se prétendent le peuple de Dieu en ce temps d'incrédulité et de dégénérescence. Ils craignent de tomber dans la gêne, que leurs enfants ne soient dans le besoin ou que leurs petits-enfants ne deviennent indigents. Ils ne font pas confiance à Dieu. Ils n'ont pas une foi authentique en lui qui leur a cependant prodigué les bénédictions et les avantages de la vie, et qui leur a donné des talents pour servir à sa gloire et à l'avancement de sa cause. -- Testimonies for the Church 2:656, 657 (1871). EMS2 490 2 La tactique de Satan -- Jamais le Seigneur ne violente la volonté ni la conscience de l'homme. Le Malin, au contraire, a toujours recours à la force brutale pour vaincre ceux qu'il peut séduire. Par la crainte et la force, il s'efforce de diriger la conscience et de recevoir les honneurs. Dans ce but, il agit par le moyen des autorités religieuses et séculières, les poussant à formuler des lois défiant les lois divines. -- La tragédie des siècles, 640, 641. EMS2 490 3 La peur aggrave les difficultés -- Si, avant de croire, nous prenons conseil de nos doutes et de nos craintes, ou si nous voulons résoudre tous les points qui pourraient nous paraître obscurs, nos difficultés ne feront qu'augmenter. Mais si nous venons à Dieu dans le sentiment de notre impuissance et de notre dépendance; si, avec une foi humble et confiante, nous exposons nos besoins à celui dont la sagesse est infinie, à celui qui voit tout, il entendra nos cris, il fera briller sa lumière dans nos coeurs. Par la prière sincère, nous sommes mis en rapport avec la Sagesse infinie. Nous pouvons ne pas avoir, au moment où nous prions, de preuve spéciale que le Seigneur se penche sur nous avec compassion et amour; mais c'est néanmoins le cas. Nous pouvons ne pas sentir son attouchement, mais sa main est sur nous, et cette main nous assure de son amour et de ses tendres compassions. -- Le Meilleur Chemin, 95 (1892). EMS2 491 1 Une cause de maladie pour le corps et pour l'esprit -- Le sentiment d'insatisfaction et la disposition à se plaindre continuellement sont une cause de maladie pour le corps et pour l'esprit. Ceux qui en sont affligés ne possèdent pas l'espérance qui pénètre au-delà du voile et qui est comme une ancre qui donne à l'âme le sentiment de sécurité. Tous ceux qui possèdent cette espérance se purifient comme Dieu lui-même est pur. Délivrés des inquiétudes, des murmures et des mécontentements, ils ne sont pas sans cesse à l'affût du mal possible et ne passent pas leur temps à nourrir quelque chagrin imaginaire. Beaucoup de gens se croient sur le point de passer par de grandes épreuves; l'angoisse se lit sur leurs traits; ils semblent ne pouvoir trouver aucune consolation, mais redoutent continuellement quelque mal effroyable. -- Témoignages pour l'Église 1:202 (1867). EMS2 491 2 Cultiver la joie -- Il vous faut avoir une claire conception de l'Evangile. La vie religieuse n'est pas faite d'obscurité et de tristesse, mais de paix et de joie, qui vont de pair avec une grandeur d'âme et un profond sens du sacré semblables à ceux du Christ. Le Sauveur ne nous encourage pas à cultiver le doute et la crainte ou à entretenir des pensées sombres sur l'avenir; tout cela ne soulage aucunement les coeurs, et, au lieu d'être prôné, devrait être blâmé. Il est possible de manifester une joie indicible et glorieuse. -- Manuscrit 6, 1888; Evangelism, 168. EMS2 491 3 La foi mise à l'épreuve -- Le Seigneur nous place fréquemment dans des situations difficiles pour nous inciter à déployer de plus grands efforts. Sa providence permet que des ennuis particuliers surviennent pour mettre notre patience et notre foi à l'épreuve. Dieu nous donne ainsi des leçons de confiance. Il veut nous faire comprendre à qui nous devons nous adresser pour obtenir l'aide et la force nécessaires en cas de besoin. Nous obtenons de cette manière une connaissance pratique de sa volonté qui nous est si nécessaire dans l'expérience de la vie. La foi devient ainsi plus forte lorsqu'elle est en conflit direct avec le doute et la crainte. -- Testimonies for the Church 4:116, 117 (1876). EMS2 492 1 La crainte est une forme d'incrédulité -- De même que Jésus se reposa, par la foi, sur les soins de son Père, de même nous devons nous reposer sur les soins de notre Sauveur. Si les disciples s'étaient confiés en lui, ils auraient conservé la paix. L'incrédulité fut la cause de leurs craintes au moment du danger. Leurs efforts pour se sauver leur firent oublier Jésus; c'est seulement alors que, désespérant d'eux-mêmes, ils se tournèrent vers lui, qu'il put leur venir en aide. EMS2 492 2 Combien de fois nous faisons l'expérience des disciples! Quand éclatent les tempêtes de la tentation, quand l'éclair brille et que les vagues déferlent sur nous, nous combattons seuls contre l'orage, oubliant qu'il y a quelqu'un qui peut nous aider. Nous nous confions en nos propres forces jusqu'à ce que, ayant perdu tout espoir, nous soyons prêts de périr. Alors nous nous souvenons de Jésus, et notre cri ne sera pas vain. Même s'il reprend avec tristesse notre incrédulité et notre confiance en nous-mêmes, il ne manque jamais de nous donner l'aide dont nous avons besoin. Sur terre ou sur mer, nous ne devons rien redouter, si nous avons le Sauveur avec nous. Une foi vivante au Rédempteur calmera la mer de la vie et nous délivrera du danger par les moyens qu'il jugera les meilleurs. -- Jésus Christ, 327 (1898). EMS2 492 3 Eviter toute manifestation de crainte devant les malades -- Il faut que ceux qui soignent les malades comprennent bien la valeur des lois de la santé. L'obéissance à ces lois n'est jamais plus impérieuse que dans la chambre du malade. Nulle part la fidélité dans les petites choses n'a une aussi grande importance. Lorsqu'il s'agit d'un cas grave, la moindre négligence, la plus légère inattention, toute manifestation de crainte, de nervosité, d'impatience ou même d'indifférence peut faire pencher le plateau de la balance qui oscille entre la vie et la mort, et provoquer un dénouement fatal, alors que la guérison eût été possible. -- Le ministère de la guérison, 189 (1905). EMS2 492 4 Le manque de foi contriste le Saint Esprit -- La foi prend Dieu au mot; elle ne demande pas le sens des expériences douloureuses par lesquelles elle est appelée à passer. Mais grand est le nombre de ceux qui ont peu de foi. Ils sont constamment dans la crainte et se créent des difficultés. Ils sont chaque jour environnés des témoignages de l'amour de Dieu; chaque jour ils sont comblés des bienfaits de sa providence, et ils ne voient pas leurs bénédictions. Les obstacles qu'ils rencontrent, au lieu de les amener à Dieu, les séparent de lui en provoquant chez eux un esprit inquiet et le murmure... Jésus est leur ami. Le ciel tout entier s'intéresse à leur bien, et leurs craintes et leurs murmures contristent le Saint-Esprit. Ce n'est pas parce que l'on voit ou sent que Dieu exauce qu'il faut croire. Il faut se confier en ses promesses. Quand on va à lui avec foi, il faut croire que toutes les requêtes touchent le coeur du Christ. Quand on a demandé une bénédiction, il faut croire qu'on l'a reçue et en remercier Dieu. On peut ensuite reprendre ses occupations, assuré que la bénédiction sera envoyée quand on en aura le plus pressant besoin. Celui qui agira de la sorte verra l'exaucement de ses prières. Dieu fera pour nous au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser, "selon la richesse de sa gloire", "selon l'infinie grandeur de sa puissance". Ephésiens 3:20, 16; 1:19. -- Ministère évangélique, 255, 256 (1915). EMS2 493 1 Crainte et sentiment de culpabilité -- "Aaron et tous les enfants d'Israël, en apercevant Moïse, virent rayonner la peau de son visage, et ils n'osèrent pas s'approcher de lui." Exode 34:30. Devant leur confusion et leur terreur, mais n'en connaissant pas la cause, Moïse, d'une voix tendre et suppliante, les invita avec insistance à s'approcher de lui; il leur présenta le gage de la réconciliation qu'il tenait entre ses mains, et les assura de la restitution de la faveur divine. Finalement, quelqu'un osa s'approcher; mais haletant et sans voix, il se borna à indiquer de la main le visage de Moïse, puis le ciel. Alors le libérateur comprit, et "mit un voile sur son visage". Dans son état de consciente culpabilité, Israël ne pouvait supporter la vue d'une lumière céleste qui aurait dû le remplir de joie. Le pécheur est craintif devant cette lumière, alors qu'une âme purifiée ne désire pas s'y soustraire. -- Patriarches et prophètes, 302 (1890). EMS2 494 1 Vaincre la peur -- Seul le sentiment de la présence de Dieu vaincra la peur de l'enfant craintif pour qui la vie serait un fardeau. Aidons-le à graver dans sa mémoire cette promesse: "L'ange de l'Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre." Psaumes 34:8. Faisons-lui lire la merveilleuse histoire d'Elisée qui, dans la ville située sur la montagne, fut protégé des chevaux, des chars, de la troupe ennemis par les chevaux et les chars de feu de l'Eternel. L'histoire de Pierre, emprisonné, condamné à mort, à qui l'ange de Dieu apparut et qui fut par lui guidé en lieu sûr, loin des gardes en armes, des lourdes portes, de l'énorme portail d'entrée muni de barres et de verrous. Et ce passage où, sur la mer déchaînée, Paul, prisonnier, appelé à être jugé et exécuté, adresse aux soldats et aux marins épuisés par les efforts et le manque de sommeil et de nourriture ces paroles d'encouragement et d'espoir: "Je vous exhorte à prendre courage; car aucun de vous ne perdra la vie... Un ange de Dieu, à qui j'appartiens et rends un culte, s'est approché de moi cette nuit et m'a dit: Sois sans crainte, Paul; il faut que tu comparaisses devant César, et voici: Que Dieu t'accorde la grâce de tous ceux qui naviguent avec toi". Actes 27:22-24. Confiant en cette promesse, Paul exhorta ses compagnons: "Personne de vous ne perdra un cheveu de sa tête". Actes 27:34. Il en fut ainsi. Parce qu'il se trouvait sur ce bateau un homme par qui Dieu pouvait agir, tous les soldats et les marins furent sauvés: "Tous parvinrent à terre sains et saufs". Actes 27:44. -- Education, 288 (1903). EMS2 494 2 Le Seigneur ne nous berce pas d'illusions -- Il n'entre pas dans les desseins de Dieu que ses enfants soient tracassés par les soucis. Par contre, notre Dieu ne nous trompe pas. Il ne nous dit pas: "Ne craignez point; il n'y a pas de dangers sur votre route." Il sait que nous aurons des épreuves et des dangers à affronter, et il est franc avec nous. Il ne se propose pas de retirer ses enfants hors d'un monde de péché et de corruption; mais il leur montre un refuge assuré. Le Sauveur a prié ainsi en faveur de ses disciples: "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal." "Vous aurez des tribulations dans le monde, dit-il; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde." Jean 17:15; 16:33. -- Le Meilleur Chemin, 120, 121 (1892). EMS2 495 1 Les regards fixés sur le Christ -- Détournez vos regards de vous-même et reportez-les sur Jésus. Bien que vous ayez conscience d'être un pécheur, vous pouvez reconnaître que le Christ est votre Sauveur. Il est venu appeler à la repentance non des justes, mais des pécheurs. Satan présentera à l'esprit humain des difficultés et des suggestions pour affaiblir la foi et détruire le courage. Il dispose de mille et une tentations susceptibles d'accabler l'esprit l'une après l'autre; mais en analysant vos émotions et en vous laissant aller à vos sentiments, vous cultivez le doute et vous livrez aux affres du désespoir. Vous pouvez vous demander: Comment répondrai-je à de si terribles suggestions? Chassez-les de votre esprit en regardant, en contemplant les profondeurs incomparables de l'amour du Sauveur. Qu'ils soient bons ou mauvais, tristes ou encourageants, ne mettez pas l'accent sur vos sentiments, n'en parlez pas, ne les exagérez pas. -- Lettre 41, 1893. EMS2 495 2 La confiance en Jésus peut vaincre la peur -- Jésus nous appelle à venir à lui; il déchargera nos épaules fatiguées et mettra sur nous son joug, qui est doux, et son fardeau, qui est léger. Le chemin dans lequel il nous invite à marcher ne nous aurait jamais coûté une seule souffrance si nous l'avions toujours suivi. C'est lorsque nous nous écartons du sentier du devoir que le chemin devient difficile et épineux. Les sacrifices que nous devons consentir pour suivre le Christ sont autant de petits pas que nous devons faire sur le sentier de la lumière, de la paix et de la joie. C'est le laisser-aller qui engendre les doutes et les craintes, et plus nous nous laissons aller, plus il nous est difficile de vaincre. Mieux vaut renoncer à tout soutien terrestre et saisir la main de celui qui sauva le disciple sur le point de se noyer dans la mer agitée. -- Testimonies for the Church 4:558 (1881). EMS2 496 1 Jésus porte nos fardeaux -- Placez constamment devant Dieu vos besoins, vos joies, vos tristesses, vos soucis et vos craintes. Vous ne le fatiguerez pas; vous ne pourrez jamais le lasser... Son coeur est touché par nos douleurs, et par le récit même que nous lui en faisons. Apportez-lui tous vos sujets de préoccupation. Rien n'est trop lourd pour celui qui soutient les mondes et dirige l'univers. Rien de ce qui touche à notre paix ne lui est indifférent. Il n'est pas dans notre vie chrétienne de chapitre trop sombre pour qu'il en prenne connaissance, ni de problème si troublant qu'il n'en trouve la solution. Nulle calamité ne fond sur le moindre de ses enfants, nulle angoisse ne torture son âme, nulle joie ne le ranime, nulle prière sincère ne monte de ses lèvres, sans que notre Père céleste y soit attentif et y prenne un intérêt immédiat... Les rapports entre chaque âme et Dieu sont aussi intimes que s'il n'y avait que cette seule âme pour laquelle il ait donné son Fils bien-aimé. -- Le Meilleur Chemin, 98 (1892). ------------------------Chapitre 52 -- La dépression EMS2 497 1 Bien des maladies proviennent de la dépression -- Un esprit satisfait et joyeux est la santé pour le corps et la force pour l'âme. Rien ne contribue davantage à la maladie que la dépression, la mélancolie et la tristesse. -- Testimonies for the Church 1:702 (1868). EMS2 497 2 Bien des maladies dont souffrent les gens sont dues à la dépression mentale. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 497 3 Ce qui favorise la guérison -- Dieu connaît chacun par son nom; il prend soin de chaque individu comme s'il était le seul pour lequel il ait donné son Fils. Ce grand amour, cette bonté fidèle devrait encourager les malades à mettre en lui leur confiance. L'anxiété entraîne la faiblesse et la maladie. Il faut donc bannir les sentiments déprimants pour que les chances de guérison soient plus grandes. "L'oeil de l'Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté." Psaumes 33:18. -- Le ministère de la guérison, 196, 197 (1905). EMS2 498 1 Causes de dépression -- Certains font preuve d'une réserve froide, glaciale, d'une raideur implacable, et repoussent ceux qui sont soumis à leur influence. Cet état d'esprit est contagieux; il crée une atmosphère qui altère les bonnes impulsions et les bonnes résolutions; il bloque l'élan naturel de la sympathie, de la cordialité et de l'amour humains; sous son influence, les gens deviennent crispés, et leurs traits sociaux et généreux s'étiolent, faute d'être exercés. EMS2 498 2 Ce n'est pas seulement la santé spirituelle qui est affectée, mais la santé physique souffre de cette dépression anormale. La tristesse et la froideur de cette atmosphère insociable se reflète dans le comportement. Le visage de ceux qui sont bienveillants et sympathiques brillera du reflet de la vraie bonté, tandis que le visage de ceux qui ne cultivent pas des pensées bienveillantes et des motivations généreuses reflète les sentiments de leurs coeurs. -- Testimonies for the Church 4:64 (1876). EMS2 498 3 Effets de la mauvaise aération -- Les effets produits par le fait de vivre dans des pièces mal aérées sont les suivants: l'organisme devient faible et en mauvaise santé, la circulation se fait mal car le sang circule difficilement parce qu'il n'est ni purifié ni vivifié par l'air pur du ciel. L'esprit devient abattu et triste tandis que tout l'organisme est affaibli, ce qui risque de produire de la fièvre et d'autres troubles graves. -- Testimonies for the Church 1:702, 703 (1868). EMS2 498 4 Importance de la respiration -- On devrait laisser aux poumons la plus grande liberté possible. Lorsqu'ils fonctionnent normalement, leur capacité s'accroît; elle diminue s'ils sont gênés ou comprimés. De là les mauvais effets de la pratique si courante, surtout dans les travaux sédentaires, de se tenir penché sur son ouvrage. Dans cette position il est impossible de respirer profondément. La respiration superficielle devient bientôt une habitude, et les poumons perdent leur élasticité... EMS2 498 5 C'est ainsi que la quantité d'oxygène reçue est insuffisante. Les déchets toxiques qu'il leur faut éliminer par les expirations sont retenus, le sang circule lentement et devient impur. Et ce ne sont pas les poumons seuls qui souffrent de cet état de choses, mais encore l'estomac, le foie et le cerveau. La peau devient jaune, la digestion se ralentit, le coeur s'affaiblit, le cerveau s'obscurcit: les pensées deviennent confuses, et l'esprit est envahi par des idées noires. L'organisme tout entier est déprimé et devient particulièrement sujet à la maladie. -- Le ministère de la guérison, 230 (1905). EMS2 499 1 La bonne respiration calme les nerfs -- Pour avoir un sang pur, il faut respirer convenablement. Des inspirations profondes au grand air apportent aux poumons l'oxygène qui purifie le liquide nourricier. Celui-ci prend dès lors une teinte rouge vif, et va porter la vie dans toutes les parties du corps. Une bonne respiration calme les nerfs, stimule l'appétit, facilite la digestion et assure un sommeil paisible et réparateur. -- Le ministère de la guérison, 229, 230 (1905). EMS2 499 2 Ce dont Ellen White a souffert -- J'ai été gravement affectée par la maladie. Pendant des années, j'ai souffert d'hydropisie et de troubles cardiaques, qui avaient tendance à briser mon moral et à détruire ma foi et mon courage. -- Testimonies for the Church 1:185 (1859). EMS2 499 3 L'excitation artificielle engendre la dépression -- Par suite de l'intempérance pratiquée à la maison, les organes digestifs sont affaiblis, et bientôt, la nourriture ordinaire ne satisfait plus l'appétit. On prend alors des habitudes malsaines, et l'on éprouve le besoin d'absorber une nourriture stimulante. Le thé et le café produisent un effet immédiat. Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité; parfois même, l'intelligence semble temporairement stimulée et l'imagination plus vive. Parce que ces stimulants produisent des résultats aussi agréables, nombreux sont ceux qui en déduisent qu'ils en ont réellement besoin; mais il y a toujours un contrecoup. EMS2 500 1 Le système nerveux a puisé pour le présent de l'énergie dans ses réserves futures, et cette vivification temporaire est suivie par une dépression correspondante. La rapidité de l'aide obtenue par le thé et le café prouve que ce qui paraît être de l'énergie n'est en réalité qu'une excitation nerveuse qui ne peut qu'être nuisible à l'organisme. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 31 (1890); Child Guidance, 403. EMS2 500 2 Message adressé à un mari -- Quand vous vous êtes marié, votre femme vous aimait. Elle était extrêmement sensible; cependant, si vous aviez fait des efforts, et si elle s'était montrée courageuse, sa santé n'aurait pas été ce qu'elle est aujourd'hui. Mais votre grande froideur a fait de vous un véritable iceberg, bloquant ainsi le chemin de l'amour et de la tendresse. Vos reproches et vos critiques ont été comme un déferlement de grêle sur une plante fragile qui l'a gelée et presque détruite. Votre amour du monde réduit à néant vos bons traits de caractère. EMS2 500 3 Votre femme est différente; elle est plus généreuse. Mais lorsque, même sur des questions mineures, elle a voulu manifester sa générosité, vos sentiments se sont refroidis et vous l'avez blâmée. Vous laissez libre cours à un esprit maussade et renfermé. Vous donnez à votre femme le sentiment qu'elle est une charge, un fardeau, et qu'elle n'a pas le droit d'exercer sa générosité en dépensant un peu. Tout cela est tellement affligeant qu'elle est désespérée, désemparée, et elle n'a pas l'énergie nécessaire pour le supporter, mais elle se courbe sous la force du vent. Elle souffre d'une maladie des nerfs. Si sa vie de femme mariée était agréable, elle jouirait d'une bonne santé. Mais tout au long de votre vie conjugale, le démon a été un invité dans votre famille où il s'est réjoui de votre détresse. -- Testimonies for the Church 1:696 (1868). EMS2 500 4 Savoir maîtriser les pulsions sexuelles -- De très nombreuses familles vivent dans un état lamentable parce que le mari et père permet à sa nature animale de dominer sur sa nature intellectuelle et morale. Il en résulte fréquemment un sentiment de langueur et de découragement, mais on en discerne rarement la cause, qui est le fruit d'une mauvaise façon d'agir. Nous avons envers Dieu l'obligation solennelle de garder notre esprit pur et notre corps en bonne santé, afin que nous soyons un bienfait pour l'humanité et que nous rendions au Seigneur un service parfait. EMS2 501 1 L'apôtre Paul nous adresse cet avertissement: "Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises." Romains 6:12. Par ailleurs, il écrit: "Tout lutteur s'impose toute espèce d'abstinences." 1 Corinthiens 9:25. Il exhorte également tous ceux qui se réclament du nom de chrétiens à offrir leurs corps "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu" (Romains 12:1), et déclare: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d'être moi-même disqualifié." 1 Corinthiens 9:27. -- Testimonies for the Church 2:381 (1870). EMS2 501 2 Un découragement temporaire peut suivre un succès -- Une réaction, telle qu'il s'en produit fréquemment après les périodes de foi ardente et de victoires spirituelles, menaçait Elie. Il redoutait que la réforme commencée sur le Carmel ne fût pas durable, et le découragement l'envahit. Il s'était élevé sur le sommet de Pisga; maintenant il était redescendu dans la vallée. Animée par l'inspiration divine, sa foi avait résisté à la plus terrible épreuve; mais à cette heure sombre, alors que retentissaient encore à ses oreilles les menaces de Jézabel et que Satan semblait favoriser le projet de la reine malfaisante, le prophète perdit sa confiance en Dieu. Il avait été élevé au-dessus de toute imagination, et la réaction qui s'ensuivit fut terrible. -- Prophètes et rois, 117, 118 (1917). EMS2 501 3 Apprendre à dominer ses états dépressifs -- La mère doit et peut faire beaucoup pour dominer ses nerfs en période de dépression. Même lorsqu'elle est malade, elle peut, si seulement elle s'y exerce, être aimable et douce et supporter plus de bruit qu'elle ne l'aurait jamais cru. Elle ne devrait pas faire sentir à ses enfants ses infirmités et assombrir leurs esprits jeunes et sensibles par son état de dépression, en leur faisant considérer la maison comme un tombeau et la chambre de leur mère comme l'endroit le plus ennuyeux du monde. L'esprit et les nerfs seront tonifiés et fortifiés par l'exercice de la volonté. La puissance de celle-ci s'avérera dans bien des cas le meilleur calmant nerveux. -- Témoignages pour l'Église 1:152 (1863). EMS2 502 1 D'un extrême à l'autre -- Ceux qui ne comprennent pas que c'est un devoir religieux d'habituer l'esprit à méditer sur des sujets encourageants tomberont dans l'un ou l'autre de ces deux extrêmes: ou bien ils seront débordants de joie grâce à une série continuelle de plaisirs excitants, et se livreront à des conversations frivoles, à des rires et à des plaisanteries, ou bien ils seront déprimés par suite de grandes épreuves et de conflits mentaux qu'à leur avis, peu ont vécu ou peuvent comprendre. Ces personnes-là ont beau faire profession de christianisme, elles se trompent elles-mêmes. -- The Signs of the Times, 23 octobre 1884; Counsels on Health, 628, 629. EMS2 502 2 L'influence de la page imprimée -- Mon mari a travaillé sans relâche pour amener l'oeuvre des publications au succès qu'elle connaît présentement. J'ai vu qu'il a bénéficié de davantage de sympathie et d'amour de la part de ses frères qu'il ne l'avait pensé. Ils parcourent attentivement le journal afin d'y trouver un article de sa plume. Si ce qu'il écrit est réconfortant, s'il s'exprime sur un ton encourageant, leurs coeurs sont soulagés, certains même vont jusqu'à pleurer de joie. Mais si ses écrits reflètent la morosité et la tristesse, ses frères et soeurs, lorsqu'ils les lisent, sont eux-mêmes attristés: l'esprit qui caractérise ses écrits rejaillit sur eux. -- Testimonies for the Church 3:96, 97 (1872). EMS2 502 3 Un homme découragé est un fardeau pour lui-même (message destiné à des étudiants en médecine) -- J'ai vu le fait que dans votre classe de missionnaires médicaux, il y a ceux dont le premier devoir devrait être de se connaître eux-mêmes, de calculer la dépense, pour savoir si, au moment où ils commencent à bâtir, ils auront de quoi achever la construction. Luc 14:28. Que Dieu ne soit pas déshonoré pour avoir démoli l'homme qu'il voulait au contraire éduquer; car un homme abattu, découragé, est un fardeau pour lui-même. EMS2 503 1 S'imaginer que dans quelque tâche qu'il [l'étudiant] envisage d'accomplir, Dieu le soutiendra, alors qu'il s'accable d'études, au péril de sa santé et de sa vie et au mépris des lois de la nature, est contraire à la lumière que Dieu a donnée. La nature ne saurait être violée impunément. Elle ne pardonne pas les blessures infligées à la merveilleuse et délicate machine humaine. -- Lettre 116, 1898; Medical Ministry, 79. EMS2 503 2 Sentiments cachés -- Un enfant que l'on reprend fréquemment pour la même faute finit par penser que cette faute lui est personnelle et qu'il ne peut lutter contre elle. C'est ainsi que naissent le découragement et le désespoir, souvent cachés sous l'apparence de l'indifférence et de la bravade. -- Education, 323 (1903). EMS2 503 3 La nécessité de l'effort -- Vous pouvez être une famille heureuse si vous faites ce que Dieu vous a dit et ce qu'il vous a prescrit comme un devoir. Mais le Seigneur n'accomplira pas à votre place la tâche qu'il vous a confiée. Frère C. mérite notre pitié. Il se sent malheureux depuis si longtemps que la vie lui est devenue un fardeau. Point n'est besoin qu'il en soit ainsi. Son imagination est malade, et il a tellement fixé ses yeux sur des images sombres que s'il connaît l'adversité ou la déception, il s'imagine que tout va s'écrouler, qu'il va se trouver dans le besoin, que tout est contre lui et qu'il est plus éprouvé que tout le monde -- bref, que sa vie est un vrai malheur. Plus il le pense, plus il rend pitoyable sa propre vie et celle de ceux qui l'entourent. EMS2 503 4 Mais il n'a aucune raison de le penser: tout cela est l'oeuvre de Satan, et il ne doit pas permettre à l'ennemi de dominer ainsi son esprit. Il doit détourner ses regards des images sombres et tristes, et les fixer sur le cher Sauveur, la gloire du ciel, et sur le riche héritage destiné à tous ceux qui sont humbles et obéissants, qui ont des coeurs reconnaissants et ne cessent de se confier dans les promesses de Dieu. Cela lui coûtera un effort, une lutte, mais il le faudra. Votre joie présente et votre bonheur futur et éternel vous sont assurés à condition que vous fixiez votre esprit sur des sujets joyeux, que vous détourniez vos regards des tableaux sombres qui sont imaginaires, afin de méditer sur les bienfaits que Dieu a semés sur votre route, et au-delà de ces bienfaits, sur les choses invisibles et éternelles. -- Testimonies for the Church 1:703, 704 (1868). EMS2 504 1 Le fruit des appréhensions -- Votre vie est malheureuse, pleine de mauvais pressentiments. Des images de tristesse planent sur vous; vous êtes prisonnier d'une sombre incrédulité. En prononçant des propos incrédules, votre obscurité est devenue de plus en plus épaisse; vous prenez un malin plaisir à vous appesantir sur des sujets affligeants. Si d'autres essaient de parler d'espoir, vous détruisez en eux tout sentiment encourageant et en des termes particulièrement implacables. Vous présentez toujours à votre femme vos épreuves et vos afflictions comme si vous la considériez elle-même comme un fardeau à cause de sa santé fragile, ce qui est très affligeant pour elle. Si vous aimez l'obscurité et le désespoir, si vous en parlez, si vous vous y attardez, si vous attristez votre âme en peuplant votre imagination de tout ce qui peut vous inciter à murmurer contre votre famille et contre Dieu, vous transformez votre coeur en un champ passé par le feu, détruisant toute verdure et le laissant aride, noirci et desséché. -- Testimonies for the Church 1:699 (1868). EMS2 504 2 Agir non d'après nos sentiments, mais d'après des principes -- Vous appartenez à une famille dont les esprits ne sont pas très équilibrés, qui sont pessimistes et déprimés, influencés par leur entourage... Si vous ne cultivez pas un état d'esprit joyeux, dynamique, reconnaissant, Satan fera finalement de vous l'esclave de sa volonté. Vous pouvez être un soutien, une force pour l'église où vous résidez, si vous obéissez aux instructions du Seigneur et si, au lieu d'agir au gré de vos sentiments, vous agissez d'après des principes. Ne permettez pas à vos lèvres de proférer des paroles de blâme, car elles seraient pour ceux qui vous entourent comme une grêle catastrophique. Que sortent de vos lèvres des paroles réconfortantes, rayonnantes et aimables. -- Testimonies for the Church 1:704 (1868). EMS2 505 1 Briser les liens dont Satan nous tient prisonnier -- Souvenez-vous que dans votre vie, la religion ne doit pas être seulement une influence parmi d'autres, mais qu'elle doit dominer toutes les autres. Pratiquez une stricte tempérance. Refusez toute concession avec le Malin. Ne prêtez pas l'oreille aux suggestions qu'il met dans la bouche des hommes et des femmes. Vous avez une victoire à remporter; vous avez à acquérir une noblesse de caractère. Mais vous n'y parviendrez pas aussi longtemps que vous serez déprimé et découragé par les échecs. Brisez les liens avec lesquels Satan vous tient prisonnier. Point n'est besoin d'être son esclave. Jésus dit: "Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande." Jean 15:14. -- Lettre 228, 1903; Medical Ministry, 43. EMS2 505 2 Conseils adressés à un pasteur déprimé -- Vous devriez travailler avec ménagement et prendre des temps de repos. Vous conserveriez ainsi votre énergie physique et mentale, et votre ministère serait plus efficient. Frère F., vous êtes un homme nerveux et vous agissez fréquemment par impulsion. Votre dépression mentale influe grandement sur votre oeuvre. Parfois, vous avez le sentiment d'être privé de liberté, et vous pensez que cela provient de ce que les autres sont dans les ténèbres, qu'ils se trompent, ou qu'il y a quelque part un problème sans que vous sachiez lequel, et vous vous en prenez quelque part a quelqu'un, au risque de lui faire beaucoup de mal. Si, lorsque vous êtes dans cet état nerveux et agité, vous essayiez de vous détendre, de vous reposer calmement sur Dieu et de vous demander si le problème ne vient pas de vous-même, vous épargneriez des blessures à votre âme et à la précieuse cause de Dieu. -- Testimonies for the Church 1:622 (1867). EMS2 506 1 Les esprits sont faits de ce dont on les nourrit -- Quand vous constatez l'iniquité qui vous environne, vous vous réjouissez de savoir qu'Il [Jésus] est votre Sauveur, et que vous êtes ses enfants. Est-ce que nous devons regarder à cette iniquité qui nous entoure et nous attarder sur ce triste aspect des choses? De toute façon, vous ne pouvez rien y changer; parlez donc de ce qui est plus haut, meilleur et plus édifiant... EMS2 506 2 Si nous descendons dans une cave, que nous y restions et regardions autour de nous dans les coins sombres, nous pouvons dire: "Oh! il fait bien sombre ici". Mais le fait de le répéter ne rendra pas le lieu plus clair. Que faire alors? Sortez de là, sortez de l'obscurité et montez dans la pièce du haut où la lumière de Dieu brille avec éclat. EMS2 506 3 Vous le savez: nos corps sont faits de la nourriture que nous assimilons. Eh bien, il en est de même de nos esprits. Si notre esprit s'attarde sur le côté sombre des choses de la vie, il ne nous restera plus d'espoir; mais nous voulons au contraire méditer sur les scènes joyeuses du ciel. L'apôtre Paul écrit: "Car un moment de légère affliction produit en nous au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire." 2 Corinthiens 4:17. -- Manuscrit 7, 1888. EMS2 506 4 Le Christ sympathise avec ceux qui souffrent de dépression -- Chère soeur âgée ______, je suis attristée de vous savoir malade et souffrante. Mais attachez-vous à Celui que vous avez aimé et servi durant tant d'années. Il a donné sa vie pour le monde, et il aime tous ceux qui se confient en lui. Il sympathise avec ceux qui souffrent d'une dépression pathologique. Il ressent toutes les angoisses qu'éprouvent ses bien-aimés. Reposez-vous simplement dans ses bras, et sachez qu'il est votre Sauveur, votre meilleur Ami, qu'il ne vous laissera ni ne vous abandonnera jamais. C'est sur lui que vous avez compté pendant tant d'années, et votre âme peut reposer avec espoir. EMS2 506 5 Vous vous avancerez avec d'autres fidèles qui ont cru en lui, pour le louer d'une voix triomphale. Tout ce que l'on attend de vous est que vous vous reposiez dans son amour. Ne vous mettez pas en souci. Jésus vous aime, et maintenant que vous êtes faible et souffrante, il vous tient dans ses bras, comme un père aimant tient son petit enfant. Confiez-vous en Celui en qui vous avez cru. Ne vous a-t-il pas aimée, et n'a-t-il pas pris soin de vous tout au long de votre vie? Reposez-vous donc sur les précieuses promesses qu'il vous a faites. -- Lettre 299, 1904. EMS2 507 1 L'action du Saint Esprit -- Je me suis entretenue avec vous pendant la nuit, et je vous disais combien je suis heureuse de savoir que vous habitez dans un si bon endroit, si proche du sanatorium. Ne vous laissez pas aller à la dépression, mais ouvrez votre coeur à l'influence réconfortante du Saint Esprit qui vous donnera la consolation et la paix... EMS2 507 2 Ma soeur, si vous souhaitez remporter de précieuses victoires, tournez-vous vers la lumière qui émane du Soleil de justice. Parlez d'espérance, de foi et de reconnaissance envers Dieu. Soyez de bon courage, et espérez en Christ. Apprenez à le louer. C'est là un remède efficace pour les maladies de l'âme et du corps. -- Lettre 322, 1906. EMS2 507 3 Croire que Jésus est à la barre -- Lorsque les prédicateurs par lesquels Dieu agit maintenant viennent à la conférence avec des nerfs fragiles et de plus en plus déprimés, ils dégagent forcément une atmosphère semblable à une épaisse couche de brouillard masquant un ciel clair. Nous avons besoin de cultiver la foi. Que de nos lèvres montent ces paroles: "Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit a de l'allégresse en Dieu, mon Sauveur." Luc 1:46, 47. EMS2 507 4 Nous devons avoir la certitude que le Sauveur est présent, croire fermement qu'il est à la barre et qu'il conduira en sûreté jusqu'au port le noble vaisseau. Nous devons savoir qu'il nous est impossible de nous sauver nous-mêmes ou de sauver par nous-mêmes quelque âme que ce soit. Nous n'avons pas le pouvoir de procurer le salut à ceux qui se perdent. Jésus le Rédempteur, est le Sauveur. Nous ne sommes que ses instruments, et nous dépendons de Dieu à chaque instant. Nous devons exalter sa puissance devant le peuple qu'il s'est choisi et devant le monde pour le grand salut qu'il nous a accordé par son sacrifice expiatoire et par son sang. -- Lettre 19a, 1892. EMS2 508 1 L'auteur fait preuve de franchise -- Je suis parfois grandement embarrassée pour savoir ce que je dois faire, mais je ne suis pas déprimée pour autant. Je suis décidée à introduire le plus de rayons de soleil possibles dans ma vie. -- Lettre 127, 1903. EMS2 508 2 Mon coeur a bien des raisons d'être attristé, mais j'essaie de ne pas prononcer des paroles décourageantes, parce qu'une personne qui m'entend peut avoir elle-même le coeur triste, et je ne dois rien faire qui risque d'augmenter sa tristesse. -- Lettre 208, 1903. EMS2 508 3 Percer les ténèbres par la foi -- Si je me contentais de fixer mes yeux sur les nuages noirs -- les soucis et les difficultés inhérentes à mon oeuvre -- , il ne me resterait pas de temps pour faire autre chose. Mais je sais qu'au-delà des nuages, il y a la lumière et la gloire. Parfois, je suis appelée à traverser des difficultés financières, mais l'argent n'est pas pour moi une cause de souci. Dieu prend soin de mes affaires. Je fais tout ce que je peux, et quand le Seigneur voit qu'il m'est utile d'avoir de l'argent, il m'en procure. -- Manuscrit 102, 1901. EMS2 508 4 La foi -- une nécessité -- Lorsque je visitai le Paradise Valley Sanitarium [Californie], voici environ trois ans, je me suis adressé aux employés presque tous les matins à 5 heures, et plus tard dans la journée aux patients. Il y avait parmi ces derniers un homme qui semblait continuellement déprimé. J'ai appris qu'il croyait en la Bible, mais qu'il était incapable d'exercer la foi nécessaire pour bénéficier personnellement des promesses de Dieu. EMS2 508 5 Chaque matin, je parlais de la foi aux malades, et je les engageais à croire aux paroles de Dieu. Cependant, ce pauvre homme semblait incapable de reconnaître qu'il avait la foi. Alors je lui ai parlé seul à seul, je lui ai présenté la vérité par tous les moyens et lui ai demandé s'il ne pouvait pas croire que le Christ était son Sauveur personnel et qu'il voulait lui venir en aide. Notre Sauveur a dit à tous ceux qui sont fatigués et chargés: "Prenez mon joug sur vous". Ne portez pas un joug fabriqué de vos propres mains. "Prenez mon joug sur vous, a-t-il dit, et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes." Matthieu 11:28, 29. EMS2 509 1 Finalement, le moment de mon départ étant arrivé, je dis à cet homme: "Et maintenant, mon ami, pouvez-vous me dire que vous avez appris à vous confier en ce Sauveur qui s'est donné tant de peine pour répondre aux besoins de chaque âme? Pouvez-vous vous confier en lui et continuerez-vous à le faire? Pouvez-vous me dire, avant que je ne parte, que vous avez désormais la foi nécessaire pour croire en Dieu?" EMS2 509 2 Il me regarda et dit: "Oui, je crois, j'ai la foi." EMS2 509 3 Je lui répondis: "Béni soit le Seigneur." Bien que d'autres patients aient été présents et aient écouté mes paroles dans le salon, en la circonstance mes efforts avaient été amplement récompensés. -- Manuscrit 41, 1908. EMS2 509 4 Ce qui réjouit Satan -- Ne confiez pas à autrui vos épreuves et vos tentations; le Seigneur seul peut vous aider. Si vous remplissez les conditions requises, les promesses divines se réaliseront pour vous. Si votre esprit s'appuie sur Dieu, vous ne passerez pas d'un état de joie délirante à la vallée du découragement lorsque vous êtes confronté à l'épreuve et à la tentation. Vous ne parlerez pas de vos doutes et de votre tristesse aux autres. Vous ne direz pas: "Je ne comprends pas ceci ou cela, je ne me sens pas heureux, je ne suis pas sûr que nous soyons dans la vérité." Vous ne ferez pas cela, car vous disposerez d'une ancre de l'âme, sûre et solide. EMS2 509 5 Quand nous exprimons des paroles de découragement et de tristesse, Satan prête l'oreille et y prend un plaisir diabolique; car il est heureux de voir qu'il nous a réduits en esclavage. Le Malin ne peut pas lire nos pensées, mais il peut voir nos actes, entendre nos paroles, et à cause de sa longue connaissance de la nature humaine, il peut adapter ses tentations afin de tirer parti des points faibles de notre caractère. Mais combien souvent nous le laissons connaître la manière dont il peut obtenir la victoire sur nous? Oh! puissions-nous contrôler nos paroles et nos actes! Quelle force serait la nôtre si nos paroles étaient telles que nous ne soyons pas confus à leur sujet au jour du jugement! Au grand jour de Dieu, nos paroles apparaîtront sous un jour très différent par rapport au moment où nous les prononçons. -- The Review and Herald, 27 février 1913. EMS2 510 1 Jésus comprend les sentiments de désespoir -- La foi et l'espoir ont vacillé lors de l'ultime agonie du Christ parce que Dieu l'avait privé de la certitude de son approbation et de son acceptation qu'il avait données jusque-là à son Fils bien-aimé. Le Rédempteur du monde s'était alors reposé sur les preuves qui l'avaient réconforté, à savoir que son Père approuvait ses efforts et qu'il était satisfait de son oeuvre. Mais au moment de son agonie, à l'heure où il faisait le sacrifice de sa vie précieuse, il dut se confier par la foi seule en Celui en qui il avait toujours obéi avec joie. Ni à droite, ni à gauche, nul rayon d'espoir lumineux ne vint alors l'encourager. Tout n'était que profonde tristesse. Au milieu de l'obscurité terrible ressentie par la nature elle-même, le Sauveur but la mystérieuse coupe jusqu'à la lie. Privé du brillant espoir et de la foi dans le triomphe qui devait être le sien dans l'avenir, il s'écria d'une voix forte: "Père, je remets mon esprit entre tes mains." Connaissant le caractère de son Père, de sa justice, de sa miséricorde et de son grand amour, dans sa soumission il s'abandonne entre ses mains. Devant les convulsions de la nature, les spectateurs étonnés entendent les paroles d'agonie de l'Homme du Calvaire. -- Testimonies for the Church 2:210, 211 (1869). EMS2 510 2 Dieu ne change pas -- Un sentiment d'assurance ne saurait être dédaigné; nous devrions au contraire en louer Dieu; mais lorsque nous avons le sentiment d'être déprimés, ne nous imaginons pas que Dieu a changé. Louons-le tout autant, nous confiant à sa parole, et non dans nos impressions. Nous nous sommes engagés à marcher par la foi, et à ne pas nous laisser guider par nos sentiments. Ceux-ci varient selon les circonstances. -- Lettre 42, 1890; Our High Calling, 124. EMS2 511 1 Ne pas parler de nos doutes -- Grâce aux mérites du Christ, grâce à sa justice qui nous est imputée par la foi, nous sommes appelés à atteindre la perfection du caractère chrétien. Notre devoir de chaque jour et de chaque heure est tracé dans ces paroles de l'apôtre: "Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi." Hébreux 12:2. Dès que nous le ferons, notre intelligence deviendra plus lucide, notre foi plus vivante, notre espérance plus ferme. La contemplation de sa pureté et de son amour, la vue du sacrifice qu'il a fait pour nous réconcilier avec Dieu, rempliront tellement nos pensées que nous ne serons plus enclins à parler de nos doutes et de nos découragements. -- Témoignages pour l'Église 2:398 (1889). EMS2 511 2 L'idéal du chrétien -- Le vrai chrétien ne permet pas que quelque considération terrestre que ce soit vienne s'interposer entre son âme et Dieu. Les commandements divins exercent une influence dominante sur ses sentiments et sur ses actes. Si tous ceux qui recherchent le royaume de Dieu et sa justice étaient toujours disposés à accomplir les oeuvres du Christ, le chemin du ciel serait plus facile. Les bénédictions divines se répandraient dans l'âme, et les louanges du Seigneur seraient continuellement sur vos lèvres. Vous serviriez Dieu par principe. Il se peut que vos sentiments ne soient pas toujours empreints de joie et que des nuages voilent parfois l'horizon de votre vie; mais l'expérience chrétienne ne repose pas sur les fondations fragiles de nos sentiments. Ceux qui agissent d'après des principes considéreront la gloire de Dieu au-delà des ombres et s'appuieront sur la certitude des promesses divines. Ils continueront à honorer Dieu, aussi sombre que soit le chemin à suivre. L'adversité et les épreuves leur donneront l'occasion de montrer la sincérité de leur foi et de leur amour. EMS2 511 3 Quand la dépression s'installe dans l'âme, cela ne prouve pas que Dieu ait changé. Il est "le même hier, aujourd'hui et pour l'éternité". Hébreux 12:8. Vous êtes certain de la faveur divine quand vous sentez les rayons du Soleil de justice; mais lorsque les nuages s'amoncellent sur votre âme, vous ne devriez pas avoir l'impression d'être abandonné. Votre foi doit transpercer les ténèbres. Votre oeil doit être en bon état, de manière que tout votre corps soit illuminé. Matthieu 6:22. Il faut garder à l'esprit les richesses de la grâce du Christ. Appréciez comme il se doit les enseignements qui découlent de son amour. Que votre foi soit comme celle de Job, et que vous puissiez dire: "Quand même il me tuerait, j'espérerais en lui." Job 13:15. Appuyez-vous sur les promesses de votre Père céleste, et souvenez-vous de ce qu'il a fait dans le passé pour vous et pour ses serviteurs; car "toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu". Romains 8:28. -- The Review and Herald, 24 janvier 1888. ------------------------Chapitre 53 -- Différends et polémiques EMS2 513 1 L'Esprit de Dieu, source d'unité -- Dieu incarne la bonté, la miséricorde et l'amour. Ceux qui sont vraiment en contact avec lui ne sauraient être en désaccord les uns avec les autres. Quand son Esprit régit le coeur, il crée l'harmonie, l'amour et l'unité. On constate le contraire parmi les enfants de Satan. Son oeuvre consiste à susciter l'envie, les différends et la jalousie. Je demande au nom de mon Maître: Quels fruits portez-vous? -- Testimonies for the Church 5:28 (1882). EMS2 513 2 Semailles et moisson mortelles -- En semant la dissension et la zizanie, on récolte en son âme des fruits mortels. Le fait même de soupçonner le mal chez les autres développe celui-ci chez ceux qui le prévoient. -- Le ministère de la guérison, 426 (1905). EMS2 513 3 Les objectifs de Satan -- Satan cherche constamment à semer la méfiance, l'égarement et la méchanceté au milieu du peuple de Dieu. Nous serons souvent tentés de croire, sans raison véritable, qu'on a violé nos droits... Les discordes, les disputes et les procès entre frères sont une honte pour la cause de la vérité. Ceux qui agissent ainsi exposent l'Eglise au ridicule de ses ennemis, et font triompher les puissances des ténèbres. Ils ouvrent à nouveau les blessures du Christ et le livrent à une honte publique. -- Témoignages pour l'Église 2:95 (1882). EMS2 514 1 Les disputes conduisent à l'agressivité -- La particularité de l'oeuvre mensongère de Satan a été de provoquer des controverses afin qu'il y ait des disputes de mots inutiles. Il sait bien que cela accaparera l'esprit et le temps. Cela attise la combativité et étouffe l'esprit de conviction chez beaucoup, les amenant à des divergences d'opinions, des accusations, des préjugés qui ferment la porte à la vérité. -- The Review and Herald, 11 septembre 1888; Evangelism, 146. EMS2 514 2 Le retour du Christ différé -- Durant quarante ans, l'incrédulité, les murmures et la rébellion ont interdit à l'ancien Israël l'entrée dans le pays de Canaan... C'est l'incrédulité, l'amour du monde, le manque de consécration et les différends de ceux qui prétendent appartenir au peuple de Dieu qui nous ont retenus pendant si longtemps dans ce monde de péché et de tristesse. -- Manuscrit 4, 1883; Evangelism, 620, 621. EMS2 514 3 Ce n'est pas l'heure des débats -- Les hommes et les femmes qui prétendent servir le Seigneur se plaisent à passer leur temps à des vétilles. Ils se plaisent à être en désaccord les uns avec les autres. S'ils étaient consacrés à l'oeuvre du Maître, ils ne se chamailleraient pas comme une famille d'enfants turbulents. Chacun serait occupé à servir. Chacun serait au poste qui lui est assigné, travaillant de tout son coeur et de toute son âme comme un ambassadeur de la croix du Christ... Les ouvriers bénéficieraient pour leur ministère des prières et de la solidarité d'une église dynamique. Ils recevraient leurs directives du Christ et n'auraient pas le temps de discuter et de se disputer. -- The Review and Herald, 10 septembre 1903. EMS2 514 4 Ne permettons pas que des disputes éclatent à propos de bagatelles. Si chacun ouvre les fenêtres de son âme en direction du ciel et les ferme sur ce qui est terrestre, l'esprit d'amour et de grâce de notre Seigneur Jésus Christ unira les coeurs. -- Lettre 183, 1899. EMS2 515 1 Renoncer aux débats -- La puissance de la grâce de Dieu fera davantage pour l'âme que les débats ne pourraient accomplir durant une vie entière. Grâce au pouvoir de la vérité, combien de choses pourraient être réglées et combien de débats surannés pourraient s'apaiser! Le grand et noble principe: "Paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée!" (Luc 2:14) sera bien mieux mis en pratique lorsque ceux qui croient en Christ seront ouvriers avec Dieu. Alors, toutes les vétilles sur lesquelles certains reviennent sans cesse, bien qu'elles ne soient pas tranchées avec autorité par la Parole de Dieu, ne seront plus grossies comme s'il s'agissait de questions majeures. -- Lettre 183, 1899. EMS2 515 2 Attitude de Jésus envers Thomas, l'incrédule -- Par sa façon d'agir avec Thomas, Jésus a donné une leçon à tous ses disciples. Son exemple nous montre comment nous devons nous conduire à l'égard de ceux dont la foi est faible et qui présentent sans cesse leurs doutes. Jésus n'a pas accablé Thomas de reproches, et il n'a pas engagé de controverse avec lui. Il s'est simplement révélé à celui qui doutait. Thomas était déraisonnable en fixant les conditions de sa foi; mais Jésus, par un amour généreux et plein d'égards, renversa toutes les barrières. Il arrive rarement que l'incrédulité soit vaincue par la controverse. Au contraire, elle met sur la défensive et trouve de nouveaux appuis et de nouveaux prétextes. Mais que Jésus se révèle comme le Sauveur crucifié, plein d'amour et de misérisorde, et bien des lèvres laisseront échapper involontairement le cri de Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu!" -- Jésus Christ, 809 (1898). EMS2 515 3 Eviter les discussions avec les malades -- Ne vous permettez aucune discussion, religieuse ou autre, au chevet du malade; mais, pieusement, avec douceur, dirigez son âme vers celui qui peut sauver ceux qui viennent à lui avec foi. Avec zèle et tendresse, efforcez-vous d'aider l'âme qui oscille entre la vie et la mort. -- Le ministère de la guérison, 95 (1905). EMS2 516 1 Inutilité de la controverse -- Il ne nous appartient pas d'engager la controverse avec ceux qui professent des théories erronées. La controverse n'est pas profitable. Le Christ ne s'y est jamais engagé. "Il est écrit" -- telle est l'arme dont le Rédempteur du monde s'est servi. Tenons-nous tout près de la Parole. Laissons au Seigneur Jésus et à ses Messagers le soin de témoigner, car nous savons que leur témoignage est véridique. -- Life Sketches of Ellen G. White, 93 (1915). EMS2 516 2 Il est rare que les nombreux sermons à caractère polémique touchent et subjuguent l'âme. -- Lettre 15, 1892; Evangelism, 161. EMS2 516 3 Mieux vaut rester positif -- Ne cultivez pas un esprit de polémique. On ne tire que peu de bien des déclarations accusatrices. Le plus sûr moyen de réduire à néant une fausse doctrine est de prêcher la vérité. Restez positif. Que les précieuses vérités de l'Evangile annihilent la force du mal. Témoignez d'un esprit affectueux et compatissant à l'égard de ceux qui s'égarent. Approchez-vous des coeurs. -- Lettre 190, 1902; Evangelism, 275. EMS2 516 4 Comment éveiller les esprits -- En tout temps, les messagers choisis par Dieu ont été méprisés et persécutés; mais leurs afflictions ont contribué à répandre la connaissance de Dieu. Chaque disciple du Christ doit entrer dans les rangs et accomplir la même oeuvre, sachant que ses ennemis ne peuvent rien contre la vérité mais que tout ce qu'ils feront tournera en faveur de celle-ci. Dieu désire que cette vérité soit mise en évidence, qu'elle soit examinée et discutée, malgré le mépris dont on l'accable. Les esprits doivent être remués. Tous les efforts qui sont faits dans le but de restreindre la liberté de conscience sont des moyens dont Dieu se sert pour éveiller les esprits, qui, autrement, sommeilleraient. -- Heureux ceux qui, 34. EMS2 516 5 Influence de la mésentente des parents sur les enfants -- Ce sont les parents qui, dans une large mesure, créent l'atmosphère du cercle familial, et quand survient une mésentente entre le père et la mère, les enfants partagent le même état d'esprit. Parfumez l'atmosphère de votre foyer par de douces attentions. Si la brouille a éclaté entre vous, et que vous ayez cessé de vous comporter comme des chrétiens attachés à la Bible, convertissez-vous; car le caractère que vous manifestez pendant le temps d'épreuve sera le caractère même que vous aurez au moment de la venue du Christ. -- Lettre 18b, 1891; Foyer chrétien, 16. EMS2 517 1 Le chemin de la paix -- Votre famille peut être heureuse ou malheureuse; cela dépend de vous. Votre comportement déterminera l'avenir. Il vous faut tous deux arrondir les angles de vos caractères et ne prononcer que des paroles dont vous n'aurez pas honte au jour de Dieu... Vous pouvez vous disputer à propos de choses qui n'en valent pas la peine, ce qui ne vous attirera que des ennuis. Le chemin de la justice est le chemin de la paix. Il est si net que l'homme humble et qui craint Dieu peut y marcher sans trébucher et sans prendre de détours. C'est un chemin étroit; mais des hommes possédant différents tempéraments peuvent y marcher côte à côte s'ils suivent le Chef de leur salut. -- Testimonies for the Church 4:502, 503 (1880). EMS2 517 2 Cultiver la patience -- Les paroles dures, agressives, ne sont pas d'origine céleste. Les réprimandes et l'anxiété ne servent à rien. Elles ne servent qu'à exciter les pires sentiments du coeur humain. Quand vos enfants agissent mal, qu'ils débordent de révolte et que vous êtes tenté de leur parler et de les traiter avec dureté, attendez avant de les corriger. Donnez-leur l'occasion de réfléchir, et donnez-vous le temps de retrouver votre sang-froid. EMS2 517 3 Si vous agissez avec bonté et douceur envers vos enfants, eux et vous recevrez la bénédiction du Seigneur. Croyez-vous qu'au jour du jugement, qui que ce soit regrettera d'avoir fait preuve de patience et de bonté à l'égard de ses enfants? -- Manuscrit 114, 1903; Child Guidance, 246. EMS2 518 1 Le secret de l'unité -- C'est le fait de vivre loin du Christ qui engendre la division et la discorde dans les familles et dans l'église. S'approcher du Christ, c'est s'approcher les uns des autres. Le secret de la véritable unité dans l'église et dans le foyer ne réside ni dans la diplomatie, ni dans une bonne gestion, ni dans un effort surhumain pour vaincre les difficultés -- bien que tous ces éléments aient leur rôle à jouer -- mais dans l'union avec le Christ. EMS2 518 2 Dessinez un cercle d'où vous ferez partir plusieurs lignes depuis la circonférence jusqu'au centre. Plus celles-ci s'approchent du centre, plus elles de rapprochent les unes des autres. EMS2 518 3 Il en est ainsi dans la vie chrétienne. Plus nous nous approchons du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres. Dieu se trouve glorifié lorsque son peuple est uni dans une action menée d'un commun accord. -- Lettre 49, 1904; Foyer chrétien, 170, 171. EMS2 518 4 Le devoir des parents -- Une confiance parfaite devrait exister entre eux [les parents]. Qu'ils envisagent ensemble leurs responsabilités et travaillent pour le plus grand bien de leurs enfants, ne se critiquant jamais en leur présence et ne mettant jamais en doute la valeur de leur jugement respectif. Que la femme s'efforce de ne pas compliquer la tâche de son mari à l'égard de ses enfants et que le mari collabore avec sa femme en la conseillant avec sagesse et affection. -- Le ministère de la guérison, 331 (1905). EMS2 518 5 Si le père et la mère s'opposent et agissent l'un contre l'autre pour neutraliser mutuellement leur influence, la famille en sera ébranlée; ni la mère ni le père ne bénéficieront du respect et de la confiance nécessaires à la bonne marche du ménage... Les enfants ont vite fait de relever tout ce qui peut jeter le discrédit sur les principes et les règles de la vie familiale, et tout spécialement sur celles qui restreignent leur liberté. -- The Review and Herald, 13 mars 1894; Foyer chrétien, 300. EMS2 518 6 Nécessité d'encourager les enfants -- Vous n'avez pas le droit d'assombrir le bonheur de vos enfants par un nuage de tristesse avec des critiques ou des réprimandes sévères pour des fautes sans importance. Lorsqu'il s'agit de vraies fautes, elles doivent être envisagées selon le degré réel de leur gravité, et traitées comme telles et avec fermeté pour éviter qu'elles ne se reproduisent. Mais les enfants ne doivent pas être voués au désespoir; au contraire, avec une certaine dose de courage, ils peuvent faire des progrès, gagner votre confiance et mériter votre approbation. Les enfants peuvent désirer bien faire; ils peuvent désirer sincèrement devenir obéissants, mais ils ont besoin d'être aidés et encouragés. -- The Signs of the Times, 10 avril 1884; Child Guidance, 279. EMS2 519 1 Paix dans l'église -- Que la paix règne au foyer, et il y aura la paix dans l'église. Cette précieuse expérience introduite dans l'église sera un moyen de créer une chaleureuse affection les uns pour les autres. Les querelles cesseront, et l'on verra une véritable délicatesse chrétienne se manifester entre les membres de la communauté. Le monde se rendra compte qu'ils ont été avec Jésus et qu'ils ont assimilé ses enseignements. Quelle impression l'église ne ferait-elle pas sur le monde si tous ses membres vivaient en chrétiens! -- Manuscrit 60, 1903; Child Guidance, 549. EMS2 519 2 La mort efface tous les différends -- Quand la mort ferme les yeux, quand les mains sont croisées sur la poitrine inanimée, combien rapidement s'évanouissent les différends! Plus de rancune, plus d'amertume; les outrages et les torts sont pardonnés, oubliés. Que de louanges on prononce sur les morts! Que de beaux aspects de leur vie se présentent à l'esprit! Désormais, on donne libre cours aux éloges; mais ils frappent des oreilles qui n'entendent pas, des coeurs qui ne sentent plus... Combien se tiennent horrifiés et silencieux au chevet d'un mort, se rappelant avec honte et tristesse les paroles et les actes qui ont apporté le chagrin à un coeur désormais inanimé! EMS2 519 3 Mettons dans notre vie toute la beauté, tout l'amour et toute la bonté dont nous sommes capables. Soyons prévenants, reconnaissants, patients et tolérants les uns avec les autres. Que les pensées et les sentiments qui trouvent leur expression au chevet des mourants et des morts soient manifestés en cette vie dans nos rapports quotidiens avec nos frères et nos soeurs. -- Témoignages pour l'Église 2:227, 228 (1889). EMS2 520 1 Etre disposé à corriger ses erreurs -- Bien qu'il soit théoriquement fondé dans la vérité présente, que nul ne s'imagine être à l'abri des erreurs. Mais si des fautes sont commises, on doit être disposé à les corriger. Par ailleurs, évitons tout ce qui risque de créer des désaccords et des querelles, car le ciel nous attend. Or, parmi ses habitants, il n'y aura pas de désaccord. -- The Review and Herald, 8 août 1907; Counsels on Health, 244. EMS2 520 2 "L'amour couvre une multitude de péchés" -- Il y aura toujours des différences d'opinion, car tous les esprits ne sont pas bâtis sur le même modèle. De plus, les tendances héréditaires et acquises doivent être maîtrisées, pour éviter qu'elles ne créent des conflits sur des questions secondaires. Les ouvriers du Christ doivent être unis par des liens de chaleureuse sympathie et d'amour. Que nul ne suppose qu'il lui appartient de défendre ses propres idées et qu'il ne s'imagine pas être le seul à qui le Seigneur a donné le discernement et l'intuition requis. La charité chrétienne couvre une multitude de choses que l'on peut considérer comme des défauts chez les autres. Nous avons besoin de beaucoup plus d'amour et de beaucoup moins de critiques. Quand le Saint Esprit agit vraiment dans le coeur des pasteurs et de leurs assistants, ils manifesteront la tendresse et l'amour du Christ. -- Lettre 183, 1899. EMS2 520 3 Nous abstenir d'attaquer les autorités civiles -- Quelques-uns de nos frères ont, dans leurs écrits ou leurs discours, fait certaines déclarations qui ont été interprétées comme étant des attaques dirigées contre le gouvernement et les lois du pays. C'est une erreur que nous ne devons pas commettre. Il n'est pas sage de critiquer continuellement ce que font les chefs de gouvernement. Ce n'est pas à nous d'attaquer les individus et les institutions. Soyons très prudents, de peur d'être mis au rang de ceux qui combattent les autorités. S'il est vrai qu'il nous faut être en état de perpétuelle offensive, nos armes doivent être fournies par des passages formels de l'Ecriture. Notre oeuvre consiste à préparer un peuple qui puisse subsister au grand jour de Dieu. Ne nous comportons donc pas de manière à susciter l'opposition ou à éveiller l'antagonisme de ceux qui ne partagent pas notre foi. -- Témoignages pour l'Église 3:49 (1900). EMS2 521 1 L'oeuvre des agents sataniques -- J'ai vu que des anges du mal sous la forme de croyants agiront dans nos rangs pour y introduire un profond esprit d'incrédulité. Mais que cela ne vous décourage pas; au contraire, mettez tout votre coeur à collaborer avec le Seigneur dans sa lutte contre le pouvoir des agents sataniques. Ces puissances maléfiques s'introduiront dans nos réunions, non pour recevoir une bénédiction, mais pour contrecarrer l'influence de l'Esprit de Dieu. N'en tenez pas compte, mais rappelez les merveilleuses promesses de Dieu qui sont oui et amen dans le Christ Jésus. Nous ne devons jamais relever les paroles que des lèvres humaines peuvent prononcer pour prêter main forte à l'oeuvre des anges du mal, mais répéter les paroles du Christ. -- Lettre 46, 1909. ------------------------Chapitre 54 -- Le surmenage intellectuel EMS2 522 1 Préserver ses facultés mentales -- Je crois, oui, je crois que le Seigneur entend mes prières, après quoi je fais ma part pour qu'elles soient exaucées, car j'ai la certitude qu'elles sont suscitées par le Seigneur. Je suis de bon courage. N'abusons pas des énergies que Dieu nous donne. Nous devons préserver nos facultés mentales. Si nous en abusons, nous ne disposerons plus de réserves dans lesquelles nous pourrons puiser en cas de nécessité. -- Lettre 150, 1903. EMS2 522 2 Un surcroît de connaissances -- L'acquisition de beaucoup de livres interpose trop souvent entre Dieu et l'homme de nombreuses connaissances qui affaiblissent l'esprit et le rendent incapable d'assimiler les choses essentielles. L'esprit devient alors "dyspeptique". Il faudrait beaucoup de sagesse pour arriver à choisir entre tant d'auteurs et la Parole de vie qui invite le croyant à manger la chair et à boire le sang du Fils de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:220, 221 (1902). EMS2 522 3 Ce qui risque de raccourcir la durée de la vie -- A ceux qui souhaitent devenir des ouvriers utiles dans la cause de Dieu, je dois dire: Si vous surmenez votre cerveau, en pensant que vous perdrez pied si vous n'étudiez pas continuellement, il vous faut changer sur-le-champ votre point de vue et votre comportement. A moins d'être vigilants sur ce point, nombreux sont ceux qui descendront prématurément dans la tombe. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 296 (1913). EMS2 523 1 La puisssance de concentration sur un seul sujet est jusqu'à un certain point une qualité; mais l'exercice constant de cette faculté fatigue les organes qu'elle met en jeu jusqu'à les épuiser, de sorte qu'on ne peut accomplir tout le bien que l'on devrait. En outre, toutes les parties du cerveau ne sont pas soumises à un exercice indispensable à la santé et en conséquence la vie est raccourcie. -- Témoignages pour l'Église 1:335 (1872). EMS2 523 2 Une porte ouverte à la tentation -- Les étudiants qui s'adonnent entièrement à un travail intellectuel dans la salle de classe portent préjudice à toute la machine vivante [le corps] à cause de la claustration qui s'ensuit. Le cerveau est fatigué, et Satan introduit tout un arsenal de tentations, en incitant ces étudiants à se livrer à des plaisirs défendus, pour se changer les idées, et relâcher la pression. En accédant à ces tentations, ils font des choses répréhensibles qui nuisent à eux-mêmes et aux autres. Cela peut venir simplement d'un besoin de se divertir. Bref, leur cerveau est en ébullition, et ils se permettent quelques fredaines. Mais quelqu'un doit avoir à coeur de réparer le mal qu'ils ont fait en succombant à la tentation. -- Lettre 103, 1897. EMS2 523 3 Une imagination malade -- Les méthodes appropriées ont été portées à ma connaissance. Que les élèves qui poursuivent des études intellectuelles fassent appel à leurs capacités physiques et morales. Qu'ils mettent en mouvement la machine vivante en conséquence. Faire fonctionner constamment le cerveau est une erreur. Je voudrais pouvoir exprimer cela par des mots. L'activité permanente du cerveau produit une imagination malade et engendre le laisser-aller. L'éducation dispensée pendant cinq ans sur ce seul point n'équivaut pas à une éducation complète dispensée durant une seule année. -- Lettre 76, 1897. EMS2 524 1 Le surmenage intellectuel conduit à la dépravation -- Evitez de surexciter le cerveau. L'excès dans l'étude le fatigue et y fait affluer le sang. Il en résulte inévitablement la dépravation. On ne peut faire indûment appel au cerveau sans générer des pensées et des actes impurs. Car tout le système nerveux est affecté, ce qui conduit à l'impureté. Les facultés physiques et mentales sont affaiblies, et le temple du Saint Esprit est souillé. Cela donne lieu à de mauvaises habitudes, dont les conséquences sont incalculables. Je suis obligée de m'exprimer clairement sur ce sujet. -- Lettre 145, 1897. EMS2 524 2 Message destiné à un prédicateur surmené -- Gardez le "canal" libre et désengorgé, pour que le Saint Esprit puisse y pénétrer. Quoi qu'il advienne, que votre esprit se repose en Dieu, et qu'il ne soit nullement troublé. EMS2 524 3 Lorsque je m'entretenais avec vous durant la nuit, j'ai vu que votre cerveau était surmené, et je vous ai dit: Confiez vos soucis au Seigneur, car il prend soin de vous. Déchargez-vous de vos fardeaux et de vos préoccupations sur Celui dont le rôle est de les porter. La paix du Christ dans le coeur vaut plus que tout autre chose... EMS2 524 4 Faites bien attention: je vous demande de vous décharger, de vous débarrasser des nombreux fardeaux et soucis qui vous empêchent de procurer à votre coeur et à votre esprit le repos nécessaire. Souvenez-vous qu'il nous faut prêter attention aux choses qui concernent notre destinée éternelle. -- Lettre 19, 1904. EMS2 524 5 Rechercher l'équilibre -- Les surmenés intellectuels devraient chasser de leur esprit toute pensée fatigante, mais sans en arriver à s'interdire toute activité mentale. Beaucoup ont tendance à considérer leur condition comme plus mauvaise qu'elle ne l'est en réalité. Cet état d'esprit nuit à la guérison et ne doit pas être encouragé. EMS2 525 1 Les pasteurs, les professeurs, les étudiants ou autres intellectuels sont souvent malades en raison d'un surmenage cérébral non tempéré par l'exercice physique. Ils auraient besoin d'une vie plus active. Des habitudes strictement tempérantes, jointes à des exercices appropriés, assureraient à tous les travailleurs intellectuels la vigueur mentale et physique et leur donneraient une grande puissance d'endurance. -- Le ministère de la guérison, 204 (1905). EMS2 525 2 Equilibre et harmonie -- Selon la manière dont nous traitons le corps, nous augmentons ou diminuons notre énergie physique. Quand la plus grande partie du temps est consacrée au travail intellectuel, l'esprit perd sa fraîcheur et ses capacités, tandis que les organes physiques perdent leur force. Dans ces conditions, le cerveau est excité de façon malsaine parce qu'on fait constamment appel à lui, alors que les muscles sont affaiblis par manque d'exercice. Dès lors, il y a perte d'énergie et débilité accrue qui, le moment venu, se répercuteront sur le cerveau. Il faut, autant que possible, préserver l'harmonie entre les facultés mentales et physiques. Cela est nécessaire pour la santé de tout l'organisme. -- Lettre 53, 1898. ------------------------Chapitre 55 -- La souffrance EMS2 526 1 Victimes de l'ignorance -- Montrez que ce n'est pas le Seigneur qui est l'auteur des souffrances et des peines, mais que ce sont les hommes qui, par leur ignorance et leurs péchés, se sont attiré ces conditions d'existence. -- Témoignages pour l'Église 2:604 (1900). EMS2 526 2 Conséquences de la transgression de la loi divine -- La transgression permanente de la loi de Dieu, depuis six mille ans, a produit la maladie, la souffrance et la mort. Alors que nous approchons de la fin des temps, la tentation de Satan à propos de l'appétit sera toujours plus forte et plus difficile à vaincre. -- Témoignages pour l'Église 1:484 (1875). EMS2 526 3 Quand la nature réagit -- Nombreux sont ceux qui violent constamment les lois de la santé sans voir le rapport qui existe entre leurs habitudes quant à l'alimentation et au travail et leur santé. Ils ne commencent à se rendre compte de leur état qu'au moment où la nature abusée proteste par des maux et des douleurs de l'organisme. Si au moins les malades se mettaient à agir comme il faut, en recourant aux simples moyens qu'ils ont négligés -- l'emploi de l'eau et un régime approprié -- , la nature recevrait l'aide qui lui est nécessaire et qu'elle eût dû recevoir déjà depuis longtemps. Par ce moyen le patient se rétablira généralement sans être affaibli. -- Healthful Living, 61 (1865); Messages choisis 2:512. EMS2 527 1 Le prix de la gourmandise -- Beaucoup de gens sont à tel point enchaînés à l'intempérance, que dans n'importe quelle circonstance ils ne voudront abandonner leur gourmandise. Ils préféreraient sacrifier leur santé, voire mourir prématurément, plutôt que de refréner leur appétit non contrôlé. Il y en a beaucoup, aussi, qui ignorent le rapport qui existe entre le manger et le boire et la santé. S'ils étaient éclairés, ils auraient peut-être le courage de renoncer à leur appétit, ils mangeraient plus modérément, et uniquement des aliments sains, et, grâce à leur orientation nouvelle, s'éviteraient beaucoup de souffrances. -- Spiritual Gifts A:4 130 (1864); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 187. EMS2 527 2 Une cause fréquente de souffrance -- La souffrance vient souvent de l'effort de la nature pour donner vie et vigueur aux parties du corps partiellement paralysées par l'inaction. -- Testimonies for the Church 3:78 (1872). EMS2 527 3 Un message personnel -- Si vous aviez renoncé à votre penchant pour la lecture et à vouloir vous faire plaisir, si vous aviez consacré davantage de temps à un exercice physique modéré et veillé à manger de la nourriture saine, vous vous seriez évité bien des souffrances. Ces souffrances étaient en partie imaginaires. Si vous aviez habitué votre esprit à ne pas donner libre cours à vos faiblesses, vous n'auriez pas eu des spasmes nerveux. Votre esprit devrait être détourné de votre propre personne et reporté sur vos devoirs domestiques pour assurer à votre foyer l'ordre, la propreté et le bon goût. -- Testimonies for the Church 2:434 (1870). EMS2 527 4 Ne pas céder à l'impatience -- Ceux qui sont affligés par la maladie peuvent faire pour eux-mêmes ce que d'autres ne peuvent pas faire aussi bien. Pour commencer, ils devraient soulager la nature du fardeau qui lui a été imposé. Il s'agit d'abord de faire disparaître la cause. Un court jeûne donnera à l'estomac l'occasion de se reposer. On réduira l'état fébrile de l'organisme par des applications d'eau faites avec soin et discernement. Ainsi la nature sera aidée dans sa lutte pour débarrasser l'organisme de ses impuretés. EMS2 528 1 Mais trop souvent les personnes qui éprouvent des douleurs s'impatientent. Elles refusent de faire preuve d'un peu de renoncement en supportant la faim pendant un moment. Elles ne sont pas davantage disposées à attendre que par un lent processus la nature ait reconstruit les énergies épuisées de l'organisme. Décidées à obtenir un soulagement immédiat, elles prennent des drogues puissantes prescrites par des médecins. -- Healthful Living, 60 (1865); Messages choisis 2:511, 512. EMS2 528 2 Des causes de souffrances qui échappent à notre contrôle -- Parmi ceux qui ont l'esprit pur et qui sont consciencieux, il en est qui souffrent de différentes causes, lesquelles échappent à leur contrôle. -- An Appeal to Mothers, 23 (1864); Child Guidance, 445. EMS2 528 3 Une certitude réconfortante -- Pensée merveilleuse: Jésus connaît toutes nos douleurs, toutes nos peines. Dans toutes nos détresses il est en détresse avec nous. Nous avons des amis qui ne savent rien, par expérience, des misères humaines et des souffrances physiques. N'ayant jamais connu la maladie, ils sont incapables de sympathiser avec les malades. Mais Jésus est touché par nos infirmités. -- Manuscrit 19, 1892; Messages choisis 2:272. EMS2 528 4 Le sabbat et la miséricorde -- Celui-là ne sera pas exaucé qui néglige de soulager la souffrance le jour du sabbat. Le saint jour du repos de Dieu a été fait pour l'homme, les actes de miséricorde s'accordent parfaitement avec cette intention. Dieu ne veut pas qu'une seule heure de douleur afflige ses créatures qui pourraient être soulagées un jour de sabbat ou tout autre jour. -- Jésus Christ, 190 (1898). EMS2 529 1 Attitude à tenir dans la souffrance -- Il se peut que votre esprit soit souvent obscurci à cause de la souffrance. Dans ce cas, n'essayez pas d'en comprendre la raison, mais gardez votre calme et montrez que vous avez remis votre âme au fidèle Créateur. Il vous appartient de montrer dans votre faiblesse et dans vos souffrances que vous ne doutez pas de l'amour de Dieu envers vous, que vous savez que Celui qui a fait la promesse est fidèle, et que vous vous confiez corps et âme entre ses mains... EMS2 529 2 Que votre esprit s'appuie sur la bonté de Dieu, sur le grand amour dont il nous a aimés et qui s'est manifesté dans l'oeuvre de la rédemption. S'il ne nous avait pas aimés et s'il ne nous avait pas appréciés à notre valeur, ce grand sacrifice n'aurait pas été consenti. Il est généreux en miséricorde et en grâce. Que votre coeur et votre esprit se reposent en lui comme un enfant dans les bras de sa mère. Ses bras éternels vous soutiennent. Jésus prend part à toutes nos afflictions... EMS2 529 3 Réfugiez-vous en lui, et le malin ne harcèlera pas et ne troublera pas votre foi. Jésus nous a fait don de sa paix. EMS2 529 4 "Puissante est la force que Dieu accorde par son Fils éternel"... EMS2 529 5 La parole de sa grâce est une manne pour l'âme croyante. Les précieuses promesses de la parole sont vie, douceur et paix. -- Lettre 16, 1896. EMS2 529 6 La souffrance n'est pas une excuse -- J'ai peu dormi la nuit dernière. J'ai essayé de regarder à Jésus, de me remettre entre les mains du grand Médecin. Il m'a dit: "Ma grâce te suffit." La grâce du Christ conduit les humains à prononcer de bonnes paroles en toute circonstance. La souffrance physique ne justifie pas des actions contraires à l'esprit du Christ. -- Manuscrit 19, 1892. EMS2 529 7 Ce qui peut contribuer à la guérison -- Les invalides résisteraient souvent à la maladie en refusant de céder à leurs souffrances et de rester inactifs. En dominant leurs malaises et leurs douleurs, en s'adonnant à un travail utile, adapté à leurs forces, ils pourraient, grâce au soleil et au grand air, retrouver la vigueur et la santé. -- Le ministère de la guérison, 211 (1905). EMS2 530 1 Remèdes naturels et foi -- S'ils [les malades] se mettent dans l'idée qu'en priant pour leur guérison ils doivent renoncer aux remèdes simples que Dieu met à notre disposition pour soulager la souffrance et aider la nature, sous prétexte que ce serait un manque de foi, ils se trompent. Loin d'être un manque de foi, cela est tout à fait en accord avec les plans de Dieu. EMS2 530 2 Lorsque Ezéchias était malade, le prophète de Dieu lui fit savoir qu'il devait mourir. Alors le roi cria au Seigneur, et le Seigneur entendit son serviteur et accomplit un miracle en sa faveur; il lui adressa un message d'après lequel quinze années seraient ajoutées à la durée de sa vie. Or, une seule parole venant de l'Eternel, un seul attouchement du doigt divin aurait suffi à guérir Ezéchias instantanément; cependant, des instructions spéciales furent données pour qu'une masse de figues fût placée sur la partie malade, et Ezéchias fut sauvé de la mort. Nous devons en toutes choses suivre les voies de la Providence. -- Health, Philanthropic, and Medical Missionary Work, 54 (1892); Counsels on Health, 381, 382. EMS2 530 3 Ceux qui font souffrir les créatures de Dieu ne resteront pas impunis -- C'est à cause du péché de l'homme que "toute la création (inférieure) soupire, et qu'elle est comme en travail". Romains 8:22. La chute de l'homme a condamné à la souffrance et à la mort non seulement le genre humain, mais aussi les animaux. Il est donc raisonnable que l'homme s'efforce d'atténuer plutôt que d'aggraver les douleurs qu'il a attirées sur les créatures de Dieu. Celui qui brutalise les bêtes parce qu'il les tient sous son pouvoir est à la fois un lâche et un tyran. EMS2 530 4 C'est manifester un esprit satanique que de faire souffrir soit les hommes soit la création animale. Bien des gens s'assurent que leur cruauté ne viendra pas au jour parce qu'une pauvre bête muette ne pourra les accuser. Mais si leurs yeux, comme ceux de Balaam, pouvaient s'ouvrir, ils verraient un ange de Dieu prendre note de leur conduite. Tous les actes de ce genre font partie d'un dossier et sont conservés pour le jour où le jugement de Dieu s'exercera contre les tortionnaires de ses créatures. -- Patriarches et prophètes, 424 (1890). EMS2 531 1 Faire preuve de compassion -- Ne prononcez jamais une parole qui avive la souffrance de celui qui est fatigué d'une vie de péché et ne sait où trouver le repos. Présentez-le plutôt au Sauveur compatissant. Puis aidez-le à se relever, parlez-lui de courage et d'espérance. Montrez-lui comment saisir la main du Sauveur. -- Le ministère de la guérison, 141 (1905). EMS2 531 2 L'intensité des souffrances du Christ -- La douleur physique n'a été que pour une faible part dans l'agonie du Fils de Dieu. Il portait les péchés du monde et par conséquent il encourait la colère de son Père. C'est cela qui brisa son âme divine. C'est le fait que son Père lui voila sa face, le sentiment d'être abandonné de lui, qui entraîna son désespoir. EMS2 531 3 Le fossé que le péché creuse entre l'homme et Dieu, il en a compris et ressenti toute l'horreur, lui qui était innocent. Les puissances des ténèbres l'écrasaient. Nul rayon de lumière n'éclairait pour lui l'avenir. Il était aux prises avec Satan, qui prétendait l'avoir à sa merci et lui être supérieur en puissance, qui lui murmurait que le Père l'avait renié et qu'il avait perdu désormais, comme lui-même, Satan, la faveur de Dieu. En effet, si le Seigneur lui était encore favorable, pourquoi devait-il mourir? Dieu pouvait le sauver de la mort. -- Témoignages pour l'Église 1:263, 264 (1869). ------------------------Chapitre 56 -- La colère EMS2 532 1 Porte ouverte à Satan -- Ceux qui cultivent la colère ou le ressentiment chaque fois qu'ils se jugent offensés, ouvrent leurs coeurs à Satan. Il faut que l'amertume et l'animosité soient bannies de l'âme qui veut vivre en harmonie avec le ciel. -- Jésus Christ, 299, 300 (1898). EMS2 532 2 Esclaves du péché -- "Vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez". Romains 6:16. Si nous donnons libre cours à la colère, aux désirs charnels, à la convoitise, à la haine, à l'égoïsme ou à tout autre travers, nous devenons esclaves du péché. Or, "nul ne peut servir deux maîtres". Matthieu 6:24. Si nous sommes au service du péché, nous ne pouvons pas servir le Christ. Dans ces conditions, le chrétien suivra les inclinations mauvaises, car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, mais l'Esprit lutte contre la chair, et mène contre elle un combat permanent. C'est là que l'aide du Christ devient nécessaire. La faiblesse humaine s'unit à la force divine, et la foi s'écrie: "Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ!" 1 Corinthiens 15:57. -- The Review and Herald, 3 mai 1881; The Sanctified Life, 92, 93. EMS2 533 1 Colères légitimes -- Il est vrai qu'il existe une indignation légitime même chez les disciples du Christ. On est saisi d'une juste colère, qui n'est pas un péché, mais le fruit d'une conscience sensible, quand on voit Dieu déshonoré ou son service discrédité, ou l'innocent opprimé. -- Jésus Christ, 299 (1898). EMS2 533 2 La colère de Moïse -- Les tables de pierre brisées illustraient seulement le fait qu'Israël avait rompu l'alliance qui avait été si récemment conclue avec Dieu. Il s'agissait d'une indignation justifiée contre le péché, qui résulte non pas d'une colère qui serait le fruit de l'égoïsme ou d'une ambition déçue, mais d'un zèle ardent pour la gloire de Dieu dont parle l'Ecriture: "Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas." Ephésiens 4:26. Telle était la colère de Moïse. -- The Review and Herald, 18 février 1890; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 101. EMS2 533 3 Une sainte colère -- Le Christ s'indignait de l'hypocrisie et des péchés scandaleux par lesquels ces hommes détruisaient leurs âmes, séduisaient le peuple et déshonoraient Dieu. Sous les arguments spécieux et trompeurs des prêtres et des chefs, il discernait l'influence des instruments de Satan. Bien qu'il stigmatisât le péché avec la plus grande énergie, et qu'il éprouvât une sainte colère contre le prince des ténèbres, il ne manifesta aucune impatience et ne se montra pas irrité. De même, le chrétien qui vit en harmonie avec Dieu et possède les douces qualités de l'amour et de la compassion pourra éprouver une juste indignation à l'égard du péché, mais la passion ne le fera pas maltraiter ceux qui le maltraitent. Même s'il doit affronter ceux qu'une puissance inférieure pousse à défendre l'erreur, il trouvera, en Christ, la force nécessaire pour rester calme et maître de lui-même. -- Jésus Christ, 618 (1898). EMS2 533 4 Ne pas cultiver la colère -- Nombreux sont ceux qui considèrent les choses sous leur jour le plus sombre; ils exagèrent leurs prétendus griefs, cultivent leur colère, sont remplis d'un esprit de vengeance, de haine, alors qu'en réalité, ils n'ont pas de vrais motifs d'avoir de tels sentiments... Résistez à ces mauvais sentiments, et vous ferez l'expérience d'un grand changement dans vos relations avec vos semblables. -- The Youth's Instructor, 10 novembre 1886. EMS2 534 1 Influence maléfique de l'impatience -- On fait bien du mal, dans la famille, lorsqu'on parle avec impatience, car cela incite l'autre à répliquer de la même manière et dans le même esprit. On échange alors des ripostes, on cherche à se justifier et on finit par se laisser envahir par le découragement et l'exaspération; car tous ces propos amers se répercutent fatalement sur l'âme. -- The Review and Herald, 27 février 1913; Foyer chrétien, 424. EMS2 534 2 Les paroles dures pénètrent dans l'oreille pour atteindre jusqu'au coeur, elles allument les passions les plus basses et incitent hommes et femmes à transgresser les commandements de Dieu... Les mots sont de véritables semences que l'on répand. -- Lettre 105, 1893; Foyer chrétien, 424, 425. EMS2 534 3 Parmi les membres de nombreuses familles on a pris l'habitude de parler à la légère, sans réfléchir; on se laisse aller de plus en plus à proférer des mots blessants et on finit par dire des grossièretés sous l'influence de Satan et non plus sous celle de Dieu... On ne devrait jamais prononcer des paroles véhémentes sous le coup de la colère, car, aux yeux de Dieu et des saints anges, elles équivalent à des blasphèmes. -- The Youth's Instructor, 20 septembre 1894; Foyer chrétien, 425. EMS2 534 4 Les trois premières années de la vie d'un enfant -- Si l'égoïsme, la colère et l'obstination dominent les trois premières années de la vie d'un enfant, il sera difficile ensuite de l'amener à se soumettre à une saine discipline. Son caractère se déforme; il aime agir à sa guise et ne supporte pas la surveillance de ses parents. Ces mauvaises tendances se développeront en même temps que lui et lorsqu'il sera devenu adulte, son égoïsme et son manque de maîtrise personnelle le mettront à la merci des maux qui ravagent notre pays [les Etats Unis]. -- The Health Reformer, avril 1877; Tempérance, 137. EMS2 535 1 Ne pas corriger les enfants sous l'empire de la colère -- Dieu considère les enfants avec tendresse. Il désire qu'ils remportent chaque jour des victoires. Essayons de les aider à vaincre. Faisons en sorte qu'ils ne soient pas traumatisés par les membres de leur propre famille. Veillons à ce que nos paroles et nos actes ne soient pas de nature à les inciter à la colère. Ils doivent toutefois être disciplinés comme il convient et corrigés quand ils agissent mal, mais jamais sous l'empire de la colère. -- Manuscrit 47, 1908. EMS2 535 2 Un parent fait preuve de mauvaise humeur devant son enfant et s'étonne qu'il soit si difficile à gouverner. Mais à quoi d'autre faut-il s'attendre? Les enfants sont enclins à imiter ce qu'ils voient, et l'enfant met en pratique les leçons que ses parents lui ont enseignées par leurs explosions de colère... EMS2 535 3 Il se peut que vous soyez amené à sévir. Cela est parfois nécessaire. Mais surtout, ne le frappez jamais sous le coup de la colère. Sinon, en essayant de guérir un mal, vous ne feriez que l'aggraver. Différez donc la punition jusqu'à ce que vous ayez réfléchi et parlé à Dieu. Posez-vous la question: Est-ce que j'ai soumis ma volonté à celle du Seigneur? Suis-je dans les dispositions requises pour qu'il puisse me dominer? Demandez pardon à Dieu d'avoir transmis à votre enfant une inclination si difficile à maîtriser. Demandez-lui la sagesse nécessaire pour que vous puissiez éduquer votre enfant rebelle de manière à l'attirer plus près de vous et de son Père céleste. -- The Review and Herald, 8 juillet 1902. EMS2 535 4 Au péril de sa vie -- Le fait de se laisser aller à des émotions violentes met la vie en danger. Beaucoup meurent sur un coup de colère ou de passion. Nombreux sont ceux qui s'habituent à de tels accès. Ils peuvent y mettre un terme s'ils le veulent, mais cela demande un effort de volonté pour triompher d'une telle mauvaise habitude. Tout cela doit faire partie de l'éducation dispensée à l'école, car nous appartenons à Dieu. Le temple sacré du corps doit être gardé pur et sans tache, afin que le Saint Esprit puisse y habiter. -- Lettre 103, 1897; Our High Calling, 265. EMS2 536 1 Le système nerveux mis à mal -- Il y a une catégorie de gens qui en sont arrivés à être dépourvus de maîtrise de soi; ils n'ont pas su dominer leur tempérament ou leur langue; et certains prétendent être disciples du Christ, mais ils ne le sont pas. Jésus ne leur a pas donné un tel exemple... Ils sont déraisonnables et ne se laissent pas facilement persuader. Ils ne sont pas sensés; Satan les tient entièrement sous sa coupe. De plus, chacune de ces crises de colère affaiblit le système nerveux et les facultés morales, et rend plus difficile encore d'endiguer la colère à la prochaine provocation. -- The Youth's Instructor, 10 novembre 1886; Sons and Daughters of God, 142. EMS2 536 2 Ivres de colère -- Combien Satan se réjouit quand il peut rendre quelqu'un blanc de colère! Il suffit d'un regard, d'un geste, d'une intonation utilisés comme une flèche du diable pour blesser et empoisonner le coeur qui s'y prête. EMS2 536 3 Lorsqu'une personne se laisse aller à l'irritation, elle est tout aussi intoxiquée que l'homme qui porte le verre d'alcool à ses lèvres. EMS2 536 4 Le Christ assimile la colère au meurtre... Les paroles violentes sont une odeur de mort qui mène à la mort. Celui qui les profère ne coopère pas avec Dieu au salut de ses semblables. Le ciel place ces vociférations dans la même catégorie que les blasphèmes. Là où l'on cultive la haine dans l'âme, il n'y a aucune place pour l'amour de Dieu. -- Lettre 102, 1901; Our High Calling, 235. EMS2 536 5 L'homme irritable est rarement de bonne humeur -- Personne ne saurait affaiblir notre influence comme nous le pouvons nous-mêmes si nous donnons libre cours à une humeur incontrôlable. Un homme au tempérament irritable ignore ce qu'est la vraie joie et est rarement de bonne humeur. Il espère constamment bénéficier d'une meilleure situation ou changer son entourage de manière à jouir d'un esprit calme et serein. Sa vie semble chargée de lourdes croix et d'épreuves, alors que s'il avait maîtrisé son tempérament et tenu sa langue en bride, un grand nombre de ces difficultés lui auraient été épargnées. "Une réponse douce calme la fureur." Proverbes 15:1. Au contraire, un esprit de vengeance n'a jamais pu conquérir un ennemi. Un tempérament bien maîtrisé exerce une très bonne influence sur tous ceux qui nous entourent; mais "une ville forcée et sans murailles, tel est l'homme qui n'est point maître de lui-même". Proverbes 25:28. -- Testimonies for the Church 4:367, 368 (1879). EMS2 537 1 Plus facile de parler à une grande assemblée -- C'est un mal bien plus grand de s'adonner à des sentiments impétueux devant un grand auditoire -- visant l'une ou l'autre des personnes présentes, ou toutes indifféremment -- que d'aller trouver ceux qui sont coupables et de les reprendre individuellement. L'offense produite par une telle dénonciation publique, sévère et hautaine, au lieu d'être un avertissement personnel, revêt un caractère d'autant plus grave aux yeux de Dieu que la congrégation est plus importante et le blâme plus général. Il est toujours plus facile de donner libre cours à ses sentiments devant un auditoire, en présence de plusieurs personnes, que d'aller trouver ceux qui s'égarent et, en tête-à-tête, ouvertement, franchement et simplement leur exposer leurs erreurs. EMS2 537 2 Mais apporter dans la maison de Dieu des sentiments enflammés envers l'un ou l'autre et faire souffrir les innocents avec les coupables est une manière d'agir que le Seigneur n'approuve pas et qui fait plus de mal que de bien. -- Témoignages pour l'Église 2:137 (1880). EMS2 537 3 On entend trop souvent des messages qui critiquent et dénoncent devant toute une congrégation. Ceux-ci n'encouragent pas la charité chez les frères. Ils ne les rendent pas plus spirituels, ni les conduisent à plus de sainteté, ni les rapprochent du ciel. Au contraire, un esprit d'amertume s'éveille dans les coeurs. Ces sermons très véhéments, qui coupent les gens de toutes pièces, sont parfois nécessaires pour réveiller, alarmer et convaincre. Mais à moins qu'ils ne portent le sceau direct de l'Esprit de Dieu, ils font plus de mal que de bien. -- Testimonies for the Church 3:507, 508 (1880). EMS2 538 1 La raison détrônée -- J'espère que vous agirez avec prudence et que vous reviendrez sur votre premier désir d'ignorer les règles de l'établissement scolaire. Examinez en toute objectivité la valeur de la direction de notre école. Les règles prescrites n'étaient pas trop sévères. Mais on a cultivé la colère; pendant un certain temps, la raison a été détrônée et le coeur est devenu la proie d'une irritation ingouvernable. Avant même de vous en rendre compte, vous vous êtes engagé dans une voie que vous n'auriez pas suivie, même sous le coup d'une tentation. L'impulsion a pris le pas sur la raison, et vous n'avez pu réparer le mal que vous avez causé à vous-même et à une institution de Dieu. Le plus sûr en toute circonstance est de rester toujours maître de nous-mêmes par la force de Jésus notre Rédempteur. -- Testimonies for the Church 4:431 (1880). EMS2 538 2 Renoncer à pratiquer la loi du talion -- Il est infiniment préférable de se laisser accuser faussement que d'appliquer la loi du talion à nos ennemis. L'esprit de haine et de vengeance nous vient de Satan et cet esprit ne peut qu'apporter le mal à celui qui l'accueille. L'humilité du coeur, la douceur, qui est le fruit de la présence du Christ en nous, voilà le vrai secret de la bénédiction. "Il glorifie les malheureux en les sauvant." Psaumes 149:4. -- Heureux ceux qui, 23. EMS2 538 3 Comment réagir à des paroles vexantes -- Que ceux qui s'irritent facilement refusent de répliquer lorsque des paroles vexantes leur sont adressées. Qu'ils recherchent le Seigneur dans la prière et lui demandent de leur montrer comment travailler en faveur des âmes qui périssent dans le péché. Celui qui se consacrera à cette oeuvre sera tellement pénétré par l'Esprit de Dieu que son comportement, sa voix, sa vie tout entière sera une révélation du Christ. Faites-en l'expérience, mes frères, faites-en l'expérience. Crucifiez le moi, au lieu de chercher à crucifier vos frères. "Si quelqu'un veut venir après moi, dit le Christ, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive." Matthieu 16:24. -- Lettre 11, 1905. EMS2 539 1 La valeur du silence -- Il y a une puissance remarquable dans le silence. Si des paroles impatientes vous sont adressées, ne rendez pas la pareille. Les paroles dites à une personne en colère agissent habituellement comme un fouet, provoquant une plus grande fureur. Mais une colère qui se heurte au silence ne tarde pas à s'évanouir. Que le chrétien bride sa langue, fermement résolu à ne prononcer aucune parole dure et impatiente. Une langue bridée lui assure la victoire chaque fois que sa patience est mise à l'épreuve. -- The Review and Herald, 31 octobre 1907; Message à la jeunesse, 133, 134. EMS2 539 2 Faire preuve d'un esprit conciliant -- En ce qui concerne vos relations actuelles avec l'église, je vous conseille de faire tout votre possible pour être en harmonie avec vos frères. Cultivez un esprit de bienveillance et de conciliation, et ne permettez pas que des sentiments de vengeance naissent dans votre esprit et dans votre coeur. Nous avons peu de temps à passer dans ce monde; travaillons donc pour le temps et pour l'éternité. Efforcez-vous d'affermir votre vocation et votre élection. Ne commettez aucune erreur concernant votre entrée dans le royaume du Christ. Si votre nom est inscrit dans le livre de vie de l'Agneau, tout ira bien pour vous. Soyez disposé à et désireux de confesser vos fautes et de les abandonner, pour qu'après être passés en jugement, vos erreurs et vos péchés soient effacés. -- Testimonies for the Church 5:331 (1885). EMS2 539 3 La victoire est possible -- Les enseignements du Christ mis en pratique dans la vie élèveront les humains, si humbles soient-ils, dans l'échelle de la valeur morale aux yeux de Dieu. Ceux qui s'efforcent de surmonter leurs travers naturels ne sauraient être couronnés s'ils ne luttent pas selon les règles. Mais ceux qui se consacrent souvent à la prière et qui recherchent la sagesse d'en haut ressembleront au divin. Les manières grossières, le tempérament [apparemment] indomptable seront soumis à la loi divine. -- Lettre 316, 1908. EMS2 539 4 Un seul remède -- Il n'y a qu'un seul remède: pratiquer la maîtrise de soi en toute circonstance. Chercher à être placé dans un endroit favorable, où le moi ne sera pas contrarié, peut réussir pendant un certain temps; mais Satan sait comment aborder ces pauvres âmes, et il ne cessera de les attaquer sur leurs points faibles. Ces gens seront constamment troublés aussi longtemps qu'ils se préoccuperont d'eux-mêmes à ce point... Mais il y a de l'espoir pour eux. Que cette vie, si tourmentée par des conflits et des préoccupations, soit mise en relation avec le Christ, et le moi cessera de revendiquer la suprématie... Ils devraient s'humilier, et dire en toute franchise: "J'ai eu tort. Pardonnez-moi, car Dieu a dit que le soleil ne doit pas se coucher sur notre colère." Tel est le seul chemin qui conduit à la victoire. Nombreux... sont ceux qui cultivent leur colère et sont pleins d'un esprit de vengeance, de sentiments de haine... Résistez à ces mauvais sentiments, et vous ferez l'expérience d'un grand changement dans vos rapports avec vos semblables. -- The Youth's Instructor, 10 novembre 1886; Sons and Daughters of God, 142. ------------------------Chapitre 57 -- La haine et l'esprit de vengeance EMS2 541 1 Semences de mauvaises actions. -- L'esprit de haine et de vengeance -- dont Satan est l'auteur -- fit mettre à mort le Fils de Dieu. Quiconque ouvre son coeur à la rancune et à la malveillance y accueille un esprit dont les fruits sont mortels. Le mal y est enfermé comme la plante l'est dans la semence. "Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui." 1 Jean 3:15. -- Heureux ceux qui, 51. EMS2 541 2 L'esprit de haine avilit -- Il me fut montré que Satan était une fois un ange heureux, élevé. Puis je le vis comme il est maintenant. Il conserve une allure royale; ses traits sont encore nobles, car c'est un ange tombé. Mais l'expression de son visage est chargée d'anxiété, de soucis, de tristesse, de haine, de déceptions, de tous les maux... Sa longue habitude du mal dégradait toutes ses qualités, et chaque mauvais trait était développé. -- Premier écrits, 152 (1882). EMS2 541 3 Un conflit séculaire entre la haine et l'amour -- L'inimitié qu'il [Satan] nourrit contre le Fils de Dieu, il la manifeste contre ses disciples. A travers toute l'histoire de l'humanité, nous trouvons chez lui la même haine des principes de la loi de Dieu, la même politique mensongère par laquelle l'erreur se présente sous les couleurs de la vérité, les lois humaines sous le manteau de la loi de Dieu, et le culte de la créature sous celui du Créateur. De siècle en siècle Satan s'efforce de dénaturer le caractère de Dieu, afin de le faire redouter et haïr plutôt qu'aimer, de discréditer la loi divine et d'annuler son autorité sur les coeurs, et, enfin, de persécuter ceux qui osent résister à ses impostures. Ses agissements sont visibles dans l'histoire des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs et des réformateurs. -- La tragédie des siècles, 14 (1888). EMS2 542 1 En harmonie avec Satan -- Quand l'homme transgressa la loi divine, sa nature se pervertit, de sorte qu'il fut non en désaccord mais en harmonie avec Satan. -- The Great Controversy 1888:505 (1888). EMS2 542 2 Une haine impérissable -- La haine des purs principes de la vérité et la persécution de ceux qui s'en font les défenseurs dureront aussi longtemps que le péché et les pécheurs. Il n'y a pas d'accord possible entre les disciples du Christ et les suppôts de Satan. -- La tragédie des siècles, 551 (1888). EMS2 542 3 Les racines d'agressivité et de haine -- L'esprit qui fit naître la révolte dans la demeure de Dieu la fomente encore aujourd'hui sur la terre... La lutte contre le péché suscite encore aujourd'hui la résistance et la haine. Quand Dieu parle aux consciences par des messages d'avertissement, Satan pousse les hommes à se justifier et à chercher de la sympathie. Au lieu d'abandonner leurs erreurs, ils excitent l'indignation contre ceux qui les censurent, comme si ces derniers étaient la cause du mal. Depuis Abel jusqu'à maintenant, cet esprit s'est toujours manifesté envers ceux qui osent condamner le péché. -- La tragédie des siècles, 542, 543 (1888). EMS2 542 4 Les fruits amers de la jalousie et de l'envie. -- Bien que Saül EMS2 543 1 fît l'impossible pour trouver l'occasion favorable de mettre fin aux jours de l'oint de l'Eternel, ses ruses échouaient toujours. De son côté, David, se confiant en celui qui est "admirable en ses desseins et merveilleux dans les moyens qu'il emploie" (Ésaïe 28:29), lui demandait constamment de le diriger. Les tribulations auxquelles l'exposait la jalousie du roi le rapprochaient de Dieu, son unique défenseur. En outre, l'affection de Jonathan contribuait à protéger sa vie. Dieu poursuivait ses desseins envers son serviteur et envers son peuple. EMS2 543 2 Le mal que fait l'envie dans le monde est incalculable. Elle y engendre l'inimitié cruelle qui avait soulevé Caïn contre son frère Abel. "Les oeuvres d'Abel étaient justes, est-il écrit, tandis que celles de Caïn étaient mauvaises." 1 Jean 3:12. C'est pour cette raison que Dieu n'avait pu le bénir. L'envie est fille de l'orgueil. Elle engendre la haine, puis la violence et le meurtre. En incitant la fureur de Saül contre un homme qui ne lui avait fait que du bien, Satan révélait son propre caractère. -- Patriarches et prophètes, 635 (1890). EMS2 543 3 La perspective du jugement -- La loi de Dieu prend note de la jalousie, de l'envie, de la haine, de la malice, de la vengeance, de la convoitise, de l'ambition qui sourdent dans l'âme sans avoir encore trouvé à se traduire en actes, parce que la volonté y était, mais l'occasion a manqué. Et ces émotions coupables seront prises en considération au jour où "Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal." Ecclésiaste 12:14. -- The Signs of the Times, 15 avril 1886; Messages choisis 1:254. EMS2 543 4 La source du mal -- Jésus prend séparément chacun des commandements, et il en dévoile la profondeur et la portée. Bien loin d'en amoindrir la force, il montre jusqu'où vont les principes qu'ils renferment, et met en évidence l'erreur fatale que commettent les Juifs en se contentant d'une obéissance extérieure. Il déclare qu'une mauvaise pensée ou un regard de convoitise constitue une transgression de la loi divine. Quiconque conque se rend complice de la moindre injustice viole la loi, et se dégrade moralement. Le meurtre prend naissance dans l'esprit. Celui qui admet dans son coeur un sentiment de haine s'engage sur la voie du meurtre et ses offrandes sont une abomination aux yeux de Dieu. -- Jésus Christ, 299 (1898). EMS2 544 1 Violation du sixième commandement -- Toute injustice tendant à abréger la vie; tout esprit de haine ou de vengeance; toute colère qui pousse à commettre des actions préjudiciables au prochain ou même seulement à lui souhaiter du mal -- car "quiconque hait son frère est un meurtrier" (1 Jean 3:15) -- , tout égoïsme qui fait négliger les soins dus aux indigents et aux malades, toutes ces choses constituent, à des degrés divers, des violations du sixième commandement. -- Patriarches et prophètes, 281 (1890). EMS2 544 2 Satan insuffle la haine -- Si l'on permet à Satan de façonner la volonté, il saura s'en servir pour réaliser ses desseins. Il invente des théories d'incrédulité et incite le coeur humain à déclarer la guerre à la Parole de Dieu. Par des efforts persévérants, il cherche à inspirer aux hommes la haine violente qu'il éprouve pour Dieu, à les dresser contre les institutions et les exigences du ciel et contre l'oeuvre du Saint Esprit. Il enrôle sous son étendard toutes les puissances malfaisantes et les conduit à la bataille contre le bien. -- The Review and Herald, 10 février 1903; Message à la jeunesse, 52. EMS2 544 3 Jésus était haï parce que différent -- La différence entre le caractère du Christ et celui des autres hommes de son temps était partout évidente, et en raison même de cette différence, le monde le haïssait. Il le haïssait à cause de sa bonté et de sa totale intégrité. Le Sauveur déclara que ceux qui ont les mêmes traits de caractère seront haïs de même. A mesure que nous approchons de la fin des temps, cette haine envers les disciples du Christ sera de plus en plus manifeste. EMS2 544 4 Le Christ a revêtu l'humanité et il a porté la haine du monde pour montrer aux hommes et aux femmes qu'ils peuvent vivre sans péché, que leurs paroles, leurs actes, leur esprit peuvent être consacrés à Dieu. Nous pouvons être des chrétiens parfaits si cette puissance est manifestée dans nos vies. Quand la lumière du ciel repose sur nous en permanence, nous refléterons le Christ. C'était la justice révélée dans sa vie qui différenciait Jésus du monde et qui lui attirait sa haine. -- Manuscrit 97, 1909. EMS2 545 1 Une haine sans merci -- Satan contesta chacune des revendications du Fils de Dieu et employa comme agents des hommes chargés de semer sa vie de souffrance et de tristesse. Les sophismes et les mensonges par lesquels il s'efforça d'entraver l'oeuvre de Jésus, la haine manifestée par ses vicaires, ses cruelles accusations contre une vie de bonté sans exemple: tout cela dénotait une rancoeur séculaire qui se déchaîna sur le Fils de Dieu au Calvaire comme un torrent de malignité, de haine et de vengeance que le ciel entier contempla dans un silence glacé d'horreur. -- La tragédie des siècles, 544 (1888). EMS2 545 2 La haine à l'égard des parents (message adressé à une jeune femme) -- Vous avez notamment quelque chose à faire pour confesser humblement votre attitude irrespectueuse envers vos parents. Ce comportement anormal est injustifiable. C'est un esprit satanique auquel vous vous êtes laissé aller parce que votre mère n'a pas sanctionné votre attitude. Vos sentiments ne s'expriment pas seulement par de l'aversion, par un irrespect manifeste, mais par de la haine, de la méchanceté, de la jalousie qui se traduisent dans vos actes et qui engendrent souffrances et frustration. Vous n'éprouvez pas le besoin de les rendre heureux [vos parents], ni même de leur faciliter la vie. Vos sentiments sont changeants. Parfois votre coeur s'émeut, puis il se referme aussitôt lorsque vous constatez en eux quelque travers, et les anges ne peuvent lui inspirer un sentiment d'amour. EMS2 545 3 Vous êtes dominée par un démon maléfique; vous êtes odieuse et méchante. Dieu a pris note de vos paroles irrespectueuses, de vos actes malveillants à l'égard de vos parents, qu'il vous a prescrit d'honorer; si vous n'arrivez pas à prendre conscience de ce grand péché et à vous en repentir, vous vous enfoncerez de plus en plus dans les ténèbres jusqu'à ce que vous soyez abandonnée à vos mauvaises voies. -- Testimonies for the Church 2:82, 83 (1868). EMS2 546 1 Ce dont Satan se réjouit -- Quelle tristesse de voir des enfants se montrer indisciplinés et désobéissants à l'égard de parents qui ont la crainte de Dieu. Ils sont ingrats et volontaires, décidés à suivre leurs caprices, sans s'inquiéter de la peine qu'ils occasionnent à leurs parents! Satan prend plaisir à gouverner le coeur des enfants; si on le laisse faire, il leur communiquera son esprit odieux. -- The Youth's Instructor, 10 août 1893; Message à la jeunesse, 331. EMS2 546 2 A quoi s'exposent ceux qui donnent libre cours à la haine -- Nul ne peut haïr son frère, et même son ennemi, sans s'exposer lui-même à la condamnation. -- The Youth's Instructor, 13 janvier 1898. EMS2 546 3 La vengeance n'est pas douce -- Souvenez-vous que des paroles de vengeance n'ont jamais permis à personne de croire qu'il avait remporté une victoire. Que le Christ parle par vous. Ne vous privez pas de la bénédiction qui découle du fait que l'on s'abstient de penser du mal. -- Testimonies for the Church 7:243 (1902). EMS2 546 4 Facultés obscurcies -- L'orgueil, l'égoïsme, la haine, l'envie et la jalousie ont obscurci les facultés perceptives, et la vérité, qui aurait dû vous rendre sage à salut, a perdu son pouvoir de subjuguer et de dominer l'esprit. -- Testimonies for the Church 2:605, 606 (1871). EMS2 546 5 Le pouvoir de l'amour -- Ne permettez pas à votre ressentiment de dégénérer en méchanceté. Craignez que votre blessure ne devienne purulente et ne vous suggère des paroles venimeuses qui contaminent ceux qui les entendent. Que votre esprit et l'esprit de celui qui vous a offensé ne soient pas envahis par de méchantes pensées... Allez trouver votre frère, et exposez-lui votre point de vue avec humilité et sincérité... EMS2 547 1 Le ciel tout entier s'intéresse à l'entrevue de celui qui a été offensé avec celui qui s'est égaré... L'huile de l'amour a dissipé l'irritation occasionnée par la faute. L'Esprit de Dieu a uni les coeurs et de douces mélodies se font entendre au ciel. -- Témoignages pour l'Église 3:235, 236 (1902). EMS2 547 2 Conquis par l'amour -- Ce n'est ni le rang terrestre, ni la naissance, ni la race, ni les privilèges religieux qui font de nous des membres de la famille céleste. C'est l'amour, un amour qui embrasse l'humanité tout entière. Même les pécheurs dont le coeur n'est pas irrémédiablement fermé à l'Esprit de Dieu sont susceptibles de répondre à la bonté; de même qu'ils rendent la haine pour la haine, ils rendront l'amour pour l'amour. Mais ce n'est que par l'Esprit de Dieu qu'ils agiront ainsi. Témoigner de la bonté aux ingrats et aux méchants, faire du bien sans rien attendre en retour, voilà les signes irréfutables auxquels on reconnaît les citoyens du royaume des cieux, et par lesquels les enfants du Très-Haut attestent leur filiation divine. -- Heureux ceux qui, 64. ------------------------Chapitre 58 -- La foi EMS2 548 1 Une définition -- Il faut enseigner la foi, une foi salvatrice. La définition de cette foi en Jésus Christ peut se résumer en quelques mots: c'est le mouvement de l'âme par lequel l'homme tout entier s'abandonne à la garde et à l'autorité de Jésus Christ. L'homme demeure dans le Christ, et par la foi le Christ règne en maître sur l'âme. Le croyant livre son âme et son corps à Dieu et peut dire avec confiance: "Je suis persuadé qu'Il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là". 2 Timothée 1:12. Tout ceux qui le feront seront sauvés pour la vie éternelle. Ils auront l'assurance que leur âme est lavée dans le sang du Christ, revêtue de sa justice et qu'elle est précieuse aux yeux de Jésus. Nos pensées et nos espoirs sont fixés sur la seconde venue de notre Seigneur. En ce jour-là, le Juge de toute la terre récompensera la confiance de son peuple. -- Manuscrit 6, 1889. EMS2 548 2 Autres définitions -- C'est par la foi que nous recevons la grâce de Dieu; mais la foi n'est pas notre Sauveur. Elle ne constitue pas un mérite. Elle n'est que la main qui saisit le Christ, s'appuie sur ses mérites qui apportent un remède au péché. -- Jésus Christ, 157, 158 (1898). EMS2 549 1 Avoir la foi, c'est faire confiance à Dieu, croire qu'il nous aime et sait mieux que personne ce qui est pour notre bien. Cela nous amène à suivre sa voie au lieu de la nôtre, à accepter sa sagesse au lieu de notre ignorance, sa force au lieu de notre faiblesse, sa justice au lieu de nos péchés. Nos vies lui appartiennent, nous lui appartenons déjà; notre foi reconnaît cet état de fait et l'accepte, avec toutes les bénédictions qu'il entraîne. La vérité, l'honnêteté, la pureté sont, nous l'avons vu, les secrets d'une vie réussie; c'est par la foi que nous y accédons. -- Education, 285 (1903). EMS2 549 2 Une confiance enfantine -- La foi est simple quant à son fonctionnement et puissante quant à ses résultats. De nombreux soi-disant chrétiens -- tout en connaissant la sainte Parole et en croyant dans sa véracité -- manquent de la confiance enfantine qui est vitale dans la religion du Christ. Ils n'arrivent pas à établir le contact particulier qui a pour effet de guérir l'âme. -- Redemption: The Miracles of Christ, 97 (1874); The S.D.A. Bible Commentary 6:1074. EMS2 549 3 Un malentendu dissipé -- L'humilité, la douceur et l'obéissance ne sont pas la foi, mais elles en sont les fruits. -- Témoignages pour l'Église 2:167 (1885). EMS2 549 4 Foi et assurance -- Ces récits [ceux qui soulignent la foi de l'apôtre Paul] n'ont pas été écrits seulement pour être lus et admirés, mais pour que la foi qui habitait les serviteurs de Dieu autrefois puisse aussi nous habiter. Lorsque le Seigneur trouve des coeurs disposés à être des canaux de sa grâce, il agit aujourd'hui d'une façon tout aussi éclatante qu'alors. EMS2 549 5 Que ceux qui n'ont pas confiance en eux-mêmes et qui, à cause de cela, reculent devant les responsabilités, apprennent à s'en remettre à Dieu. Beaucoup d'entre eux, qui sans cela n'auraient été qu'un simple numéro ou un fardeau inutile, pourront dire avec l'apôtre Paul: "Je puis tout par celui qui me fortifie." Philippiens 4:13. -- Education, 288, 289 (1903). EMS2 550 1 Une expérience quotidienne -- Les petits événements de la vie, tout autant que les grands, requièrent notre foi. Si nous nous y abandonnons, l'action fortifiante de Dieu est une réalité qui concerne nos intérêts, nos préoccupations de chaque jour. -- Education, 287 (1903). EMS2 550 2 La foi doit être enseignée avec clarté -- Il faut montrer comment exercer la foi. Chaque promesse de Dieu s'accompagne de conditions. Si nous voulons faire sa volonté, le Seigneur nous accorde toute sa puissance. Quel que soit le don promis, il est là, dans la promesse. "La semence, c'est la parole de Dieu." Luc 8:11. La promesse contient le don divin aussi sûrement que le gland contient le chêne. Si nous recevons la promesse, nous détenons le don. -- Education, 285, 286 (1903). EMS2 550 3 Des richesses pour les enfants éprouvés -- Aux enfants qui souffrent facilement dans la vie, la foi réserve des richesses. Leur disposition à résister au mal ou à venger les torts est souvent motivée par un sens aigu de la justice et un esprit vif, vigoureux. Apprenons à ces enfants que Dieu est le gardien du bien; il veille avec tendresse sur ceux qu'il aime tant qu'il a donné pour les sauver son Fils bien-aimé; il se chargera lui-même des méchants. -- Education, 289 (1903). EMS2 550 4 Apprendre à exercer sa foi -- La foi agit par l'amour et purifie l'âme de tout égoïsme. Ainsi, l'âme est rendue parfaite dans l'amour. Ayant trouvé la grâce et la miséricorde par le sang précieux du Christ, comment pourrions-nous ne pas faire preuve de sensibilité et de bonté? "C'est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi." Ephésiens 2:8. L'esprit devrait apprendre à exercer sa foi plutôt que de cultiver le doute, le soupçon et la jalousie. Nous sommes trop enclins à considéérer les obstacles comme autant d'impossibilités. EMS2 551 1 Se confier dans les promesses de Dieu, marcher par la foi, avancer sans se laisser influencer par les circonstances est une leçon difficile à apprendre. Cependant, il est nécessaire que chaque enfant de Dieu apprenne cette leçon. La grâce divine en Jésus Christ doit sans cesse être cultivée; car elle nous est donnée comme le seul moyen de nous approcher de Dieu. La foi dans les paroles de Dieu, que le Christ a prononcées au travers de la colonne de nuée, aurait dû permettre aux enfants d'Israël de nous laisser un récit tout-à-fait différent. Leur manque de foi en Dieu a eu pour résultat une histoire particulièrement tourmentée. -- Manuscrit 43, 1898. EMS2 551 2 Ne pas confondre foi et présomption -- Contrairement à l'évidence des faits, certains ont prétendu avoir une grande foi en Dieu, bénéficier de dons particuliers et d'exaucements spéciaux de leurs prières. Ils ont confondu foi et présomption. La prière de la foi n'est jamais vaine; mais prétendre qu'elle sera toujours exaucée de la manière et pour ce qu'on en attend est de la présomption. -- Testimonies for the Church 1:231 (1861). EMS2 551 3 Contrefaçon diabolique de la foi -- La foi ne peut être alliée à la présomption. Celui-là seul qui a la vraie foi est à l'abri de la présomption. Car celle-ci est la contrefaçon diabolique de la foi. La foi revendique les promesses divines, et produit des fruits d'obéissance. La présomption revendique elle aussi des promesses, mais elle s'en sert, comme Satan, pour justifier le péché. EMS2 551 4 La foi aurait conduit nos premiers parents à se confier en l'amour de Dieu, à obéir à ses commandements. La présomption les amena à transgresser sa loi, pensant que son grand amour les préserverait des conséquences de leur péché. Ce n'est pas la foi qui implore la faveur du ciel sans remplir les conditions auxquelles est subordonné le don de la grâce. Une foi authentique a son fondement dans les promesses et les dispositions de l'Ecriture. -- Jésus Christ, 109 (1898). EMS2 551 5 Cultiver la foi -- Ceux qui parlent de foi et qui la cultivent auront la foi; mais ceux qui entretiennent et qui expriment des doutes auront des doutes. -- Testimonies for the Church 5:302 (1885). EMS2 552 1 Il ne faut pas vous imaginer que si vous avez commis des fautes, vous êtes toujours sous la condamnation. Ne permettez pas que la vérité soit dépréciée à vos yeux du fait que ceux qui la professent ont une vie inconséquente. Cultivez la foi dans la vérité du message du troisième ange. Si vous ne la cultivez pas, elle perdra peu à peu de l'importance dans votre esprit et dans votre coeur. Vous ferez une expérience comparable à celle des vierges folles qui ne prirent pas une provision d'huile pour leurs lampes et dont la lumière s'est éteinte. La foi doit être entretenue. Si elle a faibli, elle est comme une plante malade qui doit être exposée au soleil, arrosée et soignée avec attention. -- Lettre 97, 1895. EMS2 552 2 Pour que l'âme soit capable de se dépasser -- Quand des nuages s'interposent entre votre âme et Dieu, quand tout autour de vous est sombre et menaçant, quand l'ennemi est sur le point de vous détourner de Dieu et de sa vérité, quand l'erreur se présente sous un aspect plausible et attrayant, il est temps de prier et d'exercer votre foi en Dieu... Lorsque la foi est entretenue, l'âme est capable de se dépasser et de dissiper l'ombre diabolique que l'adversaire projette en travers du chemin de toute âme qui s'efforce d'obtenir une couronne éternelle. -- Lettre 30, 1896; Our High Calling, 126. EMS2 552 3 Ceux qui attendent des preuves irréfutables -- Nombreux sont ceux qui reçoivent la parole du Seigneur, prononcée par ses serviteurs, avec des interrogations et des craintes. Beaucoup renvoient à plus tard leur obéissance aux avertissements et aux réprimandes qui leur sont adressés, et attendent que toutes les incertitudes soient dissipées de leur esprit. L'incrédulité qui exige une parfaite connaissance ne se rendra jamais à l'évidence que Dieu a jugé bon de fournir. Le Seigneur demande de son peuple une foi fondée sur le poids de l'évidence, non sur une connaissance parfaite. Les disciples du Christ qui acceptent la lumière que le Très-Haut leur a envoyée doivent obéir à la voix de Dieu qui s'adresse à eux, alors que de nombreuses autres voix s'y opposent. Entendre la voix divine exige du discernement. -- Testimonies for the Church 3:258 (1873). EMS2 553 1 Nous devons connaître personnellement en quoi consiste le christianisme, ce qu'est la vérité, la foi que nous avons reçue, quelles sont les règles de la Bible -- celles qui nous sont données et qui émanent de la plus haute autorité. Nombreux sont ceux qui croient, sans savoir sur quoi repose leur foi, sans fondement suffisant pour en établir la véracité. Si on leur présente une opinion qui s'accorde avec leurs idées préconçues, ils sont tout disposés à l'accepter. Il ne savent pas raisonner selon le principe de cause à effet. Leur foi est dépourvue de fondement sérieux, et à l'heure de l'épreuve, ils s'apercevront qu'ils ont construit sur le sable. -- Lettre 4, 1889. EMS2 553 2 L'expression de la foi -- Si nous voulions exprimer davantage notre foi, jouir plus intensément des bénédictions que nous savons avoir reçues -- la grande miséricorde de Dieu, sa longanimité, son amour -- nous aurions chaque jour plus de force. Est-ce que les précieuses paroles dites par le Christ, le Prince de Dieu, ne devraient pas exercer sur nous une plus profonde influence, nous apportant l'assurance que notre Père céleste est plus disposé à donner son Saint Esprit à ceux qui le lui demandent que des parents à donner de bonnes choses à leurs enfants? -- Lettre 7, 1892; Messages choisis 2:278. EMS2 553 3 Ne pas confondre foi et sentiment -- Nombreux sont ceux qui ont des idées confuses sur ce qu'est la foi, et ne jouissent pas des privilèges auxquels ils ont droit. Ils confondent le sentiment et la foi, et sont constamment angoissés et inquiets; Satan tire profit au maximum de leur ignorance et de leur inexpérience... EMS2 553 4 Nous devons accepter le Christ comme notre Sauveur personnel -- sinon, nos efforts visant à la victoire sont voués à un échec. A quoi nous servirait-il de nous tenir éloignés de lui, de croire que notre ami ou notre voisin peut l'accepter comme son Sauveur personnel, mais que nous ne pouvons pas faire l'expérience de son amour qui pardonne. Nous devons croire que nous sommes choisis de Dieu, pour être sauvés en exerçant la foi, par la grâce du Christ et l'oeuvre du Saint Esprit; et nous devons louer et glorifier Dieu pour une aussi merveilleuse manifestation de ses faveurs imméritées. EMS2 554 1 C'est l'amour de Dieu qui attire l'âme à Jésus Christ, afin qu'elle y soit favorablement accueillie et présentée au Père. Grâce à l'oeuvre du Saint Esprit, la relation divine entre Dieu et le pécheur est renouvelée. Le Père déclare: "Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Je manifesterai envers eux mon amour miséricordieux et je leur donnerai ma joie. Ils seront mon trésor particulier, car le peuple que je me suis réservé proclamera ma louange." -- The Signs of the Times, 2 janvier 1893; Our High Calling, 77. EMS2 554 2 Surmonter la tristesse -- Les sentiments et la foi sont aussi différents que l'est est éloigné de l'ouest. La foi ne dépend pas des sentiments. Chaque jour nous devons nous consacrer à Dieu et croire que le Christ comprend et accepte cette offrande, sans nous demander si nous avons atteint le degré de sentiments qui, à notre avis, devraient correspondre à notre foi. N'avons-nous pas l'assurance que notre Père céleste est davantage disposé à donner le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent avec foi que des parents sont prêts à donner de bonnes choses à leurs enfants? Nous devrions aller de l'avant comme si, après chaque prière présentée au trône de Dieu, nous recevions la réponse de Celui qui ne manque jamais à ses promesses. Même lorsque nous sommes affligés par la tristesse, notre privilège est de chanter à Dieu dans nos coeurs. Si nous le faisons, les brumes et les nuages se dissiperont, et nous sortirons des ombres et des ténèbres pour pénétrer dans le soleil brillant de sa présence. -- Manuscrit 75, 1893; Our High Calling, 120. EMS2 554 3 Ne pas confondre foi et impulsions -- Nombreux sont ceux qui passent de longues années dans l'obscurité et le doute parce qu'ils ne sentent pas les choses comme ils le désirent. Mais les sensations n'ont rien à voir avec la foi. La foi qui est rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme n'est pas une question d'impulsions. Une telle foi s'appuie sur les promesses de Dieu, en croyant fermement que ce qu'il a dit, il a aussi le pouvoir de l'accomplir. Nos âmes doivent être exercées à croire; elles doivent apprendre à se reposer sur la Parole de Dieu. Cette Parole déclare: "Le juste vivra par la foi" (Romains 1:17), non par les sentiments. -- The Youth's Instructor, 8 juillet 1897; Our High Calling, 119. EMS2 555 1 Une foi ferme -- Rejetons tout ce qui sent le scepticisme et le manque de foi en Jésus. Engageons-nous dans une vie de confiance simple, enfantine, nous appuyant non sur les sentiments mais sur la foi. Ne déshonorez pas Jésus en doutant de ses précieuses promesses. Il désire que nous croyions en lui avec une foi qui ne vacille pas. -- Lettre 49, 1888; Our High Calling, 119. EMS2 555 2 Un message tonifiant -- Regardez sans cesse à Jésus, offrant des prières silencieuses, avec foi, vous saisissant de sa force, quels que puissent être vos sentiments. Allez courageusement de l'avant, comme si chaque prière était allée se loger dans le trône de Dieu et avait obtenu une réponse de Celui dont les promesses ne font jamais défaut. Allez droit devant vous, en chantant et en psalmodiant dans vos coeurs devant Dieu, même si vous vous sentez déprimés, tristes et accablés. Je vous parle en connaissance de cause, la lumière viendra, vous aurez de la joie, brumes et nuages seront dissipés. Nous échappons à l'influence opprimante de l'ombre et des ténèbres pour émerger à la claire lumière de la présence divine. -- Lettre 7, 1892; Messages choisis 2:278. EMS2 555 3 La foi témoigne de notre christianisme -- Quand vous obtenez aide et soutien, chantez à la louange de Dieu. Vous deviendrez ainsi son ami. Vous vous appuierez sur lui. Vous acquerrez une certaine mesure de foi, même si vous ne l'espérez pas. Souvenez-vous que vos sentiments ne prouvent pas que vous êtes chrétien. Une foi implicite en Dieu montre que vous êtes son enfant. Confiez-vous en lui; il ne vous décevra jamais. Le Seigneur dit: "Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez parce que moi je vis, et que, vous aussi, vous vivrez." Jean 14:18, 19. Nous ne voyons pas le Christ en personne. C'est par la foi que nous le voyons. Notre foi se saisit de ses promesses. C'est ainsi qu'Enoch marchait avec Dieu. -- Manuscrit 27, 1901. EMS2 556 1 La foi: une réalité -- Moïse faisait plus que penser à Dieu: il le voyait. Il avait sans cesse devant lui la vision de Dieu, il gardait toujours les yeux sur sa face. EMS2 556 2 La foi de Moïse n'était pas incertaine; elle se fortifiait de chaque réalité. Il croyait, il reconnaissait que Dieu dirigeait sa vie personnelle, dans les moindres détails. Pour avoir la force de résister à la tentation, il se confiait en lui. -- Education, 74 (1903). EMS2 556 3 L'attouchement de la foi -- Tandis qu'il [Jésus] passait, elle [la femme malade] s'avança et réussit seulement à toucher le bord de son vêtement. Instantanément, elle se rendit compte qu'elle était guérie. Sa foi était centrée non sur le vêtement du Sauveur, mais sur celui qui le portait. Dans ce seul attouchement se résumait la foi de toute sa vie, et aussitôt ses souffrances et son infirmité disparurent. Instantanément, elle sentit un frémissement comparable à un courant électrique qui traversait toutes les fibres de son être, puis elle éprouva la sensation d'une parfaite santé. "Au même instant, ...elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal." Marc 5:29. -- Lettre 111, 1904. EMS2 556 4 La foi ne réside pas en un objet -- Le vêtement ne possédait aucune vertu de guérison. C'est la foi dans la Personne qui portait ce vêtement qui lui rendit la santé. -- Manuscrit 105, 1901. EMS2 556 5 L'expérience de l'apôtre Paul -- C'est par le moyen de la foi que la vérité ou l'erreur se loge dans un esprit. Un même acte de l'esprit permet d'accepter la vérité ou l'erreur, mais croire à la Parole de Dieu ou aux affirmations des hommes, cela fait toute la différence. Quand le Christ se révéla à Paul, et que celui-ci acquit la conviction qu'il avait persécuté Jésus en la personne de ses saints, il accepta la vérité telle qu'elle est en Jésus. Son esprit et son caractère subirent une grande transformation et il devint un homme nouveau en Christ Jésus. Désormais ni la terre ni l'enfer ne pourraient ébranler sa foi, tant qu'il avait reçu pleinement la vérité. -- The Signs of the Times, 5 juin 1893; Messages choisis 1:406, 407. EMS2 557 1 Plus forte que la mort -- La foi est un conquérant plus puissant que la mort. Si nous pouvons inciter un malade à fixer avec foi son regard sur le grand Médecin, nous verrons des résultats merveilleux. La vie sera impartie au corps comme à l'âme. -- Le ministère de la guérison, 48 (1905). EMS2 557 2 Une pratique quotidienne -- Je constate que j'ai à mener quotidiennement le bon combat de la foi. Je dois mettre en oeuvre toute ma foi et ne pas m'appuyer sur mes sentiments; je dois agir comme si le Seigneur m'entendait, comme s'il me répondait et me bénissait. La foi n'est pas un joyeux élan sentimental; la foi consiste simplement à prendre Dieu au mot, à croire qu'il accomplira ses promesses parce qu'il l'a dit. -- Lettre 49, 1888; Our High Calling, 119. EMS2 557 3 Une foi agissante -- Quand vous regardez au Calvaire, ce n'est pas pour vous encourager à négliger vos devoirs, pour vous inciter à dormir, mais pour créer en vous la foi en Jésus, une foi agissante, qui purifie l'âme du limon de l'égoïsme. Quand nous nous accrochons au Christ par la foi, notre oeuvre ne fait que commencer. EMS2 558 4 Tout homme a des habitudes corrompues et coupables qui doivent être surmontées par un rude combat. Il est demandé à chacun de combattre le combat de la foi. Tout disciple du Christ ne saurait faire preuve de tromperie, de dureté de coeur et manquer de bienveillance. Il ne saurait avoir un langage vulgaire, être plein de suffisance et de vanité. Il ne saurait être autoritaire, ni se permettre de prononcer des paroles dures, qui censurent et condamnent. -- Manuscrit 16, 1890; The S.D.A. Bible Commentary 6:1111. EMS2 558 1 La vie est le reflet de ce que l'on croit -- "Peu importe la croyance, dit-on souvent, pourvu que l'on soit honnête." C'est oublier que la vie est l'expression de ce que l'on croit. Avoir l'occasion de voir et d'entendre la vérité et ne pas en profiter, c'est rejeter la lumière et lui préférer les ténèbres. -- La tragédie des siècles, 648 (1888). EMS2 558 2 Le secret du succès -- Nous aurons du succès si nous allons de l'avant par la foi, décidés à accomplir intelligemment l'oeuvre de Dieu. Nous ne devons pas accepter d'être entravés par des hommes qui s'appesantissent sur le côté négatif des choses et font preuve de très peu de foi. L'oeuvre missionnaire de Dieu doit être promue par des hommes doués d'une grande foi et qui grandissent constamment en force et en efficacité. -- Lettre 233, 1904. EMS2 558 3 Une foi qui purifie l'âme -- Nous devons avoir la foi, une foi vivante, une foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme. Nous devons apprendre à confier tout au Seigneur avec simplicité et avec une foi ardente. Le plus grand fardeau que nous avons à porter en ce monde, c'est nous-mêmes. Si nous n'apprenons pas à l'école du Sauveur l'humilité et la douceur, nous perdrons des occasions précieuses de le connaître. Notre moi est ce qu'il y a de plus difficile à gérer. Quand nous déposons nos fardeaux, n'oublions pas de déposer notre "moi" aux pieds du Christ. EMS2 558 4 Donnez-vous à Jésus Christ, pour qu'il vous façonne et vous modèle, et que vous soyez un vase d'honneur. Vos tentations, vos idées, vos sentiments doivent être déposés au pied de la croix. Alors votre âme sera prête à écouter les instructions divines. Jésus vous donnera à boire de l'eau puisée à la rivière de Dieu. Sous l'influence adoucissante et apaisante de son Esprit, votre froideur et votre nonchalance disparaîtront. Le Christ sera en vous une source vivifiante, qui jaillira jusque dans la vie éternelle. -- Lettre 57, 1887. EMS2 559 1 Encore et toujours les bienfaits de la foi -- Quelle force n'y a-t-il pas dans la foi et la prière sincère! Ce sont deux bras avec lesquels l'homme s'empare de la puissance de l'amour infini. Avoir la foi, c'est se confier en Dieu, croire qu'il nous aime et sait ce qui est pour notre bien. C'est ainsi qu'au lieu de nous laisser sur notre propre voie, la foi nous amène à choisir celle du Seigneur; à la place de notre ignorance, elle nous fait accepter sa sagesse, au lieu de notre faiblesse, sa force, au lieu de notre état de péché, sa justice. Notre vie, nous-mêmes, tout appartient déjà à Dieu. La foi reconnaît ce fait, et elle accepte la bénédiction qui en découle. La vérité, la droiture, la pureté nous sont désignées comme le secret du succès. Mais c'est la foi qui nous permet de les acquérir. Tout bon mouvement, toute aspiration noble sont des dons de Dieu. La foi reçoit de Dieu la vie qui seule peut produire la croissance et l'efficacité véritables. -- Ministère évangélique, 253 (1915). ------------------------Chapitre 59 -- La formation du caractère EMS2 563 1 Les actes influent sur le caractère -- Chaque acte de notre vie, même s'il est sans grande importance, exerce son influence sur la formation de notre caractère. Un bon caractère est plus précieux que toutes les richesses du monde; travailler à sa formation est l'oeuvre la plus noble dans laquelle les hommes puissent s'engager. -- Témoignages pour l'Église 1:699 (1881). EMS2 563 2 L'esprit est un jardin dont le caractère est le fruit -- Toutes les facultés humaines sont des ouvrières qui bâtissent pour le présent et pour l'éternité. Jour après jour, la structure s'édifie, sans que celui qui les possède s'en rende compte. C'est une construction qui doit servir ou bien d'avertissement à cause de sa difformité, ou bien qui se présentera comme un édifice que Dieu et les anges admireront à cause de sa ressemblance avec le divin Modèle. EMS2 563 3 Les facultés mentales et morales que Dieu donne ne constituent pas le caractère. Ce sont des talents que nous devons développer et qui, s'ils le sont comme il convient, formeront un caractère accompli. Un homme a beau tenir une précieuse semence entre ses mains, celle-ci ne constitue pas un verger. Avant qu'elle devienne un arbre, elle doit être plantée. L'esprit est le jardin; le caractère en est le fruit. Dieu nous a donné des facultés à cultiver et à développer. Pour cultiver ces facultés de façon harmonieuse et pour qu'elles produisent un caractère de valeur, nous avons une oeuvre à faire que personne d'autre que nous ne peut accomplir. -- Testimonies for the Church 4:606 (1881). EMS2 564 1 Le prix à payer -- Le Christ n'a jamais déclaré qu'il était facile d'atteindre à la perfection morale. Un caractère noble et bien équilibré ne nous est pas donné à la naissance et n'est pas non plus le fait du hasard. On l'acquiert par des efforts individuels, en vertu des mérites et de la grâce du Christ. Dieu nous accorde les facultés; à nous de former notre caractère. Nous y parvenons au prix de luttes sévères avec le moi. Les tendances héréditaires doivent être combattues sans relâche. Il faut s'examiner attentivement, avec un oeil critique, et ne faire grâce à aucun trait défectueux. -- Les paraboles de Jésus, 286 (1900). EMS2 564 2 Réflexion et action -- La réflexion à elle seule ne suffit pas; une action énergique ne suffit pas à elle seule. L'une et l'autre sont essentielles à la formation du caractère. -- Testimonies for the Church 5:113 (1882). EMS2 564 3 Cultiver de bonnes habitudes mentales -- Si nous désirons cultiver un caractère que Dieu puisse approuver, il nous faut acquérir de bonnes habitudes dans notre vie spirituelle. La prière quotidienne est aussi nécessaire à la croissance en grâce, et même à la vie spirituelle elle-même, que la nourriture temporelle est indispensable au bien-être physique. Nous devons prendre l'habitude d'élever souvent nos pensées vers Dieu par la prière. Si notre esprit vagabonde, il faut le maîtriser; grâce à des efforts persévérants, l'habitude deviendra plus facile. Nous ne saurions un seul instant nous détacher du Christ sans danger. Nous pouvons jouir de sa présence à chaque pas, mais seulement en respectant les conditions qu'il a lui-même prescrites. -- The Review and Herald, 3 mai 1881; The Sanctified Life, 93. EMS2 565 1 Une ferme détermination, une intégrité sans faille -- L'effort minutieux est nécessaire dans l'oeuvre du développement du caractère. Il faut faire preuve d'une réelle détermination pour exécuter les plans du Maître Artisan. Les matériaux doivent être solides. Nulle négligence, nul travail douteux ne sauraient être acceptés, car ils mettraient la construction en péril. Toutes les facultés de l'être doivent être mises en oeuvre. Cela requiert la force et l'énergie de la nature humaine; aucune énergie ne doit être gaspillée dans des questions sans importance... Il faut déployer des efforts sérieux, attentifs, persévérants, pour rompre avec les coutumes, les maximes et les relations du monde. Une réflexion profonde, une ferme détermination et une intégrité sans faille sont nécessaires. -- Special Testimonies on Education, 75, 76 (1897); Counsels to Parents, Teachers, and Students, 62. EMS2 565 2 Maintenir les regards sur l'objectif -- L'apôtre Pierre écrit: "Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l'amour." 2 Pierre 1:5-7. ... EMS2 565 3 Il ne s'agit pas de penser à tous ces échelons à la fois, et de les compter en partant; mais si vous fixez les yeux sur Jésus, uniquement préoccupés de la gloire du Christ, vous ferez des progrès. Ce n'est pas en un jour que l'on atteint la mesure de la stature parfaite du Christ, et la personne défaillirait si elle pouvait voir à l'avance toutes les difficultés qui devront être surmontées. Il faut compter avec Satan, qui emploiera tous ses artifices pour détourner votre esprit du Christ. -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1893; Message à la jeunesse, 42, 43. EMS2 565 4 La fidélité dans les petites choses (message adressé à un jeune homme) -- A certains égards votre cas est semblable à celui de Naaman. Vous ne comprenez pas que pour atteindre à la perfection du caractère, vous devez consentir à être fidèle dans les petites choses. Bien que celles que vous êtes appelé à faire soient de peu de valeur à vos yeux, il s'agit de devoirs que vous devrez remplir aussi longtemps que vous vivrez. Si ces choses sont négligées, il en résultera une grande lacune dans votre caractère. Mon cher ami, vous devez apprendre à être fidèle dans les petites choses, sinon, vous ne pourrez pas plaire à Dieu. Vous ne sauriez gagner l'amour et l'affection si vous ne faites pas ce qui vous est prescrit, avec empressement et joyeusement. Si vous voulez que ceux avec qui vous vivez vous aiment, vous devez leur témoigner amour et respect. -- Testimonies for the Church 2:310 (1869). EMS2 566 1 Le caractère doit être mis à l'épreuve -- Tout dépend des matériaux utilisés pour la formation du caractère. Le jour de Dieu tant attendu mettra bientôt à l'épreuve l'oeuvre de tout homme. "Le feu éprouvera de quelle nature est l'oeuvre de chacun." 1 Corinthiens 3:13. De même que le feu révèle la différence entre l'or, l'argent, les pierres précieuses, le bois, le foin et le chaume, de même le jour du jugement révélera les caractères, mettant en lumière la différence entre ceux qui sont formés à la ressemblance du Christ et ceux qui le sont à l'image du coeur égoïste. Alors, tout égoïsme, tout faux christianisme apparaîtra sous son vrai jour. Le matériau de pacotille sera consumé, tandis que l'or de la foi véritable, simple et humble, ne perdra jamais sa valeur. Il ne saurait être consumé, car il est impérissable. Une seule heure de transgression sera considérée comme une grande perte, tandis que la crainte du Seigneur se révélera être le commencement de la sagesse. La satisfaction de ses propres désirs périra comme du chaume, alors que l'or de la fermeté dans les principes, maintenue à tout prix, demeurera à jamais. -- The Review and Herald, 11 décembre 1900; The S.D.A. Bible Commentary 6:1087, 1088. EMS2 566 2 Caractères déficients et changeants -- Les caractères formés au hasard des circonstances sont variables et discordants. Ceux qui les possèdent n'ont pas de but élevé dans la vie. Ils n'ont pas une influence ennoblissante sur le caractère des autres. Ils sont sans but et sans puissance. -- Témoignages pour l'Église 1:699 (1881). EMS2 567 1 Comment affronter la critique -- Nous pouvons nous attendre à ce que de faux bruits circulent à notre sujet; mais si nous suivons le droit chemin, si ces bruits nous laissent imperturbables, les autres feront de même. Laissons à Dieu le soin de veiller sur notre réputation... Notre manière de vivre peut étouffer la calomnie, ce que ne feraient pas des paroles d'indignation. Que notre souci principal soit d'agir dans la crainte de Dieu et de montrer par notre conduite que ces bruits sont sans fondement. EMS2 567 2 Nul plus que nous-mêmes ne peut salir notre caractère. Seuls les arbres vacillants et les maisons branlantes ont besoin d'être constamment étayés. Quand nous nous montrons si anxieux de préserver notre réputation contre les attaques de l'extérieur, nous donnons l'impression que celle-ci n'est pas sans reproche aux yeux de Dieu et qu'elle a sans cesse besoin d'être raffermie. -- Manuscrit 24, 1887; The S.D.A. Bible Commentary 3:1160, 1161. EMS2 567 3 Le pouvoir de la volonté -- Vous ne pouvez dominer vos impulsions, vos émotions comme vous le désireriez, mais vous pouvez maîtriser votre volonté et opérer ainsi un changement complet dans votre vie. En soumettant votre volonté au Seigneur, votre vie peut être cachée avec le Christ en Dieu et s'allier à la puissance qui est au-dessus de toute principauté et de toute autorité. Vous disposerez ainsi de l'énergie qui vient de Dieu et qui vous permettra de tenir ferme en vous appuyant sur sa force; et vous aurez ainsi accès à une lumière nouvelle, à la lumière même de la foi vivante... Il y aura en vous une puissance, une ferveur et une simplicité qui fera de vous un instrument précieux entre les mains de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:514, 515 (1889). EMS2 567 4 Impossibilités illusoires -- Que nul ne se déclare incapable de remédier à ses défauts de caractère. Si vous tirez une pareille conclusion, vous n'obtiendrez jamais la vie éternelle. Les impossibilités n'existent que dans votre volonté. Si vous ne voulez pas, vous ne pourrez pas vaincre. La difficulté réelle provient de la corruption d'un coeur non sanctifié et de l'insoumission à la volonté de Dieu. -- Les paraboles de Jésus, 286 (1900). EMS2 568 1 Pour le coeur régénéré tout est changé. La transformation du caractère est pour le monde un témoignage de la présence du Christ en nous. L'Esprit de Dieu crée dans l'âme une vie nouvelle qui harmonise les pensées et les désirs avec la volonté du Christ. L'homme intérieur retrouve l'image de Dieu. Les faibles et les égarés montrent alors au monde que la puissance régénératrice de la grâce divine peut développer harmonieusement un caractère imparfait et le rendre exemplaire. -- Prophètes et rois, 176 (1917). EMS2 568 2 Défauts héréditaires -- Chez les enfants et les jeunes, on a affaire à toutes sortes de caractères, et leurs esprits sont influençables. Beaucoup de nos jeunes qui fréquentent nos écoles n'ont pas bénéficié d'une éducation convenable à la maison. On a laissé certains d'entre eux agir à leur guise; d'autres ont été réprimandés et découragés. On a fait preuve de très peu de gentillesse à leur égard, et on leur a adressé très peu de paroles d'approbation. Ils ont hérité des défauts de caractère de leurs parents, et la discipline qu'ils ont reçue au foyer de les pas aidés à se forger un bon caractère. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 192 (1913). EMS2 568 3 Les travers de caractère se renforcent avec le temps -- Les enfants apprennent des leçons qu'ils n'oublient pas facilement. Chaque fois qu'ils sont l'objet d'une contrainte inhabituelle ou qu'il leur est demandé de se livrer à une étude ardue, ils s'adressent à leurs parents malavisés pour obtenir leur sympathie et leur indulgence. C'est ainsi que l'on favorise un esprit d'inquiétude et de mécontentement, que l'école dans son ensemble souffre d'une influence démoralisante et que le fardeau du maître est rendu plus lourd encore. Mais ce sont les victimes de la mauvaise éducation des parents qui en souffrent le plus. Les travers de caractère qu'une bonne éducation auraient corrigés sont voués à se renforcer avec les années, au point de nuire et peut-être de détruire les capacités de la personne concernée. -- The Review and Herald, 21 mars 1882; Fundamentals of Christian Education, 65. EMS2 569 1 Quand les enfants font la loi -- Dans certaines familles, les désirs de l'enfant sont des lois. On lui donne tout ce qu'il désire, et on l'encourage à ne pas aimer ce qu'il n'aime pas. Cette complaisance est supposée rendre l'enfant heureux; mais c'est justement cela qui le rend agité, mécontent et contrarié de tout et de rien. La satisfaction de ses caprices a changé son appétit pour une nourriture saine et son désir d'employer convenablement son temps; cette satisfaction a perturbé son caractère pour le présent et pour l'éternité. -- Manuscrit 126, 1897; Child Guidance, 272. EMS2 569 2 Nécessité de discipliner l'esprit -- Les enfants qu'on laisse agir à leur guise ne sont pas heureux. Le coeur insoumis ne dispose pas en lui-même des éléments nécessaires à sa satisfaction et à sa quiétude. L'esprit et le coeur doivent être disciplinés et soumis à une saine contrainte pour que le caractère soit en harmonie avec les lois bienfaisantes qui régissent notre être. L'agitation et le mécontentement sont les fruits du laisser-aller et de l'égoïsme. Si l'on n'y plante pas les graines de fleurs précieuses entourées de soins attentifs, le terrain du coeur, comme celui d'un jardin, produira des mauvaises herbes et des ronces. Il en est de l'âme humaine comme de la nature visible. -- Testimonies for the Church 4:202, 203 (1876). EMS2 569 3 Des répercussions durant la vie tout entière -- Par les pensées et les sentiments qu'il cultive durant ses premières années, chaque jeune détermine l'histoire de sa propre vie. Des habitudes correctes, vertueuses, acquises dans la jeunesse, deviendront une partie du caractère et influeront généralement sur l'orientation de l'individu pendant toute sa vie. Les jeunes peuvent devenir vicieux ou vertueux, selon leur choix. Ils peuvent aussi bien se distinguer par des actions authentiques et nobles que par de grands crimes et de la perversité. -- The Signs of the Times, 11 octobre 1910; Child Guidance, 196. EMS2 569 4 Une oeuvre quotidienne -- L'intelligence reçoit continuellement son empreinte au fil des occasions et des avantages, dont on tire plus ou moins de profit. Jour après jour, nous forgeons des caractères qui rangent les étudiants sous la bannière du Prince Emmanuel ou sous celle du prince des ténèbres. Laquelle prévaudra? -- Manuscrit 69, 1897; Child Guidance, 199, 200. EMS2 570 1 La formation du caractère -- S'occuper des esprits humains est une tâche bien délicate. La discipline qui s'impose pour l'un écraserait l'autre. C'est pourquoi les parents doivent étudier le caractère de leurs enfants. Ils ne doivent jamais faire preuve de brusquerie ni agir par impulsion à leur égard. EMS2 570 2 J'ai vu une mère arracher quelque chose de la main de son enfant auquel il prenait un plaisir particulier, et l'enfant ne comprenait pas pourquoi on l'en privait. Le petit éclatait alors en sanglots, car il se sentait maltraité et blessé. Alors, pour arrêter ses pleurs, la mère lui infligeait une sérieuse correction, et apparemment, le conflit était réglé. Mais ce conflit avait laissé une marque sur l'esprit sensible de l'enfant, une marque qu'on aurait de la peine à effacer. Je dis à la mère: "Vous avez causé beaucoup de tort à votre enfant. Vous avez blessé son âme et perdu sa confiance. Je ne sais pas comment ce tort pourra être réparé." EMS2 570 3 Cette mère était tout à fait malavisée; elle se laissait aller à ses sentiments et n'agissait pas avec prudence, elle ne comprenait pas le principe de cause à effet. Son comportement rigide, inconsidéré, avait éveillé les pires sentiments dans le coeur de son enfant. Agir par impulsion lorsqu'on dirige une famille est la plus mauvaise méthode qui soit. Quand les parents entrent ainsi en conflit avec leurs enfants, il s'ensuit une lutte parfaitement inégale. Combien il est injuste d'opposer l'expérience d'années de force et de maturité à la faiblesse et à l'ignorance d'un petit enfant! Chaque manifestation de colère chez les parents ne fait qu'attiser la révolte dans son coeur. EMS2 570 4 Il faut bien plus qu'un seul acte pour former le caractère; il faut des actes répétés pour que les habitudes soient inculquées et que le caractère soit stabilisé. Pour avoir un caractère chrétien, il est nécessaire d'agir comme un chrétien. Les chrétiens doivent être empreints de sainteté; leurs actions et leurs impulsions doivent être inspirées par le Saint Esprit. -- The Signs of the Times, 6 août 1912. EMS2 571 1 Persévérance -- Afin de parfaire un caractère chrétien, il est essentiel de persévérer dans le bien. Je voudrais inculquer à notre jeunesse l'idée de l'importance de la persévérance et de l'énergie dans l'oeuvre de la formation du caractère. Il faut dès les premières années tisser dans le caractère des principes de stricte intégrité, si l'on veut atteindre un idéal élevé d'humanité. Que l'on se souvienne constamment que l'on a été racheté à un grand prix, et que chacun doit glorifier Dieu en son corps et en son esprit, qui lui appartiennent. -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1893; Message à la jeunesse, 42. EMS2 571 2 L'exemple de Daniel et de ses compagnons -- S'il est vrai que les parents sont responsables de l'empreinte qu'ils laissent sur notre caractère, comme aussi de l'éducation et de l'instruction qu'ils nous donnent, il n'en est pas moins vrai que notre état et notre utilité dans la vie dépendent, dans une large mesure, de notre comportement. Les avantages que Daniel et ses compagnons retiraient de leur première formation et de l'éducation qu'ils avaient reçue, n'auraient pas suffi à faire d'eux ce qu'ils sont devenus. Le moment vint où ils durent agir de leur propre initiative, leur avenir ne dépendant plus désormais que d'eux-mêmes. Ils décidèrent alors de demeurer fidèles aux instructions reçues dans leur enfance. La crainte de Dieu, qui est le commencement de la sagesse, était la base de leur grandeur. L'Esprit de Dieu fortifia toutes leurs bonnes intentions et toutes leurs nobles résolutions. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 28 (1890); Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 32, 33. EMS2 571 3 L'enseignement du spiritisme -- Le spiritisme affirme que les hommes sont des demi-dieux qui ne sont pas déchus; que "chaque esprit se jugera lui-même", que "la vraie connaissance place l'homme au-dessus des lois"; que "les fautes commises ne sont pas blâmables"; car "tout ce qui est, est bien" et "Dieu ne condamne pas". Il déclare que les plus vils des êtres humains sont au ciel et s'y trouvent exaltés. Il assure à tout homme: "Ce que vous faites n'a pas d'importance; vivez comme vous voulez, le ciel est votre maison." Des foules d'hommes sont ainsi amenés à croire que la seule foi valable est le désir, que la vraie liberté, c'est la licence, que chacun n'a de comptes à rendre qu'à soi-même. -- Education, 258 (1903). EMS2 572 1 Obtenir la victoire -- Les obstacles qui se dressent sur notre chemin doivent être affrontés et surmontés l'un après l'autre. La première difficulté vaincue, nous nous trouvons plus forts pour affronter la suivante, et chaque nouvel effort augmente notre aptitude au progrès. C'est en regardant à Jésus que nous devenons vainqueurs. Si nous nous laissons fasciner par les difficultés et si nous fuyons le champ de bataille, nous nous affaiblissons et notre foi diminue. -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1893; Message à la jeunesse, 43. EMS2 572 2 Gravir échelon après échelon -- Un pas après l'autre: c'est ainsi que les plus longues ascensions deviennent possibles, et l'on finit par atteindre le sommet. Ne vous laissez pas accabler en pensant à la somme de travail que vous devrez effectuer au cours de votre vie, car on ne vous demande pas de tout faire à la fois. Appliquez toutes vos facultés à l'oeuvre quotidienne, profitant de chaque occasion; soyez reconnaissants pour l'aide que Dieu vous donne et gravissez l'échelle, échelon après échelon. Souvenez-vous que votre vie est faite de jours consécutifs, que Dieu vous en donne un à la fois, et que le ciel prend note de la façon dont vous appréciez les privilèges et les occasions qu'il vous offre. Puissiez-vous si bien profiter de chaque jour qui vous est donné, que vous puissiez enfin entendre le Maître vous dire: "C'est bien, bon et fidèle serviteur". -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1893; Message à la jeunesse, 43. ------------------------Chapitre 60 -- Conflits et conformité au monde EMS2 573 1 Une épreuve bénéfique -- L'épreuve fortifie la vie spirituelle. Supportée vaillamment, elle modèle notre caractère et nous apporte de grandes bénédictions. La tempête et l'obscurité sont parfois nécessaires pour amener à maturité ces fruits parfaits de la foi que sont la douceur et l'amour. -- Les paraboles de Jésus, 45 (1900). EMS2 573 2 Une vraie bataille -- Ce n'est pas à un simulacre de bataille que nous sommes appelés: nous soutenons une lutte dont les résultats sont éternels. Nous avons à faire face à des ennemis invisibles, aux mauvais anges qui s'efforcent de dominer chaque être humain. -- Le ministère de la guérison, 103 (1905). EMS2 573 3 Le Christ n'est pas à l'origine des conflits -- Nous vivons une époque solennelle. Une oeuvre importante doit être accomplie dans nos propres âmes et dans celle des autres -- sinon, nous aurons à subir une perte infinie. Il nous faut être transformés par la grâce de Dieu, faute de quoi le ciel nous sera refusé, et à cause de notre influence, il sera également refusé à d'autres. EMS2 574 1 Je vous l'assure: les luttes et les conflits que nous avons à affronter pour accomplir notre devoir, les renoncements et les sacrifices que nous avons à faire si nous voulons être fidèles au Christ n'ont pas été suscités par lui. Ils ne nous sont pas imposés par un décret arbitraire et superflu; ils ne viennent pas de la dureté de l'existence qu'il nous demande de vivre à son service. Les épreuves seraient bien supérieures en intensité et en nombre si nous refusions d'obéir à Jésus Christ et si nous devenions les serviteurs de Satan et les esclaves du péché. -- Testimonies for the Church 4:557, 558 (1881). EMS2 574 2 Confrontés à un ennemi implacable -- Cette vie est une lutte, et nous avons affaire à un ennemi toujours en éveil, toujours sur le qui-vive pour détruire nos esprits et nous détourner de notre cher Sauveur, qui a donné sa vie pour nous. -- Life Sketches of Ellen G. White, 291 (1915). EMS2 574 3 Dieu sait tirer le bien du mal -- Il [le Seigneur] a permis la lutte pour nous préparer à la paix. -- La tragédie des siècles, 686 (1888). EMS2 574 4 Rôle des conflits -- Avec fidélité et énergie, nos jeunes devraient répondre aux exigences qui leur sont prescrites, et ce serait pour eux une garantie de succès. Les jeunes gens qui n'ont jamais réussi dans les tâches ordinaires de la vie seront tout aussi démunis lorsqu'il s'agira d'assumer de plus grandes responsabilités. Une expérience religieuse ne s'acquiert que par des luttes, des déceptions, une rigoureuse discipline personnelle et par la prière ardente. Les étapes conduisant vers le ciel doivent être franchies l'une après l'autre, et chaque nouveau pas donne la force requise pour le suivant. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 100 (1913). EMS2 574 5 Le bonheur dès maintenant -- Je n'attends pas la fin [de toutes choses] pour jouir de tout le bonheur; je le goûte chemin faisant. Malgré mes afflictions et mes épreuves, je fixe mes regards sur Jésus. C'est dans les passages étroits et pénibles qu'il se tient tout près de nous, que nous pouvons communier avec lui, déposer nos fardeaux sur celui qui s'en charge, et dire: "Tu vois, Seigneur, je ne puis porter plus longtemps ces fardeaux." Alors il nous dira: "Mon joug est aisé, et mon fardeau léger." Matthieu 11:30. Vous ne le croyez pas? Pour ma part, j'en ai fait l'expérience. Je l'aime; oui, je l'aime. Je vois en lui des charmes incomparables, et je désire le louer dans le royaume de Dieu. -- Lettre 292, 1915. EMS2 575 1 Deux principes antagonistes -- Le royaume de Dieu ne vient pas d'une manière bruyante. L'Evangile de la grâce de Dieu, tout plein d'un esprit d'abnégation, ne pourra jamais s'accorder avec l'esprit du monde. Il y a là deux principes antagonistes. "L'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge." 1 Corinthiens 2:14. -- Jésus Christ, 505 (1898). EMS2 575 2 Ne pas se conformer aux us et coutumes du monde -- Comme à Israël, il arrive trop souvent aux chrétiens de vouloir gagner les bonnes grâces du monde en se conformant à ses coutumes. Mais ils finissent toujours par s'apercevoir que ces prétendus amis sont de très dangereux ennemis. Pour priver le peuple de Dieu de la protection divine et l'entraîner dans le péché et la perdition, Satan se sert de l'attrait des infidèles. EMS2 575 3 Or, la Bible enseigne positivement qu'il ne saurait y avoir aucun accord entre le peuple de Dieu et le monde. "Mes frères, ne vous étonnez pas si le monde vous hait", écrit un apôtre. 1 Jean 3:13. Jésus avait déjà dit: "Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous." Jean 15:18. -- Patriarches et prophètes, 545 (1890). EMS2 575 4 Feu profane et feu sacré -- La vérité divine n'a pas été magnifiée au sein du peuple des croyants parce qu'ils ne l'ont pas introduite dans leur expérience personnelle. Ils se conforment au monde et leur influence repose sur lui. Ils permettent au monde de les gagner à sa cause et d'introduire le feu profane au lieu du feu sacré, si bien qu'ils suivent, dans leur oeuvre, les principes de ce monde. EMS2 576 1 Il ne faut pas s'efforcer ainsi d'imiter les coutumes du monde. C'est là non pas un feu sacré, mais un feu profane. Le pain vivant ne doit pas seulement être admiré, mais mangé. Ce pain qui descend du ciel donnera la vie à l'âme. C'est le levain qui absorbe tous les éléments du caractère afin de les unir à celui du Christ et disposer des mauvaises tendances héréditaires et acquises pour les conformer au modèle divin. -- Manuscrit 96, 1898. EMS2 576 2 L'efficacité de la grâce divine -- Combien merveilleuse est l'oeuvre de la grâce dans le coeur humain! Elle donne l'énergie mentale et la sagesse requises pour utiliser les talents, non dans la satisfaction de soi, mais dans le renoncement, pour la mise en oeuvre du travail missionnaire. Le Christ, le Fils de Dieu, était un missionnaire dans notre monde. Il a déclaré: "Celui qui veut me suivre, qu'il renonce à tout." Luc 14:33. Vous ne pouvez pas aimer le Seigneur tout en imitant les coutumes du monde ou en jouissant de la société des mondains. -- Letter 238, 1907. EMS2 576 3 Une dangereuse méprise -- En adoptant les coutumes du monde, l'Eglise ne convertira jamais celui-ci à Jésus Christ, mais c'est elle qui se convertira au monde. Celui qui se familiarise avec le péché finit par ne plus en voir le caractère odieux. Celui qui se lie avec les serviteurs de Satan finit par ne plus redouter leur maître. Si l'épreuve survient alors qu'il accomplit son devoir, comme ce fut le cas de Daniel à la cour de Babylone, le chrétien peut être assuré de la protection de Dieu; mais celui qui s'expose à la tentation y succombera tôt ou tard. -- La tragédie des siècles, 553 (1888). EMS2 576 4 Le peuple de Dieu désorienté -- C'est la conformité au monde qui fait que notre peuple perd ses repères. La perversion des bons principes ne s'est pas produite instantanément. L'ange du Seigneur m'a présenté cette question sous une forme imagée. Il me semblait qu'un voleur s'avançait furtivement de plus en plus près, privant peu à peu mais sûrement l'oeuvre de Dieu de son identité en conduisant nos frères à se conformer aux pratiques du monde. EMS2 577 1 L'esprit de l'homme a pris la place qui, de droit, appartient à Dieu. Quelle que soit la position d'un homme, si haute soit-elle, il doit agir comme le Christ l'aurait fait à sa place. Dans tous les domaines de l'oeuvre qu'il accomplit, dans ses paroles et son caractère, il doit être sembable au Christ. -- Manuscrit 96, 1902. EMS2 577 2 Le devoir des adventistes du septième jour -- Certains de ceux qui prétendent être loyaux à l'égard de la loi de Dieu se sont écartés de la foi et ont humilié son peuple jusque dans la poussière, donnant l'impression qu'ils font cause commune avec les infidèles. Le Seigneur l'a vu et en a pris note. L'heure est venue où nous devons à tout prix remplir le rôle que Dieu nous a assigné. EMS2 577 3 Les adventistes du septième jour doivent maintenant prendre position de manière claire et distincte, comme un peuple désigné par le Seigneur comme lui appartenant. Jusque-là, il ne pourra pas être glorifié en eux. La vérité et l'erreur ne peuvent aller de pair. Plaçons-nous là où Dieu nous l'a indiqué... Nous devons rechercher l'unité, mais non pas selon le bas niveau de la conformité aux méthodes du monde et de l'union avec les Eglises traditionnelles. -- Lettre 113, 1903. EMS2 577 4 Le besoin d'une réforme -- Une oeuvre de réforme profonde et complète est nécessaire au sein de l'Eglise adventiste du septième jour. Il ne faut pas permettre que le monde corrompe les principes du peuple qui garde les commandements de Dieu. Les croyants doivent exercer une influence qui témoigne de la puissance des principes du ciel. Ceux qui s'unissent à l'Eglise doivent montrer qu'ils ont changé de principes. Faute de quoi -- si la ligne de démarcation entre l'Eglise et le monde n'est pas clairement sauvegardée -- , il en résultera une assimilation au monde. EMS2 578 1 Le message destiné à l'Eglise et à nos institutions est: "Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." Matthieu 3:2. Les attributs du caractère du Christ doivent être cultivés, et devenir une puissance dans la vie du peuple de Dieu. -- Manuscrit 78, 1905. EMS2 578 2 Les maux de notre civilisation -- Notre civilisation artificielle encourage des habitudes détruisant les justes principes. Les coutumes et la mode sont en guerre contre la nature. La manière de vivre qu'elles imposent et les excès qu'elles excusent diminuent peu à peu nos forces physiques et mentales. D'où la maladie, la souffrance, l'intempérance et le crime. -- Le ministère de la guérison, 100 (1905). EMS2 578 3 Ne pas rejeter systématiquement les coutumes -- Quand les pratiques en cours ne sont pas contraires à la loi de Dieu, vous pouvez vous y conformer. Si les ouvriers ne suivent pas cette règle, non seulement ils feront obstacle à leur oeuvre, mais ils mettront sur leur chemin une pierre qui fera tomber ceux en faveur desquels ils travaillent, et les empêcheront d'accepter la vérité. -- The Review and Herald, 6 avril 1911. EMS2 578 4 Je demande à notre peuple de marcher avec prudence et circonspection devant Dieu. Suivez les coutumes en matière de vêtement dans la mesure où elles sont en accord avec les principes sanitaires. Que nos soeurs s'habillent de façon correcte, comme beaucoup le font, avec des vêtements de bonne qualité, durables, appropriés à leur âge, et que la question de l'habillement ne remplisse pas l'esprit. Nos soeurs doivent s'habiller avec simplicité. Elles devraient se vêtir de façon modeste, avec pudeur et sobriété. Offrez au monde la vivante image de la parure intérieure de la grâce divine. -- Manuscrit 167, 1897; Child Guidance, 414. EMS2 578 5 Ceux à qui le Seigneur enverra sa lumière -- De même que Dieu fit connaître sa volonté aux Hébreux captifs, à ceux qui se distinguaient nettement des coutumes et des pratiques d'un monde qui vivait dans la corruption, de même le Seigneur enverra la lumière céleste à tous ceux qui apprécient un "Ainsi parle l'Eternel". Il leur fera connaître sa pensée. A ceux qui sont les moins tributaires des idées du monde, qui sont les plus éloignés de l'étalage, de la vanité, de l'orgueil et de l'ambition, qui se présentent comme un peuple particulier, zélé pour de bonnes oeuvres -- à ceux-là, Il révélera le sens de sa parole. -- Lettre 60, 1898; Counsels to Writers and Editors, 101, 102. EMS2 579 1 Un message adressé aux croyants -- Pourquoi, en tant que chrétiens professants, sommes-nous tellement mêlés au monde que nous perdons de vue l'éternité, Jésus Christ et le Père? Pourquoi, je vous le demande, y a-t-il un si grand nombre de familles dépourvues de l'Esprit de Dieu? Pourquoi y en a-t-il tant qui ont si peu de vie, si peu d'amour et qui ressemblent si peu à Jésus Christ? C'est parce qu'elles ne connaissent pas Dieu. Si elles le connaissaient, si elles le contemplaient par la foi en Jésus Christ, qui est venu dans notre monde mourir pour les humains, elles découvriraient en lui des charmes si incomparables qu'en le contemplant elles seraient transformées à son image. Aussi, vous pouvez mesurer le danger qui consiste à se conformer au monde. -- Manuscrit 12, 1894. EMS2 579 2 Des principes qui animent le courant vital -- On peut se garder de la conformité au monde par la vérité, en se nourrissant de la Parole de Dieu, lorsque ses principes animent tout le courant vital et inculquent cette Parole au caractère. Le Christ nous exhorte par l'intermédiaire de l'apôtre Jean: "N'aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui." 1 Jean 2:15. C'est là un langage clair, mais tel est le critère divin pour le caractère de tout homme. -- Manuscrit 37, 1896. ------------------------Chapitre 61 -- Le rôle vital des lois divines A) Le décalogue EMS2 580 1 Le sentiment de la culpabilité -- Dieu ne voulait pas que nos premiers parents connaissent le sentiment de la culpabilité. Quand ils acceptèrent les déclarations de Satan, qui étaient mensongères, la désobéissance et la transgression furent introduites dans le monde. Cette désobéissance aux commandements explicites de Dieu, cette acquiescement au mensonge de Satan ouvrit les écluses du malheur sur notre monde. -- The Review and Herald, 5 avril 1898. EMS2 580 2 Une nature affaiblie -- La transgression de la loi de Dieu eut pour conséquence le malheur et la mort. A cause de la désobéissance, les facultés de l'homme ont été altérées et l'égoïsme prit la place de l'amour. Sa nature est devenue si faible qu'il lui était impossible de résister à la force du mal; le tentateur vit que son plan visant à détruire celui de Dieu concernant la création de l'homme et à remplir la terre de souffrances et de ruines avait réussi. Les humains avaient choisi un chef qui les avait enchaînés à son char comme des captifs. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 33 (1913). EMS2 581 1 La loi de Dieu accessible à l'intelligence humaine -- La loi de Dieu n'a rien de mystérieux. L'intelligence la plus faible peut comprendre ses préceptes qui sont destinés à régler la vie et à façonner le caractère d'après le divin Modèle. Si les enfants des hommes voulaient faire de leur mieux pour obéir à cette loi, ils acquerraient une force d'intelligence et une capacité de discernement pour comprendre davantage encore les plans et les objectifs de Dieu. Ce progrès pourrait se poursuivre non seulement durant la vie présente, mais aussi jusque dans l'éternité. -- The Review and Herald, 14 septembre 1886. EMS2 581 2 Une merveille de simplicité -- Combien la loi de Yahvé est merveilleuse dans sa simplicité, dans sa clarté et sa perfection! Il y a, dans les desseins et dans les actions de Dieu, des mystères que l'esprit limité est incapable de comprendre, et c'est parce que nous ne pouvons sonder les secrets de sa sagesse et de sa puissance infinies que nous sommes remplis de respect pour le Très-Haut. -- The Review and Herald, 14 septembre 1886. EMS2 581 3 Harmonie parfaite entre la loi et l'Evangile -- Il y a harmonie parfaite entre la loi de Dieu et l'Evangile de Jésus Christ. "Moi et le Père, nous sommes un" (Jean 10:30), dit le souverain Maître. L'Evangile du Christ est la bonne nouvelle de la grâce, c'est-à-dire de la faveur par laquelle l'homme peut être affranchi de la condamnation du péché et rendu capable d'obéir à la loi divine. L'Evangile désigne le code moral comme étant une règle de vie. Par l'obéissance sans réserve qu'elle exige, cette loi oriente sans cesse les regards du pécheur vers l'Evangile du pardon et de la paix. EMS2 581 4 L'apôtre Paul déclare: "Est-ce que nous annulons ainsi la loi par la foi? Certes non! Au contraire, nous confirmons la loi." Romains 3:31. Ailleurs il affirme: "la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon". Romains 7:12. Parce qu'elle nous enjoint d'aimer Dieu par-dessus tout, et d'aimer également nos semblables, elle est tout aussi indispensable à la gloire de Dieu qu'au bonheur de l'homme. -- The Review and Herald, 27 septembre 1881. EMS2 582 1 De la loi au Christ et du Christ à la loi -- Au moyen de sa loi, Dieu a donné à l'homme une règle de vie complète. S'il y obéit, il vivra par elle, grâce aux mérites de Jésus Christ. Si l'on transgresse ses préceptes, elle a le pouvoir de condamner. La loi conduit les humains au Christ, et le Christ les renvoie à la loi. -- The Review and Herald, 27 septembre 1881; Our High Calling, 138. EMS2 582 2 Les exigences de la loi divine -- La loi divine, telle qu'elle est présentée dans les Ecritures, a de vastes exigences. Chaque principe en est saint, juste et bon. La loi place les hommes sous son obligation par rapport à Dieu; elle atteint les pensées et les sentiments; elle produira la conviction du péché chez quiconque reconnaîtra ses transgressions. Si la loi ne concernait que la conduite extérieure, les hommes ne se sentiraient pas fautifs à cause de leurs mauvaises pensées, de leurs désirs et de leurs desseins coupables. Mais la loi exige que l'âme elle-même soit pure et l'esprit saint, que pensées et sentiments soient en accord avec la règle de l'amour et de la justice. -- The Review and Herald, 5 avril 1898; Messages choisis 1:248. EMS2 582 3 Dieu commande à la nature -- Seul l'homme désobéit aux lois de Yahvé. Quand le Seigneur commande à la nature de rendre témoignage aux oeuvres de sa main, celle-ci exalte aussitôt la gloire de Dieu. -- Manuscrit 28, 1898; The S.D.A. Bible Commentary 3:1144. EMS2 582 4 Le rôle du Christ à l'égard de la loi divine -- Le Christ est venu donner l'exemple d'une parfaite conformité à l'égard de la loi divine qui est demandée à tous -- depuis le premier homme, Adam, jusqu'au dernier homme qui vivra sur la terre. Il a déclaré que sa mission ne consistait pas à détruire la loi mais à l'accomplir parfaitement et à y obéir entièrement. Ainsi, il a magnifié la loi et l'a rendue honorable. Par sa vie, il a révélé sa nature spirituelle. Aux yeux des êtres célestes, des mondes qui ne sont pas tombés dans le péché, et d'un monde rebelle, ingrat et impie, il a accompli les principes de la loi dans toutes leurs ramifications. EMS2 583 1 Il est venu pour mettre en lumière le fait que l'humanité, alliée par la foi à la divinité, peut garder tous les commandements de Dieu. Il est venu montrer l'immutabilité de la loi, pour affirmer que la désobéissance et la transgression ne sauraient bénéficier de la vie éternelle. Il est venu en tant qu'homme au sein de l'humanité, afin que son humanité entre en contact avec notre humanité et que sa divinité atteigne le trône de Dieu. EMS2 583 2 Mais il n'est nullement venu pour réduire l'obligation qui est faite aux hommes d'être parfaitement obéissants. Il n'a pas annulé la validité des Ecritures de l'Ancien Testament. Il a accompli ce que Dieu lui-même avait prédit. Il est venu, non pour que les humains soient affranchis de cette loi, mais pour leur donner le moyen d'y obéir et d'enseigner à leurs semblables à faire de même. -- The Review and Herald, 15 novembre 1898. EMS2 583 3 Dieu n'annule pas sa loi -- Le Seigneur ne sauve pas les pécheurs en abolissant sa loi qui est le fondement de son gouvernement dans les cieux et sur la terre. Dieu est le juge, le garant de la justice. Transgresser une seule fois sa loi, dans le plus petit détail, est un péché. Dieu ne peut nous dispenser de sa loi, il ne peut supprimer le moindre de ses préceptes pour pardonner un péché. La justice, l'excellence morale de la loi doivent être maintenues et sauvegardées devant l'univers céleste. Et rien de moins que la mort du Fils de Dieu était nécessaire pour sauvegarder la sainteté de cette loi. -- The Review and Herald, 15 novembre 1898. EMS2 583 4 Dieu n'infirme pas ses lois -- Il n'agit pas à leur encontre. Il n'annule pas le résultat du péché. Il transforme: par sa grâce, une malédiction devient une bénédiction. -- Education, 169 (1903). B) La loi de Dieu dans le domaine physique EMS2 584 1 Une source de bonheur -- Les lois de Dieu puisent leur fondement dans la rectitude la plus immuable, et elles sont ainsi faites qu'elles procurent le bonheur à ceux qui les observent. -- The Review and Herald, 18 septembre 1888; Sons and Daughters of God, 267. EMS2 584 2 C'est du coeur de l'amour infini qu'émanent les lois auxquelles doivent obéir tous les instruments humains. -- Lettre 20a, 1893; Messages choisis 2:247. EMS2 584 3 Rachetés pour servir -- Les disciples du Christ ont été rachetés en vue du service. Notre Seigneur enseigne que le véritable but de la vie, c'est l'utilité commune. Jésus lui-même fut un ouvrier, et il a fait du service une loi pour tous. Chacun doit se dépenser pour Dieu et pour ses semblables. Le Sauveur a présenté au monde une conception de la vie dépassant toutes celles que l'on connaissait. Une existence consacrée au prochain met l'homme en relation avec le Christ. La loi du service est le chaînon qui nous relie à Dieu et à nos semblables. -- Les paraboles de Jésus, 282 (1900). EMS2 584 4 Nul ne vit pour lui-même -- Selon Dieu, Adam devait se présenter comme le chef de la famille terrestre, pour sauvegarder les principes de la famille céleste qui procurent la paix et le bonheur. Mais Satan était décidé à s'opposer à la loi selon laquelle "nul de nous ne vit pour lui-même". Romains 14:7. Il désirait au contraire vivre pour lui-même. Il voulait faire de sa personne un centre d'influence. C'est pour cela qu'a éclaté la révolte dans le ciel, et c'est parce que l'homme a accepté ce principe que le péché a été introduit sur la terre. Quand Adam a péché, l'homme a rompu avec l'autorité céleste. Un démon saisit le pouvoir central de ce monde. Satan plaça son trône là même où celui de Dieu aurait dû être. Le monde a déposé ses hommages, comme une offrande volontaire, aux pieds de l'ennemi. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 33 (1913). EMS2 585 1 Inculquer aux enfants l'obéissance aux lois divines -- Vous qui avez à coeur le bien de vos enfants, vous qui désirez qu'en grandissant ils gardent des goûts sains, vous ne devez pas prêter l'oreille aux croyances et aux coutumes populaires. Si vous voulez qu'ils soient utiles dans ce monde et qu'ils reçoivent la récompense éternelle dans le royaume de gloire, vous devez leur apprendre à obéir aux lois de Dieu, révélées dans sa nature et dans sa Parole, au lieu de les pousser à suivre les coutumes du monde. -- The Review and Herald, 6 novembre 1883; Tempérance, 121. EMS2 585 2 Un remède à la délinquance juvénile -- Si les pères et les mères avaient suivi les prescriptions du Christ, nous n'entendrions pas parler des péchés et des délits commis non seulement par des adultes, mais aussi par des adolescents et des enfants. La perversité de la société vient de ce que les parents ont méprisé ces préceptes, de ce qu'ils ont négligé d'éduquer leurs enfants et de leur apprendre à respecter et à honorer les saints commandements de Dieu. EMS2 585 3 Même les maîtres chrétiens ont négligé de présenter la norme sainte par laquelle le caractère est mesuré, parce qu'ils ont cessé de respecter chacun des préceptes saints, justes et bons que Dieu a donnés. Les hommes ont pris sous leur responsabilité d'ériger un critère qui soit en accord avec leurs idées, et la loi de Yahvé a été déshonorée. C'est pourquoi l'iniquité est si grande et si répandue. C'est pourquoi notre époque devient comparable à celle de Noé et de Lot. -- The Review and Herald, 2 mai 1893. EMS2 585 4 Loi morale et lois physiques -- Il existe une relation étroite entre la loi morale et les lois que Dieu a établies dans le monde physique. Si les humains voulaient obéir à la loi de Dieu, en mettant en pratique les principes contenus dans ses dix préceptes, les principes de justice qu'elle enseigne les préserveraient des mauvaises habitudes. Mais comme, en donnant libre cours à leurs appétits pervertis, ils ont reculé en matière de vertu, ils se sont affaiblis à cause de leurs pratiques immorales et de leur violation des lois physiques. EMS2 586 1 La souffrance et la tristesse que l'on voit partout -- la laideur, la décrépitude, la maladie et la débilité mentale dont le monde est plein, font de celui-ci une léproserie en comparaison de ce qu'il pourrait être si l'on obéissait à la loi morale de Dieu et à celle qu'il a implantée dans notre être. Par sa persistance à violer ces lois, l'homme a grandement aggravé les maux qui résultent de la transgression commise en Eden. -- The Review and Herald, 11 février 1902. EMS2 586 2 Une loi providentielle -- Le chrétien doit être un bienfait pour les autres, et il en retire un bienfait pour lui-même. "Celui qui arrose sera lui-même arrosé." Proverbes 11:25. Il s'agit là d'une loi divine, d'une loi selon laquelle Dieu veut que les flots de bienfaits, comme les eaux du grand abîme, circulent sans cesse, et retournent constamment à leur source. La dynamique des missions chrétiennes consiste dans la réalisation de cette loi. -- Testimonies for the Church 7:170 (1902). EMS2 586 3 Des lois qui régissent notre être physique -- Selon la providence divine, les lois qui régissent notre être physique, ainsi que les sanctions attachées à leur violation, ont été si clairement exprimées que les êtres pensants peuvent les comprendre, et tous ont l'obligation la plus solennelle d'étudier ce sujet et de vivre en harmonie avec la loi naturelle. Les principes sanitaires doivent être mis en lumière, et l'esprit du public doit être fortement incité à les étudier. -- The Review and Herald, 11 février 1902. EMS2 586 4 De bonnes habitudes physiques assurent une supériorité mentale. La force intellectuelle, la vitalité physique et la durée de la vie dépendent de lois immuables. Le Dieu de la nature n'intervient pas pour soustraire les hommes aux conséquences de la transgression des lois de la nature. Quiconque veut être maître de soi-même doit se montrer tempérant en toutes choses. Après la prière, c'est surtout à un régime alimentaire simple que Daniel devait d'avoir une intelligence claire, des desseins fermes, une grande facilité pour apprendre, ainsi que la force de résister aux tentations. -- The Youth's Instructor, 9 juillet 1903; Message à la jeunesse, 240. EMS2 587 1 Semailles et moisson -- Dieu a établi des lois dans la nature où l'effet suit la cause avec une certitude absolue. La moisson dira clairement ce que nous avons semé. L'ouvrier négligent est condamné par son oeuvre. La moisson dépose contre lui. Il en est de même dans le domaine spirituel: la fidélité de tout ouvrier est établie sur le résultat de son labeur, et la moisson dira s'il a été diligent ou paresseux. C'est ainsi que se décidera sa destinée éternelle. -- Les paraboles de Jésus, 66, 67 (1900). EMS2 587 2 Des mystères inexplicables -- D'aucuns prétendent non sans orgueil croire uniquement ce qu'ils comprennent. Mais tout esprit lucide perçoit la folie de leur prétendue sagesse. Il y a des mystères dans la vie humaine et dans les manifestations de la puissance divine concernant les oeuvres de la nature, des mystères que la philosophie la plus profonde, les recherches les plus poussées sont incapables d'expliquer. -- The Review and Herald, 14 septembre 1886. C) Autres lois EMS2 587 3 La loi de l'activité -- L'action donne de la force. Une totale harmonie règne dans l'univers de Dieu. Tous les êtres célestes sont constamment en activité, et sur ce point le Seigneur Jésus a donné dans sa vie un exemple pour chacun: il "allait de lieu en lieu, faisant du bien". Actes 10:38 (Synodale). Dieu a établi la loi de l'action obéissante. Silencieux mais permanents, les objets de sa création accomplissent l'oeuvre qui leur a été assignée. L'océan est sans cesse en mouvement. L'herbe qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, accomplit son oeuvre, revêtant les champs de sa beauté. Bien qu'aucune main ne semble les toucher, les feuilles s'agitent. Le soleil, la lune et les étoiles sont utiles et magnifiques dans l'accomplissement de leur mission. -- Life Sketches of Ellen G. White, 87 (1915). EMS2 588 1 La nature -- un livre d'études -- La nature, pour qui est attentif à ses enseignements, rayonne. La nature est un livre d'études, la vie est une école. L'harmonie de l'homme avec Dieu et la nature, la puissance universelle des lois divines, les conséquences du péché ne peuvent que marquer l'esprit et le caractère. -- Education, 112 (1903). EMS2 588 2 Les lois de la nature sont des lois divines -- Une transgression continuelle des lois de la nature est une violation permanente de la loi de Dieu. Si les humains avaient toujours obéi à la loi des dix commandements, appliquant dans leur vie les principes contenus dans ses préceptes, le fléau de la maladie qui envahit aujourd'hui le monde n'existerait pas. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 8 (1890); Counsels on Health, 20. EMS2 588 3 Conséquences de la violation des lois divines -- La nature proteste contre toute violation des lois de la vie. Elle supporte le plus longtemps possible les injures qui lui sont faites; mais finalement vient l'heure de la sanction, et il en résulte une souffrance des facultés mentales et physiques. Mais cette sanction ne frappe pas seulement le transgresseur: la répercussion de ses défaillances se voit sur ses descendants; c'est ainsi que le mal se transmet de génération en génération. EMS2 588 4 Nombreux sont ceux qui accusent la Providence quand la souffrance s'abat sur leurs amis ou lorsque ces derniers sont enlevés par la mort; mais il n'entre pas dans le plan de Dieu que les hommes et les femmes vivent une existence de souffrance et qu'ils meurent prématurément, laissant ainsi leur oeuvre inachevée. Le Seigneur voudrait que nous vivions le plus longtemps possible, avec tous nos organes en bonne santé, et remplissant le rôle qui leur a été assigné. Il est injuste de l'accuser de résultats qui, dans de nombreux cas, sont dus à la transgression des lois naturelles par l'homme. -- The Review and Herald, 11 février 1902. EMS2 588 5 Les erreurs du déisme -- On enseigne communément que la matière possède un pouvoir vital, une énergie inhérente, des propriétés qui lui sont propres. De cette façon, les opérations de la nature se dérouleraient en harmonie avec des lois fixes que Dieu lui-même ne peut violer. Cette fausse science n'est nullement approuvée par la Parole de Dieu. La nature est la servante de son Créateur. Dieu n'annule pas ses lois, et ne va pas à leur encontre: il en fait ses instruments. La nature révèle une intelligence, une présence, une énergie active qui opèrent au sein de ses lois et par elles, et témoignent de l'activité continue du Père et du Fils. Jésus dit: "Mon Père travaille jusqu'à présent, et je travaille, moi aussi." Jean 5:17. -- Patriarches et prophètes, 91 (1890). EMS2 589 1 Ce qu'il faut enseigner aux élèves -- Pendant qu'ils [les élèves] étudient ainsi les leçons de la création et de la vie, il nous faut leur enseigner que les mêmes lois (qui régissent création et vie) doivent nous diriger; qu'elles nous sont données pour notre bien et que c'est seulement en nous réglant sur elles que nous trouverons le bonheur et la réussite authentiques. -- Education, 116 (1903). EMS2 589 2 Arbre, fleur et fruit -- Par ses enseignements le Christ a montré la portée des principes de la loi promulguée au Sinaï. Il a fait une application vivante de la loi dont les principes restent à tout jamais la grande règle de la justice, par laquelle tous seront jugés au grand jour où se tiendra le jugement, et où les livres seront ouverts. Il est venu accomplir toute justice; en tant que chef de l'humanité il a montré à l'homme comment agir de même, s'acquittant scrupuleusement de chaque devoir envers Dieu. Personne n'est contraint de perdre le ciel, vu la mesure de grâce offerte à tout homme. Quiconque s'y efforce peut atteindre à la perfection du caractère. Ceci constitue le vrai fondement de l'alliance nouvelle offerte par l'Evangile. La loi de Yahvé est l'arbre; l'Evangile est la floraison parfumée et le fruit portés par cet arbre. -- The Review and Herald, 5 avril 1898; Messages choisis 1:248, 249. EMS2 589 3 Un privilège: la liberté -- Aucune contrainte dans l'oeuvre de la rédemption. Aucune force extérieure n'intervient. Placé sous l'influence de l'Esprit de Dieu, l'homme est libre de choisir qui il veut servir. Lors du changement qui se produit au moment où une âme se livre au Christ, cette âme a le sentiment d'une entière liberté. C'est l'âme elle-même qui bannit le péché. Il est vrai que nous ne possédons pas en nous-mêmes le pouvoir de nous soustraire à la domination de Satan; mais quand nous désirons être affranchis du péché et que notre détresse nous arrache un cri en vue d'obtenir une puissance venant du dehors et d'en-haut, les facultés de l'âme sont pénétrées par l'énergie du Saint Esprit qui permet d'obéir aux décisions de la volonté en accord avec la volonté divine. -- Jésus Christ, 463 (1898). ------------------------Chapitre 62 -- L'art de la communication EMS2 591 1 L'influence des paroles -- La langue et la voix sont des dons du Seigneur; utilisées comme il convient, elles sont une puissance pour Dieu. Les paroles ont une grande signification. Elles peuvent exprimer ou bien l'amour, la prière, la louange, les cantiques adressés à Dieu, ou bien la haine et la vengeance. Les paroles reflètent les sentiments du coeur. Elles peuvent être une odeur de vie donnant la vie, ou une odeur de mort donnant la mort. La langue est un monde de bénédiction ou un monde d'iniquité. -- Manuscrit 40, 1896; The S.D.A. Bible Commentary 3:1159. EMS2 591 2 Les fruits de la communion avec Dieu -- Après que certains aient entretenu une communion quotidienne avec Dieu, on les voit revêtus de la bonté du Christ. Leurs paroles ne sont pas comme une grêle dévastatrice, détruisant tout sur son passage; elles sortent doucement de leurs lèvres. Elles répandent des graines d'amour et de bienveillance tout le long de leur sentier, et cela, de manière inconsciente, car le Christ vit dans leur coeur. Leur influence est davantage ressentie qu'elle n'est vue. -- Manuscrit 24, 1887; The S.D.A. Bible Commentary 3:1159. EMS2 592 1 Des paroles qui encouragent -- Tout autour de nous, on entend les plaintes d'un monde qui souffre. L'ombre pesante du péché est sur nous, et nos esprits doivent être prêts pour toute bonne parole et toute bonne oeuvre. La présence de Jésus nous est assurée. La douce influence de son Saint Esprit éclaire et dirige nos pensées, de manière que nous encouragions les autres et que nous éclairions leur chemin. -- Testimonies for the Church 6:115 (1900). EMS2 592 2 Des mots encourageants -- Si nous regardons au bon côté des choses, cela nous rendra calmes et joyeux. Si nous sourions, cela nous sera rendu; si nous prononçons des paroles aimables, encourageantes, on nous rendra la pareille. -- The Signs of the Times, 12 février 1885. EMS2 592 3 Les paroles du Christ -- leur pouvoir -- Les paroles des hommes expriment leurs pensées humaines, tandis que celles du Christ sont esprit et vie. -- Testimonies for the Church 5:433 (1885). EMS2 592 4 Les anges observent la manière dont vous représentez votre Maître céleste aux yeux du monde. Que celui qui vit pour intercéder en votre faveur devant le Père soit le sujet de vos conversations. Quand vous serrez la main d'un ami, que ce soit avec la louange de Dieu au coeur et sur les lèvres, et les pensées de cet ami se porteront sur Jésus. -- Le Meilleur Chemin, 117 (1892). EMS2 592 5 La qualité de l'enseignement du Sauveur -- L'enseignement du Christ ne comporte aucun raisonnement souffrant de longueurs excessives, peu logique et compliqué. Le Sauveur va droit au but. Au cours de son ministère, il lisait dans les coeurs comme dans un livre ouvert, et du fonds de son trésor inépuisable, il tirait des choses nouvelles et des choses anciennes qui servaient à illustrer et à confirmer ses enseignements. Il touchait les coeurs et éveillait la sympathie des humains. -- Manuscrit 24, 1891; Evangelism, 161. EMS2 592 6 Facile à comprendre -- La maniere d'enseigner de Jésus était admirable et captivante; elle était toujours marquée par la simplicité. Il expliquait les mystères du royaume des cieux en utilisant des images et des symboles qui étaient familiers pour ses auditeurs. Le petit peuple l'écoutait avec joie, car il pouvait comprendre ses paroles. Il n'employait pas de mots pompeux pour lesquels il eût fallu recourir à un dictionnaire. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 240 (1913). EMS2 593 1 Un langage accessible -- Il est parfois bon d'argumenter, mais une explication de la Parole de Dieu donnée avec simplicité est de beaucoup plus efficace. Les enseignements du Christ étaient si clairement illustrés que le plus ignorant pouvait rapidement en comprendre le sens. Jésus ne faisait jamais usage, dans ses discours, de mots savants, d'expressions recherchées; son langage était simple et toujours à la portée du commun peuple. Il ne conduisait pas ses auditeurs par des chemins où ils n'auraient pu le suivre. -- Ministère évangélique, 163 (1915). EMS2 593 2 Un thème d'une valeur inépuisable -- Quel autre sujet est plus digne d'absorber l'esprit que le plan de la rédemption? C'est un sujet inépuisable. L'amour de Jésus, le salut offert à l'homme déchu, par son amour infini, la sainteté du coeur, la précieuse vérité pour les derniers jours, la grâce du Christ, voilà des thèmes qui peuvent occuper l'âme et apporter à ceux qui ont le coeur pur la joie éprouvée par les disciples quand Jésus vint et marcha à leur côté sur le chemin d'Emmaüs. EMS2 593 3 Celui qui a placé ses affections en Christ sera attiré par ces sujets sanctifiés et il y puisera la force divine. Mais celui qui n'éprouve aucun intérêt pour ces conversations et qui préfère tenir des propos sentimentaux déplacés s'est éloigné de Dieu et il devient insensible aux saintes et nobles aspirations. Ces gens prennent pour céleste ce qui est sensuel et terrestre. -- Témoignages pour l'Église 2:285, 286 (1889). EMS2 593 4 La vérité source de vie -- Quand la conversation est frivole et révèle un besoin inassouvi de sympathie et de compréhension humaines, elle jaillit d'un sentimentalisme maladif qui est dangereux à la fois pour les jeunes et pour les hommes à cheveux gris. Quand la vérité de Dieu est un principe qui demeure dans le coeur, elle devient comme une source jaillissante; on peut essayer de l'endiguer, mais elle débordera ailleurs. Elle est là et elle ne peut être contenue. La vérité dans le coeur est une source de vie; elle rafraîchit ceux qui sont fatigués et elle réprime les pensées et les paroles coupables. -- Témoignages pour l'Église 2:286 (1889). EMS2 594 1 Ne jamais proférer de doutes -- Chacun a des épreuves à traverser, de lourds chagrins à porter, des tentations difficiles à surmonter. Ne parlez pas de vos difficultés aux mortels, vos semblables, mais déposez-les aux pieds de Jésus. Prenez pour règle de ne jamais proférer une seule parole de doute ou de découragement. En faisant part de votre espérance et de votre confiance, vous pouvez embellir la vie de vos semblables et soutenir leurs efforts. -- Le Meilleur Chemin, 117 (1892). EMS2 594 2 Influence des paroles sur le caractère -- Non seulement les paroles révèlent le caractère; elles réagissent sur le caractère. Les hommes subissent l'influence de leurs propres paroles. Il leur arrive souvent, momentanément influencés par Satan, d'exprimer des sentiments d'envie et de médisance, sans même y croire; mais ces expressions exercent une action sur leurs pensées. Trompés par leurs propres paroles, ils en viennent à croire ce qu'ils ont dit à l'instigation de Satan. Puis, après avoir exprimé une opinion ou une décision, ils sont trop fiers pour se rétracter et font tant et si bien pour prouver qu'ils ont raison qu'ils finissent par le croire. EMS2 594 3 Il y a danger à exprimer un doute, à mettre en question ou à juger défavorablement la lumière divine. Des habitudes de médisance négligente et irrespectueuse réagissent sur le caractère et favorisent l'irrévérence et l'incrédulité. En cultivant ces habitudes, sans se rendre compte du danger, plus d'un homme a fini par critiquer et rejeter l'oeuvre du Saint Esprit. -- Jésus Christ, 313 (1898). EMS2 595 1 Les paroles de reproche font du tort à ceux qui les disent -- Les paroles de reproche réagissent sur l'âme de celui qui les prononce. La maîtrise de la langue devrait commencer par soi-même. Ne disons de mal de personne. -- Manuscrit 102, 1904. EMS2 595 2 Paroles de réconfort -- Mainte âme courageuse, accablée par la tentation, est sur le point de succomber dans la lutte contre le "moi" et contre la puissance des ténèbres. Ne la découragez pas dans ses rudes combats. Réconfortez-la par des paroles d'espérance. C'est ainsi que la lumière de Jésus Christ peut briller par vous. "Nul de nous ne vit pour lui-même." Romains 14:7. Par notre influence inconsciente, quelqu'un peut être soit encouragé et fortifié, soit découragé et éloigné du Sauveur et de sa vérité. -- Le Meilleur Chemin, 117 (1892). EMS2 595 3 La valeur des petits riens -- Les petites attentions, les nombreux incidents de chaque jour où peut se montrer notre gentillesse, tout cela fait le bonheur d'une vie. Au contraire, une vie malheureuse vient de ce qu'on néglige de prononcer des paroles de bienveillance, d'encouragement, de sympathie et de rendre aux autres les menus services de chaque jour. On verra finalement que le renoncement de soi pour le bien du prochain occupera une grande place dans les registres du ciel qui relatent notre vie. On y verra aussi que le soin exagéré de soi-même, le manque d'égards pour le bonheur d'autrui n'échappent pas aux regards de notre Père céleste. -- Témoignages pour l'Église 1:234, 235 (1868). EMS2 595 4 Bannir le mépris, l'indifférence et le sarcasme -- Tous doivent recueillir les précieux trésors de l'amour, non seulement pour leurs préférés, mais pour toute âme dont les mains et le coeur sont au service du ministère de l'Evangile; car tous ceux qui accomplissent cette oeuvre appartiennent au Seigneur qui agit par leur intermédiaire. Apprenez des leçons d'amour de la vie de Jésus. EMS2 595 5 Que les humains prennent garde à la manière dont ils s'adressent à leurs semblables. Il ne doit y avoir ni narcissisme, ni esprit de domination sur l'héritage de Dieu. Nulle pensée de mépris ne doit s'élever dans l'esprit ou dans le coeur. Aucune ombre de sarcasme ne devrait être perçue dans la voix. Si vous parlez de votre propre fonds, si vous faites preuve d'indifférence, si vous montrez de la méfiance, si vous avez des préjugés, de la jalousie, une âme sera blessée a cause de cette mauvaise manière d'agir. -- Lettre 50, 1897. EMS2 596 1 Mal causé par des paroles désobligeantes -- Mon frère, vos paroles autoritaires traumatisent vos enfants. En prenant de l'âge, leur tendance à critiquer grandira. Votre habitude de censurer gâche votre vie, celle de votre femme et de vos enfants. Elle n'encourage pas ces derniers à se confier à vous ni à reconnaître leurs fautes, car ils savent qu'il leur faudra essuyer, sitôt après, une sévère réprimande. Souvent, vos paroles pleuvent sur eux comme une grêle dévastatrice tombant sur des plantes fragiles; vous leur causez par là un tort incalculable. Ils en arrivent à vous mentir pour ne pas avoir à subir vos paroles désobligeantes. Ils renoncent à dire la vérité pour échapper à la censure et au châtiment. Un ordre donné sèchement et sur un ton cassant ne peut leur faire aucun bien. -- Lettre 8a, 1896; Foyer chrétien, 425. EMS2 596 2 C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle -- Souvenez-vous que par vos paroles vous serez justifié et que par elles vous serez condamné. La langue doit être tenue en bride. Les paroles que vous prononcez sont des semences qui produiront le bien ou le mal. Maintenant a lieu pour vous le temps des semailles. EMS2 596 3 L'homme juste tire du bien de son bon trésor. Matthieu 12:35. Pourquoi? Parce que le Christ est constamment présent dans l'âme. La vérité sanctifiante est un trésor de sagesse pour tous ceux qui la mettent en pratique. Comme une source d'eau vive, elle jaillit jusque dans la vie éternelle. Celui dont le coeur n'est pas habité par le Christ se laissera aller à prononcer des paroles vulgaires, à des affirmations exagérées, à semer la discorde. La langue qui profère des paroles méchantes, vulgaires, des grossièretés a besoin d'être traitée aux charbons ardents du genévrier. -- Manuscrit 17, 1895. EMS2 597 1 Des hommes dont les progrès sont bloqués -- Certains hommes ont d'excellentes facultés, mais qui stagnent. Ils ne progressent pas vers la victoire, et les capacités que Dieu leur a données ne servent à rien dans sa cause parce qu'elles sont inutilisées. Un grand nombre de ces hommes sont des gens bougons. Ils ronchonnent parce qu'à leur avis, ils ne sont pas appréciés. Mais ils ne s'apprécient pas suffisamment eux-mêmes pour accepter de collaborer avec le plus grand Maître que le monde ait jamais connu. -- The Review and Herald, 10 mars 1903. EMS2 597 2 Message adressé à un ministre de l'Evangile -- Le Seigneur aidera chacun de nous là où nous en avons le plus besoin dans l'oeuvre solennelle qui consiste à vaincre et à dominer le "moi". Que la loi de la bonté soit sur nos lèvres et l'huile de la grâce dans notre coeur. Cela produira de merveilleux résultats. Vous serez sensible, sympathique et aimable. Vous avez besoin de cultiver ces vertus. Le Saint Esprit doit être accueilli et introduit dans votre caractère; alors, il deviendra un feu sacré qui produira un encens, lequel s'élèvera vers Dieu; il ne proviendra pas de lèvres accusatrices, mais il sera comme un baume pour les âmes des hommes. Votre visage reflétera l'image du divin. EMS2 597 3 Il ne faut pas proférer de paroles brutales, critiques et tranchantes. C'est là un feu profane qui doit être éliminé de nos comités et de nos relations avec nos frères. Dieu demande à toute personne qui est à son service d'allumer son encensoir aux charbons du feu sacré. EMS2 597 4 Nous devons ravaler les paroles vulgaires, sévères, dures qui s'échappent si facilement de nos lèvres afin que l'Esprit de Dieu parle au travers de l'agent humain. En contemplant le caractère du Christ vous serez transformés à son image. Seule la grâce du Christ peut changer votre coeur, et vous refléterez alors l'image du Seigneur Jésus. Dieu nous appelle à être comme lui: purs, saints, sans tache. Nous devons refléter l'image divine. -- Lettre 84, 1899; The S.D.A. Bible Commentary 3:1164. EMS2 598 1 Paroles blessantes -- Vous serez mis à rude épreuve. Placez votre confiance dans le Seigneur Jésus Christ. Souvenez-vous que par votre véhémence vous vous ferez du mal à vous-même. Si, en toute circonstance, vous êtes assis dans les lieux célestes en Christ, vos paroles ne seront pas chargées de projectiles qui blessent les coeurs et risquent de tuer. -- Lettre 169, 1902. EMS2 598 2 S'exposer aux rayons du Soleil de justice -- Ne parlons pas de nos doutes et de nos difficultés, car chaque fois que nous en parlons, ils ne font que s'aggraver. Chaque fois que nous les mentionnons, Satan a remporté la victoire; mais lorsque nous disons: "Je Lui confie la garde de mon âme, comme à un fidèle témoin", nous montrons que nous nous sommes donnés à Jésus Christ sans réserve; Dieu nous donnera alors la lumière, et nous nous réjouirons en lui. Nous devons nous exposer aux lumineux rayons du Soleil de justice, et nous serons alors la lumière du monde. "Vous l'aimez [Jésus Christ] sans l'avoir vu. Sans le voir encore, vous croyez en lui et vous tressaillez d'une allégresse indicible et glorieuse." 1 Pierre 1:8. -- Manuscrit 17, 1894. EMS2 598 3 Faire grandir notre foi -- Plus vous parlez de foi, plus elle grandit. Plus vous vous appesantissez sur vos motifs de découragement, en confiant aux autres vos difficultés et en vous étendant sur le sujet pour vous attirer leur sympathie, plus vous serez découragé et éprouvé. Pourquoi nous lamenter sur ce à quoi nous ne pouvons échapper? Dieu nous invite à fermer les fenêtres de notre âme côté terre et à les ouvrir côté ciel afin qu'il puisse inonder nos coeurs de la gloire qui rayonne d'en haut. -- Manuscrit 102, 1901. EMS2 598 4 Quand une réprimande s'impose -- S'il est vrai que nos paroles doivent toujours être bienveillantes et aimables, aucun mot ne devrait être prononcé qui puisse faire croire à un coupable que son comportement n'est pas répréhensible aux yeux de Dieu. Une telle forme de gentillesse est terrestre et trompeuse. On n'a pas le droit de témoigner une affection, une sympathie indues. Les coupables ont besoin d'être éclairés et blâmés, et doivent être parfois sévèrement réprimandés. -- Manuscrit 17, 1899. EMS2 599 1 Satan, l'accusateur des frères -- Vous ne sauriez être trop attentif à ce que vous dites, car les paroles que vous prononcez révèlent quel esprit anime votre esprit et votre coeur. Si le Christ régit votre coeur, vos paroles refléteront la pureté, la beauté et le parfum d'un caractère façonné par sa volonté. Mais depuis sa chute, Satan a été un accusateur des frères, et vous devez veiller à ne pas faire preuve du même esprit. -- Lettre 69, 1896. EMS2 599 2 Conseil donné aux prédicateurs -- Ne pensez pas, lorsque vous avez traité un sujet une fois, que les auditeurs retiendront tout ce que vous leur avez dit. Il est dangereux de passer trop rapidement d'un point à un autre. Que vos sermons soient courts, nets, prononcés dans des termes simples, et répétez-les souvent. On s'en souviendra plus facilement. Nos prédicateurs devraient se rappeler que les sujets qu'ils traitent peuvent être nouveaux pour certains de leurs auditeurs; c'est pourquoi il faudrait insister suffisamment sur les principaux points du message. -- Ministère évangélique, 162 (1915). EMS2 599 3 La culture de la voix -- Les ministres de l'Evangile et les enseignants devraient accorder une attention particulière à la culture de la voix. Ils devraient apprendre à s'exprimer, non d'une manière nerveuse et brusquée, mais clairement et distinctement, en gardant à la voix son timbre naturel. EMS2 599 4 La voix du Sauveur était une mélodie pour ceux qui étaient habitués à la prédication morne et monotone des scribes et des pharisiens. Il parlait lentement et de façon expressive, insistant sur les mots auxquels il voulait que ses auditeurs soient particulièrement attentifs. Jeunes et vieux, savants et ignorants pouvaient comprendre le sens de ses paroles, ce qui eût été impossible s'il s'était exprimé à la hâte, ajoutant phrase après phrase sans s'arrêter. La foule était suspendue à ses lèvres, et on disait de lui qu'il ne parlait pas comme les scribes et les pharisiens; car il s'exprimait avait autorité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 239, 240 (1913). EMS2 600 1 "A haute et intelligible voix" -- Grâce à d'ardentes prières et à des efforts persévérants, nous pouvons acquérir l'aptitude requise pour parler. Cette aptitude suppose que l'on prononce distinctement chaque syllabe et que l'on mette l'accent là où il faut. Parlez lentement. Nombreux sont ceux qui parlent rapidement, débitant un mot après l'autre si rapidement que l'effet recherché n'est pas obtenu. Introduisez dans vos paroles l'esprit et la vie du Christ. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 254, 255 (1913). EMS2 600 2 Expérience personnelle de l'auteur -- Dans ma jeunesse, j'avais l'habitude de parler trop fort. Le Seigneur m'a fait comprendre qu'en donnant ainsi à ma voix une tonalité anormale, je ne pourrais faire une bonne impression sur les auditeurs. Puis le Christ me fut présenté avec son style d'élocution. Il y avait une douce mélodie dans sa voix. Calme et posée, celle-ci atteignait ceux qui l'écoutaient, et ses paroles pénétraient leurs coeurs; ils étaient capables de comprendre ce qu'il disait avant qu'il ait prononcé la phrase suivante. Certains prédicateurs semblent croire qu'il leur faut parler à toute vitesse, de crainte que l'inspiration ne leur manque, à eux et à leurs auditeurs. Si c'est cela l'inspiration, eh bien! qu'ils la perdent, et plus tôt ce sera, mieux cela vaudra. -- Manuscrit 19b, 1890; Evangelism, 598, 599. EMS2 600 3 Maîtriser son élocution -- Votre influence devrait être beaucoup plus grande, et votre faculté de parler, sous le contrôle de votre raison. Quand vous fatiguez vos cordes vocales, les modulations de votre voix sont paralysées. Quant à la tendance à parler rapidement, elle devrait être résolument maîtrisée. Dieu exige des instruments humains tout ce dont l'homme est capable. Tous les talents confiés aux agents humains doivent être cultivés, appréciés, et utilisés comme un précieux don du ciel. Les prédicateurs qui travaillent dans l'oeuvre sont des agents désignés par Dieu, des canaux à travers lesquels il peut communiquer la lumière céleste. L'usage insouciant, négligent de quelque faculté d'origine divine que ce soit, fait que celle-ci s'atrophie, si bien qu'en cas de besoin urgent, au moment où l'on pourrait faire le plus grand bien, les facultés sont si faibles, si anémiques et si stériles qu'elles ne peuvent rendre que très peu de services. -- Special Testimonies Series A 7:10 (6 janvier 1897); Evangelism, 597. EMS2 601 1 Lecture à haute voix -- L'art de lire correctement, sur le ton voulu, est des plus importants. Quelle que soit la masse de connaissances que vous avez acquises par ailleurs, si vous avez négligé de cultiver votre voix et votre élocution -- ce qui vous aurait permis de parler et de lire distinctement et intelligemment -- , tout ce que vous avez appris ne vous sera guère profitable; car, sans culture vocale, vous êtes incapable de communiquer facilement et avec clarté ce que vous avez étudié. -- Manuscrit 132, 1902; Evangelism, 595. EMS2 601 2 Valeur de l'enthousiasme -- Un jour que Betterton, le célèbre acteur dînait avec le docteur Sheldon, archevêque de Canterbury, l'archevêque lui dit: "Dites-moi, Monsieur Betterton, comment il se fait que vous, acteur, émouviez si puissamment vos auditeurs en parlant de choses imaginaires? -- Monseigneur, répliqua Betterton, permettez-moi de vous dire avec tout le respect dû à votre grandeur que la raison est bien simple: tout dépend de la puissance de l'enthousiasme. Sur la scène, nous parlons de choses imaginaires comme si elles étaient réelles et vous, en chaire, vous parlez de choses réelles comme si elles étaient imaginaires." -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 255 (6 juillet 1902); L'Espirit de prophétie et ses enseignements, 369. EMS2 601 3 Environnement -- Bien qu'il y ait de l'iniquité tout autour de nous, nous ne devons pas aborder ce sujet. Ne parlez pas de l'iniquité et de la perversité qui existent dans le monde, mais élevez vos esprits et parlez de votre Sauveur. Quand vous voyez le mal qui vous environne, cela devrait vous rendre d'autant plus heureux de savoir que Jésus est votre Sauveur et que nous sommes ses enfants. -- Manuscrit 7, 1888. EMS2 602 1 "Le silence est d'or" -- Quand on se laisse aller à la colère, on est aussi ivre que l'homme qui porte le verre s'alcool à ses lèvres. Apprenez combien le silence est éloquent, et sachez que Dieu respecte le rachat offert par le sang du Christ. Faites vous-même votre éducation; nous avons chaque jour quelque chose à apprendre. Nous devons monter toujours plus haut et plus près de Dieu. Nettoyez de toute impureté le sentier du grand Roi. Frayez un chemin pour que le Roi puisse marcher au milieu. Otez tous les obstacles de votre bouche. Voir Colossiens 3:8. -- Manuscrit 6, 1893. EMS2 602 2 Une contrainte bénéfique -- Sans la foi, il est impossible d'être agréable à Dieu. Le salut peut être l'apanage de nos foyers. Mais il nous faut croire et vivre en conséquence, avoir une foi et une confiance inébranlables en Jésus. Nous devons triompher d'un tempérament irritable et contrôler nos paroles, remportant ainsi de grandes victoires; sinon nous serons les esclaves de Satan. EMS2 602 3 Toute parole hargneuse, désagréable, impatiente et chagrine est une offrande que nous déposons sur l'autel de la majesté satanique. Et c'est une offrande coûteuse, plus coûteuse que tous les sacrifices que nous pouvons faire pour Dieu, car elle détruit la paix et le bonheur de la famille entière; elle ruine la santé et risque d'entraîner la perte de la vie et du bonheur éternels. EMS2 602 4 La contrainte que le Seigneur impose à nos lèvres est pour notre bien. Elle est un facteur de bonheur pour notre foyer et ceux qui nous entourent. Elle nous affine, sanctifie notre jugement, donne le repos de l'esprit et enfin la vie éternelle. Par cette contrainte sacrée, nous grandirons en grâce et en humilité, et il nous sera facile de parler comme il convient. Notre humeur naturelle et emportée sera tenue en bride. Le Sauveur fera sa demeure chez nous et nous fortifiera heure après heure. Des anges visiteront nos foyers et, pleins de joie, apporteront au ciel les nouvelles des progrès de notre vie spirituelle. L'ange inscrira l'heureux résultat dans les registres d'en haut. -- Témoignages pour l'Église 1:121, 122 (1862). ------------------------Chapitre 63 -- L'imagination EMS2 607 1 Jésus faisait appel à l'imagination -- Le Christ atteignait le coeur en passant par l'imagination. Ses comparaisons étaient empruntées à la vie courante; quoique simples, elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les lis des champs, la semence, le berger et les brebis: tout cela servait à illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ; chaque fois que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature, ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi les comparaisons employées par le Christ répétaient sans cesse ses leçons. EMS2 607 2 Le Christ ne flattait jamais les hommes. Il ne disait rien qui pût exciter leur fantaisie ou leur imagination; il ne les félicitait pas de leurs inventions habiles; de profonds penseurs, dépourvus d'idées préconçues, appréciaient son enseignement qui défiait leur sagesse. Ils s'étonnaient de voir des vérités spirituelles exprimées dans un aussi simple langage. -- Jésus Christ, 237 (1898). EMS2 607 3 Contrôler son imagination -- Rares sont ceux qui comprennent que maîtriser ses pensées et son imagination est un devoir. Il est difficile de fixer un esprit indiscipliné sur des sujets utiles. Mais si les pensées ne sont pas employées comme il convient, la religion ne peut s'épanouir dans l'âme. L'esprit doit s'intéresser aux choses sacrées et éternelles, sinon il s'attachera à des pensées futiles et superficielles. Les facultés intellectuelles et morales doivent être disciplinées, de manière qu'elles se fortifient et se développent par l'exercice. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 544 (1913). EMS2 608 1 Imagination et maladie -- L'imagination provoque parfois la maladie, et très souvent l'aggrave. Beaucoup restent invalides toute leur vie, qui seraient en bonne santé s'ils voulaient croire qu'ils le sont. D'autres pensent que chaque petit courant d'air provoquera une maladie, et le mal vient, en effet, parce qu'il était attendu. D'autres encore meurent de maladies dont les causes sont entièrement imaginaires. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 608 2 Une imagination faussée -- D'après ce que le Seigneur m'a montré, ce genre de femmes [celles qui ont des idées exagérées de leurs qualités] ont une imagination faussée à cause des romans qu'elles ont lus, de leurs rêveries et du fait qu'elles se sont bâti des châteaux en Espagne -- bref, parce qu'elles vivent dans un monde irréel. Elles ne ramènent pas leurs idées au niveau des devoirs ordinaires et utiles de la vie. Elles n'assument pas les tâches de l'existence et ne cherchent pas à rendre leur foyer heureux et rayonnant pour leur mari. Elles s'appuient sur lui de tout leur poids et ne portent pas leur propre fardeau. Elles s'attendent que d'autres aillent au-devant de leurs désirs et qu'ils les réalisent à leur place, alors qu'elles-mêmes se sentent libres de critiquer et de contester. De telles femmes souffrent d'un sentimentalisme morbide; elles s'imaginent toujours qu'elles ne sont pas appréciées et que leur mari ne leur accorde pas l'attention qu'elles méritent. Elles se prennent pour des martyrs. -- Testimonies for the Church 2:463 (1870). EMS2 609 1 Un homme hypersensible -- J'ai vu que le Seigneur vous avait donné la lumière et l'expérience voulues pour que vous puissiez comprendre qu'il est répréhensible de faire preuve d'impatience et qu'il est nécessaire de maîtriser vos passions. Aussi vrai que vous échouez dans ces deux domaines, vous manquerez la vie éternelle. Il vous faut vaincre cette maladie de l'imagination. EMS2 609 2 Vous êtes extrêmement sensible, et si quelqu'un prononce un mot contraire à la voie que vous avez suivie, vous en êtes blessé. Vous avez le sentiment que vous êtes blâmé et que vous devez vous défendre, sauver votre vie; or, en voulant sauver votre vie, vous la perdez. Vous avez une oeuvre à faire pour mourir au "moi" et pour cultiver un esprit de patience. Renoncez à l'idée que l'on a été injuste avec vous, qu'on vous a fait du tort, que quelqu'un veut vous enfoncer et vous faire du mal. Vos yeux vous trompent. Satan vous influence pour que vous voyiez les choses sous un faux jour. -- Testimonies for the Church 2:424 (1870). EMS2 609 3 Comment on attriste le Saint Esprit -- Vous pouvez contrôler votre imagination et surmonter ces crises nerveuses. Vous disposez du pouvoir de la volonté, et vous devriez faire appel à lui. Mais vous ne l'avez pas fait et vous avez laissé votre imagination exacerbée dominer votre raison. En cela, vous avez attristé le Saint Esprit. Si vous ne disposiez d'aucun pouvoir sur vos sentiments, ce ne serait pas un péché; mais vous ne pouvez pas invoquer une excuse pour céder à l'ennemi. Votre volonté a besoin d'être sanctifiée et soumise au lieu d'être mobilisée pour lutter contre celle de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:310, 311 (1885). EMS2 609 4 Influence du régime alimentaire -- L'intempérance commence à notre table lorsque nous faisons usage d'aliments malsains. Quand cet usage se prolonge quelque temps, les organes de la digestion s'affaiblissent et les aliments ne satisfont plus l'appétit. Des conditions défavorables à la santé sont alors créées et il en résulte un désir de prendre des aliments plus stimulants. Le thé, le café et la viande produisent un effet immédiat. Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité et, dans certains cas et pour un certain temps, l'intelligence paraît être stimulée et l'imagination devient plus vive. -- Témoignages pour l'Église 1:478 (1875). EMS2 610 1 L'usage de stimulants -- Le thé est un stimulant et produit même un certain degré d'ivresse. Le café et d'autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d'abord une certaine euphorie. Les nerfs de l'estomac sont excités, et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au coeur. Ce dernier bat plus rapidement, et tout l'organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l'esprit se ranime, et l'imagination devient plus vive. -- Le ministère de la guérison, 273, 274 (1905). EMS2 610 2 Caractère illusoire des réveils populaires -- Les réveils populaires sont trop souvent produits par des appels à l'imagination, par l'excitation des émotions: ils satisfont le goût du clinquant et de la nouveauté. Les convertis recrutés de cette façon sont peu désireux d'écouter les Ecritures: le témoignage des apôtres et des prophètes les laisse indifférents. Les services religieux qui n'ont rien de sensationnel ne les attirent pas. Les messages qui ne font appel qu'à la raison ne trouvent aucun écho dans leur âme. Les avertissements positifs de la Parole de Dieu qui concernent directement leurs intérêts éternels sont pour eux lettre morte. -- La tragédie des siècles, 503, 504 (1888). EMS2 610 3 Le danger des spectacles -- Le théâtre compte parmi les lieux de plaisir les plus dangereux qui soient. Au lieu d'être une école de moralité et de vertu, comme on le prétend, il est le foyer même de l'immoralité. Ces amusements confirment les habitudes vicieuses et la tendance au péché. Des sensations basses, des gestes, des expressions, des attitudes obcènes dépravent l'imagination et détruisent la moralité. En principe, chaque jeune homme ou jeune fille qui fréquente habituellement de tels spectacles est corrompu. EMS2 611 1 Il n'existe aucune influence plus puissante pour empoisonner l'imagination, pour détruire les aspirations religieuses et pour émousser le goût des plaisirs tranquilles et des sobres réalités de la vie, que les représentations théâtrales. Le désir de voir ces scènes augmente chaque fois qu'on le satisfait, de même que le besoin d'absorber des boissons alcoolisées s'affirme d'autant plus qu'on lui cède davantage. La seule sauvegarde consiste à fuir le théâtre, le cirque et tous les autres lieux où l'on se distrait de façon douteuse. -- Testimonies for the Church 4:652, 653 (1881). EMS2 611 2 L'imagination troublée par des lectures -- Vous vous êtes permis de lire des romans et des contes au point de vivre dans un monde imaginaire. L'influence d'une telle lecture est mauvaise pour l'esprit comme pour le corps; elle affaiblit votre intelligence et met dangereusement à contribution vos forces physiques. Parfois votre esprit est à peine normal parce que votre imagination a été surexcitée et rendue malade par la lecture de telles fictions. L'esprit doit être discipliné de telle sorte que toutes ses facultés soient développées symétriquement... EMS2 611 3 Si l'imagination est constamment stimulée par des fictions littéraires, elle deviendra bientôt un tyran et dominera toutes les autres facultés de l'esprit en donnant des goûts fantasques et des tendances perverses. -- Témoignages pour l'Église 1:656, 657 (1881). EMS2 611 4 La lecture affecte le cerveau -- Je connais certaines personnes qui ont perdu l'équilibre mental par suite de mauvaises habitudes en matière de lecture. Elles traversent l'existence avec une imagination malade, grossissant tous les ennuis. Des choses auxquelles un esprit sain et raisonnable ne s'attarderait pas deviennent pour de telles personnes des épreuves insupportables et des obstacles insurmontables. Pour elles, la vie est perpétuellement dans l'ombre. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 124 (1890); Fundamentals of Christian Education, 162, 163. EMS2 612 1 L'imagination corrompue par les yeux -- Nous vivons une époque où la corruption pullule de toutes parts. Le regard et la lecture engendrent la convoitise des yeux et les passions impures. L'imagination corrompt le coeur. L'esprit se plaît à contempler des scènes qui éveillent les passions basses. Ces représentations viles, perçues au travers d'une imagination souillée, corrompent les facultés morales et préparent les êtres égarés et aveuglés à donner libre cours à leurs passions sensuelles. Il s'ensuit des péchés et des délits qui ravalent les êtres créés à l'image de Dieu au rang de la bête, les précipitant dans la perdition. EMS2 612 2 Evitez de lire et de voir des choses qui éveillent des pensées impures. Cultivez le sens moral et les facultés intellectuelles. Veillez à ce que ces nobles facultés ne soient pas affaiblies, altérées par la lecture de nombreux romans. Je connais des gens au tempérament fort qui ont été déséquilibrés et dont l'esprit a été en partie obscurci, paralysé à cause de l'intempérance en matière de lecture. -- Testimonies for the Church 2:410 (1870). EMS2 612 3 Dangers de la masturbation -- Quand des personnes s'adonnent à la masturbation, on ne peut éveiller leur sens moral de manière qu'elles apprécient les choses éternelles et prennent plaisir aux exercices spirituels. Les pensées impures s'emparent de l'imagination, la contrôlent et fascinent l'esprit, et il s'ensuit une envie presque irrépressible d'accomplir des actes impurs. Si l'esprit prenait l'habitude de méditer sur des sujets édifiants..., sur des choses pures et saintes, il serait préservé de cette habitude terrible et avilissante pour l'âme et pour le corps. L'esprit s'habituerait alors à contempler des sujets élevés, s'attardant sur le ciel, les choses pures et sacrées, et les pensées ne seraient pas attirées vers cet acte vil et dégradant. -- Testimonies for the Church 2:470 (1870). EMS2 612 4 Conséquences néfastes des rêveries -- Si le "moi" tient une grande place dans les pensées et dans les rêves, cela se traduira par des paroles et par des actes de même nature. De telles pensées ne sont pas propres à favoriser une communion étroite avec Dieu. Ceux qui agissent sans bien réfléchir font preuve d'imprudence. Ils font des efforts sporadiques, frappent à droite et à gauche, essaient de saisir ceci ou cela, mais en vain. Ils ressemblent à une vigne dont les vrilles non maîtrisées poussent dans tous les sens et s'accrochent sur n'importe quels détritus à leur portée; avant que la vigne puisse être de quelque utilité, ces vrilles doivent être détachées de ce à quoi elles se sont agrippées, et être amenées à se fixer sur des supports qui les embelliront et leur permettront d'être bien formées. -- Lettre 33, 1886. EMS2 613 1 Maîtriser l'imagination -- Si vous aviez habitué votre esprit à réfléchir sur des sujets élevés, à méditer sur des thèmes célestes, vous auriez pu faire beaucoup de bien. Vous auriez pu exercer une influence sur l'esprit des autres de manière à les détourner de leurs pensées égoïstes, de leurs inclinations mondaines et à les conduire dans des voies spirituelles. Si vos affections et vos pensées étaient soumises à la volonté du Christ, vous seriez en mesure de faire du bien. Votre imagination est malade parce que vous lui avez permis de s'aventurer sur des sentiers défendus, et de verser dans la rêverie. La rêverie et la tendance à vous bâtir des châteaux en Espagne vous ont disqualifié. Vous avez vécu dans un monde illusoire; vous avez été un martyr imaginaire, un chrétien imaginaire. -- Testimonies for the Church 2:251 (1869). EMS2 613 2 Message adressé à une famille centrée sur elle-même -- Vous devriez vous écarter du sentier ensorcelé de Satan et ne pas permettre que vos esprits rompent leur allégeance avec Dieu. En Jésus Christ, vous pouvez et vous devez être heureux et acquérir des habitudes de maîtrise de soi. Vos pensées elles-mêmes doivent être amenées à se soumettre à la volonté de Dieu et vos sentiments doivent être placés sous le contrôle de la raison et de la religion. L'imagination ne vous a pas été accordée pour que vous lui donniez libre cours et que vous la laissiez agir à sa guise sans aucun effort ni contrainte. Si les pensées sont désordonnées, les sentiments le seront aussi; or, l'association des pensées et des sentiments constituent le caractère. Si vous estimez qu'en tant que chrétiens il ne vous est pas demandé de maîtriser vos pensées et vos sentiments, vous êtes sous l'influence des anges rebelles et vous appelez par là leur présence et leur contrôle sur vous. Si vous cédez à vos impressions et si vous permettez à vos pensées de s'engager sur la voie de la suspicion, du doute et du mécontentement, vous serez parmi les plus malheureux des humains, et vos vies se solderont par un échec. -- Testimonies for the Church 5:310 (1885). EMS2 614 1 Vivre dans le réel -- A moins que vous n'envisagiez la vie telle qu'elle est, que vous ne renonciez aux séduisants caprices de l'imagination et que vous ne consentiez à vous pénétrer des sérieuses leçons de l'expérience, vous prendrez conscience -- trop tard -- de la réalité. Alors, vous vous rendrez compte de la terrible erreur que vous avez commise. -- Testimonies for the Church 3:43 (1872). EMS2 614 2 Cupidité et besoins imaginaires -- Le cas de frère I. est inquiétant. Ce monde est son dieu; il adore l'argent... Il prétend n'avoir besoin de la répréhension de personne, mais il mérite la pitié de tous. Sa vie a été une grave erreur. Bien qu'il eût de tout en abondance, il souffrait de besoins pécuniaires illusoires. Satan avait pris possession de son esprit et, en excitant sa cupidité, il lui a fait perdre la raison sur ce point. Les capacités nobles et élevées de son être ont été rendues en grande partie esclaves de cette propension singulièrement égoïste. EMS2 614 3 Son seul espoir est de rompre les liens de Satan et de surmonter ce travers de caractère. Il a bien essayé après qu'il ait éprouvé des remords de conscience, mais ce n'est pas suffisant. Se contenter de déployer de grands efforts et de renoncer à une petite partie de ses biens, en ayant le sentiment de se séparer ainsi d'une partie de son âme, n'est pas le fruit d'un vrai christianisme. EMS2 614 4 Il doit appliquer son esprit à de bonnes oeuvres. Il doit lutter contre sa propension à la cupidité. Il doit introduire de bonnes oeuvres dans toute sa vie. Il doit cultiver un amour pour faire le bien et surmonter l'esprit mesquin, intéressé qu'il a développé. -- Testimonies for the Church 2:237, 238 (1869). EMS2 615 1 La superstition, fruit d'une imagination maladive -- J'ai vu que votre expérience n'était pas valable parce qu'elle était contraire à la loi naturelle. Elle est opposée aux principes immuables de la nature. Ma chère soeur, la superstition, fruit d'une imagination maladive, vous met en conflit avec la science et les principes. Auquel renoncerez-vous? Vos préjugés tenaces et vos idées très arrêtées concernant la meilleure voie que vous devez suivre vous ont longtemps empêchée de faire le bien. Je suis au courant de votre cas depuis des années, mais je me suis sentie incapable de présenter le sujet d'une manière suffisamment claire pour que vous puissiez le saisir, le comprendre, et que vous soyez en mesure de mettre en pratique la lumière qui vous a été donnée. -- Testimonies for the Church 3:69 (1872). EMS2 615 2 Influence de l'imagination sur les mères -- J'ai vu des mères qui sont sous l'emprise d'une imagination maladive, et dont l'influence se répercute sur le mari et les enfants. Les fenêtres doivent être fermées parce que la mère sent les courants d'air. Si elle est quelque peu frileuse et si elle éprouve le besoin de changer de vêtements, elle pense qu'il doit en être de même pour ses enfants, si bien que toute la famille se trouve privée d'énergie physique. Tous subissent l'influence d'un seul esprit, tous souffrent physiquement et mentalement à cause de l'imagination maladive d'une seule femme, qui se considère comme le critère de toute la famille... EMS2 615 3 Les gens contractent la maladie à cause de leurs mauvaises habitudes; mais en dépit de la lumière et de la connaissance qui leur sont accordées, ils persistent dans leurs voies. Ils raisonnent de la façon suivante: "N'avons-nous pas déjà essayé? et n'avons-nous pas compris la chose par expérience?" Mais l'expérience d'une personne dont l'imagination est en défaut ne devrait pas avoir beaucoup de valeur pour quiconque. -- Testimonies for the Church 2:524 (1870). EMS2 616 1 Tenir son esprit en bride -- Tous les humains sont moralement dotés du libre arbitre, et comme tels ils devraient orienter leurs pensées dans la bonne direction. Il y a là un vaste champ dans lequel l'esprit peut s'engager sans danger. Lorsque Satan cherche à détourner l'esprit vers des choses viles et sensuelles, ramenez-le dans le droit chemin et fixez-le sur les choses éternelles. Quand le Seigneur verra les efforts sincères déployés pour garder des pensées pures, il attirera l'esprit, comme un aimant, il purifiera les pensées et les libérera de tout péché secret. "Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance au Christ." 2 Corinthiens 10:5. EMS2 616 2 Pour ceux qui désirent se réformer, le premier devoir consiste à purifier l'imagination. Si l'esprit est entraîné dans une mauvaise direction, il doit être tenu en bride et incité à s'arrêter sur des sujets purs et nobles. Lorsque vous êtes tenté de céder à une imagination corrompue, fuyez jusqu'au trône de la grâce, et priez afin de recevoir la puissance d'en haut. Par la force de Dieu, l'imagination peut être maîtrisée afin qu'elle se porte sur des thèmes purs et célestes. -- Appeal to Mothers, 30. ------------------------Chapitre 64 -- Les habitudes EMS2 617 1 Principes et habitudes -- La Parole de Dieu est suffisante pour éclairer les esprits les plus enténébrés et elle peut être comprise par tous ceux qui en ont le désir... Celle-ci abonde en principes généraux destinés à former de bonnes habitudes et les Témoignages généraux et personnels ont pour but d'attirer l'attention spécialement sur ces principes. -- Témoignages pour l'Église 2:328 (1889). EMS2 617 2 Comme un filet de fer -- Une fois qu'elle a été formée, une habitude est comparable à un filet de fer. Vous aurez beau lutter désespérément contre elle, vous ne vous en déferez pas. Votre seul salut est de construire pour le présent et pour l'éternité. -- Lettre 117, 1901. EMS2 617 3 Conseil adressé aux jeunes -- C'est un devoir pour tous d'observer des règles strictes concernant leurs habitudes de vie. Chers jeunes, cela est pour votre bien tant physiquement que moralement. Quand vous vous levez le matin, réfléchissez, dans la mesure du possible, au travail que vous avez à accomplir pendant la journée. Si nécessaire, ayez un petit carnet dans lequel vous noterez les choses qui doivent être faites, et fixez le moment où vous le ferez. -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897; Evangelism, 562. EMS2 618 1 Des habitudes régulières favorisent la santé -- Notre Dieu est un Dieu d'ordre, et il désire que ses enfants veuillent se mettre en ordre et se placer sous sa discipline. Ne vaudrait-il donc pas mieux rompre avec l'habitude qui consiste à prendre la nuit pour le jour et les heures fraîches du matin pour celles de la nuit? Si les jeunes voulaient cultiver des habitudes d'ordre et de régularité, ils amélioreraient leur santé, leur dynamisme, leur mémoire et leur caractère. -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897. EMS2 618 2 Faire disparaître les causes de maladie -- De bonnes habitudes, cultivées avec intelligence et persévérance, supprimeront les causes de maladie, et l'on n'aura pas besoin de recourir à des médicaments. Nombreux sont ceux qui se laissent aller peu à peu à leurs désirs contre nature, ce qui aboutit à un état de choses tout aussi peu naturel. -- Manuscrit 22, 1887; Medical Ministry, 222. EMS2 618 3 Les dangers de l'intempérance -- On peut obtenir une bonne santé grâce à de bonnes habitudes de vie, et l'on peut en retirer un intérêt, et même des intérêts multipliés. Mais ce capital, plus précieux que celui obtenu par un dépôt en banque, peut être sacrifié par l'intempérance dans le manger et le boire ou parce que les organes sont condamnés à s'étioler par l'inaction. Il nous faut renoncer à nos caprices favoris et surmonter notre paresse. -- Testimonies for the Church 4:408 (1880). EMS2 618 4 L'avilissement des facultés -- Toute habitude qui ne favorise pas une action saine dans l'organisme humain ravale les facultés supérieures et nobles. Les mauvaises habitudes dans le manger et le boire conduisent à des erreurs en pensée et en acte. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881; Counsels on Health, 67. EMS2 619 1 Vaincre les habitudes préétablies -- Dans de nombreux cas, les habitudes et les idées préétablies doivent être vaincues avant que l'on puisse progresser dans la vie religieuse. -- The Review and Herald, 21 juin 1887; Fundamentals of Christian Education, 118. EMS2 619 2 Il est difficile de se défaire des mauvaises habitudes (message adressé à un responsable) -- Il vous sera difficile aujourd'hui d'opérer dans votre caractère les changements que Dieu vous demande de faire, parce que vous avez eu de la peine à faire preuve de ponctualité et de promptitude dans votre jeunesse. Une fois que le caractère a été formé, que les habitudes se sont implantées, que les facultés mentales et morales se sont affermies, il est particulièrement difficile de se débarrasser des mauvaises habitudes, de manière à agir avec promptitude. EMS2 619 3 Vous devez apprécier la valeur du temps. Il n'est pas admissible que vous négligiez les tâches les plus importantes, si difficiles qu'elles soient, espérant ainsi vous en dispenser totalement ou en pensant qu'elles deviendront moins pénibles, tandis que vous occupez votre temps à des choses agréables et qui ne vous coûtent pas vraiment. Vous devriez commencer par accomplir les tâches qui doivent l'être et qui constituent un intérêt vital pour la cause, et entreprendre les tâches moins importantes seulement après que les plus essentielles ont été accomplies. EMS2 619 4 La ponctualité et l'énergie dans l'oeuvre et la cause de Dieu sont de la plus haute importance. Les atermoiements sont pratiquement des défaites. Le temps est précieux et doit être employé au maximum. Les relations d'ici-bas et les intérêts personnels devraient toujours être laissés au second rang. On ne devrait jamais permettre à l'oeuvre de Dieu de souffrir le moins du monde à cause de nos proches amitiés ou de nos relations les plus chères. -- Testimonies for the Church 3:499, 500 (1875). EMS2 619 5 Tendances héréditaires et acquises -- Chez Judas, la principale tendance héréditaire et acquise était la cupidité. Avec le temps, celle-ci devint une habitude qu'il intégra dans ses affaires. Les principes chrétiens de probité et de justice n'avaient pas place dans ses affaires. Ses habitudes en la matière se traduisirent par un esprit de mesquinerie et devinrent un redoutable piège. A ses yeux le gain était un véritable principe religieux et toute vraie justice était subordonnée à cela. Bien que continuant à être apparemment un disciple du Christ et tout en vivant en sa présence même, il s'appropriait les moyens financiers qui appartenaient au trésor du Seigneur. -- Manuscrit 28, 1897. EMS2 620 1 Les habitudes déterminent l'avenir -- Souvenons-nous que les jeunes forment des habitudes qui, neuf fois sur dix, décideront de leur avenir. L'influence des relations qu'ils entretiennent ou qu'ils engagent et les principes qu'ils adoptent auront leurs répercussions durant toute la vie. -- Testimonies for the Church 4:426 (1880). EMS2 620 2 Le mal a plus de force que le bien -- Les enfants sont particulièrement sensibles aux impressions, et ils retiennent pendant toute leur vie les leçons qu'ils apprennent dans leur jeune âge. Tout le savoir qu'ils peuvent accumuler n'effacera jamais les carences qui résultent d'un défaut de discipline dans l'enfance. Une seule négligence, souvent répétée, forme une habitude. Une seule mauvaise action fraye la voie à une autre, et sa répétition forme une habitude. EMS2 620 3 On acquiert plus facilement de mauvaises habitudes que des bonnes, et on se libère plus difficilement des premières. Il faut beaucoup moins de temps et de peine pour abimer la disposition d'un enfant qu'il n'en faut pour inculquer à son âme des principes et des habitudes de justice. C'est seulement en surveillant et en contrecarrant constamment le mal que l'on peut espérer corriger ses dispositions. EMS2 620 4 Le Seigneur sera avec vous, mamans, tandis que vous essaierez de cultiver de bonnes habitudes chez vos enfants. Mais il vous faut commencer tôt cette éducation, sinon, votre tâche future sera très difficile. Instruisez-les "précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là". Ésaïe 28:10. Souvenez-vous que vos enfants appartiennent à Dieu et qu'ils doivent devenir ses fils et ses filles. Le Seigneur veut que les familles de la terre soient des modèles de la famille céleste. -- The Review and Herald, 5 décembre 1899. EMS2 621 1 Des habitudes ancrées -- Les actes répétés accomplis dans un sens donné deviennent des habitudes. Au cours de l'existence, celles-ci peuvent être modifiées grâce à une éducation sévère, mais elles peuvent rarement être changées. Une fois qu'elles ont été formées, les habitudes s'impriment toujours plus profondément sur le caractère. -- Good Health, janvier 1880; Child Guidance, 199, 200. EMS2 621 2 Méthode à proscrire -- Ce n'est pas en blâmant les défauts des autres que nous parviendrons à les réformer. Une telle méthode fait souvent plus de mal que de bien. EMS2 621 3 Dans sa conversation avec la femme samaritaine, au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le Christ lui présenta quelque chose de meilleur. Il lui dit: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive." Jean 4:10. Il amena ainsi la conversation sur le trésor dont il voulait lui faire part, offrant à cette femme quelque chose de meilleur que ce qu'elle possédait: l'eau vive, la joie et l'espérance de l'Evangile. -- Le ministère de la guérison, 130 (1905). EMS2 621 4 Les efforts pour changer viennent du désir de bien faire -- Il arrive, il est vrai, à l'homme d'être honteux de ses péchés et de délaisser certaines mauvaises habitudes avant d'être conscient de la puissance d'attraction de Jésus Christ. Mais chaque tentative de réforme, basée sur un désir sincère de bien faire, est le résultat de cette puissance d'attraction. Une influence dont il ne se rend pas compte agit sur son âme, ranime sa conscience morale et amende sa conduite extérieure. Et à mesure que le Sauveur attire ses regards sur la croix et lui fait contempler celui que ses péchés ont percé, les commandements de Dieu parlent à sa conscience. Il se rend compte de la perversité de sa vie; il comprend que le péché a jeté de profondes racines dans son coeur. Il commence à entrevoir la justice de Jésus Christ, et il s'écrie: "Quelle n'est pas la gravité du péché, puisqu'il a fallu un tel prix pour la rédemption de ses victimes! Tout cet amour, toutes ces souffrances, toute cette humiliation étaient-ils nécessaires pour que nous ne périssions pas, mais que nous ayons la vie éternelle?" -- Le Meilleur Chemin, 24, 25 (1892). EMS2 622 1 Transformés par la contemplation -- En contemplant comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes réellement transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. 2 Corinthiens 3:18. Nous comptons sur trop peu, et nous recevons selon notre foi. Nous ne devons pas nous entêter dans nos voies, dans nos plans et dans nos idées, mais nous devons être transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que nous discernions quelle est la volonté de Dieu, "qui est bonne, agréable et parfaite". Romains 12:2. Les péchés ancrés doivent être vaincus et les mauvaises habitudes doivent être surmontées. Les mauvaises dispositions et les mauvais sentiments doivent être déracinés; le caractère et les sentiments saints doivent être engendrés par l'Esprit de Dieu. -- Lettre 57, 1887. EMS2 622 2 Quand on met un frein aux mauvaises habitudes, elles opposent une forte résistance; mais si l'on poursuit le combat avec énergie et persévérance, elles peuvent être vaincues. -- Testimonies for the Church 4:655 (1881). EMS2 622 3 Le pouvoir de la grâce du Christ -- Nous ne pouvons recevoir dans leur plénitude les bienfaits qui découlent de l'obéissance que si nous acceptons la grâce du Christ. C'est cette dernière qui permet à l'homme d'obéir à la loi divine. C'est elle qui lui donne la force d'abandonner ses mauvaises habitudes et qui est seule capable de le remettre sur le bon chemin. -- Le ministère de la guérison, 90 (1905). EMS2 622 4 Par la puissance du Christ, les pécheurs ont brisé les chaînes de leurs habitudes coupables; ils ont renoncé à leur égoïsme. Le profane est devenu respectueux; l'ivrogne, tempérant; le débauché, vertueux. Les âmes qui portaient l'empreinte de Satan ont été transformées à l'image divine. -- Conquérants pacifiques, 423 (1911). EMS2 623 1 La seule sécurité de l'âme -- Songeons à la puissance ennoblissante des pensées pures. C'est là que réside la seule sécurité de l'âme. Un homme "est tel que sont les pensées de son âme". Proverbes 23:7. On parvient à se maîtriser par l'exercice. Ce qui paraît tout d'abord difficile devient facile par la répétition constante. C'est ainsi que les bonnes pensées et les bonnes actions deviennent habituelles. -- Le ministère de la guérison, 425 (1905). ------------------------Chapitre 65 -- L'indolence EMS2 624 1 Développer nos facultés -- un devoir -- Dieu exige le développement des facultés mentales. Il veut que ses serviteurs aient une plus grande intelligence et un jugement plus sain que les gens du monde. Ceux qui sont trop indolents ou trop insouciants pour devenir des ouvriers utiles et instruits sont les objets de son déplaisir. Le Seigneur nous invite à l'aimer de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre force, et de toute notre pensée. Cela nous place dans l'obligation de développer notre intelligence au plus haut degré possible, afin que nous puissions connaître et aimer notre Créateur de toute notre pensée. -- Les paraboles de Jésus, 288 (1900). EMS2 624 2 Le travail -- un bienfait -- Dans le jardin d'Eden, qui était le ciel en miniature, Adam pouvait contempler les oeuvres de Dieu. Toutefois, le Seigneur ne créa pas l'homme uniquement pour qu'il contemple ses oeuvres glorieuses; il lui donna des mains pour travailler, ainsi qu'un esprit et un coeur pour admirer. Si le bonheur de l'homme consistait à ne rien faire, le Créateur n'aurait pas prescrit à Adam la tâche qui lui était confiée. L'homme devait trouver son bonheur aussi bien dans le travail que dans la méditation. -- The Review and Herald, 24 février 1874; The S.D.A. Bible Commentary 1:1082. EMS2 625 1 Un terrible fléau -- La Bible n'approuve jamais l'indolence -- ce fléau le plus ruineux pour notre monde. -- Les paraboles de Jésus, 298 (1900). EMS2 625 2 Accomplir avec joie les tâches quotidiennes -- D'aucuns considèrent que la richesse et l'oisiveté sont de vraies bénédictions, mais ceux qui sont constamment actifs et qui accomplissent avec joie leurs tâches quotidiennes sont particulièrement heureux et jouissent d'une excellente santé. La saine fatigue qui résulte d'un travail bien organisé leur procure un sommeil réparateur. La parole selon laquelle l'homme doit gagner son pain à la sueur de son front et celle qui lui promet un bonheur futur et glorieux émanent du même trône, et sont toutes deux des bénédictions. -- The Youth's Instructor, 5 décembre 1901; My Life Today, 168. EMS2 625 3 La clé du bonheur -- Ce n'est qu'en étant bon et en faisant le bien que l'on obtient le vrai bonheur. La joie la plus pure, la plus élevée est assurée à ceux qui accomplissent fidèlement leurs devoirs. -- The Youth's Instructor, 5 décembre 1901; My Life Today, 168. EMS2 625 4 L'oisiveté conduit à la dépression -- Les sentiments de découragement sont souvent le résultat d'une inaction indue. L'oisiveté donne du temps pour cultiver des inquiétudes imaginaires. De nombreuses personnes qui ne souffrent pas présentement de vraies épreuves et de vraies difficultés sont certaines de les prévoir dans l'avenir. Si de telles personnes cherchaient à alléger les fardeaux des autres, elles oublieraient leurs soucis. Un travail accompli avec énergie qui mobiliserait les capacités mentales et physiques serait un bienfait inestimable pour l'esprit et pour le corps. -- The Signs of the Times, 15 juin 1882. EMS2 625 5 Le développement du caractère -- Souvenez-vous qu'en toute occasion vous montrez ce que vous êtes, et vous développez votre caractère. Quoi que vous fassiez, soyez ponctuel, diligent; surmontez l'inclination à chercher une tâche facile. -- Le ministère de la guérison, 432 (1905). EMS2 626 1 Renoncement à soi-même -- Il faut habituer l'esprit à se détourner du "moi", et à méditer sur des sujets élevés et édifiants. Que les précieuses heures de la vie ne soient pas gaspillées à rêver à quelque grande tâche qui pourrait être accomplie dans l'avenir, tandis que les menus devoirs du présent sont négligés. -- The Signs of the Times, 15 juin 1882. EMS2 626 2 L'inaction nuit à la santé -- Les invalides ne devraient pas se laisser enliser dans l'inaction; cela nuit grandement à leur santé. Il faut faire appel à la force de la volonté; l'aversion pour l'exercice et la crainte des responsabilités doivent être surmontées. A moins qu'ils ne secouent cette apathie et cet esprit rêveur et qu'ils ne se décident à agir, ils ne recouvreront jamais la santé. -- The Signs of the Times, 15 juin 1882. EMS2 626 3 Trop indolents -- Ceux qui sont trop indolents pour prendre conscience de leurs responsabilités et pour exercer leurs facultés ne recevront pas la bénédiction divine; les aptitudes qu'ils possédaient leur seront ôtées et seront données aux ouvriers actifs, dynamiques qui développent leurs talents par un usage constant. -- Testimonies for the Church 4:458, 459 (1880). EMS2 626 4 Nécessité d'un travail bien organisé -- Certains jeunes gens s'imaginent que s'ils peuvent passer leur vie à ne rien faire, ils seront suprêmement heureux. Ils cultivent une véritable aversion pour le travail utile. Ils envient les amateurs de plaisirs qui passent leur temps en amusements et en loisirs... De telles pensées et une telle attitude aboutissent au mécontentement et aux déceptions. Le désoeuvrement a précipité plus d'un jeune dans la perdition. EMS2 626 5 Un travail bien organisé est essentiel à la réussite de tout jeune. Dieu n'aurait pu infliger aux humains une plus grande malédiction que de les condamner à vivre une vie d'inaction. L'oisiveté détruit l'âme et le corps. Le coeur, le sens moral et les énergies physiques sont affaiblis. L'intelligence souffre, et le coeur, telle une large avenue, est ouvert et prêt à se laisser envahir par tous les vices. L'homme indolent incite le démon à le tenter. -- Manuscrit 2, 1871; Our High Calling, 222. EMS2 627 1 Message adressé à des parents -- Vous avez été totalement inconscients de l'emprise de l'ennemi sur vos enfants. Le travail domestique, même s'il s'était soldé par de la fatigue, ne leur aurait pas fait un cinquième du mal causé par les habitudes d'indolence. S'ils avaient appris plus tôt à employer leur temps à un travail utile, ils se seraient épargné bien des dangers. Ils n'auraient pas hérité d'une telle disposition à la fébrilité, d'un tel désir de changement et de se faire des relations. Ils se seraient évité bien des tentations à la vanité et à se livrer à de vains amusements, à des lectures et à des conversations futiles et absurdes. Ils auraient consacré davantage de leur temps à leur profit, sans être aussi fortement tentés de rechercher la compagnie du sexe opposé et à se chercher de mauvaises excuses. La vanité et de mauvaises inclinations, l'inutilité et le péché positif ont été le résultat de cette indolence. -- Testimonies for the Church 4:97, 98 (1876). EMS2 627 2 Utiliser toutes les facultés -- L'homme a un rôle à jouer dans le grand combat pour la vie éternelle; il doit se prêter à l'oeuvre du Saint Esprit. Cela suppose de sa part une lutte pour rompre avec les puissances des ténèbres, et l'Esprit agit en lui pour lui permettre d'y parvenir. Mais l'homme n'est pas un être passif qui serait sauvé malgré son indolence. Il est appelé à tendre tous ses muscles et à utiliser toutes ses facultés dans son combat en vue de l'immortalité; toutefois, c'est Dieu qui donne les capacités requises. EMS2 627 3 Aucun être humain ne saurait être sauvé dans son indolence. Le Seigneur nous exhorte en ces termes: "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et n'en seront pas capables." Luc 13:24. "Entrez par la porte étroite car large est la porte et spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent." Matthieu 7:13, 14. -- Manuscrit 16, 1896. ------------------------Chapitre 66 -- Besoins émotionnels EMS2 629 1 Raison de l'existence -- La loi de Dieu est une loi d'amour. Il nous a entourés de beauté pour nous enseigner que nous ne sommes pas sur la terre uniquement pour bêcher, planter, construire, scier et filer, mais pour apporter, comme les fleurs, de la joie et de la lumière, avec l'amour du Christ, dans la vie de ceux qui nous entourent. -- Heureux ceux qui, 80. EMS2 629 2 L'amour, un principe fondamental -- L'amour doit être le principe de l'action. Il est l'essence même du gouvernement divin sur la terre et dans les cieux. Il faut aussi qu'il soit à la base du caractère chrétien, car c'est le seul élément qui puisse le rendre inébranlable et lui permettre d'affronter victorieusement l'épreuve et la tentation. -- Les paraboles de Jésus, 34, 35 (1900). EMS2 629 3 Cultiver l'amour -- L'amour pour Dieu et l'amour les uns pour les autres doit être cultivé, car il est aussi précieux que l'or. Nous devons refléter l'image d'une religion pure et sans tache qui, tant dans sa nature que dans ses exigences, est l'opposé de l'égoïsme. L'amour dont le Christ a donné l'exemple est sans pareil; sa valeur dépasse celle de l'or, de l'argent ou des pierres précieuses. Nous devons prier en vue de recevoir l'amour que le Christ possédait et le rechercher. Le chrétien qui le possède manifeste un caractère qui dépasse toutes les faiblesses humaines. -- Lettre 335, 1905. EMS2 630 1 Le besoin d'amour -- La raison pour laquelle il y a tant d'hommes et de femmes au coeur dur vient de ce que l'affection véritable a été considérée comme de la faiblesse, qu'elle a été découragée et réprimée. Le meilleur côté de ces personnes a été faussé et atrophié dans leur enfance, et à moins que les rayons de la lumière divine ne dissipe leur froideur et leur égoïsme inflexible, le bonheur de telles personnes est à jamais perdu. Si nous voulons avoir un coeur tendre, comme celui que Jésus avait quand il était sur la terre, et une sympathie sanctifiée comme celle que les anges avaient à l'égard des pécheurs mortels, nous devons cultiver la sensibilité de l'enfance, qui est la simplicité même. -- Testimonies for the Church 3:539 (1875). EMS2 630 2 Le coeur, une source d'amour -- Ni frère ni soeur K. n'ont fait l'expérience qui consiste à faire des sacrifices pour la vérité, à être riche en bonnes oeuvres et à se faire des trésors dans le ciel. Leur sympathie, leurs attentions et leur patience n'ont pas été mises en oeuvre par des enfants soumis et aimants. Ils se sont laissé guider par leurs convenances personnelles. Leur coeur n'a pas été une source produisant des ruisseaux vivants de tendresse et d'affection. En faisant du bien aux autres par des paroles d'amour et par des actes de bonté et de bienveillance, ils en retireraient une bénédiction pour eux-mêmes. La sphère de leur utilité a été trop étroite. -- Testimonies for the Church 2:649, 650 (1871). EMS2 630 3 L'excellence de l'amour -- C'est l'amour du moi qui détruit notre paix. Aussi longtemps que ce moi est vivant, nous le défendons contre la mortification et l'insulte. Mais lorsque nous sommes morts et que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu, nous ne prenons plus à coeur les manques d'égards ou d'estime. Nous devenons sourds et aveugles aux brimades, aux moqueries et aux insultes. "La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais." 1 Corinthiens 13:4-8. -- Heureux ceux qui, 22. EMS2 631 1 La seule sécurité de l'âme -- Songeons à la puissance ennoblissante des pensées pures. C'est là que réside la seule sécurité de l'âme. Un homme "est tel que sont les pensées de son âme". Proverbes 23:7. On parvient à se maîtriser par l'exercice. Ce qui paraît tout d'abord difficile devient facile par la répétition constante. C'est ainsi que les bonnes pensées et les bonnes actions deviennent habituelles. Si nous le voulons, nous pouvons nous détourner de tout ce qui est vil et mesquin, et nous élever jusqu'à un haut idéal; nous serons alors respectés des hommes et aimés de Dieu. -- Le ministère de la guérison, 425 (1905). EMS2 631 2 L'exemple inqualifiable des Cananéens -- Dieu montra aux Israélites les résultats du commerce avec les esprits malins en plaçant sous leurs yeux les abominations des Cananéens, qui étaient sans affection naturelle, idolâtres, adultères, meurtriers, abominables par leurs pensées et leurs actions révoltantes. -- Patriarches et prophètes, 666 (1890). EMS2 631 3 La mort est le fruit de la méchanceté -- L'esprit de haine et de vengeance -- dont Satan est l'auteur -- fit mettre à mort le Fils de Dieu. Quiconque ouvre son coeur à la rancune et à la malveillance y accueille un esprit dont les fruits sont mortels. Le mal y est enfermé comme la plante l'est dans la semence. "Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui." 1 Jean 3:15. -- Heureux ceux qui, 51. EMS2 632 1 Besoin de bonnes amitiés -- Nombreux sont ceux qui pourraient être préservés des mauvaises influences s'ils bénéficiaient de bonnes relations et si on leur adressait des paroles de bienveillance et d'amour. -- Testimonies for the Church 4:364 (1879). EMS2 632 2 Un lien mystérieux -- Dans nos institutions, où beaucoup de personnes travaillent ensemble, l'influence des fréquentations est très grande. On recherche naturellement la société des autres. Chacun trouve ou se fait des amis. Et la plus ou moins grande influence en bien ou en mal est proportionnée à la force de l'amitié qui unit les uns et les autres. EMS2 632 3 Un lien mystérieux unit les coeurs des hommes et confond leurs sentiments, leurs goûts et leurs principes. L'un s'inspire de la pensée et imite les manières d'agir de l'autre. De même que la cire garde l'empreinte du sceau, ainsi l'esprit conserve les impressions produites par la fréquentation et la société des autres. Cette influence peut être inconsciente, mais elle n'en est pas moins importante. -- Témoignages pour l'Église 1:676 (1881). EMS2 632 4 L'homme: un être sociable -- Le Seigneur a fait de l'homme un être sociable; il voudrait que nous soyons pénétrés de la nature bienveillante et aimante du Christ et que par nos relations nous soyons intimement liés les uns aux autres en tant qu'enfants de Dieu, accomplissant une oeuvre pour le présent et pour l'éternité. -- Lettre 26a, 1889; Medical Ministry, 48, 49. EMS2 632 5 Les fruits de la jalousie -- Ils [les ennemis du Christ] virent que la majesté, la pureté et la beauté de la vérité, ainsi que sa profonde et douce influence, s'emparaient de nombreux esprits et que l'amour et la tendresse du Sauveur lui gagnaient tous les coeurs. Les rabbins comprirent que sa doctrine allait anéantir leur enseignement en renversant le mur qui les séparait du peuple et qui flattait tant leur orgueil et leur exclusivisme. Aussi, redoutant qu'il n'attirât tous les hommes à lui si on ne l'en empêchait, devenant nettement hostiles, ils guettèrent l'occasion de le décrier aux yeux du peuple et permirent ainsi au sanhédrin de le condamner à mort. -- Heureux ceux qui, 44. EMS2 633 1 Fréquentations et caractère -- On a pu dire à juste titre: "Dis-moi qui tu fréquentes, et je te dirai qui tu es." Les jeunes ne se rendent pas compte à quel point leur caractère et leur réputation dépendent du choix de leurs fréquentations. On recherche naturellement la compagnie de ceux dont on partage les goûts. EMS2 633 2 Celui qui préfère la compagnie des ignorants et des dépravés à celle des sages et des vertueux montre par là que son caractère est défectueux. Ses goûts et ses habitudes peuvent dans un premier temps être tout à fait différents des goûts et des habitudes de ceux dont il recherche la compagnie, mais à mesure qu'il fréquente cette catégorie de personnes, ses pensées et ses sentiments changent; il en vient à sacrifier les bons principes et tombe insensiblement mais inévitablement au niveau de ceux qu'il fréquente. De même qu'un cours d'eau s'imprègne du sol à travers lequel il s'écoule, de même les principes et les habitudes des jeunes s'imprègnent du caractère de ceux qu'ils fréquentent. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 221 (1913). EMS2 633 3 Une relation que chacun doit apprécier à sa juste valeur -- Dieu nous a liés les uns aux autres en tant que membres d'une seule famille, et chacun a le devoir de cultiver cette relation. Il est des services dus à autrui que l'on ne saurait feindre d'ignorer si par ailleurs on observe les commandements de Dieu. Vivre, penser et agir uniquement pour soi, c'est se disqualifier comme serviteurs de Dieu. Les titres pompeux et les grands talents ne sont pas indispensables pour devenir de bons citoyens ou des chrétiens exemplaires. -- Testimonies for the Church 4:339, 340 (1879). EMS2 634 1 Lien profond entre mère et enfant -- Le lien terrestre le plus tendre est celui qui existe entre la mère et son enfant. Celui-ci est plus volontiers influencé par la vie et par l'exemple de sa mère que par ceux du père; car un lien plus fort et plus tendre les unit. Les mères ont une lourde responsabilité. Si je pouvais leur faire comprendre l'oeuvre qu'elles peuvent accomplir dans la formation de l'esprit de leurs enfants, j'en serais heureuse. -- Testimonies for the Church 2:536 (1870). EMS2 634 2 Jésus Christ, l'Exemple sans défaut -- Nos fréquentations sont d'une grande importance. Nous pouvons nouer beaucoup de relations agréables et utiles, mais nulle n'est aussi précieuse que celle qui permet à l'homme fini d'entrer en rapport avec le Dieu infini. C'est ainsi que les paroles du Christ demeurent en nous... Il en résultera un coeur purifié, une vie marquée par la prudence et un caractère sans faille. Mais c'est uniquement par la connaissance et la relation avec le Christ que nous pouvons devenir comme lui, l'Exemple sans défaut. -- The Signs of the Times, 10 septembre 1885; My Life Today, 190. EMS2 634 3 Le devoir des médecins -- Le docteur qui se montre digne d'être placé comme médecin-chef d'un établissement hospitalier accomplira une oeuvre importante. Mais ses efforts dans le domaine religieux devraient toujours être d'une nature telle que l'antidote divin pour la guérison des âmes malades du péché soit présenté aux patients. Tous les médecins devraient comprendre qu'une telle oeuvre devrait être accomplie avec délicatesse et sagesse. Dans nos établissements où des malades mentaux sont admis pour être soignés, les paroles de réconfort et de vérité adressées aux êtres angoissés seront souvent un moyen de tranquilliser l'esprit et d'apaiser l'âme. -- Lettre 20, 1902; Medical Ministry, 189. EMS2 634 4 Un don de Dieu -- Tout élan, toute aspiration vers le bien est un don de Dieu; seule la vie qui vient de Dieu, et que nous acceptons par la foi, peut nous permettre réellement de croître et d'être efficaces. -- Education, 285 (1903). EMS2 635 1 Choisir le bien à tout prix -- L'amour d'autrui, principe de base du royaume de Dieu, est détesté de Satan; il en refuse l'existence. Dès le début de sa lutte contre Dieu, il a cherché à prouver que les mobiles de Dieu étaient égoïstes, et il procède de la même façon avec tous ceux qui servent Dieu. L'oeuvre du Christ et de tous ceux qui portent son nom est de démontrer la fausseté des revendications de Satan. EMS2 635 2 C'était pour donner par sa propre vie une illustration de l'amour d'autrui que Jésus est venu sur terre sous forme humaine. Et tous ceux qui acceptent ce principe sont appelés à être ouvriers avec Dieu en l'appliquant dans leur vie quotidienne. Choisir le bien parce que c'est le bien, défendre la vérité au prix de souffrances, de sacrifices -- "tel est l'héritage des serviteurs de l'Eternel, telle est la justice qui leur vient de moi -- oracle de l'Eternel". Ésaïe 54:17. -- Education, 176 (1903). EMS2 635 3 Le monde redevable à la loi divine -- Pour tout ce qui rend possibles la confiance et la collaboration, le monde est redevable à la loi divine, telle que la donne la Parole, cette loi dont il subsiste encore des traces, souvent bien légères, presque effacées, dans le coeur de l'homme. -- Education, 155 (1903). EMS2 635 4 La vraie réussite -- Si nous entretenons avec Dieu des relations convenables, nous réussirons partout où nous allons; c'est réussir que nous voulons, et non pas gagner de l'argent -- pleinement réussir, et Dieu nous accordera cela parce qu'il connaît tous nos sacrifices et nos renoncements. Vous pouvez penser que votre renoncement est sans conséquence, et que l'on devrait avoir plus de considération pour vous. Mais Dieu sait apprécier ces choses. Il m'a été montré souvent que lorsque quelqu'un entreprend la course aux salaires il se place dans une position défavorable. Mais quand il accepte un salaire attestant un esprit de sacrifice, le Seigneur voit le renoncement et il donne succès et victoire. Cela m'a été présenté plusieurs fois. Le Seigneur, qui voit dans le secret, récompensera publiquement tout sacrifice que ses serviteurs éprouvés auront consenti. -- Manuscrit 12, 1913; Messages choisis 2:205. EMS2 636 1 Ne pas faire confiance aux richesses -- Nombreux sont ceux qui croient trouver la sécurité dans les richesses d'icibas. Le Christ s'efforce d'ôter de leurs yeux la paille qui obscurcit leur vision pour leur permettre de contempler au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire. Ils prennent les fantômes pour des réalités, et ils ont perdu de vue les gloires du monde éternel. Le Christ les engage à porter leurs regards au-delà du présent et à ajouter l'éternité à leur vision. -- Lettre 264, 1903; Sons and Daughters of God, 247. EMS2 636 2 Notre seule sécurité -- Satan sait très bien que toute la puissance de l'armée des ténèbres ne peut rien contre l'âme la plus faible qui se cramponne à Jésus Christ, et que, s'il l'attaquait ouvertement, il essuierait une défaite. Alors, embusqué avec ses suppôts, il s'ingénie à faire sortir les soldats de la croix hors de leur forteresse, prêt à abattre tous ceux qui s'aventureront sur son terrain. Notre seule sécurité se trouve dans une humble confiance en Dieu et dans une obéissance intégrale à tous ses commandements. -- La tragédie des siècles, 578 (1888). EMS2 636 3 Dieu offre la sécurité -- Dieu veut que nous préférions les réalités célestes aux réalités terrestres. Il nous donne l'occasion de faire un placement à la banque du ciel. Il encourage nos aspirations les plus élevées et désire mettre en lieu sûr nos plus chers trésors. Il déclare: "Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir." Ésaïe 13:12. Quand les richesses que la teigne et la rouille détruisent n'auront plus aucune valeur, les disciples du Christ seront heureux de posséder au ciel un trésor inépuisable. -- Les paraboles de Jésus, 328 (1900). EMS2 636 4 L'influence sanctifiante de la vérité -- La seule sécurité pour toute âme est une pensée juste. Nous devons utiliser tous les moyens que Dieu a placés à notre portée pour maîtriser et cultiver nos pensées. Nous devons mettre nos pensées en harmonie avec sa pensée. Sa vérité nous sanctifiera, corps, âme et esprit, et nous serons capables de surmonter la tentation. Les paroles que nous prononcerons seront des paroles de sagesse. -- Lettre 123, 1904. EMS2 637 1 Vérité et santé -- Quand un homme, esclave pendant longtemps d'habitudes mauvaises et coupables, est touché par la puissance de la vérité divine opérant dans son coeur, ses facultés morales, apparemment paralysées, reprennent vie. Il possède alors une faculté de raisonnement plus vigoureuse et plus claire que lorsqu'il n'avait pas encore attaché son âme au Rocher éternel. Même sa santé physique, du fait du sentiment de sa sécurité en Christ, s'en ressent. La bénédiction spéciale que Dieu fait reposer sur lui apporte elle aussi santé et vigueur. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 13 (1890); Tempérance, 85. EMS2 637 2 Le pardon libérateur -- Le paralytique trouva en Christ la guérison de l'âme et du corps. Avant que la maladie physique puisse être guérie, le Christ devait apporter le repos de l'esprit, et purifier l'âme du péché. Cette leçon ne doit pas être négligée. Il y a aujourd'hui des milliers de gens souffrant de maladies physiques qui, comme le paralytique, soupirent après ces paroles: "Tes péchés te sont pardonnés". Luc 5:20. Le fardeau du péché, avec son angoisse et ses désirs insatisfaits, est à l'origine de leur maladie. Ils ne peuvent trouver aucun repos tant qu'ils ne viennent pas au Médecin de l'âme. La paix que lui seul peut donner restaurera la vigueur de l'esprit et du corps. -- Le ministère de la guérison, 60 (1905). EMS2 637 3 Le ministère des anges -- Les anges, qui feront pour vous ce que vous ne pouvez pas faire par vous-mêmes comptent sur votre coopération. Ils attendent que vous répondiez à l'attrait qu'exerce le Christ. Approchez-vous de Dieu et approchez-vous les uns des autres. Par la prière silencieuse, par le désir de résister aux agents sataniques, rangez votre volonté du côté de la volonté de Dieu. Si vous êtes déterminé à résister au malin, et que vous priez sincèrement: Délivre-moi du mal, vous obtiendrez la force requise pour votre journée. EMS2 638 1 Le ministère des anges du ciel consiste à s'approcher de ceux qui sont éprouvés, tentés, et qui souffrent. Ces messagers célestes travaillent sans relâche pour le salut des âmes en faveur desquelles le Christ est mort. -- The Review and Herald, 4 juillet 1899; Sons and Daughters of God, 36. ------------------------Chapitre 67 -- Dispositions naturelles EMS2 639 1 Différentes dispositions -- Dans nos rapports avec nos semblables, souvenons-nous que nous n'avons pas tous les mêmes dons ni les mêmes dispositions. Les ouvriers diffèrent les uns des autres quant aux idées et à la façon de voir les choses. Mais c'est la convergence des talents variés qui contribue au succès de notre oeuvre. Souvenons-nous que certains peuvent remplir telle fonction mieux que d'autres. Cependant, l'ouvrier qui a le doigté et les compétences requis dans un domaine particulier ne devrait pas dénigrer les autres parce qu'ils n'arrivent pas à faire ce qu'il fait, lui, naturellement et sans effort. N'y a-t-il pas d'autres domaines où ses collègues se montrent nettement plus qualifiés que lui? -- Lettre 116, 1903; Evangelism, 100. EMS2 639 2 Diversité -- Dans nos rapports avec nos semblables, manifestons de la sympathie, de l'indulgence et de la maîtrise personnelle. Nous différons les uns des autres; nous avons tous des dispositions, des habitudes, une éducation qui nous sont particulières. Chacun a ses propres opinions. Notre compréhension de la vérité, nos idées sur les problèmes de la vie pratique ne sont pas en tout point les mêmes. Il n'est pas deux personnes dont les expériences soient identiques. Les épreuves de l'une ne sont pas celles de l'autre. Les devoirs qui semblent légers aux uns sont lourds pour d'autres. -- Le ministère de la guérison, 417 (1905). EMS2 640 1 Différents caractères dans une même famille -- Au sein d'une même famille, il y a souvent une diversité de tendances et de caractères, car il entre dans les desseins de Dieu que des personnes de tempéraments divers se retrouvent ensemble. Dans ce cas, chaque membre de la famille devrait tenir le plus grand compte des sentiments des autres et respecter leurs droits. Ainsi, on cultivera la considération et la bienveillance mutuelles, les préjugés seront atténués et les travers de caractère seront arrondis. On peut atteindre l'harmonie, et le mélange des divers tempéraments peut être un bienfait pour chacun. -- The Signs of the Times, 9 septembre 1886; Child Guidance, 205. EMS2 640 2 Le poids de l'hérédité -- La même responsabilité incombe également aux pères de famille. Aussi bien que leurs épouses, ils transmettent leur nature physique et mentale, leur tempérament et leurs penchants à leur postérité. -- Patriarches et prophètes, 548 (1890). EMS2 640 3 Changer le caractère -- Dieu désire que nous nous aidions les uns les autres en nous témoignant de la sympathie et un amour dépourvu d'égoïsme. Certains ont hérité un tempérament et des tendances particuliers. Il est peut-être difficile de s'entendre avec eux; mais sommes-nous irréprochables? Ces gens ne doivent pas être découragés, et on ne doit pas divulguer leurs fautes. Le Christ a compassion de ceux qui se trompent dans leurs jugements et il leur vient en aide. Il a souffert la mort pour chaque homme, et c'est pourquoi il témoigne d'un intérêt touchant et profond pour tout être humain. -- Testimonies for the Church 9:222 (1909). EMS2 640 4 Une influence bénéfique -- "Veillez et priez" est une recommandation qui revient souvent dans les Ecritures. Il y aura -- dans la vie de ceux qui obéissent à cette recommandation -- un courant profond de bonheur dont bénéficieront tous ceux avec lesquels ils entrent en contact. Ceux qui sont d'un naturel revêche, maussade, deviendront aimables et sociables; ceux qui sont orgueilleux deviendront humbles et réservés. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 293 (1913). EMS2 641 1 Des habitudes d'ordre et de régularité -- Si les jeunes voulaient prendre des habitudes d'ordre et de régularité, ils jouiraient d'une amélioration au point de vue santé, dynamisme, mémoire et dispositions. -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897; Child Guidance, 112. EMS2 641 2 Le feu de l'épreuve -- Dans sa miséricorde, le Seigneur révèle aux humains leurs défauts cachés. Il voudrait qu'ils examinent sans complaisance les émotions et les motivations compliquées de leurs propres coeurs, qu'ils détectent leurs erreurs, qu'ils modifient leurs penchants et affinent leur comportement. Dieu voudrait que ses serviteurs se familiarisent avec leurs propres coeurs. Pour qu'ils se rendent mieux compte de leur condition, il permet que le feu de l'épreuve les assaille afin qu'ils soient purifiés. -- The Review and Herald, 10 avril 1894; My Life Today, 92. EMS2 641 3 Une mauvaise disposition entrave l'efficacité de l'enseignant -- Celui à qui est confiée la formation de la jeunesse devrait, entre tous, veiller à ne pas donner libre cours à son tempérament triste et anxieux, car cela le priverait de la sympathie de ses élèves, sans laquelle il ne peut leur faire du bien. Nous ne devrions pas obscurcir notre sentier et celui des autres à cause de nos propres inquiétudes. Nous avons un Sauveur à qui nous pouvons aller, et aux oreilles bienveillantes duquel nous pouvons confier toutes nos plaintes. Nous pouvons déposer à ses pieds tous nos soucis, tous nos fardeaux; ainsi, nos efforts nous paraîtront moins pénibles et nos épreuves moins douloureuses. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 233 (1913). EMS2 641 4 Savoir allier intégrité et caractère enjoué -- La religion de Jésus adoucit tout ce qui dans le caractère est rude et grossier; elle affine tout ce qui dans les manières est rude et déplacé. Elle rend le langage aimant et le maintien attrayant. Apprenons du Christ comment on peut allier un sens élevé de la pureté et de l'intégrité à un caractère enjoué. Un chrétien aimable et courtois est l'argument le plus puissant qui puisse être fourni en faveur du christianisme. -- Ministère évangélique, 116 (1915). EMS2 642 1 Importance du régime alimentaire -- Beaucoup de gens corrompent leur tempérament par une mauvaise manière de se nourrir. Nous devrions être tout aussi attentifs à apprendre les leçons de la réforme sanitaire que nous le sommes à perfectionner nos études; car les habitudes que nous adoptons dans ce sens nous aident à former notre caractère pour la vie future. Il est possible à quelqu'un de ruiner son expérience spirituelle en faisant un mauvais usage de son estomac. -- Lettre 274, 1908; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 150. EMS2 642 2 Nourriture carnée -- Dieu n'a pas refusé de donner de la viande aux Hébreux dans le désert pour faire simplement preuve d'autorité, mais parce qu'il voulait leur bien et désirait préserver leurs forces physiques et morales. Il savait que l'usage de la viande renforce les passions animales et affaiblit l'intelligence. Il savait que si les Hébreux avaient la possibilité de satisfaire leur envie de viande, leurs facultés morales en seraient affaiblies; ils deviendraient irritables et insubordonnés, ils perdraient le sens de leurs obligations morales et refuseraient de se soumettre aux lois de l'Eternel. -- The Signs of the Times, 6 janvier 1876; Tempérance, 123. EMS2 642 3 Mise en garde contre le sucre -- Le sucre n'est pas bon pour l'estomac. Il provoque une fermentation qui obnubile le cerveau et rend l'humeur acariâtre. -- Manuscrit 93, 1901; Conseils sur la Nutrition et les Aliments, 389. EMS2 642 4 Vertus chrétiennes -- Le progrès dans la vie chrétienne se caractérise par une plus grande humilité, comme fruit d'une connaissance accrue. Quiconque est uni au Christ s'éloignera de toute iniquité. EMS2 643 1 Je vous le dis dans la crainte de Dieu: il m'a été montré qu'un grand nombre d'entre vous se verront refuser la vie éternelle parce que vous bâtissez vos espérances pour le ciel sur un fondement illusoire. Dieu vous abandonne à vous-mêmes, "afin de vous humilier, de vous éprouver, et de connaître ce qu'il y a dans votre coeur". Deutéronome 8:2. Vous avez négligé les Ecritures. Vous méprisez et vous rejetez les témoignages parce qu'ils condamnent vos péchés mignons et perturbent votre suffisance. EMS2 643 2 Quand on affectionne réellement le Christ, son image se révèle dans la vie. L'humilité règne là où dominait l'orgueil. La soumission, l'humilité, la patience adoucissent la rugosité d'une nature perverse et les penchants à la colère. L'amour pour Jésus se traduit par l'amour envers son peuple. Cet amour-là n'est ni capricieux ni sporadique, mais calme, profond et fort. EMS2 643 3 La vie du chrétien est alors dénuée de toute prétention, libre de toute affectation, de tout artifice et de toute tromperie. Une telle vie est ardente, sincère, sublime. Le Christ s'exprime dans toutes les paroles et dans tous les actes. La vie rayonne grâce à la lumière du Sauveur qui habite dans le coeur. Par sa relation avec Dieu et sa contemplation heureuse des choses d'en haut, l'âme se prépare pour le ciel et travaille à rassembler d'autres âmes dans la bergerie du Christ. Notre Sauveur est capable et désireux de faire pour nous plus que nous ne pouvons demander ou penser. -- Testimonies for the Church 5:49, 50 (1882). EMS2 643 4 Ce que Dieu peut faire en nous -- Quelles que soient vos dispositions, Dieu peut façonner ces dispositions de manière qu'elles soient aimables et semblables à Jésus Christ. Grâce à une foi vivante, vous pouvez rompre avec tout ce qui n'est pas en accord avec la pensée divine, et introduire un ciel dans votre vie ici-bas. Voulez-vous le faire? -- Si oui, vous jouirez d'un bonheur permanent. -- Manuscrit 91, 1901. EMS2 643 5 Une bénédiction pour les malades -- Le Seigneur utilisera les dispositions aimables et un caractère avenant pour apporter une bénédiction aux malades. Les vérités de la Parole de Dieu possèdent une puissance sanctifiante, transformatrice. Si elles sont reçues dans le coeur et introduites dans l'existence, elles seront une odeur de vie pour la vie. Que ceux qui sont employés dans nos institutions permettent à la lumière de la vérité de s'exprimer au travers de leurs paroles et de leurs actions de chaque jour. Ainsi seulement, le Christ peut accepter ceux qui travaillent en collaboration avec lui. -- Manuscrit 69, 1909; Medical Ministry, 173. EMS2 644 1 Le meilleur témoignage -- L'harmonie, l'union qui existe parmi les hommes aux dispositions diverses est le plus fort témoignage qui puisse être rendu du fait que Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour sauver les pécheurs. C'est à nous qu'il appartient de rendre ce témoignage. Mais pour y arriver, il faut nous placer sous les ordres du Christ. Notre volonté étant soumise à la sienne, nos caractères seront en harmonie avec son caractère. Alors nous marcherons ensemble sans nous heurter. -- Témoignages pour l'Église 3:292, 293 (1904). EMS2 644 2 Une valeur suprême -- De tout ce qui est digne d'être recherché, aimé et cultivé, il n'y a rien qui ait autant de valeur aux yeux de Dieu qu'un coeur pur, reconnaissant, paisible. -- Témoignages pour l'Église 1:668 (1881). EMS2 644 3 Le caractère n'est pas changé lors de la résurrection -- Si vous aspirez à être un saint dans le ciel, vous devez d'abord vous conduire comme un saint sur la terre. Les traits de caractère que vous avez cultivés dans votre vie ne seront pas tranformés par la mort ou par la résurrection. Vous sortirez de la tombe avec les dispositions mêmes que vous avez manifestées dans votre foyer et dans la société. -- Lettre 18b, 1891; Foyer chrétien, 16. ------------------------Chapitre 68 -- Relations sociales EMS2 645 1 Une branche de l'éducation à développer -- La sociabilité chrétienne est vraiment trop peu cultivée par le peuple de Dieu. Cette branche de l'éducation ne devrait pas être négligée ou perdue de vue dans nos écoles. -- Témoignages pour l'Église 2:511 (1900). EMS2 645 2 Avantages sociaux et talents -- Ceux qui ont une nature aimante et généreuse sont tenus d'en faire bénéficier non seulement leurs amis, mais aussi les personnes qui pourraient avoir besoin d'aide. Les avantages d'ordre social sont aussi des talents qui doivent servir au bien de tous ceux qui entrent en contact avec nous. -- Les paraboles de Jésus, 307 (1900). EMS2 645 3 Pas des atomes indépendants -- Il faut apprendre aux élèves qu'ils ne sont pas des atomes indépendants, mais que chacun est un fil qui doit s'unir à d'autres pour composer un tout. Cette instruction ne peut avoir nulle part ailleurs plus de valeur que dans le foyer de l'école. Là, les élèves ont journellement des occasions qui, saisies, peuvent contribuer grandement à l'édification des caractères. Il appartient donc aux élèves d'employer leur temps et de tirer parti des circonstances de leur milieu de manière à développer un caractère qui les rendra heureux et utiles. EMS2 646 1 Ceux qui se replient sur eux-mêmes, ne voulant pas s'unir aux autres pour leur être utiles, perdent de nombreuses bénédictions, car le contact mutuel affine et polit, et les relations sociales offrent l'occasion de faire des connaissances, de contracter des amitiés, qui créent une atmosphère d'unité et d'amour, agréable aux yeux de Dieu et des habitants du ciel. -- Témoignages pour l'Église 2:512 (1900). EMS2 646 2 Importance des relations sociales -- C'est grâce aux relations sociales que le christianisme entre en contact avec le monde. A tout homme et à toute femme qui a goûté l'amour du Christ et dont le coeur a bénéficié de l'illumination divine, le Seigneur demande de projeter la lumière sur le chemin obscur de ceux qui ignorent la meilleure voie... Il faut tirer parti du pouvoir des relations sociales, sanctifiées par l'Esprit du Christ, afin de gagner des âmes au Sauveur. -- Testimonies for the Church 4:555 (1881). EMS2 646 3 Cultiver les relations entre chrétiens -- Nous perdons beaucoup en négligeant de nous unir à d'autres chrétiens en vue de nous encourager mutuellement au service du Seigneur. Les vérités de la Parole inspirée perdent leur éclat et leur importance. Nos coeurs ne sont plus éclairés et vivifiés par leur influence sanctifiante, et nous déclinons spirituellement. Dans nos rapports entre chrétiens, nous perdons beaucoup par le manque de sympathie les uns envers les autres. Celui qui se renferme en lui-même n'occupe pas la place que le Seigneur lui avait assignée. Le fait de cultiver notre faculté de vivre en société nous porte à sympathiser avec autrui et contribue à notre développement en vue du service de Dieu. -- Le Meilleur Chemin, 99 (1892). EMS2 646 4 Le ministère du Christ -- sa dimension sociale -- Toute la vie du Sauveur se caractérisait par une action de bienfaisance désintéressée et par la beauté de la sainteté. Il est notre modèle en matière de bonté. Dès le début de son ministère, les hommes commencèrent à mieux comprendre le caractère de Dieu. Il pratiquait ce qu'il prêchait dans sa propre vie. Il était conséquent avec lui-même sans verser pour autant dans l'obstination; il était bienveillant sans faiblesse; il était compatissant et sensible sans tomber dans le sentimentalisme. Il était profondément sociable, et pourtant il gardait une réserve qui écartait toute familiarité. Sa tempérance ne le conduisit jamais au fanatisme ou à l'austérité. Bien que ne se conformant pas au monde, il était attentif aux besoins du plus humble des hommes. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 262 (1913). EMS2 647 1 Respect de la dignité humaine -- Il [Jésus] s'asseyait en hôte à la table des publicains. Par sa sympathie et son amabilité en société, il montrait qu'il reconnaissait la dignité humaine. Les hommes aspiraient à mériter sa confiance. Ses paroles descendaient sur leurs coeurs assoiffés avec une puissance vivifiante et bénissante. De nouveaux désirs s'éveillaient. Pour ces parias de la société s'ouvrait la possibilité d'une vie nouvelle. -- Le ministère de la guérison, 23 (1905). EMS2 647 2 Ne pas renoncer aux relations sociales -- Le Christ enseigna à ses disciples comment se comporter en société. Il les instruisit concernant les devoirs et les règles de la vie sociale, qui sont les mêmes que les lois du royaume de Dieu. Par exemple, il leur fit comprendre que, lorsqu'ils assistaient à une réunion, ils ne devaient pas sentir qu'ils n'avaient rien à dire. Quand Jésus participait à un repas de fête, ses propos différaient nettement de ceux qu'on y entendait habituellement. Chaque parole qu'il prononçait était une odeur de vie donnant la vie. Il s'exprimait avec clarté et simplicité. Ses mots étaient comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent. Proverbes 25:11. -- The Review and Herald, 2 octobre 1900; My Life Today, 190. EMS2 647 3 Savoir prendre des initiatives -- Tous ceux qui prêchent la Parole, tous ceux qui ont reçu l'Evangile de la grâce, devraient suivre l'exemple du Christ: l'exemple qu'il leur a laissé en associant ses intérêts à ceux de l'humanité. Nous ne devons pas renoncer à la vie sociale. Nous ne devons pas nous isoler. Pour atteindre toutes les classes, il faut aller à leur rencontre. La plupart du temps les hommes ne viendront pas, d'eux-mêmes, à nous. Ce n'est pas seulement du haut de la chaire que la vérité divine peut toucher les coeurs. Un autre champ d'activité, quoique plus humble, est plein de promesses: c'est celui qu'offrent le logis du pauvre et le palais du riche, la table hospitalière et les réunions ayant pour but un divertissement légitime. -- Jésus Christ, 136 (1898). EMS2 648 1 Ne pas pratiquer l'absentéisme -- La perte ressentie lorsque des gens ne viennent pas aux rencontres du peuple de Dieu n'est pas minime. En tant qu'enfants de Dieu, nous devons prendre notre place dans toute assemblée du Seigneur, là où son peuple est censé être présent, et y donner la parole de vie. Tous ont besoin de lumière et de toute l'aide que l'on peut obtenir afin qu'après avoir entendu et reçu les précieux messages du ciel, par l'entremise des agents désignés par Dieu, on soit en mesure de transmettre à d'autres la lumière reçue. -- Lettre 117, 1896. EMS2 648 2 Le rôle de l'éducation -- L'éducation donnée à la jeunesse influera sur la société qui est désaxée et qui a besoin de passer par une transformation. Beaucoup pensent que de meilleurs moyens d'éducation, plus d'adresse et de plus récentes méthodes mettraient les choses au point. Ils prétendent croire aux divins oracles et les accepter, et pourtant ils accordent à la Parole de Dieu une place de deuxième ordre dans leur système pédagogique. Ce qui devrait avoir la priorité est subordonné aux directives humaines. -- Témoignages pour l'Église 2:494 (1900). EMS2 648 3 Influence sociale du foyer -- La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. Supérieure en puissance aux plus beaux sermons sera l'influence exercée par son moyen sur les coeurs. Les jeunes gens et les jeunes filles qui en sortent répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société. -- Le ministère de la guérison, 298 (1905). EMS2 649 1 Des facteurs puissants -- L'amabilité et la sociabilité chrétiennes sont des facteurs puissants pour gagner les affections de la jeunesse. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 208 (17 septembre 1902). EMS2 649 2 Un édifice chancelant -- Déjà la doctrine selon laquelle l'homme est dispensé d'obéir aux commandements de Dieu a oblitéré le sentiment de l'obligation morale et déclenché sur le monde un déluge d'iniquités. L'anarchie, la dissipation, le dérèglement déferlent sur nous comme un raz de marée dévastateur. Satan est à l'oeuvre dans la famille. Sa bannière flotte jusque sur les foyers soi-disant chrétiens. On y trouve l'envie, la suspicion, l'hypocrisie, l'éloignement, les inimitiés, les querelles, la trahison des affections, la sensualité. Tout le système des principes religieux, qui devrait servir de base et de cadre à l'édifice social, ressemble à une masse chancelante, prête à s'effondrer. -- La tragédie des siècles, 634, 635 (1888). EMS2 649 3 Des lois propres à sauvegarder l'égalité sociale -- Le Seigneur désirait aussi élever une barrière contre l'amour insatiable des richesses et combattre le fléau qui résulte de l'accroissement continuel de la fortune chez certaines classes de la société, tandis que chez d'autres la misère s'aggrave. En effet, sans frein, la puissance des riches aboutit au monopole et les pauvres, tout aussi estimables aux yeux du Seigneur, sont considérés et traités par leurs frères plus favorisés comme une race inférieure. EMS2 649 4 Cette oppression suscite des sentiments de colère et de haine chez les indigents, en proie au découragement et au désespoir, et se traduisent par des conflits meurtriers, désorganisateurs et destructeurs de l'ordre civil. Or les lois établies par Dieu en Israël avaient pour but de préserver l'égalité sociale; l'année sabbatique et le jubilé avaient pour but de rétablir et de reconstituer ce qui, dans l'intervalle, s'était désaxé dans l'économie sociale et politique de la nation. -- Patriarches et prophètes, 521, 522 (1890). EMS2 650 1 Un moyen de mettre le caractère à l'épreuve -- Il n'entrait pas dans les desseins de Dieu que la pauvreté disparaisse un jour de la terre. Les classes de la société ne devaient jamais être uniformisées, car la diversité des conditions qui caractérisent l'humanité est un des moyens par lesquels le Seigneur entendait mettre le caractère à l'épreuve et le développer. EMS2 650 2 Nombreux sont ceux qui ont défendu avec vigueur l'idée que tous les hommes devaient participer équitablement aux bénédictions temporelles de Dieu, mais tel n'était pas le plan du Créateur. Le Christ a dit que nous aurions toujours des pauvres avec nous. Les pauvres comme les riches ont été rachetés par son sang. Or, dans la plupart des cas, parmi ceux qui se disent ses disciples, les premiers le servent d'un coeur sincère, tandis que les seconds s'attachent à leurs richesses terrestres et oublient le Christ. Les soucis de la vie et l'avidité des richesses éclipsent la gloire du monde éternel. Ce serait pour l'humanité le pire des malheurs si tous étaient placés sur un pied d'égalité en ce qui concerne les biens d'ici-bas. -- Testimonies for the Church 4:551, 552 (1881). EMS2 650 3 L'esprit de caste éliminé -- La religion du Christ élève le chrétien à un niveau supérieur de pensée et d'action, tandis qu'elle lui présente toute la race humaine comme l'objet de l'amour de Dieu puisqu'il l'a acquise par le sacrifice de son Fils. Aux pieds de Jésus, le riche et le pauvre, le savant et l'ignorant se rencontrent, sans souci de caste et de prééminence mondaine. Toutes les distinctions sont oubliées lorsque nous levons les yeux vers celui dont nos péchés ont percé les mains et les pieds. EMS2 651 1 Le renoncement, la condescendance, l'infinie compassion de celui qui était souverainement élevé dans le ciel couvrent de honte l'orgueil humain, la vanité et les préjugés sociaux. La religion pure et sans tache manifeste ses principes d'origine céleste en amenant à l'unité tous ceux qui sont sanctifiés par la vérité. Chaque chrétien voit en son frère une âme que le Christ a payée de son sang et ensemble ils sentent qu'ils dépendent de la même façon de celui qui les a rachetés pour Dieu. -- Ministère évangélique, 324 (1915). EMS2 651 2 Un remède aux maux de la société -- C'est aux richesses spirituelles dont il fit profiter ses sujets que le règne de Josaphat dut sa prospérité. L'obéissance à la loi divine est, en effet, d'une grande efficacité. Lorsqu'on se conforme à ses exigences, une transformation merveilleuse s'opère qui procure la paix aux hommes de bonne volonté. Si les enseignements de la Parole de Dieu dirigeaient la vie de tout homme et de toute femme, si leur esprit et leur coeur étaient contrôlés par sa puissance bienfaisante, les maux qui affectent le bien national et la vie sociale disparaîtraient. De chaque foyer se dégagerait une influence qui fortifierait les individus dans leur vie spirituelle et morale, de sorte que les nations seraient dans les meilleures conditions possible. -- Prophètes et rois, 144 (1917). EMS2 651 3 La sociabilité, source de bonheur -- Aux Israélites qui demeuraient à une très grande distance du tabernacle, l'assistance à ces assemblées annuelles [la fête des tabernacles] prenait plus d'un mois chaque année. Cet exemple de zèle pour la cause de Dieu devrait augmenter à nos yeux l'importance du culte public et la nécessité de subordonner nos intérêts personnels et terrestres aux choses spirituelles et éternelles. EMS2 651 4 Négliger le privilège de nous affermir dans la foi et nous encourager mutuellement dans le service de Dieu, c'est subir une grande perte. Les vérités de la Parole inspirée perdent à nos yeux leur importance et leur éclat. Nos coeurs cessent d'être éclairés et réchauffés par les effluves sanctifiantes d'en haut, et notre vie spirituelle s'étiole. Les chrétiens en général se privent de bien des joies par leur manque de sympathie. Celui qui se replie sur lui-même ne remplit pas le rôle que Dieu lui a confié. Enfants d'un même Père, nous dépendons les uns des autres. Dieu et l'humanité ont des droits sur nous. Lorsque nous cultivons soigneusement la sociabilité de notre nature, nous apprenons à sympathiser avec nos frères et à trouver notre bonheur à leur faire du bien. -- Patriarches et prophètes, 529 (1890). EMS2 652 1 Les critères humains ne sont pas l'étalon -- J'insiste constamment sur le besoin pour tout homme de faire de son mieux en tant que chrétien, de se former lui-même pour réaliser la croissance, le développement de l'esprit et la noblesse du caractère qui sont à la portée de tous. Dans tout ce que nous faisons, nous devons garder les uns avec les autres une relation empreinte de l'esprit du Christ. Nous devons utiliser toutes nos forces spirituelles pour exécuter des plans judicieux grâce à une action vigoureuse. Les dons de Dieu doivent être employés pour le salut des âmes. Nos relations mutuelles ne doivent pas être motivées par des critères humains mais par l'amour divin, celui qui s'est exprimé par le don de Dieu à notre monde. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 256 (1913). EMS2 652 2 Un objectif: le salut des âmes -- D'une manière toute spéciale, ceux qui ont goûté l'amour du Christ devraient développer leurs facultés sociales, ce qui leur permettrait de gagner des âmes à leur Sauveur. Le Christ ne doit pas être tenu caché dans leurs coeurs, comme un trésor secret, jalousement gardé pour soi, ou manifesté à ceux qui leur plaisent. EMS2 652 3 Les élèves doivent être éduqués de telle sorte qu'ils manifestent l'idéal du Christ envers ceux qui en ont le plus besoin, même s'ils ne sont pas leurs compagnons favoris. En tous temps et en tous lieux, Jésus manifestait un intérêt compatissant à l'égard de la famille humaine et la lumière d'une piété joyeuse émanait de sa personne. Nos élèves doivent apprendre à marcher sur ses traces, à manifester le même intérêt altruiste, la même sympathie, le même amour pour leurs camarades, le même désir d'amener des âmes au Sauveur. Le Christ devrait être dans leur coeur comme une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle, rafraîchissant tous ceux qui viennent s'y abreuver. -- Témoignages pour l'Église 2:512 (1900). EMS2 653 1 Nous devrions tous devenir des témoins de Jésus. Les influences sociales, sanctifiées par la grâce du Christ, doivent servir à gagner des âmes au Sauveur. Montrons au monde que nous ne sommes pas absorbés égoïstement par nos propres intérêts, que nous désirons que d'autres partagent nos bénédictions et nos privilèges. Qu'ils voient que notre religion ne nous rend pas durs et autoritaires. Tous ceux qui affirment avoir trouvé le Christ doivent servir comme lui de manière à être utiles aux hommes. -- Jésus Christ, 136 (1898). ------------------------Chapitre 69 -- Sentiments de frustration EMS2 654 1 Exagérer les difficultés apparentes -- Nombreux sont ceux qui exagèrent les difficultés apparentes, qui se prennent en pitié et se laissent aller au découragement. Ils ont besoin de passer par un changement complet et de se discipliner pour faire des efforts de manière à surmonter leurs sentiments puérils. Ils doivent comprendre que la vie ne saurait se passer à des vétilles... Chacun doit avoir un but, un objectif dans l'existence. Les reins de l'esprit doivent être ceints et les pensées habituées à être orientées, comme la boussole est dirigée vers le pôle. L'esprit doit être dirigé dans la bonne direction, d'après des plans judicieux. Ainsi, chaque pas franchi le sera dans la direction qui convient... Le succès ou l'échec dans cette vie dépendent en grande partie de la manière dont les pensées sont maîtrisées. -- The Review and Herald, 6 avril 1886. EMS2 654 2 Ne pas verser dans le désespoir -- Nul ne doit se laisser aller au découragement et au désespoir. Satan, toujours implacable, peut venir à vous avec cette insinuation: "Ton cas est désespéré; tu ne peux être sauvé." Mais en Christ tout est possible. Le Seigneur ne nous demande pas de vaincre par nos propres forces; il nous invite à nous tenir tout près de lui. Quelles que soient les difficultés qui nous assaillent, écrasantes pour l'âme et le corps, il est prêt à nous en libérer. -- Le ministère de la guérison, 214 (1905). EMS2 655 1 Un travers à éviter -- Ne vous apitoyez pas sur votre propre sort. Ne pensez pas que vous n'êtes pas estimés à votre juste valeur, que votre travail n'est pas apprécié ou qu'il est trop difficile. Si vous songez à tout ce qu'a enduré le Christ, vous ne serez plus disposés à murmurer. Ne sommes-nous pas tous bien mieux traités qu'il ne le fut lui-même? -- Le ministère de la guérison, 411 (1905). EMS2 655 2 Se prendre en pitié est tout à fait nuisible pour le caractère de ceux qui s'y laissent aller, et cela exerce une influence qui gâche le bonheur des autres. -- Manuscrit 27, 1902; Medical Ministry, 177. EMS2 655 3 La force du chrétien -- Celui qui aime Dieu s'élève au-dessus de la brume du doute; il acquiert une expérience lumineuse, large, profonde, vivante; il devient humble comme le Christ. Son âme est consacrée à Dieu, cachée avec le Christ en Dieu. Un tel chrétien sera capable d'affronter les abandons, les injures et le mépris, parce que Jésus a souffert tout cela. Il ne deviendra ni agité ni découragé quand il est confronté à des difficultés, parce que Jésus n'a pas failli et ne s'est pas découragé. Tout vrai chrétien sera fort, non à cause de ses mérites et de ses bonnes oeuvres, mais par la justice du Christ, qui lui est imputée par la foi. C'est une grande chose d'être doux et humble de coeur, d'être pur et sans tache, comme l'était le Prince du ciel lorsqu'il marchait au milieu des humains. -- The Review and Herald, 3 décembre 1889; The S.D.A. Bible Commentary 7:907. EMS2 655 4 Surmonter l'épreuve -- C'est l'amour du "moi" qui détruit notre paix. Aussi longtemps que ce moi est vivant, nous le défendons contre la mortification et l'insulte. Mais lorsque nous sommes morts et que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu, nous ne prenons plus à coeur les manques d'égards ou d'estime. Nous devenons sourds et aveugles aux brimades, aux moqueries et aux insultes. -- Heureux ceux qui, 22. EMS2 656 1 Les fruits du désoeuvrement -- Le découragement est souvent le fruit du désoeuvrement. Les mains et l'esprit devraient être occupés à une activité utile, pour alléger les fardeaux des autres, et ceux qui le font en tireront profit pour eux-mêmes. L'oisiveté fournit l'occasion de ressasser des soucis imaginaires, et fréquemment, ceux qui n'ont pas de vrais problèmes et de réelles épreuves les anticipent. -- The Signs of the Times, 23 octobre 1884; Counsels on Health, 629. EMS2 656 2 Message d'encouragement adressé à un jeune orphelin -- Oh! que ce monde est froid et égoïste! Les membres de votre famille qui auraient dû vous aimer et vous soutenir en souvenir de vos parents si ce n'est pour vous-même se sont enfermés dans leur égoïsme et se sont désintéressés de vous. Mais Dieu sera plus proche de vous et plus tendre à votre égard que votre famille d'ici-bas. Il sera votre ami et ne vous abandonnera jamais. Le Seigneur est un père pour ceux qui n'en ont pas. Son affection sera pour vous une douce paix et vous aidera à supporter ce grand chagrin avec courage. EMS2 656 3 Efforcez-vous de faire de Dieu votre père, et vous ne serez jamais privé d'un ami. Vous serez confronté à des épreuves, mais restez ferme et appliquez-vous à fortifier votre foi. Vous aurez besoin de la grâce pour rester debout, mais le regard miséricordieux du Seigneur est sur vous. Priez beaucoup et avec ferveur, et croyez que Dieu vous viendra en aide. Gardez-vous de l'irritabilité, des mouvements d'humeur et de la provocation. La patience est une vertu que vous avez besoin de cultiver. Recherchez la piété du coeur. Soyez un chrétien conséquent. Ayez l'amour de la pureté et une humble simplicité, et que votre vie en soit imprégnée. -- Testimonies for the Church 2:314 (1869). EMS2 656 4 Contre le sentiment de solitude -- Si vous prenez Jésus pour votre Compagnon, comme votre éternel Ami, vous ne serez jamais seul et vous n'aurez jamais le sentiment d'être seul. -- Lettre 4, 1885. EMS2 657 1 Attention à la négligence -- Une âme peut être détruite non seulement par la résistance, mais aussi par la négligence. -- Jésus Christ, 313, 314 (1898). EMS2 657 2 Usons de bienveillance mutuelle -- Nous devons nous supporter les uns les autres, nous souvenant de nos propres défaillances. Ayez pitié des uns, de ceux qui doutent: sauvez-les en les arrachant au feu. Jude 1:22, 23. Tous ne peuvent être soumis à la même discipline sévère. Tous ne peuvent épouser le point de vue des autres concernant leurs devoirs. Place doit être laissée à différents tempéraments et à différentes mentalités. Dieu sait comment agir envers nous. Mais j'ai été écoeurée de la manière dont un frère traitait un autre frère, de l'inclination à vouloir piéger les autres par ses paroles et à incriminer un homme pour un mot... EMS2 657 3 Il est temps que tous prennent l'oeuvre en main, que l'on cesse de mesurer les torts d'autrui, que chacun sonde son propre coeur, qu'il confesse ses propres lacunes et que ses frères soient laissés avec leur Seigneur. Il appartient à chacun de répondre pour ses propres fautes; tandis qu'il cherche à arracher minutieusement les mauvaises herbes du jardin de ses frères, l'ivraie grandit et prolifère dans le sien. Que chacun veille à protéger son âme, à cultiver dans son foyer un esprit joyeux, serein, bienveillant, et tout ira bien. -- Lettre 12, 1863. EMS2 657 4 Nous ne raisonnons pas tous de la même manière -- Il faut être chaleureux pour s'occuper des esprits. Souvenons-nous de ceci: nous sommes souvent tentés de critiquer un homme qui assume de hautes responsabilités parce qu'il n'agit pas de la manière dont nous pensons qu'il le devrait. Mais celui qui porte de telles responsabilités n'a pas besoin des critiques de ses collaborateurs; au contraire, il a besoin de leurs encouragements, de leur compréhension, de leur patience et de leurs prières. Il a besoin de la présence constante du Christ, car il ne dispose pas toujours des conseils d'hommes sages et objectifs. EMS2 657 5 Au milieu des multiples soucis et des nombreux appels à l'aide, il risque de commettre des erreurs. Parmi les nombreux appels qui lui sont adressés, il se peut que votre cas paraisse oublié. Souvenez-vous alors des lourds fardeaux qui reposent sur celui qui, croyez-vous, a manqué à ses devoirs. Souvenez-vous qu'il lui est peut-être impossible de satisfaire votre requête, et que ce serait peut-être même une grave erreur. -- Lettre 169, 1904. EMS2 658 1 Le Seigneur soutient ses messagers -- Le Seigneur voudrait que tout esprit humain à son service s'abstienne de toute accusation sévère et de toute injure. Il nous est prescrit de nous conduire avec sagesse envers ceux du dehors. Colossiens 4:5. Laissez à Dieu le soin de condamner et de juger. Le Christ nous adresse cette invitation: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28, 29. EMS2 658 2 Quiconque répond à cette invitation se mettra sous le joug du Christ. Nous devons en tout temps et en tous lieux manifester la douceur et l'humilité de Jésus. Alors le Seigneur se tiendra aux côtés de ses messagers et fera d'eux ses porte-parole, et celui qui est pour Dieu un porte-parole ne tiendra jamais des propos que la Majesté du ciel n'aurait pas prononcés en contestant avec le diable. -- Lettre 38, 1894. EMS2 658 3 Conseils adressés à un responsable -- Ne ressassez pas vos sentiments de frustration. Laissez-les de côté. Quand vous vous engagez dans la voie de la critique et des paroles acerbes, vous devenez de plus en plus dur et vous êtes de plus en plus porté à condamner. Ne vous engagez pas sur cette pente. Ne cédez pas un pouce de terrain à l'ennemi. -- Lettre 169, 1902. ------------------------Chapitre 70 -- La critique négative EMS2 659 1 Les conséquences de la critique -- Nos corps sont faits de ce que nous mangeons et buvons, et la valeur de notre expérience spirituelle dépend de ce dont nos esprits se nourrissent et de ce qu'ils assimilent. En s'appesantissant continuellement sur les erreurs et les défauts des autres, nombreux sont ceux qui deviennent des dyspeptiques au sens spirituel du terme. EMS2 659 2 Le Seigneur nous adresse cette exhortation: "Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées." Philippiens 4:8. Mais ceux qui s'efforcent de disséquer les paroles et les actes des autres pour y découvrir tout ce qui est critiquable ne peuvent pas discerner les choses bonnes et agréables. Ils ne prennent pas une nourriture apte à favoriser la vitalité spirituelle et une saine croissance. -- Manuscrit 4a, 1893. EMS2 659 3 Amour et respect mutuels -- Si nous donnons la première place dans nos souvenirs aux injustices et aux actions peu aimables dont nous avons été victimes de la part de nos semblables, il nous sera impossible de les aimer comme Jésus Christ nous a aimés. Mais si nos pensées s'arrêtent sur l'amour merveilleux et sur la compassion de Jésus à notre égard, notre attitude envers les autres sera différente. Nous devons nous aimer et nous respecter mutuellement, malgré les fautes et les imperfections qu'il est impossible de ne pas voir. C'est en cultivant l'humilité et en se méfiant du "moi" que sera extirpé tout égoïsme étroit et que nous deviendrons magnanimes et généreux. -- Le Meilleur Chemin, 118, 119 (1892). EMS2 660 1 Un monde irréel et imaginaire -- Vous pouvez bâtir dans votre esprit un monde irréel et imaginer une Eglise idéale où les tentations de Satan n'inciteront plus à faire le mal, mais la perfection existe seulement dans votre imagination. Notre monde est un monde déchu, et l'Eglise est illustrée par un champ dans lequel croissent l'ivraie et le blé. Ces derniers doivent croître ensemble jusqu'à la moisson. Il ne nous appartient pas d'arracher l'ivraie, à la lumière de la sagesse humaine, de peur que, sous l'inspiration de Satan, le blé ne soit lui-même arraché parce qu'on l'aurait pris pour de l'ivraie. La sagesse d'en haut sera donnée à celui qui est doux et humble de coeur, et cette sagesse ne le conduira pas à détruire mais à édifier le peuple de Dieu. -- Lettre 63, 1893. EMS2 660 2 Rétablir et guérir -- Nous devons regarder les fautes des autres non pour les condamner, mais pour les guérir. Veillez et priez, allez de l'avant et vers le haut, vous pénétrant de plus en plus de l'esprit de Jésus et le répandant le long des eaux. -- Lettre 89, 1894; Our High Calling, 185. EMS2 660 3 Satan incite à la critique -- Le "moi" a toujours une haute estime de lui-même. Lorsque les hommes perdent leur premier amour, ils ne gardent pas les commandements de Dieu et commencent à se critiquer les uns les autres. Cet état d'esprit visera constamment à dominer jusqu'à la fin des Temps. Satan s'efforce de développer ce comportement afin que dans leur ignorance les frères cherchent à s'entre-déchirer. Dieu n'en est pas glorifié, mais il en est grandement déshonoré, et son Esprit est attristé. EMS2 661 1 Satan exulte car il sait que s'il peut inciter les frères à s'épier les uns les autres dans l'église et dans le ministère, certains finiront par être démoralisés et découragés au point d'abandonner leur poste. Ce n'est pas l'oeuvre du Saint Esprit; une puissance d'en bas agit dans l'esprit et dans l'âme pour introduire ses attributs [diaboliques] là où devraient régner les attributs du Christ. -- The General Conference Bulletin, 25 février 1895. EMS2 661 2 Pourquoi l'Eglise est faible -- Plusieurs de ceux qui prétendent se rallier à Jésus Christ ne font, en réalité, que s'en écarter. C'est la raison pour laquelle l'Eglise est si faible. Beaucoup se laissent aller facilement à la critique et à la censure. En exprimant la suspicion, la jalousie et le mécontentement, ils deviennent eux-mêmes les agents de Satan... Ainsi donc, la frivolité, le laisser-aller et l'indifférence des prétendus chrétiens détournent bien des êtres du sentier de la vie. -- Les paraboles de Jésus, 295, 296 (1900). EMS2 661 3 Une puissance illimitée -- Le Seigneur sait que si nous regardons à l'homme, si nous nous confions en l'homme, nous nous appuyons sur un bras de chair. Dieu sollicite notre confiance. Sa puissance est illimitée. Pensez au Seigneur Jésus, à ses mérites et à son amour; n'essayez pas de détecter les défauts des autres et ne vous appesantissez pas sur leurs faiblesses. Gardez à la pensée les choses que vous jugez dignes d'être appréciées et approuvées; si vous avez un esprit pénétrant lorsqu'il s'agit de discerner les erreurs des autres, soyez encore plus prompt à reconnaître en eux ce qu'il y a de bon et à en faire l'éloge. Si vous vous examinez vous-même, vous risquez de découvrir des choses tout aussi critiquables que celles que vous voyez chez les autres. Efforçons-nous donc sans cesse de nous fortifier les uns les autres dans la très sainte foi. -- Manuscrit 151, 1898. EMS2 662 1 Travers à éviter -- Que nul n'essaie de masquer ses propres péchés en dévoilant les erreurs de quelqu'un d'autre. Dieu ne nous a pas confié une telle tâche. Laissons nos semblables humilier leurs propres coeurs, afin qu'ils viennent à la lumière de la connaissance de Dieu. -- Manuscrit 56, 1904. EMS2 662 2 Refréner l'irritabilité -- Ceux qui se critiquent et se condamnent les uns les autres transgressent les commandements de Dieu et offensent Dieu. Ils n'aiment ni le Seigneur ni leurs semblables. Frères et soeurs, balayons les ordures de la critique, de la suspicion et des plaintes, et ne nous montrons pas irritables. Certains sont tellement susceptibles qu'on ne peut pas leur faire entendre raison. Soyez sensibles quand il s'agit de savoir ce que signifie l'observation ou la violation de la loi. C'est sur ces points-là que Dieu veut que nous soyons sensibles. -- The General Conference Bulletin, 1 avril 1903; The S.D.A. Bible Commentary 7:937. EMS2 662 3 Ne confondons pas orgueil et sensibilité -- Vous êtes prêt à vous justifier sous prétexte que vous êtes sensible, que vous ressentez intensément les choses, que vous souffrez beaucoup. Mais j'ai vu que cela ne vous excuse pas aux yeux de Dieu. Vous confondez sensibilité et orgueil. Votre "moi" domine. Quand il sera crucifié, cette sensibilité ou cet orgueil mourra. Jusque-là, vous ne serez pas un chrétien. EMS2 662 4 Etre chrétien c'est être comme le Christ, c'est posséder l'humilité, la douceur et un esprit calme qui supporte la contradiction sans devenir pour autant fou furieux. Si le rideau trompeur qui vous entoure pouvait être ôté pour que vous vous voyiez comme Dieu vous voit, vous ne chercheriez plus à justifier votre "moi", mais vous vous écrouleriez aux pieds du Christ, le seul qui a le pouvoir d'effacer les travers de votre caractère, et de vous apporter son soutien. -- Testimonies for the Church 2:573 (1870). EMS2 662 5 Nécessité d'une introspection -- Si, aujourd'hui, tous ceux qui se disent chrétiens, au lieu de parler des défauts des autres, s'examinaient pour voir ce qui, en eux-mêmes, a besoin d'être corrigé, l'état de l'Eglise serait meilleur. EMS2 663 1 Certains sont honnêtes si cela ne coûte rien; mais si la dissimulation rapporte davantage, ils oublient l'honnêteté. Or l'honnêteté et la dissimulation ne vont pas de pair. Elles ne peuvent s'accorder car elles n'ont rien de commun. L'une est le vrai prophète de Dieu, l'autre celui de Baal. Avec le temps, ou la dissimulation sera expulsée et la vérité et l'honnêteté régneront en maîtresses, ou, si l'on cultive la dissimulation, l'honnêteté sera oubliée. Quand le Seigneur fera le compte de ses enfants, ceux qui sont francs, sincères, honnêtes seront considérés avec satisfaction. Des anges leur préparent des couronnes, et sur ces couronnes constellées de joyaux se reflétera avec splendeur la lumière que le trône de Dieu irradie. -- Témoignages pour l'Église 2:23, 24 (1882). EMS2 663 2 Une racine d'amertume -- Quand vous pensez du mal de vos semblables et que vous vous critiquez les uns les autres, quand vous permettez à la racine de l'amertume de se développer et que vous la caressez, votre influence vous sépare du Christ; les coeurs se durcissent et résistent au doux esprit de l'unité et de la paix. Rejetez donc tout cela sans délai. "Voici mon commandement, dit Jésus: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés." Jean 15:12. -- Lettre 33, 1890. EMS2 663 3 Prendre Dieu au mot -- Souvenez-vous que la foi consiste à prendre Dieu au mot. Le Fils de Dieu vous prépare une place dans les demeures d'en haut. Soyez-lui reconnaissant pour cela. Ne croyez pas que si vous ne vous sentez pas constamment exalté vous n'êtes pas pour autant son enfant. Remplissez avec humilité et empressement la tâche qu'il vous a confiée. Profitez de toutes les occasions pour accomplir une oeuvre qui fera de vous une bénédiction pour ceux qui vous entourent. Soyez déterminé à faire votre part afin que la place où vous êtes soit celle que Dieu peut approuver et bénir. -- Lettre 246, 1908. EMS2 663 4 L'assurance d'être accepté -- Grâce à la bonté et à la miséricorde du Christ, le pécheur est réintégré dans la faveur divine. Jour après jour Dieu en Christ supplie les hommes d'être réconciliés avec lui. Il est prêt à faire bon accueil non seulement au pécheur, mais aussi à l'enfant prodigue. L'amour manifesté par sa mort sur le Calvaire assure au pécheur réception, paix et amour. Enseignez ces choses de la manière la plus simple, afin que l'âme enténébrée par le péché puisse entrevoir la lumière émanant de la croix du Calvaire. -- Lettre 15a, 1890; Messages choisis 1:209, 210. EMS2 664 1 "Je vous donnerai du repos" -- Le Seigneur m'a donné un message pour vous, mais aussi pour d'autres âmes fidèles qui sont troublées par des doutes et des craintes concernant leur acceptation par le Seigneur Jésus Christ. Il vous adresse cette parole: "Sois sans crainte, car je t'ai racheté, je t'ai appelé par ton nom: Tu es à moi!" Ésaïe 43:1. Puisque vous désirez plaire au Seigneur, vous pouvez le faire en croyant à ses promesses. Il est disposé à vous faire entrer dans le hâvre d'une expérience de grâce, et il vous dit: "Arrêtez, et reconnaissez que je suis Dieu." Psaumes 46:11. Vous avez connu une période d'agitation, mais Jésus vous dit: "Venez à moi..., et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. La joie du Christ dans l'âme est d'une valeur sans pareille. "Ils sont heureux" parce qu'ils ont le privilège de reposer dans les bras de l'éternel amour. -- Lettre 2, 1913; Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 516. ------------------------Chapitre 71 -- Le bonheur EMS2 665 1 Mise en oeuvre de toutes les capacités -- La mise en oeuvre de toutes les capacités du corps et de l'esprit produit le bonheur; plus ces capacités sont élevées et raffinées, plus la joie est pure et sans mélange. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884; Counsels on Health, 51. EMS2 665 2 Bonheur et santé -- Il existe un lien si étroit entre la santé et notre bonheur que nous ne saurions avoir le second sans la première. Une connaissance pratique de la science de la vie humaine est nécessaire si nous voulons glorifier Dieu dans notre corps. C'est pourquoi il est de la plus haute importance que parmi les sujets d'étude destinés aux enfants, la physiologie tienne la première place. Rares sont ceux qui connaissent la structure et les fonctions de leur propre corps et les lois de la nature. Nombreux sont ceux qui, faute de connaissances, vont ainsi à la dérive sans boussole ni ancre; bien plus, ils n'ont nulle envie d'apprendre comment garder leur corps en bonne santé et comment se préserver des maladies. -- The Health Reformer, août 1866; Counsels on Health, 38. EMS2 666 1 Une loi d'origine divine -- Notre bonheur est proportionné à nos oeuvres accomplies avec désintéressement, motivées par l'amour divin, car dans le plan de la rédemption, Dieu a établi la loi de l'action et de la réaction. -- The Signs of the Times, 25 novembre 1886; Welfare Ministry, 302. EMS2 666 2 Faire le bien stimule les nerfs -- Tout rayon de lumière répandu sur nos semblables se réfléchira sur nos propres coeurs. Chaque parole de bonté et de sympathie adressée à ceux qui sont dans la peine, toute action visant à soulager les opprimés, et tout don destiné à pourvoir aux besoins de nos semblables pour la seule gloire de Dieu retomberont en bénédictions sur le bienfaiteur. Ceux qui agissent ainsi obéissent à une loi du ciel et bénéficieront de l'approbation divine. La satisfaction éprouvée en faisant du bien à autrui communique à notre sensibilité une chaleur qui se diffuse à travers le système nerveux, active la circulation du sang et favorise l'hygiène mentale et physique. -- Testimonies for the Church 4:56 (1876). EMS2 666 3 Chacun possède la source de son propre bonheur -- Une vie en Christ est une vie de quiétude. L'agitation, le mécontentement, l'inquiétude révèlent l'absence du Sauveur. Si le Christ vit en vous, votre vie sera remplie d'actions bonnes et nobles pour le Maître. Vous oublierez de vous servir vous-mêmes, et vous vous unirez de plus en plus étroitement à ce cher Sauveur; votre caractère deviendra semblable au sien, et tous ceux qui vous entourent verront que vous avez été avec Jésus et formés à son école. EMS2 666 4 Chacun possède en lui-même la source de son propre bonheur ou de son malheur. Si nous le voulons, nous pouvons nous élever au-dessus des sentiments terre à terre qui sont le lot d'un grand nombre de gens; mais tant que nous sommes infatués de nous-mêmes, le Seigneur ne peut rien faire pour nous. Satan nous présentera des projets ambitieux pour nous éblouir, mais nous devons toujours avoir devant les yeux "le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ". Philippiens 3:14. Accumulez toutes les bonnes oeuvres qu'il vous est possible de faire durant cette vie. "Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité." Daniel 12:3. -- Témoignages pour l'Église 2:224, 225 (1889). EMS2 667 1 Une aspiration profonde -- La Bible offre à nos regards les insondables richesses et les trésors éternels du ciel. La plus profonde aspiration de l'homme l'incite à rechercher son propre bonheur; la Bible approuve ce désir et nous montre que le ciel tout entier s'unira à l'homme dans ses efforts pour atteindre le vrai bonheur. Elle nous fait connaître les conditions auxquelles la paix du Christ est accordée aux humains. Elle nous parle d'une demeure de bonheur éternel et de joie où il n'y aura ni larmes ni besoin insatisfait. -- Lettre 28, 1888; My Life Today, 160. EMS2 667 2 Une gratitude permanente -- S'il est quelqu'un qui devrait être continuellement reconnaissant, c'est bien le disciple du Christ. S'il est quelqu'un qui jouit d'un réel bonheur, même dans cette vie, c'est bien le chrétien fidèle. -- Lettre 18, 1859; Our High Calling, 201. EMS2 667 3 Nous devrions être les gens les plus heureux de la terre, et nous ne devrions pas nous excuser devant le monde d'être chrétiens. -- Manuscrit 17, 1893. EMS2 667 4 Promesses indéfectibles -- Voici Jésus, la vie de toute grâce, de toute promesse, de toute ordonnance, de toute bénédiction, Jésus, substance, gloire et parfum, la vie elle-même. "Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." Jean 8:12. Le sentier royal tracé pour le racheté n'est pas enveloppé de désespérantes ténèbres. Il est vrai que notre pèlerinage serait solitaire et pénible en l'absence de Jésus. "Je ne vous laisserai pas orphelins" (Jean 14:18), a-t-il dit. Recueillons donc toute promesse écrite. Répétons-la de jour et méditons-la de nuit, et vivons heureux. -- Lettre 7, 1892; Messages choisis 2:280. EMS2 668 1 Notre mot d'ordre -- Jésus désire que vous soyez heureux, mais vous ne pouvez pas l'être si par ailleurs vous agissez à votre guise et si vous suivez les impulsions de votre coeur... Nos idées, nos traits de caractère sont entièrement humains, et nous ne devons pas leur donner libre cours. Le "moi" doit être crucifié, non pas de temps à autre, mais chaque jour, et le physique, le mental et le spirituel doivent être soumis à la volonté de Dieu. La gloire de Dieu, la perfection du caractère chrétien doivent être le but, l'objectif de notre vie. Les disciples du Christ doivent l'imiter sur le plan du caractère... Votre mot d'ordre doit être Comme le Christ -- non pas comme votre père ou votre mère, mais comme Jésus Christ; vous devez être cachés en lui, revêtus de sa justice, pénétrés de son esprit. -- Lettre 25, 1882; Our High Calling, 29. EMS2 668 2 Un bonheur fragile -- Le bonheur qu'on recherche par égoïsme, en dehors du sentier du devoir, est chancelant, intermittent et transitoire; il passe, ne nous laissant que solitude et regret. Mais le service de Dieu procure paix et joie. Le chrétien n'est pas abandonné dans des sentiers incertains, il n'est pas livré à de vains regrets et aux désappointements. Si nous ne jouissons pas des plaisirs de cette vie, nous pouvons être heureux malgré tout en regardant à celle qui est à venir. -- Le Meilleur Chemin, 122 (1892). EMS2 668 3 Bonheur et paix du coeur -- La cause profonde de la ruine de beaucoup de foyers réside dans le désir des apparences. Hommes et femmes font tout pour paraître plus riches que leurs voisins. Mais même lorsqu'ils réussissent dans leurs efforts désespérés, ils ne sont pas réellement heureux. Le vrai bonheur vient d'un coeur en paix avec Dieu. -- Manuscrit 99, 1902; The S.D.A. Bible Commentary 7:941, 942. EMS2 668 4 Le pouvoir de l'amour -- D'après le monde, l'argent équivaut à la puissance; mais du point de vue chrétien, c'est l'amour qui est une puissance; la force intellectuelle et spirituelle est contenue dans ce principe. L'amour au sens noble du terme a notamment le pouvoir de faire le bien, et il ne peut rien faire d'autre. Il préserve de la discorde et de la détresse, et procure le vrai bonheur. La richesse est souvent une influence qui corrompt et détruit; la force est capable de faire du mal; mais la vérité et la bonté sont le propre du véritable amour. -- Testimonies for the Church 4:138 (1876). EMS2 669 1 Une règle d'or -- "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux." Matthieu 7:12. Le Sauveur a enseigné ce principe non pour rendre les humains malheureux, mais pour les rendre heureux; car aucun autre moyen ne saurait procurer le bonheur. Dieu désire que les hommes et les femmes vivent la vie supérieure. Il leur accorde la vie comme un bienfait, non pas seulement pour qu'ils acquièrent des richesses, mais pour qu'ils développent leurs facultés élevées en accomplissant la tâche qu'il a confiée aux hommes: celle qui consiste à s'enquérir des besoins de leurs semblables et à y répondre. L'homme ne devrait pas travailler envers ses propres intérêts égoïstes, mais pour le bien de tous ceux qui l'entourent, répandant sur eux ses bienfaits par son influence et ses actes de bonté. Ce plan de Dieu a été manifesté dans la vie du Christ. -- Manuscrit 132, 1902; My Life Today, 165. EMS2 669 2 L'action engendre le bonheur -- Quelle que soit la position que nous occupons et si limitées que soient nos capacités, nous avons une oeuvre à accomplir pour le Maître. Nos vertus se développent et arrivent à maturité par l'exercice. Lorsque l'âme est enflammée par la vérité de Dieu, nous ne pouvons pas rester inactifs. La joie que nous éprouverons en agissant nous récompensera dès à présent de tous nos efforts. Ceux-là seuls qui ont éprouvé la joie résultant d'un effort d'abnégation au service du Christ peuvent en parler en connaissance de cause. Il s'agit d'une joie si pure, si profonde qu'aucun langage ne saurait l'exprimer. -- Lettre 9, 1873; Our High Calling, 186. EMS2 669 3 Trouver sa joie dans celle des autres -- Le Christ fait de son Eglise un temple magnifique pour Dieu. "Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux." Matthieu 18:20. Son Eglise est le parvis de la vie sainte; elle est pleine de dons variés et revêtue de l'Esprit Saint. Le ciel assigne une tâche particulière à chaque membre de l'Eglise sur la terre, et tous doivent puiser leur joie dans la joie de ceux à qui ils viennent en aide et auxquels ils font du bien. -- The Signs of the Times, 1 mars 1910; Our High Calling, 164. EMS2 670 1 Un effet bienfaisant -- Si l'esprit est libre et joyeux, à cause du sentiment que l'on fait le bien et de la satisfaction que l'on éprouve à rendre les autres heureux, cela crée une joie qui réagit sur tout l'organisme, qui favorise la circulation du sang et fortifie tout le corps. La bénédiction de Dieu est un pouvoir de guérison, et ceux qui font aux autres du bien en abondance feront l'expérience de cette merveilleuse bénédiction dans leur coeur et dans leur vie. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 13 (1890); My Life Today, 150. EMS2 670 2 Ceux qui suivent le sentier de la sagesse et de la sainteté ne seront pas troublés par de vains regrets au sujet d'heures mal employées, et ils n'éprouveront ni tristesse ni angoisse comme le font certains, à moins qu'ils ne se livrent à des distractions frivoles et futiles. -- The Health Reformer, mars 1872; My Life Today, 150. EMS2 670 3 Le bonheur à la portée -- Le monde est plein d'esprits insatisfaits qui ne se rendent pas compte des joies et des bienfaits qui sont à leur portée, plein de gens qui sont sans cesse à la recherche de joies et de satisfactions qu'ils n'éprouvent pas. Ils aspirent toujours à quelque bienfait espéré et lointain plus grand que celui qu'ils possèdent et sont toujours en proie aux déceptions. Ils cultivent l'incrédulité et l'ingratitude parce qu'ils n'aperçoivent pas les bénédictions qui sont là, présentes sur leur chemin. Ils sont mécontents des bénédictions ordinaires et quotidiennes de la vie, comme les enfants d'Israël l'étaient à l'égard de la manne. -- Testimonies for the Church 2:640 (1871). EMS2 670 4 Les amusements ne sont pas sans risques -- Les amusements excitent l'esprit, mais il en résulte inévitablement un abattement. Un travail utile et un exercice physique auront un effet plus bénéfique sur l'esprit et fortifieront les muscles, activeront la circulation et contriburont beaucoup au rétablissement de la santé. -- The Health Reformer, mars 1872; My Life Today, 150. EMS2 671 1 Chercher le bonheur là où il n'est pas (message adressé à un jeune homme) -- Voici un an, nous avons travaillé en votre faveur. J'ai vu à quels dangers vous êtes exposé, et nous étions désireux de vous sauver; mais nous avons constaté que vous n'aviez pas la force de tenir les résolutions qui avaient été prises. Cette question me préoccupe... Tandis que je me trouvais à Battle Creek au mois de juin, j'ai vu que vous n'aviez fait aucun progrès parce que vous n'avez pas laissé une bonne marque sur votre passage. La religion ne vous satisfait pas. Vous vous êtes écarté de Dieu et de la justice. Vous avez recherché le bonheur là où il n'est pas -- dans des plaisirs défendus -- et vous n'avez pas le courage moral de confesser et d'abandonner vos péchés afin d'obtenir miséricorde. -- Testimonies for the Church 2:291 (1869). EMS2 671 2 Ne pas donner libre cours aux penchants du coeur naturel -- De quel bien voudrait-il nous priver? Il [Jésus Christ] voudrait nous priver du privilège qui consiste à abandonner les passions naturelles du coeur charnel. Nous ne saurions nous mettre en colère quand bon nous semble et bénéficier d'une conscience nette et de l'approbation de Dieu. Sommes-nous disposés à y renoncer? La satisfaction des passions basses nous rend-t-elle plus heureux? C'est le contraire qui est vrai, et c'est pourquoi des restrictions nous sont imposées dans ce domaine. EMS2 671 3 Le fait de nous mettre en colère et de cultiver un mauvais caractère n'augmentera pas notre bonheur. Suivre les penchants de notre coeur naturel ne nous rendra pas heureux. Serons-nous rendus meilleurs en leur donnant libre cours? Nullement; cela va jeter une ombre dans nos familles et un voile sur notre bonheur. S'abandonner aux désirs naturels ne fera que nuire à la constitution et détruire l'organisme. C'est pourquoi Dieu veut que nous modérions nos désirs, que nous maîtrisions nos passions et que nous tenions les rênes de l'homme tout entier. Et il a promis de nous donner la force voulue si nous nous engageons dans cette voie. -- Testimonies for the Church 2:590, 591 (1871). EMS2 672 1 Un élixir de longue vie -- Le courage, l'espérance, la foi, la sympathie, l'affection favorisent la santé et prolongent la vie. Un esprit content et heureux contribue à la santé du corps et à la force de l'âme. "Un coeur joyeux est un bon remède." Proverbes 17:22. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 672 2 Une personne dont l'esprit est calme et satisfait en Dieu est sur la voie de la santé. -- The Review and Herald, 11 mars 1880; My Life Today, 150. EMS2 672 3 Répercussions de l'obéissnce sur l'organisme -- La santé, la vie et le bonheur sont le résultat de l'obéissance aux lois physiques qui régissent nos corps. Si notre volonté et nos voies sont en harmonie avec la volonté de Dieu et avec ses voies; si nous faisons le bon plaisir de notre Créateur, il gardera notre organisme en bonne santé et rétablira nos capacités morales, mentales et physiques afin qu'il puisse se servir de nous pour sa gloire. Son pouvoir de guérison se manifeste sans cesse dans notre corps. Si nous coopérons avec lui dans son oeuvre, il en résultera la santé et la joie, la paix et la capacité d'agir. -- Manuscrit 151, 1901; The S.D.A. Bible Commentary 1:1118. EMS2 672 4 La guérison des invalides -- Que les invalides fassent quelque chose [d'utile] au lieu d'occuper leur esprit à de simples jeux, ce qui les rabaisse à leurs propres yeux et les porte à croire que leur vie est inutile. Il faut garder le pouvoir de la volonté en éveil, car lorsqu'elle est stimulée et convenablement dirigée, la volonté est un puissant calmant pour les nerfs. Lorsqu'on les occupe, les invalides sont beaucoup plus heureux et leur guérison en est facilitée. -- Testimonies for the Church 1:557 (1867). EMS2 672 5 Bienfaits d'une vie en milieu rural (conseil adressé à une mère) -- Il est vrai qu'à la campagne, vous ne seriez pas entièrement à l'abri des difficultés et des soucis; mais vous vous épargneriez bien des maux et vous fermeriez la porte à de multiples tentations qui risquent de submerger l'esprit de vos enfants. Ceux-ci ont besoin d'occupation et de variété. La monotonie de leur maison les rend mal à l'aise et agités; ils ont pris l'habitude de se mêler aux mauvais garçons de la ville, et ils ont ainsi acquis une éducation médiocre... EMS2 673 1 Vivre en milieu rural leur serait très bénéfique; une vie active, en plein air, favoriserait la santé de l'esprit et du corps. Ils devraient disposer d'un jardin à cultiver, où ils prendraient du plaisir et où ils pourraient s'occuper utilement. La culture des plantes et des fleurs favorise le développement du goût et du discernement. De plus, le fait de se familiariser avec les oeuvres utiles et merveilleuses de Dieu exerce une influence qui affine et ennoblit l'esprit, parce qu'elles les associent au Créateur et Maître de toutes choses. -- Testimonies for the Church 4:136 (1876). EMS2 673 2 Chercher à faire prévaloir "nos droits" -- Ceux que nous aimons peuvent parler ou agir inconsidérément et nous blesser profondément. Ce n'était pas leur intention de le faire, mais Satan grossit à nos yeux la portée de leurs paroles et de leurs actes: c'est une flèche de son carquois qui a réussi à nous transpercer. Nous nous raidissons pour résister à celui qui nous a blessés, pensons-nous, et par là même nous donnons prise aux tentations de l'ennemi. EMS2 673 3 Au lieu de prier Dieu pour lui demander la force de nous opposer victorieusement à l'adversaire, nous souffrons que notre bonheur soit terni en affirmant ce que nous appelons "nos droits". Nous accordons ainsi à Satan double avantage. Nous extériorisons nos sentiments blessés et Satan se sert de nous pour blesser et décourager ceux qui n'avaient pas l'intention de nous faire de la peine. EMS2 673 4 Les exigences du mari peuvent parfois ne pas sembler raisonnables à la femme. Mais si avec calme et bonne foi elle revoyait la question en essayant de se mettre à sa place, elle s'apercevrait qu'en abandonnant son point de vue et en adoptant le sien, même s'il était contraire à ses propres sentiments, cela leur épargnerait bien des tristesses et les délivrerait des tentations de Satan. -- Témoignages pour l'Église 1:119, 120 (1862). EMS2 674 1 Dieu enlève les obstacles au bonheur -- Dieu recherche notre vrai bonheur. Si quelque chose y fait obstacle, il veille à ce que cet obstacle soit ôté. Il déjouera nos plans, il décevra nos espoirs et nous fera passer par des désappointements et des épreuves pour nous révéler ce que nous sommes... Le péché est la cause de tous nos malheurs. Si nous voulons jouir de la vraie paix et de la joie intérieure, le péché doit être éliminé. -- Lettre 29, 1879; Our High Calling, 81. EMS2 674 2 Malheureux dans le royaume de Dieu -- Si ceux qui ont passé leur vie dans la révolte contre Dieu pouvaient être soudain transportés là où, dans une atmosphère de sainteté, toutes les âmes débordent d'amour et où tous les visages rayonnent de joie, s'ils entendaient les accords sublimes de la musique céleste et y contemplaient les flots de lumière qui, émanant de la face de Dieu, enveloppent les élus, pourraient-ils se joindre aux phalanges célestes et supporter l'éclat de la gloire de Dieu et de l'agneau? Certainement pas. Des années de grâce leur ont été accordées pour se préparer à entrer dans le séjour de la félicité, mais ils ne se sont jamais appliqués à aimer la pureté et à parler le langage du ciel. Maintenant, il est trop tard. EMS2 674 3 Une vie de rébellion contre Dieu les a disqualifiés pour le royaume. La pureté, la sainteté et la paix qui y règnent les mettraient à la torture; la gloire de Dieu serait pour eux un feu consumant. Ils ne demanderaient qu'à s'enfuir de ce saint lieu. Ils appelleraient sur eux la destruction pour échapper à la présence de celui qui les a rachetés. La destinée des injustes résulte de leur choix; de la part de Dieu, elle est un acte de justice et de miséricorde. -- La tragédie des siècles, 590, 591 (1888). EMS2 674 4 La perspective d'une vie joyeuse -- Ayons tous confiance en Dieu. Frayez-vous un chemin à travers l'obscurité dans laquelle Satan plonge votre route, et saisissez le bras de Jésus, le Puissant. Confiez-lui votre cause. Que votre prière soit: "Seigneur, je t'adresse ma requête. Je me confie en toi, et je sollicite la bénédiction que tu jugeras utile de m'accorder pour mon présent, pour mon avenir et pour mon bien-être éternel." Et quand vous vous relevez, croyez! Lorsque l'ennemi vient avec ses ténèbres, chantez et parlez avec foi, et vous verrez que vos chants et vos paroles vous ont porté vers la lumière. EMS2 675 1 "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous." Philippiens 4:4. Ceux qui le font ont une vie joyeuse. Rien de désagréable n'émane de leurs lèvres ou de l'atmosphère qui entoure leur âme, car ils ne croient pas être meilleurs que les autres. Cachez-vous en Jésus Christ; alors, la vérité de Dieu vous qualifiera sans cesse en vue de l'avenir, de la vie éternelle. Quand vous faites confiance au Tout-Puissant, votre expérience n'est pas empruntée; elle est votre propre expérience. -- Manuscrit 91, 1901. EMS2 675 2 Une joie grandissante -- Quand nous entrons dans le repos de Jésus, le ciel commence ici-bas. Il nous invite: Venez, apprenez de moi; nous répondons, et pour nous commence la vie éternelle. S'approcher constamment de Dieu par le Christ, c'est le ciel. Et plus nous demeurons dans ce bonheur céleste, plus nous voyons la gloire s'ouvrir devant nous; plus nous apprenons à connaître Dieu, plus intense est notre bonheur. Aussi longtemps que nous marchons avec Jésus, nous sommes comblés par son amour, rassasiés par sa présence. EMS2 675 3 Nous pouvons obtenir ici même tout ce que notre nature est capable de recevoir. Mais qu'est-ce que ceci en comparaison de l'au-delà? Là "ils sont devant le trône de Dieu et lui rendent un culte jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur. Car l'Agneau qui est au milieu du trône les fera paître et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux." -- Jésus Christ, 323 (1898). ------------------------Chapitre 72 -- Habitudes de pensée EMS2 679 1 Influence des pensées sur le caractère -- Un homme "est tel que sont les pensées de son âme." Proverbes 23:7. Un grand nombre de pensées constituent l'histoire inédite d'une journée; ces pensées contribuent en grande partie à la formation du caractère. Nos pensées doivent être surveillées avec soin; car il suffit d'une pensée impure pour laisser une impression profonde sur l'âme. Toute mauvaise pensée laisse sa vilaine empreinte sur l'esprit. Une personne est meilleure pour avoir cultivé des pensées pures et saintes. Le pouls spirituel en est accéléré; on devient capable de mieux faire. Et tout comme une goutte de pluie prépare le chemin à une autre en humectant le sol, de même une bonne pensée prépare la voie à une autre. -- The Youth's Instructor, 17 janvier 1901; Message à la jeunesse, 142. EMS2 679 2 Chacun a le choix -- Chacun doit décider de ce qui occupera ses pensées et façonnera son caractère. -- Education, 142, 143 (1903). EMS2 679 3 Discipliner les pensées -- Vous seul pouvez maîtriser vos pensées. Dans la lutte pour atteindre l'idéal le plus élevé, le succès ou l'échec dépendent beaucoup du caractère et de la manière dont les pensées sont disciplinées. Si les pensées sont suffisamment tenues en bride, elles seront chaque jour comme Dieu les dirige; elles seront fixées sur des sujets qui nous aideront à une plus grande piété. Si les pensées sont correctes, les paroles seront correctes; les actions seront de nature à procurer joie, soulagement et repos aux âmes. -- Lettre 33, 1886; Our High Calling, 112. EMS2 680 1 Les pensées doivent être éduquées -- Ceignez les reins de l'esprit pour qu'il puisse agir dans la bonne direction et d'après des plans bien établis; ainsi, chaque pas franchi est un pas en avant, et aucun effort et aucun temps ne sont perdus à suivre des idées imprécises et des plans faits au hasard. Nous devons prendre en compte le but de la vie et garder à l'esprit des objectifs valables. Chaque jour les pensées doivent être maîtrisées et maintenues dans la bonne direction comme la boussole est orientée au nord. Chacun doit avoir ses propres objectifs, et faire en sorte que toutes les pensées et tous les actes visent à les atteindre. Les pensées doivent être contrôlées. Il doit y avoir une fermeté d'objectif pour réaliser ce que vous entreprenez. -- Lettre 33, 1886; Our High Calling, 112. EMS2 680 2 Guider les pensées -- La vraie discipline de vie est faite de petites choses. L'éducation des pensées est essentielle. -- Manuscrit 76, 1900. EMS2 680 3 L'éducation du coeur, la maîtrise des pensées, en coopération avec le Saint Esprit, permettront de contrôler les paroles. En cela réside la vraie sagesse, et le résultat sera la sérénité, la satisfaction et la paix. On éprouvera de la joie à contempler les richesses de la grâce de Dieu. -- Lettre 10, 1894. EMS2 680 4 Les bonnes pensées ne viennent pas naturellement -- Il y a devant chacun de nous une oeuvre sérieuse à accomplir. Les bonnes pensées, les objectifs purs et saints ne nous sont pas naturels. Nous devons faire des efforts pour les réaliser. -- The Review and Herald, 28 novembre 1899. EMS2 681 1 Pensées captives -- Lorsque la vie est soumise à son contrôle, le pouvoir de la vérité est sans limite. Les pensées sont amenées captives à Jésus Christ. Du trésor du coeur sont puisées des paroles appropriées. Nous devons veiller attentivement à nos paroles. S'adressant à Timothée, Paul déclare: "Retiens dans la foi et dans l'amour qui est en Christ-Jésus, le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. Garde le bon dépôt par le Saint Esprit qui habite en nous." 2 Timothée 1:13, 14. -- Manuscrit 130, 1897. EMS2 681 2 Les pensées sont le reflet du coeur -- Les jeunes doivent commencer de bonne heure à cultiver des habitudes de pensée correctes. Nous devons obliger l'esprit à emprunter des voies saines et ne pas lui permettre de s'attarder sur des choses répréhensibles. Le psalmiste s'écrie: "Reçois favorablement les paroles de ma bouche et la méditation de mon coeur en ta présence, ô Eternel, mon rocher et mon rédempteur!" Psaumes 19:14. EMS2 681 3 Tandis que Dieu agit sur son coeur par le Saint Esprit, l'homme doit coopérer avec lui. Les pensées doivent être tenues en bride, maîtrisées, pour éviter qu'elles se dispersent et s'attardent à des choses qui ne feront qu'affaiblir et que souiller l'âme. Les pensées et les méditations du coeur doivent être pures, si l'on veut que les paroles de la bouche soient agréées du ciel et utiles à ceux avec lesquels nous sommes en contact. EMS2 681 4 Le Christ a dit aux pharisiens: "Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, mauvais comme vous l'êtes? Car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle. L'homme bon tire du bien de son bon trésor, et l'homme mauvais tire du mal de son mauvais trésor." Matthieu 12:34, 35. -- The Review and Herald, 12 juin 1888. EMS2 681 5 Le mal à l'état latent -- La période de tentation qui précède un péché grave ne le crée pas; elle ne fait que révéler le mal qui était à l'état latent au fond de son coeur. L'homme "est tel que sont les pensées de son âme". Car c'est du coeur que "viennent les sources de la vie". Proverbes 23:7; 4:23. -- Heureux ceux qui, 53. EMS2 682 1 L'obligation de contrôler les pensées -- Dans le sermon sur la montagne, le Christ a fait connaître à ses disciples les principes profonds de la loi de Dieu. Il a enseigné à ses auditeurs que la loi est transgressée en pensée avant que le désir mauvais ne se traduise en acte. Obligation nous est faite de maîtriser nos pensées et de les soumettre à la loi de Dieu. Les nobles capacités de l'esprit nous ont été données par le Seigneur afin que nous les utilisions pour contempler les choses célestes. Le Très-Haut a pourvu amplement à ce que l'âme puisse progresser sans cesse dans la vie divine. De toutes parts il a mis à notre disposition des moyens pour nous aider à progresser dans la connaissance et dans la vertu. -- The Review and Herald, 12 juin 1888. EMS2 682 2 Quand l'esprit humain est livré à lui-même -- Si on le laisse suivre ses mauvais penchants, l'esprit naturel et égoïste agira sans s'appuyer sur des motivations élevées, sans rechercher la gloire de Dieu ou le bien du genre humain. Les pensées seront mauvaises, uniquement et continuellement mauvaises... L'Esprit de Dieu engendre une vie nouvelle dans l'âme, amenant les pensées et les désirs à l'obéissance du Christ. -- The Review and Herald, 12 juin 1888; Our High Calling, 113. EMS2 682 3 L'adversaire ne peut pas lire les pensées -- Il n'est pas donné à l'adversaire des âmes de lire les pensées des hommes; mais il est un observateur pénétrant; il remarque les paroles, il prend note des actes; avec habileté, il adapte ses tentations aux divers cas de ceux qui se prêtent à son action. Si nous nous efforcions de réprimer nos pensées et nos sentiments coupables, nous abstenant de les exprimer par la parole ou par l'action, Satan serait défait, incapable de préparer une tentation appropriée au cas particulier. Mais combien souvent des chrétiens de profession, par leur manque de maîtrise, ouvrent la porte à l'adversaire des âmes! -- The Review and Herald, 22 mars 1887; Messages choisis 1:143. EMS2 683 1 Beaucoup sont tourmentés par de mauvaises pensées -- Nombreux sont ceux qui sont réellement troublés parce que des pensées dégradantes leur viennent à l'esprit et qu'il n'est pas facile de les en chasser. Satan dispose ses mauvais anges autour de nous, et bien qu'ils ne puissent pas lire les pensées des humains, ils observent attentivement leurs paroles et leurs actes. L'adversaire tire profit des défauts de caractère qui sont ainsi révélés, et il introduit ses tentations par leurs côtés faibles. Il fait de dangereuses suggestions et inspire des pensées mondaines, sachant qu'il peut de cette façon entraîner l'âme sur la voie de la condamnation et de l'esclavage. A ceux qui sont égoïstes, mondains, cupides, orgueilleux, critiqueurs... -- à tous ceux qui cultivent des faiblesses et des travers de caractère -- Satan présente la satisfaction du "moi" et les entraîne sur un chemin que la Bible condamne, mais qu'il montre sous un jour attrayant. EMS2 683 2 Il existe un remède à tous les genres de tentations. Nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes et abandonnés à nos propres forces pour mener le combat contre le "moi" et contre notre nature pervertie. Jésus est un secours puissant, un soutien infaillible... L'esprit doit être tenu en bride et il ne faut pas le laisser vagabonder. Il doit apprendre à méditer sur les Ecritures et sur des sujets nobles et élevés. Des portions de la Bible, voire des chapitres entiers doivent être mémorisés, afin qu'ils soient cités lorsque Satan surgit avec ses tentations... Lorsque le malin veut inciter l'esprit à s'attarder sur des choses terrestres et sensuelles, on peut lui résister efficacement avec un "Il est écrit". -- The Review and Herald, 8 avril 1884. EMS2 683 3 La seule sécurité -- Nous avons constamment besoin de comprendre le pouvoir ennoblissant des pensées pures et l'influence néfaste des mauvaises pensées. Fixons nos pensées sur les choses saintes. Qu'elles soient pures et droites, car la seule sécurité pour l'âme réside dans une juste manière de penser. Nous devons employer tous les moyens que Dieu a mis à notre disposition pour diriger et cultiver nos pensées. Nous devons mettre notre esprit en harmonie avec son esprit. Sa vérité nous sanctifiera, corps, âme et esprit. -- Lettre 123, 1904. EMS2 684 1 S'attarder sur des frivolités -- Nous devrions faire des efforts pour que nos esprits soient en mesure de recevoir les influences du Saint Esprit. Mais ceux qui permettent à leurs pensées de se porter sans cesse sur des sujets futiles ne sauraient bénéficier d'un surcroît de lumière. L'esprit devrait être meublé de richesses célestes, de nourriture qui nous permettra de grandir spirituellement et de nous préparer ainsi en vue de la sainteté du ciel. -- Manuscrit 51, 1912; Our High Calling, 284. EMS2 684 2 L'occasion d'élever nos pensées -- Dieu a amplement pourvu à ce que nos pensées soient purifiées, élevées, affinées et ennoblies. Il n'a pas seulement promis de nous purifier de toute iniquité, mais il a mis à notre disposition la mesure de grâce qui élèvera nos pensées vers lui et nous permettra d'apprécier sa sainteté. Nous pouvons comprendre que nous appartenons au Sauveur et que nous devons refléter son caractère devant le monde. Préparés par la grâce céleste, nous sommes revêtus de la justice du Christ, de l'habit de noces, dignes de prendre part au festin nuptial. Ainsi, nous devenons un avec le Christ, participants de la nature divine, purifiés, affinés, ennoblis, reconnus comme enfants de Dieu, héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus Christ. -- The Youth's Instructor, 28 octobre 1897. EMS2 684 3 Eloignez-vous du terrain de Satan (message adressé à une famille repliée sur elle-même) -- Vous devriez vous écarter du sentier ensorcellé de Satan et ne pas permettre que votre esprit se détourne de sa fidélité à Dieu. Par le Christ vous pouvez et vous devriez être heureux et acquérir des habitudes de maîtrise de soi. Vos pensées elles-mêmes doivent être soumises à la volonté divine et vos sentiments doivent être placés sous le contrôle de la raison et de la religion. Votre imagination ne vous a pas été donnée pour qu'elle se déchaîne et qu'elle agisse à sa guise sans que vous fassiez aucun effort pour la réprimer et la discipliner. EMS2 685 1 Si les pensées sont mauvaises, les sentiments le seront aussi; or, le mélange des pensées et des sentiments constituent le caractère. Si vous estimez qu'en tant que chrétiens il ne vous est pas demandé de refréner vos pensées et vos sentiments, vous êtes sous l'influence des mauvais anges dont vous appelez la présence et la domination. Si vous vous laissez aller à vos impressions et si vous permettez à vos pensées de verser dans la suspicion, le doute et le mécontentement, vous serez parmi les plus malheureux des mortels, et vos vies se solderont par un échec. -- Testimonies for the Church 5:310 (1885). EMS2 685 2 Message destiné à une jeune femme -- Vous devriez maîtriser vos pensées. Ce ne sera pas chose facile, et vous ne pourrez y parvenir sans des efforts suivis et sérieux. Mais Dieu vous le demande, et c'est là un devoir qui incombe à tout être responsable. Or, vous êtes responsable envers Dieu de vos pensées. Si vous vous laissez aller à de vaines rêveries, si vous permettez à votre esprit de se complaire dans des pensées impures, vous êtes, dans une certaine mesure, aussi coupable devant Dieu que si vos pensées se traduisaient en actes. Seul le manque d'occasion empêche de passer à l'acte. EMS2 685 3 Jour et nuit, les rêveries et le fait de se bâtir des châteaux en Espagne sont choses mauvaises; ce sont des habitudes extrêmement dangereuses. Une fois que ces habitudes sont ancrées, il est presque impossible de s'en défaire et d'orienter les pensées sur des sujets purs, saints et élevés. Si vous voulez maîtriser votre esprit et empêcher que des pensées corrompues ne souillent votre âme, il vous faudra veiller attentivement sur vos yeux, vos oreilles et tous vos sens. Seule la puissance de la grâce peut accomplir cette oeuvre de la plus haute importance. Vous êtes faible dans ce domaine. -- Testimonies for the Church 2:561 (1870). EMS2 685 4 Remplacer le mal par le bien -- Les parents peuvent, s'ils le veulent, faire en sorte que l'esprit de leurs enfants soit ou non rempli de pensées et de sentiments purs et saints; mais leurs goûts doivent être formés et éduqués avec le plus grand soin. Les parents doivent commencer dès que possible à faire connaître les Ecritures à l'esprit en plein épanouissement de leurs enfants afin que des habitudes et des goûts convenables s'y développent... Les mauvais éléments ne peuvent être éliminés que grâce à l'introduction d'une nourriture apte à produire une pensée pure et forte. -- The Review and Herald, 9 novembre 1886; Our High Calling, 202. EMS2 686 1 Eviter les pensées négatives -- Comme nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes, puisque nous avons été rachetés à un grand prix, le devoir de celui qui se dit chrétien consiste à garder ses pensées sous le contrôle de la raison et de s'appliquer à être calme et joyeux. Si vives que soient ses contrariétés, il devrait faire preuve d'un esprit de sérénité en Dieu. Pour l'âme accablée, combien précieuse, combien bénéfique, combien douce est la quiétude qui est dans le Christ Jésus! Si sombres que soient ses perspectives, que le croyant cultive la confiance dans le bien. Non seulement le découragement n'apporte rien, mais il fait perdre beaucoup. Non seulement la bonne humeur, le calme et la sérénité rendront les autres heureux et en bonne santé, mais encore ils seront un grand bienfait pour soi-même. La tristesse et le fait de parler de choses désagréables contribuent à engendrer des scènes regrettables, produisant sur soi une mauvaise réaction en retour. Le Seigneur veut que nous tirions un trait sur tout cela, et que nous cessions de regarder en bas, mais en haut, toujours plus haut! -- Lettre 1, 1883. EMS2 686 2 Danger de s'attarder aux choses d'ici-bas -- Si vos pensées, vos plans, vos objectifs sont tous orientés vers l'acquisition des choses de la terre, vos préoccupations, vos intérêts seront centrés uniquement sur le monde. Dès lors, les attraits célestes perdront leur éclat... Votre coeur sera là où réside votre trésor... Vous ne disposerez plus de temps pour étudier les Ecritures et pour prier avec ferveur afin d'échapper aux pièges de Satan. -- The Review and Herald, 1 septembre 1910; Our High Calling, 200. EMS2 687 1 Changer ses habitudes de pensée -- Quand pendant longtemps on a permis à l'esprit de s'appesantir uniquement sur les choses d'ici-bas, il est difficile de changer cette habitude. Ce que l'oeil voit et ce que l'oreille entend attire trop souvent l'attention et absorbe l'intérêt. Mais si nous voulons entrer dans la cité de Dieu et voir Jésus dans sa gloire, il faut nous habituer à l'y contempler par l'oeil de la foi. Les paroles et le caractère du Christ doivent être fréquemment l'objet de nos pensées et de nos conversations, et chaque jour nous devrions réserver du temps pour méditer dans un esprit de prière sur ces thèmes sacrés. -- The Review and Herald, 3 mai 1881; The Sanctified Life, 91, 92. EMS2 687 2 Un niveau supérieur de pensée -- L'homme s'est révolté contre Dieu, et depuis lors il a cherché à s'assurer le bonheur en agissant à sa guise. Mais chaque fois qu'il a essayé d'occuper son esprit par autre chose que Dieu, il a été déçu. Il doit exister pour vous un niveau de pensée et d'étude très supérieur, des objectifs plus élevés que ceux que vous avez cherché à atteindre dans le passé. Seul le Seigneur Jésus Christ peut réparer les désordres et les imperfections résultant des paroles des hommes et de leurs travers de caractère. C'est donc lui, Jésus, qui doit être l'objet de votre contemplation et le sujet de vos conversations. Si vous voulez comprendre le grand plan de la rédemption, il vous faut accéder à un niveau très supérieur de pensée et d'action. -- Manuscrit 13, 1897. EMS2 687 3 Sentiments et pensées renforcées -- Une loi naturelle veut que les sentiments et les pensées se renforcent en les exprimant. Mais si les mots suivent les pensées, il est vrai aussi qu'ils les font naître. -- Le ministère de la guérison, 216, 217 (1905). EMS2 687 4 Plénitude -- Une vie chrétienne se révèle par des pensées chrétiennes, des paroles chrétiennes et un comportement chrétien. En Christ, le caractère atteint sa plénitude divine. -- Lettre 13a, 1879; Our High Calling, 184. EMS2 688 1 Une nouvelle mesure de force -- Ceux qui se consacrent, âme, corps et esprit à Dieu, en purifiant leurs pensées par l'obéissance à sa loi, recevront sans cesse une nouvelle mesure de force physique et mentale. Il y aura de nouvelles aspirations envers Dieu et des prières ferventes pour comprendre clairement le rôle et l'oeuvre du Saint Esprit. Il ne nous appartient pas de nous servir de lui; c'est au Saint Esprit de nous employer, de façonner, de modeler chacune de nos facultés. -- Testimonies on Sabbath School Work, 106; Counsels on Sabbath School Work, 40. ------------------------Chapitre 73 -- La maîtrise des pensées EMS2 689 1 Un don de Dieu -- L'esprit est un don de Dieu. Les facultés mentales doivent être développées. Elles doivent être si sagement utilisées qu'elles augmenteront en force. Chacun doit employer les talents qui lui ont été confiés de manière à en tirer le plus grand bien. L'esprit doit être cultivé afin que les meilleures énergies de l'âme soient mises en valeur et que toutes les facultés soient développées. Nous ne devons pas nous contenter d'un idéal mesquin. Nous devons progresser d'un point avancé à un autre. -- Lettre 106, 1901. EMS2 689 2 L'esprit doit être exercé -- L'esprit est ce que nous possédons de plus précieux; mais il doit être exercé par l'étude, par la réflexion et en se mettant à l'école du Christ, le meilleur, le plus parfait éducateur que le monde ait jamais connu. L'ouvrier chrétien doit progresser. Il doit se forger un caractère en vue d'un service utile; il doit apprendre à supporter les difficultés et se montrer avisé pour faire des plans et accomplir l'oeuvre de Dieu. Ce doit être un homme à l'esprit et aux paroles purs -- un homme qui évitera toute apparence de mal et qui ne donnera pas lieu à la critique à cause de son imprudence. Il doit avoir un coeur droit et sa bouche doit être exempte de mensonge. -- The Review and Herald, 6 janvier 1885. EMS2 690 1 Il [le Christ] est mort pour moi afin que je sois béni et que sa joie repose sur moi. Aussi, je maintiens mon esprit dans cette perspective; je l'éduque, je l'exerce; j'éduque ma langue, j'éduque mes pensées; j'éduque tout ce qui est en moi pour pouvoir l'attacher à Jésus Christ. -- Manuscrit 36, 1891. EMS2 690 2 Toutes les facultés de l'esprit... révèlent que Dieu entendait que ces facultés ne restent pas inactives, mais qu'elles soient mises en oeuvre. -- Testimonies for the Church 4:411 (1880). EMS2 690 3 La seule sécurité -- Songeons à la puissance ennoblissante des pensées pures. C'est là que réside la seule sécurité de l'âme. Un homme "est tel que sont les pensées dans son âme". Proverbes 23:7. On parvient à se maîtriser par l'exercice. Ce qui paraît tout d'abord difficile devient facile par la répétition constante. C'est ainsi que les bonnes pensées et les bonnes actions deviennent habituelles. Si nous le voulons, nous pouvons nous détourner de tout ce qui est bas et inférieur, et nous élever jusqu'à un haut idéal; nous serons alors respectés des hommes et aimés de Dieu. -- Le ministère de la guérison, 425 (1905). EMS2 690 4 Centrés sur Jésus Christ -- Votre dernière pensée le soir et votre première pensée le matin devrait être pour Celui en qui réside notre espérance de la vie éternelle. -- Lettre 19, 1895; Our High Calling, 116. EMS2 690 5 Développer les pensées positives -- C'est par les mêmes moyens disciplinaires qui ont agi en Christ que doivent être développées en nous l'énergie et la solidité du caractère du Christ. Et la grâce qu'il reçut nous est aussi accessible. -- Jésus Christ, 56 (1898). EMS2 690 6 Efforts proportionnés aux résultants désirés -- Que Dieu occupe toutes nos pensées. Nous devons consacrer nos efforts les plus énergiques à dominer les tendances au mal du coeur naturel. Proportionnons nos efforts, notre abnégation et notre persévérance à la valeur infinie de l'objet que nous poursuivons. Ce n'est qu'en remportant la victoire comme le Christ que nous pourrons gagner la couronne de vie. -- Le ministère de la guérison, 391, 392 (1905). EMS2 691 1 Réfléchissez vous-même -- Si vous permettez à quelqu'un d'autre de réfléchir à votre place, vos énergies seront fragilisées et vos capacités restreintes. Par ailleurs, nombreux sont ceux dont l'intelligence s'étiole parce qu'ils se contentent de réfléchir sur des sujets ordinaires. Vous devriez vous attaquer à des problèmes intellectuels qui requièrent la mise en oeuvre des meilleures capacités de votre esprit. -- The Review and Herald, 16 avril 1889. EMS2 691 2 Le raffinement du coeur -- C'est à l'école du divin Maître, bien mieux que par l'observance des règles établies, que l'on acquiert une pensée et des façons pleines de délicatesse. Lorsque l'amour de Dieu pénètre le coeur de l'homme, il imprègne le caractère d'une sensibilité à l'image de la sienne. Cette éducation-là confère une dignité et une bienséance célestes; elle fait naître une douceur, une bonté qu'aucun vernis de bonne société ne peut égaler. -- Education, 272, 273 (1903). EMS2 691 3 Discipline mentale -- C'est une grande bénédiction de pouvoir fixer ses pensées sur un travail. Les jeunes gens qui craignent Dieu devraient s'efforcer de s'acquitter de leurs devoirs d'une manière réfléchie, maintenant leurs pensées dans la direction voulue et travaillant de leur mieux. Ils devraient prendre connaissance de leurs devoirs actuels et s'attacher à les accomplir sans permettre à leur esprit de divaguer. Une telle discipline mentale portera des fruits pour toute la vie. Ceux qui apprennnent à faire d'une manière réfléchie tout ce qu'ils entrepennent, même les choses les plus insignifiantes, deviendront utiles dans le monde. -- The Youth's Instructor, 20 août 1903; Message à la jeunesse, 147. EMS2 692 1 De l'ordre dans les idées -- Certains esprits ressemblent davantage à un vieux magasin de bric-à-brac qu'à tout autre chose. On y a entassé des fragments hétérocites de vérités glanées çà et là; mais on est incapable de les présenter d'une façon accessible et logique. Ce qui fait la valeur des idées, c'est le lien naturel qui existe entre elles. Chaque idée et chaque affirmation devraient être étroitement unies, comme les anneaux d'une chaîne. Quand un prédicateur déverse devant son auditoire un monceau de matières qu'ils doivent eux-mêmes ramasser et mettre en ordre, c'est en pure perte, car bien peu de fidèles le feront. -- The Review and Herald, 6 avril 1886; Evangelism, 579, 580. EMS2 692 2 Quand l'esprit vole bas -- Si l'esprit humain vole bas, c'est généralement parce qu'on lui permet de s'intéresser à des choses ordinaires et qu'on ne l'habitue pas à saisir des vérités élevées, aussi durables que l'éternité. Ces sociétés littéraires et ces maisons de culture exercent presque partout une influence totalement contraire à celle qu'ils prétendent exercer, et ils sont préjudiciables à la jeunesse. Il ne saurait en être ainsi; mais parce que des éléments non sanctifiés prennent le dessus, parce que les mondains veulent que les choses aillent à leur guise, leurs coeurs ne sont pas en harmonie avec Jésus Christ. Ils sont dans les rangs des ennemis du Seigneur, et ils n'apprécieront pas des divertissements qui sont de nature à fortifier spirituellement et à affermir les membres de la société dans ce domaine. On introduit des choses de peu de valeur qui ne sont ni édifiantes ni instructives, mais qui sont uniquement divertissantes. -- Manuscrit 41, 1900. EMS2 692 3 S'attarder sur des choses superficielles -- Durant la journée, l'esprit devrait être sans cesse en activité. Si elle s'intéresse à des vétilles, l'intelligence s'affaiblit et s'étiole. Il y a peut-être des éclairs spasmodiques de pensée; mais l'esprit n'est pas discipliné de manière à ce qu'il réfléchisse avec assiduité et sérieux. En effet, certains sujets exigent que l'on y réfléchise avec sérieux... En méditant sur ces thèmes de portée éternelle, l'esprit est fortifié et le caractère se développe. -- The Review and Herald, 10 juin 1884. EMS2 693 1 L'empreinte des pensées -- Abstenez-vous de toute espèce de mal. Quelque véniels qu'on les considèrent, les péchés qui sont monnaie courante affaibliront votre sens moral et nuiront à l'influence de l'Esprit de Dieu en vous. Les pensées laissent leur empreinte sur l'âme, et toute conversation de bas niveau pollue l'esprit. Tout mal travaille à la ruine de celui qui le commet. Dieu peut pardonner et il pardonnera le pécheur qui se repent, mais bien qu'elle soit pardonnée, l'âme reste souillée; la capacité de développer des pensées élevées, qui est accessible à un esprit non affaibli, est détruite. L'âme gardera ses cicatrices pendant toute sa vie. Recherchons donc la foi qui agit par amour et qui purifie le coeur afin que nous puissions refléter le caractère du Christ devant le monde. -- The Review and Herald, 8 décembre 1891; Fundamentals of Christian Education, 195. EMS2 693 2 Entourer son âme d'une pure atmosphère -- Nous ne saurions être prétentieux et importuns, mais nous devons vivre calmement notre christianisme, et ne rechercher que la gloire de Dieu... Ainsi, nous brillerons comme des lumières dans le monde, sans bruit ni frictions. Nul ne saurait déchoir, car Celui qui est à nos côtés est sage par ses conseils, excellent en force et puissant pour accomplir ses desseins. Il agit par l'entremise de ses agents, visibles et invisibles, humains et divins. Cette oeuvre est grandiose, et elle sera menée à bien pour la gloire de Dieu, si tous ceux qui sont en relation avec elle agissent en harmonie avec leur profession de foi. La pureté de pensée doit être appréciée comme étant indispensable à l'oeuvre qui consiste à influencer nos semblables. L'âme doit dégager une atmosphère pure et sainte, propre à stimuler la vie spirituelle de tous ceux qui la respirent. -- Lettre 74, 1896; Sons and Daughters of God, 316. EMS2 693 3 Toutes les énergies mises en oeuvre (message adressé à une jeune femme) -- La vie de l'âme ne saurait être maintenue, à moins qu'elle ne se soumette à la volonté de Dieu. Toutes les énergies doivent être mobilisées pour accomplir la volonté divine. Si elles demeurent en Dieu, nos pensées seront dirigées par son amour et par sa puissance. Ainsi donc, ma chère enfant, vivez en vous inspirant des paroles qui émanent des lèvres du Christ. Que le Seigneur vous fortifie, vous bénisse et vous dirige. Allez de l'avant et croyez que si vous demandez, vous recevrez. -- Lettre 339, 1905. EMS2 694 1 Jésus change les pensées -- Le Christ est venu pour changer la direction des pensées de l'homme et de ses affections. -- Témoignages pour l'Église 1:72 (1859). EMS2 694 2 Comme la fleur -- Elevons nos âmes vers les hauteurs où l'on respire l'atmosphère du ciel. Vivons si près de Dieu qu'à chaque épreuve inattendue nos pensées se tournent vers lui aussi naturellement que la fleur vers le soleil. -- Le Meilleur Chemin, 98 (1892). EMS2 694 3 Changement du coeur et de l'esprit -- La parole: "Je vous donnerai un coeur nouveau" (Ezéchiel 36:26) signifie: "Je vous donnerai un esprit nouveau". Ce changement du coeur s'accompagne toujours d'une claire notion du devoir chrétien, et d'une compréhension de la vérité. Notre intelligence de la vérité dépendra de notre compréhension de la Parole de Dieu. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 452 (1913). EMS2 694 4 Nous désirons que la puissance transformatrice de la grâce de Dieu s'empare de nos facultés mentales. Nous pouvons avoir de mauvaises pensées, occuper nos esprits par des choses répréhensibles; mais avec quelles conséquences? Notre vie tout entière est à l'image de nos mauvaises pensées. Mais si nous contemplons Jésus, nous sommes transformés à son image. Le serviteur du Dieu vivant agit en vue d'atteindre un objectif. Les yeux sont sanctifiés, les oreilles sont sanctifiées, et ceux qui ferment la porte de leurs yeux et de leurs oreilles au mal seront transformés. -- Manuscrit 17, 1894. ------------------------Chapitre 74 -- Les doutes EMS2 695 1 Mystères insondables -- Comme le caractère de son Auteur, la Parole de Dieu nous présente des mystères qui ne pourront jamais être sondés à fond par des êtres bornés. L'entrée du péché dans le monde, l'incarnation de Jésus Christ, la régénération, la résurrection, et plusieurs autres faits présentés dans la Bible, sont des mystères trop profonds pour être expliqués ou même saisis pleinement par l'esprit humain. Mais Dieu nous a donné dans les Ecritures des preuves suffisantes de leur divinité, et nous n'avons nullement lieu de douter de celles-ci parce que nous ne pouvons pas comprendre les mystères de sa providence. EMS2 695 2 Dans le monde matériel, nous sommes constamment entourés de mystères impénétrables. Les plus humbles manifestations de la vie sont un problème que les plus sages philosophes sont incapables d'expliquer. De tous côtés se présentent des merveilles qui surpassent notre intelligence. Faut-il donc être surpris qu'il se trouve dans le monde spirituel des mystères insondables? Toute la difficulté se trouve dans la faiblesse et l'étroitesse de l'esprit humain. Dieu nous a donné dans les Ecritures suffisamment de preuves de leur divin caractère, et nous ne devons pas douter de sa Parole simplement parce que nous ne comprenons pas tous les mystères de sa Providence. -- Le Meilleur Chemin, 104 (1892). EMS2 696 1 Le piège du doute -- Bien que Dieu ait donné des preuves suffisantes pour soutenir notre foi, il n'enlèvera jamais toutes les raisons de ne pas croire. Ceux qui cherchent des échappatoires en trouveront. Et ceux qui refusent d'accepter la Parole de Dieu et de lui obéir jusqu'à ce que toutes les objections soient levées et qu'aient disparu tous les prétextes de douter, ne parviendront jamais à la lumière. EMS2 696 2 La méfiance envers Dieu est le fruit du coeur naturel qui a de l'inimitié pour Dieu. La foi, en revanche, est un fruit de l'Esprit qui ne prospère que là où l'Esprit est apprécié. Nul ne peut devenir fort en la foi sans un effort persévérant. De même, l'incrédulité se fortifie quand elle est encouragée. Celui qui, au lieu de méditer sur les preuves que Dieu lui a données pour fortifier sa foi, se permet de contester et d'ergoter, s'enfoncera de plus en plus dans le doute. -- La tragédie des siècles, 575 (1911). EMS2 696 3 Le poids de l'évidence -- Dieu ne se propose pas d'enlever tout ce qui pourrait donner lieu au scepticisme. Il donne l'évidence qui doit être examinée soigneusement avec humilité et par un esprit disposé à se laisser enseigner. Le poids de l'évidence devra alors être décisif. Dieu donne des preuves suffisantes à celui qui veut croire avec candeur; mais quiconque se détourne de l'évidence parce qu'il y a quelques points que son intelligence bornée ne peut saisir, sera laissé dans l'atmosphère glaciale de l'incrédulité où sa foi fera naufrage. -- Témoignages pour l'Église 2:340 (1889). EMS2 696 4 Ne pas se fier à ses sentiments -- Depuis les origines, le grand plan de la [divine] miséricorde vise à ce que toute âme affligée se confie en son amour. A l'heure présente où votre esprit est hanté par le doute, votre sécurité consiste à vous confier non dans vos sentiments, mais dans le Dieu vivant. Tout ce qu'il vous demande est que vous mettiez en lui votre confiance et que vous le reconnaissiez comme votre Sauveur fidèle, qui vous aime et a pardonné vos fautes et vos erreurs. -- Lettre 229, 1904. EMS2 697 1 Ne laisser aucun doute voir le jour -- Veillez aussi attentivement qu'Abraham sinon les corbeaux ou d'autres oiseaux de proie viendront se poser sur le sacrifice que vous offrez à Dieu. Il faut à tout prix empêcher une pensée de doute de venir à la lumière par une déclaration exprimée. Des paroles dites en hommage aux puissances des ténèbres chassent la lumière. La vie du Seigneur ressuscité devrait se manifester sans cesse en nous. -- Lettre 7, 1892; Messages choisis 2:279. EMS2 697 2 Une maladie chronique -- Etre un douteur chronique, qui garde les yeux et les pensées fixées sur soi, est un grand malheur. Aussi longtemps que vous regardez à vous-mêmes, que le "moi" est le sujet de vos pensées et de vos conversations, vous ne pouvez espérer être conforme à l'image du Christ. Le "moi" n'est pas votre sauveur. Vous ne possédez pas en vous-même(s) de vertus salvatrices. Le "moi" est un bateau qui fait eau de toutes parts, et votre foi ne saurait y trouver refuge. Si vous vous confiez en lui, vous pouvez être sûr qu'il coulera. EMS2 697 3 Le canot de sauvetage! Au canot de sauvetage! C'est là votre seul salut. Jésus, qui est le capitaine de ce canot, n'a jamais perdu un seul passager. EMS2 697 4 Douteurs découragés, comment pouvez-vous espérer que votre coeur soit réchauffé par l'amour du Christ? Comment pouvez-vous escompter que sa joie demeure en vous et que votre joie soit parfaite alors que vous ruminez sur votre caractère imparfait et que vous vous en nourrissez? -- Lettre 11, 1897. EMS2 697 5 L'incrédulité, une perte -- Nous ne nous rendons pas compte de ce que l'incrédulité nous fait perdre. Sans la foi, nous nous engageons dans une bataille perdue d'avance. Nous avons un Sauveur qui comprend tous les aspects de notre vie. Il comprend nos défaillances et sait exactement de quelle aide nous avons besoin. Nous voulons avoir foi en lui, une foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme. -- Manuscrit 41, 1908. EMS2 698 1 La foi se développe grâce aux luttes que nous menons contre le doute; la vertu se fortifie en résistant à la tentation. -- The Youth's Instructor, avril 1873. EMS2 698 2 Cultiver la foi -- Rien ne nous encourage à l'incrédulité. Le Seigneur manifeste sa grâce et sa puissance à maintes reprises, et cela devrait nous apprendre qu'il est toujours profitable de cultiver la foi, de parler de foi, d'agir avec foi. Nous ne devons pas laisser nos coeurs et nos mains s'affaiblir en permettant à des esprits méfiants de semer dans nos coeurs les graines du doute et de la suspicion. -- Lettre 97, 1898; The S.D.A. Bible Commentary 7:928. EMS2 698 3 Maladies nerveuses -- L'assurance que Dieu nous approuve favorise la santé physique. Elle fortifie l'âme contre le doute, la perplexité et la tristesse excessive qui si souvent sapent les forces vitales et occasionnent des maladies nerveuses particulièrement débilitantes et affligeantes. Le Seigneur a donné sa parole que ses yeux seraient sur les justes et que son oreille serait attentive à leurs prières, mais que par ailleurs il s'oppose à tous ceux qui font le mal. Nous nous mettons dans de bien grandes difficultés en ce monde lorsque nous agissons de telle sorte que le Seigneur est contre nous. -- The Review and Herald, 16 octobre 1883; The S.D.A. Bible Commentary 3:1146. EMS2 698 4 Aucune méfiance à l'esprit -- Aucun soupçon, aucune méfiance ne doit s'emparer de notre esprit. Le sentiment de la grandeur de Dieu ne doit pas confondre notre foi. Que le Seigneur nous aide à nous humilier en toute simplicité. Le Christ a déposé son vêtement royal et sa couronne afin de s'associer à l'humanité et de montrer que des êtres humains peuvent atteindre à la perfection. Revêtu de grâce, il a vécu dans notre monde une vie parfaite pour nous prouver son amour. Ce qu'il a fait devrait suffire à rendre imposssible le fait de ne pas croire en lui. Commandant suprême dans les parvis célestes, il s'est abaissé jusqu'à assumer la nature humaine. Sa vie montre ce que nos vies doivent être. Que le sentiment de la grandeur de Dieu ne nous fasse pas oublier son amour. Le Christ a été un homme de douleur, connaissant la souffrance. Un coeur qui se donne à lui devient une harpe sacrée produisant une musique sacrée. -- Lettre 365, 1904; Messages choisis 2:254. EMS2 699 1 Ne pas se laisser aller au découragement -- "Il [le Père] nous a délivrés du pouvoir des ténèbres...". Colossiens 1:13. Dès lors, quelle excuse avons-nous de prononcer des paroles de découragement, d'incrédulité et de doute -- qui nous enveloppent de ténèbres comme un manteau? Repoussons les ombres obscures du doute, rejetons-les comme venant de Satan, l'initiateur de tout doute et de tout découragement. Il cherche à projeter son ombre diabolique sur notre chemin. Mais notre foi doit pénétrer le sombre nuage du doute et de l'incrédulité, et se saisir du bras du Christ. -- Manuscrit 102, 1901. EMS2 699 2 Comment Ellen White repoussa les doutes -- Quand Satan jette son ombre diabolique en travers de ma route, je ne la regarde pas, je n'en parle pas et m'abstiens de glorifier le malin en parlant de lui, de sa puissance et du moment difficile que je traverse. Je me fraye un chemin à travers l'obscurité et par la foi je me saisis de Jésus Christ. En le contemplant, nous sommes "transformés en la même image, de gloire en gloire". 2 Corinthiens 3:18. Parlez de foi. Tout doute exprimé est une semence, et cette semence germera dans quelque coeur. Nous nous refusons à prononcer une seule parole de doute et à glorifier ainsi le malin pour le prodigieux pouvoir qu'il a de nous dominer. Je ne le veux pas, car le Christ m'a rachetée et m'a sauvée. Satan n'a aucune prise sur moi. -- Manuscrit 16, 1894. EMS2 699 3 Fausses idées sur Dieu -- Satan jubile quand il peut entraîner les chrétiens à l'incrédulité et au découragement. Il est heureux quand il voit que nous manquons de confiance en Dieu, et que nous doutons de son désir et de sa capacité de nous sauver. Il aime à nous faire croire que les dispensations divines nous portent préjudice. EMS2 700 1 C'est l'oeuvre de Satan de nous représenter le Seigneur comme dénué de miséricorde et de compassion. Il dénature les faits et remplit les imaginations de notions erronées au sujet de Dieu. Et nous, nous nous arrêtons trop souvent sur les tromperies de Satan au lieu de chercher à connaître le vrai caractère de notre Père que nous déshonorons par notre manque de confiance et nos murmures. EMS2 700 2 Satan s'efforce toujours de représenter la piété sous un jour sombre. Il désire faire paraître la religion pénible et fastidieuse. Aussi, quand le chrétien présente le christianisme sous ce faux jour, son incrédulité confirme le mensonge de Satan. -- Le Meilleur Chemin, 114 (1892). EMS2 700 3 Fermez la porte aux doutes -- Quand Satan survient avec ses doutes et son incrédulité, fermez la porte de votre coeur. Fermez vos yeux afin de ne pas vous attarder sur son ombre diabolique. Elevez vos regards de manière à pouvoir contempler les choses éternelles, et vous aurez la force requise à chaque heure. L'épreuve de votre foi est bien plus précieuse que l'or... Elle vous rend vaillant pour mener le combat du Seigneur, "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes." Ephésiens 6:12. EMS2 700 4 Satan revendique le monde. Il prétend qu'il lui appartient. Est-ce que nous lui donnerons ce qu'il réclame comme sa propriété? Loin de là! J'appartiens à quelqu'un d'autre. J'ai été rachetée à un grand prix et je me dois de glorifier Dieu dans mon corps et dans mon esprit. Je n'ai pas le temps de parler d'incrédulité. Je dois parler de ma foi. Je dois fortifier ma foi en la mettant en pratique. Ainsi, ma foi grandit à mesure que je m'aventure à me confier dans les promesses de Dieu, et je peux obtenir toujours plus. EMS2 701 1 Béni soit Jésus! Je l'aime parce qu'il est pour moi un réconfort, un espoir et un secours -- pour moi et pour vous individuellement. Je désire que vous vous considériez comme sa propriété. Tournez votre visage comme un silex dirigé sur le mont Sion. Pénétrez-vous de l'idée qu'il a là un trésor que vous pouvez obtenir. -- Manuscrit 17, 1894. EMS2 701 2 Une parole de doute en entraîne une autre -- Une seule parole de doute, une seule parole venant d'une mauvaise pensée prépare la voie à une autre de même nature. Ce sont là des semailles qui annoncent une moisson que bien peu désirent engranger. -- Lettre 117, 1896. EMS2 701 3 Des semences qui couvent -- Ceux qui sont troublés par des doutes et confrontés à des difficultés qu'ils ne peuvent résoudre ne devraient pas plonger des esprits faibles dans les mêmes perplexités. Certains ont fait allusion à leurs doutes, en ont parlé et ont passé outre, sans bien se rendre compte des conséquences. Parfois, les semences de doute ont produit un effet immédiat; dans d'autres cas, elles sont restées enfouies pendant un certain temps, jusqu'au jour où l'individu concerné a emprunté une mauvaise voie, a cédé le terrain à l'ennemi, a été privé de la lumière de Dieu et est finalement tombé au pouvoir de Satan. Alors, les graines de doute qui avaient été semées longtemps auparavant germent. Puis Satan les fertilise et elles portent du fruit. EMS2 701 4 Tout ce qui vient des ministres de l'Evangile, lesquels devraient demeurer dans la lumière, exerce une profonde influence. Mais lorsqu'ils ne se sont pas tenus dans la vive lumière de Dieu, Satan s'est servi d'eux comme des agents au moyen desquels il a lancé ses traits enflammés contre des esprits non préparés à résister à ce qui vient de leurs pasteurs. -- Testimonies for the Church 1:378 (1863). EMS2 701 5 Croire: un devoir -- Croyez que la parole de Dieu ne faillira pas, et que celui qui a fait la promesse est fidèle. Il est tout autant de votre devoir de croire que Dieu accomplira sa parole et pardonnera vos péchés que c'est votre devoir de les confesser. Votre foi doit se manifester envers Dieu comme envers quelqu'un qui fera ce qu'il a promis -- à savoir pardonner toutes vos transgressions. EMS2 702 1 Comment pouvons-nous savoir que le Seigneur est véritablement notre Sauveur qui pardonne nos péchés, et comment pouvons-nous éprouver la profonde bénédiction que l'on trouve en lui, la grâce et l'amour prodigieux qu'il a promis de manifester envers les coeurs contrits si nous ne croyons pas implicitement à sa parole? Oh! qu'ils sont nombreux ceux qui poursuivent leur chemin en se lamentant, en péchant et en se repentant, mais enveloppés constamment d'un nuage de condamnation. Ils ne croient pas à la parole du Seigneur. Ils ne croient pas qu'il fera exactement ce qu'il a promis. -- Lettre 10, 1893. EMS2 702 2 L'amour du péché démasqué -- Qu'on la déguise comme on voudra, dans la plupart des cas la cause réelle du doute et du scepticisme, c'est l'amour du péché. Les enseignements et les avertissements de la Parole de Dieu ne sont pas agréables au coeur orgueilleux et pervers, et ceux qui répugnent à se conformer à ses exigences sont vite prêts à mettre en doute son autorité. Pour parvenir à la connaissance de la vérité, il faut avoir un désir sincère de la connaître et un coeur disposé à s'y conformer. Ceux qui entreprennent l'étude de la Bible dans cet esprit trouveront des preuves évidentes et nombreuses de son inspiration divine, et saisiront ses vérités qui les rendront sages à salut. -- Le Meilleur Chemin, 108, 109 (1892). EMS2 702 3 Le doute est cultivé par les imprudents -- Le doute et l'incrédulité sont cultivés par ceux qui ne se conduisent pas avec prudence. Ils éprouvent un sentiment de culpabilité et ne se rendent pas compte du fait qu'ils ne sauraient supporter l'examen de l'Esprit de Dieu, soit qu'il s'exprime par sa Parole ou par les témoignages qui les guideraient vers la Parole. Au lieu de commencer par s'occuper de leur propre coeur, afin de se mettre en accord avec les principes authentiques de l'Evangile, ils trouvent à redire et condamnent les moyens que Dieu a choisis pour préparer un peuple en vue du jour du Seigneur. -- Manuscrit 1, 1883; Messages choisis 1:50, 51. EMS2 703 1 Graves lacunes en matière d'éducation scolaire -- La méthode habituelle employée pour la formation des jeunes ne respecte pas les principes d'une véritable éducation. Des notions d'incrédulité sont introduites dans les manuels scolaires, et les oracles de Dieu sont présentés sous un jour douteux, voire franchement défavorable. Dans ces conditions, l'esprit des jeunes se familiarisent avec les insinuations de Satan, et, une fois entretenus, les doutes deviennent chez ceux qui les cultivent des faits avérés. La recherche scientifique devient trompeuse à cause de la manière dont ses découvertes sont interprétées et dénaturées. -- The Youth's Instructor, 31 janvier 1895; Medical Ministry, 90. EMS2 703 2 Que faire avec les doutes -- En doutant, vous blessez le coeur du Christ, alors qu'il nous a tant et si bien témoigné son amour en donnant sa vie pour nous sauver afin que nous ne périssions pas, mais que nous héritions la vie éternelle. Il nous a prescrit ce que nous devions faire: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. -- Lettre 10, 1893. EMS2 703 3 Comment échapper au doute -- Nombreux sont ceux qui se plaignent de leurs doutes, qui se lamentent de n'avoir pas l'assurance d'être en communion avec Dieu. Cela provient souvent du fait qu'ils ne font rien dans la cause de Dieu. Qu'ils s'efforcent sincèrement de venir en aide aux autres, de leur être en bénédiction, et leurs doutes et leur découragement disparaîtront. -- Testimonies for the Church 5:395 (1885). EMS2 703 4 Ceux qui formulent continuellement des doutes et qui réclament sans cesse de nouvelles preuves pour chasser les nuages de leur incrédulité ne se fondent pas sur la Parole. Leur foi repose sur les circonstances; elle est fondée sur les sentiments. Mais quelque agréable qu'il soit, le sentiment n'est pas la foi. La Parole de Dieu est le fondement sur lequel nos espérances célestes doivent être édifiées. -- Lettre 11, 1897. EMS2 704 1 Ce qui aggrave les doutes (message adressé à un ministre de l'Evangile) -- J'ai vu que les anges de Dieu vous considéraient avec tristesse. Ils n'étaient plus auprès de vous; ils s'étaient éloignés avec affliction, tandis que Satan et ses anges exultaient de joie à votre sujet. Si vous aviez lutté contre vos doutes et si vous n'aviez pas encouragé le malin à vous tenter en parlant de votre incrédulité et en vous y appesantissant, vous n'auriez pas attiré auprès de vous les anges déchus en aussi grand nombre; vous vous complaisez dans votre scepticisme; plus vous en parlez, plus vous vous y appesantissez, plus vous vous enfoncez dans les ténèbres. EMS2 704 2 Vous vous privez de tout rayon de lumière céleste; un grand abîme se creuse entre vous et les seules personnes qui peuvent vous aider. Si vous continuez sur la voie où vous vous êtes engagé, vous êtes à la merci de la détresse et du malheur. La main de Dieu vous arrêtera d'une manière qui ne vous plaira pas. Sa colère ne sommeillera pas. Mais aujourd'hui, il vous adresse son invitation. Aujourd'hui, il vous appelle à revenir à lui sans délai; il vous pardonnera généreusement et remédiera à toutes vos défaillances. Dieu est à la tête d'un peuple particulier. Il blanchira et purifiera les membres de ce peuple et les préparera en vue de la translation. Le trésor particulier du Seigneur sera débarrassé de toute chose charnelle jusqu'à ce qu'il soit comme de l'or sept fois purifié. -- Testimonies for the Church 1:430, 431 (1864). EMS2 704 3 Les rayons de la lumière divine chassent les ombres du doute -- Nous devons être remplis de toute la plénitude de Dieu; alors nous aurons la vie, la puissance, la grâce et le salut. EMS2 704 4 Comment obtiendrons-nous ces grandes bénédictions? Le Christ est mort pour que nous les recevions par la foi en son nom. Il nous a offert gratuitement la lumière et la vie. Dans ces conditions, pourquoi vouloir enfoncer des clous auxquels nous suspendrons nos doutes? Pourquoi remplir notre esprit de sombres pensées de doute? Pourquoi ne pas permettre aux rayons du Soleil de justice d'illuminer les "chambres" de notre coeur et de notre esprit et d'en chasser les ombres de l'incrédulité? Tournez-vous vers la Lumière, vers Jésus le précieux Sauveur. EMS2 705 1 Au lieu de nous appesantir sur les défauts et les faiblesses de quelque être humain, contemplons le caractère de Celui en qui il n'y a aucune imperfection. Jésus "se distingue entre dix mille", il est "le bien-aimé". Nous ne devons prendre aucun homme pour modèle, car Dieu nous a donné son Fils bien-aimé pour parfait modèle, et en le contemplant, nous serons transformés à son image. Regardez à Jésus Christ, dont le trône est élevé et exalté; les pans de sa gloire remplissent le temple. -- Manuscrit 66, 1895. ------------------------Chapitre 75 -- Imagination et maladie EMS2 706 1 L'imagination provoque de graves maladies -- L'esprit a besoin d'être contrôlé, car il exerce une profonde influence sur la santé. Souvent, l'imagination égare, et quand on lui laisse libre cours, elle donne lieu à des formes de maladies graves chez ceux qui en sont affectés. Nombreux sont ceux qui meurent de maladies en grande partie imaginaires. Je connais plusieurs personnes qui ont contracté de véritables maladies sous l'influence de l'imagination. -- Testimonies for the Church 2:523 (1870). EMS2 706 2 Ceux que se meurent pourraient guérir -- Autour de nous, des milliers de gens qui pourraient être en bonne santé et survivre s'ils le voulaient sont malades et meurent; mais leur imagination les en empêche. Ils craignent que leur état n'empire s'ils travaillent ou font de l'exercice, alors qu'ils auraient simplement besoin d'un changement pour améliorer leur état. Sans cela, ils ne connaîtront jamais d'amélioration. Ils devraient mettre en oeuvre le pouvoir de la volonté, surmonter leurs douleurs et leurs faiblesses, s'occuper à des tâches utiles, et oublier qu'ils ont mal au dos, au côté, aux poumons et à la tête. Le fait de négliger de faire fonctionner tout ou partie de l'organisme aura des effets morbides. L'inaction de tel ou tel des organes du corps aura pour conséquence une diminution du volume et de la force des muscles et un ralentissement de la circulation du sang dans les vaisseaux. -- Testimonies for the Church 3:76 (1872). EMS2 707 1 L'imagination contrôle certaines parties du corps -- C'est le défaut d'harmonie dans l'organisme qui provoque la maladie. L'imagination peut contrôler les autres parties du corps à leur détriment. Toutes les parties de l'organisme doivent fonctionner de façon harmonieuse. -- Medical Ministry, 291 (1900). EMS2 707 2 Une femme sauvée de la mort -- Une fois, je fus invitée à venir visiter une jeune femme que je connaissais bien. Elle était malade et son état déclinait rapidement. Sa mère désirait que je prie pour elle. Elle se tenait là en larmes et disait: "Pauvre enfant! elle n'en a pas pour longtemps!" Je pris le pouls de la malade, je priai pour elle et lui dis: "Ma soeur, si vous vous levez, si vous vous habillez et si vous vous mettez à faire votre travail, tout cet état maladif disparaîtra". EMS2 707 3 Elle me dit: "Croyez-vous qu'il disparaîtra?" EMS2 707 4 "J'en suis certaine, lui répondis-je; vous avez déjà presque épuisé vos forces vives par l'inaction." EMS2 707 5 Puis je me suis adressé à la mère et lui ai dit que sa fille serait morte à cause d'une imagination morbide si elles n'avaient pas été convaincues de leur erreur. Elle s'était convaincue de son invalidité, ce qui est assurément une bien misérable école. Alors, m'adressant à la jeune femme, je lui dis: "Changez d'attitude; levez-vous et habillez-vous." Elle obéit, et elle vit encore aujourd'hui. -- Lettre 231, 1905; Medical Ministry, 109. EMS2 707 6 Répercussion de la santé sur l'imagination -- Vous êtes extrêmement sensible et vous ressentez les choses de manière intense. Vous êtes très consciencieuse et vous avez besoin d'être convaincue avant de vous rallier à l'opinion des autres. Si votre santé avait été intacte, vous auriez été une femme éminemment utile. Vous avez été malade depuis longtemps, et cela a influencé votre imagination au point que vos pensées ont été centrées sur vous-même et que votre imagination a affecté votre organisme. -- Testimonies for the Church 3:74 (1872). EMS2 708 1 Dominer une imagination maladive -- D'après la lumière qui m'a été donnée, si la soeur dont vous parlez prenait sur elle-même et si elle développait son goût pour une nourriture saine, tous ces accès disparaîtraient. Elle a cultivé son imagination; l'ennemi a profité de sa faiblesse physique, et par ailleurs, son esprit n'est pas assez fort pour affronter les difficultés de la vie de tous les jours. Il lui faut une bonne cure mentale sanctifiée, une foi accrue et un service actif pour le Christ. Elle a également besoin d'exercer ses muscles grâce à un travail pratique en plein air. L'exercice physique sera pour elle le plus grand bienfait de sa vie. Il n'est pas inéluctable qu'elle soit une invalide, mais elle devrait être une femme en bonne santé et à l'esprit sain, en mesure de jouer son rôle noblement et de manière satisfaisante. EMS2 708 2 Tous les traitements qu'on donnera à cette soeur ne serviront pas à grand chose si elle ne fait pas sa part. Elle a besoin de fortifier ses muscles et ses nerfs grâce à un travail physique. Son infirmité n'est pas une fatalité; elle peut accomplir un travail utile et sérieux. Comme beaucoup d'autres, elle souffre d'une imagination malade. Mais elle peut la surmonter et recouvrer la santé. J'ai adressé ce message à de nombreuses personnes, et avec les meilleurs résultats. -- Lettre 231, 1905; Medical Ministry, 108, 109. EMS2 708 3 Faire appel au pouvoir de la volonté -- L'indolence est un grand mal. En s'apitoyant sur eux-mêmes, hommes, femmes et jeunes gens se croient dans une condition pire qu'elle n'est en réalité. Ils nourrissent leurs maux, y pensent, et en parlent au point qu'ils semblent n'être plus utiles à rien. Nombreux sont ceux qui sont descendus dans la tombe, alors qu'ils auraient pu et dû vivre. Leur imagination était malade. S'ils ne s'étaient pas laissé dominer par leurs infirmités; s'ils avaient fait appel au pouvoir de la volonté, ils auraient pu survivre et bénir le monde par leur influence. -- The Health Reformer, juillet 1868. EMS2 709 1 Délivrance du péché et guérison physique -- Le médecin croyant doit travailler en collaboration avec le Christ. Le Sauveur prenait soin à la fois du corps et de l'âme; son Evangile était un message de vie spirituelle et de restauration physique. Pour lui, la délivrance du péché et la guérison de la maladie étaient étroitement unies. C'est ce même ministère d'amour qui est confié aujourd'hui au médecin craignant Dieu. Il doit imiter le Christ en s'occupant des besoins spirituels en même temps que des besoins corporels de ses semblables. Il faut qu'il soit pour les malades un messager de miséricorde qui leur apporte à la fois le remède du corps et celui de l'âme. -- Le ministère de la guérison, 87 (1905). ------------------------Chapitre 76 -- Volonté et esprit de décision EMS2 710 1 Un pouvoir dominant -- La volonté est le pouvoir dominant de la nature humaine qui place toutes les autres facultés sous son commandement. Il ne faut pas confondre la volonté avec les penchants et les inclinations; c'est la faculté de décider qui agit dans les enfants des hommes soit pour obéir à Dieu, soit pour lui désobéir. -- Testimonies for the Church 5:513 (1889). EMS2 710 2 Tout dépend de sa juste action -- Ceux qui sont les jouets de la tentation ont besoin de comprendre la force réelle de la volonté. Celle-ci est la puissance qui gouverne la nature humaine, qui décide, qui choisit. Tout dépend de la volonté. Le désir d'être bon, pur, est légitime en lui-même; mais si nous nous arrêtons là, il est sans valeur. Beaucoup vont à leur perte tout en espérant et en désirant triompher de leurs tendances au mal. Ils ne soumettent pas leur volonté à celle de Dieu et ne choisissent pas de le servir. -- Le ministère de la guérison, 148 (1905). EMS2 710 3 Le ressort des actions -- Votre volonté est le ressort de toutes vos actions. Cette volonté, qui constitue un facteur si important dans le caractère de l'homme, fut, lors de la chute [dans le jardin d'Eden], soumise au pouvoir de Satan; désormais, elle agit en l'homme de manière que celui-ci veuille et agisse selon son bon plaisir, mais pour sa ruine et son propre malheur. EMS2 711 1 Le sacrifice infini que Dieu a fait en donnant Jésus, son Fils bien-aimé, en offrande pour le péché, l'autorise à dire, sans violer aucunement les principes de son gouvernement: "Donnez-vous vous-mêmes à moi; donnez-moi votre volonté; arrachez-la au pouvoir de Satan, et je vais en prendre possession; alors je pourrai agir en vous pour accomplir le vouloir et le faire selon mon bon plaisir." Quand le Seigneur vous donne l'esprit du Christ, votre volonté devient conforme à la sienne, et votre caractère est rendu semblable au caractère du Christ. -- Testimonies for the Church 5:515 (1889). EMS2 711 2 Une nature combative -- La volonté de l'homme est combative et cherche constamment à faire concourir toutes choses à ses objectifs. Si la volonté est ralliée à la cause de Dieu et du bien, les fruits de l'Esprit se manifesteront dans la vie; et Dieu a promis la gloire, l'honneur et la paix à tout homme qui fait le bien. -- The Review and Herald, 25 août 1896; Our High Calling, 153. EMS2 711 3 L'incapacité est entre nos mains -- Notre vie tout entière appartient à Dieu, et doit être employée pour sa gloire. Sa grâce sanctifiera et améliorera chaque faculté. Que nul ne dise: Je ne puis remédier à mes travers de caractère; si vous tenez ce raisonnement, vous n'obtiendrez certainement pas la vie éternelle. En fait, l'impossibilité réside dans votre volonté. Si vous ne voulez pas vaincre, vous ne le pourrez pas. Le vraie difficulté vient de la perversité du coeur non sanctifié et du refus de se soumettre à l'autorité de Dieu. -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897. EMS2 711 4 Le meilleur calmant -- L'esprit et les nerfs sont tonifiés et fortifiés par l'exercice de la volonté. La puissance de celle-ci s'avérera dans bien des cas le meilleur calmant nerveux. -- Témoignages pour l'Église 1:152 (1863). EMS2 712 1 Quand Satan tient les rênes -- Lorsqu'on permet à Satan de modeler la volonté, il en profite pour accomplir ses desseins... Il excite les propensions au mal, il éveille les passions et les ambitions impures. Il dit: "Toute cette puissance, tous ces honneurs, ces richesses et ces plaisirs coupables, je te les donne" -- mais à une condition: que l'on renonce à son intégrité, que la conscience soit faussée. C'est ainsi qu'il dégrade les facultés humaines et les rend esclaves du péché. -- The Review and Herald, 25 août 1896; Our High Calling, 153. EMS2 712 2 La volonté poussée à bout -- En tant qu'enfants de Dieu, il nous appartient de confesser notre foi sans défaillance. Mais il arrive que la force suprême de la tentation semble pousser notre volonté jusqu'aux limites de sa capacité; dans ce cas, exercer la foi paraît contraire à l'évidence des sens et des émotions; cependant, notre volonté doit être maintenue du côté de Dieu. Nous devons croire qu'en Jésus Christ réside une force et une efficacité éternelles... Heure après heure, nous devons maintenir victorieusement notre position en Dieu, forts de sa force. -- Lettre 42, 1890; Our High Calling, 124. EMS2 712 3 Les enfants ne sont pas des animaux -- L'éducation des enfants, à la maison comme à l'école, ne devrait pas ressembler au dressage des animaux. Les enfants ont une volonté consciente qui doit être entraînée à contrôler toutes leurs facultés. Les animaux subissent un dressage, car ils ne sont pas doués de raison. Mais il faut apprendre à l'esprit humain à se contrôler et à contrôler l'être tout entier, tandis que les animaux sont sous l'autorité d'un maître et sont entraînés à lui obéir. Le maître est l'esprit, le jugement et la volonté de la bête. EMS2 712 4 Diriger, et non briser, la volonté -- Si un enfant est dressé à la façon des animaux, il n'aura pas de volonté propre. Sa personnalité même sera anéantie par celle de l'homme qui l'éduque; sa volonté, ses intentions et ses buts seront soumis à la volonté de son maître. Les enfants élevés de la manière que nous venons de décrire manqueront toujours d'énergie morale et de responsabilité individuelle. Ils n'ont pas été habitués à agir d'après leur raison et des principes établis. Leur volonté a été soumise à celle d'autrui et on n'a pas fait appel à leur intelligence afin qu'elle se fortifie par l'exercice. On ne les a pas habitués à mettre en oeuvre leurs plus hautes énergies, lorsque cela était nécessaire, en rapport avec leur tempérament particulier et leurs aptitudes personnelles. EMS2 713 1 Les maîtres ne doivent pas s'arrêter là mais se préoccuper particulièrement du développement des facultés les plus faibles, afin qu'elles soient aussi exercées et amenées à l'égal des plus fortes, de sorte que l'esprit atteigne un équilibre normal. -- Témoignages pour l'Église 1:359, 360 (1872). EMS2 713 2 Préserver la force de la volonté -- La méthode qui consiste à "briser la volonté" est contraire aux principes du Christ. La volonté de l'enfant doit être dirigée et guidée. Préservez toute la force de la volonté, car elle est nécessaire à l'être humain dans sa totalité, mais orientez-la dans la bonne direction. Traitez la volonté avec sagesse et délicatesse, comme s'agissant d'un trésor sacré. Ne la réduisez pas en pièces; mais par le précepte et par l'exemple, formez-la, façonnez-la jusqu'au jour où l'enfant aura l'âge d'assumer des responsabilités. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 116 (1913). EMS2 713 3 Le maître ne doit pas être autoritaire -- Ceux qui sont égoïstes, irritables, autoritaires, brutaux, durs, qui ne considèrent pas attentivement les sentiments des autres, ne devraient jamais être employés comme maîtres. Ils auraient une influence désastreuse sur les élèves, en les modelant d'après leur propre caractère, entretenant ainsi le mal. De telles personnes chercheront à briser la volonté d'un garçon, si celui-ci est insoumis. Mais le Christ ne nous autorise pas à traiter ainsi ceux qui errent. En faisant preuve d'une sagesse céleste, par la douceur et l'humilité de coeur, les enseignants peuvent diriger la volonté de leurs élèves et les conduire dans la voie de l'obéissance; mais que nul ne s'imagine que leur affection peut être obtenue par des menaces. Nous devons agir comme le Christ lui-même a agi. -- Testimonies on Sabbath School Work, 80, 81 (1900); Counsels on Sabbath School Work, 174, 175. EMS2 714 1 Un piège à éviter -- Tout jeune doit cultiver un esprit de décision. Une volonté partagée est un piège, et conduira de nombreux jeunes à la ruine. Faites preuve de fermeté, sinon, votre maison -- c'est-à-dire votre caractère -- restera fondée sur le sable. Certains se tiennent malheureusement toujours du mauvais côté, alors que le Seigneur voudrait qu'ils soient des hommes fidèles capables de distinguer le bien du mal. -- Manuscrit 121, 1898. EMS2 714 2 Eléments constitutifs du caractère -- La force de caractère comprend deux choses: une volonté ferme et le pouvoir de se dominer. Beaucoup de jeunes se trompent en prenant pour de la force de caractère leurs passions incontrôlées. La vérité, c'est que celui qui est dominé par ses passions est un homme faible. La grandeur réelle et la noblesse d'un homme sont mesurées par la force des sentiments qu'il subjugue, et non par la force des sentiments qui le subjuguent. L'homme le plus fort est celui qui, bien que violemment tenté, maîtrise ses passions et pardonne à ses ennemis. De tels hommes sont de véritables héros. -- Témoignages pour l'Église 1:698 (1881). EMS2 714 3 La volonté humaine unie à la force divine -- Vous pouvez devenir des hommes sur lesquels reposent de lourdes responsabilités et exercer ainsi une bonne influence si, par votre force de volonté unie à celle de Dieu, vous vous mettez sérieusement à l'oeuvre. Exercez vos facultés mentales et en aucun cas ne négligez les facultés physiques. Qu'aucune paresse intellectuelle ne vous empêche d'acquérir de plus grandes connaissances. Apprenez à réfléchir aussi bien qu'à étudier, afin que vos facultés puissent se fortifier et se développer. Ne croyez jamais que vous possédez assez de connaissances et que vous pouvez relâcher vos efforts. C'est à la culture de son esprit qu'on juge un homme. Votre éducation doit continuer pendant toute votre vie; chaque jour vous devez apprendre et utiliser les connaissances acquises. -- Témoignages pour l'Église 1:671 (1881). EMS2 715 1 Le pouvoir de la volonté utilisée comme il convient -- D'après ce que j'ai vu, nombreux sont ceux qui, apparemment faibles et constamment en train de se plaindre, ne sont pas en aussi mauvaise condition qu'ils l'imaginent. Certains d'entre eux disposent d'une volonté forte qui, si elle était employée dans le bon sens, serait un moyen puissant de dominer l'imagination et de résister ainsi à la maladie. Mais trop souvent, la volonté est mal employée et refuse obstinément de se soumettre à la raison. Cette volonté a tranché; ce sont des infirmes et comme tels ils bénéficieront de l'attention due aux infirmes -- peu importe ce que pensent les autres. -- Testimonies for the Church 2:524 (1870). EMS2 715 2 Volonté et santé -- On n'apprécie pas comme il convient la puissance de la volonté. Une volonté toujours en éveil et bien dirigée communique de l'énergie à l'être tout entier et contribue merveilleusement au maintien de la santé. Elle est aussi une force pour lutter contre la maladie. EMS2 715 3 Exercée dans la bonne direction, elle règle l'imagination et devient un puissant moyen de résistance aux maladies du corps et de l'esprit. En faisant acte de volonté en ce qui concerne les principes de la vie, les malades peuvent collaborer avec le médecin en vue de leur guérison. Des milliers pourraient ainsi recouvrer la santé. Le Seigneur ne veut pas que les hommes soient malades; il aime les voir bien-portants et heureux; ce qui leur manque, c'est la volonté d'être en bonne santé. EMS2 715 4 Les invalides résisteraient souvent à la maladie en refusant de céder à leurs souffrances et de rester inactifs. En dominant leurs malaises et leurs douleurs, en s'adonnant à un travail utile, adapté à leurs forces, ils pourraient, grâce au soleil et au grand air, retrouver la vigueur et la santé. -- Le ministère de la guérison, 211 (1905). EMS2 715 5 Pour une amélioration de la santé -- Les mauvaises habitudes provoquent chez les humains des maladies de toute sorte. Que grâce à l'éducation, on comprenne la faute qui consiste à maltraiter et à avilir les facultés que Dieu nous a données. Que l'esprit devienne intelligent et que la volonté se range du côté du Seigneur, et la santé physique sera merveilleusement améliorée. EMS2 716 1 Mais en aucun cas, cela ne saurait être obtenu par les forces humaines. Par des efforts énergiques et par la grâce du Christ visant à renoncer aux mauvaises habitudes et aux mauvaises fréquentations et à pratiquer la tempérance en toutes choses, on doit être constamment persuadé que la repentance à l'égard du passé, comme le pardon, doivent être recherchés auprès de Dieu par le sacrifice expiatoire du Christ. Tout cela doit faire partie de l'expérience quotidienne; on doit faire preuve d'une rigoureuse vigilance et prier sans relâche afin que toute pensée soit amenée captive à l'obéissance du Christ; son pouvoir régénérateur doit être communiqué à l'âme afin qu'en notre qualité d'êtres responsables, nous offrions nos corps au Seigneur comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un culte raisonnable. -- The Medical Missionary, novembre-décembre 1892; Counsels on Health, 504, 505. EMS2 716 2 Usage de la drogue -- Certains consomment de la drogue, et parce qu'ils s'y adonnent, ils ouvrent la voie à de mauvaises habitudes qui finissent par imposer leur loi à la volonté, aux pensées et à l'homme tout entier. -- Lettre 14, 1885. EMS2 716 3 Enseigner le pouvoir de la volonté -- Il faut montrer le pouvoir de la volonté, de la maîtrise de soi dans la protection et le recouvrement de la santé, le rôle déprimant et souvent désastreux de la colère, du mécontentement, de l'égoïsme, de l'impureté face à l'extraordinaire pouvoir vivifiant de la gaieté, de la générosité, de la reconnaissance. -- Education, 223 (1903). EMS2 716 4 Le Saint Esprit ne saurait se substituer à nous -- L'Esprit de Dieu ne se propose pas de faire notre part, en ce qui concerne le vouloir et le faire. Cette part est celle de l'agent humain agissant en coopération avec les agents divins. Dès que nous inclinons notre volonté à se conformer à celle de Dieu, la grâce du Christ intervient pour collaborer avec l'agent humain; mais la grâce ne remplacera pas notre part indépendamment de nos décisions et de nos actions délibérées. Par conséquent, ce n'est ni l'abondance de lumière, ni l'accumulation des évidences qui convertiront l'âme; il faut seulement que l'agent humain accepte la lumière, qu'il fasse appel au pouvoir de la volonté, en reconnaissant ce qu'il sait être la justice et la vérité; ainsi, il coopérera avec les ministères célestes choisis par Dieu pour le salut de l'âme. -- Lettre 135, 1898. EMS2 717 1 La seule voie de salut -- La volonté de l'homme n'est sauve que lorsqu'elle est unie à la volonté de Dieu. -- Lettre 22, 1896; Our High Calling, 104. EMS2 717 2 La volonté humaine doit se fondre dans celle de Dieu -- Dans le conflit qui se joue présentement entre la justice et l'iniquité, nous ne pouvons triompher qu'avec l'aide divine. Notre volonté finie doit être amenée à se soumettre à la volonté du Dieu infini; l'humain doit se fondre dans le divin. Ainsi, le Saint Esprit viendra à notre aide, et chaque victoire contribuera à ce que Dieu recouvre la propriété qu'il s'est acquise et à restaurer son image dans l'âme. -- The Review and Herald, 25 août 1896; Our High Calling, 153. EMS2 717 3 Ce que fait la conversion -- L'Esprit de Dieu ne crée pas de nouvelles facultés dans l'homme converti, mais il opère un changement décisif dans l'usage de ces facultés. Quand l'esprit, le coeur et l'âme sont changés, il n'est pas donné à l'homme une nouvelle conscience, mais sa volonté est soumise à une conscience renouvelée, une conscience dont la sensibilité endormie est réveillée sous l'action du Saint Esprit. -- Lettre 44, 1899; Our High Calling, 104. EMS2 717 4 Satan contrôle la volonté qui est insoumise à Dieu -- Le Christ a dit: "Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé." Jean 6:38. Sa volonté était mise en oeuvre pour le salut des âmes. Sa volonté humaine se nourrissait de la volonté divine. Aujourd'hui, ses serviteurs feraient bien de se poser la question: "Quel genre de volonté est-ce que je cultive? Est-ce que je donne libre cours à mes désirs, renforçant ainsi mon égoïsme et mon obstination?" Si c'est notre cas, nous courons de gros risques, car Satan dominera toujours une volonté qui n'est pas soumise à l'Esprit de Dieu. Quand nous mettons notre volonté à l'unisson de celle de Dieu, on verra dans notre vie la sainte obéissance dont la vie du Christ nous a donné l'exemple. -- Manuscrit 48, 1899; Our High Calling, 107. EMS2 718 1 Une conscience pure -- La paix intérieure et une conscience exempte de toute offense envers Dieu éveillera et vivifiera l'intelligence comme la rosée répandue sur des plantes fragiles. Ainsi, la volonté est bien dirigée et maîtrisée; elle est renforcée, tout en étant libre de toute perversité. -- Testimonies for the Church 2:327 (1869). EMS2 718 2 La volonté détermine notre destinée -- L'éternité seule révélera la glorieuse destinée de l'homme régénéré à l'image de Dieu. Pour atteindre un idéal si élevé, il faut sacrifier tout ce qui est pour l'âme une occasion de chute. C'est par la volonté que le péché a prise sur l'homme. La volonté de renoncer au mal est comparée au sacrifice d'un oeil ou d'une main. Matthieu 5:29, 30. Il nous semble parfois que se soumettre à la volonté de Dieu, c'est consentir à traverser l'existence en mutilé ou en infirme... EMS2 718 3 Dieu étant la source de la vie, nous ne pouvons obtenir cette vie que si nous sommes en communion avec lui... En vous aimant vous-mêmes au point de refuser de soumettre votre volonté à Dieu, vous choisissez la mort... EMS2 718 4 Le don de soi-même exige un sacrifice; mais c'est échanger ce qui est vil pour ce qui est noble, ce qui est terrestre pour ce qui est spirituel, ce qui est éphémère pour ce qui est éternel. Dieu ne souhaite pas anéantir notre volonté puisque ce n'est qu'en l'exerçant que nous pouvons accomplir ce qu'il désire de nous. Mais nous devons la lui abandonner pour qu'il nous la rende purifiée, régénérée et si étroitement unie à lui qu'il puisse répandre en nous les forces vives de son amour et de sa puissance. -- Heureux ceux qui, 55. EMS2 719 1 Prendre conscience de la vraie force de la volonté (message adressé à un jeune homme instable) -- Vous serez constamment en danger aussi longtemps que vous n'aurez pas conscience de la vraie force de la volonté. Vous avez beau tout croire et tout promettre, vos promesses et votre foi seront sans valeur tant que vous n'aurez pas engagé votre volonté à croire et à agir. Si vous combattez le combat de la foi de toutes vos forces, vous obtiendrez la victoire. Ne vous fiez pas à vos sentiments, à vos impressions et à vos émotions, car ils ne sont pas crédibles. -- Testimonies for the Church 5:513 (1889). EMS2 719 2 Contrôler sa volonté -- Mais vous n'avez pas lieu de désespérer... Il vous appartient de soumettre votre volonté à la volonté de Jésus Christ, et quand vous le ferez, Dieu interviendra aussitôt et produira en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Votre nature tout entière sera alors placée sous le contrôle de l'Esprit du Christ, et vos pensées elles-mêmes lui seront soumises. EMS2 719 3 Vous ne pouvez pas maîtriser vos impulsions et vos émotions comme vous le souhaitez; mais vous pouvez dominer votre volonté, et opérer ainsi un changement complet dans votre vie. Si vous vous soumettez à la volonté du Christ, votre vie sera cachée avec lui en Dieu et associée à la puissance qui est au-dessus de toute principauté et de toute autorité. Vous disposerez de la force venant de Dieu... et vous aurez accès à une lumière nouvelle, la lumière même de la foi vivante. Mais votre volonté doit coopérer avec celle de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:513, 514 (1889). EMS2 719 4 Les liens qui unissent à l'énergie divine -- Nous sommes ouvriers avec Dieu. Telle est la sage disposition que le Seigneur a prise. La coopération de la volonté et des efforts humains associés à l'énergie divine est le lien qui unit étroitement l'homme à Dieu. L'apôtre Paul déclare: "Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. L'homme doit agir avec les facultés que Dieu lui a données. "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement... Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant." Philippiens 2:12, 13. -- Manuscrit 113, 1898. EMS2 720 1 Quand la volonté est placée du côté du Seigneur, le Saint Esprit prend cette volonté et l'unit à la volonté divine. -- Lettre 44, 1899. ------------------------Chapitre 77 -- La pseudo-science EMS2 723 1 L'oeuvre de Dieu et la science -- Les connaissances humaines, tant dans le domaine matériel que dans le domaine spirituel, sont partielles et imparfaites; il s'ensuit que plusieurs sont incapables de faire concorder leurs notions scientifiques avec les Ecritures. Bien des gens qui ont accepté de simples théories, de pures hypothèses, pour des faits scientifiques, s'imaginent que leur "science faussement ainsi nommée" est le critère par lequel il faut éprouver la Parole de Dieu. Et comme le Créateur et ses oeuvres dépassent leur intelligence et qu'ils ne peuvent les expliquer par les lois de la nature, ils en concluent que l'histoire sacrée n'est pas digne de créance. Ceux qui doutent de la véracité des récits de l'Ancien et du Nouveau Testament font trop souvent un pas de plus: ils en viennent à douter de l'existence de Dieu et attribuent à la nature la puissance de l'Etre suprême. Leur ancre lâchée, ils vont se briser contre les récifs de l'incrédulité. -- La tragédie des siècles, 569, 570 (1911). EMS2 724 1 Plus que la science du monde -- Allons à la Parole de Dieu pour être guidés par elle. Recherchons ce que dit le Seigneur. Nous en avons assez des méthodes humaines. Une intelligence entraînée seulement à la science du monde sera impuissante à comprendre les choses de Dieu; mais la même intelligence, convertie et sanctifiée, verra la puissance divine de la Parole. Seuls un esprit et un coeur purifiés par l'opération du Saint Esprit peuvent discerner les choses célestes. -- Ministère évangélique, 303 (1915). EMS2 724 2 Satan tire profit de la science -- J'ai vu que de tous côtés nous devons être sur le qui-vive et résister sans cesse aux insinuations et aux pièges de Satan. Car il s'est changé en ange de lumière, il trompe des milliers de gens et les réduit en esclavage. Le profit qu'il tire de la science de l'esprit humain est considérable. Comme un serpent, il se glisse furtivement dans l'oeuvre de Dieu pour y semer le trouble. Il voudrait que les miracles et les oeuvres du Christ apparaissent comme étant le fruit de l'habileté et de la puissance humaines. EMS2 724 3 Si Satan lançait une attaque ouverte et franche contre le christianisme, cela plongerait les chrétiens dans l'angoisse et les conduirait aux pieds du Rédempteur dont la force et la puissance mettraient l'audacieux adversaire en fuite. C'est pourquoi il se déguise en ange de lumière et agit sur l'esprit pour détourner les humains de l'unique droit chemin. Les sciences de la phrénologie, de la psychologie et du mesmérisme sont les canaux par lesquels le malin s'introduit directement auprès de cette génération et agit avec la puissance qui caractérise ses efforts près de la fin du temps de grâce. -- Testimonies for the Church 1:290 (1862). EMS2 724 4 Satan agit en connaissance de cause -- Pendant des milliers d'années, Satan a pu étudier les facultés de l'esprit humain, ce qui lui a permis de les bien connaître. Dans ces derniers jours, par ses manoeuvres subtiles, il enchaîne l'esprit humain à son propre esprit et lui insuffle ses pensées; et il le fait d'une manière si trompeuse que ceux qui acceptent de se laisser guider par lui ne se rendent pas compte qu'ils sont à sa merci. Le grand séducteur espère ainsi égarer les esprits des hommes et des femmes de façon que seule sa voix soit entendue. -- Lettre 244, 1907; Medical Ministry, 111. EMS2 725 1 De nouvelles théories -- La lumière de la vérité que Dieu veut faire connaître aux humains à notre époque n'est pas celle que les hommes savants cherchent à enseigner, car dans leurs recherches, ceux-ci arrivent souvent à des conclusions erronées, et en étudiant de nombreux auteurs, ils se sont laissé séduire par des théories d'origine satanique. Satan, déguisé en ange de lumière, offre à l'étude de l'esprit humain des sujets qui paraissent très intéressants et qui sont pleins de mystères scientifiques. En approfondissant de tels sujets, les hommes sont conduits à accepter des conclusions erronées et à faire cause commune avec des esprits séducteurs en promouvant de nouvelles théories qui détournent de la vérité. -- Testimonies for the Church 9:67, 68 (1909). EMS2 725 2 De pures conjectures -- Celui qui connaît Dieu et sa parole croit fermement à la divinité des saintes Ecritures. Il ne juge pas la Bible à la lumière des idées de la science, mais il mesure ces idées-là d'après la norme infaillible. Il sait que la parole de Dieu est la vérité, et que la vérité ne saurait se contredire; quel que soit l'élément sur lequel les enseignements de la prétendue science contredisent la vérité de la révélation divine, cet élément n'est qu'une conjecture humaine. -- Testimonies for the Church 8:325 (1904). EMS2 725 3 Une contrefaçon de la vérité -- Il n'y a que deux camps. Satan agit avec sa puissance tortueuse, trompeuse, et par de puissantes séductions; il se saisit de tous ceux qui ne demeurent pas dans la vérité, qui lui ont fermé leurs oreilles et se sont tournés vers des fables. Lui-même ne demeure pas dans la vérité; il est le mystère de l'iniquité. Par ses stratagèmes, il donne à ses erreurs qui détruisent les âmes l'apparence de la vérité. C'est en cela que réside leur puissance d'égarement. EMS2 726 1 C'est parce qu'ils sont une contrefaçon de la vérité que le spiritisme, la théosophie et autres tromperies semblables ont un tel pouvoir sur les esprits des hommes. En cela réside l'oeuvre magistrale de Satan. Il prétend être le sauveur de l'homme, le bienfaiteur du genre humain; c'est ainsi qu'il peut plus facilement séduire ses victimes en vue de leur destruction. -- Special Testimonies, Series A 9, 22 (24 septembre 1897); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 365. EMS2 726 2 Les artifices du diable -- De nos jours, les magiciens du paganisme se retrouvent chez les médiums, les voyantes, les diseuses de bonne aventure. Les voix occultes qui parlèrent à Endor et à Ephèse continuent à égarer les enfants des hommes. Si le voile qui est placé devant nos yeux pouvait être levé, nous verrions les anges de Satan déployer tous leurs artifices pour nous tromper et nous perdre. Le diable exerce ses séductions partout où se fait sentir une influence quelconque pour amener les humains à oublier Dieu. Lorsque l'on cède à cette dangereuse influence, l'esprit s'égare et l'âme se pervertit avant même que l'on en soit conscient. L'exhortation que l'apôtre adressa à l'église d'Ephèse devrait servir aujourd'hui d'avertissement au peuple de Dieu: "Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les!" Ephésiens 5:11. -- Conquérants pacifiques, 256, 257 (1911). EMS2 726 3 Sur le terrain de Satan -- Nous devons rester étroitement attachés à la Parole de Dieu. Nous avons besoin de ses avertissements, de ses encouragements, de ses mises en garde et de ses promesses. Nous avons besoin du parfait exemple qu'elle nous offre de la vie et du caractère de notre Sauveur. Les anges de Dieu veilleront sur son peuple aussi longtemps qu'il marchera dans le chemin du devoir; mais une telle protection n'est nullement assurée à ceux qui s'aventurent sur le terrain de Satan. EMS2 726 4 Un agent du grand séducteur dira et fera tout ce qui est en son pouvoir pour atteindre son objectif. Peu lui importe qu'il se dénomme spirite "thérapeute électrique" ou "magnétiseur". Par ses prétentions trompeuses, il gagne la confiance des personnes qui ne se tiennent pas sur leurs gardes. Il prétend lire les pages de la vie des êtres humains et comprendre toutes les difficultés et toutes les épreuves de ceux qui ont recours à lui. EMS2 727 1 En se déguisant en ange de lumière, bien que l'obscurité la plus sombre soit dans son coeur, il témoigne d'un grand intérêt pour les femmes qui recherchent ses conseils. Il leur dit que tous leurs problèmes viennent de leur échec dans le mariage. Il se peut que ce soit vrai, mais cela n'améliore pas leur condition. Il leur dit qu'elles ont besoin d'amour et de sympathie. Feignant de rechercher sincèrement leur bonheur, il ensorcelle ses victimes sans défiance, en les charmant comme le serpent charme l'oiseau tremblant. Puis elles ne tardent pas à tomber complètement sous sa coupe, et il en résulte le péché, la disgrâce et la ruine. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 116 (1890). EMS2 727 2 Les "forces latentes" du cerveau humain -- Les disciples de la plupart des formes du spiritisme prétendent posséder un pouvoir de guérison. Ils attribuent ce pouvoir à l'électricité, au magnétisme, aux remèdes dits de compassion, ou aux forces latentes du cerveau de l'homme. Ils sont nombreux ceux qui, à notre époque, vont consulter ces guérisseurs, au lieu de mettre leur confiance dans le Dieu vivant, ou dans l'habileté de médecins qualifiés. EMS2 727 3 La mère qui veille au chevet de son enfant malade s'écrie: "Je ne puis plus rien faire! N'y a-t-il aucun médecin qui soit capable de le guérir?" On lui a parlé de cures merveilleuses opérées par certains guérisseurs, certains magnétiseurs, et elle confie son cher enfant aux soins de l'un d'entre eux, le plaçant ainsi entre les mains de Satan aussi sûrement que si cet ennemi était auprès d'elle. Dans de nombreux cas, il arrive que l'enfant continue à être sous le contrôle d'une puissance satanique, qu'il ne semble pas possible de vaincre. -- Prophètes et rois, 158 (1917). Voir aussi Témoignages pour l'Église 2:56; Evangelism, 545. EMS2 728 1 Les courants électriques de Satan -- Les agents de Satan prétendent guérir les maladies. Ils attribuent leur pouvoir à l'électricité, au magnétisme ou à ce qu'il est convenu d'appeler les "remèdes de compassion", alors qu'en fait, ils servent de fils conducteurs pour le courant électrique de Satan qui, par ce moyen, ensorcelle les corps et les âmes. -- The Signs of the Times, 24 mars 1887; Evangelism, 545. EMS2 728 2 Avantages illusoires -- Ceux qui s'abandonnent à la sorcellerie de Satan peuvent se vanter des grands avantages qu'ils ont reçus par ce moyen, mais cela prouve-t-il la sagesse ou la sûreté de leur attitude? Une prolongation de vie? Un gain temporel? Cela compensera-t-il en fin de compte le mépris de la volonté de Dieu? Tout ce profit apparent se soldera finalement par une perte irréparable. Nous ne pouvons impunément abattre une seule des barrières que Dieu a élevées pour protéger son peuple de la puissance de Satan. -- Témoignages pour l'Église 2:63, 64 (1882). EMS2 728 3 La curiosité -- un piège -- Parallèlement à la prédication de l'Evangile, une oeuvre se poursuit par l'intermédiaire d'esprits mensongers. On joue d'abord, par simple curiosité, avec ces esprits, mais on est vite leurré lorsqu'on aperçoit à l'oeuvre une puissance surhumaine, et l'on ne peut plus alors échapper au contrôle direct d'une volonté étrangère. EMS2 728 4 Les barrières qui protègent l'âme sont renversées. Plus de digue contre le péché. Personne ne prévoit, alors, à quel degré de corruption il atteindra s'il repousse la protection de la Parole de Dieu et s'il rejette son Esprit. -- Jésus Christ, 242 (1898). EMS2 728 5 Science et révélation -- Les recherches scientifiques ont fait la perte d'un grand nombre de personnes. Dieu a permis que, par les découvertes faites dans les sciences et dans les arts, un torrent de lumière se répande sur le monde. Mais si Dieu ne les guide pas dans leurs recherches, les plus puissants génies eux-mêmes se perdent en voulant chercher les rapports existant entre la science et la révélation. -- La tragédie des siècles, 569 (1911). EMS2 729 1 Jésus Christ et la science -- Un ministre de l'Evangile a dit un jour qu'à son avis le Christ devait avoir une certaine connaissance de la science. Mais à quoi ce prédicateur pensait-il? La science! Le Christ aurait pu ouvrir l'une après l'autre les portes de la science. Il aurait pu révéler aux hommes des trésors de science dont ils auraient fait leurs délices jusqu'à nos jours. Mais sachant que cette connaissance aurait été utilisée à un mauvais usage, il n'en a pas ouvert la porte. -- Manuscrit 105, 1901; Medical Ministry, 116. EMS2 729 2 Les sombres heures de l'épreuve -- Cette nuit où les disciples étaient à bord de leur embarcation fut pour eux une école où ils devaient recevoir leur éducation en vue de la grande oeuvre qu'ils allaient accomplir par la suite. Chacun doit traverser les sombres heures de l'épreuve comme faisant partie de son éducation pour une oeuvre supérieure, en vue d'un effort plus total, plus consacré. La tempête ne s'abattit pas sur les disciples pour qu'ils fassent naufrage, mais pour qu'ils soient mis à l'épreuve individuellement... EMS2 729 3 Bientôt, l'heure de notre éducation sera passée. Ne perdons pas notre temps à marcher à travers les nuages du doute et de l'incertitude... Nous pouvons nous tenir auprès de Jésus. Que nul... ne se soustraie à une seule leçon pénible; quel nul ne se prive du bienfait résultant d'une douloureuse discipline. -- Lettre 13, 1892; Our High Calling, 56. ------------------------Chapitre 78 -- L'emprise d'une personne sur une autre EMS2 730 1 Les esprits asservis par la corruption -- Toutes les formes de la corruption, comme au temps des antédiluviens, se donneront libre cours et captiveront les esprits. L'exaltation de la nature que l'on déifie, les divagations de la volonté humaine, l'opinion des impies, tout sera employé par Satan pour atteindre son but. Et le plus triste, c'est que, placés sous cette influence d'égarement, les hommes auront l'apparence de la piété sans être en communion réelle avec Dieu. Comme Adam et Eve, qui mangèrent le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, beaucoup se nourrissent aujourd'hui de théories erronées. -- Témoignages pour l'Église 3:324, 325 (1904). EMS2 730 2 Une science dangereuse -- J'ai parlé clairement à propos d'une science dangereuse qui dit qu'une personne doit abandonner son esprit au pouvoir d'une autre. Cette science est la science même du démon. -- Lettre 130, 1901. EMS2 731 1 Influences mentales et guérison -- Dans les soins donnés aux malades, l'effet des influences mentales ne doit pas être négligé, car elles sont un des moyens les plus efficaces pour combattre le mal. EMS2 731 2 Il y a pourtant une forme de prétendue guérison mentale, ou psychothérapie, qui constitue l'un des plus puissants auxiliaires du mal. Par cette pseudo-science, un esprit en domine un autre, de telle façon que l'individualité du plus faible est absorbée par celle du plus fort, et que la volonté de l'un est soumise à celle de l'autre. On prétend modifier ainsi le cours des pensées. Une vertu guérissante serait communiquée aux malades, qui pourraient résister à la maladie et arriver à la vaincre. EMS2 731 3 Cette méthode de traitement a été employée par des personnes qui ignoraient sa nature réelle et croyaient à son efficacité. Mais cette fausse science s'appuie sur des principes erronés. Elle est étrangère à la nature et à l'esprit du Christ, et ne conduit pas à celui qui est le salut et la vie. Un individu qui attire à lui l'esprit de ses semblables les éloigne de la véritable source de leur puissance. EMS2 731 4 La volonté de Dieu n'est pas qu'un être humain soumette sa volonté à celle d'un autre, et devienne un instrument passif entre ses mains. Nul ne doit laisser son individualité se fondre dans celle de l'un de ses semblables, et croire qu'un être humain est une source de guérison; il ne faut compter que sur Dieu. Conscient de sa dignité d'homme, chacun devrait être dirigé par le Créateur lui-même et jamais par une intelligence humaine quelconque. EMS2 731 5 Dieu veut que l'homme soit en relations directes avec lui; mais il n'en respecte pas moins le principe de la responsabilité individuelle. Il cherche à développer en nous le sentiment de notre dépendance à son égard, et à nous convaincre que nous avons besoin dans la vie d'un guide sûr. Il désire associer l'humanité à la divinité, afin que nous soyons transformés à sa ressemblance. Mais Satan s'efforce de contrecarrer ce plan et d'encourager chez l'homme la confiance en l'homme. Lorsque les esprits se détournent de Dieu, c'est alors que le Tentateur réussit à les amener sous sa loi et à les dominer. -- Le ministère de la guérison, 207, 208 (1905). EMS2 732 1 Un soulagement temporaire -- Il ne devrait être permis à personne de dominer l'esprit d'un autre, sous prétexte que celui-ci en tirerait grand profit. La guérison mentale est l'une des plus dangereuses tromperies qui puisse être pratiquée sur quelqu'un. On peut en éprouver un soulagement temporaire, mais l'esprit de celui qui est ainsi dominé ne sera plus jamais aussi fort et aussi fiable. Il se peut que nous soyons aussi faibles que la femme qui toucha le bord du vêtement de Jésus; mais si nous saisissons l'occasion que Dieu nous donne de nous approcher de lui avec confiance, il répondra aussi rapidement qu'il l'a fait à cet attouchement de la foi. EMS2 732 2 Il n'entre pas dans le plan de Dieu que quelque être humain que ce soit soumette son esprit à une autre personne. Le Christ ressuscité, qui désormais est assis sur le trône à la droite du Père, est le tout-puissant Guérisseur. C'est vers lui qu'il faut se tourner car il est la source de guérison. Par lui seul les pécheurs peuvent venir à Dieu tels qu'ils sont. Ils ne sauraient y venir par l'entremise d'aucun esprit humain. Aucun agent ne doit s'interposer entre les agents célestes et ceux qui souffrent. -- Manuscrit 105, 1901; Medical Ministry, 115, 116. EMS2 732 3 Faire contempler ce qui est divin -- Nous avons mieux à faire que de chercher à dominer l'humanité par l'humanité. Le médecin devrait détourner les regards de ses malades de ce qui est humain pour qu'ils contemplent ce qui est divin. Au lieu de leur dire de compter sur leurs semblables pour soigner leur âme et leur corps, dirigeons leurs pensées vers Celui qui peut sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. Dieu qui a fait l'esprit de l'homme sait ce dont celui-ci a besoin. Lui seul peut guérir. Ceux dont l'esprit et le corps sont malades devraient aller au Christ qui est le restaurateur par excellence. "Car je vis, dit-il, et vous vivrez aussi." Jean 14:19. EMS2 732 4 C'est la vie qui faut présenter aux malades. Qu'on leur dise que s'ils ont la foi en Jésus, s'ils collaborent avec lui, s'ils se conforment aux lois de la santé et recherchent la sanctification, il leur communiquera sa vie. En leur faisant connaître le Sauveur sous cet aspect, on leur procurera une force d'une grande valeur, car elle vient d'en haut. Telle est la véritable science de la guérison du corps et de l'esprit. -- Le ministère de la guérison, 209 (1905). EMS2 733 1 Des êtres humains -- non des automates -- L'éducation d'un être humain doué de raison n'a rien à voir avec le dressage d'un animal. Celui-ci apprend uniquement à se soumettre à son maître, qui est pour lui l'intelligence et la volonté. Cette méthode, employée parfois avec les enfants, fait d'eux des sortes d'automates: leur esprit, leur volonté, leur conscience sont soumis à quelqu'un d'autre. EMS2 733 2 Ce n'est pas le dessein de Dieu qu'un esprit soit ainsi asservi. Ceux qui affaiblissent ou détruisent l'individu endossent des responsabilités lourdes de conséquences. Les enfants qui se plient à l'autorité peuvent ressembler à des soldats bien entraînés; mais quand elle n'est plus là, on constate que leur caractère manque de force, de fermeté. Ils n'ont jamais appris à se diriger eux-mêmes et ne connaissent aucune contrainte, sinon les exigences de leurs parents, de leurs maîtres; loin d'elles, ils ne savent comment user de leur liberté et souvent se laissent aller à une faiblesse désastreuse. -- Education, 320 (1903). EMS2 733 3 L'individualité de chacun doit être respectée -- Dans les questions de conscience l'âme doit être sans entraves. Personne ne doit dominer sur l'esprit de quelqu'un, se faire juge à sa place, ou lui prescrire son devoir. Dieu accorde à chaque âme la liberté de pensée et la possibilité de se conformer à ses convictions personnelles. "Chacun de nous rendra compte (à Dieu) pour lui-même." Personne n'a le droit de fondre sa propre individualité dans celle d'un autre. Partout où un principe est enjeu, "que chacun ait dans sa propre pensée une pleine conviction". Romains 14:12, 5. Le royaume des cieux ne souffre aucune contrainte, aucune domination intolérante. Les anges du ciel ne viennent pas sur la terre pour gouverner et exiger des hommages, mais en qualité de messagers de miséricorde pour coopérer au relèvement de l'humanité. -- Jésus Christ, 544 (1898). EMS2 734 1 Les esprits humains ne doivent pas être asservis, attachés et conduits par des mains humaines. -- Manuscrit 43, 1895. EMS2 734 2 Il faut exercer l'individualité -- Dieu permet à chacun de manifester son individualité. Aucun esprit humain ne doit étouffer l'esprit d'un autre esprit humain... Vouloir imiter l'exemple de quelque être humain -- même si à nos yeux nous le considérons comme ayant un caractère presque parfait -- serait placer notre confiance dans un être humain imparfait, faillible, incapable de communiquer à une autre personne un seul iota ou un seul trait de lettre de perfection. -- Lettre 20, 1902; Our High Calling, 108. EMS2 734 3 L'unité ne signifie pas l'effacement de l'identité -- Nous devons nous unir... Toutefois, souvenons-nous que l'unité chrétienne ne signifie pas que l'identité d'une personne doit se fondre dans celle d'une autre, ni que l'esprit d'un être humain doit être dirigé et dominé par l'esprit d'un autre être humain. Dieu n'a donné à personne le pouvoir que certains, en paroles et en actes, entendent revendiquer. Le Seigneur demande à tout homme de rester libre et de suivre les directives de la Parole. -- Testimonies for the Church 8:212 (1904). EMS2 734 4 Se soumettre à Dieu et non à une personne. -- Vous appartenez à Dieu, corps, âme et esprit. Votre esprit lui appartient, de même que vos talents. Nul n'a le droit de dominer l'esprit d'un autre et de juger à sa place pour lui prescrire quel est son devoir. Dans l'accomplissement du service de Dieu, certains droits appartiennent à chaque individu. Nul n'est habilité à nous priver de ces droits, pas plus qu'il est autorisé à nous ôter la vie. Dieu nous a donné la liberté de pensée, et il nous appartient de nous conformer à ce que nous estimons être notre devoir. Nous ne sommes que des êtres humains; or, un esprit humain n'a aucun pouvoir de juridiction sur la conscience d'un autre être humain... Chacun de nous possède une individualité et une identité qui ne sauraient abdiquer devant qui que ce soit. Nous sommes individuellement l'ouvrage de Dieu. -- Lettre 92, 1895. EMS2 735 1 La rôle des ministres de l'Evangile -- Dieu seul est le guide de la concience de l'homme. La vérité doit être prêchée partout où une ouverture se présente. La Parole de Dieu doit être expliquée à ceux qui ne connaissent pas la vérité. Tel est le rôle des ministres de Dieu. Ils ne doivent pas enseigner aux hommes à regarder à eux, ni chercher à dominer la conscience des autres. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de mer, que le vent agite et soulève. Qu'un tel homme ne pense pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies." Jacques 1:5-8. -- Lettre 26, 1907. EMS2 735 2 Ne pas s'appuyer sur la chair -- Nous cherchons souvent auprès de nos semblables de la sympathie et des encouragements qui ne se trouvent qu'en Jésus. Dans sa miséricorde et sa fidélité, Dieu permet souvent que ceux en qui nous plaçons notre confiance nous fassent défaut, afin que nous comprenions combien il est insensé de compter sur l'homme. Ayons en Dieu une foi implicite, humble, exempte de tout égoïsme. -- Le ministère de la guérison, 420 (1905). EMS2 735 3 Satan prend le contrôle -- Encourager la science de la guérison mentale, c'est ouvrir une porte par laquelle Satan entrera pour s'emparer de l'esprit et du coeur. Le malin domine à la fois l'esprit qui a capitulé devant le pouvoir d'un autre et l'esprit qui exerce ce pouvoir. Que Dieu nous aide à comprendre la vraie science qui consiste à bâtir sur le Christ, notre Sauveur et notre Rédempteur. -- Lettre 130, 1901; Our High Calling, 109. EMS2 736 1 Limites imposées à Satan -- La protection des intérêts vitaux qui vous concernent personnellement est entre vos mains. Nul ne peut leur nuire sans votre consentement. Toutes les légions sataniques ne peuvent vous faire du mal si vous n'offrez pas votre âme aux artifices et aux flèches de Satan. Votre perte n'arrivera jamais, à moins que vous n'y consentiez. Si votre propre esprit n'est pas pollué, toute la corruption qui vous entoure ne saurait vous entacher ou vous souiller. -- Lettre 14, 1885; Our High Calling, 94. EMS2 736 2 Satan ne peut affecter l'esprit ou l'intelligence à moins que nous ne les soumettions à son pouvoir. -- Manuscrit 17, 1893; The S.D.A. Bible Commentary 6:1105. EMS2 736 3 Ce n'est pas la foi en Jésus -- L'acceptation de la vérité d'origine céleste soumet l'esprit au Christ. Ainsi, la santé de l'âme qui résulte de l'acceptation des purs principes et de l'obéissance à ces derniers se traduit en paroles et en actes de justice. La foi qui produit cela n'est pas celle qui accepte qu'un esprit domine un autre esprit au point qu'une personne agit selon la volonté d'une autre. Les membres d'Eglise qui souscrivent à cette science-là ont beau être considérés comme ayant une foi saine, ce n'est pas la foi en Jésus Christ. Il s'agit d'une foi dans l'oeuvre que Satan réalise. Le malin montre des erreurs monumentales, et au moyen des miracles qu'il accomplit, nombreux sont ceux qu'il égare. Il agira ainsi de plus en plus. Une Eglise saine est composée de membres sains, d'hommes et de femmes qui ont fait l'expérience de la vraie piété. -- Lettre 130, 1901. ------------------------Chapitre 79 -- Les dangers de l'hypnotisme EMS2 737 1 Mise en garde -- En ces jours où le scepticisme et l'incrédulité se présentent si souvent sous le manteau de la science, nous devons nous tenir sur nos gardes. Par ce moyen notre grand adversaire séduit des milliers de personnes et les rend captives de sa volonté. Il tire un immense avantage des sciences qui s'occupent de l'esprit humain; il se glisse comme un serpent, d'une manière imperceptible, pour corrompre l'oeuvre de Dieu. EMS2 737 2 C'est avec beaucoup d'habileté que Satan s'introduit au moyen des sciences. Au moyen de la phrénologie, de la psychologie et du mesmérisme, il entre plus directement en contact avec notre génération, et il agit avec la puissance qui doit caractériser ses efforts vers la fin du temps de grâce. Des milliers d'esprits ont été empoisonnés de cette manière et entraînés dans l'incrédulité. EMS2 738 1 Alors que l'on croit qu'un esprit peut en influencer un autre d'une manière étonnante, Satan, toujours prêt à profiter de toutes les occasions, s'insinue et travaille à droite et à gauche. Les adeptes de ces sciences les portent aux nues en raison des puissants et bons effets qu'ils leur attribuent, sans soupçonner quelle force malfaisante ils favorisent -- une puissance qui doit encore se déployer avec des signes et des prodiges trompeurs, avec toutes les séductions de l'iniquité. Cher lecteur, prenez bien note de l'influence exercée par ces sciences, car le conflit entre le Christ et Satan n'est pas terminé... EMS2 738 2 Les personnes qui négligent la prière en viennent à compter sur leur propre force, ce qui ouvre la porte à la tentation. Souvent l'imagination se laisse captiver par des recherches scientifiques et les hommes se sentent flattés de posséder de si éminentes facultés. On exalte beaucoup les sciences qui traitent de l'esprit humain. Elles ont leur bon côté, mais Satan s'en empare et en fait des instruments puissants pour séduire et détruire les âmes. Ses artifices sont reçus comme des dons du ciel; il reçoit ainsi l'adoration qu'il recherche. Le monde n'a jamais été aussi corrompu que maintenant, alors que l'on s'imagine retirer tant d'avantages de la phrénologie et du magnétisme animal. Ces sciences détruisent la vertu et jettent les bases du spiritisme. -- The Signs of the Times, 6 novembre 1884; Messages choisis 2:402, 403. EMS2 738 3 Une tromperie dangereuse entre toutes -- La théorie de la domination de l'esprit par l'esprit vient de Satan qui cherche à substituer la philosophie humaine à la philosophie divine. De toutes les erreurs acceptées par ceux qui se disent chrétiens, il n'en est pas de plus trompeuse et de plus dangereuse, et qui réussisse mieux à séparer l'homme de Dieu. Quelque innocente qu'elle puisse paraître, elle tend à la perte et non à la guérison des malades. Elle permet à Satan de prendre possession à la fois de l'esprit qui se soumet à un autre et de celui qui le soumet. -- Le ministère de la guérison, 208, 209 (1905). EMS2 739 1 Adam et Eve hypnotisés -- Satan tenta Adam dans le jardin d'Eden, et Adam engagea la discussion avec l'ennemi, lui donnant ainsi l'avantage. Satan exerça son pouvoir d'hypnotisme sur Adam et Eve, pouvoir qu'il chercha aussi à exercer sur le Christ. Mais une fois que les paroles de l'Ecriture eurent été citées, Satan sut qu'il n'avait aucune chance de l'emporter. -- Lettre 159, 1903; The S.D.A. Bible Commentary 5:1081. EMS2 739 2 Ne pas frayer avec l'hypnotisme -- Les hommes et les femmes ne doivent pas étudier la science qui consiste à savoir comment capter les esprits de ceux avec lesquels ils sont en contact. C'est la science que Satan enseigne. Nous devons refuser tout ce qui lui ressemble. Nous ne devons frayer ni avec le mesmérisme ni avec l'hypnotisme, sachant qu'il s'agit de la science de celui qui perdit sa première condition et fut chassé des parvis célestes. -- Manuscrit 86, 1905; Medical Ministry, 110, 111. EMS2 739 3 Message adressé à un médecin favorable à l'hypnotisme -- Votre cas me préoccupe à tel point que je dois continuer à vous écrire, de peur que, dans votre aveuglement, vous ne compreniez pas en quoi vous avez besoin de vous réformer. J'ai vu que vous cultiviez des idées que Dieu vous a interdites. Je les désignerai comme étant une forme de guérison mentale. Vous croyez pouvoir employer cette méthode dans l'exercice de votre profession de médecin. Des paroles furent prononcées en forme de sévère mise en garde: Attention, attention où vous mettez vos pieds et où votre esprit est engagé. Dieu ne vous a pas confié une telle oeuvre. La théorie selon laquelle un esprit peut dominer un autre esprit vient de Satan qui se présente comme le maître d'oeuvre, afin de placer la philosophie humaine là où devrait être la philosophie divine. EMS2 739 4 Aucun homme, aucune femme ne devrait se servir de sa volonté pour dominer les sens ou la raison d'une autre personne, au point que l'esprit de cette dernière est totalement assujetti à la volonté de celle qui la domine. Cette science peut paraître magnifique; mais c'est une science qu'il ne faut utiliser à aucun prix... Vous avez mieux à faire que de mettre en oeuvre la domination d'une nature humaine sur une autre. EMS2 740 1 Je dresse le signal "Danger". La seule sécurité et la vraie guérison mentale impliquent beaucoup de choses. Le médecin doit enseigner aux gens à détourner leurs regards de l'humain et à le fixer sur le divin. Celui qui a fait l'esprit de l'homme sait exactement ce dont l'esprit a besoin. -- Lettre 121, 1901; Medical Ministry, 111, 112. EMS2 740 2 Apparences trompeuses -- En adoptant la science que vous avez commencé à préconiser, vous dispensez une éducation qui n'est pas sans danger, ni pour vous ni pour ceux que vous enseignez. Il est dangereux d'influencer les esprits avec la science de la guérison mentale. EMS2 740 3 Cette science peut vous sembler très précieuse, mais pour vous et pour les autres c'est une tromperie dont Satan est l'auteur. C'est le charme du serpent qui finit par piquer et entraîne la mort spirituelle. Elle englobe beaucoup de choses apparemment merveilleuses, mais elle est étrangère à la nature et à l'esprit du Christ. Une telle science ne conduit pas à Celui qui est la vie et le salut... EMS2 740 4 Au début de mon ministère, j'ai été confrontée à la science de la guérison mentale. Je fus envoyée de lieu en lieu pour dénoncer la fausseté de cette théorie à laquelle un si grand nombre donnaient leur adhésion. Cette idée de la guérison mentale s'était introduite tout à fait innocemment -- dans le but de soulager l'esprit de malades nerveux, mais avec quels tristes résultats! C'est alors que le Seigneur m'envoya d'une localité à une autre pour stigmatiser tout ce qui concerne cette science. -- Lettre 121, 1901; Medical Ministry, 112, 113. EMS2 740 5 Ne conduit pas à la guérison, mais à la destruction -- Je désire vous parler clairement. Vous avez entrepris une oeuvre qui n'a pas sa place dans celle d'un médecin chrétien ni dans le rôle de nos établissements de santé. Aussi inoffensive qu'elle paraisse, cette guérison mentale, lorsqu'elle est expérimentée sur des patients, aboutira, à la longue, non à leur guérison, mais à leur destruction. La seconde épître à Timothée, chapitre 3, parle de personnes qui souscrivent à l'erreur, au point qu'un esprit exerce une emprise totale sur un autre esprit. Or, Dieu condamne une telle pratique. La guérison mentale est une des sciences de Satan par excellence, et il importe que nos médecins soient pleinement conscients du vrai caractère de cette science, car par elle ils seront confrontés à de grandes tentations. Il ne faut pas permettre que cette science bénéficie de la plus petite place qui soit dans nos sanatoriums. EMS2 741 1 Dieu n'a pas donné un seul rayon de lumière ou un seul encouragement pour que nos médecins entreprennent l'oeuvre qui consiste dans la domination d'un esprit par un autre esprit au point que l'un agit entièrement selon la volonté de l'autre. Apprenons quels sont les méthodes et les objectifs de Dieu. Ne laissez pas l'ennemi obtenir sur vous le moindre avantage. Ne permettez pas qu'il vous incite à essayer de dominer l'esprit d'un autre au point que ce dernier deviendrait une machine entre vos mains. Cette science-là est l'oeuvre de Satan. -- Lettre 121, 1901, p. 1; Medical Ministry, 113, 114. EMS2 741 2 Second message adressé à des médecins qui pratiquaient l'hypnotisme -- Frère et soeur N., au nom du Seigneur je vous adjure de vous souvenir que si vous ne modifiez pas votre point de vue touchant la cure mentale, si vous ne comprenez pas que vous avez absolument besoin d'éprouver une conversion et une transformation de vos esprits, vous serez des pierres d'achoppement -- un misérable spectacle pour les anges et les hommes. EMS2 741 3 La vérité n'a que peu d'influence sur vous. Il y a danger pour qui que ce soit, même pour la meilleure personne, d'influencer un esprit humain de manière qu'il consente à être complètement dominé par l'hypnotiseur. Laissez-moi vous dire que la cure mentale est une science satanique. Vous avez déjà poussé les choses assez loin pour compromettre sérieusement votre expérience future. Depuis que cette pensée a trouvé une accès dans votre esprit elle a subi une croissance néfaste. EMS2 742 1 Si vous n'êtes pas capables de voir que Satan est l'esprit supérieur qui a imaginé cette science, ce ne sera pas aussi facile que vous le supposez de couper le mal à la racine. Toute la philosophie impliquée dans cette science est un chef-d'oeuvre de séduction satanique. Pour le bien de votre âme, renoncez à tout ce qui s'y rapporte. Toutes les fois que vous introduisez dans un autre esprit des idées relatives à cette science-là, afin d'exercer un contrôle sur cet esprit, vous vous placez sur le terrain de Satan et vous comptez parmi ses meilleurs collaborateurs. Pour le bien de votre âme, libérez-vous de ce filet de l'ennemi. -- Lettre 20, 1902, p. 1; Messages choisis 2:400, 401. EMS2 742 2 Une science interdite par Dieu lui-même -- Ni l'un ni l'autre d'entre vous ne devrait étudier la science qui a suscité votre intérêt. Cela équivaudrait à cueillir le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu vous défend -- comme il défend à tous les autres mortels -- d'apprendre ou d'enseigner cette science. Le simple fait d'avoir eu quelque chose à faire avec cette science devrait suffire à vous montrer, frère N., que vous n'êtes pas à votre place en tant que médecin-chef du sanatorium... EMS2 742 3 En vous occupant de la science de la cure mentale vous avez mangé de l'arbre de la connaissance du bien et du mal auquel Dieu vous a défendu de toucher. Il est grand temps que vous commenciez à regarder à Jésus, afin que par la contemplation de son caractère vous soyez transformé à son image. Retranchez de vos occupations tout ce qui sent l'hypnotisme, la science dont se servent les agents sataniques. -- Lettre 20, 1902, p. 1; Messages choisis 2:401. EMS2 742 4 Autre message adressé au médecin et à sa femme -- Souvenez-vous que Satan est descendu revêtu d'une grande puissance pour s'emparer des esprits et les prendre sous sa coupe. A moins que vous ne suiviez le Sauveur, aucun de vous ne pourra faire quoi que ce soit d'agréable à Dieu: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Le Christ est notre exemple en toutes choses. -- Lettre 20, 1902, p. 1. EMS2 743 1 Une science dangeureuse -- Nous ne vous demandons pas de vous placer sous la domination de quelque autre esprit humain. La cure mentale est la science la plus redoutable qui ait jamais été préconisée. Tout être pervers peut s'en servir pour mettre en oeuvre ses mauvais desseins. Nous n'avons rien à faire avec une telle science. Elle devrait nous faire peur. Nous ne saurions introduire la moindre parcelle de cette science dans nos institutions. -- Manuscrit 105, 1901; Medical Ministry, 116. EMS2 743 2 On profite de la faiblesse -- Une force redoutable est ainsi donnée aux hommes qui ont de coupables intentions. Quelle belle occasion s'offre alors à ceux qui exploitent la faiblesse ou la sottise humaine! Beaucoup ont trouvé, par la domination qu'ils ont exercée sur des esprits faibles et maladifs, le moyen de satisfaire leurs passions impures et leur cupidité. -- Le ministère de la guérison, 209 (1905). EMS2 743 3 Publication d'ouvrages à proscrire. -- Est-ce que les administrateurs vont consentir à devenir les agents de Satan en publiant des ouvrages consacrés à l'hypnotisme? Va-t-on introduire cette lèpre à la rédaction?... EMS2 743 4 Satan et ses agents continuent à travailler avec diligence. Dieu pourra-t-il bénir les maisons d'édition qui acceptent les séductions de l'ennemi? Les institutions qui ont été présentées au public comme consacrées au Seigneur deviendront-elles des écoles où les employés mangent le fruit défendu de l'arbre de la connaissance? Allons-nous permettre à Satan de s'insinuer dans la citadelle de la vérité pour y déposer sa science infernale, comme il l'a fait en Eden? EMS2 744 1 Les hommes qui se trouvent à la tête de l'oeuvre sont-ils capables de distinguer entre la vérité et l'erreur? Ces hommes n'entrevoient-ils pas les terribles conséquences qui dérivent du fait de favoriser l'erreur? Dussiez-vous gagner des millions de dollars avec un travail de ce genre, que vaudrait ce gain en comparaison de la perte occasionnée du fait de publier les mensonges de Satan, et d'offrir au monde la possibilité de dire que des livres pleins d'erreurs ont été publiés par les adventistes du septième jour et répandus à travers le monde? -- Lettre 140, 1901, p. 1; Messages choisis 2:401, 402. EMS2 744 2 Une erreur mortelle -- De même que, dans le jardin d'Eden, Satan cacha son identité à nos premiers parents en leur parlant par l'entremise du serpent, les forces du mal se parent aujourd'hui de ces fausses théories comme d'un vêtement attrayant. Elles font pénétrer dans les esprits ce qui, en réalité, est une erreur mortelle. L'influence hypnotique de Satan s'exercera sur ceux qui abandonnent la Parole de Dieu pour se tourner vers des fables. -- Témoignages pour l'Église 3:325 (1904). EMS2 744 3 Ne pas étudier les théories erronées -- Nous sommes désormais confrontés aux périls des derniers jours où plusieurs -- que dis-je, beaucoup -- "abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons". 1 Timothée 4:1. Prenez garde à ce que vous lisez et à la manière dont vous entendez. Ne témoignez pas le moindre intérêt à l'égard des théories spirites. Satan guette le moment où il pourra l'emporter sur quiconque se laisse séduire par son hypnose. Il commence à exercer son pouvoir sur eux dès qu'ils commencent à étudier ses théories. -- Lettre 123, 1904, p. 1; Medical Ministry, 101, 102. EMS2 744 4 Ne pas se faire le porte-parole des théories de Satan -- J'ai vu que nous ne devons pas engager de débats sur ces théories spirites, parce que de telles controverses ne feront que semer la confusion dans les esprits. Cela ne doit pas être introduit dans nos réunions. Nous ne devons pas chercher à réfuter ces théories. Si nos prédicateurs et nos enseignants s'adonnent à l'étude de ces questions, certains d'entre eux abandonneront la foi pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Le rôle d'un ministre de l'Evangile ne consiste pas à parler des théories de Satan. Allez de l'avant, rebâtissant sur d'anciennes ruines et relevant les fondations des générations passées. Ésaïe 28:12. Présentez la vérité, la vérité sacrée, sanctifiante, et laissez à l'ennemi les théories corruptrices. Ne lui cédez aucun terrain sur lequel il puisse semer les graines de ces théories. J'ai été dissuadée d'engager un débat sur ce sujet. Nos prédicateurs, nos enseignants et nos étudiants ne doivent pas prêter leur voix pour propager les sophismes de l'ennemi. -- Lettre 175, 1904, p. 1. EMS2 745 1 Prédicateurs et médecins pris au piège -- Certains médecins et certains prédicateurs ont été influencés par l'hypnotisme pratiqué par le père du mensonge. Malgré les avertissements donnés, les sophismes de Satan sont aujourd'hui acceptés comme ils le furent dans les cours célestes. La science qui séduisit nos premiers parents égare les humains à notre époque. Prédicateurs et médecins tombent dans ce piège. -- Manuscrit 100, 1905. EMS2 745 2 Des séductions présentées sous des formes nouvelles -- Les expériences du passé se répéteront. Les superstitions sataniques prendront des formes nouvelles; l'erreur sera présentée d'une manière agréable et flatteuse. De fausses théories, mélangées à quelques vérités, seront présentées au peuple de Dieu. C'est ainsi que Satan cherchera à séduire les élus eux-mêmes, s'il était possible. Des influences très séduisantes étant exercées, les esprits seront comme hypnotisés. -- Témoignages pour l'Église 3:324 (1904). EMS2 745 3 L'expérience de l'auteur en matière d'hypnotisme -- On raconta [en 1845] que mes visions n'étaient que du "mesmérisme", et beaucoup d'adventistes étaient prêts à le croire et à le répéter. Un médecin, célèbre par sa pratique du mesmérisme, affirma que mes visions étaient tout simplement du mesmérisme, que j'étais un très bon sujet et qu'il pouvait m'hypnotiser et me donner une vision. EMS2 746 1 Je lui déclarai que le Seigneur m'avait montré en vision que le mesmérisme venait du diable, du "puits de l'abîme" et qu'il y retournerait bientôt, avec tous ceux qui persistaient à le pratiquer. EMS2 746 2 Je lui donnai la permission de m'hypnotiser, s'il le pouvait. Il essaya pendant plus d'une demi-heure, en employant différents moyens, et finalement y renonça. Grâce à ma foi en Dieu je pus lui résister, et tout ce qu'il fit ne m'affecta pas le moins du monde. -- Premier écrits, 21 (1882). EMS2 746 3 Le magnétisme -- Dans l'état du New Hampshire [en 1848], nous avons été confrontés à une catégorie spéciale de magnétisme spirituel, comparable au mesmérisme. C'était notre première expérience de cette nature. -- Lettre 79, 1915, p. 1. EMS2 746 4 Une passivité contraire à la volonté divine -- La volonté de Dieu n'est pas qu'un être humain soumette sa volonté à celle d'un autre, et devienne un instrument passif entre ses mains. -- Le ministère de la guérison, 208 (1905). EMS2 746 5 Exempt de tout envoûtement -- La cure mentale doit être exempte de tout envoûtement. Elle ne doit pas s'abaisser au niveau humain, mais s'élever au contraire vers les choses spirituelles pour se saisir de ce qui est éternel. -- Lettre 120, 1901, p. 1; Medical Ministry, 110. EMS2 746 6 Note explicative concernant la "phrénologie et le mesmérisme" -- qui ont leurs bons côtés. En 1862, Madame White publiait un long article dans la Review and Herald intitulé "Philosophy and Vain Deceit" (Philosophie et vaine tromperie). Inséré dans les Testimonies for the Church 1:290-302, ce texte couvre treize pages de mises en garde contre les séductions et les faux miracles. Dans ce message, Elle déclare que Satan utilise certaines sciences pour attirer les âmes dans le filet qu'il a tendu au moyen des phénomènes spirites. EMS2 747 1 A la lumière du contexte et d'après l'article de l'auteur intitulé "Science Falsely So Called" (La science faussement nommée) paru dans la revue (The Signs of the Times, du 6 novembre 1884), il semble évident que lorsqu'elle emploie les mots "phrénologie", "mesmérisme" et "magnétisme animal" en 1862, elle le fait dans un sens assez large faisant référence aux sciences qui "concernent l'esprit humain", car c'est ainsi qu'elles étaient considérées à cette époque. EMS2 747 2 L'article publié dans Signs of the Times de 1884 reprend les éléments contenus dans celui de la Review of Herald de 1862, utilisant un grand nombre de phrases dont plusieurs ont été reformulées et enrichies de termes plus précis. Cela est notamment le cas des phrases de l'écrit de 1862 où figurent les mots phrénologie et mesmérisme. EMS2 747 3 Elle écrivait en 1862: "La phrénologie et le mesmérisme sont portés aux nues. Ils ont leurs bons côtés, mais Satan s'en sert comme de ses plus puissants instruments pour séduire et détruire les âmes. Ses artifices et ses ruses sont acceptés comme venant du ciel, et la foi dans le critère -- la Bible, est réduite à néant dans l'esprit de milliers de gens." -- Testimonies for the Church 1:296. EMS2 747 4 Elle écrivait en 1884: "Les sciences qui traitent de l'esprit humain sont portées aux nues. Elles ont leurs bons côtés; mais Satan s'en sert comme de ses plus puissants instruments pour séduire et détruire les âmes. Ses artifices sont acceptés comme venant du ciel, et il reçoit ainsi le culte qui lui convient tout à fait." The Signs of the Times, 6 novembre 1884. Etant donné que cette déclaration semble mieux traduire l'intention de l'auteur, c'est celle qui est insérée dans ce chapitre. EMS2 747 5 Quant au "témoignage" précédemment rédigé, il doit être apprécié à la lumière des autres déclarations contenues dans le chapitre et d'après l'ensemble des déclarations antérieures et postérieures émanant de sa plume et relatives au mesmérisme. Voir vol. 1, Note pour le chapitre 3. EMS2 747 6 Pour montrer dans quel sens les termes "phrénologie", "mesmérisme" et "magnétisme animal" étaient employés au milieu du dix-neuvième siècle, nous donnons ci-après la liste de certains ouvrages et périodiques dont la parution fut signalée dans une publication médicale diffusée aux Etats Unis en 1852: ------------------------Chapitre 80 -- L'exaltation de soi -- un piège de Satan EMS2 749 1 La théorie du pouvoir immanent -- Quand Satan obscurcit et égare l'esprit humain au point de conduire les mortels à croire qu'ils disposent en eux-mêmes d'un pouvoir immanent pour accomplir de grandes et de bonnes oeuvres, ils cessent de s'appuyer sur Dieu pour qu'il accomplisse ce qu'ils pensent pouvoir faire d'eux-mêmes. Ils ne reconnaissent pas l'existence d'une puissance supérieure. Ils n'attribuent pas à Dieu la gloire qu'il revendique et qui est due à sa majesté suprême et parfaite. Ainsi, l'objectif de Satan est atteint, et il se réjouit de ce que des hommes déchus se glorifient eux-mêmes dans leur orgueil. -- Testimonies for the Church 1:294 (1862). EMS2 749 2 Quand l'homme prétend être son propre critère -- Satan séduit maintenant les hommes comme il le fit pour Eve: en les flattant, en les poussant à rechercher des connaissances défendues, en excitant en eux l'ambition des grandeurs. C'est par ces moyens qu'il amena la chute de nos premiers parents, et qu'il s'efforce de consommer la ruine de l'humanité. "Vous serez comme des dieux, dit-il, connaissant le bien et le mal." Le spiritisme enseigne que l'homme "est un être progressif; que sa destinée est de se rapprocher éternellement de la divinité". "L'intelligence, nous dit-il, ne connaîtra pas d'autre juge qu'elle-même... Le jugement dernier sera équitable parce que ce sera le jugement de soi-même... Le trône est au-dedans de vous." Un docteur spirite s'exprime ainsi: "Dès que la conscience spirituelle s'éveille en moi, mes semblables m'apparaisent tous comme des demi-dieux non déchus." Un autre écrit: "Tout être juste et parfait est Jésus Christ." EMS2 750 1 Ainsi, à la justice et à la perfection du Dieu infini, véritable objet de notre culte; à la justice parfaite de sa loi, à la norme véritable de l'idéal humain, Satan a substitué la nature pécheresse et faillible de l'homme lui-même, comme seul objet de culte, comme seule règle de jugement et seule mesure du caractère. Ce n'est pas un progrès, mais une régression. -- La tragédie des siècles, 602, 603 (1911). EMS2 750 2 Une philosophie étrangère aux enseignements du Christ -- Mon attention fut attirée sur ce texte comme s'appliquant particulièrement au spiritisme moderne: "Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ." Colossiens 2:8. EMS2 750 3 "Une vaine tromperie" remplit les esprits des pauvres mortels. Ils pensent qu'il y a en eux une puissance suffisante pour accomplir des prodiges et qu'ils n'ont pas besoin de recevoir celle d'en haut. Leurs principes et leur foi reposent sur "la tradition des hommes, les rudiments du monde, et non sur Christ". EMS2 750 4 Jésus ne leur a jamais enseigné cette philosophie. Rien de pareil ne se trouve dans ses enseignements. Il n'a jamais dirigé l'esprit des humains vers eux-mêmes, vers un pouvoir qu'ils détiendraient. Il les a constamment encouragés à regarder à Dieu, le Créateur de l'univers, comme à la source de toute force et de toute sagesse. Le verset 18 du même chapitre nous donne encore cet avertissement: "Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles". -- Témoignages pour l'Église 1:106, 107 (1862). EMS2 751 1 Comment Satan égare les humains -- Des milliers ont succombé et succombent à des passions avilissantes. Comme couronnement de son oeuvre, l'ennemi déclare par les esprits "que la véritable connaissance élève l'homme au-dessus de toute loi"; que "tout ce qui est, est légitime"; que Dieu "ne condamne pas"; et que "tous les péchés commis sont inoffensifs". Dès qu'on en vient à se persuader que le désir est la loi suprême, que liberté est synonyme de licence, et que l'homme ne relève que de lui-même, qui s'étonnera de voir s'étaler de tous côtés la corruption et la dépravation? Des foules acceptent avec avidité des enseignements qui leur donnent la liberté de suivre les inclinations de leur coeur charnel. Les rênes de l'empire sur soi-même sont abandonnées à la convoitise; les facultés de l'esprit et de l'âme abdiquent devant les inclinations charnelles, et Satan voit avec joie entrer dans ses filets des milliers de personnes professant être disciples de Jésus. -- La tragédie des siècles, 604 (1911). EMS2 751 2 Lucifer désire la puissance divine -- Lucifer convoitait la puissance de Dieu, mais non son caractère. Il recherchait la première place pour lui-même; quiconque est animé de son esprit agira de même. Il en résultera la haine, la discorde, la guerre. Le règne appartient au plus fort. Le royaume de Satan est celui de la force; chaque individu regarde son voisin comme un obstacle à son avancement, ou un tremplin pour s'élever plus haut. -- Jésus Christ, 432 (1898). EMS2 751 3 L'endurcissement du coeur -- ses conséquences -- Quand Dieu envoya Moïse auprès de Pharaon, celui-ci avait la lumière, mais le monarque s'y opposait, et chaque nouvelle résistance renforçait son endurcissement. Dieu avait-il placé en lui une puissance qui l'empêchait de voir la lumière? Nullement, mais il y avait de sa part indifférence à l'égard de l'évidence. L'endurcissement du Pharaon venait de son refus d'accepter la lumière. -- Manuscrit 15, 1894. EMS2 752 1 Endurcissement et conscience faussée -- En lisant les lettres que j'ai envoyées à Oakland, vous aurez une idée de l'endurcissement de l'homme et de sa détermination à faire ce que bon lui semble, d'agir à sa guise. Il n'a pas écouté les conseils du Seigneur et a cru pouvoir marcher d'après ses propres lumières. Il est prêt à faire tout et n'importe quoi pour être un serviteur de la cause, mais il n'est pas disposé à faire cela même que le Seigneur lui a prescrit comme étant son devoir. S'il devient un traître comme l'a fait ___________, il le fera sans doute avec le profond sentiment d'agir selon sa conscience. EMS2 752 2 Cette apparente bonne conscience a été suffisamment mise à l'épreuve. Quand je vous dis que je me méfie de cette bonne conscience, je parle en connaissance de cause, car il existe une bonne et une mauvaise conscience, et l'homme peut à ce sujet s'illusionner totalement lui-même. Induit en erreur, il fera en conscience beaucoup de choses qui sont en désaccord avec l'Esprit de Dieu. Malgré cela, il restera de marbre aux conseils ou à toute autre idée, excepté la sienne. -- Lettre 48, 1892, p. 1. EMS2 752 3 Redoutable aveuglement -- C'est une bien triste chose que d'être privé des grâces de l'Esprit de Dieu; mais c'est plus terrible encore d'être dépourvu de spiritualité, d'être séparé du Christ et d'essayer de se justifier en disant à ceux qui s'alarment à notre sujet que nous n'avons nul besoin de leurs craintes et de leur pitié. Il est effrayant de constater à quel point on peut se faire illusion sur son propre compte! Quel aveuglement! Prendre la lumière pour les ténèbres et les ténèbres pour la lumière! Le témoin fidèle nous conseille de lui acheter de l'or éprouvé par le feu, des vêtements blancs et un collyre pour nos yeux. L'or ici recommandé comme ayant été éprouvé par le feu, c'est la foi et l'amour. Cet or enrichit le coeur, car il a été dans la fournaise jusqu'à ce qu'il soit pur, et plus il a été raffiné plus il brille. -- Témoignages pour l'Église 1:548 (1876). EMS2 753 1 Piégé par l'ennemi -- Combien futile est le secours de l'homme quand le pouvoir de Satan s'exerce sur un être humain qui est enflé d'orgueil et ne sait pas qu'il participe à la science de Satan. Dans son auto-suffisance, il marche tout droit sur le piège de l'ennemi et y tombe. Il n'a pas prêté l'oreille aux avertissements qui lui ont été prodigués, et il est devenu la proie de Satan. S'il avait marché humblement avec Dieu, il aurait accouru au lieu de refuge que le Seigneur lui a réservé. Alors, en cas de danger, il aurait été en sécurité, car Dieu aurait dressé pour lui une bannière contre l'ennemi. -- Lettre 126, 1906, p. 1. EMS2 753 2 Le monde court à sa perte -- Le monde agit comme si Dieu n'existait pas. Il est plongé dans la recherche de satisfactions égoïstes, mais il va bientôt connaître une destruction soudaine à laquelle il n'échappera point. Nombreux sont ceux qui continuent à satisfaire complaisamment leur égoïsme à tel point que, dégoûtés de la vie, ils finissent par se suicider. EMS2 753 3 Comme des boeufs que l'on mène à la boucherie, ces gens dansent et font la fête, boivent, fument et satisfont leurs passions animales. Par ses artifices et ses sortilèges, Satan maintient les humains dans l'aveuglement jusqu'au jour où Dieu se lèvera pour châtier les habitants de la terre pour leurs iniquités. Alors la terre dévoilera son sang et ne couvrira plus ses crimes. Le monde entier semble aller au-devant de la mort. -- Manuscrit 139, 1903; Evangelism, 30. EMS2 753 4 Le "moi" doit être crucifié -- Quelle victoire vous remporterez quand vous apprendrez à obéir aux divines providences qui s'offrent à vous avec un coeur reconnaissant et avec la détermination de vivre en recherchant la gloire de Dieu, dans la maladie comme dans la santé, dans le besoin comme dans l'abondance! Le "moi" vit et frémit au moindre attouchement. Ce moi doit être crucifié avant que vous puissiez remporter la victoire au nom de Jésus et obtenir la récompense avec les fidèles. -- Testimonies for the Church 4:221 (1876). EMS2 754 1 Le plus incurable des péchés -- Le Seigneur ne peut s'associer avec ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes et qui recherchent la première place. Les gens qui agissent ainsi finiront par être les derniers. Les péchés les plus incurables sont l'orgueil et la présomption. Ils empêchent toute croissance. Lorsqu'un homme a des défauts et ne s'en aperçoit pas; lorsqu'il est si rempli de suffisance qu'il ne peut découvrir ses fautes, comment arriverait-il à s'en débarrasser? "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, a dit Jésus, qui ont besoin de médecin, mais les malades." Matthieu 9:12. Comment devenir meilleur si l'on croit être parfait? -- Témoignages pour l'Église 3:214 (1902). EMS2 754 2 Un impératif: s'humilier -- Ceux qui s'imaginent pouvoir recevoir la bénédiction de Dieu à cette assemblée [assemblée tenue dans le Michigan] sans humilier leur "moi" s'en retourneront comme ils y étaient venus. Ils seront aussi angoissés qu'avant. Mais, frères et soeurs, nous ne saurions accepter cela. Humilions nos coeurs devant Dieu. Laissons le Christ oindre nos yeux du collyre céleste afin que nous voyions. Nous ne voulons pas être aveugles, mais nous voulons voir tout distinctement. Nous ne voulons pas marcher un jour en direction de Canaan, et le lendemain rebrousser chemin et marcher vers l'Egypte; puis le surlendemain reprendre la route de Canaan pour marcher ensuite en direction de l'Egypte. Jour après jour nous devons aller de l'avant d'un pas ferme. Cela me serre le coeur et me remplit d'une profonde tristesse de penser que nous sommes privés des précieuses bénédictions parce que nous sommes tellement éloignés de la lumière. -- Manuscrit 56, 1904. EMS2 754 3 La connaissance de soi conduit à l'humilité -- Se connaître soi-même est une science précieuse. La vraie connaissance de soi conduit à une humilité qui ouvrira la voie permettant au Seigneur de développer l'esprit, de forger et de discipliner le caractère. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 419 (1913). EMS2 755 1 Un témoignage pour le monde -- "Celui qui déclare demeurer en lui [Jésus Christ], doit marcher aussi comme lui [le Seigneur] a marché." 1 Jean 2:6. "Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas." Romains 8:9. Cette conformité à l'image du Seigneur ne passera pas inaperçue aux yeux du monde. On la remarquera et on en parlera. Le chrétien peut ne pas se rendre compte qu'il y a un grand changement, car plus il ressemble au Christ sur le plan du caractère, plus il a une modeste opinion de lui-même; mais le changement sera constaté et ressenti dans son entourage. EMS2 755 2 Ceux qui ont fait la plus grande expérience des choses de Dieu sont les moins orgueilleux et les moins suffisants. Ils ont sur eux-mêmes les pensées les plus humbles et les idées les plus élevées de la gloire et de la perfection du Christ. Ils estiment que le rang le moins élevé est trop honorable pour eux. -- Testimonies for the Church 5:223 (1882). EMS2 755 3 Avoir conscience de ses propres faiblesses -- Les hommes sont mis à l'épreuve non seulement devant les intelligences humaines, mais devant l'univers céleste. S'ils ne craignent pas et ne tremblent pas pour eux-mêmes, s'ils n'ont pas conscience de leur propre faiblesse et ne se souviennent pas de leurs défaillances et ne s'efforcent pas de ne pas y retomber, ils commettront les mêmes erreurs inévitables qui seront suivies des mêmes conséquences. -- Manuscrit 43, 1898. EMS2 755 4 La victoire sur le "moi": l'oeuvre de toute une vie -- On ne peut réformer sa conduite par quelques efforts faibles et intermittents. Former un caractère n'est pas l'oeuvre d'un jour, ni d'une année, mais de toute une vie. Se vaincre soi-même, conquérir la sainteté et le ciel exigent une lutte qui ne se termine qu'avec notre existence. Sans efforts continuels, sans activité constante, il n'y a pas de progrès ni de couronne Triomphale. -- Le ministère de la guérison, 389 (1905). EMS2 756 1 L'empreinte du divin -- Veillons à ce que le "moi" ne prenne pas des proportions démesurées, de peur que l'homme tout entier n'en soit souillé. Une seule voie d'eau fera couler un navire, et une seule défectuosité brisera une chaîne; de même, quelque trait de caractère héréditaire ou cultivé peut agir dans le coeur et se traduire par des paroles qui créeront un penchant irréversible au mal. Nous bâtissons tous en vue de l'éternité. Que le caractère reçoive l'empreinte du divin par des propos nobles et des actes intègres. Ainsi, l'univers céleste regardera et dira: Bien, bon et fidèle serviteur. -- Lettre 91, 1899, p. 1. ------------------------Chapitre 81 -- Cure mentale appropriée EMS2 759 1 Influences mentales -- Dans les soins donnés aux malades, l'effet des influences mentales ne doit donc pas être négligé, car lorsqu'elles sont bien utilisées, elles sont un des moyens les plus efficaces pour combattre le mal. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). EMS2 759 2 Conseil adressé à un médecin -- Les âmes malheureuses et affligées avec lesquelles vous entrez en contact auraient eu besoin de plus d'attention de votre part que celle qu'elles ont reçue. Il est en votre pouvoir de les exhorter à regarder à Jésus et, en le contemplant, d'être transformées à son image. -- Letter 121, 1901, p. 1; Medical Ministry, 112. EMS2 760 1 Nécessité d'une lutte constante -- Que ceux qui désirent être participants de la nature divine sachent qu'ils doivent fuir la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. L'âme doit mener une lutte constante et ardente contre les rêveries coupables. Il faut résister avec fermeté à la tentation au péché en pensées et en actes. L'âme doit être préservée de toute souillure par la foi en celui qui peut nous préserver de toute chute. EMS2 760 2 Nous devons méditer les Ecritures, réfléchissant avec calme et sincérité aux choses qui concernent notre salut éternel. La miséricorde et l'amour infinis de Jésus, le sacrifice qu'il a consenti en notre faveur, appellent une réflexion particulièrement sérieuse et solennelle. Nous devrions arrêter notre pensée sur le caractère de notre cher Sauveur et Intercesseur. Nous devrions chercher à comprendre la signification du plan de la rédemption, et méditer sur la mission de Celui qui est venu sauver son peuple de ses péchés. EMS2 760 3 En contemplant sans cesse les thèmes célestes, notre foi et notre amour grandiront. Nos prières seront de plus en plus agréables à Dieu parce qu'elles seront mêlées de foi et d'amour. Elles seront plus lucides et plus ferventes. Il y aura une confiance plus durable en Jésus, et vous bénéficierez d'une expérience quotidienne, vivante, dans la volonté et la puissance du Christ qui désire sauver parfaitement tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui. -- The Review and Herald, 12 juin 1888; Our High Calling, 113. EMS2 760 4 Les âmes vivifiées par le contact avec l'Infini -- Nous devrions contempler Dieu dans la nature et étudier son caractère dans l'oeuvre de ses mains. En apprenant à connaître le Seigneur, en discernant ses attributs au travers des choses qu'il a faites, l'esprit est fortifié. Quand nous contemplons la beauté et la magnificence des oeuvres de la nature, nos affections se portent sur Dieu; bien que nos âmes soient impressionnées et bien que nos esprits soient subjugués, nos êtres sont vivifiés lorsque nous entrons en contact avec l'Infini par le moyen de ses oeuvres magnifiques. La communion avec Dieu obtenue grâce à une prière humble développe et fortifie les capacités mentales et morales, et les facultés spirituelles grandissent lorsque la pensée s'arrête sur les choses spirituelles. -- The Youth's Instructor, 13 juillet 1893. EMS2 761 1 Garder les avenues de l'âme -- L'apôtre [Paul] cherchait à démontrer aux croyants qu'il est très important de ne pas laisser errer sa pensée sur des sujets à proscrire ou de gaspiller ses énergies à des futilités. Ceux qui ne veulent pas devenir la proie de Satan feront bien de veiller attentivement sur leur âme en évitant de lire, de voir ou d'entendre ce qui pourrait leur suggérer des pensées impures. Que leur esprit ne s'attarde pas sur n'importe quel sujet présenté par l'ennemi de toute justice. EMS2 761 2 Gardons fidèlement nos coeurs, sans quoi les ennemis de l'extérieur réveilleront ceux de l'intérieur, et nous errerons dans les ténèbres. -- Conquérants pacifiques, 464, 465 (1911). EMS2 761 3 L'atmosphère personnelle -- L'influence des pensées et des actes de tout homme l'entoure comme d'une atmosphère invisible que respirent inconsciemment tous ceux qui entrent en contact avec lui. Cette atmosphère dégage souvent une influence délétère qui, lorsqu'on la respire, engendre la dégénérescence morale. -- Testimonies for the Church 5:111 (1882). EMS2 761 4 Entouré d'une atmosphère de paix et de lumière -- Jésus a tout préparé pour que son Eglise soit transformée à son image, illuminée par celui qui est la Lumière du monde, et qu'elle reflète la gloire d'Emmanuel. Il désire que chaque fidèle soit entouré d'une atmosphère de paix rayonnante. Il veut que notre vie devienne la manifestation de sa propre joie. EMS2 761 5 Celui en qui réside l'Esprit se distinguera par un courant d'amour céleste. La plénitude divine sera communiquée au monde par le canal d'hommes consacrés. -- Les paraboles de Jésus, 367 (1900). EMS2 761 6 Dépendre constamment de Dieu -- Il en est peu qui soient capables de faire des plans bien définis pour l'avenir. La vie est pleine d'incertitude. Comment discerner l'aboutissement probable des événements? Voilà qui est souvent une cause d'anxiété et de tourments. N'oublions pas que les enfants de Dieu sont ici-bas des pèlerins et des voyageurs. Nous manquons de sagesse pour nous diriger. Il nous faut marcher par la foi, comme Abraham qui, "lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage... Il partit sans savoir où il allait". Hébreux 11:8. EMS2 762 1 Pendant sa vie terrestre, le Christ ne fit aucun projet pour lui-même. Il se soumettait à ceux de son Père qui lui étaient révélés jour après jour. C'est ainsi que nous devons dépendre de Dieu. Notre existence sera alors ce que sa volonté voudrait qu'elle soit. Il dirigera nos pas lorsque nous mettrons notre confiance en lui. -- Le ministère de la guérison, 413 (1905). EMS2 762 2 Les bienfaits de l'activité physique -- J'ai vu que pour la plupart des malades, il serait plus profitable de les laisser faire un petit travail, et même de les y obliger, plutôt que de les encourager à rester inactifs. Si le pouvoir de la volonté est mis en oeuvre pour réveiller les facultés endormies, ce sera un excellent moyen de recouvrer la santé. Si vous ôtez tout travail à ceux qui se sont surmenés leur vie durant -- dans neuf cas sur dix, ce changement leur sera préjudiciale. EMS2 762 3 Ce fut le cas de mon mari. J'ai vu à ce sujet que l'exercice physique, en plein air, est bien préférable à la vie sédentaire; mais si l'exercice en plein air n'est pas possible, un petit travail accompli à l'intérieur sera une occupation et un dérivatif pour l'esprit; cela évitera de s'appesantir sur ses ennuis et ses petits maux et préservera en même temps de la nostalgie. -- Testimonies for the Church 1:567, 568 (1867). EMS2 762 4 Un exercice physique bien dirigé -- Lorsque les malades n'ont rien pour occuper leur temps et leur attention, ils concentrent leurs pensées sur eux-mêmes, et deviennent pessimistes et irritables. Ils se complaisent à broyer du noir, croient que leur état est pire qu'il n'est en réalité, et qu'ils sont incapables de faire quoi que ce soit. EMS2 763 1 Dans tous les cas, un exercice physique bien dirigé serait un remède efficace; il est même parfois indispensable à la guérison. La volonté et le travail manuel vont de pair, et ce dont ces invalides ont surtout besoin, c'est de force de volonté. Lorsque celle-ci est affaiblie, l'imagination s'exalte et la résistance à la maladie est impossible. -- Le ministère de la guérison, 205 (1905). EMS2 763 2 Faire du bien aux autres est un bienfait pour soi -- On sollicite souvent nos prières en faveur des affligés et des découragés, et c'est une bonne chose; nous devons demander à Dieu d'éclairer l'esprit enténébré, de consoler le coeur affligé. Mais le Seigneur ne répond à nos prières que si ceux en faveur desquels nous l'implorons se trouvent dans les dispositions voulues pour qu'il puisse les bénir. C'est pourquoi, tout en priant pour les affligés, nous devrions les encourager à s'occuper de ceux qui sont plus malheureux qu'eux-mêmes. Les ténèbres se dissiperont de leur propre coeur tandis qu'ils s'efforceront de venir en aide aux autres. En essayant de faire connaître à d'autres la source de notre réconfort, nous nous faisons du bien à nous-mêmes. -- Le ministère de la guérison, 220 (1905). EMS2 763 3 Message de l'auteur adressé à son fils -- J'ai quelque chose à vous dire. Ne promettez-vous pas de ne plus affaiblir, de ne plus dégrader le temple du Seigneur en travaillant, alors que vous devriez vous reposer? Pour avoir des pensées justes et pour prononcer des paroles convenables, vous devez accorder du repos à votre cerveau. Vous ne prenez pas suffisamment le temps de vous reposer. L'esprit et les nerfs fatigués seraient vivifiés si vous étiez disposé à changer sur ce point... EMS2 763 4 Nous devons nous appliquer à nous discipliner nous-mêmes, refusant de faire ce qui affaiblirait nos forces physiques, mentales et morales. Il vous faut un esprit lucide, patient, capable d'affronter tout ce qui peut arriver. Vous avez besoin du puissant soutien d'en haut. Exercez votre foi, et laissez à Dieu les conséquences. Une fois que vous avez fait de votre mieux, soyez de bon courage. Croyez, croyez, et tenez ferme. L'ennemi essaiera de vous amener à prendre des décisions qui se solderont par une défaite, mais vous ne sauriez accepter cela, ni consentir à prendre des décisions peu sûres. Vous avez besoin de l'influence que vous obtiendrez grâce à une sagesse et à un discernement révélateurs. -- Lettre 121, 1904, p. 1. EMS2 764 1 Le besoin de détente -- J'ai vu que d'une manière générale les observateurs du sabbat travaillent trop dur sans s'accorder de changement ou de temps de repos. La détente est nécessaire pour ceux qui accomplissent un travail physique, et plus encore pour ceux dont le travail est surtout intellectuel. Garder l'esprit sans cesse occupé à réfléchir et de manière excessive sur des sujets religieux n'est pas essentiel à notre salut et ne contribue pas à la gloire de Dieu. EMS2 764 2 Il est des divertissements, tels que la danse, les jeux de cartes, d'échecs, de dames, etc., que nous ne saurions approuver parce que le ciel les condamne. Ces divertissements ouvrent la porte à de grands maux. Ils ne sont pas bénéfiques, mais ils ont une influence excitante, et encouragent certains esprits à se passionner pour les jeux d'argent et la dissipation. Les chrétiens devraient proscrire tous ces jeux-là, et les remplacer par quelque chose d'inoffensif. -- Testimonies for the Church 1:514 (1867). EMS2 764 3 Ne pas se laisser accabler par le travail (message adressé à un responsable surmené) -- Dans sa grâce, le Seigneur a épargné votre vie pour vous permettre de travailler dans son oeuvre. Il ne veut pas que vous vous tuiez à la tâche, sans vous appuyer sur la seule puissance qui peut agir efficacement pour accomplir ses desseins. Ne vous inquiétez donc pas, mais ayez confiance; regardez à Jésus, le Chef et le consommateur de votre foi. Ne vous dépêchez pas comme vous le faites. Faites ce que vous pouvez sans trop surcharger vos forces physiques et mentales; mais ne croyez pas que vous devez avoir tant de soucis et porter tant de fardeaux que vous ne pouvez pas garder votre âme dans l'amour de Dieu. EMS2 765 1 La vigne appartient au Seigneur; en tous lieux l'oeuvre est la sienne, et il voudrait que vous travailliez de manière que vos facultés physiques, mentales et morales soient préservées. Souvenez-vous que vous travaillez en collaboration avec les agents célestes. Ne permettez pas à l'ennemi de jouer quelque rôle que ce soit dans ce domaine. Recevez de Dieu vos directives, et ne soyez pas découragé de ce que votre tâche est celle d'un simple serviteur. La volonté [divine] infinie agira avec sa puissance pour vous donner l'efficience requise. EMS2 765 2 Ne croyez pas que vous devez faire des choses impossibles. N'attendez pas non plus des autres des choses impossibles. Paul peut planter, Apollos peut arroser, mais c'est Dieu qui fait croître. Voir 1 Corinthiens 3:6. "Tu as autrefois fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. Eux, ils périront, mais toi, tu subsisteras." Psaumes 102:26, 27. "Ils périront, mais toi tu demeures; ils vieilliront tous comme un vêtement, mais toi tu restes le même et tes années ne finiront pas." Hébreux 1:11. -- Lettre 86a, 1893, p. 1. EMS2 765 3 La nécessité des efforts personnels -- Les victimes des mauvaises habitudes doivent faire des efforts persévérants pour s'en affranchir. On peut tenter l'impossible pour les relever, leur parler de la grâce de Dieu offerte gratuitement pour les sauver, le Christ peut intercéder en leur faveur, les anges peuvent intervenir, mais tout cela sera inutile si eux-mêmes n'entreprennent pas la lutte libératrice... EMS2 765 4 Entraînés par la force de la tentation et la passion, beaucoup s'écrient, désespérés: "Il m'est impossible de résister." Dites à ces pauvres gens qu'ils peuvent, qu'ils doivent résister. Peut-être ont-ils été maintes fois vaincus, mais il ne faut pas nécessairement qu'ils le soient toujours. Moralement faibles, asservis aux habitudes d'une vie de péché, leurs promesses, leurs décisions sont comme des murs de sable. Le souvenir des promesses oubliées, des engagements rompus affaiblit leur confiance en leur sincérité et leur fait croire que Dieu ne peut ni les accepter ni leur venir en aide. Mais il ne faut pas qu'ils désespèrent. -- Le ministère de la guérison, 147, 148 (1905). EMS2 766 1 La valeur d'un objectif -- Pour réussir en quoi que ce soit, il faut avoir un but précis et le poursuivre inlassablement. Un objectif digne de tous les efforts se présente aux jeunes d'aujourd'hui. -- Education, 295 (1903). EMS2 766 2 La plus haute culture de l'esprit -- La connaissance de Dieu s'obtient par sa Parole. La connaissance pratique de la vraie piété dans la consécration quotidienne et le service de Dieu, assure le plus haut développement de l'esprit, de l'âme et du corps; et cette consécration à Dieu de toutes nos capacités préserve de l'orgueil. La communication de la puissance divine récompense notre recherche sincère de la sagesse en vue d'un usage consciencieux de nos plus hautes facultés pour honorer Dieu et bénir nos semblables. Etant donné que ces facultés ne viennent pas de nous-mêmes, mais qu'elles émanent de Dieu, elles devraient être appréciées comme des talents qui nous viennent de lui et qui doivent être employées à son service. -- Manuscrit 16, 1896. EMS2 766 3 Des vertus qui sont un facteur de santé -- Le courage, l'espérance, la foi, la sympathie, l'affection favorisent la santé et prolongent la vie. Un esprit content et heureux contribue à la santé du corps et à la force de l'âme. "Un coeur joyeux est un bon remède." Proverbes 17:22. -- Le ministère de la guérison, 207 (1905). ------------------------Chapitre 82 -- Travailler en harmonie avec la science EMS2 767 1 Education et caractère -- La véritable éducation ne méconnaît pas la valeur des connaissances scientifiques ou littéraires; mais au-dessus du savoir elle met la compétence; au-dessus de la compétence, la bonté; au-dessus des acquisitions intellectuelles, le caractère. Le monde n'a pas tant besoin d'hommes d'une grande intelligence que d'hommes au noble caractère. Il a besoin d'hommes qui allient au talent la fermeté. -- Education, 255 (1903). EMS2 767 2 Dieu, l'auteur de la science -- Dieu est l'auteur de la science. La recherche scientifique ouvre à l'esprit un vaste champ de pensée et d'information qui lui permettent de voir le Seigneur dans ses oeuvres créées. EMS2 767 3 L'ignorance peut essayer de confirmer le scepticisme en faisant appel à la science; mais au lieu d'encourager le scepticisme, la vraie science fournit de nouvelles preuves concernant la sagesse et la puissance divines. Bien comprises, la science et la Parole écrite s'éclairent mutuellement. Ensemble elles nous conduisent à Dieu en nous enseignant une partie des lois sages et salutaires par lesquelles il opère. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 426 (1913). EMS2 768 1 Religion et science -- La vraie connaissance est divine. Satan inspira à nos premiers parents le désir d'une science spéculative, grâce à laquelle ils amélioreraient grandement leur condition; mais pour acquérir cette science, il leur fallait agir en contradiction avec la loi de Dieu, car [selon le grand adversaire] le Seigneur ne voulait pas les conduire jusqu'aux plus hauts sommets. Il n'était pas conforme aux plans divins qu'Adam et Eve acquièrent une connaissance fondée sur la désobéissance. De son côté, Satan s'efforçait de les conduire dans ce vaste champ, et c'est ce même champ qu'il offre aujourd'hui au monde par ses tentations... EMS2 768 2 La raison majeure pour laquelle si peu de grands hommes de notre monde et de ceux qui ont reçu une éducation supérieure obéissent aux commandements de Dieu vient de ce qu'ils ont dissocié l'éducation de la religion, en croyant que chacune doit occuper un domaine qui lui est propre. Le Seigneur a mis à la disposition des humains un champ d'investigation suffisamment vaste pour enrichir les connaissances de tous ceux qui l'exploreront. Cette connaissance devait être acquise sous supervision divine; elle était liée à la loi immuable de Yahvé, et un bonheur parfait aurait dû en être le fruit. -- Testimonies for the Church 5:503 (1889). EMS2 768 3 La science: une puissance -- Une connaissance de la vraie science est une puissance; le plan de Dieu est que cette connaissance soit enseignée dans nos écoles en tant que préparation à l'oeuvre qui doit précéder les dernières scènes de l'histoire du monde. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 19 (1913). EMS2 768 4 Accord entre science et religion -- Le collège de Battle Creek [premier collège adventiste] fut institué dans le but d'y enseigner les sciences et, également, de conduire les étudiants au Sauveur, de qui découle toute vraie science. L'éducation acquise sans la religion de la Bible est privée de son véritable éclat et de sa vraie gloire. EMS2 769 1 J'essayai de faire comprendre aux étudiants le fait que notre école doit atteindre -- sur le plan de l'éducation -- un niveau supérieur à celui dispensé par tout autre établissement scolaire, en faisant connaître à nos jeunes des idées, des buts, des objectifs de vie et en leur inculquant une juste conception du devoir de l'homme et de ses intérêts éternels. En ouvrant notre collège, notre premier objectif était d'enseigner des idées justes et de montrer l'accord entre la science et la religion de la Bible. -- Testimonies for the Church 4:274 (1879). EMS2 769 2 Utilité de l'instruction -- Les jeunes gens qui désirent entrer dans le champ de la moisson comme prédicateurs ou représentants évangélistes devraient recevoir une instruction générale appropriée aussi bien qu'une préparation spéciale correspondant à leur vocation. S'ils n'ont pas bénéficié de cette instruction, ils ne sont pas de taille à livrer combat à ceux qui s'opposent à la Parole de Dieu avec le prestige de leurs études et de leurs talents. Ils ne peuvent pas davantage aborder sans danger les formes surprenantes de l'erreur, dans le double domaine philosophique et religieux, car il faut pour y résister victorieusement une certaine compétence en la matière jointe à une bonne connaissance de la vérité révélée dans l'Ecriture. -- Ministère évangélique, 76 (1915). EMS2 769 3 La science par excellence -- S'il est vrai que la connaissance de la science est une puissance, la connaissance que Jésus lui-même est venu communiquer est une puissance supérieure. La science du salut est la plus importante que l'on doive acquérir dans l'école préparatoire d'ici-bas. La sagesse de Salomon est désirable, mais celle du Christ est beaucoup plus désirable; elle est primordiale. Nous ne pouvons pas entrer en contact avec le Christ simplement par une formation intellectuelle, mais par lui nous pouvons atteindre le sommet de la grandeur intellectuelle. S'il est vrai que la recherche de la connaissance dans le domaine des arts, de la littérature et du commerce ne saurait être méprisée, l'étudiant doit acquérir avant tout une connaissance expérimentale de Dieu et de sa volonté. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 19 (1913). EMS2 770 1 Jésus employa la meilleure des sciences -- Sans user d'aucune contrainte ni d'aucune violence, il [le Christ] fait plier la volonté de l'homme à la volonté de Dieu. Telle est la science par excellence, car par elle, un profond changement se produit dans l'esprit et le caractère -- changement qui doit s'opérer dans la vie de quiconque franchira les portes de la cité de Dieu. -- Lettre 155, 1902, p. 1; My Life Today, 340. EMS2 770 2 La vraie science ne contredit pas la révélation divine -- Dieu est le fondement de toutes choses. Toute vraie science est en harmonie avec son oeuvre; toute véritable éducation conduit à obéir à son autorité. La science ouvre à notre esprit de nouvelles merveilles; elle élève vers les hauteurs et explore de nouvelles profondeurs, mais ses recherches ne conduisent à rien qui contredise la révélation divine. -- The Signs of the Times, 20 mars 1884; The S.D.A. Bible Commentary 7:916. EMS2 770 3 Les secrets insondables du Très-Haut -- "Ce qui est caché appartient à l'Eternel, notre Dieu; mais la révélation est pour nous et pour nos enfants à jamais." Deutéronome 29:29. Dieu n'a pas révélé à l'homme la façon dont il s'y est pris pour créer l'univers. La science est impuissante à sonder les secrets du Très-Haut, dont la vertu créatrice est aussi incompréhensible que son existence. -- Patriarches et prophètes, 90 (1890). EMS2 770 4 La Bible: notre guide -- Nous sommes tributaires de la Bible pour ce qui concerne la connaissance de l'histoire originelle de notre monde, la création de l'homme et sa chute. Si l'on élimine la Parole de Dieu, que reste-t-il, sinon les fables, les conjectures et la détérioration de l'intelligence qui est le fruit des erreurs séduisantes? EMS2 770 5 Où qu'ils soient, les chrétiens peuvent rester en communion avec Dieu. Ils peuvent bénéficier de l'intelligence d'une science sanctifiée. Leur esprit peut être fortifié, comme le fut celui de Daniel. Dieu lui donna "du discernement dans toutes les lettres, et de la sagesse". Parmi les jeunes gens examinés par Neboukadnetsar, "il ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils se tinrent donc devant le roi. Sur tous les sujets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume." Daniel 1:17, 19, 20. -- The Review and Herald, 10 novembre 1904. EMS2 771 1 Toute vérité doit être conséquente avec elle-même -- La simplicité de la foi leur a manqué [ceux qui contestent la véracité du récit de la Genèse], faute d'avoir eu une ferme confiance dans la divine autorité de la Parole de Dieu. Celle-ci ne peut être jugée par de prétendues notions scientifiques. Les connaissances humaines sont toujours sujettes à caution. C'est par esprit de contradiction et par ignorance soit de la science, soit de la Bible, que les sceptiques prétendent les trouver en conflit. Bien comprises toutes deux, elles sont parfaitement d'accord. Moïse a écrit sous la direction de l'Esprit divin. Une connaissance exacte de la géologie ne se réclame jamais de découvertes qui ne puissent se concilier avec ses déclarations. Toute vérité, soit naturelle, soit révélée, est d'accord avec elle-même dans toutes ses manifestations. -- Patriarches et prophètes, 90 (1890). EMS2 771 2 Se tenir sur ses gardes -- Nous devons constamment nous défier des sophismes qui portent sur la géologie et sur d'autres branches de la science faussement nommée qui n'ont qu'une apparence de vérité. Les théories des grands hommes doivent être soigneusement passées au crible et débarrassées de toute trace d'incrédulité. Si elle est acceptée par les étudiants de nos écoles, une seule petite graine semée par les maîtres produira une moisson d'incrédulité. Tout l'éclat de l'intellignece que l'homme possède vient du Seigneur, et cette intelligence devrait être employée à son service. -- The Review and Herald, 1 mars 1898; The S.D.A. Bible Commentary 7:916. EMS2 772 1 Le rôle du Saint Esprit -- La science est une puissance, mais une puissance pour le bien uniquement lorsqu'elle est associée à la vraie piété. La science doit être vivifiée par l'Esprit de Dieu afin de servir les objectifs les plus nobles. Plus nous sommes en relation étroite avec Dieu, mieux nous pouvons comprendre la valeur de la vraie science; car les attributs de Dieu, tels qu'on peut les voir dans ses oeuvres créées, peuvent être les mieux appréciés par celui qui a une connaissance du Créateur de toutes choses, de l'Auteur de toute vérité. Ceux-là peuvent faire le meilleur usage de la science, car lorsqu'ils sont sous l'emprise totale de l'Esprit de Dieu, leurs talents peuvent donner la pleine mesure de leur efficience. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 38 (1913). EMS2 772 2 Au service de la religion -- Il doit y avoir des écoles fondées sur les principes de la Parole de Dieu et régies par eux. Nos écoles doivent être animées d'un autre esprit afin de favoriser et de sanctifier toutes les branches de l'éducation. Il faut solliciter avec ferveur l'aide divine, et celle-ci ne sera pas recherchée en vain. EMS2 772 3 Les promesses de la Parole de Dieu nous appartiennent. Nous pouvons compter sur la présence du divin Maître. Nous pouvons voir l'Esprit du Seigneur se répandre comme ce fut le cas dans les écoles de prophètes et chaque objet recevoir l'approbation divine. Alors la science sera, comme elle le fut pour Daniel, au service de la religion; et tous les efforts, du premier au dernier, contribueront au salut de l'homme -- corps, âme et esprit -- et à la gloire de Dieu par Jésus Christ. -- The Signs of the Times, 13 août 1885; Fundamentals of Christian Education, 99. ------------------------Chapitre 83 -- La gérontologie EMS2 773 1 Le sentiment d'être utile -- Les personnes âgées ont elles aussi besoin des influences bienfaisantes de la famille. Qu'elles trouvent au foyer de leurs frères et soeurs en Christ la consolation d'avoir perdu la leur. Si vous leur permettez de s'intéresser aux activités de la famille et de participer aux occupations de ménage, elles auront le sentiment de n'être pas inutiles et de pouvoir encore faire quelque chose. Dites-leur que vous appréciez leur aide; cela réjouira leur coeur et donnera un but nouveau à leur existence. -- Le ministère de la guérison, 173, 174 (1905). EMS2 773 2 Le besoin de chaleur humaine -- Les personnes dont les cheveux blancs et la démarche incertaine indiquent la fin prochaine devraient autant que possible trouver asile chez leurs amis, dans un endroit qui leur soit familier et où elles pourront adorer Dieu avec ceux qu'elles connaissent et qu'elles aiment. Que des mains affectueuses prennent donc soin d'elles. -- Le ministère de la guérison, 174 (1905). EMS2 774 1 Les maisons de retraite ne sont pas idéales -- Un autre problème souvent évoqué est celui des soins que nous devons prendre de nos frères et soeurs âgés et sans foyer. Que pouvons-nous faire pour eux? Les instructions que le Seigneur m'a données m'ont été répétées. Etablir des maisons de vieillards où ils puissent jouir de la compagnie des autres n'est pas ce qu'il y a de mieux à faire. Ils ne devraient pas non plus avoir à s'éloigner de leur demeure pour qu'on s'occupe d'eux. Que les membres de chaque famille prennent soin de leurs propres parents. Quand ce n'est pas possible, cette tâche incombe à l'Eglise qui devrait l'accepter à la fois comme un devoir et comme un privilège. Tous ceux qui ont l'esprit du Christ témoigneront de la tendresse et un intérêt spécial à ceux qui sont faibles et âgés. -- Témoignages pour l'Église 2:593 (1900). EMS2 774 2 Une bénédiction inestimable pour les familles -- La présence, sous notre toit, de l'une de ces personnes dépendantes est une occasion précieuse de collaborer avec le Christ dans une oeuvre de miséricorde, et de développer des traits de caractère semblables aux siens. Une bénédiction repose sur l'association des vieux et des jeunes. Ceux-ci peuvent apporter un rayon de soleil dans le coeur des personnes âgées qui, à l'heure où la vie va bientôt leur échapper, ont besoin du contact de leur enthousiasme et de leur optimisme. En retour, les jeunes profiteront des leçons de sagesse et d'expérience que leur donneront leurs aînés. Ils ont surtout besoin d'apprendre à accomplir un service désintéressé. La présence d'une personne ayant besoin de sympathie et d'indulgence serait pour bien des foyers une bénédiction inestimable. Elle adoucirait et raffinerait la vie de famille et ferait naître chez les jeunes comme chez les plus âgés les grâces chrétiennes qui les illumineraient d'une beauté divine et les enrichiraient des trésors impérissables du ciel. -- Le ministère de la guérison, 174, 175 (1905). EMS2 774 3 Liens d'affection entre jeunes et vieux -- Combien il est émouvant de voir jeunes et vieux s'appuyer les uns sur les autres! les jeunes se tournant vers les personnes âgées pour en obtenir conseils et sagesse, les personnes âgées comptant sur les jeunes pour recevoir d'eux aide et sympathie. Il doit en être ainsi. Dieu veut que les jeunes possèdent des dispositions telles qu'ils éprouvent de la joie à sympathiser avec les personnes âgées, de manière à nouer des liens durables d'affection avec ceux qui désormais ne sont pas loin de la tombe. -- Lettre 6, 1886, p. 1; Sons and Daughters of God, 161. EMS2 775 1 Les soins aux parents âgés -- Les parents ont droit à un degré d'affection et de respect qui n'est dû à aucune autre personne. Dieu les tient pour responsables des âmes qu'il leur a confiées, et il veut que les parents occupent sa place auprès de leurs enfants durant les premières années de leur vie. Celui qui rejette l'autorité légitime de ses parents rejette donc l'autorité de Dieu. D'après le cinquième commandement, les enfants doivent non seulement respecter leurs parents et leur obéir, mais encore les entourer d'affection et de tendresse, alléger leur charge, veiller sur leur réputation, et constituer l'appui et la consolation de leur vieillesse. Ce commandement comprend également les égards dus aux pasteurs et aux magistrats, comme à tous ceux auxquels Dieu a confié quelque autorité. -- Patriarches et prophètes, 280, 281 (1890). EMS2 775 2 Leur vigeur décline -- Ceux qui ont des personnes âgées à soigner doivent se souvenir qu'elles ont particulièrement besoin de chambres chaudes et confortables. La vigueur décline à mesure que les années s'écoulent, laissant moins de vitalité pour résister aux influences malsaines; c'est pourquoi il faut aux personnes âgées beaucoup de soleil et d'air pur. -- Le ministère de la guérison, 232 (1905). EMS2 775 3 Quand les forces mentales diminuent -- Il arrive fréquemment que les gens âgés ne veulent pas reconnaître que leur vigueur intellectuelle faiblit. Ils abrègent leurs jours en prenant sur eux des soucis qui incombent à leurs enfants. Souvent, Satan agit sur leur imagination et leur fait ressentir une anxiété continuelle au sujet de leur argent. Celui-ci est leur idole et ils amassent cupidement. Parfois, ils se privent de leurs aises et travaillent au-delà de leurs forces plutôt que de faire usage de leurs biens. De cette façon, ils sont comme dans un continuel dénuement, car ils craignent de manquer un jour du nécessaire. EMS2 776 1 Satan est à l'origine de ces craintes. C'est lui qui excite les organes qui sont la cause de peurs séniles et de jalousies, lesquelles détruisent la noblesse de l'âme, les pensées et les sentiments élevés. EMS2 776 2 Chez de telles personnes, il s'agit d'une véritable folie de l'argent. Si elles se plaçaient dans la position que Dieu voudrait leur voir prendre, leurs derniers jours seraient les plus heureux de leur vie; leurs enfants feraient leur bonheur si elles voulaient se confier à leur honnêteté et à leur gestion judicieuse. A moins d'agir ainsi, Satan profitera de leur déficience mentale et gérera leurs biens à leur place. Ces personnes âgées devraient déposer toute anxiété et tout fardeau, employer leur temps aussi agréablement que possible et se préparer pour le royaume de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 1:193, 194 (1864). EMS2 776 3 Des pertes de mémoire -- Celui qui a blanchi sous le harnais au service de Dieu peut constater qu'il y a des trous dans sa mémoire concernant ce qui se passe autour de lui, et les transactions récentes peuvent rapidement s'effacer de sa mémoire; en revanche, il se souvient très bien des scènes et des événements de son enfance. Oh! puissent les jeunes se rendre compte à quel point il est important de garder son esprit pur et intact, exempt de pensées corruptrices, et de préserver leur âme de toute habitude avilissante, car la pureté ou l'impureté de la jeunesse se répercute jusque dans la vieillesse. -- The Youth's Instructor, 25 octobre 1894; Sons and Daughters of God, 78. EMS2 776 4 Les traits de caractère s'aiguisent avec l'âge -- Dans une vision, il m'a été montré David implorant le Seigneur de ne pas l'oublier dans sa vieillesse, et j'ai compris ce qui inspirait sa prière fervente. Le roi avait constaté que la plupart des vieillards autour de lui étaient malheureux et que les défauts de leur caractère augmentaient avec l'âge. Ceux qui étaient avares et cupides par nature l'étaient encore davantage dans leurs vieux jours. Il en allait de même pour ceux qui étaient jaloux, irritables et d'humeur chagrine. -- Testimonies for the Church 1:422 (1864). EMS2 777 1 Jalousie incontrôlable et mauvais jugement -- David se désespérait de voir que les rois et les nobles, qui semblaient craindre Dieu aussi longtemps qu'ils étaient dans la force de l'âge, jalousaient leurs meilleurs amis et leurs proches en devenant vieux. Ils avaient sans cesse peur que ce soit pour des motifs égoïstes que leurs amis leur manifestent de l'intérêt. Ils écoutaient les insinuations et les avis trompeurs des étrangers concernant ceux en qui ils auraient dû avoir confiance. Leur jalousie sans frein s'enflammait parfois lorsqu'on se permettait de les contrarier, car ils ne pouvaient admettre qu'ils se trompaient. Leur cupidité était terrible. Ils pensaient souvent que leurs propres enfants et leurs proches désiraient leur mort pour s'emparer de leur place et de leurs biens, et recevoir les hommages dont ils avaient eux-mêmes été comblés. Certains d'entre eux se laissaient aller à leur jalousie et à leurs convoitises au point de vouloir détruire leurs propres enfants. -- Témoignages pour l'Église 1:192, 193 (1864). EMS2 777 2 Prière de David dans sa vieillesse -- David remarqua aussi que certains hommes dont la vie avait été droite, semblaient perdre le contrôle d'eux-mêmes lorsque la vieillesse approchait. Satan prenait possession de leur esprit, et semait en éux l'inquiétude et le mécontentement. Le roi se rendit compte que beaucoup de vieillards paraissaient abandonnés de Dieu et s'exposaient eux-mêmes au ridicule et aux accusations des ennemis du Très-Haut. EMS2 777 3 David en fut profondément impressionné et l'angoisse se saisit de lui à la pensée de sa propre vieillesse. Il craignit que Dieu ne l'abandonnât et qu'il ne fût aussi malheureux que les vieillards dont il avait remarqué la conduite. Il eut peur d'être exposé au blâme des ennemis du Seigneur. C'est accablé de ce poids qu'il prononça cette fervente prière: "Ne me rejette pas au temps de la vieillesse; quand mes forces s'en vont, ne m'abandonne pas!... O Dieu! tu m'as instruit dès ma jeunesse, et jusqu'à présent j'annonce tes merveilles. Ne m'abandonne pas, ô Dieu! même dans la blanche vieillesse, afin que j'annonce ta force à la génération présente, ta puissance à la génération future!" Psaumes 71:9, 17, 18. David sentait la nécessité de prévenir les maux qui attendent la vieillesse. -- Témoignages pour l'Église 1:193 (1864). EMS2 778 1 User avec sagesse des moyens que Dieu nous a confiés. -- Frère L. est un économe de Dieu. Il lui a été confié des moyens, et il devrait être conscient de son devoir et rendre au Seigneur ce qui lui appartient. Il devrait comprendre les droits que Dieu a sur lui. Tandis qu'il vit et dispose de sa capacité de raisonner, il devrait gérer les biens que le Seigneur lui a confiés, au lieu de laisser à d'autres le soin de les utiliser et de les gérer après sa mort. -- Testimonies for the Church 2:675 (1871). EMS2 778 2 Ne pas laisser à l'abandon -- Frère L. devrait mettre de l'ordre dans ses affaires et ne pas les laisser à l'abandon. Il lui appartient d'être riche en bonnes oeuvres et de poser pour lui-même un fondement solide pour affronter l'avenir afin qu'il saisisse la vie éternelle. Se fier à son propre jugement faillible n'est pas sans danger pour lui. Il devrait prendre conseil auprès de frères expérimentés et rechercher la sagesse de Dieu afin d'être en mesure d'accomplir convenablement sa tâche. Il devrait agir avec sérieux, et se faire "des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux". Luc 12:33. -- Testimonies for the Church 2:676 (1871). EMS2 778 3 Les ouvriers âgés devraient être valorisés -- Nous devrions témoigner la plus chaleureuse affection à ceux dont la vie est passionnément attachée à l'oeuvre de Dieu. Malgré leurs multiples infirmités, ces ouvriers possèdent des talents qui les qualifient pour jouer leur rôle à la place convenable. Le Seigneur veut qu'ils occupent des positions dirigeantes dans son oeuvre. Ils sont restés fidèles au milieu de l'orage et des épreuves, et comptent parmi nos meilleurs conseillers. Combien nous devrions être reconnaissants de ce qu'ils peuvent encore employer leurs talents au service de Dieu! EMS2 779 1 Que l'on n'oublie pas que dans le passé ces courageux combattants ont tout sacrifié pour l'avancement de la cause. Le fait qu'ils ont blanchi sous le harnais au service de Dieu n'est pas une raison pour qu'ils cessent d'exercer une influence supérieure à celle d'hommes qui connaissent bien moins son oeuvre et qui ont bien moins d'expérience dans les choses divines... EMS2 779 2 Bien que fatigués et incapables de porter les lourds fardeaux que des hommes plus jeunes peuvent et doivent porter, leur valeur comme conseillers est de premier ordre. Certes, ils ont commis des fautes, mais leurs défaillances leur ont appris la sagesse; ils ont appris à éviter les erreurs, les dangers, et en conséquence, ne sont-ils pas qualifiés pour donner des conseils? Ils ont affronté des difficultés et des épreuves, et bien qu'ils aient perdu une partie de leur vitalité, ils ne doivent pas être laissés de côté par des ouvriers moins expérimentés qu'eux qui n'ont qu'une faible idée du travail et de l'abnégation de ces pionniers. Le Seigneur ne les écarte pas ainsi; il leur donne une grâce et une connaissance particulières. -- Testimonies for the Church 7:287, 288 (1902). EMS2 779 3 Respect envers les pionniers de l'oeuvre de Dieu -- Les anciens porte-drapeau qui vivent encore ne devraient pas être placés dans des endroits difficiles. Ceux qui ont servi leur Maître lorsque la tâche était pénible, qui ont enduré la pauvreté et sont restés fidèles à la vérité quand nos effectifs étaient peu nombreux, doivent toujours être honorés et respectés. J'ai reçu instruction pour dire: Que chaque croyant respecte les pionniers âgés qui ont supporté des épreuves, des fatigues et de nombreuses privations. Ce sont les ouvriers du Seigneur, et ils ont joué un rôle de premier plan dans l'édification de son oeuvre. -- Testimonies for the Church 7:289 (1902). EMS2 779 4 Les traiter comme des pères et des mères -- Aussi longtemps que les porte-étendard âgés sont encore dans le champ, que ceux qui ont profité de leurs travaux en prennent soin et les honorent. Ne les surchargez pas. Appréciez leurs avis, leurs conseils. Traitez-les comme des pères et des mères ayant porté le fardeau de l'oeuvre. Les ouvriers qui par le passé ont répondu aux besoins de la cause font bien, plutôt d'assumer eux-mêmes tous les fardeaux, de les placer sur les épaules d'hommes et de femmes jeunes, et de les former comme Elie l'a fait pour Elisée. -- The Review and Herald, 20 mars 1900; Messages choisis 2:260, 261. EMS2 780 1 Conseil adressé à nos ouvriers âgés et éprouvés -- Que le Seigneur bénisse et soutienne nos ouvriers âgés et éprouvés. Qu'il les aide à faire preuve de sagesse pour qu'ils préservent leurs forces physiques, mentales et spirituelles. J'ai reçu du Seigneur instruction pour dire à ceux qui ont apporté leur témoignage dans les premiers jours de notre message: "Dieu vous a dotés du pouvoir de la raison, et il désire que vous compreniez les lois qui concernent la santé et que vous y obéissiez. Ne soyez pas imprudents. Ne vous surmenez pas. Prenez le temps de vous reposer. Dieu veut que vous soyez à la place qui vous a été assignée, jouant votre rôle pour sauver hommes et femmes et faire en sorte qu'ils ne soient pas emportés par la marée puissante du mal. Il veut que vous portiez votre armure jusqu'au jour où il vous donnera l'ordre de la déposer. L'heure de votre récompense n'est pas éloignée." -- Testimonies for the Church 7:289 (1902). EMS2 780 2 Un piège à éviter -- Je me sens poussée à dire à mes frères âgés: Marchez humblement avec Dieu. N'accusez pas les frères. Acquittez-vous de votre tâche sous la direction du Dieu d'Israël. La tendance à critiquer est pour beaucoup un piège. Ceux que vous êtes tentés de critiquer doivent porter des responsabilités que vous n'êtes manifestement pas en mesure d'assumer. Par contre, vous pouvez les aider. Si vous le voulez, vous pouvez rendre de précieux services à la cause de la vérité en témoignant des expériences que vous avez faites dans le passé pour le salut des âmes. Le Seigneur n'a confié à aucun de vous la charge de réprimander et de censurer vos frères. -- Lettre 204, 1907, p. 1; Evangelism, 103, 104. ------------------------Chapitre 84 -- Traiter des émotions EMS2 785 1 Nous ne pouvons pas lire les mobiles -- Souvenez-vous que vous ne pouvez pas lire dans les coeurs. Vous ne connaissez pas les mobiles qui ont déterminé les actions qui vous semblent condamnables. Nombreux sont ceux qui n'ont pas bénéficié d'une bonne éducation; leur caractère est faussé, ils sont durs, noueux et apparemment tortueux. Mais la grâce du Christ peut les transformer. Ne les rejetez pas, ne les poussez pas au découragement ou au désespoir en disant: "Vous m'avez déçu, et je renonce à vous aider." Quelques mots prononcés sous le coup de la mauvaise humeur -- comme nous pensons qu'ils le méritent -- risquent de briser les liens qui auraient pu unir leurs coeurs aux nôtres. EMS2 785 2 Une vie conséquente avec elle-même, la patience, le calme devant l'irritation restent encore le meilleur argument et l'invitation la plus pressante. Si vous avez eu des occasions favorables et des avantages qui n'ont pas été accordés à d'autres, tenez-en compte, et en tant que maître, montrez-vous toujours prudent, avisé et aimable. EMS2 786 1 Pour que la cire reproduise nettement le cachet, on ne pose pas celui-ci violemment, mais on le pose délicatement sur la cire molle et on le presse doucement, sans à-coups, jusqu'à ce qu'elle ait durci. C'est ainsi que l'on doit se comporter à l'égard des êtres humains. La continuité de l'influence chrétienne est le secret de sa puissance, et dépend de la constance avec laquelle vous manifestez le caractère du Christ. Venez en aide à ceux qui se sont égarés en leur faisant part de vos expériences. Dites-leur comment -- alors que vous aviez commis de graves erreurs -- , la patience, la bonté et le dévouement de vos collaborateurs vous ont inspiré courage et espoir. -- Testimonies on Sabbath School Work, 116, 117 (1900); Counsels on Sabbath School Work, 100, 101. EMS2 786 2 Une force que captive le corps, l'esprit et l'âme -- Une fièvre telle qu'on n'en a jamais vu gagne le monde. Divertissement, course à l'argent, au pouvoir, lutte pour la vie, une puissance terrible s'empare du corps, de l'esprit, de l'âme. Au milieu de cette ruée, de cette folie, Dieu parle. Il nous invite à venir à écart et à communier avec lui. "Arrêtez, et reconnaissez que je suis Dieu." Psaumes 46:11. -- Education, 292 (1903). EMS2 786 3 Guérir les maux spirituels -- Ce monde est un vaste hôpital; mais le Christ est venu pour guérir les malades et procurer la délivrance aux captifs de Satan. Il était toute santé et toute force. Il communiquait sa vie aux malades, aux affligés, aux possédés et ne renvoyait aucun de ceux qui accouraient à lui pour obtenir la guérison. Le Sauveur n'ignorait pas que ceux qui imploraient son secours étaient souvent responsables de leurs maux; néanmoins il ne refusait jamais de leur rendre la santé. Quand une vertu sortait du Christ et se communiquait à ces pauvres âmes, elles étaient convaincues de péché, et plusieurs étaient délivrées de leurs maladies spirituelles aussi bien que de leurs maladies physiques. L'Evangile possède toujours la même puissance: pourquoi donc ne serions-nous pas témoins aujourd'hui des mêmes résultats? -- Jésus Christ, 825 (1898). EMS2 787 1 Agents humains -- agents du ciel -- Les agents humains sont les mains dont se servent les agents célestes, car les anges utilisent des mains humaines pour exercer dans la pratique leur ministère. En tant qu'auxiliaires, les agents humains doivent tirer parti de la connaissance et des facultés des êtres célestes. En s'unissant à ces forces toutes-puissantes, nous bénéficions de leur éducation et de leur expérience supérieures. Ainsi, nous devenons participants de la nature divine, nous éliminons l'égoïsme de notre vie, et des talents particuliers nous sont donnés qui nous permettent de nous aider les uns les autres. Tel est le moyen que le ciel emploie pour dispenser la puissance salvatrice. -- Testimonies for the Church 6:456, 457 (1900). EMS2 787 2 La part de Dieu et celle de l'homme -- Le Seigneur prescrit toujours à l'agent humain quelle est sa tâche. Il s'agit donc d'une coopération entre le divin et l'humain dans laquelle l'homme agit pour obéir à la lumière divine qui lui est donnée. Si Saul [de Tarse] avait dit: Seigneur, je ne suis nullement disposé à suivre tes instructions pour mener à bien mon propre salut, Dieu aurait eu beau faire briller dix fois plus de lumière sur lui, cela n'eût servi à rien. EMS2 787 3 La part de l'homme consiste à collaborer avec le divin. Ce conflit est le plus dur, le plus sévère, qui coïncide avec le but et l'heure où l'homme décide de faire plier sa volonté à celle de Dieu et d'accorder ses voies à celles du Seigneur, en s'appuyant sur les influences de sa grâce qui se sont manifestées tout au long de sa vie. C'est à l'homme qu'il incombe de se plier -- "car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant". Philippiens 2:13. C'est le caractère qui détermine la nature de la résolution et de l'action. L'action ne dépend pas des sentiments ou des inclinations, mais de la connaissance de la volonté de notre Père qui est dans les cieux. Suivez donc les directives du Saint Esprit, et obéissez-y. -- Lettre 135, 1898, p. 1. EMS2 788 1 Parler de la puissance du Christ -- Si l'on s'informe de votre santé, ne répondez pas de manière à vous attirer la sympathie. Ne parlez pas de votre manque de foi, de vos soucis, de vos peines. Le tentateur se réjouit lorsqu'il entend de telles plaintes, car c'est le glorifier que de s'entretenir de sujets attristants. Nous ne devons pas nous appesantir sur la grande puissance qu'a Satan de nous vaincre. En le faisant, nous nous livrons nous-mêmes entre ses mains. EMS2 788 2 Parlons plutôt du pouvoir merveilleux que déploie notre Dieu pour nous unir à lui. Entretenons-nous de l'incomparable puissance du Christ et de sa gloire. Le ciel tout entier s'intéresse à notre salut. Les anges de Dieu, par milliers de milliers et myriades de myriades, sont au service de ceux qui doivent hériter la vie éternelle. Ils nous préservent du mal et repoussent les puissances des ténèbres qui s'acharnent à nous perdre. N'avons-nous pas lieu d'être reconnaissants à chaque instant, alors même que des difficultés apparentes se dressent sur notre sentier? -- Le ministère de la guérison, 217, 218 (1905). EMS2 788 3 Ne pas exprimer des sentiments négatifs -- Si vous êtes tristes, gardez pour vous vos impressions. Ne jetez pas une ombre sur la vie de vos semblables. Une religion morose n'attire pas les âmes; elle les éloigne au contraire jusque dans les filets que Satan dispose pour y faire tomber ceux qui s'égarent. Au lieu de penser à vos sujets de découragement, songez à la force qui est en Christ. Fixez votre attention sur ce qui est invisible. Dirigez vos pensées sur l'amour immense que Dieu a manifesté à votre égard. La foi endure l'épreuve, résiste à la tentation, supporte les désappointements. Jésus est notre avocat. Tout ce qui peut nous assurer sa médiation est à notre disposition. -- Le ministère de la guérison, 421, 422 (1905). EMS2 788 4 Sourires et paroles joyeuses -- Si nous regardons au bon côté des choses, cela suffira à nous rendre joyeux et de bonne humeur. Si nous sourions, on nous rendra la pareille; il en sera de même si nous prononçons des paroles joyeuses, agréables. EMS2 789 1 Lorsque les chrétiens paraissent aussi tristes et découragés que s'ils étaient abandonnés, ils donnent une fausse image de la religion. On a parfois entretenu l'idée que la joie est incompatible avec la dignité du caractère chrétien; mais cela est totalement faux. Le ciel est toute joie. -- The Signs of the Times, 12 février 1885. EMS2 789 2 Influence bénéfique de la joie -- C'est un devoir pour chacun de cultiver la bonne humeur au lieu de ressasser ses soucis et ses difficultés. Nombreux sont ceux qui non seulement se rendent ainsi malheureux, mais encore qui sacrifient leur santé et leur bonheur à cause d'une imagination morbide. Il y a, dans leur entourage, des choses qui ne sont pas agréables, et leur visage continuellement renfrogné exprime mieux que des mots ne sauraient le dire leur mécontentement. EMS2 789 3 Ces émotions déprimantes nuisent grandement à leur santé, car en gênant le processus de la digestion, elles contrarient celui de la nutrition. Alors que le souci et l'anxiété ne peuvent remédier à un seul mal, ils peuvent au contraire nous être grandement dommageables. Mais la joie et l'espoir, qui éclairent le sentier de nos semblables, "sont la vie pour ceux qui les trouvent, et pour tout le corps c'est la santé". Proverbes 4:22. -- The Signs of the Times, 12 février 1885; My Life Today, 153. EMS2 789 4 Eliminer les soucis à l'heure des repas -- Apprenez personnellement ce que vous pouvez manger, quels sont les aliments qui vous conviennent le mieux, et soumettez-vous aux injonctions de votre raison et de votre conscience. Au moment du repas, débarrassez-vous de tous les soucis et de toute réflexion profonde et pénible. Ne vous hâtez pas, mais mangez lentement et avec joie, le coeur rempli de reconnaissance envers Dieu pour toutes ses bénédictions. N'entreprenez pas un travail intellectuel sitôt après le repas. Livrez-vous à un léger exercice, et laissez à l'estomac le temps de commencer son travail. -- Ministère évangélique, 237, 238 (1892); Counsels on Health, 565. EMS2 789 5 Influence néfaste de l'erreur -- Une fois que l'erreur a pris possession de l'esprit, celui-ci ne peut plus s'ouvrir pleinement à la vérité, même après investigation. Les anciennes théories chercheront à s'imposer. L'intelligence des choses vraies, élevées et sanctifiantes s'en trouvera obscurcie. Des idées superstitieuses pénétreront l'esprit et se mêleront au vrai, et l'influence de ces idées-là sont toujours avilissantes. EMS2 790 1 La connaissance de l'Evangile porte l'empreinte personnelle d'une supériorité infinie dans tout ce qui touche à la préparation en vue de la vie future et immortelle. Cette connaissance différencie le lecteur de la Bible, le croyant chrétien qui a reçu le précieux trésor de la vérité, du sceptique et de celui qui souscrit à la philosophie païenne. EMS2 790 2 Attachez-vous au mot d'ordre "Il est écrit". Chassez de votre esprit les théories dangereuses, exécrables qui, si elles sont cultivées, l'asserviront, empêchant l'homme de devenir une nouvelle créature en Christ. L'esprit doit être constamment tenu en bride et protégé. On doit le nourrir uniquement de ce qui est propre à renforcer son expérience religieuse. -- Manuscrit 42, 1904; Medical Ministry, 89. EMS2 790 3 Le seul espoir de réforme -- Aucune réforme véritable ne peut être accomplie sans la puissance divine. Les barrières humaines destinées à neutraliser les tendances naturelles ou acquises ne sont que des digues de sable contre un torrent. Tant que la vie de Jésus ne nous galvanisera pas, nous ne pourrons résister aux tentations, qu'elles viennent de l'intérieur ou de l'extérieur. -- Le ministère de la guérison, 105 (1905). EMS2 790 4 La puissance des agents célestes doit s'associer aux agents humains. C'est pour nous la seule voie du succès. -- Lettre 34, 1891, p. 1. EMS2 790 5 Ne pas s'attarder sur nos propres émotions -- Il n'est pas sage de regarder à nous-mêmes et d'analyser nos sentiments. Si nous le faisons, l'ennemi nous présentera des difficultés et des tentations qui affaibliront notre foi et détruiront notre courage. Scruter ses émotions et s'abandonner à ses impressions, c'est s'exposer au doute, aller au-devant des difficultés. Détournons les regards de nous-mêmes et portons-les sur Jésus. -- Le ministère de la guérison, 215 (1905). EMS2 791 1 L'Esprit de Dieu transforme les émotions -- Quand l'Esprit de Dieu prend possession du coeur, il transforme la vie. Les pensées coupables sont éliminées et l'on renonce aux mauvaises actions; l'amour, l'humilité et la paix se substituent à la colère, à l'envie, aux conflits. La tristesse cède le pas à la joie et le visage reflète celle du ciel. Personne ne voit la main qui soulage des fardeaux ni la lumière qui descend des parvis d'en haut. La bénédiction est accordée lorsque par la foi l'âme s'abandonne au Seigneur. Alors, cette puissance qu'aucun oeil humain ne peut voir crée un nouvel être à l'image de Dieu. -- The Review and Herald, 19 novembre 1908; My Life Today, 46. EMS2 791 2 Beaucoup de sagesse -- Il faut une grande sagesse pour soigner les malades de l'esprit. Un coeur ulcéré, un esprit découragé a besoin d'être traité avec douceur... C'est en leur témoignant beaucoup de sympathie que l'on arrive à faire du bien à ces malades. Le médecin doit d'abord gagner leur confiance, puis les conduire au grand Médecin. S'ils peuvent avoir foi en lui, et se persuader qu'il s'occupe de leur cas, leur esprit sera soulagé, et souvent ils guériront. -- Le ministère de la guérison, 209, 210 (1905). EMS2 791 3 Le tendresse de Jésus -- Le Christ s'associe aux intérêts de l'humanité. L'oeuvre qui jouit des lettres de créance divines est celle qui manifeste l'esprit de Jésus, qui témoigne de son amour, de sa bienveillance et de sa tendresse envers l'esprit des hommes. Quelle révélation ce serait pour l'homme si le rideau était tiré et si vous pouviez voir les fruits de votre oeuvre en faveur des égarés qui avaient besoin d'un traitement particulièrement judicieux, de peur qu'ils ne s'écartent du droit chemin. "C'est pourquoi redressez les mains abattues et les genoux paralysés. Que vos pieds suivent des pistes droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt soit guéri." Hébreux 12:12, 13. -- Special Testimonies Series A 3:9, 10 (3 août 1894); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 184, 185. EMS2 792 1 Un courant d'énergie vivifiante -- La puissance de l'amour inspirait toutes les guérisons du Christ, et ce n'est que dans la mesure où nous partageons cet amour, par la foi, que nous pouvons servir d'instruments à son oeuvre. Si nous négligeons la communion vivante avec le Christ, nous ne serons pas à même de transmettre au monde le courant de l'énergie vivifiante. -- Jésus Christ, 826, 827 (1898). EMS2 792 2 L'unique source de la vraie paix -- La paix, le repos de l'esprit n'a qu'une source, celle que Jésus indiquait dans cette promesse: "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne" (Jean 14:27); et dans ce conseil: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. Cette paix ne peut donc être obtenue que par le Christ. N'essayons pas de la chercher ailleurs. -- Le ministère de la guérison, 212 (1905). EMS2 792 3 L'expérience du Christ devrait être la nôtre -- Le cri de l'humanité, poussé par le Christ, émouvait l'infinie pitié du Père. En tant qu'homme, il adressait ses supplications au trône de Dieu; comme résultat, un courant céleste venait charger son humanité et établir une relation entre l'humanité et la divinité. Grâce à une communion continuelle, il recevait de Dieu une vie qu'il pouvait communiquer au monde. Nous sommes appelés à répéter la même expérience. -- Jésus Christ, 355, 356 (1898). ------------------------Chapitre 85 -- Donner et recevoir des conseils EMS2 793 1 Un besoin -- Il nous faut des conducteurs sages et réfléchis, bien équilibrés, capables de donner des conseils avisés, qui comprennent la nature humaine et savent diriger et conseiller dans la crainte de Dieu. -- Lettre 45, 1893, p. 1; Messages choisis 2:415. EMS2 793 2 Importance de l'écoute -- Il nous faut donc des bergers qui, sous la direction de leur Chef, iront à la recherche des brebis perdues. Cela comporte le sacrifice de ses aises, l'abandon du bien-être matériel. Cela comporte aussi une tendre sollicitude pour les égarés, une compassion et une longanimité toutes divines. Cela signifie enfin qu'on écoutera d'une oreille attentive et avec sympathie les récits lamentables du péché, de la dégradation, du désespoir et de la misère. -- Ministère évangélique, 178 (1915). EMS2 793 3 L'importance de l'oeuvre du pasteur-conseiller -- De même que le médecin s'occupe des maladies du corps, ainsi le pasteur a affaire aux maladies de l'âme. Son travail est d'autant plus important qu'il produit des conséquences sur la vie éternelle et non sur une existence limitée ici-bas. Le pasteur rencontrera une variété infinie de tempéraments. Aussi est-il de son devoir de se familiariser avec toutes les personnes qui suivent son enseignement, afin de savoir par quel moyen il engagera chacun dans la bonne direction. -- Ministère évangélique, 332 (1915). EMS2 794 1 Prendre les gens où ils sont -- Prendre les gens là où ils sont quelle que soit leur situation et leur condition, et les aider par tous les moyens -- en cela consiste le ministère de l'Evangile, Il se peut que les prédicateurs doivent aller au domicile des malades et qu'ils leur disent: "Je suis prêt à vous aider, et je ferai de mon mieux. Je ne suis pas médecin, mais je suis pasteur, et j'aime me consacrer aux malades et aux affligés." Ceux qui sont malades dans leur corps le sont presque toujours dans leur âme, et quand le corps est malade, l'âme l'est aussi. -- Manuscrit 62, 1900; Medical Ministry, 238. EMS2 794 2 Aller au-devant des chagrins -- Il faut que les serviteurs de Dieu aient l'amour ardent de Jésus dans leur coeur. Que tout ministre de l'Evangile vive comme un homme au milieu des hommes. Qu'il aille, selon des méthodes bien définies, de maison en maison, portant toujours avec lui le parfum de l'atmosphère céleste toute pénétrée d'amour. Partagez les chagrins, les difficultés et les malheurs de vos semblables. Prenez part aux joies et aux préoccupations de tous, des grands comme des petits, des riches comme des pauvres. -- Lettre 50, 1897, p. 1; Evangelism, 315. EMS2 794 3 De précieux conseils -- Ceux qui sont inexpérimentés ont besoin d'être éclairés par de judicieux conseils lorsqu'ils sont éprouvés et assaillis par la tentation; il faut leur faire comprendre que la réussite dans le domaine spirituel leur coûtera des efforts constants et bien dirigés. A ceux qui sont jeunes dans la foi, il est nécessaire de rappeler souvent: "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée." Jacques 1:5. Ces paroles doivent être présentées dans l'esprit du Maître qui les a formulées, car elles ont plus de prix que l'or, l'argent ou les pierres précieuses. EMS2 795 1 Enseignez aux jeunes disciples à mettre leur main dans la main du Christ en disant: "Conduis-moi, dirige-moi." Quel réconfort, quel encouragement, quelle bénédiction les âmes faibles et angoissées ne recevraient-elles pas si elles recherchaient Dieu avec humilité! A une condition toutefois: qu'elles le fassent avec foi, sans douter, au jour de l'épreuve. A ceux qui poursuivent cette recherche avec sincérité, la promesse est faite: "Vous recevrez des réponses favorables." "Vous recevrez." EMS2 795 2 Il est nécessaire de rappeler souvent que Dieu ne manque jamais à sa parole. Mieux vaut faire confiance au Seigneur que de se confier aux princes. Nous devons prescrire à chacun de déposer par la prière ses requêtes sur le propitiatoire. La force et la grâce sont assurées à celui qui le fait, car le Seigneur l'a promis. Mais nombreux sont ceux qui font preuve de faiblesse parce qu'ils ne croient pas que Dieu fera précisément ce qu'il a dit. -- Manuscrit 19, 1894. EMS2 795 3 Dieu a établi des règles -- Le père est aussi le législateur de la famille. Comme Abraham, il faut qu'il fasse de la loi de Dieu la règle de sa maison. Le Seigneur dit d'Abraham: "Je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison." Genèse 18:19. Il ne doit y avoir chez lui ni négligence coupable dans la répression du mal, ni favoritisme veule et imprudent, ni compromis entre le devoir et les exigences d'une affection mal placée. Abraham donnait non seulement de bonnes instructions, mais il maintenait l'autorité de règles justes et équitables. EMS2 795 4 C'est pour notre bien que Dieu nous a donné des lois. Les enfants ne devraient pas être abandonnés à eux-mêmes sur des sentiers conduisant à la perdition. Avec bonté, mais avec fermeté, par des efforts persévérants et par la prière, que les parents répriment leurs mauvais désirs et combattent leurs inclinations fâcheuses. -- Le ministère de la guérison, 329, 330 (1905). EMS2 796 1 Message adressé à un père désemparé -- Vous avez été à la dérive dans le monde, mais la vérité éternelle sera pour vous une ancre. Il vous faut garder votre foi. N'agissez pas par impulsion et ne souscrivez pas à de vagues théories. La foi pratique en Christ et la soumission à la loi de Dieu sont pour vous d'une importance primordiale. Soyez disposé à recevoir les conseils et les avis de ceux qui ont de l'expérience. Ne renvoyez pas à plus tard l'oeuvre de la victoire. Soyez fidèle à vous-même, à vos enfants et à Dieu. Votre fils affligé a besoin d'être entouré de tendresse. En tant que père, vous devez savoir que les nerfs qui peuvent frissonner de plaisir peuvent aussi ressentir intensément la douleur. Le Seigneur identifie ses intérêts à ceux de l'humanité souffrante. -- Testimonies for the Church 4:368 (1879). EMS2 796 2 Ce qui aurait pu être évité -- Ils [les jeunes qui se marient prématurément] s'aperçoivent, trop tard, qu'ils ont commis une erreur, au péril de leur bonheur terrestre et de leur salut éternel. En acceptant les conseils qui leur étaient donnés, ils auraient pu s'éviter des années d'anxiétés et de souffrances; mais ils ont pensé en savoir plus long que tout le monde. Les conseils ne servent à rien quand on est décidé à suivre ses caprices. Aucun raisonnement, aucun jugement ne peut opposer une barrière efficace à la violence de la passion. -- The Review and Herald, 25 septembre 1888; Message à la jeunesse, 455, 456. EMS2 796 3 Qualités requises d'un conseiller -- Il est de la plus haute importance que celui qui est chargé de veiller sur les intérêts spirituels des malades -- sans parler de ses assistants -- soit doué d'un jugement sain, qu'il soit fidèle aux principes, capable d'exercer une influence morale, et qu'il sache comment traiter les esprits. Ce devrait être un homme avisé et cultivé, affectueux et intelligent. Il se peut que de prime abord, ce ne soit pas quelqu'un d'efficient sous tous les rapports; mais il devrait, par son sérieux et par l'exercice de ses capacités, se qualifier pour cette oeuvre importante. Pour remplir convenablement cette charge, il faut beaucoup de sagesse et de douceur associées à une intégrité sans faille, car il lui faudra affronter les préjugés, le sectarisme et des erreurs sous toutes les formes et de toutes sortes. -- Testimonies for the Church 4:546, 547 (1880). EMS2 797 1 Le danger des confidences trop intimes (conseil adressé à un prédicateur) -- Hier soir votre cas s'est imposé à mon attention, et je m'adressais à vous comme une mère à son fils. Je disais: "Frère_____________, vous ne devriez pas penser qu'il vous appartient de vous entretenir de certains sujets avec des jeunes femmes, même en présence de votre femme. Cela les encourage à croire qu'elles ont tout à fait le droit de confier aux prédicateurs les secrets et les ennuis de famille qui devraient être présentés à Dieu qui comprend le coeur, qui ne commet jamais d'erreur et juge avec justice. Refusez de prêter l'oreille à des confidences portant sur des sujets à caractère privé, concernant des familles ou des individus. Si certaines personnes sont encouragées à faire part de leurs problèmes à un homme, elles penseront pouvoir continuer dans cette voie, et cela deviendra un piège non seulement pour celles qui se confient, mais aussi pour celui qui les écoute." -- Lettre 7, 1889, p. 1. EMS2 797 2 Conseils de prudence -- Les femmes se sont senties attirées vers vous, et ont éprouvé le besoin de vous faire part de leurs soucis intimes et de leurs difficultés familiales. Ne les écoutez pas, mais dites-leur que vous n'êtes qu'un mortel sujet à l'erreur, et que Dieu est leur aide. Jésus connaît les secrets de tous les coeurs, et il peut les bénir et les soutenir. Dites-leur que vous risquez de vous tromper et d'être conduit à encourager le mal, plutôt que de le condamner. Montrez-leur "l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde". Si vous revêtez l'armure (Ephésiens 6:11) et, si vous faites un travail personnel -- si douloureux soit-il -- là où le besoin s'en fait sentir en faveur de ceux qui repoussent la lumière du ciel à cause de leur égoïsme et de leur cupidité, vous ne vous ferez peut-être pas beaucoup d'amis, mais vous sauverez des âmes. -- Lettre 48, 1888, p. 1. EMS2 797 3 Que les femmes ne soient pas attirées vers vous. Restez ferme dans la droiture de votre âme et dites-leur que vous n'êtes pas leur confesseur. C'est à Jésus que les secrets du coeur doivent être confiés. Vous n'êtes qu'un humain, et vous ne pouvez juger que d'un point de vue humain; vous pouvez donc prendre des décisions erronées et donner de mauvais conseils. -- Manuscrit 59, 1900. EMS2 798 1 Je ne saurais approuver le fait que vous avez des rencontres seul avec des jeunes femmes. Que des femmes d'expérience les éduquent et les instruisent en matière de comportement et d'influence. Ne permettez pas que ces jeunes femmes fassent part de leur vie privée à quelque homme que ce soit. Ce n'est pas conforme aux instructions divines, et vous ne devriez pas encourager quoi que ce soit dans ce sens. -- Lettre 9, 1889, p. 1. EMS2 798 2 Action efficace -- Lorsqu'une crise survient dans la vie d'une personne à laquelle nous désirons apporter le secours de nos conseils ou de nos réprimandes, souvenons-nous que nos paroles n'auront d'autre influence que celle que notre exemple et notre esprit nous auront acquise. Il faut être bon avant de vouloir faire le bien. Nous n'exercerons jamais une action efficace sur nos semblables, si notre coeur n'a pas été humilié, purifié et attendri par la grâce du Christ. Quand ce changement aura été accompli en nous, il nous sera alors aussi naturel de vivre pour le bonheur des autres qu'il l'est au rosier de donner ses boutons odorants ou à la vigne ses grappes dorées. -- Heureux ceux qui, 104. EMS2 798 3 L'éducation de Moïse -- D'aucuns se seraient passés de ce long stage de labeur obscur. Ils auraient envisagé comme une perte de temps inutile ces quarante ans que Dieu, dans sa sagesse infinie, appelait le futur conducteur de son peuple à consacrer aux humbles devoirs d'un berger. Les soins vigilants, l'oubli de soi et la tendre sollicitude dont il allait prendre l'habitude en gardant le troupeau de son beau-père, devaient le préparer à devenir, en Israël, un pasteur compatissant, un chef d'une patience à toute épreuve. Ces qualités, aucun des avantages de l'éducation ou de la culture humaine ne pouvait les remplacer. -- Patriarches et prophètes, 225, 226 (1890). EMS2 799 1 Tous n'ont pas la compétence voulue -- Vous avez certains traits de caractère qui vous disqualifient pour vous occuper des esprits comme il convient. Vous ne travaillez pas de manière à produire les meilleurs résultats. -- Lettre 205, 1904, p. 1. EMS2 799 2 S'occuper des esprits est l'oeuvre la plus noble à laquelle les humains peuvent se consacrer. Mais tous n'ont pas les qualifications requises pour redresser ceux qui s'égarent. Ils ne possèdent pas la sagesse nécessaire pour agir à la fois avec justice et avec une grande bonté. Ils ne voient pas la nécessité de mêler l'amour et une tendre compassion aux réprimandes adressées avec fidélité. Certains se montrent sévères sans nécessité, et ne tiennent pas compte de l'injonction de l'apôtre: "Ayez pitié des uns, de ceux qui doutent: sauvez-les en les arrachant au feu. Ayez pour les autres une pitié mêlée de crainte...". Jude 1:22, 23. -- Testimonies for the Church 3:269, 270 (1873). EMS2 799 3 Les limitations de l'intelligence humaine -- Une claire conception de ce qu'est Dieu et de ce qu'il nous demande d'être nous donnera une humble opinion de notre personne. Celui qui étudie convenablement le Livre sacré comprendra que l'intelligence humaine n'est pas toute-puissante, et que sans l'aide que le Seigneur seul peut donner, la force et la sagesse humaines ne sont que faiblesse et ignorance. -- Testimonies for the Church 5:24 (1882). EMS2 799 4 Qualités requises des collaborateurs de Dieu -- Le Seigneur veut que nous comptions moins sur ce qui est fini, que nous dépendions moins des hommes. Certains conseillers montrent qu'ils ne connaissent pas la grâce du Christ et ne comprennent pas la vérité telle qu'elle est en lui. EMS2 799 5 Ceux qui collaborent avec Dieu ont une humble opinion d'eux-mêmes. Ils ne sont ni vantards, ni suffisants, ni vaniteux. Ils sont patients, bienveillants, pleins de miséricorde et de bons fruits. Chez eux, l'ambition est reléguée à l'arrièreplan. La justice du Christ marche devant eux et la gloire du Seigneur est leur récompense. -- Special Testimonies Series A 3:48 (7 mai 1895); Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 215, 216. EMS2 800 1 Notre état de santé rejaillit sur notre entourage -- Lorsque nous avons essayé de présenter à nos frères et soeurs la réforme sanitaire, quand nous avons dit combien il était important que le manger et le boire et toute autre chose fussent faits pour la gloire de Dieu, beaucoup ont agi comme s'ils pensaient: "Ce que je mange n'est l'affaire de personne." Quoi que nous fassions, c'est nous-mêmes qui en supportons les conséquences. EMS2 800 2 Chers amis, il y a là une grave erreur. Vous n'êtes pas les seuls à souffrir d'une mauvaise ligne de conduite. La société dans laquelle vous vivez subit la conséquence de vos erreurs à peu près autant que vous-mêmes. Si vous supportez les répercussions de votre intempérance dans le manger et dans le boire, nous qui vivons ou travaillons avec vous souffrons aussi de vos infirmités. EMS2 800 3 Vos forces physiques ou mentales sont-elles diminuées? Nous le sentons et nous en pâtissons. Si, au lieu d'être gais, vous êtes sombres, vous jetez une ombre sur tous ceux qui vous entourent. Si nous sommes tristes et déprimés, vous pourriez, si vous étiez en bonne santé, avoir l'esprit lucide et nous aider à sortir de nos difficultés ou nous dire une parole de réconfort. Mais votre intelligence est si engourdie par une mauvaise manière de vivre que vous ne pouvez nous donner de bons conseils. Ne sommes-nous pas lésés? Votre état de santé n'a-t-il pas une grande répercussion sur nous? EMS2 800 4 Nous pouvons avoir confiance dans notre propre jugement, mais nous avons aussi besoin de conseillers, car "le salut est dans le grand nombre de conseillers". Proverbes 11:14. Nous désirons que notre conduite paraisse sensée à ceux que nous aimons; aussi souhaitons-nous qu'ils aient l'esprit lucide pour pouvoir nous entourer de leurs avis. Mais nous faisons peu de cas de votre jugement si votre vigueur intellectuelle a été trop mise à contribution, si votre cerveau a perdu sa vitalité parce que votre estomac a reçu de mauvais aliments ou qu'il est encombré d'une trop grande quantité de nourriture pourtant saine. Votre intelligence est obscurcie par une digestion difficile. Votre manière de vivre se répercute sur les autres. Il vous est impossible de commettre des erreurs de ce genre sans nuire à autrui. -- Témoignages pour l'Église 1:206, 207 (1870). EMS2 801 1 Avoir du doigté -- Ceux qui... sont inconsidérés et abrupts lorsqu'ils ont affaire à des personnes qui ont les mêmes travers, le même manque de tact et de doigté pour aborder les esprits humains, ne devraient pas entrer dans le ministère pastoral. -- Testimonies for the Church 5:399 (1885). EMS2 801 2 Parler ouvertement -- Il m'a été donné de dire un certain nombre de choses tout à fait précises à ceux qui s'étaient égarés. Je ne me serais pas permis de leur dire autre chose que la vérité, parce que j'avais reçu un message qui leur était destiné. -- Lettre 271, 1903, p. 1. EMS2 801 3 Suivre l'exemple du Christ -- Apprenez à traiter les esprits comme le faisait le Christ. Parfois il est nécessaire de dire de dures vérités; assurez-vous cependant que le Saint Esprit de Dieu habite dans votre coeur avant d'avancer des vérités tranchantes; qu'alors seulement elles fassent leur chemin. Trancher dans le vif n'est pas votre affaire. -- General Conference Daily Bulletin, 13 avril 1891; Messages choisis 2:425. EMS2 801 4 Besoins émotionnels des malades -- La sympathie et le tact feront généralement plus de bien que les traitements les plus savants, administrés d'une manière froide et indifférente. Si un médecin s'approche d'une manière distraite et détachée du lit d'un malade, l'examine sans grand intérêt, et lui donne l'impression qu'il n'est pas digne d'attention, il lui fait beaucoup de mal. Le doute et le découragement produits par son indifférence neutralisent souvent l'effet salutaire des remèdes qu'il prescrit. -- Le ministère de la guérison, 210 (1905). EMS2 801 5 La main secourable du berger -- Si vous voyez quelqu'un dont les paroles ou l'attitude montrent qu'il est séparé de Dieu, ne le blâmez pas. Il ne vous appartient pas de le condamner, mais approchez-vous de lui pour lui venir en aide. La parabole de la brebis perdue devrait figurer comme la devise de toutes les familles. Le divin Berger abandonne les quatre-vingt dix-neuf brebis, et part dans le désert à la recherche de celle qui est perdue. EMS2 802 1 Parmi les rochers, il y a des fourrés, des fondrières et de dangereuses crevasses, et le berger sait que si la brebis se trouve dans ces endroits, une main amie doit l'en retirer. Lorsqu'il la trouve, il ne l'accable pas de reproches; il est trop heureux de la retrouver saine et sauve, et lorsqu'il entend de loin ses bêlements, il franchit tous les obstacles pour trouver la bête qui était perdue. D'une main ferme et douce, il se fraie un chemin à travers les ronces, et la libère de la boue; puis il prend tendrement la brebis sur ses épaules et la ramène dans la bergerie. Ainsi, le Rédempteur pur et sans péché porte l'être pécheur et impur. -- Manuscrit 17, 1895. EMS2 802 2 Paroles dites à propos -- La sympathie est louable, lorsqu'elle est exprimée avec sagesse, mais elle doit être prodiguée avec discernement, en sachant que celui qui en est l'objet mérite la sympathie. Et que dire concernant la manière de recevoir avis et conseils? "Avec ton prochain, vide ta querelle, mais sans révéler le secret d'autrui, de crainte que celui qui entend ne te bafoue... Des pommes d'or sur des ciselures d'argent, telle est une parole dite à propos. Un anneau d'or, un joyau d'or fin, telle une sage réprimande à l'oreille attentive." Proverbes 25:9-12 (Jérusalem). EMS2 802 3 Quand nous pouvons conjuguer nos efforts pour nous aider mutuellement sur le chemin du ciel, quand les conversations portent sur des choses divines et célestes, il vaut la peine de parler; mais quand les conversations sont centrées sur le "moi", sur des sujets terrestres et futiles, le silence est d'or. L'oreille obéissante recevra la répréhension avec humilité, avec patience et docilité. A cette seule condition, nos relations les uns avec les autres seront bénéfiques et réaliseront tout ce que Dieu veut qu'elles soient. Lorsque les deux parties des instructions divines sont suivies, celui qui censure fait son devoir, et l'oreille docile entend comme elle le doit et en tire profit. -- Lettre 52, 1893, p. 1; Sons and Daughters of God, 166. EMS2 803 1 Calme et bienveillance -- Il y aura toujours des motifs de contrariété, de perplexité, des choses qui mettront notre patience à l'épreuve... Ils [les médecins de l'établissement médical de Battle Creek et leurs assistants] doivent s'y attendre et ne perdre ni leur sang froid ni leur équilibre. Ils doivent rester calmes et bienveillants, quoi qu'il arrive... Ils doivent toujours se souvenir qu'ils ont affaire à des hommes et à des femmes à l'esprit malade qui voient souvent les choses sous un faux jour, tout en croyant les comprendre parfaitement. -- Testimonies for the Church 3:182 (1872). EMS2 803 2 Ne pas trop escompter -- Les prédicateurs devraient veiller à ne pas trop escompter de ceux qui tâtonnent encore dans les ténèbres de l'erreur... Ils devraient faire preuve de sagesse et de prudence lorsqu'ils ont à traiter des esprits humains, et tenir compte de la multiplicité des circonstances qui ont produit ces différents traits de caractère. -- Testimonies for the Church 4:262 (1876). EMS2 803 3 Une atmosphère de paix -- Le plus important, mes frères, est d'obtenir la bénédiction de Dieu dans vos propres coeurs. Introduisez ensuite cette bénédiction dans vos foyers, éliminez toutes vos critiques, renoncez à vos exigences, et que prévale un esprit de joie et de bonté. Cette atmosphère de votre foyer, vous l'emporterez avec vous au bureau, et vos âmes rayonneront de la paix céleste. Partout où règne l'amour de Jésus, on constate une tendresse compatissante et des prévenances pour les autres. L'oeuvre la plus importante dans laquelle mes frères puissent s'engager consiste à cultiver un caractère semblable à celui du Christ. -- Testimonies for the Church 5:558, 559 (1889). EMS2 803 4 Une eau vivifiante -- Il aura toujours soif, celui qui cherche à se désaltérer aux sources de ce monde. Les hommes ont tous des besoins insatisfaits. Ils soupirent après quelque chose qui puisse rassasier leur âme. Un seul peut répondre à ce besoin. La grâce divine qu'il peut seul dispenser est pour l'âme une eau vive qui purifie, rafraîchit et fortifie. -- Jésus Christ, 167 (1898). EMS2 804 1 Comprendre le point de vue du monde -- Un jugement éclairé nous oblige à reconnaître que les choses du ciel l'emportent sur celles de la terre, et cependant, le coeur corrompu de l'homme le pousse à donner la première place aux choses du monde. Les opinions des grands hommes, les théories prétendument scientifiques sont mêlées aux vérités de la sainte Parole. -- The Review and Herald, 24 novembre 1891. EMS2 804 2 Le puissant Conseiller -- Présentez-vous à Dieu avec tous vos besoins. Ne confiez pas à autrui vos difficultés et vos tentations; Dieu seul peut vous aider. Si vous remplissez les conditions auxquelles ses promesses sont faites, celles-ci s'accompliront pour vous. Si votre esprit s'appuie sur le Seigneur, vous ne passerez pas d'un état d'extase à la vallée du découragement quand les épreuves et les tentations vous atteindront. Vous ne parlerez pas aux autres de doute et de tristesse. Vous ne direz pas: "Je ne sais pas ceci ou cela. Je ne me sens pas heureux. Je ne suis pas sûr que nous ayons la vérité." Non, vous ne le direz pas, car vous aurez une ancre de l'âme sûre et solide. Hébreux 6:19. EMS2 804 3 Quand nous prononçons des paroles de découragement et de tristesse, Satan prend un malin plaisir à les entendre, car il se réjouit de savoir qu'il nous a réduits en esclavage. Il ne peut pas lire nos pensées, mais il peut voir nos actions et entendre nos paroles; et à cause de sa longue connaissance du genre humain, il peut adapter ses tentations de manière à tirer profit des points faibles de notre caractère. Et combien souvent nous le mettons dans le secret concernant la façon dont il peut l'emporter sur nous. Oh! puissions-nous contrôler nos paroles et nos actes! Comme nous deviendrions forts si nos paroles étaient telles que nous ne soyons pas confus de les entendre rappeler au jour du jugement. Au jour de Dieu, comme elles nous sembleront différentes de ce qu'elles nous apparaissent lorsque nous les prononçons. -- The Review and Herald, 19 mai 1891. EMS2 805 1 Le puissant Conseiller des âges se tient au milieu de vous et vous invite à mettre votre confiance en lui. Nous détournerons-nous de lui pour nous adresser à des êtres humains faillibles, qui dépendent entièrement de Dieu comme nous-mêmes? Avons-nous renoncé à ce point à nos privilèges? Ne sommes-nous pas coupables d'avoir escompté si peu que nous n'avons pas demandé ce que le Seigneur désire tant nous donner? -- The Review and Herald, 9 juin 1910. ------------------------Chapitre 86 -- Confidences et confessions EMS2 806 1 La paix du coeur -- Le Christ demande à chacun de ceux qui se réclament de son nom: "M'aimes-tu?" Si vous aimez Jésus, vous aimerez les âmes pour lesquelles il est mort. Un homme peut n'avoir pas une allure qui plaise, être imparfait à bien des égards, mais s'il a la réputation d'être franc et honnête, il gagnera la confiance de ceux qui l'entourent. L'amour de la vérité, la confiance qu'on peut placer en lui feront oublier les traits désagréables de son caractère. Avoir le sentiment d'être à sa place et d'avoir répondu à l'appel qui nous était adressé, mettre volontiers de côté le "moi" pour faire du bien à ses semblables, voilà ce qui nous assurera la paix du coeur et la faveur de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 1:589, 590 (1879). EMS2 806 2 Comment réagir devant la trahison -- Jusqu'au jour du jugement, vous ignorerez l'influence d'une conduite sage et affectueuse sur des hommes inconséquents, déraisonnables, indignes. Lorsque l'on rencontre l'ingratitude ou la trahison, on est tenté de blâmer ou de s'indigner. C'est ce qu'attend le coupable; il s'y prépare. Mais l'indulgence l'étonne, éveille souvent ses meilleures impulsions et fait naître en lui le désir de vivre plus noblement. -- Le ministère de la guérison, 428, 429 (1905). EMS2 807 1 Jésus, notre seul confident -- Peu de fidèles savent apprécier le précieux privilège de la prière et en profiter. Nous devrions aller à Jésus et lui dire tous nos besoins. Nous pouvons lui apporter nos moindres soucis et nos moindres doutes aussi bien que nos plus grandes difficultés. Quels que soient les événements qui viennent nous troubler ou nous affliger, nous devrions les présenter à Dieu par la prière. Si nous sentons que nous avons besoin de la présence du Christ à chaque pas, Satan aura peu d'occasions de nous assaillir de ses tentations. Celui-ci s'efforce par tous les moyens de nous garder loin de Jésus qui est notre ami le meilleur et le plus aimant. Lui seul devrait être notre confident. Nous pouvons en toute confiance lui dire tout ce que nous avons sur le coeur. -- Témoignages pour l'Église 2:66, 67 (1882). EMS2 807 2 Une mise en garde -- A ceux qui ont été appelés à enseigner la Parole de Dieu j'ai reçu l'ordre de dire: N'encouragez personne à chercher la sagesse auprès de vous. Quand quelqu'un vient vous demander conseil, dirigez-le vers Celui qui lit les mobiles de chaque coeur. Il faut qu'un esprit différent inspire notre oeuvre pastorale. Personne ne doit s'instituer confesseur; personne ne doit recevoir les honneurs suprêmes. Notre tâche consiste à nous humilier et à exalter le Christ devant le monde. Après sa résurrection, le Sauveur a promis que sa puissance accompagnerait tous ceux qui iraient de l'avant en son nom. Que ce pouvoir et ce nom soient exaltés. Ayons sans cesse à l'esprit la prière du Christ demandant que notre "moi" soit sanctifié par la vérité et la justice. -- Manuscrit 137, 1907; Messages choisis 2:193, 194. EMS2 807 3 Pas de confession des péchés aux humains -- Dites à ceux qui vous demandent de prier pour eux: Nous sommes des humains; nous ne pouvons pas lire dans les coeurs ou connaître les secrets de votre vie. Vous seuls et Dieu les connaissez. EMS2 808 1 Maintenant, si vous vous repentez de votre péché, si l'un de vous se rend compte que sur un point il a agi en contradiction avec la lumière que Dieu lui a donnée et a négligé d'honorer le corps, le temple de Dieu, mais que par suite de mauvaises habitudes il a avili le corps qui est la propriété du Christ, qu'il confesse ces fautes à Dieu. A moins que le Saint Esprit vous conduise à confesser à un être humain vos péchés privés, ne les confiez à personne. -- Our Camp Meetings, 44, 45 (1892); Counsels on Health, 373, 374. EMS2 808 2 Que Dieu soit votre confesseur -- Chacun doit se confier personnellement au Seigneur. Ne permettez pas à un homme de devenir votre directeur de conscience. Ouvrez votre coeur à Dieu, dites-lui chaque secret de votre âme. Apportez-lui vos difficultés, petites et grandes, et il vous montrera comment en sortir. Lui seul sait le secours dont vous avez besoin. -- Ministère évangélique, 408 (1915). EMS2 808 3 Dieu pardonne les péchés confessés -- Il n'est pas recommandable de parler de nos faiblesses et de nos découragements. Que chacun dise: "Je suis attristé d'avoir succombé à la tentation, de la pauvreté de mes prières et de la faiblesse de ma foi. Je n'ai aucune excuse de ce que ma vie religieuse soit si atrophiée. Mais j'aspire à atteindre la perfection du caractère du Christ. J'ai péché; cependant, j'aime Jésus. J'ai succombé bien des fois, mais j'ai saisi sa main pour qu'il me sauve. Je lui ai confessé toutes mes fautes. J'ai avoué avec honte et regret que je l'ai déshonoré. J'ai regardé à la croix et j'ai dit: A cause de tout cela, il a souffert pour moi. Le Saint Esprit m'a montré mon ingratitude et mon péché qui ont livré le Christ à l'opprobre. Celui qui n'a pas connu le péché a pardonné mon péché. Il m'appelle à une vie plus haute et plus noble, et je me porte vers ce qui est en avant." Philippiens 3:13. -- Manuscrit 161, 1897. EMS2 808 4 La confession à des humains n'a pas de mérite spécial -- J'espère que nul n'entretiendra l'idée qu'il gagne la faveur de Dieu en confessant ses fautes ou qu'il y a un mérite spécial à avouer ses fautes à des êtres humains. Il doit y avoir dans l'expérience chrétienne une foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme. L'amour du Christ triomphera des propensions charnelles. La vérité ne porte pas seulement en elle la marque de son origine céleste; elle prouve que par la grâce de l'Esprit de Dieu, elle est efficace pour purifier l'âme. Le Seigneur veut que nous venions à lui chaque jour pour lui confier toutes nos difficultés et pour lui confesser nos péchés, et si nous prenons son joug et son fardeau, il nous donnera du repos. Son Saint Esprit et ses influences miséricordieuses rempliront l'âme, et amèneront toute pensée captive à l'obéissance du Christ. -- Testimonies for the Church 5:648 (1889). EMS2 809 1 Ne pas se confesser à des êtres déchus -- Il n'est pas avilissant pour l'homme de se prosterner devant son Créateur, de confesser ses péchés et de solliciter son pardon par les mérites d'un Sauveur crucifié et ressuscité. Il est bienséant d'avouer vos fautes à Celui que vous avez blessé par vos transgressions et votre rébellion. Cela vous élève devant les hommes et devant les anges, car "celui qui s'abaisse sera élevé". Luc 14:11. EMS2 809 2 Mais celui qui s'agenouille devant un homme faillible, lui confesse ses pensées secrètes et les réflexions de son coeur, se déshonore lui-même en avilissant son humanité et en rabaissant tous les sentiments nobles de son âme... C'est cette confession dégradante de l'homme faite à un homme faillible qui est la cause principale des maux grandissants qui souillent le monde et le préparent à sa destruction finale. -- Testimonies for the Church 5:638, 639 (1889). EMS2 809 3 Semences nuisibles -- J'ai vu que de très nombreuses confessions ne devraient jamais être faites aux oreilles des mortels, car les conséquences ne sauraient en être mesurées par des êtres limités. Des semences nuisibles sont disséminées dans les esprits et dans les coeurs de ceux qui entendent, et quand ceux-ci sont soumis à la tentation, ces semences lèvent et portent du fruit, et les mêmes expériences regrettables se répéteront. En effet, ceux qui sont tentés se disent: de tels péchés ne doivent pas être graves puisqu'ils sont commis par des chrétiens de longue date qui les ont avoués. La confession publique de ces péchés secrets dans l'église sera non une odeur de vie, mais une odeur de mort. -- Testimonies for the Church 5:645 (1889). EMS2 810 1 Révéler les secrets sépare de Dieu -- J'ai vu que lorsque les soeurs ont l'occasion de parler ensemble, Satan est généralement présent; car il a de quoi s'occuper. Il se tient là pour exciter les esprits et en tirer le meilleur parti possible. Il sait que tous ces bavardages, tous ces cancans, tous ces commérages, toutes ces critiques séparent l'âme de Dieu. C'est la mort de la spiritualité et cela nuit à la sérénité de la vie chrétienne. EMS2 810 2 Soeur________ pèche gravement par sa langue. Elle pourrait, par ses paroles, exercer une influence pour le bien, mais elle parle souvent à tort et à travers. Parfois, ses paroles présentent les choses différemment de ce qu'elles sont; elle exagère, elle dit des choses inexactes. Elle n'en a pas l'intention, mais la longue habitude de parler beaucoup et de choses inutiles fait qu'elle parle imprudemment, sans réfléchir, au point qu'elle ne sait même pas ce qu'elle dit. Cela détruit toute l'influence pour le bien qu'elle pourrait avoir. Une réforme radicale s'impose dès à présent sur ce point. Sa compagnie n'est pas tellement appréciée du fait qu'elle s'est laissé aller à ce genre de bavardage coupable. -- Testimonies for the Church 2:185, 186 (1868). EMS2 810 3 Confier nos soucis à des oreilles humaines -- Nous confions parfois nos difficultés à des oreilles humaines, nous faisons part de nos afflictions à ceux qui ne peuvent nous venir en aide, et nous négligeons de confier tout à Jésus qui peut changer la voie sombre en chemin de joie et de paix. -- The Signs of the Times, 17 mars 1887; Our High Calling, 97. EMS2 810 4 Se garder des hommes ne connaissant pas Dieu -- Jésus continua d'instruire ses disciples en ces termes: "Gardez-vous des hommes." Ils ne devaient pas se fier entièrement à des hommes ne connaissant pas Dieu et leur dévoiler leurs conseils, ce qui eût été donner l'avantage aux agents de Satan. Souvent les inventions humaines contrecarrent les plans de Dieu. Appelés à construire le temple du Seigneur, nous devons le faire conformément au modèle montré sur la montagne: le divin modèle. Dieu est déshonoré et l'Evangile est trahi quand ses serviteurs suivent les conseils d'hommes qui refusent de se laisser guider par le Saint Esprit. La sagesse humaine est folie aux yeux de Dieu. -- Jésus Christ, 344, 345 (1898). EMS2 811 1 Ne pas trahir la confiance -- Une crise éclatera dans chacun de nos établissements. Des influences joueront contre eux tant de la part des croyants que de la part des incroyants. Il nous faut renoncer à trahir la confiance sacrée pour la satisfaction ou l'exaltation du "moi". Nous devrions veiller sans cesse et avec un soin jaloux sur notre vie, de peur que nous ne produisions de mauvaises impressions sur le monde. Dites-le et agissez en conséquence: "Je suis chrétien. Je ne saurais donc agir selon les principes du monde. Je dois aimer Dieu par-dessus tout et mon prochain comme moi-même. Je ne saurais me faire le complice de quelque compromis qui nuirait si peu que ce soit à mon efficacité, qui diminerait mon influence ou détuirait la confiance de quelqu'un dans ceux dont Dieu se sert comme ses instruments." -- Testimonies for the Church 5:479 (1889). ------------------------Chapitre 87 -- Psychologie et théologie EMS2 812 1 Fondés sur les Saintes Ecritures -- Les vrais principes de la psychologie se trouvent dans les saintes Ecritures. L'homme n'a pas conscience de sa propre valeur. Il agit selon son caractère inconverti parce qu'il ne regarde pas à Jésus, l'auteur de la foi, celui qui la mène à la perfection. Celui qui vient au Sauveur, qui croit en lui et le prend pour exemple comprend la signification de ces paroles: "Elle [la Parole] a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu". Jean 1:12. EMS2 812 2 Mais lorsqu'il se met aux pieds de Jésus, il peut voir, au travers de sa vie perverse et pécheresse les terribles profondeurs de la dépravation dans lesquelles peut sombrer le coeur humain non converti. Il entrevoit le pur caractère de Celui qui est sans péché, il a un aperçu de la perfection donnée au pécheur qui se repent et se convertit. Revêtu de la robe resplendissante du caractère de son Rédempteur, il s'assied avec le Christ dans les lieux célestes. -- Manuscrit 121, 1902. EMS2 812 3 Dieu -- sa connaissance de l'esprit humain -- La connaissance de Dieu est précise et infaillible. Il connaît le fonctionnement de l'esprit humain, les principes actifs des agents humains qu'il a formés, comment ils sont mis en oeuvre par tout ce qui leur arrive, comment ils réagiront aux tentations auxquelles ils peuvent être soumis et dans toutes les circonstances où ils seront placés. EMS2 813 1 "Car les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Eternel qui aplanit toutes ses routes." Proverbes 5:21. "Les yeux de l'Eternel sont en tous lieux." Proverbes 15:3. "C'est Lui qui regarde jusqu'aux extrémités de la terre; il voit tout sous les cieux." Job 28:24. "L'Eternel sonde tous les coeurs et discerne toute intention." 1 Chroniques 28:9. Il sait tout ce qui nous passe par l'esprit, sans exception. "Il n'y a aucune créature, qui soit invisible devant lui: tout est nu et terrassé aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte." Hébreux 4:13. -- Lettre 18, 1895, p. 1. EMS2 813 2 Les hommes et les femmes se rendent-ils compte de la manière dont Dieu considère les créatures qu'il a faites? Il a formé l'esprit humain. Nous n'avons pas une seule pensée noble qui ne vienne de lui. Il connaît tout le mystérieux mécanisme de l'esprit humain, car lui-même l'a conçu. Dieu constate que le péché a ravalé, dégradé l'homme, mais il le considère avec pitié et compassion, car il voit que Satan le tient sous sa coupe. -- Manuscrit 56, 1899; The S.D.A. Bible Commentary 6:1105. EMS2 813 3 Une source de paix et de joie -- On a fait accroire que la religion est préjudiciable à la santé. C'est là une erreur qu'il ne faut pas cultiver. La vraie religion procure la paix, la joie et le contentement. La piété est profitable pour la vie présente et pour la vie à venir. -- Lettre 1b, 1873, p. 1. EMS2 813 4 S'asseoir aux pieds de Jésus -- Le Christ doit être associé à toutes nos pensées, à tous nos sentiments, à toutes nos affections. Son influence doit se faire sentir jusque dans les moindres détails du service quotidien que nous accomplissons dans l'oeuvre qu'il nous a confiée. Lorsque, au lieu de nous appuyer sur la compréhension humaine ou de nous conformer aux maximes du monde, nous nous asseyons aux pieds de Jésus, buvant avec empressement ses paroles, apprenant de lui et disant: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?", notre indépendance naturelle, notre confiance en nous-mêmes, notre entêtement céderont le pas à un esprit candide, humble et docile. Quand nous avons une relation normale avec Dieu, nous reconnaissons l'autorité du Christ qui nous dirige et son droit à exiger de nous une obéissance sans réserve. -- Lettre 186, 1902, p. 1; Our High Calling, 99. EMS2 814 1 Intégrer la vraie piété à la philosophie -- Il [Dieu] ne nous a pas donné une lumière supplémentaire qui se substituerait à sa Parole. Cette lumière sème la confusion dans les esprits à l'égard de sa Parole qui, si elle est absorbée et assimilée, est pour l'âme comme la vie du sang. Alors, on verra de bonnes oeuvres briller comme la lumière dans les ténèbres. EMS2 814 2 Si, alors que vous étudiiez la science de la philosophie mentale, vous aviez étudié avec sérieux celle de la vraie piété, votre expérience chrétienne aurait été très différente de ce qu'elle est. Pourquoi vous êtes-vous détourné des ruisseaux limpides du Liban pour boire les eaux fangeuses de la plaine -- les tromperies des inventions humaines? Le coeur a besoin d'une puissance qui ne se trouve que dans la Parole de Dieu. Cette puissance est le pain de vie; si quelqu'un en mange, il vivra éternellement. Il ne doit pas se contenter de goûter occasionnellement du pain qui descend du ciel. Il doit vivre des paroles qui sont esprit et vie pour celui qui les reçoit. Le fait de se saisir avec ferveur de la vérité, de s'approprier personnellement les paroles du Christ, opère une transformation du caractère. -- Lettre 130, 1901, p. 1. EMS2 814 3 Le Saint Esprit remplit le vide -- Il nous faut sans cesse remplir notre esprit du Christ et le vider de l'égoïsme et du péché... Aussi sûrement que vous videz votre esprit de l'orgueil et de la frivolité, le vide sera comblé par ce que Dieu est tout prêt à vous accorder: son Saint Esprit. Alors, le bon trésor de votre coeur produira de bonnes choses, de riches pensées comme des perles dont les autres pourront s'inspirer. Vos pensées et vos affections s'appuieront sur le Christ, et vous réfléchirez sur les autres la lumière du Soleil de justice qui a brillé sur vous. -- The Review and Herald, 15 mars 1892; Our High Calling, 115. EMS2 815 1 Des principes applicables en toute circonstance -- Le Seigneur a fait entendre sa voix dans sa sainte Parole. Ces pages sacrées sont pleines d'enseignements et de vie qui sont en accord avec la vérité. Ces enseignements constituent une règle parfaite de conduite. Les préceptes donnés, les principes énoncés s'appliquent à toutes les circonstances de la vie, même si certains cas particuliers ne sont pas mentionnés. Rien de ce qui est essentiel à un traité complet de foi et concernant une ligne de conduite n'est passé sous silence. Tout devoir que Dieu exige de nous est clairement énoncé; si quelqu'un perd la vie éternelle, ce sera parce qu'il aura été suffisant, présomptueux, bouffi d'orgueil, et qu'il ne se sera pas appuyé uniquement sur les mérites du sang de Jésus Christ pour son salut. Parmi ceux qui, avec humilité et sincérité, prennent la Bible comme guide, comme conseiller, nul ne s'égarera loin du droit sentier. -- Lettre 34, 1891, p. 1. EMS2 815 2 Un principe agissant -- La vérité est un principe actif, agissant, qui façonne le coeur et la vie, de manière à leur imprimer un mouvement ascendant... A chaque pas de la montée, la volonté acquiert un nouveau motif d'action. La tonalité morale devient plus conforme à l'esprit et au caractère du Christ. Le chrétien en progrès bénéficie d'une grâce et d'un amour qui surpassent toute connaissance, car la vision divine du caractère du Christ exerce une profonde influence sur ses affections. La gloire de Dieu qui se manifeste au sommet de "l'échelle" ne saurait être appréciée que par celui qui la gravit peu à peu, qui est toujours attiré vers le haut, vers des idéaux plus nobles que le Christ lui révèle. Toutes les facultés de l'esprit et du corps doivent être mises en oeuvre. -- Manuscrit 13, 1884; Our High Calling, 68. EMS2 815 3 Une atmosphère de paix et d'amour -- Le ciel prend note de celui qui dégage une atmosphère de paix et d'amour. Celui-là recevra sa récompense. Il sera debout au grand jour du Seigneur. -- Manuscrit 26, 1886; Our High Calling, 234. EMS2 816 1 Ne pas se fier uniquement aux conseils humains -- Bien que l'éducation, la formation et le conseil de personnes d'expérience aient tous leur importance, il faut enseigner aux employés qu'ils ne doivent pas se fier uniquement au jugement d'un homme quel qu'il soit. En notre qualité d'agents de Dieu doués du libre arbitre, nous devons tous solliciter la sagesse qui vient de Lui. Quand celui qui est dans la position d'un élève dépend totalement de la pensée d'un autre et se contente de souscrire à ses idées, il ne voit qu'à travers les yeux de cet homme-là et n'est, en ce sens, qu'un écho de l'autre. Dieu traite les humains comme des êtres responsables. Il agira par son Esprit à travers l'esprit qu'il a formé en l'homme, si du moins celui-ci le lui permet et s'il reconnaît son action. Le Seigneur veut que chacun utilise son esprit et sa conscience pour lui-même. Il n'est pas conforme à ses plans qu'un homme devienne l'ombre d'un autre homme, qui se ferait en somme l'écho de ce dernier. -- Testimonies for the Church 5:724, 725 (1889). EMS2 816 2 La culture mentale supérieure -- Si elle est sanctifiée par l'amour et la crainte de Dieu, la culture mentale poussée au plus haut degré est pleinement approuvée par lui. Les hommes de condition modeste qui furent choisis par le Christ vécurent trois ans avec lui, au cours desquels ils bénéficièrent de l'influence purifiante de la Majesté du ciel. Jésus Christ fut le plus grand éducateur que le monde ait jamais connu. -- The Review and Herald, 21 juin 1877; Fundamentals of Christian Education, 47, 48. EMS2 816 3 L'esprit, la source de toute action -- Il [le Seigneur] a préparé cette habitation vivante pour l'esprit; elle est "merveilleusement construite", un temple que le Seigneur lui-même a préparé pour que son Saint Esprit y habite. L'esprit régit l'homme tout entier. Qu'ils soient bons ou mauvais, tous nos actes ont leur source dans l'esprit. C'est l'esprit qui adore Dieu et nous associe aux choses célestes. Toutefois, nombreux sont ceux qui passent toute leur vie sans devenir pour autant intelligents concernant l'écrin... qui renferme ce trésor. -- Special Testimonies on Education, 33 (11 mai 1896); Fundamentals of Christian Education, 426. EMS2 817 1 Capable du meilleur comme du pire -- Ennoblie, purifée et orientée vers le ciel, l'intelligence est la puissance universelle capable d'édifier le royaume de Dieu. L'intelligence pervertie a une influence diamétralement opposée; c'est la corruption des capacités humaines qui devraient être développées en oeuvrant avec zèle pour le bien. Une telle intelligence déçoit et détruit. EMS2 817 2 Dieu a pourvu les hommes de suffisamment de dons pour qu'ils aient la capacité et la sagesse d'aller de l'avant, et qu'ils représentent avec force et bonté les oeuvres admirables du Seigneur en faveur de tous ceux qui l'aiment et obéissent à ses commandements. Il voudrait que l'homme obéisse aux commandements de Dieu parce que ceux-ci ont pour objet la santé et la vie de tous les humains. EMS2 817 3 Les talents qui nous ont été confiés sont une responsabilité sacrée. Nul ne saurait convoiter des talents, à moins que, par une prière ardente en vue d'obtenir la sagesse d'en haut qui assurera le bon usage des capacités que Dieu donne, il décide d'honorer et de glorifier le Seigneur avec celles qui lui ont été accordées. Recevoir la lumière sacrée que Dieu a donnée, y souscrire et la communiquer à ceux qui sont dans les ténèbres de l'erreur est chose merveilleuse. Cette lumière, dispensée généreusement et avec enthousiasme pour venir en aide à autrui, pour bénir et sauver des âmes qui périssent, permet à l'ouvrier fidèle d'acquérir ainsi un trésor céleste qui fait de lui plus qu'un millionnaire. C'est un héritier de Dieu, un cohéritier de Jésus Christ, ce qui produit pour lui "au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire". 2 Corinthiens 4:17. -- Manuscrit 63, 1900. EMS2 817 4 L'homme créé en vue d'objectifs élevés -- Ce n'est pas une affectation de supériorité qui fait l'homme, mais une véritable élévation de l'esprit. La culture convenable des capacités mentales forme tout ce qu'est l'homme. Ces facultés ennoblissantes ont pour objet de forger un caractère pour la vie future et immortelle. L'homme fut créé en vue d'un bonheur plus élevé, plus saint que celui que le monde présent peut procurer. Il fut fait à l'image de Dieu pour des objectifs élevés, nobles, propres à attirer l'attention des anges. -- Testimonies for the Church 4:438 (1880). EMS2 818 1 Changer le cours des pensées -- Les esprits de beaucoup se situent à un niveau si bas que Dieu ne peut agir ni pour eux ni avec eux. Le cours des pensées doit être changé et le sens moral doit être élevé pour comprendre les idéaux divins. La somme et la substance de la vraie religion consiste à avoir sans cesse conscience -- par nos paroles, notre vêtement et notre attitude -- de notre relation avec Dieu. L'humilité devrait se substituer à l'orgueil, la pondération au manque de sérieux, la piété à l'irréligion et à l'indifférence. -- Testimonies for the Church 4:582 (1881). EMS2 818 2 L'esprit pousse au service -- J'ai vu qu'au cours de l'été dernier, on visait à s'imprégner le plus possible de l'esprit du monde. Les commandements de Dieu n'ont pas été observés. C'est avec l'esprit que nous sommes au service de la loi de Dieu, mais les esprits de beaucoup servaient bien plutôt le monde. Et tandis que leurs esprits étaient tout occupés avec les choses de la terre et qu'ils se servaient eux-mêmes, ils ne pouvaient être au service de la loi de Dieu. -- Testimonies for the Church 1:150 (1857). EMS2 818 3 Un service acceptable -- Nombreux sont ceux qui ont le sentiment que leurs défauts de caractère les mettent dans l'impossibilité d'atteindre l'idéal que le Christ a érigé; mais tout ce que de telles personnes doivent faire c'est de s'humilier sous la toute-puissante main de Dieu. Le Christ ne mesure pas l'homme d'après la quantité d'oeuvres qu'il accomplit mais d'après l'esprit dans lequel il accomplit ces oeuvres. EMS2 818 4 Quand il [Jésus Christ] voit les humains soulever leurs fardeaux, essayer de les porter dans un esprit d'humilité, en se défiant d'eux-mêmes et en s'appuyant sur lui, il joint à leurs efforts sa perfection et sa suffisance, et le Père les agrée. Nous sommes acceptés dans le Bien-aimé. Les défauts du pécheur sont couverts par la perfection et par la plénitude du Seigneur notre justice. Ceux qui, avec une volonté sincère, avec des coeurs contrits, déploient d'humbles efforts pour vivre en conformité avec les exigences divines sont considérés par le Père avec un amour tendre et miséricordieux; il les regarde comme des enfants obéissants, et la justice du Christ leur est imputée. -- Lettre 4, 1889, p. 1. EMS2 819 1 La connaissance de Jésus fortifie l'esprit -- Le Sauveur est la source de la vie. Ce dont beaucoup ont besoin, c'est de le connaître plus intimement. Patiemment, avec douceur mais avec conviction, il faut leur apprendre comment ils peuvent soumettre tout leur être aux influences guérissantes du ciel. Lorsque le soleil de l'amour de Dieu dissipe les ténèbres de l'âme, la lassitude et le mécontentement disparaissent; une joie réconfortante apporte la vigueur à l'esprit et l'énergie salutaire au corps. -- Le ministère de la guérison, 212, 213 (1905). EMS2 819 2 Pouvoir tout par Celui qui nous fortifie -- La toute-puissance du Saint Esprit est le refuge de toute âme repentante. Le Christ ne permettra pas qu'une seule âme, implorant sa protection dans un esprit de repentance et de foi, tombe au pouvoir de l'ennemi. Le Sauveur se tient à ses côtés lorsqu'elle est tentée et éprouvée. Avec lui il ne peut y avoir ni échec, ni perte, ni impossibilité, ni défaite; nous pouvons tout par celui qui nous fortifie. -- Jésus Christ, 489 (1898). ------------------------Chapitre 88 -- Influences négatives sur l'esprit EMS2 820 1 Renoncer à toute critique -- Nous devrions éliminer de nos pensées toute récrimination et toute critique. Cessons de considérer les défauts que nous voyons... Si nous voulons nous attacher convenablement à Dieu, nous devons continuer à fixer nos regards sur ce qui a du prix: la pureté, la gloire, la puissance, la bonté, l'affection, l'amour que Dieu nous prodigue. Ainsi, nos esprits seront tant et si bien attachés à ces valeurs d'un intérêt éternel que nous n'éprouverons plus le désir de démasquer les défauts des autres. -- Manuscrit 153, 1907; Our High Calling, 232. EMS2 820 2 Le soupçon peut générer le mal -- Nous devons apprendre à donner la meilleure interprétation sur la conduite suspecte des autres... Si nous soupçonnons continuellement le mal, nous risquons de créer ce que nous nous permettons de soupçonner... Nous ne pouvons pas passer notre chemin sans que nos sentiments soient blessés et sans que notre sensibilité soit affectée; mais en tant que chrétiens, nous devons faire preuve d'autant de patience, d'indulgence, d'humilité et de douceur que nous souhaitons en rencontrer chez les autres. EMS2 821 1 Oh! que de milliers de bonnes oeuvres et d'actes bienveillants dont nous sommes l'objet... disparaissent de notre mémoire comme la rosée sous le soleil, alors que les torts imaginaires ou réels y laissent une impression presque ineffaçable! Le meilleur exemple que nous puissions donner à nos semblables est d'être justes nous-mêmes; pour le reste, laissons à Dieu le soin de notre réputation, et ne nous préoccupons pas trop de dissiper toute mauvaise impression et de présenter notre cause sous un jour favorable. -- Lettre 25, 1870, p. 1; Our High Calling, 237. EMS2 821 2 Transformés à l'image de ce que nous regardons -- Selon le plan du Seigneur, tout ce qui nous incite à voir les faiblesses de l'humanité a pour objet de nous encourager à regarder à lui, et nullement de placer notre confiance dans l'homme ou de faire de la chair notre appui... Nous sommes changés à l'image de ce que nous contemplons. Dès lors, combien il est important que nos coeurs soient attentifs à ce qui est vrai, à ce qui est vertueux et digne d'approbation! -- Lettre 63, 1893, p. 1; Our High Calling, 248. EMS2 821 3 Etre conscients de la fragilité de la nature humaine -- Dans nos relations avec nos semblables, considérons qu'ils ont des passions comme les nôtres, qu'ils ressentent les mêmes faiblesses et éprouvent les mêmes tentations que nous. S'ils veulent garder leur intégrité, ils doivent, tout comme nous, mener un combat... La vraie courtoisie chrétienne associe en les améliorant la justice et la civilité, complétées par la miséricorde et l'amour, donnant ainsi une touche particulièrement fine et un charme délicat au caractère. -- Lettre 25, 1870, p. 1; Our High Calling, 236. EMS2 821 4 Ne pas dresser de barrières -- Le Seigneur désire que son peuple suive d'autres méthodes que celle qui consiste à condamner l'erreur, même si cette condamnation est justifiée. Il veut que nous fassions autre chose que d'attaquer nos adversaires en les éloignant ainsi toujours davantage de la vérité. L'oeuvre que le Seigneur est venu accomplir dans ce monde ne consistait pas à élever des barrières et à rappeler sans cesse aux gens qu'ils étaient dans l'erreur. Celui qui veut apporter la lumière à ceux qui ont été trompés doit s'approcher d'eux et travailler pour eux avec amour. Il doit devenir le centre d'où rayonne une sainte influence. -- Ministère évangélique, 364 (1915). EMS2 822 1 Savoir dominer sa susceptibilité -- Nombreux sont ceux qui ont une vive sensibilité non sanctifiée qui les met constamment sur la défensive devant un mot, un regard ou un acte susceptibles d'être interprétés comme un manque de respect et d'estime. Il faut surmonter cela. Chacun doit poursuivre son chemin dans la crainte de Dieu, en faisant de son mieux sans être troublé par les louanges ou blessé par le blâme, en servant le Seigneur avec dévouement et en apprenant à donner la meilleure interprétation possible à ce qui, chez autrui, peut paraître choquant. -- Manuscrit 24, 1887; Our High Calling, 240. EMS2 822 2 Ne pas ressasser nos griefs -- Le fait de juger nos frères, de cultiver des sentiments contre eux, même si nous estimons qu'ils ne nous ont pas traité comme ils l'auraient dû, n'apportera aucun bienfait à nos coeurs et ne résoudra nullement la difficulté. Je ne saurais permettre à mes sentiments de me porter à ressasser tous mes griefs, les répétant sans cesse et me complaisant dans une atmosphère de méfiance, d'animosité et de conflit. -- Lettre 74, 1888, p. 1; Our High Calling, 239. EMS2 822 3 La perte de l'intégrité -- Lorsque vous perdez votre intégrité, votre âme devient un champ de bataille ouvert à Satan; vous êtes assailli de doutes et de craintes suffisants pour paralyser vos énergies et pour vous conduire au découragement. -- Lettre 14, 1885, p. 1; Our High Calling, 94. EMS2 822 4 L'objectif de Satan: créer la dissension dans l'Eglise -- Le fait que l'on a négligé de cultiver l'estime affectueuse et l'indulgence les uns pour les autres a engendré la dissension, la méfiance, la critique et la désunion générale. Dieu... nous appelle à renoncer à ce grand péché et à nous efforcer d'exaucer la prière du Christ selon laquelle ses disciples doivent être un, comme lui et le Père sont un... L'oeuvre spéciale de Satan vise à créer la dissension... afin que le monde soit privé du témoignage le plus puissant que les chrétiens puissent offrir -- à savoir que Dieu a envoyé son Fils pour établir l'harmonie là où règnent le tumulte, l'orgueil, l'envie, la jalousie et le sectarisme. -- Lettre 25, 1870, p. 1; Our High Calling, 237. EMS2 823 1 Des sentiments qui font du tort -- L'envie et la jalousie sont des maladies qui troublent toutes les facultés de l'être. Elles proviennent de Satan dans le paradis terrestre... Ceux qui prêtent l'oreille à sa voix [celle de Satan] déprécieront les autres; ils dénatureront les faits, induiront les autres en erreur pour se donner de l'importance. Mais rien de souillé ne peut entrer au ciel, et à moins que ceux qui cultivent cet état d'esprit ne changent, ils ne pourront jamais y être admis, car ils critiqueraient les anges. Ils envieraient la couronne des autres. Ils ne sauraient pas de quoi parler, faute de pouvoir dénoncer les imperfections et les erreurs d'autrui. -- The Review and Herald, 14 septembre 1897; Our High Calling, 234. EMS2 823 2 Une mise en garde adressée à un prédicateur -- L'étalage de votre mauvais caractère, même lors des assemblées du peuple de Dieu, mettent en péril votre esprit et votre vie. Posez-vous la question: Est-ce mon intérêt de continuer comme je l'ai fait, à chicaner et à contester? -- Lettre 21, 1901, p. 1. EMS2 823 3 Quand la puissance divine est perdue -- Hommes et femmes ont été rachetés, et à quel prix! Au prix de la vie du Fils de Dieu. Quelle chose terrible de se mettre dans une situation telle que leurs capacités physiques, mentales et morales sont altérées, au point qu'ils perdent leur vigueur et leur pureté. De tels hommes et de telles femmes ne sauraient offrir à Dieu un sacrifice acceptable. EMS2 823 4 A cause de ses appétits et de ses passions pervertis, l'homme se voit privé de la puissance de Dieu et devient l'instrument de l'injustice. L'être tout entier est malade -- corps, âme et esprit. Mais un remède a été offert pour la sanctification de l'humanité. L'esprit et le corps souillés peuvent être purifiés. Un merveilleux moyen a été mis à disposition grâce auquel nous pouvons bénéficier du pardon et du salut. -- Lettre 139, 1898, p. 1. EMS2 824 1 Quiconque pratique la simplicité dans toutes ses habitudes de vie, maîtrisant ses appétits et contrôlant ses passions, peut garder ses capacités mentales fortes, actives, vigoureuses, aptes à percevoir tout ce qui réclame pensée et action, capables de discerner entre ce qui est saint et profane, et prêtes à s'engager dans toute entreprise destinée à la gloire de Dieu et au bien de l'humanité. -- The Signs of the Times, 29 septembre 1881; Sons and Daughters of God, 86. EMS2 824 2 Travers de ceux qui cèdent à l'ennemi -- Ceux qui tombent dans les pièges de Satan n'ont pas encore pris l'attitude mentale qui convient. Ils sont hébétés, vaniteux, suffisants. Oh! avec quelle tristesse le Seigneur les considère et entend leurs paroles prétentieuses! Ils sont bouffis d'orgueil. L'ennemi s'étonne de ce qu'ils se laissent si facilement réduire en esclavage. -- Lettre 126, 1906, p. 1. EMS2 824 3 L'excès de confiance est un piège -- Combien vain est le secours de l'homme lorsque le pouvoir de Satan s'exerce sur un être humain devenu prétentieux et qui ne se rend pas compte qu'il s'associe à la science du malin. Confiant en lui-même, il marche tout droit sur les pièges de Satan et s'y laisse prendre. Il n'a pas écouté les avertissements qui lui ont été donnés et il est devenu la proie de l'adversaire. S'il avait marché humblement avec Dieu, il aurait accouru au lieu de rendez-vous qu'il lui avait réservé. Alors, il aurait été à l'abri en cas de danger, car le Seigneur aurait dressé pour lui un étendard en face de l'ennemi. -- Lettre 126, 1906, p. 1. EMS2 824 4 Le coeur est naturellement pervers -- Souvenons-nous que nos coeurs sont naturellement pervers, et que nous sommes incapables par nous-mêmes de suivre le droit chemin. C'est seulement par la grâce de Dieu, jointe à nos plus sérieux efforts, que nous obtiendrons la victoire. -- The Review and Herald, 4 janvier 1881; Our High Calling, 111. EMS2 825 1 Obstacle à l'exercice de la patience -- Toute habitude ou toute pratique qui affaiblit les nerfs et les capacités du cerveau ou la force physique nous rend incapables de pratiquer la vertu citée après la maîtrise de soi -- la patience. 1 Pierre 1:6. -- Manuscrit 13, 1884; Our High Calling, 69. EMS2 825 2 Esprits paresseux, indisciplinés -- Le Seigneur ne veut pas que nous nous contentions d'avoir des esprits paresseux, indisciplinés, une pensée engourdie et une mémoire courte. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 506 (1913). EMS2 825 3 L'échec au lieu du succès -- La plupart de ces indisciplinés traversent la vie en désaccord avec les autres, essuyant des échecs alors qu'ils auraient pu connaître le succès. Ils en viennent à penser que la vie leur garde rancune parce qu'elle ne les flatte ni ne les cajole, et ils se vengent en haïssant la société et en lui lançant des défis. Parfois, les circonstances les obligent à affecter une humilité qu'ils ne ressentent pas; mais cela ne leur donne pas une grâce naturelle, et leur véritable caractère se manifestera tôt ou tard. -- Testimonies for the Church 4:202 (1876). EMS2 825 4 Veiller à toutes ses habitudes -- Il faut enseigner aux hommes et aux femmes qu'ils doivent être attentifs à toutes leurs habitudes et à toutes leurs pratiques et renoncer immédiatement aux choses qui sont malsaines pour le corps et qui obscurcissent l'esprit. -- The Review and Herald, 12 novembre 1901; Welfare Ministry, 127, 128. EMS2 825 5 Que faire des doutes? -- Les chrétiens de longue date eux-mêmes sont souvent confrontés à de terribles doutes et hésitations... Vous ne devez pas croire qu'à cause de ces tentations votre cas est désespéré... Espérez en Dieu, confiez-vous en lui, et reposez-vous sur ses promesses. -- Lettre 52, 1888, p. 1; Our High Calling, 86. EMS2 826 1 Lorsque l'adversaire se présente à vous avec ses doutes et son scepticisme, fermez la porte de votre coeur. Fermez vos yeux et ne vous arrêtez pas à son ombre diabolique. Puis levez-les et fixez-les sur les biens éternels, et vous aurez la force voulue pour chaque heure. L'épreuve de votre foi est plus précieuse que l'or... Elle vous rend vaillant pour mener le combat du Seigneur... EMS2 826 2 Vous ne sauriez permettre à quelque doute que ce soit de s'introduire dans votre esprit. Ne donnez pas à Satan la satisfaction de vous entendre parler des terribles fardeaux que vous portez. Chaque fois que vous le faites, il se réjouit à l'idée que son âme peut vous dominer et que vous avez perdu de vue Jésus Christ votre Rédempteur. -- Manuscrit 17, 1894; Our High Calling, 86. EMS2 826 3 Affaiblissement graduel -- Personne ne peut, pas même une seule fois, vouer les capacités qu'il a reçues de Dieu au service du monde ou de l'orgueil sans se placer de ce fait sur le terrain de l'ennemi... Chaque répétition du péché affaiblit sa capacité de résistance, obscurcit ses yeux et étouffe ses convictions. -- The Review and Herald, 20 juin 1882; Our High Calling, 160. EMS2 826 4 Une oeuvre salutaire -- Quand vous travaillez en faveur des victimes d'habitudes néfastes, au lieu de leur montrer le désespoir et la ruine vers lesquels ils se dirigent, tournez leurs yeux vers Jésus. Attachez leurs regards aux gloires célestes. Cela aura un meilleur effet pour le salut du corps et de l'âme que de rappeler sans cesse à ceux qui sont faibles et apparemment sans espoir les affres de la mort. -- Le ministère de la guérison, 48 (1905). EMS2 826 5 Ne pas passer son temps à des vétilles -- Détournons-nous des mille objets qui sollicitent notre attention. Il est des questions qui absorbent notre temps et demandent des recherches, mais qui n'aboutissent à rien. Laissons de côté ces détails, comparativement insignifiants, et portons nos regards et nos efforts sur des sujets d'un ordre plus élevé. EMS2 827 1 Accepter de nouvelles théories ne donne pas à notre âme une vie nouvelle. Même la connaissance de faits et de théories importants en eux-mêmes est de peu de valeur si nous ne la mettons pas en pratique. Nous devons être conscients de la responsabilité qui nous incombe de donner à notre âme les aliments qui nourrissent et stimulent la vie spirituelle. -- Le ministère de la guérison, 393 (1905). EMS2 827 2 Vivre avec un objectif -- Nous devrions vivre en vue du monde futur. Vivre une vie à l'aventure, sans but, est un véritable malheur. Nous avons besoin d'un objectif dans la vie... Que Dieu nous aide tous à faire preuve d'abnégation, à être moins soucieux de nos aises personnelles, de nos intérêts égoïstes, et à faire du bien, non pour l'honneur que nous espérons en retirer ici-bas, mais parce que tel est le but de notre vie et que cela réalisera l'objectif de notre existence. Que notre prière s'élève vers Dieu afin qu'il nous libère de notre égoïsme. -- Lettre 17, 1872, p. 1; Our High Calling, 242. ------------------------Chapitre 89 -- Influences positives sur l'esprit EMS2 828 1 Gratitude et santé -- Rien ne dispose mieux à la santé du corps et de l'âme qu'un esprit de reconnaissance et de louange. Notre devoir formel est de résister à la mélancolie, aux pensées sombres et au mécontentement: il est aussi impérieux que celui de prier. -- Le ministère de la guérison, 216 (1905). EMS2 828 2 Emprunteurs -- non propriétaires -- Comme il est naturel que nous nous considérions comme nous appartenant à nous-mêmes! Cependant, la Parole inspirée déclare: "Ne savez-vous pas ceci: ...vous n'êtes pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix." 1 Corinthiens 6:19, 20. ... A l'égard de nos semblables nous sommes propriétaires des aptitudes physiques et mentales dont nous sommes les économes. Vis-à-vis de Dieu, nous sommes des emprunteurs, des gérants de sa grâce. -- Lettre 44, 1900, p. 1; Our High Calling, 40. EMS2 828 3 Un idéal à atteindre: l'unité entre chrétiens -- Dieu désire voir régner au sein de son peuple l'union et l'amour fraternel. Peu avant sa crucifixion, Jésus, dans sa prière, demandait que ses disciples fussent un comme il est lui-même un avec le Père, afin de faire connaître au monde que Dieu l'avait envoyé. Cette prière si touchante qui a traversé les siècles est aussi pour nous. Jésus ajoute, en effet: "Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole." Jean 17:20. EMS2 829 1 Sans sacrifier jamais un seul principe de la vérité, nous devons tendre avec constance vers cette unité qui prouve que nous sommes disciples du Maître. "C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres, dit encore Jésus, que tous connaîtront que vous êtes mes disciples." Jean 13:35. Et voici l'exhortation que l'apôtre Pierre adresse à l'Eglise: "Soyez tous d'un même sentiment, pleins de compassion et d'amour fraternel." 1 Pierre 3:8. -- Patriarches et prophètes, 503, 504 (1890). EMS2 829 2 Tirer des leçons positives -- Nous avons tous vu à la surface d'un étang le merveilleux nénuphar blanc. Comme nous aurions aimé pouvoir cueillir cette fleur! La quantité de fange et de détritus au milieu desquels il se trouvait ne diminuait pas notre désir, et nous nous demandions comment le lis peut être si beau, si blanc au milieu de toutes ces impuretés. EMS2 829 3 Eh bien, sa tige plonge à travers le sable doré, et elle ne puise rien d'autre que la substance la plus pure qui nourrit le nénuphar jusqu'à ce qu'il devienne la fleur immaculée que l'on sait. N'y a-t-il pas là une leçon pour nous? Assurément: cela nous montre que quelque soit l'iniquité qui nous entoure, nous ne devrions pas nous en approcher. Ne parlez pas de l'injustice et de la méchanceté qui sévissent dans le monde, mais élevez vos pensées et parlez de votre Sauveur. Quand vous constatez l'iniquité qui vous environne, vous devriez être d'autant plus heureux de savoir qu'il est votre Sauveur et que nous sommes ses enfants. EMS2 829 4 Dès lors, pourquoi regarder l'iniquité qui nous entoure et nous arrêter sur son côté sombre? De toutes façons, nous ne pouvons pas y remédier; entretenons-nous donc de ce qui est plus élevé, meilleur, plus noble. Parlons de ce qui est de nature à produire une bonne impression sur l'esprit, de ce qui élèvera Toute âme au-dessus de cette iniquité pour l'introduire dans la lumière d'en haut. -- Manuscrit 7, 1888. EMS2 830 1 Compter les bienfaits de Dieu -- Si toutes les énergies dispersées étaient dirigées sur un seul et même objectif -- les abondantes ressources de la grâce de Dieu dans cette vie -- quels témoignages de gratitude ne pourrions-nous pas graver dans nos mémoires, en nous rappelant les bontés et les faveurs divines!... En vertu d'un principe constant, nous prendrions alors l'habitude d'accumuler des trésors spirituels avec autant d'empressement et de persévérance que ceux qui sont animés des désirs du monde se démènent pour obtenir les biens terrestres et temporels. EMS2 830 2 Il se peut que vous soyez insatisfait des ressources que vous avez présentement, alors que le Seigneur dispose d'une montagne de bénédictions, d'un trésor de bienfaits et de miséricorde pour satisfaire les besoins de votre âme. Aujourd'hui, il nous faut plus de grâce; aujourd'hui, il nous faut un renouveau de l'amour de Dieu et des marques de sa bienveillance, et il ne refusera pas ces bienfaits et ces trésors célestes à quiconque les recherche avec sincérité. -- Manuscrit 22, 1889; Our High Calling, 188. EMS2 830 3 Des résultats à la mesures des dons -- Chaque serviteur a des responsabilités dont il doit rendre compte, et les diverses responsabilités sont proportionnées à nos différentes capacités. En dispensant ses dons, Dieu n'a pas fait preuve de favoritisme; il les a distribués selon les capacités connues de ses serviteurs, et il en attend des revenus correspondants. -- Testimonies for the Church 2:282 (1869). EMS2 830 4 Chacun doit utiliser ses talents à bon escient -- Le temps doit être employé avec sagesse et sérieux, et par la sanctification du Saint Esprit. Nous devons comprendre exactement ce qui est bien et ce qui est mal dans l'usage de nos biens et de nos aptitudes physiques et mentales. Le Seigneur dispose d'un droit de propriété sur toutes les capacités dont il a pourvu l'agent humain. Dans sa sagesse il fixe les conditions relatives à l'utilisation de tous ses dons, et il bénira le bon usage de tout talent employé pour la gloire de son nom. EMS2 831 1 Qu'il s'agisse du don de la parole, de la mémoire ou des biens matériels, tous les talents doivent contribuer à la gloire de Dieu et à l'avancement de son royaume. Le Seigneur nous a confié la charge de ses biens en son absence. Chaque gestionnaire a une oeuvre spéciale à accomplir en vue de l'avancement du royaume de Dieu. -- Lettre 44, 1900, p. 1; Our High Calling, 40. EMS2 831 2 Un devoir: cultiver nos talents -- Nous devons cultiver les talents que Dieu nous a donnés. Ce sont ses dons, et ils doivent être employés en harmonie avec les autres talents afin qu'ils forment un ensemble parfait. Dieu donne les talents, les facultés mentales; l'homme forge le caractère. L'esprit est le jardin du Seigneur que l'homme doit cultiver avec zèle afin de forger un caractère à la ressemblance du divin. -- Lettre 73, 1899, p. 1; Our High Calling, 106. EMS2 831 3 L'inaction engendre l'incapacité -- Beaucoup excusent leur paresse en alléguant leur incapacité. Mais Dieu les aurait-il vraiment créés inaptes? Certainement pas. Cette incapacité est le produit de leur inaction, cultivée par eux de leur plein gré. Déjà ils sentent dans leur caractère les effets de la sentence: "Otez-lui le talent!" Matthieu 25:28. EMS2 831 4 Le mépris constant de leurs dons finira par contrister et éloigner d'eux le Saint Esprit, leur unique lumière. Le verdict: "Le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors" (Matthieu 25:30) appose le sceau du ciel sur le choix qu'ils auront fait eux-mêmes pour l'éternité. -- Les paraboles de Jésus, 319 (1900). EMS2 831 5 Une synthèse de différents éléments -- L'unité dans la diversité est conforme au plan de Dieu. Parmi les disciples du Christ il doit y avoir une synthèse de différents éléments, l'un étant adapté à l'autre et chacun accomplissant une oeuvre particulière pour Dieu. Chaque individu a un rôle à jouer dans la réalisation du grand plan qui porte la marque de l'image du Christ... Tel est capable d'accomplir une certaine tâche; tel autre est propre à remplir une oeuvre différente; tel autre encore se voit confier une tâche dans un domaine différent; mais chacun est appelé à compléter les autres... L'Esprit de Dieu agissant par et à travers ces divers éléments produira une action harmonieuse... Il doit y avoir un seul Esprit directeur: l'Esprit de Celui qui est infini en sagesse, et par lequel les multiples éléments atteignent leur unité merveilleuse, incomparable. -- Lettre 78, 1894, p. 1; Our High Calling, 169. EMS2 832 1 Une odeur de vie ou une odeur de mort -- Tout ce que nous avons à coeur se reflétera dans le caractère et aura une influence sur tous ceux avec lesquels nous sommes en contact. Nos paroles, nos actes ont une odeur de vie donnant la vie ou une odeur de mort donnant la mort. Et au jour du jugement, nous serons confrontés à ceux auxquels nous aurions pu venir en aide sur le droit chemin par des paroles à-propos et, des conseils, si nous avions eu un contact quotidien avec Dieu et un intérêt ardent, constant pour le salut de leur âme. -- Lettre 27, 1892; Our High Calling, 241. EMS2 832 2 Le pouvoir de l'énergie (message adressé à un homme apathique) -- Vous devriez développer l'énergie de votre caractère, car l'exemple d'un homme énergique est d'une grande portée et incitatif; il semble posséder un pouvoir électrique sur les autres esprits. De nos jours les hommes consciencieux sont peu nombreux. Tous les ouvriers du Seigneur rencontreront des obstacles et des difficultés; mais ils devront les affronter avec courage. L'ouvrier énergique et sérieux ne permettra pas que son chemin soit bloqué; il renversera les barrières. EMS2 832 3 Il vous faut une énergie solide, uniforme, inflexible. Vous devez vous discipliner et procéder à un changement complet. Faites des efforts et dominez tous vos sentiments puérils. Vous vous êtes beaucoup trop apitoyé sur vous-même. Vous devriez décider que désormais votre vie ne se passera plus à des vétilles, et que vous devez faire ce qu'il faut pour y parvenir. Vous prenez de bonnes résolutions. Vous êtes toujours sur le point de faire quelque chose, mais vous ne passez jamais à l'acte. La plupart du temps, vous vous contentez de parler au lieu d'agir. Vous jouiriez d'une bien meilleure santé si vous faisiez preuve d'une plus grande énergie et si vous agissiez malgré les obstacles. -- Lettre 33, 1886, p. 1. EMS2 833 1 Un amour indicible -- L'amour du Christ est une chaîne d'or qui unit les êtres humains finis qui, en Jésus Christ, croient au Dieu infini. L'amour que le Seigneur éprouve pour ses enfants dépasse toute connaissance. Aucune science ne saurait le définir ou l'expliquer. Nulle sagesse humaine ne peut le sonder. Plus nous ressentirons l'influence de cet amour, plus nous serons humbles et doux. -- Lettre 43, 1896, p. 1; The S.D.A. Bible Commentary 5:1141. EMS2 833 2 Le véritable christianisme faconne tout l'être -- La véritable religion chrétienne siège dans le coeur; comme elle est un principe permanent, elle s'extériorise, influant sur la conduite, au point que l'être tout entier est conforme à l'image du Christ; les pensées elles-mêmes sont rendues captives de son esprit. Lorsque ce principe permanent n'est pas dans le coeur, l'esprit est formé à la ressemblance trompeuse de celui de Satan qui accomplira sa volonté pour la ruine de l'âme. L'atmosphère qui entoure de telles âmes est nuisible à ceux de leur entourage, qu'ils soient croyants ou incroyants. -- Lettre 8, 1891, p. 1. EMS2 833 3 Moyens naturels et santé -- Les choses de la nature sont des bénédictions de Dieu, dispensées pour la santé du corps, de l'âme et de l'esprit. Elles sont données pour ceux qui sont en bonne santé afin de les y maintenir, et de guérir ceux qui sont malades. Associés à l'hydrothérapie, ils sont plus efficaces pour le rétablissement de la santé que tous les médicaments du monde. -- Testimonies for the Church 7:76 (1902). EMS2 833 4 Obéissance et paix intérieure -- Il y aura paix, une paix constante, inondant l'âme, car le repos se trouve dans la parfaite soumission à Jésus Christ. L'obéissance à la volonté de Dieu procure la sérénité. Le disciple qui marche sur les traces du doux et humble Rédempteur trouve un repos que le monde ne peut donner et qu'il ne peut ravir. "A celui qui est ferme dans ses dispositions, tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi." Ésaïe 26:3. -- Lettre 6, 1893, p. 1; Our High Calling, 98. EMS2 834 1 L'humilité produit la paix -- Lorsque ses vrais disciples en sont animés, l'humilité et la douceur, qui étaient la caractéristique permanente de la vie du Fils de Dieu, procurent une bonne humeur, une paix et une joie qui les élèvent au-dessus des servitudes de la vie artificielle. -- The Health Reformer, décembre 1871; Our High Calling, 98. EMS2 834 2 Pardon et sérénité -- Qu'est-ce que le "repos" promis? Matthieu 11:28. C'est la certitude que Dieu est fidèle, qu'il ne déçoit jamais celui qui vient à lui. Son pardon est total et gratuit, et son accueil signifie le repos pour l'âme, le repos dans son amour. -- The Review and Herald, 25 avril 1899; Our High Calling, 97. EMS2 834 3 Repos et abandon de soi-même -- On trouve le repos lorsque l'on renonce à toute auto-justification, à tout raisonnement motivé par l'égoïsme. Le total abandon de soi-même, l'acceptation des voies de Dieu sont le secret du parfait repos dans son amour... Faites exactement ce qu'il vous a dit de faire et soyez assuré que le Seigneur fera tout ce qu'il a promis... Vous êtes-vous approché de lui, en renonçant à tous vos expédients, à toute votre incrédulité, à toute votre justice? Venez à lui tel que vous êtes, faible, désemparé, prêt à mourir à vous-même. -- The Review and Herald, 25 avril 1899; Our High Calling, 97. EMS2 834 4 Là où les légions sataniques sont impuissantes -- Souvenez-vous que la tentation n'est pas le péché. Souvenez-vous aussi que, quelles que soient les circonstances dans lesquelles un homme est placé, rien ne saurait ébranler son âme aussi longtemps qu'il ne cède pas à la tentation et qu'il garde son intégrité. Ce qui est primordial pour vous personnellement c'est que vous vous préserviez vous-même. Personne ne peut entamer votre intégrité sans votre consentement. Toutes les légions sataniques réunies ne sauraient vous faire du mal, à moins que vous n'ouvriez votre âme aux artifices et aux flèches du diable. Votre ruine n'aura pas lieu contre votre volonté. Si votre esprit ne contient pas d'impureté, toutes les pollutions extérieures ne sauraient vous contaminer ni vous souiller. -- Lettre 14, 1885, p. 1; Our High Calling, 94. EMS2 835 1 Maîtriser les sentiments -- Réjouissez-vous en espérance (Romains 12:12), mais non en vous fiant à vos sentiments. Dans l'espérance de la gloire, nous savons que la tribulation produit la persévérance, que la persévérance produit une fidélité éprouvée et que la fidélité éprouvée produit l'espérance. Romains 5:3, 4. Qu'est-ce à dire? Si nous ne ressentons pas ce que nous désirons, nous laisserons-nous aller à l'impatience, en prononçant des paroles qui montrent que nous avons les attributs de Satan? Nous ne pouvons pas nous permettre de proférer un mot acerbe ou une parole désobligeante étant donné que les esprits célestes nous observent et que nous menons un combat à la vue de l'univers céleste tout entier. Combien nous attristons le coeur de Dieu lorsque nous le renions d'une manière ou d'une autre! Les stigmates de sa crucifixion prouvent que le Christ nous a gravés sur la paume de ses mains. -- Manuscrit 16, 1894. EMS2 835 2 Encouragement et guérison des malades -- Parlez du Sauveur compatissant à ceux qui souffrent... Il regarde avec compassion ceux qui pensent que leur cas est sans espoir. Quand l'âme est remplie de crainte et de terreur, l'esprit est incapable de voir la tendre sympathie du Sauveur. Nos sanatoriums doivent être un moyen d'apporter la paix et la sérénité aux esprits troublés. EMS2 835 3 Si vous pouvez redonner le courage et l'espoir, la foi salvatrice, la satisfaction et la joie céderont le pas au découragement et à l'anxiété. De merveilleux changements pourront alors se produire dans leur état physique. Le Christ rétablira à la fois l'âme et le corps, et lorsqu'ils comprendront sa compassion et son amour, ils se reposeront en lui. Il est l'étoile brillante du matin, qui luit au milieu des ténèbres morales de ce monde pécheur et corrompu. Il est la lumière du monde, et tous ceux qui lui donneront leur coeur trouveront la paix, la sérénité et la joie. -- Lettre 115, 1905, p. 1; Medical Ministry, 109, 110. EMS2 836 1 Le dynamisme du chrétien -- Un chrétien en pleine vigueur et en progrès ne sera pas un récipient passif au milieu de ses semblables. Il doit donner aussi bien que recevoir. Nos vertus se développent par l'exercice. La société chrétienne nous fournira un air pur, et en le respirant, nous devons être actifs. L'accomplissement de l'oeuvre chrétienne, les sympathies et les encouragements prodigués, les instructions dispensées en faveur de ceux qui en ont besoin, la maîtrise de soi, l'amour, la patience nécessaires, manifestés dans cette oeuvre, créeront en nous la foi, l'obéissance, l'espérance et l'amour pour Dieu... EMS2 836 2 Il est essentiel, pour sa vitalité et sa force spirituelles, que l'âme ait de l'exercice. Une oeuvre doit être accomplie grâce à une activité spirituelle qui tire profit des occasions de faire du bien... Plus un homme est fidèle dans l'accomplissement des devoirs chrétiens, plus ses qualités chrétiennes se développent. -- Lettre 1, 1882, p. 1; Our High Calling, 260. EMS2 836 3 Importance des relations sociales -- C'est par ses relations sociales que le chrétien entre en rapport avec ses semblables. Qu'il fasse briller la lumière divine qu'il a reçue sur le chemin ténébreux de ceux qui se perdent. Qu'il ne considère pas l'amour du Sauveur comme un trésor précieux et sacré qui n'appartient qu'à lui; qu'il soit au contraire comme une source d'eau qui jaillit jusque dans la vie éternelle et désaltère tous ceux qui vont y étancher leur soif. -- Le ministère de la guérison, 429 (1905). EMS2 836 4 Le pouvoir du christianisme -- On rencontre, sur les humbles sentiers de la vie, des hommes occupés aux besognes les plus modestes, et possédant, sans le savoir, des facultés qui, développées, les mettent sur un pied d'égalité avec les hommes les plus honorés. L'attouchement d'une main habile éveille ces facultés latentes. De tels hommes furent appelés à devenir des collaborateurs de Jésus et eurent l'avantage de lui être associés. Les grands de ce monde n'ont jamais eu un tel maître. Quand les disciples sortirent de l'école du Sauveur, ce n'étaient plus des hommes ignorants et incultes. Ils s'étaient rapprochés de lui par l'esprit et le caractère, et l'on se rendait compte, en les voyant, qu'ils avaient été avec Jésus. -- Jésus Christ, 232 (1898). EMS2 837 1 Besoin d'avoir un objectif -- Tant que vous vivez, ayez un objectif dans la vie. Entourez-vous de soleil, et non de nuages. Efforcez-vous d'être une fleur fraîche et belle dans le jardin de Dieu, répandant du parfum autour de vous. Faites cela, vous ne mourrez pas plus vite; en revanche, vous abrégerez sûrement vos jours par des plaintes, et en faisant de vos peines et de vos douleurs le sujet de vos conversations. -- The Health Reformer, juin 1871. EMS2 837 2 Avoir un but dans la vie -- Ceux qui vivent en ayant un but dans l'existence, en cherchant à faire du bien à leurs semblables, à honorer et à glorifier leur Rédempteur, sont vraiment des gens heureux sur la terre, tandis que l'homme agité, mécontent, qui est toujours à la recherche de ceci ou de cela, en espérant trouver le bonheur, essuie constamment des déceptions. Il est sans cesse en manque, n'est jamais satisfait, parce qu'il ne vit que pour lui. Fixez-vous comme objectif de faire le bien, de jouer fidèlement votre rôle dans la vie. -- Lettre 17, 1872, p. 1; Our High Calling, 242. EMS2 837 3 Chercher à atteindre le sommet de l'échelle -- Nous devons tendre au maximum nos nerfs et nos muscles spirituels... Dieu... ne désire pas que nous restions des novices. Il veut que nous atteignions le plus haut degré de l'échelle, et que, de là, nous entrions dans le royaume de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. -- Manuscrit 8, 1899; Our High Calling, 217. ------------------------Appendice A -- Message adressé à une femme déprimée entre deux âges EMS2 841 1 Je pense à vous, Marthe... Nous souhaitons vous voir, et nous désirons que vous vous confiez pleinement dans le cher Sauveur. Il vous aime, lui qui a donné sa vie pour vous parce qu'il attribuait une valeur à votre âme. Récemment, j'ai fait un rêve au cours duquel je traversais un jardin et vous étiez à mes côtés. Vous répétiez sans cesse: "Regardez ce vilain arbrisseau, cet arbre tout tordu, ce pauvre rosier rabougri! Cela m'attriste, car ils me semblent être l'image de ma vie et de ma relation avec Dieu." EMS2 841 2 J'imaginai une forme majestueuse qui marchait devant nous et disait: "Cueillez les roses, les lis et les oeillets; laissez les chardons et les vilains arbrisseaux, et ne meurtrissez pas l'âme que le Christ a choisi de garder." EMS2 841 3 Je me réveillai, je me rendormis et fis le même rêve. Puis je me réveillai et me rendormis de nouveau, et pour la troisième fois je fis le même rêve. Or, je veux que vous en teniez compte et que vous renonciez à votre manque de confiance, à votre anxiété, à vos craintes. Détournez-vous de vous-même et fixez vos yeux sur Jésus, détournez-vous de votre mari pour regarder au Sauveur. Dieu vous a adressé des paroles d'encouragement. Saisissez-vous de ces paroles, agissez en conséquence, marchez par la foi, et non par la vue. "Or la foi, c'est l'assurance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas." Hébreux 11:1. EMS2 842 1 Jésus vous soutient de sa main. Il ne permettra pas que l'ennemi l'emporte sur vous. Jésus vous donnera la victoire. Il possède la vertu, il possède la justice. Si vous regardez à vous-même pour les obtenir, vous risquez de verser dans le désespoir, car vous ne les possédez pas. Mais Jésus les possède. Ces attributs sont vôtres par la foi parce que vous aimez Dieu et que vous gardez ses commandements. EMS2 842 2 Ne prêtez pas l'oreille aux mensonges de Satan, mais rappelez-vous les promesses de Dieu. Cueillez les roses, les lis et les oeillets. Parlez des promesses divines. Parlez de foi. Confiez-vous en Dieu, car en lui réside votre seule espérance. J'ai à livrer de terribles batailles parce que Satan m'incite au découragement; mais je ne lui céderai pas d'un pouce. Je ne le laisserai pas dominer mon corps ou mon esprit. EMS2 842 3 Si vous regardez à vous-mêmes, vous ne verrez que faiblesse. Là, il n'y a pas de Sauveur. Vous trouverez Jésus hors de vous-même. C'est à lui que vous devez regarder et vivre, sur lui que vous devez fixer vos regards, car il est devenu péché pour nous afin que nous soyons purifiés du péché et revêtus de sa justice. EMS2 842 4 Marthe, ne regardez donc pas à vous-même, mais regardez à Jésus. Parlez de son amour, de sa bonté, de sa puissance, car il ne permettra pas que vous soyez tentée au-delà de ce que vous pouvez supporter. Mais en Christ est notre justice. Jésus comble nos déficiences parce qu'il voit que nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Tandis que je prie pour vous, je vois une douce lumière qui entoure une main tendue pour vous sauver. Les paroles de Dieu sont nos lettres de créance. C'est sur elles que nous nous appuyons. Nous aimons la vérité. Nous aimons Jésus. Nos impressions ne sont pas une preuve du déplaisir de Dieu. EMS2 843 1 Votre vie est précieuse aux yeux du Seigneur. Il a pour vous une oeuvre à accomplir, mais allez simplement de l'avant avec foi, sans dire un mot, car cela attristerait notre cher Sauveur et prouverait que vous craignez de lui faire confiance. Mettez votre main dans la sienne. Il vous tend la main pardessus les remparts du ciel pour que vous vous confiiez en lui. Oh! quel amour, quel tendre amour Jésus ne nous a-t-il pas témoigné! Les promesses de la Bible sont les oeillets, les roses et les lis du jardin du Seigneur. EMS2 843 2 Oh! qu'ils sont nombreux ceux qui marchent sur un chemin obscur, en fixant leurs yeux sur les choses laides, désagréables qui se trouvent de part et d'autre, alors qu'un peu plus loin il y a les fleurs. Ils croient n'avoir pas le droit de dire qu'ils sont enfants de Dieu et de se réclamer des promesses qui leur sont adressées dans l'Evangile parce qu'ils n'ont pas la preuve qu'ils sont acceptés de Dieu. De telles personnes traversent des luttes douloureuses en affligeant leur âme comme le fit Martin Luther qui s'en est remis totalement à la justice du Christ. EMS2 843 3 Nombreux sont ceux qui croient ne pouvoir venir à Jésus que dans les conditions où le fit l'enfant possédé du démon qui le saisissait, le jetait à terre, lorsqu'il fut amené au Sauveur. Mais vous ne faites pas partie de ceux qui ont de tels conflits et de telles épreuves. Richard Baxter [pasteur anglais non-conformiste -- 1615-1691] était angoissé parce qu'il n'avait pas une opinion de lui-même aussi pénible et aussi humiliante qu'à son avis il aurait dû avoir. Mais cette difficulté fut finalement résolue à sa satisfaction, et la paix régna dans son coeur. EMS2 843 4 Vous n'êtes pas obligée de vous charger d'un fardeau pour vous-même, car vous êtes la propriété du Christ. Il vous tient dans sa main. Il vous entoure de ses bras éternels. Votre vie n'a pas été une vie de péché au sens habituel du terme. Vous craignez sincèrement de faire le mal; votre coeur est habité par un principe qui vous incite à choisir le bien, et maintenant, vous désirez vous détourner des épines et des ronces pour regarder les fleurs. EMS2 844 1 Fixez vos yeux sur le Soleil de la justice. Ne faites pas de votre tendre Père céleste un tyran; mais considérez sa bienveillance, sa miséricorde, son amour grand et profond et son immense compassion. Son amour dépasse celui d'une mère pour son enfant. "Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai pas." (Ésaïe 49:15), dit le Seigneur. Jésus veut que vous lui fassiez confiance. Que sa bénédiction repose sur vous en abondance! Telle est ma prière fervente. EMS2 844 2 Vous avez hérité d'un tempérament dépressif, et vous avez sans cesse besoin de cultiver des sentiments optimistes. Vous avez hérité de votre père et de votre mère un tempérament particulièrement scrupuleux, et de votre mère une propension à rabaisser le moi plutôt qu'à le valoriser. Un mot suffit à vous émouvoir, et un jugement sévère suffit à créer en vous d'autres sentiments. Si vous étiez placée là où vous auriez conscience d'aider les autres, si pénible, si fatiguant que ce soit, vous feriez tout avec joie, sinon, vous regretterez de n'avoir rien fait. EMS2 844 3 Samuel, qui servit le Seigneur depuis son enfance, aurait eu besoin d'une éducation tout à fait différente de celle qui engendra chez lui une volonté obstinée et égoïste. Votre enfance ne fut pas marquée par la grossièreté, bien qu'elle ait comporté des erreurs humaines. Toute la question m'a été présentée, si bien que je vous connais bien mieux que vous vous connaissez vous-même. Dieu vous aidera à remporter la victoire sur Satan si seulement vous vous confiez en Jésus pour qu'il livre ces dures batailles que vous êtes totalement incapable de mener avec vos forces limitées. EMS2 844 4 Vous aimez Jésus et il vous aime. Maintenant, continuez à lui faire confiance, et répétez sans cesse: Seigneur, je suis à toi. Jetez-vous de tout votre coeur à ses pieds. La joie n'est pas une preuve que vous êtes une chrétienne. Votre preuve réside en un "Ainsi dit le Seigneur". Ma chère soeur, je vous dépose par la foi sur la poitrine de Jésus Christ. EMS2 844 5 Lisez les lignes ci-après, et faites vôtres les pensées qu'elles renferment: EMS2 845 1 Je n'ai pas d'autre refuge, Attache à ton âme la mienne désespérée; Ne me laisse pas, oh! ne me laisse pas seule! Continue à me soutenir et à m'encourager; Je garde pleine confiance en toi, Tout mon secours vient de toi; Protège ma tête sans défense A l'ombre de ton aile. EMS2 845 2 En toi je trouve la grâce en abondance La grâce pour la rémission de tous mes péchés; Que les ruisseaux de guérison abondent, Purifie-moi et garde-moi pur; Toi qui es la Source de vie, Permets-moi d'y venir puiser largement; Dilate mon coeur, surgis dans mon coeur, Et sois exalté jusque dans l'éternité. ------------------------Appendice B -- Confiance implicite indépendamment des changements d'émotions Expérience personnelle de l'auteur EMS2 846 1 Lorsque vous êtes profondément triste, c'est parce que Satan s'est interposé entre vous et les brillants rayons du Soleil de justice. A l'heure de l'épreuve, son éclat disparaît, et nous ne comprenons pas pourquoi nous avons apparemment perdu notre assurance. Nous sommes conduits à regarder à nous-mêmes et à l'ombre de la croix, ce qui nous empêche de voir la consolation qui nous est offerte. Nous gémissons sur le chemin et nous lâchons la main du Christ. Mais parfois, la faveur de Dieu se manifeste soudain sur l'âme, et notre tristesse se dissipe. Vivons à la brillante lumière de la croix du Calvaire. Ne restons plus dans l'obscurité, en nous plaignant de nos soucis, car cela ne fait qu'aggraver notre anxiété. EMS2 846 2 Même lorsque nous cheminons -- avec confiance -- au fond de la vallée, n'oublions jamais que le Christ est tout autant à nos côtés que lorsque nous sommes au sommet de la montagne. La voix nous dit: "Ne veux-tu pas déposer ton fardeau sur Celui qui a mission de s'en charger -- le Seigneur Jésus Christ? Ne veux-tu pas vivre du côté lumineux de la croix, en disant: Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce Jour-là." 2 Timothée 1:12. "Vous l'aimez sans l'avoir vu. Sans le voir encore, vous croyez en lui et vous tressaillez d'une allégresse indicible et glorieuse, en remportant pour prix de votre foi le salut de vos âmes." 1 Pierre 1:8, 9. EMS2 847 1 Oui, je me suis arrêtée à l'ombre de la croix. Ce n'est pas pour moi quelque chose d'habituel d'être accablée et déprimée comme je l'ai été ces derniers mois. Je ne saurais jouer avec mon âme et traiter ainsi mon Sauveur à la légère. Je ne saurais enseigner que Jésus est ressuscité du tombeau, qu'il est monté au ciel et qu'il vit pour intercéder en notre faveur devant le Père, si par ailleurs je ne mets pas en pratique ses enseignements, que je ne me confie pas en lui pour mon salut et si mon âme désemparée ne s'appuie pas sur sa grâce, sa justice, sa paix et son amour. Je dois lui faire confiance en dépit des variations de mes sentiments. Je dois chanter les louanges de Celui qui nous a appelés "des ténèbres à son admirable lumière". 1 Pierre 2:9. Mon coeur doit être ferme en Christ, mon Sauveur, en considérant son amour et son immense bonté. Je ne dois pas me confier en lui de temps à autre, mais toujours, afin que je porte les fruits d'une communion durable avec lui qui m'a rachetée au prix de son sang précieux. Nous devons apprendre à nous fier à ses promesses, à avoir une foi ferme, pour que nous les considérions comme la Parole certaine de Dieu. EMS2 847 2 Parmi ceux qui aiment Dieu et veulent l'honorer, nombreux sont ceux qui croient n'avoir pas le droit de se réclamer de ses merveilleuses promesses. Ils s'appesantissent sur leurs luttes pénibles et sur l'obscurité qui entoure leur chemin, et ce faisant, ils perdent de vue la lumière de l'amour que Jésus Christ a fait briller sur eux. Ils perdent également de vue la grande rédemption qui leur a été acquise à un prix infini. Nombreux sont ceux qui se tiennent éloignés, comme s'ils avaient peur de toucher même la frange du vêtement de Jésus; cependant, son aimable invitation s'adresse aussi à eux sur un ton suppliant: "Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes, et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur. Oui, mon joug est facile à porter et la charge que je vous impose est légère." Matthieu 11:28-30 (Semeur). -- Manuscrit 61, 1894. ------------------------Évangéliser Év 19 1 Chapitre 1 -- La proclamation du message Év 22 4 Chapitre 2 -- Élargir le cercle de notre influence Év 25 2 Chapitre 3 -- Un besoin urgent de messagers de l'Évangile Év 29 1 Chapitre 4 -- Dans l'attente d'une condamnation imminente Év 33 5 Chapitre 5 -- Des difficultés croissantes Év 36 3 Chapitre 6 -- Un travail urgent Év 38 1 Chapitre 7 -- Ouvertures favorables à l'évangélisation Év 39 2 Chapitre 8 -- Analyser les besoins des grandes villes Év 41 1 Chapitre 9 -- Problèmes particuliers à l'évangélisation en milieu urbain Év 45 1 Chapitre 10 -- La perspective d'une abondante récolte Év 47 1 Chapitre 11 -- Sur les grandes routes et les petits sentiers Év 50 1 Chapitre 12 -- L'évangélisation en milieu rural Év 55 1 Chapitre 13 -- Suivre l'exemple du Maître Év 60 3 Chapitre 14 -- Programmation et expansion du travail d'évangélisation Év 63 1 Chapitre 15 -- Aller de l'avant par la foi Év 66 4 Chapitre 16 -- Pour un travail de qualité Év 70 1 Chapitre 17 -- Le prédicateur et son équipe Év 72 3 Chapitre 18 -- Travailler deux à deux Év 74 3 Chapitre 19 -- Où tenir les réunions d'évangélisation? Év 76 4 Chapitre 20 -- L'évangélisation à partir d'autres centres ruraux Év 78 1 Chapitre 21 -- Dans les quartiers et à la périphérie des grandes villes Év 79 3 Chapitre 22 -- Donner à notre oeuvre un caractère durable Év 84 2 Chapitre 23 -- Le financement Év 89 2 Chapitre 24 -- La gestion financière Év 91 1 Chapitre 25 -- Programmation Év 93 5 Chapitre 26 -- Les équipes d'évangélisation Év 95 1 Chapitre 27 -- Prier -- Se concerter Év 96 3 Chapitre 28 -- Unité dans la diversité Év 100 3 Chapitre 29 -- User de souplesse dans les méthodes Év 104 2 Chapitre 30 -- Formation en vue de l'évangélisation en milieu urbain Év 107 2 Chapitre 31 -- Réveil et organisation de l'Église Év 112 1 Chapitre 32 -- Relations entre évangélisation et pastorat Év 113 1 Chapitre 33 -- Se garder d'une "hyperorganisation" Év 115 1 Chapitre 34 -- Le message de la vérité présente Év 118 1 Chapitre 35 -- Capter l'attention du public Év 123 1 Chapitre 36 -- Pour une publicité efficace Év 126 1 Chapitre 37 -- Le prédicateur et la publicité Év 129 4 Chapitre 38 -- Éviter le spectaculaire et le sensationnel Év 132 6 Chapitre 39 -- Méthodes d'approche Év 137 3 Chapitre 40 -- Sauvegarder la dignité de la chaire Év 139 4 Chapitre 41 -- Comment maintenir l'intérêt Év 143 1 Chapitre 42 -- Réunions de questions Év 147 1 Chapitre 43 -- Entrer en contact avec les gens Év 149 2 Chapitre 44 -- Utilité de la page imprimée Év 152 1 Chapitre 45 -- La polémique Év 157 1 Chapitre 46 -- L'art et la manière d'exposer la vérité Év 163 3 Chapitre 47 -- L'évangélisation par la parole Év 172 2 Chapitre 48 -- Le Christ, centre du message Év 179 4 Chapitre 49 -- Intérêt des prophéties Év 185 1 Chapitre 50 -- Tempérer la vérité sans l'obscurcir Év 187 3 Chapitre 51 -- Méthodes d'enseignement Év 191 1 Chapitre 52 -- Anecdotes et plaisanteries Év 195 2 Chapitre 53 -- Faux critères Év 200 1 Chapitre 54 -- Proclamer le retour du Christ Év 204 1 Chapitre 55 -- La vérité du sanctuaire Év 207 1 Chapitre 56 -- Présenter la loi et le sabbat Év 217 1 Chapitre 57 -- Problèmes relatifs à l'observation du sabbat Év 225 1 Chapitre 58 -- Comment traiter de l'immortalité de l'âme Év 227 3 Chapitre 59 -- L'économat chrétien Év 232 4 Chapitre 60 -- Comment présenter l'Esprit de prophétie Év 237 1 Chapitre 61 -- Comment parler de la santé et des principes chrétiens Év 248 2 Chapitre 62 -- Les sacrements Év 253 1 Chapitre 63 -- Travailler en vue d'une prise de position définitive Év 256 3 Chapitre 64 -- Appels Év 259 2 Chapitre 65 -- Conduire les âmes à la conversion Év 265 1 Chapitre 66 -- Attirer au Christ les personnes intéressées Év 267 3 Chapitre 67 -- Comment favoriser les décisions Év 272 3 Chapitre 68 -- Face aux préjugés et à l'opposition Év 277 3 Chapitre 69 -- Le baptême et l'entrée dans l'Église Év 290 1 Chapitre 70 -- Pour un travail consciencieux Év 294 4 Chapitre 71 -- Durée et conclusion de l'effort d'évangélisation Év 296 2 Chapitre 72 -- La clef du succès Év 302 1 Chapitre 73 -- Méthodes à suivre Év 308 1 Chapitre 74 -- L'admission de nouveaux membres dans l'Église Év 312 2 Chapitre 75 -- Le travail pastoral Év 317 2 Chapitre 76 -- La responsabilité des laïques à l'égard des nouveaux convertis Év 319 3 Chapitre 77 -- Aider les nouveaux croyants à gagner des âmes Év 323 3 Chapitre 78 -- Préserver les nouveaux membres de l'erreur et du fanatisme Év 331 2 Chapitre 79 -- Ramener les égarés Év 335 2 Chapitre 80 -- Second baptême Év 338 3 Chapitre 81 -- Prévoir des lieux de culte Év 343 4 Chapitre 82 -- Vers de nouveaux territoires Év 346 1 Chapitre 83 -- New York Év 351 1 Chapitre 84 -- Boston et la Nouvelle-Angleterre Év 355 3 Chapitre 85 -- Les grandes villes de l'Est et du Sud Év 362 2 Chapitre 86 -- Les grandes villes des États du Centre Év 363 2 Chapitre 87 -- Les grandes villes de l'Ouest Év 367 1 Chapitre 88 -- L'annonce du message en Europe Év 373 1 Chapitre 89 -- L'Angleterre et ses grandes villes Év 377 2 Chapitre 90 -- Les grandes villes du Nord de l'Europe Év 381 1 Chapitre 91 -- En Europe du Sud Év 383 1 Chapitre 92 -- Prêcher le message dans les grandes villes d'Australasie Év 387 1 Chapitre 93 -- L'utilité d'un travail personnel Év 389 2 Chapitre 94 -- Le travail de maison en maison Év 392 2 Chapitre 95 -- Gagner des familles à la vérité Év 395 1 Chapitre 96 -- Visites à domicile Év 396 3 Chapitre 97 -- Les études bibliques Év 399 1 Chapitre 98 -- Cultiver l'art du contact personnel Év 401 2 Chapitre 99 -- Détruire les préjugés Év 403 1 Chapitre 100 -- Le travail en faveur des personnes âgées Év 403 3 Chapitre 101 -- L'expérience et les méthodes d'Ellen White Év 411 1 Chapitre 102 -- L'objectif: enseigner la Bible Év 413 3 Chapitre 103 -- Ouvriers évangéliques et sages conseillers Év 416 1 Chapitre 104 -- A la recherche des perdus Év 418 3 Chapitre 105 -- Participation des femmes à l'évangélisation Év 422 2 Chapitre 106 -- Hommes et femmes sont appelés à faire un travail biblique Év 423 5 Chapitre 107 -- Le visiteur évangélique Év 424 5 Chapitre 108 -- Rôle des femmes dans le ministère public Év 427 6 Chapitre 109 -- Formation de base Év 429 4 Chapitre 110 -- Qualifications requises de ceux qui enseignent la Bible Év 433 1 Chapitre 111 -- Méthodes d'enseignement biblique Év 437 2 Chapitre 112 -- Enseignements prodigués par le grand Maître Év 439 4 Chapitre 113 -- Les fruits d'un travail biblique Év 441 2 Chapitre 114 -- Un juste salaire pour les femmes travaillant au service de l'Évangile Év 444 1 Chapitre 115 -- Mises en garde adressées à ceux qui enseignent la Bible Év 446 1 Chapitre 116 -- Le chant: un ministère Év 450 2 Chapitre 117 -- La musique dans l'évangélisation Év 453 3 Chapitre 118 -- Évangéliser par le chant Év 456 1 Chapitre 119 -- Participation de l'assistance Év 457 3 Chapitre 120 -- Musiciens et chanteurs Év 459 1 Chapitre 121 -- Conseils à retenir Év 461 1 Chapitre 122 -- Un moyen de pénétration Év 464 2 Chapitre 123 -- Le véritable objectif de l'évangélisation médicale Év 466 4 Chapitre 124 -- Rapports avec le ministère de l'Évangile Év 470 5 Chapitre 125 -- Des méthodes simples Év 475 2 Chapitre 126 -- Action antitabagique et en faveur de la tempérance Év 478 1 Chapitre 127 -- Évangélisation médicale dans les grands centres urbains Év 481 3 Chapitre 128 -- Évangéliser au moyen de nos institutions Év 488 1 Chapitre 129 -- Le médecin consacré et le personnel infirmier missionnaire Év 491 1 Chapitre 130 -- Facteurs d'équilibre Év 495 1 Chapitre 131 -- Agir en faveur de toutes les couches sociales Év 497 3 Chapitre 132 -- Atteindre des hommes riches et influents Év 504 2 Chapitre 133 -- Ecclésiastiques appartenant à d'autres Eglises Év 506 2 Chapitre 134 -- Travailler pour la classe moyenne Év 508 2 Chapitre 135 -- Travailler pour un monde perdu Év 510 3 Chapitre 136 -- Les étrangers qui vivent au milieu de nous Év 515 1 Chapitre 137 -- Comment atteindre les catholiques Év 518 4 Chapitre 138 -- Une riche moisson parmi les juifs Év 520 1 Chapitre 139 -- L'évangélisation des enfants Év 524 2 Chapitre 140 -- Dans les centres touristiques Év 525 4 Chapitre 141 -- Réunions en plein air Év 528 1 Chapitre 142 -- Satan prend pied par le truchement des fausses doctrines Év 532 2 Chapitre 143 -- Les miracles ne sont pas un critère de vérité Év 533 3 Chapitre 144 -- Sanctification et sainteté illusoires Év 537 2 Chapitre 145 -- Théories panthéistes et spirites Év 539 5 Chapitre 146 -- Diverses formes de spiritisme Év 546 1 Chapitre 147 -- Fanatisme et extrémisme Év 549 1 Chapitre 148 -- La divinité défigurée Év 552 3 Chapitre 149 -- Sociétés secrètes Év 557 2 Chapitre 150 -- Combattre les enseignements erronés Év 561 1 Chapitre 151 -- L'esprit du ministère Év 568 2 Chapitre 152 -- Qualités à cultiver Év 576 1 Chapitre 153 -- Faire preuve de sérieux dans le travail Év 585 4 Chapitre 154 -- Concentrer ses efforts sur la tâche principale Év 587 2 Chapitre 155 -- Principes relatifs à la santé Év 594 2 Chapitre 156 -- La voix du prédicateur de l'Évangile Év 599 1 Chapitre 157 -- Le prédicateur -- sa présentation Év 602 1 Chapitre 158 -- La femme du prédicateur Év 605 2 Chapitre 159 -- Garder un niveau moral élevé Év 609 1 Chapitre 160 -- La période de stage Év 613 1 Chapitre 161 -- Nouvelles affectations des ouvriers Év 617 1 Chapitre 162 -- Le grand cri Év 619 1 Chapitre 163 -- Pourquoi le retour du Christ est différé Év 621 5 Chapitre 164 -- La puissance de Dieu pour l'achèvement de l'oeuvre Év 625 5 Chapitre 165 -- Aujourd'hui est le temps favorable Év 629 2 Chapitre 166 -- Le triomphe suprême ------------------------Chapitre 1 -- La proclamation du message Év 19 1 Le mandat évangélique -- "Allez, faites de toutes les nations des disciples. ... Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:18, 19. Telles furent les dernières paroles du Christ à ses disciples. Allez jusqu'aux extrémités les plus lointaines de la terre habitée, et sachez que partout où vous irez, vous serez assurés de ma présence. ... Év 19 2 A nous aussi, ce même mandat est confié. Ordre nous est donné d'aller de l'avant en tant que messagers du Christ pour enseigner, instruire et persuader hommes et femmes, et de souligner à leurs yeux l'importance de la parole de vie. A nous aussi est donnée l'assurance de la présence permanente du Christ. Quelles que soient les difficultés que nous devrons affronter et les épreuves qu'il nous faudra traverser, la bienveillante promesse nous est acquise: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." -- Manuscrit 24, 1903. Év 19 3 La dynamique du message -- En donnant ses ordres aux disciples, le Christ ne s'est pas contenté de décrire leur tâche, mais il leur a aussi donné le message qu'ils devaient annoncer. Enseignez le monde, dit-il, "à garder tout ce que je vous ai prescrit". Les disciples devaient enseigner ce que le Christ avait lui-même enseigné: non seulement ce qu'il avait dit personnellement, mais aussi tout ce qu'il avait enseigné par les prophètes et les docteurs de l'Ancien Testament. Tout enseignement humain est exclu. Il n'y a place ni pour la tradition, ni pour les théories et les conclusions humaines, ni pour une législation ecclésiastique. "La loi et les prophètes", avec le récit destiné à conserver le souvenir de ses actes: tel est le trésor confié aux disciples pour qu'ils le transmettent au monde. ... Év 20 1 L'Évangile doit être présenté, non pas comme une théorie inerte, mais comme une force vivante, capable de transformer la vie. Dieu désire que les objets de sa grâce soient des témoins de sa puissance. -- Jésus Christ, 828. Év 20 2 L'Église, dépositaire du message -- Nous vivons aujourd'hui les dernières scènes de l'histoire de ce monde. Puissent les humains être saisis de crainte à l'idée de la responsabilité qui est la leur de connaître la vérité. La fin des siècles est arrivée. Un examen lucide de ces questions fera que tous seront amenés à consacrer entièrement leurs personnes et leurs biens à Dieu. ... Év 20 3 L'obligation solennelle d'avertir le monde de sa ruine prochaine pèse sur nous. De tous côtés, auprès et au loin, des appels à l'aide nous parviennent. L'Église, consacrée de tout coeur à l'oeuvre, doit apporter le message à l'humanité: Venez au festin de l'Évangile; le souper est prêt; venez. ... Des couronnes, des couronnes immortelles doivent être remportées. Le royaume des cieux doit être reçu en héritage. Un monde qui se meurt dans le péché doit être éclairé. Il faut retrouver la perle égarée. Il faut que les brebis perdues soient ramenées en sécurité dans la bergerie. Qui participera à ces recherches? Qui apportera la lumière à ceux qui errent dans les ténèbres de l'erreur? -- The Review and Herald, 23 juillet 1895. Év 20 4 La crise actuelle -- Nous devrions être conscients de notre responsabilité et travailler avec une entière consécration pour communiquer à nos semblables les vérités que Dieu nous a révélées pour notre époque. Ne craignons pas de nous montrer trop empressés. ... Év 20 5 C'est maintenant le moment de publier le dernier message d'avertissement. La proclamation de la vérité est aujourd'hui accompagnée d'une puissance spéciale. En sera-t-il longtemps ainsi? Non; le temps sera court désormais. Si une crise a jamais sévi sur le monde, c'est maintenant. Év 20 6 Chacun décide aujourd'hui de son sort éternel. Les hommes ont besoin de se réveiller pour se rendre compte de la solennité de l'époque actuelle, car le temps de grâce touche à sa fin. Des efforts résolus devraient être faits pour attirer l'attention du monde sur la proclamation du message pour notre temps. Le troisième ange doit aller de l'avant avec puissance. -- Témoignages pour l'Église 2:431, 432 (1900). Év 21 1 L'évangélisation, notre tâche par excellence -- Le travail d'évangélisation, qui consiste à faire connaître les Ecritures à nos semblables, à avertir hommes et femmes de ce qui va s'abattre sur le monde, doit absorber encore et toujours davantage le temps des serviteurs de Dieu. -- The Review and Herald, 2 août 1906. Év 21 2 Pour une diffusion rapide du message -- En tant qu'adventistes du septième jour, nous avons grandement besoin d'humilier nos coeurs devant Dieu, et d'implorer son pardon pour avoir négligé de nous acquitter de la mission qui nous était confiée. Nous avons créé des centres importants en quelques endroits, laissant de côté beaucoup de grandes villes. Accomplissons maintenant le travail qui nous est assigné, et proclamons le message qui doit éveiller en tous le sentiment du danger. Si chacun de nous s'était acquitté de sa tâche, le nombre des croyants serait bien supérieur à ce qu'il est aujourd'hui. -- Témoignages pour l'Église 3:350 (1909). Év 21 3 Travailler avec zèle -- Si nos prédicateurs avaient conscience de la proximité de l'heure où les habitants de la terre devront comparaître devant le tribunal de Dieu et où ces derniers devront rendre compte de tous les actes commis durant leur vie terrestre, avec quelle ardeur ne collaboreraient-ils pas avec Dieu pour présenter la vérité Avec quel zèle ne travailleraient-ils pas à l'avancement de la cause de Dieu dans le monde, en proclamant par leurs paroles et leurs actes: "La fin de toutes choses est proche." -- Lettre 43, 1902. Év 21 4 Dans la confusion générale -- Les paroles de Jésus-Christ s'adressent à nous qui vivons à la fin de l'histoire de cette terre: "Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche." Les nations sont agitées. Nous vivons une époque marquée par la perplexité. On entend le mugissement des vagues de la mer; le coeur des hommes défaille dans la crainte de ce qui surviendra pour la terre; mais ceux qui croient au Fils de Dieu entendront sa voix qui retentira au milieu de la tourmente: "C'est moi, n'ayez pas peur." ... Nous voyons le monde qui gît dans la perversité et dans l'apostasie. La rébellion contre les commandements de Dieu est presque universelle. Dans ce climat d'agitation bruyante et de confusion qui règne partout, il y a une oeuvre à accomplir dans le monde. -- Manuscrit 44, 1900. Év 22 1 Dans les régions enténébrées -- Les armées de Satan sont nombreuses; aussi le peuple de Dieu doit-il aller dans le monde entier pour planter l'étendard de la vérité dans les lieux de la terre où règne l'obscurité et déployer tous ses efforts pour détruire le royaume de l'adversaire. -- Lettre 91, 1900. Év 22 2 L'oeuvre la plus grandiose -- Le Seigneur se propose de faire de la proclamation de ce message l'oeuvre la plus élevée et la plus grandiose qui soit au monde à l'époque actuelle. -- Témoignages pour l'Église 2:425 (1900). Év 22 3 Des progrès plus rapides -- Dans ce pays et dans les pays étrangers, la cause de la vérité présente doit connaître des progrès plus rapides que ce n'a été le cas jusqu'ici. Si nos membres vont de l'avant par la foi, faisant ce qu'ils peuvent pour percer, et s'ils travaillent selon les principes du Christ, le chemin s'ouvrira devant eux. S'ils font preuve de l'énergie nécessaire pour obtenir du succès et de la foi qui agit sans discuter et qui obéit aux ordres divins, ils seront largement récompensés. Il leur faut aller aussi loin et aussi vite que possible, et être déterminés à faire cela même que le Seigneur a prescrit. Il leur faut avoir une foi ardente, sincère et ferme. ... Le monde doit entendre le message d'avertissement. -- 162, 1905. ------------------------Chapitre 2 -- Élargir le cercle de notre influence Év 22 4 Encercler le globe -- La lumière de la vérité doit briller partout afin que les coeurs aujourd'hui plongés dans le sommeil de l'ignorance se réveillent et se convertissent. Il faut que l'Évangile soit annoncé dans tous les pays et dans toutes les grandes villes. ... Év 23 1 Les églises doivent être organisées et des plans doivent être établis pour que les membres des nouvelles communautés organisées soient mis au travail. Cette oeuvre évangélique doit s'étendre sans cesse, s'adjoignant de nouveaux territoires et agrandissant la surface du vignoble du Seigneur. Le pourtour doit s'élargir jusqu'à encercler le monde. -- Lettre 86, 1902. Év 23 2 Aux quatre points cardinaux -- Le message d'avertissement doit être diffusé de ville en ville, de cité en cité et d'un pays à l'autre, non en cherchant à éblouir le public, mais par la puissance de l'Esprit et avec le concours d'hommes de foi. Év 23 3 Pour ce faire, il faut accomplir le meilleur travail possible. L'heure est venue, heure solennelle, où, par l'intermédiaire des messagers de Dieu, le rouleau (prophétique) est déployé aux yeux du monde. La vérité contenue dans les messages des trois anges doit être annoncée à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple; elle doit dissiper les ténèbres qui règnent sur tous les continents et parvenir jusqu'aux îles de la mer. ... Év 23 4 Que les plans les plus judicieux soient élaborés pour le succès de cette oeuvre. Des efforts énergiques devraient être faits pour défricher de nouveaux territoires au nord, au sud, à l'est, à l'ouest. ... Le fait que la proclamation de la vérité a été si longtemps négligée devrait inciter nos prédicateurs et nos ouvriers à pénétrer dans ces territoires et à ne pas abandonner leur tâche jusqu'à ce qu'ils aient clairement délivré le message. -- Manuscrit 11, 1908. Év 23 5 Au mépris des obstacles -- La vérité triomphera, en dépit de tous ceux qui la méprisent et la rejettent. Bien que parfois retardés en apparence, ses progrès n'ont jamais été arrêtés. Quand le message évangélique rencontre de l'opposition, le Seigneur lui donne un supplément de force qui lui permet d'exercer une plus grande influence. Avec cette énergie divine, il renversera les barrières et triomphera de tous les obstacles. -- Conquérants pacifiques, 533 (1911). Év 23 6 Une oeuvre solide -- La tâche que l'Évangile prescrit comme travail missionnaire est une oeuvre solide et sans détour qui brillera d'un éclat grandissant jusqu'au milieu du jour. -- Lettre 215b, 1899. Év 24 1 Une influence grandissante -- L'influence de ces messages s'est faite plus profonde et plus large, allumant des motivations dans des milliers de coeurs ainsi poussés à l'action, donnant naissance à des établissements scolaires, des maisons d'édition et de santé; toutes ces institutions sont des moyens que Dieu fait contribuer à l'oeuvre solennelle illustrée par le premier, le deuxième et le troisième ange qui volent par le milieu du ciel afin d'avertir les habitants de la terre que le Christ revient avec puissance et une grande gloire. -- The Review and Herald, 6 décembre 1892. Év 24 2 Pénétrer dans de nouveaux territoires -- Nous avons un message particulièrement solennel et exigeant à faire connaître au monde. Mais on a passé beaucoup trop de temps avec ceux qui connaissent déjà la vérité. Au lieu de passer du temps avec ceux qui ont eu de nombreuses occasions de la connaître, adressez-vous aux personnes qui n'ont jamais entendu votre message. Organisez des camps meetings* dans des villes où la vérité n'a pas été proclamée. Plusieurs assisteront aux réunions et accepteront le message. -- Lettre 87, 1896. Év 24 3 Les territoires vierges sont les meilleurs -- Les endroits où la vérité n'a jamais été proclamée sont les meilleurs dans lesquels on puisse travailler. La vérité doit s'assujettir la volonté de ceux qui n'en ont jamais eu connaissance. Ils découvriront la malignité du péché et leur repentance sera totale et sincère. Le Seigneur agira sur des coeurs qui n'ont guère entendu d'appels dans le passé, des coeurs qui, jusque-là, n'avaient pas eu conscience du caractère odieux du péché. -- Lettre 106, 1903. Év 25 1 Prêcher avec dynamisme -- L'une après l'autre, les grandes villes qui ont besoin d'être évangélisées m'ont été présentées. Si l'on avait déployé des efforts suivis pour l'oeuvre qui consiste à faire connaître la vérité pour notre temps aux villes qui n'en ont pas entendu parler, leurs habitants ne seraient pas impénitents comme ils le sont. D'après la lumière qui m'a été donnée, j'ai la certitude que si l'oeuvre avait été poursuivie comme la situation l'exige, avec de multiples méthodes dynamiques, des milliers de personnes de plus se réjouiraient dans la vérité. -- Lettre 94a, 1909. ------------------------Chapitre 3 -- Un besoin urgent de messagers de l'Évangile Év 25 2 La moisson est grande -- Il nous faut porter l'avertissement sacré et solennel dans les territoires les plus hostiles comme dans les villes les plus corrompues, partout où la lumière du triple message n'a pas encore brillé. Tout homme doit entendre la dernière invitation aux noces de l'Agneau. ... Év 25 3 Des pays, jusqu'ici fermés à l'Évangile, ouvrent leurs portes et demandent instamment qu'on leur apporte la Parole de Dieu. Des rois et des princes, supprimant des barrières longtemps dressées, invitent les hérauts de la croix à venir chez eux. Assurément, la moisson est grande. Seule l'éternité nous révélera les résultats obtenus par les efforts que nous déployons maintenant. -- Ministère évangélique, 22, 23 (1915). Év 25 4 Ambassadeurs du Christ -- Ministres de Dieu, cherchez, avec des coeurs remplis d'amour pour le Christ et pour vos semblables, à réveiller ceux qui meurent dans leurs offenses et leurs péchés. Faites pénétrer dans leurs consciences vos avertissements et vos supplications. Que vos ferventes prières attendrissent leurs coeurs et les amènent, repentants, aux pieds du Sauveur. Vous êtes des ambassadeurs de Jésus pour prêcher son message de salut. -- Ministère évangélique, 31 (1915). Év 26 1 Cent pour un -- Le temps est court. Partout, on a besoin d'ouvriers au service du Christ. Là où, dans les champs locaux et dans les territoires missionnaires, nous devrions avoir cent ouvriers sérieux et fidèles, nous n'en avons qu'un seul. Les routes, petites et grandes, sont encore en friche. De vifs encouragements doivent être prodigués à ceux qui devraient maintenant entreprendre un travail missionnaire pour le Maître. -- Fundamentals of Christian Education, 488 (1903). Év 26 2 Pour une meilleure répartition des tâches -- Afin d'accomplir tout ce à quoi Dieu nous appelle pour avertir les grandes villes, ses serviteurs doivent veiller à une sage répartition des hommes dont ils disposent. Souvent, les ouvriers qui pourraient être très utiles pour tenir des réunions d'évangélisation sont absorbés par d'autres occupations qui ne leur permettent pas de consacrer le temps nécessaire à l'exercice d'un ministère actif auprès des âmes. Dès lors qu'il s'agit de l'administration financière des différents secteurs de notre oeuvre, les frères responsables devraient, autant que possible, confier cette tâche à des hommes consacrés qui ont reçu la formation technique requise. Il faut constamment lutter contre la tendance à immobiliser dans ces secteurs des hommes qui pourraient accomplir une oeuvre plus vaste et plus importante en public pour présenter aux incroyants les vérités de la Parole de Dieu. -- The Review and Herald, 7 avril 1910. Év 26 3 La plus haute vocation -- Le ministère de l'Évangile ne doit pas être déprécié. On ne devrait rien faire qui risque de faire considérer le ministère de la Parole comme étant d'un niveau inférieur, car c'est faux. Ceux qui déprécient le ministère, déprécient le Christ. L'oeuvre la plus noble est celle du ministère dans ses différents secteurs, et il faudrait enseigner aux jeunes qu'aucun travail n'est plus honoré de Dieu que celui du ministre de l'Évangile. Év 26 4 Que nos jeunes gens ne soient pas dissuadés de s'engager dans le ministère. Parce qu'on leur a promis monts et merveilles, certains risquent de se détourner du chemin sur lequel le Seigneur les avait engagés à marcher. Plusieurs, qui auraient dû se préparer à entrer dans le ministère ont été encouragés à suivre des cours de médecine. -- Testimonies for the Church 6:411 (1900). Év 27 1 Assurer la relève -- Les porte-drapeau disparaissent les uns après les autres, et les jeunes doivent se préparer à prendre les places devenues vacantes, afin que le message continue à être proclamé. Le champ de bataille doit s'étendre. Que ceux qui ont le privilège de la jeunesse et de la force aillent dans les régions enténébrées afin d'appeler à la repentance les âmes qui périssent. -- Ministère évangélique, 99 (1915). Év 27 2 Le rôle de nos écoles -- Nos écoles ont été établies par le Seigneur. Si donc elles fonctionnent conformément à ses plans, les jeunes qui les fréquentent seront préparés dans les meilleurs délais pour être employés dans différentes branches de l'oeuvre missionnaire. Certains seront formés en vue de servir comme infirmiers missionnaires, d'autres comme représentants évangélistes, d'autres comme prédicateurs, d'autres comme professeurs, d'autres comme ministres de l'Évangile. -- Lettre 113, 1903. Év 27 3 Initier les jeunes au travail d'évangélisation -- Le Seigneur appelle ceux qui sont employés dans nos établissements hospitaliers, dans nos maisons d'édition et nos écoles à initier les jeunes au travail d'évangélisation. Notre temps et nos énergies ne doivent pas être absorbés dans la création de maisons de santé, de magasins d'alimentation et de restaurants au point que d'autres branches de l'oeuvre soient négligées. Les jeunes gens et les jeunes filles qui doivent être appelés au ministère, à donner des études bibliques et à faire de la représentation évangélique ne devraient pas être astreints à des tâches mécaniques. -- The Review and Herald, 16 mai 1912. Év 27 4 Le besoin de troupes fraîches -- Où sont les hommes qui se mettront à l'oeuvre, plaçant toute leur confiance en Dieu, qui sont prêts à agir et à prendre des risques? Le Seigneur leur adresse cet appel: "Mon enfant, va travailler aujourd'hui dans ma vigne." S'ils sont disposés à se donner à lui, Dieu fera des jeunes gens d'aujourd'hui les dépositaires choisis du ciel, capa bles de présenter à leurs semblables la vérité en contraste avec l'erreur et la superstition. Puisse-t-il placer le fardeau sur des jeunes gens vigoureux, qui ont sa Parole dans leur coeur et qui communiqueront la vérité à d'autres. -- Manuscrit 134, 1898. Év 28 1 Confiance, humilité, courage, fidélité -- Le Seigneur demande des ouvriers consacrés, qui lui seront fidèles -- des hommes humbles qui comprennent les besoins de l'évangélisation et qui ne reculent pas, mais qui accomplissent consciencieusement leur tâche quotidienne, en comptant sur l'aide et la force divines en toutes circonstances. Ceux qui prennent le relais du message doivent aimer Dieu et le craindre. Ne vous déchargez pas de votre fardeau sur une fédération. Allez de l'avant et, en tant qu'évangélistes, dites avec humilité: "Il est écrit." -- Lettre 43, 1905. ------------------------Chapitre 4 -- Dans l'attente d'une condamnation imminente Év 29 1 Les populations urbaines devront bientôt choisir -- Les ténèbres spirituelles qui, aujourd'hui, couvrent toute la terre, deviennent plus intenses dans les villes surpeuplées. C'est dans les grandes métropoles que le prédicateur rencontre les pécheurs les plus endurcis et les plus grands besoins. ... Év 29 2 Dans les grandes villes, les crimes et l'iniquité atteignent un niveau effrayant. La corruption dépasse tout ce qu'on peut imaginer. De nombreux centres urbains deviennent des Sodome aux yeux de Dieu. L'accroissement de la perversion est tel que des multitudes arrivent à un point de non-retour dans leur expérience de la méchanceté, si bien qu'il devient extrêmement difficile de leur présenter le message salvifique du troisième ange. L'ennemi des âmes travaille avec habileté pour s'emparer de l'esprit humain; aussi les serviteurs de Dieu qui avertissent les humains et les préparent en vue du jugement doivent-ils le faire avec diligence. Év 29 3 Les conditions auxquelles sont confrontés les ouvriers du Christ dans les grandes villes constituent un appel solennel pour que des efforts incessants soient déployés en faveur des millions de personnes vivant dans l'attente d'une condamnation imminente. Les humains devront bientôt prendre de grandes décisions, et ils doivent avoir l'occasion de connaître et de comprendre la vérité biblique, afin de pouvoir faire un choix judicieux en connaissance de cause. Dieu demande à ses messagers de prévenir, en des termes précis, les populations urbaines, tant que dure le temps de la grâce, et alors qu'elles peuvent encore se convertir sous l'influence de la vérité biblique. -- The Review and Herald, 7 avril 1910. Év 30 1 La marche funèbre -- Satan travaille activement dans nos grandes villes surpeuplées. Le résultat de son oeuvre se manifeste sous la forme de confusions, de luttes et de discordes qui opposent le travail et le capital, et par l'hypocrisie qui s'est introduite dans les églises. Afin que les hommes n'aient pas le temps de se recueillir, Satan les entraîne dans une quête effrénée de plaisirs et de jouissances, du manger et du boire. Il éveille en eux une ambition qui satisfait leur propre personne. Le monde s'approche graduellement des conditions qui régnaient à l'époque de Noé. Tous les crimes imaginables sont commis. Les agents de Satan continuent à développer la luxure, la convoitise des yeux, l'égoïsme, l'abus du pouvoir, la cruauté et l'union des hommes en associations et en syndicats, se liant les uns aux autres tels des fagots qui seront consumés dans les brasiers des derniers jours. Les humains appellent "vie" ce cycle de crimes et de folies. ... Év 30 2 Le monde agit comme si Dieu n'existait pas. Il est plongé dans la recherche de satisfactions égoïstes, mais il va bientôt connaître une destruction soudaine à laquelle il n'échappera point. Nombreux sont ceux qui continuent à satisfaire complaisamment leur égoïsme à tel point que, dégoûtés de la vie, ils finissent par se suicider. Comme des boeufs que l'on mène à la boucherie, ces gens dansent et font la fête, boivent et fument et satisfont leurs passions animales. Par ses artifices et ses sortilèges, Satan maintient les humains dans l'aveuglement jusqu'au jour où Dieu se lèvera pour châtier les habitants de la terre pour leurs iniquités. Alors la terre dévoilera son sang et ne couvrira plus ses crimes. Le monde entier semble aller au-devant de la mort. -- Manuscrit 139, 1903. Év 30 3 Projets ambitieux -- Les hommes et les femmes vivant dans ces grandes villes se laissent de plus en plus submerger par leurs relations commerciales. Ils travaillent activement à la construction de tours qui s'élèvent haut dans le ciel. Leurs têtes sont pleines de plans et de projets ambitieux. -- Manuscrit 154, 1902. Év 31 1 Sourds aux avertissements divins -- J'ai reçu l'ordre d'annoncer que les cités remplies de péchés et dont la culpabilité a atteint son niveau le plus élevé seront détruites par des tremblements de terre, par le feu et l'eau. Le monde entier sera averti de l'existence de Dieu et de son autorité. Ses agents invisibles provoqueront des destructions, des catastrophes et la mort. Toutes les richesses accumulées seront réduites à néant. ... Év 31 2 Des malheurs surviendront -- Les malheurs les plus sinistres, les plus inattendus, et des calamités se succéderont les uns après les autres. Si l'on prête attention aux avertissements donnés par Dieu, si les églises se repentent et renouvellent leur allégeance, certaines villes seront épargnées pendant quelque temps encore. Mais si les hommes qui ont été trompés persistent à marcher dans les mêmes voies, s'ils méprisent la loi de Dieu et enseignent de fausses doctrines, Dieu permettra qu'ils souffrent de la calamité, afin de les ramener à la raison. ... Év 31 3 Le Seigneur ne rejettera pas d'emblée tous les transgresseurs; il ne détruira pas sans autre des nations entières. Mais il châtiera les villes et les localités où les humains se sont livrés entre les mains des agents de Satan. Les villes de ces nations seront traitées avec sévérité; néanmoins, elles ne connaîtront pas la grande fureur de Dieu, parce que de nombreuses âmes renonceront aux tromperies de l'ennemi, se repentiront, se convertiront, tandis que les masses accumuleront des trésors de colère pour le jour de la colère. -- Manuscrit 35, 1906. Év 31 4 Tirer les humains de leur léthargie -- Le 16 avril 1906, alors que je me trouvais à Loma Linda, en Californie, une scène extraordinaire passa devant moi. Pendant une vision de la nuit, je me tenais sur une hauteur d'où je pouvais voir les maisons secouées comme des roseaux par le vent. Des édifices, grands et petits, s'écroulaient. Lieux de plaisirs, théâtres, hôtels, demeures somptueuses, tout était ébranlé et renversé. Un grand nombre de gens étaient exterminés, et on entendait partout les cris des blessés et des mourants. Év 31 5 Les anges destructeurs, envoyés de Dieu, étaient à l'oeuvre. Un simple attouchement, et des constructions, si solidement édifiées qu'on les aurait crues à l'abri de tout danger, n'étaient plus qu'un tas de décombres. Il n'y avait plus de sécurité nulle part. Je ne me sentais pas en péril, mais il m'est impossible de décrire la scène épouvantable qui passa devant moi. Il semblait que la patience divine était épuisée, et que le jour du jugement était venu. Év 32 1 L'ange qui se tenait auprès de moi me dit alors que bien peu se font une idée de la méchanceté qui sévit aujourd'hui dans le monde, particulièrement dans les grandes villes. Le Seigneur a fixé un temps, ajouta-t-il, où sa colère s'exercera contre ceux qui persistent à mépriser sa loi. Év 32 2 La scène qui passa devant moi était terrifiante, mais je fus bien plus impressionnée par les instructions que je reçus à cette occasion. L'ange qui m'accompagnait déclara que la souveraineté de Dieu et le caractère sacré de sa loi devaient être manifestés aux yeux de tous ceux qui refusent obstinément d'obéir au Roi des rois. Ces derniers seront frappés de châtiments miséricordieux dont le but est de les rendre conscients, si possible, de la culpabilité de leur conduite. -- Témoignages pour l'Église 3:393, 394 (1909). Év 32 3 Un incendie monstre -- Vendredi dernier, peu avant mon réveil, une scène impressionnante me fut présentée. J'eus la sensation de me réveiller dans un endroit qui n'était pas ma maison. Des fenêtres, je pus assister à un terrible incendie. De grosses boules de feu tombaient sur des maisons, et de ces boules sortaient des flèches enflammées qui volaient dans toutes les directions. Il devenait impossible de lutter contre les incendies, si bien que beaucoup d'endroits furent détruits. La frayeur des gens était indescriptible. Au bout d'un certain temps, je m'éveillai et m'aperçus que j'étais chez moi. -- Lettre 278, 1906. Év 32 4 Le sort réservé aux grands centres urbains -- Il y a partout des hommes qui devraient être engagés activement dans le ministère, afin de prêcher le dernier message d'avertissement destiné à un monde déchu. L'oeuvre qui aurait dû être menée avec énergie en faveur des âmes n'a pas été accomplie. Les habitants des villes sans Dieu, sur lesquelles s'abattront bientôt des calamités, ont été terriblement négligés. Le temps est proche où les grandes villes seront rayées de la carte et tous doivent être avertis de l'arrivée de ces châtiments. Mais qui s'engage de tout coeur dans le service que Dieu réclame? ... Év 33 1 Actuellement, il n'y a pas la millième partie de ce qui aurait dû être fait qui a été accomplie en faveur des grandes villes. Et cela ne pourrait se faire que si hommes et femmes faisaient tout leur devoir. -- Manuscrit 53, 1910. Év 33 2 La fin de milliers de villes -- Si seulement le peuple de Dieu avait conscience de la destruction imminente de milliers de villes, aujourd'hui presque entièrement vouées à l'idolâtrie -- The Review and Herald, 10 septembre 1903. Év 33 3 Il faut accélérer l'oeuvre -- En considérant la condition des villes où la puissance de Satan est manifestement à l'oeuvre, je me pose une question: A quoi tout cela va-t-il aboutir? Dans de nombreuses villes, la méchanceté s'est accrue. Partout, le crime et l'iniquité sont à l'oeuvre. De nouvelles formes d'idolâtrie pénètrent notre société. Dans tous les pays, les hommes sont attirés par quelque nouvelle invention. La hardiesse des actions et la confusion mentale sont partout en recrudescence. Les cités de la terre deviennent des Sodome et des Gomorrhe. Év 33 4 En tant que peuple, nous devrions accélérer l'oeuvre dans les villes qui ont été défavorisées par suite du manque d'ouvriers, de moyens et d'un esprit de consécration. Il est temps que le peuple de Dieu se tourne vers lui, en lui ouvrant totalement son coeur; car la fin de toutes choses est proche. Qu'ils humilient leur esprit et qu'ils soient attentifs à la volonté du Seigneur. Qu'ils travaillent avec un ardent désir pour accomplir ce que Dieu a prescrit pour que les villes soient averties du châtiment qui les attend. -- The Review and Herald, 25 janvier 1912. ------------------------Chapitre 5 -- Des difficultés croissantes Év 33 5 Redoublons d'efforts -- Nous nous rapprochons du grand conflit final. Tout mouvement en avant doit être accompli en redoublant d'efforts, car Satan travaille de toutes ses forces pour multiplier les obstacles sur notre chemin. Il utilise toutes les séductions de l'iniquité pour s'emparer des hommes. Je suis chargée de dire aux ministres de l'Évangile et à nos médecins missionnaires: Allez de l'avant Cette oeuvre exige de l'abnégation à chaque pas, mais continuez à avancer. -- Lettre 38, 1908. Év 34 1 Ne perdons pas de temps -- Nous n'avons pas de temps à perdre. La fin est proche. Le chemin à parcourir sera bientôt bordé de dangers, de part et d'autre. L'ennemi fera tout ce qui sera en son pouvoir pour obstruer la voie des messagers du Seigneur en sorte qu'il ne leur sera plus possible de faire alors ce qu'ils peuvent accomplir aujourd'hui. Nous devons regarder notre travail bien en face et aller de l'avant aussi rapidement que possible. Dieu m'a montré que les puissances des ténèbres sont à l'oeuvre sur la terre avec un grand déploiement d'énergie tandis que Satan s'avance furtivement pour surprendre ceux qui sont endormis, à la manière du loup qui fond sur sa proie. C'est maintenant le moment de proclamer l'avertissement, c'est maintenant le moment de travailler, car les difficultés seront bientôt plus grandes que nous ne pouvons nous l'imaginer. Que Dieu nous aide à rester sur le bon chemin, à travailler les yeux fixés sur Jésus, notre Chef, à avancer patiemment, sans jamais nous lasser jusqu'au jour de la victoire finale437, 438 (1900). Év 34 2 Difficultés accrues -- Nous ne nous rendons pas compte à quel point les agents de Satan sont à l'oeuvre dans les grandes villes. Prêcher la vérité présente devient de plus en plus difficile. Aussi est-il essentiel que des talents nouveaux et variés soient mis à contribution en vue d'une action lucide en faveur des âmes. -- Medical Ministry, 300 (1909). Év 34 3 Les temps favorables sont révolus -- Une grande oeuvre doit être accomplie. Je suis poussée par l'Esprit de Dieu à dire à ceux qui sont dans son oeuvre que le temps favorable pour la prédication de notre message dans les grandes villes est révolu, et que cette tâche n'a pas été menée à bien. Nous avons maintenant le devoir de racheter le temps. -- Manuscrit 62, 1903. Év 34 4 L'oeuvre que l'Église aura négligé de faire dans un temps de paix et de prospérité, elle devra l'accomplir au milieu d'une crise terrible, dans les conditions les plus décourageantes et les plus rebutantes. -- Témoignages pour l'Église 2:195 (1885). Év 35 1 L'Esprit de Dieu se retire progressivement -- Nous sommes à une époque importante et solennelle. L'Esprit de Dieu se retire de la terre, peu à peu mais sans arrêt. Déjà, plaies et jugements frappent les contempteurs de la grâce divine. Calamités sur terre et sur mer, instabilité de l'état social, menaces de guerres: autant de mauvais présages annonçant la proximité d'événements d'une gravité inouïe. Év 35 2 Les forces du mal se coalisent et s'accroissent en vue de la crise finale. De grands changements vont bientôt se produire dans le monde, et les événements de la fin, se précipiter. -- Témoignages pour l'Église 3:335 (1909). Év 35 3 Les nations et la guerre -- Des épreuves redoutables attendent les enfants de Dieu. L'esprit belliqueux agite les nations d'une extrémité de la terre à l'autre. -- Témoignages pour l'Église 3:341. Év 35 4 Avant que les portes ne se ferment -- A plusieurs reprises, il m'a été montré quelle tâche l'Église doit accomplir dans nos grandes villes. Il ne faut pas travailler uniquement là où nous avons déjà des églises, mais dans les endroits où la vérité n'a jamais été présentée de façon complète. Il y a, près de nous, autant de païens que dans les pays lointains. Nous devons trouver la voie qui nous permettra de leur faire connaître la vérité pour notre temps, et il nous faut le faire sans délai. ... Év 35 5 Il nous a été souvent dit que le message doit être annoncé dans nos grandes villes, mais nous avons été bien lents à obéir à cette directive. Je vis quelqu'un debout, les bras étendus, sur une haute plate-forme. Il se tournait dans toutes les directions en disant: "Le monde meurt dans l'ignorance de la sainte loi de Dieu, et les adventistes du septième jour dorment." Le Seigneur demande des ouvriers, car il y a une grande tâche à accomplir. Des conversions doivent être faites qui ajouteront à l'Église ceux qui seront sauvés. "Dans les chemins et le long des haies", des hommes et des femmes doivent être touchés. ... Év 36 1 Nous sommes loin d'avoir suivi la lumière que Dieu nous a donnée concernant l'oeuvre dans nos grandes villes. L'heure vient où des lois seront édictées d'après lesquelles des portes aujourd'hui ouvertes au message seront fermées. Efforçons-nous de travailler avec ardeur, tandis que les anges sont prêts à apporter leur aide à tous ceux qui travaillent à éveiller les consciences des hommes et des femmes sur la justice, la tempérance et le jugement à venir. -- Manuscrit 7, 1908. Év 36 2 Travailler pendant qu'il en est temps -- Frères, pénétrez dans les grandes villes tandis que vous le pouvez. Dans les grands centres urbains où l'on a déjà pénétré, nombreux sont ceux qui n'ont jamais entendu le message de la vérité. Certains de ceux qui en ont eu connaissance se sont convertis, et d'autres sont morts dans la foi. Si on leur en donnait la possibilité, beaucoup d'autres entendraient et accepteraient le message du salut. ... Ces efforts -- les derniers que nous ayons à déployer pour l'oeuvre de Dieu sur la terre -- doivent manifestement porter l'empreinte du divin. -- Manuscrit 7, 1908. ------------------------Chapitre 6 -- Un travail urgent Év 36 3 Peu de temps -- Aujourd'hui, le message que je suis chargée d'adresser à notre peuple est celui-ci: Travaillez sans délai dans les grandes villes, car le temps est court. Durant ces vingt dernières années, le Seigneur a insisté sur l'accomplissement de cette oeuvre. Un peu de travail a été fait dans quelques endroits, mais il nous faut accomplir beaucoup plus. -- Lettre 168, 1909. Év 36 4 Où est votre foi? -- Quand je pense aux nombreuses grandes villes qui n'ont pas encore été averties, je ne puis avoir l'esprit en paix. Cela m'afflige de savoir qu'elles ont été si longtemps négligées. Pendant des années et des années, les grands centres urbains d'Amérique, y compris ceux du sud, ont été présentés à notre peuple comme des localités méritant une attention particulière. Quelques-uns ont eu à coeur de travailler dans ces grandes agglomérations, mais peu a été fait, alors que les besoins étaient grands et les occasions nombreuses. Frères, où est votre foi? Où sont les ouvriers? ... Év 37 1 Ne ferons-nous pas des plans pour envoyer des messagers dans tous ces territoires et pour les soutenir financièrement et avec générosité? Les ministres de Dieu ne pénétreront-ils pas dans ces centres surpeuplés pour prêcher et avertir les multitudes? En un temps comme le nôtre, il faut faire appel à tous. -- The Review and Herald, 25 novembre 1909. Év 37 2 Des foules dans l'ignorance -- A New York* et dans beaucoup d'autres grandes villes, des multitudes de gens n'ont pas entendu l'avertissement. ... Entreprenons cette oeuvre avec zèle. Mettons de côté nos particularismes, nos idées personnelles et prêchons la vérité biblique. Il nous faut envoyer dans ces villes des hommes consacrés et compétents, et les mettre au travail. -- Manuscrit 25, 1910. Év 37 3 Réveiller les sentinelles sans délai -- Il nous faut prospecter nos grandes villes. ... Il nous faut de l'argent pour continuer l'oeuvre à New York, Boston, Portland, Philadelphie, Buffalo, Chicago, Saint-Louis, La Nouvelle-Orléans et dans d'autres districts urbains. Dans certaines de ces localités, la population a été profondément remuée par le message prêché dans les années 1842 à 1844. Mais ces dernières années, très peu a été fait en comparaison de la grande oeuvre qui devrait s'y développer. Il semble difficile d'éveiller chez nos membres un sentiment de responsabilité pour l'oeuvre en faveur des grandes villes. Év 37 4 Je m'adresse aux frères qui ont entendu le message depuis de longues années. Il est temps de réveiller les sentinelles. Je me suis épuisée à transmettre les directives que le Seigneur m'a données. Le sentiment pesant des besoins de nos grandes villes m'oppressait au point qu'il me semblait parfois que j'en mourrais. Que le Seigneur accorde à nos frères la sagesse pour qu'ils sachent continuer l'oeuvre en harmonie avec sa volonté. -- Manuscrit 13, 1910. Év 37 5 Des millions -- Les grandes villes doivent être évangélisées. Les millions de personnes vivant dans ces centres surpeuplés doivent entendre le message du troisième ange. Voici déjà quelques années que cette oeuvre aurait dû connaître un développement rapide. -- The Review and Herald, 5 juillet 1906. ------------------------Chapitre 7 -- Ouvertures favorables à l'évangélisation Év 38 1 Lors de grandes manifestations -- Il m'a été dit qu'à mesure que nous approchons de la fin nous assisterions dans nos centres urbains à de grands rassemblements, tel celui qui s'est tenu récemment à Saint-Louis, et que nous devrions nous préparer à présenter la vérité à l'occasion de ces manifestations. Quand le Christ était ici-bas, il profitait de telles occasions. Partout où un grand nombre de personnes se retrouvaient pour quelque cause que ce soit, il proclamait son message d'une voix claire et distincte. C'est pourquoi, après sa crucifixion et son ascension, des milliers de personnes se convertirent en un seul jour. La graine semée par le Sauveur dans leur coeur germa, et quand les disciples reçurent le don du Saint-Esprit la récolte fut engrangée. Év 38 2 Les disciples prêchèrent partout la Parole avec une puissance telle que leurs adversaires, frappés de stupeur, n'osèrent pas mettre leurs projets à exécution devant la preuve évidente de l'action divine. Év 38 3 Chaque fois qu'il y a de grands rassemblements, quelquesuns de nos pasteurs devraient être présents. Ils devraient essayer avec doigté de se faire entendre et d'attirer l'attention du plus grand nombre sur la lumière de la vérité. ... Év 38 4 Nous devrions saisir toutes les occasions comme celle qui s'est offerte à nous lors de la foire de Saint-Louis (Missouri, USA). Les hommes que Dieu peut utiliser devraient être présents à de tels rassemblements. Des feuillets contenant la lumière de la vérité présente devraient y être distribués comme des feuilles d'automne. Pour beaucoup de ceux qui assistent à ces manifestations, de tels imprimés seront comme des feuilles de l'arbre de vie, destinées à la guérison des nations. Év 38 5 Mes frères, je vous écris ces choses, afin que vous en fassiez part à d'autres. Ceux qui vont prêcher la vérité seront bénis par Celui qui leur a confié la responsabilité de la faire connaître. ... Év 39 1 L'heure est venue où les adventistes du septième jour doivent, comme jamais auparavant, se lever, rayonnants, car leur lumière arrive, et la gloire du Seigneur se lève sur eux. Ésaïe 60:1. -- Lettre 296, 1904. ------------------------Chapitre 8 -- Analyser les besoins des grandes villes Év 39 2 Un travail difficile -- Nous sommes profondément préoccupés par l'oeuvre qui doit être accomplie dans nos grands centres urbains. Peu nombreux sont ceux qui sont prêts à entreprendre la tâche qui reste à faire. Il faut entrer en contact avec des gens appartenant à toutes les classes de la société, et ce n'est pas chose facile. Mais nous encourageons tous ceux qui ont le tact et les compétences que la situation exige à se consacrer à l'oeuvre qui consiste à faire entendre le dernier avertissement au monde. -- Lettre 82, 1910. Év 39 3 Les besoins et les moyens -- Quelques ouvriers fidèles ont essayé d'oeuvrer dans cette grande cité perverse [New York]*. Mais leur tâche s'est avérée difficile car ils manquaient de moyens. Frère... et sa femme ont travaillé consciencieusement. Mais qui s'est soucié de les soutenir dans leurs efforts? Qui, parmi nos frères dirigeants, les ont visités pour s'enquérir de leurs besoins? -- The General Conference Bulletin, 7 avril 1903. Év 39 4 Paralysés par les difficultés ou l'appréhension -- Le temps est inexorablement englouti dans l'éternité et les grandes villes ont à peine été touchées. Il est une puissance que l'Esprit de Dieu peut insuffler à la vérité: quand la lumière jaillit dans l'esprit de l'homme, le coeur ne peut résister à la force de conviction qui s'empare de lui. ... Év 39 5 Il est de mon devoir de faire connaître l'appel de Dieu en faveur de l'oeuvre dans les grands centres urbains. Il faut défricher de nouveaux champs. Des hommes connaissant le message et qui auraient dû avoir à coeur l'oeuvre de Dieu ont montré peu de foi devant les difficultés et se sont montrés si timorés qu'il en est résulté de grosses négligences. -- Lettre 150, 1909. Év 40 1 Utilité d'une commission d'étude -- On aurait dû adjoindre sept hommes au président, afin de mettre sur pied une oeuvre dans les grandes villes en faveur de ceux qui meurent dans l'ignorance de la vérité, faute d'efforts conjugués pour les sauver. Ces sept hommes devraient être lucides, modestes, doux et humbles de coeur. Jamais les grands centres urbains n'auraient dû être négligés comme ils le sont, car une instruction persévérante a été donnée avec clarté pour qu'on y entreprenne un travail intensif. Év 40 2 Il ne faudrait pas moins de sept personnes pour assumer les lourdes responsabilités de l'oeuvre de Dieu dans les grandes villes. Ces hommes devraient s'humilier chaque jour et demander au Seigneur sa sagesse sanctifiante. Ils devraient se consacrer à lui comme des serviteurs qui éprouvent le besoin d'être instruits. Ce doivent être des hommes de prière qui savent que leur âme est en danger. Quelle doit être leur tâche? Ils devraient chercher à déterminer les besoins des populations urbaines et déployer des efforts sincères et énergiques pour y faire progresser l'oeuvre. -- Lettre 58, 1910. Év 40 3 Pour une prise de conscience des besoins -- Le Seigneur désire que nous proclamions avec force le message du troisième ange dans ces grandes villes. ... Si nous travaillons avec toute la puissance dont Dieu nous investit, avec humilité et pleins de confiance en lui, nos labeurs ne seront pas stériles. Nos efforts zélés en vue d'amener des âmes à la connaissance de la vérité seront soutenus par les saints anges, et de nombreuses âmes seront sauvées. Le Seigneur n'abandonne jamais ses fidèles messagers. Il envoie à leur secours des agents célestes et il accompagne leurs travaux avec la puissance du Saint-Esprit qui convainc et transforme. Le ciel tout entier appuiera vos appels auprès des gens. Év 40 4 Si seulement nous pouvions voir les besoins de ces grands centres urbains comme Dieu les voit Nous devons prévoir d'affecter dans ces villes surpeuplées des hommes capables de prêcher le message du troisième ange de manière si persuasive qu'il bouleversera les coeurs. Ne mettons pas des hommes de cette compétence là où d'autres feraient l'affaire. -- Manuscrit 53, 1909. ------------------------Chapitre 9 -- Problèmes particuliers à l'évangélisation en milieu urbain Év 41 1 De grandes et belles salles -- Il est difficile de savoir comment atteindre le public dans les grands centres surpeuplés. Nous n'avons pas accès aux églises. Par ailleurs, dans les villes importantes, les grandes salles sont chères; du reste, la plupart du temps, bien peu d'auditeurs viennent, même dans les plus belles salles. Év 41 2 Nous avons été critiqués par des gens qui ne nous connaissent pas. On ne comprend pas les raisons de notre foi et nous avons été considérés comme des fanatiques qui, dans leur ignorance, observent le samedi au lieu du dimanche. Dans notre oeuvre, nous nous sommes demandé comment nous pourrions triompher des barrières du monde et détruire les préjugés, afin de présenter aux hommes la précieuse vérité dont ils ont tant besoin. -- Testimonies for the Church 6:31, 32 (1900). Év 41 3 Trouver une salle adéquate -- Les difficultés mentionnées sont les mêmes presque partout, mais pas sous la forme où elles se présentent à... Nous pensons que Satan s'est implanté dans cet endroit, pour mettre ses projets à exécution, afin que les ouvriers se découragent et abandonnent la partie. ... Év 41 4 Nous devons rechercher la sagesse de Dieu, car par la foi je puis voir une grande église dans cette ville. Il nous appartient de veiller et de prier, de rechercher les directives de notre Conseiller merveilleux et puissant. Plus puissant que les portes de l'enfer, il peut ravir à Satan sa proie et, sous sa conduite, les anges du ciel poursuivront le combat contre toutes les puissances des ténèbres et planteront l'étendard de la vérité et de la justice dans cette cité. ... Év 41 5 Nos frères ont cherché à trouver un lieu pour y tenir des réunions. Les théâtres et les hôtels présentent tellement d'inconvénients que nous jugeons préférable d'utiliser la patinoire, où, du reste, on a tenu récemment des réunions religieuses et de tempérance. ... En tout état de cause, si nous obtenons un lieu où nous pourrons présenter la parole de vie, il nous faudra payer. Mais Dieu fera en sorte que sa vérité soit prêchée, car c'est ainsi qu'il l'a voulu. -- Lettre 79, 1893. Év 42 1 Choisir des hommes compétents -- Alors que le Seigneur nous engage une fois de plus à proclamer avec puissance le message dans l'est, qu'il nous ordonne de pénétrer dans les villes de l'est, du sud et de l'ouest, ne répondrons-nous pas comme un seul homme pour obéir à sa parole? Ne ferons-nous pas le nécessaire pour envoyer des messagers dans toutes ces localités, et ne leur apporterons-nous pas notre généreux soutien financier? ... Tous nos grands centres urbains doivent être évangélisés. Le Seigneur revient. La fin est proche; oui, très proche Dans peu de temps, nous ne pourrons plus travailler avec la liberté dont nous jouissons actuellement. Nous sommes à la veille d'événements terribles, et ce que nous faisons, nous devons le faire rapidement. Il nous faut établir notre oeuvre partout où cela est possible. Pour ce faire, nous avons grand besoin du concours que peuvent nous apporter nos prédicateurs d'expérience qui sont capables de capter l'attention de grands auditoires. ... Év 42 2 Le Seigneur veut que nous annoncions avec puissance le message du troisième ange dans ces grands centres urbains. Cette puissance, nous ne pouvons l'exercer nous-mêmes. Tout ce que nous pouvons faire est de choisir des hommes compétents et de les presser de pénétrer dans ces grandes voies d'accès et de proclamer le message par la puissance du Saint-Esprit. A mesure qu'ils diront et vivront la vérité, qu'ils prieront selon la vérité, Dieu touchera les coeurs. -- Manuscrit 53, 1909. Év 42 3 "Dans les chemins et le long des haies" Luc 14:23 -- Nous avons besoin des dons d'orateur de frère... pour présenter la vérité le long des chemins. Quand la vérité sera annoncée le long des chemins, les haies s'ouvriront et une oeuvre plus étendue sera accomplie. -- Lettre 168, 1909. Év 42 4 Des efforts exceptionnels -- Il y a tellement de choses qui attirent et qui plaisent dans les grandes villes de notre temps qu'on ne saurait intéresser les gens avec des efforts ordinaires. Aussi les prédicateurs choisis de Dieu se rendront compte qu'il faut déployer des efforts exceptionnels pour attirer l'attention des foules. Et quand ils parviennent à réunir un auditoire nombreux, ils doivent adresser un message d'une qualité hors pair pour que les gens soient captivés et en même temps avertis. Ces prédicateurs doivent faire appel à tous les moyens dont ils disposent pour que la vérité soit exposée clairement et distinctement. Le message pour notre époque doit être présenté avec une clarté et une ardeur qui soient de nature à frapper les auditeurs et à les inciter à étudier les Écritures. -- Testimonies for the Church 9:109 (1909). Év 43 1 Un message venu du ciel -- J'ai rêvé que plusieurs de nos frères étaient réunis en comité et examinaient des plans de travail en vue de prochaines campagnes d'évangélisation [1874]. Ils pensaient qu'il valait mieux ne pas entrer dans les grandes villes, mais plutôt commencer l'oeuvre dans de petites localités où l'on rencontrerait moins d'opposition de la part du clergé. On pourrait ainsi éviter de grandes dépenses. Ils estimaient que nos prédicateurs, peu nombreux, ne pourraient être occupés à instruire et à prendre soin de ceux qui accepteraient la vérité dans les grandes villes et qui, à cause de la forte opposition qui s'y manifesterait, auraient besoin d'être plus soutenus que s'ils faisaient partie d'une église située dans une petite localité. Le fruit d'une série de conférences dans une ville serait ainsi en grande partie perdu. Év 43 2 On fit aussi remarquer que nos moyens étaient limités, et que les membres d'une église dans une grande ville étant susceptibles de se déplacer fréquemment il serait difficile d'organiser une communauté qui soit une force pour la cause. Mon mari, au contraire, insistait auprès des frères pour qu'ils fassent sans tarder des plans plus vastes, et déploient dans les grandes villes des efforts prolongés et consciencieux qui correspondent mieux au caractère de notre message. Un prédicateur relata l'expérience qu'il avait faite dans les villes. Son travail avait eu très peu de succès, alors qu'il avait mieux réussi dans de petites localités. Év 43 3 Celui qui assiste à toutes nos réunions de comité -- le personnage céleste qui est revêtu de dignité et détient l'autorité -- écoutait chaque mot avec le plus profond intérêt. Il parla avec fermeté et une parfaite assurance: "Le monde entier, dit-il, est le grand vignoble de Dieu. Les villes et les villages en constituent une partie. Il faut qu'ils soient visités." -- Témoignages pour l'Église 3:100, 101 (1902). Év 44 1 Une oeuvre qui coûte cher -- C'est à peine si l'on ose demander à un prédicateur de prêcher dans les grandes villes, à cause des moyens financiers qu'exige la mise en oeuvre d'un travail solide et sérieux. Il est vrai que si nous voulons nous acquitter de notre devoir envers ceux qui ignorent le message dans ces localités, il nous faudra beaucoup d'argent; c'est pourquoi Dieu veut que nous parlions et que nous usions de notre influence pour que nous employions les moyens dont nous disposons avec sagesse en vue de ce type d'action particulière. -- Manuscrit 45, 1910. Év 44 2 Nécessité d'une collaboration enthousiaste -- Dans nos grandes villes, il faut nous efforcer de travailler la main dans la main. Dans l'esprit et la crainte de Dieu, les prédicateurs devraient agir comme un seul homme, travaillant avec zèle et dynamisme. Evitons les actions d'éclat et les compétitions. Qu'il y ait au contraire un esprit de repentance, une affection vraie, une coopération enthousiaste, une émulation réciproque dans le but noble et sincère d'apprendre des leçons d'abnégation, de générosité pour le salut des âmes qui périssent. -- Manuscrit 128, 1901. Év 44 3 Remercions Dieu de ce qu'un certain nombre d'ouvriers s'emploient de toutes leurs forces à élever des monuments pour son nom dans nos grandes villes laissées à l'abandon. Souvenons-nous que nous avons le devoir d'encourager ces ouvriers. Le manque de considération et le peu de soutien dont on fait preuve envers nos fidèles messagers dans nos grands centres urbains, déplaisent à Dieu. -- Manuscrit 154, 1902. Év 44 4 Importance d'un travail suivi -- Lors des efforts faits dans les grandes villes, la moitié du travail est accomplie en vain parce qu'ils [les ouvriers] s'arrêtent trop tôt de travailler pour s'en aller dans un autre endroit. L'apôtre Paul oeuvrait longtemps dans les territoires où il se trouvait: il poursuivait sa tâche pendant une année dans un endroit et dix-huit mois dans un autre. Le fait d'avoir arrêté précipitamment un effort entrepris s'est fréquemment soldé par de lourdes pertes. -- Lettre 48, 1886. ------------------------Chapitre 10 -- La perspective d'une abondante récolte Év 45 1 Un spectacle saisissant -- Une scène fort impressionnante est passée devant moi dans les visions de la nuit. J'ai vu une immense boule de feu tomber au milieu d'un groupe de belles maisons, et les détruire instantanément. Quelqu'un dit alors: "Nous savions que les jugements divins allaient visiter la terre, mais nous ne pensions pas que ce serait si tôt." D'autres, épouvantés, disaient: "Vous saviez ces choses, et vous ne nous en avez rien dit Nous les ignorions, nous." De tous côtés, j'entendais de semblables reproches. Év 45 2 Je me réveillai dans une grande détresse. M'étant rendormie, il me semblait être dans une vaste assemblée. Un homme influent parlait devant elle en se servant d'une mappemonde. Ce globe, disait-il, représente la vigne du Seigneur, qu'il faut cultiver. La lumière céleste brille sur chacun de nous, et nous devons transmettre celle-ci à d'autres. Il faut créer des foyers lumineux en maints endroits pour qu'ils se multiplient. ... Év 45 3 J'ai vu des jets de lumière provenant de villes et de villages, de la montagne et de la plaine. La Parole était suivie, et dans ces villes et ces villages se dressaient des monuments à la gloire de Dieu. La vérité était proclamée dans le monde entier. -- Témoignages pour l'Église 3:353, 354 (1909). Év 45 4 Des messages qui bouleversent les foules -- Des hommes de foi et de prière, poussés par une force irrésistible et animés d'un saint zèle, iront annoncer les paroles que Dieu leur confiera. Les péchés de Babylone seront dévoilés. Les terribles conséquences résultant de lois religieuses imposées par l'autorité civile, les ravages du spiritisme, les progrès insidieux, mais rapides, de la puissance papale, tout sera démasqué. Ces avertissements solennels remueront les masses. Des milliers et des milliers de personnes, qui n'auront jamais rien entendu de pareil, apprendront, à leur grande stupéfaction, que Babylone est l'Église déchue à cause de ses erreurs, de ses péchés et de son refus d'accepter des vérités envoyées du ciel. -- La tragédie des siècles, 659 (1888). Év 45 5 De nombreuses âmes viendront à la lumière -- Par la grâce du Christ, les serviteurs de Dieu seront des messagers de lumière et de bénédiction. En faisant monter vers Dieu leurs prières ferventes et incessantes, ils obtiendront le don du Saint-Esprit. Ils iront de l'avant, chargés du poids des âmes à sauver, le coeur rempli de zèle pour propager les triomphes de la croix, et ils recueilleront ainsi le fruit de leur travail. S'ils refusent catégoriquement d'exalter la sagesse humaine ou de vanter leurs propres mérites, leur oeuvre résistera aux assauts de l'ennemi. Bien des âmes passeront des ténèbres à la lumière et de nombreuses églises seront fondées. Les hommes ne se convertiront pas au prédicateur, mais au Christ. -- Conquérants pacifiques, 244, 245 (1911). ------------------------Chapitre 11 -- Sur les grandes routes et les petits sentiers Év 47 1 Dans les endroits écartés -- Quand nous faisons des plans en vue de l'extension de notre oeuvre, nous ne devrions pas songer uniquement aux grandes villes. Dans les endroits isolés, il y a de nombreuses familles qui ont besoin d'être visitées pour que l'on s'assure si elles ont compris l'oeuvre que Jésus accomplit en faveur de son peuple. Év 47 2 Ceux qui habitent "sur les chemins" (Luc 14:23) ne doivent pas être délaissés, ni ceux qui se trouvent "le long des haies"; et lorsque nous voyageons d'un endroit à l'autre, que nous passons devant une maison après l'autre, nous devrions souvent nous poser la question: "Les gens qui habitent là ont-ils entendu le message? La vérité de la Parole de Dieu a-t-elle retenti à leurs oreilles? Savent-ils que la fin de toutes choses est proche, et que les jugements de Dieu sont imminents? Se rendent-ils compte que toute âme a été rachetée à un prix infini?" Quand j'y réfléchis, j'aspire de tout mon être à ce que la vérité soit présentée avec simplicité dans les maisons de ces gens qui habitent sur les chemins, dans les endroits éloignés des grands centres surpeuplés. ... Il nous appartient de les visiter et de leur faire connaître l'amour de Dieu pour eux et comme il a magnifiquement pourvu au salut de leur âme. Év 47 3 Dans cette oeuvre "sur les chemins et le long des haies", il faut s'attendre à rencontrer de sérieuses difficultés qui devront être surmontées. Mais l'ouvrier qui va à la recherche des âmes, ne doit ni avoir peur ni se laisser aller au découragement, car le Seigneur est son soutien, et il continuera à l'être: il ouvrira des chemins pour ceux qui le servent. -- Manuscrit 15, 1909. Év 48 1 Des plans plus audacieux -- Nos plans sont beaucoup trop étriqués. Il nous faut voir plus grand. Le Seigneur veut que son oeuvre soit conduite selon les principes de la vérité et de la justice. Cette oeuvre doit progresser dans les grands centres urbains, dans les villes et les villages. ... Év 48 2 Nous devons renoncer à notre myopie et faire des plans plus ambitieux. Notre front de pénétration doit s'élargir pour que nous puissions travailler en faveur de ceux qui sont près comme de ceux qui sont loin. -- Manuscrit 87, 1907. Év 48 3 Territoires ingrats -- Il nous faut étendre notre champ d'action. Le message de l'Évangile doit être propagé dans toutes les parties du monde. Il faut travailler avec sérieux et persévérance dans les territoires les plus ingrats. Les fils de Dieu, consciencieux, fidèles et dévoués doivent faire appel à toutes leurs connaissances pour accomplir cette oeuvre importante. -- Manuscrit 141, 1899. Év 48 4 Populations rurales -- Les habitants de la campagne sont souvent plus accessibles que ceux des grands centres urbains. En milieu rural, en pleine nature, il est plus facile de se forger un caractère chrétien qu'au sein de la perversité des grandes villes. Év 48 5 Quand la vérité prendra possession de ceux dont le coeur est droit, et que l'Esprit du Seigneur agira sur eux, les invitant à obéir à la proclamation de la Parole, plusieurs se lèveront pour prêter main-forte à la cause de Dieu, et par leurs moyens et par leurs travaux. -- Manuscrit 65, 1908. Év 48 6 Pas d'exclusive -- Il nous faut atteindre hommes et femmes "sur les chemins et le long des haies". Voici ce que nous lisons à propos des activités du Sauveur: "Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité." Matthieu 9:35. Cette oeuvre doit être accomplie dans nos grandes villes et dans nos villages, "sur les chemins et le long des haies". La bonne nouvelle du message du troisième ange doit être diffusée parmi toutes les classes de la société. Év 49 1 Prêcher le message dans de nouveaux secteurs -- L'oeuvre du Sauveur consistait à avertir les villes et à appeler des ouvriers à sortir des centres urbains pour aller dans des endroits où la lumière n'avait jamais pénétré, et pour élever l'étendard de la vérité dans de nouvelles localités. ... D'après la lumière qui m'a été donnée, nous ne devons pas chercher à concentrer tous nos efforts dans un seul lieu, mais nous devrions aussi nous intéresser aux régions retirées, et prêcher dans de nouveaux endroits. Ainsi, on pourra atteindre et convertir des gens qui ignorent totalement les vérités précieuses et solennelles pour notre temps. Il faut donner autant d'importance au dernier appel qui doit être proclamé dans les nouveaux territoires de ce pays [les Etats-Unis] qu'à celui qui doit l'être dans les pays lointains. Cette instruction concerne certains endroits où le message n'a pas encore été prêché. La semence de la vérité doit être répandue dans des lieux en friche. ... Travailler dans de nouveaux secteurs aura pour effet de cultiver l'esprit missionnaire. L'égoïsme qui consiste à maintenir de grandes assemblées (ecclésiales) n'est pas conforme au plan de Dieu. Pénétrez dans tous les endroits possibles, et commencez à enseigner le message là où la vérité n'a pas été présentée. Év 49 2 Pourquoi notre Sauveur répandait-il la semence dans des endroits retirés? Pourquoi cheminait-il lentement loin des villages où il s'était appliqué à faire connaître la lumière en ouvrant les Écritures? Le monde devait être averti, et quelques âmes accepteraient la vérité qu'elles ne connaissaient pas encore. Le Christ se déplaçait lentement de lieu en lieu, et il expliquait les Écritures dans leur simplicité à des gens qui étaient susceptibles de donner leur adhésion à la vérité. -- Lettre 318, 1908. Év 49 3 Des efforts simultanés -- A l'époque où l'on peut organiser des camps meetings dans cette fédération, deux ou trois campagnes d'évangélisation tenues dans des endroits différents devraient être conduites en même temps. Il y a une saison où il n'est pas possible de tenir de telles réunions; mais pendant les mois où l'on peut très bien utiliser des tentes, nous ne devrions pas concentrer tous nos efforts dans les grands centres urbains. Il nous faut faire connaître le message d'avertissement à tous, en tous lieux. -- Manuscrit 104, 1902. ------------------------Chapitre 12 -- L'évangélisation en milieu rural* Év 50 1 Un travail de pionnier -- La fin de l'histoire de ce monde est proche, et nous avons une grande tâche à accomplir: achever l'oeuvre qui consiste à faire connaître le dernier message d'avertissement à un monde pécheur. Des laboureurs, des vignerons et d'autres hommes travaillant dans d'autres branches d'activité seront appelés et envoyés par le Seigneur pour délivrer ce message à l'humanité. Év 50 2 Notre monde est sens dessus dessous. A vues humaines, il y a de quoi être démoralisé. Mais le Christ accueille avec confiance ceux-là même -- hommes et femmes -- qui sont pour nous une cause de découragement. Il aperçoit en eux des qualifications qui leur permettront de jouer un rôle dans sa vigne. S'ils continuent à se mettre à son école, par sa grâce il fera d'eux des hommes et des femmes capables d'accomplir une oeuvre à la mesure de leurs compétences; par la puissance du Saint-Esprit, il leur donnera le don de la parole. Év 50 3 De nombreux territoires arides et incultes doivent être fertilisés par de véritables pionniers. La vision optimiste que le Sauveur a du monde encouragera de nombreux serviteurs de Dieu qui, s'ils débutent dans l'humilité et s'engagent corps et âme dans leur tâche, s'avéreront être les hommes dont on aura besoin au moment et à l'endroit voulus. Le Christ considère toute la misère et tout le désespoir du monde, dont le spectacle ferait peser sur quelques-uns de nos prédicateurs les plus compétents un poids de découragement tel qu'ils ne sauraient pas comment amener hommes et femmes au niveau du premier barreau de l'échelle. En l'occurrence, leurs belles méthodes ne servent pas à grand-chose. Ils se contenteraient de se tenir au niveau des barreaux inférieurs de l'échelle et de dire: "Grimpez là où nous sommes." Mais les pauvres âmes ne sauraient pas où mettre leurs pieds. Év 51 1 Le coeur du Sauveur est réconforté à la vue de ceux qui sont pauvres dans tous les sens du terme; réconforté en voyant la douceur de ceux qui sont maltraités; réconforté aussi par ceux qui, apparemment en vain, ont faim et soif de justice, et par l'incapacité de plusieurs à se lancer. En somme, il accepte les états de choses même qui décourageraient bien des prédicateurs. Il corrige notre fausse piété, confiant la charge de l'oeuvre en faveur des pauvres et des nécessiteux dans les territoires difficiles à des hommes et à des femmes dont les coeurs peuvent sympathiser avec les illettrés et les marginaux. Le Seigneur enseigne à ces ouvriers comment entrer en contact avec ceux auxquels il désire venir en aide. Ces porte-parole seront encouragés en voyant s'ouvrir devant eux des portes qui leur permettront de pénétrer dans des endroits où ils pourront accomplir un travail médical missionnaire. Ayant peu de confiance en eux-mêmes, ils attribuent à Dieu toute la gloire. ... Év 51 2 Les gens du commun doivent jouer un rôle comme serviteurs de Dieu. Partageant les épreuves de leurs semblables comme le Sauveur partagea celles de l'humanité, ils le verront, par la foi, travailler avec eux. -- Testimonies for the Church 7:270-272 (1902). Év 51 3 La jeunesse, une force -- Les jeunes gens qui se consacrent à la diffusion de la vérité et qui travaillent à gagner des âmes devraient d'abord être vivifiés par le Saint-Esprit. Puis ils devraient se rendre seuls dans les endroits les plus difficiles. Le Seigneur n'a pas confié à ceux qui ont peu d'expérience la tâche qui consiste à prêcher aux églises. Le message doit être proclamé "sur les chemins et le long des haies". -- Manuscrit 3, 1901. Év 51 4 Rôle que peuvent jouer hommes et femmes mariés -- Que des hommes et des femmes mariés connaissant la vérité se rendent dans des territoires vierges pour éclairer leurs semblables. Suivez l'exemple de ceux qui ont accompli une oeuvre de pionniers dans de nouveaux champs missionnaires. Travaillez avec sagesse là où vous pouvez le mieux exercer votre activité. Imprégnez-vous des principes de la réforme sanitaire, pour être en mesure de les enseigner à d'autres. En lisant et en étudiant les différents livres et périodiques traitant de la santé, apprenez à soigner les malades; vous pourrez ainsi accomplir un travail plus efficace pour le Maître. -- Lettre 136, 1902. Év 52 1 Les citadins ne sont pas exclus -- Ceux de nos membres qui habitent dans de grands centres urbains feraient une expérience enrichissante si, Bible en main et le coeur sensible à l'influence du Saint-Esprit, ils allaient "sur les chemins et le long des haies" de ce monde pour apporter le message qu'ils ont reçu. -- The Review and Herald, 2 août 1906. Év 52 2 Par monts et par vaux -- Pendant que je me trouvais à Lakeport [nord de la Californie], je fus profondément impressionnée par le fait que c'était un endroit où un travail fidèle aurait dû être accompli pour délivrer le message de la vérité. Dans cette région montagneuse, de nombreuses âmes ont besoin de recevoir les vérités relatives au message du troisième ange. Sous l'influence du Saint-Esprit, nous devons, par monts et par vaux, propager la vérité présente au sein de ces populations. Ces avertissements solennels doivent retentir à tous les échos. Oui, le message doit être diffusé rapidement; il doit être présenté "précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là". Ésaïe 28:10. Des hommes et des femmes intelligents devraient s'engager sans délai dans l'oeuvre qui consiste à répandre la semence de l'Évangile. ... Év 52 3 Le Seigneur se servira de ceux qui expliqueront les Écritures aux personnes qui habitent dans ces endroits retirés du pays. J'engage mes frères et soeurs à s'unir pour accomplir cette bonne oeuvre et la porter à son achèvement. ... Év 52 4 Si j'attire votre attention sur le cas de Lakeport et ses environs, c'est que ses habitants n'ont pas été éclairés comme ils l'auraient dû concernant la vérité pour notre temps. Il se peut que parmi nos membres certains soient disposés à apporter leur soutien financier pour l'ouverture de nouveaux champs missionnaires. Je voudrais leur dire: Au nom du Christ, faites ce que vous pouvez pour apporter votre aide. Nous n'avons pas encore fait un relevé détaillé des dimensions du territoire que cela représente, mais Lakeport est l'un des endroits qui m'a été présenté comme digne de retenir notre attention. Év 53 1 J'ai beaucoup à dire concernant ces groupes d'habitations dans la montagne. On peut les comparer à ceux qui se trouvent près de Washington, où une oeuvre semblable devrait être faite. Pourquoi nos membres ne travaillent-ils pas plus fidèlement "sur les chemins et le long des haies"? Les entreprises commerciales ont tellement absorbé l'esprit et les compétences de nombreux adventistes du septième jour qu'ils sont en grande partie incapables d'accomplir l'oeuvre exigée pour que la lumière de la vérité présente soit communiquée à ceux qui l'ignorent. Nous ne devrions pas permettre qu'une telle situation se prolonge. Év 53 2 Parmi nos membres, nombreux sont ceux qui, s'ils sortaient des grandes villes et commençaient à travailler "le long des haies", mais aussi "sur les chemins", recouvreraient la santé (physique). J'exhorte nos frères à se rendre deux par deux, comme missionnaires, dans la campagne. Faites-le avec humilité. Le Christ nous a donné un exemple, et le Seigneur bénira certainement les efforts de ceux qui vont de l'avant dans sa crainte, en proclamant le message qu'il donna aux premiers disciples: "Le royaume de Dieu est proche." -- Manuscrit 65, 1908. Év 53 3 Familles missionnaires dans de petites localités -- Les frères qui souhaitent changer de résidence, recherchant la gloire de Dieu, comprenant qu'il leur incombe de faire du bien à leurs semblables et de sauver les âmes pour lesquelles le Christ n'a pas hésité à donner sa vie précieuse, devraient aller s'établir dans les petites agglomérations ou les villages où il n'y a pas ou peu de lumière et où ils peuvent être vraiment utiles et être en bénédiction aux habitants grâce à leurs efforts et à leur expérience. Que des missionnaires aillent dans les petites villes et dans les villages pour y dresser l'étendard de la vérité; ainsi Dieu disposera de témoins un peu partout dans le pays, de sorte que la lumière puisse se répandre là où elle n'avait pas encore pénétré, et que la bannière de la vérité soit exaltée là où elle n'est pas encore connue. ... Év 53 4 Le Sauveur ne considérait pas les petites agglomérations comme quantité négligeable. La Bible dit: "Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume." Matthieu 9:35. Év 54 1 Or le devoir de plusieurs de ceux qui se tiennent ici (à Battle Creek) les bras croisés n'est-il pas d'aller là où ils peuvent être des ambassadeurs du Christ et de sa précieuse vérité? -- General Conference Daily Bulletin, 20 mars 1891. ------------------------Chapitre 13 -- Suivre l'exemple du Maître Év 55 1 Assimiler les méthodes du Christ -- C'est maintenant ou jamais qu'il nous faut connaître et appliquer les bonnes méthodes d'enseignement et suivre l'exemple du Christ. -- Lettre 322, 1908. Év 55 2 Comment entrer en contact -- Si vous désirez aborder les gens comme il convient, humiliez vos coeurs devant Dieu, et apprenez à connaître ses plans. En étudiant les méthodes de travail du Christ et la manière dont il entrait en contact avec le peuple, nous tirerons beaucoup d'enseignements pour notre tâche. Les évangiles nous disent de quelle manière il exerçait une action en faveur de toutes les classes de la société, et comment, quand il se dépensait dans les villes petites et grandes, il attirait à lui des milliers de personnes désireuses d'entendre ses enseignements. Le Maître parlait à haute et intelligible voix, avec bienveillance et sensibilité. Ses paroles apportaient avec elles la certitude qu'elles étaient la vérité même. C'était la simplicité et la ferveur avec lesquelles le Christ travaillait et prêchait qui lui gagnaient tant de coeurs. Év 55 3 Notre souverain Maître faisait des plans pour l'accomplissement de son oeuvre. Ces plans il faut vous en inspirer. Nous le voyons se déplacer de lieu en lieu, suivi par des foules avides de l'entendre. Quand il le pouvait, il les attirait loin des villes surpeuplées, et les conduisait vers des endroits paisibles, en pleine campagne. Là, il priait avec eux et les entretenait des vérités éternelles. -- The Review and Herald, 18 janvier 1912. Év 56 1 Dans les synagogues et au bord de la mer -- "Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple." Matthieu 4:23. Il prêchait dans les synagogues parce qu'il pouvait atteindre ainsi les nombreuses personnes qui s'y rassemblaient. Puis il allait enseigner au bord de la mer et le long des grandes voies de communication. En effet, les précieuses vérités qu'il avait à faire connaître ne devaient pas être confinées aux synagogues. ... Év 56 2 Le Christ aurait pu occuper le premier rang parmi les maîtres les plus éminents de la nation juive. Mais il préféra apporter l'Évangile aux petites gens. Il allait de lieu en lieu, afin que ceux qui se trouvaient "sur les chemins et le long des haies" puissent entendre les paroles de l'Évangile de vérité. Il travaillait de la manière dont il désire que ses serviteurs travaillent aujourd'hui. Au bord de la mer, sur le flanc de la montagne, dans les rues des grandes villes, on pouvait entendre sa voix expliquant les Ecritures de l'Ancien Testament. Ses commentaires étaient tellement différents de ceux des scribes et des pharisiens que les foules étaient captivées. "Il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes." Matthieu 7:29. Il annonçait le message de l'Évangile avec clarté et puissance. -- Lettre 129, 1903. Év 56 3 Des méthodes bien à lui -- Il [Jésus] assistait aux grandes fêtes annuelles de la nation juive. Aux multitudes absorbées par des cérémonies extérieures, il parlait des choses célestes, mettant l'éternité à leur portée. A tous, il offrait des trésors puisés dans les réserves de la sagesse. Il leur parlait avec un langage si simple qu'ils ne pouvaient manquer de le comprendre. Il aidait tous les affligés, les malheureux, par des méthodes bien à lui. Avec tendresse, avec une bienveillance pleine de respect, il oeuvrait en faveur des âmes malades du péché, répandant santé et force. Év 56 4 Le Prince des maîtres cherchait à atteindre le peuple au moyen des choses qui lui étaient les plus familières. Il présentait la vérité de telle façon qu'elle était définitivement associée, pour ses auditeurs, à leurs souvenirs et à leurs sympathies les plus sacrés. Év 57 1 Il leur faisait sentir combien il s'était parfaitement identifié à leurs intérêts et à leur bonheur par le biais de son enseignement. Ses auditeurs étaient charmés par ses leçons si directes, ses illustrations si bien choisies, ses paroles si sympathiques, si gentilles. La simplicité et la ferveur avec lesquelles il s'adressait aux nécessiteux sanctifiaient chacune de ses paroles. -- The Ministry of Healing, 22-24 (1905). Év 57 2 La psychologie de Jésus -- La foule même qui se pressait autour de lui [Jésus] n'était pas une masse confuse d'êtres humains. Il parlait directement à chaque esprit et adressait un appel à chaque coeur. Il observait le visage de ses auditeurs, l'épanouissement des physionomies et les regards d'intelligence indiquant que la vérité avait pénétré dans l'âme; alors vibrait dans son coeur la corde de la joie sympathique. -- Education, 235, 236 (1903). Év 57 3 Le sens de la dignité humaine -- Dans tout être humain, quelque déchu qu'il fût, il [Jésus] voyait un enfant de Dieu, une âme qui pouvait retrouver le privilège de communier avec lui. -- Education, 75. Év 57 4 Simplicité, franchise, clarté -- Les enseignements du Christ étaient la simplicité même. Il parlait avec autorité. D'après les Juifs, la première venue du Christ devait avoir toutes les apparences glorieuses qui devaient accompagner son second avènement. Quant au grand Instructeur, il enseignait la vérité aux humains, dont un grand nombre n'avaient pas fréquenté les écoles des rabbins ni n'avaient appris la philosophie grecque. Jésus présentait la vérité d'une manière claire et directe, et tout ce qu'il disait était empreint de vigueur et de gravité. S'il avait élevé exagérément la voix, comme le faisaient habituellement les prédicateurs de cette époque-là, cela aurait détruit la chaleur et la beauté de la voix humaine et sérieusement diminué la force de la vérité. ... Év 57 5 Quand il s'adressait à la foule, le Christ ne présentait pas plusieurs choses en bloc, pour ne pas créer de confusion dans les esprits. Il s'exprimait clairement et distinctement sur chaque point, et il n'hésitait pas à rappeler d'anciennes vérités familières des prophéties, si elles pouvaient contribuer à leur inculquer des idées. -- Manuscrit 25, 1890. Év 58 1 Il charmait les plus grands esprits -- Bien que les grandes vérités énoncées par notre Seigneur aient été exprimées dans un langage simple, elles étaient revêtues d'une telle beauté qu'elles intéressaient et charmaient les plus grands esprits. ... Év 58 2 Pour offrir une illustration adéquate de la sollicitude du Père céleste, pleine de tendresse, d'amour et de compassion, Jésus raconta la parabole du fils prodigue. Bien que ses enfants s'éloignent et s'égarent loin de lui, s'ils se repentent et reviennent à lui, le Père les accueillera avec la joie que témoigne un père terrestre qui assiste au retour d'un fils perdu depuis longtemps, mais aujourd'hui repentant. -- Manuscrit 132, 1902. Év 58 3 Accessible aux enfants -- La manière dont le Christ présentait la vérité était insurpassable. ... Les paroles de vie étaient prononcées avec une telle simplicité qu'un enfant même pouvait les comprendre. Hommes, femmes et enfants étaient tellement impressionnés par sa façon d'expliquer les Écritures qu'ils désiraient copier jusqu'aux intonations de sa voix, mettre l'accent sur les mêmes mots et imiter ses gestes. Les jeunes s'imprégnaient de l'esprit qui animait son ministère et prenaient exemple sur sa bienveillance en cherchant à venir en aide à ceux qu'ils voyaient dans le besoin. -- Counsels on Health, 498, 499 (1914). Év 58 4 Maître joaillier -- Quand il enseignait, le Christ ne faisait pas de morale comme le font aujourd'hui les pasteurs. Son oeuvre devait être construite sur l'édifice de la vérité. Il rassemblait les précieux joyaux de vérité dont l'ennemi s'était emparé pour les incorporer à l'erreur, et il les replaçait dans le contexte de la vérité afin que ceux qui reçoivent la Parole en soient enrichis. -- Manuscrit 104, 1898. Év 58 5 Il se répétait volontiers -- Le Christ était toujours disposé à répondre à qui désirait s'informer sincèrement concernant la vérité. Quand ses disciples lui demandaient l'explication d'un mot qu'il avait employé en s'adressant à la foule, il répétait volontiers ce qu'il avait enseigné. -- Lettre 164, 1902. Év 58 6 Le pouvoir de l'amour -- Le Christ attirait à lui le coeur de ses auditeurs à cause de l'amour dont il était animé et, peu à peu, à mesure qu'il les sentait capables de les recevoir, il leur révélait les grandes vérités du royaume. Nous aussi, nous devons apprendre à adapter nos efforts aux conditions particulières dans lesquelles se trouvent les gens -- afin de nous mettre à leur niveau. Bien que les exigences de la loi de Dieu doivent être présentées au monde, nous ne devrions jamais oublier que l'amour, l'amour du Christ, est la seule puissance qui puisse émouvoir les coeurs et les amener à l'obéissance. -- The Review and Herald, 25 novembre 1890. Év 59 1 A petites doses -- Le grand Instructeur détenait la vérité tout entière, mais ne la révélait pas à ses disciples dans sa totalité. Il leur exposait uniquement les sujets indispensables à leur progression sur le chemin du ciel. Dans sa sagesse, il garda le silence sur bien des points. Év 59 2 De même que le Christ s'abstint de parler de beaucoup de choses à ses disciples, sachant qu'ils seraient incapables de les comprendre, de même il s'abstient de nous révéler aujourd'hui bien des choses, sachant que nos facultés de compréhension sont limitées. -- Manuscrit 118, 1902. Év 59 3 Des entretiens personnels -- L'oeuvre du Christ se faisait souvent à la faveur d'entretiens en tête à tête. Il attachait une grande valeur aux entretiens qu'il pouvait avoir avec une seule âme; et cette seule âme transmettait à des milliers d'autres les enseignements reçus. -- The Review and Herald, 9 mai 1899. Év 59 4 Jésus n'était pas un rabat-joie -- Quand le Christ était invité à un banquet, il acceptait l'invitation, pour pouvoir, tandis qu'il était à table, répandre les semences de vérité dans les coeurs des personnes présentes. Car il savait que les semences ainsi répandues lèveraient et porteraient du fruit. Il savait que plusieurs de ceux qui prenaient part avec lui au repas répondraient un jour à son appel: "Suis-moi." Il nous appartient d'étudier la manière dont le Christ enseignait tandis qu'il allait de lieu en lieu, jetant partout des semences de vérité. -- Manuscrit 113, 1902. Év 59 5 Un travail suivi -- Le Christ envoyait ses disciples deux à deux*, pour qu'ils aillent là où il irait lui-même par la suite. -- Manuscrit 19, 1910. Év 60 1 Le Seigneur n'a pas fait fausse route -- Celui qui était la majesté du ciel personnifiée se déplaçait à pied de lieu en lieu, prêchant en plein air au bord de la mer et dans la montagne. C'est ainsi qu'il attirait à lui le peuple. Sommes-nous plus grands que notre Seigneur? Sa méthode était-elle la bonne? Avons-nous manqué de sagesse en cultivant la simplicité et la piété? Nous n'avons pas encore appris notre leçon comme nous aurions dû le faire. Jésus dit: "Prenez sur vous mon joug, qui est fait d'abnégation et d'obéissance, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:29, 30. -- Lettre 140, 1898. Év 60 2 Directives données aux disciples -- L'oeuvre des disciples avait besoin d'être façonnée et corrigée grâce à une discipline pleine de tendresse; elle le serait aussi par le fait qu'ils faisaient part à leurs semblables de la connaissance de la parole qu'ils avaient eux-mêmes reçue. Du reste, le Christ leur donna des directives précises concernant leurs moyens d'action et leur travail. Dans sa propre vie, il leur avait montré qu'il respectait parfaitement les règles qu'il leur prescrivait. Entre autres, ils ne devaient pas se laisser entraîner dans des polémiques: ce n'était pas leur rôle. Ils devaient faire connaître la vérité et la défendre au travers de leur personnalité, par la prière fervente et par la méditation qui devaient révéler une authentique expérience personnelle du christianisme. Cela formerait un contraste frappant par rapport à la religion des pharisiens et des sadducéens. Il fallait que les disciples du Sauveur attirent l'attention de leurs auditeurs sur les grandes vérités qui devaient être révélées. Leur rôle consistait à lancer la flèche et c'est l'Esprit de Dieu qui devait lui faire atteindre le coeur. -- The Review and Herald, 1 février 1898. ------------------------Chapitre 14 -- Programmation et expansion du travail d'évangélisation Év 60 3 Agir avec énergie -- La vérité doit être annoncée à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. L'heure est venue où un travail énergique doit être accompli à une grande échelle dans les grands centres urbains et dans tous les territoires vierges, jusqu'alors négligés. -- The Review and Herald, 23 juin 1904. Év 61 1 Des plans judicieux -- Il faut accomplir aujourd'hui un travail assidu. Dans la crise que nous traversons, des efforts mitigés ne suffiront pas à nous assurer le succès. Dans l'oeuvre que nous menons dans les grandes villes, nous sommes à la recherche des âmes. Des plans judicieux doivent être élaborés, pour que nous obtenions les meilleurs résultats possibles. -- The Review and Herald, 27 septembre 1906. Év 61 2 Travailler en eau profonde -- D'aucuns pensent que leur devoir est de prêcher la vérité, mais ils n'osent pas s'écarter du rivage, et ils ne prennent pas de poisson. Ils se plaisent à visiter les églises, passant et repassant aux mêmes endroits. Ils disent avoir connu des moments agréables et fait des rencontres sympathiques, mais on cherche en vain les âmes qui ont été gagnées à la vérité par leur intermédiaire. Ces prédicateurs longent les côtes de trop près. Qu'ils avancent en eau profonde, et qu'ils jettent leur filet dans les eaux poissonneuses. Il ne manque pas de travail à faire. Là où il n'y a qu'un seul ouvrier, on pourrait en employer cent dans la vigne du Seigneur. -- The True Missionnary, février 1874. Év 61 3 Les dirigeants interpellés -- Je pose la question à ceux qui sont responsables de notre oeuvre: Pourquoi tant de localités sont-elles négligées? Voyez les villes et les grands centres urbains où nous n'avons encore rien fait. Il y a beaucoup de grandes villes en Amérique, non seulement dans le sud, mais aussi dans le nord, où nous n'avons pas travaillé. Dans toutes les grandes villes d'Amérique devrait s'élever quelque monument pour Dieu. Mais je pourrais citer de nombreux endroits où la lumière de la vérité n'a pas encore été répandue. Les anges du ciel attendent que des agents humains pénètrent dans les localités où l'on n'a pas encore rendu témoignage à la vérité présente. -- The Review and Herald, 30 décembre 1902. Év 61 4 Défricher de nouveaux territoires -- Préparez des ouvriers pour qu'ils aillent "dans les chemins et le long des haies". Il nous faut des pépiniéristes compétents qui transplanteront des arbres pour les mettre dans différentes localités et qui leur donneront toutes les chances de grandir. C'est à n'en pas douter le devoir du peuple de Dieu d'étendre les limites de son action. Que les énergies soient donc employées pour défricher de nouveaux terrains et pour créer de nouveaux pôles d'influence partout où l'occasion s'en présentera. -- Manuscrit 11, 1908. Év 62 1 Travailler auprès de ceux qui en ont le plus besoin -- Souvenons-nous qu'en tant que peuple mandaté pour faire connaître la vérité sacrée, nous avons été négligents et vraiment infidèles. L'oeuvre a été concentrée en quelques endroits, à tel point que les gens de ces localités sont devenus insensibles au message de l'Évangile. Or, il n'est pas facile d'émouvoir ceux qui ont beaucoup entendu parler de la vérité mais qui l'ont rejetée. On a trop fait pour certains endroits, tandis que beaucoup de grandes villes n'ont pas entendu le message d'avertissement et ont été laissées en friche. Év 62 2 Tout cela nous est défavorable. Si nous avions fait les efforts nécessaires pour atteindre ceux qui, une fois convertis, auraient donné une bonne image de ce que la vérité présente peut accomplir pour l'humanité, notre oeuvre aurait été beaucoup plus développée qu'elle ne l'est actuellement. Il n'est pas juste que quelques localités bénéficient de tous les avantages tandis que d'autres sont laissées à l'abandon. -- Lettre 132, 1902. Év 62 3 En quête de nouveaux débouchés -- Jour et nuit, il me semble entendre la voix: "Allez de l'avant; ajoutez de nouveaux territoires; pénétrez dans de nouveaux endroits avec la tente et délivrez le dernier message d'avertissement au monde. Il n'y a pas de temps à perdre. Où que vous alliez, laissez un monument en mon honneur. Mon Esprit vous précédera, et la gloire du Seigneur sera votre récompense." Év 62 4 L'an prochain, nous devons organiser un camp meeting dans d'autres villes peu éloignées d'ici. Tel est le plan de Dieu concernant la manière dont l'oeuvre doit être accomplie. Ceux qui, depuis des années, avaient reçu instruction pour pénétrer dans de nouveaux territoires avec la tente, mais qui ont tenu, année après année, des camps meetings au même endroit, ont besoin de se convertir, car ils n'obéissent pas à la parole du Seigneur. -- Lettre 174, 1900. ------------------------Chapitre 15 -- Aller de l'avant par la foi Év 63 1 Faire confiance à Dieu -- Pouvons-nous raisonnablement nous attendre que les habitants de ces grandes villes viennent à nous en disant: "Si vous venez nous annoncer l'Évangile, nous vous aiderons de telle et telle manière"? N'oublions pas que ces gens ne connaissent absolument pas notre message. Le Seigneur désire que notre lumière luise devant les hommes pour que son Saint-Esprit puisse révéler la vérité aux âmes qui cherchent sincèrement la vérité. Si nous le faisons, nous constaterons que l'argent affluera dans nos caisses; nous disposerons ainsi des moyens voulus pour un développement toujours plus grand de notre oeuvre. Év 63 2 Pourquoi ne pas aller de l'avant par la foi, comme si nous avions des milliers de dollars? Nous n'avons pas la moitié de la foi nécessaire. Faisons notre part pour avertir ces grands centres urbains. Le message d'avertissement doit être porté à la connaissance des gens qui sont sur le point de périr sans avoir entendu le message ni accepté le salut. Comment pouvons-nous remettre cette tâche à plus tard? A mesure que nous irons de l'avant, nous recevrons les moyens nécessaires. Mais il nous faut marcher par la foi, et mettre notre confiance en l'Éternel, le Dieu d'Israël. Év 63 3 Nuit après nuit, je n'arrive pas à dormir à cause du fardeau qui pèse sur moi concernant les grandes villes qui n'ont pas entendu l'avertissement. Chaque nuit, je prie et j'essaie de trouver par quels moyens nous pourrions pénétrer dans ces grandes villes et y proclamer le message d'avertissement. Oui, le monde doit être éclairé et sauvé, et nous devons aller à l'est comme à l'ouest, au nord et au sud, et travailler avec intelligence en faveur de ceux qui nous entourent. Si nous accomplissons cette oeuvre, nous verrons le salut de Dieu. Nous recevrons les encouragements voulus. -- Manuscrit 53, 1909. Év 63 4 Qui ne risque rien n'a rien -- Si nous nous en remettions à la Providence, nous ne tarderions pas à discerner toutes les occasions favorables et à tirer le meilleur parti de tous les avantages qui nous sont offerts. ... Nous craignons de nous lancer dans cette noble tâche et de courir des risques, de peur que les dépenses engagées ne produisent pas de résultats. Que dire si après avoir engagé des frais nous ne voyons pas que cela a contribué à sauver des âmes? Que dire s'il en résulte une perte sèche d'une partie de nos moyens financiers? Mieux vaut travailler et continuer à agir que de rester les bras croisés, "car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela". Ecclésiaste 11:6. Év 64 1 Des hommes investissent dans l'industrie et subissent de lourdes pertes, et on ne voit là rien d'anormal. Mais quand il s'agit de l'oeuvre de Dieu, on craint de courir des risques. Il semble à vues humaines que lorsqu'il est employé pour le salut des âmes, l'argent dépensé est une perte sèche s'il ne se traduit pas par des résultats immédiats. Les fonds qui sont aujourd'hui si parcimonieusement investis dans la cause de Dieu et qui sont gardés si égoïstement, seront dans peu de temps livrés avec toutes les idoles en pâture aux taupes et aux chauves-souris. L'argent perdra brusquement sa valeur quand l'homme se rendra compte des réalités éternelles. Év 64 2 Dieu veut des hommes qui n'hésitent pas à prendre tous les risques possibles pour sauver les âmes. Ceux qui refusent d'avancer d'un pouce aussi longtemps qu'ils ne voient pas clairement le chemin qui est devant eux, ne pourront pas servir aujourd'hui à la diffusion de la vérité de Dieu. De nos jours, nous avons besoin d'hommes prêts à aller de l'avant aussi bien dans l'obscurité que dans la lumière, d'hommes qui resteront fermes malgré les échecs et les déconvenues, et qui continueront à oeuvrer avec foi, avec larmes, avec patience et espoir, "semant le long des eaux" (Ecclésiaste 11:1), ayant cette confiance que le Seigneur multipliera la semence. Pour accomplir l'oeuvre requise, Dieu demande des hommes énergiques, pleins de foi, d'assurance, et d'endurance. -- The True Missionnary, janvier 1874. Év 64 3 Ayez un esprit ouvert -- En ces temps troublés, nous ne devrions rejeter d'emblée aucune méthode pour faire entendre l'avertissement avant de l'avoir essayée. Tout ce qui est de nature à endiguer la marée de l'iniquité devrait retenir notre attention. Continuez à oeuvrer, et ayez foi en Dieu. -- Lettre 49, 1902. Év 64 4 Un travail plus consciencieux -- Mes frères dans le ministère, je vous en conjure, soyez davantage solidaires de la cause de Dieu. Si vous ne déployez pas des efforts plus énergiques pour que votre oeuvre soit aussi parfaite que possible, de nombreuses personnes qui pourraient être sauvées seront perdues. Une grande tâche doit être accomplie à... Elle pourra sembler évoluer lentement et péniblement au départ; mais si vous vous soumettez entièrement à lui, Dieu agira avec puissance. La plupart du temps, vous devrez marcher par la foi plutôt que d'après vos impressions. ... Év 65 1 Où que vous soyez, et si difficiles que soient les circonstances, ne prononcez pas de paroles de découragement. La Bible est pleine de merveilleuses promesses. Ne pouvez-vous donc pas compter sur elles? Quand nous travaillons pour le salut des âmes, Dieu ne veut pas que nous allions au combat à nos propres frais. Qu'est-ce à dire? sinon que nous ne devons pas agir avec nos propres forces, car le Seigneur nous a donné l'assurance qu'il serait à nos côtés. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 128, 129 (1886). Év 65 2 Au tout début -- Sur l'ordre de Dieu qui nous disait: En avant nous avancions, lors même que les difficultés à surmonter semblaient rendre la progression impossible. Nous savons ce qu'il nous en a coûté, dans le passé, de suivre les plans de Dieu, ce qui, en tant que peuple, a fait de nous ce que nous sommes. C'est pourquoi nous devons faire très attention de ne pas troubler les esprits concernant les directives que Dieu nous a données en vue de notre succès et de l'avancement de sa cause. -- Lettre 32, 1892. Év 65 3 Faisons notre part, Dieu fera la sienne -- La bonne semence semble parfois végéter dans un coeur froid, frivole et égoïste, où apparemment elle n'a pas pris racine. Mais souvent, l'Esprit de Dieu agit néanmoins sur ce coeur, y répandant la rosée du ciel, si bien que la graine si longtemps cachée germe et finalement porte du fruit pour la gloire de Dieu. Dans l'oeuvre de notre vie entière, nous ignorons "ce qui réussira, ceci ou cela". Ecclésiaste 11:6. Nous, pauvres mortels, n'avons pas à statuer sur de telles questions. Nous devons accomplir notre tâche et, pour ce qui est des résultats, nous en remettre à Dieu. -- Testimonies for the Church 3:248 (1872). Év 65 4 Prêter main-forte aux églises -- Il appartient à toute fédération, petite ou grande, de s'employer avec sérieux à préparer un peuple pour le retour du Christ. Les églises d'une fédération désireuses de se mettre à l'oeuvre et qui ont besoin d'apprendre à faire un travail fructueux, devraient recevoir pour ce faire l'aide indispensable. Que chaque employé de la fédération veille à ce que celle-ci déploie une activité intense pour le développement de l'oeuvre de Dieu. Que chaque membre d'église devienne un membre actif, pour que grandissent les intérêts spirituels. Grâce à un amour sanctifié, à d'humbles prières et à un travail consciencieux, que les prédicateurs fassent leur part. -- Manuscrit 7, 1908. Év 66 1 Le Seigneur tient les commandes -- De redoutables dangers menacent ceux qui portent des responsabilités dans la cause de Dieu -- des dangers dont la seule pensée me fait trembler. Mais ce message m'est donné: "Je tiens les commandes, et je ne permettrai pas que des hommes gouvernent mon oeuvre dans ces derniers jours. C'est moi qui tiens le volant, et ma Providence continuera à exécuter les plans divins en dépit des manoeuvres humaines."... Év 66 2 Lors de l'achèvement de l'oeuvre, nous serons confrontés à des difficultés devant lesquelles nous ne saurons que faire, mais n'oublions jamais que les trois grandes puissances du ciel sont en action, qu'une main divine tient le volant, et le Seigneur fera en sorte que ses desseins se réalisent. -- Manuscrit 118, 1902. Év 66 3 Exalter le Christ -- Le monde doit être averti. Veillez, attendez, priez, travaillez. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire. Evitez de faire quoi que ce soit qui favorise les préjugés, mais faites tout pour qu'ils s'atténuent, en laissant resplendir les rayons lumineux du Soleil de justice au milieu des ténèbres. Une grande oeuvre reste à accomplir et tous les efforts possibles doivent être entrepris pour faire connaître le Christ comme le Sauveur qui pardonne, qui se charge de nos transgressions, qui est l'étoile brillante du matin; et le Très-Haut nous honorera devant le monde lorsque nous aurons achevé notre tâche. -- Lettre 35, 1895. ------------------------Chapitre 16 -- Pour un travail de qualité Év 66 4 Simplicité, humilité, dignité -- Les hommes qui accomplissent l'oeuvre du Seigneur dans les grandes villes doivent instruire le monde avec calme, persévérance et dévouement. Tout en travaillant avec ferveur en vue d'intéresser les auditeurs et de maintenir cet intérêt, ils doivent éviter avec soin tout ce qui est théâtral. En ce siècle d'extravagance et de clinquant, où les hommes croient la parade indispensable au succès, les messagers choisis de Dieu doivent montrer que c'est une erreur de faire des dépenses inutiles simplement pour éblouir. En travaillant avec simplicité, humilité et dignité, et en évitant tout ce qui est spectaculaire, ils produiront une impression favorable et durable. Év 67 1 Des dépenses judicieuses sont nécessaires, il est vrai, pour annoncer les réunions et poursuivre l'oeuvre avec succès. Néanmoins, on constatera que la force du prédicateur ne réside pas dans ces moyens extérieurs, mais bien dans une entière confiance en Dieu, dans la prière fervente, et dans l'obéissance à sa Parole. Prier beaucoup plus, ressembler davantage au Christ, se conformer mieux à la volonté de Dieu: voilà ce qu'il faut dans l'oeuvre du Seigneur. Le travail ne sera accompli ni par le sensationnel, ni par des dépenses exagérées. Év 67 2 L'oeuvre de Dieu doit être poursuivie avec puissance. Il nous faut le baptême du Saint-Esprit. Nous devons comprendre que Dieu ajoutera à son peuple des hommes capables et influents qui contribueront pour leur part à avertir le monde. Tous les hommes ne sont pas des êtres sans foi ni loi. Dieu connaît des milliers d'âmes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. Dans les Églises déchues, il y a des hommes et des femmes qui craignent le Seigneur. Sinon, nous n'aurions pas été chargés d'annoncer ce message: "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande2, 4. Bien des coeurs honnêtes attendent un souffle de vie venant des cieux. Ils reconnaîtront l'Évangile quand il leur sera annoncé avec la beauté et la simplicité qui le caractérisent dans la Parole de Dieu. -- Testimonies For The Church 9:109-111 (1909). Év 67 3 Des ouvriers compétents -- C'est à des hommes d'expérience qu'il faudrait confier la charge de pénétrer dans de nouvelles localités. Nous devons faire en sorte que la dignité sacrée de l'oeuvre soit sauvegardée. N'oublions jamais que les anges de Satan sont sur le qui-vive pour trouver des occasions de faire échouer nos efforts. Év 68 1 Il faut travailler dans les grandes villes. Un temps de dures épreuves est devant nous. Que nul donc ne s'enfle d'orgueil. Ceux qui combattent en vue d'obtenir la couronne de vie se doivent de le faire selon les règles. Toutes nos capacités et tous nos dons doivent être employés dans l'oeuvre destinée au salut des âmes qui périssent. Les connaissances et les facultés que le Seigneur a données aux hommes et aux femmes seront grandement développées à mesure qu'ils travailleront pour l'édification de son royaume. -- Manuscrit 19, 1910. Év 68 2 Qualités requises -- Au cours des âges, Dieu s'est montré exigeant quant à la planification et à l'accomplissement de son oeuvre. De nos jours, il a donné à son peuple beaucoup de lumière et de directives concernant la manière dont cette oeuvre doit être poursuivie: avec grandeur d'âme, délicatesse et sérieux. Ceux qui, dans leur tâche, appliquent son plan lui sont agréables. -- The Review and Herald, 14 septembre 1905. Év 68 3 Au-dessus de tout soupçon -- Pendant le ministère de Jésus ici-bas, de saintes femmes contribuaient à l'oeuvre que le Sauveur et ses disciples poursuivaient ensemble. Si ceux qui s'opposaient à cette oeuvre avaient pu découvrir quoi que ce soit de suspect dans le comportement de ces femmes, la cause de l'Évangile eût été, du même coup, perdue. Mais alors que les saintes femmes travaillaient en collaboration avec le Christ et les apôtres, toute leur action était menée sur un plan si élevé qu'ils étaient à l'abri de tout soupçon. On ne pouvait les prendre en défaut sur aucun point. Plutôt que d'être fixés sur les humains, les esprits de tous étaient orientés vers les Écritures. La vérité était proclamée avec perspicacité, et d'une manière si limpide qu'elle était accessible à tous. ... Év 68 4 Il y a dans notre message une admirable logique interne qui fait appel au bon sens. Nous ne saurions permettre à ceux d'entre nous qui s'emballent rapidement de se comporter d'une manière telle qu'ils détruiraient notre influence auprès de ceux auxquels nous désirons apporter la vérité. -- Manuscrit 115, 1908. Év 68 5 Non à la vulgarité -- Bien qu'il convienne de pratiquer l'économie, que l'oeuvre de Dieu soit toujours d'un niveau élevé, noble et digne ... Ne discréditez pas l'oeuvre de Dieu. Qu'elle apparaisse aux yeux de tous comme étant de Dieu; qu'elle ne porte pas l'empreinte de l'humain, mais celle du divin. En Jésus, le "moi" doit s'effacer. ... Év 69 1 On a beaucoup perdu en suivant les idées erronées de quelques-uns de nos frères, bien intentionnés, mais dont les plans étaient trop étriqués. Ils ont ravalé l'oeuvre au niveau de leurs idées et conceptions particulières, si bien que les classes supérieures de la société n'ont pas été atteintes. L'oeuvre se présentait aux yeux des incroyants comme une chose insignifiante, comme une secte religieuse quelconque ne méritant pas qu'on s'y attarde. Faute d'avoir eu de bonnes méthodes de travail, notre cause a subi de gros préjudices. Év 69 2 Nous devrions déployer tous nos efforts pour donner à notre oeuvre de la dignité et du caractère. Nous devrions faire des efforts particuliers pour gagner la sympathie des personnes influentes, sans renoncer pour autant à nos propres méthodes d'approche. On obtiendrait davantage de résultats si nous usions de plus de tact et de sagesse dans la présentation de la vérité. -- Lettre 12, 1887. Év 69 3 La vérité scrutée par les grands de ce monde -- "Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle." Jean 5:39. Tous les points de la vérité que notre Église a adoptés seront soumis à l'examen des plus grands esprits. Les hommes les plus éminents de ce monde seront mis en contact avec la vérité; c'est pourquoi toutes nos croyances doivent être examinées avec un esprit critique et confrontées avec les Écritures. Aujourd'hui, nous semblons passer inaperçus; mais il n'en sera pas toujours ainsi. Des courants d'idées sont un mouvement pour nous propulser au premier plan. Pour l'heure, si les historiens ou les plus grands hommes de ce monde pouvaient démolir nos conceptions touchant la vérité, ils le feraient. Év 69 4 Nous devons, chacun pour nous-même, savoir ce qu'est la vérité, et être toujours prêts à nous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque nous demande raison de l'espérance qui est en nous, non avec orgueil, vantardise et suffisance, mais dans l'esprit du Christ. Le temps est proche où chacun de nous se retrouvera seul pour répondre de ses convictions. Les erreurs dans le domaine religieux se multiplient et enchaînent les gens avec une puissance satanique. Il n'y a pratiquement pas une doctrine biblique qui n'ait été attaquée. -- Lettre 6, 1886. ------------------------Chapitre 17 -- Le prédicateur et son équipe Év 70 1 Dieu suscitera les hommes dont on a besoin -- Lorsque je pense aux grandes villes où l'on a fait si peu, qui comptent des milliers et des milliers de personnes qui doivent être averties de la proche venue du Sauveur, j'éprouve un ardent désir de voir des hommes et des femmes se mettre au travail avec la puissance de l'Esprit, et remplis de l'amour du Christ pour les âmes qui périssent. ... Év 70 2 Je suis profondément bouleversée. Dans toutes les villes, il y a une oeuvre à accomplir. Nous devons envoyer des ouvriers dans nos grands centres urbains et y organiser des camps meetings. Pour ces réunions, les meilleurs talents doivent être mis à contribution, afin que la vérité soit proclamée avec puissance. Il faut faire appel à des hommes aux talents variés. ... Év 70 3 Il faut introduire de nouvelles méthodes. Le peuple de Dieu doit prendre conscience des besoins de l'époque dans laquelle il vit. Dieu dispose d'hommes qu'il désire appeler pour son service -- d'hommes qui n'accompliront pas leur tâche avec nonchalance, comme ce fut le cas dans le passé. ... Év 70 4 Dans nos grandes villes, notre message doit se manifester comme une lampe qui brille. Dieu suscitera des messagers pour cette oeuvre. Que le message soit délivré avec une force telle que ceux qui l'entendront en soient convaincus. -- The Review and Herald, 30 septembre 1902. Év 70 5 Des hommes compétents -- J'en appelle à nos frères dirigeants pour qu'ils réfléchissent à la question. Qu'on envoie des hommes compétents travailler dans les grands centres urbains. -- Manuscrit 25, 1908. Év 70 6 Des talents variés -- Pour nos réunions sous la tente, il nous faut des orateurs capables de faire une impression favorable sur l'auditoire. Mais les compétences d'un seul homme, si intelligent soit-il, ne suffisent pas pour répondre à tous les besoins. Lors de ces réunions, des talents variés doivent être mis à contribution. -- Manuscrit 104, 1902. Év 71 1 Un investissement qui rapporte -- Le Seigneur désire que son oeuvre soit accomplie avec sérieux. Pénétrer dans un nouveau territoire représente une grosse dépense; mais les frais supplémentaires nécessités pour qu'un autre homme vienne épauler frère... seront un investissement rentable. Je me sens poussée à insister sur ce point parce que de grands intérêts sont en jeu. Je prie le Seigneur de vous donner à coeur de faire sa volonté. -- Lettre 261, 1905. Év 71 2 De grands auditoires -- Le Seigneur a accordé à certains prédicateurs la faculté de captiver durablement de grands auditoires. Si de tels hommes travaillent dans la crainte de Dieu, leurs efforts seront appuyés par l'influence profonde du Saint-Esprit sur les coeurs. ... Év 71 3 Ma mission consiste à tenir les sentinelles en alerte. La fin de toutes choses est proche. "Voici maintenant le temps favorable." 2 Corinthiens 6:3. Que nos prédicateurs et nos présidents de fédérations emploient leur doigté et leurs talents pour présenter la vérité dans nos grandes villes devant de larges auditoires. Si vous accomplissez votre oeuvre avec franchise, les coeurs seront touchés. Sachez-le, tandis que vous proclamerez le message pour notre temps, votre propre coeur sera ému et vivifié par la douce influence du Saint-Esprit, et les âmes gagnées seront votre récompense. Lorsque vous avez à faire face à la foule des grandes villes, souvenez-vous que Dieu est votre soutien, et que par sa grâce vous pouvez annoncer un message qui émouvra le coeur des auditeurs. -- Manuscrit 53, 1910. Év 71 4 Hommes et femmes appelés à enseigner la vérité -- Nos grands centres urbains ont besoin d'hommes et de femmes capables d'enseigner les vérités de la Parole. Qu'ils la présentent dans toute sa dignité sacrée et avec une simplicité sanctifiée. -- The Review and Herald, 25 janvier 1912. Év 71 5 Paul, évangéliste itinérant -- La vie de Paul fut remplie d'activités intenses et variées. De ville en ville, de pays en pays, il voyageait sans cesse, redisant l'histoire de la croix, gagnant des âmes à l'Évangile et fondant des églises. -- Ministère évangélique, 55 (1915). Év 72 1 Des hommes en pleine possession de leurs moyens -- Il ne faut pas envoyer des hommes ou des femmes fragiles ou âgés travailler dans des agglomérations malsaines et surpeuplées. Qu'ils travaillent là où leur vie ne sera pas inutilement sacrifiée. Nos frères qui proclament la vérité dans les grandes villes ne doivent pas être amenés à compromettre leur santé dans le bruit, l'agitation et la confusion des grands centres urbains, s'ils peuvent être affectés dans des endroits plus calmes. Év 72 2 Ceux qui sont engagés dans l'oeuvre difficile et éprouvante de l'évangélisation des grandes villes ont besoin de tous les encouragements possibles. Que leurs frères ne se livrent pas à la critique à leur sujet. Nous devons avoir des égards pour les ouvriers du Seigneur qui présentent la lumière de la vérité à ceux qui sont dans les ténèbres de l'erreur. -- Lettre 168, 1909. ------------------------Chapitre 18 -- Travailler deux à deux Év 72 3 Une méthode prescrite par le Sauveur -- Ayant appelé les douze, Jésus les envoya deux à deux dans les villes et les villages. Personne ne partit seul; le frère fut associé au frère, l'ami à l'ami. Ils pouvaient ainsi s'encourager mutuellement, prendre conseil l'un de l'autre et prier ensemble, la force de l'un venant au secours de la faiblesse de l'autre. Plus tard il envoya, de la même manière, les soixante-dix disciples. C'était le dessein du Sauveur que les messagers de l'Évangile fussent ainsi unis. Notre oeuvre d'évangélisation porterait beaucoup plus de fruits si nous suivions de plus près cet exemple. -- Jésus Christ, 340 (1898). Év 72 4 Le plan de Dieu pour le travail missionnaire -- Lorsque Jésus envoya ses disciples en mission ... ils n'eurent pas l'impression, comme c'est le cas de plusieurs aujourd'hui, qu'il était préférable de travailler seul que de collaborer avec quelqu'un dont les méthodes de travail étaient différentes. Notre Sauveur savait évidemment quelle personne était capable de travailler avec telle autre. Il n'a pas associé Jean, le disciple bien-aimé, au caractère doux, à quelqu'un ayant le même tempérament que lui, mais à Pierre, homme bouillant et impulsif. Ces deux hommes ne se ressemblaient ni sur le plan de leurs dispositions ni sur celui de leurs méthodes de travail. Pierre était un homme d'action, zélé, audacieux et intransigeant, au point d'être parfois blessant. Jean, lui, était calme, plein d'égards pour les autres, toujours prêt à consoler et à encourager. Ainsi les défauts de l'un se trouvaient partiellement compensés par les qualités de l'autre*. Év 73 1 Il n'a jamais été dans les intentions du Seigneur que ses serviteurs fassent cavalier seul pour travailler dans sa vigne. En guise d'illustration, prenons le cas de deux frères. Ils n'ont ni le même tempérament ni la même forme de pensée. L'un a tendance à en faire trop; l'autre est enclin à négliger d'assumer les responsabilités qui lui incombent. S'ils agissent coude à coude, ces deux hommes peuvent exercer l'un sur l'autre une influence bénéfique, de sorte que ce qu'il y a d'excessif dans leur personnalité sera atténué tandis qu'ils oeuvrent de concert. Il n'est pas indispensable qu'ils soient côte à côte dans toutes les réunions; ils peuvent exercer leur ministère dans des localités distantes de quinze, vingt-cinq ou même cinquante kilomètres; mais qu'ils soient suffisamment proches l'un de l'autre pour pouvoir s'épauler mutuellement en cas de besoin. Par ailleurs, ils doivent se retrouver aussi souvent que possible pour prier et se concerter. ... Év 73 2 Lorsque quelqu'un travaille continuellement seul, il est porté à s'imaginer que ce qu'il fait est irréprochable, et il n'éprouve nullement le besoin d'être secondé. Mais le plan du Seigneur est qu'une personne se tienne à ses côtés, pour éviter que l'oeuvre soit façonnée par l'esprit d'un seul homme, et que les défauts de caractère de ce dernier ne passent pas pour des vertus à ses propres yeux ou aux yeux de ceux qui l'écoutent. Év 73 3 Si un prédicateur n'a pas à ses côtés un collègue avec qui il peut partager sa tâche, il sera placé bien des fois dans des circonstances qui l'obligeront à violer les lois de la vie et de la santé. Il se peut aussi que, pour des raisons importantes, il soit appelé à quitter le territoire où il travaillait au moment précis où un intérêt commençait à se manifester. Mais si l'on travaille deux à deux, l'oeuvre, dans ce cas, n'aura pas lieu d'être interrompue. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 126, 127 (1886). Év 74 1 Avantages du travail en équipe -- Il est nécessaire de travailler par équipes de deux; car l'un encourage l'autre, et ils peuvent s'encourager mutuellement, se concerter, prier et étudier la Bible ensemble. Ainsi, ils peuvent recevoir de plus grandes lumières sur la vérité; car l'un en verra un aspect, l'autre un autre aspect. S'il leur arrive de commettre une erreur dans leurs paroles ou leur comportement, ils peuvent se reprendre l'un l'autre, afin que la vérité ne soit pas discréditée à cause des défauts de ceux qui la prêchent. Si les ouvriers sont appelés à travailler seuls, ils n'ont personne pour relever ou corriger leurs erreurs; par contre, lorsqu'ils sont en équipe de deux, une véritable oeuvre d'éducation peut ainsi être réalisée, et chacun d'eux peut devenir ce qu'il doit être: un gagneur d'âmes efficace. -- The Review and Herald, 4 juillet 1893. Év 74 2 Savoir limiter son champ d'action -- Pourquoi nous sommes-nous écartés de la méthode de travail que nous a enseignée notre grand Instructeur? Pourquoi ceux qui travaillent aujourd'hui au service de sa cause ne sont-ils pas envoyés deux à deux? On me dira: "C'est parce que nous n'avons pas suffisamment d'ouvriers pour couvrir tout le territoire." Eh bien réduisez votre champ d'action. Envoyez des ouvriers là où il semble qu'il y ait une voie d'accès, et qu'ils y enseignent la précieuse vérité pour notre temps. Ne voyons-nous pas que prêcher l'Évangile deux à deux est la sagesse même? -- The Review and Herald, 19 avril 1892. ------------------------Chapitre 19 -- Où tenir les réunions d'évangélisation? Év 74 3 Le choix d'un lieu de réunions -- Pénétrez dans les grandes villes et créez un intérêt parmi les riches et les pauvres. Ayez à coeur de prêcher l'Évangile aux petites gens; mais ne vous en tenez pas là; cherchez à atteindre également les classes supérieures de la société. Choisissez le lieu où vous délivrerez votre message de manière à faire briller votre lumière devant les hommes. Cette oeuvre aurait dû être accomplie depuis longtemps. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 400 (1896). Év 75 1 Louez des salles de conférences, et que le message y soit proclamé avec une puissance telle que les auditeurs soient convaincus. Dieu suscitera des prédicateurs qui auront une profonde influence et porteront la vérité dans les endroits les moins prometteurs. -- Manuscrit 127, 1901. Év 75 2 Il faut louer de grandes salles de conférences dans nos vastes agglomérations, pour que le message du troisième ange y soit prêché par des lèvres humaines. Des milliers de personnes apprécieront ce message. -- Lettre 35, 1895. Év 75 3 Délivrer le message d'avertissement aux habitants des grands centres urbains coûte cher. Il est parfois nécessaire de louer à grands frais les salles les plus fréquentées, afin d'inciter les gens à sortir de chez eux et à venir entendre les preuves bibliques de la vérité que nous avons à leur présenter. -- Manuscrit 114, 1905. Év 75 4 Faire preuve de prudence -- J'ai reçu et je reçois encore des instructions concernant ce qu'exige l'évangélisation des grandes villes. Nous devons retenir des salles de conférences, mais sans dévoiler tous nos plans. Nous devons faire preuve d'une grande prudence dans nos paroles, de peur que notre chemin ne se trouve bloqué. Lucifer est un ouvrier rusé, qui essaie de soutirer le maximum de renseignements auprès de nos membres, afin de faire échouer dans toute la mesure du possible les plans conçus pour avertir nos grandes villes. Sur certains points, "la parole est d'argent, mais le silence est d'or". -- Lettre 84, 1910. Év 75 5 Choisir des salles convenables -- Dans certains endroits, l'oeuvre doit commencer modestement et progresser lentement. C'est tout ce qu'on peut faire. Mais dans beaucoup de cas, des campagnes d'évangélisation plus importantes et plus énergiques pourraient être organisées dès le départ et avec de bons résultats. L'oeuvre de Dieu en Angleterre serait maintenant plus avancée si nos frères, au début, n'avaient pas essayé de travailler avec tant de parcimonie. S'ils avaient loué des salles convenables et accompli l'oeuvre avec la certitude que nous avons de grandes vérités à proclamer, et que cette oeuvre triompherait certainement, ils auraient eu bien plus de succès. Dieu désire que l'oeuvre soit commencée de telle manière que la première impression soit autant que possible la meilleure. -- Gospel Workers, 462 (1915). Év 76 1 L'évangélisation sous la tente -- Nous devons faire connaître la vérité aux grandes villes. Nous devons planter nos tentes sur les meilleurs emplacements possibles et y tenir des réunions. -- The Review and Herald, 25 mai 1905. Év 76 2 Frère... a fait placer la grande tente pour le camp meeting à Oakland [Californie]. Pendant les préparatifs, il était sur place pour diriger tout, et il n'a pas ménagé sa peine pour que les alentours de la tente soient aussi présentables que possible. -- Lettre 352, 1906. Év 76 3 Mieux qu'une tente -- Je souhaite que vous disposiez d'un auditorium démontable. Pour accomplir votre travail, ce serait beaucoup mieux qu'une tente, surtout pendant la saison des pluies. -- Lettre 376, 1906. ------------------------Chapitre 20 -- L'évangélisation à partir d'autres centres ruraux Év 76 4 Bases d'opérations -- Dieu veut que nos membres habitent en dehors des grands centres urbains et, à partir de ces bases d'opérations, avertir les villes et y élever des monuments à sa gloire. Notre influence doit se faire fortement sentir dans les grosses agglomérations, afin que le message d'avertissement puisse y être entendu. -- The Review and Herald, 14 avril 1903. Év 76 5 Nous garder des influences néfastes -- Nous devons faire des plans bien conçus pour avertir les villes, tout en vivant là où nous pouvons nous protéger, nous et nos enfants, contre les influences pernicieuses et dégradantes qui règnent dans ces grands centres urbains. -- Life Sketches of Ellen G. White, 410 (1915). Év 76 6 Acquérir des propriétés à bon marché -- Nous devons nous montrer prudents comme des serpents et simples comme des colombes (cf. Matthieu 10:16) pour acquérir des propriétés à bon marché en milieu rural et, depuis ces bases d'opérations, évangéliser les grandes villes. -- Special Testimonies Series B 14:7 (1902). Év 77 1 D'un accès facile -- Que des hommes doués d'un jugement sûr soient désignés, non pour publier leurs projets du haut des toits, mais pour se mettre en quête de propriétés à la campagne, dans des endroits disposant de voies d'accès faciles vers les villes, où l'on puisse implanter de petits centres de formation pour ouvriers, et où l'on soit aussi en mesure de soigner les malades et les âmes fatiguées et chargées qui ne connaissent pas la vérité. Mettez-vous à la recherche de tels endroits en dehors des grandes villes, là où l'on puisse trouver des bâtiments convenables susceptibles de nous être donnés gratuitement par leurs propriétaires, ou achetés à des prix raisonnables grâce aux dons de nos membres d'église. Ne construisez pas au milieu des grandes agglomérations bruyantes. -- Medical Ministry, 308, 309 (1909). Év 77 2 Évangéliser les villes sans y habiter -- Que les hommes l'écoutent ou qu'ils ne l'écoutent pas, la vérité doit leur être annoncée. Les villes fourmillent de tentations. Nous devons organiser notre travail de manière à préserver le plus possible nos jeunes de la contagion du mal. Év 77 3 Nous devons évangéliser les grands centres urbains à partir de bases d'opérations situées à l'extérieur. Le messager de Dieu dit: "Les grandes villes ne seront-elles pas averties? Certainement, mais le peuple de Dieu n'y habitera pas; il les visitera pour leur faire savoir ce qui surviendra pour la terre." -- Lettre 182, 1902. Év 77 4 A l'exemple des patriarches -- En tant qu'observateurs des commandements de Dieu, il nous faut quitter les grandes villes. Comme Hénoc, nous devons évangéliser ces grosses agglomérations, mais sans y habiter nous-mêmes. -- Manuscrit 85, 1899. Év 77 5 Lorsque l'iniquité abonde dans une nation, il y a toujours une voix pour se faire entendre et donner des avertissements et des directives, comme celle de Lot qui retentit dans Sodome. Cependant, Lot aurait pu épargner à sa famille de nombreux maux s'il n'était pas venu s'établir dans cette cité perverse et corrompue. Tout ce que Lot et les siens firent à Sodome, ils auraient pu aussi bien le faire en habitant à une certaine distance de cette agglomération. Hénoc marcha avec Dieu, mais il ne vécut jamais dans un milieu urbain corrompu par toutes sortes de violences et de perversités, comme ce fut le cas de Lot à Sodome. -- Manuscrit 94, 1903. ------------------------Chapitre 21 -- Dans les quartiers et à la périphérie des grandes villes Év 78 1 Évangéliser en différents points des grandes villes -- L'heure est venue d'annoncer l'Evangile dans les grands centres urbains; car c'est là que nous devons atteindre les gens. En tant que peuple, nous avons eu tendance à concentrer l'essentiel de nos activités dans un seul endroit. Ce n'est pas là une preuve de bon sens ni de sagesse. Il nous faut maintenant créer un intérêt dans les principales villes. Mieux vaut établir plusieurs petits centres plutôt qu'un petit nombre de grands centres. ... Év 78 2 Que les missionnaires travaillent par équipes de deux dans les différents quartiers de nos grandes agglomérations urbaines. Que les ouvriers en poste dans chaque localité se réunissent souvent pour prendre conseil l'un de l'autre et pour prier, afin de recevoir la sagesse et la grâce requises pour collaborer efficacement et dans l'harmonie. Que tous soient à l'affût pour tirer le meilleur parti de chaque occasion qui se présente. Notre peuple doit revêtir son armure et établir des centres dans toutes les grandes villes. -- Medical Ministry, 300 (1909). Év 78 3 Dans les quartiers -- Il nous faut un plus grand nombre d'ouvriers dans tous les secteurs de notre territoire. Qu'ils aillent deux à deux et travaillent ensemble dans les différents quartiers de nos grandes villes qui depuis longtemps auraient dû être averties. -- Lettre 8, 1910. Év 78 4 Accorder la primauté à la spiritualité -- Qu'un groupe d'ouvriers se rendent dans un grand centre urbain et y proclament partout la vérité avec zèle. Qu'ils se consultent pour trouver la meilleure méthode d'évangélisation aux moindres frais. Ils doivent faire un travail consciencieux et donner la première place à l'aspect spirituel de leur effort. -- Manuscrit 42, 1905. Év 79 1 Où établir nos camps meetings -- Il nous faudrait faire preuve d'un meilleur esprit tactique pour choisir l'emplacement de nos camps meetings; ils ne devraient pas être installés dans des endroits écartés, car il y a dans les grands centres urbains des gens qui ont besoin de connaître la vérité. Par ailleurs, les camps meetings doivent être organisés là où les habitants des grandes villes pourront être atteints. ... Év 79 2 Les camps meetings doivent être tenus dans les grandes agglomérations ou dans leur périphérie, la tente étant placée tantôt dans un quartier, tantôt dans un autre. A notre porte même se trouvent des païens qui ont besoin d'entendre le message d'avertissement. Dans les grandes cités d'Amérique, des monuments à la gloire de Dieu doivent être édifiés. -- Lettre 164, 1901. ------------------------Chapitre 22 -- Donner à notre oeuvre un caractère durable* Év 79 3 Pour un travail en profondeur -- Nous risquons de vouloir couvrir davantage de territoires et d'entreprendre plus d'efforts que nous ne sommes capables d'en assumer comme il convient, ce qui finira par absorber nos moyens et devenir un fardeau. Il existe un danger dont nous devons nous garder: développer à l'excès certaines branches de notre oeuvre, et dans le même temps négliger d'autres secteurs importants de la vigne du Seigneur. Envisager et entreprendre beaucoup de choses, mais ne rien faire comme il faut est une mauvaise méthode. Nous devons aller de l'avant, mais en nous conformant au plan de Dieu. Nous ne devons pas nous écarter de la simplicité de l'oeuvre au point de perdre nos facultés spirituelles et de devenir incapables de nous occuper des multiples branches de cette oeuvre sans avoir à sacrifier pour autant nos meilleurs collaborateurs. Leur vie et leur santé doivent être prises en considération. Év 80 1 Tout en étant toujours prêts à avancer là où la Providence divine nous ouvre la voie, nous ne devons pas faire des plans trop ambitieux là où notre oeuvre est déjà représentée et vouloir couvrir plus de territoires que nous n'avons d'hommes et de moyens financiers pour faire le travail comme il faut. Labourer en surface ne peut que produire une maigre moisson. Suivez et développez l'intérêt suscité, jusqu'à ce que les nuages se dissipent, et allez de l'avant dans ce sens. A mesure que des plans plus vastes s'élaborent et que des territoires plus étendus s'ouvrent devant nos ouvriers, nos idées et notre vision doivent aussi s'élargir concernant ceux qui sont appelés à travailler dans de nouvelles parties de la vigne du Seigneur pour gagner des âmes à la vérité. -- Lettre 14, 1886. Év 80 2 Ne pas se disperser -- Que les moyens qui sont à votre disposition ne soient pas investis dans un si grand nombre d'endroits que rien de bon ne puisse être accompli nulle part. On peut disperser ses efforts sur un territoire si vaste que rien ne sera fait comme il le faut, là même où, sous la conduite du Seigneur, l'oeuvre devrait être consolidée et développée. -- Lettre 87, 1902. Év 80 3 Conscience professionnelle -- Si notre tempérament actif nous pousse à mettre en oeuvre une quantité de travail telle que nous n'avons ni la force ni la grâce du Christ nécessaires pour l'accomplir avec intelligence, avec ordre et exactitude, tout ce que nous entreprenons est entaché d'imperfection, et la cause du Seigneur en pâtit. Si louables que soient nos intentions, Dieu n'est pas glorifié, car le manque de sagesse est trop évident. L'ouvrier se plaint d'avoir à porter constamment des fardeaux trop lourds; mais il déplaît à Dieu lui-même qu'il se charge ainsi de tels fardeaux; il se crée une vie faite de soucis, d'anxiété et de fatigues, parce qu'il n'a pas voulu apprendre les leçons que Jésus lui avait enseignées: se charger de son joug et de son fardeau, non de ceux qu'on s'est fabriqués soi-même. ... Év 80 4 Dieu désire des ouvriers compétents, qui accomplissent leur tâche non à la hâte, mais consciencieusement et à fond, sans jamais se départir de l'esprit d'humilité qui animait Jésus. Ceux qui font leurs devoirs les plus importants avec réflexion et avec effort ne doivent pas agir autrement pour les choses de moindre importance, faisant toujours preuve d'application et d'exactitude. Combien on fait de travail négligé Combien de tâches on entreprend pour les abandonner ensuite, parce qu'on veut constamment faire de plus grandes choses. Dans l'oeuvre de Dieu, le travail est expédié parce qu'on impose tant de travail aux ouvriers qu'ils ne peuvent rien faire à fond. Et pourtant, tout ce travail devra être examiné par le Juge de toute la terre. Les plus petits devoirs au service du Maître ont leur importance, précisément parce qu'il s'agit du service du Seigneur. -- Lettre 48, 1886. Év 81 1 Une chose après l'autre -- Nous ne devons pas nous lancer dans de grands programmes alors que par ailleurs nous avons si peu d'énergie pour achever ce qui a été commencé. Ne mettons pas sur pied de nouvelles entreprises avant le temps convenable, engloutissant ainsi dans d'autres endroits les fonds qui auraient dû être utilisés pour consolider l'oeuvre à... L'intérêt créé dans cet endroit doit être renforcé avant que l'on pénètre dans de nouveaux territoires. -- Lettre 87, 1902. Év 81 2 Maintenir l'intérêt pour notre message -- Les expériences vécues pendant ces réunions, et ce qui m'a été révélé par le Seigneur, à plusieurs reprises, concernant les camps meetings dans les grands centres urbains, me poussent à vous conseiller d'organiser chaque année un plus grand nombre de camps meetings, même si certains sont de dimensions modestes; car ce genre de réunions constitue un moyen puissant pour capter l'attention des masses. Grâce aux camps meetings organisés dans les grandes villes, des milliers de personnes seront appelées à entendre l'invitation au festin: "Venez, car tout est déjà prêt." Luc 14:17. Év 81 3 Après avoir suscité un intérêt, il ne faut pas arrêter brusquement les réunions, démonter les tentes, laissant croire aux gens que tout est terminé, juste au moment où des centaines de personnes commencent à s'intéresser à notre message. Car c'est précisément à ce moment-là que l'on peut faire le plus de bien grâce à un travail fidèle et consciencieux. Les réunions doivent être conduites de manière à maintenir l'intérêt du public. Év 82 1 Il est parfois difficile de garder les principaux orateurs pendant plusieurs semaines pour développer l'intérêt suscité durant les réunions; louer les emplacements et maintenir un nombre suffisant de tentes familiales afin de garder l'apparence d'un camp meeting peut coûter cher; ce peut être un sacrifice pour les familles qui restent sur place pour prêter main-forte aux prédicateurs et aux assistantes pastorales, afin de donner des études bibliques à ceux qui viennent sur le terrain et de visiter les autres personnes chez elles pour leur dire les bénédictions reçues lors des réunions et les inviter à y venir. Mais les résultats seront à la mesure des efforts consentis. C'est par de tels efforts suivis et énergiques que certains de nos camps meetings ont permis de créer des églises fortes et actives. C'est ainsi que le message du troisième ange doit être porté aux habitants de nos grandes villes. -- The Review and Herald, 4 avril 1899. Év 82 2 Des efforts suivis -- Il arrive qu'un grand nombre d'orateurs participent à un camp meeting plusieurs jours de suite, et quand l'intérêt du public commence à s'éveiller sérieusement, presque tous ces orateurs s'en vont dans d'autres réunions, laissant là deux ou trois d'entre eux pour faire face à la morosité que l'on éprouve lorsque tout le matériel est démonté et que toutes les tentes familiales ont disparu. Év 82 3 Dans la plupart des cas, il vaudrait beaucoup mieux prolonger sensiblement le cycle des réunions, si nos membres venant de toutes les églises sont disposés à rester un mois de plus, pour prêter leur concours lors de ces réunions et apprendre à travailler comme il convient. Ainsi, une fois rentrés chez eux, ils pourraient faire part de leurs bonnes expériences à leur église. Il serait bien préférable que plusieurs des orateurs, qui ont suscité un intérêt dans le public lorsque les réunions rassemblaient un vaste auditoire, restent sur place afin de poursuivre l'effort entrepris grâce à une action convenablement et durablement menée. -- The Review and Herald, 4 avril 1899. Év 82 4 Plus à perdre qu'à gagner -- Mieux vaudrait faire moins de réunions sous la tente, avec une équipe plus étoffée, possédant diverses compétences pour le travail. On obtiendrait ainsi de meilleurs résultats. Il faudrait rester plus longtemps dans un endroit quand on a suscité un intérêt parmi la population*. On s'est trop précipité pour démonter la tente. Certains auditeurs ont été favorablement impressionnés; mais il faut poursuivre les efforts jusqu'à ce qu'ils soient affermis et qu'ils aient pris personnellement position pour la vérité. Év 83 1 Dans bien des endroits où l'on a installé la tente, les prédicateurs sont restés jusqu'au moment où les préjugés commençaient à disparaître, au point que plusieurs auraient pu entendre le message sans parti pris; mais juste à ce moment-là, on démonte la tente pour aller l'installer ailleurs148 (1857). Év 83 2 Persévérer -- Je me souviens de la manière dont le grand cri du premier message a été proclamé à Portland [Oregon, Etats-Unis] et dans la grande ville de Boston. Ces efforts ont été maintenus grâce à un travail suivi semblable à celui que vous, frère... et soeur... ainsi que vos collaborateurs, accomplissez. Cette oeuvre est à n'en pas douter l'oeuvre du Seigneur. -- Lettre 182, 1906. Év 83 3 Faire appel à des familles -- Il y a à Toronto [Australie] un lieu mondain. Ces endroits se trouvent tous à une distance de quinze à trente kilomètres de Cooranbong et il nous faudra y pénétrer dès que nous aurons trouvé des familles dévouées à la cause qui accepteront de venir dans ces localités pour maintenir l'intérêt suscité parmi la population. Tous ces champs sont blonds, prêts à être moissonnés; mais nous ne pouvons rien faire si nous ne disposons pas d'ouvriers consacrés, qui peuvent y pénétrer pour éveiller et maintenir un intérêt. -- Lettre 76, 1899. Év 83 4 Nécessité d'avoir une bonne stratégie -- Il nous faut faire preuve d'une stratégie avisée pour opérer une sélection parmi les territoires à évangéliser. Des plans devraient être faits avant même que l'on y pénètre, afin de préciser de quelle manière nous allons prendre soin des âmes. Qui se dévouera en faveur de ceux qui accepteront la vérité? Car ils ont embrassé des vérités impopulaires. Une fois qu'ils auront appris l'abc du message, qui les instruira? Qui donnera à leur expérience l'empreinte nécessaire? Év 84 1 Travailler à grands frais dans le but d'amener des âmes à la vérité pour les laisser ensuite faire leurs propres expériences selon les idées fausses qu'elles avaient reçues dans le contexte de leur milieu religieux aurait pour effet de laisser notre oeuvre dans une situation pire que si ces personnes n'avaient jamais entendu la vérité. Plutôt que d'abandonner un travail inachevé et de laisser les choses en désordre, mieux vaut attendre que des plans soient judicieusement élaborés de manière à prendre soin de ceux qui acceptent notre message. -- Lettre 60, 1886. ------------------------Chapitre 23 -- Le financement Év 84 2 "S'asseoir pour calculer la dépense" -- Le peuple de Dieu ne devrait pas se lancer à l'aveuglette dans des dépenses sans avoir l'argent nécessaire et sans même savoir comment il pourra être obtenu. Nous devons agir avec sagesse. Le Christ nous a fait connaître le plan d'après lequel nous devons accomplir son oeuvre. Ceux qui désirent construire doivent d'abord "s'asseoir pour calculer la dépense" (Luc 14:28), pour voir s'ils ont de quoi achever la construction envisagée. De plus, avant de mettre leurs plans à exécution, ils doivent demander l'avis de conseillers avisés. Si un ouvrier, incapable de procéder par déductions logiques, risque de prendre des décisions lourdes de conséquences, ses collègues devraient tenter de le raisonner en lui montrant en quoi il fait fausse route. -- Lettre 182, 1902. Év 84 3 Pas de gaspillage -- Que tous ceux qui sont responsables de l'évangélisation des grandes villes fassent preuve de prudence dans ce domaine: on ne devrait nulle part faire des dépenses inutiles. La parade ne saurait servir à faire comprendre aux hommes et aux femmes ce que signifie la vérité présente. Nos ouvriers doivent pratiquer une stricte économie. Dieu condamne les dépenses inconsidérées. Chaque dollar dont nous disposons doit être judicieusement employé. Point n'est besoin de chercher à éblouir les gens par des choses sensationnelles. L'argent du Seigneur doit être employé pour promouvoir -- conformément à ses plans -- l'oeuvre qu'il nous a assignée en ce monde. -- Lettre 107, 1905. Év 85 1 Pas de poudre aux yeux -- Pourquoi remettre à plus tard l'évangélisation de nos grandes villes? Inutile de compter sur une méthode sensationnelle, sur une technique coûteuse que nous pourrions utiliser pour impressionner davantage le public. Qu'est-ce que la paille, comparée au blé? Si nous marchons et si nous travaillons humblement devant Dieu, il frayera le chemin devant nous. -- Lettre 335, 1904. Év 85 2 Soyons équitables -- Dieu nous garde d'engloutir de grosses sommes dans certains endroits, sans tenir compte des nombreux territoires qui sont réduits à la portion congrue. Si les frères travaillant dans des secteurs favorisés sont prêts à restreindre leurs dépenses et à faire preuve d'abnégation, pour pouvoir venir en aide aux secteurs qui manquent de moyens, cela permettra d'accomplir une oeuvre à la gloire de Dieu. Nul ne saurait se bâtir une prestigieuse citadelle dans une localité, tandis qu'ailleurs certains endroits sont laissés à l'abandon. Puisse Dieu sanctifier notre entendement, pour que nous apprenions à nous inspirer de l'oeuvre et des enseignements du Christ. -- Lettre 320, 1908. Év 85 3 Participation financière de nos membres -- Dans les grandes agglomérations urbaines, plusieurs moyens doivent être mis en oeuvre. Ceux qui ne sont pas en mesure de prêter main-forte personnellement dans l'évangélisation, peuvent apporter leur contribution en prenant à leur charge un ouvrier actif. Que nos frères et soeurs n'essaient pas d'invoquer des excuses pour se désolidariser de l'oeuvre d'évangélisation. Nul chrétien authentique ne vit pour lui-même. -- Manuscrit 128, 1901. Év 85 4 Ceux qui connaissent la vérité doivent s'épauler mutuellement et dire aux prédicateurs: "Engagez-vous dans la moisson au nom du Seigneur, et nous vous soutiendrons de nos prières tandis que vous affûterez vos faucilles." Autrement dit, nos églises doivent témoigner résolument pour Dieu, et lui apporter leurs offrandes, pour que ceux qui oeuvrent dans le champ aient de quoi travailler au service des âmes. -- Manuscrit 73a, 1900. Év 86 1 De quoi financer l'évangélisation des grandes villes -- D'après les messages que j'ai reçus du Seigneur et que j'ai transmis à réitérées fois à nos membres, il existe de nombreuses personnes appartenant à la classe aisée qui sont susceptibles d'être influencées et émues par l'Évangile. Dieu connaît une multitude d'hommes et de femmes qui n'ont jamais entendu le message de la vérité. Appliquez-vous à votre tâche, et que les fonds qui seront offerts pour l'avancement de la cause soient utilisés pour établir un centre à... Que des personnes dignes de confiance, qui n'ont jamais fait preuve d'un esprit de calcul et de cupidité et qui n'ont jamais détourné des fonds destinés à l'évangélisation des grandes villes, soient désignées pour promouvoir l'oeuvre, car Dieu les reconnaît comme siens. Év 86 2 Lorsque la Bible et la Bible seule est présentée comme la lumière du monde, Dieu touche le coeur des personnes fortunées. Dans ces grandes villes, la vérité doit se manifester comme une lampe diffusant sa lumière. Év 86 3 La question a été posée: "Pourquoi travaillez-vous spécialement en faveur du bas peuple, de la lie de la société même, sans vous occuper de l'aristocratie, des personnes d'élite?" Nous avons un territoire entièrement mûr pour la moisson, et le Seigneur dispose des moyens voulus pour que ce territoire soit évangélisé. Il existe des hommes d'affaires hautement compétents qui accepteront la vérité, qui feront confiance à la Bible et qui, le moment venu, sauront tirer du trésor de leur coeur "des choses nouvelles et des choses anciennes". Matthieu 13:52. Guidés par l'Esprit-Saint, ces hommes agiront de manière à écarter les obstacles, permettant ainsi aux humains d'être avertis de la prochaine venue du Seigneur. ... Év 86 4 A réitérées fois, j'ai affirmé que des hommes riches, disposant de biens que le Seigneur leur a confiés, seront poussés par l'Esprit de Dieu à faire en sorte que des portes soient ouvertes pour l'avancement de sa cause dans les grands centres urbains. Ils emploieront les fonds qui leur ont été confiés pour préparer le sentier du Seigneur, pour préparer au désert le chemin de notre Dieu. Ésaïe 40:3. Év 86 5 Ceux qui travaillent dans les villes de première importance doivent entrer si possible en contact avec les grands de ce monde, et avec les gouvernants eux-mêmes. Qu'est-il arrivé à votre foi? A ce sujet, Dieu a attiré mon attention sur le cas de Nebucadnetsar. Le Seigneur agit avec puissance pour amener le plus grand potentat de la terre à le reconnaître comme le Roi dont la souveraineté domine sur toutes choses. L'Éternel agit sur le coeur de cet orgueilleux monarque jusqu'à ce qu'il le vénère comme le Très-Haut, "celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération". Daniel 4:34. -- Lettre 132, 1901. Év 87 1 Faire appel aux riches -- Que ceux qui travaillent pour la cause de Dieu à... parlent des besoins de l'oeuvre aux riches de ce monde. Qu'ils le fassent avec doigté. Expliquez-leur ce que vous vous efforcez de faire. Sollicitez des dons de leur part. Leur argent est au Seigneur, et ils doivent l'employer pour éclairer le monde. Év 87 2 Il y a, enfouis dans la terre, de grands trésors d'or et d'argent. Les hommes ont accumulé des richesses. Allez vers eux, avec un coeur rempli d'amour pour le Christ et l'humanité souffrante, et demandez-leur de vous aider dans l'oeuvre que vous vous efforcez de faire pour le Maître. En voyant que vos sentiments révèlent la bienveillance de Dieu, la corde sensible de leur coeur sera touchée. Ils comprendront le bien qu'ils peuvent accomplir en s'occupant de l'oeuvre médicale missionnaire. Ils seront amenés à collaborer avec Dieu, à nous donner les moyens nécessaires pour le travail qui doit être entrepris. -- Le ministère de la bienfaisance, 211; Manuscrit 40, 1901. Év 87 3 Ne pas faire preuve d'égoïsme -- Frère... dépense sans compter l'argent qui devrait servir à financer l'action des ouvriers dans les différentes parties du territoire. Ce frère devrait comprendre que d'autres que lui doivent être à même d'employer leurs talents au service du Maître; qu'ils doivent pouvoir travailler, et le faire sans risquer de perdre leur santé et jusqu'à leur vie même. Un ouvrier ne doit pas engloutir à lui seul une grosse somme d'argent pour faire son travail à son idée, privant ainsi ses collègues des moyens financiers indispensables à la poursuite de leur tâche. Même si cet argent vient de personnes n'appartenant pas à notre Église, il n'en est pas moins la propriété du Seigneur. Ce n'est pas la volonté de Dieu qu'un seul ouvrier bénéficie de la surabondance, tandis que ses collègues sont réduits à l'inaction faute de moyens nécessaires pour accomplir la tâche qui leur a été assignée. -- Lettre 49, 1902. Év 88 1 La libéralité des nouveaux convertis -- Quand, dans les grandes villes, hommes et femmes sont amenés à la vérité, les fonds commencent à affluer. Si des âmes sincères sont réellement converties, leurs biens seront mis au service du Seigneur, et nous verrons s'accroître nos ressources. -- Manuscrit 53, 1909. Év 88 2 Créer un fonds de réserve -- L'oeuvre d'évangélisation ne doit pas être conduite avec égoïsme et suffisance comme l'a fait frère... Les fonds qui sont confiés aux ouvriers de la cause de Dieu appartiennent au Seigneur et doivent être employés avec sagesse et intelligence. Quand d'importantes sommes d'argent sont données pour notre oeuvre, qu'une partie soit gardée en réserve; car le moment viendra où il faudra faire face à des besoins urgents dans la vaste vigne du Seigneur. -- Lettre 149, 1901. Év 88 3 Dans les nouveaux territoires -- Quand nous pénétrons dans un nouveau territoire, il est très important que nous nous efforcions de bien commencer notre tâche. J'ai vu qu'à... l'oeuvre a été stoppée parce qu'on n'avait pas avancé résolument comme c'eût été le cas si l'oeuvre avait commencé comme il aurait fallu. On aurait obtenu de bien meilleurs résultats si l'on avait utilisé des méthodes différentes, et l'on aurait dépensé beaucoup moins d'argent. Les vérités sublimes qui nous ont été données en dépôt nous inspirent une profonde et sainte confiance. -- Lettre 14, 1887. Év 88 4 Ne pas pousser l'économie à l'extrême -- S'il est vrai que nous devons pratiquer l'économie, nous ne devons pas tomber dans l'exagération. Le fait que de graves erreurs sont souvent commises parce que l'abnégation est poussée à l'extrême fait partie des tristesses et des bizarreries de la vie humaine. Les ouvriers du Seigneur peuvent se comporter comme des risque-tout, qui exagèrent dans le sacrifice de leur personne au point de se priver de la nourriture et des vêtements suffisants et lésinant sur le moindre dollar. Certains s'épuisent au travail et se privent de choses qui leur sont nécessaires, parce que l'oeuvre ne dispose pas des fonds et du personnel suffisants pour faire face aux besoins du champ. Il y aurait davantage d'argent si tous suivaient l'injonction du Christ: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. -- Lettre 49, 1902. Év 89 1 Ne versons pas dans la mesquinerie -- N'oubliez jamais que vous êtes des réformateurs, non des bigots. Quand vous avez à traiter une affaire avec des incroyants, ne faites pas preuve d'une mesquinerie sordide; si vous chipotez pour une somme dérisoire, au bout du compte vous perdrez beaucoup. Car ces gens penseront: "Cet homme-là est un roublard; si vous avez affaire à lui, soyez sur vos gardes, car s'il pouvait vous tromper, il le ferait." Mais si, lorsque vous traitez une affaire, vous renoncez à une petite somme qui vous est due au bénéfice d'une tierce personne, celle-ci fera preuve de la même générosité à votre égard. La mesquinerie engendre la mesquinerie; l'avarice appelle l'avarice. Ceux qui se laissent aller à de tels travers ne se rendent pas compte à quel point ils se rendent méprisables aux yeux des autres, notamment aux yeux de ceux qui n'appartiennent pas à notre Eglise et la réputation de la vérité sacrée s'en trouve flétrie. -- Lettre 14, 1887. ------------------------Chapitre 24 -- La gestion financière Év 89 2 Décharger les prédicateurs -- A chacun sa tâche. Ceux qui embrassent le ministère de l'Évangile s'engagent dans une tâche bien particulière et ils devraient se consacrer à la prière et à la prédication de la Parole. Aussi leurs esprits ne devraient-ils pas être encombrés de préoccupations financières. Depuis des années, le Seigneur m'a dit de mettre nos prédicateurs en garde pour qu'ils ne permettent pas à leurs pensées d'être absorbées par des questions matérielles au point de n'avoir plus le temps de cultiver leur communion avec Dieu et avec son Esprit. Un prédicateur ne saurait garder au mieux sa spiritualité s'il doit constamment résoudre des difficultés mineures dans les différentes églises. Ce n'est pas son rôle. Dieu désire employer toutes les facultés des messagers qu'il s'est choisis. Leur esprit ne devrait pas être fatigué par de longues séances de comité, le soir, car le Seigneur veut qu'ils puissent utiliser toutes leurs facultés mentales pour proclamer avec force et clarté l'Evangile tel qu'il est en Jésus-Christ. Év 90 1 Quand il est surchargé de travail, le prédicateur est souvent tellement sous pression qu'il peut à peine trouver le temps de sonder son coeur pour voir s'il est encore dans la foi; il ne dispose alors que de très peu de temps pour méditer et prier. Au cours de son ministère, le Christ associait la prière à son oeuvre. Il passait des nuits entières à prier. Les prédicateurs doivent chercher Dieu pour obtenir son Saint-Esprit, pour pouvoir présenter dignement la vérité. -- Manuscrit 127, 1902. Év 90 2 Laissons les questions financières aux hommes d'affaires -- Permettre qu'un prédicateur capable d'annoncer l'Évangile avec puissance soit constamment occupé à traiter des questions d'argent est une grave erreur. Celui qui exalte la Parole de vie ne devrait pas être chargé d'un trop grand nombre de fardeaux. ... Év 90 3 Les finances de l'oeuvre de Dieu doivent être gérées comme il convient par des hommes d'affaires compétents; quant aux pasteurs et aux évangélistes, ils ont été mis à part pour accomplir une tâche différente. Que la gestion des finances soit assurée par d'autres que ceux qui ont été mis à part pour prêcher l'Évangile. Nos prédicateurs ne doivent pas être surchargés par des détails matériels touchant le travail d'évangélisation qui doit être accompli dans nos grandes agglomérations urbaines. Les dirigeants de nos fédérations devraient faire appel à des hommes d'affaires pour qu'ils règlent les détails financiers de cette oeuvre en milieu urbain. Si l'on ne dispose pas de tels hommes, que l'on fasse le nécessaire pour assurer la formation de personnes qui pourront assumer ce genre de responsabilités. -- The Review and Herald, 5 octobre 1905. ------------------------Chapitre 25 -- Programmation Év 91 1 Une grande oeuvre mais des moyens simples -- Ce qu'il y a de remarquable dans ce que fait la Providence, c'est l'accomplissement ici-bas d'une oeuvre grandiose par des moyens très simples. Dans le plan de Dieu, chaque branche de son gouvernement dépend de toutes les autres, le tout comme une roue engrenée dans une autre roue, fonctionnant simultanément et en parfaite harmonie. Il agit sur les forces humaines, son Esprit faisant vibrer les cordes invisibles dont l'écho se répercute jusqu'aux extrémités de l'univers. -- Manuscrit 22, 1897. Év 91 2 Ordre et harmonie -- Dieu est un Dieu d'ordre. Tout ce qui se fait dans le ciel s'exécute avec un ensemble parfait. L'armée des anges déploie son activité dans une soumission et une discipline rigoureuses. Aucune entreprise ne peut réussir sans ordre et sans unanimité. Non moins qu'aux jours d'Israël, Dieu réclame aujourd'hui de l'ordre et de la méthode dans son oeuvre. Tous ceux qui travaillent pour lui doivent le faire intelligemment, et non avec négligence et insouciance. Il marque son oeuvre du sceau de son approbation lorsqu'elle est accomplie avec foi et exactitude. -- Patriarches et prophètes, 353 (1890). Év 92 1 Des plans bien élaborés* -- Il est indispensable de travailler avec ordre, en suivant un plan bien conçu et en visant un objectif précis. Nul ne peut prétendre donner des instructions à d'autres s'il ne veille pas à ce que la tâche à accomplir soit entreprise de façon méthodique et bien ordonnée, pour que ce qui doit être fait le soit en temps utile. ... Év 92 2 Des plans bien définis doivent être portés à la connaissance de tous ceux qui sont concernés, et il faudrait s'assurer que ces plans ont été bien compris. Après quoi, tous ceux qui sont responsables des différentes branches de la cause de Dieu devraient être invités à coopérer en vue de la réalisation de ces projets. Si cette méthode sûre et fondamentale est reconnue et appliquée avec sérieux et bonne volonté, elle évitera qu'une grande partie du travail ne soit faite à l'aveuglette ainsi que des frictions inutiles. -- Manuscrit 24, 1887. Év 92 3 Des plans bien conçus -- L'oeuvre dans laquelle vous êtes engagés ne peut être accomplie que par des énergies résultant de plans soigneusement élaborés. -- Lettre 14, 1887. Év 92 4 Programmer, organiser, prier -- Etre insouciants, désorganisés dans toutes les tâches que nous entreprenons est un péché, tout particulièrement dans l'oeuvre de Dieu. Tout ce qui concerne sa cause doit être accompli avec ordre, avec circonspection et accompagné de ferventes prières. -- The Review and Herald, 18 mars 1884. Év 92 5 Pas d'atermoiements -- On risque fort de commettre de graves erreurs si on n'use pas de lucidité et d'une grande attention. Le novice ou l'apprenti a beau être dynamique, s'il n'y a personne pour superviser les différentes branches, personne qui soit qualifié pour cela, on essuiera inévitablement des échecs dans bien des domaines. A mesure que notre oeuvre se développe, il deviendra de plus en plus inadmissible que l'on renvoie -- même occasionnellement -- un travail d'une date à une autre. Qu'il s'agisse de choses sacrées ou profanes, ce qui n'est pas accompli en temps voulu risque de ne l'être jamais; de toute façon, une tâche ne peut être mieux accomplie qu'au moment où elle doit l'être. -- Manuscrit 24, 1887. Év 93 1 Que chacun agisse dans sa sphère -- Dieu a prescrit à chaque être la tâche qui lui revient, selon ses qualifications et ses compétences. Il faut bien réfléchir avant d'affecter quelqu'un dans la sphère d'activité qui lui convient, de manière qu'il fasse une expérience susceptible de le former en vue de plus grandes responsabilités. -- Lettre 45, 1889. Év 93 2 Ne pas marcher à la débandade -- Souvenons-nous que nous travaillons en coopération avec Dieu. Nous n'avons pas suffisamment de sagesse pour agir seuls. Le Seigneur a fait de nous ses serviteurs, pour mesurer nos capacités et nous mettre à l'épreuve, comme il l'a fait jadis pour le peuple d'Israël. Il ne veut pas que son armée soit composée de soldats indisciplinés, non sanctifiés, marchant en désordre, qui donneraient ainsi une fausse image de l'ordre et de la pureté divines. -- The Review and Herald, 8 octobre 1901. Év 93 3 Pour un travail planifié -- Nous avons besoin de talents, de compétences, pour prévoir et faire des plans de manière à oeuvrer dans l'harmonie. Il nous faut des ouvriers qui travaillent, non pour en tirer profit pour eux-mêmes, pour obtenir tout ce qu'ils peuvent, mais qui se dépensent pour la seule gloire de Dieu et l'avancement de sa cause en différents domaines. C'est pour eux un excellent moyen de montrer leur dévouement à l'oeuvre du Seigneur et les qualifications qu'elle exige. Chacun se voit assigner sa tâche, non pour sa propre gloire, mais pour celle de Dieu. -- Manuscrit 25, 1895. Év 93 4 Comment éviter le surmenage -- Je dois exhorter les ouvriers à organiser leur travail de telle sorte qu'ils ne soient pas victimes du surmenage. -- Lettre 17, 1902. ------------------------Chapitre 26 -- Les équipes d'évangélisation Év 93 5 Organiser des équipes -- Dieu dit: "Pénétrez dans les grandes villes. Faites connaître à leurs habitants l'appel à se préparer pour le retour du Seigneur." ... Év 94 1 Dans les grands centres urbains, nombreux sont ceux qui ignorent encore la lumière de l'Évangile. Les croyants qui négligent de faire entendre le dernier message d'avertissement le regretteront un jour amèrement. Voici ce que j'ai à dire: "Que des équipes soient mises sur pied en vue de pénétrer dans les grandes villes. Que des salles convenables soient louées pour qu'on y tienne des réunions. Diffusons nos imprimés. Faisons de sérieux efforts pour atteindre les gens." -- Lettre 106, 1910. Év 94 2 Dans toutes les grandes villes -- Dans toutes les grandes agglomérations urbaines, nous devrions disposer d'une équipe bien organisée d'ouvriers disciplinés; ce ne sont pas seulement un ou deux qui doivent être mis au travail, mais un grand nombre. ... Év 94 3 Chaque équipe d'ouvriers devrait être dirigée par un chef compétent; il conviendrait de rappeler à ces ouvriers qu'ils sont des missionnaires dans le sens le plus élevé du terme. Un travail systématique, accompli avec sérieux, produira d'heureux résultats. -- Medical Ministry, 300, 301 (1892). Év 94 4 Le besoin de talents variés -- Le Seigneur désire que les grandes villes soient évangélisées grâce aux efforts conjugués d'ouvriers dotés de talents différents. Au lieu de s'appuyer sur la sagesse des hommes, qui risquerait de les égarer, tous doivent regarder à Jésus pour qu'il les dirige. -- Testimonies for the Church 9:109 (1909). Év 94 5 De qui les équipes devraient être composées -- On devrait constituer des équipes et donner une formation complète à ceux qui les composent afin qu'ils deviennent infirmiers, évangélistes, pasteurs, représentants évangélistes, ouvriers bibliques ou élèves évangéliques, capables de se forger un caractère d'après le divin modèle. -- Testimonies for the Church 9:171, 172 (1909). Év 94 6 Le rôle d'un officier supérieur -- Que tout homme valide soit à l'oeuvre. Le meilleur général n'est pas celui qui fait lui-même ce qui doit être fait, mais qui sait utiliser au maximum le personnel dont il dispose. -- Lettre 1, 1883. ------------------------Chapitre 27 -- Prier -- Se concerter Év 95 1 Assumer sa part de responsabilités -- Ceux qui sont sur le champ de bataille ne doivent pas se montrer timorés, mais accepter de courir des risques. Ils ne doivent pas s'attendre que leurs supérieurs leur dictent leurs moindres faits et gestes. Il leur faut faire de leur mieux en toutes circonstances, prenant conseil les uns des autres et adressant à Dieu de ferventes prières pour obtenir sa sagesse. Ils doivent être unis dans l'effort. -- Lettre 14, 1887. Év 95 2 De fréquentes rencontres -- En vue de la proclamation du message dans les grandes villes, divers types d'action peuvent être menés par des ouvriers doués de qualifications variées. Les uns travailleront dans tel domaine, d'autres dans tel autre domaine. ... Puisque nous travaillons en coopération avec Dieu, nous devrions chercher à agir en harmonie les uns avec les autres. Il est nécessaire que nous nous rencontrions fréquemment et qu'il y ait entre nous une collaboration sincère. Cependant, tous doivent compter sur Jésus pour obtenir de lui la sagesse, au lieu de se reposer uniquement sur les hommes pour être guidés. -- Testimonies for the Church 9:109 (1909). Év 95 3 Quand nous nous trouvons en présence de difficultés, nous devons, en tant qu'ouvriers du Seigneur, prendre conseil les uns des autres. Il est bon qu'un frère confie ses préoccupations à un autre frère. Après quoi, nous ne devrions pas manquer de nous prosterner ensemble pour prier, demandant à Dieu sa sagesse et sa direction. Mais permettre à un seul être humain de faire la loi est une grave erreur. -- Lettre 186, 1907. Év 95 4 Ne pas se fier uniquement à son propre jugement -- Ceux qui travaillent au service de Dieu devraient rechercher le conseil de leurs collègues. Nul ne devrait suivre aveuglément ses idées personnelles et agir selon ses vues, à moins qu'il ne dispose d'un trésor personnel dans lequel il peut puiser à discrétion. ... Év 95 5 J'ai vu que l'organisation de notre oeuvre ne doit pas être confiée à des personnes dépourvues d'expérience. Ceux qui n'ont pas l'envergure que l'expérience permet d'acquérir ne sont pas qualifiés pour assumer d'importantes responsabilités, même s'ils le pensent. Leurs frères peuvent remarquer des défauts là où eux-mêmes ne voient que perfection. -- The Review and Herald, 8 décembre 1885. Év 96 1 Prendre le temps nécessaire pour prier -- Je me sens poussée à exhorter nos membres à déployer tous leurs efforts pour le salut des âmes. Nous avons besoin d'une foi plus robuste. Nos frères et soeurs devraient prier du fond du coeur pour ceux qui prêchent l'Évangile. De leur côté, les prédicateurs doivent prendre le temps de prier pour eux-mêmes et pour le peuple de Dieu qu'ils ont reçu mission de servir. -- Lettre 49, 1903. Év 96 2 En tant qu'ouvriers, recherchons ensemble le Seigneur. Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire; mais par Jésus-Christ, tout nous est possible. Dieu veut que nous soyons une aide et une bénédiction les uns pour les autres, que nous nous fortifiions dans le Seigneur et par sa force toute-puissante. Ephésiens 6:10. ... Dieu est vivant et il règne; il nous donnera toute l'aide dont nous avons besoin. Il nous appartient de puiser en toutes circonstances force et encouragement dans cette assurance bénie: "Ma grâce te suffit." -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 129 (1886). ------------------------Chapitre 28 -- Unité dans la diversité Év 96 3 Une abondante variété de dons -- Dans tout ce que le Seigneur a fait, rien n'est plus admirable que la diversité des dons qu'il a accordés aux humains. L'Église est un jardin, orné de toutes sortes d'arbres, de plantes et de fleurs. Dieu ne s'attend pas à ce que l'hysope atteigne les proportions du cèdre, ni à ce que l'olivier devienne aussi élancé que le majestueux palmier. Nombreux sont ceux qui ont reçu une formation religieuse et intellectuelle limitée; cependant, Dieu a une oeuvre à confier à cette catégorie de personnes, si elles acceptent de le servir avec humilité, en mettant en lui leur confiance. -- Lettre 122, 1902. Év 96 4 Autant de personnalités différentes que de variétés de fleurs -- La prodigieuse diversité de plantes et de fleurs peut nous enseigner d'importantes leçons. Toutes les fleurs n'ont ni la même forme ni la même couleur. Certaines possèdent des vertus curatives. D'autres exhalent un parfum durable. Certains chrétiens -- ou prétendus tels -- pensent que tous les autres chrétiens doivent nécessairement être comme eux. Ce sont là des conceptions humaines, mais ce n'est pas conforme au plan de Dieu. Dans l'Église du Seigneur, il y a place pour des personnalités aussi variées que les fleurs d'un jardin. Dans le jardin spirituel de Dieu, il y a une abondante variété de fleurs. -- Lettre 95, 1902. Év 97 1 L'important est que les coeurs soient unis -- Si diverses que soient les mentalités et les idées, l'essentiel est que les coeurs soient un, grâce à leur adhésion à la vérité, qui attire tous les humains à la croix. -- Lettre 31, 1892. Év 97 2 Des dons particuliers pour des tâches précises -- Tel ouvrier est un bon orateur; tel autre un bon écrivain; un autre aura le don de prier avec une sincérité pleine de ferveur; un autre encore aura le don d'expliquer clairement la Parole de Dieu. Chaque don doit être une puissance agissant pour Dieu, parce que le Seigneur coopère avec ceux qui travaillent à son service. A l'un, Dieu accorde une parole de sagesse, à un autre la connaissance, à un autre la foi; mais tous doivent oeuvrer en se soumettant à un seul et même Maître. Comme il y a diversité de dons, il y a forcément plusieurs façons de travailler; mais c'est "le même Dieu qui opère tout en tous". 1 Corinthiens 12:6. Év 97 3 Le Seigneur désire que les serviteurs qu'il s'est choisis apprennent à agir dans l'unité et l'harmonie. Certains estiment leurs aptitudes trop différentes de celles de leurs collègues pour travailler coude à coude avec eux. Mais dès lors qu'ils prennent conscience de la nécessité d'atteindre des mentalités différentes, du fait que certains rejetteront la vérité si elle leur est présentée par tel ouvrier, tandis qu'ils l'accepteraient si elle l'est différemment par un autre, les serviteurs de Dieu, confiants, s'efforceront de travailler dans l'unité. Bien que différents, leurs talents peuvent être régis par le même Esprit. Chaque parole et chaque acte refléteront la bienveillance et l'amour; et si chaque ouvrier s'acquitte fidèlement de la tâche qui lui incombe, la prière du Christ pour l'unité des chrétiens sera exaucée, et le monde saura qu'ils sont ses disciples. ... Év 98 1 Les ouvriers affectés dans les grands centres urbains doivent mettre en oeuvre leurs différents talents, déployant tous leurs efforts, en vue d'obtenir les meilleurs résultats. Ils doivent parler avec foi, et agir de manière à faire impression sur les gens. Ils ne doivent pas étriquer le message et le réduire aux dimensions de leurs idées personnelles. C'est ce que nous avons fait trop souvent dans le passé, freinant ainsi les progrès de l'oeuvre. Souvenons-nous que le Seigneur dispose de différents moyens d'action et de différents ouvriers auxquels il a confié des talents divers. -- Testimonies for the Church 9:144-146 (1909). Év 98 2 Diviser pour régner -- Dès que nous entreprenons une action énergique en faveur des masses qui habitent les grandes villes, l'ennemi réagit puissamment pour semer la confusion, espérant ainsi disperser nos forces en action. Certains, qui ne sont pas vraiment convertis, courent constamment le risque de prendre les suggestions de l'adversaire pour des directives de l'Esprit de Dieu. Puisque le Seigneur nous a donné la lumière, marchons dans la lumière. -- Manuscrit 13, 1910. Év 98 3 Satan rôde: soyons sur le qui-vive -- Tous ceux qui travaillent dans l'oeuvre n'ont pas le même tempérament. A moins qu'ils ne se convertissent chaque jour, ces hommes qui n'ont ni la même éducation ni la même formation, travailleront forcément dans le désaccord parce qu'ils ont des personnalités différentes. Év 98 4 Chaque jour, Satan fait des plans; il imagine des pièges qui entraveront l'avance des témoins du Christ. Si les instruments humains qui travaillent au service de Dieu ne font pas preuve de douceur et d'humilité de coeur pour s'être pénétrés de son enseignement, aussi vrai qu'ils sont vivants, ils tomberont dans les pièges de l'adversaire. Car Satan est aux aguets; il est rusé et subtil, et si les ouvriers négligent la prière, ils seront inévitablement pris au dépourvu. Il les guette comme un voleur dans la nuit et les fait captifs. Il cherche à influencer l'esprit des humains pour fausser leurs idées et déformer leurs plans. Mais si les collègues de ces ouvriers se rendent compte du danger et leur en parlent, ces derniers se sentiront personnellement offensés; ils croiront que l'on essaie d'affaiblir leur influence. L'un agit dans un sens, l'autre dans un autre sens. Év 99 1 La cause de la vérité a été freinée dans son avance; on a fait de fausses manoeuvres et Satan en a été ravi. Si nous n'avions pas été aussi farouchement attachés au moi, soucieux avant tout de sauvegarder notre dignité, le Seigneur aurait pu utiliser ces personnalités différentes pour l'accomplissement d'une tâche satisfaisante et plus vaste. Car la force de leur efficacité venait en réalité de la diversité de leurs talents harmonisée en Jésus-Christ. Si, tels les divers sarments d'un plant de vigne, ces croyants restaient attachés au cep, tous produiraient les délicieuses grappes de ce fruit merveilleux. Ils seraient parfaitement unis dans la diversité, car ils auraient tiré du cep sève et force. Év 99 2 Il y a un manque d'harmonie parmi les ouvriers de l'oeuvre, et le Seigneur en est affligé. Il ne peut leur accorder son Saint-Esprit, car ils recherchent avant tout leur propre volonté, alors que le Seigneur leur fait connaître la sienne. De leur côté, Satan et ses suppôts sèment un profond découragement dans les esprits. Mais Jésus a dit: "Vous êtes tous frères." Quand vous permettez que vos traits de caractère non sanctifiés agissent pour vous démoraliser les uns les autres, vous offensez Dieu. -- Lettre 31, 1892. Év 99 3 Se serrer les coudes -- L'amour de soi, l'orgueil et la suffisance sont à l'origine des plus grands malheurs et des plus douloureuses discordes jamais connus dans le monde religieux. A de nombreuses reprises, l'ange m'a dit: "Unissez-vous, unissez-vous. Soyez animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments." Jésus-Christ est notre chef et vous êtes frères; vous devez donc le suivre. -- Lettre 4, 1890. Év 99 4 L'esprit de compétition -- Si un climat de confiance règne parmi les frères et s'ils sont unis par les liens de l'amour, ils seront à même de recevoir tout le soutien mutuel dont ils peuvent avoir besoin. ... Év 99 5 La lutte pour obtenir la préséance témoigne d'un état d'esprit qui, s'il est cultivé, fermera la porte de Dieu à ceux qui persistent dans cette voie. La paix du Christ ne saurait régner dans l'esprit et le coeur d'un ouvrier qui critique et dénigre ses collègues, simplement parce qu'ils n'emploient pas les méthodes qu'il croit bonnes ou parce qu'il trouve qu'il n'est pas apprécié à sa juste valeur. Le Seigneur ne bénira jamais celui qui critique et accuse ses frères, car c'est là l'oeuvre de Satan lui-même. -- Manuscrit 21, 1894. Év 100 1 Impartialité -- Frères, appliquez-vous à prendre sur vous le joug du Christ. Sortez du marécage spirituel où vous êtes enlisés et cultivez l'humilité. Ecartez tout soupçon et reconnaissez la valeur des talents que Dieu a accordés à vos frères. -- Lettre 125, 1903. Év 100 2 Différents mais unis -- A la maison, il n'y a ni disputes ni paroles d'impatience. Mes employés n'ont pas tous le même tempérament; leurs méthodes et leurs comportements diffèrent, mais nous agissons de concert, dans un esprit d'unité, soucieux de nous épauler mutuellement. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous quereller simplement parce que nous n'avons pas tous le même caractère. Aux yeux de Dieu, nous sommes de petits enfants. Aussi voulons-nous lui demander de nous aider à vivre non pour faire ce qui nous plaît et agir à notre tête, mais pour lui plaire et le glorifier. -- Lettre 252, 1903. ------------------------Chapitre 29 -- User de souplesse dans les méthodes* Év 100 3 Convergence des talents -- Dans nos rapports avec nos semblables, souvenons-nous que nous n'avons pas tous les mêmes dons ni les mêmes dispositions. Les ouvriers diffèrent les uns des autres quant aux idées et à la façon de voir les choses. Mais c'est la convergence de talents variés qui contribue au succès de notre oeuvre. Souvenons-nous que certains peuvent remplir telle fonction mieux que d'autres. Cependant, l'ouvrier qui a le doigté et les compétences requis dans un domaine particulier ne devrait pas dénigrer les autres parce qu'ils n'arrivent pas à faire ce qu'il fait, lui, naturellement et sans effort. N'y a-t-il pas d'autres domaines où ses collègues se montrent nettement plus qualifiés que lui? Év 101 1 Les talents variés que le Seigneur a confiés à ses serviteurs jouent un rôle essentiel dans son oeuvre. Les différents éléments de l'oeuvre doivent être assemblés, pièce par pièce, afin d'en faire un tout homogène. Toutes les parties d'un bâtiment ne sont pas identiques; elles n'ont pas été fabriquées de la même manière. Les multiples branches de l'oeuvre de Dieu ne sont pas toutes pareilles et elles ne doivent donc pas fonctionner de la même façon. -- Lettre 116, 1903. Év 101 2 Le corps ne se compose pas d'un seul membre -- Que nul ne s'imagine que l'oeuvre de Dieu n'a pas besoin d'autres talents que les siens, que lui et lui seul est capable d'organiser des réunions d'évangélisation et de faire un travail irréprochable. Si bonnes que soient ses méthodes, la variété des compétences est indispensable; l'oeuvre ne saurait être façonnée, organisée d'après les conceptions particulières d'un seul homme. Pour que cette oeuvre se développe avec force et harmonie, il faut mettre à contribution des dons variés et des moyens divers, agissant sous la direction du Seigneur, qui donnera à chaque ouvrier les instructions correspondant à leurs compétences respectives. Un esprit de coopération et d'unité est indispensable pour obtenir un tout harmonieux, chaque ouvrier remplissant la tâche que Dieu lui a confiée, jouant le rôle qui lui convient, et suppléant ainsi aux insuffisances des autres. Un ouvrier laissé seul à travailler risque de s'imaginer que ses talents se suffisent à eux-mêmes. Év 101 3 En revanche, quand des ouvriers travaillent en équipe, ils peuvent se consulter, prier ensemble et coopérer dans leur tâche. Nul ne devrait prétendre ne pouvoir collaborer avec ses frères parce qu'ils n'oeuvrent pas exactement de la même manière que lui. -- Special Testimonies Series A 7:14, 15 (1874). Év 101 4 La faiblesse des uns compensée par la force des autres -- Le Seigneur se sert de prédicateurs doués de capacités variées, afin qu'ils puissent dispenser au troupeau de son héritage la nourriture qui convient à chacun. Ils mettront l'accent sur certains aspects de la vérité que tels de leurs frères jugeaient secondaires. Si la garde du troupeau était confiée à un seul homme, son ministère comporterait inévitablement des lacunes. Aussi, dans sa sagesse, le Seigneur fait appel à différents ouvriers. Car l'un excelle sur un point important, tandis qu'un autre se montre plutôt faible dans ce domaine. -- Manuscrit 21, 1894. Év 102 1 Ne pas freiner le mouvement -- Certains ne se développent pas au même rythme que l'oeuvre, mais ils se laissent largement dépasser par elle. ... Ceux qui ne perçoivent pas les exigences croissantes de la cause de Dieu et qui ne s'y adaptent pas devraient en tout cas s'abstenir d'en bloquer les rouages, empêchant ainsi les autres de progresser. -- Lettre 45, 1889. Év 102 2 Perfectionner nos méthodes -- Il ne saurait exister de règles intangibles; notre oeuvre est en mouvement, et il faut faire en sorte que nos méthodes soient améliorées. Mais sous la direction du Saint-Esprit, l'unité doit être et sera sauvegardée. -- The Review and Herald, 23 juillet 1895. Év 102 3 Être à la page -- On trouvera des moyens pour atteindre les coeurs. Quelques-unes des méthodes employées dans la cause de Dieu seront différentes de celles utilisées autrefois dans notre oeuvre; mais que personne n'en tire argument pour faire obstruction par ses critiques. -- The Review and Herald, 30 septembre 1902. Év 102 4 Nouvelle vie et nouveaux plans -- Il nous faut des hommes qui prient le Seigneur pour obtenir la sagesse, qui apportent une vie nouvelle dans les vieilles méthodes de travail, et peuvent imaginer de nouveaux plans pour éveiller l'intérêt des membres d'église, afin d'atteindre les hommes et les femmes de ce monde. -- Manuscrit 117, 1907; Le ministère de la bienfaisance, 74. Év 102 5 La puissance de Dieu limitée par l'homme -- L'idée selon laquelle un homme devrait faire la loi à lui tout seul est totalement irréalisable. Cela n'est pas conforme au plan du Seigneur. ... Quand un homme pense qu'il lui appartient de prendre lui-même les grandes décisions intéressant notre oeuvre, et que celle-ci s'accomplit surtout grâce à ses compétences, il limite par là même la puissance de Dieu dans la réalisation de ses desseins sur la terre. Év 103 1 Notre Père céleste demande des hommes et des femmes qui travailleront dans la simplicité du Christ pour faire connaître la vérité à ceux qui ont besoin de sa puissance transformatrice. Mais quand on dicte la ligne précise que les ouvriers doivent suivre pour la proclamation du message, on réduit l'efficacité d'un grand nombre d'ouvriers. -- Lettre 404, 1907. Év 103 2 Ouverture d'esprit -- Ceux qui sont au service de Dieu doivent faire preuve d'une grande ouverture d'esprit; autrement dit, ce doivent être des hommes sans préjugés, qui n'ont pas de marottes, qui évitent les sentiers battus et qui sont capables de comprendre que leur langage et leur présentation de la vérité ont besoin d'être adaptés au type de gens au milieu desquels ils vivent et aux circonstances dans lesquelles ils se trouvent. -- Lettre 12, 1887. Év 103 3 A public différent, méthodes différentes -- N'oublions pas qu'il nous faut employer des méthodes diversifiées si nous voulons toucher à salut différentes catégories de personnes. -- The Review and Herald, 14 avril 1903. Év 103 4 Vous avez un champ difficile à travailler, mais l'Évangile est une puissance de Dieu. Votre méthode de travail doit être adaptée au genre de personnes auxquelles vous avez affaire. -- Lettre 97a, 1901. Év 103 5 Ne pas démolir le travail de nos collègues -- Souvenons-nous que nous sommes ouvriers avec Dieu; il est le Tout-Puissant, la source de toute force. Ses serviteurs sont ses instruments. Ils ne doivent pas tirer à hue et à dia, chacun travaillant à son idée; mais ils doivent au contraire oeuvrer dans l'harmonie, s'accordant les uns aux autres dans un esprit de bienveillance, de respect, de fraternité et d'amour mutuels. Il ne saurait être question de se livrer à une critique malveillante et de démolir le travail de ses collègues. Les ouvriers sont appelés à travailler coude à coude à l'avancement de la cause de Dieu. -- The Review and Herald, 11 décembre 1900. Év 103 6 Un message aux ouvriers d'expérience -- Je me sens poussée à dire à mes frères âgés: Marchez humblement avec Dieu. N'accusez pas les frères. Acquittez-vous de votre tâche sous la direction du Dieu d'Israël. La tendance à critiquer est pour beaucoup un piège. Ceux que vous êtes tentés de critiquer doivent porter des responsabilités que vous n'êtes manifestement pas en mesure d'assumer. Par contre, vous pouvez les aider. Si vous le voulez, vous pouvez rendre de précieux services à la cause de la vérité en témoignant des expériences que vous avez faites dans le passé pour le salut des âmes. Le Seigneur n'a confié à aucun de vous la charge de réprimander et de censurer vos frères. ... Év 104 1 Continuez, avec vos frères, à rechercher le Seigneur, pour le mieux connaître. Soyez de tout coeur avec ceux qui assument de lourdes charges et aidez-les dans la mesure de vos possibilités. Vos voix doivent servir non à semer la discorde, mais à créer l'union. -- Lettre 204, 1907. ------------------------Chapitre 30 -- Formation en vue de l'évangélisation en milieu urbain Év 104 2 Apprendre avant de savoir -- Pour qu'une personne soit capable d'enseigner la vérité à ceux qui sont dans les ténèbres, il lui faut recevoir la préparation nécessaire. ... Chaque fois qu'un effort spécial d'évangélisation est envisagé dans une localité importante, un plan de travail doit être soigneusement élaboré, pour que ceux qui souhaitent devenir représentants-évangélistes, faire de la prospection et ceux qui sont doués pour donner des études bibliques dans les familles, reçoivent la formation indispensable. ... Év 104 3 Tous ceux qui envisagent de travailler dans l'évangélisation devraient entrer en contact avec nos écoles missionnaires. Ils devraient comprendre qu'il leur faut devenir des apprentis pour pouvoir exercer le métier de gagneurs d'âmes. Le programme de ces établissements scolaires devrait être varié. L'étude de la Bible devrait tenir la toute première place; mais il faudrait également assurer un développement systématique de l'esprit et de la sociabilité, afin que les futurs ouvriers sachent comment prendre contact avec les gens. Tous devraient apprendre à travailler avec tact et courtoisie, sous la conduite de l'Esprit du Christ. -- The Review and Herald, 14 juin 1887. Év 105 1 Formation "sur le tas" -- Une oeuvre bien conduite aura d'excellents résultats dans les villes où un cours biblique pourra être organisé afin de former des instructeurs tandis que des conférences publiques sont faites. Des serviteurs de Dieu expérimentés et possédant un sens spirituel profond devraient donner quotidiennement leurs conseils aux instructeurs bibliques et s'unir également de tout leur coeur à l'évangélisation poursuivie dans les réunions. Au fur et à mesure que des hommes et des femmes se convertissent, ceux qui dirigent l'effort missionnaire devraient, avec beaucoup de prière, montrer aux nouveaux convertis comment la puissance de la vérité se manifestera dans leurs coeurs. Bien conduite, une telle oeuvre sera comme une lumière qui brille dans un lieu obscur. -- Ministère évangélique, 355, 356. Év 105 2 Des cours pratiques -- Frère et soeur Haskell ont loué une maison dans l'un des meilleurs quartiers de la ville, et se sont adjoint toute une équipe de collaborateurs qui, chaque jour, donnent des études bibliques, vendent nos périodiques et font un travail missionnaire médical. A l'heure du culte, les ouvriers racontent les expériences qu'ils ont faites. Les études bibliques se poursuivent régulièrement dans les foyers; de leur côté, jeunes gens et jeunes filles prêtant leur concours à l'effort d'évangélisation bénéficient d'une formation pratique, sérieuse, en donnant eux aussi des études bibliques et en vendant nos publications. Le Seigneur a visiblement béni leurs travaux: plusieurs personnes ont accepté la vérité et beaucoup d'autres sont vivement intéressées. ... Év 105 3 Une oeuvre similaire devrait être entreprise dans de nombreuses grandes villes. Les jeunes qui se rendent dans ces grands centres urbains pour évangéliser devraient être dirigés par des hommes d'expérience, consacrés. Que les ouvriers soient correctement logés, dans des conditions qui leur permettront d'être formés comme il convient. -- The Review and Herald, 7 septembre 1905. Év 106 1 La valeur de l'expérience -- Dieu fait appel à des prédicateurs, à des assistantes pastorales et à des représentants-évangélistes. Que nos jeunes gens et nos jeunes filles s'engagent en qualité d'évangélistes et d'assistantes pastorales, en collaboration avec un ouvrier expérimenté capable de leur montrer comment travailler avec succès. -- Manuscrit 71, 1903. Év 106 2 Les méthodes du Christ -- A l'école du Maître, les disciples acquirent une formation pratique pour le travail d'évangélisation. Ils virent comment il présentait la vérité et quelle solution il apportait aux divers problèmes rencontrés au cours de son ministère. Où qu'il aille, ils le virent guérir les malades; ils l'entendirent annoncer l'Évangile aux nécessiteux. De nos jours, chacun peut apprendre ses méthodes de travail à partir des récits évangéliques. -- Lettre 208a, 1902. Év 106 3 Pour une efficacité accrue -- Un seul ouvrier qui a reçu la formation et l'instruction requises, et qui par ailleurs est dirigé par l'Esprit du Christ, fera beaucoup plus de travail que dix prédicateurs dépourvus de connaissances et faibles dans la foi. Un seul ouvrier qui oeuvre conformément aux desseins du Seigneur et en bonne harmonie avec ses collègues aura plus d'efficacité pour le bien que dix serviteurs de Dieu qui ne voient pas la nécessité de se reposer sur lui et d'agir en accord avec le programme général de l'oeuvre. -- The Review and Herald, 29 mai 1888. Év 106 4 Pour un travail suivi -- Une fois qu'un intérêt a été suscité dans le public à la suite d'un camp meeting bien organisé, les ouvriers se mettront-ils aussitôt à plier bagages, laissant tout en plan pour s'en aller dans un autre camp meeting? Il faudrait donc répartir les ouvriers par groupes; que certains se mettent au travail en donnant des études bibliques, en faisant de la représentation évangélique, en vendant des brochures, etc. ... Que l'on organise un centre de formation missionnaire destiné à initier les ouvriers dans les différentes branches de notre oeuvre. On évitera ainsi que le travail ne soit laissé à l'abandon, et la bonne impression que les messagers du Seigneur ont produite sur les esprits et sur les coeurs n'aura pas été un feu de paille. Év 107 1 Ce travail de porte à porte, à la recherche des âmes, en quête de brebis perdues, est l'oeuvre la plus importante de toutes. Une église de soixante-quinze membres a été organisée à... Dieu en soit béni Cinquante de ces personnes ont accepté la vérité à la suite du camp meeting. -- Lettre 137, 1898. ------------------------Chapitre 31 -- Réveil et organisation de l'Église Év 107 2 Un obstacle aux progrès de l'oeuvre -- Le Seigneur ne travaille pas maintenant pour amener beaucoup d'âmes à la vérité à cause des membres d'église qui n'ont jamais été convertis et à cause de ceux qui ont été convertis mais qui sont retombés dans leurs anciens péchés. -- Testimonies for the Church 6:371 (1900). Év 107 3 Une personne au lieu de vingt -- Il y a chez ceux qui se disent disciples du Christ des défauts grossiers obstruant le chemin qui mène à la croix. Malgré cela, certaines personnes sont si profondément convaincues qu'elles surmontent tout obstacle et croient aux vérités que nous prêchons. Mais si nous avions laissé la vérité purifier nos âmes en lui obéissant, si nous avions compris la valeur de la délicatesse et du savoir-vivre, là où une personne a été sauvée il y en aurait eu vingt. -- Témoignages pour l'Église 1:521, 522 (1876). Év 107 4 Initier d'abord les membres d'église -- Lorsqu'il travaille là où il y a déjà des fidèles, le prédicateur devrait commencer non par chercher à convertir tous les incroyants, mais par initier les membres d'église pour qu'ils coopèrent comme il convient à ses efforts. Qu'il s'occupe de chacun d'eux, s'efforçant de les amener à rechercher une expérience religieuse plus profonde et à travailler pour les autres. Lorsqu'ils seront ainsi préparés à soutenir le prédicateur par leurs prières et leurs travaux, leurs efforts connaîtront de plus grands succès. -- Gospel Workers, 196 (1915). Év 108 1 Préparer le chemin du Roi -- Lorsque des prédicateurs expérimentés entreprennent une campagne en vue de gagner des âmes dans une région où se trouvent des membres de notre Église, chaque croyant a l'impérieux devoir de faire tout son possible pour préparer le chemin du Roi, en abandonnant tout péché qui lui interdirait de coopérer avec Dieu et avec ses frères. -- The Review and Herald, 6 décembre 1906. Év 108 2 Participation des membres d'église aux campagnes d'évangélisation -- Voici environ quatre ans, alors que frère Haskell et ses collaborateurs donnaient des cours bibliques et tenaient des réunions le soir dans la ville de New York, la parole du Seigneur leur fut adressée en ces termes: "Que les membres d'église habitant près de la salle de conférences accomplissent leur part de travail. Qu'ils considèrent comme un devoir et un privilège le fait de contribuer au succès de ces rencontres. Il plaît à Dieu de voir les efforts accomplis pour mettre ces croyants au travail. Le Seigneur désire que chaque membre d'église agisse comme pour lui prêter main-forte, cherchant par un ministère d'amour à attirer les âmes au Christ." ... Év 108 3 Par ailleurs, il y a plus d'un an, tandis que le Seigneur touchait profondément le public lors des réunions données sous la tente, le message suivant nous a été transmis pour la communauté de Los Angeles: "Que l'église de Los Angeles organise chaque jour des réunions de prière spéciales en faveur de la campagne en cours. La bénédiction du Seigneur reposera sur les fidèles qui participeront à cette oeuvre, se retrouvant quotidiennement en petits groupes afin de prier en vue de son succès. Les croyants en retireront ainsi un bienfait pour eux-mêmes, et l'oeuvre du Seigneur progressera. Év 108 4 Et nous avons agi en conséquence. Nous avons prié pour nous-mêmes et pour ceux qui étaient sur la brèche. Le Seigneur Jésus a dit que là où deux ou trois sont assemblés en son nom, il est au milieu d'eux, pour les bénir. Qu'il y ait moins de paroles et davantage de prières ferventes et sincères. Év 108 5 Je crains que les efforts déployés pour proclamer la vérité à Los Angeles ne soient pas appréciés à leur juste valeur. Que chacun se lève pour prêter main-forte au Seigneur dans sa lutte contre le puissant adversaire. Là où un effort est accompli, comme l'a montré le travail évangélique entrepris à Los Angeles, que chaque membre d'église recherche Dieu. Que chacun sonde son propre coeur à la lumière de la Parole. Si un péché est découvert, qu'il soit confessé et qu'on s'en repente. Que chacun de ceux qui collaborent à cette oeuvre soit en état d'agir efficacement. Le Seigneur entendra et exaucera la prière. Que les membres d'église ne pensent pas que des réunions devraient être organisées pour eux par l'ouvrier qui se sent appelé à travailler en faveur des âmes qui ont été négligées et pour lesquelles des efforts spéciaux n'ont pas encore été entrepris. Év 109 1 Là où un tel travail a été réalisé, comme ce fut le cas à Los Angeles, que les membres d'église préparent le chemin du Roi, et contribuent, selon leurs moyens, à l'oeuvre à accomplir. Que ces croyants montrent qu'ils sont en parfaite harmonie. Qu'ils soient disponibles lors des réunions, armés et bien équipés pour le service, prêts à s'entretenir avec quiconque manifeste de l'intérêt pour la vérité. Qu'ils prient et travaillent en faveur des brebis perdues." -- The Review and Herald, 20 décembre 1906. Év 109 2 Un exemple pour les nouveaux convertis -- Les membres qui sont rattachés à l'Eglise depuis longtemps doivent être des exemples pour ceux qui ont récemment accepté la vérité. Je supplie ceux qui sont depuis longtemps dans la vérité de ne pas choquer les nouveaux convertis en se conduisant comme des païens. Cessez carrément de murmurer, et accomplissez une oeuvre radicale dans votre propre coeur. Défrichez le sol inculte de votre âme et cherchez à découvrir ce que vous pouvez faire en vue de l'avancement de l'oeuvre. ... Év 109 3 Réveillez-vous, et donnez aux inconvertis la preuve que vous êtes convaincus de l'origine céleste de la vérité. Si vous ne sortez pas de votre léthargie, le monde ne croira pas que vous mettez en pratique la vérité que vous professez. -- Lettre 75, 1905. Év 109 4 Le précieux concours de nos fidèles -- Le Seigneur demande qu'un effort personnel beaucoup plus important soit accompli par les membres de nos églises. Des âmes ont été négligées, des villes, des villages et de grands centres urbains n'ont pas entendu la vérité pour notre temps, faute de sérieux efforts missionnaires. ... Nos prédicateurs consacrés doivent faire leur possible, mais il ne faut pas s'attendre à ce qu'un seul homme fasse le travail de tous. Le Maître a prescrit à chacun sa tâche. Des visites doivent être faites, des prières doivent monter vers Dieu; il faut faire preuve de bonté; et la piété -- qui est le coeur et la main de l'Eglise tout entière -- doit être pratiquée afin que l'oeuvre soit accomplie. Vous pouvez vous asseoir avec vos amis et parler, avec amabilité et cordialité, de notre précieuse foi en la Bible. -- The Review and Herald, 13 août 1889. Év 110 1 Enrôler les églises dans l'évangélisation -- Parfois les pasteurs se dépensent trop; ils prétendent assumer à eux seuls toute la tâche. Cela les accapare et restreint leur efficacité. Pourtant, ils continuent à tout garder en main. Ils donnent l'impression de penser qu'ils sont seuls à travailler dans la cause de Dieu, tandis que les membres de l'église demeurent oisifs. Cela n'est pas du tout conforme à l'ordre de Dieu. -- The Review and Herald, 18 novembre 1884. Év 110 2 Capacités d'action accrues par les laïcs -- Comment nos frères et soeurs peuvent-il continuer à vivre au milieu d'une foule de personnes qui n'ont jamais été averties, sans concevoir des méthodes pour mettre en oeuvre tous les éléments par lesquels le Seigneur pourra glorifier son nom? Nos dirigeants, qui possèdent une longue expérience, comprendront l'importance de ces questions et trouveront des moyens en vue d'accroître les capacités d'action. Ils peuvent établir des plans en vue d'atteindre de nombreuses personnes "dans les chemins et le long des haies". Tandis qu'ils fourniront des efforts sereins, constants et dévoués pour former les membres d'église à un travail personnel en faveur des âmes partout où existent des perspectives favorables, le succès couronnera leur labeur. -- Manuscrit 53, 1910. Év 110 3 Les champs sont mûrs -- La vérité triomphera glorieusement. Que les églises commencent à accomplir le travail que le Seigneur leur a confié: faire connaître les Écritures à ceux qui sont dans les ténèbres. Frères et soeurs, il y a autour de vous des âmes qui se convertiraient, si l'on travaillait comme il convient en leur faveur. Des efforts doivent être faits à l'intention de ceux qui ne comprennent pas la Parole. Que ceux qui professent croire à la vérité deviennent participants de la nature divine, et ils verront que les champs sont mûrs pour l'oeuvre qui est à la portée de tous ceux dont l'âme a été préparée par une connaissance vécue de la Parole. -- Australasian Union Conference Record, 11 mars 1907. Év 111 1 Diffusion de nos publications de porte en porte -- Frères et soeurs, voulez-vous vous revêtir de l'armure chrétienne? "Mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix"; ainsi vous serez préparés, qualifiés pour porter la vérité de maison en maison. Parfois, ce travail vous paraîtra difficile; mais si vous avancez avec confiance, le Seigneur vous précédera, et éclairera votre chemin. Quand vous irez chez vos voisins pour leur remettre nos publications et leur enseigner humblement la vérité, la lumière céleste vous accompagnera et demeurera dans leurs foyers. -- The Review and Herald, 24 mai 1906. Év 111 2 Organiser des groupes de travail -- Que des groupes de travail soient organisés dans nos églises en vue du service. Dans l'oeuvre du Seigneur, il ne doit pas y avoir de membres inactifs. Que plusieurs personnes s'unissent pour travailler en qualité de pêcheurs d'hommes, s'efforçant de rassembler des âmes pour les conduire de la corruption du monde à la pureté salvatrice de l'amour du Christ. Év 111 3 La constitution de petits groupes pour mener une action évangélique est un plan qui m'a été présenté par Celui qui ne peut commettre d'erreur. Si l'église est nombreuse, que les membres soient répartis en petites équipes en vue de travailler non seulement pour les fidèles, mais aussi pour les incroyants. -- Australasian Union Conference Record, 15 août 1902. Év 111 4 Comme un régiment bien entraîné -- Les pasteurs doivent aimer l'ordre et être eux-mêmes disciplinés. Ils pourront alors diriger avec succès l'Église de Dieu et apprendre à ses membres à travailler de concert, comme un régiment bien entraîné. Si l'ordre et la discipline sont nécessaires pour la réussite d'une opération sur un champ de bataille, ils le sont bien davantage dans le conflit où nous sommes engagés et dont l'enjeu est plus important et plus noble que ceux pour lesquels s'affrontent des forces armées. Dans ce conflit, des intérêts éternels sont en jeu. Év 111 5 Les anges travaillent dans l'harmonie. Un ordre parfait préside à tous leurs mouvements. Mieux nous imiterons l'harmonie et l'ordre des armées angéliques, plus nous bénéficierons des efforts de ces agents célestes en notre faveur. -- Lettre 32, 1892. ------------------------Chapitre 32 -- Relations entre évangélisation et pastorat Év 112 1 Il nous faut des prédicateurs de l'Evangile et des pasteurs -- Dieu demande des prédicateurs de l'Évangile. Un véritable évangéliste aime les âmes. Tel un chasseur ou un pêcheur, il se met en quête des hommes. Il nous faut des pasteurs* -- des bergers fidèles -- qui ne flatteront pas le peuple de Dieu ni ne le traiteront durement, mais le nourriront du pain de vie. Év 112 2 Le travail de chaque ouvrier fidèle intéresse au plus haut point Celui qui s'est donné lui-même pour la rédemption de l'humanité. -- Lettre 21, 1903. Év 112 3 Un double mandat -- Une seule personne assume habituellement la tâche qui, normalement, devrait être répartie entre deux ouvriers; car la charge de l'évangélisation est intimement liée à celle du pastorat, ce qui double du même coup la charge des responsabilités de l'ouvrier en place. -- Testimonies for the Church 4:260 (1876). Év 112 4 Accorder aux nouveaux ouvriers un préjugé favorable -- Le prédicateur n'a pas lieu de craindre que par suite de l'arrivée d'un nouvel ouvrier qui sera mis en contact avec les gens l'intérêt manifesté par ces derniers soit compromis et que l'oeuvre dans laquelle il est engagé en subisse nécessairement des dommages. Év 112 5 Que vos mains ne touchent surtout pas l'arche; Dieu prendra indubitablement soin de sa cause. Les hommes qui ont été envoyés par le Seigneur et qui collaborent avec lui refléteront un surcroît de lumière; les aînés dans le ministère devraient accueillir fraternellement ces derniers, les traiter avec respect et les inviter à se joindre à eux pour prêcher le message. -- Manuscrit 21, 1894. ------------------------Chapitre 33 -- Se garder d'une "hyperorganisation" Év 113 1 Le mouvement n'est pas nécessairement la vie -- La vie ne s'exprime ni par des doctrines irréprochables, ni par le fait d'être membre de l'église, ni par l'accomplissement fidèle d'un certain nombre de devoirs. Év 113 2 Dans une ancienne tour, en Suisse, j'ai vu la forme d'un homme qui se mouvait comme si elle avait été vivante. Elle paraissait être un homme, et lorsque je m'en approchai je chuchotai quelques mots, comme si elle avait pu m'entendre. Mais bien que cet automate eût l'apparence de la vie, il ne la possédait pas. Il était mû par un mécanisme. Év 113 3 Le mouvement n'est pas nécessairement la vie. Nous pouvons pratiquer toutes les formes et cérémonies de la religion; mais si nous ne vivons pas en Christ, notre oeuvre est vaine. Le Seigneur demande des chrétiens vivants, actifs et croyants. -- The Review and Herald, 21 avril 1903. Év 113 4 Des inventions inutiles et préjudiciables -- Certains rendent la tâche de la diffusion de la vérité dix fois plus ardue qu'elle ne l'est en réalité, parce qu'ils cherchent à ôter l'oeuvre des mains de Dieu pour la mettre entre leurs propres mains au pouvoir limité. Ils croient devoir constamment inventer quelque chose pour inciter des hommes à faire ce qu'ils estiment être le devoir de ceux-ci. Le temps ainsi passé contribue tout au plus à compliquer le travail, car le grand Maître d'oeuvre est de ce fait exclu de l'administration de ses biens. Certains s'appliquent à vouloir améliorer des caractères défectueux, mais ils ne réussissent qu'à les rendre encore plus mauvais. Ils feraient bien mieux de laisser Dieu accomplir lui-même son oeuvre. En tout état de cause, il les sait incapables de remodeler les caractères. ... Év 113 5 Au lieu de vous fatiguer à établir des règles et échafauder des projets, vous feriez mieux de prier et de soumettre au Christ votre propre volonté et vos propres voies. Il n'apprécie pas le fait que vous rendiez pénible ce qu'il a voulu facile. Il dit: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:29, 30. Le Seigneur Jésus aime ceux qui lui appartiennent; si les hommes voulaient bien croire que le rôle qui leur incombe n'est pas de prescrire des règles à leurs collaborateurs, mais d'introduire dans leur propre vie celles que le Christ a prescrites et de se conformer à ses leçons, chacun, alors, serait un exemple, et non un juge. -- Manuscrit 44, 1894. Év 114 1 Contraire à la planification humaine -- A moins que ceux qui peuvent prêter main-forte à... ne prennent conscience de leur devoir, ils ne reconnaîtront pas l'oeuvre de Dieu lorsque retentira le grand cri du troisième ange. Quand la lumière jaillira pour éclairer la terre, au lieu de se lever pour soutenir la cause de l'Éternel, ils chercheront à entraver son oeuvre pour la plier à leurs conceptions étroites. Je puis vous dire que le Seigneur agira, dans cette dernière phase de l'oeuvre, d'une manière exceptionnelle et contraire à tout programme humain. Il y aura, parmi nous, des personnes qui voudront constamment régenter l'oeuvre de Dieu, et même dicter les actes à accomplir, tandis que celle-ci progressera sous la direction de l'ange qui se joindra au troisième ange pour la proclamation du message destiné au monde. Dieu utilisera des voies et des moyens dans lesquels on verra que c'est lui qui tient les rênes en main. Les ouvriers seront surpris par la simplicité des moyens qu'il utilisera pour réaliser et parfaire son oeuvre de justice. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 299 (1885). ------------------------Chapitre 34 -- Le message de la vérité présente Év 115 1 Atteindre de grands auditoires -- Nous devons nous efforcer de réunir de grands auditoires pour que soient entendues les paroles du ministre de l'Évangile. Ceux qui annoncent la Parole du Seigneur devront proclamer la vérité. Ils devront, en quelque sorte, amener leurs auditeurs au pied du Sinaï pour qu'ils entendent les paroles prononcées par Dieu au milieu de scènes d'une grandeur terrifiante. -- Lettre 187, 1903. Év 115 2 S'exprimer clairement -- Ceux qui présentent la vérité ne doivent pas se laisser entraîner dans des controverses. Ils doivent prêcher l'Évangile avec une foi et une conviction telles qu'un intérêt soit éveillé. Par les paroles qu'ils prononcent, les prières qu'ils offrent, l'influence qu'ils exercent, ils doivent répandre une semence qui portera du fruit à la gloire de Dieu. Que le langage soit clair. Cf. 1 Corinthiens 14:7, 8. L'attention des gens doit être attirée sur le message du troisième ange. Il ne faut pas que les serviteurs de Dieu agissent comme des somnambules, mais comme des hommes qui se préparent au retour du Christ. -- The Review and Herald, 2 mars 1905. Év 115 3 Notre tâche: proclamer la vérité -- En un sens tout particulier, les adventistes ont été suscités pour être des sentinelles et des porte-lumière. Le dernier avertissement pour un monde qui périt leur a été confié. La Parole de Dieu projette sur eux une lumière éclatante. Leur tâche est d'une importance capitale: la proclamation du message des trois anges. Aucune oeuvre ne peut lui être comparée. Rien ne doit en détourner notre attention. Év 116 1 Les vérités que nous devons proclamer au monde sont les plus solennelles qui aient jamais été confiées à des mortels. C'est là notre objectif. Il faut avertir le monde, et le peuple de Dieu doit être fidèle au mandat qu'il a reçu. ... Év 116 2 Attendrons-nous que les jugements de Dieu s'abattent sur les pécheurs avant de leur dire comment ils peuvent les éviter? Où est notre foi dans la Parole de Dieu? Devrons-nous voir se réaliser les choses annoncées pour y croire? La lumière divine a projeté sur nous ses rayons clairs et nets, nous montrant que le jour du Seigneur est proche, "à la porte". -- Testimonies for the Church 9:19, 20 (1909). Év 116 3 Atteindre l'objectif -- Dans cette grande oeuvre, aucun moment ne doit être inutilement employé. Nous ne devons pas manquer le but. Le temps est trop limité pour que nous entreprenions de révéler tout ce qui pourrait l'être. Il nous faudra l'éternité pour connaître les dimensions profondes des Ecritures. ... Év 116 4 A l'apôtre Jean, sur l'île de Patmos, furent révélées les choses que Dieu voulait qu'il communique aux hommes. Etudiez ces révélations. Ce sont des thèmes dignes de notre réflexion, de grandes et multiples leçons, que toutes les armées angéliques cherchent actuellement à faire connaître. Contemplez la vie et le caractère du Christ, et étudiez son oeuvre de médiation. On y trouve une sagesse, une tendresse, une justice et une miséricorde infinies, des valeurs insoupçonnées. D'innombrables plumes se sont employées à présenter au monde la vie, le caractère et la médiation du Christ; cependant, toute forme de pensée que le Saint-Esprit a utilisée a présenté ces thèmes dans une lumière nouvelle et personnelle, selon la pensée et l'esprit particuliers de la personne humaine. ... Év 116 5 Nous voulons la vérité telle qu'elle est en Jésus, car nous désirons faire comprendre aux gens ce que le Christ est pour eux, et les responsabilités qu'ils sont appelés à accepter en lui. Etant ses représentants et ses témoins, nous devons, grâce à une connaissance expérimentale, arriver à comprendre pleinement les vérités salvatrices. -- The Review and Herald, 4 avril 1899. Év 116 6 Mettre l'accent sur les vérités spéciales -- Nous avons le devoir de faire connaître fidèlement tout le conseil de Dieu. Cf. Actes 20:27. Nous ne devons pas atténuer les vérités particulières qui nous ont séparés du monde et ont fait de nous ce que nous sommes, car elles sont chargées de valeurs éternelles. Dieu nous a éclairés au sujet des événements qui se produisent actuellement, en cette dernière période de l'histoire. Quant à nous, nous devons, par la plume et la parole, proclamer la vérité au monde, non d'une manière banale et terne, mais par une démonstration de l'Esprit et de la puissance de Dieu. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 470 (1890). Év 117 1 Notre identité -- A l'heure actuelle, tandis que nous sommes si près de la fin, ressemblerions-nous tellement au monde dans notre comportement que les hommes chercheraient, en vain, le peuple particulier de Dieu? Quelqu'un échangerait-il nos caractéristiques de peuple choisi de Dieu contre un avantage que le monde pourrait offrir? La faveur des transgresseurs de la loi divine serait-elle désirable? Ceux que le Seigneur a désignés comme appartenant à son peuple seraient-ils portés à croire qu'il existe une puissance supérieure à celui qui a dit: "JE SUIS"? Chercherions-nous à éliminer les doctrines particulières qui ont fait de nous des adventistes du septième jour? Év 117 2 Notre seule sécurité consiste à demeurer constamment dans la lumière de la face de Dieu. -- Manuscrit 84, 1905. Év 117 3 Proclamer un message réjouissant -- En ce moment même, nous devons proclamer la vérité présente, avec assurance et avec puissance. Gardons-nous de faire entendre une seule note plaintive; ne chantons pas des cantiques funèbres. -- Lettre 311, 1905. Év 117 4 Le poids de l'évidence -- Dieu fait connaître à des hommes divinement choisis de précieux joyaux de vérité destinés à notre temps. Le Seigneur a soustrait ces vérités au tissu de l'erreur, et les a placées dans leur propre contexte. Lorsque ces vérités seront remises à la place qui leur convient dans le grand plan de Dieu, lorsqu'elles seront présentées intelligemment, avec conviction et une crainte respectueuse par les serviteurs du Seigneur, beaucoup d'âmes croiront sincèrement, convaincues par le poids de l'évidence, et sans attendre que chaque problème qui pourrait se présenter à leur esprit soit résolu. -- Manuscrit 8a, 1888. ------------------------Chapitre 35 -- Capter l'attention du public Év 118 1 Sortir des sentiers battus -- Dans les grandes villes d'aujourd'hui, où tant de choses attirent les regards, les gens ne peuvent être intéressés que par des moyens hors du commun. Les prédicateurs choisis par Dieu comprendront qu'il est nécessaire de déployer des efforts exceptionnels pour capter l'attention des foules. Lorsqu'ils parviennent à réunir un grand nombre de personnes, ils doivent communiquer des messages d'une qualité telle que les gens soient tirés de leur torpeur et avertis. Ils doivent utiliser tous les moyens possibles pour que la vérité soit présentée clairement et distinctement. -- Testimonies for the Church 9:109 (1909). Év 118 2 Des plans nouveaux et originaux -- Que chaque serviteur de Dieu étudie, projette, conçoive des méthodes pour atteindre les gens là où ils sont. Nous devons réaliser un plan hors du commun. Il faut absolument que nous attirions l'attention des hommes. Nous devons être animés d'un zèle intense, persuadés d'être à proximité d'un temps de trouble et de confusion dont nous n'avons qu'une faible idée. -- Lettre 20, 1893. Év 118 3 Suivre l'exemple de Jésus -- En considérant les méthodes de travail du Christ, nous pouvons apprendre de précieuses leçons. Il ne suivait pas une méthode unique, mais il cherchait, de diverses manières, à attirer l'attention des foules, afin de leur annoncer les vérités de l'Évangile. -- The Review and Herald, 17 janvier 1907. Év 118 4 Il [Jésus-Christ] variait ses messages de grâce de manière à s'adapter aux besoins de ses auditeurs. Il savait "fortifier par la parole" celui qui était "abattu"; car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images bien choisies. Il atteignait le coeur par l'intermédiaire de l'imagination. Ses comparaisons étaient empruntées à la vie courante; quoique simples, elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les lis des champs, la semence, le berger et les brebis: tout cela servait à illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ; chaque fois que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature, ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi, les comparaisons employées par le Christ rappelaient sans cesse leurs enseignements. Év 119 1 Le Christ ne flattait jamais les hommes. Il ne disait rien qui fût de nature à leur inspirer des pensées extravagantes ou chimériques; il ne les félicitait pas de leurs inventions habiles; de profonds penseurs, dépourvus de préjugés, appréciaient son enseignement qui défiait leur sagesse. Ils s'étonnaient de voir des vérités spirituelles exprimées dans un aussi simple langage. Les plus instruits étaient sous le charme de sa parole et les moins cultivés en tiraient aussi du profit. Il avait un message pour les illettrés; les païens eux-mêmes sentaient que son message s'adressait à eux. Év 119 2 Ses tendres compassions atteignaient délicatement les coeurs fatigués et troublés. Une atmosphère de paix l'entourait même au milieu d'une foule turbulente d'ennemis irrités. La beauté de son maintien, la gentillesse de son caractère, et surtout l'amour qui se dégageait de son regard et de sa voix, attiraient à lui quiconque n'était pas endurci par l'incrédulité. Sans la douceur et la sympathie qui brillaient dans chacun de ses regards, dans chacune de ses paroles, il n'eût pas rassemblé de si grandes foules autour de lui. Les affligés qui accouraient à lui sentaient qu'il prenait part à leurs intérêts comme un ami fidèle et tendre; aussi désiraient-ils mieux connaître les vérités qu'il enseignait. On sentait que le ciel s'était rapproché. On désirait jouir longtemps de sa présence et rester toujours sous l'influence de son amour réconfortant. -- Jésus Christ, 237, 238 (1898). Év 119 3 Susciter et maintenir l'intérêt -- Ceux qui veulent étudier la manière dont le Christ enseignait et s'appliquer à suivre sa voie, éveilleront et retiendront aujourd'hui l'intérêt d'un grand nombre de personnes, comme le Christ le fit en son temps. ... Lorsque vous révélerez aux gens, parce que vous les aimez, le caractère pratique de la vérité, des âmes seront convaincues, grâce à l'action du Saint-Esprit qui doit se servir de vous. Car c'est le Saint-Esprit qui rend la vérité impressionnante. Év 119 4 Revêtez-vous d'humilité; priez pour que les anges de Dieu se tiennent tout près de vous pour faire impression sur les esprits; car ce n'est pas vous qui agissez sur le Saint-Esprit, mais le Saint-Esprit qui doit agir sur vous. C'est le Saint-Esprit qui rend les coeurs sensibles à la vérité. Montrez toujours le côté pratique de la vérité. -- Testimonies for the Church 6:57 (1900). Év 120 1 L'effet de surprise -- Le Seigneur m'a montré que la méthode consistant à dévoiler nos projets n'est pas la meilleure. En effet, si nous révélions nos intentions, nos adversaires se lèveraient pour nous barrer la route. Des pasteurs seraient appelés dans notre champ de travail pour s'opposer au message de la vérité. Des avertissements seraient lancés aux fidèles du haut de la chaire... pour les prévenir contre les adventistes. Év 120 2 Le Seigneur m'a éclairée pour que j'avertisse nos frères. Les généraux prudents ne gardent-ils pas leurs mouvements de troupes strictement secrets, de peur que l'ennemi ne vienne à connaître leurs plans et ne les déjoue? Si au contraire il les ignore, ils ont un avantage sur lui. Év 120 3 Nous devons étudier soigneusement notre territoire et ne pas penser que nous devons employer partout les mêmes méthodes. Si nous agissons avec sagesse, sans orgueil, sans nous arrêter pour lancer un défi à l'ennemi; si nous présentons les vérités l'une après l'autre, mobilisant toutes nos énergies pour exposer les importantes et les plus déterminantes, le Seigneur se chargera du résultat. ... Év 120 4 Attendez; lorsque le temps prévu pour le camp meeting est arrivé, plantez les tentes. Montez-les rapidement. Ensuite, annoncez les réunions. Quelle qu'ait été jusqu'à présent votre manière de faire, il n'est pas nécessaire d'agir toujours de la même façon. Dieu veut que des méthodes nouvelles et inédites soient mises en oeuvre. Manifestez-vous parmi les gens, prenez-les par surprise. -- Manuscrit 121, 1897. Év 120 5 Du tact, non de la supercherie -- Ne vous imaginez pas que toute la vérité doit être dite aux incroyants en toute occasion et en n'importe quelle circonstance. Vous devez bien réfléchir à ce qui doit être dit et à ce qui ne doit pas l'être. Ce n'est pas là user de tromperie, mais c'est agir comme le faisait l'apôtre Paul: "En homme astucieux, je vous ai pris par ruse16. Il vous faut diversifier vos méthodes de travail, et ne pas vous imaginer pouvoir en appliquer une seule en tous temps et en tous lieux. A vos yeux, votre façon de procéder paraît fructueuse, mais si vous aviez eu plus de doigté, plus de prudence, comme celle du serpent, vous auriez pu constater beaucoup plus de résultats concrets comme fruits de votre travail. -- Lettre 12, 1887. Év 121 1 Éviter de prêcher dans des salles médiocres -- Je suis persuadée que nous aurions pu réunir un bon auditoire si nos frères avaient choisi une salle convenable pour accueillir le public. Mais les frères n'espéraient pas beaucoup; aussi ont-ils obtenu de piètres résultats. Nous ne pouvons pas escompter que les gens se déplacent pour entendre des vérités impopulaires quand les réunions annoncées se tiennent dans un sous-sol, ou dans une salle où il n'y a pas plus de cent places assises. ... Par manque de foi, nos ouvriers se compliquent parfois singulièrement la tâche. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 200 (1886). Év 121 2 Pas de dépenses extravagantes -- Ce n'est pas au moyen d'un étalage superflu qu'hommes et femmes doivent apprendre le contenu de la vérité présente. Nos ouvriers doivent être très économes. Dieu proscrit tout gaspillage. Chaque pièce de monnaie dont nous disposons doit être employée à bon escient. Evitons toute dépense excessive. L'argent du Seigneur doit être employé pour faire progresser -- selon ses plans -- l'oeuvre qu'il nous a prescrit d'accomplir en ce monde. -- Lettre 107, 1905. Év 121 3 La parade n'est pas une bonne publicité -- Certes, les grands centres urbains doivent entendre l'avertissement; cependant, mon frère, toutes les méthodes que vous utilisez pour ce travail ne sont pas bonnes. Vous vous croyez libre de dépenser tout l'argent qu'il vous plaît pour capter l'attention du public. Mais souvenez-vous que de nombreuses localités doivent être évangélisées, et que pour cela, chaque somme nous est nécessaire. Év 121 4 Il déplaît à Dieu que vous déployiez de grands moyens pour annoncer vos réunions et par l'étalage dont vous faites preuve dans d'autres aspects de votre travail. Un tel étalage n'est pas en accord avec les principes de la Parole de Dieu. Le Seigneur est déshonoré par ces préparatifs coûteux. Parfois, votre manière d'agir me fait penser aux coloquintes sauvages coupées en morceaux et mises dans le potage. Cf. 2 Rois 4:39. Ce spectacle donne à la vérité un goût amer qui vient du plat lui-même. L'homme est glorifié. Quant à la vérité, loin de progresser, elle est freinée. Des hommes et des femmes lucides se rendront compte que tout ce déploiement spectaculaire n'est pas en harmonie avec le message solennel dont vous êtes le porte-parole. -- Lettre 190, 1902. Év 122 1 Méthodes coûteuses et maigres résultats -- Réduisez les dépenses engagées pour annoncer vos réunions. De plus, si vous recueillez de grosses sommes grâce à la participation de vos auditeurs, employez cet argent pour continuer vos efforts dans de nouvelles localités. Év 122 2 Evitez autant que possible de faire appel, moyennant finances, à des musiciens profanes. Demandez plutôt le concours de chanteurs qui exécuteront des chants dans l'esprit qui convient. Les moyens excessifs que vous utilisez parfois entraînent des dépenses inutiles, qui ne devraient pas être à la charge de nos membres. Et vous vous apercevrez finalement que vos auditeurs eux-mêmes ne seront pas disposés à financer de telles dépenses. ... Év 122 3 Je vous prie de renoncer à utiliser des méthodes de travail aussi coûteuses. Je vous assure que le Seigneur n'approuve pas de telles méthodes. Du reste, elles ne produisent pas les résultats que vous en escomptiez. -- Lettre 51, 1902. Év 122 4 Faire confiance à Dieu -- Le ciel entier fait beaucoup plus que nous ne saurions l'imaginer pour favoriser la conversion des âmes. Il nous faut agir en harmonie avec les messagers célestes. Nous avons besoin de compter davantage sur Dieu; ne nous imaginons pas que notre tâche consiste à parler, à sermonner; mais sachons que si les gens ne sont pas touchés par la grâce de Dieu, ils resteront hors de notre influence. -- Manuscrit 19b, 1890. Év 122 5 L'art de devenir pêcheur d'hommes -- Gagner des âmes au Christ est une tâche qui exige que l'on se prépare avec soin. On ne peut pas entrer au service du Seigneur et espérer réussir pleinement sans cela. ... L'architecte vous dira ... combien de temps il lui a fallu pour apprendre à dresser le plan d'une belle et confortable maison. Ainsi en est-il de tous les métiers. Les serviteurs du Christ montreraient-ils moins de soin à se préparer pour une oeuvre beaucoup plus importante? Devraient-ils ignorer les méthodes qu'il faut employer pour gagner des âmes? Cela exige une connaissance de la nature humaine, une étude approfondie, un esprit attentif et beaucoup de prière. Ainsi apprendra-t-on comment aborder les grands sujets qui se rapportent au bonheur éternel des hommes. -- Ministère évangélique, 87, 88 (1915). ------------------------Chapitre 36 -- Pour une publicité efficace Év 123 1 Notre publicité est une forme de témoignage -- La nature et l'importance de notre oeuvre sont jugées selon les efforts que nous faisons pour la porter à la connaissance du public. Si ces efforts sont timides, nous donnerons aux gens l'impression que notre message ne vaut pas la peine qu'on y prête attention. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 200 (1886). Év 123 2 Faire la part de l'essentiel et du secondaire -- Il est assurément nécessaire de dépenser judicieusement de l'argent pour annoncer nos réunions d'évangélisation, et pour que notre oeuvre se développe durablement. Cependant, la force de chaque ouvrier ne réside pas dans ces moyens extérieurs, mais dans une relation confiante avec Dieu, dans la prière fervente pour obtenir son aide et dans l'obéissance à sa Parole. -- Testimonies for the Church 9:110 (1909). Év 123 3 Élaborer des méthodes -- Nous avons besoin d'évangélistes à l'esprit lucide, capables de trouver des méthodes propres à atteindre les coeurs. Il faut faire quelque chose pour détruire les préjugés qui existent dans le monde contre la vérité. -- Lettre 152, 1901. Év 123 4 Utiliser la presse -- Des hommes chercheront à défigurer les doctrines auxquelles nous croyons et que nous enseignons comme étant des vérités bibliques; c'est pourquoi il est nécessaire que nous fassions des plans judicieux en vue d'obtenir le droit d'insérer des articles dans les journaux profanes; ce sera un moyen d'attirer l'attention du public sur la vérité. Dieu suscitera des hommes qui auront l'habileté requise pour jeter leur pain à la surface de toutes les eaux. Cf. Ecclésiaste 11:1. Il a donné une abondante lumière sur des vérités importantes, et cette lumière doit être communiquée au monde. -- Lettre 1, 1875. Év 124 1 La vérité révélée à des milliers de personnes -- Dieu considère le monde avec un immense intérêt. Il a remarqué certains êtres humains aptes à le servir. De tout temps, il a disposé de serviteurs, parmi les femmes comme parmi les hommes, et il a préparé le chemin devant eux en disant: Je leur enverrai mes messagers, et ils verront une grande lumière briller au sein des ténèbres. Voués au service du Christ, ils emploieront leurs talents à la gloire de son nom. Ils iront de l'avant pour travailler pour moi avec zèle et consécration. Grâce à leurs efforts, la vérité sera portée avec force à la connaissance de milliers de personnes, et des hommes spirituellement aveugles recouvreront la vue et verront mon salut. Év 124 2 La vérité sera mise tellement en évidence qu'elle pourra être accessible à tous. Des moyens seront mis au point pour toucher les coeurs. Certaines méthodes employées dans cette oeuvre seront différentes de celles utilisées autrefois dans la cause de Dieu. Mais que nul n'en tire argument pour bloquer la route par ses critiques. -- The Review and Herald, 30 septembre 1902. Év 124 3 Utiliser les mass media -- Nous devons employer tous les moyens légitimes pour faire connaître la lumière aux hommes. Que l'on utilise la presse, ainsi que tout autre moyen publicitaire susceptible d'attirer l'attention sur notre oeuvre. Cela ne devrait pas être considéré comme quelque chose d'accessoire. A tous les coins de la rue, on peut voir des affiches et des panneaux publicitaires annonçant des événements ou des activités variés, dont certains sont particulièrement blâmables. Dans ces conditions, ceux qui connaissent la lumière de la vie peuvent-ils se contenter de faire de timides efforts pour capter l'attention des masses en faveur de la vérité? Év 124 4 Ceux qui s'intéressent à l'oeuvre de Dieu doivent affronter les arguments fallacieux et les contre-vérités dont se font l'écho les ecclésiastiques jouissant de la faveur populaire, et ils ne savent pas comment y répondre. La vérité que proclame le prédicateur devrait être publiée sous forme de condensé, et largement diffusée. Que les exposés principaux présentés lors de nos assemblées soient, dans la mesure du possible, publiés dans les journaux. Ainsi, la vérité, qui a été présentée à un nombre limité d'auditeurs, sera accessible à un grand nombre de personnes. De plus, là où la vérité a été déformée, le public aura la faculté de savoir exactement ce que le prédicateur a dit. Év 125 1 Placez votre lumière sur un chandelier, pour qu'elle puisse éclairer tous ceux qui sont dans la maison. Puisque la vérité nous a été confiée, nous devons faire en sorte qu'elle soit si limpide pour nos semblables que ceux qui ont un coeur sincère puissent l'accepter et se réjouir de sa merveilleuse clarté. -- Testimonies for the Church 6:36, 37 (1900). Év 125 2 Mise en garde contre le fanatisme -- La publicité alarmiste pour annoncer vos réunions ne m'a pas fait bonne impression. Cela ressemble au fanatisme. ... Ne faites aucune annonce susceptible de semer la panique. Quand le Seigneur sera prêt pour l'heure où les grandes villes corrompues seront condamnées, il le fera savoir à son peuple. Mais cela ne sera pas avant que ces villes perverses n'aient eu l'occasion d'entendre et d'accepter les paroles de la vie éternelle. Év 125 3 A l'heure actuelle, notre oeuvre consiste à éclairer et à éduquer les esprits concernant les textes de l'Écriture. Maintenant, des portes s'ouvrent pour que la vérité soit introduite. Profitez des occasions qui vous sont offertes pour entrer en contact avec ceux qui n'en ont jamais entendu parler. Expliquez la vérité, comme le fit le Christ, de différentes manières, par des illustrations et des paraboles. La remarquable présentation de la vérité faite par frère... au moyen de tableaux peut être utilisée avec succès. Employez de tels moyens, accessibles à l'esprit des gens. Evitez tout ce qui pourrait nous faire passer pour un mouvement fanatique. C'est dans ce sens que Satan travaille, en cherchant à attirer à lui des adeptes par des apparitions capables de séduire, s'il était possible, même les élus. -- Lettre 17, 1902. Év 125 4 Les annonces à caractère sensationnel nuisent au progrès de l'oeuvre. -- The Review and Herald, 5 juillet 1906. Év 125 5 Je puis vous assurer que nous prions pour vous et pour l'oeuvre accomplie dans la ville de New York. Mais, de grâce, renoncez à utiliser cette publicité à sensation pour annoncer vos réunions. Si une vague de fanatisme s'abattait aujourd'hui sur New York, Satan en profiterait pour influencer les esprits et mettre sur pied une oeuvre que nul d'entre vous ne serait capable de maîtriser. De nos jours, nous n'avons pas besoin de nous agiter, mais de déployer des efforts sereins, constants et dévoués pour éduquer les humains. -- Lettre 17, 1902. ------------------------Chapitre 37 -- Le prédicateur et la publicité Év 126 1 La vantardise n'est pas de mise -- Se vanter de ses mérites personnels est un acte déplacé. ... Ce n'est ni dans la science, ni dans la condition sociale, ni dans le nombre et la qualité de nos talents, ni dans la volonté de l'homme qu'il faut aller chercher le secret du succès. -- Les paraboles de Jésus, 352, 355 (1900). Év 126 2 Ne pas prendre le monde pour modèle -- Nous ne devons pas adopter les manières d'agir qui ont cours dans le monde. Nous devons lui donner un exemple plus noble, pour montrer que notre foi est d'un caractère élevé. ... C'est pourquoi nous devons éviter les idées bizarres, les opinions particulières et les plans étriqués, qui donneraient une fausse image de la grandeur de notre oeuvre. -- Lettre 14, 1887. Év 126 3 Pas d'opportunisme -- Nous ne devons pas travestir les doctrines que nous professons pour obtenir la faveur des hommes. La ruse et la fraude déplaisent à Dieu. Il n'admet pas que l'homme dise le contraire de ce qu'il fait. L'oeuvre la plus grande et la plus noble qui soit doit être accomplie avec honnêteté et droiture. -- Lettre 232, 1899. Év 126 4 Jésus, modèle d'humilité -- Ce n'est pas en cherchant à vous élever jusqu'à la première place que vous serez grands aux yeux de Dieu; mais par une vie faite d'humilité, de bonté, de douceur, de fidélité et de pureté, vous bénéficierez d'une protection spéciale des anges du ciel. Celui qui est notre modèle n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu (Philippiens 2:6); il a revêtu notre nature et a vécu près de trente ans dans une petite ville obscure de Galilée, perdue au milieu des collines. Toute l'armée des anges était à sa disposition; pourtant, il ne se présentait pas comme un grand personnage. Il ne s'est pas complu en lui-même en revendiquant le titre de "docteur". Il était simplement un charpentier, un ouvrier salarié, qui travaillait au service de son maître. -- Lettre 1, 1880. Év 127 1 La vanité stigmatisée -- Il blâma ... la vanité qui poussait à convoiter le titre de rabbi, ou maître. Un tel titre, déclarait-il, n'appartient pas aux hommes; il est réservé au Christ. Prêtres, scribes, chefs, docteurs de la loi, tous étaient frères, fils d'un même Père. Jésus insistait pour qu'on ne donnât à personne un titre qui conférait un droit sur les consciences ou sur la foi d'autrui. Év 127 2 Si le Christ était sur la terre aujourd'hui, entouré de personnages portant le titre de Révérend ou de Révérendissime, ne redirait-il pas: "Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est votre conducteur, le Christ"? L'Écriture déclare, au sujet de Dieu: "Son nom est saint et redoutable." A quel homme un tel titre saurait-il convenir? -- Jésus Christ, 610 (1898). Év 127 3 Titres honorifiques -- Nous ne devons pas abaisser le niveau de ce qu'est la véritable éducation, mais au contraire nous efforcer de le relever. Ce ne sont pas les humains que nous devons exalter et adorer, mais Dieu, le seul véritable Dieu vivant; c'est à lui que nous devons réserver notre adoration et nos hommages. Év 127 4 Selon les Écritures, c'est déshonorer Dieu que d'attribuer aux ecclésiastiques le titre de Révérend. Nul mortel n'a le droit d'adjoindre ce titre à son propre nom ou à celui de qui que ce soit. Ce titre appartient à Dieu seul, qui se différencie par là de tous les êtres humains. Ceux qui le revendiquent pour eux-mêmes s'emparent du saint honneur de Dieu. Quel que soit leur rang, ils n'ont pas le droit de s'attribuer ce mot: c'est une usurpation. "Son nom est saint et redoutable" [anglais: reverend, Psaumes 111:9]. Nous offensons Dieu quand nous appliquons ce titre à quelqu'un à qui il n'appartient pas. -- The Youth's Instructor, 7 juillet 1898. Év 127 5 D'humbles serviteurs traitant de grands sujets -- Les ministres de l'Évangile doivent exposer la vérité présente dans toute sa simplicité et, par la grâce de Dieu, faire en sorte que l'Écriture puisse enseigner, convaincre, corriger et instruire dans la justice. Cf. 2 Timothée 3:16. "Dispense droitement la parole de la vérité" (2 Timothée 3:15); telle est l'exhortation qui devrait être adressée à tous nos prédicateurs. Év 128 1 Mais, loin, très loin de suivre ce conseil, de nombreux prédicateurs se sont écartés des desseins du Christ. Ils désirent gagner la faveur des hommes et ils font tous leurs efforts pour éblouir leurs contemporains, pour réaliser des choses extraordinaires. Le Seigneur m'a éclairée pour que je leur conseille de marcher avec lui dans l'humilité et dans un esprit de prière. ... Consentez à être de petits hommes traitant de grandes choses. -- Manuscrit 62, 1905. Év 128 2 Etre sans prétention -- Nous n'avons pas de grands hommes parmi nous; et nul d'entre nous ne saurait se faire passer pour ce qu'il n'est pas: un être remarquable. Ce n'est pas un signe de sagesse chez un simple mortel que de prétendre être doté de quelque grand talent, comme s'il était de l'envergure d'un Moody ou d'un Sankey. -- The Review and Herald, 8 décembre 1885. Év 128 3 Le message plus important que le messager -- Le prédicateur qui a été à l'école du Christ sera toujours conscient d'être un messager de Dieu, mandaté par lui pour accomplir une oeuvre pour le présent et pour l'éternité. Il ne doit nullement chercher à attirer l'attention sur sa personne, sur son savoir ou ses capacités. Mais son seul but sera d'amener les pécheurs à la repentance, et de leur montrer, par la parole et par l'exemple, l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Le moi devrait être caché en Jésus. De tels hommes parleront en étant conscients d'être revêtus d'une puissance et d'une autorité qui viennent de Dieu, et dont ils ne sont que les porte-parole. Leurs discours auront le sérieux et la ferveur persuasive nécessaires pour que les pécheurs prennent conscience de leur état de perdition et qu'ils puissent trouver refuge en Jésus-Christ. -- The Review and Herald, 8 août 1878. Év 128 4 Jean-Baptiste, une simple voix -- Regardant au Rédempteur par la foi, Jean avait atteint les sommets de l'abnégation. Il ne cherchait pas à attirer les hommes à lui, mais à élever leurs pensées plus haut, toujours plus haut, jusqu'à ce qu'ils puissent discerner l'Agneau de Dieu. Lui-même n'avait été qu'une voix, un cri dans le désert. -- Ministère évangélique, 52 (1915). Év 128 5 "Quiconque s'abaisse sera élevé" -- Pour occuper une place élevée aux yeux des hommes, le ciel choisit l'ouvrier qui, comme Jean-Baptiste, prend une place humble devant Dieu. Le disciple qui ressemble davantage à un enfant est l'ouvrier le mieux qualifié pour l'oeuvre de Dieu. Les intelligences célestes sont prêtes à coopérer avec celui qui cherche à sauver les âmes et non à s'élever au-dessus des autres. -- Jésus Christ, 433 (1898). Év 129 1 "Quiconque s'élève sera abaissé" -- Il n'y a pas de religion dans la glorification du moi. Celui qui s'exalte lui-même se trouvera privé de la grâce qui assure son efficacité au service du Christ. Celui qui se laisse aller à l'orgueil ou à la présomption n'accomplira qu'un travail défectueux. -- Les paraboles de Jésus, 353 (1900). Év 129 2 La véritable valeur -- La valeur du chrétien ne dépend pas de ses merveilleux talents, de ses origines familiales élevées, de ses admirables facultés, mais d'un coeur pur -- d'un coeur purifié et affiné, qui n'exalte pas le moi mais qui, par la contemplation du Christ, reflète l'image de la divinité, perdue depuis si longtemps. -- Lettre 16, 1902. Év 129 3 Jésus seul -- S'ils [les prédicateurs] refusent catégoriquement d'exalter la sagesse humaine ou de vanter leurs propres mérites, leur oeuvre résistera aux assauts de l'ennemi. Bien des âmes passeront des ténèbres à la lumière et de nombreuses églises seront fondées. Les hommes ne se convertiront pas au prédicateur, mais au Christ. Le moi restera à l'arrière-plan; Jésus seul, l'homme du calvaire, apparaîtra. -- Conquérants pacifiques, 245 (1911). ------------------------Chapitre 38 -- Éviter le spectaculaire et le sensationnel Év 129 4 "Ni par la puissance, ni par la force" -- Certains prédicateurs supposent à tort que le succès consiste à réunir des foules à grand renfort de publicité, puis à prêcher le message de la vérité d'une manière théâtrale. Mais c'est là employer le feu profane au lieu du feu sacré de l'autel. Cette méthode de travail n'honore pas Dieu. Ni une publicité à sensation, ni des dépenses excessives ne conduiront l'oeuvre de Dieu au succès, mais la conformité aux méthodes du Christ. "Ce n'est ni par la puissance, ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées." Zacharie 4:6. C'est la vérité toute nue qui, telle une épée aiguë, à deux tranchants, pénètre jusqu'au fond des coeurs, tirant de leur léthargie ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés. Les hommes reconnaîtront la valeur de l'Évangile quand il leur sera annoncé d'une manière qui soit en harmonie avec les desseins de Dieu. -- Gospel Workers, 383 (1915). Év 130 1 Des méthodes inspirées par le bon sens -- Certains [prédicateurs] sont à l'affût d'événements extraordinaires dont ils se servent pour créer un effet de surprise sur le public, pour faire peur aux gens; ces prédicateurs entreprennent ainsi une oeuvre inquiétante qui risque de compromettre le bon travail qui avait si bien commencé. ... Év 130 2 Ceux qui présentent les grandes et nobles vérités de la Parole doivent faire preuve d'un esprit profond, sérieux, fervent mais calme et plein de bon sens, fermant ainsi la bouche de nos contradicteurs. Ne favorisez pas l'apparition d'une vague de fanatisme qui jetterait le trouble dans une oeuvre commencée comme elle le devait, et poursuivie Bible en main. ... Év 130 3 Ceux qui travaillent pour la cause de Dieu à New York ne doivent pas s'imaginer devoir introduire on ne sait quel élément insolite dans leur action, comme preuve du caractère surnaturel de cette oeuvre sur laquelle Dieu apposerait ainsi le sceau de son approbation. La tâche qu'ils accomplissent doit consister à parler aux gens avec humilité et confiance; au lieu de suivre leurs propres idées et de croire que la présentation de choses étranges réveillera ceux qui sont morts dans leurs offenses et dans leurs péchés, qu'ils demandent conseil au Seigneur. Le faisceau de vérités contenues dans la Parole de Dieu est capable d'impressionner l'esprit des humains comme le souverain Maître le désire. -- Lettre 17, 1902. Év 130 4 Ne pas rabaisser le niveau du message divin -- N'abaissez jamais le niveau de la vérité pour obtenir des conversions, mais cherchez à élever les êtres pécheurs et corrompus jusqu'à l'idéal supérieur exprimé dans la loi de Dieu. -- Manuscrit 7, 1900. Év 130 5 Le prédicateur n'est pas un acteur -- Je suis chargée d'un message pour ceux qui sont responsables de notre oeuvre. N'encouragez pas les hommes qui doivent s'engager dans cette oeuvre à s'imaginer qu'ils doivent proclamer le message sacré d'une manière théâtrale. Rien ne devrait être introduit dans notre oeuvre qui ait l'allure d'un spectacle. La cause de Dieu doit avoir une empreinte sacrée, céleste. Tout ce qui concerne la propagation du message pour notre temps doit porter la marque du divin. Proscrivez tout ce qui est théâtral, car cela est préjudiciable au caractère sacré de notre oeuvre. Év 131 1 Il m'a été dit que nous assisterions à toutes sortes d'expériences et que des hommes tenteraient d'introduire des manifestations étranges dans l'oeuvre de Dieu. Nous l'avons déjà constaté en de nombreux endroits. Dès le début de mon ministère, il m'a été dit que toutes les représentations spectaculaires accompagnant la prédication de l'Évangile devaient être proscrites. D'aucuns, croyant pouvoir accomplir un travail efficace, ont adopté un comportement curieux et se sont livrés à des excentricités. Voici le conseil qui m'a été donné: "N'approuve pas ce genre de choses." Ces exploits, qui avaient une allure théâtrale, ne sont pas à leur place lorsque nous proclamons les messages solennels qui nous ont été confiés. Év 131 2 L'ennemi reste sur ses gardes et il profitera de toutes les occasions pour compromettre la vérité en incitant des manifestations spectaculaires qui nuisent à sa dignité. Aucune de celles-ci ne devrait être encouragée. Les précieuses vérités qui nous ont été confiées doivent être proclamées avec solennité et un profond respect. -- Manuscrit 19, 1910. Év 131 3 Proscrire le sensationnel -- Vous pouvez en avoir la certitude: la religion pure et sans tache (cf. Jacques 1:27) n'est pas une religion à sensation. Dieu n'a chargé personne de cultiver la recherche de doctrines et de théories spéculatives. Mes frères, bannissez ces choses de votre enseignement. -- Australasian Union Conference Record, 15 mars 1904. Év 131 4 Mise en garde contre l'exaltation -- Nous ne devons pas encourager un type d'enthousiasme qui produit un zèle passager, suivi d'une crise de découragement. Nous avons besoin du pain de vie qui vient du ciel pour vivifier notre âme. Etudiez la Parole de Dieu. Ne vous laissez pas dominer par vos impressions. Ceux qui travaillent au service du Maître doivent apprendre à ne pas confondre la foi et les impressions. Il ne nous est pas demandé d'être continuellement en extase. Mais il nous est demandé d'avoir profondément confiance en la Parole de Dieu, qui est la chair et le sang du Christ. Év 132 1 Les prédicateurs dans nos grandes villes doivent se garder soigneusement de toute exaltation et de tout fanatisme. La Parole de Dieu est notre sanctification et notre justice, parce qu'elle est une nourriture spirituelle. L'étudier, c'est se nourrir des feuilles de l'arbre de vie. Rien ne peut être plus bénéfique pour les serviteurs de Dieu que d'enseigner les Écritures comme le Christ lui-même l'a fait. La Parole de Dieu renferme l'aliment divin, apte à satisfaire notre faim spirituelle. -- Lettre 17, 1902. Év 132 2 Des méthodes onéreuses et singulières -- Vous avez choisi de travailler d'une manière qui vous épuise et qui absorbe de grosses sommes d'argent. Év 132 3 Ces dépenses vous ont été présentées sous leur vrai jour, et il vous a été dit que cette façon de travailler n'est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. En premier lieu, vos méthodes de travail onéreuses et singulières semblent produire une forte impression sur le public, mais vos auditeurs s'aperçoivent rapidement que toute cette parade a pour but d'attirer leur attention sur vous-même, sur votre femme et vos enfants. Un tel investissement financier ne cadre pas avec les vérités solennelles qui sont présentées. C'est le moi qui a été exalté. -- Lettre 205, 1904. Év 132 4 N'imitons pas le monde -- Nous traitons de sujets qui impliquent des intérêts éternels; aussi ne devons-nous pas imiter le monde en quoi que ce soit. Nous devons suivre de près les traces de Jésus. Il est notre précieux héritage et peut satisfaire tous nos désirs et tous nos besoins. -- Manuscrit 96, 1898. Év 132 5 Si nous poursuivons l'oeuvre de Dieu dans la simplicité dont le Christ nous a donné l'exemple, sans démonstrations théâtrales, nous connaîtrons le succès. -- Lettre 53, 1904. ------------------------Chapitre 39 -- Méthodes d'approche Év 132 6 Jésus savait respecter les mentalités -- Les bienfaisants phénomènes de la nature ne s'opèrent pas par des interventions brutales et terribles; en tout cas, il n'est pas permis à l'homme d'y mettre la main. Dieu agit par le jeu paisible et régulier des lois dont il est l'auteur. Il en est de même dans le domaine spirituel. Satan cherche constamment à intervenir par des actions brusques et violentes; Jésus, lui, trouvait accès auprès des humains au moyen des idées qui leur étaient les plus familières. Il cherchait à troubler le moins possible leurs habitudes de pensée par des interventions abruptes ou par des règles préétablies. Il faisait confiance aux hommes et gagnait ainsi leur estime. Il présentait d'anciennes vérités qu'il éclairait d'une lumière nouvelle et magnifique. Ainsi, lorsqu'il n'avait que douze ans, il étonnait déjà les docteurs de la loi par les questions qu'il leur posait dans le temple. Év 133 1 Afin de mieux entrer en relation avec l'humanité, Jésus a revêtu la nature humaine. Il met les hommes en contact avec la puissance transformatrice de la vérité en les rencontrant là où ils sont. Il gagne leur coeur en leur témoignant sa sympathie et sa confiance, en les persuadant qu'il s'est totalement identifié avec leur nature et leurs intérêts. La vérité sortait de ses lèvres, belle dans sa simplicité, bien que revêtue de dignité et de force. Quel merveilleux enseignant était notre Seigneur Jésus-Christ -- Manuscrit 44, 1894. Év 133 2 L'art et la manière -- Il nous faut vivre dans ce monde en voyant autour de nous des gens rachetés par le sang du Christ, et comme si le salut ou la perte de ces âmes dépendait très largement de nos paroles, de notre comportement et de notre mode d'action. ... La manière dont nous travaillons déterminera dans une large mesure si nous gagnerons ou non des âmes comme fruits de nos efforts. -- Manuscrit 14, 1887. Év 133 3 Doigté et amour -- Frères, vous qui allez travailler en faveur de ceux qui sont esclaves des préjugés et ignorants de la bonté de Dieu, recherchez la sagesse divine dont Paul nous a donné l'exemple. Quand vous prêchez dans un lieu où vous voyez les gens s'ouvrir, petit à petit, à la lumière des vérités présentées (cf. Actes 9:18; Marc 8:24), prenez garde de ne pas créer des préjugés qui fermeraient leur coeur à l'écoute de la Parole. Soyez positifs sur les points que vous avez en commun avec eux. Dispensez-leur de l'amitié, de l'affection même. Si tous vos efforts sont animés de l'amour du Christ, vous pourrez répandre la semence de la vérité dans un certain nombre de coeurs; Dieu arrosera cette semence, et la vérité croîtra et portera du fruit pour sa gloire. Év 134 1 Nos prédicateurs auraient besoin d'acquérir l'esprit de discernement et la sagesse dont Paul était animé. Quand il s'adressait aux Juifs, il ne parlait pas d'abord de la naissance, de la crucifixion et de la résurrection du Christ, bien que ces vérités concernant la vie de Jésus fussent contrôlables. Pour commencer, il attirait leur attention sur la promesse d'un Sauveur et sur les prophéties qui le concernaient. Après avoir traité ce sujet avec force et clarté pour que ses auditeurs comprennent qu'un Sauveur devait leur être donné, Paul affirmait que ce Sauveur était déjà venu. Le Christ Jésus réalisait en sa personne toutes les indications de la prophétie. Telle était la finesse ou la "ruse" (cf. 2 Corinthiens 12:16) qu'utilisait l'apôtre pour gagner les âmes à l'Évangile. Son habileté pour exposer la vérité était telle que les anciens préjugés des Juifs n'étaient pas réveillés, ce qui aurait eu pour effet de les aveugler et de fausser leur jugement. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 121, 122 (1886). Év 134 2 "Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide" 1 Corinthiens 3:2 -- Il faut vous occuper des personnes à qui vous parlez avec le plus grand soin. N'insistez pas premièrement sur les points délicats de notre foi. Vous risqueriez de fermer leur coeur à ces vérités nouvelles pour elles. Présentez-les à mesure qu'elles sont capables de les comprendre et de les apprécier; bien que ces points de doctrine leur aient semblé étranges et étonnants, nombreuses sont celles qui verront avec joie une lumière nouvelle ainsi projetée sur la Parole de Dieu. En revanche, si tous les principes leur étaient présentés dans leur totalité, ces personnes ne pourraient pas les assimiler et elles préféreraient partir et ne plus jamais revenir. Bien plus, de telles personnes déformeraient la vérité, et en expliquant ce qui leur a été dit, elles tordraient le sens des Écritures, jetant ainsi la confusion dans les esprits. C'est maintenant qu'il nous faut saisir les occasions favorables. Présentons la vérité telle qu'elle est en Jésus. Ceux qui annoncent l'Évangile ne doivent pas se montrer agressifs ni cultiver un esprit de dispute. -- Manuscrit 44, 1894. Év 135 1 Connaître les besoins des gens -- Faites connaissance avec les gens dans leurs foyers. Essayez de pénétrer chez eux, avec tact, d'évaluer leur spiritualité et de créer un centre d'intérêt. Priez, ayez confiance et vous ferez une expérience qui sera bénéfique. Ne traitez pas des sujets trop profonds qui risqueraient de lasser votre auditoire. Tandis que vous parlez, priez et croyez. Invitez les gens à agir. Travaillez au nom du Seigneur, avec une ardeur qui ne se dément pas. -- Lettre 189, 1899. Év 135 2 Préparer le terrain avant de semer -- Souvenez-vous que la présentation de la vérité doit être faite avec beaucoup de précaution. Guidez les esprits avec circonspection. Mettez l'accent sur la piété pratique et faites de même quand vous expliquez les points de doctrine. Les enseignements du Christ et son amour disposeront le terrain du coeur et le subjugueront afin qu'il reçoive la bonne graine de la vérité. -- Lettre 14, 1887. Év 135 3 Ne recherchons pas la polémique -- Apprenez à rencontrer les gens là où ils sont. Ne parlez pas de sujets qui soient de nature à soulever une polémique. Votre enseignement ne doit pas avoir pour effet de jeter la perplexité dans les esprits. -- Testimonies for the Church 6:58 (1900). Év 135 4 Ne soulevez pas l'opposition avant que le public ait eu l'occasion d'entendre la vérité et de juger en connaissance de cause. -- Testimonies for the Church 6:36 (1900). Év 135 5 La vérité doit être attirante -- Sur nous repose la responsabilité solennelle d'exposer la vérité aux incroyants, de la manière la plus efficace. Présentons la vérité avec délicatesse afin que hommes et femmes ne s'en détournent pas Ceux qui ont pour tâche de catéchiser peuvent faire ou beaucoup de bien ou beaucoup de mal. ... Év 135 6 Le Seigneur nous invite au festin des noces, puis il nous dit d'aller dans les chemins et le long des haies (cf. Luc 14:23), et de "presser d'entrer" dans la salle du festin ceux pour qui le Christ s'est offert. Nous devons présenter la vérité de la manière dont Jésus l'a enseignée à ses disciples: avec simplicité et amour. -- Lettre 177, 1903. Év 136 1 Cultiver des relations avec les ecclésiastiques des autres Églises -- Il devrait être évident pour tous que nous sommes des réformateurs, non des sectaires. Quand nos prédicateurs pénètrent dans un nouveau territoire, ils devraient chercher à lier connaissance avec les ecclésiastiques des différentes Églises*. On a perdu beaucoup en négligeant de le faire. Si nos prédicateurs se montraient amicaux et sociables, et s'ils ne se comportaient pas comme s'ils avaient honte du message dont ils ont la charge, cela ferait une excellente impression, et les pasteurs de ces communautés auraient une opinion favorable de notre perception de la vérité. Il faut donner à ces hommes la possibilité de se montrer bienveillants s'ils le désirent. Év 136 2 Nos prédicateurs devraient veiller soigneusement à ne pas donner l'impression que nous sommes des loups s'introduisant furtivement dans les troupeaux pour s'emparer des brebis. Il est indispensable que nos ministres de l'Évangile comprennent bien leur position et l'objet de leur mission: attirer l'attention des gens sur les vérités de la Parole de Dieu. Un certain nombre de chrétiens adhèrent à la plupart de nos croyances. Il y a là un terrain d'entente grâce auquel nous pouvons nouer des relations avec des croyants appartenant à d'autres Églises; et quand nous avons lié connaissance avec eux, parlons surtout des sujets sur lesquels nous nous accordons. Ainsi, nous ne serons pas amenés à aborder d'emblée et brutalement ceux qui nous divisent. -- The Review and Herald, 13 juin 1912. Év 136 3 Écartons les barrières inutiles -- Lorsque nous pénétrons dans une localité, nous ne devrions pas dresser sans raison des barrières entre nous et les autres confessions chrétiennes, notamment l'Église catholique, ce qui leur ferait supposer que nous sommes leurs ennemis jurés. Nous ne devrions pas faire naître inutilement dans leur esprit des préjugés, en menant campagne contre eux. Parmi les catholiques, il y a beaucoup de personnes qui vivent conformément à la lumière qu'elles ont reçue, et souvent, bien mieux que bon nombre de ceux qui professent croire à la vérité présente; et Dieu les mettra à l'épreuve aussi sûrement qu'il nous a mis, nous, à l'épreuve. -- Manuscrit 14, 1887. Év 137 1 Le manque de lucidité -- On a perdu du temps, un temps précieux. On a laissé passer de précieuses occasions sans en avoir tiré profit, parce qu'on a manqué de lucidité spirituelle et d'hommes compétents, capables de faire des plans pour trouver les moyens de déjouer les ruses de l'ennemi. Év 137 2 Sentinelles assoupies, que dites-vous de la nuit? Cf. Ésaïe 21:11. Ne savez-vous pas à quelle heure de la nuit nous sommes? Ne sentez-vous pas qu'il est de votre devoir de donner l'alarme et de transmettre les avertissements pour notre temps? Sinon, descendez de la muraille de Sion; car ce n'est pas à vous que Dieu confiera la lumière qu'il tient en réserve. La lumière n'est donnée qu'à ceux qui la réfléchissent sur leurs semblables. -- Manuscrit 107, 1898. ------------------------Chapitre 40 -- Sauvegarder la dignité de la chaire Év 137 3 La dignité requise du prédicateur -- En chaire, un certain nombre de règles sont nécessaires. Un ministre de l'Église ne devrait pas être indifférent à l'image qu'il donne. S'il est le représentant du Christ, son comportement, son maintien, ses gestes ne devraient en rien choquer l'assistance. Les prédicateurs doivent être raffinés. Ils devraient éviter toutes les attitudes et tous les gestes vulgaires, et adopter un comportement caractérisé par une dignité empreinte d'humilité, des vêtements en harmonie avec le respect de leur fonction, des paroles, toujours solennelles et bien choisies. -- Testimonies for the Church 1:648, 649 (1868). Év 137 4 Attitude à respecter -- Ce qui est répréhensible se révèle souvent sur la chaire. Un prédicateur sur l'estrade, parlant à une personne de l'assemblée avec familiarité et riant, est inconscient de ses responsabilités et n'a aucun sens du caractère sacré de son ministère. Il va jusqu'à déshonorer la vérité. -- Testimonies for the Church 2:612, 613 (1871). Év 137 5 Un sacrilège -- Parfois, les assemblées du peuple de Dieu ont été conduites avec une telle désinvolture que c'était une offense à Dieu et à sa sainteté. -- Lettre 155, 1900. Év 138 1 Pas de préliminaires inutiles -- Beaucoup de prédicateurs perdent leur temps et leurs forces en longs préliminaires. Certains d'entre eux passent presque une demi-heure à s'excuser, et lorsqu'ils arrivent enfin au sujet et essaient de souligner les points principaux de la vérité, les auditeurs sont fatigués et ne sentent pas la valeur des arguments. Év 138 2 Au lieu de s'excuser parce qu'il va retenir l'attention des auditeurs, le prédicateur devrait entrer immédiatement dans le vif du sujet, conscient d'apporter un message de la part de Dieu. -- Ministère évangélique, 162 (1915). Év 138 3 La prière publique -- Les prières prononcées en public devraient être courtes et directes. Dieu ne désire pas que, par d'interminables prières, nous rendions fastidieuse l'heure du culte. ... Consacrer à celles-ci quelques minutes est largement suffisant. -- Ministère évangélique, 169 (1915). Év 138 4 Avec simplicité -- Faire de longues prières en public est inutile. Avec une simplicité qui vient du coeur, nous devrions exprimer nos besoins au Seigneur, et nous réclamer de ses promesses avec une foi et une assurance telles que la communauté comprendra que nous avons appris à triompher avec lui dans la prière. Les fidèles seront incités à croire que Dieu est présent à cette assemblée, et ils ouvriront leurs coeurs pour recevoir ses riches bénédictions. Leur confiance en la sincérité du prédicateur ira grandissant et ils seront tout disposés à écouter attentivement ses instructions. -- Manuscrit 127, 1902. Év 138 5 Garder son calme -- Le Seigneur vous a assigné une tâche; celle-ci ne doit pas être accomplie avec précipitation, mais avec calme et circonspection. Il ne nous met jamais dans l'obligation de nous agiter et de nous exciter. -- Testimonies for the Church 8:189 (1904). Év 138 6 Attitudes à éviter -- Nous ne pouvons pas être les bergers du troupeau si nous ne nous débarrassons pas de nos habitudes et de nos comportements susceptibles de choquer. Si nous sommes rendus semblables à Jésus-Christ et que nous mangeons sa chair et que nous buvons son sang (cf. Jean 6:53, 54), la vie éternelle sera nécessairement incorporée à notre ministère. On n'entendra plus d'anciennes redites cent fois répétées, mais une conception nouvelle de la vérité s'exprimera. Év 139 1 Les messagers célestes qui se trouvent dans l'assemblée ont souvent honte de ceux qui s'assoient sur l'estrade. Le précieux Évangile, qui a coûté si cher pour être communiqué au monde, est déshonoré par les conversations profanes, les attitudes ridicules et trop familières. Certains ont un débit rapide, tandis que d'autres parlent fort mais de façon confuse. Chacun de ceux qui sont appelés à officier devant l'assistance devrait considérer comme un devoir sacré de se tenir et de se comporter correctement. Chaque officiant doit d'abord se donner au Seigneur, en renonçant totalement à lui-même, déterminé à ne rien garder égoïstement, mais à se confier entièrement à Jésus. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 339 (1896). Év 139 2 Écarter tout geste déplacé et toute parole malséante -- Celui qui travaille au service de Dieu devrait faire de sérieux efforts pour représenter dignement le Christ, en évitant tout geste déplacé et toute parole malséante. Il doit essayer d'employer un langage correct. Nombreux sont ceux qui ne prêtent pas attention à leur langage; pourtant, en se surveillant, en s'exerçant, ils pourraient exprimer la vérité correctement. Jour après jour, leurs progrès deviendront sensibles. Leur utilité et leur influence augmenteront s'ils ne se complaisent pas dans leurs lacunes et leurs insuffisances. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 238 (1913). Év 139 3 Les lettres de créance du prédicateur -- La position qu'occupent nos prédicateurs exige la santé du corps et la discipline de la pensée. Un bon sens manifeste, des nerfs solides et un tempérament gai seront partout une bonne recommandation pour le ministre de l'Evangile. Ces aptitudes devraient être recherchées et cultivées avec persévérance. -- Testimonies for the Church 3:466 (1875). ------------------------Chapitre 41 -- Comment maintenir l'intérêt Év 139 4 Prêcher la vérité dans toute sa solennité -- Que vos efforts ne s'inspirent pas des méthodes du monde, mais de la voie de Dieu. Le Seigneur ne désire pas pour convaincre les personnes appartenant aux classes supérieures de la société des démonstrations spectaculaires. N'ôtez pas à la vérité sa noblesse et sa solennité par une entrée en matière qui serait davantage calquée sur l'esprit du monde que sur celui du ciel. Il faut que vos auditeurs comprennent que vous n'organisez pas des réunions, le dimanche soir, pour les charmer avec de la musique et d'autres choses, mais pour leur faire connaître la vérité dans toute sa solennité, pour leur lancer un avertissement qui soit de nature à les tirer de la léthargie dans laquelle leur égoïsme les a plongés. Ce message est celui de la vérité absolue qui, telle une épée aiguë, à deux tranchants, est pénétrante jusqu'à partager âme et esprit. Cf. Hébreux 4:12. ... Év 140 1 Ceux qui travaillent dans l'oeuvre de Dieu et qui s'inspirent des principes du monde pour avoir du succès essuiront un échec. Le Seigneur vous demande de changer votre façon de travailler. Il désire que vous mettiez en pratique les leçons que la vie du Christ nous enseigne. Alors toutes les réunions que vous tiendrez porteront l'empreinte du Sauveur. -- Lettre 48, 1902. Év 140 2 La méthode d'enseignement de Jésus -- Notre souverain Maître cherchait à entrer en contact avec les gens par le moyen des choses qui leur étaient les plus familières. Il leur présentait la vérité de sorte qu'elle reste associée, dans leur esprit, à des souvenirs précis et d'ordre affectif. Év 140 3 Jésus enseignait les hommes en s'identifiant totalement à leurs préoccupations et à leurs joies. Ses explications étaient si simples, ses illustrations si bien choisies, ses paroles si sympathiques et si bienveillantes que ses auditeurs étaient sous le charme. Év 140 4 Le Christ puisait un grand nombre de ses illustrations et de ses leçons dans le prodigieux trésor de la nature. Il cueillait un lis et attirait l'attention de ses auditeurs sur sa simplicité et sa merveilleuse beauté. Il prenait en exemple l'herbe des champs et disait: "Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison?" Matthieu 6:30. Il veut que nous comprenions que les choses de la nature sont un reflet de l'amour de Dieu, et que, toutes obscurcies qu'elles sont par le péché, elles nous parlent encore du jardin d'Éden ou Adam et Ève avaient été placés. Au moyen des choses de la nature, il veut inscrire dans notre esprit la vision du temps où ce paradis sera restauré et où la terre sera pleine de la gloire du Seigneur. -- Lettre 213, 1902. Év 141 1 Comment Jésus maintenait l'intérêt de ses auditeurs -- Le peuple écoutait les paroles de grâce qui sortaient si librement des lèvres du Fils de Dieu. Ces bonnes paroles, si simples et si claires, étaient pour leurs âmes comme un baume de Galaad. Sa main guérissante rendait la vie aux mourants, la santé aux malades, le bonheur aux affligés. Ce jour-là, ce fut le ciel sur la terre, et les auditeurs de Jésus n'auraient su dire depuis combien de temps ils n'avaient pas mangé. ... Év 141 2 Celui qui, par son enseignement, montrait à tous les hommes la voie qui conduit à la paix et au bonheur, se préoccupait autant de leurs nécessités temporelles que de leurs besoins spirituels. Le peuple était fatigué et défaillant. Des mères portaient des bébés dans leurs bras et des petits enfants se suspendaient à leurs jupes. Plusieurs étaient restés debout pendant des heures. Les paroles du Christ éveillaient un tel intérêt qu'ils n'avaient même pas songé à s'asseoir un instant; d'ailleurs, la foule était si compacte qu'on risquait d'être piétiné. Jésus voulant leur donner l'occasion de se reposer, les invita à s'asseoir sur l'herbe, abondante à cet endroit. -- Jésus Christ, 357-359 (1898). Év 141 3 Un programme efficace -- Il m'a été donné d'assister à un autre spectacle. Des tentes étaient plantées sur différents emplacements, à l'époque des camps meetings. Ceux-ci étaient organisés dans diverses localités. Ils étaient dirigés par des hommes compétents, craignant Dieu, disposant des assistants nécessaires. Il y avait des réunions pour les enfants ainsi que des réunions de réveil et on déployait de sérieux efforts pour amener les gens à une décision. Paul plante, Apollos arrose, mais Dieu fait croître. Cf. 1 Corinthiens 3:6. Év 141 4 Que ceux qui ont des aptitudes pour le chant prêtent leur concours à cette oeuvre. Quant aux instruments de musique, ils n'ont rien de répréhensible. On les utilisait, jadis, lors des services religieux. Les adorateurs louaient Dieu en faisant retentir la harpe et les cymbales. Les instruments de musique ont donc leur place dans nos réunions. Cela ajoutera à l'intérêt suscité. Év 141 5 Mais retenez bien l'attention du public en présentant la vérité telle qu'elle est en Jésus. Orientez vos auditeurs vers la croix du calvaire. Pourquoi fallut-il que le Christ meure? A cause des transgressions de la loi. Jésus est mort pour donner aux humains la possibilité de devenir des sujets loyaux de son royaume. Év 142 1 Que vos exposés soient courts; que vos prières aussi soient courtes et ferventes. Eduquez, éduquez en vue d'un service total accompli sans réserve et de tout coeur. Une consécration totale, de nombreuses prières, une grande ferveur produiront une impression réelle; car les anges de Dieu seront là pour toucher les coeurs du public. -- Lettre 132, 1898. Év 142 2 Varier les méthodes pour attirer les différentes catégories d'auditeurs -- A ces réunions viennent des gens de toutes conditions, des riches et des pauvres, des pécheurs de toute sorte et tous entendent le message de miséricorde délivré par les serviteurs que le Seigneur s'est choisis. Différents sujets d'ordre biblique sont présentés au cours de ces réunions. Év 142 3 Jeunes et vieux entendent l'appel, et le Seigneur agit sur le coeur de ceux qui écoutent. Ainsi, l'invitation au festin, dont il est question dans la parabole (Matthieu 22:2-10) est adressée à tous. Certains, qui, de leur propre aveu, ne sont pas allés à l'église depuis douze, quatorze et même seize ans, sont convaincus du message de Dieu et se convertissent. Nos propres membres d'église sont profondément émus en écoutant les causeries et les études systématiques pour expliquer les Écritures; quant aux cercles d'amis, chacun peut s'y faire du bien. -- Manuscrit 7, 1900. Év 142 4 Traiter de thèmes vitaux et d'actualité -- Les évangélistes doivent traiter de sujets importants concernant la Parole de Dieu. Ils ne doivent pas perdre leur temps à parler de futilités. Qu'ils étudient la Parole et la prêchent. Que cette Parole soit entre leurs mains comme une épée bien aiguisée, à deux tranchants. Qu'elle rende témoignage à des vérités du passé et qu'à sa lumière soient annoncées les choses à venir. Év 142 5 Le Christ est descendu du ciel pour révéler à l'apôtre Jean les grandes et merveilleuses vérités qui doivent façonner nos vies et être annoncées au monde par notre intermédiaire. Nous devons être au courant de l'actualité, et témoigner avec clarté et intelligence, sous la conduite et par l'onction du Saint-Esprit. -- The Review and Herald, 19 avril 1906. ------------------------Chapitre 42 -- Réunions de questions Év 143 1 A l'issue des réunions -- Il faut que les gens sachent que la vérité pour ce temps a valeur de critère. Des personnes de toutes conditions sociales fréquentent ces réunions, et nous devons exercer un ministère auprès de chacune d'entre elles. Une fois que le message d'avertissement a été délivré, que les auditeurs particulièrement intéressés soient invités à des réunions plus personnelles; alors, parlez avec eux en vue de leur conversion. Ce genre de ministère constitue un travail missionnaire de la plus haute importance. -- Lettre 86, 1900. Év 143 2 Enseigner l'abc de l'Évangile -- Je désire que vous compreniez que ce qui empêche les âmes de choisir la vérité vient de la confusion qui règne dans leur idées et aussi de ce qu'elles ne savent pas comment abandonner leur volonté et leur esprit à Jésus. Elles ont besoin qu'on leur enseigne comment devenir chrétiennes. L'oeuvre que le Christ accomplit ici-bas n'est pas faite d'actions d'éclat et de merveilleuses prouesses. Celles-ci se produiront en temps utile. Mais l'oeuvre la plus féconde est celle qui permet au moi de s'effacer le plus possible. Cette oeuvre est celle dont il est dit: "C'est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là." Ésaïe 28:10. Elle consiste à tisser des liens d'affection avec les coeurs. Tel est le service offert à Jésus-Christ et reconnu valable au dernier jour. -- Lettre 48, 1886. Év 143 3 Réunir les gens en groupes d'étude -- Nous risquons de passer trop rapidement d'un sujet à un autre. Donnez des études bibliques courtes mais fréquentes. ... Une fois que vous avez montré aux gens le précieux minerai de la vérité, il reste encore une oeuvre importante à faire pour ceux qui ont été intéressés par les sujets présentés. Év 143 4 Après avoir pris la parole brièvement, modifiez le déroulement du programme, et offrez à ceux qui le souhaitent la possibilité de rester pour un entretien en cercle restreint ou pour une étude biblique, ce qui leur donnera la faculté de poser des questions sur des sujets qui les préoccupent. Vous verrez combien il est profitable d'entrer en contact plus étroit avec les auditeurs au cours de ces cercles d'étude. Les ouvriers qui travaillent en collaboration avec le pasteur devraient s'efforcer, avec patience et bonté, d'aider ceux qui posent des questions à comprendre le message de la vérité. Év 144 1 Si vous n'avez qu'une seule personne à instruire, celle-ci, une fois pleinement convaincue, communiquera la lumière à d'autres. Ces vérités-tests sont si importantes qu'elles peuvent, à plusieurs reprises, être exposées aux auditeurs et gravées dans leur esprit. -- Special Testimonies Series A 7:7 (1874). Év 144 2 Une occasion de poser des questions -- Autant que possible, chaque causerie importante devrait être suivie d'une étude biblique. Celle-ci permet de mettre en relief les points qui ont été traités, et elle offre la possibilité de répondre à des questions et d'inculquer des idées justes. Nous devrions consacrer davantage de temps à instruire les gens avec patience en leur laissant la faculté de s'exprimer. Ils ont besoin d'être instruits "règle sur règle, précepte sur précepte". Év 144 3 On devrait organiser des réunions spéciales à l'intention des personnes intéressées aux vérités que nous prêchons et qui ont besoin d'être instruites. Il faudrait donc les inviter à ces réunions où tous, croyants ou non, devraient avoir la possibilité de poser des questions sur certains points qu'ils n'auraient pas suffisamment compris. Donnez à tous la faculté de parler de leurs préoccupations, car ils en auront certainement. Dans toutes les causeries et dans toutes les études bibliques, que le public constate que sur chaque sujet, nous nous appuyons sur un verset: "Ainsi parle l'Éternel" pour étayer les convictions et les doctrines que nous professons. Év 144 4 Telle était la méthode d'enseignement du Christ. Quand il s'adressait à la foule, les gens lui demandaient des éclaircissements; et quand il s'agissait de ceux qui cherchaient humblement à obtenir plus de lumière, il était toujours disposé à expliquer ses paroles. Mais Jésus ne se prêtait pas à la critique et aux arguties; nous ne devrions pas non plus nous engager dans cette voie-là. Quand certaines personnes essaient d'engager une polémique sur des points de doctrine controversés, dites-leur que de telles réunions ne sont pas faites pour cela. Év 144 5 Quand vous répondez à une question, exprimez-vous de telle sorte que les auditeurs reconnaissent que vous avez effectivement répondu. Ne laissez pas une question en suspens, en disant à votre interlocuteur de la poser une autre fois. Avancez pas à pas, et évaluez quelle a été votre progression. Év 145 1 Dans ce genre de réunions, ceux qui ont assimilé le message que vous prêchez peuvent formuler des questions qui permettront d'élucider divers aspects de la vérité. Mais certains prédicateurs n'ont pas suffisamment de doigté pour cela. Quand sont formulées des questions qui ne peuvent que jeter la confusion et semer le doute dans les esprits, il faudrait prier les auditeurs d'y renoncer. Nous devons apprendre à parler et à nous taire au moment opportun, et savoir répandre la semence de la foi, et dispenser non les ténèbres, mais la lumière. -- Testimonies for the Church 6:68, 69 (1900). Év 145 2 Susciter l'intérêt par des questions -- Après une brève causerie, maintenez-vous en forme; soyez en mesure de donner une étude biblique sur les points abordés au cours de votre exposé, suscitant l'intérêt des gens par des questions. Parlez en toute franchise à vos auditeurs, en les encourageant à vous faire part de leurs problèmes, afin que vous puissiez leur expliquer les passages de la Bible qu'ils ne comprennent pas. -- Lettre 8, 1895. Év 145 3 La tactique de Satan -- Chaque fois que le Seigneur a une oeuvre spéciale à accomplir parmi son peuple, pour attirer son attention sur une vérité vitale, Satan intervient pour détourner l'esprit des croyants en créant parmi eux des divergences mineures, afin de provoquer un litige touchant des points de doctrine qui ne sont pas essentiels à la compréhension du sujet traité; il en résulte, alors, un débat qui détourne l'attention de la question capitale. Quand cela se produit, le Seigneur agit pour faire impression sur les coeurs et leur montrer ce qui est nécessaire pour leur salut. Mais si, malgré tout, Satan parvient à distraire les esprits pour les orienter vers quelque question secondaire, et arrive ainsi à semer la discorde parmi les croyants à propos d'une vétille, il en résulte que les coeurs sont blindés contre la lumière et la vérité; alors le malin crie victoire. -- The Review and Herald, 18 octobre 1892. Év 145 4 Combativité excitée, conviction étouffée -- Satan est constamment à l'oeuvre pour détourner l'esprit par des préoccupations terrestres, afin que la vérité perde de sa puissance sur le coeur; ainsi, il ne peut y avoir ni progression ni avancement de la lumière et de la connaissance vers une plus grande lumière et connaissance. A moins que les disciples du Christ ne soient constamment soucieux de mettre en pratique la vérité, ils ne seront pas sanctifiés par elle. Des questions, des spéculations et des sujets sans importance occuperont l'esprit et serviront à alimenter les conversations provoquant des arguties, des disputes de mots créant des opinions différentes sur des sujets qui ne sont ni vitaux ni essentiels. ... Le serviteur de Dieu doit être suffisamment sage pour déceler les desseins de l'ennemi, et refuser de se laisser tromper et distraire. La conversion des âmes doit être le souci premier de son travail, il doit donc se garder des controverses, et s'appliquer à prêcher la Parole de Dieu. ... Év 146 1 La particularité de l'oeuvre mensongère de Satan a été de provoquer des controverses afin qu'il y ait des disputes de mots inutiles. Il sait bien que cela accaparera l'esprit et le temps. Cela attise la combativité et étouffe l'esprit de conviction chez beaucoup, les amenant à des divergences d'opinions, des accusations, des préjugés qui ferment la porte à la vérité. -- The Review and Herald, 11 septembre 1888. Év 146 2 Prier avec ceux qui sont convaincus -- Que les pasteurs et les évangélistes consacrent plus de temps à la prière fervente avec ceux qui sont convaincus de la vérité. Souvenez-vous que le Christ est toujours avec vous. Le Seigneur tient à disposition les manifestations les plus précieuses de sa grâce pour fortifier et encourager l'ouvrier sincère et humble. -- Manuscrit 78, 1900. Év 146 3 Aider les personnes indécises -- Plusieurs de ceux qui assistent à nos réunions sont las et chargés de culpabilité. Ils ne se sentent pas à l'aise dans leur foi religieuse. La possibilité de trouver de l'aide devrait être donnée aux personnes tourmentées qui cherchent la paix de l'esprit. Après l'étude de la Parole, exhortez ceux qui souhaitent suivre le Christ à en exprimer le désir. Invitez tous ceux qui ne sont pas sûrs d'être prêts pour le retour du Christ et tous ceux qui se sentent accablés et chargés à se faire connaître. Que ceux qui ont la maturité spirituelle requise parlent avec ces personnes, prient avec et pour elles. Que l'on passe beaucoup de temps dans la prière et dans l'étude sérieuse de la Parole. Que tous perçoivent les signes évidents de la foi dans leur propre coeur, sachant que le Saint-Esprit leur sera accordé puisqu'ils ont une véritable faim et soif de justice. Apprenez-leur à se soumettre à Dieu, à lui faire confiance et à se réclamer de ses promesses. Que le profond amour de Dieu s'exprime par des paroles d'encouragement et d'intercession. -- Testimonies for the Church 6:65 (1900). ------------------------Chapitre 43 -- Entrer en contact avec les gens Év 147 1 Rencontrer les auditeurs au début et à l'issue de la réunion -- Pour mener à bien l'enjeu important des réunions près d'une grande ville, la coopération des ouvriers est indispensable. Tous devraient entretenir l'atmosphère même des réunions en entrant en contact avec les personnes à leur arrivée et à leur départ, en faisant preuve d'une grande politesse et gentillesse et d'une grande sollicitude pour leurs âmes. Ils devraient être prêts à leur parler "en temps et hors du temps", soucieux de gagner leur coeur. Oh46 (1900). Év 147 2 Le prédicateur et les personnes intéressées -- Il faut que tous ceux qui se destinent à travailler pour la cause de Dieu apprennent la meilleure manière d'accomplir leur tâche. ... J'ai vu que de nombreux efforts entrepris à grands frais pour présenter la vérité ont échoué en grande partie parce que le travail entrepris l'a été sans intelligence et sans persévérance. Év 147 3 Lorsqu'on a délivré un message du haut de l'estrade, le travail commence à peine. Le pasteur doit alors, par un effort personnel, faire si possible la connaissance de tous ses auditeurs. S'ils ont suffisamment d'intérêt pour venir écouter ce que vous avez à dire, vous devez y répondre par un désir évident de faire leur connaissance. ... Év 147 4 Satan et ses agents sont plus habiles que nos ouvriers. Pendant qu'il combine ses plans et tend ses pièges pour s'emparer des âmes à l'improviste, nos frères font souvent preuve d'une insouciance déconcertante et, presque chaque fois, l'adversaire l'emporte sur eux. S'ils veulent que Dieu et les anges célestes occupent d'avance le terrain, ils doivent vouer tout leur être, âme, corps et esprit, à l'oeuvre de Dieu et ne pas faire semblant d'accomplir le travail ou de le faire à moitié. Év 148 1 La causerie donnée depuis l'estrade ne devrait pas être trop longue, car non seulement cela fatigue les auditeurs, mais cela prend tellement de temps et de force au prédicateur qu'il n'est plus en mesure d'entreprendre le travail personnel qui devrait suivre. Le pasteur devrait aller de maison en maison exercer un ministère dans les familles, attirant leur attention sur les vérités éternelles de la Parole de Dieu*. S'il accomplit cette tâche avec la douceur du Christ, les anges de Dieu l'accompagneront certainement dans ses efforts. Mais nous manquons beaucoup trop de foi et nos idées et nos plans manquent d'envergure. -- Manuscrit 14, 1887. Év 148 2 Dans l'assemblée, il fera la connaissance des parents et de leurs enfants et leur parlera avec bienveillance et chaleur. -- The Review and Herald, 21 janvier 1902. Év 148 3 Pénétrer dans les familles -- Approchez-vous des âmes; pénétrez dans les familles quand vous le pouvez; n'attendez pas que les gens réclament la visite d'un pasteur. Apportez avec vous la confiance et l'assurance de la foi qui prouvent que vous ne croyez pas en de vaines légendes, mais que vos convictions sont solidement fondées sur ce critère: "Ainsi parle l'Éternel". -- Lettre 8, 1895. Év 148 4 Les contacts lors des réunions publiques -- Quand le Christ enseignait ici-bas, il observait les réactions de ses auditeurs, et un regard lumineux, un visage rayonnant lui disaient immédiatement quand une personne acceptait la vérité. De même, ceux qui enseignent aujourd'hui devraient étudier les réactions de leurs auditeurs. Lorsqu'ils voient dans l'auditoire une personne qui semble intéressée, ils devraient se faire un devoir de prendre contact avec elle avant de quitter le lieu de la réunion et, si possible, d'obtenir son adresse pour lui rendre visite. C'est ce genre de travail personnel qui fait de lui un ouvrier parfait. Cela lui permet de mettre son travail à l'épreuve et de témoigner pleinement de son ministère. C'est aussi le meilleur moyen d'atteindre les gens, car c'est de cette manière que l'on retient le mieux leur attention. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 147, 148 (1886). Év 149 1 Gagner la confiance par des contacts dans les foyers -- Un grand nombre de familles ne seront jamais atteintes par la vérité de la Parole de Dieu, à moins que les dispensateurs des grâces multiples du Christ n'entrent dans les foyers, abaissant les barrières et pénétrant les coeurs par un ministère consciencieux, sanctifié par l'approbation du Saint-Esprit. Quand les gens voient que ces ouvriers sont des messagers de la miséricorde, des ministres de la grâce, ils sont prêts à les écouter. Mais les coeurs de ceux qui travaillent ainsi doivent battre à l'unisson du coeur de Jésus. Ils doivent être totalement consacrés au service de Dieu, prêts à faire sa volonté, à aller partout où sa providence les conduit, et à dire les paroles qu'il leur inspire. Et s'ils sont ce que Dieu désire qu'ils soient, s'ils sont remplis de son Saint-Esprit, ils coopèrent avec les émissaires célestes et sont en vérité "ouvriers avec Dieu". -- Lettre 95, 1896. ------------------------Chapitre 44 -- Utilité de la page imprimée Év 149 2 Utilisation des imprimés -- La vérité doit être publiée de façon bien plus étendue qu'elle ne l'a été jusqu'ici. Elle doit être exposée au public avec précision et clarté. Elle doit être énoncée avec des arguments concis mais décisifs, et il faut faire des plans pour que toute réunion où la vérité a été présentée puisse être suivie d'une distribution de feuillets et de brochures. Actuellement, il peut sembler nécessaire de les abandonner, mais ils seront une puissance pour le bien, et rien ne sera perdu. Év 149 3 Les causeries prononcées depuis l'estrade seraient bien plus efficaces si on faisait circuler une documentation écrite propre à initier les auditeurs aux doctrines bibliques. Dieu éveillera chez beaucoup le désir de lire, mais aussi, nombreux sont ceux qui refuseront de voir ou d'entendre quoi que ce soit concernant la vérité présente. Cependant, nous ne devrions même pas considérer ces cas comme désespérés, car le Christ en attire beaucoup à lui. Vous devriez aller de l'avant les mains pleines d'une documentation bien adaptée et le coeur débordant de l'amour de Dieu. -- Lettre 1, 1875. Év 150 1 Prévenir les assauts de l'adversaire -- Lorsqu'on donne une conférence, les gens ont beau écouter avec intérêt, cet enseignement est tout nouveau pour eux et leur paraît bien étrange; Satan est prêt à leur suggérer bien des choses qui ne sont pas vraies. Il cherchera à altérer et à dénaturer les paroles de l'orateur. Que faire alors? Év 150 2 Les causeries qui exposent les raisons de notre foi devraient être publiées en petits feuillets et distribuées aussi largement que possible*. Ainsi, les mensonges et les idées fausses que l'ennemi de la vérité cherche constamment à répandre seraient clairement démentis, et les gens sauraient exactement ce que le prédicateur a dit. -- The Review and Herald, 14 octobre 1902. Év 150 3 Qu'un résumé des causeries soit imprimé et largement diffusé. -- Manuscrit 42, 1905. Év 150 4 Prospectus -- Si l'on peut se procurer une presse susceptible de fonctionner pendant la réunion et imprimer des feuillets, des affiches et des journaux à distribuer, cela aura une influence appréciable. -- Testimonies for the Church 6:36 (1900). Év 150 5 Certains ne sont atteints que par la littérature -- Le prédicateur peut intensifier son action en mettant en circulation des journaux et des brochures plus qu'en prêchant seulement la Parole sans utiliser aucune publication. ... De nombreuses personnes ne peuvent être touchées que de cette façon-là. Telle est la véritable action missionnaire dans laquelle travail et moyens peuvent être investis avec le meilleur résultat. -- Life Sketches of Ellen G. White, 216, 217 (1915). Év 150 6 Le pouvoir de la presse -- La presse est un puissant moyen pour toucher les esprits et les coeurs. Les hommes de ce monde ne manquent pas de l'exploiter et de tirer parti de chaque occasion pour produire une littérature pernicieuse. Si des hommes, mus par l'esprit du monde et de Satan, répandent avec enthousiasme des livres, des brochures et des journaux néfastes, vous devriez être animés d'un plus grand enthousiasme pour dispenser de la littérature à caractère édifiant et salutaire. Dieu a mis à la disposition de son peuple les avantages que procure la presse qui, associée à d'autres actions, sera couronnée de succès en propageant la connaissance de la vérité. Selon les besoins, des brochures, des journaux et des livres devraient être répandus dans toutes les villes et dans tous les villages du pays. -- Life Sketches of Ellen G. White, 216, 217 (1915). Év 151 1 Pour une meilleure diffusion de la vérité -- Le monde entier a besoin d'hommes fidèles à leurs principes, qui cultivent sans cesse leur esprit et leur intelligence, ainsi que de gens qualifiés pour diffuser la vérité par la presse, afin qu'elle soit rapidement connue de toute nation, toute langue et tout peuple. -- Ministère évangélique, 21 (1915). Év 151 2 La page imprimée -- Bien que le pasteur puisse présenter le message fidèlement, les gens ne sont pas capables de s'en souvenir totalement. La page imprimée est alors essentielle, non seulement pour les rendre sensibles à l'importance de la vérité pour ce temps, mais aussi pour les enraciner, les fonder dans la vérité et les affermir contre les erreurs qui égarent. Les journaux et les livres sont les moyens que le Seigneur emploie pour garder présent à l'esprit des gens le message pour ce temps. En rendant lumineuse la vérité et en affermissant les âmes, les publications auront une portée plus grande que le ministère de la Parole seul. Les messagers silencieux qui sont placés dans les foyers grâce au travail des représentants-évangélistes renforceront le ministère de l'Évangile dans tous ses aspects; car le Saint-Esprit influencera les esprits alors que les gens liront les livres, exactement comme il influence les esprits de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges exercent un même ministère à l'égard des livres qui contiennent la vérité que celui qu'ils exercent dans l'oeuvre pastorale. -- Testimonies for the Church 6:315, 316. Év 151 3 Impact de la page imprimée -- Il m'a été montré que là même où se trouve un bon prédicateur, le représentant-évangéliste devrait travailler en collaboration avec lui, car bien que le message soit présenté fidèlement par celui-ci, il est parfois difficile aux auditeurs de s'en souvenir parfaitement. C'est pourquoi la page imprimée est nécessaire non seulement pour leur montrer l'importance de la vérité présente, mais pour leur permettre de s'enraciner et de se fortifier dans la vérité en les mettant en garde contre l'erreur. Les journaux et les livres sont les moyens dont Dieu se sert pour que le message qu'il adresse au monde, de nos jours, soit continuellement présent à ses yeux. En éclairant et en affermissant les âmes dans la vérité, les publications feront un travail supérieur à celui qui est accompli par la prédication seulement. Les messagers silencieux placés dans les foyers par les représentants-évangélistes renforceront l'oeuvre du ministère sous tous ses rapports; car le Saint-Esprit agira sur l'esprit de ceux qui les liront comme il agit sur l'esprit de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges qui veillent sur l'oeuvre du prédicateur veillent également sur les livres contenant la vérité. -- Témoignages pour l'Église 2:624 (1900). ------------------------Chapitre 45 -- La polémique Év 152 1 Souvent néfaste -- Il peut être nécessaire, dans certains cas, de faire face publiquement à un homme qui s'oppose orgueilleusement à la vérité de Dieu; mais généralement il résulte de ces discussions orales ou écrites plus de mal que de bien. -- L'Esprit de prophétie et ses enseignements, Collonges-sous-Salève, 372 (1872). Év 152 2 Il n'est pas toujours possible d'éviter les discussions. ... Certains, qui se plaisent à voir des opposants s'affronter, peuvent réclamer des débats. D'autres, qui désirent se faire une opinion sur les arguments des deux parties en présence, et poussés par des sentiments tout à fait louables, peuvent demander une confrontation; mais chaque fois que cela est possible, mieux vaudrait éviter de tels débats. ... Les joutes oratoires contribuent rarement à glorifier Dieu et à faire avancer la cause de la vérité. -- Testimonies for the Church 3:424 (1875). Év 152 3 Comment répondre aux contradicteurs -- Il est des occasions où l'on devra réfuter de fausses déclarations. Mais dans ce cas, ce devrait être fait immédiatement et brièvement; après quoi, nous devrions retourner à nos occupations. -- Testimonies for the Church 3:37 (1872). Év 153 1 Relever les défis, non en lancer -- En présentant des vérités impopulaires, qui impliquent un engagement difficile, les prédicateurs doivent veiller à ce que chaque mot soit celui que Dieu emploierait. Leurs paroles ne doivent jamais être tranchantes. Ils doivent présenter la vérité en toute humilité, avec le plus profond amour pour les âmes et un ardent désir de les sauver, laissant la vérité faire son oeuvre. Ils ne devraient pas lancer de défis aux prédicateurs appartenant à d'autres Églises ni chercher à engager un débat avec eux. Ils ne devraient pas se mettre dans une position semblable à celle de Goliath quand il lança un défi aux armées d'Israël. Israël n'avait pas lancé de défi à Goliath, mais c'est ce dernier qui, avec ses orgueilleuses prétentions, avait provoqué Dieu et son peuple. Les défis, la vantardise et les injures doivent venir des adversaires de la vérité qui jouent les Goliath. Mais cet esprit doit être totalement banni chez ceux que Dieu a suscités pour annoncer le dernier message d'avertissement à un monde perdu. ... Év 153 2 Si, comme David, ils se trouvent dans une position qui les oblige à affronter un provocateur d'Israël, s'ils engagent le combat avec la force de Dieu et en se reposant entièrement sur lui, il les mènera à bonne fin et fera en sorte que sa vérité triomphe de manière éclatante. Le Christ nous en a donné l'exemple. "L'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable, et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime218-220 (1872). Év 153 3 L'esprit de polémique porte préjudice à la vérité -- L'esprit de polémique est une ruse de Satan destinée à exciter l'agressivité et à éclipser par là même la vérité telle qu'elle est en Jésus. Nombreux sont ceux qui ont été ainsi repoussés au lieu d'être gagnés au Christ. ... Év 153 4 On cultive un esprit de dispute. Nombreux sont ceux qui s'attachent presque exclusivement à des sujets doctrinaux, n'accordant que peu d'attention à la vraie piété, à la pratique de la sainteté. Jésus, son amour et sa grâce, son abnégation, sa douceur et sa patience ne sont pas présentés comme ils le devraient. Les erreurs, partout présentes, tels des parasites, ont imprégné de leur poison mortel les rameaux de la vérité, et dans bien des esprits ont été prises pour elle; nombre de personnes qui acceptent la vérité l'enseignent avec dureté. Cela en donne une fausse idée et la vérité n'a plus d'effet sur ceux dont les coeurs n'ont pas été assouplis et soumis par le Saint-Esprit. ... Év 154 1 Il est essentiel que tous discernent et apprécient la vérité; il est donc de la plus haute importance que la semence de la Parole tombe dans un sol préparé à la recevoir. La question que chacun de nous devrait se poser est celle-ci: Comment sèmerons-nous la précieuse graine de vérité de manière qu'elle ne se perde pas, mais qu'elle se multiplie et produise une moisson, afin que des gerbes puissent être apportées au Seigneur? -- The Review and Herald, 9 février 1892. Év 154 2 Échauffement des esprits et décisions rapides -- Si l'attention s'intensifie régulièrement et si les gens prennent position en connaissance de cause, non par impulsion mais par principe, l'intérêt suscité sera beaucoup plus sain et durable que lorsqu'il est le fruit d'une grande émotion survenue brusquement et que les passions ont été excitées parce qu'on a assisté à un débat, à une violente joute oratoire portant sur les deux aspects de la question: pour ou contre la vérité. On crée ainsi un antagonisme farouche; des positions et des décisions rapides sont prises. Il en résulte un échauffement des esprits. La sérénité et le discernement font grandement défaut. S'il advient que cet état d'excitation décline et si une réaction se fait jour par suite d'une fâcheuse maladresse, l'intérêt ne pourra jamais plus être suscité. Les sentiments et la sympathie ont été éveillés chez ces personnes, mais leur conscience n'a pas été convaincue; leur coeur n'a pas été brisé et humilié devant Dieu. -- Testimonies for the Church 3:218 (1872). Év 154 3 Présenter la vérité à des esprits prévenus -- Les serviteurs de Dieu ne devraient pas considérer comme un grand privilège l'occasion de pouvoir participer à une discussion. Il ne faut pas mettre en relief tous les points de notre foi devant des foules ayant des préjugés. ... Nous devrions commencer par traiter les vérités que nous partageons avec nos auditeurs et gagner ainsi leur confiance. -- Testimonies for the Church 3:426 (1875). Év 155 1 Confrontés à Satan lui-même -- Les prédicateurs qui combattent ceux qui s'opposent à la vérité de Dieu n'ont pas à rencontrer l'homme seulement, mais Satan et ses légions d'anges. Satan guette l'occasion de remporter un avantage sur les prédicateurs qui défendent la vérité, et lorsque ceux-ci cessent de mettre toute leur confiance en Dieu, lorsque leurs paroles ne sont plus conformes à l'esprit et à l'amour du Christ, les anges de Dieu ne peuvent plus les affermir et les éclairer. Ils les abandonnent à leurs propres forces et les mauvais anges injectent les ténèbres. C'est la raison pour laquelle les ennemis de la vérité paraissent parfois avoir l'avantage et la discussion fait plus de mal que de bien. -- Testimonies for the Church 3:220, 221 (1872). Év 155 2 Lorsqu'un débat ne peut être évité -- Quand, pour l'avancement de la cause de la vérité et pour la gloire de Dieu, il est nécessaire de rencontrer un opposant, avec quelle prudence et quelle humilité ne devraient-ils [les défenseurs de la vérité] pas engager le débat En sondant leur coeur, en confessant leurs péchés, en priant avec ferveur, souvent même en jeûnant pour un temps, ils devraient supplier Dieu de les aider tout particulièrement et de permettre à sa précieuse vérité salvatrice de remporter une victoire éclatante, pour que l'erreur soit démasquée et que ceux qui la professent soient totalement confondus. ... Év 155 3 Vous ne devriez jamais prendre part à un débat où il y va de l'honneur de la vérité en vous fiant à votre capacité de manier des arguments puissants. S'il n'est vraiment pas possible de l'éviter, acceptez le combat, mais abordez-le avec une solide confiance en Dieu et dans un esprit d'humilité, celui même de Jésus, qui vous invite à se mettre à son école, lui qui est doux et humble de coeur. -- Testimonies for the Church 1:624, 626 (1867). Év 155 4 Présenter la vérité -- Le meilleur moyen de dénoncer l'erreur est de présenter la vérité et de laisser les idées bizarres mourir de leur belle mort en les traitant par le mépris. Quand elle est mise en contraste avec la vérité, l'erreur est manifeste pour toute personne sensée. Plus les affirmations erronées des opposants et de ceux qui se dressent parmi nous pour tromper les âmes se multiplient, plus la cause de l'erreur est favorisée. Plus on fait de publicité aux suggestions de Satan, plus sa majesté démoniaque est satisfaite. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 165 (1892). Év 156 1 Employer des arguments solides -- Il est important que dans l'exposé des doctrines que nous considérons comme base de notre foi nous ne nous laissions pas entraîner à employer des arguments qui ne sont pas tout à fait sûrs. Ils peuvent imposer le silence à l'adversaire, mais ils n'honorent pas la vérité. Nous devons employer des arguments solides, qui non seulement réduisent au silence notre opposant, mais encore puissent supporter l'examen le plus serré et le plus minutieux. Ceux qui sont passés maîtres dans l'art de la polémique risquent fort de ne pas manier la Parole de Dieu avec droiture. Quand nous rencontrons un adversaire, nous devrions faire de sérieux efforts pour présenter les choses de manière à éveiller la conviction dans son esprit plutôt que de chercher à inspirer confiance aux croyants. -- Testimonies for the Church 5:708 (1889). Év 156 2 La seule armure que nous devons revêtir -- Ceux qui sont porteurs du message le plus solennel jamais adressé au monde doivent revêtir l'armure de la justice du Christ. Il n'est nul besoin d'engager notre propre individualité limitée, sinon les anges de Dieu se retirent et nous laissent mener le combat, seuls. Quand donc nos prédicateurs se mettront-ils à l'école de Jésus? Notre préparation pour affronter des opposants ou pour exercer un ministère auprès de nos semblables ne peut être obtenue que de Dieu et de sa grâce. Là, en recevant la grâce divine, nous prenons conscience de notre incompétence. La noblesse et la gloire du Christ sont notre force. Le Saint-Esprit nous conduit dans toute la vérité; il reçoit les choses de Dieu et nous les révèle, les communiquant au coeur obéissant comme une force vivante. Nous acquérons alors la foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme, laquelle reçoit l'empreinte parfaite de son Auteur. -- Lettre 21a, 1895. ------------------------Chapitre 46 -- L'art et la manière d'exposer la vérité Év 157 1 La présentation du message souvent déterminante -- La manière dont nous présentons la vérité est souvent déterminante quant à son acceptation ou à son rejet. -- Testimonies for the Church 4:404, 405 (1880). Év 157 2 Il est regrettable que beaucoup ne se rendent pas compte que la façon dont la vérité biblique est présentée dépend dans une large mesure des impressions faites sur les esprits et influe fortement sur l'épanouissement ultérieur d'un caractère chrétien chez ceux qui acceptent le message. Au lieu d'imiter le Christ dans ses méthodes de travail, beaucoup sont durs, cassants, intransigeants. Loin d'attirer les âmes, ils les repoussent. Ceux-là ne sauront jamais combien ils ont blessé et découragé de personnes faibles par leurs paroles tranchantes. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 121 (1886). Év 157 3 Des messages saisissants -- Des hommes désignés par Dieu se feront les porte-parole de messages bouleversants, messages qui seront de nature à avertir les gens et à les tirer de leur torpeur. Et s'il est vrai que certains seront exaspérés par l'avertissement, et conduits à résister à la lumière et à l'évidence qui s'en dégagent, nous verrons par là même que nous annonçons un message pour notre temps, obligeant à une prise de position. ... Il nous faut aussi disposer -- dans nos grandes villes -- de prédicateurs pleinement dévoués à la cause de Dieu, par lesquels un message sera prêché de manière si explicite que les auditeurs en seront impressionnés. -- Testimonies for the Church 9:137 (1909). Év 158 1 Être convaincu pour convaincre -- La vérité renferme une puissance vivante, et le Saint-Esprit est l'agent qui permet aux esprits humains d'accéder à la vérité. Mais il faut que les pasteurs et tous les ouvriers qui proclament la vérité fassent preuve de conviction et de détermination. Ils doivent aller de l'avant avec foi, et présenter la Parole comme des gens qui y croient. Efforcez-vous de faire comprendre à ceux auprès desquels vous exercez votre ministère qu'il s'agit de la vérité de Dieu. Prêchez Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Ainsi seront mis en évidence les mensonges de Satan. -- Lettre 34, 1896. Év 158 2 La parole du Dieu vivant -- Si votre façon de présenter la vérité est celle de Dieu même, votre auditoire sera profondément impressionné par cette vérité. Les gens auront la conviction que c'est la Parole du Dieu vivant, et vous accomplirez sa volonté avec puissance. -- Lettre 48, 1902. Év 158 3 Les idées-force de la Bible -- Vous ne vous mettez pas vous-même en avant; l'éclat et la valeur de la vérité sont si grands, que dis-je? si insondables, si profonds et si vastes, que le moi est éclipsé. ... Prêchez de telle manière que les gens puissent saisir les idées-force des Écritures, et en extraire le précieux métal qui s'y trouve caché. -- Manuscrit 7, 1894. Év 158 4 Sous l'influence du Saint-Esprit -- Lors des réunions que nous tenons dans les grandes villes et au cours de nos camp meetings, point n'est besoin de nous livrer à de grandes démonstrations; mais nous demandons que les hommes qui se présentent devant le public pour exposer la vérité, fassent preuve de sérieux et témoignent que Dieu est avec eux. Il faut rechercher tout spécialement le Seigneur, pour que la réunion se déroule sous la profonde influence du Saint-Esprit. Il ne doit subsister aucun malentendu entre le vrai et le faux. -- The Review and Herald, 23 juillet 1908. Év 158 5 Déployer une plus grande énergie -- Il nous faut en finir avec la monotonie de notre activité religieuse. Certes, nous accomplissons une oeuvre dans le monde, mais nous ne faisons pas preuve d'une énergie et d'une ardeur suffisantes. Si nous étions plus dynamiques, les gens seraient convaincus de la véracité de notre message. La façon timorée et apathique dont nous accomplissons notre ministère au service de Dieu a pour effet de repousser bien des personnes qui s'attendent que nous fassions preuve de profondeur, de sérieux et d'un zèle sanctifié. Une religion légaliste ne saurait répondre aux besoins de notre temps. Nous pouvons accomplir toutes les actions extérieures du service de Dieu, et être par ailleurs aussi dépourvus de l'influence vivifiante de l'Esprit-Saint que les montagnes de Guilboa étaient privées de rosée et de pluie. Nous avons besoin d'être spirituellement hydratés; et nous avons également besoin des lumineux rayons du Soleil de Justice pour attendrir et subjuguer nos coeurs. -- The Review and Herald, 26 mai 1903. Év 159 1 Du calme, du sérieux, de l'authentique -- Nous ne cherchons pas à exciter les esprits, mais à faire en sorte que l'on considère les choses avec honnêteté et sérieux, pour que les auditeurs soient en mesure d'accomplir eux-mêmes une oeuvre solide, réelle, saine, authentique. Nous n'aspirons pas à créer de l'excitation, et nous ne recherchons pas le sensationnel; moins il y en aura, mieux cela vaudra. Par contre, utiliser ses facultés pour comprendre sereinement et sérieusement les Écritures ne peut qu'être précieux et fructueux. Voici en quoi réside le secret du succès: prêcher un Sauveur vivant avec une simplicité et un dévouement tels que les gens pourront, par la foi, se saisir de la puissance de la Parole de vie. -- Lettre 102, 1894. Év 159 2 Pour un travail positif -- On ne peut pas s'attendre que les gens comprennent d'emblée la supériorité de la vérité sur les erreurs dans lesquelles ils se sont complu. Pour démasquer l'erreur, la meilleure méthode consiste à mettre en relief les évidences de la vérité. C'est le plus sûr moyen de réfuter l'erreur. Dissipez les sombres nuages qui s'amoncellent dans les esprits en faisant jaillir la vive lumière du Soleil de Justice. -- Pacific Union Recorder, 23 octobre 1902. Év 159 3 Inspirer confiance et respect -- Ceux qui travaillent au service du Christ devraient être des hommes et des femmes doués d'un grand discernement, pour que les auditeurs qui ne comprennent pas les doctrines qu'ils présentent soient enclins à les respecter, à les considérer comme étant dépourvus de tout fanatisme, de toute impulsivité et de toute agressivité. Les paroles, la conduite et les relations de ces prédicateurs devraient être propres à convaincre les gens qu'ils sont des hommes pondérés, sérieux, craignant et aimant leur Père céleste. Il leur faut gagner la confiance du public, pour que ceux qui ont prêté l'oreille à la prédication de la Parole sachent que ceux qui l'expliquent ne sont pas venus avec des fables habilement conçues, mais que leur message a de la valeur, que c'est un témoignage digne d'intérêt et de réflexion. Que les gens se rendent compte que vous exaltez Jésus et non vos idées personnelles. -- The Review and Herald, 26 avril 1892. Év 160 1 Pas de raisonnements compliqués -- Le Christ essayait rarement de prouver que la vérité est vérité. Il illustrait la vérité sous tous ses aspects, en laissant à ses auditeurs la liberté de l'accepter ou de la rejeter. Il ne contraignait personne à croire. Dans son sermon sur la montagne, il enseigna le peuple concernant la piété pratique, en définissant clairement quel est le devoir de chacun. Il parlait de telle manière que la vérité, elle-même, imprégnait leur conscience. La puissance qui s'exprimait chez les disciples se manifestait par la clarté et le sérieux avec lesquels ils présentaient la vérité. Év 160 2 L'enseignement du Christ ne comporte aucun raisonnement souffrant de longueurs excessives, peu logique et compliqué. Le Sauveur va droit au but. Au cours de son ministère, il lisait dans les coeurs comme dans un livre ouvert, et du fonds de son trésor inépuisable, il tirait des choses nouvelles et des choses anciennes qui servaient à illustrer et à confirmer ses enseignements. Il touchait les coeurs et éveillait la sympathie des humains. -- Manuscrit 24, 1891. Év 160 3 Un enseignement simple et dynamique -- Des remarques pertinentes au sujet des points de doctrine les graveront dans l'esprit beaucoup plus sûrement qu'une multitude de détails nuisant à la clarté et à la précision de l'exposé. On devrait tirer de l'enseignement du Christ des leçons pratiques. -- Lettre 48, 1886. Év 160 4 Dieu inspire les mots qui conviennent -- Quel privilège de travailler à la conversion des âmes Notre vocation est élevée. ... Pour nous rendre capables d'accomplir cette tâche, il [Dieu] développera nos facultés mentales aussi sûrement qu'il le fit pour Daniel. Quand nous enseignons ceux qui sont dans les ténèbres pour leur faire connaître les vérités qui nous ont éclairés, Dieu nous instruit de manière que nous les comprenions nous-mêmes davantage encore. Il nous inspirera les mots voulus que nous aurons à prononcer, intervenant en notre faveur par l'intermédiaire de l'ange qui se tient à nos côtés. -- Manuscrit 126, 1902. Év 161 1 Moins de polémique -- plus de christianisme -- Il nous faut polémiquer beaucoup moins et parler beaucoup plus du Christ. Notre Rédempteur est le centre de notre foi et de notre espérance. Ceux qui peuvent exalter son amour insondable et inciter les coeurs à lui donner leurs meilleures et leurs plus nobles affections accomplissent une oeuvre grande et sainte. -- Colporteur Ministry, 42. Év 161 2 Il est rare que les nombreux sermons à caractère polémique touchent et subjuguent l'âme. -- Lettre 15, 1892. Év 161 3 "Comme la plume d'un habile écrivain" -- Que ceux qui présentent la vérité fassent preuve de courtoisie, d'amabilité. Il n'est pas question pour vous de vous servir du Saint-Esprit de Dieu, mais c'est le Saint-Esprit qui doit se servir de vous. ... Év 161 4 Prenez garde dans vos prédications de ne pas agresser vos auditeurs. Que le Saint-Esprit de Dieu anime votre vie et vos paroles. La langue est comme la plume d'un habile écrivain (cf. Psaumes 45:2), puisque l'Esprit de Dieu parle à travers vous. Si vous recourez aux sarcasmes et aux moqueries vous faites appel à des mobiles humains qui ne doivent pas intervenir dans vos paroles. -- Manuscrit 7, 1894. Év 161 5 Respecter les autorités -- Notre oeuvre ne consiste pas à lancer des attaques contre le Gouvernement, mais à préparer un peuple en vue du grand jour du Seigneur. Moins nous serons en lutte avec les autorités et les puissances, mieux nous pourrons travailler à la cause de Dieu. ... Év 161 6 S'il est vrai que la vérité doit être défendue, elle doit l'être dans l'esprit du Christ. Si le peuple de Dieu agit sans amour et sans paix, les âmes seront détournées du Christ et perdues à jamais. Év 162 1 Il ne nous appartient pas de stigmatiser ceux qui n'ont pas bénéficié des occasions et des privilèges que nous avons eus. Plusieurs d'entre eux iront au ciel plus sûrement que ceux qui ont reçu de grandes lumières, mais dont la vie n'a pas été conforme à ces révélations. Év 162 2 Si nous voulons persuader les incroyants que nous avons la vérité qui sanctifie l'âme et transforme le caractère, abstenons-nous de formuler contre eux de véhémentes accusations concernant leurs erreurs. Sinon, nous les pousserons à en déduire que, loin d'avoir fait de nous des gens bienveillants et courtois, la vérité nous a rendus rudes et quelconques. Év 162 3 Certains, volontiers impulsifs, sont toujours prêts à partir en guerre. Dans les temps d'épreuve, on s'apercevra qu'ils n'avaient pas fait reposer leur foi sur le rocher solide. ... Év 162 4 Les adventistes du septième jour ne doivent rien faire qui les fasse passer pour des gens révoltés et sans loi. Qu'ils abandonnent ce qui n'est pas conforme à leur foi. Notre objectif est de proclamer la vérité, laissant à Dieu le soin de cueillir les fruits. Év 162 5 Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour faire briller la lumière, mais abstenez-vous de proférer des paroles qui soient de nature à irriter ou à provoquer qui que ce soit. -- Manuscrit 117a, 1901. Év 162 6 La vérité n'est pas un fouet -- Autrefois, vous avez présenté la vérité en la maniant comme s'il s'était agi d'un fouet. Le Seigneur n'en a pas été glorifié. Vous avez communiqué aux gens les riches trésors de la Parole de Dieu, mais votre attitude a été si condamnable qu'ils s'en sont détournés. Vous n'avez pas enseigné la vérité comme le faisait le Christ. Vous la présentez de telle sorte que vous compromettez son influence. ... Votre coeur a besoin d'être rempli de la grâce transformatrice du Christ. -- Lettre 164, 1902. Év 162 7 Prêcher la vérité avec amour -- Que tout prédicateur apprenne à mettre pour chaussure à ses pieds le zèle de l'Évangile. Cf. Ephésiens 6:15. Celui qui est ainsi chaussé de "l'Évangile de paix" marchera comme le Christ lui-même a marché. Il sera apte à prononcer les paroles nécessaires et à les dire avec amour. Il n'essaiera pas de faire accepter de force le message de la vérité de Dieu. Il traitera chacun avec délicatesse, sachant que l'Esprit fera pénétrer la vérité dans le coeur de ceux qui sont sensibles aux influences divines. Jamais il ne se comportera avec brutalité. Chaque mot prononcé aura des effets apaisants, modérateurs. ... Év 163 1 Quand nous formulons des reproches, mettons dans notre voix toute la tendresse, tout l'amour du Christ possibles. Plus le prédicateur a de responsabilités, plus il doit être attentif à ses paroles et à ses actes. -- Manuscrit 127, 1902. Év 163 2 Non pas condamner, mais guérir -- Tous ceux dont le coeur sympathise avec l'Amour infini chercheront à guérir au lieu de condamner. La présence du Christ dans l'âme est une source qui ne tarira jamais. Là où il demeure, sa bonté sera débordante. -- Heureux ceux qui, 26. ------------------------Chapitre 47 -- L'évangélisation par la parole Év 163 3 Simplicité et clarté -- Le Seigneur désire vous initier à l'art de se servir de l'Évangile comme d'un filet. Pour que vous ayez du succès dans votre tâche, il faut que les mailles de ce filet -- l'étude assidue des Écritures -- soient bien serrées, afin que votre prédication soit facile à saisir. Et puis, utilisez votre filet au maximum de sa capacité. Venez-en rapidement au fait. Que vos illustrations soient claires comme le jour. Un homme a beau avoir de grandes connaissances, celles-ci ne servent à rien s'il n'est pas capable de les transmettre à ses semblables. Que la chaleur de votre voix, sa sensibilité profonde impressionnent les coeurs. Engagez vos auditeurs à s'abandonner à Dieu. ... Év 163 4 Que vos explications soient limpides; je sais que bien des gens ne saisissent pas toujours le sens exact de ce qu'on leur dit. Que le Saint-Esprit façonne, forme votre élocution, la purifiant de toute incorrection. Parlez comme si vous vous adressiez à de petits enfants, vous souvenant qu'il y a beaucoup de personnes avancées en âge dont la capacité à comprendre est restée celle de jeunes enfants. Év 163 5 En priant avec ferveur et en persévérant dans nos efforts, nous apprendrons à parler comme il convient. Cette capacité inclut le clair énoncé de chaque syllabe sans oublier de mettre l'accent et l'intensité voulus, là où il faut. Parlez lentement. Beaucoup parlent avec précipitation, prononçant un mot après l'autre si rapidement que l'on perd le bénéfice de ce qu'ils disent. Mettez dans vos paroles l'esprit et la piété du Christ. ... Pour ceux qui entendent et écoutent, l'Évangile devient une puissance de Dieu pour le salut. Présentez l'Evangile dans sa simplicité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 253-255 (1913). Év 164 1 Nécessité d'une sérieuse préparation -- Les exposés destinés à expliquer la vérité sont remplis d'une substance vivifiante; si ces exposés sont mûrement réfléchis avant d'être présentés, s'ils sont condensés et ne sont pas trop touffus, si les paroles sont animées par l'esprit du Maître, nul ne sera laissé dans les ténèbres, chacun recevra une nourriture équilibrée. Les résultats obtenus dépendent beaucoup et du prédicateur et des auditeurs. Év 164 2 Je voudrais maintenant citer quelques phrases qui ont retenu récemment mon attention: "D'après la durée du sermon de Cannon, je peux dire s'il a été ou non longtemps absent de chez lui pendant la semaine", dit l'un de ses fidèles. "Quand ils sont étudiés avec soin, ses sermons sont d'une longueur raisonnable, et il est impossible que ses auditeurs oublient les enseignements qu'il leur a donnés. En revanche, quand il n'a pas eu le temps nécessaire pour se préparer, ses prédications sont exagérément longues, et il est impossible de retenir quoi que ce soit de ce qu'il a dit." Év 164 3 On a demandé à un autre pasteur compétent quelle était la durée habituelle de ses sermons. [Voici sa réponse]: "Une demi-heure si je me suis préparé à fond; une heure si je me suis incomplètement préparé: mais quand je monte en chaire sans aucune préparation, je peux continuer à prêcher tout le temps que vous voulez; en fait, je ne sais plus comment conclure." Év 164 4 Voici une image intéressante: "Un bon berger doit toujours avoir avec lui une provision de pain et un chien obéissant. Le chien, c'est son ardeur, qu'il doit contenir, conduire et tempérer. Sa provision de pain, c'est son esprit plein de connaissances utiles, et le berger doit toujours être prêt à donner la nourriture à son troupeau." -- Lettre 47, 1886. Év 165 1 Ménager les organismes fragiles -- "Je n'aime pas dépasser de beaucoup une demi-heure" dit un prédicateur fidèle et consciencieux, qui a toujours donné à ses auditeurs le fruit de ses recherches sérieuses. "Je sais que la digestion spirituelle de certains est fragile, et je serais navré que mes paroissiens oublient pendant la seconde demi-heure ce que j'ai dit pendant la première, ou souhaitent que j'en aie fini quand je leur ai donné autant de matière qu'ils pouvaient en assimiler." -- Lettre 47, 1886. Év 165 2 Raccourcir les exposés trop longs -- Quelques-uns de vos exposés trop longs auraient un bien meilleur effet sur vos auditeurs si vous les divisiez en trois parties. Ceux-ci ne peuvent pas assimiler une telle quantité; leur esprit ne peut pas comprendre tout ce que vous dites et ils sont fatigués et troublés d'être en présence de tant de matière en un seul exposé. Les deux tiers de ces exposés ont été donnés en pure perte, et le prédicateur est épuisé. Nombreux sont nos pasteurs qui font fausse route dans ce domaine. Ce qui en résulte pour eux n'est pas bon, car leur cerveau devient saturé au point qu'ils ont le sentiment de porter de lourds fardeaux pour le Seigneur et de passer de mauvais moments. Év 165 3 La nature et l'action de la vérité diffèrent tellement des erreurs habituellement prononcées du haut de la chaire que lorsque cette vérité est présentée pour la première fois, elle peut paraître insupportable. Il s'agit de nourriture solide; c'est pourquoi il faut la distribuer avec sagesse. Si certains esprits saisissent rapidement une idée, d'autres sont lents à comprendre des vérités nouvelles et bouleversantes qui supposent de grands changements et des difficultés dans leur vie. Donnez-leur donc le temps d'assimiler les merveilleuses vérités du message dont vous êtes les porteurs. Év 165 4 Le prédicateur doit s'efforcer d'être compréhensible et de gagner la sympathie des gens. Ne restez pas sur des hauteurs inaccessibles où personne ne pourrait vous suivre, mais présentez la vérité, point par point, lentement et avec clarté, mettant l'accent sur quelques aspects essentiels; vous disposerez alors d'un solide point d'appui tel un piton planté dans un rocher. Si vous vous arrêtez de parler au moment opportun, donnant en une seule fois seulement ce qui peut être reçu avec profit, les auditeurs auront le désir d'en entendre davantage, et l'intérêt sera par là même maintenu. -- Lettre 39, 1887. Év 166 1 Exposés concis -- un double avantage -- Travaillez avec tout l'enthousiasme dont vous êtes capable. Que vos exposés soient courts. Pour deux raisons: la première est que vous vous faites ainsi une réputation d'orateur intéressant. La seconde est que de cette manière vous ménagez votre santé. -- Lettre 112, 1902. Év 166 2 Introduire des idées nouvelles -- Evitez à tout prix de fatiguer vos auditeurs par de longs discours. C'est manquer de sagesse. J'insiste sur ce point depuis bien des années, pour que nos frères veillent à moins sermonner; qu'ils emploient plutôt leur temps et leurs forces à mettre en lumière les aspects principaux de la vérité, car chacun de ces aspects sera l'objet des attaques de nos adversaires. Tous ceux qui travaillent dans cette oeuvre devraient avoir en réserve des idées neuves, et avec tact et précaution, utiliser tout ce qui est susceptible d'intéresser les auditeurs. -- Lettre 48, 1886. Év 166 3 S'adresser au coeur -- Chaque fois que l'on prend la parole, que le coeur soit rendu sensible à la vérité, pour que tous ceux qui entendent, comprennent, et que hommes, femmes et jeunes, tous, deviennent vivants pour Dieu. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 258 (1896). Év 166 4 Faciliter la compréhension de la Parole -- Prêchez la Parole de manière qu'elle soit facile à comprendre. Amenez directement les auditeurs à Jésus-Christ, en qui se concentre leur espérance de vie éternelle. ... A mesure que vous les mettez en contact avec la Parole de Dieu, l'expliquant avec simplicité, la semence grandira, et, au moment voulu, vous récolterez une moisson d'âmes. Semer la graine est votre tâche; la faire se multiplier est l'oeuvre du Seigneur. -- Lettre 34, 1896. Év 166 5 Parler de la piété pratique -- De nos jours, il est plus difficile d'atteindre les coeurs qu'il y a vingt ans. On a beau présenter les arguments les plus convaincants, les hommes semblent aussi loin que jamais du salut. Les prédicateurs ne devraient pas, sermon après sermon, traiter uniquement de sujets doctrinaux. Dans chaque exposé, une place devrait être réservée à la piété pratique. -- The Review and Herald, 23 avril 1908. Év 167 1 Valeur de l'enthousiasme -- Un jour que Betterton, le célèbre acteur, dînait avec le docteur Sheldon, archevêque de Canterbury, l'archevêque lui dit: "Dites-moi, Monsieur Betterton, comment se fait-il que vous, acteur, puissiez émouvoir si puissamment vos auditeurs en parlant de choses imaginaires? -- Monseigneur, répliqua Betterton, permettez-moi de vous dire avec tout le respect dû à votre grandeur que la raison est bien simple: tout dépend de la puissance de l'enthousiasme. Sur la scène, nous parlons de choses imaginaires comme si elles étaient réelles et vous, en chaire, vous parlez de choses réelles comme si elles étaient imaginaires." -- L'Esprit de prophétie et ses enseignements, Collonges-sous-Salève, 369 (1913). Év 167 2 Pas de compromis -- Nous n'avons pas à nous humilier et à nous excuser pour présenter la vérité; évitons toute dissimulation. Déployons notre drapeau pour défendre les hommes et les anges. Év 167 3 Que l'on sache que les adventistes du septième jour ne peuvent user de compromis. Vos idées et votre foi ne doivent pas laisser transparaître la moindre hésitation: le monde est en droit de savoir ce qu'il peut attendre de nous. -- Manuscrit 16, 1890. Év 167 4 Un message mondial -- Nous sommes un dans la foi et dans l'adhésion aux vérités fondamentales de la Parole de Dieu. ... Nous avons un message à caractère mondial. Notre mission est d'annoncer les commandements de Dieu et les témoignages de Jésus-Christ. -- Lettre 37, 1887. Év 167 5 Travailler en vue d'un réveil -- Repentez-vous, repentez-vous -- tel fut le message que Jean-Baptiste proclama dans le désert. Et celui que le Christ adressait au peuple était: "Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également." Luc 13:5. Quant aux apôtres, il leur avait également été prescrit d'inviter partout les hommes à se repentir. Év 167 6 De nos jours, le Seigneur désire que ses serviteurs prêchent l'ancienne doctrine évangélique, qui englobe le regret pour les péchés commis, la repentance et la confession des fautes. Nous désirons des sermons, des coutumes, des pères et des mères en Israël comme il en existait autrefois. Il nous faut travailler pour le pécheur avec persévérance, avec sérieux et sagesse, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il est un transgresseur de la loi, qu'il se repente devant Dieu et croie au Seigneur Jésus-Christ. -- Manuscrit 82, 1894. Év 168 1 Cultivons la joie -- Il vous faut avoir une claire conception de l'Évangile. La vie religieuse n'est pas faite d'obscurité et de tristesse, mais de paix et de joie, qui vont de pair avec une grandeur d'âme et un profond sens du sacré semblables à ceux du Christ. Le Sauveur ne nous encourage pas à cultiver le doute et la crainte ou à entretenir des pensées sombres sur l'avenir; tout cela ne soulage aucunement les coeurs, et, au lieu d'être prôné, devrait être blâmé. Il nous est possible de manifester une joie indicible et glorieuse. Renonçons à notre indolence et étudions avec une plus grande application la Parole de Dieu. S'il a jamais été nécessaire que le Saint-Esprit soit avec nous, si nous avons jamais eu besoin de prêcher par une démonstration de l'Esprit, c'est maintenant. -- Manuscrit 6, 1888. Év 168 2 Pas de cantiques lugubres -- Maintenant, oui, maintenant, nous devons proclamer la vérité présente, avec assurance et puissance. Ne faites pas entendre une note plaintive, ne chantez pas de cantiques tristes et lugubres. -- Lettre 311, 1905. Év 168 3 Comment parler des calamités -- Redonnez courage à ceux qui sont abattus. Présentez les calamités comme dissimulant des bénédictions, et les malheurs, la grâce. Prêchez de manière à susciter l'espoir au lieu du découragement. -- Testimonies for the Church 7:272 (1902). Év 168 4 Une chose après l'autre -- Quand vous passez rapidement d'une chose à l'autre, quand vous avez tant à faire que vous ne pouvez pas prendre le temps de parler avec Dieu, comment pouvez-vous espérer bénéficier de la puissance requise pour votre oeuvre? La raison pour laquelle un si grand nombre de nos prédicateurs font des exposés fades, sans vie, vient de ce qu'ils permettent à une multitude de choses profanes d'accaparer leur temps et leur attention. -- Testimonies for the Church 7:251 (1902). Év 169 1 Économiser ses énergies -- Le mieux consiste à donner des explications brèves et claires, en évitant toute digression. Dieu ne désire pas que vous épuisiez vos énergies avant de venir à la réunion, en écrivant ou en vous livrant à une autre activité, car alors vous venez parler avec l'esprit fatigué, vous faites un exposé très imparfait devant votre auditoire. Mettez à l'oeuvre le meilleur de vos énergies et ne permettez pas que vos efforts soient freinés par le moindre défaut. Év 169 2 Si, pour une raison ou pour une autre, vous souffrez de fatigue et d'épuisement, pour l'amour du Christ, ne vous risquez pas à présenter un exposé. Qu'une autre personne, qui n'est pas aussi épuisée, prenne la parole brièvement et sans circonlocutions, ou que quelqu'un présente une étude biblique: tout sauf un exposé insipide. Quoi qu'il en soit, cela est moins regrettable quand les auditeurs sont tous des croyants; mais lorsque la vérité est annoncée à des non-chrétiens, le prédicateur doit se préparer en conséquence pour sa tâche. Il ne doit pas aller et venir d'un bout à l'autre de la Bible, mais délivrer un message clair et cohérent, montrant ainsi qu'il possède bien son sujet. -- Lettre 48, 1886. Év 169 3 Ne pas chercher à éblouir -- Dieu demande aux prédicateurs de l'Évangile de ne pas chercher à se surpasser en usant d'artifices oratoires pour s'attirer les louanges et les éloges des humains, au moyen d'un déploiement d'intelligence et d'éloquence. Que l'ambition du prédicateur consiste à étudier sérieusement la Bible, afin qu'il acquière le plus de connaissances possible sur Dieu et Jésus-Christ. Plus les ministres de l'Évangile connaîtront le Christ et se pénétreront de son esprit, plus ils prêcheront avec puissance la simple vérité dont il est le centre. -- The Review and Herald, 24 mars 1896. Év 169 4 Les risques de l'éloquence -- Le prédicateur peut, au moyen de descriptions poétiques et d'évocations imaginaires, se transporter jusqu'au ciel, ce qui plaît aux sens et comble l'imagination; mais par ailleurs, les expériences de la vie courante et les nécessités du quotidien sont éludées et les vérités d'un intérêt vital ne sont pas mises en relief. Les besoins immédiats, les difficultés présentes exigent dans l'instant même aide et force: la foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme, non des paroles qui n'ont aucun effet sur la conduite de la vie chrétienne pratique. Év 170 1 Le prédicateur peut s'imaginer qu'avec son éloquence affectée, il a merveilleusement réussi à nourrir le troupeau de Dieu; de leur côté, les auditeurs peuvent croire qu'ils n'avaient jamais entendu d'aussi belles choses et jamais vu la vérité exposée dans un langage aussi enchanteur; et comme Dieu leur a été présenté dans toute sa majesté, ils sont frappés d'émotion. Mais d'après le principe de cause à effet, tout cet engouement a pour origine ces représentations imaginaires. Ce peut être la vérité, mais, la plupart du temps, elles ne constituent pas la nourriture capable de fortifier les âmes pour les luttes quotidiennes de l'existence. -- Manuscrit 59, 1900. Év 170 2 Vérités premières et questions secondaires -- Les frères ne devraient pas s'imaginer que c'est une bonne chose de prendre ses distances quand on ne conçoit pas exactement de la même façon toutes les questions secondaires. Si les frères sont d'accord sur les vérités principales, ils ne devraient pas être en désaccord et se quereller sur des points d'importance très secondaire. S'attarder sur des questions embarrassantes, qui après tout ne sont pas d'une importance vitale, tend à détourner l'esprit des vérités primordiales relatives au salut de l'âme. Les frères devraient faire preuve de modestie quand ils attirent l'attention sur ces sujets accessoires sur lesquels ils ne sont souvent pas au clair eux-mêmes, et qui ne sont pas essentiels pour le salut. ... Év 170 3 J'ai vu que c'est là un stratagème de l'ennemi qui consiste à canaliser l'esprit des hommes vers un sujet obscur et sans importance, qui n'a pas été pleinement révélé ou qui n'est pas indispensable au salut. On en fait alors le thème majeur, la "vérité présente", alors que toutes les recherches et toutes les suppositions ne font qu'obscurcir davantage la question et jeter la confusion dans l'esprit de plusieurs qui devraient aspirer à l'unité "afin d'être sanctifiés par la vérité". Cf. Jean 17:19. -- Manuscrit 82, 1894. Év 170 4 Prêcher des vérités-tests -- Si nous laissons notre pensée errer à sa guise, surgiront de nombreux points de divergence susceptibles d'être discutés par des hommes qui mettent leur espoir en Jésus-Christ, qui aiment sincèrement la vérité, mais qui ont des opinions opposées sur des questions dépourvues d'importance réelle. Ces questions non résolues ne devraient pas être mises au premier plan, ni débattues publiquement, mais si certains s'y intéressent, elles devraient être traitées dans le calme et sans polémique. ... Év 171 1 Un prédicateur digne de ce nom, dévoué et spirituel, verra dans les grandes vérités-tests qui constituent le message solennel qui doit être apporté au monde une raison suffisante pour laisser de côté toutes les différences mineures, plutôt que d'en faire le sujet d'un débat. Que l'esprit s'applique à la grande oeuvre de la rédemption, à la prochaine venue du Christ et à l'étude des commandements de Dieu; et l'on s'apercevra que ces sujets contiennent largement de quoi nourrir la pensée et retenir l'attention. -- The Review and Herald, 11 septembre 1888. Év 171 2 Importance de la voix -- Prêchez brièvement, maîtrisez votre voix*, mettez-y toute la chaleur et tout le charme possibles, et vous éviterez ainsi ce redoutable épuisement auquel on s'expose quand on prêche longtemps, trop longtemps. ... Év 171 3 L'effet d'un sermon est en grande partie perdu à cause de la façon dont il est prononcé. Souvent, le prédicateur oublie qu'il est un messager de Dieu, et que le Christ et les anges sont parmi ses auditeurs. Il ne devrait pas parler sur un ton aigu, sa voix claironnant la vérité comme une trompette; car il s'agit alors davantage d'une force nerveuse que de la sérénité et de la puissance du Saint-Esprit. Quand il prenait la parole, Jésus, le plus grand maître que le monde ait jamais connu, était calme, sérieux et émouvant. Il est notre modèle en toutes choses. -- Lettre 47, 1886. Év 171 4 Les gestes du prédicateur -- Le Seigneur vous demande de faire des progrès manifestes dans votre façon de présenter la vérité. Il n'est pas nécessaire que vous recouriez au sensationnel. Prêchez la Parole, comme le Christ, le Fils de Dieu, la prêchait. Les gestes brusques nuisent beaucoup aux impressions que la vérité devrait faire sur les coeurs, et diminuent la force démonstrative de l'Esprit de Dieu. Ils neutralisent les impressions solennelles touchant la Parole de Dieu que de saints anges souhaitent voir produites sur les esprits. ... Év 172 1 Mon frère, le Seigneur m'a donné un message pour vous. Le ministre de l'Évangile a reçu mandat pour une oeuvre tout à fait solennelle et sacrée. Dans toutes les réunions où la Parole de Dieu est enseignée, des anges sont présents, et ceux qui dirigent ces réunions doivent agir avec le sérieux même que le Christ a manifesté dans ses enseignements. La marque profonde et durable doit être apposée sur chaque présentation de la vérité biblique. -- Lettre 366, 1906. ------------------------Chapitre 48 -- Le Christ, centre du message Év 172 2 Le grand pôle d'attraction -- Le message du troisième ange exige la présentation du sabbat prescrit dans le quatrième commandement, et cette vérité doit être enseignée au monde; mais Jésus, le grand pôle d'attraction, ne doit pas être exclu du message du troisième ange. ... Év 172 3 L'homme pécheur doit toujours regarder à Jésus; et avec la foi candide d'un petit enfant, il doit s'appuyer sur les mérites du Christ, acceptant sa justice et se confiant dans sa miséricorde. Les serviteurs de Dieu doivent enseigner cette vérité première: la Justice du Christ. -- The Review and Herald, 20 mars 1894. Év 172 4 Exalter le Christ -- Le Christ crucifié, le Christ ressuscité, le Christ monté au ciel, le Christ revenant bientôt, voilà ce qui devrait toucher, réjouir, remplir l'esprit du prédicateur qui expose avec amour et ferveur les vérités évangéliques à ses auditeurs. Alors, on le perdra lui-même de vue; on ne verra plus que Jésus seul. Év 172 5 Parlez de Jésus, vous qui enseignez le peuple, parlez-en dans chaque sermon, chaque cantique, chaque prière. De toutes vos forces, amenez les âmes confuses, égarées, perdues, à l'Agneau de Dieu. Parlez du Sauveur ressuscité, et dites à tous ceux qui vous entendent: Venez à celui "qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même... pour nous". Ephésiens 5:2. Que le salut soit le thème de chaque sermon, de chaque cantique. Qu'il en soit question dans chaque prédication. Ne mettez rien dans votre prédication qui vienne s'ajouter au Christ, sagesse et puissance de Dieu. Prêchez la parole de vie, en montrant que Jésus est l'espoir de celui qui se repent et la forteresse du croyant. Révélez le chemin de la paix aux âmes troublées et désespérées, et exaltez la grâce et la perfection du Sauveur. -- Ministère évangélique, 153, 154 (1915). Év 173 1 Beaucoup plus de personnes que nous ne pensons désirent trouver le chemin qui mène au Christ. Ceux qui prêchent le dernier message de miséricorde ne devraient pas perdre de vue que Jésus doit être présenté comme le refuge du pécheur. Certains prédicateurs pensent qu'il n'est pas nécessaire de prêcher la repentance et la foi; ils considèrent comme acquis le fait que leurs auditeurs sont des familiers de l'Évangile et qu'il faut leur présenter d'autres sujets pour retenir leur attention. Mais beaucoup de gens sont d'une ignorance attristante en ce qui concerne le plan du salut; sur ce sujet d'une importance primordiale, ils ont besoin de plus d'instruction que sur tout autre. Év 173 2 Les discours théoriques sont importants. Il faut que les gens puissent voir comment les vérités s'enchaînent, maillon par maillon, jusqu'à faire un ensemble harmonieux. Mais on ne devrait jamais prêcher sans présenter le Christ, et le Christ crucifié, comme fondement de l'Évangile. Les prédicateurs atteindraient plus facilement les coeurs s'ils insistaient davantage sur la piété pratique. -- Ministère évangélique, 152, 153 (1915). Év 173 3 Faire part de notre expérience personnelle avec le Christ -- Chaque messager de l'Évangile devrait avoir à coeur d'exalter le Christ dans sa plénitude. Quand le don gratuit de la justice du Christ n'est pas présenté, la prédication est aride et sans vie; les brebis et les agneaux ne sont pas nourris. L'apôtre Paul dit: "Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance." 1 Corinthiens 2:4. Jésus est l'axe vivant de toutes choses. Introduisez le Christ dans chaque sermon. Que l'indicible valeur, la miséricorde et la gloire de Jésus-Christ soient enseignées jusqu'à ce que le Christ, l'espérance de la gloire, soit formé en nous. ... Év 173 4 Faisons une synthèse de tout ce qui, dans notre expérience personnelle, nous a fait comprendre la valeur du Christ, et présentons notre Sauveur comme une pierre précieuse de grand prix, brillant de tous ses feux. Ainsi, le pécheur sera attiré vers celui qui nous est révélé comme le Chef de dizaines de milliers et le Bien-aimé de Dieu. La croix du Christ est pour nous un gage de vie éternelle. Les mérites de Jésus effacent les transgressions et nous revêtent de la robe de justice tissée sur les métiers du ciel. La couronne de vie nous est présentée comme la récompense qui sera décernée à l'issue du conflit. Ces vérités précieuses doivent être présentées à travers des personnalités vivantes. -- The Review and Herald, 19 mars 1895. Év 174 1 Les thèmes de nos sermons -- Tels sont nos thèmes: le Christ crucifié pour nos péchés, le Christ ressuscité d'entre les morts, le Christ notre médiateur devant Dieu; et, en relation étroite avec ces thèmes, le ministère du Saint-Esprit, en tant que représentant du Christ, envoyé avec la puissance divine et pour communiquer des dons aux hommes. -- Lettre 86, 1895. Év 174 2 Sa préexistence*, son retour en puissance et en gloire, sa noblesse personnelle, l'exaltation de sa sainte loi: tels sont les sujets qui ont été traités avec simplicité et puissance. -- Lettre 83, 1895. Év 174 3 Un message essentiellement positif -- Proclamez d'une voix sûre ce message véritable. Exaltez-le, l'Homme du calvaire, toujours plus haut, encore plus haut. Une puissance se répand dans l'exaltation de la croix du Christ... Év 174 4 Le Christ doit être prêché, non dans un esprit de polémique, mais de façon positive. Prenez position sans verser dans la polémique. Veillons à ce que nos paroles ne soient jamais équivoques. La Parole du Dieu vivant est le fondement de notre foi. Choisissez les affirmations les plus intenses concernant la réconciliation que le Christ a accomplie pour les péchés du monde. Montrez que cette réconciliation était une nécessité, et dites aux hommes et aux femmes qu'ils peuvent être sauvés s'ils se repentent et redeviennent fidèles à la loi de Dieu. Réunissez toutes les affirmations et toutes les preuves qui font de l'Évangile la bonne nouvelle du salut pour tous ceux qui acceptent le Christ comme leur Sauveur personnel et qui croient en lui. -- Lettre 65, 1905. Év 175 1 Des sermons sans l'image du Christ -- Beaucoup de nos prédicateurs ont simplement discouru et argumenté, mais ils ont rarement fait allusion à la puissance salvatrice du Rédempteur. Leur témoignage, auquel manquait le sang rédempteur, ressemblait à l'offrande de Caïn. Celui-ci apporta au Seigneur les fruits de la terre, ce qui en soi était acceptable aux yeux de Dieu. Les fruits étaient bons, mais la vertu de l'offrande -- le sang de l'agneau immolé, représentant celui du Christ -- faisait défaut. Ainsi en est-il des sermons où l'on ne prêche pas le Christ. Le coeur des hommes n'en est pas saisi; on n'est pas amené à se demander: Que dois-je faire pour être sauvé? Év 175 2 De tous les chrétiens, les adventistes du septième jour devraient être les premiers à prêcher le Christ au monde. -- Ministère évangélique, 150 (1915). Év 175 3 Enseigner les étapes de la conversion -- Les prédicateurs devraient présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus, d'une manière plus claire et plus simple. Ils devraient eux-mêmes comprendre plus pleinement le plan du salut. Ils pourraient alors élever les esprits de leurs auditeurs bien au-dessus des choses terrestres, vers les valeurs spirituelles et éternelles. Nombreux sont ceux qui voudraient savoir ce qu'il faut faire pour être sauvés. Ils désirent qu'on leur explique clairement et simplement les étapes indispensables qui conduisent à la conversion; tout sermon devrait contenir au moins une partie spéciale destinée à montrer clairement aux pécheurs comment ils peuvent venir au Christ et obtenir le salut. On devrait leur désigner le Christ, comme l'a fait Jean-Baptiste, et leur dire en toute simplicité, le coeur enflammé de l'amour du Sauveur: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. De puissants et fervents appels devraient être adressés aux pécheurs, pour les engager à se repentir et à se convertir. -- The Review and Herald, 22 février 1887. Év 175 4 La vérité authentique en Jésus -- Répétez les simples leçons données par le Christ. Dites l'histoire de sa vie, son renoncement et son sacrifice, son humiliation et sa mort, sa résurrection et son ascension, son intercession pour les pécheurs dans les cours célestes. Dans chaque auditoire, il y a des âmes sur lesquelles l'Esprit du Seigneur se meut. Aidez-les à mieux comprendre où est la vérité. Rompez pour elles le pain de vie. Appelez leur attention sur les questions vitales. Év 176 1 Il y a beaucoup de voix pour proclamer l'erreur: que la vôtre proclame la vérité. Que les sujets que vous traitez soient comme de verts pâturages pour les brebis du troupeau de Dieu. N'entraînez pas vos auditeurs dans de longs détours qui les écarteraient davantage encore de la source d'eau vivifiante. Montrez-leur la vérité telle qu'elle est en Jésus, soulignant avec netteté les exigences de la loi et de l'Évangile. Parlez du Christ -- le Chemin, la Vérité et la Vie -- et dites bien qu'il est puissant pour sauver tous ceux qui viennent à lui. Notre Sauveur intercède pour son peuple, non pas en sollicitant comme une faveur la compassion du Père, mais comme un conquérant qui revendique les trophées de sa victoire. Il est capable de sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. C'est un fait qu'il faut rendre évident. Év 176 2 A moins que les prédicateurs ne soient gardés par le Seigneur, ils cacheront la vérité sous les ornements humains. Que les ministres de Dieu ne supposent pas qu'ils peuvent convertir les âmes par des discours éloquents, mais qu'ils plaident avec Dieu afin d'être remplis de son Esprit et rendus capables d'élever le Christ aux yeux des hommes comme le seul espoir du pécheur. Les discours fleuris, les histoires amusantes, les anecdotes hors de propos ne sont pas de nature à convaincre les pécheurs. On écoute cela comme on écouterait une jolie chanson. Le message que le pécheur doit entendre est celui-ci: "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. -- Ministère évangélique, 148, 149 (1915). Év 176 3 Révéler l'amour du Christ -- Chaque prédication doit révéler l'amour du Christ afin de renverser l'obstacle des préjugés et de l'endurcissement du coeur. Dites aux hommes combien Jésus les aime, et montrez-leur les preuves de son amour. Quel amour peut égaler celui de Dieu pour l'homme, amour manifesté par la mort du Christ sur la croix? Un coeur rempli de l'amour de Jésus le révélera à ses semblables et touchera leur coeur. -- Lettre 48, 1886. Év 176 4 La croix, fondement de toute prédication -- Le sacrifice expiatoire du Christ est le grand fait autour duquel gravitent tous les autres. Pour être comprise et appréciée, chaque vérité de la Parole de Dieu, depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, doit être étudiée à la lumière qui rayonne du Calvaire. Je place devant vos yeux ce monument sublime de la miséricorde et de la régénération, du salut et de la rédemption: le Fils de Dieu élevé sur une croix. Ce doit être le fondement de toute prédication. -- Ministère évangélique, 309 (1915). Év 177 1 Le Christ et sa justice -- Le Christ et sa justice -- tel doit être notre fondement, l'essence même de notre foi. -- The Review and Herald, 31 août 1905. Év 177 2 Le message du troisième ange -- Plusieurs m'ont interrogée par écrit, pour savoir si le message de la justification par la foi est vraiment le message du troisième ange; j'ai répondu: "En vérité c'est le message du troisième ange". -- Messages choisis 1:437 (1890). Év 177 3 Un message qui exalte le Sauveur crucifié -- Ce message devrait exposer plus clairement aux humains le sacrifice du Sauveur pour les péchés du monde entier. Il proclame la justification par la foi en Jésus-Christ, le Garant; il invite chacun à recevoir la justice du Christ, rendue manifeste par l'obéissance à tous les commandements de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont perdu de vue Jésus. Leurs yeux doivent être dirigés vers sa personne divine, ses mérites et son amour immuable. Tout pouvoir est remis entre les mains du Christ, afin qu'il dispense de précieux talents aux hommes, communiquant le don inestimable de sa justice personnelle à ses faibles instruments. Tel est le message que Dieu a ordonné d'annoncer au monde. C'est le message du troisième ange, qui doit être proclamé avec puissance grâce à l'effusion abondante du Saint-Esprit. Év 177 4 Voici comment est présentée l'efficacité de l'oeuvre de l'Agneau immolé, assis sur le trône, pour répandre les inestimables bénédictions de l'alliance, acquises à sa mort, en faveur de tous ceux qui croient en lui. Jean était incapable d'exprimer cet amour par des mots; celui-ci était trop grand, trop profond; aussi invite-t-il l'humanité à le contempler. Dans les lieux célestes, le Christ plaide pour son Église, pour ceux en faveur desquels il a payé le prix de la rédemption en versant son sang. La succession des siècles et des époques ne saurait en rien diminuer l'efficacité de ce sacrifice d'expiation. Le message de l'Évangile de la grâce de Jésus devrait être enseigné à l'Église de façon claire et distincte, afin que le monde ne puisse plus dire que les adventistes du septième jour parlent de la loi, encore de la loi, mais ne prêchent pas le Christ et ne croient pas en lui. Év 178 1 Le sacrifice du Christ devrait être présenté aux gens avec une clarté nouvelle et avec puissance, afin que chacun puisse s'approprier par la foi les mérites du Sauveur... Év 178 2 Pendant des années, l'Église a regardé aux hommes, et a attendu beaucoup d'eux, mais en négligeant de regarder à Jésus, en qui résident tous nos espoirs de vie éternelle. C'est pourquoi Dieu a donné à ses serviteurs un témoignage qui présente la vérité telle qu'elle est en Jésus: le message du troisième ange, de façon claire et distincte. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 91-93 (1896). Év 178 3 Religion du Christ et ascèse -- Quand le message du troisième ange est prêché comme il doit l'être, sa proclamation est empreinte de force et provoque une influence durable. Il doit être accompagné de la puissance divine, sinon, il sera inefficace. ... Év 178 4 Les pénitences, les mortifications de la chair, la confession incessante des péchés, sans véritable repentir, les jeûnes, les fêtes liturgiques, les dévotions extérieures sans vraie piété -- tout cela n'a aucune valeur. Le sacrifice du Christ est suffisant, son offrande à Dieu est parfaite, efficace. Les efforts humains sans les mérites du Christ sont sans valeur. ... Év 178 5 On ne comprend pas que grâce au plan du salut, la puissance divine est communiquée à l'homme, afin que ses efforts soient couronnés de succès. ... Év 178 6 Sans la puissance divine qui seule peut transformer l'homme, les tendances naturelles au péché restent dans le coeur humain avec toute leur intensité, y forgent de nouvelles chaînes et lui imposent un esclavage que jamais la force de l'homme ne pourra briser. -- The Review and Herald, 19 août 1890. Év 178 7 Un message contenant la vérité -- De tout notre coeur nous remercions le Seigneur de pouvoir présenter de précieuses lumières; nous nous réjouissons à la pensée d'être en possession d'un message contenant la vérité présente. La nouvelle que le Christ est notre justice a apporté du réconfort à beaucoup d'âmes; Dieu dit à son peuple: "En avant418 (1889). Év 179 1 Un message pour les églises et les nouveaux territoires -- Les prédicateurs doivent faire connaître le Christ dans sa plénitude à la fois dans les églises et dans les contrées nouvellement évangélisées, afin que leurs auditeurs puissent avoir une foi solide. Il faut enseigner que le Christ est pour les hommes salut et justification. C'est le but bien arrêté de Satan d'empêcher les âmes de croire que le Christ est leur seul espoir, que le sang qui efface tout péché est efficace seulement pour ceux qui croient à ses mérites. ... -- Ministère évangélique, 156 (1915). Év 179 2 L'ultime sermon -- Dieu veut amener les âmes d'une conviction logique à une conviction plus profonde et plus haute à la fois, plus pure et plus glorieuse. Souvent la logique humaine a presque éteint la lumière dont Dieu aurait voulu faire briller les clairs rayons pour convaincre les hommes que le Maître de la nature est digne de louanges et de gloire, parce qu'il est le créateur de toutes choses. Év 179 3 Certains prédicateurs se trompent en argumentant beaucoup dans leurs discours. Ceux qui écoutent la théorie de la vérité en sont impressionnés; alors, si le Christ est présenté comme le Sauveur du monde, la semence peut lever et porter des fruits à la gloire de Dieu. Mais souvent on ne parle pas de la croix du Calvaire. Certaines personnes écoutent peut-être leur dernier sermon et l'occasion est perdue, perdue pour toujours. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, le Christ et son amour rédempteur avaient été proclamés, ces âmes auraient pu lui être gagnées. -- Ministère évangélique, 152 (1915). ------------------------Chapitre 49 -- Intérêt des prophéties Év 179 4 Attirer l'attention sur les prophéties -- Les disciples du Christ doivent conjuguer vigoureusement leurs efforts pour attirer l'attention du public sur l'accomplissement rapide des prophéties contenues dans la Parole de Dieu. -- Manuscrit 38, 1905. Év 180 1 L'unique réponse aux questions de ceux qui réfléchissent -- Les prophéties que Dieu a données dans sa Parole sont autant d'anneaux de la chaîne des événements qui relie l'éternité dans le passé à l'éternité dans l'avenir. C'est par elles que nous savons où nous en sommes aujourd'hui et ce que nous devons attendre des temps à venir. Tout ce que les prophéties ont prédit comme devant arriver jusqu'à nos jours a été consigné dans les pages de l'histoire, et on peut être assuré que tout ce qui doit se produire s'accomplira au moment voulu. Év 180 2 Les signes des temps proclament que nous sommes arrivés au seuil d'événements graves et solennels. Tout ici-bas est en effervescence. Les prophéties du Sauveur relatives à ce qui va se passer avant son retour s'accomplissent sous nos yeux: "Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, a dit Jésus. ... Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre." Év 180 3 Notre époque offre un intérêt capital pour nous tous. Souverains, hommes d'État, tous ceux qui occupent des postes de confiance, tous ceux qui réfléchissent, ont l'attention fixée sur les événements qui se déroulent autour de nous. Ils suivent avec intérêt les rapports qui existent entre les nations; ils notent la tension qui s'exerce sur les éléments terrestres, et ils se rendent compte que quelque chose de considérable et de décisif va se produire: le monde est à la veille d'un formidable dénouement. Seule la Bible nous donne une vue exacte de ces choses; elle nous révèle les grandes scènes finales de l'histoire de notre monde, nous parle d'événements qui projettent déjà leurs ombres lugubres ici-bas, nous fait entendre le bruit qui annonce leur approche, bruit qui fait trembler la terre et met les hommes dans un état tel qu'ils rendent l'âme de frayeur. -- Prophets and Kings, 536, 537 (1916). Év 180 4 Parler haut et clair -- Beaucoup ne comprennent pas les prophéties concernant notre époque, et il faut les éclairer. C'est le devoir des sentinelles et des membres d'église de sonner clairement de la trompette. Sois sérieux, "crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés" -- Lettre 1, 1875. Év 181 1 Présentons les prophéties de façon explicite -- Confrontés aux périls des derniers jours, nous avons le devoir d'avertir les hommes des dangers qui les menacent. Ne laissons pas dans l'ombre les scènes solennelles décrites dans la prophétie. Si notre peuple n'était qu'à demi réveillé, s'il était conscient de la proximité des événements évoqués dans l'Apocalypse, une réforme se produirait dans nos églises et un plus grand nombre de personnes accepteraient le message. Év 181 2 Nous n'avons pas de temps à perdre; Dieu nous demande de veiller sur nos semblables comme devant en rendre compte. Mettez en relief de nouveaux principes, et faites-leur comprendre la vérité limpide, qui sera comme une épée aiguë à deux tranchants. Mais ne vous pressez pas de vous engager dans la polémique. Parfois, il nous faudra garder le silence, et contempler le salut de Dieu. Laissons la parole à Daniel, au livre de l'Apocalypse, et qu'ils proclament la vérité. Mais quelle que soit la partie du sujet présenté, exaltez Jésus, l'unique espoir, "le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin". Apocalypse 22:16. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 118 (1896). Év 181 3 D'une manière nouvelle et impressionnante -- N'enseignez pas d'une manière sèche et abstraite comme ce fut trop souvent le cas, mais présentez les vérités de la Parole de Dieu d'une manière nouvelle et impressionnante. ... Év 181 4 Il faut étudier le livre de l'Apocalypse. On a pu dire que c'était un livre scellé, mais il ne l'est que pour ceux qui rejettent la lumière et la vérité. La vérité qu'il renferme doit être proclamée afin que les hommes puissent se préparer en vue des événements qui surviendront bientôt. Le message du troisième ange doit être présenté comme étant le seul espoir de salut pour un monde qui périt. -- Lettre 87, 1896. Év 181 5 Importance du triple message -- Le message du troisième ange, qui englobe les messages du premier et du deuxième ange, est un sujet de la plus haute importance. Tous devraient comprendre les vérités contenues dans ces messages et les refléter dans leur vie quotidienne: cela est essentiel pour le salut. Pour comprendre ces grandes vérités, nous devons les étudier avec sérieux et dans un esprit de prière; et pour ce faire, nos facultés intellectuelles seront grandement mises à l'épreuve. -- Lettre 97, 1902. Év 182 1 La prophétie, fondement de notre foi -- Il faut prêcher la parole prophétique, qui est le fondement de la foi des adventistes du septième jour. Qu'on expose soigneusement les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse, en rapport avec cette déclaration: "Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Év 182 2 Le chapitre vingt-quatrième de Matthieu se présente souvent à mon esprit comme un passage qui devrait retenir l'attention de tous. Nous vivons aujourd'hui au moment même où les prédictions contenues dans ce chapitre s'accomplissent. Que nos prédicateurs expliquent ces prophéties. Qu'ils laissent de côté les sujets de moindre importance et parlent des vérités qui doivent décider de la destinée des âmes. -- Ministère évangélique, 142 (1915). Év 182 3 Des vérités qui concernent tous les vivants -- Nous devons faire connaître au monde les vérités importantes et solennelles de l'Apocalypse. Ces vérités doivent influencer les projets et les principes mêmes de l'Église de Dieu. Une bénédiction est attachée à ceux qui prêtent l'attention voulue à cette révélation. Cette bénédiction est promise pour nous encourager à étudier ce livre. Nous n'avons pas lieu de nous lasser de le sonder à cause de son langage manifestement symbolique. Le Christ peut nous donner la compréhension requise. ... Év 182 4 Nous devrions étudier l'Apocalypse de plus près et avec davantage d'assiduité et exposer avec plus de sérieux les vérités que ce livre renferme, vérités qui, en ces derniers temps, concernent tous les vivants. -- Manuscrit 105, 1902. Év 182 5 Un message pour le monde entier -- La vision que le Christ a accordée à Jean touchant les commandements de Dieu et la foi de Jésus doit incontestablement être portée à la connaissance de toutes les nations, de tous les peuples et de toutes les langues. Les Églises symbolisées par Babylone sont présentées comme déchues de leur niveau spirituel et devenues un pouvoir persécuteur à l'encontre de ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. Ce pouvoir oppresseur a été présenté à Jean sous les traits d'un animal ayant deux cornes semblables à celles d'un agneau, mais parlant comme un dragon. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 117 (1896). Év 183 1 Intérêt suscité par l'auditoire -- Les réunions tenues par frère... furent très bien fréquentées, et les gens ont écouté son message avec un vif intérêt, qui se prolongea, du reste, de la première à la dernière causerie. Bible en main, tirant tous ses arguments de la Parole de Dieu, frère... esquissa devant eux les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse. Il fit peu de commentaires de son propre cru, mais il fit en sorte que les textes bibliques eux-mêmes expliquent la vérité aux auditeurs. Après avoir délivré le message de la vérité, frère... demanda à l'assemblée d'exprimer son opinion. Après quoi, il leur dit: "Que ceux qui reconnaissent que ce que j'ai dit est la vérité lèvent la main." En réponse à cet appel, de nombreuses mains se levèrent. Je ne puis qu'imparfaitement vous rendre compte de l'intérêt suscité par ces réunions. -- Lettre 400, 1906. Év 183 2 Les prophéties bibliques contestées -- Comme les Juifs autrefois, on [dans la chrétienté du XIXe siècle] répondait au témoignage clair et précis de la Parole de Dieu par la question: "Y a-t-il un seul des chefs et des pharisiens qui ait cru en lui?" D'autres, voyant combien il était difficile de réfuter les arguments tirés des périodes prophétiques, déconseillaient l'étude des prophéties sous prétexte qu'étant scellées, elles ne pouvaient être comprises. Des foules, qui avaient en leurs pasteurs une confiance aveugle, refusèrent de prendre garde à l'avertissement; d'autres hommes, bien que convaincus de la vérité, n'osaient pas la confesser, de peur "d'être chassés de la synagogue". Le message envoyé par Dieu pour éprouver et purifier l'Eglise révéla combien était grand le nombre de ceux qui avaient placé leurs affections dans le monde et non sur Jésus-Christ. Les liens qui les retenaient à la terre étaient plus puissants que ceux qui les attiraient vers le ciel. Ils optèrent en faveur de la sagesse humaine et se détournèrent du message de la vérité qui fait appel à la conscience humaine. -- The Great Controversy 1888:380 (1888). Év 184 1 Être tout à fait familiarisé avec les prophéties -- Les jeunes gens qui désirent entrer dans le ministère, ou ceux qui y sont déjà, devraient se familiariser avec chaque point des prophéties historiques. -- Ministère évangélique, 93 (1915). Év 184 2 Une lumière accrue sur la prophétie -- Une lumière accrue éclairera toutes les grandes vérités prophétiques, qui seront comprises avec une clarté nouvelle, parce que les lumineux rayons du Soleil de Justice les inonderont toutes. Év 184 3 Croyons-nous que la crise est imminente, et que nous vivons les toutes dernières scènes de l'histoire de la terre? Nous réveillerons-nous et accomplirons-nous l'oeuvre que notre temps exige, ou attendrons-nous jusqu'à ce que les événements dont j'ai parlé nous prennent à l'improviste? -- Manuscrit 18, 1888. Év 184 4 Ne pas nous perdre en longues discussions -- Dès maintenant, en ce temps où nous vivons, le Seigneur désire que nous comprenions toutes ses interventions providentielles. Renonçons aux longues discussions et à échafauder de nouvelles théories concernant des prophéties que Dieu nous a déjà fait comprendre clairement. Pour l'heure, notre première préoccupation doit être de considérer notre salut personnel devant lui. Nos pieds sont-ils bien plantés sur le Rocher des siècles? Nous abritons-nous dans notre unique refuge? La tempête arrive, implacable dans sa fureur. Sommes-nous prêts à l'affronter? Sommes-nous un avec le Christ comme il est un avec le Père? Sommes-nous héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ? Travaillons-nous en coopération avec lui? -- Manuscrit 32a, 1896. Év 184 5 Enseigner les leçons primordiales que Jésus nous a laissées -- L'apôtre [Paul] expose la responsabilité solennelle qui repose sur tous les prédicateurs de l'Évangile. Il les engage, devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui jugera les vivants et les morts, à prêcher la Parole, sans avoir une préférence particulière pour les prophéties ou pour les passages bibliques à caractère polémique, mais en mettant l'accent sur les plus grandes leçons, les leçons primordiales que Jésus-Christ lui-même nous a enseignées. -- Manuscrit 13, 1888. ------------------------Chapitre 50 -- Tempérer la vérité sans l'obscurcir Év 185 1 La nourriture solide ne convient pas aux enfants -- Que la vérité soit présentée telle qu'elle est en Jésus, règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là. Cf. Ésaïe 28:10. Parlez de l'amour de Dieu en des termes faciles à comprendre. La vérité biblique, expliquée avec la douceur et l'amour de Jésus, aura une profonde influence sur beaucoup d'esprits. Év 185 2 Nombreux sont ceux qui sont affamés du pain de vie. Ils supplient: "Donnez-moi du pain; ne me donnez pas une pierre. C'est de pain que j'ai besoin." Nourrissez ces âmes qui meurent d'inanition. Que nos prédicateurs se souviennent que la nourriture solide ne doit pas être donnée aux jeunes enfants qui ne connaissent pas les premiers rudiments de la vérité à laquelle nous croyons. A chaque époque, le Seigneur a délivré un message particulier pour les gens de la génération; ainsi, nous avons un message destiné à nos contemporains. Bien que nous ayons beaucoup à dire, nous pouvons être amenés à renoncer à parler de certaines choses, parce que les gens ne sont pas dans les dispositions requises pour les entendre maintenant. -- The Review and Herald, 14 octobre 1902. Év 185 3 Préparer le terrain avant de semer -- Lorsque vous commencez à travailler là où personne ne l'a encore fait, ne pensez pas qu'il est de votre devoir de dire aussitôt aux gens: Nous sommes des adventistes du septième jour; nous pensons que le septième jour est le sabbat; nous croyons que l'âme n'est pas immortelle. Le résultat serait, la plupart du temps, d'élever une formidable barrière entre vous et ceux que vous voulez atteindre. Parlez-leur, lorsque l'occasion se présente, des points de doctrine sur lesquels vous pouvez tomber d'accord. Prouvez-leur que vous êtes chrétiens, désirant la paix et les aimant. Montrez-leur que vous êtes consciencieux. Ainsi, vous gagnerez leur confiance et le moment viendra de parler des doctrines qui nous séparent. Gagnez les coeurs, préparez le terrain, puis semez la semence, présentant avec amour la vérité telle qu'elle est en Jésus. -- Ministère évangélique, 113, 114 (1915). Év 186 1 Ménager les oreilles sensibles -- La nuit dernière, durant mon sommeil, il m'a semblé être dans une réunion avec mes frères, en train d'écouter Celui qui parlait comme ayant autorité. Voici ce qu'il disait: "Assisteront à cette réunion de nombreuses personnes qui ignorent en toute bonne foi les vérités qui leur seront présentées. Elles seront attentives et intéressées, parce que le Christ les attire. Leur conscience leur dit que ce qu'elles entendent est vrai, parce que fondé sur la Bible." Avec ces personnes, il nous faut agir avec le plus grand soin. Év 186 2 Ne présentez pas d'emblée les points les plus contestés de notre foi, de peur que vous ne fermiez les oreilles de ceux pour qui nos croyances sont une véritable révélation. Que ces aspects de la vérité leur soient exposés à mesure qu'ils sont capables de les comprendre et de les apprécier. Bien qu'elle leur paraisse étrange et étonnante, beaucoup de personnes souscriront avec joie à la lumière nouvelle qui éclaire la Parole de Dieu; au contraire, si la vérité était présentée sans commune mesure, elles ne pourraient pas l'accepter et plusieurs s'en iraient -- pour ne jamais revenir. Bien plus, ces personnes-là déformeraient la vérité. -- The General Conference Bulletin, 25 février 1895. Év 186 3 Présenter la vérité progressivement -- Ceux qui ont été instruits dans la vérité par le précepte et par l'exemple, devraient être très indulgents pour ceux qui n'ont connu les Écritures qu'à travers les interprétations données par les dirigeants et les membres de leurs Églises et auxquels on a présenté des traditions et des fables comme étant des vérités de la Bible. Lorsque ces personnes viennent au contact de la vérité, elles sont surprises. C'est une vraie révélation pour elles et elles ne peuvent pas, dès le début, supporter toute la lumière sous son aspect le plus éclatant. Tout leur est nouveau et étranger, et complètement différent de ce qu'elles ont entendu jusqu'alors. Aussi sont-elles tentées d'ajouter foi à ce qu'on leur a dit, c'est-à-dire que les adventistes du septième jour sont des hérétiques, qui ne croient pas à la Bible. Que la vérité soit donc présentée telle qu'elle est en Jésus, ligne après ligne, précepte après précepte, ici un peu, et un peu là. -- Ministère évangélique, 319, 320 (1915). Év 186 4 Traiter les sujets point par point -- Ceux qui enseignent la Parole de Dieu ne doivent rien dissimuler de ce qui constitue "le conseil de Dieu" (Actes 20:27), afin que les gens n'ignorent pas leur devoir et la volonté de Dieu à leur égard, qu'ils ne trébuchent pas et ne courent pas à la perdition. Cependant, si celui qui enseigne la vérité prêche l'Évangile avec fidélité, il ne doit pas présenter une masse de choses impossibles à assimiler parce que nouvelles et difficiles à comprendre. Traitez les sujets point par point, un à la fois, et faites en sorte que chacun de ces points soit clairement expliqué, en parlant lentement et distinctement. Enseignez de telle manière que vos auditeurs saisissent la relation qui existe entre un sujet donné et d'autres vérités d'une importance vitale. ... Il est difficile de créer des préjugés dans le coeur de ceux qui cherchent la vérité comme s'il s'agissait d'un trésor caché, à condition que celui qui parle veille à cacher son moi dans le Christ; car alors il ne se révélera pas lui-même, mais le Sauveur. -- Manuscrit 39, 1895, p. 1. Év 187 1 Insister sur les aspects positifs du message -- Ne vous attardez pas sur les aspects négatifs des questions posées, mais assimilez dans votre esprit des vérités positives, et gravez-les dans votre mémoire en étudiant beaucoup, en priant avec ferveur et en consacrant à Dieu votre coeur. Gardez vos lampes en bon état de marche, et allumées; que la lumière brille, afin qu'en voyant vos bonnes oeuvres, les hommes glorifient votre Père qui est dans les cieux. Cf. Matthieu 5:16. Év 187 2 Le souverain Maître possédait l'ensemble de la vérité, mais il ne l'a pas révélée entièrement à ses disciples. Il leur a fait connaître uniquement les sujets qui étaient essentiels à leur cheminement vers le ciel. Dans sa sagesse, il a gardé le silence sur bien des points. De même que le Christ s'est abstenu d'instruire ses premiers disciples dans beaucoup de domaines, sachant qu'ils n'étaient pas en mesure de les comprendre, de même, aujourd'hui, il renonce à nous révéler bien des choses parce que nous ne pourrions pas les assimiler. -- The Review and Herald, 23 avril 1908. ------------------------Chapitre 51 -- Méthodes d'enseignement Év 187 3 Jésus recourait au langage imagé -- Nous devrions nous efforcer de suivre de plus près l'exemple du Christ, le souverain Berger, lorsqu'il collaborait avec le petit groupe des disciples et étudiait avec eux et avec le peuple les textes de l'Ancien Testament. L'essentiel de son ministère ne se bornait pas à faire des sermons, mais il instruisait aussi le peuple. Lorsqu'il traversait les villages, il entrait chez les gens, prenait personnellement contact avec eux, les enseignant et répondant à leurs besoins. Quand les foules qui le suivaient devenaient nombreuses, dès qu'il atteignait un endroit favorable, il leur adressait la parole, mettant son discours à leur portée en recourant à des paraboles ou à des illustrations. -- Lettre 192, 1906. Év 188 1 Utiliser des tableaux -- Vous avez beaucoup étudié la manière de rendre la vérité intéressante, et les croquis que vous avez faits sont en parfait accord avec le développement de l'oeuvre. Ces dessins sont, pour les gens, des leçons de choses. Vous avez énormément réfléchi pour trouver ces illustrations frappantes et elles ont un réel impact quand elles sont présentées au public pour défendre la vérité. Le Seigneur les utilise pour influencer les esprits. J'ai reçu des directives claires et précises pour que des diagrammes soient employés pour enseigner la vérité. Ces illustrations seront rendues encore plus vivantes, accompagnées de paroles soulignant la nécessité de l'obéissance. -- Lettre 51, 1902. Év 188 2 L'emploi de tableaux est particulièrement utile pour expliquer les prophéties relatives au passé, au présent et à l'avenir. Toutefois, nous devons faire en sorte que notre travail soit aussi simple et aussi peu coûteux que possible. La vérité doit être présentée avec sobriété. En aucun cas, nous ne devons agir avec ostentation comme cela se fait dans le monde. -- Manuscrit 42, 1905. Év 188 3 Savoir employer des moyens appropriés -- Frère S. tient actuellement une campagne d'évangélisation à Auckland [Nouvelle-Zélande]. Il a planté sa tente sur un emplacement situé au centre et a réuni un bel auditoire, plus nombreux que prévu. Év 188 4 Frère S. est un prédicateur intelligent. Il parle avec la simplicité d'un enfant. Jamais il ne lance la moindre pique dans ses causeries. Ce qu'il prêche, il le tire directement de la Parole, de manière qu'elle soit à la portée de toutes les classes de la société. Ses puissants arguments sont les paroles mêmes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Il ne cherche pas à employer des termes qui seraient de nature à impressionner ses auditeurs et à montrer sa culture, mais il s'efforce de laisser la Parole de Dieu parler elle-même, clairement et distinctement. Dès lors, si quelqu'un n'accepte pas le message, il rejette en même temps la Parole. Év 189 1 Frère S. met tout spécialement l'accent sur les prophéties des livres de Daniel et de l'Apocalypse. Il dispose de grandes reproductions des animaux dont il est question dans ces livres. Ces bêtes sont faites en carton-pâte, et, au moyen d'un dispositif ingénieux, elles sont introduites au moment voulu devant l'auditoire. Ainsi, ce pasteur retient l'attention des gens, tandis qu'il leur enseigne la vérité. Grâce à cet effort, des centaines de personnes seront amenées à une meilleure compréhension de la Bible, et nous croyons qu'il y aura de nombreuses conversions. -- Lettre 326, 1906. Év 189 2 Une saine pédagogie -- Les travaux de frère S. me rappellent ceux qui avaient été réalisés de 1842 à 1844. Il utilise la Bible, et la Bible seule, pour montrer le bien-fondé de ses arguments. Il dit clairement: "Ainsi parle l'Éternel". Et si quelqu'un contredit ses paroles, il déclare formellement que ce n'est pas avec lui qu'il entre en contestation. Év 189 3 Il utilise de grandes représentations de bêtes que l'on croirait vivantes et de symboles mentionnés dans Daniel et dans l'Apocalypse, qui sont introduits de manière à illustrer à point nommé ses déclarations. Il veille à ne pas prononcer un mot de plus que ce qui est nécessaire. Il parle avec force et gravité. Un grand nombre de ses auditeurs n'ont jamais entendu des exposés empreints d'une telle solennité. Loin de prendre les choses à la légère, ils manifestent un très grand respect. -- Lettre 350, 1906. Év 189 4 Intérêt suscité parmi les catholiques -- Par ses réunions, frère S. suscite un intérêt réel. Des gens de toutes catégories sociales viennent l'écouter et voir ses représentations grandeur nature des bêtes de l'Apocalypse. Un grand nombre de catholiques viennent l'entendre. -- Lettre 352, 1906. Év 189 5 Des méthodes qui conviennent pour l'achèvement de l'oeuvre -- Je suis satisfaite de la manière dont notre frère [frère S.] a mis à profit son ingéniosité et sa finesse pour réaliser les illustrations appropriées aux sujets présentés -- démonstrations qui ont un pouvoir convaincant. De telles méthodes seront utilisées de plus en plus lors de l'achèvement de l'oeuvre. -- Manuscrit 105, 1906. Év 190 1 Initier aussi les jeunes -- Le Seigneur a travaillé avec frère S., lui apprenant comment délivrer ce dernier message d'avertissement. La méthode qu'il a employée ainsi pour que les mots de la Bible démontrent la vérité pour ce temps-ci, et l'utilisation qu'il a faite des symboles présentés dans l'Apocalypse et dans Daniel sont efficaces. Que les jeunes apprennent -- comme si leur vie était en jeu -- ce qu'est la vérité et comment elle doit être enseignée. Nous vivons dans les derniers jours du grand conflit; seule la vérité nous gardera en sécurité dans le temps de trouble. Le chemin devrait être préparé pour que frère S. présente le message, et nos jeunes gens devraient assister à ses réunions du soir. -- Lettre 349, 1906. Év 190 2 Trouver des moyens -- Que ceux qui travaillent pour Dieu fassent preuve d'habileté et de talent et qu'ils trouvent des moyens pour faire connaître la lumière à ceux qui sont près comme à ceux qui sont loin. ... On a perdu du temps, et d'excellentes occasions ont été négligées, parce que des hommes étaient dépourvus d'une vision claire, spirituelle, et qu'ils n'ont pas eu la sagesse voulue pour faire des plans et mettre sur pied des moyens grâce auxquels ils auraient pu occuper le terrain avant que l'ennemi n'en prenne possession. -- The Review and Herald, 24 mars 1896. Év 190 3 Évitons le gaspillage -- En se servant de tableaux, d'illustrations et de différentes sortes de représentations, le prédicateur peut contribuer à ce que la vérité apparaisse de manière claire et évidente. C'est un auxiliaire en harmonie avec la Parole de Dieu. Quand un pasteur a une activité si coûteuse que les autres ne peuvent obtenir les crédits nécessaires à leur travail, il n'est pas en harmonie avec le plan de Dieu. Év 190 4 L'oeuvre dans les grands centres urbains ne doit pas être accomplie comme s'il s'agissait d'une représentation théâtrale, mais selon les directives du Christ. Dieu n'est pas glorifié par une scène spectaculaire, mais par la prédication de la vérité empreinte de l'amour du Christ. -- Testimonies for the Church 9:142 (1909). ------------------------Chapitre 52 -- Anecdotes et plaisanteries* Év 191 1 Ambassadeur du Christ -- Le ministre de l'Évangile, qui est un collaborateur de Dieu, sera quotidiennement à l'école du Christ. ... Aucune parole légère, futile, ne devrait franchir ses lèvres: n'est-il pas un ambassadeur pour le Christ, porteur d'un message divin pour les âmes qui périssent? Le disciple du Christ doit bannir toute plaisanterie, tout badinage, toute frivolité et toute futilité. Il ploie sous le fardeau des responsabilités qu'il assume pour les âmes. Son coeur est constamment porté à prier Dieu pour obtenir le don de sa grâce, afin qu'il devienne un serviteur fidèle. Il prie pour être gardé pur et saint, et il refuse de succomber à la tentation. Év 191 2 Il tient compte de l'injonction: "Puisque celui qui vous a appelé est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint." 1 Pierre 1:15, 16. ... Restant en contact étroit avec son Maître, il reçoit de lui les paroles qu'il lui faut adresser aux hommes. S'édifiant comme le Christ s'édifie, aimant comme le Christ aime, travaillant comme le Christ lui-même travaille, il poursuit sa route en faisant du bien. Il déploie tous ses efforts pour faire des progrès personnels, afin que, par le précepte et par l'exemple, il puisse inciter ses semblables à vivre une vie plus pure, plus élevée et plus noble. -- The Review and Herald, 21 janvier 1902. Év 191 3 L'impression que doivent produire les prédicateurs -- Les prédicateurs ne doivent pas se faire l'écho des opinions humaines; ils ne doivent pas non plus rapporter des anecdotes, ni donner des représentations théâtrales, ni faire étalage de leur personne; mais ils doivent prêcher la Parole comme s'ils étaient en la présence même de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. Qu'ils ne fassent preuve d'aucune légèreté dans l'exercice de leur ministère, mais qu'ils dispensent la Parole de manière à produire une impression de profonde solennité sur leurs auditeurs. -- The Review and Herald, 28 septembre 1897. Év 191 4 Dieu veut que tous les aspects de son oeuvre soient conduits avec ordre, de façon correcte et de nature à édifier les personnes étrangères susceptibles d'assister à nos réunions aussi bien que celles qui y viennent régulièrement. Cet objectif sera atteint grâce au caractère élevé, à la grandeur morale de la vérité et à son pouvoir de purification des coeurs. Év 192 1 Dans sa providence, Dieu influence les gens pour qu'ils viennent à nos réunions sous la tente et assistent à nos services religieux. Les uns sont là par curiosité, les autres pour formuler des critiques ou nous tourner en ridicule. Néanmoins, souvent ces personnes sont convaincues de culpabilité. Les paroles prononcées dans un esprit d'amour laissent sur elles une impression durable. C'est dire avec quel soin ces réunions doivent être menées. Les paroles formulées doivent l'être avec autorité, pour que le Saint-Esprit puisse les graver dans les esprits. L'orateur qui est pénétré de l'Esprit de Dieu est revêtu d'une dignité sacrée; ses paroles sont une odeur de vie donnant la vie. 2 Corinthiens 2:16. N'introduisons pas des illustrations ou des anecdotes déplacées dans la prédication. Que les paroles prononcées soient propres à édifier les auditeurs. -- Lettre 19, 1901. Év 192 2 Les illustrations employées par Jésus -- Il variait ses messages de grâce de manière à s'adapter aux besoins de ses auditeurs. Il savait "fortifier par la parole celui qui était abattu" (Ésaïe 50:4); car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images bien choisies. Év 192 3 Il atteignait le coeur en passant par l'imagination. Ses comparaisons étaient empruntées à la vie courante; quoique simples, elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les lis des champs, la semence, le berger et les brebis: tout cela servait à illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ; chaque fois que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature, ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi les comparaisons employées par le Christ répétaient sans cesse leurs leçons. -- Jésus Christ, 237 (1898). Év 192 4 Sauvegarder le caractère sacré de l'Évangile -- Nous ne voulons pas perdre de vue le caractère sacré de notre mission: exercer un ministère auprès des gens par la parole et par les principes religieux. La tâche du prédicateur consiste à adresser à son auditoire des paroles solennelles, touchant la vérité sacrée. Certains pasteurs ont l'habitude de raconter des anecdotes qui tendent à divertir les auditeurs et à ôter de leur esprit le caractère sacré de la parole prêchée. De tels prédicateurs ne doivent pas se bercer d'illusions: ils ne délivrent pas aux hommes la Parole du Seigneur. (Un trop grand nombre d'illustrations ne font pas bonne impression.) Ils rabaissent la dignité sacrée dont on ne devrait jamais se départir lorsqu'on présente la Parole de Dieu au public. -- The Review and Herald, 22 février 1887. Év 193 1 Un régime de famine -- Certains pasteurs prennent place sur la chaire en qualité de bergers, prétendant nourrir le troupeau, alors qu'en réalité, ils privent les brebis du pain de vie. Ils font des discours qui n'en finissent pas, copieusement émaillés d'anecdotes; mais les coeurs des auditeurs ne sont pas touchés. Plusieurs peuvent être émus et verser quelques larmes, mais leurs coeurs ne sont pas brisés. Le Seigneur Jésus était présent quand ces bergers ont prononcé ce qu'ils appellent des sermons, mais leurs paroles étaient dépourvues de la rosée du ciel. Ils ont montré par là qu'ils n'ont pas su dispenser ce qu'ils avaient reçu. Voir Zacharie 4. Ceux qui ont reçu l'onction doivent déverser l'huile précieuse à travers les conduits d'or dans le vase d'or, puis dans les lampes, c'est-à-dire dans les églises. Telle est l'oeuvre de chaque vrai serviteur dévoué du Dieu vivant. L'Éternel, le Dieu du Ciel, ne peut pas approuver une grande partie de ce qui est dit du haut de la chaire par ceux qui sont censés proclamer la Parole du Seigneur. Les idées qu'ils inculquent ne sont pas propres à apporter une bénédiction à ceux qui les écoutent. La nourriture que l'on propose aux gens est pauvre, très pauvre. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 336, 337 (1896). Év 193 2 Feu étranger -- Notre tâche en tant que prédicateur n'est pas de distraire les gens. Elle ne consiste pas non plus à transmettre seulement des informations ou à convaincre l'intellect. La proclamation de la Parole doit faire appel à l'intelligence et apporter des connaissances, mais elle entraîne une plus grande implication. Le coeur du prédicateur doit toucher les coeurs de ses auditeurs. Certains ont adopté un style oratoire qui n'exerce pas une bonne influence. ... Év 194 1 Quand un prédicateur associe des histoires inutiles à ses propos, il fait usage de feu étranger. ... Vous avez affaire à toutes sortes de mentalités. C'est pourquoi, lorsque vous présentez la sainte Parole, vous devez faire preuve de sérieux, de respect et de révérence. Que personne n'ait l'impression que vous êtes un orateur populaire et superficiel. Quand vous parlez, renoncez à raconter des histoires. Prêchez la Parole. Si vous aviez été fidèles dans vos messages, vous auriez été à même de conduire davantage d'âmes au Seigneur. Vous avez une faible idée des profonds besoins et des aspirations de l'âme humaine. Certaines personnes luttent contre le doute et sont au bord du désespoir. ... Év 194 2 Quand ses ambassadeurs s'abaissent à employer des mots vulgaires et creux, Dieu en est offensé. La cause de la vérité est déshonorée. Car les humains jugent le ministère de l'Évangile à travers celui qu'ils entendent, et les adversaires de la vérité tireront tout le parti possible de ses erreurs. -- Lettre 61, 1896. Év 194 3 La balle et le grain -- Gardez vos histoires pour vous. Ce n'est pas de cela que les gens ont faim, mais ils désirent le pain de vie, la parole qui vit et demeure à jamais. Qu'est-ce que la balle, comparée au grain? -- Lettre 61, 1896. Év 194 4 Éviter les plaisanteries -- Une fois qu'un bon travail a été accompli, ceux chez qui on a fait naître le sentiment de culpabilité devraient être instruits du pardon et de la puissance du Seigneur. Si les bonnes impressions produites ne sont pas suivies par des efforts réels et sérieux, aucun bien durable ne pourra être accompli. Si le désir d'amuser le public n'avait pas détourné l'esprit de l'intérêt pour les choses sérieuses, le résultat eût été très différent. ... Év 194 5 Les plaisanteries ne sauraient être mêlées à l'enseignement des Écritures. Quand c'est le cas, les auditeurs, amusés par quelque ineptie, perdent le sentiment de conviction [qui était né en eux]. L'occasion offerte est perdue, et nul n'est tiré vers le Sauveur par la corde sensible de l'amour. -- Manuscrit 83, 1901. Év 194 6 Porte-parole de Dieu -- Les messages de vérité doivent être totalement dépourvus de mots vulgaires, douteux, d'inspiration humaine. C'est ainsi que l'on exercera une influence durable sur les coeurs. Que nos prédicateurs ne s'imaginent pas qu'il leur faut parler de choses nouvelles, sensationnelles, ou que le fait d'employer des expressions populaires leur donnera une plus grande influence sur le public. Les ministres de l'Évangile doivent être les porte-parole de Dieu; aussi doivent-ils écarter de leurs propos toute expression vulgaire ou triviale. En essayant de faire rire leur auditoire, qu'ils prennent garde de ne pas déshonorer Dieu. Év 195 1 Le message que nous prêchons est solennel et sacré; c'est pourquoi nous devons veiller et prier. La teneur de nos paroles doit être telle que par elle, Dieu puisse faire impression sur l'esprit et le coeur. Que les prédicateurs de l'Évangile soient sanctifiés par la vérité. -- Lettre 356, 1906. ------------------------Chapitre 53 -- Faux critères Év 195 2 Enseigner des vérités fondamentales -- Ceux qui veulent prêcher la Parole et enseigner la doctrine devraient être bien affermis dans la vérité avant d'être autorisés à instruire les autres. La vérité, pure et sans mélange, doit être présentée à tous. Le message du troisième ange contient le vrai critère dont ils doivent se servir. Satan amènera les hommes à fabriquer de faux critères, pour essayer de mésestimer la valeur du message de vérité et de le rendre inopérant. Év 195 3 Le commandement de Dieu, presque universellement contesté, constitue le critère de vérité pour notre temps. ... L'heure est venue où tous ceux qui adorent Dieu seront reconnaissables à ce signe. Grâce à cette marque de fidélité, on les considérera comme des serviteurs de Dieu. Mais toutes les preuves humaines détourneront les esprits des grands et importants principes de la vérité. Év 195 4 Le désir et le plan de Satan visent à introduire parmi nous des extrémistes -- autrement dit des gens étroits d'esprit, critiques et rusés, très obstinés dans leurs conceptions touchant la vérité. Ils seront intransigeants, et chercheront à imposer certaines obligations religieuses, accordant une très grande importance à des vétilles, alors que par ailleurs ils laissent de côté les points les plus importants de la loi: le jugement de Dieu, sa miséricorde et son amour. A cause de l'influence de quelques-unes de ces personnes, le corps entier des observateurs du sabbat sera catalogué comme un groupe de bigots, de pharisiens et de fanatiques. Du fait de ces individus, la cause de la vérité sera considérée comme dépourvue d'intérêt. Év 196 1 Dieu a une oeuvre spéciale à confier à des hommes d'expérience. Leur rôle est d'assurer la sauvegarde de sa cause. Ils doivent veiller à ce que son oeuvre ne soit pas mise entre les mains d'hommes qui se croient autorisés à agir selon leurs idées personnelles, à prêcher ce qui leur plaît, qui estiment n'avoir de comptes à rendre à personne concernant leur enseignement ou leur travail. Que cet esprit de suffisance vienne à régner dans notre Église et il n'y aurait plus alors ni unité d'action, ni unité d'esprit, ni sécurité pour notre oeuvre, ni possibilité d'un développement normal de la cause. Il y aura de faux docteurs, de mauvais ouvriers qui, en insinuant l'erreur, éloigneront les âmes de la vérité. Le Christ a prié pour que ses disciples soient un, comme lui et le Père sont un. Ceux qui souhaitent voir l'exaucement de cette prière doivent s'efforcer de refréner les moindres velléités de division, et essayer de maintenir l'esprit d'unité et d'amour parmi les frères. -- The Review and Herald, 29 mai 1888. Év 196 2 L'oeuvre de Satan -- Nous ne devons pas lancer d'appels à ceux qui ont entendu et compris la vérité, à qui elle a été répétée à maintes reprises, mais qui, néanmoins, estiment devoir introduire des idées personnelles. Ils racontent des histoires qu'ils croient originales mais qui sont sans valeur. Ils les présentent comme des tests que Dieu a donnés, alors qu'en réalité c'est Satan qui en est l'auteur, et qui veut ainsi détourner les esprits des vrais critères que le Seigneur a indiqués. -- The General Conference Bulletin, 16 avril 1901. Év 196 3 Le sabbat, un critère -- Nul ne doit défigurer la vérité en donnant de la Parole de Dieu une interprétation forcée, mystique. Or, d'aucuns risquent de changer la vérité de Dieu en mensonge. D'autres ont besoin de l'action de l'Esprit divin dans leur coeur. Alors ils prendront conscience de leurs responsabilités à l'égard du message pour ce temps-ci. Ils ne se mettront pas en quête de critères humains, de quelque chose de nouveau et d'étrange. Le sabbat prescrit dans le quatrième commandement est le critère pour notre époque, et tout ce qui a trait à ce grand mémorial doit être présenté aux hommes. -- Manuscrit 82, 1894. Év 197 1 Mélange de vérité et d'erreur -- L'oeuvre de Dieu est une grande oeuvre. On a besoin d'hommes sages, pour que les principes bibliques demeurent exempts d'éléments empruntés aux pratiques du monde. Chaque ouvrier doit être mis à l'épreuve. Paul parle de ceux qui utilisent du bois, du foin, du chaume, pour établir des fondations. Cela signifie que certains introduisent comme étant vérité des choses qui n'en sont pas et qu'ils ajoutent à la Parole leurs propres hypothèses et leurs découvertes. Si ces personnes sont sauvées, ce sera comme au travers du feu (cf. 1 Corinthiens 3:15), parce qu'elles croyaient de bonne foi travailler en harmonie avec la Parole. Elles ne seront que des brandons arrachés du feu. Év 197 2 La cause de Dieu qui aurait pu être pure, noble et élevée, a été ternie par des erreurs introduites par des hommes. Ainsi, la beauté de la vérité a été souillée. Il n'est rien qui ne soit entaché par l'égoïsme. Le mélange de ces erreurs à la cause de Dieu fait que ce qui devrait apparaître clairement et distinctement devant le monde se présente comme une confusion de principes contradictoires impossibles à mettre en pratique. -- Lettre 3, 1901. Év 197 3 Prêchez la Parole -- J'ai quelques mots à dire aux jeunes qui ont enseigné la vérité: Prêchez la Parole. Il se peut que vous ayez un esprit inventif. Il se peut que vous soyez experts, comme l'étaient les docteurs de la loi, pour mettre sur pied de nouvelles théories. Mais le Christ a dit à leur sujet: "C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes." Matthieu 15:9. Ils présentaient au peuple des traditions, des hypothèses et des fables de toute sorte. Les formes et les cérémonies prescrites apportaient la confusion et empêchaient de savoir s'il s'agissait de la Parole de Dieu ou des traditions des hommes. Év 197 4 Satan se réjouit lorsqu'il peut ainsi troubler les esprits. Que les prédicateurs ne parlent pas en exprimant leurs propres suppositions. Qu'ils étudient les Écritures avec sérieux, avec la solennelle conviction que s'ils enseignent des doctrines étrangères à la Parole de Dieu, ils sont du nombre de ceux dont il est question dans le dernier chapitre de l'Apocalypse. Év 198 1 Que ceux qui sont tentés de souscrire à des doctrines bizarres et illusoires creusent profondément dans les mines d'or de la vérité et qu'ils se procurent ainsi les richesses qui conduisent à la vie éternelle. Ceux qui étudient la Parole de Dieu avec sérieux découvriront de précieux trésors, car les anges de Dieu les guideront dans leurs recherches. -- Manuscrit 82, 1894. Év 198 2 Un Dieu patient -- Quand les hommes se mettent à tisser en se servant de fils humains pour réaliser le modèle du tissu, le Seigneur ne se hâte pas. Il attend que les hommes renoncent à leurs inventions humaines et acceptent la voie et la volonté du Seigneur. -- Lettre 181, 1901. Év 198 3 Se faire un monde d'un rien -- Nombreux sont ceux qui pourraient accomplir une noble tâche dans l'abnégation et le sacrifice de soi, mais qui sont absorbés par les petites choses de la vie. Ils sont aveugles et ne peuvent pas voir de loin. Cf. 2 Pierre 1:9. D'un atome ils font tout un monde et d'un monde il font un atome. Ils sont devenus des eaux stagnantes, parce qu'ils ne communiquent pas à leurs semblables l'eau de la vie. -- Manuscrit 173, 1898. Év 198 4 Des hommes aux idées fixes -- L'église de... possédait de nombreux talents, mais Dieu ne pouvait pas employer les frères qui la composaient aussi longtemps qu'ils n'étaient pas convertis. Certains avaient des compétences pour venir en aide à l'église, mais au préalable, il leur fallait mettre de l'ordre dans leur propre coeur. D'autres avaient établi de faux critères, et avaient érigé leurs propres idées comme des normes et élevé des questions mineures en conditions d'entrée dans l'Église, chargeant ainsi les autres de lourds fardeaux. Ainsi a été créé un esprit de critique, de suspicion et de dissension, qui a causé un gros préjudice à l'Église. Les incroyants eurent alors l'impression que les adventistes, observateurs du sabbat, étaient un groupe de fanatiques, d'extrémistes, et que leurs convictions particulières les rendaient désobligeants, rustres et dépourvus d'esprit chrétien. Ainsi, la conduite d'une poignée d'extrémistes a empêché l'influence vivifiante de la vérité. Év 198 5 Plusieurs considéraient que la question du vêtement était d'une importance primordiale; ils critiquaient la manière dont les autres s'habillaient et étaient prêts à condamner quiconque ne se conformait pas en tous points à leurs idées. D'autres proscrivaient les tableaux, affirmant qu'ils sont interdits par le deuxième commandement et que toutes les choses de ce genre devaient être détruites. Ils allaient jusqu'à condamner les horloges sur lesquelles figuraient des personnages ou des "images"... Év 199 1 A... plusieurs de ces extrémistes allèrent si loin qu'ils brûlèrent toutes les images en leur possession, allant jusqu'à détruire les portraits de leurs amis. Bien que n'ayons aucune sympathie pour ces groupes de fanatiques, nous avons conseillé à ceux qui avaient ainsi brûlé leurs tableaux de ne pas engager de dépenses pour les remplacer. En effet, s'ils avaient agi en toute bonne foi, mieux valait laisser aller les choses. En revanche, ils ne devaient pas exiger des autres qu'ils fassent comme eux, et essayer d'être la conscience de leurs frères et soeurs. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 211, 212 (1886). ------------------------Chapitre 54 -- Proclamer le retour du Christ Év 200 1 Appeler les hommes à se préparer -- Nous vivons à la fin de l'histoire de ce monde. ... La prophétie s'accomplit. Le Christ viendra bientôt avec puissance et une grande gloire. Nous n'avons pas de temps à perdre. Que le message soit délivré sous forme de sérieux avertissements. Év 200 2 Nous devons persuader tous les hommes de se repentir et d'échapper ainsi à la colère à venir. Ils ont une âme à sauver ou à perdre. Que personne ne fasse preuve d'indifférence à cet égard. Le Seigneur exige des ouvriers tout à fait consciencieux et déterminés. Que le peuple soit constamment sur ses gardes. Les paroles de vie sur les lèvres, allez dire aux hommes et aux femmes que la fin de toutes choses est proche. Év 200 3 Gardons nos âmes dans l'amour de Dieu. La note d'avertissement doit retentir. La vérité ne doit pas rester sur nos lèvres. Nous devons exhorter les gens à se préparer immédiatement, car nous n'avons qu'une faible idée de ce qui est devant nous. Je suis plus que jamais convaincue que nous vivons la dernière période du temps. Que chaque personne qui enseigne ouvre une porte à tous ceux qui viennent à Jésus en se repentant de leurs péchés. -- Lettre 105, 1903. Év 200 4 En tous pays -- Il m'a été dit d'adresser des messages d'avertissement à nos frères et soeurs qui risquent de perdre de vue l'oeuvre spéciale pour notre temps. ... Nous devons proclamer en tous pays la seconde venue du Christ, selon les termes du prophète qui déclare: "Voici, il vient avec les nuées; et tout oeil le verra". -- Testimonies for the Church 8:116 (1904). Év 201 1 Le moment est arrivé où le message de la venue prochaine du Christ doit retentir dans le monde entier. -- Témoignages pour l'Église 3:350 (1909). Év 201 2 Une nouvelle exaltante -- Le Seigneur vient. Levez vos têtes et réjouissez-vous. Nous voudrions tellement que ceux qui entendent la joyeuse nouvelle, qui affirment aimer Jésus, soient remplis d'une joie indicible et glorieuse. Telle est la bonne et réjouissante nouvelle qui devrait exalter toute âme, qui devrait être répercutée dans nos foyers et annoncée à ceux que nous croisons dans la rue. Existe-t-il une nouvelle plus réconfortante dont nous puissions faire part? ... Év 201 3 Il faut que la voix de la sentinelle fidèle retentisse partout: "Le matin vient, et la nuit aussi." Ésaïe 21:11. La trompette doit rendre un son clair, car nous sommes parvenus au grand jour de la préparation du Seigneur. -- Lettre 55, 1886. Év 201 4 Pas de temps à perdre -- Donnez l'alerte à travers le pays. Dites aux gens que le jour du Seigneur est à la porte, et qu'il arrive. Que nul n'ignore l'avertissement. Nous aurions pu être de ces pauvres âmes qui sont dans l'erreur. Mais étant donné que nous avons reçu plus de vérités que les autres, nous avons le devoir de les faire connaître. Év 201 5 Nous n'avons pas de temps à perdre. Les puissances des ténèbres travaillent avec une énergie intense, et Satan avance furtivement pour s'emparer de ceux qui sont endormis, comme un loup se jette sur sa proie. Nous avons des avertissements que nous devrions donner maintenant, et une oeuvre à accomplir aujourd'hui, car bientôt, ce sera plus difficile que nous ne l'imaginons. ... Év 201 6 La venue du Seigneur est plus proche que nous ne l'avons cru jusqu'à présent. Le grand conflit touche à son terme. Chaque information signalant une catastrophe sur mer ou sur terre témoigne de ce que la fin de toutes choses est à la porte. Guerres et bruits de guerre l'annoncent. Est-il concevable que le coeur d'un chrétien ne batte pas plus vite quand il réfléchit aux grands événements qui se préparent? Év 201 7 Le Seigneur vient. Nous entendons les pas d'un Dieu qui s'approche et s'apprête à punir le monde pour ses iniquités. Notre tâche consiste à lui préparer le chemin en avertissant le peuple de ce grand jour. -- The Review and Herald, 12 novembre 1914. Év 202 1 Le moteur du message -- Le message de la seconde apparition du Christ doit être accompagné par une puissance active. Nous ne saurions trouver le repos aussi longtemps que nous ne voyons pas de nombreuses âmes gagnées à l'espérance bénie du retour de notre Seigneur. Au temps des apôtres, le message annoncé était entendu: les âmes se détournaient des idoles pour servir le Dieu vivant. L'oeuvre qui doit être accomplie de nos jours est tout aussi importante, et la vérité est toujours la vérité; mais nous devons délivrer le message avec d'autant plus d'ardeur que la venue du Seigneur est plus proche. Le message pour notre époque est positif, simple et de la plus haute importance. Nous devons agir comme des hommes et des femmes qui y croient. Attendre, veiller, travailler, prier, avertir le monde -- telle est notre tâche. ... Év 202 2 Le ciel entier est en pleine activité, occupé à préparer le jour de la vengeance de Dieu, celui de la délivrance de Sion. Le temps de l'attente aura bientôt expiré. Les pèlerins et les étrangers qui ont si longtemps cherché une patrie auront bientôt leur havre de paix. J'ai le sentiment que je dois crier très fort: En route pour la maison Nous approchons rapidement du moment où le Christ viendra pour prendre auprès de lui ses rachetés. -- The Review and Herald, 13 novembre 1913. Év 202 3 Un magnifique faisceau -- Les vérités relatives à la prophétie forment un tout cohérent, et lorsque nous les étudions, elles se présentent comme un magnifique faisceau de vérités chrétiennes pratiques. Tous nos exposés doivent vraiment montrer que nous attendons la venue du Fils de Dieu, que nous travaillons et prions en vue de cet événement. Son avènement est notre espérance, et cette espérance doit imprégner toutes nos paroles et tous nos travaux, toutes nos relations et tous nos contacts. -- Lettre 150, 1902. Év 202 4 La clé de l'histoire -- Comprendre l'espérance de la seconde venue du Christ est la clé qui révèle toute l'histoire à venir et explique toutes les leçons futures. -- Lettre 218, 1906. Év 203 1 Les effets produits par l'annonce du retour du Christ -- La seconde venue du Fils de l'homme est le merveilleux sujet qui doit être porté à la connaissance des humains. Il ne doit pas être écarté de nos exposés. Les réalités éternelles doivent être placées devant les yeux de l'esprit, et les attraits du monde apparaîtront tels qu'ils sont: aussi parfaitement stériles que la vanité. Qu'avons-nous à faire avec les vanités du monde, avec ses louanges, ses richesses, ses honneurs et ses plaisirs? Év 203 2 Nous sommes des pèlerins et des étrangers qui attendent, qui espèrent et prient en vue de la bienheureuse espérance et de la glorieuse apparition de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Si nous y croyons et si nous le traduisons dans notre vie pratique, quel dynamisme cette foi et cette espérance ne vont-elles pas nous inspirer Quelle vie sage et sainte pour la gloire de Dieu -- Manuscrit 39, 1893. Év 203 3 Une vérité pour tous -- La vérité concernant la venue du Christ devrait être présentée à chacun. -- Lettre 131, 1900. Év 203 4 Gardons-nous des spéculations -- Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Actes 1:7. Pourquoi Dieu ne nous en a-t-il pas donné connaissance? -- Parce que nous n'en aurions pas fait bon usage. Parmi nos membres, cette connaissance aboutirait au fait que l'oeuvre de Dieu -- dont l'objet est de préparer un peuple capable de se tenir debout au grand jour à venir -- serait sérieusement freinée. Nous ne devons pas nous laisser absorber par des spéculations touchant les temps ou les moments que Dieu n'a pas révélés. Jésus a dit à ses disciples de "veiller", mais non à un moment précis. Ils doivent avoir l'attitude de ceux qui prêtent l'oreille aux ordres de leur Capitaine; ils doivent veiller, attendre, prier et travailler, tandis que l'heure de la venue du Seigneur se fait plus proche; mais jamais personne ne sera en mesure de dire exactement quand ce temps viendra; car "pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait". Matthieu 24:36. Vous n'êtes pas capables de dire s'il viendra dans une, deux ou cinq années; et vous ne sauriez pas davantage affirmer que son avènement sera renvoyé à dix ou vingt ans. ... Il ne nous appartient pas de connaître la date précise de l'effusion du Saint-Esprit et celle de la venue du Christ. -- The Review and Herald, 22 mars 1892. ------------------------Chapitre 55 -- La vérité du sanctuaire Év 204 1 Le fondement de notre foi -- Le fondement de notre foi réside dans une compréhension correcte du ministère qui s'opère dans le sanctuaire céleste. -- Lettre 208, 1906. Év 204 2 Le centre même de l'oeuvre de Dieu -- Le peuple de Dieu devrait comprendre parfaitement le sujet du sanctuaire et du jugement. Chacun devrait être au courant de la position et de l'oeuvre de notre souverain sacrificateur. Sans cette connaissance, il n'est pas possible d'exercer la foi indispensable en ce temps-ci, ni d'occuper le poste que Dieu nous assigne. Chacun a une âme à sauver ou à perdre. Le cas de chacun est inscrit à la barre du divin tribunal. Chacun sera appelé à comparaître, face à face, devant le Juge éternel. Il importe donc au plus haut point de penser souvent à cette scène du jugement, où les livres sont ouverts, et où, comme Daniel, chacun "sera debout pour son héritage à la fin des jours" Év 204 3 Ceux qui ont reçu la lumière doivent rendre témoignage des grandes vérités que Dieu leur a confiées. Le sanctuaire est le centre même de l'oeuvre de Dieu en faveur des hommes. Il intéresse tous les habitants de la terre. Il nous expose le plan de la rédemption, nous amène à la fin des temps et nous révèle l'issue triomphante du conflit entre la justice et le péché. Il est donc important que chacun l'étudie à fond et soit en état de rendre raison de l'espérance qui est en lui. -- La tragédie des siècles, 531 (1888). Év 204 4 Un système harmonieux de vérités -- La clef de l'énigme de 1844 se trouvait dans le sujet du sanctuaire. L'étude de ce sujet révéla tout un système harmonieux de vérités. On y vit la main de Dieu, lequel avait dirigé le grand mouvement adventiste, éclairant la position et la mission de son peuple, et lui signalant ses devoirs présents. -- La tragédie des siècles, 459 (1888). Év 205 1 Fixer nos yeux sur le sanctuaire -- En tant que peuple de Dieu, nous devrions étudier la prophétie avec sérieux, nous devrions n'avoir de cesse que nous n'ayons compris le sujet du sanctuaire, tel qu'il nous est présenté dans les visions de Daniel et de Jean. Ce sujet jette beaucoup de lumière sur notre position et notre oeuvre présentes, et il nous fournit une preuve certaine que le Seigneur nous a conduits dans notre expérience passée. Il explique notre déconvenue de 1844, en soulignant le fait que le sanctuaire qui devait être purifié n'était pas la terre, comme nous l'avions supposé, mais qu'à cette date, le Christ était entré dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, et qu'il y accomplit l'oeuvre finale de son sacerdoce, conformément aux paroles que l'ange adressa au prophète Daniel: "Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié." Daniel 8:14. Év 205 2 Notre foi relative aux messages du premier, du deuxième et du troisième ange était juste. Les grandes bornes que nous avons posées sont immuables. Même si les armées de l'enfer tentaient de les renverser, et criaient victoire en s'imaginant l'avoir fait, elles n'y parviendraient pas. Ces piliers de la vérité sont robustes comme les collines éternelles, inébranlables malgré les efforts conjugués des humains, de Satan et de ses suppôts. Nous avons beaucoup à apprendre, et nous devrions examiner constamment les Écritures pour voir si ces choses sont véridiques. Le peuple de Dieu doit maintenant fixer ses regards sur le sanctuaire céleste où se déroule le ministère final de notre Grand prêtre relatif à l'oeuvre du jugement, ministère au cours duquel il intercède en faveur de son peuple. -- The Review and Herald, 27 novembre 1883. Év 205 3 Une vérité capitale dans une théologie accessible -- Dans tout établissement scolaire, on devrait enseigner la plus simple théorie concernant la théologie. La substance même de cette théorie, sa vérité centrale, devrait être la réconciliation par le Christ. Le merveilleux thème de la rédemption devrait être présenté aux étudiants. -- Manuscrit 156, 1898. Év 205 4 Gravité de la vérité du sanctuaire -- Tandis que le Christ purifie le sanctuaire, sur la terre les croyants devraient examiner attentivement leur vie, et jauger leur caractère d'après le critère de la justice. -- The Review and Herald, 8 avril 1890. Év 206 1 La doctrine du sanctuaire confirmée par le Saint-Esprit -- Pendant plus d'un demi-siècle, les différents aspects de la vérité présente ont été mis en question et contestés. De nouvelles théories ont été avancées comme vérités alors qu'elles ne l'étaient pas. Le Saint-Esprit a mis en lumière leur caractère fallacieux. Quand les principaux piliers de notre foi ont été présentés, le Saint-Esprit leur a rendu témoignage, notamment pour ce qui concerne les vérités du sanctuaire. A réitérées fois, le Saint-Esprit a nettement confirmé l'enseignement de cette doctrine. Mais aujourd'hui comme par le passé, certains seront amenés à échafauder de nouvelles théories et à rejeter les vérités dont l'Esprit-Saint s'est porté garant. -- Manuscrit 125, 1907. Év 206 2 Des théories erronées concernant le sanctuaire -- Dans l'avenir, des erreurs de toutes sortes se feront jour. Aussi nos pieds ont-ils besoin de reposer sur un terrain solide. Et nous avons besoin de piliers robustes pour l'édifice. Pas une cheville ne doit être enlevée de ce que le Seigneur a construit. L'ennemi introduira de fausses théories, telles la doctrine selon laquelle le sanctuaire n'existe pas. C'est là un des points sur lesquels on s'écartera de la foi. Où serons-nous en sécurité, si ce n'est dans les vérités que le Seigneur nous a fait connaître durant les cinquante dernières années? -- The Review and Herald, 25 mai 1905. Év 206 3 L'objectif de Satan -- Le temps est proche où les puissances trompeuses des agents sataniques entreront pleinement en action. D'un côté, il y a le Christ, à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre. De l'autre, il y a Satan, qui exerce en permanence son pouvoir de séduction pour égarer au moyen des puissants sophismes du spiritisme et ravir à Dieu la place qu'il devrait occuper dans l'esprit des humains. Év 206 4 Satan essaie constamment d'insinuer des idées fantaisistes touchant le sanctuaire, réduisant ainsi les représentations de Dieu et le ministère du Christ pour notre salut à quelque chose qui plaît à l'esprit charnel. Il enlève du coeur des croyants l'autorité première de Dieu pour la remplacer par des théories excentriques inventées pour réduire à néant les vérités de la réconciliation, et ruiner notre confiance dans les doctrines que nous avons tenues pour sacrées depuis que le message du troisième ange a été initialement proclamé. L'adversaire voudrait par là même nous ravir notre foi dans le message qui a précisément fait de nous un peuple à part et qui a donné à notre oeuvre son caractère et sa puissance. -- Special Testimonies Series B 7:17 (1905). ------------------------Chapitre 56 -- Présenter la loi et le sabbat Év 207 1 Un message spécial -- Les ambassadeurs du Seigneur ont un message spécial à porter. Ils doivent avertir le peuple et l'engager à réparer la brèche qui a été faite à la loi de Dieu par la papauté. On a fait du sabbat une vétille, un précepte accessoire, dont l'autorité humaine peut faire abstraction. Le saint jour de l'Éternel a été changé en un simple jour ouvrier. Les humains ont renversé le mémorial divin pour y substituer un faux jour de repos. -- Manuscrit 35, 1900. Év 207 2 Accumuler les preuves -- Le dernier message d'avertissement au monde doit conduire les hommes à voir l'importance que Dieu attache à l'observation de sa loi. Aussi doit-on souligner cette vérité si clairement qu'aucun transgresseur de la loi n'aura d'excuse s'il n'arrive pas à discerner l'importance des commandements de Dieu. Év 207 3 J'ai reçu mission de dire: Recueillez dans les Écritures les preuves que Dieu a sanctifié le septième jour et lisez devant vos auditeurs les textes qui les contiennent. Que ceux qui n'ont pas entendu la vérité puissent voir que lorsqu'on s'écarte d'un ordre du Seigneur, on subit la conséquence de cette décision. Dans tous les âges, le sabbat a été le témoignage de la loyauté de l'homme envers Dieu: "Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité", a dit le Seigneur. Exode 31:17. -- Gospel Workers, 148, 149 (1915). Év 207 4 Une question décisive -- La lumière concernant le caractère impératif de la loi de Dieu doit être présentée partout. C'est une question décisive. Elle mettra le monde à l'épreuve et le conduira à une prise de position. -- Special Testimonies Series A 7:17, 18 (1874). Év 208 1 Présenter la vérité dans de nouveaux territoires -- J'ai dû cesser d'écrire pour avoir une entrevue avec frère... qui est assez embarrassé. ... Il désirait savoir comment présenter la vérité quand on pénètre dans de nouveaux territoires, et se demandait si le sabbat doit être enseigné en premier. Év 208 2 Je lui ai dit que la meilleure méthode, la plus judicieuse, consiste à traiter de sujets propres à éveiller les consciences. Il pourrait parler de la piété pratique, de la vie spirituelle et présenter la vie de Jésus, faite de renoncement et de sacrifice de sa personne, comme étant notre exemple, jusqu'à ce que ces hommes voient le contraste que révèle leur existence égocentrique et qu'ils éprouvent du dégoût pour leur vie non chrétienne. Év 208 3 Qu'il explique aux auditeurs les prophéties et qu'il leur montre la pureté et les exigences de la Parole de Dieu. Pas un iota ni un seul trait de lettre de cette loi ne sauraient perdre de leur force, mais cette loi gardera son autorité sur toute âme jusqu'à la fin des temps. Quand la loi de Dieu est déclarée caduque, quand le monde chrétien fait cause commune avec les catholiques et avec le monde profane, pour déclarer que les commandements de l'Éternel sont abolis, le peuple de Dieu se lève pour défendre la loi de Jéhovah. Év 208 4 Telle est la ruse que Paul a employée; telle est la prudence du serpent, la simplicité de la colombe. Quand nous nous adressons à un public qui est au courant de nos convictions, point n'est besoin d'user d'une telle prudence; mais des efforts particuliers doivent être faits pour nous approcher personnellement des coeurs. Abstenez-vous de décrier les Églises. Ne donnez pas aux gens l'impression que votre oeuvre a pour but de détruire, mais bien plutôt de construire et de présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus. Insistez davantage sur la nécessité d'une vie de piété. -- Lettre 2, 1885. Év 208 5 Comment aborder la question du sabbat -- Pour les gens de ce pays [l'Australie], le message de la vérité est quelque chose de nouveau, de surprenant. Les doctrines bibliques présentées sont une vraie révélation et le public a vraiment le sentiment que les opinions avancées sont sacrilèges. Quand vous traitez du dimanche ou de l'union de l'Église et de l'Etat, faites-le avec doigté. Défendre les positions tranchées qui ont été et qui seront nécessairement les nôtres en Amérique ne nous serait d'aucun profit. Év 209 1 Ces sujets doivent être abordés avec précaution. Nous ne nous sommes pas encore implantés dans ce pays. L'ennemi de toute justice a agi et continue à agir par tous les moyens possibles pour freiner l'oeuvre qui doit être accomplie afin d'éclairer et éduquer le peuple; les forces de cet adversaire vont croissant. Certains atermoiements lui ont donné l'avantage de la situation et ont causé la perte de beaucoup d'âmes. Le retard de notre oeuvre déplaît au Seigneur. En effet, tout ajournement rend plus difficile la tâche qui doit être réalisée, parce que Satan profite de la situation pour occuper le terrain et organiser une résistance farouche. Év 209 2 La lenteur de notre peuple à faire connaître les principes dans nos grandes villes n'est pas en harmonie avec les lumières que Dieu nous a données. Une flamme vacillante a brillé dans les grandes agglomérations, tout juste assez pour que les prétendus bergers sentent qu'il est temps pour eux de se mettre à l'oeuvre avec ardeur en divulguant des fables et des impostures pour détourner les gens du message de vérité. Nous avons fait quelques timides efforts, mais l'oeuvre n'a pas reçu les moyens nécessaires en hommes et en argent. Satan, lui, a agi et continuera à agir en se servant de ses prodiges mensongers et des erreurs grossières seront acceptées là où la bannière de la vérité aurait dû être dressée. En conséquence, puisque le peuple de Dieu qui connaît la vérité a failli à son devoir selon les lumières de sa Parole, il nous faut redoubler de prudence, de peur que nous ne heurtions les incroyants avant qu'ils n'aient entendu les raisons de notre foi concernant le sabbat et le dimanche. ... Év 209 3 Pour l'heure, nous devons enseigner les gens avec patience et bonté; l'éducation de toute une vie ne doit pas être brutalement mise en question; ceux qui devront présenter la vérité par quelque moyen que ce soit auront à user de tact et à déployer de patients efforts. -- Manuscrit 95, 1894. Év 209 4 Savoir attendre -- Ne vous croyez pas obligés de présenter des arguments en faveur du sabbat dès que vous entrez en contact avec les gens. Si quelqu'un évoque la question, dites que telle n'est pas votre préoccupation présente. Mais lorsqu'ils abandonnent leur coeur, leur esprit et leur volonté à Dieu, ils se trouvent dans les dispositions requises pour apprécier en toute impartialité les raisons justifiant ces vérités solennelles et déterminantes. -- Lettre 77, 1895. Év 210 1 Le sens de la mesure -- La prudence est nécessaire. En conséquence, certains ouvriers agissent sans hâte et avec circonspection; mais s'ils ne travaillent pas en collaboration avec ceux qui comprennent la nécessité de mener une action énergique, il en résultera de lourdes pertes: des occasions seront perdues, et la bonté de Dieu passera inaperçue. Év 210 2 Lorsque les personnes convaincues de la vérité ne sont pas amenées à prendre une décision rapidement, leur conviction risque fort de s'évanouir graduellement. ... Év 210 3 Quand le coeur des auditeurs est sur le point de comprendre et d'accepter la question du sabbat, le prédicateur remet souvent à plus tard le moment décisif, par crainte des conséquences. On l'a fait, et les résultats n'ont pas été satisfaisants. -- Lettre 31, 1892. Év 210 4 Campagnes éclair -- Quand vous avez un auditoire pour seulement deux semaines, ne remettez pas la présentation du sabbat jusqu'à ce que vous ayez traité tous les autres sujets, en pensant que vous avez ainsi préparé le terrain en faveur de cette vérité. Mettez en évidence le double critère: les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Présentez-le comme le thème majeur. Puis, par des arguments puissants, donnez-lui plus de relief encore. Insistez davantage sur le livre de l'Apocalypse. Lisez, expliquez et mettez en valeur ses enseignements. Év 210 5 Le combat que nous menons est farouche. Les intérêts en jeu sont considérables et nous concernent en premier lieu. Que nos prières s'élèvent vers Dieu pour que les quatre anges continuent à retenir les quatre vents, et qu'ils ne soufflent pas pour blesser ou détruire jusqu'à ce que le dernier avertissement ait été donné au monde. De plus, agissons en conformité avec nos prières. Que rien ne vienne diminuer la force de la vérité pour notre époque. La vérité présente doit être notre préoccupation dominante. Le message du troisième ange doit se réaliser: faire sortir des Églises un peuple qui prendra position pour la vérité éternelle. -- Testimonies for the Church 6:61 (1900). Év 210 6 Un message de vie et de mort -- En tant que peuple, nous risquons de proclamer le message du troisième ange d'une manière tellement vague qu'il ne fera pas impression sur le public. ... Notre message est un message de vie et de mort, et nous devons lui laisser son aspect réel -- son grand pouvoir divin. Alors le Seigneur lui donnera de l'efficacité. Nous devons le prêcher avec toute sa force de persuasion. -- Lettre 209, 1899. Év 211 1 Le message doit être proclamé avec force -- Satan a imaginé un projet pour faire obstacle à la proclamation du message du troisième ange. Prenons garde à ses plans et à ses méthodes. Il ne saurait être question pour nous d'affaiblir la vérité ou d'amoindrir le message pour notre époque. Le message du troisième ange doit au contraire être renforcé et mis en relief. Le dix-huitième chapitre de l'Apocalypse souligne la nécessité de présenter la vérité non en employant des demi-mesures mais avec courage et hardiesse. ... Nous avons beaucoup trop tergiversé dans la proclamation du message du troisième ange. Il n'a pas été délivré avec la clarté et la netteté qu'il aurait fallu. -- Manuscrit 16, 1900. Év 211 2 Comment le Christ enseignait la loi de Dieu -- Le Christ exposait les principes de la loi de Dieu de manière directe et persuasive, en expliquant à ses auditeurs qu'ils avaient négligé de les mettre en pratique. Ses paroles étaient si claires, si explicites qu'ils ne pouvaient ni contester, ni formuler des objections. -- The Review and Herald, 13 septembre 1906. Év 211 3 Savoir s'adapter -- Quand il s'adressait aux gentils, il [Paul] prêchait le Christ comme leur unique espoir de salut, mais, en premier lieu, il n'avait rien de précis à dire au sujet de la loi. Une fois que leur coeur avait été ému en entendant le Christ présenté comme le don de Dieu au monde et ce qu'impliquait l'oeuvre de la rédemption accomplie grâce à l'amour infini de Dieu pour l'homme, l'apôtre soulignait avec la plus éloquente simplicité cet amour pour toute l'humanité, juifs et gentils, qui pouvaient ainsi être sauvés en lui abandonnant leurs coeurs. C'est lorsque ses auditeurs, confondus et convaincus, s'étaient donnés au Seigneur, que l'apôtre présentait la loi de Dieu comme le critère de leur obéissance. Telle était sa façon d'agir: il adaptait ses méthodes pour gagner les âmes. -- Special Testimonies Series A 6:55 (1895). Év 211 4 Commencer par les principes fondamentaux -- Ne mettez pas l'accent sur les aspects du message qui équivalent à une condamnation des habitudes et des coutumes des gens, avant qu'ils aient eu la possibilité de se rendre compte que nous croyons en Jésus-Christ, en sa divinité et en sa préexistence. Que soit mis en relief le témoignage du Rédempteur du monde. -- Testimonies for the Church 6:58 (1900). Év 212 1 Que les gens qui nous entourent sachent que nous prêchons et l'Évangile et la loi; ils se réjouiront de ces vérités, et nombre d'entre eux prendront position pour elles. -- Lettre 1, 1889. Év 212 2 Le rôle de la loi et de l'Évangile -- La loi et l'Évangile, tels qu'ils sont révélés dans la Parole, doivent être prêchés aux hommes car la loi et l'Évangile, agissant conjointement, convaincront de péché. Tout en condamnant le péché, la loi de Dieu nous montre l'Évangile, lequel révèle Jésus-Christ, en qui "habite corporellement toute la plénitude de la divinité". Colossiens 2:9. La gloire du Messie illumine et explique tout l'enseignement juif caractérisé par des récits exemplaires ou non. C'est dire que la loi et l'Évangile sont intimement liés. Aucun discours ne saurait donc les dissocier. -- Manuscrit 21, 1891. Év 212 3 D'une manière générale, la piété traditionnelle a séparé loi et Évangile, bien que nous-mêmes ayons commis souvent presque la même erreur. Nous n'avons pas exalté devant les hommes la justice du Christ et la pleine signification de son plan grandiose de rédemption. Nous avons exclu le Christ et son amour incomparable, et nous lui avons substitué des théories et des raisonnements; nous avons prêché à coup d'arguments. -- Manuscrit 24, 1890. Év 212 4 Si nous avions l'esprit et la puissance du message du troisième ange, nous présenterions la loi et l'Évangile ensemble, car ils ne peuvent être séparés. -- Ministère évangélique, 155 (1915). Év 212 5 Le message renforcé par les publications -- Les temps que nous vivons exigent une vigilance de tous les instants -- une époque où le peuple de Dieu devrait avoir à coeur d'accomplir une noble tâche en présentant la lumière sur la question du sabbat. ... Ce dernier avertissement adressé aux habitants de la terre a pour but de faire comprendre aux hommes l'importance que Dieu attache à sa sainte loi. La vérité devrait être exposée de façon si claire qu'en l'entendant, nul transgresseur ne puisse manquer d'apercevoir le caractère sacré du précepte sabbatique. ... Év 213 1 Tous peuvent prêter leur concours pour faire connaître les vérités premières de la Parole de Dieu. Les paroles de l'Écriture doivent être imprimées et publiées telles qu'elles figurent dans le saint Livre. Il serait souhaitable que le chapitre dix-neuvième et la plus grande partie du vingtième chapitre de l'Exode, ainsi que les versets 12 à 18 du chapitre trente et unième soient reproduits textuellement dans nos imprimés. Insérez ces vérités dans de petits livres et dans des brochures, afin que la Parole de Dieu soit mise à la portée des gens. Quand un exposé sur la loi a été présenté de manière satisfaisante, si vous disposez des moyens nécessaires, faites-le imprimer sur feuillets. Ainsi, quand vous aurez affaire à ceux qui plaident en faveur des lois du dimanche, vous pourrez leur remettre ces imprimés. Dites-leur qu'il ne vous appartient pas de débattre de la question du dimanche puisque l'observation du septième jour repose sur un texte biblique notoire: "Ainsi parle l'Éternel". -- The Review and Herald, 26 mars 1908. Év 213 2 Garder toute sa force à notre marque distinctive -- Nous devons donner aux gens l'exemple de principes purs, nobles et sains, qui doivent différencier le peuple de Dieu du monde. Au lieu de se distinguer de moins en moins de ceux qui ne respectent pas le sabbat hebdomadaire, le peuple de Dieu doit mettre si fortement en relief l'observation du saint jour que le monde ne pourrait manquer d'identifier ses membres comme étant adventistes du septième jour. -- Manuscrit 162, 1903. Év 213 3 Démasquer l'homme de péché -- A l'époque même où nous vivons, le Seigneur a appelé son peuple et lui a confié un message. Il lui a prescrit de démasquer la perversité de l'ennemi (cf. 2 Thessaloniciens 2:3) qui a espéré changer les temps et la loi, et opprimer le peuple de Dieu profondément déterminé à respecter le seul véritable sabbat, celui de la création, comme étant saint et consacré à l'Éternel. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 118 (1903). Év 213 4 Un message significatif -- Il a plu au Seigneur de confier à son peuple le message du troisième ange dont la teneur oblige à une prise de position et qui doit être annoncé à l'humanité. L'apôtre Jean a vu un peuple particulier et séparé du monde, un peuple qui refuse d'adorer la bête et son image, et qui porte le signe de Dieu: l'observation de son saint sabbat, le septième jour, qui doit être honoré en tant que mémorial du Dieu vivant, créateur des cieux et de la terre. L'apôtre Jean écrit: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. -- Lettre 98, 1900. Év 214 1 La marque de la bête -- Quand l'observation du dimanche sera imposée par la loi, et que le monde possèdera la lumière sur le vrai jour du repos, quiconque transgressera le commandement de Dieu pour se conformer à un précepte qui n'émane pas d'une autorité plus haute que celle de Rome, honorera par là même la papauté qui veut s'élever au-dessus de Dieu. Il rendra hommage à Rome et à la puissance qui a imposé l'institution établie par Rome. Il adorera la bête et son image. Puisque les humains rejettent l'institution que Dieu a déclarée être le signe de son autorité, et qu'au lieu de cela ils honorent celui que Rome a choisi comme l'emblème de sa suprématie, ils donnent du même coup leur adhésion au signe d'allégeance à Rome -- "la marque de la bête". Ce n'est qu'à partir du moment où la question sera clairement posée, où les humains devront choisir entre les commandements de Dieu et les commandements des hommes, que ceux qui persisteront dans la désobéissance recevront "la marque de la bête". -- The Great Controversy 1888:449 (1888). Év 214 2 Une marque future -- La substitution du sabbat est le signe ou la marque de l'autorité de l'Église romaine. Ceux qui, tout en connaissant les impératifs du quatrième commandement, préfèrent observer le faux sabbat au lieu du vrai, rendent ainsi hommage au pouvoir qui, seul, l'a institué. La marque de la bête est le sabbat papal, que le monde a accepté à la place du jour que Dieu a fixé. Év 214 3 Personne n'a encore reçu la marque de la bête. Le temps d'épreuve n'est pas encore arrivé. Il y a d'authentiques chrétiens dans chaque Église, y compris dans l'Église catholique romaine. Nul ne saurait être condamné aussi longtemps qu'il n'a pas été éclairé et qu'il n'a pas compris les obligations qui découlent du quatrième commandement. Mais quand sera proclamé le décret imposant le pseudo-sabbat, et quand le grand cri du troisième ange mettra les humains en garde contre l'adoration de la bête et de son image, la ligne de démarcation sera clairement tracée entre le faux et le vrai. Dès lors, ceux qui persisteront dans la transgression recevront la marque de la bête. Év 215 1 Nous approchons de ce temps à grands pas. Quand les Églises protestantes s'uniront avec le pouvoir civil pour prêter main-forte à une religion mensongère dont les ancêtres avaient subi les plus cruelles persécutions pour s'être opposés à elles, alors le sabbat papal sera imposé avec l'appui conjugué de l'autorité de l'Église et de celle de l'État. On assistera à une apostasie nationale, qui aboutira à un désastre national. -- Manuscrit 51, 1899. Év 215 2 Le sceau de Dieu refusé -- Si la lumière de la vérité vous a été présentée, vous faisant connaître le sabbat prescrit dans le quatrième commandement, et vous montrant que l'observation du dimanche ne repose sur aucun fondement dans la Parole de Dieu, mais que, malgré cela, vous restiez attaché au faux sabbat, refusant de respecter celui que Dieu appelle "mon saint jour", vous recevez la marque de la bête. Quand cela se produit-il? Lorsque vous obéissez au décret qui vous enjoint de cesser de travailler et d'adorer Dieu le dimanche, bien que vous sachiez qu'il n'y a pas un mot dans la Bible disant que le dimanche est autre chose qu'un jour ouvrable, ordinaire, vous recevez sciemment la marque de la bête et vous refusez le sceau de Dieu. -- The Review and Herald, 13 juillet 1897. Év 215 3 Agir au mépris de la lumière reçue -- Dieu a donné le sabbat aux hommes comme un signe entre lui et eux, comme une marque de fidélité. Ceux qui, après avoir bénéficié de la lumière touchant la loi divine, continuent à y désobéir et exaltent les lois humaines au-dessus de la loi de Dieu lors de la grande crise qui est devant nous, recevront la marque de la bête. -- Lettre 98, 1900. Év 215 4 Gardons-nous de la provocation -- [Evitons] d'attaquer de front ceux qui ont souscrit à ce faux sabbat, institué par la papauté à la place du saint sabbat de Dieu. Le fait qu'ils ne disposent pas des arguments bibliques en leur faveur les rend d'autant plus agressifs et décidés à suppléer aux arguments qu'ils ne trouvent pas dans la Parole de Dieu en recourant à leur propre pouvoir. La force de la persécution suit les traces du dragon. C'est pourquoi nous devons veiller avec soin à ne pas user de provocation. -- Lettre 55, 1886. Év 216 1 Laissons à la vérité le soin de trancher -- Les assauts de Satan contre les partisans de la vérité s'accentueront encore et seront plus rudes et décidés à mesure que la fin approchera. Comme aux jours du Christ, lorsque les chefs des prêtres et de la nation excitaient le peuple contre le Sauveur, de même aujourd'hui les chefs religieux susciteront la haine et la prévention contre la vérité que nous prêchons. Les gens seront poussés à des actes de violence et d'opposition auxquels ils n'auraient pas eux-mêmes pensé si de soi-disant chrétiens ne les y avaient pas amenés. Év 216 2 Quelle méthode les partisans de la vérité adopteront-ils? Ils ont à leur disposition la Parole éternelle et immuable, et ils devront fournir la preuve qu'ils possèdent la vérité telle qu'elle est en Jésus. Leurs paroles ne doivent être ni rudes ni acerbes. Lorsqu'ils parlent de la vérité, ils doivent le faire avec l'amour, la douceur et la bonté du Christ. Qu'ils laissent à la vérité le soin de "trancher", car la Parole de Dieu est une épée aiguë à deux tranchants qui sait trouver le chemin des coeurs. Ceux qui sont conscients d'être dans le vrai ne devraient pas, en employant des expressions dures et sévères, donner à Satan l'occasion de mal interpréter l'esprit dans lequel ils travaillent. -- Ministère évangélique, 318, 319 (1915). Év 216 3 L'objet d'un débat mondial -- J'ai vu que Satan essaie de nous devancer. Par son entremise, la loi est considérée comme surannée. Dans notre pays [les Etats-Unis] où la liberté est de tradition, la liberté religieuse sera supprimée. Le litige portera sur la question du sabbat qui agitera le monde entier. Év 216 4 Le temps dont nous disposons pour accomplir notre tâche est limité, et Dieu nous appelle, en tant que prédicateurs et membres d'église, à agir et à combattre individuellement. Des enseignants prudents comme des serpents et simples comme des colombes doivent venir prêter main-forte au Seigneur contre les puissants. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas les prophéties qui se rapportent à notre époque, et il faut qu'ils soient éclairés. -- Lettre 1, 1875. ------------------------Chapitre 57 -- Problèmes relatifs à l'observation du sabbat Év 217 1 Pourquoi avoir peur? -- Souvent, quand nos pasteurs présentent la vérité décisive du sabbat, certains hésitent à l'accepter par crainte de se précipiter, eux et leur famille, dans la pauvreté et les privations. Ces hommes disent: Oui, je comprends ce que vous essayez de m'expliquer concernant l'observation du sabbat hebdomadaire; mais si je le respecte, je crains de perdre ma situation, et de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de ma famille. C'est ainsi que bien des personnes gardent leur position dans le monde en désobéissant au commandement de Dieu. Mais ce passage (Luc 12:1-7) nous enseigne que le Seigneur est au courant de tous les détails de notre vie; il comprend nos problèmes et il prend soin de tous ceux qui s'appliquent à le connaître. Jamais il ne permettra que ses enfants soient tentés au-delà de leurs forces. Év 217 2 Le Christ dit à ses disciples: "Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux: ils ne sèment ni ne moissonnent et ils n'ont ni cellier ni grenier; et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste?" Év 217 3 Et leur montrant le lis des champs dans sa beauté et sa pureté, le Sauveur continua: "Considérez comment croissent les lis: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi? Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne soyez pas inquiets. Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus." Luc 12:22-31. Év 218 1 Le Christ nous enseigne là une précieuse leçon, concernant notre mission. Quelles que soient les expériences que vous traversiez, dit-il, obéissez à Dieu. Quelles que soient les difficultés et les épreuves que vous ayez à affronter, faites confiance au Seigneur. Si nous prenons position pour la vérité, nous n'avons pas lieu de nous inquiéter et d'avoir peur de souffrir. Avoir de telles pensées, c'est témoigner d'un manque de confiance en Dieu. "Votre Père Céleste sait que vous en avez besoin", dit le Sauveur. Si nous étions plus assidus à l'étude de la Parole de Dieu, notre foi grandirait. -- Manuscrit 83, 1909. Év 218 2 Ceux qui ont à affronter des problèmes économiques -- Nous vivons des heures décisives pour les localités où un intérêt a été suscité. Un grand nombre de gens. ... sont à la veille d'une décision. Que le Seigneur donne à ses serviteurs la sagesse nécessaire pour adresser à ces âmes des paroles susceptibles de les encourager à témoigner pour la vérité, à abandonner leur volonté et à soumettre leur coeur entièrement à Dieu. Nous demandons au Seigneur de donner la foi à ces personnes convaincues de la vérité, à savoir que le septième jour est le sabbat de l'Éternel, afin qu'elles ne se laissent pas guider par leurs impressions personnelles et qu'elles ne permettent pas à l'ennemi de les persuader que le sacrifice demandé est trop grand. Év 218 3 Ces gens subiront des pertes sur le plan matériel; aussi ne devraient-ils pas manquer de mains secourables. Nombreux sont ceux qui se posent des questions: "Comment pouvons-nous subvenir aux besoins de nos familles? Quand nous déciderons de sanctifier le septième jour et de ne plus travailler le sabbat, nous perdrons notre emploi. Nos familles ne risquent-elles pas de souffrir de la faim?" Que pouvons-nous leur répondre? On voit partout des pauvres et de multiples besoins, et les âmes sincères ne savent que faire. Elles n'osent pas prendre des risques; pourtant, elles sont profondément persuadées que le septième jour est le sabbat de l'Éternel. Elles savent que Dieu a béni le septième jour et qu'il l'a sanctifié pour que l'homme l'observe comme un mémorial de la création, accomplie en six jours et de son repos le septième jour. Év 218 4 Quand nous voyons les difficultés s'amonceler comme des montagnes devant ces gens, et que nous songeons à la crainte qu'ils éprouvent concernant leurs besoins et ceux de leurs enfants, nos coeurs sont affligés. Bien des personnes disent: "Je voudrais bien observer le septième jour, mais si je dis à mon patron que j'ai décidé d'observer le samedi, je serai sûrement congédié." Des centaines attendent l'occasion de prendre la moindre place vacante. Je suis très préoccupée. Tout ce que je peux faire, c'est encourager ces gens à garder confiance, et prier pour eux. Je souhaiterais parfois disposer d'un million de dollars. Je pourrais investir chaque dollar dans cette oeuvre. ... Év 219 1 Beaucoup deviennent -- de propos délibéré -- des transgresseurs de la sainte loi de Dieu, parce qu'ils se sont unis et ont fait cause commune avec des camarades qui sont des instruments de Satan. Dieu leur envoie la lumière pour ouvrir leurs yeux, mais ils refusent d'accepter la Parole de Dieu telle qu'elle est écrite. Ils préfèrent accorder crédit à l'erreur et souscrire aux mensonges de Satan plutôt qu'aux affirmations: "Ainsi parle l'Éternel." A cause de ceux qui prennent ainsi parti pour l'erreur, il est très difficile aux personnes qui comprennent la vérité d'y obéir. A vues humaines, ceux qui observent le sabbat ne peuvent s'attendre à rien d'autre qu'à mourir de faim. -- Manuscrit 19, 1894. Év 219 2 D'encourageantes promesses -- Personne ne saurait craindre que l'observation du vrai sabbat conduise à mourir de faim. Ésaïe 58:11, 12; Proverbes 7:2; Ésaïe 58:14. De telles promesses suffisent à faire tomber tous les prétextes qu'un homme peut invoquer pour refuser d'observer le sabbat. Et si, après avoir commencé à garder la loi de Dieu, il semblait impossible à quelqu'un de subvenir aux besoins de sa famille, que toute âme sceptique sache que le Seigneur a promis de prendre soin de ceux qui obéissent à ses commandements. -- Manuscrit 116, 1902. Év 219 3 Qualités requises -- Prendre la décision de garder les commandements de Dieu suppose un grand courage moral. Un ennemi de la vérité a pu dire que seuls des faibles d'esprit, des détraqués et des ignorants quittaient leur Église pour observer le septième jour comme le sabbat. Ce à quoi un pasteur -- qui avait accepté la vérité -- répliqua: "Si vous croyez qu'il faut être faible d'esprit, eh bien essayez donc" En fait, pour adopter ainsi une position impopulaire, il faut du courage moral, de la fermeté, de l'énergie, de la persévérance et beaucoup de piété. Nous sommes reconnaissants de pouvoir venir au Christ comme les pauvres et les affligés s'approchaient de lui dans le temple. ... Év 220 1 Vous n'avez pas osé fouler aux pieds les commandements de Dieu, et vous avez pris position pour une vérité impopulaire, quel qu'en puisse être le résultat. Est-il concevable que le Seigneur se détourne un jour de vous et vous laisse vous débattre seul avec vos problèmes? Jamais de la vie9. Nous rendons grâces à Dieu de ce que, dans votre pauvreté, vous pouvez appeler Dieu votre Père. Év 220 2 La pauvreté se répand dans ce monde, et il surviendra un temps de trouble tel qu'il n'y en a point eu depuis que les nations existent. Il y aura des guerres et des bruits de guerres, si bien que les visages des humains deviendront pâles de frayeur. Il se peut que vous soyez affligés, que vous souffriez parfois de la faim, mais Dieu ne vous abandonnera pas dans vos souffrances. Il mettra votre foi à l'épreuve. Nous ne sommes pas là pour nous complaire en nous-mêmes. Nous sommes appelés à exalter le Christ aux yeux du monde, à le représenter et à témoigner de sa puissance envers l'humanité. -- Manuscrit 37, 1894. Év 220 3 Nous fier essentiellement à la Parole de Dieu -- Au désert, alors que tout autre moyen de subsistance faisait défaut, Dieu envoya du ciel la manne à son peuple, en quantité suffisante, et d'une manière constante. Il montrait ainsi qu'il ne l'abandonnerait pas aussi longtemps qu'il se confierait en lui et marcherait dans ses voies. Le Sauveur mit alors en pratique la leçon qu'il avait enseignée à Israël. L'armée des Hébreux avait été secourue par la Parole de Dieu, et Jésus allait être secouru par la même Parole. Il attendit le moment fixé par Dieu pour la délivrance. C'est par obéissance à Dieu qu'il se trouvait au désert, et il ne voulut pas se procurer des aliments en suivant les suggestions de Satan. En présence de l'univers témoin de cette scène, il montra que c'est un moindre mal de souffrir quoi qu'il advienne, plutôt que de s'écarter, si peu que ce soit, de la volonté de Dieu. Év 221 1 "L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Souvent le disciple du Christ est placé dans l'impossibilité de servir Dieu en même temps qu'il s'occupe avec succès de ses entreprises terrestres. Il pourra sembler parfois que l'obéissance à un commandement de Dieu clairement révélé aura pour effet de supprimer tout moyen d'existence. Satan voudra alors faire croire qu'il est préférable de sacrifier les convictions de la conscience. Mais il n'y a qu'une chose au monde à laquelle nous puissions nous fier: la Parole de Dieu. "Cherchez premièrement son royaume et sa justice; et tout cela vous sera donné par surcroît." Même dans cette vie-ci il ne nous est pas avantageux de nous départir de la volonté de notre Père céleste. Si nous avons appris à connaître la puissance de sa Parole, nous ne suivrons pas les suggestions de Satan pour nous procurer de la nourriture ou pour sauver notre vie. Nous nous demanderons seulement: Qu'est-ce que Dieu a commandé? Qu'a-t-il promis? Ayant répondu à ces questions, nous obéirons au commandement, et nous aurons foi à la promesse. -- Jésus Christ, 102, 103 (1898). Év 221 2 Appel à celui qui doit prendre une décision -- L'ennemi vous disait d'attendre une occasion meilleure. Son stratagème consistait à vous présenter les avantages que vous auriez à ne pas observer le sabbat, et les désavantages qu'entraînerait pour vous l'observation du sabbat. Il a argumenté habilement pour vous convaincre de désobéir à la loi de Dieu. C'est un trompeur. Il fausse le caractère de Dieu, et vous avez cédé à sa tentation. Toute votre imagination a engendré de la méfiance à l'égard de votre Père céleste. Év 221 3 Vous avez pensé que vous obéiriez au quatrième commandement relatif au sabbat dès que vos affaires seraient un peu plus prospères. Mais le Seigneur attend de chacun une complète obéissance. Vous connaissiez les exigences de Dieu mais vous avez temporisé. Alors Satan n'a cessé d'oeuvrer pour rendre toujours plus difficile à vos yeux votre décision d'observer le sabbat. Au contraire, vous êtes devenu de moins en moins réceptif à l'action du Saint-Esprit dans votre coeur. Le Seigneur m'a donné un message pour vous et pour vos enfants: il faut accomplir votre devoir longtemps négligé, marcher dans la lumière car il est dans la lumière. "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée." Au docteur de la loi qui avait rappelé ces principes, Jésus dit: "Fais cela, et tu vivras." C'est encore ainsi que Dieu vous parle, à vous et à vos enfants. La loi de Dieu est à la fois bonne, juste et avantageuse pour quiconque lui obéit; en obéissant, vous ferez honneur à Dieu. Év 222 1 Si votre esprit se conforme à la volonté de Dieu en obéissant à ses commandements, pensez-vous que le Seigneur ne voudra pas prendre soin de vous et de vos besoins temporels? Vous avez été presque convaincu, et vous n'avez pas obéi. Vous avez cru devoir attendre jusqu'à ce que le chemin s'ouvre clairement devant vous. Mais le Seigneur a laissé à tout homme la responsabilité de ses actions. Les droits de Dieu doivent tenir la première place dans vos pensées. Obéir à Dieu est votre premier devoir. Et pour ce qui est des conséquences, laissez-lui les assumer. Vous hésitez parce que vous n'avez plus maintenant les fermes convictions que vous aviez auparavant, et vous n'êtes plus disposé à obéir. N'attendez pas d'éprouver de nouveau une conviction profonde. Il vous faut obéir à Dieu, prendre position vis-à-vis de la vérité, que vous vous sentiez attiré ou non. Votre devoir maintenant est d'agir sans délai conformément aux principes et de prendre vos décisions sans vous occuper des conséquences. -- Lettre 72, 1893. Év 222 2 Vivez en harmonie avec chaque rayon de lumière -- Vivez en harmonie avec chaque rayon de lumière que vous avez reçu. Il y va de votre intérêt éternel; c'est pourquoi je vous dis: "Chérissez chaque rayon de lumière." A genoux, demandez au Christ d'impressionner votre coeur par son Saint-Esprit, et ne vous détournez pas de sa loi. -- Manuscrit 10, 1894. Év 222 3 Mieux vaut perdre une situation que de perdre Jésus -- Ne croyez pas que si vous prenez position en faveur de la vérité divine vous perdrez votre situation. Il vaudrait mieux perdre votre situation que de perdre Jésus. Il vaudrait mieux participer à l'abnégation et aux sacrifices du Seigneur que d'agir à votre guise en cherchant à gagner pour vous-même les trésors de cette vie. Vous n'emporterez aucun d'eux dans la tombe et vous sortirez complètement démuni de la tombe. Mais si vous avez Jésus, vous aurez toutes choses. Il est tout ce dont vous avez besoin pour rester debout au jour du Seigneur. Que vous faut-il de plus? -- Manuscrit 20, 1894. Év 223 1 Une attitude ferme -- L'homme a beau formuler toutes les critiques possibles, les commandements de Dieu n'en sont pas moins les commandements de Dieu. Nous avons décidé de garder les commandements, de vivre selon leurs principes, et de [préserver] la loi de Dieu comme la prunelle de nos yeux. Laissez les hommes tourner la loi de Dieu en dérision et fouler aux pieds un peuple qui garde ses commandements. Peuvent-ils agir ainsi et vivre? C'est impossible. Dieu a ses critères pour apprécier les caractères, et ce sont ceux qui lui obéissent qui vivent, et ceux qui gardent ses commandements comme la prunelle de leurs yeux seront protégés par lui. -- Manuscrit 5, 1891. Év 223 2 Offres d'emploi pour de nouveaux observateurs du sabbat -- Parmi ceux qui ont accepté la vérité à..., l'hiver dernier, un jeune homme a quitté l'école qu'il fréquentait pour observer le sabbat. On lui a demandé ce qu'il espérait faire dans la vie. Il a répondu: "Puisque Dieu m'a donné la force physique, je ferai n'importe quel travail plutôt que de transgresser ses commandements." Plusieurs avaient la conviction qu'il fallait lui offrir une place au bureau de l'imprimerie. Mais quelqu'un a dit: "Non Quand il aura démontré sa volonté d'obéir à Dieu coûte que coûte, alors nous saurons qu'il est vraiment l'homme dont nous avons besoin pour cet emploi. Mais s'il n'a pas assez de force de caractère pour agir ainsi, il est précisément l'homme que nous ne souhaitons pas." Év 223 3 Frère... vint vers moi pour me demander s'il devait encourager le jeune homme à penser qu'on lui donnerait une place au bureau. Je répondis: "Le Dieu du ciel lui a montré le poids éternel de gloire qui attend le vainqueur; si, à l'exemple de Moïse, il apprécie la récompense à sa juste valeur, il prendra résolument position en faveur de la vérité. Mais lui faire miroiter quelque avantage que ce soit, loin de lui être bénéfique, lui serait néfaste. Votre devoir à présent est de l'aider à voir qu'il doit marcher par la foi. Toutefois, ne le laissez pas livrer cette bataille tout seul; Satan va le tenter et vous devez lui offrir tout le soutien possible." -- Manuscrit 26, 1886. Év 224 1 Les observateurs du sabbat ne doivent pas user de compromis -- Une réforme concernant le sabbat est nécessaire parmi nous qui professons observer le saint jour de repos divin. Certains discutent affaires et font des plans pendant le sabbat; Dieu considère cela de la même manière que s'ils étaient engagés dans de vraies transactions commerciales. Év 224 2 D'autres, tout en connaissant parfaitement les arguments bibliques selon lesquels le sabbat est le septième jour, n'hésitent pas à s'associer avec des hommes qui n'ont aucun respect pour le saint jour de Dieu. Un observateur du sabbat ne peut pas permettre à ses employés, payés avec son argent, de travailler le sabbat. Si, par souci lucratif, il autorise un de ses associés, incrédule, à faire fonctionner son affaire dont il tire bénéfice le jour du sabbat, il est coupable autant que l'incroyant; son devoir est de rompre une telle association, quelque perte qu'il en subisse. Les hommes pensent qu'ils ne peuvent pas s'offrir le luxe d'obéir à Dieu, mais celui qu'ils ne peuvent pas s'offrir, c'est de lui désobéir. Ceux qui seront négligents dans l'observation du sabbat subiront de grandes pertes. -- The Review and Herald, 18 mars 1884. Év 224 3 Un emploi pour les observateurs du sabbat -- Nous sommes ici en présence de la meilleure catégorie d'hommes pour laquelle travailler. Nombre d'entre eux n'auraient aucune difficulté à observer le sabbat. X est un endroit où l'on élève beaucoup de volailles. On trouve des basses-cours à proximité de presque toutes les habitations de banlieue. Les maisons ne sont pas construites en terrasses, mais séparées les unes des autres, souvent environnées de plusieurs arpents de terre. On y élève toutes sortes de volailles, et les oeufs trouvent un marché tout près à... et..., et sont transportés à la ville par bateau. Év 224 4 J'écris cela pour que vous puissiez comprendre la situation. L'élevage de volailles est une source de revenus pour beaucoup de familles, et celles-ci ne peuvent pas soulever l'objection que beaucoup avancent contre l'observation du sabbat, à savoir qu'elle est incompatible avec leur métier. Elles peuvent observer le sabbat sans craindre de perdre leur emploi. -- Lettre 113, 1902. ------------------------Chapitre 58 -- Comment traiter de l'immortalité de l'âme Év 225 1 Ne nous pressons pas de présenter les points controversés -- Il convient de faire preuve d'une grande sagesse quand on présente une vérité diamétralement opposée aux opinions et aux pratiques des gens. Dans ses contacts avec les Juifs, Paul avait l'habitude d'insister sur les prophéties pour les amener pas à pas, après un certain temps, à découvrir que le Christ est le vrai Messie. Év 225 2 J'ai vu que nos prédicateurs avancent trop rapidement dans la présentation de leurs sujets, et abordent trop tôt dans leurs campagnes les aspects les plus controversés de notre foi. Certaines vérités ne soulèvent pas trop d'objections; ce sont elles qui devraient être présentées jour après jour et même semaine après semaine avant les questions du sabbat et de l'immortalité. Vous gagnerez ainsi la confiance du public en ayant recours à des arguments clairs et probants. On se rendra compte que vous comprenez les Écritures. Quand la confiance est acquise, il est temps de parler ouvertement du sabbat et de l'immortalité. Év 225 3 Mais ceux qui manquent de sagesse introduisent ces questions trop tôt: ils ferment ainsi les oreilles des gens, alors qu'avec plus de prudence, plus de foi, de doigté et de sagesse, ils auraient pu les conduire pas à pas vers les importants dénouements des prophéties en insistant sur les aspects pratiques des enseignements du Christ. -- Lettre 48, 1886. Év 225 4 Une des grandes duperies -- Toutes sortes de séductions vont se manifester. Les vérités les plus évidentes de la Parole de Dieu sont obscurcies par une foule de théories humaines. Des erreurs mortelles sont présentées comme des vérités devant lesquelles il faut s'incliner. La simplicité de la piété authentique est ensevelie sous la tradition. Év 225 5 La doctrine de l'immortalité naturelle de l'âme est une erreur avec laquelle l'ennemi trompe l'homme. Cette erreur est à peu près universelle. ... Év 225 6 C'est un des mensonges forgés dans la synagogue de Satan, un des desseins empoisonnés de Babylone. "Toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et... les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité et... les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe. Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux." Apocalypse 18:3, 4. -- The Review and Herald, 16 mars 1897. Év 226 1 Insister sur la vie en Jésus -- La question du destin de l'âme doit être présentée avec beaucoup de prudence, de peur qu'en introduisant ce sujet on ne soulève un débat grave et passionné qui compromettra la présentation d'autres vérités. Év 226 2 Une grande sagesse est nécessaire dans nos relations avec les âmes, même lorsque nous donnons les raisons de notre espérance. Quelle espérance devons-nous justifier? L'espérance de la vie éternelle en Jésus-Christ... Vous insistez trop sur des idées et des doctrines particulières, et le coeur des incroyants n'est pas touché. Autant forger à froid un morceau de fer. ... Év 226 3 Savoir quand il faut parler et quand il faut se taire exige une grande sagesse. Mais on est toujours en terrain sûr en parlant de l'espérance de la vie éternelle. Quand le coeur est tout attendri et subjugué par l'amour de Jésus, sa préoccupation sera: "Seigneur, que dois-je faire pour être sauvé?" -- Lettre 12, 1890. Év 226 4 Sagesse requise pour présenter les vérités-tests -- Nos progrès dans les nouveaux territoires ont été généralement lents à cause du sabbat. Tel est le redoutable obstacle qui se dresse au milieu de la route de toute âme qui accepte la vérité. Év 226 5 Certes, il y a d'autres vérités telles que le sommeil des morts et le prochain retour du Christ, en personne, sur les nuées des cieux. Mais ces vérités soulèvent moins d'objections que le sabbat. Certains accepteront en toute bonne foi la vérité pour eux-mêmes, car il s'agit d'une vérité biblique, et ils aiment le sentier de l'obéissance à tous les commandements de Dieu. Néanmoins, les points controversés de notre foi peuvent barrer la route à beaucoup d'âmes qui n'ont pas envie de se joindre à un peuple particulier, distinct et en marge du monde. Raison de plus pour user de beaucoup de doigté lorsque nous présentons la vérité aux gens. Dès le début d'un effort missionnaire, il convient de préciser des objectifs bien définis à atteindre. Si plans et méthodes avaient été d'une autre nature, même s'ils avaient exigé l'utilisation de moyens plus coûteux, il y aurait eu de bien meilleurs résultats. -- Lettre 14, 1887. Év 227 1 Renoncer à faire preuve d'agressivité -- Certains prédicateurs, lorsqu'ils sont en présence d'incroyants prévenus contre nos convictions au sujet de l'âme, n'ont de cesse qu'ils aient précisément abordé ce sujet. Leurs auditeurs ne sont pourtant pas préparés à l'entendre et cela ne fait qu'augmenter leurs préjugés et leur hostilité. Ainsi est compromise l'impression favorable que le prédicateur aurait obtenue s'il avait agi avec plus de sagesse. Les auditeurs sont par là même confirmés dans leur incrédulité. Des coeurs auraient pu être gagnés, mais on a préféré revêtir l'armure offensive. Des aliments solides leur ont été imposés et les âmes qui auraient pu être conquises ont été repoussées plus loin qu'elles ne l'étaient auparavant. Il nous faut renoncer à l'agressivité, à l'esprit de dispute. Si nous voulons ressembler au Christ, nous devons prendre les gens où ils sont. -- Manuscrit 104, 1898. Év 227 2 Il est vital d'avoir une compréhension correcte -- Une juste compréhension de ce que disent les Écritures sur l'état des morts est essentielle pour notre époque. La Parole de Dieu déclare que les morts ne savent rien; leur amour et leur haine ont déjà péri. La Parole de Dieu est certaine; s'y référer confère de l'autorité. Quand Satan déploie ses pouvoirs surnaturels dans notre monde, comment, sans avoir l'intelligence des Écritures, ne pas être égarés au point de prendre ses oeuvres comme venant de Dieu? La Parole de Dieu atteste que si c'était possible, les élus eux-mêmes succomberaient. A moins d'être enracinés et fondés dans la vérité, nous serons balayés par les pièges trompeurs de Satan. Nous devons nous cramponner à nos Bibles. Si Satan parvient à nous convaincre qu'il y a dans la Parole de Dieu des choses qui ne sont pas inspirées, il sera capable de piéger notre âme. Nous n'aurons aucune assurance, aucune certitude au moment précis où nous aurons besoin de connaître la vérité. -- The Review and Herald, 18 décembre 1888. ------------------------Chapitre 59 -- L'économat chrétien Év 227 3 Instruisez chaque membre -- Chaque converti doit être éclairé sur les exigences du Seigneur en matière de dîmes et d'offrandes. Tous ces gens sont heureux d'avoir reçu de grandes fermes de la part de Dieu et il plaît au Seigneur de voir son peuple jouir de ses biens. Mais il a conclu un contrat particulier avec ceux qui suivent le Seigneur Jésus: à eux de prouver leur dépendance et leur responsabilité envers Dieu en lui rendant une part de ce qui est son bien propre. Elle sera utilisée pour financer le travail missionnaire qui doit être accompli conformément aux ordres laissés par le Fils de Dieu à ses disciples avant de les quitter. -- Manuscrit 123, 1898. Év 228 1 Chacun est un maillon dans la chaîne du salut -- Quiconque devient un enfant de Dieu doit désormais se considérer comme un maillon de la chaîne mise en place pour sauver le monde, un avec le Christ dans son plan de salut, marchant avec lui pour chercher et sauver les perdus. -- The Ministry of Healing, 105 (1905). Év 228 2 Responsabilités des prédicateurs -- Instruire ceux que vous introduisez dans l'Église à apporter la dîme dans son trésor comme témoignage de leur dépendance envers Dieu fait partie de votre tâche. Ils doivent être pleinement éclairés sur le devoir qui incombe de rendre au Seigneur ce qui lui appartient. L'ordre de payer la dîme est si évident qu'il n'y a pas l'ombre d'une excuse pour s'y dérober. Si vous n'informez pas les nouveaux convertis à ce sujet, vous négligez une part importante de votre mission. -- Lettre 51, 1902. Év 228 3 Directives pour une nouvelle église -- Lorsque de petits groupes de croyants se constituent ici et là, il faut dire aux nouveaux convertis que Dieu leur demande d'aider d'une manière systématique et de soutenir la cause par leur travail et leurs moyens personnels. ... Év 228 4 On devrait apprendre à tous à faire ce qu'ils peuvent pour le Maître et à donner dans la mesure où il accorde la prospérité. Il réclame comme son dû le dixième du revenu, grand ou petit, et ceux qui ne le donnent pas dérobent le Seigneur et ne peuvent s'attendre à ce qu'il les fasse prospérer. Même si l'église est composée en grande partie de frères et soeurs pauvres, le sujet de la libéralité devrait être sérieusement étudié et le plan du Seigneur adopté de grand coeur. Dieu peut tenir les promesses qu'il a faites. Ses ressources sont infinies et il les emploie toutes pour accomplir sa volonté. Lorsqu'il voit que l'on s'acquitte fidèlement de son devoir dans le paiement de la dîme, souvent, dans la sagesse de sa providence, il ouvre la voie d'une plus grande prospérité. Celui qui obéit au Seigneur dans le peu qui lui a été donné recevra la même récompense que celui qui donne une partie de son abondance. -- Ministère évangélique, 216, 217 (1915). Év 229 1 Un test -- Notre Père céleste nous bénit matériellement, mais il sollicite une part des biens qu'il nous confie afin de nous éprouver et de savoir si nous sommes dignes d'avoir part à la vie éternelle. -- Témoignages pour l'Église 1:447 (1875). Év 229 2 Instruire les gens concernant la dîme et les offrandes -- Ceux qui enseignent la Parole de Dieu n'ont pas le droit de cacher quoi que ce soit du conseil de Dieu, faute de quoi les gens ignoreront leur devoir, ne comprendront pas quelle est la volonté de Dieu à leur sujet, trébucheront et se perdront. ... Év 229 3 Qu'on ne néglige pas de donner une instruction fidèle et claire concernant la dîme. Qu'on donne des instructions pour que soit versée au Seigneur la part qu'il déclare lui appartenir; car sa bénédiction ne reposera pas sur ceux qui le dérobent dans les dîmes et les offrandes. Il sera nécessaire d'insister souvent sur ces devoirs afin qu'on apporte à Dieu ce qui lui est dû. C'est à celui qui a commencé de présenter la vérité qu'il revient d'introduire ce sujet comme il convient. Celui dont la tâche consiste à suivre l'intérêt suscité pour la vérité doit aussi mettre en évidence les exigences de Dieu concernant la dîme. Ainsi les gens verront que tous les prédicateurs enseignent la même vérité et, d'un commun accord, les pressent d'obéir à toutes les exigences de Dieu. Év 229 4 Que les ouvriers veillent à ne pas donner une nourriture trop solide à ceux qui ne sont encore que des bébés; qu'ils les nourrissent avec le vrai lait de la Parole. En aucun cas, ne mélangez votre esprit et vos propres idées avec la vérité au point d'ensevelir les préceptes de Dieu sous des traditions ou des suppositions. Que vos auditeurs reçoivent la vérité telle qu'elle est en Jésus. -- Manuscrit 39, 1895. Év 229 5 Un travail négligé -- Nous devons avertir le monde Comment nous acquittons-nous de cette tâche? Mes frères, prêchez-vous les aspects de la vérité qui plaisent au monde en laissant de côté les autres aspects? Faudra-t-il passer derrière vous en pressant les gens d'accomplir fidèlement leur devoir en apportant leurs dîmes et leurs offrandes au trésor du Seigneur? Cette mission revient au prédicateur, mais elle a été tristement négligée. Le peuple a volé Dieu; et la faute vient de ce que les prédicateurs n'ont pas voulu déplaire à leurs frères. Dieu qualifie ces ouvriers d'infidèles. -- The Review and Herald, 8 juillet 1884. Év 230 1 Fidélité dans la dîme, moyens suffisants -- Si l'argent était apporté au trésor divin exactement selon les indications de l'Éternel: un dixième de tout le revenu, il y aurait suffisamment de fonds pour poursuivre son oeuvre. -- Témoignages pour l'Église 2:44 (1882). Év 230 2 Collecte en faveur des missions -- Dans la providence divine, ceux qui portent le fardeau de l'oeuvre de Dieu doivent s'efforcer d'insuffler une vie nouvelle dans les anciennes méthodes, et aussi d'imaginer de nouvelles méthodes et d'autres plans pour éveiller l'intérêt des membres d'église à unir leurs efforts pour atteindre les gens du monde. Un de ces plans nouveaux pour toucher les incroyants est la campagne de la collecte annuelle en faveur des missions. En bien des endroits, au cours des dernières années, ce plan a connu une belle réussite, a été pour beaucoup une source de bénédictions et a augmenté les fonds qui alimentent la caisse des missions. Du fait qu'elles ont été informées des progrès du message du troisième ange dans les pays païens, les personnes qui ne partagent pas notre foi ont été intéressées et touchées, et certaines ont cherché à en savoir davantage sur la vérité qui détient une puissance capable de transformer les coeurs et les vies. Ainsi, des hommes et des femmes de toutes classes ont pu être atteints, et le nom de Dieu en a été glorifié. -- Conseils à l'économe, 199, 200 (1914). Év 230 3 Evitons les méthodes du monde -- Nous voyons les Églises d'aujourd'hui encourager les réjouissances, la gourmandise et la dissipation par des soupers, kermesses, fêtes et danses organisés dans le but de récolter des fonds en faveur du trésor de l'Église. C'est une méthode inventée par des esprits charnels pour s'assurer des fonds sans que cela leur coûte le moindre sacrifice. ... Év 231 1 Tenons-nous à l'écart de toutes ces corruptions, dissipations et fêtes de l'Église, qui ont une influence [désastreuse] sur les jeunes et les aînés. Nous n'avons pas le droit de jeter sur ces choses le manteau de la sainteté parce que les fonds que l'on en retire sont utilisés au profit de l'Église. De telles offrandes sont boiteuses et viciées et elles portent en elles la malédiction de Dieu. Elles sont le prix des âmes. Du haut de la chaire, on peut prendre la défense de telles fêtes, danses, loteries, kermesses et banquets luxueux; mais nous, abstenons-nous de participer à aucune de ces choses, car en y participant nous encourrons le déplaisir de Dieu. Nous ne proposons pas de faire appel aux désirs de l'appétit ou de recourir à des amusements charnels pour encourager ceux qui professent suivre le Christ à donner une partie des fonds qui leur ont été confiés par Dieu. S'ils ne la font pas de bon coeur, pour l'amour du Christ, leur offrande ne sera, en aucun cas, acceptable aux yeux de Dieu. -- Conseils à l'économe, 212, 213 (1878). Év 231 2 Corrompus par festins et réjouissances -- Il faut déplorer le fait que des considérations sacrées et éternelles n'aient pas ce même pouvoir d'ouvrir les coeurs de ceux qui se disent chrétiens, pour qu'ils fassent des offrandes volontaires afin de soutenir l'Évangile, que ne l'ont ces appâts séduisants présentés par les fêtes et les réjouissances en général. Il est triste de devoir constater que ces mobiles prévalent, tandis que les choses sacrées et éternelles n'ont pas la force d'influencer les coeurs pour qu'ils s'engagent dans des oeuvres de bienfaisance. Év 231 3 Le plan de Moïse dans le désert pour recueillir des fonds fut couronné de succès. Aucune contrainte ne fut nécessaire. Moïse n'organisa pas de grande fête. Il n'invita pas le peuple à participer à des scènes de réjouissances, de danses et de toutes sortes de divertissements. De même, il n'institua aucune loterie, ni rien de profane en vue d'obtenir des fonds pour ériger le tabernacle de Dieu dans le désert. Dieu ordonna à Moïse d'inviter les enfants d'Israël à apporter leurs offrandes. Moïse devait accepter toute offrande faite par celui qui la présentait de bon coeur. Ces offrandes volontaires affluèrent en si grand nombre que Moïse dut annoncer qu'il y en avait suffisamment. Ils devaient cesser d'apporter leurs présents; car ceux-ci étaient si abondants qu'on ne pouvait pas tous les utiliser. -- Conseils à l'économe, 214, 215 (1874). Év 232 1 Et quelle impression cela [les fêtes de charité] exerce-t-il sur l'esprit des incroyants? Le saint étendard de la Parole de Dieu est traîné dans la boue. Le mépris est jeté sur Dieu et sur le nom de chrétien. Les principes les plus corrupteurs sont fortifiés par ce moyen de récolter des fonds qui est contraire aux Écritures. Et c'est ce que Satan recherche. Les hommes répètent le péché de Nadab et Abihu. Ils emploient pour le service de Dieu un feu profane plutôt que le feu sacré. Le Seigneur n'accepte pas de telles offrandes. Év 232 2 Toutes ces méthodes destinées à récolter des fonds pour sa cause lui sont en abomination. C'est une dévotion falsifiée qui produit des résultats falsifiés. Quel aveuglement, quel égarement reposent sur beaucoup de ceux qui se proclament chrétiens Les membres d'église agissent comme les contemporains de Noé dont les pensées du coeur étaient uniquement tournées vers le mal. Ceux qui craignent Dieu abhorreront de telles pratiques qui sont une parodie de la religion de Jésus-Christ. -- Conseils à l'économe, 216 (1896). Év 232 3 L'économat de l'homme -- La règle d'or a une portée encore plus étendue. Quiconque est devenu dispensateur de la grâce de Dieu doit la partager avec les âmes qui sont dans l'ignorance et les ténèbres, comme il aimerait que les autres le fassent, s'il se trouvait dans leur cas. L'apôtre Paul déclare: "Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants." Romains 1:14. Considérez tout ce que vous devez à l'amour, à la richesse de la grâce de Dieu et comprenez quelles sont vos obligations à l'égard des âmes enténébrées et avilies. -- Heureux ceux qui, 110. ------------------------Chapitre 60 -- Comment présenter l'Esprit de prophétie Év 232 4 Une plus claire intelligence -- A mesure que la fin approche et que s'étend la proclamation du dernier avertissement au monde, il devient plus important que ceux qui acceptent la vérité possèdent une claire intelligence de la nature et de l'influence des Témoignages que, dans sa providence, Dieu a liés au message du troisième ange dès son origine. -- Témoignages pour l'Église 2:318 (1889). Év 233 1 Les instructions divines pour notre époque -- Dans les temps anciens, Dieu a parlé aux hommes par la bouche des prophètes et des apôtres. A notre époque, il leur parle par les Témoignages de son Esprit. Jamais Dieu n'a enseigné à son peuple avec plus de sollicitude que maintenant la voie qu'il doit suivre. -- Témoignages pour l'Église 2:325 (1889). Év 233 2 Des aspects souvent négligés -- Les prédicateurs négligent fréquemment ces aspects importants de l'oeuvre: la réforme sanitaire, les dons spirituels, la libéralité systématique, et les branches principales du travail missionnaire. Grâce à leurs efforts, il se peut que de nombreuses personnes souscrivent à la théorie du message, mais avec le temps, on s'apercevra que beaucoup n'ont pas reçu l'approbation de Dieu. Car le prédicateur a bâti sur le fondement avec du bois, du foin et du chaume (cf. 1 Corinthiens 3:12), qui seront consumés par le feu de la tentation. -- The Review and Herald, 12 décembre 1878. Év 233 3 Les Témoignages ne doivent pas avoir la primauté sur la Bible -- Les Témoignages de soeur White ne devraient pas être mis au premier rang. La Parole de Dieu est la norme infaillible. Les Témoignages ne sauraient prendre la place de la Parole. S'ils veulent traiter de ces questions avec doigté, tous les croyants doivent faire preuve de beaucoup de prudence, et s'abstenir de dire plus que ce qui est nécessaire. Que tous établissent leurs positions en s'appuyant sur les Écritures et qu'ils justifient par la Parole de Dieu révélée chaque point qu'ils présentent comme étant la vérité. -- Lettre 12, 1890. Év 233 4 Plus nous considérons les promesses de la Parole de Dieu, plus elles nous paraissent lumineuses. Plus nous en faisons l'expérience, plus profonde sera notre compréhension. Notre position et notre foi reposent sur la Bible. Nous ne voulons à aucun prix que qui que ce soit place les Témoignages au-dessus de la Bible. -- Manuscrit 7, 1894. Év 234 1 Le rôle des Témoignages -- La Parole de Dieu est suffisante pour éclairer les esprits les plus enténébrés et elle peut être comprise par tous ceux qui en ont le désir. Malgré cela, certains qui déclarent faire de la Parole de Dieu leur étude vivent en opposition directe avec ses enseignements les plus simples. Alors, afin qu'hommes et femmes n'aient aucune excuse, Dieu leur envoie des Témoignages directs et précis, les ramenant à la Parole qu'ils ont négligé de suivre. Celle-ci abonde en principes généraux destinés à former de bonnes habitudes et les Témoignages généraux et personnels ont pour but d'attirer l'attention spécialement sur ces principes. -- Témoignages pour l'Église 2:328 (1889). Év 234 2 Un guide vers une plus grande lumière -- On a accordé trop peu d'attention à la Bible; aussi le Seigneur a-t-i-l suscité une plus petite lumière pour conduire hommes et femmes vers la plus grande lumière qui soit. -- The Colporteur Evangelist, 37 (1902). Év 234 3 La présentation de l'Esprit de prophétie au public -- Frère... n'engage pas de débat avec des opposants. Il explique la Bible avec une clarté telle qu'il est manifeste que quiconque n'est pas d'accord avec lui se trouve par là même en contradiction avec la Parole de Dieu. Év 234 4 Vendredi soir et sabbat après-midi, il a abordé le sujet des dons spirituels, et a particulièrement insisté sur l'Esprit de prophétie. Ceux qui ont assisté à ces causeries disent qu'il a traité la question de manière claire et persuasive. -- Lettre 388, 1906. Év 234 5 Dans son enseignement, frère... a montré que l'Esprit a un rôle important à jouer dans l'établissement de la vérité. Quand il eut terminé, il me demanda ... d'adresser la parole à l'auditoire. -- Lettre 400, 1906. Év 234 6 Mauvais usage des Témoignages -- Dans la dernière vision qui m'a été donnée à Battle Creek, j'ai vu que la position que l'on a prise à... en ce qui concerne les visions au moment où l'église a été organisée dans la localité était dépourvue de sagesse. Il y avait à... des enfants de Dieu qui avaient encore des doutes au sujet des visions. D'autres ne s'y opposaient pas, mais n'osaient cependant pas prendre une attitude nette à leur égard. D'autres encore étaient sceptiques et avaient suffisamment de raisons de l'être. Les fausses visions, les pratiques fanatiques et les faits déplorables qui en résultaient, tout cela avait eu sa répercussion sur la cause de Dieu à... au point d'irriter les esprits au sujet de tout ce qui portait le nom de vision. Il aurait fallu prendre en considération toutes ces choses et faire preuve de sagesse. Il ne faut pas insister auprès de ceux qui n'ont jamais vu une personne en vision et qui ignorent l'influence des Témoignages. De telles personnes ne devraient pas être privées des privilèges et des avantages de l'Église, si par ailleurs leur vie chrétienne est correcte. ... Év 235 1 Il m'a été montré que certains pourraient recevoir les visions, en jugeant l'arbre à son fruit. D'autres, comme Thomas, doutent; ils ne peuvent croire aux Témoignages ni s'en rapporter à l'évidence qui repose sur le témoignage d'autrui. Ils veulent des preuves palpables. On ne doit pas les repousser, mais user à leur égard de beaucoup de patience et d'amour fraternel jusqu'à ce qu'ils prennent position pour ou contre. S'ils s'élèvent contre les visions, au sujet desquelles ils sont dans l'ignorance, si leur attitude va jusqu'à se dresser contre ce qu'ils ignorent ... l'Église peut avoir la certitude qu'ils ne sont pas dans la bonne voie. -- Témoignages pour l'Église 2:333, 334 (1862). Év 235 2 Ne pas se servir des visions comme d'un critère -- J'ai vu que plusieurs, notamment à..., utilisent les visions comme un critère pour évaluer tout; et ils ont en cela employé une méthode que ni mon mari ni moi n'avons jamais employée. Certains qui ne me connaissent pas et ne sont pas au courant de mes travaux, sont très sceptiques au sujet de tout ce qui porte le nom de visions. C'est tout naturel et cela ne peut être résolu que par l'expérience. Si certaines personnes ne sont pas convaincues des visions, mieux vaut ne pas faire pression sur elles. En de tels cas, la marche à suivre est indiquée dans Testimonies, No 8 [vol. 1, p. 328, 329], que tous liront, je l'espère. Pour certains, les prédicateurs devraient agir avec sympathie, selon les besoins de chacun; d'autres seront sauvés par crainte, "comme au travers du feu". Cf. 1 Corinthiens 3:15. Les ministres de l'Évangile devraient avoir la sagesse voulue pour donner à chacun la nourriture qui lui convient, et la quantité nécessaire selon les cas. La manière dont on a procédé à..., et que j'ignorais, n'est ni prudente ni logique. On s'est comporté à l'égard de ceux qui étaient relativement ignorants concernant les visions comme si on avait eu affaire à ceux qui ont été éclairés à ce sujet et qui en ont fait l'expérience. On est allé jusqu'à demander à certains de souscrire aux visions alors qu'ils ne pouvaient pas le faire en conscience. A cause de cela, plusieurs personnes honnêtes ont été amenées à s'opposer aux visions et à l'Église, ce qu'elles n'auraient certainement jamais fait si l'on avait agi avec elles avec délicatesse et bonté. -- Testimonies for the Church 1:382, 383 (1863). Év 236 1 Confrontés à des adversaires -- Les prédicateurs (non adventistes) lancent leurs diatribes, contre Madame White en particulier. Mais cela se retourne contre eux... Je place dans les familles Jésus-Christ, La tragédie des siècles, Patriarches et prophètes et Jésus-Christ, notre Sauveur. Ainsi, tandis que ces prédicateurs me font opposition, je m'adresse aux gens par l'intermédiaire de mes écrits. Je crois que des âmes accepteront la vérité. En attendant, nous les invitons à considérer la loi et les témoignages. Si ces prédicateurs ne parlent pas en accord avec la Parole, c'est qu'il n'y a pas de lumière en eux. -- Lettre 217, 1899. Év 236 2 "Vous les jugerez à leurs fruits" -- Que l'on juge les Témoignages d'après leurs fruits. Quel est l'esprit de leur enseignement? Quel a été le résultat de leur influence? Tous ceux qui le désirent peuvent connaître les fruits de ces visions. ... Év 236 3 Ou bien Dieu enseigne son Église, la reprenant pour ses fautes et affermissant sa foi, ou bien il ne le fait pas. Cette oeuvre est de Dieu ou elle ne l'est pas. Dieu ne fait rien en collaboration avec Satan. Mon oeuvre ... porte le sceau de Dieu ou le sceau de l'ennemi. Il ne peut y avoir de demi-mesure dans ce domaine. Les Témoignages viennent de l'Esprit de Dieu ou du diable. -- Testimonies for the Church 5:671 (1889). Év 236 4 Dieu parle par les Témoignages -- Suivons les directives données par l'Esprit de prophétie. Aimons la vérité présente; mettons-la en pratique. Nous serons ainsi préservés de fortes séductions. Dieu nous a parlé par l'Écriture, ainsi que par les Témoignages adressés à l'Église et les ouvrages qui nous ont aidés à comprendre les devoirs qui nous incombent aujourd'hui. -- Témoignages pour l'Église 3:329 (1904). ------------------------Chapitre 61 -- Comment parler de la santé et des principes chrétiens* Év 237 1 Présenter la réforme sanitaire -- Notre oeuvre a un caractère essentiellement pratique. Nous devons nous souvenir que l'homme a non seulement une âme à sauver, mais aussi un corps. Notre tâche suppose bien plus que de prononcer des sermons. Notre oeuvre exige que nous nous penchions sur les maux physiques des personnes avec lesquelles nous entrons en contact. Nous devons faire connaître les principes de la réforme sanitaire, et faire comprendre à nos auditeurs qu'ils ont une part à faire pour se maintenir en bonne santé. Év 237 2 Le corps doit être maintenu en bonne forme physique pour que l'âme soit aussi en bonne santé. L'état du corps affecte celui de l'âme. Celui qui veut être fort sur le plan physique et sur le plan spirituel doit maîtriser son appétit comme il convient. Il doit veiller à ne pas surcharger son âme en abusant de ses énergies physiques ou spirituelles. Se conformer à de judicieux principes en matière d'alimentation, de boisson et de vêtement est un devoir que Dieu a prescrit aux humains. Év 237 3 Le Seigneur désire que nous obéissions aux lois de la santé et de la vie. Il exige que chacun prenne bien soin de son corps afin qu'il soit maintenu en bonne santé. -- Lettre 123, 1903. Év 237 4 Partie intégrante du dernier message -- Les principes de la réforme sanitaire sont contenus dans la Parole de Dieu. Le ministère médical doit être intimement lié au ministère de la Parole. Il est conforme aux desseins de Dieu que l'influence bénéfique de la réforme sanitaire fasse partie intégrante du dernier grand effort pour proclamer le message de l'Évangile. -- Medical Ministry, 259. Év 237 5 En tant que peuple, nous nous sommes vu confier l'oeuvre qui consiste à faire connaître les principes de la réforme sanitaire. D'aucuns pensent que la diététique ne vaut pas la peine d'être incluse dans leur travail d'évangélisation. Ils commettent là une grave erreur. La Parole de Dieu déclare: "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Le sujet de la témpérance sous tous ses aspects a une place importante dans l'oeuvre de la rédemption. -- Testimonies for the Church 9:112 (1909). Év 238 1 Avoir de solides convictions -- Ceux qui vivent dans les derniers jours de l'histoire de cette terre doivent avoir de solides convictions touchant les principes de la réforme sanitaire. ... Év 238 2 Des hommes et des femmes de santé fragile ont besoin de devenir des défenseurs de la réforme sanitaire. Dieu prêtera main-forte à ses enfants pour les garder en bonne santé, si de leur côté ils veillent à leur alimentation et s'abstiennent de ce qui surcharge inutilement l'estomac. Dans sa bonté, il leur a tracé le chemin de la nature dans lequel ils peuvent marcher en toute sécurité, et qui est suffisamment large pour tous ceux qui souhaitent y marcher. Pour notre subsistance, il a mis à notre disposition les produits sains et vivifiants de la terre. ... Év 238 3 Nombreux sont ceux qui ont fait beaucoup de mal à leur corps en méprisant les lois de la vie, et il se pourrait qu'ils ne puissent jamais se remettre des conséquences de leur négligence. Cependant, il est encore temps pour eux de se repentir et de se convertir. L'homme a prétendu être plus sage que Dieu. Il est devenu pour lui-même sa propre loi. Dieu nous engage à prêter l'oreille à ses exigences, et à cesser de le déshonorer en affaiblissant nos facultés physiques, mentales et spirituelles. -- Lettre 135, 1902. Év 238 4 Une oeuvre progressive et pratique -- Le Seigneur désire que nos prédicateurs, nos médecins et nos membres d'église fassent preuve de prudence et ne pressent pas ceux qui ignorent nos principes de changer subitement leur régime. Ce serait les éprouver prématurément. Prêchez les principes de la réforme sanitaire et laissez le Seigneur conduire ceux qui sont honnêtes de coeur. Ils vous écouteront et croiront. Le Seigneur ne demande pas non plus à ses messagers de présenter les magnifiques vérités d'une vie en accord avec les lois de la santé d'une manière qui fasse tort aux esprits. Que personne ne dresse des obstacles devant ceux qui marchent sur les routes obscures de l'ignorance. Même lorsque vous parlez d'une bonne chose, mieux vaut ne pas se montrer trop enthousiastes; vous risqueriez alors de détourner les auditeurs de la voie où vous désirez qu'ils s'engagent. Enseignez les principes de la tempérance de la manière la plus attrayante. Év 239 1 Il ne faut pas agir avec présomption. Les prédicateurs qui s'engagent dans de nouveaux territoires pour y fonder des églises ne doivent pas créer des difficultés en essayant de donner la première place à la diététique. Ils devraient veiller à ne pas se montrer trop intransigeants. Ils devraient prendre garde à ne pas agir avec trop de précipitation, car ainsi ils dressent des obstacles sur le chemin d'autrui. Ne bousculez pas les gens; conduisez-les pas à pas. Év 239 2 Partout où la vérité pénètre, il faut donner des instructions précises en ce qui concerne la préparation d'aliments sains. Dieu désire que partout des gens capables enseignent à utiliser comme il convient les produits qui peuvent être cultivés ou obtenus facilement sur place. Ainsi les pauvres, de même que les personnes de condition plus aisée, apprendront à vivre d'une manière saine. -- Gospel Workers, 233 (1915). Év 239 3 A mettre au premier plan -- L'oeuvre de la réforme sanitaire est le moyen que Dieu emploie pour apaiser les souffrances qui sévissent dans le monde et pour purifier son Église. Enseignez aux gens qu'ils peuvent collaborer avec Dieu, et coopérer avec le Maître en restaurant la santé physique et spirituelle. Cette oeuvre porte la signature du ciel; elle ouvrira des portes qui donneront accès à d'autres vérités précieuses. Il y a de la place pour tous ceux qui veulent travailler et mener à bien cette oeuvre avec intelligence. Év 239 4 Mettez l'oeuvre de la réforme sanitaire au premier plan: tel est le message qui m'a été confié. Montrez si clairement son importance qu'on en éprouvera grandement le besoin. L'abstention de toute nourriture et de toute boisson malsaines est le fruit de la vraie religion. Celui qui est véritablement converti renoncera à toute habitude et à tout appétit néfastes. En pratiquant l'abstinence totale, il dominera son penchant à se laisser aller au détriment de sa santé. Év 239 5 J'ai reçu des instructions pour dire aux éducateurs en matière de réforme sanitaire: Allez de l'avant. Le monde a besoin de la moindre influence que vous pouvez exercer pour faire reculer la vague de misère morale. Que ceux qui prêchent le message du troisième ange ne cachent pas leur drapeau. -- Testimonies for the Church 9:112, 113 (1909). Év 240 1 L'abstinence totale -- Hommes et femmes ont bien des habitudes qui sont en contradiction avec les principes de la Bible. Ceux qui sont esclaves des liqueurs fortes et du tabac sont corrompus, corps, âme et esprit. De telles personnes ne doivent pas être admises dans l'Église tant qu'elles n'ont pas donné la preuve qu'elles sont vraiment converties et qu'elles éprouvent le besoin d'acquérir la foi rendue agissante par l'amour et qui purifie l'âme. La vérité divine purifiera le croyant sincère. Celui qui est profondément converti renoncera à toute habitude avilissante et à tout mauvais penchant. En pratiquant l'abstinence totale, il triomphera de son inclination à se complaire dans des habitudes préjudiciables à sa santé. -- Lettre 49, 1902. Év 240 2 La clef de la victoire -- La toute première et la plus importante démarche consiste à émouvoir et à subjuguer l'âme en présentant le Seigneur Jésus-Christ comme celui qui s'est chargé de nos péchés, comme le Sauveur qui pardonne nos transgressions, en sorte que l'Évangile soit aussi clair que possible. Év 240 3 Quand l'Esprit-Saint agit dans nos rangs, comme ce fut manifestement le cas au camp meeting tenu à..., les personnes qui ne sont pas prêtes pour le retour du Christ sont convaincues de péché. Bien des gens qui n'avaient pas assisté à un service religieux depuis des années viennent à nos réunions et se convertissent. Leurs coeurs sont touchés par la simplicité de la vérité. Celle-ci affecte toutes les classes de la société. Ceux qui ont la passion du tabac renoncent à leur idole et les alcooliques renoncent à leur alcool. Ils seraient incapables de faire cela s'ils ne saisissaient pas par la foi les promesses de Dieu relatives au pardon de leurs péchés. Cela ne vaut-il pas la peine de faire des efforts soutenus pour sauver ces âmes? -- Lettre 4, 1899. Év 240 4 Traiter le mal à la racine -- L'alcoolisme favorise la débauche la plus abjecte et fortifie les propensions diaboliques. ... Confrontés à ces choses et devant les terribles conséquences de l'alcoolisme, ne ferons-nous pas tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre ce redoutable fléau en nous appuyant sur Dieu? Év 241 1 Il y a, à la base de l'alcoolisme, de mauvaises habitudes alimentaires. Ceux qui ont pris fait et cause pour la vérité présente devraient renoncer à faire usage de thé et de café, car ces produits favorisent le désir de prendre des boissons alcoolisées. De nos jours, nous devrions prendre une nourriture saine, convenablement préparée et avec goût. Év 241 2 Ceux qui ne sont pas des réformateurs en matière de santé ne se montrent ni raisonnables ni sages envers eux-mêmes. En laissant libre cours à leur appétit, ils se font énormément de mal. Certains s'imaginent que l'alimentation n'est pas une question suffisamment importante pour qu'on l'intègre à la religion. Mais ils se trompent lourdement. La Parole de Dieu déclare: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. La tempérance, dans tout ce qu'elle implique, joue un rôle important dans l'oeuvre du salut individuel. A cause des mauvaises habitudes alimentaires, le monde devient de plus en plus immoral. -- Lettre 49, 1902. Év 241 3 Venir en aide aux intempérants -- Le travail missionnaire ne consiste pas seulement à prêcher. Il inclut une action individuelle auprès de ceux qui ont abusé de leur santé et qui, par ailleurs, ont épuisé les énergies morales nécessaires pour maîtriser leurs inclinations et leurs passions. Il nous faut travailler en leur faveur autant que pour ceux qui sont dans une situation plus favorable. Notre monde est plein d'êtres en proie à la souffrance. Év 241 4 Dieu a écrit sa loi sur chaque nerf, sur chaque muscle, sur chaque fibre musculaire, sur chaque fonction du corps humain. Qu'il s'agisse de thé, de café, de tabac ou de boissons alcoolisées, le fait de se laisser aller à des appétits contre nature est de l'intempérance; et cela est en conflit avec les lois de la santé et de la vie. En faisant usage de ces produits nuisibles, on crée dans l'organisme un état de choses qui n'est pas conforme aux plans du Créateur. Ce laxisme parmi les membres de la famille humaine est un péché. ... Manger des aliments qui ne produisent pas du sang efficace, c'est agir au mépris des lois de notre organisme et c'est une violation de la loi de Dieu. La cause engendre l'effet. La souffrance, la maladie et la mort constituent la sanction de ce laisser-aller. -- Lettre 123, 1899. Év 242 1 La soif des plaisirs -- Des multitudes de gens recherchent en vain le bonheur dans les plaisirs du monde. Ils soupirent ardemment après quelque chose qu'ils n'ont pas. Ils dépensent leur argent pour ce qui ne nourrit pas, et travaillent pour ce qui ne rassasie pas. Cf. Ésaïe 55:2. L'âme affamée, assoiffée continuera à avoir faim et à avoir soif tant qu'elle se livrera à ces plaisirs incapables de la satisfaire. Oh "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive"37. Ceux qui boivent de l'eau de la vie n'auront plus soif de plaisirs frivoles et excitants. Le Christ, source de vie, est la fontaine de la paix et du bonheur. Év 242 2 Dieu distribue des talents et des dons différents parmi les hommes, non pour qu'ils restent inutilisés, ni pour qu'on les emploie dans des amusements ou des plaisirs égoïstes, mais pour qu'ils soient une bénédiction pour nos semblables en rendant les humains capables d'accomplir un travail missionnaire sérieux et empreint d'abnégation. -- The Youth's Instructor, 6 novembre 1902. Év 242 3 Les spectacles -- Satan prend un malin plaisir à égarer l'esprit et à inciter les humains à se passionner pour les spectacles et les représentations théâtrales. L'expérience et le caractère de tous ceux qui sont employés dans cette oeuvre seront le reflet de ce dont ils nourrissent leur esprit. Év 242 4 Le Seigneur a manifesté son amour pour le monde. Dans ce qu'il a fait, il n'y avait rien de fictif, rien de théâtral. Il nous a offert un don vivant, capable de souffrir l'humiliation, le mépris, la honte et le blâme. Cela, le Christ l'a fait pour sauver les perdus. Si les êtres humains imaginaient des plans et des moyens pour le perdre, le Fils du Dieu infini, lui, est venu dans ce monde pour donner l'exemple de la grande oeuvre qui doit être accomplie pour le rachat et le salut de l'homme. Mais de nos jours, les orgueilleux et les rebelles s'efforcent d'acquérir une grande renommée et de recevoir beaucoup d'honneurs en se servant de leurs talents pour distraire leurs semblables. -- Manuscrit 42, 1898. Év 242 5 Comment s'adresser aux amateurs de plaisirs -- Au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le Christ a évoqué quelque chose d'infiniment supérieur. ... Il a proposé à la femme [samaritaine] quelque chose de mieux que tout ce qu'elle possédait: l'eau vivifiante, la joie et l'espérance de l'Évangile de son royaume. Év 243 1 C'est une indication concernant la manière dont nous devons travailler. Il ne nous sert pas à grand-chose de nous adresser aux fêtards, aux amateurs de spectacles, aux parieurs, aux alcooliques et à ceux qui pratiquent les jeux d'argent en leur reprochant sévèrement leurs fautes. Nous n'aboutirions à rien de bon. Nous devons plutôt leur proposer quelque chose de mieux que ce qu'ils ont: la paix du Christ, qui surpasse toute intelligence. ... Év 243 2 Ces pauvres gens sont engagés dans une recherche éperdue des plaisirs profanes et des richesses d'ici-bas. Ils ne connaissent rien qui soit plus désirable. Mais les jeux, les spectacles et les courses de chevaux sont incapables de satisfaire les aspirations de l'âme. Les humains n'ont pas été créés de telle sorte qu'ils puissent être satisfaits de cette manière, en dépensant leur argent pour ce qui ne nourrit pas. Montrez-leur que la gloire impérissable du ciel est infiniment supérieure aux joies et aux plaisirs éphémères du monde. Efforcez-vous de les convaincre de la libération, de l'espérance, de la sérénité et de la paix que l'Évangile procure. "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif" (cf. Jean 4:14), a dit le Christ. -- Manuscrit 12, 1901. Év 243 3 L'amour du plaisir et de la toilette -- Les principes de la vie chrétienne doivent être enseignés avec clarté à ceux qui ont récemment donné leur adhésion à la vérité. Les chrétiens et les chrétiennes fidèles devraient avoir profondément à coeur d'amener les personnes convaincues à la connaissance exacte de la justice, telle qu'elle est dans le Christ Jésus. Si d'aucuns ont permis à l'amour du plaisir ou à l'amour de la toilette de les dominer, au point que leurs pensées, leur âme et leurs forces sont entièrement vouées à l'assouvissement de leurs appétits égoïstes, les chrétiens fidèles devraient veiller sur ces âmes comme devant en rendre compte. Ils ne doivent pas négliger de dispenser les instructions convenables, bienveillantes et aimantes, si utiles aux jeunes convertis, afin d'éviter d'aboutir à un travail à moitié fait, accompli sans enthousiasme. -- Manuscrit 56, 1900. Év 244 1 Donner des directives aux nouveaux convertis -- Un des points sur lesquels ceux qui viennent d'embrasser les vérités du message que nous prêchons ont tout particulièrement besoin d'être instruits est celui du vêtement. Qu'ils soient complètement informés à ce sujet. Certains font-ils preuve de vanité dans la manière de se vêtir? Nourrissent-ils des pensées orgueilleuses? L'idolâtrie dans le vêtement (la vanité) est une maladie morale. Il faut s'en débarrasser avant d'entrer dans une vie nouvelle. Nombreux sont ceux pour lesquels l'acceptation des vérités de l'Évangile implique une véritable réforme dans la manière de se vêtir. Év 244 2 Cela ne veut pas dire que les nouveaux convertis doivent avoir une tenue négligée. Pour l'amour du Christ, dont nous sommes les témoins, nous devrions chercher à avoir une présentation aussi correcte que possible. En relation avec le service du Tabernacle, Dieu avait pris soin de mentionner chacun des détails se rapportant aux vêtements de ceux qui devaient officier en sa présence, nous montrant qu'il s'intéresse à la manière de se vêtir de ses enfants. Les indications qui sont données au sujet des robes d'Aaron sont très précises, car ces robes avaient un caractère symbolique. Les vêtements des disciples du Christ devraient avoir le même caractère. Nous devons être en toutes choses ses représentants. La propreté, la simplicité, la modestie, la décence devraient nous caractériser dans le domaine du vêtement. La Parole de Dieu ne renferme aucune approbation concernant les changements de mode intervenus en vue de nous faire ressembler davantage au monde. Les chrétiens ne doivent pas se vêtir d'une manière somptueuse et onéreuse. Év 244 3 Les enseignements de l'Écriture se rapportant aux vêtements devraient être soigneusement étudiés. Nous avons besoin de connaître toujours mieux la pensée de Dieu, même en ce qui concerne la manière de nous vêtir. Tous ceux qui, d'un coeur sincère, soupirent après la grâce du Christ, prêteront attention aux instructions divines. Même la façon d'une robe peut parler en faveur de l'Évangile. Év 244 4 Tous ceux qui étudient la vie du Christ et mettent en pratique ses enseignements deviendront semblables à lui. Leur influence sera semblable à la sienne. La droiture de leur caractère sera révélée dans leur vie tout entière, et tandis qu'ils s'achemineront dans l'humble sentier de l'obéissance, se conformant à la volonté divine, ils exerceront sur leurs semblables une influence qui parlera en faveur de l'avancement de la cause de Dieu et de la pureté bienfaisante de son activité. C'est par le moyen de ces âmes entièrement converties à l'Évangile que le monde doit recevoir le témoignage de la puissance sanctifiante de la vérité sur le caractère de tout individu. -- Testimonies for the Church 6:96, 97 (1900). Év 245 1 Le renoncement à soi-même dans le vêtement fait partie de notre devoir chrétien. S'habiller simplement, s'abstenir de toute recherche, de bijoux et d'ornements de toute sorte est en accord avec notre foi. Sommes-nous du nombre de ceux qui voient la folie des mondains dans l'extravagance du vêtement aussi bien que dans l'amour des plaisirs? S'il en est ainsi, nous devons faire partie des chrétiens qui bannissent tout ce qui est une manifestation de l'esprit mondain s'emparant des intelligences et des coeurs de ceux qui vivent pour ce monde seulement et n'ont aucune pensée ni aucun souci pour le monde à venir. -- Témoignages pour l'Église 1:403 (1875). Év 245 2 Suivre le Christ ou le monde -- Une soeur, qui avait passé quelques semaines dans une de nos institutions à..., a dit qu'elle fut bien déçue par ce qu'elle y avait vu et entendu. ... Avant d'accepter la vérité, elle avait suivi les coutumes du monde en matière de vêtements, et porté des bijoux de valeur et d'autres ornements; mais après avoir décidé d'obéir à la Parole de Dieu, elle avait compris que ses enseignements exigeaient qu'elle renonce à toute parure extravagante et superflue. Par ailleurs, on lui avait dit que les adventistes du septième jour ne portent ni bijoux, ni or, ni argent, ni pierres précieuses, et qu'ils ne se conformaient pas aux coutumes du monde en matière de toilette. Quand elle constata, parmi ceux qui font profession de foi, un tel écart par rapport à la simplicité biblique, elle en fut toute troublée. N'avaient-ils pas la même Bible que celle qu'elle avait étudiée et à laquelle elle avait essayé de conformer sa vie? L'expérience qu'elle avait vécue n'avait-elle été que fanatisme? S'était-elle méprise sur le sens des paroles de l'apôtre? "Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu4. Év 245 3 Un jour, Mme D., employée dans l'institution, rendit visite à soeur..., dans sa chambre; celle-ci sortit de son coffre un collier et une chaîne en or, et dit qu'elle voulait se débarrasser de ces bijoux et en verser le montant dans le trésor du Seigneur. Cette dame lui demanda: "Pourquoi voulez-vous les vendre? Si j'étais à votre place, je les porterais. -- Mais, répondit soeur..., quand j'ai accepté la vérité, on m'a dit que je devais renoncer à toutes ces choses, et elles sont certainement en contradiction avec ce que la Parole de Dieu enseigne." Et elle lut à son interlocutrice les déclarations des apôtres Paul et Pierre sur cette question: "Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu." 1 Timothée 2:9, 10. "Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or ou les habits que l'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible." 1 Pierre 3:3, 4. Év 246 1 L'employée réagit en montrant une bague en or qu'elle portait à son doigt, qui lui avait été offerte par un incroyant et elle déclara qu'à son avis, il n'y avait aucun mal à porter ce genre de bijoux. "Nous ne sommes pas aussi pointilleux qu'autrefois, reprit-elle. Nos membres étaient alors extrêmement rigoristes en matière de vêtements. Quant aux dames de cette institution, elles portent des montres et des chaînes en or, et s'habillent comme tout le monde. Ce n'est pas une bonne chose de nous faire remarquer en matière de vêtements; cela nous empêche d'exercer l'influence voulue." Év 246 2 Nous demandons: Est-ce en harmonie avec les enseignements du Christ? Devons-nous suivre la Parole de Dieu ou les habitudes du monde? Notre soeur, elle, a estimé que mieux valait s'en tenir aux principes de la Bible. Quant à Mme D. et à d'autres personnes qui agissent comme elle, seront-elles fières de constater quel aura été le fruit de leur influence, au jour où chacun recevra selon ses oeuvres? Év 246 3 La Parole de Dieu est explicite. On ne saurait se méprendre sur ce qu'elle enseigne. Obéirons-nous à ses préceptes, tels qu'ils nous ont été donnés, ou chercherons-nous à voir jusqu'à quel point nous pouvons nous en écarter et être sauvés quand même? Puissent tous ceux qui sont en relation avec nos institutions accepter et suivre la lumière divine, afin de pouvoir la communiquer à ceux qui marchent dans les ténèbres. Év 247 1 La conformité au monde est un péché qui met en péril la spiritualité de nos membres et compromet gravement notre efficacité. Il est vain de proclamer le message d'avertissement à l'humanité si par ailleurs nous le renions dans nos comportements de la vie de tous les jours. -- The Review and Herald, 28 mars 1882. Év 247 2 Agir d'abord sur le coeur -- Nombreux sont ceux qui essaient de redresser la vie des autres en dénonçant ce qu'ils considèrent comme de mauvaises habitudes. Ils abordent ceux qu'ils estiment être dans l'erreur et leur font remarquer leurs déficiences. Ils disent: "Vous ne vous habillez pas comme il faut." Ils essaient de leur enlever leurs ornements, ou quelque autre chose qui leur semble choquant, mais ils ne cherchent pas à fixer l'esprit sur la vérité. Ceux qui souhaitent réformer leurs semblables doivent mettre en relief le pouvoir d'attraction de Jésus. Il leur faut parler de son amour et de sa miséricorde, exalter son exemple et son sacrifice, et refléter son Esprit; de cette façon, ils n'auront nul besoin de parler de la question du vêtement. Il n'est pas nécessaire de faire de l'habillement l'essentiel de votre religion. Nous avons des choses beaucoup plus enrichissantes à dire. Parlez donc du Christ, et quand le coeur est converti, tout ce qui n'est pas en harmonie avec la Parole de Dieu tombera de soi-même. Il est vain de vouloir arracher les feuilles d'un arbre plein de vigueur, car elles repousseront. C'est à la racine de l'arbre que doit être portée la hache; alors les feuilles tomberont sans espoir de retour. Év 247 3 Pour faire comprendre aux hommes et aux femmes la vanité des choses d'ici-bas, il vous faut les conduire à la Source de la vie, pour qu'ils s'abreuvent de la personne du Christ, jusqu'à ce que leurs coeurs soient remplis de l'amour de Dieu et que le Christ, en eux, devienne une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. -- The Signs of the Times, 1 juillet 1889. Év 247 4 Purifiez la source et vous aurez une eau pure. Si le coeur est droit, vos paroles, vos vêtements, vos actes seront conformes à la droiture. -- Témoignages pour l'Église 1:54 (1857). Év 247 5 Cultivons la simplicité -- Nous approchons de la fin de l'histoire de ce monde. Un témoignage clair et direct nous est aujourd'hui nécessaire touchant la simplicité du vêtement telle que la Parole de Dieu nous l'enseigne. Cela fait partie de nos responsabilités. Mais il est trop tard maintenant pour faire de cette question un test. ... Les vêtements de nos membres d'église doivent être faits le plus simplement possible. ... Aucun style particulier ne m'a été montré qui pourrait servir de règle précise pour tous. ... Év 248 1 Nos soeurs doivent porter des vêtements modestes. Elles doivent s'habiller avec simplicité. Les garnitures qu'on ajoute à vos chapeaux et à vos robes sont superflues. Vous devez être vêtues avec modestie, avec discrétion et sobriété. Soyez pour le monde une illustration vivante de la parure intérieure de la grâce divine. Que nos soeurs s'habillent simplement, comme beaucoup le font, en utilisant du tissu de bonne qualité, durable, sans prétention, approprié à leur époque, et qu'elles évitent de ne penser qu'à la toilette. -- Manuscrit 97, 1908. ------------------------Chapitre 62 -- Les sacrements Év 248 2 Deux colonnes -- Les cérémonies du baptême et de la sainte Cène constituent deux énormes colonnes, dont l'une est placée à l'intérieur de l'Église, et l'autre à l'extérieur. Sur ces cérémonies, le Christ a gravé le nom du vrai Dieu. -- Manuscrit 27a, 1900. Év 248 3 La sainte Cène, un mémorial -- La signification des symboles de la maison du Seigneur est simple et facile à comprendre, et les vérités qu'ils expriment ont pour nous un sens profond. En instituant le sacrement qui devait remplacer la Pâque, le Christ a laissé à son Église un mémorial du grand sacrifice qu'il a consenti en faveur de l'homme. "Faites ceci, dit-il, en mémoire de moi." Ce mémorial était destiné à servir de transition entre deux économies et leurs deux grandes fêtes. L'une devait disparaître pour toujours; l'autre, que le Sauveur venait d'instituer, devait lui succéder, et continuer à être à travers les âges le mémorial de sa mort. -- The Review and Herald, 22 juin 1897. Év 248 4 L'ablution des pieds -- Nous ne pratiquons pas les services sacrés de la maison du Seigneur comme s'il s'agissait d'une simple formalité. Il [le Seigneur] a institué cette cérémonie [l'ablution des pieds] pour qu'elle parle constamment à nos sens de l'amour qu'il a témoigné envers nous. ... Ce service ne peut être renouvelé sans qu'un lien soit établi dans une unité de pensée. Ainsi, une ligne de pensée nous incite à nous remémorer les bénédictions, les bontés et les faveurs dont nous avons été l'objet de la part de nos amis et de nos frères, mais que nous avons oubliées. Grâce à son pouvoir vivifiant, le Saint-Esprit met le doigt sur l'ingratitude et le manque d'amour qui découlent de cette horrible racine d'amertume. Peu à peu, la mémoire revient. L'Esprit de Dieu agit sur l'esprit des humains. Les défauts de caractère, les devoirs négligés, l'ingratitude envers Dieu reviennent en mémoire, et les pensées sont amenées captives à l'obéissance du Christ. -- The Review and Herald, 7 juin 1898. Év 249 1 La préparation -- Dans les tout débuts du mouvement adventiste, alors que nos membres étaient peu nombreux, nous tirions grand profit de la célébration des sacrements. La veille -- le vendredi -- chaque membre d'église s'efforçait de régler tout ce qui risquait de le séparer de ses frères et de Dieu. On faisait un sérieux examen de conscience; des prières ferventes étaient formulées pour que Dieu révèle des péchés cachés; on avouait des tromperies en matière commerciale; on confessait des paroles regrettables, prononcées avec brusquerie, et des péchés caressés. Le Seigneur s'approchait de nous, et nous étions grandement fortifiés et encouragés. -- Manuscrit 102, 1904. Év 249 2 La réconciliation -- La réconciliation mutuelle: telle est la raison pour laquelle le service de l'ablution des pieds a été instituée. Grâce à l'exemple de notre Seigneur et Maître, cette cérémonie humiliante a été élevée au rang de sacrement. Chaque fois que cette cérémonie a lieu, le Christ est présent par son Saint-Esprit. C'est cet Esprit qui convainc les coeurs. Év 249 3 Lorsque le Christ participa à cette cérémonie avec ses disciples, un sentiment de culpabilité s'empara du coeur de tous, à l'exception de Judas. Ainsi, tandis que le Christ parle à notre coeur, nous sommes convaincus de péché. Les sources de l'âme seront libérées, l'esprit sera vivifié et, pénétrant les activités et la vie, il fera tomber les obstacles qui ont causé la désunion et la désaffection. Des fautes qui avaient été commises se révéleront avec plus de clarté que jamais; car le Saint-Esprit nous les remettra en mémoire. Les paroles du Christ: "Si vous savez ces choses, vous êtes heureux" (Jean 13:17), seront empreintes d'une force nouvelle. -- The Review and Herald, 4 novembre 1902. Év 250 1 Le coeur mis à l'épreuve -- Ce service de l'ablution des pieds fut institué comme cérémonie religieuse. ... Il a été donné dans le but de tester et d'éprouver la fidélité des enfants de Dieu. Quand l'Israël moderne célèbre ce sacrement, celui-ci devrait précéder celui du partage des symboles de la mort du Seigneur. Év 250 2 Ce service [l'ablution des pieds] fut institué pour le bien des disciples du Christ. Et le Christ exprimait réellement sa pensée quand ses lèvres prononcèrent ces paroles: "Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. ... Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez." Il exprimait par là son intention de jauger le véritable état du coeur et de l'esprit de ceux qui y participaient. -- Manuscrit 8, 1897. Év 250 3 En tout temps et en tous lieux -- A la place de la fête nationale que le peuple juif avait célébrée, il [Jésus-Christ] institua un mémorial: l'ablution des pieds et le repas sacré, qui devaient être pratiqués par ses disciples en tout temps et dans tous les pays. Ils sont ainsi appelés à renouveler les gestes du Christ, afin que tous puissent comprendre qu'un ministère digne de ce nom suppose un service désintéressé. -- The Signs of the Times, 16 mai 1900. Év 250 4 La fréquence -- Lors de ce dernier acte du Christ, qui a consisté dans le partage du pain et du vin avec ses disciples, Jésus s'est personnellement engagé envers eux comme leur Rédempteur, par une nouvelle alliance aux termes de laquelle il était écrit et certifié que tous ceux qui accepteraient le Christ par la foi recevraient toutes les bénédictions que le ciel peut prodiguer, et dans la vie présente, et dans la vie éternelle. Év 250 5 La charte de cette alliance devait être ratifiée par le propre sang du Christ, qui avait été l'objet des offrandes sacrificielles d'autrefois, et que le peuple choisi du Seigneur devait garder présent à son esprit. Le Seigneur désirait que ce repas soit célébré fréquemment, afin de nous remémorer le sacrifice qu'il a consenti en donnant sa vie pour la rémission des péchés de tous ceux qui croient en lui et qui l'acceptent. Cette cérémonie ne doit pas être exclusive comme beaucoup le voudraient. Chacun doit y participer publiquement et pouvoir dire: "J'accepte le Christ comme mon Sauveur personnel. Il a donné sa vie pour moi, afin que je sois délivré de la mort." -- The Review and Herald, 22 juin 1897. Év 251 1 Une expérience -- Sabbat matin, tandis que l'église de... célébrait les services sacrés, frère... était présent. Il fut invité à participer à l'ablution des pieds, mais il dit qu'il préférait y assister en spectateur. Puis il demanda si la participation à cette cérémonie était obligatoire pour pouvoir prendre ensuite la communion; nos frères lui répondirent que ce n'était pas obligatoire, et que par conséquent il serait accueilli à la table du Seigneur. Ce sabbat fut un moment inoubliable pour cet homme; il dit que ce jour avait été le plus heureux de sa vie. Év 251 2 Plus tard, il exprima le désir de me rencontrer, et nous avons eu un entretien très agréable. Ce qu'il me dit était fort intéressant, et nous avons eu un précieux moment de prière ensemble. Je le considère comme un homme de Dieu. Je lui ai remis mes livres La tragédie des siècles, Patriarches et prophètes et Vers Jésus. Il a semblé très satisfait et m'a déclaré qu'il souhaitait toute la lumière possible pour pouvoir affronter les adversaires de notre foi. Avant de rentrer dans sa famille, il fut baptisé; puis il retourna dans sa propre église pour y présenter la vérité. -- Manuscrit 4, 1893. Év 251 3 Pas d'exclusive -- L'exemple du Christ nous interdit de nous montrer trop exclusifs en ce qui concerne la Cène du Seigneur. Il est vrai qu'un péché public justifie l'exclusion; c'est ce que le Saint-Esprit enseigne clairement. En dehors de ce cas, aucun jugement ne doit être prononcé. Dieu n'a pas laissé aux hommes le soin de décider qui doit se présenter dans de telles occasions. Qui d'entre nous peut lire dans les coeurs? Qui sait distinguer entre l'ivraie et le froment? -- Jésus Christ, 660, 661 (1898). Év 251 4 Il se peut que viennent parmi vous des personnes qui ne sont pas de coeur avec vous en ce qui concerne la vérité et la sainteté, mais qui peuvent désirer prendre part à ces cérémonies. Ne les en empêchez pas. -- Manuscrit 47, 1897. Év 252 1 Cultiver le sens du sacré -- Tout ce qui s'y rapporte [aux services sacrés] doit témoigner d'une préparation aussi parfaite que possible. Toutes les cérémonies de l'Église devraient être édifiantes. Elles ne devraient pas être banalisées, dévalorisées ou mises sur le même plan que les choses profanes. On a besoin d'inculquer à notre Eglise un sens plus élevé de la révérence et du respect pour ce qui touche au service sacré de Dieu. -- Manuscrit 76, 1900. Év 252 2 Cette cérémonie ne doit pas se dérouler de manière désordonnée, mais avec sérieux, en gardant à l'esprit son intention et son objectif. -- Manuscrit 8, 1897. Év 252 3 Une rencontre bénie -- Cette journée a été un précieux moment de rafraîchissement pour mon âme. Ici, le petit groupe a été organisé en église, et je me suis jointe à elle pour la célébration des sacrements. J'ai parlé sur (Jean 13), et des pensées précieuses ont frappé mon esprit concernant le service de l'humilité. ... Il y a, dans ce simple rite, beaucoup de choses qu'on ne voit pas et qu'on ne sait pas apprécier. J'ai eu le privilège de prendre part aux emblèmes du corps brisé et du sang versé de notre bien-aimé Sauveur, qui fut fait péché pour nous, afin que par lui nous devenions justice de Dieu. C'est lui qui s'est chargé de nos iniquités. Év 252 4 Pour tous ceux qui y assistaient, la réunion d'aujourd'hui fut une occasion particulièrement solennelle. La réunion de témoignages fut excellente. Tous ceux dont les noms furent cités ont réagi de façon spontanée. Je sais que le Seigneur Jésus était parmi nous et que le ciel entier se réjouissait de ce que nous suivions son exemple. En de telles occasions, le Seigneur se manifeste d'une manière spéciale et émouvante en subjuguant les coeurs, afin d'en extirper l'égoïsme, de les imprégner du Saint-Esprit et de faire pénétrer l'amour, la grâce et la paix dans les coeurs contrits. Év 252 5 Une fois la réunion terminée, nous sommes retournés à nos tentes dans les bois, les coeurs inondés d'une douce et sainte influence. Mon âme était remplie d'une douce paix. -- Manuscrit 14, 1895. ------------------------Chapitre 63 -- Travailler en vue d'une prise de position définitive Év 253 1 Ne pas rechercher l'éloquence -- Celui qui, dans sa prédication, recherche avant tout l'éloquence, fait perdre de vue la vérité qu'il mêle à ses belles phrases. Quand l'émotion s'en sera allée, on constatera que la Parole de Dieu n'est pas fixée dans les esprits, que les auditeurs ne l'ont pas mieux comprise. Peut-être ceux-ci s'entretiendront-ils en termes admiratifs des beaux discours du prédicateur, mais les décisions qu'ils devraient prendre n'auront pas avancé d'un pouce. Ils parleront du sermon comme ils le feraient d'une pièce de théâtre, et du prédicateur comme d'un acteur. Ils reviendront peut-être l'écouter, mais ils repartiront sans que rien ne se soit gravé dans leur esprit. Év 253 2 Ce n'est donc ni de discours fleuris ni d'un flot de paroles sans signification dont le monde a besoin. Nos prédicateurs doivent prêcher de telle sorte que leurs auditeurs puissent saisir les vérités vitales. -- Ministère évangélique, 148 (1915). Év 253 3 Des âmes indécises dans chaque assemblée -- Il y a, dans chaque assemblée, des âmes hésitantes, qui sont presque décidées à s'abandonner complètement à Dieu. La décision à prendre doit l'être pour le présent et pour l'éternité; mais trop souvent, le prédicateur n'a ni l'esprit ni la puissance du message de vérité dans son propre coeur, et c'est pourquoi aucun appel direct n'est adressé à ces âmes qui tremblent dans leur indécision. Il en résulte que les impressions produites ne sont pas enracinées dans le coeur des personnes convaincues du message; après quoi elles quittent la réunion, moins disposées à servir le Christ que lorsqu'elles y étaient venues. Elles décident alors d'attendre une occasion plus favorable, mais qui ne leur sera jamais offerte. -- Testimonies for the Church 4:447 (1880). Év 254 1 Une occasion unique -- Il peut y avoir dans l'auditoire des gens qui assistent à leur dernier sermon, d'autres n'auront plus jamais l'occasion d'entendre la vérité dans toute sa beauté et s'appliquant à leurs propres coeurs. Cette occasion unique est perdue pour toujours. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, l'amour du Christ avait été exalté, ces âmes auraient pu se décider à se ranger aux côtés du Sauveur. -- Témoignages pour l'Église 1:604 (1880). Év 254 2 Nécessité des appels -- Oint du Saint-Esprit qui lui inspire le sens de sa responsabilité pour les âmes, il [le prédicateur] ne congédiera pas un auditoire avant de lui avoir présenté Jésus-Christ, le seul refuge du pécheur, et avant d'avoir adressé aux gens de vibrants appels qui toucheront leurs coeurs. Il devrait avoir le sentiment qu'il pourrait bien ne jamais revoir ces auditeurs avant le grand jour de Dieu. -- Testimonies for the Church 4:316 (1879). Év 254 3 Dans chaque discours il faut adresser aux auditeurs des appels fervents pour qu'ils renoncent à leurs péchés et se tournent vers le Christ. -- Témoignages pour l'Église 1:607 (1880). Év 254 4 Inviter les gens à prendre position -- Lors de nos camps meetings, il y a trop peu d'efforts faits en vue d'un réveil, et l'on ne recherche pas suffisamment le Seigneur. Des réunions de réveil devraient être organisées du début jusqu'à la fin du camp meeting. Des efforts résolus devraient être poursuivis pour amener les gens à une prise de conscience. Que tous se rendent compte que vous êtes profondément convaincu parce que vous êtes porteur d'un merveilleux message céleste. Dites à vos auditeurs que le Seigneur revient en juge, et que ni les rois, ni les dirigeants, ni la richesse, ni le prestige ne sauraient écarter les châtiments à venir. A la fin de chaque réunion, il faudrait adresser des appels en vue d'une décision. -- Testimonies for the Church 6:64, 65 (1900). Év 255 1 La vérité du sabbat doit être proclamée avec assurance -- C'est maintenant que le vrai sabbat doit être présenté aux gens oralement et par écrit. Etant donné que le quatrième commandement du décalogue et ceux qui l'observent sont ignorés et méprisés, les quelques personnes sincères savent que ce n'est pas le moment de fermer les yeux, mais au contraire d'exalter la loi de Jehovah en déployant la bannière sur laquelle est inscrit le message du troisième ange: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. ... Év 255 2 La vérité ne doit pas être cachée; elle ne doit être ni reniée ni déguisée, mais elle doit être exposée pleinement et hardiment proclamée. -- Lettre 3, 1890. Év 255 3 Deux extrêmes à éviter -- Il faut se garder de tomber dans deux extrêmes. Le premier consiste à refuser de faire connaître tout le conseil de Dieu (cf. Actes 20:27), à épouser le point de vue des revivalistes de notre temps qui déclarent: "Paix", alors qu'il n'y a point de paix (cf. Jérémie 6:14), et à introduire dans l'action un élément qui fait appel aux sentiments mais qui laisse le coeur inchangé. ... Év 255 4 Le second extrême consiste à harceler constamment les gens avec dureté, contrairement à la manière utilisée par le Christ, de telle sorte qu'ils perçoivent de l'animosité. -- Lettre 43, 1886. Év 255 5 Le prédicateur risque de compromettre une décision -- Autrefois, le travail de frère... m'a été présenté de façon imagée. Il me semblait qu'il offrait aux gens un plat rempli de fruits magnifiques, mais que, tandis qu'il le leur proposait, son attitude et ses manières étaient telles que personne n'en voulait. Ainsi en est-il trop souvent des vérités spirituelles qu'il expose à ses auditeurs. Tandis qu'il présente ces vérités, souvent, un esprit qui ne vient pas du ciel transparaît. Il arrive que des paroles soient prononcées, que des reproches soient formulés avec une force, une dureté qui incitent les gens à se détourner des merveilleuses vérités. Év 255 6 J'ai vu frère... quand l'Esprit de Dieu capable d'émouvoir [les coeurs] était sur lui. Son amour pour la vérité n'était pas quelque chose qu'il prétendait avoir, mais qui était réel. Cet amour, il l'avait cultivé, nourri, et il est aujourd'hui encore dans son coeur. Malheureusement, notre frère a une piètre façon de témoigner la compassion, la tendresse et l'esprit d'amour du Christ. ... Il a bien besoin de l'huile sainte qui s'écoule des conduits d'or (cf. Zacharie 4:2) et qui se déverse dans le coeur des humains. Cette huile doit remplir son coeur, et quand il l'aura reçue, l'Esprit de Dieu sera sur lui. -- Manuscrit 120, 1902. Év 256 1 Un rejet lourd de conséquences -- Quand ils résistent aux impératifs de la conscience, quand ils nient l'évidence, les humains sont obligés d'adopter une position d'hostilité active et de résistance acharnée. -- Manuscrit 13, 1892. Év 256 2 Travailler avec sérieux -- Travaillez pour le salut des âmes comme si vous voyiez de vos yeux que tout l'univers céleste vous observe. Tous les anges qui sont dans la gloire s'intéressent à l'oeuvre qui est accomplie pour sauver les âmes. Nous ne sommes pas aussi lucides que nous devrions l'être. Toute l'armée des anges est là pour nous aider. "L'Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve; il fera de toi sa plus grande joie; il gardera le silence dans son amour; il aura pour toi des transports d'allégresse." Sophonie 3:17. Ne pouvons-nous donc pas travailler avec courage et confiance? "En ce jour-là, on dira à Jérusalem: Ne crains rien" Sophonie 3:16. Faites preuve de confiance. Priez et croyez, et vous verrez le salut de Dieu. -- Lettre 126, 1896. ------------------------Chapitre 64 -- Appels Év 256 3 Exhorter les gens à prendre position -- Convaincre l'âme qu'elle a besoin du Christ est l'oeuvre du Saint-Esprit. Nombreux sont ceux qui sont conscients de leur culpabilité, et qui éprouvent le besoin d'un Sauveur qui procure la rémission des péchés. Cependant, ils sont simplement mécontents de leurs actions et de leurs aspirations; mais si la vérité n'est pas introduite véritablement dans leur coeur, si les paroles voulues ne sont pas prononcées au moment opportun, pour qu'une décision soit prise à la lumière des évidences qui ont été déjà présentées, ceux qui ont été convaincus passent outre sans s'identifier avec le Christ. Les occasions favorables leur échappent, sans qu'ils se soient abandonnés à Dieu. Ils s'éloignent ainsi de plus en plus de la vérité, de plus en plus de Jésus et ne prennent jamais position aux côtés du Seigneur. Év 257 1 Le prédicateur ne doit pas se contenter de présenter la Parole de Dieu, de manière à convaincre de péché ses auditeurs, mais il doit exalter le Christ à leurs yeux. Les droits que le Sauveur a acquis sur eux doivent être clairement définis, et les gens doivent être exhortés à se ranger aussitôt du côté du Seigneur. -- Lettre 29, 1890. Év 257 2 Inciter l'auditoire à s'exprimer -- Frère... a obtenu beaucoup de succès dans cette série de réunions. Sa méthode consistait à expliquer des passages bibliques par d'autres passages bibliques, et le Saint-Esprit a convaincu de nombreuses personnes de la vérité. Les gens ne peuvent qu'être d'accord quand on leur présente les choses en leur disant: "Ainsi parle l'Éternel..." Il a donné des causeries seulement le soir, quand le public quitte son travail et peut venir écouter. Après avoir prêché pendant plusieurs semaines, ce frère introduisait la question du sabbat, en appuyant chacun de ses arguments sur la Bible. Év 257 3 La première causerie donnée un jour de sabbat eut lieu dans la grande tente. Après que frère... eut fini de parler, il y eut une réunion en groupes. Là, il demanda à ceux qui étaient convaincus de la vérité et qui étaient décidés à obéir à la Parole de Dieu de se lever. Cinquante personnes se levèrent; on releva leurs noms et on fixa un rendez-vous pour une rencontre au cours de laquelle ces personnes pourraient apporter leur témoignage. Beaucoup avaient d'excellentes choses à dire. ... Év 257 4 Au bout de quelques semaines, un autre appel fut adressé à ceux qui avaient pris position en faveur de la vérité. Entre vingt-cinq et trente personnes manifestèrent leur décision dans ce sens. Plusieurs prédicateurs présents à cette réunion rendirent d'excellents témoignages. -- Lettre 372, 1906. Év 257 5 Méthodes utilisées en 1844 -- C'est de cette manière qu'il [le message] fut proclamé en 1842, 1843 et 1844. ... L'orateur ne prononçait pas de paroles superflues, mais l'Écriture était présentée avec clarté. Fréquemment, un appel à se lever était adressé à ceux qui souscrivaient aux vérités fondées sur la Parole, et de nombreuses personnes répondaient à cet appel. Des prières étaient adressées à Dieu à l'intention de ceux qui souhaitaient obtenir une aide particulière. -- Manuscrit 105, 1906. Év 258 1 Raviver les convictions -- Voici ce que je voudrais dire à mes frères dans le ministère: Toute nouvelle manifestation de conviction de la grâce de Dieu chez des âmes non croyantes est divine. Tout ce que vous pouvez faire pour amener les gens à la connaissance de la vérité est un moyen de faire briller la lumière, celle de la gloire de Dieu qui resplendit sur la face du Christ. Cf. 2 Corinthiens 4:6. Orientez leurs pensées vers Celui qui guide et dirige toutes choses. Pour ces âmes fraîchement converties, le Christ sera comme la manne et la rosée spirituelle. En lui il n'y a absolument pas de ténèbres. Lorsque des hommes dotés d'une intelligence spirituelle leur donnent des études bibliques et leur expliquent comment s'abandonner à la force du Saint-Esprit, afin d'être pleinement et solidement fondés dans la vérité, la puissance de Dieu sera manifestée. -- Manuscrit 105, 1906. Év 258 2 Adresser de fréquents appels -- Débarrassez-vous de toute forme d'apathie, et encouragez les gens à croire que ces sujets solennels ont une odeur de vie ou de mort selon qu'ils les acceptent ou les rejettent. Quand vous présentez des véritéstests, demandez souvent, puisque ces hommes ont entendu les paroles de Dieu qui indiquent leur devoir, lesquels d'entre eux sont disposés à consacrer leur coeur, leur esprit et toutes leurs affections au Christ Jésus. -- Lettre 8, 1895. Év 258 3 Entretiens particuliers -- A l'issue des réunions, il faudrait chercher à prendre personnellement contact avec chaque personne présente. Il faudrait demander à chacune de ces personnes comment elle réagit à l'égard de ces vérités, et si elle envisage d'en faire une application personnelle. Vous devriez alors voir si un intérêt se manifeste dans tel ou tel domaine. Quelques mots adressés aux gens en privé auront plus d'effet que tout un discours. -- Manuscrit 19b, 1890. Év 258 4 Le rôle de l'Esprit-Saint -- Si vous recherchez le Seigneur, si vous rejetez toute médisance et tout égoïsme et si vous persévérez dans la prière, le Seigneur se tiendra près de vous. C'est l'Esprit-Saint qui donne de l'efficacité à vos efforts et à vos appels. Humiliez-vous devant Dieu afin que par sa force vous puissiez vous élever et atteindre de plus hauts sommets. -- Manuscrit 20, 1905. Év 259 1 L'amour de Jésus -- son pouvoir -- Dieu et son Fils bien-aimé doivent être présentés selon la richesse de l'amour qu'ils ont manifesté envers les humains. Afin de faire tomber les obstacles des préjugés et de l'endurcissement du coeur, l'amour du Christ doit apparaître dans chaque exposé. Dites à vos auditeurs combien Jésus les aime, et quelles preuves de son amour il leur a données. Quel amour peut égaler celui que Dieu a manifesté pour l'homme par la mort du Christ sur la croix? Si le coeur est rempli de l'amour de Jésus, cela peut être expliqué à ceux qui écoutent, et les coeurs en seront touchés. -- Lettre 48, 1886. ------------------------Chapitre 65 -- Conduire les âmes à la conversion Év 259 2 L'expérience d'une vraie conversion -- J'ai vu que de nombreuses personnes ont des idées confuses sur ce qu'est la conversion. Souvent, elles ont entendu dire du haut de la chaire: "Il faut que vous naissiez de nouveau", "il vous faut avoir un coeur nouveau". De telles déclarations les ont laissées perplexes; elles ne pouvaient pas comprendre le plan du salut. Év 259 3 Nombreux sont ceux qui ont été conduits à leur perte et pour lesquels des fausses doctrines enseignées par certains pasteurs au sujet du changement qui se produit au moment de la conversion, ont été une pierre d'achoppement fatale. D'aucuns ont vécu pendant des années dans la tristesse, parce qu'ils attendaient quelque signe évident qu'ils étaient acceptés de Dieu. Ils ont rompu dans une large mesure avec le monde, et ils ont de la joie à s'assembler avec le peuple de Dieu; pourtant, ils n'osent pas confesser le Christ, parce qu'ils craignent d'être présomptueux en disant qu'ils sont enfants de Dieu. Ils attendent ce changement spécial qui, d'après ce qu'on leur a enseigné, doit se produire lors de la conversion. Év 260 1 Au bout d'un certain temps, plusieurs obtiennent la preuve que Dieu les accepte, et sont amenés à s'identifier avec son peuple, et ces personnes datent, à partir de là, leur conversion. Mais j'ai vu qu'elles ont été adoptées dans la famille de Dieu avant cela. Dieu les a acceptées dès qu'elles ont éprouvé un violent sentiment de culpabilité pour leurs péchés passés, dès qu'elles ont cessé d'aimer les plaisirs du monde et décidé de chercher Dieu en toute sincérité. Malheureusement, n'ayant pas compris la simplicité du plan du salut, ces croyants n'ont pu bénéficier plus tôt des nombreux privilèges et des nombreuses bénédictions qui auraient été les leurs s'ils avaient cru que Dieu les avait acceptés la première fois qu'ils s'étaient tournés vers lui. Év 260 2 D'autres tombent dans une erreur plus dangereuse encore. Ils sont gouvernés par leurs impulsions. Leur affectivité est mise en éveil, et ils interprètent cette impression fugitive comme une preuve que Dieu les accepte et qu'ils sont convertis. Mais leurs principes de vie n'ont pas changé. Ce n'est pas dans les impressions mais dans la vie elle-même que l'on trouve les preuves qu'une oeuvre réelle de la grâce a été accomplie dans le coeur. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits", a dit le Christ. Matthieu 7:16. Év 260 3 Beaucoup de gens de valeur, qui désirent sincèrement être chrétiens, continuent à trébucher dans les ténèbres, attendant d'éprouver des sensations fortes. Ils espèrent qu'un changement particulier va se produire dans leurs sentiments. Ils escomptent qu'une force irrésistible, échappant à leur contrôle, parviendra à les maîtriser. Ils oublient que celui qui croit au Christ doit travailler à son salut avec crainte et tremblement. Cf. Philippiens 2:12. Év 260 4 Le pécheur convaincu de sa culpabilité a quelque chose à faire après qu'il s'est repenti. Il doit croire que Dieu accepte son repentir, conformément à sa promesse: "Sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent." Hébreux 11:6. Év 260 5 L'oeuvre de la grâce sur le coeur ne s'opère pas instantanément. Elle s'effectue en gardant continuellement, journellement les yeux fixés sur les promesses de Dieu et en croyant en elles. Dieu ne renverra pas à vide celui qui se repent, qui croit, qui cultive sa foi et qui désire sincèrement la grâce régénératrice du Christ. Le Seigneur lui accordera sa faveur, et les anges qui sont à son service lui prêteront main-forte tandis qu'il poursuivra ses efforts. -- Manuscrit 55, 1910. Év 261 1 Il n'y a pas de conversion type -- Tous les humains ne sont pas bâtis sur le même modèle. Les conversions ne sont pas toutes pareilles. Jésus fait impression sur le coeur, et le pécheur est né de nouveau pour une vie nouvelle. Souvent, des humains ont été attirés à Jésus-Christ sans qu'il y ait eu ni puissante conviction de péché, ni déchirement de l'âme, ni affres du remords. Ils ont fixé leurs regards sur un Sauveur exalté, et ils ont été vivifiés. Ils ont ressenti les besoins de leur âme, et ils ont mesuré la pleine suffisance et les droits du Sauveur; ils ont entendu son appel: "Suis-moi", et ils se sont levés et l'ont suivi. Cette conversion était réelle, et la vie religieuse qui en a résulté était aussi valable que celle d'autres personnes qui ont souffert l'agonie d'un processus violent. -- Lettre 15a, 1890. Év 261 2 Les conversions ne répondent pas à des normes précises -- Les hommes qui calculent avec précision comment la pratique religieuse doit être conduite, qui sont très méticuleux et méthodiques pour répandre la lumière et la grâce qu'ils semblent posséder, ne sont pas guidés par l'Esprit-Saint. ... Év 261 3 Bien que nous ne puissions pas voir l'Esprit de Dieu, nous savons que des humains, qui étaient morts par leurs offenses et par leurs péchés, prennent conscience de leur état et se convertissent sous son influence. Le nonchalant et le rebelle deviennent sérieux. Celui qui est endurci se repent de ses péchés, et l'incrédule croit. Le joueur, l'alcoolique, le licencieux deviennent stables, sobres et purs. Le révolté et l'entêté deviennent doux et semblables au Christ. Lorsque nous constatons de tels changements, nous pouvons avoir la certitude que la puissance transformatrice de Dieu a métamorphosé l'homme tout entier. Nous n'avons pas vu le Saint-Esprit, mais nous nous sommes rendus à l'évidence qu'il avait agi pour changer le caractère de ceux qui étaient jusque-là des pécheurs endurcis et impénitents. De même que par sa force le vent agite les grands arbres au point de les déraciner, de même le Saint-Esprit peut agir sur les coeurs; et il n'est au pouvoir d'aucun mortel de s'opposer à l'action divine. Év 262 1 L'Esprit de Dieu se manifeste de diverses manières sur différents être humains. Tel, sous l'effet de sa puissance, tremblera à l'ouïe de la Parole de Dieu. Ce qu'il ressentira sera aussi fort qu'un ouragan; ses sentiments déclencheront un véritable tumulte dans son coeur, et son être tout entier sera comme paralysé devant la force de conviction de la vérité. Quand le Seigneur parle de pardon à l'âme repentante, ce croyant-là déborde de courage, d'amour pour Dieu, de sérieux et d'énergie, et l'esprit vivifiant qu'il a ne peut être contenu. En lui, le Christ est une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. Cf. Jean 4:14. Les sentiments d'amour qui l'animent sont aussi profonds et aussi ardents que l'étaient sa détresse et son agonie. Son âme est comparable aux sources du grand abîme, libérées, et il fait éclater ses actions de grâces et ses louanges, sa gratitude et sa joie, au point que les harpes célestes font retentir des accents d'allégresse. Il a certes un témoignage à rendre, mais pas sous une forme précise, habituelle et méthodique. Il s'agit d'une personne rachetée par les mérites de Jésus-Christ, et tout son être tressaille de bonheur en contemplant le salut de Dieu. Év 262 2 D'autres sont attirés au Christ d'une manière plus sereine. "Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit." Jean 3:8. Vous ne pouvez voir l'élément moteur mais vous pouvez en constater les effets. Quand Nicodème demanda à Jésus: "Comment cela peut-il se faire?", le Sauveur lui répondit: "Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses Nicodème n'était pas disposé à accepter la vérité, parce qu'il ne pouvait pas comprendre tout ce qu'impliquait la mise en oeuvre de la puissance de Dieu; cependant, il admettait les phénomènes de la nature, bien qu'il ne puisse ni les expliquer ni les comprendre. Comme beaucoup d'autres personnes de toutes les époques, il considérait les formes et les rites précis comme étant plus importants en matière de religion que l'action profonde de l'Esprit de Dieu. -- The Review and Herald, 5 mai 1896. Év 262 3 La conversion conduit à l'obéissance -- Les fruits de la conversion de l'âme sont loin d'être négligeables. Ils constituent le plus grand miracle jamais accompli par la puissance divine. De tels résultats ne peuvent être obtenus que par la foi en Jésus-Christ, Sauveur personnel. Purifiés par l'obéissance à la loi de Dieu, sanctifiés par une observation parfaite de son saint sabbat, croyant, espérant, attendant avec patience et travaillant sans relâche à notre salut avec crainte et tremblement, nous apprendrons que c'est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Cf. Philippiens 2:13. -- Manuscrit 6, 1900. Év 263 1 La vérité ne doit pas rester lettre morte -- L'homme ne doit pas se contenter de lire la Parole de Dieu, en s'imaginant qu'une connaissance superficielle de cette Parole produira en lui un changement de caractère. Cette oeuvre ne peut être accomplie que par Celui qui est le chemin, la vérité et la vie. On peut tenir fermement à certaines doctrines de la vérité. On peut y revenir encore et encore jusqu'à ce que l'on soit sûr de posséder réellement les riches bénédictions que ces doctrines représentent. Mais les vérités les plus importantes et les plus puissantes bien que comprises peuvent être maintenues dans le parvis, à l'extérieur, et n'exercer que peu d'influence pour rendre la vie quotidienne épanouie et rayonnante. L'âme n'est pas sanctifiée par la vérité tant que celle-ci n'est pas pratiquée. -- Lettre 16, 1892. Év 263 2 Rien ne peut remplacer la conversion -- S'ils ne sont pas convertis, tous, grands et petits, sont sur le même pied d'égalité. Les humains peuvent passer d'une doctrine à une autre. Les chrétiens peuvent passer du catholicisme au protestantisme, et pourtant ne rien comprendre à la signification de cette parole: "Je vous donnerai un coeur nouveau". Ezéchiel 36:6. Le fait d'accepter de nouvelles théories et d'adhérer à une Église ne procure à personne une vie nouvelle, même si l'Église dont on fait partie repose sur le véritable fondement. Le fait d'appartenir à une Église ne saurait se substituer à la conversion. Avoir son nom sur les registres d'une église n'a aucune valeur pour quiconque si le coeur n'est pas véritablement changé. ... Év 263 3 Nous devons faire plus que de donner notre adhésion intellectuelle à la vérité. Beaucoup de Juifs étaient persuadés que Jésus était le Fils de Dieu, mais ils étaient bien trop fiers, bien trop prétentieux pour se soumettre. C'est pourquoi ils repoussèrent la vérité et persistèrent dans leur opposition. Ils n'avaient pas reçu au fond de leur coeur la vérité telle qu'elle est en Jésus. Quand la conscience seule reconnaît la vérité comme telle, quand le coeur n'est pas éveillé et rendu réceptif, seul l'esprit est touché. Mais lorsque le coeur accueille la vérité en tant que vérité, celle-ci sensibilise la conscience et captive l'âme par ses principes de pureté. La vérité est introduite dans le coeur par le Saint-Esprit, qui révèle sa beauté à l'esprit humain, afin que sa puissance transformatrice se manifeste dans le caractère. -- The Review and Herald, 14 février 1899. Év 264 1 Des efforts conjugués -- Quand il s'agit de guérir des âmes égarées en perdition, ce n'est pas l'homme qui accomplit l'oeuvre pour le salut des âmes, mais Dieu qui agit avec lui. Dieu agit, et l'homme, lui aussi, agit. "Vous êtes ouvriers avec Dieu." Cf. 1 Corinthiens 3:9. Nous devons travailler de différentes manières et trouver diverses méthodes; et Dieu agira en nous pour que la vérité nous soit dévoilée et que lui-même nous soit révélé comme le Sauveur qui pardonne les péchés. -- Lettre 20, 1893. Év 264 2 Réconforter le pécheur -- "Insiste en toute occasion, favorable ou non" (2 Timothée 4:2), exhortant les jeunes, intervenant auprès des pécheurs, leur témoignant l'amour même du Christ. Quand le pécheur s'écrie: "Oh "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Quand vous entendez la supplication: "O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur" (Luc 18:13), tournez les regards de cette âme tremblante vers le Sauveur qui pardonne et qui est un refuge. -- Manuscrit 138, 1897, p. 1. Év 264 3 La joie des anges -- La conversion des âmes est l'oeuvre la plus grande, la plus noble à laquelle les humains puissent participer. Dans cette conversion se révèlent la longanimité, l'amour sans bornes, la sainteté et la puissance de Dieu. Toute vraie conversion glorifie son nom, et pousse les anges à entonner ce chant: "La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s'embrassent." Psaumes 85:11. -- Lettre 121, 1902. ------------------------Chapitre 66 -- Attirer au Christ les personnes intéressées Év 265 1 Sur le seuil du royaume -- Dans le monde entier, des hommes et des femmes tournent vers le ciel des regards angoissés. Avec prières et avec larmes, ils réclament la lumière, la grâce de l'Esprit. Beaucoup sont sur le seuil du royaume des cieux, attendant seulement l'invitation d'y entrer. -- Conquérants pacifiques, 96 (1911). Év 265 2 A la recherche des brebis égarées -- Quand nous nous engageons de tout notre coeur dans l'oeuvre, nous sommes étroitement unis aux anges; nous collaborons avec eux et avec le Christ. Il y a, entre le ciel et nous, un attrait, une sainte et noble sympathie. Nous nous rapprochons ainsi un peu plus du ciel, un peu plus des armées angéliques, un peu plus de Jésus. Consacrons donc toutes nos énergies à cette oeuvre. Év 265 3 Tandis que vous travaillez pour la cause de Dieu, ne vous laissez pas envahir par l'inquiétude. Le Seigneur nous viendra en aide. Les anges nous prêteront main-forte, car c'est leur oeuvre, et celle à laquelle ils essaient de nous intéresser. ... Év 265 4 Vous devez entreprendre cette tâche avec sérieux; et lorsque vous trouvez une brebis égarée, invitez-la à rejoindre le troupeau, et ne l'abandonnez pas tant que vous n'avez pas constaté qu'elle n'est pas en sécurité. Puisse le ciel permettre que l'Esprit qui animait notre Seigneur repose sur nous "Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres." Jean 13:34. Allez à la recherche des brebis perdues de la maison d'Israël. -- Manuscrit 3, 1877. Év 265 5 Etablir une relation avec le Christ et avec les humains -- D'une main, les ouvriers doivent se saisir du Christ, et de l'autre, ils doivent prendre les pécheurs et les conduire au Sauveur. -- The Review and Herald, 10 septembre 1903. Év 265 6 Gardez confiance et espoir, et attirez; oui, attirez les âmes pour qu'elles viennent au festin de l'Évangile. -- Lettre 112, 1902. Év 265 7 Le temps travaille contre nous -- Vous occuper des intérêts suscités à la suite d'un camp meeting est tout autant votre devoir que de vous occuper des intérêts du siècle présent, parce que, lors de votre prochain passage, si les auditeurs ont été ébranlés et convaincus, mais qu'ils n'ont pas pris position, il sera plus difficile qu'avant de faire impression sur eux, et vous ne pourrez plus les atteindre. -- Manuscrit 19b, 1890. Év 266 1 De nos jours, il est bien difficile d'amener ceux qui professent croire à la vérité à une connaissance expérimentale de sa puissance vivifiante et sanctifiante. On a pu le constater au cours des années: la forme s'est substituée à la puissance, et la simplicité a cédé le pas à une succession de cérémonies. -- Manuscrit 104, 1898. Év 266 2 Un songe -- Le 29 septembre 1886, j'eus un songe. Je marchais avec une compagnie nombreuse qui était en route pour cueillir des airelles... Ainsi, le jour passa et bien peu de travail fut fait. A la fin, je dis: "Mes frères, vous appelez ceci une expérience infructueuse. Mais si vous travaillez de la sorte, je ne m'étonne pas que vous ayez si peu de succès. La réussite ou l'échec dépendent de la manière dont on entreprend le travail. Il y a des airelles, ici, puisque j'en ai trouvé. Certains d'entre vous ont cherché en vain de petites plantes; d'autres ont trouvé quelques fruits, mais vous êtes passés à côté des grands buissons, parce que vous ne vous attendiez pas à y trouver des baies. Vous voyez que celles que j'ai cueillies sont grosses et mûres. Dans quelque temps, il y en aura d'autres qui auront mûri et nous pourrons revenir. C'est de la sorte qu'on m'a appris à faire la cueillette. Si vous aviez cherché près du char, vous en auriez trouvé aussi bien que moi. ... Év 266 3 Le Seigneur a placé ces plants de myrtilles tout près des faubourgs de la ville et il s'attendait que vous les trouviez. Mais vous étiez trop occupés à manger et à vous distraire. Vous n'êtes pas venus avec la volonté bien arrêtée de trouver quelque chose. ... En vous y prenant de la bonne façon, vous montrerez aux travailleurs plus jeunes que les plaisirs de la table et de la récréation sont d'une moindre importance. Vous avez pris beaucoup de peine pour amener ce char plein de provisions jusqu'ici, mais vous avez pensé aux provisions plus qu'aux fruits que vous deviez rapporter à la maison comme résultat de votre travail. Vous devez montrer plus d'assiduité et ramasser d'abord les baies qui sont tout près de vous, puis chercher celles qui sont plus loin. Après cela, vous reviendrez apporter vos myrtilles et retournerez ensuite à la cueillette. Ainsi, vous aurez des résultats." -- Ministère évangélique, 130, 133 (1886). Év 267 1 L'exemple de John Knox -- Si nous étions animés de la même ferveur que John Knox lorsqu'il intercédait auprès de Dieu en faveur de l'Écosse, nous aurions du succès. Il s'écria: "Seigneur, donne-moi l'Écosse, ou je meurs." Et quand nous nous mettons à l'oeuvre et que nous luttons avec Dieu en disant: "Il me faut des âmes, jamais je n'abandonnerai la partie", nous constatons que Dieu bénira nos efforts. -- Manuscrit 14, 1887. Év 267 2 Ne pas agir prématurément -- Quand un intérêt est sur le point de se concrétiser, gardez-vous de le porter trop rapidement à maturité, mais gardez autant que possible la confiance des gens, pour que les âmes qui sont sur le point de prendre position puissent trouver le vrai sentier, le véritable chemin et la vie. -- Lettre 7, 1885. ------------------------Chapitre 67 -- Comment favoriser les décisions Év 267 3 Le Christ s'adressait personnellement à chacun -- La foule même qui se pressait autour de lui n'était pas une masse confuse d'êtres humains. Il parlait directement à chaque esprit et adressait un appel à chaque coeur. Il observait le visage de ses auditeurs, l'épanouissement de la physionomie et les regards d'intelligence indiquant que la vérité avait pénétré l'âme; alors vibrait dans son coeur la corde de la joie sympathique. -- Éducation, 235, 236 (1903). Év 267 4 Jésus surveillait avec un intérêt intense l'expression changeante de ses auditeurs. Les visages exprimaient-ils intérêt et plaisir? Il en éprouvait de la satisfaction. Le Sauveur constatait avec joie que les flèches de la vérité atteignaient les âmes à travers les barrières de l'égoïsme, amenant la contrition d'abord, puis la gratitude. Quand, promenant ses regards sur son vaste auditoire, il y reconnaissait des personnes qu'il avait déjà vues, la joie éclairait son visage. Il découvrait en elles de possibles sujets pour son royaume. Quand la vérité, dite avec franchise, frappait une idole chérie, il apercevait un changement d'expression; un regard froid, distant, disait assez que la lumière n'était pas accueilie. Son coeur était douloureusement blessé à la vue d'hommes refusant d'accepter le message de paix. -- Jésus Christ, 238 (1898). Év 268 1 Parler en vue d'obtenir des décisions -- Quand vous vous adressez à un auditoire, soyez enthousiaste et convaincant. Il se peut que votre sujet soit excellent et corresponde tout à fait aux besoins des gens, mais vous feriez bien d'y mêler des appels péremptoires et persuasifs. ... Év 268 2 Utilisez avec autorité l'expression "Ainsi parle l'Éternel", et exaltez la sagesse de Dieu telle qu'elle se présente dans la Parole écrite. Encouragez vos auditeurs à prendre une décision; faites-leur entendre sans cesse la voix de la Bible. Faitesleur comprendre que vous dites ce que vous savez et que vous rendez témoignage à la vérité, que Dieu nous a fait connaître. Que vos causeries soient brèves et explicites; et, au moment voulu, invitez les gens à prendre position. N'exposez pas la vérité d'une manière froide, mais que votre coeur soit vivifié par l'Esprit de Dieu, et que vos paroles soient empreintes d'une telle certitude que ceux qui vous écoutent sachent que la vérité est pour vous une réalité. -- Lettre 8, 1895. Év 268 3 Ne pas manquer pas le but -- Evitez que la présentation des Ecritures contribue de quelque manière que ce soit à glorifier celui qui explique la Parole à ses semblables. L'oeuvre pour ce temps consiste à amener étudiants et ouvriers à aborder les sujets avec sérieux, solennité et clarté, afin d'éviter tout gaspillage de temps au service de cette noble tâche. Ne manquez pas le but. Le temps dont nous disposons est trop court pour que nous puissions dévoiler tout ce qu'on aurait pu faire connaître aux humains. Il nous faudra l'éternité entière pour que nous connaissions la longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur des saintes Écritures. Pour certaines personnes, il est des vérités qui ont plus d'importance que d'autres. Il faut du doigté pour éduquer en matière scripturaire. -- Manuscrit 153, 1898. Év 268 4 Marcher dans la lumière croissante -- Gardons-nous de raisonner de la manière suivante: "Eh bien puisque nous avons maintenant toute la vérité et que nous comprenons les points principaux de notre foi, nous pouvons nous reposer sur cette connaissance." La vérité se révèle d'une manière progressive et nous devons marcher dans la lumière croissante. Év 269 1 Un frère a posé cette question: "Soeur White, pensez-vous que nous devons comprendre la vérité par nous-mêmes? Pourquoi n'adopterions-nous pas les vérités que d'autres ont groupées, et pourquoi n'y souscririons-nous pas puisqu'ils ont fait des recherches sur ces sujets? Nous pourrions alors progresser sans qu'il nous soit besoin de mettre à contribution nos facultés mentales pour entreprendre des recherches sur toutes ces questions. Ne croyez-vous pas que ces hommes qui ont mis en relief la vérité dans le passé étaient inspirés de Dieu?" Év 269 2 Je ne me permettrais pas de dire qu'ils ne furent pas dirigés par Dieu, car le Christ conduit dans toute la vérité, mais si l'on parle de l'inspiration dans le plein sens du terme, je réponds: Non. ... Év 269 3 Nos coeurs doivent être habités par une foi vivante, et nous devons tendre à élargir le champ de nos connaissances et à recevoir une lumière croissante. -- The Review and Herald, 25 mars 1890. Év 269 4 Combattre l'ennemi -- Nous vivons une époque difficile, et nous avons besoin d'une grâce qui nous rendra vaillants au combat, afin de mettre les armées de l'ennemi en déroute. Mon cher frère, il vous faut davantage de foi, davantage d'audace et de détermination dans vos labeurs, davantage d'énergie et moins de timidité. ... Le combat que nous menons est acharné. Vos efforts sont trop mous; vous avez vraiment besoin de travailler avec plus de vigueur, sans quoi vous serez déçus de vos résultats. Il peut parfois être nécessaire de donner l'assaut contre l'ennemi. Il vous faut étudier les voies et les moyens à employer pour atteindre les gens. Adressez-vous directement à eux et parlez avec eux. ... Qu'ils comprennent que vous avez un message pour eux qui signifie la vie, la vie éternelle à condition qu'ils l'acceptent. S'il est un sujet qui est de nature à passionner l'âme, c'est bien la proclamation du dernier message de miséricorde pour un monde qui périt. Mais s'ils rejettent ce message, il sera pour eux une odeur de mort donnant la mort. Cf. 2 Corinthiens 2:16. C'est pourquoi il faut travailler avec sérieux, de peur que vos efforts ne soient vains. Oh Revêtez vos paroles de force, et faites en sorte que la vérité apparaisse comme étant essentielle à leurs esprits cultivés. -- Lettre 8, 1895. Év 270 1 Faire preuve de hardiesse -- Certes, il faut user de prudence; cependant, certains ouvriers sont tellement mesurés, et se hâtent avec une telle lenteur que s'ils ne travaillent pas en collaboration avec d'autres, qui comprennent la nécessité de faire preuve de hardiesse, on y perdra beaucoup; des occasions seront manquées, et la manifestation de la providence divine ne sera pas perçue. Év 270 2 Quand les personnes convaincues du message ne sont pas amenées à prendre position aussitôt que possible, leur conviction risque fort de s'évanouir peu à peu. ... Év 270 3 Souvent, quand un auditoire est mûr pour que la question du sabbat lui soit présentée, on remet à plus tard parce qu'on ne veut pas courir de risques. Cette erreur on l'a commise, et les résultats ont été négatifs. Dieu a fait de nous les dépositaires d'une vérité sacrée; nous avons un message, un message de salut, que nous avons reçu mission de faire connaître au monde et qui est chargé de conséquences éternelles. A nous en tant que peuple a été confiée une lumière qui doit illuminer le monde. -- Lettre 31, 1892. Év 270 4 La puissance du Saint-Esprit -- Parlez aux âmes en péril, et invitez-les à contempler Jésus sur la croix, mourant pour qu'il lui soit possible de nous pardonner. Parlez au pécheur, le coeur débordant de l'amour tendre et miséricordieux du Christ. Il faut être profondément sérieux; cependant, aucune note dure ou discordante ne doit transparaître dans la voix de celui qui essaie de décider la personne à regarder et à vivre. Avant tout, que votre propre coeur soit consacré à Dieu. Que ce coeur soit brisé tandis que vous fixez vos regards sur notre Intercesseur dans le ciel. Alors, soumis et conquis, vous serez en mesure de parler aux pécheurs repentants comme quelqu'un qui a pris conscience du pouvoir de l'amour rédempteur. Priez avec eux, les conduisant par la foi au pied de la croix; que leurs pensées s'unissent aux vôtres pour qu'ils fixent le regard de la foi, là même où vous regardez -- sur Jésus, celui qui s'est chargé de nos péchés. Engagez-les à se détourner de leur misérable moi pécheur et à porter leurs regards sur le Sauveur, et leur victoire sera assurée. Év 271 1 Nous avons besoin par-dessus tout de l'action interne du Saint-Esprit. L'Esprit est totalement divin dans son action et dans ses manifestations. Dieu désire que vous ayez le don spirituel de la grâce. Alors, vous travaillerez avec une énergie dont vous n'aviez pas idée auparavant. L'amour, la foi et l'espérance seront avec vous en permanence. Vous pouvez aller de l'avant par la foi, certains que le Saint-Esprit est à vos côtés. -- Lettre 77, 1895. Év 271 2 C'est par le Saint-Esprit que la vérité peut impressionner les coeurs. Gardez toujours présente à l'esprit des gens la vérité pratique. -- Testimonies for the Church 6:57 (1900). Év 271 3 Influence de nos paroles et de notre comportement -- Hier, quand j'ai vu cet auditoire, j'ai pensé: Les décisions seront prises pendant et après la réunion. Certains prendront position pour toujours sous la sinistre bannière des puissances des ténèbres; d'autres se rallieront à la glorieuse bannière du Prince Emmanuel. Nos paroles, notre comportement, la manière dont nous présentons la vérité peuvent influencer les esprits pour ou contre le message. C'est pourquoi, dans tous nos exposés, qu'ils traitent ou non de doctrine, il nous faut présenter clairement Jésus-Christ, selon la parole de Jean-Baptiste: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Év 271 4 Vous devez renoncer à tout comportement dont vous -- membres d'église et prédicateurs -- avez pris l'habitude -- comportement tranchant et brutal, et à toute pratique qui consiste à faire adopter de force aux auditeurs les positions les plus rigoureuses qu'ils ne sont pas mieux en mesure de recevoir qu'un bébé n'est prêt à prendre de la nourriture solide. Il faut les préparer graduellement. Le Christ doit faire partie intégrante de tout ce qui est argumentation, comme la chaîne et la trame d'un vêtement. Le Christ, le Christ encore et toujours le Christ, doit être partout. Et mon coeur éprouve un besoin de Jésus, avec une intensité telle que je ne l'ai jamais ressentie auparavant. Év 271 5 Voilà donc des gens ignorants: ils ne savent rien de ce qui concerne la vérité; les ecclésiastiques qui les ont instruits leur ont appris que les choses sont ainsi et c'est tout. Quand la Parole de Dieu sera expliquée à ces gens, quand elle leur sera présentée dans son intégrité et qu'ils se rendront compte de ce qu'elle enseigne, que feront-ils? Quelques-uns prendront position pour cette Parole. Mais je vous le dis: prenez garde à la façon dont vous maniez la Parole, car c'est elle qui déterminera les décisions qui seront prises. Que ce ne soit pas vos paroles, mais la Parole de Dieu qui tranche. Et lorsqu'ils prendront position, qu'en sera-t-il? -- Manuscrit 42, 1894. Év 272 1 Fruits tardifs -- Les prêtres [juifs] furent convaincus de la puissance divine du Sauveur. ... Bien des coeurs furent touchés qui ne le montrèrent pas alors. Pendant la vie du Sauveur, sa mission ne parut pas trouver beaucoup d'échos chez les prêtres et les docteurs. Plus tard, après son ascension, "une grande foule de prêtres obéissait à la foi". -- Jésus Christ, 250 (1898). Év 272 2 Pourquoi le Christ quitta-t-il le bord de la mer et s'en alla-t-il dans la montagne? Il avait à dispenser au peuple la parole de vie. Sur le moment, les gens n'en furent pas conscients. De nos jours, nombreux sont ceux qui ne voient pas la nécessité de prendre position; mais cela exerce pourtant une influence sur leur vie, et quand le message sera proclamé d'une voix forte, ils seront prêts à l'accepter. Ils n'hésiteront pas longtemps, mais ils sortiront de leur réserve et prendront position. -- Manuscrit 19b, 1890. ------------------------Chapitre 68 -- Face aux préjugés et à l'opposition* Év 272 3 Ceux qui sont la cible privilégiée de Satan -- Ceux qui introduisent le levain de la vérité dans la masse faite de théories et de doctrines fallacieuses peuvent s'attendre à subir l'opposition. Les batteries de Satan seront braquées sur ceux qui défendent la vérité, et les porte-étendard doivent s'attendre à essuyer bien des sarcasmes et bien des injures difficilement supportables. -- The Review and Herald, 14 octobre 1902. Év 272 4 "Le disciple n'est pas plus que le Maître" -- Jésus et ses disciples étaient environnés de toutes parts par le sectarisme religieux, l'orgueil, les préjugés, l'incrédulité et la haine. Les gens étaient imbus de fausses doctrines, et seuls des efforts conjugués et persévérants pouvaient produire quelque résultat. Quoi qu'il en soit, la grande oeuvre visant au salut des âmes ne pouvait être abandonnée à cause des difficultés qu'il fallait surmonter. En effet, il était écrit à propos du Fils de Dieu: "Il ne se découragera point et ne se relâchera point." Ésaïe 42:4. Év 273 1 Une tâche considérable est devant nous. L'oeuvre qui retient l'intérêt et qui mobilise l'activité du ciel est confiée à l'Église du Christ. Jésus dit: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." Marc 16:15. La tâche à accomplir à notre époque comporte les mêmes difficultés que Jésus dut affronter et que les réformateurs de tous les âges durent vaincre; mais en tout état de cause, nous devons prendre position aux côtés du Christ, et aller de l'avant en faisant pleinement confiance à Dieu. -- The Review and Herald, 13 mars 1888. Év 273 2 Incompatibilité entre les préjugés et la lumière -- C'est dans le coeur de l'homme que réside ce qui s'oppose à la vérité et à la justice. ... Le pouvoir miraculeux du Christ montrait à l'évidence qu'il était le Fils de Dieu. Des signes indiscutables de sa divinité et de son mandat avaient été donnés aux villes de Juda. ... Mais il est difficile de triompher des préjugés, même pour Celui qui est Lumière et Vérité, et ces préjugés qui encombraient le coeur des Juifs les empêchaient de reconnaître l'évidence. Ils récusèrent avec dédain les titres que le Christ revendiquait. -- Manuscrit 104, 1898. Év 273 3 Restons positifs -- Souvent, quand vous chercherez à présenter la vérité, vous susciterez de l'hostilité; mais si vous essayez d'y opposer des arguments, vous ne ferez que la décupler, et cela, vous ne pouvez pas vous le permettre. Restez positif. Les anges de Dieu vous observent, et ils savent comment influencer ceux qui s'opposent à vous et avec lesquels vous refusez d'argumenter. Ne vous attardez pas sur les aspects négatifs des questions qui sont soulevées, mais remémorez-vous les vérités positives, fixez-les dans votre esprit par beaucoup d'étude, en priant avec ferveur et en consacrant votre coeur à Dieu. Tenez vos lampes prêtes et allumées, et que leurs lumineux rayons brillent, afin que les hommes remarquent vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Cf. Matthieu 5:16. Év 274 1 Si le Christ n'était pas resté positif au désert de la tentation, il aurait été vaincu sur tous les points où il désirait remporter la victoire. La méthode du Christ est la meilleure que nous puissions utiliser contre nos opposants. Quand nous répétons leurs objections, nous ne faisons que renforcer leurs arguments. C'est pourquoi il est préférable de continuer à affirmer la vérité. Il se peut que celui-là même qui s'oppose à vous se souvienne de vos paroles, et qu'il se convertisse devant la logique de la vérité qui a frappé son esprit. Év 274 2 J'ai souvent dit à nos frères: Vos adversaires feront, à propos de votre oeuvre, des déclarations mensongères. Ne répétez pas ces déclarations, mais tenez-vous en à des affirmations sur la vérité; et les anges de Dieu vous ouvriront la voie. Nous avons une grande tâche à poursuivre, et nous devons l'accomplir avec sagesse. Ne nous laissons pas aller à l'irritation et ne donnons pas accès à de mauvais sentiments. Le Christ s'y est refusé, et il est notre exemple en toutes choses. Pour mener à bien l'oeuvre qui nous a été confiée, il nous faut beaucoup plus de sagesse céleste, sanctifiée et dépourvue d'orgueil. Que le moi prenne beaucoup moins de place. Il nous faut nous appuyer de tout notre poids sur la puissance divine. -- Testimonies for the Church 9:147, 148 (1909). Év 274 3 Savoir maîtriser sa langue -- Quand quelqu'un vous contredit, vous risquez de répliquer de manière tranchante et dans un esprit de polémique, si vous n'êtes pas constamment modéré et subjugué par la contemplation du Christ. C'est alors qu'il vous faut prier du fond de votre coeur: "Seigneur, sois mon Modèle" Si vous regardez sans cesse au Sauveur, et si vous vous imprégnez de son Esprit, vous serez en mesure d'exposer la vérité telle qu'elle est en Jésus. ... Év 274 4 L'amour doit être la dominante de tout ce que nous faisons. Quand nous nous adressons à ceux qui ne partagent pas nos convictions religieuses, nous devons veiller à ne pas faire des déclarations sévères qui ressemblent à des condamnations. Présentez la vérité, et laissez-la agir avec l'Esprit de Dieu en tant que censeur et juge; mais vos paroles ne doivent ni meurtrir ni blesser les âmes. ... Év 274 5 Ne vous laissez pas aller à prononcer une seule parole acerbe. Gardez pour vous toutes les paroles agressives que vous avez envie de dire. Soyez aussi ferme que l'acier à l'égard des principes, prudent comme un serpent, mais inoffensif comme une colombe. Puisque vous ne devez heurter personne, vous ne devez prononcer que des mots dont vous êtes sûr qu'ils ne sont ni tranchants, ni glacials, ni sévères. ... Parmi tous les humains vivant ici-bas, les réformateurs devraient être les plus désintéressés, les plus bienveillants, les plus courtois, parce qu'ils s'inspirent des méthodes du Christ, de ses paroles et de ses oeuvres. -- Lettre 11, 1894. Év 275 1 Se garder des polémiques -- Ne cultivez pas un esprit de polémique. On ne tire que peu de bien des déclarations accusatrices. Le plus sûr moyen de réduire à néant une fausse doctrine est de prêcher la vérité. Restez affirmatif. Que les précieuses vérités de l'Évangile annihilent la force du mal. Témoignez d'un esprit affectueux et compatissant à l'égard de ceux qui s'égarent. Approchez-vous des coeurs. -- Lettre 190, 1902. Év 275 2 Pas de sarcasmes -- Quand, au cours de vos causeries, vous proférez d'amers sarcasmes contre ceux que vous voulez condamner, vous scandalisez parfois vos auditeurs, au point qu'ils ne veulent plus vous entendre. Evitez donc soigneusement toute dureté dans votre langage qui soit de nature à choquer ceux que vous désirez sauver de l'erreur; car il sera difficile de venir à bout des sentiments d'antagonisme qui ont été ainsi créés. ... Év 275 3 Si vous enlevez de vos discours l'ivraie, votre influence pour le bien s'en trouvera accrue. -- Lettre 366, 1906. Év 275 4 Ne pas provoquer la persécution -- Que chacun se souvienne que nous ne devons en aucun cas provoquer la persécution. Nous ne devons pas prononcer de paroles dures et acerbes. Faites-les disparaître de tout article que vous écrivez et de toute causerie que vous donnez. Laissez à la Parole de Dieu le soin de trancher et de réprimander; que les hommes limités se cachent en Jésus-Christ et demeurent en lui... Place doit être laissée à l'Esprit du Christ. Que tous soient attentifs à leurs paroles, de peur que nous ne devenions l'objet d'une hostilité farouche de la part de ceux qui ne partagent pas nos convictions, et que nous ne donnions à Satan l'occasion de se servir de ces paroles malavisées pour nous barrer la route. ... Év 276 1 Nous avons tous besoin d'une plus grande mesure de l'amour de Jésus dans notre âme, et de beaucoup moins d'impétuosité. Nous risquons d'obstruer notre chemin en suscitant un esprit d'opposition de la part des autorités, avant que le public n'ait été suffisamment éclairé concernant le message dont Dieu nous a chargés. Il déplaît à Dieu que par notre façon d'agir nous bloquions la route, empêchant ainsi la vérité d'être transmise à nos semblables. -- Manuscrit 95, 1894. Év 276 2 L'opposition au service de la vérité -- Satan réussit fort bien à imaginer des stratagèmes pour éluder la vérité. Mais je fais appel à vous pour que vous preniez au sérieux ce que j'ai à vous dire aujourd'hui. La vérité d'origine céleste est confrontée aux impostures de Satan; pourtant, cette vérité prévaudra. ... L'opposition et la résistance que nous rencontrons ne font que contribuer à donner à la vérité un relief nouveau et manifeste. Plus on parle contre la vérité, plus elle resplendit. Car ainsi, le précieux métal est poli. Toute calomnie proférée contre elle, toute parole tendant à compromettre sa valeur attirent l'attention du public, et incitent les gens à rechercher la vérité qui sauve. De la sorte, la vérité ressort grandie. On y découvre une nouvelle beauté et une plus grande valeur à tout point de vue. -- Manuscrit 8a, 1888. Év 276 3 Traiter nos adversaires avec respect -- Attendons-nous à rencontrer de l'incrédulité et de l'opposition. La vérité a toujours dû les affronter. Mais bien que vous deviez connaître l'opposition la plus farouche, ne lancez pas des accusations contre vos adversaires. Car ils peuvent croire en toute bonne foi -- comme ce fut le cas de l'apôtre Paul -- qu'ils sont au service de Dieu; aussi devons-nous faire preuve de patience, de douceur et de longanimité à leur égard. ... Év 276 4 Le Seigneur désire que son peuple utilise d'autres méthodes que celles qui consistent à dénoncer l'erreur, même si cette condamnation est légitime. Il veut que nous fassions autre chose que de lancer des attaques contre nos adversaires, ce qui ne fait que les éloigner davantage de la vérité. L'oeuvre que le Christ est venu accomplir dans notre monde ne consistait pas à ériger des barrières, ni à assaillir continuellement le peuple en répétant sans cesse qu'il était dans l'erreur. Quiconque désire éclairer les gens qui ont été égarés doit entrer étroitement en contact avec eux et travailler pour eux avec amour. Il doit devenir la source d'une sainte influence. Év 277 1 Quand on se fait l'avocat de la vérité, les adversaires les plus implacables doivent être traités avec respect et déférence. Certains ne réagiront pas favorablement à nos efforts et prendront à la légère l'appel de l'Évangile. D'autres, ceux-là même que nous considérons comme ayant dépassé les bornes de la miséricorde divine seront néanmoins gagnés au Christ. Ce qui peut se produire à l'occasion d'un débat, c'est que ceux qui luttaient contre la vérité, obscurcis dans les profondes ténèbres, s'éveillent à la lumière de la foi. Agissez envers chacun comme s'il était sincère. Ne prononcez pas un mot, ne faites pas un geste qui soient de nature à confirmer qui que ce soit dans son incrédulité. -- Testimonies for the Church 6:120-122 (1900). Év 277 2 Une aide en cas d'urgence -- Toutes les personnes qui enseignent la vérité et qui collaborent avec Dieu, traverseront des heures difficiles, déchirantes, durant lesquelles leur foi et leur patience seront mises à rude épreuve. Par la grâce du Christ, vous devez être préparés à avancer, bien que des obstacles apparemment insurmontables barrent la route. Quoi qu'il arrive une aide sûre vous est promise. Le Seigneur permet que vous soyez confrontés à des difficultés, afin que vous appreniez à chercher en lui votre force et vos capacités. Priez avec ferveur pour obtenir la sagesse qui vient de Dieu; il frayera le chemin devant vous et vous donnera de merveilleuses victoires, si vous marchez humblement avec lui. -- Special Testimonies Series A 7:18 (1874). ------------------------Chapitre 69 -- Le baptême et l'entrée dans l'Église Év 277 3 Trois conditions -- La repentance, la foi et le baptême sont les étapes nécessaires de la conversion. -- Lettre 174, 1909. Év 277 4 Travailler en vue de la conversion et du baptême -- Les âmes qui ont été convaincues de la vérité ont besoin d'être visitées, et l'on doit travailler en leur faveur. Une oeuvre spéciale doit être accomplie pour les pécheurs, afin qu'ils se convertissent et soient baptisés. -- Manuscrit 17, 1908. Év 278 1 Signe d'entrée dans le royaume -- Le Christ a fait du baptême le signe de l'entrée dans son royaume spirituel. Il en a fait une condition positive à laquelle doivent se conformer tous ceux qui reconnaissent l'autorité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Avant que tout homme ou toute femme soit reçu au sein de l'Église, avant de franchir le seuil du royaume spirituel de Dieu, il ou elle doit recevoir l'empreinte du nom divin: "L'Éternel notre Justice". Jérémie 23:6. Év 278 2 Le baptême, c'est la renonciation solennelle au monde. Ceux qui sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dès leur entrée dans la vie chrétienne, déclarent publiquement qu'ils ont renoncé à suivre Satan et sont devenus membres de la famille royale, enfants du Roi des cieux. Ils ont obéi au commandement du Seigneur: "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous. ... Ne touchez pas à ce qui est impur." Et la promesse est faite: "Je vous accueillerai, je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles." 2 Corinthiens 6:17, 18. -- Témoignages pour l'Église 2:453, 454 (1900). Év 278 3 Une promesse de fidélité -- Quand les chrétiens se soumettent au rite solennel du baptême, il [Dieu] enregistre la promesse qu'ils ont faite de lui être fidèles. Cette promesse est leur serment d'allégeance. Ils sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ils sont par là même unis avec les trois grandes puissances célestes. Ils promettent de renoncer au monde et d'observer les lois du royaume de Dieu. Désormais, ils doivent marcher en nouveauté de vie. Ils ne doivent plus se conformer aux traditions des hommes. Ils ne doivent plus suivre des coutumes malhonnêtes. Ils doivent obéir aux statuts en vigueur dans le royaume des cieux. Ils doivent chercher à honorer Dieu. S'ils sont fidèles à leur promesse, ils recevront la grâce et la puissance qui leur permettront d'accomplir toute justice. "A tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Jean 1:12. -- Lettre 129, 1903. Év 278 4 La préparation au baptême -- La préparation en vue du baptême mérite la plus grande attention. Les nouveaux convertis à la vérité doivent être instruits sérieusement à la lumière de la déclaration: "Ainsi parle l'Éternel". La Parole de Dieu doit leur être expliquée point par point. Év 279 1 Tous ceux qui s'engagent dans une vie nouvelle doivent comprendre, avant même leur baptême, que le Seigneur demande un coeur non partagé. ... La mise en pratique de la vérité est quelque chose d'essentiel. Les fruits que l'on porte révèlent la qualité de l'arbre. Un bon arbre ne saurait porter de mauvais fruits. Il y aura une ligne de démarcation claire et distincte entre ceux qui aiment Dieu et qui gardent ses commandements, et ceux qui ne l'aiment pas et qui méprisent ses préceptes. Il faut qu'il y ait une conversion profonde à la vérité. -- Manuscrit 56, 1900. Év 279 2 Les conditions d'admission ne sont pas respectées d'assez près pour ceux qui demandent à être baptisés. Quand ils montrent clairement qu'ils ont bien compris leur position, ils doivent être acceptés. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 128 (1897). Év 279 3 Pour une préparation plus poussée -- Une préparation plus parfaite est nécessaire de la part des candidats au baptême. Ils doivent recevoir un enseignement plus complet que celui qu'on a généralement coutume de leur donner. Les principes de la vie chrétienne doivent être clairement exposés à ceux qui ont nouvellement accepté la vérité. La profession de foi d'une personne n'est pas une preuve suffisante de sa communion avec le Christ. Il ne suffit pas de déclarer: "Je crois", mais il faut mettre en pratique les enseignements divins. Lorsque la volonté de Dieu est rendue manifeste dans nos paroles, notre conduite, notre caractère, nous donnons la preuve de notre communion avec lui. La vie de celui qui renonce au péché -- qui est la transgression de la loi -- est rendue conforme à la volonté divine et témoigne d'une entière obéissance. C'est là l'oeuvre du Saint-Esprit. La lumière qui émane de la Parole de Dieu lorsqu'elle est soigneusement étudiée, la voix de la conscience, l'action du Saint-Esprit font naître dans le coeur un véritable amour pour le Christ, qui s'est donné lui-même en sacrifice afin de racheter l'être tout entier: corps, âme et esprit. Or, l'amour se manifeste par l'obéissance. -- Témoignages pour l'Église 2:454 (1900). Év 279 4 Le baptême des enfants -- Un devoir incombe aux parents dont les enfants désirent le baptême. Ce devoir comporte deux faces: s'examiner eux-mêmes et donner à leurs enfants un enseignement fidèle et conforme à la Parole de Dieu. Le baptême est une institution sacrée d'une très grande importance et dont le sens devrait être clairement compris. Il implique la repentance du péché et l'entrée dans une vie nouvelle en Jésus-Christ. Nul ne devrait manifester une hâte intempestive pour participer à cette cérémonie. Que les parents et les enfants en calculent ensemble le prix. En consentant au baptême de leurs enfants, les parents s'engagent solennellement à être leurs gardiens fidèles et à les guider dans la formation de leur caractère. Ils prennent l'engagement de veiller avec un intérêt tout particulier sur ces agneaux du troupeau afin qu'ils ne déshonorent pas la foi qu'ils professent. Év 280 1 Un enseignement religieux devrait être donné aux enfants dès leur plus jeune âge, et cela dans un esprit non de condamnation mais plutôt d'encouragement et d'optimisme. La mère de famille a besoin de se tenir constamment sur ses gardes de crainte que la tentation ne se présente à ses enfants sous un déguisement qui ne leur permette pas de la reconnaître. Les père et mère doivent, par leur enseignement agréable et rempli de sagesse, être pour leurs enfants de véritables sentinelles. Ils devraient se montrer les meilleurs amis de ces jeunes inexpérimentés et, comme tels, les aider à surmonter la tentation car, ce qui importe le plus pour eux, c'est d'être victorieux sur le mal. Ils devraient considérer que leurs enfants sont les plus jeunes membres de la famille du Seigneur, et avoir à coeur de les diriger dans la voie de l'obéissance aux ordres divins. Enseignez-leur que la soumission à Dieu comprend la soumission aux parents. Cet enseignement devrait être celui de tous les jours, de toutes les heures. Parents, veillez, veillez et priez, et partagez vos expériences avec vos enfants. Év 280 2 Lorsque, parvenus à la période la plus heureuse de leur vie, ils éprouvent dans leurs coeurs un profond amour pour Jésus et expriment le désir de recevoir le baptême, parlez-leur avec sérieux. Demandez-leur si servir Dieu est pour eux la plus grande ambition de leur vie. Montrez-leur ensuite comment faire les premiers pas dans cette voie. Ce sont les premières expériences qui comptent. En toute simplicité, montrez-leur comment rendre à Dieu leur premier service. Que ce travail soit aussi facile à comprendre que possible. Expliquez-leur ce que cela veut dire: abandonner son moi au Seigneur et faire exactement ce qu'il nous commande dans sa Parole, sous la tutelle de parents chrétiens. Év 281 1 Si, après un travail consciencieux, vous avez acquis la conviction que vos enfants ont compris le sens de la conversion et du baptême et qu'ils sont véritablement convertis, qu'ils soient baptisés. Mais, je le répète, avant tout préparez-vous à être des bergers fidèles en guidant leurs pas inexpérimentés dans le sentier étroit de l'obéissance. Dieu doit agir lui-même dans le coeur des parents afin qu'ils puissent être pour leurs garçons et pour leurs filles des exemples vivants d'amour, de bonté, d'humilité. Que leur vie témoigne d'un complet abandon d'eux-mêmes au Christ. Si vous consentez au baptême de vos enfants et leur laissez la liberté d'agir comme ils le désirent, sans éprouver dans votre coeur une obligation particulière à les garder dans la bonne voie, vous serez responsables de leur égarement s'il arrive qu'ils perdent la foi et se découragent parce que la vérité de l'Évangile a cessé de retenir leur intérêt. -- Testimonies for the Church 6:93-95 (1900). Év 281 2 Le baptême des adultes -- Les candidats au baptême qui ont atteint l'âge adulte devraient avoir une plus claire intelligence de leur devoir que les candidats plus jeunes, mais le pasteur de l'église ne doit pas les négliger pour autant. Ces personnes ont-elles de mauvaises habitudes, des pratiques répréhensibles? C'est le devoir du pasteur d'avoir avec elles des entretiens bibliques, de parler et de prier avec elles. Il doit exposer avec clarté les droits de Dieu sur ses enfants et leur lire les enseignements de la Bible se rapportant à la conversion. Montrez-leur que le fruit de la nouvelle naissance c'est une vie attestant qu'on aime Dieu, et que la vraie conversion est un changement du coeur, des pensées et des intentions. Les mauvaises habitudes doivent être déracinées, la médisance, la jalousie, la désobéissance doivent être éliminées. Une guerre sans merci doit être livrée à tout mauvais trait de caractère. Le croyant peut alors se réclamer de la promesse: "Demandez, et l'on vous donnera." Matthieu 7:7. -- Témoignages pour l'Église 2:457, 458 (1900). Év 281 3 Examen des candidats -- L'examen des candidats au baptême revêt une importance particulière. Il faut que les candidats comprennent la différence entre prendre le nom d'adventistes du septième jour et prendre position pour le Seigneur, c'est-à-dire sortir du monde, s'en séparer et abandonner le mal. Un examen relatif à l'expérience chrétienne de chaque candidat devrait avoir lieu avant la cérémonie baptismale. Que cette recherche soit faite non d'une manière froide et distante mais avec bonté, avec tendresse même, en dirigeant les regards des nouveaux convertis sur l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Que les exigences de l'Évangile concernant le baptême soient connues de tous les candidats. Év 282 1 Un des points sur lesquels ceux qui viennent d'accepter les vérités du message que nous prêchons ont tout particulièrement besoin d'être instruits est celui du vêtement. Qu'ils soient complètement informés à ce sujet. Certains font-ils preuve de vanité dans la manière de se vêtir? Nourrissent-ils des pensées orgueilleuses? La coquetterie (la vanité) est une maladie morale. Il faut s'en débarrasser avant d'entrer dans une vie nouvelle. Nombreux sont ceux pour lesquels l'acceptation des vérités de l'Évangile implique une véritable réforme dans la manière de se vêtir. Év 282 2 Cela ne veut pas dire que les nouveaux convertis doivent avoir une tenue négligée. Pour l'amour du Christ, dont nous sommes les témoins, nous devrions chercher à avoir une tenue aussi correcte que possible. En relation avec le service du tabernacle, Dieu avait pris soin de mentionner chacun des détails se rapportant aux vêtements de ceux qui devaient officier en sa présence, nous montrant qu'il s'intéresse à la manière de se vêtir de ses enfants. Les indications qui sont données au sujet des robes d'Aaron sont très précises, car ces robes avaient un caractère symbolique. Les vêtements des disciples du Christ devraient avoir le même caractère. Nous devons être en toutes choses ses représentants. La propreté, la simplicité, la modestie, la décence devraient nous caractériser dans le domaine du vêtement. La Parole de Dieu ne renferme aucune approbation concernant les changements de mode faits en vue de nous faire ressembler davantage au monde. Les chrétiens ne doivent pas se vêtir d'une manière somptueuse et onéreuse. Év 282 3 Les enseignements de l'Écriture se rapportant aux vêtements devraient être soigneusement étudiés. Nous avons besoin de connaître toujours mieux la pensée de Dieu, même en ce qui concerne la manière de nous vêtir. Tous ceux qui, d'un coeur sincère, soupirent après la grâce du Christ, prêteront attention aux instructions divines. Même l'apparence vestimentaire peut parler en faveur de l'Évangile. Tous ceux qui étudient la vie du Christ et mettent en pratique ses enseignements deviendront semblables à lui. Leur influence sera semblable à la sienne. La droiture de leur caractère sera révélée dans leur vie tout entière, et tandis qu'ils s'achemineront dans l'humble sentier de l'obéissance, se conformant à la volonté divine, ils exerceront sur leurs semblables une influence qui parlera en faveur de l'avancement de la cause de Dieu et de la pureté de son action. C'est par le moyen de ces âmes entièrement converties à l'Évangile que le monde doit recevoir le témoignage de la puissance sanctifiante de la vérité sur le caractère de tout individu. Év 283 1 La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, manifestée dans le caractère, est d'une valeur supérieure à toute estimation sur la terre et dans les cieux. C'est l'éducation la plus noble qui soit. C'est la clé qui ouvre les portes de la Cité céleste. Dieu désire que tous ceux qui ont revêtu le Christ par le baptême possèdent une telle éducation. C'est le devoir des serviteurs de Dieu de montrer à ces âmes le privilège de leur haute vocation en Jésus-Christ. -- Témoignages pour l'Église 2:458-460 (1900). Év 283 2 Juger l'arbre à ses fruits -- S'il est une chose que nous n'avons pas le droit de faire, c'est de porter un jugement sur le coeur d'un être humain et de mettre en cause ses motivations. Cependant, lorsqu'une personne pose sa candidature à l'admission dans l'église, nous devons examiner les fruits de sa vie et lui laisser la responsabilité de sa décision. Mais il nous faut être prudent lorsqu'il s'agit d'admettre des personnes dans l'église; en effet, Satan use de stratagèmes pour introduire de faux frères dans l'église, au moyen desquels il peut agir avec succès en vue d'affaiblir la cause de Dieu. -- The Review and Herald, 10 janvier 1893. Év 283 3 La cérémonie baptismale -- Toutes les fois que cela est possible, que les baptêmes aient lieu sur les bords d'un lac limpide ou dans une rivière. Que cette cérémonie revête toute l'importance et toute la solennité possibles. Les anges de Dieu sont toujours présents en de semblables occasions. Év 283 4 Au cours de la cérémonie, celui qui préside doit produire sur les spectateurs une impression solennelle et sacrée. Év 283 5 Tous les services de l'église devraient revêtir un caractère tel qu'ils aient pour effet d'élever l'esprit des fidèles. Rien ne doit y être rendu commun ou ordinaire et rien ne doit être placé au niveau des choses profanes. Nos églises ont besoin d'apprendre à respecter et à révérer davantage tout ce qui concerne le saint service de Dieu. C'est de la manière dont les prédicateurs dirigent les différents services se rattachant au culte, qu'ils éduquent, forment et disciplinent les fidèles. De petits faits qui ont pour but d'éduquer, de former et de discipliner l'âme en vue de l'éternité exercent une influence ennoblissante et sanctifiante sur l'église. Év 284 1 Chaque église devrait être pourvue de robes de baptême. Les dépenses occasionnées de la sorte ne devraient pas être considérées comme inutiles, mais plutôt comme une des obligations renfermées dans l'injonction: "Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre." 1 Corinthiens 14:40. Év 284 2 Il n'est pas concevable qu'une église emprunte les robes de baptême d'une autre église. Il arrive souvent que lorsqu'on veut se servir de ces robes on ne les trouve pas, parce que ceux qui les ont empruntées ont négligé de les renvoyer. Chaque église devrait pourvoir à ses propres besoins à cet égard. Qu'un fonds soit créé à cet effet. Si l'église entière prend la chose à coeur, le fardeau sera léger. Év 284 3 Les robes de baptême doivent être confectionnées avec un tissu de bonne qualité, de couleur sombre, qui ne craigne pas l'eau, et devraient avoir l'ourlet plombé. Que ces robes soient simples, seyantes, faites d'après un patron approuvé. Il ne faut pas chercher à les agrémenter par des plis ou par des broderies. Tout étalage de garniture ou d'ornementation est entièrement déplacé dans ce domaine. Lorsque les candidats ont saisi le sens véritable de la cérémonie, ils ne manifestent aucun désir de paraître à leur avantage. Il ne faut pas toutefois se contenter de robes usées ou inconvenantes, ce serait offenser Dieu. Tout ce qui concerne cette cérémonie devrait faire l'objet d'une préparation aussi parfaite que possible. -- Testimonies for the Church 6:97, 98 (1900). Év 284 4 Les efforts déployés à Oakland [Nouvelle-Zélande] ont porté du fruit pour le salut de précieuses âmes. Dimanche matin 16 décembre, j'ai assisté à un service baptismal aux bains municipaux de Piedmont. Trente-deux candidats ont été ensevelis avec le Seigneur dans les eaux du baptême et se sont relevés pour marcher en nouveauté de vie. Les anges de Dieu ont assisté avec joie à ce spectacle. ... Toute la cérémonie était impressionnante. Il n'y eut pas le moindre désordre; par intervalles, on chantait une strophe d'un cantique de louanges. -- Manuscrit 105, 1906. Év 285 1 L'immersion des personnes âgées -- Les dispositions voulues seront prises pour accéder à la demande de baptême d'un homme âgé. Mais s'il n'a pas assez de forces pour que la cérémonie puisse avoir lieu, le seul moyen est de se procurer une baignoire et de l'immerger ainsi dans l'eau. -- Lettre 126, 1901. Év 285 2 Gardés par la puissance divine -- Une fois que le croyant a été baptisé, il doit se souvenir qu'il est consacré à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. ... Év 285 3 Tous ceux qui étudient la vie du Christ et qui observent ses préceptes deviendront comme lui. Leur influence sera comparable à la sienne. Ils feront preuve de fermeté de caractère. Ayant une foi bien établie, ils ne seront pas vaincus par le diable à cause de la vanité ou de l'orgueil. Ils s'efforceront de suivre l'humble sentier de l'obéissance, accomplissant ainsi la volonté de Dieu. Leur personnalité exercera une influence qui témoigne en faveur de l'avancement de sa cause et de la pureté de son oeuvre. ... Év 285 4 A travers ces âmes pleinement converties, le monde a un témoignage du pouvoir sanctifiant de la vérité sur la personne humaine. Par elles, le Christ fait connaître au monde son caractère et sa volonté. La vie des enfants de Dieu révèle la bénédiction attachée au service du Seigneur, tandis que l'on constate le contraire chez ceux qui ne gardent pas ses commandements. La ligne de démarcation entre les uns et les autres est nette. Tous ceux qui obéissent aux commandements de Dieu sont gardés par sa force toute-puissante au milieu de l'influence corruptrice des transgresseurs de sa loi. Depuis l'humble sujet jusqu'au plus grand, tous sont gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour le salut. Cf. 1 Pierre 1:5. -- Manuscrit 56, 1900. Év 286 5 Consacrés à Dieu -- Désormais le nouveau baptisé doit toujours se rappeler qu'il est consacré à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. C'est le grand but de sa vie, toutes les autres considérations doivent venir après. Il a déclaré publiquement qu'il ne voulait plus vivre désormais pour lui-même, ni mener une vie insouciante et médiocre. Il a fait alliance avec Dieu; il est mort au monde. Il vivra pour le Seigneur et emploiera à son service toutes les capacités dont il a été investi, ne perdant jamais de vue le fait qu'il participe de la nature divine. Il s'abandonne entièrement à Dieu: corps et biens, et sa suprême ambition est de faire servir à la gloire de Dieu tous les dons qu'il a reçus de sa part. Év 286 1 Les obligations qui découlent de l'alliance spirituelle qui a été contractée lors du baptême sont réciproques. Pour autant que les individus remplissent leurs engagements en obéissant de tout leur coeur aux prescriptions divines, ils ont le droit d'adresser à Dieu cette prière: "Que l'on sache, aujourd'hui, que tu es Dieu en Israël." Le fait que vous avez été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit est pour vous l'assurance que ces trois puissances viendront à votre aide dans toutes les difficultés si vous réclamez leur secours. Le Seigneur entend et exauce les prières de ses fidèles disciples, de ceux qui se sont chargés du joug du Christ et qui apprennent de lui la douceur et l'humilité. -- Témoignages pour l'Église 2:462 (1900). Év 286 2 Responsabilité de l'Église envers les nouveaux convertis -- Tout chrétien fidèle, homme ou femme, devrait avoir à coeur de faire connaître à ceux dont le coeur a été touché par la grâce divine la signification exacte de la justice telle qu'elle est en Jésus-Christ. S'il se trouve dans l'Église des hommes ou des femmes qui se sont laissé aller à se complaire dans une vie d'égoïsme, que les membres fidèles veillent sur ces âmes comme devant rendre compte de leur foi. Qu'ils ne négligent pas l'enseignement empreint de tendresse et d'amour qui est si nécessaire aux jeunes convertis afin que le travail d'évangélisation ne soit pas fait à moitié. La première expérience dans la vie chrétienne doit être la bonne. Év 286 3 Le désir de Satan est que personne ne comprenne la nécessité d'un abandon complet au Seigneur. Celui qui ne s'abandonne pas totalement à Dieu n'a pas délaissé le péché; ses appétits et ses passions s'efforcent de prendre le dessus, la tentation obscurcit sa conscience et il n'y a pas une véritable conversion. Si tous se rendaient compte des luttes que chaque âme nouvellement convertie doit soutenir contre les puissances sataniques qui cherchent constamment à séduire, à entraîner, et à tromper l'enfant de Dieu, ils travailleraient avec plus de zèle en faveur des jeunes dans la foi. Év 287 1 Abandonnées à elles-mêmes, ces âmes sont souvent aux prises avec la tentation et ne discernent pas le mal qu'elle renferme. Qu'elles aient le sentiment du privilège qui consiste à solliciter les conseils de leurs frères et soeurs plus expérimentés. Qu'elles recherchent la compagnie de ceux qui peuvent leur venir en aide. En se liant à ceux qui aiment et craignent Dieu, elles seront fortifiées. Év 287 2 Nos conversations avec ces nouveaux membres devraient avoir un caractère spirituel, capable d'encourager. Le Seigneur a connaissance des luttes de chaque âme faible et chancelante et il est toujours disposé à secourir ceux qui s'adressent à lui. Il ouvrira le ciel pour eux et ils pourront voir les messagers célestes descendre et remonter l'échelle lumineuse qu'ils s'efforcent de gravir. -- Témoignages pour l'Église 2:454, 455 (1900). Év 287 3 Les liens qui unissent le Christ à l'Église -- Il existe un lien étroit et sacré entre le Christ et l'assemblée des fidèles, entre l'époux et l'épouse, entre la tête et le corps. La communion avec le Christ implique donc la communion avec son Église. -- Éducation, 276 (1903). Év 287 4 A quoi visent les efforts de Satan -- Il [Satan] déploie des efforts calculés pour que les chrétiens engagés s'éloignent le plus possible des dispositions que le ciel a prises. Ainsi, l'adversaire induit en erreur même ceux qui se réclament de leur appartenance au peuple de Dieu; il leur fait croire que l'ordre et la discipline sont incompatibles avec la spiritualité et qu'ils n'ont rien de mieux à faire que de laisser chacun agir à sa guise, et surtout de bien se démarquer des communautés chrétiennes où règne la cohésion et qui s'appliquent à maintenir la discipline et l'unité d'action. Dans cette optique, tous les efforts faits en vue d'y parvenir sont considérés comme dangereux, comme une atteinte aux droits de la liberté, donc à redouter au même titre que la papauté. Ces égarés se vantent de leur liberté absolue de pensée et d'action. Ils ne se fient qu'à leur propre jugement. Ils ne se sentent redevables envers personne. Satan s'est toujours efforcé de faire croire aux humains que c'est la volonté divine qu'ils mènent leur barque à leur gré et qu'ils se choisissent leur propre ligne de conduite indépendamment de leurs frères. -- Lettre 32, 1892. Év 288 1 Sans le Christ, une forme vide -- C'est la grâce du Christ qui vivifie l'âme. En dehors du Christ, le baptême, tout comme n'importe quel autre service, n'est que forme vide. "Celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie." -- Jésus Christ, 163 (1898). Év 288 2 Le salut ne consiste pas à être baptisé, ni dans le fait que nos noms figurent dans les registres d'église, ou dans la proclamation de la vérité. Mais il consiste en une union vivante avec Jésus-Christ, union qui doit être renouvelée dans le coeur, pour l'accomplissement des oeuvres du Christ dans la foi, dans l'amour, dans la patience, la douceur et l'espérance. Toute âme unie au Christ aura un rôle efficace auprès de tous ceux qui l'entourent. -- Lettre 55, 1886. Év 288 3 Un avertissement adressé aux prédicateurs -- Nos frères dans le ministère n'ont manifestement pas réussi à accomplir leur tâche en se laissant diriger par le Seigneur. Ils ne parviennent pas "à présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ". Cf. Colossiens 1:28. Ils n'ont pas acquis l'expérience requise grâce à une communion personnelle avec Dieu, ni une vraie connaissance de ce qu'est un caractère chrétien. C'est pourquoi tant de personnes sont baptisées alors qu'elles ne remplissent pas les conditions voulues pour cette ordonnance sacrée et que de plus elles restent attachées au moi et au monde. Elles n'ont pas vu le Christ et ne l'ont pas reçu par la foi. -- The Review and Herald, 4 février 1890. Év 288 4 Une source de faiblesse pour l'Église -- Accepter comme membres des personnes dont le coeur n'a pas été régénéré et dont la vie n'a pas été réformée est une source de faiblesse pour l'Église. Il y a là un fait que l'on feint trop souvent d'ignorer. Certains prédicateurs et certaines communautés désirent tellement voir grossir leurs effectifs qu'ils s'abstiennent de mettre fidèlement en garde les gens contre les us et coutumes profanes. On n'enseigne pas à ceux qui acceptent la vérité qu'ils ne sauraient se comporter comme les gens du monde tout en se réclamant du nom du Christ. Jusque-là, ils étaient les sujets de Satan; désormais, ils sont les sujets de Jésus-Christ. Leur vie doit donc témoigner qu'ils ont changé de maître. Év 289 1 L'opinion publique accorde volontiers ses faveurs à un christianisme de façade. En réalité, avoir une forme de piété et obtenir l'inscription de son nom sur les registres d'une église n'exigent qu'un minimum d'abnégation et de sacrifice de sa personne. Dans ces conditions, nombreux sont ceux qui se joignent ainsi à l'Église sans avoir fait préalablement alliance avec le Christ. De cela Satan se réjouit, car de telles personnes deviennent ses agents les plus efficaces. Elles sont de véritables trompe-l'oeil pour les autres, car elles sont des lumières illusoires qui égarent ceux qui ne sont pas sur leurs gardes et les mènent à la perdition. C'est bien en vain que les hommes essaient d'élargir le chemin de la vie chrétienne et de le rendre agréable pour ceux qui veulent vivre selon le monde. Dieu n'a ni aplani ni élargi le chemin rocailleux et étroit. Si nous voulons entrer dans la vie, il nous faut suivre le même sentier que celui sur lequel Jésus et ses disciples ont marché: celui de l'humilité, du renoncement à soi-même et du sacrifice. -- Testimonies for the Church 5:172 (1882). Év 289 2 Des membres vraiment convertis -- Les prédicateurs qui mènent une action dans les villes pour faire connaître la vérité ne devraient pas être satisfaits, ni s'imaginer que leur tâche est terminée, aussi longtemps que ceux qui ont accepté théoriquement la vérité n'ont pas expérimenté les effets de sa puissance sanctifiante et ne se sont pas réellement convertis à Dieu. Le Seigneur préfère six personnes vraiment converties à la vérité comme fruits de leurs efforts que soixante qui feraient profession de christianisme mais dont la conversion ne serait qu'apparente. Ces prédicateurs devraient passer moins de temps à faire des sermons, et réserver une part de leur énergie à visiter ceux qui s'intéressent au message, à prier avec eux, et à leur donner les instructions divines, "afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ". Colossiens 1:28. Év 289 3 Le coeur de celui qui enseigne la vérité doit être animé de l'amour de Dieu, être pénétré de cet amour profond et ardent dont le Christ était rempli. Alors, cet amour se répandra sur ses semblables. Les prédicateurs ont le devoir d'enseigner que tous ceux qui acceptent la vérité devraient porter du fruit pour la gloire de Dieu. Ils ont aussi le devoir d'enseigner qu'il faut pratiquer l'abnégation chaque jour, que beaucoup de choses autrefois caressées doivent être abandonnées, et que bien des devoirs, si désagréables qu'ils paraissent, doivent être accomplis. Avantages pécuniaires, liens d'amitié, confort, honneurs, réputation -- bref, tout doit être soumis aux exigences suprêmes, transcendantes du Christ. -- Testimonies for the Church 4:317 (1879). ------------------------Chapitre 70 -- Pour un travail consciencieux Év 290 1 Le prédicateur doit donner une instruction complète -- On ne doit jamais laisser l'oeuvre inachevée sous prétexte qu'il reste à faire quelque chose que l'on trouve désagréable et qu'on préfère laisser à son successeur. Si un deuxième prédicateur présente aux gens les exigences de Dieu, certains d'entre eux peuvent faire marche arrière, en disant: "Celui qui nous a enseigné la vérité ne nous a pas parlé de ces choses." Et cela devient pour eux une occasion de chute. Ils refuseront, par exemple, de payer la dîme et ne voudront pas continuer à marcher avec ceux qui croient et qui aiment la vérité. Si d'autres sujets leur sont présentés, ils disent: "Cela ne nous a pas été expliqué ainsi", et ils hésitent à prendre position. Combien il eût été préférable que le premier messager de la Parole ait donné une instruction fidèle et complète sur les sujets essentiels, même s'il devait en résulter un moins grand nombre de baptêmes. -- Gospel Workers, 369, 370 (1915). Év 290 2 Une oeuvre qui ne sera pas détruite -- Les prédicateurs ne devraient pas considérer que leur travail est achevé jusqu'à ce que ceux qui ont accepté la théorie de la vérité aient ressenti l'influence de sa puissance sanctifiante et soient réellement convertis. Quand la Parole de Dieu, comme une épée aiguë à deux tranchants, s'est frayé un chemin dans les coeurs et a éveillé les consciences, bien des gens pensent que c'est assez; or, le travail ne fait que commencer. Les âmes ont été bien sensibilisées, mais il faut que l'Évangile pénètre plus profondément grâce à des efforts persévérants accompagnés de prière, car Satan va s'y opposer. Que les évangélistes ne se contentent pas de ce qui a été fait. Le roc de la vérité doit s'enfoncer plus profondément et cela se fera sûrement si l'on s'efforce avec sérieux de diriger les pensées et d'affermir les convictions de ceux qui étudient la Parole de Dieu. Év 291 1 Trop souvent l'oeuvre est laissée inachevée et dans la plupart des cas le résultat est nul. Parfois, après qu'un groupe de personnes a accepté la vérité, le prédicateur pense qu'il peut immédiatement aller dans un nouveau champ de travail; et il arrive qu'on l'y autorise sans avoir approfondi la question. C'est un tort. Il faut d'abord achever l'oeuvre commencée, car en l'abandonnant ainsi, on fera plus de mal que de bien. Aucun champ ne présente aussi peu d'espoir pour la moisson que celui qui a été cultivé juste assez pour que les mauvaises herbes y poussent plus aisément. Une telle méthode de travail aboutira à exposer les âmes qu'on a abandonnées aux attaques de Satan et à l'opposition des membres des autres Églises qui ont rejeté la vérité. Ainsi, beaucoup de gens seront placés dans une situation déplorable, et on ne pourra plus jamais rien faire pour eux. Un prédicateur ferait bien mieux de ne pas s'engager dans l'oeuvre de Dieu avant d'avoir appris à la faire jusqu'au bout. ... Év 291 2 Si ceux qui reçoivent la vérité ne sont pas entièrement convertis, s'il n'y a pas un changement radical dans leur vie et leur caractère, si leur âme n'est pas rivée au Rocher des siècles, ils ne pourront résister à l'épreuve. Lorsque le prédicateur quittera la localité et que sera dissipée l'impression de nouveauté, la vérité perdra son charme et ces personnes n'exerceront pas une influence plus sainte qu'auparavant. Év 291 3 L'oeuvre de Dieu ne doit pas être faite avec maladresse et négligence. Quand un prédicateur commence un travail, il doit le mener jusqu'au bout. Qu'il ne soit pas satisfait avant de pouvoir présenter au Seigneur, grâce à son application et à la bénédiction du ciel, des chrétiens qui ont le sens de leurs responsabilités et qui se mettront eux-mêmes au travail. S'il les a convenablement instruits, lorsqu'il les quittera pour un autre champ d'activité, son oeuvre ne s'écroulera pas; elle aura été si fermement assise qu'elle subsistera. -- Ministère évangélique, 358-360 (1915). Év 291 4 Pas de travail bâclé -- Ceux qui tiennent des réunions dans nos grandes villes risquent de se contenter d'accomplir un travail superficiel. Que les prédicateurs et les présidents de fédération comprennent la nécessité d'accomplir un travail consciencieux. Ils doivent travailler et faire des plans en se souvenant que le temps est sur le point d'être écoulé, et qu'en conséquence il leur faut redoubler de zèle et d'énergie dans l'accomplissement de leur tâche. -- The Review and Herald, 11 janvier 1912. Év 292 1 Nous devrions toujours être prêts à saisir les occasions que Dieu nous offre à faire des plans mais selon les moyens humains et financiers dont nous disposons pour achever la tâche entreprise et maintenir l'intérêt suscité. A mesure que des plans plus vastes sont mis sur pied et que des territoires plus vastes s'ouvrent constamment pour nos ouvriers, il nous faut avoir des idées plus larges, des conceptions plus dynamiques concernant les messagers de l'Évangile qui se dépensent pour amener des âmes à la vérité. -- Lettre 34, 1886. Év 292 2 Pendant que l'on pénètre dans de nouveaux champs, des églises organisées risquent de s'écrouler. Or, ces églises qui ont coûté cher en travail et en moyens financiers, si elles sont ensuite abandonnées, se dissoudront peu à peu. Voilà comment les choses se passent actuellement. ... Év 292 3 Alors que des tâches sont en suspens, tout près de nous, nous ne devrions pas chercher, ni désirer un travail à effectuer très loin. ... Dieu ne veut pas que vous abandonniez l'ensemble du travail et des projets, ni ceux que nous avions engagés en vue de l'accomplir, pour ensuite les négliger, les laisser dépérir à tel point que ces plans seront plus difficiles à reprendre que s'ils n'avaient jamais été entrepris. ... Év 292 4 Je souhaite que vous n'agissiez pas de façon impulsive ou d'après vos impressions, mais que vous considériez les choses avec lucidité. Nos prédicateurs doivent être formés et instruits en vue d'accomplir un travail plus complet. Ils doivent le faire jusqu'au bout, au lieu de le laisser se perdre. Ils devraient s'occuper particulièrement des personnes chez lesquelles ils ont suscité un intérêt, et ne pas s'en aller et quitter une église sans se soucier d'elle, comme on l'a vu trop souvent. -- Lettre 1, 1879. Év 292 5 Priorité aux personnes intéressées -- Depuis des années, la lumière nous a été donnée sur ce sujet, montrant la nécessité de maintenir l'intérêt qui a été créé, et de n'abandonner à aucun prix nos efforts avant que tous aient pris position en faveur de la vérité, aient fait l'expérience de la conversion nécessaire au baptême, se soient joints à une église ou en aient constitué une eux-mêmes. Év 293 1 Nulle circonstance, si importante soit-elle, ne saurait détourner un prédicateur des personnes intéressées à la vérité. La maladie et la mort même sont moins importantes que le salut des âmes pour lesquelles le Christ a consenti un si grand sacrifice. Ceux qui apprécient la valeur de la vérité et celle des âmes pour lesquelles le Christ est mort, ne renonceront pas -- pour quelque raison que ce soit -- à suivre un intérêt suscité parmi les gens, mais ils diront: "Laisse les morts ensevelir leurs morts." Matthieu 8:22. Ni des préoccupations domestiques, ni des questions de terrains ou de maisons ne devraient les inciter le moins du monde à se détourner de leur champ de travail. Év 293 2 Si les prédicateurs permettent à ces problèmes temporels de les éloigner de leur tâche, la seule chose qu'ils aient à faire est de tout abandonner, de ne plus posséder ni terrains ni intérêts de ce monde susceptibles d'exercer sur eux une pression qui les écarte de l'oeuvre solennelle de ces derniers temps. Une seule âme a plus de valeur que le monde entier. Est-il concevable que des hommes soi-disant dévoués à l'oeuvre sacrée du salut des âmes permettent à leurs éphémères possessions matérielles d'absorber leur esprit et leur coeur, et de les détourner de la noble vocation qu'ils prétendent avoir reçue de Dieu? -- Testimonies for the Church 2:540, 541 (1870). Év 293 3 Un échec dû à un travail abandonné -- Quelle sorte de courage est le nôtre -- et quel courage pouvons-nous obtenir -- si nous entreprenons des efforts dans différents endroits, qui épuisent complètement nos forces et nos énergies, pour nous en aller ensuite en abandonnant tout, sans personne pour les poursuivre? Év 293 4 Voici maintenant une expérience que j'ai vécue. Lors de mon retour en Amérique, après mon séjour en Europe, je suis allée déjeuner non chez un particulier, mais à l'hôtel. Puis je pris la direction de... C'était un endroit, entre tous, où des plans auraient dû être faits pour y laisser quelqu'un qui terminerait le travail entrepris. Il y avait là des gens riches profondément convaincus de la vérité. Nous étions là en présence d'un magnifique intérêt. Les gens venaient assister à la réunion, s'asseyaient et écoutaient, les larmes aux yeux. Ils étaient vivement impressionnés; mais personne ne fut maintenu sur place pour développer l'intérêt; non seulement cela, mais on ne fit rien pour éviter les échecs. Cela déplaît à Dieu. Ou bien nous nous dispersons trop et nous entreprenons trop ou bien les choses ne sont pas faites comme elles le devraient. -- Manuscrit 19b, 1890. Év 294 1 Laisser à d'autres une situation difficile -- Les prédicateurs qui sont dépourvus de piété vivante, qui suscitent un intérêt chez les gens mais qui laissent un travail inachevé, cèdent un territoire extrêmement difficile à ceux qui leur succèdent et qui devront achever l'oeuvre qu'ils ont négligé de terminer. Ces hommes seront mis à l'épreuve; s'ils n'accomplissent pas leur tâche plus consciencieusement, ils seront, après un dernier temps d'essai, mis de côté comme des sentinelles infidèles, qui ne font qu'occuper inutilement la place. -- Testimonies for the Church 4:317 (1879). Év 294 2 Les fruits d'un travail sans méthode -- Allez jusqu'au bout de votre tâche. Ne négligez aucun détail que quelqu'un d'autre devrait régler. Ne décevez pas le Christ. Décidez que vous réussirez et par sa force vous pouvez faire la preuve de votre vocation au ministère. ... Év 294 3 Rien n'est plus décourageant pour l'avancement de la vérité présente que le travail au petit bonheur fait dans les églises par certains prédicateurs. Un travail consciencieux est nécessaire. Les églises sont sur le point de mourir, parce qu'elles ne sont pas fortifiées à l'image du Christ. Le Seigneur est mécontent de l'état d'incurie dans lequel les églises sont laissées parce que les hommes ne sont pas de fidèles dispensateurs de la grâce de Dieu. N'ayant pas reçu sa grâce, ces prédicateurs sont incapables de la transmettre. Les églises sont faibles et maladives à cause de l'infidélité de ceux qui sont censés oeuvrer en leur faveur et dont la responsabilité est de veiller sur elles et sur les âmes, comme devant en rendre compte. -- Manuscrit 8a, 1888. ------------------------Chapitre 71 -- Durée et conclusion de l'effort d'évangélisation Év 294 4 La durée d'un effort ne doit pas être fixée d'avance -- Souvenez-vous qu'aucun être humain ne saurait définir la tâche exacte d'un homme au service de Dieu ou lui en fixer les limites. Nul ne saurait décider combien de jours, de semaines tel ouvrier doit rester dans une certaine localité avant de se rendre dans une autre. Le travail du serviteur de Dieu doit être déterminé par les circonstances, et s'il recherche sa présence, il comprendra que son oeuvre embrasse toute la vigne du Seigneur, auprès comme au loin. L'ouvrier n'a pas à confiner sa tâche dans un périmètre donné. Il ne doit pas être enfermé dans des limites précises, mais il doit étendre son activité partout où la nécessité l'exige. Dieu est son collaborateur; c'est pourquoi, au lieu de s'en remettre à des conseils humains, il doit rechercher constamment sa sagesse et sa direction. Év 295 1 Dans beaucoup de régions, l'oeuvre a été largement compromise parce que les ouvriers cherchent conseil auprès de ceux qui n'y travaillent pas, qui ne voient ni ne sentent les besoins, et qui par conséquent ne peuvent pas comprendre la situation aussi bien que celui qui est sur place. -- Lettre 8, 1895. Év 295 2 Prendre en considération les circonstances -- Lorsqu'un prédicateur est désigné pour une tâche particulière, il ne doit pas se croire obligé de demander au président de la fédération combien de jours il doit travailler dans un endroit donné; mais il doit rechercher la sagesse de Celui qui lui a confié cette tâche, qui a promis l'intelligence et un jugement sûr, qui donne simplement et sans reproche. Cf. Jacques 1:5. Il doit examiner attentivement chaque partie de l'activité dont il est responsable, et voir, par sa grâce, ce qu'il doit faire et ne doit pas faire. Des circonstances se présenteront qui, si elles sont soigneusement prises en considération, avec humilité et confiance, dans la recherche de la sagesse divine, feront de lui un ouvrier avisé, qui obtiendra du succès. -- Lettre 8, 1895. Év 295 3 La tâche doit être menée jusqu'à son terme -- Le travail entrepris à... doit être poursuivi aussi longtemps qu'un intérêt s'y manifeste. On doit y rechercher un lieu convenable pour y tenir des réunions. ... A..., l'oeuvre ne doit pas être interrompue. Pendant des années, j'ai insisté pour qu'un effort important soit entrepris dans cette grande ville. Maintenant que cela se concrétise, allons de l'avant et sans hésiter. -- Lettre 380, 1906. Év 295 4 Paul à Corinthe -- Le Seigneur, le Dieu d'Israël, désire vivement des résultats. Il engage ses ouvriers à prendre davantage d'extension qu'ils ne le font. L'apôtre Paul allait de lieu en lieu, prêchant la vérité à ceux qui étaient dans les ténèbres de l'erreur. Il travailla un an et demi à Corinthe, et montra le caractère divin de sa mission en y organisant une église florissante, composée de juifs et de gentils. Ces anciens païens étaient plus nombreux que les chrétiens d'origine juive. Réellement convertis et arrachés aux ténèbres, ils avaient été amenés à la lumière de l'Évangile. -- Lettre 96, 1902. Év 296 1 Dans les grandes agglomérations urbaines -- Lorsque des campagnes sont entreprises dans les grandes villes, la moitié des efforts sont stériles parce que les ouvriers cessent d'y travailler trop tôt pour se rendre dans un autre champ d'activité. ... La hâte que l'on met à interrompre un effort s'est fréquemment soldée par de lourdes pertes. -- Lettre 48, 1886. ------------------------Chapitre 72 -- La clef du succès Év 296 2 Dieu seul est juge -- Ce ne sont pas les humains, mais Dieu qui juge l'oeuvre de l'homme, et il donnera à chacun la rétribution qui lui revient. Aucun être humain ne doit se poser comme juge entre les différents serviteurs de Dieu. Le Seigneur seul est le rémunérateur de toute bonne oeuvre. -- The Review and Herald, 11 décembre 1900. Év 296 3 Si une seule âme persévère, l'oeuvre ne saurait être un échec -- Au cours de la nuit, je m'entretenais avec vous. J'avais un message pour vous et j'étais en train de vous en faire part. Vous étiez abattus et découragés. Alors je vous ai dit: Le Seigneur m'a ordonné de parler à frère et soeur X. Je vous ai dit également que vous considériez votre oeuvre comme étant presque un échec. Pourtant, si une seule âme se cramponne à la vérité et persévère jusqu'au bout, nul ne peut prétendre que votre travail s'est soldé par une défaite. Si par exemple une mère s'est détournée de son infidélité pour obéir à Dieu, vous avez lieu de vous réjouir. La mère qui continue à connaître le Seigneur enseignera à ses enfants à suivre ses traces. La promesse concerne les pères, les mères et leurs enfants. ... Év 296 4 Le Seigneur ne vous jugera pas d'après le succès obtenu comme fruit de vos efforts. Il m'a été prescrit de vous dire que votre foi doit être maintenue vivante, solide, et sans cesse grandissante. Quand vous avez constaté que ceux qui ont des oreilles n'entendront pas et que ceux qui sont intelligents ne comprendront pas, après avoir fait de votre mieux, allez dans d'autres endroits, et pour ce qui est des résultats, remettez-vous-en à Dieu. Mais que votre foi ne défaille pas. -- Lettre 8, 1895. Év 297 1 Ne pas dédaigner les faibles résultats -- L'oeuvre qui est accomplie pour l'honneur et la gloire du Seigneur porte le sceau de Dieu. Le Christ approuvera le travail de ceux qui font de leur mieux. Et à mesure qu'ils soutiennent leurs efforts au maximum, ils grandiront dans la connaissance, et le caractère de leur oeuvre sera en progrès. -- Lettre 153, 1903. Év 297 2 Comparativement au nombre de personnes qui rejettent la vérité, le nombre de celles qui l'acceptent s'avérera très faible. Cependant, une seule âme a plus de valeur que tout l'univers. Bien que notre travail ne soit pas largement récompensé, nous ne devons pas céder au découragement. -- Lettre 1, 1875. Év 297 3 Comment obtenir de bons résultats -- Des efforts conjugués, individuels et constants obtiendront du succès. Ceux qui désirent accomplir beaucoup de bien en ce monde doivent être disposés à le faire conformément au plan de Dieu en réalisant de petites choses. Celui qui désire atteindre les plus hauts sommets de la réussite en accomplissant quelque chose de colossal et de spectaculaire n'aboutira à rien. Év 297 4 L'accomplissement fidèle d'un bon travail, la répétition constante d'une oeuvre de bonté faite consciencieusement ont plus de valeur aux yeux de Dieu que la réalisation d'une grande oeuvre, et procurent à ses enfants une bonne réputation, en valorisant leurs efforts. Ceux qui accomplissent loyalement et fidèlement les devoirs que Dieu leur a assignés ne sont pas versatiles mais fermes dans la poursuite de leurs objectifs, continuant leur chemin au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation. Cf. 2 Corinthiens 6:8. Ils insistent en toute occasion favorable ou non. Cf. 2 Timothée 4:2. -- Lettre 122, 1902. Év 297 5 Si, dans notre oeuvre au service de Dieu, nous appliquons rigoureusement de bonnes méthodes, nous obtiendrons une moisson d'âmes. -- The Review and Herald, 28 avril 1904. Év 297 6 Le danger des éloges -- Le fait qu'un prédicateur est applaudi et qu'on lui adresse des louanges ne prouve nullement qu'il a parlé sous l'influence de l'Esprit. A moins qu'ils ne soient vigilants, les nouveaux convertis portent trop souvent leurs affections davantage sur le prédicateur que sur leur Sauveur. Ils estiment avoir grandement bénéficié des efforts du pasteur. Ils croient qu'il possède les talents et les manières les plus excellents qui soient, et qu'aucun autre ne peut faire aussi bien que lui. Aussi attachent-ils une valeur abusive à l'homme et à son oeuvre. Une telle confiance les incite à se faire une idole de l'homme, à se fier à lui plus qu'en Dieu. Ce faisant, ils déplaisent au Seigneur et ne grandissent pas dans sa grâce. De telles personnes font beaucoup de mal au prédicateur, surtout s'il est jeune et s'il promet d'être un bon serviteur de l'Évangile. ... Év 298 1 Le ministre du Christ qui est pénétré de l'Esprit et de l'amour de son Maître travaillera de sorte que le caractère de Dieu et de son Fils bien-aimé se manifeste de la manière la plus totale et la plus évidente. Il déploiera des efforts pour que ses auditeurs acquièrent une claire conception du caractère de Dieu, pour que sa gloire soit connue sur la terre. -- Gospel Workers 1892:44, 45 (1892). Év 298 2 Convertis à l'homme plutôt qu'à Jésus-Christ -- Voici quatre ans, frère X. avait entrepris un effort à..., et les gens vinrent l'écouter de manière très encourageante. Si des plans judicieux avaient été faits, de nombreuses âmes auraient été gagnées à la vérité. Mais frère... ne travaillait pas comme il l'aurait fallu: il cherchait avant tout à réunir un auditoire aussi nombreux que possible en prêchant de manière fantaisiste, dans un style assurément très différent de la prédication de Jean-Baptiste, le précurseur du Christ. Nombreux furent ceux qui firent alliance; mais quand ce prédicateur partit, il s'avéra que les gens croyaient en..., qu'ils avaient été attirés par l'homme, non par Jésus-Christ. Beaucoup de personnes qui firent alliance ne s'étaient pas converties, et quand elles furent livrées à elles-mêmes, elles se rétractèrent. -- Lettre 79, 1893. Év 298 3 Le prédicateur ne doit pas accaparer les âmes -- Après avoir travaillé en faveur de ceux qui ont été convertis grâce à vos efforts, vous seriez ravi si on les appelait "l'église de frère...". Vous aimeriez bien façonner leur esprit au point qu'ils soient conditionnés par des pensées que vous-même auriez choisies. Mais que Dieu vous en préserve En attachant l'esprit de ces gens, vous les encouragez à se détacher de la Source de la sagesse et de la force. Ils ne doivent pas dépendre de vous, mais entièrement de Dieu. C'est ainsi seulement qu'ils pourront croître en grâce. C'est de lui qu'ils dépendent sur le plan du succès, de l'efficacité et des forces requises pour être ouvriers avec Dieu. -- Lettre 39, 1902. Év 299 1 Frère..., souvenons-nous toujours de ceci: Si grande et bonne que soit l'oeuvre qu'un homme peut accomplir, celui-ci ne devient pas le propriétaire des personnes qui ont été gagnées à la vérité par son intermédiaire. Par conséquent, nul ne doit se placer sous l'autorité du prédicateur qui a été l'instrument de sa conversion. Notre ministère doit amener les âmes directement au Christ. Elles sont sa propriété et sont responsables envers lui et envers lui seul. Chaque personne possède une individualité sur laquelle nulle autre ne saurait prétendre avoir des droits. -- Lettre 193, 1903. Év 299 2 A Dieu seul revient la gloire du succès -- Une fois que l'avertissement aura été donné, que la vérité aura été présentée à la lumière des Écritures, beaucoup d'âmes se convertiront. Mais prenons garde: l'instrument humain ne peut accomplir l'oeuvre du Saint-Esprit; nous ne sommes que les canaux par lesquels le Seigneur agit. Trop souvent, lorsque les efforts de l'ouvrier connaissent un certain succès, un esprit de suffisance se fait jour. Mais le moi ne doit pas être exalté; rien ne doit être attribué à ses mérites; l'oeuvre est celle du Seigneur, et seul, son nom précieux est digne de recevoir toute la gloire. Que le moi soit caché en Jésus. -- The Review and Herald, 14 octobre 1902. Év 299 3 Tout homme qui se glorifie lui-même ternit l'éclat de ses meilleurs efforts. -- Testimonies for the Church 4:607 (1881). Év 299 4 Faire preuve d'impartialité envers nos collègues -- Chacun doit jouer fidèlement le rôle qui lui est dévolu, et rendre justice à ses collègues dans le ministère pour le travail qu'il accomplit. Dans vos attitudes ne vous montrez pas prétentieux en vous vantant vous-même. Dieu a employé bien des instruments dans son oeuvre, et ce que vous avez accompli n'est qu'une partie de cette oeuvre. D'autres ont travaillé avec courage, esprit de prière et intelligence, et ils ne doivent pas être oubliés. "Voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent." Ésaïe 40:10. Au jour du grand règlement de comptes, Dieu demandera comme il se doit des comptes à ses serviteurs, et il donnera à chacun selon ses oeuvres. Dieu a marqué les vies des ouvriers qui ont fait preuve d'abnégation, d'esprit de sacrifice et qui ont mené à bien son oeuvre dans des territoires difficiles. Év 300 1 Il faut prendre garde à certaines choses: le Seigneur n'est pas satisfait de ses serviteurs quand ils se flattent de ce qu'ils font. Après toutes ces années, soyons objectifs, et ne nous attribuons pas ce qui appartient aux autres. Il a fallu des années pour venir à bout de la tâche qui a été accomplie, et chaque groupe d'ouvriers dignes d'estime a joué son rôle dans cette oeuvre. -- Lettre 204, 1907. Év 300 2 Notre attitude fait obstacle à l'action du Seigneur -- Le Seigneur voudrait accomplir de grandes choses pour les ouvriers; mais leur coeur n'est pas empreint d'humilité. Si Dieu n'agissait en eux, ils deviendraient orgueilleux, infatués d'eux-mêmes au point de mépriser leurs frères. -- The Review and Herald, 12 juillet 1887. Év 300 3 La cause de notre insuccès -- C'est dans la fierté de la sagesse profane et dans l'ambition mondaine d'être le premier que se trouve la raison pour laquelle l'oeuvre de l'Évangile, malgré ses possibilités illimitées, remporte relativement peu de succès. Notre Sauveur tressaille de joie par le Saint-Esprit et loue Dieu (cf. Luc 10:21) à la pensée que la beauté de la vérité, bien que cachée aux sages et aux intelligents, est révélée aux enfants, c'est-à-dire à tous ceux qui mesurent leur faiblesse et qui se sentent dépendants de lui. -- Manuscrit 118, 1902. Év 300 4 La récompense des gagneurs d'âmes -- Une riche récompense sera accordée aux ouvriers fidèles qui se dévouent corps et âme à leur tâche. Il n'y a ici-bas pas de plus grande bénédiction que de gagner des âmes pour le Christ. La joie inonde le coeur des ouvriers à mesure qu'ils comprennent que ce grand miracle n'aurait jamais pu être accompli par des instruments humains, mais uniquement par Celui qui aime les âmes sur le point de périr. La présence divine est aux côtés de chaque ouvrier fidèle, qui fait prendre conscience aux pécheurs de leur culpabilité. Ainsi se forme la fraternité chrétienne. Le prédicateur et ceux pour lesquels il travaille sont émus par l'amour du Christ. Un coeur est touché par un autre coeur, et l'union d'une âme avec une autre âme est comparable aux communications célestes qui existent entre les anges que Dieu a placés à notre service. -- Manuscrit 36, 1901. ------------------------Chapitre 73 -- Méthodes à suivre Év 302 1 Faire des efforts répétés -- Quand les arguments en faveur de la vérité présente sont exposés pour la première fois, il est difficile de bien les inculquer dans l'esprit des auditeurs. Même si quelques-uns d'entre eux ont suffisamment compris pour prendre position, il faut de toute façon reprendre tout ce qui a été dit et donner une autre série de causeries. -- Lettre 60, 1886. Év 302 2 Après avoir soutenu un premier effort au moyen de causeries données dans une localité, en soutenir un second est encore plus nécessaire. Car la vérité est quelque chose de nouveau et de surprenant pour les gens. C'est pourquoi ils ont besoin d'entendre une deuxième fois les mêmes choses pour qu'elles se gravent clairement et profondément dans leur esprit. -- Lettre 48, 1886. Év 302 3 Si ceux qui ont connu la vérité et qui y sont fermement attachés ont besoin de s'entendre rappeler constamment son importance pour renouveler leur enthousiasme, à plus forte raison cela est-il nécessaire pour ceux qui sont venus récemment à la foi. En ce qui concerne l'interprétation des Écritures, tout leur est nouveau et étrange, et ils risquent fort de ne pas apprécier la vérité à sa juste valeur et d'accepter des idées erronées. Lors des nombreux efforts qui ont été faits, on a laissé l'oeuvre inachevée. -- Lettre 60, 1886. Év 302 4 La qualité du deuxième effort -- Il peut être souhaitable de changer de salle de réunions et de renouveler son auditoire, mais tout au long de la deuxième campagne, celle-ci doit être aussi bien menée que si la première n'avait pas eu lieu. Que chaque talent que possèdent les ouvriers soit mis au bénéfice des nouveaux auditeurs. Qu'à son propre niveau chacun fasse de son mieux et prenne une part active dans l'oeuvre et le service de Dieu. Év 303 1 La tâche à accomplir comporte différents aspects. Les âmes ont de la valeur aux yeux de Dieu; éduquez-les, et, lorsqu'elles acceptent la vérité, enseignez-leur à porter des responsabilités. Et Celui qui voit la fin dès le commencement et peut faire fructifier la semence vous assistera dans vos efforts. -- Lettre 48, 1886. Év 303 2 Un exemple à suivre -- Notre campagne a pris fin. Depuis le tout premier jour, 21 octobre, jusqu'à aujourd'hui (10 novembre), l'intérêt n'a pas faibli. Lors de la première réunion, la grande tente était bondée, et, à l'extérieur, une haie de gens étaient debout tout autour. Év 303 3 Je me suis adressée six fois à la foule: le sabbat, le dimanche et le mercredi après-midi; et cinq fois en diverses circonstances à nos membres d'église. Le travail des prédicateurs dont nous avons bénéficié était le meilleur qui soit. ... Loin d'être prêchée d'une manière vague et incertaine, la Parole fut proclamée avec une démonstration d'Esprit et de puissance. L'intérêt enregistré dépassait tout ce que nous avons pu constater dans ce pays lors des camps meetings. Nous sommes très reconnaissants au Seigneur pour l'occasion qui nous a été ainsi offerte de faire connaître la lumière de la vérité présente. Comme au temps du Christ, les gens écoutaient, étonnés et captivés. Et ils disaient: "Nous n'avons jamais entendu chose pareille. Oh Nous ignorions que la Bible contenait de tels enseignements. Maintenant il nous faut sonder les Écritures comme jamais auparavant." Év 303 4 En vérité, la Parole de Dieu a agi comme une épée vivante et efficace. Cf. Hébreux 4:12. Des foules de gens écoutaient attentivement entre une et presque deux heures, sans le moindre signe de lassitude. J'en suis très heureuse et très reconnaissante. Je loue le Seigneur de tout mon coeur, de toute mon âme et avec mes lèvres. ... Év 304 1 Plusieurs ouvriers maintiennent l'intérêt suscité à Stanmore. Cet intérêt ne se relâche pas. La grande tente a été démontée et dirigée sur Melbourne. La tente de quarante pieds [12 mètres] a été aménagée au centre, de manière à offrir le plus grand nombre possible de places assises, et on l'utilisera là. On a loué une maison pour loger les ouvriers. On m'a préparé une chambre, et, si j'ai le temps, j'irai probablement rejoindre les prédicateurs à Sydney cette semaine. Nous devons faire tout notre possible pour que cette campagne soit un succès. Frère Haskell écrit des lignes encourageantes concernant l'oeuvre qui s'y fait et l'intérêt soutenu qui s'y manifeste. -- Lettre 27, 1897. Év 304 2 Comment maintenir l'intérêt -- Les prédicateurs qui sont susceptibles d'intervenir une fois qu'un intérêt a été créé peuvent avoir moins de compétences que ceux qui ont commencé le travail; mais si les nouveaux venus sont des hommes de Dieu humbles, ils seront en mesure de présenter la vérité de manière à éveiller et à impressionner les coeurs de plusieurs qui jusqu'alors n'avaient pas été touchés. Le Seigneur révèle la vérité à différents esprits de diverses manières, si bien que la présentation qu'un homme fait concernant tel point de la vérité est rendue plus claire lorsqu'il est présenté par un autre; c'est pourquoi le Seigneur ne permet pas qu'un seul homme accomplisse toute la tâche qui consiste à s'adresser à des esprits humains. ... Év 304 3 Tel homme accomplira sa part de travail du mieux qu'il peut; après quoi, le Seigneur enverra un second ouvrier pour faire une autre partie de la tâche que le premier n'avait pas jugé nécessaire de réaliser; mais de toute façon, il fallait que le travail soit accompli. Aussi, qu'aucun homme ne croie qu'il est de son devoir de commencer une oeuvre et de l'achever entièrement par lui-même. Si le Seigneur dispose d'autres talents chez d'autres ouvriers pour travailler à la conversion des âmes, que cet homme-là coopère de bon coeur avec eux. -- Manuscrit 21, 1894. Év 304 4 Instruire de façon complète les nouveaux convertis -- Nous ne devons pas relâcher nos efforts sous prétexte que les campagnes d'évangélisation ont été momentanément suspendues. Tant qu'il y a des personnes intéressées, nous devons leur donner l'occasion de connaître la vérité. Par ailleurs, les nouveaux convertis auront besoin d'être instruits par de fidèles enseignants de la Parole de Dieu, afin qu'ils puissent grandir dans la connaissance et dans l'amour de la vérité, jusqu'à la pleine stature d'hommes et de femmes dans le Christ Jésus. Il leur faut pouvoir bénéficier des influences particulièrement favorables à leur croissance spirituelle. -- The Review and Herald, 14 février 1907. Év 305 1 Faire appel aux compétences locales -- Il faut faire oeuvre d'évangéliste, arroser et prendre soin de la semence qui a déjà été répandue. Quand une nouvelle église a été organisée, elle ne devrait pas être abandonnée à elle-même. Le prédicateur devrait exploiter les talents que cette communauté possède, afin que des réunions puissent continuer à être données dans de bonnes conditions. Timothée avait reçu l'ordre d'aller d'église en église, pour accomplir cette oeuvre et pour édifier celles-ci selon la très sainte foi. Il devait accomplir le travail d'un évangéliste, qui est encore plus important que le ministère pastoral. Il devait prêcher la Parole, mais sans être rattaché à une seule église -- The Review and Herald, 28 septembre 1897. Év 305 2 Visiter souvent les nouveaux membres -- Le travail qui nous est confié ne doit pas être abandonné prématurément. Veillez à ce que tous soient bien au clair sur la vérité, affermis dans la foi et intéressés à toutes les branches de l'oeuvre, avant de les quitter pour vous rendre dans un autre territoire. En outre, comme l'apôtre Paul, venez fréquemment visiter ces croyants pour voir où ils en sont. Les anges pleurent à cause du travail négligé par un grand nombre de ceux qui prétendent avoir été appelés par Dieu pour prêcher sa Parole. -- Testimonies for the Church 5:256 (1885). Év 305 3 La prédication ne suffit pas -- Il ne faut pas se contenter de prêcher. On n'a même pas besoin d'autant de sermons. Il faudrait consacrer davantage de temps à l'éducation patiente de nos semblables, donnant aux auditeurs la faculté de s'exprimer personnellement. Nombreux sont ceux qui ont besoin d'être instruits, précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là. Ésaïe 28:10. Év 305 4 Mais il est très difficile d'inculquer à nos prédicateurs l'idée que les sermons à eux seuls ne peuvent accomplir ce dont nos églises ont besoin. C'est d'efforts individuels dont elles ont besoin; ces efforts sont indispensables à la prospérité des croyants et des communautés. -- Manuscrit 7, 1891. Év 306 1 Veiller sur les premiers pas des nouveaux convertis -- Partout où se manifeste un intérêt semblable à celui auquel nous assistons à..., des hommes particulièrement compétents devraient être désignés pour aider les prédicateurs. Ils devraient se mettre de tout coeur à faire des visites et à donner des études bibliques à ceux qui sont nouvellement convertis à la vérité, ainsi qu'à ceux qui sont intéressés, pour essayer de les fortifier dans la foi. Les nouveaux croyants doivent être soigneusement enseignés, de manière qu'ils aient une conception éclairée des différents aspects de l'oeuvre dont l'Église du Christ a reçu mission. Il ne faudrait pas laisser toute la charge de cette tâche reposer sur un ou deux hommes. Év 306 2 Le travail accompli par les membres d'église avant, pendant et après les réunions données sous la tente et organisées dans nos grandes villes, est très important. Lors des réunions, de nombreux auditeurs, convaincus de péché par l'Esprit, peuvent éprouver le désir de s'engager dans la vie chrétienne; mais si les ouvriers restés sur place pour suivre l'intérêt suscité ne font pas preuve d'une vigilance constante, les bonnes impressions produites sur l'esprit des gens iront en s'estompant. L'ennemi, plein d'ingéniosité, tirera profit de toute défaillance de la part des ouvriers du Seigneur chargés de veiller sur les âmes comme devant en rendre compte. -- The Review and Herald, 2 mars 1905. Év 306 3 Assurer la protection des nouveaux croyants -- Aussitôt que des décisions ont été prises, les puissances des ténèbres jettent leur dévolu sur les âmes qui ont été convaincues de péché, mais qui ont résisté aux sollicitations de l'Esprit de Dieu. Ces hommes font preuve de superstition et Satan agit sur leur esprit jusqu'à ce qu'ils s'opposent fortement à la vérité et à tous ceux qui y adhèrent; et ces opposants s'imaginent défendre ainsi la cause de Dieu, selon la parole du Christ: "Quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu." Jean 16:2. Év 306 4 Maintenant, nous constatons la force de leur influence. Mais quelle force se manifeste dans l'autre camp? Unissez-vous à l'Esprit du Dieu vivant pour construire un rempart autour de nos membres et de nos jeunes, afin de les éduquer et de les former. Cette tâche doit être accomplie et la cause de la vérité divine doit, à tout prix, être menée à bonne fin. Cette vérité, nous la comprenons en partie, mais beaucoup n'en saisissent pas tous les aspects. Aussi devons-nous les éclairer, les instruire avec bonté et délicatesse; et si l'Esprit de Dieu est avec nous, nous saurons exactement ce que nous aurons à dire. -- Manuscrit 42, 1894. Év 307 1 Avoir une vision générale du plan de Dieu -- Celui qui l'étudie [l'Écriture] doit la considérer comme un tout dont les parties sont harmonieusement reliées entre elles. Il doit en connaître le thème central, le but de Dieu à l'égard du monde, le commencement de la lutte entre le bien et le mal et l'oeuvre de la rédemption. Il doit comprendre la nature des deux principes qui s'affrontent pour [obtenir] la suprématie et apprendre à en discerner les influences dans l'histoire jusqu'à la consommation des siècles. Il doit voir comment cette lutte se poursuit dans toutes les phases de l'expérience humaine, comment, dans chacun des actes de sa vie, il prend parti pour l'une ou l'autre des puissances antagonistes, et se place ainsi, qu'il le veuille ou non, du bon ou du mauvais côté. -- Éducation, 193, 194 (1903). Év 307 2 Prémunir les nouveaux convertis contre les assauts de l'ennemi -- Laisser quelques croyants çà et là, sans nourriture et sans soins, à la merci des loups voraces, ou exposés à être la cible de l'ennemi, est une bien mauvaise méthode. J'ai vu que très souvent, c'est ainsi que l'on a agi dans notre mouvement. Des territoires pourtant prometteurs ont vu les campagnes qu'on aurait pu y organiser compromises parce qu'on y a pénétré prématurément pour n'avoir pas calculé la dépense et parce qu'on a laissé le travail à moitié fait. Après avoir donné une série de conférences, on a interrompu le travail; puis on s'est précipité dans un nouveau champ où l'on a fait de nouveau le travail à moitié. Ainsi, on a abandonné à elles-mêmes de pauvres âmes qui ont une connaissance superficielle de la vérité, auxquelles on a négligé de donner ce dont elles auraient eu besoin pour être confirmées et affermies dans la foi; on n'a pas non plus donné à ces gens la formation voulue qui aurait fait d'eux des soldats bien entraînés, capables d'affronter les assauts de l'ennemi et d'en triompher. -- Lettre 60, 1886. ------------------------Chapitre 74 -- L'admission de nouveaux membres dans l'Église Év 308 1 "Les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celuici, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer." Matthieu 18:1-6. Év 308 2 Quand le Christ parle des "enfants", il n'entend pas des bébés. Il se réfère à "ces petits qui croient en moi", autrement dit à ceux qui ont acquis une expérience en marchant sur ses traces, qui ont besoin d'être guidés en quelque sorte comme des enfants, dans leurs aspirations en ce qui concerne le royaume des cieux. -- Manuscrit 60, 1904. Év 308 3 Exhortations adressées à de nouveaux croyants -- Je voudrais m'adresser à vous qui avez appris à connaître la vérité à... Vous êtes jeunes dans la foi et vous avez grand besoin de marcher humblement avec Dieu, et de vous mettre quotidiennement à l'école du Christ en méditant les enseignements qu'il a donnés à ses disciples et en vous familiarisant avec eux. Marchez en toute humilité, vous défiant de vous-mêmes et cherchant à vous pénétrer de la sagesse de Dieu, afin que toutes vos voies et toutes vos méthodes soient en profonde harmonie avec les voies et la volonté divines, et qu'il n'y ait pas de confusion possible. ... Év 308 4 N'oublions jamais à quel point il est difficile de déraciner de l'esprit humain des erreurs longtemps caressées, et qui ont été inculquées depuis l'enfance. Nous devons nous souvenir que la terre n'est pas le ciel, et que nous aurons à affronter et à surmonter bien des motifs de découragement; aussi devons-nous faire preuve de patience, de délicatesse et de bienveillance envers ceux qui sont dans les ténèbres. Si nous les amenons à découvrir la lumière, ce ne saurait être uniquement en faisant appel à des arguments; ce ne peut être qu'un effet de la grâce du Christ agissant dans notre propre coeur, se reflétant avec clarté dans nos caractères, dans la douceur et la simplicité du Christ. Vous devez travailler pour les âmes en priant beaucoup, car c'est le seul moyen qui vous permettra de toucher les coeurs. Ce n'est donc pas votre action qui fera impression sur les coeurs, mais l'oeuvre du Christ qui se tient à vos côtés. ... Év 309 1 Soyez déterminés à ne pas être en désaccord avec vous-mêmes, mais à cultiver la paix du Christ dans votre coeur; ainsi, il vous sera facile de l'introduire dans vos propres familles. Mais quand le jardin du coeur est laissé à l'abandon, les plantes vénéneuses de l'orgueil, de la vanité, de la suffisance deviennent envahissantes. C'est pourquoi nous devons, chacun pour nous-mêmes, veiller et prier. Év 309 2 Nos caractères se manifestent dans notre vie de famille. Si une douce harmonie règne dans le foyer, les anges de Dieu peuvent y exercer leur ministère. Si, à la maison, on fait preuve de sagesse, de bienveillance, de délicatesse, de patience, le tout fondé sur des principes solides, on peut être assuré que le mari est véritablement le "lien du foyer"*; il lie ensemble les membres de la famille avec "des cordes saintes". C'est dans une harmonie totale qu'ils se présentent ensemble devant Dieu. Quelle lumière un tel foyer ne fait-il pas briller Év 309 3 Une telle famille, convenablement dirigée, constitue un argument en faveur de la vérité, et son "chef" accomplira dans l'Eglise la même oeuvre que celle que l'on constate dans cette famille. Partout où l'on montre de l'intransigeance, de la dureté et un manque de bonté et d'amour dans le cercle sacré du foyer, cela se traduira presque toujours par un échec au niveau des plans et de l'organisation de l'Église. L'unité au foyer et l'unité dans l'Église reflètent mieux l'attitude et la grâce du Christ que ne sauraient le faire des sermons et des arguments. ... La vérité, la vérité dynamique que nous avons reçue, produit-elle dans nos propres coeurs les fruits de la patience, de la foi, de l'espérance et de l'amour, qui répandent une influence salutaire sur les esprits humains, montrant par là que nous sommes les sarments du vrai Cep puisque nous portons de belles grappes? -- Lettre 6b, 1890. Év 310 1 Il est nécessaire d'avoir des racines -- Il n'est pas conforme aux plans de Dieu que l'Église soit alimentée par la vie empruntée au prédicateur. Les membres doivent avoir des racines en eux-mêmes. La bonne nouvelle de l'Évangile, le message d'avertissement ainsi que le message du troisième ange doivent être proclamés par les membres d'église. -- Manuscrit 83, 1897. Év 310 2 Quiconque se réclame du Christ doit assumer la responsabilité qui consiste à demeurer soi-même en harmonie avec les directives de la Parole de Dieu. Dieu conduit chacun à s'appliquer à soi-même le modèle, présenté dans la vie du Christ, et d'avoir un caractère purifié et sanctifié. -- Manuscrit 63, 1907. Év 310 3 Les prédicateurs ne sauraient se substituer à Dieu -- S'il est indiqué que les nouveaux convertis reçoivent des conseils de ceux qui ont quelque expérience dans l'oeuvre de Dieu, il faut qu'ils apprennent à ne pas mettre les prédicateurs à la place du Seigneur. Ceux-ci sont des êtres humains, des hommes remplis de faiblesses. Le Christ est le seul à qui nous devions aller pour être guidés. -- Témoignages pour l'Église 3:94 (1904). Év 310 4 Points sur lesquels les nouveaux convertis ont besoin d'être affermis -- Souvent, les prédicateurs négligent de parler concernant ces aspects importants de notre message: la réforme sanitaire, les dons spirituels, la libéralité systématique et les branches majeures du travail missionnaire. Grâce à leurs efforts, il se peut qu'un grand nombre de gens aient accepté la vérité; mais au bout d'un certain temps, on s'apercevra que bien des personnes ne sont pas assez affermies pour supporter l'épreuve. ... Év 310 5 Il eût bien mieux valu pour la cause de Dieu que le messager de la vérité ait enseigné fidèlement et complètement ces nouveaux convertis au sujet de ces questions essentielles, même si, ce faisant, il y avait moins de personnes ajoutées à l'Église par ses efforts. Év 311 1 Les prédicateurs doivent faire comprendre à ceux en faveur desquels ils travaillent qu'il leur appartient d'accomplir leur part de responsabilités dans l'oeuvre de Dieu. On devrait leur inculquer l'idée que toutes les branches de l'oeuvre du Seigneur devraient bénéficier de leur soutien et de leur intérêt. Le grand champ missionnaire est ouvert aux hommes, et cette responsabilité devrait faire l'objet d'une étude constante et persévérante. Les gens doivent comprendre que ce ne sont pas ceux qui écoutent la Parole qui hériteront de la vie éternelle mais ceux qui la mettent en pratique. Nul n'est dispensé de participer à cette oeuvre bénie. Dieu demande de tous les hommes auxquels il impartit les dons de sa grâce non seulement de donner de leurs biens pour répondre aux exigences de l'heure et participer activement à l'avancement de sa cause, mais aussi de se donner eux-mêmes à lui sans réserve. ... Év 311 2 Le coeur naturel n'est pas de lui-même enclin à la générosité; c'est pourquoi les hommes doivent être instruits précepte sur précepte, règle sur règle (cf. Ésaïe 28:10) sur la manière de travailler et de donner conformément aux directives divines. -- The Review and Herald, 12 décembre 1878. Év 311 3 Nécessité d'un changement d'attitude -- Que d'argent dépensé pour des choses qui sont tout simplement des idoles, qui accaparent les pensées et les affections, pour de petits ornements qui retiennent l'attention pour être gardés propres et en bon état "Que vais-je faire pour être sauvée?" Mais ces vétilles accaparent le temps qui devrait être consacré à la prière, à rechercher le Seigneur et à nous saisir par la foi de ses promesses. ... Év 311 4 Quand je considère tout ce qui pourrait être fait dans les régions où je me trouve actuellement, mon coeur brûle audedans de moi du désir de dire à ceux qui prétendent être enfants de Dieu combien d'argent ils gaspillent en vêtements, en meubles coûteux, en excursions, dont le seul objet est la satisfaction égoïste. Tout cela a pour effet de détourner les biens du Seigneur, en nous servant de ce qui lui appartient totalement et qui devrait être utilisé au service de sa cause au lieu de satisfaire notre moi. -- Lettre 42a, 1893. Év 312 1 Des ambassadeurs responsables -- L'oeuvre des ambassadeurs du Christ est beaucoup plus solennelle et comporte beaucoup plus de responsabilités que plusieurs ne se l'imaginent. Ils ne devraient être satisfaits de leur succès que lorsque, par un travail assidu et la bénédiction divine, ils peuvent présenter au Seigneur des chrétiens qui ont le sentiment de leurs responsabilités et qui accomplissent la mission que Dieu leur a prescrite. Une instruction convenable aura pour résultat de mettre à l'oeuvre ces hommes et ces femmes dont les caractères sont si forts et les convictions si solides qu'aucun sentiment égoïste ne saurait ralentir leur activité, affaiblir leur foi et les détourner de leur devoir. -- Testimonies for the Church 4:398, 399 (1880). ------------------------Chapitre 75 -- Le travail pastoral Év 312 2 Cure d'âmes -- Une fois que des hommes et des femmes ont accepté la vérité, nous ne devons pas nous en aller ailleurs, en les abandonnant à eux-mêmes sans plus nous intéresser à eux. Car ils ont besoin qu'on s'occupe d'eux. Nous devons les porter dans notre coeur et veiller sur eux comme des économes appelés à rendre compte de leur gestion. Aussi, lorsque vous parlez aux gens, donnez à chacun sa part de nourriture au temps convenable; mais encore faut-il que vous soyez en mesure de dispenser cette nourriture. -- Manuscrit 13, 1888. Év 312 3 Signification du mot "pasteur" -- Le Seigneur Jésus dit à Pierre: "Quand tu seras converti, affermis tes frères" (Luc 22:32); puis, après sa résurrection et aussitôt avant son ascension, le Christ posa cette question à son disciple: "Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux." Jean 21:15. Év 312 4 Il s'agissait d'une tâche à laquelle Pierre était fort peu initié; mais son expérience chrétienne restait incomplète aussi longtemps qu'il n'avait pas appris à paître les agneaux, c'està-dire ceux qui sont jeunes dans la foi. Donner à ceux qui sont dans l'ignorance les enseignements nécessaires, leur expliquer les Écritures et les former pour qu'ils se rendent utiles et fassent leur devoir demande beaucoup de soin, de patience et de persévérance. Telle est l'oeuvre qui doit être accomplie dans l'Église; sinon, les porte-parole de la vérité ne connaîtront qu'une expérience médiocre et seront à la merci de la tentation et des tromperies. Le mandat confié à Pierre s'adresse à presque tous les prédicateurs. A réitérées fois, on entend le Christ rappeler à ses bergers adjoints cette mission: "Pais mes agneaux", "Pais mes brebis". Év 313 1 Dans les paroles adressées à Pierre, le Seigneur lui expose les responsabilités du ministre de l'Évangile qui a la charge du troupeau de Dieu. -- Lettre 3, 1892. Év 313 2 Nourrir le troupeau de Dieu -- Mes frères dans le ministère, nourrissons le troupeau de Dieu. Procurons encouragements et satisfactions à tous les coeurs. Détournons les regards de nos frères et soeurs des traits de caractère désagréables que l'on peut observer chez presque tous, et enseignonsleur à contempler le Christ, celui qui est vraiment admirable, et qui est le Chef de dizaines de milliers. ... Év 313 3 Dieu a confié à des mortels les précieux trésors de la vérité. Ces trésors peuvent être comparés à des fruits magnifiques, présentés dans des récipients étincelants de propreté et saints, pour que ceux qui les acceptent les apprécient, pour la gloire de Dieu. -- Manuscrit 127, 1902. Év 313 4 Visiter chaque famille -- En tant que berger du troupeau, il [le prédicateur] devrait prendre soin des brebis et des agneaux, se mettant à la recherche de ceux qui sont perdus et de ceux qui s'égarent et les ramenant dans le troupeau. Il devrait visiter chaque famille, non pas seulement comme un invité jouissant de l'hospitalité qui lui est offerte, mais dans le but de s'enquérir de la condition spirituelle de tous les membres de cette famille. L'âme du prédicateur devrait être pénétrée de l'amour de Dieu; alors, par sa courtoisie empreinte de bonté, il pourra trouver le chemin de tous les coeurs et exercer un ministère fécond auprès des parents et des enfants, exhortant avec force, avertissant ou encourageant selon les circonstances. -- The Signs of the Times, 28 janvier 1886. Év 313 5 Approchez-vous des coeurs -- Entrez en contact avec vos frères, cherchez à les comprendre, aidez-les; approchez-vous de leurs coeurs comme quelqu'un qui est ému par le sentiment de leurs faiblesses. Nous pourrons ainsi obtenir des victoires que notre faible foi n'a pu saisir. En outre, il conviendrait de confier à ces familles quelque travail à effectuer pour le bien des âmes. L'amour et la confiance mutuels leur donneront l'énergie morale nécessaire pour qu'elles coopèrent avec Dieu. -- Manuscrit 42, 1898. Év 314 1 Il faut déraciner les ronces et s'en débarrasser -- Parmi ceux qui revendiquent le titre de chrétien, nombreux sont ceux qui sont tellement accaparés par les préoccupations matérielles qu'ils n'ont pas le temps de cultiver leur vie spirituelle. A leurs yeux, la vraie religion n'a pas une importance capitale. Un homme peut paraître avoir accepté la vérité; mais s'il ne domine pas ses traits de caractère non chrétiens, les ronces prolifèrent et deviennent plus vigoureuses, allant jusqu'à étouffer les précieuses grâces de l'Esprit. Il faut arracher les épines du coeur et s'en débarrasser, car le bien et le mal ne peuvent pas grandir en même temps dans le coeur. Les inclinations et les désirs humains non sanctifiés doivent être éliminés de la vie comme des obstacles à la croissance chrétienne. -- Lettre 13, 1902. Év 314 2 Réprimander et exhorter -- Il y a un ministère pastoral à accomplir, qui consiste à reprendre, à exhorter, "avec toute douceur et en instruisant" (cf. 2 Timothée 4:2); c'est-à-dire que le prédicateur doit présenter la Parole de Dieu et montrer en quoi il y a une déficience chez ses auditeurs. Si quelque chose est à reprendre dans le caractère des personnes qui se disent disciples du Christ, il incombe au ministre de l'Évangile d'y remédier, sans qu'il soit question pour lui de dominer sur ceux qui appartiennent au Seigneur. Prendre soin des esprits humains est la tâche la plus noble qui ait jamais été confiée à des mortels. -- Manuscrit 13, 1888. Év 314 3 Une étude biblique souvent préférable à un sermon -- Il m'a fréquemment été dit que les prédicateurs faisant fonction de pasteurs dans les églises locales devraient faire moins de sermons, mais davantage d'efforts personnels. Nos membres d'église ne doivent pas s'imaginer qu'ils ont besoin d'entendre un sermon chaque sabbat. Parmi ceux qui écoutent fréquemment des prédications, un grand nombre de personnes apprennent très peu de choses, même si la vérité leur est exposée avec clarté. Souvent, il vaudrait mieux que les réunions du sabbat se présentent sous la forme d'une étude biblique. La vérité biblique devrait y être présentée de façon si simple et si intéressante que tous puissent la comprendre sans peine et saisir les principes du salut. -- Lettre 192, 1906. Év 315 1 Faire des sermons ne suffit pas -- Un ministre de l'Évangile est quelqu'un qui remplit un ministère. Si vous limitez celui-ci à faire des sermons, le troupeau de Dieu en pâtira; car les membres ont besoin qu'on leur consacre des efforts personnels. Que vos prédications soient courtes. Les longs sermons sont fatigants et pour vous et pour votre auditoire. Si les prédicateurs réduisaient de moitié la longueur de leurs sermons, ils feraient plus de bien et il leur resterait des forces pour accomplir un ministère personnel. Visitez les familles, priez, parlez et sondez les Écritures avec elles, et vous leur ferez du bien. Montrez-leur que vous cherchez leur mieux-être spirituel et que vous souhaitez les voir devenir des chrétiens en pleine forme. -- Manuscrit 8a, 1888. Év 315 2 Répandre le parfum du Christ -- Il faut que les serviteurs de Dieu aient l'amour ardent de Jésus dans leur coeur. Que tout ministre de l'Évangile vive comme un homme au milieu des hommes. Qu'il aille, selon des méthodes bien définies, de maison en maison, portant toujours avec lui le parfum de l'atmosphère céleste toute pénétrée d'amour. Partagez les chagrins, les difficultés et les malheurs de vos semblables. Prenez part aux joies et aux préoccupations de tous, des grands comme des petits, des riches comme des pauvres. -- Lettre 50, 1897. Év 315 3 Adressons-nous aux enfants -- Chaque fois qu'une occasion se présente, redites aux enfants l'histoire de l'amour de Jésus. Dans chaque sermon, il faut leur réserver un moment. Le serviteur du Christ peut jeter les bases d'une amitié solide avec les petits. Qu'il ne perde donc aucune occasion de les aider à mieux connaître les Ecritures. Ils auront plus de puissance que nous pouvons le penser pour barrer la route aux artifices de Satan. Si les enfants deviennent de bonne heure familiers avec les vérités de la Parole de Dieu, celles-ci constitueront une barrière entre eux et l'impiété et les rendront capables de faire face à l'ennemi avec ces paroles: "Il est écrit." -- Ministère évangélique, 203 (1915). Év 316 1 Que le prédicateur n'oublie pas de prodiguer des encouragements aux précieux agneaux du troupeau. Le Christ, majesté du ciel, dit: "Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent." Matthieu 19:14. Jésus n'a pas envoyé les enfants aux rabbins; il ne les a pas envoyés non plus aux pharisiens, car il savait que ces hommes les inciteraient à rejeter leur meilleur Ami. Les mères qui amenèrent leurs enfants à Jésus eurent raison de le faire. Souvenons-nous de ce que dit le texte sacré: "Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent." Qu'aujourd'hui aussi, les mères amènent leurs enfants au Christ. Que les ministres de l'Évangile prennent les petits enfants dans leurs bras, et qu'ils les bénissent au nom de Jésus. Que des paroles pleines d'amour et de tendresse soient adressées aux petits; car Jésus prenait les agneaux du troupeau dans ses bras et les bénissait. -- The Review and Herald, 24 mars 1896. Év 316 2 Prêcher l'Évangile dans toute sa simplicité -- Quand des gens instruits, des hommes d'État, ou considérés comme honorables sont présents dans un lieu de culte, le prédicateur se croit obligé d'offrir pour la circonstance un vrai festin intellectuel; mais ce faisant, il perd une merveilleuse occasion de dispenser les enseignements mêmes qui ont été présentés par le plus grand des maîtres que le monde ait jamais connu. Toutes les communautés chrétiennes de notre pays ont besoin d'apprendre à connaître davantage le Christ, et le Christ crucifié. Toute expérience religieuse qui n'est pas fondée sur le Christ et sur lui seul est sans valeur. Ces grands intellectuels ont besoin d'entendre présenter de façon claire et scripturaire le plan de la rédemption. Que la vérité leur soit exposée avec force et simplicité. Si cette vérité ne retient pas leur attention et n'éveille pas leur intérêt, ils ne seront jamais attirés par les choses célestes et divines. Il y a, dans toutes les églises, des gens insatisfaits. Chaque sabbat, ils voudraient entendre quelque chose de précis concernant la manière dont on est sauvé, et ce qu'il faut faire pour devenir chrétien. Pour eux, la question vitale est celle-ci: Comment un pécheur peut-il se présenter devant Dieu? Que le chemin du salut soit exposé devant les gens, avec la simplicité et la clarté que l'on emploierait pour s'adresser à un petit enfant. Exaltez Jésus comme le seul espoir du pécheur. -- Manuscrit 4, 1893. Év 317 1 Le prédicateur doit faire preuve d'équilibre -- Les devoirs pastoraux sont souvent honteusement négligés parce que le pasteur manque d'un courage suffisant pour sacrifier ses inclinations personnelles à la méditation et à l'étude. Le pasteur devrait visiter les foyers des membres du troupeau, conversant, étudiant et priant avec chaque famille et veillant au bien des âmes. Ceux qui ont exprimé le désir de connaître les principes de notre foi ne devraient pas être négligés, mais sérieusement instruits dans la vérité. -- Ministère évangélique, 331, 332 (1915). ------------------------Chapitre 76 -- La responsabilité des laïques à l'égard des nouveaux convertis Év 317 2 Le devoir de l'Église envers les nouveaux membres -- Il faudrait s'occuper avec patience et affection de ceux qui se sont nouvellement convertis; il appartient aux membres plus anciens de l'Église de chercher les voies et les moyens d'apporter aide, sympathie et instructions à ceux qui, de bonne foi, ont quitté d'autres Églises par amour pour la vérité et qui se sont par là même privés du soutien pastoral auquel ils étaient habitués. Une responsabilité particulière repose sur l'Église: elle doit prêter son appui à ces personnes qui ont marché d'après les premiers rayons de lumière qu'elles ont reçus. Si les membres de l'Église manquaient à ce devoir, ils trahiraient du même coup la confiance que Dieu leur avait accordée. -- The Review and Herald, 28 avril 1896. Év 317 3 Lorsque des âmes se sont converties à la vérité, il faut s'en occuper. Le zèle de certains prédicateurs pour ces âmes semble se refroidir aussitôt qu'ils ont réussi à les gagner. Ils ne comprennent pas que ces nouveaux convertis ont besoin qu'on s'occupe d'eux avec sollicitude, qu'on les aide, qu'on les encourage. Il ne faut pas les abandonner à eux-mêmes, en proie aux tentations les plus puissantes de Satan. On doit les instruire concernant les devoirs qui leur incombent, les traiter avec bonté, les accompagner le long du chemin, leur rendre visite et prier avec eux. Ces âmes ont besoin de la nourriture appropriée, au temps convenable. Év 318 1 Rien d'étonnant que certains de ces nouveaux convertis perdent courage, ne progressent pas et deviennent finalement la proie des loups ravisseurs. Satan les suit de près. Il envoie ses suppôts pour ramener dans ses rangs les âmes qui lui ont échappé. Il faudrait des pères et des mères pour prendre un tendre soin de ces nouveau-nés, les encourager et prier pour eux, afin que leur foi ne défaille pas. Év 318 2 La prédication n'est qu'une petite partie de l'oeuvre qui doit être accomplie pour le salut des âmes. L'Esprit de Dieu convainc les pécheurs de vérité et les confie aux soins de l'Église. Les prédicateurs doivent faire leur part, mais ils ne peuvent accomplir la tâche qui incombe à l'Église. Dieu demande à celleci de prendre soin de ceux qui sont jeunes dans la foi et dans la vie chrétienne, de leur rendre visite, non pour bavarder à tort et à travers, mais pour prier avec eux et pour leur adresser des paroles qui seront "comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent". Proverbes 25:11. Év 318 3 Nous avons tous besoin d'étudier le caractère et le comportement des humains afin de savoir comment nous devons agir de façon judicieuse avec différentes personnalités. Ainsi, nous serons mieux à même de les aider à bien comprendre la Parole de Dieu et à leur montrer en quoi consiste la véritable vie chrétienne. Lisons la Bible avec les gens et détournons leur esprit des choses temporelles pour le fixer sur les valeurs éternelles. C'est le devoir des enfants de Dieu d'être ses missionnaires et d'entrer en contact avec ceux qui ont besoin d'être aidés. Si quelqu'un est assailli par la tentation, il faut agir à son égard avec ménagement et sagesse; car il y va de sa destinée éternelle, et nos paroles seront une odeur de vie, donnant la vie, ou une odeur de mort, donnant la mort. 2 Corinthiens 2:16. -- Testimonies for the Church 4:68, 69 (1876). Év 318 4 La solidarité entre membres d'église -- En Jésus-Christ, nous sommes tous membres d'une seule et même famille. Dieu est notre Père, et il s'attend à ce que nous prêtions attention aux membres de ceux de sa maison; non pas une attention passagère, mais une attention soutenue, continuelle. Comme les sarments dépendent du cep, nous puisons notre nourriture à la même source, et, par notre obéissance spontanée, nous devenons un avec le Christ. Év 319 1 S'il advenait que l'un des membres de la maison du Christ succombe à la tentation, les autres membres devraient s'occuper de lui avec bonté, s'efforçant d'empêcher qu'il ne s'égare dans des voies trompeuses et le persuadant de vivre une vie pure et sainte. Dieu exige ce service fraternel de tous les membres de son Église. ... Les membres de la famille du Seigneur doivent être sages et vigilants, faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour délivrer le frère plus faible des pièges cachés de Satan. Év 319 2 C'est là un véritable travail missionnaire, tout aussi utile à ceux qui l'entreprennent qu'à ceux qui en sont les bénéficiaires. L'intérêt bienveillant que nous manifestons dans le cercle de notre famille, les paroles de sympathie que nous adressons à nos frères et soeurs [en la chair] nous qualifient pour travailler en faveur des membres de la maison de Dieu, avec lesquels nous vivrons jusque dans l'éternité si nous demeurons fidèles à Jésus-Christ. "Sois fidèle jusqu'à la mort, dit le Christ, et je te donnerai la couronne de vie." Apocalypse 2:10. Dès lors, avec quel soin les membres de la famille du Seigneur ne devraient-ils pas veiller sur leurs frères et soeurs Faites d'eux vos amis. S'ils sont pauvres et qu'ils ont besoin de nourriture et de vêtements, subvenez à leurs besoins temporels comme à leurs besoins spirituels. Vous serez ainsi, pour eux, une double bénédiction. -- Manuscrit 63, 1898. ------------------------Chapitre 77 -- Aider les nouveaux croyants à gagner des âmes Év 319 3 Le rôle du prédicateur -- Une localité après l'autre doit être visitée, une église après l'autre doit être fondée. Qu'on organise en communautés ceux qui prennent position pour la vérité. Ensuite, le prédicateur se rendra dans d'autres champs de travail également importants. Év 320 1 Dès qu'une église est organisée, que le prédicateur mette les membres à l'oeuvre; qu'il leur apprenne à s'acquitter de cette tâche avec succès. ... Év 320 2 La puissance de l'Évangile doit reposer sur les groupes nouvellement fondés et les qualifier pour le service du Seigneur. Certains nouveaux convertis seront animés de la force de Dieu et se mettront immédiatement à l'oeuvre. Ils le feront avec un tel sérieux qu'ils n'auront ni le temps ni l'envie de décourager leurs frères par des critiques malveillantes. Leur unique désir sera de faire connaître la vérité autour d'eux. -- Testimonies for the Church 7:20 (1902). Év 320 3 Inculquer le sens des responsabilités -- Inculquer le sens des responsabilités personnelles, du devoir d'agir individuellement pour travailler en vue du salut des autres: telle est l'éducation qui doit être donnée à toute personne nouvellement convertie. ... La foi personnelle doit être agissante, pratiquée, la sainteté personnelle être cultivée, la douceur et l'humilité du Christ faire partie intégrante de notre vie pratique. L'oeuvre accomplie dans le coeur de chaque instrument humain doit l'être de façon complète et profonde. Év 320 4 A ceux qui professent adhérer et croire à la vérité, il faut montrer l'influence catastrophique de l'égoïsme et son pouvoir corrupteur, avilissant. Il faut que le Saint-Esprit agisse sur la personne humaine, sinon, l'esprit et le jugement tomberont aux mains d'une autre puissance. La connaissance spirituelle de Dieu et de Jésus-Christ qu'il a envoyé est le seul espoir de l'âme humaine. Tout homme doit être enseigné sur Dieu, "précepte sur précepte, règle sur règle" (Ésaïe 28:10); il doit être conscient de ses responsabilités envers Dieu et se mettre à la disposition de son Seigneur, à qui il appartient, et qu'il sert en travaillant à sauver des âmes de la mort. -- Manuscrit 25, 1899. Év 320 5 Ce qu'impliquent les voeux de baptême -- Le peuple de Dieu se sent profondément et personnellement concerné par toutes les branches de l'oeuvre qui se poursuit sur toute la terre. Par leurs voeux de baptême, les chrétiens se sont engagés à déployer des efforts sérieux, marqués par l'abnégation, afin de promouvoir, dans les secteurs les plus difficiles du territoire, l'oeuvre du salut des âmes. Dieu a confié à tout croyant la responsabilité d'aller au secours des personnes sans ressources et des opprimés. -- Australasian Union Conference Record, 1er juin 1903. Év 321 1 Un signe de conversion -- La grâce divine dans l'âme nouvellement convertie agit de façon progressive. Elle procure un surcroît de grâce, qui est reçue, non pour être cachée sous le boisseau, mais pour être communiquée, afin que d'autres puissent en bénéficier. Celui qui est vraiment converti travaillera pour sauver ses semblables qui sont dans les ténèbres. Une seule âme réellement convertie s'efforcera, par la foi, d'en sauver une autre, et encore une autre. Ceux qui agissent ainsi sont les ambassadeurs de Dieu, ses fils et ses filles. Ils font partie de son immense entreprise, et leur mission consiste à participer à la réparation de la brèche que Satan et ses suppôts ont faite dans la loi de Dieu en foulant aux pieds le véritable sabbat pour lui substituer un jour de repos qui n'est qu'une contrefaçon. -- Lettre 29, 1900. Év 321 2 Pourquoi certains nouveaux croyants ne progressent pas -- Des âmes humbles, candides et confiantes peuvent accomplir une oeuvre qui sera un sujet de joie dans le ciel parmi les anges de Dieu. Leur action au foyer, dans leur entourage et dans l'Église produira des résultats jusque dans l'éternité. Si l'expérience des jeunes convertis ne dépasse jamais les premiers éléments des choses divines, c'est parce qu'une telle oeuvre n'est pas accomplie. Ces jeunes sont encore des bébés, qui ont toujours besoin de lait, incapables de prendre la nourriture solide de l'Évangile. -- Lettre 61, 1895. Év 321 3 Le pouvoir tonifiant de l'action -- Lorsque les gens se convertissent, mettez-les immédiatement au travail. S'ils agissent selon leurs possibilités, ils se fortifieront. C'est en étant confrontés à des influences adverses que nous sommes affermis dans la foi. Lorsque la lumière resplendit dans les coeurs, la clarté est diffusée. Enseignez aux nouveaux convertis qu'ils doivent entrer en communion avec le Christ, pour devenir des témoins et le faire connaître au monde. Év 321 4 Personne ne devrait rechercher les débats; notre tâche consiste à raconter l'histoire toute simple de l'amour de Jésus. Tous devraient sonder constamment les Écritures, fondement de leur foi, afin qu'ils puissent justifier leurs convictions, avec douceur et respect, devant quiconque leur demande raison de l'espérance qui est en eux. 1 Pierre 3:15. Év 322 1 Le meilleur remède que vous puissiez offrir à l'Église ne consiste ni à faire des sermons ni à moraliser, mais à faire des plans en vue de mettre les fidèles au travail. S'ils passaient à l'action, ceux qui sont déprimés ne tarderaient pas à oublier leurs motifs de découragement, les faibles deviendraient forts, les ignorants intelligents, et tous seraient en mesure de présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus. Dans le Christ, qui a promis de sauver tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui, ils trouveraient un soutien qui ne se dément jamais. -- The Review and Herald, 25 juin 1895. Év 322 2 Action et spiritualité -- Ceux qui sont engagés corps et âme dans l'oeuvre qui consiste à gagner des âmes à Jésus-Christ sont ceux dont la spiritualité et la piété sont les plus développées. Le dynamisme de leur action a été le moteur de leur spiritualité. Ce que la religion gagne en étendue, elle risque fort de le perdre en profondeur. Mais cela n'arrivera pas si, au lieu de faire de longs sermons, on instruit avec sagesse les nouveaux convertis. Initiez-les en leur donnant quelque chose à faire, dans une tâche à caractère spirituel, de manière que leur premier amour ne meure pas mais qu'au contraire il gagne en ferveur. Qu'ils ne s'imaginent pas qu'ils doivent être constamment portés et soutenus par l'Église, mais qu'ils aient des racines en eux-mêmes. Ils peuvent, en de multiples domaines et selon leurs aptitudes, apporter une aide efficace à l'Église pour que les fidèles s'approchent plus près de Dieu, et travailler sur plusieurs plans pour agir sur les éléments extérieurs à l'Église, d'une manière bénéfique. La sagesse et la prospérité de l'Église rejaillissent fortement sur son prestige. C'est en vue de cette prospérité que le psalmiste priait: "Que Dieu ait pitié de nous et qu'il nous bénisse, qu'il fasse luire sur nous sa face ... afin que l'on connaisse sur la terre ta voie, et parmi toutes les nations ton salut2, 3. -- Lettre 44, 1892. Év 322 3 Les conséquences du repli sur soi -- Rien ne sape plus rapidement la spiritualité de l'âme qu'une conduite égoïste. Ceux qui cultivent le moi et négligent le soin des âmes et des corps de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie, ne mangent pas le pain vivant ni ne boivent l'eau de la source du salut. Ils sont desséchés, stériles, comme un arbre qui ne porte pas de fruit. Ce sont des nains spirituels, qui accaparent tout pour eux-mêmes; mais "ce qu'un homme sème, il le moissonnera aussi". Galates 6:7. Év 323 1 Les principes chrétiens seront toujours visibles. De mille et une manières, les principes qui régissent le coeur seront rendus manifestes. Le Christ demeurant dans l'âme est une source qui ne tarit jamais. -- The Review and Herald, 15 janvier 1895. Év 323 2 Garder l'Église prête pour le service de Dieu -- Qu'il [le prédicateur] s'efforce de maintenir l'Église en vie en apprenant à ses membres comment ils peuvent collaborer avec lui pour la conversion des pécheurs. C'est là une bonne stratégie, et les résultats obtenus seront bien meilleurs que s'il essayait de faire le travail tout seul. -- The Review and Herald, 23 avril 1908. ------------------------Chapitre 78 -- Préserver les nouveaux membres de l'erreur et du fanatisme Év 323 3 L'oeuvre de Satan -- Partout où un petit groupe s'organise, Satan cherche constamment à harceler et à troubler les fidèles. Quand une personne se détourne de ses péchés, pensez-vous qu'il la laisse tranquille? Certainement pas. Nous désirons que vous considériez attentivement le fondement de votre espérance. Nous désirons que votre vie et vos actes témoignent que vous êtes enfants de Dieu. -- Manuscrit 5, 1885. Év 323 4 L'adversaire n'est pas à court de moyens pour égarer les nouveaux convertis -- Satan cherche continuellement à induire les humains en erreur. Il est le dieu de toute dissension et il ne manque pas d'"ismes" pour tromper. De nouvelles sectes surgissent sans cesse qui éloignent les hommes de la vérité; et au lieu d'être nourris du pain de vie, les gens se voient offrir un plat de fables. Les Écritures sont faussées et, détachées de leur véritable contexte, elles sont utilisées pour donner à l'erreur une apparence de vérité. On falsifie la vérité pour masquer les caractéristiques de l'hérésie. Év 323 5 Paul avait planté les pures vérités de l'Évangile en Galatie. Il y avait prêché la doctrine de la justification par la foi, et il avait été récompensé de son travail en voyant l'Église de cette région convertie à l'Évangile. C'est alors que Satan commença à semer la confusion dans l'esprit de certains croyants au moyen de faux docteurs. Les prétentions affichées par ces docteurs ainsi que leurs pouvoirs d'accomplir des prodiges troublèrent la vision spirituelle de nombreux nouveaux convertis qui furent induits en erreur. ... Év 324 1 Pendant un certain temps, Paul perdit son autorité sur les esprits de ceux qui avaient été abusés. Mais, en s'appuyant sur la Parole et la puissance de Dieu, et en récusant les interprétations des docteurs apostats, il put montrer aux chrétiens de Galatie qu'ils avaient été trompés et parvint ainsi à déjouer les desseins de Satan. Les nouveaux convertis revinrent donc à la foi, et furent prêts à prendre position pour la vérité en toute connaissance de cause. -- Manuscrit 43, 1907. Év 324 2 Les croyants mis à l'épreuve -- Nous serons tous sévèrement mis à l'épreuve. Des gens qui prétendent croire à la vérité viendront à nous et feront pression sur nous pour nous faire accepter des doctrines erronées, ce qui ébranlerait notre foi en la vérité présente, au cas où nous leur prêterions attention. Seule la religion véritable supportera l'épreuve du jugement. -- The Review and Herald, 2 décembre 1884. Év 324 3 Diviser pour régner -- Le Christ a prédit que l'action des séducteurs serait plus dangereuse pour ses disciples que la persécution. Év 324 4 Cet avertissement est répété plusieurs fois. C'est contre le danger que représentent les séducteurs, avec leur argumentation scientifique, qu'il fallait se garder en priorité, danger auquel les croyants risquaient d'être confrontés; car l'entrée en scène de ces esprits séducteurs signifiait l'apparition d'erreurs trompeuses que Satan a préparées avec ingéniosité en vue d'obscurcir les perceptions spirituelles de ceux qui n'ont eu qu'une faible expérience de l'oeuvre du Saint-Esprit, et de ceux qui se satisfont d'une connaissance spirituelle très limitée. L'effort des séducteurs consiste à saper la confiance dans la vérité de Dieu et à faire en sorte qu'il soit impossible de distinguer la vérité de l'erreur. Des questions scientifiques extraordinairement séduisantes et imaginaires sont présentées et soumises à l'attention des personnes non prévenues. Si les croyants ne sont pas sur leurs gardes, l'ennemi, déguisé en ange de lumière, les conduira sur des sentiers trompeurs. ... Év 325 1 Satan sait très habilement détourner le destin de nombreuses personnes; il agit de la façon la plus sournoise et la plus trompeuse qui soit pour altérer la foi du peuple de Dieu et le décourager. ... Il agit aujourd'hui comme il le fit dans le ciel, de manière à diviser le peuple de Dieu lors de la toute dernière période de l'histoire humaine. Il cherche à créer la dissension, à susciter des contestations et des disputes, afin que, si cela est possible, les anciennes bornes de la vérité confiées à la garde du peuple de Dieu soient déplacées. Il essaie de faire croire que le Seigneur se contredit lui-même. Év 325 2 C'est lorsque Satan se présente comme un ange de lumière qu'il prend les âmes au piège et les induit en erreur. Des hommes, qui prétendent avoir été instruits par Dieu, adopteront des théories fallacieuses et les présenteront en les maquillant tant et si bien qu'elles seront de vraies hallucinations diaboliques. C'est ainsi que Satan se manifestera comme un ange de lumière et qu'il pourra introduire ses fables agréables. Év 325 3 Quoi qu'il en soit, il faudra affronter ces faux prophètes. Ils s'efforceront de séduire beaucoup de gens, en les incitant à accepter des théories fallacieuses. De nombreux passages bibliques seront détournés de leur vrai sens, de manière à ce que ces théories trompeuses paraissent fondées sur les paroles que Dieu lui-même a prononcées. On se servira de la vérité précieuse pour soutenir et justifier l'erreur. Ces faux prophètes, qui prétendent être enseignés de Dieu, prendront de merveilleux textes des Écritures, qui ont été donnés pour magnifier la vérité, et ils les utiliseront comme un vêtement de justice pour dissimuler des théories erronées et dangereuses. Et certains de ceux-là même que le Seigneur a honorés dans le passé s'écarteront de la vérité au point de prendre fait et cause pour des théories fallacieuses touchant de nombreux aspects de la vérité, y compris la question du sanctuaire. -- Manuscrit 11, 1906. Év 325 4 L'Église sera mise à l'épreuve -- Il est toujours difficile de conserver jusqu'à la fin notre assurance première. La difficulté grandit quand des influences sataniques occultes sont constamment à l'oeuvre pour introduire un autre esprit, des éléments subversifs, pour soutenir les thèses de Satan. Év 325 5 En l'absence de persécutions, certains hommes se sont infiltrés dans nos rangs; ces hommes paraissent sérieux et leur christianisme irréprochable; néanmoins, si la persécution éclatait, ils se sépareraient de nous. Au moment critique, ils se laisseraient convaincre par des arguments spécieux qui auraient exercé une influence sur eux. Satan a préparé différents pièges destinés à des esprits distincts. Év 326 1 Quand la loi de Dieu sera déclarée caduque, l'Église sera passée au crible de dures épreuves, et un plus grand nombre de gens que nous ne l'imaginons s'attacheront à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Au lieu d'être fortifiés lorsqu'ils se trouvent placés dans des situations critiques, beaucoup montrent qu'ils ne sont pas des sarments vigoureux du vrai Cep; ils ne portent pas de fruit et le Maître de la vigne les retranche. -- Lettre 3, 1890. Év 326 2 S'attacher fortement à la vérité biblique -- Le chrétien doit être "enraciné et fondé" dans la vérité, afin de pouvoir tenir ferme contre les tentations de l'ennemi. Le croyant doit bénéficier d'un renouvellement constant de ses énergies, et demeurer solidement attaché à la vérité biblique. Des fables de toute sorte lui seront présentées pour le distraire de son obéissance à Dieu; mais il doit regarder en haut, se confier en Dieu et rester fermement enraciné et fondé dans la vérité. Év 326 3 Attachez-vous solidement au Seigneur Jésus et ne vous relâchez pas. Que vos croyances soient fondées sur de solides convictions. Que les vérités de la Parole de Dieu vous incitent à consacrer votre coeur, votre esprit, votre âme et vos forces à l'accomplissement de sa volonté. Attachez-vous résolument à ce qu'affirment les Écritures: "Ainsi parle l'Éternel". Que votre unique argument soit: "Il est écrit". C'est ainsi que nous devons lutter pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Malgré les objections que ses adversaires croient devoir lui opposer, cette foi n'a rien perdu de son caractère saint et sacré. Év 326 4 Ceux qui suivent leurs propres idées et leur propre voie se forgeront des caractères tortueux. Des doctrines mensongères et des idées subtiles seront introduites et présentées de façon plausible, afin de séduire, s'il était possible, les élus eux-mêmes. Les membres d'église bâtissent-ils sur le Roc? La tempête approche, tempête qui mettra à l'épreuve la foi de tout homme, quel qu'il soit. Aujourd'hui, les croyants doivent être enracinés dans le Christ; sinon, ils partiront à la dérive à cause de telle ou telle erreur. Que votre foi soit fondée sur la Parole de Dieu. Attachez-vous avec force au témoignage de la vérité. Ayez foi en Jésus-Christ comme Sauveur personnel. Il a été et sera toujours notre Rocher des siècles. Le témoignage de l'Esprit de Dieu est véritable. N'échangez pas votre foi pour quelque point de doctrine, si attirant qu'il paraisse et si séduisant qu'il soit pour votre âme. Év 327 1 De nos jours, les sophismes de Satan se multiplient, et ceux qui s'écartent du sentier de la vérité seront incapables de retrouver leur chemin. Ne disposant d'aucun point d'ancrage, ils seront ballottés d'une erreur à l'autre, emportés par le vent de doctrines étranges. Satan est descendu, revêtu d'une grande puissance. Nombreux sont ceux qui seront induits en erreur par ses miracles. ... Év 327 2 Je demande instamment à chacun d'être au clair et ferme concernant les doctrines indiscutables que nous avons entendues, acceptées et défendues. Les déclarations de la Parole de Dieu sont formelles. Posez solidement vos pieds sur la base de la vérité éternelle. Rejetez toute erreur, même si elle présentait un semblant de vérité. -- The Review and Herald, 31 août 1905. Év 327 3 Méconnaissance des Écritures -- Nombreux sont ceux qui connaissent si mal leur Bible que leur foi n'est pas affermie. Ils déplacent les bornes anciennes et sont ballottés, çà et là, à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes. La science, ou prétendue telle, sape les fondements du christianisme; et ceux qui étaient autrefois dans la vérité s'éloignent des bornes bibliques et se séparent de Dieu tout en prétendant être encore ses enfants. -- The Review and Herald, 29 décembre 1896. Év 327 4 De nouveaux groupements au service de l'erreur -- L'Église doit prendre conscience des activités subtiles menées par des puissances sataniques qu'elle devra affronter. Si ses membres revêtent toutes les armes de Dieu, elle pourra vaincre tous les ennemis qu'elle rencontrera, dont certains ne se sont pas encore manifestés. Év 327 5 A mesure que nous approchons de la fin, des alliances se multiplieront et se fortifieront. Elles s'opposeront à la vérité et donneront naissance à des groupes nouveaux de prétendus croyants qui agiront selon leurs théories trompeuses. L'apostasie gagnera du terrain. "Quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons." 1 Timothée 4:1. Des hommes et des femmes se sont coalisés pour s'opposer au Seigneur Dieu du ciel, et l'Église n'est qu'à demi consciente de cette situation. Il est indispensable que les croyants qui ont professé leur foi prient beaucoup plus et agissent avec plus de sérieux. -- The Review and Herald, 5 août 1909. Év 328 1 Le danger d'ignorer notre histoire passée -- Toute expérience authentique des doctrines bibliques porte la marque de Jéhovah. Chacun devrait comprendre la nécessité de connaître personnellement la vérité. Nous devons nous familiariser avec les doctrines qui ont été approfondies avec sérieux et prière. Il m'a été révélé qu'il y a parmi nos membres beaucoup d'ignorance concernant la naissance et la progression du message du troisième ange. Il faut notamment étudier les livres de Daniel et de l'Apocalypse et nous en assimiler entièrement le texte afin que nous sachions ce qui est écrit. Év 328 2 Il m'a été montré avec beaucoup de force que plusieurs nous quitteraient pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Le Seigneur désire que toute personne qui professe croire à la vérité en ait une connaissance lucide. De faux prophètes surgiront et séduiront beaucoup de gens. Tout ce qui est susceptible d'être ébranlé le sera. Dès lors, n'est-il pas normal que chacun comprenne les raisons de notre foi? Au lieu qu'il y ait tant de sermons, mieux vaudrait étudier plus attentivement la Parole de Dieu, en examinant les Écritures, texte après texte, pour chercher les preuves solides qui étayent les doctrines fondamentales qui nous ont conduits là où nous sommes, sur la base de la vérité éternelle. Év 328 3 Je suis très attristée de voir avec quelle rapidité certains de ceux qui ont reçu la lumière et la vérité accepteront les tromperies de Satan et se laisseront séduire par une sainteté illusoire. Lorsque des hommes se détournent des bornes que le Seigneur a établies afin que nous puissions comprendre la place qui nous est attribuée dans la prophétie, ils sont totalement désorientés. -- Manuscrit 185, 1897. Év 328 4 Des erreurs rendues attrayantes -- Des doctrines fallacieuses, une piété et une foi simulées, et beaucoup de choses louables en apparence se multiplient autour de nous. Des maîtres se lèveront, habillés en anges de lumière, et séduiront, s'il était possible, les élus eux-mêmes. Si les jeunes ne veulent pas être séduits par le tissu de mensonges que Satan inventera, il leur faut apprendre tout ce qu'ils peuvent concernant la vérité. Ils ont besoin de vivre au soleil de la justice du Christ. Ils ont besoin d'être enracinés et fondés dans la vérité afin de pouvoir transmettre à d'autres la lumière qu'ils ont reçue. -- The Youth's Instructor, 22 avril 1897. Év 329 1 Dangers d'une religion qui recherche le sensationnel -- Il n'y a ni sécurité, ni le moindre bénéfice pour nos membres à fréquenter ces réunions populaires de sanctification. Sondons plutôt les Écritures avec beaucoup de soin et en priant Dieu avec ferveur afin que nous puissions comprendre les raisons de notre foi. Ainsi, nous ne serons pas tentés de nous mêler à ceux qui, tout en ayant de hautes prétentions, sont en contradiction avec la loi de Dieu. Év 329 2 Nous ne devons pas avoir une religion à caractère sensationnel et dont les racines ne plongent pas dans la vérité. Nos membres doivent recevoir une solide instruction concernant les raisons de notre foi. Ils doivent être instruits d'une façon plus approfondie que cela n'a été le cas en matière de doctrines bibliques, et particulièrement pour ce qui a trait aux leçons pratiques que Jésus a enseignées à ses disciples. Les croyants doivent être pénétrés de leur immense besoin de connaissances bibliques. Grâce à des efforts suivis, il faut que les solides arguments de la vérité soient inculqués à tous; car chacun sera éprouvé, et lorsque les hérésies surgiront de tous côtés, ceux qui sont enracinés et fondés dans l'oeuvre de Dieu resteront inébranlables. Mais quiconque néglige la préparation nécessaire sera littéralement balayé par des erreurs qui ont l'apparence de la vérité. -- Gospel Workers 1892:228, 229 (1892). Év 329 3 Ne pas se méprendre sur Babylone et l'antichrist -- Nous avons personnellement le devoir de marcher humblement avec Dieu. Nous ne devons pas nous mettre en quête d'un message étrange et nouveau. Nous ne devons pas croire que les élus de Dieu qui s'efforcent de marcher dans la lumière sont Babylone. Ce sont les Églises déchues qui constituent Babylone. Babylone a favorisé le développement de doctrines pernicieuses, le vin de l'erreur. Ce vin trafiqué est composé de doctrines fallacieuses telles que l'immortalité naturelle de l'âme, les tourments éternels des réprouvés, la négation de la préexistence du Christ avant sa naissance à Bethléem, la sanctification et l'exaltation du premier jour de la semaine en lieu et place du saint jour que Dieu a mis à part. Ces erreurs et d'autres semblables sont présentées au monde par les différentes Églises. ... Év 330 1 Sur la terre, les anges déchus font alliance avec des hommes méchants. A notre époque, l'antichrist se fera passer pour le Christ lui-même, et chez les nations de notre monde, la loi de Dieu sera purement et simplement annulée. La révolte contre la sainte loi de Dieu aura atteint son paroxysme. Mais le vrai chef de cette révolte est Satan, déguisé en ange de lumière. Les hommes seront séduits; ils l'exalteront à la place de Dieu et le déifieront. -- The Review and Herald, 12 septembre 1893. Év 330 2 Sonder les Écritures avec sérieux -- On ne doit pas se contenter de lire la Parole de Dieu; celle-ci doit pénétrer nos coeurs et notre entendement, afin que nous soyons affermis dans la vérité bénie. Si nous négligeons de sonder les Écritures pour nous-mêmes afin de connaître ce qu'est la vérité et que nous nous égarons, nous en serons tenus responsables. Nous devons sonder les Écritures avec soin afin que nous connaissions toutes les conditions que le Seigneur nous a indiquées; si nos capacités intellectuelles sont limitées, en approfondissant avec soin la Parole de Dieu, nous serons à même de devenir puissants dans la connaissance des textes sacrés et capables de les expliquer à d'autres. -- The Review and Herald, 3 avril 1888. Év 330 3 Utilité de nos livres -- Nombreux sont ceux qui abandonneront la foi pour s'attacher à des esprits séducteurs. Patriarches et prophètes et La tragédie des siècles sont des livres qui conviennent tout particulièrement aux nouveaux croyants: ces ouvrages sont propres à les affermir dans la vérité. Les dangers que les Églises doivent éviter y sont signalés. Ceux qui se familiariseront pleinement avec les enseignements contenus dans ces livres seront conscients des périls qui sont devant eux et pourront discerner le chemin clair et droit qui leur a été tracé. Ils seront préservés des sentiers douteux. Ils s'engageront sur des voies droites afin que le boiteux ne soit pas dévié de sa route. Év 330 4 Jésus-Christ, Patriarches et prophètes, La tragédie des siècles et Daniel and the Revelation renferment de précieux enseignements. Ces livres doivent être considérés comme ayant une importance particulière, et il faudrait faire tout son possible pour que le public les connaisse. -- Lettre 229, 1903. Év 331 1 Faire preuve de discernement à l'égard des nouveaux membres -- Les comportements brusques et inconsidérés trahissent un manque de sagesse et aboutissent à des injustices. Mais ce qui est le plus regrettable c'est que les nouveaux convertis en seront choqués et que leur confiance en la cause de Dieu s'en trouvera ébranlée. Prions pour que nous soyons prêts lorsque le moment d'agir sera venu. -- Lettre 16, 1907. ------------------------Chapitre 79 -- Ramener les égarés Év 331 2 Une oeuvre préventive -- On devrait avoir à coeur d'instruire les jeunes convertis. Ils ne doivent pas être livrés à eux-mêmes: ils risqueraient alors d'être détournés par des offres trompeuses et de s'engager sur des voies illusoires. Que les sentinelles soient constamment sur le qui-vive, de peur que les âmes ne soient séduites par de douces et belles paroles et par des sophismes. Enseignez fidèlement tout ce que le Christ a prescrit. Toute personne qui accepte le Sauveur doit être initiée à jouer un rôle dans la grande oeuvre que nous devons accomplir dans ce monde. -- Lettre 279, 1905. Év 331 3 Il faut que les nouveaux membres comprennent bien qu'on ne peut acquérir une connaissance suffisante de la vérité qu'en l'étudiant avec sérieux et persévérance. D'une manière générale, les nouveaux convertis à la vérité que nous prêchons n'ont pas été auparavant des lecteurs studieux de la Bible, car dans les Églises traditionnelles, on s'adonne bien peu à l'étude sérieuse de la Parole de Dieu. Les gens s'attendent à ce que les ecclésiastiques sondent les Écritures à leur place et leur expliquent ce qu'elles enseignent. Év 331 4 Beaucoup de gens acceptent la vérité sans creuser bien profondément, et lorsqu'on leur présente des objections, ils ont oublié les arguments et les preuves sur lesquels elle se fonde. Ils ont été amenés à souscrire à la vérité, mais ils n'ont pas été pleinement instruits sur ce qu'elle est; ils n'ont pas été conduits graduellement dans la connaissance du Christ. Trop souvent, leur piété dégénère en formalisme, et lorsqu'ils n'entendent plus les appels qui les avait initialement tirés de leur léthargie, ils meurent spirituellement. -- Gospel Workers, 368 (1915). Év 332 1 Comment traiter ceux qui s'égarent -- Ceux que Dieu appelle à accomplir une oeuvre spéciale devront censurer les hérésies et autres déviations. Ils devront faire preuve de charité biblique envers tous les hommes et présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus. Certains s'opposeront à la vérité avec beaucoup de sincérité et d'ardeur; quoi qu'il en soit, tout en démasquant avec fermeté leurs erreurs et tout en condamnant leurs pratiques regrettables, on agira à leur égard avec longanimité et patience. "Reprenez les uns, ceux qui contestent; sauvez-en d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair." Jude 1:22, 23. Év 332 2 L'Église peut être amenée à retrancher de son sein ceux qui ne se sont pas amendés. C'est un pénible devoir et une décision qui ne devrait être prise que lorsque tous les moyens de ramener et de sauver celui qui s'est égaré ont échoué. Év 332 3 Le Christ n'a jamais offert la paix au prix d'un compromis. Le coeur des serviteurs de Dieu débordera d'amour et de sympathie pour celui qui est tombé dans l'erreur, et dont parle la parabole de la brebis perdue; cependant, ils parleront du péché sans ménagement. Ils feront preuve d'une sincère bienveillance mais qui réprouve l'erreur et le péché en toute impartialité et sans hypocrisie. Jésus a vécu au milieu d'une génération pécheresse et pervertie. Il ne pouvait se permettre d'être en paix avec le monde en s'abstenant d'avertir les humains et de leur adresser des reproches; cela n'aurait pas été en harmonie avec le plan du salut. -- Lettre 12, 1890. Év 332 4 Purifier l'Église selon le plan de Dieu -- Dieu n'approuve pas le laisser-aller avec lequel on travaille dans les églises. Il s'attend à ce que ses serviteurs fassent preuve de droiture et de fidélité lorsqu'il s'agit de réprimander et de corriger les pécheurs. Ils doivent extirper le mal conformément aux règles que Dieu a prescrites dans sa Parole, et non selon leurs idées et au gré de leurs impulsions. On ne doit pas user de brutalité, ni agir avec duplicité, avec précipitation et sous l'impulsion du moment. Les efforts faits pour débarrasser l'Église de l'impureté morale doivent l'être en conformité avec la volonté de Dieu. Il ne doit y avoir ni partialité ni hypocrisie en la matière. Il ne doit pas y avoir de favoritisme, les fautes des uns étant considérées comme étant moins graves que celles des autres. Oh Alors nous travaillerions toujours avec la pensée du Christ, avec bonté, compassion et sympathie, témoignant de l'amour au pécheur tout en haïssant le péché d'une parfaite haine. -- Manuscrit 8a, 1888. Év 333 1 L'exemple de l'apôtre Paul -- Les contestations qui se manifestent parmi les croyants ne sont pas conformes au plan de Dieu. Elles sont l'expression du coeur naturel. Les paroles de Paul s'adressent à tous les fauteurs de désordre et de dissensions: "Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des enfants charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent." 1 Corinthiens 3:1-3. Paul s'adresse ici à des gens dont les progrès ne sont pas allés de pair avec les privilèges et les occasions qui leur avaient été offerts. Ils auraient dû pouvoir entendre la Parole de Dieu dans sa clarté, mais ils se trouvaient dans la même situation que les disciples lorsque le Christ leur dit: "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant." Jean 16:12. Ils auraient dû être très avancés dans la connaissance spirituelle, capables de comprendre et de pratiquer les vérités les plus élevées de la Parole; mais ils n'étaient pas sanctifiés. Ils avaient oublié qu'ils devaient être purifiés de leurs tendances mauvaises -- héréditaires ou acquises -- et qu'ils ne devaient pas cultiver les désirs de la chair. Év 333 2 Paul ne pouvait condamner le mal sans que certains -- qui prétendaient croire à la vérité -- ne se sentent offensés. Le témoignage inspiré ne pouvait leur faire aucun bien, car ils avaient perdu leur discernement spirituel. La jalousie, les soupçons et les accusations fermaient la porte à l'oeuvre du Saint-Esprit. Paul aurait souhaité traiter de vérités plus hautes et plus élaborées, de vérités riches en substance, mais son enseignement aurait heurté de front leurs penchants à la jalousie, et il n'aurait pas été accepté. Les divins mystères de la piété, qui leur auraient permis de comprendre les vérités nécessaires pour leur temps, ne pouvaient pas leur être présentés. L'apôtre devait choisir des enseignements qui, comme le lait, ne risquaient pas d'irriter les organes digestifs. Les vérités d'un intérêt plus profond devaient être passées sous silence, sinon les auditeurs les auraient mal comprises et en auraient fait une mauvaise application. Dans ces conditions, les vérités les plus élémentaires de la Parole de Dieu, que l'on explique aux nouveaux convertis, leur furent présentées. ... Év 334 1 La sainteté pour Dieu par Jésus-Christ est un impératif pour les chrétiens. Si l'on constate des fautes dans l'église, il faut y remédier immédiatement. Certains doivent être réprimandés sévèrement. En agissant ainsi, on ne fait aucun tort à ceux qui s'égarent. Le médecin de l'âme consciencieux n'hésite pas à inciser profondément afin de ne laisser aucun tissu infectieux susceptible de faire resurgir le mal. Une fois que la réprimande a été faite, la repentance et la confession se manifestent, et Dieu pardonnera et guérira gracieusement. Quand les péchés sont confessés, le Seigneur pardonne toujours. -- The Review and Herald, 11 décembre 1900. Év 334 2 Perturbateurs dans l'église -- Il y a dans nos églises des gens qui professent la vérité, mais qui ne sont que des obstacles à la réforme qui doit s'y produire. Ils ne sont que des "bâtons dans les roues" de l'oeuvre du salut. On les trouve souvent en train de se chicaner. Le doute, la jalousie et la suspicion sont les fruits de l'égoïsme et semblent faire partie intégrante de leur nature. J'appellerai cette catégorie de personnes les perpétuels contestataires. Ils font à l'église plus de mal que ce que deux prédicateurs pourraient faire pour en annuler l'effet. Ils sont une charge pour elle et un lourd fardeau pour les ministres de l'Évangile. Ils vivent dans un climat de doute, de jalousie et de soupçon. Il faut beaucoup de temps et d'efforts aux ambassadeurs du Christ pour réparer leurs méfaits et pour rétablir l'harmonie et l'union dans l'église. Tout cela mine le courage et les forces des serviteurs de Dieu et les empêche de se qualifier pour l'oeuvre qui consiste à sauver de la ruine les âmes qui se perdent. Dieu rétribuera ces perturbateurs de Sion selon leurs oeuvres. Év 334 3 Les ministres du Christ devraient remplir la tâche qui leur est impartie, et ne pas se laisser freiner dans leur action par ces agents de Satan. Si les prédicateurs se laissent détourner de la grande oeuvre qui consiste à délivrer le dernier message d'avertissement et de salut, ces perturbateurs seront suffisamment nombreux pour contester, ergoter, critiquer pour occuper en permanence les serviteurs de Dieu. Si l'église ne dispose pas de l'énergie voulue pour maîtriser les sentiments rebelles et non sanctifiés des mécontents de la communauté, il vaut mieux abandonner à eux-mêmes l'église et ces mécontents plutôt que de perdre les occasions de gagner des centaines de personnes qui formeraient de meilleures églises et qui auraient en leur sein des éléments de cohésion et de puissance. Év 335 1 La meilleure chose que les prédicateurs et les églises aient à faire est de laisser tous ces mécontents et ces gens tortueux retourner à leur propre élément, puis de s'éloigner du rivage, d'avancer en pleine eau, et de jeter à nouveau le filet de l'Évangile afin de saisir des hommes qui les récompenseront de leurs efforts. Satan exulte lorsque des hommes et des femmes grincheux de nature acceptent la vérité, car ils accumuleront toute l'obscurité et tous les obstacles qu'ils pourront pour nuire aux progrès de l'oeuvre de Dieu. En cette période importante, les prédicateurs ne doivent pas être empêchés de prêter main-forte à des hommes et à des femmes qui voient et qui ont senti à un moment donné la force de la vérité. Ces ministres de l'Évangile doivent affermir en Christ ces chrétiens, en Christ qui peut les garder et les faire paraître irrépréhensibles devant sa gloire, tandis qu'ils pénètrent dans de nouveaux champs de travail. -- The True Missionnary, février 1874. ------------------------Chapitre 80 -- Second baptême Év 335 2 Quand le baptême est susceptible d'être renouvelé -- A notre époque, nombreux sont ceux qui ont violé sans le savoir un des commandements de la loi de Dieu. Quand leur intelligence est éclairée et que les impératifs du quatrième commandement se sont révélés à leur conscience, ils se sont vus pécheurs devant Dieu. "Le péché est la transgression de la loi" (1 Jean 3:4) et "Quiconque... pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous." Jacques 2:10. Év 335 3 Celui qui cherche sincèrement la vérité n'invoquera pas son ignorance de la loi pour excuser ses transgressions. La lumière était à sa portée. La Parole de Dieu est claire et le Christ l'a engagé à sonder les Écritures. Il respecte la loi de Dieu comme étant sainte, juste et bonne, et il se repent de ses transgressions. Par la foi, il se réclame du sang expiatoire du Christ et il revendique la promesse du pardon divin. Son premier baptême ne le satisfera plus désormais; car il s'est reconnu pécheur, et tombe sous le coup de la condamnation de la loi de Dieu. Il est passé par une nouvelle expérience de la mort au péché, et il désire une fois encore être enseveli avec le Christ par le baptême, afin de ressusciter et de marcher en nouveauté de vie. Cela est en harmonie avec l'exemple de Paul lorsqu'il baptisait des Juifs convertis au christianisme. Cet épisode a été rappelé par le Saint-Esprit pour servir d'enseignement à l'Église. -- Sketches From the Life of Paul, 133 (1883). Év 336 1 Une pratique qui exige beaucoup de prudence -- La question du second baptême devrait être traitée avec le plus grand soin. Après que la vérité concernant le sabbat et d'autres points importants de notre foi auront été présentés, si plusieurs personnes ont le courage de prendre position en faveur de la vérité, elles comprendront cette question [le second baptême] à la lumière de la Bible si elles sont réellement converties. Mais certains ont abordé ces sujets sans précaution, et le Seigneur nous a adressé à plusieurs reprises des réprimandes à ce propos. Év 336 2 Ceux qui mettent la question du second baptême au premier plan comme si elle avait autant d'importance que le sabbat ne font pas bonne impression sur les esprits et ne présentent pas le sujet comme ils le devraient. Il faut beaucoup de discernement pour concilier les différentes vérités bibliques avec le sabbat, pour dispenser droitement la Parole de Dieu et pour donner à chacun sa nourriture au temps convenable. Cf. Matthieu 24:45. Év 336 3 Ceux qui acceptent les difficultés inhérentes à l'observation du sabbat ont à engager une redoutable bataille avec le moi et avec les intérêts qui s'interposeront entre leur âme et Dieu. Puis, une fois qu'ils auront franchi ce pas important et qu'ils auront posé solidement leurs pieds sur le fondement de la vérité éternelle, il leur faudra du temps pour s'habituer à leur situation nouvelle, et on ne devrait pas les presser d'envisager un second baptême. Nul ne devrait se substituer à la conscience d'un autre, insister auprès de lui et le harceler pour qu'il se fasse baptiser une seconde fois. Év 337 1 Il s'agit d'une question sur laquelle chacun doit, en son âme et conscience, prendre position dans la crainte de Dieu. Ce sujet doit être présenté avec doigté, dans un esprit de bienveillance et d'amour. Il n'appartient à nul autre qu'à Dieu d'engager une personne à se décider sur ce point; laissons le Seigneur agir sur les coeurs par son Saint-Esprit, de telle sorte que le croyant concerné soit pleinement convaincu lorsqu'il prendra cette décision. Nous ne devrions jamais permettre à un esprit de polémique et de contestation de s'introduire dans une telle question et de la dominer. N'impiétons pas sur des domaines qui n'appartiennent qu'à Dieu. Ceux qui, en toute conscience, ont pris position pour les commandements de Dieu, accepteront aussi toutes les vérités vitales, si on les a instruits avec honnêteté. Mais s'adresser à des esprits humains implique beaucoup de sagesse. Certains ont besoin de davantage de temps que d'autres pour percevoir et pour comprendre certaines vérités; cela est particulièrement vrai pour ce qui concerne un second baptême, mais une main divine les dirige, un Esprit divin agit sur leurs coeurs, leur montrant ce qu'ils doivent faire et ils le feront. Év 337 2 Que nul de nos frères zélés ne fasse preuve d'intransigeance sur cette question. Ils risqueraient de se montrer plus exigeants que le Seigneur lui-même et d'imposer aux autres des conditions qu'il n'a pas requises. Il n'appartient à aucun de ceux qui enseignent la Parole de Dieu d'insister auprès d'une personne pour qu'elle soit baptisée une seconde fois. Leur tâche consiste à exposer les grands principes qui sont à la base des vérités bibliques, ce qui est le cas du second baptême. Mais qu'ils laissent à Dieu le soin de convaincre les esprits et les coeurs. ... Év 337 3 Toute personne de bonne foi qui accepte le sabbat prescrit dans le quatrième commandement comprendra en temps voulu quel est son devoir. Mais pour certains, cela demandera plus longtemps. Cette question ne doit pas être introduite précipitamment et avec force devant ceux qui connaissent la vérité depuis peu, mais ce sujet agira comme un levain; le processus sera lent et silencieux, mais si les prédicateurs ne sont pas trop pressés et ne font pas échouer le dessein de Dieu, la vérité fera son chemin. Év 337 4 Ceux qui ont mûrement réfléchi sur cette question [le sabbat] sont tout à fait au clair et pensent que tout le monde devrait voir les choses comme eux-mêmes les voient. Ils ne se rendent pas compte que pour plusieurs de ceux qui ont eu récemment connaissance du message, ce sujet semble à leurs yeux une sorte de reniement de la pratique religieuse qui était la leur jusqu'ici. Mais avec le temps, ils verront les choses sous un autre angle. A mesure que la vérité se révélera à eux, ils découvriront de nouvelles étapes à franchir; une lumière nouvelle illuminera leur sentier; l'Esprit de Dieu touchera leur esprit, si du moins aucun humain ne s'interpose et ne cherche à les détourner de ce qu'ils croient être la vérité. Év 338 1 Que l'on sache bien que de temps à autre, au cours de notre expérience, Dieu m'a confié des messages d'avertissement destinés à nos frères et concernant la question du second baptême. J'ai vu que notre frère... et quelques autres prédicateurs commettaient des erreurs dans certains domaines parce qu'ils faisaient du second baptême une question primordiale et un test. Ce n'est pas ainsi que ce sujet devrait être enseigné. Il devrait être présenté comme un grand privilège et une bénédiction; c'est donc sous cet angle-là que le verront ceux qui sont baptisés une seconde fois, s'ils en ont une juste idée. Ces braves prédicateurs ne conduisaient pas ces nouveaux convertis pas à pas, avec prudence et circonspection; en conséquence, plusieurs de ces personnes se sont détournées de la vérité, alors qu'avec un peu de patience, de bienveillance et de tact, ce triste résultat aurait pu être évité. -- Lettre 56, 1886. Év 338 2 Reconversion et second baptême d'ex-membres de l'Église adventiste -- Le Seigneur nous engage à une réforme sérieuse. Quand une personne est passée par une véritable reconversion, qu'elle soit à nouveau baptisée. Qu'elle renouvelle son alliance avec Dieu, et Dieu renouvellera son alliance avec elle. ... Des reconversions doivent se produire parmi les membres de l'Église, de sorte que, en leur qualité de témoins de Dieu, ils puissent proclamer la puissance irrécusable de la vérité qui purifie l'âme. -- Lettre 63, 1903. ------------------------Chapitre 81 -- Prévoir des lieux de culte Év 338 3 Des monuments pour la vérité -- Quand un intérêt a été suscité dans une localité, cet intérêt doit être suivi. Le message doit y être prêché partout, jusqu'à ce qu'un humble lieu de culte y soit établi, se présentant comme un signe, un mémorial du sabbat de Dieu, une lumière au milieu des ténèbres. Il doit y en avoir en de nombreux endroits comme témoins de la vérité. Dans sa miséricorde, Dieu a appelé des messagers de l'Évangile pour qu'ils aillent dans tous les pays et qu'ils prêchent à toute langue et à tout peuple, jusqu'à ce que l'étendard de la vérité soit planté dans toutes les parties du monde habité. -- Testimonies for the Church 6:100 (1900). Év 339 1 Un élément de stabilité -- Partout où un groupe de croyants est créé, un lieu de culte doit être construit. Que les prédicateurs ne partent pas avant d'avoir atteint ce but. Év 339 2 Dans bien des localités où le message a été prêché et où des âmes l'ont accepté, on dispose de moyens limités et on ne peut pas faire grand-chose pour s'assurer les avantages qui donneraient à la cause un caractère sérieux. Cela rend souvent difficile le développement de l'oeuvre. Quand certaines personnes s'intéressent à la vérité, les ecclésiastiques des autres Églises -- et ceci a été rapporté par nos membres d'église -- disent: "Ces gens-là n'ont pas d'église, et vous n'avez même pas de lieu de culte. Vous êtes un petit groupe de gens, pauvres et sans instruction. Dans peu de temps, les prédicateurs s'en iront, et l'intérêt suscité partira en fumée. Alors il ne vous restera plus qu'à renoncer à ces idées nouvelles que vous avez reçues." Év 339 3 Croyons-nous qu'il n'y aurait pas là une forte tentation pour ceux qui comprennent les raisons de notre foi et que l'Esprit de Dieu a convaincus de la vérité présente? Il nous faut souvent répéter que de grands intérêts peuvent être l'aboutissement de faibles commencements. Si, pour susciter de l'intérêt en faveur du royaume de notre Rédempteur, nous faisons preuve de sagesse, d'un jugement sanctifié et d'esprit tactique, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour montrer aux gens la stabilité de notre oeuvre. D'humbles sanctuaires seront construits pour permettre à ceux qui ont accepté la vérité d'adorer Dieu selon les impératifs de leur conscience. -- Testimonies for the Church 6:100, 101 (1900). Év 339 4 Dans toutes les grandes villes où la vérité est proclamée, des églises devraient être construites. Dans certains grands centres urbains, il devrait y avoir des églises dans différents quartiers. En divers endroits où des salles de réunions seront mises en vente à des prix raisonnables, nous pourrions les acquérir dans des conditions avantageuses. -- Lettre 168, 1909. Év 340 1 "Dieu premier servi" -- Il fut un temps où il semblait nécessaire d'adorer Dieu dans des lieux très modestes; le Seigneur n'en a pas pour autant retiré son Esprit ni refusé sa présence. Son peuple ne pouvait pas faire mieux à cette époque, et aussi longtemps qu'il l'adorait en esprit et en vérité, il ne lui a jamais adressé de reproches et n'a jamais blâmé ses efforts. Mais Dieu nous a bénis en nous procurant des biens, et nous les employons pour embellir nos maisons; nous faisons des plans et nous les réalisons dans le but de nous faire plaisir, de nous honorer et de nous glorifier. Si par ailleurs nous admettons volontiers que le Seigneur soit exclu de nos plans et que nous l'adorions dans un lieu beaucoup plus médiocre et nettement plus inconfortable que celui où nous habitons, si donc nos désirs égoïstes ont la primauté et que Dieu et son culte sont pour nous secondaires, il ne répandra pas sur nous sa bénédiction. -- Manuscrit 23, 1886. Év 340 2 Une présentation simple, nette et harmonieuse -- Le Seigneur ne nous a donné aucune instruction touchant l'édification d'un bâtiment d'une richesse et d'une splendeur comparables au temple [de Jérusalem]. Nous devons construire un humble lieu de culte, dont la présentation soit simple, sobre, nette et harmonieuse. Év 340 3 Que ceux qui en ont les moyens se montrent aussi généreux et manifestent autant de goût pour la construction d'un lieu de culte où l'on peut adorer Dieu que lorsqu'il s'est agi de l'emplacement, de la construction et de l'ameublement de leur propre maison. Qu'ils témoignent même d'une volonté et d'un désir plus grands pour honorer Dieu que pour se faire honneur à eux-mêmes. Qu'ils construisent avec goût mais sans extravagance. Que la maison soit bâtie de telle manière que, lorsqu'elle sera présentée au Seigneur, il puisse l'accepter et que son Esprit repose sur les adorateurs dont les regards sont uniquement fixés sur sa gloire. Rien ne doit s'interposer entre la gloire de Dieu et nous: aucun dessein, aucun plan, aucun but égoïstes. Il doit y avoir harmonie. -- Manuscrit 23, 1886. Év 340 4 Des bâtiments solides -- Certains se demanderont: Pourquoi soeur White emploie-t-elle constamment les mots "simple", "net", "solide", quand elle parle de constructions? C'est parce que je souhaite que nos bâtiments reflètent la perfection que Dieu demande à son peuple. Év 341 1 A cela, d'aucuns répliqueront: "Mais si la venue du Seigneur est si proche, pourquoi conseillez-vous aux entrepreneurs d'employer les meilleurs matériaux possibles dans leurs constructions?" Oserions-nous dédier à Dieu une maison construite avec des matériaux de qualité médiocre et si mal conçue qu'elle risquerait d'être emportée à la première bourrasque? Nous devrions avoir honte d'utiliser des matériaux de mauvaise qualité pour la maison du Seigneur. Je ne conseillerais du reste à personne de se servir de tels matériaux pour la construction d'une maison quelle qu'elle soit. C'est un mauvais calcul. Les planchers de nos maisons doivent être faits de bois de qualité. Cela coûtera un peu plus cher, mais au bout du compte, cela nous évitera bien des ennuis. La charpente devra être parfaitement symétrique et solidement fixée. Le Christ est notre exemple en toutes choses. Il travaillait comme charpentier avec son père Joseph, et tout ce qu'il faisait était bien fait; les différentes pièces composant un ensemble étaient parfaitement ajustées, et répondaient tout à fait à l'usage prévu. Év 341 2 Quoi que vous fassiez, faites-le aussi bien que vos principes d'équité, que votre force et votre habileté vous permettent de le faire. Que votre oeuvre soit comme le modèle qui vous a été montré sur la montagne. Les constructions seront bientôt sévèrement mises à l'épreuve. -- Manuscrit 127, 1901. Év 341 3 Les membres d'église doivent prêter main-forte -- Quand une église est organisée, les membres doivent se lever et construire. Que les nouveaux convertis, sous la direction d'un prédicateur qui est lui-même guidé par les conseils de ses collègues, travaillent de leurs mains en se disant: Nous avons besoin d'une église, c'est une nécessité, et chacun de nous fera de son mieux pour aider à la construire. ... Év 341 4 Révélons le Christ en faisant des progrès. Dieu engage ceux qui professent suivre Jésus à unir joyeusement leurs efforts pour le bien de sa cause. Que cela se réalise et qu'on entende bientôt ces accents de gratitude: "Voyez ce que l'Éternel a fait" -- Lettre 65, 1900. Év 341 5 Une aide financière venant de l'extérieur -- Il nous faut faire preuve de vigilance, afin qu'au fur et à mesure que des portes s'ouvrent nous fassions progresser l'oeuvre dans les grands centres urbains. Nous sommes loin d'avoir suivi les instructions qui nous ont été données concernant la pénétration dans ces grandes villes et la nécessité d'y ériger des monuments pour Dieu. Nous devons conduire les gens, pas à pas, vers la pleine lumière de la vérité. Nous devons continuer à travailler jusqu'à ce qu'une église soit organisée et qu'un humble lieu de culte soit construit. J'ai de bonnes raisons de croire que beaucoup de personnes qui n'appartiennent pas à notre Église nous apporteront une aide financière considérable. Il m'a été montré qu'en bien des endroits, notamment dans les grandes villes d'Amérique, de telles personnes nous prêteront leur soutien. -- The Review and Herald, 30 septembre 1902. Év 342 1 Différents styles d'architecture -- Des églises sont construites un peu partout, mais il n'est pas nécessaire qu'elles soient bâties exactement sur le même modèle. Divers styles de constructions doivent être choisis selon les localités. Év 342 2 Le pectoral du grand prêtre comportait plusieurs pierres précieuses; chacune d'elles avait un éclat particulier, qui ajoutait à la beauté de l'ensemble. Chacune avait une signification spéciale et était porteuse d'un message divin important. Il y avait plusieurs pierres, mais un seul pectoral. De même, il y a toute une variété d'esprits, mais un seul Esprit. L'Église comporte plusieurs membres, dont chacun possède ses caractéristiques particulières, mais ses membres constituent une seule famille. -- Lettre 53, 1900. Év 342 3 La ventilation des locaux -- Sabbat après-midi, la belle et confortable salle de réunions de... était archicomble. Il faisait chaud ce jour-là, et une forte ventilation s'imposait. Malheureusement, les beaux vitraux multicolores n'avaient pas été conçus pour pouvoir être ouverts. Aussi, l'auditoire en a-t-il beaucoup souffert; quant à la conférencière, elle en a été incommodée au point qu'elle a été souffrante pendant une semaine et qu'elle a eu bien de la peine à honorer un des trois rendez-vous qu'elle avait prévus à New York. Comment un peuple ayant de si vastes connaissances en matière de santé, d'hygiène et d'oxygénation peut-il permettre la construction et l'utilisation pendant des années de bâtiments si mal conçus qui sont des réservoirs clos d'air pollué? -- The Review and Herald, 25 novembre 1909. Év 343 1 Prévoir une école d'église -- Les pasteurs qui travaillent dans un nouveau territoire ne devraient pas se sentir libres de quitter leur champ de travail jusqu'à ce qu'ils aient pourvu les églises confiées à leurs soins des facilités nécessaires. Non seulement un lieu de culte devrait être bâti, mais encore des arrangements devraient être faits pour établir de façon permanente une école d'église. Év 343 2 Cette question m'a été présentée très clairement. J'ai vu en différents lieux, de nouveaux groupes de croyants se former et des lieux de culte être construits. Ceux qui avait accepté récemment la vérité avaient aidé avec des mains bien disposées et ceux qui avaient des moyens pécuniaires les avaient assistés de leurs biens. Au rez-de-chaussée de la chapelle, il me fut montré une pièce destinée à une école où les enfants pourraient être instruits dans les vérités de la Parole de Dieu. Des maîtres consacrés étaient choisis pour aller dans ces endroits. Le nombre des élèves n'était pas très grand, mais cela constituait un excellent commencement. -- L'Esprit de prophétie et ses enseignements, Collonges-sous-Salève, 477, 478 (1900). Év 343 3 Notre mot d'ordre -- Quand nous commençons l'oeuvre dans un territoire donné et que nous formons un groupe de croyants, nous les consacrons à Dieu et les engageons à se joindre à nous pour construire un modeste lieu de culte. Puis, lorsque celui-ci est en état de fonctionner et qu'il a été dédié au Seigneur, nous passons à d'autres territoires. Le mot d'ordre, clair et distinct, nous a été donné: "Allez de l'avant"; et dès que le message d'avertissement a été proclamé dans une localité, et que des hommes et des femmes se sont levés pour y continuer l'oeuvre, nous nous rendons dans des endroits où nous n'avons pas encore travaillé. -- Lettre 154, 1899. ------------------------Chapitre 82 -- Vers de nouveaux territoires Év 343 4 Les membres d'église devraient apprendre à se suffire à eux-mêmes -- Alors que je voyageais dans le Sud pour me rendre à l'assemblée, j'ai vu une ville après l'autre qui n'avaient pas encore entendu notre message. Que se passe-t-il? Les prédicateurs passent et repassent dans les églises qui connaissent déjà la vérité, tandis que des milliers de personnes périssent faute de connaître le Christ. Év 344 1 Si les instructions voulues avaient été données, si les méthodes appropriées avaient été suivies, chaque membre d'église accomplirait sa tâche comme partie intégrante d'un même corps. Il ferait du travail missionnaire. Mais les églises se meurent, et elles ont besoin d'entendre la prédication d'un pasteur. Év 344 2 Il faut enseigner aux membres à apporter fidèlement leur dîme au Seigneur, afin qu'il les fortifie et les bénisse. On devrait les stimuler au travail, afin que le souffle de Dieu les anime. On devrait leur faire comprendre que s'ils sont incapables de se suffire à eux-mêmes, sans l'aide d'un prédicateur, ils ont besoin d'être à nouveau convertis et de passer par un second baptême. Il faut qu'ils naissent de nouveau. -- Manuscrit 150, 1901. Év 344 3 Travailler pour le salut des âmes -- Au lieu de maintenir les prédicateurs en poste dans des églises qui connaissent déjà la vérité, les membres de ces communautés devraient leur dire: "Allez travailler pour les âmes qui périssent dans les ténèbres; nous nous chargerons nous-mêmes d'assurer les services religieux de l'église. Nous continuerons à tenir des réunions et, en nous appuyant sur le Christ, nous maintiendrons la vie spirituelle. Nous travaillerons pour les âmes qui nous entourent, et nous prierons et enverrons des dons pour soutenir les pasteurs qui travaillent dans des champs plus nécessiteux et plus démunis que le nôtre." -- Testimonies for the Church 6:30 (1900). Év 344 4 Appelés à travailler dans de nouveaux territoires -- En règle générale, les prédicateurs employés par la fédération devraient quitter les communautés locales pour se rendre dans de nouveaux territoires, en utilisant les facultés que Dieu leur a données pour chercher et sauver ceux qui se perdent. -- Lettre 136, 1902. Év 344 5 Un travail d'évangélisation mené avec énergie -- Nos prédicateurs devraient élaborer des plans avec sagesse, comme de fidèles serviteurs. Ils devraient comprendre que leur tâche ne consiste pas à "dorloter" les églises déjà existantes, mais à entreprendre un travail d'évangélisation énergique, en prêchant la Parole et en faisant du travail de porte à porte dans les endroits où la vérité n'a pas encore été proclamée. ... Ils se rendraient compte qu'il n'y a rien de plus encourageant qu'un travail d'évangélisation dans de nouveaux lieux. -- Lettre 169, 1904. Év 345 1 Si les prédicateurs voulaient bien partir et aller dans de nouveaux territoires, les membres d'église seraient obligés d'assumer des responsabilités, et leurs capacités se développeraient en les exerçant. -- Lettre 56, 1901. Év 345 2 Gaspillage d'énergie -- Notre peuple a bénéficié de grandes lumières, et cependant, les forces de notre corps pastoral se sont épuisées dans les églises à force d'instruire ceux qui devraient être eux-mêmes des instructeurs, à force d'éclairer ceux qui devraient être "la lumière du monde", à force d'abreuver ceux qui devraient être des sources d'eau vive, d'enrichir ceux qui devraient être de véritables mines de précieuse vérité, de répercuter l'appel de l'Évangile à des gens qui devraient aller jusqu'aux extrémités de la terre, afin de prêcher le message céleste à de nombreuses personnes qui n'ont pas joui des mêmes privilèges qu'eux, à force de nourrir ceux qui devraient aller dans les chemins et le long des haies pour transmettre l'invitation: "Venez, car tout est déjà prêt". Luc 14:17. Venez au festin de l'Évangile; venez au repas des noces de l'Agneau; "venez maintenant, tout est prêt". Év 345 3 L'heure est venue de lutter sincèrement avec Dieu. Nos voix devraient s'unir à celle du Sauveur dans cette magnifique prière: "Que ton règne vienne" Que toute la terre soit pleine de sa gloire "Qui est suffisant pour ces choses?" 2 Corinthiens 2:16. La responsabilité repose sur chacun. "Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu." 2 Corinthiens 3:5. -- The Review and Herald, 23 juillet 1895. ------------------------Chapitre 83 -- New York Év 346 1 Une grande ville mûre pour le message -- Lors de mon séjour à New York au cours de l'hiver de l'année 1901, je reçus des lumières concernant l'oeuvre dans ce grand centre urbain. Nuit après nuit, la voie que nos frères devaient suivre me fut présentée. Dans le district du grand New York, le message doit progresser comme une lampe allumée. Dieu suscitera des prédicateurs pour cette tâche et ses anges les précéderont. Bien que nos grandes villes se trouvent dans une condition qui ressemble de plus en plus à celle du monde antédiluvien, et qu'elles soient des Sodome sur le plan de la corruption, il y a cependant parmi leurs habitants de nombreuses âmes sincères qui, si elles avaient connaissance des vérités bouleversantes du message adventiste, seraient convaincues par le Saint-Esprit. New York est une ville mûre pour la vérité. Dans cette grande métropole, le message de la vérité sera délivré par la puissance de Dieu. Pour cela, Dieu appelle des hommes. Il engage ceux qui ont fait une expérience dans sa cause à prendre en main l'oeuvre qui doit être accomplie à New York et dans les autres grandes villes d'Amérique et à l'y poursuivre dans sa crainte. Il sollicite également les moyens financiers nécessaires à la réalisation de cette tâche. -- Testimonies for the Church 7:54, 55 (1902). Év 346 2 Un symbole de l'oeuvre mondiale -- Ceux qui portent la responsabilité du travail d'évangélisation dans le district du grand New York devraient bénéficier de l'appui des meilleurs pasteurs que l'on puisse obtenir. Qu'il y ait là un véritable centre de l'oeuvre de Dieu; que tout ce qui s'y fait soit un symbole de celle que le Seigneur souhaite voir accomplir dans le monde. ... Év 347 1 Dans le grand New York, le Seigneur connaît beaucoup de précieuses âmes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal; et par ailleurs, il y a là des gens qui, par ignorance, ont marché sur le chemin de l'erreur. Mais la lumière de la vérité doit briller sur eux, pour que le Christ leur soit révélé comme le Chemin, la Vérité et la Vie. Év 347 2 Nous devons présenter la vérité dans l'amour du Christ. Notre oeuvre ne doit être empreinte d'aucune extravagance ni être accompagnée d'aucune parade. Elle doit être accomplie selon les instructions du Sauveur: dans l'humilité et la simplicité de l'Évangile. Que nos prédicateurs ne soient pas intimidés par certaines apparences, si rebutantes soient-elles. Qu'ils prêchent la Parole, et le Seigneur, par son Saint-Esprit, convaincra leurs auditeurs. -- Testimonies for the Church 7:38 (1902). Év 347 3 Travailler conformément aux instructions divines -- Nos méthodes de travail doivent être dans la ligne des instructions du Seigneur. L'oeuvre qui est faite pour Dieu dans nos grands centres urbains ne doit pas être le fruit des plans de l'homme. ... Év 347 4 Dans l'accomplissement de notre tâche, nous devons nous rappeler de quelle manière le Christ travaillait. C'est lui qui a créé le monde, lui qui a créé l'homme. Il est venu personnellement sur cette terre pour montrer à ses habitants comment on peut vivre une vie sans péché. Év 347 5 Frère..., le Seigneur vous a ouvert une porte dans la ville de New York, et l'oeuvre missionnaire que vous devez y accomplir doit être un modèle de ce que devrait être l'oeuvre missionnaire dans d'autres grandes villes. Il vous appartient de montrer comment la tâche doit être menée à bien, en répandant la semence, puis en faisant la moisson. Certains peuvent venir vous prêter main-forte, travaillant avec vous intelligemment et de tout coeur à vos côtés. ... Év 347 6 Votre oeuvre à New York a été commencée comme il convient. Vous êtes appelé à faire de la ville de New York un centre missionnaire, à partir duquel l'oeuvre pourra être poursuivie avec succès. Le Seigneur désire que ce centre devienne une école de formation pour nos pasteurs, et rien ne doit faire obstacle à cette oeuvre. Une fois que les gens ont accepté la vérité et pris position en sa faveur, le Seigneur agira en eux pour qu'ils souscrivent pleinement à la vérité biblique. Vous devez choisir comme collaborateurs des hommes capables de continuer la tâche avec fermeté et sérieux, visant à la conversion de l'être tout entier: corps, âme et esprit. Un fondement solide, établi selon les principes de l'Évangile, doit être posé en vue de l'édification de l'église. -- Lettre 150, 1901. Év 348 1 Un établissement médical et une école pour la grande métropole -- Il nous faut un établissement médical et une école dans le district de la ville de New York, et plus nous tarderons à les installer, plus ce projet sera difficile à réaliser. Év 348 2 Il serait souhaitable que nous trouvions une maison où nos prédicateurs qui exercent leur ministère en dehors de la ville pourraient être hébergés. Il est très important que ces prédicateurs puissent avoir de l'eau pure, exempte de toute contamination. C'est pourquoi il est souvent préférable d'opter pour des locations sur les collines, là où il y a un peu de terrain, sur lequel on pourrait cultiver des fruits et des légumes pour le bien de tous. Que la mission soit située dans un endroit aussi salubre que possible, et que l'on y adjoigne un petit établissement médical. Dans la ville elle-même, il faudrait aussi prévoir un centre où des traitements simples seraient administrés. Év 348 3 Cette maison serait comme un chaleureux refuge pour nos pasteurs, un lieu où ils pourraient se retirer loin du bruit et de la confusion de la grande cité. L'exercice physique nécessaire pour gravir les collines est souvent très bénéfique pour nos prédicateurs, nos médecins ou nos autres ouvriers qui risquent justement de souffrir d'un manque d'exercice. Év 348 4 Que l'on dispose de telles habitations à proximité de plusieurs grandes villes, et que des efforts sérieux et énergiques soient faits par des hommes capables de proclamer dans ces grands centres urbains le message d'avertissement destiné au monde entier. Nous n'avons fait qu'effleurer, en quelque sorte, quelques-unes de nos grandes cités. -- Medical Ministry, 308 (1909). Év 349 1 Le meilleur moyen -- Commencer à New York un travail missionnaire médical est la meilleure chose que nous ayons à faire. J'ai vu que si l'on pouvait employer à cette tâche des hommes et des femmes d'expérience, qui donneraient une bonne image de ce qu'est véritablement l'oeuvre médicale missionnaire, cela serait d'un grand poids pour donner l'impression voulue sur le public. -- Lettre 195, 1901. Év 349 2 Perspectives pour New York et les autres grandes villes -- A New York, de nombreuses personnes sont mûres pour la moisson. Dans cette grande cité, des milliers de gens n'ont pas fléchi le genou devant Baal. L'ange dit: "Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie." Luc 2:10. New York contient une partie de "tout le peuple". Au moment où s'oeuvre la nouvelle année, nous désirons voir des instructeurs à l'oeuvre dans tous les quartiers de ce vaste district urbain. Il y a une oeuvre à faire dans cette grande cité. ... Dans nos grandes villes, l'oeuvre médicale missionnaire doit aller de pair avec le ministère de l'Évangile. Cela ouvrira des portes pour la pénétration de la vérité. -- Manuscrit 117, 1901. Év 349 3 Les annonces à sensation -- Voici quelque temps, frère... a fait plusieurs déclarations parfaitement ahurissantes concernant la destruction de New York. J'ai écrit aussitôt aux responsables de notre oeuvre dans cet endroit, pour dire qu'il n'était pas sage de faire de telles déclarations; cela risquait en effet de créer une excitation qui provoquerait un courant de fanatisme, au détriment de la cause de Dieu. Nous n'avons rien d'autre à faire que de présenter aux gens la vérité contenue dans la Parole de Dieu. Les annonces à sensation portent préjudice à l'avancement de son oeuvre. ... Év 349 4 J'ai adressé des mises en garde aux frères qui travaillent à New York, pour leur dire qu'il faut renoncer à publier des déclarations outrancières et terrifiantes. Quand mes frères tombent dans les extrêmes, j'en subis moi-même les conséquences; je suis alors accusée d'être un faux prophète. Év 349 5 Si j'avais dit que New York serait détruit par un raz-demarée, croyez-vous que par ailleurs j'aurais encouragé l'achat d'une propriété située à moins de cent kilomètres de la grande cité, pour y implanter un sanatorium, à partir duquel on pourrait évangéliser New York? -- Lettre 176, 1903. Év 350 1 Pas d'acception de personnes -- Nous devons nous sentir vraiment responsables de l'oeuvre dans la cité de New York. Tout comme les païens vivant à l'étranger, les hommes travaillant dans les grands centres d'affaires de New York et des autres grandes cités doivent être atteints par le message. -- Lettre 168, 1909. Év 350 2 Salles de réunions et lieux de culte -- Allez à New York. Inspectez soigneusement le sol, et voyez s'il est sage d'acheter le local et le terrain sur lequel il est situé. Peut-être pourrait-on louer le terrain pour un certain nombre d'années. D'après les instructions que j'ai reçues, c'est ainsi qu'il faut agir en rapport avec notre oeuvre dans les grands centres urbains. Si, après avoir mûrement réfléchi, vous décidez qu'il est préférable d'acheter le bâtiment, nous ferons tout ce que nous pouvons pour réunir les fonds nécessaires. Mais en la matière, mieux vaut agir avec circonspection. Priez, priez, priez, car, s'il le peut, Satan fermera les portes qui ont été ouvertes pour faire pénétrer la vérité. Le Seigneur désire qu'un centre pour la diffusion de la vérité soit établi dans la grande cité perverse de New York. ... Év 350 3 Je vous demande d'analyser la situation de l'oeuvre à New York, et de faire des plans en vue d'établir un monument pour Dieu dans cette ville. Celle-ci doit être un centre pour le travail missionnaire, et un établissement médical doit y être implanté. ... De sérieux efforts doivent être faits pour unifier nos églises à New York et dans les villes situées dans la périphérie. Cela peut et doit être fait, si, à New York, notre combat acharné se poursuit avec succès. -- Lettre 154, 1901. Év 350 4 Des milliers d'observateurs du sabbat -- Dieu désire que l'oeuvre progresse à New York. Dans cette grande métropole, il devrait y avoir des milliers d'observateurs du sabbat, et il y en aurait si la tâche était accomplie avec conviction et rigueur. Mais des préjugés se font jour. Certains désirent que l'oeuvre se fasse selon leurs idées, et ils repoussent les plans plus audacieux élaborés par d'autres. C'est ainsi que des occasions sont perdues. A New York, il faudrait former plusieurs petits groupes de croyants, et des hommes devraient être envoyés pour prêcher. Le fait qu'un homme n'a pas reçu la consécration au saint ministère ne signifie pas qu'il ne peut pas travailler pour Dieu. Que ceux-là soient initiés à la tâche, et qu'ils se mettent à l'oeuvre. Quand ils reviennent de leur travail, donnez-leur l'occasion de dire ce qu'ils ont pu accomplir. Qu'ils louent le Seigneur pour ses bénédictions, puis, qu'ils retournent dans sa vigne. Soutenez-les moralement. Quelques paroles d'encouragement seront un stimulant pour eux. -- Life Sketches of Ellen G. White, 385 (1915). ------------------------Chapitre 84 -- Boston et la Nouvelle-Angleterre Év 351 1 Les grandes villes de la Nouvelle-Angleterre -- Mon coeur s'est enflammé pour les grandes cités de l'Est. Outre le district urbain de New York, où vous avez travaillé l'été dernier, il y a la grande cité de Boston, près de laquelle se trouve le sanatorium de Melrose. Et je ne connais aucun endroit où il y ait un plus grand besoin de rebâtir les premières oeuvres qu'à Boston et à Portland [Maine], où les premiers messages ont été proclamés avec puissance, mais où il ne nous reste plus aujourd'hui qu'une poignées de membres. -- Lettre 4, 1910. Év 351 2 Un travail à accomplir sans délai -- Si, dans la ville de Boston et dans d'autres grandes cités de l'Est, vous et votre femme travaillez de concert dans l'oeuvre médicale évangélique, vos capacités se développeront, et de belles perspectives de travail s'ouvriront devant vous. Dans ces centres urbains, le message du premier ange a été annoncé avec une grande puissance en 1842 et 1843, et maintenant, l'heure est venue où le message du troisième ange doit être largement diffusé dans l'Est. Nos sanatoriums de cette région ont une grande tâche à accomplir. Au moment où l'oeuvre s'achève, le message doit être annoncé avec force. La ville de Portland [Maine], qui a été à l'avant-garde de la réforme en matière de tempérance, doit être évangélisée sans délai. -- Lettre 20, 1910. Év 351 3 Il y a des villes de l'Etat du Maine, comme Brunswick et Bangor, où un travail consciencieux doit être accompli. Dans toutes les villes, petites et grandes, de la région Est, la vérité doit resplendir comme une lampe qui brûle et qui luit. -- Lettre 28, 1910. Év 352 1 Rayonnement de notre sanatorium de Melrose -- Les bâtiments et les terres que nous possédons à Melrose [Massachusetts] sont bien faits pour honorer notre oeuvre missionnaire médicale, qui doit être poursuivie non seulement à Boston, mais dans de nombreuses autres localités de la Nouvelle-Angleterre où le message n'a pas encore été prêché. La qualité des services que notre établissement de Melrose peut offrir à sa clientèle est de nature à inciter des personnes n'appartenant pas à notre Église à venir s'y faire soigner. Des gens de la classe élevée aussi bien que ceux du petit peuple viendront dans cet établissement pour bénéficier des avantages proposés en matière thérapeutique. Év 352 2 A réitérées fois, la ville de Boston m'a été signalée comme une localité où il fallait travailler très sérieusement. La lumière doit briller aussi bien dans les banlieues que dans le coeur même de la ville. Le sanatorium de Melrose est l'un des moyens les plus efficaces que nous puissions utiliser pour proclamer le message de la vérité à Boston. Cette grande ville et sa périphérie doivent entendre le dernier message de miséricorde qui doit être adressé au monde. Des réunions sous la tente doivent être organisées en plusieurs endroits. Les pasteurs doivent utiliser au maximum les capacités que Dieu leur a données. Les charismes se développeront à mesure qu'ils seront utilisés avec sagesse. Mais gardons-nous d'exalter le moi. Aucune directive précise ne doit être donnée. Que les ouvriers soient dirigés par le Saint-Esprit. Ils doivent continuer à regarder à Jésus, l'initiateur de la foi et celui qui la mène à son accomplissement. L'oeuvre réalisée dans cette grande ville sera marquée par la manifestation du Saint-Esprit, si tous marchent humblement avec Dieu. ... Év 352 3 Nous espérons que ceux qui ont la responsabilité de l'oeuvre en Nouvelle-Angleterre collaboreront avec les administrateurs du sanatorium de Melrose pour faire en sorte que des progrès décisifs soient réalisés à Boston. Il y aurait suffisamment de travail pour employer utilement une centaine d'ouvriers dans les différents quartiers de la ville et en divers domaines. ... Év 352 4 L'oeuvre missionnaire médicale est une porte par laquelle la vérité doit trouver accès auprès de nombreuses familles habitant les grandes villes. Dans chacun de ces grands centres urbains, on trouvera des personnes qui apprécieront à leur juste valeur les vérités du message du troisième ange. ... Év 353 1 Le Seigneur interviendra avec puissance, tandis que nous nous efforcerons d'accomplir notre tâche avec fidélité. Nous ferons en sorte que Boston entende le message de la vérité présente. Mon frère, ma soeur, collaborez avec Dieu en vue d'atteindre ce but, et il vous aidera, vous fortifiera et affermira vos coeurs en vous permettant de voir le salut de nombreuses âmes précieuses. -- Special Testimonies Series B 13:12-16 (1906). Év 353 2 Des milliers de personnes à la recherche de la vérité -- Je désire vivement que Boston entende la Parole du Seigneur et les raisons de notre foi. Demandez à Dieu de susciter des hommes pour qu'ils le servent fidèlement. Demandez-lui de faire appel à des prédicateurs qui puissent entrer en contact avec les gens de Boston. Le message doit être proclamé. Des milliers de Bostoniens sont à la recherche de la simple vérité telle qu'elle est en Jésus. Vous qui dispensez la Parole et la doctrine, ne pouvez-vous pas préparer la voie pour que cette vérité puisse atteindre les âmes? -- Lettre 25, 1905. Év 353 3 Marcher par la foi -- Il entrait dans les desseins de Dieu que le sanatorium de Melrose soit confié aux soins de notre peuple, pour que cet établissement soit un moyen d'atteindre les classes sociales élevées. La ville de Boston et sa périphérie devraient être prospectées de fond en comble. J'ai reçu des instructions pour dire à frère... et à frère... qu'ils devraient s'adjoindre des hommes et des femmes capables de les aider à faire entendre le message. Quant au sanatorium, il devrait bénéficier des meilleures compétences, afin que l'institution ait un caractère religieux. Év 353 4 Frère... a obtenu les meilleurs collaborateurs possibles, et il a planté la tente à proximité de la ville de Boston, et s'adresse au public selon que l'Esprit lui donne de s'exprimer. Cf. Actes 2:4. Cette oeuvre devrait être entreprise sans délai. Frère... doit soutenir cet effort en travaillant parmi les Israélites. Les médecins peuvent prêter un précieux concours en donnant des causeries sur la santé parallèlement aux réunions d'évangélisation. ... Év 353 5 Le Seigneur nous engage à accomplir une oeuvre dans la grande ville de Boston. Si vous allez de l'avant par la foi pour accomplir cette tâche, Dieu vous bénira grandement. Point n'est besoin de recourir à de grandes démonstrations spectaculaires; contentez-vous de travailler calmement et avec sérieux. Le Seigneur viendra en aide à ses serviteurs humbles et consciencieux. Faites des efforts persévérants. Répétez sans cesse: "Je n'abandonnerai pas et je ne me découragerai pas." -- Lettre 202, 1906. Év 354 1 Dieu dirige les choses en vue de la création de nouvelles institutions -- Ma chère soeur, ne vous faites pas de souci. Le Seigneur est au courant de votre situation. Rien n'échappe à ses regards. Il entendra votre requête, car c'est un Dieu qui écoute et qui répond aux prières. Mettez en lui votre confiance, et il vous procurera certainement un soulagement par les moyens qui lui sont propres. Je suis très heureuse des nouvelles que j'ai apprises concernant les bénédictions qui ont marqué l'oeuvre à New Bedford [Massachusetts]. Confions-nous en Dieu, et que notre foi s'attache à lui avec ferveur. Év 354 2 Si frère... n'est pas disposé à donner son argent pour créer maintenant un sanatorium, mieux vaut ne pas faire pression sur lui. Les idées que nous croyons bonnes ne sont pas toujours les meilleures. Accordons la priorité à la voie du Seigneur. Év 354 3 Oh Comme je voudrais voir l'oeuvre se développer avec puissance à New Bedford et à Fairhaven [Massachussetts, est de New Bedford], et dans de nombreux autres endroits qui ont autant besoin de la vérité les uns que les autres. Nous espérons qu'un jour nous pourrons implanter un sanatorium à New Bedford. Nous avons besoin de missionnaires médicaux pour travailler dans ces localités. Mais, ma chère soeur, assurer la gestion d'un sanatorium exige des compétences au-dessus de la moyenne. Une telle responsabilité doit être confiée à des hommes éprouvés, chevronnés. Il ne suffit pas qu'une partie des employés appelés à exercer dans cette institution aient l'expérience et les qualifications requises. Dans leur propre intérêt, dans l'intérêt de l'établissement et dans celui de la cause en général, il faut qu'une équipe complète d'hommes et de femmes qualifiés soit trouvée pour commencer l'oeuvre. Les yeux du Seigneur sont fixés sur tout le territoire; dès que le moment propice sera venu pour qu'une institution soit établie dans un certain lieu, Dieu pourra attirer l'attention des hommes et des femmes les mieux préparés à exercer dans ce sanatorium, vers l'emplacement convenable. Év 355 1 Bien des branches de notre oeuvre doivent être développées. Ainsi, des infirmiers et infirmières qualifiés ont la faculté de visiter les familles et d'y susciter un intérêt pour la vérité. Nous avons un urgent besoin de prédicateurs et d'assistantes pastorales dans des villes telles que Boston et New Bedford. De tels ouvriers trouveraient là de multiples occasions de répandre la bonne semence. Il y a dans ces localités du travail pour tout homme énergique, sérieux et consciencieux. Les enseignements du Christ, les vérités élémentaires contenues dans ses paraboles sont tout aussi nécessaires aujourd'hui qu'elles l'étaient quand il était présent dans ce monde. -- Lettre 29, 1905. Év 355 2 L'Est des États-Unis -- Que faisons-nous dans les villes de l'Est où le message adventiste fut initialement proclamé? Celles de l'Ouest ont connu des avantages, mais qui, dans l'Est, a eu à coeur de reprendre en main l'oeuvre et de retourner sur le terrain même qui, aux origines de notre Mouvement, avait été inondé de la vérité du prochain retour du Seigneur? D'après la lumière que j'ai reçue, la vérité devrait à nouveau être prêchée aux États de l'Est, là où nous avons commencé notre oeuvre et fait nos premières expériences. Nous devons faire tous nos efforts pour faire connaître la vérité à tous ceux qui pourront l'entendre, et il en est beaucoup qui écouteront. A travers toutes nos grandes cités, Dieu connaît des âmes sincères qui s'intéressent à ce qui est vrai. Il y a un travail sérieux à faire dans l'Est des États-Unis. Bien des fois, ces paroles m'ont été adressées: Répétez le message, répétez le message. Dis à mon peuple de répéter le message dans les endroits où il a été initialement prêché, et où une église après l'autre a pris position pour la vérité, la puissance de Dieu rendant témoignage au message de façon remarquable. -- Manuscrit 29, 1909. ------------------------Chapitre 85 -- Les grandes villes de l'Est et du Sud Év 355 3 Quatre gros districts urbains à évangéliser -- Il y a la ville de New York et ses banlieues surpeuplées; il y a Philadelphie, Baltimore et Washington. Il est superflu de les énumérer toutes: vous les connaissez. Le Seigneur désire que nous proclamions avec force le message du troisième ange dans ces grandes villes. -- Manuscrit 53, 1909. Év 356 1 Se saisir des occasions lorsqu'elles se présentent -- Nous devrions exercer notre action à Philadelphie et dans d'autres localités importantes. Nos prédicateurs devraient aller partout où les esprits sont préoccupés par la question de la loi du dimanche et de l'enseignement religieux dans les écoles laïques. J'ai le coeur lourd et je passe bien des nuits blanches à cause de la négligence dont les adventistes du septième jour font preuve en ne saisissant pas les occasions providentielles qui s'offrent à eux de présenter la vérité. -- The Review and Herald, 20 avril 1905. Év 356 2 La capitale des États-Unis -- J'ai beaucoup écrit touchant la nécessité de déployer des efforts plus énergiques à Washington, D.C. ... Washington, capitale des États-Unis, est le lieu par excellence à partir duquel cette vérité doit rayonner. -- Lettre 132, 1903. Év 356 3 Méthodes à employer à Washington -- Un puissant effort d'évangélisation doit être entrepris dans la capitale de notre pays. ... Je me réjouis de ce que vous ayez pris en main ce travail d'évangélisation à Washington, et qu'un si profond intérêt s'y soit manifesté. Les comptes rendus qui m'ont été donnés concernant ce travail correspondent presque en tous points à ce qui m'en avait été présenté. J'en ai la certitude, car le sujet m'a été exposé, et cette oeuvre ne doit pas être affaiblie par les ouvriers utiles qui seraient appelés à se rendre dans d'autres localités. ... Év 356 4 Le travail d'évangélisation doit être fait à Washington, et son avance ne doit pas être enrayée par des appels venus d'ailleurs. Dieu veut que son oeuvre dans les chemins soit poursuivie de façon irréprochable. Év 356 5 Frère..., vous êtes là où le Seigneur veut que vous soyez, mais on ne doit pas vous charger d'un trop grand nombre de fardeaux. Washington a été négligé suffisamment longtemps. Il faut maintenant y accomplir un travail dynamique. Le Seigneur donnera sa force et sa grâce. Mais les ouvriers ne doivent pas se laisser distraire de leur tâche par les mille et une choses qui attireront forcément leur attention. C'est pourquoi je tiens à ce que chaque talent possédé par nos prédicateurs à Washington soit utilisé au maximum pour l'avancement de cette oeuvre. Év 357 1 Frère... a cité le nom de plusieurs qui, à son àvis, pourraient collaborer à l'oeuvre entreprise à Washington. Mais faites attention aux personnes que vous employez dans l'oeuvre ici. Tout doit être considéré d'après les critères de la Bible. ... Év 357 2 Notre tâche ne consiste pas à monter au sommet d'une colline pour y briller. Il ne nous est pas dit que nous devions faire des choses inédites, ahurissantes et spectaculaires. La vérité doit être proclamée dans les chemins et le long des haies (cf. Luc 14:23); ainsi, l'oeuvre sera accomplie avec des méthodes sages et rationnelles. L'expérience de tout ouvrier qui se met à l'école du Seigneur Jésus manifestera l'excellence de sa vie. L'oeuvre que le Sauveur a accomplie ici-bas est notre exemple, notamment en ce qui concerne l'ostentation ou la modestie. Nous devons nous écarter de ce qui est théâtral et sensationnel autant que Jésus l'a fait au cours de son ministère. Bien que la religion exerce son influence pure, sacrée, édifiante, sanctifiante, nous procurant la vie spirituelle et le salut, il ne faut pas confondre religion et sensation. -- Lettre 53, 1904. Év 357 3 Efforts d'évangélisation à Washington -- Sur toute la périphérie de Washington, des endroits nécessitent un effort missionnaire particulier. Au coeur même de la capitale, il y a un petit monde de gens inconvertis, blancs et de couleur. Qui s'en préoccupe? Par ailleurs, de nombreux secteurs importants n'ont pas encore entendu l'avertissement. Quand je constate une telle négligence, mon coeur est attristé. Nuit après nuit, je prie pour que le fardeau soit pris en charge par les hommes qui remplissent les fonctions de dirigeants de l'oeuvre. Que ceux qui travaillent déjà frayent la voie à ceux qui désirent servir, et qui possèdent les qualifications voulues pour participer à une campagne d'évangélisation. ... Év 357 4 De grands centres urbains ont besoin de l'Évangile, ils sont à proximité de Washington et sont en quelque sorte nos proches voisins. Si nos frères et soeurs font un travail missionnaire zélé en faveur de tous ceux avec lesquels ils entrent en contact, des perspectives nouvelles s'ouvriront tout autour de nous. Le souci des âmes à sauver s'emparera de plusieurs de ceux qui habitent sur place, et ils désireront prendre une part active dans la proclamation de la vérité. Év 358 1 Nous exhortons ceux qui habitent à Takoma Park à devenir des serviteurs de Dieu en plantant l'étendard de la vérité dans des territoires où le message n'a pas encore pénétré. Qu'une partie des sommes importantes recueillies soit employée pour rétribuer les prédicateurs nécessaires, dans les localités proches de Washington. Que l'on fasse consciencieusement un travail de porte à porte. Des âmes périssent, hors du havre de paix. Que nos membres d'église élèvent bien haut l'étendard de la vérité dans leur entourage. Que les prédicateurs plantent leur tente, et proclament la vérité avec puissance; puis, qu'ils se rendent dans un autre endroit pour y prêcher à nouveau le message. -- Lettre 94a, 1909. Év 358 2 Prendre toutes les armes de Dieu -- Je fais appel aux croyants de Washington pour qu'ils viennent en aide au Seigneur, pour qu'ils lui viennent en aide contre la redoutable puissance des ténèbres. Dans cette grande cité et dans ses banlieues, il faudra accomplir un travail personnel. Préparez la route du Roi. Élevez l'étendard plus haut, encore plus haut. Il y a un travail d'évangélisation à faire à Washington, à Baltimore et dans les nombreuses autres grandes villes du Sud et de l'Est. Que l'oeuvre de la catéchèse et celle de la guérison aillent de pair. Que les prédicateurs et les missionnaires médicaux revêtent l'armure de Dieu au complet, et qu'ils aillent annoncer le message de l'Évangile. Un message énergique doit être proclamé à Washington. La trompette doit rendre un son clair et distinct. -- Lettre 304, 1908. Év 358 3 Nashville, Saint-Louis, La Nouvelle-Orléans -- C'est maintenant que tous les efforts possibles devraient être faits pour l'avancement de l'oeuvre de Dieu. Bientôt, des circonstances rendront plus difficile qu'actuellement la présentation de la vérité à beaucoup de ceux qui sont aujourd'hui à notre portée. Des efforts particulièrement sérieux devraient être déployés à Washington, Boston, Nashville [Tennessee], La Nouvelle-Orléans [Louisiane], et dans bien d'autres grandes villes. Un travail considérable sera accompli lorsque hommes et femmes seront à leur place, remplissant fidèlement leur rôle. L'appel s'adresse à des centaines de jeunes, hommes et femmes, qu'il faut éduquer et former pour le service de Dieu. -- Manuscrit 21, 1908. Év 359 1 Nashville, un centre -- Nashville m'a été présenté comme le centre le plus favorable pour faire rayonner une oeuvre de portée générale destinée à toutes les classes de la société dans les États du Sud. A Nashville et dans sa périphérie il y a des établissements scolaires qui méritent d'être respectés par nos membres. Leur influence a été une aide: elle nous a permis d'avancer avec succès dans plusieurs aspects de notre oeuvre à partir de ce centre. -- Lettre 262, 1903. Év 359 2 Memphis et les villes du Sud -- Le Seigneur m'a donné un message pour frère... lui demandant d'aller travailler à Memphis [Tennessee]. ... Il a obéi à la parole du Seigneur, et a rendu compte de l'excellent succès que son travail a remporté à Memphis. Év 359 3 J'ai été chargée de dire à tous nos membres habitant les villes du Sud: Que tout soit fait sous la direction du Seigneur. L'oeuvre touche à son terme. Nous sommes plus près de la fin que lorsque nous avons cru. -- Lettre 6, 1909. Év 359 4 La Nouvelle-Orléans, Memphis, Saint-Louis -- Il y a une grande oeuvre à faire, mais nous n'avons que peu de temps. Il y a des villes dans le Sud: La Nouvelle-Orléans, Memphis, Saint-Louis, où très peu a été fait, et d'autres où nous n'avons pas encore commencé notre travail. Là, l'étendard de la vérité doit être dressé. Avec puissance et dynamisme, nous devons apporter la vérité aux hommes. -- Manuscrit 56, 1904. Év 359 5 Evangélisation à La Nouvelle-Orléans et dans les villes du Sud -- Nous avons une grande oeuvre à accomplir, mais nous ne disposons que d'un temps très réduit pour la réaliser. Il y a des villes dans le Sud: La Nouvelle-Orléans, Memphis, Saint-Louis -- et d'autres, où nous n'avons pas encore commencé à prêcher notre message. Dans ces localités, l'étendard de la vérité doit être exalté. Avec force et puissance, nous devons faire connaître la vérité aux gens. ... Év 359 6 Il nous faut travailler à La Nouvelle-Orléans. A un moment propice de l'année, un effort public devrait y être entrepris. Des camps meetings devraient être organisés en plusieurs endroits, et un travail d'évangélisation entrepris une fois le camp meeting terminé. Ainsi, une moisson d'âmes pourrait être gardée précieusement. Év 360 1 Maintenant que le travail à La Nouvelle-Orléans prend de l'ampleur, je suis chargée de dire: Que des hommes et des femmes qui connaissent la vérité et comprennent les voies du Seigneur, se mettent à l'oeuvre dans cette ville, avec sagesse et avec la crainte du Seigneur. Les pasteurs destinés à travailler à La Nouvelle-Orléans doivent être de ceux qui ont à coeur le bien de la cause, qui gardent toujours en vue la gloire de Dieu et la puissance du Dieu d'Israël. Le Seigneur écoutera et exaucera certainement les prières de ses serviteurs s'ils viennent à lui pour rechercher conseil et instruction. Év 360 2 Aux prédicateurs qui commencent à travailler, je dis: Exercez votre foi en Dieu, et dans vos rapports avec ceux qui ne partagent pas nos convictions, que la pratique de la vérité transparaisse dans vos vies. En présentant les doctrines de votre foi, utilisez les arguments persuasifs de la Parole de Dieu; montrez à vos auditeurs que votre objectif n'est pas d'engager avec eux une polémique sur leurs croyances, mais de leur dire: "Ainsi parle l'Éternel", "Il est écrit" -- telle était l'affirmation vigoureuse du Christ en toute occasion. Év 360 3 Que vos vies témoignent de la valeur divine de la foi que vous professez. Montrez que la vérité n'avilit jamais celui qui la reçoit, qu'elle ne le rend ni dur, ni brusque, ni menaçant, ni impatient. Que votre patience, votre gentillesse, votre endurance, votre amabilité, votre sympathie et votre bonté réelles soient manifestes pour tous; car ce sont ces qualités qui reflètent le caractère du Dieu que vous servez. -- Manuscrit 49, 1907. Év 360 4 Des ouvriers pour le Sud -- Que des missionnaires travaillent en toute quiétude en faveur à la fois des Blancs et des Noirs du Sud. Qu'ils travaillent de manière à venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin, qui sont environnés d'influences trompeuses. Beaucoup sont sous l'empire de celles qui excitent les pires passions du coeur humain. Au temps du Christ, les prêtres et les chefs religieux réussissaient très bien à exciter les passions de la foule, parce que les gens étaient ignorants et qu'ils se confiaient en l'homme. Ainsi, ils en arrivèrent à dénoncer et à rejeter le Christ, et à lui préférer un voleur et un meurtrier. L'oeuvre dans le Sud doit être accomplie sans bruit ni parade. Que des missionnaires vraiment convertis et qui ont leur travail à coeur, recherchent la sagesse de Dieu, et, avec tout le tact dont ils sont capables, qu'ils pénètrent dans ce territoire. Les missionnaires médicaux peuvent y trouver un champ d'action où ils seront à même de soulager la souffrance de ceux qui sont accablés de misères physiques. Ils devraient disposer de ressources de manière à pouvoir vêtir ceux qui sont nus et nourrir les affamés. Un service de secours fera plus que la prédication et les sermons. ... Que les ouvriers reflètent le Christ, et ils exerceront par le précepte et par l'exemple une influence propre à édifier. Qu'ils assimilent les enseignements les plus appropriés et les plus simples de la vie du Christ pour les présenter aux gens. Qu'ils n'insistent pas trop sur des points de doctrine, ou sur certains aspects de notre foi qui paraîtront étranges, insolites. Que les prédicateurs parlent plutôt des souffrances et du sacrifice du Christ; qu'ils proclament sa justice et révèlent sa grâce; qu'ils manifestent la pureté et la sainteté de son caractère. Les pasteurs travaillant dans le Sud devront enseigner règle après règle, précepte après précepte, un peu ici, un peu là. -- The Review and Herald, 24 décembre 1895. Év 361 1 Non des critiques, mais des paroles d'encouragement -- Le Seigneur Dieu a été à l'oeuvre. Mes frères, au lieu de critiquer ce qui a été fait, gardez votre salive pour les grandes villes où nous n'avons pas encore pénétré, telles que La Nouvelle-Orléans, Memphis et Saint-Louis. Allez dans ces localités, et travaillez pour les populations, mais ne prononcez pas un mot de censure contre ceux qui ont travaillé dur et fait tout leur possible pour l'avancement de l'oeuvre. Parfois, ces pasteurs sont au bord du découragement, mais nous continuons à prier pour eux. Partout où je vais, je sollicite les prières du peuple de Dieu en leur faveur. -- The Review and Herald, 25 mai 1905. Év 361 2 Champs d'action négligés -- Vous parlez du travail à faire en Amérique, et qui n'est pas fait. Eh bien, je désire parler de ces champs négligés, tels qu'ils m'ont été présentés. Je veux parler en faveur non seulement du Sud, mais aussi des grandes villes: le fait qu'elles soient abandonnées et qu'elles ne soient pas averties est une condamnation pour notre peuple, qui prétend être missionnaire pour le Maître. ... Év 362 1 Nous sommes blâmés par Dieu parce que les grandes agglomérations urbaines qui sont sous nos yeux ne sont ni travaillées ni averties. Une terrible accusation de négligence pèse sur ceux qui travaillent ici même en Amérique, et qui n'ont pas encore pénétré dans ces grandes cités. Qu'a-t-on fait à La Nouvelle-Orléans, à Saint-Louis et dans d'autres villes importantes que je pourrais citer? Nous n'avons rien fait de trop pour les territoires d'outre-mer, mais comparativement, nous n'avons rien fait du tout pour les grandes villes qui sont à nos portes. -- Lettre 187, 1905. ------------------------Chapitre 86 -- Les grandes villes des États du Centre Év 362 2 Les besoins des grands centres urbains, y compris Detroit -- A New York, à Detroit [Michigan] et dans beaucoup d'autres grandes villes on a peu travaillé. Bien que signalées à l'attention de notre peuple par les témoignages de l'Esprit de Dieu, les villes du Sud ont été négligées. Sans vouloir pour autant ignorer la main tendue qui nous appelle à évangéliser dans les pays lointains, je voudrais que nos membres comprennent qu'il y a une oeuvre à accomplir dans notre propre territoire. -- Lettre 43, 1903. Év 362 3 Cleveland et Cincinnati -- Le Seigneur a beaucoup d'âmes précieuses à Cleveland [Ohio] et Cincinnati [idem] et dans d'autres villes, qui seraient réceptives aux vérités particulières pour notre temps. -- Manuscrit 19a, 1890. Év 362 4 Le travail à Chicago -- Actuellement, certains seront obligés de travailler à Chicago; mais ils devraient préparer des centres en zones rurales à partir desquels ils pourraient aller évangéliser la ville. Le Seigneur voudrait que son peuple se mette en quête de centres de travail, modestes et peu coûteux. De temps à autre, des locaux plus spacieux leur seront signalés qu'ils pourront obtenir à des prix étonnamment bas. -- Medical Ministry, 305, 306 (1906). Év 362 5 Un travail important à Denver -- D'après ce qui m'a été ouvertement présenté, je vois qu'il est nécessaire d'entreprendre un travail important à Denver [Colorado]. Dans le passé, de nombreux facteurs se sont opposés au succès de notre oeuvre dans cette localité, et cette influence défavorable n'a pas encore complètement disparu. Év 363 1 De nombreuses personnes de couleur habitent à Denver. Que des efforts particuliers soient faits aussi bien par les membres blancs que par les Noirs de l'église. Que l'esprit missionnaire soit mis en éveil, et que des efforts sérieux soient faits en faveur de ceux qui ne connaissent pas la vérité. -- Lettre 84, 1901. ------------------------Chapitre 87 -- Les grandes villes de l'Ouest Év 363 2 Les agglomérations urbaines de Californie -- Il y a une oeuvre à faire en Californie, oeuvre qui a été singulièrement négligée. Que l'on cesse de renvoyer ce travail à plus tard. Alors que des portes s'ouvrent pour la présentation de la vérité, soyons prêts à l'entreprendre. Un travail a été réalisé dans la grande cité de San Francisco, mais quand on considère le territoire, on se rend compte que la tâche est à peine commencée. Dès que possible, des efforts bien organisés devraient être entrepris dans les différents quartiers de cette ville, ainsi qu'à Oakland [Californie]. On n'a pas idée de la dépravation de San Francisco. Notre oeuvre dans cette grande ville doit être élargie et approfondie. Dieu y voit beaucoup d'âmes à sauver. -- Testimonies for the Church 7:110 (1902). Év 363 3 Ne ferons-nous pas tout notre possible pour implanter notre oeuvre dans les grandes villes de San Francisco et d'Oakland et dans toutes les autres villes importantes de Californie? Des milliers et des milliers de personnes, habitant dans ces centres urbains proches de nous, ont besoin de notre aide dans divers domaines. Puissent les ministres de l'Évangile prendre conscience de ce que le Seigneur Jésus-Christ a dit à ses disciples: "Vous êtes la lumière du monde". Matthieu 5:14. -- Manuscrit 79, 1900. Év 363 4 Des réunions sous la tente dans l'Ouest -- Des réunions sous des tentes bien équipées devraient être organisées dans les grandes villes, comme San Francisco; car dans peu de temps, ces grandes agglomérations auront à subir les jugements de Dieu*. San Francisco et Oakland sont en train de devenir comme Sodome et Gomorrhe, et le Seigneur les visitera dans sa colère. -- Manuscrit 114, 1902. Év 364 1 L'oeuvre sera stoppée -- San Francisco a été visitée, et les jugements de Dieu ont été sévères; mais jusqu'à présent, Oakland a été miséricordieusement épargnée. Le temps viendra où notre travail dans ces localités sera écourté; c'est pourquoi il est important que des efforts sérieux soient faits maintenant afin de faire connaître à leurs habitants le message du Seigneur à leur intention. -- Manuscrit 25, 1908. Év 364 2 Avertissement destiné aux prédicateurs de San Francisco -- Le travail en cours à San Francisco est valable. Mais à chaque pas, il faut faire preuve de vigilance et d'esprit de prière; car de nombreux facteurs interviendront pour troubler et pour entraver l'action de nos prédicateurs. Mes frères, le message qui m'a été donné pour vous est: "Veillez et priez". Veillez à ne pas faire obstacle à l'oeuvre du Seigneur en donnant une impression préjudiciable à la vérité. Enrichissez votre profession de foi par un comportement honnête. Chérissez la grâce du Saint-Esprit, sinon vous serez un handicap pour le déroulement de l'oeuvre de Dieu. Aplanissez le sentier pour vos pieds, de peur que le boiteux ne s'en écarte. -- Manuscrit 105, 1902. Év 364 3 Les banlieues de la Baie; Oakland -- Mon âme est accablée de tristesse -- je ne saurais m'exprimer autrement -- parce que des endroits comme celui-ci [Petaluma, Californie] ont été délaissés. Une seule fois, il y a bien longtemps, un prédicateur est venu et s'est adressé aux croyants, mais aucun effort n'a été entrepris pour faire connaître la vérité aux gens. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on a ainsi négligé Petaluma. Cette ville est toute proche de San Francisco, mais elle doit sembler aussi loin que l'Afrique pour qu'on renonce à faire des efforts en vue d'y proclamer la vérité. Év 364 4 Une campagne d'évangélisation doit être faite à San Francisco et dans sa périphérie, ainsi qu'à Oakland. Il faut également travailler dans les petites villes de la région. Oh -- Lettre 113, 1902. Év 364 5 Réunions en plein air dans les stations touristiques -- Depuis des mois, nous projetons de tenir des réunions en plein air près de St Helena, de Calistoga et dans d'autres endroits de la Napa Valley. La première eut lieu le dimanche 7 juin, dans le Hot Springs Park à Calistoga. La fédération nous avait loué des chaises pliantes. Les membres de l'église de Calistoga désirent ardemment faire connaître la vérité à ceux qui n'ont pas entendu son message; aussi ont-ils préparé la réunion avec soin. Nous étions convaincus que les réunions en plein air seraient un moyen d'atteindre les personnes qui ne veulent pas assister à un service religieux dans une église. Et cela s'est révélé exact. Év 365 1 Malgré la chaleur accablante, bon nombre d'auditeurs étaient présents à la réunion. Le Seigneur m'a donné beaucoup de facilité pour parler. Les gens semblaient avoir beaucoup apprécié la réunion, et on a annoncé que les réunions se poursuivraient au même endroit le sabbat et le dimanche suivants. Nos membres se sont retrouvés de bonne heure le dimanche matin, et ils ont passé la journée ensemble en plein air. Un plus grand nombre était présent le deuxième dimanche. Nous envisageons de continuer ces réunions en plein air. Car je crois que, par ce moyen, nous nous ferons beaucoup de bien. La prochaine doit se tenir près de St Helena, si nous trouvons un endroit approprié. Év 365 2 Nous désirons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour avertir ceux qui nous entourent du prochain retour du Sauveur. Mon coeur saigne à la pensée de ceux qui ne connaissent pas la vérité pour ce temps. -- The Review and Herald, 14 juillet 1903. Év 365 3 En Californie du Sud -- Il y a une oeuvre à faire à Los Angeles. Dans la Californie du Sud et dans d'autres endroits, des occasions prometteuses s'offrent à nous, compte tenu de la situation climatique favorable. Quoi qu'il en soit, nos prédicateurs et nos représentants-évangélistes doivent être sur le terrain, guettant le moment propice pour présenter le message, et tenant des réunions chaque fois qu'ils en ont l'occasion. ... Qu'ils prononcent la Parole de Dieu avec clarté et puissance, afin que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent la vérité. Des prédicateurs devraient se fixer dans différentes localités de la Californie du Sud, afin de mettre l'Évangile de la vérité sur le chemin de ceux qui ne la connaissent pas. -- Manuscrit 105, 1902. Év 366 1 Los Angeles -- J'ai reçu une lumière spéciale touchant le caractère et l'importance de l'oeuvre à accomplir à Los Angeles. A plusieurs reprises, des messages m'ont été donnés concernant le devoir qui nous incombe de proclamer le message du troisième ange avec puissance dans cette grande cité. -- The Review and Herald, 2 mars 1905. Év 366 2 Redlands et Riverside -- Il y a un travail important à accomplir à Redlands [Californie] et à Riverside [idem]. Des églises doivent y être ajoutées. L'oeuvre doit y progresser. -- Lettre 193, 1905. Év 366 3 La proclamation du message dans les grandes villes de l'Ouest -- Ce serait une erreur de construire ou d'acheter de grands bâtiments dans les grands centres urbains de la Californie du Sud. Ceux qui y voient de réels avantages manquent de lucidité. Év 366 4 Il y a une oeuvre importante à entreprendre. Elle consiste à propager le message de l'Évangile pour ce temps dans ces grandes cités. Mais l'aménagement de grands bâtiments en vue d'un travail soi-disant merveilleux est un leurre. Le Seigneur voudrait des hommes qui marchent humblement avec lui. Le message d'avertissement doit retentir dans les grandes villes dépravées. -- Manuscrit 30, 1903. ------------------------Chapitre 88 -- L'annonce du message en Europe Év 367 1 La terre entière doit être illuminée -- De nos jours, il devrait y avoir des proclamateurs de la vérité dans chaque grande ville, et jusque dans les lieux les plus reculés de la terre. La planète tout entière doit être illuminée de la gloire de la vérité divine. La lumière doit briller dans tous les pays et parmi tous les peuples. Et ce sont ceux qui ont reçu la lumière qui doivent la refléter. ... Év 367 2 Certains pays ont des avantages qui font d'eux des centres d'éducation et d'influence. Dans les nations anglophones et dans les pays protestants d'Europe, il est relativement facile d'entrer en contact avec les gens, et il existe bien des facilités pour implanter nos institutions et pour faire progresser notre oeuvre. ... En Amérique, nous disposons de nombreuses institutions qui donnent du poids à notre oeuvre. A mesure que notre cause progresse, des facilités semblables devraient nous être offertes en Angleterre, en Australie, en Allemagne, en Scandinavie et dans d'autres pays du continent européen. Dans ces pays, le Seigneur dispose d'hommes compétents et expérimentés. Ceux-ci peuvent superviser l'implantation d'institutions, assurer la formation d'ouvriers, et la poursuite de l'oeuvre sous ses différents aspects. Dieu désire qu'on leur fournisse les moyens et les facilités nécessaires. L'établissement de nos institutions donnerait une réputation à notre oeuvre dans d'autres pays, et permettrait la formation de prédicateurs destinés à prêcher dans les pays païens les plus enténébrés de la terre. Ainsi, l'efficacité de nos ouvriers expérimentés se trouverait centuplée. ... Év 368 1 J'ai de la peine en pensant que notre oeuvre en Europe ne dispose pas de plus grands moyens. J'ai le coeur lourd quand je réfléchis à notre oeuvre en Suisse, en Allemagne, en Norvège et en Suède. Là où il y a un ou deux hommes luttant pour faire progresser les différentes branches de la cause, il en faudrait des centaines au travail. -- Testimonies for the Church 6:24-26 (1900). Év 368 2 Une oeuvre considérable en Europe -- Une grande oeuvre doit être accomplie en Europe. Le ciel tout entier s'intéresse non seulement aux pays qui sont proches de nous et qui ont besoin de notre aide, mais aussi aux pays lointains. Tous les habitants du ciel sont à l'oeuvre et au service d'un monde perdu. Ils s'intéressent profondément, ardemment, au salut des humains, habitants déchus de ce monde. -- Manuscrit 65, 1900. Év 368 3 Une grande oeuvre est confiée à ceux qui présentent la vérité en Europe. ... Il y a la France et l'Allemagne, avec leurs grandes villes et leurs populations nombreuses. Il y a l'Italie, l'Espagne et le Portugal qui, après des siècles de ténèbres... s'ouvrent à la Parole de Dieu et pour recevoir le dernier message d'avertissement au monde. Il y a la Hollande, l'Autriche, la Roumanie, la Turquie, la Grèce, la Russie, patries de millions et de millions d'humains dont les âmes sont aussi précieuses aux yeux de Dieu que les nôtres, mais qui ne connaissent rien des vérités particulières pour notre époque. ... Év 368 4 Un bon travail a déjà été accompli parmi ces nations. Il s'y trouve des gens qui ont reçu la vérité et qui sont disséminés comme des porte-lumière dans presque chaque pays. ... Mais combien peu a été fait en comparaison du travail immense qui est devant nous Des anges de Dieu influent sur l'esprit des gens et les préparent à recevoir l'avertissement. On a besoin de missionnaires dans des pays où le travail a été à peine commencé. De nouveaux territoires s'ouvrent constamment à nous. Le message de la vérité doit être traduit en différentes langues, pour que toutes les nations puissent jouir de ses influences pures et vivifiantes. -- Life Sketches of Ellen G. White, 304, 305 (1915). Év 368 5 Le moment est venu de faire de grandes choses en Europe. Une oeuvre semblable à celle qui a été poursuivie en Amérique peut s'y accomplir. Etablissez des sanatoriums et des restaurants végétariens. Faites connaître la vérité présente par nos imprimés. Qu'on traduise nos ouvrages. Il m'a été montré que dans les différents pays d'Europe la lumière resplendirait en de nombreux endroits. Év 369 1 Dans beaucoup de lieux, l'oeuvre de Dieu n'est pas représentée comme elle le devrait. Une grande oeuvre pourrait être entreprise en Italie, en France, en Écosse, et ailleurs. Il faut y envoyer des prédicateurs. On ne manque pas de talents en Europe. Utilisons-les à établir sur tout le continent des centres où brillera la lumière de la vérité. Év 369 2 En Scandinavie, une oeuvre est devant nous. Dieu travaillera par les croyants de ce pays aussi bien que par les Américains. Év 369 3 Mes frères, approchez-vous du Dieu des armées avec crainte et tremblement. Le moment est venu d'intensifier nos efforts. Nous allons au-devant de temps troublés, mais si des liens de fraternité chrétienne nous unissent, et si personne ne cherche à dominer, le Seigneur opérera des merveilles. -- Témoignages pour l'Église 3:259, 260 (1904). Év 369 4 Nécessité de déployer de grands efforts en Europe -- Il faudra déployer des efforts beaucoup plus grands qu'en Amérique pour accomplir notre oeuvre à cause de la pauvreté des gens. Par ailleurs, les ecclésiastiques sont fort nombreux. Les paroles de l'apôtre nous viennent tout naturellement à l'esprit: "Ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs." 2 Timothée 4:3. Dès que la vérité est présentée, les chefs spirituels des différentes Églises s'alarment, et aussitôt ils font intervenir d'autres prédicateurs pour organiser des réunions de réveil. Ici, on les appelle des assemblées. Ces réunions se poursuivent pendant des semaines, elles ne mobilisent pas moins de dix prédicateurs; on fait appel aux meilleurs talents; des avertissements et des menaces sont lancés de la part des Églises contre les gens du septième jour, qui sont mis dans la même catégorie que les mormons, et qui, prétendument, démolissent les Églises et causent des divisions. Év 369 5 Il est très difficile d'avoir de l'influence sur les gens. La seule méthode que nous ayons utilisée consiste à tenir des études bibliques. De cette façon, l'intérêt est amorcé auprès d'une, de deux ou de trois personnes; à leur tour, celles-ci en visitent d'autres et essaient de les intéresser; ainsi, l'oeuvre progresse lentement comme ce fut le cas à Lausanne; seulement vingt personnes y ont accepté la vérité; mais ce n'est pas le seul bon résultat, car les jeunes gens qui se préparent à travailler dans l'oeuvre ont fait ici une bonne expérience et reçu une bonne formation qui les qualifieront pour qu'ils soient plus utiles dans la cause de Dieu. -- Lettre 44, 1886. Év 370 1 Atteindre les membres des Églises officielles -- D'après la lumière qui m'a été donnée concernant les habitants de cette région du pays, et peut-être dans toute l'Europe, on risque, en présentant la vérité, de susciter leur agressivité. Car il y a peu de points communs entre la vérité présente et les doctrines de l'Église dans laquelle beaucoup de personnes sont nées et ont été élevées. Ces gens sont tellement pleins de préjugés et si complètement soumis à l'autorité du clergé que très souvent ils n'osent même pas venir écouter l'exposé de la vérité. Mais la question se pose: Comment atteindre ces gens-là? Comment la grande oeuvre du message du troisième ange peut-elle être accomplie? Elle doit être surtout accomplie par des efforts individuels et persévérants, en visitant les gens chez eux. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 149, 150 (1886). Év 370 2 Messagers silencieux -- "Mais, dira-t-on, supposons que les gens n'acceptent pas de nous recevoir chez eux, et que, s'ils acceptent, ils récusent les vérités que nous leur présentons. N'aurons-nous pas alors une raison valable pour ne plus tenter de les convaincre?" Absolument pas: même s'ils vous claquent la porte au nez, ne vous pressez pas de partir dans un geste de mauvaise humeur, et bien décidé à ne plus rien faire pour les sauver. Demandez plutôt à Dieu avec confiance de vous donner accès à ces âmes. Ne relâchez pas vos efforts, mais étudiez et faites des plans jusqu'à ce que vous trouviez d'autres moyens de les atteindre. Si vous ne parvenez pas à leur rendre visite personnellement, essayez de leur envoyer le messager silencieux de la vérité. L'orgueil des opinions du coeur humain est si grand que nos publications sont souvent acceptées là où le messager vivant ne l'est pas. Év 370 3 J'ai vu comment les imprimés contenant la vérité présente sont traités par beaucoup en Europe et dans d'autres pays. Une personne reçoit un tract ou une brochure. Elle en lit quelques lignes, y découvre quelque chose qui ne cadre pas avec ses opinions, et le laisse de côté. Mais les quelques mots qu'elle a lus ne sont pas oubliés pour autant. Bien que mal accueillis, ils restent gravés dans l'esprit, jusqu'à ce que l'envie la prenne de poursuivre sa lecture sur le sujet. Alors la brochure est ouverte, et une fois de plus le lecteur y trouve quelque chose qui est diamétralement opposé à ses chères vieilles opinions et habitudes, et, dans un geste de colère, il la jette par terre. Mais le messager ainsi rejeté ne dit rien qui puisse faire grandir son hostilité et qui puisse éveiller son agressivité. Et quand la colère du lecteur s'est apaisée, la brochure est reprise en main, elle redit la même histoire simple et directe où il découvre de précieux joyaux. Des anges de Dieu sont tout prêts à graver sur son coeur la parole inexprimée; et malgré sa résistance, le lecteur cède enfin, et la lumière prend possession de son âme. Ceux qui se convertissent ainsi, en quelque sorte à leur corps défendant, sont souvent parmi les plus solides croyants; et leur expérience personnelle leur enseigne à travailler avec persévérance pour leurs semblables. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 150 (1886). Év 371 1 Réunions en plein air et sous la tente -- On m'a demandé de parler de l'organisation de réunions sous la tente en Europe. J'ai dit que d'après les lumières que le Seigneur m'a données, on pourrait très bien utiliser des tentes dans certains endroits, et que si les choses sont organisées comme il convient, il en résultera beaucoup de bien. Quand ils ont voulu me parler à ce sujet, j'ignorais -- mais j'ai appris plus tard -- que c'était parce que frère... avait dit précédemment que l'évangélisation sous la tente n'était certainement pas la meilleure méthode pour rassembler des auditeurs. Év 371 2 J'ai alors présenté mes objections au sujet des réunions en plein air. Celles-ci sont très éprouvantes pour nos prédicateurs parce que leurs cordes vocales sont fortement mises à contribution. La voix est poussée jusqu'à un ton qui ne lui est pas naturel et qui lui est par là même très préjudiciable. Une autre objection portait sur le fait que la discipline et l'ordre ne pourraient pas être assurés, et qu'une telle méthode de travail ne favoriserait pas les habitudes studieuses de ceux qui sondent assidûment les Écritures pour tirer du trésor de Dieu des choses nouvelles et des choses anciennes. Cf. Matthieu 13:52. -- Lettre 2, 1885. Év 371 3 Dieu agira avec puissance -- Il y a une grande oeuvre à réaliser en Europe. Au début les choses peuvent sembler avancer lentement et péniblement, mais Dieu agira puissamment par votre intermédiaire si vous vous abandonnez entièrement entre ses mains. La plupart du temps, vous devrez marcher non d'après vos sentiments, mais par la foi. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 128, 129 (1886). Év 372 1 Un message destiné à l'humanité entière -- Il faut que la vérité se répande jusqu'aux extrémités de la terre. Une lumière toujours plus intense rayonne de la face du Rédempteur sur ses serviteurs pour dissiper les ténèbres d'un monde plongé dans la nuit. En tant que collaborateurs du Christ, prions afin que son Esprit nous sanctifie et que nous puissions briller toujours davantage. ... Év 372 2 Nos efforts ne doivent pas être limités à quelques endroits où la lumière a brillé avec tant d'éclat qu'elle n'y est plus appréciée. Le message évangélique doit être proclamé à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. -- Témoignages pour l'Église 3:261, 262 (1904). Év 372 3 Une oeuvre qui encerclera le monde -- Dieu a qualifié son peuple pour qu'il puisse éclairer le monde. Il a doté les humains de facultés qui leur permettent de s'adapter pour l'accomplissement et l'extension d'une oeuvre qui doit encercler le monde. Des sanatoriums, des écoles, des imprimeries et divers services doivent être implantés dans toutes les parties du globe. Év 372 4 Mais cette oeuvre n'a pas encore été réalisée. Dans les pays étrangers, de nombreuses institutions qui exigent des fonds doivent être établies et se développer. L'ouverture de restaurants végétariens, la construction de sanatoriums destinés à soigner les malades et à apaiser leurs souffrances sont tout aussi nécessaires en Allemagne qu'en Amérique. Que tous fassent de leur mieux, se glorifiant dans le Seigneur, et bénissant leurs semblables par leurs bonnes oeuvres. Év 372 5 Le Christ coopère avec ceux qui s'engagent dans un travail missionnaire médical. Des hommes et des femmes qui, poussés par des sentiments de générosité, font ce qu'ils peuvent pour établir des sanatoriums et des dispensaires dans de nombreux pays seront richement récompensés. Ceux qui seront admis dans ces institutions en recevront des bienfaits sur le plan physique, mental et spirituel. Ceux qui sont fatigués seront réconfortés, les malades seront guéris et ceux qui sont obsédés par le péché seront soulagés. Dans les pays lointains, des actions de grâces s'élèveront des lèvres de ceux dont les coeurs ont cessé d'être esclaves du péché pour se mettre au service de la justice. Leurs chants de louange serviront de témoignages auprès d'autres âmes qui seront ainsi gagnées à la vérité. -- Lettre 121, 1902. ------------------------Chapitre 89 -- L'Angleterre et ses grandes villes Év 373 1 Comment seront-elles averties? -- Il y a en Angleterre et sur le continent européen de grandes villes avec leurs millions d'habitants qui n'ont pas encore entendu le dernier message d'avertissement. Comment le seront-elles? Si seulement le peuple de Dieu faisait preuve de foi, il se mettrait à l'oeuvre de façon admirable pour accomplir cette tâche. Souvenons-nous des paroles du Christ: "Si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 18:19. Quelle merveilleuse promesse "Je connais ces personnes par leur nom. Réponds à leurs prières, car j'ai gravé leurs noms sur la paume de mes mains." -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 152 (1886). Év 373 2 Présenter la vérité à Londres -- L'Église doit faire preuve d'un plus grand dynamisme et de sagesse pour utiliser ce dynamisme. Le travail que vous avez fait pour le salut des âmes est beaucoup trop étriqué. Si vous voulez accomplir une oeuvre à Londres et dans les villes qui entourent la capitale, il vous faut disposer d'une force bien unie, irrésistible; battez-vous jusqu'à la victoire et plantez solidement l'étendard, comme pour montrer que la vérité doit triompher. La timidité, les mesures de précaution ont trahi un manque de foi; on n'a guère espéré de résultat. ... Év 373 3 Le fait qu'en Angleterre les choses vont lentement n'est pas une raison pour que la grande oeuvre missionnaire avance avec lenteur pour satisfaire aux us et coutumes des habitants et pour éviter de les prendre au dépourvu. En fait, ils ont besoin d'être beaucoup plus réveillés qu'ils ne l'ont été jusqu'ici. L'oeuvre du Seigneur doit être accomplie promptement, car des âmes périssent parce qu'elles ne connaissent pas la vérité. ... Év 374 1 Certes, la prudence est nécessaire; mais si on a affaire à des prédicateurs circonspects et lents et qu'on ne les fait pas travailler en collaboration avec ceux qui croient à la valeur du dynamisme, on y perdra beaucoup, on manquera des occasions et on ne saura pas discerner les providences divines qui nous sont offertes. -- Lettre 31, 1892. Év 374 2 Une grande oeuvre en Angleterre -- Une oeuvre considérable doit être accomplie en Angleterre. La lumière diffusée depuis Londres doit éclairer de ses rayons clairs et distincts les régions alentour. Dieu a agi en Angleterre, mais ce pays anglophone a été terriblement négligé. Il aurait eu besoin de beaucoup plus d'ouvriers et de moyens financiers beaucoup plus substantiels. On a à peine commencé le travail à Londres. Je suis profondément attristée de la situation de cette grande cité telle qu'elle m'a été présentée. ... Év 374 3 Dans la seule ville de Londres, il ne faudrait pas engager moins de cent pasteurs. Le Seigneur observe à quel point son oeuvre est négligée, et bientôt, nous aurons une lourde note à régler. -- Testimonies for the Church 6:25, 26 (1900). Év 374 4 Une armée d'ouvriers -- A mon avis, les besoins de notre oeuvre en Angleterre sont pour nous une question très importante. Nous parlons de la Chine et d'autres pays; mais n'oublions pas les pays anglophones où, si la vérité est présentée, beaucoup l'accepteront et la mettront en pratique. Év 374 5 Pourquoi n'a-t-on pas travaillé davantage en Angleterre? Que s'est-il passé? Les pasteurs ne pouvaient pas obtenir les moyens financiers dont ils avaient besoin. Cela ne nous montre-t-il pas la nécessité de pratiquer l'économie dans tous les domaines? ... Év 374 6 Que nul ne s'imagine qu'un ou deux ouvriers puissent poursuivre l'oeuvre à Londres. Ce ne serait pas réaliste. S'il doit y avoir des hommes qui supervisent le travail, nous devons disposer d'une armée de prédicateurs qui devront s'efforcer d'atteindre les différentes catégories de personnes. Il faut faire un travail de porte à porte. -- The General Conference Bulletin, 22 avril 1901. Év 375 1 Les moyens financiers viendront en temps utile -- Une oeuvre doit être accomplie à Londres. D'après la lumière que j'ai reçue, cette oeuvre peut être réalisée, et l'aide nécessaire nous viendra de l'extérieur. Ceux qui ont les moyens nous donneront de l'argent. Vous ne devriez pas avoir de scrupules à leur demander de nous aider pécuniairement. -- The General Conference Bulletin, 22 avril 1901. Év 375 2 Choisir des locaux convenables -- L'oeuvre de Dieu en Angleterre serait maintenant bien plus avancée si nos frères, au début, n'avaient pas essayé de travailler avec tant de parcimonie. S'ils avaient loué des salles convenables et mené les choses en pensant que ce sont de grandes vérités que nous avons à proclamer, et qu'elles allaient certainement triompher, ils auraient eu plus de succès. Dieu désire que l'oeuvre soit commencée de telle manière que la première impression produite soit autant que possible la meilleure. -- Ministère évangélique, 451 (1915). Év 375 3 Le problème de castes, de classes sociales -- En réalité, on rencontre bien des difficultés pour présenter la vérité, même au sein de la chrétienté anglaise. L'un des plus grands obstacles est la différence entre les trois principales classes sociales, et les préjugés de caste, qui sont très tenaces dans ce pays. Les trois grandes classes sont constituées: en ville par les capitalistes, les commerçants et les journaliers; à la campagne par les propriétaires terriens, les tenanciers d'une propriété fermière et les ouvriers agricoles; ces diverses classes se distinguent par des différences de culture, de conceptions et de conditions de vie. Il est très difficile à une seule personne de travailler pour toutes les classes sociales en même temps. La richesse signifie grandeur et puissance; la pauvreté ne suppose guère moins que l'esclavage. Un tel état de choses ne faisait pas partie du dessein originel de Dieu. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 164 (1886). Év 375 4 Les classes élevées atteintes par les classes inférieures -- Dans un pays où une si grande partie du peuple est tenue dans une telle servitude par les riches, et où les classes élevées sont prisonnières de coutumes depuis longtemps établies, on peut s'attendre à ce qu'au départ les progrès d'une vérité impopulaire soient lents. Mais si les frères font preuve de patience, si les prédicateurs sont suffisamment lucides et s'ils désirent de toute leur âme saisir toutes les occasions qui se présentent pour répandre la lumière, nous avons la certitude qu'une abondante moissson d'âmes sera recueillie sur le sol anglais. En usant de tact et de persévérance, on trouvera suffisamment de moyens pour atteindre les âmes. Év 376 1 Sans doute éprouverons-nous toujours des difficultés pour entrer en contact avec les classes élevées. Mais la vérité parviendra souvent à toucher l'aristocratie par l'intermédiaire de la classe moyenne et du petit peuple. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 166 (1886). Év 376 2 Un travail qui demande du doigté -- Le fait que vous n'obtenez pas dans la vieille Angleterre les mêmes résultats que ceux obtenus en Australie n'est pas une raison pour mépriser ceux que vous avez obtenus. Il y a un certain nombre d'âmes précieuses à Grimsby [Lincolnshire], à Ulceby, et d'autres encore viendront. Il y a également des personnes sincères à Southampton [Hampshire], et le frère que j'ai rencontré chez frère... avec les quelques-uns qui sont en rapport avec lui sont, d'après ce que j'ai pu en juger, des croyants solides. Le fait qu'ils ne voient pas les choses en tous points comme nous les voyons exige que nous nous comportions envers eux avec doigté, afin que nous maintenions autant que possible l'unité et que nous évitions d'aggraver entre nous le différend. Év 376 3 Si l'on se comporte à son égard avec sagesse, cette soeur... "se révélera". On ne devrait pas se montrer indifférent à l'égard de telles personnes, mais déployer au contraire des efforts pour les amener à connaître la vérité dans toute sa noblesse. Nous avons besoin de cette femme pour travailler dans notre oeuvre. ... Aller à la recherche des brebis et faire tous ses efforts pour les ramener au bercail est un beau travail. Débarrasser les gens de toutes leurs idées bizarres et de leurs conceptions erronées exigera du temps, mais nous devons être patients envers eux et ne pas les repousser. Dieu agit en eux, et quand je considère le passé, je me rappelle les moments de découragement tout aussi sérieux qu'il nous a fallu surmonter et auxquels nous sommes encore confrontés aujourd'hui avec notre vieille Angleterre. -- Lettre 50, 1887. Év 376 4 Dieu veillera sur ses croyants fidèles en Angleterre -- Accompagnés de frère S.H. Lane, nous sommes allés à Risely, une petite localité située à environ soixante-cinq kilomètres de Londres. Dans cet endroit, frères Lane et Durland avaient tenu des réunions sous la tente pendant quatre semaines. La tente contenait environ trois cents places assises; le soir, elle était comble, et un grand nombre de personnes restaient debout à l'extérieur. Év 377 1 Mon coeur s'était particulièrement attaché à ces gens, et je serais volontiers restée plus longtemps avec eux. On pouvait remarquer dans l'auditoire bon nombre de dames de qualité. Plusieurs d'entre elles avaient commencé à observer le sabbat. Quant aux hommes, nombre d'entre eux étaient convaincus de la vérité, mais ils se demandaient comment ils pourraient observer le sabbat, tout en jouissant du confort et des mille et un plaisirs de la vie, ou bien s'il leur faudrait se contenter de pain, de pain ordinaire, pour leurs enfants. La foi de ces personnes sera mise à rude épreuve. Mais celui qui nourrit les corbeaux ne prendra-t-il pas à plus forte raison soin de ceux qui l'aiment et le craignent? Les regards du Seigneur sont sur ses enfants sincères et fidèles vivant en Angleterre, et il leur fraiera un chemin pour qu'ils gardent tous ses commandements. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 163 (1886). ------------------------Chapitre 90 -- Les grandes villes du Nord de l'Europe Év 377 2 Venez prêter main-forte au Seigneur -- Au cours de ma dernière vision, j'ai vu l'importance de notre oeuvre dans le Nord de l'Europe. Les gens s'intéressent à la vérité. Et le Seigneur a inspiré à frère Matteson un témoignage propre à toucher les coeurs. Mais l'oeuvre en est à ses débuts. Grâce à un travail accompli judicieusement et dans un esprit de sacrifice, beaucoup d'âmes seront amenées à la connaissance de la vérité. On devrait pouvoir disposer, pour ce champ missionnaire, de plusieurs ouvriers dévoués, craignant Dieu, qui travailleraient pour le salut des âmes comme devant en rendre compte au jour du jugement. Év 377 3 J'ai vu que nos frères suédois, norvégiens et danois ne font pas tout ce qu'ils pourraient et devraient faire pour leurs compatriotes. Dès qu'ils prennent position pour la vérité, ils devraient être enflammés de zèle missionnaire pour leurs frères qui sont dans les ténèbres de l'erreur. Plusieurs comptent sur l'aide de leurs frères américains, alors qu'ils ne font pas leur devoir et qu'ils ne comprennent pas la part de responsabilité que Dieu leur demande d'assumer à l'égard de leur propre nation. S'ils le voulaient, ils pourraient faire beaucoup plus qu'ils ne font actuellement. Ces frères doivent vaincre leur égoïsme et acquérir un sens de leurs responsabilités envers Dieu et envers leurs compatriotes; sinon, ils perdront la merveilleuse récompense qu'ils pourraient obtenir s'ils mettaient leurs capacités et leurs moyens dans le trésor de Dieu, et si, grâce à des efforts personnels judicieusement employés, ils devenaient des instruments pour le salut de nombreuses âmes. Év 378 1 Des jeunes gens devraient être formés pour qu'ils deviennent des missionnaires dans leur propre pays, pour qu'ils soient à même d'enseigner la vérité à ceux qui sont dans les ténèbres. Des publications devraient être imprimées en Europe. Mais actuellement*, les Danois, les Suédois et les Norvégiens qui ont adhéré à la vérité font preuve de beaucoup trop de laisser-aller et de trop peu d'enthousiasme pour accepter qu'on fasse ainsi appel continuellement à leur générosité. C'est pourquoi je les engage à entrer dans le corps des ouvriers, montrant ainsi un intérêt plus grand pour leur peuple que leurs frères américains en ont montré pour le leur. Dieu demande à ces frères de se lever et de venir sans délai prêter main-forte au Seigneur. -- The Advent Review Supplement, 6 février 1879. Év 378 2 Les us et coutumes varient mais la nature humaine demeure inchangée -- Vous devez aller travailler là, exactement comme nous l'avons fait en Amérique; ayez vos maisons d'édition et d'autres services, et s'il semble que parfois les publications ne produisent pas beaucoup de résultats, il vous faut néanmoins aller de l'avant. Nous avons fait exactement les mêmes expériences en Amérique; mais nous continuions à envoyer les publications à différentes catégories de personnes, et nous devions attendre quelque temps avant d'enregistrer quelque résultat. Év 378 3 J'ai vu que dans ces États notre message doit être présenté d'une manière différente, et que la puissance du Dieu du ciel doit vous montrer dans quel sens le travail doit être engagé. Et tandis que les frères Matteson et Olsen vous prêtent leur appui dans le travail ici, je veux vous faire cette suggestion afin que vous commenciez à modifier votre manière de penser. En réalité, vous pouvez agir dix fois plus que vous ne l'imaginez; mais votre incrédulité persiste et vous dit que vous êtes incapables de faire quoi que ce soit dans un domaine, ou dans l'autre; et pourtant, vous le pouvez, mes frères. Év 379 1 Ici, les us et coutumes sont différents de ceux que nous avons en Amérique, mais la nature humaine est la même partout, et les frères qui ont pris position pour la vérité au fond de leur coeur sont disposés à se mettre au travail, à condition qu'on veuille les former pour qu'ils sachent comment accomplir leur tâche. Mes frères, ces dernières nuits, je n'ai pas dormi plus de trois heures, parce que je pensais à notre oeuvre en Europe; et quand j'y réfléchis, j'ai de la peine à garder mon calme. Év 379 2 J'ai vu ce que le Seigneur est disposé à faire en votre faveur, mais il ne le fera que dans la mesure où vous croyez en lui. C'est pourquoi nous désirons éveiller votre foi et élargir votre horizon; que Dieu donne à chacun de vous qui croyez en la vérité le sens de ses responsabilités à l'égard de son oeuvre. -- Manuscrit 6, 1886. Év 379 3 Faire des plans plus ambitieux pour Copenhague -- Si, dans cette riche et belle ville [Copenhague], il n'y a pas de salle convenable où l'on puisse présenter la vérité au public, souvenons-nous qu'il n'y avait pas non plus de place à l'hôtellerie de Bethléem pour la mère de Jésus, et que le Sauveur du monde naquit dans une étable. ... Év 379 4 Je suis loin d'être convaincue que ces petites salles obscures soient les meilleurs endroits que nous ayons pu choisir, et que dans cette grande ville de trois cent vingt mille habitants le message ait dû être délivré dans un sous-sol qui ne contenait que deux cents personnes dont la moitié seulement étaient assises. Quand Dieu fait appel à l'aide de nos frères, ceux-ci devraient faire de sérieux efforts, fût-ce au prix de quelques frais, pour dispenser la lumière aux gens. Ce message doit être communiqué au monde; mais si nos frères n'ont pas des idées suffisamment larges et s'ils ne font pas des plans suffisamment audacieux, ils n'auront que de maigres résultats. Év 380 1 S'il est vrai que nous devons nous dépenser en faveur des classes les moins privilégiées, nous ne devons pas concentrer tous nos efforts sur cette catégorie de personnes, et nos plans ne doivent pas être préparés de manière que nous ayons exclusivement cette classe d'auditeurs. Nous avons besoin d'hommes qualifiés. A condition que les talents soient consacrés à Dieu et sanctifiés par son Esprit, plus on met de compétence intellectuelle dans le travail, plus il sera parfait, et plus grande sera son influence aux yeux du monde. En général, les gens refuseront le message d'avertissement. Cependant, des efforts doivent être poursuivis pour faire connaître la vérité à ceux qui ont une position sociale et une culture élevées aussi bien qu'aux pauvres et aux illettrés. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 183, 184 (1886). Év 380 2 Un problème de salle en Suède -- A Orebro comme à Copenhague, je suis convaincue que nous aurions pu réunir un bon auditoire si nos frères avaient trouvé une salle convenable pour accueillir le public. Mais ils ne s'attendaient pas à avoir beaucoup de monde, et c'est pourquoi ils n'en ont pas eu beaucoup. Nous ne pouvons pas espérer que les gens viendront écouter des vérités impopulaires quand on annonce que la réunion se tiendra dans un sous-sol ou dans une petite salle contenant seulement une centaine de places assises. Le caractère et l'importance de notre oeuvre se mesurent aux efforts que nous faisons pour la faire connaître au public. Quand ces efforts sont timides, nous donnons l'impression que le message que nous présentons ne mérite pas qu'on y prête attention. Ainsi, à cause de leur manque de foi, nos prédicateurs se rendent la tâche particulièrement difficile. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 200 (1886). Év 380 3 La vérité largement acceptée en Europe du Nord -- J'ai vu qu'en Europe du Nord de nombreuses personnes avaient accepté la vérité par la page imprimée. Quand ces tracts ou ces brochures sont venus entre leurs mains, ces gens étaient assoiffés de lumière et de connaissance, et ils m'ont été montrés occupés à les lire. Les aspirations de leur âme étaient satisfaites; l'Esprit de Dieu attendrissait et impressionnait leur coeur; des larmes coulaient de leurs yeux et ils éclataient en sanglots. Ils s'agenouillaient avec les imprimés dans leurs mains et, dans une ardente prière, ils suppliaient Dieu de les guider et de les aider à accepter la lumière comme venant de lui. Certains s'abandonnaient entièrement au Seigneur. L'incertitude disparaissait; et lorsqu'ils eurent accepté la vérité sur le sabbat prescrit dans le quatrième commandement, ils eurent le sentiment de se tenir sur le Rocher des siècles. Un grand nombre de personnes dispersées dans tout le Nord de l'Europe me furent présentées comme étant prêtes à accepter la lumière de la vérité. -- The Advent Review Supplement, 6 février 1879. ------------------------Chapitre 91 -- En Europe du Sud Év 381 1 L'exercice du ministère en Italie -- On a parlé des vallées du Piémont. D'après les lumières que j'ai reçues, il y a, dans toutes ces vallées, de précieuses âmes qui accepteront la vérité. Je ne connais pas personnellement ces régions; mais elles m'ont été présentées comme étant, d'une certaine manière, liées à l'oeuvre de Dieu dans le passé. Maintenant, ces populations ont un pas à franchir... Év 381 2 Ceux qui travaillent dans ces vallées doivent prendre leur tâche profondément à coeur; sinon, ils essuieront un échec. Le troisième ange est représenté comme volant par le milieu du ciel. Notre oeuvre est de celles qui doivent être accomplies rapidement. Nos prédicateurs doivent travailler de façon méthodique, intelligemment et avec un esprit de consécration; par la grâce de Dieu, il leur faut aussi être prêts à affronter l'opposition. Év 381 3 Ils ne doivent pas se contenter de prêcher; ils doivent également accomplir un ministère pastoral. Au cours de leur travail quotidien, ils doivent aussi remplir un ministère personnel auprès des gens, leur parlant coeur à coeur, tandis qu'ils leur expliquent les Écritures. Au début, il se peut que seulement quelques-uns, çà et là, acceptent la vérité; mais quand ces personnes seront vraiment converties, elles travailleront pour en gagner d'autres, et bientôt, grâce à des efforts adaptés, des groupes plus importants seront créés, et l'oeuvre progressera rapidement. Év 381 4 Une grande tâche reste encore à accomplir dans tous les territoires d'où nous sont parvenus des rapports. Dans tous ces pays, il y a de précieux talents que Dieu utilisera; et nous devons veiller avec soin à les employer à bon escient. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 147 (1886). Év 382 1 De nombreuses personnes prendront fait et cause pour la vérité -- Le messager céleste qui rejoint le troisième ange doit illuminer la terre de sa gloire. Même dans ces vallées [au nord de l'Italie], où l'oeuvre semble si difficile à s'implanter, il y a beaucoup de gens qui reconnaîtront la voix de Dieu s'adressant à eux à travers sa Parole, et, s'affranchissant de l'influence du clergé, prendront fait et cause pour Dieu et pour la vérité. Ce champ n'est assurément pas facile à travailler, et il ne faut pas s'attendre à voir se manifester des résultats immédiats. Mais il y a là des personnes sincères qui, au moment voulu, obéiront au message. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 249 (1886). Év 382 2 Utilité d'un travail personnel en Italie -- Il n'est pas toujours très agréable pour nos frères de vivre au milieu de populations particulièrement nécessiteuses; mais leurs efforts produiront beaucoup de fruits s'ils y consentent. Ils doivent entrer en contact étroit avec les gens, s'asseoir à leur table, et accepter d'être hébergés dans leurs humbles demeures. Il se peut que nos ouvriers doivent loger leurs familles dans des habitations peu séduisantes; mais ils doivent se souvenir que Jésus lui-même n'a pas habité dans les maisons les plus confortables. Il est venu ici-bas pour venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 148 (1886). Év 382 3 Si l'on ne retient pas l'attention du public, tous nos efforts ne seront que des coups d'épée dans l'eau. Les gens distraits ne peuvent pas comprendre la Parole de Dieu. Il faut qu'on les enseigne en s'appuyant sur cette affirmation: "Ainsi parle l'Éternel", ce qui éveillera leur attention. Qu'ils comprennent que leur situation est examinée et condamnée non par les lèvres de l'homme, mais par la Bible; qu'ils sont traduits, non devant un tribunal humain, mais devant celui de la justice infinie. Quand les vérités limpides et tranchantes de la Bible leur sont présentées, elles se heurtent de front avec des désirs longtemps caressés et des habitudes tenaces. Ces gens sont convaincus de péché, et c'est alors qu'ils ont particulièrement besoin de vos conseils, de vos encouragements, de vos prières. De nombreuses âmes précieuses hésitent pour un temps, puis s'enfoncent dans l'erreur, parce qu'elles n'ont pas été l'objet de ces efforts personnels au moment opportun. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 148 (1886). ------------------------Chapitre 92 -- Prêcher le message dans les grandes villes d'Australasie Év 383 1 De nombreuses âmes sauvées à Sydney -- Il y a un travail à accomplir dans le monde entier, et à mesure que nous approchons du temps de la fin, le Seigneur incitera beaucoup d'hommes à s'engager dans cette oeuvre. Si vous pouvez user de votre influence pour commencer la tâche qui doit être accomplie à Sydney, beaucoup d'âmes qui n'avaient jamais entendu le message de la vérité seront sauvées. Il faut prêcher le message dans les grandes villes. La puissance salvatrice de Dieu doit les pénétrer comme l'éclat d'une lampe qui brûle. -- Lettre 79, 1905. Év 383 2 Le moment favorable pour évangéliser Sydney -- Maintenant, une action plus déterminée doit être entreprise à Sydney et dans sa périphérie. Toutes les banlieues sont dans les meilleures dispositions que jamais pour être évangélisées, mais les occasions qui s'offrent actuellement à nous en matière de travail missionnaire médical exigent davantage de circonspection et d'expérience dans l'organisation du travail. ... Év 383 3 La plante que nous avons plantée à Sydney doit produire de nombreuses branches, et chaque aspect de l'oeuvre exige un personnel expérimenté, afin que chaque partie puisse s'adapter avec d'autres parties, formant ainsi un tout harmonieux. -- Lettre 63a, 1898. Év 383 4 Des territoires particulièrement prometteurs -- L'oeuvre missionnaire médicale permet d'espérer davantage de résultats en Australie qu'en Amérique pour ce qui est d'ouvrir la voie à la vérité et de trouver accès auprès des gens. Puisse le peuple de Dieu entendre aujourd'hui les invitations que nous adresse la Providence divine et comprendre que c'est maintenant le temps favorable pour nous mettre au travail. -- Lettre 41, 1899. Év 384 1 Chaque ville, chaque village doit entendre le message -- Il nous faut prêcher dans beaucoup d'endroits. Chaque ville ou chaque village desservi par le chemin de fer doit entendre le message que le Seigneur nous a confié. Nous ne saurions nous contenter de quelques succès. Nous devons poursuivre la lutte jusqu'à la victoire. Le Seigneur n'a jamais été dépourvu de témoins. La vérité doit être présentée dans les différentes banlieues de Newcastle [Nouvelle-Galles du Sud]. Parfois, nous devrons parler en plein air. Je l'ai fait deux dimanches après-midi avec de bons résultats. ... Év 384 2 A Auburn, localité située à treize kilomètres de Coorambong, on a trouvé une église où je dois prendre la parole dès que j'en aurai le temps, c'est-à-dire dimanche prochain ou huit jours plus tard. Si nous n'avions pas obtenu l'autorisation de parler dans cette église, nous aurions dû tenir notre réunion en plein air. -- Lettre 76, 1899. Év 384 3 Dans les régions rurales -- Actuellement, nous tenons des réunions en plein air. Récemment, je me suis adressée deux fois à quatre-vingt dix personnes à Dora Creek, localité située à cinq kilomètres de Coorambong, et deux semaines plus tard -- dimanche dernier en fait -- à Martinsville, au milieu d'un riche herbage, je me suis adressée à soixante auditeurs. En guise de sièges, des planches avaient été disposées en demi-cercle. Quelques personnes étaient assises sur des couvertures posées sur l'herbe; d'autres auditeurs étaient restés assis dans leur voiture à cheval à l'extérieur de la barrière. Év 384 4 Les réunions en plein air sont le seul moyen d'atteindre ces gens. Certains semblent particulièrement intéressés. Deux ou trois sont sur le point de prendre une décision, et les champs sont mûrs et prêts pour la moisson. Si nous ne faisons pas un effort déterminé pour sortir de notre cercle immédiat afin de rencontrer les gens là où ils sont, nous ferons obstacle au salut de beaucoup d'âmes. Év 384 5 Nous n'avons pas le moindre espoir de pénétrer dans les petites églises rustiques de la brousse. L'autorisation de rassembler le public dans ces églises et de lui parler nous a été catégoriquement refusée. Mais dans le grand temple du Seigneur: en plein air -- le ciel est notre voûte, et la terre notre plancher -- nous pouvons avoir des auditeurs qui, autrement, ne viendraient pas nous entendre. Nous faisons de notre mieux pour élever bien haut la bannière de la vérité dans ces localités. Le peuple n'a pas de bergers. Ainsi, à Coorambong, l'Église d'État demeure fermée semaine après semaine, et les gens sont privés de sermons. Dans ces conditions, nous avons une grande oeuvre à faire dans les endroits écartés et grâce à des réunions en plein air. Je suis retenue pour une réunion de ce type, dimanche après-midi, à Dora Creek. Il y a actuellement deux endroits où nous tenons ce genre de réunions. -- Lettre 79, 1899. Év 385 1 Des gens qui refuseraient d'entrer dans une salle de réunions -- Je constate qu'il y a beaucoup à faire. Je ne puis voir aucun endroit pour lequel j'accepterais de lâcher prise. Des âmes périssent, et je dois leur venir en aide. C'est pourquoi je prends la parole dans l'église et hors de l'église. Nous circulons à travers la campagne, et nous parlons en plein air, parce que les préjugés contre la vérité sont si forts que le public n'accepterait pas que nous leur adressions la parole dans les petites maisons rustiques où ils ont coutume de s'assembler pour le culte. ... Év 385 2 Dimanche, nous sommes allés à Dora Creek, à cinq kilomètres de là, et nous nous sommes adressés à la population en plein air. Il y avait là environ quatre-vingt dix auditeurs, auxquels j'ai présenté très librement le Christ comme le grand Médecin et le merveilleux Maître. Tous écoutaient avec intérêt. Ainsi, je puis atteindre une catégorie de personnes qui ne viendraient pas dans quelque salle de réunions que ce soit. Nous avons eu également de beaux chants. -- Lettre 74, 1899. Év 385 3 Une grande oeuvre à faire en Nouvelle-Zélande -- Nous nous rendons compte qu'il y a une grande oeuvre à faire dans ce territoire, et nous soupirons après le moment où nous pourrons y travailler. Je parlerai à Wellington. C'est un endroit où les églises abondent et [où il y a] de nombreux ecclésiastiques. ... C'est la capitale et la grande métropole de la Nouvelle-Zélande. Un centre missionnaire devrait y être établi, et une église, si humble soit-elle, devrait y être construite. -- Lettre 9a, 1893. Év 385 4 Prêcher le message en Europe, en Australie et audelà -- Il y a actuellement des moyens qui, jusque-là inutilisés, devraient être employés pour annoncer le message aux grands centres urbains qui ne l'ont pas encore entendu en Europe, en Australie, en Amérique et dans les autres régions du monde. Ces grandes villes ont été délaissées pendant des années. Les anges de Dieu attendent que nous nous mettions à l'oeuvre pour leurs habitants. De bourgade en bourgade, de ville en ville, de métropole en métropole, d'un pays à l'autre, le message d'avertissement doit être délivré, non avec ostentation, mais par la puissance de l'Esprit et par des hommes de foi. -- Manuscrit 11, 1908. ------------------------Chapitre 93 -- L'utilité d'un travail personnel Év 387 1 Les efforts publics et le travail personnel -- Le travail de maison en maison est aussi important que les conférences publiques. Dans les grandes villes, les personnes appartenant à certaines classes de la société ne viendront pas aux réunions. Il faut les chercher comme le Bon Berger cherche la brebis perdue. Un effort personnel sérieux doit donc être fait dans ce sens. Sinon, bien des occasions précieuses seront perdues, alors que, si on les avait saisies, l'oeuvre de Dieu aurait réalisé de grands progrès. -- Ministère évangélique, 355 (1915). Év 387 2 Cultiver le sol -- Quand une causerie biblique a été donnée, le précieux grain a été semé. Mais si on ne fait pas des efforts personnels pour travailler la terre, la graine ne prendra pas racine. Si le coeur n'est pas attendri et conquis par l'Esprit de Dieu, la plupart des paroles prononcées l'ont été en pure perte. Observez, parmi votre auditoire, quels sont ceux qui semblent intéressés, et parlez-leur à l'issue de la réunion. Quelques mots prononcés en privé feront souvent plus de bien que tout un discours. Essayez de savoir comment les auditeurs réagissent devant les sujets qui leur sont présentés, et si l'exposé est suffisamment clair pour eux. Év 387 3 Avec bonté et délicatesse, montrez que vous leur témoignez un réel intérêt et que vous êtes attentifs au salut de leur âme. -- Testimonies for the Church 6:68 (1900). Év 387 4 S'approcher des humains -- Avec l'amour qui était en Christ, le prédicateur devrait s'approcher de chaque homme individuellement et chercher à éveiller son intérêt pour les réalités de la vie éternelle. Les coeurs peuvent être aussi durs que les chemins battus, et annoncer le Sauveur à de telles personnes peut paraître inutile. Mais la logique peut échouer, les arguments être impuissants, tandis que l'amour du Christ révélé en la personne du ministre de Dieu attendrira les coeurs de pierre, si bien que la semence de la vérité y germera. -- Ministère évangélique, 179 (1915). Év 388 1 Il ne suffit pas de prêcher -- Prêcher le message dans les grandes villes n'est pas suffisant; il faut aussi travailler le sol du champ; il faut faire un travail de porte à porte. Une fois que l'avertissement aura été donné, et que la vérité aura été présentée d'après les Écritures, beaucoup d'âmes seront convaincues. -- The Review and Herald, 14 octobre 1902. Év 388 2 Moins de sermons, davantage de travail personnel -- Si l'on prononçait moitié moins de sermons, mais que l'on faisait le double de travail personnel auprès des gens chez eux et dans les communautés, on verrait des résultats surprenants. -- Manuscrit 139, 1897. Év 388 3 Des occasions perdues -- Quand on néglige de faire un travail personnel, bien des occasions précieuses sont perdues, alors que, si on les avait saisies, l'oeuvre de Dieu aurait réalisé de grands progrès. -- Gospel Workers, 364 (1915). Év 388 4 Nous pouvons adresser des paroles d'encouragement à ceux que nous rencontrons. "Combien est agréable une parole dite à propos23. Les âmes périssent faute d'être l'objet d'un travail personnel. -- Lettre 151, 1903. Év 388 5 En temps et hors de temps -- Le prédicateur doit insister en temps et hors de temps, prêt à saisir toutes les occasions pour faire progresser l'oeuvre de Dieu. "En temps", cela veut dire ne pas négliger l'heure privilégiée du culte, ou le moment où les gens parlent de religion. "Hors de temps", cela signifie qu'au coin du feu, dans les champs, le long des chemins, au marché, on cherchera habilement à tourner les esprits des hommes vers les grands thèmes de la Bible et qu'avec un esprit d'amour et de ferveur on soulignera les exigences de Dieu. Des quantités d'occasions de ce genre sont perdues parce que les hommes sont persuadés "que ce n'est pas le moment". Mais qui sait quel aurait pu être l'effet d'un appel judicieux à la conscience? -- Ministère évangélique, 180, 181 (1915). Év 389 1 Le Christ, modèle d'amour -- Nous sommes appelés à aimer les âmes comme le Christ les a aimées, à soutenir un combat intérieur afin que les pécheurs se convertissent. Présentez l'amour incomparable du Christ. Cachez votre moi à la vue des humains. -- Manuscrit 42, 1898. ------------------------Chapitre 94 -- Le travail de maison en maison Év 389 2 De porte à porte -- La vérité ne doit pas seulement être exposée lors de réunions publiques; un travail de porte à porte doit être accompli. Que ce travail soit poursuivi au nom du Seigneur. -- The Review and Herald, 11 août 1903. Év 389 3 Ce travail de maison en maison, en quête des âmes, à la recherche de la brebis égarée, est le travail le plus important qui puisse être accompli. -- Lettre 137, 1898. Év 389 4 L'objectif du travail de maison en maison -- Nos ouvriers commettent une grave erreur lorsque, après avoir tenu un camp meeting et intéressé quelques personnes, ils démontent leur tente en croyant qu'ils ont accompli leur devoir. En réalité, leur tâche a tout juste commencé. Ils ont prêché des doctrines qui paraissent nouvelles et étranges aux yeux des gens qui les ont entendues; et voilà que maintenant, ces prédicateurs abandonnent aux oiseaux la semence qu'ils ont répandue, à moins qu'elle ne se dessèche faute d'humidité. ... Év 389 5 Une fois que la vérité a été présentée au public, des ecclésiastiques, des amis et des connaissances enlèveront s'ils le peuvent la semence. Ces oiseaux humains agiront de manière que la vérité ait l'apparence de l'erreur, et ils n'auront de cesse qu'ils n'aient dévoré la graine par leurs affirmations mensongères. Év 389 6 Que faut-il donc faire? Une fois que le camp meeting est terminé, il faut organiser un centre missionnaire. Que les meilleurs ouvriers disponibles forment un groupe qui ira vendre notre littérature et qui distribuera gratuitement des imprimés aux personnes qui ne peuvent acheter. L'importance du travail préparatoire d'une campagne est moitié moindre de celui qui lui succède. Év 390 1 Une fois que les gens ont entendu exposer les raisons de notre foi, que l'on commence le travail de porte à porte. Liez connaissance avec les gens et lisez-leur les précieuses paroles du Christ. Exaltez Jésus crucifié, et bientôt, ceux qui ont été attentifs aux messages d'avertissement des ministres de Dieu sous la tente, et qui ont été convaincus de péché, seront amenés à poser des questions concernant ce qu'ils ont entendu. C'est à ce moment-là qu'il convient de présenter les raisons de notre foi, avec douceur et avec crainte, non avec une crainte servile, mais prudente, afin d'éviter de prononcer des paroles maladroites. Présentez la vérité telle qu'elle est en Jésus, avec douceur et humilité, autrement dit en toute simplicité et sincérité, donnant la nourriture au temps convenable, et à chacun la part qui lui revient. -- Lettre 18, 1898. Év 390 2 Les fruits du travail de porte à porte -- D'après l'expérience que nos ouvriers ont faite à..., nous constatons que les efforts entrepris après la clôture d'un camp meeting sont beaucoup plus déterminants que ceux qui sont faits avant la campagne. Pendant des années, il m'a été dit que le travail de maison en maison est celui qui fera de la prédication de la Parole un succès. Si les personnes intéressées ne sont pas visitées par nos prédicateurs, des ecclésiastiques ne tarderont pas à aller voir leurs paroissiens et ils sèmeront dans leur esprit la confusion en citant de façon inexacte les Écritures et en en tordant le sens. Or, ces gens ne connaissent pas bien les Écritures, croient que leurs chefs spirituels doivent être sincères et sans préjugés, et ils renoncent ainsi à se faire des convictions personnelles. Mais, si nos ouvriers peuvent visiter ces personnes intéressées, pour leur expliquer plus pleinement la Parole de la vérité, leur montrant le contraste entre la vérité et l'erreur, elles seront affermies. Év 390 3 Si cette tâche avait été accomplie avec sérieux et attention, si les pasteurs avaient veillé constamment sur les âmes comme devant en rendre compte, un beaucoup plus grand nombre de gerbes auraient été récoltées comme fruits de la semence plantée lors de nos camps meetings. Év 390 4 Cette oeuvre [de maison en maison] a également été accomplie à..., et il n'y a maintenant pas moins de cinquante nouveaux observateurs du sabbat comme résultat de ce travail personnel, de cette recherche des âmes. Si les hommes désignés par Dieu n'entreprennent pas cette recherche passionnante des brebis perdues, Satan parviendra à accomplir son oeuvre destructrice, et des âmes qui auraient pu être trouvées et guéries seront perdues. -- Lettre 18, 1898. Év 391 1 Certaines personnes ne sont pas touchées par les réunions publiques -- Dans les grandes villes, les personnes appartenant à certaines classes de la société ne viendront pas aux réunions. Il faut les chercher comme le Bon Berger cherche la brebis perdue. Un effort sérieux doit être fait dans ce sens. -- Ministère évangélique, 355 (1915). Év 391 2 Ceux qui ont décliné l'invitation au festin -- Si les gens ne viennent pas au festin de l'Évangile auquel ils ont été invités par l'appel du Christ, les messagers de Dieu doivent s'adapter aux circonstances en leur faisant connaître la vérité par un travail de porte à porte, étendant leur ministère jusque dans les chemins et le long des haies (cf. Luc 14:23), pour porter au monde le dernier message. -- Lettre 164, 1899. Év 391 3 Visiter même les indifférents -- Allez dans les maisons de ceux qui ne manifestent aucun intérêt pour la vérité. Alors que la douce voix de la miséricorde invite le pécheur, employez toutes les ressources de votre coeur et de votre cerveau, comme le fit l'apôtre Paul, "qui ne cessait d'avertir chacun nuit et jour dans les larmes". Au jour du jugement, ils seront nombreux ceux qui nous diront: "Je suis perdu et vous ne m'avez jamais averti, vous ne m'avez jamais parlé du retour de Jésus. J'aurais cru comme vous, et j'aurais averti mes semblables avec prière et avec larmes de ce qui allait se produire." -- Le ministère de la bienfaisance, 62 (1884). Év 391 4 Apporter la Parole de Dieu de maison en maison -- La presse est un moyen qui permet d'atteindre un grand nombre de personnes qu'il serait impossible d'atteindre par le ministère pastoral. Une grande oeuvre peut être accomplie en présentant la Bible et son contenu tels qu'on peut les lire. Prenez avec vous la Parole de Dieu tandis que vous allez de porte en porte, et gravez ses déclarations limpides sur la conscience de tout homme, en rappelant à tous la recommandation du Sauveur: "Sondez les Écritures". Exhortez-les à prendre la Bible telle qu'elle est, à demander à Dieu sa lumière, puis, quand la lumière jaillit, à accepter chacun de ses précieux rayons, et à en assumer courageusement les conséquences. -- The Review and Herald, 10 juillet 1883. Év 392 1 Dieu guidera ses messagers -- La lumière, la lumière de la Parole de Dieu -- voilà ce dont les gens ont besoin. Si ceux qui enseignent la Parole de Dieu le veulent bien, le Seigneur dirigera les choses pour qu'ils entrent en relation avec les âmes. Il les guidera dans les maisons de ceux qui ont besoin de la vérité et qui désirent la connaître. En tant que serviteurs de Dieu, mettez-vous à la recherche des brebis égarées, pour que leurs facultés spirituelles soient éveillées et fortifiées. Se sachant en harmonie avec Dieu, ces âmes éprouvent alors satisfaction et joie. Sous la conduite du Saint-Esprit, elles acquièrent une expérience d'une valeur inestimable à leurs yeux. Leurs énergies intellectuelles et morales atteignent leur développement optimum, car la grâce obtenue est accordée en réponse à la requête formulée. -- The Review and Herald, 29 décembre 1904. ------------------------Chapitre 95 -- Gagner des familles à la vérité Év 392 2 Prier et étudier la Bible avec les familles -- Quand beaucoup de personnes sont mises en éveil et convaincues de la vérité, l'intérêt ainsi suscité devrait être entretenu par des efforts prudents, sérieux et suivis. ... Cela exige des hommes qui iront de l'avant revêtus de l'Esprit du Christ et qui se consacreront au travail pour les âmes. Le prédicateur ne doit pas se contenter de travailler dans son bureau; il ne doit pas non plus être satisfait de se sentir confortablement hébergé chez ses frères en la foi. Son souci majeur doit être la recherche des âmes. Il doit visiter les gens dans leurs foyers et s'efforcer de graver la vérité dans leurs coeurs et dans leurs consciences. Il doit prier avec les familles et leur donner des études bibliques. Si, avec tact et sagesse, il fait comprendre à ses semblables leur devoir d'obéir à la Parole de Dieu, par ailleurs, son attitude de chaque jour à leur égard doit révéler tout ce qui, dans son caractère, est bon et pur, noble et digne d'être aimé, bienveillant et courtois. Év 393 1 Lors de la proclamation des messages du premier et du deuxième ange, c'est ainsi que l'oeuvre fut accomplie. Hommes et femmes étaient poussés à sonder les Écritures, et ils appelaient l'attention des autres sur les vérités révélées. C'est grâce au travail personnel qui fut fait auprès des individus et des familles que ces messages remportèrent un très grand succès. -- The Review and Herald, 27 janvier 1885. Év 393 2 Le seul moyen d'entrer en contact avec certaines familles -- Certaines familles ne parviendront jamais à être touchées par les vérités de la Parole de Dieu si les pasteurs ne pénètrent pas dans leur maison et, par l'exercice d'un ministère consciencieux, sanctifié par le soutien du Saint-Esprit, ne parviennent pas à faire tomber les barrières. Quand les gens comprennent que ces prédicateurs sont des messagers de la miséricorde, des ambassadeurs de la grâce, ils sont disposés à écouter les paroles qu'ils prononcent. ... Év 393 3 Quand un tel serviteur adresse à Dieu une prière dans la famille qu'il visite, les coeurs des membres de cette famille sont bien plus touchés qu'ils ne l'auraient été si la prière avait été faite dans une réunion publique. Les anges de Dieu entrent avec lui dans le cercle de la famille, et l'esprit des auditeurs est disposé à recevoir la Parole de Dieu. En effet, si le messager est humble, s'il vit en communion avec Dieu, le Saint-Esprit prend la Parole et attire sur ses enseignements l'attention de ceux pour lesquels le prédicateur travaille. ... Év 393 4 Le Seigneur désire que la vérité soit communiquée directement à ceux qui l'attendent, et cela ne peut être accompli que par un travail personnel. L'ordre du Maître: "Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrainsles d'entrer, afin que ma maison soit remplie" (Luc 14:23), implique beaucoup de responsabilités. A cet égard, il y a dans ce domaine un travail à effectuer qui n'a pas été accompli. Que les serviteurs de Dieu enseignent la vérité dans les familles, entrant étroitement en contact avec chacune des personnes qui les composent. S'ils coopèrent ainsi avec Dieu, ils recevront de lui la puissance spirituelle. Le Christ les conduira dans leur tâche, les accompagnant lorsqu'ils entrent dans les foyers, et leur inspirant des paroles propres à pénétrer profondément dans les âmes. Le Saint-Esprit ouvrira les coeurs et les esprits pour que soient accueillis les rayons venant de la source de toute lumière. -- The Review and Herald, 29 décembre 1904. Év 394 1 Comment gagner les âmes à Jésus -- A tous ceux qui travaillent avec le Christ, je voudrais dire: Partout où vous le pouvez, pénétrez dans les foyers, saisissez-en l'occasion. Prenez votre Bible et expliquez les grandes vérités qu'elle contient. Votre succès ne dépendra pas tellement de vos connaissances et de vos talents, mais surtout de votre aptitude à trouver le chemin des coeurs. En pénétrant dans les foyers, vous pourrez changer le cours des pensées plus facilement que par le discours le plus habile. Faire connaître le Christ dans chaque famille ou dans de petites assemblées réunies dans un local privé réussit souvent davantage à gagner les âmes à Jésus que des sermons prêchés en plein air à la foule mouvante, ou même dans des salles de conférences ou des églises. Év 394 2 Tous ceux qui s'engagent dans un travail personnel devraient prendre garde de ne pas le faire mécaniquement, de même que le prédicateur qui prêche la Parole. Il faut constamment apprendre. Il faut un zèle consciencieux afin de se qualifier toujours plus dans la connaissance des Écritures. Il faut enfin cultiver des habitudes d'activité intellectuelle, s'adonner tout spécialement à la prière et à l'étude diligente de la Bible. -- Ministère évangélique, 187 (1915). Év 394 3 Le travail en équipes de deux -- Nos frères devraient toujours travailler deux par deux, et chercher à inciter le plus grand nombre possible de membres à s'engager dans l'oeuvre du travail à domicile, pour essayer d'intéresser des familles, grâce à des efforts personnels. -- Lettre 34, 1886. Év 394 4 Le prédicateur et sa femme -- Ne perdez pas de vue les personnes intéressées. Quand vous visitez les familles, faites preuve de tact, de doigté. Priez avec elles et pour elles. Présentez-leur la vérité avec beaucoup de délicatesse et d'amour, et vous en récolterez certainement les fruits. Si le prédicateur et sa femme peuvent s'engager conjointement dans cette oeuvre, ils devraient le faire. -- Lettre 18, 1898. ------------------------Chapitre 96 -- Visites à domicile Év 395 1 Il faut cultiver l'intérêt -- Un pasteur peut éprouver du plaisir à prêcher, car c'est un aspect agréable de sa tâche, et qui est relativement facile. Mais aucun prédicateur ne devrait être apprécié d'après ses capacités d'orateur. La partie la plus difficile de son ministère se situe après qu'il a quitté l'estrade, et lorsqu'il doit arroser la graine qu'il a semée. L'intérêt suscité doit être suivi grâce à un travail personnel: par des visites, par des études bibliques, en enseignant à sonder les Écritures, en priant avec les familles et les personnes intéressées, et en cherchant à graver plus profondément les impressions produites sur les coeurs et sur les consciences. -- Testimonies for the Church 5:255 (1885). Év 395 2 Répondre aux questions -- Aucun prédicateur n'est suffisamment qualifié pour son travail s'il ne sait pas entrer en relation avec les familles dans leurs foyers et se familiariser avec leurs besoins. Les gens devraient avoir également la faculté de poser des questions relatives aux sujets qui leur ont été présentés et qui sont encore obscurs pour eux. La lumière de Dieu doit être employée pour éclairer leur vision des choses. Combien de fois, quand on a fait appel à cette lumière divine, et que le prédicateur a été capable de répondre à leurs questions, n'a-t-on pas vu une grande clarté répandue dans quelque esprit enténébré et les coeurs fortifiés par la foi en l'Évangile? C'est ainsi que nous devons travailler afin de faire briller la lumière dans les esprits de ceux qui cherchent à connaître le chemin du salut. -- The Review and Herald, 19 avril 1892. Év 395 3 Former des hommes qui assureront la relève -- La formation de plusieurs ouvriers qui travaillent avec nous, devrait être dès à présent assurée, afin que, si vous étiez appelé à aller dans une autre localité, ils puissent exercer une influence missionnaire positive. Prions à ce sujet. Il nous faut prier, travailler et croire. Notre capacité vient de Dieu. Cf. 2 Corinthiens 3:5. -- Lettre 376, 1906. Év 395 4 Pour ceux qui ont des capacités moyennes -- Les hommes doués de capacités moyennes peuvent obtenir de meilleurs résultats en accomplissant un travail personnel de maison en maison qu'en faisant à grands frais un travail dans des lieux fréquentés par le public en utilisant des salles pour essayer d'attirer les foules. L'influence personnelle est une force. Plus nous travaillerons en contact étroit avec nos semblables, plus nous pourrons leur faire du bien. ... Vous devez vous approcher de ceux auprès desquels vous voulez exercer un ministère, pour qu'ils n'entendent pas seulement votre voix, mais qu'ils puissent vous serrer la main, s'inspirer de vos principes et sentir votre sympathie. -- The Review and Herald, 8 décembre 1885. Év 396 1 Inculquer des principes de santé -- Parmi ceux qui enseignent la vérité, nul ne doit s'imaginer que sa formation est complète aussi longtemps qu'il n'a pas étudié les lois relatives à la santé et qu'il ignore l'influence des bonnes habitudes sur la vie spirituelle. Il devrait être capable de parler intelligemment de ces sujets, et être lui-même un exemple qui donnera de la force à ses paroles. Inculquer des habitudes correctes fait partie de la tâche du prédicateur de l'Évangile qui trouvera de nombreuses occasions d'instruire ceux avec lesquels il entre en contact. Év 396 2 Lorsqu'il va de maison en maison, il devrait chercher à comprendre les besoins des gens, leur faire connaître de bons principes qu'ils devraient pratiquer pour leur bien. A ceux qui ont un régime alimentaire carencé, le prédicateur devrait suggérer de prendre une nourriture plus substantielle; tandis qu'à ceux qui tombent dans l'autre extrême, et dont les tables sont couvertes de plats inutiles et malsains: gâteaux consistants, pâtisseries, condiments, il devrait préconiser un régime qui est indispensable à la santé et favorable à la spiritualité. -- Lettre 19, 1892. ------------------------Chapitre 97 -- Les études bibliques Év 396 3 Parler moins -- donner plus d'études bibliques -- Evitez de faire de longs sermons. Les gens ne peuvent retenir que la moitié de ce qu'ils entendent. Quand vous prenez la parole, faites-le brièvement, et donnez davantage d'études bibliques. Ainsi, vous pourrez donner à chaque point de votre exposé autant de relief que s'il s'agissait d'une borne kilométrique. -- Lettre 102a, 1897. Év 397 1 Ne pas se décharger du travail personnel sur ses collaborateurs -- Nous devons saisir toutes les occasions pour faire du travail personnel. Ce travail personnel doit être fait, même si l'on devait pour cela consacrer moins de temps à la prédication. ... Év 397 2 Cet aspect du travail pastoral ne doit pas être négligé ou confié à votre femme ou à quelque autre personne. Vous devez vous habituer et vous astreindre à visiter toutes les familles auxquelles vous pouvez avoir accès. Les résultats seront là pour témoigner que c'est le meilleur travail qu'un ministre de l'Evangile puisse accomplir. Év 397 3 S'il ne fait pas ce travail, s'il ne visite pas les gens dans leurs foyers, c'est un berger infidèle, et il tombe sous le coup de la réprobation divine. Son travail n'est fait qu'à moitié. S'il avait fait un travail personnel, il aurait accompli une tâche plus importante et beaucoup d'âmes auraient été gagnées. Év 397 4 Dieu n'acceptera aucune excuse pour une telle négligence de cet aspect essentiel du ministère qui assure la cohésion du travail, qui associe le messager de la vérité au troupeau, aux brebis et aux agneaux du pâturage du Seigneur. Pour éclairer les gens, Dieu lui-même utilise l'homme qui, à travers ses efforts personnels, s'identifie avec ceux pour lesquels il travaille. Év 397 5 Les faibles du troupeau ont besoin d'être soutenus en temps utile; des paroles leur seront adressées qui les réconforteront, les encourageront et les stabiliseront de manière à ce qu'ils soient enracinés, fondés et affermis dans la foi. Tels sont les voies et les moyens que Dieu a prescrits pour que nous puissions entrer en contact avec les gens, là où ils sont. En ce qui concerne les endroits où j'ai travaillé jusqu'ici, j'observe que les localités mêmes qui ont été perdues pour la cause de Dieu l'ont été parce que les messagers qui ont présenté la vérité n'ont pas accompli ce ministère [de visite à domicile], ce genre de travail leur déplaisant. -- Lettre 18, 1893. Év 397 6 Une tâche qui ne peut se faire par procuration -- Par un travail personnel, allez chez les gens, là où ils sont. Liez connaissance avec eux. L'oeuvre que nous faisons ne peut se faire par procuration, ni en prêtant ni en donnant de l'argent. Les sermons prononcés en chaire ne sont pas suffisants. Il faut enseigner les Écritures dans les familles; c'est là l'oeuvre de l'évangéliste, et cette oeuvre doit aller de pair avec la prédication. Si on oublie cela, la prédication sera, dans une large mesure, un échec. Év 398 1 Ceux qui cherchent la vérité ont besoin qu'on leur en parle au temps convenable, car Satan leur parle aussi à travers les tentations. Si les âmes vous repoussent quand vous essayez de les aider, n'y prenez pas garde. S'il vous semble que vos efforts ne produisent que peu de résultats, ne vous découragez pas. Continuez à travailler; soyez prudents; sachez quand il faut vous taire et quand il faut parler; veillez sur les âmes comme devant en rendre compte et prenez garde aux ruses de Satan qui pourraient vous détourner de votre devoir. Ne vous laissez pas intimider par les difficultés. Avec une foi solide, avec détermination, affrontez les difficultés et surmontez-les. Semez avec confiance, d'une main qui n'épargne pas le grain. -- Gospel Workers, 188, 189 (1915). Év 398 2 Les études bibliques plus utiles que la prédication -- Vous aimez prêcher, et vous devriez avoir la possibilité de le faire partout où vous allez. Vous pouvez faire ainsi beaucoup de bien; mais cela n'est pas l'essentiel du travail: nos membres ont besoin d'être enseignés, d'être formés. Un grand nombre de sermons seraient, s'ils étaient réduits de moitié, beaucoup plus bénéfiques aux auditeurs. Év 398 3 Prenez le temps d'instruire, de donner des études bibliques. Faites en sorte que les points essentiels et les textes soient gravés dans l'esprit des gens. Donnez-leur la faculté de poser des questions, et répondez-leur le plus clairement, le plus simplement possible, afin que leur esprit puisse saisir les vérités que vous leur présentez. ... Év 398 4 Enseignez comme le Christ l'a fait; étudiez l'exemple qu'il nous a laissé et ses méthodes pédagogiques. Il prononçait peu de sermons, mais, où qu'il aille, les foules s'assemblaient pour écouter ses enseignements. Les prédicateurs devraient apprendre à travailler davantage d'après le Modèle divin. Vous n'avez pas encore entrepris l'oeuvre d'éducation. Les gens ont beau écouter un sermon après l'autre, ils ne peuvent retenir que quelques-unes des paroles prononcées, qui ont perdu leur impact sur l'esprit; puis d'autres éléments interviennent qui étouffent la graine de la vérité. La méthode du Seigneur est la meilleure: elle consiste à graver point par point les vérités d'un intérêt éternel dans les esprits. Que le sol du coeur soit préparé et que le grain soit planté pour qu'il germe et porte du fruit. -- Lettre 29, 1890. ------------------------Chapitre 98 -- Cultiver l'art du contact personnel Év 399 1 Efficacité du travail personnel -- Tous ceux qui le peuvent devraient accomplir un travail personnel. Tandis qu'ils vont, de maison en maison, expliquer aux gens les Écritures avec clarté et simplicité, Dieu revêt la vérité d'une puissance salvatrice. Le Sauveur bénit ceux qui accomplissent cette oeuvre. -- Lettre 108, 1901. Év 399 2 Enseigner la doctrine n'est pas le but principal du travail personnel -- Il y a de nombreuses âmes qui cherchent la lumière, afin d'obtenir l'assurance et la force qu'elles n'ont pu trouver. Il faut aller les voir et leur parler avec patience et avec persévérance. Demandez à Dieu avec ferveur qu'il vous vienne en aide. Parlez-leur de Jésus, qui est pour vous un Sauveur personnel, de son amour incomparable, de sa grâce salvatrice. A moins que ces personnes ne vous le demandent, ne parlez pas de doctrines, mais prenez la Parole et, avec une tendresse et un amour ardent pour les âmes, montrez-leur la valeur de la justice du Christ, à qui, vous comme eux, vous devez venir pour être sauvés. -- Manuscrit 27, 1895. Év 399 3 Apprendre à ramasser la récolte -- A l'image d'un champ à moissonner, tous ceux qui entrent en contact avec l'Évangile ont besoin d'être éduqués, de recevoir une formation, non seulement pour savoir manier la faux et moissonner la récolte, mais aussi pour la râteler, la ramasser et le faire comme il faut. Cette moisson a été faite partout, mais elle a été très maigre parce qu'on a fait très peu de travail personnel sérieux pour séparer le blé de la balle avant qu'il soit engrangé. -- Lettre 16e, 1892. Év 399 4 Apprendre à manier le filet de l'Évangile -- L'esprit doit faire preuve d'imagination pour découvrir les meilleures voies et les plus sûrs moyens d'atteindre les gens qui sont près de nous. Nous ne devons pas voir trop grand, ce qui entraînerait de grandes dépenses. Il y a tout près de nous des personnes seules et des familles en faveur desquelles nous devrions faire des efforts personnels. Nous laissons souvent échapper des occasions qui étaient à notre portée, pour entreprendre un travail très loin de nous qui est pourtant moins prometteur; ainsi, nous perdons notre temps et nos moyens des deux côtés. Les ouvriers devraient apprendre l'art d'attirer les âmes dans le filet de l'Évangile. -- The Review and Herald, 8 décembre 1885. Év 400 1 Du naturel et de la simplicité -- Le ministère du Christ était essentiellement composé d'entretiens personnels. Il appréciait hautement les entrevues en tête à tête, et la seule personne rencontrée allait porter à des milliers d'autres la lumière reçue. Év 400 2 Apprenez aux jeunes à aider les jeunes. En cherchant à accomplir cette tâche, chacun acquerra une expérience qui lui donnera les qualifications requises pour devenir un ouvrier consacré dans un domaine plus étendu. Des milliers de coeurs peuvent être atteints de la manière la plus simple. Les plus cultivés, ceux qui sont considérés et encensés comme les hommes et les femmes les plus brillants du monde, sont souvent réconfortés par les mots les plus simples, prononcés par une personne qui aime Dieu, qui peut parler de cet amour aussi naturellement que des gens du monde parlent des choses qui occupent leur esprit. Même s'ils sont bien pensés et étudiés, les mots ont peu d'influence; mais l'oeuvre sincère et honnête d'un fils ou d'une fille de Dieu qui parle, ou qui fait de petites choses, accomplies avec simplicité et naturel, ouvrira la porte -- restée longtemps fermée -- de nombreux coeurs. -- The Review and Herald, 9 mai 1899. Év 400 3 Manifester un esprit de persuasion et de bonté -- Approchez-vous des gens d'une manière persuasive et bienveillante, pleins de joie et d'amour pour le Christ. ... Nulle langue humaine ne saurait exprimer la valeur du ministère de la Parole et du Saint-Esprit. Aucun mot humain ne peut expliquer à un esprit fini combien il est précieux de comprendre et de vivre une foi qui nous permet de recevoir la bénédiction donnée lorsque Jésus de Nazareth passe. -- Lettre 60, 1903. Év 400 4 Une simple poignée de main -- La façon dont vous abordez les personnes que vous visitez a une grande importance. Vous pouvez, en saluant quelqu'un, lui serrer la main de façon à gagner immédiatement sa confiance, ou au contraire, si froidement, que cette personne pensera que vous ne vous intéressez pas du tout à elle. -- Ministère évangélique, 183 (1915). Év 401 1 Des jeunes gens pour travailler dans les grandes villes -- Des jeunes gens devraient être formés pour qu'ils puissent travailler dans ces grandes villes. Il se peut qu'ils ne soient jamais capables d'exposer la vérité du haut d'une estrade, mais ils peuvent aller de maison en maison pour diriger les regards des gens vers l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Les précieux joyaux de la vérité ont été ensevelis sous la poussière et les déchets de l'erreur; mais les serviteurs de Dieu peuvent dégager et mettre au jour ces trésors, afin que beaucoup puissent les regarder avec admiration et respect. Il y a une grande diversité de tâches adaptées aux différentes mentalités et aux capacités variées. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 182 (1886). ------------------------Chapitre 99 -- Détruire les préjugés Év 401 2 Rôle préparatoire des études bibliques et des visites -- Le travail doit commencer sereinement, sans bruit ni coup de clairon. Il faut commencer en donnant des études bibliques afin d'instruire les gens. Ce sera bien plus efficace que si nous commençons par des causeries. -- Lettre 89a, 1895. Év 401 3 Pour éviter de créer de l'opposition -- Dans l'oeuvre de Dieu, nous devrons affronter des obstacles et des situations difficiles. Les événements sont entre les mains de Dieu. Quant à ses serviteurs, ils doivent nécessairement être confrontés à des problèmes et à des difficultés, moyens par lesquels Dieu peut nous former pour notre progrès, notre avancement et notre succès. Mais je demande instamment aux serviteurs du Seigneur Jésus de se souvenir que leur travail doit être fait de manière paisible, sans susciter la forte opposition qui ferme les coeurs à la vérité. -- Lettre 95, 1896. Év 401 4 Les visites préparent les efforts publics -- Je dois vous dire au nom du Seigneur qu'avec votre équipe actuelle d'ouvriers, vous n'êtes pas en mesure d'accomplir un travail dans un endroit difficile où il y a des préjugés tenaces. Si la moitié du temps habituellement employé à faire des efforts publics était consacrée à enseigner le message, de maison en maison, jusqu'à ce que les gens se rendent compte de la sincérité des pasteurs et des raisons de leur foi, il y aurait de bien meilleurs résultats. Une fois que cette tâche aurait été accomplie, on pourrait envisager si oui ou non une campagne plus coûteuse est souhaitable. Év 402 1 Un certain nombre d'efforts publics ont porté leurs fruits. Plusieurs personnes ont réagi favorablement et accepté la vérité, mais combien peu de gens sont dans ce cas Le Seigneur désire que les hommes soient mis en contact étroit avec la vérité, et cette oeuvre ne peut être accomplie que par un travail personnel. -- Lettre 95, 1896. Év 402 2 Qualités requises pour faire tomber les préjugés -- Nathanaël avait prié pour savoir si Jésus était vraiment le Christ, celui dont les prophètes avaient parlé. Tandis qu'il continuait à prier, l'un de ceux qui avaient été conduits auprès de Jésus -- dénommé Philippe -- appela Nathanaël et lui dit: "Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph." Remarquons avec quelle rapidité les préjugés se sont exprimés: "Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon?" Jean 1:45, 46. Philippe savait quelles fortes préventions persistaient dans l'esprit de beaucoup contre Nazareth; aussi n'essaya-t-il pas d'engager une discussion avec lui, pour éviter de susciter chez lui une réaction d'agressivité, mais il lui dit simplement: "Viens et vois". Év 402 3 Nous avons là un enseignement pour tous nos prédicateurs, nos représentants-évangélistes et nos ouvriers. Quand vous vous trouvez en présence de gens qui, comme Nathanaël, ont des préjugés contre la vérité, n'insistez pas trop sur vos conceptions particulières. Parlez tout d'abord avec eux de sujets sur lesquels vous pouvez tomber d'accord. Recueillez-vous avec eux pour prier, et, avec une foi humble, formulez vos requêtes devant le trône de la grâce. Ainsi, vous trouverez-vous dans une relation plus étroite avec le ciel, les préjugés perdront de leur force, et il sera plus facile d'atteindre les coeurs. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 149 (1886). ------------------------Chapitre 100 -- Le travail en faveur des personnes âgées Év 403 1 Des personnes accessibles à la vérité -- Il est remarquable de constater que nos pasteurs rencontrent de nombreuses personnes âgées auprès desquelles il faudrait très peu d'efforts pour les amener à accepter la vérité, y compris le sabbat et toutes les autres doctrines. En réalité, disent-elles, c'est dans ce sens que nous priions. Nous savions que la Bible avait beaucoup de choses à dire sur des sujets sur lesquels les ecclésiastiques ne nous donnaient pas et ne peuvent pas nous donner d'explications. Ces personnes âgées ne pouvaient que se réjouir de voir la lumière et de comprendre la vérité. Leur joie semble totale. -- Lettre 18, 1898. Év 403 2 La vie commence à la conversion -- Je viens de lire le récit suivant: Un vieil homme, de soixante-dix ou quatrevingts ans environ, me fut présenté comme un témoin de la miséricorde divine. Je lui demandai quel était son âge. Après m'avoir regardée quelques instants, il me répondit d'une voix altérée, et tandis que des larmes roulaient sur ses joues: "J'ai deux ans." Tandis que j'exprimais ma surprise, il ajouta: "Voyez-vous il y a deux ans, mon existence était celle d'un homme mort. Je n'ai jamais su ce qu'était la vie jusqu'à ce que j'aie connu celle qui est cachée avec le Christ, en Dieu." -- Lettre 160, 1903. ------------------------Chapitre 101 -- L'expérience et les méthodes d'Ellen White Év 403 3 Une expérience de jeunesse -- La réalité de la vraie conversion était pour moi si évidente que j'éprouvais tout naturellement le besoin d'aider mes jeunes camarades pour les conduire dans la lumière et de saisir toutes les occasions pour exercer mon influence dans ce but. Év 403 4 J'organisais des rencontres avec mes jeunes camarades dont quelques-unes étaient beaucoup plus âgées que moi, et dont plusieurs étaient même mariées. Un certain nombre d'entre elles étaient futiles et superficielles; à leurs yeux, mon expérience [religieuse] ressemblait à un conte de fée et elles n'écoutaient pas mes exhortations. Mais je pris la décision de ne pas relâcher mes efforts jusqu'à ce que ces chères âmes, qui avaient tant de valeur à mes yeux, se soient abandonnées à Dieu. A plusieurs reprises, je passai des nuits entières à prier avec ferveur pour celles que j'avais cherché à réunir en vue de travailler et de prier avec elles. Év 404 1 Plusieurs de ces camarades s'étaient jointes à nous par simple curiosité, pour écouter ce que j'avais à dire. D'autres pensaient que je divaguais, en me voyant si persistante dans mes efforts, surtout quand elles ne se sentaient absolument pas concernées. Quoi qu'il en soit, chaque fois que nous avions nos petites réunions, je continuais à exhorter chacune et à prier pour chacune individuellement, jusqu'à ce que toutes se soient données à Jésus, reconnaissant les mérites de son amour qui pardonne. Toutes se convertirent à Dieu. Év 404 2 Nuit après nuit, dans mes rêves, j'avais l'impression de travailler pour le salut des âmes. C'est alors que des cas particuliers étaient présentés à mon esprit. Puis j'en cherchais la solution et en faisais un sujet de prières. Toutes ces personnes, sauf une, se sont données au Seigneur. -- Life Sketches of Ellen G. White, 41, 42 (1915). Év 404 3 Vingt-deux ans après -- A l'issue d'une réunion [lors d'un camp meeting tenu dans le Michigan], une soeur me serra chaleureusement la main, me disant la joie qu'elle éprouvait à rencontrer à nouveau soeur White. Elle me demanda si je me souvenais avoir fait une visite dans une maison rustique dans les bois vingt-deux ans auparavant. Elle nous avait servi des rafraîchissements et je lui avais laissé un petit livre intitulé Experience and Views. Év 404 4 Cette soeur me dit qu'elle avait prêté ce petit livre à ses voisins, au moment où de nouvelles familles étaient venues s'établir à proximité de son domicile, si bien que le livre était maintenant en piteux état; et elle me dit qu'elle désirait grandement en obtenir un autre exemplaire. Celui-ci avait beaucoup intéressé ses voisins qui étaient désireux de faire la connaissance de l'auteur. Elle ajouta que lorsque je lui avais rendu visite, je lui avais parlé de Jésus et de la splendeur du ciel, et que mes paroles étaient empreintes d'une telle ferveur qu'elle avait été conquise et qu'elle ne les avait jamais oubliées. Depuis, le Seigneur avait envoyé des prédicateurs pour enseigner la vérité et maintenant, il y avait là tout un groupe qui observait le sabbat. Ce petit livre, désormais pratiquement hors d'usage, passé de main en main, accomplissant son travail silencieux, avait eu une influence telle que le terrain avait été prêt à recevoir la semence de la vérité. Év 405 1 Je me souviens très bien du long voyage que nous avons fait voici vingt-deux ans, dans le Michigan. Nous nous rendions alors à Vergennes où nous devions tenir une réunion. Nous étions à vingt-quatre kilomètres de notre lieu de destination. Notre cocher était passé bien des fois sur cette route et elle ne lui était donc pas inconnue, mais il fut bien obligé de reconnaître qu'il s'était égaré. Ce jour-là, nous n'avons pas parcouru moins de soixante-cinq kilomètres à travers bois, au milieu de bûches et d'arbres abattus, où l'on ne voyait pas la moindre trace d'une route. ... Év 405 2 Nous ne pouvions pas comprendre pourquoi nous étions contraints à errer ainsi dans ce lieu désert. On imagine facilement notre joie lorsque nous aperçûmes une clairière au milieu de laquelle se trouvait une maison de bois où nous avons trouvé la soeur dont je viens de parler. Elle nous accueillit très aimablement chez elle et nous offrit des rafraîchissements que nous avons acceptés volontiers. Tandis que nous nous reposions, j'ai parlé avec la famille et lui ai donc laissé le petit livre. Celui-ci a été accepté avec joie et fut conservé dans ce foyer jusqu'à ce jour. Év 405 3 Pendant vingt-deux ans, nos longues allées et venues au cours de ce voyage nous paraissaient inexplicables, mais voici que nous avons rencontré en cet endroit tout un groupe de personnes qui croient en Dieu, en sa vérité et qui font remonter leur première expérience religieuse à l'influence de ce petit livre. La soeur qui nous a si gentiment offert l'hospitalité se réjouit aujourd'hui, elle et beaucoup de ses voisins, de la lumière de la vérité présente. -- The Signs of the Times, 19 octobre 1876. Év 405 4 Une expérience faite à Nîmes -- Quand nous travaillions à Nîmes [France], nous nous efforcions de sauver des âmes. Il y avait là un jeune homme qui avait été découragé à cause des tentations de Satan et par suite d'erreurs commises par nos frères qui ne savaient pas s'y prendre avec les jeunes. Ce jeune homme abandonna donc le sabbat et fut embauché dans une fabrique où il souhaitait se perfectionner dans son métier d'horloger. C'était vraiment un jeune homme d'avenir. Év 406 1 Ma montre ayant besoin d'être réparée, cela nous donna l'occasion de faire connaissance. Il me fut donc présenté, et dès que je vis son visage, je compris que c'était celui que le Seigneur m'avait précédemment montré en vision. Tous les détails me revinrent alors à l'esprit. ... Év 406 2 Il assista à la réunion au cours de laquelle il pensait que je prendrais la parole, et il est resté assis, les yeux rivés sur moi pendant tout l'exposé, qui était traduit en français par frère Bourdeau. Je me fis donc un devoir de m'occuper de ce jeune homme. Je lui parlai pendant deux heures et lui fis comprendre le danger de sa situation. Je lui dis que le fait que ses frères avaient commis une erreur n'était pas une raison pour attrister le coeur du Christ, qui l'avait tant aimé et qui était mort pour le racheter. ... Év 406 3 J'ajoutai que je connaissais l'histoire de sa vie et de ses erreurs (qui n'étaient que des erreurs de jeunesse dues à l'imprudence), et que celles-ci n'étaient pas d'un caractère tel qu'elles justifiaient une si grande sévérité. Après quoi, je l'ai supplié avec larmes de se ressaisir, de rompre avec Satan et avec le péché, puisqu'il avait renié sa foi, et de retourner, comme le fils prodigue à la maison du Père, et de se mettre à son service. Év 406 4 Tout allait bien pour lui dans son travail où il apprenait son métier. Par contre, s'il observait le sabbat il perdrait son emploi. ... Encore quelques mois, et son apprentissage serait terminé; alors il aurait un bon métier entre les mains. Cependant, je l'engageai à prendre une décision immédiatement. Év 406 5 Nous avons prié avec lui avec ferveur, et je lui ai dit que je ne voudrais pas qu'il franchisse le seuil de la porte avant qu'il ait dit, devant Dieu, devant les anges et devant les personnes présentes: "A partir de ce jour, je serai chrétien." Combien mon coeur s'est réjoui quand il eut dit cela La nuit suivante, il ne put dormir. Il dit qu'aussitôt après avoir fait sa promesse il lui semblait être engagé dans une nouvelle voie. Ses pensées paraissaient purifiées, ses projets semblaient changés, et la responsabilité qu'il avait prise était à ses yeux si grave qu'il ne pouvait fermer l'oeil. Le lendemain, il fit savoir à son patron qu'il ne pourrait plus travailler chez lui. Ce jeune homme dormit peu pendant trois nuits. Il était si heureux, si reconnaissant de ce que le Seigneur lui avait manifesté son pardon et son amour. -- Lettre 59, 1886. Év 407 1 Une utilisation efficace de nos imprimés -- Il y avait un homme que nous estimions beaucoup, ainsi que toute sa famille. Cet homme, passionné de lecture, possédait une vaste propriété, où il cultivait des oranges, des citrons et d'autres fruits d'excellente qualité. Mais cet homme ne prit pas immédiatement position pour la vérité, et fit marche arrière. Je l'appris. Pendant la nuit, l'ange du Seigneur semblait se tenir près de moi et me disait: "Va voir, frère..., présente-lui tes livres, et son âme sera sauvée." J'allai donc le voir avec quelques-uns de mes gros livres, et je lui parlai comme s'il partageait nos convictions. Je lui ai fait comprendre ses responsabilités en lui disant: "Mon cher frère, vous avez de grandes responsabilités. Vous avez des voisins tout autour de vous. Vous aurez à rendre compte de chacun d'eux. Vous connaissez la vérité. Si vous aimez cette vérité et si vous êtes intègre, vous gagnerez des âmes pour le Christ." Év 407 2 Il me regarda d'un air bizarre, comme s'il voulait me dire: "Je ne pense pas que vous sachiez que j'ai abandonné la vérité, que j'ai permis à mes filles d'aller au bal, d'aller à l'école du dimanche, et que nous n'observons pas le sabbat." Mais je le savais. Cependant, je lui ai parlé comme s'il adhérait à la vérité. "Maintenant, lui dis-je, nous allons vous aider à commencer à travailler en faveur de vos voisins." Il m'a répondu: "Mais nous avons une bibliothèque où nous pouvons choisir des livres." Je repris: "Je ne vois aucun livre ici. Peut-être n'osez-vous pas en emprunter. De mon côté, je suis venue vous apporter ces livres, que vos enfants pourront lire, et ils seront un encouragement pour vous-même." Je me suis agenouillée, j'ai prié avec lui, et quand nous nous sommes relevés, ses joues étaient inondées de larmes, et il m'a dit: "Je suis heureux que vous soyez venue me voir, et je vous remercie pour les livres." Év 407 3 Une autre fois, je lui ai de nouveau rendu visite, et il m'a dit qu'il avait lu partiellement Patriarches et prophètes. Il a ajouté: "Je ne pourrais pas en changer une syllabe. Chaque paragraphe va droit au coeur." Év 407 4 J'ai demandé à frère... lequel de mes gros livres il considérait comme le meilleur. Il me répondit: "Je les prête tous à mes voisins, et l'hôtelier pense que La tragédie des siècles est le meilleur. Mais, ajouta-t-il les lèvres presque tremblantes, je crois, moi, que Patriarches et prophètes est le meilleur. C'est lui qui m'a sorti du bourbier." Év 408 1 Bref, cet homme prit franchement position pour la vérité. Toute sa famille l'a suivi, et ils ont été des instruments grâce auxquels d'autres familles ont été sauvées. -- The General Conference Bulletin, 5 avril 1901. Év 408 2 Conversation avec un nouveau croyant -- Une femme de Canterbury, âgée d'une quarantaine d'années, et qui venait de se décider en faveur de la vérité m'est présentée. Son mari est tout à fait d'accord avec elle et fait tout son possible pour qu'elle assiste à nos réunions. Ils ont une jolie petite villa, qui leur appartient en propre. Cette dame est descendue de sa voiture et est venue nous parler. Elle nous a dit que les gens de Canterbury ne fréquentent guère les églises, mais que la tente dressée à... a eu un effet publicitaire, et que tout cela a éveillé leur curiosité. Quoi qu'il en soit, ces gens viennent assister aux réunions, et beaucoup sont intéressés. Il est impossible de les faire entrer dans une église ou dans une salle, mais ils se sentent tout à fait à l'aise dans la tente. ... Év 408 3 La soeur dont je viens de parler, qui est venue m'entretenir près de sa voiture, m'a dit: "Ces précieuses vérités de la Bible sont pour moi quelque chose de merveilleux. Il est étonnant que nous ne pouvions pas les voir auparavant. La Bible est pleine de richesses, et je veux saisir toutes les occasions pour écouter et pour en savoir davantage, afin que je puisse aider les autres. C'est de votre oeuvre que les gens ont besoin ici, à Canterbury. Si vous venez y planter votre tente, ils viendront à vos réunions." -- Lettre 89a, 1895. Év 408 4 Extraits du journal de 1892 -- 26 octobre. Nous avions promis de rendre visite à frère et à soeur H. et aujourd'hui, après le dîner, frère Danniells, May Walling et moi-même sommes allés à notre rendez-vous. Succombant aux tentations de l'ennemi, soeur H. a abandonné la vérité. ... Après une brève conversation, nous nous sommes tous recueillis pour prier, et le Seigneur nous a animés de son Saint-Esprit. Nous avons senti la présence de Dieu, et nous avons grand espoir que notre effort ne sera pas vain. Év 409 1 5 novembre. Ce fut une journée bien agréable, mais j'étais presque sans forces. Nous avons assisté à la réunion et nous avons invité notre proche voisine à venir avec nous. Elle a accepté tout de suite de nous accompagner et paraissait très contente. Elle a parlé très librement tandis que nous nous rendions à la salle de réunions; mais au retour, elle paraissait très grave et ne dit pas un mot. A cette réunion, j'avais parlé de l'homme qui n'était pas revêtu de l'habit de noces, et notre rencontre avait été empreinte de solennité. Ultérieurement, cette dame dit à May Walling, ma nièce, qu'elle regrettait de n'avoir pas assisté à toutes les réunions qui avaient été données depuis notre arrivée, et elle a ajouté qu'elle n'en manquerait pas une seule aussi longtemps que nous serions là. Év 409 2 6 novembre. Nous avions envisagé de nous rendre jusque dans les montagnes ... mais j'étais consciente d'avoir une responsabilité spirituelle envers frère et soeur H., et j'ai estimé que je ne pouvais pas aller à la montagne et laisser en souffrance les affaires du Seigneur. Avec des renseignements très incomplets, May Walling et moi-même sommes parties à la recherche de la maison de frère H. Finalement, nous avons trouvé. J'ai dit à frère et soeur H. que j'étais venue pour leur parler. Notre conversation a commencé à deux heures et demie et s'est poursuivie jusqu'à cinq heures. ... J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour venir en aide à soeur H. Elle a pleuré pendant presque tout le temps qu'a duré notre entretien. Je pense que l'Esprit du Seigneur a touché son coeur. J'ai prié avec eux et les ai confiés à la garde de Dieu. Év 409 3 7 novembre. Je me suis bien reposée toute la nuit. A quatre heures et demie, je me suis levée et j'ai commencé à écrire. A dix heures, May Walling et moi sommes allées en voiture rendre visite à soeur E. Év 409 4 8 novembre. J'ai très bien dormi toute la nuit. Dans la journée, je suis allée en voiture jusqu'à la maison où soeur F. habite avec ses enfants. Nous l'avons emmenée avec nous en voiture, et avons eu un long entretien avec elle. Cette femme a connu bien des soucis. Év 409 5 9 novembre. En réponse à une pressante invitation, nous nous sommes rendues dans un joli bois, où parents et enfants de l'École du Sabbat avaient organisé un pique-nique. ... J'ai pris la parole pendant environ une demi-heure. Un certain nombre de personnes étrangères étaient présentes. Év 410 1 10 novembre. J'ai écrit jusqu'à midi, et après le repas, nous sommes allées jusqu'à Bourdon, où nous avions un rendez-vous avec quelques soeurs. Nous avons eu une édifiante réunion de prière, selon la promesse du Christ, qui a dit que là où deux ou trois sont réunis en son nom il est au milieu d'eux pour les bénir. J'ai lu un passage important aux personnes présentes, et me suis entretenue avec elles. J'ai fait de plus grands efforts que quand je parle le sabbat, car je suis restée avec elles près de deux heures. Il faisait presque nuit quand nous sommes rentrées à la maison, mais je sentais la bénédiction du Seigneur, et nous nous réjouissions dans son amour. Év 410 2 11 novembre. Je crains d'en avoir trop fait. Depuis sabbat, j'ai écrit quatre-vingt-six pages, format papier à lettres, et visité plusieurs personnes à domicile. Cet après-midi, je suis allée voir frère et soeur H., et leur ai laissé quelques livres. Év 410 3 21 novembre. Aujourd'hui, à deux heures, j'ai rendu visite à frère et soeur H. et je leur ai lu certaines choses que j'avais écrites pour apporter une solution aux difficultés qui se posent à l'esprit de soeur H. Év 410 4 27 novembre. Aujourd'hui, je suis allée voir soeur K. et sa fille. Celle-ci a eu récemment un accident. ... Nous avons parlé et prié avec elle, et nous avons senti le Seigneur très près de nous lorsque nous l'avons supplié de bénir et la mère et la fille. Év 410 5 Nous nous sommes ensuite rendues chez soeur G., qui est veuve. ... Nous avons prié avec cette soeur, et l'Esprit du Seigneur, plein de tendresse, a reposé sur nous. Nous avons parlé avec la fille de soeur G., âgée d'environ seize ans, au sujet de l'amour de Jésus et nous l'avons exhortée à donner son coeur au Sauveur. Je lui ai dit que si elle acceptait le Christ comme son Sauveur, il lui accorderait son soutien dans toutes les épreuves et lui donnerait la paix et la quiétude dans son amour. Elle a paru touchée par nos paroles. Après quoi, nous sommes allées voir frère et soeur H. -- Manuscrit 21, 1892. Év 410 6 Localités cachées dans les bois -- Dora Creek et Martinsville et les autres localités situées dans les bois où j'ai travaillé sont chères à mon coeur. J'espère qu'on témoignera une tendre sollicitude aux personnes de ces localités et qu'on fera de sérieux efforts pour les attirer à Jésus-Christ. On a déjà beaucoup fait pour ces territoires, mais il reste encore beaucoup à faire. -- Lettre 113, 1902. ------------------------Chapitre 102 -- L'objectif: enseigner la Bible Év 411 1 Nécessité d'un renouveau de l'étude de la Bible -- Le monde entier a besoin de connaître un renouveau en matière d'étude de la Bible. L'attention des gens doit être attirée non pas sur les assertions des hommes, mais sur la Parole de Dieu. Quand cela se réalisera, une grande oeuvre pourra être accomplie. Quand le Seigneur déclare que sa Parole ne retourne pas à lui sans effet, il dit bien ce qu'il veut dire. L'Évangile doit être annoncé à toutes les nations. La Bible doit être ouverte devant les hommes. La connaissance de Dieu constitue la meilleure éducation qui soit, et cette connaissance couvrira la terre de sa merveilleuse vérité comme les eaux recouvrent les océans. -- Manuscrit 139, 1898. Év 411 2 Dieu a défini notre oeuvre en matière biblique -- L'oeuvre que nous avons à accomplir a été définie par notre Père céleste. Nous devons prendre nos Bibles, et aller de l'avant pour avertir le monde. Nous devons prêter main-forte à Dieu pour sauver les âmes, être des canaux par lesquels son amour doit se répandre jour après jour en faveur de ceux qui périssent. -- Testimonies for the Church 9:150 (1909). Év 411 3 Une méthode d'inspiration céleste -- La méthode de travail par études bibliques est d'inspiration divine. Beaucoup d'hommes et de femmes peuvent s'engager dans cette branche du travail missionnaire. Il faut donc les former dans cette spécialité afin qu'ils deviennent pour le Seigneur des ouvriers puissants. Par ce moyen, la Parole de Dieu a été annoncée à des milliers de personnes, et les instructeurs bibliques sont entrés en contact personnel avec des gens de toutes nations et de toutes langues. La Bible est introduite dans les familles et ses vérités sacrées se fraient un chemin dans les consciences. Les personnes sont encouragées à lire, à examiner et à juger par elles-mêmes, et elles doivent porter la responsabilité de recevoir ou de repousser la lumière divine. Dieu ne permettra pas qu'un travail aussi précieux reste sans récompense. Il couronnera de succès tous les humbles efforts accomplis en son nom. -- Ministère évangélique, 186 (1915). Év 412 1 L'enseignement par la Bible, une méthode efficace -- Dans chaque district urbain où nous pénétrons, nous devons poser de solides fondements en vue d'une oeuvre permanente. Il nous faut suivre les méthodes du Seigneur. En travaillant de maison en maison, en donnant des études bibliques dans les foyers, le pasteur entrera en contact avec beaucoup de personnes en quête de vérité. En ouvrant les Écritures, en priant, en vivant sa foi, il leur enseignera la voie du Seigneur. -- Testimonies for the Church 7:38 (1902). Év 412 2 En certains endroits, les études bibliques préférables aux efforts publics -- Il me fut un jour montré un endroit où un effort sous la tente avait été entrepris. On avait fait de grands préparatifs et de grosses dépenses. On avait employé les moyens voulus pour éveiller l'intérêt du public, et dans un certain sens on y était parvenu, mais ceux qui prêchaient la vérité ont été accusés de professer de dangereuses erreurs. L'alerte fut donnée et on proféra mensonge sur mensonge. On émit des mises en garde qui eurent beaucoup d'effet. Les prédicateurs furent déçus du fruit de leurs efforts car bien peu de personnes vinrent les écouter et rares furent celles qui prirent position en faveur de la vérité. Év 412 3 Une autre fois, j'ai revu ce même endroit. Je vis deux ouvriers bibliques assis dans un foyer. La Bible ouverte devant eux, ils présentaient le Seigneur Jésus-Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés. Leurs paroles étaient vivantes et puissantes. Une prière fervente fut adressée à Dieu et les coeurs furent attendris et subjugués par la douce influence de l'Esprit de Dieu. Tandis que la Parole du Seigneur était expliquée, je vis une lumière douce et rayonnante qui éclairait les Écritures, et je dis d'une voix tendre: "Va plus loin sur les chemins, le long des haies, insiste pour que les gens viennent. Il faut que ma maison soit remplie." Luc 14:23 (Kuen). Év 413 1 Loin d'être vaniteux, le coeur de ces ouvriers était humble et contrit, car ils savaient bien que leur efficacité, ils la devaient au Saint-Esprit. Sous son influence divine, l'indifférence disparaissait pour laisser place à un réel intérêt. La précieuse lumière se communiqua d'une maison à l'autre, entre voisins. Les autels de famille qui avaient été détruits furent à nouveau dressés et beaucoup de personnes furent converties à la vérité. -- Lettre 95, 1896. Év 413 2 Expliquer la Parole -- Là où vous vous trouvez, là où sont les gens, que des efforts énergiques soient faits. La Parole de Dieu a été en quelque sorte laissée sous le boisseau. Cette Parole doit être expliquée à ceux qui, aujourd'hui, ignorent ses exigences. Sondez les Écritures avec ceux qui sont désireux d'être instruits. L'oeuvre peut être modeste au début, mais d'autres viendront prêter main-forte pour la poursuivre; et à mesure qu'un travail sérieux est accompli avec foi et dans la dépendance de Dieu pour enseigner les gens dans les simples vérités de la Parole, ceux qui écoutent comprendront vraiment ce que signifie être disciples du Christ. -- Lettre 30, 1911. ------------------------Chapitre 103 -- Ouvriers évangéliques et sages conseillers Év 413 3 Des conseils fondés sur l'expérience -- Lorsqu'une crise survient dans la vie d'une personne à laquelle nous désirons apporter le secours de nos conseils ou de nos réprimandes, souvenons-nous que nos paroles n'auront d'autre influence que celle que notre exemple et notre esprit auront acquise. Il faut être bon avant de vouloir faire le bien. Nous n'exercerons jamais une action efficace sur nos semblables, si notre coeur n'a pas été humilié, purifié et attendri par la grâce du Christ. Quand ce changement aura été accompli en nous, il nous sera alors aussi naturel de vivre pour le bonheur des autres qu'il l'est au rosier de donner ses boutons ou à la vigne ses grappes dorées. -- Heureux ceux qui, 104. Év 414 1 Accomplir un ministère personnel -- Par des efforts personnels, il faut entrer en rapport intime avec les gens. On obtiendrait de bien meilleurs résultats si l'on passait moins de temps à prêcher et davantage à visiter les familles. Il faut secourir les pauvres, soigner les malades, réconforter ceux qui sont dans la peine, instruire les ignorants et conseiller ceux qui manquent d'expérience. Pleurons avec ceux qui pleurent et réjouissons-nous avec ceux qui se réjouissent. Avec la puissance que donnent la conviction, la prière et l'amour de Dieu, cette oeuvre ne saurait rester stérile. -- Le ministère de la guérison, 118 (1905). Év 414 2 Des femmes comme messagères de la grâce -- Nous avons grandement besoin de femmes consacrées qui, en qualité de messagères de la grâce, visiteront les mères et leurs enfants dans leur foyer et, au besoin, les aideront dans leurs travaux domestiques de chaque jour, avant de commencer à leur parler de la vérité pour notre temps. Vous verrez que, par ce moyen, vous gagnerez des âmes comme fruit de votre ministère. -- The Review and Herald, 12 juillet 1906. Év 414 3 Exercer un ministère auprès des malades -- Frères et soeurs, consacrez-vous au service de Dieu. Ne laissez passer aucune occasion de parler du Sauveur. Visitez les malades et ceux qui sont dans la peine. Témoignez-leur un réel intérêt. Si vous le pouvez, rendez-leur la vie plus confortable. Vous gagnerez ainsi leur coeur, et vous pourrez leur parler du Christ. -- Témoignages pour l'Église 3:361 (1909). Év 414 4 L'amour en action -- Les soeurs peuvent faire beaucoup pour atteindre et attendrir les coeurs. Mes soeurs, où que vous soyez, agissez en toute simplicité. Si vous vous trouvez dans une famille où il y a des enfants, montrez que vous vous intéressez à eux. Qu'ils se rendent compte que vous les aimez. Si l'un d'eux est malade, proposez-vous pour le soigner. Aidez la maman exténuée et inquiète à prendre soin de son enfant souffrant. -- The Review and Herald, 11 novembre 1902. Év 414 5 Le salut s'opère individuellement -- Le sel doit être mélangé à la substance à laquelle on l'ajoute: il faut qu'il la pénètre pour pouvoir la conserver. C'est grâce à notre contact personnel et à notre affection que le monde peut être touché par la puissance de l'Évangile. Les hommes ne sont pas sauvés par groupes, mais individuellement. L'influence personnelle est une puissance. Il faut que nous nous approchions tout près de ceux auxquels nous désirons faire du bien. -- Heureux ceux qui, 36. Év 415 1 Un conseil de sagesse -- Si une femme, quelle qu'elle soit, fait appel à votre sympathie*, est-ce à vous de la réconforter, de l'encourager, de recevoir des lettres d'elle et d'avoir le sentiment de devoir l'aider? Mon frère, il faut que vous changiez d'attitude à cet égard et que vous donniez le bon exemple à vos collègues dans le ministère. Réservez votre sympathie aux membres de votre propre famille qui ont besoin de tout ce que vous pouvez leur donner. Év 415 2 Quand une femme a des difficultés, qu'elle se confie à des femmes. Si cette personne qui est venue à vous a des griefs contre son mari, elle devrait s'en ouvrir à une autre femme qui pourra, le cas échéant, vous en parler, évitant ainsi toute apparence de mal. Év 415 3 Vous ne semblez pas vous rendre compte que votre comportement sur ce point exerce une mauvaise influence. Soyez prudent dans vos paroles et dans vos actes. -- Lettre 164, 1902. Év 415 4 Une oeuvre importante à laquelle le ciel prend part -- Le ministère que vous accomplissez en aidant** nos soeurs à prendre conscience de leurs responsabilités devant Dieu est une oeuvre bienfaisante et utile, qui a été trop longtemps négligée. Dès lors que cette oeuvre est faite avec conviction, simplicité et ordre, nous voulons espérer que les travaux domestiques, au lieu d'être négligés, seront accomplis de façon beaucoup plus rationnelle. Le Seigneur désire que nous revalorisions l'âme humaine pour ceux qui ne l'apprécient pas comme ils le devraient. Év 415 5 Si nous pouvons former des groupes qui se réunissent périodiquement, où l'on pourra faire comprendre intelligemment à chacune le rôle qu'elle peut jouer comme servante du Seigneur, nos églises auront une vie et un dynamisme dont elles manquent depuis longtemps. La valeur de l'âme que le Christ a sauvée sera appréciée. Nos soeurs ont généralement bien du mal avec leur famille qui s'accroît, et du fait que leurs difficultés sont considérées comme quantité négligeable. Depuis si longtemps j'espère que des femmes recevront la formation voulue pour venir en aide à nos soeurs, pour les arracher à leur découragement et leur faire comprendre qu'elles peuvent accomplir quelque chose pour le Seigneur. Un tel ministère pourra faire pénétrer dans leur propre vie des rayons de soleil qui rejaillissent dans le coeur de leurs semblables. Dieu vous bénira, ainsi que toutes celles qui feront cause commune avec vous dans cette noble tâche. -- Lettre 54, 1899. ------------------------Chapitre 104 -- A la recherche des perdus Év 416 1 Une Bible pour chaque foyer -- La Bible est libérée de ses chaînes. Elle peut être présentée chez tous les humains et ses vérités peuvent être proposées à la conscience de chacun. Il en est beaucoup, qui, tels les nobles Béréens, sonderont quotidiennement les Ecritures pour eux-mêmes quand la vérité leur aura été exposée, afin de s'en assurer eux-mêmes. Le Christ a dit: "Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi." Jean 5:39. Jésus, le Rédempteur du monde, engage les hommes non seulement à lire les Écritures, mais à les sonder. C'est là une tâche énorme et importante qui nous est confiée et dont nous tirerons grand profit, car l'obéissance au commandement du Christ ne restera pas sans récompense. Dieu couronnera de signes particuliers de sa faveur cet acte de loyauté qui consiste à suivre la lumière révélée dans sa Parole. -- Counsels on Sabbath School Work, 84 (1889). Év 416 2 Nombreux sont ceux qui sont sur le seuil du royaume des cieux -- Dans le monde entier, des hommes et des femmes tournent vers le ciel des regards angoissés. Avec prières et avec larmes, ils réclament la lumière, la grâce de l'Esprit. Beaucoup sont sur le seuil du royaume des cieux, attendant seulement l'invitation d'y entrer. -- Conquérants pacifiques, 96 (1911). Év 417 1 A la recherche des perdus -- Cette oeuvre doit être faite avec persévérance. Les brebis égarées sont partout où vous vous trouvez. Votre devoir est de chercher et de sauver ce qui est perdu. Ces brebis sont incapables de retrouver elles-mêmes leur chemin. -- Lettre 189, 1899. Év 417 2 L'efficacité des études bibliques -- Dans chaque ville où nous pénétrons, nous devons poser de solides fondements en vue d'y établir une oeuvre durable. Les méthodes du Seigneur doivent être appliquées. En travaillant de maison en maison, en donnant des études bibliques dans les familles, l'ouvrier peut trouver accès auprès de personnes en quête de vérité. En ouvrant les Écritures, en priant, en vivant sa foi, il doit enseigner aux gens la voie du Seigneur. -- Testimonies for the Church 7:38 (1902). Év 417 3 Des âmes honnêtes dans les grands centres urbains -- Je dois faire de mon mieux pour faire savoir à notre peuple que le Seigneur dispose d'âmes honnêtes dans toutes nos grandes villes, et qu'il nous appartient de les chercher. Le Seigneur n'est pas satisfait du témoignage que nous avons porté. Év 417 4 Bien des grands centres urbains n'ont pratiquement pas été atteints. Ceux qui vont commencer à avertir les habitants des grandes villes doivent être formés pour gagner des âmes à Jésus-Christ. ... Év 417 5 Comment se convertiront-elles si la vérité ne leur est pas présentée d'une manière suivie, règle après règle, précepte après précepte. ... Év 417 6 Les prédicateurs ne doivent pas employer leur temps à passer et à repasser dans des églises qui ont déjà été fortifiées dans la vérité, alors que de toutes parts il en est beaucoup à qui le message n'a jamais été présenté. -- Lettre 8, 1909. Év 417 7 Travailler sous la conduite du Seigneur -- La lumière, la lumière de la Parole de Dieu: voilà ce dont les gens ont besoin. Si ceux qui enseignent la parole le veulent, le Seigneur leur permettra d'entrer en contact étroit avec les âmes. Il les conduira vers les foyers de ceux qui ont besoin de la vérité et qui la désirent. De plus, quand les serviteurs de Dieu s'engagent dans la recherche de la brebis égarée, leurs facultés spirituelles sont éveillées et dynamisées. -- The Review and Herald, 29 décembre 1904. Év 418 1 Avec une force décuplée -- Si la moitié du temps actuellement consacré à la prédication était employé à travailler de maison en maison, on obtiendrait des résultats appréciables. On pourrait ainsi faire beaucoup de bien, car les pasteurs pourraient de cette façon entrer en contact étroit avec les gens. Le temps passé à visiter tranquillement les familles, en s'adressant à Dieu par la prière, en chantant ses louanges, en expliquant sa Parole, sera souvent plus bénéfique qu'une campagne d'évangélisation publique. Fréquemment, les gens sont dix foix plus impressionnés par des appels personnels que par toute autre méthode. De cette manière, on s'adresse personnellement à la famille que l'on visite. Ce n'est pas comme dans une réunion où chacun peut appliquer à son voisin les paroles qu'il entend. C'est directement aux gens que l'on s'adresse, avec sérieux et bienveillance. Ils ont la faculté de formuler librement leurs objections, et celles-ci peuvent être réfutées par cette réponse: "Ainsi parle l'Eternel." Si cette oeuvre est accomplie dans un esprit d'humilité, par des serviteurs dont les coeurs sont pénétrés de l'amour de Dieu, ces paroles s'accompliront: "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. -- Lettre 95, 1896. Év 418 2 Certains semblent inaccessibles -- Ceux qui travaillent pour Dieu s'apercevront que certaines personnes sont totalement fermées. Elles semblent offensées de ce que vous pénétriez dans l'intimité de leur foi et de leur piété, et jugent d'une manière défavorable ceux qui sont ouvriers avec Dieu. Dans ce cas, ces derniers doivent cesser de regarder à eux-mêmes pour regarder à Jésus, en appliquant soigneusement les directives contenues dans sa Parole. -- Lettre 5, 1896. ------------------------Chapitre 105 -- Participation des femmes à l'évangélisation Év 418 3 En ce temps de crise -- Le Seigneur a une tâche pour les femmes aussi bien que pour les hommes. Elles peuvent participer à son oeuvre en cette époque de crise, et il peut agir par leur intermédiaire. Si elles sont pénétrées du sens de leurs responsabilités et travaillent sous l'influence du Saint-Esprit, elles auront la maîtrise de soi requise pour notre temps. Le Seigneur fera luire sur ces femmes consacrées la lumière de sa face et leur communiquera une puissance supérieure à celle des hommes. Elle peuvent accomplir dans les foyers un ministère qui ne peut l'être par des hommes -- un ministère qui concerne la vie intime des gens. Elles peuvent s'approcher des coeurs de personnes qui sont inaccessibles aux hommes. Leur concours est nécessaire. -- The Review and Herald, 26 août 1902. Év 419 1 Des femmes qui ont à coeur l'oeuvre de Dieu -- Les femmes qui ont à coeur la cause de Dieu peuvent faire un travail utile dans le secteur où elles habitent. Le Christ parle de femmes qui lui prêtèrent main-forte pour présenter la vérité, et Paul cite également des femmes qui travaillèrent avec lui dans la proclamation de l'Evangile. Mais combien petite est l'oeuvre accomplie par celles qui pourraient faire un grand travail si elles le voulaient. -- Lettre 31, 1894. Év 419 2 Je pense qu'avec l'expérience que vous avez, vous pourriez, sous la conduite du Seigneur, user de votre influence pour mettre en oeuvre des genres d'activités auxquelles des femmes pourraient participer pour collaborer avec Dieu. Sans aucun doute il devrait y avoir un plus grand nombre de femmes engagées dans l'oeuvre qui consiste à se dépenser en faveur de l'humanité souffrante, en édifiant les gens, en leur apprenant à croire, simplement à croire en Jésus-Christ notre Sauveur. Et une fois que les âmes se seront données au Seigneur Jésus, s'abandonnant totalement à lui, elles comprendront la doctrine. ... Év 419 3 Je suis attristée de ce qu'en Amérique il n'y ait pas davantage de nos soeurs qui travaillent comme elles le pourraient pour le Seigneur Jésus. En demeurant en Christ, elles recevraient le dynamisme, la force et la foi nécessaires à leur tâche. Beaucoup de femmes aiment parler. Pourquoi n'adresseraient-elles pas les paroles mêmes du Christ aux âmes qui périssent? Plus nous sommes en relation intime avec lui, plus nous ressentons la détresse des âmes qui ne connaissent pas Dieu et qui ne se rendent pas compte à quel point elles déshonorent le Seigneur qui les a rachetées à un grand prix. Év 419 4 Lorsque des femmes croyantes sentiront le fardeau des âmes et celui des péchés de leurs semblables, elles travailleront comme le Christ l'a fait. Elles comprendront qu'aucun sacrifice n'est trop grand pour gagner des âmes à Jésus-Christ. Tous ceux qui sont animés d'un tel amour pour les âmes sont nés de Dieu; ils sont prêts à marcher sur les traces de Jésus; leurs paroles et leurs voix seraient alors des talents consacrés au service du Maître; la sève même que leur ont transmise leurs parents ayant pénétré leur âme s'écoulerait par des canaux d'amour vers des âmes totalement desséchées. Év 420 1 Cette tâche suppose une formation continuelle. L'ouvrier(ère) qui désire être en bénédiction aux autres découvre ses faiblesses et ses limites. Cette découverte conduit à rechercher Dieu dans la prière; et le Seigneur Jésus donne la lumière de son Saint-Esprit, de sorte que l'on comprend que c'est le Christ qui attendrit et brise les coeurs endurcis. -- Lettre 133, 1898. Év 420 2 Les besoins dans différentes branches de l'oeuvre -- Dans de nombreux domaines, nos soeurs peuvent accomplir une oeuvre utile pour le Maître. Différentes méthodes de travail missionnaire sont négligées. Dans un certain nombre d'églises, beaucoup de tâches qui restent en souffrance ou sont effectuées vite et mal, pourraient être menées à bien grâce au concours de nos soeurs, si elles recevaient la formation voulue. Par différents types d'effort missionnaire dans les foyers, elles peuvent atteindre une catégorie de personnes qui ne peut pas l'être par nos prédicateurs. Parmi les femmes qui ont eu le courage moral de prendre position en faveur de la vérité pour notre temps, beaucoup ont du tact, de la perspicacité et de bonnes qualifications; elles pourraient donc accomplir une oeuvre féconde. Nous avons besoin du concours de telles femmes chrétiennes. -- The Review and Herald, 10 décembre 1914. Év 420 3 Dans les différents aspects du travail missionnaire, la femme modeste et intelligente peut employer ses facultés pour la cause la plus noble qui soit. Qui peut avoir un amour profond envers les âmes pour lesquelles le Christ est mort sinon ceux qui bénéficient de sa grâce? Qui peut le mieux témoigner de la vérité et de l'exemple du Sauveur si ce n'est des femmes chrétiennes qui pratiquent la vérité? -- The Review and Herald, 10 décembre 1914. Év 420 4 Conseillère, compagne, collaboratrice -- Si elle utilise intelligemment son temps et ses facultés, comptant sur Dieu pour obtenir la sagesse et la force, la femme peut être sur un pied d'égalité avec son mari comme conseillère, compagne et collaboratrice, sans perdre pour autant sa grâce et sa modestie féminines. Elle peut élever son propre caractère, et, ce faisant, élever et ennoblir celui des membres de sa famille, et exercer une influence puissante bien qu'inconsciente sur son entourage. Pourquoi les femmes ne cultiveraient-elles pas leur intelligence? Pourquoi ne suivraient-elles pas le plan de Dieu pour leur vie? Pourquoi ne prendraient-elles pas conscience de leurs propres possibilités comme venant de Dieu, et pourquoi ne s'efforceraient-elles pas de les employer au maximum pour faire du bien à autrui en donnant une impulsion à l'oeuvre de la réforme et en répandant la vérité et la vraie bonté dans le monde? Satan sait que les femmes sont capables d'exercer une influence pour le bien ou pour le mal; c'est pourquoi il cherche à les rallier à sa cause. -- Good Health, juin 1880. Év 421 1 L'influence d'une vie conséquente -- La mission des femmes et des mères de famille, ainsi que des plus jeunes, est admirable. Si elles le veulent, les femmes exerceront autour d'elles une grande influence pour le bien. Par la modestie dans leurs vêtements et leur comportement, elles rendront témoignage à la vérité dans sa simplicité. Elles feront briller leur lumière pour que d'autres voient leurs bonnes oeuvres et glorifient leur Père qui est dans les cieux. Une femme vraiment convertie pourra faire beaucoup de bien. Elle secondera son mari dans son travail, et sera pour lui un sujet d'encouragement et de bénédiction. Lorsque la volonté et le vouloir sont soumis à l'Esprit de Dieu, il n'y a pas de limite au bien qui peut être accompli. -- Le ministère de la bienfaisance, 119. Év 421 2 Porter des fardeaux pour le Christ -- Qu'elles soient jeunes, d'âge moyen ou âgées, nos soeurs peuvent jouer un rôle dans l'achèvement de l'oeuvre pour notre époque; en agissant ainsi à la faveur des occasions qui leur sont données, elles acquerront une expérience de la plus haute valeur pour elles-mêmes. En pratiquant le renoncement, elles croîtront en grâce. En exerçant leur esprit dans ce sens, elles apprendront à porter des fardeaux pour Jésus. -- The Review and Herald, 2 janvier 1879. Év 421 3 Celles qui travaillent dans leur foyer -- Ceux qui emploient des hommes ou des femmes pour les aider dans les travaux domestiques devraient leur verser un salaire équitable. Ils devraient aussi avoir pour eux la considération qu'ils méritent. Faites en sorte qu'ils ne s'imaginent pas que la qualité de leurs services n'est pas appréciée. Leur travail est tout aussi utile que celui des personnes qui donnent des études bibliques; aussi devraient-ils recevoir des paroles d'appréciation. Ils éprouvent souvent un besoin de bonté et de sympathie; il ne faut pas le leur refuser, car ils le méritent. Év 422 1 Ceux et celles qui font la cuisine et les autres travaux ménagers sont tout aussi engagés au service de Dieu que ceux qui prêchent sa Parole. Et ils ont davantage besoin de sympathie et de compréhension; car dans l'oeuvre qui concerne le domaine spirituel, il y a des motifs stimulants et encourageants. Par ailleurs, souvenons-nous que nous sommes tous des serviteurs. La personne qui fait votre ménage n'est pas moins considérée par le Seigneur que celle dont la tâche consiste à donner des études bibliques. -- Manuscrit 128, 1905. ------------------------Chapitre 106 -- Hommes et femmes sont appelés à faire un travail biblique Év 422 2 Faire appel à divers talents pour un travail décisif -- Quand une oeuvre importante et de portée décisive doit être faite, Dieu choisit des hommes et des femmes pour l'accomplir, et l'on y perdra si les talents des uns et des autres ne sont pas utilisés pour qu'ils se complètent mutuellement. -- Lettre 77, 1898. Év 422 3 Les femmes, aussi bien que les hommes, peuvent présenter la vérité divine là où elle fera son oeuvre. -- Témoignages pour l'Église 3:413. Év 422 4 Certaines femmes sont faites pour le travail biblique -- Il est des femmes particulièrement qualifiées pour donner des études bibliques, et elles réussissent fort bien à présenter avec simplicité la Parole de Dieu. Quand il s'agit d'entrer en contact avec les mères et leurs filles, elles sont la source de grandes bénédictions. C'est là une tâche sacrée, et celles qui s'y engagent devraient y être encouragées. -- Lettre 108, 1910. Év 423 1 Hommes et femmes de couleur appelés à travailler -- Récemment, lorsque les besoins de ce champ m'ont été montrés avec insistance, j'en ai presque perdu le sommeil. Il faut poursuivre l'oeuvre médicale parmi ce peuple [de couleur] auquel nous devons donner une formation en matière de puériculture, de cuisine, et concernant d'autres domaines de la vie. Il en est parmi ces gens qui doivent être préparés à travailler en qualité d'enseignants, d'ouvriers bibliques et de représentants-évangélistes. -- Lettre 221, 1904. Év 423 2 Des hommes de couleur doivent être sérieusement instruits et formés en vue de donner des études bibliques et de tenir des réunions sous la tente parmi les leurs. Nombreux sont ceux qui ont des capacités et qui devraient être préparés pour cette oeuvre. -- Testimonies for the Church 9:207 (1909). Év 423 3 Des hommes spirituels pour donner des études bibliques -- Tandis que vous présentiez les vérités solennelles et décisives de la Bible, celles relatives à la grâce du Christ, des coeurs ont été impressionnés et des âmes se sont converties. Dans votre travail, vous devriez bénéficier du concours d'hommes doués de bonnes facultés spirituelles qui, pendant la journée, donneraient des études bibliques aux nouveaux convertis, qui leur enseigneraient comment se soumettre à la puissance du Saint-Esprit, afin que ces âmes soient totalement et solidement fondées dans la vérité. Car elles ont besoin d'être personnellement instruites sur bien des sujets. -- Lettre 376, 1906. Év 423 4 Après la théorie, la pratique -- Frère et soeur Haskell donnaient des études bibliques le matin, et, l'après-midi, les ouvriers stagiaires allaient faire des visites de maison en maison. Ces visites, ainsi que la vente de nombreux livres et périodiques, ouvrirent des portes pour l'étude de la Bible. Environ 40 personnes, hommes et femmes, assistaient aux cours du matin, et bon nombre d'entre elles participaient au travail de l'après-midi. -- The Review and Herald, 29 novembre 1906. ------------------------Chapitre 107 -- Le visiteur évangélique Év 423 5 Instructeurs et visiteurs -- Des hommes jouissant d'une certaine expérience devraient, quand ils travaillent en faveur d'églises qui se meurent ou dans de nouveaux endroits, choisir des hommes jeunes ou d'âge mûr pour les assister dans leur tâche. De cette façon, ils augmenteraient leurs connaissances en s'intéressant aux efforts personnels qui sont faits, et nombre de collaborateurs seraient ainsi formés pour devenir d'utiles ouvriers bibliques représentants-évangélistes et visiteurs dans les familles. -- Lettre 34, 1886. Év 424 1 Faire appel à des jeunes -- Il existe beaucoup de domaines dans lesquels les jeunes peuvent trouver l'occasion de déployer des efforts utiles. Des groupes devraient être organisés et sérieusement encadrés pour former des infirmiers ou infirmières, des visiteurs évangéliques, des colporteurs, prédicateurs et missionnaires évangéliques médicaux. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 546 (1913). Év 424 2 Dames visiteuses -- Les femmes peuvent accomplir un bon travail pour Dieu si elles apprennent au préalable la précieuse et importante leçon entre toutes de la douceur à l'école du Christ. Elles seront un bienfait pour les humains en leur présentant la pleine grâce de Jésus. ... Év 424 3 Parmi celles à qui l'on a confié une part modeste de l'oeuvre du Maître, nombreuses sont celles qui sont insatisfaites, pensant qu'elles devraient enseigner et diriger. Elles souhaitent abandonner leur humble ministère, qui, dans sa sphère, a autant de valeur que la tâche de ceux qui assument de plus grandes responsabilités. Celles qui ont pour mission de faire des visites ne tardent pas à s'imaginer que n'importe qui peut faire ce genre de travail, prononcer des paroles de sympathie et d'encouragement et, d'une manière humble et sereine, conduire les humains à bien comprendre les Écritures. Mais en réalité, ce travail exige beaucoup de bonne volonté, beaucoup de patience et une dose toujours plus grande de sagesse. ... Év 424 4 Aucune tâche accomplie pour le Maître ne doit être considérée comme inférieure ou sans importance. ... Si elle est accomplie de bon coeur, dans l'humilité et la douceur du Christ, Dieu en sera glorifié. -- Lettre 88, 1895. ------------------------Chapitre 108 -- Rôle des femmes dans le ministère public Év 424 5 Efficacité du travail des femmes -- Les femmes peuvent être des instruments de justice, accomplissant un saint ministère. C'est Marie [de Magdala] qui annonça la première Jésus ressuscité. ... Si là où il n'y a qu'une seule femme il y en avait vingt qui fassent de cette mission sacrée celle qui leur tient le plus à coeur, beaucoup plus de gens se convertiraient à la vérité. L'influence ennoblissante et apaisante des femmes chrétiennes est nécessaire à l'oeuvre solennelle de la prédication de la vérité. -- The Review and Herald, 2 janvier 1879. Év 425 1 Certaines femmes devraient être employées pour exercer le ministère de l'Évangile. A bien des égards, elles feraient plus de bien que les prédicateurs qui négligent de visiter le troupeau de Dieu. -- Manuscrit 43a, 1898. Év 425 2 L'art de choisir ceux qui enseignent l'Évangile -- Il faudrait choisir pour l'oeuvre de Dieu des hommes sages, consacrés qui pourront faire un bon travail pour gagner les âmes. Il faudrait aussi choisir des femmes capables de présenter la vérité d'une façon claire, intelligible et sans détours. Il nous faut des serviteurs qui comprennent l'oeuvre radicale de la grâce qui doit être accomplie dans les coeurs; ces hommes et ces femmes devraient être encouragés à entreprendre des efforts missionnaires dynamiques. Depuis longtemps, le besoin se fait sentir d'un plus grand nombre de ce genre d'ouvriers. Nous devons prier avec plus de ferveur: "Seigneur, aide-nous à nous aider les uns les autres." Le moi doit être enseveli avec le Christ, et nous devons être baptisés du Saint-Esprit de Dieu. Alors, par nos paroles, par notre état d'esprit et notre manière de travailler, nous montrerons que le Saint-Esprit nous dirige. Év 425 3 En tant que prédicateurs, nous avons besoin d'hommes et de femmes qui comprennent les raisons de notre foi et sont conscients de l'oeuvre qui doit être accomplie pour diffuser la vérité, et qui refuseront de prononcer quelque mot que ce soit qui risquerait d'affaiblir la confiance d'une âme dans la Parole de Dieu ou de détruire les liens de fraternité qui devraient exister entre ceux qui partagent la même foi. -- Lettre 54, 1909. Év 425 4 La valeur du témoignage -- Chaque semaine qui passe nous apporte un nouveau récit: une ou deux âmes acceptent la vérité, et le merveilleux changement dans leur comportement et dans leur caractère sera si évident pour leurs voisins que ceux-ci seront conduits à la vérité, et qu'ils sonderont désormais les Écritures avec ardeur. ... Év 426 1 Soeur R. et soeur W. accomplissent un travail tout aussi efficace que les prédicateurs; et au cours de certaines réunions, lorsque les prédicateurs étaient absents, soeur W. a pris la Bible et s'est adressée aux auditeurs. -- Lettre 169, 1900. Év 426 2 Une soeur prend la parole en public -- Nous sommes pleinement convaincus de la nécessité de l'organisation de l'église, mais nous ne croyons pas pour autant qu'il faille prescrire de façon précise la manière dont nous devons travailler; en effet, tout le monde ne peut pas être touché par les mêmes méthodes. ... Év 426 3 Chacun doit tenir allumée sa propre lampe. ... Une seule lampe sur la route de celui qui marche à tâtons donne beaucoup plus de lumière que n'en fourniraient les torches de tout un cortège défilant pour la parade. Oh Év 426 4 Enseignez cela, ma soeur, bien des voies s'ouvrent devant vous. Adressez-vous à la foule aussi souvent que vous le pouvez; usez de toute l'influence que vous pouvez exercer grâce aux contacts qui vous permettront d'introduire le levain dans la pâte. Chaque homme, chaque femme a une oeuvre à faire pour le Maître. La consécration personnelle à Dieu et la sanctification accompagnées de méthodes simples, seront plus efficaces que le faste. -- The Review and Herald, 9 mai 1899. Év 426 5 Une classe de Bible tenue par des femmes -- Nos camps meetings sont organisés de telle manière qu'ils sont des écoles de formation pour nos ouvriers. Nous avons besoin d'acquérir une meilleure conception de la répartition des tâches et d'enseigner à tous la manière dont chacun doit porter comme il convient sa part de responsabilité. ... Que l'on donne de courtes causeries, puis que l'on tienne des classes de Bible. Que celui qui parle soit bien sûr de faire pénétrer la vérité dans les esprits. Si elles sont vraiment converties, des femmes intelligentes peuvent jouer un rôle dans ce travail qui consiste à diriger des classes de Bible. Il existe un vaste champ d'activité tant pour les femmes que pour les hommes. -- Lettre 84, 1910. ------------------------Chapitre 109 -- Formation de base Év 427 6 Des prédicateurs dotés d'une bonne formation -- Dieu appelle des prédicateurs; mais il désire des hommes disposés à soumettre leur volonté à la sienne, et qui enseigneront la vérité telle qu'elle est en Jésus. Un seul pasteur, qui a été formé et éduqué en vue de l'oeuvre, et qui est gouverné par l'Esprit du Christ, accomplira beaucoup plus de travail que dix à l'oeuvre mais manquant de connaissance et faibles dans la foi. Un seul ouvrier travaillant en harmonie avec les directives divines et avec ses frères sera mieux à même de faire du bien que dix qui ne voient pas la nécessité de s'appuyer sur Dieu et d'agir en conformité avec les lignes directrices de l'oeuvre. -- The Review and Herald, 29 mai 1888. Év 427 1 Le rôle de nos écoles -- Dans toute école que Dieu a établie, il y aura, plus que jamais, un impérieux besoin de connaissance biblique. Nos étudiants doivent être formés pour devenir des ouvriers bibliques, et ces derniers pourront accomplir un travail magnifique s'ils acceptent de se laisser instruire par le grand Maître. Év 427 2 La Parole de Dieu renferme la vraie philosophie, la vraie science. Les opinions humaines et les sermons à sensation sont quantité négligeable. En revanche, ceux qui sont pénétrés de la Parole de Dieu peuvent l'enseigner avec la simplicité que le Christ manifestait quand il l'enseignait lui-même. L'explication des Écritures à ceux qui sont dans les ténèbres est trop importante pour que nous employions un seul mot qui ne soit pas immédiatement compréhensible. ... Év 427 3 Nous avons besoin d'ouvriers qui entreront en contact étroit avec les incroyants, sans attendre que ceux-ci viennent à eux; nous avons besoin d'ouvriers qui iront à la recherche de la brebis égarée, grâce à un travail personnel, et qui donneront des enseignements clairs et précis. Év 427 4 L'objectif de nos écoles devrait être de dispenser une instruction et une formation pour nos ouvriers bibliques. Nos fédérations devraient veiller à ce que nos établissements scolaires disposent de professeurs de Bible pleinement qualifiés et qui possèdent une profonde expérience chrétienne. Nos écoles devraient bénéficier des meilleures compétences pastorales qui soient. -- Manuscrit 139, 1898. Év 427 5 Le Seigneur destine nos écoles à être aussi des lieux où les femmes puissent recevoir une formation pour leur tâche: cuisine, travaux domestiques, couture, comptabilité, lecture et élocution correctes. Elles devraient être en mesure d'assumer quelque fonction qu'on leur propose: directrice, animatrice de l'Ecole du Sabbat, ouvrière biblique. Elles devraient aussi avoir une bonne formation d'institutrice. -- Lettre 3, 1898. Év 428 1 Des ouvriers d'expérience, non des adolescents -- Le travail pastoral ne peut pas et ne doit pas être confié à de jeunes garçons, et les études bibliques ne devraient pas être confiées à des filles inexpérimentées, du seul fait qu'ils (elles) proposeront leurs services; car il leur manque l'expérience religieuse voulue, ainsi que l'éducation et la formation suffisantes. Ces garçons et filles doivent être mis à l'épreuve pour voir ce qui en résultera; à moins qu'ils ne soient fermement décidés à être tout ce que Dieu veut qu'ils soient, ils ne représenteront pas comme il convient notre cause et notre oeuvre pour ce temps. Év 428 2 Nos soeurs engagées dans l'oeuvre au service de chaque mission doivent avoir une réelle maturité, acquise auprès de ceux qui ont de l'expérience, et qui connaissent les voies et les moyens de travailler. Nos efforts missionnaires sont constamment freinés à cause du manque d'ouvriers ayant les qualifications requises, et la dévotion et la piété qui témoigneraient comme il convient en faveur de notre foi. -- Christian Education, 45, 46 (1894). Év 428 3 Une tâche qui exige la connaissance -- Les jeunes gens ne devraient ni expliquer les Écritures ni donner des causeries sur les prophéties quand ils ne possèdent pas la connaissance des importantes vérités de la Bible qu'ils tentent d'expliquer aux autres. Par ailleurs, il se peut qu'ils soient faibles dans les matières profanes de l'instruction, et qu'à cause de cela ils ne puissent faire autant de bien que s'ils avaient été instruits dans une bonne école. Aucun de ceux qui professent être disciples du Christ ne verra progresser son humilité ou sa spiritualité par l'ignorance. Un chrétien cultivé saura particulièrement apprécier les vérités de la Parole divine. Le Christ peut être grandement glorifié par ceux qui le servent intelligemment. Le grand objectif de l'éducation est de nous permettre d'employer les facultés que Dieu nous a données, afin que la religion de la Bible soit dignement représentée et que Dieu en soit davantage glorifié. -- Testimonies for the Church 3:160 (1872). Év 429 1 Des ouvriers possédant une formation complète -- Le troisième ange nous est présenté comme volant par le milieu du ciel, porteur d'un message qui doit être proclamé aux quatre points cardinaux. Ce message est le plus solennel jamais adressé aux mortels, et tous ceux qui sont en relation avec notre oeuvre devraient éprouver avant tout le besoin d'une éducation, d'une formation complètes pour la cause de Dieu, en vue de leur utilité future. Des plans et des efforts devraient être faits pour développer la formation de cette catégorie de personnes qui envisagent de s'engager dans quelque branche de notre oeuvre que ce soit. -- The Review and Herald, 21 juin 1887. Év 429 2 Bien connaître les principes de la vérité -- Sois assuré que tu comprends vraiment les principes de la vérité. Et lorsque tu rencontreras des contradicteurs, tu ne les aborderas pas avec ta seule force, mais un ange de Dieu se tiendra à tes côtés, t'aidant à répondre à toutes les questions que l'on pourra te poser. Jour après jour, tu dois, pour ainsi dire, t'enfermer seul à seul avec Jésus; alors tes paroles et ton exemple auront une puissante influence pour le bien. -- Ministère évangélique, 100 (1915). Év 429 3 Création d'un fonds -- Je souhaite créer un fonds destiné à rétribuer les femmes dévouées qui accomplissent un travail particulièrement efficace en donnant des études bibliques. Je dois dire aussi que nous devons former davantage d'ouvriers capables de donner des études bibliques. -- Lettre 83, 1899. ------------------------Chapitre 110 -- Qualifications requises de ceux qui enseignent la Bible Év 429 4 Ce que l'on attend des femmes -- Nous avons besoin de femmes ayant des principes fermes et qui soient déterminées; de femmes qui croient que nous vivons vraiment dans les derniers jours, et que nous avons à faire connaître au monde un dernier et solennel message d'avertissement. Elles doivent être conscientes qu'elles sont engagées dans une oeuvre importante avec pour mission de diffuser les rayons de lumière que le ciel a répandus sur elles. Rien ne peut détourner ces femmes de leur devoir. Rien ne les décourage dans leurs efforts. Elles ont la foi pour travailler pour le temps et l'éternité. Elles craignent Dieu, et elles ne renoncent pas à leur tâche devant la tentation d'obtenir un emploi plus lucratif ou devant des perspectives séduisantes. Elles observent le sabbat hebdomadaire comme un jour sacré, parce que Dieu l'a sanctifié et nous engage à le respecter. Elles préservent leur intégrité à tout prix. ... Ce sont de telles femmes qui témoignent comme il convient de notre foi, comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent. Cf. Proverbes 25:11. ... Mes soeurs, Dieu vous appelle à travailler dans la moisson, et à apporter votre concours pour ramasser les gerbes. -- The Review and Herald, 19 décembre 1878. Év 430 1 Des énergies nouvelles, intactes -- Pour que l'oeuvre puisse progresser sur tous les fronts, Dieu fait appel à la vigueur, au zèle et au courage de la jeunesse. Il a choisi les jeunes pour qu'ils prêtent main-forte à l'avancement de sa cause. Elaborer des plans avec lucidité et les réaliser avec courage exigent des énergies nouvelles, intactes. Des jeunes des deux sexes sont invités à consacrer à Dieu leurs forces juvéniles, afin qu'en exerçant leurs facultés, grâce à leur vivacité d'esprit et à leur dynamisme, ils puissent donner gloire au Seigneur et apporter le salut à leurs semblables. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 535 (1913). Év 430 2 Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes femmes qui ne chancellent pas au gré des circonstances, mais qui marchent avec Dieu, qui prient beaucoup, et font de sérieux efforts pour obtenir le maximum de lumière. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 537 (1913). Év 430 3 Des femmes persévérantes -- Toutes celles qui travaillent pour Dieu doivent posséder à la fois les qualités de Marthe et de Marie -- un esprit de service et un profond amour de la vérité. L'égoïsme doit disparaître. Dieu demande des femmes sincères, empressées, au coeur tendre et dévoué, et qui soient fidèles aux principes reçus. Il demande des femmes persévérantes, animées d'un esprit d'abnégation et disposées à renoncer à leurs aises, des femmes qui concentrent toutes leurs aptitudes et toutes leurs possibilités sur le Christ, qui prêchent la Parole, prient avec les personnes dont elles ont gagné la confiance, et travaillent à la conversion des âmes. -- Testimonies for the Church 2:472 (1900). Év 431 1 Des femmes compétentes -- Il y a des femmes de valeur qui ont eu le courage moral de prendre position en faveur de la vérité dont l'évidence s'imposait. Elles ont accepté la vérité en conscience. Elles ont du tact, de l'intuition et de bonnes capacités, et elles seront des ouvrières productives pour leur Maître. Nous avons besoin de femmes chrétiennes. -- The Review and Herald, 19 décembre 1878. Év 431 2 Force de caractère et influence -- Quelques-uns de ceux qui s'engagent dans le service missionnaire sont faibles, apathiques et facilement découragés. Manquant d'énergie, ils n'ont pas ces traits distinctifs qui poussent au travail, cette énergie qui déchaîne l'enthousiasme. Ceux qui veulent réussir doivent être courageux et optimistes, et cultiver non seulement les vertus passives, mais les vertus actives. Tout en répondant avec douceur, pour apaiser la colère, il faut qu'ils possèdent le courage d'un héros pour résister au mal. Avec la charité qui supporte tout, ils ont besoin d'une force de caractère qui rende leur influence positive. -- Le ministère de la guérison, 430 (1905). Év 431 3 Etudier les sujets à fond -- Si vous êtes appelés à enseigner dans quelque branche que ce soit de l'oeuvre de Dieu, vous êtes également appelés à vous mettre à l'école du Christ. Si vous voulez assumer la responsabilité solennelle d'instruire les autres, il est de votre devoir d'étudier à fond chacun des sujets que vous prétendez enseigner. -- Counsels on Sabbath School Work, 31 (1892). Év 431 4 Courage, force, énergie, persévérance -- La vie chrétienne est bien plus que beaucoup ne se l'imaginent. Elle ne comprend pas seulement la bonté, la patience et la douceur, qui sont des grâces essentielles, mais encore le courage, la force, l'énergie et la persévérance. Le sentier que nous trace le Christ est étroit et exige de l'abnégation. Pour le suivre, pour affronter les difficultés et les découragements, il faut des hommes, et non des êtres faibles. ... Év 431 5 Certains n'ont aucune fermeté de caractère. Leurs plans et leurs desseins manquent de forme précise et de stabilité. Cette faiblesse, cette indécision, ce manque d'efficacité doivent être vaincus. Le vrai caractère chrétien ne s'adapte ni ne se soumet aux circonstances adverses. Une force morale irréductible, une intégrité qui ne cède ni à la flatterie, ni à la corruption, ni à la menace, voilà ce qu'il nous faut. -- Le ministère de la guérison, 430, 431 (1905). Év 432 1 Vigilance et promptitude -- La cause de Dieu a besoin d'hommes capables de voir rapidement et d'agir instantanément, au moment opportun et avec énergie. Si vous tardez pour mesurer chaque difficulté et pour soupeser chaque problème que vous rencontrez, vous n'arriverez pas à grand-chose. En réalité, vous rencontrerez des obstacles et des ennuis à chaque pas, et vous devez être bien déterminés à les surmonter; autrement, ce sont eux qui vous submergeront. -- Testimonies for the Church 3:497 (1875). Év 432 2 Faire preuve de diligence -- Votre chambre peut être agrémentée de nombreux petits ornements placés là pour être admirés; mais si vous n'aviez qu'un seul de vos yeux fixé sur la gloire de Dieu, vous feriez bien de vous débarrasser de ces petites idoles. En les manipulant, en les époussetant et en les remettant en place, on perd des moments précieux qui pourraient être employés à faire un travail utile. Mais si ces choses futiles ne sont pas mises de côté, alors vous avez une autre leçon à apprendre: soyez expéditive. Ne prenez pas dans vos mains chaque objet avec nostalgie, comme si cela vous faisait de la peine de vous en séparer. Le devoir de ceux qui sont lents est de faire des progrès sur ce point. Le Seigneur dit: "Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:11. Év 432 3 Quand vous préparez les repas, calculez le temps nécessaire, d'après celui qu'il vous faut habituellement pour cuire à point les aliments et pour mettre le couvert à l'heure prévue. Mais mieux vaut être prêt cinq minutes à l'avance que cinq minutes en retard. Pour la vaisselle également, le travail peut être fait rapidement, et pourtant avec soin. Les habitudes de lenteur nécessitent beaucoup de travail pour très peu de chose. Si vous le voulez, vous pouvez vous débarrasser de ces habitudes qui frisent la manie. L'exercice du pouvoir de la volonté donnera à vos mains une plus grande dextérité. -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897. ------------------------Chapitre 51 -- Méthodes d'enseignement biblique Év 433 1 Le style des études bibliques -- Nous devons nous lever et coopérer avec le Christ. ... Obéissez à l'ordre de mission évangélique; allez dans les chemins et le long des haies. Allez partout où vous le pouvez. Donnez des études bibliques simples et vivantes, qui exerceront une bonne influence sur les esprits. -- Manuscrit 53, 1910. Év 433 2 Inciter les gens à étudier -- Le message-test pour notre temps doit être annoncé si clairement et avec un tel zèle que les auditeurs en seront impressionnés et qu'ils éprouveront le désir d'étudier les Écritures. -- Testimonies for the Church 9:109 (1909). Év 433 3 Aborder la Bible dans un esprit réceptif -- Celui qui étudie la Bible doit s'approcher d'elle avec l'esprit d'un chercheur. Il doit scruter ses pages non pour y trouver de quoi soutenir ses opinions, mais afin de savoir ce que Dieu dit. -- Education, 189 (1903). Év 433 4 Agir selon un plan précis -- Tout enseignant doit veiller à ce que son travail aboutisse à des résultats réels. Avant de présenter un sujet, il doit avoir à l'esprit un plan précis et savoir exactement quel but il veut atteindre. Il ne s'estimera pas satisfait aussi longtemps que ses élèves n'ont pas compris le principe impliqué, perçu la vérité qu'il renferme, aussi longtemps qu'ils ne sont pas capables de formuler clairement ce qu'ils ont appris. -- Education, 233, 234 (1903). Év 433 5 Rester simple -- Ne cherchez jamais à employer des mots qui donneront l'impression que vous êtes très instruit. Plus vous serez simple, mieux vos paroles seront comprises. -- Testimonies for the Church 6:383 (1900). Év 433 6 Mieux vaut expliquer qu'argumenter -- Il est parfois bon d'argumenter, mais une explication de la Parole de Dieu donnée avec simplicité est beaucoup plus efficace. Les enseignements du Christ étaient si clairement illustrés que le plus ignorant pouvait rapidement en comprendre le sens. Jésus ne faisait jamais usage, dans ses discours, de mots savants, d'expressions recherchées; son langage était simple et toujours à la portée du commun peuple. Il ne conduisait pas ses auditeurs par des chemins où ils n'auraient pu le suivre. -- Ministère évangélique, 163 (1915). Év 434 1 Ne pas multiplier les arguments -- Ce n'est pas une bonne méthode d'être trop explicite, de dire tout ce qu'il y a à dire sur un certain sujet, alors que quelques arguments emporteraient la conviction et suffiraient à réduire au silence les contradicteurs. -- Gospel Workers, 376 (1915). Év 434 2 Présenter la vérité d'une manière accessible -- De nos jours, alors que les fables séduisantes se multiplient et attirent les esprits, la vérité présentée avec simplicité, et accompagnée de quelques arguments solides, est préférable à toute une série de preuves pour convaincre les auditeurs. Pour beaucoup de personnes, affirmer a plus d'effet que de longues argumentations. -- Testimonies for the Church 3:36 (1872). Év 434 3 Règle après règle -- Que la vérité soit présentée telle qu'elle est en Jésus, règle après règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là. Voir Ésaïe 28:10. -- Testimonies for the Church 9:240 (1909). Év 434 4 Le pouvoir de la sympathie chrétienne -- Des paroles bienveillantes, prononcées avec simplicité, de petites attentions spontanément prodiguées, chasseront les nuages de la tentation et du doute qui obscurcissent l'âme. La chaleureuse manifestation d'une sympathie chrétienne, témoignée sans affectation, a le pouvoir d'ouvrir la porte des coeurs qui ont besoin de l'attouchement délicat de l'Esprit du Christ. -- Testimonies for the Church 9:30 (1909). Év 434 5 Trouver le chemin des coeurs -- Partout où vous le pouvez, pénétrez dans les foyers, saisissez-en l'occasion. Prenez votre Bible et donnez accès aux grandes vérités qu'elle contient. Votre succès ne dépendra pas tellement de vos connaissances et de vos talents, mais surtout de votre aptitude à trouver le chemin des coeurs. En pénétrant dans les foyers, vous pourrez changer le cours des pensées plus facilement que par le discours le plus habile. -- Ministère évangélique, 187 (1915). Év 435 1 Dire et faire -- Il ne s'agissait pas d'exposer une sèche théorie; ceux qui enseignaient la vérité devaient eux-mêmes se conformer à ses principes. Ce n'est qu'en réfléchissant le caractère de Dieu dans une vie noble et consacrée qu'il est possible d'exercer une bonne influence sur ses semblables. -- Education, 36 (1903). Év 435 2 L'influence de la Croix -- La croix du calvaire doit être élevée bien haut pour que l'esprit des gens s'y absorbe et que leurs pensées se concentrent sur elle. Les ouvriers devront faire briller sur le monde des rayons de lumière, comme des agents vivants pour illuminer la terre. -- Thoughts from the Mount of Blessing, 70 (1896). Év 435 3 Prêcher moins, enseigner davantage -- Le meilleur travail que vous puissiez accomplir, c'est d'enseigner, d'éduquer. Toutes les fois que vous pouvez avoir l'occasion d'agir de la sorte, allez dans quelque famille et laissez les gens vous poser des questions. Répondez-leur avec patience, avec humilité. Continuez ce travail en relation avec vos conférences. Prêchez moins et enseignez davantage par les études bibliques et la prière dans les familles ou dans de petits cercles. -- Ministère évangélique, 187 (1915). Év 435 4 Chaleur et sollicitude -- Beaucoup d'ouvriers échouent dans leur tâche parce qu'ils n'entrent pas en contact suffisamment étroit avec ceux qui ont besoin de leur aide. Bible en main, ils devraient chercher, avec délicatesse, à connaître les objections qui existent dans l'esprit de ceux qui demandent: "Qu'est-ce que la vérité?" Il faudrait, avec soin et avec douceur, les guider et les éduquer, comme on le fait pour des élèves à l'école. Beaucoup de gens doivent se débarrasser de théories qu'ils ont cru longtemps être la vérité. A mesure qu'ils s'aperçoivent qu'ils ont été dans l'erreur au sujet de la Bible, ils tombent dans la perplexité et le doute. Ils ont alors besoin d'une chaude sympathie et d'une aide judicieuse. Il faut qu'on les instruise avec soin, qu'on prie pour eux et avec eux, qu'on veille sur eux avec une grande sollicitude. -- Gospel Workers, 190, 191 (1915). Év 435 5 L'amour du Christ -- son pouvoir -- Le Christ attirait à lui le coeur de ses auditeurs en leur manifestant son amour; puis, progressivement, à mesure qu'ils étaient capables de les comprendre, il leur exposait les grandes vérités du royaume. Nous aussi devons apprendre à nous mettre à la portée des gens, à nous placer à leur niveau. S'il est vrai que les exigences de la loi de Dieu doivent être présentées au monde, nous ne devons cependant jamais oublier que l'amour, l'amour du Christ, est la seule puissance capable d'émouvoir les coeurs et de les conduire à l'obéissance. Év 436 1 Toutes les grandes vérités bibliques sont centrées sur le Christ; bien comprises, toutes conduisent à lui. Que Jésus soit présenté comme l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin du grand plan de la rédemption. Exposez aux gens des sujets qui sont de nature à fortifier leur confiance en Dieu et en sa Parole et qui les incitent à sonder ses enseignements pour eux-mêmes. A mesure qu'ils progresseront, pas à pas, dans l'étude de la Bible, ils seront mieux à même d'apprécier la beauté et l'harmonie de ses précieuses vérités. -- The Review and Herald, 13 juin 1912. Év 436 2 Chaque chose en son temps -- Vous ne devriez pas penser qu'il est de votre devoir de présenter des arguments en faveur du sabbat dès que vous entrez en contact avec les gens. Si quelqu'un soulève la question, dites qu'il ne vous appartient pas d'en parler maintenant. Mais quand vos auditeurs ont abandonné leur coeur, leur esprit et leur volonté à Dieu, ils sont dans les dispositions requises pour apprécier en toute impartialité ces vérités solennelles qui obligent à une prise de position. -- Lettre 77, 1895. Év 436 3 Ne pas tomber dans l'aridité -- Les formules figées, les phrases toutes faites, la polémique, ne produisent rien de bon. L'amour attendrissant de Dieu agissant dans le coeur des ouvriers sera perçu par ceux auprès desquels ils exercent leur ministère. Les âmes sont assoiffées des eaux de la vie. Ne soyez pas des citernes vides. Si vous leur révélez l'amour du Christ, vous pourrez conduire ceux qui sont affamés et assoiffés à Jésus qui leur donnera le pain de vie et les eaux du salut. -- Lettre 77, 1895. Év 436 4 Racontez votre conversion -- Faites appel à toutes les énergies spirituelles possibles. Dites à ceux que vous visitez que la fin de toutes choses est proche. Le Seigneur Jésus ouvrira la porte de leur coeur et impressionnera leur esprit de façon durable. Efforcez-vous de tirer hommes et femmes de leur indifférence spirituelle. Racontez-leur comment vous avez rencontré Jésus et combien vous avez été béni depuis que vous travaillez à son service. Dites-leur quel bienfait vous éprouvez quand vous vous asseyez à ses pieds, et que vous apprenez les précieux enseignements de sa Parole. Parlez-leur du bonheur, de la joie que l'on éprouve dans la vie chrétienne. Vos paroles chaleureuses, empressées, les convaincront que vous avez trouvé la perle de grand prix. Que vos paroles dynamiques et encourageantes témoignent que vous avez manifestement trouvé la voie par excellence. Voilà en quoi consiste le vrai travail missionnaire, et quand cela est mis en pratique, beaucoup s'éveillent comme tirés d'un rêve. -- Testimonies for the Church 9:38 (1909). Év 437 1 Autrefois... aujourd'hui -- Autrefois, certains prédicateurs s'occupaient d'une personne après l'autre, disant: "Seigneur, aide-moi à sauver cette âme." Mais aujourd'hui de pareils cas sont rares. Combien y en a-t-il qui se comportent comme s'ils comprenaient vraiment le danger que courent les pécheurs? Combien présentent à Dieu par la prière ceux qu'ils savent en péril, le suppliant de les sauver? -- Ministère évangélique, 61 (1915). ------------------------Chapitre 112 -- Enseignements prodigués par le grand Maître Év 437 2 Suivre l'exemple du Maître -- Si vous présentez la Parole comme le faisait Jésus, ceux qui vous écoutent seront profondément impressionnés en entendant les vérités que vous enseignez. Il acquerront la conviction que c'est la Parole du Dieu vivant. -- Testimonies for the Church 9:143 (1909). Év 437 3 Amour et patience -- Il [Jésus] prêchait à la foule avec amour et patience. Sa sagesse profonde et pénétrante connaissait les besoins de chacun de ses auditeurs; et lorsque le message de paix et d'amour qu'il leur apportait était repoussé, son coeur souffrait de mortelles angoisses. -- Ministère évangélique, 45 (1915). Év 438 1 Douceur et humilité -- Il n'y avait dans son comportement pas la moindre trace de sectarisme ni de froide austérité. Le Rédempteur du monde avait plus qu'une nature angélique; cependant, son être, uni à la majesté divine, était empreint d'une douceur et d'une humilité qui attiraient à lui tous les humains. -- Thoughts from the Mount of Blessing, 29, 30 (1896). Év 438 2 Le don de valoriser les hommes -- Dans tout être humain, il [Jésus] discernait des possibilités infinies. Il voyait les hommes comme ils pouvaient être: transfigurés par sa grâce, dans "la beauté de l'Eternel, notre Dieu". Psaumes 90:17 (V. Lausanne). Les regardant avec espoir, il leur inspirait l'espoir. Se présentant à eux avec confiance, il leur inspirait la confiance. Révélant en lui-même le véritable idéal de l'homme, il éveillait chez celui-ci le désir de l'atteindre. En sa présence, les âmes méprisées et déchues comprenaient qu'elles étaient encore humaines, et il leur tardait de se montrer dignes de sa considération. Dans plus d'un coeur mort en apparence à toutes les choses saintes, il éveillait de nouvelles ambitions vers le bien. A plus d'un être désespéré, il faisait comprendre la possibilité d'une vie nouvelle. -- Education, 76 (1903). Év 438 3 Une puissance persuasive -- Tandis que les hommes et les femmes écoutaient les vérités qui tombaient de ses lèvres, si différentes des traditions et des dogmes enseignés par les rabbins, l'espoir naissait dans les coeurs. Il y avait tant de ferveur dans son enseignement qu'il allait droit au coeur, avec une puissance persuasive. -- Ministère évangélique, 182 (1915). Év 438 4 Un courant vivifiant -- Quand il traversait villes et villages, il était comme un courant vivifiant, d'où émanait l'enthousiasme et la joie. -- Le ministère de la guérison, 19 (1905). Év 438 5 Nous pouvons être joyeux -- Dieu ne veut pas voir des visages renfrognés. Il ne veut pas que qui que ce soit se montre triste et sombre. Il veut que vous vous redressiez pour regarder à lui, et que vous le laissiez répandre sur vous l'éclat du Soleil de justice. -- Manuscrit 42, 1894. Év 439 1 Le Sauveur parlait avec autorité -- Malgré la simplicité de son enseignement, il [Jésus] parlait avec autorité, ce qui établissait un contraste avec l'enseignement donné par d'autres docteurs. Les rabbins s'exprimaient avec des doutes et de l'hésitation, comme si les Écritures étaient susceptibles d'interprétations opposées. Leurs auditeurs étaient dans une incertitude croissante. Mais Jésus enseignait les Écritures en leur attribuant une autorité indiscutable. Quel que fût le sujet, il le présentait avec puissance, et ses arguments étaient irréfutables. -- Jésus Christ, 236, 237 (1898). Év 439 2 Le désir de sauver les pécheurs -- Le même désir intense de sauver les pécheurs qui a caractérisé la vie du Sauveur anime aussi la vie de son véritable disciple. -- Testimonies for the Church 7:10 (1902). Év 439 3 Une puissance contraignante -- La prompte obéissance de ces hommes [Simon, Jacques et Jean] est remarquable: ils ne posèrent aucune question et ne s'inquiétèrent d'aucune rétribution. L'appel du Christ portait en lui une puissance contraignante. -- Ministère évangélique, 20 (1915). ------------------------Chapitre 113 -- Les fruits d'un travail biblique Év 439 4 Assisté par les anges -- Quand l'ouvrier cherche à transmettre à ses semblables la lumière que Dieu lui a donnée, le Seigneur lui accorde un surcroît de lumière. Et en faisant de son mieux, les regards fixés sur la gloire de Dieu, le prédicateur prend conscience de la valeur des âmes. Tandis qu'il va de porte en porte, expliquant les Écritures à ceux dont l'esprit est enténébré, les anges de Dieu l'assistent pour qu'il impressionne les coeurs de ceux qui ont soif de l'eau de la vie. -- The Review and Herald, 6 octobre 1896. Év 439 5 Le Seigneur vient en aide à ceux qui enseignent la Bible -- Que les solides raisons de notre foi soient exposées et appuyées sur la Parole de Dieu, et que le pouvoir sanctifiant de la vérité trouve le chemin des coeurs et des esprits de ceux qui en sont convaincus. Quand des collaborateurs donnent des études bibliques chez les gens, on peut être assuré que le Seigneur influence les esprits comme il le fait lors des réunions publiques. -- Lettre 160, 1901. Év 440 1 La Parole peut faire des miracles -- Il faudra toujours lutter pour trouver accès au coeur des êtres ignorants ou malveillants. Mais est-ce que nous déployons personnellement des efforts sérieux et sincères comme nous le devrions? Est-ce que nous ne nous tenons pas trop à l'écart des pauvres âmes mortes par leurs offenses et leurs péchés? Est-ce que chacun de nous ne pourrait pas se revêtir de l'ardeur du Christ, et faire plus qu'il ne fait? Év 440 2 Je crains que cette foi vitale ne nous fasse défaut. Pourquoi ne pas nous galvaniser contre les déceptions et les tentations au découragement? Dieu est miséricordieux, et grâce à la vérité qui réjouit, purifie et ennoblit la vie, nous pouvons réaliser une oeuvre sérieuse et solide pour Dieu. La prière et la foi permettront d'accomplir des merveilles. La Parole peut nous servir d'épée dans nos combats. Des miracles peuvent être accomplis par la Parole; car elle est utile en toutes choses. -- Lettre 75, 1896. Év 440 3 La valeur d'une âme -- L'âme qui s'est donnée au Christ est plus précieuse à ses yeux que le monde entier. -- Jésus Christ, 479 (1898). Év 440 4 S'il n'y avait eu qu'une seule âme pour accepter l'Évangile de la grâce, le Christ aurait quand même consenti, pour la sauver, à vivre une vie de labeur et d'humilité, et à mourir sur la croix. -- Le ministère de la guérison, 109 (1905). Év 440 5 Cette oeuvre doit aller de l'avant, contre vents et marées -- Beaucoup entendront le message, mais refuseront d'y prêter attention; néanmoins, ce message doit être délivré à tous avec clarté. La vérité ne doit pas seulement être présentée lors de réunions publiques, mais il faut faire un travail de maison en maison. Que cette oeuvre progresse au nom du Seigneur. Ceux qui s'y engagent ont les anges du ciel pour compagnons. Ils résisteront aux assauts lancés par l'ennemi contre ceux qui collaborent avec Dieu. -- Lettre 140, 1903. Év 441 1 Confiance dans les promesses divines -- Il se peut que pendant un certain temps, la bonne semence passe inaperçue dans un coeur dur, intéressé, épris du monde et donne l'impression de n'y avoir pas pris racine. Mais par la suite, sous l'influence de l'Esprit-Saint, l'invisible semence lève et porte enfin du fruit à la gloire de Dieu. Dans notre travail journalier, nous ne savons pas ce qui réussira, ceci ou cela. Nous n'avons pas à nous en préoccuper, nous devons accomplir notre tâche et laisser à Dieu le soin du résultat. "Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main". Ecclésiaste 11:6. L'Eternel a déclaré, en faisant alliance avec la famille humaine: "Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson ... ne cesseront point." Genèse 8:22. C'est en se reposant sur cette promesse que l'agriculteur laboure et sème. Notre confiance ne doit pas être moindre au sujet des semailles spirituelles: "Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins." Ésaïe 55:11. "Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." Psaumes 126:6. -- Les paraboles de Jésus, 49 (1900). ------------------------Chapitre 114 -- Un juste salaire pour les femmes travaillant au service de l'Évangile Év 441 2 A travail égal, salaire égal -- Quand cela est possible, que le prédicateur et sa femme aillent ensemble. Souvent, l'épouse peut travailler aux côtés de son mari, et accomplir une noble tâche. Elle peut visiter les foyers et venir en aide aux femmes d'une manière qui n'est pas à la portée des maris. ... Év 441 3 Choisissez des femmes qui travailleront avec sérieux. Le Seigneur emploiera des femmes intelligentes pour l'enseignement. Et que personne ne pense que ces femmes, qui comprennent la Parole, et qui sont capables d'enseigner, ne doivent pas être rétribuées pour leur travail. Elles devraient être payées aussi bien que leurs maris. Dans l'oeuvre qui consiste à présenter la vérité, les femmes ont un rôle important à jouer. Grâce à leur délicatesse féminine et en usant de leur connaissance de la vérité biblique, elles peuvent surmonter des difficultés que nos frères ne sont pas capables de vaincre. Nous avons besoin de femmes qui travaillent en collaboration avec leur mari, et nous devrions encourager celles qui désirent se consacrer à ce type d'action missionnaire. -- Lettre 142, 1909. Év 442 1 Une grande oeuvre doit être accomplie dans notre monde, et chaque talent doit être employé selon des principes équitables. Si une femme est appelée par le Seigneur à accomplir une tâche donnée, son travail doit être apprécié à sa juste valeur. Chaque ouvrier, chaque ouvrière doit recevoir ce qui lui est dû. Év 442 2 On peut penser que c'est une bonne chose d'accepter que des personnes consacrent leurs talents et leurs efforts sincères à l'oeuvre de Dieu, sans percevoir aucun salaire. Mais c'est là une injustice, puisqu'on refuse de payer à ces ouvriers ce qui leur est dû. Dieu n'approuvera certainement pas une telle pratique. Ceux qui ont imaginé ce système ont pu croire qu'ils rendraient service à Dieu en ne puisant pas dans le trésor pour rétribuer ces gagneurs d'âmes qui craignent le Seigneur. Mais l'heure de la juste rétribution viendra en son temps; alors, ceux qui ont conçu cette manière d'agir et qui ont cru ainsi faire preuve de sagesse seront couverts de confusion à cause de leur égoïsme. Dieu voit les choses sous un angle tout à fait différent de celui qu'envisagent les hommes avec leurs limites. Év 442 3 Qu'ils soient hommes ou femmes, ceux qui travaillent avec sérieux et qui se dépensent sans compter apportent des gerbes au Maître; et les personnes converties grâce à leurs efforts verseront leurs dîmes au trésor. Quand il faut recourir à l'abnégation à cause du manque de moyens financiers, qu'on ne permette pas à quelques femmes qui peinent à la tâche de faire à elles seules le sacrifice, mais que celui-ci soit partagé entre tous. "Je hais ce qui est injustement dérobé". Ésaïe 61:8 (La Pléiade). -- Manuscrit 47, 1898. Év 442 4 L'utilisation de la dîme -- La dîme doit être destinée à rétribuer ceux qui travaillent au service de la Parole et de la doctrine, qu'ils soient hommes ou femmes. -- Manuscrit 149, 1899. Év 443 5 Ce qui peut réduire le nombre de femmes travaillant au service de Dieu -- On a parfois été injuste avec des femmes qui étaient tout aussi dévouées que leur mari et dont Dieu reconnaît qu'elles sont utiles dans le ministère. La pratique qui consiste à payer les hommes et à ne pas payer les femmes, lorsqu'elles collaborent avec eux, n'est pas en harmonie avec la volonté du Seigneur. Si nos fédérations agissent ainsi, on risque de décourager nos soeurs de se préparer pour une oeuvre dans laquelle elles devraient s'engager. Dieu est un Dieu de justice; si donc les prédicateurs recoivent un salaire pour leur travail, leurs épouses qui se dévouent d'une manière aussi désintéressée qu'eux devraient également être rétribuées en plus du traitement de leur mari, même si elles n'en expriment pas le désir. Év 443 1 Les adventistes du septième jour ne doivent en aucune façon sous-estimer le travail des femmes. Si une femme confie le soin de sa maison à une personne fidèle et sage, et que la garde de ses enfants est convenablement assurée, alors qu'elle-même se consacre à l'oeuvre du Seigneur, la fédération dont elle dépend devrait avoir la sagesse de comprendre qu'il est juste de la rétribuer. -- Ministère évangélique, 441, 442 (1915). Év 443 2 Si les femmes accomplissent la tâche qui, pour beaucoup de ceux qui travaillent au service de la Parole et de la doctrine, n'est pas la plus agréable, et si le travail de ces femmes témoigne qu'elles accomplissent une oeuvre qui a été manifestement négligée, leur labeur ne devrait-il pas être considéré comme aussi prometteur que celui des prédicateurs consacrés, ne justifie-til pas le salaire de celles qui travaillent ainsi? ... Év 443 3 Ce n'est pas aux humains de trancher en la matière. Le Seigneur s'est prononcé sur ce point. Vous devez faire votre devoir à l'égard des femmes qui travaillent pour l'Évangile, dont les efforts prouvent qu'elles font une oeuvre primordiale pour faire connaître la vérité dans les familles. La tâche qu'elles accomplissent est exactement celle qui doit l'être, et elle mérite d'être encouragée. A bien des points de vue, une femme peut instruire d'autres femmes d'une manière qui n'est pas à la portée d'un homme. La cause subirait une grande perte si elle devait se priver du précieux concours des femmes. A réitérées fois, le Seigneur m'a montré que les soeurs qui enseignent sont tout aussi utiles que les hommes pour faire le travail auquel il les a destinées. -- Manuscrit 142, 1903. ------------------------Chapitre 115 -- Mises en garde adressées à ceux qui enseignent la Bible Év 444 1 Un travail éprouvant -- Nous avons besoin de femmes aussi bien que d'hommes pour la tâche qui doit être accomplie. Ces femmes, qui oeuvrent pour le salut de leurs semblables en faisant du porte à porte, qui est un travail éprouvant, plus éprouvant que de s'adresser à un auditoire, devraient être rétribuées pour ce travail. -- Manuscrit 149, 1899. Év 444 2 Éviter le surmenage -- Les soeurs qui sont employées dans l'oeuvre risquent de se voir demander de travailler trop durement sans pouvoir prendre les moments de repos nécessaires. Des charges aussi lourdes ne devraient pas leur être imposées. Certaines n'iront pas jusqu'à s'abîmer la santé, tandis que d'autres, plus scrupuleuses, souffriront de surmenage. Tout le monde, particulièrement les femmes, a besoin de prendre du repos. -- Lettre 61, 1896. Év 444 3 Frère X, j'ose espérer que vous prendrez bien soin de la santé de soeur... Ne permettez pas qu'elle travaille au point de mettre à mal son système nerveux. Vous voyez certainement ce que je veux dire. Il faut qu'elle comprenne que nous sommes des êtres mortels et que si nous ne veillons pas à notre santé, nous risquons de la perdre. -- Lettre 44, 1900. Év 444 4 Quand il faut agir de manière indépendante -- Il est des circonstances où il est bon qu'une femme agisse rapidement et de façon indépendante, prenant des décisions dans le sens qu'elle sait être la voie du Seigneur. La femme doit se tenir aux côtés de son mari comme son égale, partageant avec lui toutes les responsabilités de l'existence, témoignant du respect pour celui qui l'a choisie comme la compagne de sa vie. -- Manuscrit 17, 1891. Év 444 5 Éviter de vanter les hommes et d'user de familiarités avec eux -- Je suis préoccupée de voir que des hommes sont vantés, flattés et qu'on est aux petits soins avec eux. Dieu a révélé qu'en fait, ceux qui sont l'objet de telles attentions ne sont pas dignes de prononcer son nom. Malgré cela, ils sont exaltés jusqu'aux cieux dans l'esprit de l'homme limité, qui ne peut voir que les apparences extérieures. Mes soeurs, ne cajolez jamais, ne flattez jamais de pauvres hommes faibles et faillibles, qu'ils soient jeunes ou vieux, mariés ou célibataires. Vous ignorez leurs faiblesses, et vous ne savez pas que ces attentions et ces flatteries que vous leur prodiguez peuvent les mener à leur perte. Je suis inquiète de constater le manque de clairvoyance, de sagesse dont beaucoup font preuve concernant ce genre de familiarités. ... Év 445 1 Les hommes mariés qui acceptent les attentions, les louanges et les marques d'amitié des femmes peuvent être bien sûrs que l'amour et la sympathie de telles personnes ne sont pas dignes d'être reçus; ils ne sont que pacotille. ... Év 445 2 J'insiste à nouveau auprès de vous sur la nécessité de cultiver la pureté dans toutes vos pensées, vos paroles et vos actions. Nous sommes individuellement responsables devant Dieu, ce que nul ne peut faire à notre place. Nous devons rendre la société meilleure qu'elle n'est, par le précepte, par des efforts personnels et par l'exemple. S'il est vrai que nous devons chercher à être sociables, que ce ne soit pas seulement pour nous distraire, mais avec un objectif à l'esprit. Il y a des âmes à sauver. -- The Review and Herald, 10 novembre 1885. ------------------------Chapitre 116 -- Le chant: un ministère Év 446 1 Un moyen pour sauver les âmes -- Les chants qui jaillissent des coeurs en accents clairs et nets sont un des moyens dont Dieu se sert pour sauver les âmes. -- Témoignages pour l'Église 2:232 (1889). Év 446 2 La dynamique du chant -- Dans leurs pérégrinations à travers le désert, les enfants d'Israël égayaient leur marche par la musique des chants sacrés. C'est de cette manière que Dieu conseille à ses enfants aujourd'hui de mettre de la joie dans leur vie de pèlerins. Il y a peu de moyens plus efficaces pour fixer dans la mémoire les paroles de Dieu que de les répéter dans un cantique. Le chant recèle une merveilleuse puissance: il peut apaiser une nature violente ou rustre, éveiller l'esprit, susciter la sympathie, créer l'harmonie dans l'action et chasser la mélancolie ou les appréhensions qui brisent le courage et diminuent les forces. Év 446 3 C'est aussi l'un des moyens les plus efficaces pour graver dans le coeur les vérités spirituelles. Combien souvent la mémoire rappelle à l'âme angoissée ou presque désespérée une parole de Dieu -- le message depuis longtemps oublié d'un chant d'enfance peut-être. La tentation perd alors son attrait, la vie semble reprendre un nouveau sens, une nouvelle orientation, et le courage et la joie ainsi obtenus se communiquent à d'autres âmes. -- Education, 167, 168 (1903). Év 446 4 Un sermon sans fin -- Ces paroles [le cantique de Moïse] furent répétées à tout Israël et formèrent un cantique qui fut souvent chanté et dont la mélodie s'exprimait par des accents enthousiastes. Ce fut un trait de sagesse de Moïse de lui inculquer la vérité par le chant, de sorte que grâce aux accords de la mélodie, elle se grave dans l'esprit de la nation tout entière, des jeunes comme des vieux. Il était important que les enfants apprennent le cantique, car à travers les paroles, ils recevaient avertissements, reproches et encouragements. Ce cantique était un perpétuel sermon. -- Manuscrit 71, 1897. Év 447 1 Une influence de longue portée -- Le chant faisant désormais partie du service divin, le roi [David] composa des psaumes destinés à être chantés non seulement par les Lévites dans les solennités du sanctuaire, mais aussi par le peuple lors de ses trajets vers l'autel national, à l'occasion des fêtes annuelles. Ces cantiques exercèrent une influence de longue portée et eurent pour effet de délivrer la nation hébraïque de l'idolâtrie. Parmi les peuples voisins, beaucoup furent favorablement impressionnés à l'égard du Dieu d'Israël, qui avait réalisé d'aussi grandes choses pour son peuple. -- Patriarchs and Prophets, 711 (1890). Év 447 2 Un moyen d'attirer les âmes à la vérité -- Voici quelques jours, mon esprit fut beaucoup travaillé tandis que je considérais ce que nous pourrions faire pour présenter la vérité aux populations de ces grandes villes. Nous sommes sûrs que si ces hommes avaient l'occasion d'entendre le message, certains accepteraient la vérité, et à leur tour la communiqueraient à d'autres. Év 447 3 Les ecclésiastiques mettent en garde leurs fidèles en leur disant que nous leur présentons une doctrine dangereuse et que, s'ils viennent l'entendre, ils seront dupés et induits en erreur par des idées étranges. Si seulement nous pouvions faire entendre le message aux hommes, les préjugés tomberaient. Nous prions dans ce sens et nous croyons que le Seigneur nous indiquera une solution pour que les messages d'avertissement et d'instruction puissent être transmis dans ces derniers jours. Év 447 4 Une nuit, j'eus l'impression d'assister à une réunion de comité où l'on discutait de ces questions. Et un homme particulièrement sérieux et très digne me dit: "Vous priez pour que le Seigneur suscite des hommes et des femmes compétents pour qu'ils se consacrent à l'oeuvre. Or, vous avez parmi vous des talents qu'il suffit de découvrir". Plusieurs propositions judicieuses furent faites, puis quelques paroles furent prononcées que je reproduis ici en substance: "J'attire votre attention sur le talent de chanteur qui devrait être cultivé; car la voix humaine utilisée pour le chant est un des talents que Dieu nous a accordés pour qu'ils soient employés pour sa gloire. L'ennemi de toute justice tire largement avantage de ce talent pour arriver à ses fins. Ainsi, ce qui est un don de Dieu destiné au bien des âmes est dénaturé, détourné de son but, et contribue à réaliser les objectifs de Satan. Lorsqu'il est consacré au Seigneur pour servir sa cause, le talent du chant est une bénédiction. ... a ce talent, mais qui n'est pas apprécié. Il faudrait prendre en considération ses capacités; ainsi son talent permettra d'attirer le public, et le message de la vérité sera entendu". -- Lettre 62, 1893. Év 448 1 La communion avec Dieu -- Il faut qu'il y ait relation vivante avec Dieu dans la prière, et relation vivante dans les cantiques de louange et d'action de grâces. -- Lettre 96, 1898. Év 448 2 Résister à l'ennemi -- Quand le Christ était enfant comme les enfants que nous connaissons aujourd'hui, il fut tenté de pécher, mais il ne succomba pas à la tentation. Lorsqu'il grandit, il fut tenté, mais les cantiques que sa mère lui avait appris lui revenaient à l'esprit, et il élevait la voix en accents de louange. Avant même de s'en rendre compte, ses camarades se mettaient à chanter avec lui. Dieu veut que nous utilisions toutes les facultés que le ciel met à notre disposition pour que nous résistions à l'ennemi. -- Manuscrit 65, 1901. Év 448 3 Apporter la joie du ciel -- Les premières heures du matin le [Jésus] trouvaient souvent dans un lieu écarté, méditant, sondant les Ecritures ou priant. Il saluait la lumière du matin par des chants. Par ses hymnes d'action de grâces, il égayait ses heures de labeur et apportait la joie des cieux à ceux qui étaient épuisés et découragés par leurs durs labeurs. -- Le ministère de la guérison, 41 (1905). Év 448 4 Le chant de louange -- Il lui [Jésus] arrivait souvent d'exprimer la joie de son coeur par le chant de psaumes et de célestes cantiques. Les habitants de Nazareth l'entendaient exprimer des louanges et des remerciements à Dieu. Il se tenait par le chant en communion avec le ciel; et lorsque ses camarades éprouvaient la fatigue du travail, de douces mélodies sortant de ses lèvres venaient les réconforter. Ses louanges semblaient bannir les mauvais anges, et parfumer comme un encens le lieu où il était. L'esprit de ses auditeurs s'envolait de ce terrestre exil vers la patrie céleste. -- Jésus Christ, 57 (1898). Év 449 1 Une arme contre ie découragement -- Si on louait beaucoup plus le Seigneur et s'il y avait moins de jérémiades, on remporterait davantage de victoires. -- Lettre 53, 1896. Év 449 2 Nos louanges et notre gratitude devraient s'exprimer par des cantiques. Lorsque nous sommes tentés, au lieu de donner libre cours à nos sentiments, chantons les louanges de Dieu. Év 449 3 Le chant est une arme dont on peut toujours se servir contre le découragement. En ouvrant ainsi nos coeurs à la lumière qu'apporte la présence du Sauveur, nous pourrons jouir de la santé et de la bénédiction divine. -- Le ministère de la guérison, 218 (1905). Év 449 4 Le devoir des parents -- Matin et soir, réunissez vos enfants pour le culte de famille au cours duquel vous lirez la Parole de Dieu et chanterez ses louanges. Enseignez-leur à mémoriser la loi de Dieu. A propos des commandements, les Israélites avaient reçu les instructions suivantes: "Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras." Deutéronome 6:7. C'est pourquoi Moïse prescrivit aux Israélites de mettre en musique les paroles de la loi. Tandis que les enfants plus âgés jouaient des instruments, les plus jeunes marchaient en chantant en choeur les cantiques de la loi de Dieu. Plus tard, ils gardaient dans leurs mémoires les paroles de cette loi qu'ils avaient apprises pendant leur enfance. Év 449 5 S'il était important pour Moïse de composer un cantique sur le thème des commandements, afin qu'au cours de la traversée du désert les enfants puissent apprendre à chanter la loi verset après verset, combien il est vital aujourd'hui d'inculquer à nos enfants la Parole de Dieu Coopérons avec le Seigneur pour enseigner à nos enfants à garder scrupuleusement les commandements. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire de la musique dans nos foyers, et que Dieu puisse venir y habiter. -- The Review and Herald, 8 septembre 1904. Év 450 1 Le ciel tout entier fait entendre des accents de joie -- Nous devons avoir toujours présente à l'esprit la grande joie manifestée par le berger lorsqu'il retrouve sa brebis perdue. Il appelle ses voisins et il les invite à s'associer à son bonheur. "Réjouissez-vous avec moi, leur dit-il, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue." Luc 15:6. Le ciel tout entier fait écho à sa joie. Le Père lui-même exprime par des chants sa satisfaction de voir la brebis retrouvée. Quels saints transports de joie renferme cette parabole477 (1900). ------------------------Chapitre 117 -- La musique dans l'évangélisation Év 450 2 Un moyen de faire pénétrer la vérité -- Le chant est l'un des moyens les plus efficaces pour faire pénétrer la vérité dans les coeurs. C'est souvent par le chant des cantiques que la repentance et la foi ont été obtenues. -- Le ministère de la bienfaisance, 72; The Review and Herald, 6 juin 1912. Év 450 3 Instruments de musique -- Mettons à contribution le talent du chant dans l'oeuvre du Seigneur. L'utilisation des instruments de musique n'est nullement répréhensible. Dans les temps anciens, on en faisait usage lors des services religieux; les adorateurs louaient Dieu avec les harpes et les cymbales. La musique devrait donc trouver sa place dans nos offices religieux, elle en augmenterait l'intérêt. -- Lettre 132, 1898. Év 450 4 Le chant d'église n'est pas un concert -- J'ai vu que si frère X voulait bien écouter le conseil de ses frères et ne pas se lancer tête baissée comme il le fait pour organiser de grands efforts et obtenir de grands auditoires, il exercerait une plus grande influence pour le bien, et son travail porterait de meilleurs fruits. Il devrait supprimer de ses réunions tout ce qui ressemble à une représentation théâtrale, car une telle exhibition ne contribue pas à renforcer le message dont il est porteur. Quand il laissera le Seigneur coopérer avec lui, il n'aura pas besoin d'engager de telles dépenses pour la publicité de ses réunions. Il ne comptera pas autant sur le programme musical. Ses programmes musicaux ressemblent davantage à un concert donné dans un théâtre qu'à des cantiques chantés lors d'une réunion religieuse. -- Lettre 49, 1902. Év 451 1 Des gens assoiffés de la Parole de Dieu -- Dans le monde, nombreux sont les coeurs qui ont faim du pain de vie et qui sont assoiffés des eaux du salut. Les cantiques ne les laissent pas indifférents, mais ce n'est ni cela ni la prière qui les intéresse en premier lieu. Év 451 2 Ils veulent connaître les Ecritures: Que me dit la Parole de Dieu? Le Saint-Esprit agit sur les esprits et sur les coeurs, les attirant vers le pain de Vie. Ils constatent que tout change autour d'eux. Les sentiments humains, les idées religieuses changent. Ils viennent pour entendre la Parole, telle qu'elle est écrite. -- Manuscrit 11, 1899. Év 451 3 Le thème de chaque cantique -- La connaissance du salut devrait être l'objectif de chaque sermon, le thème de chaque cantique. Que chaque prière en soit remplie. -- Manuscrit 107, 1898. Év 451 4 Ne pas verser dans le sentimentalisme -- D'autres tombent dans un autre extrême, mettant l'accent sur un sentimentalisme religieux, et faisant preuve, en certaines occasions particulières, d'une très grande ardeur. Leur religion ressemble davantage à une excitation qu'à une foi durable en Christ. Év 451 5 Les vrais prédicateurs de l'Évangile connaissent la valeur de l'action intérieure du Saint-Esprit dans les coeurs. La simplicité qui préside aux services religieux leur suffit. Au lieu d'accorder une grande importance aux cantiques chantés par l'assemblée, ils donnent à l'étude de la Parole toute l'attention qu'elle mérite, et leurs coeurs rendent gloire à Dieu. Ils placent la parure intérieure -- un esprit doux et paisible -- au-dessus des ornements extérieurs, et dans leur bouche il n'y a pas de tromperie. -- Manuscrit 21, 1891. Év 451 6 Le chant dans les foyers -- Étudiants, allez dans les chemins et le long des haies. Efforcez-vous d'atteindre les classes élevées aussi bien que les classes modestes. Pénétrez chez les riches comme chez les pauvres, et, si vous en avez l'occasion, demandez: "Voulez-vous que nous chantions? Nous serions heureux de vous interpréter quelques chants." Puis, quand les coeurs ont été touchés, vous pourrez peut-être prononcer une brève prière pour demander la bénédiction de Dieu. Rares sont ceux qui refuseront votre proposition. -- The Review and Herald, 27 août 1903. Év 452 1 Une aide pour le travail de maison en maison -- Apprenez les cantiques les plus simples. Ils vous aideront dans le travail de porte à porte, et les coeurs seront touchés par l'influence du Saint-Esprit. ... La Parole nous enseigne qu'il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, et que le Seigneur lui-même prend plaisir à entendre les chants de son Église. -- The Review and Herald, 11 novembre 1902. Év 452 2 Des appels à prendre position -- La nuit dernière, je parlais en rêve à un groupe de jeunes gens. Je leur demandai de chanter le cantique intitulé "Presque persuadé". Quelques-uns furent profondément émus. Je savais qu'ils étaient presque convaincus, et que s'ils ne faisaient pas de vigoureux efforts pour retourner à Jésus, le sentiment de leur culpabilité s'évanouirait. "Vous avez confessé quelques péchés et je vous demande: Ne voulez-vous pas dès maintenant vous ranger aux côtés du Seigneur? Si vous acceptez Jésus, il vous acceptera." -- Lettre 137, 1904. Év 452 3 En chemin de fer -- Sabbat, nous avons eu un programme de chants. Frère Lawrence, qui est musicien, fonctionna comme chef de chorale. Tous les voyageurs du wagon ont semblé beaucoup apprécier nos cantiques, et un certain nombre d'entre eux ont même chanté avec nous. Év 452 4 Le dimanche, nous avons présenté un autre programme de chants, après quoi frère Corliss a pris brièvement la parole, en s'inspirant du passage: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu1. Les passagers écoutaient attentivement et parurent satisfaits de ce que le prédicateur avait dit. Év 452 5 Le lundi, nous avons chanté à nouveau, et nous nous sommes sentis tous plus proches les uns des autres. -- Lettre 135, 1905. Év 453 1 Sur la nouvelle terre -- Ceux qui, sans s'occuper des choses inutiles, s'abandonnent entre les mains de Dieu, pour être et pour faire tout ce qu'il attend d'eux, verront le Roi dans sa beauté. Ils contempleront ses charmes sans pareils et, faisant retentir leurs harpes d'or, ils rempliront le ciel tout entier d'une chaude musique et de chants en l'honneur de l'Agneau. Év 453 2 Je suis heureuse d'entendre les instruments de musique que vous avez ici. Cela correspond au désir de Dieu. Il veut que nous le glorifiions avec notre coeur, notre âme et notre voix, pour exalter son nom devant le monde. -- The Review and Herald, 15 juin 1905. ------------------------Chapitre 118 -- Évangéliser par le chant Év 453 3 Apprendre des chants en vue de l'évangélisation -- On devrait témoigner un plus grand intérêt pour la culture de la voix que ce n'est le cas habituellement. Les élèves qui ont appris à chanter de doux chants évangéliques de façon mélodieuse et avec une bonne diction peuvent faire beaucoup de bien comme chanteurs évangélistes. Ils trouveront beaucoup d'occasions d'employer le talent que Dieu leur a donné, faisant pénétrer leurs chants et un rayon de soleil dans bien des endroits désolés, obscurcis par le péché, le chagrin et l'affliction, car ces évangélistes chantent pour ceux qui ont rarement le privilège d'aller à l'église. -- The Review and Herald, 27 août 1903. Év 453 4 Une puissance pour gagner les âmes -- Il y a quelque chose de profondément émouvant et de mélodieux dans la voix humaine; si celui qui s'initie à cet art fait des efforts persévérants, il acquerra des habitudes pour la parole et pour le chant qui seront pour lui un puissant moyen de gagner des âmes à Jésus-Christ. -- Manuscrit 22, 1886. Év 453 5 Il en est qui ont un don spécial pour le chant, et parfois, un message particulier est donné par un soliste ou par un groupe de chanteurs. Mais un chant doit rarement être exécuté par quelques personnes seulement. Savoir chanter est un talent qui permet d'exercer une influence, un talent que Dieu désire voir cultivé par tous et employé pour glorifier son nom. -- Testimonies for the Church 7:115, 116 (1902). Év 454 1 Des intonations claires, une prononciation distincte -- Aucune parole ne saurait exprimer comme il se doit la grande bénédiction qui est attachée à un culte authentique. Quand des êtres humains chantent avec l'Esprit et avec leur intelligence, des musiciens célestes se joignent aux accords et s'unissent au chant d'action de grâces. Celui qui a répandu sur nous tous les dons qui nous qualifient pour travailler avec Dieu, s'attend à ce que ses serviteurs cultivent leurs voix, de sorte qu'ils puissent parler et chanter de façon intelligible. Il n'est pas nécessaire de chanter fort, mais d'avoir une intonation claire, une prononciation et une élocution distinctes. Prenons tous le temps de cultiver notre voix, afin que la louange divine soit chantée avec des sonorités claires et douces, et non avec des voix rauques et criardes qui heurtent l'oreille. Savoir chanter est un don de Dieu; que ce don soit employé pour sa gloire. -- Testimonies for the Church 9:143, 144 (1909). Év 454 2 Pour un chant de qualité -- La musique peut exercer une grande influence pour le bien; cependant, nous ne tirons pas le meilleur parti de cette forme d'adoration. Le chant vient généralement d'une impulsion ou pour répondre à des circonstances particulières; parfois aussi, ceux qui chantent le font selon leur fantaisie, si bien que la musique perd l'effet désiré sur l'esprit des personnes présentes. La musique doit être belle, émouvante et puissante. Que les voix s'élèvent en chants de louange et de prière. Si possible, faites appel au concours d'instruments de musique, et que de glorieuses harmonies montent vers Dieu comme une offrande acceptable. Év 454 3 Mais il est parfois plus difficile de discipliner les chanteurs pour qu'ils soient en harmonie que d'améliorer les habitudes en matière de prière et d'exhortation. Nombreux sont ceux qui veulent faire les choses à leur idée; ils refusent les conseils et regimbent contre ceux qui dirigent. Des plans bien élaborés sont nécessaires dans le service de Dieu. Quand il s'agit du culte rendu au Seigneur, le bon sens est une chose excellente. -- Gospel Workers 1892:325 (1892). Év 454 4 Le chef de choeur dans le ciel -- J'ai vu l'ordre parfait qui règne dans le ciel et, en écoutant la musique céleste, j'étais plongée dans l'extase. Lorsque je revins de ma vision, la façon de chanter de l'Église me parut rude et discordante. J'avais vu des anges qui se tenaient en carré, ayant chacun une harpe d'or. ... Il y avait un ange conducteur qui touchait le premier de la harpe et donnait la note; puis tous unissaient leurs instruments en une harmonie puissante et parfaite. Cela est impossible à décrire. Cette musique est mélodieuse, céleste, divine, cependant que le visage de chaque instrumentiste reflète l'image de Jésus et brille d'une gloire indicible. -- Témoignages pour l'Église 1:48 (1857). Év 455 1 Un programme de chant bien préparé -- Un prédicateur ne devrait pas annoncer l'interprétation d'un cantique avant de s'être assuré que ceux qui doivent le chanter le connaissent bien. Une personne compétente devrait être chargée de faire les répétitions voulues, et de s'assurer qu'on a fait un choix de cantiques propres à être chantés avec l'esprit et la compréhension requis. Év 455 2 Le chant fait partie du culte rendu à Dieu, mais la direction du chant est si souvent bâclée que son exécution ne sert pas la vérité et n'honore pas le Seigneur. Il faudrait en cela de l'ordre et de la méthode comme dans toutes les autres branches de l'oeuvre. Formez un groupe des meilleurs chanteurs, dont les voix peuvent entraîner l'assistance, et que tous ceux qui le souhaitent se joignent à ce groupe. Les chanteurs devraient s'efforcer de chanter juste et en mesure. Ils devraient consacrer du temps pour s'exercer, afin de pouvoir employer ce talent pour la gloire de Dieu. Év 455 3 Quoi qu'il en soit, on ne devrait pas permettre que le chant distraie les esprits des heures réservées à l'exercice de la piété. Si c'était le cas, mieux vaudrait alors renoncer au chant. -- The Review and Herald, 24 juillet 1883. Év 455 4 Ce que Dieu apprécie -- La voix humaine qui fait entendre la musique de Dieu d'un coeur rempli de gratitude et d'action de grâces plaît davantage à Dieu que la mélodie de tous les instruments de musique jamais inventés par des mains humaines. -- Lettre 2c, 1892. Év 455 5 Mise en garde -- J'ai eu l'occasion d'assister à quelquesunes de vos répétitions de chant, et il m'a été donné de lire les sentiments qui animaient le groupe dont vous êtes le chef. Il y avait des jalousies mesquines, de l'envie, de noirs soupçons et des paroles méchantes. ... Ce que Dieu demande, c'est le service du coeur; le formalisme et les discours sont comme de l'airain qui résonne et une cymbale qui retentit. Vous chantez pour la parade, non pour glorifier Dieu avec l'esprit et avec l'intelligence. L'état du coeur révèle la qualité de la religion de celui qui la professe. -- Lettre 1a, 1890. ------------------------Chapitre 119 -- Participation de l'assistance Év 456 1 Le concours de l'assistance -- Lors des réunions, qu'un certain nombre de personnes soient choisies pour prendre part au programme de chant, et que celui-ci soit accompagné par des musiciens jouant de leur instrument avec compétence. Nous ne devrions pas nous opposer à l'usage d'instruments de musique dans notre oeuvre. Mais cette partie du culte devrait être conduite avec soin, car c'est une louange à Dieu par le chant. Év 456 2 Les cantiques ne doivent pas être exécutés seulement par quelques-uns. Aussi souvent que possible, que la congrégation tout entière y prenne part. -- Testimonies for the Church 9:144 (1909). Év 456 3 Le chant ne devrait pas être exécuté par quelques-uns seulement. Tous ceux qui sont présents devraient être encouragés à y participer. -- Lettre 157, 1902. Év 456 4 Prendre exemple sur les choeurs célestes -- La musique fait partie intégrante de l'adoration de Dieu dans les cours célestes. Dans nos hymnes de louange, nous devrions chercher à imiter autant qu'il est possible l'harmonie des choeurs célestes. J'ai souvent été peinée d'entendre des voix non cultivées hurler littéralement les paroles sacrées d'un cantique de louange lorsqu'elles atteignaient la note la plus élevée. Combien ces voix aiguës et grinçantes sont impropres à l'adoration solennelle et joyeuse du Très-Haut Dans de tels cas, j'ai envie de me boucher les oreilles, ou de fuir ce lieu, et je me réjouis quand la pénible "prestation" est terminée. Év 456 5 Ceux qui participent au culte divin par leurs chants devraient choisir des hymnes dont la musique convient au service sacré; non pas des airs funèbres, mais des mélodies joyeuses tout en restant solennelles. La voix devrait être modulée, douce et bien contrôlée. -- The Signs of the Times, 22 juin 1882. Év 457 1 Sous l'influence de l'Esprit et avec intelligence -- Il m'a été montré que tous devraient chanter sous l'influence de l'Esprit et avec intelligence. Dieu n'aime pas le langage incompréhensible et les dissonances. Ce qui est juste lui est toujours plus agréable que ce qui est faux. C'est dans la mesure où les chants du peuple de Dieu seront justes et harmonieux que le Seigneur sera glorifié, que l'Église en tirera des bienfaits et que les incroyants seront favorablement impressionnés. -- Testimonies for the Church 1:146 (1857). Év 457 2 Beaucoup chantent de beaux cantiques au cours des réunions, évoquant ce qu'ils vont faire et ce qu'ils envisagent de faire; mais tous ne le font pas; ils ne chantent pas avec l'esprit ni avec l'intelligence. De même, lorsqu'ils lisent la Parole de Dieu, certains n'en tirent pas profit, parce qu'ils ne se laissent pas pénétrer par elle et de ce fait ne la mettent pas en pratique. -- The Review and Herald, 27 septembre 1892. ------------------------Chapitre 120 -- Musiciens et chanteurs Év 457 3 Ne pas faire appel à des chanteurs profanes -- Dans leurs efforts pour atteindre le public, les messagers du Seigneur ne doivent pas s'inspirer des méthodes du monde. Lors des réunions, ils ne doivent pas faire appel à des chanteurs profanes et faire des présentations théâtrales pour susciter l'intérêt des gens. Comment des personnes qui ne s'intéressent nullement à la Parole de Dieu, qui ne l'ont jamais lue avec le désir sincère d'en comprendre les vérités, pourraient-elles chanter avec l'esprit et l'intelligence? Comment leurs coeurs pourraient-ils être en harmonie avec les paroles d'un chant sacré? Comment le choeur céleste pourrait-il se joindre à une musique qui n'est que pure forme? -- Testimonies for the Church 9:143 (1909). Év 457 4 Douceur et simplicité -- Comment Dieu peut-il être glorifié quand vous êtes tributaires, pour vos chants, d'une chorale profane qui chante pour gagner de l'argent? Mon frère, quand vous envisagerez ces choses sous l'angle qui convient, vous n'aurez dans vos réunions que des chants doux et simples et vous inviterez toute l'assistance à s'y joindre. Qu'importe si, parmi les personnes présentes, il en est dont la voix n'est pas aussi musicale que celle des autres ... Quand le chant est tel que les anges peuvent s'unir aux chanteurs, ceux-ci feront sur les esprits une impression que le chant émanant de lèvres non sanctifiées ne peut pas produire. -- Lettre 190, 1902. Év 458 1 Musiciens profanes -- S'il est possible de l'éviter, ne demandez pas le concours de musiciens profanes. Rassemblez des chanteurs qui chanteront avec l'esprit et avec l'intelligence. Le spectaculaire que vous recherchez parfois entraîne des dépenses superflues qu'on ne devrait pas demander aux frères de supporter. Par ailleurs, au bout d'un certain temps vous vous apercevrez que les incroyants ne seront plus disposés à donner de l'argent pour payer ces dépenses. -- Lettre 51, 1902. Év 458 2 Accepter les bonnes volontés -- Dans les réunions que nous tenons, le chant ne doit pas être négligé. Dieu peut être glorifié par cette partie du service. Et quand des chanteurs offrent leur concours, il faudrait l'accepter. Mais on ne devrait pas employer de l'argent pour rétribuer des chanteurs. Souvent, le chant de simples cantiques par la congrégation possède un charme qu'on ne trouve pas dans celui d'une chorale, quelle que soit sa valeur artistique. -- Lettre 49, 1902. Év 458 3 Une musique qui offense Dieu -- La parade n'a rien de commun avec la religion et la sanctification. Rien n'est plus offensant pour Dieu qu'un étalage d'instruments de musique lorsque ceux qui en jouent ne sont pas consacrés et que leurs coeurs ne chantent pas pour le Seigneur. L'offrande la plus suave et la plus agréable pour Dieu, c'est celle d'un coeur rendu humble par le renoncement à soi-même, parce qu'on a porté la croix et suivi Jésus. Év 458 4 Nous n'avons aujourd'hui pas de temps à perdre à rechercher les choses qui ne plaisent qu'aux sens. Ce dont nous avons besoin, c'est de sonder attentivement nos coeurs. Il nous faut nous approcher de Dieu avec larmes et en confessant nos péchés le coeur brisé, afin qu'il s'approche de nous. -- The Review and Herald, 14 novembre 1899. Év 458 5 Ce par quoi Dieu est glorifié -- Dieu est glorifié par des chants de louanges jaillissant d'un coeur pur rempli d'amour et de dévotion à son égard. -- Testimonies for the Church 1:509 (1867). ------------------------Chapitre 121 -- Conseils à retenir Év 459 1 Les qualités d'une bonne musique -- Le chant peut être sérieusement amélioré. Certains s'imaginent que plus ils chantent fort, plus ils font de la musique Mais il ne faut pas confondre la musique avec le bruit. Un chant convenable est semblable à celui des oiseaux; il est contrôlé et mélodieux. Év 459 2 Dans certaines de nos églises, j'ai entendu des solos qui étaient parfaitement déplacés pour un service religieux dans la maison du Seigneur. Les notes prolongées et le style particulier aux chants d'opéra ne plaisent pas aux anges. Au contraire, les chants de louange exprimés simplement et sur un ton naturel les charment. Les chants où chaque mot est articulé distinctement, sur des notes justes, sont ceux auxquels ils se joignent pour chanter. Ils entonnent le refrain lorsqu'il est chanté du fond du coeur, avec l'esprit et l'intelligence. -- Manuscrit 91, 1903. Év 459 3 Bien répartir le temps réservé au chant -- Il y a des progrès à faire dans la manière de conduire nos camps meetings, pour que ceux qui y assistent en tirent davantage de profit. Il y a des rencontres qui se tiennent dans la grande tente, où tous s'assemblent pour le culte; mais il y a tant de monde que seul un petit nombre de personnes peuvent y prendre part, et beaucoup parlent si bas que quelques-uns seulement peuvent les entendre. ... Parfois, beaucoup de temps est consacré au chant. Il arrive même qu'il y ait un long cantique avant la prière, un autre également long après la prière, et beaucoup de chants sont introduits durant toute la réunion. Ainsi, des moments précieux ont été mal employés, et on n'a pas fait la moitié du bien qu'on aurait pu faire si le programme avait été bien préparé. -- The Review and Herald, 27 novembre 1883. Év 459 4 Cérémonial et parade -- Le royaume de Dieu ne consiste pas en cérémonial et en parade. C'est quand on a perdu la notion des principes vitaux du royaume de Dieu que les cérémonies se multiplient et que l'on tombe dans l'exagération. Mais le Christ ne demande ni des formes ni des cérémonies. Il aspire à cueillir sur sa vigne des fruits de sainteté et de désintéressement, des oeuvres de bonté, de miséricorde et de vérité. Év 459 5 Une présentation somptueuse, des chants magnifiques et certaines musiques instrumentales dans l'église ne sont pas de nature à inspirer le choeur des anges. Aux yeux de Dieu, ces choses sont comme les branches du figuier stérile, qui ne pouvait se vanter de rien d'autre que d'avoir des feuilles. Le Christ regarde aux fruits, aux principes de bonté, de sympathie et d'amour. Ce sont les principes du ciel, et quand ils se manifestent dans la vie des humains, nous pouvons être certains que le Christ, l'espérance de la gloire, se fonde en eux. Une communauté a beau être la plus pauvre du pays, dépourvue de musique et sans rien qui soit de nature à la faire remarquer, si elle possède ces principes, ses membres peuvent chanter, car la joie du Christ est dans leur âme, et cela peut être une offrande agréable à Dieu. -- Manuscrit 123, 1899. Év 460 1 Une musique agréée de Dieu -- Les innovations superflues que l'on a introduites dans le culte à... doivent être résolument écartées. ... La musique n'est agréée de Dieu que lorsque le coeur est sanctifié, attendri et saint par ses bonnes dispositions. Nombreux sont ceux qui sont passionnés de musique, mais qui sont incapables de chanter à Dieu dans leurs coeurs. "Ils portent leurs idoles dans leurs coeurs." Ezéchiel 14:3. -- Lettre 198, 1899. Év 460 2 Mauvais usage de la musique -- Quand ceux qui font profession de christianisme réalisent l'idéal élevé qu'ils doivent atteindre, la simplicité du Christ est maintenue dans leur culte. Les formes, les cérémonies et les concerts ne constituent pas la force de l'Église. Et cependant, ces choses ont pris la place qui devrait être réservée à Dieu, comme ce fut le cas du rituel des Juifs. Év 460 3 Le Seigneur m'a révélé ceci: quand le coeur est purifié, et que les membres de l'Église sont participants de la nature divine, une puissance se dégage de cette communauté qui croit en la vérité, une puissance qui fera chanter les coeurs. Alors, hommes et femmes ne s'en remettront pas à leurs instruments de musique, mais à la puissance et à la grâce divines, qui leur procureront la plénitude de la joie. Une oeuvre doit être accomplie pour ôter les déchets qui ont été introduits dans l'Église. ... Év 460 4 Ce message n'est pas seulement destiné à l'église de..., mais il s'adresse à toutes les communautés qui ont suivi son exemple. -- Manuscrit 157, 1899. ------------------------Chapitre 122 -- Un moyen de pénétration Év 461 1 Des portes ouvertes pour l'évangélisation -- Rien n'ouvrira autant les portes à la vérité que l'oeuvre missionnaire médicale. Celle-ci nous donnera accès aux esprits et aux coeurs. Év 461 2 Le prédicateur qui a reçu la formation voulue pour soigner un corps malade se voit, par là même, offrir la meilleure occasion de soigner l'âme malade. Un tel ouvrier devrait être autorisé à baptiser ceux qui sont convertis et qui le désirent. ... L'oeuvre médicale missionnaire est l'auxiliaire, le bras droit de l'Évangile, destiné à ouvrir les portes à la proclamation du message. ... Év 461 3 Les portes qui se sont fermées devant celui qui prêche uniquement l'Évangile s'ouvriront devant le missionnaire médical compétent. -- Manuscrit 58, 1901. Év 461 4 La grande voie d'accès -- Je puis voir dans la divine Providence que l'oeuvre missionnaire médicale est une grande voie d'accès par laquelle nous pouvons entrer en contact avec les âmes malades. -- Counsels on Health, 535 (1893). Év 461 5 Elle fait taire les préjugés -- L'oeuvre médicale missionnaire est le travail précurseur de l'Évangile, la porte par laquelle la vérité pour notre époque peut pénétrer dans beaucoup de foyers. ... L'application des principes de la réforme sanitaire contribuera grandement à faire taire les préjugés contre notre oeuvre évangélique. Le grand Médecin, l'initiateur de l'oeuvre médicale missionnaire, bénira tous ceux qui cherchent à faire connaître la vérité présente. -- Counsels on Health, 497 (1902). Év 462 1 Elle donne accès aux coeurs -- Faites du travail missionnaire médical. Cela vous donnera accès aux coeurs des gens. La voie sera ainsi préparée pour une proclamation plus résolue de la vérité. Vous vous rendrez compte qu'en soulageant leurs souffrances physiques, vous avez aussi la possibilité de prendre soin de leurs besoins spirituels. ... Év 462 2 L'union conjointe de l'oeuvre chrétienne en faveur du corps et de l'oeuvre chrétienne en faveur de l'âme est la véritable interprétation de l'Évangile. -- An Appeal for the Medical Missionary College, 14, 15 (1902). Év 462 3 Parler en vue d'une réforme -- J'ai appris par l'intermédiaire de mon guide que ceux qui croient en la vérité ne doivent pas se contenter de mettre en pratique la réforme sanitaire, mais qu'ils doivent aussi l'enseigner fidèlement aux autres; car c'est là un moyen d'attirer l'attention des incroyants sur la vérité. Ils se diront que si nous avons des idées aussi judicieuses concernant la santé et la tempérance, il doit y avoir dans nos convictions religieuses quelque chose qui mérite d'être examiné. Si nous renions la réforme sanitaire, nous perdrons une grande partie de notre influence sur le monde. Év 462 4 Les causeries que nous faisons lors de nos grandes réunions devraient viser à une réforme. Nous devrions user de tout notre talent pour mettre l'accent sur cette réforme. Év 462 5 Nombreux sont ceux qui sont écoeurés du formalisme desséchant qui afflige la chrétienté. Beaucoup de gens perdent la foi parce qu'ils constatent le manque de vraie piété chez ceux qui prétendent être chrétiens. Si des témoignages dynamiques étaient apportés concernant les branches de l'oeuvre relative à la santé et à la tempérance, un bon travail pourrait être accompli pour préparer la voie à la présentation de la vérité. ... Év 462 6 L'exposé des vrais principes de santé et de tempérance ne doit pas être laissé de côté comme s'il s'agissait d'une question sans importance, car presque chaque famille a besoin d'être instruite sur ce point. La conscience de beaucoup d'humains a besoin d'être sensibilisée pour qu'ils deviennent des pratiquants de la Parole de Dieu, de l'abnégation et pour qu'ils s'abstiennent de se laisser aller à leurs appétits incontrôlés. Quand vous attirez l'attention des gens sur les principes de la réforme sanitaire, vous faites une oeuvre très utile qui préparera le chemin qui mène à la vérité. Mon guide m'a dit: "Éduquez, éduquez, éduquez". L'esprit doit être éclairé, car l'intelligence des hommes est obscurcie. A cause des appétits pervertis, Satan peut s'introduire dans l'âme pour l'avilir et la détruire. -- Lettre 1, 1875. Év 463 1 Deux aspects du message intimement liés -- Les principes de la réforme sanitaire se trouvent dans la Parole de Dieu. Le message relatif à la santé est intimement lié au ministère de la Parole. Il entre dans les desseins de Dieu que l'influence bénéfique de la réforme sanitaire fasse partie intégrante du dernier grand effort destiné à proclamer le message évangélique. -- Medical Ministry, 259 (1899). Év 463 2 En de nombreux endroits -- Puisque c'est un moyen de faire tomber les préjugés et d'atteindre les esprits, l'oeuvre missionnaire médicale doit être entreprise non pas seulement dans une ou deux localités, mais dans beaucoup d'endroits où le message n'a pas encore été annoncé. Nous devons travailler en qualité de missionnaires médicaux pour guérir les âmes malades du péché en leur prêchant le message du salut. Cette oeuvre fera disparaître les préjugés mieux que toute autre chose. -- Testimonies for the Church 9:211 (1909). Év 463 3 Nécessaire à l'avancement de la cause -- L'oeuvre missionnaire médicale est le bras droit du message évangélique. Elle est nécessaire à l'avancement de la cause de Dieu. Grâce à cette oeuvre, hommes et femmes comprennent l'importance des bonnes habitudes de vie; et ainsi, le pouvoir salvateur de la vérité sera porté à la connaissance des humains. Des ouvriers initiés au travail missionnaire médical doivent se rendre dans tous les grands centres urbains. En tant que bras droit du message du troisième ange, les méthodes divines pour soigner les maladies nous ouvriront des portes pour l'introduction de la vérité présente. -- Testimonies for the Church 7:59 (1902). Év 464 1 Il y a des malades partout, et les serviteurs du Christ devraient être de véritables réformateurs en matière de santé, recevoir la formation voulue pour donner aux malades des traitements simples qui les soulageront, et pour prier avec eux. Ils ouvriront ainsi la porte qui permettra d'introduire la vérité. Une telle méthode ne pourra donner que de bons résultats. -- Medical Ministry, 320 (1911). ------------------------Chapitre 123 -- Le véritable objectif de l'évangélisation médicale Év 464 2 Une précieuse récolte -- L'oeuvre missionnaire médicale permet de développer une action d'évangélisation féconde. C'est dans la mesure où ces méthodes de travail agissent de concert que nous pouvons nous attendre à récolter des fruits particulièrement précieux pour le Seigneur. -- The Review and Herald, 7 septembre 1905. Év 464 3 L'exemple du Christ -- Le Christ cherchait à rencontrer les gens là où ils étaient, et il leur présentait les grandes vérités relatives à son royaume. Tandis qu'il allait de lieu en lieu, il bénissait et réconfortait ceux qui étaient en proie à la souffrance et guérissait les malades. Telle est notre mission. Dieu voudrait que nous secourions ceux qui sont dans le besoin. -- Lettre 54, 1898. Év 464 4 Le message d'Esaïe 58 -- Le chapitre cinquante-huit d'Esaïe contient la vérité présente pour le peuple de Dieu. Nous avons ici un aperçu du lien qui unit l'oeuvre médicale missionnaire et le ministère évangélique dans la proclamation du message au monde. La responsabilité d'accomplir une oeuvre de miséricorde et de bienfaisance repose sur ceux qui observent le sabbat de l'Éternel. L'oeuvre médicale missionnaire doit aller de pair avec le message, et être scellée du sceau de Dieu. -- Manuscrit 22, 1901. Év 464 5 Les coeurs sont attendris -- Le monde a besoin d'un antidote contre le péché. Si le missionnaire médical agit intelligemment pour soulager les souffrances et sauver des vies, les coeurs seront attendris. Ceux que l'on a aidés seront pleins de gratitude. Év 465 1 Tandis que le missionnaire agit sur les corps, Dieu agit sur les coeurs. Les paroles de réconfort qui sont prononcées sont comme un baume adoucissant, procurant assurance et confiance. Souvent aussi, l'ouvrier qui a du doigté pourra parler de l'oeuvre que le Christ accomplissait quand il était sur la terre. Racontez à ceux qui souffrent l'histoire de l'amour de Dieu. -- Manuscrit 58, 1901. Év 465 2 Redonner confiance en Dieu et en l'homme -- Bien des humains ont perdu le sens des réalités éternelles, perdu leur ressemblance avec Dieu, et ils ne savent même plus s'ils ont ou non une âme à sauver. Ils n'ont ni foi en Dieu ni confiance en l'homme. Quand ils voient un homme, qui ne recherche ni les louanges, ni une récompense, venir dans leurs misérables foyers pour s'occuper des malades, nourrir les affamés, vêtir ceux qui sont nus, témoigner l'amour et la compassion du Christ dont il est le messager, leurs coeurs sont touchés. Leur gratitude s'éveille. Leur foi aussi. Ils se rendent compte que Dieu prend soin d'eux, et quand on ouvre sa Parole, ils sont disposés à écouter. Év 465 3 Si les enfants de Dieu se consacrent à cette oeuvre, nombreux sont ceux qui saisiront la main qui leur est tendue pour les sauver. Ils se sentiront poussés à se détourner de leurs mauvaises voies. Certains de ces rescapés pourront, par la foi dans le Christ, assumer des fonctions élevées à son service, et se voir confier des responsabilités dans l'oeuvre du salut des âmes. Ils connaissent par expérience les besoins de ceux pour lesquels ils travaillent; et ils savent comment leur venir en aide et quels sont les meilleurs moyens pour opérer le sauvetage de ceux qui se perdent. Ils sont pleins de reconnaissance envers Dieu pour les bénédictions qu'ils ont reçues; leurs coeurs sont animés par l'amour et leurs énergies sont renforcées pour relever ceux qui, sans aide, en seraient incapables. -- The Review and Herald, 3 août 1905. Év 465 4 La vraie science de l'oeuvre missionnaire médicale -- L'étude de la chirurgie et des autres disciplines médicales suscite beaucoup d'intérêt dans ce monde, mais la vraie science de l'oeuvre missionnaire médicale, telle que le Christ l'accomplissait, est chose nouvelle et singulière aux yeux des diverses confessions chrétiennes et du monde. Mais cette oeuvre trouvera la place qu'elle mérite quand un peuple possédant de grandes lumières -- les adventistes du septième jour -- prendra conscience de ses responsabilités et saura mieux profiter des occasions qui lui sont offertes. Év 466 1 Des jeunes gens et des jeunes filles doivent recevoir une formation pour s'engager dans l'oeuvre missionnaire médicale en qualité de médecins, d'infirmiers ou d'infirmières. Mais avant que ces ouvriers ne soient employés, ils doivent donner la preuve qu'ils ont l'esprit de service, qu'ils sont animés de l'esprit missionnaire médical, et prêts pour cette oeuvre évangélique. Év 466 2 Des étudiants devraient être formés en vue de servir en qualité de pionniers dans l'oeuvre missionnaire. Les missionnaires médicaux qui sont envoyés à l'étranger devraient au préalable recevoir une instruction sérieuse. Ce sont les ambassadeurs du Christ, et ils doivent oeuvrer en son nom avec toutes les compétences qu'ils ont, en priant le grand Médecin d'user de sa miséricorde et de sauver les gens par son pouvoir miraculeux. -- Manuscrit 33, 1901. Év 466 3 Le vrai travail missionnaire médical -- Voici la question dont nous devons nous pénétrer: Quel est le vrai travail missionnaire médical selon les principes de l'Evangile? Présentons partout devant les gens les conditions de la vie éternelle, telles qu'elles sont énoncées dans la Parole de Dieu. Ceux qui obéissent à cette Parole, rendant à Dieu et avec respect l'honneur qui lui est dû, montreront dans la pratique de leur vie qu'ils savent en quoi consiste le vrai travail missionnaire médical. Loin d'être exalté, le moi doit être humilié. ... Il est de la plus haute importance que tous ceux qui prétendent comprendre le travail missionnaire médical enseignent les principes de la vérité. -- Manuscrit 126, 1905. ------------------------Chapitre 124 -- Rapports avec le ministère de l'Évangile Év 466 4 Augmenter l'efficacité de l'évangélisation -- Certains n'ont aucune idée de la nécessité pour les ouvriers de devenir aussi des missionnaires médicaux. Un ministre de l'Évangile sera deux fois plus efficace dans son travail s'il sait comment soigner les malades. ... Év 467 1 Un ministre de l'Évangile, qui est en même temps missionnaire médical, et qui est capable de soulager les maux physiques, est, comme ouvrier, beaucoup plus efficace que celui qui en est incapable. Son ministère évangélique est beaucoup plus complet. -- Medical Ministry, 245 (1901). Év 467 2 Deux ministères associés -- L'oeuvre missionnaire médicale ne doit en aucun cas être dissociée du ministère évangélique. Le Seigneur a spécifié que les deux doivent agir aussi étroitement que le bras par rapport au reste du corps, sans quoi aucune branche de l'oeuvre ne serait complète. L'oeuvre missionnaire médicale illustre bien ce qu'est l'Évangile. -- Testimonies for the Church 6:240, 241 (1900). Év 467 3 Coordination dans le travail -- Le ministère des serviteurs de Dieu, qui ont été appelés à prêcher l'Évangile éternel à toute créature, ne peut pas répondre pleinement aux besoins de nos contemporains. S'il est bon, pour les ouvriers évangéliques, d'apprendre dans la mesure du possible à dispenser des soins aux corps comme aux âmes, à l'exemple du Christ, ils ne sauraient cependant passer tout leur temps et dépenser toutes leurs énergies à soulager ceux qui sont dans le besoin. Le Seigneur a ordonné que ceux qui prêchent la Parole agissent en collaboration avec les missionnaires médicaux -- médecins, infirmiers et infirmières chrétiens -- qui ont reçu une formation spéciale pour soigner les malades et sauver les âmes. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 468 (1913). Év 467 4 Les médecins doivent savoir qu'ils seront fréquement appelés à exercer le ministère d'un pasteur. Les missionnaires médicaux sont sous les ordres des prédicateurs. Les ouvriers devraient aller deux par deux, pour qu'ils puissent prier ensemble et se consulter. Ils ne devraient jamais être envoyés seuls. Le Seigneur Jésus-Christ envoya ses disciples deux par deux dans toutes les villes d'Israël avec cet ordre de mission: "Guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu est proche." Cf. Luc 10:9. Év 467 5 D'après la Parole de Dieu, un prédicateur est un instructeur. Il devrait être aussi un missionnaire médical. Mais tous ne se voient pas confier la même tâche. "Il [le Christ] a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ." Ephésiens 4:11, 12. Év 468 1 Ceux qui travaillent au service de nos fédérations en qualité de prédicateurs devraient être formés en vue de dispenser des soins aux malades. Aucun ministre de l'Évangile ne devrait se vanter d'ignorer ce qu'il devrait savoir. L'oeuvre missionnaire médicale permet à un homme d'entrer en contact avec ses semblables et avec Dieu. Les manifestations de sympathie et de confiance ne sont pas limitées au temps et à l'espace. -- Medical Ministry, 249, 250 (1901). Év 468 2 Indifférence parmi nos prédicateurs -- Il y a dans notre monde de nombreux ecclésiastiques qui n'ont jamais entendu les merveilleuses et solennelles vérités qui nous ont été confiées. Ces hommes accomplissent une oeuvre de valeur selon les lumières qu'ils possèdent, et un grand nombre d'entre eux sont plus avancés dans le domaine pratique que d'autres qui ont bénéficié de grandes lumières et de circonstances favorables. Év 468 3 L'indifférence qui se fait jour parmi nos prédicateurs concernant la réforme sanitaire et l'oeuvre médicale missionnaire a de quoi nous surprendre. Ceux qui ne font pas profession de christianisme témoignent un plus grand intérêt pour ces questions que certains de nos propres membres; si nous ne nous ressaisissons pas, ils nous devanceront. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 416, 417 (1898). Év 468 4 L'appui du président de fédération -- Nous demandons à ceux qui seront élus comme présidents de nos fédérations de faire en sorte que l'oeuvre soit bien commencée dans les endroits où rien n'a été fait. Considérez l'oeuvre missionnaire médicale comme prêtant main-forte à Dieu. Puisque c'est une méthode de travail qu'il a prescrite, elle mérite qu'on lui accorde une place et qu'on la soutienne. Les missionnaires médicaux ont tout autant besoin d'encouragements que les prédicateurs accrédités. Priez avec ces ouvriers, donnez-leur au besoin des conseils. Ne découragez pas leur zèle et ne sapez pas leur énergie. Veillez, par votre consécration et votre piété, à maintenir devant eux un idéal élevé. La vigne du Seigneur a grandement besoin de serviteurs, et pas une seule parole de découragement ne devrait être adressée à ceux qui se dévouent pour son oeuvre. -- Medical Ministry, 240, 241 (1901). Év 469 1 L'oeuvre missionnaire médicale doit être étroitement liée à la prédication de la Parole. Cette oeuvre devrait être confiée à des hommes qui se sont montrés dignes de confiance, et qui sont fidèles aux principes. Dans chaque fédération, un homme devrait être désigné pour la superviser. Ce devrait être un homme qui a prouvé qu'il est consciencieux et intègre quand il doit traiter avec des gens du monde comme avec nos propres membres. Il doit être dépourvu de toute convoitise et de tout égoïsme. -- Lettre 139, 1898. Év 469 2 L'esprit d'indépendance -- A mesure que l'oeuvre missionnaire médicale se développe, on sera tenté d'en faire une branche indépendante au sein de nos fédérations. Mais j'ai vu que ce ne serait pas une bonne chose. Les différentes branches de notre oeuvre ne sont que les parties d'un grand tout. Elles n'ont qu'un seul et même centre. ... Év 469 3 Dans l'oeuvre de l'Évangile, le Seigneur se sert de différents moyens, et rien ne doit dissocier ces moyens les uns des autres. Jamais on ne devrait implanter un établissement médical qui fonctionnerait comme une institution indépendante de l'Église. Nos médecins doivent agir de concert avec les ministres de l'Évangile. Grâce à leurs efforts, des âmes doivent être sauvées, afin que le nom de Dieu soit exalté. ... Év 469 4 Il n'entrait pas dans les plans de Dieu que l'oeuvre missionnaire médicale finisse par remplacer la proclamation du message du troisième ange. Le bras ne saurait se substituer au corps. Le message du troisième ange est le message de l'Évangile pour ces derniers jours, et en aucun cas il ne doit être mis en veilleuse au bénéfice d'autres centres d'intérêt et considéré comme quelque chose d'accessoire. Lorsque, dans nos institutions, quelque chose est placé au-dessus du message du troisième ange, c'est que l'Évangile n'est plus la grande puissance dominante. -- Testimonies for the Church 6:235-241 (1900). Év 469 5 Le ministère médical ne doit pas prendre la place de l'évangélisation -- L'oeuvre missionnaire médicale ne doit pas se substituer au ministère de la Parole. Elle ne doit pas absorber les moyens financiers destinés à alimenter l'oeuvre du Seigneur dans les pays étrangers. Quelle que soit l'origine des fonds versés au trésor, ces fonds appartiennent au Seigneur, et on ne devrait pas les utiliser aussi abondamment pour construire des bâtiments en Amérique. Les dons de nos membres ne devraient pas être engloutis dans les branches de l'oeuvre qui produisent de maigres résultats. La vérité doit être proclamée, afin que la voie du Seigneur soit préparée. La trompette ne doit pas rendre un son confus. Cf. 1 Corinthiens 14:8. ... Év 470 1 L'oeuvre missionnaire médicale doit laisser au ministère de la Parole la place qui lui revient. On ne doit jamais sousestimer la propagation de cette Parole. Le message du troisième ange ne doit pas être amoindri au point d'être totalement étouffé. -- Manuscrit 177, 1899. Év 470 2 Le dernier ministère -- Je dois vous dire qu'il n'y aura bientôt plus de travail à faire sur le plan pastoral, mais seulement une oeuvre missionnaire médicale. La tâche d'un ministre de l'Évangile est d'exercer son ministère. Nos prédicateurs doivent travailler en exerçant le ministère de l'Évangile. ... Év 470 3 Vous ne serez pas des prédicateurs selon l'Évangile aussi longtemps que vous ne montrerez pas un vif intérêt pour l'oeuvre missionnaire médicale, qui est un Évangile de guérison, de bénédiction et d'encouragement. ... Év 470 4 C'est à cause des directives que j'ai reçues du Seigneur que j'ai le courage de me lever au milieu de vous et de parler comme je le fais, et ce, en dépit de la manière dont vous considérez le travail missionnaire médical. J'affirme que cette oeuvre est celle de Dieu. Le Seigneur veut que chacun de nos prédicateurs prenne rang parmi ses collègues. Prenez en main l'oeuvre missionnaire médicale, et elle vous permettra d'entrer en contact avec les gens. Leurs coeurs seront touchés quand vous subviendrez à leurs besoins. Tandis que vous soulagerez leurs souffrances, vous aurez la possibilité de leur parler de l'amour de Jésus. -- Counsels on Health, 533 (1901). ------------------------Chapitre 125 -- Des méthodes simples Év 470 5 Comment le Christ venait en aide aux humains -- Lisez les textes concernant la manière dont le Sauveur nourrit toute une multitude avec cinq pains et deux poissons. ... Cette réponse miséricordieuse aux besoins temporels contribue à fixer dans l'esprit des gens les merveilleuses paroles de vérité qu'il avait prononcées. ... Év 471 1 Par ce miracle, le Christ a montré comment l'oeuvre missionnaire médicale est liée au ministère de la Parole. Ses disciples doivent prendre le pain de vie et l'eau du salut, et les donner à ceux qui soupirent après une aide spirituelle. Et dès lors que des besoins existent, ils ont le devoir de nourrir les affamés et de vêtir ceux qui sont nus. Ils réalisent ainsi un double service pour le Maître. La beauté et l'utilité de l'oeuvre que nous accomplissons pour Dieu consiste dans sa symétrie, son harmonie, dans sa souplesse polyvalente. -- Manuscrit 5, 1901. Év 471 2 Entrer en contact étroit avec l'humanité souffrante -- Le Christ nous a laissé un exemple, afin que nous suivions ses traces. Il s'approchait toujours des plus nécessiteux, des plus désespérés, qui, attirés par sa sympathie, venaient près de lui. Il donnait l'assurance à tous ceux qui souffraient, qui étaient dans le besoin et à tous les pécheurs, que le grand Médecin ne les abandonnait jamais et était prêt à les aider spirituellement. Nous nous tenons trop loin de l'humanité souffrante. Entrons en contact plus étroit avec le Christ, pour que nos âmes soient remplies de sa grâce et du désir d'en faire bénéficier nos semblables. -- Lettre 17, 1903. Év 471 3 Un travail de portée pratique -- Souvenons-nous que l'oeuvre qui consiste à atteindre les âmes ne doit pas s'inspirer d'une seule méthode, quelle qu'elle soit. L'oeuvre missionnaire médicale doit être poursuivie, non d'après les règles rigides d'un seul homme, mais d'après les enseignements du Christ. Tout ce que nous faisons doit porter l'empreinte du Saint-Esprit. Il nous faut travailler comme le Christ lui-même travaillait, d'une manière pratique. Ainsi, nous serons sur la bonne voie. Év 471 4 L'ordre de mission divin n'a nul besoin d'être modifié. La manière dont le Christ présentait la vérité n'a pas à être améliorée. L'ouvrier qui essaie d'employer des méthodes susceptibles d'attirer ceux qui aiment le monde, en pensant qu'ainsi la répulsion qu'ils éprouvent à porter la croix disparaîtra, ne fait qu'affaiblir son influence. Gardez la simplicité de la piété. -- Lettre 123, 1903. Év 472 1 Savoir donner des traitements simples -- Que nos prédicateurs qui ont acquis de l'expérience en prêchant la Parole apprennent à donner des traitements simples, et se mettent à l'oeuvre en qualité de prédicateurs médicaux. Dès maintenant, nous avons besoin d'ouvriers, de missionnaires médicaux. -- Manuscrit 141, 1903. Év 472 2 Enseigner les principes d'une vie saine -- Les prédicateurs de l'Évangile devraient être capables d'instruire les gens concernant les principes d'une vie saine. La maladie sévit partout et pour une grande part elle pourrait être évitée en respectant les lois de la santé. Les gens ont besoin de comprendre l'influence des principes sanitaires sur leur bien-être, pour la vie présente et pour celle qui est à venir. Il leur faut prendre conscience de leur responsabilité à l'égard de leur corps, destiné à être la demeure de leur Créateur, leur corps dont il veut qu'ils soient de fidèles économes. Év 472 3 Des milliers de personnes ont besoin d'instructions concernant les méthodes simples pour soigner les malades et les accepteraient volontiers -- des méthodes qui doivent remplacer l'utilisation des médicaments toxiques. Les gens ont grand besoin d'être éclairés en matière de réforme alimentaire. Des habitudes alimentaires erronées et une nourriture malsaine portent une grande part de responsabilité dans l'intempérance, les crimes et les malheurs qui affligent notre monde. Év 472 4 En enseignant les principes de santé, souvenez-vous du grand objectif de la réforme sanitaire: le développement le plus élevé du corps, de l'esprit et de l'âme. Expliquez que les lois de la nature étant d'origine divine sont destinées à notre bien; que l'obéissance à ces lois assure le bonheur dans cette vie, et contribue à nous préparer à la vie future. Év 472 5 Encouragez vos auditeurs à étudier cette merveille qu'est le corps humain, et les lois qui le régissent. Ceux qui discernent les marques de l'amour de Dieu, qui comprennent quelque chose à la sagesse, au caractère bénéfique de ses lois, et aux bienfaits de l'obéissance, verront leurs devoirs et leurs responsabilités sous un angle tout différent. Au lieu de considérer le respect des lois de la santé comme un sacrifice et une contrainte, ils les envisageront comme ce qu'elles sont en réalité: une inestimable bénédiction. Év 472 6 Tout prédicateur de l'Évangile devrait considérer que l'enseignement des principes d'une vie saine fait partie de son ministère. Cette oeuvre est grandement utile et le public s'y intéresse. -- Counsels on Health, 389, 390 (1914). Év 473 1 Cours de cuisine -- Organisons des cours de cuisine, et donnons dans les familles des instructions sur l'art de préparer des aliments sains. Que jeunes et vieux apprennent à cuisiner plus simplement. Partout où la vérité est proclamée, enseignons aux gens à préparer des aliments d'une manière à la fois simple et appétissante. Montrons-leur qu'un régime nourrissant peut être obtenu sans viande. Év 473 2 Disons-leur qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Que nos médecins, en sages éducateurs, montrent les dangers de l'intempérance, et enseignent que s'abstenir des choses que Dieu a défendues est le seul moyen de préserver la santé du corps et de l'esprit. -- Témoignages pour l'Église 3:429, 430 (1909). Év 473 3 On doit organiser des cours de cuisine en de nombreux endroits. Cette oeuvre peut commencer de façon modeste, mais à mesure que ceux qui donnent ces cours font de leur mieux pour éclairer le public, le Seigneur leur donnera les qualifications voulues. La parole du Seigneur est: "Ne leur interdisez pas; car je me ferai connaître à eux comme leur Instructeur". Év 473 4 Il travaillera avec ceux qui suivent ses plans, en instruisant les gens sur la manière de changer leur régime alimentaire en préparant des aliments sains et peu coûteux. Ainsi, les pauvres seront encouragés à adopter les principes de la réforme sanitaire; et on les aidera à devenir laborieux et à avoir davantage confiance en eux-mêmes. Év 473 5 J'ai vu que des hommes et des femmes compétents étaient enseignés par Dieu sur la façon de préparer comme il faut des aliments sains et savoureux. Bon nombre d'entre eux sont jeunes; mais il y a aussi des personnes d'âge mûr. J'ai reçu des instructions pour encourager l'organisation de cours de cuisine partout où l'oeuvre missionnaire médicale a été engagée. Toutes les raisons susceptibles d'inciter les gens à pratiquer la réforme alimentaire doivent être mentionnées. Que le maximum de lumière brille sur eux. Enseignez-leur à apporter toutes les améliorations possibles dans la préparation des aliments, et encouragez-les à faire part de ce qu'ils ont appris à d'autres personnes. -- Testimonies for the Church 7:113 (1902). Év 473 6 De porte en porte -- Certains devraient faire un travail de maison en maison, donnant des conseils sur l'art de préparer des aliments sains. De très nombreuses personnes seront sauvées de la dégénérescence physique, mentale et morale grâce à la réforme sanitaire. Ces principes s'imposeront d'eux-mêmes à l'esprit de ceux qui recherchent la lumière; et à partir de là, ces gens progresseront dans la connaissance de toute la vérité. -- The Review and Herald, 6 juin 1912. Év 474 1 Enseigner, enseigner, enseigner -- Nous devons enseigner, enseigner, enseigner, d'une manière attrayante et intelligente. Il nous faut prêcher la vérité, prier pour sa diffusion et la vivre; nous devons mettre son influence bénéfique, vivifiante à la portée de ceux qui ne la connaissent pas. Lorsque les malades sont mis en contact avec le Dispensateur de la vie, leurs facultés mentales et physiques sont renouvelées. Mais pour cela, il faut qu'ils pratiquent le renoncement à eux-mêmes et qu'ils soient tempérants en toute chose. A cette seule condition, ils échapperont à la dégradation physique et spirituelle, et leur santé sera rétablie. Év 474 2 Quand l'organisme humain fonctionne en harmonie avec les lois divines qui conditionnent la vie, comme cela est mis en lumière dans l'Évangile, la maladie est vaincue et la santé reprend rapidement le dessus. Lorsque les hommes agissent en accord avec le Dispensateur de la vie, qui a donné la sienne pour eux, des pensées de joie remplissent leur esprit. Le corps, l'esprit et l'âme sont sanctifiés. Hommes et femmes reçoivent les instructions du grand Maître, et tout ce sur quoi ils portent leurs regards ennoblit et enrichit leurs pensées. Leur affection se dirige dans un élan de joie et de gratitude vers le Créateur. La vie de celui qui est transformé à l'image du Christ est une lumière brillant dans les ténèbres. -- Medical Ministry, 262, 263 (1905). Év 474 3 Largeur de vues -- C'est une science de s'occuper de ceux qui semblent particulièrement faibles. Si nous voulons enseigner les autres, il nous faut d'abord nous mettre à l'école du Christ. Nous avons besoin d'avoir des vues larges si nous voulons accomplir une véritable oeuvre missionnaire médicale. ... Év 474 4 Il nous faut faire preuve de tact pour exercer un ministère auprès de ceux qui paraissent ignorants et égarés. Grâce à des efforts suivis, nous devons les aider pour qu'ils deviennent utiles dans l'oeuvre du Seigneur. Si nous leur témoignons un intérêt constant, bienveillant et aimant, ils y seront naturellement sensibles. Év 475 1 Nous devons coopérer avec le Seigneur Jésus pour redonner aux incompétents et aux égarés l'intelligence et la pureté. L'importance d'une telle oeuvre se situe sur le même plan que celle du ministère évangélique. -- Medical Ministry, 208, 209 (1905). ------------------------Chapitre 126 -- Action antitabagique et en faveur de la tempérance Év 475 2 L'homme s'est laissé dépouiller de sa raison -- Satan tient l'humanité captive par l'usage des boissons alcoolisées, du tabac, du thé et du café. Le cerveau, que Dieu nous a donné et qui devrait être gardé lucide, est obscurci par l'usage des narcotiques, et rendu incapable de juger des choses correctement. C'est l'ennemi qui gouverne. L'homme a vendu sa raison pour prix de ce qui la lui a fait perdre. Il n'a plus aucune notion du bien. L'usage de ces maudites boissons alcoolisées est légal, et mène à la ruine non seulement celui qui en consomme, mais souvent toute sa famille. Év 475 3 Les conséquences tragiques de l'alcoolisme se manifestent par les horribles meurtres qui sont perpétrés. L'intempérance est largement répandue. Il est impossible de dire à quel point les facultés humaines sont perverties par l'usage des stupéfiants. -- Manuscrit 11, 1899. Év 475 4 Un impérieux devoir -- Voici un certain nombre d'années, nous considérions la propagation des principes de tempérance comme l'un de nos premiers devoirs. Il devrait en être de même aujourd'hui. -- Medical Ministry, 266 (1907). Év 475 5 Méthodes pour présenter le message de la tempérance -- Le sujet de la tempérance devrait être exposé avec force et clarté. Que l'on dise aux gens quelle bénédiction ce serait pour eux d'adopter les principes de santé. Qu'ils comprennent que la volonté de Dieu est qu'hommes et femmes se portent bien. Dirigez leurs regards vers le grand sacrifice consenti pour que le genre humain soit régénéré et ennobli. Bible en main, présentez les exigences de Dieu. Dites à vos auditeurs qu'il s'attend à ce qu'ils utilisent les facultés de leur esprit et de leur corps de manière à l'honorer. Expliquez-leur de quelle façon l'ennemi essaie de faire tomber les êtres humains en les poussant à se livrer à leurs désirs pervertis. Év 476 1 Dites-leur avec clarté et sérieux de quelle manière des milliers d'hommes et de femmes utilisent l'argent de Dieu pour se corrompre et pour faire de ce monde un enfer. Des millions de dollars sont dépensés pour des choses qui font perdre la raison aux humains. Présentez ce sujet de façon si limpide que son évidence tombe sous le sens. Parlez alors du Sauveur, qui est venu dans ce monde pour délivrer hommes et femmes de toutes sortes de pratiques coupables. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Év 476 2 Demandez à ceux qui assistent aux réunions de vous aider dans l'oeuvre que vous essayez d'accomplir. Expliquez-leur que de mauvaises habitudes ont pour effet de rendre malades les corps et les esprits et provoquent des malheurs indescriptibles. L'usage des boissons alcoolisées prive de leur raison des milliers de personnes. Et pourtant la vente de ces boissons est autorisée par la loi. Dites-leur qu'ils doivent accéder au ciel et ne pas être détruits en enfer. Invitez-les à signer une promesse. La mission dont Dieu vous a investis vous confère l'autorité requise. Que les feuilles d'engagement soient préparées d'avance, et présentées à l'issue de la réunion. Év 476 3 Personne ne devrait essayer d'accomplir seul cette tâche; mais que plusieurs s'unissent pour mener cette action. Qu'ils s'avancent pour délivrer un message du ciel, pénétrés de la puissance du Saint-Esprit. Qu'ils fassent appel à toute leur force et qu'ils prononcent des paroles rendues éloquentes par l'efficacité de l'Esprit. Qu'ils demandent aux auditeurs de prêter leur concours dans l'oeuvre qui consiste à avertir les grandes villes. Que l'on fasse comprendre aux hommes et aux femmes combien il est déplorable de dépenser de l'argent pour des plaisirs qui ruinent la santé de l'esprit, de l'âme et du corps. ... Év 476 4 Le royaume de Dieu ne peut être établi par le soutien du monde, mais par l'implantation de la nature du Christ dans l'humanité, par le Saint-Esprit. "A tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu." Jean 1:12, 13. L'enseignement et la prédication de la Parole de Dieu sont les moyens humains par lesquels cette oeuvre est accomplie. -- Manuscrit 42, 1905. Év 477 1 Aide apportée à des fumeurs -- J'ai rencontré en Australie un homme considéré comme affranchi de toute intempérance, sauf sur un point. Il faisait usage de tabac. Cet homme est venu nous écouter sous la tente, et, comme il nous l'a raconté plus tard, la nuit suivante, une fois rentré chez lui, il se mit à lutter contre son habitude de fumer, et remporta la victoire. Plusieurs personnes de sa parenté lui avaient dit qu'elles lui donneraient cinquante livres* s'il réussissait à se débarrasser de son tabac, convaincues qu'il n'y arriverait pas. "Mais, dit-il, quand vous nous présentez les principes comme vous l'avez fait, je ne peux pas aller contre. Vous nous parlez du renoncement de Celui qui a donné sa vie pour nous. Il est vrai que je ne le connais pas encore, mais je désire le connaître. Je n'ai jamais prié chez moi. J'ai renoncé au tabac, mais je ne peux pas aller plus loin." Év 477 2 Nous avons prié pour cet homme; après notre départ, nous lui avons écrit, et plus tard nous lui avons rendu visite. Finalement, il s'est donné à Dieu, et il est devenu un véritable pilier dans l'église de la localité où il vit. Il travaille de tout son coeur pour amener les personnes de sa parenté à la connaissance de la vérité. -- The General Conference Bulletin, 23 avril 1901. Év 477 3 La victoire par la foi -- Cette oeuvre doit nous permettre d'atteindre toutes les classes de la société. Quand le Saint-Esprit agit parmi nous, des âmes qui ne sont pas prêtes pour la venue du Christ sont convaincues de péché. De nombreuses personnes viennent à nos réunions et se convertissent alors que pendant des années elles n'avaient pas assisté aux offices religieux. La simplicité de la vérité touche leur coeur. Les fervents du tabac renoncent à leur idole et l'alcoolique renonce aux boissons alcoolisées. Ces gens n'auraient jamais pu y arriver, s'ils ne s'étaient pas réclamés par la foi des promesses de Dieu, pour le pardon de leurs péchés. La vérité telle qu'elle se révèle dans la Parole vient à la connaissance des grands et des petits, des riches et des pauvres, et ceux qui acceptent le message deviennent des ouvriers avec nous et avec Dieu. Ainsi, une grande force est mise en oeuvre pour travailler dans l'harmonie. -- Manuscrit 3, 1899. ------------------------Chapitre 127 -- Évangélisation médicale dans les grands centres urbains Év 478 1 De ville en ville et de village en village -- A tous, riches et pauvres, libres et esclaves, le Christ, le Messager de l'alliance, apportait la bonne nouvelle du salut. Les gens se pressaient autour de lui. De près et de loin, ils accouraient pour être guéris, et il les guérissait tous. Sa renommée de grand Guérisseur s'étendait dans toute la Palestine, depuis Jérusalem jusqu'en Syrie. Les malades se rendaient dans les lieux où ils espéraient qu'il passerait, pour pouvoir faire appel à lui -- et il les guérissait de leurs maux. Les riches, eux aussi, venaient à lui, désireux d'entendre ses paroles et d'être touchés de sa main. Il allait ainsi, de ville en ville et de village en village, prêchant l'Évangile et guérissant les malades -- lui, le Roi de gloire, sous l'humble vêtement de l'humanité. -- The Review and Herald, 23 juillet 1914. Év 478 2 L'appel de Dieu -- Le Seigneur adresse un appel, non seulement aux prédicateurs, mais aussi aux médecins, aux infirmiers et aux infirmières, aux représentants-évangélistes et aux laïques consacrés possédant des dons divers, connaissant la Parole de Dieu et la puissance de sa grâce, pour répondre aux besoins des grandes villes qui n'ont pas été averties. Le temps passe rapidement, et le travail abonde. Tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour tirer le meilleur parti possible des occasions qui se présentent à nous. -- The Acts of the Apostles, 158, 159 (1913). Év 478 3 Une porte d'accès dans les foyers -- L'oeuvre missionnaire médicale est une voie d'accès par laquelle la vérité peut pénétrer dans beaucoup de foyers de ces grands centres urbains. Dans chaque grande ville, on trouvera des personnes qui apprécieront les vérités du message du troisième ange. -- Counsels on Health, 556 (1906). Év 479 1 La réforme sanitaire intégrée dans tout effort d'évangélisation -- Les principes de la réforme sanitaire doivent être mis en relief comme faisant partie intégrante de l'oeuvre à accomplir dans ces grandes villes. Le message du troisième ange doit retentir avec force. Que les enseignements touchant la réforme sanitaire soient dispensés à l'occasion de tout effort fait pour présenter la lumière de la vérité au public. Que des ouvriers qualifiés soient désignés pour enseigner la vérité avec sagesse, clarté et simplicité. -- Medical Ministry, 304 (1910). Év 479 2 Très en retard -- Nous sommes très en retard pour ce qui concerne l'oeuvre qui aurait dû être accomplie dans ces grandes villes si longtemps négligées. La tâche sera maintenant plus difficile à réaliser que si nous l'avions accomplie voici quelques années. Mais si nous nous mettons à l'oeuvre au nom du Seigneur, les barrières tomberont et nous remporterons de grandes victoires. Év 479 3 Pour ce travail, nous avons besoin du concours de médecins et de prédicateurs de l'Évangile. Nous devons supplier le Seigneur de venir à notre aide, et faire de notre mieux, allant de l'avant avec toute l'énergie dont nous sommes capables pour que Dieu nous ouvre des portes dans les grands centres urbains. Si, dans le passé, nous avions agi conformément aux plans du Seigneur, de nombreuses lumières brilleraient avec éclat alors qu'aujourd'hui elles s'éteignent. -- Medical Ministry, 301, 302 (1909). Év 479 4 Faire connaître au public les principes de la réforme sanitaire -- Il y a une grande oeuvre à faire pour porter à la connaissance du public les principes de la réforme sanitaire. Des réunions ouvertes à tous devraient être tenues pour introduire le sujet, et des cours devraient être organisés dans lesquels les personnes intéressées seraient particulièrement familiarisées avec nos aliments sains et apprendraient comment on peut suivre un régime sain, nourrissant, appétissant, sans avoir recours à la viande, au thé ou au café. ... Év 479 5 Inculquez à vos auditeurs les principes de la tempérance avec toute la force que donne l'onction du Saint-Esprit. Expliquez qu'il est nécessaire de pratiquer l'abstinence totale de toute boisson alcoolisée. Montrez les ravages opérés dans l'organisme quand on fait usage de tabac et d'alcool. Exposez vos méthodes de traitement. Que les causeries que vous donnez soient de nature à éclairer vos auditeurs. Dieu a pitié des injustes. Ces réunions seront une occasion de définir en quoi consiste la réforme sanitaire. -- Lettre 343, 1904. Év 480 1 Des établissements médicaux à proximité des grandes villes -- Le Seigneur m'a montré qu'il devrait y avoir des établissements médicaux à proximité de nombreuses grandes villes. ... Des locaux convenables devraient être prévus où nous pourrions accueillir les malades et ceux qui souffrent habitant loin des grands centres urbains, qui ne savent rien de notre Église et presque rien des vérités bibliques. On doit faire tous les efforts possibles pour faire comprendre aux malades que la maladie peut être guérie par des méthodes rationnelles de traitement, sans faire appel à des produits toxiques. Que les malades soient éloignés des environnements et des relations néfastes, et qu'ils soient placés dans nos établissements médicaux où ils pourront être soignés par des infirmiers, des infirmières et des médecins, et où ils pourront apprendre à connaître la Parole de Dieu. -- Lettre 63, 1905. Év 480 2 Implanter des centres pour le message -- Dieu désire que nous redoublions d'efforts dans de nombreuses localités, et que nous y établissions de petits centres. Une oeuvre destinée à ouvrir la voie pour l'avancement de la vérité doit être accomplie; elle aura pour effet d'augmenter la foi des âmes. ... Év 480 3 De nombreux territoires doivent être travaillés, et nous ne devrions pas envisager de développer de grands intérêts dans quelques localités favorisées. Le Seigneur m'a donné des instructions selon lesquelles nous ne devons pas multiplier la création de grands centres; car dans chaque territoire il devrait y avoir des facilités pour que l'oeuvre y soit continuée avec succès. C'est pourquoi il ne faut pas que tout l'argent disponible soit englouti au bénéfice de quelques grandes institutions. Dans les centres urbains petits et grands, et dans la périphérie des villes, nous devrions maintenir de petits centres où habiteront de fidèles sentinelles qui travailleront pour le salut des âmes. Où que l'ouvrier aille, ses efforts devraient aboutir à l'implantation d'un de ces petits centres qui favoriserait l'avancement de la cause. Si les serviteurs de Dieu accomplissent consciencieusement leur tâche, la Providence permettra que dans beaucoup d'endroits des portes s'ouvrent. Év 481 1 Il faut déployer des efforts dans les chemins et le long des haies. Nous n'accomplissons pas notre oeuvre en suivant les plans les meilleurs. Nous devrions élaborer des plans en vue de fractionner et de répartir le personnel dont nous disposons, pour que nous puissions commencer l'oeuvre dans de nouveaux territoires. -- Lettre 30, 1911. Év 481 2 En dehors de l'Amérique -- L'oeuvre missionnaire médicale est le bras droit de l'Évangile. Elle est utile à l'avancement de la cause de Dieu. Grâce à cette oeuvre, hommes et femmes sont amenés à comprendre l'importance de bonnes habitudes de vie, et ils connaîtront le pouvoir salvateur de la vérité. Des ouvriers bien formés doivent se rendre dans toutes les grandes villes pour y faire un travail missionnaire médical. En rapport étroit avec le message du troisième ange, les méthodes divines de traitement des maladies ouvriront des portes pour y faire pénétrer la vérité présente. De la littérature touchant la santé doit être diffusée dans beaucoup de pays. Nos médecins d'Europe et des autres pays devraient prendre conscience de la nécessité d'avoir des ouvrages sur la santé préparés par des hommes qui sont sur le terrain et qui peuvent rencontrer les gens, là où ils sont, en tenant compte de leur niveau culturel. -- Testimonies for the Church 7:59 (1902). ------------------------Chapitre 128 -- Évangéliser au moyen de nos institutions Év 481 3 Ce qu'implique la prédication de l'Évangile -- Prêcher l'Évangile suppose bien plus que beaucoup ne le pensent. C'est une oeuvre vaste et d'une très grande portée. Nos établissements médicaux m'ont été présentés comme des moyens particulièrement efficaces pour promouvoir le message de l'Évangile. -- Manuscrit 5, 1908. Év 481 4 Guérir les âmes -- Certaines personnes seront attirées par tel aspect de l'Évangile, d'autres par un autre aspect. Le Seigneur nous a donné des directives pour que nous travaillions de manière à atteindre toutes les classes de la société. Le message doit être propagé dans le monde entier. Nos centres médicaux doivent nous aider à augmenter les effectifs du peuple de Dieu. Nous ne devons pas établir un petit nombre d'institutions géantes, car de cette façon il nous serait impossible de faire connaître aux patients les messages qui apporteraient la santé à leur âme. De petits centres médicaux doivent être ouverts un peu partout. -- Medical Ministry, 327 (1905). Év 482 1 Rendre l'Évangile attractif -- Ceux qui sont employés dans nos centres médicaux doivent être des éducateurs. Par des paroles aimables et par leur bienveillance, ils doivent rendre l'Évangile attractif. En tant que disciples du Christ, ils devraient chercher à donner, concernant la religion qu'ils professent, la meilleure impression qui soit et à inspirer des pensées élevées. Certains malades seront touchés, grâce à leur influence, pour le temps présent et pour l'éternité. Év 482 2 Dans l'oeuvre qui consiste à venir en aide à nos semblables, nous pouvons remporter de merveilleuses victoires. Nous devons nous dévouer avec un zèle infatigable, avec une fidélité réelle, avec abnégation et patience à la tâche qui consiste à venir en aide à ceux qui ont besoin de connaître un épanouissement. Des paroles de bonté et de réconfort accompliront des merveilles. Si l'on fait des efforts constants et dynamiques en leur faveur, sans les critiquer ni les réprimander, beaucoup de gens montreront qu'ils sont capables de faire des progrès. Moins vous les critiquerez, plus vous exercerez une bonne influence sur eux. Pour bien des personnes, de fréquentes réprimandes feront plus de mal que de bien. Que tous soient exhortés à témoigner de la bonté du Christ. -- Medical Ministry, 208, 209 (1905). Év 482 3 L'objectif suprême -- La conversion des âmes est le grand objectif qui doit être visé dans nos établissements médicaux. C'est dans ce but que de telles institutions existent. Les malades et les affligés qui y viennent sont mis en contact avec les prédicateurs de l'Évangile. Oh -- Lettre 213, 1902. Év 483 1 Que l'atmosphère spirituelle qui règne dans ces établissements soit telle que les hommes et les femmes qui y sont admis pour que l'on soigne leurs maux physiques acquièrent le sentiment que leurs âmes malades ont aussi besoin d'être guéries. ... Év 483 2 Des causeries empreintes de simplicité et de sérieux peuvent être tenues dans le salon, au cours desquelles on pourra attirer l'attention de ceux qui souffrent sur l'unique espoir du salut de l'âme. Ces réunions à caractère religieux devraient être courtes et celui qui parle devrait aller droit au but; elles se révéleront être une bénédiction pour les auditeurs. La parole de Celui qui créa le monde en six jours et qui "se reposa au septième jour" devrait être effectivement gravée dans les esprits. ... Év 483 3 Des publications contenant les précieuses vérités de l'Évangile devraient être placées dans les chambres des patients, ou dans un endroit où ils peuvent avoir facilement accès. Il devrait aussi y avoir une bibliothèque dans chaque institution médicale, et cette bibliothèque devrait disposer de livres contenant la lumière de l'Évangile. On devrait faire en sorte que les malades puissent avoir accès en permanence à la littérature qui traite de la vérité présente. ... Év 483 4 Que nos établissements médicaux deviennent ce qu'ils devraient être: des maisons où l'on s'emploie à guérir les âmes malades du péché. Cela se réalisera quand les ouvriers jouiront d'une relation vivante avec le grand Médecin. -- Manuscrit 5, 1908. Év 483 5 Une aide spirituelle indispensable -- Dans nos centres médicaux, établis un peu partout dans le monde, nous avons besoin de médecins réellement convertis et d'ouvriers animés de sagesse -- des hommes et des femmes qui n'imposeront pas leurs idées particulières aux malades, mais qui leur présenteront les vérités de la Parole de Dieu de manière à les réconforter, à les encourager et à être pour eux une bénédiction. Telle est l'oeuvre pour laquelle nos établissements médicaux ont été construits -- pour présenter comme il convient les vérités de la Parole de Dieu et conduire hommes et femmes à Jésus-Christ. Év 483 6 Que les services religieux qui sont tenus chaque jour soient courts, mais instructifs. Présentez la Bible et son Auteur, le Dieu du ciel et de la terre, et Jésus-Christ son Fils, le merveilleux don de Dieu au monde. Dites aux patients comment le Sauveur est venu sur la terre pour révéler l'amour de Dieu aux humains. Parlez-leur du grand sacrifice qu'il a consenti pour venir ici-bas afin d'y vivre et d'y mourir. Qu'ils sachent que par la foi en lui, tout être humain pécheur peut devenir participant de la nature divine, et apprendre à coopérer avec Dieu dans l'oeuvre de la rédemption. -- Medical Ministry, 208 (1909). Év 484 1 Faire tomber les préjugés -- Les enseignements donnés aux patients dans nos établissements médicaux ne doivent pas être présentés sous forme de lois auxquelles il faut se soumettre. Il m'a été dit: "Tout ce qui peut être fait doit l'être dans le but de conduire les malades et tous ceux qui souffrent sur le chemin de la vérité et de la justice. L'oeuvre missionnaire médicale est un des moyens d'y parvenir. Nous n'avons pas idée combien de préjugés disparaissent quand les gens sont mis en contact avec de vrais médecins missionnaires. Alors que médecins, infirmiers et infirmières s'efforcent de faire en faveur de ceux qui souffrent ce que le Christ fit quand il était sur la terre, la vérité pour notre temps trouvera accès aux esprits et aux coeurs." ... Év 484 2 Au cours des cultes du soir qui ont lieu dans nos établissements médicaux, chaque patient devrait avoir la faculté de poser des questions. -- Lettre 213, 1902. Év 484 3 Questions sur la doctrine -- Le parloir de l'institution, lieu de rencontre d'une foule hétéroclite de patients, n'est pas l'endroit qui convient pour parler de doctrine. Que nos vies conséquentes avec notre foi gagnent la confiance des gens et éveillent chez eux le désir de connaître les raisons de nos croyances. Invitez ensuite ceux qui posent des questions à assister aux services du sabbat. -- Manuscrit 53, 1899. Év 484 4 Faire preuve de modération -- Vous avez une oeuvre importante à faire dans nos établissements médicaux. Dans votre ministère auprès des malades, ne leur donnez pas l'impression que vous voulez à tout prix qu'ils comprennent nos convictions religieuses et qu'ils y souscrivent. Certes, il est bien naturel que nous ayons ce vif désir, mais la plupart du temps, mieux vaut faire preuve de modération. Les paroles qui nous semblent appropriées peuvent, parfois, causer beaucoup de mal et fermer une porte qui aurait pu être largement ouverte. Év 485 1 Témoignez d'un amour plein de sollicitude et d'une patience éclairée par le bon sens. Si vous vous trouvez devant une occasion de présenter un argument percutant, il est souvent préférable de vous abstenir. Ne saisissez pas toutes les occasions qui s'offrent à vous pour donner les preuves les plus fortes que vous connaissez; car on vous soupçonnerait d'essayer uniquement de convertir votre interlocuteur à la foi adventiste. Év 485 2 La Parole de Dieu présentée dans toute sa simplicité recèle un grand pouvoir de convaincre les hommes de la vérité. Laissez la Parole parler d'elle-même, et accomplir son oeuvre. Faites preuve d'une sage réserve dans vos efforts d'évangélisation. Ne mettez pas trop l'accent sur les questions qui impliquent une prise de position. Attendez que l'on vous pose des questions. Que votre exemple parle de lui-même. Que vos paroles et vos actes montrent que vous croyez aux paroles du Maître vivant. -- Lettre 308, 1906. Év 485 3 Agir avec tact -- Il nous faut faire connaître la vérité divine et vivante dans nos institutions médicales. Cela ne veut pas dire que le médecin ou l'un des ouvriers doive présenter la vérité à tout le monde. Ce n'est pas ainsi qu'il faut agir; la vérité peut être enseignée d'une autre façon. Les infirmiers ou infirmières et les ouvriers ne doivent pas aborder les patients en leur disant: "Nous croyons au message du troisième ange." Ce travail n'est pas de leur ressort -- à moins que les malades n'éprouvent le désir d'écouter, que leurs objections n'aient été écartées et que leur coeur n'ait été attendri. Év 485 4 Agissez de telle manière que les patients se rendent compte que les adventistes du septième jour sont des gens doués de bon sens. Comportez-vous de telle manière qu'ils sentent que l'institution est un lieu de tranquillité. La vérité biblique doit, certes, être présentée, mais certains points particuliers de la vérité ne doivent pas être exposés à tous les malades, indistinctement. Si certains patients vous posent des questions, faites-leur connaître les raisons de votre foi. Ainsi, la lumière brillera. Év 485 5 On peut très bien inviter les patients à assister à nos réunions, où ils entendront la vérité, mais avec le sentiment que celle-ci ne leur est pas imposée. Et quand ils quitteront l'établissement et qu'ils entendront des personnes dire: "Je ne veux pas aller dans cette maison pour qu'on fasse de moi un adventiste du septième jour", ils leur répondront que le personnel de cet établissement médical n'impose la vérité à personne. Év 486 1 En tout état de cause, il est inévitable que des patients posent des questions touchant notre foi. Il en est qui ont faim et soif de vérité, et ceux-là la trouveront. C'est pourquoi nous voulons que notre institution soit créée sans délai. -- Manuscrit 111, 1899. Év 486 2 Le témoignage d'une vie conséquente -- Ces vérités sacrées, crues et pratiquées, ne doivent pas être présentées comme si on voulait les imposer à quiconque, mais elles doivent être exposées dans l'esprit du Maître. Le Saint-Esprit touchera des esprits nobles et ce qu'il y a de meilleur en l'homme. Dans tous nos établissements médicaux, nous devrions disposer d'hommes qui comprennent la doctrine de la vérité et qui soient capables de la présenter par la parole et par la plume. Ils entreront en contact avec des gens qui sont loin d'être médiocres, et ils plaideront avec eux comme ils le feraient avec un fils unique. Le Seigneur dit que nous ne devrions pas confier des responsabilités importantes à des personnes sans expérience et qui n'ont pas une connaissance approfondie de la vérité biblique. Év 486 3 Nombreux sont ceux qui s'imaginent que l'apparence, le style et un certain vernis sont très efficaces pour atteindre les classes élevées; mais c'est une erreur, car ces gens ne sont pas dupes. Certes, l'apparence joue un rôle, un grand rôle même pour faire impression sur les esprits, mais elle doit être le reflet de la piété. Qu'il soit manifeste que les ouvriers sont en communion avec Dieu et avec le ciel. On ne devrait pas chercher à obtenir la caution des gens du monde pour donner une image de marque et de l'influence à l'oeuvre qui doit être accomplie dans ces derniers jours. Etre conséquent avec soi-même c'est posséder un joyau. Notre foi, notre vêtement et notre comportement doivent être en harmonie avec l'esprit de notre oeuvre, qui consiste dans la propagation du message le plus solennel jamais prêché à l'humanité. Év 486 4 Notre mission consiste à gagner des hommes à la vérité, à la fois par la parole et par l'exemple, grâce au témoignage d'une vie de piété. La vérité sous tous ses aspects doit être vécue et témoigner ainsi qu'il y a harmonie entre la foi et la pratique. Le Seigneur peut impressionner les hommes, et il le fera grâce à notre profond sérieux. Notre manière de nous vêtir, notre attitude, nos paroles et la profondeur d'une expérience grandissante dans le domaine spirituel, tout cela doit témoigner du fait que les grands principes de la vérité que nous professons sont pour nous une réalité. Ainsi, la vérité doit faire impression comme un grand tout et s'imposer d'elle-même à l'intelligence. La vérité, la vérité biblique doit devenir une autorité qui s'affirme devant la conscience, l'amour et la vie de l'âme. -- Lettre 121, 1900. Év 487 1 Pas seulement des paroles, mais des actes -- En ce qui concerne la propagation de notre foi, tout effort doit être réfléchi et il faut s'efforcer aussi de ne pas agir maladroitement. Des personnes bien disposées à l'égard de la vérité viendront dans notre établissement médical. Si elles posent des questions au sujet de notre foi, il conviendrait de dire ce que nous croyons avec clarté et simplicité. La piété qui l'anime insuffle au vrai croyant une puissance qui agit sur son comportement et lui permet d'exercer une influence pour le bien. Év 487 2 Nous devons faire preuve de tact. Il est parmi nous des personnes consciencieuses qui croient qu'il est de leur devoir de parler sans cesse de certains points de notre foi sur lesquels les opinions sont partagées, et de le faire de manière à susciter des réactions d'agressivité chez leurs interlocuteurs. Une seule tentative de cet ordre, prématurée et maladroite, peut fermer l'oreille de quelqu'un qui, autrement, eût écouté calmement, mais qui, à présent, influencera défavorablement d'autres personnes. C'est ainsi que se développent les racines d'amertume dont plusieurs sont contaminés. Cf. Hébreux 12:15. A cause du manque de doigté d'un seul, les oreilles et les coeurs de beaucoup peuvent être fermés à la vérité. Év 487 3 C'est un fait de notoriété publique que tous les zélateurs des différentes sectes ont cultivé et manifesté bien peu d'impartialité dans le jugement qu'ils portent sur ceux qui professent des croyances religieuses différentes des leurs. Ceux qui appartiennent à cette catégorie s'attendent à trouver la même intransigeance chez les adventistes du septième jour, et ils revêtent aussitôt leur armure, pour affronter tout ce qui est contraire à leurs conceptions particulières. Év 487 4 Autrefois, certains, dans notre établissement médical, ont estimé devoir présenter d'emblée la question du sabbat. Ils ont insisté sur ce point auprès des patients avec flamme et obstination. A ceux-là, les anges de Dieu diraient: "Pas de paroles, mais des actes". La vie de tous les jours est beaucoup plus éloquente que des paroles, quel qu'en soit le nombre. Une bonne humeur constante, de la bonté, de la bienveillance, de la patience et de l'amour chrétiens feront disparaître les préjugés et ouvriront le coeur à la vérité. Peu apprécient comme ils le devraient le pouvoir de ces précieuses influences. -- Manuscrit 53, 1899. ------------------------Chapitre 129 -- Le médecin consacré et le personnel infirmier missionnaire Év 488 1 Médecins, infirmiers et infirmières chrétiens -- Le Seigneur a ordonné que les médecins, les infirmiers et les infirmières travaillent en collaboration avec ceux qui prêchent la Parole. L'oeuvre missionnaire médicale doit aller de pair avec le ministère évangélique. -- Medical Ministry, 240 (1908). Év 488 2 L'exemple de Luc -- Dans la tâche que nous accomplissons aujourd'hui, le ministère de la Parole et l'oeuvre missionnaire médicale doivent être liés. Év 488 3 Luc est appelé "le médecin bien-aimé". Colossiens 4:14. Paul entendit parler de ses compétences médicales; il le considérait comme un homme à qui le Seigneur avait confié un ministère particulier, et obtint sa collaboration dans son oeuvre. Après un certain temps, il le laissa à Philippes. C'est là que Luc continua de travailler en qualité de médecin et de ministre de l'Évangile. Il était véritablement un médecin missionnaire. Il faisait sa part, puis il suppliait le Seigneur de faire reposer son pouvoir de guérison sur les malades. Ses talents de médecin donnaient accès au message de l'Évangile, ce qui permettait d'atteindre les coeurs. Ses compétences lui ouvraient des portes, lui donnant la possibilité de prêcher l'Évangile parmi les païens. ... Év 488 4 Il entre dans le plan divin que nous travaillions comme les disciples. Si nous agissons en collaboration avec le divin Guérisseur, nous pourrons accomplir beaucoup de bien dans le monde. L'Evangile est le seul antidote contre le péché. En tant que témoins du Christ, nous devons témoigner de sa puissance. Nous devons conduire ceux qui souffrent au Sauveur. Sa grâce transformatrice et son pouvoir miraculeux gagneront beaucoup d'âmes à la vérité. Son pouvoir de guérison, associé au message de l'Évangile, assurera le succès dans des situations critiques. Le Saint-Esprit agira sur les coeurs, et nous verrons le salut de Dieu. En un sens particulier, la guérison des malades est l'oeuvre qui nous incombe. ... Év 489 1 La marche du temps n'a rien changé à la promesse que le Christ a faite lors de son départ. Il est avec nous aujourd'hui comme il était autrefois avec ses disciples, et il sera avec nous "jusqu'à la fin du monde". Matthieu 28:20. Le Seigneur a annoncé qu'une succession d'hommes, tirant leur autorité de lui, le grand Maître, devraient proclamer l'Évangile. -- Lettre 134, 1903. Év 489 2 Causeries données par des médecins -- Celui qui est à la fois médecin et capable de dispenser un enseignement religieux sera en mesure d'accomplir un travail qui aura pour résultat le salut des âmes. Le ton de paroles pertinentes dans cet enseignement religieux, étayées par cette affirmation: "Ainsi parle le Seigneur", aura une influence salutaire. Un médecin peut s'exprimer de telle manière qu'il sera invité à adresser la parole à différentes collectivités, et qu'il y recevra bon accueil. Par son enseignement, un médecin peut saisir les occasions qui se présentent à lui, car la Parole de Dieu doit agir librement. -- Lettre 4, 1910. Év 489 3 Ce que peuvent faire les infirmiers et infirmières missionnaires -- Partout où la vérité est présentée, de sérieux efforts devraient être soutenus, dès le début, pour annoncer l'Évangile aux pauvres et pour guérir les malades. Si elle est accomplie avec fidélité, cette oeuvre ajoutera à l'Église beaucoup d'âmes qui seront sauvées. Év 489 4 Ceux qui vont de maison en maison trouveront de nombreuses occasions de faire le bien. Ils prieront pour les malades et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour soulager la souffrance. Ils devront s'occuper des humbles, des pauvres et des opprimés, intercéder pour ceux qui manquent de volonté et ne peuvent contrôler leurs appétits dégradés par la passion. Il faudra faire des efforts tenaces et persévérants pour le salut de ceux dans le coeur desquels un intérêt pour la vérité a été éveillé. Beaucoup ne seront gagnés que par des actes de bonté désintéressés. Il faudra pourvoir en premier lieu à leurs besoins physiques. Grâce à l'amour que vous leur témoignerez, il leur sera plus facile de croire à celui du Seigneur. Év 490 1 Les infirmiers et infirmières missionnaires sont les mieux qualifiés pour ce genre de travail, mais d'autres peuvent se joindre à eux. Ceux-là, bien que n'ayant pas reçu la formation requise pour cette tâche, apprendront de leurs collègues la meilleure manière de travailler. -- Testimonies for the Church 6:83, 84 (1900). Év 490 2 Atteindre les classes élevées -- Les médecins ayant des compétences professionnelles au-dessus de la moyenne devraient être engagés au service de Dieu dans les grands centres urbains. Ils devraient chercher à atteindre les classes élevées. ... Év 490 3 Les médecins missionnaires qui travaillent dans l'évangélisation accomplissent une tâche d'une importance égale à celle accomplie par leurs collègues qui sont ministres de l'Évangile. Ce travail médical, associé au travail pastoral, ne doit pas se limiter aux gens de petite condition. Les classes élevées ont été singulièrement laissées de côté. On trouvera dans les hautes sphères de la société beaucoup de gens qui s'intéresseront à la vérité parce que celle-ci est logique et porte le sceau de la noblesse de l'Évangile. Plus d'un homme de valeur se joindra avec énergie à l'oeuvre de Dieu. Utilisant les talents qu'ils ont reçus, de tels hommes seront à la fois producteurs et consommateurs. Év 490 4 Le médecin fidèle et le prédicateur sont engagés dans la même oeuvre. Ils devraient travailler dans la plus complète harmonie et se concerter. Par leur unité, ils témoigneront que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour sauver tous ceux qui croiront en lui comme en leur Sauveur personnel. -- Manuscrit 79, 1900. Év 490 5 Le ministère spirituel du médecin -- L'oeuvre du vrai missionnaire médical est en grande partie de nature spirituelle. Elle inclut la prière et l'imposition des mains; c'est pourquoi ce médecin devrait être aussi solennellement consacré pour son ministère que le prédicateur de l'Évangile. Ceux qui sont choisis pour servir en qualité de médecins missionnaires doivent donc être consacrés comme tels. Cela les préservera de la tentation de rompre avec l'oeuvre de l'institution médicale pour exercer dans le privé. Aucun motif égoïste ne saurait justifier le fait qu'un ouvrier abandonne la tâche qui lui a été confiée. Nous vivons en un temps de responsabilités solennelles, en un temps où un travail consacré doit être accompli. Recherchons le Seigneur avec ferveur et discernement. -- Manuscrit 5, 1908. ------------------------Chapitre 130 -- Facteurs d'équilibre Év 491 1 Un triple ministère -- Dieu agit au moyen d'instruments ou de causes secondes. Il se sert du ministère de l'Évangile, de l'oeuvre missionnaire médicale et des publications contenant la vérité présente pour toucher les coeurs. Tous ces moyens sont rendus efficaces par la foi. Lorsque la vérité est entendue ou lue, le Saint-Esprit la rend sensible à ceux qui entendent et lisent avec le désir sincère de connaître le vrai. Le ministère évangélique, l'oeuvre missionnaire médicale et nos publications sont des moyens d'action divins. Aucun ne doit se substituer à l'autre. -- Lettre 54, 1903. Év 491 2 L'adjectif "médical" -- L'oeuvre du ministère évangélique ne doit pas perdre de son efficacité; elle doit au contraire se développer jusqu'à devenir le moyen par excellence pour éclairer le monde. On doit faire tout ce qui est possible pour envoyer davantage d'ouvriers dans la moisson. Aucune influence ne devrait empêcher nos jeunes gens de se qualifier en vue de l'oeuvre missionnaire évangélique. Et nous pouvons y adjoindre le terme "médical", car il est important que le ministre de l'Évangile ait une certaine connaissance de la maladie et de ses causes. Il devrait savoir comment venir en aide aux malades. Il devrait également savoir instruire les gens concernant la manière d'entretenir la maison où ils vivent. Cela fait partie de l'Évangile. -- Lettre 123, 1900. Év 491 3 L'oeuvre de George Müller* et la nôtre -- Dieu n'a pas confié à son peuple la même oeuvre que celle qu'il a confiée à Müller. Cet homme a accompli une noble tâche. Mais Dieu a confié à son peuple une mission qui se situe sur un plan différent. Il lui a donné un message destiné au monde entier. Ses membres doivent entrer dans un territoire après l'autre et mener une lutte acharnée contre le péché qui détruit l'âme. -- Lettre 33, 1900. Év 492 1 Mener une action équitable auprès des riches et des pauvres -- Depuis peu [1899], un grand intérêt s'est manifesté en faveur des classes pauvres et des personnes considérées comme rejetées par la société; une grande oeuvre a été entreprise pour le relèvement des êtres déchus et de ceux qui ne sont plus que des épaves. C'est en soi une bonne oeuvre. Nous devrions toujours être animés de l'esprit du Christ, et faire le même genre de travail que celui qu'il accomplissait en faveur de l'humanité souffrante. Le Seigneur a une oeuvre à faire pour les parias. Il ne fait pas de doute que c'est le devoir de certains de travailler parmi eux et d'essayer de sauver les âmes qui périssent. Cette oeuvre aura sa place en rapport avec la proclamation du message du troisième ange et l'acceptation de la vérité biblique. Mais il y a un risque à vouloir charger tout le monde de s'atteler à ce genre de travail, à cause de la tension qu'il exige. Il y a un danger à inciter des hommes à centrer leurs énergies sur cette activité, alors que Dieu les a appelés à en exercer une autre. Év 492 2 La grande question de nos devoirs envers l'humanité est chose sérieuse, et nous avons grand besoin de la grâce de Dieu pour choisir la manière dont nous allons agir afin d'accomplir le plus de bien possible. Tous ne sont pas appelés à commencer leur tâche en travaillant parmi les classes les plus modestes. Dieu ne demande pas à ses ouvriers de s'instruire et de se former pour se consacrer exclusivement à cette catégorie de personnes. Év 492 3 L'action de Dieu est manifeste, en ce sens qu'elle affermit la certitude que c'est lui qui planifie l'oeuvre et que des principes rationnels sont à la base de chaque action. Mais j'ai reçu des instructions de la part de Dieu selon lesquelles il y a danger à faire des plans pour ceux qui sont rejetés de la société, plans qui aboutiraient à des réactions irrépressibles et intempestives. Cela ne produirait aucun résultat bénéfique. Certains de nos ouvriers devront être encouragés à entreprendre un type de travail qui aura au moins pour effet de fortifier tous les aspects de notre oeuvre grâce à une action harmonieuse. Év 493 1 L'invitation de l'Évangile doit être adressée aux riches et aux pauvres, aux classes élevées comme aux plus basses, et nous devons chercher des moyens pour faire connaître la vérité dans de nouvelles localités et à toutes les classes de la société. Voici l'ordre du Seigneur: "Va plus loin sur les chemins, le long des haies, insiste pour que les gens viennent. Il faut que ma maison soit remplie." Luc 14:23 (Kuen). Il dit aussi: "Commencez par les chemins, prospectez-les à fond; organisez un groupe de personnes qui, en union avec vous, pourra accomplir l'oeuvre même que le Christ a accomplie pour chercher et sauver ceux qui sont perdus." Év 493 2 Le Christ a prêché l'Évangile aux pauvres, mais il ne s'est pas limité à travailler en faveur de cette catégorie de gens. Il a oeuvré pour tous ceux qui voulaient bien écouter sa Parole -- non seulement pour les publicains et autres gens rejetés de la société, mais pour les pharisiens aisés et cultivés, pour le Juif de noble origine, pour le centurion et le chef romain. C'est là le genre de travail qui m'a toujours semblé devoir être fait. Point n'est besoin d'épuiser toutes nos énergies pour les classes les plus humbles, et faire de cette oeuvre la seule et l'unique qui soit valable. Il en est d'autres que nous devons conduire au Maître, des âmes qui ont besoin de connaître la vérité, qui assument des responsabilités, et qui travailleront avec toute leur compétence sanctifiée en faveur des gens haut placés comme en faveur de ceux qui se trouvent au bas de l'échelle sociale. Év 493 3 L'oeuvre en faveur des classes défavorisées est sans limites. On ne peut jamais en venir à bout et ce problème doit être traité comme une partie d'un grand tout. Accorder toute notre attention à cette tâche, alors qu'il y a de vastes étendues cultivables de la vigne du Seigneur, mais qui n'ont pas encore été travaillées jusqu'à présent, c'est mettre la charrue devant les boeufs. Car le bras droit n'est pas à lui seul tout le corps. Aller à la recherche des êtres rejetés par la société est important, mais cela ne doit pas devenir l'objectif principal de notre mission. -- Medical Ministry, 311, 312 (1899). Év 494 1 Garder le sens de la mesure -- L'oeuvre missionnaire médicale ne doit pas être disproportionnée. Elle doit rester à l'échelle du reste de l'oeuvre de Dieu. -- Lettre 38, 1899. Év 494 2 La santé des ouvriers -- Ceux qui se dévouent sans compter dans l'oeuvre missionnaire médicale, qui travaillent sans relâche, affrontant des dangers, supportant des privations, de fréquentes veilles, la fatigue et la douleur, risquent d'oublier qu'ils ont le devoir de sauvegarder leurs propres énergies mentales et physiques. Ils ne doivent pas se surmener. Mais comme ils sont remplis de zèle et d'ardeur, ils manquent parfois de sagesse et vont jusqu'à la limite de leurs forces. A moins que de tels ouvriers ne changent leur rythme de travail, ils finiront par tomber malades et par s'effondrer. Év 494 3 S'il est vrai que les serviteurs de Dieu doivent être animés d'un saint enthousiasme et qu'ils doivent s'appliquer à suivre l'exemple du divin Maître, le grand Missionnaire médical, ils ne doivent pas vouloir faire trop de choses dans une seule journée. Si c'est le cas, il leur faudra bientôt quitter l'oeuvre par suite d'épuisement, parce qu'ils ont voulu porter des fardeaux trop lourds. Mon frère, il est bien de votre part d'employer au mieux les facultés que Dieu vous a données pour vous efforcer sincèrement de soulager la souffrance et pour sauver les âmes; mais ne sacrifiez pas pour autant votre santé. Év 494 4 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant la grandeur de notre vocation dépasse les intérêts communs et égoïstes d'ici-bas. Mais cette pensée ne devrait pourtant pas conduire les serviteurs de Dieu, bien disposés et durs à la tâche, à se charger de tous les fardeaux possibles, sans s'accorder des périodes de repos. Év 494 5 Comme ce serait beau si, parmi ceux qui travaillent à la réalisation du merveilleux plan de Dieu pour le salut des âmes, il n'y avait pas de paresseux "Dieu compte sur moi pour que je sois lucide, et pour que mes efforts témoignent en faveur de la vérité que je professe. Je dois être un ouvrier ayant un sens pratique, et non un rêveur." -- Medical Ministry, 292, 293 (1904). ------------------------Chapitre 131 -- Agir en faveur de toutes les couches sociales Év 495 1 Pas de discrimination -- L'invitation évangélique doit être adressée aux riches et aux pauvres, à ceux qui sont haut placés et à ceux qui appartiennent à la classe modeste, et nous devons envisager des moyens pour introduire la vérité dans de nouvelles localités et dans toutes les classes sociales. -- Medical Ministry, 312 (1899). Év 495 2 Mettez-vous à la portée de tous -- Que nul ne s'imagine que les pauvres et les illettrés doivent être laissés de côté. Si l'on utilise de bonnes méthodes de travail, de telles catégories de personnes ne seront nullement exclues. Le fait que l'Evangile était annoncé aux pauvres constituait l'une des preuves de la messianité de Jésus. Nous devrions nous appliquer à donner à toutes les classes sociales la faculté de comprendre les vérités particulières pour notre temps. -- The Review and Herald, 25 novembre 1890. Év 495 3 Un message de salut pour chacun -- Nombreux sont ceux qui éprouvent de grands besoins -- besoins que ni les richesses ni les plaisirs de la terre ne peuvent satisfaire; et ils ne savent comment obtenir ce à quoi ils aspirent. Év 495 4 L'Évangile du Christ est, dans sa totalité, un Évangile de la grâce salvatrice. Telle est l'idée dominante qui le distingue. Ce message sera une aide pour les nécessiteux, une lumière pour les yeux qui ne peuvent voir la vérité, et un guide pour ceux qui cherchent un fondement solide. Le salut intégral et éternel est à la portée de tous. Le Christ attend et désire ardemment nous annoncer son pardon et nous accorder gratuitement sa grâce. Il observe et attend; et il dit ce qu'il a dit à l'aveugle à la porte de Jéricho: "Que veux-tu que je te fasse?" Luc 18:41. Je vais faire disparaître tes péchés; je te laverai dans mon sang. Sur tous les chemins de la vie, il y a des âmes à sauver. Les aveugles tâtonnent dans les ténèbres. Apportez-leur la lumière, et Dieu vous bénira en tant que serviteurs travaillant pour sa cause. -- Lettre 60, 1903. Év 496 1 Le travail pour les classes élevées se répercutera sur toutes les autres -- Que vos esprits considèrent la grandeur de la tâche. Vos plans limités, vos conceptions étriquées ne doivent pas déterminer vos méthodes de travail. Une réforme s'impose sur ce point, et des moyens seront mis à disposition pour permettre à l'oeuvre d'atteindre le niveau élevé qui devrait être le sien. Certains hommes disposant de moyens financiers se feront une certaine idée du caractère de l'oeuvre, bien qu'ils n'aient pas le courage de porter la croix et l'opprobre attachée aux vérités impopulaires. Si possible, entrez d'abord en contact avec les classes élevées, mais sans négliger pour autant les classes modestes. Év 496 2 Mais il se trouve que dans de nombreux territoires, les plans et les efforts réalisés ont été conçus de telle manière que seules les classes pauvres ont pu être atteintes. Or nos méthodes doivent être étudiées avec pour objectif d'atteindre les classes élevées qui ont besoin de la lumière de la vérité au même titre que les classes défavorisées. Les gens appartenant à cette dernière catégorie vivent en quelque sorte sous l'esclavage de la pauvreté et ils craignent d'être privés de leur gagne-pain s'ils acceptent la vérité. Cherchez à atteindre les classes aisées, et vous ne manquerez pas d'atteindre également les classes pauvres. -- Lettre 14, 1887. Év 496 3 Talent et influence doivent être consacrés à l'oeuvre de Dieu -- Les serviteurs de Dieu ne doivent pas employer tout leur temps et consumer leurs énergies à travailler pour ceux dont l'existence entière a été vouée au service de Satan au point que leur être tout entier soit perverti. Quand les exclus de la société viennent -- ils viendront comme ils sont allés à Jésus -- , nous ne devons pas les repousser. Mais Dieu appelle les prédicateurs à atteindre les gens des classes élevées qui, s'ils se convertissent, pourront travailler parmi ceux de leur condition. Il désire que les talents et l'influence sanctifiés soient utilisés pour son oeuvre. Le Seigneur agit sur des hommes et des femmes qui ont des capacités et de l'influence, et il les met en contact avec ceux qui délivrent le dernier message de miséricorde à l'humanité. -- Manuscrit 6, 1902. Év 497 1 Méthodes employées par l'apôtre Paul -- Au cours de ses voyages, Paul associait à l'évangélisation de ses compatriotes celle des étrangers. Tantôt il s'adressait aux juifs dans leur propre lieu de culte, tantôt il prêchait l'Évangile aux gentils devant leur temple et en présence de leurs dieux. L'apôtre ne présentait pas aux juifs un Messie dont l'oeuvre eût consisté à abroger l'ancienne dispensation, mais un Messie, venu pour développer l'économie juive tout entière, en accord avec la vérité. Év 497 2 Ceux des disciples qui ont porté le message de la vérité dans les endroits les plus éloignés étaient prêts à engager un dialogue avec ceux qui n'avaient pas quitté leur pays natal. C'est ici que le christianisme a remporté une victoire décisive, et le point culminant fut atteint quand les juifs convertis eurent compris que le christianisme et le salut étaient destinés à toute nation, à toute langue et à tout peuple sur la face de la terre. -- Lettre 17, 1900. ------------------------Chapitre 132 -- Atteindre des hommes riches et influents Év 497 3 Le message doit être porté à la connaissance des hommes en vue -- L'ordre d'aller "dans les chemins" (Matthieu 22:10) doit être suivi et appliqué au bénéfice de tous ceux qui ont une part active dans les affaires du monde, les enseignants et les conducteurs des foules. Ceux qui portent de lourdes responsabilités dans la vie publique, médecins et éducateurs, juges et magistrats, fonctionnaires et hommes d'affaires devraient pouvoir entendre un message clair et distinct. -- Testimonies for the Church 6:78 (1900). Év 498 1 Cherchons à entrer en contact avec les personnes influentes -- Ceux qui appartiennent aux classes supérieures de la société doivent être cherchés avec affection et sollicitude. Des hommes engagés dans les affaires et occupant des postes de confiance, des hommes de science et de génie, des prédicateurs de l'Evangile dont l'esprit n'a pas encore été attiré par les vérités particulières pour notre époque: voilà les premiers qui devraient entendre l'invitation. -- Les paraboles de Jésus, 194 (1900). Év 498 2 Nous parlons et nous écrivons beaucoup au sujet de la classe pauvre et négligée, mais ne devrions-nous pas aussi accorder un peu d'attention à la classe riche négligée? Beaucoup considèrent les gens aisés comme des gens pour lesquels il n'y a plus d'espoir, et ils ne font pour ainsi dire rien pour ouvrir les yeux de ceux qui, aveuglés par la puissance de Satan, ont perdu de vue la pensée de l'éternité. Des milliers de riches sont morts sans avoir entendu l'avertissement parce qu'on les avait jugés sur l'apparence et laissés de côté sous prétexte qu'ils étaient irrémédiablement perdus. Mais j'ai vu qu'en dépit des apparences, cette catégorie de personnes compte de très nombreuses âmes angoissées. Des milliers de riches sont terriblement affamés de nourriture spirituelle. Beaucoup de personnes haut placées sentent en elles le besoin de quelque chose qu'elles n'ont pas. Peu de gens de cette classe sociale vont à l'église, car ils ont le sentiment de n'en retirer aucun bénéfice. L'enseignement qu'ils y entendent ne touche pas leur coeur. Ne ferons-nous aucun effort personnel en leur faveur? -- Testimonies for the Church 6:78 (1900). Év 498 3 Des ouvriers cultivés pour travailler parmi les classes élevées -- On n'a pas fait les efforts nécessaires pour atteindre les classes élevées. S'il est vrai que nous devons annoncer l'Évangile aux pauvres, nous devons aussi le présenter sous son jour le plus attractif à ceux qui ont des capacités et des talents, et faire des efforts plus avisés, plus déterminés et plus animés de la crainte de Dieu que jamais pour les gagner à la vérité. Év 498 4 Mais pour atteindre cet objectif, tous les prédicateurs devront parvenir à un niveau culturel élevé. Ils ne peuvent pas accomplir ce ministère et se contenter de se tenir à un niveau médiocre, ordinaire, en se disant que la manière dont ils travaillent et ce qu'ils disent n'ont pas beaucoup d'importance puisqu'ils mènent leur action parmi les classes pauvres et sans instruction. Il faut que ces pasteurs se ressaisissent, qu'ils s'arment et se préparent en vue de présenter intelligemment la vérité et d'atteindre les classes élevées. Leur esprit doit s'élever et faire preuve de davantage de vigueur et de lucidité. ... Év 499 1 Le manque de foi et de vrai courage en Dieu est l'une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas travaillé jusqu'ici parmi les classes aisées comme je vous l'avais recommandé. -- Manuscrit 14, 1887. Év 499 2 Employer les moyens qu'il faut -- On se désintéresse beaucoup trop des personnes intelligentes et raffinées. Les moyens que nous employons pour toucher cette catégorie sociale ne sont pas adaptés ni étudiés dans un esprit de prière en vue de leur présenter la vérité qui peut les rendre sages à salut. Généralement, les gens chic, les riches, ceux qui sont conscients de leur rang, savent par expérience que ni l'argent qu'ils possèdent, ni les belles résidences, ni les meubles somptueux, ni les tableaux ne peuvent leur procurer le bonheur. Ils désirent quelque chose qu'ils ne possèdent pas. Souvent, ces personnes restent entre elles, et il est difficile de pénétrer dans leur milieu; aussi, un grand nombre d'entre elles périssent dans leurs péchés et soupirent après quelque chose qui leur procurerait la paix intérieure et la tranquillité d'esprit. Elles ont besoin de Jésus, la lumière de la justice. Év 499 3 Il existe une certaine routine dans le travail qui est accompli d'une certaine manière et qui laisse de côté un large éventail de la population. ... Év 499 4 Les riches pour lesquels on ne fait aucun effort en vue de les sauver et que l'on abandonne à eux-mêmes s'enferment de plus en plus dans leurs idées. L'éternité n'a aucune place dans leurs coeurs, dans leurs pensées et leurs associations d'idées. Ils deviennent chaque jour plus fiers et plus égoïstes, plus endurcis et plus insensibles, suspectant tout le monde de vouloir leur soutirer de l'argent; par ailleurs, les pauvres jalousent les riches, qui auraient en réalité davantage besoin d'être pris en pitié que d'être enviés. Placez les uns et les autres au bénéfice du pouvoir salvateur de la vérité, et l'oeuvre d'édification du royaume de Dieu se développera avec plus de bonheur. -- Manuscrit 66, 1894. Év 500 1 Le charme de la vérité -- Des hommes occupant de hautes positions dans le monde seront attirés par une déclaration claire et sans détour fondée sur l'Écriture. -- Lettre 111, 1904. Év 500 2 Evitez de recourir à des arguments tranchants -- On peut toucher des hommes de renom, des hommes cultivés bien mieux par la simplicité d'une vie de piété que par les arguments tranchants qu'on pourrait leur citer. Quand la religion est pleine du dynamisme qui est source de vie et de progrès, elle exerce une bonne influence. Quand les précieuses semences de la vérité arrivent à pénétrer dans le coeur, par l'action de l'Esprit du Christ, celui qui en est le bénéficiaire découvre la perversité des passions, des vanités et de l'ignorance humaines. Le temple de l'âme doit être purifié de tout cela et la grâce de Dieu doit devenir un principe permanent. Alors, tous les principes de vérité s'épanouiront dans le jardin de Dieu: humilité, douceur, patience et amour. -- Lettre 6b, 1890. Év 500 3 Différentes manières de présenter la vérité -- La vérité doit être exposée de diverses manières. Certaines personnes appartenant aux catégories sociales les plus élevées l'assimileront si elle leur est présentée sous forme d'illustrations et de paraboles. -- Medical Ministry, 318 (1905). Év 500 4 Même les personnes de haut rang sont plus facilement attirées par la simplicité de l'Évangile que par quelque autre effort émanant de la puissance humaine. Il nous faut compter davantage sur Dieu et beaucoup moins sur soi. Dieu agira par l'intermédiaire de l'instrument humain le plus faible qui est revêtu de son Esprit. -- Lettre 72, 1899. Év 500 5 Facultés intellectuelles et moyens financiers -- Nous avons une oeuvre particulière à accomplir auprès de ceux qui exercent de hautes fonctions dans la société. Le Seigneur s'attend que ceux à qui il a confié ses biens emploient pour son service leurs capacités intellectuelles et leurs moyens pécuniaires. Certains seront poussés par le Saint-Esprit à investir l'argent du Seigneur de manière à favoriser l'avancement de sa cause. Ils réaliseront ses desseins en participant à la création de centres d'influence dans nos grandes cités. Nos prédicateurs devraient faire connaître clairement à ces hommes nos besoins. Qu'ils sachent ce qui nous est indispensable pour pouvoir venir en aide aux nécessiteux et aux indigents et pour établir solidement notre oeuvre. -- Medical Ministry, 329 (1900). Év 501 1 Exercer un ministère auprès d'hommes comme Corneille -- L'histoire de Corneille renferme une leçon dont nous ferions bien de nous pénétrer. Le Dieu du ciel avait envoyé ses messagers ici-bas pour mettre en oeuvre toute une série de circonstances qui devaient permettre à Pierre d'entrer en rapport avec Corneille, afin que ce dernier puisse avoir connaissance de la vérité. Grâce au ministère des anges, Pierre fut donc mis en contact avec des personnes bien disposées qui étaient toutes prêtes à écouter le message de la vérité et à recevoir davantage de lumière. ... Év 501 2 La conversion de Corneille et de sa famille ne fut que les premiers fruits qui devaient être recueillis dans le monde. Par l'intermédiaire de cette famille, une oeuvre de grâce se répandit à travers toute une ville païenne. -- Lettre 17, 1900. Év 501 3 Le peuple de Dieu a besoin de sortir de sa léthargie afin que son oeuvre soit poursuivie avec force. Nous avons besoin du baptême du Saint-Esprit. Nous avons besoin de comprendre que Dieu adjoindra à son peuple des hommes compétents et influents, qui doivent jouer un rôle pour avertir l'humanité. Tous les habitants de la terre ne sont pas des hors-la-loi et des être pervertis. Dieu voit que des milliers d'entre eux n'ont pas fléchi le genou devant Baal. Il y a dans les Églises déchues des hommes qui craignent Dieu. Sinon, nous n'aurions pas besoin de proclamer le message: "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande2, 4. Év 501 4 L'Évangile doit être annoncé dans nos grandes villes. Les hommes cultivés et influents doivent entendre le message. Il ne s'agit pas seulement des hommes blancs; mais des hommes de couleur compétents doivent embrasser la foi. Ces derniers doivent ensuite travailler en faveur de leur propre peuple, et recevoir le soutien nécessaire pour accomplir l'oeuvre que le Seigneur leur destine. Év 501 5 Davantage de prière, davantage de l'Esprit du Christ, de conformité à la volonté divine devraient être introduits dans l'oeuvre du Seigneur. Un étalage excessif de moyens n'accomplira pas l'oeuvre qui doit être faite. Nombreux sont ceux qui soupirent après un souffle de vie venant du ciel. Ils souscriront à l'Évangile quand il leur sera présenté comme Dieu le veut. Év 502 1 Le Christ est venu dans un monde affairé, rempli du tumulte des transactions commerciales, des querelles entre négociants, où les hommes essayaient égoïstement d'obtenir le maximum pour eux, et, dominant toute cette confusion, sa voix retentit, telle la trompette de Dieu: "Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme?" Matthieu 16:26. Év 502 2 Le Christ attire l'attention des hommes sur un monde plus beau, qu'ils ont perdu de vue dans leurs calculs, et il déclare que la seule cité qui durera à jamais est celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. Hébreux 10:10. Il leur montre la porte du ciel, remplie de la gloire vivante de Dieu, et il affirme que les trésors célestes sont pour ceux qui auront vaincu. Il les encourage à cultiver une sainte ambition pour s'assurer ainsi l'héritage éternel. Il les engage à déposer leurs trésors devant le trône du Très-Haut. Alors, au lieu de se fatiguer presque au-delà de leurs forces pour accumuler des richesses terrestres, ils emploieront toutes les énergies de leur corps et de leur esprit pour le Christ. En utilisant le "talent" de leurs moyens pécuniaires pour lui gagner des âmes, ils accompliront une oeuvre beaucoup plus importante que toutes celles qu'on peut entreprendre ici-bas. Év 502 3 Parmi les nantis de ce monde, il en est qui entendront le message d'avertissement: "Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande de faire du bien, d'être riches en bonnes oeuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable." 1 Timothée 6:17-19. -- Lettre 51, 1902. Év 502 4 Chefs d'État et grands de ce monde -- La lumière doit être apportée aux rois et aux grands de ce monde, bien qu'ils risquent de l'accueillir de la même manière que Pharaon reçut le témoignage des serviteurs de l'Éternel en disant: "Qui est l'Eternel, pour que j'obéisse à sa voix?" Exode 5:2. Év 503 1 Rois, chefs d'État et hommes illustres entendront parler de vous par vos ennemis, et votre foi et ce que vous êtes seront déformés aux yeux de ces hommes éminents. Mais ceux qui sont l'objet d'accusations mensongères auront l'occasion de se présenter devant leurs accusateurs et de répondre pour eux-mêmes. Ils auront le privilège de faire briller la lumière aux yeux de ceux qui sont appelés les grands de ce monde; et si vous avez étudié votre Bible, si vous êtes prêts à répondre avec douceur et respect à tout homme qui vous demande raison de l'espérance qui est en vous (1 Pierre 3:15), vos ennemis ne pourront pas contester votre sagesse. -- The Review and Herald, 26 avril 1892. Év 503 2 Les chefs des nations doivent se tenir solidement sur le fondement de la vérité éternelle. Il ne faudrait pas que par ignorance, ils bâtissent leur maison sur le sable. Ces hommes ne doivent pas être adorés comme des dieux. Ils devront rendre compte à Dieu de leurs actions. C'est devant lui qu'ils auront à répondre sur la question de savoir s'ils ne sont pas devenus une odeur de mort donnant la mort pour ceux qui sont soumis à leur juridiction. -- Lettre 187, 1903. Év 503 3 Les dangers de la prospérité -- En considérant l'histoire de l'humanité, nous voyons combien dangereuse est la prospérité. Ce ne sont pas ceux qui ont perdu leur argent et leurs biens qui courent les plus grands risques, mais ceux qui ont amassé une fortune et qui occupent une position élevée. Ils ont besoin que l'on s'occupe d'eux spécialement et que l'on exerce un ministère en leur faveur. L'adversité peut être une cause de découragement, mais la prospérité engendre la présomption. Év 503 4 On demande souvent de prier pour des hommes et des femmes qui souffrent de l'affliction, et c'est normal; mais les prières les plus ardentes devraient être formulées pour ceux qui vivent dans l'opulence. Ceux-là risquent fort de perdre leur âme. Dans la vallée de l'humiliation, nous pouvons marcher en sécurité, car nous révérons Dieu et nous nous confions en lui. Mais quand on est confortablement installé au pinacle, salué par des louanges, et que notre sagesse et notre grandeur sont exaltées, nous avons besoin d'une force d'âme particulière et d'être singulièrement armés pour ne pas succomber à l'orgueil. Év 504 1 C'est sous cet angle que nous devons considérer ceux qui ne partagent pas nos convictions. Les humains qui sont adulés et glorifiés ont davantage besoin d'être aidés dans la simplicité du Christ qu'ils ne le sont. Ils ont besoin de prières plus ardentes et plus persévérantes, afin qu'ils échappent à la destruction. -- Lettre 72, 1899. ------------------------Chapitre 133 -- Ecclésiastiques appartenant à d'autres Eglises Év 504 2 Entrez en contact avec les ecclésiastiques des autres Eglises -- Nos prédicateurs devraient chercher à se rapprocher des pasteurs des autres dénominations. Priez pour eux et avec eux, car le Christ intercède en leur faveur. Une solennelle responsabilité repose sur eux. En tant que messagers du Christ, nous devrions manifester un profond intérêt à l'égard de ces bergers du troupeau. -- Témoignages pour l'Église 2:449 (1900). Év 504 3 Entreprendre une action en faveur des autres ministres de l'Évangile -- L'oeuvre la plus noble et la plus vigoureuse doit être accomplie auprès des ministres de l'Évangile qui n'appartiennent pas à notre Église. Nombreux sont ceux qui se laissent égarer par des prédicateurs des autres Églises. Que des ouvriers craignant le Seigneur, sérieux, dont la vie est cachée avec le Christ en Dieu, prient et exercent un ministère en faveur des ecclésiastiques qui sont de bonne foi mais qui ont été instruits de telle sorte qu'ils déforment la Parole de vie. Év 504 4 Nos prédicateurs devraient entreprendre une oeuvre particulière auprès de ces ministres de l'Évangile. Ils ne devraient pas engager de polémique avec eux, mais, Bible en main, les exhorter à étudier la Parole. Si on le fait, de nombreux ecclésiastiques qui aujourd'hui enseignent l'erreur, prêcheront un jour la vérité pour notre époque. -- Lettre 72, 1899. Év 504 5 Pourquoi se désintéresser d'eux? -- Nous avons beaucoup perdu parce que nous avons suivi des plans tellement étriqués que les classes à l'esprit le plus brillant, celles qui sont les plus cultivées, n'ont pas été atteintes. Trop souvent, l'oeuvre a été conduite de telle manière que les incroyants ont l'impression que notre message est sans grande importance, qu'il est une manifestation d'égarement due à une exaltation religieuse qui ne vaut pas la peine qu'on s'y arrête. Le fait que nous avons manqué de bonnes méthodes de travail a été lourd de conséquences. Nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour donner du caractère et de la dignité à notre oeuvre. Év 505 1 Entrer en contact avec les ecclésiastiques et les personnalités de premier plan demande beaucoup de sagesse. Mais pourquoi ont-ils été ignorés comme ils l'ont été par notre mouvement? Ces hommes sont responsables devant Dieu à la mesure des talents qui leur ont été confiés. A celui qui a reçu beaucoup, il sera beaucoup demandé. Ne devrions-nous pas étudier plus sérieusement et prier davantage pour recevoir la sagesse qui nous enseignera la manière d'atteindre ces catégories sociales? Ne devrions-nous pas user d'intelligence et de tact pour gagner ces âmes qui, si elles sont réellement converties, seront des instruments précieux dans les mains de Dieu pour entrer en contact avec leurs semblables? ... Si nous pouvons gagner au Christ et à la vérité des personnes auxquelles Dieu a confié de grandes capacités, par leur intermédiaire notre influence grandira constamment, et deviendra une force considérable pour le bien. Év 505 2 Dieu a une oeuvre à nous confier que les prédicateurs n'ont pas encore pleinement comprise. Les ecclésiastiques et les hommes sages du monde seront amenés à prendre position à la lumière de la vérité présente. Le message du troisième ange doit leur être présenté de façon judicieuse, dans toute sa dignité. Il nous faut rechercher Dieu avec beaucoup d'ardeur, et étudier avec le plus grand sérieux; car les facultés mentales seront mises à contribution au maximum de leurs possibilités pour pouvoir élaborer des plans destinés à placer l'oeuvre de Dieu à un niveau plus élevé. C'est à ce niveau qu'elle aurait dû toujours être, mais les idées à courte vue et les plans étriqués l'ont rétrécie et amoindrie. -- The Review and Herald, 25 novembre 1890. Év 505 3 Tous n'accepteront pas la vérité -- Une fois que les efforts les plus déterminés ont été faits pour faire connaître la vérité à ceux qui ont reçu de grandes responsabilités, ne soyez pas découragés s'ils la rejettent. Il en fut de même au temps du Christ. Veillez à sauvegarder la dignité de l'oeuvre grâce à des plans bien ordonnés et à un comportement chrétien. Ne vous imaginez pas que vous avez élevé l'idéal trop haut. -- Lettre 12, 1887. Év 506 1 Prendre la parole dans d'autres Églises -- Vous aurez peut-être l'occasion de prendre la parole dans d'autres Églises. En profitant de ces occasions, souvenez-vous de la mise en garde du Sauveur: "Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes." Matthieu 10:16. Ne suscitez pas l'agressivité de l'ennemi en proférant des accusations, ce qui aurait pour effet de fermer les portes d'accès à la vérité. Délivrez des messages d'une clarté limpide; mais veillez à ne pas déclencher l'hostilité. Il a beaucoup d'âmes à sauver. Évitez de vous exprimer avec dureté. Soyez sages à salut en paroles et en actes, représentant le Christ auprès de tous ceux avec lesquels vous entrez en contact. Que tous se rendent compte que vous êtes empreint de l'esprit de paix de l'Évangile et animé de bienveillance envers les hommes. Vous verrons de merveilleux résultats si nous entreprenons notre tâche tout pénétrés de l'Esprit du Christ. Le secours nous sera assuré selon nos besoins si nous poursuivons l'oeuvre avec équité, miséricorde et amour. La vérité triomphera et nous conduira à la victoire. -- Manuscrit 6, 1902. ------------------------Chapitre 134 -- Travailler pour la classe moyenne Év 506 2 Une classe sociale plus accessible -- Il y a une autre classe de la société que l'on peut atteindre plus facilement. Un grand nombre de ces personnes sont plus dignes d'intérêt que les riches, dont certains ne se sont pas enrichis selon des principes de stricte intégrité. Mais d'autres ne voudraient pas sacrifier de tels principes pour gagner quelque argent que ce soit. Si la vérité était présentée avec sagesse à cette catégorie de personnes, elles la recevraient, et pourraient devenir des serviteurs de Dieu, dignes de confiance. Grâce à l'intelligence que le Seigneur lui donne, le prédicateur travaillera de telle manière qu'il attirera ces personnes au Christ. -- Manuscrit 66, 1894. Év 507 1 Comment les atteindre? -- Comment entrer en contact avec le petit peuple? Le Christ a essayé de travailler en faveur des plus hauts dignitaires de la nation. Mais ils le rejetaient, parce qu'il leur disait la vérité. Ils se faisaient une haute idée de leur religiosité. Ils ne voulaient pas qu'on les instruise, car ils croyaient au contraire que leur mission consistait à instruire les autres, et qu'ils n'avaient pas besoin qu'on les enseigne. A propos des classes modestes, nous lisons dans les Écritures: "Tout le peuple l'écoutait [Jésus] avec admiration." Luc 19:48. "Tu pourvus, ô Dieu, dans ta bonté, aux besoins du malheureux." Psaumes 68:11 (Bible du Centenaire). "Le Seigneur dit une parole, et les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée." Psaumes 68:12. -- Manuscrit 125, 1897. Év 507 2 Comprendre la mentalité des gens -- Nous pourrions faire beaucoup, en peu de temps, si nous nous inspirions des méthodes de travail du Christ. Il nous serait profitable de réfléchir sur sa façon d'enseigner. Il s'efforçait de comprendre la mentalité des gens du peuple. Son style était direct, simple et compréhensible. Il empruntait ses images aux scènes de la vie qui étaient tout à fait familières à ses auditeurs. Au moyen des choses de la nature, il illustrait des vérités d'une portée éternelle, reliant ainsi le ciel et la terre. -- Manuscrit 24, 1903. Év 507 3 La simplicité du Christ -- Le Sauveur est venu ici-bas "pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres". Luc 4:18. Il employait les termes les plus simples et les comparaisons les plus claires. "Une grande foule l'écoutait avec plaisir." Marc 12:37. Ceux qui, aujourd'hui, veulent travailler pour lui, doivent connaître plus à fond ses enseignements. -- Le ministère de la guérison, 379 (1905). Év 507 4 Le peuple du Seigneur: surtout des gens de petite condition -- Le peuple du Seigneur est surtout constitué des pauvres de ce monde, de gens de petite condition. Parmi ceux qui sont appelés, il n'y a ni beaucoup de sages, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Cf. 1 Corinthiens 1:26. Dieu a "choisi les pauvres aux yeux du monde". Jacques 2:5. "La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres." Matthieu 11:5. En un sens, les riches sont appelés, ils sont invités; mais ils n'acceptent pas l'invitation. Néanmoins, dans ces cités perverties, le Seigneur connaît beaucoup de gens humbles, mais pleins de confiance. -- Manuscrit 17, 1898. Év 508 1 Dieu ne fait pas de ségrégation -- Pour Dieu, il n'y a ni caste ni race. Toutes les âmes ont la même valeur à ses yeux. Travailler au salut des âmes est la tâche la plus honorable. Peu importe le genre de travail ou la classe en faveur de laquelle on se dépense. Aux yeux de Dieu, ces distinctions n'affectent pas la valeur du travail. Le coeur sincère, fervent, contrit, est seul précieux pour le Seigneur. Dieu met son sceau sur les hommes en jugeant non d'après le rang, la richesse ou l'intelligence, mais d'après la communion avec le Christ. Les ignorants, les hors-la-loi, les esclaves, si toutefois ils ont saisi les occasions et les bénédictions qui leur étaient offertes, s'ils ont aimé la lumière venue de Dieu, ont fait tout ce qui leur était demandé. Le monde peut les traiter d'ignorants, mais le Seigneur les considère comme bons et sages, et leurs noms sont inscrits dans les livres des cieux. Dieu leur permettra de l'honorer non seulement dans le ciel, mais aussi sur la terre. -- Gospel Workers, 332 (1915). ------------------------Chapitre 135 -- Travailler pour un monde perdu Év 508 2 L'humanité perdue: notre champ d'action -- Nombreux sont les paresseux, les fumeurs et les alcooliques. Mais la vérité doit les atteindre. Ici même [Australie], elle a opéré des merveilles et elle accomplira encore de grandes choses. Notre foi en Jésus-Christ le Seigneur et dans la vérité présente ne doit pas être l'apanage de ceux qui l'acceptent. Le Christ est mort pour le salut du monde, et nous devons faire notre part en travaillant avec plus de dynamisme. Nous devons considérer l'humanité perdue comme notre champ d'action. Dieu prend soin des humains. ... Aucune âme ne doit être laissée dans les ténèbres. -- Lettre 76, 1899. Év 508 3 Au secours de certains riches dépravés -- Nos grands centres urbains se rapprochent de la condition dans laquelle se trouvait le monde antédiluvien, quand "l'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal". Genèse 6:5. Des péchés qui déshonorent Dieu sont pratiqués par des gens qui habitent dans de somptueuses résidences; mais grâce à la prédication du dernier message-test, un certain nombre d'entre eux seront convaincus de péché et se convertiront. Év 509 1 En prélevant sur son inépuisable trésor de grâce, Dieu peut dispenser ses bienfaits à tous ceux qui viennent à lui. En considérant l'humanité déchue et pervertie, il déclare que le Saint-Esprit sera répandu sur toute chair. Beaucoup de ceux qui n'ont jamais eu connaissance des vérités spéciales pour notre époque seront convaincus par l'Esprit tandis qu'ils écouteront le message d'une gravité saisissante. ... Év 509 2 Dieu suscitera des hommes qui seront employés dans des sphères d'influence particulières, des hommes qui porteront la vérité dans des lieux particulièrement peu prometteurs. Ceux qui auront une fois dit: "Non" finiront par dire: "Oui". Certains de ceux qui ont été des ennemis deviendront des auxiliaires précieux, contribuant à l'avancement de l'oeuvre avec leurs moyens et leur influence. -- The Review and Herald, 30 septembre 1902. Év 509 3 Travailler en faveur des être déchus -- Rien ne fournira une meilleure image de marque à l'oeuvre de Dieu pour la présentation de la vérité que le fait de venir en aide aux gens là où ils sont, à l'exemple du bon Samaritain. Si elle est menée comme il convient, une oeuvre destinée à sauver de pauvres pécheurs dont les Églises se sont désintéressées sera un moyen de pénétration grâce auquel la vérité sera implantée de façon durable. Il faut qu'un changement se produise parmi nous en tant que peuple. En accomplissant ce genre de travail, une atmosphère tout à fait différente sera créée, l'âme des ouvriers en sera pénétrée, car le Saint-Esprit entre en contact avec tous ceux qui travaillent au service de Dieu, et ceux qui sont animés par l'Esprit-Saint seront une puissance pour le bien: ils relèveront, ils fortifieront et sauveront les âmes qui sont sur le point de périr. -- Manuscrit 14a, 1897. Év 509 4 Agir pour que les gens ne soient pas abandonnés à eux-mêmes -- Il nous faut utiliser nos moyens et nos capacités en matière d'influence pour la proclamation de la vérité afin d'éviter que les gens ne soient abandonnés à eux-mêmes. Si nous menons à bien la tâche que le Seigneur nous a confiée, la vérité atteindra par différents moyens de nombreuses personnes appartenant à cette classe sociale. Mais nous ne devons pas négliger pour autant les branches d'activité que le Seigneur nous a tout particulièrement prescrit de développer. Toutes les couches de la société doivent être atteintes. Év 510 1 Si ceux qui se dévouent pour les gens qui sont abandonnés de tous et en pleine déchéance travaillaient dans la crainte du Seigneur, en cherchant à leur faire comprendre la vérité, un grand nombre de ces épaves recevraient la dignité d'enfants de Dieu. -- Lettre 143, 1904. Év 510 2 Choisir les hommes qui s'occuperont des êtres rejetés par la société -- Le travail en faveur de ceux que la société rejette exige beaucoup de précautions. Ni nos jeunes gens ni nos jeunes filles ne devraient être envoyés dans les bas-fonds de nos grandes villes. Les yeux et les oreilles des jeunes gens et des jeunes filles doivent être préservés du mal. Il y a tant de choses que les jeunes peuvent faire pour le Maître S'ils veillent et prient, s'ils mettent en Dieu leur confiance, ils seront en mesure d'accomplir différentes sortes de tâches excellentes sous la responsabilité de pasteurs expérimentés. -- Medical Ministry, 312 (1901). ------------------------Chapitre 136 -- Les étrangers qui vivent au milieu de nous Év 510 3 Entrer en contact avec tous les hommes sans exception -- Le Christ n'admettait aucune distinction de nationalité, de rang ou de croyance. Les scribes et les pharisiens désiraient tirer un avantage local et national des dons célestes et en exclure le reste de la famille de Dieu. Mais le Christ est venu pour abattre tout mur de séparation. Il est venu montrer que ses dons de miséricorde et d'amour sont aussi illimités que l'air, la lumière ou les averses de pluie qui rafraîchissent la terre. -- Le ministère de la guérison, 22 (1905). Év 510 4 Solitaires en pays étranger -- Dans les cours et les ruelles de nos grandes cités, dans les chemins écartés des campagnes, il y a des familles et des individus -- peut-être des solitaires en pays étranger -- qui ne font partie d'aucune Église et qui, dans leur isolement, en viennent à penser que Dieu les a oubliés. Ils ne savent que faire pour être sauvés. Beaucoup sont plongés dans le péché; beaucoup se trouvent dans la misère, la souffrance, le besoin, l'incrédulité, le découragement, la maladie physique et morale. Ils aspirent à trouver le baume qui pansera leurs blessures. Satan les pousse à le rechercher dans la luxure et les plaisirs qui consommeront leur déchéance et leur mort. Il leur tend les pommes de Sodome qui se changent en amertume dès qu'ils les portent à leur bouche. Ils dépensent leur argent pour ce qui ne nourrit pas, et ils travaillent pour ce qui ne rassasie pas. -- Les paraboles de Jésus, 196, 197 (1900). Év 511 1 Le plan de Dieu pour les étrangers vivant dans notre pays -- Tandis que des plans sont mis en oeuvre pour avertir les populations de différentes nations dans les pays lointains, on doit faire beaucoup pour les étrangers qui sont arrivés dans notre propre pays. Les Chinois n'ont pas plus de valeur que ceux qui vivent tout près de nous. Certes, le peuple de Dieu doit travailler avec ardeur dans les pays éloignés, lorsque sa Providence nous ouvre la voie; mais nous ne devons pas oublier pour autant d'accomplir la tâche qui nous incombe en faveur des immigrés de différentes nationalités qui sont proches de nous dans les grands centres urbains, dans les villes et dans les secteurs ruraux. Év 511 2 Il convient que ceux qui dirigent l'oeuvre élaborent intelligemment des plans pour que le message du troisième ange soit annoncé aux centaines de milliers d'étrangers qui résident en Amérique. Dieu désire que ses serviteurs fassent fidèlement leur devoir à l'égard des millions de gens qui habitent les grandes villes, et de ceux en particulier qui sont venus vivre dans ces grands centres urbains de notre pays et qui sont originaires des nations de la terre. Un grand nombre de ces immigrés sont ici grâce à la Providence de Dieu, afin qu'ils aient la possibilité de connaître la vérité pour notre temps. Év 512 3 Si nous travaillions consciencieusement pour les étrangers habitant les villes de notre patrie, il en résulterait de grands bienfaits pour la cause de Dieu dans les pays lointains. En effet, parmi ces hommes et ces femmes, certains, après avoir accepté la vérité, pourraient bientôt posséder les qualifications requises pour travailler en faveur de leur peuple, dans ce pays et dans d'autres. Un grand nombre d'entre eux pourraient retourner dans leur pays d'origine, dans l'espoir de gagner leurs compatriotes à la vérité. Ils pourraient rechercher leurs parents et leurs voisins et porter à leur connaissance le message du troisième ange. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. Év 512 1 Un moyen de propager le message à toutes les nations -- Il plairait à Dieu que son peuple déploie de plus grands efforts que par le passé pour faire connaître la vérité pour cette époque aux étrangers résidant en Amérique. ... Comme je le répète depuis des années, si nous discernions rapidement les ouvertures providentielles de Dieu, nous verrions, dans les multiples occasions d'atteindre les nombreux immigrés d'Amérique, un moyen voulu de Dieu pour la propagation rapide du message du troisième ange parmi toutes les nations du globe. Le Seigneur, dans sa Providence, a conduit des hommes jusqu'à nos portes, et les met en quelque sorte dans nos bras, pour qu'ils puissent connaître la vérité, et être formés afin d'accomplir une tâche qui n'est pas à notre portée et qui consisterait à faire briller la lumière devant des hommes parlant d'autres langues que la nôtre. Év 512 2 Nous avons une oeuvre considérable à accomplir. Le monde doit être averti. La vérité doit être traduite en de nombreuses langues, pour que toutes les nations puissent jouir de son influence pure et vivifiante. Cette oeuvre exige la mise en pratique de tous les talents que Dieu nous a confiés en dépôt: la plume, la presse, la voix, l'argent et l'amour. Le Christ a fait de nous ses ambassadeurs pour que nous fassions connaître son salut aux enfants des hommes; si nous sommes revêtus de sa justice et remplis de la joie que procure l'Esprit en nous, nous ne pourrons pas garder le silence. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. Év 512 3 Des âmes qui sont à portée de main -- Le message doit être annoncé aux milliers d'étrangers habitant dans les grandes villes de notre pays. ... Év 512 4 Qui se préoccupe sincèrement de voir le message proclamé dans le grand New York et dans les nombreuses autres grandes villes où l'on n'a pas encore travaillé? Tous les fonds que l'on peut recueillir ne doivent pas être envoyés d'Amérique dans les pays lointains, alors que, dans notre pays, il existe tant d'occasions providentielles de présenter la vérité à des millions de gens qui n'en ont jamais entendu parler. Parmi ces millions de personnes, qui représentent beaucoup de nations, un grand nombre d'entre elles sont disposées à recevoir le message. Un grand travail reste à faire à notre porte même -- dans les grands centres urbains de Californie, de l'État de New York et dans beaucoup d'autres. ... Év 513 1 Frères et soeurs, réveillez-vous, réveillez-vous, pénétrez dans les territoires d'Amérique qui n'ont jamais été travaillés. Une fois que vous avez donné pour les pays d'outre-mer, ne vous imaginez pas que votre devoir est accompli. Il y a une tâche à accomplir dans les pays étrangers, mais il y en a aussi une qui doit l'être en Amérique et qui est tout aussi importante. Dans les grandes villes américaines, il y a des gens qui parlent presque toutes les langues. Ces gens ont besoin de la lumière que Dieu a donnée à son Église. -- Testimonies for the Church 8:34-36 (1904). Év 513 2 Nous nous réjouissons de ce que les efforts, entrepris par les prédicateurs qui ont fait oeuvre de pionniers parmi les populations étrangères des États-Unis et du Canada, ont produit une riche moisson d'âmes. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. Év 513 3 Des bases pour le travail à l'étranger -- Nous sommes allés en voiture visiter la mission suédoise nouvellement implantée à Oak Street [à Chicago]. Là, on nous a montré un bâtiment que nos frères suédois, sous la direction de frère X., ont acheté comme siège de leur oeuvre à Chicago. Ce bâtiment a belle apparence. Au rez-de-chaussée est situé un restaurant bien équipé. Au premier étage, il y a une salle de réunions agréable et fonctionnelle, qui peut recevoir environ cent cinquante personnes confortablement assises. Les deux autres étages sont réservés à des locataires. J'étais vraiment heureuse de voir ce témoignage de progrès dans l'oeuvre suédoise à Chicago. Év 513 4 Il y a un travail énorme à faire pour les gens de toutes les nations vivant dans les grands districts urbains d'Amérique. Des points de ralliement, comme celui dont je viens de parler, pourraient contribuer grandement à attirer l'attention des gens et à assurer la formation des ouvriers. Dans toutes les grandes villes d'Amérique, on trouve des personnes de diverses nationalités, qui doivent entendre le message pour notre époque. Il me tarde de voir que les différentes tâches que le Seigneur nous a engagés à accomplir sont entreprises avec désintéressement. Une oeuvre analogue à celle qui a été mise sur pied à Chicago pour les personnes d'origine suédoise devrait l'être dans de nombreuses localités. -- The Review and Herald, 9 février 1905. Év 514 1 Employer des méthodes prudentes -- Un homme a travaillé à... et nous avons travaillé avec lui, et nous avons cherché sincèrement à l'aider à accomplir sa tâche, non comme un lutteur, discutant et bataillant, comme il en avait l'habitude, éloignant les gens de la vérité plutôt que de les y amener. Il a vu que nous parlions du message sans violence, sans accabler les gens d'accusations comme d'une pluie de grêle. ... Év 514 2 Ce frère... nous dit avoir reçu beaucoup de lumière, et qu'il allait travailler d'une manière tout à fait différente de celle qu'il avait employée. Les... sont des gens impulsifs. Ils feront brusquement appel à toutes leurs énergies, et, en proie à une grande surexcitation, ils s'écrieront: "Alors, qu'allez-vous faire? Allez-vous observer le sabbat? Oui ou non?" Ils sont aussi tranchants que le fil d'un rasoir, [et] ils écorchent les oreilles des gens. ... Voilà à quoi se résume leur conversion à la vérité. Év 514 3 Quoi qu'il en soit, il nous faut travailler avec ces hommes qui sont vraiment intelligents, comme nous avons travaillé avec eux individuellement dès l'aube de l'oeuvre adventiste, éliminant de ces précieuses âmes leur mauvais comportement et leurs attitudes non chrétiennes, en leur parlant de Jésus, de son grand amour, de sa douceur, de son humilité, de son abnégation. Quand nous le pouvons, nous amenons ces pierres brutes dans l'atelier de Dieu où elles seront taillées et équarries, où leurs arêtes seront arrondies, où elles seront polies sous la main divine jusqu'à ce qu'elles deviennent des pierres précieuses dans le temple du Seigneur, des pierres vivantes et lumineuses. Ainsi, elles pourront s'édifier et former un temple saint pour Dieu. -- Lettre 44, 1886. Év 514 4 Des publications dans toutes les langues -- Annoncer le message d'avertissement à toutes les nations -- tel est l'objectif de nos efforts. ... De ville en ville et de pays en pays, ils [nos ouvriers] doivent diffuser les publications contenant la promesse de la prochaine venue du Sauveur. Ces publications doivent être traduites dans toutes les langues, car l'Evangile doit être répandu dans le monde entier. -- The Review and Herald, 9 février 1905. ------------------------Chapitre 137 -- Comment atteindre les catholiques Év 515 1 Parler et agir avec circonspection -- Lorsque nous commençons à travailler dans une localité, nous ne devrions pas dresser d'inutiles barrières entre nous et les autres confessions chrétiennes, notamment les catholiques, ce qui leur donnerait le sentiment que nous sommes leurs ennemis jurés. Nous ne devrions pas créer sans nécessité des préjugés dans leur esprit en partant en guerre contre eux. ... D'après ce que Dieu m'a montré, de nombreux catholiques seront sauvés. -- Manuscrit 14, 1887. Év 515 2 Faites preuve de prudence dans vos efforts, frères; n'éveillez pas trop vite les préjugés du public. Nous ne devons pas nous écarter de notre chemin pour attaquer les autres dénominations; cela ne ferait que créer un esprit d'agressivité et fermer les oreilles et les coeurs à l'acceptation de la vérité. Nous avons à accomplir notre tâche; or celle-ci ne consiste pas à démolir mais à construire. Nous devons réparer la brèche qui a été faite dans la loi de Dieu. Il n'est pas d'oeuvre plus noble que de bâtir, de présenter la vérité dans toute sa force et de la laisser se frayer un chemin en dépit des préjugés et de révéler l'erreur en contraste avec la vérité. Év 515 3 Nos prédicateurs courent le risque de se montrer trop sévères à l'égard des catholiques et de créer ainsi contre nous de gros préjugés de la part de leur Église. Il y a, dans l'Église catholique romaine, de nombreuses personnes qui considèrent notre mouvement avec intérêt; mais le pouvoir du prêtre sur les fidèles est grand; si donc celui-ci peut les mettre en garde en leur disant de nous éviter, de manière qu'ils n'entendent pas la vérité concernant les Églises déchues, il le fera sûrement. Mais en tant qu'ouvriers avec Dieu, nous disposons d'armes assez puissantes pour renverser les forteresses de l'ennemi. -- Lettre 39, 1887. Év 516 1 Éviter les critiques malveillantes -- Que ceux qui écrivent pour nos périodiques s'abstiennent de faire des critiques et des allusions malveillantes qui seront forcément néfastes, qui dresseront des barrières et nous empêcheront d'accomplir la tâche qui nous incombe et qui a pour objet d'atteindre tout le monde, y compris les catholiques. Votre rôle consiste à parler de la vérité avec amour, sans y mêler les éléments non sanctifiés du coeur naturel, en vous abstenant d'employer un langage inspiré de l'esprit dont nos ennemis sont animés. Toute attaque violente se retournera contre nous deux fois plus fort quand le pouvoir sera entre les mains de ceux qui peuvent l'employer contre nous. A réitérées fois, il m'a été dit que nous ne devrions pas prononcer un seul mot ni publier une seule phrase, particulièrement en mettant quelqu'un personnellement en cause (à moins que ce ne soit vraiment indispensable pour la défense de la vérité), qui soient de nature à exciter nos ennemis et à déchaîner leur colère contre nous. ... Év 516 2 Il est vrai que nous avons reçu l'ordre suivant: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce au peuple ses iniquités, et à la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. Ce message doit être proclamé, mais nous devrions veiller à ne pas attaquer, à ne pas harceler ni condamner ceux qui n'ont pas la lumière que nous possédons. Nous ne devrions pas nous écarter de notre route pour condamner sévèrement les catholiques. Parmi eux, il y a beaucoup de chrétiens vraiment consciencieux, qui marchent selon la lumière qu'ils ont reçue, et Dieu agira en leur faveur. Ceux qui ont bénéficié de grands privilèges et d'occasions favorables, et qui ont négligé de développer leurs énergies physiques, mentales et morales, mais qui ont vécu en égoïstes et refusé d'assumer leurs responsabilités, risquent beaucoup plus d'être sévèrement condamnés par Dieu que ceux qui, tout en étant dans l'erreur au point de vue doctrinal, s'efforcent de vivre de manière à faire du bien à leurs semblables. Ne censurez pas les autres, ne les condamnez pas. -- Testimonies for the Church 9:241-244 (1909). Év 516 3 Ne pas rebuter avec brusquerie -- Prêchez la vérité, mais abstenez-vous de prononcer des mots empreints de dureté; car de telles paroles ne sauraient éclairer personne. Le journal Echo devrait être largement diffusé. Ne faites donc rien qui compromettrait sa diffusion. Il n'y a aucune raison pour qu'il n'agisse pas comme une lumière qui brille dans l'obscurité. Mais pour l'amour du Christ, tenez compte des mises en garde qui vous ont été adressées concernant les propos acerbes proférés contre les catholiques. Nombre d'entre eux lisent l'Echo, et parmi eux, des gens sincères qui accepteront la vérité. Mais il y a une manière de faire qui équivaut à leur fermer la porte au nez quand ils sont sur le point d'entrer. Introduisez davantage de témoignages encourageants et d'actions de grâces dans l'Echo. Ne dressez pas d'obstacles sur son chemin, et n'empêchez pas sa diffusion dans toutes les parties du monde en en faisant le véhicule de paroles acerbes. Satan se réjouit lorsqu'il renferme un seul mot d'amertume. -- Counsels to Writers and Editors, 45 (1896). Év 517 1 Démasquer l'erreur en présentant la vérité -- Des déclarations sans équivoque doivent être faites. Mais pour ce qui concerne cette branche de notre oeuvre, j'ai reçu instruction pour dire à nos membres: Faites attention7. Sur de telles questions, le silence est d'or. Nombreux sont ceux qui ont été induits en erreur. Expliquez la vérité sur un ton bienveillant et avec des paroles d'amour. Que le Christ Jésus soit exalté. Contentez-vous d'affirmer la vérité. Ne quittez pas le sentier que Dieu vous a tracé pour attaquer quelqu'un. Cela risquerait de faire beaucoup de mal en étouffant la conviction dans les coeurs sincères. Laissez donc la Parole de Dieu, qui est la vérité, révéler l'inconséquence de ceux qui sont dans l'erreur. Év 517 2 On ne peut pas s'attendre à ce que les gens voient d'emblée la supériorité de la vérité sur l'erreur à laquelle ils étaient sentimentalement attachés. Le meilleur moyen de démasquer l'erreur est de mettre en relief les évidences de la vérité. C'est la meilleure manière de réfuter l'erreur. Dissipez les sombres nuages qui demeurent dans les esprits en faisant luire l'éclatante lumière du Soleil de justice. -- Manuscrit 6, 1902. Év 518 1 L'instrument humain devrait s'effacer -- Il nous faut étudier de plus près la Parole de Dieu; Daniel et l'Apocalypse notamment devraient être l'objet de notre attention comme jamais auparavant dans l'histoire de notre oeuvre. Nous pourrions parler moins, sur certains points, au sujet du pouvoir [catholique] romain et de la papauté, mais nous devrions attirer l'attention des gens sur ce que les prophètes et les apôtres ont écrit sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu. En donnant les prophéties et en décrivant les événements, le Saint-Esprit a fait en sorte que l'on comprenne que l'instrument doit s'effacer, être caché en Christ, et que le Seigneur, le Dieu du ciel, et sa loi doivent être exaltés. -- Counsels to Writers and Editors, 45, 46 (1896). Év 518 2 Les catholiques sont sensibles à la vérité imagée -- Frère S... suscite un intérêt appréciable par ses réunions. Des gens de toutes les classes sociales viennent pour l'écouter et pour voir les images grandeur nature qu'il présente pour illustrer les bêtes de l'Apocalypse. Beaucoup de catholiques viennent l'entendre. Une grande partie de ses causeries est constituée des paroles mêmes de la Bible. Il fait le moins possible usage de ses propres paroles. De cette façon, si ses auditeurs s'opposent à ce qu'il dit, ils se trouvent en opposition avec la Parole de Dieu. -- Lettre 352, 1906. Év 518 3 Nul ne doit avoir le sentiment que les catholiques leur sont inaccessibles. -- Manuscrit 14, 1887. ------------------------Chapitre 138 -- Une riche moisson parmi les juifs Év 518 4 Des juifs incorporés à l'Israël de Dieu -- De nos jours, nous voyons que les gentils commencent à se réjouir avec les juifs. Actuellement, il y a des juifs convertis qui travaillent à... et dans différentes autres localités en faveur de leur peuple. Les juifs entrent dans les rangs des disciples choisis de Dieu, et ils sont incorporés à l'Israël de Dieu dans ces derniers temps. Ainsi, un certain nombre de juifs seront une fois de plus réintégrés dans le peuple du Seigneur, et sa bénédiction reposera sur eux en abondance, s'ils en viennent à se réjouir selon ce que dit l'Écriture: "Nations, réjouissez-vous avec son peuple10. -- Manuscrit 95, 1906. Év 519 1 Beaucoup viendront à la lumière -- Une oeuvre grandiose doit être accomplie dans le monde. Le Seigneur a déclaré que les gentils seraient rassemblés, et pas seulement les gentils, mais aussi les juifs. Parmi les Israélites, un grand nombre se convertiront, et par leur intermédiaire, nous verrons le salut de Dieu progresser comme une lampe allumée. Il y a des juifs partout, et il faut leur faire connaître la lumière de la vérité présente. Il en est beaucoup parmi eux qui viendront à la lumière, et qui proclameront l'immutabilité de la loi de Dieu avec une puissance remarquable. Le Seigneur Dieu agira. Il accomplira des choses merveilleuses dans sa justice. -- Manuscrit 87, 1907. Év 519 2 Des juifs disséminés de par le monde -- J'ai été étonnée que si peu aient à coeur de travailler pour le peuple juif, qui est disséminé en de nombreux pays. Le Christ sera à vos côtés si vous vous appliquez à fortifier vos facultés perceptives, afin que vous puissiez mieux contempler l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. Les facultés engourdies du peuple juif doivent être réveillées. Les Écritures de l'Ancien Testament, étroitement liées à celles du Nouveau, seront pour eux comme l'aurore d'une nouvelle création, ou comme une résurrection de l'âme. Leur mémoire sera mise en éveil à mesure qu'ils verront le Christ dépeint dans les pages de l'Ancien Testament. Quand les portes du Nouveau Testament seront ouvertes avec la clef de l'Ancien, des âmes seront sauvées dans la nation juive. Quand ils verront clairement que le Nouveau Testament explique l'Ancien, ils reconnaîtront le Christ comme le Sauveur du monde. De nombreux juifs accepteront par la foi le Christ comme leur Rédempteur. -- Lettre 47, 1903. Év 519 3 Conversion des juifs lors de l'achèvement de l'oeuvre -- Il y aura beaucoup de convertis parmi les juifs, et ces convertis prêteront leur concours pour préparer la voie du Seigneur, pour aplanir dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Ésaïe 40:4. Les juifs convertis auront un rôle important à jouer lors des grands préparatifs qui doivent être faits dans l'avenir pour accueillir le Christ, notre Prince. Une nation naîtra en un jour. Comment? Par des hommes que Dieu a choisis comme devant se convertir à la vérité. On verra "d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi". Marc 4:28. Les prédictions de la prophétie s'accompliront. -- Manuscrit 75, 1905. ------------------------Chapitre 139 -- L'évangélisation des enfants Év 520 1 Les enfants sont prêts à entendre et à accepter l'Évangile -- Dans les enfants avec lesquels il entrait en contact, Jésus reconnaissait des hommes et des femmes susceptibles de devenir les héritiers de sa grâce et les sujets de son royaume. Certains d'entre eux souffriraient un jour le martyre pour sa cause. Il savait que ces enfants écouteraient son enseignement et l'accepteraient comme leur Rédempteur plus volontiers que leurs aînés, parmi lesquels beaucoup étaient endurcis de coeur et attachés au monde. Quand il enseignait, il se mettait à leur niveau. Lui, le Roi des cieux, répondait à leurs questions et simplifiait son enseignement pour le rendre accessible à leur intelligence d'enfants. Il déposait dans leur esprit la semence de la vérité. Plus tard, elle germerait et porterait des fruits jusque dans la vie éternelle. Év 520 2 Lorsqu'il dit aux siens de ne pas interdire aux enfants de venir à lui, c'est à ses disciples de tous les temps que Jésus s'adressait, à ceux qui dirigent l'Église, aux prédicateurs, à ceux qui les assistent, à tous les chrétiens. Aujourd'hui même, Jésus attire les enfants à lui et nous exhorte à les laisser aller à lui, nous disant en substance: "Ils viendront à moi si vous ne les en empêchez pas." Év 520 3 Ne permettez pas à votre coeur inconverti de dénaturer la personne de Jésus. N'éloignez pas les enfants de lui par votre froideur et votre dureté de coeur. Ne leur donnez jamais lieu de croire que le ciel manquerait de charme pour eux parce qu'ils vous y retrouveraient. Ne décrivez pas le christianisme en des termes que les enfants ne peuvent comprendre. N'agissez pas comme si vous n'attendiez pas d'eux qu'ils donnent leur coeur au Christ dans leur jeune âge. Ne leur donnez pas l'impression que la religion du Christ est une religion triste, et qu'en se donnant au Sauveur ils doivent du même coup abandonner tout ce qui rend la vie agréable. Év 520 4 Travaillez avec le Saint-Esprit alors que celui-ci touche le coeur des enfants. Dites-leur que le Sauveur les appelle, qu'ils ne peuvent lui donner de joie plus parfaite qu'en s'abandonnant à lui dès leur plus tendre enfance. Év 521 1 Jésus considère ceux qu'il a rachetés par son sang avec une infinie tendresse. Il les aime d'un immense amour. Ils sont pour lui l'objet d'une affection inexprimable. Il se sent attiré non seulement par les enfants les plus attachants et les mieux éduqués, mais aussi par ceux qui, soit par hérédité soit par laisser-aller, font preuve d'un caractère déplaisant. -- The Ministry of Healing, 42-44 (1905). Év 521 2 Les premières impressions influencent la vie tout entière -- Les choses que nous enseignons aux jeunes et aux enfants font impression sur eux et influencent leur caractère bien au-delà de ce que les adultes s'imaginent. Alors que j'étais encore une enfant, un pasteur rendit visite à mon père, à Poland, dans l'État du Maine. Il lut le chapitre du livre des Actes décrivant la délivrance de Pierre et comment un ange arracha à l'ennemi la proie qu'il avait décidé de tuer. Lu lentement et avec solennité, ce chapitre fit une vive impression sur mon jeune esprit. Il est resté éminemment présent à mon esprit. Év 521 3 D'après la lumière que Dieu m'a accordée, je sais que nous aurions pu mieux faire en ce qui concerne l'éducation et la formation de notre jeunesse. Nous devrions lui apprendre à lire et à comprendre les Écritures. Lorsque nous organisons une réunion pour prédicateurs et membres d'église, nous devrions en organiser une autre pour les jeunes. Nous devrions prendre note de leurs noms. Tous devraient comprendre combien il est important d'instruire les jeunes dans l'intelligence des Écritures. Accomplissons cette oeuvre en nous fondant sur la simplicité de la vérité. Dirigez l'esprit des jeunes d'une vérité à l'autre, de plus en plus haut, leur montrant comment l'Écriture interprète l'Écriture, comment un passage devient la clé expliquant d'autres passages. Ainsi l'Écriture même sera le fondement de l'éducation, gardant toutes les pensées captives en Christ. -- Lettre 27a, 1892. Év 521 4 Campagnes d'évangélisation et réunions pour enfants -- Le troisième ange vole par le milieu du ciel. Sa bannière porte l'inscription: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus". Où que nous dressions une tente d'évangélisation, nous devrions, dès le début, faire de notre mieux pour prêcher l'Évangile aux pauvres et guérir les malades. En ouvrant les yeux de ceux qui sont spirituellement aveugles, nous avons ajouté de nombreuses âmes au nombre de ceux qui seront sauvés. Év 522 1 Nous devrions organiser des réunions pour enfants, non seulement en vue de les instruire ou de les distraire, mais afin qu'ils se convertissent. Et ils se convertiront. Si nous avons foi en Dieu, nous serons à même de leur montrer l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Il nous faut travailler pour tous ceux qui assistent à nos réunions d'évangélisation. Ce genre de travail doit s'adresser à tous, grands et petits, riches et pauvres. -- Manuscrit 6, 1900. Év 522 2 Gagner nos enfants au Christ en les aimant -- Par votre manière d'agir avec eux, vous pouvez, par la grâce du Christ, former le caractère des enfants pour la vie éternelle. En marchant dans la mauvaise voie vous développez en eux les traits de caractère du malin. N'agissez jamais par impulsion dans l'éducation de vos enfants. Mêlez d'affection votre autorité. Chérissez et cultivez ce qui est bon et aimable, et, en leur révélant le Christ, incitez-les à rechercher le bien suprême. Quand vous leur refusez ce qui ne peut que leur faire du tort, montrez-leur que vous les aimez et que vous cherchez leur bonheur. Moins ils sont aimables, plus il vous faut redoubler d'efforts pour leur montrer votre amour. Quand l'enfant sera persuadé que vous avez son bien à coeur, l'amour prendra soin des obstacles. C'est ainsi que le Sauveur agissait à l'égard des hommes. C'est ce principe qu'il nous faut introduire dans l'Église. -- Lettre 23a, 1893. Év 522 3 Un travail consciencieux en faveur des enfants -- L'intérêt manifesté par nos frères [en Australie] à l'égard du camp meeting dépasse de beaucoup ce que j'ai vu aux États-Unis ou ailleurs. Même pendant les vacances et les distractions qu'elles représentent, nous avons eu durant la semaine jusqu'à douze cents participants sous la tente, zélés et assidus. Beaucoup d'enfants non adventistes prennent part aux réunions. Dimanche dernier, quelque quatre cents assistaient aux réunions pour enfants. Celles-ci sont dirigées par soeur X. Elle groupe les enfants en classes séparées, animées par des instructeurs qu'elle dirige et assiste dans leurs travaux. Autant qu'il est possible, on suit les méthodes du jardin d'enfants. ... Év 523 1 L'argent consacré aux Gospel Wagons* aurait porté plus de fruit si on l'avait investi dans quelque chose de plus solide et de plus durable. Év 523 2 Ces Gospel Wagons contribueront certainement à faire du bien, mais j'ai vu que leurs résultats ne tarderaient pas à être décevants. En revanche, le Seigneur m'a montré un autre genre de travail. Il s'agissait de tentes que l'on dressait de lieu en lieu à la bonne saison. En beaucoup d'endroits, on tenait des assemblées annuelles. Des hommes capables, consacrés à Dieu, en avaient la direction. Des adjoints compétents les secondaient. On tenait aussi des réunions pour enfants, et des réunions de réveil, invitant les gens à prendre position pour la vérité. ... Év 523 3 On a fait durant cette assemblée annuelle le travail qui convient. Les réunions, ou jardins bibliques pour enfants, ont porté du fruit. Une fois rentrés chez eux, les enfants répètent les enseignements qu'on leur a donnés. Les mamans, intéressées, les préparent avec soin pour l'école. La plupart d'entre eux viennent de familles non adventistes. La semence de la vérité biblique a touché leurs coeurs. Ce n'est pas un travail facile, mais il porte des fruits. Il marque le coeur des parents aussi bien que celui des enfants. C'est au dernier jour seulement que sera révélé le bien que ces réunions auront fait. Il y a là un vaste champ à cultiver. Il nous faut poursuivre ce travail. Où pourrait-on faire meilleur usage de ces talents? Ceux qui sèment dans ces conditions sèment pour la moisson à venir... Des femmes, des hommes et des enfants expriment le désir de savoir ce qu'il faut faire pour hériter la vie éternelle. -- Lettre 2, 1899. Év 523 4 Les enseignements de la nature -- Nous avions des réunions pour enfants deux fois par jour. Après l'étude du matin, lorsque le temps le permettait, instructeurs et enfants partaient pour une longue promenade. Durant la promenade, on s'arrêtait le long d'une rivière ou dans un champ, pour s'instruire au moyen d'une leçon tirée de la nature. De retour au camp, les enfants étaient généralement tranquilles et raisonnables après une promenade de ce genre. Trente d'entre eux participaient aux réunions du matin qui leur étaient réservées. L'après-midi, lorsque les enfants du voisinage qui fréquentaient l'école locale se joignaient à eux, on en comptait cinquante ou soixante. -- Manuscrit 27, 1895. Év 524 1 Atteindre les parents par le moyen des enfants -- Nos assemblées annuelles sont l'un des instruments les plus efficaces de l'oeuvre de Dieu. A chacune d'entre elles il nous faut nous occuper des enfants. Que des ouvriers qualifiés ne cessent de les instruire. Demandez à Dieu de bénir la semence que vous répandez, et l'Esprit de Dieu se saisira même de ces plus petits. Par leur moyen, beaucoup de parents seront touchés. -- Manuscrit 52, 1900. ------------------------Chapitre 140 -- Dans les centres touristiques Év 524 2 Pourquoi Jésus choisit Carpernaüm -- Durant son ministère terrestre, le Sauveur saisit les occasions qui se présentaient à lui le long des routes qu'il fréquentait. C'est à Capernaüm que Jésus s'arrêtait durant ses voyages. On l'appela bientôt "sa ville". Elle convenait bien pour le genre d'activité auquel il se livrait. A la fois sur la route de Damas à Jérusalem, et de là vers l'Égypte, et sur celle menant à la Méditerranée, Capernaüm était un centre de passage important. Des gens venus de nombreux pays y passaient, ou s'arrêtaient pour s'y reposer. Jésus pouvait y rencontrer des représentants de toutes les nations et de toutes les classes sociales, riches et puissants, pauvres et humbles. Ses enseignements franchiraient les frontières et atteindraient de nombreux foyers. L'étude des prophéties s'en trouverait encouragée, l'attention de chacun attirée sur le Sauveur, et sa mission proclamée de par le monde. -- Testimonies for the Church 9:121 (1909). Év 524 3 Attirer l'attention des multitudes -- Dans les lieux de cure et les centres touristiques renommés dans le monde, là où par milliers les hommes cherchent la santé et le plaisir, il nous faut des prédicateurs et des représentants-évangélistes capables d'attirer l'attention des foules. Que ces ouvriers cherchent des occasions de présenter le message pour notre temps; qu'ils tiennent des réunions chaque fois que la chose est possible. Qu'ils n'hésitent pas à parler aux gens. Secondés par la puissance du Saint-Esprit, qu'ils prêchent le message que proclamait Jean-Baptiste: "Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." Matthieu 3:2. La Parole de Dieu doit être prêchée avec clarté et puissance, afin que ceux qui ont des oreilles entendent la vérité. C'est ainsi que ceux qui ne le connaissent pas entendront l'Évangile de la vérité présente. Beaucoup l'accepteront, et l'emmèneront avec eux dans leurs demeures, dans toutes les parties du monde. -- Testimonies for the Church 9:122 (1909). Év 525 1 Réunions sous la tente dans les grands centres touristiques -- Il nous faut soutenir des efforts sous la tente auprès comme au loin dans autant de grands centres touristiques que les moyens en ouvriers de la fédération de... le permettent. Il est impératif que nous nous rendions compte de l'importance de travailler dans de tels endroits. -- Lettre 138, 1902. Év 525 2 Les centres de grand passage -- Nous devons faire un travail particulier là où il y a des allées et venues continuelles de gens. Le Christ consacra une bonne partie de son temps à Capernaüm, parce que nombreux étaient ceux qui passaient par ce lieu et s'y arrêtaient. -- The Review and Herald, 12 juillet 1906. Év 525 3 Des ouvriers pour les centres de tourisme -- Il est difficile de trouver des jeunes gens et des jeunes filles compétents qui puissent s'établir dans une ville et y accomplir une oeuvre efficace. Nous avons grand besoin de jeunes gens solidement établis dans la vérité du triple message et que nous puissions envoyer dans ces centres de tourisme où beaucoup se rendent pour y trouver santé et plaisir -- des jeunes gens qualifiés pour se mêler à eux, offrant aux uns leur aide en temps opportun, et une parole d'encouragement aux autres. -- The Review and Herald, 12 juillet 1906. ------------------------Chapitre 141 -- Réunions en plein air Év 525 4 Beaucoup seront atteints grâce à cette méthode -- Il nous faut travailler davantage dans les grandes villes. Il est des endroits où les réunions en plein air sont le moyen le plus efficace d'atteindre les gens. Beaucoup pourraient accomplir ce genre de travail. Il faut cependant qu'ils se revêtent de l'armure de la justice du Christ. Bien qu'il nous faille faire preuve de bienséance et de bon sens, nous nous montrons souvent trop mièvres dans notre travail. -- An Appeal for Missions, 15 (1898). Év 526 1 Avantages relatifs des méthodes de travail -- Nous pouvons à l'occasion tenir des réunions en plein air. Dans certaines circonstances, c'est le meilleur moyen d'atteindre les gens. Mais de telles réunions, tenues d'une manière suivie, ne peuvent actuellement produire les résultats escomptés. Un ouvrier n'y trouve pas l'occasion de faire vraiment ses preuves dans l'exercice de son ministère. Un message entendu par hasard peut fort bien, grâce à d'autres circonstances favorables, incliner l'esprit dans une nouvelle voie et conduire à la conversion; mais les cas de ce genre sont rares. -- Gospel Workers 1892:339, 340 (1892). Év 526 2 Un prédicateur ne peut, dans une réunion en plein air, rassembler les gerbes et présenter à Dieu tout homme parfait en Jésus-Christ. On peut parfois, dans ce genre de travail, faire beaucoup de bien. Mais d'une manière générale, il est préférable d'atteindre les foules par un autre moyen. -- Lettre 2, 1885. Év 526 3 Prêcher le Christ dans une famille, au coin du feu, ou au cours de réunions tenues dans des demeures privées, est souvent une méthode plus efficace pour conduire les âmes à Jésus que les sermons prononcés en plein air, à une foule de passants, allant et venant, ou même dans des salles publiques ou des églises. -- Gospel Workers, 193 (1915). Év 526 4 Réunions de tempérance -- Il nous faut travailler dans les parties enténébrées de la terre. ... J'ai souvent parlé en plein air à des groupes de personnes rassemblées pour m'entendre. J'ai vu des femmes, leurs enfants dans les bras, debout, une heure entière, pour m'entendre. Il y avait des hommes et des femmes partout autour de moi. Je leur ai demandé: "Combien parmi vous croient réellement en Jésus-Christ? Combien d'entre vous sont chrétiens? Si vous l'êtes, levez la main." Pas une seule main ne s'est levée. Avaient-ils besoin du Christ? N'avaient-ils pas besoin de la connaissance de la vérité? N'avaient-ils pas besoin d'apprendre les rudiments de la tempérance? Sans aucun doute. Év 527 1 Dieu désire que nous soyons là où nous pouvons avertir le monde. Il désire que nous parlions de la tempérance. Par leurs mauvaises habitudes dans le boire et le manger, les hommes détruisent le peu d'intelligence et de jugement qui leur reste. Il n'est pas nécessaire que nous nous armions de haches pour nous frayer un chemin dans les bars qu'ils fréquentent. Nous disposons d'une arme beaucoup plus puissante: la Parole du Dieu vivant. Cette Parole peut se frayer un chemin à travers les ténèbres dont Satan s'efforce de couvrir leur route. Dieu est puissant et fort. Il parlera à leurs coeurs. Nous l'avons vu à l'oeuvre. Nous avons vu des âmes se donner à la vérité. -- The General Conference Bulletin, 23 avril 1901. ------------------------Chapitre 142 -- Satan prend pied par le truchement des fausses doctrines Év 528 1 L'erreur, parasite de la vérité -- Satan n'a cessé de tromper, introduisant une multitude d'erreurs pour obscurcir la vérité. L'erreur ne peut subsister par elle-même. Elle disparaîtrait rapidement si, tel un parasite, elle ne s'accrochait à l'arbre de la vérité. L'erreur tire sa force de la vérité divine. Les traditions humaines, comme autant de microbes malfaisants, s'agglutinent à la vérité de Dieu. Les hommes en viennent à les considérer comme faisant partie intégrante de la vérité. Par le moyen de fausses doctrines, Satan prend pied et captive l'esprit de l'homme, l'amenant à professer des théories qui n'ont aucun rapport avec la vérité. Les humains enseignent non sans impudence comme vérités des commandements d'hommes; et ces traditions, transmises d'une génération à l'autre, exercent leur pouvoir sur l'esprit. Le temps, cependant, ne suffit pas à transformer l'erreur en vérité, pas plus que les fardeaux qui l'accablent ne transforment la plante de la vérité en parasite. L'arbre de la vérité porte son propre fruit. Celui-ci témoigne de son origine et de sa nature. Le parasite de l'erreur, lui aussi, porte son fruit. Il révèle une origine radicalement différente de celle de la plante d'origine céleste. Év 529 1 C'est par le moyen de théories erronées et de traditions que Satan s'empare de l'esprit humain. Il peut juger de l'étendue de son autorité en fonction de l'apostasie qui règne sur la terre. Même les Églises qui font profession de christianisme se sont détournées de la loi de Dieu et ont établi de faux critères. Satan a contribué à tout cela. En amenant les hommes à se donner des lois prétendument divines, il mutile la personnalité humaine, forçant les hommes à reconnaître sa souveraineté. Il ne cesse de s'opposer à la loi de Dieu dont il nie l'autorité. Toute oeuvre mauvaise trouve son origine en lui et prospère grâce à lui. -- The Review and Herald, 22 octobre 1895. Év 529 2 La voie de la vérité et celle de l'erreur -- Les anges de Satan ont l'art de faire le mal. Ils imagineront ce que certains regarderont comme un nouveau pas dans la connaissance de la vérité, une lumière nouvelle et merveilleuse. Bien que dans une certaine mesure ce message ne soit pas dénué de vérité, il sera mêlé d'inventions humaines, et au lieu de la vraie doctrine, il enseignera des commandements d'hommes. Le moment est venu de veiller et de prier avec plus d'ardeur que jamais. Beaucoup de choses apparemment bonnes devront être attentivement examinées, dans un esprit de prière, car ce sont autant de stratagèmes du malin appelés à conduire les hommes sur un chemin si proche de celui de la vérité qu'il sera difficile de les distinguer l'un de l'autre. L'oeil de la foi ne manquera pas, cependant, de reconnaître ce qui différencie cette voie, aussi imperceptiblement que ce soit, du chemin de la vérité. Au premier abord on pourra s'y tromper et la croire droite, mais bientôt on s'apercevra qu'elle diverge carrément de la voie qui mène au ciel et à la sainteté. Mes frères, je vous exhorte à aplanir le chemin sous vos pieds, de peur que les boiteux ne s'en détournent. -- Manuscrit 82, 1894. Év 529 3 L'erreur présentée comme vérité biblique -- Il n'est plus possible de se fier aux doctrines telles qu'elles nous sont présentées. Il nous faut les vérifier à la lumière de la Parole de Dieu. De dangereuses hérésies seront proclamées comme doctrines bibliques. Il nous faut nous familiariser avec la Bible afin d'être en mesure de les affronter. La foi de chacun sera mise à l'épreuve. Chacun de nous sera soumis à un sérieux examen. -- The Review and Herald, 3 mai 1887. Év 530 1 Satan tord le sens des Écritures -- Il nous faut tous nous familiariser avec la Parole de Dieu, car Satan tronque et tord les Écritures. Les hommes suivent son exemple, ne présentant qu'une partie de la Parole de Dieu à ceux qu'ils souhaitent conduire dans l'erreur, et leur cachant ce qui pourrait démasquer leurs plans. Le privilège de se fonder sur cette déclaration décisive: "Ainsi parle le Seigneur..." appartient à tous. Év 530 2 De faux bergers enseigneront l'erreur et se livreront au mal. Il nous faut apprendre aux enfants à bien connaître la Parole de Dieu, afin qu'ils soient capables de discerner quand l'Écriture est citée correctement et quand elle est tronquée, dans l'intention de tromper. -- Manuscrit 153, 1899. Év 530 3 Des chefs spirituels trompeurs -- Beaucoup de dirigeants religieux de notre temps, la Bible ouverte devant eux, et avec des marques de respect pour ses enseignements, ne font que détruire la confiance en la Parole de Dieu. Ils s'acharnent à la disséquer et ils érigent leurs propres opinions au-dessus des déclarations les plus catégoriques. Dans de telles mains, la Parole de Dieu perd son pouvoir régénérateur. Ceci explique pourquoi l'incrédulité triomphe et l'iniquité abonde. Év 530 4 Lorsque Satan réussit à saper la foi en la Bible, il dirige les hommes vers d'autres sources de lumière et de puissance. C'est ainsi qu'il s'introduit. Ils se placent sous l'influence des démons ceux qui se détournent des clairs enseignements de l'Écriture et de la conviction que le Saint-Esprit produit en eux. La critique et les spéculations qui se sont donné libre cours, touchant les Écritures, ont ouvert la voie au spiritisme et à la théosophie -- ces formes modernes de l'ancien paganisme -- et leur ont permis de s'établir au sein même de sociétés faisant profession d'être les Églises de notre Seigneur Jésus-Christ. Év 530 5 Parallèlement à la prédication de l'Évangile, une oeuvre se poursuit par l'intermédiaire d'esprits mensongers. On joue d'abord, par simple curiosité, avec ces esprits, mais on est vite leurré lorsqu'on voit à l'oeuvre une puissance surhumaine, et l'on ne peut plus alors échapper au contrôle direct d'une volonté étrangère. Év 531 6 Les barrières qui protègent l'âme sont renversées. Plus de digue contre le péché. Personne ne prévoit, alors, à quel degré de corruption il parviendra s'il repousse la protection de la Parole de Dieu et s'il rejette son Esprit. Un péché secret ou une passion dominante peut le retenir aussi captif que l'a été le démoniaque de Capernaüm. Pourtant une telle condition n'est pas sans espoir. -- Jésus Christ, 241, 242 (1898). Év 531 1 Erreur et fanatisme -- Dieu appelle les siens à révéler leurs convictions chrétiennes en pensées, en paroles et en actes. Luther affirme que c'est auprès des ecclésiastiques que la Bible court les plus grands dangers. Je puis dire que beaucoup de ceux qui prêchent la vérité n'ont pas été sanctifiés par elle. Ils ne possèdent pas la foi qui agit dans l'amour et purifie l'âme. Parce qu'ils s'habituent à traiter des choses saintes, beaucoup en viennent à manier la Parole de Dieu sans aucun respect. Ils n'ont pas marché dans la lumière, mais ont fermé les yeux devant elle. Év 531 2 Notre génération a rejeté la grâce que Dieu se proposait d'accorder à son peuple pour qu'au milieu des périls des derniers jours celui-ci ne soit pas vaincu par l'iniquité ambiante et n'unisse pas ses forces à celles d'un monde opposé à l'Église du reste. Sous prétexte de christianisme et de sanctification, l'impiété se manifestera au grand jour et se répandra. Elle prévaudra avec un incroyable succès et ce, jusqu'à ce que le Christ revienne pour être glorifié en ceux qui ont cru. Dans les parvis mêmes de la maison de Dieu, on verra des choses que bien peu imaginent. Les enfants de Dieu passeront par le creuset de l'épreuve pour que le Seigneur puisse distinguer "entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas". -- Manuscrit 15, 1886. Év 531 3 Conflit entre la religion et la fausse science -- J'ai été avertie que désormais on assistera à un conflit permanent. La science -- ou prétendue telle -- et la religion seront mises en opposition l'une avec l'autre, parce que les hommes, étant limités, ne comprennent pas la puissance et la grandeur de Dieu. Ces paroles de l'Écriture sainte me furent rappelées: "Il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux." Actes 10:30. On le verra certainement au sein du peuple de Dieu, et ce seront ceux qui sont incapables de saisir les vérités les plus merveilleuses et les plus importantes pour notre époque, celles qui sont essentielles au salut, tandis que des questions qui, comparativement, ne sont que grains de poussière et qui ne contiennent pas un atome de vérité sont mises en relief et magnifiées par la puissance de Satan, au point d'apparaître comme étant de première importance. Év 532 1 La perception morale de ces hommes est déficiente; ils n'éprouvent pas le besoin de l'onction céleste pour le discernement des choses spirituelles. Ils se croient trop sages pour risquer de se tromper. Les hommes qui n'ont pas une expérience spirituelle des choses de Dieu n'agiront pas avec sagesse en matière de responsabilités sacrées; ils confondront la lumière avec l'obscurité et des erreurs spécieuses avec la vérité. Ils prendront des fantômes pour des réalités et des réalités pour des fantômes. D'un atome ils feront un monde et d'un monde un atome. Ils seront victimes de tromperies et d'illusions semblables à des filets tendus par Satan pour empêtrer les pieds de ceux qui croient pouvoir marcher selon leur sagesse humaine et sans la grâce toute spéciale du Christ. Jésus a besoin non pas d'hommes qui voient les gens "comme des arbres, et qui marchent" (Marc 8:24), mais qui voient tout clairement. Il n'existe qu'un seul remède pour l'âme pécheresse, et, à moins qu'ils ne le reçoivent, les hommes iront d'illusion en illusion, jusqu'à ce que leurs sens soient déréglés. -- Manuscrit 16, 1890, p. 1. ------------------------Chapitre 143 -- Les miracles ne sont pas un critère de vérité Év 532 2 Satan fera des miracles -- Nombreux sont ceux qui refusent le message que le Seigneur leur adresse et essaient de trouver des points d'appui pour leurs doutes, afin d'en tirer prétexte pour rejeter la lumière céleste. En présence de l'évidence la plus convaincante, ils disent, à l'instar des juifs: "Montre-nous un miracle, et nous croirons. Si ces messagers ont la vérité, pourquoi ne guérissent-ils pas les malades?" ... Év 532 3 Si leurs yeux pouvaient s'ouvrir, ces incrédules verraient de mauvais anges exulter de joie autour d'eux, et chanter victoire de posséder un tel pouvoir trompeur. Le jour est proche où Satan répondra à la requête de ces sceptiques et accomplira de nombreux miracles pour étayer la foi de tous ceux qui comptent sur ce genre de signe. Terrible sera la condition de ceux qui se bouchent les yeux pour ne pas voir la lumière de la vérité et qui par ailleurs demandent des miracles pour les confirmer dans leur illusion -- Lettre 4, 1889. Év 533 1 Guérisons miraculeuses et fanatisme -- Nos établissements médicaux ont pour but d'atteindre une classe sociale qui ne peut l'être par aucun autre moyen. "Pourquoi, demandet-on ici et là, ne prie-t-on pas pour obtenir la guérison miraculeuse des malades, au lieu de construire des institutions médicales?" Si nous le faisions, cela susciterait dans nos rangs beaucoup de fanatisme. Ceux qui sont très sûrs d'eux entreraient en action, comme l'ont fait certains à ..., et qui ont beaucoup parlé de la chair sainte. Ces gens sont partis à la dérive à cause des supercheries du spiritisme. Lors de la Conférence Générale de 1901, ils ont été réprimandés par l'intermédiaire d'un message que j'avais reçu pour eux de la part du Seigneur. Si nous avions emprunté les voies que d'aucuns aimeraient nous voir suivre, des groupes se formeraient, où se produiraient des manifestations spirites qui troubleraient la foi de beaucoup. ... Év 533 2 Des erreurs surgiront et l'on professera des doctrines étranges. Quelques-uns abandonneront la foi, prêtant l'oreille à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Dès que nous eûmes installé notre premier établissement médical, de telles choses se sont produites. Elle étaient semblables aux erreurs qui se sont manifestées peu après la déception de 1844. A cette époque, une forte vague de fanatisme se fit jour, qui, à en croire ses promoteurs, était une manifestation du Saint-Esprit. Un message me fut donné pour stigmatiser cette oeuvre néfaste. -- Lettre 79, 1905. ------------------------Chapitre 144 -- Sanctification et sainteté illusoires Év 533 3 Doctrines subtiles et dangereuses -- Nous aurons affaire à de fausses doctrines de toute sorte; si nous ne connaissons pas bien les paroles du Christ et si nous ne suivons pas ses directives, nous nous égarerons. L'une des plus dangereuses de ces doctrines concerne une sanctification illusoire. D'aucuns prétendent être saints, tout en transgressant les commandements de Dieu. Leur assertion selon laquelle ils sont sans péché est fausse et doit être repoussée. ... Év 534 1 Une autre doctrine qui sera enseignée consiste en ceci: tout ce que nous avons à faire est de croire en Christ -- de croire qu'il a pardonné nos péchés, et qu'une fois pardonnés, il nous est impossible de pécher. C'est là un piège de Satan. Il est vrai que nous devons croire en Christ: il est notre seul espoir de salut. Mais il est également vrai que nous devons travailler quotidiennement à notre salut individuel, non avec présomption, mais avec crainte et tremblement. Philippiens 2:12. Nous devons employer au service de Dieu toutes les capacités de notre être, et une fois que nous aurons fait notre maximum, nous devrons néanmoins nous considérer comme des serviteurs inutiles. La puissance divine se joindra à nos efforts, et alors que nous nous cramponnerons à Dieu par la main de la foi, le Christ nous communiquera sa sagesse et sa justice. Ainsi, par sa grâce, nous pourrons bâtir sur un fondement solide. -- Manuscrit 27, 1886. Év 534 2 Sainteté illusoire -- Ceux qui veulent suivre le Christ doivent être enracinés dans les principes de la vérité. Il leur faut comprendre ce que la Bible enseigne concernant la foi et la sanctification par la vérité. Ils doivent être si bien fondés dans cette connaissance qu'on ne saurait les en détourner pour adopter des conceptions fallacieuses sur la doctrine de la sainteté; mais ils seront en mesure de démontrer dans leur vie la réalisation pratique de ce principe d'origine céleste. Le peuple de Dieu doit être capable de distinguer le vrai du faux. Év 534 3 Certains professent la sainteté, affirment qu'ils appartiennent entièrement au Seigneur et se réclament des promesses de Dieu, mais par ailleurs ils n'obéissent pas à ses commandements. ... Év 534 4 Il est vrai qu'un grand nombre n'ont jamais reçu la lumière de la vérité présente mais, par la grâce que le Christ leur a donnée, observent la loi pour autant qu'ils la comprennent. Ceux qui vivent ainsi de leur mieux, selon la lumière qu'ils possèdent, n'appartiennent pas à la catégorie de personnes que Jean condamne. Ses paroles s'appliquent à ceux qui prétendent croire en Jésus et posséder la sainteté, alors qu'ils considèrent à la légère les exigences de la loi divine. Ils ont beau parler de l'amour de Jésus, leur amour n'est pas suffisamment profond pour les amener à l'obéissance. Le fruit qu'ils portent révèle la qualité de l'arbre. Il prouve que leur foi n'est pas réelle. Néanmoins, cette catégorie de gens, bien que n'ayant aucune prérogative à faire valoir, aucun droit à se réclamer des promesses de Dieu, revendiquent celles-ci avec audace. Quoiqu'ils ne donnent rien, ils réclament tout. Ils se bouchent les oreilles pour ne pas entendre la vérité et refusent d'écouter la déclaration décisive: "Ainsi parle l'Eternel"; mais en faisant profession de sainteté ils égarent un grand nombre de personnes, à cause de leur foi prétentieuse et sans fondement. -- Gospel Workers 1892:226, 227 (1892). Év 535 1 Autre doctrine fallacieuse: Peu importe ce que vous croyez -- Pour beaucoup, la religion n'est qu'une théorie. A leurs yeux, la piété s'exprime par une émotion joyeuse. Ils disent: "Venez à Jésus, et croyez en lui. Peu importe ce que vous croyez, aussi longtemps que vous êtes sincère dans votre croyance." Ils n'essaient pas de faire en sorte que le pécheur comprenne la véritable nature du péché. ... Év 535 2 Satan désire que tout transgresseur de la loi de Dieu prétende être saint. C'est d'ailleurs ce qu'il fait lui-même. Il est heureux lorsque les humains font reposer leur foi sur des doctrines fallacieuses et sur l'exaltation religieuse; car il peut se servir de telles personnes pour induire les âmes en erreur. Beaucoup de croyants soi-disant sanctifiés prêtent main forte à Satan pour accomplir son oeuvre. Ils parlent beaucoup de sentiment et de leur amour pour Dieu. Mais Dieu n'agrée pas leur amour, car c'est une tromperie de l'ennemi. Le Seigneur a donné la lumière à ces personnes, mais elles l'ont refusée. Avec le père du mensonge, elles recevront le salaire de la désobéissance. -- The Review and Herald, 26 juin 1900. Év 535 3 Autre erreur: les commandements auraient été abolis -- Le Christ en a averti ses disciples: "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs." Matthieu 7:15. Il nous exhorte à ne pas nous laisser séduire quand ces faux prophètes exposent leurs doctrines. Ils nous disent que les commandements de Dieu ont été abrogés à la mort du Christ. Ferons-nous confiance à ces hommes qui prétendent être sanctifiés tout en refusant d'obéir à Dieu? Ils prétendent que le Seigneur leur a dit qu'ils n'ont plus besoin d'observer les dix commandements mais le leur a-t-il réellement dit? Nullement: Dieu ne ment pas. Év 536 1 Satan, le père du mensonge, induisit Adam en erreur de la même façon, quand il lui dit qu'il n'avait pas besoin d'obéir à Dieu, et que, s'il transgressait la loi, il ne mourrait pas. Adam a été pris au piège, et, à cause de sa faute, il a déclenché un déluge de malédictions sur le monde. Satan dit aussi à Caïn qu'il n'était pas nécessaire qu'il se conforme exactement aux prescriptions divines concernant la manière d'offrir un agneau immolé. Caïn obéit à la voix du séducteur, et comme Dieu n'accepta pas son offrande tandis qu'il accueillit favorablement celle d'Abel, Caïn se mit en colère et tua son frère. Év 536 2 Nous devons savoir à quelle voix nous prêtons attention; s'il s'agit de celle du Dieu vivant et vrai ou de celle du grand apostat. ... Év 536 3 Lorsque le type rejoignit l'antitype à la mort du Christ, l'offrande sacrificielle cessa. Dès lors, la loi cérémonielle était abolie. Mais par la crucifixion, la loi des dix commandements fut confirmée. L'Évangile n'a pas abrogé la loi; il n'en a pas supprimé un seul trait de lettre. La loi nous engage toujours à la sainteté en toute chose. Elle est l'écho de la voix même de Dieu, qui adresse à chacun cette invitation: Monte plus haut. Sois saint, toujours plus saint. -- The Review and Herald, 26 juin 1900. Év 536 4 Un autre extrême -- En tant que peuple, nous sommes tombés dans l'erreur opposée. Nous reconnaissons les exigences de la loi de Dieu et nous enseignons aux gens qu'ils ont le devoir de lui obéir. Nous croyons qu'il faut donner tout, mais nous ne comprenons pas qu'il faut prendre aussi bien que donner. Nous n'avons pas cette confiance, cette foi qui permet à l'âme de demeurer en Christ. Nous réclamons peu, alors que nous devrions réclamer beaucoup; car les promesses de Dieu sont sans limites. Év 536 5 A cause d'un manque de foi, un grand nombre de ceux qui obéissent aux commandements de Dieu connaissent peu de paix et de joie; ils ne témoignent pas comme ils le devraient de la sanctification qui doit être le fruit de l'obéissance à la vérité. Ils ne sont pas enracinés en Christ. Beaucoup sentent qu'il y a des lacunes dans leur expérience chrétienne; ils désirent quelque chose qu'ils n'ont pas, et c'est pourquoi certains en viennent à assister aux réunions d'édification, tout en étant séduits par les sentiments de ceux qui transgressent la loi de Dieu. Év 537 1 Il est de notre devoir de prêcher la foi, de parler de l'amour du Christ en rapport avec les impératifs de la loi, car ils ne peuvent être compris séparément. Dans tous nos exposés, nous devrions mettre l'accent sur l'amour de Dieu, tel qu'il a été manifesté dans le Christ, l'unique espoir du pécheur, jusqu'à ce que les auditeurs prennent davantage conscience de sa puissance et de sa richesse. Si cela est fait comme il faut, on ne pourra pas dire que nous prêchons la loi, et que nous ne croyons ni à la repentance, ni à la foi, ni à la conversion. Nous devons faire fusionner ces thèmes, comme Dieu lui-même l'a fait; alors la vérité sera présentée dans sa plénitude, non comme une simple théorie, mais comme une puissance qui transforme le caractère. Elle sera prêchée avec une démonstration d'esprit et de puissance. De cette façon, ceux qui ont accepté les doctrines de la Bible ne seront pas sous-alimentés; ils sentiront l'influence vivifiante du Saint-Esprit. -- Gospel Workers 1892:227, 228 (1892). ------------------------Chapitre 145 -- Théories panthéistes et spirites Év 537 2 Danger de la fausse science et des théories fallacieuses -- Dans l'État du New Hampshire, certains divulguaient des conceptions erronées sur Dieu. Je fus éclairée sur le fait que ces hommes réduisaient à néant la vérité par leurs idées, dont quelques-unes débouchaient sur l'amour libre. J'ai vu que ces hommes séduisaient les âmes en présentant des théories spéculatives sur Dieu. ... Év 537 3 Entre autres opinions, ils prétendaient que ceux qui ont été sanctifiés une première fois ne peuvent plus pécher, et ils présentaient ces idées comme la nourriture de l'Evangile. Ces théories fallacieuses, avec le poids de leur influence trompeuse, ont fait beaucoup de mal à ceux qui les défendaient et aux autres. Ces personnes ont acquis et manifesté un pouvoir spirite sur ceux qui ne se rendaient pas compte du caractère pernicieux de ces théories habilement présentées. Il en est déjà résulté de grands maux. La notion selon laquelle tous sont saints aboutit à l'idée que les affections de ceux qui sont sanctifiés ne risquent nullement de les égarer. L'aboutissement de cette manière de voir fut la réalisation des mauvais désirs de coeurs qui, bien que soi-disant sanctifiés, étaient loin d'être purs en pensées et en actes. Év 538 1 C'est là seulement l'un des cas pour lesquels j'ai été appelée à reprendre ceux qui enseignaient la doctrine d'un dieu impersonnel diffus au milieu de la nature, et celle de la chair sainte. Év 538 2 Il viendra un temps où la vérité sera défigurée par les préceptes humains. Des théories trompeuses seront présentées comme s'il s'agissait de saines doctrines. La fausse science est l'un des moyens que Satan a utilisé dans les cours célestes, et elle est encore employée aujourd'hui... Je supplie ceux qui travaillent pour Dieu de ne pas prendre les contrefaçons pour des valeurs authentiques. Notre Bible est pleine de la plus précieuse vérité. Nous n'avons donc pas besoin de suppositions ou d'excitations illusoires. Dans l'encensoir d'or de la vérité, telle qu'elle est présentée dans les enseignements du Christ, nous trouverons ce qui est de nature à convaincre les âmes de péché et à les convertir. Exposez dans la simplicité du Christ les vérités qu'il est venu prêcher dans ce monde, et la puissance de votre message se fera sentir. Ne présentez pas des théories ou des critères qui n'ont aucun fondement dans la Bible. Nous avons d'impressionnants et solennels critères à mettre en relief. "Il est écrit" est le critère qui doit être inculqué à tous. -- The Review and Herald, 21 janvier 1904. Év 538 3 Autre théorie dangereuse: Dieu est une essence -- Des éléments spiritualistes, qui saperont la foi de ceux qui y prêtent attention, s'introduisent parmi nous. L'idée selon laquelle Dieu est une essence immanente à toute la nature est une des tromperies les plus subtiles de Satan. Elle nous donne une fausse conception de Dieu, et porte atteinte à sa grandeur et à sa majesté. Év 538 4 Les théories panthéistes sont contraires aux enseignements de la Parole de Dieu. Ces théories perdent les âmes. Les ténèbres sont leur élément, et la sensualité, leur sphère. Elles flattent le coeur naturel, et donnent libre cours à ses inclinations. Les accepter, c'est se séparer de Dieu. ... Év 538 5 Ce n'est que par la puissance de Dieu que les coeurs peuvent être soustraits à l'emprise du mal. Seul le sang du Crucifié opère la purification du péché; seule sa grâce peut nous rendre capables de résister aux tendances d'une nature corrompue et de les vaincre. Les théories spiritualistes au sujet de la divinité annulent cette puissance. En effet, si Dieu est une essence inhérente à toute la nature, alors il habite dans tous les hommes; et pour parvenir à la sainteté, ceux-ci n'ont qu'à développer la puissance qui est en eux. Év 539 1 La conclusion logique de ces théories, c'est qu'elles réduisent à néant le christianisme. La rédemption n'est plus indispensable, et l'homme devient son propre sauveur. D'après elles, la Parole de Dieu est inefficace, et ceux qui les acceptent s'exposent au danger de considérer toute la Bible comme une fiction. Ils peuvent estimer que la vertu est préférable au vice; mais en récusant la souveraineté de Dieu, ils mettent leur confiance dans leur propre force, laquelle est nulle devant Dieu. La volonté humaine, abandonnée à elle-même, n'a aucun pouvoir réel pour résister au mal et pour le vaincre. Les défenses de l'âme sont renversées. L'homme ne possède plus de barrière contre le péché. Après avoir rejeté les restrictions de la Parole et de l'Esprit de Dieu, il ne sait jusqu'où il peut tomber. Év 539 2 Ceux qui persistent dans ces théories ruineront leur expérience religieuse; ils n'auront plus aucune communion avec Dieu, et perdront la vie éternelle. Év 539 3 Les sophismes concernant Dieu et la nature, qui inondent le monde de scepticisme, sont inspirés par l'ange déchu. Celui-ci étudie la Bible; il connaît la vérité nécessaire à l'humanité, et il cherche à distraire les esprits des grands faits qui ont pour but de la préparer aux événements qui vont se produire dans le monde. Év 539 4 J'ai vu les conséquences de ces idées fantaisistes au sujet de Dieu: ce sont l'apostasie, le spiritualisme et l'amour "spirituel". Celui-ci, vers lequel tendent ces enseignements, était si bien caché qu'il était difficile tout d'abord de se rendre compte de son caractère réel. Jusqu'à ce que le Seigneur m'en eût donné l'explication, je ne savais pas comment l'appeler; mais j'ai reçu l'ordre de le nommer amour spirituel impie. -- Témoignages pour l'Église 3:321-323 (1904). ------------------------Chapitre 146 -- Diverses formes de spiritisme Év 539 5 Une puissance supra-humaine -- Le spiritisme est sur le point de réduire le monde en esclavage. Nombreux sont ceux qui croient que le spiritisme est fondé sur la tromperie et l'imposture, mais c'est loin d'être vrai. Une puissance supra-humaine est à l'oeuvre de diverses manières, et rares sont ceux qui ont une idée de ce que seront les manifestations du spiritisme dans l'avenir. Les déclarations des prédicateurs de notre pays sont à l'origine du succès du spiritisme. Ces prédicateurs ont fait passer pour des doctrines bibliques des erreurs qui émanent du grand séducteur. Év 540 1 La doctrine selon laquelle les morts sont conscients et d'après laquelle leurs esprits communiquent avec les vivants n'a aucun fondement dans les Ecritures. Et cependant, ces théories sont présentées comme vraies. Cette doctrine fallacieuse a ouvert la voie aux esprits de démons pour qu'ils trompent les humains en se faisant passer pour les morts. Des agents de Satan personnifient les morts et réduisent les âmes en esclavage. En réalité, Satan a une religion, une synagogue et de fidèles adorateurs. Pour grossir les rangs de ses adeptes, il emploie toutes sortes de séductions. -- Manuscrit 92, 1894. Év 540 2 Une séduction destinée à ceux qui sont dans la peine -- La déification des morts a joué un rôle primordial dans presque toutes les religions païennes; il en a été de même pour la prétendue communication avec les morts. On croyait que les dieux faisaient connaître leur volonté aux hommes et que, lorsqu'ils étaient consultés, ils leur donnaient des conseils. C'est sur ces croyances qu'étaient fondés les célèbres oracles de la Grèce et de Rome. Év 540 3 Même dans les pays de tradition chrétienne, on croit, aujourd'hui encore, à la possibilité d'une communication avec les morts. Sous le nom de spiritisme, la pratique qui consiste à entrer en relation avec des êtres qui se font passer pour les esprits des défunts s'est largement répandue. Elle cherche à tirer parti de l'affection de ceux qui ont enterré des êtres chers. -- The Signs of the Times, 23 juin 1890. Év 540 4 Supercheries et miracles -- Il [Satan] prend parfois l'apparence d'une ravissante jeune personne ou d'une belle silhouette. Il opère des guérisons et il est adoré comme un bienfaiteur de l'humanité par des mortels induits en erreur... Des milliers de gens s'entretiennent avec lui, reçoivent des instructions de ce dieu-démon et agissent conformément à ses enseignements. Le monde, qui prétend recevoir de tels bienfaits de la phrénologie et de l'hypnose, n'a jamais été aussi corrompu. Satan se sert de tout cela pour détruire les valeurs morales et pour jeter les bases du spiritisme. -- Testimonies for the Church 1:296, 297 (1862). Év 541 1 La fréquence des manifestations ira en s'accélérant -- Les spirites sont de plus en plus nombreux. Ils viendront à ceux qui ont la vérité comme Satan l'a fait à l'égard du Christ, les mettant au défi de démontrer leur puissance en accomplissant des miracles; les spirites voudront montrer ainsi qu'ils jouissent de la faveur de Dieu et qu'ils sont le peuple qui a la vérité... La seule sauvegarde pour les membres du peuple de Dieu est de bien connaître leur Bible, et d'être au clair sur nos convictions à propos du sommeil des morts. Év 541 2 Satan est un ennemi rusé, et il n'est pas difficile pour les anges déchus de personnifier des fidèles ou des pécheurs qui sont morts et d'en faire des représentations visibles aux yeux des humains. La fréquence de ces manifestations ira en s'accroissant. Ces phénomènes seront de plus en plus spectaculaires à mesure que nous approcherons de la fin des temps. -- The Review and Herald, 1 avril 1875. Év 541 3 Le monstre déguisé -- Des ecclésiastiques inspirés par Satan peuvent parfaitement déguiser ce monstre hideux, cacher ses difformités et le faire paraître beau aux yeux de beaucoup. Cet être prestigieux se présente dans une telle majesté satanique qu'il prétend avoir sous son pouvoir tous ceux qui ont affaire à lui, car ils se sont aventurés sur un terrain défendu et ont renoncé à la protection de leur Créateur. -- The Review and Herald, 13 mai 1862. Év 541 4 Phrénologie, magnétisme et spiritisme -- J'ai pu voir que des milliers d'hommes avaient été séduits et entraînés à l'incrédulité par la phrénologie et le magnétisme. Si l'esprit se laisse aller à ce courant, il est presque sûr de perdre l'équilibre et d'être la proie du démon. "Une vaine tromperie" remplit les esprits des pauvres mortels. Ils pensent qu'il y a en eux une puissance suffisante pour accomplir des prodiges et qu'ils n'ont pas besoin de recevoir celle d'en haut. Leurs principes et leur foi reposent sur "la tradition des hommes, les rudiments du monde, et non sur Christ". Év 542 1 Jésus ne leur a jamais enseigné cette philosophie. Rien de pareil ne se trouve dans ses enseignements. Il n'a jamais dirigé l'esprit des humains vers eux-mêmes, vers un pouvoir qu'ils détiendraient. Il les a constamment encouragés à regarder à Dieu, le Créateur de l'univers, comme à la source de toute force et de toute sagesse. ... Év 542 2 Les maîtres en spiritisme se présentent avec des manières plaisantes et fascinantes. Si l'on prête l'oreille à leurs fables, on est séduit par l'ennemi de toute justice et l'on est exposé à perdre le prix de la course. Une fois qu'on a été circonvenu par le maître trompeur, on est empoisonné moralement; la foi s'altère et s'évanouit. On cesse de croire que le Christ est le Fils de Dieu et de se mettre au bénéfice de son sang précieux. Ceux qui sont victimes de cette philosophie perdent à cause des séductions de Satan leur récompense céleste. Ils cherchent le salut dans leurs mérites, s'exercent à l'humilité, s'imposent des sacrifices, s'avilissent eux-mêmes et vont jusqu'à croire à de véritables non-sens, ajoutant du crédit aux idées les plus absurdes, prétendues révélations de leurs amis défunts. Satan les a aveuglés et a perverti leur jugement à tel point qu'ils ne distinguent plus le mal; aussi suivent-ils les instructions de ces amis qui seraient, paraît-il, devenus des anges dans un monde supérieur au nôtre. -- Témoignages pour l'Église 1:106, 107 (1862). Év 542 3 Science chrétienne, religions orientales et pouvoirs de guérison -- Nombreux sont ceux qui repoussent avec horreur l'idée d'aller consulter des médiums, mais qui sont séduits par des formes plus attirantes du spiritisme, telles que le mouvement Emmanuel. D'autres sont égarés par les enseignements de la Science chrétienne, par le mysticisme de la théosophie et d'autres religions orientales. Év 542 4 Les défenseurs de presque toutes les formes de spiritisme prétendent avoir le pouvoir de guérir les malades. Ils attribuent ce pouvoir à l'électricité, au magnétisme, aux prétendus "remèdes sympathiques" ou force latente que possède l'esprit humain. Et il y a bien des gens, même dans nos sociétés de tradition chrétienne, qui vont consulter ces guérisseurs, au lieu de se confier dans la force du Dieu vivant et dans la compétence de médecins chrétiens qualifiés. Év 543 1 La mère, qui se tient au chevet de son enfant, s'écrie: "Je n'en peux plus N'y a-t-il donc aucun médecin qui puisse guérir mon enfant?" On lui parle de merveilleuses guérisons accomplies par quelque voyant ou quelque magnétiseur, et elle confie son cher enfant à l'un d'eux, le plaçant véritablement entre les mains de Satan comme si ce dernier se tenait à ses côtés. Bien souvent, la vie future de l'enfant est alors dominée par une puissance satanique, à laquelle il semble impossible d'échapper. -- The Review and Herald, 15 janvier 1914. Év 543 2 Des bienfaits illusoires -- Ceux qui s'adonnent à la sorcellerie de Satan peuvent se vanter d'en avoir tiré de grands bienfaits, mais cela prouve-t-il que leur manière d'agir est sage et sans danger? Même si leur vie est prolongée, même s'il en résulte un avantage temporel? Au bout du compte, retirera-ton un bénéfice d'avoir méprisé la volonté de Dieu? En définitive, tout gain apparent s'avérera une perte irréparable. Nous ne saurions impunément renverser une seule barrière que Dieu a placée pour protéger son peuple contre la puissance de Satan. -- The Review and Herald, 15 janvier 1914. Év 543 3 Mise en garde contre les médecins occultistes -- Il y a danger de se détourner, ne serait-ce qu'un peu, des instructions du Seigneur. Lorsque nous nous écartons du clair sentier du devoir, il en résulte tout un enchaînement de circonstances qui nous entraîneront de plus en plus loin du droit chemin. Des relations aussi étroites qu'inutiles avec ceux qui n'ont aucun respect pour la volonté de Dieu exerceront une séduction sur nous avant même que nous en soyons conscients. La crainte de déplaire à nos amis mondains nous empêchera d'exprimer notre gratitude envers Dieu ou d'affirmer notre dépendance à son égard. ... Év 543 4 Les anges de Dieu protègent son peuple quand il marche sur le sentier du devoir; mais une telle protection n'est nullement assurée pour ceux qui s'aventurent délibérément sur le terrain de Satan. Un agent du grand séducteur dira et fera n'importe quoi pour arriver à ses fins. Peu importe qu'il se dise spirite, "électrothérapeute" ou "magnétiseur". Par des prétentions trompeuses, il gagne la confiance de ceux qui ne sont pas sur leurs gardes. De tels imposteurs prétendent lire dans la vie des gens et comprendre toutes les difficultés et les afflictions de ceux qui les consultent. Ces agents de Satan, se déguisant en anges de lumière, alors qu'une obscurité profonde règne dans leur coeur, témoignent un grand intérêt pour les femmes qui s'adressent à eux. Ils leur disent que tous leurs problèmes sont la conséquence d'un mariage malheureux. Même si cela est vrai, de tels conseillers n'améliorent pas la condition de ces femmes. Ils leur déclarent qu'elles ont besoin d'amour et de sympathie. Faisant mine d'être soucieux de leur bien-être, ils jettent un sort sur ces victimes sans méfiance et les charment comme le fait un serpent devant un oiseau tremblant. Bientôt, elles tombent totalement en leur pouvoir, et le péché, le déshonneur et la ruine en sont les terribles séquelles. -- The Review and Herald, 27 juin 1882. Év 544 1 Le laxisme le plus dégradant -- Bien qu'il fût une dénonciation du péché et l'annonce d'un châtiment, le message du démon à Saül n'avait pas pour objet de le réformer, mais de le pousser au désespoir et à la ruine. Cependant, le plus souvent, c'est la flatterie qui favorise le mieux les desseins du tentateur visant à leurrer les humains et à les conduire à leur perte. Dans l'Antiquité, l'enseignement des dieux-démons encourageait au laxisme le plus dégradant. Les préceptes divins condamnant le péché et prônant la justice étaient mis de côté; la vérité était considérée comme quantité négligeable, et la luxure n'était pas seulement permise, mais recommandée. Le spiritisme enseigne qu'il n'y a ni mort, ni jugement, ni rétribution, que "les hommes sont des demi-dieux non déchus", que le désir est la loi suprême, et que l'homme n'a de comptes à rendre qu'à lui-même. Les barrières que Dieu a érigées pour protéger la vérité, la pureté et le respect sont renversées; ainsi, beaucoup sont encouragés au péché. De telles théories ne trahissent-elles pas une origine semblable à celle du culte du démon? -- The Signs of the Times, 30 juin 1890. Év 544 2 Voix surnaturelles, médiums, voyants et chiromanciens -- Les voix surnaturelles qui se sont fait entendre à Ekron et à Endor égarent toujours, par leurs mensonges, les enfants des hommes. Le prince des ténèbres a simplement changé de déguisement. Les oracles païens de l'Antiquité ont leurs équivalents en la personne des médiums spirites, des voyants et des chiromanciens. Les mystères associés aux cultes païens sont remplacés par les associations et les séances secrètes, les arcanes et les prodiges des sorciers de notre époque. Et leurs déclarations sont reçues avec empressement par des milliers de personnes qui refusent par ailleurs d'accepter la lumière de la Parole ou de l'Esprit de Dieu. Ces personnes parlent avec mépris des magiciens des temps anciens, et pendant ce temps, le grand séducteur rit du triomphe qu'il remporte sur elles quand il les voit prises au piège de ses artifices changeants. Év 545 1 Les agents de Satan prétendent guérir les maladies. Ils attribuent leur pouvoir à l'électricité, au magnétisme ou à ce qu'il est convenu d'appeler les "remèdes sympathiques", alors qu'en fait, ils servent de fils conducteurs pour le courant électrique de Satan qui, par ce moyen, ensorcelle les corps et les âmes. -- The Signs of the Times, 24 mars 1887. Év 545 2 Le chemin de l'enfer -- Une philosophie sans fondements s'emploie à décrire le chemin de l'enfer comme une voie sûre. Faisant appel à une imagination fertile et utilisant des voix harmonieuses, le chemin large est présenté comme celui du bonheur et de la gloire. Comme Satan devant Eve, l'ambition fait miroiter aux yeux de certaines âmes abusées une liberté et une félicité qui leur avaient toujours semblé inaccessibles. Des hommes, qui ont suivi la voie large conduisant en enfer sont honorés, et, après leur mort, on considère qu'ils sont élevés aux meilleures places dans le monde éternel. Revêtu de lumière, Satan, apparaissant sous la forme d'un ange de haut rang, tenta sans succès le Rédempteur du monde. Mais quand il se présente aux humains sous les traits d'un ange resplendissant, il a davantage de succès. Il cache ses ignobles desseins: induire en erreur les imprudents qui ne sont pas solidement attachés à la vérité éternelle. -- The Review and Herald, 1 avril 1875. Év 545 3 La puissance de la prière -- La prière de la foi est la force principale du chrétien, et elle prévaudra certainement contre Satan. C'est pourquoi l'adversaire insinue que nous n'avons pas besoin de prier. Il déteste le nom de Jésus, notre Avocat; et quand nous venons à lui pour obtenir son aide, l'armée de Satan est en alerte. Si nous négligeons de prier, nous servons sa cause, car alors il nous est plus facile de souscrire à ses prodiges mensongers. -- Testimonies for the Church 1:296 (1862). ------------------------Chapitre 147 -- Fanatisme et extrémisme Év 546 1 Pseudo-visions -- De nombreuses erreurs se faisaient jour, et bien que je ne fusse guère plus qu'une enfant, je fus envoyée par le Seigneur de lieu en lieu pour reprendre ceux qui défendaient ces doctrines fallacieuses. Certains risquaient de tomber dans le fanatisme, et le Seigneur m'enjoignit de leur donner en son nom un avertissement du ciel. Év 546 2 Nous aurons encore à affronter les mêmes fausses doctrines. Certains prétendront avoir des visions. Quand Dieu vous montre clairement qu'une vision vient de lui, vous pouvez l'accepter comme vraie; mais dans le cas contraire, refusez-la. Car dans les pays étrangers comme en Amérique, les gens vont être menés de plus en plus à la dérive. Le Seigneur désire que son peuple agisse comme des hommes et des femmes de bon sens. Év 546 3 A l'avenir, il y aura des tromperies de toute sorte; c'est pourquoi nos pieds doivent reposer sur un terrain solide. Et nous avons besoin de piliers robustes pour soutenir l'édifice. Pas la moindre chose que Dieu a établie ne doit être enlevée... Où trouverons-nous la sécurité, sinon dans les vérités que le Seigneur nous a confiées durant ces cinquante dernières années? -- The Review and Herald, 25 mai 1905. Év 546 4 Théories séduisantes mais néfastes -- Des théories fallacieuses, cent fois répétées, sont aussi attirantes que le fut le fruit de l'arbre interdit dans le jardin d'Eden. Ce fruit était très beau et semblait bon à manger. Beaucoup d'âmes ont connu la destruction à cause des fausses doctrines. -- Manuscrit 37, 1906. Év 546 5 Quand les facultés spirituelles sont malades -- Chez certaines personnes, le sens de la vue devient affecté au point de devenir pratiquement nul. De même, dans les cas de fanatisme et d'extrémisme religieux, l'oeil de l'âme grâce auquel on peut distinguer le bien du mal devient si faible qu'on devient incapable de discerner quoi que ce soit clairement. Les facultés spirituelles sont anéanties, si bien qu'on n'est plus à même de distinguer l'esprit de la vérité et de la justice de l'esprit de l'erreur et du fanatisme. Év 547 1 Quand un homme ou une femme s'imagine voir des choses qui n'existent pas, c'est que ses facultés mentales sont malades. Il est grisé par ses illusions aussi réellement qu'un alcoolique finit par être intoxiqué par l'usage des boissons alcoolisées. Il y a inspiration, mais celle-ci n'est pas d'origine divine. Les facultés mentales sont perturbées. Que chacun mette en Dieu sa confiance et qu'il acquière une expérience saine et salutaire. -- Manuscrit 41, 1900. Év 547 2 D'un extrême à l'autre -- Il existe une catégorie de gens qui sont toujours enclins à s'engager sur une voie de traverse, qui sont sans cesse à l'affût de quelque chose d'étrange, de merveilleux et de nouveau; mais Dieu veut que nous agissions tous avec calme et prudence, et que nous pesions bien nos paroles en harmonie avec la vérité pour notre époque. La vérité qui est présentée aux gens devrait être dépouillée autant que possible de tout ce qui est émotionnel, tout en lui conservant la puissance et la gravité qui conviennent à sa dignité. Gardons-nous d'encourager les extrémistes -- ceux qui, comme leur nom l'indique, vont d'un extrême à l'autre. Év 547 3 Je vous engage à débarrasser votre enseignement de tout propos outrancier, tout ce que des gens manquant d'équilibre et d'expérience risquent de prendre au vol, ce qui les conduirait à des comportements désordonnés et infantiles. Il vous faut faire preuve de prudence dans tout ce que vous dites, de peur que vous n'incitiez quelqu'un à emprunter une mauvaise voie, et d'engendrer ainsi un désordre qui exigerait par la suite un travail très pénible pour y remédier. Cela engagerait les énergies des ouvriers dans des tâches qui n'entrent pas dans les plans de Dieu. Une seule manifestation de fanatisme dans nos rangs fermera beaucoup de portes aux principes les plus solides de la vérité. -- Manuscrit 82, 1894. Év 547 4 Cultivons le calme et la pondération -- Nous devons êtres calmes, réfléchis, et méditer les vérités révélées. L'agitation ne favorise ni la croissance en grâce, ni la vraie pureté, ni la sanctification par l'Esprit. Év 547 5 Dieu désire que nous présentions la vérité sacrée. Cela suffira à convaincre les contradicteurs. Il nous faut travailler avec sérénité et discernement. Év 547 6 Dieu invite son peuple à se conduire avec pondération et d'une manière sainte et conséquente. Nos membres devraient veiller à ne pas donner une fausse image des saintes doctrines de la vérité et à ne pas les déshonorer par des comportements étranges, par le désordre et le bruit. Autrement, les incroyants seraient portés à croire que les adventistes du septième jour sont un groupe de fanatiques. Cela créerait des préjugés qui empêcheraient les âmes d'accepter le message pour notre époque. Quand les croyants parlent de la vérité telle qu'elle est en Jésus, loin de soulever une tempête de confusion, il reflètent un calme empreint de sainteté et bienfaisant. -- Manuscrit 76a, 1901. Év 548 1 De pseudo-docteurs tordent le sens des prophéties -- Aujourd'hui comme au temps du Christ, les Écritures sont mal comprises et mal interprétées. Si les juifs les avaient étudiées avec un coeur sincère et un esprit de prière, ils auraient obtenu une juste vision de leur époque; plus encore: ils auraient su de quelle manière le Messie devait se manifester. Ils n'auraient pas confondu la seconde et glorieuse apparition du Christ avec sa première venue. Ils possédaient le témoignage de Daniel, celui d'Esaïe et d'autres prophètes, ainsi que les écrits de Moïse. Et voici que le Christ lui-même était au milieu d'eux; malgré cela, ils continuaient à sonder les Écritures pour trouver des indications concernant sa venue. Par leur comportement à l'égard de Jésus, ils accomplissaient point par point ce que les prophéties avaient annoncé à leur sujet. Ils étaient à ce point aveugles qu'ils ne se rendaient pas compte de ce qu'ils faisaient. Év 548 2 Nombreux sont ceux qui, de nos jours -- en 1897 -- en font autant, parce qu'ils n'ont pas compris les messages décisifs des premier, deuxième et troisième anges. Il en est qui entreprennent des recherches dans la Bible pour y découvrir des textes indiquant que ces messages n'interviendront que dans l'avenir. Ils arrivent à la conclusion que ces messages sont véridiques, mais ils ne les situent pas à la place convenable dans l'histoire prophétique. C'est pourquoi de telles personnes risquent d'égarer les gens pour ce qui concerne la chronologie de ces messages. Le jour du Seigneur s'approche avec certitude; et pendant ce temps-là, les hommes soi-disant sages et éminents se plaisent à parler d'"éducation supérieure". Ils ne connaissent pas les signes de l'avènement du Christ ou de la fin du monde. -- Manuscrit 136, 1897. ------------------------Chapitre 148 -- La divinité défigurée Év 549 1 Agir avec circonspection -- Nous avons pour principe de ne pas mettre en relief les points de notre foi qui sont en opposition directe avec les us et coutumes des gens; et cela, aussi longtemps que le Seigneur ne leur a pas donné l'occasion de savoir que nous croyons en Jésus-Christ, en sa divinité et en sa préexistence. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 253 (1895). Év 549 2 Nous aurons à affronter des enseignements erronés -- A bien des reprises, il nous faudra affronter l'autorité d'hommes qui étudient des sciences d'origine diabolique, par lesquelles Satan agit pour nier Dieu et le Christ. Le Père et le Fils ont chacun leur personnalité. Jésus a dit: "Moi et le Père nous sommes un". Jean 10:30. Cependant, c'est le Fils de Dieu qui est venu dans le monde sous forme humaine. Abandonnant robe et couronne royale, il a revêtu sa divinité d'humanité, afin que par son sacrifice infini le genre humain puisse devenir participant de la nature divine et qu'il échappe à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. -- Testimonies for the Church 9:68 (1909). Év 549 3 La vérité face aux manifestations spiritualistes -- J'ai reçu mission de déclarer: On ne doit pas se fier à ceux qui prônent des idées scientifiques avancées. Ils émettent des allégations comme suit: "Le Père est semblable à la lumière invisible; le Fils est la lumière incarnée et l'Esprit est la lumière diffusée". "Le Père est comparable à la rosée, vapeur invisible; le Fils est semblable à la rosée admirablement matérialisée; l'Esprit est comme la rosée tombée pour devenir source de vie". Voici une autre assertion: "Le Père est semblable à la vapeur invisible; le Fils est comme le nuage sombre; l'Esprit est la pluie qui se répand en ondées bienfaisantes". Év 549 4 Toutes ces conceptions spiritualistes ne sont que du vent. Elles sont erronées, imparfaites. Elles portent atteinte à la majesté de Celui qui ne saurait être comparé à quoi que ce soit de terrestre. Dieu ne peut être comparé aux choses qu'il a créées. Il ne s'agit que de choses terrestres qui sont frappées par la mélédiction divine à cause des péchés de l'homme. Ce qui est de la terre ne peut être utilisé pour décrire le Père. Le Père est la plénitude de la divinité dans une personne incarnée; il demeure invisible aux yeux des mortels. Év 550 1 Le Fils est la plénitude de la divinité manifestée. La Parole de Dieu le définit comme étant "l'empreinte de sa personne". Hébreux 1:3. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. Ainsi est exprimée la personnalité du Père. Év 550 2 Le Consolateur, que le Christ a promis d'envoyer après être remonté au ciel, est l'Esprit de la divinité dans toute sa plénitude qui met la puissance de la grâce divine au bénéfice de tous ceux qui acceptent le Christ comme Sauveur personnel et croient en lui. Il y a trois personnes vivantes dans la triade céleste: au nom de ces trois grandes puissances: le Père, le Fils et le Saint-Esprit, ceux qui donnent leur adhésion au Christ avec une foi vivante sont baptisés, et ces trois puissances coopéreront avec les sujets obéissants du Roi céleste dans leurs efforts pour vivre la vie nouvelle en Christ. -- Special Testimonies Series B 7:62, 63 (1905). Év 550 3 Le Fils de Dieu, personne distincte et préexistante -- Le Christ est le Fils de Dieu préexistant et qui possède une existence propre... Quand il parle de sa préexistence, le Christ évoque un passé lointain et sans limites. Il affirme qu'aussi loin que nous remontions dans le temps, il n'y a jamais eu un instant où il n'était en communion étroite avec le Dieu éternel. Celui dont les juifs écoutaient la voix avait été avec Dieu de toute éternité. -- The Signs of the Times, 29 août 1900. Év 550 4 Il était l'égal de Dieu, infini et tout-puissant... C'est le Fils, personne distincte et éternelle. -- Manuscrit 101, 1897. Év 550 5 Si les Saintes Ecritures nous parlent de l'humanité du Christ quand il était sur cette terre, elles nous parlent aussi clairement de sa préexistence. La Parole existait en tant qu'être divin, comme le Fils éternel de Dieu, en harmonie et en union intime avec son Père. Depuis toujours il fut le Médiateur de l'alliance, celui en qui tous les peuples de la terre -- juifs et gentils -- étaient bénis, à condition qu'ils l'acceptent. "La Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu." Jean 1:1. Avant que les hommes et les anges ne soient créés, la Parole était avec Dieu et était Dieu. -- The Review and Herald, 5 avril 1906. Év 551 1 Le Christ leur montre [aux juifs] que si, d'après eux, il a moins de cinquante ans, néanmoins, sa vie divine échappe à tout calcul humain. L'existence du Christ, antérieure à son incarnation, ne se mesure pas en chiffres. -- The Signs of the Times, 3 mai 1899. Év 551 2 Une vie originelle, non empruntée et qu'il ne tient de personne -- Jésus déclara: "Je suis la résurrection et la vie". En lui réside la vie, une vie originelle, non empruntée, et qu'il ne tient de personne. "Celui qui a le Fils a la vie". La divinité du Christ donne au croyant l'assurance de la vie éternelle. -- Jésus Christ, 526 (1898). Év 551 3 Avec le Père au Sinaï -- Quand ils [les enfants d'Israël] arrivèrent au Sinaï, il [Dieu] saisit cette occasion pour leur rappeler ses ordonnances. Le Christ et le Père, se tenant côte à côte sur la montagne, proclamèrent avec une impressionnante majesté les dix commandements. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 231 (1866). Év 551 4 Dignitaires célestes et éternels -- Dieu, le Christ et le Saint-Esprit, dignitaires célestes et éternels, les armant [les disciples] d'une force surhumaine... allaient faire avancer l'oeuvre avec eux, et convaincre le monde de péché. -- Manuscrit 145, 1901. Év 551 5 La personnalité du Saint-Esprit -- Nous devons prendre conscience du fait que le Saint-Esprit, qui est une personne tout comme Dieu lui-même, se trouve dans ces lieux. -- Manuscrit 66, 1899. (Extrait d'une causerie donnée aux étudiants du collège d'Avondale.) Év 551 6 Le Saint-Esprit est une personne, car il rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Quand ce témoignage est rendu, il établit lui-même sa propre véracité. A ce moment-là, nous croyons et nous avons l'assurance que nous sommes enfants de Dieu. ... Év 551 7 Le Saint-Esprit possède une personnalité; sinon, il ne pourrait pas rendre témoignage à et avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Il est aussi de toute évidence une personne divine; autrement, il n'aurait pas la faculté de pénétrer les secrets cachés dans la pensée de Dieu. "Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu". 1 Corinthiens 2:11. -- Manuscrit 20, 1906. Év 552 1 La puissance divine que possède la troisième personne de la Divinité -- Seule la puissance de Dieu que détient le Saint-Esprit, troisième personne de la Divinité, peut tenir en échec la puissance du mal. -- Special Testimonies Series A 10:37 (1897). Év 552 2 Coopérer avec les trois puissances suprêmes -- Nous devons coopérer avec les trois puissances suprêmes qui sont dans le ciel: le Père, le Fils et le Saint-Esprit; ces puissances travailleront par notre intermédiaire, faisant de nous des collaborateurs de Dieu. -- Special Testimonies Series B 7:51 (1905). ------------------------Chapitre 149 -- Sociétés secrètes Év 552 3 Le danger des sociétés secrètes -- L'exhortation du Seigneur: "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger" (2 Corinthiens 6:14) ne s'applique pas seulement au mariage des chrétiens avec des incroyants, mais à toutes les alliances dans lesquelles les parties sont étroitement associées et où l'unité d'esprit et d'action est nécessaire. ... Év 552 4 Le Seigneur déclare par la plume du prophète Esaïe: "Poussez des cris de guerre, peuples Préparez-vous au combat, et vous serez brisés; préparez-vous au combat, et vous serez brisés. Formez des projets, et ils seront anéantis; donnez des ordres, et ils seront sans effet: car Dieu est avec nous. Ainsi m'a parlé l'Eternel, quand sa main me saisit, et qu'il m'avertit de ne pas marcher dans la voie de ce peuple: N'appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration; ne craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés. C'est l'Éternel des armées que vous devez sanctifier, c'est lui que vous devez craindre et redouter." Ésaïe 8:9-13. Év 552 5 Certains se demandent s'il est bien pour des chrétiens d'adhérer à la franc-maçonnerie et à d'autres sociétés secrètes. Que chacun de nous prenne en considération les passages bibliques que nous venons de citer. Si nous sommes vraiment chrétiens, nous devons agir comme tels où que nous soyons, et nous devons tenir compte de ce qui nous est prescrit pour que nous soyons des chrétiens selon les critères de la Parole de Dieu. ... Év 553 1 Quand nous avons accepté le Christ comme notre Rédempteur, nous avons par là même accepté les conditions à remplir pour devenir des ouvriers avec Dieu. Nous avons conclu avec le Seigneur une alliance aux termes de laquelle nous nous engagions à lui appartenir entièrement; comme de fidèles dispensateurs de la grâce du Christ, pour travailler à l'édification de son royaume dans le monde. Chaque disciple a le devoir de consacrer toutes ses facultés -- celles de l'esprit, de l'âme et du corps -- à celui qui a payé de sa personne la rançon de nos vies. Nous nous sommes engagés comme soldats, pour entrer dans le service actif, pour subir des épreuves, des humiliations et des blâmes, pour combattre le bon combat de la foi, en suivant les traces du Chef de notre salut. Év 553 2 En ce qui concerne les associations du monde, êtes-vous fidèles à votre alliance avec Dieu? Ces associations contribuent-elles à orienter votre esprit ou celui des autres personnes vers Dieu, ou à détourner de lui votre intérêt et votre attention? Fortifient-elles vos relations avec les agents célestes, ou vous attirent-elles vers ce qui est humain en lieu et place de ce qui est divin? Év 553 3 Est-ce que vous servez, honorez et magnifiez Dieu, ou bien est-ce que vous le déshonorez en péchant contre lui? Est-ce que vous assemblez avec le Christ ou est-ce que vous dispersez? Cf. Matthieu 12:30. Ne l'oubliez pas: toutes les pensées, tous les plans et tout le dévouement que vous consacrez à ces sociétés ont été rachetés par le sang précieux du Christ. Etes-vous à son service quand vous vous associez à des athées, des infidèles, des hommes qui profanent le nom de Dieu, avec des piliers de cabaret, des ivrognes et des fumeurs impénitents? Év 553 4 S'il est vrai qu'il y a, dans ces associations, beaucoup de choses qui semblent bonnes, il y a par ailleurs bien des éléments qui réduisent à néant le bien, et qui font que ces associations sont préjudiciables aux intérêts spirituels. ... Év 553 5 A vous qui vous plaisez dans ces sociétés, qui aimez vous réunir avec d'autres personnes pour échanger des traits d'esprit, pour vous divertir et pour festoyer, je pose la question: Emmenez-vous le Christ avec vous? Cherchez-vous à sauver les âmes de vos amis? Est-ce dans ce but que vous vous retrouvez avec eux? Est-ce qu'ils constatent que vous êtes une incarnation vivante de l'esprit de Jésus? Est-il manifeste que vous êtes un témoin du Christ, que vous faites partie d'un peuple particulier, zélé pour de bonnes oeuvres? Est-il évident que votre vie s'inspire de ces divins préceptes: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée", et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même"? Matthieu 22:37, 39. ... Év 554 1 Ceux qui sont incapables de distinguer entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas peuvent être attirés par ces associations qui n'ont rien de commun avec Dieu, mais aucun chrétien digne de ce nom ne saurait grandir dans de tels milieux. L'air vivifiant du ciel en est absent. Là, l'âme du chrétien se dessèche, et elle se sent aussi privée des ondées rafraîchissantes du Saint-Esprit que les montagnes de Guilboa étaient dénuées de pluie et de rosée. Év 554 2 Il peut arriver que le disciple du Christ se trouve dans des circonstances où il doit regarder des scènes de plaisir malsain, mais c'est avec un coeur voilé de tristesse. Le langage employé là n'est pas celui de Canaan, et l'enfant de Dieu ne choisira jamais de son plein gré de tels spectacles. Quand, à son corps défendant, il se trouve placé dans un milieu qu'il n'a pas choisi, il doit s'appuyer sur Dieu, et le Seigneur le protégera. Mais quelle que soit la tentation à laquelle il est exposé, il ne doit à aucun prix sacrifier ses principes. Év 554 3 Le Christ n'incitera jamais ses disciples à prendre des engagements qui les lieraient à des personnes qui n'ont aucun contact avec Dieu, et qui ne sont pas sous l'influence du Saint-Esprit. Le seul critère valable du caractère est la sainte loi de Dieu; or, il est impossible à ceux qui ont adopté cette loi comme la règle de leur vie de faire cause commune avec ceux qui changent la vérité en mensonge, et qui considèrent l'autorité de Dieu comme une vue de l'esprit. Év 554 4 Il y a un abîme entre l'homme qui vit selon le monde et celui qui est fidèle à Dieu. Sur des sujets cruciaux -- Dieu, la vérité et l'éternité -- leurs pensées, leurs affections et leurs sentiments ne s'accordent pas. L'un se développe comme le blé destiné au grenier de Dieu; l'autre comme de l'ivraie vouée au feu destructeur. Comment peut-il y avoir communauté d'objectifs et unité d'action entre eux? "Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être l'ami du monde se rend ennemi de Dieu". Jacques 4:4. "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon". Matthieu 5:24. -- Should Christians Be Members of Secret Societies?, p. 3-10 (Publ. 1892). Év 555 1 Une séparation nette -- Le soir, j'ai rencontré frère X., et je lui ai dit que j'avais quelque chose à lui communiquer de la part du Seigneur. "Pourquoi ne pas m'en faire part tout de suite?" me répondit-il. J'étais très fatiguée, et il habitait..., à une quinzaine de kilomètres du bâtiment scolaire où je devais être logée. Cependant, je me suis levée et lui ai lu les cinquante pages où il était question du bureau, et notamment de ceux qui y travaillaient*. Év 555 2 Je lui ai parlé franchement et en termes clairs de son travail passé et quelle perte son départ avait été pour le bureau. Ses liens avec la franc-maçonnerie avaient absorbé son temps et affaibli ses facultés spirituelles. Cette société, qui comptait des incroyants, des buveurs et des gens de toute sorte, absorbait son esprit et ses pensées. Il avait partie liée avec ces organisations secrètes. La seule chose qu'il pouvait faire était de rompre avec elles et de se ranger résolument du côté du Seigneur; car il était impossible que cet homme serve Dieu et Mammon. Év 555 3 Il m'a dit: "J'accepte ce témoignage, et je tiendrai compte des instructions qu'il contient". -- Manuscrit 17, 1892. Év 555 4 Frère... était en bien mauvaise posture, comme un homme se trouvant au bord d'un précipice et qui perd l'équilibre. Je savais combien noble est la tâche qui consiste à s'occuper des esprits humains, et je fus reconnaissante quand le moment fut venu pour moi de l'avertir du danger qu'il courait. Le Dieu du ciel voudrait que nous fassions preuve de prudence quand nous avons à nous juger les uns les autres; êtres limités et faillibles que nous sommes, nous devrions nous défier de nous-mêmes, et craindre d'offenser Dieu en blessant l'âme de ses enfants. Il sont la propriété du Fils de Dieu, rachetés par son sang précieux, et ils ne doivent être ni accusés ni maltraités, en paroles ou en actes, car le Seigneur prendra leur défense. Év 556 1 Mercredi, je fus amenée à définir les principes dont nous devrions nous inspirer quand nous voulons nous occuper des âmes et les diriger dans le droit chemin. Nombreux sont ceux qui, dans le monde, portent leurs affections sur des choses qui peuvent être bonnes en elles-mêmes; malheureusement, ces choses les satisfont au point qu'ils ne recherchent pas les valeurs plus hautes et plus nobles que le Christ désire leur donner. Cela dit, nous ne devons pas essayer de les arracher brutalement à ce à quoi ils tiennent tant. Présentez-leur la beauté et le prix de la vérité. Incitez-les à contempler le Christ et son charme indicible; ainsi, ils se détourneront de tout ce qui attirait leurs affections loin de lui. -- Lettre 23a, 1893. Év 556 2 Un message de satisfaction -- Je suis très reconnaissante envers notre bon Père céleste qui, par sa grâce, vous a donné la force voulue pour que vous coupiez les ponts avec la loge maçonnique et avec tout ce qui se rattache à cette société. Il était dangereux pour vous d'entretenir des relations avec cette organisation secrète. Ceux qui se sont rangés sous la bannière ensanglantée du Prince Emmanuel ne sauraient faire cause commune avec les francs-maçons ou avec quelque organisation secrète que ce soit. Le sceau du Dieu vivant ne sera pas apposé sur quiconque maintient de tels rapports une fois que la lumière de la vérité a brillé sur son sentier. Le Christ n'est pas divisé; c'est pourquoi les chrétiens ne peuvent pas servir à la fois Dieu et Mammon. Le Seigneur déclare: "Sortez du milieux d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant". 2 Corinthiens 6:17, 18. -- Lettre 21, 1893. Év 556 3 Les gens induits en erreur par les sociétés secrètes -- Le monde est un théâtre dont les acteurs -- ses habitants -- se préparent à jouer leur rôle dans le dernier grand drame de l'histoire. Les multitudes que compte l'humanité ne parviennent pas à s'unir, sauf quand elles se liguent pour mettre à exécution leurs projets égoïstes. Dieu regarde. Ses plans concernant ses sujets déloyaux s'accompliront. Bien qu'il ait permis aux éléments générateurs de confusion et de désordre de sévir pendant un certain temps, le monde n'a pas été abandonné entre les mains des hommes. Une puissance d'en bas est à l'oeuvre pour mettre en scène les derniers grands actes du drame: Satan apparaissant sous les traits du Christ, et agissant avec toutes les séductions de l'iniquité chez ceux qui ont partie liée avec les sociétés secrètes. Ceux qui se laissent aller à leur passions pour les associations mettent en oeuvre les plans de l'ennemi. Et la cause sera inévitablement suivie d'effet. Év 557 1 La transgression est sur le point d'atteindre ses limites. Le désordre règne partout dans le monde, et les humains seront bientôt en proie à une grande frayeur. La fin est très proche. Celui qui connaît la vérité devrait se préparer à ce qui va bientôt s'abattre à l'improviste sur le monde. -- Testimonies for the Church 8:27, 28 (1904). ------------------------Chapitre 150 -- Combattre les enseignements erronés Év 557 2 Affronter les sophismes au moyen de la vérité -- Je suis chargée de vous dire qu'il n'est pas bon de vous complaire dans des sentiments spiritualistes, d'arrêter vos pensées sur des doctrines étranges et trompeuses, qui depuis des années se sont introduites parmi nous. Év 557 3 Nous avons également mieux à faire que de prêcher sur le panthéisme ou de lire des citations d'auteurs qui ont écrit sur ce sujet et sur les erreurs spécieuses, trompeuses auxquelles cette théorie nous conduit. Les déclarations contenues dans les Témoignages (Testimonies, vol. 8) suffisent à mettre nos membres en garde contre ces erreurs. Ces déclarations éclaireront davantage les esprits que toutes les explications ou théories que nos prédicateurs et nos professeurs peuvent proposer sur ces questions. Év 557 4 Si vous essayez de traiter ces sujets, vous ne ferez que répéter les sophismes de Satan, et vous aiderez l'adversaire à exposer ses théories fallacieuses. Ne répétez jamais, à aucun prix, l'erreur, mais enseignez toujours la vérité. Abreuvez les esprits et les coeurs des vérités sacrées pour notre temps. Év 557 5 Mettez l'accent sur la vérité présente, sur la seconde venue du Christ. Le Seigneur revient bientôt. Il ne nous reste que peu de temps pour prêcher la vérité pour cette époque -- cette vérité qui doit convertir les âmes. Celle-ci doit être présentée avec la plus grande simplicité, comme le Christ l'a fait, afin qu'elle soit accessible aux gens. C'est la vérité qui dissipera les nuages de l'erreur. Év 558 1 Faites connaître aux hommes et aux femmes la vérité présente. Parlez-leur de cette vérité. Remplissez leur esprit de la vérité. Construisez les citadelles de la vérité. Par égard pour eux, ne parlez pas aux gens des théories de Satan qu'ils n'ont pas besoin de connaître. Ce qui leur est utile, ce n'est pas un exposé sur les capacités séductrices de Satan, mais une présentation de la vérité telle qu'elle est en Jésus. Souvenez-vous qu'on peut prêter main-forte à l'adversaire en répétant ses mensonges. Moins nous nous occuperons de ces théories suspectes, moins nos esprits et nos principes en seront entachés et plus ils seront purs et limpides. ... Év 558 2 J'ai vu que nous ne devons pas engager de polémique sur ces théories spiritualistes; cela aurait pour effet de semer la confusion dans les esprits. Il ne devrait pas en être question dans nos réunions. Notre tâche ne consiste pas à les réfuter. Si nos prédicateurs et nos professeurs entreprennent l'étude de ces théories erronées, quelques-uns d'entre eux abandonneront la foi pour avoir prêté l'oreille à des esprits séducteurs et à des doctrines démoniaques. L'oeuvre du ministre de l'Évangile ne consiste pas à se faire l'écho des théories de Satan. ... Év 558 3 Défendez la vérité; exaltez la vérité; dites: "Il est écrit". -- Lettre 175, 1904. Év 558 4 Les tromperies doivent être habilement démasquées -- L'apôtre Paul nous avertit que "quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons". 1 Timothée 4:1. Nous devons nous y attendre. Nos plus grandes difficultés viendront de cette catégorie de personnes qui avaient jusque-là défendu la cause de la vérité, et qui ensuite se tournent vers le monde et foulent cette vérité aux pieds avec aversion et mépris. Év 558 5 Dieu a une oeuvre à faire accomplir à ses serviteurs fidèles. Les assauts de l'ennemi doivent être affrontés au moyen de la vérité de sa Parole. Les tromperies doivent être démasquées; elles doivent être révélées sous leur vrai jour et la lumière de la loi de Jéhovah doit briller de tous ses feux dans les ténèbres morales de notre monde. Nous devons faire connaître les exigences de sa Parole. Si nous négligeons d'accomplir ce devoir solennel, nous ne serons pas jugés innocents. Quand nous nous employons à défendre la vérité, ne cherchons pas à défendre notre moi, et ne prenons pas les choses au tragique lorsqu'on nous fait des reproches ou que l'on fait des déclarations inexactes à notre sujet. Ne soyons pas jaloux de notre amour-propre, mais soyons très jaloux pour ce qui touche à la loi du Très-Haut. Év 559 1 L'apôtre [Paul] écrit: "Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables". 2 Timothée 4:3. Partout, nous voyons des hommes qui se laissent réduire en servitude par les aberrations de ceux qui ne tiennent aucun compte de la Parole de Dieu; et quand on leur présente la vérité, ils trépignent d'impatience et de colère. Souvenons-nous de l'exhortation de l'apôtre adressée au serviteur de Dieu: "Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'oeuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère". 2 Timothée 4:5. ... Év 559 2 Nous devons aimer profondément les paroles de notre Dieu, afin de ne pas être contaminés par les agissements de ceux qui ont abandonné la foi. Nous devons affronter leur mentalité et leur influence avec la même arme que notre Maître a employée quand il fut assailli par le prince des ténèbres: "Il est écrit". Nous devrions apprendre à manier la Parole de Dieu avec dextérité, selon l'exhortation de Paul: "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité". 2 Timothée 2:15. Il faut travailler avec ardeur, prier et croire avec ferveur pour affonter les erreurs tortueuses des faux docteurs et des séducteurs; car, "dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles". 2 Timothée 3:1. -- The Review and Herald, 10 janvier 1888. Év 559 3 Ceux qui triompheront des séductions -- Le moyen par lequel le Christ a vaincu le méchant nous est encore offert: c'est la puissance de la Parole. Dieu ne s'impose pas à nos esprits; mais si nous désirons le connaître et faire sa volonté, cette promesse est pour nous: "Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres". Jean 8:32. "Si quelqu'un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si cet enseignement vient de Dieu". Jean 7:17. S'il se confie en ces promesses, tout homme peut être délivré des pièges de l'erreur et de l'emprise du péché. Év 560 1 Chacun est libre de choisir la puissance qui régira sa vie. Nul n'est tombé si bas, nul n'est si profondément avili qu'il ne peut obtenir la délivrance en Christ. Au lieu de prier, le démoniaque ne pouvait que prononcer les paroles de Satan; et pourtant, l'appel non formulé fut entendu. Même si aucun mot n'est prononcé, nul cri lancé par une âme en détresse ne restera sans réponse. Ceux qui accepteront de contracter alliance avec le Dieu du ciel ne seront pas abandonnés au pouvoir de Satan ou à la faiblesse de leur nature humaine. Le Seigneur leur adresse cette invitation: "Celui qui me prendra pour rempart avec moi fera la paix, il fera la paix avec moi". Ésaïe 27:5 (TOB). Les esprits des ténèbres lutteront pour garder une âme sous leur domination, mais les anges de Dieu combattront en sa faveur avec une puissance supérieure. -- The Desire of Ages, 258, 259 (1898). Év 560 2 Notre connaissance est limitée -- Des lettres nous sont parvenues qui font allusion à des points sur lesquels Dieu ne nous a pas donné de lumière, et nous n'hésitons pas à dire à ceux qui nous posent ces questions: Nous ne savons pas. La grande préoccupation de tout homme devrait être de connaître Dieu et d'appliquer ses préceptes. Heureux ceux qui entendent la Parole de Dieu et qui la gardent ... Év 560 3 Ceux qui se montrent si curieux de découvrir des choses qui n'ont pas été révélées dans les Écritures sont généralement des lecteurs superficiels pour ce qui touche aux sujets relatifs à la vie pratique de tous les jours... Nous devons faire connaître au monde ce que Dieu a jugé nécessaire de nous révéler. Nous n'agissons pas en accord avec la volonté de notre Père céleste quand nous nous livrons à des conjectures sur des questions qu'il a jugé bon de garder cachées à nos yeux. Chaque chrétien a le privilège de dire à ses semblables qu'il apprécie la valeur des vérités divines et les richesses de la vie éternelle en faisant toutes sortes de sacrifices pour obtenir la récompense promise. -- Manuscrit 104, 1898. ------------------------Chapitre 151 -- L'esprit du ministère Év 561 1 Se dévouer pour les âmes -- Quand le berger s'en va à la recherche de la brebis perdue, il ne doit pas faire preuve d'un intérêt mitigé, mais il doit travailler avec ardeur pour les âmes. Cela exige que l'on sonde son coeur avec sérieux, que l'on recherche Dieu dans un esprit de prière fervente, en vue de le connaître, lui et la puissance de sa grâce, "afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ". Ephésiens 2:7. -- Lettre 8, 1895. Év 561 2 Témoigner de la compassion envers les âmes perdues -- Combien peu d'entre nous considèrent le salut des pécheurs de la même manière que les habitants du ciel, c'est-à-dire comme un plan établi de toute éternité dans la pensée de Dieu C'est à peine si nous avons le dixième de la compassion que nous devrions avoir pour les âmes perdues. Il y en a tant à avertir encore, et cependant, combien peu de chrétiens manifestent le même amour que Dieu pour l'humanité, au point d'accepter de n'être rien, pourvu qu'ils puissent voir des âmes amenées à Jésus -- Ministère évangélique, 109, 110 (1915). Év 561 3 Consécration, amour et abnégation -- Celui qui travaille pour Dieu devrait mettre en oeuvre les plus hautes énergies mentales et morales dont il a été doté par la nature, la culture et la grâce divine. Mais son succès dépendra davantage du degré de consécration et d'abnégation qu'il manifestera dans l'accomplissement de sa tâche que de ses aptitudes naturelles ou acquises... La grâce de Dieu est l'élément primordial de la puissance salvatrice; sans elle, tous les efforts humains sont inutiles. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 537, 538 (1913). Év 562 1 Diffuser la lumière, la paix et la joie du Christ -- Le Seigneur veut avoir à son service des hommes qui s'oublient eux-mêmes dans les efforts qu'ils déploient pour le salut des âmes. Si nous menons notre existence sans laisser, le long de notre route, des marques d'amour et de compassion, notre vie est pire qu'un échec. Dieu refuse de collaborer avec des gens rigides, têtus et sans coeur. De telles personnes défigurent l'exemple que le Christ désire que ses ouvriers révèlent au monde. Dans quelque branche de l'oeuvre qu'ils travaillent pour le Seigneur, les ouvriers doivent joindre à leurs efforts la bonté, la bienveillance et l'amour du Christ. Év 562 2 Dieu veut employer à son service des porte-lumière qui rempliront le monde de la lumière, de la paix et de la joie du Christ. Il fera appel à des hommes humbles, qui auront conscience de leur faiblesse, et qui ne s'imagineront pas que la poursuite de son oeuvre dépend uniquement d'eux. Ces hommes se souviendront de ce que le service de Dieu exige d'eux: une élocution et une ligne d'action correctes. Ils montreront que le Christ habite dans leur coeur, et purifie tout leur être. -- Lettre 197, 1902. Év 562 3 Faisons preuve de simplicité -- Travaillons en usant de toutes nos capacités, et en essayant de rendre la vérité présente accessible à ceux qui ne la comprennent pas. La bénédiction du Seigneur reposera sur tous ceux qui accompliront son oeuvre intelligemment. ... Év 562 4 Cultivons la simplicité des petits enfants. Notre précieuse Bible, le Livre de Dieu, est notre instructeur. A tous ceux qui marchent humblement avec lui, le Seigneur donnera son Saint-Esprit, et il leur viendra en aide par l'intermédiaire des saints anges, de manière à produire une impression favorable sur les esprits. -- Manuscrit 77, 1909. Év 563 1 Savoir se dispenser des éloges -- Nous devons faire notre travail complètement et consciencieusement, même s'il n'y a personne au monde pour nous dire: "C'est très bien." Nos vies doivent être ce que Dieu a voulu qu'elles soient -- riches en bonnes oeuvres, en actes bienveillants et prévenants, en témoignages de douceur, de pureté et d'amour. C'est ainsi que nous pouvons représenter le Christ dans le monde... Les hommes accablés de travail, qui sont aux premières lignes dans la grande oeuvre du salut des âmes, sont ceux que Dieu honorera. -- Lettre 120, 1898. Év 563 2 Danger de la flatterie -- Fixez vos yeux sur le Christ. Ne fixez pas votre attention sur quelque prédicateur favori, en essayant de prendre exemple sur lui et d'imiter ses gestes; bref, en essayant d'être son disciple. Qu'aucun homme ne mette sur vous son empreinte. ... Év 563 3 Ne vantez personne; ne flattez personne, et ne permettez à personne de vous vanter ou de vous flatter. Satan s'en chargera suffisamment. Oubliez l'instrument, et regardez à Jésus. Louez le Seigneur. Donnez gloire à Dieu. Chantez à Dieu dans vos coeurs. Parlez de la vérité. Parlez de l'espérance chrétienne, du ciel des chrétiens. -- Manuscrit 8a, 1888. Év 563 4 Ne soyons pas susceptibles -- Ne soyons pas trop sensibles. Nous n'avons pas à être sur la défensive quand il s'agit de notre susceptibilité ou de notre réputation, mais nous avons à veiller au salut des âmes. C'est ainsi que nous oublierons les petites divergences que nous avons avec nos semblables. Quoi que l'on pense de notre personne, quoi que l'on nous fasse, rien ne doit nous priver de notre unité avec le Christ, de la communion avec le Saint-Esprit. -- The Ministry of Healing, 485 (1905). Év 563 5 Cultiver la bonne humeur et la joie -- Si nous avons l'assurance -- lumineuse et claire -- de notre salut, nous refléterons la bonne humeur et la joie qui conviennent à tout disciple de Jésus-Christ. L'influence adoucissante, apaisante de l'amour de Dieu, qui se traduit dans la vie de tous les jours, fera impression sur les esprits et sera une odeur de vie pour la vie. Mais si l'on fait preuve d'un esprit de condamnation, beaucoup d'âmes se détourneront de la vérité pour rejoindre les rangs de l'ennemi. Pensée solennelle entre toutes Se dévouer avec patience en faveur de ceux qui sont tentés exige que nous engagions un combat avec notre moi. -- Lettre 1a, 1894. Év 564 1 Doux et humble de coeur -- La qualité de notre oeuvre ne consiste pas à faire beaucoup de bruit dans le monde, à déployer un zèle, une ardeur et une activité animés par notre force. La qualité de notre oeuvre dépend de la mesure du Saint-Esprit que nous avons reçue. La valeur de notre oeuvre dépend aussi de notre confiance en Dieu, qui sanctifie notre esprit, afin que par la patience nous maîtrisions nos âmes. Nous devrions prier Dieu sans cesse pour lui demander d'accroître nos énergies, de nous rendre forts de sa force, et d'allumer dans nos coeurs la flamme de son amour. Ce sont ceux qui sont doux et humbles de coeur qui contribuent le mieux à l'avancement de la cause de Dieu. -- Manuscrit 38, 1895. Év 564 2 L'oeuvre de Dieu n'est pas la nôtre, mais la sienne -- Voilà ce qu'il nous faut comprendre: ce n'est pas notre oeuvre, mais celle de Dieu; nous sommes seulement des instruments entre ses mains pour l'accomplir. Nous avons besoin de rechercher le Seigneur de tout notre coeur, et il travaillera pour nous. -- The Review and Herald, 10 mai 1887. Év 564 3 Des sacrifices à chaque pas -- Nous approchons de la fin de l'histoire de cette terre, et nous devons faire progresser les différentes branches de l'oeuvre de Dieu en faisant preuve de beaucoup plus d'abnégation que ce n'a été le cas jusqu'ici. L'oeuvre à faire dans ces derniers jours est à caractère missionnaire. La vérité présente signifie un effort missionnaire complet. L'oeuvre à accomplir exige des sacrifices à chaque pas. Les ouvriers doivent être éprouvés et par là même purifiés, affinés, comme l'or éprouvé par le feu. -- The Review and Herald, 18 novembre 1902. Év 564 4 Des doctrines enseignées et vécues -- Les serviteurs de Dieu doivent veiller avec le plus grand soin aux doctrines qu'ils enseignent, à l'exemple qu'ils donnent et à l'influence qu'ils exercent sur ceux qui collaborent avec eux. Le grand apôtre en appelle à l'Église et à Dieu pour ce qui est de la véracité et de la sincérité de ce qu'il professait: "Vous êtes témoins, et Dieu l'est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable." 1 Thessaloniciens 2:10. -- The Review and Herald, 11 décembre 1900. Év 565 1 Évitez d'être impliqués dans des affaires commerciales -- Nous devons être ouvriers avec Dieu. Ceux qui sont à son service doivent rompre tous les liens avec des affaires commerciales qui auraient pour effet de ternir l'image chrétienne de leur personnalité. Les pêcheurs que le Sauveur appela abandonnèrent sur-le-champ leurs filets. Ceux qui se consacrent à l'oeuvre du ministère ne doivent pas s'engager dans des entreprises commerciales qui introduiraient un élément matériel dans leur vie et nuiraient à leur développement spirituel dans l'oeuvre que le Seigneur leur a confiée. -- Lettre 53, 1905. Év 565 2 Duplicité et vérité sont inconciliables -- Il ne doit y avoir aucune duplicité, aucune fausseté dans la vie de l'ouvrier. L'erreur est néfaste pour qui que ce soit, même quand elle est commise de bonne foi; mais quand il s'agit de la vérité, la duplicité est fatale. -- Medical Ministry, janvier 1891. Év 565 3 Danger de l'intransigeance -- Les hommes peuvent parler avec aisance de doctrines, et ils peuvent afficher une grande confiance dans des théories; mais sont-ils animés de la douceur et de l'amour du Christ? S'ils font preuve d'intransigeance, s'ils sont enclins à critiquer, ils renient le Christ. S'ils ne sont ni bienveillants, ni compatissants, ni patients, ils ne ressemblent pas à Jésus; ils se trompent eux-mêmes. Quand on manifeste un esprit contraire à celui de l'amour, de l'humilité et de la douceur du Christ, on le renie, quoi que l'on affirme par ailleurs. -- The Review and Herald, 9 février 1892. Év 565 4 Exprimer des paroles de confiance et d'encouragement -- Prenons garde à nos paroles. Parlons de foi, et nous aurons la foi. N'introduisez jamais une pensée de découragement dans l'oeuvre de Dieu. Ne prononcez jamais une seule parole de doute, ce serait une graine semée dans le coeur de celui qui l'a prononcée et dans ceux qui l'ont entendue, une graine qui produirait une moisson de découragement et d'incrédulité. -- Lettre 77, 1895. Év 566 1 Ne pas décourager nos collègues -- Il nous appartient de prononcer des paroles susceptibles d'encourager nos collègues et nos collaborateurs; nous n'avons pas le droit de prononcer des paroles qui sont de nature à décourager. Il n'est pas raisonnable de nous comparer à d'autres ouvriers, en dénonçant leurs faiblesses et en critiquant leurs méthodes de travail. Il n'est pas étonnant que ceux qui assument de lourdes responsabilités, et qui doivent affronter bien des difficultés, commettent parfois des erreurs. ... Év 566 2 Tenons-nous au courant du bien qu'accomplissent nos frères, et parlons-en entre nous. -- Lettre 204, 1907. Év 566 3 Les fruits de la jalousie et de la suspicion -- Rien ne retarde et ne porte autant préjudice aux différentes branches de l'oeuvre que la jalousie, les soupçons et les allégations mensongères. Cela prouve que la désunion règne parmi les ouvriers de Dieu. L'égoïsme est la racine de tous les maux. -- Lettre 113a, 1897. Év 566 4 Ne pas blesser nos collègues, mais panser leurs blessures -- Que nul ne se montre dur et autoritaire dans ses rapports avec les ouvriers du Seigneur. Que ceux qui sont enclins à censurer leurs semblables se souviennent qu'ils ont commis eux-mêmes des fautes aussi graves que celles qu'ils dénoncent chez les autres. Qu'ils s'humilient devant Dieu, qu'ils lui demandent pardon pour les paroles dures qu'ils ont prononcées et pour l'impulsivité dont ils ont fait preuve. Souvenez-vous que Dieu entend toutes les paroles qui sortent de votre bouche, et que si vous jugez, vous serez aussi jugés. ... Év 566 5 N'est-ce pas en nous efforçant de rétablir la santé des blessés que nous porterons remède aux difficultés existantes et non en les amputant? Que gagnerons-nous à les laisser infirmes pour la vie, avec des capacités d'action amoindries, alors qu'ils auraient pu être guéris? -- Manuscrit 143, 1902. Év 566 6 La médisance affaiblit notre oeuvre -- Les plans et les méthodes des serviteurs de Dieu doivent être totalement différents des manières de faire du monde. Leur oeuvre doit être poursuivie dans la simplicité du Christ. Sachez que celui qui se permet de critiquer les autres s'affaiblit lui-même. Dieu n'a pas confié aux hommes ou aux femmes la charge de dénoncer les fautes de leurs collègues de travail. -- The Review and Herald, 2 septembre 1902. Év 567 1 Une tentation spéciale de Satan -- Si les hommes désirent adopter l'attitude voulue pour que Dieu puisse se servir d'eux, ils doivent renoncer à critiquer leurs semblables, cherchant à mettre en relief leurs défaillances. C'est là une tentation spéciale de Satan, par laquelle il s'efforce de freiner l'oeuvre du Seigneur. -- Manuscrit 152, 1898. Év 567 2 La suffisance détruit l'oeuvre -- Nous avons besoin d'hommes qui fortifieront et édifieront l'oeuvre, au lieu de renverser et d'essayer de détruire ce que d'autres ont essayé de réaliser. Il nous faut des hommes et des femmes en qui Dieu peut travailler, parce que le sol en friche de leur coeur a été labouré. Év 567 3 En revanche, nous n'avons pas besoin d'ouvriers qui doivent être soutenus et portés par ceux qui sont dans la vérité depuis longtemps, d'ouvriers qui ont une très haute idée de leur personne. Nous leur disons: "restez à votre place". Nous avons eu suffisamment de mal avec ce genre d'ouvriers. Nous voulons des hommes qui ne sont pas pétris d'égoïsme et qui ne sont pas imbus de leur personne. -- Manuscrit 173, 1898. Év 567 4 Ce qui retarde le progrès de l'oeuvre -- Les attributs de l'ennemi de Dieu et de l'homme s'expriment souvent dans l'esprit qui les anime et les attitudes qu'ils prennent à l'égard des autres. Ils se heurtent mutuellement parce qu'ils ne sont pas participants de la nature divine, et ils agissent dans le sens contraire à la perfection de leur caractère. Ils se font du mal à eux-mêmes, et ils rendent le travail difficile et pénible, parce qu'ils considèrent leur mentalité et leurs défauts de caractère comme des vertus appréciables qui méritent qu'on s'y attache et qui valent la peine d'être cultivées. -- The General Conference Bulletin, 25 février 1895. Év 567 5 En essayant d'enlever à Dieu le soin d'accomplir son oeuvre pour en faire leur affaire personnelle, les humains rendent l'avancement de sa cause dix fois plus difficile qu'il n'est. Ils croient devoir inventer continuellement de nouvelles choses pour que leurs semblables fassent, d'après eux, ce que ces personnes devraient. Le temps ainsi passé ne cesse de compliquer la tâche; car le grand Maître d'oeuvre est par là même éliminé du soin qu'il doit prodiguer à son propre héritage. Les hommes prétendent remédier aux traits de caractère défectueux des autres, mais ils n'arrivent qu'à rendre ces traits de caractère pires qu'ils n'étaient auparavant. Ils feraient bien mieux de laisser à Dieu le soin d'accomplir lui-même son oeuvre; car il les juge incapables de réformer les caractères. -- The General Conference Bulletin, 25 février 1895. Év 568 1 Des pierres taillées et ajustées pour le temple céleste -- Ceux qui présentent des lacunes dans leur caractère, dans leur conduite, dans leurs habitudes et leurs pratiques doivent être attentifs aux conseils et aux réprimandes. Ce monde est l'atelier de Dieu, et toute pierre destinée au temple céleste doit être taillée et polie, jusqu'à ce qu'elle réponde aux normes et soit adaptée à la place qu'elle doit occuper dans l'édifice du Seigneur. Mais si nous refusons d'être formés et disciplinés, nous serons voués à être comme des pierres non taillées et restées à l'état brut, qui sont finalement laissées de côté parce que inutiles. -- The Youth's Instructor, 31 août 1893. ------------------------Chapitre 152 -- Qualités à cultiver Év 568 2 Notre suprême exemple -- Le Christ pratiquait dans sa propre vie ses enseignements divins. Le zèle qui l'animait ne l'a jamais conduit à s'emporter. Il était conséquent avec lui-même sans être têtu, bienveillant sans être faible, tendre et affectueux sans verser dans le sentimentalisme. Il était profondément sociable; pourtant, il possédait une dignité qui écartait toute familiarité de mauvais aloi. Grâce à sa modération, il ne tomba jamais dans le fanatisme ou dans l'austérité. Il ne se conformait pas à l'esprit de ce monde; mais il n'était pas pour autant indifférent aux besoins du plus petit d'entre les humains. Il était attentif aux besoins de tous. -- Manuscrit 132, 1902. Év 568 3 Depuis sa plus tendre enfance jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge adulte, le Christ a vécu une vie qui était un modèle parfait d'humilité, d'assiduité au travail et d'obéissance. Il était toujours attentif et bienveillant à l'égard de ses semblables, toujours prêt à renoncer à lui-même. Il est venu portant le sceau du ciel, non pour être servi, mais pour servir. ... Év 569 1 La vie du Christ, débordante de générosité, est un exemple pour tous. Son caractère est le modèle de celui que nous pouvons acquérir si nous suivons ses traces. -- Manuscrit 108, 1903. Év 569 2 Dignité, courtoisie, raffinement -- Veillez à sauvegarder la dignité de la cause par une vie bien ordonnée et des paroles conformes à la sainteté. Ne craignez jamais d'élever l'idéal trop haut. Les familles qui entreprennent une action missionnaire doivent s'approcher des coeurs. L'âme de l'ouvrier doit être toute pénétrée de l'esprit de Jésus; ce sont les paroles avenantes et sympathiques, c'est l'expression d'un amour désintéressé pour les âmes qui feront tomber les barrières de l'orgueil et de l'égoïsme, et qui montreront aux incroyants que nous sommes animés de l'amour du Christ; alors la vérité trouvera le chemin des coeurs. Telle est notre tâche en vue de la réalisation du plan de Dieu. Nous devons renoncer à toute vulgarité et à toute brusquerie. Il nous faut au contraire cultiver la civilité, le raffinement et la courtoisie chrétienne. Gardez-vous de vous montrer cassant et brutal. Ne considérez pas de tels comportements comme des vertus; car Dieu ne les juge pas ainsi. Efforcez-vous de n'offenser personne inutilement. -- The Review and Herald, 25 novembre 1890. Év 569 3 On apprend mieux la véritable distinction de la pensée et des paroles à l'école du divin Maître que par l'observation des règles établies. Lorsque son amour remplit le coeur, il communique au caractère cette finesse qui le fait ressembler au sien. Cette éducation confère une dignité d'origine divine et un sens exquis de ce qui est convenable. Elle fait naître une douceur de disposition et une bienveillance dans les manières que la société à la mode, plus polie mais superficielle, ne peut égaler. -- Éducation, 246, 247 (1903). Év 569 4 Beaucoup de ceux qui accordent une grande importance à l'étiquette montrent peu de respect pour ce qui, bien qu'excellent, n'est pas tout à fait conforme à leur idéal artificiel. C'est là une fausse éducation, car elle nourrit l'orgueil, la critique et l'étroitesse. Év 569 5 L'essence de la véritable politesse, c'est la considération pour autrui. L'éducation nécessaire, celle qui dure toujours, c'est celle qui étend les sympathies et encourage la bonté universelle. -- Éducation, 246 (1903). Év 570 1 Affection et bonté -- Vous avez l'un et l'autre besoin de faire preuve de plus de délicatesse. Au lieu de froisser, vos paroles devraient être apaisantes. Vos coeurs ont besoin d'être remplis d'amour pour les âmes. Travaillez pour ceux qui vous entourent, en leur témoignant un intérêt profond et affectueux. Si vous voyez quelqu'un commettre une faute, allez à lui comme le Christ l'a prescrit dans sa Parole, et essayez d'en parler avec cette personne dans l'esprit de bienveillance du Sauveur. Priez avec elle, et croyez que le Seigneur vous montrera la solution du problème. Év 570 2 Les prédicateurs ont grandement besoin de la grâce de Dieu pour pouvoir remplir convenablement leur ministère. Quand un prédicateur se trouve en présence d'une église dont les membres s'entre-déchirent, qu'il les engage à mettre un terme à leurs querelles, et qu'il tente de rétablir l'harmonie dans la communauté. Qu'il s'abstienne à tout prix de donner des conseils ou des ordres sur un ton tranchant et autoritaire. Ce serait inutile; ce serait gaspiller des énergies en vain. ... Év 570 3 Le Seigneur vous demande d'exercer une influence ennoblissante. Accueillez dans votre coeur les vérités de la Parole de Dieu. Ainsi et ainsi seulement, vous pourrez avoir la pensée de Dieu. Mettez-vous sous l'influence transformatrice du Saint-Esprit; vous acquerrez alors une plus grande puissance pour le bien. ... Év 570 4 Partout où l'amour de Jésus règne, il y a la paix et la sérénité. Là où cet amour est cultivé, il agit comme un frais ruisseau au milieu d'un désert, apportant la fertilité dans les lieux arides. -- Manuscrit 105, 1902. Év 570 5 Tact et lucidité -- Le tact et la sûreté de jugement multiplient l'efficacité d'un ouvrier. S'il dit ce qu'il faut dire au moment opportun, dans un bon esprit, il exercera une influence bienfaisante sur le coeur de celui qu'il essaie de secourir. -- Ministère évangélique, 113 (1915). Év 570 6 Attitude à l'égard de ceux qui ne partagent pas nos convictions -- Nous devrions nous montrer bienveillants envers ceux qui ne partagent pas nos points de vue en matière de foi et de doctrine. Ils sont la propriété du Christ et nous aurons à les rencontrer au jour du grand règlement de comptes. Nous nous retrouverons face à face lors du jugement, et nous verrons la mention de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, non comme nous les voyions, mais comme ils étaient en réalité. Dieu nous a prescrit comme un devoir de nous aimer les uns les autres, comme le Christ nous a aimés. -- The Youth's Instructor, 9 décembre 1897. Év 571 1 Faire abstraction de ses sentiments personnels et de son égoïsme -- S'ils veulent obtenir des résultats, les hommes doivent travailler selon les préceptes et les dispositions divines. Dieu n'agréera que les efforts que nous faisons spontanément et avec des coeurs humbles, en faisant abstraction de nos sentiments personnels ou de notre égoïsme. -- Lettre 66, 1887. Év 571 2 "Chaussez-vous du zèle courageux que donne l'Évangile" -- Mon frère, je désire ardemment que vous soyez un homme selon le coeur de Dieu. Vous devez opérer un changement dans votre vie. Vous avez de nombreuses vérités précieuses à présenter, mais "ayez à vos pieds le zèle que donne l'Évangile" -- zèle courageux de l'Évangile de paix. Cf. Ephésiens 6:15. La manière dont vous vous adressez aux gens ne plaît pas toujours à Dieu. Vous avez besoin de ressentir quotidiennement sa puissance transformatrice agissant sur votre âme. Vous êtes débordant de force et d'énergie physique, mais vous avez grand besoin de la grâce du Christ, afin qu'on puisse dire de vous ce qu'on a dit du Seigneur: "Je deviens grand par ta bonté." Psaumes 18:36. Lorsque le Saint-Esprit aura pris possession de votre esprit et aura maîtrisé vos instincts puissants, vous ressemblerez davantage au Christ. -- Lettre 164, 1902. Év 571 3 Une oeuvre sacrée -- Traiter des choses sacrées comme nous traitons des choses profanes est une offense à Dieu. Car ce qu'il a mis à part pour sa cause afin de communiquer la lumière à l'humanité est saint. Ceux qui travaillent, à quelque titre que ce soit, dans l'oeuvre de Dieu ne doivent pas agir selon la vanité de leur propre sagesse, mais selon la sagesse de Dieu; sinon, ils risquent de mettre sur le même plan les choses sacrées et les choses profanes, et ils se sépareront ainsi de Dieu. -- The Review and Herald, 8 septembre 1896. Év 572 1 Nous avons besoin d'hommes responsables -- De jeunes hommes se lèvent pour s'engager dans l'oeuvre de Dieu, mais quelques-uns se rendent à peine compte de son caractère sacré... Ils disent des niaiseries et plaisantent avec des jeunes filles, alors que presque chaque jour ils entendent parler des vérités les plus solennelles qui devraient émouvoir leurs âmes. -- Témoignages pour l'Église 1:457, 458 (1875). Év 572 2 Ceux qui enseignent la Parole de Dieu ne sont pas des acteurs -- Je crois qu'une grande réforme doit s'opérer dans le corps pastoral avant qu'il devienne ce que Dieu voudrait qu'il soit. Quand ils sont en chaire, les prédicateurs n'ont pas le droit de se comporter comme des acteurs de théâtre, adoptant des attitudes et des expressions calculées pour produire un effet sur leur auditoire. Ce n'est pas en qualité d'acteurs qu'ils occupent la chaire sacrée, mais en tant qu'enseignants des vérités solennelles. Il y a aussi des prédicateurs excentriques qui, en essayant de prêcher le Christ, s'emportent, poussent des cris, se mettent à sauter et frappent du poing sur le pupitre, comme si de tels exercices physiques servaient à quelque chose. Une telle comédie ne fortifie en rien les vérités qui sont présentées, bien au contraire: elle répugne aux hommes et aux femmes ayant un jugement serein et des conceptions élevées. Les hommes qui se consacrent au ministère se doivent de s'abstenir de tout comportement vulgaire et bruyant, surtout quand ils sont en chaire. Év 572 3 Les gestes malencontreux et grossiers ne sont pas admis dans les milieux profanes; à plus forte raison dans l'oeuvre particulièrement sacrée du ministère de l'Évangile Le prédicateur devrait cultiver l'amabilité, la courtoisie et le raffinement. Il devrait faire preuve d'une dignité discrète qui sied à sa haute vocation. Le comportement de celui qui enseigne la vérité de Dieu devrait être empreint de solennité, d'une sainte autorité mêlée d'humilité. Év 572 4 Les prédicateurs ne devraient pas prendre l'habitude de raconter des anecdotes quand ils sont en chaire; cela nuit à la force et à la gravité de la vérité qui est prêchée. Quand des histoires ou des incidents sont racontés, cela fait rire les fidèles et suscite des pensées de légèreté dans leur esprit; une telle habitude est très répréhensible. Les vérités présentées doivent être exprimées en un langage digne et châtié; il doit en être de même des illustrations employées. Év 573 1 Si le ministère évangélique était ce qu'il devrait et doit être ceux qui enseignent la vérité du Christ travailleraient en harmonie avec les anges; ils seraient des collaborateurs du grand Maître. Il y a trop peu de prières et trop d'exaltation du moi parmi les ministres du Christ. Il y a trop peu de larmes versées entre le portique et l'autel selon les paroles de l'Écriture: "Éternel, épargne ton peuple17. On prononce trop de longs sermons à caractère doctrinal, qui ne contiennent pas la moindre étincelle de ferveur spirituelle et d'amour pour Dieu. On gesticule trop quand on raconte des histoires amusantes en chaire, et on parle trop peu de l'amour et de la miséricorde de Jésus-Christ. Év 573 2 Il ne suffit pas de prêcher aux hommes et aux femmes; il faut prier avec eux et pour eux, nous ne devons pas rester froidement sur notre réserve à leur égard, mais nous approcher avec bienveillance des personnes que nous désirons sauver, les visiter et nous entretenir avec elles. Le prédicateur qui exerce son ministère comme il le doit en dehors de la chaire aura dix fois plus de résultats que celui qui se contente de prêcher. -- The Review and Herald, 8 août 1878. Év 573 3 Le ministre de l'Évangile doit rester digne -- Ces plaisanteries, ces histoires amusantes et autres futilités scandalisent les pécheurs et plus encore ceux qui laissent libre cours aux inclinations de leur coeur non sanctifié. Certains prédicateurs se laissent aller de plus en plus sur cette pente au point qu'il leur devient aussi naturel de plaisanter que de respirer. Cette attitude a des effets très néfastes. Jamais quelqu'un ne pourrait trouver une expression déplacée dans la bouche de notre Seigneur ou faire état d'une certaine désinvolture dont il aurait fait preuve. Jésus est un modèle parfait, et nous devons imiter son exemple. Un chrétien est un homme au sens le plus élevé du terme, un représentant du Christ. Év 573 4 Certains de ceux qui ont coutume de plaisanter, de badiner et de parler de futilités sont capables de se présenter en chaire avec la dignité qui convient. Ils peuvent ainsi passer sans transition à des sujets graves, et présenter à leurs auditeurs les vérités les plus solennelles, les plus décisives jamais confiées aux mortels; mais peut-être que leurs collaborateurs, qu'ils ont influencés, et qui ont participé à leurs plaisanteries, ne peuvent pas changer aussi rapidement le cours de leurs pensées. Ils se sentent coupables et sont troublés; en tout cas, ils sont incapables de méditer sur les choses d'en haut, et de prêcher le Christ, le Christ crucifié. Év 574 1 Que ce soit lors d'une réunion de comité, de conseil ou de quelque réunion administrative, les mots d'esprit susceptibles de déclencher l'hilarité générale, alors que l'on se penche sur les besoins de la cause, ne viennent pas du Christ. Ces rires déplacés ont une influence néfaste. Dieu n'est pas honoré quand un jour nous tournons tout en plaisanterie et que le lendemain nous sommes découragés et presque désespérés, dépourvus de la lumière du Christ, et enclins à condamner et à murmurer. En revanche, le Seigneur est satisfait quand son peuple manifeste de la force, de l'énergie et de la fermeté de caractère, quand il est rayonnant, joyeux et plein d'espoir. ... Év 574 2 Si l'esprit est branché sur les choses célestes, la conversation sera orientée dans la même direction. Le coeur sera débordant de la contemplation de l'espérance chrétienne, des plus grandes et des plus précieuses promesses qui nous ont été faites pour notre encouragement; et notre joie, en considérant la miséricorde et la bonté de Dieu, sera irrépressible Cette joie, nul homme ne saurait nous la ravir. -- The Review and Herald, 10 juin 1884. Év 574 3 Il y a dans notre fédération un homme (dont j'ignore le nom) qui ne devrait pas être employé comme prédicateur, car il exerce une mauvaise influence sur ceux qui cherchent la vérité. Il m'a été signalé, et ces paroles m'ont été adressées: "La cause de Dieu n'a pas besoin de prédicateurs inconvertis qui se conduisent comme de joyeux lurons. L'esprit de cet homme n'est nullement en harmonie avec l'oeuvre solennelle dans laquelle nous sommes engagés." La vérité que nous professons n'a que faire d'hommes superficiels pour la prêcher. Un seul homme qui joue les plaisantins et les comiques exercera une plus mauvaise influence dans les églises que celle que pourraient produire dix hommes décidés à détruire cette influence*. ... Év 574 4 La puissance transformatrice de Dieu doit s'emparer du coeur des prédicateurs; faute de quoi, il devraient chercher à exercer une autre profession. Si les ambassadeurs du Christ se rendaient compte combien il est grave de présenter la vérité, ils se comporteraient en hommes modérés, réfléchis, en ouvriers qui travaillent avec Dieu. S'ils avaient véritablement conscience du mandat que le Christ a confié à ses disciples, ils ouvriraient la Parole de Dieu avec respect et seraient attentifs aux instructions du Seigneur; ils lui demanderaient la sagesse d'en haut, afin que tandis qu'ils se tiennent entre les vivants et les morts, ils sachent qu'ils devront rendre des comptes à Dieu pour l'oeuvre accomplie par leurs mains. Év 575 1 Sans Jésus, que peut faire le prédicateur? A vrai dire, rien. Si donc c'est un homme amusant et futile, il n'est pas apte à faire la tâche que le Seigneur a placée sur ses épaules. "Sans moi, dit le Christ, vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. Les "galéjades", les futilités qu'il raconte, ses mots pour rire sont tous condamnés par la Parole de Dieu et sont parfaitement déplacés en chaire. ... Év 575 2 A moins que les prédicateurs ne soient des hommes convertis, les églises seront malades et en danger de mort. Seule la puissance de Dieu peut changer le coeur humain et l'imprégner de l'amour du Christ. Seule cette puissance peut refréner, dominer les passions et sanctifier les affections. Tous ceux qui exercent le ministère doivent humilier leurs coeurs orgueilleux, soumettre leur volonté à celle du Seigneur, et cacher leur vie avec le Christ en Dieu. Év 575 3 Quel est l'objectif du ministère de l'Evangile? Est-ce de mêler le comique avec la religion? Le comique doit être réservé au théâtre. Si le Christ a été formé en vous, si la vérité et sa vertu sanctifiante ont pénétré dans le sanctuaire de votre âme, il n'y aura plus parmi vous de plaisantins; mais il n'y aura pas non plus d'hommes acerbes, mécontents ni grincheux pour exposer les merveilleux enseignements du Christ aux âmes qui périssent. -- Lettre 15, 1890. Év 575 4 Agir avec circonspection -- Toutes les expressions composées, qui sont si fréquentes, toutes les attitudes théâtrales, toute légèreté et toute futilité, toute boutade et toute plaisanterie doivent être considérées par ceux qui portent le joug du Seigneur, comme "inconvenantes", comme une offense à Dieu et un reniement du Christ. De telles choses disqualifient l'esprit pour les réflexions et le travail sérieux. Elles rendent les hommes inefficaces, superficiels et spirituellement malades. ... Év 575 5 Tout prédicateur doit être un homme posé. A mesure qu'il étudie la vie du Christ, il comprendra la nécessité d'agir avec circonspection. Cela ne l'empêchera pas, s'il est en contact avec le Soleil de justice, d'être gai, joyeux, exprimant les louanges de Celui qui l'a appelé des ténèbres à son admirable lumière. Ses paroles seront châtiées, dépouillées de toute expression vulgaire. -- Manuscrit 8a, 1902. ------------------------Chapitre 153 -- Faire preuve de sérieux dans le travail Év 576 1 Consacré à son oeuvre -- Le Christ était entièrement consacré à la tâche qu'il était venu accomplir. Son dévouement au ministère qui consistait à sauver l'humanité perdue se manifestait en toutes circonstances. -- Manuscrit 132, 1902. Év 576 2 Avoir à coeur le ministère de l'Évangile -- Accomplissez cette oeuvre sachant que c'est celle du Seigneur, avec réflexion et patience. C'est un véritable service que le Maître approuvera. Travaillez avec un sens aigu des responsabilités qui vous incombent, sachant que les anges de Dieu sont présents, pour apposer le sceau du ciel sur la fidélité, et pour condamner toute forme d'infidélité. Év 576 3 Faites avec courage l'oeuvre qui doit être faite et ayez cette tâche à coeur; ainsi, votre travail sera un plaisir et produira des résultats. Et Dieu sera glorifié. ... Év 576 4 Si vous faites votre travail consciencieusement, votre esprit sera en communion avec celui du Christ. Par des prières et des supplications, recherchez les bénédictions promises. Demandez à Dieu de vous donner une compréhension réelle du ministère que vous accomplissez. Ne vous laissez pas distraire ou freiner par quelque influence contraire. Faites fidèlement votre part, en étant un instrument de bénédiction pour vos semblables. Rendez grâces à Dieu pour le privilège qui est le vôtre de coopérer avec lui dans sa cause. Si vous avez réellement à coeur l'oeuvre qui doit être réalisée, vous nouerez des relations authentiques avec vos collègues, et dans vos frères, vous reconnaîtrez le Christ. ... Év 576 5 Quand le coeur n'y est pas, toutes les tâches sont ingrates. Le temps, c'est de l'argent. Une oeuvre doit être faite, et en l'accomplissant, nous devons y engager tout notre coeur. Les devoirs que Dieu place sur notre chemin doivent être faits non comme une tâche monotone et sans intérêt, mais comme un service d'amour. Mettez dans votre travail les meilleures énergies et les meilleurs sentiments possibles, et vous verrez que le Christ est là. Sa présence allégera votre charge, et votre coeur se remplira de joie. Vous travaillerez en harmonie avec Dieu, dans un esprit de loyauté, d'amour et de fidélité. Év 577 1 Nous devons être des chrétiens sincères et sérieux, assumant consciencieusement les devoirs qui nous sont confiés, et fixant constamment nos yeux sur Jésus, l'auteur et le consommateur de notre foi. Notre récompense ne dépend pas de nos succès apparents, mais de l'esprit dans lequel nous accomplissons notre travail. ... Év 577 2 Les énergies de l'être tout entier doivent être engagées dans un service désintéressé. Chaque capacité doit être employée. Tirez un meilleur parti de l'avenir que vous ne l'avez fait du passé. Déposons nos talents à la banque (cf. Matthieu 25:27), car le Christ a faim des âmes. -- Manuscrit 20, 1905. Év 577 3 Le Seigneur n'est pas satisfait lorsque son oeuvre est faite de façon médiocre, qu'elle est bâclée, ou qu'elle est accomplie péniblement, comme s'il s'agissait d'une corvée. Nous n'avons pas de temps à perdre en actions dilatoires et faites à contrecoeur. L'intérêt que nous manifesterons dans tout ce que nous faisons rendra notre tâche captivante et éducative. -- Lettre 147a, 1897. Év 577 4 Énergie et application -- Là où il manque l'énergie suivie et l'application sérieuse dans les choses temporelles et les affaires commerciales, on constatera les mêmes lacunes dans le domaine spirituel. -- Testimonies for the Church 2:498. Év 577 5 Quand Satan a l'avantage sur nous -- Malgré ce qu'on vous a dit concernant votre tendance à être lent, hésitant, et à ne pas profiter des occasions qui se présentent, vous perdez votre temps, vous devenez indifférent et vous êtes si nonchalant que Satan prend l'avantage sur vous à maintes reprises. La tâche dans laquelle vous êtes engagé au milieu d'un peuple séparé de Dieu, et qui a besoin que des efforts particulièrements zélés soient faits en sa faveur, n'est pas une oeuvre ordinaire. ... Év 578 1 Si vos labeurs n'ont porté pratiquement aucun fruit pendant tout le temps que vous avez travaillé dans les vallées, je pense que vous n'êtes pas l'homme qui convient pour ce champ. ... Év 578 2 Avez-vous préparé ces réunions de manière qu'elles soient aussi intéressantes que possible? J'espère que vous avez à coeur votre ministère. Etes-vous resté près de la tente, à votre poste, ou bien avez-vous éprouvé le besoin de retourner chez vous tous les jours, pour vous occuper de choses qui n'ont rien à voir avec l'oeuvre de Dieu? Cette oeuvre au service du Seigneur, qui doit affronter les ténèbres morales, exige de l'abnégation, un dur travail, des efforts persévérants et une foi sincère. Nombreux sont ceux qui prétendent avoir été capables de faire de grandes choses, si seulement ils en avaient eu l'occasion; mais selon eux, il y a toujours eu des obstacles qui les en ont empêchés; à les entendre, la Providence leur aurait barré la route afin qu'ils ne puissent pas faire ce qu'ils désiraient. Ne nous attendons pas à ce que de merveilleuses occasions viennent au devant de nous; mais c'est nous qui, par une action rapide et dynamique, devons nous saisir des occasions, les susciter et maîtriser les difficultés. Év 578 3 Vous avez besoin de l'énergie vitale qui vient du ciel. Dans notre travail, nous ne devons pas seulement frapper le fer quand il est chaud, mais chauffer le fer en le frappant. Une action lente, relâchée, indolente n'est pas en mesure d'accomplir cette oeuvre. Nous devons insister en toute occasion, favorable ou non. Cf. 2 Timothée 4:2. Ce sont des temps difficiles pour travailler. A cause de nos hésitations et de nos atermoiements, nous perdons beaucoup de bonnes occasions. ... Év 578 4 L'indécision, l'irrésolution et les hésitations: voilà ce qui vous empêche le plus d'accomplir votre devoir. Que Dieu vous aide à vous revêtir de l'armure, et à réaliser l'oeuvre du Maître -- Lettre 13, 1886. Év 578 5 Sérieux, fidélité, obéissance -- Les intérêts du royaume du Christ exigent d'autant plus de sérieux et de fidélité que les choses spirituelles et éternelles sont plus importantes que les choses temporelles. Pas question donc de travailler avec mollesse, d'agir avec nonchalance et lenteur, car ce serait au péril de notre âme et de celle de nos semblables. ... Év 579 1 Quel général accepterait de prendre le commandement d'une armée si les officiers qui sont sous ses ordres refusent d'obéir tant qu'ils ne sont pas certains que ces ordres sont acceptables? Une telle attitude serait dramatique pour toute cette armée, car elle saperait les énergies des soldats qui se demanderaient: N'y aurait-il pas une meilleure tactique? Quoi qu'il en soit, même s'il y en avait une, il leur faudrait obéir aux ordres, sinon, ce serait la défaite et le désastre. Quelques secondes d'hésitation, et l'avantage qu'on aurait pu obtenir serait perdu. Év 579 2 Tout bon soldat obéit promptement et sans réserve à son capitaine. La volonté de l'officier et celle du soldat ne doivent faire qu'un. Parfois, ce dernier peut être surpris de l'ordre qui lui est donné, mais il n'a pas à se demander quel peut en être le motif. Quand les ordres du capitaine sont en contradiction avec les désirs du soldat, celui-ci n'a pas à hésiter et à protester en disant: Je ne vois aucune logique dans ces plans d'action. Il ne doit pas se trouver des excuses et négliger de faire son devoir. Si de tels soldats n'étaient pas jugés aptes à servir lors de conflits terrestres, ils le seraient encore bien moins pour servir dans l'armée du Christ. Quand le seigneur donne des ordres, ses soldats doivent obéir sur-le-champ. S'ils sont de fidèles soldats, Dieu les acceptera. La liberté de choix est laissée à tous; mais une fois qu'un homme s'est engagé, il doit être aussi inflexible que l'acier -- à la vie et à la mort. -- Manuscrit 7, 1900. Év 579 3 Un esprit discipliné et organisé -- Ceux qui enseignent la Parole ne doivent pas refuser de pratiquer la discipline mentale. Tout évangéliste, ou tout groupe d'évangélistes, devrait faire des efforts suivis pour mettre au point des règles et des méthodes visant à l'acquisition de bonnes habitudes de pensée et d'action. Une telle formation est nécessaire, non seulement pour les jeunes gens, mais aussi pour les pasteurs plus âgés, afin que leur ministère ne soit pas compromis par des erreurs, et que leurs prédications soient claires, bien ordonnées et convaincantes. Év 579 4 Certains esprits ressemblent davantage à un vieux magasin de bric-à-brac qu'à toute autre chose. On y a entassé des fragments hétéroclites de vérités glanées ça et là; mais on est incapable de les présenter d'une façon accessible et logique. Ce qui fait la valeur des idées, c'est le lien naturel qui existe entre elles. Chaque idée et chaque affirmation devraient être étroitement unies, comme les anneaux d'une chaîne. Quand un prédicateur déverse devant son auditoire un monceau de matières qu'ils doivent eux-mêmes ramasser et mettre en ordre, c'est en pure perte, car bien peu de fidèles le feront. -- The Review and Herald, 6 avril 1886. Év 580 1 Travailler avec méthode -- Certains jeunes gens et certaines jeunes filles ne travaillent pas de façon méthodique. Ils ont beau être actifs, ils n'obtiennent que de faibles résultats. Ils ont des idées fausses concernant l'oeuvre, et ils s'imaginent qu'ils abattent beaucoup de travail, alors que s'ils se montraient méthodiques dans leurs efforts, et s'ils faisaient preuve d'intelligence dans leur action, ils accompliraient beaucoup plus, en moins de temps. Comme ils s'attardent à des vétilles, ils sont ensuite déroutés, désemparés et obligés de forcer l'allure quand on leur demande d'accomplir des tâches plus importantes. Ces gens sont toujours en train de faire quelque chose, et ils ont le sentiment de travailler dur; pourtant, leurs efforts ne produisent guère de fruits. -- The Youth's Instructor, 31 août 1893. Év 580 2 Nous avons besoin d'hommes capables de commencer un travail comme il faut, de le maintenir et de le poursuivre avec fermeté. Tout doit être fait d'après des plans qui sont le résultat de longues réflexions, et avec méthode. Dieu nous a confié son oeuvre sacrée en faveur des hommes, et il nous demande de l'accomplir avec soin. En toutes choses, la ponctualité est primordiale. Ne soyez jamais en retard à un rendez-vous. Dans aucun département, dans aucun bureau on ne devrait perdre son temps en conversations inutiles. L'oeuvre du Seigneur exige des choses dont elle est dépourvue parce que les hommes ne se mettent pas à l'école du Dieu de la sagesse. Ils entreprennent beaucoup trop de choses, et remettent au lendemain ce qui devrait retenir leur attention le jour même; et l'on perd beaucoup de temps en essayant de rattraper celui que l'on a perdu. ... Év 580 3 Certains prédicateurs doivent renoncer aux méthodes de travail lentes qui sont généralement pratiquées, et apprendre à être rapides. Cette rapidité est aussi nécessaire que le sérieux. Si nous désirons accomplir l'oeuvre en accord avec la volonté de Dieu, nous devons le faire avec promptitude, mais non d'une manière irréfléchie et avec négligence. -- Manuscrit 24, 1887. Év 581 1 L'esprit d'organisation -- Ceux qui n'ont pas appris à gérer leur temps devraient se fixer des règles qui les obligent à la régularité et à la diligence. George Washington était capable d'accomplir une grande somme de travail parce qu'il était attentif à l'ordre et à la régularité. Chaque papier avait sa date et sa place, et il ne perdait pas de temps à chercher ce qui avait été égaré. -- Ministère évangélique, 273 (1880). Év 581 2 Faire preuve d'esprit d'initiative -- Quand un prédicateur est affecté à un poste, sa tâche lui est prescrite en tant que fidèle collaborateur de Dieu appelé à son service. Il ne doit pas s'attendre à recevoir des ordres concernant le détail de ses activités, mais il doit planifier son travail de manière à exercer son ministère partout où l'on a besoin de lui. Dieu vous a donné des facultés mentales pour que vous en fassiez usage. Vous devez prendre sérieusement en considération les besoins des croyants et les nécessités des incroyants, et vous efforcer de les satisfaire. Vous n'avez pas à demander à qui que ce soit ce que vous devez faire, mais vous devez vous adresser à Dieu. Car vous êtes un serviteur du Dieu vivant, non le serviteur d'un homme. Vous ne pouvez pas accomplir intelligemment l'oeuvre du Seigneur et être en même temps le reflet des pensées et des directives d'un autre homme. Vous êtes sous les ordres du Très-Haut. -- Lettre 8, 1895. Év 581 3 La promptitude évite bien des difficultés -- On constate parmi les ouvriers un manque d'aptitudes, du désordre, un manque de compréhension mutuelle et de promptitude. Les choses ne sont pas faites au temps convenable et à l'heure voulue. Il en résulte des complications et des obstacles difficiles à surmonter, compte tenu d'un manque d'unité d'action. Si on n'y remédie pas, cet état de choses ira en empirant. Notre oeuvre se développant, le besoin de gérer parfaitement les affaires de cette maison se fera plus pressant. La regrettable habitude qui consiste à négliger de faire un travail déterminé en un temps donné, complique singulièrement la tâche quand on veut l'accomplir plus tard comme il faut sans rien négliger et sans rien faire à moitié. -- Manuscrit 24, 1887. Év 581 4 L'avenir appartient aux hommes qui se lèvent tôt -- Certains jeunes sont hostiles à l'ordre et à la discipline. Ils ne respectent pas les règles de la famille en se levant à des heures régulières. Ils restent au lit plusieurs heures après le lever du jour, alors que tout le monde devrait être debout. Ils utilisent la lampe de minuit, se servant ainsi de la lumière artificielle à la place de celle que la nature nous fournit en temps convenable. De cette façon, non seulement ils perdent des occasions précieuses, mais ils font inutilement des dépenses supplémentaires. On allègue presque toujours la même excuse: "Je n'arrive pas à terminer mon travail; j'ai quelque chose à faire et je ne peux pas me coucher tôt." C'est pourquoi ces jeunes dorment encore profondément alors qu'ils devraient être réveillés avec la nature et en même temps que les oiseaux, qui le sont dès l'aurore. Les bonnes habitudes d'ordre sont abandonnées, et les moments perdus dans les premières heures du matin vont se répercuter sur la journée entière. Év 582 1 Notre Dieu est un Dieu d'ordre, et il désire que ses enfants se conforment à l'ordre et se soumettent à sa discipline. Ne vaudrait-il donc pas mieux rompre avec cette habitude de prendre la nuit pour le jour et les heures claires du matin pour la nuit? -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897. Év 582 2 Travailler ponctuellement -- La ponctualité témoigne en faveur de la vérité. Nous perdons fréquemment des batailles à cause de nos retards. Cette cause devra affronter des crises. Grâce à des actions rapides et décisives au moment opportun, nous remporterons d'éclatantes victoires, tandis que les atermoiements et la négligence nous feront essuyer de graves échecs et jetteront le discrédit sur Dieu. -- Testimonies for the Church 3:498 (1875). Év 582 3 Utiliser un aide-mémoire -- Si les jeunes cultivaient des habitudes de régularité et d'ordre, ils seraient en meilleure santé, ils auraient plus de dynamisme, de mémoire et de meilleures dispositions. Év 582 4 Tous doivent avoir des habitudes de vie fondées sur des règles strictes. Chers jeunes, c'est pour votre bien, tant physique que moral. Quand vous vous levez le matin, réfléchissez autant que possible au travail que vous avez à faire pendant la journée. Au besoin, munissez-vous d'un petit carnet sur lequel vous noterez les choses que vous avez à faire, et fixez-vous le temps que vous devrez passer pour accomplir votre travail. -- The Youth's Instructor, 28 janvier 1897. Év 583 1 Le prédicateur n'est pas un ouvrier comme les autres -- Le ministre de Dieu ne se préoccupe pas de la journée de huit heures. Il doit se tenir constamment prêt pour servir, quelle que soit l'heure de la journée. -- Ministère évangélique, 440 (1915). Év 583 2 Sans cesse sur la brèche -- Tout le jour il [Jésus] se dépensait en faveur de ceux qui venaient à lui, et le soir, il s'occupait de ceux qui, pendant la journée, avaient travaillé durement pour gagner un maigre salaire afin de nourrir leurs familles. -- The Ministry of Healing, 18 (1905). Év 583 3 Travail et prière -- Si, d'une part, nous devons prier pour obtenir la bénédiction de Dieu, d'autre part nous devons ajouter à nos prières beaucoup de travail appliqué, sérieux et bien fait. -- Manuscrit 25, 1895. Év 583 4 Ne pas compter sur des miracles pour remédier à nos négligences -- Dieu n'accomplit généralement pas de miracles pour l'avancement de sa cause. Si l'agriculteur ne prend pas soin du sol après avoir semé la graine, Dieu ne fera pas un miracle pour empêcher que se produisent les résultats fatals de cette négligence. A l'heure de la récolte, ce cultivateur se trouvera devant un champ stérile. Dieu agit conformément aux grands principes qu'il a révélés à la famille humaine. C'est à nous qu'il appartient d'élaborer des plans judicieux, et de mettre en oeuvre les moyens par lesquels le Seigneur nous permettra d'obtenir des résultats positifs. Év 583 5 Ceux qui ne font pas preuve de détermination dans leurs efforts, mais qui se contentent d'attendre que le Saint-Esprit les pousse à agir, périront dans les ténèbres. A ceux qui comptent sur un miracle, nous voudrions poser la question: Parmi les méthodes que le Seigneur a mises à votre portée, laquelle avez-vous essayée? Quant à ceux qui fondent leurs espoirs sur une intervention surnaturelle, et qui disent simplement: "Croyez, croyez Avez-vous accepté de vous soumettre aux ordres que Dieu vous a donnés? Le Seigneur a dit: "Tu feras" et "Tu ne feras pas". Év 583 6 Que tous étudient la parabole des talents, et qu'ils prennent conscience que Dieu a confié à chaque homme sa tâche, qu'il a donné en dépôt des talents à chacun, afin qu'en faisant usage de ses aptitudes, il augmente son efficacité. Vous ne sauriez rester les bras croisés dans l'oeuvre de Dieu. -- The Review and Herald, 28 septembre 1897. Év 584 1 Ne soyez pas paresseux -- Adressez-vous à ceux qui passent leur vie à flâner -- et ne font que la moitié de ce qu'ils pourraient faire pour le Maître. Essayez d'éveiller chez eux le sens de leurs responsabilités. Priez les uns pour les autres, exhortez-vous mutuellement, et faites-le d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour. Cf. Hébreux 10:25. Que le frère s'adresse à son frère et la soeur à sa soeur, et qu'ils leur disent: "Allons, mon cher (ma chère) collègue, travaillons avec ardeur, car la nuit est proche, où personne ne peut travailler". Cf. Jean 9:4. Que personne ne perde des minutes à parler, alors qu'il devrait travailler. Év 584 2 Que le bavard se souvienne qu'il y a des moments où il n'a pas le droit de parler. Il y a aussi ceux qui prennent le temps de paresser. Que l'on prête l'oreille à la voix de la sentinelle: "Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:11. N'avez-vous pas une tâche à accomplir pour le Maître? S'agit-il de construire une maison qui contribuera à l'avancement de son oeuvre? Fermez vos lèvres; n'incitez pas vos semblables à se croiser les bras en les distrayant par ce que vous dites. Bien des gens perdent leur temps quand un homme se sert de sa langue au lieu de ses outils. -- Manuscrit 42, 1901. Év 584 3 Le prédicateur ne doit pas se livrer à des activités profanes -- Je dois dire aux frères... et ... qu'ils doivent travailler surtout parmi les incroyants. Ceux qui ont du succès en exposant la vérité biblique doivent s'adresser à ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'entendre le message pour notre temps. Les frères dont je viens de mentionner les noms ont une oeuvre à faire dans nos camps meetings, qui doivent être organisés dans les grands centres urbains. Mais ces hommes risquent de se disqualifier pour la tâche que Dieu leur a confiée. Frère... va sûrement s'égarer, à moins qu'il ne cesse de s'intéresser à un travail que Dieu ne lui demande pas de faire, un travail qui a des implications commerciales. En s'engageant dans une tâche profane, il ne ferait pas l'oeuvre pour laquelle Dieu l'a appelé. La proclamation du message de l'Évangile sera sa lumière et sa vie. -- Manuscrit 105, 1902. Év 585 1 Conscience professionnelle -- Satan s'emploie systématiquement à freiner l'oeuvre de Dieu, et à travailler à la destruction de l'humanité. Fréquemment, quand l'intérêt suscité dans une localité atteint son point culminant, l'adversaire souffle à l'esprit du prédicateur que quelque chose de très secondaire est en réalité très important et nécessite sa présence immédiate. L'ouvrier dont les yeux ne sont pas réellement fixés sur la gloire de Dieu abandonne alors sa tâche inachevée, et se précipite chez lui. Il se peut qu'il y reste plusieurs jours, voire plusieurs semaines, laissant la tâche qu'il avait entreprise se perdre. Tout ce qui a été fait se défait, sans espoir de retour. De cela, l'ennemi se réjouit, et quand il voit qu'il réussit à donner la première place aux choses temporelles dans l'esprit de cet homme-là, il fait en sorte que ses problèmes se multiplient. L'adversaire commence donc à lui créer des difficultés dans son foyer, afin de jeter la confusion dans son esprit, et, si possible, de l'éloigner définitivement de l'oeuvre. ... Év 585 2 Lorsque des âmes prennent position pour ou contre la vérité, je vous supplie de ne pas vous laisser éloigner de votre champ de travail. N'abandonnez pas le terrain à l'ennemi, je dirais, même si quelqu'un mourait dans votre maison. Le Christ a dit: "Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts." Matthieu 8:22. Si seulement vous pouviez comprendre l'importance de l'oeuvre comme elle m'a été présentée, la paralysie dont beaucoup sont atteints cesserait; on assisterait à une véritable résurrection d'entre les morts: on reviendrait à la vie par Jésus-Christ. ... Év 585 3 Si nous prenons franchement position comme serviteurs de Dieu, en disant: "Le Seigneur nous a donné un message, et nous ne pouvons pas être de fidèles sentinelles si nous ne restons pas à notre poste; nous poursuivrons notre tâche contre vents et marées", nous verrons que les anges de Dieu prendront soin de nos familles dans notre foyer, et diront à l'ennemi: "Halte-là" -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 127, 128 (1886). ------------------------Chapitre 154 -- Concentrer ses efforts sur la tâche principale Év 585 4 Des âmes perdues par suite d'efforts dispersés -- Certains prédicateurs se sont consacrés à un travail de rédaction à une époque où se manifestait un réel intérêt pour les choses religieuses, et dans bien des cas, leurs écrits n'avaient aucun rapport direct avec les efforts en cours. C'est une erreur notoire; car en de telles circonstances, le devoir du prédicateur est de mettre toutes ses forces à contribution pour faire avancer la cause de Dieu. Son esprit devrait être lucide et viser un seul objectif: sauver les âmes. Si ses pensées sont accaparées par d'autres sujets, nombreux sont ceux qui risquent d'être perdus pour la vérité, alors qu'ils auraient été sauvés grâce à un enseignement dispensé au moment opportun. -- Testimonies for the Church 4:265 (1876). Év 586 1 L'erreur que vous avez commise est celle-ci: Dès que vous commencez un effort, vous vous mettez à écrire beaucoup. Si votre rôle dans l'oeuvre est d'écrire, si Dieu vous a dit comme à Jean "Écris ces choses", consacrez-vous à cette tâche, et limitez-vous à cela. Mais si vous devez donner des causeries, bien que votre esprit soit toujours en pleine activité, il ne dispose pas de suffisamment d'énergie pour soutenir la tension qu'exigent des causeries, des visites et du travail de rédaction. Quand vous entreprenez un effort destiné à présenter des vérités nouvelles et étonnantes, ce qui suppose des difficultés pour le public qui les accepte, vous devriez vous accorder un repos d'esprit suffisant. Par ailleurs, il vous faut choisir soigneusement vos sujets, parler de façon concise, et exposer clairement les points de doctrine importants. ... Év 586 2 Si vous voulez réussir dans cette oeuvre, vous devez faire une seule chose à la fois, et concentrer vos énergies sur une seule tâche. Vous manquez de discernement à cet égard. Quand vous commencez à donner une série de causeries, faites-en votre préoccupation principale. Ne vous mettez pas à écrire des lettres ou des articles pour la presse, car, ce faisant, vous dispersez vos forces. Frère... et frère... ont été repris à ce propos. Le Seigneur m'a montré que l'oeuvre importante qui consiste à prêcher la vérité a été défigurée à cause d'eux. Ils n'employaient pas la moitié de leurs énergies dans leur travail, parce qu'ils passaient beaucoup de temps à écrire des lettres. Les visites sont particulièrement utiles dans le ministère; or, le temps de ces frères était presque constamment employé à écrire, ce qui les fatiguait et remplissait leurs journées. En fin de compte, au lieu d'être des aides pour l'oeuvre, ils lui faisaient obstacle. Le public était privé d'une présentation claire et convaincante des Écritures, et l'aspect spirituel du ministère était négligé. ... Év 587 1 En voici la raison: en dehors des réunions, ils passaient une grande partie de leur temps à écrire, en s'excusant de ne pouvoir faire de visites parce qu'ils étaient trop occupés et trop fatigués. Après cela, quand ils montaient sur l'estrade pour donner la causerie, ils étaient intellectuellement épuisés. Ces hommes n'étaient pas dans les dispositions voulues pour accomplir une tâche sur laquelle Dieu aurait pu apposer son sceau. Ils n'étaient plus capables de s'exprimer clairement. Malgré cela, s'ils prêchaient en proie à une grande excitation, ils s'imaginaient que leurs interventions étaient puissantes. Ils touchaient à tout, présentant une abondance de matière qui, à leurs yeux, était convaincante, et d'une évidence irrésistible; mais en fait, ils étouffaient la vérité sous un monceau d'arguments déversés devant leurs auditeurs, si bien que ceux-ci étaient incapables de comprendre l'essentiel. Tout ce dont parlaient les deux prédicateurs était embrouillé. Ils abordaient un si grand nombre de sujets dans une seule causerie qu'aucun point n'était clairement établi dans l'esprit de ceux qui n'étaient pas familiarisés avec la vérité... Un seul sujet, exposé en mettant l'accent sur quelques idées clairement énoncées, aurait eu un plus grand impact sur l'auditoire que cette masse d'arguments qu'ils croyaient être une évidence de nature à étayer leurs affirmations. -- Lettre 47, 1886. ------------------------Chapitre 155 -- Principes relatifs à la santé* Év 587 2 Les prédicateurs sont enclins à négliger leur santé -- Satan est à l'oeuvre pour détruire. Il voudrait inciter ceux qui aiment Dieu et qui prêchent l'Évangile à ne pas prêter attention à leur santé physique, car celle-ci a une grande influence sur le niveau global de la vie morale. Les prédicateurs consacrent trop de temps à prêcher, au point d'épuiser leurs forces vitales... C'est la multiplicité des longs discours qui fatigue. Si l'on n'offrait que la moitié de la nourriture évangélique habituellement présentée, l'avantage qu'on en tirerait serait bien plus grand. -- Lettre 91, 1898. Év 588 1 La tension causée par le travail d'évangélisation -- Vos réunions du dimanche soir sont une grosse fatigue pour vous, car vous êtes alors soumis à une forte tension nerveuse. Après quoi se produit la réaction correspondante, et comme résultat, votre coopération avec l'église n'apporte pas la paix et la justice. ... Év 588 2 Les efforts considérables que vous faites pour préparer vos réunions n'accomplissent pas l'oeuvre dont on a le plus besoin. Il se peut que les hommes fassent vos éloges et vous portent très haut dans leur estime, mais cela ne prouve pas que votre travail produise l'influence requise. Év 588 3 Le Seigneur dit: "Gardez-vous d'être survolté au moment où vous vous apprêtez à adresser la parole au public." -- Lettre 51, 1902. Év 588 4 Ménager ses forces -- Les serviteurs du Christ ne doivent pas être indifférents à leur santé. Que personne ne travaille jusqu'à épuisement, se disqualifiant ainsi pour l'avenir. Ne cherchez pas à faire en un jour le travail de deux. Finalement, ceux qui auront travaillé avec soin et sagesse en auront fait autant que ceux qui dépensent exagérément leurs forces physiques et mentales et qui ne disposeront plus d'énergies de réserve dans lesquelles ils pourraient puiser en cas de besoin. -- Gospel Workers, 244 (1915). Év 588 5 Travaillez intelligemment -- Chaque ouvrier devrait travailler intelligemment, les regards fixés sur la gloire de Dieu. Il devrait veiller tout particulièrement à ne pas abuser des facultés que Dieu lui a données. Év 588 6 Mon frère, le Seigneur voudrait que vous changiez vos méthodes de travail, pour que vous ayez un esprit et une personnalité bien équilibrés et de l'énergie spirituelle pour être en mesure de donner de sages conseils. Les hommes qui ont l'expérience de la connaissance de la vérité sont trop peu nombreux pour être sacrifiés. Vous êtes presque constamment surmené sur le plan physique et mental parce que vous êtes trop passionné et que vous prenez les choses trop à coeur. Vous avez une imagination très vive, et vous prêchez avec beaucoup de force. Aussi votre esprit est-il constamment sous tension et votre voix atteint un très haut niveau d'intensité, ce qui non seulement vous fatigue, mais fatigue le public et diminue son intérêt. La réaction est inévitable, car vous ne savez pas comment retrouver votre calme après une telle tension, et votre pauvre corps mortel est épuisé. Une dépression correspondante succède à la haute tension à laquelle vous avez été soumis. Év 589 1 Vous ne devriez pas permettre que vos efforts soient pénibles sans nécessité. Vous vous fatiguez à écrire et à parler. Dieu ne vous demande pas cela. Respectez fidèlement les lois de la santé; vous serez alors en mesure d'accomplir un bon travail pour le Maître, et vous disposerez de manne fraîche pour nourrir le troupeau dans les pâturages du divin berger. -- Lettre 39, 1887. Év 589 2 Nécessité de prendre du repos -- Il en est [parmi les prédicateurs] qui pensent devoir faire chaque jour quelque travail qu'ils puissent faire figurer sur le rapport destiné à la fédération. Le résultat de cette manière d'agir est que leurs efforts sont souvent faibles et improductifs. Ils devraient prendre des périodes de repos, qui les libèrent entièrement des travaux fatigants. Mais ces périodes de repos ne sauraient remplacer l'exercice physique quotidien. -- Gospel Workers, 240 (1915). Év 589 3 Se préparer pour les tâches de demain -- Quand un serviteur de Dieu a été sous la pression des soucis, de l'anxiété et qu'il est surmené, tant de corps que d'esprit, il faut qu'il aille à l'écart et se repose, non par égoïsme, mais pour être mieux préparé aux tâches de demain. Nous avons un ennemi vigilant, toujours sur nos traces, prêt à tirer profit de chaque faiblesse qui l'aiderait à rendre efficaces ses tentations. Quand notre esprit est surmené et notre corps fatigué, c'est alors qu'il nous livre ses assauts les plus violents. Que le serviteur de Dieu ménage donc soigneusement ses forces, et lorsque la fatigue viendra, qu'il s'en aille à l'écart pour communier avec Jésus. -- Ministère évangélique, 241 (1915). Év 589 4 Éviter le surmenage -- J'entends parler d'ouvriers dont la santé périclite sous le poids des fardeaux qu'ils ont à porter. Cela ne devrait pas être. Dieu désire que nous nous souvenions que nous sommes mortels. Nous ne devons pas inclure trop de choses dans notre travail. Nous ne devons pas non plus nous soumettre à une tension telle que nos énergies physiques et mentales soient épuisées. Nous avons besoin d'un plus grand nombre d'ouvriers, afin que ceux qui doivent porter actuellement de lourds fardeaux soient soulagés. -- The Review and Herald, 28 avril 1904. Év 590 1 Relaxation, exercice et responsabilités familiales -- Si, pendant ses heures de loisir, un prédicateur travaille dans son jardin, doit-il déduire ce temps de son salaire? Nullement puisque par ailleurs il lui arrive de faire des heures supplémentaires non rétribuées pour l'exercice de son ministère. Certains ouvriers passent de nombreuses heures à se reposer, et il est normal qu'ils prennent ainsi du repos quand ils le peuvent, car l'organisme ne peut être soumis à une forte tension si l'on ne prend pas le temps de se relaxer. Dans une journée, il est des heures où l'ouvrier doit accomplir un travail épuisant pour lequel il ne perçoit aucun supplément de salaire; si donc il estime devoir couper du bois plusieurs heures par jour, ou travailler dans son jardin, c'est son droit au même titre qu'il a le droit de prêcher. Un ministre de l'Évangile ne peut pas être constamment en train d'enseigner la Parole de Dieu et de faire des visites, car c'est une tâche épuisante. Év 590 2 D'après la lumière que j'ai reçue, si nos prédicateurs accomplissaient davantage de travail physique, ils en tireraient des bénédictions sur le plan santé. Après avoir passé sa journée à prêcher, à faire des visites et à donner des études bibliques, le prédicateur devrait pouvoir disposer du temps nécessaire pour s'occuper de ses propres besoins. S'il perçoit un petit salaire, il peut ainsi augmenter ses maigres ressources. Les gens étroits d'esprit verront là quelque chose de répréhensible, mais le Seigneur approuve cette manière d'agir. Év 590 3 J'ai vu que parfois les ministres de la Parole sont obligés de travailler jour et nuit et de vivre avec un salaire bien modeste. Quand survient un coup dur, tous les nerfs et tous les muscles sont soumis à une forte tension. Dans ce cas, si ces hommes pouvaient se retirer et se reposer un peu en faisant un travail physique, cela leur ferait le plus grand bien. Ainsi, certains, qui sont dans la tombe, auraient pu être sauvés. Accomplir un certain travail manuel pendant la journée est vraiment une nécessité pour la santé physique et la lucidité d'esprit. De cette manière, le sang libère le cerveau pour alimenter d'autres parties du corps. -- Lettre 168, 1899. Év 591 1 Prédicateurs d'âge mûr -- Les prédicateurs qui ont atteint la quarantaine ou la cinquantaine ne devraient pas s'imaginer que leur ministère est moins efficace qu'auparavant. Les hommes qui ont des années d'expérience sont justement ceux qui conviennent pour entreprendre des efforts énergiques et bien organisés. Ils sont particulièrement utiles à notre époque, et les églises ne sauraient se passer d'eux. Ces hommes d'expérience ne devraient pas dire que leurs énergies physiques et mentales se sont affaiblies, ni prétendre avoir perdu leur efficacité. Év 591 2 Nombre d'entre eux ont souffert d'un grave surmenage mental auquel ils n'ont pas remédié grâce à de l'exercice physique. Il en résulte une diminution de leurs capacités, et une tendance à fuir les responsabilités. Ils ont besoin de se livrer à une activité physique. Cela n'est pas vrai seulement pour ceux dont l'âge est marqué par les cheveux blancs, mais aussi pour les jeunes dont les énergies sont affaiblies et qui sont intellectuellement fatigués. Ils disposent, il est vrai, de toute une série de causeries toutes prêtes, mais, en dehors de cela, ils sont vraiment désemparés. Év 591 3 En dépit des fatigues et des rigueurs du temps qu'il devait subir, le pasteur à l'ancienne mode, qui se déplaçait à cheval et qui passait beaucoup de temps à visiter son troupeau, jouissait d'une bien meilleure santé que les prédicateurs de notre époque, qui évitent autant que possible les efforts physiques et s'absorbent dans leurs livres. Év 591 4 Les pasteurs d'âge mûr et d'expérience devraient considérer comme un devoir, en tant que serviteurs de Dieu, d'aller de l'avant, de faire chaque jour des progrès, de se montrer de plus en plus efficaces dans leur travail et de présenter toujours une nourriture spirituelle fraîche à leurs auditeurs. Chaque effort pour prêcher l'Évangile devrait marquer un pas en avant par rapport au précédent sermon. Chaque année, les prédicateurs devraient faire preuve d'une piété plus ardente, d'une plus grande sensibilité, d'une plus grande spiritualité et d'une connaissance plus complète de la vérité biblique. Plus ils sont âgés et expérimentés, plus ils devraient savoir s'approcher des coeurs et plus parfaite devrait être leur connaissance de la nature humaine. -- Testimonies for the Church 4:269, 270 (1876). Év 592 1 Préoccupations financières -- Quand les prédicateurs et les enseignants, accablés sous le poids des responsabilités financières, montent en chaire ou entrent dans la classe le cerveau fatigué et les nerfs tendus, à quoi peut-on s'attendre sinon qu'ils fassent usage de feu profane au lieu du feu sacré qui vient de Dieu? Les efforts chancelants et sporadiques déçoivent les auditeurs et nuisent à l'orateur. Celui-ci n'a pas eu le temps nécessaire pour rechercher le Seigneur, ni pour demander avec foi l'onction du Saint-Esprit. -- Testimonies for the Church 7:250, 251 (1902). Év 592 2 Comités nocturnes -- Un ministre de l'Évangile ne peut pas garder au mieux ses capacités spirituelles quand on l'appelle à résoudre des difficultés mineures dans les différentes églises. Cela ne fait pas partie de son travail. Dieu désire employer toutes les aptitudes des messagers qu'il s'est choisis. C'est pourquoi leur esprit ne devrait pas être fatigué par de longues réunions de comités nocturnes; car Dieu veut que toutes leurs facultés mentales puissent être mises à contribution pour proclamer l'Évangile tel qu'il est en Jésus. Év 592 3 Lorsqu'il est surchargé de travail, le prédicateur est souvent si pressé qu'il a à peine le temps de s'examiner lui-même pour savoir s'il est dans la foi. Il en a très peu pour méditer et prier. Dans son ministère, le Christ associait prière et travail. A de nombreuses reprises, il passa la nuit entière en prière. Les ministres de la Parole doivent rechercher Dieu afin de recevoir son Saint-Esprit, et de pouvoir présenter correctement la vérité. -- Manuscrit 127, 1902. Év 592 4 Régime alimentaire -- Il m'a été dit clairement que le peuple de Dieu doit prendre nettement position contre la consommation de la viande. Si le Seigneur ne désirait pas que ce peuple se conforme à ce message, pourquoi lui aurait-il répété pendant trente ans que si ses membres veulent avoir un sang pur et un esprit lucide, ils doivent renoncer à manger de la viande? Quand on absorbe de la nourriture carnée, la nature animale est renforcée et la nature spirituelle s'affaiblit. Des hommes comme vous, qui se sont engagés dans l'oeuvre la plus solennelle et la plus importante qui ait jamais été confiée à des humains, doivent faire particulièrement attention à ce qu'ils mangent. Év 593 1 Souvenez-vous que quand vous consommez de la viande, vous ne faites que manger indirectement des céréales et des végétaux; c'est en effet par ces produits que ces animaux sont nourris et engraissés pour être vendus au marché. Les éléments vitaux contenus dans ces céréales et dans ces végétaux sont ingérés par l'animal et deviennent partie intégrante de sa vie. Après quoi, les humains mangent l'animal. Pourquoi tiennent-ils tant à consommer une nourriture de seconde main? Év 593 2 Aux origines, Dieu a déclaré que les fruits étaient "bons à manger". Genèse 2:9. L'autorisation de manger de la nourriture carnée fut donnée par suite du déluge. Jusque-là, il n'était pas permis à l'homme de manger la chair des animaux. Dès lors, pourquoi serait-il nécessaire que nous en mangions? Parmi ceux qui en consomment, rares sont ceux qui savent à quel point la viande est contaminée. La chair animale n'a jamais été la nourriture idéale, et de nos jours, elle est maudite à cause des maladies dont elle est porteuse. Év 593 3 La seule idée de tuer des animaux pour les manger est en soi quelque chose de choquant. Si les facultés naturelles de l'homme n'avaient pas été perverties par le désir d'assouvir ses appétits, l'idée ne lui serait pas venue de manger la chair des animaux. Év 593 4 Il nous a été confié l'oeuvre qui consiste à promouvoir la réforme sanitaire. Le Seigneur désire que les membres de son peuple soient en harmonie les uns avec les autres. Comme vous devez le savoir, nous n'abandonnerons pas la position à laquelle le Seigneur nous a enjoints de nous tenir durant ces trente-cinq dernières années. Prenez garde à la manière dont vous vous opposez à la réforme sanitaire. Celle-ci progressera, car c'est par ce moyen que Dieu veut diminuer les souffrances de notre monde et purifier son peuple. Év 593 5 Faites attention à l'attitude que vous adoptez, de peur que vous ne causiez des divisions. Mon frère, même si vous estimez ne pas devoir faire profiter vous-même et votre famille des bénédictions attachées aux principes de la réforme sanitaire, ne scandalisez pas les autres en vous opposant à la lumière que Dieu a donnée sur cette question. Év 594 1 Bien que nous ne fassions pas de l'usage de la viande un test de fidélité et que nous ne voulions pas forcer qui que ce soit à y renoncer, nous estimons pourtant qu'il est de notre devoir de demander qu'aucun prédicateur employé par la fédération ne prenne à la légère le message de la réforme sanitaire à ce sujet et ne le conteste. Si, malgré la lumière que Dieu nous a communiquée concernant les effets de la nourriture carnée, vous continuez à en consommer, vous en subirez les conséquences. Mais abstenez-vous, devant les membres, de vous exprimer comme s'il n'était pas nécessaire de prôner une réforme concernant l'absorption de chair animale, puisque le Seigneur nous demande cette réforme. Il nous a confié l'oeuvre qui consiste à propager le message de la réforme sanitaire; si donc vous ne pouvez pas aller de l'avant avec ceux qui le proclament, n'en faites pas pour autant votre cheval de bataille. En faisant barrage aux efforts de vos collègues qui enseignent la réforme sanitaire, vous vous égarez et vous menez une action nuisible. -- Lettre 48, 1902. ------------------------Chapitre 156 -- La voix du prédicateur de l'Évangile Év 594 2 Porte-parole de Dieu -- L'homme qui accepte de servir en qualité de porte-parole de Dieu devrait considérer qu'il est de la plus haute importance de présenter la vérité avec tout le doigté et toute l'intelligence dont il est capable, pour qu'elle ne perde rien de sa valeur lorsqu'elle est exposée au public. Ceux qui estiment que le fait de parler avec une élocution médiocre est sans importance déshonorent Dieu. -- Manuscrit 107, 1898. Év 594 3 Importance de la voix -- Dans quelque branche de l'oeuvre que ce soit, une voix claire, nette, aux intonations pleines et sonores, est d'une valeur incalculable. Cela est indispensable à tous ceux qui veulent devenir pasteurs, évangélistes, lecteurs de la Bible ou colporteurs. Ceux donc qui se sentent appelés à l'une de ces vocations devront apprendre à employer leur voix pour que, lorsqu'ils parlent de la vérité, ils puissent produire une impression favorable. La vérité ne doit pas être affaiblie parce qu'elle est exposée au moyen d'un organe défectueux. -- Testimonies for the Church 6:380 (1900). Év 595 1 Parler clairement et de façon expressive -- Qu'ils soient en chaire ou qu'ils donnent des études bibliques, tous les ouvriers doivent apprendre à parler clairement et de façon expressive. -- Lettre 200, 1903. Év 595 2 D'une voix douce et mélodieuse -- Celui qui donne des études bibliques dans l'église ou dans une famille devrait être capable de lire avec une intonation douce, mélodieuse, propre à charmer ceux qui écoutent. -- Testimonies for the Church 6:381 (1900). Év 595 3 De façon persuasive et impressionnante -- L'art de lire correctement, sur le ton voulu, est des plus importants. Quelle que soit la masse de connaissances que vous avez acquises par ailleurs, si vous avez négligé de cultiver votre voix et votre élocution -- ce qui vous aurait permis de parler et de lire distinctement et intelligemment -- , tout ce que vous avez appris ne vous sera guère profitable; car, sans culture vocale, vous êtes incapable de communiquer facilement et avec clarté ce que vous avez étudié. Év 595 4 Savoir exprimer de manière persuasive et frappante ce que l'on sait est particulièrement précieux pour ceux qui envisagent de devenir ouvriers dans la cause de Dieu. Plus vous pourrez mettre de chaleur dans la parole de vérité, plus elle aura d'impact sur les auditeurs. Une présentation correcte de la vérité divine mérite que nous y appliquions tous nos efforts. Que ceux qui étudient et suivent une formation pour le service du Maître s'efforcent d'apprendre à parler correctement et de manière énergique, afin que, lorsqu'ils entreront en contact avec leurs semblables à propos du message, ou qu'ils seront engagés dans le ministère, ils sachent présenter convenablement les vérités d'origine céleste. -- Manuscrit 131, 1902. Év 595 5 La voix de celui qui parle influe sur les décisions -- Certains détruisent l'impression solennelle qu'ils ont faite sur les gens en élevant considérablement la voix au point de crier à tue-tête pour parler de la vérité. Quand on présente la vérité de cette façon, celle-ci perd beaucoup de son charme, de sa force et de sa solennité. Mais si l'intonation de la voix est convenable, si elle est empreinte de gravité, si elle est modulée au point d'être touchante, elle produira une bien meilleure impression. C'est ainsi que Jésus enseignait ses disciples. Sa solennité les impressionnait; il parlait d'une manière émouvante. Mais à quoi servent ces cris dont nous venons de parler? Ils ne donnent pas aux gens une idée plus haute de la vérité et ne les impressionnent pas davantage. Ils ne font que causer une sensation désagréable chez les auditeurs, et fatiguer l'organe vocal du prédicateur. Le ton de la voix a une grande influence sur le coeur de ceux qui écoutent. -- Testimonies for the Church 2:615 (1871). Év 596 1 Utiliser comme il convient ses cordes vocales -- Nous devrions nous appliquer à cultiver notre voix. Celle-ci se développe si on l'utilise convenablement, mais elle s'affaiblit si on l'emploie de façon défectueuse. Si on en abuse, comme lorsqu'on fait de longs sermons, on finira, à la longue, non seulement par abîmer les cordes vocales, mais à imposer une tension excessive au système nerveux. La harpe délicate riche d'un millier de cordes ne tarde pas alors à s'affaiblir, à être hors d'usage, ne pouvant plus produire que des intonations discordantes. Év 596 2 Il est important que tout orateur cultive sa voix de manière à la maintenir en bonne condition et pour qu'il puisse adresser des paroles de vie aux auditeurs. Chacun de nous devrait connaître la manière la plus efficace d'utiliser les capacités que Dieu lui a données, et mettre en pratique ce qu'il sait. Il n'est pas nécessaire de parler d'une voix forte ou sur un ton haut: ce serait au détriment du prédicateur. Par ailleurs, un débit rapide détruit une bonne partie de l'effet produit par la causerie; car les mots ne peuvent pas être énoncés aussi clairement et aussi distinctement que s'ils le sont de manière plus posée, en donnant à ceux qui écoutent le temps de comprendre chacun d'eux. Év 596 3 La voix humaine est un merveilleux don de Dieu; c'est une puissance pour le bien, et le Seigneur désire que ses serviteurs fassent en sorte que son caractère touchant et mélodieux soit sauvegardé. La voix devrait être cultivée, de telle manière que ses qualités musicales soient développées et qu'elle résonne agréablement à l'oreille et agisse sur les coeurs. ... Év 596 4 Le Seigneur demande que lorsque l'instrument humain parle, il ne le fasse pas de façon impulsive, mais avec calme, en s'exprimant lentement, laissant au Saint-Esprit le soin de rendre la vérité efficace. Ne vous imaginez pas qu'en vous efforçant de mettre de la passion dans votre causerie, en parlant de manière impulsive, en vous donnant du mal pour élever la voix jusqu'à ce qu'elle ait atteint un ton étonnamment haut, vous donnez la preuve que la puissance de Dieu est avec vous. ... Év 597 1 Votre influence devrait être beaucoup plus grande, et votre faculté de parler, sous le contrôle de votre raison. Quand vous fatiguez vos cordes vocales, les modulations de votre voix sont paralysées. Quant à la tendance à parler rapidement, elle devrait être résolument maîtrisée. Dieu exige des instruments humains tout ce dont l'homme est capable. Tous les talents confiés aux agents humains doivent être cultivés, appréciés, et utilisés comme un précieux don du ciel. Les prédicateurs qui travaillent dans l'oeuvre sont des agents désignés par Dieu, des canaux à travers lesquels il peut communiquer la lumière céleste. L'usage insouciant, négligent de quelque faculté d'origine divine que ce soit, fait que celle-ci s'atrophie, si bien qu'en cas de besoin urgent, au moment où l'on pourrait faire le plus grand bien, les facultés sont si faibles, si anémiques et si stériles qu'elles ne peuvent rendre que très peu de services. -- Special Testimonies Series A 7:10-11 (1874). Év 597 2 Importance de la culture de la voix pour un ministre de l'Évangile -- Ceux qui enseignent dans nos établissements scolaires ne devraient pas tolérer chez les élèves des attitudes disgracieuses, des gestes vulgaires, des lectures faites avec de mauvaises intonations et où l'accent voulu n'est pas mis là où il convient. La perfection dans l'élocution et la voix devrait être exigée de tout élève. Par suite de négligences et d'une mauvaise éducation, on prend souvent des habitudes qui deviennent de gros handicaps dans le ministère d'un prédicateur, doué pourtant de réels talents. L'étudiant doit être bien pénétré de ce qu'il est en son pouvoir, par la grâce de Dieu associée à ses efforts, de devenir un homme. Si elles sont cultivées et accompagnées d'efforts suivis, les capacités mentales et physiques dont Dieu l'a gratifié peuvent devenir une puissance pour le bien de ses semblables. -- Manuscrit 22, 1886. Év 597 3 Culture de la voix et prévention des maladies -- La culture de la voix tend à fortifier les poumons, à augmenter leur capacité, et par conséquent à prévenir la maladie. Pour obtenir une voix normale, il faut veiller à ce que les muscles abdominaux jouent librement pendant la respiration et que les organes ne soient pas comprimés. L'effort doit provenir des muscles de l'abdomen plus que de la gorge. Une grande fatigue et une maladie sérieuse de la gorge et des poumons peuvent ainsi être évitées. Pour obtenir une articulation distincte, douce et bien accentuée, sans être trop rapide, il faut de grands soins. -- Éducation, 201 (1903). Év 598 1 S'adresser à de grandes foules -- En utilisant une voix de gorge, en prononçant les mots avec l'extrémité supérieure des cordes vocales, en les malmenant, et en les irritant continuellement, on est loin d'employer le meilleur moyen de préserver sa santé et de développer ces organes. Il vous faut respirer profondément, en laissant agir les muscles abdominaux. Les poumons ne sont qu'un intermédiaire, ce n'est pas à eux de faire le travail. Si vous faites fonctionner vos muscles abdominaux, les mots sortiront du plus profond de vous-même et vous pourrez vous adresser à mille auditeurs aussi facilement que si vous parliez devant dix personnes. -- Testimonies for the Church 2:616 (1871). Év 598 2 Apprendre à respirer -- Les prédicateurs doivent se tenir droit, parler lentement, distinctement et avec énergie, respirant profondément à chaque phrase, et prononçant les mots en se servant de leurs muscles abdominaux. S'ils observent cette simple règle, prêtant attention aux lois de la santé dans d'autres domaines, ils pourront vivre et se rendre utiles beaucoup plus longtemps que les hommes exerçant n'importe quelle autre profession. La poitrine se développera et ... l'orateur sera rarement enroué, même s'il parle constamment. Loin de devenir tuberculeux, les prédicateurs peuvent, s'ils sont attentifs, surmonter toute prédisposition à la tuberculose. -- Testimonies for the Church 4:404 (1880). Év 598 3 Parler posément et calmement -- Dans ma jeunesse, j'avais l'habitude de parler trop fort. Le Seigneur m'a fait comprendre qu'en donnant ainsi à ma voix une tonalité anormale, je ne pourrais faire une bonne impression sur les auditeurs. Puis le Christ me fut présenté avec son style d'élocution. Il y avait une douce mélodie dans sa voix. Calme et posée, celle-ci atteignait ceux qui l'écoutaient, et ses paroles pénétraient leurs coeurs; ils étaient capables de comprendre ce qu'il disait avant même qu'il n'ait prononcé la phrase suivante. Certains prédicateurs semblent croire qu'il leur faut parler à toute vitesse, de crainte que l'inspiration ne leur manque, à eux et à leurs auditeurs. Si c'est cela l'inspiration, eh bien qu'ils la perdent, et plus tôt ce sera, mieux cela vaudra. -- Manuscrit 19b, 1890. ------------------------Chapitre 157 -- Le prédicateur -- sa présentation Év 599 1 La personnalité du prédicateur -- D'après la lumière qui m'a été donnée, le ministère est une fonction élevée et sacrée. Ceux qui acceptent de l'exercer devraient posséder le Christ dans leur coeur, et manifester le désir profond de le représenter dignement auprès des hommes dans tous leurs actes, par leurs vêtements, leurs paroles, et même leur manière de s'exprimer. ... Év 599 2 Les mots que nous utilisons, nos actes, notre comportement, nos vêtements -- tout cela devrait constituer une prédication. Non seulement nous devrions parler aux autres avec notre langue, mais notre personnalité tout entière devrait être pour eux une prédication. -- Testimonies for the Church 2:615, 618 (1871). Év 599 3 Conséquences d'une tenue négligée -- Un prédicateur qui néglige sa tenue vestimentaire choque souvent les personnes de bon goût et raffinées. Ceux qui pèchent dans ce domaine devraient corriger leurs erreurs et se montrer plus attentifs. L'aspect négligé du prédicateur aboutira à la perte de certaines âmes. En effet, la première impression que celui-ci produit est défavorable: les gens ne voient pas de rapport entre les vérités qu'il présente et sa tenue. Ses vêtements témoignent contre lui. A le voir, on pourrait croire que le peuple qu'il représente est composé de personnes peu soigneuses, peu soucieuses de leur tenue, si bien que ses auditeurs n'ont aucune envie de les fréquenter. -- Testimonies for the Church 2:613 (1871). Év 599 4 Manque de goût -- Certains de ceux qui exercent le saint ministère s'habillent d'une telle façon que, dans une certaine mesure au moins, ils nuisent à l'influence de l'oeuvre qu'ils accomplissent. Leurs vêtements trahissent un manque de goût évident, en matière de style et d'élégance. Quelle impression se dégage d'une telle façon de s'habiller? On peut penser que pour de tels hommes, l'oeuvre dans laquelle ils sont engagés n'est ni plus sacrée ni plus élevée qu'un travail ordinaire, comme celui de labourer les champs. Par son exemple, le prédicateur abaisse les choses sacrées au niveau des choses profanes. -- Testimonies for the Church 2:614 (1871). Év 600 1 Choix des couleurs -- Un costume de couleur sombre ou noire convient mieux au prédicateur lorsqu'il doit monter en chaire; ainsi habillé, il fera meilleure impression sur son auditoire que s'il porte des vêtements de deux ou trois couleurs différentes. -- Testimonies for the Church 2:610 (1871). Év 600 2 Bienséance -- Nos vêtements et notre comportement doivent être convenables. Qu'il s'agisse de notre tenue ou de notre travail, nous ne devrions jamais nous montrer négligés ou désordonnés. -- Lettre 49, 1902. Év 600 3 L'assistante pastorale -- sa présentation -- On juge du caractère de quelqu'un par sa manière se se vêtir. Le choix d'un vêtement simple et convenable révèle un goût raffiné et un esprit cultivé. La simplicité et la décence unies à des manières modestes feront beaucoup pour entourer une jeune femme de cette atmosphère de sainte réserve qui est pour elle un abri contre toutes sortes de dangers. -- Éducation, 279 (1903). Év 600 4 Les incroyants apprécient la simplicité -- Il en est beaucoup qui se vêtent comme les gens du monde, croyant avoir ainsi une influence sur les incroyants; mais ils commettent une erreur regrettable. S'ils veulent avoir une influence salutaire, qu'ils vivent selon ce qu'ils professent être, et qu'ils montrent leur foi par leurs bonnes oeuvres, ne craignant pas de faire une distinction entre ce qui est chrétien et ce qui est mondain. Leurs paroles, leurs actes, leurs vêtements doivent rendre témoignage à Dieu. Alors ils exerceront autour d'eux une sainte influence, et même les incroyants reconnaîtront qu'ils ont été avec Jésus. Si quelqu'un désire contribuer à faire discerner la vérité à son prochain, qu'il vive selon sa profession de foi et imite le divin Modèle. -- Témoignages pour l'Eglise 1:688 (1881). Év 601 1 L'orgueil et l'amour du monde manifestés par nos soeurs ont détourné plus d'une âme qui était convaincue de la vérité. La prédication de la vérité présente paraissait claire et harmonieuse, et ceux qui l'entendaient avaient le sentiment qu'ils devraient se charger d'une lourde croix en l'acceptant. Mais lorsqu'ils virent nos soeurs se vêtir avec autant d'ostentation, ils se sont dit: "Ces gens font tout autant de toilette que nous; ils ne peuvent réellement croire ce qu'ils professent, aussi doivent-ils se tromper. S'ils croyaient vraiment que le Christ va bientôt revenir, et que le sort de chaque âme sera bientôt fixé pour la vie ou la mort éternelles, ils ne pourraient consacrer autant de temps et d'argent à se vêtir selon la mode du jour." Combien de nos soeurs, qui prétendent croire à la vérité, se sont rendu compte du sermon que leurs robes prêchaient? Év 601 2 Nos paroles, nos actes, nos vêtements sont des prédicateurs vivants, qui rassemblent avec le Christ ou qui dispersent. Ce n'est pas une chose insignifiante et sur laquelle on puisse passer à la légère. La question des vêtements exige qu'on y réfléchisse sérieusement et avec prière. Bien des personnes, qui ne font pas profession de religion, ont senti qu'elles avaient tort de se rendre esclaves de la mode. Mais lorsqu'elles voient des gens qui se prétendent très pieux se vêtir comme les mondains et se plaire dans la compagnie d'amis frivoles, elles pensent qu'il n'y a aucun mal pour elles d'agir de la même manière. -- Témoignages pour l'Église 1:689, 690 (1881). Év 601 3 Par égard pour la classe pauvre -- Nos vêtements devraient être propres mais simples, de telle façon que, lorsque nous visitons des gens pauvres, ils ne soient pas gênés par le contraste qu'il y aurait entre notre apparence et la leur. -- Gospel Workers, 189 (1915). Év 601 4 S'habiller d'une manière qui sied au ministère de l'Évangile -- Il faut veiller à la manière dont on s'habille. Le vêtement du prédicateur doit être en harmonie avec la dignité de sa charge. Certains ont failli à leur devoir dans ce domaine. Leur vêtement a reflété non seulement un manque de goût et d'ordre, mais aussi de la malpropreté et de la négligence. Év 601 5 Le Dieu du ciel, dont le bras fait mouvoir l'univers, qui nous donne la vie et nous maintient en bonne santé, est honoré ou déshonoré selon la tenue vestimentaire de ceux qui oeuvrent pour lui. -- Gospel Workers, 173 (1915). ------------------------Chapitre 158 -- La femme du prédicateur Év 602 1 Elle devra rendre compte de ses talents -- A l'épouse du prédicateur incombe une responsabilité qu'elle ne devrait ni ne pourrait esquiver. Dieu réclamera le talent qu'il lui a confié y compris les intérêts. Avec sincérité et foi, elle devrait travailler avec son mari pour le salut des âmes. Elle ne devrait jamais imposer ses souhaits et ses désirs, ou se désintéresser du travail de son époux, ou bien nourrir des sentiments de nostalgie ou de mécontentement. Tous ces états d'âme naturels doivent être maîtrisés. Il faudrait qu'elle se fixe un objectif de vie qu'elle devrait poursuivre sans défaillance. Et que devrait-elle faire s'il advenait que cet objectif ne corresponde plus à ses goûts en matière de sentiments et de loisirs? Ceux-ci devraient être aussitôt sacrifiés avec joie, pour faire le bien et sauver les âmes. Év 602 2 Les épouses de prédicateurs devraient être des femmes de prière, dévouées à la cause. Certaines aimeraient pratiquer une religion exempte de difficultés, ne nécessitant aucune abnégation, aucun effort. Au lieu d'assumer dignement leurs responsabilités, s'appuyant sur Dieu pour obtenir sa force, elles se sont, la plupart du temps, reposées sur d'autres, comptant sur eux pour leur vie spirituelle. Si seulement elles voulaient se confier dans le Seigneur comme des enfants, et centrer leurs affections sur lui, puisant leur vie en lui, le cep vivant, quel bien ne pourraient-elles pas accomplir, quelle aide précieuse ne pourraient-elles pas apporter à leurs semblables, quel soutien ne seraient-elles pas pour leur mari, et combien serait grande leur récompense finale452, 453 (1864). Év 603 3 La femme doit collaborer avec son mari dans son ministère -- Si elle accompagne son mari dans ses voyages, la femme du prédicateur ne devrait pas le faire pour son plaisir personnel, en touriste et pour qu'on soit aux petits soins pour elle, mais pour travailler avec lui. Elle devrait faire cause commune avec lui pour faire du bien. Si les besoins de son foyer ne s'y opposent pas, elle devrait partir avec son époux, et lui prêter main-forte pour sauver des âmes. Avec douceur et humilité, mais aussi avec une assurance empreinte de dignité, elle devrait exercer une influence déterminante sur ceux qui l'entourent; elle devrait faire sa part en prenant ses responsabilités lors des réunions, lors du culte de famille et des conversations au coin du feu. Les gens s'attendent à cela, et à juste titre. Si leur attente est déçue, l'influence du ministre de l'Évangile s'en trouve plus qu'à moitié compromise. Év 603 1 Si elle le veut, la femme du prédicateur peut faire beaucoup. Si elle a l'esprit de sacrifice et l'amour des âmes, elle peut faire, à ses côtés, presque autant de bien que lui. Une telle collaboratrice dans la cause de la vérité peut comprendre et résoudre certaines situations, notamment parmi les soeurs, ce que le ministre de l'Évangile lui-même ne saurait faire. -- Testimonies for the Church 1:452 (1864). Év 603 2 Les vêtements de la femme du prédicateur -- Les épouses de nos prédicateurs en particulier devraient veiller à ne pas s'écarter des enseignements précis de la Bible relatifs au vêtement. Nombre d'entre elles trouvent que ces enseignements sont tellement dépassés qu'il ne vaut pas la peine de s'y arrêter; mais Celui qui les a donnés à ses disciples connaissait les dangers de l'amour de la toilette à notre époque, et c'est pour cela qu'il nous a transmis cet avertissement. Serons-nous assez sages pour en tenir compte? La mode vestimentaire est de plus en plus extravagante, et nous n'avons pas encore tout vu630, 631 (1864). Év 603 3 La religion au foyer -- Si la femme d'un ministre de l'Évangile a des enfants, qu'elle se souvienne que son foyer est un véritable champ missionnaire où elle doit travailler avec une énergie et un zèle infatigables, sachant que les résultats de ses efforts se répercuteront jusque dans l'éternité. Les âmes de ses enfants ne vaudraient-elles pas autant que celles des païens? Qu'elle les entoure donc de soins affectueux. La mère a le devoir de montrer au monde la puissance et la valeur de la religion au foyer. Elle doit se laisser guider non par ses impulsions, mais par des principes, et elle doit agir en sachant que Dieu est son soutien. Rien ne doit la détourner de sa mission. Év 603 4 L'influence d'une mère qui est en communion étroite avec le Christ est d'une valeur inestimable. Son ministère d'amour fait de son foyer un Béthel. Le Christ travaille avec elle, changeant l'eau banale de la vie en vin céleste. Lorsqu'ils seront grands, ses enfants seront une bénédiction et un honneur pour elle, dans cette vie et dans celle qui est à venir. -- Gospel Workers, 206 (1915). Év 604 1 La mère au foyer -- Si un prédicateur doit laisser sa femme à la maison pour qu'elle prenne soin des enfants, celle-ci accomplit une oeuvre aussi grande et aussi importante en remplissant son rôle d'épouse et de mère. Tandis que l'un travaille dans le champ de la mission, l'autre est également une missionnaire dans son foyer, et ses soucis, ses fardeaux dépassent souvent de beaucoup ceux du mari et du père. La tâche de la mère est solennelle et importante, car c'est elle qui modèle les esprits, façonne le caractère de ses enfants et les éduque non seulement pour cette vie mais pour la vie éternelle. Év 604 2 Il est possible que le mari, dans son ministère connu de tous, reçoive les honneurs des hommes, tandis que celle qui peine au foyer n'aura peut-être aucune récompense terrestre; mais si elle travaille en se souciant des intérêts supérieurs de sa famille, cherchant à façonner les caractères d'après le divin Modèle, l'ange écrira son nom parmi ceux des plus grands missionnaires du monde. Év 604 3 La femme d'un prédicateur pourra être d'un grand secours à son mari en cherchant à alléger ses fardeaux, si elle maintient son âme sous l'influence de l'amour de Dieu. Elle enseignera la Parole à ses enfants. Elle conduira son ménage avec économie et sagesse. Unie à son mari, elle donnera à ses enfants des habitudes d'économie en leur apprenant à ne pas satisfaire tous leurs désirs. -- Ministère évangélique, 198 (1915). Év 604 4 Quand les femmes de prédicateurs deviennent des entraves -- Ces soeurs sont intimement liées à l'oeuvre de Dieu si leur mari est appelé à prêcher. Si les prédicateurs sont vraiment appelés de Dieu, ils comprennent l'importance de la vérité. Ils se tiennent entre les vivants et les morts et veillent au salut des âmes, comme devant en rendre compte. Leur vocation est solennelle, et leurs compagnes peuvent être une grande bénédiction pour eux, les encourager et les réconforter quand ils sont abattus, les inciter à regarder en haut et à mettre toute leur confiance en Dieu, dans les moments où leur foi défaille. Elles peuvent aussi agir tout différemment, ne voir que les ombres, penser aux difficultés, ne pas exercer leur foi en Dieu, parler à leur mari de leurs épreuves et de leurs doutes, se complaire dans les murmures et les plaintes, bref, être un poids mort ou même une malédiction. ... Év 605 1 Une épouse non sanctifiée est la plus grande malédiction d'un prédicateur. Les serviteurs de Dieu qui ont été ou sont encore dans cette malheureuse situation, avec cette influence desséchante à leur foyer, devraient redoubler de vigilance et prier avec instance, prendre une position ferme et décidée, afin de ne pas se laisser accabler. Qu'ils se cramponnent au bras de Dieu, dirigent leur maison avec fermeté et vivent de façon à avoir l'approbation du Seigneur et le secours des anges. Mais s'ils cèdent aux désirs de leurs femmes non consacrées, Dieu regarde leur foyer avec déplaisir. L'arche de Dieu ne peut habiter dans la maison lorsqu'ils soutiennent leurs femmes et approuvent leurs erreurs. -- Testimonies for the Church 1:138, 139 (1856). ------------------------Chapitre 159 -- Garder un niveau moral élevé Év 605 2 L'abandon des principes, un signe des temps -- Partout nous apercevons des épaves humaines, des foyers brisés, des familles dispersées. On ne respecte plus aucun principe, le niveau de la moralité s'abaisse chaque jour et le monde retourne rapidement aux moeurs de Sodome. Év 605 3 Les péchés qui ont amené le jugement de Dieu sur le monde antédiluvien et qui ont provoqué l'embrasement de Sodome, se commettent de jour en jour davantage. Nous approchons de la fin, du moment où la terre sera purifiée par le feu. -- Ministère évangélique, 120 (1915). Év 605 4 Le prédicateur, une cible pour Satan -- Satan dirige tout particulièrement ses coups contre le ministère. Il sait que les serviteurs de Dieu ne sont que des hommes et qu'ils ne possèdent de leur propre fonds ni grâce ni sainteté, que les trésors de l'Évangile ont été placés dans des vases de terre et que seule la puissance divine peut en faire des vases d'honneur. Il sait que Dieu a destiné les prédicateurs à être un moyen puissant pour le salut des âmes et qu'ils n'auront du succès dans leurs efforts que dans la mesure où ils permettront au Père céleste de diriger leurs vies. C'est pourquoi il s'ingénie à les faire tomber dans le péché, sachant que leurs fonctions mêmes donnent un caractère plus grave à leur chute. En effet, en commettant l'iniquité, ils se font ministres du mal. -- Ministère évangélique, 118, 119 (1915). Év 606 1 Équilibre entre dignité et sociabilité -- La pureté et la bienséance de la conduite sont des sujets auxquels nous devrions accorder toute notre attention. Il faut se garder des péchés de notre époque dégénérée. Que les ambassadeurs du Christ ne s'abaissent pas à des conversations frivoles, à la familiarité avec des femmes, mariées ou célibataires. Qu'ils tiennent leur rang avec la dignité qui convient. Toutefois, rien ne les empêche d'être sociables, affables et courtois avec tous. Mais qu'ils s'abstiennent de toute vulgarité, de toute familiarité. C'est un terrain défendu, sur lequel il est risqué de s'engager. Chaque parole, chaque action devrait tendre à élever, à affiner, à ennoblir. C'est un péché de ne pas se surveiller en pareille matière. -- Ministère évangélique, 119 (1915). Év 606 2 Prendre garde aux compliments venant des femmes -- Vous recevrez parfois des compliments des hommes, mais plus souvent encore des femmes. Lorsque vous présenterez la vérité, notamment dans de nouveaux champs, vous rencontrerez des personnes qui vous feront de dangereuses flatteries. En tant que serviteur de Dieu, méfiez-vous des compliments; fuyez-les comme s'il s'agissait d'un serpent venimeux. Interrompez les effusions d'une femme qui vous complimente sur votre élégance en gardant votre main dans la sienne. Évitez ce genre de personnes, car ce sont des agents de Satan qui exécutent ses plans, en vous tendant des pièges pour vous ensorceler et vous détourner ainsi du chemin de la sainteté. Toute femme chrétienne sensée se comportera avec réserve; consciente des desseins de Satan, elle refusera de collaborer avec lui. Év 606 3 Ne vous faites jamais la réputation de prédicateur favori des femmes. Évitez la société de celles dont les artifices freineraient, si peu que ce soit, votre désir de faire le bien, ou qui entacheraient votre conscience. Ne leur accordez ni votre temps ni votre confiance, sinon vous seriez bientôt privés de votre énergie spirituelle. Ne faites rien parmi ceux de l'extérieur, soit en voiture, soit chez vous ou dans la rue qui puisse laisser suspecter le moindre mal. -- The Review and Herald, 8 juillet 1884. Év 607 1 Éviter tout contact avec le mal -- Méfiez-vous de celui qui, tout en prétendant enseigner la vérité, recherche la compagnie des jeunes filles ou même des femmes mariées, pose la main familièrement sur elles, ou que l'on trouve souvent bavardant amicalement avec elles. Les purs principes de la vérité n'agissent pas dans le coeur de cet homme. De tels ouvriers ne collaborent pas avec Jésus; ils ne sont pas en Christ, et Christ n'est pas en eux. Avant que Dieu accepte leurs oeuvres, il leur faut passer par une conversion totale. La vérité qui vient du ciel ne dégrade jamais celui que la reçoit, ne l'incite jamais à faire preuve d'une familiarité inconvenante; au contraire, la vérité sanctifie celui qui croit en elle, affine ses goûts, l'élève et l'ennoblit, resserre ses liens avec Jésus. Elle l'invite à tenir compte de l'injonction de l'apôtre Paul qui engage à s'abstenir même de l'apparence du mal, de peur que le bien qu'il fait ne soit mal interprété. ... Ceux qui accomplissent l'oeuvre de Dieu, et dans le coeur desquels le Christ habite, n'abaisseront pas le niveau de la moralité, mais chercheront toujours à l'élever. Ils ne se complairont pas dans les flatteries des femmes ni dans leurs attentions. Que les jeunes gens et les hommes mariés disent: "Halte-là Je ne veux pas donner à qui que ce soit l'occasion de dire du mal de moi. Ma réputation a pour moi beaucoup plus de valeur que l'argent ou l'or. J'entends la garder intacte. Si certains la salissent, ce ne sera pas parce que je leur en aurai donné des motifs, mais pour la même raison qu'on a calomnié le Christ -- parce que l'on haïssait la pureté et la sainteté de son caractère." En effet, Jésus était pour eux un reproche constant. Év 607 2 Je souhaite pouvoir faire comprendre à chacun des ouvriers que la prière sincère doit être ressentie comme un besoin impérieux et permanent. Il ne s'agit pas pour eux de rester constamment à genoux, mais ils peuvent élever leurs coeurs jusqu'à Dieu. C'est ainsi qu'Enoch marchait avec l'Éternel. -- The Review and Herald, 10 novembre 1885. Év 607 3 Être sur ses gardes -- Vous rencontrerez des femmes qui se conduiront en tentatrices, et qui feront tout leur possible pour attirer et retenir l'attention des hommes. Elles chercheront d'abord à gagner leur sympathie, puis leur affection, pour les induire finalement à transgresser la sainte loi de Dieu. Ceux qui ont souillé leurs pensées et leurs sentiments en les portant là où Dieu l'interdit, n'auront aucun scrupule à déshonorer le Seigneur en se livrant à toutes sortes d'idolâtries. Dieu les abandonnera à leurs affections indignes. Protégeons nos pensées; mettons nos âmes à l'abri des condamnations de la Parole de Dieu. Veillons à ce qu'aucune de nos pensées, de nos paroles et de nos actes ne nous entraîne dans le péché. -- The Review and Herald, 17 mai 1887. Év 608 1 Tel un lion chassant sa proie -- Notre grand adversaire dispose d'agents qui sont constamment à l'affût d'occasions pour détruire les âmes. ... Il vous suffit de faire taire une seule fois la voix de votre conscience, de vous laisser aller à une seule mauvaise habitude, de vous refuser une seule fois aux impératifs du devoir pour que vous risquiez de vous engager sur un chemin trompeur qui vous conduira dans les rangs des serviteurs de Satan, sans que vous cessiez pour autant de prétendre aimer Dieu et sa vérité. Un moment d'inattention, un seul faux pas peut faire dévier le cours de votre vie dans la mauvaise direction. Et peut-être ne saurez-vous jamais la véritable cause de votre perte, jusqu'à ce que soit prononcée la sentence: "Retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité23. -- Testimonies for the Church 5:397, 398 (1885). Év 608 2 L'Évangile agit dans les coeurs malgré les hommes -- Un homme peut entendre toute la vérité et l'accepter sans pour autant savoir ce qu'est la piété personnelle et une véritable expérience religieuse. Cet homme peut expliquer aux autres le chemin du salut, et être lui-même rejeté de Dieu. La vérité est sainte et puissante, elle sonde les mobiles profonds du coeur. L'importance et le pouvoir de la vérité dans le grand plan du salut proviennent de son divin Auteur; cette importance et ce pouvoir ne sauraient être réduits à néant du seul fait que les instruments utilisés ne sont ni saints ni fidèles dans leur tâche. Év 608 3 "Comment se fait-il, me demandait un homme qui pratiquait et pratique encore le mal, que des âmes sont amenées à la vérité par mon intermédiaire?" Je lui répondis: "Le Christ ne cesse d'attirer des âmes à lui, et de faire luire la lumière sur leur chemin. Il ne permet pas que celui qui recherche le salut discerne le caractère de celui qui l'enseigne. Si celui qui aime la vérité est lui-même sincère, s'il s'approche de Dieu, s'il croit en lui et s'il lui confesse ses péchés, il sera agréé de lui." -- Lettre 12, 1890. ------------------------Chapitre 160 -- La période de stage Év 609 1 Jeunes ouvriers stagiaires -- Certains jeunes gens consciencieux se préparent à s'engager pour renforcer les avant-postes. S'ils marchent humblement avec Dieu, il leur parlera et les instruira. Je voudrais leur dire: Travaillez là où vous êtes; faites votre possible pour communiquer la vérité qui vous est si précieuse. Restez simple, et, quand un poste sera vacant, vous entendrez ces paroles: Mon ami, monte plus haut. Cf. Luc 14:10. Peut-être hésiterez-vous à vous engager, mais allez de l'avant en faisant confiance à Dieu, mettez à son service une expérience juvénile et honnête et un coeur rempli de la foi rendue agissante par l'amour qui purifie l'âme. Demandez au Christ qu'il vous donne de cette eau de la vie dont vous êtes assoiffé, et il vous la donnera -- gratuitement. Il sera pour vous une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. -- Lettre 9, 1899. Év 609 2 Le rôle joué par les jeunes gens qui se sentent appelés au ministère dépend en grande partie de la façon dont ils entreprennent leur tâche. Ceux que Dieu choisit pour être ses ministres devront montrer qu'ils ont reçu l'appel d'en haut et chercher par tous les moyens à devenir des serviteurs capables. -- Conquérants pacifiques, 313 (1911). Év 609 3 Travailler d'abord avec des prédicateurs d'expérience -- Pour qu'ils soient mieux préparés au ministère, les jeunes devraient être associés aux aînés. Ceux qui ont de l'expérience dans le service doivent prendre avec eux les ouvriers inexpérimentés, et leur apprendre comment on travaille avec succès à convertir les âmes. Avec bonté et affection, ces prédicateurs plus âgés aideront les jeunes à se préparer pour l'oeuvre à laquelle le Seigneur les appelle. Et les jeunes considéreront avec respect les conseils de leurs instructeurs, rendant hommage à leur piété et se souvenant que ce sont les années de labeur qui leur ont donné la sagesse. ... Év 610 1 Que les prédicateurs aînés soient des éducateurs, et qu'ils se tiennent eux-mêmes à l'école du Christ. Que les jeunes gens considèrent comme un privilège de faire leurs premières armes sous la direction de pasteurs expérimentés. Qu'on leur laisse porter des responsabilités compatibles avec leur âge. Elie instruisait la jeunesse d'Israël dans les écoles de prophètes. Il doit en être de même aujourd'hui. Il n'est pas possible de dire exactement dans le détail la part qui doit être dévolue aux jeunes, mais ils doivent être fidèlement instruits par les aînés, et surtout il faut leur apprendre à regarder toujours à celui qui est l'auteur et le consommateur de la foi. -- Ministère évangélique, 96, 97 (1915). Év 610 2 Éviter le mimétisme -- Ceux qui n'ont aucune expérience ne devraient pas être lancés seuls dans le champ. Ils devraient rester aux côtés des prédicateurs plus âgés et plus expérimentés qui pourront les former. Mais ceux-ci devraient leur dire: "Vous ne devez pas copier mes gestes, ni le ton de ma voix, au point que l'on ne sache plus si c'est vous qui parlez, ou moi. Vous devez garder votre propre armure, votre propre personnalité, sanctifiée par Dieu. Vous ne devez pas vous identifier à moi, en imitant mes gestes, le ton de ma voix, ni les mots ou les expressions que j'emploie." Év 610 3 Je crois que cela m'a été montré une vingtaine de fois dans ma vie, et j'ai fait de mon mieux pour en faire part aux frères, mais ce travers n'a pas encore disparu. Év 610 4 Lorsque l'un de ces hommes manquant d'expérience dans l'oeuvre travaille avec vous, il ne doit pas avoir en tout point les mêmes idées, la même conception des choses que vous, au point que s'il vous arrivait d'abandonner la vérité, il dise aussi: "Je devrais en faire autant." C'est au Dieu du ciel que ces stagiaires doivent s'identifier; ils ne devraient pas chercher à calquer leurs idées sur les vôtres, ni vous, à exercer une influence trop forte sur eux. Mais votre devoir est de les exhorter à se référer à la Bible, leur critère. L'importance de cette question m'a été si souvent montrée qu'elle me tient vraiment à coeur. -- Manuscrit 19b, 1890. Év 610 5 Éviter de réprimander ou de décourager les jeunes évangélistes -- Il n'entre nullement dans les desseins de Dieu que le jugement et les plans d'un homme soient considérés comme ayant force de loi. Il dit: Vous êtes ouvriers avec Dieu. Que nul ne s'avise de réprimander ou de décourager un jeune stagiaire. Qu'il ne cherche pas à lui faire porter son armure, car il n'est pas de taille... Les prédicateurs doivent s'abstenir d'imiter les gestes de qui que ce soit, pas plus que ses habitudes, ses attitudes, ses expressions et le ton de sa voix. Ils ne doivent être l'ombre de personne, tant dans leurs pensées que dans leurs sentiments, dans leurs plans et dans l'accomplissement de leur ministère. Si Dieu a fait de vous le berger du troupeau, il vous a aussi donné les qualifications voulues pour remplir ce ministère. -- Manuscrit 104, 1898. Év 611 1 Les jeunes gens appelés à servir en première ligne -- Les hommes aux cheveux gris devraient faire preuve de sagesse en donnant aux jeunes gens qui désirent se développer, la possibilité de prendre des initiatives. Les anciens ne devraient pas estimer que c'est un déshonneur pour eux lorsque les plus jeunes, qui doivent utiliser leurs compétences, et assumer personnellement leur rôle d'hommes de confiance, montent en première ligne. Les aînés devraient au contraire encourager les jeunes à cultiver leurs capacités. Év 611 2 Nous avons besoin d'hommes qui sachent prendre en main l'oeuvre de Dieu avec sérieux. On devrait donner aux jeunes ouvriers la faculté de se développer. -- Lettre 97, 1896. Év 611 3 Nécessité de se savoir apprécié -- Il [le Christ] accepta de présenter ses disciples devant les foules afin qu'on reconnût, au travers de leurs oeuvres, qu'ils agissaient comme Jésus lui-même. Les actes de miséricorde, accomplis par notre Seigneur, ouvriront une porte à ses disciples. -- Lettre 252, 1906. Év 611 4 Faire preuve de compréhension envers les jeunes ouvriers -- Ayons des égards pour les jeunes membres de la famille du Seigneur. Les jeunes gens qui entrent dans l'oeuvre commettront sans doute bien des erreurs, mais les prédicateurs plus âgés n'en sont pas exempts, malgré leurs années d'expérience. Le Seigneur prendra lui-même en main ces jeunes stagiaires, permettant parfois qu'ils soient éprouvés et qu'ils souffrent des conséquences de leurs erreurs, mais sans jamais les abandonner. Il leur donne la possibilité de devenir membres de la famille royale et enfants du Roi céleste. -- Manuscrit 127, 1902. Év 612 1 Des jeunes gens appelés à l'évangélisation du monde -- Le Seigneur appelle des jeunes gens à entrer dans son oeuvre et à y travailler avec ardeur. Il faut faire appel à eux afin qu'ils travaillent pour lui -- non au sein des communautés déjà établies, mais dans le grand champ à moissonner de concert avec des prédicateurs expérimentés. Que les jeunes gens capables aillent de l'avant et fassent fructifier leurs talents. Lorsqu'ils répondent à l'appel, qu'ils se confient dans la direction du Seigneur. ... Év 612 2 Telle est l'oeuvre que les jeunes gens devraient être encouragés à accomplir. Cette oeuvre ne consiste pas à s'adresser à un auditoire auquel leur immaturité ne conviendrait pas, et qui ne ressentirait pas l'action de l'Esprit. Le Seigneur n'a pas chargé les jeunes stagiaires d'accomplir une oeuvre parmi les églises. Leur premier devoir est d'apprendre des leçons dans différents domaines aux pieds du souverain Maître. ... Év 612 3 Qu'est-ce que le Christ a dit à ses disciples? "Si quelqu'un me sert, qu'il me suive." Jean 12:26. Telle est la règle qui nous est prescrite dans la Parole de Dieu. Lorsque les ouvriers étudient la vie du Sauveur, qu'ils découvrent la manière dont il vivait et travaillait. Qu'ils s'efforcent de vivre quotidiennement sa vie, en cherchant à connaître la voie du Seigneur. -- Manuscrit 75, 1900. Év 612 4 Après douze mois de mise à l'épreuve -- Le Seigneur donnera du doigté, du savoir-faire et du discernement à ceux qu'il appelle à travailler dans le ministère. Si, après avoir servi pendant douze mois dans l'évangélisation, un homme ne peut faire état de résultats comme fruits de ses efforts, si les personnes pour lesquelles il a travaillé n'en ont pas retiré de bienfaits, s'il n'a pas dressé l'étendard dans de nouvelles localités et si aucune âme ne s'est convertie par suite de ses travaux, cet homme devrait s'humilier devant Dieu et se demander s'il ne s'est pas mépris sur sa vocation. Le salaire versé par la fédération devrait être réservé à ceux dont les efforts sont suivis de résultats. L'oeuvre de celui qui puise en Dieu son efficacité, qui a une juste idée de la valeur des âmes, et dont le coeur est rempli de l'amour du Christ portera des fruits. -- Manuscrit 26, 1905. ------------------------Chapitre 161 -- Nouvelles affectations des ouvriers Év 613 1 Affectations dans des territoires vierges -- Fréquemment, les habitants d'une ville où le Christ avait exercé son ministère exprimaient le désir qu'il reste avec eux afin d'y poursuivre son oeuvre. Mais il leur disait qu'il lui fallait se rendre dans les villes qui n'avaient pas encore entendu les vérités qu'il prêchait. Une fois qu'il avait délivré son message aux gens d'une localité, il les laissait construire sur ce qu'il leur avait enseigné, et se rendait dans un autre endroit. Ceux à qui il a confié son oeuvre doivent s'inspirer de ses méthodes de travail. Nous devons aller de lieu en lieu, pour accomplir l'oeuvre du Seigneur. Dès que la vérité a été proclamée dans une localité, nous devons aller faire connaître l'avertissement dans d'autres lieux. -- Manuscrit 71, 1903. Év 613 2 Aller de l'avant quand les nuages se dissipent -- Ne soyez pas agité ou inquiet; revêtez-vous de votre armure pour le combat, fortifiez-vous en Dieu, et vous serez en mesure d'agir avec courage. C'est en Dieu que sont votre force et votre efficacité. ... Dès que les nuages se dissipent, et que Dieu vous fait connaître votre devoir de commencer l'oeuvre dans un autre territoire, vous pouvez aller de l'avant avec assurance. Mais pour le moment, n'abandonnez pas votre lieu de travail où tant d'efforts ont été faits et où il reste encore beaucoup à faire. -- Lettre 77, 1895. Év 613 3 La voix du devoir -- La voix du devoir est la voix de Dieu -- une faculté innée qui nous a été donnée par le ciel. -- Counsels on Health, 562 (1896). Év 613 4 Nous ne devons pas nous décharger de notre responsabilité sur d'autres, attendant que ceux-là nous disent comment nous devons agir. Il ne faut pas que nous demandions conseil aux hommes; c'est le Seigneur qui nous enseignera notre devoir. Si nous venons à lui avec foi, il nous révélera ses mystères, à nous personnellement. ... Ceux qui sont décidés à ne rien faire, en quelque domaine que ce soit, qui puisse déplaire à Dieu, sauront quelle ligne de conduite ils doivent suivre en toute occasion. Ils recevront non seulement de la sagesse, mais de la force. -- Jésus Christ, 671 (1898). Év 613 5 Qualités requises des ouvriers du Seigneur -- Dans toutes les avancées que Dieu nous a invités à faire, dans tous les progrès accomplis par son peuple, des instruments de Satan se sont toujours manifestés parmi nous, des gens qui sont restés en retrait, qui ont émis des doutes, qui ont fait preuve d'incrédulité, et ont érigé des obstacles sur notre route, pour saper notre foi et notre courage. Il nous a fallu nous dresser comme des soldats, déterminés à nous frayer coûte que coûte un chemin en dépit de l'opposition dont nous étions l'objet. C'est pourquoi notre tâche a été dix fois plus difficile qu'elle l'aurait été en d'autres circonstances. Nous avons dû nous montrer aussi fermes et inébranlables que le roc. ... Év 614 1 Certains ... semblent dépourvus de racines. Ils ont porté grandement préjudice à la cause de la vérité. D'autres semblent ne jamais être capables d'adopter une position où ils puissent se tenir solidement et en toute sécurité, prêts au combat si nécessaire quand Dieu fait appel à de fidèles soldats pour occuper un poste de responsabilité. ... D'autres enfin n'envisagent pas d'accepter de courir quelque risque, ou de s'aventurer eux-mêmes de quelque manière que ce soit. Mais il faut bien que quelqu'un consente à s'exposer à des dangers, que quelqu'un coure des risques dans cette oeuvre. -- Testimonies for the Church 3:315, 316 (1873). Év 614 2 Les prédicateurs doivent poursuivre leur tâche -- Je ne sais rien au sujet de frère X., si ce n'est que le Seigneur l'a utilisé pour accomplir son oeuvre à Los Angeles, et que cet ouvrier a été grandement béni. Plus de cent personnes ont pris position pour la vérité comme fruits de ses efforts. A la fin de sa dernière série de réunions sous la tente, il envisageait de s'en aller dans un autre territoire, mais il a reçu une pétition signée par de nombreux citoyens de Los Angeles, dans laquelle on lui demandait de rester et de poursuivre ses causeries. Le Seigneur a donné à frère... un esprit d'adaptation, ainsi que la sagesse nécessaire pour planifier et mener à bien son travail, et il l'a béni au moyen de la présentation de feuillets, d'affiches et de diagrammes qui ont suscité l'intérêt du public. Év 614 3 Je dirai: Que frère... travaille là où son message accomplit visiblement beaucoup de bien. Ceux qui ont assisté à ses réunions ont participé financièrement et spontanément pour soutenir l'oeuvre qu'il poursuit. ... Év 614 4 Pour le moment, qu'il reste à Los Angeles; car le Seigneur lui donne un succès notoire en faisant connaître le message. Laissez-le faire rendre à la trompette un son clair, éveillant l'intérêt de ceux qui n'ont jamais entendu la vérité. Puisse le Seigneur l'encourager à rester à Los Angeles jusqu'à ce que les membres d'église se lèvent, revêtent leur armure et montrent qu'ils ont à coeur de propager le message ... Év 615 1 Que nul -- par le précepte ou par l'exemple -- ne cherche à détourner frère... de l'oeuvre que Dieu lui a confiée. Que tous se joignent à ses efforts pour continuer l'oeuvre dans une direction bien définie. -- Lettre 75, 1905. Év 615 2 Principes directeurs -- Quant à la question de savoir s'il convient que frère X. quitte Los Angeles et travaille pendant un certain temps dans une ville du Nord, je dirai: Nous devons parfois laisser en grande partie à la personne concernée le soin de trancher elle-même. On déplace trop facilement des hommes qui accomplissent un bon travail, celui-là même que le Seigneur a prescrit. Parfois, quand un prédicateur a du succès et que l'intérêt s'avère satisfaisant, la perspective d'être muté à un autre poste ne devrait même pas parvenir à ses oreilles, car cela ne ferait que le perturber. Si le Seigneur suscite l'émotion des gens de Los Angeles par les réunions sous la tente, que rien ne vienne interrompre cette oeuvre... Que personne n'essaie de détourner frère X. de l'endroit où se manifeste un profond intérêt et où les portes s'ouvrent de manière providentielle pour prêcher la vérité. C'est l'occasion ou jamais pour Los Angeles. -- Lettre 193, 1905. Év 615 3 D'inutiles déplacements d'évangélistes -- Je pense qu'il est préjudiciable d'inviter des évangélistes affectés dans une région où ils font du bon travail à se rendre dans un autre endroit pour commencer une autre tâche. Je crois que cela donne à ceux qui sont ainsi appelés le sentiment d'avoir une importance qu'ils n'ont pas en réalité, et cela porte préjudice aux âmes qui sont dans le besoin. Je vous mets en garde contre ces déplacements d'ouvriers quand ils ne répondent pas à une nécessité. -- Lettre 179, 1900. Év 615 4 Les déplacements prématurés de prédicateurs indisposent les convertis -- Je savais que frère et soeur... n'étaient pas exempts de fautes, mais qu'ils s'efforçaient de connaître et d'accomplir la volonté du Maître, et qu'ils avaient des talents qui les qualifiaient pour entrer en contact avec des hommes et des femmes appartenant à la classe élevée, et que grâce à leurs efforts, de nombreuses personnes s'intéresseraient à la vérité. Je savais que si on les mutait, cela porterait préjudice à un important territoire qui avait de grands besoins, et qu'ils en seraient très affectés, car ils venaient de s'installer dans un logement convenable. Aussi je n'étais pas disposée à user de mon influence pour qu'ils soient déplacés. Év 616 1 En de telles circonstances, leur mutation dans un autre territoire aurait fait mauvaise impression sur ceux qui, grâce aux efforts de ce couple, avaient récemment souscrit à la vérité. Par ailleurs, s'ils avaient effectivement de regrettables traits de caractère, on n'y changerait rien en les affectant à un autre poste, car ils conserveraient leurs travers et leurs méthodes. -- Lettre 48, 1907. Év 616 2 Satan apprécie les déplacements fréquents d'ouvriers -- Si le prédicateur avait refusé carrément d'écouter les déclarations tendancieuses, partiales de certains, s'il s'était inspiré des directives de la Bible et avait dit, à l'exemple de Néhémie: "J'ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre" (Néhémie 6:3), la santé spirituelle de cette communauté aurait été infiniment meilleure. Cette habitude qui consiste à enlever des hommes de leur champ de travail s'est manifestée à maintes reprises dans l'histoire de notre message. Tel est le stratagème employé par l'ennemi des âmes pour enrayer l'oeuvre de Dieu. Quand des personnes qui étaient sur le point de prendre position en faveur de la vérité sont ainsi laissées à la merci d'influences défavorables, elles perdent leur intérêt pour le message, et il est rare qu'une impression aussi profonde puisse être à nouveau produite sur elles. Satan cherche toujours à inciter le prédicateur à quitter son lieu de travail au moment décisif, afin que les résultats de ses efforts soient totalement compromis. -- Manuscrit 1, 1878, p. 1. ------------------------Chapitre 162 -- Le grand cri Év 617 1 La vérité triomphera bientôt -- La fin est proche. Elle avance furtivement, insensiblement, silencieusement, comme le voleur dans la nuit. Veuille le Seigneur nous aider à ne pas dormir, comme tant d'autres, mais à être sobres et vigilants420 (1909). Év 617 2 Comme à la Pentecôte -- L'heure est proche où il y aura autant de convertis en un jour qu'il y en eut le jour de la Pentecôte, après que les disciples eurent reçu le Saint-Esprit. -- The Review and Herald, 29 juin 1905. Év 617 3 Des milliers pénétreront dans la lumière -- Nombreux sont ceux qui sont restés sourds à l'appel de l'Évangile; ils ont été jaugés et éprouvés; mais d'énormes obstacles ont semblé surgir devant eux, paralysant leur marche en avant. Mais par la foi, la persévérance et le courage, beaucoup surmonteront ces obstacles et s'engageront dans la glorieuse lumière. Év 617 4 Presque inconsciemment, on a placé des barrières sur le chemin raide et étroit; on y a mis des pierres sur lesquelles on bute, mais elles seront enlevées. Quant aux murs de protection dont les faux bergers ont entouré leurs troupeaux, ils ne serviront à rien: des milliers de personnes pénétreront dans la lumière et participeront à sa diffusion. Les intelligences célestes agiront de concert avec les agents humains. Ainsi encouragée, l'Église se lèvera, et brillera, jetant toutes ses forces sanctifiées dans la bataille; de cette façon, les desseins de Dieu se réaliseront, et les perles égarées seront retrouvées. Év 618 1 Les prophètes ont entrevu de loin cette oeuvre solennelle; ils se sont pénétrés de l'inspiration de l'heure et ont dépeint les choses merveilleuses qui sont encore à venir. -- The Review and Herald, 23 juillet 1895. Év 618 2 Beaucoup d'anciens membres réintégreront l'Église -- Quand l'orage de la persécution éclatera sur nous, les véritables brebis entendront la voix du véritable Berger. Des efforts désintéressés seront faits pour sauver ceux qui sont perdus, et un grand nombre de ceux qui se sont égarés loin du troupeau retourneront auprès du souverain Berger. Le peuple serrera les rangs et présentera à l'ennemi un front uni. ... L'amour du Christ, l'amour de nos frères attesteront aux yeux du monde que nous avons été avec Jésus et que nous avons assimilé ses enseignements. Alors, le message du troisième ange s'enflera jusqu'à devenir un grand cri, et toute la terre sera illuminée de la gloire du Seigneur. -- Testimonies for the Church 6:401 (1900). Év 618 3 La valeur des imprimés -- Le Seigneur fera de grandes choses pour nous, si nous restons humbles et nous tenons à ses pieds. ... Plus d'un millier d'âmes se convertiront en un jour, dont la plupart attribueront leurs premières convictions à la lecture de nos imprimés. -- Le ministère de la bienfaisance, 77 (1885); The Review and Herald, 10 novembre 1885. Év 618 4 La puissance exprimée en 1844 se manifestera de nouveau -- La puissance qui a si fortement remué les gens par l'intermédiaire du mouvement de 1844 se manifestera de nouveau. Le message du troisième ange sera proclamé, non à voix basse, mais avec une voix puissante. -- Testimonies for the Church 5:252 (1885). Év 618 5 Le grand cri -- A l'heure du grand cri, l'Église, soutenue par les interventions de son éminent Seigneur, répandra si abondamment la connaissance du salut que la lumière se propagera dans toutes les villes petites et grandes. La terre sera remplie de la connaissance du salut. Le renouvellement de l'Esprit de Dieu couronnera d'un si grand succès l'activité intense des instruments humains que la lumière de la vérité présente jaillira de toutes parts. -- The Review and Herald, 13 octobre 1904. ------------------------Chapitre 163 -- Pourquoi le retour du Christ est différé Év 619 1 Différé par miséricorde -- La longue et sombre nuit est éprouvante, mais le matin est différé par égard pour nous, car si le Maître venait maintenant, trop de gens seraient pris au dépourvu. Dieu ne veut pas que son peuple périsse: telle est la raison de ce long retard. -- Testimonies for the Church 2:194 (1868). Év 619 2 Le Christ devrait être déjà revenu -- Si les adventistes s'étaient conformés aux desseins de Dieu en proclamant au monde le message de miséricorde, le Christ serait déjà revenu, et les saints fouleraient la cité céleste. -- Témoignages pour l'Église 3:82 (1900). Év 619 3 Je sais que si le peuple de Dieu s'était maintenu dans une communion vivante avec lui, s'il avait obéi à sa Parole, il serait aujourd'hui dans la Canaan céleste. -- The General Conference Bulletin, 30 mars 1903. Év 619 4 Pris de vitesse par Satan -- Si chaque soldat du Christ avait fait son devoir, si chaque sentinelle placée sur les murs de Sion avait sonné de la trompette au moment voulu, le monde aurait déjà entendu le message d'avertissement. Mais l'oeuvre est en retard de plusieurs années. Tandis que les hommes dormaient, Satan continuait son oeuvre et devançait les hommes. -- Témoignages pour l'Église 3:354 (1909). Év 619 5 Dieu n'oublie pas ses promesses -- Dans les messages qu'ils adressent aux hommes, les anges de Dieu parlent du temps comme s'il était très court. C'est ainsi qu'il m'a toujours été présenté. Il est vrai que ce temps s'est prolongé davantage que nous ne le pensions aux origines de ce Mouvement. Notre Sauveur n'est pas revenu aussi tôt que nous l'espérions. Est-ce à dire qu'il a manqué à sa Parole? Loin de là Souvenons-nous que les promesses de Dieu -- tout comme ses avertissements -- sont conditionnelles. Év 620 1 Dieu a chargé son peuple d'une mission qu'il doit accomplir sur la terre. Le message du troisième ange devait être délivré et l'esprit des croyants dirigé vers le sanctuaire céleste, où le Christ est entré pour l'absolution des péchés de son peuple. La réforme du sabbat devait être poursuivie. La brèche faite dans la loi de Dieu devait être réparée. Le message doit être proclamé d'une voix forte, afin que tous les habitants de la terre puissent entendre l'avertissement. Les membres du peuple de Dieu doivent purifier leurs âmes en obéissant à la vérité, et se préparer à se tenir irrépréhensibles devant le Christ lors de sa venue. Év 620 2 Si, au lendemain de la grande déconvenue de 1844, les adventistes étaient restés fermes dans la foi et s'ils s'étaient saisi, la main dans la main, des occasions que leur offrait la Providence, en acceptant le message du troisième ange et en le proclamant au monde par la puissance du Saint-Esprit, ils auraient vu le salut de Dieu; le Seigneur les aurait puissamment soutenus dans leurs efforts, l'oeuvre aurait été achevée et le Christ serait revenu pour offrir à son peuple sa récompense. Mais au cours de la période de doute et d'incertitude qui suivit la déception [de 1844], de nombreux croyants adventistes abandonnèrent leur foi. ... Ainsi, l'oeuvre fut retardée, et l'humanité fut laissée dans les ténèbres. Si tout le Mouvement adventiste s'était uni autour des commandements de Dieu et de la foi de Jésus, notre histoire eût suivi un tout autre cours. Év 620 3 Dieu ne voulait pas que la venue du Christ soit ainsi différée. De même, il n'entrait pas dans ses plans que le peuple d'Israël erre quarante années dans le désert. Le Seigneur avait promis de conduire les Hébreux directement au pays de Canaan, et d'en faire une nation sainte, en bonne santé et heureuse. Mais ceux à qui cette offre fut faite initialement n'y entrèrent pas "à cause de leur incrédulité". Hébreux 4:6. Leurs coeurs furent tellement remplis de mécontentement, de révolte et de haine que Dieu n'a pu accomplir la promesse qu'il leur avait faite. Év 620 4 Durant quarante ans, l'incrédulité, les murmures et la rébellion ont interdit à l'ancien Israël l'entrée dans le pays de Canaan. Les mêmes péchés ont retardé l'entrée de l'Israël moderne dans la Canaan céleste. Ni dans un cas ni dans l'autre, les promesses de Dieu n'étaient en cause. C'est l'incrédulité, l'amour du monde, le manque de consécration et les différends de ceux qui prétendent appartenir au peuple de Dieu qui nous ont retenus pendant si longtemps dans ce monde de péché et de tristesse. -- Manuscrit 4, 1883. Év 621 1 Il se peut que nous passions encore bien des années dans ce monde à cause de notre insoumission, comme ce fut le cas pour les enfants d'Israël; mais, pour l'amour du Christ, son peuple ne devrait pas commettre péché sur péché en imputant à Dieu ce qui n'est que la conséquence de leurs aberrations. -- Lettre 184, 1901. Év 621 2 Nous pouvons hâter le jour du Seigneur -- En annonçant l'Évangile au monde, il nous est donné de hâter le retour de notre Seigneur. -- Jésus Christ, 634 (1898). Év 621 3 C'est le privilège de chaque chrétien, non seulement d'attendre, mais de hâter la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Si tous ceux qui se réclament de son nom portaient du fruit à sa gloire, avec quelle rapidité la semence de l'Évangile serait répandue dans le monde entier250 (1904). Év 621 4 Achèvement de la proclamation du message -- Elle [la venue du Christ] ne sera pas différée au-delà du temps nécessaire pour que le message soit proclamé à toute nation, à toute langue et à tout peuple. Nous qui prétendons connaître les prophéties, oublions-nous que la patience de Dieu à l'égard des pécheurs fait partie de son vaste et merveilleux plan par lequel il cherche à sauver les âmes? -- The Review and Herald, 18 juin 1901. ------------------------Chapitre 164 -- La puissance de Dieu pour l'achèvement de l'oeuvre Év 621 5 Pourquoi beaucoup ont échoué -- Beaucoup présentent les théories et les doctrines de notre foi; mais leurs exposés sont comme du sel dépourvu de saveur; car le Saint-Esprit n'agit pas au travers de leur ministère sans foi. Ils n'ont pas ouvert leurs coeurs pour recevoir la grâce du Christ; ils ignorent ce qu'est l'oeuvre du Saint-Esprit; ils sont semblables à du pain sans levain; il leur manque le principe vital nécessaire à leur ministère, et ils ne parviennent pas à gagner des âmes au Christ. Ils ne s'approprient pas la justice du Christ; cette robe, ils ne la portent pas; elle leur est totalement inconnue; ils n'ont jamais bu à cette fontaine. -- The Review and Herald, 29 novembre 1892. Év 622 1 Davantage de dynamisme -- Il nous faut faire preuve d'une plus grande ardeur dans la cause du Christ. Le message solennel de la vérité doit être délivré avec un dynamisme qui montrera aux incroyants que Dieu nous assiste dans nos efforts et que le Tout-Puissant est la source vivante de notre force. -- The Signs of the Times, 9 décembre 1886. Év 622 2 Quand nos coeurs s'uniront avec le Christ et que nos vies seront en harmonie avec son oeuvre, l'Esprit qui fut répandu sur les disciples le jour de la Pentecôte sera aussi répandu sur nous. -- The Review and Herald, 30 juin 1903. Év 622 3 Animés du zèle des apôtres -- Un zèle pour la gloire de Dieu poussait les disciples à rendre témoignage à la vérité avec une grande puissance. Ce zèle ne devrait-il pas enflammer nos coeurs et nous animer du désir de parler de l'amour rédempteur, du Christ et du Christ crucifié? La puissance de Dieu ne devrait-elle pas se manifester davantage encore aujourd'hui qu'au temps des apôtres? -- The Signs of the Times, 17 février 1914. Év 622 4 La source de leur puissance -- Après l'ascension du Christ, les disciples étaient assemblés dans un même lieu pour adresser à Dieu d'humbles requêtes. Après dix jours durant lesquels ils sondèrent leur coeur et firent leur examen de conscience, la voie était libre pour que le Saint-Esprit entre dans le temple de leur âme, purifié et consacré. Tous les coeurs furent remplis du Saint-Esprit, comme si Dieu voulait offrir à son peuple les plus précieuses bénédictions célestes. ... L'épée de l'Esprit brillait de tous ses feux. Fraîchement et puissamment aiguisée, elle séparait âme et esprit, jointures et moelles. Hébreux 4:12. L'idolâtrie qui s'était mêlée au culte du peuple de Dieu fut réduite à néant. De nouveaux territoires furent ajoutés au royaume de Dieu. Des lieux autrefois désertiques et désolés firent retentir les louanges du Seigneur. -- The Review and Herald, 10 juin 1902. Év 623 1 L'amour des âmes -- Remarquons-le: c'est une fois que les disciples eurent réalisé entre eux une unité parfaite, lorsqu'ils eurent renoncé à briguer la première place, que le Saint-Esprit fut répandu sur eux. Ils n'étaient qu'un coeur et qu'une âme. Tous leurs différends avaient été aplanis. Et le témoignage rendu à leur sujet après l'effusion était le même: "La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme." Actes 4:32. L'Esprit de Celui qui était mort pour que les pécheurs vivent animait toute la communauté des croyants. Év 623 2 Les disciples ne demandaient pas une bénédiction pour eux-mêmes. Ils avaient à coeur le salut des âmes. L'Évangile devait être diffusé jusqu'aux extrémités de la terre, et ils réclamaient dans ce but la puissance que le Christ avait promise. C'est alors que le Saint-Esprit fut répandu et que des milliers de personnes se convertirent en un seul jour. -- The Signs of the Times, 12 août 1903. Év 623 3 L'effusion du Saint-Esprit sur l'Église finale -- Quand notre consécration au service du Christ sera totale, Dieu sanctionnera ce fait en répandant son Esprit avec abondance; mais ce ne sera pas possible tant que la majeure partie de l'Eglise ne participera pas à l'oeuvre de Dieu. -- The Review and Herald, 21 juillet 1896. Év 623 4 La terre illuminée -- J'ai vu des jets de lumière provenant de villes et de villages, de la montagne et de la plaine. La Parole était suivie, et dans ces villes et ces villages se dressaient des monuments à la gloire de Dieu. La vérité était proclamée dans le monde entier. -- Témoignages pour l'Église 3:354 (1909). Év 623 5 Des centaines et des milliers de personnes se rendaient dans les familles et leur expliquaient les Écritures. Les coeurs étaient touchés par la puissance du Saint-Esprit, et on voyait de véritables conversions. De tous côtés des portes s'ouvraient à la proclamation de la vérité. Le monde semblait illuminé de la lumière divine. -- Témoignages pour l'Église 3:411 (1909). Év 624 1 Par d'humbles instruments -- C'est ainsi que le message du troisième ange sera proclamé. Quand le temps sera venu où celui-ci devra retentir avec plus de puissance, le Seigneur agira par d'humbles instruments qui se seront consacrés à son service. C'est par l'onction du Saint-Esprit plutôt que par la culture obtenue dans les écoles qu'ils seront qualifiés en vue de leur mission. Des hommes de foi et de prière, poussés par une force irrésistible et animés d'un saint zèle, iront annoncer les paroles que Dieu leur confiera. Les péchés de Babylone seront dévoilés. Les terribles conséquences résultant des lois religieuses imposées par l'autorité civile, les ravages du spiritisme, les progrès insidieux, mais rapides, de la puissance papale, tout sera démasqué. Ces avertissements solennels remueront les masses. Des milliers et des milliers de personnes, qui n'auront jamais rien entendu de pareil, apprendront, à leur grande stupéfaction, que Babylone est l'Église déchue à cause de ses erreurs. -- La tragédie des siècles, 658, 659 (1888). Év 624 2 Des multitudes se joindront aux armées du Seigneur -- Beaucoup courront çà et là, poussés par l'Esprit de Dieu à apporter la lumière à d'autres. Ils sont tellement désireux d'éclairer ceux qui gisent dans les ténèbres que la vérité, la Parole de Dieu, est comme un feu qui consume leurs os. Nombreux sont ceux qui, même parmi ceux qui ne sont pas instruits, proclament aujourd'hui la Parole du Seigneur. Les enfants eux-mêmes sont poussés par l'Esprit à aller annoncer le message du ciel. L'Esprit est répandu sur tous ceux qui se soumettent à son influence, et, renonçant à utiliser tous les moyens humains, les règles contraignantes et les méthodes cauteleuses imaginées par l'homme, ces gens prêchent la vérité avec la puissance de l'Esprit. Des multitudes croiront et se joindront aux armées du Seigneur. -- The Review and Herald, 23 juillet 1895. Év 624 3 Des milliers de voix feront retentir le message céleste -- Les serviteurs de Dieu, le visage illuminé d'une sainte consécration, iront de lieu en lieu proclamer le message céleste. Des milliers de voix le feront retentir dans toutes les parties du monde. Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les croyants. Satan, de son côté, opérera des miracles trompeurs jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre à la vue des hommes. Ainsi, les habitants de la terre seront mis en demeure de prendre position. Év 625 1 Ce n'est pas tant par des arguments que par une profonde conviction inspirée par le Saint-Esprit que sera proclamé l'avertissement. Les preuves auront été produites. La semence jetée auparavant portera alors ses fruits. Les publications répandues par de zélés croyants auront exercé leur influence. Év 625 2 Plusieurs de ceux qui n'avaient pu comprendre la vérité la saisiront pleinement et s'y conformeront. Des rayons de lumière pénétreront alors en tous lieux, la vérité paraîtra dans toute sa clarté et les âmes honnêtes briseront les chaînes qui les asservissaient. Les relations de famille et d'église ne pourront plus les retenir. La vérité leur sera plus précieuse que toute autre chose. En dépit des puissances liguées contre la vérité, nombreux seront ceux qui se décideront à suivre le Seigneur. -- La tragédie des siècles, 664 (1888). Év 625 3 L'effusion du Saint-Esprit sur l'Église est envisagée comme un événement futur; mais c'est le privilège de l'Église de la recevoir dès maintenant. Recherchez-la, priez pour la recevoir et croyez en elle. Nous devons l'obtenir et le ciel est prêt à nous l'accorder. -- The Review and Herald, 19 mars 1895. Év 625 4 La pluie de l'arrière-saison -- Que les chrétiens ... demandent avec foi la bénédiction promise, et ils l'obtiendront. L'effusion de l'Esprit au temps des apôtres était la pluie de la première saison, et le résultat en fut glorieux. Mais la pluie de l'arrière-saison sera plus abondante encore. -- The Signs of the Times, 15 mars 1910. ------------------------Chapitre 165 -- Aujourd'hui est le temps favorable Év 625 5 L'oeuvre pour notre époque -- Le message du troisième ange s'amplifie jusqu'à devenir un grand cri, et vous ne devez pas vous croire autorisés à négliger votre devoir présent, en vous imaginant que plus tard vous recevrez de grandes bénédictions, et que sans aucun effort de votre part un merveilleux réveil se produira. ... Aujourd'hui même, vous devez vous purifier pour recevoir la rosée céleste, afin d'être prêts pour les ondées de l'arrière-saison; car celles-ci tomberont et la bénédiction de Dieu remplira toute âme purifiée de toute souillure. C'est aujourd'hui votre devoir de soumettre vos âmes au Christ, afin d'être dans les dispositions requises pour le temps de rafraîchissement promis par le Seigneur et pour recevoir le baptême du Saint-Esprit. ... Év 626 1 Au lieu de vivre dans l'attente d'une exaltation spéciale, nous ferions mieux de saisir les occasions qui nous sont offertes pour faire notre devoir afin que des âmes soient sauvées. Au lieu de nous fatiguer l'esprit à faire des spéculations concernant les temps et les moments que le Seigneur a fixés de sa propre autorité, et qu'il n'a pas révélés aux hommes, nous ferions mieux de nous abandonner à la direction du Saint-Esprit, afin d'accomplir nos devoirs présents, de distribuer le pain de vie, affranchi des opinions humaines, aux âmes assoiffées de vérité. -- The Review and Herald, 22 mars 1892. Év 626 2 Des occasions sans précédent -- A notre époque où l'on voyage beaucoup, les occasions d'entrer en contact avec des hommes et des femmes de toutes les classes de la société et de plusieurs nationalités sont bien plus nombreuses qu'au temps d'Israël. Les moyens de transport sont mille fois plus nombreux. A cet égard, Dieu a merveilleusement préparé la voie. L'imprimerie, avec ses possibilités multiples, est à notre disposition. Bibles et publications diverses, éditées en une foule de langues, présentant la vérité pour notre temps, sont toutes prêtes à être utilisées et peuvent être expédiées dans le monde entier. Év 626 3 Nous devons proclamer le dernier avertissement de Dieu aux hommes; avec quelle ardeur ne devrions-nous pas étudier la Bible et avec quel zèle ne devrions-nous pas répandre la lumière -- The Review and Herald, 25 janvier 1906. Év 626 4 Dieu fournit ces occasions -- Nous sommes à la veille d'une heure décisive. Par la puissance du Saint-Esprit, nous devons aujourd'hui propager les grandes vérités pour le temps de la fin. Dans peu de temps, tous auront entendu l'avertissement et auront pris leur décision. Alors viendra la fin... Dieu est le grand maître d'oeuvre et sa Providence prépare le chemin pour que son oeuvre soit accomplie. Il fournit des occasions, dévoile des perspectives et nous donne des ouvertures qui nous permettent d'accomplir notre tâche. Si son peuple était attentif aux instructions de la Providence, et s'il était disposé à coopérer avec lui, il verrait la réalisation d'une grande oeuvre. -- Testimonies for the Church 6:24 (1900). Év 627 1 A la veille d'événements décisifs -- Aujourd'hui, les humains et les nations sont jaugés par un instrument de mesure tenu par la main de Celui qui ne commet jamais d'erreur. Les signes des temps proclament que nous sommes arrivés au seuil d'événements grands et solennels. Tout ici-bas est en effervescence. Les prophéties du Sauveur relatives à ce qui va se passer avant son retour s'accomplissent sous nos yeux: "Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre, a dit Jésus. ... Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre." Matthieu 24:6, 7. Év 627 2 Notre époque offre un intérêt capital pour nous tous. Gouvernements, hommes d'État, tous ceux qui occupent des postes de confiance, tous ceux qui réfléchissent ont l'attention attirée sur les événements qui se déroulent autour de nous. Ils suivent avec intérêt les rapports qui existent entre les nations; ils notent la tension qui s'exerce sur les événements terrestres, et ils se rendent compte que quelque chose d'important et de décisif va se produire: le monde est à la veille d'une terrible épreuve. -- Prophets and Kings, 536, 537 (1916). Év 627 3 Profiter du sursis pour accomplir notre mission -- Actuellement, les anges retiennent les vents des conflits, jusqu'à ce que le monde ait été averti du destin qui l'attend; mais un orage se prépare, prêt à éclater sur la terre, et quand Dieu ordonnera à ses anges de relâcher les vents, on assistera à des scènes de combats si terribles qu'aucune plume ne saurait les décrire. ... Év 627 4 Dieu, dans sa grâce, nous a accordé un sursis. Dès lors, toutes les énergies dont le ciel nous a dotés doivent être employées pour accomplir la tâche que le Seigneur nous a assignée en faveur de ceux qui périssent dans l'ignorance. ... Év 627 5 Le peuple de Dieu devrait lui adresser d'ardentes requêtes pour obtenir aujourd'hui son aide, et déployer toutes ses forces pour propager la vérité pendant le délai qu'il nous a donné. ... Év 627 6 Nous entrons journellement en contact avec des hommes et des femmes qui sont passibles du jugement [de Dieu]. Chaque jour qui passe peut être un moment décisif pour telle ou telle personne. Chaque jour, quelqu'un doit prendre la décision dont dépendra sa destinée future. -- The Review and Herald, 23 novembre 1905. Év 628 1 Signification du conflit -- Nous ne comprenons pas comme nous le devrions le grand conflit qui oppose les agents invisibles, le combat qui se déroule entre les anges fidèles et les anges félons. Les bons et les mauvais anges s'efforcent d'agir sur chaque homme. Il ne s'agit pas d'une bataille imaginaire. Le conflit dans lequel nous sommes engagés n'est pas illusoire; nous avons à affronter des ennemis très puissants, et c'est à nous qu'il appartient de décider qui vaincra. Nous devons puiser nos forces là même où les premiers disciples ont puisé la leur. -- The Signs of the Times, 17 février 1914. Év 628 2 Un réveil du paganisme -- la manifestation de l'homme de péché -- A mesure que nous approchons de la fin, nous assisterons à une manifestation toujours plus impressionnante de la puissance du paganisme; les divinités païennes déploieront leur pouvoir éclatant, et se présenteront devant les cités du monde; cela a déjà commencé de s'accomplir. Par différentes illustrations, le Seigneur Jésus a révélé à Jean [l'apôtre] la méchanceté et l'influence séductrice de ceux qui se sont distingués en persécutant le peuple de Dieu. Tous ont besoin de lucidité pour pénétrer comme il convient le mystère de l'iniquité qui tient une place si importante dans le déroulement de l'histoire de l'humanité. ... Év 628 3 A l'époque même où nous vivons, le Seigneur a appelé son peuple et il a confié un message. Il lui a prescrit de dévoiler la perversité de l'homme de péché qui a donné à la loi du dimanche un pouvoir particulier, qui a espéré changer les temps et la loi, et qui a opprimé le peuple de Dieu qui fait preuve de loyauté en honorant le Seigneur par l'observation du seul véritable sabbat, celui de la création, qui a été sanctifié par l'Éternel. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 117, 118. Év 628 4 Messagers intrépides -- Aujourd'hui, à mesure que nous approchons de la fin des temps, le diable déploie des efforts désespérés pour faire tomber les hommes dans ses pièges. Il s'applique à absorber les esprits et à les détourner des vérités essentielles du salut. ... Év 629 1 La méchanceté atteint aujourd'hui son paroxysme. Pourtant, nombreux sont les ministres de l'Évangile qui s'écrient: "Paix et sûreté". Mais il faut que les fidèles messagers du Seigneur avancent avec assurance dans l'accomplissement de leur tâche. Revêtus de "toutes les armes de Dieu", ils doivent aller de l'avant, avec courage et dynamisme, sans jamais abandonner le combat, jusqu'à ce que tous aient pu entendre le message évangélique pour notre époque. -- Conquérants pacifiques, 196 (1911). ------------------------Chapitre 166 -- Le triomphe suprême Év 629 2 Comment l'Évangile ébranla le monde -- Grâce à la coopération de l'Esprit divin, ils [les apôtres] accomplirent une oeuvre qui ébranla le monde entier. Dans l'intervalle d'une seule génération, l'Évangile fut annoncé à toutes les nations. Év 629 3 Quels résultats merveilleux furent obtenus par les apôtres ... Év 629 4 Ce n'est pas par leur propre force que les disciples accomplirent leur mission, mais par la force du Dieu vivant. Leur tâche n'était pas facile. Les premiers efforts déployés par l'Église furent marqués par de dures épreuves. Il leur fallut constamment lutter contre les privations, la calomnie, les persécutions; mais ils ne faisaient pas cas de leur vie; ils se réjouissaient d'être appelés à souffrir pour le Christ. Leur travail ne connut ni l'irrésolution ni l'indolence. Leur seul désir était de se donner et de servir. Le sens aigu de leur responsabilité enrichissait et purifiait leur vie, et la grâce du ciel se révélait dans leurs conquêtes pour le Christ. La puissance de Dieu agissait par eux pour faire triompher l'Évangile. -- Conquérants pacifiques, 527, 529 (1911). Év 629 5 Un grand nombre d'âmes d'élite -- Parmi les habitants de la terre, répandus dans toutes les nations, se trouvent des hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. Semblables aux étoiles qui n'apparaissent qu'à la nuit, ils brilleront lorsque les ténèbres couvriront la terre et l'obscurité les peuples. Dans l'Afrique païenne, dans les pays catholiques d'Europe et d'Amérique du Sud, en Chine, aux Indes, dans les îles lointaines et dans les lieux les plus reculés du globe, le Seigneur possède un firmament d'âmes d'élite qui apparaîtront dans tout leur éclat au sein des ténèbres, révélant nettement au monde apostat le pouvoir transformateur de sa loi. Dès aujourd'hui, nous les voyons apparaître dans toute nation, tout peuple, toute tribu et toute langue. A l'heure de la grande apostasie, quand Satan tentera un suprême effort pour que "tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves" (Apocalypse 13:16) reçoivent, sous peine de mort, le sceau de l'obéissance à un faux jour de repos, ces fidèles, "sans tache, ni ride, ni rien de semblable", brilleront "comme des flambeaux dans le monde". Philippiens 2:15. Plus la nuit sera sombre, plus vif sera leur éclat. -- Prophètes et rois, 141 (1916). Év 630 1 L'Église triomphante -- L'oeuvre doit bientôt être achevée. Les membres de l'Église militante qui ont fait preuve de fidélité deviendront l'Église triomphante. -- Lettre 32, 1892. Év 630 2 Notre Général, qui n'a jamais commis d'erreur, nous dit: "Avancez; entrez dans de nouveaux terrritoires; plantez le drapeau dans tous les pays". "Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l'Éternel se lève sur toi." Ésaïe 60:1. Év 630 3 Le temps est venu où les messagers auront fait le tour du monde. La vérité contenue dans les messages du premier, du deuxième et du troisième ange doit être communiquée à toute nation, tribu, langue et peuple; il faut qu'elle brille à travers les ténèbres de chaque continent et des îles de la mer. Cette oeuvre ne saurait souffrir aucun retard. Év 630 4 Notre mot d'ordre doit être: En avant, toujours en avant Les anges du ciel nous précèdent pour nous frayer la route. Notre mission en faveur des pays lointains ne saurait être abandonnée tant que la terre entière n'est pas inondée de la gloire du Seigneur. -- Gospel Workers, 470 (1915). ------------------------Le Foyer Chrétien FC 7 1 Préface FC 15 1 Chapitre 1 -- L'atmosphère du foyer FC 21 1 Chapitre 2 -- Les bases d'un vrai foyer FC 25 1 Chapitre 3 -- Le foyer de l'Eden, un modèle FC 31 1 Chapitre 4 -- L'influence considérable du foyer FC 35 1 Chapitre 5 -- Un témoin puissant pour le Christ FC 43 1 Chapitre 6 -- La grande décision FC 49 1 Chapitre 7 -- Amour vrai ou emballement FC 54 1 Chapitre 8 -- Pratiques courantes en matière de fréquentations FC 59 1 Chapitre 9 -- Mariages interdits FC 67 1 Chapitre 10 -- Des directives indispensables FC 75 1 Chapitre 11 -- Mariages hâtifs ou prématurés FC 79 1 Chapitre 12 -- Entente mutuelle FC 83 1 Chapitre 13 -- Éducation domestique FC 89 1 Chapitre 14 -- Nécessité d'une vraie conversion FC 95 1 Chapitre 15 -- Promesses solennelles FC 100 1 Chapitre 16 -- Une vie commune heureuse et réussie FC 108 1 Chapitre 17 -- Obligations mutuelles FC 115 1 Chapitre 18 -- Droits et devoirs de la vie conjugale FC 125 1 Chapitre 19 -- Où établir le foyer? FC 129 1 Chapitre 20 -- La famille et la ville FC 134 1 Chapitre 21 -- Les avantages de la campagne FC 141 1 Chapitre 22 -- Construire et meubler sa maison FC 151 1 Chapitre 23 -- Les enfants, une bénédiction FC 154 1 Chapitre 24 -- Dimension de la famille FC 159 1 Chapitre 25 -- Prendre soin des enfants nécessiteux FC 164 1 Chapitre 26 -- L'héritage que les parents laissent aux enfants FC 169 1 Chapitre 27 -- Un cercle sacré FC 173 1 Chapitre 28 -- La première école de l'enfant FC 179 1 Chapitre 29 -- Une mission irremplaçable FC 182 1 Chapitre 30 -- Des liens à cultiver FC 186 1 Chapitre 31 -- L'amour procure la sécurité FC 191 1 Chapitre 32 -- Prendre soin du jardin du cœur FC 195 1 Chapitre 33 -- Dieu nous promet sa direction FC 203 1 Chapitre 34 -- Position et responsabilités du père FC 208 1 Chapitre 35 -- Partager les fardeaux FC 211 1 Chapitre 36 -- Un véritable ami pour ses enfants FC 215 1 Chapitre 37 -- Erreurs à éviter FC 223 1 Chapitre 38 -- Position et responsabilités de la mère FC 231 1 Chapitre 39 -- L'influence de la mère FC 235 1 Chapitre 40 -- Une fausse idée du travail de la mère FC 239 1 Chapitre 41 -- Conceptions erronées sur le rôle de la mère FC 242 1 Chapitre 42 -- Santé et bonne présentation de la mère FC 246 1 Chapitre 43 -- Influences prénatales FC 251 1 Chapitre 44 -- Soins à donner aux petits enfants FC 255 1 Chapitre 45 -- Le premier devoir de la mère: éduquer ses enfants FC 260 1 Chapitre 46 -- La belle-mère FC 263 1 Chapitre 47 -- Le Christ encourage les mères FC 269 1 Chapitre 48 -- Le ciel s'intéresse aux enfants FC 272 1 Chapitre 49 -- Des aides pour la mère FC 281 1 Chapitre 50 -- L'honneur dû aux parents FC 285 1 Chapitre 51 -- Conseils aux enfants FC 293 1 Chapitre 52 -- La direction du foyer FC 300 1 Chapitre 53 -- Un front uni FC 305 1 Chapitre 54 -- La religion dans la famille FC 314 1 Chapitre 55 -- Principes moraux FC 327 1 Chapitre 56 -- Le divorce FC 334 1 Chapitre 57 -- Attitude à prendre à l'égard d'un conjoint incroyant FC 339 1 Chapitre 58 -- La famille du pasteur FC 346 1 Chapitre 59 -- Les parents âgés FC 353 1 Chapitre 60 -- Economes de Dieu FC 358 1 Chapitre 61 -- Principes à observer en matière financière FC 367 1 Chapitre 62 -- La nécessité de l'économie FC 372 1 Chapitre 63 -- Apprendre aux enfants la manière de gagner de l'argent et de le dépenser FC 377 1 Chapitre 64 -- L'honnêteté en affaires FC 381 1 Chapitre 65 -- Assurer l'avenir FC 387 1 Chapitre 66 -- Savoir contrôler nos sens FC 392 1 Chapitre 67 -- Séductions audio-visuelles FC 396 1 Chapitre 68 -- L'influence de la lecture FC 407 1 Chapitre 69 -- Courtoisie et bonté FC 416 1 Chapitre 70 -- Gaieté FC 420 1 Chapitre 71 -- La parole FC 431 1 Chapitre 72 -- L'hospitalité FC 441 1 Chapitre 73 -- Nos besoins sociaux FC 445 1 Chapitre 74 -- Relations saines et relations dangereuses FC 452 1 Chapitre 75 -- Conseils aux parents touchant les relations sociales FC 458 1 Chapitre 76 -- Jours fériés et anniversaires FC 463 1 Chapitre 77 -- La fête de Noël FC 469 1 Chapitre 78 -- La famille, un centre missionnaire FC 479 1 Chapitre 79 -- Nécessité des loisirs FC 483 1 Chapitre 80 -- Quels jeux choisir? FC 491 1 Chapitre 81 -- Des récréations qui procurent des satisfactions durables FC 497 1 Chapitre 82 -- L'attitude du chrétien à l'égard des loisirs FC 505 1 Chapitre 83 -- Le piège des plaisirs FC 510 1 Chapitre 84 -- Guider les jeunes en matière de loisirs FC 517 1 Chapitre 85 -- La récompense présente et future FC 522 1 Chapitre 86 -- La vie dans la maison du Père FC 528 1 Chapitre 87 -- Scènes de la terre nouvelle ------------------------Préface FC 7 1 Le foyer adventiste est un lieu où les principes et les pratiques des adventistes du septième jour sont enseignés et vécus, un lieu où les pères et les mères adventistes sont invités par le Christ à faire des membres de leur famille de vrais chrétiens. Or, en vue d'accomplir leur tâche dans de bonnes conditions, ces parents adventistes cherchent à s'entourer de toute l'aide qu'ils sont en mesure de trouver. FC 7 2 Ellen White a beaucoup écrit sur ces questions et les conseils qu'elle donne aux parents ont une réelle valeur. Elle s'est intéressée à tous leurs aspects et elle peut ainsi fournir des indications appropriées sur un grand nombre de problèmes qui, à l'heure actuelle, préoccupent intensément les parents qui réfléchissent et qui, trop souvent, sont gagnés par l'inquiétude. Peu d'années avant sa mort, elle avait exprimé le désir de publier "un livre destiné aux parents chrétiens", qui définirait "les devoirs de la mère à l'égard de ses enfants et son influence sur eux". Le présent ouvrage est, en partie, la réalisation de ce souhait. FC 7 3 Ce livre, Le foyer chrétien, constitue une sorte de manuel pour des parents très occupés et il présente l'idéal même que le foyer devrait s'efforcer d'atteindre. Vous y trouverez les réponses à vos nombreuses questions, des paroles exprimant une sagesse qui émane du Père céleste. FC 7 4 Cette compilation provient d'extraits des écrits d'Ellen G. White rédigés au cours de sept décennies, et tout particulièrement de milliers d'articles parus dans les périodiques de la Dénomination. Les ouvrages courants, de même que certaines brochures ainsi que les archives contenant les manuscrits d'Ellen White, ont également contribué à compléter cette sélection. Chaque chapitre est accompagné des références respectives. Les extraits tirés de sources variées, rédigées à des époques différentes, ont été liés entre eux suivant un ordre logique; il peut donc se présenter, à l'occasion, une légère mais inévitable brisure dans le déroulement de la pensée ou dans le style, car les compilateurs ont dû se limiter à faire un choix, à présenter les textes accompagnés de titres et de sous-titres. FC 8 1 Ce document a été préparé par le Bureau de publication des écrits d'Ellen White. Ce travail a été réalisé conformément aux instructions données par Madame White aux conservateurs de ses écrits concernant "la publication d'extraits" de ses manuscrits: ils contiennent, déclare l'auteur lui-même, "un enseignement que le Seigneur m'a confié pour son peuple". FC 8 2 Jamais, au cours de l'histoire du monde, un ouvrage de cette nature n'a été aussi nécessaire que celui-ci pour l'époque actuelle. Car jamais parents et enfants n'ont attendu avec autant d'anxiété la vraie réponse aux problèmes qui les étreignent. Et jamais les foyers n'ont été aussi menacés qu'ils le sont aujourd'hui. FC 8 3 Chacun de nous sait que les conditions qui prévalent dans la société ne sont que le reflet de celles qui existent dans les foyers de l'ensemble d'un même pays. Nous savons aussi qu'un changement dans ces foyers peut entraîner une transformation dans la société. C'est dans ce dessein que cet ouvrage Le foyer chrétien a été préparé et que, s'insérant dans la collection des livres traitant du foyer chrétien, il accomplira l'importante mission dont il est chargé par ses éditeurs et le Comité de publication des écrits d'Ellen G. White. Washington, D.C., 8 mai 1952 ------------------------Chapitre 1 -- L'atmosphère du foyer FC 15 1 Le foyer est le coeur de toute activité -- La société est composée de familles, et sera ce qu'en feront les chefs de ces dernières. C'est du coeur que procèdent "les sources de la vie", et le coeur de la société, de l'Eglise ou de la nation, c'est la famille. Le bien-être de la société, les progrès de l'Eglise, la prospérité de l'Etat dépendent des influences familiales.1 FC 15 2 L'élévation ou la détérioration de l'avenir de la société seront déterminées par les principes moraux et les attitudes de la jeunesse qui grandit autour de nous. L'éducation reçue et la formation du caractère dans l'enfance en ce qui concerne les bonnes habitudes, la maîtrise de soi et la tempérance, donneront la mesure de l'influence de la jeunesse sur la société. Si les jeunes sont laissés dans l'ignorance et sans contrôle et qu'ils deviennent, de ce fait, égoïstes, intempérants dans les appétits et les passions, leur influence sur la société instable s'exercera dans la même direction. Les fréquentations actuelles des jeunes, les habitudes qu'ils forment aujourd'hui et les principes qu'ils adoptent maintenant constituent l'indice de ce que sera la société dans les années à venir.2 FC 15 3 Le plus beau reflet du ciel -- Le foyer devrait correspondre à tout ce que ce mot implique. Il devrait être un coin du ciel sur la terre, un endroit où les affections sont cultivées et non soigneusement refoulées. Notre bonheur dépend de cette culture réciproque de l'amour, de la sympathie et de la vraie courtoisie.3 FC 15 4 La plus belle illustration du ciel est un foyer dirigé par l'Esprit du Seigneur. Lorsque la volonté de Dieu s'accomplira, le mari et la femme auront du respect l'un pour l'autre et cultiveront l'amour et la confiance.4 FC 16 1 Importance de l'atmosphère du foyer -- L'atmosphère qui entoure l'âme des parents emplit toute la maison, et se fait sentir dans toutes les sphères du foyer.5 FC 16 2 Ce sont les parents qui, dans une large mesure, créent l'atmosphère du cercle familial, et quand survient une mésentente entre le père et la mère, les enfants partagent le même état d'esprit. Parfumez l'atmosphère de votre foyer par de douces attentions. Si la brouille a éclaté entre vous, et que vous ayez cessé de vous comporter comme des chrétiens attachés à la Bible, convertissez-vous; car le caractère que vous manifestez pendant le temps d'épreuve sera le caractère même que vous aurez au moment de la venue du Christ. Si vous aspirez à être un saint dans le ciel, vous devez d'abord vous conduire comme un saint sur la terre. Les traits de caractère que vous avez cultivés dans votre vie ne seront pas transformés par la mort ou par la résurrection. Vous sortirez de la tombe avec les dispositions mêmes que vous avez manifestées dans votre foyer et dans la société. Jésus ne change pas le caractère au moment de son avènement. L'oeuvre de transformation doit s'accomplir maintenant. Notre façon de vivre chaque jour détermine notre destinée.6 FC 16 3 Créer une atmosphère de pureté -- Chaque foyer chrétien devrait avoir des règles à suivre; les parents devraient, dans leurs paroles et dans leur comportement réciproque, donner aux enfants un exemple précieux et vivant de ce qu'ils souhaiteraient les voir devenir. La pureté dans la parole et la vraie courtoisie chrétienne devraient être pratiquées sans cesse. Apprenez aux enfants et aux jeunes à cultiver le respect de soi, à être loyaux envers Dieu et envers les principes qu'ils ont choisis; enseignez-leur à honorer la loi de Dieu et à s'y conformer. Ces principes dirigeront leur vie et seront appliqués dans leurs rapports avec leurs semblables. Ils établiront ainsi une atmosphère de pureté qui exercera une influence encourageante sur les âmes plutôt faibles engagées dans le sentier ascendant qui mène à la sainteté, donc vers le ciel. Que chaque leçon enseignée ait un caractère élevé et ennoblissant, et les rapports consignés dans les livres du ciel seront d'une qualité telle que vous n'éprouverez aucune honte à affronter le jugement. FC 17 1 Les enfants qui reçoivent une telle éducation seront ... préparés à remplir des postes de responsabilité et, par la parole et par l'exemple, ils pourront sans cesse aider leurs semblables à faire le bien. Ceux dont les facultés morales n'ont pas été émoussées sauront apprécier les vrais principes; ils sauront également apprécier comme il se doit leurs dons naturels et, de ce fait, feront le meilleur usage de leurs facultés physiques, mentales et morales. De telles âmes sont très fortes devant la tentation car elles sont entourées d'une muraille qui ne peut être facilement démolie.7 FC 17 2 Dieu aimerait que nos familles soient des symboles de la famille céleste. Que les parents et les enfants conservent chaque jour cette pensée dans leur esprit, et qu'ils se comportent eux-mêmes les uns envers les autres comme des membres de la famille de Dieu! Leurs vies auront alors une qualité telle qu'elles offriront au monde une image de ce que peuvent devenir les familles qui aiment Dieu et observent ses commandements. Le Christ en sera glorifié; sa paix, sa grâce et son amour pénétreront le cercle familial comme un parfum précieux.8 FC 17 3 Beaucoup de choses dépendent du père et de la mère. Ils doivent user de fermeté et de bonté dans l'exercice de la discipline, et ils doivent agir avec beaucoup de zèle pour maintenir l'ordre et la propreté dans leur maison, de manière que les anges puissent y apporter la paix et une influence bénéfique.9 FC 17 4 Rendre le foyer lumineux et heureux -- N'oubliez jamais que vous rendez votre foyer lumineux et heureux pour vous-mêmes et pour vos enfants en vous attachant aux vertus du Sauveur. En introduisant le Christ dans le foyer, vous apprendrez à distinguer le bien du mal. Vous serez en mesure d'aider vos enfants à devenir des arbres de justice, portant les fruits de l'Esprit.10 FC 17 5 Des difficultés peuvent surgir: elles sont le lot de l'humanité; mais ne perdez jamais courage. Que la gratitude et la bonté illuminent votre coeur, même aux jours les plus sombres.11 FC 17 6 Sous son apparence de simplicité et de monotonie, le foyer peut toujours être un endroit où des paroles gaies sont prononcées et où des actes de bonté sont accomplis, où la courtoisie et l'amour sont des hôtes permanents.12 FC 18 1 Appliquez les règles du foyer avec sagesse et amour, et non avec une verge de fer. Les enfants obéiront de bon gré aux règles de l'amour. Dites du bien de vos enfants chaque fois que vous le pouvez. Rendez leur existence la plus heureuse possible. ... Entretenez la richesse du terrain de leur coeur par des manifestations d'amour et d'amabilité en vue de le rendre réceptif à la semence de la vérité. Rappelez-vous que le Seigneur n'envoie pas uniquement à la terre des nuages et de la pluie, mais aussi le soleil magnifique et riant, le tout faisant germer la semence et apparaître les fleurs. Souvenez-vous que les enfants ont besoin non seulement d'être repris et corrigés, mais aussi d'être encouragés et loués par des paroles de bonté agissant comme les rayons agréables du soleil.13 FC 18 2 Vous devez éviter les conflits dans le ménage. "La sagesse d'en haut est d'abord pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par les artisans de la paix." Jacques 3:17, 18. Il nous faut rechercher la douceur et la paix dans nos foyers.14 FC 18 3 Des liens tendres qui unissent -- Les liens de famille sont les plus étroits, les plus tendres et les plus sacrés qui soient. Ils ont été établis pour être en bénédiction à l'humanité. En effet, le mariage est un bienfait chaque fois qu'il est contracté avec sagesse, dans la crainte de Dieu et avec le sentiment des responsabilités qu'il entraîne.15 FC 18 4 Chaque foyer devrait être un lieu où règne l'amour, un lieu où les anges de Dieu demeurent pour exercer leur influence apaisante et adoucissante sur les coeurs des parents et des enfants.16 FC 18 5 Nos foyers doivent devenir un Béthel, et nos coeurs un autel. Partout où l'amour de Dieu est cultivé dans l'âme, il y aura de la paix, de la lumière et de la joie. Ouvrez la Parole de Dieu devant vos familles avec amour, en posant la question: "Qu'est-ce que Dieu a dit?"17 FC 18 6 La présence de Jésus rend un foyer chrétien -- Le foyer qui est embelli par l'amour, la sympathie et la délicatesse est un lieu auquel les anges se plaisent à rendre visite et où Dieu se trouve glorifié. L'influence qu'un foyer chrétien soigneusement protégé exerce au cours des années de l'enfance et de l'adolescence, est la sauvegarde la plus sûre contre les corruptions du monde. Dans une telle atmosphère les enfants apprendront à aimer et leurs parents terrestres et leur Père céleste.18 FC 19 1 Dès leur enfance, les jeunes ont besoin de voir s'édifier une barrière solide entre eux et le monde, de manière à empêcher les influences corruptrices de les affecter.19 FC 19 2 Chaque famille chrétienne devrait offrir au monde une image de la puissance et de l'excellence de l'influence chrétienne. ... Les parents devraient comprendre qu'ils assument la responsabilité de préserver leurs foyers de toute corruption morale.20 FC 19 3 La notion de sainteté devant Dieu doit pénétrer le foyer. ... Les parents et les enfants doivent apprendre à coopérer avec Dieu. Ils doivent s'efforcer d'harmoniser leurs habitudes et leur manière de vivre avec les plans de Dieu.21 FC 19 4 Les relations qui existent au sein de la famille devraient exercer une influence sanctifiante. Les foyers chrétiens, établis et dirigés en accord avec le dessein de Dieu, constituent une aide remarquable pour la formation d'un caractère chrétien. ... Les parents et les enfants devraient s'unir pour offrir un service dévoué à Celui qui, seul, peut maintenir l'amour humain dans sa pureté et sa noblesse.22 FC 19 5 L'oeuvre initiale à réaliser dans un foyer chrétien est d'obtenir que l'Esprit du Christ y demeure, et que chacun de ses membres soit capable de porter sa propre croix et de suivre Jésus dans la voie qu'il nous a tracée.23 ------------------------Chapitre 2 -- Les bases d'un vrai foyer FC 21 1 Le lieu le plus attrayant de la terre -- Tandis que les parents assument les lourdes responsabilités d'assurer le bonheur et les intérêts futurs de leurs enfants, ils ont aussi le devoir de rendre leur foyer le plus attrayant possible. C'est infiniment plus important que d'amasser des biens et de l'argent. Le foyer ne doit pas manquer de chaleur. L'esprit de famille devrait être maintenu vivant dans le coeur des enfants, afin qu'ils puissent se souvenir du foyer de leur enfance comme d'un lieu de paix et de bonheur proche du ciel. Et lorsqu'ils sont parvenus à leur maturité, ils devraient à leur tour apporter réconfort et bénédiction à leurs parents.1 FC 21 2 Le foyer devrait être pour l'enfant le lieu le plus attrayant du monde, et la présence de la mère, son bien le plus précieux. L'enfant a une nature sensible et aimante; un rien fait son bonheur, un rien l'attriste. Par une discipline aimable, des paroles et des actes empreints de tendre affection, la mère peut facilement gagner son coeur.2 FC 21 3 Propreté, simplicité, ordre -- La propreté, la simplicité et l'ordre sont indispensables pour un aménagement convenable de la maison. Mais une mère qui se dévoue entièrement à ces devoirs si importants dans sa vie, au détriment du développement physique et de la formation mentale et morale de ses enfants, commet une grave erreur.3 FC 21 4 On devrait apprendre aux croyants que leur condition éventuelle de pauvreté ne doit pas les obliger à être malpropres ou à négliger la tenue de leur personne ou de leur maison. Il faut apporter l'aide nécessaire en ce domaine à ceux qui n'ont aucune idée de la signification et de l'importance de la propreté. Il faut les instruire sur la nécessité, pour les personnes qui doivent représenter le Dieu souverain et saint, de garder leur âme simple et pure, et que cette pureté doit également s'étendre à leurs vêtements et à tout ce qui constitue leur maison, de manière que les anges gardiens aient la preuve que la vérité a produit un changement dans leur vie, en purifiant leur âme et en affinant leurs goûts. Ceux qui, ayant reçu la vérité, ne montrent aucun progrès dans leurs paroles ou dans leur comportement en ce qui concerne le vêtement ou tout autre domaine, ne vivent que pour eux-mêmes et non pour le Christ. Ils ne sont pas passés par la nouvelle naissance en Jésus-Christ, afin d'obtenir la pureté et la sainteté. ... FC 22 1 Bien que nous devions nous garder de toute vaine ornementation et de tout apparat inutile, nous ne devons en aucun cas être insouciants et indifférents au sujet de notre apparence extérieure. Tout ce qui concerne nos personnes et nos maisons doit être propre et attrayant. La jeunesse doit être instruite sur l'importance d'une apparence échappant à toute critique, une apparence qui honore Dieu et la vérité.4 FC 22 2 Le manque de propreté peut provoquer la maladie. Celle-ci n'apparaît pas sans cause. De violentes épidémies de fièvres se sont produites dans des villes et des villages jusque-là considérés comme parfaitement sains, et il en est résulté des décès, voire l'ébranlement de certaines constitutions. Dans de nombreux cas, les habitations des victimes de ces épidémies renfermaient des éléments polluants répandant des poisons mortels dans l'atmosphère, inhalés par les occupants et leurs voisins. On est surpris de constater l'ignorance qui règne au sujet des effets de la négligence sur l'état de santé.5 FC 22 3 Nécessité de l'ordre pour rendre un foyer heureux -- En faisant preuve de négligence, de désordre ainsi que par un manque de conscience dans quelque domaine, on déplaît à Dieu. De telles déficiences sont des défauts graves qui peuvent entraîner un affaiblissement des sentiments d'affection du mari pour sa femme, lorsqu'il apprécie l'ordre, des enfants disciplinés et une maison bien tenue. Une épouse et mère ne peut pas rendre un foyer agréable et heureux si elle n'aime pas l'ordre, ne cherche pas à conserver sa dignité et ne parvient pas à se comporter d'une manière rationnelle. Par conséquent, toutes les femmes qui montrent de la négligence sur ces différents points devraient sans tarder chercher à s'éduquer à cet égard et à acquérir les qualités bien définies qui leur manquent le plus.6 FC 23 1 Associer la vigilance et l'application -- Lorsque nous nous abandonnons à Dieu sans réserve, nous devenons conscients de l'importance réelle qu'il convient de donner aux devoirs les plus simples et les plus communs de la vie domestique, et nous les accomplissons en harmonie avec la volonté de Dieu. Nous devons être vigilants dans l'attente de la venue du Fils de l'homme; et nous devons aussi nous montrer appliqués, car il nous est demandé de travailler tout en attendant. Les deux choses doivent être associées. Le caractère chrétien s'en trouvera équilibré, harmonieux, normalement développé. Nous ne devrions pas nous convaincre que notre devoir est de nous adonner entièrement à la méditation, à l'étude ou à la prière, en négligeant tout le reste; ou, au contraire, de nous agiter et nous laisser absorber par le travail, au détriment de la piété personnelle. Attendre, veiller et travailler sont trois choses qu'il faut associer entre elles. "Ayez de l'empressement et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:11.7 FC 23 2 Des commodités qui allégeront votre travail -- Bien souvent, l'épouse et mère n'a pas le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants, de faire de son Sauveur un ami intime et précieux. Peu à peu, elle devient une simple esclave de son ménage, et sa force et son temps sont absorbés par les choses éphémères. Trop tard, elle découvre qu'elle est presque une étrangère dans sa maison. Les occasions uniques d'orienter ses enfants vers une vie toujours plus élevée sont à jamais perdues. FC 23 3 Vous qui fondez un foyer, prenez la résolution de vivre plus sagement. Que votre premier soin soit d'avoir une demeure agréable. Assurez-vous les commodités qui allégeront votre travail et vous procureront santé et confort.8 FC 23 4 Les tâches les plus humbles font partie de l'oeuvre de Dieu -- Tout ce que vous faites, et qui est un travail nécessaire, a une valeur morale, qu'il s'agisse de laver la vaisselle, de mettre le couvert, de soigner les malades, de faire la cuisine ou la lessive. Aussi longtemps que vous n'êtes pas capable d'accomplir ces besognes joyeusement, vous ne pouvez vous adonner à des tâches plus grandes et plus élevées. Les humbles travaux domestiques incombent fatalement à quelqu'un. Il faut que celui qui s'y livre ait conscience de faire une oeuvre nécessaire et honorable, d'être chargé lui aussi d'une mission divine aussi certainement que l'ange Gabriel lorsqu'il était envoyé vers les prophètes. La femme peut et doit quotidiennement faire preuve dans son foyer de la même fidélité et du même amour que les anges dans leur sphère. Se conformer à la volonté de Dieu rend honorable toute tâche nécessaire.9 ------------------------Chapitre 3 -- Le foyer de l'Eden, un modèle FC 25 1 Le premier foyer de l'homme fut préparé par Dieu -- Le foyer de l'Eden, destiné à nos premiers parents, fut préparé par Dieu lui-même. Lorsqu'il eut procuré à l'homme tout ce qu'il pouvait désirer, il dit: "Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance." ... FC 25 2 Le Seigneur fut satisfait de la dernière de ses créatures, la plus noble, et il la destina à être l'habitant parfait d'un monde parfait. Mais il n'était pas dans ses plans de le laisser vivre seul. Il déclara: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui."1 FC 25 3 Cette compagne, Dieu la donna lui-même à Adam. Il lui fit "une aide semblable à lui", un être qui pût vivre auprès de lui, partager ses joies et répondre à ses affections. Pour marquer qu'elle n'était pas destinée à être son chef, pas plus qu'à être traitée en inférieure, mais à se tenir à son côté comme son égale, aimée et protégée par lui, Eve fut tirée d'une de ses côtes. Os de ses os, chair de sa chair, la femme était une autre partie de lui-même, signe sensible et frappant de l'union intime et de l'attachement profond qui devaient caractériser leurs rapports. "Jamais un homme n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit, et en prend soin." "C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair."2 FC 25 4 Dieu célèbre le premier mariage -- C'est Dieu qui célébra le premier mariage. Cette institution a ainsi pour fondateur le Créateur de l'univers. "Que le mariage soit respecté." C'est l'un des premiers dons qu'Adam emporta avec lui lorsque, après sa chute, il franchit les portes du Paradis. Quand les principes divins sont respectés, le mariage est un bienfait. Il est la sauvegarde de la pureté et du bonheur de l'homme. Il pourvoit à ses besoins sociaux, il élève sa nature physique, intellectuelle et morale.3 FC 26 1 Celui qui donna Eve pour compagne à Adam, accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c'est au cours de cette fête familiale qu'il commença son ministère public. Jésus sanctionna ainsi l'institution du mariage, qu'il avait lui-même fondée. Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste. FC 26 2 Le Christ a honoré le mariage en le prenant comme symbole de son union avec les rachetés. Il est l'Epoux; l'épouse, c'est l'Eglise qu'il s'est choisie et à laquelle il dit: "Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a point en toi de défaut."4 FC 26 3 Il était pourvu à chaque besoin -- Adam était entouré de tout ce que son coeur pouvait désirer. Chacun de ses besoins était satisfait. Dans le jardin d'Eden, il n'y avait aucune trace de péché et aucun signe de dégénérescence quelconques. Les anges de Dieu conversaient librement et amicalement avec le couple saint. Les oiseaux faisaient monter joyeusement leur gazouillis de louange en l'honneur de leur Créateur. Les animaux paisibles s'ébattaient innocemment autour d'Adam et Eve, aux ordres desquels ils étaient soumis. Adam était le parfait représentant de l'humanité, la plus noble des oeuvres du Créateur.5 FC 26 4 Aucun nuage ne s'interposait entre eux et leur Créateur. Ils connaissaient Dieu comme leur Père bienveillant et, en tous points, leur volonté se conformait à la sienne. Le caractère divin se reflétait dans celui d'Adam. Sa gloire était révélée dans toutes les choses de la nature.6 FC 26 5 Le travail fut institué pour le bonheur de l'homme -- Dieu est attaché à tout ce qui est beau. Il nous a donné des preuves évidentes de cet attachement dans l'oeuvre de ses mains. A l'intention de nos premiers parents, il a planté en Eden un magnifique jardin. Des arbres majestueux de toutes essences devaient sortir du sol, à la fois pour servir d'ornement et pour donner du fruit. Des fleurs de toute beauté embaumant l'atmosphère furent créées, avec leurs charmes les plus rares et leurs teintes les plus diverses. ... Le dessein de Dieu était que l'homme trouvât du bonheur dans le travail consistant à veiller sur les choses qu'il avait créées, et qu'il fût pourvu à ses besoins grâce aux fruits des arbres du jardin.7 FC 27 1 Adam fut chargé de cultiver et de garder le jardin. Le Créateur savait qu'Adam ne pourrait être heureux sans être occupé. La beauté du jardin l'émerveillait, mais ce n'était pas suffisant. Par le travail, il assurait de l'exercice aux merveilleux organes de son corps. Si le bonheur avait consisté à demeurer oisif, l'homme, dans son état d'innocence, aurait été voué à l'inactivité. Mais Celui qui créa l'homme savait ce qui devait contribuer à le rendre heureux: à peine l'eut-il créé qu'il lui confia un certain travail à accomplir. La promesse de la gloire à venir et le décret enjoignant à l'homme de travailler pour gagner son pain quotidien furent prononcés du haut d'un seul et même trône.8 FC 27 2 Dieu est honoré par un foyer chrétien -- Les parents qui font passer Dieu au premier plan dans leur foyer, qui enseignent à leurs enfants que la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, glorifient Dieu devant les anges et devant les hommes en présentant au monde une famille bien ordonnée et bien disciplinée, une famille qui aime Dieu et lui obéit, au lieu de se rebeller contre lui. Le Christ n'est pas un étranger dans leur maison, son nom est un nom familier, révéré et glorifié. Les anges se plaisent dans un foyer où Dieu est le Maître suprême et où l'on enseigne aux enfants à vénérer la religion, la Bible et le Créateur. De telles familles peuvent se réclamer de la promesse: "J'honorerai ceux qui m'honorent." 1 Samuel 2:30. Quand le père quitte un tel foyer pour ses devoirs journaliers, il est animé d'un esprit de douceur et de soumission procédant de sa communion avec Dieu.9 FC 27 3 La présence du Christ peut seule procurer le bonheur aux hommes et aux femmes. Le Christ peut changer en vin céleste toutes les eaux ordinaires de la vie. Le foyer devient alors un Eden de félicité; la famille, un remarquable symbole de la famille céleste.10 ------------------------Chapitre 4 -- L'influence considérable du foyer FC 31 1 Le foyer chrétien est une leçon de choses -- La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. L'influence exercée par ce moyen sur les coeurs sera supérieure en puissance aux plus beaux sermons. Quand les jeunes gens et les jeunes filles quittent de tels foyers, ils répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société.1 FC 31 2 Le foyer dont les membres sont des chrétiens courtois et bien élevés exerce une influence bienfaisante et profonde. D'autres familles remarquent les résultats atteints par un tel foyer et veulent suivre son exemple en s'efforçant, elles aussi, de soustraire leur foyer aux influences sataniques. Les anges de Dieu se plaisent à faire de fréquentes visites au foyer qui se laisse gouverner par la volonté divine. Sous la puissante influence de la grâce de Dieu, celui-ci devient une source de rafraîchissement pour les pèlerins fatigués ou épuisés. Une vigilance protectrice empêche le moi de s'affirmer exagérément. Des habitudes correctes s'installent. Les droits d'autrui sont normalement reconnus. La foi qui agit par l'amour et qui purifie l'âme tient le gouvernail et assure la direction de toute la maison. Grâce à l'influence sanctifiante d'un tel foyer, le principe de la vraie fraternité énoncé dans la Parole de Dieu est plus largement admis et suivi.2 FC 31 3 Influence d'une famille où règne l'ordre -- Ce n'est pas une petite chose pour une famille de devoir représenter Jésus, en respectant la loi de Dieu dans un milieu incroyant. Il nous est demandé d'être des lettres vivantes connues et lues de tous les hommes, ce qui implique pour nous de redoutables responsabilités.3 FC 32 1 Une famille où règnent l'ordre et la discipline témoigne davantage en faveur de la religion chrétienne que tous les sermons qui peuvent être prononcés. Une telle famille fournit la preuve que les parents ont réussi à se conformer aux directives divines et que leurs enfants sont prêts à servir Dieu dans l'Eglise. De plus, leur influence s'accroît car, à mesure qu'ils transmettent, ils reçoivent pour transmettre davantage encore. Le père et la mère trouvent en leurs enfants des aides, qui apportent à d'autres les enseignements reçus au foyer. Le milieu dans lequel ils vivent en bénéficie puisqu'il s'en trouve enrichi pour le temps et pour l'éternité. Toute la famille est engagée au service du Maître; par son pieux exemple, ses semblables sont encouragés à être fidèles et loyaux envers Dieu dans les contacts qu'ils entretiennent avec l'admirable troupeau de Dieu.4 FC 32 2 La plus grande preuve du pouvoir de la religion chrétienne qui puisse être offerte au monde est la présence d'une famille où règnent l'ordre et la discipline. Une telle famille constitue plus que toute autre chose un argument en faveur de la vérité, car elle est un vivant témoin de la puissance effective de cette vérité dans le coeur humain.5 FC 32 3 Le genre de piété d'une famille se reconnaît aux caractères qui se forment dans son atmosphère. Les actes parlent plus fort que les belles professions de piété.6 FC 32 4 Notre devoir en ce monde ... consiste à savoir quelles vertus nous pouvons recommander à nos enfants et à nos familles pour leur permettre d'avoir une influence sur d'autres familles; de cette manière, nous exerçons une action éducative bien que nous n'ayons aucune possibilité de parler en chaire. Une famille bien ordonnée et bien disciplinée est plus précieuse devant Dieu que l'or fin, même que l'or d'Ophir.7 FC 32 5 Nous avons de remarquables possibilités -- Nous ne passons en ce monde qu'une fois et nous n'y séjournons que très peu de temps. Tirons donc le meilleur parti de notre vie. L'oeuvre à laquelle nous sommes appelés ne nécessite ni richesse, ni distinction sociale, ni talents spéciaux, mais un esprit de bonté et de sacrifice, et un objectif bien défini. Une chandelle, si petite soit-elle, peut en allumer un grand nombre d'autres. Notre sphère d'influence peut paraître insignifiante, nos talents minimes, les occasions qui se présentent à nous, rares, nos connaissances limitées; cependant, il nous est possible d'accomplir de grandes choses si nous mettons fidèlement à profit les occasions que procure la vie familiale. Si nous ouvrons nos coeurs et nos foyers aux principes divins, nous deviendrons à notre tour les dispensateurs d'une force vivifiante. De nos foyers émaneront alors des rayons salutaires, portant la vie, la beauté et la fertilité là où règnent la stérilité et la mort.8 FC 33 1 Les parents craignant Dieu auront une influence qui s'exercera, par l'intermédiaire de leur cercle familial, sur leur voisinage et que l'on peut comparer à l'action du levain caché dans trois mesures de farine.9 FC 33 2 Une activité fidèle accomplie dans un foyer encourage ceux qui l'entourent à l'imiter. L'esprit de loyauté envers Dieu est comparable au levain; lorsqu'il se manifeste dans l'église, il agit sur l'entourage et constitue en tout lieu un argument en faveur de la religion chrétienne. L'activité des soldats dévoués au Christ corps et âme aura des répercussions jusque dans l'éternité. Comment se fait-il alors que dans nos églises on constate une telle carence de l'esprit missionnaire? Cela provient de la négligence dans la piété familiale.10 FC 33 3 Influence d'une famille désordonnée -- L'influence d'une famille désordonnée est un danger pour la société; c'est un flot qui grandit et envahit les foyers, les communautés et les Etats.11 FC 33 4 Il nous est impossible, qui que nous soyons, de vivre de manière à n'exercer aucune influence sur le monde qui nous entoure. Aucun membre de la famille ne peut se replier sur lui-même de sorte que les autres membres ne ressentent plus son influence. Toutes ses attitudes, quelles qu'elles soient, exercent leur influence pour le bien ou pour le mal. Son humeur, ses paroles, ses actions, ses attitudes à l'égard d'autrui sont perceptibles. S'il vit d'une façon égoïste, il enveloppe son âme d'une atmosphère néfaste; alors que, s'il est pénétré de l'amour du Christ, il manifestera de la courtoisie, de la bonté, de la considération pour les sentiments d'autrui, et il communiquera à ses semblables, par ses actes d'amour, une ambiance affectueuse, reconnaissante et heureuse. Il donnera la preuve qu'il vit pour Jésus, qu'il se place à son école pour recevoir lumière et paix. Il peut dire au Seigneur: "Je deviens grand par ta bonté." Psaumes 18:36.12 ------------------------Chapitre 5 -- Un témoin puissant pour le Christ FC 35 1 Les meilleurs missionnaires proviennent de foyers chrétiens -- Les missionnaires appelés à travailler en pays lointains au service du Maître reçoivent le meilleur de leur préparation au sein d'un foyer chrétien, où règnent la crainte de Dieu, l'amour pour Dieu, où le Seigneur est adoré, où la fidélité est devenue une seconde nature, où l'à-peu-près et la négligence dans l'accomplissement des devoirs domestiques ne sont pas tolérés, où la communion sereine avec Dieu est considérée comme essentielle dans l'exécution ponctuelle des tâches quotidiennes.1 FC 35 2 Les devoirs domestiques doivent être envisagés avec l'idée que s'ils sont accomplis dans l'esprit qui convient, ils nous procureront une expérience qui nous qualifiera pour travailler au service du Christ d'une manière permanente et consciencieuse. Que ne pourrait pas réaliser un chrétien zélé dans le domaine missionnaire s'il accomplissait fidèlement ses devoirs quotidiens, portant joyeusement sa croix, ne négligeant aucune tâche, si désagréable qu'elle puisse être au regard des sentiments naturels!2 FC 35 3 Notre oeuvre pour le Christ doit commencer au sein de la famille ... Il n'est pas de champ missionnaire plus important. ... FC 35 4 Beaucoup ont négligé honteusement cette oeuvre qui doit se faire au foyer. C'est le moment de penser à remédier à cet état de choses, avec l'aide divine.3 FC 35 5 C'est dans leur propre foyer que les jeunes doivent accomplir les devoirs les plus importants, répandant par leur affection et leur dévouement sincère une vraie bénédiction à l'égard de leur père, de leur mère et de leurs frères et soeurs. En se dépensant en faveur d'autrui, ils peuvent ainsi manifester leur abnégation ... Quelle influence une soeur ne peut-elle pas exercer sur ses frères! Par sa droiture, elle peut contribuer à la formation du caractère de ses frères. Ses prières, ses attitudes bienveillantes et affectueuses produisent une action profonde dans une maison.4 FC 36 1 Dans le foyer, ceux qui ont donné leur adhésion au Christ doivent manifester ce que la grâce a accompli en eux. "A tous ceux qui ont reçu cette Parole, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom." Jean 1:12. Le vrai disciple du Christ est conscient de posséder une autorité qui lui permet d'exercer une influence dans le foyer, ce qui contribue au perfectionnement du caractère de tous les membres de la famille.5 FC 36 2 Un argument irréfutable -- Le foyer chrétien où cet idéal est cultivé constitue, en faveur de la vérité du christianisme, un témoignage que l'incroyant est incapable de réfuter. Chacun peut se rendre compte qu'il y réside une puissance agissant jusque dans le coeur des enfants et que c'est là un temple érigé au Dieu d'Abraham. Si tous les foyers qui se disent chrétiens l'étaient en réalité, leur influence serait immense: ils seraient en vérité "la lumière du monde".6 FC 36 3 Les enfants peuvent faire connaître les principes bibliques -- Les enfants qui ont été bien élevés, qui aiment se rendre utiles, aider leurs parents, peuvent contribuer à répandre des idées justes et à faire connaître les principes bibliques à tous ceux avec lesquels ils entrent en contact.7 FC 36 4 Lorsque nos familles seront ce qu'elles doivent être, nos enfants ne grandiront pas dans l'indifférence au sujet de leurs devoirs, fixés par Dieu, en faveur des nécessiteux qui les entourent. Tous travailleront où le Seigneur les a placés, et de leur foyer se dégagera une lumière qui éclairera ceux qui sont dans l'ignorance et les conduira à la source de toute connaissance. Une influence sera exercée qui deviendra une puissance pour Dieu et sa vérité.8 FC 36 5 Des parents qu'on ne parvient à atteindre d'aucune manière sont souvent accessibles par l'intermédiaire de leurs enfants.9 FC 37 1 Les foyers où règne la bonne humeur sont une lumière pour leur entourage -- Nous avons besoin de plus de parents et de plus de chrétiens rayonnants comme le soleil. Trop souvent nous nous replions sur nous-mêmes. Trop souvent nous négligeons de prononcer une parole aimable et encourageante et d'esquisser un sourire devant nos enfants et devant des gens accablés et découragés. FC 37 2 Parents, sur vous repose la responsabilité d'être des porte-lumière et des dispensateurs de vie. Brillez comme des lumières dans votre foyer, éclairant le sentier où doivent marcher vos enfants. En agissant ainsi, vous projetterez votre lumière sur ceux qui en sont privés.10 FC 37 3 Il en rayonnera une sainte influence. L'amour s'y révélera et s'y épanouira par des gestes de prévenance, de bonté, de courtoisie douce et désintéressée. Qu'ils soient nombreux, ces foyers où règne cette atmosphère, où Dieu est adoré et où s'épanouit le véritable amour; ces foyers où la prière du matin et du soir s'élève à Dieu comme l'encens de l'autel, pour redescendre sur ses membres en rosée de grâce et de bénédiction.11 FC 37 4 L'influence d'une famille unie -- La tâche primordiale des chrétiens est de rechercher l'unité dans la famille. L'oeuvre à accomplir peut alors s'étendre à tout le voisinage. Ceux qui bénéficient de la lumière ont le devoir de la faire briller en rayons resplendissants. Leurs paroles, embaumées par l'amour du Christ, doivent avoir la saveur de la vie qui donne la vie.12 FC 37 5 Plus les membres d'une famille sont unis dans les devoirs qui s'accomplissent à la maison, plus l'influence exercée au-dehors par le père, la mère et les enfants sera réconfortante et utile.13 FC 37 6 Des hommes épris de bonté plus nécessaires que de grands esprits -- Le bonheur des familles et des églises dépend des influences exercées par les foyers. Les intérêts éternels sont conditionnés par l'accomplissement des devoirs de cette vie. Le monde n'a pas tant besoin de grands esprits que d'hommes épris de bonté qui apporteront une bénédiction dans les foyers.14 FC 38 1 Eviter les erreurs qui ferment les portes -- Le foyer où la religion est vécue exerce son influence dans l'église et dans le voisinage. Mais il arrive que certaines personnes, qui se prétendent chrétiennes, entretiennent leurs voisins des difficultés rencontrées au foyer. Elles parlent de leurs griefs afin de s'attirer la sympathie. Mais c'est commettre une grave erreur que de faire part à d'autres de nos problèmes, en particulier lorsque nos doléances sont de pures inventions et qu'elles ne sont dues qu'à notre conduite irréligieuse et à notre caractère défectueux. Ceux qui se plaisent à exposer leurs griefs personnels devant autrui feraient mieux de rester chez eux pour prier, pour soumettre leur volonté perverse à Dieu, pour se jeter sur le Rocher et s'y briser, pour mourir à eux-mêmes et permettre à Jésus de faire d'eux des vases d'honneur.15 FC 38 2 Un manque de courtoisie, un mouvement d'humeur, un geste de rudesse, une parole insensée peuvent suffire à ternir votre réputation et à fermer pour toujours l'accès des coeurs.16 FC 38 3 Le rayonnement d'un christianisme vécu -- Les efforts que nous consentons pour faire du foyer ce qu'il devrait être -- une image du foyer céleste -- nous préparent à travailler dans une sphère plus étendue. L'expérience que nous acquérons en montrant un intérêt affectueux les uns pour les autres nous permet de savoir comment atteindre les coeurs qui doivent apprendre à connaître les principes de la vraie religion. L'Eglise a besoin de toutes les forces spirituelles exercées qu'elle peut rassembler pour que tous les membres de la famille du Seigneur, en particulier les jeunes, puissent se trouver en sécurité. La vérité vécue dans le foyer se traduit par une action désintéressée qui s'accomplit au-dehors. Quiconque pratique le christianisme au foyer sera une lumière éclatante brillant en tout lieu.17 ------------------------Chapitre 6 -- La grande décision FC 43 1 Un mariage heureux ou malheureux? -- Pour que les personnes n'aient pas à émettre, après le mariage, des pensées désabusées et malheureuses, elles doivent, avant de le contracter, en faire le thème d'une réflexion sincère et profonde. Un tel engagement pris sans discernement peut devenir un des plus sûrs moyens de ruiner les possibilités d'action des jeunes gens et des jeunes filles. La vie devient un fardeau, une malédiction. Personne autant qu'un mari ne peut détruire le bonheur et l'efficience d'une femme, et faire de son existence un véritable crève-coeur; et, pour ce qui est de refroidir les espoirs et les aspirations d'un homme, de paralyser ses énergies et de ruiner son influence et son avenir, personne n'y parvient aussi bien que sa propre femme. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, leur réussite ou leur échec, et leurs espérances éventuelles pour la vie à venir remontent au jour de leur mariage.1 FC 43 2 Je souhaiterais pouvoir montrer et rendre sensibles aux jeunes les dangers qu'ils courent, spécialement celui de contracter des mariages malheureux.2 FC 43 3 Le mariage est une réalité qui influencera et affectera votre vie tant dans ce monde que dans le monde à venir. Un chrétien sincère ne se résoudra pas à réaliser ses projets sur ce point sans être convaincu que Dieu les approuve. Il ne voudra pas opérer un choix de lui-même, mais il sentira que Dieu doit choisir pour lui. Nous ne devons pas agir à notre guise, car le Christ non plus n'a pas cherché à agir de la sorte. Je ne voudrais pas qu'on se méprenne sur mes paroles et qu'on pense qu'il faille épouser une personne que l'on n'aime pas. Ce serait commettre un péché. Mais nous ne devons pas permettre à l'imagination et aux émotions de nous mener à la ruine. Dieu réclame notre coeur tout entier, nos affections les plus profondes.3 FC 44 1 Eviter d'agir avec précipitation -- Peu de gens ont une juste notion du mariage. Beaucoup s'imaginent qu'il représente un état de béatitude parfaite. S'ils connaissaient le quart des chagrins qui affligent des hommes et des femmes engagés par les voeux du mariage dans des chaînes qu'ils ne peuvent et n'osent briser, ils ne seraient pas étonnés par ce que j'écris ici. Dans la majorité des cas, le mariage est un joug des plus douloureux. Des milliers de couples mal assortis doivent vivre côte à côte. Les registres célestes regorgent des maux, des méchancetés et des abus qui se dissimulent sous le manteau du mariage. C'est la raison pour laquelle je conseille aux jeunes en âge de se marier de ne pas faire preuve de précipitation dans le choix d'un conjoint. Le sentier de la vie conjugale peut sembler attrayant et prometteur de bonheur, mais ne risquez-vous pas d'être à votre tour désappointés, comme des milliers d'autres l'ont été?4 FC 44 2 Avant de s'engager dans les liens du mariage, les fiancés devraient réfléchir avec soin au genre de foyer qu'ils vont fonder et à l'influence qui s'en dégagera. Lorsqu'ils deviendront parents, un dépôt sacré leur sera confié. Le bonheur de leurs enfants en ce monde et dans l'autre dépend d'eux en grande partie. Ils déterminent, dans une large mesure, la nature physique et morale de leurs chers petits. C'est au caractère de la famille qu'est dû l'équilibre moral de la société. L'influence qu'exerce chaque foyer contribue à faire pencher la balance du côté du bien ou du côté du mal.5 FC 44 3 Facteurs de choix essentiels -- Un grand soin doit être apporté par la jeunesse chrétienne dans la création des liens d'amitié et dans le choix de ses relations. Prenez garde que ce que vous considérez aujourd'hui comme de l'or pur ne devienne du vil métal. Les associations mondaines tendent à dresser des obstacles sur la voie de votre service pour Dieu, et de nombreuses âmes se perdent par suite d'unions malheureuses, matrimoniales ou commerciales, avec des personnes incapables de jamais s'élever ou s'ennoblir.6 FC 44 4 Analysez chaque sentiment et observez toute évolution dans le caractère de la personne avec laquelle vous pensez lier votre destinée. Le pas que vous êtes sur le point de franchir est l'un des plus importants de votre vie, et vous ne devez pas agir avec précipitation. Vous pouvez aimer, mais cet amour ne doit pas être aveugle. FC 45 1 Procédez à un sérieux examen de la situation en vue de savoir si votre vie conjugale pourra être heureuse ou si elle risque d'être discordante et désastreuse. Cherchez à répondre à ces questions: Cette union m'aidera-t-elle dans mon ascension vers le ciel? Va-t-elle accroître mon amour pour Dieu? Va-t-elle augmenter mon utilité dans cette vie? Si les réponses ne sont pas négatives, allez de l'avant dans la crainte du Seigneur.7 FC 45 2 La plupart des hommes et des femmes se marient comme s'il suffisait de s'aimer pour résoudre toutes les questions. Mais ils devraient comprendre que le mariage entraîne d'autres responsabilités. Ils devraient se demander si leur progéniture sera forte physiquement, mentalement et moralement. Peu ont obéi à des mobiles élevés, ont songé aux droits de la société, à l'influence bienfaisante ou malfaisante qu'exercera leur famille.8 FC 45 3 Le choix d'un conjoint pour la vie doit être tel qu'il assure le bien-être physique, mental et spirituel des parents et des enfants, afin de leur permettre d'honorer ensemble leur Créateur et d'être en bénédiction à leurs semblables.9 FC 45 4 Qualités à rechercher chez la future épouse -- Le jeune homme choisira pour épouse une personne qui sache porter sa part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui le rende heureux par son amour. FC 45 5 "Une femme intelligente est un don de l'Eternel." "Le coeur de son mari a confiance en elle ... elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie ... Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; mais toi, tu les surpasses toutes." Celui qui "trouve une femme trouve le bonheur".10 FC 45 6 Voici quelques points qui méritent considération: la personne que vous avez l'intention d'épouser saura-t-elle procurer du bonheur au foyer? Va-t-elle se montrer économe ou va-t-elle employer non seulement tout ce qu'elle gagne éventuellement, mais aussi tout ce que vous lui donnez, à satisfaire sa vanité et son désir de paraître? Ses principes à cet égard sont-ils conformes à la raison? D'autre part, possède-t-elle quelque bien dont elle puisse dépendre? ... Je sais que dans l'esprit d'un homme fortement épris et qui ne songe qu'à se marier, ces questions sont exlues parce que jugées comme étant sans importance. Pourtant, elles demandent à être prises en considération, car elles exercent une influence certaine sur votre avenir. ... FC 46 1 En choisissant votre épouse, tenez compte de son caractère. Saura-t-elle se montrer à la fois patiente et travailleuse? Ou cessera-t-elle de s'occuper éventuellement de vos parents au moment même où ceux-ci auront besoin de soutien? Cherchera-t-elle à écarter d'eux son mari pour réaliser ses projets personnels et satisfaire ses goûts propres, abandonnant ainsi un père et une mère qui, de ce fait, non seulement ne trouveront pas une belle-fille affectueuse, mais perdront un fils?11 FC 46 2 Qualités à rechercher chez le futur époux -- Avant d'accorder sa main, chaque femme doit chercher à savoir si l'homme à qui elle se propose de confier sa destinée en est digne. Quel est son passé? Sa vie a-t-elle été pure? L'amour qu'il exprime est-il de nature noble et élevée, ou uniquement inspiré par une tendresse émotionnelle? Possède-t-il des traits de caractère qui contribueront à la rendre heureuse? Pourra-t-elle trouver paix et joie dans son affection pour elle? Parviendra-t-elle à préserver son individualité, ou son jugement et sa conscience devront-ils subir le contrôle de son mari? ... Pourra-t-elle donner la priorité aux exigences de son Sauveur? Le corps et l'âme, les pensées et les intentions pourront-ils être maintenus dans la pureté et la sainteté? Toutes ces considérations jouent un rôle essentiel dans la vie de la femme qui se marie.12 FC 46 3 La femme qui aspire à un mariage paisible et heureux, qui souhaite échapper, plus tard, à la souffrance et à la détresse doit, avant de donner son affection, s'informer suffisamment et se poser quelques questions: Mon prétendant a-t-il une mère? Quel est le caractère de celle-ci? Reconnaît-il qu'il a des obligations à son égard? S'inquiète-t-il de ses souhaits et de son bonheur? S'il n'a ni respect, ni égards pour sa mère, manifestera-t-il du respect, de l'attention, de la bonté et de l'amour pour sa femme? Une fois passées les premières semaines du mariage, avec les attraits de la nouveauté, continuera-t-il de m'aimer? Supportera-t-il patiemment mes erreurs, ou s'installera-t-il dans la critique, l'arrogance, l'esprit de domination? La vraie affection saura fermer les yeux sur bien des erreurs; l'amour, lui, ne les apercevra pas.13 FC 47 1 N'accepter que des traits de caractère purs, virils -- Une jeune fille ne doit accepter pour époux qu'un jeune homme au caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant Dieu.14 FC 47 2 Fuyez les hommes irrévérencieux. Gardez-vous de celui qui a un penchant pour l'oisiveté et de celui qui méprise les choses sacrées. Evitez de fréquenter celui qui emploie un langage impie, ou qui s'adonne, même modérément, aux boissons alcoolisées. N'écoutez pas les suggestions d'un homme qui n'a pas conscience de ses responsabilités devant Dieu. La pure vérité qui sanctifie l'âme vous donnera le courage de vous éloigner de la société agréable de tout homme que vous savez étranger à l'amour et à la crainte de Dieu, et ignorant des principes de vraie justice. Nous pouvons toujours supporter les infirmités et les ignorances d'un ami, mais jamais ses vices.15 FC 47 3 Il est plus facile de commettre une erreur que de la réparer -- Les mariages inspirés par des impulsions et des pensées égoïstes ne connaissent généralement pas la réussite, mais aboutissent souvent à des échecs lamentables. L'un et l'autre des conjoints sont déçus, et voudraient avec empressement défaire ce qu'ils ont conclu sur un coup de tête. Il est plus facile, beaucoup plus facile, dans ce domaine, de commettre une erreur que de la réparer une fois qu'elle a été faite.16 FC 47 4 Il vaut mieux rompre un engagement déraisonnable -- Même si vous avez contracté un engagement sans connaître pleinement le caractère de la personne à laquelle vous projetez de vous unir, ne croyez pas que cet engagement vous place devant l'absolue nécessité d'entrer dans les voeux du mariage et d'associer votre existence à celle de quelqu'un que vous ne pouvez ni aimer, ni respecter. Soyez très prudent avant de contracter des engagements, même conditionnels; il vaut mieux, beaucoup mieux rompre un engagement avant le mariage que de se séparer après, ce que beaucoup font.17 FC 48 1 Vous direz peut-être: "Mais j'ai donné ma parole. Comment pourrais-je maintenant la reprendre?" Je réponds: "Si vous avez fait une promesse contraire aux Ecritures, il faut absolument l'annuler sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie qui vous avait amenée à faire un voeu inconsidéré. Il vaut mieux reprendre une telle promesse, dans la crainte de Dieu, que de la tenir et déshonorer ainsi votre Créateur."18 FC 48 2 Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Le mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver.19 ------------------------Chapitre 7 -- Amour vrai ou emballement FC 49 1 L'amour est un don précieux de Jésus -- L'amour est un don précieux que nous recevons du ciel. L'affection pure et simple n'est pas un sentiment; c'est un principe. Ceux qui sont guidés par un véritable amour ne sont ni aveugles, ni déraisonnables.1 FC 49 2 Il n'y a qu'un seul amour réel, authentique, dévoué et pur. C'est un objet précieux et très rare. On appelle amour ce qui n'est que passion.2 FC 49 3 Le véritable amour est un principe saint et élevé, totalement différent des attachements qu'éveille une flamme soudaine s'éteignant à la première épreuve sérieuse.3 FC 49 4 L'amour est une plante d'essence divine; elle demande à être protégée et nourrie. Des coeurs remplis d'affection, véridiques, inspirant des paroles aimables, apporteront du bonheur dans les familles et exerceront une influence ennoblissante sur tous ceux qui entreront en contact avec eux.4 FC 49 5 Le véritable amour est en opposition avec la passion -- L'amour ... n'est pas quelque chose de déraisonnable et d'aveugle. Il est pur et saint, alors que la passion d'un coeur irrégénéré est toute différente. Tandis qu'un amour pur soumet tous ses projets à Dieu, et recherche une harmonie parfaite avec l'Esprit de Dieu, la passion se montre entêtée, irréfléchie, déraisonnable, ne souffrant aucune contrainte, idolâtrant l'objet de son choix. La grâce de Dieu se manifeste dans tout le comportement de celui qui est animé d'un véritable amour. Toutes les démarches qui précèdent le mariage sont marquées par la modestie, la simplicité, la sincérité, la moralité et la religion. Ceux qui se placent sous de telles influences ne se laisseront pas éloigner des réunions de prière et des services religieux par l'intérêt qu'ils ont l'un pour l'autre. Leur ferveur pour la vérité ne s'atténuera pas par négligence des occasions et des faveurs que Dieu leur accorde généreusement.5 FC 50 1 L'amour qui n'est inspiré que par la sensualité est obstiné, aveugle et incontrôlable. La dignité, la vérité et toutes les facultés supérieures de l'esprit sont asservies par la passion. Trop souvent, l'homme qui se laisse ainsi enchaîner reste sourd à la voix de la raison et de la conscience; aucun argument, aucune supplication ne peut l'amener à voir la folie de sa conduite.6 FC 50 2 Le véritable amour n'a rien à voir avec une passion ardente, enflammée et impétueuse. Au contraire, il est par nature calme et profond. Il va au-delà des apparences et s'attache surtout aux qualités. Il se caractérise par la sagesse et le discernement, et son dévouement est total et constant.7 FC 50 3 L'amour affranchi des passions et des impulsions est empreint de spiritualité, et il se traduit en paroles et en actes. Un chrétien doit exprimer un amour et une tendresse pénétrés de sainteté, dépourvus de toute impatience et de tout esprit d'irritation. Les attitudes rudes et frustes doivent être atténuées par la grâce du Christ.8 FC 50 4 Se garder du sentimentalisme comme de la lèpre -- On doit se garder de l'imagination et du sentimentalisme amoureux comme de la lèpre. A notre époque, de nombreux jeunes gens et jeunes filles s'éloignent de la vertu; cet état de choses incite à agir avec beaucoup de prudence ... Même s'ils sont éventuellement privés d'autres qualités souhaitables, ceux qui sont parvenus à conserver un caractère vertueux possèdent une réelle valeur morale.9 FC 50 5 Il est des personnes qui ont fait, pendant un certain temps, profession de piété, et qui vivent sans Dieu, sans conscience éclairée. Elles sont vaines et frivoles; leur conversation est futile. Elles n'occupent leur esprit que de fiançailles et de mariages, à l'exclusion de toutes autres pensées nobles et élevées.10 FC 50 6 Les jeunes sont ensorcelés par l'idée des fréquentations et du mariage. Le sentimentalisme amoureux est à la mode. Une grande vigilance et un tact réel doivent être exercés pour préserver la jeunesse de ces influences néfastes.11 FC 51 1 On n'apprend pas aux filles à se maîtriser et à s'oublier elles-mêmes. On les gâte et on cultive leur orgueil. On leur permet d'agir à leur guise, ce qui les encourage à s'obstiner et à satisfaire leur égoïsme, et vous [les parents] ne savez plus que faire pour trouver la voie qui vous aidera à les sauver de la ruine. Satan les amène, par leur effronterie, leur manque de réserve et de modestie féminines, à être la risée des incroyants. Les jeunes gens sont également autorisés à n'en faire qu'à leur tête. A peine entrés dans l'adolescence, ils fréquentent des jeunes filles de leur âge, les reconduisent chez leurs parents et flirtent avec elles. Et les parents sont à tel point esclaves de leur indulgence et de leur amour aveugle à l'égard de leurs enfants qu'ils n'osent pas prendre l'attitude ferme qui freinerait ces enfants dans leurs libertés et leur soif d'émancipation.12 FC 51 2 Conseils à une jeune fille romantique et éperdument amoureuse -- Vous êtes tombée dans une triste erreur, très commune à notre époque dégénérée, en particulier chez les femmes. Vous êtes trop portée vers l'autre sexe. Vous aimez la compagnie des hommes, vous avez à leur égard une attitude aguichante, et, de ce fait, vous encouragez ou vous permettez une familiarité qui ne s'harmonise pas avec l'exhortation de l'apôtre qui nous enjoint de nous "abstenir de toute apparence de mal". ... FC 51 3 Détournez votre esprit des projets romantiques. Vous mêlez à votre religion un sentimentalisme romantique et amoureux, qui n'élève pas, mais, au contraire, abaisse. Vous n'êtes pas seule à être affectée: d'autres personnes sont troublées par votre exemple et votre influence. ... La tendance à rêver et à construire des châteaux en Espagne vous disqualifie pour une action utile. Vous avez vécu dans un monde imaginaire; vous avez été une martyre imaginaire et une chrétienne imaginaire. FC 51 4 Dans le monde, chez les jeunes de notre époque, l'expérience religieuse est fortement imprégnée de ce sentimentalisme médiocre. Ma soeur, Dieu exige de vous que vous soyez transformée. Je vous supplie d'ennoblir vos affections. Mettez vos facultés mentales et physiques au service de votre Rédempteur, qui vous a rachetée. Sanctifiez vos pensées et vos sentiments afin que vos actes soient conformes à la volonté de Dieu.13 FC 52 1 Conseils à un jeune étudiant -- Vous êtes en pleine période de scolarité. Reportez vos pensées sur des thèmes d'ordre spirituel. Eloignez de votre vie tout sentimentalisme. Acquérez par vous-même des connaissances utiles et solides, en vue d'arriver à la maîtrise de vous-même. Actuellement, vous vous trouvez dans la période de formation de votre caractère; vous ne devez pas considérer comme insignifiant et accessoire tout ce qui peut vous détourner de vos intérêts les plus nobles, les plus élevés et de votre efficacité dans votre préparation pour accomplir l'oeuvre que Dieu vous a assignée.14 FC 52 2 Conséquences de fréquentations et de mariages irréfléchis -- Nous rencontrons d'innombrables difficultés à chaque étape de notre vie. Le péché, entretenu par les jeunes comme par les adultes, les fréquentations et les mariages irréfléchis et profanes qui se contractent, ont pour conséquences inévitables des querelles, des luttes, des aliénations, la satisfaction de passions débridées, l'infidélité conjugale, le refus de refréner les désirs égoïstes et désordonnés et l'indifférence à l'égard des choses d'un intérêt éternel. ... FC 52 3 Nombreux sont ceux qui professent être des chrétiens attachés à la Bible, et qui, cependant, font très peu de cas de la sainteté des oracles de Dieu. Par leur conduite insouciante et relâchée, ils montrent qu'ils désirent avoir une plus grande liberté d'action. Ils ne tolèrent aucune barrière à leurs appétits égoïstes.15 FC 52 4 Protégez vos affections -- L'apôtre Pierre dit que nous devons affermir nos pensées: "Ceignez les reins de votre entendement." 1 Pierre 1:13. Nous devons aussi les contrôler et ne pas leur laisser le champ absolument libre. Par des efforts déterminés, vous pouvez donc protéger vos pensées et les discipliner. Cultivez des pensées justes, et vous agirez sagement. Cela signifie aussi que vous devez protéger et sauvegarder vos affections, en ne leur permettant pas de s'égarer et de prendre une mauvaise direction. Jésus vous a rachetés en donnant sa vie; vous lui appartenez; par conséquent, vous devez le consulter en toutes choses pour savoir de quelle manière vous devez utiliser les facultés de votre esprit et les affections de votre coeur.16 ------------------------Chapitre 8 -- Pratiques courantes en matière de fréquentations FC 54 1 Idées fausses sur les fréquentations et le mariage -- Les opinions qui prévalent au sujet des fréquentations proviennent des idées erronées qui ont cours sur le mariage. Elles s'inspirent d'impulsions et de passions aveugles. Les fréquentations se poursuivent dans un esprit de flirt. Les partenaires transgressent fréquemment les règles de la pudeur et de la réserve et se rendent coupables d'écarts de conduite, lorsqu'ils ne violent pas ouvertement la loi de Dieu. Ils ne discernent pas les buts nobles et élevés visés par Dieu dans l'institution du mariage; de ce fait, ils ne cultivent pas les sentiments les plus purs, ni les traits les plus nobles du caractère. FC 54 2 Aucune parole ne doit être prononcée, aucune action ne doit être accomplie que vous ne souhaiteriez voir les anges inscrire dans les registres du ciel. Vous devez rechercher avant tout la gloire de Dieu. Le coeur ne doit entretenir que des sentiments droits et sanctifiés, dignes des disciples de Jésus-Christ, d'une nature élevée, nobles et non terre à terre. Tout ce qui, dans les fréquentations, diffère de cet idéal est avilissant et dégradant. Dans ces conditions, le mariage perd son caractère de sainteté et d'honorabilité aux yeux du Dieu pur et saint; il ne le conserve que s'il s'édifie sur les principes qu'exalte l'Ecriture.1 FC 54 3 Les jeunes se fient beaucoup trop à leurs impulsions. Ils ne doivent pas s'engager trop facilement, ni se laisser volontiers séduire par l'apparence extérieure du prétendant. De nos jours, les fréquentations telles qu'elles se poursuivent s'accompagnent de tromperie et d'hypocrisie, et l'ennemi des âmes y tient une place nettement plus grande que le Seigneur. Le vrai bon sens est ici nécessaire, plus encore que partout ailleurs; cependant, l'expérience montre qu'en ce domaine il fait souvent défaut.2 FC 55 1 Les heures tardives -- La tendance à rester ensemble fort tard dans la nuit est très répandue. Or, cette habitude n'est pas agréable à Dieu, même si les deux partenaires sont chrétiens. Ces longues heures sont préjudiciables à la santé, rendent l'esprit impropre aux tâches du lendemain, et donnent l'apparence du mal. Mon frère, j'espère que vous aurez assez de respect de vous-même pour éviter cette forme de fréquentation. Si votre principal souci est de glorifier Dieu, vous vous conduirez volontiers avec prudence. Vous ne permettrez pas qu'un sentimentalisme de mauvais aloi vous aveugle au point de vous empêcher de discerner les devoirs auxquels Dieu vous appelle en votre qualité de chrétien.3 FC 55 2 Les anges de Satan sont occupés à observer ceux qui passent de longues heures, la nuit, à courtiser. Si ces derniers avaient les yeux bien ouverts, ils verraient un ange du ciel enregistrant leurs paroles et leurs actes. Les lois de la santé et de la pudeur sont transgressées. Il serait plus normal que certaines des heures passées à courtiser avant le mariage le soient plutôt après. Mais, en général, le mariage met fin à l'empressement manifesté durant la période des fréquentations. FC 55 3 A notre époque de dépravation, ces heures tardives de la nuit, vouées à la dissipation, mènent fréquemment à la ruine des deux personnes qui s'y adonnent. Lorsque des hommes et des femmes se déshonorent de cette manière, Satan exulte tandis que Dieu est bafoué. Les lois de l'honneur sont donc foulées aux pieds durant cette période d'engouement, et le mariage de ces personnes ne peut être célébré avec l'approbation de Dieu. Elles se sont mariées sous le coup de la passion, et, lorsque l'attrait de la nouveauté a disparu, elles prennent peu à peu conscience de ce qu'elles viennent de faire.4 FC 55 4 Satan sait parfaitement à qui il a affaire, et il déploie sa sagesse diabolique par toutes sortes d'artifices qui sont des pièges destinés à pousser les âmes à la ruine. Il épie chaque geste et fait de nombreuses suggestions qui, hélas! sont écoutées, alors que les conseils de la Parole de Dieu sont écartés. Le filet finement tissé et, de ce fait, plus dangereux, est habilement tendu pour prendre au piège les jeunes et, d'une façon générale, tous les imprudents. Il est fréquemment dissimulé sous une apparence lumineuse, mais ceux qui en sont les victimes se préparent à beaucoup de chagrin et de tristesse. Le résultat final se soldera par de nombreuses épaves humaines.5 FC 56 1 Jouer avec les coeurs -- Jouer avec les coeurs est une faute grave aux yeux d'un Dieu saint. Pourtant, certains hommes n'hésitent pas à témoigner leur intérêt à de jeunes femmes afin de gagner leur affection; puis, suivant leurs propres caprices, ils les abandonnent et oublient à la fois les paroles qu'ils ont prononcées et l'effet qu'elles ont pu produire. Bientôt, leur attention est attirée par une autre personne à laquelle ils manifestent un intérêt similaire et à qui ils font les mêmes déclarations. FC 56 2 Un tel penchant se manifestera au cours de la vie conjugale. Le mariage ne parvient pas toujours à stabiliser un esprit volage, à rendre un irrésolu ferme et attaché à de solides principes. Ceux qui sont portés à l'instabilité nourrissent des pensées malsaines, qui vont se traduire par des actes désordonnés. Aussi est-il essentiel pour les jeunes de "ceindre les reins de leur entendement", et de surveiller leur conduite afin d'empêcher Satan de les entraîner par ses séductions loin du sentier de la droiture.6 FC 56 3 Habitudes trompeuses en matière de fréquentations -- Un jeune homme qui aime la compagnie d'une jeune fille et qui gagne son affection sans se faire connaître à ses parents ne se comporte pas en chrétien à l'égard de la jeune fille et de ses parents. Par des rencontres et des correspondances secrètes, il parvient à exercer une grande influence sur elle, mais, en agissant ainsi, il abandonne l'attitude noble et honnête qui doit caractériser tout chrétien. Pour arriver à leurs fins, de tels jeunes gens n'agissent pas franchement et ouvertement et ne se conforment pas à l'idéal recommandé par la Bible; ils se montrent déloyaux à l'égard de ceux qui les aiment et qui s'efforcent de les protéger. Les mariages contractés dans ces conditions ne sont pas en harmonie avec la Parole de Dieu. Celui qui détourne une fille de son devoir et qui perturbe ses idées sur les ordres clairs et précis de Dieu concernant le respect et l'obéissance dus aux parents, ne sera pas fidèle aux obligations du mariage. ... FC 57 1 Le doigt de Dieu a inscrit sur les tables de pierre ce commandement: "Tu ne déroberas point." Pourtant, combien souvent ne pratique-t-on pas sournoisement le vol dans le domaine des affections, et ne l'excuse-t-on pas? On entretient une fréquentation trompeuse, on échange des billets secrets, ce qui peu à peu amène la jeune fille, dépourvue d'expérience et qui ignore jusqu'où de tels procédés peuvent la conduire, à détourner ses affections de ses parents pour les reporter sur quelqu'un dont l'attitude démontre qu'il n'est pas digne de son amour. La Bible condamne toutes les manifestations de malhonnêteté, quelles qu'elles soient. ... FC 57 2 Le caractère clandestin des fréquentations et des mariages ainsi contractés constitue la cause d'une somme de souffrances que seul Dieu peut évaluer. Sur cet écueil, des milliers d'âmes ont fait naufrage. Des chrétiens d'expérience, qui se conduisent honnêtement et qui, dans tous les domaines, font preuve de discernement, commettent sur ce point des erreurs lamentables. Ils font preuve d'un entêtement tel qu'aucun raisonnement ne parvient à les faire changer. Ils sont tellement éblouis par des sentiments et des impulsions de nature strictement humaine qu'ils n'ont plus le désir de sonder la Bible et d'entrer en communion étroite avec Dieu.7 FC 57 3 Eviter le premier faux pas -- Dès qu'un commandement du Décalogue est transgressé, il en résulte presque inévitablement une succession de faux pas. Dès que les barrières de la pudeur féminine sont franchies, la sensualité la plus basse cesse d'apparaître hautement répréhensible. A quels terribles effets de l'influence néfaste de la femme n'assistons-nous pas aujourd'hui! Pour s'être laissé ensorceler par des "femmes étrangères" (cf. 1 Rois 11:1-8), des milliers d'hommes sont en prison, beaucoup d'autres se suicident ou commettent des meurtres. Combien vraies sont les paroles inspirées: "Ses pieds descendent vers la mort, ses pas atteignent le séjour des morts!" Proverbes 5:5. FC 57 4 Des panneaux de signalisation sont placés de chaque côté du sentier de la vie pour prévenir les êtres humains de la proximité du terrain dangereux et interdit. Mais, malgré cela, des multitudes préfèrent choisir le chemin fatal, contre les impératifs de la raison, au mépris de la loi de Dieu et sans se soucier du jour de sa colère. FC 58 1 Ceux qui veulent préserver leur santé physique, leur vigueur intellectuelle et leur intégrité morale, doivent "fuir les passions de la jeunesse". 2 Timothée 2:22. Les hommes empressés et déterminés dans leurs efforts pour combattre le mal qui s'affiche avec audace et impudence dans tous les milieux, sont haïs et calomniés par tous ceux qui se complaisent dans l'iniquité, mais ils seront honorés et récompensés par Dieu.8 FC 58 2 Qui sème de la folle avoine récoltera une amère moisson -- Ne mettez pas votre âme en péril en semant de la folle avoine. Vous ne pouvez vous permettre d'être négligents dans le choix de vos relations.9 FC 58 3 Chers jeunes amis, le peu de temps passé à semer votre folle avoine produira une moisson qui remplira d'amertume toute votre vie. Une heure de folie, tandis que l'on s'abandonne à la tentation, peut donner une fausse orientation à votre existence tout entière. Vous n'avez qu'une jeunesse; faites qu'elle soit utile. Une fois que vous vous êtes engagés sur une certaine voie, vous ne pouvez plus jamais revenir en arrière pour corriger vos erreurs. Celui qui refuse de s'unir à Dieu et se place lui-même sur le sentier de la tentation succombera inévitablement. Dieu met tous les jeunes à l'épreuve. Beaucoup trouvent une excuse à leur négligence et à leur manque de respect dans le mauvais exemple de leurs maîtres plus expérimentés. Mais ceci ne devrait empêcher personne de faire le bien. Au grand jour du règlement des comptes, vous ne pourrez plus invoquer les excuses que vous avancez aujourd'hui.10 ------------------------Chapitre 9 -- Mariages interdits FC 59 1 Mariages de chrétiens avec des incroyants -- Il y a dans le monde chrétien une indifférence étonnante et alarmante envers les enseignements de la Parole de Dieu au sujet du mariage des croyants avec les incroyants. Beaucoup de ceux qui déclarent aimer et craindre Dieu préfèrent suivre l'inclination de leur propre esprit plutôt que de solliciter les conseils de la Sagesse infinie. Dans un domaine qui intéresse d'une manière vitale le bien-être et le bonheur des deux parties, aussi bien en ce monde que dans le monde à venir, on met de côté la raison, le bon sens et la crainte de Dieu pour laisser régner l'aveuglement et l'obstination. Des hommes et des femmes qui, par ailleurs, sont raisonnables et consciencieux, ferment leurs oreilles quand on leur donne des conseils; ils demeurent sourds aux appels et aux supplications des amis, des parents et des serviteurs de Dieu. Un avis ou un avertissement sont considérés comme une intrusion impertinente dans leur vie, et l'ami qui est assez fidèle pour oser faire une remontrance, est traité comme un ennemi. FC 59 2 Tout se passe comme Satan le désire. Il tisse ses liens autour de l'âme qu'il séduit et qu'il enivre. La raison lâche les rênes de la maîtrise de soi au bénéfice de la convoitise; une passion non sanctifiée domine, jusqu'à ce que, trop tard, la victime se voie confrontée à une vie de misère et d'esclavage. Ceci n'est pas un tableau imaginaire mais l'exposé de faits réels. Dieu n'approuve pas des unions qu'il a expressément interdites.1 FC 59 3 Les ordres de Dieu sont clairs -- Le Seigneur recommandait au peuple d'Israël de ne pas s'unir par le mariage avec les nations idolâtres qui l'entouraient: "Tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils." La raison en est donnée. La sagesse infinie, prévoyant l'issue de telles unions, déclare: "Car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux, et la colère de l'Eternel s'enflammerait contre vous: il te détruirait promptement. ... Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre ..." FC 60 1 Le Nouveau Testament contient de semblables interdictions contre le mariage des croyants avec des incroyants. L'apôtre Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, déclare: "Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; seulement, que ce soit dans le Seigneur." 1 Corinthiens 7:39. Puis, dans sa seconde épître, il écrit: "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quelle ressemblance y a-t-il entre le peuple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: j'habiterai et je marcherai au milieu d'eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:14-18.2 FC 60 2 La malédiction de Dieu frappe un grand nombre d'alliances inappropriées et prématurées qui se contractent dans le monde à l'heure actuelle. Si la Bible laissait ces problèmes dans une lumière vague et incertaine, la conduite de nombreux jeunes d'aujourd'hui, dans leurs rapports mutuels, serait plus excusable. Mais les exigences de la Bible ne sont pas mitigées, elles requièrent une pureté de pensées, de paroles et d'action parfaite. Nous sommes reconnaissants à Dieu parce que sa Parole est une lampe à nos pieds, et que nul ne saurait se méprendre sur ce qu'est le sentier du devoir. Les jeunes devraient avoir à coeur de consulter ses pages et de suivre ses conseils, car s'éloigner de ses préceptes conduit toujours à des erreurs regrettables.3 FC 61 1 Dieu interdit les mariages entre croyants et incroyants -- Les enfants de Dieu ne devraient jamais s'aventurer sur un terrain défendu. Les mariages entre croyants et incroyants sont interdits par Dieu. Mais souvent le coeur inconverti suit ses propres désirs, et des mariages désapprouvés par Dieu sont ainsi contractés. De ce fait, un grand nombre d'hommes et de femmes vivent dans ce monde sans espérance et sans Dieu. Leurs nobles aspirations sont détruites; un concours de circonstances les maintient dans les pièges de Satan. Ceux qui se laissent dominer par la passion et les impulsions récolteront dans cette vie une amère moisson, et leur comportement risque d'entraîner la perte de leur âme.4 FC 61 2 Ceux qui prétendent suivre la vérité foulent aux pieds la volonté de Dieu en épousant des incroyants. Ils perdent sa faveur et rendent la repentance bien difficile. L'incroyant peut être d'une excellente moralité; mais le fait qu'il (ou elle) n'ait pas répondu aux appels de Dieu et qu'il (ou elle) ait négligé un si grand salut doit suffire pour faire renoncer au mariage. Le caractère de l'incroyant peut ressembler à celui du jeune homme auquel Jésus disait: "Il te manque une chose"; et cette chose, c'est l'essentiel.5 FC 61 3 L'exemple de Salomon -- Il y a des hommes pauvres et obscurs dont Dieu voudrait employer la vie pour la rendre utile sur cette terre et en faire une source de gloire pour le ciel. Mais Satan travaille avec ténacité à l'anéantissement des projets divins; il s'efforce de mener ces personnes à la ruine par leur mariage avec des partenaires dont le caractère les porte à se mettre résolument en travers de la route qui conduit à la vraie vie. Très peu d'entre elles parviennent à sortir victorieuses d'un tel piège.6 FC 61 4 Satan connaissait bien les effets qui résulteraient de l'obéissance. Durant les premières années du règne de Salomon -- années glorieuses marquées par la sagesse, la générosité et la droiture du roi -- il s'efforça d'introduire dans la vie du monarque des influences destinées à saper insidieusement sa loyauté à l'égard des principes et à l'amener à se séparer de Dieu. Par le récit biblique, nous savons que Satan réussit dans son entreprise: "Salomon s'allia par mariage avec Pharaon, roi d'Egypte. Il prit pour femme la fille de Pharaon, et il l'amena dans la ville de David." 1 Rois 3:1. FC 62 1 En contractant une alliance avec une nation païenne, et en la scellant par son mariage avec une princesse idolâtre. Salomon méconnut imprudemment les sages dispositions que Dieu avait prises pour maintenir la pureté de son peuple. L'espoir que cette femme égyptienne pourrait se convertir constituait une bien faible excuse à ce péché. En transgressant l'ordre précis qui enjoignait la séparation entre Israël et les autres nations, le roi unit son pouvoir à une force purement humaine. FC 62 2 Pendant un certain temps, malgré cette grave faute, Dieu. dans sa miséricordieuse sollicitude, ferma les yeux. La femme de Salomon se convertit; et le roi, par un sage comportement, aurait pu agir efficacement pour contenir les forces malfaisantes que son imprudence avait libérées. Mais Salomon commença à perdre de vue la source de son pouvoir et de sa gloire. Ses inclinations prirent l'ascendant sur sa raison. A mesure que sa confiance en lui-même s'affirmait, il s'efforça de réaliser par lui-même les desseins de Dieu. ... FC 62 3 Nombre de soi-disant chrétiens pensent, comme Salomon, qu'ils peuvent s'unir aux incroyants, du moment que leur influence peut s'avérer bénéfique pour ceux qui sont dans l'erreur; mais trop souvent ils se trouvent eux-mêmes pris au piège et vaincus, finissant par sacrifier leurs principes et se séparer de Dieu. Un faux pas en entraîne un autre, jusqu'au jour où il leur est impossible de briser les chaînes qui les emprisonnent.7 FC 62 4 L'excuse: "Il est favorable à la religion" -- On entend dire parfois que celui ou celle qui ne croit pas n'est pas hostile à la religion et possède, du reste, tout ce que l'on peut désirer chez un époux ou une épouse, à cette exception près qu'il n'est pas chrétien ou qu'elle n'est pas chrétienne. Bien que, dans son for intérieur, le croyant comprenne l'inconvenance de s'unir pour la vie à quelqu'un qui n'a pas la foi. pourtant, dans neuf cas sur dix, il suit son inclination. Le déclin spirituel commence au moment où les engagements du mariage sont échangés devant Dieu. La ferveur religieuse s'affaiblit, et l'on perd insensiblement ses attaches avec la piété, jusqu'à ce que tous deux marchent côte à côte sous la bannière de Satan. Déjà, pendant les noces, l'esprit du monde l'emporte sur la conscience, la foi et la vérité. Dans le nouveau foyer, l'heure de la prière n'est pas respectée. Les époux se sont choisis et ont congédié Jésus.8 FC 63 1 Un changement s'opère chez le croyant -- Au début, l'incroyant peut ne pas montrer d'opposition à la piété; mais lorsqu'il s'agira d'aborder la question de la Bible et de la vérité, voici ce que l'on entendra: "Tu m'as épousé sachant ce que je suis; je préfère que tu ne parles pas de ces choses. Que dorénavant il soit entendu que ta croyance particulière ne fera plus jamais l'objet de notre conversation." Et si le croyant manifestait quelque insistance, cela pourrait paraître comme un manque de bonté envers celui que n'intéresse pas la religion. FC 63 2 Le croyant se dit alors qu'il doit faire quelques concessions au conjoint qu'il s'est choisi. Il faudra consentir aux amusements mondains. On éprouvera d'abord une répugnance à le faire; mais l'amour de la vérité s'affaiblira peu à peu et la foi cédera la place au doute et à l'incrédulité. Nul ne se serait attendu que celui qui était si ferme, si consciencieux, si dévoué au Christ, puisse jamais devenir la personne inconstante et vacillante d'aujourd'hui. Quel changement peut produire un mariage imprudent!9 FC 63 3 Il est périlleux de contracter une alliance mondaine. Satan sait bien que l'heure du mariage de beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles sonne le glas de leur vie religieuse. Ils sont perdus pour le Christ. Ils peuvent, pendant un certain temps, s'efforcer de vivre chrétiennement; mais tous leurs efforts vont échouer devant l'influence subtile qui s'exerce dans la direction opposée. Auparavant, ils étaient heureux de parler de leur foi et de leur espérance. Mais, peu à peu, ils éprouvent de la répugnance à s'entretenir de tels sujets, sachant que la personne à laquelle ils ont uni leur destinée n'y prend aucun intérêt. Il en résulte que la foi s'éteint dans leur coeur et que Satan les enveloppe insidieusement dans le filet de l'incrédulité.10 FC 64 1 Risquer de perdre les joies du ciel -- "Deux hommes marcheront-ils ensemble, sans en être convenus?" Amos 3:3. "Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 18:19. Mais quel étrange spectacle! Tandis que l'une de ces personnes si intimement unies s'approche de Dieu, l'autre est indifférente; tandis que l'une cherche le chemin de la vie éternelle, l'autre suit le chemin large qui conduit à la mort. FC 64 2 Des centaines de personnes ont sacrifié le Christ et le ciel pour avoir épousé des inconvertis. Se peut-il que l'amour et la compagnie de Jésus aient si peu de valeur à leurs yeux qu'elles lui préfèrent la compagnie de simples mortels? Apprécient-elles si peu le ciel, qu'elles soient disposées à risquer de le perdre pour se lier à ceux qui n'aiment pas notre bien-aimé Sauveur?11 FC 64 3 En vous unissant à un incroyant, vous vous placez sur le terrain de Satan; vous contristez l'Esprit de Dieu et vous perdez sa protection. Etes-vous en mesure d'affronter un si terrible désavantage dans votre bataille pour la vie éternelle?12 FC 64 4 Demandez-vous: "Un incroyant ne détournera-t-il pas mes pensées de Jésus? Il aime le plaisir plus que Dieu, ne m'amènera-t-il pas à aimer les choses qu'il aime?" Le chemin de la vie éternelle est abrupt et rocailleux. Ne vous chargez pas de fardeaux qui retarderont votre avance.13 FC 64 5 Un foyer dont les ombres ne se dissipent jamais -- Le coeur aspire à un amour humain, mais cet amour n'est ni assez fort, ni assez pur, ni assez précieux pour suppléer à l'amour de Jésus. C'est seulement en son Sauveur que la femme trouvera la sagesse, la force et la grâce pour affronter les soucis, les responsabilités et les douleurs de la vie. Elle devrait faire de lui sa force et son guide. Que la femme se donne au Christ avant de se donner à un être terrestre et qu'elle ne contracte aucun engagement qui puisse l'en empêcher. Ceux qui désirent le vrai bonheur doivent s'assurer la bénédiction du ciel sur tout ce qu'ils possèdent et sur tout ce qu'ils font. C'est la désobéissance à Dieu qui remplit de détresse tant de coeurs et tant de foyers. Ma soeur, à moins que vous ne vouliez un foyer d'où les ombres ne disparaîtront jamais, ne vous unissez pas à un ennemi de Dieu.14 FC 65 1 Le raisonnement du chrétien -- Que doit faire le chrétien, quand il se trouve placé dans une situation où la solidité de ses principes religieux est mise à l'épreuve? Avec une fermeté digne d'exemple, il doit déclarer franchement: "Je suis un chrétien consciencieux. Je crois que le septième jour de la semaine est le sabbat de la Bible. Notre foi et nos principes respectifs nous mènent dans des directions divergentes. Il est impossible que nous soyons heureux ensemble; car, si je continue d'acquérir une connaissance plus parfaite de la volonté de Dieu, je serai de plus en plus différent des gens du monde et je deviendrai toujours plus semblable au Christ. Si vous continuez à ne pas discerner la beauté de la religion du Christ, à n'avoir aucun attrait pour la vérité, vous aimerez le monde, que je ne puis aimer, tandis que j'aimerai, moi, tout ce qui est spirituel et que vous ne pouvez aimer. C'est spirituellement que l'on juge des choses spirituelles. Sans ce discernement, vous serez incapable de voir ce que le Seigneur réclame de moi et de comprendre les obligations que j'ai envers le Maître que je sers. Par conséquent, vous aurez l'impression que je vous néglige pour mes devoirs envers Dieu. De mon côté, je me sentirai seul avec mes sentiments religieux. Lorsque vous aurez changé d'idée, que vous aurez appris à aimer mon Sauveur, alors nous pourrons renouer nos relations." FC 65 2 Le croyant fait ainsi pour le Christ un sacrifice que sa conscience approuve, et montre qu'il estime trop la vie éternelle pour courir le risque de la perdre. Il sent qu'il vaut mieux vivre seul que d'unir pour la vie ses intérêts à ceux d'une personne qui préfère le monde à Jésus et qui l'éloignerait de la croix du Christ.15 FC 65 3 Le seul mariage sûr -- C'est en Christ seul qu'un mariage peut être contracté dans les meilleures conditions possible. Que l'amour humain soit inspiré par l'amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes. Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s'épanouit que dans le coeur où règne le Christ.16 FC 66 1 Lorsqu'un des conjoints se convertit après le mariage -- Celui qui est entré inconverti dans les liens du mariage et qui se donne à Dieu, n'en est que plus contraint d'être fidèle à sa compagne, et vice versa, quelles que soient les discordances en matière religieuse. On doit néanmoins considérer que les obligations envers le Seigneur sont bien plus impérieuses que les relations terrestres, même si des épreuves ou la persécution devaient en être le résultat. Si cette fidélité s'accompagne d'affection et de douceur, il y a des chances que le croyant finisse par gagner à la foi son conjoint non croyant.17 ------------------------Chapitre 10 -- Des directives indispensables FC 67 1 Prenez conseil de la Bible -- Ordonné par Dieu, le mariage est une institution sacrée où il ne faut jamais s'engager dans un esprit d'égoïsme. Ceux qui envisagent de prendre une telle décision doivent, avec sérieux et prière, apprécier son importance et rechercher le conseil divin pour savoir s'ils agissent en harmonie avec la volonté de Dieu. Les instructions données sur ce point par la Parole divine doivent être prises en considération. Le ciel éprouve de la joie lorsqu'un mariage est contracté avec la détermination, chez les époux, de se conformer aux directives fournies dans les Ecritures.1 FC 67 2 S'il est un sujet qui doive être considéré avec un esprit calme et un jugement exempt de toute passion, c'est bien celui du mariage. Et si jamais il est nécessaire de prendre le conseil de la Bible, c'est avant de franchir l'étape qui doit avoir pour effet d'unir deux personnes pour la vie. Mais on estime généralement que, dans ce domaine, il faut se laisser guider par les sentiments; et, dans de trop nombreux cas, s'impose un sentimentalisme excessif qui conduit le couple à une ruine certaine. C'est ici que les jeunes ont coutume de montrer moins de discernement qu'en d'autres domaines; c'est ici qu'ils refusent d'écouter la raison. Le mariage semble exercer sur eux un pouvoir fascinant. Sur ce point, ils ne se soumettent pas à Dieu. Ils sont esclaves de leurs sens et agissent en secret, comme s'ils craignaient de voir leurs projets contrariés par quelqu'un.2 FC 67 3 Beaucoup naviguent en direction d'un port dangereux. Ils ont besoin d'un pilote, mais ils ne veulent pas accepter l'aide, pourtant si nécessaire; ils se croient capables de mener leur propre barque et ne se rendent pas compte qu'elle va s'écraser bientôt contre un rocher dissimulé qui peut provoquer le naufrage de leur foi et de leur bonheur. ... A moins d'être des lecteurs diligents de cette Parole [la Bible], ils commettront de graves erreurs qui terniront leur bonheur et celui d'autrui, à la fois dans cette vie et dans la vie future.3 FC 68 1 La nécessité de la prière -- Si l'on avait l'habitude de prier deux fois par jour avant de songer au mariage, on devrait prier quatre fois par jour quand on se met à y penser. Le mariage exerce une influence, non seulement sur la vie terrestre, mais aussi sur la vie future. ... FC 68 2 La plupart des mariages de notre époque, et surtout par la manière dont ils se font, constitue un signe des derniers jours. Hommes et femmes se montrent si obstinés, que Dieu est complètement laissé hors de la question. On met la religion de côté, comme si elle n'avait rien à dire dans cette affaire si importante et solennelle.4 FC 68 3 Lorsque l'engouement rejette tout conseil -- Deux personnes font connaissance; elles s'entichent aussitôt l'une de l'autre et tout leur esprit se trouve absorbé par cet engouement. La raison est aveuglée et le jugement annihilé. Elles ne rechercheront aucun conseil ou n'accepteront aucune directive, mais elles s'entêteront à suivre leur propre voie, sans se soucier des conséquences. Telle une épidémie ou une contagion qui doit suivre son cours, ce penchant les domine et rien, semble-t-il, ne peut l'en empêcher. FC 68 4 Certaines personnes de leur entourage se rendent peut-être compte que, si ce couple contracte mariage, il en résultera un malheur qui durera toute la vie; mais les exhortations, même les supplications sont vaines. Il est possible qu'à cause de cette union, l'utilité d'une personne que Dieu se préparait à prendre à son service soit paralysée ou réduite à néant. Mais tout raisonnement et tout effort de persuasion sont pareillement dédaignés. Tout ce qui peut être dit par des hommes et des femmes d'expérience est sans effet et ne peut changer la décision à laquelle les désirs de ce couple l'ont conduit. Ils perdent toute envie de fréquenter les réunions de prière et se désintéressent bientôt de tout ce qui est religieux. Ils sont éperdument amoureux l'un de l'autre et les devoirs de la vie sont négligés, comme s'ils n'avaient aucune importance.5 FC 69 1 Les jeunes ont besoin du conseil des personnes d'âge et d'expérience -- Puisque tant de malheurs résultent des mariages ainsi contractés, pourquoi les jeunes ne montrent-ils pas plus de sagesse? Pourquoi persistent-ils à croire qu'ils n'ont pas besoin du conseil de personnes plus âgées et plus expérimentées? En affaires, les hommes et les femmes se montrent généralement très avisés. Avant de s'engager dans toute entreprise importante, ils se préparent à assumer leurs responsabilités. Ils consacrent du temps et de l'argent à un problème déterminé et ils l'étudient avec minutie afin de ne pas échouer dans la réalisation de leurs projets. FC 69 2 De quelle plus grande prudence ne devrait-on pas faire preuve lorsqu'il s'agit de contracter un mariage -- qui concerne les générations futures et la vie à venir! Au lieu de cela, très souvent on se marie à la légère, comme s'il s'agissait d'une plaisanterie, sous le coup de l'impulsion et de la passion, avec aveuglement et une absence totale de discernement. La seule explication est que Satan exulte de voir la misère et la ruine s'installer dans ce monde et qu'il jette ses filets pour capturer les âmes. Il se réjouit en voyant ces personnes insensées passer à côté des vraies joies de la vie présente et perdre leur accès dans le monde à venir.6 FC 69 3 Le jugement éclairé des parents devrait être pris en considération -- Les enfants doivent-ils se fier à leurs propres désirs et inclinations, sans tenir compte de l'opinion et des conseils de leurs parents? Certains paraissent ne jamais s'inquiéter des voeux et des préférences de ces derniers, ni prendre en considération leur jugement éclairé. L'égoïsme a fermé la porte de leur coeur à l'affection filiale. L'esprit des jeunes a besoin d'être orienté dans ce domaine. Le cinquième commandement est le seul auquel soit attachée une promesse; pourtant il est pris à la légère, il est même purement et simplement ignoré dans les exigences des jeunes amoureux. Mépriser l'amour d'une mère et refuser la sollicitude d'un père sont des péchés qui peuvent être mis au compte de beaucoup de jeunes. FC 70 1 Une des plus grandes erreurs commises en ce domaine est que les jeunes et tous ceux qui manquent de maturité croient que leurs affections ne doivent en aucun cas être contrariées et qu'on ne doit pas intervenir dans leurs expériences sentimentales. Or, il s'agit d'un sujet qui, plus que tout autre, mérite d'être considéré sous tous les angles. Ce faisant, il est essentiel de s'entourer de l'expérience des autres et, calmement, soigneusement, d'envisager les deux aspects de la situation en présence. Or, cette question est généralement traitée à la légère par la grande majorité des gens. Chers jeunes amis, prenez conseil auprès de Dieu et de vos parents pieux. Et priez sur ce sujet.7 FC 70 2 L'appui de parents qui craignent Dieu -- Si vous avez le privilège d'avoir des parents qui craignent Dieu, sollicitez leurs conseils. Faites-leur part de vos espoirs et de vos projets; inspirez-vous des leçons que les expériences de la vie leur ont enseignées.8 FC 70 3 Si les enfants étaient plus familiers avec leurs parents, s'ils voulaient se confier à eux et partager avec eux leurs joies et leurs peines, ils s'épargneraient pour l'avenir de nombreux tracas. Lorsqu'ils sont perplexes et qu'ils ne savent comment agir, qu'ils exposent leurs problèmes à leurs parents en exprimant clairement leur propre opinion et en demandant conseil. Qui pourrait être mieux placé que des parents chrétiens pour indiquer les dangers qui peuvent se présenter? Qui, mieux qu'eux, pourrait comprendre le caractère particulier de chacun de leurs enfants? Si ces derniers ont des dispositions chrétiennes, ils sauront placer au-dessus de tous les bienfaits terrestres l'amour et l'approbation de leurs parents. Ceux-ci peuvent sympathiser avec leurs enfants et prier en leur faveur -- et avec eux -- pour que Dieu les protège et les conduise. Avant toute autre chose, ils sauront les orienter vers leur Ami et Conseiller qui ne déçoit jamais.9 FC 71 4 Les parents doivent guider les jeunes dans leurs affections -- Pères et mères devraient prendre conscience qu'il leur incombe de guider les jeunes dans leurs affections et dans le choix de leur futur conjoint. Par leurs paroles et leur exemple, et avec l'aide de la grâce divine, ils devraient avoir à coeur de former le caractère de leurs enfants de telle sorte que, dès leurs plus tendres années, ceux-ci soient animés de sentiments purs et nobles et attirés par le bien et le vrai. Qui se ressemble s'assemble, dit le proverbe. Implantez de bonne heure dans leur âme l'amour de la vérité et de la bonté, et ils rechercheront la société de ceux qui possèdent les mêmes dispositions.10 FC 71 1 L'exemple d'Isaac -- Les parents ne devraient jamais oublier qu'ils sont responsables du bonheur de leurs enfants. Le respect d'Isaac pour le jugement de son père était le résultat de l'éducation qu'il avait reçue et qui lui avait fait aimer une vie d'obéissance.11 FC 71 2 Divinement honoré du titre d'héritier de promesses destinées au monde entier, Isaac, âgé de quarante ans, s'était soumis à la décision de son père, qui avait chargé un serviteur pieux d'aller lui trouver une épouse. Le résultat de ce mariage nous est donné dans ce touchant tableau de bonheur domestique: "Puis Isaac conduisit Rébecca dans la tente de Sara, sa mère; il prit Rébecca pour femme, et il l'aima. Ainsi Isaac fut consolé après la mort de sa mère."12 FC 71 3 Les parents avisés agiront avec prudence -- Vous posez la question: "Les parents devraient-ils choisir un partenaire sans tenir compte de la mentalité et des sentiments de leur fils ou de leur fille?" Je vous retourne cette question pour vous la présenter telle qu'elle devrait être envisagée: Un fils (ou une fille) devrait-il choisir son conjoint sans rechercher d'abord le conseil de ses parents, puisqu'une telle décision aura nécessairement une influence sur le bonheur de ces derniers, dans la mesure où ils ont de l'affection pour leurs enfants? Cet enfant doit-il s'entêter à agir à sa guise, et ce, malgré les conseils, voire les supplications de ses parents? Je réponds délibérément: Non; même s'il ne devait jamais se marier. Le cinquième commandement interdit une telle attitude: "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Ce commandement renferme une promesse que le Seigneur accomplira certainement en faveur de ceux qui lui obéissent. Par ailleurs, les parents éclairés ne choisiront jamais un partenaire pour leur enfant sans tenir compte de ses désirs.13 ------------------------Chapitre 11 -- Mariages hâtifs ou prématurés FC 75 1 Dangers des mariages précoces -- Il ne faut pas encourager les unions précoces. Il ne convient pas de nouer des relations aussi importantes et ayant des répercussions aussi étendues que celles du mariage sans préparation suffisante, et avant que les forces physiques et mentales soient bien développées.1 FC 75 2 Garçons et filles se marient alors que leur amour et leur jugement ne sont pas encore mûrs, sans éprouver des sentiments nobles et élevés, et ils assument les engagements de la vie conjugale, entraînés par leur passion puérile. ... FC 75 3 Les fréquentations commencées dès le jeune âge ont souvent eu pour résultat des unions malheureuses ou des séparations déshonorantes. Des relations précoces, établies sans le consentement des parents, sont rarement heureuses. Les jeunes affections devraient être refrénées jusqu'à un âge où l'expérience permettra de leur donner libre cours d'une manière convenable et exempte de danger. Ceux qui refusent de se contenir courent le danger de mener une existence malheureuse. FC 75 4 Une personne de moins de vingt ans n'est guère à même de choisir pour la vie un compagnon (une compagne) du même âge. Une fois que le jugement a mûri, on se voit lié l'un à l'autre jusqu'à la fin de ses jours et peut-être tout à fait inapte à se rendre mutuellement heureux. Alors, au lieu d'accepter son sort, on se laisse aller à des récriminations, le désaccord grandit, on finit par devenir indifférent l'un envers l'autre et par se négliger. Le mot de famille n'a plus rien de sacré. L'atmosphère est empoisonnée par des paroles dures et par des reproches amers.2 FC 76 1 Les mariages précoces sont une des causes principales des maux qui existent aujourd'hui. Ils ne contribuent ni à la santé physique ni à la vigueur mentale. On ne réfléchit pas assez sérieusement à ce sujet. Bien des jeunes gens agissent par impulsion. Cette démarche, qui peut avoir des conséquences si graves, heureuses ou malheureuses, et entraîner le bonheur ou le malheur de toute une vie, est entreprise avec précipitation, sous l'impulsion d'un sentiment. Nombreux sont ceux qui refusent d'écouter la voix de la raison ou de recevoir des directives présentées d'un point de vue chrétien. ...3 FC 76 2 Satan s'efforce sans relâche de précipiter les jeunes sans expérience dans le mariage, mais moins nous nous complaisons dans cette habitude, qui prévaut actuellement, mieux cela vaut.4 FC 76 3 Même au sein du peuple de Dieu, les mariages hâtifs entraînent des séparations, des divorces et provoquent une grande confusion dans l'Eglise.5 FC 76 4 Quel contraste entre la conduite d'Isaac et celle de la jeunesse actuelle, même parmi les chrétiens! Ne voit-on pas, trop souvent, les jeunes revendiquer comme leur prérogative exclusive le droit de choisir un époux ou une épouse, sans la moindre idée de consulter à ce sujet Dieu ou leurs parents, et cela même plusieurs années avant d'avoir atteint leur maturité? Quelques années de vie en commun suffisent en général pour les convaincre de leur erreur, alors qu'il est souvent trop tard pour en réparer les funestes conséquences. Car le manque de sagesse et de maîtrise de soi qui a causé ce choix précipité a encore pour effet d'envenimer les choses au point de faire de la vie conjugale un douloureux fardeau. Nombreux sont ceux qui ont ainsi compromis leur bonheur en cette vie et leur espoir d'une vie future.6 FC 76 5 Des serviteurs de Dieu privés de leur efficacité -- Des jeunes gens qui connaissent la vérité se comportent avec sérieux pendant un certain temps, mais Satan a tissé les mailles de son filet autour d'eux sous la forme de liaisons déraisonnables et de mariages malheureux. Car il a constaté que c'était le meilleur moyen pour réussir à les éloigner du chemin de la sainteté.7 FC 77 1 Il m'a été montré que les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas conscience des dangers qu'ils courent. Il en est beaucoup parmi eux que Dieu voudrait employer à son service dans les diverses activités de son oeuvre, mais Satan s'interpose et les prend dans son filet pour les éloigner de Dieu et les priver d'efficacité pour ce travail. Satan est un ouvrier habile et persévérant. Il sait comment prendre au piège les personnes non averties, et il est alarmant de constater que peu de jeunes réussissent à échapper à ses ruses. Ils ne voient pas les dangers qui les menacent et ne cherchent pas à se préserver de ses artifices. Satan les pousse à fortifier leur affection l'un pour l'autre sans faire appel à la sagesse de Dieu et de ceux qu'il a désignés pour les avertir, les conseiller et les reprendre. Ils croient pouvoir se suffire à eux-mêmes et ne supportent aucune contrainte.8 FC 77 2 Conseils à un adolescent -- Ta tendance puérile à t'amouracher des jeunes filles ne donne à personne une haute opinion de toi. En permettant à ton esprit de s'engager dans cette direction, tu détruis tes dispositions pour l'étude. Tu seras amené à nouer des liaisons impures, et tes voies, ainsi que celles d'autrui, en seront perverties. C'est ainsi que je considère ton cas, et aussi longtemps que tu persisteras à n'en faire qu'à ta tête, quiconque cherchera à te guider, à t'influencer, rencontrera chez toi une forte résistance, parce que ton coeur n'est pas en harmonie avec la vérité et la justice.9 FC 77 3 Les différences d'âge -- Les fiancés peuvent ne pas être matériellement favorisés par la fortune; mais ils devraient pouvoir jouir de la santé, le plus précieux de tous les biens. Une grande différence d'âge entre les époux devrait être une exception. L'oubli de cette règle peut altérer la santé du plus jeune des conjoints, et les enfants issus d'un tel mariage sont souvent dépourvus de forces mentales et physiques. Ils ne peuvent recevoir d'une mère ou d'un père âgé les soins qu'exige leur jeune vie, et la mort peut les priver de sa présence à l'âge où ils auraient le plus besoin de conseils et d'affection.10 ------------------------Chapitre 12 -- Entente mutuelle FC 79 1 S'adapter l'un à l'autre -- Dans bien des familles on ne trouve pas cette politesse chrétienne, cette vraie courtoisie, cette déférence et ce respect mutuels qui contribuent à préparer leurs membres au mariage et à fonder des foyers heureux. A la patience, la bonté, la douce courtoisie, la sympathie et l'amour chrétien se substituent des paroles dures, des idées choquantes, un esprit de critique et de domination.1 FC 79 2 Il arrive fréquemment que les candidats au mariage aient très peu d'occasions de faire réciproquement connaissance de leurs habitudes et de leurs dispositions, de sorte que, parvenus au jour de la bénédiction nuptiale, ils sont vraiment des étrangers l'un pour l'autre en ce qui concerne la vie quotidienne. Dans un grand nombre de cas, on découvre, mais trop tard, qu'on n'est pas fait l'un pour l'autre, et ces unions ont pour résultat une vie malheureuse. Il arrive aussi fréquemment que l'épouse et les enfants souffrent de l'indolence et de l'incapacité ou même des habitudes vicieuses du mari et père.2 FC 79 3 Des mariages mal assortis ont inondé le monde contemporain de misère et de péché. Quelques mois suffisent, souvent, pour montrer au mari et à la femme que leurs caractères ne pourront jamais s'accorder; il en résulte que la discorde règne au foyer, au lieu d'un amour et d'une harmonie célestes. FC 79 4 Les disputes sur des questions insignifiantes suscitent de l'amertume. La mésintelligence et les querelles apportent au foyer un malheur indescriptible et séparent brutalement ceux que devrait unir un lien d'amour. C'est ainsi que des milliers de personnes se sont sacrifiées, corps et âme, par des mariages imprudents, et ont abouti à la perdition.3 FC 80 1 Divergences perpétuelles dans un foyer divisé -- Le bonheur et la prospérité des personnes mariées dépendent de leur union. Comment celle qui a l'esprit charnel peut-elle s'accorder avec celle qui a l'esprit du Christ? L'une sème pour la chair, pensant et agissant selon les impulsions de son propre coeur; l'autre sème pour l'Esprit, cherchant à réprimer l'égoïsme, à surmonter ses inclinations et à obéir au Maître qu'elle entend servir. Il y a donc une divergence constante de goûts, de dispositions et de buts. Si le croyant, par son attachement inébranlable à ses principes, n'arrive pas à gagner l'impénitent, il se découragera, comme c'est le plus souvent le cas, et abandonnera ses principes religieux pour s'associer misérablement avec quelqu'un qui n'a aucun contact avec le ciel.4 FC 80 2 Mariages ruinés pour cause d'incompatibilité -- Nombreux sont les mariages qui ne peuvent qu'engendrer le malheur. Cependant, l'esprit des jeunes se laisse entraîner vers cette ornière parce que Satan les y conduit, en leur faisant croire que, pour être heureux, ils doivent se marier, alors qu'ils sont incapables d'exercer un contrôle sur eux-mêmes ou de subvenir aux besoins d'une famille. Ceux qui ne sont pas disposés à s'adapter au caractère de leur conjoint, de manière à atténuer les divergences fâcheuses et les disputes, ne devraient pas contracter mariage. C'est là l'un des pièges subtils qui caractérisent les derniers jours et qui entraînent des milliers de personnes dans la ruine pour la vie présente et celle qui est à venir.5 FC 80 3 Les conséquences d'un amour aveugle -- Toutes les facultés de ceux qui sont affectés de cette maladie contagieuse -- l'amour aveugle -- y sont assujetties. Ils paraissent dépourvus de bon sens, et leur comportement indigne ceux qui en sont les témoins. ... Pour beaucoup, la maladie atteint son paroxysme lors d'un mariage prématuré. Quand l'attrait de la nouveauté s'est émoussé et que le pouvoir fascinant de l'amour est passé, l'un des conjoints (sinon les deux) prend conscience de la situation. Ils se rendent compte qu'ils sont mal assortis, mais qu'ils sont désormais unis pour la vie. Liés l'un à l'autre par des voeux solennels, ils envisagent avec des coeurs meurtris l'existence à laquelle ils sont voués. Ils devraient alors chercher à tirer le meilleur parti de leur situation, mais beaucoup se refusent à le faire. Ou bien ils seront infidèles aux voeux de leur mariage, ou bien ils rendront le joug, qu'ils se sont imposé par obstination, tellement douloureux qu'un certain nombre d'entre eux mettront fin à leur vie.6 FC 81 1 Tous deux, mari et femme, devraient sans cesse chercher à éviter tout ce qui engendre la dispute et à demeurer fidèles aux voeux du mariage.7 FC 81 2 L'expérience des autres constitue un avertissement -- M. A. est affligé d'un caractère qui permet à Satan d'agir avec de grandes chances de réussite. Son cas est de nature à enseigner aux jeunes une leçon au sujet du mariage. Sa femme, en choisissant son compagnon, a obéi à ses sentiments, à ses impulsions au lieu de suivre la raison et le bon sens. Leur mariage a-t-il été le résultat d'un amour vrai? Nullement; il fut le résultat d'une impulsion -- d'une passion aveugle et basse. Aucun des deux n'était suffisamment préparé à assumer les responsabilités de la vie conjugale. Lorsque la nouveauté du changement de vie fut passée, et que chacun eut appris à mieux connaître son conjoint, leur amour en fut-il fortifié, leur affection rendue plus profonde, et leurs deux vies illuminées par une harmonieuse beauté? Ce fut tout le contraire. Avec le temps, leurs plus vilains traits de caractère s'accentuèrent de plus en plus. Au lieu de connaître le bonheur, leur vie conjugale fut marquée par des difficultés croissantes.8 FC 81 3 Depuis des années, je reçois des lettres de différentes personnes qui ont fait des mariages malheureux, et les histoires navrantes qui m'ont été révélées sont suffisantes pour faire saigner le coeur. Il est bien difficile de savoir quel conseil donner à ces malheureux ou de trouver un moyen d'alléger leur lourd fardeau. Leur triste expérience devrait être un avertissement pour les autres.9 ------------------------Chapitre 13 -- Éducation domestique FC 83 1 La préparation au mariage est une partie essentielle de l'éducation -- Sous aucun prétexte on ne devrait entrer dans la vie conjugale avant que les intéressés aient acquis une solide connaissance des devoirs pratiques de la vie au foyer. La femme devrait posséder une formation psychologique ainsi qu'un savoir-faire suffisants pour lui permettre d'élever ses enfants normalement.1 FC 83 2 De nombreuses épouses, considérées comme bénéficiant d'une bonne éducation, possédant des diplômes avec mention délivrés par des institutions de renom, sont profondément ignorantes des devoirs pratiques de la vie. Elles sont dépourvues des qualifications nécessaires pour assurer la bonne marche d'une famille qui est une condition essentielle à son bonheur. Elles sont capables de discuter savamment de la supériorité de la femme et de ses droits, alors qu'elles-mêmes se situent bien au-dessous du rang légitime de la femme. FC 83 3 Chaque fille d'Eve a le droit d'acquérir des notions approfondies sur les devoirs qui concernent la maison, de recevoir un enseignement complet sur tous les aspects des travaux domestiques. Chaque jeune femme devrait bénéficier d'une formation adéquate qui lui permette, au cas où elle serait appelée à remplir le rôle d'épouse et de mère, de jouer en quelque sorte le rôle de reine sur son domaine particulier. Elle devrait avoir la compétence nécessaire pour guider et instruire ses enfants et pour diriger les employés de maison; ou, si les circonstances le demandent, de s'occuper elle-même des soins du ménage. Il lui appartient de s'initier à la physiologie du corps humain et aux principes de l'hygiène, à tout ce qui touche à la diététique et au vêtement, au travail et aux loisirs, et autres disciplines qui concernent la bonne marche de son foyer. C'est aussi son droit de chercher à obtenir une connaissance des meilleures méthodes de traitement de la maladie afin de pouvoir soigner ses enfants lorsqu'ils sont malades, au lieu d'avoir à confier ses bien-aimés aux mains d'infirmières et de médecins étrangers. FC 84 1 L'idée que l'ignorance des travaux domestiques est une caractéristique essentielle chez un homme ou chez une femme qui se respectent est contraire au dessein que Dieu s'était proposé en créant l'homme. La paresse est un péché, et l'ignorance touchant les devoirs domestiques est le fruit de la sottise, elle sera par la suite l'occasion de regrets amers et répétés.2 FC 84 2 Les jeunes filles considèrent la cuisine et les soins du ménage comme des corvées. Pour cette raison, nombreuses sont celles qui se marient et deviennent maîtresses de maison sans avoir la moindre idée des devoirs qui leur incombent comme épouses et comme mères.3 FC 84 3 On devrait adopter comme règle que les jeunes ne puissent contracter mariage s'ils ne savent pas comment s'occuper des enfants qui naîtront dans la famille. D'ailleurs, ils doivent aussi savoir comment prendre soin du foyer que le Seigneur leur a confié. A moins de bien connaître les lois que le Créateur a inscrites dans leur organisme, ils sont incapables de comprendre leurs devoirs envers Dieu et envers eux-mêmes.4 FC 84 4 Les devoirs de la vie domestique devraient faire partie du programme de nos écoles -- L'éducation que les jeunes gens et les jeunes filles de nos collèges devraient recevoir en ce qui concerne la vie familiale, mérite une attention toute particulière. Il est très important, dans l'oeuvre de la formation des caractères, qu'on apprenne aux élèves de nos collèges à s'acquitter des travaux qu'on leur assigne en repoussant toute tendance à la paresse. Il faut qu'ils se familiarisent avec les devoirs de la vie domestique, qu'ils apprennent à les remplir consciencieusement, avec le moins de bruit et de confusion possible. En un mot, tout devrait être accompli avec décence et avec ordre. La cuisine et les autres parties de la maison doivent être maintenues en état de propreté et de confort. On devrait savoir laisser de côté les livres jusqu'au moment convenable et ne pas entreprendre plus d'études qu'on ne le peut raisonnablement afin que les devoirs domestiques ne soient pas négligés. L'étude ne doit pas enrichir l'esprit au détriment des travaux manuels dont dépend le confort de la famille. FC 85 1 Dans l'accomplissement de ces devoirs, les habitudes de désordre, de négligence, d'insouciance devraient être vaincues, car, sans cela, la vie et le travail missionnaire en souffriraient.5 FC 85 2 Une connaissance de l'économie domestique est indispensable -- Bien des branches d'étude qui absorbent le temps des élèves n'ont pas une portée pratique et ne sont pas indispensables, tandis qu'il est essentiel, au contraire, que chaque jeune homme et chaque jeune fille connaissent à fond les devoirs de la vie journalière. Une jeune fille peut se passer de la connaissance d'une langue étrangère ou de l'algèbre, voire même du piano, mais il est indispensable qu'elle sache faire une bonne cuisine, qu'elle ait appris à confectionner des vêtements seyants et soit habile en tout ce qui concerne les travaux ménagers. ... FC 85 3 Rien n'est plus utile aussi à la santé et au bonheur de la famille que l'habileté et le discernement d'une femme en ce qui concerne la cuisine. Elle peut ruiner ou du moins porter sérieusement atteinte à la santé des siens ou à la croissance de ses enfants par des aliments malsains et mal préparés, tandis que, par des aliments adaptés aux besoins du corps et agréables pour les yeux et pour le palais, elle peut leur faire beaucoup de bien à tous. Ainsi, de bien des manières, le bonheur de la vie est en relation étroite avec la fidélité envers les devoirs ordinaires.6 FC 85 4 Prêter attention aux principes d'hygiène -- Les principes de l'hygiène appliqués à l'alimentation, à l'exercice, au soin des enfants, au traitement des malades devraient attirer davantage notre attention.7 FC 85 5 Dans l'étude de l'hygiène, le maître avisé profitera de toutes les occasions pour montrer la nécessité d'une propreté parfaite sur soi et autour de soi. ... Apprenez à vos élèves qu'une chambre à coucher, une cuisine parfaitement propres et une table arrangée avec goût et garnie de mets sains feront beaucoup plus pour assurer le bonheur de la famille et la considération des visiteurs perspicaces que n'importe quel mobilier coûteux. Tout comme au temps de Jésus, on doit apprendre aujourd'hui que "la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement". Luc 12:23.8 FC 86 1 Une jeune femme invitée à acquérir de bonnes habitudes de travail -- Vous avez des traits de caractère qui demandent à être disciplinés avec fermeté et contrôlés résolument avant que vous puissiez en toute sécurité contracter mariage. Par conséquent, vous devriez renoncer à vous marier aussi longtemps que vous n'aurez pas surmonté ces défauts, car vous ne pourriez être une épouse heureuse. Vous avez négligé de vous préparer en vue d'un travail domestique régulier. Vous n'avez pas compris la nécessité d'acquérir des habitudes d'assiduité au travail. Si vous prenez celle d'apprécier le travail utile, vous ne pourrez plus jamais la perdre. Vous serez alors préparée à affronter n'importe quelle circonstance dans la vie, et vous arriverez à faire face à la situation. Vous apprendrez à aimer l'activité. En prenant plaisir à effectuer des travaux utiles, votre esprit s'attachera à ce que vous faites et vous ne trouverez plus de temps pour vous abandonner aux rêveries de votre imagination. FC 86 2 Le fait d'être initiée à des travaux utiles et de vous y adonner communiquera à votre esprit agité et insatisfait énergie et efficience, et vous conférera une dignité bienséante et modeste qui inspirera le respect.9 FC 86 3 Valeur d'une instruction pratique pour les jeunes filles -- De nombreux parents qui considèrent comme une nécessité, pour un fils, de recevoir une formation qui assurera son avenir, estiment qu'une préparation permettant à leur fille d'être indépendante et de pourvoir à ses besoins propres est une chose entièrement facultative. Habituellement, à l'école, elle apprend quelques rudiments qui pourraient éventuellement servir au cas où elle devrait gagner sa vie; mais, ne recevant pas dans sa famille les enseignements pratiques relatifs aux secrets de la cuisine et de la vie domestique, elle grandit sans se rendre utile et devient un fardeau pour ses parents. ... FC 87 1 Une femme qui a été préparée à prendre soin d'elle-même est également capable de s'occuper des autres. Elle ne sera jamais une charge pour la famille ou la société. Lorsque la chance tournera, il y aura toujours pour elle un endroit où travailler, une place où elle pourra honnêtement gagner sa vie et aider ceux qui dépendent d'elle. La femme devrait être préparée à exercer un métier qui, le cas échéant, lui permettrait d'assurer son existence. Même si elle devait renoncer à divers autres emplois honorables, chaque jeune fille devrait apprendre à s'occuper des affaires d'une maison, à faire la cuisine, le ménage, la couture. Elle devrait être initiée à toutes les choses qu'une maîtresse de maison doit connaître, qu'elle appartienne à une famille riche ou à une famille pauvre. De cette manière, si des revers surviennent, elle est préparée à faire face à toute situation critique; dans un certain sens, elle est indépendante des circonstances.10 FC 87 2 Pour toute femme, une certaine connaissance des devoirs domestiques est d'une valeur inestimable. De très nombreuses familles ont vu leur bonheur sombrer par suite de l'incapacité de l'épouse et mère. Il est moins important que nos filles apprennent la peinture, la broderie, la musique, la façon d'extraire les racines carrées, ou les figures de rhétorique que d'étudier la manière de couper, confectionner ou réparer leurs propres vêtements, ou de faire une cuisine saine et appétissante. Dès qu'une fille atteint l'âge de neuf ou dix ans, on devrait exiger d'elle qu'elle prenne part aux travaux domestiques, dans la mesure de ses aptitudes, et elle devrait être tenue responsable de la manière dont elle accomplit son travail. Il était fort avisé, ce père auquel on demandait ce qu'il ferait de ses filles, et qui répondit: "J'ai l'intention de les laisser apprendre auprès de leur excellente mère à bien employer leur temps et devenir de bonnes épouses et mères, à diriger une famille, et à être des membres utiles dans la société."11 FC 87 3 Le futur mari devrait être économe et travailleur -- Jadis, la coutume voulait qu'avant la ratification d'un contrat de mariage, le fiancé verse entre les mains de son futur beau-père, à titre de garantie, une certaine somme d'argent ou son équivalent en nature. Les pères de famille ne jugeaient pas prudent de confier le bonheur de leurs filles à des hommes qui n'avaient pas fait d'économies en vue de l'entretien d'une famille. Si ceux-ci n'étaient pas assez économes et travailleurs pour acquérir du bétail ou des terres, il était à craindre que leur vie ne soit misérable. Un moyen de mettre à l'épreuve un prétendant qui n'avait pas de quoi fournir de garantie consistait à lui permettre de travailler pour le père de la personne aimée durant une période correspondant à la valeur de la dot exigée. Si l'on était satisfait de ses services et si, à d'autres égards, le prétendant était trouvé digne d'entrer dans la famille, il obtenait la femme de son choix et la dot versée faisait généralement retour à l'épouse le jour de son mariage. ... FC 88 1 Cette ancienne coutume, si elle provoquait parfois des abus, était sage. Tout en prévenant des mariages prématurés, elle donnait l'occasion d'éprouver les affections du futur gendre, comme aussi son aptitude à entretenir une famille. La coutume opposée qui règne de nos jours engendre de fâcheuses conséquences.12 FC 88 2 Nul homme n'est excusable pour n'avoir aucune capacité en matière financière. De beaucoup d'hommes on peut dire: Il est bon, aimable, généreux, c'est un brave homme, un vrai chrétien; mais il n'est pas capable de diriger ses propres affaires. En ce qui concerne la manière de dépenser l'argent, il agit comme un enfant. Ses parents ne lui ont pas inculqué la mise en pratique des principes permettant d'assurer sa propre subsistance.13 ------------------------Chapitre 14 -- Nécessité d'une vraie conversion FC 89 1 La religion assure le bonheur de la famille -- La religion pratiquée en famille procure une puissance merveilleuse. Le comportement du mari à l'égard de sa femme, et celui de la femme à l'égard de son mari, peuvent être d'une qualité telle que la vie de famille devient une préparation pour entrer dans la famille céleste.1 FC 89 2 Les coeurs qui sont remplis de l'amour du Christ ne peuvent jamais s'égarer bien loin. La religion est amour, et le foyer chrétien est un lieu où règne l'amour; il s'y exprime en paroles et en actes de bonté prévenante et d'aimable courtoisie.2 FC 89 3 La religion est nécessaire au foyer. Elle seule peut empêcher les erreurs douloureuses qui empoisonnent si souvent la vie conjugale. Il ne peut y avoir un amour profond, fidèle et généreux que là où le Christ règne. L'âme sera liée à l'âme, et les vies des époux se fondront harmonieusement. Les anges de Dieu seront les hôtes du foyer et leurs saintes vigiles sanctifieront la chambre nuptiale. La sensualité dégradante sera bannie. Les pensées seront dirigées vers Dieu: c'est à lui qu'iront les dévotions du coeur.3 FC 89 4 Dans toute famille où le Christ habite se manifestent un intérêt et un amour réciproques; non pas un amour sporadique qui s'exprime seulement par de tendres caresses, mais un amour profond et permanent.4 FC 89 5 Le christianisme doit exercer une influence prépondérante -- Alors que les principes chrétiens devraient exercer une influence prépondérante dans le mariage, trop souvent les motifs auxquels on obéit y sont étrangers. Pour étendre constamment son influence sur le peuple de Dieu, Satan met en jeu des passions non sanctifiées et s'efforce de le pousser à s'unir avec ses sujets. Mais le Seigneur, dans sa Parole, a clairement averti son peuple de ne pas se lier à ceux qui ne possèdent pas son amour.5 FC 90 1 Conseils à deux jeunes mariés -- Le mariage qui est une union pour la vie est un symbole de l'union qui existe entre le Christ et son Eglise. L'esprit que Jésus témoigne envers son Eglise doit être également celui que le mari et sa femme doivent se témoigner mutuellement. S'ils aiment Dieu par-dessus tout, ils s'aimeront aussi dans le Seigneur, se conduisant l'un envers l'autre avec courtoisie, et cultivant ainsi l'harmonie. Leur mutuel esprit de sacrifice et d'abnégation leur permettra d'être une source de bénédiction l'un pour l'autre. ... FC 90 2 Tous deux, vous devez passer par la conversion. Vous n'avez, ni l'un ni l'autre, une notion exacte de ce que signifie obéir à Dieu. Etudiez ces paroles: "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse." Matthieu 12:30; Luc 11:23. J'espère sincèrement que vous deviendrez tous deux de vrais enfants de Dieu, des serviteurs à qui le Seigneur peut confier des responsabilités. Alors, la paix, la confiance et la foi vous seront accordées. Oui, tous deux, vous pouvez être des chrétiens heureux et conséquents. Recherchez le discernement afin de pouvoir choisir le bien et repousser le mal. Faites de la Parole de Dieu l'objet de votre étude. Le Seigneur Jésus désire votre salut. Mon frère, il vous a remarquablement protégé pour que votre vie soit utile. Employez-la à réaliser le plus de bonnes oeuvres possible. FC 90 3 A moins que vous n'ayez le désir sincère de devenir des enfants de Dieu, vous ne pouvez comprendre clairement de quelle manière vous pouvez vous aider mutuellement. Soyez toujours affectueux et prévenants l'un pour l'autre, renonçant à vos propres désirs et projets pour chercher à vous rendre heureux réciproquement. Jour après jour, vous pouvez apprendre à mieux vous connaître vous-mêmes. Jour après jour, vous pouvez mieux apprendre à corriger les points faibles de votre caractère. Le Seigneur Jésus sera votre lumière, votre force, votre couronne de joie, parce que vous abandonnez votre volonté à la sienne. ... FC 91 1 Vous avez besoin de la grâce conquérante de Dieu dans vos coeurs. Ne souhaitez pas de vivre une vie aisée et inactive. Tous ceux qui participent à l'oeuvre de Dieu doivent constamment se garder de l'égoïsme. Que vos lampes soient constamment prêtes et allumées. Alors, vous ne serez pas imprudents dans vos paroles et vos actions. Vous serez heureux tous deux si vous cherchez à vous faire plaisir l'un à l'autre. Que les fenêtres de votre âme se ferment du côté de la terre et s'ouvrent vers le ciel. FC 91 2 Hommes et femmes peuvent atteindre à un niveau moral élevé à condition de vouloir reconnaître le Christ comme leur Sauveur personnel. Veillez et priez, en abandonnant tout à Dieu. La connaissance que vous vous efforcez d'obtenir en vue de la vie éternelle vous fortifiera et vous réconfortera tous deux. Vous devez être des lumières dans ce monde, par vos pensées, vos paroles et vos actes. Formez votre caractère à l'école du Seigneur; car il vous a confié des responsabilités sacrées, que vous ne pouvez assumer convenablement sans vous soumettre à une discipline. En croyant en Jésus, vous ne vous sauverez pas seulement vous-mêmes, mais, par la parole et par l'exemple, vous chercherez aussi à sauver d'autres âmes. Prenez le Christ pour modèle. Exaltez-le comme Celui qui peut vous donner le pouvoir de vaincre. Détruisez complètement la racine de l'égoïsme. Magnifiez Dieu, car vous êtes ses enfants. Glorifiez votre Rédempteur, et il vous assurera une place dans son royaume.6 ------------------------Chapitre 15 -- Promesses solennelles FC 95 1 Le dessein de Dieu concernant l'homme et la femme -- Dieu créa la femme, qu'il tira de l'homme, afin qu'elle soit une compagne et une épouse unie à lui, pour qu'elle l'encourage, le réconforte et soit pour lui une source de bénédiction. A son tour, il devait être pour elle un compagnon lui apportant une aide puissante. Tous ceux qui entrent dans la vie conjugale avec un but élevé et saint -- le mari cherchant à gagner les affections du coeur de sa femme, la femme cherchant à adoucir et affiner le caractère de son mari et à lui apporter un complément -- réalisent le dessein de Dieu à leur égard. FC 95 2 Le Christ n'est pas venu pour mettre fin à cette institution, mais pour la rétablir dans sa sainteté et sa noblesse originelles. Il est venu pour restaurer l'image morale de Dieu en l'homme, et il commença son oeuvre ici-bas en sanctionnant l'institution du mariage.1 FC 95 3 Celui qui donna Eve pour compagne à Adam accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c'est au cours de cette fête familiale qu'il inaugura son ministère public. Jésus établit ainsi l'institution du mariage, qu'il avait lui-même fondée. Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste.2 FC 95 4 Jésus désire que les mariages soient heureux -- L'amour divin émanant du Christ ne détruit jamais l'amour humain; il l'implique. En lui l'amour humain s'affine, se purifie, s'élève et s'ennoblit. Il ne peut porter de précieux fruits que s'il s'unit à la nature divine et se développe en étant dirigé vers le ciel. Jésus souhaite voir des mariages et des foyers heureux.3 FC 96 1 Comme ce fut le cas pour tous les merveilleux dons que Dieu a confiés en dépôt à l'humanité, le mariage a été perverti par le péché; mais l'Evangile a pour objet de restaurer cette institution dans sa pureté et sa beauté. ... FC 96 2 Seule la grâce du Christ peut faire à nouveau de cette institution ce qu'elle était à son origine -- un instrument destiné à bénir et à élever l'humanité. C'est ainsi que les familles terrestres, par leur unité, leur paix et leur amour, peuvent représenter la famille céleste. FC 96 3 La condition actuelle de la société est une pitoyable illustration de l'idéal divin relatif au mariage. Cependant, même pour ceux qui ont récolté amertume et déception là où ils avaient espéré trouver joie et affection, l'Evangile du Christ apporte une consolation.4 FC 96 4 Une joyeuse circonstance -- Les Ecritures déclarent que Jésus et ses disciples furent invités à cette cérémonie de mariage [à Cana]. Les chrétiens qui disent ne pas devoir prendre part à ces joyeuses festivités ne peuvent se réclamer du Christ. En assistant à cette fête, Jésus a montré qu'il désire que nous nous réjouissions avec ceux qui se réjouissent en suivant ses ordonnances. Il ne s'est jamais élevé contre les fêtes humaines innocentes lorsqu'elles se déroulent en accord avec les lois du ciel. Il est convenable que ses disciples participent à des réunions du genre de celle que le Christ a honoré de sa présence. Après cette noce, le Christ a assisté à beaucoup d'autres fêtes, les sanctifiant par sa présence et son enseignement.5 FC 96 5 La parade, l'extravagance et l'hilarité ne sont pas de mise aux cérémonies de mariage -- Les cérémonies de mariage fournissent l'occasion de faire étalage de luxe et de satisfaire son égoïsme charnel. Mais si les jeunes mariés sont des personnes croyantes et pratiquantes, si l'ambiance est convenable, et que la cérémonie se déroule sans grand apparat et sans extravagance, un tel mariage ne saurait déplaire à Dieu.6 FC 97 1 Rien ne justifie les grandes parades ou la pompe, même lorsque les mariés sont parfaitement assortis l'un à l'autre.7 FC 97 2 Le fait d'associer à une cérémonie de mariage l'hilarité, la boufonnerie ou quoi que ce soit de semblable m'a toujours paru tout à fait déplacé. Il s'agit d'une institution établie par Dieu, et il faut en apprécier la profonde solennité. La famille constituée ici-bas doit être une illustration de ce que sera la famille dans le ciel. La gloire de Dieu doit toujours être recherchée en premier lieu.8 FC 97 3 Un mariage dans la maison de Madame White -- Vers 11 heures, mardi, la vaste salle à manger était prête pour la cérémonie du mariage. Frère B. présidait le service, qui se déroula gentiment. On demanda ... à soeur White de prononcer la prière finale. Le Seigneur me permit de m'exprimer librement. Mon coeur fut touché et dirigé par l'Esprit de Dieu. Au cours de la cérémonie, il n'y avait eu ni geste déplacé, ni parole insensée; tout avait été empreint de solennité et de piété, d'un caractère élevé et très impressionnant. Le Seigneur sanctifia ce mariage, et les deux époux unirent leurs efforts pour travailler dans un champ missionnaire, afin de chercher et sauver ceux qui sont perdus. Dieu les bénira dans leur travail s'ils marchent avec humilité en sa présence, se reposant entièrement sur ses promesses.9 FC 97 4 L'union de deux existences* -- Ce moment est d'une grande importance dans la vie de ceux qui se sont présentés devant vous pour unir leurs intérêts, leurs sympathies, leur amour, leurs travaux dans le ministère du salut des âmes. Par la cérémonie du mariage, on franchit une étape importante: l'union de deux existences en une seule. ... C'est en harmonie avec la volonté de Dieu qu'un homme et une femme s'associent pour accomplir son oeuvre, et la faire progresser dans l'intégrité et dans la sainteté. Ils peuvent appliquer un tel programme. FC 97 5 La bénédiction divine qui va reposer sur le foyer où les deux époux vont vivre sera comme un rayon de soleil venu du ciel, car c'est la volonté du Seigneur que l'homme et la femme s'unissent par des liens sacrés, sous l'égide et l'autorité de Jésus-Christ et sous la direction de son Esprit. ... FC 98 1 Dieu veut que le foyer soit l'endroit le plus heureux de la terre, le vrai symbole de notre domicile céleste. En assumant au foyer les responsabilités de la vie conjugale, en unissant leurs intérêts à la personne de Jésus-Christ, en se reposant sur sa force et sur ses promesses, le mari et la femme peuvent connaître, dans cette union, un bonheur que les anges de Dieu peuvent approuver. FC 98 2 Le mariage ne diminue pas leur utilité; au contraire, il l'accroît. Les époux peuvent faire de leur vie commune un ministère destiné à gagner des âmes au Christ. Je sais de quoi je parle, car, pendant trente-six ans, mon mari et moi avons été unis pour aller travailler partout où Dieu nous a envoyés. Sur ce point, nous savons que nous avons l'approbation de Dieu en ce qui concerne le mariage. Il s'agit incontestablement d'une institution sacrée. ... FC 98 3 Et maintenant nous pouvons prendre par la main notre frère ... et notre soeur, son épouse, en les suppliant d'accomplir ensemble l'oeuvre du Seigneur. Je le répète: Faites de Dieu votre Conseiller. Unissez-vous, et restez unis.10 FC 98 4 Conseils à de jeunes mariés -- Mon cher frère et ma chère soeur, vous venez de vous unir pour la vie. Votre apprentissage de la vie conjugale commence. La première année est une année pendant laquelle mari et femme apprennent à connaître leurs différents traits de caractère, comme un enfant apprend ses leçons à l'école. Ne permettez pas qu'il s'y passe des événements qui gâtent votre bonheur futur. ... FC 98 5 Mon frère, le temps, les forces et le bonheur de votre épouse sont maintenant liés aux vôtres. Votre influence sur elle peut être une odeur de vie ou une odeur de mort. Prenez garde de ne pas gâcher son existence.11 FC 98 6 Ma soeur, vous devez maintenant prendre vos premières leçons pratiques concernant vos responsabilités d'épouse. Ne manquez pas d'apprendre ces leçons fidèlement, jour après jour. ... Veillez constamment à ne pas vous laisser aller à l'égoïsme. FC 99 1 Dans cette union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l'autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. Mais, bien que vous deviez être unis au point de ne former qu'une même personne, il ne faut pas que l'un ou l'autre perde son individualité. C'est à Dieu qu'appartient votre personnalité. C'est à lui que vous devez demander: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux atteindre le but de mon existence?" FC 99 2 Un engagement pris devant des témoins célestes -- Dieu désire ardemment qu'il y ait amour parfait et harmonie totale entre ceux qui contractent mariage. Face à l'univers céleste, que l'homme et la femme s'engagent à s'aimer l'un l'autre comme Dieu le leur a ordonné. ... La femme doit respecter et révérer son mari, et le mari doit aimer et chérir sa femme.12 FC 99 3 Au début de leur vie commune, hommes et femmes devraient renouveler leur consécration à Dieu.13 FC 99 4 Soyez fermes comme l'acier à l'égard de vos voeux de mariage, refusant, en pensée, en parole et en acte, d'entacher votre dossier, vous comportant comme un homme qui craint Dieu et observe ses commandements.14 ------------------------Chapitre 16 -- Une vie commune heureuse et réussie FC 100 1 Une union solide et réelle est l'oeuvre d'une vie -- Pour bien comprendre ce qu'est le mariage, il faut toute une vie. Ceux qui se marient se mettent à une école où ils n'auront jamais fini d'apprendre.1 FC 100 2 De quelque soin et de quelque sagesse qu'ait été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union réelle ne se produit que dans les années qui suivent.2 FC 100 3 Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face des difficultés, la poésie dont l'imagination avait enveloppé le mariage disparaît. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors. Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de toute leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment-là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces coeurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher à discerner celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent notre propre attitude, l'atmosphère qui émane de nous qui détermine le comportement de l'autre.3 FC 100 4 L'amour doit être mis à l'épreuve -- Votre affection peut être aussi pure que du cristal et néanmoins superficielle parce qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez-le sans cesse, et votre amour pour lui deviendra chaque jour, à mesure qu'il subira l'épreuve, plus profond et plus fort. C'est alors que votre amour réciproque augmentera aussi en force et en profondeur.4 FC 100 5 Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur ou un échec. Soyez déterminés à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toute manière, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes.5 FC 101 1 Tous devraient cultiver la patience en pratiquant la patience. En étant aimable et indulgent, on peut maintenir un amour ardent et véritable dans le coeur, et développer des qualités que le ciel peut approuver.6 FC 101 2 L'ennemi cherchera à semer la division dans le foyer -- Satan est toujours prêt à profiter de la moindre occasion de désaccord et, en exploitant les mauvais traits de caractère héréditaires du mari ou de la femme, il cherche à semer le désaccord chez ceux qui ont lié leurs intérêts par une alliance solennelle contractée devant Dieu. Dans leurs voeux de mariage, ils ont promis d'être unis, l'épouse s'engageant à aimer son mari et à lui obéir, le mari promettant d'aimer et de chérir son épouse. Si la loi de Dieu est respectée, le démon de la querelle sera éloigné de la famille, les intérêts communs ne seront pas dissociés et l'aliénation des coeurs ne se produira pas.7 FC 101 3 Conseils à un couple très volontaire -- Ni le mari ni la femme ne doit chercher à dominer. Le Seigneur a posé les principes destinés à nous guider à cet égard. Le mari doit aimer sa femme comme le Christ a aimé l'Eglise, et il faut que la femme respecte et aime son mari. Tous deux cultiveront un esprit de bonté, étant bien déterminés à ne jamais se faire de la peine ou du tort l'un à l'autre. ... FC 101 4 N'essayez pas de vous contraindre l'un l'autre, ce serait agir au détriment de votre amour. Vous détruiriez ainsi la paix et le bonheur de votre foyer. Ne laissez pas pénétrer la discorde dans votre ménage, car vous seriez malheureux tous les deux. Soyez bons dans vos paroles et aimables dans vos actions; renoncez à vos désirs personnels. Veillez sur vos propos, car ils ont une grande influence pour le bien ou pour le mal. Que votre voix ne laisse pas percer l'irritation. Mettez dans votre vie à deux le doux parfum du Christ.8 FC 102 1 Exprimez votre amour en paroles et en actes -- Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui éloigne d'eux leurs semblables. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime ses mouvements d'affection et de dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de l'affection. ... FC 102 2 Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect encouragent celui qui cherche à atteindre la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble.9 FC 102 3 Si, dans le monde actuel, tant d'hommes et de femmes sont insensibles, cela vient de ce que l'affection sincère est considérée comme une faiblesse et qu'on la décourage et la réprime. Les meilleurs côtés des personnes appartenant à cette catégorie ont été faussés et étouffés au cours de leur enfance; à moins que les rayons de la lumière divine ne parviennent à éliminer leur froideur et leur égoïsme insensible, celles-ci verront s'évanouir à jamais leur bonheur. Si nous voulons avoir la sensibilité de coeur que Jésus témoignait quand il était sur la terre, et la sympathie sanctifiée que les anges portent aux pécheurs mortels, nous devons cultiver ces sentiments, naturels à l'enfant, qui sont la simplicité même. Alors, nous seront affinés, ennoblis, guidés par des principes célestes.10 FC 102 4 Nous introduisons trop de soucis et de fardeaux dans nos familles, et nous sommes trop peu attachés à la simplicité naturelle, à la paix et au vrai bonheur. Nous devrions prêter moins d'importance à ce que le monde extérieur peut dire, et accorder une grande attention aux membres de la famille. On devrait être moins maniéré, moins faire étalage de politesse mondaine, et manifester davantage de tendresse, de gaieté et de courtoisie chrétiennes à l'égard des membres de la famille. Beaucoup de personnes ont besoin d'apprendre comment on peut rendre un foyer attrayant, en faire un lieu où règne la joie. Des coeurs pleins de reconnaissance, des visages rayonnant de bonté ont plus de valeur que la richesse et le luxe, et la satisfaction éprouvée dans les choses simples de la vie apportera le bonheur au foyer si l'amour y est une réalité.11 FC 103 1 Ne pas négliger les petites attentions -- Dieu nous met à l'épreuve dans les mille détails de notre vie qui révèlent nos sentiments. Les petites attentions, les nombreux incidents de chaque jour où peut se montrer notre courtoisie, tout cela fait le bonheur d'une vie. Au contraire, une vie malheureuse vient de ce qu'on néglige de prononcer des paroles de bienveillance, d'encouragement, de sympathie et de rendre aux gens les menus services de chaque jour. On verra finalement que le renoncement à soi-même pour le bien du prochain occupera une grande place dans les registres du ciel qui relatent notre vie. On y verra aussi que le soin exagéré de soi-même, le manque d'égards pour le bonheur d'autrui n'échappent pas aux regards de notre Père céleste.12 FC 103 2 Un mari qui négligeait de témoigner son affection -- Un foyer où règne l'amour, où cet amour se traduit par des paroles, des regards et des actes est un endroit où les anges aiment à être présents; ils sanctifient cette atmosphère par des rayons de lumière glorieuse. Là, les humbles devoirs domestiques eux-mêmes ont leur charme. Dans de telles conditions, aucune des tâches de l'existence ne semblera désagréable à votre épouse. Elle les accomplira avec joie et elle sera elle-même pour tout son entourage comme un rayon de soleil; de son coeur jaillira un chant de louange adressé au Seigneur. Actuellement, elle ne ressent pas votre affection. Vous lui avez fourni le motif à cette impression. Vous accomplissez les devoirs indispensables qui vous incombent comme chef de famille, mais ce n'est pas suffisant. Il manque l'influence précieuse d'un amour qui se traduit par des attentions aimables. L'amour doit se refléter sur les traits de notre visage, dans nos gestes, et se remarquer dans le ton de notre voix.13 FC 104 1 Une épouse décevante et égocentrique -- Le caractère de ceux qui sont unis par le mariage s'élève ou se dégrade par leur union. C'est d'ailleurs très peu de temps après la cérémonie du mariage qu'un travail de détérioration commence si l'un des conjoints est d'une nature vile, perfide, égoïste et emportée. Si le jeune homme a fait un bon choix, il aura à ses côtés une personne qui emploiera toutes ses capacités à porter sa part des fardeaux de l'existence, qui ennoblira, affinera son mari, et, par son amour, le rendra heureux. Mais si l'épouse est capricieuse, vaniteuse, exigeante, agressive, prêtant à son mari des intentions et des sentiments qui proviennent uniquement d'elle-même, de son mauvais tempérament, si elle ne fait pas preuve de discernement et n'arrive pas à percevoir l'amour de son mari et à l'apprécier, mais l'accuse de négligence et de manque d'affection parce qu'il ne lui passe pas tous ses caprices, elle va créer presque inévitablement un état de choses qu'elle semble déplorer; toutes les accusations qu'elle porte finiront par devenir des réalités.14 FC 104 2 Les qualités d'une épouse et mère d'une compagnie agréable -- Plutôt que d'être l'esclave de son ménage, elle qui est épouse et mère, qu'elle prenne le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants. Qu'elle saisisse les occasions qui s'offrent à elle de conduire ceux qu'elle aime, par son influence, à une vie plus noble. Qu'elle prenne le temps de faire de son Sauveur un compagnon de chaque jour, un ami intime en étudiant sa Parole. Qu'elle sorte dans la nature avec ses enfants et apprenne à toujours mieux connaître Dieu à travers la beauté de son oeuvre. FC 104 3 Qu'elle cultive la joie et l'entrain. Les travaux quotidiens terminés, que la soirée soit consacrée à une agréable réunion de famille plutôt qu'à d'interminables travaux de couture. Ainsi, beaucoup d'hommes en viendront à préférer la société de leur famille à celle du cercle ou du café; plus d'un garçon sera préservé des mauvaises influences de la rue et plus d'une jeune fille gardée des fréquentations frivoles et corruptrices. L'influence de la famille sera pour les parents et les enfants ce que Dieu désire qu'elle soit: une bénédiction pour toute la vie.15 FC 105 1 La vie conjugale n'est pas un roman. Elle comporte ses difficultés propres et ses réalités domestiques. L'épouse ne doit pas se comporter comme une enfant gâtée, mais comme une femme qui porte sur ses épaules des fardeaux réels et non imaginaires, et mène une vie raisonnable et réfléchie, sachant qu'il y a bien autre chose à faire que de s'occuper de sa propre personne. ... Concrètement, l'existence a ses ombres et ses tristesses. Chacun doit assumer sa part de souffrances. Satan s'emploie sans arrêt à ébranler la foi et à détruire le courage et l'espoir de tout être humain.16 FC 105 2 Conseils à un couple malheureux -- Votre vie conjugale a pu être justement comparée à un désert -- avec quelques rares espaces verts que vous pouvez vous rappeler avec gratitude. Or, il aurait pu en être tout autrement. FC 105 3 Pas plus qu'un feu ne peut être maintenu sans combustible, l'amour ne peut exister sans être exprimé par des actes concrets. Frère C., vous avez cru porter atteinte à votre dignité en manifestant de la tendresse par des actes bienveillants et en recherchant les occasions de témoigner de l'affection à votre épouse par des paroles douces et des attitudes pleines de prévenances. Vous êtes inconstant dans vos sentiments et vous vous laissez trop influencer par les circonstances du moment. ... Lorsque vous quittez votre bureau, abandonnez vos soucis et vos problèmes. Retrouvez votre famille avec un visage gai, sympathique; montrez de la tendresse et de l'amour. Ce sera beaucoup mieux que de dépenser beaucoup d'argent pour votre épouse chez le médecin et le pharmacien. Cela contribuera à la santé de son corps et à la force de son âme. Vos existences ont été très malheureuses. Vous y avez tous deux contribué. Dieu ne trouve aucun plaisir dans votre malheur; c'est vous qui en avez été les artisans par votre manque de maîtrise. FC 105 4 Vous laissez vos sentiments s'étioler. Vous pensez, frère C., que ce serait manquer à votre dignité de manifester de l'amour et de parler avec bonté et affection. Vous croyez que toutes ces paroles de tendresse témoignent d'un manque d'énergie et d'une certaine faiblesse, et qu'elles ne sont pas nécessaires. Vous les remplacez par des mots qui irritent, qui suscitent la discorde, la querelle et des paroles de reproche. ... FC 106 1 Vous ne réalisez pas les conditions requises pour avoir l'esprit satisfait. Vous êtes obsédé par une pauvreté et des besoins imaginaires que vous semblez pressentir longtemps à l'avance; vous vous sentez affligé, désolé, angoissé; votre cerveau est en ébullition; vos facultés mentales sont déprimées. Vous ne ressentez ni amour ni reconnaissance envers votre Père céleste pour toutes les bénédictions qu'il a répandues sur vous. Vous ne voyez que les inconvénients de la vie. Une sorte de folie mondaine vous maintient environné de nuages sombres au milieu d'épaisses ténèbres. Satan exulte de voir que l'adversité va s'emparer de vous, alors que la paix et le bonheur sont à votre disposition.17 FC 106 2 Récompense de l'amour et du pardon réciproques -- Aucune puissance terrestre ne peut vous maintenir, vous et votre mari, dans les liens de l'unité chrétienne si vous ne cultivez pas l'amour et le pardon réciproques. Votre vie conjugale devrait être empreinte d'intimité, de tendresse, de sainteté et de noblesse, vous insufflant une force spirituelle qui permettra à chacun d'être pour l'autre tout ce que la Parole de Dieu demande. En remplissant les conditions que le Seigneur vous présente, vous ferez descendre le ciel auprès de vous et vous introduirez Dieu dans votre vie.18 FC 106 3 Chers frère et soeur, rappelez-vous que Dieu est amour et que, par sa grâce, vous pouvez arriver à vous rendre réciproquement heureux, conformément à l'engagement que vous avez pris lors de votre mariage.19 FC 106 4 Hommes et femmes peuvent atteindre l'idéal que Dieu leur propose, s'ils acceptent l'aide du Christ. Ce qui est impossible à la sagesse humaine, sa grâce l'accomplira pour ceux qui s'abandonnent à lui sans réserve. Sa providence unira les coeurs par des liens célestes; l'amour ne sera plus alors un simple échange de paroles douces et flatteuses. Les métiers du ciel entrelacent la chaîne et la trame avec bien plus de finesse et de solidité que ceux de la terre, et fournissent un tissu qui supporte les frottements, les tiraillements et les épreuves. Les coeurs seront unis par les fils d'or d'un amour éternel.20 ------------------------Chapitre 17 -- Obligations mutuelles FC 108 1 A chacun ses responsabilités -- Les deux personnes qui unissent leur vie et les intérêts qui s'y rattachent possèdent des traits de caractère distincts et, de ce fait, assument des responsabilités individuelles. Chacun accomplit son propre travail, mais la femme ne doit pas être appréciée en fonction du labeur fourni, comme le seraient des bêtes de somme. En sa qualité d'épouse et de compagne d'un mari avisé, la femme doit embellir le cercle familial. Elle devrait constamment se demander: "Est-ce conforme à l'idéal que doit atteindre une femme?" "Comment puis-je exercer une influence chrétienne dans mon foyer?" Le mari, de son côté, devrait dire à sa femme qu'il apprécie son travail.1 FC 108 2 L'épouse doit respecter son mari. Le mari doit aimer sa femme. L'engagement du mariage a fait d'eux un seul être, de même leur foi en Christ doit faire qu'ils soient un en lui. Est-il quelque chose qui puisse apporter à Dieu une plus grande joie que de voir ceux qui s'unissent par le mariage chercher ensemble à mieux connaître Jésus-Christ et à se pénétrer de son Esprit?2 FC 108 3 Vous avez maintenant des devoirs qui n'existaient pas avant votre mariage. "Revêtez-vous, dit l'apôtre Paul, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience." Colossiens 3:12. Examinez soigneusement les instructions suivantes: "Marchez dans la charité, à l'exemple du Christ, qui vous a aimés. ... Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise. ... Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle." Ephésiens 5:2, 22-25.3 FC 109 1 Les instructions divines confiées à Eve -- Eve est ensuite avertie des chagrins et des douleurs qui doivent être désormais sa part. L'Eternel lui dit: "Tes désirs se porteront sur ton mari, et il dominera sur toi." En la créant, Dieu avait fait Eve égale à Adam. S'ils étaient restés obéissants à Dieu, en harmonie avec sa grande loi d'amour, l'accord le plus parfait n'eût pas cessé d'exister entre eux. Mais le péché avait engendré la discorde et, dès lors, l'union et l'harmonie ne pouvaient se maintenir que par la soumission de l'un ou de l'autre époux. Or, Eve avait péché la première. En se séparant de son mari, contrairement à la recommandation divine, elle avait succombé à la tentation, et c'est par ses sollicitations qu'Adam avait désobéi. En conséquence, elle était placée sous l'autorité de son mari. Si notre race déchue avait obéi à la loi de Dieu, cette sentence, bien qu'étant un résultat du péché, se serait changée en bénédiction. Mais l'homme, abusant de sa suprématie, a trop souvent rendu le sort de la femme bien amer et fait de sa vie un martyre. FC 109 2 Dans sa demeure édénique, Eve avait été parfaitement heureuse aux côtés de son mari. Mais, remuante et curieuse comme nos Eves modernes, elle s'était sentie flattée à l'idée d'entrer dans une sphère plus haute que celle qui lui était assignée. En voulant s'élever au-dessus de sa condition première, elle tomba plus bas. Un sort semblable attend toutes celles qui répugnent à s'acquitter joyeusement des devoirs de la vie prévus dans les plans de Dieu.4 FC 109 3 L'obéissance de l'épouse; l'amour du mari -- La question suivante est fréquemment posée: "La femme doit-elle renoncer à user de sa propre volonté?" La Bible déclare avec netteté que l'homme est le chef de la famille: "Femmes, soyez soumises à vos maris." Colossiens 3:18. Si l'apôtre se limitait à cet ordre, nous pourrions en déduire que la condition de la femme n'est pas enviable; elle est même très dure et éprouvante dans bien des cas, et il serait souhaitable qu'il y ait moins de mariages. De nombreux maris s'arrêtent à ces mots: "Femmes, soyez soumises à vos maris", alors qu'il est nécessaire de lire la suite: "Comme il convient dans le Seigneur." FC 110 1 Ce qui est demandé à la femme est qu'elle cherche à chaque instant à craindre Dieu et à le glorifier. C'est au Seigneur Jésus-Christ seul qu'elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l'a rachetée et l'a élevée au rang d'enfant de Dieu. Celui-ci lui a donné une conscience, qui ne saurait être ignorée impunément. Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. C'est une erreur de prétendre qu'en vertu d'une soumission aveugle elle doive en toutes choses accomplir exactement ce que son mari lui demande, alors qu'elle sait qu'en agissant de la sorte, elle causerait un préjudice à son corps et à son esprit, qui ont été délivrés de l'esclavage de Satan. Au-dessus d'elle, il y a son Rédempteur, dont la volonté passe avant celle de l'époux; et son obéissance à son mari doit se faire selon les ordres de Dieu -- "comme il convient dans le Seigneur". FC 110 2 Lorsque les maris exigent de leurs épouses une soumission complète, en déclarant qu'elles n'ont ni opinion ni initiative à faire valoir dans le foyer, et qu'elles n'ont qu'à obéir implicitement, ils les mettent dans une situation que l'Ecriture n'admet pas. En interprétant la Bible comme ils le font, ils dénaturent le but de l'institution du mariage. Ils agissent de la sorte uniquement pour exercer une autorité arbitraire, qui ne peut être invoquée comme une prérogative leur appartenant. Mais voici la suite du conseil de l'apôtre (Colossiens 3:19): "Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles." Pourquoi le mari aurait-il de l'animosité envers son épouse? S'il découvre éventuellement que sa femme commet des erreurs et qu'elle a de nombreux défauts, s'aigrir contre elle n'apportera pas de remède au mal.5 FC 110 3 Les femmes soumises à leurs maris dans la mesure où ceux-ci sont soumis au Christ -- Parce qu'ils n'ont pas suivi les instructions du Seigneur, bien des maris n'ont pas à l'égard de leur femme une attitude conforme à celle de Jésus envers l'Eglise. Ils prétendent que leurs femmes doivent se soumettre à eux en toutes choses, mais Dieu n'a jamais voulu que le mari exerce son autorité comme chef de famille s'il n'est lui-même soumis au Christ. Il doit se placer sous l'autorité du Christ, ce qui lui permettra de refléter la relation qui unit Jésus à son Eglise. S'il se conduit comme un époux vulgaire, dur, tapageur, égoïste, rude et dominateur, qu'il ne s'avise pas de prétendre que le mari est le chef de la femme, et que celle-ci lui doit obéissance en toutes choses; car il n'est pas le Seigneur, et, dans le vrai sens du terme, il n'est pas le mari. ... FC 111 1 Les maris devraient étudier leur modèle et chercher à savoir ce que signifie le symbole présenté aux chrétiens d'Ephèse, c'est-à-dire la relation du Christ avec l'Eglise. Le mari doit se conduire comme un sauveur dans sa famille. Est-il disposé, dans sa condition humaine, à représenter Dieu noblement, cherchant à élever l'âme de sa femme et celle de ses enfants? Va-t-il créer autour de lui une atmosphère de pureté et de douceur? En affirmant son autorité, va-t-il chercher à cultiver assidûment l'amour de Jésus comme principe directeur de son foyer? FC 111 2 Que chaque mari et père de famille s'efforce de comprendre les paroles du Christ, non pas d'une manière étroite et bornée, en insistant sur la soumission de la femme à son mari, mais à la lumière de la croix du Calvaire, en rapport avec sa responsabilité dans le cercle de sa famille. "Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l'eau de la parole." Ephésiens 5:25, 26 (V. Segond révisée 1975). Jésus s'est donné lui-même en mourant sur la croix, en vue de nous purifier du péché et de la corruption, et pour nous préserver de tout péché et de toute souillure par l'influence du Saint-Esprit.6 FC 111 3 Nécessité de l'indulgence réciproque -- L'harmonie ne peut jamais régner dans un foyer sans le secours de l'Esprit divin. Si l'épouse possède l'Esprit du Christ, elle usera de prudence dans ses paroles; elle maîtrisera son humeur; elle sera soumise, sans éprouver pour autant le sentiment d'être une esclave, mais elle se considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne jouera pas au grand seigneur à l'égard de sa femme, il ne sera ni intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de cultiver au foyer une atmosphère d'affection; en effet, si l'Esprit du Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. ... Si l'un commet une erreur, l'autre doit faire preuve d'indulgence chrétienne et ne pas se détourner froidement de son conjoint.7 FC 112 1 Ni le mari, ni la femme ne devraient chercher à exercer sur son conjoint une autorité arbitraire. N'essayez pas de vous obliger mutuellement à céder à vos désirs. Vous ne sauriez ainsi conserver un amour réciproque. Soyez bons, patients, indulgents, aimables et courtois. Avec l'aide de Dieu vous pourrez vous rendre heureux l'un l'autre, selon la promesse que vous vous êtes faite le jour de votre mariage.8 FC 112 2 Concessions mutuelles -- Dans la vie conjugale, hommes et femmes se comportent parfois comme des enfants indisciplinés et pervertis. Le mari veut agir à sa guise, l'épouse de même, et personne ne veut céder. Un tel état de choses ne peut qu'aboutir au désastre. Tous deux, mari et femme, devraient être disposés à renoncer à leur façon de penser et d'agir. Le bonheur n'est pas possible lorsque chacun ne veut en faire qu'à sa tête.9 FC 112 3 A moins de s'être laissé instruire par la bonté et l'humilité du Christ, ils manifesteront, tels des enfants, un esprit impulsif et déraisonnable. Leur volonté forte et indisciplinée cherchera à s'imposer. Ils feraient bien de méditer les paroles de Paul: "Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant." 1 Corinthiens 13:11.10 FC 112 4 Aplanir les difficultés -- Si le mari et la femme ne soumettent pas leur coeur à Dieu, il leur sera difficile d'aplanir toutes les difficultés, même lorsqu'ils essaieront de s'acquitter loyalement et équitablement de leurs nombreux devoirs respectifs. Comment pourraient-ils parvenir à maintenir sans faille leur amour réciproque s'ils sont en désaccord sur les intérêts de leur propre vie familiale? Ils devraient arriver à une complète unité de vues pour tout ce qui concerne leur foyer, et l'épouse, si elle est vraiment chrétienne, saura associer ses intérêts à ceux de son mari, qui est son compagnon, car le mari doit être le chef de la famille.11 FC 113 1 Conseils aux familles divisées -- Vous vous complaisez dans l'erreur. Lorsque vous prenez position, vous négligez d'examiner sérieusement les problèmes, et, en maintenant à tout prix votre point de vue, vous ne songez pas à l'effet que produira votre entêtement. Vous faites allusion à vos idées dans vos prières et dans vos conversations, alors que vous savez que votre épouse ne partage pas vos conceptions. Au lieu de tenir compte des sentiments de votre épouse et, comme le ferait un homme qui se respecte, de chercher à éviter de parler des choses sur lesquelles vous différez, vous n'hésitez pas à aborder des questions où il y a divergence de vues entre vous; et vous persistez à vouloir exprimer vos opinions sans égard pour ceux qui vous entourent. Vous croyez que les autres n'ont pas le droit, sur les problèmes envisagés, d'avoir une opinion différente de la vôtre. L'arbre de la vie chrétienne ne peut produire de tels fruits.12 FC 113 2 Mon frère, ma soeur, ouvrez la porte de votre coeur à Jésus. Invitez-le dans le temple de votre âme. Aidez-vous réciproquement à surmonter les obstacles, qui surgissent dans toute vie conjugale. Ce sera pour vous un âpre combat que de vaincre votre adversaire le diable, et si vous attendez de Dieu qu'il vous soutienne dans cette bataille, vous devez être unis, déterminés à vaincre, en gardant vos lèvres de toute parole pernicieuse, n'hésitant pas à vous jeter à genoux et à crier: "Que l'Eternel te réprime, Satan!" Zacharie 3:2.13 FC 113 3 Le Christ dans chaque coeur, facteur d'unité -- Si la volonté de Dieu s'accomplit, le mari et la femme se respecteront réciproquement et manifesteront amour et confiance. Tout ce qui est de nature à troubler la paix et l'unité de la famille devrait être formellement rejeté; la bonté et l'amour devraient être cultivés sans relâche. Celui qui manifeste un esprit de tendresse, de pardon et d'amour découvrira que ce même esprit rejaillit sur lui. Dans le foyer où règne l'Esprit de Dieu, il ne peut être question d'incompatibilité de caractère. Quand le Christ, l'espérance de la gloire, grandit dans les coeurs, l'union et l'amour règnent dans le foyer. Le coeur de la femme, en qui le Christ habite, sera forcément en union étroite avec le coeur du mari où le Christ habite aussi. Ils feront ensemble tout ce qui est en leur pouvoir afin d'être admis dans les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment.14 ------------------------Chapitre 18 -- Droits et devoirs de la vie conjugale FC 115 1 Jésus n'a pas imposé le célibat -- Ceux qui considèrent le mariage comme l'une des institutions sacrées établies par Dieu et protégées par son saint commandement se laisseront guider par les impératifs de la raison.1 FC 115 2 Jésus n'a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n'est pas venu pour détruire l'institution sacrée du mariage, mais pour l'exalter et la restaurer dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d'une famille dirigée par un amour pur et désintéressé.2 FC 115 3 Légalité et sainteté du mariage -- Ce n'est pas en soi un péché de manger, de boire, de se marier ou de marier ses enfants. Au temps de Noé, le mariage réalisé dans des conditions normales, loin des excès, était une institution légale, ce qu'il est également de nos jours. Mais à l'époque de Noé, les hommes contractaient mariage sans consulter Dieu et sans rechercher ses directives. ... FC 115 4 Le fait que toutes les relations de la vie sont, par nature, transitoires, devrait exercer une action transformatrice sur tout ce que nous faisons et disons. A l'époque de Noé, aux yeux de Dieu, le mariage s'était identifié au péché parce que cette institution, légale lorsqu'elle est pratiquée normalement, avait été pervertie par des excès. De nos jours, beaucoup de gens perdent leur âme parce qu'ils se laissent totalement absorber par l'idée du mariage et tout ce qui s'y rattache.3 FC 115 5 Le mariage est une institution sacrée, mais à notre époque de décadence, il cache toute sorte de souillures. 11 est l'objet de nombreux abus jusqu'à constituer un crime; il est devenu l'un des signes des temps de la fin, de même que les mariages d'avant le déluge avaient véritablement dégénéré en crimes. ... Cependant, aujourd'hui encore, lorsque sa nature sacrée et ses exigences véritables sont comprises, le mariage est hautement approuvé par le Ciel; il en résultera du bonheur pour les deux époux et Dieu lui-même sera glorifié.4 FC 116 1 Les droits relatifs à la vie conjugale -- Ceux qui se disent chrétiens ... devraient dûment peser les conséquences qu'entraînent tous les droits de la vie conjugale*; toutes leurs actions devraient être fondées sur des principes saints.5 FC 116 2 En de nombreux cas, les parents ... ont abusé de ces droits et, par leur intempérance, ils ont renforcé leurs tendances animales.6 FC 116 3 Le devoir d'éviter les excès -- A force d'abuser de ce qui est légitime, on tombe dans un péché grave.7 FC 116 4 Bien des gens manquent des connaissances élémentaires en ce qui concerne la vie conjugale. Ils ne sont pas sur leurs gardes, si bien que Satan en profite et prend la direction de leur esprit et de leur vie. Ils ne comprennent pas que Dieu leur demande d'exercer un contrôle sur eux-mêmes afin d'éviter tout excès dans leurs relations conjugales. Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l'on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété lâchent la bride à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont dépensé sans compter leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier.8 FC 116 5 L'abnégation et la modération doivent nous servir de mots d'ordre -- Je voudrais faire comprendre à tous combien ils doivent garder leurs forces physiques et mentales dans les meilleures conditions possibles afin d'offrir à leur Créateur un service parfait. En particulier, que l'épouse chrétienne, par ses paroles et par ses actes, évite d'exciter les passions charnelles de son mari. Beaucoup n'ont guère de forces à dépenser dans ce sens, car depuis leur jeunesse ils ont affaibli leur cerveau et leur organisme tout entier en laissant libre cours à leurs passions charnelles. Le renoncement et la tempérance devraient être le mot d'ordre de leur vie conjugale.9 FC 117 1 Nos solennelles obligations envers Dieu nous engagent à garder l'esprit pur et le corps sain, en vue d'être utiles à nos semblables et d'offrir au Seigneur un service parfait. L'apôtre Paul fait cette recommandation: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises." Romains 6:12. Ailleurs, il nous dit que "tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinence." 1 Corinthiens 9:25 (V. Segond révisée 1975). Il exhorte tous ceux qui se prétendent chrétiens à offrir leurs corps "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu". Romains 12:1. Il dit encore: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27 (V. Segond révisée 1975).10 FC 117 2 Ce n'est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l'instrument de sa convoitise. Combien peu d'hommes aiment comme l'apôtre le veut, lorsqu'il dit: "Comme le Christ à aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin [non de la souiller, mais] de la sanctifier... après l'avoir purifiée, ... afin qu'elle paraisse sainte et irrépréhensible." Ephésiens 5:25-27. Voilà la qualité de l'amour que Dieu reconnaît comme saint. L'amour en effet, est un principe pur et saint; mais la passion charnelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlée par la raison. Elle ne voit pas ses conséquences; elle ne raisonnera pas.11 FC 117 3 Satan s'efforce d'affaiblir la maîtrise de soi -- Satan s'efforce d'abaisser le niveau de pureté et d'affaiblir la maîtrise de soi de ceux qui contractent mariage, car il sait que lorsque les passions viles se développent, les facultés morales s'amoindrissent, et qu'il n'a plus à se préoccuper de leur croissance spirituelle. Il sait également qu'il a trouvé ainsi le meilleur moyen d'apposer son odieuse image sur leurs enfants, et qu'il peut alors modeler leur caractère mieux encore que celui des parents.12 FC 118 1 Conséquences dues aux excès -- Les époux doivent apprendre ce qu'est la convoitise et quelles en sont les conséquences. Le désir peut se manifester d'une manière aussi vile dans le mariage qu'en dehors de lui.13 FC 118 2 A quoi aboutit-on en lâchant la bride aux passions inférieures? ... La chambre des époux, où les anges de Dieu devraient être présents, est profanée par des pratiques avilissantes. Des habitudes bestiales et honteuses entraînent la corruption corporelle et provoquent des maladies répugnantes. Ce que Dieu avait institué pour être une bénédiction est devenu une cause de malédiction.14 FC 118 3 Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l'entretien de l'organisme tout entier et épuiseront la vitalité. Aucune femme ne devrait aider son mari dans cette oeuvre d'autodestruction. Elle ne devrait surtout pas le faire si elle a des lumières à ce sujet et si elle aime véritablement son époux. FC 118 4 Plus on s'abandonne aux passions charnelles, plus elles se fortifient et plus elles réclament impérieusement d'être satisfaites. Que les hommes et les femmes qui craignent Dieu s'éveillent au sens de leur devoir. Beaucoup de soi-disant chrétiens souffrent de paralysie des nerfs et du cerveau par leur intempérance en cette matière.15 FC 118 5 Les maris doivent être prévenants -- Les maris devraient être vigilants, attentionnés, dévoués, fidèles et pleins de tendresse. Ils devraient manifester de l'affection et de la sympathie. S'ils se conforment aux paroles du Christ, leur amour ne s'inspirera ni de la bassesse, ni de la mondanité, ni de la sensualité qui contribueraient à la destruction de leur corps et entraîneraient chez leurs femmes l'affaiblissement et la maladie. Ils ne doivent pas se complaire dans la satisfaction des passions viles, en répétant sans cesse à leurs épouses qu'elles doivent obéissance à leur mari en toutes choses. Lorsque le mari possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur, l'élévation d'esprit qui doivent caractériser tout chrétien, cela se manifeste dans la vie conjugale. Si l'Esprit du Christ habite en lui, il ne cherchera pas à nuire au corps, mais son amour profond l'incitera à atteindre, en Christ, le niveau moral le plus élevé.16 FC 119 1 Lorsque des doutes surgissent -- Aucun homme ne peut vraiment aimer sa femme si elle se soumet passivement et devient une esclave destinée à satisfaire des passions dépravées. Elle perd dans ce cas toute la valeur qu'elle possédait jadis à ses yeux. Il la voit descendue de son piédestal et la soupçonne bientôt de se soumettre effrontément à de plus vils que lui. Il met en doute sa fidélité et sa pureté, se fatigue d'elle et cherche de nouveaux objets pour éveiller et exciter ses désirs diaboliques. La loi de Dieu est alors totalement méprisée. Ces hommes sont pires que des brutes; ce sont des démons à forme humaine. Ils n'ont aucune idée de ce qu'est l'amour sanctifié qui élève l'homme et l'ennoblit. FC 119 2 La femme devient jalouse de son mari et pense que, si l'occasion se présente, il offrira tout aussi bien ses faveurs à une autre femme. Elle se rend compte qu'il n'est pas sous le contrôle de la conscience ou de la crainte de Dieu, qu'il est livré à des passions sans frein, enfin que l'image de Dieu en lui est ternie par la plus basse convoitise.17 FC 119 3 Des exigences déraisonnables -- La question est donc la suivante: la femme doit-elle se sentir obligée de céder aux sollicitations de son mari, lorsqu'elle voit celui-ci sous l'empire d'une passion vile et lorsqu'elle est moralement convaincue de nuire ainsi à son corps que Dieu lui a enjoint de conserver dans la sainteté et l'honnêteté, afin de l'offrir en sacrifice vivant? FC 119 4 Ce n'est pas l'amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l'instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie. Si elle l'aime vraiment et avec sagesse, elle essaiera de l'empêcher de se laisser aller à satisfaire ses convoitises et dirigera son esprit sur des sujets d'ordre plus élevé. Peut-être sera-t-il nécessaire qu'elle insiste humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme devrait, avec douceur et tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur notre être tout entier et qu'elle ne peut en faire fi, car elle devra en rendre compte au jour du jugement. ... FC 119 5 Si une femme a des sentiments élevés et qu'elle préserve sa dignité dans la sainteté et l'honnêteté, elle peut faire beaucoup en utilisant judicieusement son influence pour sanctifier son mari et remplir ainsi la haute mission qui lui est impartie. Elle accomplira ainsi un double devoir, en se sauvant elle-même et en sauvant son conjoint. Il faut agir naturellement avec beaucoup de délicatesse. La sagesse et la patience sont nécessaires, aussi bien que le courage et la force qu'on trouve dans la prière. C'est dans un amour sincère pour Dieu et pour son mari qu'elle trouvera les seuls mobiles de ses sentiments et de sa conduite. ... FC 120 1 Quand une femme laisse le contrôle de son corps et de son esprit à son mari, restant passive en tout point, au mépris de sa conscience, de sa dignité et même de sa personnalité, elle perd toute occasion d'exercer cette puissante influence pour le bien qui devrait être la sienne et grâce à laquelle elle pourrait amener son mari à un niveau élevé. Elle peut atténuer la rudesse de son époux. Par son influence sanctifiante, elle le rendra plus noble et plus pur, elle le conduira à engager la lutte contre ses passions et à diriger son esprit vers les choses spirituelles, afin qu'ils soient tous deux "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". L'influence peut agir puissamment pour amener l'esprit à s'intéresser à des sujets nobles et élevés plutôt qu'à se satisfaire dans les bas-fonds de la sensualité où se complaît le coeur irrégénéré. Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit rabaisser son idéal et laisser la passion bestiale être la base de son amour et le principe de ses actions, elle déplaît à Dieu, car elle échoue dans sa mission qui est de sanctifier son époux. Si elle se soumet sans la moindre protestation, elle ne comprend absolument pas son devoir envers son mari et envers son Dieu.18 FC 120 2 Nos corps ont été rachetés -- Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, qu'elles utilisent. Les mots "chair, charnel, convoitises charnelles" concernent la nature inférieure et corrompue; la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair, "avec ses passions et ses désirs". Comment y parviendrons-nous? En mortifiant notre corps? Non, mais en neutralisant la tentation au péché. Les pensées corrompues doivent être expulsées. Les facultés mentales doivent être rendues captives de Jésus-Christ. Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l'âme. L'amour de Dieu doit régner en maître; le Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme sa propriété, qu'il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice.19 ------------------------Chapitre 19 -- Où établir le foyer? FC 125 1 Principes devant présider au choix du lieu -- Dieu attend de ses enfants, lorsqu'ils ont à décider de l'endroit où ils iront résider, qu'ils considèrent à quelles influences morales et religieuses ils seront soumis, eux et les leurs.1 FC 125 2 Nous devrions choisir le milieu social le plus favorable à notre avancement spirituel, et profiter de tous les secours qui sont à notre portée; car Satan s'efforcera, en multipliant les obstacles, de retarder notre marche vers le ciel. Il se peut que nous soyons placés dans des positions difficiles, car on ne peut pas toujours choisir son entourage; mais en tout cas, nous ne devrions pas nous exposer volontairement à des influences qui ne favorisent pas le développement d'un caractère chrétien. Si le devoir nous y oblige, nous devrions redoubler de vigilance et de prières, afin que la grâce du Christ nous préserve de toute corruption.2 FC 125 3 Les principes de l'Evangile nous apprennent à estimer les choses à leur juste valeur, et à faire tous nos efforts pour celles qui sont dignes et durables. C'est ce que doivent apprendre ceux qui ont la responsabilité de choisir une habitation, afin qu'ils ne se laissent pas détourner du but véritable de la vie. ... FC 125 4 Ayez à l'esprit cette pensée en choisissant votre maison. Ne cédez pas à l'attrait des richesses, à la mode ou aux coutumes mondaines. Recherchez ce qui favorise la simplicité, la pureté, la santé et l'élévation morale. ... FC 125 5 Au lieu de vous fixer là où seules sont visibles les oeuvres des hommes, où les spectacles qui s'offrent à vous et les bruits qui vous parviennent vous suggèrent des pensées mauvaises, où le tumulte et la confusion n'apportent que fatigue et tourments, allez habiter là où vous pourrez contempler les oeuvres de Dieu et trouver le repos de l'esprit au sein des beautés et du calme de la nature. Que vos yeux reposent sur des champs verdoyants, des bosquets et des collines. Contemplez l'azur du ciel que n'obscurcissent pas la poussière et la fumée des villes; respirez l'air vivifiant.3 FC 126 1 Le premier foyer, un modèle -- La demeure de nos premiers parents devait servir de modèle à celles de leurs descendants, au fur et à mesure que ceux-ci prendraient possession de la terre. Ce foyer, orné par la main de Dieu, n'était pas un palais. Dans leur vanité, les hommes se plaisent à habiter des demeures somptueuses et mettent leur gloire dans les ouvrages de leurs mains; mais Dieu plaça Adam dans un jardin. Ce jardin, qui devait lui servir d'habitation, avait pour dôme le ciel bleu, pour plancher un tapis de verdure émaillé de fleurs délicates et pour dais les branches feuillues d'arbres majestueux. Aux parois étaient suspendus comme ornements les magnifiques produits du divin Artiste. Ce décor offert au premier couple dans son innocence, renferme une leçon pour les hommes de tous les temps: le vrai bonheur n'est pas dans la satisfaction de la vanité et du luxe, mais dans la communion avec Dieu, au sein de ses oeuvres admirables. Si les hommes recherchaient moins l'artificiel et cultivaient davantage la simplicité, ils répondraient beaucoup mieux au plan divin à leur égard. L'ambition et l'orgueil ne sont jamais satisfaits. Les vrais sages trouvent des jouissances aussi réelles que pures dans les biens que Dieu a mis à la portée de tous.4 FC 126 2 Le foyer terrestre choisi par Dieu pour son Fils -- Jésus vint ici-bas pour accomplir l'oeuvre la plus importante qui ait jamais été faite parmi les hommes. Ambassadeur de Dieu, il nous apprit à obtenir de la vie les meilleurs résultats. Et quelles conditions d'existence le Père céleste choisit-il pour son Fils? Une maison isolée sur les collines de la Galilée, une famille vivant grâce à un travail honnête et respectable, une vie simple en butte aux difficultés et aux privations journalières, l'abnégation, l'économie et le service patient et joyeux, l'heure d'étude aux côtés de sa mère devant le rouleau déployé des Ecritures, le calme de l'aurore et la beauté du crépuscule dans la vallée verdoyante, les saines occupations au sein de la nature, la communion de l'âme avec Dieu, telles furent les conditions d'existence du Sauveur durant les premières années de sa vie.5 FC 127 1 Des foyers ruraux dans la terre promise -- En terre promise, la discipline du désert fut appliquée de manière à favoriser la formation de bonnes habitudes. Les hommes ne s'entassaient pas dans les villes; chaque famille possédait des terres qu'elle cultivait, s'assurant ainsi les bienfaits d'une vie saine et naturelle.6 FC 127 2 L'influence de l'environnement sur le caractère de Jean -- Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, reçut sa première éducation de ses parents. La majeure partie de son existence se passa dans le désert. ... Jean renonça de lui-même aux joies et au luxe de la vie citadine pour accepter la sévère discipline du désert, dont le cadre était de nature à favoriser des habitudes de simplicité et de renoncement. Là, loin des clameurs du monde, il pouvait s'adonner à l'étude de la nature, de la Révélation et de l'action de la Providence. ... Dès son enfance, sa mission resta présente à son esprit, et il en accepta le dépôt sacré. A ses yeux, la solitude du désert constituait un moyen idéal pour s'éloigner du milieu social où la suspicion, l'incrédulité et l'impureté étaient devenues des facteurs de perversion générale. Il se défiait de sa capacité de résistance à la tentation; c'est la raison pour laquelle il fuyait le contact permanent avec le péché, de peur d'en oublier le caractère d'extrême gravité.7 FC 127 3 Les avantages de la campagne -- Il en fut ainsi pour la plupart des grands hommes de Dieu. Lisez l'histoire d'Abraham, de Jacob, de Joseph, de Moïse, de David et d'Elisée. Examinez la vie de ceux qui ont vécu plus tard et occupé avec la plus grande compétence des postes de confiance. FC 127 4 La plupart d'entre eux, élevés à la campagne, ne connurent le luxe que de loin. Ils ne dissipèrent pas leur jeunesse dans des amusements; beaucoup durent lutter contre la pauvreté et les difficultés. Ils apprirent de bonne heure à travailler, et leur vie active, en plein air, donna vigueur et souplesse à toutes leurs facultés. Obligés de ne compter que sur leurs propres ressources, ils durent surmonter tous les obstacles, s'armer de courage et de persévérance. Ils acquirent ainsi de l'assurance et la maîtrise de soi. Préservés des mauvaises compagnies, ils trouvaient leurs plaisirs dans de simples divertissements et de saines amitiés. Tempérants dans leurs habitudes et simples dans leurs goûts, guidés par des principes, ils étaient purs, forts et loyaux. Lorsqu'ils avaient fait choix d'une carrière, d'un métier, ils y apportaient une force physique et mentale, une vivacité d'esprit, une rapidité d'exécution, une fermeté dans la lutte contre le mal qui faisaient d'eux une force pour le bien de la nation.8 ------------------------Chapitre 20 -- La famille et la ville FC 129 1 Les dangers de la vie citadine -- La vie citadine est anormale et artificielle. L'âpreté au gain, le tourbillon des plaisirs et des jouissances, la soif du luxe et l'extravagance détournent la pensée du but que nous devons poursuivre, et ouvrent la porte à des maux sans nombre qui exercent sur la jeunesse un attrait presque irrésistible. L'une des tentations les plus subtiles et les plus dangereuses qui assaillent les enfants et la jeunesse des villes, c'est l'amour des plaisirs. Les jours de vacances, les sports et les jeux dont le nombre va sans cesse croissant, les détournent des humbles devoirs de l'existence. L'argent qui aurait dû être épargné pour un meilleur usage est ainsi gaspillé en amusements.1 FC 129 2 Tenir compte de la santé -- Les conditions physiques y sont souvent un danger pour la santé. Le contact toujours possible avec la maladie, l'air vicié, l'eau impure, les aliments malsains, les logements sombres, insalubres et exigus sont quelques-uns des maux nombreux qu'on y rencontre. FC 129 3 Il n'est pas conforme aux desseins de Dieu que les hommes s'entassent dans les villes. Il plaça nos premiers parents au milieu de scènes champêtres dont il voudrait nous faire jouir encore aujourd'hui. Plus nous nous rapprocherons du plan originel de Dieu, mieux nous obtiendrons la santé du corps et de l'esprit.2 FC 129 4 Des centres d'iniquité -- Les villes abondent en tentations. Nous devrions organiser notre oeuvre de manière à éloigner le plus possible notre jeunesse des sources de contamination.3 FC 130 1 Les enfants et tous les jeunes doivent être protégés. Ils devraient être tenus éloignés des centres d'iniquité qui se trouvent dans nos villes.4 FC 130 2 Agitation et confusion -- Dieu ne désire pas que son peuple habite les villes, où règnent en permanence agitation et confusion. Les enfants devraient en être préservés, car tout l'organisme est perturbé par la précipitation, l'excitation et le bruit.5 FC 130 3 Conflits sociaux -- Les réunions de syndicats de patrons et d'ouvriers, les grèves et les lock-out qui en résultent, rendent les conditions de la vie urbaine de plus en plus compliquées. De sérieuses difficultés sont devant nous, et bien des familles seront obligées de quitter les villes.6 FC 130 4 Destruction imminente -- L'heure est proche où de grandes villes seront anéanties, et chacun doit être averti de ces châtiments à venir.7 FC 130 5 Oh! si seulement le peuple de Dieu prenait conscience de l'imminente destruction de milliers de villes aujourd'hui presque entièrement plongées dans l'idolâtrie!8 FC 130 6 Sacrifier aux intérêts mondains et à l'amour du gain -- Les parents négligent souvent de placer leurs enfants sous de bonnes influences. En choisissant un lieu d'habitation, ils pensent davantage à leurs intérêts d'ici-bas qu'à l'ambiance morale et sociale, et les enfants ont des fréquentations qui ne sont pas favorables au développement de la piété et à la formation de caractères droits. ... FC 130 7 Parents, qui condamnez les Cananéens parce qu'ils sacrifiaient leurs enfants à Moloch, qu'en est-il de vous? Vous faites de coûteuses offrandes au dieu Mammon; puis, lorsque vos enfants, qui ont grandi sans recevoir l'amour nécessaire et ont acquis un caractère désagréable, manifestent une profonde impiété et une tendance à l'infidélité, vous accusez la foi que vous professez d'avoir été incapable de les sauver. Vous récoltez ce que vous avez semé -- les conséquences de votre amour égoïste du monde et de votre manque d'intérêt pour les bienfaits de la grâce. Vous avez placé vos familles en des lieux où sévit la tentation; et la présence de Dieu, votre gloire et votre défense, vous l'avez négligée; aussi le Seigneur n'a-t-il pas opéré de miracles pour arracher vos enfants à la tentation.9 FC 131 1 Les villes n'offrent pas de réels avantages -- Pas une famille sur cent ne retirera un avantage physique, mental et spirituel en habitant la ville. Les endroits retirés, les champs, les collines et les bois favorisent le développement de la foi, de l'espérance, de l'amour et du bonheur. Arrachez vos enfants aux spectacles et aux bruits de la ville, au vacarme des tramways et des attelages*, et leurs facultés mentales s'en trouveront améliorées. Il sera beaucoup plus facile de faire pénétrer dans leurs coeurs les vérités de la Parole de Dieu.10 FC 131 2 Conseils à ceux qui préfèrent quitter la campagne pour habiter en ville -- De nombreux parents quittent les campagnes pour s'établir dans les villes, croyant y trouver des habitations plus confortables et plus conformes à leurs désirs. Mais par ce changement, ils exposent leurs enfants à de nombreuses et dangereuses tentations. Les jeunes gens sont livrés à l'oisiveté et, de ce fait, subissent les influences de la rue; ils descendent ainsi un à un les échelons de la dégradation, perdant finalement tout intérêt pour ce qui est bon, pur et saint. Il eût été bien préférable pour ces familles de rester à la campagne, où les conditions favorisent le développement des qualités physiques et mentales. Que l'on apprenne aux jeunes à cultiver la terre, ce qui leur procurera une fatigue saine et un sommeil pur et paisible. FC 131 3 Par suite de l'insouciance des parents, les jeunes habitant nos villes tombent dans la corruption et souillent leur âme devant Dieu. Telle est la conséquence inévitable de l'oisiveté. Les hospices et l'échafaud illustrent la négligence des parents envers leurs enfants.11 FC 131 4 Il vaut mieux sacrifier tout avantage terrestre plutôt que de mettre en péril les précieuses âmes confiées à vos soins. Vos enfants seront assaillis par les tentations et ils devraient être éduqués de manière à pouvoir les affronter. 11 est de votre devoir d'éliminer toute influence, de rompre toute habitude, de briser tout lien qui vous empêche de vous consacrer librement, ouvertement et de tout coeur, vous et votre famille, au service de Dieu. FC 132 1 Au lieu d'une ville surpeuplée, cherchez plutôt quelque endroit isolé où vos enfants seront autant que possible à l'abri de la tentation, et, là, formez-les et initiez-les à une existence utile. Le prophète Ezéchiel énumère les causes qui ont amené la corruption de Sodome et provoqué sa destruction (16:49): "Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent." Tous ceux qui veulent échapper au sort de Sodome doivent s'éloigner de la voie qui attira les jugements de Dieu sur cette cité perverse.12 FC 132 2 Quand Lot se fixa à Sodome, il s'était fermement promis de protéger sa famille de l'iniquité qui y régnait. Ce en quoi il échoua complètement. Il ne sut pas même se préserver personnellement des influences corruptrices qui l'entouraient. En outre, les relations de ses enfants avec les habitants de Sodome l'entraînèrent, malgré lui, à sympathiser avec eux. On en connaît les résultats. Beaucoup de gens commettent une erreur semblable.13 FC 132 3 Efforcez-vous de choisir, pour vous établir, un lieu qui soit aussi éloigné que possible de Sodome et de Gomorrhe. Evitez d'habiter les grandes villes. Si vous le pouvez, fixez-vous dans un endroit tranquille à la campagne, même si, en agissant de la sorte, vous vous mettez dans l'impossibilité de faire fortune. Fixez-vous à l'endroit où vous bénéficierez des meilleures influences.14 FC 132 4 Le Seigneur me demande d'avertir nos membres de ne pas accourir vers les villes afin d'y trouver des logements pour leurs familles. Je suis chargée de dire aux pères et aux mères: Ne renoncez pas à garder vos enfants avec vous, dans vos propres maisons.15 FC 132 5 Le moment est venu de quitter les villes -- Mon message est le suivant: Eloignez vos familles des villes.16 FC 133 1 Puisque Dieu ouvre la voie, le moment est venu pour les familles de quitter les villes. Les enfants devraient être emmenés à la campagne. Que les parents y cherchent un endroit confortable, en fonction de leurs possibilités. Même si l'habitation est plutôt petite, elle devrait comporter un terrain susceptible d'être cultivé.17 FC 133 2 Avant le châtiment qui doit frapper l'humanité, le Seigneur appelle tous ceux qui sont de vrais Israélites à se préparer à cet événement. Aux parents, il adresse cet avertissement: Rassemblez vos enfants dans vos maisons; éloignez-les de ceux qui foulent aux pieds les commandements de Dieu, de ceux qui enseignent et pratiquent le mal. Fuyez les grandes villes aussi vite que possible.18 FC 133 3 Dieu aidera son peuple -- Les parents peuvent acquérir une petite maison à la campagne, avec un terrain à cultiver ou un verger, ce qui leur donnera des fruits et des légumes, en remplacement d'une alimentation carnée, qui est très néfaste à la circulation du sang. Là, les enfants ne seront pas soumis aux influences corruptrices de la vie urbaine. Dieu aidera son peuple à trouver de telles habitations loin des villes.19 ------------------------Chapitre 21 -- Les avantages de la campagne FC 134 1 Un lopin de terre et une maison confortable -- Partout où cela est possible, le devoir des parents est de prévoir des habitations à la campagne pour leurs enfants.1 FC 134 2 Les parents qui possèdent un terrain et une demeure confortable sont des rois et des reines.2 FC 134 3 Ne considérez pas comme un sacrifice de devoir quitter la ville et de vous établir à la campagne. En effet, de riches bénédictions y attendent ceux qui veulent les saisir.3 FC 134 4 La campagne offre la sécurité économique -- A plusieurs reprises, le Seigneur a fait savoir que son peuple doit éloigner ses familles des villes et les établir à la campagne où elles peuvent cultiver les produits dont elles ont besoin; car, à l'avenir, pouvoir acheter et vendre deviendra un sérieux problème. Dès maintenant, nous devons nous conformer aux instructions qui nous ont été répétées maintes et maintes fois: Sortez des villes pour vous établir dans des régions rurales, où les maisons ne sont pas trop rapprochées les unes des autres et où vous ne serez pas en contact étroit avec des ennemis.4 (Des conseils plus détaillés sur ce sujet figurent dans l'ouvrage Country Living.) FC 134 5 Conseils à un citadin -- Ce serait une bonne chose pour vous d'abandonner tous vos soucis et de vous retirer à la campagne, où les influences qui corrompent les facultés morales de la jeunesse ne s'exercent pas de façon aussi intense. Il est certain qu'à la campagne vous ne serez pas entièrement à l'abri des soucis et des problèmes, mais vous y éviterez un grand nombre de maux, car vous fermerez la porte à une foule de tentations qui menacent de dominer l'esprit de vos enfants. Ils ont besoin à la fois d'occupation et de diversité. La monotonie de leur foyer les rend insatisfaits et remuants; ils ont pris l'habitude de se mêler aux voyous et ont subi ainsi les inconvénients d'une éducation grossière. ... FC 135 1 La vie à la campagne leur serait grandement bénéfique, car une activité en plein air favoriserait leur santé à la fois physique et mentale. Ils devraient avoir un jardin à cultiver, ce qui leur procurerait à la fois un divertissement agréable et une activité utile. La culture des légumes et des fleurs développe le goût et le jugement, tout en donnant une connaissance plus étendue de la création de Dieu, de sa beauté et de son utilité. Orienté vers le Créateur et le Maître de toutes choses, leur esprit s'en trouvera affermi et ennobli.5 FC 135 2 De riches bénédictions promises aux habitants de la campagne -- Dans ses profondeurs, la terre tient en réserve de riches bénédictions pour ceux qui ont le courage, la volonté et la persévérance de recueillir ses trésors. ... De nombreux fermiers n'ont pas tiré de leurs terres des revenus normaux parce qu'ils ont considéré la culture comme un travail dégradant; ils ne se sont pas rendu compte qu'il s'y trouve une bénédiction pour eux-mêmes et pour leurs familles.6 FC 135 3 Un travail qui stimule l'esprit et affine le caractère -- En cultivant le sol, le travailleur attentif découvrira des trésors auxquels il n'avait jamais pensé. Personne ne peut faire de l'agriculture ou du jardinage avec succès sans se soumettre aux lois de la nature. Il faut étudier les besoins spéciaux de chaque variété de plantes. Suivant l'espèce, il faut des terrains et des méthodes de culture différents. Le succès ne s'obtient que par la soumission aux lois qui gouvernent ces diverses espèces de végétaux. L'attention nécessaire pour transplanter, afin que pas une seule racine ne soit trop serrée ou mal placée, les soins à donner aux jeunes plantes, la taille et l'arrosage, la préservation contre la gelée pendant la nuit et le soleil pendant le jour, la lutte contre les mauvaises herbes, les maladies et les insectes nuisibles non seulement enseignent des leçons importantes concernant la formation du caractère, mais font du travail lui-même un moyen de développement. Lorsque l'on cultive l'application, la patience, l'attention et l'obéissance aux lois naturelles, on obtient une éducation d'une très haute importance. Le contact permanent avec le mystère de la vie et la beauté de la nature aussi bien que la tendresse nécessaire pour prendre soin de ces objets merveilleux de la création, affermissent l'intelligence et affinent le caractère.7 FC 136 1 Dieu est prêt à instruire et à enseigner -- Celui qui a appris à Adam et à Eve, en Eden, la manière d'entretenir le jardin, est disposé à instruire les hommes d'aujourd'hui. La sagesse est à la disposition de quiconque manie la charrue, jette la semence et dispose les plants. La terre renferme des trésors cachés, et le Seigneur aimerait voir travailler la terre par les milliers et dizaines de milliers de gens qui s'entassent dans les villes pour tenter la chance de gagner quelques sous. ... Ceux qui établissent leur famille à la campagne la préserve d'un grand nombre de tentations. Les enfants qui vivent avec des parents aimant et craignant Dieu y sont d'ailleurs beaucoup mieux placés pour recevoir les enseignements du grand Maître, qui est la source de toute sagesse. Ils bénéficient ainsi d'une occasion nettement plus favorable d'acquérir une formation qui les prépare au royaume des cieux.8 FC 136 2 Le plan de Dieu pour Israël -- Par leur désobéissance, Adam et Eve avaient perdu l'Eden, et toute la terre avait été maudite à cause du péché. Toutefois, si le peuple de Dieu se conformait aux instructions reçues, le pays serait rétabli dans sa fertilité et sa beauté premières. L'Eternel avait lui-même donné à Israël des directives pour cultiver le sol et contribuer à cette oeuvre de restauration. Ainsi, grâce aux prescriptions divines, tout le pays était destiné à devenir une leçon de choses pour illustrer la vérité spirituelle. Parce qu'elle obéit à des lois physiques, la terre produit ses richesses; de même, c'est en se soumettant à la loi morale qu'Israël pouvait refléter le caractère du Très-Haut.9 FC 136 3 Des leçons spirituelles pour la vie quotidienne -- Dieu nous a entourés des magnifiques spectacles de la nature pour susciter notre intérêt. Il veut que nous associons les gloires de sa nature à son caractère. Si nous étudions soigneusement le livre de la nature, nous y contemplerons avec fruit l'amour et la puissance infinie de Dieu.10 FC 137 1 Les enseignements de Jésus se rapportent non seulement au jour du repos, mais encore à la semaine de labeur. Dans les travaux de semence, de labourage et de moisson, il nous apprend à voir l'image de l'oeuvre de la grâce dans nos coeurs. Il désire que nous fassions une application utile des vérités de la Bible dans les moindres actes de la vie. Si nous agissons ainsi, nos occupations journalières n'absorberont pas notre attention au point de nous faire oublier le Seigneur. Constamment, elles nous rappelleront notre Créateur et notre Rédempteur. Semblable à un fil d'or, la pensée de Dieu courra tout au travers de nos préoccupations domestiques. Sa gloire resplendira de nouveau pour nous sur la nature entière. Nous connaîtrons de mieux en mieux la vérité céleste et nous nous rapprocherons toujours plus de la pureté divine.11 FC 137 2 Des lois identiques gouvernent la nature et l'humanité -- Le grand Maître plaçait ses auditeurs en contact avec la nature, afin qu'ils puissent prêter l'oreille à la voix de la création. A mesure que leurs coeurs s'attendrissaient et que leurs esprits s'ouvraient à ses instructions, il les aidait à interpréter l'enseignement spirituel des choses que leurs yeux contemplaient. ... Ces leçons contenaient un enseignement et un appel pour chacun. Ainsi, loin d'être une simple routine dépourvue de réflexion, la tâche que le Maître s'imposait chaque jour était illuminée et idéalisée par le rappel constant des choses visibles et invisibles. FC 137 3 C'est ainsi que nous devrions enseigner. Que les enfants apprennent à voir dans la nature l'expression de l'amour et de la sagesse de Dieu. Que des liens soient établis dans leur pensée entre Dieu et les oiseaux, les fleurs et les arbres: que toutes les choses visibles deviennent pour eux des interprètes des choses invisibles et tous les éléments de la vie des moyens de s'assimiler l'enseignement divin. FC 137 4 Tandis qu'ils apprendront à étudier les leçons que contiennent toutes les choses créées et les expériences de la vie, montrez-leur que les mêmes lois qui gouvernent les choses de la nature et les événements de la vie doivent aussi nous diriger, qu'elles nous sont données pour notre bien et que l'obéissance à ces lois peut seule nous procurer le succès et le véritable bonheur.12 FC 138 1 Leçons pratiques enseignées par l'agriculture -- Parmi les leçons innombrables touchant les différents processus de croissance des plantes, quelques-unes des plus importantes sont énoncées dans la parabole du Sauveur sur la semence. Elles s'adressent aux jeunes comme aux plus âgés. ... FC 138 2 La germination de la semence représente le début de la vie spirituelle, et le développement de la plante est une figure de la formation du caractère. ... Lorsque les parents et les éducateurs cherchent à enseigner ces leçons, ils devraient le faire d'une manière pratique. Que les enfants préparent eux-mêmes le sol et y répandent la semence. Tandis qu'ils travaillent, les parents ou les maîtres peuvent leur expliquer que le coeur est un jardin dans lequel de bonnes ou de mauvaises semences peuvent être jetées; de même que le jardin doit être préparé pour recevoir la semence naturelle, de même aussi le coeur doit l'être pour recevoir la semence de la vérité. ... Personne ne s'attend à moissonner sur un terrain en friche. Sans relâche et avec persévérance, il faut préparer le sol, semer, cultiver et prendre soin de la récolte. Il doit en être ainsi pour la semence spirituelle.13 FC 138 3 Les mauvaises habitudes comparables aux mauvaises herbes -- Autant que possible, le foyer devrait se trouver loin de la ville, dans un endroit où les enfants disposeraient d'un terrain à cultiver. Chacun d'eux devrait avoir son propre lopin de terre. Tandis que vous leur apprenez à jardiner, à préparer la terre pour y déposer la semence, et que vous leur montrez combien il est important d'enlever toutes les mauvaises herbes, attirez aussi leur attention sur la nécessité de se débarrasser, dans la vie, des habitudes inavouables et funestes. Apprenez-leur à réprimer les mauvaises habitudes comme ils luttent contre les mauvaises herbes de leur jardin. Cet enseignement vous prendra du temps, mais il en vaut grandement la peine.14 FC 139 1 L'ambiance du foyer, une illustration de nos croyances -- Devant Dieu, les parents sont placés dans l'obligation de créer autour du foyer une ambiance qui corresponde à la vérité qu'ils professent. Ils peuvent ainsi donner un enseignement correct à leurs enfants, et ceux-ci sauront établir un rapport entre le foyer d'ici-bas et celui d'en haut. La famille doit, autant que possible, devenir un modèle de celle qui existera dans le ciel. Ainsi, les tendances à se complaire dans ce qui est vil s'estomperont graduellement. Il faut faire comprendre aux enfants qu'ici-bas ils ne sont que des stagiaires et leur permettre, grâce à cette éducation, de devenir des habitants des demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements. C'est pour les parents le devoir le plus sacré qu'ils aient à remplir.15 FC 139 2 Parents, cherchez à vous fixer à la campagne -- Aussi longtemps que Dieu me donnera la force de parler à notre communauté, je ne cesserai d'inviter les parents à quitter les villes et à se fixer à la campagne, où ils pourront acquérir un terrain pour le cultiver et recevoir du grand Livre de la Nature des leçons de pureté et de simplicité. Les trésors de la Nature sont les silencieux témoins du Seigneur, qu'il nous donne pour nous enseigner des vérités spirituelles. Ils nous parlent de l'amour de Dieu et nous dispensent la sagesse du grand Artiste et Maître. FC 139 3 J'aime les belles fleurs. Elles nous rappellent le jardin d'Eden, et nous orientent vers le pays béni dans lequel, si nous sommes fidèles, nous entrerons bientôt. Le Seigneur me fait découvrir les propriétés thérapeutiques des fleurs et des arbres.16 ------------------------Chapitre 22 -- Construire et meubler sa maison FC 141 1 Assurer l'aération, l'ensoleillement et une bonne irrigation -- Dans la construction des édifices publics ou privés, on devrait tout disposer de manière que le soleil et l'air y pénètrent suffisamment. Les églises et les salles d'école sont souvent défectueuses à cet égard. Le manque de ventilation explique l'assoupissement et la somnolence qui détruisent l'effet des meilleurs sermons et rendent la tâche des maîtres pénible et ingrate. FC 141 2 Autant que possible, les maisons d'habitation devraient être construites sur les hauteurs, sur un terrain bien irrigué et sec. ... Cette question est trop souvent considérée à la légère. Une mauvaise santé, de graves maladies et beaucoup de décès sont le résultat de l'humidité et de l'air vicié qui règnent dans les lieux en contrebas insuffisamment drainés. FC 141 3 Il est particulièrement important de prévoir pour nos maisons une bonne aération et un grand ensoleillement. Chaque pièce devrait avoir une abondance d'air pur et de lumière, mais tout particulièrement la chambre à coucher. Il ne faut pas dormir dans une pièce où l'air et le soleil n'ont pas libre accès chaque jour. Dans la plupart des cas, on pourvoira à des moyens de chauffage suffisants pour tempérer ou assainir la chambre par les temps froids ou humides. FC 141 4 La chambre d'ami devrait être aussi bien soignée que celles que l'on occupe tous les jours. Comme les autres, il faudrait qu'elle ait de l'air et du soleil, et soit équipée de moyens de chauffage pour chasser l'humidité qui s'accumule toujours dans une pièce que l'on n'occupe pas habituellement. Quiconque dort dans une chambre sans soleil, ou dans un lit qui n'a pas été parfaitement séché et aéré, expose sa santé et peut-être sa vie ... Ceux qui ont des personnes âgées à soigner doivent se souvenir qu'elles ont particulièrement besoin de chambres chaudes et confortables. La vigueur décline à mesure que les années s'écoulent, laissant moins de vitalité pour résister aux influences malsaines; c'est pourquoi il faut aux vieillards beaucoup de soleil et d'air pur.1 FC 142 1 Eviter les marécages -- Si nous voulons que la santé et le bonheur règnent dans nos maisons, plaçons celles-ci au-dessus des brouillards qui règnent dans les lieux en contrebas, et donnons libre entrée aux éléments vivifiants du grand air. Supprimons les lourds rideaux, ouvrons les fenêtres et les volets. Ne laissons aucune vigne grimpante, si belle soit-elle, faire de l'ombre aux fenêtres, et ne tolérons aucun arbre si près de la maison qu'il la prive de soleil. Celui-ci peut faner les tentures et les tapis, ternir les cadres et les tableaux, mais il mettra le rose de la santé sur les joues des enfants.2 FC 142 2 La cour entourant la maison -- Une cour agrémentée de quelques arbres et de massifs d'arbustes placés à une distance convenable de la maison exercera une heureuse influence sur la famille; un tel environnement, si on sait bien l'entretenir, ne saurait être préjudiciable à la santé. Mais des arbres et des arbustes touffus, qui enveloppent, en quelque sorte, la maison, rendent l'endroit plutôt malsain, car ils empêchent la libre circulation de l'air et forment un écran devant les rayons du soleil. Il en résulte une humidité qui pénètre la maison, en particulier pendant les saisons pluvieuses.3 FC 142 3 L'influence des beautés naturelles sur la famille -- Dieu aime ce qui est beau. Il a revêtu de beauté la terre et les cieux, et son oeil paternel prend plaisir à voir ses enfants se réjouir des choses qu'il a créées. Il désire que nous entourions nos maisons des charmes de la nature. FC 142 4 Presque tous ceux qui habitent la campagne, quelque pauvres qu'ils soient, pourraient avoir autour de leur maison une pelouse, l'ombre de quelques arbres, le parfum de quelques fleurs. Cela leur procurerait bien plus de bonheur qu'un luxe artificiel, et introduirait dans leur vie de famille une influence adoucissante et ennoblissante, entretenant en eux l'amour de la nature, attirant les membres de la famille plus près les uns des autres et plus près de Dieu.4 FC 143 1 Le mobilier de la maison doit être simple -- Nos habitudes artificielles nous privent de beaucoup de joie et de bénédictions: elles nous empêchent de vivre le plus utilement possible. Un ameublement recherché et coûteux n'est pas seulement un gaspillage d'argent, mais il exige aussi des soins multiples et cause des soucis constants. ... FC 143 2 Meublez votre maison d'objets simples, durables et pas trop lourds, qui puissent être entretenus facilement et remplacés à peu de frais. En exerçant votre goût, vous pourrez faire d'un humble foyer une demeure agréable et attrayante, si l'amour et la joie y règnent.5 FC 143 3 Un étalage superflu ne saurait apporter le bonheur. Cependant, plus l'aménagement d'une maison sera simple et ordonné, plus grand sera le bien-être qu'il procurera à ses occupants.6 FC 143 4 Eviter le snobisme -- La vie apporte déceptions et chagrins à bien des personnes qui se donnent inutilement de la peine: à force de vouloir imiter "ce qui se fait", elles s'encombrent d'activités inutiles. Leur esprit est constamment préoccupé de savoir comment elles pourront satisfaire les besoins qu'exigent l'orgueil et la soumission aux impératifs de la mode. ... FC 143 5 De l'argent, des soins et des efforts sont prodigués pour des choses qui, sans être absolument préjudiciables, ne sont pas nécessaires. Si tout cela était utilisé dans des buts plus élevés, la cause de Dieu progresserait considérablement. La plupart des gens soupirent après ce qu'ils considèrent comme les charmes de la vie, et pour les obtenir ils sacrifient leur santé, leurs forces et beaucoup d'argent. Un regrettable esprit de concurrence pousse les personnes d'une même classe à rivaliser dans l'étalage de leurs acquisitions en matière de vêtement et de mobilier. La véritable notion de "foyer" est dénaturée au point de ne plus signifier qu' "un ensemble de meubles et de décorations élégantes entouré de quatre murs"; ses occupants, eux, vivent dans une tension nerveuse continuelle pour satisfaire aux exigences de la mode dans les divers domaines de la vie.7 FC 144 1 Beaucoup sont malheureux dans leur vie familiale parce qu'ils veulent à tout prix sauver les apparences. Ils dépensent beaucoup d'argent et travaillent sans répit pour éblouir leurs relations dont ils recherchent les louanges et qui, en réalité, ne s'intéressent pas plus à eux qu'à leur richesse. Un objet après l'autre est considéré comme indispensable dans l'aménagement de la maison; on est ainsi poussé à faire des acquisitions très coûteuses qui, bien qu'agréables à la vue et propres à flatter la vanité et l'ambition, n'améliorent pas, en définitive, le confort familial. Tout cela a exigé de longs efforts et beaucoup de patience, et demandé un temps considérable qui aurait pu être consacré au service du Seigneur. FC 144 2 La précieuse grâce de Dieu passe au second plan, après des choses sans réelle importance. Bien des personnes, alors qu'elles accumulent ainsi des objets pour en retirer un certain plaisir, en arrivent à perdre leur faculté d'être heureux. Elles découvrent que tout ce qu'elles ont amassé ne leur apporte pas les satisfactions qu'elles en attendaient. Le labeur incessant -- et l'anxiété continuelle qui l'accompagne -- pour embellir le foyer en vue de susciter l'admiration des visiteurs et des étrangers, ne permet pas d'obtenir la compensation correspondant à la somme de temps et d'argent ainsi prodiguée. C'est là s'imposer le joug d'une servitude pénible à supporter.8 FC 144 3 Deux visites qui laissèrent une impression très différente -- Dans certaines familles, on a tendance à en faire trop. Certes, l'ordre et la propreté sont essentiels au confort, mais ces qualités ne devraient pas être portées à l'extrême pour faire de l'existence un esclavage et rendre malheureux les membres du foyer. Dans des maisons habitées par des personnes tout à fait dignes d'estime, on constate parfois, dans l'aménagement du mobilier et des objets, une minutie d'une rigidité telle que c'est aussi désagréable qu'un manque total d'ordre. Les convenances pénibles qui président à toute la maison s'opposent au vrai repos que chacun s'attend à trouver dans un foyer normal. FC 144 4 Lorsqu'on fait une courte visite à des amis très chers, il n'est pas agréable de s'apercevoir que le balai et le torchon sont sans cesse mis à contribution et que les moments de conversation amicale dont on se réjouissait d'avance sont employés par vos hôtes à ranger sans arrêt et à scruter les moindres recoins pour y découvrir quelque grain de poussière ou quelque toile d'araignée. Bien qu'ils le fassent avec discrétion, par égard pour vous, vous ressentez la pénible impression que votre présence revêt moins d'importance à leurs yeux que leur souci de propreté excessive. FC 145 1 Mais voici l'exemple d'une maison qui fait nettement contraste avec de tels foyers. Nous nous y sommes arrêtés l'été dernier [1876]. Pendant les quelques heures que nous avons passées dans ce foyer, nos hôtes n'ont pas effectué de travail inutile ou qui aurait pu être accompli à d'autres moments, mais tous ensemble nous avons employé notre temps d'une manière agréable et profitable, ce qui procura du repos à la fois à notre corps et à notre esprit. Bien que meublée sans excès, la maison était un modèle de confort. Toutes les pièces étaient bien éclairées et aérées, ... ce qui a beaucoup plus d'importance que les ornements coûteux. Le salon n'était pas meublé avec trop de recherche, au point de fatiguer la vue, mais d'une façon très harmonieuse. FC 145 2 Les chaises, de différents modèles, étaient très confortables et adaptées aux divers membres de la famille. Il y avait des fauteuils bas, à bascule, avec et sans coussins, des fauteuils hauts à dossier droit, des canapés spacieux, douillets et confortables. Tous, en choeur, semblaient dire: Venez, essayez-moi! Il y avait aussi des tables parsemées de livres et de journaux. Tout était net et attrayant, mais dépourvu de cette ordonnance rigide qui semble interdire aux visiteurs de toucher à aucun objet de peur de le déplacer. FC 145 3 Les propriétaires de cette agréable maison auraient eu les moyens de l'équiper et de l'orner d'une manière somptueuse, mais ils avaient eu la sagesse de choisir le confort plutôt que l'étalage. Rien, dans la maison, ne paraissait trop beau pour ne pas être utilisé, et on ne laissait pas les rideaux et les stores fermés sous prétexte d'empêcher les tapis de se faner et le mobilier de se ternir. La lumière du soleil et l'air, ces dons du ciel, tout comme le parfum des fleurs du jardin, avaient libre accès partout. La famille était, bien sûr, à l'image de cette maison, s'occupant de nous dans la joie, faisant l'impossible pour nous mettre à l'aise, sans que l'attention qu'elle nous prodiguait nous fît sentir que nous causions un certain dérangement. Nous avions vraiment l'impression d'avoir trouvé un endroit où nous reposer. C'était un foyer dans la pleine acception du terme.9 FC 146 1 Un principe à suivre en matière de décoration -- La rigueur austère dont nous avons parlé, et qui constitue un élément fort désagréable dans bien des maisons, ne cadre pas avec le plan général de la nature. Dieu n'a pas assigné aux fleurs des champs un cadre régulier, avec des limites précises, mais il les a disséminées comme des perles dans la verdure, et elles embellissent la terre par la variété de leurs formes et de leurs coloris. Les arbres de la forêt ne sont pas disposés dans un ordre régulier. FC 146 2 C'est un repos pour les yeux et l'esprit de s'attarder sur les scènes que leur offrent la nature, les forêts, les collines, les vallées, les cours d'eau; de savourer l'infinie diversité des formes et des couleurs, et l'harmonie avec laquelle le jardin de la nature est parsemé d'arbres, d'arbustes et de fleurs offrant un ravissant spectacle. Les enfants, les jeunes et les moins jeunes peuvent y trouver repos et plaisir. FC 146 3 Cette loi de la diversité peut, dans une certaine mesure, s'appliquer au foyer. Il faudrait introduire une harmonie de couleurs et une ordonnance générale dans le mobilier de la maison; mais le bon goût n'implique pas nécessairement que tous les meubles d'une pièce soient de la même forme, de la même matière. ... Au contraire, il est préférable pour l'oeil que la beauté de l'ensemble soit assurée par une certaine diversité. FC 146 4 Cependant, que la maison soit luxueuse ou modeste, pourvue d'un aménagement coûteux ou rudimentaire, le bonheur n'y régnera pas si les dispositions de ses occupants ne s'harmonisent pas avec la volonté divine. La joie doit rayonner dans toute la maison.10 FC 146 5 Ceux qui vivent effectivement dans la maison doivent occuper les pièces les mieux ensoleillées et les plus attrayantes, et disposer chaque jour du mobilier le plus confortable. De cette manière, le foyer sera agréable pour ses habitants et également pour les vrais amis qui s'intéressent à nous, ceux auxquels nous pouvons être de quelque utilité et qui peuvent nous faire du bien.11 FC 147 1 Veiller au confort et au bien-être des enfants -- La satisfaction et la joie des enfants au foyer ne nécessitent pas un cadre luxueux ni un mobilier coûteux, mais une affection profonde et des soins constants de la part des parents.12 FC 147 2 Quatre murs, un ameublement somptueux, des tapis de haute laine, des glaces luxueuses et des tableaux de valeur ne suffisent pas à faire un "foyer" là où manquent l'amour et la compréhension. Ce nom béni ne peut qualifier les fastueuses demeures où les joies de la vie familiale sont absentes. ... FC 147 3 En fait, dans de telles habitations, le confort et le bien-être des enfants sont les dernières choses auxquelles on pense. Ils sont négligés par la mère, dont le temps est presque totalement employé à sauvegarder les apparences et à satisfaire les exigences de la haute société. L'esprit des enfants ne se développe pas normalement; ils acquièrent de mauvaises habitudes et deviennent paresseux et insatisfaits. Ne trouvant aucun plaisir dans leur propre foyer, mais uniquement des restrictions désagréables, ils échappent dès que possible au cercle familial. N'étant plus freinés par l'influence et les conseils familiaux, ils ne tardent pas à se lancer dans le monde.13 FC 147 4 Ne leur dites pas, comme de nombreuses mères que j'ai entendues: "Il n'y a pas de place pour vous au salon. Ne vous asseyez donc pas sur le divan de satin damassé. Ne vous mettez pas non plus sur le canapé." Et lorsqu'ils vont dans une autre pièce: "Je ne tolérerai pas que vous fassiez du bruit ici." S'ils vont à la cuisine, la cuisinière leur dit: "Je ne veux pas que vous me dérangiez. Sortez d'ici et allez faire du tapage ailleurs; j'en ai assez, vous m'ennuyez!" Dans ces conditions, où iront-ils pour recevoir leur éducation? Dans la rue.14 FC 147 5 La bonté et l'amour valent mieux que le luxe -- Dans nos familles, il entre beaucoup trop de soucis et de fardeaux et trop peu de simplicité, de paix et de bonheur. On devrait beaucoup moins se préoccuper du qu'en dira-t-on et penser davantage aux membres du cercle familial. On devrait moins rechercher l'apparence et l'affectation qui s'expriment par des civilités mondaines, et cultiver surtout la tendresse, l'amour, la joie et la courtoisie chrétienne parmi les membres de la famille. Beaucoup doivent apprendre à faire du foyer un lieu attrayant et agréable. Des coeurs reconnaissants et des manifestations de bonté valent mieux que la richesse et le luxe, et si l'amour se trouve présent, le goût de la simplicité rendra le foyer heureux. FC 148 1 Jésus, notre Rédempteur, vécut sur la terre avec la dignité d'un roi; pourtant, il était doux et humble de coeur. Il était une lumière et une bénédiction pour chaque foyer parce qu'il y apportait la joie, l'espoir et le courage. Si seulement nous pouvions être satisfaits et cesser de convoiter, de nous démener pour acquérir des objets destinés à embellir nos maisons, alors que nous ne savons pas apprécier un esprit doux et paisible, auquel Dieu attribue plus de valeur qu'à des perles! La grâce de la simplicité, la bonté et l'affection sincère peuvent faire du foyer le plus humble un véritable paradis. Il vaut mieux supporter de bon coeur certains inconvénients que de se priver de la paix et de la joie.15 ------------------------Chapitre 23 -- Les enfants, une bénédiction FC 151 1 Dieu institua la famille -- Celui qui donna Eve pour compagne à Adam ... [voulait qu'] hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste.1 FC 151 2 Les enfants constituent l'héritage du Seigneur, et nous devrons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien. ... Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu'à ce qu'ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: "Me voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés..."2 FC 151 3 Une maison sans enfants est un désert. Les coeurs de ses occupants courent le danger de devenir égoïstes, de ne rechercher que leurs aises et de ne tenir compte que de leurs propres désirs et de leurs propres satisfactions. Ils cherchent à s'attirer la sympathie, alors qu'ils n'en ont pas à donner à autrui.3 FC 151 4 Conseils à un couple sans enfants -- L'égoïsme, qui se manifeste de diverses manières suivant les circonstances et les conditions de vie particulières à chaque individu, doit disparaître. Ce serait un avantage pour vous d'avoir des enfants, car vous seriez obligés de vous occuper d'eux, de les instruire et de leur servir d'exemple, ce qui vous amènerait à sortir de vous-mêmes. ... Lorsqu'une famille est composée de deux personnes, ce qui est votre cas, et qu'il ne s'y trouve par conséquent aucun enfant pour cultiver la patience, le pardon et l'amour véritable, il faut être constamment sur ses gardes pour empêcher que l'égoïsme n'impose sa loi. Autrement, un couple comme le vôtre finirait par devenir l'unique centre d'intérêt, absorbant toute votre attention, si bien que vous n'éprouveriez plus le besoin de vous occuper de vos semblables.4 FC 152 1 Beaucoup de gens tombent malades physiquement, mentalement et moralement parce que leur attention se porte presque exclusivement sur leur moi. Ils pourraient aisément échapper à cet état d'inertie s'ils s'entouraient d'êtres à l'esprit plus jeune et de tempéraments variés, et d'enfants doués d'une énergie infatigable.5 FC 152 2 L'éducation des enfants permet de développer de nobles traits de caractère -- Je porte un intérêt très affectueux à tous les enfants, car, dès mon jeune âge, j'ai eu à supporter de grandes souffrances. J'ai pris soin de nombreux enfants et j'ai toujours constaté que le fait de se mettre au niveau de leur simplicité me procurait d'abondantes bénédictions. ... FC 152 3 La sympathie, la patience et l'amour que requièrent les soins donnés aux enfants sont une grâce pour la famille. Ils amènent les personnes qui devraient se montrer plus joyeuses et moins agitées, à tempérer et maîtriser certains traits de leur caractère. La présence d'un enfant dans un foyer assouplit et affine. Un enfant élevé dans la crainte du Seigneur est une vraie bénédiction.6 FC 152 4 Les soins et l'affection que nous apportons à des enfants dont nous avons la charge effacent la dureté de notre caractère, éveillent en nous tendresse et sympathie, et exercent une heureuse influence sur le développement des éléments les plus nobles de notre nature.7 FC 152 5 L'influence d'un enfant sur Hénoc -- Après la naissance de son premier fils, Hénoc fit une plus riche expérience spirituelle; vivant en communion plus intime avec Dieu, il comprit mieux ses obligations et sa responsabilité. L'affection de son enfant et sa confiance entière en la protection paternelle, comme aussi sa propre tendresse pour ce premier-né, lui firent mieux sentir à la fois l'amour de Dieu, étonnant, infini, insondable, manifesté dans le don de son Fils, et la confiance que ses enfants peuvent lui accorder.8 FC 153 1 Un dépôt précieux -- Les enfants sont confiés à leurs parents comme un dépôt précieux, dont Dieu, un jour, leur demandera compte. Nous devrions accorder plus de temps, de soin et de prière à leur éducation. Ils ont davantage besoin d'une instruction de qualité. ... FC 153 2 Souvenez-vous que vos fils et vos filles figurent au nombre des jeunes membres de la famille divine. Dieu vous les a confiés afin que vous les formiez et les éduquiez pour le ciel. Vous aurez à lui rendre compte de la manière dont vous aurez géré ce dépôt sacré.9 ------------------------Chapitre 24 -- Dimension de la famille FC 154 1 Une grave erreur pour les mères, les enfants et la société -- Il y a des parents qui, sans se préoccuper de savoir s'ils pourront oui ou non pourvoir aux besoins d'une nombreuse famille, mettent au monde de nombreux enfants, dont le soin et l'instruction dépendent, bien sûr, totalement d'eux. ... C'est un grand mal, non seulement pour la mère, mais aussi pour les enfants et la société. ... FC 154 2 Les parents devraient toujours avoir en vue le bien futur de leurs enfants. Ils ne devraient pas être contraints d'employer tout leur temps à un travail épuisant pour subvenir aux nécessités de la vie.1 FC 154 3 Avant de songer à agrandir leur famille, ils devraient se demander si Dieu sera glorifié ou non par la naissance de ces enfants. Ils devraient d'abord chercher à glorifier Dieu par leur union dès le début et tout au long de leur vie conjugale.2 FC 154 4 Importance de l'état de santé de la mère -- En raison de la responsabilité qui repose sur les parents, ceux-ci devraient sérieusement se demander s'il est opportun pour eux d'avoir des enfants. L'état de santé de la mère lui permettra-t-il d'en prendre soin? Le père réunit-il les conditions nécessaires pour les doter de l'éducation et de l'instruction dont ils auront besoin? Combien on néglige de prendre en considération l'avenir des enfants! La préoccupation majeure est de satisfaire la passion et, de ce fait, on impose à l'épouse et à la mère des charges qui minent sa vitalité et affaiblissent ses facultés spirituelles. Son état de santé altéré, elle se trouve ainsi portée au découragement en se voyant entourée d'enfants dont elle ne peut s'occuper comme elle le devrait. Ne recevant pas l'enseignement requis, ces derniers vont grandir dans des conditions qui les entraîneront à déshonorer Dieu et à transmettre à d'autres les défauts de leur nature. C'est ainsi que se forme toute une multitude de personnes que Satan manie à sa guise.3 FC 155 1 Autres facteurs à considérer -- Dieu désire que les parents agissent et vivent comme des personnes raisonnables de manière à donner à chaque enfant une éducation convenable. La mère devrait disposer à la fois de force et de temps pour employer ses facultés mentales au service de ses enfants afin de les rendre aptes à vivre en compagnie des anges. Elle devrait avoir suffisamment de courage pour jouer loyalement son rôle auprès d'eux, inspirée par la crainte et l'amour de Dieu, afin qu'ils deviennent une source de bénédiction dans la famille et dans la société. FC 155 2 Le mari et père devrait réfléchir à tout cela pour que sa femme ne soit pas surchargée et, de ce fait, accablée par le découragement. Il fera en sorte qu'elle ne soit pas placée dans des conditions qui l'empêcheraient de prendre soin de ses nombreux enfants et de leur donner une éducation convenable.4 FC 155 3 Les parents devraient veiller à ne pas accroître leur famille à un rythme incompatible avec les possibilités qu'ils ont d'en prendre soin et de lui donner l'instruction adéquate. C'est d'ailleurs porter un grave préjudice à une mère que l'obliger à mettre au monde un enfant chaque année. Il en découle un affaiblissement, voire même la destruction de toute joie de vivre, pour aboutir parfois à un vrai désastre familial. Ces petits sont ainsi privés à la fois des soins, de l'instruction et du bonheur que les parents ont le devoir de leur procurer.5 FC 155 4 Conseils aux parents d'une famille nombreuse -- Vous devriez vous poser la question: "Est-ce que j'élève mes enfants pour qu'ils accroissent l'influence de la puissance des ténèbres et renforcent les rangs de son armée ou est-ce que je les forme pour le Christ?" FC 155 5 Si vous ne parvenez pas à les diriger et à modeler leur caractère de telle manière qu'ils répondent aux exigences de Dieu, alors, moins vous aurez d'enfants pour souffrir des lacunes de l'éducation que vous leur aurez donnée, mieux cela vaudra, à la fois pour eux, pour vous [ses] parents, et pour la société. A moins qu'ils ne puissent être éduqués et disciplinés dès leur enfance par une mère judicieuse et sage, intelligente et consciencieuse, qui les dirige dans la crainte du Seigneur, qui façonne leur caractère et le rende conforme au modèle de justice, c'est un péché d'en accroître le nombre. Dieu vous a gratifiés d'une raison, et il exige que vous vous en serviez.6 FC 156 1 Parents, puisque vous savez que votre manque de connaissance ne vous permet pas d'élever correctement vos enfants pour le service du Maître, pourquoi ne tirez-vous pas la leçon qui en découle? Pourquoi continuez-vous à mettre des enfants au monde pour grossir les rangs de l'armée de Satan? Dieu prend-il plaisir à un tel spectacle? Lorsque vous vous rendez compte qu'une nombreuse famille va considérablement entamer vos revenus, qu'elle va imposer de lourds fardeaux à la mère, et qu'entre toutes ces naissances, celle-ci ne disposera pas de temps pour s'adonner normalement à toutes les activités qui lui incombent, pourquoi ne songez-vous pas à ces résultats inéluctables? Chaque enfant qui naît affaiblit la vitalité de la maman, et si les parents n'usent pas de leur raison en ce domaine, quel espoir ont-ils -- eux et leurs enfants -- d'apprendre à se discipliner? Le Seigneur leur demande d'examiner ce problème à la lumière des réalités futures et éternelles.7 FC 156 2 Considérations d'ordre économique -- Les parents doivent étudier sérieusement le problème de l'avenir de leurs enfants. Ils n'ont pas le droit de mettre au monde des enfants qui deviendront un fardeau pour autrui. Ont-ils une situation leur permettant d'entretenir une famille qui, de ce fait, ne sera jamais en charge à quelqu'un d'autre? Si ce n'est pas le cas, ils commettent un crime en mettant au monde des enfants qui ne recevront ni les soins, ni la nourriture, ni le vêtement dont ils ont besoin.8 FC 156 3 Ce sont les gens les moins compétents en affaires, et les moins qualifiés pour s'en sortir dans la vie qui, généralement, remplissent leurs maisons de nombreux enfants, tandis que les personnes qui montrent des dispositions pour accroître leurs revenus n'ont généralement pas plus d'enfants qu'ils ne peuvent en élever. Ceux qui n'arrivent pas à assurer leur propre subsistance ne devraient pas avoir d'enfants.9 FC 157 1 Une cause éventuelle de problèmes pour l'église -- Bien des gens qui ont de la peine à vivre célibataires se décident à se marier et à élever une famille alors qu'ils savent fort bien qu'ils n'ont pas de quoi l'entretenir. Ce qui est pis encore, c'est qu'ils ne savent pas diriger une famille. Tout leur comportement se ressent de leurs habitudes de négligence et de mollesse. Ils ont peu de contrôle sur eux-mêmes et sont emportés, impatients et irritables. Quand de telles personnes deviennent adventistes, elles pensent qu'elles ont droit à l'assistance de leurs frères plus fortunés. Si l'on ne répond pas à leur attente, elles se plaignent de l'Eglise et l'accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui doit souffrir en pareil cas? L'oeuvre de Dieu doit-elle être sapée à la base et les caisses vidées pour subvenir à l'entretien de ces familles nombreuses? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en supporter les conséquences. D'une façon générale ils ne seront pas plus gênés qu'ils ne l'étaient avant de devenir des observateurs du sabbat.10 FC 157 2 Comment on peut restreindre l'action missionnaire -- Lorsqu'on se propose d'envoyer des missionnaires en pays lointains, il faudrait choisir des hommes qui savent pratiquer l'économie, qui n'ont pas la charge d'une nombreuse famille et qui, sachant qu'ils disposent de peu de temps pour accomplir une oeuvre considérable, ne chercheront pas à s'entourer d'une nombreuse progéniture; ils s'efforceront de se libérer au contraire le plus possible de tout ce qui tendrait à détourner leur esprit de leur tâche capitale. Si elle aime se dévouer et que rien ne l'en empêche, la femme, en se tenant aux côtés de son mari, peut être aussi efficace que lui-même. Dieu a accordé sa bénédiction aux femmes, afin qu'elles emploient leurs talents à sa gloire en lui gagnant le coeur de nombreux fils et filles. Mais beaucoup d'entre elles, qui pourraient accomplir un travail missionnaire considérable, doivent rester chez elles pour s'occuper des enfants. FC 157 3 Nous voulons des missionnaires qui soient des missionnaires dans la pleine acception de ce terme; qui renoncent à toute considération égoïste et donnent à la cause de Dieu la toute première place; qui ne travaillent qu'en vue de la gloire divine, se tiennent prêts, à tout instant, à aller où Dieu les appelle et à travailler dans n'importe quel domaine favorable à la diffusion de la vérité. Le champ missionnaire a besoin d'hommes dont les épouses aiment et craignent Dieu et qui sachent les seconder dans leurs activités. Beaucoup de missionnaires sont engagés alors qu'ils ont charge de famille; ils ne peuvent donc se vouer entièrement à leur travail. Leur esprit se trouve partagé. La femme et les enfants les détournent de leur activité et souvent même les empêchent d'entrer dans des champs qui les sollicitent, en les gagnant à l'idée qu'ils doivent rester près de leur famille.11 ------------------------Chapitre 25 -- Prendre soin des enfants nécessiteux FC 159 1 Les orphelins -- Plus d'un père qui est mort dans la foi, confiant en l'éternelle promesse de Dieu, a quitté ses bien-aimés pleinement assuré que le Seigneur prendrait soin d'eux. Et comment le Seigneur pourvoit-il aux besoins de ces affligés? Il n'accomplit pas un prodige en faisant tomber du ciel la manne, il n'envoie pas non plus des corbeaux pour leur apporter de la nourriture, mais il opère un miracle dans les coeurs en en chassant l'égoïsme et en ouvrant des sources de bienfaisance. Dieu éprouve l'amour de ceux qui se disent ses disciples en confiant à leur affectueuse sollicitude de pauvres orphelins. FC 159 2 Que ceux qui possèdent l'amour de Dieu, ouvrent leur coeur et leur foyer à ces enfants. ... FC 159 3 Un vaste champ d'activité s'offre à tous ceux qui veulent travailler pour le Maître en prenant soin de ces enfants et de ces jeunes qui ont été privés de la direction vigilante de parents et de la douce influence d'un foyer chrétien. Parmi eux, beaucoup ont hérité de mauvais traits de caractère et, si on les laisse grandir dans l'ignorance, ils auront des fréquentations qui risquent de les entraîner au vice et au crime. Ces jeunes qui ne donnent pas beaucoup d'espoir devraient être placés dans des conditions favorables à la formation d'un bon caractère afin qu'ils puissent devenir des fils et des filles de Dieu.1 FC 159 4 La responsabilité de l'Eglise -- L'Eglise doit s'occuper des orphelins; le Christ dit à ses disciples: Prenez soin de ces enfants défavorisés, amenez-les moi, et vous aurez votre récompense. Dans ce domaine, j'ai observé des manifestations d'un profond égoïsme. S'ils ne sont pas assurés de pouvoir tirer quelque avantage pour eux-mêmes en accueillant dans leur famille ceux qui n'ont pas de foyer, certains se détournent en disant: Non. Ils ignorent ou ne veulent pas savoir si ces enfants sont sauvés ou perdus. Ils considèrent que ce n'est pas leur affaire. Avec Caïn ils disent: "Suis-je le gardien de mon frère?" Ils ne veulent pas se déranger ou faire quelque sacrifice en faveur des orphelins, et c'est avec une complète indifférence qu'ils rejettent ces malheureux dans le monde, où se trouvent parfois des personnes mieux disposées à les recevoir que ne le sont ces soi-disant chrétiens. Au jour de l'Eternel, on demandera des comptes à ceux à qui la Providence a donné la possibilité d'exercer une action salvatrice. Mais ces chrétiens cherchent à s'excuser; ils refusent de s'engager dans une bonne oeuvre, à moins d'en tirer un profit personnel. Il m'a été montré que ceux qui repoussent ces occasions de faire le bien entendront Jésus leur dire: "Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites." Matthieu 25:45. Lire Ésaïe 58:5-11.2 FC 160 1 Un appel aux couples sans enfants -- Certaines personnes qui n'ont pas d'enfants devraient apprendre à aimer ceux des autres et à en prendre soin. Elles ne sont pas nécessairement appelées à travailler dans un champ missionnaire, mais elles peuvent être invitées à se rendre utiles dans la localité même où elles vivent. Au lieu d'accorder tant d'attention et de prodiguer tant d'affection à leurs animaux familiers -- et muets -- , qu'elles exercent plutôt leurs talents en faveur d'êtres humains qui doivent se préparer pour le ciel et éviter la perdition. Qu'elles s'occupent de petits enfants dont elles peuvent façonner les caractères d'après le modèle divin. Témoignez votre amour aux orphelins qui vous entourent. Au lieu de détourner votre coeur des membres de la famille humaine, cherchez à savoir combien de ces petits orphelins vous pouvez élever et instruire dans le Seigneur. Il y a une grande oeuvre à accomplir pour tous ceux qui désirent s'y vouer. En s'engageant dans cette activité chrétienne, l'église peut augmenter en nombre et s'enrichir spirituellement. Le salut des sans-logis est l'affaire de chacun.3 FC 160 2 Si ceux qui n'ont pas d'enfants, mais auxquels Dieu a confié des biens, cherchaient de tout leur coeur à se dévouer pour des orphelins qui ont besoin d'amour, de sympathie, de soins et de soutien matériel, ils seraient bien plus heureux qu'ils ne le sont actuellement. Aussi longtemps que les jeunes qui ne bénéficient pas des soins attentifs d'un père et de la tendresse affectueuse d'une mère se trouvent exposés aux influences corruptrices des derniers temps, il faut que quelqu'un remplace le père et la mère auprès de plusieurs d'entre eux. Efforcez-vous de leur témoigner de l'amour, de l'affection et de la bienveillance. Tous ceux qui prétendent croire en Dieu, dont ils attendent soin et protection, et qui espèrent en outre habiter un jour dans les demeures qu'il leur a préparées, devraient avoir conscience de la solennelle obligation d'être des amis pour ceux qui vivent dans la solitude morale, des pères pour les orphelins, des soutiens pour les veuves, et de se rendre utiles d'une façon ou d'une autre à l'humanité.4 FC 161 1 Les femmes de pasteur doivent-elles adopter des enfants? -- On a posé la question de savoir si une femme de pasteur devrait adopter des enfants. Voici ce que je puis répondre: si elle n'a ni disposition ni aptitude à faire du travail missionnaire en dehors de son foyer, et qu'elle pense qu'il est de son devoir d'adopter des orphelins, elle trouvera dans cette occupation l'occasion d'accomplir une bonne oeuvre. Mais que son choix se porte d'abord sur des enfants dont les parents étaient observateurs du sabbat. Dieu accordera sa bénédiction aux hommes et aux femmes qui, de tout leur coeur, décideront de partager leur foyer avec des orphelins. Mais si l'épouse du pasteur peut prendre une part dans un programme d'enseignement en faveur d'autrui, elle devrait consacrer ses facultés à Dieu dans ce domaine. Son devoir est de cultiver son intellect de manière à pouvoir seconder efficacement son mari dans la proclamation du message. La voie est ouverte à des femmes humbles et consacrées, revêtues de la grâce du Christ, pour qu'elles rendent visite aux nécessiteux et apportent la lumière aux âmes découragées. Elles peuvent relever ceux qui sont abattus en priant avec eux et en les conduisant vers le Christ. Ces femmes ne devraient pas employer leur temps et leurs forces uniquement en faveur de l'un de ces petits êtres privés de soutien qui réclament des attentions et des soins permanents. Elles ne devraient pas de propos délibéré se vouer à une telle tâche.5 FC 162 1 Des foyers pour les orphelins et les enfants abandonnés -- Dans la mesure de vos possibilités, offrez une famille à ceux qui n'en ont pas. Que chacun se tienne prêt à participer à une telle oeuvre. Le Seigneur a dit à Pierre: "Pais mes agneaux." Ce commandement s'adresse à nous; en ouvrant nos foyers aux orphelins, nous contribuons à son observation. Faisons en sorte que Jésus ne soit pas déçu de nous. FC 162 2 Accueillez ces enfants et présentez-les à Dieu comme une offrande de bonne odeur. Implorez sa bénédiction sur eux et efforcez-vous de les façonner et les éduquer conformément à l'ordre du Christ. Notre peuple est-il disposé à accepter ce dépôt sacré?6* FC 162 3 Une épreuve pour le peuple de Dieu -- Il y a quelques années, il m'a été montré que le peuple de Dieu sera mis à l'épreuve en ce qui concerne le problème de l'établissement de foyers pour ceux qui n'en ont pas et que de nombreuses personnes se trouveront sans famille parce qu'elles auront accepté le message de la vérité. L'opposition et la persécution priveront certains croyants de leur foyer, et ceux qui ont le bonheur d'en posséder un devront considérer comme un devoir d'en ouvrir toute grande la porte à ces infortunés. Il m'a été montré récemment que Dieu mettra tout spécialement son peuple à l'épreuve dans ce domaine. Le Christ s'est fait pauvre pour nous, afin que, par sa pauvreté, nous fussions enrichis. Par son sacrifice, il a préparé une demeure pour ceux qui sont étrangers et voyageurs dans ce monde, et qui aspirent à une meilleure patrie, une patrie céleste.7 ------------------------Chapitre 26 -- L'héritage que les parents laissent aux enfants FC 164 1 La loi de l'hérédité -- La condition physique et mentale des parents se perpétue dans leur descendance. Ce problème ne reçoit pas l'attention qu'il mérite. Lorsque le mode de vie des parents s'oppose aux lois physiques, le préjudice qui leur est causé se répercute sur les générations futures. ... FC 164 2 Grâce à la culture physique, mentale et morale, tous peuvent devenir des collaborateurs du Christ. Il dépend dans une grande mesure des parents que les enfants qu'ils mettent au monde constituent une bénédiction ou une malédiction.1 FC 164 3 Plus l'idéal des parents est noble, leurs facultés intellectuelles et spirituelles enrichies et leurs forces physiques développées, mieux leurs enfants sont armés pour la vie.2 FC 164 4 De nombreux parents sont d'une ignorance lamentable -- Ceux qui sont chargés de veiller au développement de l'âme et du corps des enfants créés à l'image de Dieu -- dont ils sont la propriété -- devraient ériger des barrières devant les convoitises charnelles qu'offre ce monde et qui sapent la santé physique et morale de milliers d'entre eux. En cherchant à remonter aux véritables causes des nombreux crimes qui se commettent à notre époque, nous découvririons qu'elles résident dans l'ignorance des parents qui ne s'intéressent pas à ce problème. A cause de cette ignorance, la santé et même la vie sont sacrifiées. Parents, si vous négligez de donner à vos enfants l'éducation que Dieu vous impose comme un devoir à leur égard, à la fois par le précepte et par l'exemple, vous devrez répondre devant lui des conséquences. Ces conséquences ne se limiteront pas à vos enfants uniquement, mais elles s'étendront aux générations futures. De même qu'un seul chardon toléré dans un champ prépare une moisson du même genre, ainsi, les péchés résultant de votre négligence amèneront la ruine chez tous ceux qui subiront leur influence directe.3 FC 165 1 Les méfaits de l'intempérance -- Une existence sacrifiée à la volupté et à l'usage du vin attise les passions, empoisonne le sang et provoque toutes sortes de maladies. Mais les méfaits ne s'arrêtent pas là. Les parents transmettent ces maladies à leurs descendants. En règle générale, tout homme intempérant qui a des enfants leur lègue ses passions et ses tendances mauvaises, ainsi que les maladies inhérentes à son sang échauffé et empoisonné. L'esprit de débauche, la maladie et la déficience mentale sont laissés comme un héritage maudit par le père à ses enfants et de génération en génération, ce qui entraîne dans le monde l'angoisse et la souffrance et apparaît comme une répétition de la chute originelle. ... FC 165 2 Et pourtant, les hommes et les femmes de notre époque vivent, avec une insouciance presque totale, dans les excès et l'ivrognerie, et léguent ainsi à la génération suivante une hérédité faite de maladie, de débilité mentale et de corruption morale.4 FC 165 3 Il faut redoubler de compréhension et de patience -- Les parents peuvent retrouver et étudier leur propre caractère dans leurs enfants. En découvrant leurs imperfections chez leurs fils et leurs filles, ils en tirent des leçons humiliantes. En s'efforçant de redresser et de corriger chez leurs enfants les tendances héréditaires au mal, les parents devraient redoubler de patience, de persévérance et d'amour.5 FC 165 4 Lorsqu'un enfant manifeste dans ses attitudes les traits de caractère défectueux hérités de ses parents, ceux-ci doivent-ils s'emporter devant cette répétition de leurs propres imperfections? Certainement pas! Qu'ils veillent plutôt sur leur comportement, évitant toute grossièreté et toute rudesse, de peur que ces défauts ne se manifestent à nouveau chez leurs enfants.6 FC 165 5 Dans vos rapports avec les enfants capricieux, montrez-vous aussi doux et patients que le Christ. N'oubliez jamais qu'ils ont reçu leur perversité comme un héritage de leur père et de leur mère. Soyez donc indulgents envers vos enfants qui portent ainsi en eux les traits de votre propre caractère.7 FC 166 1 Les parents doivent avoir une foi implicite dans la puissance du Christ pour transformer les tendances au mal qu'ils ont transmises à leurs enfants.8 FC 166 2 Parents, cultivez la patience. Fréquemment, vos négligences passées rendront vos efforts plus difficiles. Mais si vous avez confiance en Dieu, il vous donnera la force dont vous avez besoin. Agissez avec affection et sagesse envers vos enfants.9 ------------------------Chapitre 27 -- Un cercle sacré FC 169 1 Sainteté du cercle familial -- Il y a autour de chaque famille un cercle sacré qui doit être sauvegardé. Nul étranger n'a le droit d'y pénétrer. Le mari et la femme devraient s'appartenir réciproquement. La femme ne devrait avoir aucun secret qu'elle cache à son mari mais révèle à autrui; de même, le mari ne devrait cacher aucun secret à sa femme tout en le révélant à autrui. Le coeur de la femme devrait être une tombe où elle enfouit les fautes de son mari et, de même, le coeur du mari un tombeau où il ensevelit celles de sa femme. Aucun des conjoints ne devrait se permettre de s'amuser aux dépens des sentiments de l'autre. Jamais le mari et la femme ne devraient, de quelque façon que ce soit, se plaindre l'un de l'autre devant autrui, car il arrive souvent qu'en se permettant une plaisanterie légère parfaitement innocente en apparence, on s'engage dans des querelles entre époux et parfois même avec autrui. Il m'a été montré qu'un bouclier sacré doit protéger chaque famille.1 FC 169 2 Le cercle familial devrait être considéré comme un lieu sacré, une illustration du ciel, un miroir dans lequel nous nous réfléchissons nous-mêmes. Nous pouvons avoir des amis et des connaissances, mais ils ne doivent pas s'ingérer dans la vie du foyer. Il doit y exister un sens très prononcé de la propriété, destiné à favoriser l'impression d'aise, de quiétude et de confiance.2 FC 169 3 La langue, les oreilles et les yeux doivent être sanctifiés -- Les membres du cercle familial doivent prier afin que Dieu sanctifie leur langue, leurs oreilles, leurs yeux et leur organisme tout entier. Lorsque nous entrons en contact avec le mal, nous ne sommes pas obligés d'être terrassés par lui. Le Christ a fait en sorte que notre caractère puisse répandre l'odeur du bien. ... FC 170 1 Combien de personnes, dans le cercle familial, déshonorent le Christ et dénaturent son caractère! Combien d'entre elles négligent de manifester la patience, l'indulgence, le pardon et le véritable amour! Nombreux sont ceux qui ont leurs préférences et leurs aversions et qui se permettent de manifester leurs mauvaises dispositions plutôt que de refléter la volonté, les oeuvres et le caractère du Christ. La vie de Jésus est pleine de bonté et d'amour. Faisons-nous des progrès pour parvenir à sa nature divine?3 FC 170 2 Unité, amour et paix -- Que les parents fassent la promesse solennelle à Dieu, qu'ils déclarent aimer et suivre, de ne pas céder -- par sa grâce -- entre eux à la mésentente, mais de manifester dans leur vie et leur caractère l'esprit qu'ils souhaitent voir cultiver par leurs enfants.4 FC 170 3 Ils devraient s'efforcer d'empêcher que la discorde ne s'introduise dans le foyer, car c'est l'un des moyens dont Satan se sert pour marquer le caractère de son empreinte. S'ils recherchent ardemment l'unité dans leur foyer en appliquant les principes qui dirigeaient la vie du Christ, tout désaccord en sera éliminé, l'harmonie et l'amour s'y installeront. Parents et enfants participeront ainsi au don du Saint-Esprit.5 FC 170 4 Que le mari et la femme se rappellent qu'ils ont suffisamment de soucis pour ne pas permettre à des conflits de s'introduire dans leurs vies pour les ruiner. Ceux qui ouvrent leur porte aux dissensions, si minimes soient-elles, invitent Satan dans leur foyer. Les moindres bagatelles fournissent aux enfants l'occasion de constater l'existence de la discorde. Les agents du mal s'évertuent à pousser les parents et les enfants à se montrer déloyaux envers Dieu.6 FC 170 5 Quelles que soient les épreuves qui peuvent survenir dans la vie conjugale, le mari et la femme doivent rester enracinés dans l'amour de Dieu. Le Père doit considérer la mère de ses enfants comme celle à qui l'on doit bonté, tendresse et affection.7 FC 170 6 Le secret de l'unité familiale -- C'est le fait de vivre loin du Christ qui engendre la division et la discorde dans les familles et dans l'église. S'approcher du Christ, c'est s'approcher les uns des autres. Le secret de la véritable unité dans l'église et dans le foyer ne réside ni dans la diplomatie, ni dans une bonne gestion, ni dans un effort surhumain pour vaincre les difficultés -- bien que tous ces éléments aient leur rôle à jouer -- mais dans l'union avec le Christ. FC 171 1 Dessinez un cercle d'où vous ferez partir plusieurs lignes depuis la circonférence jusqu'au centre. Plus celles-ci s'approchent du centre, plus elles se rapprochent les unes des autres. FC 171 2 Il en est ainsi dans la vie chrétienne. Plus nous nous approchons du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres. Dieu se trouve glorifié lorsque son peuple est uni dans une action menée d'un commun accord.8 FC 171 3 S'aider mutuellement -- Le cercle familial est une société sacrée, où chacun doit jouer son rôle, en pratiquant l'entraide. Toute l'activité de la famille doit se dérouler dans la douceur, tels les divers rouages d'une machine bien réglée.9 FC 171 4 Chaque membre devrait prendre conscience du fait qu'il est personnellement responsable du rôle qu'il doit jouer pour assurer le confort, l'ordre et la bonne marche de la vie familiale. Nul ne devrait manifester d'animosité envers l'un ou l'autre des membres de la famille. Tous devraient s'engager à se faire du bien mutuellement en s'encourageant, en se témoignant de la gentillesse, un esprit de pardon et de la patience; en parlant calmement, avec douceur, en évitant toute confusion. Chacun devrait s'efforcer d'alléger les soucis de la mère. ... FC 171 5 Chaque membre de la famille doit comprendre exactement le rôle qu'il doit jouer en harmonie avec les autres membres. Tous, de l'enfant de six ans jusqu'aux plus âgés, devraient savoir qu'ils doivent porter leur part des fardeaux de la vie.10 FC 171 6 Une bonne résolution -- Je dois croître en grâce dans le foyer et partout où je me trouve, en vue de donner une puissance morale à toutes mes actions. A la maison, je dois veiller sur mon humeur, mes actions et mes paroles. Je dois consacrer du temps à ma culture personnelle, à ma formation selon les principes de la droiture. Je dois être un exemple pour autrui. Je dois méditer la Parole de Dieu "jour et nuit" (Psaumes 1:2) en vue de l'appliquer dans ma vie pratique. L'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu, est l'unique épée dont je puisse me servir sans danger.11 ------------------------Chapitre 28 -- La première école de l'enfant FC 173 1 Le plan originel de Dieu pour l'éducation -- Le système d'éducation établi en Eden avait pour centre la famille. Adam était le "fils de Dieu" (Luc 3:38), et c'est de leur Père que les enfants du Très-Haut recevaient l'instruction. Leur école était dans le sens le plus complet du terme une école de famille. FC 173 2 Dans le plan que l'Eternel conçut pour l'éducation de l'homme après la chute, le Christ est le représentant du Père, le lien entre Dieu et sa créature. Il est le grand Pédagogue de l'humanité. Il a voulu que les hommes et les femmes soient ses représentants. La famille était l'école, et les parents étaient les maîtres. FC 173 3 Cette éducation ayant pour centre la famille prévalait à l'époque des patriarches. Dans ces écoles, Dieu veillait à ce que les conditions nécessaires à la formation du caractère fussent les plus favorables. Ceux qui se séparaient de Dieu construisaient des villes, s'y groupaient et se laissaient aller au luxe et au vice qui font aujourd'hui l'orgueil et la malédiction du monde. Ceux qui, au contraire, se soumettaient à ses directions continuaient à réaliser le plan que Dieu avait conçu dès les origines. S'attachant aux principes divins, ils habitaient dans les champs et sur les collines, cultivaient la terre et gardaient les troupeaux. Dans cette vie libre et indépendante qui leur fournissait l'occasion de travailler, d'étudier et de méditer, ils apprenaient de Dieu et enseignaient à leurs enfants à sonder les oeuvres et les merveilles du Tout-Puissant. C'est cette méthode d'éducation que Dieu désirait établir en Israël.1 FC 174 1 Dans la vie courante, la famille était à la fois une école et une église, les parents étant les éducateurs dans les choses profanes et dans les choses sacrées.2 FC 174 2 Le cercle familial est une école -- Dans sa sagesse, le Seigneur a décrété que la famille constituerait le plus important des moyens d'éducation. C'est à la maison que l'éducation de l'enfant doit commencer. C'est sa première école. Ici, avec ses parents pour pédagogues, il doit apprendre les leçons qui le guideront tout au long de sa vie -- leçons de déférence, d'obéissance, de respect, de maîtrise de soi. Les influences éducatrices du foyer renferment une puissance indéniable pour le bien ou pour le mal. A bien des égards, elles agissent silencieusement et progressivement, mais lorsqu'elles s'exercent dans la bonne direction, elles deviennent une force d'une grande portée en faveur de la vérité et de la justice. Si l'enfant ne reçoit pas chez lui la formation adéquate, c'est Satan qui l'éduquera en se servant d'instruments de son choix. C'est dire à quel point est importante l'école du foyer!3 FC 174 3 Considérez le cercle familial comme une école de formation, où vous préparez vos enfants à l'accomplissement de leurs devoirs au foyer, dans la société et dans l'église.4 FC 174 4 L'éducation au foyer est d'une importance primordiale -- On admet et on déplore presque universellement le triste fait que l'éducation et la formation au foyer de la jeunesse actuelle ont été négligées.5 FC 174 5 Aucune sphère d'activité n'est plus importante que celle qui est confiée aux fondateurs et aux gardiens du foyer. Parmi les responsabilités qui incombent aux hommes, il n'en est pas qui entraînent des conséquences plus étendues et plus décisives que celles qui reposent sur les parents. FC 174 6 La jeunesse d'aujourd'hui détermine ce que sera la société de demain et l'avenir de nos enfants et de nos jeunes gens dépend de la famille où ils grandissent. La maladie, la misère et le crime dont souffre l'humanité proviennent en grande partie du manque d'éducation familiale. Si la vie de famille était pure et saine, si les enfants y étaient préparés aux responsabilités et aux dangers de la vie, quel changement ne verrait-on pas dans le monde!6 FC 175 1 Tout le reste est secondaire -- Chaque enfant qui entre dans ce monde est la propriété de Jésus-Christ et on devrait lui apprendre, par le précepte et par l'exemple, à aimer Dieu et à lui obéir. Mais la plupart des parents ont manqué à la mission que Dieu leur a confiée, négligeant d'instruire et de former leurs enfants, dès qu'ils sont en âge de comprendre, afin qu'ils puissent connaître et aimer le Christ. Par des efforts persévérants, les parents doivent veiller sur l'esprit sensible et influençable de leurs enfants et reléguer au second plan tout ce qui, dans la vie familiale, ne concerne pas directement le devoir essentiel que Dieu leur prescrit, à savoir: éduquer leurs enfants dans la dépendance et le conseil du Seigneur.7 FC 175 2 Les parents ne devraient pas se laisser dominer par le souci des affaires, les us et coutumes du monde et les exigences de la mode, au point de négliger leurs enfants dès le berceau et de ne pas leur donner la formation appropriée à mesure qu'ils grandissent.8 FC 175 3 Une des causes principales pour lesquelles le mal déferle sur le monde d'aujourd'hui est que les parents se laissent absorber par d'autres choses que celle qui est essentielle: de quelle manière se qualifier pour enseigner avec patience et bonté la voie du Seigneur à leurs enfants? Si le voile cachant les réalités pouvait être tiré, nous verrions qu'un très grand nombre d'enfants qui se sont égarés, ont été soustraits aux bonnes influences par suite de cette négligence. Parents, pouvez-vous vous permettre de faire la même expérience? Aucune activité ne devrait prendre à vos yeux une importance telle qu'elle vous empêche de consacrer à vos enfants tout le temps nécessaire pour leur faire comprendre ce que signifie obéir au Seigneur et avoir en lui une confiance implicite. ... FC 175 4 Quelle récompense viendra couronner vos efforts? Vous trouverez vos enfants marchant à vos côtés, désireux de s'engager et de coopérer avec vous dans la voie que vous leur montrez. Et vous verrez que votre action en sera facilitée.9 FC 175 5 Des éducateurs placés par Dieu dans l'école du foyer -- Les parents devraient se considérer dans un certain sens comme des instruments de Dieu, tel Abraham, pour apprendre à leurs enfants à marcher dans la voie du Seigneur. Mais ils doivent sonder les Ecritures avec sérieux pour savoir exactement où se trouve la voie du Seigneur et pouvoir l'indiquer à toute la famille. Le prophète Michée déclare (6: 8): "On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Eternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu." Pour devenir des éducateurs, les parents doivent d'abord être des élèves, recherchant la lumière dans les paroles divines et s'efforçant, par le précepte et par l'exemple, de la faire pénétrer dans l'éducation de leurs enfants.10 FC 176 1 D'après les instructions que Dieu m'a transmises, je sais que le mari et la femme doivent, au foyer, exercer tout à la fois les fonctions de prédicateurs, de médecins, d'infirmiers et d'éducateurs, s'efforçant d'unir les enfants à Dieu tout en se les attachant à eux-mêmes; ils doivent leur apprendre à éviter toute habitude qui, d'une manière ou d'une autre, porterait préjudice au corps et à son fonctionnement voulu par Dieu, et leur enseigner à prendre soin de leur organisme tout entier.11 FC 176 2 Dans cette oeuvre de formation, la mère doit jouer un rôle de tout premier plan; alors que d'autres devoirs importants et sérieux reposent sur le père, la mère, en raison de ses contacts constants avec ses enfants, en particulier pendant leurs premières années, doit être tout spécialement leur éducatrice et leur compagne. Elle devrait s'employer à leur enseigner l'ordre et la propreté, à développer en eux de bonnes habitudes et de bonnes dispositions, à les aider à devenir travailleurs, confiants en leurs possibilités et disposés à aider leurs semblables: en un mot, à vivre et agir comme s'ils se trouvaient constamment en présence de Dieu.12 FC 176 3 Les soeurs plus âgées peuvent exercer une puissante influence sur les membres plus jeunes de la famille. Ceux-ci, ayant constamment devant leurs yeux l'exemple des aînés, se laisseront plus volontiers guider par l'esprit d'imitation que par des préceptes souvent répétés. La soeur aînée devrait prendre conscience du devoir qui lui incombe, en tant que chrétienne, d'aider sa mère en prenant part à ses nombreux et pénibles fardeaux.13 FC 176 4 Les parents devraient se trouver le plus souvent possible chez eux, et, par le précepte et par l'exemple, enseigner à leurs enfants l'amour et la crainte de Dieu; leur apprendre à faire preuve d'intelligence, de sociabilité et d'affection; à se montrer travailleurs, économes et portés au renoncement. En leur témoignant à la maison de l'amour, de la compréhension et en les encourageant, les parents leur assurent un refuge solide et accueillant contre de nombreuses tentations du monde.14 FC 177 1 Préparation pour l'école d'église -- C'est dans l'école du foyer que nos garçons et nos filles se préparent à entrer dans l'école d'église. Les parents devraient constamment y penser et, en qualité d'éducateurs au foyer, consacrer toutes leurs facultés à Dieu, en vue de remplir leur mission noble et sacrée. Un enseignement suivi et fidèle reçu au foyer constitue pour les enfants la meilleure préparation pour entrer à l'école.15 FC 177 2 Primauté des ordres divins -- La Bible contient des directives pour tous, parents et enfants, un critère élevé et sacré dont nous ne pouvons nous éloigner. Les ordres de Dieu doivent avoir la première place. Que le père et la mère de famille ouvrent la Parole de Dieu devant celui qui sonde les coeurs et lui adressent cette requête: "Qu'est-ce que Dieu a dit?"16 FC 177 3 Apprenez à vos enfants à aimer la vérité parce que c'est la vérité, et parce qu'ils doivent être sanctifiés par elle et préparés à subir la grande épreuve qui décidera s'ils sont ou non qualifiés pour assumer une tâche plus élevée et devenir des membres de la famille royale, des fils et des filles du Roi des cieux.17 FC 177 4 Se préparer en vue du conflit à venir -- Satan rassemble ses troupes; sommes-nous préparés individuellement à affronter le terrible conflit qui est sur le point de se déchaîner? Préparons-nous nos enfants pour cette grande crise? Nous efforçons-nous, nous et nos familles, d'étudier la position de nos adversaires et leur stratégie de combat? Nos enfants ont-ils formé des habitudes de décision qui leur permettront d'être fermes, inébranlables dans leur attachement aux vrais principes et dans l'accomplissement de leur devoir? Je prie pour que tous nous comprenions les signes des temps et pour que, nous et nos enfants, nous nous préparions afin qu'au moment du combat, Dieu puisse être notre refuge et notre défense.18 ------------------------Chapitre 29 -- Une mission irremplaçable FC 179 1 Des responsabilités parentales que nul autre ne peut assumer -- Parents, vous portez des responsabilités que nul autre ne peut assumer. Votre vie durant, vous êtes tenus devant Dieu de marcher dans ses voies. ... Ceux qui font de la Parole de Dieu leur guide et qui comprennent à quel point leurs enfants dépendent d'eux pour la formation de leur caractère, s'efforceront de montrer un exemple que ces derniers auront intérêt à suivre pour leur sécurité.1 FC 179 2 Les parents sont responsables de la santé de leurs enfants, de la formation et du développement de leur caractère. Nulle autre personne ne devrait être chargée de cette mission. En devenant parents, vous acceptez le devoir de collaborer avec le Seigneur pour inculquer aux vôtres des principes sains.2 FC 179 3 Combien il est triste de constater que beaucoup rejettent la responsabilité que Dieu veut les voir assumer à l'égard de leurs enfants, et cherchent à en charger des personnes étrangères! Ils veulent que d'autres s'occupent d'eux et, de cette manière, ils se déchargent de tout souci dans ce domaine.3 FC 179 4 Nombreux sont ceux qui se plaignent des caprices de leurs enfants; ils ne devraient s'en prendre qu'à eux-mêmes. Qu'ils consultent la Bible pour savoir ce que Dieu exige d'eux en tant que parents et gardiens et qu'ils s'acquittent de leurs devoirs si longtemps négligés. Ils ont besoin de s'humilier eux-mêmes et de se repentir devant Dieu d'avoir négligé ses directives dans l'éducation de leurs enfants. Ils ont besoin de modifier leur manière d'agir et de se conformer strictement et consciencieusement à la Bible, leur guide et conseiller.4 FC 179 5 L'église ne peut seule assumer ces responsabilités -- Oh, si les jeunes et les enfants voulaient donner leurs coeurs au Christ! Quelle armée pourrait être ainsi formée pour en gagner d'autres à la justice! Mais les parents ne devraient pas laisser une telle charge à l'église seule.5 FC 180 1 Pas davantage le pasteur -- Vous confiez des devoirs immenses au pasteur et le rendez responsable du sort des âmes de vos enfants, alors que vous n'êtes pas conscients de vos propres responsabilités en tant que parents et éducateurs. ... Vos fils et vos filles sont pervertis par votre propre exemple et vos paroles inconséquentes. Or, en dépit de cette carence dans l'éducation familiale, vous attendez du pasteur qu'il pallie votre action quotidienne et qu'il parachève lui-même l'orientation de leurs coeurs et de leurs vies vers la vertu et la piété. Lorsqu'il a fait pour l'église tout ce qu'il a pu par ses avertissements constants et affectueux, ses exhortations à la discipline et ses ferventes prières pour la repentance et le salut des âmes; que, malgré tout il n'obtient pas le succès espéré, les parents l'accusent fréquemment de ce que leurs enfants ne se convertissent pas, alors que cette situation résulte peut-être de leur propre négligence. La responsabilité repose d'abord sur eux; mais sont-ils disposés à accomplir la mission que Dieu leur a confiée et à s'en acquitter avec fidélité? Vont-ils avancer toujours plus loin et plus haut, dans leur travail, s'efforçant humblement, avec patience et persévérance, d'atteindre eux-mêmes l'idéal élevé et d'entraîner leurs enfants avec eux?6 FC 180 2 De nombreux parents ne cherchent-ils pas à transférer leurs propres responsabilités à d'autres? Plusieurs d'entre eux ne pensent-ils pas que le pasteur devrait se charger de ce fardeau et s'efforcer d'amener leurs enfants à la conversion afin que le sceau de Dieu soit placé sur eux?7 FC 180 3 Pas non plus l'Ecole du Sabbat -- Ils [les parents] ont le privilège d'aider leurs enfants à acquérir cette connaissance qu'ils pourront emporter avec eux dans la vie future. Mais, pour certaines raisons, de nombreux parents n'aiment pas donner une instruction religieuse à leurs enfants. Ils se contentent de leur laisser glaner dans l'Ecole du Sabbat ce qu'ils devraient eux-mêmes leur apprendre au sujet de leur responsabilité devant Dieu. De tels parents ont besoin de comprendre que Dieu exige d'eux qu'ils éduquent, disciplinent et forment leurs enfants, en se souvenant toujours qu'ils contribuent à développer des caractères pour la vie présente et la vie à venir.8 FC 181 1 Ne vous reposez pas sur les animateurs de l'Ecole du Sabbat pour accomplir votre tâche, qui consiste à préparer vos enfants à marcher dans la voie qu'ils doivent suivre. L'Ecole du Sabbat est une grande bénédiction; elle peut vous aider dans votre travail, mais elle ne peut jamais se substituer à vous. Dieu a confié à tous les parents la responsabilité d'amener leurs enfants à Jésus et de leur apprendre à prier et à croire en la Parole de Dieu. FC 181 2 Dans l'éducation de vos enfants, ne laissez pas de côté les grandes vérités de la Bible, sous prétexte que l'Ecole du Sabbat et le pasteur se chargeront de ce devoir que vous négligez. La Bible n'est pas trop sacrée ni trop sublime pour ne pas être ouverte et étudiée avec soin chaque jour. Les vérités de la Parole de Dieu doivent être associées aux petites choses de la vie, qui ne sont des détails qu'en apparence. Si elles sont bien suivies, elles illumineront la vie de tous les jours, inciteront à l'obéissance et enseigneront les principes nécessaires à la formation d'un caractère droit.9 ------------------------Chapitre 30 -- Des liens à cultiver FC 182 1 Les parents doivent chercher à mieux connaître leurs enfants -- Il en est qui ne comprennent ni ne connaissent réellement leurs enfants. Un grand fossé sépare souvent les uns des autres. Si les parents voulaient connaître davantage les sentiments de leurs enfants et les engager à s'ouvrir à eux, ils auraient une influence bienfaisante.1 FC 182 2 Le père et la mère devraient travailler ensemble en parfaite harmonie et devenir les amis intimes de leurs enfants.2 FC 182 3 Il faudrait que les parents recherchent la meilleure manière de gagner l'amour et la confiance de leurs enfants, en vue de les conduire dans la bonne voie. Ils devraient faire resplendir le soleil de l'amour sur toute la famille.3 FC 182 4 Encouragements et éloges -- Les jeunes enfants aiment la compagnie et ont rarement plaisir à rester seuls. Ils sont avides d'affection et de tendresse, et pensent que ce qui leur plaît fait aussi plaisir à leur maman. Il est donc naturel pour eux d'aller à elle avec leurs petites joies et leurs petits chagrins. Aussi devrait-elle veiller à ne pas blesser leur coeur sensible en traitant avec indifférence des choses qui, insignifiantes à ses yeux, ont pour eux une grande importance. Sa compréhension et son acquiescement leur sont précieux. Un regard approbateur, une parole encourageante ou un éloge réchauffera leur coeur comme un rayon de soleil et suffira pour les rendre heureux toute la journée.4 FC 182 5 Les parents doivent être les confidents de leurs enfants -- Les parents devraient encourager leurs enfants à se confier à eux, à leur dire leurs peines, leurs petites épreuves et leurs ennuis quotidiens.5 FC 183 1 Instruisez-les avec douceur et sachez gagner leur affection. C'est un moment critique pour eux. Des influences agiront pour vous les arracher, mais vous devez en neutraliser les effets en apprenant à vos enfants à faire de vous leur confident auquel ils viendront dire leurs difficultés et leurs joies.6 FC 183 2 Les enfants seraient préservés de bien des maux s'ils avaient des contacts plus profonds avec leurs parents; ces derniers devraient les encourager à être ouverts et francs avec eux, à leur exposer leurs difficultés et, lorsqu'ils sont hésitants sur la conduite à suivre, à leur soumettre la question telle qu'ils l'envisagent et à leur demander leur avis. Qui, mieux que des parents pieux, peut voir et leur signaler les dangers qu'ils courent? Qui comprend aussi bien qu'eux le tempérament particulier de leurs enfants? La mère, qui a surveillé chacune des dispositions de l'esprit dès la tendre enfance et qui a ainsi une parfaite connaissance des facultés naturelles, est la mieux préparée pour conseiller son enfant. Qui peut dire aussi bien qu'elle -- avec l'aide du père -- quelles tendances de caractère il faut refréner ou faire disparaître?7 FC 183 3 "Je n'ai pas le temps" -- "Je n'ai pas le temps", dit le père; "Je n'ai pas de temps à consacrer à l'éducation de mes enfants, ni aux distractions sociales et familiales." Dans ces conditions, vous n'auriez pas dû vous embarrasser des responsabilités d'une famille. En refusant aux enfants le temps qui leur appartient de droit, vous les privez de l'éducation qu'ils devraient trouver auprès de vous. Puisque vous avez des enfants, vous avez une tâche à remplir, en collaboration avec votre épouse, dans la formation de leur caractère.8 FC 183 4 De nombreuses mères déclarent: "Je n'ai pas de temps à consacrer à mes enfants." Je vous en prie, passez donc moins de temps à vous occuper de votre toilette. Oubliez un peu les soins que vous donnez à votre apparence. Diminuez le nombre des invitations que vous faites et auxquelles vous répondez. Cessez de préparer une multitude de plats. Mais, de grâce, ne négligez jamais vos enfants. Qu'est-ce que la balle par rapport au grain? Ne permettez pas à quoi que ce soit de s'interposer entre vous et les intérêts essentiels de vos enfants.9 FC 184 1 Accablée de soucis, la mère se dit parfois qu'elle n'a ni le temps, ni la patience d'instruire ses enfants et de leur témoigner de l'amour et de la sympathie. Mais elle devrait se souvenir que s'ils ne trouvent pas dans la famille de quoi satisfaire leurs besoins d'affection et de compagnie, ils chercheront ailleurs, peut-être au détriment de leur esprit et de leur caractère.10 FC 184 2 Avec vos enfants dans le travail et dans les jeux -- Prenez quelques heures de vos loisirs pour les consacrer à vos enfants; associez-vous à leur travail et à leurs jeux, et gagnez ainsi leur confiance. Gagnez leur amitié et gardez-la.11 FC 184 3 Que les parents consacrent leurs soirées à leur famille. Lorsque les travaux de la journée sont terminés, laissez aussi de côté vos soucis et vos problèmes.12 FC 184 4 Conseils aux parents trop réservés et autoritaires -- Les parents et les maîtres courent le danger de trop commander et de faire la loi, alors qu'ils ne se mêlent pas assez à la vie de leurs enfants et de leurs élèves. Ils se tiennent trop souvent sur la réserve et font preuve d'une autorité froide et antipathique qui ne peut leur gagner les coeurs. S'ils rassemblaient les petits autour d'eux, leur témoignaient de l'amour, s'intéressaient à leurs efforts et à leurs jeux, et si parfois même ils vivaient comme des enfants au milieu d'autres enfants, ils feraient des heureux et gagneraient leur affection et leur confiance. Les enfants en arriveraient vite à aimer et à respecter l'autorité de leurs parents et de leurs maîtres.13 FC 184 5 Les relations préjudiciables aux liens familiaux -- Satan et ses armées font tous leurs efforts pour régner sur l'esprit des enfants. Soyez donc ouverts avec eux, montrez-leur votre tendresse chrétienne et votre amour; vous acquerrez ainsi une influence considérable sur eux et ils sentiront qu'ils peuvent se confier à vous sans réserve. Sachez les attirer par la douceur du foyer et de votre compagnie. Si vous agissez ainsi, ils n'auront pas tellement envie de rechercher au dehors le contact avec de jeunes camarades. ... A cause du mal qui règne dans le monde actuel, il devient nécessaire de bien surveiller les enfants; les parents devraient donc avoir le double souci de s'attacher leur coeur et de leur faire sentir qu'ils désirent les rendre heureux.14 FC 185 1 Les parents doivent chercher à connaître leurs enfants -- Nulle barrière de froideur et d'extrême réserve ne devrait pouvoir s'élever entre parents et enfants. Que les parents cherchent à connaître leurs enfants, qu'ils s'efforcent de comprendre leurs goûts et leurs dispositions, de pénétrer leurs sentiments et de les amener à se confier plus intimement. FC 185 2 Montrez-leur que vous les aimez et que vous êtes prêts à faire l'impossible pour les rendre heureux. Vos recommandations auront alors à leurs yeux une bien plus grande valeur. Dirigez-les avec douceur et tendresse, vous souvenant que "leurs anges dans les cieux voient continuellement la face du Père". Si vous voulez que ces messagers célestes accomplissent pour vos enfants l'oeuvre dont Dieu les a chargés, coopérez avec eux de toutes vos forces et par tous les moyens. FC 185 3 Elevés dans l'atmosphère saine et affectueuse d'un foyer digne de ce nom, les enfants n'éprouveront aucun désir de chercher ailleurs leurs plaisirs et leurs camarades. Le mal ne les attirera pas. L'esprit qui prévaut au foyer façonnera leur caractère; ils y formeront des habitudes et y acquerront des principes qui, lorsqu'ils auront quitté la maison et pris leur place dans le monde, constitueront pour eux un rempart contre la tentation.15 ------------------------Chapitre 31 -- L'amour procure la sécurité FC 186 1 Le pouvoir de l'amour -- L'amour possède un pouvoir merveilleux parce que divin. Si nous connaissions la réponse douce qui "calme la fureur"; l'amour qui "supporte tout" et qui est "plein de bonté", la charité qui "couvre une multitude de péchés" (Proverbes 15:1; 1 Corinthiens 13:4; 1 Pierre 4:8), de quelle puissance régénératrice nos vies ne seraient-elles pas gratifiées, et combien l'existence serait transformée! La terre deviendrait un avant-goût du ciel. FC 186 2 Ces leçons précieuses peuvent être enseignées si simplement que même les tout-petits peuvent les comprendre. Le coeur de l'enfant est tendre et facilement impressionnable; c'est pourquoi lorsque nous, qui sommes plus âgés, deviendrons "comme de petits enfants", lorsque nos coeurs auront appris la simplicité, la douceur et le tendre amour du Sauveur, il nous sera facile de toucher les coeurs de nos petits et de leur parler de ce ministère de guérison qu'est un ministère d'amour.1 FC 186 3 Aux yeux du monde, l'argent représente la puissance; mais du point de vue chrétien, c'est l'amour qui détient le pouvoir. Ce principe concerne aussi bien la force mentale que spirituelle. Le véritable amour est pleinement efficace pour faire le bien, il ne peut d'ailleurs faire que le bien. Il permet d'éviter la discorde et le malheur et procure le bonheur le plus authentique. La richesse est souvent une source de corruption et de destruction; la force est capable de faire le mal; mais la vérité et la bonté sont les caractéristiques de l'amour véritable.2 FC 186 4 L'amour, une plante qui doit être nourrie -- Le foyer doit être le centre de l'affection la plus pure et la plus élevée. La paix, l'harmonie, l'affection et le bonheur doivent être recherchés jour après jour jusqu'à ce qu'ils s'insèrent dans le coeur de tous ceux qui composent la famille. La plante de l'amour doit être soigneusement nourrie, sinon elle mourra. Tout bon principe doit être cuitivé si nous voulons qu'il se développe dans l'âme. Les choses que Satan sème dans le coeur -- envie, jalousie, suspicion, médisance, impatience, préjugé, égoïsme, convoitise, vanité -- doivent être déracinées. Si la présence de ces défauts est tolérée dans l'âme ils porteront des fruits qui contamineront bien des personnes. Combien cultivent des plantes vénéneuses qui détruisent les précieux fruits de l'amour et souillent l'âme!3 FC 187 1 Rappelez-vous votre enfance -- Ne traitez pas constamment vos enfants avec dureté, oubliant que ce sont des enfants et que vous l'avez été aussi. Ne vous attendez pas qu'ils soient parfaits et n'exigez pas d'eux qu'ils agissent comme des adultes, sinon vous vous fermerez la porte de leur coeur et vous les amènerez à l'ouvrir à de mauvaises influences, ce qui permettrait à d'autres de corrompre leurs jeunes esprits avant que vous ayez eu le temps de vous apercevoir du danger. ... FC 187 2 Les parents ne devraient pas oublier le temps de leur enfance, combien ils avaient besoin de tendresse et se sentaient malheureux quand on les réprimandait avec brusquerie. Il faudrait qu'ils redeviennent jeunes de sentiments et mettent leur esprit au niveau de celui de leurs enfants.4 FC 187 3 Ils [les enfants] ont besoin d'entendre des mots aimables et encourageants. Combien il est facile pour les mères de prononcer des paroles de bonté et d'affection qui pénétreront dans le coeur des petits comme un rayon de soleil, leur permettant d'oublier leurs chagrins!5 FC 187 4 Parents, manifestez de l'amour à l'égard de vos enfants: dès leur berceau, dans leur enfance et tout au long de leur jeunesse. Ne leur montrez pas un visage renfrogné, mais ayez toujours un air joyeux.6 FC 187 5 Gardez vos enfants dans une atmosphère agréable -- Lorsque les enfants ont de la peine, il faut s'efforcer de les consoler. Dans leur première enfance et jusqu'à leur maturité, ils ne reçoivent généralement pas l'attention qu'ils méritent. Il nous faut des mères qui sauront élever leurs enfants de telle manière que ceux-ci se considéreront tout naturellement comme faisant partie de la famille. La mère doit parler avec ses enfants de leurs espoirs et de leurs préoccupations. Que les parents se souviennent que leurs enfants doivent passer avant les étrangers pour les soins dont ils doivent être l'objet. Il faut les garder dans une atmosphère agréable, sous la direction de la mère.7 FC 188 1 Aidez vos enfants à remporter des victoires. ... Entourez-les d'une atmosphère d'amour. Vous parviendrez ainsi à vaincre leur tendance à l'entêtement.8 FC 188 2 Les enfants ont plus besoin d'affection que de nourriture -- De nombreuses mères négligent honteusement leur famille pour consacrer plus de temps à couvrir de garnitures inutiles les vêtements de leurs enfants. Alors que ces derniers sont fatigués et qu'ils ont vraiment besoin de leur mère, ils sont négligés ou bien on se contente de leur donner quelque chose à manger. Or, non seulement ils n'ont pas besoin de nourriture à ce moment-là, mais celle-ci leur fait du mal. Ce qu'il leur faut surtout, c'est recevoir des marques d'affection de leur mère. Chaque maman devrait prendre du temps pour offrir à ses enfants ces petits mots tendres si essentiels durant la petite enfance et même plus tard. De cette manière, leur coeur et leur bonheur seraient étroitement liés aux siens. Elle est pour ses enfants ce que Dieu est pour nous.9 FC 188 3 Les désirs raisonnables doivent être satisfaits -- Vous devriez toujours faire sentir à vos enfants que vous les aimez; que vous travaillez dans leur intérêt; que leur bonheur vous tient à coeur et que vous n'avez en vue que leur bien. Vous devriez leur faire plaisir chaque fois que vous pouvez raisonnablement le faire.10 FC 188 4 En dirigeant vos enfants, n'agissez jamais par impulsion. Efforcez-vous de concilier l'autorité et l'affection. Recherchez et cultivez tout ce qui est bon et aimable, et apprenez à vos enfants à désirer le souverain bien en leur faisant connaître le Christ. Tout en leur refusant les choses qui leur seraient nuisibles, montrez-leur que vous les aimez et que vous désirez leur bonheur. Plus ils se montrent désagréables, plus vous devriez vous efforcer de leur prouver que vous les aimez. Lorsqu'un enfant est convaincu que vous voulez le rendre heureux, l'amour fait tomber toutes les barrières. C'est le principe que le Sauveur applique dans ses rapports avec l'homme. C'est aussi le principe qui doit prévaloir dans l'Eglise.11 FC 189 1 L'amour doit s'exprimer -- Dans de nombreuses familles on n'entend guère exprimer des sentiments d'affection réciproque. Sans qu'il soit nécessaire de verser dans un certain sentimentalisme, il faut témoigner de l'amour et de la tendresse avec simplicité, pureté et dignité. Plusieurs se plaisent à entretenir la dureté de coeur et s'attachent, en paroles et en actions, à montrer leur caractère sous son aspect satanique. Une tendre affection devrait toujours être entretenue entre mari et femme, parents et enfants, frères et soeurs. Toute parole de colère devrait être réprimée, et on ne devrait pas sentir le moindre manque d'amour, même en apparence. C'est un devoir pour chaque membre de la famille d'être aimable et de parler avec bienveillance.12 FC 189 2 Cultivez la tendresse, l'affection et l'amour qui se manifestent par des paroles et des attentions pleines de délicatesse.13 FC 189 3 La meilleure façon d'apprendre aux enfants à honorer leurs parents est de leur fournir l'occasion de voir le père manifester des attentions délicates envers la mère, et la mère témoigner du respect et de la considération pour le père. C'est en constatant cet amour réciproque que les enfants sont amenés à observer le cinquième commandement et à suivre le conseil de l'apôtre: "Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur, car cela est juste." Ephésiens 6:1.14 FC 189 4 Les parents doivent refléter l'amour de Jésus -- Lorsque la mère a gagné la confiance de ses enfants et qu'elle leur a appris à l'aimer et à lui obéir, elle leur a enseigné la leçon primordiale de la vie chrétienne. Ils doivent aimer leur Sauveur, lui faire confiance et lui obéir comme ils aiment leurs parents, leur font confiance et leur obéissent. L'amour que le père ou la mère témoigne envers son enfant par les soins attentifs et la bonne éducation qu'il lui donne est un faible reflet de l'amour que Jésus manifeste à l'égard de son peuple fidèle.15 ------------------------Chapitre 32 -- Prendre soin du jardin du coeur FC 191 1 Les parents, jardiniers du coeur -- Le Seigneur a confié aux parents une oeuvre solennelle et sacrée. Ils doivent cultiver avec soin le terrain du coeur. Ils peuvent ainsi collaborer avec Dieu. Il attend d'eux qu'ils protègent et entretiennent consciencieusement le jardin du coeur de leurs enfants. Ils doivent y déposer la bonne semence et en extirper toutes les mauvaises herbes. Tout défaut de caractère et toute mauvaise tendance doivent être éliminés; car si l'on tolère leur présence, ils terniront la beauté du caractère.1 FC 191 2 Parents, votre propre maison est le premier champ dans lequel vous êtes appelés à travailler. Vos premiers soins doivent aller aux précieux plants du jardin de votre foyer. Votre mission consiste à veiller sur des âmes comme devant en rendre compte. Réfléchissez bien à votre rôle, à sa nature, à ses différents aspects et à ses conséquences.2 FC 191 3 Devant votre propre porte vous avez un petit coin de terrain dont vous devez prendre soin, et Dieu vous tient responsable de l'oeuvre qu'il vous a confiée.3 FC 191 4 Entretenir le jardin -- L'influence du monde en général pousse la jeunesse à suivre ses inclinations. Si elle est très indisciplinée au début, les parents disent qu'elle changera après un certain temps; que, lorsque les jeunes auront seize ou dix-huit ans, ils seront plus raisonnables, délaisseront leurs mauvaises habitudes et deviendront enfin des hommes et des femmes utiles. Quelle erreur! On permet à l'ennemi de semer l'ivraie pendant des années; on laisse les mauvais principes se développer et, dans la plupart des cas, tout le travail que l'on fait après dans ce terrain ne sert à rien. ... FC 191 5 Certains parents ont toléré que leurs enfants prennent de mauvaises habitudes qui laisseront des traces pendant la vie entière. Ils seront responsables de ce péché. Leurs enfants pourront prétendre être chrétiens, mais si la grâce n'opère pas spécialement dans leur coeur et ne réforme pas entièrement leur vie, ces anciennes habitudes se remarqueront toujours et on verra se manifester le caractère que les parents ont laissé se former.4 FC 192 1 On ne devrait pas admettre que les jeunes apprennent sans discernement le bien et le mal, dans l'idée qu'avec le temps le bien prédominera et que le mal perdra son influence. Le mal progressera en eux plus rapidement que le bien. Peut-être, après de nombreuses années, pourra-t-il être déraciné; mais qui oserait prendre un tel risque? Le temps est court. Il est plus facile et beaucoup plus sûr de mettre une semence bonne et saine dans les coeurs de vos enfants que de devoir arracher les mauvaises herbes par la suite. Les impressions produites sur l'esprit des jeunes sont difficiles à effacer. Combien il est alors important qu'elles soient de qualité, pour que les facultés particulièrement malléables des jeunes soient orientées dans la bonne direction.5 FC 192 2 Jeter la bonne semence et sarcler -- Dès les premières années de la vie de l'enfant, le terrain de son coeur devrait être soigneusement préparé à recevoir les ondées de la grâce divine. Ensuite, les semences de la vérité doivent être déposées avec précaution, puis le terrain convenablement sarclé. Et Dieu, qui récompense tout effort fait en son nom, déclenchera la germination; d'abord apparaîtra la tige, puis l'épi, enfin le grain achevé dans l'épi. FC 192 3 Trop souvent, par suite de la négligence coupable des parents, c'est Satan qui répand sa semence dans le coeur des enfants, préparant ainsi une moisson de tristesse et de honte. Le monde d'aujourd'hui est dépourvu de vraie bonté de coeur parce que les parents n'ont pas su garder leurs enfants au foyer. Ils n'ont pas réussi à les éloigner de la fréquentation de camarades insouciants et irréfléchis. De ce fait, les enfants se sont égarés dans le monde pour y propager des germes de mort.6 FC 192 4 Le grand travail de l'éducation -- celui qui consiste à extirper les mauvaises herbes inutiles et vénéneuses -- revêt une importance primordiale. Car, abandonnées à elles-mêmes, ces mauvaises herbes se développeront et réussiront à étouffer les plantes précieuses de la moralité et de la vérité.7 FC 193 1 Si un champ est laissé en friche, il produira certainement des plantes nuisibles qu'il sera difficile d'arracher. Il faut donc que le terrain soit bien préparé et les mauvaises herbes éliminées avant que les bonnes plantes puissent croître. La graine doit d'abord être déposée avec soin pour que les plantes puissent germer et se développer. Si les mères négligent de jeter la précieuse semence et s'attendent à récolter du bon grain, elles seront désappointées, car elles ne recueilleront que des ronces et des épines. Satan est constamment à l'affût, prêt à répandre des semences qui pousseront et donneront une abondante moisson conforme à son caractère diabolique.8 FC 193 2 Une vigilance permanente doit être exercée à l'égard de nos enfants. Par ses multiples stratagèmes, Satan commence son action sur leur tempérament et leur volonté dès leur naissance. Leur sécurité dépend de la sagesse et des soins vigilants des parents. Ceux-ci doivent lutter dans l'amour et la crainte du Seigneur pour prendre possession, alors qu'il en est temps, du jardin du coeur, y jeter la pure semence d'un esprit loyal, d'habitudes correctes inspirées par l'amour et la crainte de Dieu.9 FC 193 3 Cultiver la beauté naturelle -- Les parents et les maîtres devraient rechercher avec ardeur la sagesse que Jésus est toujours prêt à leur donner, car ils ont affaire à des esprits qui se trouvent dans la période la plus intéressante de leur développement, celle où ils sont le plus réceptifs. Ils devraient viser à cultiver les tendances et les facultés des jeunes, afin que ceux-ci, à chaque stade de leur vie, puissent refléter la beauté naturelle appropriée à cette période de leur existence, se développant progressivement comme le font les plantes et les fleurs dans nos jardins.10 ------------------------Chapitre 33 -- Dieu nous promet sa direction FC 195 1 Combien il est rassurant de savoir que l'on a un ami divin -- Votre Sauveur compatissant veille sur vous avec amour et sympathie, prêt à exaucer vos prières et à vous apporter l'aide nécessaire. Il connaît les préoccupations de tous les coeurs de mère et il est leur meilleur ami. Ses bras soutiennent en toutes circonstances la mère fidèle qui craint Dieu. Lorsqu'il était sur la terre, la sienne dut lutter contre la pauvreté et fut chargée de soucis, d'anxiétés et de perplexités; il sympathise avec toute chrétienne dans ses soucis et ses angoisses. Ce Sauveur qui fit un long voyage pour soulager le coeur angoissé d'une femme dont la fille était possédée d'un mauvais esprit saura entendre les prières d'une mère et bénira ses enfants. FC 195 2 Celui qui rendit à la veuve son fils unique que l'on se préparait à ensevelir est touché par la douleur de la mère affligée. Celui qui versa des larmes de sympathie sur la tombe de Lazare et rendit à Marthe et à Marie leur frère déjà enseveli; qui pardonna à Marie-Madeleine; qui se souvint de sa mère alors qu'il agonisait sur la croix; qui apparut aux femmes en pleurs et en fit les premières messagères de la bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité -- est encore aujourd'hui le meilleur ami de la femme et se déclare prêt à l'aider dans toutes les circonstances de la vie.1 FC 195 3 Nulle mission ne saurait égaler celle de la mère chrétienne. Elle accomplit sa tâche en ayant conscience de ce que signifie instruire et corriger ses enfants selon le Seigneur. Bien souvent, elle aura le sentiment que ses fardeaux sont trop lourds à porter. Mais alors, combien le privilège de pouvoir, par la prière, les confier au Sauveur compatissant lui paraîtra précieux! Elle peut les déposer à ses pieds et trouver auprès de lui la force qui la soutiendra et lui donnera l'entrain, l'espoir, le courage et la sagesse dans les heures les plus éprouvantes. Pour une maman chargée de soucis, il est réconfortant de savoir qu'elle possède un tel ami pour l'aider dans ses difficultés. Si seulement les mères voulaient s'approcher du Christ plus souvent et lui accorder une plus grande confiance, leurs fardeaux leur paraîtraient moins lourds et elles trouveraient le repos dont leur âme a besoin.2 FC 196 1 Le Dieu du ciel exauce vos prières -- Sans l'aide divine, il vous est impossible d'éduquer vos enfants comme vous le devez, car la nature déchue d'Adam cherche toujours à prendre le dessus. Le coeur doit être préparé à recevoir les principes de vérité, pour qu'ils s'enracinent dans l'âme et se développent par l'expérience de la vie.3 FC 196 2 Les parents doivent comprendre qu'en suivant les directives de Dieu dans l'éducation de leurs enfants, ils s'assureront l'aide du ciel. Ils en seront eux-mêmes, et largement, les bénéficiaires, car en enseignant, ils s'instruiront eux-mêmes. Leurs enfants remporteront des victoires grâce à la connaissance qu'ils auront acquise en marchant dans la voie du Seigneur. Ils seront capables de vaincre leurs tendances naturelles et héréditaires au mal.4 FC 196 3 Parents, travaillez-vous avec une énergie inlassable en faveur de vos enfants? Le Dieu du ciel prend note de votre sollicitude, de vos efforts sincères et de votre constante vigilance. Il entend vos prières. Avec patience et tendresse, éduquez vos enfants pour le Seigneur. Le ciel tout entier s'intéresse à votre tâche. ... Dieu s'associera à vous, couronnant de succès vos efforts.5 FC 196 4 Quand vous vous efforcerez d'exposer clairement les vérités du salut, et que vous dirigerez vos enfants vers le Christ comme vers leur Sauveur personnel, vous aurez des anges à vos côtés. Le Seigneur accordera aux parents cette grâce: réussir à intéresser leurs petits à la belle histoire de l'enfant de Bethléhem, qui est le seul espoir du monde.6 FC 197 5 Demandez et vous recevrez -- Pour s'acquitter de leur grande tâche, les parents doivent solliciter et recevoir l'aide divine. Même si leur nature, les habitudes et les manières qu'ils ont prises ne sont pas très heureuses; si les leçons qu'ils ont reçues au cours de leur enfance et de leur adolescence n'ont pas développé en eux un très bon caractère, ils ne doivent pas désespérer. Le pouvoir transformateur de Dieu peut changer les tendances héritées et acquises, car la religion de Jésus est de nature à élever l'âme. "Naître de nouveau" implique une transformation, une nouvelle naissance en Jésus.7 FC 197 1 Instruisons nos enfants selon les enseignements de la Parole. Si vous invoquez Dieu, il vous répondra. Il dira: Je suis là, que veux-tu que je fasse pour toi? Le ciel s'unit à la terre en vue de permettre à toute âme de remplir sa mission. Le Seigneur aime tous ces enfants. Il désire qu'en grandissant, ils comprennent leur haute mission.8 FC 197 2 Le Saint-Esprit servira de guide -- La mère devrait éprouver le besoin d'être guidée par le Saint-Esprit, afin d'acquérir elle-même une véritable expérience dans la soumission aux voies de Dieu et à sa volonté. Alors, par la grâce du Christ, elle peut devenir une éducatrice sage, douce et aimante.9 FC 197 3 Le Christ a fait tout ce qu'il fallait pour que tous les parents qui acceptent d'être dirigés par le Saint-Esprit reçoivent la force et la grâce d'être des éducateurs au sein du foyer. L'éducation et la discipline pratiquées à la maison exerceront une influence formatrice.10 FC 197 4 La puissance divine unie à l'effort humain -- Sans les efforts de l'homme, la puissance divine ne sert à rien. Dieu agira avec puissance lorsque les parents, acceptant sincèrement de dépendre de lui, prendront conscience de la responsabilité sacrée qui repose sur eux et s'efforceront de donner une bonne éducation à leurs enfants. Il coopérera avec ceux qui, consciencieusement et dans un esprit de prière, éduquent leurs enfants, travaillant ainsi à leur propre salut et au salut de ces derniers. Il produira en eux le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.11 FC 197 5 L'effort humain seul ne vous permettra pas d'aider vos enfants à améliorer leur caractère pour le ciel; mais, avec l'assistance divine, une oeuvre magnifique et sacrée peut être accomplie.12 FC 198 1 Lorsqu'en votre qualité de parents vous remplissez vos obligations par la puissance de Dieu, avec la ferme détermination de ne jamais relâcher vos efforts et de ne jamais faillir à votre devoir, dans votre lutte, pour faire de vos enfants ce que Dieu veut qu'ils soient, le Seigneur vous témoigne son approbation. Il sait que vous faites de votre mieux et il augmentera votre efficacité. Il fera lui-même la part de la tâche que le père et la mère ne peuvent accomplir. Aux efforts sages, patients, bien dirigés de la mère qui craint Dieu, s'ajoutent les siens. Parents, Dieu n'a pas l'intention de faire le travail qu'il vous a chargés d'accomplir dans votre foyer. Vous ne devez pas céder à l'indolence et devenir des serviteurs paresseux, si vous voulez que vos enfants soient protégés des dangers qui les menacent dans le monde.13 FC 198 2 Lorsque surviennent les épreuves, appuyez-vous sur Jésus -- Parents, réunissez en un faisceau les rayons de la lumière divine qui illuminent votre sentier. Marchez dans la lumière, puisque le Christ est la lumière. Si vous voulez contribuer au salut de vos enfants et vous maintenir au niveau élevé de la sainteté, les difficultés les plus éprouvantes surviendront. Mais ne lâchez pas prise. Cramponnez-vous à Jésus. Il dit: "Celui qui me prendra pour rempart, avec moi fera la paix, il fera la paix avec moi." Ésaïe 27:5 (TOB). Des difficultés apparaîtront. Vous rencontrerez des obstacles. Regardez constamment à Jésus. Lorsqu'un besoin urgent se fait sentir, demandez au Seigneur: "Que dois-je faire maintenant?"14 FC 198 3 Plus le combat est rude, plus les parents ont besoin de l'aide du Père céleste, et plus évidente sera la victoire remportée.15 FC 198 4 Agir avec foi -- Patiemment, avec amour, comme de loyaux dépositaires des multiples grâces du Christ, les parents doivent accomplir la tâche qui leur a été confiée. Il leur est demandé d'être trouvés fidèles. Tout doit être accompli par la foi. Ils doivent prier sans relâche pour que Dieu accorde sa grâce à leurs enfants. Ils ne doivent jamais, dans leur tâche, céder à la faiblesse, à l'impatience et à l'irritation. Ils doivent être étroitement unis à Dieu et à leurs enfants. Si les parents agissent avec patience et amour, s'efforçant sincèrement d'aider leurs enfants à atteindre l'idéal élevé de la pureté et de l'humilité, ils réussiront.16 ------------------------Chapitre 34 -- Position et responsabilités du père FC 203 1 Le rôle du mari -- Le foyer est une institution de Dieu, qui a voulu que le cercle de famille: le père, la mère et les enfants, prenne place en ce monde en tant que raison sociale.1 FC 203 2 La tâche de rendre le foyer heureux ne doit pas reposer uniquement sur la mère. Le père a un rôle important à jouer. Le mari est le soutien du foyer, celui dont l'affection profonde, fidèle et dévouée, rassemble les membres de la famille, mère et enfants, par les liens de l'union la plus solide.2 FC 203 3 L'expression "lien du foyer"* donne la vraie définition du rôle du mari. ... J'ai remarqué que bien peu de pères sont conscients de leurs responsabilités.3 FC 203 4 Celui qui est la tête du foyer -- Le mari étant le chef de la famille, il est normal que la mère s'attende à trouver en lui l'affection, la compréhension et l'aide nécessaire pour élever les enfants. Ces derniers sont à lui aussi bien qu'à elle, et leur bien-être le concerne. Quant à eux, ils cherchent en leur père un soutien et un guide. Que celui-ci ait donc une conception juste de la vie et qu'il sache choisir les influences et le voisinage dont s'entourera sa famille; par-dessus tout, qu'il agisse dans l'amour et la crainte de Dieu et selon les enseignements de sa Parole, afin de guider les pas des siens dans le droit chemin. ... FC 203 5 Le père devrait tout faire pour que le bonheur règne dans son foyer. Que ses soucis et ses difficultés, quelle qu'en soit la nature, ne viennent pas en troubler l'atmosphère. Lorsqu'il a fini son travail, qu'il rentre chez lui avec le sourire aux lèvres et des paroles aimables.4 FC 204 1 Le législateur et le prêtre -- Le père est véritablement l'axe de la famille. Il est le législateur qui représente, dans son seul comportement d'homme, les vertus les plus hautes: énergie, intégrité, honnêteté, patience, courage, diligence et sens pratique. Le père est, en quelque sorte, le prêtre du foyer, déposant sur l'autel de Dieu les sacrifices du matin et du soir. La femme et les enfants devraient être encouragés à s'unir à cette offrande et à participer aux chants de louange. Matin et soir le père, en tant que prêtre du foyer, devrait confesser à Dieu les péchés commis par lui-même et par ses enfants durant la journée: ceux dont il a connaissance, mais aussi les fautes secrètes, que seul l'oeil de Dieu a perçues. Cette règle, fidèlement observée par le père quand il est là, ou par la mère lorsqu'il est absent, est une source de bénédiction pour la famille.5 FC 204 2 Au sein de sa famille, le père représente le divin législateur. Il est le collaborateur de Dieu: il fait part des gracieuses volontés du Seigneur et transmet à ses enfants les principes d'intégrité qui les prépareront à acquérir un caractère pur et vertueux. Il aura nourri leur âme de ce qui pouvait les rendre capables d'obéir non seulement à leurs parents selon la chair, mais aussi à leur Père céleste.6 FC 204 3 Le père ne peut trahir sa mission. Il ne peut, sur aucun point, abdiquer son autorité paternelle.7 FC 204 4 Marcher avec Dieu -- Par une foi vécue, le père ... amènera ses enfants au trône de Dieu. Se défiant de sa propre force, il confie à Jésus son âme impuissante et se revêt de la force du Très-Haut. Frères, priez à la maison, dans votre famille, soir et matin; priez avec ferveur dans le secret; et, lorsque vous êtes absorbés par votre travail quotidien, élevez vos âmes vers Dieu dans la prière. C'est ainsi qu'Hénoc marchait avec Dieu. La prière fervente et silencieuse de l'âme montera comme l'encens jusqu'au trône de grâce et sera tout aussi agréable à Dieu que si elle avait été offerte dans le sanctuaire. Pour tous ceux qui le cherchent, le Christ est une aide précieuse lorsque le besoin s'en fait sentir. Ils seront forts au jour de l'épreuve.8 FC 205 1 La maturité nécessaire -- Un père ne doit pas être comme un enfant qui n'agit que par instinct. Il est lié à sa famille par des liens sacrés.9 FC 205 2 La qualité de son influence dans le foyer sera déterminée par la connaissance du vrai Dieu et de Jésus-Christ qu'il a envoyé. Paul a dit: "Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant." 1 Corinthiens 13:11. Le père doit se tenir à la tête de sa famille, non comme un garçon indiscipliné, qui aurait grandi trop vite, mais comme un homme au caractère viril, capable de maîtriser ses passions. Il doit acquérir de bonnes habitudes morales. Sa conduite dans la vie du foyer doit être dirigée par les principes purs de la Parole de Dieu. Il atteindra alors la stature parfaite de l'homme en Jésus-Christ.10 FC 205 3 Soumettre à Dieu sa volonté -- A celui qui est mari et père, je voudrais dire: Faites en sorte que votre âme baigne dans une atmosphère pure et sainte. ... Chaque jour vous devez apprendre quelque chose du Christ. Vous ne devez jamais manifester un esprit tyrannique au sein du foyer. L'homme qui agit ainsi se fait le complice des agents de Satan. Que votre volonté soit soumise à celle de Dieu. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour rendre la vie de votre femme agréable et heureuse. FC 205 4 Prenez la Parole de Dieu pour conseillère, et vivez ses enseignements dans votre foyer. Vous les vivrez alors aussi à l'église et, même sur votre lieu de travail, vous ne vous en départirez pas. Les principes célestes ennobliront la conduite de toutes vos affaires. Les anges de Dieu collaboreront avec vous et vous aideront à révéler le Christ au monde.11 FC 205 5 Prière convenant à un mari emporté -- Ne permettez pas à vos soucis professionnels d'assombrir votre vie familiale. Si vous perdez patience et cessez de témoigner gentillesse et amour dès que quelque chose, même sans importance, survient de façon légèrement contraire à ce que vous auriez souhaité, vous montrez par là que vous n'avez pas choisi pour compagnon celui qui vous a tant aimé qu'il a donné sa vie pour vous, afin que vous soyez un avec lui. FC 206 1 Dans la vie de tous les jours vous aurez de mauvaises surprises, des désagréments et des tentations. Que dit la Parole?: "Résistez au diable", en vous appuyant résolument sur Dieu, "et il [Satan] fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous." Jacques 4:7, 8. "Celui qui me prendra pour rempart avec moi fera la paix, il fera la paix avec moi." Ésaïe 27:5 (TOB). Regardez à Jésus en tout temps et en tout lieu, faisant monter la prière silencieuse d'un coeur sincère, afin de savoir comment accomplir sa volonté. Alors, quand l'ennemi surgira comme un fleuve, l'Esprit du Seigneur élèvera devant vous sa bannière contre lui. Lorsque vous êtes sur le point de céder, de perdre la patience et la maîtrise de vous-même, d'être dur et agressif, de vous poser en accusateur et en juge, le moment est venu pour vous d'adresser au ciel cette prière: "Aide-moi, ô Dieu, à résister à la tentation, à chasser de mon coeur toute amertume, toute colère et toute médisance. Donne-moi ta douceur, ton humilité, ta patience et ton amour. Ne permets pas que je déshonore mon Rédempteur, que je me méprenne sur les paroles et les intentions de mon épouse, de mes enfants, de mes frères et soeurs dans la foi. Aide-moi à être bon, sensible, compatissant et clément. Aide-moi à être vraiment le lien de la famille et à refléter le caractère du Christ."12 FC 206 2 Exercez l'autorité avec humilité -- Le fait de se targuer constamment de sa position de chef de famille n'est pas une marque de virilité pour un mari. De l'entendre faire appel aux Ecritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu'on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu'elle agisse selon ses plans, comme s'ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le chef de l'Eglise et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L'autorité du Christ s'exerce dans la sagesse, l'amour et la douceur; c'est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le grand Chef de l'Eglise.13 ------------------------Chapitre 35 -- Partager les fardeaux FC 208 1 Le père ne peut abdiquer son autorité -- Les devoirs du père envers ses enfants ne peuvent être transférés sur la mère. Si elle accomplit sa propre tâche, son fardeau est suffisamment lourd à porter. Ce n'est qu'en agissant à l'unisson que le père et la mère peuvent mener à bien la tâche que le Seigneur leur a confiée.1 FC 208 2 Le père ne devrait pas se démettre de sa participation à l'éducation de ses enfants pour cette vie et pour l'éternité. Il doit assumer sa part de responsabilités. Il y a obligation pour le père comme pour la mère. Les parents doivent se témoigner amour et respect mutuels s'ils veulent voir ces qualités se développer chez leurs enfants.2 FC 208 3 Le père devrait encourager et soutenir la mère dans sa tâche par des attitudes et des paroles empreintes de tendresse.3 FC 208 4 Essayez d'aider votre femme dans les difficultés qu'elle rencontre. Veillez à la manière dont vous parlez; faites preuve, dans votre façon d'agir, de délicatesse, de courtoisie et d'amabilité, et vous serez récompensé.4 FC 208 5 Les marques de tendresse allègent le fardeau de la mère de famille -- Quels que soient ses responsabilités et ses soucis, que le père garde dans l'intimité du foyer la même attitude souriante et le même ton aimable qu'envers les visiteurs et les étrangers rencontrés au cours de la journée. Que la femme sente qu'elle peut se reposer sur la grande affection de son mari -- qu'il la soutiendra, la raffermira et l'aidera à porter ses soucis et ses peines, que son influence la stimulera -- et le poids de son fardeau sera diminué de moitié. Les enfants ne sont-ils pas à lui aussi bien qu'à elle?5 FC 209 1 L'épouse peut garder pour elle les soucis qu'elle risque de considérer comme plus importants que d'aider son mari à porter sa part de responsabilités; et il en va de même du mari. Les marques de tendresse sont importantes. Le mari a parfois tendance à se sentir libre de sortir et de rentrer comme un pensionnaire plutôt que comme le chef de la famille.6 FC 209 2 Les tâches domestiques sont sacrées et importantes; cependant, elles sont souvent d'une fastidieuse monotonie. Les soins et les soucis innombrables deviennent pénibles sans le changement procuré par le repos et quelque agréable distraction que le père et mari a souvent ... la possibilité d'offrir à sa femme s'il choisit -- ou seulement s'il juge nécessaire ou souhaitable de le faire. La vie d'une mère dans son humble tâche quotidienne est faite de sacrifices constants, plus pénibles à supporter si le mari ne fait pas cas des difficultés de sa situation et ne lui apporte pas son aide.7 FC 209 3 Avoir des égards pour la fragilité féminine -- Le mari devrait manifester un grand intérêt envers sa famille. Compte tenu de la délicatesse propre à la femme, il doit faire preuve d'une tendresse particulière à son égard. Ainsi, il pourra la préserver de bien des maladies. Des paroles aimables et encourageantes s'avèreront plus efficaces que bien des médicaments; elles la soutiendront dans les moments de lassitude et d'abattement; le bonheur et le rayon de soleil apportés au sein du foyer par des actes et des paroles empreints d'amour paieront cet effort au centuple. Le mari devrait se rappeler que la plupart des soucis inhérents à l'éducation des enfants reposent sur la mère, qu'elle a beaucoup à faire pour former leur caractère. Cela devrait le pousser à lui manifester de la tendresse et à prendre soin d'alléger ses fardeaux. Il devrait l'encourager à se reposer sur sa profonde affection et à diriger son esprit vers le ciel, là où résident la force, la paix et le repos pour ceux qui sont fatigués. Il ne devrait pas rentrer chez lui avec un visage renfrogné, mais sa présence devrait être comme un rayon de soleil au sein du foyer; il lui faudrait inciter sa femme à regarder à Dieu et à croire en lui. Ensemble, ils peuvent se réclamer de ses promesses et faire descendre ses riches bénédictions sur leur famille.8 FC 210 1 Diriger les siens avec douceur -- Plus d'un mari pourrait tirer une leçon utile de la sollicitude manifestée par le patriarche Jacob, ce berger consciencieux, qui, appelé à entreprendre un voyage rapide et difficile, déclara: "Les enfants sont délicats; j'ai à ménager les brebis et les vaches qui allaitent; si l'on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait... Je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants." FC 210 2 Dans le sentier pénible de la vie, que le père de famille, lui aussi, "avance lentement", à la mesure des forces et de l'endurance de sa compagne de voyage. Au milieu d'un monde qui se lance dans une poursuite avide des richesses ou du pouvoir, qu'il apprenne à "ralentir la marche" pour réconforter et seconder celle qui doit se tenir à ses côtés. ... FC 210 3 Que le mari entoure sa femme de tendresse et d'une affection inaltérable. S'il veut la voir joyeuse et forte, tel un rayon de soleil dans sa maison, il faut qu'il l'aide dans sa tâche. La bonté et la prévenance qu'il lui témoignera seront pour elle un précieux encouragement, et le bonheur qu'il lui procurera communiquera paix et joie à son propre coeur. ... FC 210 4 Si la future maman est privée des soins et du confort qu'exige son état, si le surmenage, l'anxiété et la tristesse épuisent ses forces, ses enfants seront privés de la vitalité, de la souplesse mentale et des dispositions joyeuses qu'ils devraient hériter. Il vaudra beaucoup mieux lui procurer une existence heureuse et la mettre à l'abri du besoin. Qu'on lui évite le travail pénible et les soucis déprimants, afin que ses enfants aient une bonne constitution et fassent leur chemin dans la vie, grâce à leur énergie personnelle.9 ------------------------Chapitre 36 -- Un véritable ami pour ses enfants FC 211 1 Passez du temps avec les enfants -- La plupart des pères négligent de précieuses occasions d'attirer à eux et de gagner l'attachement de leurs enfants. Lorsqu'ils rentrent de leur travail, ils devraient considérer les moments passés avec leurs enfants comme une agréable diversion.1 FC 211 2 Les pères devraient se départir de leur fausse dignité, renoncer à certains passe-temps futiles, afin de se mêler à leurs enfants, considérant avec bienveillance leurs petits problèmes en les attirant à eux par les liens sacrés de l'amour, et en exerçant sur leurs esprits malléables une influence telle que leurs conseils seront considérés comme sacrés.2 FC 211 3 Intéressez-vous tout spécialement aux garçons -- Le père qui a des garçons devrait être très proche de ses fils. Qu'il les fasse profiter de sa grande expérience et leur parle avec une tendresse et une simplicité telles qu'il s'attache leur coeur. Il devrait leur faire comprendre qu'il a constamment en vue leur intérêt et leur bonheur.3 FC 211 4 Celui qui a une famille avec des garçons doit comprendre que, quelle que soit sa vocation, il n'a pas le droit de négliger les âmes dont il a la charge. En permettant qu'ils viennent au monde, il a pris la responsabilité devant Dieu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les préserver des fréquentations mondaines et des mauvais camarades. Il ne devrait pas laisser entièrement à la mère le soin de ses fils turbulents. C'est une charge trop lourde pour elle. Il doit arranger les choses au mieux de leurs intérêts respectifs. Il peut être très pénible pour la mère de toujours se maîtriser et d'agir avec sagesse dans l'éducation de ses enfants. Dans ce cas, ce serait au père de porter la plus grande part du fardeau. Il devrait s'efforcer de faire tout son possible pour le salut de ses enfants.4 FC 212 1 Apprenez aux enfants à se rendre utiles -- Le père, en tant que chef de sa propre maison, devrait savoir comment il peut apprendre à ses enfants à se rendre utiles. C'est là sa tâche principale, qui prévaut sur toutes les autres. Dans les premières années de la vie, la formation du caractère dépend surtout de la mère; mais elle devrait toujours sentir qu'elle peut compter sur la coopération du père. S'il est pris par un travail qui lui interdit totalement de s'occuper de sa famille, il faudrait qu'il cherche un autre emploi, qui ne l'empêchera pas de consacrer du temps à ses enfants. S'il les néglige, il est infidèle à la mission que Dieu lui a confiée. FC 212 2 Le père peut exercer sur ses enfants une influence qui sera plus forte que les tentations du monde. Il devrait étudier les dispositions et le caractère de chacun des membres de sa petite famille, afin de comprendre leurs besoins et les dangers auxquels ils sont exposés, et d'être ainsi à même de réprimer le mal et d'encourager le bien.5 FC 212 3 Quel que soit le métier qu'il exerce, celui-ci n'a pas une importance telle qu'il justifie la négligence des devoirs qui incombent au père: instruire et éduquer ses enfants dans les voies du Seigneur.6 FC 212 4 Apprenez à connaître leurs différences de caractère -- Le père ne devrait pas être absorbé par sa vie professionnelle ou par les études au point de ne pas prendre le temps de connaître le caractère et les besoins de ses enfants. Il devrait envisager les différents moyens par lesquels il peut les occuper utilement en leur confiant des tâches qui conviennent à leurs dispositions particulières.7 FC 212 5 Pères, passez le plus de temps possible avec vos enfants. Essayez de vous familiariser avec leurs différents caractères, afin de pouvoir les éduquer en harmonie avec la Parole de Dieu. Aucun mot de découragement ne devrait jamais franchir vos lèvres. N'assombrissez pas votre foyer. Soyez compréhensifs, aimables et affectueux envers vos enfants, sans être indulgents à l'excès. Laissez-les supporter leurs petites contrariétés, comme tout le monde doit le faire. Ne les encouragez pas à venir se plaindre à vous les uns des autres. Apprenez-leur à s'accepter mutuellement et tâchez de maintenir la confiance et le respect réciproques.8 FC 213 1 Associez-vous à eux dans leurs travaux et leurs jeux -- Pères, ... joignez l'autorité à l'affection, et à la fermeté la bienveillance et la sympathie. Consacrez-leur quelques-unes de vos heures de loisirs; apprenez à les connaître toujours mieux, participez à leurs travaux et à leurs jeux. Gagnez leur confiance, leur amitié, particulièrement celle de vos fils. C'est ainsi que vous exercerez sur eux une heureuse influence.9 FC 213 2 Enseignez-leur des leçons tirées de la nature -- Que le père s'efforce d'alléger les tâches de la mère. ... Qu'il attire l'attention de ses enfants sur les jolies fleurs, les arbres majestueux, dont les nombreuses feuilles racontent l'oeuvre et l'amour de Dieu. Il devrait leur enseigner que le Dieu qui a créé toutes ces choses aime ce qui est beau et bon. Le Christ invita ses disciples à s'intéresser aux lis des champs et aux oiseaux du ciel; il leur expliqua comment Dieu prend soin d'eux et, à combien plus forte raison, il veille sur l'homme, beaucoup plus important, à ses yeux, que les fleurs et les oiseaux. Dites aux enfants que, quelque soit le temps gaspillé à essayer de parfaire notre apparence, celle-ci ne saurait se comparer, pour ce qui est de la grâce et de la beauté, aux plus modestes fleurs des champs. Ainsi, leurs esprits seront détournés de ce qui est artificiel et orientés vers ce qui est naturel. Ils apprendront que Dieu leur a donné toutes ces belles choses pour en jouir et qu'il leur demande en retour de lui manifester la meilleure et la plus sainte affection du coeur.10 FC 213 3 Leur père peut les emmener dans le jardin et leur montrer l'éclosion des bourgeons et les différents coloris des fleurs épanouies. C'est une occasion de leur donner les leçons les plus importantes au sujet du Créateur, en ouvrant devant eux le grand livre de la nature où l'amour de Dieu s'exprime à travers chaque arbre, chaque fleur et le moindre brin d'herbe. Il peut leur expliquer que si Dieu prend tant de soin des arbres et des fleurs, il s'intéressera d'autant plus aux créatures formées à son image. Cela lui permettra de leur faire comprendre très tôt que Dieu veut que les enfants soient attrayants, non au moyen de parures artificielles, mais par la beauté du caractère, le charme qui émane de la bonté et de l'affection qui rempliront leur coeur de joie et de bonheur.11 ------------------------Chapitre 37 -- Erreurs à éviter FC 215 1 Quand le mari exige de sa femme qu'elle porte une double charge -- Dans beaucoup de familles, il y a des enfants d'âges différents dont certains requièrent non seulement l'attention et des sages directives de leur mère, mais aussi l'influence plus ferme, quoique affectueuse, de leur père. Peu de pères considèrent ce problème avec l'attention qu'il mérite. Ils négligent leur propre devoir, obligeant ainsi leur épouse à porter un fardeau plus pesant, tandis qu'ils se permettent de critiquer et de blâmer la façon dont elles s'y prennent. Accablée par les responsabilités et les reproches, la pauvre femme se sent bien souvent coupable et pleine de remords pour ce qu'elle a fait en toute innocence ou par ignorance, et la plupart du temps après avoir agi au mieux, vu les circonstances. Et ainsi, au lieu que ses pénibles efforts soient appréciés et approuvés et que son coeur soit rempli de joie, elle doit marcher à travers un nuage de tristesse et de réprobation; et cela, parce que son mari, ignorant ses propres devoirs, exige d'elle qu'elle remplisse seule des responsabilités qui leur incombent à tous deux. Il ne voit que sa propre satisfaction sans tenir compte des circonstances.1 FC 215 2 Beaucoup de maris ne comprennent ni n'apprécient à leur juste valeur les obligations et les soucis qui incombent à leur femme, généralement astreinte pendant toute la journée à d'incessantes tâches domestiques. Ils rentrent souvent à la maison le visage renfrogné, sans introduire le moindre rayon de soleil dans le cercle familial. Si le repas n'est pas prêt, l'épouse fatiguée -- qui est à la fois maîtresse de maison, nurse, cuisinière et femme de ménage -- est accablée de reproches. Le mari exigeant peut condescendre à prendre l'enfant qui pleure des bras de sa pauvre mère, afin que la préparation du repas en soit activée; mais si le petit ne se tient pas tranquille et s'agite dans les bras de son père, ce dernier comprendra rarement que son devoir est de chercher à le calmer et à l'apaiser. Il ne prend pas la peine de considérer le nombre d'heures pendant lesquelles la mère a eu à supporter l'agitation des enfants, mais il dit avec impatience: "Maman, viens, prendre ton enfant." N'est-ce pas son enfant à lui aussi bien qu'à elle? N'est-ce pas son devoir tout naturel que d'assumer sa part de la charge que représente l'éducation de ses enfants?2 FC 216 1 Quelques conseils à un mari dictateur et dominateur -- Votre vie serait beaucoup plus heureuse si vous ne faisiez pas toujours sentir l'autorité absolue dont vous vous croyez investi en tant que mari et père. Votre façon d'agir prouve que vous n'avez pas une juste notion de ce que doit être votre rôle -- celui de "lien du foyer". Vous êtes irritable et dominateur et vous manquez grandement de jugement; si bien que, quelle que soit votre manière d'agir à certains moments, elle ne peut paraître logique aux yeux de votre femme et de vos enfants. Lorsque vous avez pris une décision, il arrive rarement que vous consentiez à en démordre. Vous êtes déterminé à mettre vos projets à exécution, alors que bien souvent vous n'êtes pas dans la bonne voie, ce dont vous devriez vous rendre compte. Vous avez besoin, de plus, de beaucoup plus d'amour et de patience, et de moins d'entêtement dans votre manière de parler et d'agir. De la façon dont vous vous y prenez, au lieu d'être le lien du foyer, vous ne serez qu'une sorte d'étau qui comprime et accable les autres. ... FC 216 2 En essayant d'obliger votre entourage à partager votre avis en toutes choses, vous faites souvent plus de mal que si vous cédiez sur certains points. Cela est vrai même lorsque vos idées sont justes en elles-mêmes; mais, sur bien des points, elles ne le sont pas; elles sont poussées trop loin, et cela résulte des particularités de votre tempérament: c'est pourquoi vous commettez des erreurs et les imposez par la force et sans raison.3 FC 216 3 Vous avez des opinions bien particulières sur la conduite de votre famille. Vous exercez un pouvoir absolu et arbitraire qui ne laisse aucune liberté à ceux qui vous entourent. Vous vous estimez seul capable d'être la tête de la famille et vous pensez que votre tête seule doit en faire agir les membres, comme une machine entre les mains d'un ouvrier. Vous faites la loi et vous vous arrogez toute l'autorité. Cela déplaît au ciel et attriste les anges. Vous vous êtes conduit comme si vous seul, dans votre famille, pouviez être autonome. Vous avez été offensé que votre femme ait osé s'opposer à votre avis et qu'elle ait contesté vos décisions.4 FC 217 1 Maris irritables et grincheux -- Que les maris favorisent la vie spirituelle de leurs épouses. ... Chez beaucoup d'entre eux, les dispositions à l'irritabilité sont cultivées au point qu'ils en restent au stade de l'adolescence. Ils n'arrivent pas à se débarrasser de cet aspect de leur enfance. Ils se complaisent dans ces sentiments au point de rendre leur vie stérile et mesquine par d'incessantes lamentations. Et pas seulement leur propre vie, mais aussi celle des autres. Ils portent en eux l'esprit d'Ismaël, qui se tournait contre tous et contre qui tous se tournaient.5 FC 217 2 Le mari égoïste et morose -- Frère B. n'est pas d'un tempérament propre à faire briller le soleil dans sa famille. Il a dans ce domaine une oeuvre à entreprendre. Il ressemble davantage à un nuage qu'à un rayon de lumière. Il est trop égoïste pour adresser des paroles d'encouragement aux membres de sa famille, et tout spécialement à sa femme, qui a droit à son amour et à son tendre respect. Il est morose, arrogant et dominateur; ses paroles sont souvent mordantes et laissent des blessures qu'il ne s'efforce pas de guérir en adoucissant son caractère, en reconnaissant ses torts et en confessant ses erreurs. ... FC 217 3 Frère B. devrait s'adoucir; il devrait cultiver la délicatesse et la courtoisie; être plein de tendresse et de douceur envers sa femme, qui lui est égale en tous points; il ne devrait jamais prononcer un mot qui assombrisse son coeur. Il lui faudrait commencer son oeuvre de réforme au foyer, en entretenant l'affection et en surmontant les traits inhumains, rudes et mesquins de son caractère.6 FC 217 4 Un mari sombre, égoïste et autoritaire, non seulement n'est pas heureux lui-même, mais il crée pour toute la famille une atmosphère lourde et maussade. Il moissonnera ce qu'il aura semé lorsqu'il verra sa femme languissante et découragée, et ses enfants affligés de dispositions semblables aux siennes.7 FC 218 1 Un mari égocentrique et intolérant -- Vous exigez trop de votre femme et de vos enfants. Vous censurez trop. Si vous vous efforciez d'être vous-même aimable et joyeux, si vous leur parliez gentiment et tendrement, vous introduiriez le soleil dans votre demeure au lieu des nuages, de la tristesse et du découragement. Vous avez une trop haute opinion de vous-même, vous avez pris des positions extrêmes, et vous n'avez pas accepté que le jugement de votre femme ait le poids qu'il devrait avoir au sein du foyer. Vous-même n'avez pas pris l'habitude de respecter votre femme et vous n'avez pas appris à vos enfants à avoir de la considération pour son jugement. Vous n'en avez pas fait votre égale, mais vous avez pris en main les rênes du ménage et vous vous y êtes fermement accroché. Vous n'êtes pas enclin à l'affection et à la bienveillance. Ce sont ces traits de caractère que vous devez vous efforcer d'acquérir si vous voulez être vainqueur et recevoir la bénédiction de Dieu sur votre famille.8 FC 218 2 Celui qui méprise la courtoisie chrétienne -- Vous avez considéré comme une faiblesse d'être aimable, doux et compréhensif, et vous avez pensé qu'il était indigne de vous de parler à votre femme avec douceur, gentillesse et amour. Vous vous faites là une fausse idée de ce que sont réellement la virilité et la dignité. Votre tendance à négliger les marques de tendresse est certainement, elle, une faiblesse et un défaut de votre caractère. Mais ce que vous estimez être de la faiblesse est considéré par Dieu comme la véritable courtoisie chrétienne, celle qu'il voudrait voir pratiquée par chacun de ses enfants; car c'était là l'esprit dont le Christ faisait preuve.9 FC 218 3 Les maris doivent être dignes d'amour et d'affection -- Si le mari est tyrannique, exigeant, s'il critique ce que fait sa femme, il ne pourra obtenir son respect et son affection, et les relations conjugales deviendront pour elle odieuses. Puisqu'il n'essaie pas de se rendre aimable, elle n'aimera pas son époux. Les maris doivent être attentifs, empressés, constants, fidèles et compatissants. Ils doivent faire preuve d'amour et de compréhension. ... Si l'époux possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur et l'élévation de pensée qui devraient être l'apanage de tout chrétien authentique, il le manifestera dans les relations conjugales. ... Il veillera à ménager la santé de sa femme et à l'encourager. Il s'efforcera de prononcer les paroles de réconfort qui créeront une atmosphère de paix au sein de son foyer.10 ------------------------Chapitre 38 -- Position et responsabilités de la mère FC 223 1 L'égale du mari -- La femme devrait occuper la position que Dieu lui a assignée à l'origine, c'est-à-dire être l'égale de l'homme. Le monde a besoin de mères qui ne le soient pas de nom seulement, mais qui le soient dans le plein sens du terme. Nous pouvons dire, sans crainte de nous tromper, que les devoirs spécifiques de la femme sont plus sacrés, plus saints que ceux de l'homme. Que les femmes prennent conscience du caractère sacré de leur mission et qu'elles l'accomplissent par la puissance de Dieu et dans sa crainte. Qu'elles apprennent à leurs enfants à se rendre utiles dans ce monde en vue d'un monde meilleur.1 FC 223 2 Celle qui est épouse et mère ne devrait pas épuiser ses forces et laisser dormir ses talents en s'en remettant complètement à son époux. Sa personnalité ne peut pas se fondre en lui. Elle devrait se rendre compte qu'elle est son égale -- et se tenir à ses côtés, fidèle à son poste comme lui l'est au sien. Son rôle dans l'éducation de ses enfants est en tous points aussi élevé et ennoblissant que tout ce que son mari pourrait être appelé à faire, fût-ce assumer les fonctions de chef d'Etat.2 FC 223 3 La reine du foyer -- Un roi sur son trône n'a pas une responsabilité plus importante que celle d'une mère. Elle est la reine de la maison. Elle détient le pouvoir de modeler le caractère de ses enfants, afin de les rendre dignes de la vie éternelle. Un ange ne pourrait réclamer une mission plus haute; car en accomplissant cette oeuvre, elle est au service de Dieu. Qu'elle prenne seulement conscience de l'importance de sa tâche, et cela lui donnera du courage. Quelle se rende compte de la valeur de son travail et se revête de toutes les armes de Dieu, afin de résister à la tentation de se conformer aux usages du monde. Sa mission concerne le temps présent et l'éternité.3 FC 224 1 La mère est la reine du foyer, et les enfants sont ses sujets. Elle doit diriger sa maison avec sagesse, dans la dignité de son rôle de mère. Son influence au foyer doit être prépondérante; sa parole doit avoir force de loi. Si elle est chrétienne, soumise à la volonté de Dieu, elle imposera le respect à ses enfants.4 FC 224 2 Les enfants doivent apprendre à considérer leur mère non comme une esclave dont le travail lui est imposé par les enfants eux-mêmes, mais comme une reine qui doit les diriger et les instruire ligne sur ligne, précepte sur précepte.5 FC 224 3 Une échelle des valeurs -- La mère apprécie rarement son propre travail et le considère souvent comme tellement secondaire qu'elle l'assimile à une corvée domestique. Jour après jour, semaine après semaine, elle accomplit les mêmes gestes, sans en obtenir des résultats bien remarquables. Elle ne peut dire, à la fin de la journée, combien de petites tâches elle a menées à bien. Il lui semble qu'en comparaison des exploits de son mari, elle ne fasse rien qui mérite d'être mentionné. FC 224 4 Le père rentre souvent avec un air très satisfait et il est tout fier de raconter ses faits et gestes de la journée. Ses remarques montrent qu'il s'attend à être choyé par la mère puisqu'elle n'a rien eu d'autre à faire que de prendre soin des enfants, préparer les repas et tenir la maison en ordre. Elle n'a pas fait de commerce, elle n'a rien acheté ni vendu; elle n'a pas joué le rôle de fermière ni cultivé le sol; elle n'a pas non plus travaillé comme ouvrière -- elle n'a donc rien fait qui ait pu la fatiguer. Il critique, censure et commande comme s'il était le roi de la création. C'est ce qu'il y a de plus éprouvant pour l'épouse et mère, car elle s'est donné beaucoup de peine pendant toute la journée sans voir le résultat de son travail et elle en est réellement découragée. FC 224 5 Si le voile pouvait se déchirer, si le père et la mère voyaient comment Dieu évalue le travail de la journée et comment son regard infini compare l'oeuvre de l'un avec celle de l'autre, ils seraient bien étonnés des déclarations divines. Le mari considérerait ses travaux avec plus de modestie, tandis que sa femme en retirerait du courage et une énergie nouvelle pour continuer sa tâche avec sagesse, persévérance et patience. Elle connaîtrait alors la valeur de son travail: tandis que le père s'est intéressé à des choses éphémères et périssables, elle, la mère, s'est occupée du développement des esprits et des caractères; elle a travaillé ainsi non seulement pour le temps présent mais aussi pour l'éternité.6 FC 225 1 Dieu lui a prescrit sa tâche -- Il serait bon que toute mère prenne conscience de l'importance de ses devoirs et de ses responsabilités, ainsi que de la grande récompense promise à sa fidélité.7 FC 225 2 La mère qui accepte avec joie les tâches qui lui incombent comprendra que sa vie est précieuse parce que Dieu lui a donné une oeuvre à accomplir. Ce n'est pas pour cela qu'elle doit permettre à son esprit et à son intelligence de s'affaiblir.8 FC 225 3 L'oeuvre de la mère lui est confiée par Dieu, pour élever ses enfants dans la connaissance du Seigneur et sous sa direction. L'amour et la crainte de Dieu devraient toujours être présents à leurs jeunes esprits. Lorsqu'il est nécessaire de les corriger, on devrait leur faire comprendre qu'ils sont réprimandés de la part de Dieu, qui considère avec déplaisir le mensonge et les mauvaises actions. De cette manière, les esprits des jeunes enfants peuvent être en relation si étroite avec Dieu que tout ce qu'ils feront et diront sera fait et dit pour sa gloire; et au cours des années, ils ne deviendront pas comme le roseau agité par le vent, continuellement tiraillés entre leurs penchants et leurs devoirs.9 FC 225 4 Les conduire à Jésus ne suffit pas. ... Ces enfants doivent être instruits et éduqués afin qu'ils deviennent des disciples du Christ, car "nos fils sont comme des plantes qui croissent dans leur jeunesse; nos filles comme les colonnes sculptées qui font l'ornement des palais". Psaumes 144:12. Ce travail de modelage, d'affinage et de polissage est celui de la mère. Le caractère de l'enfant doit être formé. La mère doit graver sur les tablettes de leur coeur des leçons qui y demeureront à jamais; elle serait certainement l'objet du déplaisir de Dieu si elle négligeait cette oeuvre sacrée ou si elle permettait à quoi que ce soit de l'entraver. ... La tâche de la mère chrétienne lui a été confiée par Dieu. Si elle reste en communion étroite avec lui et pénétrée de son Esprit, elle ne la négligera pas.10 FC 226 1 Sa grande et noble mission -- Dieu confie à chaque mère une tâche d'une valeur inestimable et des intérêts infiniment précieux. Les humbles devoirs de la femme, si souvent considérés comme une corvée désagréable, devraient être envisagés comme un rôle noble et glorieux. La mère de famille a le privilège de pouvoir exercer dans le monde une influence bénie dont les répercussions réjouiront son coeur. Elle peut guider les pas de ses enfants, dans les bons et les mauvais jours, sur le sentier qui mène aux gloires célestes, à condition de suivre elle-même les enseignements de Jésus.11 FC 226 2 Parmi toutes les activités de la vie, le devoir le plus sacré de la mère est celui qui concerne ses enfants. Mais bien souvent ce devoir est négligé au profit de satisfactions égoïstes. Les intérêts temporels et éternels des enfants ont été confiés à leurs parents. Ceux-ci ont à gouverner et à diriger leur foyer pour l'honneur de Dieu. La loi divine devrait être leur seul guide et l'amour le seul mobile de leurs actions.12 FC 226 3 Il n'est pas de tâche plus grande ni plus sacrée -- Si des hommes mariés entrent dans l'oeuvre, laissant le soin des enfants à leur épouse, celle-ci accomplit un travail tout aussi important que le père. Si l'un consacre son temps au champ missionnaire, l'autre est, dans le foyer, une missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de la mère est sérieuse et importante. ... Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Pourtant, si elle travaille en vue de l'intérêt des siens, cherchant à former leur caractère à l'image du divin modèle, l'ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires de ce monde. Dieu ne voit pas les choses comme l'homme, à la vision imparfaite, les voit.13 FC 226 4 La mère est l'agent de Dieu chargé d'évangéliser sa famille. Elle doit illustrer par des exemples la religion de la Bible, en montrant comment l'influence de celle-ci doit nous guider dans les devoirs et les plaisirs de chaque jour, en apprenant à ses enfants que c'est par la grâce seule qu'ils peuvent être sauvés, au moyen de la foi, qui est un don de Dieu. Son enseignement permanent au sujet du Christ, de ce qu'il est pour nous et pour eux, de son amour, de sa bonté, de sa grâce, révélés dans le grand plan du salut, fera une sainte impression sur leur coeur.14 FC 227 1 L'éducation des enfants constitue une part importante du plan de Dieu destiné à démontrer la puissance du christianisme. C'est une responsabilité solennelle pour les parents de les éduquer de telle sorte que, lorsqu'ils iront dans le monde, ils soient non en malédiction mais en bénédiction à tous ceux avec qui ils entreront en contact.15 FC 227 2 Une collaboratrice du pasteur -- Le pasteur a son oeuvre à accomplir, et la mère a la sienne. Elle doit amener ses enfants à Jésus afin qu'il les bénisse. Elle doit se nourrir des paroles du Christ et les enseigner à ses enfants. Dès leur plus tendre enfance, elle doit leur apprendre à se maîtriser et à renoncer à eux-mêmes, et leur inculquer des habitudes d'ordre et de propreté. Elle peut élever ses enfants de telle sorte qu'ils soient réceptifs à la parole des serviteurs de Dieu. Le Seigneur a besoin de mères qui fassent fructifier les talents que Dieu leur a confiés et rendent leurs enfants dignes de la famille céleste. FC 227 3 Le Seigneur est aussi bien servi, si ce n'est mieux, par un foyer conduit avec fidélité que par celui qui prêche la parole. Tout comme les maîtres à l'école, les parents doivent prendre conscience qu'ils sont les éducateurs de leurs enfants.16 FC 227 4 La sphère d'influence de la mère chrétienne ne devrait pas se borner à la maison. Elle peut et doit rendre sensible dans son voisinage et dans l'Église de Dieu l'influence salutaire qu'elle exerce dans son foyer. Ce dernier n'est pas une prison pour l'épouse et la mère dévouée.17 FC 227 5 Une mission de portée vitale -- Que la femme comprenne le caractère sacré de son oeuvre et que, par la force de Dieu et dans sa crainte, elle assume la mission de sa vie. Qu'elle apprenne à ses enfants à se rendre utiles dans cette vie et dignes de la vie à venir. Nous nous adressons aux mères chrétiennes: Nous vous conjurons de prendre conscience de votre responsabilité de mères et de ne pas vivre pour vous complaire en vous-mêmes, mais pour glorifier Dieu. Le Seigneur ne s'est pas complu en lui-même, mais a pris la forme d'un serviteur.18 FC 228 1 Le monde pullule d'influences corruptrices. La mode et le milieu exercent un grand pouvoir sur la jeunesse. Si la mère néglige d'instruire, de diriger et de réprimer ses enfants, elle les verra s'engager tout naturellement sur la pente du mal et se détourner du bien. Aussi doit-elle répéter fréquemment la prière de Manoah: "Quelle règle de conduite doit suivre l'enfant, et que devra-t-il faire?" Si elle met en pratique les instructions de la Parole de Dieu, elle recevra la sagesse nécessaire.19 FC 228 2 Sculpter d'après le modèle divin -- Il est au ciel un Dieu dont la lumière et la gloire reposent sur toute mère fidèle qui cherche à détourner du mal ses enfants. Aucune oeuvre n'est plus importante que la sienne. Elle n'a pas, comme l'artiste, à représenter la beauté sur une toile, ni, comme le sculpteur, à la ciseler dans le marbre. Elle n'a pas, comme l'écrivain, à exprimer une noble pensée en termes choisis, ni, comme le musicien, à traduire un beau sentiment par une mélodie. Il lui appartient, avec l'aide d'en haut, de forger une âme à l'image de la divinité. FC 228 3 Une mère qui comprend sa tâche la considérera comme infiniment précieuse. Elle s'efforcera fidèlement de présenter à ses enfants l'idéal le plus élevé, à la fois dans son propre caractère et dans ses méthodes d'éducation. Avec patience et courage, elle cherchera à développer ses facultés, afin de les utiliser au maximum pour l'éducation de ses enfants. Sa grande préoccupation sera de connaître la volonté de Dieu en toutes circonstances; aussi étudiera-t-elle sa Parole avec diligence. Elle gardera les yeux fixés sur Jésus pour que sa vie, dans la multitude de ses occupations, soit un reflet fidèle de la vie véritable qui est en lui.20 FC 228 4 Le nom de la mère fidèle inscrit dans le livre du souvenir -- L'abnégation et la croix sont notre part. Les accepterons-nous? Aucun de nous ne doit s'attendre à ce que, les dernières grandes épreuves venues, l'esprit d'abnégation et de patriotisme se développe instantanément en lui pour la simple raison qu'il en aura besoin. Assurément non. Nous devons manifester cet esprit dans notre expérience journalière et le faire pénétrer dans le coeur et l'esprit de nos enfants tant par l'enseignement que par l'exemple. Les mères en Israël peuvent ne pas être des soldats, mais elles peuvent élever des guerriers qui revêtiront toute l'armure et livreront vaillamment les batailles du Seigneur.21 FC 229 1 Mamans, la destinée de vos enfants est pour une large part entre vos mains. Si vous manquez à votre devoir, vous risquez de les placer dans les rangs de l'ennemi et faire d'eux ses agents pour la ruine des âmes; mais par un saint exemple et une bonne discipline, vous pouvez les amener au Christ et faire d'eux des instruments entre ses mains pour le salut de beaucoup d'âmes.22 FC 229 2 Si elle est accomplie avec fidélité, l'oeuvre de la mère chrétienne sera immortalisée. Les adeptes du monde ne verront ni ne comprendront jamais la beauté inaltérable de cette tâche; tandis qu'ils considéreront avec mépris les conceptions surannées et les robes toutes simples de cette mère fidèle, la Majesté du ciel écrira son nom dans le livre du souvenir.23 FC 229 3 Tous ses instants sont inappréciables -- Toute la vie de Moïse: la grande mission qu'il remplit à la tête du peuple d'Israël, révèle l'importance de l'oeuvre accomplie par une mère pieuse. Il n'est rien qui égale cette mission. ... De là l'importance de donner aux enfants, dès l'âge le plus tendre, une éducation et une formation ayant pour but d'en faire des croyants. Car ils nous sont confiés pour être formés non pas en vue d'occuper un trône terrestre, mais en vue d'un trône céleste qui subsistera à travers tous les âges. FC 229 4 Chaque mère de famille doit se dire que tous ses instants ont une valeur incalculable; son travail sera jugé au jour solennel du règlement des comptes. On verra alors qu'une forte proportion de fautes et de crimes commis sur la terre sont attribuables à l'ignorance et à la négligence de celles dont le devoir était de diriger dans la bonne voie les pas chancelants de leurs enfants. On verra également que la majorité des hommes qui ont éclairé le monde de l'éclat de leur génie ou des rayons bienfaisants de la vérité et de la vertu devaient les mobiles de leurs actes et de leur succès aux efforts et aux prières d'une mère chrétienne.24 ------------------------Chapitre 39 -- L'influence de la mère FC 231 1 L'influence de la mère s'étendra jusque dans l'éternité -- Le milieu où vit la mère peut être humble, mais son influence, jointe à celle du père, demeure jusque dans l'éternité. La puissance qu'elle exerce dans le bien est, après Dieu, la plus forte qui soit sur cette terre.1 FC 231 2 L'influence de la mère est continuelle; si elle l'utilise toujours en faveur du bien, le caractère de ses enfants témoignera de son courage moral et de sa valeur. Son sourire, ses encouragements peuvent être une force d'inspiration. Elle peut mettre un rayon de soleil dans le coeur de son enfant par un mot de tendresse ou un sourire d'approbation. ... FC 231 3 Si elle emploie son influence en faveur de la vérité et de la vertu; si elle est guidée par la sagesse divine, combien sa vie sera puissante pour le Christ! On en ressentira les effets dans le temps et jusque dans l'éternité. Qu'il est impressionnant de se dire que les regards, les paroles et les actes d'une mère porteront des fruits jusque dans la vie éternelle, et que le salut ou la ruine de bien des gens résultera de son influence!2 FC 231 4 La mère ne se rend pas bien compte à quel point l'influence de la bonne éducation qu'elle donne à ses enfants peut agir sur leur vie présente et s'étendre jusque dans la vie future et éternelle. Façonner un caractère d'après le Modèle divin requiert fidélité, énergie et persévérance; mais ce travail sera fructueux, car Dieu récompense tout ce que nous entreprenons pour le salut des âmes.3 FC 231 5 Telle mère, tels enfants -- Le lien terrestre le plus tendre est celui qui rattache la mère à son enfant. Bien plus que par son père, l'enfant est marqué d'emblée par la vie et l'exemple de sa maman, car le lien qui les unit est plus fort et plus tendre.4 FC 232 1 Les pensées et les sentiments d'une mère exerceront une forte influence sur l'héritage moral qu'elle léguera à son enfant. Si elle permet à son esprit de s'attarder sur tout ce qu'elle ressent, si elle se complaît dans l'égoïsme, si elle est maussade et exigeante, le caractère de celui-ci s'en ressentira. C'est ainsi que beaucoup de gens ont reçu en héritage une tendance presque insurmontable à faire le mal. L'ennemi des âmes comprend cela beaucoup mieux que bien des parents. Il soumettra la mère à ses tentations, sachant que, si elle ne lui résiste pas, il pourra atteindre son enfant à travers elle. Le seul espoir de la mère est en Dieu. Elle peut implorer de lui la force et la grâce; et elle ne les recherchera pas en vain.5 FC 232 2 Une mère chrétienne doit avoir l'esprit constamment en éveil, afin de discerner les dangers qui entourent ses enfants. Elle-même gardera son âme dans une atmosphère pure et sainte; elle soumettra son caractère et ses principes à la Parole de Dieu et accomplira fidèlement son devoir, vivant au-dessus des petites tentations qui l'assailliront continuellement.6 FC 232 3 L'influence salutaire d'une mère patiente -- Plusieurs fois dans la journée, on entend le cri d'une petite voix inquiète, puis d'une autre: "Maman, maman!" Afin de répondre à ces appels, maman doit aller et venir ici et là pour satisfaire chacun. L'un est préoccupé et a besoin du sage conseil de sa mère pour calmer ses appréhensions. Un autre est tellement content de ce qu'il vient de réaliser qu'il veut le lui montrer, pensant qu'elle en sera tout aussi heureuse que lui. Une parole d'approbation sera pour lui comme un rayon de soleil qui illuminera son coeur des heures durant. La maman peut répandre parmi ses tout-petits des rayons de lumière et de joie. Elle peut les tenir tellement près de son coeur que sa présence soit pour eux ce qu'il y a de plus merveilleux au monde. FC 232 4 Mais il arrive souvent que la patience de la mère soit mise à rude épreuve par tous ces menus incidents qui semblent réclamer la plus grande attention. Les petites mains espiègles et les petits pieds sans cesse en mouvement lui causent bien du travail et bien des soucis. Elle doit savoir contrôler ses réactions, sinon des mots d'impatience jailliront de ses lèvres. Par moments, elle en perd presque la tête, mais une prière silencieuse à son Rédempteur compatissant lui calme les nerfs et la rend à nouveau capable de se maîtriser avec la sérénité requise. Elle parle d'une voix douce, mais il lui en a coûté de retenir des paroles dures et de surmonter des sentiments de colère qui, s'ils s'étaient manifestés, auraient détruit une influence bien longue à reconquérir. FC 233 1 Les enfants comprennent vite et sont parfaitement capables de distinguer entre une parole patiente et affectueuse et un commandement impatient et intempestif, qui tarit l'amour et l'affection dans leur coeur. La véritable mère chrétienne ne fera pas fuir ses enfants loin d'elle par son irritabilité et son manque d'amour et de compréhension.7 FC 233 2 Former des esprits et modeler des caractères -- Cette responsabilité repose d'une manière toute particulière sur la mère. C'est elle dont le sang nourrit l'enfant et forme son corps; elle lui transmet aussi les dispositions mentales et spirituelles qui influenceront le développement de son esprit et de son caractère. Ce fut Jokébed, cette Israélite animée d'une foi inébranlable et que "l'édit du roi n'effrayait pas", qui donna naissance à Moïse. Ce fut Anne, cette femme de prière, divinement inspirée, qui fut la mère de Samuel, l'enfant instruit du ciel, le juge incorruptible, le fondateur des écoles de prophètes en Israël. Ce fut Elisabeth, apparentée par les liens du sang et de l'esprit à Marie de Nazareth, qui mit au monde le précurseur du Messie.8 FC 233 3 Ce que le monde doit aux mères -- Le jour de Dieu révélera tout ce que le monde doit aux mères pieuses, pour les hommes qui ont été les avocats intrépides de la vérité et des réformes -- des hommes qui ont été assez hardis pour oser agir, qui sont restés inébranlables au milieu des épreuves et des tentations; des hommes qui ont choisi les intérêts élevés et sacrés de la vérité et la gloire de Dieu plutôt que les honneurs du monde ou que la vie elle-même.9 FC 233 4 Mamans, sachez que votre influence et votre exemple affectent le caractère et la destinée de vos enfants; pour assumer cette responsabilité, efforcez-vous d'acquérir un esprit bien équilibré et un caractère pur qui ne reflète que la vérité, l'amour et la beauté.10 ------------------------Chapitre 40 -- Une fausse idée du travail de la mère FC 235 1 La mère tentée de croire que son travail est sans importance -- Le travail de la mère lui semble souvent n'avoir aucune importance. Il est en effet rarement apprécié. Les autres ne savent pas grand-chose de ses multiples responsabilités. Ses journées sont remplies d'une multitude de petites obligations qui toutes demandent de patients efforts, de la maîtrise de soi, du tact, de la sagesse et un amour fait d'abnégation; et pourtant, elle ne peut se vanter de ce qu'elle a fait comme d'un grand exploit. Elle a seulement veillé à ce que tout dans la maison se passe sans heurts. Souvent fatiguée et soucieuse, elle s'est efforcée de parler gentiment à ses enfants, de les occuper, de les rendre heureux et de guider leurs petits pieds dans le droit chemin. Il lui semble qu'elle n'a rien fait. Mais ce n'est pas le cas. Les anges du ciel veillent sur la mère épuisée et prennent note des charges qu'elle porte jour après jour. On peut ne pas connaître son nom dans le monde, mais il est écrit dans le livre de vie de l'Agneau.1 FC 235 2 L'épouse et la mère véritable ... accomplira son devoir avec dignité et bonne humeur, ne considérant pas comme une tâche humiliante d'accomplir de ses propres mains ce qu'il est nécessaire de faire dans une maison bien tenue.2 FC 235 3 Une tâche jugée inférieure au travail en pays de mission -- Quelle oeuvre importante que celle des mères! Et cependant nous savons que quelques-unes regrettent de ne pouvoir accomplir un travail missionnaire. Si elles pouvaient aller dans certains pays étrangers, il leur semble qu'elles feraient enfin quelque chose d'utile. L'accomplissement des occupations quotidiennes de la vie au foyer leur paraît une tâche épuisante et ingrate.3 FC 236 1 Les mères qui souhaiteraient travailler dans les champs missionnaires en ont un sous la main dans leur propre foyer. ... Les âmes de leurs enfants n'ont-elles pas autant de valeur que celles des païens? Avec quel soin et quelle tendresse ne devraient-elles pas veiller sur ces esprits en plein développement et orienter vers Dieu toutes leurs pensées! Qui pourrait faire cela mieux qu'une mère aimante et craignant le Seigneur?4 FC 236 2 Certaines s'imaginent qu'aussi longtemps qu'elles ne participent pas directement au travail missionnaire actif, elles n'accomplissent pas la volonté de Dieu; mais c'est une erreur. Tout le monde a une oeuvre à accomplir pour le Maître. Rendre le foyer agréable et faire tout ce qui doit l'être est une tâche merveilleuse. Si son coeur appartient à Dieu, les plus humbles talents qu'une femme reçoit peuvent rendre la vie du foyer telle que Dieu la veut. Une vive lumière resplendira comme fruit du service accompli de bon coeur pour Dieu. Hommes et femmes peuvent assurément servir Dieu tout aussi bien que le pasteur en chaire, s'ils tiennent compte de ce qu'ils ont entendu, s'ils apprennent à leurs enfants à vivre et à se garder d'offenser Dieu.5 FC 236 3 Ces femmes qui accomplissent de bon coeur tout ce que leurs mains trouvent à faire, qui, avec joie, aident leur mari à porter son fardeau et instruisent leurs enfants dans la crainte de Dieu, sont des missionnaires dans toute l'acception du terme.6 FC 236 4 Les activités religieuses ne doivent pas prendre la place des obligations familiales -- Si vous vous désintéressez de votre devoir d'épouse et de mère et que vous tendez les mains vers Dieu afin qu'il vous confie un autre genre de travail, soyez sûre qu'il ne se contredira pas lui-même; il vous montre la tâche que vous avez à accomplir à la maison. Si vous vous imaginez qu'une oeuvre plus grande et plus sainte que celle-là vous a été confiée, vous vous trompez. Par la fidélité dans votre propre foyer, en agissant en faveur des âmes qui vous sont proches, vous pouvez acquérir les capacités qui vous permettront de travailler pour le Christ dans un domaine plus vaste. Mais soyez sûre que celles qui négligent leurs devoirs dans le cercle familial ne sont pas préparées à travailler en faveur d'autres âmes.7 FC 237 1 Le Seigneur ne vous a pas appelée à négliger votre foyer, votre mari et vos enfants. Il n'a jamais agi dans ce sens et ne le fera jamais. ... Ne pensez pas un instant que Dieu vous a confié une oeuvre qui exige que vous vous sépariez de votre précieux petit troupeau. Ne les quittez pas de crainte qu'ils ne se pervertissent par de mauvaises fréquentations et n'endurcissent leur coeur à l'égard de leur mère. C'est en tout cas faire briller votre lumière de piètre façon. A cause de vous, vos enfants auront de grandes difficultés à devenir tels que Dieu les voudrait, et, finalement, à être admis dans le royaume des cieux. Dieu prend soin d'eux, et c'est aussi ce que vous devez faire si vous prétendez être son enfant.8 FC 237 2 C'est pendant les premières années de leur vie qu'il faut agir, veiller, prier et encourager toute tendance au bien. Cette tâche doit être poursuivie sans relâche. On peut vous prier d'assister à des réunions destinées aux mères de famille et à des séances de couture, afin que vous puissiez faire du travail missionnaire; mais si vous n'avez pas la possibilité de laisser vos enfants à une éducatrice fidèle et compréhensive, il est de votre devoir de répondre que le Seigneur vous a confié une autre tâche et qu'il ne serait pas sage de la négliger. Vous ne pouvez assumer aucun travail supplémentaire, de quelque ordre que ce soit, sans vous disqualifier pour l'oeuvre d'éducation de vos tout-petits, que vous devez rendre tels que Dieu veut qu'ils soient. En tant que collaboratrice du Christ, vous devez les lui amener convenablement formés.9 FC 237 3 Une grande part des défauts de caractère d'un enfant mal élevé sont imputables à la mère. Celle-ci ne devrait pas accepter de charges dans l'église qui la contraignent à négliger ses enfants. La meilleure oeuvre dans laquelle elle puisse s'engager consiste à veiller à ce que rien ne lui échappe dans l'éducation de ses enfants. ... FC 237 4 Une mère ne peut mieux aider l'église qu'en consacrant son temps à ceux qui dépendent d'elle pour leur éducation et leur instruction.10 FC 237 5 Vaines aspirations vers un champ missionnaire plus vaste -- Certaines mères aspirent à s'engager dans un travail missionnaire, tandis qu'elles dédaignent les devoirs les plus simples qui sont directement à leur portée. Les enfants sont négligés, le foyer n'est pas rendu agréable et accueillant pour les membres de la famille; on y entend souvent des cris et des plaintes, et les jeunes y grandissent en pensant que leur maison est l'endroit le plus inhospitalier. Finalement, ils attendent avec impatience le jour où ils pourront la quitter, et c'est sans grand regret qu'ils se lancent dans le monde, puisqu'ils ne sont pas retenus par l'influence et les tendres conseils reçus au foyer. FC 238 1 Les parents, dont le seul but aurait dû être de s'attacher ces jeunes coeurs et de les guider vers le bien, gaspillent les occasions que Dieu leur a données, ferment les yeux sur les devoirs les plus importants de leur vie, et aspirent vainement à travailler dans le vaste champ missionnaire.11 ------------------------Chapitre 41 -- Conceptions erronées sur le rôle de la mère FC 239 1 Une martyre imaginaire -- Bien des foyers sont malheureux à cause des plaintes incessantes de la maîtresse de maison, à qui répugnent les tâches les plus simples de sa modeste vie de ménagère. Elle considère les nécessités et les devoirs de sa charge comme de véritables épreuves. Ce qui, envisagé dans la bonne humeur, serait non seulement agréable et intéressant, mais encore profitable, devient une vraie corvée. Elle regarde avec aversion l'esclavage qu'est sa vie et se prend pour une martyre. FC 239 2 Il est vrai que les rouages de la vie domestique ne fonctionnent pas toujours en douceur; il y a souvent de quoi perdre patience et être fatiguée. Mais si les mères ne sont pas responsables des circonstances qui échappent à leur contrôle, il est indéniable que ces incidents sont accueillis très différemment d'une femme à l'autre dans le travail quotidien. Mais ce que l'on peut leur reprocher, c'est de permettre aux circonstances de l'emporter sur leurs principes et de les renverser, quand elles se fatiguent au point de négliger leurs responsabilités et de manquer à leurs devoirs. FC 239 3 L'épouse et mère qui surmonte courageusement les difficultés dans lesquelles d'autres s'enfoncent par manque de patience, de fermeté et de persévérance, non seulement acquiert pour elle-même la force d'accomplir son devoir, mais encore se qualifie, parce qu'elle a appris à vaincre les tentations et les obstacles, pour aider efficacement les autres, tant par la parole que par l'exemple. Beaucoup de celles qui agissent comme il le faut quand la situation est favorable semblent subir une altération de leur caractère dès que surviennent l'épreuve et l'adversité; leurs capacités diminuent à mesure que leurs soucis augmentent. Dieu n'a jamais voulu que nous soyons le jouet des circonstances.1 FC 240 1 Nourrir un mécontentement coupable -- Beaucoup de maris et d'enfants ne trouvent rien d'attirant à la maison, où ils sont toujours accueillis par des plaintes et des cris; ils recherchent alors du bien-être et de l'amusement loin du foyer, dans un bar ou d'autres lieux de plaisir. L'épouse et mère, occupée par les soins du ménage, néglige les petites attentions qui rendent la vie du foyer agréable pour le mari et les enfants, même si elle évite de parler de ses soucis personnels en leur présence. Pendant qu'elle s'absorbe dans la préparation d'un plat ou la confection d'un vêtement, son mari et ses fils rentrent et sortent comme des étrangers. FC 240 2 Même si la maîtresse de maison accomplit ses devoirs extérieurs avec application, elle peut être continuellement en train de se plaindre de l'esclavage auquel elle est vouée et d'exagérer ses responsabilités et ses privations en comparant son sort à ce qu'elle imagine être la vie idéale d'une femme. ... Tandis qu'elle soupire vainement après une vie différente, elle nourrit un mécontentement coupable et rend l'atmosphère de son foyer très désagréable pour son mari et ses enfants.2 FC 240 3 Les vanités du monde -- Satan a préparé des distractions très agréables pour les parents comme pour les enfants. Il sait que s'il peut exercer son pouvoir séducteur sur les mères, il y gagnera beaucoup. Les chemins du monde sont parsemés de mensonge, de ruse et de souffrance, mais ils se présentent sous un aspect séduisant; si les enfants et les jeunes gens ne sont pas soigneusement éduqués et instruits, ils s'écarteront certainement du droit chemin. S'ils n'ont pas des principes bien établis, ils auront du mal à résister à la tentation.3 FC 240 4 Assumer des charges inutiles -- Bien des mères passent leur temps à des futilités. Elles accordent toute leur attention aux choses de ce monde et ne prennent pas le temps nécessaire pour réfléchir à celles de l'éternité. Un grand nombre d'entre elles négligent leurs enfants, lesquels grandissent dans la grossièreté, la vulgarité et l'ignorance.4 FC 240 5 Lorsque les parents, et tout spécialement les mamans, auront vraiment conscience de l'oeuvre primordiale que Dieu leur a confiée, ils s'occuperont beaucoup moins des affaires de leurs voisins, qui ne les regardent en rien. Ils n'iront pas de maison en maison pour y faire de vains commérages et s'étendre sur les fautes, les erreurs et les inconséquences des autres. Ils considéreront l'éducation de leurs enfants comme une tâche si importante qu'ils ne trouveront plus le temps de critiquer autrui.5 FC 241 1 Si la femme recherche auprès de Dieu énergie et réconfort, et si elle essaie consciencieusement de mener à bien ses tâches quotidiennes, elle gagnera le respect et la confiance de son mari et verra ses enfants devenir des adultes respectables, qui ont la force morale de faire le bien. Mais celles qui négligent les occasions présentes et laissent à d'autres le soin de s'acquitter de leurs devoirs et de porter leurs fardeaux, s'apercevront que leur responsabilité reste la même; elles récolteront en amertume ce qu'elles auront semé en négligence et en indifférence. La vie n'est pas une affaire de hasard; la moisson dépendra de l'espèce de semence qui aura été répandue.6 ------------------------Chapitre 42 -- Santé et bonne présentation de la mère FC 242 1 La santé de la mère doit être soigneusement préservée -- Les forces de la mère devraient être ménagées avec le plus grand soin. Au lieu de la laisser s'épuiser par un travail pénible, il faudrait lui éviter le plus possible les soucis et la soulager de ses fardeaux. Son mari ignore souvent certaines des lois naturelles que le bien-être de sa famille exigerait qu'il connaisse. Absorbé par la lutte pour la vie ou l'appât du gain ou pris par ses problèmes et ses tracas il laisse reposer sur sa femme, à une période particulièrement critique, des charges qui dépassent ses forces et sont causes pour elle de faiblesse et de maladie.1 FC 242 2 Dans son propre intérêt et celui de sa famille, elle doit s'épargner toute corvée inutile et user de tous les moyens dont elle dispose pour préserver la vie, la santé et la vigueur que Dieu lui a données; car elle a besoin de toutes ses facultés pour mener à bien sa lourde tâche. Elle devrait passer une partie de son temps en plein air, à faire des exercices, afin de reprendre des forces pour s'acquitter de ses tâches domestiques joyeusement et consciencieusement, tout en restant la lumière et la bénédiction du foyer.2 FC 242 3 Les mères doivent être les défenseurs de la réforme sanitaire -- La volonté divine a été pleinement révélée à toutes les mères; Dieu veut qu'elles soient, par la parole et par l'exemple, les défenseurs de la réforme sanitaire. Elles devraient s'appuyer fermement sur les principes, afin de ne violer en aucun cas les lois physiques que Dieu a implantées en elles. "Fidèles aux principes", en toute intégrité, les mères recevront du ciel la puissance morale et la grâce qui leur permettront de faire briller leur lumière sur le monde, à la fois dans leur propre vie et dans la beauté du caractère de leurs enfants.3 FC 243 1 Exercer la maîtrise de soi dans le domaine alimentaire -- La mère a besoin de posséder la plus parfaite maîtrise de soi; afin d'y parvenir, elle devrait prendre toutes les précautions susceptibles de lui éviter le moindre dérèglement d'ordre physique ou mental. Sa vie devrait être en accord avec les lois de Dieu et de la santé. Puisque le régime alimentaire affecte sensiblement l'esprit et le caractère, elle devrait être particulièrement attentive à cet égard, consommant des aliments nourrissants mais non excitants, afin de garder des nerfs solides et une humeur égale. Il lui sera plus facile de faire preuve de patience devant les différentes tendances de ses enfants et de gouverner ces derniers avec tendresse, certes, mais aussi avec fermeté.4 FC 243 2 Refléter la lumière du soleil en toutes circonstances -- La mère devrait et pourrait faire beaucoup pour dominer ses nerfs en période de dépression. Même lorsqu'elle est malade, elle peut, si elle s'y exerce, être aimable et douce et supporter plus de bruit qu'elle ne l'aurait jamais cru. Elle ne devrait pas faire sentir à ses enfants ses faiblesses et assombrir leurs esprits jeunes et sensibles par son état dépressif, en leur donnant l'impression que la maison est un tombeau et la chambre de leur mère, l'endroit le plus ennuyeux du monde. L'esprit et les nerfs seront tonifiés et fortifiés par l'exercice de la volonté. La puissance de celle-ci s'avèrera dans bien des cas le meilleur calmant nerveux. Ne montrer pas à vos enfants un front soucieux.5 FC 243 3 Savoir conserver l'estime de son mari et de ses enfants -- Pendant qu'elles travaillent, nos soeurs ne devraient jamais porter des vêtements qui les fassent ressembler à des épouvantails. Les voir vêtues d'habits seyants est bien plus agréable pour leur mari et leurs enfants que pour de simples visiteurs ou des étrangers. Certaines épouses et mères semblent s'imaginer que leur aspect n'a aucune importance, lorsqu'elles travaillent ou ne sont qu'avec leur mari et leurs enfants, alors qu'elles mettent beaucoup de soin à s'habiller avec goût pour recevoir des personnes qui ne leur sont rien. L'estime et l'amour du mari et des enfants ne doivent-ils pas revêtir une importance plus grande que la considération d'étrangers ou de simples amis? Aux yeux de chaque femme, le bonheur de son mari et de ses enfants devrait être plus sacré que celui de n'importe qui d'autre.6 FC 244 1 Portez des vêtements qui vous vont bien. Cela renforcera le respect que vous portent vos enfants. Veillez à ce qu'eux aussi soient vêtus d'une manière seyante. Ne leur permettez pas de prendre des habitudes de laisser-aller.7 FC 244 2 Ne pas être esclave du qu'en dira-t-on -- Trop souvent les mères manifestent une sensibilité maladive à l'égard de ce que les autres risquent de penser de leurs habitudes, de leurs vêtements, de leurs idées; elles sont vraiment trop dépendantes de l'opinion d'autrui. N'est-il pas triste de voir le jugement et la conduite de certaines personnes obnibulés par la manière dont les voisins peuvent la juger plutôt que par leurs obligations envers Dieu? Trop fréquemment nous sacrifions la vérité aux coutumes, afin de ne pas tomber dans le ridicule. ... FC 244 3 Une mère ne peut se permettre d'être esclave du qu'en dira-t-on, car elle doit préparer ses enfants pour cette vie et pour la vie à venir. Elle ne devrait pas non plus chercher à se faire remarquer par des toilettes extravagantes.8 FC 244 4 Donner des leçons de propreté et de pureté -- Si les mères se laissent aller à porter des vêtements sales à la maison, elles apprennent à leurs enfants les mêmes habitudes de négligence. Beaucoup d'entre elles pensent que n'importe quel vêtement est toujours assez bon pour être porté à la maison, fût-il sale et usé. De cette manière, elles se déprécient rapidement aux yeux de leur famille. Les enfants font la comparaison entre la tenue de leur mère et celle des autres, qui s'habillent proprement, et leur respect pour elle s'en trouve amoindri. FC 244 5 Mamans, soyez aussi attrayantes que possible; non en vous habillant avec recherche, mais en portant des vêtements propres et seyants. Vous donnerez ainsi à vos enfants des leçons de propreté et de pureté. L'amour et le respect de ses enfants devraient avoir la plus grande importance pour la mère. Tout en elle devrait refléter la netteté et l'ordre et être associé, dans leur esprit, à la pureté. Il y a un sens de l'harmonie, une idée de ce qui convient dans l'esprit de tous les jeunes enfants; et comment pourraient-ils être imprégnés du désir d'être purs et saints s'ils ne voient que des robes malpropres et des chambres en désordre? Comment les êtres célestes, dont la demeure se trouve là où tout est pur et saint, pourraient-ils être invités dans une telle maison?9 FC 245 1 Ordre et pureté, telle est la loi du ciel; si nous voulons vivre en harmonie avec l'atmosphère divine, nous devons faire preuve de propreté et de bon goût.10 ------------------------Chapitre 43 -- Influences prénatales FC 246 1 On devrait apprendre aux femmes à devenir de vraies mères -- Les femmes ont besoin de beaucoup de patience pour apprendre à devenir de bonnes mères. Dieu a prescrit qu'elles soient formées pour cette tâche. Si celle-ci est accomplie avec l'aide du Christ, elle peut avoir une valeur infinie. Elle dépasse tout ce que l'on peut concevoir. L'oeuvre de la femme est sacrée. La présence de Jésus est nécessaire au foyer, car le ministère de la femme peut faire de celui-ci un nouveau Béthel. Les époux doivent coopérer. Quel monde n'aurions-nous pas si toutes les mères acceptaient de se consacrer sur l'autel de Dieu, elles-mêmes d'abord, puis leurs enfants, aussi bien avant qu'après leur naissance!1 FC 246 2 Importance des influences prénatales -- Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais il n'en est pas de même pour Dieu. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach montre que ce sujet doit retenir notre plus grande attention. FC 246 3 En s'adressant à cette mère hébraïque [la femme de Manoach], Dieu parle pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Le bien-être de l'enfant à venir dépend donc énormément des habitudes de sa mère, dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Si elle veut accomplir le dessein que Dieu a formé en lui donnant un enfant, elle doit éviter, s'interdire un certain nombre de choses.2 FC 246 4 De nombreux pièges attendent les jeunes dans le monde, et ils sont légion ceux qu'attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels. Ils ne peuvent discerner les dangers cachés, ni l'issue redoutable du sentier qui semble les conduire au bonheur. La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c'est ainsi que des millions d'entre eux se perdent pour cette vie et pour l'éternité. Les parents ne devraient pas oublier que leurs enfants rencontreront ces tentations et il faudrait qu'ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance.3 FC 247 1 Avant la naissance, si elle [la mère] s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. FC 247 2 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieuses qualités.4 FC 247 3 L'essentiel des soins prénatals -- On commet généralement l'erreur de ne pas apporter de changements dans la vie d'une femme avant la naissance de ses enfants. Pendant cette période importante, son travail devrait être allégé. De grands bouleversements se produisent en elle. Cela requiert une plus grande quantité de sang et par conséquent un surcroît de nourriture de qualité destinée à être transformée en sang. Si elle ne consomme pas une quantité suffisante d'aliments nourrissants, elle ne peut conserver toute sa vigueur physique, ce qui altère la vitalité de l'enfant qu'elle attend.* Il lui faut également veiller à ses vêtements. Elle devrait prendre soin de protéger son corps de toute sensation de froid et ne pas faire inutilement appel à sa vigueur pour suppléer le manque de vêtements confortables. Si la femme enceinte est privée d'une nourriture abondante et saine, son sang sera appauvri, sa circulation sera perturbée et son enfant souffrira des mêmes carences; il lui sera impossible de trouver les éléments dont son propre sang a besoin pour le former. La santé de la mère et celle de l'enfant dépendent donc beaucoup du confort des vêtements et de la qualité des aliments consommés.5 FC 248 1 On doit prendre grand soin de placer la future mère dans une atmosphère heureuse et paisible. Le mari a la responsabilité de faire tout ce qui est en son pouvoir pour alléger ses tâches. Il devrait assumer, autant que possible, les soins que l'état de sa femme réclame. Il doit être affable, courtois, compréhensif, affectueux et spécialement attentif à tous ses désirs. On n'accorde pas à certaines femmes qui portent un enfant la moitié des soins que l'on prodigue aux animaux dans les étables.6 FC 248 2 L'appétit seul n'est pas un guide sûr -- L'idée que les femmes, à cause de leur état, peuvent se permettre des excès de nourriture est basée sur l'usage et non sur le bon sens. L'appétit des femmes enceintes peut être changeant, capricieux et difficile à satisfaire; et la coutume veut qu'elles s'accordent ce dont elles ont envie, sans se demander si tout cela pourra nourrir leur corps et favoriser la croissance de leur enfant. Les aliments doivent être nourrissants, mais non excitants. ... Si le besoin de simplifier le régime alimentaire et de veiller à la qualité de leur alimentation se fait jamais sentir, c'est bien au cours de cette importante période. FC 248 3 Les femmes, qui ont des principes et qui ont été bien instruites, ne se départiront de la simplicité de leur régime alimentaire pas plus à ce moment-là qu'en temps ordinaire. Elles se souviendront qu'une autre vie dépend d'elles et veilleront soigneusement à toutes leurs habitudes, et spécialement à leur alimentation. Elles ne consommeront rien de malsain ni d'excitant, simplement parce que cela flatte leur palais. Trop de personnes bien intentionnées leur conseilleront de faire des choses que la raison leur interdit. Des enfants sont nés malades parce que leurs parents avaient cédé à leurs appétits. ... FC 248 4 Si une trop grande quantité de nourriture est ingérée, les organes digestifs se surmènent pour la digérer et libérer le corps de ses toxines; la mère se fait ainsi du tort à elle-même et expose sa progéniture à la maladie. Si elle choisit de manger à sa guise ce qu'elle trouve agréable, sans se soucier des conséquences, elle ne sera pas seule à en subir les effets. Son enfant innocent souffrira, lui aussi, de son imprudence.7 FC 249 1 Nécessité de la maîtrise de soi et de la modération -- Les besoins physiques de la mère ne devraient en aucun cas être négligés: deux vies dépendent d'elle. Ses désirs devraient donc être considérés avec bienveillance et ses besoins largement satisfaits. Mais à ce moment-là plus qu'à n'importe quel autre, elle devrait éviter, dans son alimentation et en toutes choses, ce qui affaiblirait ses forces physiques et mentales. Le commandement de Dieu la place sous l'obligation solennelle de se dominer.8 FC 249 2 C'est par des habitudes de stricte discipline que la mère assure, dès avant la naissance de son enfant, les bases d'un caractère droit. ... Ce sujet devrait être étudié avec intérêt.9 FC 249 3 Favoriser la joie et la bonne humeur -- Quel que soit son entourage, toute femme sur le point de devenir mère devrait s'efforcer d'être toujours joyeuse, aimable et satisfaite, en sachant que tous ses efforts dans ce sens lui seront payés au centuple par les dispositions physiques et morales de ses enfants. Bien plus: elle peut, de cette façon, cultiver pour elle-même un esprit serein qui se reflétera sur sa famille et sur tous ceux qu'elle sera appelée à fréquenter. Sa santé physique en sera grandement améliorée. De nouvelles forces jailliront du plus profond de son être, son sang coulera plus vite que si elle se laissait aller au découragement. Sa santé mentale sera améliorée par sa tranquillité d'esprit. Sa volonté est assez forte pour résister aux sautes d'humeur et ses nerfs en seront grandement soulagés. Les enfants qui ont été privés de la vitalité qu'ils auraient dû hériter de leurs parents devraient être entourés des soins les plus attentifs. Par un respect absolu des lois corporelles on peut grandement améliorer l'état de beaucoup de choses.10 FC 249 4 Garder sérénité et confiance -- Celle qui s'apprête à devenir mère devrait se réfugier dans l'amour de Dieu. Son esprit doit être en paix; elle devrait se confier dans l'amour de Jésus, mettre en pratique ses paroles, se rappeler que la mère est la collaboratrice de Dieu.11 ------------------------Chapitre 44 -- Soins à donner aux petits enfants FC 251 1 Recommandations à la mère qui allaite -- Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne devrait pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans coeur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux d'allaiter son enfant.1 FC 251 2 La période pendant laquelle l'enfant reçoit le lait de sa mère est très importante. Bien des mamans, au cours de ces mois, s'épuisent au travail, se chargent le sang par leur alimentation; le bébé s'en trouve sérieusement affaibli, non seulement parce que le lait maternel subit les effets de l'énervement, mais parce que son propre sang est empoisonné par suite du régime malsain de sa mère, qui perturbe tout l'organisme de celle-ci ainsi que la nourriture de l'enfant. Ce dernier est en outre influencé par l'état d'esprit de sa mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, portée à manifester ses passions, la nourriture que le bébé va recevoir d'elle sera de nature à provoquer des coliques, des spasmes et même, dans certains cas, des convulsions et des attaques. FC 251 3 Le caractère de l'enfant est aussi plus ou moins affecté par la qualité de l'alimentation que ce dernier reçoit de sa mère. Il est donc important que celle-ci, durant la période de l'allaitement, s'efforce de se maintenir dans un état d'esprit optimiste et de se dominer. En agissant ainsi, elle évite d'altérer la nourriture de son enfant; de plus, le calme et la maîtrise de soi qu'elle conserve quand elle s'occupe du bébé ont une influence favorable sur la formation mentale de celui-ci. Si l'enfant est nerveux et facilement agité, l'attitude prudente et patiente de sa mère tendra à l'apaiser, à le corriger, et à améliorer nettement sa santé.2 FC 252 1 Plus la vie d'un enfant est simple et paisible, plus elle est favorable à son développement physique et mental. En tout temps, la mère devrait s'efforcer d'être calme et maîtresse d'elle-même.3 FC 252 2 La nourriture ne remplace pas des soins attentifs -- Bien des enfants ont souffert de soins inappropriés. Lorsqu'ils étaient difficiles, on leur donnait à manger pour les calmer, alors que, dans la plupart des cas, leur irritabilité provenait justement du fait qu'ils avaient déjà reçu une trop grande quantité d'une nourriture rendue malsaine par les mauvaises habitudes diététiques de leur mère. Un surcroît d'aliments ne faisait qu'aggraver les choses, leur estomac étant déjà surchargé. FC 252 3 Les enfants sont généralement élevés, dès le berceau, suivant le principe qu'ils peuvent satisfaire leur appétit, et on leur dit qu'ils vivent pour manger. Leur mère joue un grand rôle dans la formation de leur caractère durant leur tendre enfance. Elle peut leur apprendre soit à contrôler leur appétit, soit à le satisfaire et à devenir des gloutons. Très souvent elle dresse un plan de travail pour la journée et, lorsque ses enfants la dérangent, au lieu de prendre le temps d'apaiser leurs petits chagrins et de les distraire, elle leur donne quelque chose à manger pour qu'ils se tiennent tranquilles, ce qui réussit pendant un certain temps, mais peut, en fin de compte, aggraver les choses. L'estomac des enfants a été surchargé de nourriture alors qu'ils n'en avaient pas le moindre besoin. Tout ce qu'ils voulaient, c'était un peu du temps et de l'attention de leur mère. Mais celle-ci considère son temps comme trop précieux pour être consacré à l'amusement de ses enfants. Peut-être pense-t-elle que l'agencement de sa maison, les compliments qu'elle en retirera, et la préparation très élaborée des repas, sont plus dignes d'intérêt que le bonheur et la santé de ses enfants.4 FC 252 4 La nourriture doit être saine et appétissante, mais frugale -- Les aliments devraient être tellement simples que leur préparation n'accapare pas tout le temps dont dispose la mère. Il est vrai qu'il faut prendre soin de mettre sur la table une nourriture préparée de façon à la rendre saine et appétissante. Ne pensez pas que des aliments que vous mélangez n'importe comment sont toujours assez bons pour les enfants. Mais on devrait passer moins de temps à la préparation de repas malsains, qui plaisent au goût déformé, et en consacrer davantage à l'éducation et à l'instruction des enfants.5 FC 253 1 Préparation de la layette du bébé -- Au lieu de penser à la mode ou au désir de provoquer l'admiration, recherchons, dans la confection de la layette du nouveau-né, le confort, la commodité et l'hygiène. La mère ne devrait pas perdre son temps à broder ou à confectionner diverses fantaisies destinées à embellir ces petits vêtements, se chargeant ainsi d'un travail inutile au détriment de sa santé et de celle de son enfant. Elle ne devrait pas davantage se fatiguer les yeux et les nerfs par des travaux de lingerie fine à un moment où elle a besoin du maximum de repos et d'exercices distrayants. Qu'elle comprenne que son devoir est de conserver ses forces pour faire face aux exigences futures.6 FC 253 2 Assurer la propreté, la chaleur et l'air pur -- Le bébé a besoin de chaleur, mais c'est une grave erreur de le garder dans une pièce surchauffée, pratiquement privée d'air pur. ... FC 253 3 Il devrait être préservé de tout ce qui affaiblit ou intoxique son organisme. On veillera à ce que tout ce qui l'entoure soit d'une propreté rigoureuse. S'il est nécessaire de le protéger des changements brusques de température, on s'assurera également que, jour et nuit, éveillé ou endormi, il respire un air pur et vivifiant.7 FC 253 4 Les soins aux enfants malades -- Les maladies infantiles proviennent souvent d'erreurs ou d'imprudences. L'irrégularité dans les repas, l'insuffisance de vêtements par temps froid, le manque d'exercice pour activer la circulation du sang, le défaut d'air pur peuvent souvent être incriminés. Que les parents s'efforcent de découvrir les causes de la maladie et y remédient dès que possible. FC 254 1 Tous peuvent apprendre la manière de la prévenir et même de la traiter. La mère devrait tout particulièrement être au courant des soins à donner aux membres de sa famille dans les cas bénins et savoir comment soigner son enfant malade. Son amour et son sens intuitif lui permettront de faire ce que l'on ne saurait attendre d'une étrangère.8 ------------------------Chapitre 45 -- Le premier devoir de la mère: éduquer ses enfants FC 255 1 Les possibilités d'un enfant bien éduqué -- Dieu connaît toutes les possibilités que possède un petit être. Il sait que grâce à une éducation adéquate l'enfant peut devenir une puissance pour le bien dans ce monde. Il observe avec un profond intérêt si les parents vont appliquer son plan ou si, au contraire, ils vont, par une coupable indulgence, s'opposer à ses desseins en conduisant l'enfant à sa ruine présente et éternelle. Transformer cet être apparemment inutile et insignifiant en quelqu'un qui soit une bénédiction pour le monde et qui fasse honneur à Dieu est une grande et lourde tâche. Les parents ne devraient rien tolérer qui puisse faire obstacle aux obligations qu'ils ont envers leurs enfants.1 FC 255 2 Une oeuvre pour Dieu et pour la société -- Ceux qui observent la loi de Dieu considèrent leurs enfants avec d'indéfinissables sentiments d'espoir et de crainte, se demandant quel rôle ils vont jouer dans le rude combat qui les attend. La mère, inquiète, s'interroge: "Quel chemin vont-ils prendre? Que puis-je faire pour les préparer à bien remplir leur rôle et bénéficier ainsi de la gloire éternelle?" De grandes responsabilités reposent sur vous, mamans. Bien que vous ne siégiez pas dans une assemblée nationale, ... vous pouvez accomplir une grande oeuvre pour Dieu et pour votre pays. Vous pouvez éduquer vos enfants. Vous pouvez les aider à acquérir un caractère qui ne sera pas dirigé et influencé par le mal, mais qui, au contraire, dirigera et influencera les autres pour le bien. Par vos prières ferventes, vous pouvez actionner le levier qui fait mouvoir le monde.2 FC 255 3 C'est durant l'enfance et la jeunesse que l'instruction devrait être donnée. On devrait apprendre aux enfants à se rendre utiles et à participer aux travaux domestiques; les parents devraient rendre ces tâches aussi agréables que possible grâce à des directives et des encouragements prodigués avec bonté.3 FC 256 1 L'éducation familiale est souvent négligée -- Bien que l'on se vante des progrès réalisés dans les méthodes d'éducation, l'instruction des enfants est aujourd'hui tristement insuffisante. C'est surtout l'éducation familiale qui est négligée. Les parents, tout spécialement les mères, ne sont pas conscients de leurs responsabilités. Ils n'ont ni la patience ni la sagesse d'instruire et de surveiller les petits êtres qui leur sont confiés.4 FC 256 2 Il est bien vrai que beaucoup de mères ne sont pas, à leur poste, fidèles aux devoirs de leur charge. Dieu ne nous demande rien que nous ne puissions accomplir par sa force, rien qui ne soit pour notre bien et celui de nos enfants.5 FC 256 3 Les mères doivent rechercher l'aide divine -- Si les mamans étaient plus conscientes de l'importance de leur mission, elles auraient plus souvent recours à la prière secrète, présentant leurs enfants à Jésus, implorant sur eux sa bénédiction et réclamant la sagesse pour mener à bien leur tâche sacrée. Que chacune saisisse toutes les occasions pour modeler et façonner le tempérament et les habitudes de ses enfants. Qu'elle veille soigneusement au développement de leur caractère, réprimant les traits qui sont trop marqués, favorisant l'épanouissement de ceux qui sont déficients. Qu'elle fasse de sa propre vie un noble et pur exemple pour ceux dont elle a la charge. FC 256 4 La mère devrait entreprendre sa tâche avec courage et énergie, faisant constamment appel à l'aide divine pour la seconder dans tous ses efforts. Elle ne devrait jamais être satisfaite tant qu'elle n'a pas constaté chez ses enfants une amélioration progressive du caractère, tant qu'ils n'ont pas, dans la vie, un objectif plus élevé que la simple recherche de leur satisfaction personnelle.6 FC 256 5 Il est impossible de mesurer la portée de l'influence d'une mère qui prie. Elle reconnaît Dieu dans toutes ses voies. Elle conduit ses enfants devant le trône de la grâce et les présente à Jésus, invoquant sur eux sa bénédiction. De telles prières sont, pour ces petits, une "source de vie". Offertes avec foi, elles constituent le soutien et la force de la mère chrétienne. Négliger la prière avec nos enfants, c'est perdre une des plus grandes bénédictions que nous puissions obtenir, une des aides les plus efficaces au milieu des soucis, des responsabilités et des fardeaux inhérents à notre vie quotidienne.7 FC 257 1 La puissance des prières d'une mère ne peut être évaluée. Celle qui s'agenouillera aux côtés de son fils et de sa fille, à l'heure où ils devront affronter les problèmes de l'enfance et les dangers de la jeunesse, ne connaîtra qu'au jour du jugement l'influence que ses prières auront exercée sur leur vie. Si une mère reste par la foi en contact avec le Fils de Dieu, elle, de sa douce main, peut préserver son fils de la puissance de la tentation et empêcher sa fille de se complaire dans le péché. Lorsque la passion semble remporter la victoire, le pouvoir de l'amour, l'influence modératrice d'une mère fidèle et résolue peut ramener l'âme dans le droit chemin.8 FC 257 2 Lorsque des visiteurs surviennent -- Vous devriez prendre le temps de parler et de prier avec vos tout-petits, et ne pas permettre que soit interrompu ce moment de communion avec Dieu et vos enfants. Vous pouvez dire à vos visiteurs: "Dieu m'a donné une oeuvre à accomplir et je n'ai pas de temps à perdre en bavardages." Vous devriez comprendre que vous avez une tâche à mener à bien pour le présent et pour l'éternité. Vous vous devez en premier lieu à vos enfants.9 FC 257 3 Vos enfants doivent avoir la priorité sur les visiteurs et sur toute autre considération. ... L'oeuvre à accomplir envers votre enfant dans ses premières années ne saurait tolérer aucune négligence. A aucun moment de sa vie les principes ne devraient être oubliés.10 FC 257 4 Ne leur dites pas d'aller dehors, afin que vous puissiez vous entretenir avec vos visiteurs, mais apprenez-leur à se tenir tranquilles et respectueux en leur présence.11 FC 257 5 Les mères doivent être des modèles de bonté et de noblesse -- Mamans, sachez tirer parti de vos précieux instants. Souvenez-vous que vos enfants grandissent, et qu'ils échapperont bientôt à votre contrôle et à votre éducation. Vous pouvez être pour eux l'exemple de tout ce qui est bon, pur et noble. Identifiez vos intérêts aux leurs.12 FC 258 1 Si vous faillissez en tout autre domaine, soyez ici consciencieusement efficientes. Le jour où vos enfants quitteront votre foyer, où ils auront reçu leur éducation, s'ils sont purs et vertueux, même s'ils occupent la dernière et la plus petite place dans le grand plan établi par Dieu pour le salut du monde, votre vie ne saurait être regardée comme un échec et considérée avec le moindre remords.13 FC 258 2 Les jeunes enfants sont pour leur mère un miroir, dans lequel elle peut voir refléter ses propres habitudes et son comportement. Aussi, combien ne devrait-elle pas surveiller son langage et sa façon d'agir en présence de ces petits élèves! Elle doit cultiver les traits mêmes de caractère qu'elle aimerait voir se développer en eux.14 FC 258 3 Visez plus haut que les normes de ce monde -- La maman ne devrait pas se laisser gouverner par les conceptions du monde, ni viser à atteindre ses normes. Elle devrait décider pour elle-même de ce qui constitue le suprême objectif et l'idéal de la vie et y tendre de toutes ses forces. Elle peut, faute de temps, laisser de côté bien des choses concernant sa maison, sans qu'il en résulte beaucoup de mal; mais elle ne peut impunément délaisser l'éducation de ses enfants. L'imperfection de leur caractère révélera sa négligence. Les fautes qu'elle a laissé passer sans les corriger, les manières grossières et brusques, les habitudes de paresse et de nonchalance seront une source de déshonneur pour elle et gâcheront sa vie. Mamans, la destinée de vos enfants repose pour une grande part entre vos mains. Si vous manquez à votre devoir, vous risquez de les pousser dans les rangs de Satan et de faire d'eux ses agents pour la perte d'autres âmes. Par contre, l'éducation que vous leur aurez donnée et votre pieux exemple peuvent les conduire au Christ; en retour, ils en influenceront d'autres, si bien que beaucoup d'âmes pourront être sauvées grâce à vous.15 FC 258 4 Encouragez le bien; réprimez le mal -- Les parents doivent coopérer avec Dieu en élevant leurs enfants dans son amour et dans sa crainte. Ils ne peuvent lui déplaire davantage qu'en négligeant de conduire leurs enfants dans le droit chemin. ... Ils doivent surveiller soigneusement les paroles et les actes de leurs enfants, sinon c'est l'ennemi qui gagnera de l'influence sur eux. C'est ce qu'il désire vivement, afin de contrecarrer les desseins de Dieu. Avec bonté, bienveillance et sollicitude, les parents doivent s'occuper de leurs enfants, encourageant tout ce qui est bien et réprimant tout ce qui est mal dans leur caractère.16 FC 259 1 La joie que procure une oeuvre dûment accomplie -- Les enfants constituent l'héritage du Seigneur, et nous devrons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien. Apprendre à suivre Jésus est la meilleure forme de collaboration que Dieu propose aux parents. Cette tâche exige de la persévérance et les efforts incessants de toute une vie. La négliger revient à montrer que nous sommes des économes infidèles. ... FC 259 2 Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu'à ce qu'ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: "Me voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés."17 ------------------------Chapitre 46 -- La belle-mère FC 260 1 Conseils à une belle-mère -- Votre mariage avec un homme qui a plusieurs enfants devrait être une bénédiction pour vous. ... Vous courriez le danger de devenir égocentrique. Vous avez de précieux traits de caractère qui ont besoin d'être éveillés et développés. ... Votre nouvelle famille va vous permettre d'acquérir une expérience qui vous montrera comment manier les caractères. On cultive l'affection, l'amour et la tendresse en s'occupant des enfants. Les responsabilités qui vous incombent dans votre foyer peuvent être une source de bienfaits pour vous. Ces enfants vous seront comme un précieux livre d'études. Ils vous procureront de nombreuses bénédictions si vous savez en faire votre profit. La discipline de la pensée, favorisée par leur éducation, vous amènera à cultiver la tendresse, l'amour et l'indulgence. Quoique ces enfants ne soient pas nés de votre chair et de votre sang, ils sont devenus les vôtres puisque vous avez épousé leur père et vous devez les aimer, les chérir, les instruire et les éduquer. Vos relations avec eux doivent vous amener à réfléchir et à faire des projets qui vous seront d'un réel intérêt. ... Par l'expérience que vous allez acquérir dans votre foyer, vous perdrez cet égocentrisme qui menace de nuire à votre action, et vous modifierez votre façon de voir la vie, dans le sens d'un adoucissement et d'une modération. ... FC 260 2 Vous devez faire preuve de plus de douceur et de compréhension, afin de vous rapprocher de ceux qui ont besoin de paroles gentilles, agréables, affectueuses. Vos enfants feront appel à ces traits de caractère et vous aideront à devenir plus large d'esprit et plus tolérante. En vous attachant à eux, vous apprendrez à être plus sensible et plus indulgente dans votre ministère en faveur de l'humanité souffrante.1 FC 261 1 Reproche à une belle-mère dépourvue d'amour -- Vous aimiez votre mari et vous l'avez épousé. Vous saviez, au moment de votre mariage, que vous vous engagiez à être une mère pour ses enfants. Mais je constate en vous des lacunes en ce domaine. Vous manquez tristement à vos obligations. Vous n'aimez pas les enfants de votre époux et, à moins que se produise une complète transformation de votre être et de votre façon d'agir, ces joyaux précieux seront perdus. L'amour, les marques d'affection ne font pas partie de l'éducation que vous leur donnez. ... FC 261 2 Vous avez rendu très amère la vie de ces pauvres enfants, tout spécialement celle de la petite fille. Où se trouvent les marques de tendresse, l'affection, la patience et l'indulgence? C'est la haine et non l'amour qui vit dans votre coeur non sanctifié. Le blâme jaillit de vos lèvres plus souvent que la louange et les encouragements. Vos manières, votre sévérité, votre froideur sont, pour cette enfant sensible, comme une pluie de grêlons sur une jeune plante que chaque rafale fait flétrir jusqu'à ce qu'elle gise meurtrie et brisée. FC 261 3 Votre manière d'agir étouffe les dispositions à l'amour, à l'espérance et à la joie qui existent chez vos enfants. Une tristesse constante se reflète sur le visage de la fillette, mais, au lieu d'éveiller en vous la sympathie et la tendresse, cette expression ne fait qu'exciter votre impatience et votre animosité. Si vous le vouliez, vous pourriez les changer en une manifestation de chaleur, de joie. ... FC 261 4 Les enfants observent l'attitude de leur mère; ils savent si elle exprime l'amour ou le mécontentement. Vous n'avez pas conscience de ce que vous êtes en train de faire. Ce petit visage triste, ce profond soupir que pousse un coeur assoiffé d'amour n'éveillent-ils pas la pitié?2 FC 261 5 Les conséquences d'une sévérité excessive -- Voici quelque temps m'a été révélé le cas de J. Ses erreurs et ses fautes lui ont été clairement exposées; mais, au cours de la dernière vision qui m'a été donnée, j'ai vu qu'elle commet encore les mêmes erreurs, qu'elle est froide et antipathique avec les enfants de son mari. Elle inflige punitions et reproches non seulement pour des fautes graves, mais encore pour des vétilles sur lesquelles on aurait dû fermer les yeux. La critique continuelle est un péché et l'Esprit de Jésus ne peut habiter dans le coeur où elle existe. Cette femme passe volontiers sous silence ce que ces enfants font de bien, sans un mot d'encouragement, mais elle est toujours prête à les punir pour la moindre peccadille. Cette sévérité les décourage et les pousse à l'indifférence. Elle éveille le mal dans leurs coeurs et y produit de la souillure et de la boue. Les enfants habitués à être punis finiront par se réfugier dans l'indifférence, et les passions mauvaises se manifesteront souvent sans souci des conséquences. ... FC 262 1 Soeur J. devrait cultiver l'amour et la compréhension. Elle devrait témoigner une tendre affection à ces enfants privés de leur mère et confiés à sa garde. Ce serait une bénédiction pour eux et cela lui serait rendu en affection et en amour.3 FC 262 2 Lorsque des soins particuliers sont requis -- Les enfants qui se sont trouvés tout à coup privés de l'amour de leur mère ont subi une perte irréparable. Aussi, lorsqu'une personne prend le risque de remplacer la mère auprès de ce petit troupeau affligé, elle doit doublement veiller à se montrer aussi aimante que possible, plus tolérante et plus patiente que leur propre mère ne l'aurait été, afin de compenser la perte subie par ces petits.4 ------------------------Chapitre 47 -- Le Christ encourage les mères FC 263 1 Jésus a béni les enfants -- Au temps du Christ, des mamans amenèrent leurs enfants au Seigneur, afin qu'il les bénît en leur imposant les mains. Elles manifestaient ainsi leur foi en Jésus et la grande préoccupation de leur coeur au sujet du bien-être présent et futur des petits confiés à leurs soins. Mais les disciples ne voyaient pas la nécessité d'interrompre le Maître dans le seul but de lui présenter ces enfants; et, tandis qu'ils renvoyaient les mères, ils furent repris par Jésus, qui demanda à la foule de laisser passer ces mères fidèles et leurs enfants. Il leur dit: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. FC 263 2 Alors que les mères avançaient le long du chemin poussiéreux vers le Sauveur, il vit leurs larmes jaillir spontanément et leurs lèvres frémir, tandis qu'elles offraient une prière silencieuse en faveur des enfants. Il entendit les mots de reproche des disciples et leur donna un contrordre immédiatement. Son coeur aimant était disposé à recevoir les enfants. L'un après l'autre, il les prit dans ses bras et les bénit, tandis qu'un petit enfant s'était endormi contre sa poitrine. Jésus encouragea les mamans dans leur tâche; quel soulagement fut ainsi apporté à leur esprit! Avec quelle joie elles se rappelleraient la bonté et la grâce de Jésus, lorsqu'elles évoqueraient cette journée mémorable! Ses paroles bienveillantes avaient ôté un poids de leur coeur et leur avaient rendu courage et espoir. Tout sentiment de faiblesse avait disparu. FC 263 3 C'est une leçon encourageante pour les mères de tous les temps. Lorsqu'elles ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour le bien de leurs enfants, elles peuvent les amener à Jésus. Même les bébés qu'elles ont dans les bras sont précieux aux yeux du Seigneur. Tandis que leur coeur implore l'aide qu'elles savent ne pouvoir donner elles-mêmes, la grâce qu'elles ne peuvent prodiguer, lorsqu'elles se placent avec leurs enfants entre les bras miséricordieux du Christ, il les reçoit et les bénit; il leur donne la paix, l'espérance et le bonheur. C'est là un précieux privilège que Jésus accorde à toutes les mamans.1 FC 264 1 L'invitation de Jésus demeure -- Le Christ, la Majesté du ciel, a dit: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. Jésus n'envoie pas les enfants aux rabbins; il ne les envoie pas non plus aux pharisiens; car il sait que ces hommes leur enseigneraient à rejeter leur meilleur Ami. Les mères qui amenèrent leurs enfants à Jésus ont agi comme il fallait. ... Que celles d'aujourd'hui fassent de même. Que les ministres de l'Evangile prennent ces enfants dans leurs bras et les bénissent au nom de Jésus. Que des paroles de profonde tendresse soient adressées aux tout-petits; car Jésus a pris les agneaux du troupeau dans ses bras et les a bénis.2 FC 264 2 Que les mères apportent à Jésus leurs soucis. Elles recevront de lui une grâce suffisante pour s'occuper de leurs enfants. La porte est ouverte à toutes celles qui voudraient déposer leur fardeau aux pieds de Jésus. ... Celui-ci continue de les inviter à lui amener leurs tout-petits pour qu'il les bénisse. Grâce à la foi d'une maman en prière, même le bébé qui se trouve dans ses bras peut demeurer à l'ombre du Tout-Puissant. Jean-Baptiste fut rempli du Saint-Esprit dès sa naissance. Si nous vivons en communion avec Dieu, nous pouvons nous attendre, nous aussi, à ce que l'Esprit divin façonne nos petits enfants, dès leurs premiers instants.3 FC 264 3 La sensibilité des jeunes coeurs -- Il [le Christ] s'identifia aux humbles, aux nécessiteux, aux affligés. Il prit des petits enfants dans ses bras et se mit au niveau des jeunes. Son coeur aimant pouvait comprendre leurs peines et leurs besoins et il savait se réjouir de leur bonheur. Son esprit, lassé du tumulte et de la confusion de la ville surpeuplée, fatigué de ses relations avec des hommes rusés et hypocrites, trouvait le repos et la paix dans la compagnie des enfants innocents que sa présence ne rebutait jamais. La Majesté du ciel acceptait de répondre à leurs questions et simplifiait ses enseignements de manière à les mettre à la portée de leur esprit. Il déposait dans leurs jeunes intelligences en pleine évolution les semences de la vérité, qui germeraient et produiraient une riche moisson lorsqu'ils seraient plus âgés.4 FC 265 1 Il savait que ces enfants écouteraient ses conseils et l'accepteraient pour Rédempteur, tandis que ceux qui possédaient la sagesse du monde et avaient le coeur endurci seraient probablement les derniers à le suivre et à trouver place dans le royaume de Dieu. En venant au Christ et en recevant ses conseils et sa bénédiction, ces petits avaient été impressionnés par son visage et par ses bonnes paroles qui ne s'effaceraient jamais plus de leur esprit malléable. Nous devrions tirer une leçon de l'attitude du Christ: c'est que le coeur des jeunes est très sensible aux enseignements du christianisme et facilement influencé par la piété et le bien, apte à conserver les impressions reçues.5 FC 265 2 "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. Toutes les mères, mais aussi tous les pères, doivent se remémorer ces précieuses paroles. Elles les encourageront à pousser leurs enfants à connaître Jésus et à demander au Père, en son nom, de faire reposer sa bénédiction sur leur famille tout entière. Ce ne sont pas seulement ceux qui sont le plus attachants qui doivent être l'objet d'une attention particulière; les enfants remuants, capricieux, ont aussi besoin de recevoir une éducation attentive et d'être dirigés avec affection.6 ------------------------Chapitre 48 -- Le ciel s'intéresse aux enfants FC 269 1 Les enfants ont été rachetés par le sang du Christ -- Le Christ accorde tellement de valeur à vos enfants qu'il a donné sa vie pour eux. Aussi devez-vous les traiter comme des êtres rachetés par son sang. Avec patience et fermeté, éduquez-les pour lui. Formez-les avec amour et indulgence. Si vous agissez ainsi, ils seront pour vous une couronne d'allégresse et ils brilleront comme des lumières dans le monde.1 FC 269 2 Le plus petit enfant qui aime et craint Dieu est plus grand aux yeux du Seigneur que l'homme le plus capable et le plus savant qui néglige son salut. En consacrant leurs coeurs et leurs vies à Dieu, les jeunes se relient à la source de toute sagesse et de toute perfection.2 FC 269 3 "Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent" -- L'âme des petits enfants qui se confient en Christ est aussi précieuse à ses yeux que le sont les anges qui entourent son trône. Il faut les amener à Jésus et les élever pour lui. On doit les guider sur le sentier de l'obéissance, sans tolérer chez eux la gourmandise et la vanité.3 FC 269 4 Si seulement nous apprenions les merveilleuses leçons que le Seigneur chercha à enseigner à ses disciples par l'intermédiaire des petits enfants! Combien de choses qui, maintenant, vous paraissent d'insurmontables difficultés disparaîtraient totalement! Lorsque les disciples vinrent à Jésus, disant: "Qui est le plus grand dans le royaume des cieux?" ..., Jésus appela un petit enfant au milieu d'eux et dit: "Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux." Matthieu 18:1-4.4 FC 270 1 La propriété de Dieu confiée aux parents -- Les enfants doivent la vie et l'être à leurs parents, et c'est cependant grâce à la puissance créatrice de Dieu qu'ils ont la vie, car Dieu est celui qui la donne. Souvenez-vous donc toujours que vous ne devez pas traiter vos enfants comme s'ils étaient votre propriété. Ils sont l'héritage du Seigneur, et le plan du salut inclut leur rédemption aussi bien que la nôtre. Ils ont été confiés aux parents afin d'être élevés dans la connaissance et l'amour du Seigneur, et d'être ainsi qualifiés pour l'accomplissement de leur tâche en ce monde et dans l'éternité.5 FC 270 2 Mamans, traitez vos enfants avec douceur. Le Christ aussi a été un petit enfant. Par amour pour lui, ayez de la considération pour les vôtres. Regardez-les comme un dépôt sacré, qu'il ne faut ni gâter, ni dorloter, ni idolâtrer, mais à qui il faut apprendre à vivre une vie noble et pure. Ils sont la propriété de Dieu; il les aime et vous appelle à coopérer avec lui pour les aider à acquérir un caractère parfait.6 FC 270 3 Si vous voulez rencontrer Dieu dans la paix, nourrissez son troupeau d'une nourriture spirituelle; car chaque enfant a la possibilité de parvenir à la vie éternelle. Les enfants et les jeunes constituent le trésor particulier de Dieu.7 FC 270 4 La jeunesse doit bien comprendre que les talents qui lui ont été confiés ne lui appartiennent pas. La force, le temps, l'intelligence ne sont que des trésors prêtés; ils appartiennent à Dieu et chaque jeune homme, chaque jeune fille devrait se décider à en faire le meilleur usage possible. Chacun d'eux est un sarment sur lequel Dieu s'attend à trouver des fruits, un économe dont le capital doit augmenter sans cesse, une lumière qui doit illuminer les ténèbres de ce monde. Chaque jeune homme, chaque jeune fille, chaque enfant a une oeuvre à accomplir pour la gloire de Dieu et le bien de l'humanité.8 FC 270 5 Le sentier du ciel adapté aux capacités des enfants -- J'ai vu que Jésus connaît nos infirmités et qu'il a lui-même pris notre condition en toutes choses, hormis le péché; de ce fait, il a préparé pour nous un sentier adapté à notre force et à nos capacités; tel Jacob, il a marché aux côtés des enfants lentement et avec sérénité en tenant compte de leurs possibilités, afin de pouvoir nous assurer le réconfort de sa présence et nous servir à tous de guide permanent. Il ne méprise, ne néglige ni ne laisse en arrière les petits du troupeau. Il ne nous demande pas d'aller de l'avant et de les abandonner. Il ne s'est pas hâté au point de nous laisser en arrière avec nos enfants. Loin de là; mais il a aplani le sentier qui mène à la vie, pour le rendre accessible même aux enfants, et les parents sont exhortés en son nom à guider ces derniers sur le chemin étroit. Dieu a préparé un sentier adapté aux forces et aux capacités des enfants.9 ------------------------Chapitre 49 -- Des aides pour la mère FC 272 1 Les enfants doivent prêter leur concours dans le cercle familial -- Les enfants, comme les parents, ont des devoirs importants à remplir. Il faudrait leur enseigner qu'ils font partie intégrante du foyer. Ils y sont nourris, vêtus, soignés et aimés. En reconnaissance de ces nombreux bienfaits, ils devraient participer au bien-être de la famille et s'efforcer de la rendre heureuse.1 FC 272 2 Que chaque mère apprenne à ses enfants qu'ils sont membres de la cellule familiale et qu'ils doivent en partager les charges. Chacun devrait porter ces responsabilités aussi fidèlement que les membres d'église assurent celles de l'église. FC 272 3 Faites comprendre aux enfants qu'en faisant les commissions, ils aident leurs parents. Donnez-leur quelques travaux à faire pour vous et dites-leur qu'ils auront ensuite du temps pour jouer.2 FC 272 4 Les enfants ont l'esprit vif et ils ont besoin d'être associés aux différentes tâches de la vie quotidienne. ... Ils ne devraient jamais être livrés à eux-mêmes. Il faudrait que les parents y veillent personnellement.3 FC 272 5 Obligations des parents et des enfants -- Les parents ont le devoir de nourrir, d'habiller et d'instruire leurs enfants, et les enfants doivent rendre service à leurs parents, joyeusement, spontanément et fidèlement. Lorsque les enfants ne se sentent plus obligés de partager avec leurs parents les soucis et les charges de l'existence, qu'éprouveraient-ils si ces derniers ne se sentaient plus obligés de subvenir à leurs besoins? En manquant au devoir qui leur incombe -- être utiles à leurs parents, alléger leur tâche en faisant à leur place que ce qui pourrait leur être désagréable et fatigant -- , les enfants perdent l'occasion de mieux apprendre à se rendre utiles dans l'avenir.4 FC 273 1 Dieu veut que les enfants de tous les croyants soient habitués, dès leur plus jeune âge, à partager les charges qu'entraîne pour leurs parents l'obligation de les élever. Ils doivent prendre part aux travaux domestiques en échange de leur chambre et du privilège qui leur est accordé de s'asseoir à la table familiale. Dieu impose à leurs parents de les nourrir et de les vêtir. Mais les obligations des parents et des enfants sont réciproques. De leur côté, ces derniers doivent respecter et honorer leurs parents.5 FC 273 2 Les parents n'ont pas à être les esclaves de leurs enfants et s'imposer tous les sacrifices, tandis que ceux-ci grandissent sans soucis et laissent reposer sur eux tous les fardeaux.6 FC 273 3 L'indolence favorisée par une bonté mal comprise -- On devrait apprendre très tôt aux enfants à se rendre utiles. Aujourd'hui, bien des jeunes filles peuvent voir, sans remords, leur mère, surchargée d'ouvrage, faire la cuisine, laver ou repasser pendant qu'elles restent assises au salon à lire des romans, à tricoter, à faire du crochet ou à broder. Leurs coeurs sont plus insensibles que la pierre. FC 273 4 D'où cela vient-il? Qui est généralement le plus à blâmer en cela? Les parents! Ils ont oublié le bien futur de leurs enfants et, dans leur affection aveugle, ils les ont laissés grandir dans l'oisiveté ou s'occuper de choses sans intérêt, exigeant bien peu d'efforts physiques et intellectuels, tout en excusant l'indolence de leurs filles sous prétexte qu'elles sont chétives. Qu'est-ce qui les a rendues si faibles? Souvent, ce sont les mauvais principes d'éducation de leurs parents. Une somme convenable de travail effectué dans la maison aurait fortifié leur esprit et leur corps. Mais elles en ont été privées à cause des idées fausses de leurs parents, et elles ont fini par prendre le travail en aversion.7 FC 273 5 Si vos enfants n'ont pas été habitués à se donner de la peine, ils seront vite fatigués. Ils se plaindront bientôt d'avoir mal au côté, aux épaules, d'avoir les membres fatigués; et vous risquez, pris de pitié, de faire le travail vous-mêmes plutôt que de les laisser souffrir un peu. Demandez-leur d'abord de faire un travail peu pénible, puis augmentez peu à peu leur tâche chaque jour jusqu'à ce qu'ils puissent travailler suffisamment longtemps sans être épuisés.8 FC 274 1 Les dangers de l'oisiveté -- Il m'a été montré que la paresse a été la cause de beaucoup de péchés. Ceux dont les mains et l'esprit sont actifs ne trouvent pas le temps de prêter l'oreille aux tentations de l'ennemi; mais les mains et les têtes oisives sont prêtes à se laisser entraîner par Satan. Quand l'esprit n'est pas convenablement occupé, il s'arrête à des pensées malsaines.9 FC 274 2 Rien ne conduit plus sûrement au mal que d'éviter aux enfants toute responsabilité en les laissant mener une vie oisive et en permettant qu'ils ne fassent rien ou seulement ce qui leur plaît. L'esprit des enfants est vif et, s'il n'est pas absorbé par ce qui est bon et utile, il se tournera inévitablement vers le mal. Bien qu'il soit juste et nécessaire pour eux de se distraire, on devrait leur apprendre à travailler, à avoir des heures régulières consacrées aux exercices physiques ainsi qu'à la lecture et à l'étude. Veillez à ce qu'ils aient des occupations adaptées à leur âge et à ce qu'ils soient pourvus de livres utiles et intéressants.10 FC 274 3 Une occupation utile est la meilleure sauvegarde -- La meilleure sécurité pour les jeunes consiste à avoir une occupation utile. S'ils ont été habitués à travailler et à employer judicieusement leur temps, ils n'auront pas le loisir de gémir sur leur sort ou de se livrer à de futiles rêveries. Pour eux, le risque de contracter des habitudes malsaines et de faire de mauvaises rencontres sera moins grand.11 FC 274 4 Si les parents ont tellement à faire qu'ils ne peuvent plus se consacrer utilement à leurs enfants, Satan, lui, saura les occuper.12 FC 274 5 Les enfants devraient apprendre à porter les fardeaux -- Il est une importante leçon dont les parents devraient prendre conscience: leurs enfants doivent participer aux travaux domestiques. ... Que les parents leur apprennent à acquérir le sens des réalités de la vie, à comprendre qu'ils ont le devoir de se rendre utiles dans le monde. A la maison, sous la surveillance avisée de leur mère, garçons et filles devraient recevoir les premières instructions sur la façon de faire face aux obligations de la vie.13 FC 274 6 L'éducation d'un enfant, dans le bien ou dans le mal, commence dès son plus jeune âge. ... Tandis que les aînés grandissent, ils devraient aider à prendre soin des plus jeunes membres de la famille. La mère ne devrait pas se fatiguer à faire le travail que ses enfants peuvent et devraient faire.14 FC 275 1 Le partage des obligations procure des satisfactions -- Parents, aidez vos enfants à accomplir la volonté de Dieu en s'acquittant fidèlement des devoirs qui leur incombent en tant que membres de la famille. Cela leur donnera une précieuse expérience et leur montrera qu'ils ne doivent pas ne penser qu'à eux-mêmes, ne faire que ce qui leur plaît ou les amuse. Enseignez-leur patiemment à faire leur part au sein de la famille, afin que leurs efforts pour partager les fardeaux du père, de la mère, des frères et soeurs, soient couronnés de succès. Ils auront ainsi la satisfaction de prendre conscience de leur réelle utilité.15 FC 275 2 On peut apprendre aux enfants à se rendre utiles. De nature, ils sont actifs et aiment s'occuper; cette activité est susceptible d'être canalisée dans le bon sens. On peut leur enseigner, dès leur jeune âge, à rendre chaque jour de menus services, chaque enfant ayant une tâche particulière à remplir dont il est responsable devant ses parents ou son tuteur. Ils apprendront ainsi, dès leur prime jeunesse, à accomplir leur devoir, et ces petites tâches deviendront pour eux un plaisir; elles leur procureront un bonheur qu'on ne peut obtenir qu'en agissant bien. Ils s'habitueront ainsi au travail et aux responsabilités et trouveront du goût aux occupations sérieuses, comprenant que la vie leur en réserve une plus importante que celle de se distraire. ... FC 275 3 Le travail est bon pour les enfants; ils sont plus heureux lorsqu'ils sont occupés d'une façon utile pendant la majeure partie de leur temps; l'accomplissement de devoirs bien remplis leur feront apprécier d'autant plus leurs amusements inoffensifs. Le travail fortifie à la fois le corps et l'esprit. Les mères peuvent trouver de précieux collaborateurs en la personne de leurs enfants; et, tandis qu'elles leur montrent comment se rendre utiles, elles acquièrent elles-mêmes une meilleure connaissance de la nature humaine et de la manière de s'y prendre avec ces petits êtres; elles gardent ainsi un coeur plein de chaleur et de jeunesse au contact de leurs enfants. Ceux-ci considèrent en retour leur mère avec confiance et amour, et recherchent auprès de leur Sauveur aide et assistance. Les enfants bien éduqués apprennent, en avançant en âge, à aimer le travail qui allège le fardeau de leurs amis.16 FC 276 1 Le travail assure l'équilibre mental -- Dans l'accomplissement de leurs menus devoirs, les enfants peuvent acquérir une meilleure mémoire et un esprit bien équilibré, ainsi que l'égalité d'humeur et de caractère. La journée, avec sa succession de petits travaux, fait appel à leur réflexion et à leur sens de l'organisation. Lorsque les enfants grandissent, on peut exiger davantage d'eux. Mais cela ne doit jamais devenir un fardeau trop lourd qui les fatigue et les décourage; le travail doit être judicieusement choisi, en rapport avec le développement physique le plus harmonieux et la meilleure culture de l'esprit et du caractère.17 FC 276 2 En relation avec les êtres célestes -- Si l'on enseignait aux enfants à considérer leurs humbles occupations quotidiennes comme une tâche qui leur est assignée par le Seigneur, combien les travaux domestiques leur paraîtraient plus agréables et honorables? La pensée que chacune de nos besognes doit être accomplie pour le Seigneur donne un charme tout particulier aux emplois les plus modestes. Elle forme un lien entre les humains et les êtres saints qui, dans les cieux, accomplissent la volonté du Créateur.18 FC 276 3 Au ciel, se déroule une activité incessante. Il ne s'y trouve aucun paresseux. Le Christ dit: "Mon père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis." Jean 5:17. Nous ne pouvons imaginer qu'à l'heure de la victoire finale, lorsque nos demeures auront été préparées, nous serons voués à une inaction qui nous laissera dans une oisiveté béate.19 FC 276 4 Le travail resserre les liens familiaux -- Dans l'éducation de la jeunesse, le principe de la coopération est d'une valeur inestimable. ... Les plus âgés devraient aider leurs parents, être au courant de leurs projets et partager leurs responsabilités ou leurs peines. Que les parents prennent le temps d'instruire leurs enfants, de leur montrer qu'ils apprécient leur aide, qu'ils désirent leur confiance et trouvent du plaisir en leur compagnie, et ces derniers se montreront réceptifs. Ainsi, non seulement la tâche des parents sera allégée et les enfants recevront une éducation pratique d'une valeur inappréciable, mais les liens de la famille seront affermis et les fondements mêmes du caractère, consolidés.20 FC 277 1 Le travail favorise le développement des facultés mentales, morales et spirituelles -- Les enfants, et les jeunes en général, devraient trouver leur plaisir à alléger les soucis des parents, en s'intéressant aux choses de la maison. En se chargeant gaiement des fardeaux qui sont leur partage, ils se préparent à se rendre utiles dans des postes de confiance. Ils doivent réaliser, année après année, des progrès tangibles, substituant lentement mais sûrement l'expérience de l'âge mûr à l'inexpérience de l'enfance. Par l'accomplissement fidèle des simples devoirs du foyer, garçons et filles acquièrent les bases de la perfection mentale, morale et spirituelle.21 FC 277 2 Le travail procure santé physique et paix du coeur -- L'approbation de Dieu repose avec une douce assurance sur les enfants qui prennent joyeusement leur part des tâches domestiques et partagent les fardeaux de leurs parents. Ils en seront récompensés par la santé du corps et la paix de l'esprit; ils auront aussi le plaisir de voir leurs parents prendre part aux joies de la vie sociale et à de sains divertissements, prolongeant ainsi leur existence. Lorsqu'ils quitteront leur foyer, ceux qui auront été formés pour les tâches pratiques de la vie deviendront des membres utiles de la société; ils posséderont alors un bagage nettement supérieur à celui que l'on obtient en se confinant étroitement dans une salle de classe dès le plus jeune âge, à un moment où ni le corps ni l'esprit n'ont acquis suffisamment d'endurance pour supporter l'effort.22 FC 277 3 Dans certains cas, il serait préférable que les enfants aient moins de travail à l'école et soient mieux initiés à l'accomplissement des travaux domestiques. On devrait leur enseigner avant tout à être sérieux et utiles. Beaucoup de choses apprises dans les livres sont loin d'être aussi essentielles que les leçons qu'apportent l'activité et la discipline dans le domaine pratique.23 FC 278 1 Le travail procure un sommeil reposant -- Les mères devraient apprendre à leurs filles à faire la cuisine et les initier patiemment aux soins du ménage. Ce travail conviendra à leur santé, il affermira et fortifiera leurs muscles. A la fin de la journée, leurs pensées seront plus saines et plus élevées. Peut-être seront-elles fatiguées, mais combien le repos est doux après une somme de travail convenable! Le sommeil, moyen naturel de réparer ses forces, rendra la vigueur au corps lassé et préparera pour les tâches du lendemain. Ne laissez pas croire à vos enfants qu'il importe peu, pour eux, de travailler ou de ne rien faire. Enseignez-leur qu'on a besoin de leur aide et que le temps a de la valeur.24 FC 278 2 Laisser grandir les enfants dans l'oisiveté est un péché. Qu'ils exercent leurs membres et leurs muscles, même si cela les fatigue. S'ils ne sont pas surmenés, pourquoi la lassitude leur nuirait-elle plus qu'à vous? Il y a une grande différence entre la lassitude et l'épuisement. Les enfants ont davantage besoin de changements d'occupation et de moments de repos que les adultes; mais même lorsqu'ils sont très jeunes, ils peuvent commencer à apprendre à travailler et ils seront heureux à la pensée d'avoir pu se rendre utiles. Leur sommeil sera doux après un travail sain et ils en sortiront reposés pour une nouvelle journée de travail.25 FC 278 3 Ne dites pas: "Mes enfants m'ennuient." -- Certaines mères disent: "Oh! mes enfants m'agacent lorsqu'ils essaient de m'aider." Les miens en firent autant, mais croyez-vous que je le leur aie dit? Encouragez vos enfants. Instruisez-les, ligne après ligne, précepte après précepte. Cela vaut mieux que lire des romans, faire des visites ou suivre les modes du monde.26 FC 278 4 Un regard sur le Modèle -- Pendant un certain temps, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, ne fut qu'un bébé vivant à Bethléhem, un petit enfant dans les bras de sa mère. Durant son enfance, il ne pouvait qu'exécuter les tâches d'un enfant obéissant, comblant les souhaits de ses parents en accomplissant les devoirs qui convenaient à ses capacités. C'est tout ce que les enfants peuvent faire, et ils devraient être éduqués et instruits de telle manière qu'ils puissent suivre l'exemple du Christ. Or, il a agi de manière à être un sujet de bénédiction pour le foyer qui l'avait accueilli: il était soumis à ses parents et effectuait ainsi un travail missionnaire dans sa vie à la maison. Il est écrit: "Or l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui." Luc 2:40. "Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Luc 2:52.27 FC 279 1 C'est le précieux privilège des maîtres et des parents que de coopérer en apprenant aux enfants à goûter les joies de la vie en Christ et à suivre son exemple. Les premières années du Sauveur furent des années utiles. Il aidait sa mère au foyer; quand il exécutait les tâches domestiques et travaillait à l'établi du charpentier, il accomplissait aussi fidèlement sa mission que lorsqu'il commença son ministère public.28 FC 279 2 Au cours de sa vie terrestre, le Christ fut un exemple pour toute la famille humaine. Il se montra obéissant et utile au foyer. Il apprit le métier de charpentier et travailla de ses mains dans la petite boutique de Nazareth. ... Tandis qu'il s'activait ainsi pendant toute son enfance et sa jeunesse, son esprit et son corps se développaient. Il n'abusait pas de ses facultés physiques, mais en usait de manière à les maintenir en bonne santé, afin de pouvoir effectuer le meilleur travail dans tous les domaines.29 ------------------------Chapitre 50 -- L'honneur dû aux parents FC 281 1 La dette des enfants envers les parents -- Les enfants devraient comprendre qu'ils ont une dette envers leurs parents, qui ont veillé sur eux dès leur enfance et les ont soignés quand ils étaient malades. Il faudrait qu'ils se rendent compte que leurs parents ont eu beaucoup de soucis à leur sujet. Des parents consciencieux et pieux, en particulier, ont fait tout ce qu'ils ont pu pour que leurs enfants marchent dans le droit chemin. Combien leurs coeurs étaient lourds lorsqu'ils voyaient leurs fautes! Si ceux qui ont fait saigner le coeur de leurs parents pouvaient voir les effets de leur conduite, ils en seraient certainement touchés. S'ils voyaient les larmes de leur mère et entendaient les prières qu'elle adresse à Dieu en leur faveur, s'ils surprenaient ses soupirs étouffés, leur coeur en serait attendri; ils se hâteraient de confesser leurs torts et d'en demander pardon.1 FC 281 2 Lorsqu'ils seront adultes, les enfants apprécieront les parents qui auront rempli fidèlement leur rôle d'éducateurs et ne leur auront pas permis d'entretenir de mauvais sentiments ni de se complaire dans des habitudes malsaines.2 FC 281 3 Un commandement qui s'impose à tout le monde -- "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Exode 20:12. C'est le premier commandement assorti d'une promesse. Il concerne les enfants et les jeunes, les adultes et les personnes âgées. Il n'est aucune période de la vie où l'on soit dispensé d'honorer ses parents. Cette exigence solennelle s'applique à tous les fils et toutes les filles, c'est l'une des conditions de la prolongation de leur vie dans le pays que Dieu offrira à ceux qui auront été fidèles. Ce n'est pas là une question futile: elle est d'une importance vitale. La promesse est liée à l'obéissance. Si vous obéissez, vous vivrez longtemps dans le pays que le Seigneur, votre Dieu, vous donne. Si vous désobéissez, vous ne pourrez y prolonger vos jours.3 FC 282 1 Les parents ont droit à un degré d'affection et de respect qui n'est dû à aucune autre personne. Dieu lui-même les tient responsables des âmes qu'il leur a confiées, et il leur demande de le remplacer auprès de leurs enfants durant les premières années de leur vie. Celui qui rejette l'autorité légitime de ses parents rejette donc l'autorité de Dieu. D'après le cinquième commandement, on doit non seulement respecter ses parents et leur obéir, mais encore les entourer d'affection et de tendresse, alléger leur charge, veiller sur leur réputation, et constituer l'appui et la consolation de leur vieillesse.4 FC 282 2 Dieu ne peut faire prospérer ceux qui se soustraient délibérément à l'obligation clairement exprimée dans sa Parole, celle des enfants envers leurs parents. ... S'ils n'ont pour eux ni respect ni égards, ils ne respecteront ni n'aimeront leur Créateur.5 FC 282 3 Si les enfants ont des parents incroyants, dont les ordres sont en contradiction avec les commandements du Christ, ils doivent, quoi qu'il leur en coûte, obéir à Dieu et s'en remettre à lui quant aux conséquences.6 FC 282 4 La transgression du cinquième commandement -- Dans ces derniers temps, la désobéissance et le manque de respect des enfants sont tels que Dieu les souligne comme un signe de la proximité de la fin. Cela montre que Satan est presque parvenu à dominer l'esprit des jeunes. Un grand nombre d'entre eux ne respectent plus les personnes âgées.7 FC 282 5 Beaucoup d'enfants prétendent connaître la vérité et refusent à leurs parents l'honneur et l'affection qui leur sont dus. Ils ne leur témoignent que peu d'amour, ils ne se soucient pas de leur faire plaisir en accédant à leurs désirs et en cherchant à les soulager de leurs soucis. Bien des soi-disant chrétiens ne savent pas ce que veut dire "honorer son père et sa mère"; par conséquent, ce n'est pas à eux que s'adressent ces paroles: "afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne".8 FC 282 6 Ceux qui n'ont pas reçu une bonne éducation n'auront, dans ce siècle de rébellion, qu'une faible notion de leurs obligations envers leurs parents. Souvent, plus ces derniers en font pour eux, plus les enfants sont ingrats et moins ils les respectent. Les enfants qui ont été gâtés et choyés s'attendent à ce qu'il en soit toujours ainsi; si ce n'est pas le cas, ils sont déçus et découragés. Ces mêmes dispositions se remarqueront pendant toute leur vie. Ils seront incapables de se diriger eux-mêmes et attendront toujours que les autres leur fassent plaisir et cèdent à leurs caprices. Une fois arrivés à l'âge adulte, s'ils rencontrent de l'opposition, ils se croient brimés. Ils se traînent lamentablement dans la vie, presque incapables de supporter leurs propres fardeaux, murmurant souvent et s'irritant de ce que tout ne s'accorde pas avec leurs désirs.9 FC 283 1 Pas de place dans le ciel pour les enfants ingrats -- J'ai vu que Satan avait aveuglé l'esprit des jeunes afin qu'ils ne puissent comprendre les vérités contenues dans la Parole de Dieu. Leur sensibilité est tellement émoussée qu'ils ne prennent pas garde aux injonctions de l'apôtre: "Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la [nouvelle] terre." Ephésiens 6:1-3. "Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur." Colossiens, 3:20. Ceux qui n'honorent pas leurs parents et leur désobéissent, qui méprisent leurs conseils et leurs enseignements, ne pourront avoir part à la nouvelle terre. Quand celle-ci sera purifiée, il n'y aura pas de place pour le fils et la fille rebelles, indociles et ingrats. S'ils n'apprennent pas dès ici-bas l'obéissance et la soumission, ils ne les apprendront jamais; la paix des rachetés ne sera pas troublée par des enfants désobéissants, indisciplinés et entêtés. Aucun de ceux qui violent les commandements n'héritera du royaume des cieux.10 FC 283 2 Savoir témoigner son affection -- J'ai vu des enfants qui semblaient n'avoir pour leurs parents aucune affection, aucune manifestation de l'amour et de la tendresse qui leur sont dus et qu'ils apprécieraient. En revanche, ces jeunes savent très bien exprimer leur attachement et leur tendresse aux amis qu'ils ont choisis et pour lesquels ils témoignent une préférence marquée. Est-ce là ce que Dieu a voulu? Certainement pas. Réservez toute la chaleur, l'amour et l'affection au cercle de famille. Votre père et votre mère apprécieront les petites attentions dont vous les entourerez. Vos efforts pour alléger leurs tâches, pour réprimer toute parole de mauvaise humeur ou d'ingratitude, prouvent que vous n'êtes pas un enfant indifférent et que vous savez apprécier les soins et l'amour dont vos années de jeunesse ont été entourées.11 FC 284 1 Enfants, il est indispensable que vos mamans vous aiment, sans quoi vous seriez très malheureux. Mais n'est-il pas tout aussi normal que les enfants aiment leurs parents et le leur montrent par des regards aimants, des paroles gentilles, et qu'ils prêtent leur concours avec empressement, aidant leur père au dehors et leur mère dans la maison?12 FC 284 2 Des actions accomplies comme si elles l'étaient pour Jésus lui-même -- Si vous êtes réellement convertis, si vous êtes les enfants de Jésus, vous honorerez vos parents; vous ne vous contenterez pas de faire ce qu'ils vous disent, mais vous rechercherez encore des occasions de leur être agréables. En agissant ainsi, vous travaillez pour le Christ. Il considère toutes ces attentions et ces égards comme s'ils étaient pour lui. C'est le travail missionnaire le plus important; et ceux qui sont fidèles dans l'accomplissement de ces petits devoirs quotidiens acquièrent une précieuse expérience.13 ------------------------Chapitre 51 -- Conseils aux enfants FC 285 1 Rechercher Dieu dès sa plus tendre enfance -- Les enfants et les jeunes devraient commencer de bonne heure à rechercher Dieu; car les habitudes et les impressions reçues dans la petite enfance exercent souvent une forte influence sur la vie et le caractère. C'est pourquoi ceux qui veulent ressembler à Samuel, à Jean, et surtout au Christ, doivent être fidèles dans les plus petites choses, évitant les camarades qui pratiquent le mal et pensent que leur vie dans ce monde ne doit être faite que de plaisir et d'égoïsme. De nombreuses petites tâches domestiques sont considérées comme étant sans grand intérêt; mais si ces détails sont négligés, les choses plus importantes le seront aussi. Si vous souhaitez être des hommes et des femmes accomplis, avec un caractère pur, ferme et noble, commencez en travaillant à la maison, faites de menues besognes, jusqu'au bout et scrupuleusement. Lorsque le Seigneur verra que vous êtes fidèles dans les plus petites choses, il vous confiera de plus lourdes responsabilités. Soyez attentifs à la manière dont vous construisez et aux matériaux que vous employez.* Le caractère que vous formez maintenant durera jusque dans l'éternité. FC 285 2 Que Jésus prenne possession de votre esprit, de votre coeur et de vos sentiments. Travaillez comme le Christ l'a fait, vous acquittant consciencieusement des tâches domestiques, pratiquant le renoncement et accomplissant des actes de bonté. Employez diligemment votre temps; exercez votre vigilance contre les petits péchés et soyez reconnaissant pour les moindres bienfaits reçus; on rendra ainsi de vous le témoignage rapporté à propos de Jean et de Samuel, et surtout du Christ: "Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Luc 2:52.1 FC 286 1 "Donne-moi ton coeur" -- Le Seigneur dit au jeune homme: "Mon fils, donne-moi ton coeur." Le Sauveur du monde aime que les enfants et les jeunes gens lui donnent leurs coeurs. Il peut ainsi se former une armée d'enfants qui demeurera fidèle à Dieu parce qu'elle aura marché dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière. Ils aimeront le Seigneur Jésus et seront heureux de lui plaire. Loin de s'impatienter quand on les reprend, ils réjouiront le coeur de leur père et de leur mère en se montrant bons, calmes, prêts à faire tout ce qui peut les soulager. Au cours de leur enfance et de leur adolescence, ils resteront de fidèles disciples du Sauveur.2 FC 286 2 Un choix personnel doit être fait -- Veillez et priez, et faites une expérience personnelle des choses de Dieu. Vos parents peuvent vous instruire, ils peuvent essayer de guider vos pas sur le bon chemin; mais il leur est impossible de changer votre coeur. Vous devez le confier à Jésus et marcher dans la précieuse lumière de vérité qu'il vous a donnée. Accomplissez fidèlement vos travaux domestiques, et, par la grâce de Dieu, vous pourrez parvenir à la stature parfaite que le Christ souhaite pour les enfants qui grandissent en lui. Le fait que vos parents observent le sabbat et obéissent à la vérité ne vous assure pas le salut. Car même si Noé, Job et Daniel se trouvaient dans le pays, "je suis vivant, dit le Seigneur l'Eternel, ils ne sauveraient ni fils, ni filles, eux seuls seraient sauvés". Ezéchiel 14:16. FC 286 3 Durant votre enfance et votre jeunesse vous pouvez acquérir une expérience dans le service de Dieu. Faites tout ce que vous savez être juste. Obéissez à vos parents, écoutez leurs conseils; car s'ils aiment Dieu et le craignent, c'est à eux qu'incombe la responsabilité d'éduquer, de discipliner et de former votre âme en vue de la vie éternelle. Acceptez avec reconnaissance l'aide qu'ils souhaitent vous apporter et réjouissez leur coeur en vous soumettant volontiers aux ordres que vous dicte leur jugement plus éclairé. De cette façon, vous les honorerez, vous glorifierez Dieu et vous serez une bénédiction pour tous ceux que vous côtoierez.3 FC 287 1 Enfants, engagez-vous dans le combat et souvenez-vous que chaque victoire vous fait prendre l'avantage sur l'ennemi.4 FC 287 2 Les enfants doivent prier pour être aidés -- Les enfants devraient prier pour obtenir la grâce de résister aux tentations qui les assailliront -- tentations d'agir à leur guise et de satisfaire leur égoïsme. S'ils demandent au Christ de les aider à être sincères, gentils, obéissants et à porter leurs responsabilités dans la vie du foyer, il écoutera leur humble prière.5 FC 287 3 Jésus voudrait que les enfants et les jeunes viennent à lui avec la même confiance que celle qu'ils manifestent envers leurs parents. Comme un enfant qui demande du pain à sa mère ou à son père lorsqu'il a faim, ainsi le Seigneur veut que vous lui demandiez tout ce qu'il vous faut. ... FC 287 4 Jésus connaît les besoins des enfants, et il se plaît à écouter leurs prières. Qu'ils s'éloignent du monde et de tout ce qui pourrait attirer leurs pensées loin de Dieu; qu'ils prennent conscience qu'ils sont seuls avec Dieu, que son regard pénètre au plus profond des coeurs et lit les pensées de l'âme, et qu'ils peuvent parler avec lui. ... FC 287 5 Enfants, demandez à Dieu de faire pour vous les choses que vous êtes incapables d'accomplir par vos propres moyens. Dites tout à Jésus. Livrez-lui les secrets de votre coeur; car son oeil sonde les replis les plus cachés de l'âme, et il lit vos pensées comme dans un livre ouvert. Lorsque vous avez demandé ce qui est nécessaire au bien de votre âme, croyez que vous le recevrez, et vous le verrez s'accomplir.6 FC 287 6 Accomplissez de bon coeur les tâches domestiques -- Les enfants et les jeunes devraient être des missionnaires au foyer et s'acquitter des tâches qui doivent être effectuées et qu'il faut bien que quelqu'un fasse. ... En accomplissant des petites choses qui vous paraissent sans importance, vous pouvez prouver que vous avez un véritable esprit missionnaire. La bonne volonté dont vous témoignerez pour assumer les devoirs qui se présentent à vous, pour soulager votre mère surmenée, donnera la preuve que vous êtes capable de porter de plus lourdes responsabilités. Vous estimez qu'il n'est pas très agréable de laver la vaisselle, mais vous n'aimeriez pas que vous soit refusé le droit de manger la nourriture qui y a été servie! Pensez-vous que ce soit plus intéressant pour votre mère que pour vous? Voudriez-vous que ce soit elle, déjà si chargée, qui fasse à votre place les travaux que vous jugez fastidieux, tandis que vous jouerez à la grande dame? Il faut balayer, secouer les tapis et mettre de l'ordre dans les chambres; si vous négligez de le faire, est-il normal que vous prétendiez à de plus grandes responsabilités? Avez-vous déjà pensé au nombre de fois où votre mère a dû s'acquitter de ces besognes pendant que vous étiez à l'école ou en train de vous amuser?7 FC 288 1 De nombreux enfants accomplissent les travaux domestiques comme de véritables corvées; du reste, leur visage reflète clairement leur mécontentement. Ce ne sont que plaintes et grognements, et rien n'est fait avec bonne volonté. Ce n'est pas là témoigner de l'esprit du Christ, mais de celui de Satan; si vous vous y complaisez, vous deviendrez comme lui. Vous serez vous-mêmes malheureux et vous rendrez malheureux tout votre entourage. Ne vous plaignez pas de tout ce que vous avez à faire et du peu de temps qu'il vous reste pour jouer, mais soyez consciencieux et soigneux. En occupant votre temps à travailler utilement, vous fermerez la porte aux tentations de Satan. Rappelez-vous que Jésus n'a pas vécu pour lui-même, et que vous devez lui ressembler. Faites de ce sujet un principe religieux et demandez à Jésus de vous aider. En exerçant votre esprit dans ce sens, vous vous préparez à assumer des responsabilités dans la cause de Dieu tout comme vous avez su prêter votre concours dans la vie du foyer. Vous aurez une bonne influence sur les autres et vous pourrez les gagner à la cause du Christ.8 FC 288 2 Offrez à votre mère la possibilité de se distraire et de se reposer -- Il est difficile pour une mère qui aime ses enfants de leur demander de l'aider, quand elle voit qu'ils n'ont pas le coeur à l'ouvrage et qu'ils cherchent tous les prétextes pour échapper à des tâches ennuyeuses. Enfants et adolescents, le Christ a les yeux fixés sur vous. Devra-t-il constater votre dédain pour les responsabilités qu'il vous a confiées? Si vous désirez vous rendre utiles, l'occasion vous en est offerte. Votre premier devoir est de seconder votre mère qui a tant fait pour vous. Soulagez-la de ses fardeaux, lui donnant ainsi la possibilité de prendre quelques bonnes journées de repos; car elle a eu bien peu de vacances et guère de distractions dans sa vie. Vous avez réclamé le droit de vous distraire, mais le temps est venu pour vous d'être un rayon de lumière dans le foyer. Acquittez-vous de vos devoirs; mettez-vous au travail. Grâce à votre dévouement, procurez à votre maman un peu de repos et de joie.9 FC 289 1 La récompense divine accordée de nos jours aux Daniel -- A notre époque, on a besoin d'hommes qui, comme Daniel, soient actifs et déterminés. Le monde réclame aujourd'hui des coeurs purs et courageux. Dieu veut que ces hommes s'améliorent constamment, qu'ils gravissent chaque jour une marche sur l'échelle de la perfection. Il nous aidera si nous nous aidons nous-mêmes. Notre espoir de bonheur dans le monde présent et dans celui qui est à venir dépend de notre perfectionnement ici-bas. ... FC 289 2 Chers jeunes, Dieu vous appelle à une oeuvre que vous pouvez accomplir avec son aide. "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable." Romains 12:1. Ayant reçu de Dieu votre condition d'homme ou de femme, faites preuve de dignité. Dans vos goûts, vos penchants et vos habitudes, témoignez d'une pureté comparable à celle de Daniel. En retour, Dieu vous donnera des nerfs solides, un esprit clair, un jugement sain et une sensibilité profonde. Les jeunes d'aujourd'hui dont les principes sont fermes et inaltérables seront bénis dans la santé de leur corps, de leur esprit et de leur âme.10 FC 289 3 Racheter dès à présent le passé -- C'est maintenant que les jeunes décident de leur destinée éternelle; et je voudrais attirer leur attention sur le commandement auquel Dieu a joint cette promesse: "Afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Exode 20:12. Enfants, si vous désirez obtenir la vie éternelle, respectez et honorez vos parents. Ne leur causez ni peine, ni chagrin; qu'ils ne passent pas, à cause de vous, des nuits blanches dans l'inquiétude et le désarroi. Si vous avez péché en négligeant de leur témoigner l'amour et l'obéissance qui leur sont dus, commencez maintenant à racheter votre passé. Vous ne pouvez faire autrement; sinon cela signifierait pour vous la perte de la vie éternelle.11 ------------------------Chapitre 52 -- La direction du foyer FC 293 1 Le principe qui doit guider les parents -- Beaucoup de gens dans le monde s'attachent à des choses qui peuvent être bonnes en elles-mêmes; ils s'en contentent et ne recherchent pas celles, plus grandes et plus élevées, que le Christ désire leur donner. Nous ne devons pas essayer de les priver brusquement de ce à quoi ils tiennent. Faites-leur connaître la beauté et la valeur de la vérité, et amenez-les à s'attacher au Christ et à son amour; ils se détourneront alors de tout ce qui est susceptible de les éloigner de lui. Tel est le principe que les parents devraient appliquer dans l'éducation de leurs enfants. Par votre comportement à l'égard des tout-petits, vous pouvez, avec la grâce du Christ, modeler leur caractère pour la vie éternelle.1 FC 293 2 Les parents devraient consacrer leur vie à étudier la manière de rendre leurs enfants aussi parfaits que le permettent les efforts humains unis à la grâce divine. Cette oeuvre, dans toute sa grandeur et avec toutes les responsabilités qu'elle implique, ils l'ont acceptée à partir du moment où ils ont mis des enfants au monde.2 FC 293 3 Des règles sont nécessaires à la bonne marche du foyer -- Tout foyer chrétien devrait être régi par des règles; les parents devraient, par leurs paroles et leur comportement mutuel, donner à leurs enfants le vivant exemple de ce qu'ils attendent d'eux. ... Apprenez aux enfants et aux adolescents à se respecter eux-mêmes, à être sincères envers Dieu et fidèles aux principes; à respecter la loi de Dieu et à y obéir. Ces règles dirigeront alors leur vie et pourront leur servir dans leurs rapports avec autrui.3 FC 294 1 Les principes de la Bible doivent être appliqués -- Il faudrait constamment prendre garde que les principes sur lesquels repose l'organisation de la famille ne soient abandonnés. Le Seigneur veut qu'ici-bas les familles soient le symbole de la famille céleste. Lorsque ces familles seront conduites dans le droit chemin l'Esprit fera reposer sur l'Eglise la même sanctification.4 FC 294 2 Avant de pouvoir assumer correctement l'autorité que Dieu veut voir dans chaque famille, les parents devraient être eux-mêmes convertis et savoir ce que signifie être soumis comme de petits enfants à la volonté de Dieu, en amenant leurs pensées captives à Jésus-Christ.5 FC 294 3 C'est Dieu lui-même qui a posé les fondements des relations familiales. Sa Parole est le seul guide sûr pour l'éducation des enfants. La philosophie humaine n'a pas fait de découvertes qui dépassent la science de Dieu et n'a pas imaginé un plan d'éducation plus sage que celui donné par notre Seigneur. Qui peut mieux connaître les besoins des enfants que leur Créateur? Qui peut éprouver un intérêt plus grand pour leur bien-être que Celui qui les a rachetés par son propre sang? Si l'on étudiait avec plus de soin la Parole de Dieu et si on lui obéissait plus fidèlement, beaucoup moins d'âmes seraient angoissées par la mauvaise conduite d'enfants foncièrement méchants.6 FC 294 4 Respectez les droits des enfants -- Souvenez-vous que les enfants ont des droits qui doivent être respectés.7 FC 294 5 Les enfants ont des droits que les parents devraient connaître et prendre en considération. Ils ont le droit de recevoir une instruction et une éducation qui les préparent à devenir, ici-bas, dans la société, des membres utiles, respectés et aimés, et qui leur donnent les qualités morales requises pour faire partie de la société pure et sainte du monde à venir. Il faudrait dire aux jeunes que leur bonheur présent et futur dépend en grande partie des habitudes qu'ils auront contractées durant l'enfance et l'adolescence. Ils devraient être habitués très tôt à se soumettre, à cultiver l'abnégation et à se préoccuper du bonheur des autres. On devrait leur apprendre à dominer un tempérament trop impulsif, à retenir les paroles d'irritation, à être toujours aimables, courtois et maîtres d'eux-mêmes.8 FC 295 1 A l'un des parents abusé par un amour aveugle -- Depuis longtemps vous vous laissez guider par une affection aveugle, qui n'est qu'une pâle manifestation de l'amour. Il est facile de vous mettre les bras autour du cou; mais vous ne devriez encourager ces marques de tendresse que si leur sincérité est appuyée par une parfaite obéissance. Votre indulgence, votre mépris des exigences de Dieu sont en fait de la pure cruauté. Vous favorisez et excusez la désobéissance en disant: "Mon fils m'aime." Ce genre d'amour est illusoire et sans valeur. Ce n'est nullement de l'amour. L'amour véritable qui doit régner dans la famille n'a de prix que dans la mesure où il se traduit par l'obéissance. ... FC 295 2 Si vous aimez les âmes de vos enfants, soyez fermes avec eux. Mais vous êtes aveuglé par de nombreuses marques extérieures de tendresse, et ils le savent. Attachez moins d'importance à ces démonstrations, mais allez au fond des choses et montrez en quoi consiste l'amour filial. Refusez ces manifestations comme étant un leurre, une duperie, tant qu'elles ne sont pas sanctionnées par l'obéissance et le respect de vos ordres.9 FC 295 3 Ne faites preuve ni d'un amour aveugle, ni d'une sévérité excessive -- Si nous ne sommes pas partisans de l'amour aveugle, nous ne le sommes pas davantage d'une sévérité excessive. Les enfants ne peuvent être amenés au Christ par la force. Ils peuvent être guidés, mais non contraints. "Mes brebis entendent ma voix, je les connais et elles me suivent" déclare le Christ. Jean 10:14. Il ne dit pas: Mes brebis entendent ma voix et sont conduites de force sur le sentier de l'obéissance. L'éducation des enfants doit être empreinte d'amour. Les parents ne devraient jamais blesser leurs enfants par leur sécheresse ou leurs exigences déraisonnables. La dureté pousse les âmes dans les filets de Satan.10 FC 295 4 L'influence de l'autorité unie à celle de l'amour doit pouvoir permettre de tenir avec fermeté et douceur les rênes du foyer. Il suffira que nous ayons en vue la gloire de Dieu et ce que lui doivent nos enfants pour éviter de nous relâcher et d'encourager le mal.11 FC 296 1 La dureté n'est pas indispensable pour se faire obéir -- Que personne ne s'imagine ... que la dureté et la sévérité soient nécessaires pour se faire obéir. J'ai vu des familles parfaitement dirigées où jamais une parole ou un regard dur n'étaient échangés. Je suis allée dans d'autres familles où les ordres étaient toujours donnés sur un ton autoritaire, et où de vives réprimandes et de sévères punitions étaient souvent administrées. Dans le premier cas, les enfants imitaient leurs parents, et il était rare qu'ils se parlent entre eux avec agressivité. Dans le second cas l'exemple des parents était également suivi par les enfants: les paroles acerbes, les critiques et les disputes s'y faisaient entendre du matin au soir.12 FC 296 2 Les paroles menaçantes engendrent la peur et bannissent l'amour des coeurs; aussi doivent-elles être évitées. Loin de susciter dans le foyer une crainte servile, un père sage, affectueux et pieux y sera un élément d'amour. Si nous buvons à la source de vie, elle donnera une eau douce, dépourvue d'amertume.13 FC 296 3 Les paroles dures attristent l'âme et blessent le coeur des enfants, et dans bien des cas ces blessures sont difficiles à guérir. Les enfants sont sensibles à la moindre injustice; certains d'entre eux en sont découragés; ils finissent par ne plus prêter attention à la voix forte et irritée qui les commande et par ne plus tenir compte des menaces de châtiment.14 FC 296 4 Il est dangereux de censurer trop durement les fautes légères. Une critique trop sévère, des règles trop rigides conduisent au mépris de toute forme de loi et peu à peu les enfants ainsi élevés manifesteront le même manque de respect envers les commandements du Christ.15 FC 296 5 Faire preuve d'une fermeté constante et d'une autorité sereine -- Les enfants ont une nature sensible et aimante. On peut les rendre facilement heureux et vite malheureux. Les mères peuvent gagner le coeur de leurs enfants grâce à une discipline mesurée, par des paroles et des actes empreints d'affection. Etre trop sévère et trop exigeant avec les enfants est une grande erreur. Une fermeté constante et une autorité sereine sont indispensables à' la bonne marche de toute famille. Exprimez calmement ce que vous avez à dire, agissez avec discernement et faites ce que vous avez décidé de faire sans y rien changer. FC 297 1 Vous gagnerez à manifester de l'affection à vos enfants. Que votre indifférence ne vous conduise pas à les abandonner à leurs jeux, leurs joies et leurs chagrins d'enfants. Ne prenez pas un air renfrogné et ne laissez échapper de vos lèvres aucune parole dure. Dieu inscrit tout cela dans le livre du souvenir.16 FC 297 2 Ne pas se contenter de réprimer et d'avertir -- Chers frères, en tant qu'église, vous avez lamentablement négligé vos devoirs envers les enfants et les jeunes. Tandis que vous leur imposez des règlements et des restrictions, vous devriez prendre soin de leur révéler l'aspect chrétien de votre caractère, et non pas son côté satanique. Les enfants ont besoin de soins constants et de tendresse. Sachez gagner leur affection et parlez-leur de l'amour aussi bien que de la crainte de Dieu. Ne sachant pas maîtriser leur propre caractère, les parents ne sont pas aptes à diriger leurs semblables. Il ne suffit pas de réprimer et d'avertir vos enfants. Vous devez aussi apprendre à agir avec justice et amour, et à marcher humblement devant Dieu.17 FC 297 3 Conseils à la mère d'une enfant volontaire -- Votre enfant n'est pas votre bien, vous ne pouvez pas en faire ce que vous voulez, car elle est la propriété de Dieu. Exercez sur elle un contrôle constant, dites-lui qu'elle appartient à Dieu. Avec une telle éducation, elle deviendra, en grandissant, une bénédiction pour tout son entourage. Mais il vous faudra faire preuve de beaucoup de discernement pour réprimer ses tendances à vouloir vous commander tous les deux et à agir selon ses désirs.18 FC 297 4 Une direction stable et ferme -- J'ai vu beaucoup de familles aller à la dérive parce que leur chef y exerçait une trop grande domination, alors que les choses auraient pu se passer dans une parfaite harmonie s'il avait tenu compte de l'avis et de l'assentiment de tous.19 FC 298 1 Les divergences dans la direction de la famille sont cause de bien des difficultés; en fait, elles sont aussi préjudiciables que l'absence totale d'autorité. On se demande toujours pourquoi les enfants de parents croyants sont si souvent têtus, insolents et rebelles. Cela provient de l'éducation qu'ils reçoivent chez eux. Trop fréquemment, les parents ne sont pas d'accord sur la conduite du foyer.20 FC 298 2 Une autorité instable -- tantôt obstinément attachée au respect des règlements, tantôt indulgente à l'égard de ce qui avait été défendu -- est désastreuse pour l'enfant.21 FC 298 3 Une loi commune pour les parents et les enfants -- Dieu est notre Législateur et notre roi, et les parents doivent se soumettre à sa loi. Celle-ci interdit toute oppression de la part des parents et toute désobéissance de la part des enfants. Le Seigneur est rempli d'amour, de grâce et de vérité. Sa loi est sainte, juste et bonne, et elle doit être respectée par les parents et les enfants. Les règles qui devraient régir la vie des parents et celle des enfants émanent d'un coeur plein d'un amour infini, et les riches bénédictions de Dieu seront répandues sur les parents qui appliqueront sa loi dans leur foyer et sur les enfants qui y obéiront. On doit ressentir la double influence de la grâce et de la justice. "La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s'embrassent." Psaumes 85:11. Les familles soumises à ce principe marcheront dans la voie du Seigneur pour agir avec justice et discernement.22 ------------------------Chapitre 53 -- Un front uni FC 300 1 Les responsabilités doivent être partagées -- C'est dans l'union totale et par la prière que le père et la mère devraient porter la lourde responsabilité qui consiste à guider leurs enfants dans le droit chemin.1 FC 300 2 Les parents doivent collaborer la main dans la main. Il ne doit pas y avoir entre eux de discorde. Mais beaucoup de parents agissent en contradiction l'un avec l'autre, et leurs enfants sont ainsi les victimes de leurs erreurs. ... Il arrive parfois que l'un soit trop indulgent et l'autre trop sévère. Cette attitude porte préjudice à la formation du caractère des enfants. Il n'est pas nécessaire de faire preuve d'une force brutale pour opérer des réformes, mais il ne faut pas non plus manifester, en même temps, une trop grande indulgence. La mère ne doit pas chercher à dissimuler aux yeux du père les fautes des enfants, ni permettre à ceux-ci de faire des choses qu'il a interdites. Elle ne devrait jamais semer le moindre doute dans l'esprit de ses enfants quant au bien-fondé des décisions de leur père. Elle ne devrait pas, par sa façon d'agir, contrecarrer l'influence de son mari.2 FC 300 3 Si le père et la mère s'opposent et agissent l'un contre l'autre pour neutraliser mutuellement leur influence, la famille en sera ébranlée; ni la mère ni le père ne bénéficieront du respect et de la confiance nécessaires à la bonne marche du ménage. ... Les enfants ont vite fait de relever tout ce qui peut jeter le discrédit sur les principes et les règles de la vie familiale, et tout spécialement sur celles qui restreignent leur liberté.3 FC 300 4 Le père et la mère devraient être unis pour éduquer leurs enfants; chacun d'eux devrait porter sa part des responsabilités, reconnaissant devant Dieu l'obligation qui lui incombe d'élever ses enfants de manière à leur assurer, autant que faire se peut, une bonne santé physique et un caractère bien trempé.4 FC 301 1 Comment on peut enseigner la duplicité -- Il est des mères si faibles qu'elles tolèrent chez leurs enfants des fautes inadmissibles, et vont même jusqu'à les cacher au père de famille. En ce qui concerne la toilette ou d'autres choses, elles ne leur refusent rien, à condition que le père ne le sache pas, car il s'y opposerait. FC 301 2 On apprend ainsi aux enfants à tromper. Ensuite, si le père vient à s'apercevoir de quelque chose, on s'excuse, mais on ne dit que la moitié de la vérité. C'est un manque de loyauté de la part de la mère: elle oublie que son mari s'intéresse autant qu'elle aux enfants et qu'il ne devrait pas ignorer les erreurs et les défauts qu'il faut corriger chez eux dès leur jeune âge. Les enfants se rendent alors compte du désaccord de leurs parents et l'effet en est déplorable. Tout jeunes, ils commencent à tromper et à dissimuler, à ne pas dire les choses telles qu'elles sont, aussi bien à leur mère qu'à leur père: ils prennent l'habitude d'exagérer, de mentir effrontément, sans grand trouble de conscience. FC 301 3 Le mal a commencé le jour où la mère a usé de dissimulation à l'égard de son époux qui, tout autant qu'elle, est concerné par le caractère de ses enfants. Il aurait dû être consulté franchement et tenu parfaitement au courant. L'attitude opposée encourage les jeunes dans leur tendance au mensonge, à l'hypocrisie et à la malhonnêteté.5 FC 301 4 Les parents chrétiens devraient toujours avoir comme principe d'être d'accord lorsqu'il s'agit de l'éducation de leurs enfants. Certains pèchent dans ce domaine: ils ne sont pas unis. C'est quelquefois la faute du père, mais plus souvent celle de la mère, qui gâte ses enfants et cède à tous leurs caprices. Le travail éloigne souvent le mari de la maison et c'est sa femme qui a la plus grande influence sur les enfants; son exemple est prépondérant dans la formation de leur caractère.6 FC 301 5 Les enfants troublés par le désaccord existant entre les parents -- La famille doit être bien organisée. C'est ensemble que le père et la mère doivent réfléchir à leurs responsabilités et entreprendre leur tâche en connaissance de cause. Il ne doit exister entre eux aucun désaccord. FC 302 1 Que le père et la mère ne critiquent jamais leurs plans et décisions respectifs devant leurs enfants. FC 302 2 Si la mère n'a pas encore acquis l'expérience voulue dans la connaissance de Dieu, elle devrait étudier les causes et les effets de la discipline qu'elle exerce afin de savoir si celle-ci n'est pas de nature à augmenter les difficultés que rencontre son mari dans l'oeuvre qu'il accomplit pour le salut de leurs enfants. Est-ce que je suis les voies du Seigneur? Telle doit être la question primordiale.7 FC 302 3 Si les parents ne sont pas d'accord, qu'ils discutent en l'absence de leurs enfants jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un terrain d'entente.8 FC 302 4 Trop souvent, les parents n'arrivent pas à s'entendre sur la conduite de la famille. Le père, qui est rarement avec ses enfants et ignore leurs traits de caractère particuliers et leur tempérament, est dur et sévère. Il ne sait pas se contrôler et administre les corrections sous le coup de la colère. L'enfant sait cela, et plutôt que de se soumettre, il se révolte contre la punition. Parfois, la mère ferme les yeux sur des fautes qu'en d'autres circonstances elle punira sévèrement. Les enfants ne savent jamais à quoi s'en tenir et sont tentés de calculer jusqu'où ils peuvent aller sans être punis. C'est ainsi que l'on répand des semences néfastes qui germeront et porteront du fruit.9 FC 302 5 Si les parents sont unis dans cette oeuvre d'éducation, l'enfant comprendra ce qu'on attend de lui. Mais si le père, d'un mot ou d'un regard, montre qu'il n'approuve pas la façon d'agir de sa femme; s'il trouve qu'elle est trop stricte et estime qu'il doit compenser sa dureté en faisant preuve d'indulgence et en gâtant son enfant, celui-ci est perdu. Il comprendra vite qu'il peut faire ce qui lui plaît. Les parents qui commettent cette faute envers leurs enfants seront responsables de la perte de leur âme.10 FC 302 6 Les anges observent chaque famille avec un vif intérêt pour voir comment les enfants sont traités par leurs parents, leurs tuteurs ou leurs amis. Ils sont témoins de la mauvaise organisation qui règne dans une famille où le père et la mère sont en désaccord. Les regards de ces derniers, leurs paroles, le ton de leur voix -- tout montre qu'ils ne sont pas unis dans l'éducation de leurs enfants. Le père critique la mère, si bien que les enfants finissent par mépriser la tendresse et l'amour qu'elle leur prodigue. La mère, elle, se croit tenue de témoigner beaucoup d'affection à ses enfants, de les gâter, de leur faire plaisir, parce qu'elle pense que le père est dur et impatient et qu'elle doit contrebalancer la sévérité dont il fait preuve.11 FC 303 1 Prier davantage et réfléchir calmement -- L'affection ne peut être durable, même dans le cercle de famille, tant que la volonté humaine n'est pas soumise à la volonté divine. Toutes les facultés et tous les sentiments doivent être mis en parfaite harmonie avec le caractère de Jésus-Christ. Si, dans l'amour et la crainte de Dieu, le père et la mère unissent leurs intérêts pour acquérir l'autorité au sein de leur foyer, ils sentiront la nécessité de prier davantage et de réfléchir avec sérieux. A mesure qu'ils chercheront Dieu, leurs yeux s'ouvriront et verront les messagers célestes venus pour les protéger, en réponse à leur prière fervente. Ils surmonteront les faiblesses de leur caractère et s'achemineront vers la perfection.12 FC 303 2 Les coeurs doivent être unis par les liens sacrés de l'amour -- Parents, unissez vos coeurs par des liens d'intimité et de joie. Ne restez pas séparés, rapprochez-vous plus intimement l'un de l'autre; ainsi vous vous préparerez à gagner le coeur de vos enfants par les liens sacrés de l'amour.13 FC 303 3 Continuez à semer pour le temps présent et pour l'éternité. Le ciel tout entier est attentif aux efforts déployés par les parents chrétiens.14 ------------------------Chapitre 54 -- La religion dans la famille FC 305 1 Définition de la religion -- La pratique de la religion au sein de la famille consiste à élever les enfants dans la connaissance et la crainte du Seigneur. Chaque membre de la famille doit se nourrir des enseignements du Christ, et l'intérêt de chaque âme est d'être soigneusement préservée, afin que Satan ne puisse pas la séduire et l'éloigner du Christ. Tel est l'idéal que chaque famille devrait s'efforcer d'atteindre. Chacun de ses membres devrait être déterminé à ne jamais faillir à sa mission et à ne pas se laisser décourager. Lorsque les parents instruisent leurs enfants avec assiduité et sérieux, qu'ils les élèvent pour la gloire de Dieu, ils collaborent avec Dieu, qui s'associe à eux en sauvant les âmes des enfants pour lesquels le Christ est mort.1 FC 305 2 L'instruction religieuse revêt une importance beaucoup plus grande que l'instruction profane. Cela signifie que vous devez prier avec vos enfants, leur apprendre comment s'approcher de Jésus et lui faire part de tous leurs besoins. Cela implique aussi que vous devez montrer dans votre manière de vivre que Jésus est tout pour vous et que son amour vous rend patient, aimable, compatissant, mais ferme dans vos exigences envers vos enfants, comme l'était Abraham.2 FC 305 3 La manière dont vous vous comportez en famille est notée dans les registres du ciel. Celui qui veut être au nombre des saints dans le royaume des cieux doit d'abord se comporter comme un saint dans sa vie familiale. Si les parents vivent comme de véritables chrétiens au sein de leur foyer, ils seront aussi des membres d'église utiles; ils seront capables de mener à bien les affaires de l'église et de la société de la même manière qu'ils prennent soin des intérêts de leur famille. Parents, que votre religion ne soit pas un simple formalisme, mais une réalité.3 FC 306 1 Le christianisme doit faire partie intégrante de l'éducation familiale -- La religion dans le foyer est terriblement négligée. Les hommes et les femmes manifestent davantage d'intérêt pour les missions lointaines. Ils donnent en leur faveur avec libéralité et cherchent ainsi à apaiser leur conscience, pensant que ce qu'ils apportent pour la cause de Dieu rachètera le mauvais exemple qu'ils donnent dans leur foyer. Mais ce dernier est leur champ missionnaire exclusif, et Dieu n'accepte aucune des excuses invoquées pour le négliger.4 FC 306 2 Les foyers où le christianisme est vécu de façon pratique sont une vraie bénédiction. La religion permettra aux parents de s'acquitter du véritable travail missionnaire que Dieu leur a confié. Les enfants seront élevés dans la crainte et le respect du Seigneur.5 FC 306 3 Si les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas davantage intéressés par les questions religieuses, c'est que leur éducation a été négligée dans ce domaine. Ce n'est pas aimer vraiment nos enfants que leur permettre de satisfaire tous leurs désirs ou laisser impunies leurs désobéissances à nos directives. ...6 FC 306 4 Pour que la religion ait une influence sur la société, elle doit d'abord en avoir une dans la famille. Si l'on apprenait aux enfants à aimer et à craindre Dieu à la maison, une fois lancés dans la vie ils seraient prêts à guider leur propre famille selon les voies de Dieu; les principes de la vérité seraient ainsi implantés dans la société et y feraient sentir leur influence. Le christianisme est indissociable de l'éducation familiale.7 FC 306 5 La religion vécue dans la famille est plus importante que celle pratiquée à l'église -- La prospérité de l'église est essentiellement fondée sur la vie des foyers. Les influences qui régissent la vie familiale se répercutent sur celle de l'église; c'est pourquoi les devoirs de l'église devraient commencer à la maison.8 FC 306 6 Si la vie religieuse de la famille est satisfaisante, elle sera excellente dans nos assemblées. Tenez convenablement les rênes de votre foyer et consacrez-le à Dieu; de plus, agissez et parlez en chrétiens chez vous. Soyez aimables, patients et indulgents, sachant que vous êtes des éducateurs. Chaque mère est un professeur, mais chacune devrait être aussi une élève à l'école du Christ, afin d'apprendre comment elle doit instruire ses enfants pour former en eux un esprit de droiture.9 FC 307 1 Quand il n'y a pas de vie spirituelle au foyer, les croyances que l'on professe sont sans valeur. ... Beaucoup de gens se trompent lorsqu'ils s'imaginent que leur caractère sera transformé au retour de Jésus, car nulle âme ne se convertira au moment de son apparition. C'est maintenant que nous devons nous repentir de nos défauts de caractère et les vaincre avec l'aide du Christ, tant que dure encore le temps de grâce. C'est ici-bas que nous devons nous préparer à faire partie de la famille céleste.10 FC 307 2 Il faut vivre sa foi chez soi. Si les paroles que nous prononçons à la maison ne sont pas ce qu'elles devraient être, les témoignages que nous rendons à l'église n'auront aucune valeur. Si vous ne faites pas preuve de douceur, de bonté et de courtoisie chez vous, votre religion sera vaine. S'il y avait un christianisme plus sincère dans les foyers, il y aurait plus de puissance dans l'Eglise.11 FC 307 3 Différer l'instruction religieuse est une très grande erreur -- Il est très grave de laisser grandir les enfants sans leur faire connaître Dieu.12 FC 307 4 Les parents commettent une redoutable erreur, lorsqu'ils négligent de donner une instruction religieuse à leurs enfants, pensant que plus tard ceux-ci finiront bien par se tirer d'affaire, et que, devenus adultes, ils désireront faire leur propre expérience religieuse. Parents, ne voyez-vous pas que si vous ne plantez pas dans leur coeur les précieuses semences de la vérité, de l'amour et des attributs divins, Satan y sèmera l'ivraie?13 FC 307 5 Trop souvent on laisse les enfants grandir sans religion parce que leurs parents pensent qu'ils sont trop jeunes pour qu'on leur prescrive des devoirs chrétiens. ... FC 307 6 Tant qu'ils font partie de la famille, le problème du devoir des enfants touchant la religion doit être absolument résolu, et cela sans la moindre hésitation.14 FC 308 1 Les parents occupent la place de Dieu auprès de leurs enfants afin de leur dire, avec fermeté et une parfaite maîtrise de soi, ce qu'ils doivent faire et ne pas faire. Tout effort accompli en leur faveur avec bonté et modération développera dans leur caractère des éléments de volonté et de décision. ... Les parents ont le devoir d'aborder très tôt cette question, de manière que l'enfant n'envisage pas plus de transgresser le sabbat, ou de négliger le culte de famille qu'il ne songerait à commettre des larcins. Une barrière doit être posée de la main même des parents.15 FC 308 2 C'est dès le plus jeune âge qu'une bonne éducation, conforme aux principes du Christ, doit être entreprise et menée à bien. C'est lorsque le coeur des enfants est encore très malléable qu'il faut leur parler des réalités éternelles. Les parents devraient se souvenir qu'ils vivent, parlent et agissent en présence de Dieu.16 FC 308 3 Parents, quelle est votre manière d'agir? Vous laissez-vous inspirer par l'idée qu'en matière religieuse vos enfants devraient être affranchis de toute contrainte? Les laisserez-vous vivre leur enfance et leur adolescence sans le moindre conseil et la moindre réprimande? Leur permettrez-vous de faire tout ce qui leur plaît? S'il en est ainsi, vous négligez les responsabilités que Dieu vous a confiées.17 FC 308 4 Adaptez l'enseignement à l'âge de l'enfant -- Dès que les tout-petits sont en âge de comprendre, les parents devraient leur raconter l'histoire de Jésus afin qu'ils puissent connaître la précieuse vérité qui concerne l'enfant de Bethléhem. Inculquez-leur des sentiments d'une piété toute simple, adaptée à leur âge et à leurs capacités. Par la prière, conduisez-les à Jésus, car il leur a donné la possibilité d'apprendre les éléments de la religion comme ceux du langage.18 FC 308 5 Lorsqu'ils sont très jeunes, les enfants sont réceptifs aux influences divines. Le Seigneur prend soin d'eux d'une manière toute spéciale; et lorsqu'ils sont élevés dans la connaissance et la crainte du Seigneur, ils sont une aide et non un obstacle pour leurs parents.19 FC 309 1 Les parents doivent entretenir ensemble la vie spirituelle de leur foyer -- Le père et la mère ont le devoir de sauvegarder la religion au sein du foyer.20 FC 309 2 Que la mère ne s'épuise pas à de multiples travaux qui l'empêchent de consacrer du temps aux besoins spirituels de sa famille. Que les parents demandent à Dieu de les guider dans leur tâche. A genoux devant lui, ils acquerront une claire compréhension de leurs responsabilités. Ainsi, ils pourront confier leurs enfants à Celui qui ne se trompe jamais dans ses conseils et ses enseignements. ... FC 309 3 Le père de famille ne devrait pas se décharger entièrement sur la mère en ce qui concerne l'instruction religieuse. C'est une lourde tâche, et l'un et l'autre doivent faire leur part dans la préparation de leurs enfants pour le grand jour du jugement.21 FC 309 4 Parents, prenez vos enfants avec vous lorsque vous accomplissez vos devoirs religieux. Soutenez-les du bras de votre foi et consacrez-les au Christ. Que rien ne vous amène à fuir la responsabilité qui vous incombe de les éduquer convenablement; qu'aucun intérêt temporel ne vous incite à les négliger. Votre vie chrétienne ne doit jamais vous isoler d'eux. Ensemble, conduisez-les au Seigneur; familiarisez-les avec la vérité divine. Donnez-leur l'occasion de s'associer à ceux qui aiment Dieu. Mettez-les en contact avec le peuple de Dieu comme des enfants que vous voulez aider à acquérir un caractère digne de la vie éternelle.22 FC 309 5 Quelle influence la religion au foyer ne peut-elle pas exercer! C'est elle qui fera l'oeuvre même que Dieu veut voir s'accomplir dans chaque famille. Les enfants seront élevés dans la connaissance et la crainte du Seigneur. Ils seront instruits et éduqués non pour être des mondains, mais des membres de la famille divine.23 FC 309 6 Les enfants attendent de leurs parents l'exemple d'une vie conséquente -- Tout laisse une empreinte sur l'esprit des jeunes. Ils observent le comportement de leurs parents, subissent l'influence de leur voix et imitent exactement leur conduite. Les parents grincheux enseignent à leurs enfants des leçons regrettables qu'à certains moments de leur vie ces derniers aimeraient bien laisser dans l'oubli, à n'importe quel prix. Les enfants doivent voir que la vie de leurs parents est en accord avec leur foi. C'est en menant une vie conséquente et en exerçant la maîtrise de soi que les parents peuvent modeler le caractère de leurs enfants.24 FC 310 1 Dieu honore une famille où règne l'ordre -- Ceux qui font passer Dieu au premier plan dans leur foyer, qui enseignent à leurs enfants que la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, glorifient Dieu devant les anges et les hommes en présentant au monde une famille qui aime Dieu et qui lui obéit, au lieu de se rebeller contre lui. Le Christ n'est pas un étranger dans leur maison, son nom est familier, révéré et honoré. Les anges se plaisent dans un foyer où Dieu est le Maître suprême et où l'on apprend aux enfants à respecter la religion, la Bible et le Créateur. De telles familles peuvent se réclamer de la promesse: "J'honorerai ceux qui m'honorent." 1 Samuel 2:30.25 FC 310 2 Comment on ouvre à Jésus la porte du foyer -- Lorsque le Christ habite dans les coeurs, il est introduit dans la famille. Le père et la mère comprennent l'importance de vivre en obéissant au Saint-Esprit, afin que les anges du ciel, qui exercent un "ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut", puissent les instruire dans leur propre foyer et les qualifier pour éduquer leurs enfants. Il est possible d'avoir, à la maison, en quelque sorte, une petite église qui honore et glorifie le Rédempteur.26 FC 310 3 Présentez la religion sous un jour attrayant -- Faites de la vie chrétienne quelque chose d'attirant. Parlez du royaume dans lequel ceux qui suivent le Christ éliront domicile. Si vous faites cela, Dieu guidera vos enfants dans toute la vérité et il leur donnera le désir de se qualifier eux-mêmes en vue d'habiter les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment.27 FC 310 4 Les parents ne doivent pas contraindre les enfants à adopter une religion de pure forme, mais ils doivent s'efforcer de leur présenter les principes éternels sous un jour attrayant.28 FC 310 5 Par leur bonne humeur, leur courtoisie chrétienne et leur affectueuse compréhension, les parents doivent rendre attachante la religion du Christ. Ils doivent néanmoins exiger le respect et l'obéissance. Il faut inculquer à l'enfant de bons principes.29 FC 311 1 Les jeunes doivent être encouragés à faire le bien. Mais l'argent et l'or sont insuffisants pour cela. Faisons-leur découvrir l'amour, le pardon et la grâce du Christ, la haute valeur de sa Parole, et les joies réservées au vainqueur. En agissant de la sorte, vous accomplirez une oeuvre qui durera éternellement.30 FC 311 2 Pourquoi certains parents échouent -- Bien qu'ils se prétendent chrétiens, certains parents ne font pas comprendre à leurs enfants qu'il faut obéir à Dieu et le servir, et que leurs aises, leurs désirs ou leur bon plaisir ne devraient jamais contrecarrer les droits qu'il a sur eux. "La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse." Psaumes 111:10. Ce principe devrait être intimement lié à leur vie et à leur caractère. Il faut graver dans leur esprit la vraie conception de la nature de Dieu, par la connaissance du Christ qui est mort afin que nous puissions être sauvés.31 FC 311 3 Parents, vous pouvez croire que vous n'avez pas le temps de faire tout cela; mais vous devez le prendre pour accomplir votre devoir dans votre famille, sinon c'est Satan qui suppléera à vos déficiences. Eliminez de votre vie tout ce qui vous empêche de mener à bien cette tâche, et élevez vos enfants selon les préceptes du Seigneur. Ne vous souciez pas de tout ce qui est matériel, contentez-vous d'une vie simple, restreignez vos besoins; mais, au nom du Christ, ne négligez pas votre éducation religieuse ni celle de vos enfants.32 FC 311 4 Chaque membre de la famille doit être consacré à Dieu -- Les directives données par Moïse à l'occasion de la Pâque ont une grande signification; elles peuvent être appliquées aux parents et aux enfants d'aujourd'hui. ... FC 311 5 Le père devait jouer le rôle de prêtre au foyer. Lorsqu'il mourait, c'était l'aîné des fils vivants qui devait accomplir l'acte solennel de mettre le sang sur le linteau de la porte. C'est un symbole de l'oeuvre qui doit être poursuivie dans chaque famille. Les parents doivent réunir leurs enfants dans leur foyer et leur présenter le Christ comme leur Pâque. Le père doit consacrer à Dieu chacun des membres de sa famille et accomplir une oeuvre qui est symbolisée par la fête de la Pâque. Il est dangereux de laisser à d'autres le soin de remplir ce devoir solennel.33 FC 312 1 Que les parents chrétiens prennent la résolution d'être loyaux envers Dieu; qu'ils rassemblent leurs enfants dans leur demeure et mettent sur le linteau de la porte le sang qui représente le Christ*, le seul qui puisse protéger et sauver, afin que l'ange destructeur épargne le cercle bien-aimé de la famille. Faites en sorte que le monde s'aperçoive qu'une influence supérieure à celle des hommes est à l'oeuvre dans votre foyer. Que les parents demeurent dans une communion vivante avec Dieu; qu'ils se tiennent aux côtés du Christ et montrent par sa grâce tout le bien qui peut être accompli par leur intermédiaire.34 ------------------------Chapitre 55 -- Principes moraux FC 314 1 Satan cherche à pervertir l'institution du mariage -- Avant le déluge, Satan apporta un soin tout particulier à pervertir l'institution du mariage, à en réduire les exigences et à en minimiser la sainteté. Il était convaincu qu'il n'y a pas de moyen plus sûr pour effacer en l'homme l'image de Dieu que de la plonger dans le malheur et dans le vice.1 FC 314 2 Satan sait fort bien ce qu'il y a dans le coeur humain. Pour l'avoir étudié durant des milliers d'années avec un acharnement diabolique, il connaît les points vulnérables de chaque individu. Aussi est-ce par les tentations mêmes qui ont eu tant de succès à Baal-Péor qu'il s'efforce, de siècle en siècle, de renverser les hommes les plus forts; ceux qu'on peut appeler des "piliers" en Israël. Tout au long des siècles, bien des hommes sont tombés dans l'écueil de la sensualité et sont devenus des épaves.2 FC 314 3 Tragédie en Israël -- La licence fut le crime qui attira les jugements de Dieu sur Israël. L'effronterie dont les femmes font preuve pour prendre les âmes au piège n'a pas disparu après l'expérience de Baal-Péor. Malgré le châtiment qui frappa les pécheurs en Israël, le même crime s'est répété à plusieurs reprises. Satan déployait tous ses efforts visant à anéantir le peuple d'Israël.3 FC 314 4 Ce que les guerres avec les nations et les sortilèges de Balaam n'avaient pas réussi à faire contre les Hébreux, leurs propres pratiques licencieuses y parvinrent. Ils furent séparés de leur Dieu. La protection dont ils jouissaient leur fut retirée. Dieu devint leur ennemi. Un si grand nombre de notables et de gens du peuple s'étaient rendus coupables de sensualité que cette transgression était devenue un péché national, qui provoqua la colère du Seigneur contre l'assemblée tout entière.4 FC 315 1 L'histoire se répète -- A mesure que l'histoire de ce monde approchera de son terme, Satan agira avec toute sa puissance, de la même manière et avec des séductions semblables à celles qu'il utilisa pour tenter l'ancien d'Israël juste avant son entrée dans la terre promise. Il tendra des pièges à ceux qui prétendent garder les commandements de Dieu et qui sont sur le point d'atteindre la Canaan céleste. Il déploiera tous ses efforts pour attirer les âmes dans ses filets et attaquer sur leurs points faibles ceux qui se disent enfants de Dieu. Satan est résolu à écraser par ses tentations et à souiller par la sensualité l'âme de ceux qui n'ont pas soumis leurs passions aux facultés supérieures de leur être, qui ont permis à leur esprit de s'abandonner à leurs désirs charnels et à leurs penchants les plus bas. Il ne vise pas spécialement des objectifs de moindre importance, mais il tend ses filets par ceux qu'il peut engager comme ses agents pour séduire les hommes et les entraîner à prendre des libertés condamnées par la loi de Dieu. C'est contre les hommes qui occupent des postes de responsabilité, qui enseignent les exigences de la loi de Dieu et dont la bouche est pleine d'arguments pour la défendre, que Satan engage une telle campagne. -- C'est contre eux qu'il exerce son pouvoir diabolique et qu'il met en oeuvre ses moyens pour les vaincre sur les points faibles de leur caractère; car il sait bien que celui qui viole un seul commandement se rend coupable envers toute la loi. Ainsi, il peut avoir la main mise sur l'homme tout entier. L'esprit, l'âme, le corps et la conscience sont entraînés à la ruine. S'il s'agit d'un messager de justice qui bénéficie de grandes lumières, ou si le Seigneur l'a employé comme un instrument particulier pour la cause de la vérité, le triomphe de Satan est d'autant plus grand. L'adversaire exulte tandis que Dieu est profondément déshonoré.5 FC 315 2 L'immoralité prévaut aujourd'hui -- La condition actuelle du monde m'a été dépeinte sous de bien sombres couleurs. L'immoralité règne partout. La licence est le péché particulier à notre époque. Jamais le vice ne s'est affiché avec une telle insolence. Une certaine torpeur envahit le monde et ceux qui aiment la vertu et la bonté sont presque découragés en constatant que l'iniquité se généralise à notre époque, qu'elle s'étale et s'enhardit. Et pas seulement chez les incroyants et les moqueurs. Si encore c'était le cas! Mais au contraire, beaucoup de soi-disant chrétiens sont coupables. Même ceux qui prétendent espérer dans la venue du Christ ne s'y préparent pas autant que Satan lui-même. Ils ne se purifient pas de toute souillure. Ils se sont tellement adonnés à la débauche que leurs pensées sont naturellement impures et leur imagination corrompue. Il est tout aussi impossible à leur esprit de s'arrêter sur des sujets purs et sains que d'essayer de détourner les eaux du Niagara et de leur faire remonter les chutes. ... Tout vrai chrétien devra apprendre à refréner ses passions et à agir seulement d'après de sûrs principes. Autrement, on ne peut être digne du nom de chrétien.6 FC 316 1 Un sentimentalisme morbide prévaut. Des hommes mariés reçoivent les avances de femmes mariées ou célibataires; les femmes aussi paraissent ensorcelées et perdent la raison, le discernement spirituel et le simple bon sens; les uns et les autres font tout ce que la Parole de Dieu et les témoignages de l'Esprit de Dieu condamnent. Ils connaissent bien les avertissements et les reproches, mais cela ne les empêche pas de s'engager sur la voie où d'autres les avaient précédés. C'est comme s'ils jouaient à un jeu qui leur tourne la tête. Satan les amène à se perdre eux-mêmes, à mettre en péril la cause de Dieu, à crucifier à nouveau le Fils de Dieu et à le couvrir d'opprobre.7 FC 316 2 L'ignorance, l'amour des plaisirs et les habitudes néfastes pour l'âme, le corps et l'esprit remplissent le monde d'une véritable lèpre morale; une atmosphère malsaine conduit à la ruine des milliers, des dizaines de milliers de personnes. Comment pourra-t-on sauver notre jeunesse? Les moyens humains dont nous disposons sont limités, mais Dieu vit et règne, et il peut faire beaucoup.8 FC 316 3 Les enfants de Dieu doivent se comporter différemment du monde -- Les libertés prises à cette époque de corruption ne devraient pas servir de critère aux disciples du Christ. Cette familiarité qu'il est de bon ton d'afficher ne devrait pas exister parmi les chrétiens qui se préparent à l'immortalité. Si la sensualité, la pollution morale, l'adultère, le crime et le meurtre sont monnaie courante parmi ceux qui ne connaissent pas la vérité et refusent d'être dirigés par les principes de la Parole de Dieu, combien il importe que ceux qui se prétendent disciples du Christ, intimement liés à Dieu et aux anges, donnent un exemple meilleur et plus noble! Il est tout à fait essentiel que, par leur pureté et leur moralité, ceux-ci offrent un contraste indéniable par rapport à ceux qui sont dominés par leurs passions bestiales.9 FC 317 1 Périls et dangers croissants -- En ce temps de décadence, on rencontrera beaucoup de personnes à ce point aveuglées par le péché qu'elles choisiront de vivre dans la licence parce que cela répond aux inclinations naturelles et perverses de leur coeur. Au lieu de se regarder dans le miroir de la loi de Dieu et de se conformer aux principes divins, elles permettent aux agents de Satan d'instaurer sa loi dans leur coeur. Les hommes corrompus trouvent plus facile de tordre le sens des Ecritures pour justifier leur mauvaise conduite que de renoncer à leur péché, de purifier leur coeur et de régulariser leur vie. FC 317 2 Cette mentalité est plus répandue qu'on ne l'imagine, et elle se répandra à mesure que nous approcherons de la fin des temps.10 FC 317 3 Lorsque le pouvoir de séduction de Satan domine une personne, Dieu est oublié, tandis que l'homme plein de désirs corrompus est exalté. La sensualité cachée est pratiquée comme une vertu par ces âmes égarées. C'est là une forme de sorcellerie. ... Il y a toujours un pouvoir de séduction dans les hérésies et dans la sensualité. L'esprit est tellement confus qu'il ne peut raisonner intelligemment, et l'imagination l'éloigne sans cesse de la pureté. Les facultés spirituelles s'obscurcissent, et des personnes dont la conduite était jusque-là sans reproche se laissent abuser par les sophismes des agents de Satan qui se prétendent des messagers de lumière. L'influence exercée par ces derniers vient de leur pouvoir d'hallucination. S'ils se montraient tels qu'ils sont et dévoilaient ouvertement leurs tentations, ils seraient repoussés sans hésitation; mais ils agissent d'abord de manière à gagner la sympathie et la confiance, en se présentant comme des hommes de Dieu saints et désintéressés. En tant qu'envoyés de la Providence, ils peuvent alors entreprendre leur oeuvre insidieuse et éloigner les âmes du droit chemin en essayant de dévaloriser la loi divine.11 FC 318 1 Une vie de dignité à l'abri de toute critique -- L'esprit d'un homme ou d'une femme ne bascule pas d'un jour à l'autre de la pureté et de la sainteté dans la dépravation, la corruption et le crime. Il faut du temps pour transformer l'humain en divin, ou pour réduire des êtres formés à l'image de Dieu à l'état de créatures asservies à leurs instincts grossiers et sataniques. C'est par la contemplation que nous sommes transformés. Bien que fait à l'image de son Créateur, l'homme peut nourrir son esprit de telle manière que le péché, qui autrefois lui faisait horreur, finisse par lui devenir agréable. S'il cesse de veiller et de prier, il cesse par là-même de garder la citadelle de son coeur, et il s'engage sur la voie du péché et du crime. L'esprit est avili, et il est impossible de l'affranchir de la corruption aussi longtemps qu'il est habitué à asservir ses facultés morales et intellectuelles pour les assujettir aux passions les plus viles. Il faut livrer une guerre sans merci à l'esprit charnel; l'influence purificatrice de la grâce de Dieu, qui élèvera l'esprit et l'habituera à méditer sur des sujets purs et saints devrait nous être d'un précieux secours.12 FC 318 2 Aucun homme, jeune ou âgé, n'est en sécurité aussi longtemps qu'il ne ressent pas la nécessité de rechercher à chaque pas le conseil de Dieu. Seuls ceux qui demeurent en communion intime avec Dieu apprendront à placer son approbation au-dessus de celle des hommes, et à aimer la pureté, la grandeur d'âme, l'humilité et la douceur. Leur coeur doit être affermi comme l'était celui de Joseph. Ils affronteront alors sans défaillance la tentation de quitter le droit chemin: "Comment ferais-je un aussi grand mal et pécheraisje contre Dieu?" Genèse 39:9. La tentation la plus forte n'est pas une excuse pour y succomber. Quelle que soit la pression exercée sur vous, le péché dépend de votre décision personnelle. Tout le mal provient du coeur non régénéré.13 FC 319 1 Pour faire face aux difficultés de notre temps, ne voulons-nous pas, comme le peuple qui garde les commandements de Dieu, ôter du milieu de nous tout péché, toute iniquité, toute corruption? Les femmes qui prétendent croire à la vérité ne se tiendront-elles pas sur leurs gardes afin de ne pas donner cours, par leur attitude, à une familiarité inadmissible? Elles peuvent fermer bien des portes à la tentation si elles veulent en tout temps observer une stricte réserve et une bonne tenue.14 FC 319 2 Les femmes doivent avoir une conduite élevée -- Les femmes d'aujourd'hui -- j'écris ceci le coeur affligé -- qu'elles soient mariées ou non, ne gardent pas l'attitude réservée qui s'impose. Elles se comportent comme des aguicheuses. Elles recherchent les attentions des hommes mariés et des célibataires, et ceux qui manquent de force morale se laissent prendre au piège. S'ils sont tolérés, de tels travers émoussent les facultés morales et aveuglent l'esprit au point que le délit n'est plus considéré comme un péché. On fait naître dans l'esprit des pensées qui n'y seraient pas venues si la femme était restée à sa place dans la modestie et la retenue. Elle peut n'avoir eu aucune mauvaise intention, mais elle a encouragé les hommes qui sont tentés et qui ont besoin de toute l'aide que peuvent leur apporter ceux qui les côtoient. Elle pourrait éviter un grand mal si elle était prudente, discrète et si elle se conduisait moins librement en repoussant les hommages injustifiés et en gardant au contraire une attitude hautement morale et empreinte de dignité.15 FC 319 3 Il y a longtemps que j'ai décidé de parler à mes soeurs et de leur dire que, selon ce qu'il a plu au Seigneur de me montrer à diverses reprises, elles se rendent coupables d'une très grande faute. Elles ne prennent pas soin d'éviter toute apparence de mal. Elles ne sont pas toutes prudentes dans leur comportement, comme il sied à des femmes qui se disent chrétiennes. Leurs paroles ne sont pas aussi choisies que devraient l'être celles de femmes qui ont reçu la grâce de Dieu. Elles sont trop familières avec leurs frères. Elles s'attardent autour d'eux, se sentent attirées vers eux et semblent se plaire en leur compagnie. Elles sont tout à fait ravies de retenir leur attention. FC 320 1 Selon la lumière que le Seigneur m'a donnée, nos soeurs devraient se comporter tout autrement. Elles devraient être plus réservées, manifester moins de hardiesse, et cultiver en elles "pudeur et modestie". Lorsqu'ils se rencontrent, les frères et les soeurs font preuve de trop de légèreté dans leurs conversations. Des femmes qui font profession de christianisme se permettent de gesticuler, de rire et de plaisanter. Cela n'est pas convenable et attriste l'Esprit de Dieu. Ces manifestations révèlent un manque de véritable délicatesse chrétienne. Loin de fortifier l'âme en Dieu, elles n'apportent que ténèbres; elles chassent les anges célestes, purs et raffinés et rabaissent celles qui s'y laissent aller, jusqu'à les avilir.16 FC 320 2 Trop souvent les femmes sont des tentatrices. Sous un prétexte ou sous un autre, elles attirent l'attention des hommes, mariés ou non, et les amènent à transgresser la loi de Dieu au point de détruire leur utilité dans l'oeuvre et de mettre leur âme en péril. ... Si seulement les femmes voulaient élever le niveau de leur vie et devenir des ouvrières avec le Christ, leur influence serait moins dangereuse. Mais leur indifférence actuelle à l'égard des responsabilités du foyer et des droits de Dieu sur elles fait que leur influence s'exerce souvent dans la mauvaise direction; leurs capacités diminuent et leur travail ne porte pas le sceau divin.17 FC 320 3 Il y a tellement de jeunes filles effrontées, de femmes hardies et sans scrupule qui ont le don d'attirer l'attention, qui se plaisent dans la compagnie des jeunes gens, recherchent les hommages et encouragent au flirt les hommes mariés ou les célibataires, que si vous ne demeurez pas solides comme l'acier, les yeux fixés sur Jésus, vous serez entraînés dans les filets de Satan.18 FC 320 4 En tant qu'ambassadrice du Christ, je vous supplie, vous qui prétendez posséder la vérité présente, de ne pas souffrir le contact de la moindre souillure morale et de fuir la compagnie de ceux qui sont animés de pensées impures. Ayez pour ces péchés la plus grande horreur. Eloignez-vous, même dans vos conversations, de ceux qui se plaisent à s'en entretenir; car "de l'abondance du coeur, la bouche parle". Matthieu 12:34. FC 320 5 Vous ne devriez pas accorder un seul instant votre attention à une suggestion impure et équivoque, car même cela souille l'âme comme les eaux polluées souillent le canal où elles se déversent.19 FC 321 1 Une femme qui permet que l'on tienne devant elle des propos déplacés, ou que l'on fasse des allusions grossières en sa présence, n'est pas telle que Dieu voudrait qu'elle soit; celle qui accepte des familiarités excessives ou des propositions immorales ne respecte pas sa dignité de femme créée à l'image de Dieu.20 FC 321 2 Protégée par un rempart de pureté -- Nos soeurs devraient cultiver la véritable humilité; elles ne devraient pas être bavardes et hardies, mais modestes et réservées, spécialement en paroles. Qu'elles fassent preuve de savoir-vivre. Il est convenable et agréable à Dieu qu'elles soient aimables, affectueuses, compatissantes, humbles et indulgentes. Si elles adoptent cette attitude, elles ne seront pas importunées par les attentions déplacées des hommes de l'église ou de ceux du dehors. Tous sentiront que ces femmes qui craignent Dieu sont entourées d'un rempart de pureté qui les préserve de toute familiarité dangereuse. FC 321 3 Certaines femmes qui se prétendent chrétiennes font preuve d'un laisser-aller et d'une vulgarité qui les amènent à commettre des erreurs et à faire le mal. Mais les femmes chrétiennes qui appliquent leur esprit et leur coeur à méditer sur des sujets qui renforcent la pureté de leur vie, et qui élèvent leur âme dans la communion avec Dieu, ne seront pas facilement attirées loin du droit chemin. Elles seront capables d'affronter les sophismes de Satan, et prêtes à résister à ses artifices.21 FC 321 4 Je fais appel à vous qui êtes les disciples du Christ, afin que vous chérissiez le joyau précieux qu'est la modestie. Elle protégera votre vertu.22 FC 321 5 Apprendre à maîtriser ses pensées -- Il vous faut maîtriser vos pensées. Ce n'est pas une tâche facile; vous n'y parviendrez qu'au prix d'efforts suivis et parfois pénibles. C'est là cependant ce que Dieu vous demande; c'est un devoir qui incombe à tout être doué de raison. Vous êtes responsables devant Dieu de vos pensées. Si vous vous complaisez en vaines rêveries, permettant à votre esprit de s'attarder sur des sujets impurs, vous êtes, dans une certaine mesure, aussi coupables devant Dieu que si vos pensées s'étaient concrétisées par des actes. Si cela ne s'est pas produit, c'est simplement parce que l'occasion ne s'est pas présentée. Rêvasser nuit et jour et se construire des châteaux en Espagne est une habitude mauvaise et excessivement dangereuse. Lorsque de telles habitudes sont bien ancrées, il est pratiquement impossible de s'en défaire et de diriger ses pensées sur des sujets purs, saints et élevés.23 FC 322 1 Gardez-vous de la flatterie -- Je suis peinée lorsque je vois des hommes encensés, flattés, adulés. Dieu m'a montré que certains de ceux qui reçoivent ces attentions ne sont pas dignes de prononcer son nom. Et cependant, ils sont portés aux nues par des êtres bornés qui jugent seulement sur les apparences. Mes soeurs, ne faites pas de minauderies et ne flattez jamais de pauvres hommes faillibles, qu'ils soient jeunes ou vieux, mariés ou non. Vous ne connaissez pas leurs faiblesses et vous ne savez pas si ces attentions et ces louanges exagérées ne contribueront pas à leur perte. Je suis effrayée de constater le manque de clairvoyance et de sagesse que beaucoup manifestent dans ce domaine. FC 322 2 Les hommes qui accomplissent l'oeuvre de Dieu et dans le coeur desquels le Christ habite, n'abaisseront pas l'idéal de la moralité, mais ils chercheront, au contraire, à l'élever sans cesse. Ils ne se complairont pas dans les louanges des femmes ni dans leurs prévenances. Mariés ou non, que les hommes disent: "Attention! Je ne donnerai pas prise à la moindre médisance. Ma réputation m'est plus précieuse que l'or et l'argent. Que Dieu me préserve de la ternir! Si les hommes la détruisent, ce ne sera pas parce que je leur en aurai fourni le prétexte, mais uniquement pour la raison même qui leur faisait dire du mal du Christ: la haine que leur inspiraient la pureté et la sainteté de son caractère; car il était pour eux un constant reproche."24 FC 322 3 Si le pasteur essaie de vous séduire -- Les insinuations les plus discrètes, d'où qu'elles viennent, vous invitant à vous complaire dans le péché ou à permettre que l'on prenne avec vous des libertés scabreuses, devraient être considérées comme l'injure la plus grave qui puisse être faite à votre dignité de femme. Un baiser sur la joue, donné dans un lieu ou en des circonstances déplacés, devrait vous faire repousser avec dégoût l'émissaire de Satan. S'il s'agit de quelqu'un qui occupe un poste important, qui assume des fonctions sacrées, le péché est dix fois plus grave et devrait amener la femme ou la jeune fille qui craint Dieu à se détourner avec horreur, non seulement du péché qu'il vous ferait commettre, mais encore de l'hypocrisie et de l'infamie dont s'est rendu coupable un homme respecté et honoré comme serviteur de Dieu.25 FC 323 1 S'il arrive qu'un prédicateur de l'Evangile ne sache pas maîtriser ses passions mauvaises, et qu'il ne suive pas l'exemple de l'apôtre*, en déshonorant ainsi son ministère et sa foi au point même de se complaire dans le péché, il ne faut pas que nos soeurs, qui se disent pieuses, s'imaginent un seul instant que le péché ou le délit perdent de leur gravité du seul fait que le pasteur ose les commettre. Si des hommes occupant des postes de responsabilités s'abandonnent au péché, cela ne doit pas en minimiser la gravité dans l'esprit de quiconque. Le péché devrait paraître tout aussi grave et monstrueux qu'il l'a été jusque-là; et ceux dont l'esprit est droit et élevé devraient abhorrer et éviter celui qui se complaît dans le péché tout comme ils s'enfuiraient devant un serpent venimeux. Si les soeurs sont nobles et possèdent la pureté du coeur, elles repousseront catégoriquement toute proposition malséante qui leur serait faite, même de la part de leur pasteur.26 FC 323 2 La fidélité aux voeux du mariage -- Le chef de famille doit faire preuve d'une grande prudence s'il veut rester fidèle à ses voeux de mariage. Il devrait se montrer réservé afin de ne pas encourager, chez les jeunes filles ou chez les femmes mariées, des pensées qui sont en opposition avec l'idéal élevé et saint des commandements de Dieu. Ces commandements, le Christ nous montre qu'ils ont une portée immense; ils concernent les pensées, les mobiles et les intentions du coeur. C'est là que beaucoup d'hommes sont fautifs. Leurs sentiments ne sont pas empreints de la pureté et de la sainteté que Dieu désire. Si élevée soit leur vocation, si brillants soient leurs talents, Dieu dressera contre eux leur iniquité; il jugera qu'ils sont plus coupables et qu'ils méritent davantage sa colère que ceux qui ont moins de talents, moins de lumière et dont l'influence est moins grande.27 FC 324 1 Aux hommes mariés, j'ai reçu mission de dire ceci: C'est à votre épouse, la mère de vos enfants, que vous devez affection et respect. C'est à elle que vous devez réserver toutes vos attentions, et son bonheur doit être le sujet de vos préoccupations.28 FC 324 2 J'ai vu des familles dans lesquelles le mari n'avait pas su conserver la réserve et la dignité d'homme créé à l'image de Dieu qui sied à un disciple du Christ. Il avait négligé de témoigner l'affection, la tendresse et la courtoisie dues à l'épouse qu'il avait promis, devant Dieu et devant les anges, d'aimer, de respecter et d'honorer tout au long de leur existence. La jeune fille engagée pour aider au ménage s'est montrée quelque peu empressée et particulièrement attentionnée envers le mari, et cela plaît beaucoup à cet homme. Aussi est-il moins affectueux et prévenant envers sa femme qu'il l'était auparavant. Satan est certainement à l'oeuvre dans ce foyer. Respectez vos employées, traitez-les avec bonté et ayez des égards pour elles, mais n'allez pas trop loin. Que votre comportement soit tel qu'il ne favorise aucune familiarité de leur part.29 FC 324 3 Sauvegardez l'intimité de la famille -- Combien de vies sont assombries parce que les murs qui entourent l'intimité de la famille, et qui sont destinés à préserver sa pureté et son intégrité, ont été renversés! Une tierce personne reçoit les confidences de l'épouse, et les faits et gestes de la famille sont étalés devant cet ami intime. C'est une ruse de Satan destinée à éloigner l'un de l'autre les coeurs des époux. Il faut que cela cesse! Un grand nombre de difficultés seront ainsi évitées. Ce que vous savez de vos fautes respectives, gardez-le au plus profond de votre coeur. Ne confiez qu'à Dieu seul vos difficultés. Il pourra vous donner de bons conseils et vous procurer un réel réconfort qui seront sans équivoque et ne vous causeront aucune amertume.30 FC 325 1 Lorsqu'une femme raconte ses soucis familiaux ou se plaint de son mari devant un autre homme, elle viole ses voeux de mariage; elle déshonore son mari et renverse le mur érigé pour préserver la sainteté du mariage; elle ouvre toute grande la porte et invite Satan à entrer avec ses tentations insidieuses. C'est justement ce qu'il souhaite. Lorsqu'une femme vient vers un frère pour lui faire part de ses malheurs, de ses chagrins et de ses épreuves, s'il faut absolument qu'elle confie ses soucis à quelqu'un, que ce dernier lui conseille de choisir des soeurs pour confidentes; on évitera ainsi toute apparence de mal susceptible de nuire à la cause de Dieu.31 FC 325 2 Comment éviter les égarements -- Je m'adresse à nos frères et soeurs: Si vous vous tenez tout près du Christ, avec le désir d'honorer votre profession de foi par une vie bien ordonnée et par une conduite digne, vous ne vous aventurerez pas sur des sentiers interdits. Si vous agissez comme en présence directe de Dieu, vous triompherez de la tentation et vous pourrez rester purs et sans tache jusqu'à la fin. Si vous conservez votre confiance jusqu'au bout, vous marcherez dans les voies du Seigneur et ce que la grâce a commencé en vous sera couronné de gloire dans le royaume des cieux. "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la foi, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs." Galates 5:22-24.32 ------------------------Chapitre 56 -- Le divorce FC 327 1 Le mariage, un contrat pour la vie -- Dans l'esprit des jeunes, le mariage est auréolé de romantisme; on a du mal à le dépouiller de cet aspect dont l'imagination le revêt, et à faire comprendre tout le poids des responsabilités inhérentes aux voeux de mariage. Cet engagement unit les destinées de deux êtres par un lien que seule la mort devrait briser.1 FC 327 2 On devrait réfléchir sérieusement avant de se marier, car le mariage est un pas que l'on franchit pour la vie. Que l'homme et la femme s'interrogent avec soin pour savoir s'ils pourront rester fidèlement attachés l'un à l'autre au travers des vicissitudes de l'existence, aussi longtemps qu'ils seront tous deux en vie.2 FC 327 3 Jésus a redressé certaines idées fausses sur le mariage -- Les Juifs permettaient à un homme de répudier sa femme pour les motifs les plus futiles; après quoi, la femme pouvait se remarier. Cette coutume entraînait bien des misères et bien des péchés. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus déclare nettement que les liens du mariage sont indissolubles, excepté en cas d'infidélité. Il dit: "Celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et ... celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère." FC 327 4 Lorsque, plus tard, les pharisiens questionnèrent Jésus au sujet de la légitimité du divorce, le Maître leur rappela l'institution du mariage telle qu'elle avait été fondée à la création. Il leur dit: "C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi." Jésus évoqua les jours bénis du jardin d'Eden où Dieu avait déclaré que "tout était très bon". C'est alors que le mariage et le sabbat furent instaurés. Ces deux institutions fondées le même jour étaient destinées à la gloire de Dieu et au bonheur de l'humanité. Le couple saint s'étant donné la main, le Créateur dit: "L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair", énonçant ainsi la loi du mariage pour les enfants d'Adam jusqu'à la fin des temps. Ce que le Père éternel lui-même avait déclaré bon était pour l'homme la condition de son développement et la source de ses plus grandes bénédictions.3 FC 328 1 Jésus vint sur cette terre pour redresser certaines idées fausses sur le mariage et restaurer l'image morale de Dieu en l'homme. Des opinions erronées à l'égard du mariage s'étaient glissées dans l'esprit des conducteurs d'Israël. De telles conceptions enlevaient à cette institution son caractère sacré. Le coeur de l'homme était tellement endurci qu'il pouvait, pour le motif le plus futile, se séparer de son épouse, ou, s'il le voulait, l'éloigner de ses enfants et la renvoyer. Cela était considéré comme une grande disgrâce et causait souvent une profonde souffrance à celle qui était ainsi répudiée. FC 328 2 Le Christ vint pour condamner ces aberrations. Son premier miracle fut accompli à l'occasion d'un mariage. Il proclamait ainsi au monde que le mariage, lorsqu'il est pur et sans tache, est une institution sacrée.4 FC 328 3 Conseil à une personne qui envisage de divorcer -- Vos idées en ce qui concerne le mariage sont erronées. Seule l'infidélité manifeste peut briser ou annuler ces liens. Nous vivons en des temps difficiles, à une époque où rien ne peut assurer notre sécurité, si ce n'est une foi ferme et inébranlable en Jésus-Christ. Nul ne pourra éviter d'être séparé de Dieu à cause des ruses de Satan s'il n'est pas vigilant dans la prière. FC 328 4 Votre état de santé aurait été bien meilleur si vous aviez eu l'esprit en paix; mais il est obscurci et manque d'équilibre. Votre raisonnement concernant le divorce est faux et votre point de vue est insoutenable étant donné les motifs que vous invoquez. Les hommes ne sont pas libres de se forger des lois pour eux-mêmes, afin d'échapper à celle de Dieu et de suivre leurs propres inclinations. Ils doivent se soumettre aux grands principes moraux de la justice divine. ... FC 329 1 Dieu a indiqué la seule raison pour laquelle une épouse pourrait quitter son mari, ou le mari sa femme: c'est l'adultère. Cette question doit être examinée dans un esprit de prière.5 FC 329 2 Conseil destiné à un couple séparé -- Mon frère, ma soeur, depuis quelque temps déjà vous ne vivez plus ensemble. Si tous deux vous aviez cultivé la patience, l'affection et l'indulgence qui devraient toujours exister entre mari et femme, vous ne vous seriez pas engagés dans cette voie et n'en seriez pas arrivés là. Aucun de vous n'aurait imposé sa propre volonté et essayé d'agir selon ses idées et ses plans personnels, quelles qu'en soient les conséquences. Aucun de vous n'aurait décidé de vivre selon son bon plaisir. Permettez que l'Esprit de Dieu exerce sur vos coeurs son influence apaisante et directrice et vous qualifie pour l'éducation de vos enfants. ... Demandez à votre Père céleste qu'il vous aide à résister à la tentation de vous parler l'un à l'autre avec impatience, dureté et sur un ton autoritaire. Vous avez tous deux des caractères imparfaits. Parce que vous ne vous êtes pas placés sous l'influence divine, votre conduite l'un envers l'autre a manqué de sagesse. FC 329 3 Je vous conjure de vous en remettre à Dieu. Lorsque vous risquez de parler d'une manière agressive, gardez plutôt le silence. Vous serez tentés sur ce point parce que vous n'avez jamais surmonté ce détestable trait de caractère. Mais il faut vaincre toutes les mauvaises habitudes. Abandonnez-vous complètement à Dieu. Brisez-vous sur le Rocher, qui est le Christ. En tant que mari et femme, acquérez la maîtrise de vous-mêmes. Implorez l'aide du Christ. Il veut suppléer à vos déficiences par son amour divin et par sa grâce. ... FC 329 4 Repentez-vous devant Dieu de vos actions passées. Essayez de vous comprendre et reprenez la vie en commun. Bannissez de votre esprit l'expérience pénible et malheureuse de votre vie passée. Prenez courage dans le Seigneur. Fermez les fenêtres de votre coeur qui donnent sur la terre, et ouvrez celles qui donnent sur le ciel. Si vos prières s'élèvent vers Dieu pour réclamer la lumière, le Seigneur Jésus, qui est lumière et vie, paix et joie, entendra votre cri. Lui, le Soleil de Justice, brillera dans votre esprit et illuminera le temple de votre âme. Si vous accueillez le rayon de soleil de sa présence dans votre foyer, vous ne prononcerez plus de paroles susceptibles de vous rendre malheureux.6 FC 330 1 A une épouse maltraitée -- En réponse à votre lettre, je voudrais vous dire que je ne vous conseille pas de retourner vers D., tant que vous n'avez pas constaté en lui de changements profonds. Les idées qu'il a eues autrefois sur ce qui est dû à une épouse déplaisent à Dieu. ... Si votre mari maintient son point de vue, l'avenir ne sera pas meilleur pour vous que le passé. Il ne sait pas comment se comporter avec une femme. FC 330 2 - Tout cela m'attriste beaucoup. Je le regrette pour D., mais je ne puis vous inciter à retourner vers lui contre votre volonté. Je vous parle aussi sincèrement que je lui ai parlé: il serait dangereux pour vous de vous placer à nouveau sous son autorité. J'avais espéré qu'il changerait. ... FC 330 3 Le Seigneur comprend parfaitement ce que vous avez supporté. ... Soyez de bon courage dans le Seigneur; il ne vous abandonnera pas. Soyez assurée de ma plus tendre affection.7 FC 330 4 A un mari abandonné -- Je ne vois pas ce que l'on pourrait faire de plus dans ce cas, et je pense que la seule chose que vous pouvez faire est de quitter votre femme. Si elle est à ce point résolue à ne plus vivre avec vous, tenter à nouveau l'expérience vous rendrait tous deux très malheureux. Et puisqu'elle a délibérément pris ses risques, il ne vous reste plus qu'à vous charger de votre croix et à vous conduire en homme.8 FC 330 5 Ceux qui sont divorcés selon les lois humaines ne le sont pas toujours aux yeux de Dieu -- Une femme peut très bien être divorcée selon les lois de son pays, mais ne pas l'être aux yeux de Dieu et d'après sa loi. Aux yeux de Dieu, seul le péché d'adultère peut délier un homme ou une femme de leur serment de mariage. Bien que les lois du pays leur aient accordé le divorce, ils sont toujours mari et femme selon la Bible et la loi de Dieu. FC 330 6 J'ai vu que, jusqu'à présent, soeur ... n'a pas le droit d'épouser un autre homme; mais si elle, ou toute autre femme, peut obtenir légalement le divorce pour cause d'adultère de la part du mari, elle est libre d'épouser qui elle veut.9 FC 331 1 Attitude à tenir envers un conjoint incroyant -- Si l'épouse est incroyante et hostile à la religion, son mari ne peut, suivant la loi de Dieu, la répudier pour ce seul motif. Afin d'être en harmonie avec les ordonnances du Très-Haut, il doit demeurer avec elle jusqu'à ce qu'elle-même choisisse de partir. Il devra peut-être souffrir l'opposition, être éprouvé de différentes manières, mais il trouvera son réconfort et sa force en Dieu, qui peut lui accorder sa grâce en toutes circonstances. S'il s'agit d'un homme dont l'esprit est pur, la volonté ferme et les principes solides, il recevra de Dieu la sagesse nécessaire à la conduite qu'il doit tenir. L'impulsivité ne dominera pas son esprit, mais, au contraire, sa raison sera en mesure de maîtriser ses passions.10 FC 331 2 Changer, non les statuts du mariage, mais ses propres dispositions -- J'ai reçu une lettre de votre mari. Je tiens à dire qu'il n'existe qu'un seul motif pour lequel un mari peut légalement se séparer de sa femme, ou une femme de son mari: c'est l'adultère. FC 331 3 S'il y a entre vous incompatibilité de caractère, ne serait-ce pas contribuer à glorifier Dieu que de changer de dispositions intérieures? FC 331 4 Mari et femme devraient cultiver l'affection et le respect mutuels; veiller sur leur esprit, leurs paroles et leurs actes afin d'éviter entre eux toute cause de contrariété ou de chagrin. Chacun doit prendre soin de l'autre, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour fortifier l'affection réciproque. FC 331 5 Je vous demande à tous deux de rechercher le Seigneur. Dans l'amour et la tendresse, accomplissez votre devoir l'un envers l'autre. Le mari doit être travailleur, faisant de son mieux pour subvenir aux besoins de sa famille. Cela lui vaudra le respect de sa femme. ... FC 331 6 Ma soeur, vous ne pouvez être agréable au Seigneur en persistant dans votre attitude actuelle. Pardonnez à votre mari. Il est votre époux, et vous serez bénie si vous vous efforcez d'être une épouse dévouée et affectueuse. Que la bonté soit sur vos lèvres. Vous pouvez et devez changer d'attitude.11 FC 332 1 Il vous faut étudier ensemble le moyen de vous adapter l'un à l'autre, malgré vos différences. ... La douceur et la gentillesse apporteront un heureux changement dans votre vie.12 FC 332 2 Divorce et appartenance à l'Eglise -- Concernant le cas de la soeur offensée, A.G., voici ce que nous dirons en réponse aux questions posées par ...: ce qui caractérise la plupart des personnes prises, comme son mari, en flagrant délit de péché, c'est qu'elles n'ont pas vraiment conscience de leur faute. Cependant, certaines d'entre elles peuvent être et sont réintégrées dans l'Eglise, mais pas avant d'avoir regagné la confiance du peuple de Dieu par une confession loyale et après un temps de probation qui doit révéler la sincérité de leur repentance. Le cas présent comporte des difficultés qui n'existent pas toujours, et nous nous bornerons à ajouter ce qui suit: FC 332 3 1. Dans le cas où le septième commandement a été violé et où le coupable ne manifeste aucune repentance, si l'époux offensé peut obtenir le divorce sans aggraver davantage encore sa situation et celle de ses enfants -- s'il y en a -- , ils devraient se sentir libres l'un vis-à-vis de l'autre. FC 332 4 2. S'ils s'exposent, par un divorce, à se placer, eux et leurs enfants, dans une situation encore plus difficile, il n'existe, à notre connaissance, aucun passage de l'Ecriture qui condamne l'époux innocent parce qu'il continuerait à vivre avec son conjoint. FC 332 5 3. Avec le temps, les efforts, la prière, la patience, la foi et une vie sanctifiée peuvent apporter un changement. Vivre avec quelqu'un qui a brisé son serment de mariage, qui est couvert de la disgrâce et de la honte d'un amour coupable, et qui en est inconscient, constitue un véritable cancer pour l'âme; d'autre part le divorce est une plaie qui ronge le coeur toute la vie durant. Que Dieu ait pitié du conjoint innocent! On devrait réfléchir davantage avant de se marier. FC 332 6 4. Pourquoi, oui pourquoi des hommes et des femmes qui pourraient être bons, respectables et avoir finalement accès au royaume de Dieu, se livrent-ils si facilement au mal? Ils font ainsi de la peine à leurs amis, jettent le discrédit sur leur famille et l'opprobre sur la cause de Dieu, pour aboutir en fin de compte à la perdition. Que Dieu ait pitié d'eux! Pourquoi ceux qui sont pris en flagrant délit de péché ne manifestent-ils pas un repentir proportionné à l'énormité de leur faute et ne cherchent-ils pas refuge auprès du Christ afin qu'il leur pardonne et guérisse, autant que faire se peut, les blessures dont ils sont responsables*?13 ------------------------Chapitre 57 -- Attitude à prendre à l'égard d'un conjoint incroyant* FC 334 1 Une épouse chrétienne doit-elle quitter un mari incroyant? -- J'ai reçu des lettres écrites par des mères qui me font part de leurs épreuves et me demandent conseil. J'évoquerai l'un de ces cas typiques. Le mari et père n'est pas croyant, ce qui rend la tâche de la mère très difficile pour l'éducation de ses enfants. Son époux est un homme irréligieux, vulgaire, qui tient à sa femme des propos injurieux, et qui apprend à ses enfants à mépriser l'autorité de leur mère. Lorsque celle-ci essaie de prier avec eux, il intervient, fait le plus de bruit possible et les interrompt en maudissant Dieu et en proférant des injures à l'égard de la Bible. Cette femme est tellement découragée que la vie lui est devenue un fardeau. Quel bien peut-elle faire? Est-ce un avantage pour ses enfants qu'elle demeure à la maison? Elle éprouve le vif désir de travailler dans la vigne du Seigneur et elle a pensé qu'il vaudrait mieux pour elle quitter sa famille puisque son mari incite continuellement ses enfants à lui manquer de respect et à lui désobéir. FC 334 2 Pour de tels cas, voici mon conseil: Mamans, quelles que soient les épreuves que vous serez appelées à supporter par suite de la pauvreté et des blessures, des meurtrissures que la dureté et le despotisme de votre mari infligent à votre âme, ne quittez pas vos enfants; ne les livrez pas à l'influence d'un père incroyant. Votre tâche consiste à contrebalancer son action, puisqu'il est apparemment sous la domination de Satan.1 FC 335 1 Soyez un vivant exemple de maîtrise de soi -- Vous avez des épreuves, je le sais, mais mieux vaut réagir que se laisser aller. Votre mari a besoin de voir chaque jour un exemple vivant de patience et de maîtrise de soi. Faites votre possible pour lui plaire, mais sans céder pour autant sur un seul principe de la vérité. ... FC 335 2 Le Christ désire que l'être tout entier soit à son service -- le coeur, l'âme, l'intelligence, la force. Si vous lui donnez ce qu'il attend de vous, vous le représenterez dans votre caractère. Que votre mari voie l'oeuvre du Saint-Esprit agissant en vous. Soyez attentive et prévenante, patiente et indulgente. Ne lui imposez pas la vérité. Faites votre devoir, comme le doit une épouse, et voyez si son coeur n'est pas touché. Ne détournez pas votre affection de votre mari. Faites-lui plaisir de toutes les manières possibles. Que vos convictions religieuses ne vous séparent pas de lui. Obéissez à Dieu en toute conscience, et donnez satisfaction à votre mari chaque fois que vous le pouvez. ... FC 335 3 Qu'il soit évident pour tous que vous aimez Jésus et que vous vous confiez en lui. Donnez à votre mari et à vos amis croyants et incroyants la preuve que vous désirez les voir apprécier les beautés de la vérité. Mais ne manifestez pas une anxiété pénible qui porte si souvent préjudice à une action positive. ... FC 335 4 N'adressez jamais un mot de reproche ou une critique à votre mari. Vous traversez parfois des moments difficiles, mais n'en parlez pas. Le silence est éloquent. Les paroles d'irritation ne feront qu'augmenter votre souffrance. Soyez gaie, chassez les ombres de votre foyer; mettez-y tout le soleil possible. Que les rayons lumineux du Soleil de Justice illuminent le temple de votre âme. Ainsi, le parfum de la vie chrétienne se répandra sur votre famille. On ne s'appesantira pas sur les sujets de perplexité qui, bien souvent, ne sont qu'imaginaires.2 FC 335 5 Encouragements adressés à une femme accablée -- Puisque votre mari s'est détourné de Jésus, une double responsabilité repose maintenant sur vous. FC 335 6 Je conçois qu'il doit vous être très pénible de demeurer seule fidèle à la Parole de Dieu. Mais qui sait si votre vie de foi et d'obéissance ne ramènera pas un jour votre mari à la vérité? Conduisez vos chers enfants à Jésus. Apprenez-leur, dans un langage simple, les paroles de vérité. Chantez-leur des cantiques joyeux et entraînants qui leur révéleront l'amour du Christ. Amenez vos enfants à Jésus, car il les aime. FC 336 1 Cultivez la bonne humeur. N'oubliez pas que vous avez un Consolateur, le Saint-Esprit, que le Christ vous a envoyé. Vous n'êtes jamais seule. Si vous écoutez la voix qui vous parle aujourd'hui, si vous répondez sans délai à celui qui frappe à la porte de votre coeur: "Entre, Seigneur Jésus, afin que je soupe avec toi, et toi avec moi", l'hôte céleste y entrera. Et lorsque son influence divine demeurera avec vous, vous connaîtrez la paix et le repos.3 FC 336 2 Sachez défendre les principes chrétiens -- Le foyer qui n'honore pas Dieu ressemble à un navire qui se trouverait en pleine mer, sans pilote ou sans gouvernail. La tempête se déchaîne autour de lui, et tous ceux qui sont à son bord risquent de périr. Sachez que votre vie et celle de vos enfants sont précieuses aux yeux du Christ, car vous et votre époux devez comparaître avec eux devant le trône de Dieu. Loin de s'affaiblir, vos solides principes chrétiens doivent s'affermir sans cesse. Bien que cela puisse contrarier votre mari et malgré l'opposition que cela suscite de sa part, vous devez être conséquente, fidèle, et faire preuve de fermeté, comme il sied à une chrétienne. Ainsi, quoi qu'il en dise, il ne pourra que vous respecter au fond de son coeur, si celui-ci n'est pas de pierre.4 FC 336 3 Dieu premier servi* -- Frère T. ... a fait preuve d'hypocrisie. Il s'est mis à fumer, mais il voudrait bien que ses frères ne le sachent pas. Il m'a été montré que ce péché a freiné son développement spirituel. Parvenu à un âge avancé, il doit s'efforcer de s'abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Il a aimé la vérité et souffert pour elle. Maintenant, il lui faudrait apprécier la récompense éternelle, les richesses célestes, l'héritage et la couronne incorruptibles au point d'être prêt à renoncer de bon coeur à la satisfaction de ses désirs pervertis, pour que s'accomplisse l'oeuvre de purification de la chair et de l'esprit, quelles qu'en soient les conséquences, si douloureuses soient-elles. FC 337 1 Il me fut alors montré sa belle-fille. Elle est aimée de Dieu, mais on la tient dans une sorte d'esclavage; elle est en proie à la crainte, à la peur, au découragement, au doute, et elle est très nerveuse. Cette soeur ne devrait pas croire qu'elle doit soumettre sa volonté à un jeune homme incroyant qui est moins âgé qu'elle. FC 337 2 Qu'elle se rappelle que le mariage ne doit pas détruire sa personnalité. Dieu a sur elle des droits qui surpassent ceux des autorités terrestres. Ayant été rachetée par le sang du Christ, elle ne s'appartient pas. Mais elle ne parvient pas à mettre son entière confiance en Dieu; elle accepte de sacrifier ses convictions et sa conscience à un homme autoritaire et tyrannique, que Satan excite chaque fois que son pouvoir démoniaque peut agir par son intermédiaire pour intimider l'âme craintive et tremblante de son épouse. Celle-ci a déjà été soumise à tant d'émotions que son système nerveux s'en trouve affaibli et qu'elle est presque devenue une épave. Est-ce la volonté du Seigneur que cette soeur soit dans un tel état et que Dieu soit ainsi privé de ses services? Certainement pas. Son mariage a été une ruse du malin. Cependant, elle devrait s'en accommoder de son mieux, agir avec bonté envers son mari et le rendre aussi heureux que possible sans trahir sa conscience; car s'il persiste dans sa révolte, ce monde sera son unique paradis. En revanche, il n'est pas conforme à la volonté de Dieu qu'elle renonce à assister aux réunions pour plaire à un mari autoritaire, animé par l'esprit du dragon*.5 FC 337 3 Voici ce que nous lisons dans la parabole du grand souper: "Un autre dit: 'Je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne puis aller.'" Le péché de cet homme n'était pas de s'être marié, mais d'avoir épousé une personne qui avait détourné son esprit des choses les plus nobles et les plus importantes de la vie. Un homme ne devrait jamais permettre à son épouse et à son foyer d'éloigner ses pensées du Christ ou de l'amener à refuser les invitations de l'Evangile.6 FC 338 1 "Qui veut tout perd tout" -- Frère K, vous avez connu bien des découragements; mais vous devez rester fidèle, ferme et décidé à accomplir votre devoir envers les vôtres et à les entraîner dans votre sillage, si cela est possible. Vous ne devriez reculer devant aucun effort pour les décider à vous accompagner sur le chemin de la sanctification. Mais si la mère et les enfants s'y refusent, s'ils tentent plutôt de vous soustraire à vos devoirs et à vos privilèges spirituels, vous devez aller de l'avant, même s'il vous faut marcher seul. Vous devez vivre dans la crainte de Dieu, saisir les occasions qui vous sont offertes d'assister aux réunions et d'acquérir le plus de force spirituelle possible, car vous en aurez besoin dans l'avenir. Les biens de Lot furent tous consumés. S'il vous arrivait de perdre quoi que ce soit, ne soyez pas découragé, mais si vous pouvez sauver ne fût-ce que quelques-uns de vos proches, cela vaut mieux que de les perdre tous.7 ------------------------Chapitre 58 -- La famille du pasteur FC 339 1 La vie de famille du pasteur doit honorer le message -- Dieu veut que celui qui enseigne la Bible soit dans son foyer un vivant exemple des vérités qu'il proclame. La vie d'un homme a plus d'influence que ses paroles. La piété vécue jour après jour donnera au témoignage du prédicateur une grande force. La patience, l'accord de la théorie et de la pratique, l'amour enfin feront sur les coeurs une impression que les sermons ne pourraient exercer.1 FC 339 2 Si elle est faite convenablement, l'éducation des enfants d'un pasteur sera une illustration des leçons qu'il enseigne du haut de la chaire. Mais si elle est négligée et qu'ainsi le pasteur montre son incapacité à gouverner et à diriger, il lui faut apprendre ce que le Seigneur attend de lui: élever convenablement ses propres enfants, avant de pouvoir faire son devoir en qualité de berger du troupeau de Dieu.2 FC 339 3 Son premier devoir concerne ses enfants -- Les devoirs du prédicateur concernent son entourage immédiat ou éloigné; mais le premier d'entre eux, c'est de s'occuper de ses enfants. Il ne devrait pas se laisser accaparer par ses fonctions au point de négliger l'instruction dont ils ont besoin. Il se peut qu'il considère cette tâche comme secondaire; mais en réalité, c'est le fondement même de la prospérité des individus et de la société. Jusqu'à un certain point, le bonheur des hommes et des femmes et le succès de l'Eglise dépendent de l'influence de la famille. ... FC 339 4 S'il néglige son foyer pour les soucis de dehors, le prédicateur n'a aucune excuse. Le bien-être spirituel de sa famille passe avant tout. Au jour du règlement des comptes, Dieu lui demandera ce qu'il a fait pour amener au Christ ceux qu'il a lui-même procréés. Les plus grands bienfaits apportés aux autres ne peuvent le dispenser, aux yeux de Dieu, du soin qu'il doit à ses enfants.3 FC 340 1 La grande influence du pasteur -- Les enfants de prédicateurs sont parfois les plus négligés parce que leur père est rarement avec eux, et ils sont laissés libres de leur emploi du temps et de leurs distractions.4 FC 340 2 Cependant, si grands que soient les maux résultant de l'irresponsabilité du père, ils sont dix fois plus déplorables quand ils existent dans les foyers des conducteurs de l'Eglise. Si ces derniers ne savent pas diriger leur famille, ils montrent le mauvais exemple et induisent bien des personnes en erreur. Leur culpabilité est d'autant plus grande que leur position est plus élevée.5 FC 340 3 L'épouse et les enfants sont les mieux placés pour apprécier la valeur de son christianisme -- Notre caractère se révèle moins par la religion prêchée en public que par celle vécue au foyer. La femme du pasteur, ses enfants et le personnel de maison se trouvent être les mieux placés pour apprécier la valeur de son christianisme. Un homme de bien sera en bénédiction à sa maison. Sa femme, ses enfants et ses serviteurs tireront le plus grand bienfait d'une telle religion vécue. FC 340 4 Frères, introduisez le Christ dans vos familles; qu'il soit avec vous sur la chaire et partout où vous allez. Vous n'aurez pas alors à insister auprès des gens sur la nécessité de respecter le ministère, car vous présenterez ainsi les lettres de créance célestes qui prouveront que vous êtes les serviteurs du Christ.6 FC 340 5 L'épouse du pasteur: une aide ou une entrave? -- Lorsqu'un homme accepte les responsabilités du ministère, il se présente comme le porte-parole de Dieu, chargé de transmettre au peuple les paroles qui sortent de la bouche de l'Eternel.C'est pourquoi il devrait se tenir tout près du Bon Berger, marcher humblement devant Dieu, et ne pas attirer les regards sur lui, mais exalter le Christ. Comme il est important que le caractère de sa femme soit conforme au modèle biblique, et que ses enfants soient éduqués avec le plus grand sérieux! FC 341 1 L'épouse d'un ministre de l'Evangile peut être soit une aide efficace et une grande bénédiction pour son mari, soit une entrave dans son travail. Il dépend beaucoup d'elle qu'un pasteur devienne jour après jour de plus en plus utile à son entourage ou qu'il reste à un niveau médiocre.7 FC 341 2 Il m'a été montré que les femmes de prédicateurs devaient aider leurs maris dans leurs travaux et prendre bien garde à l'influence qu'elles exercent, car on les observe et on attend d'elles plus que des autres. Elles devraient donner l'exemple dans leurs vêtements, leur conduite et leur conversation, être en odeur de vie et non de mort. Qu'elles aient une attitude douce, humble, mais digne, et tiennent des propos qui soient de nature à diriger l'esprit vers le ciel. Leur grande préoccupation devrait être: "Comment puis-je sauver mon âme et contribuer au salut de mes semblables?" Dieu n'accepte pas une tâche accomplie avec des sentiments partagés. Il veut le coeur et les intérêts tout entiers, ou rien. L'influence de ces femmes parle immanquablement en faveur de la vérité ou contre elle. Elles assemblent avec Jésus ou dispersent. Une épouse non sanctifiée est pour un prédicateur la plus grande des malédictions.8 FC 341 3 Satan est constamment à l'oeuvre pour décourager et détourner les hommes que Dieu a choisis pour prêcher la vérité. Sa forme d'action la plus efficace s'exerce par le moyen des influences familiales et des épouses non consacrées. S'il parvient à mettre leur esprit sous sa coupe, il peut très rapidement, par leur intermédiaire, avoir accès auprès du mari qui travaille au salut des âmes par la prédication et l'enseignement. ... Satan s'efforce toujours de diriger l'activité des pasteurs en se servant de l'influence des épouses égoïstes qui recherchent leurs aises.9 FC 341 4 Conseils aux pasteurs sur l'organisation de leur foyer -- Vous avez à accomplir dans votre foyer des devoirs que vous ne pouvez éviter si vous voulez demeurer fidèles à Dieu et à la charge qu'il vous a confiée. ... Le champ de l'Evangile, c'est le monde. Votre désir est d'ensemencer ce terrain avec la vérité évangélique, attendant de Dieu qu'il arrose la semence répandue afin qu'elle puisse porter du fruit. Or, un petit lopin de terre vous a été confié; mais vous laissez envahir votre propre seuil par les ronces et les épines pendant que vous sarclez le jardin des autres. La tâche qui vous a été confiée n'est pas quelque chose de secondaire, mais une oeuvre très importante. Vous qui prêchez l'Evangile aux autres, mettez-le vous-même en pratique dans votre foyer.10 FC 342 1 Tant que vous n'aurez pas pu vous mettre d'accord pour élever correctement votre enfant, que votre femme et lui soient tenus à l'écart de vos occupations, afin de ne pas donner à l'Eglise de Dieu l'exemple du laisser-aller et du manque de discipline. FC 342 2 J'ai connu beaucoup de pasteurs assez insensés pour aller çà et là avec un enfant indiscipliné. L'effet de leurs sermons était neutralisé par la mauvaise tenue de leurs enfants.11 FC 342 3 Intéressez-vous aux enfants des autres -- Votre intérêt ne devrait pas être monopolisé par votre propre famille, à l'exclusion des autres. Si vous acceptez l'hospitalité de vos frères, il est juste qu'ils espèrent quelque chose en retour. Identifiez vos intérêts à ceux des parents et des enfants, efforcez-vous de leur prodiguer des instructions et de leur faire du bien. Sanctifiez-vous pour l'oeuvre de Dieu et soyez une bénédiction pour ceux qui vous reçoivent; parlez avec les parents et ne négligez en aucun cas les enfants. Ne pensez pas qu'aux yeux de Dieu vos petits soient plus précieux que ceux des autres.12 FC 342 4 Appel à un fils de pasteur capricieux -- Votre père est un ministre de l'Evangile, et Satan essaie par tous les moyens d'amener les enfants de pasteurs à déshonorer leurs parents. S'il le peut, il les soumet à sa volonté et leur inculque ses mauvais penchants. Accepterez-vous qu'il se serve de vous pour anéantir ce qui fait l'espoir et le réconfort de vos parents? Ces derniers seront-ils obligés de constater avec tristesse que vous vous placez sous la domination du malin? Permettrez-vous qu'ils se découragent en pensant qu'ils ont élevé des enfants qui refusent leur éducation et suivent leurs inclinations, sans se préoccuper des conséquences? ... FC 342 5 Vous avez de bonnes intentions, et vos parents ont beaucoup espéré et attendu de vous; mais, jusqu'à présent, vous avez manqué de volonté pour résister à la tentation, et Satan se réjouit de vous voir prêt à exécuter ses ordres. Vous faites souvent des déclarations qui font renaître l'espoir chez vos parents, mais, tout aussi fréquemment, vous faiblissez parce que vous ne voulez pas résister à l'ennemi. Vous ne pouvez savoir la peine que vous faites à vos parents lorsque vous vous rangez de son côté. Souvent, vous dites: "Je ne peux faire ceci" et "je ne peux pas faire cela"; mais, vous le savez bien, les choses que vous prétendez ne pas pouvoir faire sont précisément celles qui vous conviendraient. Vous pouvez lutter contre l'ennemi, non par vos propres forces, mais avec la puissance que Dieu est toujours prêt à vous accorder. Si vous vous confiez en sa Parole, vous ne direz jamais: "Je n'y arrive pas."... FC 343 1 Je vous conjure, au nom du Seigneur, de changer d'attitude avant qu'il soit trop tard. Vos parents étant des collaborateurs de Dieu, on s'attend que vous ayez une bonne conduite; mais souvent, par vos caprices, vous les déshonorez et vous portez préjudice à l'oeuvre qu'ils s'efforcent d'accomplir. Votre mère n'est-t-elle pas suffisamment accablée de soucis sans que vous y ajoutiez votre mauvais caractère? Continuerez-vous à vous conduire d'une manière telle que le coeur de votre père soit rempli de tristesse? Cela vous amuse-t-il de savoir que le ciel tout entier vous observe avec mécontentement? Est-ce pour vous une satisfaction de vous placer dans les rangs de l'ennemi, d'être commandé et dirigé par lui? FC 343 2 Puissiez-vous, tandis que l'appel retentit aujourd'hui, vous tourner vers le Seigneur! Chacune de vos actions vous rend soit meilleur, soit pire. Si vous agissez pour Satan, vous exercerez autour de vous une influence qui continuera à porter de mauvais fruits. Seuls ceux qui sont purs, honnêtes et saints pourront entrer dans la cité de Dieu. "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs", mais tournez-vous vers le Seigneur afin que, par votre conduite, vous ne laissiez pas derrière vous un sillage de tristesse.13 FC 343 3 Le prédicateur doit témoigner de la bonté et avoir des égards pour les enfants -- Que les prédicateurs montrent de la bonté et de la gentillesse envers les enfants. Ils devraient toujours avoir à l'esprit que ce sont les hommes et les femmes de demain, de jeunes membres de la famille de Dieu. Ces enfants peuvent être près du Maître et très chers à son coeur. S'ils sont bien instruits et disciplinés, ils pourront servir le Seigneur dès leur jeunesse. Le Christ est offensé de toute parole dure, sévère et inconsidérée que l'on adresse aux enfants. Leurs droits ne sont pas toujours respectés, et ils sont traités fréquemment comme s'ils n'avaient pas de personnalité. Or, celle-ci doit être convenablement développée. Sinon, ils se détourneront du bon chemin et n'accompliront pas le plan de Dieu à leur égard.14 FC 344 1 Que l'église prenne un soin tout particulier des agneaux du troupeau, exerçant toute l'influence qui est en son pouvoir pour gagner l'amour des enfants et les attacher à la vérité. Prédicateurs et membres d'église doivent unir leurs efforts à ceux des parents pour conduire les enfants sur un chemin sûr. Dieu appelle les jeunes, car il veut faire d'eux ses collaborateurs, en vue d'accomplir un service utile sous sa bannière.15 FC 344 2 Un témoignage efficace -- Le pasteur devrait instruire les membres sur ce qui concerne l'éducation des enfants, et les siens devraient être des exemples de parfaite obéissance.16 FC 344 3 L'unité devrait régner dans la famille du serviteur de Dieu: elle serait ainsi un témoignage efficace pour l'exercice d'une piété pratique. Tandis que le ministre de l'Evangile et sa femme s'acquittent fidèlement de leurs responsabilités familiales en réprimandant, corrigeant, avertissant, conseillant et guidant, ils se qualifient davantage pour le travail en faveur de l'Eglise, et ils multiplient leur capacité d'action pour accomplir l'oeuvre de Dieu en dehors du foyer. Les membres du foyer deviennent alors des membres de la famille céleste; ils sont une force bienfaisante qui exerce une profonde influence.17 ------------------------Chapitre 59 -- Les parents âgés FC 346 1 "Honore ton père et ta mère" -- L'obligation qui incombe aux enfants d'honorer leurs parents est valable leur vie durant. Si les parents sont affaiblis par l'âge, les enfants doivent leur manifester une affection et des attentions proportionnées à leurs besoins. Même si cela exige des sacrifices, ils devraient, avec dignité et détermination, organiser leur existence de manière à leur éviter tout souci et toute anxiété. ... FC 346 2 Les enfants devraient apprendre à aimer leur père et leur mère, et à s'occuper d'eux avec tendresse. Prenez soin d'eux vous-mêmes; les menus témoignages d'affection que vous pouvez leur prodiguer seront, venant de vous, bien mieux appréciés que s'ils viennent de toute autre personne. Profitez de l'occasion précieuse qui vous est offerte de répandre la semence de l'amour.1 FC 346 3 Nos obligations envers nos parents ne cessent pas avec les années. Notre amour pour eux et celui qu'ils ont pour nous ne se mesure pas par le temps ou la distance; nous n'aurons jamais le droit de décliner notre responsabilité à leur égard.2 FC 346 4 Les enfants doivent se souvenir qu'en mettant les choses au mieux, il reste à leurs parents âgés bien peu de joies et de satisfactions. Qu'est-ce qui pourrait davantage les attrister que se voir négligés par leurs enfants? Quel péché plus grave pourrait-on commettre que de faire de la peine à un père ou à une mère âgés et faibles?3 FC 346 5 Aplanir le chemin -- Quand ils sont devenus adultes, certains s'imaginent que leur devoir se borne à procurer un logement à leurs parents. Ils leur donnent le vivre et le couvert, mais ni affection ni tendresse. Lorsque leurs parents sont âgés et qu'ils aspirent à être entourés d'amour et de compréhension, ces enfants les privent sans pitié de leurs attentions. On ne devrait, à aucun moment, manquer d'égards et d'affection envers ses parents. Tant que ceux-ci sont en vie, on devrait se faire une joie de les honorer, de les respecter et de mettre dans leur vie toute la gaieté et tout le soleil possibles. On rendrait ainsi moins pénible le chemin qui les conduit au tombeau. Dire de quelqu'un qu'il a aimé et honoré ses parents est le plus bel éloge que l'on puisse faire ici-bas et le meilleur témoignage qui puisse être inscrit dans les registres du ciel.4 FC 347 1 Ingratitude envers les parents -- Est-il possible que des enfants deviennent si indifférents aux besoins de leurs parents? Qu'ils ne cherchent pas spontanément à leur éviter toute cause de chagrin en veillant sur eux avec une sollicitude, un soin et un dévouement inlassables? Comment peuvent-ils ne pas considérer comme un privilège de faire de leurs derniers jours les plus doux moments de leur existence? Comment un fils (ou une fille) peut-il envisager d'abandonner à des étrangers le soin de s'occuper de son père ou de sa mère? Même si la mère est incroyante ou d'un caractère désagréable, cela ne dispense pas l'enfant de prendre soin d'elle, comme Dieu le lui demande.5 FC 347 2 Un manque de respect imputable à certains parents -- Lorsque des parents permettent qu'un enfant leur manque de respect quand il est petit, qu'ils le laissent parler de façon grossière, ils doivent s'attendre à moissonner plus tard une bien triste récolte. S'ils n'arrivent pas à obtenir une prompte et parfaite obéissance, ils n'assurent pas à leurs enfants de bonnes bases pour leur caractère. Ils les prédisposent à les déshonorer dans leurs vieux jours, et à leur causer du chagrin lorsqu'ils approcheront de la tombe, à moins que le coeur et le caractère de leurs enfants ne soient changés par la grâce du Christ.6 FC 347 3 Ne montrez pas de rancune contre des parents injustes -- Quelqu'un a dit de sa mère: "J'ai toujours haï ma mère, et ma mère elle-même me détestait." Ces paroles sont notées dans les registres du ciel et seront révélées au jour du jugement, quand chacun sera rémunéré selon ses oeuvres. FC 348 1 Lorsque des enfants estiment avoir été traités avec dureté dans leur jeune âge, cela les aidera-t-il à grandir dans la grâce et la connaissance du Christ, et à refléter son image, s'ils cultivent un esprit de rancune et de vengeance à l'égard de leurs parents, tout spécialement si ces derniers sont de faible santé? La fragilité de leurs parents ne devrait-elle pas au contraire susciter leur amour? Les besoins d'un père et d'une mère âgés n'éveilleront-ils pas en eux des sentiments plus généreux, et, par la grâce du Christ, ne traiteront-ils pas leurs parents avec tendresse et respect? Puissiez-vous ne pas laisser votre coeur s'endurcir contre votre père et votre mère! Comment une fille qui se réclame du nom du Christ pourrait-elle cultiver un sentiment de haine envers sa mère, surtout si celle-ci est âgée et malade? Que les enfants gardent dans leur coeur pour leurs parents de la tendresse et de l'amour, les fruits les plus doux de la vie chrétienne!7 FC 348 2 Supportez leurs infirmités avec patience -- Il est particulièrement pénible de penser qu'un enfant puisse arriver à détester sa mère devenue âgée, faible et victime des infirmités de l'âge qui la font retomber en enfance. Combien les enfants devraient être patients et affectueux envers une telle mère! Ils devraient employer des paroles aimables pour ne pas la contrarier. Un chrétien sincère ne se montrera jamais dur ni négligent envers ses parents, quelles que soient les circonstances; il prendra en considération le cinquième commandement: "Honore ton père et ta mère". Dieu dit aussi: "Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard." Lévitique 19:32. ... FC 348 3 Enfants, veillez à ce que vos parents, infirmes et incapables de se suffire à eux-mêmes, vivent leurs derniers jours dans la joie, la paix et l'amour. Au nom du Christ, ne leur offrez, sur le chemin qui les conduit au tombeau, que des paroles de compréhension, d'amour, de reconnaissance et de pardon. Vous souhaitez que le Seigneur vous aime, qu'il ait pitié de vous et vous pardonne, et qu'il vous assiste lorsque vous êtes malade? Traitez vos semblables comme vous aimeriez qu'on vous traite.8 FC 349 1 Le plan de Dieu en faveur des personnes âgées -- Un autre problème constamment soulevé est celui des soins que nous devons accorder à nos frères et soeurs âgés et sans foyer. Que pouvons-nous faire pour eux? Les instructions que le Seigneur m'a données m'ont été répétées. Créer des établissements où les vieillards se retrouveront entre eux n'est pas la solution idéale. On ne devrait pas non plus avoir à les éloigner de leur demeure pour qu'on s'occupe d'eux. Que les membres de chaque famille prennent soin de leurs propres parents. Quand ce n'est pas possible, cette tâche incombe à l'Eglise qui devrait l'accepter à la fois comme un devoir et comme un privilège. Tous ceux qui ont l'esprit du Christ témoigneront de la tendresse et un intérêt spécial à ceux qui sont affaiblis par l'âge.9 FC 349 2 Un privilège qui procure satisfaction et joie -- La seule pensée d'avoir contribué au bien-être de leurs parents procure aux enfants de la satisfaction tout au long de leur vie, et sera également pour eux une source de joie le jour où ils auront eux-mêmes besoin de sympathie et d'affection. Ceux dont le coeur est rempli d'amour considéreront comme un privilège inestimable de pouvoir adoucir la vie de leurs parents arrivés à l'heure de la vieillesse. Ils se réjouiront d'avoir pu rendre heureux et paisibles leurs derniers jours. En revanche, si nous refusons à ceux qui sont âgés et faibles les soins affectueux d'un fils ou d'une fille, nous vivrons le coeur rongé de remords -- à moins qu'il ne soit aussi endurci et aussi froid qu'une pierre.10 ------------------------Chapitre 60 -- Economes de Dieu FC 353 1 Dieu doit être reconnu comme le propriétaire de toutes choses -- Reconnaître que Dieu possède toutes choses est la base de l'honnêteté et du vrai succès en affaires. Créateur de tout ce qui existe, il en est le véritable propriétaire. Nous ne sommes que ses gérants. Tout ce que nous possédons, il nous l'a confié pour que nous l'employions conformément à ses ordres. FC 353 2 C'est là une obligation qui repose sur tout homme et qui concerne tous les domaines de son activité. Que nous le voulions ou non, nous sommes des économes, pourvus par Dieu de talents et de moyens divers, et placés dans le monde pour y accomplir le travail qu'il nous a fixé.1 FC 353 3 L'argent ne nous appartient pas; pas plus que les maisons, les terres, les tableaux, les meubles, les vêtements et objets de luxe. Ici-bas nous sommes des pèlerins, des étrangers. Dieu nous permet seulement d'user des choses nécessaires à la vie et à la santé. ... Nos bénédictions temporelles nous sont confiées comme un dépôt, afin que nous prouvions si oui ou non Dieu peut nous confier un jour les richesses éternelles. Si nous passons ce test avec succès, Dieu nous donnera ces biens qu'il a rachetés et qu'il nous a promis: la gloire, l'honneur et l'immortalité.2 FC 353 4 Un jour, il nous faudra rendre des comptes -- Si nos membres voulaient seulement confier à la cause de Dieu l'argent qui leur a été donné en dépôt, surtout celui qu'ils dépensent pour leurs satisfactions égoïstes et leurs passions, ils se constitueraient un trésor dans le ciel et accompliraient ainsi l'oeuvre véritable que Dieu exige d'eux. Mais, comme l'homme riche de la parole, ils vivent de manière somptueuse. Cet argent que Dieu leur a confié pour qu'ils l'emploient à sa gloire, ils le dépensent de façon inconsidérée. Ils ne prennent pas le temps de bien peser leur responsabilité devant Dieu. Ils oublient aussi que le jour vient, et il est proche, où ils devront rendre compte de leur gestion.3 FC 354 1 Nous devrions toujours nous souvenir qu'au jour du jugement il nous faudra répondre de la manière dont nous aurons utilisé l'argent du Seigneur. Nous en employons beaucoup dans les plaisirs et les satisfactions égoïstes, qui ne nous font aucun bien et qui, au contraire, nous causent un préjudice réel. Si nous comprenons que Dieu est le Dispensateur de tous les bienfaits et que l'argent lui appartient, nous manifesterons de la sagesse dans nos dépenses en nous conformant à sa sainte volonté. Nous ne prendrons pas comme critère les modes et les habitudes du monde. Nous ne chercherons pas à nous conformer à ses usages; nous ne nous laisserons pas dominer par nos penchants.4 FC 354 2 Dans notre façon de l'utiliser, nous pouvons faire de l'argent un moyen de développement spirituel si nous le considérons comme un dépôt sacré, qui ne doit pas être employé pour satisfaire l'orgueil, la vanité, les appétits ou la passion.5 FC 354 3 Il m'a été montré qu'un ange, spécialement chargé de cette mission, enregistre fidèlement chaque offrande consacrée à Dieu et versée au trésor; il note également le résultat final des fonds utilisés. Dieu est au courant de chaque centime consacré à sa cause, et de la bonne ou mauvaise volonté du donateur. Il connaît les sentiments qui ont motivé chaque don.6 FC 354 4 Offrande familiale systématique -- "Que chacun de vous mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité..." 1 Corinthiens 16:2. Chaque membre de la famille, du plus âgé au plus jeune, peut prendre part à cette oeuvre de bienfaisance. ... Le plan de la générosité systématique* assure à chaque foyer une protection contre la tentation d'employer l'argent à des choses inutiles, et apporte une bénédiction pour les riches, car elle leur évite de se laisser aller à des extravagances. FC 355 1 Toutes les semaines, ceux qui appliquent totalement ce plan sont invités à se rappeler ce que Dieu demande à chaque famille. Ayant renoncé à quelque dépense superflue pour pouvoir alimenter le trésor de la maison de Dieu, tous apprennent ainsi des leçons précieuses en matière de renoncement, pour la gloire de Dieu. Une fois par semaine, chacun se trouve ainsi confronté à ce qu'il fait durant les jours écoulés -- il peut compter les revenus qu'il aurait pu enregistrer s'il s'était montré économe, et l'argent qu'il a perdu pour des achats inutiles. Et devant Dieu, sa conscience, pour ainsi dire tenue en bride, l'approuve ou l'accuse. Il apprend ainsi que s'il veut conserver la paix du coeur et la faveur de Dieu, il doit manger, boire et se vêtir pour sa gloire.7 FC 355 2 Priorité aux exigences de Dieu -- Les exigences de Dieu doivent être satisfaites en premier lieu. Nous ne faisons pas sa volonté si nous lui consacrons ce qui reste de nos revenus après avoir acheté ce dont nous nous imaginons avoir absolument besoin. Avant de dépenser tout ce que nous gagnons, nous devrions mettre à part et offrir au Seigneur ce qui lui revient. Sous l'ancienne dispensation, une offrande d'actions de grâces brûlait constamment sur l'autel, en signe de dépendance perpétuelle de l'homme à l'égard de Dieu. Si nos affaires prospèrent, c'est parce que le Seigneur nous bénit. Une partie de nos revenus doit être consacrée aux pauvres, et une forte proportion à la cause de Dieu. Dès qu'on aura rendu au Seigneur la part qu'il demande, il sanctifiera et bénira le reste pour notre usage personnel. Mais si nous volons Dieu en retenant ce qui lui appartient, sa malédiction reposera sur l'ensemble de nos biens.8 FC 355 3 Souvenez-vous des nécessiteux -- Si nous voulons refléter le caractère du Christ, nous devons extirper de notre âme toute trace d'égoïsme. Dans l'accomplissement de l'oeuvre que Dieu nous a confiée, il sera nécessaire que nous donnions jusqu'au moindre centime de l'argent que nous pouvons économiser. On nous parlera de familles pauvres et dans la détresse, auxquelles il convient de venir en aide, de malheureux à secourir. Nous savons très peu de chose des souffrances humaines qui règnent autour de nous; mais dès que nous en avons l'occasion, nous devons être prêts à aider immédiatement ceux qui sont profondément affligés.9 FC 356 1 Lorsque nous gaspillons notre argent pour le luxe, nous privons les pauvres des moyens qui pourraient servir à les nourrir et à les vêtir. Ce que nous dépensons par vanité en vêtements, maisons, meubles et fantaisies de toutes sortes pourrait soulager la misère de nombreuses familles dans le désarroi et l'affliction. Les économes de Dieu doivent exercer un ministère en faveur des nécessiteux.10 FC 356 2 Un remède divin à l'égoïsme et à la convoitise -- La générosité qui est motivée par l'esprit d'abnégation est un véritable bienfait pour le donateur lui-même. Elle lui permet de mieux comprendre l'oeuvre du Christ, lequel allait de lieu en lieu pour faire du bien, secourir ceux qui souffraient et répondre aux besoins des pauvres.11 FC 356 3 Une charité constante et désintéressée constitue le remède divin à l'égoïsme et à la convoitise qui nuisent à notre caractère. Dieu a institué la générosité systématique pour soutenir sa cause et venir en aide à ceux qui souffrent et sont dans le besoin. Il a voulu que nous prenions ainsi l'habitude de donner, afin de neutraliser le dangereux et fallacieux péché de la cupidité. En effet, si nous donnons continuellement, la convoitise perd son emprise sur nous. Selon le dessein de Dieu, la générosité systématique a pour but d'enlever à celui qui veut posséder toujours plus, les biens qu'il a pu acquérir, pour les consacrer à Dieu, à qui ils appartiennent. ... FC 356 4 Si nous pratiquons, selon le plan de Dieu, la générosité systématique, notre tendance à la cupidité diminue et notre libéralité grandit. Dès que leurs richesses s'accroissent, les hommes -- même ceux qui se prétendent croyants -- y attachent leur coeur; et plus ils accumulent, moins ils donnent au trésor du Seigneur. Les richesses rendent donc les hommes égoïstes, l'accumulation des biens entretient la cupidité et, avec le temps, cette avidité ne fait qu'empirer. Dieu sait le danger que nous courons dans ce domaine. Aussi nous a-t-il entourés d'une barrière capable de prévenir notre propre ruine: il nous demande de pratiquer constamment la libéralité afin que l'habitude d'accomplir de bonnes oeuvres neutralise les tendances contraires.12 ------------------------Chapitre 61 -- Principes à observer en matière financière FC 358 1 L'argent peut être une bénédiction ou une malédiction -- L'argent n'est pas nécessairement une malédiction; il possède même une grande valeur car, s'il est bien utilisé, il peut largement contribuer au salut des âmes et il nous permet de secourir ceux qui sont plus pauvres que nous. Mais s'il est utilisé sans prudence ni sagesse, ... l'argent devient un véritable piège. Celui qui l'utilise en vue de satisfaire son orgueil et son ambition en retire un mal plutôt qu'un bien. L'argent met constamment à l'épreuve nos sentiments. Celui qui gagne plus que le nécessaire doit rechercher le discernement et la grâce afin de mieux se connaître et de veiller attentivement sur son propre coeur. Il évitera ainsi de se créer des besoins imaginaires et d'être un mauvais économe dilapidant le capital que Dieu lui a confié. FC 358 2 Lorsque nous aimons Dieu par-dessus tout, les choses temporelles occupent leur juste place dans nos sentiments. Si nous cherchons humblement et sincèrement à acquérir les connaissances et la capacité requises pour faire un usage judicieux des biens de notre Seigneur, nous recevrons la sagesse d'en haut. Lorsque l'on obéit aux préférences et aux penchants de son coeur, lorsque l'on entretient l'idée qu'avec ou sans l'approbation de Dieu, "l'argent fait le bonheur", celui-ci devient une véritable tyrannie qui domine l'homme; on lui accorde sa confiance, on l'adore comme son dieu. On lui sacrifie l'honneur, la vérité, l'intégrité et la justice. On abandonne les commandements de Dieu et on se laisse diriger par les us et coutumes du monde, que le dieu Mammon a établis.1 FC 359 1 Recherchez la sécurité dans l'acquisition d'une maison ou d'un appartement -- Si l'on avait continué à observer les lois de Dieu, la condition morale, spirituelle et matérielle de notre monde serait tout autre. L'égoïsme et la présomption ne se manifesteraient pas comme aujourd'hui, mais chacun s'intéresserait avec bonté au bonheur et au bien-être d'autrui. ... Au lieu de se laisser écraser sous la férule oppressive des riches; au lieu de confier à d'autres le soin de réfléchir et de faire des projets à leur place, les moins favorisés devraient avoir la possibilité d'accéder à l'indépendance de pensée et d'action. FC 359 2 Le fait de se savoir les propriétaires d'une maison bien à eux leur inspirerait un profond désir de se développer. Ils deviendraient rapidement capables d'élaborer des plans et de se diriger eux-mêmes; ils inculqueraient des habitudes de travail et d'économie à leurs enfants, dont les facultés mentales se trouveraient ainsi grandement fortifiées. Ceux qui appartiennent à la classe pauvre comprendraient qu'ils sont des hommes, non des esclaves, et ils se sentiraient capables de reconquérir, dans une grande mesure, le respect de soi et l'indépendance morale.2 FC 359 3 Encouragez nos membres à sortir des villes pour se fixer à la campagne; ils pourront s'y procurer un lopin de terre et y construire une maison pour eux et leurs enfants.3 FC 359 4 Conseils touchant la vente de maisons d'habitation -- Des frères et des soeurs pauvres m'écrivent pour me demander s'ils doivent vendre leur maison et en donner le produit pour la cause. Ils déclarent avoir été bouleversés par nos appels et veulent faire quelque chose pour le Maître qui a tout fait pour eux. Je leur répondrai: Il ne vous est peut-être pas demandé de vendre sur-le-champ vos modestes demeures, mais adressez-vous à Dieu; il entendra certainement vos prières et vous donnera la sagesse nécessaire pour comprendre où est votre devoir.4 FC 359 5 Dieu n'exige pas pour l'instant que les membres se dessaisissent des maisons qu'ils habitent; mais si ceux qui possèdent de grands biens n'écoutent pas sa voix, s'ils ne se séparent pas du monde et ne consentent pas à faire des sacrifices pour lui, il se désintéressera d'eux et s'adressera à ceux qui sont prêts à faire quelque chose pour Jésus, jusqu'à vendre éventuellement leurs maisons pour répondre aux besoins de l'oeuvre.5 FC 360 1 Une indépendance louable -- Il est une forme d'indépendance qui est louable. Il est normal que l'on se prenne soi-même en charge et que l'on ne vive pas aux crochets des autres. Vouloir se suffire à soi-même est une ambition noble et généreuse. Il faut acquérir des habitudes de travail et d'économie.6 FC 360 2 Un budget équilibré -- Ils sont nombreux, très nombreux, ceux qui n'ont pas appris à équilibrer leur budget. Ils ne parviennent pas à s'adapter aux circonstances; ils empruntent et empruntent à nouveau, au point d'être criblés de dettes; finalement, ils sont découragés et déprimés.7 FC 360 3 Tenez une comptabilité de vos dépenses -- L'habitude de s'accorder tout ce dont on a envie et le manque de savoir-faire de l'épouse peuvent grever considérablement le budget familial; cependant, la mère pense peut-être qu'elle fait de son mieux, parce qu'elle n'a jamais appris à restreindre ses besoins et ceux de ses enfants, et qu'elle n'a pas acquis l'habileté requise dans les travaux ménagers. Une famille peut ainsi avoir besoin de deux fois plus d'argent qu'une autre famille de la même importance. FC 360 4 Tous devraient apprendre à tenir leurs comptes. Certaines personnes pensent que ce n'est pas essentiel, mais elles ont tort. Il faut noter ses dépenses avec soin.8 FC 360 5 La fâcheuse habitude de dilapider son argent -- Le Seigneur a bien voulu me faire connaître les maux qu'engendrent des habitudes de prodigalité, pour que je puisse exhorter les parents à enseigner une stricte économie à leurs enfants. Apprenez-leur que l'argent dépensé à des choses superflues est détourné de son usage approprié.9 FC 360 6 Si vous vous laissez aller au gaspillage, rompez sans tarder avec cette habitude, sinon vous courez à votre ruine éternelle. Des principes de travail, d'économie et de sobriété représentent pour vos enfants un héritage préférable à une grosse dot. FC 361 1 Nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre. Ne dépensons pas notre argent à satisfaire des désirs que Dieu nous demande de réprimer. Témoignons fidèlement de notre foi en mettant un frein à nos désirs.10 FC 361 2 Reproches à un père prodigue -- Vous ne savez pas utiliser vos fonds de façon rationnelle et vous n'avez pas appris à vivre selon vos moyens. ... Vous désirez vivement gagner de l'argent, pour pouvoir l'employer librement et au gré de vos désirs, si bien que votre enseignement et votre exemple dans ce domaine ont été une malédiction pour vos enfants. Ils accordent bien peu d'importance aux principes. Ils oublient Dieu de plus en plus, ne se soucient pas de lui déplaire et refusent toute contrainte. Plus on obtient facilement de l'argent, moins on est reconnaissant.11 FC 361 3 A une famille vivant au-dessus de ses moyens -- Vous devez surveiller vos dépenses pour qu'elles ne dépassent pas vos recettes. Restreignez vos besoins. FC 361 4 Il est bien dommage que votre épouse vous ressemble tant dans ce domaine et qu'elle ne puisse pas vous aider en surveillant les petites dépenses pour éviter le gaspillage. Dans votre ménage, vous ne cessez d'accumuler les frais inutiles. Votre épouse aime voir ses enfants porter des vêtements bien trop coûteux pour vos moyens et, de ce fait, vous entretenez chez eux des goûts et des habitudes qui les rendent vaniteux et orgueilleux. Si seulement vous vouliez apprendre à économiser; si vous pouviez comprendre tout le danger qu'il y a à être dépensier, non seulement pour vous-même, mais aussi pour vos enfants et pour la cause de Dieu! Vous feriez une expérience essentielle pour la formation de votre caractère. Mais si vous n'y parvenez pas, vos enfants seront marqués pour la vie par votre mauvais exemple. FC 361 5 Il ne s'agit pas de vous inciter à accumuler des richesses -- cela vous serait difficile -- mais de vous conseiller à tous deux de dépenser votre argent avec discernement et d'enseigner chaque jour à vos enfants la modération, le renoncement et l'économie. Il vous faut les éduquer à la fois par le précepte et par l'exemple.12 FC 362 1 Une famille invitée au renoncement -- Mon frère, ma soeur, il m'a été montré que vous avez beaucoup à apprendre. Vous vivez au-dessus de vos moyens. On ne vous a pas enseigné à économiser. Si vous touchez un salaire élevé, vous ne savez pas comment tirer le meilleur parti de cet argent. Au lieu d'agir avec prudence, vous suivez vos goûts ou vos désirs. Parfois, vous dépensez votre argent en achetant certains aliments coûteux que vos frères ne peuvent pas s'offrir. L'argent sort bien trop facilement de votre poche. ... Le renoncement est une vertu que vous devez cultiver l'un et l'autre.13 FC 362 2 Les parents devraient apprendre à vivre selon leurs moyens et enseigner le renoncement à leurs enfants, par le précepte et par l'exemple. Ils devraient avoir des besoins moins nombreux et plus modestes, afin de pouvoir consacrer plus de temps à leur culture mentale et à leur développement spirituel.14 FC 362 3 L'indulgence excessive n'est pas une preuve d'amour -- N'entretenez pas chez vos enfants l'idée que, parce que vous les aimez, vous devez tolérer leur orgueil, leurs caprices et leur goût pour le luxe. Ce n'est pas le moment d'essayer de trouver comment dépenser tout son argent. Utilisez plutôt votre imagination à chercher le moyen d'économiser.15 FC 362 4 Economie et générosité ne sont pas incompatibles -- La jeunesse d'aujourd'hui tend naturellement à négliger et à mépriser l'économie; elle la confond avec l'avarice et la mesquinerie. Or, le fait d'épargner est tout à fait compatible avec les idées et les sentiments les plus larges et les plus généreux. Là où il n'y a pas d'économie, il ne peut y avoir de vraie générosité. Personne ne doit penser qu'il est indigne de lui d'économiser et de chercher la meilleure façon d'utiliser les restes.16 FC 362 5 Une économie poussée à l'extrême -- Dieu n'est pas honoré lorsque nous négligeons notre corps ou que nous lui imposons des excès, nous rendant ainsi inaptes pour son service. Prendre soin du corps en lui fournissant des aliments savoureux et nourrissants est un des premiers devoirs de la maîtresse de maison. Mieux vaut dépenser moins pour les vêtements et l'ameublement que se restreindre sur la nourriture. FC 363 1 Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille aux repas afin d'être en mesure de recevoir somptueusement leurs visiteurs. Ce n'est pas raisonnable. Soyons plus simples avec nos hôtes et songeons avant tout aux besoins des nôtres. FC 363 2 Une économie excessive et des coutumes artificielles nous empêchent souvent d'exercer l'hospitalité lorsqu'elle serait nécessaire et bénie. Il faudrait que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n'impose pas à la ménagère un travail supplémentaire.17 FC 363 3 Notre esprit d'économie ne portera jamais préjudice à la bonne alimentation de nos élèves* qui doivent recevoir une nourriture abondante et saine. Mais que ceux qui ont la responsabilité de la cuisine rassemblent les restes afin que rien ne se perde.18 FC 363 4 Economie ne veut pas dire avarice, mais signifie une prudente utilisation des moyens disponibles, car il y a une grande oeuvre à accomplir.19 FC 363 5 Offrir à l'épouse des commodités pour alléger sa tâche -- La famille de frère E. s'efforce d'appliquer les principes d'une stricte économie. ... En toute conscience, frère E. a décidé de ne pas aménager une cuisine et un réduit pour ranger le bois de chauffage nécessaire à sa grande famille, car il ne se sentait pas le droit d'investir des fonds pour accroître son confort personnel alors que l'on a besoin d'argent pour faire progresser la cause de Dieu. J'ai cherché à lui montrer qu'il était indispensable, à la fois pour la santé et le moral de ses enfants, de rendre la maison agréable et de se procurer les appareils ménagers qui permettront d'alléger la tâche de son épouse.20 FC 363 6 De l'argent de poche pour l'épouse -- Vous devez vous aider l'un l'autre. Ne considérez pas comme une vertu de serrer les cordons de la bourse, en refusant de donner de l'argent à votre femme.21 FC 364 1 Vous devriez lui remettre chaque semaine une certaine somme d'argent et la laisser libre de l'employer à son gré. Vous ne lui avez pas donné l'occasion de développer son ingéniosité et ses goûts parce que vous n'avez pas une juste notion du rôle que l'épouse doit remplir. La vôtre possède un jugement sain et bien équilibré.22 FC 364 2 Confiez à votre femme une partie de l'argent que vous recevez. Que cette part lui appartienne en propre et qu'elle puisse en user comme il lui plaît. Vous devriez l'autoriser à utiliser à sa guise un argent qu'elle a bien gagné. Si elle avait disposé d'une certaine somme, qu'elle aurait dépensée à son gré, sans être critiquée, son esprit aurait été soulagé d'un grand poids.23 FC 364 3 Recherchez le confort et la santé -- Frère P. n'a pas fait un usage judicieux de ses fonds. Au lieu de se laisser guider par un jugement sain, il s'est laissé influencer par les idées et les désirs de ses enfants. Il ne mesure pas à leur juste valeur les moyens dont il dispose; il devrait les employer avec discernement pour se procurer les objets qui sont vraiment indispensables au confort et à la santé des siens. Toute la famille doit faire des progrès dans ce domaine. Bien des choses lui sont nécessaires, si elle veut bénéficier du confort et de certaines commodités. Le manque d'ordre et d'organisation en matière de gestion du foyer a un effet réellement nuisible et destructeur.24 FC 364 4 Nous revêtir de haillons ou priver notre maison de tout ce qui contribue à la rendre confortable, attrayante et pratique ne nous donnera pas un coeur plus pur ni plus saint.25 FC 364 5 Dieu n'exige pas de son peuple qu'il se prive de ce qui est réellement nécessaire à sa santé et à son bien-être, mais il n'approuve ni le laisser-aller, ni le gaspillage, ni les goûts de luxe.26 FC 364 6 Gérer ses biens avec sagesse -- Vous devriez apprendre à savoir dans quelle mesure il faut économiser et jusqu'à quel point il vous faut dépenser. A moins que nous ne renoncions à nous-mêmes et ne portions notre croix, nous ne pouvons être des disciples du Christ. Il nous faut régler fidèlement nos dettes à mesure que nous les contractons, combler les déficits, rattraper les pertes et savoir exactement ce qui nous revient. Vous devriez établir le compte des moindres dépenses faites pour votre propre plaisir, noter ce que vous avez utilisé uniquement pour satisfaire et entretenir vos désirs et vos appétits pervertis. L'argent dépensé en friandises inutiles pourrait être employé pour augmenter considérablement le confort et les commodités de votre maison. Il n'est pas nécessaire de se montrer avare; il suffit que vous soyez honnêtes avec vous-mêmes et avec vos frères. L'avarice est un mauvais usage des bontés de Dieu. La prodigalité est aussi un abus. Les menues dépenses qui vous semblent négligeables finissent par représenter de grandes sommes.27 FC 365 1 Le coeur soumis sera guidé -- Il n'est pas nécessaire ici de spécifier comment l'économie peut se pratiquer dans chaque cas. Ceux dont le coeur est entièrement livré à Dieu, et qui se laissent guider par sa Parole, sauront comment se conduire dans tous les devoirs de la vie. Ils apprendront à l'école de Jésus, qui est doux et humble de coeur; en cultivant la patience du Christ, ils fermeront la porte à de multiples tentations.28 ------------------------Chapitre 62 -- La nécessité de l'économie FC 367 1 "Rassemblez les restes" -- Un jour, le Christ donna à ses disciples une leçon sur l'économie qui mérite une attention spéciale. Il avait accompli le miracle qui lui permit de nourrir les milliers de personnes venues écouter son enseignement. Lorsque toutes furent rassasiées, le Christ ne voulut pas que les restes soient perdus. Lui qui, par son pouvoir divin, avait pu nourrir cette grande multitude selon ses besoins, demanda à ses disciples de ramasser les restes, afin que rien ne soit perdu. Cette leçon s'adresse tout autant à nous qu'aux contemporains du Christ. Le Fils de Dieu connaissait les nécessités de la vie temporelle. Il ne négligea pas ce qui restait après le repas, bien qu'il soit capable de refaire un tel miracle.1 FC 367 2 Les leçons données par le Christ peuvent s'appliquer à tous les domaines de la vie pratique. L'économie doit être réalisée en toutes choses. Rassemblez les restes, afin que rien ne se perde. Il existe une forme de christianisme qui ne transforme pas le coeur et qui n'est, par conséquent, que de la théorie. Une telle religion demeure tout à fait étrangère à la vie pratique. Les devoirs religieux et la plus grande sagesse dans le domaine matériel doivent être étroitement liés.2 FC 367 3 Imitez le Christ en matière de renoncement -- Afin de pouvoir connaître personnellement les déceptions, les épreuves et les chagrins qui atteignent les êtres humains, le Christ s'est abaissé jusqu'aux profondeurs du malheur et de l'humiliation. Il a foulé le sentier qu'il demande à ses disciples de suivre. Il leur dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Mais ceux qui font profession de christianisme ne sont pas toujours disposés à pratiquer le renoncement que le Sauveur attend d'eux. Ils ne sont pas prêts à mettre un frein à leurs désirs et à leurs appétits pour être en mesure de donner davantage au Seigneur. Certains disent: "Ma famille a des goûts de luxe, et il faut beaucoup d'argent pour la satisfaire." Cela montre que de telles personnes ont besoin d'apprendre les leçons d'économie enseignées par la vie du Christ. ... FC 368 1 Nous sommes tous tentés de nous accorder des satisfactions égoïstes et déraisonnables; mais souvenons-nous que le Seigneur qui possède la vie et la gloire est venu en ce monde pour enseigner à l'humanité la leçon du renoncement.3 FC 368 2 Ceux qui ne vivent pas pour eux-mêmes n'emploieront pas chaque franc à satisfaire leurs besoins imaginaires et leur goût du confort, mais ils se souviendront qu'ils sont les disciples du Christ, et que d'autres ont besoin de nourriture et de vêtements.4 FC 368 3 Economisez en vue d'aider la cause de Dieu -- Il y aurait beaucoup à dire aux jeunes sur le privilège qui est le leur de pouvoir soutenir la cause de Dieu en apprenant l'économie et le renoncement. Plusieurs pensent qu'ils peuvent s'offrir tout ce qui peut leur faire plaisir et, pour cela, ils prennent l'habitude de dépenser tout leur salaire. Dieu veut qu'en ce domaine nous soyons plus raisonnables. Nous péchons contre nous-mêmes lorsque nous nous contentons de vivre pour manger, boire et nous vêtir. Dieu a quelque chose de plus élevé à nous offrir. Si nous sommes prêts à abandonner nos désirs égoïstes et à consacrer nos qualités de coeur et d'esprit à l'oeuvre de Dieu, les puissances du ciel coopéreront avec nous, et feront de nous une véritable bénédiction pour nos semblables. FC 368 4 Même s'il est pauvre, un jeune qui est travailleur et économe peut mettre quelque argent de côté pour la cause de Dieu.5 FC 368 5 Conseils à ceux qui sont tentés de dépenser inutilement -- Lorsque vous êtes tentés de dépenser de l'argent en futilités, vous devriez vous rappeler le renoncement et le sacrifice que le Christ a consentis pour sauver l'homme déchu. Nos enfants devraient apprendre à renoncer à eux-mêmes et à se maîtriser. Tant de prédicateurs trouvent qu'ils ont du mal à joindre les deux bouts parce qu'ils ne savent pas refréner leurs goûts, leurs ambitions et leurs penchants. Et si tant d'hommes font faillite et s'emparent malhonnêtement de certains fonds, c'est qu'ils cherchent à satisfaire les goûts exagérés de leurs femmes et de leurs enfants. Combien les parents ne devraient-ils pas s'appliquer, par le précepte et par l'exemple, à enseigner l'économie à leurs enfants!6 FC 369 1 J'aimerais pouvoir graver dans tous les esprits l'idée que gaspiller l'argent du Seigneur à s'offrir des fantaisies est un péché grave. Des dépenses qui paraissent insignifiantes peuvent provoquer un enchaînement de circonstances qui se répercuteront jusque dans l'éternité. Au jour du jugement, lorsque les livres seront ouverts, on mettra sous vos yeux le côté négatif de votre vie: le bien que vous auriez pu faire avec toutes les menues sommes réunies et celles -- parfois très élevées -- que vous avez dépensées à des buts totalement égoïstes.7 FC 369 2 Chaque franc et chaque centime comptent -- Ne gaspillez pas votre argent -- ne serait-ce que quelques francs ou quelques centimes -- à des achats inutiles. Vous pensez peut-être que ces petites sommes sont dérisoires, mais si on les additionne, elles finiront par atteindre un chiffre impressionnant. Si nous le pouvions, nous tenterions de justifier les fonds dépensés en objets superflus dans les vêtements et pour la satisfaction de désirs égoïstes. Mais la pauvreté sous toutes ses formes est partout présente. Et Dieu nous a prescrit de secourir l'humanité souffrante de toutes les manières possibles. FC 369 3 Le Seigneur veut que son peuple soit prévoyant et consciencieux; qu'il étudie et pratique l'économie en toutes choses, et ne laisse rien se perdre.8 FC 369 4 Les sommes que nous dépensons chaque jour en futilités, avec l'idée que "cela ne coûte pas grand-chose*", semblent bien minimes; mais si on les multiplie par les trois cent soixante cinq jours d'une année, et cela pendant plusieurs années, le montant final paraîtra presque incroyable.9 FC 370 1 Ne cherchez pas à rivaliser avec des voisins qui suivent la mode -- Il vaut mieux ne pas jouer les riches ou prétendre être plus que nous ne sommes en réalité -- c'est-à-dire les disciples effacés d'un Sauveur doux et humble. Si nos voisins construisent et aménagent leurs maisons d'une manière que nous ne pourrions nous permettre d'imiter, nous n'avons pas lieu d'en être troublés. Comment Jésus doit-il considérer nos efforts égoïstes pour satisfaire nos appétits, plaire à nos invités, ou suivre nos propres penchants! Chercher à parader ou permettre à nos enfants de nous imiter en ce domaine constitue un véritable piège de Satan.10 FC 370 2 Une expérience personnelle faite par Madame White dans son adolescence -- A douze ans, je savais déjà ce que c'était que d'économiser. Avec ma soeur, j'appris un métier, et, bien que nous ne gagnions que 25 cents par jour, nous arrivions à en épargner une partie pour les missions. Ainsi, peu à peu, nous sommes parvenues à mettre de côté 30 dollars. Ensuite, lorsque nous entendîmes proclamer le message du retour imminent du Seigneur, et qu'un appel fut adressé pour trouver des ouvriers et des fonds, nous avons ressenti comme un privilège de pouvoir remettre les 30 dollars à notre père; nous lui avons demandé de les employer à l'acquisition de traités et de brochures destinés à diffuser le message parmi ceux qui étaient dans les ténèbres. ... FC 370 3 Avec l'argent que nous gagnions grâce à notre travail, ma soeur et moi nous nous procurions nos vêtements. Nous remettions la somme à notre mère, en lui disant: "Achète-nous des vêtements de manière qu'il reste quelque chose à donner pour l'évangélisation." Et elle le faisait, entretenant ainsi en nous l'esprit missionnaire.11 FC 370 4 Pratiquer l'économie: un principe -- Ceux qui répondent favorablement aux appels destinés à soutenir l'oeuvre de Dieu et à soulager les malheureux, ne se montrent pas désordonnés, insouciants et négligents dans la conduite de leurs affaires. Ils veillent constamment à équilibrer leur budget. Pour eux, l'économie est un principe; ils considèrent que c'est leur devoir d'épargner afin d'exercer la libéralité.12 ------------------------Chapitre 63 -- Apprendre aux enfants la manière de gagner de l'argent et de le dépenser FC 372 1 Enseignez la simplicité dans la vie quotidienne -- Les parents doivent élever et éduquer leurs enfants de manière à leur inculquer des habitudes de tempérance et de renoncement. Ils doivent sans cesse leur rappeler leur devoir: obéir à la Parole de Dieu et vivre pour le service de Jésus. Ils doivent apprendre à leurs enfants qu'il est important d'introduire dans la vie quotidienne des habitudes de simplicité, et d'éviter de faire de trop grosses dépenses dans les vêtements, la nourriture, l'aménagement de leur maison et son ameublement.1 FC 372 2 On devrait apprendre aux enfants, dès leur plus jeune âge, à lire, écrire et calculer pour qu'ils sachent tenir leurs propres comptes. Ce sont des connaissances qu'ils peuvent acquérir progressivement. Mais avant tout, il faudrait leur faire comprendre que la crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse.2 FC 372 3 La jeunesse doit tenir compte du budget familial -- Les idées erronées sur l'emploi de l'argent ne peuvent qu'exposer nos jeunes à de graves dangers. On ne doit pas leur donner de l'argent en leur laissant croire que la source en est intarissable et qu'ils peuvent y puiser pour se payer tout ce dont ils croient avoir besoin. L'argent doit être regardé comme un don que Dieu nous a fait pour la poursuite de son oeuvre, pour l'édification de son royaume. Les jeunes devraient apprendre à refréner leurs désirs.3 FC 372 4 Ne vous créez pas de multiples besoins, surtout si les fonds destinés aux dépenses du foyer sont limités. Calculez vos besoins en fonction des revenus de vos parents. Le Seigneur saura reconnaître et approuvera vos efforts désintéressés. ... Soyez fidèles dans les petites choses. Ainsi, vous ne risquerez pas de vous montrer insouciants dans les responsabilités plus importantes. La Parole de Dieu déclare: "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Luc 16:10.4 FC 373 1 Enseignez la valeur de l'argent -- L'argent que les jeunes reçoivent sans grand effort n'a pas beaucoup de valeur à leurs yeux. Certains parents doivent travailler dur et s'imposer des privations pour gagner leur vie. Aussi est-il profitable, pour ces jeunes, qu'ils sachent d'où vient l'argent qu'ils dépensent, ce que coûtent leurs vêtements, leur nourriture et, éventuellement, l'achat d'une maison. FC 373 2 Pour les enfants, il y a diverses façons de gagner de l'argent et de faire leur part dans les offrandes de gratitude à Jésus, qui a donné sa vie pour eux. ... On devrait leur apprendre que l'argent qu'ils gagnent ne leur appartient pas et ne doit pas être dépensé au gré de leur esprit dénué de maturité, mais qu'ils doivent l'utiliser d'une manière judicieuse, tout en pensant à des objectifs missionnaires. Ils ne devraient pas se contenter de demander de l'argent à leur père ou à leur mère pour le donner à la collecte puisque cet argent ne leur appartient pas. Ils devraient plutôt se poser la question: "Vais-je donner une part de ce qui ne m'a rien coûté?"5 FC 373 3 Il nous arrive de manquer de sagesse dans l'aide que nous apportons à nos enfants. Ceux qui fréquentent les institutions et y travaillent pour gagner leur écolage apprécient mieux leurs avantages que ceux qui sont pris en charge par quelqu'un d'autre, car ils savent ce qu'il leur en coûte. Nous ne devons pas nous occuper de nos enfants au point qu'ils deviennent des fardeaux dépourvus de toute initiative.6 FC 373 4 Les parents manquent à leurs devoirs lorsqu'ils se montrent trop généreux à l'égard d'un jeune qui n'a pas encore essayé de gagner de l'argent en travaillant utilement, alors qu'il est assez fort physiquement pour entreprendre des études de théologie ou de médecine.7 FC 373 5 Engagez les enfants à se procurer leur propre argent -- Bien des enfants vivant hors de la ville peuvent disposer d'un bout de terrain et apprendre à y jardiner, ce qui leur donnera le moyen de trouver des fonds pour la cause de Dieu. Garçons et filles peuvent se livrer à une telle occupation; bien dirigés, ils sauront ainsi estimer l'argent à sa juste valeur et l'économiser. De cette manière, les enfants peuvent gagner, non seulement de quoi aider les missions, mais aussi de quoi s'acheter leurs propres vêtements, et on devrait les encourager dans ce sens.8 FC 374 1 Réagissez contre l'emploi inconsidéré de l'argent -- Que d'argent ne gaspillons-nous pas en achats inutiles pour la maison, en fanfreluches, en vêtements raffinés, en sucreries et autres choses superflues! Parents, apprenez à vos enfants que c'est une erreur d'employer l'argent du Seigneur pour son propre plaisir. ... Encouragez-les à économiser autant que possible une partie de leur argent pour le consacrer au travail missionnaire. Ils acquerront ainsi une riche expérience en pratiquant le renoncement, et bien souvent cela les empêchera de se livrer à certains excès.9 FC 374 2 Les enfants peuvent apprendre à manifester leur amour pour le Christ en se privant de futilités à cause desquelles l'argent leur file littéralement entre les doigts. Un tel enseignement devrait être inculqué dans chaque famille. Il requiert tact et méthode, mais il représente la meilleure éducation que les enfants puissent recevoir. Et si tous les jeunes enfants voulaient bien apporter leurs offrandes au Seigneur, leur générosité illustrerait à merveille ce proverbe: "Les petits ruisseaux font les grandes rivières."10 FC 374 3 Mettez une tirelire sur la cheminée ou dans un endroit où elle puisse être vue. Les enfants pourront y glisser leurs offrandes pour le Seigneur. ... Cela contribuera à leur formation au service de Dieu.11 FC 374 4 Apprenez aux enfants à donner la dîme et à faire des offrandes -- Non seulement le Seigneur revendique la dîme comme sa propriété, mais il nous montre la manière dont elle devrait lui être réservée. Il dit: "Honore le Seigneur avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu." Proverbes 3:9. Cela ne veut pas dire que nous devions dépenser nos biens pour nous-mêmes et apporter au Seigneur ce qu'il en reste, même si ce restant correspond à la juste dîme. Non! Qu'en premier lieu la part de Dieu soit mise de côté. Les instructions que le Saint-Esprit nous transmet au sujet des dons sous la plume de l'apôtre Paul, mettent en lumière un principe qui s'applique également à la dîme: "Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra..." 1 Corinthiens 16:2. Ces préceptes s'adressent à la fois aux parents et aux enfants.12 FC 375 1 Une erreur dont se rendent coupables certains pères fortunés -- Les circonstances dans lesquelles un enfant se trouve placé exercent souvent sur lui une influence plus réelle que l'exemple même de ses parents. Certains hommes fortunés s'attendent que leurs enfants soient exactement ce qu'ils étaient eux-mêmes dans leur jeunesse; et si ce n'est pas le cas, ils en accusent la perversité de la génération actuelle. Mais ils n'ont pas le droit de formuler de telles exigences pour leurs enfants, à moins de les placer dans des conditions semblables à celles qu'ils ont connues eux-mêmes. Ce sont justement ces circonstances qui ont fait du père ce qu'il est. Dès son jeune âge, il a été accablé par le dénuement et obligé de travailler avec courage et acharnement. Son caractère a été modelé par la dure école de la pauvreté. Il s'est trouvé contraint de limiter ses besoins, d'être diligent dans son travail et simple dans ses goûts. Pour trouver de quoi se nourrir et s'habiller, il a dû mobiliser toutes ses facultés et pratiquer l'économie. FC 375 2 Les pères se donnent du mal pour placer leurs enfants dans une situation aisée, plutôt que dans des circonstances semblables à celles qu'ils ont connues à leurs débuts. C'est là une erreur courante. Si, de nos jours, les enfants étaient soumis à la même école que leurs aînés, ils deviendraient aussi utiles qu'eux. Les parents ont modifié les conditions de vie de leurs enfants. Le père a eu la pauvreté pour maître; le fils, lui, ne connaît que l'abondance; tous ses désirs sont satisfaits. Le caractère de l'un a été formé à la dure école de l'austérité, où le plus petit bienfait était apprécié. La personnalité et les habitudes de l'autre seront façonnées, elles, non par les conditions de vie qui existaient autrefois, mais par la situation présente -- caractérisée par l'aisance et le laisser-aller. ... Dans ces conditions, et alors que l'abondance règne de tous côtés, comment pourrait-on la lui refuser?13 FC 376 1 Le meilleur héritage que les parents puissent léguer à leurs enfants -- Le plus bel héritage que l'on puisse laisser à ses enfants, c'est de leur apprendre à faire un travail utile et de leur donner l'exemple d'une vie caractérisée par la générosité. Une telle vie leur fera comprendre la véritable valeur de l'argent, qui ne doit être apprécié que pour le bien qu'il peut procurer en nous aidant à faire face à nos propres besoins ainsi qu'à ceux de nos semblables, et surtout à l'avancement de la cause de Dieu.14 ------------------------Chapitre 64 -- L'honnêteté en affaires FC 377 1 La Bible, un guide pour l'homme d'affaires -- Il n'est aucune branche dans les affaires -- à condition qu'elle soit permise -- pour laquelle on ne trouve dans la Bible une préparation essentielle. Les principes qu'elle donne en matière d'honnêteté, d'économie, de tempérance et de pureté sont le secret du véritable succès. Tels qu'ils se présentent dans le livre des Proverbes, ils constituent un trésor de sagesse pratique. Dans quel ouvrage un commerçant, un artisan, un directeur d'entreprise quelconque pourrait-il trouver, pour lui-même et pour ses employés, de meilleurs conseils que ceux contenus dans ces paroles du sage: FC 377 2 "Si tu vois un homme habile dans son ouvrage, il se tient auprès des rois; il ne se tient pas auprès des gens obscurs." FC 377 3 "Tout travail procure l'abondance, mais les paroles en l'air ne mènent qu'à la disette." FC 377 4 "L'âme du paresseux a des désirs qu'il ne peut satisfaire. ... L'ivrogne et celui qui se livre à des excès s'appauvrissent, et l'assoupissement fait porter des haillons." FC 377 5 Plus d'un aurait échappé à l'embarras ou à la faillite s'il avait pris garde aux sérieux avertissements des Ecritures si souvent répétés: FC 377 6 "Celui qui a hâte de s'enrichir ne reste pas impuni." FC 377 7 "La richesse mal acquise diminue, mais çelui qui amasse peu à peu l'augmente." FC 377 8 "Des trésors acquis par une langue mensongère sont une vanité fugitive et l'avant-coureur de la mort." FC 377 9 "Celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête." FC 377 10 "Celui qui cautionne autrui s'en trouve mal, mais celui qui craint de s'engager est en sécurité."1 FC 377 11 Le huitième commandement condamne ... le larcin et le vol qualifié. Il réclame une stricte probité dans les plus petits détails de la vie. Il défend la tromperie en matière commerciale et exige le paiement des dettes et des salaires.2 FC 378 1 La malhonnêteté dégrade l'esprit et le caractère -- Celui qui profère le mensonge et pratique la fraude perd le respect de soi-même. Il est peut-être inconscient du fait que Dieu le voit et qu'il connaît toutes ses transactions en affaires, que des saints anges pèsent ses mobiles et écoutent ses paroles, et qu'il sera rémunéré selon ses oeuvres; mais, à supposer qu'il lui soit possible de cacher ses méfaits aux hommes et à Dieu, le fait de se savoir l'auteur de ces procédés suffit à avilir son esprit et son caractère. Une seule mauvaise action ne détermine pas tout le caractère, mais elle y fait une brèche, et l'on succombe plus facilement à la tentation suivante, jusqu'à ce qu'on prenne l'habitude de mentir et d'être malhonnête en affaires, et que l'on perde ainsi la confiance de son entourage.3 FC 378 2 Si, dans nos rapports avec nos semblables, nous commettons de légères malhonnêtetés ou des fraudes plus graves, nous ferons de même avec Dieu. Les hommes qui persistent à recourir à la tromperie finiront par abandonner leurs principes et par abuser leur propre âme, perdant ainsi le ciel et la vie éternelle. Pour pouvoir obtenir un petit profit temporel, ils n'hésiteront pas à sacrifier leur honneur et la religion elle-même.4 FC 378 3 Evitez les dettes -- Beaucoup de familles sont pauvres parce qu'elles dépensent tout leur argent dès qu'elles le reçoivent.5 FC 378 4 Vous devez veiller à ce que personne ne dirige ses affaires de manière à s'endetter. ... Lorsque quelqu'un s'engage dans les dettes, il tombe dans les filets que Satan déploie devant les âmes. ... FC 378 5 L'un des pièges consiste à prélever de l'argent et à l'employer dans un but quelconque avant même qu'il ait été gagné.6 FC 378 6 Exhortations adressées à une personne qui vit au-dessus de ses moyens -- Vous ne devez pas vous permettre d'avoir des ennuis d'argent, cela affaiblit votre foi et tend à vous décourager; et le fait même d'y penser vous rend presque furieux. Vous devez réduire vos dépenses et vous efforcer de corriger ce défaut de caractère. Vous pouvez et devez faire des efforts bien déterminés pour maîtriser votre tendance à dépenser plus que vous ne gagnez.7 FC 379 1 La cause de Dieu peut en pâtir -- Le monde a le droit de s'attendre à une stricte intégrité de la part de ceux qui se disent chrétiens. Pour un seul homme qui ne se soucie pas de payer ce qu'il doit, on risque de juger toute notre dénomination comme indigne de confiance.8 FC 379 2 Ceux qui prétendent à la sainteté devraient faire honneur à la doctrine qu'ils professent et ne pas permettre que la vérité soit outragée par leur attitude inconsidérée. "Ne devez rien à personne", dit l'apôtre.9 FC 379 3 Conseils à quelqu'un qui a des dettes -- Soyez bien décidé à ne plus jamais contracter de nouvelles dettes. Pour ne pas retomber dans ce travers, renoncez plutôt à mille choses. Car ces dettes ont été la grande malédiction de votre vie. Il faut les éviter comme la peste. FC 379 4 Prenez avec Dieu l'engagement solennel de rembourser vos dettes et de ne plus rien devoir à personne, même si vous devez vous contenter de porridge et de pain. Il est si facile, en préparant vos repas, de gaspiller quelques francs* pour des choses superflues! Qui ménage ses centimes accumulera des francs. Ce sont ces petits riens dépensés çà et là pour une chose ou une autre qui finissent très vite par faire des centaines de francs. En tout cas, aussi longtemps que vous êtes chargé de dettes, efforcez-vous de vivre dans le renoncement. ... Ne vous relâchez pas, ne vous découragez pas et ne revenez pas en arrière. Ne tenez pas compte de ce qui vous ferait plaisir ou envie, économisez franc par franc et remboursez vos dettes. Liquidez-les aussi vite que possible. Lorsque vous vous en serez entièrement libéré, que vous ne devrez plus rien à personne, vous aurez remporté une grande victoire.10 FC 380 1 Se montrer compréhensif envers des débiteurs malchanceux -- Lorsque quelqu'un se trouve endetté et qu'il est vraiment incapable de faire face à ses obligations, on ne devrait pas le contraindre à faire ce qui dépasse ses possibilités. Tout en lui donnant la faculté de payer ce qu'il doit, il ne faut pas le mettre dans une situation inextricable. Bien que, dans ce cas, une attitude intransigeante puisse être considérée comme conforme à la justice, ce n'est pas là une marque de la miséricorde et de l'amour de Dieu.11 FC 380 2 Danger des positions extrêmes -- Certains manquent de sagesse et contractent des dettes qu'ils pourraient éviter. D'autres, en revanche, montrent une prudence qui reflète un manque de foi. En profitant de certaines circonstances, nous pouvons à certains moments, tout en restant fidèles aux principes, investir des fonds dans des conditions si favorables que l'oeuvre de Dieu en sera fortifiée et grandie.12 ------------------------Chapitre 65 -- Assurer l'avenir FC 381 1 En acquérant des propriétés et en économisant, on combat la prodigalité -- Frère et soeur B. n'ont pas appris à économiser. ... Ils veulent se procurer tout ce qu'ils voient, quelle qu'en soit la quantité, jouir de tout, et lorsque l'affliction les frappe, ils ne sont pas du tout préparés à la supporter. ... S'ils s'étaient montrés des gérants économes, disposés au renoncement, ils auraient déjà eu la possibilité d'acquérir une maison bien à eux et, en outre, de mettre de l'argent de côté pour affronter, le cas échéant, l'adversité. Mais ils se refusent à économiser comme l'ont fait d'autres -- qui ont dû parfois même les prendre à leur charge. S'ils persistent dans cette attitude, ils n'atteindront pas la perfection du caractère pour le jour du Seigneur.1 FC 381 2 Un conseil utile -- Vous avez été autrefois dans des affaires qui, à certains moments, vous ont rapporté de substantiels bénéfices. Ayant gagné beaucoup d'argent, vous n'avez pas cherché à en mettre de côté pour parer à une éventuelle période de récession, et vous avez gaspillé de fortes sommes pour satisfaire des besoins imaginaires. Si vous et votre épouse aviez compris que Dieu vous demandait de renoncer à vous offrir tout ce qui vous fait plaisir ou envie, et d'épargner en vue de l'avenir, au lieu de vivre au jour le jour, vous auriez de quoi subvenir à vos besoins et votre famille jouirait du bien-être. Il est une leçon que vous devez apprendre ..., c'est de savoir tirer le meilleur parti de peu de chose.2 FC 381 3 Apprendre à épargner de façon systématique -- Si vous aviez économisé comme vous auriez dû le faire, vous pourriez disposer aujourd'hui d'un large capital pour parer à toute éventualité et pour soutenir la cause de Dieu. Chaque semaine vous devriez mettre de côté une partie de votre salaire, et ne pas y toucher à moins d'une réelle nécessité, ou la restituer sous forme d'offrande à Dieu, le grand Dispensateur. ... FC 382 1 L'argent que vous avez gagné n'a pas été utilisé d'une façon sage et rationnelle; vous auriez dû en réserver une partie pour le cas où vous seriez malade et où votre famille se trouverait privée de votre soutien financier. Les vôtres devraient pouvoir compter sur un certain capital au cas où vous connaîtriez le dénuement.3 FC 382 2 Constitution d'un fonds d'épargne -- Vous devriez, chaque semaine, mettre de côté en lieu sûr de cinq à dix dollars auxquels vous ne toucheriez qu'en cas de maladie. D'ailleurs, une partie de ces économies peut vous rapporter des intérêts. Après avoir payé vos dettes, vous pouvez donc vous constituer des réserves, à condition de bien gérer vos revenus.4 FC 382 3 J'ai connu une famille qui dépensait son salaire entier -- vingt dollars par semaine -- alors qu'une autre famille tout aussi nombreuse ne gagnait que douze dollars* et parvenait néanmoins à en prélever un ou deux chaque semaine, parce qu'elle s'abstenait d'acheter des choses apparemment indispensables, mais dont elle pouvait tout de même se passer.5 FC 382 4 Sauvegarder l'avenir de vos biens par un testament -- Les fidèles économes de Dieu sauront exactement où en sont leurs affaires et, en hommes avisés, ils seront prêts à toute éventualité. S'ils venaient à mourir subitement, ceux qui seraient appelés à dresser leur bilan ne rencontreraient aucune difficulté grave. FC 382 5 Beaucoup de gens ne pensent pas à faire leur testament tant qu'ils jouissent apparemment d'une bonne santé. Mais nos frères devraient prendre cette précaution. Il faudrait qu'ils connaissent exactement l'état de leur fortune et qu'ils ne laissent pas leurs affaires dans le désordre. Qu'ils fassent le nécessaire pour que tout soit clair s'ils viennent un jour à disparaître. FC 383 1 Les testaments devraient être libellés d'une façon légale. Une fois rédigés, ils peuvent rester tels quels pendant des années, sans causer de tort à personne si du moins le testateur continue à soutenir régulièrement de ses dons la cause de Dieu. Mes frères, le fait d'avoir écrit votre testament ne vous fera pas mourir un jour plus tôt. En prenant des dispositions en faveur de vos parents, n'oubliez pas l'oeuvre de Dieu. Vous êtes dépositaires des biens du Seigneur; c'est aux exigences divines que vous devez accorder la priorité. Il ne s'agit pas, naturellement, de laisser votre femme et vos enfants dans la misère; selon leurs besoins, vous devez prendre des mesures en leur faveur. Mais ne faites pas figurer sur votre testament, simplement parce que c'est la coutume, une longue liste de parents qui ne sont pas dans le dénuement.6 FC 383 2 Souvenez-vous de la cause de Dieu tandis que vous êtes en vie -- Que personne ne s'imagine qu'il sera en harmonie avec le Seigneur parce qu'après avoir accumulé des biens durant sa vie, il en aura légué, avant de mourir, une partie à une oeuvre de bienfaisance.7 FC 383 3 Certains conservent leur fortune d'une manière égoïste durant toute leur vie, comptant pouvoir réparer leur négligence en mentionnant la cause de Dieu dans leur testament. Mais moins de la moitié de cet héritage profitera au destinataire mentionné. Frères et soeurs, faites vous-mêmes des investissements dans la banque du ciel, et n'abandonnez pas votre rôle de gérant au profit de quelqu'un d'autre.8 FC 383 4 Une imprudence à éviter: céder la gestion de ses biens à ses enfants -- Les parents devraient prendre bien garde, en confiant à leurs enfants les richesses que Dieu a placées entre leurs mains, d'être tout à fait sûrs que ceux-ci s'intéressent à la cause de Dieu, qu'ils l'aiment et s'y dévouent autant qu'eux-mêmes; qu'ils seront même plus sincères et plus zélés qu'eux en faisant progresser cette oeuvre, et plus généreux quand il s'agira de promouvoir les diverses entreprises qui s'y rattachent et qui nécessitent des fonds. Mais de nombreux parents abandonnent leurs biens à leurs enfants, se déchargeant sur eux de leurs responsabilités de gérants, et cela parce que Satan les y pousse. Ce faisant, ils placent véritablement leur fortune entre les mains de l'ennemi. Ce dernier agit de manière à réaliser ses propres projets, afin de priver la cause de Dieu de moyens dont elle a besoin et qui pourraient la soutenir efficacement.9 FC 384 1 L'accumulation des richesses, une malédiction -- Ceux qui acquièrent des richesses dans le seul but de les entasser lèguent ainsi à leurs enfants une réelle malédiction. Ils commettent là un terrible péché qui met leur âme en danger et dont les conséquences affecteront jusqu'à leur postérité. Souvent les enfants gaspillent l'argent dans de telles extravagances et une telle débauche qu'ils en sont réduits à la mendicité. Ils ne connaissent pas la valeur de l'héritage qu'ils ont dilapidé. Si leurs parents leur avaient montré le bon exemple, en ne cherchant pas à accumuler des richesses, mais plutôt à les partager, ils auraient amassé pour eux-mêmes un trésor dans le ciel et reçu en retour la paix et le bonheur dans cette vie, et des richesses éternelles dans la vie à venir.10 ------------------------Chapitre 66 -- Savoir contrôler nos sens FC 387 1 Pourquoi Dieu nous a donné la faculté de voir, d'entendre et de parler -- Dieu a donné à l'homme des yeux pour qu'il admire les choses merveilleuses qui procèdent de ses lois. Il lui a donné des oreilles pour qu'il écoute son message proclamé par ses prédicateurs. Il lui a donné le sens de la parole afin qu'il fasse connaître le Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés. Avec son coeur l'homme croit à la justice, et par sa bouche il confesse qu'il est sauvé.1 FC 387 2 Comment Satan parvient à pénétrer dans le coeur -- Chacun doit protéger ses sens, sinon Satan arrivera à les dominer: ce sont en effet les voies qui conduisent au coeur.2 FC 387 3 Si vous voulez rester maître de votre esprit et empêcher les pensées vaines et perverses de souiller votre âme, vous devez monter bonne garde sur vos yeux, vos oreilles et sur tous vos sens. Seul le pouvoir de la grâce peut accomplir cette oeuvre indispensable.3 FC 387 4 Les anges de Satan s'ingénient à paralyser les sens afin que les conseils, les avertissements et les reproches ne soient pas entendus ou n'aient pas d'effet sur les coeurs pour réformer les vies.4 FC 387 5 Mes frères, Dieu vous appelle, vous qui êtes ses disciples, à marcher dans la lumière. Vous avez besoin d'être sur vos gardes. Le péché est parmi vous, et vous n'en ressentez pas l'extrême gravité. Les sens de beaucoup d'entre vous sont émoussés par la complaisance aux passions et la familiarité avec le mal. Nous avons besoin de vivre plus près du ciel.5 FC 388 1 La stratégie de Satan: troubler les sens -- L'oeuvre de Satan a pour objet d'amener les hommes à se désintéresser de Dieu, afin de pouvoir accaparer et dominer leur pensée et leur faire oublier le Seigneur. L'éducation qu'ils ont reçue a perturbé leur esprit et masqué à leurs yeux la vraie lumière. Satan ne veut pas qu'ils apprennent à connaître Dieu. Il se réjouit surtout lorsqu'il parvient, par des divertissements ou le théâtre, à obscurcir les sens des jeunes au point de les faire périr dans les ténèbres alors que la lumière brille tout autour d'eux.6 FC 388 2 Satan ne peut pas affecter notre esprit sans notre consentement -- Nous devrions rappeler aux gens que Dieu a tout prévu pour que nous ne soyons pas tentés au-delà de nos forces; pour chaque tentation il a préparé une issue. Si nous vivons pleinement pour lui, nous ne permettrons pas à notre esprit de se complaire dans des pensées égoïstes. FC 388 3 Si Satan trouve un moyen d'accéder à notre esprit, il y sèmera son ivraie et fera en sorte qu'elle se développe et produise une riche moisson. Mais il ne peut en aucun cas parvenir à dominer nos pensées, nos paroles et nos actions, à moins que nous ne lui ouvrions nous-mêmes la porte. Dans ce cas, il entrera et, en détruisant la bonne semence jetée dans le coeur, il anéantira l'effet de la vérité.7 FC 388 4 Interdisez tout accès au tentateur -- Tous ceux qui portent le nom de chrétiens ont besoin de veiller et prier, et de garder l'accès de leur âme, car Satan est à l'oeuvre pour corrompre et détruire si on lui cède tant soit peu.8 FC 388 5 Il est bien risqué de nous attarder sur les avantages que nous tirerions en obéissant aux suggestions de Satan. Le péché apporte le déshonneur et la ruine à toute âme qui s'y adonne. Mais comme, par nature, il sait nous éblouir et nous tromper, il nous est présenté sous les apparences les plus séduisantes. Si nous nous aventurons sur le terrain de l'ennemi, nous ne pouvons espérer être protégés contre sa puissance. Autant que possible, fermons au tentateur tout accès à notre âme.9 FC 388 6 Qui peut connaître, au moment de la tentation, les terribles conséquences d'un faux pas dont on aurait été victime par imprudence! Notre seul salut consiste à trouver refuge à tout moment dans la grâce de Dieu, et à nous défier de notre propre jugement afin de ne pas appeler bien ce qui est mal et vice versa. Sans hésiter et sans discuter, nous devons fermer les voies d'accès à notre coeur et le protéger contre le malin.10 FC 389 1 Chaque chrétien doit se tenir constamment sur ses gardes, surveillant tous les chemins de son esprit par lesquels Satan pourrait pénétrer. Il doit implorer le secours divin tout en luttant résolument contre toute tendance au péché. Il peut vaincre par son courage, sa foi et ses efforts persévérants. Mais qu'il se souvienne que, s'il veut remporter la victoire, le Christ doit demeurer en lui, et lui dans le Christ.11 FC 389 2 Eviter de lire, de voir et d'écouter tout ce qui incite au mal -- L'apôtre Pierre cherchait à démontrer aux croyants qu'il est très important de ne pas laisser errer sa pensée sur des sujets prohibés ou de gaspiller ses énergies à s'occuper de futilités. Ceux qui ne veulent pas devenir la proie de Satan feront bien de veiller attentivement sur leur âme en évitant de lire, de voir ou d'entendre ce qui pourrait leur suggérer des pensées impures. Que leur esprit ne s'attarde pas sur n'importe quel sujet présenté par l'ennemi. Gardons fidèlement nos coeurs, sans quoi les ennemis de l'extérieur réveilleront ceux de l'intérieur, et notre âme errera dans les ténèbres.12 FC 389 3 Nous devrions faire tout notre possible pour nous éviter, ainsi qu'à nos enfants, le spectacle de l'iniquité qui se pratique dans le monde. Nous devrions prendre bien garde à ce que nous pouvons voir et entendre, afin d'empêcher que ces sujets dangereux ne s'infiltrent dans nos esprits. Lorsque les journaux pénètrent dans la maison, j'ai envie de les cacher, pour que personne ne lise les choses ridicules ou sensationnelles qu'ils contiennent. L'ennemi se trouve, semble-t-il, à l'origine d'un grand nombre d'articles qui paraissent dans les quotidiens. Tout ce qu'on peut découvrir de scandaleux est étalé tel quel aux yeux du public.13 FC 389 4 Ceux qui veulent posséder la sagesse venant de Dieu sont condamnés, par là même, à devenir des insensés selon l'opinion corrompue du monde d'aujourd'hui, afin de devenir sages.* Il faut qu'ils ferment les yeux pour ne pas voir le mal, ni s'en imprégner. Ils devraient se boucher les oreilles pour éviter d'entendre ce qui est mal et se soustraire à tout ce qui pourrait souiller leurs pensées et leurs actes; ils devraient surveiller aussi leur langue, afin de ne pas proférer des paroles perverses et de préserver leur bouche du mensonge.14 FC 390 1 Ouvrir la porte à la tentation diminue la capacité de résistance -- N'essayez pas de voir à quelle distance du précipice vous pouvez marcher sans y tomber. Evitez de frôler le danger. Il ne faut pas prendre à la légère la valeur de votre âme. Votre caractère constitue votre capital. Veillez-y comme sur un trésor précieux. Le respect de soi, la pureté et la force morale doivent être résolument et constamment recherchés. Ne vous départissez jamais d'une certaine réserve; un seul acte de familiarité, une seule imprudence peuvent, en ouvrant la voie à la tentation, mettre votre âme en danger et diminuer votre force de résistance.15 FC 390 2 Le dessein de Satan: éclipser les gloires de l'éternité -- Satan a sans cesse cherché à masquer les gloires du monde futur et à attirer toute notre attention sur les vanités de cette vie. Il s'est efforcé de disposer les circonstances de manière à orienter totalement nos pensées, nos préoccupations et nos activités vers les choses matérielles et de nous faire ainsi perdre de vue la valeur des réalités éternelles. Le monde et ses exigences occupent une trop grande place; par contre, celle que Jésus et les choses célestes prennent dans notre esprit et notre coeur est bien trop petite. Nous devrions nous acquitter consciencieusement de nos devoirs quotidiens, mais il est tout aussi essentiel que nous cultivions, par-dessus toute autre chose, un saint amour pour notre Seigneur Jésus-Christ.16 FC 390 3 L'aide des anges nous est assurée -- Nous devrions toujours garder à l'esprit que des agents invisibles, bons et mauvais, s'efforcent de diriger nos pensées. Ils travaillent avec une puissance invisible mais efficace. Les anges de Dieu exercent une influence céleste sur les esprits et sur les coeurs, alors que le grand adversaire des âmes, le diable, et ses anges, sont continuellement à l'oeuvre pour essayer de nous entraîner à notre perte. ... FC 391 1 Bien que profondément conscients du fait que nous sommes exposés aux assauts de forces secrètes et invisibles, nous devons être certains qu'elles ne peuvent nous nuire sans notre consentement.17 ------------------------Chapitre 67 -- Séductions audio-visuelles FC 392 1 Le mal dans ce que nous voyons et entendons tout autour de nous -- Vous avez de bonnes raisons de vous inquiéter pour vos enfants, car ils affrontent des tentations à chaque instant de leur vie. Il leur est impossible d'éviter tout contact avec de mauvais camarades. ... Ce qu'ils verront et entendront exercera sur eux une influence néfaste qui, à moins qu'ils ne soient totalement préservés, va imperceptiblement mais sûrement corrompre leur coeur et altérer leur caractère.1 FC 392 2 Tous ont besoin d'un rempart contre la tentation -- Dans les foyers chrétiens, on devrait dresser un rempart contre la tentation. Satan utilise tous les moyens afin que le vice et le crime deviennent monnaie courante parmi les hommes. Nous ne pouvons parcourir les rues de nos villes sans rencontrer une brillante publicité à propos de romans et de pièces de théâtre ayant le crime pour thème. L'esprit se familiarise ainsi avec le péché. Dans les revues actuelles, on offre aux lecteurs tout ce qui se fait de plus bas et de plus sordide, et tout ce qui peut alimenter les passions sous forme de récits excitants.2 FC 392 3 Certains parents sont si insouciants et si négligents qu'ils ne voient pas de différence pour leurs enfants entre l'école d'église et l'école publique. "Nous vivons dans le monde, disent-ils, et il ne nous est pas possible d'en sortir." Certes, mais si nous le désirons, nous pouvons garder nos distances à l'égard du monde. Il nous est possible d'éviter de voir bien des choses blâmables, qui se généralisent rapidement dans les derniers jours, et d'entendre une bonne partie de ce que l'on dit sur la perversité et le crime qui sévissent à notre époque.3 FC 393 1 Semez le désordre, vous récolterez sa moisson de délits -- Aujourd'hui, un grand nombre de publications sont remplies de récits à sensation qui pervertissent la jeunesse et la mènent sur le sentier de la perdition. Les tout jeunes enfants n'ont déjà plus rien à apprendre sur le crime. Les lectures qu'ils font les poussent au mal. Ils s'imaginent en train de renouveler les exploits qui leur sont décrits, et, peu à peu, ils rêvent de voir jusqu'où ils peuvent, eux aussi, s'engager dans la voie de l'illégalité sans se faire prendre. FC 393 2 Pour l'esprit actif des enfants et de la jeunesse, les scènes imaginaires des romans deviennent des réalités. On prédit des révolutions et toutes sortes de péripéties au cours desquelles la loi est foulée aux pieds. Nombreux sont ceux qui, nourrissant leur esprit de ces élucubrations, sont amenés à commettre des forfaits pires, si c'est possible, que ceux dont ils ont lu le récit. C'est ainsi que la société est corrompue et qu'on y sème le désordre. Nul ne doit s'étonner s'il en résulte une multitude de crimes.4 FC 393 3 L'attrait de la musique moderne -- Je suis alarmée en constatant partout l'insouciance des jeunes gens et des jeunes filles qui prétendent croire à la vérité. Dieu semble tout à fait étranger à leurs pensées. Leur esprit s'intéresse à des futilités. Leur conversation est creuse et insipide. Ils sont passionnés de musique, et Satan sait exactement sur quelles facultés il doit agir pour capter leur attention et les séduire, au point qu'ils ne se sentent plus attirés vers le Christ. Leur coeur n'aspire plus à la connaissance de Dieu ni à la croissance spirituelle dans la grâce. FC 393 4 Il m'a été montré que la jeunesse doit adopter un idéal plus élevé et faire de la Parole de Dieu son conseiller et son guide. Des responsabilités solennelles reposent sur elle, mais elle les prend à la légère. Au lieu d'inciter les jeunes à la piété et à la spiritualité, l'introduction de la musique dans les foyers a été le moyen d'éloigner leur esprit de la vérité. Ils semblent préférer les chansons frivoles et la musique à la mode. Le temps qu'ils auraient dû consacrer à la prière, ils le passent à jouer d'un instrument. Quand on n'en abuse pas, la musique est une grande bénédiction; mais lorsqu'on en fait un mauvais usage, elle devient une terrible malédiction. Elle agit comme un excitant, mais elle ne procure pas la force et le courage que le chrétien ne peut trouver qu'auprès du trône de la grâce, en faisant connaître, avec cris et larmes, ses besoins à Dieu, et en implorant sa puissance pour résister aux puissantes sollicitations du malin. Ce dernier est en train de réduire nos jeunes en esclavage. Que pourrais-je leur dire pour qu'ils se libèrent de son pouvoir d'égarement? Satan est un charmeur habile qui séduit les jeunes et les conduit à leur perte.5 FC 394 1 Les pensées impures conduisent aux actions impures -- Nous vivons à une époque où la corruption abonde dans tous les domaines. La convoitise des yeux et les passions dépravées sont favorisées par tout ce qu'on voit et tout ce qu'on lit. Le coeur est littéralement empoisonné par l'imagination et l'esprit trouve son plaisir à contempler des scènes qui excitent les passions les plus basses. Ces spectacles sordides, entrevus à travers une vision déformée, contaminent les facultés morales et incitent ceux qui s'y laissent prendre à donner libre cours à leurs plus vils instincts. Il en résulte des péchés et des crimes qui rabaissent des êtres formés à l'image de Dieu au niveau de l'animal, et les précipitent finalement dans la perdition.6 FC 394 2 Je ne veux pas voir le mal -- Les parents doivent exercer une vigilance incessante pour que leurs enfants ne s'éloignent pas de Dieu. Les souhaits de David rapportés dans le Psaume 101 devraient être ceux de tous les chefs de famille chargés de sauvegarder les influences qui s'exercent au foyer: "Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux; je hais la conduite des pécheurs; elle ne s'attachera point à moi. Le coeur pervers s'éloignera de moi; je ne veux pas connaître le méchant. Celui qui calomnie en secret son prochain, je l'anéantirai; celui qui a des regards hautains et un coeur enflé, je ne le supporterai pas. J'aurai les yeux sur les fidèles du pays, pour qu'ils demeurent auprès de moi; celui qui marche dans une voie intègre sera mon serviteur. Celui qui se livre à la fraude n'habitera pas dans ma maison; celui qui dit des mensonges ne subsistera pas en ma présence."7 FC 394 3 Dites avec fermeté: "Je ne perdrai pas de précieux instants à lire ce qui ne me sera d'aucune utilité et me disqualifiera pour aider mes semblables. Je consacrerai mon temps et mes pensées à me développer pour le service de Dieu. Je fermerai les yeux à ce qui est frivole et coupable. Mes oreilles sont au Seigneur et je n'écouterai pas les raisonnements subtils de l'ennemi. Ma voix ne sera en aucune manière au service d'une volonté qui n'est pas sous l'influence de l'Esprit de Dieu. Mon corps est le temple du Saint-Esprit, et j'emploierai toutes les forces de mon être à poursuivre un noble but."8 ------------------------Chapitre 68 -- L'influence de la lecture FC 396 1 Assurez à l'esprit de l'enfant la nourriture qui lui convient -- Lorsqu'il est en plein développement, l'esprit sensible de l'enfant est impatient d'apprendre. Les parents, quant à eux, devraient s'informer suffisamment pour pouvoir nourrir convenablement l'esprit de leurs enfants. Celui-ci, tout comme le corps, tire sa force de la nourriture qu'il reçoit. Il s'épanouit et s'élève grâce aux pensées fortes et pures, alors qu'il s'étiole et s'avilit par des pensées uniquement terre à terre. FC 396 2 Parents, c'est vous seuls qui décidez si l'esprit de vos enfants sera formé de pensées ennoblissantes ou de sentiments corrompus. Vous ne pouvez empêcher leur vive intelligence de s'exercer; mais vous ne pouvez pas non plus éloigner le mal en prenant un air menaçant. Ce n'est qu'en inculquant de bons principes que vous arriverez à éliminer les mauvaises pensées. Si les parents ne jettent pas la semence de la vérité dans le coeur de leurs enfants, l'ennemi, lui, y sèmera l'ivraie. Seul un enseignement judicieux et sain peut les prémunir contre les mauvaises lectures qui corrompent les bonnes moeurs. La vérité protègera l'âme contre les tentations qu'il lui faudra constamment affronter.1 FC 396 3 Les parents doivent veiller sur ce que lisent leurs enfants -- Beaucoup de jeunes sont passionnés de lecture. Ils lisent tout ce qui leur tombe sous les yeux. Je supplie leurs parents de canaliser cette passion. Ne laissez pas traîner sur la table les revues et les journaux qui contiennent des histoires d'amour; remplacez-les plutôt par des livres qui aideront les jeunes à se procurer les meilleurs éléments pour la formation de leur caractère: l'amour et la crainte de Dieu, la connaissance du Christ. Encouragez vos enfants à meubler leur esprit avec des connaissances solides afin que le bien remplisse leur âme et domine ses facultés, ne laissant aucune place aux pensées viles et perverses. Maîtrisez leur penchant pour les lectures qui n'apportent pas une saine nourriture à l'esprit.2 FC 397 1 Les parents devraient essayer d'écarter du foyer toute influence qui ne contribue pas à son bien. En ce domaine, certains ont encore beaucoup à apprendre. A ceux qui aiment lire des romans et des revues, je tiens à dire ceci: Vous êtes en train de jeter une semence dont la moisson ne vous causera certes aucun plaisir. Une telle lecture ne vous apporte aucune force spirituelle. Au contraire, elle détruit l'amour pour les pures vérités de l'Ecriture. Par le moyen de ces romans et de ces revues, Satan s'efforce de remplir de chimères et de banalités des esprits qui devraient plutôt étudier diligemment la Parole de Dieu. Il mobilise ainsi une très grande partie du temps, de l'énergie et de la maîtrise indispensables pour faire face aux graves problèmes de la vie.3 FC 397 2 Les enfants ont besoin d'une lecture appropriée, susceptible de procurer divertissement et récréation, et qui ne souille pas l'esprit ni n'affaiblit le corps. Si on leur apprend à aimer les romans d'amour et les feuilletons des journaux, ils finiront par trouver insipides les livres et les magazines plus enrichissants. La plupart des enfants et des jeunes veulent avoir quelque chose à lire; si vous ne faites pas une sélection, ils la feront eux-mêmes. Ils peuvent trouver des ouvrages de qualité douteuse n'importe où, et ils apprendront rapidement à les apprécier. Mais si on leur procure des lectures saines et édifiantes, ils y prendront plaisir.4 FC 397 3 Sachez éduquer et guider les goûts de vos enfants -- Les goûts intellectuels doivent être guidés et formés avec le plus grand soin. Les parents doivent commencer très tôt à présenter les Ecritures aux esprits malléables de leurs enfants, de manière à établir chez eux des attitudes mentales convenables. FC 397 4 Aucun effort ne devrait être épargné quand il s'agit d'inculquer de bonnes méthodes pour l'étude. Si l'esprit a tendance à se disperser, ramenez-le vers un objectif précis. Si les goûts intellectuels et moraux ont été faussés par des romans si fantaisistes et si excitants que l'esprit ne parvienne plus à se concentrer normalement, il faut engager une sévère bataille pour surmonter ce travers. La passion pour les romans de fiction doit être dominée sans retard. Des mesures énergiques devraient être prises pour maintenir l'esprit dans un comportement normal.5 FC 398 1 Evitez de favoriser le goût pour la fiction -- Que liront nos enfants? C'est une question sérieuse qui exige une réponse tout aussi sérieuse. Cela me chagrine de voir dans des familles adventistes des périodiques et des journaux contenant des feuilletons dont l'influence sur l'esprit des enfants et des jeunes ne saurait être bénéfique. J'ai pu observer ceux dont le goût pour la fiction a été ainsi encouragé. Ils ont eu l'occasion d'entendre des exposés sur la vérité, d'être éclairés sur la raison d'être de notre foi; mais, avec le temps, ils ont perdu le sens du sacré ainsi que leurs habitudes de piété.6 FC 398 2 Ceux qui aiment lire des récits de fiction favorisent en eux un penchant qui détruit la spiritualité et ternit la beauté du livre sacré.7 FC 398 3 L'abondance de livres dangereux -- Le monde est saturé de livres qu'il vaudrait mieux brûler que répandre. Il serait préférable que les jeunes ne lisent jamais ces histoires à sensation qui sont publiées et diffusées pour des raisons essentiellement commerciales. Ces livres exercent une fascination diabolique. ... FC 398 4 L'habitude de lire des romans constitue l'un des moyens dont Satan se sert pour détruire les âmes. Elle provoque une excitation artificielle et malsaine, enflamme l'imagination, détourne l'esprit de toute pensée féconde et le disqualifie pour tout exercice spirituel. Elle détache l'âme de la prière et de l'amour du sacré.8 FC 398 5 Les romans, les récits futiles ou tragiques sont un fléau pour le lecteur. L'auteur peut prétendre en tirer un enseignement moral, et même y introduire des sentiments religieux, mais tout cela ne sert bien souvent qu'à en voiler la folie et le vide.9 FC 398 6 Les auteurs incroyants -- Un danger, contre lequel nous devrions constamment nous mettre en garde, est la lecture d'ouvrages écrits par des auteurs incroyants. Ils sont inspirés par l'ennemi de la vérité, et personne ne peut les lire sans mettre son âme en péril. Il est vrai que lorsqu'on s'y est laissé prendre, on peut s'en détacher; mais tous ceux qui subissent leur influence néfaste se placent sur le terrain de Satan, qu'il exploite le plus souvent à son avantage. Comme ils s'exposent à ses tentations, ils n'ont ni la sagesse de les discerner, ni la force de leur résister. L'incrédulité et l'athéisme, par leur pouvoir fascinant et ensorcelant, prennent possession de leur esprit.10 FC 399 1 Légendes et contes de fées -- Dans l'éducation des enfants et des jeunes, on donne aujourd'hui une place importante aux contes de fées, aux légendes et aux fictions. De tels ouvrages sont utilisés dans les écoles et se trouvent dans bien des foyers. Comment des parents chrétiens peuvent-ils permettre à leurs enfants de se servir de livres remplis de mensonges? Lorsqu'ils veulent qu'on leur explique des récits contraires à l'enseignement de leurs parents, on leur répond que ces histoires ne sont pas vraies; mais cette réponse n'efface pas le mal qui résulte de leur lecture. Les idées présentées dans ces ouvrages trompent les enfants. Elles leur donnent une fausse conception de la vie, suscitent et entretiennent en eux le goût de l'irréel. ... FC 399 2 On ne devrait jamais mettre entre les mains des enfants ou des jeunes des livres où la réalité est déformée. Ne permettons pas que, pendant la période de leur formation, ils reçoivent des idées qui s'avèreront être des semences de péché.11 FC 399 3 Comment on anéantit la vigueur mentale -- S'il y a peu d'esprits équilibrés, c'est parce que les parents négligent malheureusement leur devoir qui consiste à stimuler chez leurs enfants les traits de caractère encore peu développés et à réprimer ceux qui sont dangereux. Ils oublient que leur tâche la plus solennelle est de surveiller de près les tendances de chaque enfant, et de lui inculquer, à travers leur enseignement, de bonnes habitudes de vie et de pensée.12 FC 399 4 Cultivez les aptitudes morales et intellectuelles. Ne permettez pas que ces nobles facultés s'affaiblissent et s'altèrent par la lecture de trop nombreux livres, même s'il s'agit de récits. Je connais des hommes de tête dont l'esprit a sombré dans le déséquilibre et a été partiellement ou totalement paralysé à cause de leur intempérance dans la lecture.13 FC 400 1 Les lectures excitantes rendent l'enfant agité et rêveur -- Les amateurs d'histoires frivoles et excitantes deviennent incapables d'accomplir les devoirs de la vie pratique. Ils vivent dans un monde irréel. J'ai observé des enfants à qui l'on avait permis de lire régulièrement de tels contes. Que ce soit à la maison ou ailleurs, ils étaient agités, rêveurs, incapables de parler d'autres choses que de banalités. Leur esprit était étranger à toute réflexion et toute conversation d'ordre religieux. Quand on entretient le goût pour les récits à sensation, les aptitudes mentales se pervertissent et l'intelligence ne se trouve satisfaite qu'en absorbant cette nourriture malsaine. Pour ceux qui se complaisent dans ce genre de livres, je ne trouve pas d'autre expression que celle d'"intoxication mentale". Lorsqu'on abuse de la lecture, celle-ci exerce sur le cerveau les mêmes effets que les conséquences physiques résultant de l'intempérance dans le manger et le boire.14 FC 400 2 Avant d'accepter la vérité présente, quelques-uns avaient coutume de lire des romans. En entrant dans l'Eglise, ils ont fait un effort pour vaincre cette habitude. Placer devant leurs yeux des livres semblables à ceux qu'ils ont abandonnés, c'est offrir une liqueur forte à un ancien alcoolique. Ils cèdent à cette tentation permanente, perdent bientôt le goût des bonnes lectures et ne prennent plus d'intérêt à l'étude de la Bible. Leur force morale s'affaiblit et leur aversion pour le péché diminue graduellement. Ils manifestent une infidélité croissante et un dégoût toujours plus grand pour les devoirs pratiques de la vie. A mesure que leur esprit se pervertit, il est de plus en plus enclin à se plonger dans des lectures excitantes. C'est ainsi qu'une âme ouvre la porte à Satan et lui permet de la dominer complètement.15 FC 400 3 Les lectures hâtives et superficielles affaiblissent le pouvoir de concentration -- Entraînés par la marée puissante des pages imprimées qui déferle sur le monde, jeunes et vieux prennent l'habitude de lire très vite et d'une manière superficielle; leur esprit perd ainsi la faculté de raisonner et d'approfondir les choses. De plus, une grande partie des livres et des périodiques qui, telles les grenouilles d'Egypte, envahissent le pays, ne sont pas seulement des recueils de lieux communs, de pensées frivoles et excitantes, mais ils renferment des idées malsaines et avilissantes. Ils réussissent à empoisonner et à ruiner l'intelligence, comme à corrompre et à détruire les énergies spirituelles.16 FC 401 1 "Je ne peux pas m'abonner aux journaux adventistes" -- Il en est qui, tout en se disant frères, ne sont pas abonnés à nos différents périodiques*; par contre, ils reçoivent régulièrement un ou deux journaux profanes. Leurs enfants sont vivement intéressés par les romans de fiction et les histoires qu'ils peuvent y lire, et leur père n'hésite pas à acheter ces magazines, alors qu'il prétend ne pas pouvoir s'offrir, faute d'argent, nos périodiques et nos revues traitant de la vérité présente. ... FC 401 2 Les parents devraient mettre en garde leurs enfants, leur apprendre à préserver la pureté de leur imagination et à éviter comme la lèpre les histoires d'amour en bandes dessinées qui paraissent dans les journaux. Que l'on trouve sur nos tables et dans nos bibliothèques des publications à caractère moral et religieux, de manière à encourager chez nos enfants le goût d'une lecture propre à élever l'esprit.17 FC 401 3 Messages à nos jeunes sur les buts de la lecture -- Lorsque je vois les dangers que les mauvaises lectures font courir à la jeunesse, je ne puis m'empêcher d'insister sur les avertissements qui m'ont été donnés au sujet de cette véritable plaie. FC 401 4 On ne se rend pas suffisamment compte du tort que la mauvaise littérature porte à ceux qui s'en nourrissent. Elle retient leur attention et éveille leur intérêt pour les sujets qu'elle traite; certaines phrases se gravent dans leur mémoire; des idées leur sont suggérées. Presque inconsciemment, ils sont influencés par l'écrivain; leur esprit et leur caractère reçoivent une empreinte néfaste. Certains ont peu de foi et peu d'empire sur eux-mêmes, et il leur est bien difficile d'éliminer les pensées que fait naître ce genre de littérature.18 FC 402 1 Si seulement les jeunes pouvaient réfléchir à l'effet que ces récits excitants produit sur leur esprit! Après de pareilles lectures, pouvez-vous ouvrir la Parole de Dieu et la lire avec intérêt? Ne la trouvez-vous pas fastidieuse? C'est que le charme du roman d'amour trouble votre esprit, il en détruit la vigueur et l'empêche de se fixer sur les vérités importantes et solennelles qui concernent votre bonheur éternel. En passant à de telles futilités le temps que vous devriez consacrer à Dieu et à vos parents, vous péchez contre eux et contre Dieu.19 FC 402 2 Enfants, j'ai un message pour vous. C'est dès maintenant que vous décidez de votre destinée éternelle, et la manière dont vous formez votre caractère est telle qu'elle vous fermera l'entrée du royaume de Dieu. ... Qu'il est triste pour Jésus, le Rédempteur du monde, de voir une famille dont les enfants n'ont ni amour pour Dieu, ni respect pour sa Parole, mais sont tout entiers absorbés par la lecture des romans! Le temps passé de cette manière vous enlève le désir de vous rendre utile dans le foyer et vous disqualifie pour vos futures responsabilités de chef de famille; si vous persévérez dans cette voie, vous serez de plus en plus prisonnier des pièges de Satan. ... Certains des ouvrages que vous lisez contiennent d'excellents principes, mais vous ne vous intéressez qu'aux histoires qu'ils renferment. Si vous reteniez de ces livres les idées susceptibles de vous aider dans la formation de votre caractère, votre lecture vous servirait à quelque chose. Tandis que vous étudiez chacune de ces pages, vous posez-vous la question: Quel est le but que je poursuis? Est-ce que je cherche à acquérir de solides connaissances? Vous ne pouvez vous bâtir un caractère droit en utilisant comme fondations le bois, le foin et le chaume.20 FC 402 3 Jetez dans les esprits les semences de la vérité biblique -- Il y a une étonnante analogie entre un terrain en friche et un esprit non cultivé. L'ennemi sème l'ivraie dans les esprits des enfants et des jeunes, et si les parents ne sont pas très vigilants, ces graines vont germer et porter leurs fruits néfastes. Pour cultiver le champ qu'est l'esprit et y jeter la précieuse semence de la vérité, il faut des soins constants. On devrait apprendre aux enfants à rejeter la littérature de pacotille et ses récits excitants, et à s'orienter vers des lectures plus intelligentes, qui incitent l'esprit à s'intéresser au contenu historique, littéraire et doctrinal de la Bible. Une lecture qui éclaire le Livre sacré et suscite le désir de l'étudier n'est pas dangereuse; elle est au contraire bénéfique.21 FC 403 1 La jeunesse ne saurait posséder une saine vigueur mentale et des principes religieux corrects si elle ne prend pas plaisir à lire la Parole de Dieu. Ce livre renferme l'histoire la plus intéressante qui soit; il montre le chemin du salut en Christ et sert de guide pour une vie plus élevée et meilleure.22 ------------------------Chapitre 69 -- Courtoisie et bonté FC 407 1 La courtoisie peut nous préserver de la moitié des maux de l'existence -- Le principe énoncé dans la recommandation: "Soyez pleins d'affection les uns pour les autres" (Romains 12:10), constitue le fondement même du bonheur familial. La courtoisie chrétienne devrait régner dans chaque foyer. Elle coûte peu d'effort et cependant, elle exerce un grand pouvoir d'apaisement sur les caractères qui, sans elle, se durciraient et deviendraient facilement violents. Si on la cultivait d'une manière constante et avec la volonté d'agir envers les autres comme on voudrait qu'ils agissent envers soi, on éliminerait la moitié des souffrances de la vie.1 FC 407 2 La courtoisie commence au foyer -- Si nous voulons que nos enfants aient un comportement plein de bonté, de courtoisie et d'amour, nous devons nous-mêmes donner l'exemple.2 FC 407 3 Les parents devraient se montrer aimables l'un envers l'autre jusque dans les détails de la vie. La bienveillance manifestée envers tous devrait constituer la loi du foyer. Il ne faudrait tolérer ni grossièreté ni acrimonie dans les paroles.3 FC 407 4 Tous peuvent arriver à garder un visage joyeux, une voix douce et des manières affables, qui sont les éléments de l'autorité naturelle. Les enfants sont attirés par une expression enjouée et rayonnante de joie. Témoignez-leur beaucoup de bonté, et ils manifesteront le même esprit envers vous et les uns envers les autres.4 FC 407 5 Votre courtoisie et votre calme exerceront sur le caractère de vos enfants une influence bien plus grande que vos paroles.5 FC 408 1 La bonté réciproque fait du foyer un paradis -- En parlant gentiment à leurs enfants et en les félicitant lorsqu'ils cherchent à bien faire, les parents peuvent encourager leurs efforts et les rendre heureux; ils créent autour du cercle familial une atmosphère pleine de charme qui en dissipe tous les sombres nuages et y introduit les gais rayons du soleil. La bonté et l'indulgence réciproques font du foyer un paradis et y attirent les saints anges; ceux-ci, au contraire, fuient une maison où l'on se montre grossier, irritable et querelleur. La dureté, les jérémiades et la colère chassent Jésus de la maison.6 FC 408 2 Les multiples attentions dans la vie de tous les jours et l'affection que les membres d'une même famille devraient se témoigner mutuellement ne dépendent pas des circonstances extérieures.7 FC 408 3 Des voix douces, des manières aimables et une affection sincère qui s'exprime dans tous les actes, jointes à des habitudes de travail, de propreté et d'économie, peuvent faire de la moindre masure le plus heureux des foyers et lui assurer l'approbation du Très-Haut.8 FC 408 4 Beaucoup de gens devraient moins s'occuper du monde et davantage des membres de leur propre famille. Ils devraient manifester moins d'affection et d'attachement à l'égard des étrangers et des visiteurs, et témoigner plus de courtoisie, d'amour sincère et de bienveillance à l'égard des êtres chers qui composent le foyer.9 FC 408 5 La vraie politesse -- La vraie délicatesse est tout à fait indispensable dans un foyer. Il s'agit là d'un puissant témoignage en faveur de la vérité. Sous quelque forme qu'elle se manifeste, la vulgarité dans le langage et dans le comportement est l'indice d'un coeur corrompu. La vérité d'inspiration céleste ne pervertit jamais celui qui la reçoit, ne le rend jamais ni grossier, ni brutal. Elle exerce une influence qui apaise et affine. Quand les jeunes la reçoivent dans leur coeur, elle les rend respectueux et polis. La courtoisie chrétienne n'est possible que grâce à l'action du Saint-Esprit. Ce n'est ni de l'affectation ni un vernis superficiel; elle ne s'exprime pas par de vaines civilités -- que l'on rencontre surtout chez ceux qui ont l'esprit du monde et qui ne connaissent pas la vraie politesse chrétienne. Le vrai savoir-vivre et l'éducation authentique ne s'obtiennent que par une connaissance pratique de l'Evangile du Christ. La vraie courtoisie se traduit par une bonté manifestée envers tous, à quelque rang social qu'ils appartiennent, qu'ils soient riches ou pauvres.10 FC 409 1 L'essence de la véritable politesse, c'est la considération que l'on a pour autrui. L'éducation fondamentale, celle qui dure toujours, est celle qui développe les amitiés et favorise la bonté sans limite. La prétendue "culture" -- qui n'amène pas les enfants à respecter leurs parents, à reconnaître leurs qualités, à supporter leurs défauts, à subvenir à leurs besoins; qui ne les rend pas tendres, généreux et serviables envers les plus jeunes, les personnes âgées et les malheureux, courtois envers tous -- est un fiasco complet.11 FC 409 2 La courtoisie chrétienne est le fil d'or qui unit les membres de la famille dans les liens de l'amour, un amour qui s'approfondit et se fortifie chaque jour davantage.12 FC 409 3 Une règle d'or qui doit être admise comme un principe -- C'est dans la Bible que se trouvent les meilleures règles de base pour les relations familiales et sociales. Elle contient non seulement le plus bel idéal de moralité, mais aussi le code de savoir-vivre le plus précieux. Le Sermon sur la montagne renferme un enseignement inappréciable pour tous, jeunes et moins jeunes. Il faudrait le lire souvent dans le cercle de famille, et en appliquer les riches leçons dans la vie quotidienne. La règle d'or: "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux" (Luc 6:31), tout comme la recommandation de Paul: "Par honneur, usez de prévenances réciproques" (Romains 12:10), devrait devenir une loi pour la famille. Ceux qui cultivent l'esprit du Christ se montreront polis au foyer et dévoués jusque dans les détails de la vie. Ils chercheront constamment à faire des heureux autour d'eux, s'oubliant eux-mêmes dans leurs attentions à l'égard d'autrui. Il s'agit en somme d'un fruit qui se développe sur l'arbre du chrétien.13 FC 409 4 La règle d'or est le fondement même de la véritable courtoisie, et c'est dans la vie et dans le caractère de Jésus qu'elle est le mieux illustrée. Quels rayons de tendresse et de bonté émanaient chaque jour de notre Sauveur! Quelle douceur procurait sa présence! Ses enfants manifesteront le même esprit. Ceux en qui Jésus demeure vivront dans son atmosphère. Le vêtement blanc de leur pureté exhalera les parfums du jardin de l'Eternel. Leur visage resplendira de son éclat et illuminera le chemin des âmes lassées et chancelantes.14 FC 410 1 Le meilleur manuel de savoir-vivre -- Le meilleur ouvrage qui ait jamais été écrit sur les règles du savoir-vivre est l'enseignement précieux donné par le Sauveur, auquel s'ajoute l'exhortation que le Saint-Esprit inspira à l'apôtre Paul -- paroles qui devraient être gravées d'une manière indélébile dans la mémoire de tout être humain, jeune ou vieux: "Comme je vous ai aimés, dit Jésus, vous aussi, aimez-vous les uns les autres." FC 410 2 "La charité, dit saint Paul, est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais."15 FC 410 3 La Bible nous demande d'être courtois; elle fournit de nombreux exemples de l'esprit désintéressé, de la bienveillance, de l'humeur charmante qui sont les expressions de la véritable politesse et le reflet du caractère du Christ. Toute la tendresse réelle et la courtoisie témoignées dans le monde, même parmi ceux qui ne reconnaissent pas le Sauveur, proviennent de lui. Il désire que ces caractéristiques soient parfaitement visibles chez ses enfants. Il voudrait que tous puissent contempler en nous sa beauté.16 FC 410 4 Le christianisme forge des hommes bien éduqués. Le Christ était courtois, même à l'égard de ses persécuteurs. Ses vrais disciples manifesteront le même esprit. Voyez l'apôtre Paul conduit devant Agrippa: tout son discours est un modèle de parfaite courtoisie aussi bien que d'éloquence persuasive. L'Evangile n'enseigne pas la politesse formaliste du monde, mais celle qui a sa source dans un coeur débordant de bonté.17 FC 411 1 Nous recommandons non pas les démonstrations de ce que le monde appelle "courtoisie", mais la courtoisie par excellence, celle que chacun pourra emporter dans les demeures des élus.18 FC 411 2 L'amour, source de la vraie courtoisie -- L'observation la plus rigoureuse de l'étiquette ne suffit pas à faire disparaître l'irritabilité, la critique acerbe et la grossièreté de langage. Le véritable raffinement ne se révèle pas aussi longtemps que nous nous considérons comme le centre du monde. L'amour doit demeurer dans le coeur. Un chrétien authentique puise les motifs de ses actes dans un amour profond pour son Maître. C'est de cet amour que jaillira en lui la sympathie désintéressée pour ses frères.19 FC 411 3 De toutes les qualités qui méritent d'être recherchées, cultivées et développées, il n'en est pas de plus valables aux yeux de Dieu qu'un coeur pur et un esprit plein de gratitude et de sérénité. FC 411 4 Si la divine communion de l'amour et de la vérité règne en nous, elle se traduira dans nos paroles et dans nos actes. ... L'esprit de la charité authentique doit habiter le coeur. L'amour transmet à celui qui le possède grâce, charme et bienséance dans le comportement. Il éclaire le visage et adoucit la voix, il raffine et ennoblit l'être humain tout entier. Il le met en harmonie avec Dieu, car c'est un don du ciel.20 FC 411 5 La vraie politesse ne s'apprend pas seulement par la simple pratique des exigences de l'étiquette. Il faut se comporter avec correction en toute occasion. Chaque fois que cela ne met pas les principes en danger, nous pouvons, par égard pour les autres, nous conformer aux coutumes établies; mais la véritable politesse n'exige pas que l'on sacrifie les principes aux convenances. Elle ignore le rang social, elle enseigne le respect de soi-même, de la dignité de l'homme en tant que tel et la considération envers chaque membre de la grande famille humaine.21 FC 411 6 L'amour se reflète dans les regards, les paroles et les actes -- Par-dessus tout, les parents devraient entourer leurs enfants d'une atmosphère de joie, de bienveillance et de tendresse. Un foyer où l'amour règne, où il s'exprime dans les regards, les paroles et les actes, est un lieu où les anges aiment à demeurer. Parents, laissez entrer dans votre coeur les rayons du soleil de l'amour, de la joie et du contentement; que leur douce influence se répande dans tout le foyer. Manifestez un esprit de bonté et de patience, et encouragez vos enfants à faire de même, en cultivant toutes les grâces qui illumineront la vie du foyer. L'atmosphère qui en découlera sera pour eux ce que l'air pur et le soleil sont pour le monde végétal, apportant santé et vigueur à l'esprit et au corps.22 FC 412 1 Des manières aimables, une attitude joyeuse et des actes de bonté attacheront les coeurs des enfants à leurs parents par les liens sacrés de l'affection et feront davantage pour rendre le foyer attrayant que de précieux ornements achetés à prix d'or.23 FC 412 2 Des tempéraments différents doivent s'harmoniser -- Il est dans le plan de Dieu que des personnes de tempéraments divers s'unissent entre elles. Lorsque le cas se produit, chaque membre de la famille devrait consciencieusement tenir compte des sentiments d'autrui et respecter ses droits. C'est ainsi que pourront se développer la considération et l'indulgence mutuelles; on atténuera les préjugés et on adoucira les traits de caractère plutôt rudes. L'harmonie peut s'établir, et la fusion des différents tempéraments peut faire du bien à chacun.24 FC 412 3 Rien ne saurait remplacer l'absence de courtoisie -- Ceux qui se prétendent disciples du Christ et qui, en même temps, sont grossiers, hargneux et discourtois dans leurs paroles et leur comportement, ne se sont pas mis à son école. Un homme qui se vante, qui se met en colère et s'acharne à découvrir des fautes chez autrui n'est pas un chrétien; car être chrétien, c'est ressembler au Christ. Le comportement de certains soi-disant chrétiens est à ce point dépourvu d'amabilité et de politesse qu'on finit par critiquer même le bien qu'ils font. Leur sincérité peut ne pas être suspectée, ni leur honnêteté mise en cause; mais la sincérité et l'honnêteté ne sauraient suppléer au manque de délicatesse et de courtoisie. Le chrétien doit être à la fois sympathique et franc, compatissant et courtois, honnête et loyal.25 FC 413 1 Lorsqu'on néglige de se témoigner de l'amabilité et des égards entre frères, qu'au sein de la famille, entre parents et enfants et réciproquement, les prévenances et la bonté font défaut, on ne fait que renforcer les traits de caractère non chrétiens. Mais là où elles se manifestent, ces petites marques d'affection produisent finalement de grands bienfaits. Elles exhalent dans la vie un parfum suave qui monte vers Dieu comme un encens sacré.26 FC 413 2 Beaucoup aspirent à plus de prévenances -- Beaucoup de personnes ont une soif intense d'affection et d'amitié. ... Nous devrions nous oublier nous-mêmes et chercher à découvrir, même dans les détails les plus insignifiants de la vie, des occasions d'exprimer notre gratitude pour l'aide que nous avons reçue d'autrui; d'encourager nos semblables en leur apportant soulagement et secours dans leurs soucis et leurs fardeaux, par des actes de vraie bonté et par de petites marques d'attention. De tels égards, qui se manifestent tout d'abord dans le foyer, étendent ensuite au-delà du cercle familial des bienfaits qui contribuent aux joies de la vie. En revanche, le fait de négliger ces gestes apparemment insignifiants ne peut apporter qu'amertume et tristesse.27 FC 413 3 Les relations sociales facilitent nos contacts avec le monde -- C'est par les relations sociales que le christianisme entre en contact avec le monde. Dieu demande à tout homme ou à toute femme qui a goûté à l'amour du Christ et reçu dans son coeur la lumière divine, de répandre celle-ci sur le sentier obscur de ceux qui ne connaissent pas la voie par excellence.28 FC 413 4 Nous pouvons exprimer notre sollicitude de mille façons: par des paroles affectueuses et des regards bienveillants, qui, en retour, rejailliront sur nous. En négligeant leur prochain, les chrétiens inconséquents donnent la preuve qu'ils ne sont pas en communion avec Dieu. Il est impossible d'être uni au Christ tout en manquant d'amabilité à l'égard des autres et en ignorant leurs droits.29 FC 414 1 Nous devrions tous devenir des témoins de Jésus. Les influences sociales, sanctifiées par la grâce du Christ, doivent servir à gagner des âmes au Sauveur. Montrons au monde que nous ne sommes pas absorbés égoïstement par nos propres intérêts, que nous désirons que d'autres partagent nos bénédictions et nos privilèges. Qu'ils voient que notre religion ne nous rend pas durs et autoritaires. Tous ceux qui affirment avoir trouvé le Christ doivent servir comme lui de manière à être utiles aux hommes. Ne donnons jamais l'impression que les chrétiens sont des gens sombres et malheureux.30 FC 414 2 Si nous sommes courtois et aimables à la maison, lorsque nous serons loin du foyer, nous emporterons avec nous le charme d'un heureux caractère. Si nous faisons preuve d'indulgence, de patience, de bonté et de courage au foyer, nous pourrons être une lumière pour le monde.31 ------------------------Chapitre 70 -- Gaieté FC 416 1 Le vrai chrétien doit être gai -- Ne permettez pas aux difficultés et aux soucis quotidiens de troubler votre esprit et d'assombrir votre visage. Si vous le faites, il se produira toujours quelque chose pour vous irriter et vous ennuyer. La vie est ce que nous en faisons, et nous y trouverons ce que nous y recherchons. Si nous cultivons la tristesse et l'inquiétude, si notre esprit a tendance à grossir les moindres difficultés, nous en rencontrerons suffisamment sur notre chemin pour y penser et en parler. Mais si nous regardons le beau côté des choses, nous découvrirons de quoi nous rendre gais et heureux. Si nous distribuons des sourires, ils nous seront rendus; si nous prononçons des paroles affables et gaies, nous serons payés de retour. FC 416 2 Lorsque les chrétiens se montrent sombres et déprimés comme s'ils se croyaient sans amis, ils donnent de la religion une image déformée. Certains ont prétendu que la gaieté était incompatible avec la dignité d'un caractère chrétien, mais c'est une erreur. Le ciel est rempli d'allégresse; si nous gardons à l'esprit toutes les joies du ciel et que, dans la mesure du possible, nous les exprimons dans nos paroles et notre comportement, nous nous rendrons plus agréables à notre Père céleste que si nous étions mornes et tristes. FC 416 3 Il appartient à chacun de cultiver la gaieté au lieu de broyer du noir en ressassant ses préoccupations et ses chagrins. De cette manière, beaucoup de gens se rendent non seulement malheureux, mais ils sacrifient leur santé et leur bonheur à leur imagination morbide. Certaines choses, autour d'eux, ne leur plaisent pas, et leur attitude exprime, mieux que ne le font leurs paroles, un continuel mécontentement. Ces sentiments dépressifs portent un grave préjudice à leur état physique: par exemple, en entravant le processus de la digestion, ils perturbent la nutrition. Le chagrin et l'anxiété ne sauraient guérir une seule maladie, tandis qu'en éclairant le sentier d'autrui, la gaieté et l'espérance sont "la vie pour ceux qui les trouvent" et "la santé pour tout leur corps".1 FC 417 1 Madame White savait garder sa bonne humeur dans l'adversité -- Me voyez-vous constamment sombre, abattue et portée à me plaindre? Ma foi s'y oppose. De telles attitudes proviennent d'une fausse conception de ce qu'est le véritable idéal du caractère et du service chrétiens. C'est l'absence d'une religion authentique qui rend sombre, abattu et triste. Les croyants sincères s'efforcent d'imiter Jésus, car être chrétien c'est ressembler au Christ. Il est absolument essentiel d'avoir une idée juste de la vie du Christ et de ses habitudes pour que ses principes puissent être reflétés en nous qui voulons lui ressembler. FC 417 2 Un coeur partagé, l'amour du monde, l'égoïsme et les amusements frivoles, voilà ce qui caractérise le serviteur timide et lâche; il suit le Christ, mais de très loin. Un service volontaire et sincère pour Jésus aboutit à un christianisme rayonnant. Ceux qui vivent en communion étroite avec le Christ ne sont pas moroses, car en lui réside une lumière, une paix et une joie constantes. Avoir une plus grande mesure de l'Esprit du Christ et moins de l'esprit du monde, vivre davantage notre christianisme et moins selon notre égoïsme: voilà ce dont nous avons besoin.2 FC 417 3 "Marchez comme des enfants de lumière!" -- Ce n'est pas la volonté de Dieu que nous soyons abattus ou impatients, ni que nous soyons légers et futiles. Mais Satan dispose d'un plan très élaboré pour faire passer les gens d'un extrême à l'autre. Puisque nous sommes des enfants de lumière, Dieu veut que nous cultivions un esprit de joie et de bonne humeur, afin que nous puissions chanter les louanges de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.3 FC 417 4 Sachez gagner l'affection des enfants -- Parents et maîtres, soyez souriants. Si votre coeur est triste, évitez que cela ne se voie sur votre visage. Que votre attitude reflète l'éclat d'un coeur aimant et reconnaissant. Ne restez pas drapés dans votre dignité pleine de raideur, adaptez-vous aux besoins des enfants et faites-vous aimer d'eux. Si vous souhaitez que la vérité pénètre dans leur coeur, il vous faut tout d'abord gagner leur affection.4 FC 418 1 Ayez une attitude engageante et une voix agréable -- Parents, soyez gais, sans être communs ni vulgaires; mais soyez reconnaissants, obéissants et soumis à votre Père céleste. Lorsque quelque chose de désagréable se produit, vous n'êtes pas libres d'agir selon vos impulsions. Un amour capable de gagner les coeurs doit être comme une eau profonde qui jaillit sans cesse pour le bien de vos enfants. Ils sont les agneaux du troupeau de Dieu. Amenez au Christ les tout-petits. Si les parents veulent former leurs enfants pour qu'ils soient aimables, ils ne devraient jamais leur parler sur un ton hargneux. Apprenez d'abord vous-mêmes à avoir une attitude engageante, à parler sur un ton aussi doux et aussi agréable que possible. Les anges de Dieu se tiennent tout près de vos jeunes enfants, et vos éclats de voix pleins d'irritation retentissent désagréablement à leurs oreilles.5 FC 418 2 Il faudrait que la mère de famille cultive la satisfaction et la joie. Tout effort dans cette direction sera abondamment récompensé par la santé florissante et l'heureux caractère de ses enfants. Son esprit joyeux sera une source de bonheur pour sa famille et la maintiendra elle-même en bonne santé.6 FC 418 3 Efforcez-vous de dissiper les ombres et d'alléger les tâches à accomplir -- Envisagez la vie sous l'angle de la joie et cherchez à dissiper les ombres qui, lorsqu'on les entretient, finissent par envahir l'âme. Soyez bienveillants pour les autres. Que la gaieté, la bonté et l'amour règnent dans votre foyer. Votre intérêt pour les choses spirituelles s'en trouvera accru, et vous remplirez vos obligations, petites et grandes, d'un coeur plus léger.7 FC 418 4 La gaieté exempte de légèreté est une grâce chrétienne -- Nous pouvons cultiver la véritable dignité qui sied aux chrétiens, tout en restant gais et agréables dans notre comportement. La gaieté exempte de légèreté est une des grâces chrétiennes.8 ------------------------Chapitre 71 -- La parole FC 420 1 La voix est un talent -- La voix est un talent qui nous est confié, et nous devrions nous en servir pour aider, encourager et réconforter nos semblables. Si les parents veulent aimer Dieu et suivre ses voies dans la justice et le discernement, leur langage ne sera pas empreint d'un sentimentalisme maladif. Leurs paroles seront saines, pures et édifiantes. Que ce soit chez eux ou ailleurs, ils s'exprimeront de façon convenable. Ils ne tomberont pas dans la vulgarité.1 FC 420 2 Chaque parole exerce une influence -- Chaque parole prononcée par les parents exerce une influence bonne ou mauvaise sur leurs enfants. S'ils parlent avec emportement, s'ils manifestent le même esprit que les gens du monde, Dieu les considérera comme tels et non comme ses fils et ses filles.2 FC 420 3 Un mot prononcé à bon escient peut être comme une semence jetée dans l'esprit des enfants et peut guider leurs petits pieds dans le droit sentier; alors qu'une parole mauvaise risque de les conduire dans la voie de la ruine.3 FC 420 4 Les anges entendent tout ce qui se dit à la maison. Par conséquent, ne criez jamais; que l'influence de vos paroles soit telle qu'elle s'élève vers le ciel comme un encens de bonne odeur.4 FC 420 5 Les parents devraient maintenir dans le foyer une atmosphère pure et agréable grâce à leurs propos aimables, leur tendre indulgence et leur amour; mais, en même temps, ils doivent être fermes, inébranlables sur les principes. Si vous faites preuve de fermeté à l'égard de vos enfants, ils penseront peut-être que vous ne les aimez pas. Vous pouvez vous attendre à cette réaction, mais ne vous montrez jamais durs envers eux. La justice et la miséricorde doivent aller de pair; il ne faut ni tergiverser ni agir par impulsion.5 FC 421 1 Le langage est l'expression extérieure d'un état intérieur -- Le langage doit d'abord être pur, empreint de bonté et de vérité: c'est la "manifestation extérieure d'une grâce intérieure". ... La famille est la meilleure école pour apprendre à parler ainsi.6 FC 421 2 Les paroles aimables sont comme une rosée, comme des ondées bienfaisantes pour l'âme. L'Ecriture déclare au sujet du Christ que des "paroles de grâce ... sortaient de sa bouche" (Luc 4:22), pour "soutenir par la parole celui qui est abattu". Ésaïe 50:4. Et le Seigneur nous dit: "Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun." Colossiens 4:6.7 FC 421 3 La culture vocale au foyer -- C'est dans le cercle familial que l'on devrait apprendre à travailler sa voix. Les parents devraient enseigner à leurs enfants l'art de parler distinctement afin que ceux qui les écoutent comprennent aisément tous les mots prononcés. Ils doivent leur montrer comment lire la Bible à haute et intelligible voix, d'une manière qui honore Dieu. Que ceux qui s'agenouillent pour prier en famille évitent de se cacher le visage dans leurs mains lorsqu'ils s'adressent à Dieu. Qu'ils lèvent plutôt la tête et s'approchent du trône de grâce avec un saint respect mêlé de hardiesse.8 FC 421 4 Que le timbre de votre voix soit pur. Apprenez à parler d'un ton qui soit, non pas dur et autoritaire, mais doux et persuasif. Donnez à vos enfants des leçons d'élocution. Habituez-les à parler correctement afin qu'ils parviennent à empêcher que des mots vulgaires et grossiers ne leur échappent à la moindre difficulté.9 FC 421 5 L'exercice de la voix a une grande influence sur la santé des étudiants. On devrait apprendre aux jeunes à respirer correctement et à lire de telle manière que la gorge et les poumons ne se fatiguent pas anormalement, mais que les muscles abdominaux soient mis également à contribution. Si l'on parle de la gorge, de telle sorte que les sons viennent de la partie supérieure des organes vocaux, ceux-ci s'affaiblissent et leur efficacité diminue. La plus grosse partie du travail doit être effectuée par les muscles abdominaux, la gorge servant surtout de canal. Bien des personnes auraient pu vivre plus longtemps si on leur avait appris à utiliser correctement leur voix. Le bon usage des muscles abdominaux dans la lecture à haute voix sera un remède dans de nombreuses déficiences des cordes vocales et dans les affections pulmonaires, et sera l'un des moyens de prolonger la vie.10 FC 422 1 L'effet des paroles dures et agressives -- Dans un foyer où retentissent des paroles dures, hargneuses, agressives, l'enfant pleure beaucoup. Sa sensibilité délicate est affectée par le climat de mécontentement et de discorde qui l'entoure. C'est pourquoi la maman doit conserver un visage rayonnant. Souriez aussi souvent que possible; l'esprit et le coeur de votre enfant refléteront alors la joie de votre visage comme une pièce de monnaie en métal poli reproduit les traits de la personne représentée en effigie. Assurez-vous que le Christ habite en vous, afin que l'image divine puisse se graver dans l'esprit malléable de votre enfant.11 FC 422 2 Eviter toute note discordante -- Ne laissez pas la querelle et la discorde pénétrer dans votre foyer. Parlez avec douceur, sans brutalité, sans élever le ton. Restez calmes. Bannissez toute critique et tout mensonge. Dites à vos enfants que vous désirez les aider à se préparer pour le ciel où tout est paix, sans la moindre note discordante. Soyez patients avec eux quand ils ont des soucis personnels, qui vous paraissent anodins, peut-être, mais qui, à leurs yeux, sont importants.12 FC 422 3 Lorsque les parents seront convertis, leurs principes d'éducation subiront de sérieuses transformations. Leurs pensées changeront, leur langage même évoluera. ... FC 422 4 Dans le foyer, on ne criera pas et on ne parlera pas sous le coup de la colère. Les paroles échangées seront une source de paix et de bénédiction. Eliminez de votre voix tout ce qui peut la rendre désagréable.13 FC 422 5 Nous devons maîtriser un tempérament impulsif et contrôler nos paroles, et nous remporterons ainsi de grandes victoires; sinon, nous serons les esclaves de Satan; il aura tout pouvoir sur nous et nous asservira. Toute parole désagréable, désobligeante, impatiente et hargneuse est une offrande que nous déposons sur l'autel de la majesté satanique. Et c'est une offrande coûteuse, plus coûteuse que tous les sacrifices que nous pouvons faire pour Dieu, car elle détruit la paix et le bonheur de familles entières: elle ruine la santé et risque d'entraîner la perte de la vie et du bonheur éternels.14 FC 423 1 Les paroles: une source de soleil ou d'ombre? -- Il importe que les enfants et les jeunes apprennent à surveiller leurs paroles et leurs actes, car leur manière de vivre produit le soleil ou l'ombre, non seulement dans leur propre foyer, mais aussi pour tous ceux avec lesquels ils entrent en contact.15 FC 423 2 Le mauvais usage que l'on fait du don de la parole occasionne souvent bien des maux. La Bible n'autorise personne à parler avec dureté, à créer ainsi malaise et tristesse dans le foyer. Les autres membres de la famille perdent le respect pour la personne qui parle de la sorte, alors que celle-ci pourrait gagner la confiance et l'affection de tous, si elle voulait modérer ses sentiments.16 FC 423 3 Douceur envers les enfants, respect pour les parents -- Les parents ne devraient parler à leurs enfants qu'avec douceur, et les enfants ne devraient s'adresser à leurs parents qu'avec respect. Ce sont des points sur lesquels il faut veiller; en effet, si, dans la formation de leur caractère, les enfants acquièrent de bonnes habitudes, ils seront beaucoup plus accessibles aux enseignements de Dieu et plus obéissants à ses exigences.17 FC 423 4 Fuyez la vulgarité sous toutes ses formes -- Parents, époux, frères et soeurs, ne prenez pas l'habitude d'agir, de parler et de penser avec vulgarité. Les paroles vulgaires, les plaisanteries grossières, le manque d'attention et de courtoisie dans le cercle familial deviendront pour vous une seconde nature et vous rendront indignes de vous associer à ceux qui recherchent la sanctification par la vérité. Le foyer est un lieu trop sacré pour être entaché de trivialité, de sensualité, de contestation et de scandale. Réprimez toute parole méchante et éliminez toute pensée profane, car le Témoin fidèle pèse chaque parole, juge chaque action; il déclare: "Je connais tes oeuvres." Apocalypse 3:1.18 FC 424 1 Des propos vulgaires, insipides et mesquins ne doivent pas trouver place dans la famille. Si le coeur est pur, d'abondants trésors de sagesse en découleront.19 FC 424 2 Ne tolérez pas que l'on dise des absurdités dans votre foyer. Même les tout petits enfants peuvent tirer profit du "modèle des paroles saines". 2 Timothée 1:13. Si les parents n'ont que des conversations futiles et insensées, par leur exemple ils conduiront leurs enfants à faire de même; au contraire, des paroles saines, pures, vraies et sérieuses influenceront favorablement le foyer et conduiront ses membres à agir en conséquence.20 FC 424 3 Les fruits de la colère et de l'impulsivité -- Lorsque vous parlez à vos enfants sous l'empire de la colère, vous travaillez pour l'ennemi de tout bien. Laissez à chaque enfant une chance de s'améliorer dès le berceau. L'éducation devrait commencer dès la plus tendre enfance, sans dureté ni irritation, mais dans la bonté et la patience; et cette formation doit se poursuivre tout au long des années jusqu'à l'âge adulte.21 FC 424 4 Que les membres de chaque famille recherchent auprès du Seigneur, par des prières ardentes, l'aide nécessaire pour accomplir l'oeuvre de Dieu. Qu'ils perdent l'habitude de parler à la légère et de critiquer leurs semblables. Qu'ils sachent être aimables et courtois chez eux et qu'ils acquièrent des habitudes de prévenances et d'attentions réciproques.22 FC 424 5 On fait bien du mal, dans la famille, lorsqu'on parle avec impatience, car cela incite l'autre à répliquer de la même manière et dans le même esprit. On échange alors des injures, on cherche à se justifier et on finit par se laisser envahir par le découragement et l'exaspération; car tous ces propos amers se répercutent fatalement sur l'âme.23 FC 424 6 Les paroles dures pénètrent dans l'oreille pour atteindre jusqu'au coeur, elles y allument les passions les plus basses et incitent hommes et femmes à transgresser les commandements de Dieu. ... Les mots sont de véritables semences que l'on répand.24 FC 425 1 Les propos véhéments sont une forme de blasphème -- Parmi les membres de nombreuses familles on a pris l'habitude de parler à la légère, sans réfléchir; on se laisse aller de plus en plus à proférer des mots blessants et on finit par dire des grossièretés sous l'influence de Satan et non plus sous celle de Dieu. ... On ne devrait jamais prononcer des paroles véhémentes sous le coup de la colère, car, aux yeux de Dieu et des saints anges, elles équivalent à des blasphèmes.25 FC 425 2 Comment un père peut perdre la confiance de ses enfants -- Mon frère, vos paroles autoritaires traumatisent vos enfants. En prenant de l'âge, leur tendance à critiquer grandira. Votre habitude de censurer gâche votre vie, celle de votre femme et de vos enfants. Elle n'encourage pas ces derniers à se confier à vous ni à reconnaître leurs fautes, car ils savent qu'il leur faudra essuyer, sitôt après, une sévère réprimande. Souvent, vos paroles pleuvent sur eux comme une grêle dévastatrice tombant sur des plantes fragiles; vous leur causez par là un tort incalculable. Ils en arrivent à vous mentir pour ne pas avoir à subir vos paroles désobligeantes. Ils renoncent à dire la vérité pour échapper à la censure et au châtiment. Un ordre donné sèchement et sur un ton cassant ne peut leur faire aucun bien.26 FC 425 3 Un engagement à prendre -- Il serait bon que chacun s'engage par écrit à parler aimablement dans son foyer et à appliquer ainsi la loi de l'amour. Parents, ne vous exprimez jamais d'une manière irréfléchie. Si vos enfants commettent des fautes, reprenez-les, mais avec douceur et tendresse. Chaque fois que vous criez, vous perdez une occasion précieuse de leur donner une leçon d'indulgence et de patience. Que l'amour constitue le trait saillant de votre combat contre l'erreur.27 FC 425 4 La conversation à table -- Que de familles assaisonnent leurs repas quotidiens de soupçons et de commérages. Elles dissèquent le caractère de leurs amis et servent cela comme un dessert délicieux. On fait passer autour de la table un bon "morceau" de médisance afin qu'il soit dégusté, non seulement par les adultes, mais aussi par les enfants. Tout cela déshonore Dieu.28 FC 426 1 L'esprit de critique et de dénigrement ne doit pas trouver place au foyer. La paix de celui-ci est trop sacrée pour en être souillée. Mais que de fois, au moment du repas, les membres de la famille font circuler autour de la table un "plat" fait de racontars, de médisances et de calomnies. Si le Christ revenait aujourd'hui, ne trouverait-il pas de nombreux foyers soi-disant chrétiens où l'on prend plaisir, sans charité aucune, à critiquer les autres? Les membres de ces familles ne sont pas prêts à s'unir à ceux de la famille céleste.29 FC 426 2 Que les conversations qui se déroulent à la table familiale soient de nature à influencer favorablement l'esprit des enfants.30 FC 426 3 Ragots et cancans -- Nous pensons avec horreur au cannibale qui se nourrit de la chair encore tiède et frémissante de sa victime; mais les résultats de cette pratique répugnante sont-ils plus terribles que les supplices et les désastres causés par cette façon de dénaturer les mobiles, de noircir la réputation et de disséquer le caractère de son semblable? Que les enfants et les adolescents apprennent ce que Dieu dit à ce sujet: "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue."31 FC 426 4 La médisance et les racontars sont des spécialités de Satan pour semer la discorde, séparer les amis et détruire la confiance de beaucoup dans le bien-fondé de nos principes.32 FC 426 5 Qui sème la méfiance collabore avec l'ennemi -- De par sa nature, l'être humain est enclin à proférer des paroles acerbes. Ceux qui cèdent à cette tendance ouvrent la porte de leurs coeurs à Satan qui les rend particulièrement habiles quand il s'agit de rappeler les fautes et les erreurs d'autrui. On s'appesantit sur ses échecs, on relève ses imperfections, on parle de manière à créer la méfiance à l'égard de celui qui fait pourtant tout son possible pour accomplir son devoir d'ouvrier avec Dieu. Ces germes de suspicion sont souvent propagés par des personnes qui n'ont pas reçu les marques de faveur auxquelles elles pensaient avoir droit.33 FC 427 1 Dieu exige des croyants qu'ils cessent de se livrer à la critique, de parler à la légère et sans bienveillance. Parents, que vos paroles soient aimables et douces lorsque vous vous adressez à vos enfants; vous aiderez ainsi les anges à les conduire au Christ. A cet égard, une réforme profonde doit s'opérer dans cette église qu'est le foyer. Elle doit commencer immédiatement. Faites taire tout murmure, toute agressivité et tout éclat de voix. Ceux qui grognent et qui s'irritent ferment la porte aux anges du ciel pour l'ouvrir à ceux de Satan.34 FC 427 2 Appel aux parents pour qu'ils fassent preuve d'indulgence et de maîtrise de soi -- Parents, lorsque vous vous sentez nerveux, vous ne devriez pas commettre ce grand péché qui consiste à empoisonner la vie de la famille par votre mauvaise humeur. Dans ces moments-là, redoublez de vigilance et décidez dans votre coeur de n'offenser personne par vos paroles, et de ne prononcer que des mots agréables et encourageants. Dites-vous: "Je ne ternirai pas le bonheur de mes enfants par mon irritabilité." En restant ainsi maîtres de vous-mêmes, vous deviendrez plus forts. Votre système nerveux sera moins vulnérable et vous serez affermis par les principes du bien. La conscience du devoir accompli vous fortifiera. Les anges de Dieu approuveront vos efforts et vous aideront.35 FC 427 3 Parents, parlez avec bonté à vos enfants. Rappelez-vous que vous-mêmes êtes sensibles, que vous supportez difficilement le blâme: pensez-y et sachez que vos enfants vous ressemblent. Ne leur infligez pas ce que vous ne pouvez supporter vous-mêmes. Si vous ne pouvez souffrir les reproches et les critiques, eux, qui sont plus faibles que vous, ne les supportent pas davantage. Que vos paroles aimables et enjouées soient de véritables rayons de soleil pour votre famille. La maîtrise que vous aurez de vous-mêmes, vos prévenances et la peine que vous vous donnerez pour elle vous seront rendues au centuple.36 FC 428 1 Le pouvoir bienfaisant du silence et du chant -- Des épreuves surviendront, sans aucun doute, même pour ceux qui sont pleinement consacrés. La patience des plus persévérants sera mise à rude épreuve. Le mari ou la femme peut prononcer des paroles susceptibles de provoquer une réplique immédiate, mais celui à qui elles sont destinées doit s'efforcer de ne pas répondre. Dans ce cas, le silence est salutaire. Il est souvent le reproche le plus sévère que l'on puisse faire à celui qui a péché par ses lèvres.37 FC 428 2 Lorsqu'ils [les enfants et les jeunes] perdent leur contrôle et qu'ils s'emportent en parlant, la meilleure attitude à adopter est le silence, qui évite ainsi de blâmer, de discuter ou de condamner. Ils ne tarderont pas à regretter leur comportement. Puisque le silence est d'or, il sera souvent plus efficace que tout ce que l'on pourrait dire.38 FC 428 3 Lorsque les autres sont impatients, irritables et mécontents parce qu'ils ne parviennent pas à maîtriser leur moi, entonnez un chant religieux. Lorsque Jésus travaillait à son établi de charpentier, des camarades l'entouraient, cherchant parfois à lasser sa patience; mais il se mettait à chanter de merveilleux psaumes et, avant même de se rendre compte de ce qui leur arrivait, ils joignaient leurs voix à la sienne, influencés à leur insu par le pouvoir du Saint-Esprit présent parmi eux.39 FC 428 4 Maîtriser sa langue: un combat -- Dieu demande aux parents que, par l'exemple de leur fermeté de caractère, ils répandent la lumière dans leur entourage immédiat. Aucune conversation frivole ou vulgaire ne doit y être tolérée. Dieu perce les secrets de chaque vie. Chez certains, un incessant combat doit se livrer pour garder la maîtrise de soi. Chaque jour ils luttent en silence et dans la prière contre leur tendance à parler durement et contre leur tempérament emporté. Ces combats resteront peut-être à jamais cachés aux autres hommes qui ne peuvent donc louer les efforts que l'on fait pour retenir les propos irréfléchis qui se pressent sur les lèvres. Le monde ignorera toujours ces succès. Et s'il parvenait à les connaître, il n'aurait que du mépris pour ceux qui les remportent. Mais dans les registres du ciel, ceux qui mènent de tels combats figurent parmi les vainqueurs. Quelqu'un assiste à ces luttes secrètes et à ces victoires silencieuses; il dit: "Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu'un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes." Proverbes 16:32.40 FC 429 1 Si vous vous refusez à vous mettre en colère, à tempêter et à crier, le Seigneur vous en donnera les moyens. Il vous aidera à utiliser le talent de la parole d'une manière semblable à celle du Christ, si bien que la patience, le réconfort et l'amour seront l'apanage précieux de votre foyer.41 ------------------------Chapitre 72 -- L'hospitalité FC 431 1 De nos jours encore des anges peuvent nous rendre visite -- La Bible insiste beaucoup sur la pratique de l'hospitalité. Non seulement elle la recommande comme un devoir, mais elle en décrit des scènes magnifiques et montre les bénédictions qu'elle apporte. Citons tout d'abord l'expérience d'Abraham. ... FC 431 2 Dieu jugea ces actes de courtoisie suffisamment remarquables pour les relater dans sa Parole et, plus de mille ans plus tard, un apôtre inspiré y fait allusion: "N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir." FC 431 3 Le privilège accordé à Abraham et à Lot peut aussi être le nôtre. En recevant chez nous des enfants de Dieu, nous aussi, nous pouvons accueillir des anges. Même aujourd'hui, des êtres célestes d'apparence humaine entrent dans les demeures des hommes et mangent avec eux. Les chrétiens qui vivent sous le regard de Dieu sont toujours accompagnés d'anges invisibles qui laissent derrière eux une bénédiction à ceux qui les accueillent.1 FC 431 4 Occasions et avantages négligés -- L'hospitalité est une caractéristique que, selon le Saint-Esprit, doit posséder celui qui est appelé à occuper dans l'église un poste de confiance. Voici l'ordre adressé à toute l'église: "Exercez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu." FC 431 5 Ces exhortations ont été singulièrement négligées. Même ceux qui se disent chrétiens pratiquent très peu l'hospitalité et, parmi nos membres, il en est peu qui la considèrent comme un privilège et une bénédiction. Nous sommes trop peu sociables, trop peu disposés à inviter sans gêne et en toute simplicité deux ou trois personnes à notre table.2 FC 432 1 De mauvaises excuses -- J'ai entendu beaucoup de nos membres qui, ne voulant pas accueillir les enfants de Dieu dans leur foyer, allèguent l'excuse suivante: "Mais je n'ai rien préparé; je n'ai pas fait de cuisine, il vaut mieux qu'ils aillent chez quelqu'un d'autre." Et lorsqu'ils s'adressent ailleurs, on invoque d'autres excuses pour ne pas les recevoir; les visiteurs en sont profondément peinés et ils s'en vont avec une triste opinion quant à l'hospitalité de ces prétendus frères et soeurs. Si vous manquez de pain, faites comme il est dit dans la Bible; adressez-vous à votre voisin en lui disant: "Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir." Luc 11:5. FC 432 2 Nous ne trouvons aucun exemple où le fait de manquer de pain constitue une excuse valable pour refuser d'accueillir un visiteur. Quand Elie rendit visite à la veuve de Sarepta, elle partagea son maigre repas avec le serviteur de Dieu, qui opéra un miracle en sa faveur. Ainsi, l'hospitalité qu'elle avait exercée à l'égard du prophète, en lui donnant le petit gâteau qu'il demandait, lui assura par la suite la nourriture dont elle avait besoin, et sa vie ainsi que celle de son fils furent préservées. Bien des gens feront la même expérience à condition qu'ils soient disposés à faire comme cette femme, avec joie et pour la gloire de Dieu. FC 432 3 Certains invoquent leur état de santé déficient: "s'ils en avaient la force, ils aimeraient bien en faire autant". Ils se sont repliés sur eux-mêmes depuis si longtemps, ils ont tellement ruminé leurs pensées, ils ont tant parlé de leurs souffrances, de leurs épreuves et de leurs afflictions, que c'est leur seule préoccupation du moment. Ils ne pensent qu'à eux, quand bien même d'autres pourraient avoir besoin de leur sympathie et de leur aide. Si votre état de santé est déficient, voici un remède pour vous: "Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement." Ésaïe 58:7, 8. Faire le bien constitue un excellent traitement contre la maladie. Ceux qui s'engagent dans l'oeuvre sont invités à se confier en Dieu, qui a promis de les exaucer. Leur âme sera "rassasiée dans les lieux arides; ils seront comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas".3 FC 433 1 L'exclusivisme égoïste nous prive de nombreuses bénédictions -- L'intérêt égoïste qu'on manifeste si souvent pour "soi" et "sa" famille déplaît souverainement à Dieu. Tous ceux qui raisonnent ainsi devraient se rallier aux purs principes de l'Evangile mis en valeur par la vie du Christ. En se repliant sur eux-mêmes, en ne voulant pas faire bon accueil aux visiteurs, ils perdent beaucoup de bénédictions.4 FC 433 2 Les anges nous observent pour voir si nous saisissons les occasions qui se présentent à nous de faire le bien, si nous savons contribuer au bonheur de nos semblables, afin de pouvoir nous bénir à notre tour. Le Seigneur a voulu que nous soyons les uns et les autres de condition différente -- certains sont pauvres, d'autres riches, d'autres encore affligés -- afin que nous ayons tous la possibilité de développer notre caractère. Si Dieu permet qu'il y ait des pauvres, c'est afin de nous éprouver et de nous aider à développer notre sensibilité.5 FC 433 3 Lorsque disparaît l'esprit d'hospitalité, l'égoïsme finit par frapper le coeur de paralysie.6 FC 433 4 A qui doit s'étendre l'hospitalité? -- Que nos relations sociales ne soient pas dictées par les usages du monde, mais par l'Esprit du Christ et les enseignements de sa Parole. Les Israélites invitaient à toutes leurs fêtes le pauvre, l'étranger et le Lévite, qui assistait le sacrificateur et avait mission d'instruire le peuple. A chaque réjouissance sociale ou religieuse, tous étaient considérés comme les hôtes du peuple, et s'ils tombaient malades ou se trouvaient dans le besoin, on prenait soin d'eux avec sollicitude. Ce sont de telles personnes que nous devrions accueillir dans nos demeures. Cela remplirait de joie et de courage l'infirmière missionnaire ou l'enseignant, la mère de famille surchargée de soucis et accablée de travail ou l'être affaibli et le vieillard souvent sans famille qui luttent contre la pauvreté et le découragement. FC 434 1 "Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, dit le Christ, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes." FC 434 2 Ce sont des hôtes faciles à recevoir sans dérangement, sans repas compliqués et coûteux. Vous n'aurez pas besoin de faire des extras. Un accueil chaleureux et réconfortant, un siège à votre table, la joie de participer à la bénédiction du culte de famille seraient pour beaucoup d'entre eux comme un rayon céleste. FC 434 3 Nos sympathies doivent dépasser les limites du "moi" et les murs de notre demeure. Des occasions précieuses s'offrent à ceux qui désirent que leur foyer ait autour d'eux une influence heureuse. Il y a là une puissance merveilleuse que nous pouvons utiliser, si nous le voulons, pour venir en aide à notre prochain.7 FC 434 4 Un refuge pour la jeunesse exposée aux tentations -- Notre foyer devrait être un lieu de refuge pour la jeunesse exposée aux tentations. Beaucoup de jeunes sont à la croisée des chemins. Toute influence, toute impression reçue détermine le choix qui fixe leur destinée présente et future. Le mal les sollicite; il revêt pour eux les formes les plus séduisantes et les plus accueillantes. Il y a tout autour de nous des jeunes gens sans famille, et bien d'autres qui ne reçoivent de leur famille aucun soutien moral, aucun encouragement. Succombant à la tentation, ils courent à leur perte, et cela, à la porte même de nos maisons. FC 434 5 Ces jeunes ont besoin qu'on leur tende la main avec sympathie. Des paroles aimables exprimées avec simplicité, de petites attentions dissiperont la tentation qui les assaille. La compréhension d'un vrai chrétien a le pouvoir d'ouvrir les coeurs, surtout ceux qui ont besoin d'entendre des paroles bienveillantes et de sentir le contact simple et délicat de l'amour du Christ. Si nous voulions manifester de l'intérêt pour notre jeunesse, l'inviter dans nos demeures et l'entourer d'influences réconfortantes et bienfaisantes, beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles s'engageraient joyeusement sur le sentier qui conduit vers le ciel.8 FC 435 1 Préservez la simplicité familiale -- Lorsque surviennent des visiteurs, ce qui est fréquent, il ne faudrait pas accepter qu'ils absorbent tout le temps et toute l'attention de la mère de famille; le bien-être matériel et spirituel de ses enfants devrait avoir la priorité. Elle ne devrait pas passer son temps à préparer d'énormes gâteaux, des tartes et des plats de viande nuisibles à la santé. Tout cela occasionne d'ailleurs des dépenses supplémentaires que tous ne peuvent se permettre. Mais c'est surtout dans l'exemple ainsi donné que réside le mal. Sachez conserver à votre famille son style empreint de simplicité. N'essayez pas de donner l'impression que vous pouvez adopter un train de vie qui en vérité excède vos moyens. Ne cherchez pas à paraître ce que vous n'êtes pas en réalité, que ce soit dans vos habitudes culinaires ou dans votre comportement en général. FC 435 2 Tout en vous efforçant de traiter vos visiteurs avec amabilité pour qu'ils se sentent comme chez eux, vous devez toujours vous rappeler que vous assumez l'éducation des enfants que Dieu vous a donnés. Ils vous observent, et rien, dans votre conduite, ne doit les orienter dans une mauvaise voie. Comportez-vous à l'égard de vos visiteurs exactement comme vous le faites chaque jour envers les membres de votre famille -- avec amabilité, respect et courtoisie. En ce domaine, tous peuvent donner des leçons et être des exemples de ce qui est bien, et montrer ainsi qu'il existe quelque chose de plus essentiel que de s'inquiéter du manger, du boire et de la manière dont on se vêtira.9 FC 435 3 Maintenez une atmosphère paisible et reposante -- Nous serions beaucoup plus heureux et beaucoup plus utiles si, dans notre vie familiale et sociale, nous nous inspirions de la bonté et de la simplicité du Christ. Au lieu de nous épuiser à vouloir paraître pour susciter l'admiration ou l'envie des visiteurs, nous devrions nous efforcer de procurer du bonheur à tout notre entourage par notre gaieté, notre sympathie et notre amour. Que les visiteurs voient que nous nous efforçons d'accomplir la volonté du Christ. Ils doivent observer chez nous, aussi modeste que puisse être notre condition, un esprit de sérénité et de reconnaissance. L'atmosphère du vrai foyer chrétien doit être empreinte de paix et de quiétude. Un tel exemple ne peut manquer d'avoir une influence.10 FC 436 1 Le ciel enregistre nos dépenses -- Le Christ enregistre toutes les dépenses engagées pour héberger en son nom les hôtes de passage. Il fournit pour cela tout ce qui est nécessaire. Ceux qui, par amour pour le Christ, accueillent leurs frères, faisant tout leur possible pour rendre ces visites fructueuses tant pour leurs invités que pour eux-mêmes, sont notés dans les cieux comme dignes de bénédictions toutes spéciales. ... FC 436 2 Au cours de sa vie sur terre, le Christ lui-même a donné l'exemple de l'hospitalité. Quand, au bord du lac, il était entouré de la multitude affamée, il ne la renvoya pas sans avoir pourvu à ses besoins. Il dit à ses disciples: "Donnez-leur vous-mêmes à manger." Et, par un miracle de son pouvoir créateur, il leur donna de quoi satisfaire amplement leur faim. Cependant, c'était une nourriture très simple, sans excès. Lui qui avait à sa disposition toutes les ressources du ciel aurait pu offrir au peuple un repas plantureux; mais il lui donna simplement le nécessaire, c'est-à-dire la nourriture quotidienne des pêcheurs du lac. FC 436 3 Si, de nos jours, les hommes avaient des habitudes plus simples, s'ils vivaient en harmonie avec les lois de la nature, il y aurait de quoi nourrir largement toute la population de la terre. On aurait moins de besoins imaginaires et plus de temps pour faire la volonté de Dieu. ... FC 436 4 La pauvreté ne doit pas nous empêcher de nous montrer hospitaliers. Nous devons partager ce que nous avons. Certaines personnes doivent travailler dur pour gagner leur vie et ont beaucoup de peine à joindre les deux bouts; mais elles aiment Jésus à travers ses serviteurs et elles sont prêtes à exercer l'hospitalité envers les croyants et les non-croyants, en essayant de rendre leur visite fructueuse. Les hôtes doivent être les bienvenus à la table et au culte de famille. Celui-ci fera impression sur ceux qui sont hébergés; une visite peut même être l'occasion de sauver une âme de la mort. Cette action, le Seigneur en tient compte et il dit: "Je la récompenserai."11 FC 437 1 Saisissez les occasions -- Frères et soeurs, réveillez-vous. N'ayez pas peur d'accomplir de bonnes actions. "Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas." Galates 6:9. N'attendez pas qu'on vous indique ce que vous avez à faire. Ouvrez vos yeux et regardez ceux qui vous entourent; prenez contact avec les déshérités, les affligés et les nécessiteux. Ne vous dérobez pas à eux, et ne cherchez pas à ignorer leurs besoins. Lequel d'entre nous fournit la preuve qu'il pratique la religion pure, dépourvue de tout égoïsme et de toute corruption dont parle Jacques? Qui se soucie de faire tout son possible pour prêter son concours au plan du salut?12 ------------------------Chapitre 73 -- Nos besoins sociaux FC 441 1 Dieu a pourvu à nos besoins sociaux -- Tout dans l'éducation du peuple élu montrait que celui qui fait de Dieu le centre de son existence possède la plénitude de vie. Lorsque Dieu crée dans l'homme un besoin, il lui offre le moyen d'y répondre; lorsqu'il lui donne une faculté, il lui fournit également la possibilité de la développer. FC 441 2 Auteur et admirateur de tout ce qui est beau, Dieu a tout prévu pour satisfaire chez ses enfants l'amour de la beauté. Il a aussi pourvu à leurs besoins sociaux et encouragé les relations amicales qui sont si précieuses pour développer la sympathie, éclairer et adoucir la vie.1 FC 441 3 L'influence des fréquentations -- Chacun veut avoir ou se faire des relations. Et la plus ou moins grande influence en bien ou en mal sera proportionnée à la force de l'amitié qui unit les uns aux autres. Tous auront des amis*; ils les influenceront et seront influencés à leur tour.2 FC 441 4 La Parole de Dieu attache une grande importance à l'influence des fréquentations, même sur les hommes et les femmes adultes. Mais quand il s'agit de la formation de l'esprit et du caractère des enfants et des jeunes, son pouvoir est bien plus considérable. L'entourage qu'ils fréquentent, les principes qu'ils suivent et les habitudes qu'ils adoptent déterminent leur utilité présente et leur destinée future. FC 441 5 Il est inévitable que les jeunes se créent des relations et qu'ils en subissent l'influence. Il existe des liens mystérieux qui unissent les âmes entre elles. Le coeur de l'un répond alors au coeur de l'autre: chacun adopte les idées, les sentiments et la pensée de l'autre. Un tel attachement peut devenir une bénédiction ou une malédiction. Les jeunes peuvent s'aider et se fortifier mutuellement en cherchant à améliorer leur conduite, leurs dispositions et leurs connaissances; mais leur association peut aussi avoir un effet nuisible si elle favorise la négligence et l'infidélité.3 FC 442 1 On l'a dit à juste raison: "Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es." Les jeunes ne se rendent pas compte à quel point leur caractère et leur réputation sont affectés par le choix de leurs fréquentations. Nous recherchons naturellement la compagnie de ceux dont les goûts, les habitudes et le mode de vie sont semblables aux nôtres. Celui qui préfère la société d'un être ignorant et vicieux à celle d'un homme sage et bon montre que son caractère comporte des faiblesses. Ses goûts et ses habitudes peuvent, au premier abord, différer de ceux des camarades qu'il recherche; mais à mesure qu'il se mêlera à ce genre de personnes, ses pensées et ses sentiments se modifieront; il sacrifiera ses bons principes pour se rabaisser insensiblement jusqu'au niveau de ses amis. De même qu'un cours d'eau reflète la nature des sols qu'il traverse, de même la morale et les habitudes des jeunes se transforment invariablement au contact de la personnalité de ceux qu'ils fréquentent.4 FC 442 2 Les penchants naturels de l'homme tendent à l'avilir -- Si l'on pouvait convaincre les jeunes de ne fréquenter que ceux qui ont des moeurs pures et une conduite pleine de prévenance et d'amabilité, ils ne pourraient qu'y gagner. S'ils choisissaient des amis qui craignent Dieu, l'influence qu'ils subiraient les pousserait à rechercher la vérité, la sainteté et à accomplir leur devoir. Une vie chrétienne authentique est une force pour le bien. En revanche, ceux qui se lient d'amitié avec des hommes et des femmes d'une moralité équivoque et qui ont de mauvaises habitudes suivront bientôt la même voie. Les penchants du coeur naturel tendent à l'avilir. Celui qui sympathise avec une personne sceptique deviendra bientôt sceptique; celui qui fraye avec une personne immorale deviendra certainement immoral. Marcher selon le conseil des méchants, c'est faire le premier pas sur la voie des pécheurs et s'asseoir en compagnie des moqueurs.5 FC 443 1 Chez les jeunes du monde, la recherche d'une compagnie nombreuse et des plaisirs devient une passion dévorante. Suivre la mode, sortir, satisfaire ses habitudes et ses penchants, et tourbillonner dans le cercle des distractions sociales semble être le but principal de leur existence. Ils se sentent malheureux dans la solitude. Leur plus grand désir est d'être admirés, flattés et de faire sensation dans leur entourage; et s'ils n'y parviennent pas, la vie leur paraît insupportable.6 FC 443 2 Souvent, ceux qui aiment la compagnie la recherchent à tel point que cela devient une véritable passion. ... La lecture de la Bible et la méditation spirituelle leur deviennent insupportables. Ils sont malheureux quand ils n'ont aucun sujet d'excitation. Ils ne possèdent pas en eux-mêmes d'aptitude au bonheur; celui-ci, pour eux, dépend de la compagnie d'autres jeunes tout aussi écervelés et insouciants qu'eux-mêmes. Au lieu d'orienter leurs facultés vers des objectifs élevés, ils ne pensent qu'à faire des sottises et à se distraire.7 FC 443 3 Bienfaits des relations sociales -- Le peuple de Dieu est vraiment trop peu sociable. ... Ceux qui se replient sur eux-mêmes, qui ne veulent pas se lier avec les autres et leur être utiles, perdent de nombreuses bénédictions. En effet, grâce à ces contacts, les esprits s'affinent et se polissent mutuellement; les rapports sociaux offrent l'occasion de faire des connaissances, de nouer des amitiés qui créent une atmosphère d'unité et d'amour agréable aux yeux de Dieu et des habitants du ciel. FC 443 4 En particulier, ceux qui ont goûté l'amour du Christ devraient développer en eux le don des relations humaines, ce qui leur permettrait de gagner des âmes à leur Sauveur. Ils ne devraient pas cacher jalousement cet amour dans leur coeur -- comme un trésor inviolable et précieux dont ils voudraient jouir égoïstement -- ni le révéler seulement à ceux qui leur plaisent. Il faut que nos étudiants apprennent à imiter le Christ en s'intéressant et en s'ouvrant avec bonté à ceux qui en ont le plus besoin, même si ce ne sont pas leurs camarades préférés. En tous temps et en tous lieux, Jésus manifestait un intérêt compatissant pour la famille humaine et la lumière d'une piété joyeuse émanait de sa personne.8 ------------------------Chapitre 74 -- Relations saines et relations dangereuses FC 445 1 Leur influence sur nous et sur nos enfants -- Chacune de nos relations, si limitée soit-elle, exerce une influence sur nous. La manière dont nous subissons celle-ci sera déterminée par le degré d'intimité, la régularité de la fréquentation et l'intensité de notre affection et de notre estime pour les personnes auxquelles nous nous attachons.1 FC 445 2 Si nous nous lions à des personnes dont l'influence tend à nous faire oublier que le Seigneur a sur nous des droits souverains, nous nous exposons à la tentation et devenons moralement trop faibles pour y résister. Nous en arrivons à épouser le point de vue et les idées de ceux que nous fréquentons et à leur accorder plus de valeur qu'aux vérités éternelles et sacrées. Bref, nous subissons exactement les transformations que l'ennemi espérait. FC 445 3 Les jeunes placés sous une telle influence en sont plus facilement affectés que les personnes plus âgées. Tout laisse une empreinte sur leur esprit -- le comportement de ceux qu'ils observent, les voix qu'ils entendent, les lieux qu'ils fréquentent, les gens qu'ils côtoient et les livres qu'ils lisent. On ne peut sous-estimer le rôle important que jouent dans notre vie présente, et pour l'éternité, les amis que nous choisissons pour nous-mêmes et, plus spécialement, pour nos enfants.2 FC 445 4 Le danger de nouer des relations avec des incroyants -- Le monde ne doit pas nous servir de critère. Nous ne devons pas nous lier avec les incroyants et partager leur façon de penser, car ils détourneront notre coeur de l'Eternel pour nous faire adorer de faux dieux. Le chrétien fidèle, fermement attaché à la foi, peut faire beaucoup de bien; il peut communiquer à son entourage les plus grandes bénédictions, car la loi du Seigneur se trouve dans son coeur. Mais nous ne pouvons pas nous associer volontairement avec ceux qui foulent aux pieds la loi de Dieu, et garder notre foi pure et sans tache. Nous nous imprégnerons de leur pensée, et si nous ne nous séparons pas d'eux, nous leur serons à tel point attachés qu'en fin de compte nous partagerons leur destin.3 FC 446 1 C'est en se joignant aux idolâtres et en s'associant à leurs divertissements que les Hébreux furent amenés à oublier la loi de Dieu et à attirer son jugement sur la nation. De même, aujourd'hui, c'est en incitant les disciples de Jésus à sympathiser avec les incroyants et à prendre part à leurs amusements que Satan réussit le mieux à les plonger dans le péché. "Sortez du milieu d'eux, dit le Seigneur; séparez-vous d'eux, et ne touchez point à ce qui est impur." Dieu appelle aujourd'hui son peuple à se distinguer aussi nettement du monde, de ses coutumes, de ses habitudes et de ses principes qu'il l'a demandé jadis à Israël.4 FC 446 2 Le choix délibéré de Samson -- Samson fut entouré de soins providentiels qui le préparèrent pour l'oeuvre à laquelle il était destiné. Dès son plus jeune âge, il avait vécu dans des conditions propres à développer en lui la force physique, la vigueur intellectuelle et la pureté morale. Mais sous l'influence de mauvaises compagnies, il avait cessé de compter sur Dieu, la seule sauvegarde de l'homme, et avait été emporté par le torrent du mal. Les hommes qui rencontrent des épreuves dans l'accomplissement de leur devoir peuvent être assurés de la protection divine; mais ceux qui s'abandonnent délibérément à l'emprise de la tentation y succomberont tôt ou tard.5 FC 446 3 L'insidieux levain du mal -- Chers étudiants, nuit et jour les prières de vos parents vous accompagneront. Ecoutez leurs appels et leurs avertissements, et ne choisissez pas comme camarades de jeunes écervelés. Vous ne pouvez vous rendre compte à quel point le germe du mal parviendra à corrompre insidieusement votre esprit, à vous faire perdre vos bonnes habitudes et, en vous amenant à multiplier les actes répréhensibles, à développer en vous un caractère défectueux. Vous pouvez ignorer ce réel danger et croire que vous arriverez à agir droitement aussi facilement que vous le faisiez avant de céder à la tentation, mais vous faites erreur. Les parents et les maîtres qui aiment et craignent Dieu auront beau vous avertir, vous conseiller et vous supplier, tout cela sera inutile si vous ne vous abandonnez pas vous-mêmes à Dieu et si vous ne faites pas valoir les talents qu'il vous a confiés pour sa gloire.6 FC 447 1 Gardez-vous de ceux qui sont indifférents à l'égard de la religion -- Si les enfants se mêlent à ceux dont la conversation porte sur les choses futiles et terre-à-terre, leur esprit s'abaissera au même niveau. S'ils les entendent dénigrer les principes religieux, discréditer notre foi et formuler des objections subtiles contre la vérité, leur esprit en sera imprégné et leur caractère s'en trouvera affecté.7 FC 447 2 Rien ne saurait mieux neutraliser ou chasser les bonnes influences et les nobles aspirations que la fréquentation des gens superficiels, insouciants et pervertis. Quelque attrait que ces personnes puissent exercer par leur intelligence, leur sens de l'ironie et leur gaieté, le fait qu'elles traitent la religion avec légèreté et indifférence est une raison suffisante pour éviter de les fréquenter. Plus elles sont attirantes à d'autres égards, plus il faut redouter l'influence de leur amitié, dans la mesure où ce charme cache une vie sans Dieu.8 FC 447 3 La fréquentation des non-croyants attire et éblouit les sens de telle manière que ceux qui subissent leur influence ne peuvent trouver dans la piété, la crainte de Dieu, la fidélité et la loyauté les forces qui leur permettront de demeurer fermes. La vie simple et humble du Christ n'offre aucun charme à leurs yeux. Pour beaucoup de ceux qui se disent fils et filles de Dieu, Jésus, la Majesté du Ciel, est "comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée, qui n'a ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et dont l'aspect n'a rien pour nous plaire". Ésaïe 53:2.9 FC 447 4 Ne centrez pas vos affections sur des personnes qui ne partagent pas votre foi -- Nous ne pouvons servir en même temps Dieu et le monde. Nous ne devons pas centrer nos affections sur des personnes qui, ayant l'esprit du monde, n'ont aucun désir de connaître la vérité. Nous pouvons essayer, par tous les moyens, de présenter la lumière; mais il ne faut pas que nos paroles, notre comportement, nos habitudes et nos actes soient de quelque manière modelés par leurs idées et leurs habitudes. Nous devons chercher à faire connaître la vérité dans tous nos rapports avec ces personnes. Si nous n'y parvenons pas, moins nous aurons de relations avec elles, mieux cela vaudra pour notre spiritualité.10 FC 448 1 Eviter les personnes qui ont des principes douteux et des moeurs relâchées -- Il n'est pas bon que les chrétiens fréquentent des personnes aux moeurs relâchées. Il est risqué d'entretenir une fréquentation étroite journalière qui absorbe tout le temps sans fortifier de quelque manière les facultés mentales et spirituelles. Si l'atmosphère morale créée par certaines personnes n'est pas pure ni sanctifiée, mais qu'elle est teintée d'immoralité, ceux qui la respirent constateront qu'elle empoisonne et détruit insensiblement les forces de l'esprit et du coeur. Il est dangereux de se lier intimement avec ceux dont l'esprit est naturellement porté vers ce qui est bas. Progressivement et imperceptiblement, ceux qui sont de nature consciencieuse et qui recherchent la pureté seront contaminés; ils descendront au même niveau que leurs amis, et finiront par épouser la faiblesse d'esprit et l'indigence morale qu'ils côtoient en permanence.11 FC 448 2 Une bonne réputation est plus précieuse que l'or. Les jeunes sont enclins à fréquenter ceux qui leur sont inférieurs au point de vue intellectuel et moral. Quel bonheur réel un jeune homme peut-il attendre de la fréquentation d'amis dont les pensées, les sentiments et la conduite sont très médiocres? Il est des gens aux goûts et aux habitudes dépravés, et tous ceux qui les fréquenteront finiront par suivre leur exemple. Nous vivons en des temps dangereux qui devraient remplir de crainte tous les coeurs.12 FC 448 3 Bien des jeunes cèdent à la tentation par peur du ridicule -- Les enfants ... devraient choisir des camarades qui ne tournent pas en ridicule ce qui est pur et respectable, mais qui défendent ce qui est juste. La crainte du ridicule pousse beaucoup de jeunes à céder à la tentation et à marcher sur les traces des incroyants. Les mères peuvent faire beaucoup, par la parole et par l'exemple, pour leur apprendre à demeurer loyaux et intègres face au mépris et à la moquerie.13 FC 449 1 Pourquoi nos jeunes ne comprennent-ils pas que ceux qui cherchent à conduire les autres dans des sentiers interdits sont eux-mêmes facilement dominés par la tentation? Satan se sert d'eux pour favoriser la pratique de moeurs déréglées et se moquer de ceux qui sont consciencieux et qui voudraient préserver l'intégrité de leur caractère.14 FC 449 2 Comportez-vous devant les étrangers comme si vous étiez en présence de Dieu -- Jeunes amis, ne passez pas une heure en compagnie de ceux qui cherchent à vous disqualifier pour l'oeuvre de Dieu, pure et sacrée. Ne faites rien devant les étrangers que vous ne voudriez faire sous les yeux de vos parents ou dont vous auriez honte en présence du Christ et des saints anges. FC 449 3 Certains peuvent penser que de tels avertissements ne concernent pas les observateurs du sabbat; mais les personnes à qui ils s'adressent savent bien ce que je veux dire. Jeunes gens, je vous supplie de prendre garde; car vous ne pouvez rien faire qui puisse échapper aux regards des anges et à Dieu. Vous ne pouvez accomplir une mauvaise action sans que d'autres en soient affectés. Votre conduite révèle la nature de votre caractère, mais elle exerce aussi une puissante influence sur autrui. Ne perdez jamais de vue le fait que vous appartenez à Dieu, qu'il vous a rachetés à un grand prix, et que vous devez lui rendre compte de tous les talents qu'il vous a confiés.15 FC 449 4 Une aide spéciale promise en cas de besoin -- Nous ne devons pas placer nos enfants dans des endroits où ils soient amenés à côtoyer des jeunes corrompus et à l'esprit dépravé. Il peut arriver que la Providence permette que nos jeunes fréquentent des gens impurs et intempérants; mais dans ce cas, Dieu leur donnera la force de caractère nécessaire et le pouvoir de résister à la tentation, comme il le fit pour Daniel et ses compagnons à Babylone, s'ils sont disposés à collaborer avec lui. Ils doivent être en constante communion avec le Seigneur. Ils doivent demeurer purs, refusant de faire quoi que ce soit qui déshonore Dieu, ne vivant qu'avec le désir constant de lui rendre gloire. Nos jeunes gens ont le devoir de veiller sur les âmes, de travailler fidèlement pour ceux en qui l'image divine est effacée, et de chercher à les réformer, à les édifier, à les ennoblir.16 FC 450 1 Choisissez des camarades réfléchis et sérieux -- Les jeunes qui vivent en harmonie avec le Christ choisiront des camarades qui les aideront à agir avec droiture, et ils éviteront toute fréquentation qui ne soit pour eux un appui dans l'acquisition de bons principes et la réalisation de leurs idéaux. Partout l'on trouve des jeunes dont les esprits sont coulés dans un moule de qualité inférieure. Lorsqu'ils seront amenés à fréquenter de tels jeunes, ceux qui auront pris franchement position pour le Christ ne s'écarteront pas de la ligne de conduite inspirée par leur raison et leur conscience.17 FC 450 2 Que tous ceux qui voudraient acquérir les éléments d'un bon caractère ne se lient qu'à des personnes sérieuses, réfléchies et pieuses. Ceux qui désirent travailler pour l'éternité, et qui en ont évalué le prix, doivent choisir de bons matériaux. S'ils emploient des poutres vermoulues, s'ils se contentent de caractères défectueux, leur construction est vouée à la ruine. Que tous prennent garde à la manière dont ils bâtissent. La tempête des tentations fondra sur l'édifice et, s'il n'est pas solidement construit, il ne supportera pas l'épreuve.18 FC 450 3 Grâce au contact de ceux qui vivent en harmonie avec de bons principes, même les plus insouciants apprendront à aimer la justice. Par la pratique de ce qui est juste, ils verront se développer dans leur coeur un dégoût pour tout ce qui est vil, commun et en désaccord avec les principes de la Parole de Dieu.19 ------------------------Chapitre 75 -- Conseils aux parents touchant les relations sociales FC 452 1 Une influence presque inévitable -- La mauvaise influence qui entoure nos enfants est presque irrésistible; elle corrompt leurs esprits et les conduit à la perdition. Les jeunes sont naturellement portés aux écarts de conduite; dès leur plus jeune âge, avant que leur caractère soit formé et leur jugement développé, ils manifestent fréquemment une préférence pour des camarades qui exercent sur eux une influence néfaste.1 FC 452 2 Si tous les parents pouvaient m'entendre, je les supplierais de ne pas céder aux désirs de leurs enfants quand il s'agit du choix de leurs camarades ou de leurs amis. On ne tient pas suffisamment compte du fait que les jeunes sont plus directement touchés par les influences du mal que par celles de Dieu. Leurs fréquentations devraient donc favoriser au plus haut point l'épanouissement, dans leur coeur, de la grâce et de la vérité révélée dans la Parole de Dieu.2 FC 452 3 Les jeunes doivent être placés dans les conditions les plus favorables, car leurs fréquentations, leurs principes et leurs habitudes décideront infailliblement de leur utilité dans la vie présente et de leurs intérêts futurs et éternels.3 FC 452 4 Les dangers d'une liberté illimitée -- Parents, vos adolescents, garçons et filles, ne sont pas suffisamment protégés. Vous ne devriez jamais leur permettre d'aller et venir à leur guise sans vous en informer ni vous en demander l'autorisation. En accordant une si large liberté aux enfants de cet âge, on a provoqué la ruine de milliers d'entre eux. Combien ont la permission de traîner dans la rue le soir! Leurs parents ne se soucient pas de savoir avec qui ils sortent. Or, trop souvent, les camarades qu'ils choisissent ne font que les corrompre par leur influence. FC 453 1 C'est à la faveur de la nuit que les jeunes se réunissent en bande et apprennent à manier les cartes, à jouer de l'argent, à fumer et à boire. ... Les fils de parents pieux n'hésitent pas à fréquenter les bars pour y déguster des huîtres ou pour satisfaire quelque autre appétit, se plaçant ainsi sur la voie de la tentation. L'atmosphère de ces lieux sent la grossièreté et la pollution morale. Nul ne peut y rester longtemps sans se corrompre. C'est dans des réunions de ce genre que des jeunes, pourtant pleins de promesses, finissent par tomber dans l'alcoolisme et dans le crime. On devrait se garder dès le départ de la moindre adhésion au mal. Parents, si vous n'êtes pas certains que le milieu qu'ils côtoient est tout à fait convenable, ne permettez pas à vos enfants d'aller dans les rues à la tombée de la nuit pour assister à quelque attraction ou y rencontrer d'autres jeunes gens, et de s'y amuser. Si vous êtes intransigeants sur ce principe, ils prendront l'habitude d'y obéir et n'auront plus envie de s'y opposer.4 FC 453 2 Les parents doivent conseiller leurs enfants dans le choix de leurs camarades -- Les parents devraient savoir que la fréquentation des gens aux moeurs relâchées et aux manières vulgaires exerce sur les jeunes une influence néfaste. S'ils négligent de les guider afin qu'ils aient de bonnes fréquentations, s'ils leur permettent de se lier avec des camarades d'une moralité douteuse, ils les placent ou les incitent à se placer sur un terrain dangereux où ils s'initieront à l'immoralité avant de la pratiquer eux-mêmes. Ils pensent peut-être que leurs enfants sont assez forts pour résister à la tentation, mais comment peuvent-ils en être certains? Il est beaucoup plus facile de céder aux influences mauvaises que de s'y opposer. Avant même de s'en rendre compte, leurs enfants sont imprégnés des idées de leurs amis et courent à leur déchéance et à leur perte.5 FC 453 3 Les dangers qui menacent les jeunes sont considérablement accrus s'ils se lancent dans la fréquentation de bandes de camarades de leur âge, où les caractères et les modes de vie sont très divers. Or, c'est à ce moment précis que beaucoup de parents ont tendance à se relâcher au lieu de redoubler d'efforts pour protéger et surveiller leurs enfants.6 FC 454 1 C'est dans un esprit de prière et d'un commun accord que les parents devraient assumer la redoutable responsabilité de les guider dans le droit chemin. Quelque négligence qu'ils montrent en d'autres domaines, ils ne devraient jamais les laisser libres de s'égarer dans les sentiers du péché. Nombreux sont ceux qui permettent à leurs enfants d'aller où ils veulent et d'agir à leur guise, de se distraire et d'avoir de mauvaises fréquentations. Mais au jour du jugement, ces parents apprendront que leurs fils et leurs filles ont perdu le ciel parce qu'ils n'ont pas su les garder dans le cercle du foyer.7 FC 454 2 Où passent-ils leurs soirées? -- Lorsqu'ils sont absents du foyer pendant la nuit, on devrait demander aux garçons et aux filles de la maison d'en expliquer le motif. Leurs parents devraient savoir en quelle compagnie ils se trouvent, où ils passent leurs soirées. Certains enfants mentent à leurs parents pour ne pas leur avouer leur mauvaise conduite.8 FC 454 3 Les mauvaises herbes pullulent dans les champs incultes -- Trop souvent les parents permettent à leurs enfants de choisir eux-mêmes leurs distractions, leurs camarades et leur emploi du temps. Les effets qui en résultent sont conformes à ce qu'on peut en attendre. Laissez un champ en friche, et il y poussera des épines et des buissons sauvages. Vous ne verrez jamais une jolie fleur ou un bel arbrisseau parmi de mauvaises herbes laides et toxiques. La ronce inutile pourra se développer magnifiquement, sans effort, tandis que les plantes utiles et belles ont besoin d'être soigneusement entretenues. Il en est de même de notre jeunesse. Si elle adopte de bonnes habitudes, et si elle suit des principes justes, on pourra accomplir en sa faveur une oeuvre profonde. Pour corriger les mauvaises tendances, il faut beaucoup d'application et de persévérance pour achever la tâche.9 FC 454 4 Apprendre aux enfants à se fier au jugement de leurs parents -- Parents, veillez sur les principes et les habitudes de vos enfants comme sur la prunelle de vos yeux. Ne leur permettez pas de fréquenter quelqu'un dont vous ne connaissez pas bien le caractère. Ne les autorisez pas à se lier d'amitié avant d'être assurés que celle-ci ne leur causera aucun préjudice. Habituez vos enfants à se fier à votre jugement et à votre expérience. Faites-leur comprendre qu'en raison de leur inexpérience, ils peuvent moins bien que vous juger les êtres humains et qu'ainsi vos décisions ne devraient pas être mésestimées.10 FC 455 1 Savoir allier la douceur à la fermeté -- Les parents ne devraient pas céder devant les désirs de leurs enfants, mais suivre la ligne de conduite que Dieu leur a tracée: les éduquer avec bonté, combattre leurs mauvais penchants avec fermeté et détermination, mais avec amour; les guider par des efforts persévérants, sincères et dans la prière, détourner leurs pas des sentiers du monde et les conduire vers la vie éternelle. On ne devrait pas laisser les enfants aller à la dérive, quel que soit le chemin qui les attire, et s'engager dans toutes les voies qui s'ouvrent à eux, loin du droit sentier. Nul ne se trouve en plus grand danger que celui qui n'a peur de rien et qui n'accepte ni les avertissements, ni les conseils.11 FC 455 2 Préservez autant que possible vos enfants de toute influence mauvaise, car ils sont plus facilement marqués par les impressions qu'ils reçoivent, que ce soit la grandeur d'âme, la pureté et l'amabilité, ou l'égoïsme, l'impureté et la désobéissance. Si l'on permet qu'ils soient influencés par un esprit de contestation, d'orgueil, de vanité et d'impureté, ils risquent d'en garder les traces pour le restant de leur vie.12 FC 455 3 C'est parce que l'éducation au foyer est déficiente que la jeunesse est si peu disposée à se soumettre à une autorité bien comprise. Je suis une mère; je sais de quoi je parle lorsque je dis que les jeunes et les enfants ne sont pas seulement mieux protégés mais encore plus heureux lorsqu'ils obéissent à une saine discipline que lorsqu'ils suivent leurs propres penchants.13 FC 455 4 Les visites non accompagnées sont déconseillées -- Certains commettent une grave erreur en laissant trop de liberté à leurs enfants. Ils ont parfois une telle confiance en eux qu'ils ne voient pas leurs défauts. C'est un tort de permettre à ces jeunes d'aller faire des visites très loin de la maison sans être accompagnés de leurs parents ou de personnes responsables. Cela ne leur fait pas de bien, mais leur donne le sentiment d'avoir une réelle importance. Ils considèrent ensuite qu'ils ont certains droits et se trouvent lésés si on les en prive. Ils se comparent à ceux de leurs camarades qui vont où bon leur semble, à qui on laisse beaucoup de liberté alors qu'eux-mêmes en ont si peu. FC 456 1 La mère, craignant que ses enfants ne l'accusent d'injustice, satisfait à leurs désirs, ce qui leur cause en réalité un grand préjudice. Les jeunes enfants en visite, sans leurs parents pour les surveiller attentivement et corriger leurs fautes, reçoivent souvent des impressions qu'il faudra des mois pour effacer.14 FC 456 2 Comment répondre à ceux qui donnent de mauvais conseils -- Gardez vos enfants à la maison, et si les gens vous disent: "Vos enfants ne sauront pas comment se comporter dans le monde", répondez-leur que cette question ne vous préoccupe pas particulièrement, mais que ce qui vous importe, c'est de conduire vos enfants auprès du Maître pour qu'il les bénisse, comme le firent jadis les mères israélites lorsqu'elles venaient présenter leurs enfants à Jésus. Dites à ces conseilleurs: "Les enfants sont un héritage du Seigneur, et je veux m'occuper fidèlement du dépôt qui m'a été confié. ... Les miens doivent être élevés de telle manière qu'ils ne se laissent pas entraîner par les influences du monde et qu'aux tentations ils sachent opposer d'emblée un Non catégorique." ... Dites à vos amis et à vos voisins que vous souhaitez voir vos enfants admis dans la glorieuse Cité.15 FC 456 3 Armer nos jeunes en vue d'épreuves redoutables -- Les enfants devraient être formés et éduqués de manière à pouvoir affronter les difficultés, les tentations et les dangers. On devrait leur apprendre à se maîtriser et à surmonter courageusement les épreuves. S'ils ne s'exposent pas volontairement au danger et ne s'aventurent pas inutilement sur le chemin de la tentation; s'ils évitent les influences nocives et les amitiés pernicieuses, lorsqu'ils seront obligés de se trouver malgré eux en dangereuse compagnie, ils auront la force de caractère nécessaire pour agir avec droiture, rester fidèles aux bons principes et vaincre par la force divine tout en gardant leur moralité intacte. Les jeunes dont les facultés morales ont été convenablement développées pourront, s'ils mettent leur confiance en Dieu, surmonter les épreuves les plus redoutables.16 ------------------------Chapitre 76 -- Jours fériés et anniversaires FC 458 1 Conseils à propos des jours fériés -- Nous ne devrions pas chômer les jours fériés comme le fait le monde, mais nous ne devrions pas nous en désintéresser complètement, de peur d'indisposer nos enfants. A notre époque en particulier, où ceux-ci courent le danger de subir les influences néfastes et corruptrices des plaisirs et des séductions du monde, que les parents cherchent à leur proposer quelque chose pour remplacer ces distractions dangereuses. Faites comprendre à vos enfants que vous n'avez en vue que leur bien et leur bonheur.1 FC 458 2 A force de respecter les jours fériés, les gens du monde et les membres de nos églises ont fini par croire que ces jours de relâche sont indispensables à leur santé et à leur bonheur. Mais ils s'avèrent au contraire tout à fait néfastes.2 FC 458 3 Nous avons sincèrement cherché à modifier cet ordre des choses en rendant ces jours de congé les plus intéressants possible pour nos enfants et nos jeunes afin de les détourner des distractions auxquelles se livrent les incroyants.3 FC 458 4 Quelle mention l'ange portera-t-il dans son livre? -- Après une journée gaspillée dans les plaisirs, quelle satisfaction en retire-t-on? En tant qu'ouvrier du Seigneur, qui a-t-on aidé à vivre une vie meilleure, plus noble et plus pure? Que liraient les enfants de Dieu s'ils pouvaient consulter le registre tenu par l'ange? "Un jour de perdu!" Un jour de perdu pour leur âme, perdu pour le service du Christ, parce qu'aucun bien n'a été accompli. D'autres jours seront peut-être accordés, mais celui-là, passé dans des conversations banales ou insensées entre garçons et filles, ils ne le revivront plus jamais. FC 459 1 Jamais de telles occasions ne se représenteront. On aurait mieux fait d'en profiter pour accomplir un travail réel et utile. L'usage qui en a été fait n'était pas judicieux et cette journée a sombré dans l'oubli, mais elle reparaîtra à l'heure du jugement comme une journée gaspillée.4 FC 459 2 L'anniversaire, une occasion de louer Dieu -- Sous la dispensation juive, à la naissance d'un enfant, on apportait une offrande à Dieu, conformément à ses prescriptions. De nos jours, on voit certains parents s'imposer de réels sacrifices pour offrir des cadeaux d'anniversaire à leurs enfants, en quelque sorte pour les honorer, comme si l'être humain devait être honoré. Dans ce domaine aussi Satan est arrivé à ses fins: il a détourné nos pensées et nos présents vers les hommes, de sorte que les enfants ne pensent qu'à eux, comme s'ils méritaient d'être l'objet d'une faveur spéciale. ... FC 459 3 Le jour de leur anniversaire, on devrait rappeler aux enfants qu'ils ont une raison d'être reconnaissants à Dieu dont l'immense bonté les a préservés durant l'année écoulée. Ils en retireraient ainsi de précieuses leçons. Nous sommes redevables au grand Dispensateur pour tous ses présents: la vie, la santé, la nourriture, le vêtement, et surtout l'espérance de la vie éternelle. Nous devons donc reconnaître ses multiples bienfaits et lui présenter nos offrandes de gratitude. Ces dons d'anniversaire sont approuvés par le ciel.5 FC 459 4 Une occasion de faire le bilan de l'année -- Apprenez-leur [aux enfants] à faire le bilan de leur vie pour l'année qui vient de s'écouler, et à se demander s'ils aimeraient en voir le compte rendu qui a été inscrit dans les registres célestes. Incitez-les à réfléchir sérieusement pour qu'ils sachent si leur conduite, leurs paroles, leurs actes sont de nature à plaire à Dieu. Leur vie ressemble-t-elle davantage à celle de Jésus, est-elle plus noble et plus belle aux yeux de Dieu? Conduisez-les dans la connaissance du Seigneur, de ses voies et de ses préceptes.6 FC 459 5 Priorité à la cause de Dieu -- J'ai dit à ma famille et à mes amis que je ne désirais pas recevoir de cadeau d'anniversaire et de Noël, sauf si l'on me permet d'en faire bénéficier le trésor du Seigneur, pour favoriser le développement de notre oeuvre missionnaire.7 FC 460 1 Comment observer le jour du "Thanksgiving"*? -- Le jour du "Thanksgiving" approche. Sera-ce, comme c'est souvent le cas, une journée consacrée uniquement à nous-mêmes? Ou une journée d'actions de grâces pour Dieu? Nos "jours d'actions de grâces" peuvent devenir une source de grands bienfaits pour nous comme pour nos semblables, si nous profitons de cette occasion pour nous souvenir des pauvres qui vivent parmi nous. ... FC 460 2 Il y a mille et une façons de venir en aide aux pauvres en leur faisant sentir, avec délicatesse, qu'ils nous font une faveur en acceptant nos dons et notre sympathie. Nous devons nous rappeler qu'il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Nos frères réservent leurs meilleures attentions à ceux qu'ils veulent honorer et dont ils veulent obtenir la considération; mais ces personnes n'ont nullement besoin d'être aidées. Si l'on en croit les us et coutumes, il faut donner à ceux qui nous le rendront; mais ce n'est pas là donner comme le prescrit la Bible. La Parole de Dieu s'oppose à cette manière de se faire plaisir à soi-même en offrant des cadeaux et elle déclare: "Qui donne au riche ne va qu'à l'indigence." Proverbes 22:16 (V. Osty). FC 460 3 Le temps est proche où nos principes seront mis à l'épreuve. Réfléchissons dès maintenant à ce que nous pouvons faire en faveur de ceux dont Dieu nous fait connaître la misère. Par notre intermédiaire, il peut déverser sur eux ses bénédictions. Pensez à la veuve, à l'orphelin, à la famille pauvre que vous pouvez secourir, non pour faire étalage de générosité, mais pour être l'agent par lequel le Seigneur les comblera de ses bienfaits. ... FC 460 4 Mais votre devoir ne s'arrête pas là. Faites une offrande à votre meilleur Ami; remerciez-le de ses bontés; exprimez-lui votre reconnaissance pour ses faveurs; apportez à Dieu une offrande de gratitude. ... Frères et soeurs, faites un repas simple pour le "Thanksgiving", et avec l'argent que vous auriez dû dépenser en gâteries pour votre gourmandise, faites une offrande d'actions de grâces au Seigneur.8 FC 461 1 Ne passez plus ces journées de fête à satisfaire vos appétits et à exalter votre vanité. Nous avons là une occasion de venir aux pieds du Seigneur avec des dons de reconnaissance pour la vie qu'il nous a conservée durant l'année écoulée. ... Si cette fête doit être observée, que ce soit en faveur des nécessiteux.9 FC 461 2 Une occasion d'exprimer notre reconnaissance* -- Nous avons certainement des raisons d'être reconnaissants. Nous devrions être heureux et nous réjouir en Dieu, car il nous a accordé de nombreuses faveurs. ... Nous voulons que cette journée corresponde à sa véritable raison d'être. Ne permettons pas qu'elle soit détournée de son but ou dénaturée. Mais qu'elle soit le fidèle reflet de son nom: une journée d'actions de grâces. Que nos voix s'élèvent dans la louange!10 FC 461 3 Pourquoi pas des "jours fériés" pour Dieu? -- Ne vaudrait-il pas mieux célébrer des "jours fériés" en l'honneur de Dieu? Ils seraient pour nous l'occasion de rappeler ses bienfaits en notre faveur. Ne serait-il pas profitable de nous souvenir de ses bénédictions passées et des appels émouvants qu'il a adressés à nos âmes pour que nous ne nous détournions pas de lui? FC 461 4 Le monde célèbre de nombreuses fêtes au cours desquelles les hommes s'adonnent à bien des plaisirs: courses de chevaux, jeux d'argent, tabac, boissons. ... FC 461 5 Le peuple de Dieu ne devrait-il pas avoir plus souvent des réunions spirituelles afin de rendre grâces à Dieu pour ses riches bénédictions?11 FC 461 6 Les jours fériés offrent des occasions de faire du travail missionnaire -- Dans l'église, nous voulons des hommes capables d'organiser un travail utile et de le répartir entre les jeunes gens et les jeunes filles, en vue de répondre aux besoins de leurs semblables, et de contribuer au salut des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants. Il ne sera pas possible à tous de consacrer la totalité de leur temps à cette tâche, car certains doivent travailler pour gagner leur vie. Cependant, ils disposent des jours fériés et d'autres moments où ils peuvent se vouer à l'oeuvre missionnaire et faire ainsi du bien, s'ils ne peuvent pas donner beaucoup de leurs revenus.12 FC 462 1 Lorsque vous avez un jour férié, faites-en un jour de joie pour vos enfants, pour les pauvres et ceux qui souffrent. Que ce jour ne passe pas sans que vous exprimiez votre reconnaissance à Jésus et lui apportiez votre offrande.13 ------------------------Chapitre 77 -- La fête de Noël FC 463 1 La fête de Noël -- "Voici Noël!" Tel est le cri qui retentit à travers le monde de l'est à l'ouest et du nord au sud. Une période de joie générale, de grande liesse, à la fois pour les jeunes, les adultes et les personnes âgées. Mais qu'est-ce que Noël, cette fête qui soulève tant d'intérêt?... FC 463 2 Le 25 décembre est le jour présumé de la naissance de Jésus-Christ, et sa célébration, très populaire, est devenue générale. Cependant, il n'est pas sûr du tout que nous célébrions le vrai jour anniversaire de la naissance de notre Sauveur. L'histoire ne nous fournit aucune certitude à ce sujet. La Bible n'indique pas non plus sa date exacte. Si le Seigneur avait estimé que cette précision était essentielle à notre salut, il nous l'aurait donnée par l'intermédiaire de ses prophètes et de ses apôtres. Or, le silence des Ecritures sur ce point prouve que cette date ne nous a pas été révélée, et cela, pour de bonnes raisons. FC 463 3 Dans sa sagesse, le Seigneur a tenu secret l'endroit où Moïse fut inhumé. C'est Dieu qui l'ensevelit, c'est lui qui le ressuscita et le fit monter au ciel. En gardant ce secret, la Providence coupa court à d'éventuelles manifestations d'idolâtrie. Celui contre qui les Israélites se révoltèrent -- alors qu'il se dévouait en leur faveur -- , celui qu'ils ne cessèrent de pousser à la limite de la résistance humaine, allait être honoré presque à l'égal de Dieu dès que la mort l'aurait séparé d'eux. C'est pour la même raison que Dieu n'a pas révélé la date exacte de la naissance du Christ. Ce jour ne devait pas ravir la gloire qui est due normalement au Christ, le Rédempteur du monde -- le seul que nous devrions accueillir, en qui nous devrions croire, le seul capable de sauver pleinement tous ceux qui l'invoquent. Nos âmes devraient l'adorer comme le Fils du Dieu éternel.1 FC 464 1 Néanmoins, cette fête ne doit pas être méconnue -- Puisque le 25 décembre est célébré pour commémorer la naissance du Christ, et que l'on a appris et montré aux enfants que c'est un jour de bonheur et de joie, il vous sera difficile de laisser passer cette période de fête sans lui accorder la moindre attention. On peut d'ailleurs profiter de cette occasion pour faire réellement du bien. FC 464 2 Il faut agir avec beaucoup de doigté à l'égard des jeunes. Le jour de Noël, il ne faudrait pas les laisser chercher leurs distractions dans des futilités et des amusements nuisibles à leur vie spirituelle. Les parents peuvent résoudre ce problème en dirigeant les pensées de leurs enfants vers Dieu à qui ils devraient apporter leurs offrandes pour sa cause et pour le salut des âmes. FC 464 3 Au lieu d'être refrénée et arbitrairement réprimée, l'envie de se distraire devrait être contrôlée et orientée par les parents grâce à un effort continu. Le désir d'offrir des cadeaux peut devenir un moyen pur et saint de faire du bien à nos semblables sous forme d'offrandes en faveur de l'oeuvre immense et solennelle du salut pour laquelle le Christ est venu dans ce monde. Toute son action fut marquée par le renoncement et le sacrifice. Que ces qualités nous caractérisent également, nous qui prétendons aimer Jésus parce qu'en lui est notre espérance de la vie éternelle.2 FC 464 4 Les échanges de cadeaux: des témoignages d'affection -- La période des fêtes approche avec ses échanges de cadeaux, et jeunes et vieux s'interrogent sur ce qu'ils pourront offrir à leurs amis comme témoignage de leur attachement. Il est agréable de recevoir, de la part de ceux qui nous aiment, un cadeau, si modeste soit-il. Il est la preuve qu'on ne nous oublie pas; et il contribue à resserrer les liens qui nous unissent à eux. ... FC 464 5 Il est bon d'échanger des marques d'affection, à condition de ne pas oublier Dieu, notre meilleur Ami. Nous devrions choisir des cadeaux susceptibles de procurer un bien réel au bénéficiaire. Je recommanderais, par exemple, des livres qui favorisent la compréhension de la Parole de Dieu ou contribuent à nous faire aimer davantage ses enseignements. Offrez des ouvrages que l'on pourra lire au cours des longues soirées d'hiver.3 FC 465 1 Quelques livres d'enfants à conseiller -- Bien des personnes ne possèdent pas de livres ou de publications traitant de la vérité présente. C'est un vaste domaine où l'on peut investir des fonds en toute sécurité. Il existe beaucoup d'enfants à qui l'on devrait procurer de la lecture. Voici des titres de livres de grande valeur, qui peuvent sans danger être introduits dans chaque famille: The Sunshine Series, Golden Grain Series, Poems, Sabbath Reading*, etc. Les petites sommes gaspillées pour acheter des bonbons ou des jouets inutiles peuvent être économisées pour acquérir ces livres. ... FC 465 2 Ceux qui désirent offrir des cadeaux de valeur à leurs enfants, petits-enfants, neveux et nièces peuvent se procurer les livres pour enfants mentionnés plus haut. Pour les jeunes, Life of Joseph Bates est très indiqué, de même que les trois volumes de The Spirit of Prophecy**. Ces ouvrages devraient se trouver dans chaque foyer. Dieu fait resplendir du ciel sa lumière, et aucune famille ne devrait en être privée. Que les cadeaux que vous offrez soient de nature à éclairer le sentier qui mène vers le ciel.4 FC 465 3 Jésus ne doit pas être oublié -- Frères et soeurs, alors que vous discutez des cadeaux que vous pensez vous offrir les uns aux autres, je vous demande de vous souvenir de votre Ami céleste, de peur que vous ne finissiez par négliger ce qui lui revient. N'éprouvera-t-il pas de la joie si nous lui montrons que nous ne l'avons pas oublié? Jésus, le Prince de la vie, a tout donné pour mettre le salut à notre portée. ... Il a souffert jusqu'à la mort, pour que nous accédions à la vie éternelle. FC 466 1 C'est par Jésus-Christ que chaque bénédiction nous est accordée. ... Notre divin Bienfaiteur ne recevra-t-il pas une partie de nos témoignages de gratitude et d'amour? Venez, frères et soeurs, venez avec vos enfants, même avec vos bébés dans vos bras, et apportez vos offrandes à Dieu selon vos possibilités. Que votre coeur chante pour lui et que vos lèvres le louent!5 FC 466 2 Noël, une occasion d'honorer Dieu -- De par le monde, on passe les jours de fête dans la frivolité, les folles dépenses, la parade et les excès de table. Pour Noël et le Nouvel An, on gaspillera des milliers de dollars afin de satisfaire des désirs superflus. Pour ce qui nous concerne, nous devrions nous faire un point d'honneur de rompre avec les us et coutumes de cette génération perverse. Au lieu de dépenser notre argent uniquement dans la satisfaction de nos appétits, dans des bibelots inutiles ou encore dans la mode, nous pourrons, au cours des prochaines fêtes, trouver des occasions d'honorer et de glorifier Dieu.6 FC 466 3 Le Christ devrait être le suprême objet de nos aspirations; mais, d'après la manière dont Noël est célébré, la gloire qui lui appartient est reportée sur l'homme mortel, dont la nature pécheresse et le caractère imparfait nécessitèrent la venue du Sauveur ici-bas. FC 466 4 Jésus, la Majesté du ciel, le Roi des cieux, abandonna sa royauté, son trône de gloire, sa souveraineté, et vint dans ce monde pour apporter son aide divine à l'homme déchu, corrompu par le péché, affaibli dans ses facultés morales. ... FC 466 5 Voilà ce que les parents devraient rappeler à leurs enfants; ils devraient les instruire, "règle sur règle, précepte sur précepte" (Ésaïe 28:10), au sujet de leurs devoirs envers Dieu -- et non sur leurs prétendues obligations de s'honorer et de se flatter mutuellement par des cadeaux.7 FC 466 6 Dirigez les pensées des enfants vers un autre but -- On peut trouver à acheter bien des choses de goût, mais beaucoup moins coûteuses que les cadeaux inutiles que l'on offre si souvent aux enfants et aux proches parents; ils peuvent tout aussi bien exprimer notre affection et apporter de la joie dans la maison. FC 467 1 Vous pouvez enseigner une leçon à vos enfants en leur expliquant pourquoi vous leur offrez des cadeaux plus modestes; dites-leur que vous avez l'intime conviction d'avoir jusqu'à maintenant cherché plus à leur être agréable qu'à honorer Dieu. Dites-leur qu'en offrant des cadeaux à ceux qui n'en ont pas besoin, vous aviez surtout pensé à votre propre plaisir, à leur satisfaction, et que vous avez voulu sacrifier aux coutumes et aux traditions du monde, plutôt que de viser à l'avancement de la cause de Dieu. A l'instar des hommes sages d'autrefois, vous pouvez réserver à Dieu vos plus beaux présents et lui montrer ainsi combien vous appréciez le don ineffable qu'il a offert pour un monde pécheur. Dirigez les pensées de vos enfants vers un but nouveau, désintéressé, en les incitant à présenter leurs offrandes à Dieu en reconnaissance du don de son Fils unique.8 FC 467 2 L'arbre de Noël -- Nous serions agréables à Dieu si, à Noël, chaque église dressait un arbre aux branches duquel nous accrocherions des offrandes, grandes et petites, en faveur de nos lieux de culte*. Des lettres nous sont parvenues où l'on nous posait ces questions: Pouvons-nous avoir un arbre de Noël? N'est-ce pas se conformer au monde? Nous répondons: En préparant un arbre de Noël, vous pouvez vous conformer au monde si vous y êtes enclin; mais vous pouvez tout aussi bien l'arranger d'une manière très différente de celle du monde. Il n'y a aucun mal à choisir un joli sapin pour le dresser dans nos églises; s'il y a péché, ce serait plutôt dans les mobiles qui nous font agir et dans les cadeaux placés sur l'arbre. FC 467 3 Celui-ci peut être aussi haut et ses branches aussi larges qu'il conviendra pour la circonstance; mais que ses rameaux soient chargés des fruits étincelants de votre générosité et présentés à Dieu comme votre offrande de Noël! Et que vos dons puissent être sanctifiés par la prière!9 FC 467 4 Les fêtes de Noël et du Nouvel An peuvent et devraient être célébrées en faveur des nécessiteux. Dieu est glorifié lorsque nous donnons pour aider ceux qui doivent subvenir aux besoins de familles nombreuses.10 FC 468 1 Un arbre chargé de cadeaux ne constitue pas un péché -- Que les parents ne se mettent pas dans l'idée que placer un arbre dans l'église pour la joie des membres de l'Ecole du sabbat constitue un péché, car il peut apporter une grande bénédiction. Mais il convient d'en souligner le but charitable. Des réunions de ce genre ne devraient en aucun cas être organisées à seule fin de distraire les participants. Tandis que plusieurs profiteront peut-être de ces occasions pour s'amuser sans retenue, se privant ainsi de l'influence divine, pour d'autres, elles seront une source de grandes bénédictions. Je suis pleinement convaincue que l'on peut remplacer nombre de réunions nullement édifiantes par d'innocentes récréations.11 FC 468 2 Choisir des distractions saines pour cette fête -- Chers frères et soeurs en Christ, ne prendrez-vous pas la décision de vous appliquer consciencieusement et dans la crainte de Dieu pour que cette fête ne soit pas stérile et sans intérêt, mais qu'elle procure des distractions saines que le ciel puisse approuver? Je sais que de telles suggestions satisferont les personnes de condition modeste. Les plus riches devraient manifester le même intérêt et apporter des dons et des offrandes en rapport avec les moyens que Dieu leur a confiés. Que l'on puisse mentionner dans les livres du ciel la plus belle fête de Noël qui ait jamais eu lieu grâce à vos dons apportés pour le soutien de l'oeuvre de Dieu et l'édification de son royaume.12 ------------------------Chapitre 78 -- La famille, un centre missionnaire FC 469 1 Les parents doivent orienter les enfants dans la bonne direction -- C'est à nous, en tant que parents et chrétiens, qu'il incombe de mettre nos enfants sur la bonne voie. Nous devons les guider avec soin, sagesse et tendresse sur les traces de Jésus-Christ. Nous avons promis solennellement à Dieu de les former pour son service. Notre premier devoir est donc de les entourer d'influences qui les amèneront à choisir une vie de service, et à leur donner l'éducation nécessaire.1 FC 469 2 Daniel et Esther peuvent, aujourd'hui encore, être des modèles -- Le plan de Dieu à l'égard des enfants qui grandissent dans nos foyers est plus vaste, plus sage et plus noble que tout ce que notre intelligence bornée peut concevoir. Autrefois, ceux que Dieu jugeait fidèles étaient souvent appelés du plus humble des postes aux situations les plus élevées afin de témoigner pour lui. Nombre de jeunes garçons -- qui grandissent aujourd'hui comme Daniel dans sa famille, étudient la Parole et les oeuvres de Dieu, et apprennent à s'acquitter fidèlement de leurs devoirs -- siégeront dans les assemblées législatives, dans les tribunaux ou dans les cours royales pour être des témoins du Roi des rois. Des multitudes seront choisies pour exercer un ministère plus vaste. ... Des quatre coins de ce monde qui est le nôtre, se fait entendre l'appel des coeurs blessés par le péché qui demandent à connaître le Dieu d'amour. ... C'est à nous, qui avons reçu cette connaissance, c'est à nos enfants, à qui nous pouvons la communiquer, qu'il appartient de leur répondre. A chaque famille, à chaque école, à tous les parents, maîtres et enfants sur qui a brillé la lumière de l'Evangile se pose maintenant la question qui fut adressée à la reine Esther, à un moment critique de l'histoire du peuple d'Israël: "Qui sait si ce n'est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté?"2 FC 470 1 Méthodes efficaces pour faire connaître le Christ -- Tout le monde ne peut être missionnaire dans les pays lointains, mais on peut l'être dans sa famille et parmi les voisins. Il existe plusieurs manières pour les membres d'église de faire connaître le message à ceux qui les entourent. L'un des meilleurs moyens est de vivre une vie chrétienne utile et désintéressée. Ceux qui sont en proie à de grandes difficultés dans le combat de la vie peuvent être réconfortés et fortifiés par de petites prévenances qui ne coûtent rien. Des paroles aimables dites sans façon, quelques attentions prodiguées en toute simplicité, suffiront à dissiper les nuages de la tentation et du doute qui assaillent l'âme. Une authentique sympathie chrétienne, exprimée sans affectation, a le pouvoir d'ouvrir la porte d'un coeur qui ressent le besoin du contact simple et délicat de l'esprit du Christ.3 FC 470 2 Il y a pour les femmes -- aussi bien que pour les hommes -- un vaste champ d'activité. Cuisinières, couturières, infirmières, les compétences de chacune sont indispensables. Il faut apprendre aux pauvres à faire la cuisine, à prendre soin de leurs habits, à soigner les malades, à bien tenir leurs maisons. Que l'on habitue aussi les enfants à rendre de petits services à ceux qui sont moins favorisés qu'eux.4 FC 470 3 Les enfants et les jeunes au service de leurs semblables -- D'aucuns diront, pour s'excuser: "Mes devoirs domestiques, mes enfants requièrent mon temps et mes moyens." Parents, vos enfants devraient vous aider et décupler les forces et les moyens que vous pouvez mettre au service du Maître. Ce sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu. Encouragez-les à se consacrer au Seigneur auquel ils appartiennent par droit de création et de rédemption. Qu'ils sachent que toutes les énergies du corps, de l'esprit et de l'âme sont à lui. Qu'ils apprennent à rendre, de différentes manières, un service désintéressé. Ne permettez pas qu'ils soient des obstacles, mais qu'ils partagent, au contraire, avec vous les responsabilités spirituelles aussi bien que matérielles. En se dévouant pour leurs semblables, ils verront s'accroître leur propre bonheur et leur utilité.5 FC 471 1 Quels changements se produiraient dans nos églises, si dans chacune d'elles les jeunes gens et les jeunes filles se consacraient solennellement à Dieu et s'ils pratiquaient le désintéressement dans leur vie familiale en aidant leur mère fatiguée et surchargée! Cette dernière pourrait trouver le temps de rendre visite à ses voisins. Les enfants, même très jeunes, pourraient, si l'occasion se présentait, apporter leur aide en rendant de menus services désintéressés et être ainsi en bénédiction à autrui. De cette manière, on pourrait entrer dans des milliers de foyers pauvres et nécessiteux qui ne partagent pas notre foi. On pourrait placer dans de nombreuses familles des livres se rapportant à la santé et à la tempérance. La diffusion de ces ouvrages est une oeuvre importante, car ils contiennent de précieux conseils pour le traitement des maladies -- conseils d'une grande utilité pour ceux qui n'ont pas les moyens de payer les visites du médecin.6 FC 471 2 Dieu veut que les enfants soient de petits missionnaires -- Dieu veut que les tout jeunes enfants soient ses enfants, qu'ils soient adoptés dans sa famille. Si petits soient-ils, ils peuvent faire partie des gens de la maison de Dieu et acquérir une très précieuse expérience.7 FC 471 3 Dès leur jeune âge, ils peuvent se rendre utiles dans l'oeuvre de Dieu. ... Il leur accordera sa grâce et son Saint-Esprit, afin qu'ils puissent maîtriser l'impatience, l'irritabilité et toutes sortes de péchés. Jésus les aime. Il a des bénédictions en réserve pour eux, et il se plaît à les voir obéir à leurs parents. Il désire qu'ils soient ses petits missionnaires, qu'ils luttent contre leurs penchants et leur envie de plaisirs égoïstes pour se consacrer à son service; et ce service est agréé par Dieu au même titre que celui des adolescents.8 FC 471 4 Par le précepte et par l'exemple, les parents doivent montrer à leurs enfants comment travailler en faveur de ceux qui ne sont pas convertis. Ils devraient leur donner une éducation qui les rende capables de témoigner de la sympathie aux personnes âgées et affligées et de chercher à alléger les souffrances des pauvres et des nécessiteux. On devrait leur apprendre à se montrer actifs dans le travail missionnaire, et dès leur plus jeune âge, leur inculquer l'oubli de soi, le sacrifice pour le bien des autres et pour l'avancement de la cause du Christ, afin qu'ils puissent être les collaborateurs de Dieu.9 FC 472 1 Que les parents enseignent à leurs enfants la vérité telle qu'elle se trouve en Jésus. Ces derniers, dans leur simplicité, répéteront à leurs amis ce qu'ils auront appris.10 FC 472 2 L'église a du travail pour les jeunes -- Que les dirigeants de l'église forment des plans pour permettre aux jeunes gens et jeunes filles d'utiliser les talents qui leur ont été confiés. Que les membres aînés de l'église s'efforcent d'accomplir un travail sincère et compréhensif auprès de la jeunesse. Que les pasteurs mettent toute leur ingéniosité à établir des programmes qui donnent aux plus jeunes membres de l'église la possibilité de collaborer avec eux dans le travail missionnaire. Ne vous imaginez pas que pour éveiller leur intérêt, il vous suffit de faire de longues prédications lors des réunions missionnaires. Présentez des projets capables de susciter en eux un vif intérêt. Qu'ils aient tous leur part à accomplir. Enseignez-leur à s'acquitter de la tâche qui leur a été confiée et, semaine après semaine, invitez-les à rendre compte de leur travail à la réunion missionnaire, à relater leurs expériences et les succès qu'ils ont remportés par la grâce du Christ. Si de tels rapports étaient fournis par des ouvriers consacrés, les réunions ne seraient nullement monotones et fastidieuses. Elles seraient pleines d'intérêt et ne manqueraient pas de participants.11 FC 472 3 Recherchez des occasions parmi vos voisins -- Des occasions s'offrent à chacun. Prenez en main l'oeuvre qui doit être entreprise dans votre voisinage; vous en êtes responsables*. N'attendez pas que quelqu'un d'autre vous pousse à vous mettre au travail. Allez de l'avant sans délai, sachant bien que vous êtes personnellement responsables devant Celui qui a donné sa vie pour vous. Secouez-vous comme si vous aviez entendu le Christ vous appeler personnellement à sortir de votre léthargie et à utiliser au maximum, pour Dieu, les facultés que celui-ci vous a données. Ne cherchez pas à savoir qui d'autre est prêt à se laisser inspirer par la parole du Dieu vivant. Si vous êtes vraiment consacré, par votre intermédiaire, il fera connaître la vérité à d'autres personnes qu'il utilisera à leur tour comme des moyens par lesquels il pourra communiquer la lumière à beaucoup de personnes qui sont aujourd'hui dans les ténèbres.12 FC 473 1 Le rayonnement que les familles chrétiennes sont appelées à exercer -- Dieu appelle les familles chrétiennes à pénétrer dans les classes sociales encore plongées dans les ténèbres et l'erreur, et à y travailler pour lui avec tact et persévérance. Il faut du renoncement pour répondre à cet appel. Pendant qu'un grand nombre d'entre nous attendent que tout obstacle ait disparu, des âmes meurent sans espérance et sans Dieu. Beaucoup s'aventurent dans des régions malsaines, malgré les souffrances et les privations, simplement pour un avantage terrestre ou pour acquérir des connaissances scientifiques. Qui est prêt à en faire autant pour parler du Sauveur? Où sont les hommes et les femmes décidés à partir dans les régions où la vérité n'a pas encore pénétré pour y faire connaître le Rédempteur?13 FC 473 2 Si des familles acceptaient de s'installer dans les régions encore obscures de la terre, où les populations vivent dans les ténèbres spirituelles, afin d'y faire briller la lumière du Christ, une grande oeuvre pourrait être accomplie. Qu'elles commencent leur travail avec discrétion et humilité, ne faisant appel à l'aide financière de la Fédération que lorsque l'intérêt suscité est devenu si important qu'elles ne peuvent plus y faire face sans l'appui d'un prédicateur.14 FC 473 3 Là où les adultes ne peuvent travailler, des enfants prendront leur place -- Quand les intelligences célestes verront qu'il n'est plus permis aux hommes de proclamer la vérité, l'Esprit de Dieu se saisira des enfants et accomplira par eux l'oeuvre que leurs aînés ne pourront plus poursuivre parce qu'on les en empêchera.15 FC 474 1 Dans les dernières scènes de l'histoire, un grand nombre de ces enfants et de ces jeunes étonneront les gens par le témoignage qu'ils rendront à la vérité, qu'ils présenteront avec simplicité mais aussi avec courage et puissance. On leur aura inculqué la crainte de Dieu et leur coeur aura été touché grâce à une étude de la Bible faite avec sérieux et dans un esprit de prière. L'heure est proche où beaucoup d'entre eux seront oints de l'Esprit-Saint et contribueront à proclamer la vérité dans le monde, une oeuvre qui, à ce moment-là, ne pourra être menée à bien par les membres plus âgés de l'église.16 FC 474 2 Nos écoles d'église ont reçu de Dieu l'ordre de préparer les enfants pour cette grande tâche. Le maître doit les instruire des vérités particulières à notre époque et les former en vue d'un travail missionnaire pratique. Ils doivent s'enrôler dans l'armée de ceux qui travaillent en faveur des malades et des souffrants. Les enfants peuvent participer à l'oeuvre missionnaire médicale et aider à la faire progresser par leurs faibles moyens. ... Grâce à eux, le message divin sera connu et il deviendra un bienfait pour toutes les nations. Ainsi donc, que l'Eglise se charge des agneaux du troupeau. Que nos enfants soient formés pour le service de Dieu.17 FC 474 3 "C'est en forgeant qu'on devient forgeron." -- L'amour et la loyauté constituent la source de tout véritable service. Le coeur qui a été touché par l'amour du Christ désire ardemment travailler pour lui. Il faut que ce désir soit encouragé et guidé. Que ce soit dans la maison, dans le voisinage ou à l'école, la présence du pauvre, de l'affligé, de l'ignorant ou du malheureux ne devrait pas être considérée comme un ennui, mais comme une précieuse occasion de rendre service. FC 474 4 Dans cette oeuvre, comme en toute autre, l'habileté ne s'obtient que par le travail. C'est en se formant aux devoirs ordinaires de la vie et en soulageant les nécessiteux et les malades que l'on se perfectionne. A défaut de cette préparation, les efforts les mieux intentionnés sont souvent inutiles et parfois nuisibles. C'est dans l'eau, et non sur la terre, que l'on apprend à nager.18 ------------------------Chapitre 79 -- Nécessité des loisirs FC 479 1 Vues extrêmes au sujet des loisirs -- Il est des gens à l'imagination malade pour lesquels la religion est un tyran qui les gouverne avec une verge de fer. Ils se lamentent constamment sur leur dépravation et gémissent sur quelque péché imaginaire. Il n'y a pas d'amour dans leurs coeurs. Ils arborent toujours une mine renfrognée et sont choqués par le rire innocent d'un enfant ou de quelque autre personne. Ils considèrent toute récréation et tout amusement comme un péché; ils pensent que l'on doit affecter sans cesse une expression aussi austère et rigide que la leur. C'est là un extrême. L'autre extrême consiste à croire que l'esprit doit être constamment prêt à inventer de nouveaux divertissements afin de conserver la santé. On prend ainsi l'habitude de se trouver dans un état de continuelle excitation et on se sent mal à l'aise dès qu'on en est privé. Les vrais principes du christianisme procurent à tous une source de bonheur dont on ne peut mesurer ni la hauteur, ni la profondeur, ni la longueur, ni la largeur.1 FC 479 2 Stimuler l'esprit et vivifier le corps -- S'ils se proposent d'employer leurs forces physiques et mentales pour la gloire de Dieu, les chrétiens ont le droit et le devoir de stimuler leur esprit et de fortifier leur corps par de saines récréations. Nos distractions ne devraient pas dégénérer en scènes de gaieté folle, qui tournent finalement à la bêtise. Nous pouvons les concevoir d'une manière telle qu'elles élèvent ceux qui y prennent part, leur fassent du bien, et qu'elles nous qualifient tous pour un meilleur accomplissement des devoirs qui nous incombent en tant que chrétiens.2 FC 480 1 Il m'a été montré que les observateurs du sabbat travaillaient trop dur sans s'accorder ni détente ni repos. Le délassement est nécessaire à ceux qui travaillent manuellement et plus encore à ceux dont les activités sont purement intellectuelles. Imposer à nos esprits un effort constant et intensif, même sur des sujets religieux, n'est utile ni pour notre salut, ni pour la gloire de Dieu.3 FC 480 2 L'environnement de la maison et de l'école jouent un grand rôle en ce qui concerne la récréation. Dans le choix d'une demeure ou d'un lieu pour établir une école, on devrait en tenir compte. Ceux pour qui le bien-être mental et physique est plus important que l'argent, les exigences et les coutumes de la société, devraient rechercher pour leurs enfants les bienfaits de la nature, les enseignements et les distractions qu'elle nous offre.4 FC 480 3 Apprendre à se détendre pour avoir une meilleure efficience dans le travail -- Le temps passé en exercices physiques n'est pas perdu. ... Il est indispensable de faire travailler chacun de nos organes et de développer chacune de nos facultés si l'on veut fournir un meilleur travail. Si le cerveau est constamment mis à contribution tandis que les autres fonctions restent inactives, il en résulte une perte de force physique et mentale. L'organisme est privé de tonus, l'esprit perd de sa vigueur, et il en résulte une agressivité morbide.5 FC 480 4 Il faut veiller avec soin à la régularité des heures de sommeil et de travail. Nous devons nous réserver des instants de repos, des moments de loisir et de méditation. ... Les principes de la tempérance ont une bien plus grande portée qu'on ne le pense généralement.6 FC 480 5 Les étudiants ont besoin de détente -- Ceux qui poursuivent des études devraient pouvoir se détendre. L'esprit ne doit pas rester constamment fixé sur un sujet bien précis, sinon, le délicat mécanisme mental s'en trouvera affecté. Le corps, tout comme l'esprit, doit prendre de l'exercice.7 FC 480 6 Sans doute ces récréations, ainsi que le temps accordé à la culture physique, interromperont quelquefois le rythme habituel du travail scolaire, mais cette coupure n'aura pas de conséquences fâcheuses. Au contraire, elle permettra aux jeunes de reprendre des forces physiques et mentales, de développer en eux l'oubli de soi, et liera davantage, par les intérêts communs et l'amitié, le maître et ses élèves. C'est ainsi que l'énergie débordante de la jeunesse, qui est souvent pour eux une source de danger, sera dérivée d'une façon utile. Quand l'esprit est occupé par des sujets dignes d'attention, il est bien mieux protégé du mal que par toutes les barrières possibles du règlement et de la discipline.8 FC 481 1 Des employés de bureau qui ont besoin de quelques jours de détente -- J'ai vu que bien peu de gens sont conscients du travail fidèle et fatigant accompli par ceux qui portent la responsabilité des travaux de bureau. Jour après jour et semaine après semaine, ils sont confinés à l'intérieur, tandis que leur esprit est soumis à une tension nerveuse qui mine leur santé et diminue leur vitalité. Ces frères courent le danger de s'effondrer d'un jour à l'autre. Ils ne sont pas immortels et, à moins d'un changement de leur part, ils risquent fort de s'épuiser à la tâche et d'être perdus pour l'oeuvre. FC 481 2 Les frères A. B. et C. ont d'appréciables talents. Aussi nous ne pouvons pas leur permettre de rester enfermés et de se ruiner la santé par un travail incessant. ... FC 481 3 Ils n'ont guère eu de repos si ce n'est celui qu'il leur a fallu prendre par suite d'une forte fièvre ou d'une maladie. Ils devraient se distraire fréquemment, consacrer souvent une journée entière à se délasser avec leur famille, presque toujours privée de leur présence. Bien sûr, tous ne peuvent pas cesser le travail au même moment; mais ils devraient organiser leur emploi du temps de telle sorte qu'une ou deux personnes puissent partir en congé et se faire remplacer par d'autres, qui pourront ensuite obtenir à leur tour quelque repos. FC 481 4 J'ai vu que les frères A. B. et C. devraient considérer comme un devoir sacré de prendre soin de la santé que Dieu leur a donnée. Il ne leur demande pas maintenant d'être des martyrs pour sa cause. Ils n'obtiendront aucune récompense pour ce sacrifice, car Dieu désire qu'ils vivent.9 FC 481 5 Recherchez des distractions saines et enrichissantes -- Il y a des manières de se distraire qui sont grandement profitables à la fois pour le corps et pour l'esprit. Un esprit éclairé et plein de discernement trouvera de nombreux moyens de se divertir et de se délasser, de façon à la fois saine et instructive. La récréation au grand air, la contemplation des oeuvres de Dieu dans la nature sont du plus haut intérêt.10 FC 482 1 Je crois que, lorsque nous cherchons à nous délasser physiquement et intellectuellement, Dieu nous demande, à tout moment, d'utiliser au mieux nos facultés. Il nous est possible de nous réunir comme aujourd'hui, en faisant tout pour la gloire de Dieu; nous pouvons et devons nous récréer de manière à être ensuite à même de nous acquitter le mieux possible de nos devoirs, et d'influencer le plus favorablement les personnes de notre entourage. C'est particulièrement vrai pour la présente occasion qui devrait être un grand encouragement pour nous tous. Nous pouvons rentrer chez nous plus dispos de corps et d'esprit, et nous remettre à l'oeuvre avec un espoir et un courage renouvelés.11 FC 482 2 L'appel de Dieu s'adresse à la jeunesse -- "Mon fils, donne-moi ton coeur; je le garderai pur; je satisferai ses aspirations en lui offrant le vrai bonheur." Dieu aime à rendre la jeunesse heureuse; c'est pourquoi il voudrait que les jeunes lui abandonnent leur coeur afin qu'il puisse maintenir la vigueur et l'équilibre de toutes les facultés qu'il leur a données. La vie qu'ils possèdent leur vient de Dieu. C'est lui qui fait battre leur coeur, qui donne de la force à chacune de leurs facultés. Une récréation pure ne saurait dévaloriser l'un ou l'autre des dons de Dieu.12 ------------------------Chapitre 80 -- Quels jeux choisir? FC 483 1 Remplacer les jeux scabreux par des jeux sains -- On ne peut demander aux jeunes d'être aussi graves et réfléchis que les personnes d'âge mûr, à l'enfant d'être aussi sérieux que son grand-père. Tout en condamnant comme il se doit les divertissements dangereux, que les parents, les maîtres et les éducateurs assurent aux enfants de saines distractions, qui n'altéreront ni ne corrompront en rien leur moralité. N'imposez pas aux jeunes des règles trop rigides et des restrictions qui leur donnent l'impression d'être opprimés et l'envie de tout briser, au point de perdre la tête et de se précipiter dans les sentiers de la destruction. Sachez tenir les rênes avec fermeté, mais avec bonté et modération; guidez et orientez leurs idées et leurs projets avec tant de gentillesse, de sagesse et d'amour qu'ils comprendront que vous n'avez en vue que leur plus grand bien.1 FC 483 2 Il y a des distractions telles que la danse, les jeux de cartes, les échecs, les dames, etc., que nous ne pouvons approuver parce que le ciel les condamne. Ces amusements ouvrent la porte au mal*. Ils n'exercent pas une bonne influence et ont un effet excitant qui entraîne, chez certaines personnes, une passion pour les jeux pouvant conduire à la dissipation. Tous les chrétiens devraient proscrire ces plaisirs et leur substituer quelque chose de parfaitement inoffensif.2 FC 484 1 Si nous empêchons nos enfants de se livrer aux plaisirs profanes qui risquent de les corrompre et de les égarer, nous devons leur proposer de saines distractions, qui leur feront vivre des moments agréables sans les exposer aux dangers. Il n'est nullement nécessaire que les enfants de Dieu soient voués à une existence triste et décevante. Les commandements du Seigneur et ses promesses en font foi. Les voies de la sagesse "sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles." Proverbes 3:17.3 FC 484 2 Si nous rejetons tout ce qui est artificiel, comme les courses de chevaux, les jeux de cartes et de hasard, les matchs de boxe, l'usage de l'alcool et du tabac, nous devons nécessairement les remplacer par des plaisirs sains, nobles et édifiants.4 FC 484 3 Utilité des gymnases -- Dans bien des écoles, la gymnastique joue un rôle utile, mais si elle n'est pas soigneusement dirigée, elle peut conduire aux excès. Pour avoir voulu faire des prouesses, maints jeunes gens ont compromis à jamais leur santé. FC 484 4 Même s'il est bien organisé, l'exercice dans une salle de gymnastique ne peut remplacer la récréation en plein air. Nos écoles doivent offrir de plus grandes facilités sous ce rapport.5 FC 485 1 Les jeux de ballon -- Je ne condamne pas le simple exercice qui consiste à jouer au ballon; mais si simple soit-il, on risque d'en abuser. FC 485 2 Je me méfie toujours du résultat presque inévitable de ces jeux. Ils exigent l'utilisation de fonds qui pourraient être employés à porter la lumière de la vérité aux âmes qui périssent loin du Christ. Les distractions que l'on s'offre et l'argent que l'on gaspille pour satisfaire son propre plaisir conduisent peu à peu à la vanité, et l'habitude de s'y livrer crée un amour et une passion pour ces choses qui ne sont pas propices au perfectionnement d'un caractère chrétien. FC 485 3 La façon dont de tels jeux ont été pratiqués au collège ne porte pas l'empreinte du ciel; elle ne fortifie pas l'intelligence. Le caractère ne s'en trouve ni affiné, ni purifié. Il y a là tout un réseau d'habitudes, de coutumes et de pratiques du monde qui absorbe les joueurs et les passionne à un point tel qu'ils sont considérés dans le ciel comme aimant le plaisir plus que Dieu. Au lieu d'aider les étudiants à développer leurs facultés intellectuelles et de leur permettre ainsi de mieux travailler et de se qualifier davantage pour accomplir leurs devoirs de chrétiens, ces jeux remplissent leur cerveau de pensées qui les distraient de leurs études. ... FC 485 4 Au cours de ces jeux, l'esprit est-il orienté vers la seule gloire de Dieu? Je sais bien qu'il n'en est rien. On y perd de vue les voies et les desseins de Dieu. En ce temps de grâce, l'intelligence de l'homme se détourne de la volonté divine pour lui substituer les spéculations et les inventions créées par des agents humains à qui Satan inspire ses pensées. Le Seigneur du ciel s'indigne de constater avec quelle frénésie on se bat pour gagner à tout prix la première place dans ces jeux si excitants.6 FC 485 5 Les sports athlétiques -- Les élèves ont besoin d'exercices vigoureux. Rien n'est plus à redouter que l'indolence et l'irrésolution. Cependant, l'esprit dans lequel se pratique la plupart des sports de compétition ne laisse pas de préoccuper tous ceux qui ont à coeur le bien de la jeunesse. Les maîtres sont inquiets lorsqu'ils considèrent l'influence de ces jeux tant sur les progrès scolaires de leurs élèves que sur leur réussite dans la vie post-scolaire. Ils prennent une si grande partie du temps qu'ils détournent l'esprit de l'étude; ils n'aident pas à préparer la jeunesse à un travail pratique et consciencieux. Leur influence ne contribue pas au raffinement du caractère, à la générosité ou à la virilité réelle. FC 486 1 Quelques-uns des sports les plus populaires, comme le foot-ball et la boxe, sont devenus des écoles de brutalité. Ils développent les mêmes caractéristiques que les jeux de la Rome antique. Le désir de dominer, l'exaltation de la force bestiale, le mépris inconsidéré de la vie exercent sur la jeunesse une influence malsaine redoutable. FC 486 2 D'autres jeux de stade, quoique moins brutaux, sont presque aussi nuisibles à cause des excès avec lesquels on s'y livre. Ils stimulent l'amour des plaisirs et de l'excitation, entretiennent la répugnance pour le travail utile, la tendance à fuir les devoirs et les responsabilités de la vie pratique. Ils contribuent à détruire le goût pour les choses simples de l'existence et les joies tranquilles. Ils ouvrent ainsi la voie à la dissipation, à l'anarchie et à leurs terribles conséquences.7 FC 486 3 Quand la vie était moins compliquée -- Autrefois, pour ceux qui se plaçaient sous la direction divine, la vie était simple. Ils vivaient tout près de la nature. Leurs enfants partageaient les travaux des parents et étudiaient les beautés et les mystères de la création. Dans la quiétude des champs et des bois, ils méditaient les vérités grandioses qui se transmettaient comme un dépôt sacré de génération en génération. Une telle éducation faisait des hommes forts. FC 486 4 A notre époque, la vie est devenue artifcielle, et les hommes ont dégénéré. Bien que nous ne puissions pas revenir tout à fait aux habitudes simples des temps passés, nous pouvons en tirer des leçons qui feront de nos récréations ce qu'elles signifient en réalité: des moments de véritable régénération pour le corps, l'esprit et l'âme.8 FC 486 5 Promenades familiales -- Que quelques familles demeurant en ville ou dans un village se réunissent et laissent de côté les occupations qui les ont fatiguées physiquement et mentalement pour faire une promenade à la campagne, au bord d'un beau lac ou dans un joli bosquet, là où le spectacle de la nature est magnifique. Qu'elles emportent des aliments sains et nourrissants, des fruits et des céréales de qualité, et qu'elles dressent la table à l'ombre d'un arbre ou sous le ciel bleu. La marche, l'exercice et le grand air auront excité l'appétit de tous, et ils feront là un repas que bien des rois pourraient leur envier. FC 487 1 En de telles occasions, les parents et les enfants devraient se sentir délivrés de toute anxiété, de toute peine et de tout souci. Chacun devrait redevenir enfant avec ses enfants, leur rendant tous les instants aussi agréables que possible. Que la journée entière soit consacrée à la détente. L'exercice en plein air sera excellent pour la santé de ceux que leur emploi oblige à la sédentarité. Tous ceux qui le peuvent devraient se faire un devoir d'agir ainsi. Ils n'ont rien à y perdre, mais tout à y gagner. Après quoi ils pourront retourner à leurs occupations avec une vitalité accrue, un courage nouveau et reprendre leur travail avec entrain, et, de plus, ils seront mieux préparés à résister à la maladie.9 FC 487 2 Sachez apprécier les charmes de la nature -- Ne pensez pas que Dieu veuille nous voir renoncer à tout ce qui peut nous rendre heureux ici-bas. Tout ce qu'il nous demande, c'est d'abandonner ce qui s'oppose à notre bien et à notre bonheur. FC 487 3 Ce Dieu, qui a planté les arbres majestueux et les a revêtus d'un feuillage abondant, qui nous a donné les fleurs aux couleurs brillantes et chatoyantes, et dont nous voyons la main et l'amour à l'oeuvre dans tous les domaines de la nature, n'a pas l'intention de nous rendre malheureux; il ne désire pas nous empêcher d'aimer ces choses et d'y prendre plaisir. Il veut au contraire que nous en jouissions. Son but est que nous soyons heureux au milieu des beautés de la nature, car il en est le Créateur.10 FC 487 4 Rencontres amicales -- Les réunions amicales sont extrêmement profitables et instructives lorsque ceux qui se rencontrent ont l'amour de Dieu dans leur coeur, lorsqu'ils se réunissent pour échanger des idées concernant la Parole de Dieu ou pour étudier les méthodes destinées à l'avancement de son oeuvre et au bien de leurs semblables. Quand le Saint-Esprit est considéré comme l'hôte bienvenu à ces réunions, que rien n'y est dit ou fait qui puisse lui déplaire, Dieu est honoré, et ceux qui y participent en sortent vivifiés et fortfiés.11 FC 488 1 L'esprit qui préside à ces rencontres et notre propre comportement devraient être tels que nous puissions rentrer chez nous la conscience nette de toute offense envers Dieu et envers les hommes, avec le sentiment que nous n'avons blessé ni froissé d'aucune manière ceux avec lesquels nous avons été en contact, et que nous n'avons pas exercé une mauvaise influence sur eux.12 FC 488 2 Jésus trouvait son plaisir dans des scènes de bonheur innocent -- Jésus condamnait l'égoïsme sous toutes ses formes; cependant il était très sociable. Il acceptait l'hospitalité de toutes les classes, entrant dans les demeures des riches et des pauvres, des savants et des ignorants, cherchant à détacher leurs pensées des choses vulgaires pour les fixer sur ce qui est spirituel et éternel. Il n'encourageait en aucune façon la dissipation, et sa conduite ne fut entachée d'aucune ombre de légèreté mondaine; il trouvait son plaisir dans des scènes de bonheur innocent, et il sanctifiait, par sa présence, les réunions sociales. Un mariage juif était un fait important, et les joies qu'il occasionnait ne déplaisaient point au Fils de l'homme. ... La joie d'un festin de noces évoquait à l'esprit de Jésus la joie de ce jour où il introduira son Epouse dans la maison du Père, où les rachetés s'assiéront avec le Rédempteur pour le souper des noces de l'Agneau.13 FC 488 3 Son exemple en paroles et en conduite -- Lorsque, au commencement de son ministère, il était convié à un dîner ou à une fête par un pharisien ou un publicain, il acceptait l'invitation. ... En de telles occasions, Jésus dirigeait la conversation à table et donnait quelques précieuses leçons. Ceux qui étaient présents l'écoutaient; en effet, ne les avait-il pas guéris de leurs maladies, soulagés de leurs chagrins? N'avait-il pas pris leurs enfants dans ses bras pour les bénir? Les publicains et les pécheurs étaient attirés vers lui, et lorsqu'il ouvrait la bouche pour parler, leur attention était fixée sur lui. FC 489 1 Le Christ a dit à ses disciples comment ils devaient se comporter lorsqu'ils se trouvaient en compagnie de ceux qui étaient convertis et quelle attitude ils devaient tenir en présence de ceux qui ne l'étaient pas. Par son exemple, il leur enseigna que dans n'importe quel milieu social, ils ne seraient jamais à court de sujets de conversation. Mais ce qu'il disait était incontestablement très différent de tout ce qu'on avait pu entendre jusque-là au cours des fêtes. Chaque mot qu'il prononçait exhalait une odeur de vie pour ses auditeurs, et, charmés, ils écoutaient avec grande attention, pressentant que ce qu'ils allaient entendre leur était destiné.14 FC 489 2 Ellen White assiste à une belle fête -- A la fin de mon long voyage dans l'Est, j'ai regagné mon foyer à temps pour passer le réveillon du Nouvel An à Healdsburg. La salle du collège avait été décorée pour une réunion de l'Ecole du Sabbat. Des guirlandes de cyprès, des feuilles d'automne, des branches de sapin et des fleurs avaient été disposées avec goût; une grande cloche faite de branches de sapin pendait sous l'auvent de la porte, à l'entrée de la pièce. L'arbre était chargé de cadeaux qui devaient être distribués aux pauvres et aider à l'achat d'une cloche. ... A cette occasion, rien ne fut dit ou fait qui aurait pu troubler la conscience de quiconque. FC 489 3 Certains m'ont demandé: "Soeur White, quelles sont vos impressions? Est-ce en accord avec notre foi?" Je leur ai répondu: "En tout cas, c'est en accord avec ma foi."15 FC 489 4 Attirez les jeunes par une puissance capable de gagner leur coeur -- Dieu voudrait que chaque foyer, chaque église exerce un ascendant assez puissant pour attirer les jeunes loin des plaisirs séducteurs du monde et de la fréquentation de ceux dont l'influence pourrait être corruptrice. Etudiez les moyens qui vous permettront de gagner les jeunes à Jésus.16 ------------------------Chapitre 81 -- Des récréations qui procurent des satisfactions durables FC 491 1 Un exercice qui développe l'habileté manuelle, l'esprit et le caractère -- Ce n'est pas d'une activité considérée comme un jeu ou un simple exercice que l'on retire le plus de profit. Il est bon d'être au grand air et de faire travailler ses muscles; mais si cette énergie est employée à l'exécution de travaux utiles, on en retirera un bienfait supérieur et un sentiment de satisfaction; car une telle activité apporte à chacun le sentiment de sa propre utilité et la conscience du devoir accompli.1 FC 491 2 On devrait faire naître chez les enfants et les jeunes le désir de prendre de l'exercice en faisant des choses qui soient utiles à la fois pour eux-mêmes et pour les autres. L'activité qui cultive l'esprit et le caractère, qui développe l'habileté manuelle et apprend aux jeunes à porter leur part des soucis de la vie, est celle qui donne la force physique et qui stimule toutes les facultés. Celui qui accomplit son travail consciencieusement et dont la vie est consacrée à faire le bien est nécessairement payé de retour.2 FC 491 3 Il n'y a pas de récréation qui soit plus profitable aux enfants et à la jeunesse et qui soit pour eux une plus grande bénédiction que celle qui leur apprend à venir en aide à leurs semblables. Les jeunes, naturellement enthousiastes et impressionnables, sont prompts à accepter les suggestions.3 FC 491 4 L'exemple de Jésus jeune homme -- La vie de Jésus fut une vie active; il prit de l'exercice en exécutant diverses tâches en rapport avec sa vigueur physique. L'accomplissement des travaux qui lui étaient assignés ne lui laissait pas le temps de se livrer à des amusements grisants et frivoles. Il s'abstint de participer à ce qui aurait pu souiller son âme et diminuer sa vitalité, mais il apprit à travailler utilement et même à supporter la fatigue.4 FC 492 1 Au cours de sa vie terrestre, le Christ fut un exemple pour toute la famille humaine; il était obéissant et utile dans son foyer. Il apprit le métier de charpentier et travailla de ses propres mains dans le petit atelier de Nazareth. ... FC 492 2 La Bible dit de Jésus: "L'enfant croissait et se fortfiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui". Comme il travailla durant son enfance et sa jeunesse, son esprit et son corps se développèrent. Il n'utilisait pas ses facultés physiques de façon irréfléchie, mais dans le but de les maintenir en forme, afin de pouvoir accomplir au mieux son travail dans tous les domaines. Il ne voulait pas se montrer incompétent, même dans le maniement des outils. Il fut parfait en tant qu'ouvrier comme il le fut dans son caractère. Par le précepte et par l'exemple, le Christ a honoré le travail utile.5 FC 492 3 Se délasser en variant ses activités -- Les jeunes gens devraient se souvenir qu'ils sont responsables de tous les privilèges qui leur sont accordés, de la façon dont ils emploient leur temps, et du bon usage qu'ils font de leurs talents. Sans doute posent-ils la question: "Ne pouvons-nous pas nous distraire, nous amuser? Devons-nous travailler, travailler, et encore travailler sans relâche?"6 FC 492 4 Une détente succédant à une activité physique qui a mis durement à contribution les forces des jeunes peut s'avérer tout à fait nécessaire pendant un certain temps. Cela leur permet ensuite de reprendre la tâche et de fournir des efforts dont les résultats seront améliorés. Mais un repos complet n'est pas indispensable, et il ne produira pas toujours les meilleurs effets sur le plan physique. Même s'ils sont fatigués par un travail bien précis, les jeunes ne doivent pas gaspiller des moments précieux. Ils peuvent au contraire chercher à faire quelque chose de moins épuisant, mais qui apporte une aide efficace à leur mère et à leurs soeurs. Ils allégeront la tâche de celles-ci en effectuant les besognes les plus pénibles: et du même coup ils éprouveront la satisfaction du devoir accompli qui leur procurera une vraie joie. Ils n'auront pas perdu leur temps inutilement ou égoïstement. Ils l'emploieront à bon escient et, tout en se distrayant par un changement d'activité, ils sauront racheter le temps en se rendant utiles, si bien que tous leurs instants seront profitables à quelqu'un.7 FC 493 1 Beaucoup prétendent qu'il faut s'accorder quelque divertissement personnel si l'on veut préserver sa santé. Il est vrai que le changement est nécessaire au développement du corps; il lui redonne, comme à l'esprit, vivacité et vigueur; mais on n'atteint pas ce but en se complaisant dans des plaisirs insensés au détriment des devoirs quotidiens que les jeunes ont à remplir.8 FC 493 2 Un programme pour des étudiants que Dieu a bénis -- Apprenons aux jeunes à faire travailler leurs facultés aussi bien physiques qu'intellectuelles. L'exercice salutaire de l'être tout entier leur donnera une formation complète. FC 493 3 Nous avons eu une rude tâche à accomplir en Australie pour instruire parents et enfants selon ces principes; mais nous avons persévéré dans nos efforts jusqu'à ce que chacun comprît qu'une éducation équilibrée exige que le temps soit réparti entre l'enseignement intellectuel et l'enseignement pratique. FC 493 4 Une partie de la journée se passait à travailler utilement: les élèves s'initiaient au défrichage de la terre, à la culture et à la construction des maisons; c'est ainsi qu'ils remplissaient le temps qu'ils auraient pu, autrement, perdre dans le jeu ou dans la recherche des distractions. Et le Seigneur a béni les étudiants qui ont ainsi consacré leur temps à apprendre à se rendre utiles.9 FC 493 5 Dieu a prévu des occupations valables, qui permettront aux étudiants non seulement d'être en bonne santé, mais aussi de subvenir à leurs besoins et d'aider leurs semblables.10 FC 493 6 Au lieu d'imaginer des dérivatifs destinés simplement à distraire, il faudrait prévoir des activités bienfaisantes.11 FC 494 1 La meilleure manière d'utiliser son temps -- Il y a une foule de choses nécessaires et utiles à faire dans notre monde, qui rendraient presque superflus les divertissements que l'on s'accorde. L'organisme tout entier acquerra force et vigueur s'il est utilisé dans un but bien précis: faire le bien, réfléchir profondément et former des plans qui permettront de développer les facultés mentales et les énergies physiques; ainsi, les talents reçus de Dieu pourront être exercés pour sa gloire.12{FC 493.7 Il est de notre devoir de chercher toujours à mettre à profit les possibilités intellectuelles et physiques que Dieu a données aux jeunes, afin que ceux-ci puissent se rendre utiles aux autres, en allégeant leurs tâches, en consolant ceux qui sont dans la peine, en redonnant courage à ceux qui sont abattus, en apportant des paroles de réconfort à ceux qui sont désespérés, en détournant l'esprit des étudiants des farces et des plaisanteries qui, souvent, leur font perdre leur dignité d'homme et de femme et les conduisent à la honte et au déshonneur. Le Seigneur voudrait que l'esprit soit élevé et qu'il cherche les moyens les plus nobles de se rendre utile.13 FC 494 2 La faculté qui leur [les jeunes] permet de faire usage de leur intelligence et de leurs muscles, pourrait découvrir des formes très supérieures d'exercice dans le travail missionnaire -- ce qui ferait d'eux des ouvriers avec Dieu, et les formerait en vue d'une plus grande utilité ici-bas par l'accomplissement d'un travail efficace; et c'est bien là un des éléments essentiels de l'éducation. ... FC 494 3 N'est-ce pas ce genre de travail que tous les jeunes devraient chercher à accomplir s'ils agissaient selon les principes du Christ? Son aide leur est assurée. Les étudiants verront leurs conceptions s'élargir. Ils deviendront des hommes d'envergure, et leur utilité ne cessera de s'accroître même dans leur vie estudiantine. Les bras et les mains que Dieu nous a donnés doivent être employés à faire de bonnes actions, marquées du sceau divin afin que, le moment venu, nous puissions entendre la parole du Maître: "C'est bien, bon et fidèle serviteur."14 FC 494 4 Conseil aux malades -- D'après les instructions que j'ai reçues, si les malades étaient encouragés à quitter leur chambre et à sortir au grand air, pour cultiver des fleurs ou se livrer à quelque autre activité facile et agréable, ils cesseraient de s'apitoyer sur leur sort et s'intéresseraient à quelque chose de plus réconfortant. L'exercice au grand air devrait être prescrit comme une nécessité bénéfique et vivifiante.15 FC 495 1 Nous ne pouvons qu'être gais lorsque nous écoutons le joyeux gazouillis des oiseaux et que nous contemplons avec délices les champs et les jardins parsemés de fleurs. Nous devrions habituer notre esprit à témoigner de l'intérêt pour tout ce dont le Créateur nous a si largement pourvus. Et en méditant sur toutes ces multiples manifestations de son amour et de sa sollicitude, nous oublierons plus facilement nos infirmités, nous serons portés à la joie et nous louerons le Seigneur de tout notre coeur.16 FC 495 2 Comme cela m'a été révélé à plusieurs reprises depuis des années, on devrait dire aux malades qu'il n'est pas bon de cesser toute activité physique en vue de recouvrer la santé. S'ils agissent ainsi, leur volonté s'engourdit, leur circulation se fait mal et le sang se charge en toxines. Et si le patient s'imagine que son cas est pire qu'il ne l'est en réalité, l'inactivité produira sûrement les plus mauvais résultats. Un travail bien adapté donne au malade l'impression qu'il n'est pas totalement inutile dans la vie, qu'il peut encore rendre quelque service. Il en éprouvera de la satisfaction et cela lui redonnera force et courage, ce que les vains plaisirs de l'esprit ne sauraient lui procurer.17 FC 495 3 Dieu a pourvu à de saines distractions -- Dieu a prévu pour chacun des distractions dont riches et pauvres peuvent profiter: le plaisir que l'on éprouve à cultiver des pensées pures, à agir avec désintéressement, à prononcer des paroles de sympathie et à témoigner de la bonté autour de soi. Ceux qui se dévouent à un tel service diffusent la lumière du Christ, qui illumine des vies assombries par la tristesse.18 ------------------------Chapitre 82 -- L'attitude du chrétien à l'égard des loisirs FC 497 1 Distractions chrétiennes et amusements mondains -- Il faut distinguer entre la récréation et l'amusement. La première, lorsqu'elle est vraiment ce que son nom signifie, c'est-à-dire une re-création, fortifie et élève. En nous distrayant de nos occupations et de nos soucis quotidiens, elle rafraîchit notre esprit et notre corps, et nous permet de nous remettre à l'ouvrage avec une vigueur nouvelle. L'amusement, lui, est recherché pour l'amour du plaisir, et il est souvent poussé à l'excès; il absorbe les énergies nécessaires au travail utile et compromet le succès véritable dans la vie.1 FC 497 2 Il doit exister un contraste bien marqué entre les assemblées réunissant des disciples du Sauveur désireux de se distraire dans un esprit chrétien et les réunions mondaines qui ont pour principal objet le plaisir. Au lieu de prier et de parler du Christ et de ce qui est sacré, les gens du monde rient stupidement et parlent de futilités. Leur but est de prendre du bon temps. Leurs amusements ne sont que sottise et vanité.2 FC 497 3 Comme dans tous les autres domaines, il faut beaucoup de modération dans les distractions, et l'on devrait en examiner avec soin la nature. Tous les jeunes devraient se demander: Quelle influence ces divertissements auront-ils sur ma santé physique, mentale et spirituelle? Mon esprit en sera-t-il captivé au point d'oublier Dieu? Ne risquerai-je pas de perdre de vue la gloire divine?3 FC 497 4 Un critère pour les plaisirs permis -- N'oublions jamais que Jésus est source de joie. Il ne se réjouit pas de la misère des hommes, mais il aime les voir heureux. FC 498 1 Les chrétiens ont à leur disposition de nombreuses occasions d'être heureux, et ils peuvent dire sans se tromper quels sont les plaisirs permis et valables. Il leur est possible de jouir de distractions qui ne faussent pas l'esprit et n'avilissent pas l'âme; qui n'entraînent aucune frustration ni ne laissent derrière elles une influence néfaste détruisant le respect de soi-même ou paralysant toute efficacité. Tant qu'ils peuvent rester en communion avec Jésus et conserver un esprit de prière, ils sont en parfaite sécurité.4 FC 498 2 Tout divertissement auquel vous pouvez prendre part, et pour lequel vous pouvez, en toute conscience, solliciter l'approbation divine, ne présente aucun danger. Mais toute distraction qui vous rend incapable de prier dans le secret, de vous consacrer à l'adoration ou de participer à une réunion de prière, est dangereuse.5 FC 498 3 Des amusements qui disqualifient pour l'accomplissement des tâches quotidiennes -- Nous appartenons à cette catégorie de personnes qui croient que leur privilège est de glorifier Dieu chaque jour de leur vie et qu'elles ne sont pas dans ce monde uniquement pour s'amuser et pour se faire plaisir. Nous sommes ici-bas pour rendre service à l'humanité et exercer une influence bienfaisante sur la société; si nous permettons à notre esprit de s'aventurer sur le même terrain que celui des gens qui n'aspirent qu'à s'étourdir dans la vanité et les plaisirs, de quelle utilité serons-nous pour nos contemporains? Quelle bénédiction pourrons-nous apporter à ceux qui nous entourent? Nous ne saurions impunément nous complaire dans des amusements qui nous disqualifieront pour l'accomplissement fidèle de nos devoirs quotidiens.6 FC 498 4 Le bien-être de notre âme ne devrait jamais être compromis par l'assouvissement de nos désirs égoïstes, et nous devrions éviter les divertissements qui fascinent tellement l'esprit que les tâches quotidiennes paraissent insipides et dépourvues d'intérêt. En s'adonnant à de tels plaisirs, on s'engage sur une mauvaise voie, et Satan fausse à ce point les idées que l'on finit par ne plus pouvoir distinguer le bien du mal. Dans ces conditions, le respect et la soumission à l'égard des parents, tels que le Christ les a manifestés, semblent insupportables.7 FC 499 1 Réunions condamnables -- Beaucoup de choses sont bonnes en elles-mêmes, mais, perverties par Satan, elles deviennent un piège pour ceux qui n'y prennent pas garde.8 FC 499 2 Comme elles sont conduites ordinairement, les parties de plaisir ... sont aussi une entrave aux progrès véritables de l'esprit et du caractère. Elles créent l'habitude de gaspiller son argent, de rechercher le plaisir et les compagnies frivoles, et trop souvent celle de la dissipation qui donne à la vie entière une mauvaise direction. Les parents et les maîtres peuvent faire beaucoup pour suppléer à de tels amusements par des divertissements sains et vivifiants.9 FC 499 3 Certaines réunions tenues à -- ... ont donné lieu à des parties de plaisir qui ont jeté le discrédit sur nos institutions et sur l'Eglise. Elles encouragent la coquetterie, la vanité, l'amour de soi, la frivolité et la folle gaieté. Satan y est reçu en invité d'honneur et il accapare l'esprit de ceux qui organisent de telles réunions. FC 499 4 Une réception de ce genre m'a été montrée; elle réunissait des personnes qui prétendent croire en la vérité. Quelqu'un était assis devant l'instrument de musique et les airs que l'on chantait accablaient de tristesse les anges gardiens. Il y avait de la gaieté, des rires vulgaires, beaucoup d'entrain et une certaine griserie; mais cette joie était de celles qui ne peuvent être inspirées que par Satan. Une telle euphorie, une telle frénésie devraient susciter l'indignation de tous ceux qui aiment Dieu. Cette ambiance favorise, parmi les participants, des pensées et des comportements sacrilèges. J'ai des raisons de croire que certains de ceux qui prirent part à cette fête se sont profondément repentis de leur conduite indigne. FC 499 5 Plusieurs réunions de ce genre m'ont été montrées. J'y ai vu la folle gaieté, le luxe des toilettes et l'amour de soi qui s'y manifestent. Tout le monde veut éblouir: ce ne sont qu'hilarité, gesticulations, flatteries vulgaires et faciles et gros éclats de rire. Les yeux pétillent, les joues sont en feu et les consciences endormies. On y fait de son mieux pour oublier Dieu en mangeant, en buvant et en échangeant des plaisanteries. C'est dans un tel cadre que l'on trouve son paradis. Le ciel observe: il voit et entend tout.10 FC 500 1 Les réunions de plaisir ébranlent la foi et jettent la confusion et le doute dans les coeurs. Le Seigneur n'accepte pas un coeur partagé. Il veut l'homme dans sa totalité.11 FC 500 2 Très peu d'amusements populaires sont inoffensifs -- Bien des divertissements actuellement à la mode, même parmi ceux qui se disent chrétiens, ressemblent à ceux des païens. En effet, rares sont les plaisirs que Satan ne fait pas concourir à la destruction des âmes. Depuis des siècles, il emploie le théâtre pour enflammer les passions et glorifier le vice. Il se sert des spectacles grandioses et de la musique ensorcelante de l'opéra, il recourt au carnaval, à la danse et aux jeux de cartes pour faire tomber les barrières morales et pour ouvrir les portes à la sensualité. Dans tous les amusements où l'orgueil et la bonne chère sont encouragés, où l'on oublie Dieu et les choses éternelles, on voit Satan à l'oeuvre, forgeant des chaînes pour asservir les âmes.12 FC 500 3 Le chrétien véritable refusera de pénétrer dans tout lieu de plaisir et de participer à tout divertissement sur lesquels il ne puisse demander la bénédiction de Dieu. On ne le verra ni au théâtre ni dans une salle de billard ou au bowling. Il ne saurait se joindre aux joyeux danseurs ni se complaire dans aucun autre plaisir si fascinant qu'il risque de bannir le Christ de son esprit. FC 500 4 A ceux qui plaident en faveur de tels divertissements, nous répondons: Au nom de Jésus de Nazareth, nous ne pouvons en toute conscience nous y livrer. La bénédiction de Dieu ne saurait être invoquée sur le temps passé au théâtre ou au bal. Aucun chrétien ne souhaiterait mourir dans un tel endroit et pas un ne voudrait s'y trouver au moment où Jésus reviendra.13 FC 500 5 Le théâtre, foyer d'immoralité -- Parmi les sources de plaisir les plus dangereuses se trouve le théâtre. Au lieu d'être une école de moralité et de vertu, comme on le prétend si souvent, il est le foyer même de l'immoralité. Les spectacles qu'on y donne renforcent les habitudes vicieuses et la tendance au péché. Des chansons vulgaires, des gestes, des expressions, des attitudes obscènes dépravent l'imagination et détruisent la moralité. Tous les jeunes qui ont l'habitude d'assister à de telles exhibitions auront des moeurs corrompues. Il n'y a pas d'influence plus puissante pour empoisonner l'imagination, détruire les aspirations religieuses et émousser le goût des plaisirs tranquilles et des sobres réalités de la vie, que celle des représentations théâtrales. Le désir de voir ces scènes augmente chaque fois qu'on le satisfait, comme le désir de boissons enivrantes s'accroît à mesure qu'on en fait usage. La seule sauvegarde consiste à fuir le théâtre, le cirque et tous les autres lieux où l'on s'amuse d'une façon douteuse.14 FC 501 1 La danse, une école de dépravation -- Dans beaucoup de familles chrétiennes, la danse et le jeu de cartes sont des passe-temps de salon. On prétend que ce sont d'innocentes distractions familiales, dont on peut jouir en toute sécurité sous les yeux des parents. Mais, de cette manière, on cultive un attrait pour ces plaisirs excitants, et ce que l'on considère comme inoffensif à la maison ne tardera pas à devenir dangereux au dehors. Il faut savoir que de tels amusements ne peuvent apporter aucun bien. Ils ne donnent ni vigueur au corps ni repos à l'esprit. Ils ne suscitent aucun sentiment saint ou vertueux. Au contraire, ils détruisent toute attirance pour la réflexion sérieuse et les services religieux. Certes, il existe une grande différence entre des réceptions dans la bonne société et la promiscuité qui règne dans les salles de bal populaire. Toutefois, les unes comme les autres représentent des étapes sur le sentier de la débauche.15 FC 501 2 La danse de David n'est pas une référence -- On a cité cet exemple pour justifier la coutume moderne, si populaire, de la danse, mais ce n'est pas un argument valable. L'acte du roi David n'a pas le moindre rapport avec les danses nocturnes et sensuelles de notre époque, divertissement où l'on sacrifie au plaisir sa santé et sa moralité. Les habitués du bal et des salles de danse ne songent pas à adorer Dieu. La prière et les cantiques y seraient déplacés. Ce fait à lui seul prouve le contraste entre ces deux genres de danses. Les chrétiens ne peuvent participer à des amusements qui ont pour tendance de diminuer leur amour des choses saintes et leur joie dans le service de Dieu. La musique et les danses offertes à Dieu en tribut de louanges à l'occasion du transfert de l'arche, n'avaient aucune ressemblance avec la dissipation qui caractérise la danse moderne. D'un côté, on s'attachait à glorifier Dieu; de l'autre, on adopte une invention de Satan ayant pour but de porter les hommes à oublier le Seigneur et à le déshonorer.16 FC 502 1 Le jeu de cartes, un prélude à la délinquance -- Les jeux de cartes devraient être défendus. La société qu'on y rencontre et les tendances qui s'y manifestent sont dangereuses. Le prince de la puissance des ténèbres occupe le siège principal dans les salles de jeux et partout où l'on joue aux cartes. Les mauvais anges sont des hôtes familiers de ces lieux. Il n'y a rien dans ces amusements qui soit profitable à l'âme ou au corps, rien qui fortifie l'intelligence, rien qui fournisse des pensées précieuses dont on pourra se servir plus tard. La conversation ne roule que sur des sujets vulgaires et dégradants. ... L'habileté dans le maniement des cartes conduira bientôt au désir d'employer cette connaissance pour un profit personnel; on mise d'abord une petite somme, puis une plus importante jusqu'à ce qu'on en arrive au vice du jeu qui mène à la ruine. Combien ont été conduits par ce pernicieux passe-temps à des pratiques coupables, à la pauvreté, à la prison, au meurtre et à l'échafaud! Et, malgré cela, un grand nombre de parents n'aperçoivent, pas le précipice qui menace notre jeunesse.17 FC 502 2 La crainte de se distinguer des autres -- Le tentateur se sert, comme appât, de prétendus chrétiens dont le caractère et l'expérience religieuse sont superficiels. Ceux-là sont toujours prêts à participer à une réunion mondaine ou sportive, et ils y entraînent les autres par leur influence. Des jeunes gens et des jeunes filles qui ont essayé d'être des chrétiens selon la Bible se laissent convaincre d'y prendre part, et ils sont ainsi attirés dans le groupe. Ils ne consultent pas les principes divins avec un esprit de prière pour savoir ce que le Christ a dit sur les fruits que doit produire le chrétien. Ils ne voient pas que ces réjouissances sont en fait le banquet de Satan, préparé pour empêcher les âmes d'accepter l'invitation au festin des noces de l'Agneau et de recevoir la robe immaculée du caractère, c'est-à-dire la justice du Christ. Ils finissent par ne plus savoir très bien quelle ligne de conduite un chrétien doit adopter. Ils ne veulent pas se singulariser, et inclinent tout naturellement à suivre l'exemple des autres. Ils se mettent ainsi sous l'influence de ceux dont le coeur et l'esprit n'ont jamais été touchés par la grâce divine.18 FC 503 1 Evitez de faire un premier pas vers le laisser-aller -- Vous pouvez ne pas voir un véritable danger dans le premier pas vers la légèreté et la recherche du plaisir, et penser que lorsque vous désirerez changer de route, il vous sera aussi facile de faire le bien qu'avant de vous être engagé sur la voie du mal. Mais c'est une erreur. En choisissant de mauvaises compagnies, beaucoup ont été conduits peu à peu du sentier de la vertu à celui de la désobéissance et de la débauche; et pourtant, ils avaient bien cru autrefois qu'il leur serait impossible d'y glisser.19 FC 503 2 Prendre nettement position en faveur des principes chrétiens -- Si vous appartenez réellement au Christ, vous aurez des occasions de lui rendre témoignage. Lorsqu'on vous invitera à prendre part à quelque divertissement, vous aurez alors la possibilité de parler de votre Seigneur. Si vous êtes loyal envers le Christ, vous ne chercherez pas à invoquer des excuses pour ne pas venir; vous déclarerez franchement et en toute modestie que vous êtes un enfant de Dieu et que vos principes ne vous permettent pas de fréquenter, ne serait-ce qu'une fois, des endroits où vous ne pourriez implorer la présence de votre Seigneur.20 FC 503 3 Dieu s'est donné pour but de faire connaître les principes de son royaume par l'intermédiaire de ses enfants. Afin que ceux-ci puissent les manifester dans leur vie et dans leur caractère, il désire les tenir à l'écart des us et coutumes du monde. ... FC 503 4 Des scènes étonnantes se déroulent devant nous. Aujourd'hui, un témoignage vivant doit être rendu par la vie du peuple de Dieu, afin que le monde puisse voir qu'en ce temps où le mal règne partout, il y a encore des gens qui renoncent à leur propre volonté pour rechercher celle de Dieu -- des gens dont le coeur et la vie portent l'empreinte de la loi divine. FC 504 1 Dieu attend de ceux qui portent le nom du Christ qu'ils soient ses ambassadeurs. Leurs pensées doivent être pures, leurs paroles nobles et élevées. La religion du Christ doit être intimement mêlée à tout ce qu'ils font et disent. ... Dieu désire qu'ils démontrent dans leur existence la supériorité de la vie chrétienne sur la vie du monde, et qu'ils prouvent qu'ils sont animés par un idéal sublime et saint.21 ------------------------Chapitre 83 -- Le piège des plaisirs FC 505 1 Le coeur naturel recherche le plaisir -- L'esprit humain est naturellement porté vers les plaisirs et les satisfactions égoïstes. La politique de Satan est d'en créer le plus grand nombre possible. Il cherche à susciter dans l'esprit des hommes une telle passion pour les divertissements mondains qu'ils n'aient plus le temps de se soucier du sort de leur âme. L'amour des plaisirs est contagieux. Celui qui s'y adonne court çà et là, toujours en quête d'un nouvel amusement.1 FC 505 2 Les distractions mondaines sont séduisantes, et beaucoup sacrifient l'amitié du ciel, ainsi que la paix, l'amour et la joie qui s'y rattachent à ces plaisirs éphémères. Mais bien vite ces objets de délices n'inspirent plus que dégoût et insatisfaction.2 FC 505 3 L'engouement pour les lieux de plaisir -- En ce moment de l'histoire du monde, on assiste à une recherche du plaisir sans précédent. Partout règnent la débauche et le laisser-aller. Les foules sont avides de divertissements. L'esprit devient futile et frivole parce qu'il n'est pas habitué à la méditation, ni entraîné à l'étude. Le sentimentalisme stupide est monnaie courante. Dieu exige que toute âme soit cultivée, raffinée, élevée et ennoblie. Mais, trop souvent, on néglige d'acquérir de précieuses connaissances pour se livrer aux distractions à la mode et aux plaisirs superficiels.3 FC 505 4 Les amusements excitants de notre époque maintiennent l'esprit des hommes et des femmes, et plus spécialement celui des jeunes, dans une agitation fébrile qui épuise leurs réserves vitales bien plus vite que ne le font les études et le travail physique; de plus, ils ont tendance à affaiblir leur intelligence et à corrompre leur sens moral.4 FC 506 1 La jeunesse est emportée par le courant général. Quand on se met à aimer les divertissements pour eux-mêmes, on ouvre la porte à bien des tentations; on se laisse aller à une gaieté futile et à une hilarité inconsidérée; on passe d'une distraction à une autre, si bien que l'on perd jusqu'au désir et à la capacité de vivre utilement. Les aspirations religieuses se refroidissent et la vie spirituelle s'étiole. Les plus nobles facultés de l'âme -- tout ce qui rattache l'homme aux choses spirituelles -- sont avilies.5 FC 506 2 Beaucoup de membres d'église parmi les amateurs de plaisir -- Beaucoup participent avec empressement aux divertissements profanes et dépravés que la Parole de Dieu interdit. Ils se séparent ainsi de Dieu et se rangent parmi ceux qu'il est convenu d'appeler les bons vivants. Les péchés qui ont amené la destruction des antédiluviens et des villes de la plaine existent encore aujourd'hui -- non seulement dans les régions païennes ou parmi ceux qui ont la réputation d'être chrétiens, mais chez certains de ceux qui déclarent attendre le retour du Fils de l'homme. Si Dieu nous faisait voir les péchés tels qu'ils apparaissent à ses yeux, nous en serions remplis de honte et de crainte.6 FC 506 3 Le goût des sensations fortes et des spectacles agréables est une tentation et un piège pour les enfants de Dieu et spécialement pour les jeunes. Satan invente constamment des séductions destinées à empêcher les gens de se préparer sérieusement en vue des événements tout proches. Par l'intermédiaire des gens du monde, il entretient une excitation incessante qui conduit ceux qui n'y prennent pas garde à participer aux plaisirs mondains. Certains spectacles, certaines rencontres et une foule de distractions sont prévues pour inciter à aimer le monde; et lorsqu'on se lie avec lui, la foi s'affaiblit.7 FC 506 4 Satan, un charmeur habile -- Les jeunes se conduisent généralement comme si les heures précieuses du temps de grâce qui se prolonge étaient une immense fête et comme s'ils ne vivaient ici-bas que pour s'amuser, pour se complaire dans un flot continuel d'émotions. Satan a déployé des efforts particuliers pour les amener à éprouver de la joie dans les divertissements mondains et à se justifier eux-mêmes en essayant de prouver que ces amusements sont sans danger, innocents et même bons pour la santé.8 FC 507 1 Il [Satan] présente les sentiers de la justice comme pénibles, tandis que ceux des plaisirs profanes seraient couverts de fleurs. Pour attirer la jeunesse, il revêt le monde et ses attraits de couleurs agréables et trompeuses. Mais les plaisirs de la terre arrivent vite à leur terme, et ce qui a été semé doit aussi être moissonné.9 FC 507 2 Il est dans toute l'acception du terme un imposteur et un charmeur habile. Il dispose de nombreux filets délicatement tissés qui paraissent inoffensifs, mais qui sont tendus avec ruse pour que les jeunes et les imprudents viennent s'y faire prendre.10 FC 507 3 L'amour des plaisirs porte préjudice à l'éducation -- Les parents commettent une erreur lorsqu'ils encouragent leurs enfants à participer, dès leur plus jeune âge, à des réunions mondaines: ils craignent de les voir rester ignorants s'ils ne se rendent pas à des réceptions et ne fréquentent pas les amateurs de plaisirs; même pendant l'année scolaire, ils leur permettent d'assister à des soirées et de se mêler au monde. Mais c'est là une grave erreur. De cette façon, les enfants apprennent à faire le mal bien plus vite qu'ils n'acquièrent leurs connaissances scientfiques; leur esprit est rempli de choses inutiles, et, pendant ce temps, leur passion pour les distractions prend des proportions telles qu'il ne leur est plus possible d'assimiler les tout premiers rudiments du savoir. Leur attention est partagée entre l'instruction et l'amour des plaisirs, et comme ce dernier prédomine, leurs progrès intellectuels sont lents.11 FC 507 4 Comme l'Israël d'autrefois, ceux qui aiment les plaisirs mangent, boivent et se lèvent pour s'amuser. Ce ne sont que réjouissances, ripailles et folle gaieté. En tout cela, les jeunes suivent l'exemple des auteurs des livres que l'on place entre leurs mains. Ce qui fait le plus de mal, c'est l'effet permanent que ces divertissements exercent sur le caractère.12 FC 507 5 L'indifférence à l'égard du dernier message de Dieu -- Au moment où leur temps de grâce tirait à sa fin, les antédiluviens s'abandonnaient aux divertissements et à de folles réjouissances. De crainte que les populations ne soient impressionnées par l'ultime avertissement, les gens influents s'évertuaient à les retenir dans une ronde de fêtes et de plaisirs. Ne voit-on pas la même chose se répéter de nos jours? Au moment même où les serviteurs de Dieu font entendre le message final, le monde s'absorbe dans la recherche continuelle de distractions qui effacent l'idée de Dieu et empêchent l'homme de réfléchir aux vérités qui seules peuvent le préserver d'une destruction imminente.13 FC 508 1 Les observateurs du sabbat mis à l'épreuve -- Les jeunes observateurs du sabbat qui se sont laissé influencer par le monde devront passer par l'épreuve. Les périls des derniers jours nous menacent, et des tribulations dont la plupart n'ont pas la moindre idée attendent la jeunesse. Celle-ci sera plongée dans une incertitude angoissante, et l'authenticité de sa foi sera remise en question. Elle déclare attendre le Fils de l'homme, et cependant certains ont été de pitoyables exemples pour les incroyants. Ils n'ont pas voulu quitter le monde, mais se sont unis à lui en participant à des pique-niques* et autres parties de plaisir, tout en se flattant de ne se livrer qu'à des divertissements inoffensifs. Mais ce sont justement de telles complaisances qui les séparent de Dieu et font d'eux des enfants du monde. ... FC 508 2 Dieu ne considère pas le jouisseur comme étant son disciple. Seuls ceux qui pratiquent le renoncement et qui mènent une vie sobre, humble et pieuse sont les véritables disciples de Jésus. En tant que tels, ils ne peuvent se complaire dans les conversations vaines et frivoles de ceux qui aiment le monde.14 FC 508 3 La chose essentielle -- Que personne ne s'imagine que les distractions soient indispensables et que l'indifférence inconsidérée à l'égard du Saint-Esprit pendant les heures où l'on se livre à des plaisirs égoïstes doive être regardée à la légère. FC 509 1 Dieu ne permet pas qu'on se moque de lui. Que chaque jeune homme, chaque jeune fille se pose ces questions: "Si je devais mourir aujourd'hui, serais-je prêt? Mon coeur est-il préparé à accomplir la tâche que le Seigneur m'a confiée à moi personnellement?"15 ------------------------Chapitre 84 -- Guider les jeunes en matière de loisirs FC 510 1 Le mépris des principes -- Les parents chrétiens laissent libre cours au goût de leurs enfants pour le monde. Ils ouvrent la porte à des divertissements qu'en vertu des principes ils avaient précédemment interdits.1 FC 510 2 Même parmi les parents chrétiens, il y a eu trop de tolérance à l'égard des divertissements. Ils ont accepté les maximes du monde; ils se sont conformés à l'opinion générale selon laquelle il faut que les jeunes années des enfants et des adolescents se passent dans l'oisiveté, les distractions égoïstes et une folle inconscience. En agissant ainsi, ils ont suscité le goût pour les plaisirs grisants; les enfants et les jeunes se complaisent à tel point dans l'excitation qu'ils éprouvent une véritable aversion pour les devoirs sérieux et utiles de la vie. Ils vivent à peu près comme des bêtes. Leurs pensées ne se dirigent pas vers Dieu ni sur les réalités éternelles, mais voltigent çà et là comme des papillons en été. Ils n'agissent pas comme des êtres raisonnables dont la vie peut se mesurer sur celle de Dieu, à qui ils sont redevables de chaque minute de leur existence.2 FC 510 3 Trouver et organiser des distractions -- Au lieu d'éloigner d'elle ses enfants, pour ne pas être gênée par le bruit qu'ils font ou ennuyée par les nombreuses attentions qu'ils réclament, la mère comprendra que son temps ne peut être mieux employé qu'en apaisant et distrayant ces esprits actifs et turbulents par quelques jeux ou de petits travaux agréables. Elle sera amplement récompensée de ses efforts et du temps qu'elle risque de passer à imaginer des distractions pour ses enfants. FC 510 4 Ces derniers aiment la compagnie. En règle générale, ils ne supportent pas de rester seuls. La mère devrait savoir que, dans la plupart des cas, leur place, lorsqu'ils sont à la maison, est dans la pièce où elle se trouve. Elle peut ainsi avoir l'oeil sur eux et être à même de régler leurs petits différends, lorsqu'ils font appel à elle; de corriger les mauvaises habitudes ou les manifestations d'égoïsme et de colère, et d'orienter leur esprit dans la bonne direction. Les enfants croient que ce qui leur plaît fait aussi plaisir à leur mère, et il leur paraît tout naturel de la consulter lorsqu'ils ont de petits problèmes. Aussi devrait-elle veiller à ne jamais blesser leur coeur sensible en traitant leurs préoccupations avec indifférence ou en refusant d'être dérangée par de telles vétilles. Ce qui lui paraît insignifiant peut avoir pour eux une grande importance. Et un conseil ou un avertissement, donnés au bon moment, peuvent souvent avoir une grande valeur.3 FC 511 1 N'interdisez pas les plaisirs inoffensifs -- Par manque de temps ou de réflexion, bien des mères refusent à leurs enfants quelque plaisir innocent, tandis que leurs doigts et leurs yeux fatigués pousuivent avec assiduité un travail de broderie qui ne servira, le plus souvent, qu'à faire naître la vanité et le caprice dans ces jeunes coeurs. En approchant de l'âge adulte, ils montreront, pas leur orgueil et leur mépris de la morale, quels sont les fruits de telles leçons. Ces mères déplorent les fautes de leurs enfants, sans se rendre compte qu'elles récoltent ce qu'elles ont semé. FC 511 2 D'autres ne sont pas logiques dans leur manière d'élever leurs enfants. Tantôt elles leur permettent des choses mauvaises, tantôt elles leur refusent un plaisir inoffensif qui comblerait de joie leurs jeunes coeurs. En cela elles n'imitent pas le Christ, qui aimait les enfants, les comprenait et sympathisait avec eux dans leurs plaisirs et dans leurs peines.4 FC 511 3 Comment Madame White éduquait ses enfants -- Lorsque les enfants demandent la permission de rejoindre tel ami ou d'assister à telle réception, dites-leur: "Mes enfants, je ne puis vous laisser aller. Asseyez-vous là et je vais vous expliquer pourquoi. Je poursuis une oeuvre pour Dieu et pour l'éternité. Le Seigneur vous a confiés à ma garde pour que je prenne soin de vous. En quelque sorte, je le remplace auprès de vous; c'est pourquoi je dois veiller sur vous comme devant rendre des comptes au jour du Seigneur. Voulez-vous que le nom de votre mère soit inscrit dans les livres du ciel comme celui de quelqu'un qui a failli à son devoir envers ses enfants; de quelqu'un qui a permis à l'ennemi d'envahir et d'occuper un territoire dont elle aurait dû garder la maîtrise? Je vais vous indiquer le droit chemin; ensuite, si vous choisissez néanmoins de vous détourner de votre mère et d'emprunter le sentier du mal, ma responsabilité sera dégagée; mais vous aurez à subir les conséquences de vos propres péchés." FC 512 1 C'est ainsi que j'agissais avec mes enfants, et, avant que j'aie terminé, ils se mettaient à pleurer et me demandaient: "Maman, veux-tu prier pour nous?" Bien sûr, je n'ai jamais refusé de prier pour eux. Je me mettais à genoux et priais avec eux. Ensuite, je m'éloignais pour plaider avec Dieu toute la nuit jusqu'à l'aube, afin que les sortilèges de l'ennemi soient dissipés, et j'obtenais la victoire. Bien que cela m'ait coûté une nuit blanche, je me sentais pleinement récompensée lorsque mes enfants se jetaient à mon cou en me disant: "Oh! maman, nous sommes si contents que tu ne nous aies pas laissés aller quand nous te l'avons demandé. Maintenant nous voyons que cela aurait été mal." FC 512 2 Parents, c'est de cette façon que vous devez agir, quoi que vous en pensiez. Vous devez prendre cette tâche à coeur si vous désirez sauver vos enfants pour le royaume de Dieu.5 FC 512 3 Le problème des adolescents difficiles -- Dans l'état actuel de la société, il n'est pas facile d'imposer une certaine discipline à ses enfants et de les instruire selon les principes bibliques. Ils refusent souvent toute contrainte, ils aimeraient êtres libres d'aller et venir comme bon leur semble. Surtout entre dix et dix-huit ans, ils sont portés à croire qu'il n'y a aucun risque à se rendre aux surprises-parties de leurs jeunes amis. Mais les parents chrétiens, qui ont de l'expérience, peuvent voir le danger. Ils connaissent bien les dispositions particulières de chacun de leurs enfants et savent quelle influence ces réunions peuvent exercer sur eux; s'ils souhaitent leur salut, ils les tiendront à l'écart de ces plaisirs excitants.6 FC 512 4 Une vigilance toute particulière est nécessaire après la conversion -- Lorsque les enfants décident d'eux-mêmes de quitter les plaisirs du monde et de devenir des disciples du Christ, quel fardeau est enlevé du coeur des parents attentifs et fidèles! Cependant, ils ne doivent pas relâcher leur vigilance. Ces jeunes viennent d'engager courageusement le combat contre le péché et les mauvais penchants du coeur naturel, et ils ont tout particulièrement besoin des conseils et de la protection de leurs parents.7 FC 513 1 Le secret pour préserver les enfants des attraits du monde -- Combien de parents déplorent de ne pouvoir garder leurs enfants à la maison et de voir que ces derniers n'éprouvent aucune attirance pour le foyer! Dès leurs jeunes années, ils désirent être en contact avec des étrangers; et aussitôt qu'ils en ont l'âge, ils se libèrent de ce qui leur paraît être un esclavage et une insupportable contrainte; ils ne tiennent compte ni des prières de leur mère, ni des conseils de leur père. Si l'on cherchait bien, on s'apercevrait que les torts incombent généralement à ces derniers: ils n'ont pas rendu leur foyer tel qu'il aurait dû être -- attrayant, agréable, rayonnant de paroles bienveillantes, de regards aimables et d'amour vrai. FC 513 2 Créer à la maison une atmosphère douce et attirante, tel est le secret du salut de vos enfants. Ce n'est pas la faiblesse des parents qui les attachera à Dieu ou au foyer; c'est plutôt par une ferme et sainte influence, en les éduquant et en les instruisant dans la bonne voie que l'on sauvera beaucoup d'enfants de la perdition.8 FC 513 3 Il est du devoir des parents de surveiller les allées et venues de leurs enfants. Ils devraient les stimuler en leur présentant les avantages susceptibles de les attirer au foyer, et leur montrer ainsi que leurs parents s'intéressent à eux. Le père et la mère devraient faire du foyer un lieu agréable et serein.9 ------------------------Chapitre 85 -- La récompense présente et future FC 517 1 Une riche récompense réservée aux parents fidèles -- Si les parents assurent à leurs enfants une bonne éducation, ils en seront eux-mêmes récompensés en observant chez ces derniers le fruit de leurs efforts: un caractère semblable à celui du Christ. Le plus grand service qu'ils puissent rendre à Dieu, c'est de présenter au monde l'exemple de familles bien ordonnées et disciplinées qui, non seulement craignent le Seigneur, mais l'honorent et lui rendent gloire par leur influence sur d'autres foyers; en cela ils reçoivent déjà leur récompense.1 FC 517 2 Parents chrétiens, vous avez la responsabilité de guider les pas de vos enfants, même dans leur expérience religieuse. S'ils aiment véritablement Dieu, ils vous respecteront et vous béniront pour votre sollicitude à leur égard et pour la fidélité avec laquelle vous aurez tempéré leurs désirs et soumis leur volonté.2 FC 517 3 Lorsque la semence de la vérité est jetée très tôt dans le coeur et qu'on la cultive avec soin, on peut s'attendre à une récompense.3 FC 517 4 Les parents devraient travailler en vue de la moisson future. Tandis qu'ils sèment avec larmes, et qu'ils ont tant de raisons de se décourager, il leur faut prier avec ferveur. La perspective d'une moisson lointaine et plutôt maigre ne devrait pas les empêcher de répandre leur semence. "Lance ton pain à la surface des eaux" (Ecclésiaste 11:1, TOB), en profitant de toutes les occasions pour te développer toi-même et faire du bien à tes enfants. Une telle oeuvre ne sera pas vaine. Au temps de la moisson, bien des parents fidèles se réjouiront en rapportant leurs gerbes.4 FC 518 1 Donnez à vos enfants une culture intellectuelle et une éducation morale. Fortifiez leurs jeunes esprits par des principes solides et purs. Tandis que vous en avez l'occasion, posez les bases qui en feront des hommes et des femmes dignes de ce nom. Vous en serez récompensés au centuple.5 FC 518 2 Les parents seront honorés par des enfants préparés pour le ciel -- Dans la Parole de Dieu nous trouvons une belle description d'un foyer heureux et de la femme qui le dirige: "Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges." Proverbes 31:28. Quel plus beau compliment une maîtresse de maison peut-elle souhaiter?6 FC 518 3 Si elle [l'épouse et mère digne de ce nom] compte sur Dieu pour recevoir force et consolation, et si elle cherche avec crainte et sagesse à accomplir son devoir quotidien, elle s'attachera le coeur de son mari et verra ses enfants devenir des hommes et des femmes adultes, avec une force morale qui leur permettra de suivre son exemple.7 FC 518 4 Une mère surchargée de travail et de soucis devrait trouver un grand encouragement à l'idée que tout enfant élevé dans la droiture et doté de la parure intérieure d'un esprit doux et paisible sera prêt pour le ciel où il brillera dans les parvis du Seigneur.8 FC 518 5 Les joies célestes doivent commencer dans le foyer -- La distance qui sépare le ciel de la terre n'est pas plus grande aujourd'hui qu'au moment où les bergers entendirent le chant des anges. Tout autant qu'autrefois, quand des hommes d'humble origine et de condition modeste rencontraient les anges à midi, et s'entretenaient avec des messagers célestes dans les vignes et les champs, l'humanité reste l'objet de la sollicitude céleste. Le ciel peut être très près de nous qui cheminons dans les sentiers tout ordinaires de la vie. Des anges descendant des parvis célestes suivront les pas de ceux qui obéissent aux ordres de Dieu.9 FC 518 6 La vie ici-bas est un prélude à celle de l'au-delà; l'éducation, une initiation aux principes du ciel; nos occupations quotidiennes sur terre, une préparation pour celles d'en-haut; ce que nous sommes aujourd'hui dans notre caractère et notre service pour Dieu, un reflet infaillible de ce que nous serons dans la vie à venir.10 FC 519 1 Le service rendu avec sincérité de coeur aura une grande récompense. "Ton Père qui voit dans le secret te le rendra." C'est en vivant sous l'influence de la grâce du Christ que se forme notre caractère. L'âme retrouve peu à peu sa beauté originelle. Les qualités du Christ nous sont communiquées et l'image du divin en nous retrouve sa splendeur. Les visages des hommes et des femmes qui marchent et qui travaillent avec Dieu rayonnent d'une paix céleste. Ils sont entourés d'une atmosphère divine. Pour de telles âmes, le royaume de Dieu a déjà commencé; elles possèdent la joie du Christ, la joie d'être une source de bénédiction pour l'humanité. Le Maître leur a fait l'honneur de les accepter à son service, de les autoriser à oeuvrer en son nom.11 FC 519 2 Tous doivent être prêts à entrer dans la société céleste -- Dieu désire que le plan céleste soit mis à exécution et que l'harmonie et l'ordre divins règnent dans chaque famille, chaque église et chaque institution. Si son amour transformait la société, nous verrions les effets de ses principes élevés dans la délicatesse, la courtoisie et la charité chrétiennes qui se manifesteraient parmi les rachetés du Christ. Une transformation spirituelle s'opérerait dans toutes nos familles, nos institutions et nos églises. Lorsqu'une telle réforme se réalisera, ces communautés deviendront des instruments par lesquels Dieu projettera la lumière céleste sur le monde; ainsi, par une discipline et une éducation d'inspiration divine, il préparera des hommes et des femmes pour la société céleste.12 FC 519 3 L'ultime récompense réservée pour le jour du Seigneur -- Dans votre action auprès de vos enfants, emparez-vous de la-toute-puissance de Dieu. Par la prière, confiez-les au Seigneur. Travaillez sincèrement et sans relâche en leur faveur. Le Seigneur vous exaucera et les attirera à lui. Alors, au dernier jour, vous pourrez vous présenter avec eux en disant: "Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés."13 FC 519 4 Lorsque Samuel recevra la couronne de gloire, il la brandira devant le trône pour honorer Dieu et reconnaîtra avec joie qu'il doit ce couronnement d'une gloire immortelle aux fidèles leçons de sa mère, grâce aux mérites du Christ.14 FC 520 1 L'oeuvre des parents qui auront fait preuve de sagesse ne sera jamais appréciée par le monde; mais, au jour du jugement, lorsque les livres seront ouverts, elle apparaîtra telle que Dieu la voit et, en présence des hommes et des anges, elle recevra sa récompense. On constatera qu'un enfant éduqué d'une manière fidèle est devenu une lumière dans le monde. La formation de son caractère aura coûté des larmes, de l'anxiété et des nuits blanches, mais cette action aura été menée avec sagesse, et les parents entendront cette parole du Maître: "C'est bien!" Matthieu 25:23.15 FC 520 2 Laisser-passer pour le palais du Roi -- Il faut apprendre à la jeunesse et aux petits enfants à choisir pour eux-mêmes la tenue royale tissée sur les métiers du ciel: "le fin lin, éclatant et pur" que porteront tous les rachetés de la terre. Cette parure -- le caractère immaculé du Christ lui-même -- est offerte gratuitement à tous les êtres humains; mais ceux qui l'obtiendront, la recevront et la porteront dès ici-bas. FC 520 3 Les enfants doivent savoir que, lorsqu'ils cultivent des pensées pures et charitables et qu'ils accomplissent des actions utiles et généreuses, ils revêtent la belle parure du caractère de Jésus. Elle les embellira, les fera aimer ici-bas, et sera dans l'au-delà leur laisser-passer pour le palais du Roi qui a promis: "Ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes."16 FC 520 4 L'accueil que Dieu réserve aux rachetés -- Je vis venir de la cité un très grand nombre d'anges qui apportaient des couronnes glorieuses -- une pour chaque saint, gravée à son nom. Lorsque Jésus les demanda, ils les lui présentèrent, et, de sa main droite, il les plaça sur la tête des saints. De la même manière, les anges apportèrent des harpes que Jésus offrit également aux saints. Les anges qui commandaient donnèrent les premiers le ton, puis chaque voix fit entendre de joyeuses actions de grâces; chacun jouait avec art sur les cordes de sa harpe, faisant retentir la musique la plus mélodieuse par des accords riches et harmonieux. FC 521 1 Alors je vis Jésus conduire la troupe des rachetés à la porte de la cité. Il saisit cette porte, la fit tourner sur ses gonds étincelants, et invita les nations qui avaient gardé la vérité à entrer. A l'intérieur de la ville, tout était de nature à réjouir la vue. Partout on voyait des choses riches et glorieuses. Jésus posa son regard sur les saints qu'il avait rachetés; leurs visages étaient resplendissants de gloire; et lorsqu'il fixa sur eux ses yeux pleins d'amour, il dit de sa voix pure et musicale: "Je contemple le travail de mon âme et j'en suis satisfait. Cette gloire est la vôtre, vous pouvez en jouir éternellement. Vos peines sont finies. Il n'y aura plus de mort, plus de deuil, de cri, de souffrance." Je vis l'armée des rachetés se prosterner devant lui et jeter à ses pieds leurs couronnes resplendissantes. Ensuite, relevés par ses mains bienfaisantes, ils jouèrent de leurs harpes d'or et remplirent tout le ciel de leur musique magnifique et de leurs chants en l'honneur de l'Agneau. ... FC 521 2 Nul langage ne saurait décrire le ciel. Lorsque je repense à tout cela, je suis émerveillée. Remplie d'admiration pour ces splendeurs incomparables et ces merveilles indescriptibles, je ne puis que poser la plume et m'écrier: "Oh! quel amour! quel merveilleux amour!" Les paroles les plus sublimes ne sauraient dépeindre la gloire du ciel ou les profondeurs incommensurables de l'amour du Sauveur.17 ------------------------Chapitre 86 -- La vie dans la maison du Père FC 522 1 L'Eden doit être restauré -- Longtemps encore après que l'homme en ait été chassé, le jardin d'Eden demeura sur la terre. La race déchue fut autorisée à contempler le berceau de son innocence; seuls des anges gardiens en fermaient l'entrée. C'est à la porte du Paradis que se révélait la gloire de Dieu et c'est là qu'Adam et ses fils venaient l'adorer et renouveler leurs voeux d'obéissance à la loi qu'ils avaient transgressée, ce qui avait provoqué leur exil. Quand la marée de l'iniquité déferla sur le monde, que la méchanceté des hommes provoqua leur destruction par un déluge d'eau, la main qui avait planté le jardin d'Eden le retira de la terre. Mais, lors du rétablissement final, quand il y aura "de nouveaux cieux et une nouvelle terre", il sera rétabli et plus glorieusement orné qu'au début. FC 522 2 Alors, ceux qui auront gardé les commandements de Dieu jouiront d'une vigueur immortelle sous les ombrages de l'arbre de vie; à travers l'éternité, les habitants des mondes immaculés admireront dans l'Eden restauré un modèle de l'oeuvre parfaite de la création divine, alors qu'elle était vierge encore de la souillure du péché, une image de ce que toute la terre serait devenue si l'homme avait collaboré au glorieux plan du Créateur.1 FC 522 3 Le vaste plan de la rédemption aura pour conséquence de réintégrer notre monde dans la faveur divine. Tout ce qui a été ruiné par le péché sera restauré. Non seulement l'homme sera racheté, mais avec lui notre terre, qui deviendra la demeure éternelle des élus. En vain, Satan aura lutté six mille ans pour en conserver la possession. Le but initial de Dieu sera atteint. "Les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils possèderont le royaume éternellement, aux siècles des siècles."2 FC 523 1 "La rédemption de ceux que Dieu s'est acquis." -- Le premier dessein de Dieu en créant la terre se trouve réalisé dans le fait qu'elle devient l'habitation éternelle des rachetés. "Les justes hériteront la terre, et y demeureront pour toujours." Il est venu le temps après lequel les saints hommes ont soupiré depuis que l'épée flamboyante a barré l'entrée du jardin d'Eden au premier couple -- le temps fixé pour "la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis". La terre qui avait été confiée à l'homme comme son royaume, livrée par lui entre les mains de Satan et si longtemps dominée par ce puissant ennemi, a été reconquise grâce au vaste plan du salut.3 FC 523 2 Tout ce qui a été perdu par la faute du premier Adam sera rétabli par le second Adam. Le prophète Michée déclare: "Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Sion, à toi viendra, à toi arrivera l'ancienne domination." De son côté, Paul fait allusion à la future "rédemption de ceux que Dieu s'est acquis". FC 523 3 Dieu a créé la terre pour en faire la demeure d'êtres saints et heureux. Ce but sera atteint lorsque, renouvelée par la puissance divine et libérée du péché et de l'affliction, elle deviendra le séjour éternel des rachetés.4 FC 523 4 Adam réintégré dans le paradis originel -- Après qu'Adam eut été expulsé d'Eden, sa vie sur la terre fut abreuvée de tristesse. Chaque feuille fanée, chaque victime des sacrifices, chaque altération dans la nature naguère si belle, chaque imperfection morale lui rappelait son péché. Il avait éprouvé de cuisants remords à la vue des progrès et des débordements de l'iniquité. Ses avertissements s'étaient heurtés à des accusations et à d'amers reproches. Humblement, patiemment, durant près d'un millénaire, il avait supporté la conséquence de sa transgression. Sincèrement repentant de son péché, il s'était confié dans les mérites du Sauveur promis, et s'était endormi avec l'espérance de la résurrection. Grâce au Fils de Dieu, qui a racheté l'homme de son péché et de sa chute, et grâce à son oeuvre de propitiation, Adam peut maintenant réintégrer son premier domaine. FC 523 5 Emu et rayonnant de joie, il reconnaît les arbres qui faisaient autrefois ses délices, et dont il avait cueilli les fruits aux jours de son innocence et de sa félicité. Il voit les ceps qu'il a lui-même taillés et les fleurs qu'il aimait autrefois cultiver. La réalité de la scène le saisit; il retrouve l'Eden restauré plus beau encore qu'au jour où il en a été banni. Le Sauveur le conduit vers l'arbre de vie, cueille de son fruit glorieux, et l'invite à en manger. Regardant autour de lui, Adam voit réunie dans le Paradis de Dieu la multitude de ses enfants rachetés. Il dépose alors sa couronne éclatante aux pieds de son Rédempteur et se jette dans ses bras. Saisissant ensuite sa harpe d'or, il fait résonner les voûtes du ciel de ce chant: "Digne, digne, digne est l'agneau qui a été immolé, et qui est revenu à la vie!" La multitude se joint à son cantique, et tous, jetant leurs couronnes aux pieds du Rédempteur, se prosternent pour l'adorer. FC 524 1 Les anges qui ont pleuré à la chute d'Adam assistent à cette scène. Pleins de joie lorsque, au jour de sa résurrection, Jésus était monté au ciel ouvrant ainsi la porte de la tombe à tous ceux qui croiraient en lui, ils voient maintenant l'oeuvre de la rédemption consommée, et s'unissent au cantique de louange.5 FC 524 2 Des demeures préparées pour les pèlerins terrestres -- La crainte de matérialiser à l'excès l'héritage futur en a incité beaucoup à trop spiritualiser les vérités particulières qui nous invitent à fixer nos regards sur notre future demeure. Le Christ a promis à ses disciples qu'il s'en allait pour leur préparer une place dans la maison du Père. Ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu ne seront pas laissés dans l'ignorance au sujet des demeures célestes. ... Le langage humain est incapable de décrire la récompense des justes. Ceux-là seuls qui la verront la connaîtront vraiment. Aucun esprit limité ne peut concevoir la gloire du paradis de Dieu. FC 524 3 Dans les Ecritures, l'héritage des élus est appelé "une patrie". Le divin Berger y conduit son troupeau aux sources des eaux vives. L'arbre de vie y donne son fruit chaque mois, et ses feuilles sont utilisées par les nations. Des ruisseaux intarissables d'une eau claire comme le cristal sont bordés d'arbres verdoyants qui jettent leur ombre sur les sentiers préparés pour les rachetés de l'Eternel. Là, d'immenses plaines s'arrondissent en collines gracieuses et les montagnes de Dieu dressent leurs cîmes altières. C'est dans ces vallées paisibles et le long de ces cours d'eau vive que le peuple de Dieu, longtemps étranger et voyageur, trouvera enfin un foyer.6 FC 525 1 Il y a des demeures pour les pèlerins que nous sommes; des robes de justice, des couronnes de gloire et des palmes de victoire. Tout ce qui nous a troublés dans la volonté de Dieu à l'égard du monde deviendra clair, ainsi que les choses difficiles à comprendre. Les mystères de la grâce nous seront dévoilés. Là où nos esprits bornés ne voyaient que confusion et promesses non réalisées, nous découvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaîtrons alors que c'est l'Amour infini qui a ordonné les épreuves les plus pénibles de notre existence. Lorsque nous prendrons conscience de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir à notre bien, nous serons remplis d'une joie ineffable et glorieuse. ... FC 525 2 Nous approchons de la patrie céleste. Celui qui nous a aimés au point de mourir à notre place nous a préparé une cité. La nouvelle Jérusalem est notre hâvre de paix. Il n'y aura plus de tristesse dans la cité de Dieu, plus de cris de douleur, plus de chants funèbres sur nos espérances évanouies ou nos affections ensevelies. Bientôt les vêtements de servitude seront échangés contre l'habit de noce. Bientôt nous assisterons au couronnement de notre Roi. Ceux dont la vie aura été cachée avec le Christ en Dieu, qui auront combattu le bon combat de la foi, resplendiront de la gloire du Rédempteur dans le royaume de Dieu.7 FC 525 3 Les privilèges réservés aux rachetés -- Le ciel est un endroit délicieux. Je languis d'y être, afin de contempler mon Sauveur adorable qui donna sa vie pour moi, et d'être transformée à son image glorieuse. Oh! si le langage pouvait décrire la gloire du monde futur! J'ai soif de l'eau vive du fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu. FC 525 4 Le Seigneur m'a donné une vision des autres mondes. Des ailes me furent données, et un ange me conduisit dans un lieu brillant et glorieux. L'herbe était d'un vert vif, et les oiseaux chantaient une douce mélodie. Les habitants étaient de toutes statures: nobles, majestueux et beaux. Ils portaient l'empreinte de Jésus, et leurs visages exprimaient par une sainte joie la liberté et le bonheur qui régnaient dans ce lieu. Je demandai à l'un d'entre eux pourquoi ils étaient tellement plus beaux que ceux qui étaient sur la terre. Il me répondit: "Nous avons suivi strictement les commandements de Dieu, nous n'avons pas désobéi comme les habitants de la terre." Je suppliai l'ange qui m'accompagnait de me laisser là tant je redoutais de revenir dans ce monde de ténèbres. Il me répondit: "Tu dois retourner sur la terre, mais, si tu es fidèle, toi et les 144000, vous aurez le privilège de visiter tous les mondes et de contempler les oeuvres de Dieu."8 FC 526 1 La famille céleste et la famille terrestre enfin réunies -- Là, les rachetés "connaîtront comme ils ont été connus". L'amour et la sympathie que le Seigneur a implantés dans nos coeurs trouveront leur expression la plus légitime et la plus douce. Une pure communion avec des êtres saints; une vie sociale harmonieuse avec les anges et les bienheureux de tous les siècles, qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'agneau; des liens sacrés unissant "la famille" qui est "dans les cieux" à celle qui est "sur la terre" -- voilà ce qui constituera la félicité des rachetés.9 FC 526 2 Les rachetés n'auront d'autre loi que celle du ciel. Ils formeront une famille heureuse et unie; ils seront revêtus de louanges et d'actions de grâces. Alors retentiront les saintes mélodies des étoiles du matin et tous les fils de Dieu feront éclater leurs cris de joie, tandis que Dieu et le Christ proclameront ensemble: "Il n'y aura plus ni péché, ni mort."10 FC 526 3 Le spectacle de cette joie céleste [l'ascension du Christ] nous renvoie, à nous qui sommes sur la terre, l'écho de ces admirables paroles du Christ: "Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu." La famille du ciel et celle de la terre n'en font qu'une. C'est pour nous que le Seigneur est monté au ciel, et c'est pour nous qu'il vit. "C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur."11 FC 526 4 Une promesse différée, mais certaine -- Nous avons longtemps attendu le retour de notre Sauveur. Mais la promesse n'en est pas moins certaine. Bientôt nous entrerons dans le pays promis. Là, Jésus nous conduira sur les rives du fleuve d'eau vive jaillissant du trône de Dieu et il nous expliquera les épreuves mystérieuses qu'il a dû nous imposer sur terre pour perfectionner nos caractères. Là, dans une vision parfaite, nous admirerons les beautés de l'Eden restauré. Déposant aux pieds du Rédempteur les couronnes qu'il avait placées sur nos fronts et faisant vibrer nos harpes d'or, nous remplirons les cieux des louanges adressées à Celui qui est assis sur le trône.12 FC 527 1 Que tout ce qui est beau dans notre foyer terrestre évoque les rivières cristallines et les plaines verdoyantes, les arbres aux feuillages ondoyants et les fontaines vivifiantes, la cité lumineuse et les chanteurs vêtus de robes blanches -- ce monde de beauté qu'aucun artiste ne saurait dépeindre, qu'aucune langue ne saurait décrire. "Ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment."13 ------------------------Chapitre 87 -- Scènes de la terre nouvelle FC 528 1 Visions de la gloire future -- Jésus à notre tête, nous quittâmes tous la cité céleste et descendîmes sur la terre, sur une grande et haute montagne; mais elle ne put supporter le poids de Jésus: elle se partagea en deux et il se forma une immense plaine. Levant alors nos regards, nous vîmes la grande cité aux douze fondements et aux douze portes: trois de chaque côté, et un ange à chacune d'elles. Nous nous écriâmes: "C'est la ville, la grande ville! Elle descend! Elle descend du ciel d'auprès de Dieu, sur la terre." Et elle se posa à l'endroit où nous étions. Nous avons pu admirer les magnificences qui se trouvaient à l'extérieur de la cité. J'y vis de superbes maisons, ayant l'apparence de l'argent, et qui étaient supportées par quatre colonnes enchâssées de perles du plus bel effet. C'est là que devaient habiter les saints. Dans chacune d'elles, il y avait une tablette d'or. Je vis un grand nombre de saints entrer dans ces maisons, enlever leurs couronnes étincelantes et les déposer sur cette étagère. Puis, ils s'en allaient dans les champs pour se livrer à quelque occupation. Mais leur travail n'avait aucun rapport avec celui que nous faisons aujourd'hui. Une lumière éclatante illuminait leur tête, et ils faisaient monter continuellement vers Dieu leurs louanges. FC 528 2 Je vis encore un champ rempli de toutes sortes de fleurs. J'en cueillis quelques-unes, et je m'écriai: "Elles ne se faneront jamais!" Je vis à côté un champ de hautes herbes, magnifiques. Elles étaient d'un vert vif, avec des reflets d'or et d'argent, et ondulaient fièrement à la gloire du Roi Jésus. Puis nous entrâmes dans un champ où se trouvaient toutes espèces d'animaux: le lion, l'agneau, le léopard et le loup. Ils vivaient ensemble en très bonne intelligence. Nous passâmes au milieu d'eux, et ils nous suivirent paisiblement. FC 529 1 Nous entrâmes dans une forêt, non comme les bois sombres qui existent aujourd'hui, mais lumineuse et splendide. Les branches des arbres se balançaient et nous nous écriâmes: "Nous habiterons en sécurité au désert, et nous dormirons dans les forêts."1 FC 529 2 Le royaume de Dieu, une école -- Croyez-vous que nous n'apprendrons rien dans le royaume des cieux? Nous n'avons pas la moindre idée des possibilités qui s'offriront à nous. En compagnie du Christ, nous cheminerons près des eaux vives. Il nous fera découvrir les beautés et la gloire de la nature. Il nous expliquera ce qu'il est pour nous et ce que nous sommes pour lui. Nous connaîtrons les vérités que nos limitations actuelles nous empêchent de percevoir.2 FC 529 3 La famille chrétienne doit être une école où les enfants reçoivent la formation requise leur permettant d'accéder à l'école supérieure des demeures de Dieu.3 FC 529 4 Le ciel est une école dont le champ d'études est l'univers, et le maître l'Etre infini. Une branche de cette école fut établie en Eden. Le plan de la rédemption une fois réalisé, l'éducation sera de nouveau reprise dans l'école d'Eden. ... FC 529 5 Entre l'école établie en Eden aux origines et celle de l'au-delà, il y a toute l'histoire de ce monde: la transgression et la souffrance de l'homme, le sacrifice divin et la victoire sur le péché et sur la mort. ... Placé de nouveau en la présence de Dieu, l'homme sera, comme autrefois, instruit par lui. "Mon peuple connaîtra mon nom; c'est pourquoi il saura, en ce jour, que c'est moi qui parle; me voici!"... FC 529 6 Lorsque le voile qui obscurcit notre vue sera écarté, et que nos yeux contempleront le monde de beauté dont le microscope nous donne une faible idée; lorsque nous verrons les merveilles des cieux que le télescope essaie aujourd'hui de sonder; lorsque la flétrissure du péché aura disparu, la terre entière apparaîtra dans la beauté du Seigneur, notre Dieu. Quel vaste domaine sera alors ouvert à notre étude!4 FC 529 7 La connaissance céleste sera révélée progressivement -- Les trésors inépuisables de l'univers seront proposés à l'étude des rachetés de Dieu. Des délices inexprimables attendent les enfants de la nouvelle terre auprès d'êtres qui n'ont jamais péché, et dont ils partageront la joie et la sagesse. Dégagés des entraves de la mortalité, ils seront emportés en un vol inlassable vers les mondes lointains qui ont frémi au spectacle des misères humaines et entonné des chants de joie chaque fois qu'ils apprenaient le salut d'un pécheur. Les élus participeront avec eux aux trésors de science et d'intelligence accumulés au cours des siècles par la contemplation des oeuvres de Dieu. Ils verront sans voiles les gloires de l'espace infini constellé de soleils et de systèmes planétaires, parcourant avec ordre leurs orbites autour du trône de la divinité. Tous les objets de la création, du plus petit au plus grand, porteront la signature du Créateur et manifesteront les richesses de sa puissance. FC 530 1 A mesure qu'ils se dérouleront, les siècles éternels apporteront avec eux des révélations toujours plus glorieuses de Dieu et de son Fils. Le progrès dans l'amour, la révérence et le bonheur ira de pair avec celui des connaissances. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère.5 FC 530 2 La vie sociale -- Nous connaîtrons alors "comme nous avons été connus". Les affections et les sympathies que Dieu a mises dans nos coeurs trouveront leur expression la plus profonde et la plus douce. La pure communion avec des êtres saints, la vie sociale harmonieuse avec les anges et les fidèles de tous les siècles, l'amitié sacrée qui unit la famille céleste à celle de la terre, tout cela fait partie de la vie dans l'au-delà.6 FC 530 3 Les occupations sur la terre nouvelle -- Dans la nouvelle terre les rachetés s'adonneront aux occupations et aux joies qui faisaient le bonheur d'Adam et Eve. Ce sera l'Eden retrouvé, une vie passée dans les jardins et dans les champs. "Ils bâtiront des maisons et les habiteront; ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu'un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu'un autre en mange le fruit; car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et mes élus jouiront de l'oeuvre de leurs mains."7 FC 531 1 Là, toutes les facultés s'épanouiront, tous les talents se développeront. Les plus grandes entreprises seront menées à bonne fin, les plus hautes aspirations atteintes, et les plus nobles ambitions réalisées. Et cependant, il y aura toujours de nouveaux sommets à gravir, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à saisir, de nouveaux sujets pour solliciter les possibilités de notre être tout entier.8 FC 531 2 Au seuil du renouvellement de toutes choses -- Nous vivons dans la période la plus solennelle de l'histoire du monde. Certes, ce n'est jamais le moment de commettre le péché et il est toujours dangereux de s'obstiner dans la transgression, mais cela est particulièrement vrai à notre époque. Nous sommes maintenant au seuil du monde éternel; notre position à l'égard du temps et de l'éternité est plus solennelle que jamais. Que chacun sonde son coeur et sollicite les rayons lumineux du Soleil de justice qui dissiperont totalement les ténèbres spirituelles et nous purifieront de toute souillure.9 FC 531 3 Pour nous qui sommes sur le point d'assister à ces événements, combien la description des choses à venir doit nous paraître solennelle et digne d'un profond intérêt! Car ce sont les événements que les enfants de Dieu ont attendus, souhaités et demandés depuis que nos premiers parents furent chassés du jardin d'Eden. FC 531 4 Pèlerins sur cette terre, nous sommes encore dans les ténèbres et le tumulte des activités de ce monde; mais bientôt apparaîtra notre Sauveur qui nous apportera délivrance et repos. Contemplons par la foi cet avenir bienheureux, tel qu'il nous est dépeint de la main de Dieu.10 FC 531 5 Appel en faveur d'une préparation individuelle -- Je vous supplie de vous préparer pour la venue du Seigneur sur les nuées des cieux. Jour après jour, extirpez de vos coeurs l'amour du monde. Faites l'expérience de ce qu'est la communion avec le Christ. Préparez-vous pour le jugement, afin que lorsque le Sauveur reviendra pour être "admiré en tous ceux qui auront cru", vous soyez parmi ceux qui iront à sa rencontre. En ce jour-là, les rachetés resplendiront de la gloire du Père et du Fils. Les anges, avec leurs harpes d'or, accueilleront leur Roi accompagné de ses trophées: ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. Un chant de triomphe remplira le ciel. Le Christ a vaincu; il entre dans les parvis célestes, suivi de tous les rachetés, qui attesteront que ses souffrances et son sacrifice n'ont pas été vains.11 ------------------------Le Grand Espoir -- 3e édition GE3 17 1 Introduction GE3 23 1 Chapitre 1 - La destruction de Jérusalem GE3 39 1 Chapitre 2 - Les persécutions des premiers siècles GE3 47 1 Chapitre 3 - Une époque de ténèbres spirituelles GE3 55 1 Chapitre 4 - Les Vaudois GE3 67 1 Chapitre 5 - John Wycliffe GE3 79 1 Chapitre 6 - Jean Hus et Jérôme de Prague GE3 95 1 Chapitre 7 - Luther se sépare de Rome GE3 111 1 Chapitre 8 - Luther devant la diète de Worms GE3 129 1 Chapitre 9 - Le réformateur suisse GE3 139 1 Chapitre 10 - Les progrès de la Réforme en Allemagne GE3 147 1 Chapitre 11 - La protestation des princes GE3 157 1 Chapitre 12 - La Réforme en France GE3 175 1 Chapitre 13 - Les Pays-Bas et la Scandinavie GE3 181 1 Chapitre 14 - Les progrès de la Réforme en Grande-Bretagne GE3 195 1 Chapitre 15 - La Bible et la Révolution française GE3 211 1 Chapitre 16 - Les Pères pèlerins GE3 219 1 Chapitre 17 - Les précurseurs du matin GE3 233 1 Chapitre 18 - Un réformateur américain GE3 251 1 Chapitre 19 - La lumière au travers des ténèbres GE3 261 1 Chapitre 20 - Un grand réveil religieux GE3 275 1 Chapitre 21 - Un avertissement rejeté GE3 287 1 Chapitre 22 - Prophéties accomplies GE3 299 1 Chapitre 23 - Qu'est-ce que le sanctuaire ? GE3 309 1 Chapitre 24 - Dans le lieu très saint GE3 317 1 Chapitre 25 - La loi de Dieu est immuable GE3 329 1 Chapitre 26 - Une oeuvre de réforme GE3 337 1 Chapitre 27 - Réveils modernes GE3 351 1 Chapitre 28 - Devant le Juge de toute la terre GE3 361 1 Chapitre 29 - L'origine du mal GE3 371 1 Chapitre 30 - L'hostilité entre l'homme et Satan GE3 375 1 Chapitre 31 - L'oeuvre des mauvais esprits GE3 381 1 Chapitre 32 - Les pièges de Satan GE3 391 1 Chapitre 33 - La séduction originelle GE3 405 1 Chapitre 34 - Nos morts peuvent-ils communiquer avec nous ? GE3 413 1 Chapitre 35 - Menaces contre la liberté de conscience GE3 427 1 Chapitre 36 - Le conflit imminent GE3 435 1 Chapitre 37 - Les Écritures, notre sauvegarde GE3 443 1 Chapitre 38 - L'avertissement final GE3 451 1 Chapitre 39 - Le temps de détresse GE3 467 1 Chapitre 40 - La délivrance du peuple de Dieu GE3 481 1 Chapitre 41 - La terre désolée GE3 489 1 Chapitre 42 - La fin de la grande controverse ------------------------Introduction GE3 17 1 Avant l'apparition du péché, Adam jouissait d'une communion directe avec son Créateur. Mais, depuis que l'homme s'est séparé de Dieu en transgressant sa volonté, l'espèce humaine s'est trouvée privée de ce grand privilège. Cependant, le plan de la rédemption a ouvert un chemin qui permet aux habitants de notre monde de maintenir leurs relations avec le ciel. Dieu a communiqué avec l'homme par l'intermédiaire de son Esprit, et la lumière divine a été transmise au monde par le biais de révélations confiées aux hommes choisis par lui. « C'est portés par l'Esprit saint que des humains ont parlé de la part de Dieu 1. " GE3 17 2 Au cours des vingt-cinq premiers siècles de l'histoire des hommes, il n'y eut aucune révélation écrite. Ceux qui avaient été enseignés par Dieu communiquaient oralement cette connaissance aux autres, de sorte que celle-ci se transmettait de père en fils au travers des générations successives. La rédaction de la Parole ne commença qu'à l'époque de Moïse. Ces révélations inspirées furent alors consignées dans un livre inspiré. Ce travail se poursuivit pendant une longue période de seize siècles: depuis Moïse, l'historien de la création et de la loi divine, jusqu'à Jean, le rapporteur des vérités les plus sublimes de l'Évangile. GE3 17 3 La Bible désigne Dieu comme son auteur, cependant, elle a été rédigée par des mains humaines ; et dans le style varié de ses nombreux livres, elle révèle la personnalité de ses différents auteurs. Les vérités qui y sont révélées ont toutes été « inspirées de Dieu »2; mais elles sont toutefois exprimées par des mots d'hommes. Le Dieu infini, par l'intermédiaire de son Saint-Esprit, a illuminé l'esprit et le coeur de ses serviteurs. Il leur a donné des rêves et des visions, des symboles et des illustrations. Ceux à qui ces vérités ont été ainsi révélées ont eux-mêmes consigné par écrit la pensée dans la forme du langage humain. GE3 17 4 Les dix commandements ont été prononcés par Dieu lui-même, et écrits de sa propre main. Leur composition est divine, et non humaine. Mais la Bible, porteuse des vérités divines exprimées dans le langage des hommes, révèle en elle-même l'union du divin et de l'humain. C'est la même union qui existait dans la nature du Christ, qui était à la fois Fils de Dieu et Fils de l'homme. Ce qui est dit du Christ est aussi vrai de la Bible: « La Parole est devenue chair; elle a fait sa demeure parmi nous 3. » GE3 18 1 Rédigés sur plusieurs siècles par des hommes totalement différents de par leur position sociale, leur profession et leurs capacités intellectuelles et spirituelles, les livres de la Bible présentent un profond contraste dans leur style, ainsi qu'une grande diversité dans la nature des sujets présentés. Leurs différents auteurs ont employé différentes formes d'expression. Souvent, une même vérité est exprimée de manière plus frappante par un auteur que par un autre. Lorsque plusieurs auteurs abordent un sujet sous un autre éclairage et selon d'autres relations, un lecteur superficiel, négligent ou qui entretient des préjugés s'attardera sur ce qui lui semble être des désaccords ou des contradictions; alors qu'un lecteur réfléchi, respectueux, faisant preuve d'une étude plus profonde, discernera l'harmonie sous-jacente. GE3 18 2 Telle qu'elle est présentée par l'intermédiaire d'auteurs différents, la vérité est exposée sous des éclairages très variés. Tel auteur sera plus profondément impressionné par un aspect du sujet, il saisira donc les éléments qui sont en accord avec son expérience ou sa capacité de perception et d'appréciation; tel autre percevra un aspect différent. Mais chacun sous la direction du Saint-Esprit, rapportera ce qui aura le plus profondément impressionné son esprit: un aspect différent de la vérité dans chaque cas, mais une harmonie parfaite dans l'ensemble. Les vérités ainsi révélées s'unissent pour former un tout parfait, conçu pour répondre aux besoins des hommes dans toutes les circonstances et les expériences de la vie. GE3 18 3 Il a plu à Dieu de transmettre Sa vérité au monde par l'intermédiaire d'instruments humains. Il a lui-même, par son Saint-Esprit, qualifié ces hommes en les rendant capables d'accomplir cette oeuvre. Il a guidé leur esprit dans le choix de ce qu'ils devaient dire et écrire. Ce trésor a été déposé « dans des vases de terre" 4 mais son origine est céleste. Ce témoignage est transmis au travers des expressions imparfaites du langage humain ; cependant, c'est le témoignage de Dieu. L'enfant de Dieu obéissant et croyant pourra y discerner la gloire de la puissance divine «pleine de grâce et de vérité» 5 GE3 18 4 Dans sa Parole, Dieu a transmis aux hommes la connaissance nécessaire à leur salut. Les Saintes Écritures doivent être accueillies comme une révélation de sa volonté, infaillible et revêtue d'autorité. Elles sont la norme du caractère, le révélateur des doctrines et la pierre de touche de l'expérience. «Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit à la hauteur, parfaitement équipé pour toute oeuvre bonne 6. " GE3 18 5 Cependant, le fait que Dieu ait révélé sa volonté aux hommes par l'intermédiaire de sa Parole n'a pas rendu inutiles la présence et la direction permanentes du Saint-Esprit. Bien au contraire, notre Sauveur a promis cet Esprit pour qu'il ouvre cette Parole à l'esprit de ses serviteurs, afin qu'ils soient éclairés et mettent en pratique ses enseignements. Puisque c'est l'Esprit de Dieu qui a inspiré la Bible, il est impossible que l'enseignement de l'Esprit soit contraire à celui de la Parole écrite. GE3 18 6 L'Esprit n'a pas été donné, et ne pourra jamais l'être, pour remplacer la Bible. Les Écritures affirment explicitement que la Parole de Dieu est la norme par laquelle doivent être éprouvés tout enseignement et toute expérience. L'apôtre Jean a déclaré: « Ne croyez pas tout esprit; examinez plutôt les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu, car beaucoup de prophètes de mensonge sont sortis dans le monde 7. » Ésaïe avait déclaré : «A la loi et au témoignage ! Si l'on ne parle pas ainsi, c'est qu'il n'y aura pas d'aurore pour le peuple 8. " GE3 19 1 L'oeuvre du Saint-Esprit a été déconsidérée à cause des erreurs de certaines personnes qui, se prétendant illuminées par lui, affirment ne plus avoir besoin d'être guidées par la Parole de Dieu. Ces personnes sont influencées par des impressions qu'elles considèrent comme la voix de Dieu dans leur âme. Mais l'esprit qui les dirige n'est pas l'Esprit de Dieu. Suivre ses propres impressions tout en négligeant les Écritures ne peut mener qu'à la confusion, à la fraude et à la perdition. C'est ainsi que les plans du Malin sont favorisés. Car puisque le ministère du Saint-Esprit est d'importance vitale pour l'Église du Christ, l'un des stratagèmes de Satan, en utilisant les erreurs des extrémistes et des fanatiques, est de discréditer l'oeuvre de l'Esprit et d'amener le peuple de Dieu à négliger cette source de force que notre Seigneur lui-même nous a offerte. GE3 19 2 En plein accord avec la Parole de Dieu, son Esprit devait poursuivre son oeuvre pendant toute la période de la dispensation évangélique. Au cours des siècles durant lesquels les Écritures, à la fois l'Ancien et le Nouveau Testament, furent données au peuple de Dieu, le Saint-Esprit communiqua sans cesse sa lumière à des hommes particuliers, en dehors des révélations consignées dans le canon sacré des Écritures. La Bible elle-même nous rapporte comment, par l'intermédiaire du Saint-Esprit, des hommes reçurent des avertissements, des réprimandes, des conseils et des instructions dans des domaines sans rapport avec la révélation des Écritures. Il y est fait mention de prophètes ayant vécu à des époques différentes, et dont aucune déclaration ne nous a été rapportée. De même, après la clôture du canon des Écritures, le Saint-Esprit devait poursuivre son oeuvre pour éclairer, avertir et réconforter les enfants de Dieu. GE3 19 3 Jésus a fait cette promesse à ses disciples: « C'est le Défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, qui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que, moi, je vous ai dit 9.» « Quand il viendra, lui, l'Esprit de la vérité, il vous conduira dans toute la vérité ... et il vous annoncera ce qui est à venir 10. » L'Écriture enseigne clairement que ces promesses, loin de se limiter à la période apostolique, concernent l'Église du Christ dans tous les siècles. Le Sauveur a donné cette assurance à ses disciples: «Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde 11. » Paul déclare que les dons et les manifestations de l'Esprit ont été placés dans l'Église « afin de former les saints pour oeuvre du ministère, pour la construction du corps du Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'homme adulte, à la mesure de la stature parfaite du Christ 12. " GE3 19 4 Ce même apôtre faisait cette prière en faveur des croyants d'Éphèse : « que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père glorieux, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître; qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel [...] et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons 13 » Le ministère de l'Esprit divin, qui devait illuminer l'intelligence et ouvrir l'esprit aux profondeurs de la sainte Parole de Dieu, telle était la bénédiction que Paul réclamait au Seigneur pour l'Église d'Éphèse. GE3 20 1 Après la merveilleuse manifestation du Saint-Esprit lé jour de la Pentecôte, Pierre exhorta le peuple à se repentir et à se faire baptiser au nom du Christ pour le pardon des péchés. Il ajouta: «Vous recevrez le don de l'Esprit saint. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur, notre Dieu, les appellera 14 » GE3 20 2 En rapport direct avec les scènes du grand jour de Dieu, le Seigneur, par la bouche du prophète Joël, a promis une manifestation spéciale de son Esprit 15 Cette prophétie ne fut accomplie que partiellement, lors de l'effusion du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte, mais elle atteindra son plein accomplissement dans la manifestation de la grâce divine qui accompagnera l'oeuvre finale de l'Évangile. GE3 20 3 Le grand conflit entre le bien et le mal ne fera que s'intensifier jusqu'à la fin des temps. De tout temps, la colère de Satan s'est manifestée contre l'Église du Christ ; mais Dieu a répandu sa grâce et son Esprit sur son peuple pour le fortifier et lui permettre de résister au pouvoir du Malin. Lorsque les apôtres du Christ partirent pour apporter son Évangile au monde et le consignèrent par écrit pour tous les siècles à venir, ils reçurent une mesure spéciale de l'illumination de l'Esprit. Mais, à mesure que l'Église approchera de sa délivrance finale, Satan oeuvrera avec de plus en plus de puissance. « Il est descendu en grande fureur, sachant qu'il a peu de temps. » 16 Il opérera « avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers » 17. Pendant six millénaires, ce génie, autrefois le plus élevé parmi les anges de Dieu, a concentré toute son énergie sur son oeuvre de tromperie et de destruction. Toutes les techniques et les subtilités sataniques, toute la cruauté qu'il a développées au cours de ces luttes séculaires, seront dirigées contre le peuple de Dieu au cours du dernier conflit. Pendant cette période périlleuse, les disciples du Christ devront avertir le monde du second avènement du Seigneur, et tout un peuple, « sans tache et sans défaut» 18, devra être prêt à se tenir debout devant lui au moment de son avènement. À cette époque, le don spécial de la grâce et la puissance divine ne seront pas moins nécessaires à l'Église qu'au temps des apôtres. GE3 20 4 Par l'illumination du Saint-Esprit, les scènes de ce long conflit entre le bien et le mal m'ont été révélées. À diverses reprises, le Seigneur m'a permis de contempler, étalé sur différents siècles, le déroulement du grand conflit entre le Christ, le Prince de la vie, l'Auteur de notre salut, et Satan, le prince des puissances du mal, l'auteur du péché et le premier transgresseur de la sainte loi de Dieu. GE3 20 5 L'inimitié de Satan contre le Christ s'est manifestée aussi contre ses disciples. La même haine des principes divins et la même politique frauduleuse présentant l'erreur comme la vérité, qui font prévaloir les lois humaines sur celles de Dieu en amenant les hommes à adorer la créature plutôt que le Créateur, se retrouvent dans toute l'histoire du passé. Les efforts de Satan pour dénaturer le caractère de Dieu, pour conduire les hommes à entretenir une fausse conception de sa personne et le considérer avec crainte et haine plutôt qu'avec amour, sont là des tentatives pour écarter la loi divine, et amener ainsi les hommes à se sentir libres des exigences de celle-ci. Les persécutions que Satan a inspirées contre ceux qui osent résister à ses fraudes ont persisté régulièrement à travers les siècles. On peut les faire remonter à l'histoire des patriarches, des prophètes puis des apôtres, des martyrs et des réformateurs. GE3 21 1 Dans le grand conflit final, Satan utilisera la même ruse, manifestera le même esprit et visera le même but que dans les siècles passés. Ce qui a été sera, avec cette exception que la lutte à venir sera marquée par une intensité terrible, telle que le monde n'en a encore jamais vue. Les pièges de Satan seront plus subtils, ses assauts plus déterminés. Si c'était possible, il égarerait même «ceux qui ont été choisis » 19. GE3 21 2 Lorsque l'Esprit de Dieu a révélé à mon esprit les grandes vérités de sa Parole, ainsi que les scènes du passé et de l'avenir, il m'a ordonné de faire connaître aux autres ce qui m'a été ainsi montré ; de raconter l'histoire de ce conflit tout au long des siècles passés, et surtout de la présenter de manière à mettre en lumière la lutte encore à venir et qui approche à grands pas. Pour réaliser cet objectif, je me suis efforcée de choisir et rassembler des événements de l'histoire de l'Église qui décrivent le développement des grandes vérités destinées à nous mettre à l'épreuve. Ces vérités, données au monde à différentes époques, ont excité la colère de Satan et l'inimitié d'une Église mondanisée, mais ont été préservées par le témoignage de ceux qui « n'ont pas aimé leur vie, même face à la mort » 20. GE3 21 3 Dans ces récits historiques, nous pouvons entrevoir le conflit qui se prépare. En les observant à la lumière de la Parole de Dieu et par l'illumination de son Esprit, nous pouvons voir les stratagèmes du Malin démasqués et discerner les dangers que nous devons éviter pour être trouvés «sans tache 21 » devant le Seigneur lors de son avènement. GE3 21 4 Les grands événements qui ont marqué les progrès de la Réforme dans les siècles passés font maintenant partie de l'Histoire. Ils sont bien connus et universellement reconnus par le monde protestant; ce sont des faits que personne ne peut contester. J'ai très succinctement présenté ces événements, en accord avec le volume prévu pour ce livre et avec la brièveté qui devait nécessairement être respectée ; j'ai résumé les faits autant que possible tout en permettant une compréhension appropriée de leur application. GE3 21 5 Dans certains cas, lorsqu'un historien avait rassemblé des événements pour pouvoir donner une vue d'ensemble du sujet, ou avait résumé les détails de manière satisfaisante, j'ai cité ses paroles; mais, dans d'autres, je ne l'ai pas mentionné nommément, car les citations ne sont pas ici données dans le but de présenter cet auteur comme une autorité, mais parce qu'elles nous offrent une présentation claire et vigoureuse du sujet. J'ai fait un usage similaire des écrits de ceux qui poursuivent l'oeuvre de réforme à notre époque en rapportant leurs expériences et leurs opinions. GE3 22 1 L'objet de ce livre n'est pas tellement de présenter de nouvelles vérités sur les luttes du passé, mais plutôt de mettre en relief des faits et des principes qui peuvent avoir une incidence sur les événements à venir. Cependant, considérés comme faisant partie du conflit entre les forces de la lumière et celles des ténèbres, tous ces récits du passé semblent acquérir une signification nouvelle. Par leur intermédiaire, un rayon de lumière est projeté sur l'avenir, illuminant le chemin de ceux qui, comme les Réformateurs des siècles passés, seront appelés, même au risque de perdre leurs biens terrestres, à témoigner de leur foi « à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus » 22. GE3 22 2 Décrire les scènes de ce grand conflit entre la vérité et l'erreur, révéler les fourberies de Satan et les moyens de lui résister victorieusement, présenter une solution satisfaisante au grand problème du mal -- en projetant une telle clarté sur l'origine et l'élimination définitive du mal que la justice et la bienveillance de Dieu soient pleinement révélées dans toutes ses interventions en faveur de ses créatures -- montrer le caractère saint et immuable de sa loi, tel est l'objet de ce livre. Que, par l'influence qu'il exercera, des âmes puissent être délivrées de la puissance des ténèbres et être rendues « capables d'accéder à la part d'héritage des saints dans la lumière » 23, à la gloire de celui qui nous a aimés et « s'est donné lui-même pour nous » 24, telle est ma prière fervente. Ellen G. White. ------------------------Chapitre 1 - La destruction de Jérusalem GE3 23 1 «Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix! Mais maintenant cela t'est caché. Car des jours viendront sur toi où tes ennemis t'entoureront de palissades, t'encercleront et te presseront de toutes parts ; ils t'écraseront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le temps de l'intervention divine 1.» GE3 23 2 Du sommet du mont des Oliviers, Jésus contemplait Jérusalem. La scène étalée sous ses yeux était magnifique et paisible. C'était l'époque de la Pâque : venus de tous les pays, les enfants de Jacob s'y réunissaient pour célébrer cette grande fête nationale. Parmi les jardins, les vignes et les pentes verdoyantes parsemées des tentes des pèlerins s'élevaient les collines en terrasses, les palais majestueux et les fortifications massives de la capitale d'Israël. La fille de Sion semblait dire avec fierté : « Je suis assise en reine, ... jamais je ne verrai le deuil 2. » Elle était alors aussi belle et s'estimait aussi sûre de la faveur divine que lorsque, des siècles auparavant, le chantre royal chantait: « Belle est la colline, gaieté de toute la terre, le mont Sion, ... la ville du grand roi 3 ! » On y avait une vue directe sur les magnifiques bâtiments du temple. Les rayons du soleil couchant éclairaient la blancheur neigeuse de ses murailles de marbre et miroitaient sur sa porte d'or, sur ses tours et sur ses clochetons. Elle était « parfaite en beauté 4" et faisait la fierté de la nation juive. Quel enfant d'Israël aurait pu contempler cette scène sans un tressaillement de joie et d'admiration? GE3 23 3 Mais c'étaient des pensées tout à fait différentes qui occupaient l'esprit de Jésus. « Quand, approchant, il vit la ville, il pleura sur elle 5. » Au milieu des réjouissances générales de son entrée triomphale, tandis que les branches de palmiers s'agitaient de côté et d'autre, que de joyeux hosannas réveillaient les échos des collines et que des milliers de voix le déclaraient roi, le Rédempteur du monde fut soudain envahi d'un chagrin mystérieux. Lui, le Fils de Dieu, celui qui avait été promis à Israël, dont le pouvoir avait vaincu la mort et fait sortir ses captifs du tombeau, était en larmes ; non pas les larmes d'un chagrin ordinaire, mais celles d'une agonie intense et irrépressible. GE3 23 4 Ses larmes n'étaient pas versées sur lui-même, bien qu'il sache très bien où ses pieds allaient le mener. Devant lui se dressait Gethsémané, la scène de son agonie proche. La Porte des Brebis était aussi en vue, porte par laquelle, pendant des siècles, on avait fait entrer les victimes pour les sacrifices, et qui allait s'ouvrir pour lui, « semblable au mouton qu'on mène à l'abattoir » 6. Près de là se dressait le Calvaire, le lieu où l'on crucifiait les condamnés. Sur le sentier que Jésus allait bientôt fouler, l'horreur de profondes ténèbres allait fondre sur lui lorsqu'il offrirait son âme en sacrifice pour le péché. Cependant, ce n'était pas la contemplation de ces scènes qui jetait une ombre sur son âme en cette heure de réjouissance. Aucun pressentiment de l'angoisse surhumaine qui allait tomber sur lui n'obscurcissait cet esprit dépourvu d'égoïsme. Il pleurait sur les milliers d'habitants de Jérusalem condamnés, par la faute de l'aveuglement et de l'impénitence de ceux qu'il était venu bénir et sauver. GE3 24 1 L'histoire de plus d'un millénaire de la faveur spéciale de Dieu et de ses soins vigilants, manifestés envers le peuple élu, était étalée sous les yeux de Jésus. Là se trouvait le mont Morija, où le fils de la promesse, victime n'offrant aucune résistance, avait été lié sur l'autel, symbolisant ainsi l'offrande du Fils de Dieu. C'est là que l'alliance de bénédiction, la glorieuse promesse messianique, avait été confirmée au père des croyants7. C'est là que les flammes du sacrifice s'élevant vers le ciel depuis l'aire d'Ornân avaient détourné l'épée de l'ange exterminateur 8 - symbole approprié du sacrifice et de la médiation du Sauveur pour l'humanité coupable. Jérusalem avait été honorée de Dieu au-dessus de tout ce qui se trouve sur la terre. Le Seigneur avait « choisi Sion » et « désiré en faire son habitation » 9. C'est là que, pendant des siècles, les saints prophètes avaient fait entendre leurs messages d'aver-tissement. C'est là que les sacrificateurs avaient agité leurs encensoirs et que le nuage d'encens, accompagné des prières des adorateurs, était monté jusque devant le trône de Dieu. C'est là qu'était offert chaque jour le sang des agneaux sacrifiés, annonçant l'Agneau de Dieu. C'est là que le Seigneur avait révélé sa présence dans la nuée de gloire qui flottait au-dessus du propitiatoire. C'est là qu'avait reposé le pied de cette échelle mystique qui reliait la terre au ciel 10, sur laquelle les anges de Dieu descendaient et montaient, et qui ouvrait au monde le chemin du lieu très saint. Si Israël, en tant que nation, avait maintenu son allégeance envers le ciel, Jérusalem serait demeurée éternellement la cité choisie de Dieu 11. Mais l'histoire de ce peuple privilégié n'était qu'une suite d'apostasies et de rébellions. Il avait résisté à la grâce du ciel, abusé de ses privilèges et négligé les opportunités que ceux-ci lui offraient. GE3 24 2 Malgré le fait que les Israélites « se moquaient des messagers de Dieu, ... méprisaient ses paroles et raillaient ses prophètes » 12, Dieu s'était encore révélé à eux comme « le Seigneur Dieu compatissant et clément, patient et grand par la fidélité et la loyauté" 13; malgré des rejets répétés de leur part, sa miséricorde avait continué à plaider auprès d'eux. Avec un amour plus compatissant que celui d'un père envers le fils qui a été confié à ses soins, Dieu «leur avait envoyé, inlassablement, ses messagers, car il voulait épargner son peuple et son propre séjour» 14. Après que les remon trances, les plaidoiries et les réprimandes eurent échoué, il leur envoya le meilleur don du ciel; mieux encore, il leur donna le ciel tout entier en cet unique don. GE3 25 1 Le Fils de Dieu lui-même fut envoyé pour plaider auprès de la cité impénitente. C'est le Christ qui avait fait sortir Israël d'Égypte comme une vigne de qualité 15 C'est sa propre main qui avait chassé devant elle les païens. Il l'avait plantée « sur un coteau fertile »16. Pour la protéger, il l'avait entourée d'une haie. Il avait envoyé ses serviteurs pour la cultiver. « Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne que je n'aie pas fait pour elle ? 17" s'exclame-t-il. Alors qu'il avait veillé à ce qu'elle produise de bons raisins, elle avait produit des raisins sauvages. Pourtant, dans l'espoir qu'elle devienne fertile, il vint en personne visiter sa vigne, pour voir s'il serait possible de la sauver de la destruction. Il creusa le sol autour de sa vigne; il l'émonda et la traita avec amour. Il se montra infatigable dans ses efforts pour sauver cette vigne qu'il avait lui-même plantée. GE3 25 2 Pendant trois années, le Seigneur de lumière et de gloire avait été çà et là parmi son peuple. Le Christ, « là où il passait, faisait du bien et guérissait tous ceux qui étaient opprimés par le diable» 18, guérissant ceux qui avaient le coeur brisé, libérant ceux qui étaient liés, rendant la vue aux aveugles, faisant marcher les boiteux et entendre les sourds, purifiant les lépreux, ressuscitant les morts et prêchant l'Évangile aux pauvres 19. Dans sa grâce, il adressait sans distinction à toutes les classes de la société cette invitation: « Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge; moi, je vous donnerai le repos 20. » GE3 25 3 Bien que recevant «le mal pour le bien» et la haine en réponse à l'amour 21, il avait poursuivi avec persévérance sa mission de miséricorde. Jamais il ne rejeta ceux qui recherchaient sa grâce. Voyageur sans foyer, les reproches et la pénurie étant son lot quotidien, il vécut pour répondre aux besoins des hommes et pour soulager leurs souffrances, les implorant d'accepter le don de la vie. Les vagues de sa miséricorde, repoussées par ces coeurs endurcis, revenaient en une marée encore plus forte d'amour compatissant et inexprimable. Mais Israël s'était détourné de son meilleur Ami et seul Libérateur. Ce peuple avait méprisé les plaidoiries de son amour, rejeté ses conseils et tourné en ridicule ses avertissements. GE3 25 4 L'heure de l'espérance et du pardon arrivait rapidement à sa fin ; la coupe de la colère divine, longtemps différée, était presque pleine. Le nuage qui s'était accumulé à travers des siècles d'apostasie et de rébellion, maintenant chargé de menaces, était sur le point d'éclater sur ce peuple coupable ; mais le seul qui pouvait le sauver de ce destin imminent avait été méprisé, insulté, rejeté, et allait bientôt être crucifié. Lorsque le Christ serait suspendu à la croix du Calvaire, les jours d'Israël en tant que nation privilégiée et bénie de Dieu toucheraient à leur fin. La perte d'une seule âme est une calamité qui éclipse infiniment les richesses et les trésors de ce monde; mais, alors que le Christ contemplait Jérusalem, le destin de toute une cité, de toute une nation, était étalé sous ses yeux: cette cité, cette nation qui avaient été autrefois élues de Dieu, son trésor particulier. GE3 26 1 Des prophètes avaient pleuré sur l'apostasie d'Israël et sur les terribles désolations provoquées par les péchés de ce peuple. Jérémie avait souhaité que ses yeux soient des fontaines de larmes pour pouvoir pleurer jour et nuit sur les morts de la fille de son peuple et sur le troupeau du Seigneur qui serait emmené en captivité 22. Quel pouvait alors être le chagrin de celui dont le regard prophétique embrassait non des années, mais des siècles ! Jésus vit l'ange exterminateur levant l'épée contre la cité qui avait été pendant si longtemps la demeure du Seigneur. Depuis la crête du Jardin des Oliviers, à l'endroit même qui serait occupé plus tard par Titus et ses armées, il contempla, par-dessus la vallée, les parvis et les portiques sacrés. Les yeux voilés de larmes, il regarda, dans une effrayante perspective, les murailles de la ville entourées d'armées ennemies. Il entendit les pas des armées se rassemblant pour la guerre. Il entendit les voix de mères et d'enfants réclamant du pain dans la cité assiégée. Il vit sa sainte et belle Maison, le temple, ses palais et ses tours livrés aux flammes, ne laissant, là où ils s'étaient autrefois dressés, qu'un monceau de ruines fumantes. GE3 26 2 Son regard traversant les siècles, il vit le peuple de l'alliance dispersé dans tous les pays, comme des épaves sur un rivage désert. Mais, dans ce châtiment temporel sur le point de fondre sur ses enfants, il ne vit que les premières gouttes de la coupe de la colère que, au moment du jugement dernier, ce peuple devrait boire jusqu'à la lie. La miséricorde divine et son amour ardent s'exprimèrent en ces paroles mélancoliques : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l'avez pas voulu 23. » Si toi, nation privilégiée entre toutes, tu connaissais le temps où je t'ai visitée, et « comment trouver la paix» 24 ! J'ai retenu le bras de l'ange de la justice; je t'ai appelée à la repentance ; mais en vain. Ce ne sont pas seulement des serviteurs, des envoyés et des prophètes que tu as refusés et rejetés, mais c'est le Saint d'Israël, ton Rédempteur. Si tu es détruite, tu en portes seule la responsabilité. « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie 25 ! " GE3 26 3 Le Christ vit en Jérusalem un symbole de notre monde endurci dans son incrédulité et sa rébellion, fonçant tête baissée au-devant des jugements de Dieu. Les malheurs de la race humaine déchue pesaient sur son âme et arrachèrent à ses lèvres ce cri atrocement amer. Il vit l'histoire du péché écrite dans la misère, les larmes et le sang humains ; son coeur ressentit une pitié infinie pour les affligés et les souffrants de la terre ; il désirait ardemment les soulager tous. Mais même sa main ne pouvait repousser la marée du malheur humain; peu d'entre eux allaient rechercher leur seule source d'aide. Il était disposé à répandre son âme jusqu'à la mort pour mettre le salut à leur portée; mais peu d'entre eux allaient venir à lui pour avoir la vie. GE3 26 4 La Majesté du ciel en larmes! Le Fils du Dieu infini troublé dans son esprit, courbé sous le poids de l'anxiété! Cette scène remplit d'étonnement le ciel tout entier. Elle nous révèle le caractère foncièrement odieux du péché; elle nous montre combien difficile est la tâche -- même pour la Puissance infinie -- de sauver les coupables des conséquences de la transgression de la loi divine. Jésus, son regard parvenant jusqu'à la dernière génération, vit le monde plongé dans un égarement semblable à celui qui causa la destruction de Jérusalem. Le grand péché des Juifs fut de rejeter le Christ; le grand péché du monde chrétien allait être de rejeter la loi de Dieu, qui est le fondement de son gouvernement dans le ciel et sur la terre. Les préceptes du Seigneur allaient être méprisés et tenus pour nuls. Des millions de personnes, esclaves du péché et de Satan, condamnées à subir la seconde mort, allaient refuser d'écouter les paroles de vérité lorsqu'elles seraient visitées à leur tour. Quel terrible aveuglement! Quel étrange engouement! GE3 27 1 Deux jours avant la Pâque, lorsqu'il quitta le temple pour la dernière fois après avoir dénoncé l'hypocrisie des dirigeants juifs, le Christ se retira de nouveau avec ses disciples sur le mont des Oliviers et s'assit avec eux sur les pentes herbeuses qui surplombaient la ville. Une fois de plus, il regarda ses murailles, ses tours et ses palais. Une fois de plus, il contempla le temple, dans sa splendeur éblouissante, véritable diadème de beauté couronnant la montagne sacrée. GE3 27 2 Un millénaire auparavant, le psalmiste avait exalté la faveur de Dieu envers Israël pour avoir fait de cette sainte Maison sa demeure : « Sa hutte est à Salem, son séjour à Sion 26. » « Il choisit la tribu de Juda, le mont Sion qu'il aimait. Il bâtit son sanctuaire comme les lieux élevés 27. » Le premier temple avait été érigé pendant la période la plus prospère de l'histoire d'Israël. Le roi David avait rassemblé dans ce but d'immenses trésors, et les plans pour sa construction avaient été donnés par inspiration divine 28. Salomon, le plus sage de tous les rois d'Israël, avait achevé ce travail. Ce temple était le bâtiment le plus magnifique qu'on eût vu en ce monde. Cependant, le Seigneur avait déclaré par la bouche du prophète Aggée, au sujet du second temple : « La gloire à venir pour cette maison sera plus grande que sa gloire passée » 29 ; et : « Je ferai trembler toutes les nations ; les biens les plus précieux de toutes les nations viendront, et je remplirai cette maison de gloire, dit le Seigneur des armées 30 " GE3 27 3 Après sa destruction par Nebucadnetsar [Nabuchodonosor], le temple avait été rebâti environ cinq cents ans avant la naissance du Christ par un peuple qui, après une vie de captivité, était revenu dans son pays dévasté et presque désert. Il y avait encore parmi eux quelques hommes âgés qui avaient vu la gloire du temple de Salomon, et qui pleuraient, en voyant les fondements du nouveau bâtiment, à l'idée que celui-ci allait être très inférieur au précédent. Le sentiment qui prévalait à cette époque nous est décrit avec vigueur par le prophète : « Quel est parmi vous le survivant qui a vu cette maison dans sa gloire passée? Et comment la voyez-vous maintenant ? Elle n'est rien à vos yeux, n'est-ce pas 31 ? » C'est alors que fut donnée la promesse annonçant que la gloire de cette dernière Maison dépasserait celle de la précédente. GE3 27 4 Mais le second temple n'égala pas le premier en magnificence; il ne fut pas non plus sanctifié par les signes visibles de la présence divine comme dans le premier temple. Aucune manifestation de puissance surnaturelle ne marqua sa dédicace. On ne vit aucune nuée de gloire remplir le sanctuaire nouvellement érigé. Aucun feu ne descendit du ciel pour consumer le sacrifice déposé sur son autel. La sainte shékinah ne résidait plus entre les chérubins dans le lieu très saint; l'arche, le pro pitiatoire et les tables du témoignage ne s'y trouvaient plus. Aucune voix ne retentissait du ciel pour faire connaître la volonté du Seigneur au sacrificateur venu le consulter. GE3 28 1 Pendant des siècles, les Juifs avaient vainement tenté de montrer en quoi la promesse divine donnée par la bouche du prophète Aggée s'était accomplie ; cependant, l'orgueil et l'incrédulité avaient aveuglé leur esprit sur le véritable sens des paroles du prophète. Le second temple ne fut pas honoré par la nuée de la gloire du Seigneur, mais par la présence vivante de celui en qui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » 32, Dieu lui-même « manifesté dans la chair »33. Celui qui représentait « les biens les plus précieux de toutes les nations 34» était véritablement entré dans son temple lorsque Jésus de Nazareth enseignait et guérissait dans ses parvis sacrés. C'est par la présence du Christ, et par elle seule, que le second temple dépassa en gloire le premier. Mais Israël avait rejeté le don offert par le ciel. Lorsque l'humble rabbi, ce jourlà, franchit sa porte d'or, la gloire du temple s'envola pour toujours. Déjà les paroles du Sauveur s'accomplissaient: « Votre maison vous est laissée déserte 35.» GE3 28 2 Les disciples avaient été remplis de crainte et d'étonnement en entendant la prédiction du Christ sur la destruction du temple, et ils voulurent comprendre plus complètement la signification de ses paroles. On avait généreusement consacré des sommes considérables de richesses, de travail et de savoir-faire architectural, pendant plus de quarante ans, à l'embellissement des splendeurs de ce temple. Hérode le Grand y avait déversé à la fois la richesse romaine et les trésors juifs; l'empereur du monde lui-même l'avait enrichi de ses dons. Des blocs massifs de marbre blanc, de dimensions presque fabuleuses, envoyés exprès de Rome, faisaient partie de sa structure ; c'est sur eux que les disciples avaient attiré l'attention de leur Maître lorsqu'ils avaient dit : « Regarde, quelles pierres, quelles constructions 36 ! " GE3 28 3 À ces paroles, Jésus avait donné cette réponse solennelle et saisissante : «Amen, je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée37.» GE3 28 4 Dans leur esprit, les disciples associèrent la destruction de Jérusalem aux événements entourant l'avènement personnel du Christ dans une gloire temporelle pour s'asseoir sur le trône d'un empire universel, pour punir les Juifs impénitents et pour briser le joug de l'occupant romain sur la nation israélite. Le Seigneur leur avait annoncé qu'il reviendrait. C'est pourquoi, entendant parler de jugements prononcés sur Jérusalem, leur esprit revint vers cet avènement ; et, lorsqu'ils furent rassemblés autour du Sauveur sur le mont des Oliviers, ils lui posèrent cette question : « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il ? Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde 38 ? " GE3 28 5 L'avenir fut miséricordieusement voilé aux yeux des disciples. Si, à ce moment, ils avaient pleinement compris ces deux terribles faits -- les souffrances et la mort du Rédempteur, et la destruction de leur ville et de leur temple -- ils auraient été remplis d'horreur. Le Christ leur présenta une esquisse des principaux événements qui devaient avoir lieu avant la fin des temps. Sur l'instant, les disciples ne comprirent pas pleinement ses paroles ; mais le sens de celles-ci devait se révéler au fur et à mesure que son peuple aurait besoin de l'instruction qu'elles contenaient. La prophétie qu'il prononça ce jour-là avait une double signification : tout en annonçant la destruction de Jérusalem, elle préfigurait aussi les terreurs du grand jour final. GE3 29 1 Jésus exposa aux disciples, qui l'écoutaient avidement, les jugements qui devaient tomber sur l'Israël apostat, et spécialement la vengeance qui allait fondre sur ce peuple pour avoir rejeté et crucifié le Messie. Des signes auxquels on ne pourrait pas se tromper allaient précéder ce terrible dénouement. L'heure redoutée allait survenir de manière soudaine et rapide. Le Sauveur avertit ses disciples en ces termes: « Lorsque vous verrez l'abomination dévastatrice, qui a été annoncée par l'entremise du prophète Daniel, installée dans un lieu sacré -- que le lecteur comprenne -- alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes 39. » Lorsque les insignes idolâtres des armées romaines seraient plantés sur ce sol sacré, qui s'étendait à quelques centaines de mètres en dehors des murailles de la ville, alors les disciples du Christ devraient chercher leur salut dans la fuite. Lorsque le signal d'avertissement serait visible, ceux qui souhaitaient s'échapper ne devraient pas tarder à le faire. Dans tout le pays de Juda, aussi bien qu'à l'intérieur de Jérusalem, il faudrait obéir immédiatement au signal annonçant la fuite. Celui qui se trouverait sur le toit de sa maison ne devrait pas descendre à l'intérieur de sa maison, même pour sauver ses biens les plus précieux. Ceux qui travailleraient dans les champs ou dans les vignes ne devraient pas prendre le temps de retourner chercher leur vêtement de dessus qu'ils avaient déposé pendant qu'ils travaillaient dans la chaleur du jour. Ils ne devraient pas hésiter un seul instant, de peur d'être impliqués dans la destruction générale. GE3 29 2 Sous le règne d'Hérode, Jérusalem n'avait pas seulement été considérablement embellie; mais, par l'érection de tours, de murailles et de forteresses, qui avaient ajouté à la protection naturelle de sa situation géographique, elle avait été rendue apparemment imprenable. Celui qui, à ce moment, aurait annoncé publiquement sa destruction aurait passé, comme Noé à son époque, pour un fou et un alarmiste. Mais le Christ avait dit: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas 40. » La colère avait été annoncée sur Jérusalem à cause de ses péchés, et son incrédulité obstinée rendait son sort certain. GE3 29 3 Le Seigneur avait déclaré par la bouche du prophète Michée: « Écoutez, je vous prie, chefs de la maison de Jacob, magistrats de la maison d'Israël, vous qui avez l'équité en abomination et qui tordez toute droiture, vous qui bâtissez Sion dans le sang, Jérusalem dans l'injustice. Ses chefs jugent pour des pots-de-vin, ses prêtres enseignent pour un salaire, ses prophètes pratiquent la divination pour de l'argent; et ils s'appuient sur le Seigneur, en disant: Le Seigneur n'est-il pas parmi nous? Aucun malheur ne s'abattra sur nous 41 ! » GE3 29 4 Ces paroles décrivaient fidèlement les habitants de Jérusalem, corrompus et propres justes. Tout en prétendant observer strictement les préceptes de la loi divine, ils en transgressaient tous les principes. Ils haïssaient le Christ parce que sa pureté et sa sainteté révélaient leur iniquité; et ils l'accusaient d'être la cause de tous les malheurs qui étaient tombés sur eux comme conséquence de leurs péchés. Tout en sachant qu'il était sans péché, ils avaient déclaré que sa mort était nécessaire à leur sécurité en tant que nation. « Si nous le laissons faire, avaient dit les chefs juifs, tous mettront leur foi en lui, et les Romains viendront détruire et notre lieu et notre nation 42. » S'ils sacrifiaient le Christ, pensaient-ils, ils pourraient redevenir un peuple fort et uni. Tel était leur raisonnement; et ils tombèrent d'accord avec la décision de leur souverain sacrificateur: « Il est avantageux pur vous qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne soit pas perdue tout entière 43. » GE3 30 1 C'est de cette manière que les chefs juifs avaient bâti « Sion dans le sang, Jérusalem dans l'injustice » 44. Et cependant, alors qu'ils mettaient à mort leur Sauveur parce qu'il dénonçait leurs péchés, ils se considéraient, dans leur propre justice, comme le peuple privilégié de Dieu et s'attendaient à ce que celui-ci les délivre de leurs ennemis. « C'est donc bien à cause de vous, poursuivait le prophète Michée, que Sion sera labourée comme un champ, que Jérusalem deviendra un monceau de pierres, et que la montagne de la Maison deviendra une hauteur couverte de broussailles 45 » GE3 30 2 Pendant près de quarante années après que le Christ lui-même eut annoncé le sort de Jérusalem, le Seigneur retarda ses jugements sur cette cité et sur cette nation. La patience de Dieu envers ceux qui avaient rejeté son Évangile et mis à mort son Fils fut vraiment merveilleuse. La parabole du figuier stérile représente bien sa manière d'agir envers la nation juive. L'ordre avait été donné: « Coupe-le donc: pourquoi occuperait-il la terre inutilement 46?" Mais la miséricorde divine l'avait épargné encore un peu. Il y avait encore, parmi les Juifs, de nombreuses personnes qui étaient ignorantes du caractère et de l'oeuvre du Christ. Les enfants, eux, n'avaient pas eu les opportunités ni reçu la lumière que leurs parents avaient méprisées. Par l'intermédiaire de la prédication des apôtres et de leurs associés, Dieu désirait faire briller la lumière sur eux et leur permettre de voir comment la prophétie s'était accomplie, non seulement dans la naissance et dans la vie du Christ, mais aussi dans sa mort et dans sa résurrection. Les enfants ne furent pas condamnés pour les péchés de leurs parents ; mais lorsque, après avoir eu connaissance de toute la lumière accordée à leurs parents, ces enfants rejetèrent la lumière supplémentaire qui leur était accordée, ils devinrent participants des péchés de leurs parents et comblèrent la mesure de leur iniquité. GE3 30 3 La longue patience de Dieu envers Jérusalem ne fit que confirmer les Juifs dans leur impénitence obstinée. Par leur haine et leur cruauté envers les disciples de Jésus, ils rejetèrent la dernière offre de la miséricorde divine. Dieu retira alors la protection qu'il leur avait accordée et cessa de retenir Satan et ses anges ; ainsi la nation fut-elle abandonnée à la domination du chef qu'elle s'était elle-même choisi. Ses enfants avaient méprisé la grâce du Christ, qui les aurait rendu capables de surmonter leurs mauvais penchants ; mais ce furent ceux-ci qui prirent alors le dessus. Satan excita les passions les plus violentes et les plus dégradantes de l'âme. Ces hommes cessèrent de raisonner. Ils avaient dépassé le stade de la raison, dominés qu'ils étaient par leurs penchants et leur rage aveugle. Ils devinrent sataniques dans leur cruauté. Dans les familles et au sein de la nation, dans les classes les plus élevées comme les plus humbles de la société régnaient le soupçon, l'envie, la haine, les conflits, la rébellion, le meurtre. Il n'y avait de sécurité nulle part. Amis et membres d'une même famille se trahissaient les uns les autres. Des parents tuaient leurs enfants, et des enfants leurs parents. Les dirigeants du peuple n'avaient même pas le pouvoir de se diriger eux-mêmes. Leurs passions non réfrénées faisaient d'eux des tyrans. Les Juifs avaient accepté de faux témoignages pour condamner l'innocent Fils de Dieu; maintenant, c'étaient de fausses accusations qui rendaient leur vie précaire. Par leurs actions, ils avaient dit pendant longtemps: « Ôtez de notre présence le Saint d'Israël 47! » Maintenant, leur souhait était satisfait. La crainte de Dieu ne les troublait plus. Satan avait pris la tête de la nation, et les autorités civiles et religieuses les plus élevées étaient sous sa domination. GE3 31 1 Les chefs de factions opposées s'unissaient parfois pour dépouiller et torturer leurs malheureuses victimes, puis ils se retournaient de nouveau les uns contre les autres et se massacraient sans pitié. Même la sainteté du temple ne pouvait retenir leur horrible férocité. Des adorateurs étaient massacrés devant l'autel, et le sanctuaire était souillé par les cadavres de ces victimes. Cependant, dans leur présomption aveugle et blasphématoire, les instigateurs de ces actes démoniaques déclaraient publiquement qu'ils n'avaient aucune crainte que Jérusalem soit détruite, car c'était la propre cité de Dieu. Pour asseoir encore plus fermement leur pouvoir, ils soudoyèrent de faux prophètes pour que ceux-ci proclament, alors même que les légions romaines assiégeaient le temple, que le peuple devait s'attendre à ce que Dieu le délivre. Jusqu'au dernier moment, des multitudes s'accrochèrent à la croyance que le Très-Haut s'interposerait pour défaire leurs adversaires. Mais Israël avait méprisé la protection divine et n'avait maintenant plus aucune protection. Malheureuse Jérusalem, déchirée par des dissensions internes, le sang de ses enfants massacrés rougissant ses rues, tandis que des armées étrangères abattaient ses fortifications et tuaient ses soldats ! GE3 31 2 Toutes les prédictions faites par le Christ concernant la destruction de Jérusalem s'accomplirent à la lettre. Les Juifs expérimentèrent la vérité de ses paroles d'avertissement: «C'est avec la mesure à laquelle vous mesurez qu'on mesurera pour vous 48." GE3 31 3 Des signes et des prodiges apparurent, annonçant le désastre et l'accomplissement du destin. Au milieu de la nuit, une lumière surnaturelle brilla au-dessus du temple et de l'autel. Sur les nuages au coucher du soleil apparurent des chariots et des hommes de guerre se rassemblant pour la bataille. Les sacrificateurs qui officiaient de nuit dans le sanctuaire furent terrifiés par des bruits mystérieux; la terre trembla, et on entendit une multitude de voix s'écriant: « Partons d'ici! » La grande Porte Orientale, si lourde qu'une vingtaine d'hommes avaient du mal à la fermer, et qui était protégée par d'énormes barres de fer fixées profondément dans le pavé de pierre solide, s'ouvrit d'elle-même à minuit sans qu'on vît personne l'actionner 49. GE3 31 4 Pendant sept années, un homme parcourut sans cesse les rues de Jérusalem, annonçant les malheurs qui allaient fondre sur cette ville. Jour et nuit, il scandait ce chant funèbre: « Voix du côté de l'Orient! Voix du côté de l'Occident! Voix du côté des quatre vents! Voix contre Jérusalem et contre le temple! Voix contre les époux et les épouses ! Voix contre le peuple tout entier 50 ! » Cet être étrange fut emprisonné et flagellé ; mais aucune plainte ne sortit de ses lèvres. Aux insultes et aux mauvais traitements il se contentait de répondre: « Malheur, malheur à Jérusalem! Malheur, malheur à ses habitants!» Son cri d'avertissement ne cessa de se faire entendre que lorsqu'il fut tué dans le siège qu'il avait prédit. GE3 32 1 Pas un seul chrétien ne périt dans la destruction de Jérusalem. Le Christ avait averti ses disciples, et tous ceux qui avaient cru à ses paroles attendaient le signe promis : « Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, avait dit Jésus, sachez alors que sa dévastation s'est approchée. Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem s'en retirent 51. » Après que l'armée romaine dirigée par Cestius eut entouré la ville, elle abandonna le siège de manière inattendue, alors que tout indiquait un moment favorable pour une attaque immédiate. Les assiégés, n'espérant plus pouvoir résister avec succès, étaient sur le point de se rendre, lorsque le général romain retira ses forces, sans aucune raison apparente. Mais la providence miséricordieuse de Dieu dirigeait les événements pour le bien de son propre peuple. Le signe promis avait été donné aux chrétiens qui attendaient, et l'occasion s'offrait maintenant, à tous ceux qui le voulaient bien, d'obéir à l'avertissement du Sauveur. Dieu dirigeait les événements de telle sorte que ni les Juifs ni les Romains ne pourraient empêcher la fuite des chrétiens. Voyant Cestius battre en retraite, les Juifs, opérant une sortie de Jérusalem, poursuivirent son armée en retraite ; et, pendant que ces deux armées étaient aux prises, les chrétiens eurent l'occasion de fuir la ville. À ce moment, la campagne aussi avait été débarrassée des ennemis qui auraient pu tenter de les intercepter. Au moment du siège, les Juifs étaient assemblés à Jérusalem pour célébrer la fête des tabernacles, ce qui permit aux chrétiens, dans tout le pays, de s'échapper sans être dérangés. Sans attendre, ils s'enfuirent vers un lieu sûr, la ville de Pella, dans le territoire de la Pérée, au-delà du Jourdain. GE3 32 2 Les armées juives, poursuivant Cestius et son armée, tombèrent sur son arrière-garde avec tant de violence que celle-ci put craindre sa destruction totale. Ce fut avec beaucoup de difficulté que les Romains réussirent à opérer leur retraite. Les Juifs s'en tirèrent presque sans pertes humaines, et, chargés de butin, revinrent triomphalement à Jérusalem. Cependant, ce succès apparent ne leur apporta rien de bon : il leur insuffla un esprit de résistance obstinée aux Romains, qui allait rapidement attirer des malheurs indicibles sur la ville condamnée. GE3 32 3 Les calamités qui s'abattirent sur Jérusalem lorsque Titus reprit le siège furent terribles. La ville fut investie au moment de la Pâque, alors que des millions de Juifs étaient rassemblés à l'intérieur de ses murailles. Leurs provisions, qui, si elles avaient été soigneusement conservées, auraient suffi à nourrir les habitants pendant des années, avaient été détruites auparavant à cause de la jalousie et de l'esprit de vengeance de factions rivales ; et maintenant, il ne restait plus qu'à vivre toutes les horreurs de la famine. On vendait une mesure de blé pour un talent. Les affres de la faim étaient si intenses que les hommes rongeaient le cuir de leur ceinture et de leurs sandales ainsi que celui qui recouvrait leur bouclier. Un grand nombre d'habitants sortaient furtivement la nuit pour cueillir les plantes sauvages qui poussaient en dehors des murailles de la ville, bien que beaucoup d'entre eux aient été saisis et mis à mort dans de cruels supplices. Souvent, ceux qui revenaient en sécurité étaient dépouillés de ce qu'ils avaient glané au prix d'un si grave danger. Ceux qui détenaient le pouvoir infligeaient les supplices les plus inhumains à des personnes dans la disette pour leur extorquer les dernières et maigres provisions qu'elles avaient pu cacher. Ces cruels supplices étaient assez souvent infligés par des hommes ii étaient eux-mêmes bien nourris, mais qui étaient seulement désireux de mettre côté des provisions pour l'avenir. GE3 33 1 Des milliers de personnes moururent par la famine et par la peste. L'affection naturelle semblait avoir été détruite. Des maris dérobaient à leur épouse, et des épouses à leur mari. On pouvait voir des enfants arrachant la nourriture de la bouche de leurs parents âgés. La question du prophète Ésaïe, « Une femme oublie-t-eIle son nourrisson 52 ? » trouvait sa réponse à l'intérieur des murailles de cette le condamnée: « Ces femmes, compatissantes, de leurs mains, ont fait cuire leurs enfants ; ils leur servent d'aliment dans le désastre de la belle, de mon peuple 53. » L'avertissement prophétique donné quatorze siècles plus tôt s'accomplit de nouveau : « La femme la plus délicate et la plus choyée chez toi, celle qui est si choyée si délicate qu'elle ne se risquerait pas à poser son pied par terre, regardera d'un oeil mauvais le mari qui dort sur son sein, son fils et sa fille, ainsi que [...] les fils Celle a mis au monde, car, manquant de tout, elle les mangera dans la détresse le désarroi où te réduira ton ennemi aux portes de tes villes 54 » GE3 33 2 Les dirigeants romains tentèrent de frapper les Juifs d'épouvante pour les pousser e rendre. Les prisonniers qui résistaient au moment de leur capture étaient flagellés, torturés et crucifiés devant les murailles de la ville. Des centaines furent mis mort chaque jour de cette manière, et cette oeuvre horrible se poursuivit jusqu'à que les croix fussent dressées en si grand nombre dans la vallée de Josaphat et sur le Calvaire qu'on pouvait à peine se frayer un passage entre elles. C'est de cette terrible manière que s'accomplit l'effrayante imprécation prononcée devant le tribunal de Pilate : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants 55 ! " GE3 33 3 Titus aurait volontiers mis fin à ces scène atroces, et épargné ainsi à Jérusalem pleine mesure de son destin. Il fut rempli d'horreur en voyant les cadavres tassés dans les vallées. Depuis le sommet du mont des Oliviers, il contempla le magnifique temple avec extase, et ordonna qu'on ne touche à aucune de ses pierres. Avant de tenter de s'emparer de cette forteresse, il adressa un fervent appel aux dirigeants juifs, les suppliant de ne pas le forcer à souiller de sang ce lieu sacré. S'ils consentaient à sortir de Jérusalem et à combattre en un autre lieu, aucune main ne profanerait la sainteté du temple. Flavius Josèphe lui-même, dans un appel extrêmement éloquent, les supplia de se rendre, pour se sauver eux-mêmes sauver leur ville et leur lieu de culte. Mais ses paroles ne reçurent pour toute réponse que d'amères imprécations. Des javelots furent lancés dans sa direction, lui, leur dernier médiateur humain, pendant qu'il plaidait avec eux. Les Juifs avaient rejeté les supplications du Fils de Dieu, et maintenant, les remontrances et les exhortations ne firent que les confirmer dans leur décision de résister jusqu'au dernier. Les efforts de Titus pour sauver le temple furent vains : un Être plus grand Le lui avait déclaré qu'il n'en resterait pas « pierre sur pierre» 56 GE3 33 4 L'obstination aveugle des chefs juifs et les crimes affreux perpétrés à l'intérieur la ville assiégée excitèrent l'horreur et l'indignation des Romains. Titus décida enfin de prendre le temple d'assaut. Il résolut cependant, si possible, de lui épar gner la destruction. Mais ses ordres ne furent pas exécutés. Après qu'il se fut retiré dans sa tente pour la nuit, les Juifs opérèrent une sortie depuis le temple et attaquèrent les soldats qui se trouvaient à l'extérieur. Au cours de ce combat, un soldat jeta un tison enflammé par une ouverture dans le portique, et les chambres recouvertes de bois de cèdre qui entouraient cette sainte Maison s'enflammèrent immédiatement. Titus se précipita, suivi par ses généraux et ses légionnaires, et ordonna aux soldats d'éteindre les flammes. Ses paroles ne furent pas écoutées. Dans leur rage, les soldats jetèrent des torches enflammées dans les chambres adjacentes au temple; puis, de leurs épées, ils massacrèrent en grand nombre ceux qui y avaient trouvé refuge. Le sang coulait comme de l'eau sur les marches du temple. Des milliers de Juifs périrent. Au-dessus du tumulte de la bataille, on entendit des voix crier : « I-Kabod 57 ! » GE3 34 1 «Titus se rendit compte qu'il était impossible de calmer la rage de la soldatesque; il entra avec ses officiers pour examiner l'intérieur de cet édifice sacré. Sa splendeur les remplit d'admiration; et, comme les flammes n'avaient pas encore atteint le lieu saint, il fit un dernier effort pour le sauver. Il se précipita et ordonna de nouveau aux soldats d'arrêter les progrès de l'incendie. Armé de son bâton de commandement, le centurion Liberalis tenta d'imposer l'obéissance; mais même le respect dû à l'Empereur céda le pas à leur furieuse animosité contre les Juifs, à la féroce excitation de la bataille et à leur espoir insatiable de trouver du butin. Les soldats voyaient tout ce qui les entourait étinceler comme de l'or éblouissant dans la lumière sauvage des flammes ; ils s'imaginèrent que des trésors incalculables étaient entassés dans le sanctuaire. Sans être remarqué, un soldat jeta une torche allumée derrière les gonds de la porte ; tout le bâtiment s'embrasa en un instant. La fumée aveuglante et les flammes forcèrent les officiers à reculer, et ce noble édifice fut abandonné à son sort. GE3 34 2 « Ce fut un spectacle effrayant pour les Romains. Que dire alors des Juifs ? Tout le sommet de la colline qui surplombait la ville flambait comme un volcan. L; un après l'autre, les bâtiments s'effondraient dans un bruit terrible et disparaissaient dans cet abîme de flammes. Les toits de bois de cèdre étaient comme des nappes de flammes ; les clochetons dorés brillaient comme des pointes de lumière rouge ; des tours des portes de la ville s'élevaient de hautes volutes de flammes et de fumée. L'incendie éclairait les collines avoisinantes; et on pouvait voir des masses sombres de personnes contempler avec une angoisse horrifiée les progrès de la destruction. Les murailles et les hauteurs de la ville étaient couvertes de visages, les uns pâles de l'agonie du désespoir, d'autres ruminant une vengeance inutile. Les cris de la soldatesque romaine qui courait çà et là et les hurlements des insurgés périssant dans les flammes se mêlaient au rugissement de l'incendie et au bruit de tonnerre des poutres qui s'écroulaient. Les échos des montagnes répétaient les cris des personnes sur les hauteurs ; tout le long des murailles résonnaient des cris et des gémissements; des hommes qui mouraient de faim rassemblaient leurs dernières forces pour pousser un cri d'angoisse et de désolation. GE3 34 3 « Le massacre à l'intérieur était encore plus terrible que le spectacle vu de l'extérieur. Hommes et femmes, jeunes et vieux, insurgés et sacrificateurs, ceux qui combattaient et ceux qui imploraient la clémence étaient fauchés sans distinction. Le nombre des victimes dépassa le nombre de ceux qui les massacraient. Les légion naires durent escalader des monceaux de cadavres pour poursuivre leur oeuvre d'extermination 58. » GE3 35 1 Après la destruction du temple, toute la ville tomba bientôt aux mains des Romains. Les dirigeants juifs abandonnèrent leurs tours imprenables, que Titus trouva désertées. Il les contempla avec étonnement et déclara que c'était Dieu qui les avait livrées entre ses mains; car aucun engin de guerre, aussi puissant fût-il, n'aurait pu venir à bout de ces étonnantes fortifications. La ville comme le temple Curent rasés jusqu'à leurs fondements, et le sol sur lequel s'était dressée la sainte Maison fut « labouré comme un champ » 59. Dans ce siège et dans le massacre qui s'ensuivit, plus d'un million de Juifs perdirent la vie; les survivants furent emmenés en captivité, vendus comme esclaves, traînés à Rome pour servir au triomphe du vainqueur, jetés aux bêtes sauvages dans les arènes ou dispersés sur toute la terre pour y errer comme des vagabonds. GE3 35 2 Les Juifs avaient eux-mêmes forgés les fers qui les emprisonnaient; ils avaient rempli pour eux-mêmes la coupe de la vengeance. Dans la destruction totale qui fondit sur eux en tant que nation, et dans tous les malheurs qui les suivirent dans leur dispersion, ils ne firent que récolter la moisson que leurs propres mains avaient semée. Le prophète Osée avait déclaré : « Ce qui te détruit, Israël, c'est que tu as été contre moi »60; «Car tu as trébuché sur ta faute 61." Leurs souffrances sont souvent représentées comme un châtiment infligé par un décret direct de Dieu. C'est ainsi que le grand séducteur cherche à dissimuler sa propre oeuvre. Par leur rejet obstiné de l'amour et de la miséricorde de Dieu, les Juifs avaient fait que la protection divine leur avait été retirée, permettant ainsi à Satan de les dominer selon sa volonté. Les horribles actes de cruauté perpétrés pendant la destruction de Jérusalem sont une démonstration de la puissance vindicative de Satan sur ceux qui s'abandonnent à sa domination. GE3 35 3 Nous ne pouvons pas imaginer tout ce que nous devons au Christ pour la paix et la protection dont nous jouissons. C'est la puissance de Dieu qui, en retenant les puissances du mal, évite à l'humanité de passer totalement sous la domination de Satan. Les désobéissants et les ingrats feraient bien d'être reconnaissants pour la miséricorde et la patience de Dieu, qui tient en échec la puissance cruelle et maléfique du Malin. Mais, lorsque les hommes dépassent les limites de la patience divine, cette entrave est ôtée. Dieu ne tient pas pour le pécheur le rôle de l'exécuteur d'une sentence contre la transgression ; mais il laisse livrés à eux-mêmes ceux qui rejettent sa miséricorde, pour récolter ce qu'ils ont semé. Chaque rayon de lumière rejeté, chaque avertissement méprisé ou négligé, chaque passion à laquelle on cède, chaque transgression de la loi divine est une graine qui, une fois semée, produit infailliblement sa moisson. L'Esprit de Dieu, si on lui résiste avec obstination, se retire enfin du pécheur; il ne reste alors aucun pouvoir pour dominer les passions mauvaises de l'âme et aucune protection contre la malice et l'inimitié de Satan. La destruction de Jérusalem est un avertissement terrible et solennel adressé à tous ceux qui jouent avec les offres de la grâce de Dieu et résistent aux appels de sa miséricorde. Jamais il ne fut donné un témoignage aussi décisif de la haine que Dieu ressent pour le péché et du châtiment certain qui tombera sur les es coupables. GE3 36 1 La prophétie du Sauveur concernant la venue des jugements sur Jérusalem doit avoir un autre accomplissement, dont cette terrible désolation n'était qu'un pâle reflet. Dans le destin de la cité élue, nous pouvons contempler celui d'un monde qui a rejeté la miséricorde de Dieu et foulé aux pieds sa loi. Bien sombre est l'histoire de la misère humaine que notre terre a pu connaître au cours de ses longs siècles de crimes. Le coeur se soulève et l'esprit défaille en la contemplant. Les conséquences du rejet de l'autorité du ciel ont été terribles; mais une scène encore plus sombre se profile dans les révélations pour l'avenir. Les récits du passé, la longue procession de tumultes, de conflits et de révolutions, «toutes les bottes qui piétinaient dans la bataille, et tous les manteaux roulés dans le sang» 62, qu'est-ce que tout cela en comparaison avec les terreurs du jour où l'Esprit de Dieu, qui a retenu les puissances du mal jusqu'à présent, sera totalement retiré aux méchants et ne tiendra plus en échec les manifestations des passions humaines et de la colère de Satan! Le monde contemplera alors, comme jamais auparavant, les conséquences de la domination de Satan. GE3 36 2 Mais en ce jour, comme à l'époque de la destruction de Jérusalem, le peuple de Dieu sera délivré, «tous ceux qui seront inscrits pour obtenir la vie" 63. Le Christ a déclaré qu'il reviendrait pour rassembler ses fidèles : «Toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire. Il enverra ses anges avec une grande trompette, et ils rassembleront des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre, ceux qu'il a choisis 64." Alors, «ceux qui n'obéissent pas à la bonne nouvelle65» seront détruits «par le souffle de sa bouche» et «par la manifestation de son avènement » 66. Comme l'ancien Israël, les méchants se détruisent eux-mêmes; on peut dire d'eux ce que disait le prophète Osée : « Car tu as trébuché sur ta faute 67. » Par leur vie de péché, ils se sont placés eux-mêmes tellement en désaccord avec Dieu, leurs natures ont été si dégradées par le mal, que la manifestation de la gloire divine est pour eux « un feu dévorant» 68. GE3 36 3 Que les hommes prennent garde de négliger la leçon contenue à leur intention dans les paroles du Christ. De même qu'il avait averti ses disciples de la destruction de Jérusalem en leur donnant un signe de la destruction qui approchait pour qu'ils puissent s'en échapper, de même il a averti notre monde du jour de sa destruction finale et lui a indiqué des signes de l'approche de celle-ci, afin que tous ceux qui le veulent puissent « fuir la colère à venir" 69. Jésus a déclaré : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles, et, sur la terre, une angoisse des nations 70. » Ceux qui verront ces signes annonciateurs de son avènement pourront savoir « qu'il est proche, aux portes»71. C'est pourquoi sa parole d'avertissement est: «Veillez donc 72. » Ceux qui prendront garde à cet avertissement ne seront pas laissés dans les ténèbres pour que « ce jour n'arrive ... à l'improviste »73; mais, pour ceux qui ne veilleront pas, « le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit 74 ». GE3 37 1 Le monde n'est pas plus prêt aujourd'hui à donner foi au message pour notre époque que les Juifs ne l'étaient à accepter les avertissements du Sauveur concernant Jérusalem. Quel que soit le moment où il viendra, le jour de Dieu surviendra «à l'improviste 75» pour les impies. Lorsque la vie semblera continuer à son rythme immuable; lorsque les hommes seront absorbés par leurs plaisirs, leurs affaires, leurs négoces, leur recherche de la richesse; lorsque les chefs religieux exalteront les progrès et les lumières de notre monde et que les gens seront bercés dans une sécurité illusoire; c'est alors que, comme le voleur qui s'introduit au milieu de la nuit dans une demeure non gardée, une destruction soudaine s'abattra sur les insouciants et les impies, «et ils n'échapperont en aucun cas" 76. ------------------------Chapitre 2 - Les persécutions des premiers siècles GE3 39 1 Lorsque Jésus révéla à ses disciples le sort de Jérusalem et les scènes entourant son second avènement, il prédit aussi les épreuves que son peuple devrait traverser depuis le moment où il lui serait enlevé jusqu'à son retour en puissance et en gloire, lorsqu'il reviendrait lui apporter la délivrance. Du haut du mont des Oliviers, le Sauveur contempla les orages qui allaient s'abattre sur l'Église apostolique. Pénétrant plus avant dans l'avenir, son regard discerna les tempêtes rudes et dévastatrices qui allaient fondre sur ses disciples pendant les siècles de ténèbres et de persécutions à venir. En quelques phrases succinctes, mais d'une importance capitale, il prédit le traitement que les dirigeants de ce monde allaient infliger à l'Eglise de Dieu'. Les disciples du Christ devraient fouler le même sentier d'humiliations, de reproches et de souffrances que leur Maître. L'inimitié qui avait éclaté contre le Rédempteur du monde se manifesterait aussi contre tous ceux qui croiraient en son nom. GE3 39 2 L'histoire de l'Église primitive constitue un témoignage vivant de l'accomplissement des paroles du Sauveur. Les puissances de la terre et de l'enfer se liguèrent j' contre le Christ en la personne de ses disciples. Le paganisme, prévoyant que si l'Évangile triomphait il en serait fini de ses temples et de ses autels, rassembla ses forces pour détruire le christianisme. Les feux de la persécution s'allumèrent. Des chrétiens furent dépouillés de leurs biens et chassés de leurs foyers. Ils durent soutenir « un grand et douloureux combat »2. Ils « subirent l'épreuve des moqueries et du fouet, ainsi que les liens et la prison 3 ». Un grand nombre d'entre eux scellèrent leur témoignage de leur sang. Nobles et esclaves, riches et pauvres, savants et ignorants furent massacrés sans pitié. GE3 39 3 Ces persécutions, commencées sous le règne de Néron vers le temps du martyre de Paul, se poursuivirent pendant des siècles avec plus ou moins d'intensité. Des chrétiens furent faussement accusés des crimes les plus odieux et rendus responsables de grandes calamités : famines, pestes et tremblements de terre. Comme ils étaient devenus l'objet de la haine et des soupçons populaires, des informateurs étaient prêts, pour de l'argent, à trahir des innocents. Ils furent condamnés comme rebelles à l'Empire, ennemis de la religion et fléaux de la société. Un grand nombre d'entre eux furent donnés en pâture aux bêtes féroces ou brûlés vifs dans les amphithéâtres. Certains furent crucifiés ; d'autres, recouverts de peaux d'animaux sauvages, furent jetés dans les arènes pour être déchirés par des chiens. Leurs châtiments servaient souvent de divertissement principal dans les fêtes publiques. De vastes foules s'assemblaient pour jouir de ces spectacles et saluaient leur agonie par des rires et des applaudissements. GE3 40 1 Partout où ils cherchaient refuge, les disciples du Christ étaient pourchassés comme des bêtes de proie. Ils étaient forcés de se cacher dans des lieux déserts et solitaires, «manquant de tout, opprimés, maltraités -- eux dont le monde n'était pas digne! -- errant dans les déserts, les montagnes, les cavernes et les antres de la terre 4 ». Les catacombes servirent d'abri à des milliers d'entre eux. Dans le sous-sol des collines en dehors de la ville de Rome, de longues galeries avaient été creusées dans la terre et le roc. Ce réseau sombre et complexe de tunnels s'étendait sur des kilomètres au-delà des murailles de la ville. C'est dans ces retraites souter-raines que les disciples du Christ enterraient leurs morts ; et c'est là aussi, lorsqu'ils étaient soupçonnés et proscrits, qu'ils trouvaient refuge. Lorsque l'Auteur de la vie viendra réveiller ceux qui ont «mené le beau combat » 5, de nombreux martyrs de la cause du Christ sortiront de ces lugubres cavernes. GE3 40 2 Au travers des persécutions les plus violentes, ces témoins de Jésus gardèrent leur foi pure. Privés de tout confort, loin de la lumière du soleil, réfugiés dans les sombres mais accueillantes profondeurs de la terre, ils ne proféraient aucune plainte. Par des paroles de foi, de patience et d'espérance, ils s'encourageaient mutuellement à supporter les privations et la détresse. La perte de tous leurs biens ne put les forcer à renoncer à leur foi en Christ. Les épreuves et les persécutions n'étaient que des étapes les rapprochant de leur repos et de leur récompense. GE3 40 3 Comme les serviteurs de Dieu d'autrefois, beaucoup d'entre eux «furent torturés et n'acceptèrent pas de rédemption, afin d'accéder à une résurrection supérieure 6. » Ils se remémoraient les paroles de leur Maître, qui disait: «Heureux êtes-vous lorsqu'on [...] vous persécute [...] à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez transportés d'allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés7. » Ils se réjouissaient d'être jugés dignes de souffrir pour la cause de la vérité et leurs chants de triomphe s'élevaient du milieu des flammes crépitantes des bûchers. Levant les yeux par la foi, ils voyaient le Christ et les anges se pencher par-dessus les remparts du ciel, les observant avec le plus grand intérêt et approuvant leur fermeté. Une voix, venant du trône de Dieu, descendit jusqu'à eux en disant: «Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de la vie 8. » GE3 40 4 Les efforts de Satan pour détruire l'Église du Christ par la violence furent vains. Le grand conflit, au cours duquel des disciples de Jésus durent renoncer à la vie, ne cessa point, même après que ces fidèles témoins furent tombés à leur poste. Leur défaite se transforma en victoire. Des serviteurs de Dieu étaient mis à mort, mais son oeuvre continuait à progresser. L'Évangile se répandait, et le nombre de ses adhérents augmentait. La bonne nouvelle pénétrait dans des régions demeurées inaccessibles, même aux aigles romains. Discutant avec les dirigeants païens responsables de la persécution, un chrétien disait: Vous pouvez «nous tuer, nous torturer, nous condamner. [...] Votre injustice est la preuve que nous sommes innocents. Vos actes de cruauté [...] ne servent à rien. » Ce n'était là qu'une invitation encore plus pressante pour attirer d'autres personnes à sa foi. « Plus vous nous fauchez, plus notre nombre augmente ; le sang des chrétiens est une semence 9. GE3 41 1 Des milliers d'entre eux furent emprisonnés et mis à mort; mais d'autres se présentaient pour les remplacer. Le Christ scellait ceux qui étaient martyrisés pour leur foi et les considérait comme des vainqueurs. Ils avaient « mené le beau combat »10. Ils recevront la couronne de gloire au moment du second avènement du Christ. Les souffrances qu'ils enduraient les rapprochèrent non seulement les uns des autres mais également de leur Rédempteur. L'exemple de leur vie et de leur mort constituait un témoignage permanent à la vérité; et, là où on s'y attendait le moins, des sujets de Satan abandonnaient son service pour s'enrôler sous la bannière du Christ. GE3 41 2 Satan élabora donc des plans pour lutter plus efficacement contre le gouvernement divin. Il planta sa bannière dans l'Église chrétienne. S'il pouvait tromper les disciples du Christ et les amener à déplaire à Dieu, ceux-ci perdraient de leur force, de leur courage et de leur fermeté et deviendraient pour lui une proie facile. GE3 41 3 Le grand adversaire entreprit alors d'obtenir par la ruse ce qu'il n'avait pas pu obtenir par la force. Les persécutions cessèrent et furent remplacées par les dangereuses séductions de la prospérité matérielle et des honneurs de ce monde. Des idolâtres furent amenés à accepter en partie la foi chrétienne, tout en rejetant certaines vérités essentielles. Ils disaient accepter Jésus comme Fils de Dieu et croire à sa mort et à sa résurrection, mais n'étaient pas convaincus de péché et ne ressentaient aucun besoin de se repentir ni de changer de coeur. Ayant fait eux-mêmes quelques concessions, ils proposèrent aux chrétiens de faire de même, afin qu'en-semble ils s'unissent sur la base commune de la croyance en Christ. GE3 41 4 L'Église dut alors faire face à un terrible danger. Comparés à celui-ci, la prison, la torture, le feu et l'épée étaient des bénédictions. Certains chrétiens demeurèrent fermes et n'acceptèrent aucun compromis. D'autres étaient en faveur de l'abandon ou de la modification de certains points de foi pour s'unir à ceux qui n'avaient accepté qu'une partie du christianisme. Ils pensaient ainsi pouvoir les conduire à une conversion complète. Ce fut une époque de profonde angoisse pour les fidèles disciples du Christ. Sous le couvert du christianisme, Satan s'insinuait à l'intérieur de l'Eglise, pour corrompre la foi des croyants et détourner les esprits de la Parole de vérité. GE3 41 5 La plupart des chrétiens consentirent finalement à abaisser leurs principes. C'est ainsi que se forma une union entre le christianisme et le paganisme. Bien que les idolâtres aient professé être convertis et se soient unis à l'Église, ils restaient attachés à leurs idoles, ne faisant qu'échanger leurs objets de culte contre des images de Jésus, et même de Marie et des saints. L'impur levain de l'idolâtrie, ainsi introduit dans l'Église, continua son oeuvre maléfique. De fausses doctrines, des rites superstitieux et des cérémonies païennes furent incorporés dans la foi et dans le culte chrétien. Au fur et à mesure que les disciples du Christ s'unissaient aux ido-lâtres, la religion chrétienne se corrompait, et l'Église perdait sa pureté et sa puissance. Cependant, il en resta quelques-uns qui ne se laissèrent pas dévoyer par ces pratiques frauduleuses. Ils conservaient leur fidélité à l'Auteur de la vérité et l'adoraient lui seul. GE3 42 1 Il y a toujours eu deux catégories parmi ceux qui professent être disciples du Christ : tandis que la première étudie la vie du Sauveur et s'efforce avec ferveur de corriger ses défauts et d'imiter le grand Modèle, l'autre néglige les vérités simples et concrètes qui révèlent ses erreurs. Même au meilleur de sa condition, l'Église n'a jamais été composée exclusivement de croyants authentiques, purs et sincères. Notre Sauveur avait enseigné que ceux qui s'adonnent délibérément au péché ne doivent pas être admis dans l'Église; cependant, il s'associa des hommes dont le caractère était fautif et leur accorda les avantages de ses enseignements et de son exemple, afin de leur donner l'occasion de prendre conscience de leurs erreurs et de se corriger. GE3 42 2 Parmi les douze apôtres se trouvait un traître. Judas fut accepté, en dépit de ses défauts de caractère. Il fut associé aux disciples, afin qu'au contact de l'exemple et l'enseignement donnés par le Christ il puisse apprendre ce qui constitue le caractère chrétien. Ainsi, il aurait pu être amené, avec l'aide de la grâce divine, à voir ses erreurs, à se repentir et à purifier son âme « par l'obéissance à la vérité » 11. Mais Judas ne marcha pas dans la lumière qui avait si généreusement brillé sur lui. En s'adonnant au péché, il ouvrit la porte aux tentations de Satan. Ses mauvais traits de caractère prirent le dessus. Il ouvrit son esprit à la domination des puissances des ténèbres; il s'irritait lorsqu'un reproche lui était adressé pour ses défauts; et c'est ainsi qu'il fut conduit à commettre l'horrible crime de trahison contre son Maître. De même, tous ceux qui sont attachés au mal sous une apparence de sainteté haïssent ceux qui les dérangent en condamnant leur mauvaise conduite. Lorsqu'une occasion favorable se présentera, ils trahiront, comme le fit Judas, ceux qui avaient tenté de leur adresser des réprimandes pour leur bien. GE3 42 3 Les apôtres découvrirent dans l'Église des personnes qui, tout en se disant saintes, s'adonnaient secrètement à l'iniquité. Ananias et Saphira jouèrent le rôle de trompeurs. Ils prétendirent faire l'offrande de la totalité des revenus de la vente de leurs biens à Dieu, alors que, poussés par la convoitise, ils en gardèrent une partie pour eux-mêmes 12. L'Esprit de vérité révéla aux apôtres la véritable nature de ces imposteurs, et les jugements divins débarrassèrent l'Église de cette tache répugnante faite à sa pureté. Cette manifestation frappante de l'Esprit du Christ, agissant avec discernement au sein de l'Église, frappa de terreur les hypocrites et les malfaiteurs. Ils ne purent rester longtemps associés à ceux qui, par leurs habitudes et leur caractère, étaient des représentants permanents du Christ. Lorsque les épreuves et les persécutions fondirent sur les chrétiens, seuls ceux qui étaient disposés à tout abandonner pour la cause de la vérité devinrent ses véritables disciples. De sorte que, tant que dura la persécution, l'Église demeura relativement pure. Mais, lorsqu'elle cessa, de nouveaux convertis moins sincères et moins consacrés s'ajoutèrent à l'Église, et une porte s'ouvrit à Satan pour y prendre pied. GE3 42 4 Mais il n'existe aucune union entre le Prince de la lumière et le prince des ténèbres ; et il ne peut en avoir aucune entre leurs disciples respectifs. Lorsque les chrétiens consentirent à s'unir avec ceux qui n'étaient qu'à moitié convertis, ils posèrent le pied sur un sentier qui allait les conduire de plus en plus loin de la vérité. Satan se réjouit d'avoir réussi à tromper un si grand nombre de disciples du Christ. Il augmenta encore son influence sur eux et les incita à persécuter ceux qui restaient fidèles à Dieu. Personne ne comprenait aussi bien comment s'opposer à la véritable foi chrétienne que ceux qui avaient été autrefois ses défenseurs. Ces chrétiens apostats, s'alliant à leurs compagnons à moitié païens, dirigèrent alors leurs efforts contre les points essentiels de la doctrine du Christ. GE3 43 1 Ceux qui voulaient être fidèles durent soutenir une lutte acharnée pour résister aux séductions et aux abominations qui, déguisées sous des vêtements sacerdotaux, pénétraient dans l'Église. La Bible ne fut plus acceptée comme la norme de la foi. La doctrine de la liberté religieuse fut dénoncée comme une hérésie, et ses défenseurs furent haïs et proscrits. GE3 43 2 Après un long et grave conflit, les quelques-uns qui étaient demeuré fidèles décidèrent de rompre avec l'Église apostate si celle-ci refusait encore de rejeter l'erreur et l'idolâtrie. Ils virent que cette séparation était absolument nécessaire s'ils voulaient obéir à la Parole de Dieu. Ils ne pouvaient tolérer des erreurs fatales à leurs propres âmes ni donner un exemple qui mettrait en danger la foi de leurs enfants et des enfants de leurs enfants. Pour maintenir la paix et l'unité, ils étaient prêts à faire toute concession compatible avec leur fidélité envers Dieu; mais ils estimaient que la paix elle-même serait payée trop cher s'ils devaient sacrifier leurs principes. Si l'unité ne pouvait être obtenue qu'au prix d'un compromis de la vérité et de la justice, alors, ils préféraient la séparation, et même la guerre. GE3 43 3 Il serait bon pour l'Église et pour le monde que les principes qui motivaient ces âmes résolues revivent dans le coeur de ceux qui professent être le peuple de Dieu. Il existe une indifférence inquiétante envers les doctrines qui sont les piliers de la foi chrétienne. De plus en plus, on estime qu'après tout celles-ci ne sont pas d'importance vitale. Cette dégradation de la foi fortifie les mains des agents de Satan. Les fausses théories et les illusions fatales, auxquelles les fidèles des siècles précédents avaient résisté et qu'ils avaient démasquées au péril de leur vie, sont maintenant considérées avec faveur par des milliers de personnes qui se prétendent disciples du Christ. GE3 43 4 Les premiers chrétiens étaient réellement un peuple à part. Leur conduite irréprochable et leur foi inébranlable constituaient un reproche permanent qui dérangeait la tranquillité des pécheurs. Bien que peu nombreux, sans richesse ni position sociale, sans titres honorifiques, ils étaient la terreur de ceux qui agissaient mal, partout où leur caractère et leurs doctrines étaient connus. Ils furent donc haïs des méchants, comme Abel le fut de Caïn, l'impie. C'est pour la même raison que celle qui poussa Caïn à tuer Abel, que ceux qui cherchaient à ignorer la retenue imposée par le Saint-Esprit mettaient à mort les membres du peuple de Dieu. C'est encore pour la même raison que les Juifs avaient rejeté et crucifié le Sauveur : la pureté et la sainteté de son caractère constituaient un reproche constant contre leur égoïsme et la corruption de leurs âmes. Depuis l'époque du Christ jusqu'à aujourd'hui, ses fidèles disciples ont toujours suscité la haine et l'opposition chez ceux qui aiment et suivent les sentiers du péché. GE3 43 5 Comment l'Évangile peut-il donc être appelé un message de paix? Lorsqu'Ésaïe prédit la naissance du Messie, il lui attribua le titre de « Prince de paix » 13. Lorsque les anges annoncèrent aux bergers la naissance du Christ, ils entonnèrent ce chant au-dessus des plaines de Bethléhem : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre, paix parmi les humains en qui il prend plaisir 14 ! » Il existe une contradiction apparente entre ces déclarations prophétiques et les paroles du Christ : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée 15. » Mais, bien comprises, les deux sont en accord parfait. L'Évangile est un message de paix. S'il était reçu, vécu et pratiqué, le christianisme répandrait la paix, l'harmonie et le bonheur sur la terre entière. La religion du Christ unit en une étroite fraternité. tous ceux qui acceptent ses enseignements. C'était la mission de Jésus de réconcilier les hommes avec Dieu, et, par conséquent, les uns avec les autres. Mais le monde en général est sous la domination de Satan, le plus implacable ennemi de Jésus. Les hommes se rebellent donc contre Dieu parce que l'Evangile présente aux hommes des principes de vie qui sont totalement en contradiction avec leurs habitudes et leurs désirs. Ils haïssent la pureté qui révèle et condamne leurs péchés, et ils persécutent et détruisent ceux qui voudraient leur présenter les exigences justes et saintes de l'Évangile. C'est dans ce sens -- parce que les vérités élevées qu'il présente déclenchent la haine et les conflits -- qu'il est appelé une épée. GE3 44 1 La mystérieuse providence, qui a permis que les justes subissent la persécution des mains des méchants, a été une source de grande perplexité pour de nombreuses personnes faibles dans la foi. Certaines sont même prêtes à abandonner leur confiance en Dieu parce qu'il permet aux hommes les plus vils de prospérer, tandis que les meilleurs et les plus purs sont affligés et tourmentés par leur cruelle puissance. Comment, se demandent-elles, un Etre juste et miséricordieux, infini en puissance, peut-il tolérer une telle injustice et une telle oppression ? C'est une question qui ne doit pas nous tourmenter. Dieu nous a donné des preuves suffisantes de son amour, et nous ne devons pas douter de sa bonté parce que nous ne comprenons pas les mystères de sa providence. Le Sauveur, prévoyant les doutes qui allaient affliger leur âme dans les jours d'affliction et de ténèbres, avait dit à ses disciples: « Souvenez-vous de la parole que, moi, je vous ai dite: L'esclave n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi 16 » Jésus a souffert pour nous plus qu'aucun de ses disciples ne peut être appelé à souffrir par la cruauté des méchants. Ceux qui sont appelés à subir la torture et le martyre ne font que suivre les traces du cher Fils de Dieu. GE3 44 2 « Le Seigneur ne retarde pas l'accomplissement de la promesse 17. » Il n'oublie ni ne néglige ses enfants; mais il permet que les méchants révèlent leur véritable caractère, afin qu'aucun de ceux qui désirent faire sa volonté ne puisse être trompé à ce sujet. D'autre part, les justes sont placés dans la fournaise de l'affliction afin de pouvoir eux-mêmes être purifiés ; afin que leur exemple puisse en convaincre d'autres de la réalité de la foi et de la piété; et afin que leur comportement conséquent puisse condamner les impies et les incroyants. GE3 44 3 Dieu permet que les méchants prospèrent et révèlent leur inimitié envers lui. Lorsque ceux-ci auront comblé la coupe de leur iniquité, tous pourront voir dans leur destruction définitive une manifestation de la justice et de la miséricorde divines. Le jour de sa vengeance approche à grands pas; en ce jour, tous ceux qui ont transgressé sa loi et opprimé son peuple recevront la juste rétribution de leurs actions. Chaque acte de cruauté ou d'injustice envers les fidèles de Dieu sera puni comme s'il avait été commis envers le Christ lui-même. GE3 45 1 Une autre question, plus importante encore, doit retenir l'attention des Églises (l'aujourd'hui. L'apôtre Paul déclare que « tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés 18. » Pourquoi alors cette persécution semble1-elle dans une grande mesure sommeiller ? La seule raison est que l'Église s'est conformée aux principes du monde et ne suscite donc plus l'opposition de celui-ci. La religion répandue de nos jours a perdu la pureté et la sainteté qui caractérisaient la foi chrétienne à l'époque du Christ et de ses apôtres. C'est parce 11ue les grandes vérités de la Parole de Dieu sont considérées avec tant d'indifférence et parce qu'il y a si peu de piété vivante dans l'Église -- à cause de l'esprit de compromis avec le péché --, que le christianisme est apparemment si populaire auprès du monde. Qu'il y ait un réveil de la foi et de la puissance de l'Eglise primitive, et on verra l'esprit de persécution se réveiller aussi. Les feux de la persécution s'allumeront de nouveau. ------------------------Chapitre 3 - Une époque de ténèbres spirituelles GE3 47 1 L'apôtre Paul, dans sa seconde épître aux Thessaloniciens, avait prédit la grande apostasie qui allait donner naissance à l'instauration de la puissance papale. Il avait déclaré que le jour de l'avènement du Christ n'était pas encore venu, car « il faut d'abord que vienne l'apostasie et que se révèle la personnification du mal, celui qui est voué à la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle dieu, de tout ce qu'on adore, et qui va jusqu'à s'asseoir dans le sanctuaire de Dieu et à se présenter lui-même comme Dieu 1.» De plus, l'apôtre avait averti ses frères que « déjà le mystère du mal [est] à l'oeuvre»2. A son époque, il voyait déjà s'insinuer dans l'Église des erreurs qui allaient préparer le chemin à l'apparition de la papauté. GE3 47 2 Peu à peu, subrepticement d'abord et en silence, puis plus ouvertement, à mesure qu'il prenait de la force et dominait l'esprit des hommes, ce «mystère du mal" poursuivit son oeuvre trompeuse et blasphématoire. Presque imperceptiblement, les coutumes païennes s'introduisirent dans l'Église chrétienne. L'esprit de compromis et de conformisme fut tenu en échec pendant un certain temps par les violentes persécutions que l'Église dut subir des mains des païens. Mais lorsqu'elles cessèrent et que le christianisme pénétra à la cour et dans les palais des rois, il abandonna l'humble simplicité du Christ et de ses apôtres pour adopter la pompe et l'orgueil des prêtres et des dirigeants païens. Il remplaça les exigences divines par des théories et des traditions humaines. La prétendue conversion de l'empereur Constantin, au début du IVe siècle, donna lieu à de grandes réjouissances. Le monde, revêtu d'une apparence de justice, pénétra dans l'Église. Dès lors, cette oeuvre de corruption progressa rapidement. Le paganisme, apparemment vaincu, fut triomphant. Son esprit domina l'Église; ses doctrines, ses cérémonies et ses superstitions furent incorporées dans la foi et dans le culte de ceux qui se prétendaient disciples du Christ. GE3 47 3 Ce compromis entre le paganisme et le christianisme permit l'apparition de la personnification du mal 3" annoncée par la prophétie, qui allait s'opposer à Dieu et s'élever au-dessus de lui. Ce gigantesque système de fausse religion est un chef-d'oeuvre de la puissance de Satan; c'est un monument à ses efforts pour s'asseoir sur le trône et diriger le monde selon sa volonté. GE3 47 4 Satan avait déjà essayé de faire un arrangement avec le Christ. Il s'était approché du Fils de Dieu dans le désert de la tentation, et, lui montrant « tous les royaumes du monde et leur gloire » 4, le prince des ténèbres avait offert de les remettre tous entre ses mains s'il voulait bien seulement reconnaître sa suprématie. Le Christ avait réprimandé le présomptueux tentateur et l'avait obligé à se retirer. Mais Satan remporta plus de succès en présentant ces mêmes tentations à l'homme. Pour obtenir les avantages et les honneurs du monde, l'Église fut amenée à rechercher la faveur et l'appui des grands de ce monde. Ayant ainsi rejeté le Christ, elle fut amenée à accorder son allégeance au représentant de Satan, l'évêque de Rome. GE3 48 1 L'une des principales doctrines de l'Église de Rome est que le pape est la tête visible de l'Eglise universelle du Christ, investi de l'autorité suprême, au-dessus des évêques et des pasteurs, dans toutes les parties du monde. Pire encore, on lui a attribué des titres qui n'appartiennent qu'à Dieu. Il a été appelé « Seigneur Dieu le pape 5 » et déclaré infaillible. Il réclame l'hommage de tous les hommes. Par l'intermédiaire de l'Église de Rome, Satan répète l'exigence qu'il avait présentée dans le désert de la tentation ; et de vastes multitudes sont prêtes à lui rendre hommage. GE3 48 2 Mais ceux qui craignent et respectent Dieu réagissent face à cette prétention blasphématoire, comme le fit Jésus lorsqu'il fut, tenté par le Malin: « C'est devant le Seigneur, ton Dieu, que tu te prosterneras, et c'est à lui seul que tu rendras un culte 6. » Dieu n'a jamais suggéré dans sa Parole qu'il avait désigné un homme pour être la tête de l'Église. La doctrine de la suprématie papale est directement opposée aux enseignements des Écritures. Le pape ne peut exercer aucun pouvoir sur l'Eglise du Christ, sinon par usurpation. GE3 48 3 L'Église romaine s'est obstinée à accuser les protestants d'hérésie et de s'être délibérément séparés de la véritable Église. Mais c'est plutôt à elle que s'appliquent ces accusations. C'est elle qui a déposé la bannière du Christ et s'est éloignée de « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes»7. GE3 48 4 Satan savait bien que les Saintes Écritures permettraient aux hommes de discerner ses tromperies et de résister à son pouvoir. C'est par cette Parole que le Sauveur du monde lui-même avait résisté à ses attaques. À chaque assaut de Satan, le Christ avait présenté le bouclier de la vérité éternelle, en disant : « Il est écrit 8. » À chaque suggestion de l'adversaire, il avait opposé la sagesse et la puissance de la Parole. Si Satan veut maintenir sa domination sur les hommes et asseoir l'autorité de l'usurpateur papal, il doit les maintenir dans l'ignorance des Écritures. La Bible exalte Dieu et met les hommes, avec leurs limites, à leur véritable place. Il fallait donc dissimuler et supprimer ses vérités sacrées. Telle fut la logique adoptée par l'Église romaine. Pendant des siècles, la diffusion de la Bible fut prohibée. Il était interdit aux gens du peuple de la lire ou d'en avoir un exemplaire chez eux, tandis que des prêtres et des prélats sans principes interprétaient ses enseignements pour asseoir leurs prétentions. C'est ainsi que le pape en vint à être presque universellement reconnu comme vicaire de Dieu sur la terre et investi d'autorité sur l'Église et sur l'État. GE3 48 5 Le dénonciateur de l'erreur ayant été écarté, Satan put agir à sa guise. La prophétie avait déclaré que la papauté espérerait « changer les temps et la loi »9. Elle ne mit pas longtemps pour entreprendre cette oeuvre. Pour offrir quelque chose aux païens en remplacement du culte des idoles et pour favoriser ainsi leur prétendue adhésion .tu christianisme, on introduisit graduellement le culte des images et des reliques dans la liturgie chrétienne. Le décret d'un concile général 10 instaura finalement e système idolâtre. Pour compléter cette oeuvre sacrilège, Rome osa effacer de la loi de Dieu le deuxième commandement -- qui interdit le culte des images -- et prit l'initiative de diviser en deux le dixième commandement afin de rétablir le nombre de dix. GE3 49 1 Cet esprit de concession au paganisme ouvrit la voie à un autre mépris de l'autorité céleste. Satan, oeuvrant par l'intermédiaire de dirigeants non consacrés de l'Église, altéra aussi le quatrième commandement : il tenta de supprimer l'ancien sabbat, le jour que Dieu avait béni et sanctifié 11, pour le remplacer par la fête célébrée par les païens sous le nom de « vénérable jour du soleil». Ce changement ne fut d'abord pas tenté ouvertement. Au cours des premiers siècles, tous les chrétiens observaient le véritable sabbat. Jaloux de l'honneur de Dieu et considérant sa loi Lomme immuable, ils conservaient avec zèle ses préceptes sacrés. Mais, avec une grande subtilité, Satan manoeuvra par l'intermédiaire de ses agents pour atteindre son objectif. Afin d'attirer l'attention des gens du peuple sur le dimanche, on en fit une fête en l'honneur de la résurrection du Christ. On y célébra des services religieux; cependant, on le considérait encore comme un jour de récréation, le sabbat étant toujours observé comme jour sacré. GE3 49 2 Pour préparer l'oeuvre qu'il se proposait d'accomplir, Satan avait poussé les Juifs, avant l'avènement du Christ, à surcharger le sabbat des exigences les plus rigoureuses, faisant ainsi de son observation un fardeau. Maintenant, profitant de la fausse lumière dans laquelle il l'avait fait paraître, il discrédita le jour du repos en prétendant que c'était une institution juive. Tandis que les chrétiens continuaient généralement à observer le dimanche comme une fête joyeuse, il les poussa, pour montrer leur haine du judaïsme, à faire du sabbat un jour de jeûne, de tristesse et de mélancolie. GE3 49 3 Dans la première partie du IVe siècle, l'empereur Constantin promulgua un édit faisant du dimanche une fête publique dans tout l'Empire romain 12. Ses sujets païens révéraient le « jour du soleil ", et les chrétiens l'honoraient ; la politique de l'Empereur fut d'unir les intérêts contradictoires du paganisme et du christianisme. Il y fut poussé par les évêques de l'Église, qui, motivés par leur ambition et leur soif de pouvoir, se rendaient compte que si chrétiens et païens observaient le même jour, cela favoriserait la prétendue acceptation du christianisme par les païens et, en même temps, la puissance et la gloire de l'Église. Mais, bien que de nombreux chrétiens craignant Dieu aient été amenés graduellement à considérer le dimanche comme ayant un certain degré de sainteté, ils considéraient encore le véritable sabbat comme le saint jour du Seigneur et l'observaient conformément au quatrième commandement. GE3 49 4 Le grand trompeur n'avait pas encore terminé son oeuvre. Il était résolu à rassembler le monde chrétien sous sa bannière et à exercer son pouvoir par l'intermédiaire de son vicaire, l'orgueilleux pontife qui se prétendait le représentant du Christ. C'est par l'intermédiaire de païens à demi convertis, de prélats ambitieux et d'hommes d'Église mondanisés qu'il réalisa ses objectifs. On convoquait de temps en temps de grands conciles qui rassemblaient les dignitaires de l'Église du monde entier. Presque à chaque concile, on dévalorisait de plus en plus le sabbat institué par Dieu, tandis qu'on exaltait le dimanche. On finit donc par honorer cette fête païenne comme une institution divine, tandis qu'on dénonçait le sabbat biblique comme une relique du judaïsme, et ses observateurs comme anathèmes. GE3 50 1 Le grand apostat avait réussi à s'élever « au-dessus de tout ce qu'on appelle dieu, de tout ce qu'on adore » 13. Il avait osé changer le seul précepte de la loi divine qui élève infailliblement toute l'humanité vers le Dieu vivant et vrai. Le quatrième commandement révèle Dieu comme Créateur des cieux et de la terre, le distinguant ainsi des faux dieux. C'est en tant que mémorial de l'oeuvre de la création que le septième jour de la semaine fut sanctifié comme jour de repos pour l'homme. Il était destiné à rappeler constamment aux hommes que le Dieu vivant est la source de leur être et l'objet de leur vénération et de leur culte. Satan s'efforce de détourner les hommes de leur allégeance envers Dieu et de l'obéissance à sa loi ; il dirige donc spécialement ses efforts contre le commandement qui désigne Dieu comme le Créateur. GE3 50 2 Les protestants font valoir aujourd'hui que la résurrection du Christ un dimanche a fait de ce jour le sabbat chrétien. Mais il n'en existe aucune preuve dans les Écritures. Ni le Christ, ni ses apôtres n'ont conféré un tel honneur à ce jour. L'observation du dimanche comme institution chrétienne trouve son origine dans « le mystère du mal » 14, qui, déjà à l'époque de Paul, avait commencé son oeuvre. Où et quand le Seigneur a-t-il adopté cet enfant de la papauté? Quelle raison valable peut-on donner en faveur d'un changement que les Écritures ne sanctionnent pas ? GE3 50 3 Au VIe siècle, la papauté était solidement établie. Le siège de son gouvernement fut établi dans la capitale impériale et l'évêque de Rome fut déclaré chef de l'Église tout entière. Le paganisme avait été remplacé par la papauté. Le dragon avait donné à la bête «sa puissance, son trône et un grand pouvoir" 15. C'est alors que commencèrent les 1 260 années d'oppression papales annoncées dans les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse 16. Les chrétiens durent choisir entre abandonner leur intégrité et accepter les cérémonies et le culte de la papauté ; moisir dans des cachots ou subir la mort par le chevalet, le bûcher ou la hache du bourreau. Les paroles de Jésus s'accomplissaient: « Vous serez livrés même par des parents, des frères, des proches et des amis, et on fera mettre à mort plusieurs d'entre vous. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom 17." La persécution s'abattit sur les fidèles avec plus d'intensité que jamais auparavant, et le monde devint un vaste champ de bataille. Pendant des siècles, l'Église du Christ dut chercher refuge dans la retraite et l'obscurité. Le prophète avait annoncé: «La femme [l'Église] s'enfuit au désert, où Dieu lui avait préparé un lieu pour qu'elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours 18.» GE3 50 4 L'accession de l'Église romaine au pouvoir marqua le début du Moyen Âge. À mesure que l'autorité de celle-ci augmentait, les ténèbres s'épaississaient. La foi des hommes fut transférée du Christ, le véritable fondement, au pape de Rome. GE3 51 1 Au lieu de se confier au Fils de Dieu pour obtenir le pardon des péchés et le salut éternel, les gens du peuple se tournaient vers le pape et vers les prêtres et prélats auxquels celui-ci déléguait son autorité. On leur enseignait que le pape était leur médiateur terrestre et que personne ne pouvait s'approcher de Dieu sinon par son intermédiaire, qu'il se tenait pour eux à la place de Dieu et qu'il fallait donc lui obéir implicitement. Une infraction à ses exigences constituait une cause suffisante pour attirer les châtiments les plus sévères sur le corps et l'âme des coupables. C'est ainsi que l'esprit des gens du peuple était détourné de Dieu au profit d'hommes faillibles, égarés et cruels; pire encore, vers le prince des ténèbres lui-même, qui exerçait son pouvoir par leur intermédiaire. Le péché était revêtu d'un manteau de sainteté. Lorsqu'on supprime les Écritures et que l'homme en vient à se considérer comme l'être suprême, on ne peut attendre que fraude, tromperie et iniquité dégradante. L'exaltation des lois et des traditions humaines était accompagnée de la corruption qui résulte toujours du rejet de la loi divine. GE3 51 2 Ce furent des jours de péril pour l'Église du Christ. Les porte-drapeaux fidèles étaient peu nombreux. Bien que la vérité ne soit jamais restée sans témoins, il semblait par moment que l'erreur et la superstition allaient l'emporter tout à fait et que la véritable religion serait bannie de la terre. On perdit de vue l'Évangile tandis que les formes extérieures de la religion se multipliaient, et qu'on accablait le peuple de rigoureuses exactions. GE3 51 3 On enseignait au peuple non seulement à regarder le pape comme son médiateur, mais aussi à se confier en ses propres oeuvres pour expier ses péchés. On prescrivait de longs pèlerinages, des actes de pénitence, le culte des reliques, la construction d'églises, de sanctuaires et d'autels, le versement de grosses sommes d'argent à l'Église, et de nombreux autres actes semblables, pour apaiser la colère de Dieu ou pour obtenir sa faveur; comme si Dieu ressemblait aux hommes : irrité par des broutilles et pacifié par des dons ou des actes de pénitence! GE3 51 4 L'Église romaine gagnait de plus en plus en influence, bien que le vice se répandît même parmi ses dirigeants. Vers la fin du VIIIe siècle, les papistes prétendirent qu'au cours des premiers siècles de l'histoire de l'Église, les évêques de Rome étaient détenteurs du même pouvoir spirituel qu'ils possédaient alors. Pour asseoir cette prétention, il fallait employer certains moyens pour lui conférer une apparence d'autorité ; et le père du mensonge était prêt à les leur suggérer. Des moines rédigèrent de faux documents anciens. On découvrit des décrets de conciles dont on n'avait jamais entendu parler auparavant, établissant la suprématie universelle du pape dès les temps les plus reculés. L'Église, qui avait rejeté la vérité, accepta ces mensonges avec empressement 19. GE3 51 5 Les quelques-uns qui construisaient fidèlement sur les véritables fondations 20 étaient troublés et handicapés dans leur oeuvre par l'accumulation des fausses doctrines. Comme les constructeurs sur les murailles de Jérusalem à l'époque de Néhémie, certains étaient prêts à dire : « Les forces des porteurs vacillent, les décombres sont considérables ; nous ne parviendrons jamais à bâtir la muraille 21. » Fatigués par la lutte constante contre la persécution, la fraude, l'iniquité et tous les autres obstacles que Satan inventait pour enrayer leur oeuvre, quelques-uns de ceux qui avaient participé fidèlement à cette construction se découragèrent. Pour maintenir la paix et la sécurité de leurs biens et de leur vie, ils se détournèrent des véritables fondations. D'autres, sans se laisser intimider par l'opposition de leurs ennemis, déclaraient hardiment: « N'ayez pas peur d'eux! Souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable » 22; et ils poursuivaient leur oeuvre, «chacun son épée à la ceinture » 23. GE3 52 1 Le même esprit de haine et d'opposition à la vérité a inspiré les ennemis de Dieu dans tous les siècles, et le même esprit de vigilance et de fidélité a été nécessaire à ses serviteurs. Les paroles du Christ adressées aux premiers disciples sont valables pour ses disciples jusqu'à la fin des temps: « Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez 24. » GE3 52 2 Les ténèbres semblaient s'épaissir encore. Le culte des images se généralisa. On faisait brûler des cierges devant les images, et on leur offrait des prières. Les coutumes les plus absurdes et les plus superstitieuses prévalaient. L'esprit des hommes était si totalement dominé par la superstition, que la raison elle-même semblait avoir abdiqué. Tandis que les prêtres et les évêques étaient eux-mêmes adonnés aux plaisirs, sensuels et corrompus, le peuple ne pouvait, sous leur direction, qu'être plongé dans l'ignorance et le vice. GE3 52 3 Une étape supplémentaire fut franchie dans les prétentions de la papauté lorsqu'au XI' siècle, le pape Grégoire VII proclama la perfection de l'Église romaine. Parmi les propositions présentées, il s'en trouvait une qui déclarait que l'Église n'avait jamais erré et n'errerait jamais, d'après les Écritures. Mais aucune preuve tirée des Écritures n'accompagnait cette affirmation. Cet orgueilleux pontife prétendit aussi avoir le pouvoir de destituer les empereurs. Il déclara que personne ne pouvait révoquer une sentence prononcée par lui, mais qu'il avait la prérogative d'annuler les décisions de tous 25. GE3 52 4 On trouve un exemple frappant du caractère tyrannique de ce partisan de l'infaillibilité dans le traitement qu'il infligea à l'empereur Henri IV d'Allemagne. Pour avoir osé passer outre l'autorité du pape, ce monarque fut excommunié et déchu de son trône. Terrifié de voir ses propres princes l'abandonner et le menacer -- encouragés dans leur rébellion contre lui par le décret du pape -- Henri se rendit compte de la nécessité de faire la paix avec Rome. Accompagné de son épouse et d'un fidèle serviteur, il traversa les Alpes en plein hiver pour s'humilier devant le pape. Arrivé au château dans lequel Grégoire VII s'était retiré, il fut conduit, sans être accompagné de ses gardes, dans une cour extérieure. Là, dans le froid rigou-reux de l'hiver, tête nue, pieds nus et misérablement vêtu, il dut attendre la permission du pape pour paraître en sa présence. Ce n'est qu'au bout de trois jours de jeûne et de confession que le pontife consentit à lui accorder son pardon. Mais, ce fut seulement à condition que l'empereur attende l'autorisation du pape avant de reprendre les insignes de sa royauté ou d'en exercer les prérogatives. Grégoire VII, enivré de son triomphe, se vanta qu'il était de son devoir d'abaisser l'orgueil des rois. GE3 53 1 Quel contraste entre l'orgueil arrogant de ce pontife hautain et la douceur et l'humilité du Christ, qui se présente comme plaidant à la porte de notre coeur, demandant à y entrer 26, pour y apporter le pardon et la paix, et qui enseignait ceci à ses disciples : « Quiconque veut être le premier parmi vous sera votre esclave » 27 ! GE3 53 2 Les siècles suivants furent témoins d'une accumulation constante d'erreurs graves dans les doctrines professées par Rome. Même avant l'établissement de la papauté, les enseignements des philosophes païens avaient bénéficié d'une grande attention de la part de l'Église et avaient exercé leur influence sur elle. Beaucoup de personnes prétendument converties avaient conservé les enseignements de la philosophie païenne, et non seulement continuaient à les étudier, mais encourageaient aussi les autres à les adopter afin d'accroître leur influence sur les païens. De graves erreurs pénétrèrent ainsi dans la foi chrétienne. Parmi les principales se trouvait la croyance à l'immortalité naturelle de l'homme et à son état conscient dans la mort. Cette doctrine jeta les bases sur lesquelles l'Église de Rome fonda l'invocation des saints et l'adoration de la vierge Marie. C'est aussi d'elle que provient l'hérésie des tourments éternels réservés aux impénitents, incorporée très tôt dans la foi papale. GE3 53 3 Le chemin fut alors préparé pour l'introduction d'une autre invention du paganisme, le «purgatoire", que Rome utilisa pour terroriser les foules crédules et superstitieuses. Cette hérésie affirme l'existence d'un lieu de tourments, dans lequel les âmes de ceux qui n'ont pas mérité la damnation éternelle doivent subir un châtiment pour leurs péchés. Une fois libérées de leurs impuretés, elles peuvent en sortir pour être admises au ciel 28. GE3 53 4 Une autre invention était encore nécessaire pour permettre à Rome de tirer profit des craintes et des vices de ses adhérents : celle de la doctrine des indulgences. Une entière rémission des péchés, passés, présents et futurs, mais également la rémission de toutes les peines et sanctions encourues, étaient promises à tous ceux qui s'enrôleraient dans les guerres du pontife pour étendre sa domination temporelle, punir ses ennemis ou exterminer ceux qui osaient nier sa suprématie spirituelle. On enseignait aux gens du peuple que le don d'argent à l'Église pouvait les libérer du péché et libérer aussi les âmes de leurs amis décédés qui étaient prisonnières des flammes du purgatoire. C'est par de tels moyens que Rome remplissait ses coffres et entretenait la magnificence, le luxe et les vices des soi-disant représentants de celui qui n'avait pas « où poser sa tête » 29. GE3 53 5 L'ordonnance biblique de la Sainte cène avait été remplacée par le sacrifice idolâtre de la messe. Les prêtres prétendaient, par leurs cérémonies privées de sens, transformer le simple pain et le simple vin « en corps et en sang réels du Christ » 30. Avec une arrogance blasphématoire, ils revendiquaient ouvertement le pouvoir de créer Dieu, le Créateur de toutes choses. Les chrétiens étaient tenus, sous peine de mort, de confesser leur foi en cette horrible hérésie, véritable insulte envers le ciel. Des multitudes de personnes qui refusèrent de le faire furent livrées aux flammes du bûcher 31. GE3 54 1 Au XIIIe siècle fut instauré le plus terrible de tous les instruments de la papauté: l'Inquisition. Le prince des ténèbres travailla avec les dirigeants de la hiérarchie papale. Dans leurs conseils secrets, Satan et ses anges dominaient l'esprit de ces hommes méchants, tandis que debout au milieu d'eux un ange de Dieu invisible enregistrait fidèlement leurs décrets iniques et rédigeait l'histoire d'actes trop affreux pour être révélés à des humains. « Babylone la Grande» était « ivre du sang des saints » 32. Les corps torturés de millions de martyrs crièrent vengeance devant Dieu contre cette puissance apostate. GE3 54 2 La papauté était devenue le despote du monde. Rois et empereurs se pliaient aux décrets du pontife romain. Le destin des hommes, aussi bien en ce monde que pour l'éternité, semblait être entre ses mains. Pendant des siècles, les doctrines de Rome furent largement et implicitement acceptées, ses rites respectueusement accomplis et ses fêtes observées partout. Son clergé était honoré et généreusement soutenu financièrement. Plus jamais l'Église romaine n'atteignit un si haut degré de dignité, de magnificence ou de puissance. GE3 54 3 Mais « le midi de la papauté fut le minuit du monde 33». Les Saintes Écritures étaient presque inconnues, non seulement du peuple, mais aussi des prêtres. Comme les Pharisiens d'autrefois, les dirigeants haïssaient la lumière qui aurait révélé leurs péchés. La loi de Dieu, la norme de la justice, ayant été mise de côté, ils exerçaient leur pouvoir sans limites et pratiquaient le vice sans retenue. La fraude, l'avarice et l'immoralité prévalaient. Les hommes ne reculaient devant aucun crime pour obtenir la richesse ou la position sociale. Les palais des papes et des prélats étaient le théâtre des débauches les plus infâmes. Certains des pontifes qui régnaient se rendirent coupables de crimes si révoltants que les dirigeants séculiers s'efforcèrent de faire révoquer ces dignitaires de l'Église comme des monstres trop vils pour être tolérés. Pendant des siècles, l'Europe ne fit aucun progrès dans les connaissances, les arts ou la civilisation. Une véritable paralysie morale et intellectuelle s'était abattue sur la chrétienté. GE3 54 4 La condition du monde sous la domination de la puissance romaine constitue un accomplissement terrible et frappant des paroles du prophète Osée: « Mon peuple périt, parce qu'il n'a pas la connaissance. Puisque, toi, tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai de mon sacerdoce; comme tu as oublié la loi de ton Dieu, moi, de même, j'oublierai tes fils 34. » « Il n'y a ni loyauté, ni fidélité, ni connaissance de Dieu dans le pays. Il n'y a que malédiction et dissimulation, assassinats, vols et adultères ; on use de violence, on commet meurtre sur meurtre 35. » Telles furent les conséquences du rejet de la Parole de Dieu. ------------------------Chapitre 4 - Les Vaudois GE3 55 1 Les ténèbres qui régnèrent sur la terre pendant la longue période de la suprématie papale ne réussirent pas à éteindre complètement la lumière de la vérité. Au cours de chaque siècle il y eut des témoins de Dieu, des hommes qui, attachés à la foi en Christ comme « seul médiateur entre Dieu et les humains»1', Considéraient la Bible comme la seule règle de vie et sanctifiaient le véritable sabbat. La postérité ne saura jamais tout ce que le monde doit à ces hommes. On les traita d'hérétiques, on mit en doute leurs motifs, on les diffama. Leurs écrits furent détruits, présentés sous un faux jour ou altérés. Cependant, ils demeurèrent fermes, et, de siècle en siècle, gardèrent leur foi pure comme un héritage sacré destiné à être transmis aux générations à venir. GE3 55 2 L'histoire du peuple de Dieu pendant les siècles de ténèbres qui suivirent l'accession de Rome à la suprématie est écrite dans le ciel, mais occupe peu de place dans l'histoire des hommes. On trouve peu de traces de son existence à part dans les accusations de ses persécuteurs. La tactique de Rome était d'effacer toute trace de dissidence de ses doctrines ou de ses décrets. Elle s'efforça de détruire tout ce qui était hérétique, qu'il s'agisse de personnes ou d'écrits. Exprimer des doutes au sujet de l'autorité des dogmes de l'Église de Rome, ou les remettre en question pouvait coûter la vie aux riches comme aux pauvres, aux plus élevés comme aux plus humbles. Rome mit également tout en oeuvre pour faire disparaître tout récit de ses actes de cruauté envers les dissidents. Les conciles ordonnèrent que les documents et les livres contenant ces récits soient livrés aux flammes. Avant l'invention de l'imprimerie, les livres étaient en petit nombre et difficiles à conserver. Il n'était donc pas difficile, pour l'Église de Rome, d'accomplir ses desseins. GE3 55 3 Aucune Église située à l'intérieur des limites de la juridiction de Rome ne put continuer longtemps à jouir de la liberté de conscience. Dès que la papauté eut obtenu le pouvoir, elle s'empressa d'écraser tous ceux qui refusaient de reconnaître sa domination; et, l'une après l'autre, les Églises se soumirent à elle. GE3 55 4 Le christianisme de l'Église primitive avait pris racine très tôt en Grande-Bretagne. L'Évangile reçu par les Britanniques au cours des premiers siècles n'avait pas été corrompu par l'apostasie romaine. La persécution venant des empereurs romains, qui s'étendait jusqu'à ces rivages lointains, fut le seul cadeau que les premières Églises de Grande-Bretagne reçurent de Rome. De nombreux chrétiens, fuyant la persécution qui faisait rage en Angleterre, trouvèrent refuge en Écosse ; de là, la vérité fut apportée en Irlande ; et, dans tous ces pays, elle fut reçue avec joie. GE3 56 1 Lorsque les Saxons envahirent la Grande-Bretagne, le paganisme domina. Les conquérants n'acceptèrent pas d'être instruits par leurs esclaves, et les chrétiens furent forcés de s'enfuir dans les montagnes et les landes sauvages. Cependant la lumière, cachée pendant quelque temps, continua à brûler. En Écosse, un siècle plus tard, elle brillait avec un éclat qui s'étendait jusqu'aux pays lointains. En Irlande parurent le pieux Columba et ses collaborateurs, qui rassemblèrent autour d'eux les croyants dispersés sur l'île isolée d'Iona, dont ils firent le centre de leurs activités missionnaires. Parmi ces évangélistes se trouvait un observateur du sabbat biblique ; et c'est ainsi que cette vérité fut introduite parmi ces gens. Une école fut créée à Iona. Elle envoya des missionnaires, non seulement en l'Écosse et en Angleterre, mais aussi en Allemagne, en Suisse et même en Italie. GE3 56 2 Mais Rome avait fixé les yeux sur la Grande-Bretagne et résolut de l'amener sous sa domination. Au VIe siècle, ses missionnaires entreprirent la conversion des Saxons païens. Ils furent accueillis favorablement par ces fiers barbares et ils amenèrent des milliers de personnes à la foi de l'Église romaine. Leur oeuvre progressant, les délégués du pape et leurs convertis entrèrent en contact avec les chrétiens primitifs, qui présentaient avec eux un contraste frappant. Ces derniers étaient simples et humbles, se conformant aux Écritures dans leur caractère, leur doctrine et leurs manières; alors que les premiers faisaient étalage de la superstition, la pompe et l'arrogance de la papauté. L'émissaire de Rome exigea de ces Églises chrétiennes qu'elles reconnaissent la suprématie du souverain pontife. Les Britanniques répon-dirent avec douceur que leur désir était d'aimer tous les hommes, mais que le pape n'avait aucun droit à la suprématie dans l'Église, et qu'ils ne pouvaient lui accorder que la soumission due à chaque disciple du Christ. Plusieurs tentatives furent faites pour obtenir leur allégeance à l'Église de Rome. Mais ces humbles chrétiens, étonnés de l'orgueil manifesté par ses émissaires, répondirent avec persévérance qu'ils ne connaissaient pas d'autre maître que le Christ. C'est alors que se révéla le vrai visage de la papauté. Le dirigeant romain déclara : « Si vous ne voulez pas recevoir des frères qui vous apportent la paix, vous subirez des ennemis qui vous apporteront la guerre. Si vous ne voulez pas annoncer avec nous aux Saxons le chemin de la vie, vous recevrez de leurs mains le coup de la mort 2.» Ce n'étaient pas de vaines menaces. La guerre, les intrigues et la tromperie furent employées contre ces témoins de la foi biblique, jusqu'à ce que les Églises de Grande-Bretagne soient détruites ou forcées de se soumettre à l'autorité du pape. GE3 56 3 Dans les pays restés en dehors de la juridiction de Rome, il y eut, pendant des siècles, des groupes de chrétiens qui avaient échappé presque totalement à la corruption papale. Ils étaient entourés par le paganisme, et, au cours des siècles, ils furent affectés par ses erreurs. Mais ils continuèrent à considérer la Bible comme l'unique règle de foi et adhéraient à un grand nombre des vérités qui s'y trouvaient. Ces chrétiens croyaient à la perpétuité de la loi divine et observaient le sabbat du quatrième commandement. Il en était ainsi de certaines Églises en Afrique centrale et parmi les Arméniens d'Asie. GE3 56 4 Parmi ceux qui résistèrent aux empiètements de la puissance papale, les Vaudois figurent au premier plan. C'est dans le pays même où la papauté avait établi son siège que ses erreurs et sa corruption rencontrèrent la résistance la plus déterminée. Pendant des siècles, les Églises du Piémont conservèrent leur indépendance. Mais le moment arriva où Rome exigea leur soumission. Après avoir lutté sans succès contre sa tyrannie, les dirigeants de ces Églises reconnurent à contrecoeur la suprématie du pouvoir auquel le monde entier semblait rendre hommage. Il y en eut cependant quelques-uns qui refusèrent de céder à l'autorité du pape ou des prélats. Ils étaient décidés à garder leur allégeance à Dieu ainsi que la pureté et la simplicité de leur foi. Une scission eut lieu. Ceux qui adhéraient à l'ancienne foi se retirèrent. Certains, abandonnant leurs Alpes natales, plantèrent la bannière de la vérité dans des pays étrangers tandis que d'autres se réfugièrent dans les gorges reculées et les forteresses rocheuses des montagnes et y gardèrent la liberté d'adorer Dieu. GE3 57 1 La foi pratiquée et enseignée par les chrétiens vaudois pendant des siècles contrastait de manière frappante avec les fausses doctrines professées par Rome. Leurs croyances religieuses reposaient sur la Parole écrite de Dieu, la véritable source du christianisme. Mais ces humbles paysans, dans leurs obscures retraites, loin du monde et voués à leur labeur quotidien parmi leurs troupeaux et leurs vignes, n'étaient pas d'eux-mêmes parvenus à la vérité par opposition aux dogmes et aux hérésies de l'Église apostate. Leur foi n'était pas une innovation. Leur croyance religieuse était l'héritage transmis par leurs pères. Ils luttaient pour la foi de l'Église apostolique, « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » 3. GE3 57 2 « L'Église du désert » était non pas l'orgueilleuse hiérarchie assise sur le trône de la grande capitale du monde, mais la véritable Église du Christ, la gardienne des trésors de vérité confiés par Dieu à son peuple et destinés à être donnés au monde. GE3 57 3 Parmi les principales causes qui provoquèrent la scission entre la véritable Église et celle de Rome se trouvait la haine de cette dernière pour le sabbat biblique. Comme l'avait annoncé la prophétie, la puissance papale « jeta la vérité par terre » 4. Elle foula aux pieds la loi de Dieu, tout en exaltant les traditions et coutumes humaines. Les Églises qui se trouvaient sous sa domination furent obligées très tôt à honorer le dimanche comme jour sacré. Environnés d'erreurs et de superstitions, beaucoup, parmi le véritable peuple de Dieu, furent si troublés que, tout en observant le sabbat, ils s'abstenaient de travailler également le dimanche. Mais cette attitude ne satisfaisait pas encore les dirigeants papaux. Ils exigèrent, non seulement qu'on sanctifie le dimanche, mais aussi qu'on profane le sabbat. Ils dénoncèrent dans les termes les plus acerbes ceux qui osaient encore honorer ce jour. Ce n'est qu'en fuyant la puissance de Rome qu'on pouvait encore obéir en paix à la loi divine. GE3 57 4 Les Vaudois furent parmi les premiers des peuples européens à posséder une traduction des Saintes Écritures 5. Des centaines d'années avant la Réforme, ils possédaient une version manuscrite de la Bible dans leur langue maternelle. Ils possédaient la vérité à l'état pur, et furent pour cela la cible particulière de la haine et de la persécution. Ils déclaraient que l'Église de Rome était la Babylone apostate de l'Apocalypse, et, au péril de leur vie, se dressaient pour résister à sa corruption. Bien que, sous la pression d'une persécution qui dura des siècles, quelques-uns aient fait des compromis avec leur foi, cédant peu à peu sur ses principes distinctifs, d'autres restèrent fermement attachés à la vérité. À travers des siècles de ténèbres et d'apostasie, il y eut toujours des Vaudois qui nièrent la suprématie de Rome. Ils rejetèrent le culte des images, qu'ils considéraient comme une idolâtrie, et observèrent le véritable sabbat*. Face aux plus violentes tempêtes de l'opposition, ils gardèrent leur foi. Bien que percés par les lances des Savoyards et brûlés sur les bûchers de l'Église romaine, ils restèrent résolument fidèles à la Parole de Dieu et à son honneur. GE3 58 1 C'est derrière les hautes fortifications des montagnes, asile des persécutés et des opprimés de tous les siècles, que les Vaudois trouvèrent refuge. C'est là qu'ils entretinrent la lumière de la vérité au sein des ténèbres du Moyen Âge. C'est là que, pendant un millénaire, ces témoins de la vérité conservèrent la foi primitive. GE3 58 2 Dieu avait ménagé à son peuple un abri d'une majesté impressionnante, qui convenait bien aux grandes vérités qui leur avaient été confiées. Aux yeux de ces fidèles exilés, leurs montagnes étaient un emblème de la justice éternelle du Seigneur. Montrant à leurs enfants les hauteurs qui les surplombaient dans leur majesté immuable, ils leur parlaient de celui « chez qui il n'y a ni changement ni éclipse » 6, et dont la Parole est aussi durable que les collines éternelles. C'est Dieu qui avait planté les montagnes et les avait ceintes de force ; aucun bras autre que celui de la puissance infinie ne pouvait les déplacer. De même, il avait établi sa loi, fondation de son gouvernement dans le ciel et sur la terre. Le bras de l'homme peut atteindre ses semblables et leur ôter la vie, mais il pourrait plus facilement déraciner les montagnes de leurs fondations et les jeter dans la mer que changer un seul précepte de la loi de Jéhovah ou effacer une seule des promesses faites à ceux qui font sa volonté. Les serviteurs de Dieu doivent être aussi fermes dans leur fidélité à sa loi que les collines éternelles. GE3 58 3 Les montagnes qui entouraient les humbles vallées des Vaudois étaient des témoins permanents de la puissance créatrice de Dieu et une assurance sans faille de sa protection. Ces pèlerins apprirent à aimer ces symboles silencieux de la présence du Seigneur. Ils ne se permettaient aucune plainte au sujet de la dureté de leur sort, car ils n'étaient jamais seuls au sein de ces montagnes solitaires. Ils remerciaient Dieu de leur avoir fourni un asile contre la colère et la cruauté des hommes. Ils se réjouissaient de pouvoir adorer Dieu librement. Souvent, lorsque des ennemis les poursuivaient, la force de ces collines leur assurait une défense sûre. Depuis les hautes falaises, ils chantaient la gloire de Dieu, et les armées de Rome ne pouvaient faire taire leurs chants d'actions de grâce. GE3 58 4 La piété de ces disciples du Christ était pure, simple et fervente. Ils attachaient plus de prix aux principes de la vérité qu'à leurs maisons, leurs terres, leurs amis, leurs familles, et même qu'à leur propre vie. Ils s'efforçaient avec ferveur d'inculquer ces principes dans le choeur des jeunes. Depuis leur plus tendre enfance, ils les instruisaient dans la connaissance des Écritures et leur enseignaient à considérer comme sacrées les exigences de la loi de Dieu. Les exemplaires de la Bible étaient rares ; c'est pourquoi ils apprenaient par choeur ses précieuses paroles. Beaucoup d'entre eux étaient capables de réciter de longs passages de l'Ancien comme du Nouveau Testament. Ils reconnaissaient la main de Dieu dans le sublime spectacle de la nature comme dans les humbles bénédictions de la vie quotidienne. Ils apprenaient aux petits enfants à considérer Dieu avec reconnaissance, en tant que dispensateur de toute faveur et de toute consolation. GE3 58 5 Si tendres et affectueux que fussent les parents, ils aimaient leurs enfants avec trop de sagesse pour leur permettre de s'apitoyer sur eux-mêmes. Une vie d'épreuves et de difficultés -- qui pouvaient même s'achever par le martyre -- les attendait peut-être. Ils les éduquaient dès l'enfance à supporter les rigueurs de la vie, à se soumettre à la discipline, et cependant, à penser et agir par eux-mêmes. Ils leur apprenaient très tôt à porter des responsabilités, à veiller sur leurs paroles et à comprendre la sagesse du silence. Une parole imprudente, tombant dans l'oreille de leurs ennemis, pouvait mettre en danger non seulement la vie de celui qui l'avait prononcée, mais aussi celle de centaines de ses frères. Car, comme des loups à la recherche de leur proie, les ennemis de la vérité poursuivaient ceux qui osaient prétendre à la liberté religieuse. GE3 59 1 Les Vaudois avaient sacrifié leur prospérité terrestre à la cause de la vérité. Avec une patience persévérante, ils travaillaient dur pour gagner leur pain. Ils exploitaient avec soin chaque parcelle de terre cultivable dans les montagnes; mais ils obtenaient également des récoltes dans les vallées et sur les coteaux moins fertiles. L'économie et une stricte abnégation faisaient partie de l'éducation reçue par les enfants comme seul héritage. On leur enseignait que Dieu a voulu une discipline pour la vie, et qu'ils devaient subvenir à leurs besoins par le travail personnel, l'économie et la foi en Dieu. Ce processus était laborieux et fatigant, mais il était sain. Il correspondait exactement à ce dont l'homme avait besoin dans sa nature déchue. C'était l'école que Dieu avait prévue pour sa formation et son épanouissement. Les jeunes étaient formés pour le travail et les difficultés de la vie, mais on ne négligeait pas pour autant leur développement intellectuel. On leur apprenait que toutes leurs facultés appartenaient à Dieu et que toutes devaient être utilisées et développées pour son service. GE3 59 2 Les Églises vaudoises, par leur pureté et leur simplicité, ressemblaient à l'Église de l'époque apostolique. Rejetant la suprématie du pape et de ses prélats, elles considéraient la Bible comme la seule autorité suprême et infaillible. Leurs pasteurs, contrairement aux prêtres hautains de l'Église de Rome, suivaient l'exemple de leur Maître, qui « n'est pas venu pour être servi, mais pour servir » 7. Ils paissaient le troupeau de Dieu en le conduisant vers les verts pâturages et les fontaines d'eau vive de sa sainte Parole. Loin des monuments érigés par la pompe et l'orgueil humains, les Vaudois s'assemblaient non dans de magnifiques églises ou de grandioses cathédrales, mais à l'ombre des montagnes, dans les vallées des Alpes, ou, en cas de danger, dans quelque forteresse rocheuse, pour écouter la parole de vérité prêchée par les serviteurs du Christ. Les pasteurs non seulement prêchaient l'Évangile, mais visitaient aussi les malades, assuraient l'instruction religieuse des enfants, exhortaient les égarés et travaillaient à régler les disputes et à promouvoir l'harmonie et l'amour fraternel. Pendant les périodes de paix, ils étaient soutenus financièrement par les offrandes volontaires des gens du peuple ; mais, comme Paul, le « fabricant de tentes » 8, chacun apprenait un métier ou une profession lui permettant, si nécessaire, de pourvoir à ses propres besoins. GE3 59 3 Les pasteurs assuraient l'instruction des jeunes. Tout en accordant de l'attention aux diverses branches des études générales, c'était la Bible qui était le principal sujet d'étude. Les jeunes apprenaient par coeur les Évangiles de Matthieu et de Jean, ainsi que plusieurs épîtres. Ils recopiaient aussi des exemplaires des Écritures. GE3 60 1 Certains manuscrits contenaient la Bible entière, d'autres, seulement de brèves portions, auxquelles ceux qui étaient capables d'expliquer les Écritures ajoutaient quelques simples commentaires. C'est ainsi que les trésors de vérité, dissimulés pendant si longtemps par ceux qui cherchaient à s'élever au-dessus de Dieu, étaient ramenés au grand jour. GE3 60 2 Par un travail inlassable et persévérant, réalisé parfois dans les cavernes profondes et sombres de la terre, à la lueur des torches, les Saintes Écritures étaient recopiées, verset par verset, chapitre par chapitre. C'est ainsi que cette oeuvre se poursuivait. La volonté révélée de Dieu brillait comme de l'or pur, plus étincelante, plus claire et plus puissante grâce aux épreuves endurées par amour pour elle. Seuls ceux qui participaient à cette oeuvre pouvaient s'en rendre compte. Des anges du ciel entouraient ces fidèles ouvriers. GE3 60 3 Satan avait poussé les prêtres et les prélats à enterrer la Parole de vérité sous les décombres de l'erreur, de l'hérésie et de la superstition. Mais, d'une manière tout à fait merveilleuse, elle fut préservée sans tache à travers tous ces siècles de ténèbres. Elle ne portait pas l'empreinte de l'homme, mais celle de Dieu. Les hommes s'étaient montrés infatigables dans leurs efforts pour obscurcir le sens clair et simple des Écritures et pour les amener à se contredire elles-mêmes. Cependant, comme l'arche flottant sur les flots déchaînés, la Parole de Dieu traverse les tempêtes qui la menacent de destruction. De même qu'une mine recèle de riches filons d'or et d'argent cachés sous la surface de la terre, de sorte que ceux qui désirent découvrir ses précieux trésors doivent creuser profondément, de même les Saintes Écritures recèlent des trésors de vérité qui ne se révèlent qu'au chercheur fervent, humble et animé d'un esprit de prière. Dieu a voulu que la Bible soit un livre pédagogique destiné à toute l'humanité pendant l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte, et qu'il soit étudié à toutes les époques. Il a donné sa Parole aux hommes comme une révélation de lui-même. Chaque vérité découverte est une nouvelle révélation du caractère de son Auteur. L'étude des Écritures est le moyen voulu par Dieu pour amener les hommes à une communion plus étroite avec leur Créateur et pour leur donner une connaissance plus claire de sa volonté. C'est le moyen de communication entre Dieu et l'homme. GE3 60 4 Tout en considérant la crainte du Seigneur comme « le commencement de la sagesse »9, les Vaudois voyaient l'importance d'une relation avec le monde, de la connaissance des hommes et de la vie active afin d'élargir leur esprit et affiner leurs facultés de perception. Depuis leurs écoles des montagnes, quelques-uns étaient envoyés dans les établissements d'enseignement de villes de France ou d'Italie, qui leur offraient un champ d'étude, de pensée et d'observation plus vaste que dans leurs Alpes natales. Les jeunes ainsi envoyés étaient exposés à la tentation. Ils étaient témoins du vice et rencontraient les agents retors de Satan, qui essayaient de leur faire accepter les hérésies les plus subtiles et les tromperies les plus dangereuses. Mais l'éducation qu'ils avaient reçue dès l'enfance les avait préparés à faire face. GE3 60 5 Dans les établissements d'enseignement qu'ils fréquentaient, ils ne devaient se fier à personne. Leurs vêtements était faits de manière à cacher leur plus grand trésor: les précieux manuscrits des Écritures. Ils transportaient sur eux ces manuscrits, qui avaient coûté des mois et des années de travail. Chaque fois qu'ils pou vaient le faire sans éveiller les soupçons, ils en plaçaient prudemment quelques pages auprès de ceux dont le coeur semblait ouvert à recevoir la vérité. Depuis le giron de leur mère, les jeunes Vaudois avaient été éduqués avec cet objectif. Ils comprenaient leur devoir et l'accomplissaient fidèlement. Dans ces grandes écoles, ils gagnaient des coeurs à la véritable foi. Souvent, les principes bibliques se répandaient dans tout l'établissement. Cependant, les dirigeants papaux ne parvenaient pas -- même par leurs enquêtes les plus approfondies -- à découvrir l'origine de ces prétendues hérésies corruptrices. GE3 61 1 L'esprit du Christ est un esprit missionnaire. Le premier désir d'un coeur régénéré est d'amener d'autres personnes au Sauveur. Tel était l'esprit des chrétiens vaudois. Ils avaient le sentiment que Dieu attendait d'eux non seulement qu'ils préservent la vérité dans sa pureté dans leurs propres Églises, mais aussi qu'ils prennent la responsabilité solennelle de faire briller cette lumière devant ceux qui se trouvaient dans les ténèbres. Par la grande puissance de la Parole de Dieu, ils s'efforçaient de briser l'esclavage imposé par Rome. GE3 61 2 Les prédicateurs vaudois recevaient une formation de missionnaires, car on attendait de tous ceux qui voulaient entrer dans le ministère qu'ils acquièrent d'abord une expérience en tant qu'évangélistes. Chacun devait servir pendant trois ans dans un champ missionnaire avant de recevoir la responsabilité d'une Église dans son pays. Ce service -- qui exigeait dès le début un esprit d'abnégation et de sacrifice -- était une excellente introduction à la vie de pasteur, surtout à une époque où l'âme des hommes était mise à l'épreuve. Les jeunes qui recevaient la consécration au saint ministère avaient en perspective non la richesse et la gloire terrestres, mais une vie de labeur et de danger, avec, peut-être même, le martyre. Ces missionnaires allaient deux par deux, comme lorsque Jésus avait envoyé ses disciples. Chaque jeune homme était généralement associé à un homme plus âgé et plus expérimenté. Le plus jeune travaillait sous la direction de son compagnon. Ce dernier était responsable de la formation du plus jeune, qui devait suivre ses instructions. Ces collaborateurs ne passaient pas tout leur temps ensemble, mais se rencontraient souvent pour prier et se consulter, se fortifiant ainsi l'un l'autre dans la foi. GE3 61 3 Révéler l'objet de leur mission aurait assuré son échec, aussi en dissimulaient-ils donc soigneusement le véritable caractère. Chacun de ces missionnaires exerçait un métier ou une profession et s'acquittait de sa tâche sous ce couvert. Ils choisissaient généralement le métier de marchand ambulant. « Ils transportaient des soieries, des bijoux et autres articles, difficiles à se procurer à cette époque sauf en des marchés éloignés ; et ils étaient bien accueillis comme marchands, alors qu'on les aurait rejetés comme missionnaires 10. » Constamment, leur coeur s'élevait vers Dieu, réclamant la sagesse nécessaire pour présenter leur trésor, plus précieux que de l'or ou les joyaux. Ils transportaient secrètement sur eux des exemplaires complets ou partiels de la Bible. Chaque fois que l'occasion s'en présentait, ils attiraient l'attention de leurs acheteurs vers ces manuscrits. Souvent, l'intérêt pour la lecture de la Parole de Dieu était ainsi éveillé, et ils offraient avec joie quelques pages des Écritures à ceux qui le désiraient. GE3 61 4 Le travail de ces missionnaires commençait dans les plaines et les vallées, au pied de leurs propres montagnes et s'étendait bien au-delà de ces limites. Pieds nus, vêtus de vêtements grossiers et couverts de la poussière du chemin, comme l'était leur Maître, ils traversaient de grandes villes et pénétraient dans des pays éloignés. Partout, ils répandaient la précieuse semence. Des Églises étaient suscitées sur leur passage, et le sang des martyrs témoignait en faveur de la vérité. Le jour de Dieu révélera une riche moisson d'âmes gagnées par le travail de ces hommes fidèles. Voilée et silencieuse, la Parole de Dieu faisait son chemin au sein de la chrétienté. Elle était bien reçue dans les foyers et dans le coeur des hommes. GE3 62 1 Pour les Vaudois, les Écritures étaient non seulement le récit des interventions divines en faveur des hommes dans le passé et la révélation des responsabilités et des devoirs de la vie présente, mais aussi l'annonce des dangers et des gloires à venir. Ils croyaient que la fin de toutes choses n'était pas très éloignée, et, en étudiant la Bible avec prière et avec larmes, ils étaient très profondément impressionnés par ses précieuses déclarations et plus encore pénétrés de leur devoir de faire connaître aux autres ses vérités salutaires. Ils voyaient le plan du salut clairement révélé dans ses pages sacrées et trouvaient réconfort, espérance et paix dans leur foi en Jésus. La lumière illuminant leur entendement et réjouissant leur coeur, ils aspiraient à faire briller ses rayons sur ceux qui étaient dans l'obscurité de l'erreur papale. GE3 62 2 Ils voyaient que, sous la direction du pape et des prêtres, des foules de gens tentaient vainement d'obtenir le pardon divin en mortifiant leur corps pour expier leurs péchés. Comme on avait enseigné à ces personnes à se confier en leurs bonnes oeuvres pour leur salut, elles regardaient constamment à elles-mêmes ; leur esprit s'attardait sur leur état de péché. Se voyant exposées à la colère divine, elles affligeaient leur âme et leur corps d'austérités, sans trouver de soulagement. C'est ainsi que des âmes consciencieuses se trouvaient prisonnières des doctrines de Rome. Des milliers de personnes abandonnaient amis et famille pour passer leur vie dans la cellule d'un couvent. Par des jeûnes répétés et de cruelles flagellations, par des veilles nocturnes, en se prosternant pendant de longues heures sur le dallage froid et humide de leurs tristes demeures, par de longs pèlerinages, par des pénitences humiliantes et d'effrayants supplices, nombre de gens cherchaient vainement à apaiser leur conscience. Accablés par leur sentiment de culpabilité et hantés par la crainte de la colère vengeresse de Dieu, beaucoup d'entre eux souffraient indéfiniment, jusqu'à ce que leur corps, épuisé, abandonne la partie. Ils descendaient au tombeau sans un seul rayon de lumière ou d'espérance. GE3 62 3 Les Vaudois désiraient apporter à ces âmes affamées le Pain de vie, leur tansmettre les messages de paix contenus dans les promesses de Dieu et les diriger vers le Christ, leur seul espoir de salut. Ils considéraient comme erronée la doctrine prétendant que les bonnes oeuvres peuvent expier la transgression de la loi divine. La confiance dans les mérites humains empêche de discerner l'amour infini du Christ. Jésus est mort en sacrifice pour l'homme, car notre race déchue ne peut rien faire pour se racheter aux yeux de Dieu. Ce sont les mérites d'un Sauveur crucifié et ressuscité qui sont les fondements de la foi du chrétien. La dépendance de l'âme par rapport au Christ et notre union avec lui doit être aussi réelle et étroite que le lien entre un membre et le corps, ou entre un sarment et un cep de vigne 11 GE3 62 4 Les enseignements des papes et des prêtres avaient amené les hommes à considérer le caractère de Dieu, et même celui du Christ, comme austère, triste et effrayant. Le Sauveur était représenté comme étant si dénué de sympathie pour l'homme déchu que la médiation des prêtres et des saints était une nécessité. Ceux dont l'esprit avait été éclairé par la Parole de Dieu aspiraient à diriger ces âmes vers Jésus, leur Sauveur compatissant et aimant, qui, les bras ouverts, invite tous les hommes à venir à lui avec le fardeau de leurs péchés, leurs soucis et leur fatigue. Ils aspiraient à balayer les obstacles que Satan avait accumulés pour empêcher les hommes de voir les promesses divines et de venir directement à Dieu pour confesser leurs péchés et obtenir le pardon et la paix. GE3 63 1 Le missionnaire vaudois exposait avec ardeur aux âmes assoiffées les précieuses vérités de l'Évangile. Prudemment, il présentait quelques pages, écrites avec soin, des Saintes Écritures. C'était sa plus grande joie de pouvoir apporter l'espérance à une âme consciencieuse et chargée de péché qui ne connaissait qu'un Dieu de vengeance, prêt à exécuter la justice. Les lèvres tremblantes, les yeux remplis de larmes, souvent à genoux, il offrait à ses frères les précieuses promesses qui révèlent le seul espoir du pécheur. C'est ainsi que la lumière de la vérité pénétrait dans de nombreux esprits enténébrés, repoussant le nuage de tristesse jusqu'à ce que le « soleil de la justice 12» brille dans leur coeur en apportant la guérison par ses rayons. Il arrivait souvent que le missionnaire doive lire à plusieurs reprises le même passage des Écritures, sur la demande de son auditeur, comme si celui-ci voulait s'assurer qu'il avait bien entendu. On lui réclamait souvent de répéter ces paroles: « Le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché » 13; « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de l'homme soit élevé, pour que quiconque croit ait en lui la vie éternelle 14. » GE3 63 2 De nombreuses personnes étaient détrompées au sujet des prétentions de Rome. Elles réalisaient l'inutilité de la médiation d'hommes ou d'anges en faveur du pécheur. Lorsque la véritable lumière se faisait dans leur esprit, elles s'écriaient avec joie : « Le Christ est mon prêtre ! Son sang est mon sacrifice ! Son autel est mon confessionnal ! » Elles se confiaient totalement dans les mérites de Jésus, répétant ces paroles : « Sans la foi, il est impossible de lui plaire 15. » « Il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les humains par lequel nous devions être sauvés 16. " GE3 63 3 L'assurance de l'amour du Sauveur semblait trop belle pour que certains, parmi ces pauvres âmes battues par les tempêtes, puissent s'en rendre compte pleinement. Le soulagement apporté était si grand, la lumière répandue sur ces personnes si abondante qu'elles avaient l'impression d'être transportées au ciel. Elles plaçaient leur main avec confiance dans celle du Christ; leurs pieds se plantaient fermement sur le Rocher des siècles. Toute crainte de la mort avait disparu. Elles pouvaient maintenant désirer la prison et le bûcher si elles pouvaient, de cette manière, honorer le nom de leur Rédempteur. GE3 63 4 C'est ainsi que la Parole de Dieu était présentée et lue dans des lieux secrets, parfois à une seule âme, parfois à un petit groupe assoiffé de lumière et de vérité. Souvent, la nuit entière se passait de cette manière. L'étonnement et l'admiration des auditeurs était si grands que, souvent, le messager de la miséricorde devait interrompre sa lecture jusqu'à ce que les personnes présentes aient pu saisir la bonne nouvelle du salut. On posait souvent des questions telles que celles-ci : GE3 64 1 « Dieu acceptera-t-il vraiment mon offrande ? Me sourira-t-il ? Me pardonnera-t-il ? » La réponse était alors lue : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge ; moi, je vous donnerai le repos 17. » GE3 64 2 La foi s'emparait de la promesse, et la réponse joyeuse se faisait entendre : « Plus de longs pèlerinages à faire! Plus de pénibles voyages jusqu'aux lieux saints! Je peux venir à Jésus tel que je suis, pécheur et impur, et il ne rejettera pas ma prière de repentance. Il me dira : "Tes péchés sont pardonnés" 18. Les miens, oui, même les miens peuvent l'être!" GE3 64 3 Une onde de joie sacrée remplissait les coeurs, et le nom de Jésus était glorifié par des louanges et des actions de grâce. Ces âmes heureuses rentraient chez elles pour diffuser de leur mieux la lumière, pour répéter aux autres leur nouvelle expérience, déclarant qu'elles avaient découvert le Chemin vivant et véritable. Il y avait, dans les paroles des Écritures, un pouvoir étrange et solennel qui parlait directement au coeur de ceux qui aspiraient à la vérité. C'était la voix de Dieu, qui apportait la conviction à ceux qui l'entendaient. GE3 64 4 Le messager de la vérité repartait ; mais son humble apparence, sa sincérité et sa profonde ferveur faisaient l'objet de fréquentes remarques. Dans de nombreux cas, ses auditeurs ne lui avaient pas demandé d'où il venait, ni où il allait. Ils avaient été si submergés, d'abord de surprise, puis de reconnaissance et de joie, qu'ils n'avaient pas pensé à lui poser des questions. Lorsqu'ils l'avaient invité à les accompagner chez eux, il leur avait répondu qu'il devait visiter les brebis perdues du troupeau. «Aurait-il pu s'agir d'un ange des cieux?» se demandaient-ils. GE3 64 5 Dans de nombreux cas, on ne revoyait plus ce messager de la vérité. Il était parti vers d'autres pays, ou bien il moisissait dans quelque cachot inconnu, ou peut-être même ses os blanchissaient-ils à l'endroit où il avait rendu témoignage à la vérité. Mais les paroles qu'il avait laissées derrière lui ne pouvaient être effacées. Elles accomplissaient leur oeuvre dans le coeur des hommes. Les résultats bénis ne seront pleinement connus qu'au jour du jugement. GE3 64 6 Les missionnaires vaudois envahissaient le royaume de Satan, et les puissances des ténèbres manifestèrent une plus grande vigilance. Le prince du mal observait chaque effort pour faire avancer la vérité, et il excita les craintes de ses agents. Les dirigeants papaux discernèrent dans les travaux de ces humbles marchands itinérants un signe de danger pour leur cause. Si on laissait la lumière de la vérité briller sans obstacle, elle dissiperait les lourds nuages de l'erreur qui enveloppaient les gens du peuple; elle dirigerait les esprits des hommes vers Dieu seul et détruirait finalement la suprématie de Rome. GE3 64 7 L'existence même de ce peuple qui gardait la foi de l'ancienne Église constituait un témoignage permanent de l'apostasie de Rome, et suscita donc la haine et les persécutions les plus violentes. Le refus des Vaudois d'abandonner les Écritures constituait également un délit que Rome ne pouvait tolérer. Elle décida de les faire disparaître de la surface de la terre. Alors commencèrent les plus terribles croisades contre le peuple de Dieu, dans leurs montagnes natales. Des inquisiteurs furent envoyés sur leurs traces, et la scène du meurtre de l'innocent Abel tombant sous les coups de Caïn, son frère, se répéta souvent. GE3 65 1 À de nombreuses reprises, leurs terres fertiles furent dévastées, leurs maisons et leurs chapelles rasées, de sorte que, là où il y avait eu les champs florissants et les maisons d'un peuple innocent et travailleur, il ne restait que le désert. De même que les bêtes de proie sont encore plus excitées par le goût du sang, de même la rage des papistes était portée à une intensité encore plus grande par les souffrances de leurs victimes. Beaucoup de ces témoins de la foi pure furent poursuivis à travers les montagnes et traqués jusque dans les vallées où ils se cachaient, camouflés par les profondes forêts et les cimes des rochers. GE3 65 2 Aucune accusation ne pouvait être portée contre le caractère moral de cette classe de proscrits. Leurs ennemis eux-mêmes les reconnaissaient comme un peuple paisible, tranquille et pieux. Leur crime était de ne pas adorer Dieu selon la volonté du pape. À cause de cela, toutes les humiliations, toutes les insultes et tous les supplices que purent inventer les hommes ou les démons, furent dirigés contre eux. GE3 65 3 Lorsque Rome décida d'exterminer cette secte haïe, le pape promulgua une bulle condamnant ses membres comme hérétiques et les livrant au massacre 19. On ne les accusa pas d'être oisifs, ni malhonnêtes, ni désordonnés ; mais on déclara qu'ils avaient une apparence de piété et de sainteté qui séduisait « les brebis du véritable bercail ». Le pape ordonnait donc que les membres de « cette secte pernicieuse et abominable de malfaiteurs", s'ils « refusent d'abjurer, soient écrasés comme des serpents venimeux 20». Ce hautain potentat s'attendait-il à retrouver un jour ces paroles qu'il avait proférées ? Savait-il qu'elles étaient inscrites dans les registres du ciel et qu'il devrait en rendre compte au jour du jugement? «Dans la mesure où vous avez fait cela pour l'un de ces plus petits, l'un de mes frères, dit Jésus, c'est à moi que vous l'avez fait 21." GE3 65 4 Cette bulle invitait tous les membres de l'Église à se joindre à la croisade contre les hérétiques. Pour les encourager à s'engager dans cette oeuvre cruelle, elle « absolvait de toute peine et sanction ecclésiastique, générale et particulière; elle libérait tous ceux qui participeraient à cette croisade de tout serment qu'ils aient pu faire; elle légitimait le titre de toute propriété illégalement acquise; et elle promettait la rémission de tous leurs péchés à ceux qui tueraient un hérétique. Elle annulait tous les contrats faits en faveur des Vaudois, ordonnait à leurs domestiques de quitter leur service, interdisait de leur apporter une aide quelconque et permettait à toute personne de s'emparer de leurs biens 22." Ce document révèle clairement l'esprit directeur caché en coulisses. C'était le rugissement du dragon, et non la voix du Christ, qui se faisait entendre. GE3 65 5 Les dirigeants de l'Église romaine ne voulaient pas conformer leur caractère à la grande norme de la loi de Dieu. Mais ils érigèrent une autre norme à leur convenance et décidèrent de forcer tout le monde à s'y conformer parce que telle était la volonté de Rome. Les plus horribles tragédies furent perpétrées. Des prêtres et des papes corrompus et blasphémateurs accomplissaient l'oeuvre indiquée par Satan. La miséricorde ne trouvait aucune place dans leur coeur. Le même esprit qui avait causé la crucifixion de Jésus, la mise à mort des apôtres, et qui avait poussé le sanguinaire Néron à s'attaquer aux fidèles de son époque était maintenant à l'oeuvre pour débarrasser la terre de ceux qui étaient les bien-aimés de Dieu. GE3 66 1 Les membres de ce peuple qui craignait Dieu endurèrent pendant des siècles les persécutions qui s'abattirent sur eux avec une patience et une constance qui honoraient leur Rédempteur. Malgré les croisades lancées contre eux et les tortures inhumaines auxquelles ils furent soumis, ils continuèrent à envoyer des missionnaires pour répandre la précieuse vérité. On les pourchassait jusqu'à la mort. Cependant, leur sang irriguait la semence semée qui ne manquait pas de porter du fruit. C'est ainsi que les Vaudois témoignèrent pour Dieu des siècles avant la naissance de Luther. Dispersés en de nombreux pays, ils plantèrent les semences de la Réforme qui commença à l'époque de Wycliffe, gagna en étendue et en profondeur à l'époque de Luther, et devra être menée à bien jusqu'à la fin des temps par ceux qui sont tout autant disposés que les Vaudois à souffrir toutes choses « à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus 23 ». ------------------------Chapitre 5 - John Wycliffe GE3 67 1 Avant la Réforme, il ne subsistait parfois qu'un très petit nombre d'exemplaires de la Bible; mais Dieu n'avait pas permis que sa Parole soit totalement détruite. Les vérités qu'elle contenait ne devaient pas rester cachées pour toujours. Dieu aurait pu aussi facilement délier la Parole de vie qu'ouvrir les portes des prisons et déverrouiller des portes de fer pour libérer ses serviteurs. Dans les différents pays d'Europe, l'Esprit de Dieu poussa des hommes à rechercher la vérité comme un trésor caché. Guidés providentiellement vers les Saintes Écritures, ils étudièrent ses pages sacrées avec un intérêt intense. Ils étaient disposés à accepter la lumière quel qu'en soit le prix. Bien qu'ils n'aient pas eu toute la clarté sur de nombreuses vérités, ils purent en percevoir de nombreuses restées longtemps cachées sous le boisseau. Véritables messagers du ciel, ils allèrent de l'avant, brisant les chaînes de l'erreur et de la superstition et invitant ceux qui étaient restés si longtemps dans la servitude à se lever et à affirmer leur liberté. GE3 67 2 À part chez les Vaudois, la Parole de Dieu avait été, pendant des siècles, enfermée dans des langues connues seulement des érudits. Le moment était venu pour elle d'être traduite et donnée aux gens du peuple de différents pays dans leur langue maternelle. Le monde avait dépassé l'heure minuit. L'obscurité touchait à sa fin, et, dans de nombreux pays, apparurent les signes de l'aurore qui approchait. GE3 67 3 C'est en Angleterre qu'au XIVe siècle apparut l'« étoile du matin de la Réforme ». John Wycliffe fut le héraut de la réforme, non seulement pour l'Angleterre, mais pour la chrétienté tout entière. La vigoureuse protestation contre Rome, que Dieu lui permit d'exprimer, ne devait jamais être réduite au silence. Cette protestation inaugura la lutte qui allait produire l'émancipation d'individus, d'Églises et de nations. GE3 67 4 Bien qu'ayant reçu une éducation libérale, Wycliffe considérait que «le commencement de la sagesse, c'est la crainte du Seigneur»1. Il se fit remarquer pendant ses études pour sa piété fervente autant que pour ses remarquables talents et sa solide érudition. Dans sa soif de connaissances, il chercha à s'initier à toutes les branches d'étude. Il étudia la philosophie scolastique, le droit canon et le droit civil, spécialement celui de sa patrie. Dans ses travaux ultérieurs, la qualité de ses premières études devint apparente. Une connaissance approfondie de la philosophie spéculative de son époque lui permit de démasquer les erreurs de celle-ci, tandis que l'étude du droit national et du droit canon le préparait à s'engager dans le grand combat pour la liberté civile et religieuse. Capable de manier les armes tirées de la Parole de Dieu, il avait acquis aussi la discipline intellectuelle des établissements d'enseignement et comprenait les tactiques de ses professeurs. La puissance de son génie, l'étendue et la rigueur de ses connaissances lui valurent le respect de ses amis comme de ses ennemis. Au premier rang des grands esprits de sa nation, il faisait la satisfaction de ses partisans. Ses ennemis ne purent donc discréditer la cause de la Réforme en alléguant l'ignorance ou la faiblesse de son champion. GE3 68 1 Wycliffe se lança dans l'étude des Écritures avant même la fin de ses études. À cette époque, il n'était possible de lire la Bible que dans des langues anciennes, seuls les érudits avaient accès à la fontaine de vérité, cachée aux classes sociales sans instruction. Ainsi, le chemin avait déjà été préparé pour les futurs travaux de Wycliffe en tant que réformateur. Des hommes instruits avaient étudié la Parole de Dieu et y avaient découvert la grande vérité de sa grâce librement offerte. Ils avaient contribué par leur enseignement à la diffusion et à la connaissance de cette vérité, ce qui en avait incité d'autres à se tourner vers cette vivante Parole. GE3 68 2 Lorsque Wycliffe se pencha sur les Écritures, il se plongea dans leur étude avec la même minutie qui lui avait permis de maîtriser les connaissances universitaires. Jusque-là, il avait ressenti un grand vide, que ni ses études scolastiques, ni les enseignements de l'Église n'avaient pu combler. C'est dans la Parole de Dieu qu'il trouva ce qu'il avait vainement cherché jusqu'alors. C'est là qu'il découvrit le plan du salut révélé et le Christ présenté comme le seul défenseur de l'homme. Il se consacra donc au service du Christ et décida de proclamer les vérités qu'il avait découvertes. GE3 68 3 De même que les Réformateurs, Wycliffe n'avait pas prévu, au début de ses travaux, où ceux-ci allaient le conduire. Il ne s'opposa pas délibérément à Rome, mais sa consécration à la recherche de la vérité ne pouvait que l'entraîner dans un conflit avec le mensonge. Plus il discernait les erreurs de la papauté, et plus il présentait avec ferveur les enseignements de la Bible. Il comprit que Rome avait abandonné la Parole de Dieu au profit de traditions humaines. Il accusa hardiment les prêtres d'avoir banni les Écritures, et exigea que la Bible soit rendue aux gens du peuple et que son autorité soit restaurée au sein de l'Église. C'était un professeur compétent et fervent, un prédicateur éloquent, dont la vie quotidienne était une démonstration vivante des vérités qu'il prêchait. Sa connaissance des Écritures, la vigueur de son raisonnement, la pureté de sa vie, son courage indomptable et son intégrité lui gagnèrent l'estime et la confiance générales. Bien des gens du peuple, déçus de leur ancienne foi en voyant l'iniquité se répandre dans les rangs de l'Église romaine, accueillirent avec une joie non dissimulée les vérités présentées par Wycliffe. Les dirigeants furent remplis de rage lorsqu'ils constatèrent que l'influence de ce réformateur dépassait la leur. GE3 68 4 Wycliffe avait le don de détecter l'erreur. Il s'attaqua hardiment à un grand nombre d'abus approuvés par l'autorité de l'Église romaine. Comme il remplissait les fonctions d'aumônier du roi, il s'éleva avec fermeté contre le versement du tribut exigé par le pape au monarque anglais. Il démontra que la prétention du souverain pontife à exercer son autorité sur les dirigeants séculiers était contraire à la raison et à la révélation. Les exigences du pape avaient provoqué une profonde indignation, et les enseignements de Wycliffe exercèrent une influence considérable sur les grands esprits de sa nation. Le roi et la noblesse s'unirent donc pour lutter contre les prétentions du pontife à l'autorité temporelle et refusèrent le paiement de ce tribut. Ainsi, un coup redoutable fut asséné à la suprématie papale en Angleterre. GE3 69 1 Un autre abus contre lequel ce réformateur dut livrer une bataille longue et résolue fut l'établissement des ordres de moines mendiants. Ces moines pullulaient en Angleterre, compromettant la grandeur et la prospérité de la nation. L'industrie, l'enseignement, les moeurs, tout se ressentait de leur pernicieuse influence. En plus d'être un lourd fardeau pour les ressources du peuple, la vie d'oisiveté et de mendicité de ces moines dévalorisait le travail utile. La moralité des jeunes déclinait, et ils se corrompaient. L'influence de ces moines amenait beaucoup à entrer au couvent pour se consacrer à la vie monastique, non seulement sans le consentement de leurs parents, mais même à leur insu et contre leur volonté. L'un des anciens Pères de l'Église romaine, plaçant les exigences de la vie monastique au-dessus des obligations de l'amour et des devoirs filiaux, avait déclaré: « Même si ton père se couche devant ta porte en pleurant et en se lamentant, et même si ta mère te montre le corps qui t'a porté et le sein qui t'a allaité, il vaut mieux les fouler aux pieds et aller tout droit vers le Christ. » Par cette « monstrueuse inhumanité, comme Luther l'appela plus tard, qui rappelle davantage le loup et le tyran que le chrétien et l'homme », le coeur des enfants s'était endurci contre leurs parents 2. Ces dirigeants, comme les Pharisiens d'autrefois, « annulaient [...] la parole de Dieu par la tradition »3. C'est ainsi que des foyers étaient abandonnés et que des parents étaient privés de la compagnie de leurs fils et de leurs filles. GE3 69 2 Les étudiants des universités eux-mêmes étaient induits en erreur par les attitudes fausses des moines et poussés à entrer dans les ordres. Beaucoup d'entre eux regrettaient cette décision quelque temps plus tard, prenant conscience qu'ils avaient brisé leur propre vie et causé du chagrin à leurs parents. Mais une fois pris au piège, il leur était impossible de recouvrer leur liberté. De nombreux parents, redoutant l'influence de ces moines, refusaient d'envoyer leurs fils à l'université. On nota une nette baisse du nombre des étudiants dans les grands centres d'enseignement. Ceux-ci dépérissaient et l'ignorance régnait. GE3 69 3 Le pape avait accordé à ces moines le pouvoir d'entendre les gens en confession et de leur accorder l'absolution. Ce fut une source de grands maux. Dans le but d'augmenter leurs gains, les moines étaient tellement disposés à accorder l'absolution que des criminels de toutes sortes s'adressaient à eux, ce qui produisit une augmentation rapide des pires vices. Les malades et les pauvres étaient abandonnés à leurs souffrances, pendant que les dons qui auraient dû servir à répondre à leurs besoins allaient aux moines. Ceux-ci réclamaient à grand renfort de menaces des aumônes aux gens du peuple, les dénonçant comme impies s'ils refusaient d'apporter leurs dons à leur ordre. Malgré leur voeu de pauvreté, la richesse des ecclésiastiques augmentait constamment. Leurs magnifiques édifices et leurs tables luxueusement servies rendaient encore plus apparente la pauvreté croissante de la nation. Tandis qu'ils passaient leur temps dans le luxe et les plaisirs, ils se faisaient remplacer dans leurs fonctions par des hommes ignorants, dont le talent se bornait à raconter des contes merveilleux, des légendes et des plaisanteries pour amuser les gens du peuple et les duper encore plus complètement. Les moines conservaient leur emprise sur les foules superstitieuses, les amenant à croire que le plus grand des devoirs religieux était de reconnaître la suprématie du pape, de vénérer les saints et de faire des dons à leur ordre, et que c'était suffisant pour leur assurer une place au paradis. GE3 70 1 Des hommes érudits et pieux avaient tenté en vain de produire une réforme au sein de ces ordres monastiques. Wycliffe, plus perspicace, s'attaqua à la racine du mal, en dénonçant la fausseté du système et en encourageant son abolition. Cela suscita des polémiques et des enquêtes. Lorsque les moines parcoururent le pays en vendant les indulgences du pape, de nombreuses personnes commencèrent à mettre en doute la possibilité d'acheter le pardon à prix d'argent. Elles se demandaient s'il n'était pas préférable de chercher le pardon auprès de Dieu plutôt qu'auprès du pontife de Rome 4. Un grand nombre d'entre elles étaient choquées par la rapacité des moines, dont la cupidité semblait insatiable. « Les moines et les prêtres de Rome, disaient-ils, nous rongent comme un cancer. Il faut que Dieu nous en délivre, sinon le peuple périra 5. » Pour dissimuler leur avidité, ces moines mendiants prétendaient suivre l'exemple du Sauveur, en déclarant que Jésus et ses disciples avaient vécu de la charité publique. Cette prétention se retourna contre eux, car elle amena de nombreuses personnes à rechercher elles-mêmes la vérité dans la Bible, ce qui n'était pas du tout le souhait de Rome. L'esprit de ces hommes se tourna vers la Source de la vérité, que Rome cherchait à occulter. GE3 70 2 Wycliffe commença à écrire. Il publia des traités contre les moines, non dans l'intention d'entrer en conflit avec eux, mais plutôt pour orienter l'esprit du peuple vers les enseignements de la Bible et son Auteur. Il déclara que le pape, ainsi que les prêtres ordinaires, n'avait pas le pouvoir d'accorder l'absolution ou d'excommunier et que nul ne pouvait vraiment être excommunié à moins qu'il ait attiré sur lui la condamnation de Dieu. Il n'aurait pas pu mieux s'y prendre pour renverser ce gigantesque réseau de domination spirituelle et temporelle érigé par le pape, dans lequel les âmes et les corps de millions de personnes étaient retenus prisonniers. GE3 70 3 Wycliffe fut de nouveau appelé à défendre les droits de la couronne d'Angleterre contre les empiètements de Rome. Nommé ambassadeur royal, il passa deux années aux Pays-Bas à s'entretenir avec les représentants du pape. C'est là qu'il fit la connaissance d'ecclésiastiques venus de France, d'Italie et d'Espagne et qu'il eut l'occasion de jeter un coup d'oeil en coulisse et de découvrir bien des choses qui lui seraient demeurées cachées s'il était resté en Angleterre. Ces découvertes allaient lui être utiles dans ses travaux ultérieurs. Chez ces représentants de la cour de Rome, il vit le véritable caractère et les véritables objectifs de la hiérarchie papale. Il repartit pour l'Angleterre afin de reprendre son enseignement, mais plus ouvertement et avec un plus grand zèle, déclarant que la cupidité, l'orgueil et la fraude étaient devenus les dieux de Rome. GE3 70 4 Dans l'un de ses traités, il disait, parlant du pape et de ses quêteurs : « Ils tirent de notre pays la subsistance des pauvres. Chaque année, ils puisent une quantité d'argent dans les caisses du roi en paiement de sacrements et d'actes spirituels, ce qui constitue l'hérésie maudite de la simonie. Toute la chrétienté est soumise à l'obligation d'approuver et d'entretenir cette hérésie. Même si notre pays possédait une énorme montagne d'or et que jamais personne -- sinon le quêteur de ce prêtre orgueilleux et mondain -- n'y prît quoi que ce soit, à la longue cette montagne s'épuiserait; car dans cette simonie, il ne reçoit jamais rien d'autre en échange de son argent que la malédiction divine 6." GE3 71 1 Peu après son retour en Angleterre, Wycliffe fut nommé par le roi recteur de Lutterworth. C'était l'assurance que le franc-parler de ses propos n'avait pas déplu au monarque. L'influence de Wycliffe se fit sentir non seulement sur les décisions de la cour, mais aussi sur la foi de la nation. GE3 71 2 Les foudres papales se déchaînèrent bientôt contre lui. Trois bulles papales furent envoyées en Angleterre: une à l'université, une au roi et une aux prélats, toutes ordonnant des mesures immédiates et décisives pour réduire au silence ce fauteur d'hérésie 7. Avant l'arrivée de ces bulles, les évêques, dans leur zèle, avaient déjà sommé Wycliffe de comparaître devant eux. Mais deux des plus puissants princes du royaume l'accompagnèrent devant ce tribunal ; et les gens du peuple, entourant le bâtiment et s'efforçant d'y pénétrer, intimidèrent les juges de telle sorte que le procès fut suspendu pour un temps et qu'on laissa Wycliffe partir en paix. Peu de temps après, le roi Édouard III, que les prélats s'efforçaient d'influencer dans sa vieillesse contre le réformateur, mourut, et l'ancien protecteur de Wycliffe devint régent du royaume. GE3 71 3 L'arrivée de la bulle papale imposait à toute l'Angleterre l'ordre impératif d'arrêter et d'emprisonner l'hérétique. Ces mesures impliquaient clairement la mort sur le bûcher. Il semblait certain que Wycliffe serait bientôt la proie de la vengeance de Rome. Mais celui qui avait déclaré autrefois « N'aie pas peur [...] ! Je suis moi-même ton bouclier 8" étendit de nouveau la main pour protéger son serviteur. La mort frappa non le réformateur, mais le pontife qui avait décrété sa perte. Le pape Grégoire XI mourut, et les ecclésiastiques qui s'étaient assemblés pour le procès de Wycliffe se dispersèrent. GE3 71 4 La providence divine dirigea à nouveau les événements pour donner à la Réforme la possibilité de se développer. La mort du pape Grégoire XI fut suivie de l'élection de deux papes rivaux. Deux puissances opposées, chacune prétendant à l'infaillibilité, exigeaient l'obéissance 9. Chacun des deux papes appelait les fidèles à l'aider à combattre l'autre, en assortissant ses exigences d'effrayants anathèmes contre ses adversaires et en promettant la récompense céleste à ses partisans. Cette situation affaiblit considérablement le pouvoir de la papauté. Les factions rivales avaient assez à faire dans le conflit les opposant, ce qui laissa Wycliffe en repos pendant un certain temps. Anathèmes et récriminations s'entrecroisaient d'un pape à l'autre, et des torrents de sang furent versés pour soutenir leurs prétentions contradictoires. L'Église fut éclaboussée de crimes et de scandales. Pendant ce temps, le réformateur, dans la paisible retraite de sa paroisse de Lutterworth, travaillait avec zèle à diriger les hommes non vers les papes rivaux, mais vers Jésus, le « Prince de paix» 10. GE3 71 5 Ce schisme, avec toutes les luttes et toutes les corruptions qu'il produisit, prépara le chemin à la Réforme en permettant aux gens du peuple de découvrir la véritable nature de la papauté. Dans un traité intitulé On the Schism of the Popes [Le schisme des papes], Wycliffe invita le peuple à se demander si ces deux prêtres ne disaient pas la vérité en se condamnant l'un l'autre comme l'antéchrist. « Dieu, expliqua-t-il, ne tolère plus que l'ennemi règne en un seul de ces prêtres, mais [...] il a créé la division entre eux deux, pour que les hommes, au nom du Christ, puissent plus facilement les vaincre 11. " GE3 72 1 Wycliffe, comme son Maître, prêchait l'Évangile aux pauvres. Non content de répandre la lumière dans les humbles demeures de sa propre paroisse de Lutterworth, il décida de la porter dans toutes les parties de l'Angleterre. Pour réaliser ce plan, il organisa un groupe de prédicateurs, simples et pieux, aimant la vérité et ne désirant rien tant que de la propager. Ces hommes allèrent partout, enseignant sur les places de marché, dans les rues des grandes villes et dans les chemins de campagne. Ils recherchaient les personnes âgées, les malades et les pauvres, et leur exposaient la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. GE3 72 2 En sa qualité de professeur de théologie à Oxford, Wycliffe prêchait la Parole de Dieu dans les salles de cours de l'université. Il présentait si fidèlement la vérité à ses étudiants qu'on lui décerna le titre de « docteur de l'Évangile ». Mais la plus grande oeuvre de sa vie allait être la traduction des Écritures en anglais. Dans un de ses ouvrages, On the Truth and Meaning of Scripture [La véracité et le sens des Écritures], il exprimait son intention de traduire la Bible, afin que tous en Angleterre puissent lire, dans leur langue maternelle, les oeuvres merveilleuses de Dieu. GE3 72 3 Mais ses travaux furent soudain interrompus. Bien que n'ayant pas encore atteint la soixantaine, il était épuisé physiquement et vieilli prématurément par le travail incessant, l'étude et les attaques de ses ennemis. Il contracta une dangereuse maladie. Cette nouvelle causa une grande joie aux moines : ils pensèrent que Wycliffe allait maintenant se repentir amèrement du mal qu'il avait fait à l'Église. Ils se précipitèrent dans sa chambre pour l'entendre en confession. Des représentants des quatre ordres religieux, accompagnés de quatre magistrats, s'assemblèrent autour de celui qu'ils croyaient mourant. « Vous avez la mort sur les lèvres, lui dirent-ils. Prenez conscience de vos fautes et retirez en notre présence tout ce que vous avez dit contre nous." Le réformateur les écouta en silence, puis il demanda à son ser-viteur de l'aider à s'asseoir sur son lit. Le regard fixé sur ceux qui attendaient une rétractation, il leur dit, de cette voix ferme et forte qui les avait si souvent fait trembler : « Je ne mourrai pas, mais je vivrai ; et je continuerai à dénoncer les méfaits des moines 12 ! » Étonnés et décontenancés, les moines quittèrent sa chambre en toute hâte. GE3 72 4 Ces paroles de Wycliffe s'accomplirent. Il vécut pour mettre entre les mains de ses concitoyens la plus puissante de toutes les armes permettant de lutter contre Rome: la Bible, l'instrument désigné par le ciel pour libérer, éclairer et évangéliser le peuple. Il fallut surmonter de nombreux et grands obstacles pour réaliser cette oeuvre. Wycliffe était accablé d'infirmités ; il savait qu'il ne lui restait plus que quelques courtes années de travail. Il voyait l'opposition qu'il devrait rencontrer, mais, encouragé par les promesses de la Parole de Dieu, il poursuivit son oeuvre sans se laisser intimider. En pleine possession de ses capacités intellectuelles, riche en expériences, il avait été spécialement gardé et préparé par la providence divine pour sa plus grande oeuvre. Alors que toute la chrétienté s'agitait, le réformateur, dans son rectorat de Lutterworth, sans prendre garde à l'orage qui grondait à l'extérieur, s'appliqua à la tâche qu'il avait choisie. GE3 73 1 Cette oeuvre fut enfin terminée : la première traduction de la Bible en anglais jamais réalisée. La Parole de Dieu s'offrait à l'Angleterre. Désormais, le réformateur ne craignait plus la prison ni le bûcher. Il avait mis dans la main du peuple anglais une lumière qui ne devait jamais s'éteindre. En donnant la Bible à ses concitoyens, il avait fait plus pour briser les chaînes de l'ignorance et du vice, pour libérer et élever son pays que tout ce qui fut jamais réalisé sur les champs de bataille par les plus brillantes victoires. GE3 73 2 L'imprimerie étant encore inconnue, ce n'était que par un travail lent et fatigant qu'on pouvait multiplier les exemplaires de la Bible. Le désir d'obtenir ce livre était si grand que de nombreuses personnes s'engageaient volontiers dans ce travail de copiste. Cependant, c'était avec difficulté que les copistes pouvaient répondre à la demande. Certains acheteurs, les plus riches, désiraient posséder la Bible tout entière, d'autres n'en achetaient qu'une portion. Dans de nombreux cas, plusieurs familles s'unissaient pour en acheter un exemplaire. C'est ainsi que la Bible de Wycliffe trouva bientôt le chemin des foyers des gens du peuple. GE3 73 3 Son appel à la raison humaine les éveilla de leur soumission passive aux dogmes papaux. Wycliffe enseignait maintenant les doctrines distinctives du protestantisme : le salut par la foi en Christ et la seule infaillibilité des Écritures. Les prédicateurs qu'il avait envoyés diffusèrent la Bible, ainsi que les écrits du réformateur, avec un tel succès que près de la moitié de la population anglaise accepta cette foi nouvelle. GE3 73 4 La publication des Écritures jeta la consternation dans les rangs des autorités de l'Église. Celles-ci devaient maintenant affronter une force plus puissante que celle de Wycliffe, contre laquelle leurs armes seraient pratiquement inutiles. Il n'existait à cette époque en Angleterre aucune loi interdisant la diffusion de la Bible, car celle-ci n'avait jamais été publiée dans la langue maternelle des gens du peuple. De telles lois furent, plus tard, promulguées et rigoureusement appliquées. En attendant, malgré les efforts des prêtres, il y eut, pendant un certain temps, la possibilité de diffuser la Parole de Dieu. GE3 73 5 Les dirigeants papaux projetèrent à nouveau de réduire au silence la voix du réformateur. Celui-ci fut convoqué successivement devant trois tribunaux, mais en vain. Tout d'abord, un synode d'évêques déclara hérétiques ses écrits. Gagnant à sa cause le jeune roi Richard II, ce synode obtint de lui un décret royal ordonnant l'emprisonnement de tous ceux qui professeraient les doctrines condamnées. GE3 73 6 Wycliffe fit appel au Parlement des décisions de ce synode. Il accusa sans crainte la hiérarchie devant l'assemblée nationale et exigea une réforme des abus considérables autorisés par l'Église. Avec puissance et conviction, il démontra l'usurpation et les corruptions du siège papal. Ses ennemis furent couverts de confusion. Ses amis et ses partisans ayant été forcés de se soumettre, on s'attendait avec confiance à ce que le réformateur lui-même, âgé et seul, plie aussi devant l'autorité combinée de la couronne royale et de la mitre papale. Mais, au lieu de cela, ce furent les papistes qui se virent défaits. Le Parlement, éveillé par les appels vibrants de Wycliffe, révoqua l'édit de persécution, et le réformateur recouvra une fois de plus la liberté. GE3 74 1 Wycliffe fut cité une troisième fois à comparaître devant un tribunal, et cette fois devant le plus haut tribunal ecclésiastique du royaume. On ne pouvait s'attendre à aucune indulgence en faveur de l'hérétique. Rome allait enfin triompher ; l'oeuvre du réformateur allait être stoppée. C'est ce que pensaient les papistes. S'ils pouvaient seulement réaliser leurs desseins, Wycliffe serait forcé d'abjurer ses doctrines ou de quitter le tribunal pour les flammes du bûcher. GE3 74 2 Or, Wycliffe ne se rétracta pas. Il opta pour la vérité. Sans crainte, il maintint ses enseignements et repoussa les accusations de ses persécuteurs. S'oubliant lui-même, oubliant sa position et la situation dans laquelle il se trouvait, il convoqua ses auditeurs devant le tribunal divin et pesa leurs sophismes et leurs tromperies dans la balance de la vérité éternelle. Les personnes présentes dans cette salle du conseil ressentirent la puissance du Saint-Esprit. Il y avait sur les auditeurs comme un charme divin. Ils semblaient incapables de quitter leur place. Comme des flèches prises dans le carquois du Seigneur, les paroles du réformateur transpercèrent leur coeur. Avec une grande puissance de conviction, il retourna contre eux l'ac-cusation d'hérésie qu'ils avaient lancée contre lui. Il leur demandait en effet pourquoi ils osaient répandre de telles erreurs; si c'était par amour du gain ou pour faire de la grâce de Dieu une marchandise. GE3 74 3 « Contre qui, leur demanda-t-il enfin, pensez-vous combattre ? Contre un vieillard au bord du tombeau ? Non ! C'est contre la Vérité, une Vérité plus puissante que vous, et qui vous vaincra 13. » Sur ces paroles, il se retira de cette assemblée, et aucun de ses adversaires ne tenta de l'en empêcher. GE3 74 4 L'oeuvre de Wycliffe était presque achevée. La bannière de la vérité, qu'il avait brandie pendant si longtemps, allait bientôt tomber de sa main. Cependant, il devait rendre témoignage à l'Évangile une fois de plus. Depuis la forteresse même du royaume de l'erreur, la vérité allait être proclamée. Wycliffe fut convoqué pour être jugé devant le tribunal papal à Rome, qui avait si souvent versé le sang des saints. Il n'était pas aveugle au danger qui le menaçait et aurait répondu à cette convocation si une attaque de paralysie ne l'avait mis dans l'incapacité d'entreprendre ce voyage. Mais, bien qu'il ne pût faire entendre sa voix à Rome, il décida de le faire par écrit. Depuis son rectorat, le réformateur écrivit donc au pape une lettre qui, malgré son ton respectueux et son esprit chrétien, constituait une réprimande cuisante contre la pompe et l'orgueil du siège papal. GE3 74 5 « En vérité, je me réjouis, disait-il dans cette lettre, de pouvoir partager avec chaque homme la foi que je professe, et spécialement avec l'évêque de Rome ; cette foi étant -- comme je le crois -- raisonnable et véridique, celui-ci la confirmera volontiers, ou, si elle est erronée, la corrigera. GE3 74 6 «Tout d'abord, je crois que l'Évangile du Christ est le corps tout entier de la loi de Dieu. [...] Je reconnais et professe que l'évêque de Rome, étant le vicaire du Christ sur la terre, est le plus tenu, parmi tous les hommes, à observer cette loi de l'Évangile. Car la grandeur parmi les disciples du Christ ne consistait ni en dignité ni honneurs de ce monde, mais à suivre fidèlement et exactement le Christ dans sa vie et dans son comportement. [... ] Lui qui, au cours de son pèlerinage terrestre, a vécu dans une extrême pauvreté, détestant et rejetant toute autorité et tout honneur de ce monde. [...] GE3 75 1 « Aucun fidèle ne doit donc suivre ou bien le pape lui-même, ou bien n'importe quel saint homme, sinon sur les points sur lesquels ceux-ci ont imité le Seigneur Jésus-Christ; car Pierre et les fils de Zébédée, en convoitant les honneurs de ce monde, contrairement à leur devoir de suivre les traces de Jésus, ont commis une faute; par conséquent, on ne doit pas les suivre dans ces erreurs. [...] GE3 75 2 « Le pape doit laisser au pouvoir séculier toute la domination et toutes les législations temporelles, et exhorter efficacement tout le clergé à agir de même. C'est là ce que fit le Christ, et en particulier ses apôtres. Par conséquent, si je me suis trompé sur n'importe lequel de ces points, je me soumettrai très humblement à la correction, et à la mort si nécessaire. Si je pouvais agir en personne selon ma volonté et mon désir, je me présenterais certainement devant l'évêque de Rome; mais le Seigneur m'a visité pour me montrer le contraire, et m'a appris qu' "il faut obéir à Dieu plutôt qu'à des humains" 14 » GE3 75 3 Il conclut ainsi : « Prions notre Dieu d'éveiller le coeur de notre pape Urbain VI, comme il a commencé à le faire, afin que lui et son clergé puissent suivre notre Seigneur Jésus-Christ dans sa vie et dans son comportement; et qu'ils puissent enseigner les gens du peuple avec efficacité, afin qu'eux aussi puissent les suivre fidèlement dans la même voie 15 » GE3 75 4 C'est ainsi que Wycliffe présenta au pape et à ses cardinaux la douceur et l'humilité du Christ, révélant, non seulement à ces hommes mais aussi à toute la chrétienté, le contraste existant entre ceux-ci et le Maître dont ils se prétendaient les représentants. GE3 75 5 Wycliffe s'attendait à payer sa fidélité de sa vie. Le roi, le pape et les évêques étaient d'accord pour ordonner sa perte. Il semblait certain que, dans quelques mois tout au plus, il se retrouverait sur le bûcher. Mais son courage demeura inébranlable. « Pourquoi parlez-vous de chercher au loin la couronne du martyre ? disait-il. Prêchez l'Évangile du Christ à ces hautains prélats, et vous ne manquerez pas de le subir. Quoi? Devrais-je vivre et rester silencieux? [...] Jamais! Que le coup tombe! Je l'attends 16!" GE3 75 6 Mais la providence de Dieu protégea une fois de plus son serviteur. L'homme qui s'était dressé hardiment pour défendre la vérité, au péril quotidien de sa vie, ne devait pas tomber victime de la haine de ses ennemis. Wycliffe n'avait jamais cherché à se protéger lui-même, le Seigneur avait été son protecteur. Maintenant, alors que ses ennemis se sentaient sûrs de leur proie, la main de Dieu le mit hors de leur atteinte. Dans son église de Lutterworth, alors qu'il allait distribuer la communion, il tomba, frappé de paralysie, et mourut peu de temps après. GE3 75 7 C'est Dieu qui avait désigné Wycliffe pour accomplir son oeuvre. Il avait mis dans sa bouche la Parole de vérité et l'avait entouré de sa protection pour que cette Parole puisse atteindre les gens du peuple. Il avait protégé sa vie et prolongé ses travaux jusqu'à ce que fussent posées les fondations de la grande oeuvre de la Réforme. GE3 76 1 Wycliffe avait brisé les ténèbres du Moyen Âge. Il n'était apparu personne avant lui dont les travaux lui aurait permis de formuler son système de réforme. Suscité comme Jean-Baptiste pour accomplir une mission particulière, il fut le héraut d'une ère nouvelle. Cependant, le système de vérité qu'il présenta possédait une unité et une plénitude que les réformateurs qui le suivirent ne dépassèrent jamais, et que certains n'atteignirent pas, même un siècle plus tard. Il avait posé les fondations si largement et si profondément, la charpente si fermement et avec tant de vérité que ceux qui vinrent après lui n'eurent pas besoin de les reconstruire. GE3 76 2 Le grand mouvement inauguré par Wycliffe, qui allait libérer les consciences et les esprits, ainsi que les nations si longtemps enchaînées au char triomphal de Rome, avait trouvé sa source dans la Bible. Elle est aussi la source de ce flot de bénédictions qui, comme l'eau de la vie, allait couler au travers des siècles à venir. Avec une foi absolue, Wycliffe avait accepté les Saintes Écritures comme révélation inspirée de la volonté de Dieu et norme suffisante de conduite et de foi. On lui avait appris à considérer l'Église de Rome comme l'autorité divine et infaillible et à accepter avec révérence, sans poser de questions, des enseignements et des coutumes datant d'un millénaire. Mais il s'en était détourné pour écouter la sainte Parole de Dieu. Telle était l'autorité qu'il exhortait les gens du peuple à reconnaître. Il déclarait que la véritable autorité était non l'Église parlant par la bouche du pape, mais la voix de Dieu parlant au travers de sa Parole. Il enseignait que la Bible est une révélation parfaite de la volonté de Dieu, que le Saint-Esprit en est le seul interprète et que chaque homme, grâce à une étude des principes qui s'y trouvent, doit trouver par lui-même quel est son devoir. C'est ainsi qu'il détournait l'esprit des hommes du pape et de l'Église de Rome pour le ramener vers la Parole de Dieu. GE3 76 3 Wycliffe fut l'un des plus grands réformateurs. Peu de ses successeurs l'égalèrent en puissance intellectuelle, en clarté de pensée, en fermeté dans son souci de maintenir la vérité et en audace pour la défendre. La pureté de sa vie, son zèle infatigable pour l'étude et pour le travail, une intégrité incorruptible, un amour semblable à celui du Christ et la fidélité dans son ministère caractérisèrent le premier des réformateurs, malgré l'obscurantisme et la corruption morale du siècle dans lequel il parut. GE3 76 4 Le caractère de Wycliffe est un témoignage vivant de la puissance éducatrice et transformatrice des Saintes Écritures. C'est la Bible qui fit de lui ce qu'il fut. L'effort pour saisir les grandes vérités de la révélation communique une fraîcheur et une vigueur nouvelles à toutes les facultés. Il élargit l'esprit, aiguise les facultés de perception et mûrit le jugement. L'étude de la Bible ennoblit chaque pensée, chaque sentiment et chaque aspiration comme aucune autre étude ne peut le faire. Elle donne de la stabilité à nos décisions, de la patience, du courage et de la force d'âme ; elle affine le caractère et sanctifie l'âme. Une étude sérieuse et respectueuse des Écritures amène l'esprit des étudiants en contact direct avec l'Ésprit infini et donne au monde des hommes intellectuellement plus forts et plus actifs, aux principes plus nobles que ce que la meilleure éducation inspirée par la philosophie humaine ait jamais pu produire. «La révélation de tes paroles éclaire, disait le psalmiste, elle donne de l'intelligence 17. " GE3 77 1 Les doctrines enseignées par Wycliffe continuèrent à se répandre pendant un certain temps. Ses successeurs, connus sous le nom de Wycliffites et de Lollards, non seulement parcoururent l'Angleterre, mais se répandirent aussi dans d'autres pays en y apportant la connaissance de l'Évangile. Leur chef étant mort, ces prédicateurs travaillaient avec encore plus de zèle qu'auparavant, et des foules s'assemblaient pour écouter leurs enseignements. Quelques membres de la noblesse, et même l'épouse du roi, faisaient partie des convertis. On put voir en de nombreux endroits une réforme évidente dans le comportement des gens. On retira des lieux de culte les symboles idolâtres de l'Église romaine. GE3 77 2 Mais bientôt, la tempête impitoyable de la persécution éclata sur ceux qui avaient osé accepter la Bible comme guide. Les monarques anglais, désireux de consolider leur pouvoir en s'assurant l'appui de Rome, n'hésitèrent pas à sacrifier les réformateurs. Pour la première fois dans l'histoire de l'Angleterre, les disciples de l'Évangile furent condamnés au bûcher. Les martyres se succédèrent. Les hérauts de la vérité, proscrits et torturés, ne purent que déverser leurs cris dans l'oreille de l'Éternel des armées. Pourchassés comme ennemis de l'Église et traîtres au royaume, ils continuèrent à prêcher dans des lieux secrets, trouvant refuge comme ils pouvaient dans les humbles maisons des pauvres, et se cachant souvent même dans des tanières et dans des cavernes. GE3 77 3 Malgré la force de la persécution, une protestation calme, pieuse, fervente et patiente contre la corruption de la foi religieuse continua à se faire entendre pendant des siècles. Les chrétiens de cette époque ne possédaient qu'une connaissance partielle de la vérité, mais ils avaient appris à aimer la Parole de Dieu et à lui obéir. Ils souffrirent patiemment par amour pour elle. Comme les disciples à l'époque apostolique, beaucoup d'entre eux sacrifièrent leurs biens matériels pour la cause du Christ. Ceux qu'on laissait encore habiter chez eux abritaient volontiers les frères expulsés de leurs foyers ; et, lorsqu'à leur tour ils étaient chassés de chez eux, ils acceptaient avec joie le sort des proscrits. Des milliers d'entre eux, il est vrai, terrifiés par la furie de leurs persécuteurs, achetaient leur liberté au prix de leur foi. Ils sortaient de prison, vêtus de la robe des pénitents, pour publier leur rétractation. Cependant beaucoup -- aussi bien des membres de la noblesse que des personnes d'humble condition -- rendaient un témoignage hardi à la vérité dans leur cachot, dans les « tours de Lollards », au milieu des supplices et des flammes du bûcher, heureux d'être jugés dignes de «connaître [...] la communion de ses souffrances » 18. GE3 77 4 Les papistes n'avaient pas réussi à accomplir leur volonté à l'égard de Wycliffe au cours de sa vie. Leur haine ne pouvait être satisfaite tant que son corps reposerait paisiblement dans sa tombe. Par un décret du Concile de Constance, plus de quarante ans après sa mort, ses os furent exhumés et brûlés publiquement, ses cendres jetées dans un ruisseau voisin. «Ce ruisseau, déclare un ancien écrivain, a porté ses cendres dans l'Avons, l'Avon dans le Severn, le Severn dans le Canal de Bristol, et celui-ci dans le vaste Océan. Ainsi, les cendres de Wycliffe sont l'emblème de sa doctrine, disséminée aujourd'hui dans le monde entier 19." Ses ennemis ne se doutaient pas de la signification de leur acte malveillant. GE3 78 1 Ce fut sous l'influence des écrits de Wycliffe que Jean Hus, en Bohême, renonça à un grand nombre des erreurs de l'Église romaine et se lança dans une oeuvre de réforme. C'est ainsi que, dans ces deux pays si éloignés l'un de l'autre, la semence de la vérité fut jetée. Depuis la Bohême, cette oeuvre s'étendit à d'autres pays. L'esprit des hommes fut dirigé vers la Parole de Dieu, si longtemps oubliée. Une main divine préparait le chemin de la grande Réforme. ------------------------Chapitre 6 - Jean Hus et Jérôme de Prague GE3 79 1 L'Évangile avait été implanté en Bohême dès le IXe siècle. La Bible avait été traduite et le culte public était célébré dans la langue du peuple. Mais, à mesure que le pouvoir du pape augmentait, la Parole de Dieu était rejetée dans les ténèbres. Le pape Grégoire VII, qui avait entrepris d'abaisser l'orgueil des rois, était tout aussi désireux de réduire le peuple en esclavage. C'est pourquoi il promulgua une bulle papale interdisant de célébrer le culte dans la langue de la Bohême. Le pontife déclara qu'" il était agréable au Tout-puissant que son culte soit célébré dans une langue inconnue, et que l'inobservance de cette règle avait produit de nombreux maux et de nombreuses hérésies 1 ». C'est ainsi que Rome décréta que la lumière de la Parole de Dieu devait être éteinte et les gens du peuple, prisonniers des ténèbres. Mais le ciel avait préparé d'autres instruments pour la préservation de son Église. Nombre de Vaudois et d'Albigeois, expulsés de leurs foyers en France et en Italie par la persécution, vinrent s'établir en Bohême. Bien que n'osant pas enseigner ouvertement, ils travaillèrent avec zèle dans l'ombre. Par ce moyen, la véritable foi fut préservée de siècle en siècle. GE3 79 2 Avant l'époque de Jean Hus, des hommes s'étaient levés en Bohême pour dénoncer ouvertement la corruption de l'Église et l'immoralité de la population. Leurs travaux avaient suscité un profond intérêt. Les craintes de la hiérarchie s'éveillèrent, et la persécution se déchaîna contre les disciples de l'Évangile. Réduits à adorer Dieu dans les forêts et les montagnes, ils furent pourchassés par les soldats. Beaucoup d'entre eux furent mis à mort. Au bout d'un certain temps, il fut décrété que quiconque se détournerait du culte de l'Église romaine serait brûlé sur le bûcher. Mais, même si ces chrétiens perdaient souvent la vie, ils attendaient avec confiance le triomphe de leur cause. L'un d'entre eux, qui « enseignait que le salut ne s'obtient que par la foi au Sauveur crucifié», déclara au moment de sa mort: « La rage des ennemis de la vérité l'emporte maintenant sur nous; mais elle ne durera pas éternellement; il s'élèvera au sein du petit peuple quelqu'un qui n'aura ni épée, ni autorité ; et ils ne pourront pas l'emporter sur lui 2. » L'époque de Luther était encore très éloignée, mais déjà s'élevait quelqu'un dont le témoignage contre Rome allait secouer les nations. GE3 79 3 Jean Hus était d'humble naissance. La mort de son père le laissa orphelin très tôt. Sa pieuse mère, qui considérait l'instruction et la crainte de Dieu comme les biens les plus précieux, s'efforça de préserver cet héritage pour son fils. Jean Hus étudia à l'école provinciale, puis entra à l'université de Prague, où il fut admis gratuitement en raison de sa pauvreté. GE3 80 1 Sa mère l'accompagna dans son voyage vers Prague. Veuve et pauvre, elle n'avait aucun bien terrestre à offrir à son fils. Mais, lorsqu'ils approchèrent de cette grande ville, elle s'agenouilla auprès du jeune orphelin et invoqua sur lui la bénédiction de leur Père céleste. Cette mère était loin de se douter de la façon dont sa prière allait être exaucée. GE3 80 2 À l'université, Jean Hus se fit bientôt remarquer par son application inlassable et ses progrès rapides, tandis que sa vie irréprochable et sa personnalité douce et attrayante lui gagnaient l'estime générale. C'était un adhérent sincère de l'Église romaine et un chercheur fervent des bénédictions spirituelles que celle-ci prétendait dispenser. À l'occasion d'un jubilé, il alla se confesser, versa les dernières petites pièces de sa maigre bourse et suivit les processions pour pouvoir bénéficier de l'indulgence promise. Après avoir terminé ses études universitaires, il fut ordonné prêtre. Parvenant rapidement à de hautes positions, il fut bientôt attaché à la cour du roi. Il fut également nommé professeur, et, par la suite, recteur de l'université dans laquelle il avait fait ses études. Au bout de quelques années, l'humble étudiant admis gratuitement à l'université à cause de sa pauvreté était devenu la fierté de son pays, et son nom était renommé dans toute l'Europe. GE3 80 3 Mais ce fut dans un autre champ que Jean Hus commença son oeuvre de réforme. Plusieurs années après son ordination à la prêtrise, il fut nommé prédicateur de la Chapelle de Bethléhem. Le fondateur de cette chapelle avait préconisé, comme une chose de la plus haute importance, que la prédication des Écritures se fasse dans la langue des gens du peuple. Malgré l'opposition de Rome à cette pratique, celle-ci n'avait pas totalement disparu en Bohême. Cependant, il y régnait une profonde ignorance de la Bible et les pires vices prévalaient dans toutes les classes de la société. Jean Hus dénonça ces fléaux sans ménager ses efforts, faisant appel à la Parole de Dieu pour faire régner les principes de vérité et de pureté qu'il inculquait à ses auditeurs. GE3 80 4 Un citoyen de Prague nommé Jérôme, qui fut plus tard si étroitement associé à Jean Hus, avait rapporté d'un voyage en Angleterre les écrits de Wycliffe. La reine d'Angleterre, qui était convertie aux écrits de Wycliffe, était une princesse de Bohême. Grâce à son influence, les écrits du réformateur furent largement diffusés dans son pays natal. Jean Hus les lut avec intérêt. Convaincu que leur auteur était un chrétien sincère, il se sentit enclin à considérer avec faveur les réformes préconisées par celui-ci. Déjà, sans le savoir, Jean Hus avait posé le pied sur un sentier qui allait le conduire loin de Rome. GE3 80 5 Vers cette époque, deux étrangers arrivèrent à Prague. C'était des érudits anglais qui avaient reçu la lumière et venaient la répandre dans ce pays lointain. Ayant commencé par une attaque ouverte contre la suprématie du pape, ils furent bientôt réduits au silence par les autorités. Mais, refusant d'abandonner leur projet, ils eurent recours à d'autres moyens. Étant à la fois artistes et prédicateurs, ils se mirent à exercer leur talent. Sur une place ouverte au public, ils dessinèrent deux tableaux. Le premier représentait l'entrée du Christ à Jérusalem, « plein de douceur, monté sur une ânesse 3 » et suivi de ses disciples marchant pieds nus et revêtus de vêtements usés par le voyage. Le second tableau représentait une procession pontificale: le pape revêtu de ses riches vêtements, coiffé de sa triple couronne, monté sur un cheval magnifiquement caparaçonné, précédé de trompettes et suivi de cardinaux et de prélats splendidement vêtus. GE3 81 1 Ce fut là un véritable sermon qui attira l'attention de toutes les classes de la société. Des foules vinrent contempler ces dessins. Nul ne pouvait manquer d'y voir la morale qui s'en dégageait. De nombreuses personnes furent profondément impressionnées par le contraste entre la douceur et l'humilité du Christ, notre Maître, et l'orgueil et l'arrogance du pape, qui prétendait le servir. Prague fut plongée dans un profond émoi, et les deux étrangers, au bout de quelque temps, jugèrent nécessaire, pour leur propre sécurité, de quitter la ville. Mais la leçon qu'ils avaient enseignée ne fut pas oubliée. Leurs tableaux produisirent une profonde impression sur l'esprit de Jean Hus et l'amenèrent à une étude plus approfondie de la Bible et des écrits de Wycliffe. Bien qu'il ne fût pas encore prêt, même à ce moment, à accepter toutes les réformes préconisées par Wycliffe, il entrevit plus clairement le véritable caractère de la papauté. Avec encore plus de zèle, il dénonça l'orgueil, l'ambition et la corruption de la hiérarchie. GE3 81 2 De Bohême la lumière passa en Allemagne, car des troubles qui avaient éclaté à l'Université de Prague avaient provoqué le départ de plusieurs centaines d'étudiants allemands. Beaucoup d'entre eux avaient reçu de Jean Hus leur première étude de la Bible. De retour chez eux, ils répandirent l'Évangile dans leur patrie. GE3 81 3 Des nouvelles de ce qui se passait à Prague furent apportées à Rome, et Jean Hus fut bientôt convoqué pour comparaître devant le pape. Obéir, c'était s'exposer à une mort certaine. Le roi et la reine de Bohême, l'Université, des membres de la noblesse et des magistrats s'unirent pour demander au pontife d'autoriser Jean Hus à rester à Prague et à se faire représenter à Rome par un délégué. Au lieu de répondre favorablement à cette requête, le pape ordonna le procès et la condamnation de Jean Hus et prononça l'interdit sur la ville de Prague. GE3 81 4 À cette époque, chaque fois qu'elle était prononcée, cette sentence répandait la terreur. Les cérémonies qui l'accompagnaient étaient conçues pour frapper de terreur un peuple qui considérait le pape comme le représentant de Dieu lui-même, tenant les clés du ciel et de l'enfer et possédant le pouvoir de prononcer des jugements temporels et spirituels. On croyait que les portes du ciel étaient fermées aux habitants de la région frappée d'interdit; que, jusqu'à ce que le pape décide de lever cet interdit, les morts ne pouvaient accéder au royaume des bienheureux. Pour marquer cette terrible calamité, tous les services religieux étaient suspendus. Les églises restaient fermées. On célébrait les mariages dans les cimetières. Les morts, auxquels on refusait l'inhumation en terre consacrée, étaient enterrés sans aucun rite de sépulture dans des fossés ou des champs. C'est ainsi que, par ces mesures qui frappaient l'imagination, Rome tentait de dominer la conscience des hommes. GE3 81 5 La ville de Prague se remplit de tumulte. Un grand nombre de personnes dénoncèrent Jean Hus comme la cause de toutes leurs calamités. Elles exigèrent qu'il soit livré à la vengeance de Rome. Pour apaiser cette tempête, le réformateur se retira pendant quelque temps dans son village natal. Il écrivit à des amis qu'il avait laissés à Prague : « Si je me suis retiré du milieu de vous, c'est pour suivre les préceptes et l'exemple de Jésus-Christ, afin de ne donner aucune occasion aux personnes mal intentionnées d'attirer sur elles-mêmes une condamnation éternelle et de ne pas être pour les personnes pieuses une cause d'affliction et de persécution. Je me suis aussi retiré dans la crainte que des prêtres impies continuent pendant encore longtemps à interdire la prédication de la Parole de Dieu parmi vous; mais je ne vous ai pas abandonnés en reniant la vérité divine, pour laquelle, avec l'aide de Dieu, je suis disposé à mourir 4. » Jean Hus ne cessa pas ses travaux, mais voyagea dans les contrées environnantes en prêchant l'Évangile à des foules assoiffées de vérité. Les mesures prises par le pape pour tenter d'éliminer la prédication de l'Évangile ne firent qu'augmenter encore sa diffusion. « Nous n'avons pas de puissance contre la vérité ; nous n'en avons que pour la vérité 5. " GE3 82 1 « Il semble qu'à cette étape de sa carrière, l'esprit de Jean Hus ait été agité par un douloureux conflit. Bien que l'Église ait cherché à l'accabler de ses foudres, il n'avait pas renoncé à reconnaître son autorité. L'Église romaine était encore pour lui l'épouse du Christ, et le pape le représentant et le vicaire de Dieu. Jean Hus luttait contre l'abus d'autorité, et non le principe lui-même. Il eut un terrible conflit intérieur entre les convictions de son esprit et les appels de sa conscience. Si cette autorité était juste et infaillible, comme il le croyait, pourquoi se sentait-il obligé de lui désobéir ? Obéir, il s'en rendait compte, était un péché. Pourquoi l'obéissance à une Église infaillible lui posait-elle pareil problème? Telle était l'énigme qu'il ne pouvait résoudre; tel était le doute qui le torturait à chaque heure. L'explication la plus vraisemblable qu'il put trouver était qu'il se passait la même chose qu'à l'époque du Sauveur, à savoir que les prêtres de l'Église étaient devenus des hommes méchants et utilisaient leur autorité légitime à des fins illégitimes. Cette explication l'amena à adopter cette maxime pour sa propre gouverne, et à la prêcher pour celle des autres : « Ce sont les préceptes de l'Écriture, communiqués par l'intelligence, qui doivent régir notre conscience; en d'autres termes, c'est Dieu parlant par la Bible, et non l'Église parlant par les prêtres, qui est le seul guide infaillible 6. " GE3 82 2 Lorsqu'au bout de quelque temps, l'excitation des esprits se calma à Prague, Jean Hus retourna à sa Chapelle de Bethléhem pour continuer, avec encore plus de zèle et de courage, à prêcher la Parole de Dieu. Ses ennemis étaient actifs et puissants, mais la reine et de nombreux membres de la noblesse étaient ses amis, et une grande partie du peuple était en sa faveur. En comparant la pureté de ses enseignements qui élevaient l'âme et sa vie sainte aux dogmes dégradants prêchés par l'Église romaine, à la cupidité et à la vie de débauche pratiquées par beaucoup de ses membres, de nombreuses personnes considéraient comme un honneur d'être du côté de Jean Hus. GE3 82 3 Jusque-là, Jean Hus avait réalisé ses travaux seul. Mais maintenant, Jérôme, qui, lorsqu'il était en Angleterre, avait accepté les enseignements de Wycliffe, se joignit à son oeuvre de réforme. À partir de là, les deux hommes furent unis dans la vie, et ils ne devaient pas être divisés dans la mort. Jérôme possédait à un très haut degré un génie brillant, une grande éloquence et une profonde érudition. Ces dons lui gagnèrent la faveur générale. Mais Jean Hus était le plus grand en force de caractère. Son jugement calme servait à retenir l'esprit impulsif de Jérôme, qui, avec une véritable humilité, percevait la valeur de Jean Hus et acceptait ses conseils. Sous la direction de leurs travaux unis, la réforme progressa plus rapidement. GE3 82 4 Dieu permit qu'une grande lumière brille dans l'esprit de ces deux hommes qu'il avait choisis et leur montra de nombreuses erreurs de l'Église romaine. Mais il ne leur révéla pas toutes les lumières que le monde devait recevoir. Par l'intermédiaire de ses serviteurs, Dieu faisait sortir les membres de son peuple des ténèbres de l'Église romaine. Il y avait de sérieux et nombreux obstacles à franchir, mais il les menait pas à pas, selon ce qu'ils pouvaient supporter. Ils n'étaient pas prêts à recevoir toute la lumière d'un seul coup. Comme la lumière du soleil en plein midi pour ceux qui sont longtemps restés dans l'obscurité, elle les aurait amenés à s'en détourner si elle leur avait été présentée. C'est pourquoi Dieu la révéla petit à petit à ses chefs, au fur et à mesure que les gens du peuple pouvaient la recevoir. De siècle en siècle, d'autres serviteurs fidèles allaient suivre, chargés d'amener les hommes plus loin sur le chemin de la réforme. GE3 83 1 Le schisme au sein de l'Église était encore présent. Trois papes rivalisaient maintenant pour obtenir la suprématie. Leur conflit remplissait la chrétienté de crimes et de tumulte. Non contents de se lancer des anathèmes, ils eurent recours aux armes. Chacun entreprit d'en acheter et d'enrôler des soldats. Bien sûr, il fallait de l'argent pour s'en procurer. Ils mirent donc en vente les dons, les fonctions et les faveurs de l'Église 7. Les prêtres, imitant leurs supérieurs hiérarchiques, se livrèrent à la simonie et à la guerre pour humilier leurs rivaux et accroître leur pouvoir. Avec une hardiesse qui grandissait de jour en jour, Jean Hus s'élevait contre les abominations tolérées au nom de la religion. Les gens du peuple accusaient ouver-tement les dirigeants de l'Église romaine d'être la cause des misères qui les accablaient. GE3 83 2 La ville de Prague se trouva de nouveau au bord d'un conflit sanglant. Comme au cours des siècles précédents, le serviteur de Dieu fut accusé d'être celui « qui attire le malheur sur Israël » 8. La ville fut à nouveau placée sous l'interdit, et Jean Hus se retira dans son village natal. Le témoignage qu'il avait si fidèlement rendu dans sa chère Chapelle de Bethléhem avait pris fin. Il allait désormais s'adresser à toute la chrétienté, avant de perdre la vie comme témoin de la vérité. GE3 83 3 Pour guérir les maux qui affligeaient l'Europe, un Concile général fut convoqué à Constance -- à la demande de l'empereur Sigismond -- par l'un des trois papes rivaux, Jean XXIII. La demande d'un Concile avait été loin d'être la bienvenue pour ce pape, dont le caractère et la politique pouvaient difficilement supporter une enquête, même menée par des prélats aux moeurs aussi relâchées que les ecclésiastiques de cette époque. Cependant, il n'osa pas s'opposer à la volonté de l'empereur Sigismond 9. GE3 83 4 Les principaux objectifs de ce Concile étaient de mettre fin au schisme de l'Église et d'en extirper l'hérésie. C'est pourquoi les deux antipapes furent convoqués devant ce Concile, ainsi que le principal propagateur des idées nouvelles, Jean Hus. Les premiers, par souci de leur propre sécurité, ne se présentèrent pas en personne, mais se firent représenter par des délégués. Le pape Jean XXIII, bien qu'il ait officiellement convoqué ce Concile, y vint avec de nombreuses appréhensions, soupçonnant l'empereur de nourrir secrètement le projet de le faire destituer et craignant de devoir rendre compte des vices qui avaient déshonoré la tiare papale et des crimes qui lui avaient permis de l'obtenir. Néanmoins, il fit son entrée dans la ville de Constance en grande pompe, escorté des prélats les plus élevés dans la hiérarchie et de courtisans. Tout le clergé et tous les dignitaires de la ville, accompagnés d'une immense foule de citoyens, étaient sortis pour l'accueillir. Quatre des principaux magistrats portaient au-dessus de sa tête un baldaquin doré. On transportait l'hostie devant lui, et les riches vêtements des cardinaux et des membres de la noblesse offraient un spectacle imposant. GE3 84 1 Au même moment, un autre voyageur approchait de Constance. Jean Hus était conscient des dangers qui le menaçaient. Il avait pris congé de ses amis comme s'il n'allait jamais plus les revoir, et était parti pour ce voyage avec le sentiment que celui-ci le mènerait au bûcher. Bien qu'il ait obtenu un sauf-conduit du roi de Bohême, et un autre de l'Empereur Sigismond alors qu'il était déjà en chemin, il avait pris toutes ses dispositions en considérant sa mort comme probable. GE3 84 2 Dans une lettre adressée à ses amis de Prague, il écrivait: « Mes frères, [...] je pars avec un sauf-conduit du roi pour rencontrer mes nombreux et mortels ennemis. [...] Je me confie entièrement dans le Dieu tout-puissant et en mon Sauveur. J'espère qu'il écoutera vos prières ferventes, qu'il mettra sa prudence et sa sagesse dans ma bouche afin que je puisse leur résister, et qu'il m'accordera son Saint-Esprit pour me fortifier dans sa vérité, de sorte que j'affronte avec courage les tentations, la prison, et, si nécessaire, une mort cruelle. Jésus-Christ a souffert pour ses bien-aimés. Devrions-nous donc nous étonner qu'il nous ait laissé son exemple, afin que nous puissions nous-mêmes endurer toutes choses pour notre propre salut? Il est Dieu, et nous sommes ses créatures. Il est Seigneur, et nous sommes ses serviteurs. Il est le Maître du monde, et nous ne sommes que de méprisables mortels ; et cependant, il a souffert pour nous ! Pourquoi donc ne souffririons-nous pas aussi, particulièrement lorsque la souffrance est pour nous un moyen de purification ? C'est pourquoi, mes bien-aimés, si ma mort doit contribuer à sa gloire, priez pour qu'elle vienne rapidement et que Dieu m'accorde de supporter toutes mes calamités avec constance. Mais, s'il est préférable que je revienne parmi vous, prions Dieu que je revienne sans tache, c'est-à-dire sans ôter un seul iota de la vérité de l'Évangile, afin de laisser à mes frères un excellent exemple à suivre. Il est donc probable que vous ne verrez plus jamais mon visage à Prague. Toutefois, si la volonté du Dieu tout-puissant est de me rendre à vous, avançons avec un coeur plus ferme dans la connaissance et dans l'amour de sa loi 10." GE3 84 3 Dans une autre lettre, adressée à un prêtre qui était devenu disciple de l'Évangile, Jean Hus parlait avec une profonde humilité de ses propres erreurs, s'accusant « d'avoir ressenti du plaisir à porter de riches vêtements et perdu des heures à des occupations frivoles ». Puis, il ajouta ces touchantes exhortations : « Puissent la gloire de Dieu et le salut des âmes occuper votre esprit, et non la possession de bénéfices ou de propriétés. Gardez-vous d'orner votre maison plus que votre âme ; et, par-dessus tout, prenez soin de l'édifice spirituel. Soyez pieux et humbles avec les pauvres, et ne dépensez pas vos biens en festins. Si vous n'amendez pas votre vie et ne vous abstenez pas du superflu, je crains que vous ne soyez sévèrement châtiés, comme je le suis moi-même. [...] Vous connaissez ma doctrine, car vous avez reçu mes instructions depuis votre enfance; il est donc inutile de vous écrire davantage à ce sujet. Mais je vous conjure, par la miséricorde de notre Seigneur, de ne m'imiter en aucune des vanités dans lesquelles vous m'avez vu tomber. » Il ajouta sur l'extérieur de la lettre: «Je vous conjure, mon ami, de ne pas rompre ce sceau avant d'avoir acquis la certitude que je suis mort 11.» GE3 85 1 Au cours de son voyage, Hus constata partout combien ses doctrines étaient répandues et avec quelle faveur on considérait sa cause. Les gens du peuple se rassemblèrent pour le rencontrer, et, dans certaines villes, les magistrats l'escortèrent dans les rues. GE3 85 2 Arrivé à Constance, Jean Hus bénéficia d'une entière liberté. Au sauf-conduit de l'empereur, le pape ajouta une assurance personnelle de sa protection. Mais, au mépris de ces déclarations solennelles et répétées, sur ordre du pape et des cardinaux, le réformateur fut arrêté peu de temps après et jeté dans un cachot infect. Plus tard, il fut transféré dans un château fort de l'autre côté du Rhin et y fut gardé prisonnier. Le pape, dont la perfidie ne lui fut pas profitable, se retrouva peu après incarcéré dans la même prison 12. Le Concile le déclara coupable des crimes les plus vils, et, outre le meurtre, la simonie et l'adultère, de « péchés innommables ». Telle fut la décision de cette assemblée, qui, finalement, le dépouilla de sa tiare et le jeta en prison. Les antipapes furent également destitués, et un nouveau pontife fut élu. GE3 85 3 Bien que le pape lui-même ait été reconnu coupable de délits bien plus graves que ceux que Jean Hus avait reprochés aux prêtres, et pour lesquels il avait exigé une réforme, ce même Concile qui avait dégradé le pontife se mit en devoir de détruire le réformateur. L'emprisonnement de Jean Hus provoqua une profonde indignation en Bohême. Des membres puissants de la noblesse adressèrent au Concile de véhémentes protestations contre cet outrage. L'empereur, qui répugnait à ce qu'un sauf-conduit ne soit pas respecté, s'opposa à son procès. Mais les ennemis du réformateur étaient malveillants et déterminés. Ils firent appels aux préjugés de l'empereur, à ses craintes et à son zèle pour l'Église. Ils avancèrent de longs arguments pour tenter de prouver qu'" on n'est pas tenu de tenir une parole donnée à des hérétiques, ni à des personnes soupçonnées d'hérésie, même si elles détiennent un sauf-conduit de l'Empereur et des rois 13. » C'est ainsi qu'ils réussirent à obtenir ce qu'ils cherchaient. GE3 85 4 Affaibli par la maladie et l'emprisonnement -- l'air humide et malsain de son cachot lui ayant donné une fièvre qui avait failli mettre fin à ses jours -- Jean Hus fut enfin amené devant le Concile. Chargé de chaînes, il parut en présence de l'Empereur, qui avait engagé son honneur et sa bonne foi pour le protéger. Au cours de son long procès, il se tint fermement à la vérité, et, en présence des dignitaires de l'Église et de l'État assemblés, il lança une protestation solennelle et fidèle contre la corruption de la hiérarchie. Sommé de choisir entre la rétractation de ses doctrines ou la mort, il accepta le martyre. GE3 85 5 La grâce de Dieu le soutint. Au cours des semaines de souffrance qui précédèrent sa sentence finale, la paix céleste emplit son âme. « J'écris cette lettre, disait-il à un ami, en prison et d'une main enchaînée, attendant ma condamnation à mort pour demain. [...] Lorsque, avec l'aide de Jésus-Christ, nous nous retrouverons dans la délicieuse paix de la vie future, vous apprendrez combien Dieu s'est montré miséricordieux envers moi et avec quelle efficacité il m'a soutenu au milieu de mes tentations et de mes épreuves 14. » GE3 86 1 Dans son triste cachot, il entrevit le triomphe de la véritable foi. Retournant en rêve dans sa chapelle de Prague où il avait prêché l'Évangile, il vit le pape et ses évêques effaçant les portraits du Christ qu'il avait peints sur ses murs. « Cette vision le plongea dans la détresse. Mais, le lendemain, il vit en rêve des peintres occupés à restaurer ces tableaux en plus grand nombre et en couleurs plus vives. Dès qu'ils eurent terminé leur tâche, ces peintres, qui étaient entourés d'une foule immense, s'exclamèrent: "Maintenant, les papes et les évêques peuvent venir: ils ne les effaceront plus jamais !" Le réformateur déclara, en racontant son rêve : "J'affirme avec certitude que l'image du Christ ne sera jamais effacée. Ils ont voulu la détruire; mais elle sera peinte de nouveau dans tous les coeurs par des prédicateurs bien meilleurs que moi." 15" GE3 86 2 Pour la dernière fois, Jean Hus fut amené devant le Concile. C'était une vaste et brillante assemblée: l'empereur, les princes de l'Empire, les représentants des rois, les cardinaux, les évêques et les prêtres, ainsi qu'une immense foule venue en spectateurs des événements du jour. De toutes les parties de la chrétienté s'étaient rassemblés les témoins du premier des grands sacrifices marquant la longue lutte qui allait apporter la liberté de conscience. GE3 86 3 Sommé d'exprimer sa décision finale, Jean Hus répéta son refus d'abjurer. Fixant son regard pénétrant sur le monarque dont la parole donnée avait été si honteusement violée, il déclara: «J'ai décidé, de mon plein gré, de comparaître devant ce Concile, sous la protection publique et la foi de l'empereur ici présent 16 » Sigismond rougit violemment tandis que les yeux de toutes les personnes présentes dans cette assemblée se tournaient vers lui. GE3 86 4 La sentence ayant été prononcée, la cérémonie de dégradation commença. Les évêques revêtirent leur prisonnier des vêtements sacerdotaux. En les revêtant, celui-ci déclara: « On a revêtu notre Seigneur Jésus-Christ d'une robe blanche, pour l'insulter, lorsque le roi Hérode l'envoya devant Pilate 17. » Lorsqu'on l'exhorta encore une fois à se rétracter, il répondit, en se tournant vers le peuple : «Avec quel visage, contemplerais-je alors le ciel? Comment regarderais-je ces multitudes de personnes à qui j'ai prêché le pur Évangile ? Non ! Leur salut m'est plus précieux que ce pauvre corps, maintenant destiné à la mort. » On lui retira ses vêtements un par un, chaque évêque prononçant une malédiction en accomplissant sa partie de la cérémonie. Finalement, « on le coiffa d'une couronne ou mitre de papier de forme pyramidale sur laquelle étaient représentés des démons effrayants et avec le mot "hérésiarque" écrit sur le devant. "C'est avec joie, déclara Jean Hus, que je porterai cette couronne de honte par amour pour toi, ô Jésus, toi qui, pour moi, a porté une couronne d'épines." " GE3 86 5 Lorsqu'il fut ainsi revêtu, « les prélats déclarèrent: "Maintenant, nous livrons ton âme au diable." "Et moi, répondit Jean Hus, levant les yeux vers le ciel, je remets mon esprit entre tes mains, ô Seigneur Jésus, car tu m'as racheté." 18" GE3 86 6 Puis il fut livré aux autorités séculières et conduit au lieu d'exécution. Une immense procession le suivit: des centaines d'hommes en armes, des prêtres et des évêques somptueusement vêtus, et les habitants de Constance. Lorsqu'on l'eut attaché au bûcher et que tout fut prêt pour allumer le feu, on exhorta encore une fois le martyr à se sauver en renonçant à ses erreurs. « À quelles erreurs devrais-je renoncer ? répondit Jean Hus. Je ne me sais coupable d'aucune. Je prends Dieu à témoin que tout ce que j'ai écrit et prêché l'a été dans le but d'arracher les âmes au péché et à la perdition ; c'est pourquoi je confirmerai d'autant plus joyeusement par mon sang cette vérité que j'ai écrite et prêchée19.» Lorsque les flammes l'enveloppèrent, il se mit à chanter : « Jésus, Fils de David, aie compassion de moi 20 ! » Il continua à chanter jusqu'à ce que sa voix soit réduite au silence pour toujours. GE3 87 1 Ses ennemis eux-mêmes furent impressionnés par son comportement héroïque. Un papiste zélé, décrivant le martyre de Jean Hus et de Jérôme, qui mourut peu de temps après, déclara: « Ces deux hommes se comportèrent avec fermeté à l'approche de leur dernière heure. Ils se préparèrent pour le feu comme s'ils allaient assister à un festin de noces. Ils ne poussèrent aucun cri de douleur. Lorsque les flammes s'élevèrent, ils se mirent à chanter des cantiques ; et c'est à peine si la violence du feu réussit à faire taire leur voix 21. " GE3 87 2 Lorsque le corps de Jean Hus fut totalement consumé, ses cendres, avec la terre sur laquelle elles reposaient, furent recueillies et jetées dans le Rhin, et ainsi transportées jusqu'à l'océan. Ses persécuteurs s'imaginaient vainement avoir extirpé les vérités qu'il avait prêchées. Ils ne se doutaient pas que les cendres transportées ce jour jusqu'à la mer allaient être comme une semence qui se répandrait dans tous les pays du monde et qui produiraient, dans des contrées encore inconnues, des fruits abondants sous la forme de témoins de la vérité. La voix qui avait parlé dans la salle du Concile de Constance avait éveillé des échos qui se feraient entendre dans tous les siècles à venir. Jean Hus n'était plus, mais les vérités pour lesquelles il était mort ne pourraient jamais périr. Son exemple de foi et de persévérance allait encourager des multitudes de gens à tenir ferme pour la vérité, face à la torture et à la mort. Son exécution avait démontré au monde entier la perfide cruauté de Rome. Sans le savoir, les ennemis de la vérité avaient fait progresser la cause qu'ils s'étaient vainement efforcés de détruire. GE3 87 3 Cependant, un autre bûcher allait être dressé à Constance. Le sang d'un autre témoin allait témoigner pour la vérité. Jérôme, en prenant congé de Jean Hus au moment de son départ pour le Concile, l'avait exhorté au courage et à la fermeté, déclarant que, s'il tombait dans quelque danger, il volerait lui-même à son secours. En apprenant l'emprisonnement du réformateur, son fidèle disciple se prépara immédiatement à tenir sa promesse. Il se mit en route pour Constance, sans sauf-conduit, et avec un seul compagnon. À son arrivée dans cette ville, il se rendit compte qu'il n'avait fait que s'exposer au danger sans pouvoir rien faire pour délivrer Jean Hus. Il s'enfuit de la ville, mais fut arrêté sur le chemin du retour et ramené à Constance, enchaîné et gardé par des soldats. Lors de sa première comparution devant le Concile, ses tentatives pour se justifier des accusations portées contre lui furent couvertes par ces cris : «Aux flammes ! Aux flammes 22 ! » Il fut jeté dans un cachot, enchaîné dans une position qui lui causait de grandes souffrances, et nourri au pain et à l'eau. Au bout de quelques mois de ces traitements cruels, il tomba malade et sa vie fut menacée. Ses ennemis, craignant qu'il leur échappe, le traitèrent avec moins de sévérité, tout en le laissant en prison pendant encore une année. GE3 88 1 La mort de Jean Hus n'avait pas produit ce qu'espéraient les papistes. Le non-respect de son sauf-conduit avait déchaîné une tempête d'indignation. Pensant ainsi suivre une politique plus sûre, le Concile décida, au lieu de brûler Jérôme, de le forcer, si possible, à se rétracter. On l'amena devant l'assemblée et on lui laissa le choix de se rétracter ou de mourir sur le bûcher. La mort au début de son emprisonnement aurait été un acte de miséricorde en comparaison des terribles souffrances qu'il avait endurées. Mais, affaibli par la maladie, par les rigueurs de la vie en prison, par la torture incessante de l'anxiété et de l'attente de ce qui allait suivre, séparé de ses amis et abattu par la mort de Jean Hus, le courage de Jérôme lui manqua, et il consentit à se soumettre au Concile. Il s'engagea à adhérer à la foi catholique et accepta les décisions du Concile condamnant les doctrines de Wycliffe et de Jean Hus, sans abandonner toutefois les « saintes vérités » qu'ils avaient enseignées 23. GE3 88 2 Par cet expédient, Jérôme avait tenté de faire taire la voix de sa conscience et d'échapper à son sort. Mais, dans la solitude de son cachot, il se rendit mieux compte de ce qu'il avait fait. Il pensa au courage et à la fidélité de Jean Hus, et, en contraste, médita sur son propre reniement de la vérité. Il pensa au divin Maître qu'il s'était engagé à servir et qui, par amour pour lui, avait subi la mort sur la croix. Avant sa rétractation, il avait trouvé un grand réconfort, au milieu de toutes ses souffrances, dans l'assurance de la faveur divine ; mais, maintenant, le remords et les doutes torturaient son âme. Il savait qu'avant d'être en paix avec Rome, il devrait lui faire de nouvelles concessions. Le sentier sur lequel il avait posé le pied ne pouvait le mener qu'à une apostasie totale. Il prit alors la résolution de ne pas renier son Seigneur pour échapper à une brève période de souffrance. GE3 88 3 Il fut bientôt conduit de nouveau devant le Concile. Sa soumission n'avait pas encore satisfait ses juges. Leur soif de sang, attisée par la mort de Jean Hus, réclamait de nouvelles victimes. Ce n'était que par un abandon sans réserve de la vérité que Jérôme pouvait sauver sa vie. Mais il avait décidé de confesser sa foi et de suivre son frère dans le martyre et dans les flammes du bûcher. GE3 88 4 Il revint sur sa précédente rétractation et, en tant que condamné à mort, sollicita avec ferveur la possibilité de présenter sa défense. Craignant les effets de ses paroles, les prélats insistèrent pour qu'il se contente d'affirmer ou de nier la véracité des accusations portées contre lui. Jérôme protesta contre une telle cruauté et une telle injustice: « Vous m'avez tenu enfermé pendant trois cent quarante jours dans une horrible prison, leur dit-il, au milieu de la saleté, de la fétidité et de la puanteur, totalement dénué de tout; puis, vous m'amenez au milieu de vous, et, tout en prêtant l'oreille à mes ennemis mortels, vous refusez de m'écouter. [...] Si vous êtes réellement des hommes sages, et les lumières de ce monde, veillez à ne pas pécher contre la justice. Quant à moi, je ne suis qu'un faible mortel; ma vie a peu d'importance; lorsque je vous exhorte à ne pas prononcer une sentence injuste, je parle moins pour moi-même que pour vous 24. " GE3 88 5 Sa requête fut finalement accordée. En présence de ses juges, Jérôme s'agenouilla et pria pour que l'Esprit divin dirige ses pensées et ses paroles et pour qu'il ne dise rien qui soit contraire à la vérité ou indigne de son Maître. Ce jour-là s'accomplit pour lui la promesse de Jésus aux premiers disciples: «Vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois. [...] Quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz; ce que vous direz vous sera donné à ce moment même ; car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous 25. " GE3 89 1 Les paroles de Jérôme produisirent l'étonnement et l'admiration de ses ennemis eux-mêmes. Il avait été emmuré dans un cachot pendant toute une année, dans l'incapacité de lire, ou même de voir, en proie à de grandes souffrances physiques et à une grande angoisse morale. Cependant, ses arguments furent présentés avec autant de clarté et de puissance que s'il avait eu la possibilité d'étudier sa défense sans être dérangé. Il mentionna à ses auditeurs la longue lignée de saints hommes qui avaient été condamnés par d'injustes juges. Presque à chaque génération, il y avait eu des hommes qui, en cherchant à élever les gens de leur époque, avaient subi des reproches et été rejetés, puis reconnus ultérieurement comme dignes des plus grands honneurs. Le Christ lui-même avait été condamné comme malfaiteur par un tribunal injuste. GE3 89 2 Lors de sa rétractation, Jérôme avait reconnu la justice de la sentence qui avait condamné Jean Hus; il déclara maintenant s'en repentir et rendit témoignage à l'innocence et à la sainteté du martyr. «Je le connais depuis l'enfance, dit-il. C'était un excellent homme, juste et saint; il a été condamné malgré son innocence. [...] Moi aussi, je suis prêt à mourir; je ne reculerai pas devant les tourments que mes ennemis et de faux témoins me préparent. Ils devront un jour rendre compte de leurs impostures devant le grand Dieu que rien ne peut tromper 26." GE3 89 3 Se reprochant son reniement de la vérité, Jérôme continua : « De tous les péchés que j'ai commis depuis ma jeunesse, aucun ne pèse si lourdement sur mon esprit et ne me cause d'aussi poignants remords que celui que j'ai commis en cet endroit fatal, lorsque j'ai approuvé la sentence inique prononcée contre Wycliffe et contre ce saint martyr, Jean Hus, mon maître et mon ami. Oui ! Je le confesse de tout mon coeur et déclare avec horreur que j'ai honteusement failli lorsque, par crainte de la mort, j'ai condamné leurs doctrines. Je supplie donc [...] le Dieu tout-puissant de daigner me pardonner mes péchés, et particulièrement celui-ci, le plus odieux de tous." Pointant du doigt ses juges, il leur dit fermement: «Vous avez condamné Wycliffe et Jean Hus non pour avoir ébranlé la doctrine de l'Église, mais simplement parce qu'ils signalaient avec réprobation les scandales au sein du clergé: la pompe, l'orgueil et tous les vices des prélats et des prêtres. Ce qu'ils ont affirmé est irréfutable, je pense et parle comme eux." GE3 89 4 Ses paroles furent interrompues. Les prélats, tremblant de rage, s'écrièrent: « Quel besoin avons-nous encore de preuves supplémentaires ? Nous contemplons de nos propres yeux le plus obstiné des hérétiques ! » GE3 89 5 Sans se laisser démonter par cette tempête, Jérôme répondit : « Quoi ! Supposez-vous que j'ai peur de mourir ? Vous m'avez tenu enfermé pendant toute une année dans un redoutable cachot, plus horrible que la mort elle-même. Vous m'avez traité plus cruellement qu'un Turc, qu'un Juif ou qu'un païen, et ma chair a littéralement pourri vivante sur mes os. Cependant, je ne me plains pas; car les lamentations ne conviennent pas à un homme de coeur et d'esprit. Mais je ne peux m'empêcher d'exprimer mon étonnement devant une si grande barbarie infligée à un chrétien 27. " GE3 90 1 Une furieuse clameur éclata de nouveau, et Jérôme fut ramené en hâte dans sa prison. Il y eut néanmoins quelques personnes, dans cette assemblée, sur lesquelles ses paroles avaient produit une profonde impression, et qui souhaitaient lui sauver la vie. Des dignitaires de l'Église lui rendirent visite et l'exhortèrent à se soumettre au Concile. On fit miroiter à ses yeux les perspectives les plis brillantes comme récompense de sa renonciation à son opposition à Rome. Mais, comme son Maître lorsque Satan lui offrit la gloire de ce monde, Jérôme demeura ferme. GE3 90 2 « Prouvez-moi par les Saintes Écritures que je suis dans l'erreur, dit-il, et j'abjurerai. » GE3 90 3 « Les Saintes Écritures! s'exclama l'un de ses tentateurs. Doit-on donc tout juger par elles? GE3 90 4 Qui peut les comprendre jusqu'à ce que l'Église les ait interprétées?» GE3 90 5 « Les traditions des hommes sont-elles plus dignes de foi que l'Évangile de notre Sauveur ? répondit Jérôme. Paul n'a pas exhorté ceux auxquels il écrivait d'écouter les traditions des hommes, mais a dit : Sondez les Écritures. » GE3 90 6 « Hérétique! fut la réponse. Je me repens d'avoir plaidé si longtemps avec vous. Je vois que vous êtes poussé par le démon! 28 " GE3 90 7 Peu de temps après, sa condamnation fut prononcée. Il fut conduit à l'endroit même où Jean Hus avait donné sa vie. Il chanta tout le long du chemin, le visage rayonnant de joie et de paix. Son regard était fixé sur le Christ. Pour lui, la mort avait perdu toute terreur. Lorsque le bourreau, au moment d'allumer le bûcher, passa derrière lui, il s'exclama: « Viens devant sans crainte! Allume le feu devant moi ! Si j'avais eu peur, je ne serais pas ici !" GE3 90 8 Ses dernières paroles, prononcées pendant que les flammes s'élevaient autour de lui, furent une prière : « Seigneur, Père tout-puissant, s'écria-t-il, aie pitié de moi et pardonne mes péchés ; car tu sais que j'ai toujours aimé ta vérité 29. » Sa voix cessa de se faire entendre, mais ses lèvres continuèrent à murmurer sa prière. Lorsque le feu eut fait son oeuvre, les cendres du martyr, avec la terre sur laquelle elles reposaient, furent rassemblées et, comme celles de Jean Hus, jetées dans le Rhin. GE3 90 9 Ainsi périrent les fidèles porte-flambeaux de Dieu. Mais la lumière des vérités qu'ils avaient proclamées, ainsi que l'éclat de leur héroïque exemple, ne pouvaient pas être éteintes. Autant essayer de faire tourner le soleil en sens inverse de sa course que d'empêcher de poindre l'aurore de ce jour qui commençait à se lever sur le monde. GE3 90 10 L'exécution de Jean Hus avait soulevé en Bohême une tempête d'indignation et d'horreur. Toute la nation eut le sentiment qu'il avait été victime de la malice des prêtres et de la trahison de l'empereur. On déclara qu'il avait été un fidèle docteur de la vérité, et on accusa de meurtre le Concile qui l'avait condamné à mort. Ses doctrines attirèrent maintenant plus d'attention que jamais auparavant. Les édits papaux avaient jeté aux flammes les écrits de Wycliffe; mais ceux qui avaient échappé à la destruction furent maintenant retirés de leurs cachettes et étudiés en rapport avec la Bible ou avec les passages bibliques qu'il était possible de se procurer. De nombreuses personnes furent ainsi amenées à accepter la foi réformée. GE3 91 1 Les meurtriers de Jean Hus ne restèrent pas les bras croisés à contempler le triomphe de sa cause. Le pape et l'empereur s'unirent pour détruire ce mouvement, et les armées de Sigismond déferlèrent sur la Bohême. GE3 91 2 Mais un libérateur fut suscité. Peu de temps après le début de la guerre, Ziska perdit complètement la vue, mais il était cependant l'un des généraux les plus compétents de son siècle. Il devint alors le chef des Bohémiens. Se confiant dans l'aide de Dieu et dans la justice de sa cause, ce peuple résista aux plus puissantes armées envoyées contre lui. À plusieurs reprises, l'empereur, levant de nouvelles troupes, envahit la Bohême, mais fut chaque fois honteusement repoussé. Les Hussites avaient surmonté la crainte de la mort. Rien ne pouvait leur résister. Quelques années après le début de la guerre, le brave Ziska mourut. Il fut remplacé par Prokop, un général tout aussi brave et tout aussi habile, et, qui dans certains domaines, se montra un chef plus compétent. GE3 91 3 Les ennemis des Bohémiens, sachant que le guerrier aveugle était mort, jugèrent le moment propice pour récupérer tout ce qu'ils avaient perdu. Le pape proclama alors une croisade contre les Hussites. De nouveau, une immense armée se précipita sur la Bohême, mais ce ne fut que pour subir une terrible défaite. Une autre croisade fut proclamée. Dans tous les pays d'Europe soumis à la papauté, on rassembla des hommes, de l'argent et des munitions pour la guerre. Des multitudes se rangèrent sous la bannière papale, assurées qu'enfin on allait exterminer les Hussites hérétiques. Confiante en sa victoire, cette immense armée pénétra en Bohême. Le peuple se rassembla pour la repousser. Les deux armées s'avancèrent l'une vers l'autre, jusqu'à ce que seule une rivière les séparât. « Les Croisés étaient de beaucoup supérieurs en nombre ; mais, au lieu de traverser la rivière et de livrer bataille aux Hussites qu'ils étaient venus de si loin pour combattre, ils restèrent à regarder en silence ces guerriers 30. » Soudain, une mystérieuse panique s'empara d'eux. Sans frapper un seul coup, leur puissante armée se débanda et se dispersa comme si un pouvoir invisible l'avait dissipée. L'armée hussite massacra un grand nombre de fuyards en poursuivant les fugitifs. Un immense butin tomba entre les mains des vainqueurs, de sorte que cette guerre, au lieu d'appauvrir les Bohémiens, les enrichit. GE3 91 4 Quelques années plus tard, sur l'ordre d'un nouveau pape, une autre croisade fut encore organisée. Comme auparavant, tous les pays d'Europe soumis à la papauté fournirent des hommes et des moyens matériels. On promettait de magnifiques récompenses à ceux qui s'engageraient dans cette périlleuse entreprise. On assurait à chacun des Croisés le plein pardon de tous les délits, même les plus odieux. On promettait une belle récompense dans le ciel à ceux qui tomberaient pendant cette guerre, et les survivants devaient récolter honneur et richesses sur le champ de bataille. De nouveau, une immense armée fut rassemblée, et, fran-chissant la frontière, pénétra en Bohême. Les troupes hussites se replièrent devant elle, attirant ainsi les envahisseurs de plus en plus profondément à l'intérieur du pays, leur laissant croire que la victoire leur appartenait déjà. L'armée de Prokop s'arrêta enfin et, se tournant contre l'ennemi, s'avança pour lui livrer bataille. Les Croisés, découvrant maintenant leur erreur, se tinrent dans leur camp, attendant l'assaut. Lorsqu'ils entendirent le bruit de l'armée hussite qui approchait, avant même qu'elle soit en vue, la panique s'empara d'eux de nouveau. Princes, généraux et simples soldats, jetant leur armure, s'enfuirent dans toutes les directions. C'est en vain que le légat du pape, qui dirigeait cette expédition, s'efforça de rallier ses troupes terrifiées et désorganisées. Malgré tous ses efforts, il fut lui-même entraîné dans le flot des fugitifs. La déroute fut totale et un énorme butin tomba de nouveau entre les mains des vainqueurs. GE3 92 1 Ainsi, pour la seconde fois, une vaste armée, envoyée par les plus puissantes nations d'Europe, composée d'hommes courageux et aguerris, entraînés et équipés pour la bataille, s'enfuit sans frapper un seul coup devant les défenseurs d'une petite nation qui avait été faible jusqu'à ce moment. C'était là une manifestation de la puissance divine. Les envahisseurs avaient été frappés par une terreur surnaturelle. Celui qui renversa les armées de Pharaon dans la mer Rouge, qui mit en fuite les armées de Madian devant Gédéon et ses trois cents hommes, qui, en une nuit, détruisit les armées du fier Assyrien avait de nouveau étendu la main pour abattre la puissance de l'oppresseur. « C'est là qu'ils seront saisis de frayeur, sans motif de frayeur ; Dieu dispersera les ossements de celui qui dresse son camp contre toi ; tu les rendras honteux, car Dieu les a rejetés 31. " GE3 92 2 Les dirigeants papaux, désespérant de pouvoir conquérir par la force, eurent recours enfin à la diplomatie. Un compromis fut signé. Tout en concédant apparemment aux Bohémiens la liberté de conscience, celui-ci les livrait en réalité au pouvoir de Rome. Les Bohémiens avaient posé quatre conditions à la paix avec Rome: la libre prédication de la Bible; le droit pour tous les membres de l'Église de participer à la fois au pain et au vin de la communion et l'usage de la langue du pays dans le culte ; l'exclusion du clergé de toute fonction et autorité séculières ; et, en cas de délit, la juridiction des tribunaux civils devait s'appliquer au clergé comme aux laïcs. Enfin, les autorités papales, « acceptèrent de souscrire aux quatre conditions des Hussites, mais précisèrent que le droit de les expliquer, c'est-à-dire de déterminer leur sens exact, appartiendrait au Concile; en d'autres termes, au pape et à l'Empereur 32." C'est sur cette base qu'un traité fut conclu. Rome obtenait par la ruse et la fraude ce qu'elle n'avait pas réussi à obtenir par le conflit. En effet, en donnant sa propre interprétation des conditions des Hussites, et de la Bible, elle pouvait pervertir leur sens pour arriver à ses fins. GE3 92 3 Une grande partie des Bohémiens, se rendant compte que ce compromis trahissait leurs libertés, ne purent consentir à cet accord. Des dissensions et des divisions apparurent, menant à des conflits armés et à des effusions de sang. Dans ce conflit, le noble Prokop tomba, et les libertés de la Bohême périrent avec lui. GE3 92 4 L'empereur Sigismond, qui avait trahi Jean Hus et Jérôme, devint alors roi de Bohême. Sans tenir compte du serment qui l'engageait à protéger les droits des Bohémiens, il travailla à consolider le pouvoir de la papauté. Mais sa soumission à Rome ne lui fut guère profitable. Pendant vingt ans, il avait mené une vie de labeurs et de dangers. Ses armées avaient été dévastées et son trésor vidé par une lutte longue et stérile. Après avoir régné une seule année, il mourut, laissant son royaume au bord de la guerre civile et léguant à la postérité un nom marqué par l'infamie. GE3 92 5 Les troubles, les conflits et les effusions de sang se prolongèrent. De nouveau, des armées étrangères envahirent la Bohême, et des dissensions internes continuerent à bouleverser cette nation. Ceux qui restèrent fidèles à l'Évangile furent en butte à une sanglante persécution. GE3 93 1 Tandis que les anciens frères, qui avaient accepté le compromis avec Rome, intégraient les erreurs de celle-ci, ceux qui adhéraient encore à l'ancienne foi se constituèrent en Église distincte, qui prit le nom de « Frères unis ». Cet acte attira sur eux la malédiction venant de tous les horizons. Cependant, ils demeurèrent fermes et inébranlables. Forcés de chercher refuge dans les bois et les cavernes, ils continuèrent à s'assembler pour lire la Bible et adorer Dieu. GE3 93 2 Par des messagers envoyés secrètement dans différents pays, ils apprirent que, ici et là, dans différentes villes se trouvaient « des confesseurs de la vérité isolés, objets de la persécution comme eux-mêmes ; et que, dans les montagnes des Alpes, existait une ancienne Église, bâtie sur le fondement des Écritures et protestant contre les corruptions idolâtres de Rome 33 ». Ils accueillirent cette nouvelle avec une grande joie et entrèrent en correspondance avec les chrétiens vaudois. GE3 93 3 Fermement attachés à l'Évangile, les Bohémiens continuèrent, pendant la nuit de leur persécution, à tourner les yeux vers l'horizon, dans leur heure la plus sombre, comme des hommes qui attendent le matin. « Ils vivaient à une malheureuse époque; mais [...] ils se souvenaient des paroles prononcées d'abord par Jean Hus, puis répétées par Jérôme, disant qu'il faudrait voir s'écouler encore un siècle avant que le jour puisse poindre. Ces paroles furent pour les Taborites [Hussites] ce que furent les paroles de Joseph pour les tribus dans la maison de servitude: "Je vais mourir. Mais Dieu interviendra en votre faveur; il vous fera monter" 34. » « La fin du XVe siècle vit la croissance lente, mais sûre, des Églises des Frères. Bien qu'ils fussent loin de pouvoir vivre en paix, ils jouirent cependant d'une tranquillité relative. Au début du XVIe siècle, leurs Églises en Bohême et en Moravie étaient au nombre de deux cents 35. » « Il y eut un reste considérable qui échappa à la fureur destructrice du feu et de l'épée, et qui put voir poindre l'aurore du jour prédit par Jean Hus 36 » ------------------------Chapitre 7 - Luther se sépare de Rome GE3 95 1 Parmi ceux qui furent appelés à faire sortir l'Église des ténèbres de la papauté pour la diriger vers la lumière d'une foi plus pure, Martin Luther figure au premier plan. Zélé, ardent et dévoué, ne connaissant d'autre crainte que celle de Dieu et n'admettant aucun autre fondement pour la foi religieuse que les Saintes Écritures, Luther fut l'homme de son époque; c'est par lui que Dieu accomplit une grande oeuvre pour réformer l'Église et éclairer le monde. GE3 95 2 Comme les premiers hérauts de l'Évangile, Luther naquit dans la pauvreté. Ses premières années s'écoulèrent dans l'humble foyer d'un paysan allemand. C'est par son travail quotidien au fond d'une mine que son père gagna la somme nécessaire pour payer ses études. Il souhaitait faire de lui un avocat, mais Dieu le destinait à être un constructeur du vaste temple qui s'érigeait si lentement à travers les siècles. Les épreuves, les privations et une discipline sévère furent l'école dans laquelle la Sagesse infinie prépara Luther à l'importante mission de sa vie. GE3 95 3 Le père de Luther était un homme à l'esprit solide et actif, et d'une grande force de caractère. Il était honnête, déterminé et franc. Il était fidèle à sa conviction du devoir, quelles qu'en soient les conséquences. Son solide bon sens l'amena à considérer avec méfiance le système monastique. Il fut extrêmement affligé lorsque Martin Luther, sans son consentement, entra au monastère. Il fallut deux ans pour qu'il se réconcilie avec son fils ; mais même alors, ses opinions demeurèrent les mêmes. GE3 95 4 Les parents de Luther veillaient avec beaucoup de soin sur l'instruction et la formation de leurs enfants. Ils s'efforçaient de les instruire dans la connaissance de Dieu et dans la pratique des vertus chrétiennes. Martin entendait souvent son père prier pour demander que son enfant se souvienne du nom du Seigneur et, un jour, contribue à l'avancement de sa vérité. Ses parents profitaient de chaque loisir que leur laissait leur vie de labeur pour s'instruire moralement ou intellectuellement. Ils faisaient des efforts fervents et persévérants pour préparer leurs enfants à une vie pieuse et utile. Leur fermeté et leur force de caractère les portaient parfois à une sévérité excessive. Cependant, le réformateur lui-même, quoique conscient des erreurs commises par ses parents dans certains domaines, trouvait plus de choses à approuver qu'à condamner dans leur discipline. GE3 95 5 À l'école, où il fut envoyé très jeune, Luther fut traité avec dureté, et même avec violence. La pauvreté de ses parents était si grande que, en allant à pied de chez lui à l'école dans une autre ville, il était parfois obligé, pour pouvoir se nourrir, de chanter de porte en porte. Il souffrit souvent de la faim. Les conceptions lugubres et superstitieuses de la religion répandues à cette époque le remplissaient de crainte. Il restait éveillé la nuit, le coeur lourd, voyant en tremblant se dessiner un avenir sombre, constamment effrayé à la pensée d'un Dieu considéré comme un juge sévère et impitoyable et comme un tyran cruel plutôt que comme un tendre Père céleste. GE3 96 1 Cependant, malgré ces causes de découragement si nombreuses et si graves, Luther allait résolument de l'avant vers l'idéal élevé d'excellence morale et intellectuelle vers lequel son âme se sentait attirée. Il avait soif de connaissance, et le côté sérieux et pratique de son esprit l'amenait à préférer ce qui était solide et utile à ce qui était voyant et superficiel. GE3 96 2 Lorsque, à l'âge de dix-huit ans, il entra à l'Université d'Erfurt, sa situation était plus favorable et ses perspectives d'avenir plus brillantes qu'au cours de ses premières années. Ses parents, à force d'économie et de zèle, acquirent une certaine aisance et purent lui apporter toute l'aide dont il avait besoin. L'influence d'amis doués d'un bon jugement avait quelque peu adouci les conséquences déprimantes de sa première éducation. Il s'appliqua à l'étude des meilleurs auteurs, mémorisant avez zèle leurs pensées les plus importantes et, s'appropriant leur sagesse. Même sous la discipline sévère de ses anciens instructeurs, il avait montré très tôt d'excellentes dispositions. Entouré d'influences favorables, son esprit se développa rapidement. Une mémoire extraordinaire, une vive imagination, une grande capacité de raisonnement et une application inlassable le mirent au premier rang de ses condisciples. La discipline intellectuelle mûrit son intelligence et développa chez lui une faculté de réflexion et une finesse de perception qui le préparèrent aux conflits qui l'attendaient. GE3 96 3 La crainte du Seigneur habitait le coeur de Luther, lui permettant de maintenir la constance de ses desseins et le conduisant à une profonde humilité. Il avait le sentiment permanent de dépendre de l'aide divine et ne manquait pas de commencer chacune de ses journées par la prière. Son coeur exprimait continuellement une prière réclamant la direction et le soutien de Dieu. « Bien prier, disait-il souvent, est la meilleure moitié de l'étude 1.» GE3 96 4 Un jour, examinant les livres de la bibliothèque de l'université, Luther y découvrit une Bible en latin. Il n'en avait encore jamais vu, il en ignorait même l'existence. Il avait entendu lire des passages des Évangiles et des épîtres lors du culte public, et supposait que ceux-ci constituaient la Bible tout entière. Maintenant, pour la première fois, il contemplait la Parole de Dieu dans sa totalité. Avec un mélange de crainte et d'admiration, il tourna les pages sacrées. Le coeur battant, il lut pour lui-même les paroles de vie, s'arrêtant de temps en temps pour s'exclamer: « Oh, si Dieu daignait un jour me donner un tel livre 2!» Des anges de Dieu se tenaient à ses côtés, et des rayons de lumière provenant du trône de Dieu révélèrent à son intelligence les trésors de la vérité. Il avait toujours craint d'offenser Dieu, mais, en cet instant, la profonde conviction de son état de pécheur s'empara de lui comme jamais auparavant. GE3 96 5 Un désir intense d'être libéré du péché et de trouver la paix avec Dieu l'amena enfin à entrer au monastère et à se consacrer à une vie monastique. On lui confia les corvées les plus humbles et on l'envoya mendier de maison en maison. Il était arrivé à un âge où l'on recherche ardemment le respect et l'appréciation. Ces besognes serviles étaient donc profondément humiliantes pour ses sentiments naturels. Mais il les endura patiemment, les croyant nécessaires à l'expiation de ses péchés. GE3 97 1 Il consacrait à l'étude chaque instant laissé libre par ses tâches quotidiennes, se privant de sommeil et empiétant même sur le temps consacré à ses maigres repas. Par-dessus tout, il trouvait sa joie dans l'étude de la Parole de Dieu. Il avait découvert une Bible enchaînée au mur du monastère et se rendait souvent à cet endroit pour en faire la lecture. Sa conviction du péché allant en s'approfondissant, il cherchait, par ses propres oeuvres, à obtenir le pardon et la paix. Il menait une vie extrêmement austère, s'efforçant, par des jeûnes, des veilles et des flagellations, de surmonter ses défauts naturels auxquels la vie monastique n'avait apporté aucun remède. Il ne reculait devant aucun sacrifice pour atteindre la pureté de coeur qui lui permettrait de gagner l'approbation de Dieu. GE3 97 2 « J'étais vraiment un moine pieux, dit-il plus tard. Je suivais les règles de mon ordre plus strictement que je ne saurais l'exprimer. Si jamais moine eût pu gagner le ciel par ses oeuvres monastiques, j'y aurais certainement eu droit. [...] Si cela avait continué encore longtemps, ces mortifications m'auraient conduit à la mort 3. » Le résultat de cette douloureuse discipline fut qu'il s'affaiblit et souffrit d'évanouissements dont il ne se remit jamais complètement. Mais, malgré tous ses efforts, son âme accablée n'obtint aucun soulagement. Il se trouva finalement au bord du désespoir. GE3 97 3 Alors qu'il lui semblait que tout était perdu, Dieu lui suscita un ami et un soutien, le pieux Staupitz, qui l'aida à comprendre la Parole de Dieu et l'invita à détourner les regards de lui-même, à cesser de méditer sur des châtiments infinis pour la transgression des lois divines pour regarder à Jésus, son Sauveur qui pardonne le péché. «Au lieu de vous torturer à cause de vos péchés, jetez-vous dans les bras du Rédempteur. Confiez-vous en lui, en la justice de sa vie, en sa mort expiatoire. [...] Écoutez le Fils de Dieu. Il est devenu homme pour vous donner l'assurance de la faveur divine. [...] Aimez celui qui vous a aimé le premier 4.» Ainsi parlait ce messager de la miséricorde. Ses paroles firent une profonde impression sur l'esprit de Luther. Après bien des luttes contre les erreurs qu'il avait si longtemps caressées, il put saisir la vérité, et la paix envahit son âme angoissée. GE3 97 4 Luther fut ordonné prêtre et appelé à quitter ce monastère pour devenir professeur à l'Université de Wittenberg. Il s'y appliqua à l'étude des Écritures dans les langues originales. Il commença à donner des cours sur la Bible : les livres des Psaumes, les Évangiles et les épîtres furent offerts à la compréhension de foules d'auditeurs ravis. Staupitz, à la fois son ami et son supérieur, l'encouragea à monter en chaire et à prêcher la Parole de Dieu. Luther hésita, se sentant indigne de parler aux gens au nom du Christ. Ce ne fut qu'après une longue lutte qu'il céda aux sollicitations de ses amis. Il était déjà très versé dans les Écritures, et la grâce de Dieu reposait sur lui. Son éloquence captivait ses auditeurs. La clarté et la puissance avec lesquelles il présentait la vérité apportaient la conviction à leur esprit, et sa ferveur touchait leur coeur. GE3 97 5 En ce temps-là, Luther était encore un fils fidèle de l'Église papale et était loin d'imaginer qu'il serait un jour autre chose que cela. Par la providence divine, il fut amené à visiter Rome. Il fit le voyage à pied, logeant en chemin dans des couvents. Dans un monastère en Italie, il fut surpris par la richesse, la magnificence et le luxe qui s'y étalait. Percevant des revenus princiers, les moines habitaient de splendides appartements, revêtus de robes magnifiques et très coûteuses et festoyaient à des tables bien garnies. Avec une douloureuse inquiétude, Luther remarqua le contraste entre ce tableau et l'abnégation et les -épreuves de sa propre vie. Son esprit resta perplexe. GE3 98 1 Enfin, il aperçut dans le lointain la ville aux sept collines. Saisi d'une profonde émotion, il se prosterna sur le sol en s'exclamant: « Sainte Rome, je te salue 5!» Il pénétra dans la ville, visita les églises, écouta les merveilleux contes que racontaient les prêtres et les moines et accomplit toutes les cérémonies exigées. Partout, il contempla des scènes qui le remplirent d'étonnement et d'horreur. Il se rendit compte que l'iniquité se répandait dans toutes les classes du clergé. Il entendit des prélats faire d'indécentes plaisanteries et fut horrifié par leur terrible impiété qu'ils affichaient jusque dans la messe. Se mêlant aux moines et aux citoyens, il ne rencontra que dissipation et débauche. Où qu'il se tournât, la profanation prévalait sur la sainteté. « Personne ne peut imaginer, écrivit-il, quels péchés et quelles actions infâmes se commettent à Rome ; il faut le voir et l'entendre pour le croire. Aussi a-t-on coutume de dire: "Si l'enfer existe, Rome est bâtie dessus; c'est un abîme d'où proviennent toutes sortes de péchés." 6. » GE3 98 2 Un récent décret du pape promettait une indulgence à tous ceux qui graviraient sur leurs genoux l'" escalier de Pilate », qu'on prétendait être celui -- miraculeusement transporté de Jérusalem à Rome -- par lequel notre Sauveur était descendu en quittant le prétoire romain. Un jour, Luther en gravissait dévotement les marches lorsque, soudain, une voix pareille à celle du tonnerre sembla lui dire : « Celui qui est juste en vertu de la foi vivra 7.» Il bondit sur ses pieds et quitta précipitamment ce lieu, rempli de honte et d'horreur. Ce texte biblique ne perdit jamais son pouvoir sur son âme. Dès ce moment, il vit plus clairement que jamais auparavant combien il est aberrant de se confier en des oeuvres humaines pour obtenir le salut, et combien est nécessaire une foi constante en les mérites du Christ. Ses yeux avaient été ouverts, et ne se fermeraient jamais plus, sur les erreurs de la papauté. En tournant le dos à Rome, il en détourna aussi le coeur. À partir de ce moment, la séparation alla en s'élargissant, jusqu'au jour où il coupa toute relation avec l'Église papale. GE3 98 3 Après son retour de Rome Luther obtint, à l'Université de Wittenberg, le titre de docteur en théologie. Il avait maintenant la liberté de se consacrer, comme jamais auparavant, aux Écritures qu'il aimait tant. Il s'était solennellement engagé à étudier soigneusement et à prêcher fidèlement tous les jours de sa vie la Parole de Dieu, et non les déclarations et les doctrines des papes. Il n'était plus un simple moine ou un simple professeur, mais le héraut autorisé de la Bible. Il avait été appelé à être berger du troupeau de Dieu qui avait faim et soif de vérité. Il déclara avec fermeté que les chrétiens ne doivent recevoir d'autres doctrines que celles qui reposent sur l'autorité des Saintes Écritures. Ces paroles sapaient les fondations mêmes de la suprématie papale. Elles contenaient le principe vital de la Réforme. GE3 98 4 Luther se rendait compte du danger d'élever les théories humaines au-dessus de la Parole de Dieu. Il attaquait sans crainte l'infidélité spéculative des professeurs et s'opposait à la philosophie et à la théologie qui avaient exercé pendant si longtemps leur influence sur le peuple. Il dénonçait ces études non seulement comme inutiles, mais même comme pernicieuses, et s'efforçait de détourner l'esprit de ses auditeurs des sophismes des philosophes et des théologiens pour attirer leur attention vers les vérités éternelles exposées par les prophètes et les apôtres. GE3 99 1 Il apportait un précieux message aux foules suspendues à ses lèvres. Jamais auparavant elles n'avaient entendu un tel enseignement. La bonne nouvelle de l'amour du Sauveur, l'assurance du pardon et de la paix par le moyen de son sang expiatoire réjouissaient leur coeur et leur inspiraient une espérance immortelle. A Wittenberg s'alluma une lumière dont les rayons allaient s'étendre jusqu'aux extrémités de la terre, et l'éclat s'intensifier jusqu'à la fin des temps. GE3 99 2 Mais lumière et ténèbres ne peuvent s'harmoniser. Entre la vérité et l'erreur, il existe un conflit irréductible. Soutenir et défendre l'une, c'est attaquer et renverser l'autre. Notre Sauveur lui-même a déclaré : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée 8. » Luther, quelques années après le début de la Réforme, déclara: « Dieu ne me guide pas : il me pousse en avant. Il m'emporte. Je ne suis pas maître de moi-même. Je désire vivre dans le repos ; mais je suis précipité au milieu de tumultes et de révolutions 9. » Il était sur le point d'être précipité dans l'ardeur de la bataille. GE3 99 3 L'Église romaine avait traité la grâce de Dieu comme une marchandise. Elle avait dressé les « tables des changeurs 10» à côté de ses autels, et l'air retentissait des cris des acheteurs et des vendeurs. Sous prétexte de rassembler des fonds pour l'érection de la Basilique Saint-Pierre de Rome, des indulgences furent publiquement mises en vente par l'autorité du pape. Un temple destiné au culte divin allait être érigé au prix du crime, et sa pierre angulaire posée avec le salaire de l'iniquité! Mais les moyens adoptés par Rome pour sa glorification provoquèrent le plus terrible coup porté à son pouvoir et à sa grandeur. Cet événement suscita à la papauté son ennemi le plus déterminé, celui qui remporta le plus de succès dans sa lutte contre elle, et qui déclencha la bataille qui allait ébranler le trône papal et faire chanceler la triple couronne sur la tête du pontife. GE3 99 4 Le moine désigné pour assurer la vente des indulgences en Allemagne, nommé Tetzel, avait été condamné pour les plus vils délits contre la société et contre la loi de Dieu. Ayant échappé au châtiment mérité pour ses crimes, il fut employé afin de faire progresser les projets mercenaires et dénués de scrupules du pape. Avec une profonde effronterie, il racontait les mensonges les plus flagrants et les contes les plus merveilleux pour tromper un peuple ignorant, crédule et superstitieux. Si ces gens avaient été en possession de la Parole de Dieu, ils ne se seraient pas laissés tromper de la sorte. C'était pour les maintenir sous la domination de la papauté et pour accroître le pouvoir et la richesse de ses ambitieux chefs que la Bible leur avait été retirée 11. GE3 99 5 Lorsque Tetzel arrivait dans une ville, un messager le précédait, annonçant : « La grâce de Dieu et du saint père est à vos portes 12. » Et les gens accueillaient ce charlatan blasphémateur comme si c'était Dieu lui-même descendu du ciel pour les visiter. Ce trafic infâme se pratiquait dans l'église même. Tetzel, montant en chaire, vantait les indulgences comme le don le plus précieux de Dieu. Il déclarait que, par la vertu de ses certificats d'absolution, tous les péchés que l'acheteur avait l'intention de commettre par la suite lui seraient pardonnés, sans même que la repentance soit nécessaire 13. Pire encore, il assurait à ses auditeurs que ces indulgences avaient le pouvoir de sauver non seulement les vivants, mais les morts également; et qu'au moment même où la pièce d'argent tinterait sur le fond de son coffre, l'âme en faveur de laquelle cet argent avait été versé s'échapperait du purgatoire et s'envolerait vers le ciel 14. GE3 100 1 Lorsque Simon le magicien offrit d'acheter aux apôtres le pouvoir d'accomplir des miracles, Pierre lui répondit: « Que ton argent se perde avec toi, puisque tu as pensé acquérir le don de Dieu à prix d'argent 15 ! » Mais des milliers de personnes saisissaient avec empressement l'offre de Tetzel. L'or et l'argent coulaient à flot dans son trésor. Un salut qu'on pouvait acheter avec de l'argent était plus facile à obtenir que celui qui exige la repentance, la foi ex des efforts diligents pour résister au péché et le surmonter 16. GE3 100 2 Des hommes instruits et pieux au sein de l'Église romaine s'étaient opposés à la doctrine des indulgences, et de nombreuses personnes n'accordaient aucune confiance à ces prétentions aussi contraires à la fois à la raison et à la révélation. Aucun prélat n'osait élever la voix contre ce trafic. L'esprit des gens était troublé et mal à l'aise. Beaucoup se demandaient avec ferveur si Dieu n'allait pas intervenir par quelque moyen pour purifier son Église. GE3 100 3 Luther, quoique encore un papiste de la plus belle eau, fut rempli d'horreur devant les affirmations blasphématoires des marchands d'indulgences. De nombreux membres de sa propre Église avaient acheté des certificats d'absolution et commencèrent bientôt à venir vers lui pour confesser leurs péchés, s'attendant à recevoir l'absolution, non parce qu'ils se repentaient et souhaitaient se réformer, mais en vertu des indulgences. Luther leur refusa l'absolution et les avertit que, à moins de se repentir et de réformer leur vie, ils périraient avec leurs péchés. Profondément perplexes, ils retournèrent auprès de Tetzel en se plaignant que leur confesseur avait refusé ses certificats. Certains réclamèrent audacieusement le remboursement de leur argent. Le moine fut rempli de rage. Il proféra les plus terribles malédictions, fit allumer des feux sur les places publiques et déclara qu'il « avait reçu du pape l'ordre de brûler tous les hérétiques qui oseraient s'opposer à ses très saintes indulgences 17 ». GE3 100 4 Luther entreprit maintenant avec audace son oeuvre en tant que champion de la vérité. Sa voix se fit entendre depuis la chaire en avertissements fervents et solennels. Il démontra au peuple la nature odieuse du péché et lui enseigna qu'il est impossible à l'homme, par ses propres oeuvres, d'atténuer sa culpabilité ou d'échapper au châtiment. Rien, sinon la repentance et la foi en Christ, ne peut sauver le pécheur. La grâce du Christ ne peut être achetée à prix d'argent, car c'est un don gratuit. Il leur conseilla non d'acheter des indulgences, mais de regarder avec foi vers le Rédempteur crucifié. Racontant sa douloureuse expérience lorsqu'il avait cherché en vain à gagner le salut par des humiliations et des pénitences, il assura à ses auditeurs que c'est en se détournant de lui-même et en regardant vers le Christ qu'il avait trouvé la paix et la joie. GE3 101 1 Comme Tetzel continuait son trafic et ses prétentions impies, Luther se rendit compte qu'il fallait une protestation plus efficace contre ces abus criants. L'occasion s'en présenta bientôt. L'église du château de Wittenberg possédait de nombreuses reliques, qui, certains jours de fête, étaient exposées à la vénération du peuple. Une pleine rémission des péchés était accordée à tous ceux qui visiteraient cette église à ce moment de l'année et se confesseraient. C'est pourquoi on y venait en grand nombre ces jours-là. L'une des fêtes les plus importantes, la Toussaint, approchait. La veille, Luther, se joignant aux foules qui se dirigeaient déjà vers cette église, afficha sur la porte de celle-ci une feuille de papier contenant 95 propositions contre la doctrine des indulgences. Il déclara qu'il était disposé à défendre ces thèses dès le lendemain à l'université, contre quiconque jugerait bon de les attaquer. GE3 101 2 Ses propositions attirèrent l'attention générale. Elles furent lues, relues et répétées dans toutes les directions. Elles suscitèrent une grande agitation à l'université et dans toute la ville. Ces thèses démontraient que le pouvoir d'accorder le pardon des péchés et d'en remettre la pénalité n'avait jamais été confié au pape, ni à aucun autre homme. Tout ce système n'était qu'une farce, un artifice pour extorquer de l'argent en jouant sur la superstition des hommes, un stratagème de Satan pour détruire l'âme de tous ceux qui se confieraient en ses prétentions mensongères. Elles montraient aussi clairement que l'Évangile du Christ est le trésor le plus précieux de l'Église, et que la grâce de Dieu qui s'y trouve révélée est accordée gratuitement à tous ceux qui la recherchent par la repentance et par la foi. GE3 101 3 Les thèses de Luther appelaient le débat, mais personne n'osa relever ce défi. Les questions qu'il proposait s'étaient répandues en quelques jours dans toute l'Allemagne, et, en quelques semaines, dans toute la chrétienté. De nombreux et pieux adhérents de l'Église romaine avaient vu et déploré l'iniquité terrible prévalant dans l'Église, mais ils ne savaient pas comment arrêter sa progression. Ils lurent ces propositions avec une grande joie, reconnaissant en elles la voix de Dieu. Ils eurent l'impression que le Seigneur avait gracieusement étendu le bras pour mettre un terme à la vague de corruption qui provenait du Saint-Siège et qui ne faisait que croître. Des princes et des magistrats se réjouirent secrètement qu'un frein soit mis à l'arrogant pouvoir qui refusait de reconnaître le droit d'appel de ses décisions. GE3 101 4 Cependant, les foules superstitieuses et attachées au péché furent terrifiées en s'apercevant que les sophismes qui avaient calmé leurs craintes avaient été balayés. Des ecclésiastiques rusés, handicapés dans leur oeuvre de cautionnement du crime et voyant leurs gains compromis, furent irrités et se rallièrent pour soutenir leurs prétentions. Le réformateur dut faire face à de violents accusateurs. Certains lui reprochèrent d'avoir agi avec hâte et par impulsion. D'autres l'accusèrent de présomption, déclarant qu'il n'était pas dirigé par Dieu, mais agissait par orgueil et effronterie. « Qui ne sait, répondit-il, qu'on avance rarement une idée nouvelle sans avoir une certaine apparence d'orgueil et sans être accusé de provoquer des querelles? [...] Pourquoi le Christ et tous les martyrs ont-ils été mis à mort? Parce qu'ils donnaient l'impression de mépriser orgueilleusement la sagesse de l'époque, et parce qu'ils avançaient des nouveautés sans avoir d'abord pris humblement conseil auprès des oracles des anciennes opinions. " GE3 102 1 Il déclara aussi: «Tout ce que je ferai s'accomplira non par la sagesse des hommes, mais par le conseil de Dieu. Si cette oeuvre est de Dieu, qui pourra l'arrêter? Si elle ne l'est pas, qui pourra la faire avancer? Non ma volonté, ni la leur, ni la nôtre, mais la tienne, ô Père saint qui es dans les cieux 18. » GE3 102 2 Bien que Luther ait été poussé par l'Esprit de Dieu à entreprendre son oeuvre, il n'allait pas pouvoir l'accomplir sans rencontrer de sévères conflits. Les reproches de ses ennemis, la présentation déformée de ses intentions et leurs réflexions injustes et malveillantes sur son caractère et ses motivations fondirent sur lui comme un déluge qui engloutit tout et ne restèrent pas sans effets. Il avait cru que les dirigeants du peuple, tant dans l'Église que dans les établissements d'enseignement, s'associeraient à lui avec joie dans ses efforts de réforme. Des paroles d'encouragement provenant de personnes occupant des positions élevées l'avaient rempli de joie et d'espoir. Il voyait déjà par anticipation un jour plus lumineux se levant sur l'Église. Mais les encouragements s'étaient transformés en reproches et en condamnations. GE3 102 3 De nombreux dignitaires, aussi bien de l'Église que de l'État, étaient convaincus de la véracité de ses thèses. Mais ils se rendirent bientôt compte que l'acceptation de ces vérités entraînerait de profonds changements. Éclairer et réformer le peuple, c'était saper virtuellement l'autorité de Rome, tarir les milliers de ruisseaux qui alimentaient actuellement son trésor et ainsi réduire considérablement les folles dépenses et le luxe des dirigeants papaux. De plus, enseigner aux hommes à penser et à agir comme des êtres responsables en regardant au Christ seul pour leur salut, c'était renverser le trône du pontife, et, en fin de compte, détruire leur propre autorité. C'est la raison pour laquelle ils refusèrent la connaissance que Dieu leur offrait et se dressèrent contre le Christ et contre la vérité en s'opposant à l'homme que celui-ci avait choisi pour les éclairer. GE3 102 4 Luther tremblait en pensant à lui-même, un seul homme opposé aux plus grandes puissances du monde. Il était parfois saisi de doutes, se demandant s'il avait vraiment été guidé par Dieu pour se dresser contre l'autorité de l'Église. « Qui étais-je, écrivait-il, pour m'opposer à la majesté du pape, devant lequel [...] les rois de la terre et le monde entier tremblaient? [...] Personne ne peut savoir ce que souffrit mon coeur au cours de ces deux premières années, et dans quel abattement, je pourrais même dire dans quel désespoir, j'étais plongé 19. » Mais Dieu ne permit pas qu'il fût totalement découragé. Lorsque les appuis humains lui faisaient défaut, il regardait vers Dieu seul et apprenait qu'il pouvait se reposer en toute sécurité sur ce bras tout-puissant. GE3 102 5 À un ami de la Réforme, Luther écrivait: « Nous ne pouvons atteindre la compréhension de l'Écriture ni par l'étude, ni par l'intelligence. Votre premier devoir est de commencer par la prière. Suppliez le Seigneur de vous accorder, dans sa grande miséricorde, la véritable compréhension de sa Parole. Il n'y a pas d'autre interprète de la Parole de Dieu que l'Auteur de cette Parole. Comme il l'a dit lui-même : "Ils seront tous instruits de Dieu 20. " N'espérez rien de vos propres travaux, de votre propre compréhension; confiez-vous uniquement en Dieu et en l'influence de son Esprit. Vous pouvez me croire : c'est la parole d'un homme qui en a fait l'expérience 21. » Il y a là une leçon d'importance vitale pour ceux qui ont le sentiment que Dieu les a appelés à présenter aux autres les vérités solennelles pour notre temps. Ces vérités provoqueront l'inimitié de Satan et des hommes qui aiment les fables conçues par celui-ci. Dans le conflit avec les puissances du mal, il nous faut quelque chose de plus que la force de l'intellect et de la sagesse humaine. GE3 103 1 Lorsque ses ennemis faisaient appel à la coutume et aux traditions, ou aux affirmations et à l'autorité du pape, Luther leur opposait la Bible et la Bible seule. C'étaient des arguments auxquels ils ne pouvaient répondre. C'est pourquoi ces esclaves du formalisme et de la superstition réclamèrent son sang, comme les Juifs avaient réclamé le sang du Christ. « C'est un hérétique, s'écriaient ces zélotes de l'Église romaine. C'est une haute trahison contre l'Église de permettre à un hérétique aussi horrible de vivre une heure de plus. Qu'on lui dresse immédiatement un échafaud 22 !" Mais Luther ne fut pas victime de leur fureur. Dieu avait une oeuvre à réaliser à travers lui, et il envoya des anges du ciel pour le protéger. En revanche, beaucoup de ceux qui avaient reçu la précieuse lumière par l'intermédiaire de Luther furent l'objet de la colère de Satan et, au nom de la vérité, subirent sans crainte la torture et la mort. GE3 103 2 Les enseignements de Luther attirèrent l'attention, dans toute l'Allemagne, des personnes qui réfléchissaient. De ses sermons et de ses écrits émanaient des rayons de lumière qui éveillaient et éclairaient des milliers de gens. Une foi vivante remplaçait le formalisme mort dans lequel l'Église avait été si longtemps maintenue. Le peuple perdait confiance chaque jour davantage dans les superstitions de l'Église romaine. Les barrières de préjugés s'effondraient. La Parole de Dieu, par laquelle Luther éprouvait toute doctrine et toute prétention, était comme une «épée à deux tranchants 23» qui taillait son chemin jusque dans le coeur des hommes. Partout s'éveillait le désir d'un progrès spirituel. Partout se faisaient sentir une faim et une soif de justice qu'on n'avait plus connues depuis des siècles. Les yeux dirigés pendant si longtemps vers des rites humains et des médiateurs terrestres se tournaient maintenant dans la repentance et la foi vers « Jésus-Christ -- Jésus-Christ crucifié 24 ». GE3 103 3 Cet intérêt largement répandu éveilla encore plus les craintes des autorités papales. Luther fut convoqué pour comparaître à Rome et répondre à l'accusation d'hérésie. Cette convocation terrifia ses amis. Ils savaient très bien le danger qui le menaçait dans cette ville corrompue, déjà ivre du sang des martyrs de Jésus. Ils protestèrent contre la perspective d'un voyage à Rome et demandèrent qu'il soit entendu en Allemagne. GE3 104 1 Cette proposition fut finalement acceptée, et un légat du pape fut désigné pour entendre cette cause. Les instructions remises par le pontife à cet ecclésiastique spécifiaient que Luther avait déjà été reconnu comme hérétique. Le légat était donc chargé « d'engager une action contre lui et de le contraindre sans autre délai ». Au cas où il conserverait sa position et où le légat ne réussirait pas à s'emparer de sa personne, celui-ci avait l'autorité « de le proscrire dans toutes les parties de l'Allemagne; de bannir, maudire et excommunier tous ceux qui lui étaient attachés 25». De plus, le pape ordonnait à son envoyé, afin d'extirper totalement cette hérésie pestilentielle, d'excommunier tous ceux qui, quelle que soit leur position dans l'Église ou dans l'État, à l'exception de l'empereur, négligeraient de saisir Luther et ses adhérents et de les livrer à la vengeance de Rome. GE3 104 2 Ici se révélait le véritable esprit de la papauté. On ne trouvait dans tout ce document aucune trace de principes chrétiens, ni même de justice élémentaire. Luther se trouvait à une grande distance de Rome. Il n'avait eu aucune possibilité d'expliquer ou de défendre sa position, et cependant, avant que sa cause ait été entendue, il avait, de manière sommaire, été jugé hérétique, et, le même jour, exhorté, accusé, jugé et condamné, tout cela par celui qui se proclamait lui-même « saint père ", seule autorité suprême et infaillible dans l'Église ou dans l'État! GE3 104 3 À cette époque, alors que Luther avait tant besoin de la sympathie et des conseils d'un véritable ami, la providence divine envoya Melanchthon à Wittenberg. Ce dernier était jeune, modeste et réservé. La sûreté de son jugement, ses connaissances étendues et son éloquence persuasive, associées à la pureté et à la droiture de son caractère, lui gagnèrent l'admiration et l'estime générales. La douceur de sa nature n'était pas moins remarquable que ses talents brillants. Il devint bientôt un fervent disciple de l'Évangile et, pour Luther, un ami de confiance et un soutien apprécié. Sa douceur, sa prudence et son exactitude servirent à contrebalancer le courage et l'énergie de Luther. Leur association fortifia l'oeuvre de la Réforme et fut une grande source d'encouragement pour Luther. GE3 104 4 Le lieu de son jugement ayant été fixé à Augsbourg, le réformateur se mit en route à pied pour se rendre dans cette ville. On avait de sérieuses craintes à son sujet. Des menaces avaient été ouvertement proférées, disant qu'il serait saisi et assassiné en cours de route, et ses amis le supplièrent de ne pas prendre de risques. Ils lui conseillèrent même de quitter Wittenberg pendant un certain temps et de chercher refuge auprès de ceux qui le protégeraient volontiers. Mais il ne voulut pas abandonner le poste que Dieu lui avait confié. Il devait continuer fidèlement à maintenir la vérité, malgré les orages qui fondaient sur lui. Il tenait le langage suivant: «Je suis, comme Jérémie, un homme de conflit et de discorde; mais, plus leurs menaces augmentent, plus ma joie se multiplie. [...] Ils ont déjà détruit mon honneur et ma réputation. Il ne me reste qu'une chose: mon misérable corps; qu'ils le prennent! Ils ne feront qu'abréger ma vie de quelques heures. Quant à mon âme, ils ne peuvent me la prendre. Celui qui désire proclamer la Parole du Christ au monde doit s'attendre à la mort à tout moment 26.» GE3 104 5 La nouvelle de l'arrivée de Luther à Augsbourg procura à l'envoyé du pape une profonde satisfaction. Cet hérétique turbulent qui attirait l'attention du monde entier semblait maintenant être au pouvoir de Rome, et le légat était résolu à ne pas le laisser échapper. Le réformateur n'avait pas réussi à obtenir de sauf-conduit. Ses amis l'exhortèrent à ne pas paraître devant le représentant du pape sans en posséder un, et ils entreprirent eux-mêmes de s'en procurer un auprès de l'empereur. L'intention du légat était de forcer Luther, si possible, à se rétracter, ou, s'il n'y parvenait pas, de le conduire à Rome pour y subir le sort de Jean Hus et de Jérôme. C'est pourquoi, par l'intermédiaire de ses agents, il s'efforça d'amener Luther à paraître sans sauf-conduit et à se confier en sa miséricorde. Le réformateur s'y refusa avec fermeté. Ce n'est que lorsqu'il eut reçu le document qui lui garantissait la protection de l'empereur qu'il parut en présence de l'ambassadeur du pape. GE3 105 1 Les partisans de l'Église romaine avaient choisi leur politique : essayer de gagner Luther par une apparente douceur. Le légat, lors de leurs entrevues, fit preuve d'une grande amabilité. Néanmoins il exigea que Luther se soumette implicitement à l'autorité de l'Église et cède sur chaque point sans argumenter ni poser de questions. Mais il avait mal jugé le caractère de l'homme auquel il avait affaire. Luther, dans sa réponse, exprima son respect pour l'Église, son désir de trouver la vérité, sa disposition à répondre à toutes les objections à ce qu'il avait enseigné et à soumettre ses doctrines à la décision de certaines universités parmi les plus im-portantes. En même temps, il protesta contre l'attitude du cardinal, qui lui demandait de se rétracter sans l'avoir convaincu d'erreur. GE3 105 2 La seule réponse de l'ambassadeur fut: « Rétractez-vous! Rétractez-vous! » Le réformateur expliqua que sa position reposait sur les Écritures et déclara avec fermeté qu'il ne pouvait pas renoncer à la vérité. Le légat, incapable de répondre aux arguments de Luther, l'accabla d'une tempête de reproches, de moqueries et de flatteries, entremêlés de citations de la tradition et des déclarations des Pères de l'Église, et ne laissant au réformateur aucune possibilité de prendre la parole. Voyant que cette entrevue, si on la poursuivait ainsi, n'aboutirait à rien, Luther obtint finalement la permission, accordée à contrecoeur, de présenter sa réponse par écrit. GE3 105 3 « En agissant ainsi, écrivit-il à un ami, les opprimés y trouvent un double avantage: d'abord, ce qui est écrit peut être soumis au jugement d'autres personnes; et, deuxièmement, ils ont une plus grande possibilité de faire appel aux craintes, sinon à la conscience, d'un despote arrogant et bavard, auquel, autrement, son langage dictatorial donnerait l'avantage 27. " GE3 105 4 Au cours de l'entrevue suivante, Luther présenta un exposé clair, concis et énergique de ses croyances, reposant pleinement sur de nombreuses citations des Écritures. Après en avoir fait la lecture à haute voix, il tendit cette étude au cardinal, qui, cependant, la jeta de côté avec mépris, déclarant que c'était une masse de mots futiles et de citations intempestives. Luther, piqué, rencontra alors le hautain prélat sur son propre terrain: les traditions et enseignements de l'Église; et il renversa complètement les prétentions de celui-ci. GE3 105 5 Lorsque le prélat se rendit compte que le raisonnement de Luther était sans réplique, il perdit toute maîtrise de lui-même, et, hors de lui, s'écria: «Rétractez-vous! Sinon, je vous enverrai à Rome pour comparaître devant les juges désignés pour statuer sur votre cas. Je vous excommunierai, vous et vos partisans, ainsi que tous ceux qui vous soutiennent, quel que soit le moment, et je les jetterai hors de l'Église. » Il déclara finalement, sur un ton hautain et irrité : « Rétractez-vous, ou ne reparaissez plus devant moi 28 ! " GE3 106 1 Le réformateur se retira aussitôt, suivi de ses amis, déclarant ainsi ouvertement qu'il ne fallait attendre de sa part aucune rétractation. Ce n'était pas ce que le cardinal avait prévu. Il s'était flatté de pouvoir réduire Luther à la soumission par la violence. Maintenant, demeuré seul avec ses partisans, il les regardait l'un après l'autre, profondément désolé de l'échec inattendu de ses stratagèmes. GE3 106 2 Les efforts de Luther déployés à cette occasion ne restèrent pas sans produire de bons résultats. Les personnes présentes dans cette vaste assemblée eurent l'occasion de comparer ces deux hommes et de juger par elles-mêmes de l'esprit manifesté par chacun d'eux, ainsi que de la force et de la véracité de leurs positions respectives. Quel contraste! D'un côté le réformateur, simple, humble, ferme, se tenait dans la force de Dieu, avec la vérité de son côté; de l'autre le représentant du pape, suffisant, arrogant, hautain, déraisonnable, sans un seul argument tiré des Écritures à présenter, et qui cependant s'écriait avec véhémence: « Rétractez-vous, ou soyez envoyé à Rome pour y être châtié! " GE3 106 3 Bien que Luther ait obtenu un sauf-conduit, les partisans de l'Église de Rome complotaient pour le saisir et l'emprisonner. Vu qu'il était inutile de prolonger son séjour à Augsbourg, ses amis l'exhortèrent à retourner sans délai à Wittenberg et à observer la plus grande prudence en ne révélant pas ses intentions. C'est pourquoi il quitta Augsbourg avant le lever du jour, à cheval, accompagné seulement d'un guide fourni par le magistrat. Rempli d'appréhension, il parcourut secrètement les rues sombres et silencieuses de la ville. Des ennemis vigilants et cruels conspiraient pour le détruire. Échapperait-il aux pièges qui lui étaient tendus ? Ce furent des moments d'angoisse et de prière fervente. Il atteignit une petite porte du mur d'enceinte de la ville. Elle lui fut ouverte, et, avec son guide, il la franchit sans encombres. Une fois dehors en sécurité, les fugitifs hâtèrent le pas. Avant que le légat n'apprenne le départ de Luther, celui-ci était déjà hors de portée de ses persécuteurs. Les plans de Satan et de ses émissaires avaient été déjoués. L'homme qu'ils avaient cru en leur pouvoir était parti. Il s'était échappé comme un oiseau du piège de l'oiseleur. GE3 106 4 À la nouvelle de la fuite de Luther, le légat fut rempli de surprise et de colère. Il s'était attendu à recevoir de grands honneurs pour sa sagesse et sa fermeté dans sa façon de traiter ce perturbateur de l'Église, mais son espoir fut déçu. Il exprima sa colère dans une lettre adressée à Frédéric, l'électeur de Saxe, dénonçant amèrement Luther et exigeant qu'il soit envoyé à Rome, ou banni de Saxe. GE3 106 5 Dans sa défense, Luther avait demandé que le légat ou le pape lui montre ses erreurs d'après les Écritures. Il s'était engagé de la manière la plus solennelle à renoncer à ses doctrines si on pouvait lui montrer qu'elles contredisaient la Parole de Dieu, et il avait exprimé sa reconnaissance à Dieu d'avoir été jugé digne de souffrir pour une cause aussi sainte. GE3 106 6 L'électeur avait, jusqu'ici, peu de connaissances des doctrines réformées, mais il fut profondément impressionné par la sincérité, la force et la clarté des paroles de Luther. Par conséquent, jusqu'à ce que le réformateur soit convaincu d'erreur, Frédéric décida de devenir son protecteur. En réponse aux exigences du légat, il lui écrivit: « Puisque le Docteur Martin a comparu devant vous à Augsbourg, vous devriez être satisfait. Nous ne nous attendions pas à ce que vous l'ameniez à se rétracter avant de l'avoir convaincu de ses erreurs. Aucun des érudits de notre principauté ne m'a informé que la doctrine de Martin soit impie, antichrétienne ou hérétique 29. » De plus, le prince refusa d'envoyer Luther à Rome ou de l'expulser de ses États. GE3 107 1 L'électeur remarquait un effondrement général des contraintes morales de la société. Une grande oeuvre de réforme était nécessaire. Le système complexe et onéreux destiné à réprimer et à punir les délits serait inutile si les hommes voulaient bien reconnaître les exigences de Dieu et obéir aux directives d'une conscience éclairée. Il se rendait compte que Luther travaillait à atteindre cet objectif, et se réjouissait secrètement en constatant qu'une meilleure influence se faisait sentir dans l'Église. GE3 107 2 Il était également conscient du grand succès que remportait Luther en tant que professeur d'université. Une année seulement s'était écoulée depuis que le réformateur avait affiché ses thèses sur l'église du château. Cependant, on constatait déjà une importante diminution du nombre de pèlerins qui visitaient cette église à la Toussaint. Rome avait perdu des adorateurs et des offrandes, mais leur place avait été comblée par d'autres, qui venaient maintenant à Wittenberg, non comme pèlerins pour adorer ses reliques, mais comme étudiants pour remplir ses salles de classe. Les écrits de Luther avaient suscité partout un nouvel intérêt pour les Saintes Écritures. De toutes les parties de l'Allemagne, mais également d'autres pays, les étu-diants accouraient à l'université. Des jeunes hommes, découvrant Wittenberg pour la première fois, « levaient les mains vers le ciel et louaient Dieu d'avoir fait briller la lumière de la vérité depuis cette ville, comme autrefois depuis Sion, et, de là, de l'avoir fait s'étendre même jusqu'aux pays les plus lointains 30 " GE3 107 3 Luther n'était encore que partiellement débarrassé des erreurs de l'Église romaine. Mais, en comparant les saints Oracles aux décrets et statuts papaux, il était rempli d'interrogation. «Je lis, écrivait-il, les décrets des pontifes, et [...] je ne sais pas si le pape est l'antéchrist en personne, ou son apôtre, tellement le Christ est dénaturé et crucifié dans ces décrets 31. » Pourtant, à cette époque, Luther était encore un partisan de l'Église romaine et ne soupçonnait pas qu'il se séparerait un jour de celle-ci. GE3 107 4 Les écrits et la doctrine du réformateur se répandaient dans toutes les nations de la chrétienté. Son oeuvre pénétra en Suisse et en Hollande. Des exemplaires de ses écrits arrivèrent en France et en Espagne. En Angleterre, ses enseignements furent reçus comme la Parole de vie. La vérité pénétra aussi en Belgique et en Italie. Des milliers de personnes s'éveillaient de leur torpeur mortelle pour découvrir la joie et l'espérance d'une vie de foi. GE3 107 5 Rome était de plus en plus exaspérée par les attaques de Luther. Certains de ses adversaires fanatiques, y compris des docteurs des universités catholiques, décrétèrent que quiconque tuerait ce moine rebelle serait tenu pour innocent. Un jour, un étranger, un pistolet dissimulé sous son manteau, s'approcha du réformateur et lui demanda pourquoi il allait seul. «Je suis entre les mains de Dieu, répondit Luther. Il est "ma force et mon bouclier 32". "Que peut me faire un être humain ?" 33 » En entendant ces paroles, l'étranger pâlit et s'enfuit comme s'il s'était trouvé en présence des anges du ciel. GE3 107 6 Rome avait résolu la perte de Luther, mais Dieu était son protecteur. On entendait ses doctrines partout, « dans les maisons de campagne et dans les couvents, [...] dans les châteaux des nobles, dans les universités et dans le palais des rois 34." Des hommes nobles se levaient de tous côtés pour soutenir ses efforts. GE3 108 1 C'est à peu près à cette époque que Luther, en lisant les écrits de Jean Hus, découvrit que la grande vérité de la justification par la foi, que lui-même s'efforçait d'exalter et d'enseigner, avait été professée par le réformateur de Bohême. « Nous avons tous été, dit Luther, que ce soit Paul, Saint Augustin ou moi-même, des Hussites sans le savoir! [...] Dieu fera certainement rendre compte au monde que la vérité lui a été prêchée il y a un siècle, et a été brûlée 35 ! » GE3 108 2 Dans un appel à l'empereur et à la noblesse d'Allemagne en faveur de la réforme du christianisme, Luther écrivit au sujet du pape: « C'est une chose horrible que de contempler cet homme, qui se prétend vicaire du Christ, vivant dans un luxe qu'aucun empereur ne peut égaler. Est-ce cela, être comme le pauvre Jésus ou l'humble Pierre? Il est, dit-on, le seigneur du monde! Mais le Christ, dont il se vante d'être le vicaire, a dit: "Ma royauté n'est pas de ce monde " 36 L'empire d'un vicaire peut-il s'étendre au-delà de celui de son supérieur 37 ?» GE3 108 3 Il écrivit également au sujet des universités: «J'ai très peur que les universités se révèlent être les grandes portes de l'enfer, à moins qu'elles ne travaillent avec zèle à expliquer les Saintes Écritures et à les graver dans le coeur des jeunes. Je ne conseille à personne d'envoyer son enfant là où les Écritures n'occupent pas la première place. Toute institution dans laquelle on ne s'occupe pas sans cesse de la Parole de Dieu ne peut que se corrompre 38. » GE3 108 4 Cet appel fut rapidement diffusé dans toute l'Allemagne et exerça une puissante influence sur les gens du peuple. Toute la nation fut émue. Des multitudes sortirent de leur torpeur pour se rallier autour de l'étendard de la réforme. Les adversaires de Luther, brûlant du désir de vengeance, réclamèrent au pape des mesures décisives contre lui. On décréta la condamnation immédiate de ses doctrines. On accorda soixante jours au réformateur et à ses adhérents, après quoi, s'ils refusaient de se rétracter, ils seraient tous excommuniés. GE3 108 5 Ce fut une épreuve terrible pour la Réforme. Pendant des siècles, la sentence d'excommunication prononcée par Rome avait répandu la terreur dans le coeur de grands monarques ; elle avait plongé dans le malheur et la désolation de puissants empires. Ceux sur lesquels tombait cette condamnation étaient considérés partout avec crainte et horreur; ils étaient privés de toute relation avec leurs semblables et traités comme des hors-la-loi, bons à être pourchassés et exterminés. Luther était conscient de la tempête sur le point d'éclater sur lui, mais il resta ferme, assuré que le Christ serait son soutien et son bouclier. Avec la foi et le courage d'un martyr, il écrivait: « Ce qui va arriver, je ne le sais pas, et je ne me soucie pas de le savoir. [...] Où que le coup frappe, je suis sans crainte. Pas même une feuille ne tombe sans la volonté de notre Père. Ne prendra-t-il pas davantage soin de nous? C'est une petite chose que de mourir pour la Parole, puisque "la Parole est devenue chair 39" et est elle-même morte. "Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui 40" ; et en passant par où il est passé, nous serons là où il est, et nous demeurerons éternellement avec lui 41. " GE3 108 6 Lorsque la bulle papale arriva jusqu'à Luther, il déclara: «Je la méprise et l'attaque comme une chose impie et fausse. [...] C'est le Christ lui-même qui s'y trouve condamné. [...] Je me réjouis de devoir supporter de tels maux pour la meilleure des causes. Déjà, je ressens une plus grande liberté dans mon coeur, car je sais enfin que le pape est l'antéchrist et que son trône est celui de Satan lui-même 42. » GE3 109 1 Cependant, l'ordre venu de Rome ne resta pas sans effet. La prison, la torture et l'épée étaient des armes puissantes pour imposer l'obéissance. Les faibles et les superstitieux tremblèrent devant le décret du pape, et, bien qu'il y eût une sympathie générale pour Luther, beaucoup avaient le sentiment que la vie était trop précieuse pour la mettre en péril à cause de la réforme. Tout semblait indiquer que l'oeuvre du réformateur était sur le point de prendre fin. GE3 109 2 Mais Luther demeurait sans crainte. Rome avait lancé ses anathèmes contre lui, et le monde regardait, ne doutant pas qu'il allait soit périr, soit être forcé de céder. Mais, avec une extraordinaire puissance, il renvoya sur l'Église de Rome la sentence de condamnation et déclara publiquement sa détermination de la quitter pour toujours. En présence d'une foule d'étudiants, de docteurs et de citoyens de tous rangs, Luther brûla la bulle du pape, ainsi que des exemplaires du Droit canon, des décrétales et de certains écrits qui soutenaient le pouvoir papal. « Mes ennemis ont pu, en brûlant mes livres, dit-il, causer du tort à la cause de la vérité dans l'esprit des gens du peuple et détruire leur âme. C'est pour cette raison que je brûle aussi leurs livres. Un combat terrible vient de commencer. Jusqu'ici, je n'ai fait que jouer avec le pape. J'ai commencé cette oeuvre au nom de Dieu; elle se terminera sans moi, et par sa puissance 43. " GE3 109 3 Aux reproches de ses ennemis, qui l'accablaient de sarcasmes en raison de la faiblesse de sa cause, Luther répondait: «Qui sait si ce n'est pas Dieu qui m'a choisi et appelé, et s'ils ne devraient pas craindre qu'en me méprisant, ils méprisent Dieu lui-même? Moïse était seul en quittant l'Égypte; Élie était seul pendant le règne du roi Achab; Ésaïe, seul à Jérusalem; Ézéchiel, seul à Babylone. [...] Dieu n'a jamais choisi comme prophète ni le souverain sacrificateur, ni quelque autre grand personnage ; mais, en général, il a choisi des hommes humbles et méprisés, et même parfois des bergers comme Amos. À chaque siècle, les saints ont dû reprendre les grands, les rois, les princes, les prêtres et les sages, au péril de leur vie. [...] Je ne me prétends pas prophète; mais je dis qu'ils ont lieu de craindre précisément parce que je suis seul et qu'ils sont nombreux. Je suis sûr de ceci: c'est que la Parole de Dieu est avec moi, et qu'elle n'est pas avec eux 44 » GE3 109 4 Cependant, ce ne fut pas sans une terrible lutte avec lui-même que Luther décida de se séparer définitivement de l'Église. C'est vers cette époque qu'il écrivit: «Je ressens de plus en plus chaque jour combien il est difficile d'extirper les scrupules qu'on a cultivés dans l'enfance. Oh, combien de douleur cela m'a coûté, bien que j'aie eu les Écritures de mon côté, de justifier à mes propres yeux que je devais oser me tenir seul contre le pape et le dénoncer comme l'antichrist! Quelles n'ont pas été les tribulations de mon coeur! Combien de fois ne me suis-je pas posé avec amertume cette question, qu'on entendait si fréquemment dans la bouche des papistes: "Es-tu le seul sage? Tous les autres peuvent-ils être dans l'erreur? Qu'arrivera-t-il si, après tout, tu as tort et que tous ceux que tu entraînes dans ton erreur sont éternellement damnés?" C'est ainsi que j'ai combattu avec moi-même et avec Satan, jusqu'à ce que le Christ, par sa Parole infaillible, ait fortifié mon coeur contre ces doutes 45. » GE3 110 1 Le pape avait menacé Luther d'excommunication s'il ne se rétractait pas, et il mit alors sa menace à exécution. Il publia une nouvelle bulle, déclarant que le réformateur s'était définitivement séparé de l'Église romaine, le dénonçant comme maudit du ciel et incluant dans la même condamnation tous ceux qui recevraient ses doctrines. Le grand conflit était commencé. GE3 110 2 Être en butte à l'opposition est le lot de tous ceux dont Dieu se sert pour présenter des vérités spécialement applicables à leur temps. Il existait une « vérité présente 46» aux jours de Luther: une vérité d'importance spéciale pour cette époque; il existe aussi une « vérité présente » pour l'Église d'aujourd'hui. Il a plu à celui qui accomplit toutes choses selon le conseil de sa propre volonté de placer des hommes dans diverses circonstances et de leur assigner des devoirs particuliers pour le temps dans lequel ils vivent et pour les conditions dans lesquelles ils sont placés. S'ils voulaient bien apprécier la lumière qui leur était donnée, une vision plus large de la vérité s'ouvrirait devant eux. Mais, de nos jours, la majorité ne recherche pas davantage la vérité que les papistes qui s'opposaient à Luther. Il existe aujourd'hui la même disposition que dans les siècles précédents à accepter les théories et les traditions des hommes plutôt que la Parole de Dieu. Ceux qui présentent la vérité pour cette époque ne doivent pas s'attendre à être accueillis avec une plus grande faveur que les réformateurs des temps passés. La grande controverse entre la vérité et l'erreur, entre le Christ et Satan, doit aller en s'intensifiant jusqu'à la fin de l'Histoire de ce monde. GE3 110 3 Jésus a dit à ses disciples: « Si vous étiez du monde, le monde serait ami de ce qui lui est propre. Si le monde vous déteste, c'est parce que vous n'êtes pas du monde, alors que, moi, je vous ai choisis du milieu du monde. Souvenez-vous de la parole que, moi, je vous ai dite: L'esclave n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre 47. » D'un autre côté, notre Seigneur a déclaré clairement: « Quel malheur pour vous, lorsque tout le monde parle en bien de vous! C'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes de mensonge 48! ! » L'esprit du monde n'est pas plus en harmonie aujourd'hui avec l'esprit du Christ que dans les temps anciens. Ceux qui prêchent la Parole de Dieu dans sa pureté ne seront pas accueillis avec une plus grande faveur de nos jours qu'à cette époque. Les formes de l'opposition à la vérité peuvent changer. L'inimité peut être plus cachée, parce qu'elle est plus subtile, mais le même antagonisme existe encore et se manifestera jusqu'à la fin des temps. ------------------------Chapitre 8 - Luther devant la diète de Worms GE3 111 1 Un nouvel empereur, Charles Quint, était monté sur le trône d'Allemagne. Les émissaires de Rome s'empressèrent de lui présenter leurs félicitations et de tentèrent de l'amener à utiliser son pouvoir contre la Réforme. D'un autre côté, l'électeur de Saxe, auquel Charles Quint devait en grande partie sa couronne, le supplia de ne prendre aucune mesure contre Luther avant de lui avoir accordé une audience. L'empereur se trouva ainsi placé dans une position lui causant un grand embarras et une grande perplexité. Les papistes ne se satisferaient de rien d'autre qu'un édit impérial condamnant Luther à mort. L'électeur avait déclaré fermement que « ni sa majesté impériale, ni aucune autre personne n'avait montré que les écrits de Luther aient été réfutés ». Par conséquent, il demandait « qu'un sauf-conduit soit accordé au Docteur Luther pour lui permettre de comparaître devant un tribunal de juges érudits, pieux et impartiaux 1 ». GE3 111 2 L'attention de tous les partis se dirigea maintenant vers l'assemblée des États allemands qui se réunit à Worms peu de temps après l'accession de Charles Quint au trône de l'Empire. Ce Conseil national avait d'importantes questions et intérêts politiques à examiner. Pour la première fois, les princes allemands allaient rencontrer leur jeune monarque en assemblée délibérante. Les dignitaires de l'Église et de l'État accoururent de tous les confins de la patrie. Seigneurs séculiers, hommes de haute naissance, puissants et jaloux de leurs droits héréditaires, ecclésiastiques princiers, conscients de la supériorité de leur rang et de leur pouvoir, chevaliers de cour suivis de leurs hommes d'armes, ambassadeurs venus de pays étrangers et lointains, tous se réunirent à Worms. Cependant, dans cette vaste assemblée, le sujet qui provoquait le plus d'intérêt était la cause du réformateur saxon. GE3 111 3 Charles Quint avait auparavant chargé l'électeur de Saxe d'amener Luther avec lui à la diète de Worms, l'assurant de sa protection et lui garantissant un libre débat, avec des personnes compétentes, sur les questions controversées. Luther désirait vivement comparaître devant l'empereur. Mais sa santé était, à ce moment, très mauvaise. Cependant, il écrivit à l'électeur: « Si je ne peux pas aller à Worms en bonne santé, je m'y ferai porter, aussi malade que je sois. Car, si l'empereur m'appelle à y aller, je ne puis douter que ce ne soit un appel de Dieu lui-même. S'ils veulent user de violence contre moi, ce qui est très probable (car ne n'est pas pour leur instruction qu'ils m'ordonnent d'y comparaître), je remets cette affaire entre les mains du Seigneur. Celui qui sauva les trois jeunes gens de la fournaise ardente est encore vivant et règne toujours. S'il ne souhaite pas me sauver, ma vie a peu d'importance. Évitons seulement que l'Évangile soit exposé au mépris des méchants, et versons notre sang pour sa cause, de peur que ce soit eux qui triomphent. Ce n'est pas à moi de décider si c'est ma vie ou ma mort qui contribuera le plus au salut de tous. [...] Vous pouvez tout attendre de moi [...] sauf de fuir ou de me rétracter. Fuir, je ne le puis; et me rétracter, je le peux encore moins 2.» GE3 112 1 La nouvelle que Luther allait comparaître devant la diète de Worms produisit dans cette ville un émoi général. Aleander, le légat du pape, auquel cette affaire avait été spécialement confiée, fut alarmé et irrité. Il se rendait compte que les conséquences de cette comparution seraient désastreuses pour la cause de la papauté. Faire une enquête sur un cas à propos duquel le pape avait déjà prononcé une sentence de condamnation, c'était jeter le mépris sur l'autorité du souverain pontife. De plus, il redoutait que l'éloquence et les puissants arguments de cet homme puissent détourner de nombreux princes de la cause du pape. C'est pourquoi il protesta énergiquement auprès de Charles Quint contre la comparution de Luther à Worms. C'est à peu près à ce moment que fut publiée la bulle annonçant l'excommunication de Luther. Cela, ajouté aux arguments du légat, amena l'empereur à céder. Il écrivit à l'électeur que si Luther ne voulait pas se rétracter, il devait rester à Wittenberg. GE3 112 2 Non content de cette victoire, Aleander manoeuvra de toutes ses forces et de toute sa ruse pour obtenir la condamnation de Luther. Avec une persévérance digne d'une meilleure cause, il attira sur cette affaire l'attention des princes, des prélats et des autres membres de cette assemblée, accusant le réformateur de « sédition, impiété et blasphème ». Mais la véhémence et l'animosité manifestée par le légat ne révélaient que trop bien de quel esprit il était animé. « Il est animé par la haine et la vengeance, fut la remarque générale, beaucoup plus que par le zèle et la piété 3.» La majorité des membres de la diète étaient plus que jamais désireux de considérer favorablement la cause de Luther. GE3 112 3 Redoublant de zèle, Aleander fit valoir à l'empereur son devoir de mettre à exécution les édits papaux. Or, selon les lois allemandes, cela ne pouvait se faire sans l'assentiment des princes. Vaincu par l'importunité du légat, Charles Quint lui ordonna de présenter sa cause devant la diète. « Ce fut une grande victoire pour le nonce. L'assemblée était importante; la cause l'était encore plus. Aleander devait plaider en faveur de Rome, ... la mère et la maîtresse de toutes les églises. » Il devait revendiquer la primauté de Pierre devant les princes de la chrétienté assemblées en ce lieu. « Il possédait le don de l'éloquence, et il se montra à la hauteur de cette occasion. La providence divine avait voulu que Rome paraisse et plaide par la bouche de ses orateurs les plus compétents en présence du plus auguste des tribunaux avant d'être condamnée 4. » C'est avec une certaine appréhension que les partisans du réformateur attendaient les effets du discours d'Aleander. L'électeur de Saxe n'était pas présent. Mais, sur son ordre, quelques-uns de ses conseillers assistèrent à cette assemblée pour prendre note du discours du nonce. GE3 112 4 Avec toute la puissance de son érudition et de son éloquence, Aleander entreprit de renverser la vérité. Il lança contre Luther accusation après accusation, le traitant d'ennemi de l'Église, de l'État, des vivants et des morts, du clergé et des laïcs, des conciles et des chrétiens individuels. « Les erreurs de Luther, déclara-t-il, suffisent à justifier la condamnation au bûcher de cent mille hérétiques. » GE3 113 1 En concluant, il s'efforça de jeter le mépris sur les adhérents de la foi réformée: « Qui sont tous ces Luthériens? Une bande d'insolents pédagogues, de prêtres corrompus, de moines dissolus, d'avocats ignorants et de nobles dégradés, accompagnés de gens du commun qu'ils ont dévoyés et pervertis. Combien les catholiques leur sont supérieurs en nombre, en capacités et en pouvoir! Un décret unanime de cette illustre assemblée éclairera les simples, avertira les imprudents, décidera les hésitants et affermira les faibles 5. " GE3 113 2 C'est avec de telles armes qu'on a attaqué, dans tous les siècles, les partisans de la vérité. Ce sont encore ces mêmes arguments qu'on avance contre tous ceux qui osent présenter, en opposition aux erreurs populaires, les enseignements clairs et directs de la Parole de Dieu. GE3 113 3 « Qui sont ces prédicateurs de nouvelles doctrines? s'exclament les partisans d'une religion populaire. Ils sont sans instruction, peu nombreux et appartiennent aux plus basses classes de la société. Et, cependant, ils prétendent détenir la vérité et être le peuple élu de Dieu. Ils sont ignorants et se sont laissé abuser. Combien supérieure en nombre et en influence est notre Église ! Combien de grands hommes et d'érudits avons-nous parmi nous ! Combien notre pouvoir est plus grand!» Tels sont les arguments qui exercent une influence décisive sur le monde; mais ils ne sont pas plus probants aujourd'hui qu'à l'époque du réformateur. GE3 113 4 La Réforme n'a pas pris fin avec Luther, comme beaucoup le supposent. Elle doit se poursuivre jusqu'à la fin de l'Histoire de ce monde. Luther a eu une grande oeuvre à réaliser en transmettant aux autres la lumière que Dieu avait fait briller sur lui; cependant, il n'a reçu qu'une partie de la lumière qui devait être donnée au monde. Depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, de nouvelles lumières ont sans cesse brillé sur les Écritures, et de nouvelles vérités se sont constamment développées. GE3 113 5 Le discours du légat produisit une profonde impression sur les membres de la diète. Luther n'était pas présent pour renverser le champion du pape avec les vérités claires et convaincantes de la Parole de Dieu. Personne ne tenta de prendre la défense du réformateur. L'opinion générale était disposée, non seulement à le condamner, lui et ses doctrines, mais aussi, si possible, à déraciner l'hérésie. Rome avait profité de l'occasion la plus favorable pour défendre sa cause. Tout ce qu'elle pouvait dire pour sa propre justification avait été dit. Mais cette apparente victoire fut en réalité le signal de sa défaite. Dès ce moment, le contraste entre la vérité et l'erreur deviendrait d'autant plus manifeste qu'elles allaient pouvoir se livrer ouver-tement bataille. Jamais plus, à partir de ce jour, Rome ne retrouva la sécurité dans laquelle elle avait vécu jusque-là. GE3 113 6 Bien que la plupart des membres de la diète n'eussent pas hésité à livrer Luther à la vengeance de Rome, beaucoup d'entre eux se rendaient compte de la dépravation qui existait dans l'Église. Ils la déploraient et souhaitaient qu'on mette fin aux abus subis par le peuple allemand comme conséquence de la corruption et de la cupidité de la hiérarchie. Le légat avait présenté la domination papale sous son jour le plus favorable. Mais le Seigneur poussa alors un membre de la diète à donner une description exacte des retombées de sa tyrannie. Avec une noble fermeté, le duc Georges de Saxe se leva dans cette assemblée princière et décrivit avec une impitoyable exactitude les tromperies et les abominations de la papauté, et leurs sinistres conséquences. En concluant, il déclara : GE3 114 1 «Tels sont quelques-uns des abus qui crient contre Rome. Toute honte a été bannie, et leur seul objectif est [...] l'argent, l'argent, l'argent, [...] de sorte que les prédicateurs, qui devraient enseigner la vérité, ne profèrent que des mensonges, et non seulement on les tolère, mais on les récompense, car plus grandes sont leurs tromperies, plus grands sont leurs gains. C'est de cette source corrompue que proviennent tant d'eaux polluées. La débauche tend la main à l'avarice. [...] Hélas, ce sont les scandales provoqués par le clergé qui précipitent tant de pauvres âmes dans la damnation éternelle. Une réforme générale doit être réalisée 6. " GE3 114 2 Luther lui-même n'aurait pas pu présenter une dénonciation aussi compétente et aussi énergique des abus de la papauté. Et le fait que l'orateur était un ennemi avéré du réformateur donna encore plus de crédit à ses paroles. GE3 114 3 Si les yeux de cette assemblée avaient été ouverts, elle aurait pu voir au milieu d'elle des anges de Dieu, projetant des rayons de lumière au travers des ténèbres de l'erreur et ouvrant les esprits et les coeurs à la réception de la vérité. Ce fut la puissance du Dieu de vérité et de sagesse qui domina les adversaires de la Réforme et qui prépara ainsi le chemin à la grande oeuvre sur le point de s'accomplir. Martin Luther n'était pas présent; mais la voix d'un Être plus grand que Luther s'était fait entendre dans cette assemblée. GE3 114 4 Les membres de la diète nommèrent aussitôt une commission chargée de dresser la liste de toutes les exactions papales qui pesaient si lourdement sur le peuple allemand. Cette liste, contenant cent un griefs, fut présentée à l'empereur, en lui demandant de prendre immédiatement des mesures pour corriger ces abus. « Que d'âmes chrétiennes perdues! disaient les pétitionnaires. Quelles déprédations, quelles extorsions résultent des scandales dont est entourée la tête spirituelle de la chrétienté ! C'est notre devoir d'empêcher la ruine et le déshonneur de notre peuple. C'est pour cette raison que nous vous supplions très humblement, mais de manière très pressante, d'ordonner une réforme générale et d'entreprendre sa réalisation 7. " GE3 114 5 L'assemblée exigea alors que le réformateur comparaisse devant elle. En dépit des supplications, des protestations et des menaces d'Aleander, l'empereur y consentit enfin, et Luther fut invité à se présenter devant la diète. Cette convocation était accompagnée d'un sauf-conduit qui lui garantissait son retour en lieu sûr. Un héraut fut chargé de lui apporter ces deux documents à Wittenberg et de l'escorter à Worms. GE3 114 6 Les amis de Luther furent terrifiés et affligés. Connaissant les préjugés et l'inimitié qui existaient contre lui, ils craignaient que même son sauf-conduit ne soit pas respecté, et ils le supplièrent de ne pas mettre sa vie en danger. Il leur répondit: « Les papistes ne désirent pas ma venue à Worms, mais ma condamnation et ma mort. Peu importe! Priez non pour moi, mais pour la Parole de Dieu. [...] Le Christ m'accordera son Esprit pour vaincre ces ministres de l'erreur. Je les ai méprisés pendant ma vie; je triompherai d'eux par ma mort. À Worms, ils s'affairent pour me contraindre à me rétracter. Voici quelle sera ma rétractation : j'ai dit autrefois que le pape était le vicaire du Christ; mais, maintenant, j'affirme qu'il est l'adversaire de notre Seigneur et l'apôtre du diable 8. » GE3 115 1 Luther n'allait pas entreprendre seul ce dangereux voyage. Outre le messager impérial, trois de ses amis les plus fidèles décidèrent de l'accompagner. Melanchthon souhaitait ardemment se joindre à eux. Lié à Luther par une étroite amitié, il aspirait à le suivre si nécessaire, jusqu'en prison ou à la mort. Mais Luther refusa. S'il devait périr, l'espoir de la Réforme devait reposer sur son jeune collaborateur. En se séparant de Melanchthon, le réformateur lui dit: « Si je ne reviens pas, et si mes ennemis me mettent à mort, continue à enseigner et demeure ferme dans la vérité. Travaille à ma place. [...] Si tu survis, ma mort aura peu d'importance 9. » Des étudiants et des citoyens qui s'étaient rassemblés pour assister au départ de Luther furent profondément émus. Une multitude de personnes dont le coeur avait été touché par l'Évangile lui dit adieu en pleurant. C'est ainsi que le réformateur et ses compagnons quittèrent Wittenberg. GE3 115 2 En cours de route, ils se rendirent compte que de sombres pressentiments préoccupaient le peuple. Certaines villes ne leur firent aucun honneur. Comme ils s'arrêtaient pour passer la nuit, un prêtre ami de leur cause exprima ses craintes en faisant à Luther le portrait d'un réformateur italien qui avait subi le martyre. Le lendemain, ils apprirent que les écrits de Luther avaient été condamnés à Worms. Des messagers impériaux proclamaient le décret de l'empereur et ordonnaient au peuple de remettre aux magistrats les écrits interdits. Le héraut, craignant pour la sécurité de Luther lors de cette assemblée, et pensant que sa résolution était peut-être déjà ébranlée, lui demanda s'il souhaitait toujours poursuivre sa route. Luther lui répondit: « Même si je suis interdit dans toutes les villes, je continuerai 10.» GE3 115 3 À Erfurt, Luther fut reçu avec les honneurs. C'est entouré de foules admiratrices qu'il traversa les rues qu'il avait souvent parcourues avec sa bourse de mendiant. Il visita la cellule qu'il avait occupée dans son ancien monastère et réfléchit aux luttes par lesquelles il était passé et au travers desquelles la lumière qui illuminait maintenant l'Allemagne avait été répandue dans son âme. On le supplia de prêcher. Cela lui avait été interdit; mais le héraut lui en donna la permission, et le moine qui avait autrefois fait les basses besognes du monastère monta en chaire. GE3 115 4 Il s'adressa à la foule assemblée sur ces paroles du Christ : « Que la paix soit avec vous ! dit-il. Les philosophes, les docteurs et les écrivains ont tenté d'enseigner aux hommes le chemin de la vie éternelle, mais ils n'ont pas réussi. Je vais maintenant vous le dire : [...] Dieu a ressuscité un Homme d'entre les morts, le Seigneur Jésus-Christ, pour pouvoir détruire la mort, extirper le péché et fermer les portes de l'enfer. Telle est l'oeuvre du salut. [...] Le Christ a vaincu! Telle est la joyeuse nouvelle; et nous sommes sauvés par ses oeuvres, et non par les nôtres. [...] Notre Seigneur Jésus-Christ a dit: "Que la paix soit avec vous! Regarde mes mains 11!" C'est-à-dire: Regarde, ô homme, c'est moi, moi seul, qui ai ôté ton péché et qui t'ai racheté ; et, maintenant, tu as la paix, dit le Seigneur 12. » GE3 115 5 Il poursuivit en montrant que la véritable foi se manifeste par une vie sainte. « Puisque Dieu nous a sauvés, veillons à ce que nos oeuvres lui soient agréables. GE3 116 1 Es-tu riche ? Que tes biens servent à répondre aux besoins des pauvres. Es-tu pauvre ? Que tes services soient agréables aux riches. Si tes oeuvres ne sont utiles qu'à toi seul, le service que tu prétends offrir à Dieu n'est que mensonge 13. " GE3 116 2 L'auditoire écoutait, comme fasciné. Le pain de vie était présenté à ces âmes affamées ; le Christ était exalté devant leurs yeux, au-dessus des papes, des légats, des empereurs et des rois. Luther ne mentionna pas la situation périlleuse dans laquelle il se trouvait lui-même. Il ne fit rien pour attirer sur sa personne l'attention ou la sympathie. En contemplant le Christ, il s'était lui-même perdu de vue. Il se cachait derrière l'Homme du Calvaire, ne cherchant qu'à présenter Jésus comme le Rédempteur du pécheur. GE3 116 3 Pendant que le réformateur poursuivait sa route, on le considérait partout avec un profond intérêt. Une foule avide se pressait autour de lui, et des voix amies l'avertissaient des desseins des romanistes. « Ils vous brûleront, disaient certains, et ils réduiront votre corps en cendres, comme ils l'ont fait pour Jean Hus. » Luther répondait: « Même s'ils allumaient un feu qui brûle de Worms à Wittenberg et dont les flammes atteindraient le ciel, je le traverserais au nom du Seigneur; j'entrerais dans les mâchoires de ce béhémoth et lui briserais les dents en confessant le nom du Seigneur Jésus-Christ 14 " GE3 116 4 La nouvelle qu'il approchait de Worms produisit un profond émoi. Ses amis tremblaient pour sa sécurité; ses ennemis craignaient pour le succès de leur cause. De gros efforts furent faits pour le dissuader de pénétrer dans la ville. À l'instigation des papistes, on tenta de le persuader de se rendre au château d'un chevalier ami, où, déclarait-on, toutes les difficultés pourraient être résolues à l'amiable. Des amis tentèrent de l'effrayer en lui décrivant les dangers qui le menaçaient. Tous leurs efforts furent vains. Luther, sans se laisser ébranler, déclara: « Même s'il y avait à Worms autant de diables qu'il y a de tuiles sur les toits, j'y entrerais 15. » GE3 116 5 Lorsqu'il arriva à Worms, une vaste foule s'assembla à la porte de la ville pour l'accueillir. Une aussi grande foule ne s'était pas assemblée pour accueillir l'empereur lui-même. Un profond émoi se manifestait. S'élevant du milieu de la multitude, une voix perçante et plaintive chanta une mélodie funèbre comme pour avertir Luther du sort qui l'attendait. « Dieu sera ma défense », dit-il en descendant de sa voiture. GE3 116 6 Les papistes n'avaient pas cru que Luther se risquerait vraiment à paraître à Worms, et son arrivée les remplit de consternation. L'empereur réunit aussitôt ses conseillers pour examiner quelle ligne de conduite il fallait suivre. L'un des évêques, un pur papiste, déclara: « Nous nous sommes longuement consultés sur cette affaire. Que votre majesté impériale se débarrasse immédiatement de cet homme. L'empereur Sigismond n'a-t-il pas fait brûler Jean Hus? Nous ne sommes tenus ni à accorder un sauf-conduit à un hérétique, ni à le respecter. » « Non, répondit l'Empereur, nous devons tenir notre promesse 16. » Il fut donc décidé d'entendre la cause du réformateur. GE3 116 7 Tous les habitants de la ville étaient désireux de voir cet homme remarquable, et une foule de visiteurs envahit bientôt la maison où il logeait. Luther était à peine remis de sa récente maladie ; il était fatigué du voyage, qui avait duré deux semaines entières; il devait se préparer pour les événements importants du lendemain, et il avait besoin de calme et de repos. Mais le désir de le voir était si grand qu'il n'avait pris que quelques heures de repos lorsque nobles, chevaliers, prêtres et citoyens se rassemblèrent avidement autour de lui. Parmi eux se trouvaient plusieurs de ceux qui avaient réclamé si audacieusement à l'empereur une réforme des abus du clergé et qui, dit Luther, « avaient été libérés par mon Évangile 17». Des ennemis aussi bien que des amis vinrent contempler ce moine intrépide. Il les reçut avec un calme inébranlable, répondant à tous avec dignité et sagesse. Son attitude était ferme et courageuse. Son visage pâle et maigre, portant encore les traces de sa maladie et de ses travaux, affichait une expression aimable et même joyeuse. La solennité et la profonde gravité de ses paroles lui donnaient une puissance à laquelle même ses ennemis avaient peine à résister. Ses opposants comme ses amis étaient remplis d'admiration. Certains étaient convaincus qu'une influence divine l'accompagnait. D'autres déclaraient, comme les Pharisiens l'avaient fait pour le Christ : « Il a un démon 18 " GE3 117 1 Le lendemain, Luther fut convoqué pour comparaître devant la diète. Un officier impérial avait été désigné pour l'escorter à la salle d'audience, mais c'est avec difficulté qu'il atteignit ce lieu. Toutes les avenues étaient encombrées de spectateurs désireux de voir ce moine qui avait osé braver l'autorité du pape. GE3 117 2 Alors qu'il était sur le point d'entrer en présence de ses juges, un vieux général, héros de nombreuses batailles, lui dit avec bonté: « Pauvre moine, pauvre moine, tu vas maintenant te montrer plus courageux que moi-même ou tout autre officier ne l'avons jamais été dans nos batailles les plus sanglantes. Mais si ta cause est juste, et si tu en as l'assurance, va de l'avant au nom de Dieu et ne crains rien. Dieu ne t'abandonnera pas 19. » GE3 117 3 Luther se présenta enfin devant cette assemblée. C'est l'empereur qui occupait le trône. Il était entouré des plus illustres personnages de l'Empire. Jamais homme n'avait comparu devant une assemblée plus imposante que celle devant laquelle Martin Luther devait répondre de sa foi. « Cette comparution était déjà en elle-même une éclatante victoire sur la papauté. Le souverain pontife avait condamné cet homme ; mais celui-ci se tenait maintenant devant un tribunal qui, par cet acte même, se plaçait au-dessus de l'autorité papale. Le pape l'avait frappé d'interdit et coupé de toute relation avec la société ; cependant, Luther avait été convoqué dans un langage respectueux et avait été reçu devant la plus auguste assemblée du monde. Le pape l'avait condamné au silence perpétuel; mais il allait maintenant prendre la parole devant des milliers d'auditeurs attentifs, venant des endroits les plus éloignés de la chrétienté. Une immense révolution avait ainsi été effectuée par l'intermédiaire de Luther. Rome descendait déjà de son trône, et c'est la voix d'un moine qui avait provoqué cette humiliation 20. » GE3 117 4 En présence de cette assemblée puissante et titrée, le réformateur à l'humble naissance semblait être impressionné et embarrassé. Plusieurs princes, remarquant son émotion, s'approchèrent de lui, et l'un d'eux murmura: « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme 21. » Un autre lui dit : « Vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois. [...] Ce que vous direz vous sera donné à ce moment même; car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous 22. » Ainsi, les grands de ce monde citèrent les paroles du Christ pour fortifier son serviteur à l'heure de l'épreuve. GE3 118 1 Luther fut conduit directement face au trône de l'empereur. Un profond silence se fit dans cette vaste assemblée. Puis, un officier impérial se leva et, désignant une collection de ses écrits, exigea que le réformateur réponde à deux questions. Il lui demanda s'il les reconnaissait comme siens, et s'il avait l'intention de répudier les opinions qu'il y avait exprimées. Les titres des livres ayant été lus, Luther répondit d'abord à la première question en reconnaissant ces livres comme étant les siens. « Quant à la seconde, dit-il, attendu que c'est une question qui concerne la foi et le salut des âmes, et qui implique la Parole de Dieu, le plus grand et le plus précieux trésor existant dans le ciel ou sur la terre, j'agirais avec imprudence si je répondais sans réfléchir. Je pourrais en affirmer moins que l'exigent les circonstances, ou plus que le veut la vérité, péchant ainsi contre cette parole du Christ: "Si quelqu'un me renie devant les gens, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux 23." C'est pourquoi je supplie votre impériale majesté, en toute humilité, de m'accorder le temps nécessaire pour pouvoir répondre sans pécher contre la Parole de Dieu 24." GE3 118 2 En présentant cette requête, Luther avait agi avec sagesse. Cette ligne de conduite convainquit l'assemblée qu'il n'agissait ni par animosité, ni par impulsion. Un tel calme et une telle maîtrise de soi, inattendus chez un homme qui s'était montré audacieux et intransigeant, fortifièrent sa cause et lui permirent, par la suite, de répondre avec une prudence, une décision, une sagesse et une dignité qui surprirent et déçurent ses adversaires et qui constituèrent un reproche à leur insolence et à leur orgueil. GE3 118 3 Il devait comparaître de nouveau le lendemain pour donner sa réponse définitive. Pendant un moment, le coeur lui manqua à la vue des forces liguées contre la vérité. Sa foi défaillit. Il fut saisi de crainte et de tremblements, et accablé d'horreur. Les dangers se multipliaient devant lui. Ses ennemis semblaient être sur le point de triompher, et les puissances des ténèbres de remporter la victoire. De sombres nuages se massaient autour de lui, semblant le séparer de Dieu. Il désirait ardemment l'assurance que le Seigneur des armées serait avec lui. Dans l'angoisse de son âme, il se jeta le visage contre terre et répandit ces cris déchirants, provenant d'un coeur brisé, que Dieu seul pouvait pleinement comprendre : GE3 118 4 «Ô Dieu tout-puissant et éternel, plaida-t-il, que ce monde est terrible! Voici qu'il ouvre la gueule pour m'engloutir, et j'ai si peu de confiance en toi. [...] Si je dois mettre ma confiance dans les puissants de ce monde, tout est fini. [...] Ma dernière heure est arrivée, ma condamnation a été prononcée. [...] Ô Dieu, aide-moi contre toute la sagesse de ce monde! Fais-le, [...] toi seul; [...] car ce n'est pas mon oeuvre, mais la tienne. Je n'ai rien à faire ici, rien à débattre avec les grands de ce monde. [...] Mais cette cause est la tienne, [...] et c'est une cause juste et éternelle. Ô Seigneur, aide-moi ! Dieu fidèle et immuable, je ne place ma confiance en aucun homme. [...] Tout ce qui vient de l'homme est incertain; tout ce qui vient de l'homme échoue. [...] Tu m'as choisi pour cette oeuvre. [...] Tiens-toi à mes côtés, pour l'amour de ton Fils bien-aimé Jésus-Christ, qui est ma défense, mon bouclier et ma forteresse 25. » GE3 119 1 Une providence infinie en sagesse avait permis à Luther de prendre conscience de la gravité de sa situation, afin qu'il ne se confie pas en sa propre force et ne se précipite pas dans le danger avec présomption. Cependant, ce n'était pas la crainte des souffrances personnelles, de la torture ou de la mort qui semblaient sur le point de fondre sur lui, qui le remplissait de terreur. L'heure de la crise était arrivée, et il ne se sentait pas assez qualifié pour l'affronter. Sa faiblesse pouvait compromettre la cause de la vérité. Ce n'était pas pour sa propre sécurité, mais pour le triomphe de l'Évangile, qu'il luttait avec Dieu. L'angoisse et le conflit de son âme étaient semblables à ceux de Jacob, qui avait combattu avec Dieu pendant toute une nuit auprès d'un ruisseau solitaire. Comme lui, il avait obtenu la victoire. Dans sa totale impuissance, sa foi se cramponna au Christ, le puissant Libérateur. Il fut fortifié par l'assurance qu'il ne paraîtrait pas seul devant cette assemblée. La paix revint dans son âme, et il se réjouit de pouvoir exalter la Parole de Dieu devant les chefs des nations. GE3 119 2 L'esprit reposant sur Dieu, Luther se prépara à la lutte qui l'attendait. Il dressa le plan de sa réponse, examina des passages de ses propres écrits et tira des Saintes Écritures les preuves adéquates pour soutenir sa position. Puis, posant la main gauche sur le volume sacré, ouvert devant lui, il leva la droite vers le ciel et s'engagea à « demeurer fidèle à l'Évangile et à confesser sa foi librement, même s'il devait sceller son témoignage de son sang 26». GE3 119 3 Lorsqu'il fut de nouveau mis en présence des membres de la diète, son attitude ne portait aucune trace de crainte ou de gêne. Calme et paisible, courageux et noble, il se tenait là, témoin de Dieu parmi les grands de ce monde. L'officier impérial lui demanda de nouveau quelle était sa décision : souhaitait-il répudier ses doctrines ? Luther répondit sur un ton réservé et humble, sans violence ni animosité. Son attitude était digne et respectueuse; cependant, il manifestait une confiance et une joie qui surprirent l'assemblée. GE3 119 4 «Votre Majesté impériale, illustres princes, gracieux seigneurs, dit Luther, je réponds à la convocation qui m'a été fixée hier soir ; et, par la miséricorde de Dieu, je prie Votre Majesté et les illustres princes de daigner écouter ma cause, qui, je l'espère, est juste et vraie. Si, par ignorance, je ne parlais pas selon les formes convenables ou transgressais les usages et convenances de la cour, je vous prie de bien vouloir me pardonner; car je n'ai pas été élevé à la cour, mais dans la solitude d'un monastère 27. " GE3 119 5 Puis, entrant dans son sujet, il déclara que ses travaux publiés n'étaient pas tous de la même nature. Dans certains, il avait traité de la foi et des bonnes oeuvres, et même ses ennemis les avaient déclarés non seulement inoffensifs, mais aussi utiles. Les rejeter serait condamner des vérités que toutes les parties reconnaissaient. D'autres dénonçaient la corruption et les abus de la papauté. Répudier ces oeuvres fortifierait la tyrannie de Rome et ouvrirait encore plus grande la porte à de nombreuses et graves impiétés. Enfin, dans une dernière catégorie de livres, il avait attaqué des individus qui soutenaient les maux existants. A ce sujet, il reconnut volontiers qu'il avait été plus violent qu'il ne convenait. Il ne prétendit pas être saint; mais il ne pouvait se résoudre à renier même ces livres, car une telle ligne de conduite encouragerait les ennemis de la vérité, qui en profiteraient alors pour dominer et maltraiter le peuple de Dieu avec encore plus de cruauté. GE3 120 1 « Cependant, je ne suis qu'un homme, et non pas Dieu, continua-t-il. Je ne défendrai donc pas mes écrits autrement que l'a fait mon Seigneur le Christ pour défendre son enseignement. [...] "Si j'ai mal parlé, prouve-le 28." [...] Par la miséricorde de Dieu, je vous prie, Votre Majesté impériale, illustres princes et hommes de tous rangs, de me prouver à partir du témoignage des écrits prophétiques et évangéliques que je suis dans l'erreur. Je suis pleinement disposé à rejeter toute erreur dont on me convaincra; que dis-je? Je serai le premier à jeter mes livres au feu. GE3 120 2 « Ce que je viens de dire montre clairement que j'ai soigneusement soupesé et examiné les détresses, dangers, troubles et discordes suscités dans le monde entier par mon enseignement. [...] Je me réjouis de constater que la Parole de Dieu est une cause de trouble et de discorde. Telle est la destinée, tel est le chemin de celui qui prend la Parole de Dieu, comme l'a dit le Christ: "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée 29". Dieu est merveilleux et terrible dans ses conseils. [...] Gardons-nous, en pensant réprimer la discorde, de maudire la Parole de Dieu et d'attirer un nouveau déluge de souffrances insupportables. [...] Je pourrais citer ici de nombreux exemples tirés de l'Écriture : le Pharaon, le roi de Babylone et les rois d'Israël, qui contribuèrent le plus sûrement à leur ruine précisément lorsqu'ils entreprirent, par des plans particulièrement habiles, de ramener la paix et l'ordre dans leur royaume. "Il déplace les montagnes sans qu'elles le sachent 30. " " GE3 120 3 Luther avait parlé en allemand; on le pria ensuite de répéter les mêmes paroles en latin. Bien qu'épuisé par l'effort qu'il venait de consentir, il accéda à cette demande et répéta son discours avec la même clarté et la même énergie que la première fois. La providence divine avait dirigé toutes choses. L'esprit de nombreux princes était si aveuglé par l'erreur et la superstition qu'en écoutant le premier discours, ils ne s'étaient pas rendu compte de la force du raisonnement de Luther; mais la répétition leur permit de percevoir distinctement les points présentés. GE3 120 4 Ceux qui avaient fermé les yeux avec obstination à la lumière et résolu de ne pas se laisser convaincre de la vérité furent enragés par la puissance des paroles de Luther. Lorsqu'il cessa de parler, le porte-parole de la diète lui dit avec irritation: «Vous n'avez pas répondu à la question qui vous a été posée. [...] Nous exigeons une réponse claire et précise. [...] Voulez-vous, oui ou non, vous rétracter?» GE3 120 5 Le réformateur répondit: « Puisque Votre Majesté et les illustres princes exigent de moi une réponse simple, je vous la donnerai sans subtilité ni arrière-pensée, et la voici: à moins d'être convaincu par le témoignage de l'Écriture ou par le bon sens le plus clair, je reste attaché aux passages bibliques que j'ai cités, et ma conscience reste captive de la Parole de Dieu. Je ne crois ni au pape, ni aux conciles seuls, car il est notoire qu'ils ont fréquemment commis des erreurs et se sont contredits les uns les autres. Je ne peux ni ne veux me rétracter; car il n'est ni prudent, ni conseillé d'agir contre sa propre conscience. Telle est ma position; je ne peux pas faire autrement ; que Dieu me vienne en aide. Amen 31 » GE3 121 1 C'est ainsi que cet homme juste se tint sur la fondation sûre qu'est la Parole de Dieu. La lumière céleste illuminait son visage. La grandeur et la pureté de son caractère, la paix et la joie de son coeur étaient manifestes aux yeux de toutes les personnes présentes pendant qu'il témoignait contre la puissance de l'erreur et pour la supériorité de la foi qui vainc le monde. GE3 121 2 Toute l'assemblée resta muette d'étonnement pendant un instant. Lors de sa première réponse, Luther avait parlé à voix basse, avec une attitude respectueuse, presque soumise. Les partisans de l'Église de Rome l'avaient interprété comme une preuve que son courage commençait à lui manquer. Ils avaient considéré sa demande d'un délai comme un simple prélude à sa rétractation. Charles Quint lui-même, remarquant, presque avec mépris, le corps fatigué de ce moine et la simplicité de son vêtement et de son discours, avait déclaré: « Ce moine ne fera jamais de moi un hérétique ! » Le courage et la fermeté dont celui-ci faisait maintenant preuve, ainsi que la puissance et la clarté de son raisonnement, remplirent de surprise toutes les parties. L'empereur, ému d'admiration, s'exclama: « Ce moine parle avec un coeur intrépide et un courage inébranlable!" De nombreux princes allemands considéraient avec fierté et joie ce représentant de leur nation. GE3 121 3 Les partisans de Rome avaient été battus. Leur cause apparaissait sous un jour extrêmement défavorable. Ils cherchèrent à maintenir leur pouvoir, non en faisant appel aux Écritures, mais en proférant des menaces, l'argument inlassable de Rome. Le porte-parole de la diète déclara: « Si vous ne vous rétractez pas, l'empereur et les États de l'Empire délibéreront pour déterminer quelle ligne de conduite adopter envers un hérétique incorrigible. " GE3 121 4 Les amis de Luther, qui avaient écouté sa noble défense avec une joie profonde, tremblèrent en entendant ces paroles. Mais le Dr Martin lui-même dit calmement : «Puisse Dieu me venir en aide, car je ne peux rien répudier 32!» GE3 121 5 On lui ordonna de se retirer de la diète pendant que les princes délibéreraient. On avait le sentiment d'être arrivé à un moment de grande crise. Le refus persistant de Luther de se soumettre pouvait affecter l'Histoire de l'Église pendant des siècles. Il fut décidé de lui offrir une nouvelle occasion de se rétracter. Il fut amené pour la dernière fois devant l'assemblée. De nouveau la question lui fut posée : renoncerait-il à ses doctrines? «Je n'ai pas d'autre réponse à donner, dit-il, que celle que j'ai déjà donnée." Il était évident que rien ne pourrait l'amener, ni promesses, ni menaces, à se soumettre aux ordres de Rome. GE3 121 6 Les chefs de l'Église furent chagrinés qu'un humble moine méprise ainsi leur pouvoir, qui avait fait trembler des rois et des nobles; ils étaient impatients de lui faire éprouver les effets de leur colère en le mettant à mort au milieu des tortures. Mais Luther, comprenant le danger qu'il courait, avait parlé à tous avec la dignité et le calme qui conviennent à un chrétien. Ses paroles avaient été exemptes d'orgueil, d'animosité et de fausses prétentions. Il n'avait pas regardé à lui-même, ni aux grands hommes qui l'entouraient, mais avait seulement eu le sentiment de se tenir en présence d'un Être infiniment supérieur aux papes, aux prélats, aux rois et aux empereurs. C'est le Christ qui avait parlé au travers du témoignage de Luther avec une puissance et une noblesse qui, pendant un moment, avaient rempli de crainte et d'admiration aussi bien ses amis que ses ennemis. L'Esprit de Dieu avait été présent dans cette assemblée, impressionnant le coeur des dirigeants de l'Empire. Plusieurs des princes reconnurent courageusement la justice de la cause de Luther. Beaucoup furent convaincus de la vérité. Mais, pour certains d'entre eux, les impressions reçues ne durèrent pas. D'autres n'exprimèrent pas leurs convictions à ce moment, mais, ayant sondé les Écritures, devinrent plus tard de courageux soutiens de la Réforme. GE3 122 1 L'électeur Frédéric de Saxe avait attendu avec anxiété la comparution de Luther devant la diète et avait écouté son discours avec une profonde émotion. Avec joie et fierté, il avait été témoin du courage, de la fermeté et de la maîtrise de soi du Dr Martin, et avait résolu de prendre sa défense avec encore plus de ténacité. Il avait vu le contraste entre les parties en présence et s'était rendu compte que la sagesse des papes, des rois et des prélats avait été anéantie par la puissance de la vérité. La papauté avait essuyé une défaite qui allait avoir des retentissements dans toutes les nations et au cours des siècles à venir. GE3 122 2 Le légat, conscient de l'impression produite par le discours de Luther, craignit, comme jamais auparavant, pour la sécurité du pouvoir romain, et résolut d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour assurer la défaite du réformateur. Avec toute l'éloquence et toute l'habileté diplomatique pour lesquelles il était si éminemment distingué, il fit valoir au jeune Empereur la folie et le danger que ce serait de sacrifier, pour la cause d'un moine insignifiant, l'amitié et le soutien du puissant Saint-Siège romain. GE3 122 3 Ses paroles ne restèrent pas sans effet. Le lendemain de la réponse de Luther, Charles Quint fit présenter un message à la diète, annonçant sa détermination de poursuivre la politique de ses prédécesseurs : maintenir et protéger la religion catholique. Puisque Luther avait refusé de renoncer à ses erreurs, les mesures les plus énergiques devaient être employées contre lui et contre les hérésies qu'il enseignait. « Un seul moine, dévoyé par sa propre folie, s'est dressé contre la foi de la chrétienté. Pour mettre un terme à une telle impiété, je sacrifierai mes royaumes, mes trésors, mes amis, mon corps, mon sang, mon âme et ma vie. Je vais congédier le moine augustin Luther en lui interdisant de causer le moindre désordre parmi les gens du peuple; j'entamerai ensuite une procédure contre lui et contre ses partisans en tant qu'hérétiques rebelles, par l'excommunication, par l'interdit, et par tout moyen destiné à les détruire. J'invite les membres des États à se comporter en fidèles chrétiens 33. » Cependant, l'empereur déclara que le sauf-conduit de Luther devait être respecté, et qu'avant d'entamer une procédure contre lui, on devait lui permettre de rentrer chez lui en toute sécurité. GE3 122 4 Les membres de la diète étaient partagés entre deux solutions contradictoires. Les émissaires et les représentants du pape exigèrent de nouveau qu'on ne tienne pas compte du sauf-conduit du réformateur. « C'est le Rhin, dirent-ils, qui doit recevoir ses cendres, comme il a reçu celles de Jean Hus il y a un siècle 34. » Mais des princes allemands, quoique eux-mêmes papistes et ennemis avérés de Luther, protestèrent contre une telle transgression de la parole donnée publiquement, qui aurait constitué une tache sur l'honneur de la nation. Ils rappelèrent les calamités qui avaient suivi la mort de Jean Hus et déclarèrent qu'ils n'osaient pas attirer sur l'Allemagne et sur la tête de leur jeune empereur une répétition de ces terribles fléaux. GE3 123 1 Charles Quint lui-même, en réponse à cette vile proposition, déclara: « Même si l'honneur et la foi étaient bannis du monde entier, ils devraient pouvoir trouver refuge dans le coeur des princes 35. » Les plus intraitables des papistes ennemis de Luther tentèrent encore d'amener l'empereur à traiter ce dernier comme Sigismond avait traité Jean Hus, en l'abandonnant à la miséricorde de l'Église ; mais, se souvenant de la scène au cours de laquelle Jean Hus, devant toute l'assemblée, avait montré ses chaînes et rappelé au monarque sa parole donnée, Charles Quint déclara : « Je ne voudrais pas avoir à rougir comme Sigismond 36 ». GE3 123 2 Cependant, le jeune empereur avait délibérément rejeté les vérités présentées par Luther. « Je suis fermement résolu à suivre l'exemple de mes ancêtres 37 ", écrivit le monarque. Il avait décidé qu'il ne sortirait pas du chemin de la coutume, même pour marcher dans celui de la vérité et de la justice. Parce que ses pères l'avaient fait avant lui, il voulait soutenir la papauté, avec toute sa cruauté et toute sa corruption. C'est ainsi qu'il prit position, refusant d'accepter plus de lumière que ses pères avaient reçu ou de se soumettre à des devoirs qu'ils n'avaient pas connus. GE3 123 3 Il y a aujourd'hui beaucoup de personnes qui se cramponnent, elles aussi, aux coutumes et aux traditions de leurs pères. Lorsque le Seigneur leur envoie de nouvelles lumières, elles refusent de les accepter, parce que, leurs pères ne les ayant pas reçues, elles ne veulent pas non plus les recevoir. Nous ne vivons pas à la même époque que nos pères. Il s'ensuit que nos devoirs et nos responsabilités sont différents des leurs. Suivre l'exemple de nos pères pour déterminer notre devoir au lieu de sonder la Parole de vérité par nous-mêmes ne nous donnera pas l'approbation de Dieu. Notre responsabilité est plus grande que celle de nos ancêtres. Nous devrons rendre compte des lumières qu'ils ont reçues et qu'ils nous ont transmises en héritage, mais aussi des nouvelles lumières, émanant de la Parole de Dieu, qui brillent maintenant sur nous. GE3 123 4 Le Christ déclara au sujet des Juifs incrédules: « Si je n'étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, ils n'auraient pas de péché. Maintenant ils n'ont pas d'excuse pour leur péché 38. » La même puissance divine avait parlé par l'intermédiaire de Luther à l'empereur et aux princes allemands. Et, pendant que brillait cette lumière émanant de la Parole de Dieu, le Saint-Esprit avait plaidé pour la dernière fois auprès de nombreuses personnes de cette assemblée. Comme Pilate qui, des siècles auparavant, avait permis à l'orgueil et à l'amour de la popularité de fermer son coeur au Rédempteur du monde ; comme Félix qui avait supplié en tremblant le messager de la vérité en ces termes : « Pour le moment, va-t-en ; quand j'en trouverai le temps, je te rappellerai 39» ; comme le fier Agrippa qui avait avoué : « Encore un peu, tu m'auras persuadé, tu auras fait de moi un chrétien 40 ! » -- et pourtant s'était détourné du message venu du ciel -- de même, Charles Quint, cédant aux impératifs de l'orgueil et de la politique du monde, avait décidé de rejeter la lumière de la vérité. GE3 124 1 Des rumeurs de ce qui se tramait contre Luther se répandirent largement, produisant un profond émoi dans la ville. Le réformateur s'y était fait de nombreux amis, qui, connaissant la cruauté et la traîtrise de Rome envers tous ceux qui osaient exposer sa corruption, résolurent qu'il ne devait pas être sacrifié. Des centaines de nobles s'engagèrent à le protéger. Plusieurs d'entre eux dénoncèrent le message royal comme inspiré par une lâche soumission au pouvoir dominant de Rome. Sur les portes des maisons et sur les places publiques, des écriteaux furent apposés, certains condamnant Luther et d'autres le soutenant. L'un d'eux citait simplement les paroles significatives du sage: « Malheureux es-tu, pays dont le roi est un jeune homme 41. » L'enthousiasme populaire en faveur de Luther dans toute l'Allemagne convainquit à la fois l'empereur et les membres de la diète que toute injustice perpétrée à son égard mettrait en danger la paix de l'Empire, et même la stabilité du trône. GE3 124 2 Frédéric de Saxe maintint une réserve délibérée. Dissimulant soigneusement ses véritables sentiments envers le réformateur, il veillait sur lui avec une vigilance infatigable en observant tous ses mouvements, ainsi que ceux de ses ennemis. Mais beaucoup ne cachaient pas leur sympathie pour Luther. Des princes, des comtes, des barons et autres personnages distingués, aussi bien ecclésiastiques que membres laïques, lui rendirent visite. « La petite chambre du Docteur Martin, écrivit Spalatin, ne pouvait pas contenir tous les visiteurs qui se présentaient 42." La population le considérait comme un être surhumain. Même ceux qui n'ajoutaient pas foi à ses doctrines ne pouvaient qu'admirer la haute intégrité qui l'amenait à braver la mort plutôt que de violer sa conscience. GE3 124 3 De sérieux efforts furent déployés pour amener Luther à accepter un compromis avec Rome. Des nobles et des princes lui firent valoir que, s'il persistait à placer son propre jugement au-dessus de celui de l'Église et des conciles, il ne tarderait pas à être banni de l'Empire et n'aurait personne pour le défendre. À cet appel, Luther répondit: «L'Évangile du Christ ne peut être prêché sans causer d'offense. [...] Pourquoi la crainte ou l'appréhension du danger me séparerait-elle du Seigneur et de cette Parole divine qui, seule, est la vérité? Non! Plutôt renoncer à mon corps, à mon sang et à ma vie 43 ! " GE3 124 4 On l'exhorta de nouveau à se soumettre au jugement de l'empereur, arguant qu'il n'aurait ensuite plus rien à craindre. «Je consens de tout mon coeur, dit-il dans sa réponse, à ce que l'empereur, les princes et même le plus humble chrétien examinent et jugent mes oeuvres; mais à une condition: c'est qu'ils prennent la Parole de Dieu comme pierre de touche. Les hommes n'ont pas autre chose à faire qu'à lui obéir. Ne violentez pas ma conscience, qui est liée et enchaînée aux Saintes Écritures 44 » GE3 124 5 À un autre appel, il répondit: «Je consens à renoncer à mon sauf-conduit. Je remets ma personne et ma vie entre les mains de l'empereur; mais la Parole de Dieu, jamais 45 ! » Il exprima sa disposition à se soumettre à la décision d'un concile général, seulement à la condition que l'on demande à ce concile de trancher d'après les Écritures. « En ce qui concerne la Parole de Dieu et la foi, ajouta-t-il, tout chrétien est aussi bon juge que le pape, même si ce dernier était soutenu par un million de conciles 46. » Ainsi ses amis et ses ennemis se convainquirent, finalement, que tout autre effort pour obtenir une réconciliation serait inutile. GE3 125 1 Si le réformateur avait cédé sur un seul point, Satan et ses armées auraient remporté la victoire. Mais la fermeté inébranlable de Luther fut le moyen d'émanciper l'Église et d'inaugurer une ère nouvelle et meilleure. L'influence de cet homme seul, qui osa penser et agir par lui-même en matière de foi, allait affecter l'Église et le monde non seulement à son époque, mais aussi dans toutes les générations à venir. Sa fermeté et sa fidélité allaient fortifier tous ceux qui, jusqu'à la fin des temps, allaient passer par une expérience analogue. La puissance et la majesté de Dieu se manifestèrent au-dessus du conseil des hommes, au-dessus de la grande puissance de Satan. GE3 125 2 Luther reçut bientôt l'ordre, par l'autorité de l'empereur, de rentrer chez lui. Il savait que cet ordre serait rapidement suivi de sa condamnation. Des nuages menaçants planaient sur son chemin ; mais, lorsqu'il quitta Worms, son coeur était rempli de joie et de louange. « Le diable lui-même, dit-il, gardait la citadelle du pape; mais le Christ y a pratiqué une large brèche, et Satan a été forcé de reconnaître que le Seigneur est plus puissant que lui 47. » GE3 125 3 Après son départ, désireux que sa ténacité ne soit pas prise pour de la rébellion, Luther écrivit à l'empereur: « Dieu, qui sonde les coeurs, dit-il, est témoin que je suis disposé à obéir avec empressement à votre majesté, dans l'honneur ou dans le déshonneur, dans la vie ou dans la mort, ceci sans exception, sauf en ce qui concerne la Parole de Dieu, par laquelle nous vivons. Dans toutes les affaires de cette présente vie, ma fidélité sera inébranlable; car, dans ce domaine, perdre ou gagner n'a pas de conséquence sur le salut. Mais lorsqu'il s'agit d'intérêts éternels, Dieu ne veut pas que l'homme se soumette à l'homme; car une telle soumission en matière spirituelle est un véritable culte, qui ne doit être rendu qu'à notre Créateur 48. " GE3 125 4 Pendant le voyage qui le ramenait de Worms, Luther fut accueilli de manière encore plus flatteuse qu'à l'aller. Des ecclésiastiques de haut rang accueillirent le moine excommunié, et des dirigeants civils honorèrent cet homme dénoncé par l'empereur. On lui demanda de prêcher, et, malgré l'interdiction de l'empereur, il monta de nouveau en chaire. «Je ne me suis jamais engagé à enchaîner la Parole de Dieu, dit-il, et je n'ai pas l'intention de le faire 49. » GE3 126 5 Il n'était pas revenu de Worms depuis longtemps lorsque les papistes réussirent à obtenir de l'empereur un édit contre lui. Dans ce décret, Luther était dénoncé comme « Satan en personne sous forme humaine et revêtu d'un froc de moine 50 » On ordonna que, dès l'expiration de son sauf-conduit, des mesures soient prises pour mettre fin à ses travaux. Il fut interdit à toute personne de le recevoir, de lui donner à manger ou à boire, de lui prêter assistance ou d'être son complice en parole ou en acte, en public ou en privé. On devait se saisir de lui où qu'il se trouve, le livrer aux autorités, emprisonner aussi ses adhérents et confisquer leurs biens, et détruire également ses écrits. Enfin, tous ceux qui oseraient agir contrairement à ce décret étaient inclus dans cette condamnation. L'électeur de Saxe et les princes les plus favorables à Luther avaient quitté Worms peu de temps après son départ, et le décret de l'empereur avait reçu la sanction de la diète. Maintenant, les partisans de l'Église de Rome jubilaient. Ils considéraient comme scellé le sort de la Réforme. GE3 126 1 Mais Dieu avait prévu un chemin de repli pour son serviteur en cette heure de danger. Un oeil vigilant avait suivi les mouvements de Luther; un coeur fidèle et noble avait résolu de lui porter secours. Il était évident que Rome ne se satisferait que de sa mort; ce n'était donc qu'en le cachant qu'on pourrait le sauver de la gueule du lion. Dieu accorda à Frédéric de Saxe la sagesse de concevoir un plan pour sauver la vie du réformateur. Avec la collaboration d'amis fidèles, le plan de l'électeur fut exécuté, et Luther se trouva effectivement caché à ses amis et à ses ennemis. Au cours de son voyage de retour, il fut saisi, séparé de ses compagnons de route et emmené en hâte, à travers la forêt, au château de Wartburg, une forteresse isolée dans la montagne. Sa capture et sa cachette furent si bien entourées de mystère que Frédéric lui-même, pendant longtemps, ne savait pas où on l'avait conduit. Cette ignorance n'était pas fortuite: tant que l'électeur ne sut pas où se trouvait Luther, il ne pourrait rien révéler. Il lui suffisait de savoir que le réformateur était en sécurité. GE3 126 2 Le printemps, l'été et l'automne passèrent; l'hiver arriva. Luther était toujours prisonnier. Aleander et ses partisans exultaient en pensant que la lumière de l'Évangile était sur le point de s'éteindre. Mais, au lieu de cela, le réformateur alimentait sa lampe à la source de la vérité, et sa lumière allait briller avec un éclat encore plus grand. GE3 126 3 Dans la sécurité amicale de la Wartburg, Luther, pendant quelque temps, se réjouit de pouvoir échapper à l'ardeur et au tumulte de la bataille. Mais il ne put se satisfaire longtemps de la tranquillité et du repos. Habitué à une vie active et à de sévères conflits, il pouvait difficilement supporter de demeurer inactif. Au cours de ces journées solitaires, la condition de l'Église lui apparut, et il s'écria avec désespoir: «Hélas! Il n'y a personne, dans ces derniers jours de la colère de Dieu, pour se tenir comme un mur devant le Seigneur et sauver GE3 126 4 Israël 51!" De nouveau, ses pensées se tournèrent vers lui-même, et il craignit d'être accusé de lâcheté s'il se retirait du combat. Puis, il se reprocha son indolence et son amour du confort. Pourtant, il accomplissait chaque jour plus que ce qui semblait possible pour un seul homme. Sa plume n'était jamais au repos. Ses ennemis, qui s'étaient imaginé qu'il avait été réduit au silence, furent étonnés et confus de découvrir des preuves tangibles de son activité : des quantités de traités, provenant de sa plume, étaient diffusés dans toute l'Allemagne. Il accomplissait aussi une oeuvre de la plus haute importance en faveur de ses concitoyens en traduisant le Nouveau Testament en allemand. Depuis son rocher de Patmos, il continua pendant presque une année entière à proclamer l'Évangile et à dénoncer les péchés et les erreurs de son temps. GE3 126 5 Cependant, ce n'était pas seulement pour préserver Luther de la colère de ses ennemis, ni même pour lui octroyer un moment de tranquillité afin de réaliser ces importants travaux que Dieu avait retiré son serviteur de la scène de la vie publique. Il avait en vue quelque chose d'encore plus précieux pour lui. Dans la solitude et l'obscurité de sa retraite montagnarde, Luther était éloigné de tout soutien terrestre et à l'abri de toute louange humaine. Il fut ainsi sauvé de l'orgueil et de la confiance en soi-même qui sont si souvent la rançon du succès. Cette souffrance et cette humiliation le préparèrent à marcher de nouveau en sécurité sur les hauteurs vertigineuses auxquelles il avait été si soudainement élevé. GE3 127 1 Lorsque les hommes se réjouissent de la liberté que leur apporte la vérité, ils ont tendance à exalter ceux que Dieu a utilisés pour briser les chaînes de l'erreur et de la superstition. Satan s'efforce de détourner leurs pensées et leurs affections de Dieu pour les fixer sur des intermédiaires humains. Il les amène à honorer ceux qui n'ont été que de simples instruments et à ignorer la main qui dirige tous les desseins de la providence. Trop souvent, les chefs religieux qu'on a ainsi loués et révérés perdent de vue leur dépendance envers Dieu et sont amenés à se confier en eux-mêmes. Il en résulte qu'ils cherchent à dominer l'esprit et la conscience du peuple, qui est disposé à les considérer comme des guides au lieu de se référer à la Parole de Dieu. L'oeuvre de réforme est souvent retardée à cause de ce comportement toléré par ses partisans. Dieu désirait préserver la cause de la Réforme de ce danger. Il désirait que cette oeuvre porte non l'empreinte de l'homme, mais la sienne. Les yeux des hommes s'étaient tournés vers Luther en tant qu'interprète de la vérité; il fut mis de côté pour que tous puissent tourner leur regard vers l'éternel Auteur de la vérité. ------------------------Chapitre 9 - Le réformateur suisse GE3 129 1 On découvre dans le choix des instruments pour réformer l'Église le même plan divin que celui qui a présidé à sa fondation. Le Maître céleste a laissé de côté les grands de ce monde, ceux qui avaient des titres et de la fortune, ceux qui étaient habitués aux louanges et aux hommages qu'on accorde aux dirigeants du peuple. Ils étaient si fiers et si confiants en eux-mêmes qu'ils ne pouvaient pas être amenés à sympathiser avec leurs semblables ni à devenir les collaborateurs de l'humble Nazaréen. C'est à des pêcheurs du lac de Galilée, hommes sans ins-truction et durs à la tâche, que Jésus adressa cet appel: « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'humains 1. » Ces disciples étaient humbles et malléables. Moins ils avaient été influencés par les faux enseignements de leur époque, et mieux le Christ pouvait les instruire et les former avec succès pour son service. Il en fut de même à l'époque de la grande Réforme. Les principaux réformateurs étaient des hommes d'humble origine, les plus exempts, parmi tous ceux de leur époque, de l'orgueil du rang et de l'influence des bigots et des prêtres. Utiliser d'humbles instruments pour réaliser de grands desseins fait partie du plan de Dieu. Alors, la gloire ne sera pas attribuée aux hommes, mais à Celui qui, par leur intermédiaire, « opère [... ] le vouloir et le faire pour son bon plaisir 2. » GE3 129 2 Quelques semaines après la naissance de Luther dans une cabane de mineur en Saxe, Ulrich Zwingli naquit dans un chalet de berger au milieu des Alpes. Son environnement pendant son enfance et sa première éducation étaient propres à le préparer pour sa future mission. Élevé au milieu des scènes de la magnificence, de la beauté et de l'impressionnante sublimité de la nature, son esprit fut marqué très tôt par le sentiment de la grandeur, de la puissance et de la majesté de Dieu. Les récits des actes héroïques réalisés dans ses montagnes natales allumèrent dans son jeune coeur de hautes aspirations. Aux côtés de sa pieuse grand-mère, il écouta les quelques rares mais précieuses histoires bibliques que celle-ci avait glanées parmi les légendes et les traditions de l'Église. C'est avec le plus profond intérêt qu'il entendit le récit des grands actes des patriarches et des prophètes, des bergers qui gardaient leurs troupeaux sur les collines de Palestine, et auxquels les anges avaient parlé, de l'enfant de la crèche de Bethléhem et de l'Homme du Calvaire. GE3 129 3 Comme le père de Luther, celui de Zwingli souhaitait que son fils soit instruit, et l'envoya très tôt loin de sa vallée natale. Son esprit se développa rapidement, et le problème fut bientôt de trouver des professeurs compétents pour assurer son instruction. À l'âge de treize ans, il fut envoyé à Berne, qui possédait alors l'école la plus distinguée de toute la Suisse. C'est là, cependant, que le jeune homme courut un danger qui faillit compromettre son avenir: les moines firent tous leurs efforts pour le pousser à entrer dans un monastère. Dominicains et franciscains rivalisaient pour obtenir la faveur populaire, par les ornements voyants de leurs églises, par la pompe de leurs cérémonies et en exhibant leurs célèbres reliques et images miraculeuses. GE3 130 1 Les dominicains de Berne se rendirent compte que, s'ils pouvaient gagner ce jeune et talentueux étudiant, celui-ci serait pour eux à la fois une source de gains et d'honneurs. Son extrême jeunesse, ses dons naturels d'orateur et d'écrivain et son talent pour la musique et la poésie seraient plus efficaces que toutes leurs pompes et tous leurs étalages pour attirer les gens du peuple à leurs services religieux et pour augmenter les revenus de leur ordre. Par la ruse et la flatterie, ils tentèrent d'amener Zwingli à entrer dans leur monastère. Luther, lorsqu'il était étudiant, s'était enterré dans une cellule de moine, et il aurait été perdu pour le monde si la providence divine ne l'en avait pas libéré. Il ne fut pas permis à Zwingli d'affronter le même danger. Son père fut providentiellement informé des intentions des moines. N'ayant aucun désir de permettre à son fils de suivre la vie oisive et inutile des moines et se rendant compte que sa future utilité était en jeu, il lui ordonna de rentrer chez lui sans délai. GE3 130 2 Zwingli obéit. Mais le jeune homme ne pouvait longtemps se satisfaire de rester dans sa vallée natale, et il reprit bientôt ses études en se rendant, quelque temps plus tard, à Bâle. C'est là qu'il entendit pour la première fois l'Évangile de la grâce gratuite de Dieu. Wittembach, un professeur de langues anciennes, avait été amené, en étudiant le grec et l'hébreu, à découvrir les Saintes Écritures. C'est ainsi que des rayons de lumière divine furent déversés dans l'esprit des étudiants qui lui avaient été confiés. Il déclarait qu'il existait une vérité plus ancienne et de valeur infiniment plus grande que les théories enseignées par les docteurs et les philosophes. Cette ancienne vérité était que la mort du Christ est la seule rançon pour le pécheur. Aux yeux de Zwingli, ces paroles furent comme le premier rayon de lumière qui précède l'aurore. GE3 130 3 Zwingli fut bientôt appelé à quitter Bâle pour commencer son ministère. Son premier champ de travail fut une paroisse des Alpes peu éloignée de sa vallée natale. Ayant été ordonné prêtre, il « se consacra de toute son âme à la recherche de la vérité divine ; car il était très conscient, selon un de ses compagnons de la Réforme, de tout ce que doit savoir celui auquel est confié le troupeau du Christ 3 ». Plus il sondait les Écritures, et plus il percevait clairement le contraste entre les vérités qu'elles contenaient et les hérésies de Rome. Il accepta la Bible comme Parole de Dieu, seule règle suffisante et infaillible. Il se rendit compte qu'elle doit être son propre interprète. Il n'osait pas tenter d'expliquer l'Écriture pour soutenir une théorie ou une doctrine préconçue, mais considérait comme son devoir d'apprendre ce qu'elle enseigne de manière directe et évidente. Il cherchait à profiter de chaque occasion pour obtenir une compréhension complète et correcte de sa signification, et il invoquait l'aide du Saint-Esprit, qui révélerait le sens de celle-ci, déclarait-il, à tous ceux qui le recherchaient avec sincérité et dans un esprit de prière. GE3 130 4 « Les Écritures, disait Zwingli, viennent de Dieu, et non de l'homme; c'est ce Dieu même qui éclaire les hommes qui te fera comprendre que cette Parole vient de Dieu. La Parole de Dieu [...] ne peut faillir; elle est lumineuse, elle instruit par elle-même, elle se révèle elle-même, elle illumine l'âme de tout salut et de toute grâce; elle la console en Dieu, l'humilie, de sorte que celle-ci s'oublie elle-même et embrasse Dieu. » Zwingli avait éprouvé lui-même la véracité de ces paroles. Parlant de son expérience à cette époque, il écrivit plus tard: «Lorsque [...] je commençai à m'adonner entièrement à l'étude des Saintes Écritures, la philosophie et la théologie [scolastique] me cherchaient toujours querelle. J'en vins enfin à cette conclusion : "Tu dois laisser de côté tout cela et apprendre à comprendre ce que Dieu veut dire uniquement par sa propre et simple Parole." Puis je commençai à demander à Dieu sa lumière, et l'étude des Écritures commença à me paraître beaucoup plus facile 4. " GE3 131 1 Ce n'est pas de Luther que Zwingli reçut la doctrine qu'il prêchait. C'était la doctrine du Christ. « Si Luther prêche le Christ, disait le réformateur suisse, il fait ce que je fais. Ceux qu'il a amenés au Christ sont plus nombreux que ceux que j'ai amenés. Mais peu importe. Je ne porterai pas d'autre nom que celui du Christ, dont je suis le soldat, et qui seul est mon chef. Je n'ai jamais écrit un seul mot à Luther, ni Luther à moi. Pourquoi? [...] Afin que soit montré combien l'Esprit de Dieu est en harmonie avec lui-même, car chacun de nous, sans jamais consulter l'autre, enseigne la doctrine du Christ avec uniformité 5. " GE3 131 2 En 1516, Zwingli fut invité à devenir prédicateur du monastère d'Einsiedeln. C'est là qu'il allait voir de plus près la corruption de Rome et, en tant que réformateur, exercer une influence qui allait se faire sentir bien au-delà de ses Alpes natales. Parmi les principales attractions d'Einsiedeln se trouvait une image de la Vierge, dont on disait qu'elle possédait le pouvoir d'accomplir des miracles. Au-dessus de la porte d'entrée du monastère on lisait cette inscription : « Ici, vous pouvez obtenir une rémission plénière des péchés 6. » En toutes saisons, les pèlerins affluaient au sanctuaire de la Vierge, mais, au grand festival annuel de sa consécration, des foules accouraient de toutes les parties de la Suisse, et même de France et d'Allemagne. Zwingli, profondément affligé de ce spectacle, y vit l'occasion de proclamer la liberté de l'Évangile à ces foules esclaves de la superstition. GE3 131 3 «Ne vous imaginez pas, disait-il, que Dieu soit dans ce temple plus que dans toute autre partie de la création. Quel que soit le pays dans lequel vous habitez, Dieu vous entoure et vous entend. [...] Les oeuvres inutiles, les longs pèlerinages, les offrandes, les images, l'invocation de la Vierge ou des saints peuvent-ils vous obtenir la grâce de Dieu ? [...] À quoi sert la multitude de paroles dont nous remplissons nos prières ? Quelle efficacité a un capuchon lustré, une tête bien rasée, une robe longue et flottante, ou des pantoufles brodées d'or? [...] "Le Seigneur voit au coeur? 7, et nos coeurs sont éloignés de lui. [...] Le Christ, offert une seule fois sur la croix, est le sacrifice et la victime qui a expié les péchés des croyants pour toute l'éternité 8. » GE3 131 4 Ces enseignements furent mal accueillis par de nombreux auditeurs. C'était pour eux une amère déception d'entendre dire que leur voyage fatigant n'avait servi à rien. Ils ne pouvaient comprendre un pardon offert gratuitement par le Christ. Ils se satisfaisaient de l'ancien chemin menant au ciel que Rome leur avait tracé. Ils reculaient devant la difficulté de chercher quelque chose de mieux. Il était plus facile de confier son salut aux prêtres et au pape que de rechercher la pureté du coeur. GE3 132 1 Mais une autre catégorie de personnes recevait avec joie la bonne nouvelle de la rédemption en Christ. Les pratiques ordonnées par Rome n'avaient pas réussi à leur apporter la paix de l'âme, et, par la foi, elles acceptaient le sang du Sauveur comme expiation pour leurs péchés. Rentrées chez elles, elles révélaient aux autres la précieuse lumière qu'elles avaient reçue. La vérité était ainsi portée de hameau en hameau, de ville en ville, et le nombre des pèlerins qui visitaient le sanctuaire de la Vierge diminuait considérablement. Le montant des offrandes diminuait également, et, en même temps, celui du salaire de Zwingli, qui était prélevé sur ces offrandes. Mais il ne fit que s'en réjouir en se rendant compte que la puissance du fanatisme et de la superstition avait été brisée. GE3 132 2 Les autorités de l'Église n'étaient pas aveugles à l'oeuvre accomplie par Zwingli, mais, pour l'instant, elles s'abstinrent d'intervenir. Espérant cependant le conserver pour leur cause, elles s'efforcèrent de le gagner par la flatterie. Mais, pendant ce temps, la vérité gagnait du terrain dans le coeur des gens du peuple. GE3 132 3 Les travaux de Zwingli à Einsiedeln l'avaient préparé pour un champ plus vaste, dans lequel il allait bientôt entrer. Au bout de trois ans, il fut appelé à être prédicateur dans la cathédrale de Zurich. C'était alors la ville la plus importante de la confédération helvétique, et l'influence qu'il allait y exercer allait se faire sentir au loin. Cependant, les ecclésiastiques qui l'avaient invité à venir à Zurich étaient désireux d'empêcher toute innovation et entreprirent donc de lui faire connaître ses devoirs. GE3 132 4 «Vous devrez faire tous vos efforts, lui dirent-ils, pour faire rentrer les revenus du chapitre, sans négliger les plus petits. Vous devrez exhorter les fidèles, aussi bien du haut de la chaire que dans le confessionnal, à verser toutes leurs dîmes et toutes leurs redevances ecclésiastiques, et à montrer par leurs offrandes leur affection pour l'Église. Vous devrez veiller à faire augmenter les revenus provenant des malades, des messes et, en général, de toutes les pratiques ecclésiastiques. [...] L'administration des sacrements, la prédication et les soins à donner au troupeau, ajoutèrent-ils, font aussi partie des devoirs de l'aumônier; mais, en ce qui concerne ceux-ci, vous pourrez vous faire remplacer par un vicaire, particulièrement pour la prédication. Vous ne devrez administrer les sacrements qu'aux notables, et seulement lorsqu'on vous le demandera ; il vous est interdit de le faire sans distinction de personnes 9. " GE3 132 5 Zwingli écouta silencieusement ces exhortations, et, dans sa réponse, après avoir exprimé sa reconnaissance pour l'honneur d'avoir été appelé à ce poste important, il entreprit d'expliquer la ligne de conduite qu'il se proposait d'adopter: « La vie du Christ, dit-il, est restée trop longtemps cachée au peuple. Je prêcherai sur la totalité de l'Évangile de Saint Matthieu, [...] ne puisant qu'à la fontaine de l'Écriture, sondant ses profondeurs, comparant un passage avec un autre, et cherchant la compréhension par une prière constante et fervente. C'est à la gloire de Dieu, à la louange de son Fils unique, au véritable salut des âmes et à leur édification dans la véritable foi que je consacrerai mon ministère 10." Bien que quelques-uns de ces ecclésiastiques aient désapprouvé son plan et tenté de l'en dissuader, Zwingli demeura ferme. Il déclara qu'il n'allait introduire aucune nouvelle méthode, sinon l'ancienne méthode utilisée par l'Église à une époque plus ancienne et plus pure. GE3 133 1 Déjà, un profond intérêt pour les vérités qu'il enseignait s'était manifesté, et les gens accouraient en grand nombre pour écouter sa prédication. Parmi ses auditeurs figuraient de nombreuses personnes qui avaient cessé depuis longtemps de venir à l'église. Il commença son ministère en ouvrant les Évangiles, en lisant et en expliquant à ses auditeurs les récits inspirés de la vie, des enseignements et de la mort du Christ. Ici, comme à Einsiedeln, il présenta la Parole de Dieu comme la seule autorité infaillible, et la mort du Christ comme le seul sacrifice parfait. « C'est au Christ, disait-il, que je désire vous conduire, au Christ, la véritable source du salut 11. » Autour de ce prédicateur s'assemblaient des personnes de toutes les classes sociales, de l'homme d'État et de l'érudit jusqu'à l'artisan et au paysan. C'est avec un profond intérêt qu'ils écoutaient ses paroles. Non seulement il proclamait l'offre du salut gratuit, mais il dénonçait aussi sans crainte les maux et la corruption de l'époque. Beaucoup revenaient de la cathédrale en louant Dieu: « Cet homme, disaient-ils, est un prédicateur de la vérité. Il sera notre Moïse, qui nous fera sortir des ténèbres de l'Égypte 12. " GE3 133 2 Mais, bien que ses travaux aient été reçus au début avec beaucoup d'enthousiasme, au bout d'un certain temps, l'opposition se manifesta. Les moines entreprirent d'entraver son oeuvre et de condamner ses enseignements. Beaucoup l'assaillirent de moqueries et de sarcasmes. D'autres eurent recours à l'insolence et aux menaces. Mais Zwingli supporta tout avec patience, en disant: « Si nous voulons gagner les méchants à Jésus-Christ, nous devons fermer les yeux sur bien des choses 13. » GE3 133 3 Vers cette époque, un nouvel instrument fut suscité pour faire progresser la cause de la Réforme. Un certain Lucien, porteur de quelques écrits de Luther, fut envoyé à Zurich par un ami de la foi réformée de Bâle, qui suggéra que la vente de ces livres pourrait être un puissant moyen de répandre la lumière. «Assurez-vous, écrivit-il à Zwingli, que cet homme possède suffisamment de prudence et d'habileté ; si c'est le cas, qu'il apporte parmi les Suisses, de ville en ville, de bourg en bourg, de village en village, et même de maison en maison, les oeuvres de Luther, et spécialement son commentaire du Notre Père, écrit pour les membres laïques. Mieux elles seront connues, plus elles trouveront d'acheteurs 14. » C'est ainsi que la lumière trouva le chemin des coeurs. GE3 133 4 C'est au moment où Dieu s'apprête à briser les chaînes de l'ignorance et de la superstition que Satan travaille avec le plus de puissance à plonger les hommes dans les ténèbres et à resserrer encore leurs chaînes. Pendant que des hommes se dressaient dans différents pays pour présenter au peuple le pardon et la justification par le sang du Christ, Rome essayait avec une énergie nouvelle d'ouvrir son marché d'indulgences dans tous les pays de la chrétienté en offrant ce pardon à prix d'argent. GE3 133 5 Chaque péché avait son prix, et on accordait aux hommes toute liberté de pécher, pourvu que le trésor de l'Église soit maintenu bien rempli. C'est ainsi que ces deux mouvements avançaient parallèlement: l'un offrant le pardon des péchés à prix d'argent, l'autre le pardon par le Christ. Rome, autorisant le péché et en faisant une source de revenus ; les réformateurs, condamnant le péché et dirigeant les âmes vers le Christ, victime expiatoire et libérateur. GE3 134 1 En Allemagne, la vente des indulgences avait été confiée aux moines dominicains et dirigée par l'infâme Tetzel. En Suisse, ce trafic fut confié aux franciscains, sous la direction d'un moine italien appelé Samson. Celui-ci avait déjà bien servi l'Église en recueillant d'immenses sommes en Allemagne et en Suisse pour remplir le trésor papal. Il parcourait maintenant la Suisse, attirant de grandes foules, dépouillant les pauvres paysans de leurs maigres revenus et exigeant de riches offrandes des classes aisées. Mais l'influence de la Réforme s'était déjà fait sentir en faisant diminuer ce trafic, bien qu'elle n'ait pas réussi à y mettre fin. Zwingli était encore à Einsiedeln lorsque Samson, peu après son arrivée en Suisse, arriva avec sa mar-chandise dans une ville voisine. Apprenant quelle était la mission de celui-ci, le réformateur entreprit immédiatement de s'opposer à son oeuvre. Les deux hommes ne se rencontrèrent jamais ; mais le succès de Zwingli en dénonçant les prétentions de ce moine fut tel que celui-ci fut obligé de partir pour d'autres lieux. GE3 134 2 À Zurich, Zwingli prêcha avec zèle contre ces marchands de pardon. Lorsque Samson approcha de cette ville, un messager envoyé par le Conseil lui ordonna de passer outre. Il réussit tout de même à entrer dans la ville grâce à un stratagème, mais fut renvoyé sans avoir pu vendre une seule indulgence. Peu après, il quitta la Suisse. GE3 134 3 L'apparition de la peste, ou « mort noire», qui s'abattit sur la Suisse en 1519, donna un nouvel élan à la Réforme. Lorsque les gens se trouvaient face à face avec la mort, beaucoup se rendaient compte combien les pardons achetés récemment étaient vains et sans valeur et ils aspiraient à faire reposer leur foi sur un fondement plus sûr. Zwingli, à Zurich, contracta aussi cette maladie. Il s'affaiblit tellement qu'on abandonna tout espoir de le voir guérir, et que les rumeurs de sa mort se répandirent partout. Au cours de cette heure d'épreuve, son espérance et son courage demeurèrent inébranlables. Il regarda avec foi vers la croix du Calvaire, se confiant dans l'expiation du péché, pleinement suffisante pour le salut. Lorsqu'il revint des portes du séjour des morts, ce fut pour prêcher l'Évangile avec encore plus de ferveur qu'auparavant. Ses paroles avaient plus de puissance que jamais. Les gens du peuple accueillirent avec joie leur pasteur bien-aimé, qui leur avait été rendu après s'être trouvé au bord du tombeau. Eux-mêmes avaient veillé sur des malades et des mourants, et ils ressentaient, comme jamais auparavant, la grande valeur de l'Évangile. GE3 134 4 Zwingli était parvenu à une compréhension plus claire de ses vérités et avait expérimenté plus profondément en lui-même sa puissance transformatrice. La chute de l'homme et le plan de la rédemption étaient les sujets sur lesquels il aimait s'étendre: « En Adam, disait-il, nous sommes tous morts, plongés dans la corruption et la condamnation 15. » « Le Christ a obtenu pour nous une rédemption éternelle. [...] Sa passion est [...] un sacrifice éternel et éternellement efficace pour guérir; ce sacrifice satisfait la justice divine pour toujours en faveur de tous ceux qui se reposent sur lui avec une foi ferme et inébranlable. » Cependant, il enseignait clairement que la grâce du Christ n'autorise pas les hommes à demeurer dans le péché : « Là où il y a la foi en Dieu, là se trouve Dieu ; et là où Dieu demeure, on trouve un zèle qui incite et pousse les hommes à accomplir de bonnes oeuvres 16." GE3 135 1 L'intérêt pour la prédication de Zwingli était tel que la cathédrale était remplie à craquer de foules venues l'écouter. Petit à petit, selon ce qu'ils étaient capables de recevoir, il présentait la vérité à ses auditeurs. Il veillait à ne pas introduire en premier des points qui les auraient choqués et auraient créé des préjugés dans leur esprit. Son oeuvre était de gagner leur coeur aux enseignements du Christ, de l'attendrir par son amour et de garder son exemple devant leurs yeux. Au fur et à mesure qu'ils recevraient les principes de l'Évangile, leurs croyances et pratiques superstitieuses seraient inévitablement renversées. GE3 135 2 Pas à pas, la Réforme progressait à Zurich. Alarmés, ses ennemis s'éveillèrent et s'opposèrent activement à lui. Une année auparavant, à la diète de Worms, le moine de Wittenberg avait dit non au pape et à l'empereur. Et maintenant, tout semblait indiquer que les prétentions papales rencontraient une résistance semblable à Zurich. Des attaques répétées furent perpétrées contre Zwingli. De temps en temps, dans les cantons soumis à la papauté, des disciples de l'Évangile montaient sur le bûcher. Mais cela ne suffisait pas : il fallait réduire au silence le professeur d'hérésie. En conséquence, l'évêque de Constance envoya trois délégués au Conseil de Zurich, accusant Zwingli d'enseigner au peuple à transgresser les lois de l'Église et de mettre en danger la paix et le bon ordre de la société. Si l'on rejetait l'autorité de l'Église, fit-il valoir, il en résulterait une anarchie générale. Zwingli répondit que cela faisait quatre ans qu'il enseignait l'Évangile à Zurich, «qui était plus tranquille et plus paisible qu'aucune autre ville de la confédération. [...] Le christianisme n'est-il donc pas la meilleure sauvegarde de la sécurité publique 17?" GE3 135 3 Les délégués de l'évêque avaient exhorté les conseillers à demeurer dans l'Église, hors de laquelle, déclarèrent-ils, il n'y a point de salut. Zwingli répondit: « Que cette accusation ne vous émeuve pas. La fondation de l'Église est le même Rocher, le même Christ qui donna son nom à Pierre parce que celui-ci avait confessé fidèlement son nom. En toute nation, quiconque croit de tout son coeur au Seigneur Jésus est accepté de Dieu. C'est là que se trouve véritablement l'Église en dehors de laquelle il n'y a point de salut 18." Comme résultat de cette rencontre, l'un des délégués de l'évêque accepta la foi réformée. GE3 135 4 Le Conseil ayant refusé de prendre des mesures contre Zwingli, Rome se prépara pour une nouvelle attaque. Le réformateur, en apprenant les complots de ses ennemis, s'exclama: «Qu'ils viennent donc! Je les crains comme la falaise en surplomb craint les vagues qui rugissent à ses pieds 19." Les efforts de ces ecclésiastiques ne servirent qu'à faire progresser la cause qu'ils s'efforçaient de renverser. La vérité continua de se répandre. En Allemagne, ses adhérents, abattus par la disparition de Luther, reprirent courage en constatant les progrès de l'Évangile en Suisse. GE3 135 5 Au fur et à mesure que la Réforme s'affermissait à Zurich, ses fruits devenaient de plus en plus visibles dans la disparition du vice et dans la promotion de l'ordre et de l'harmonie. « La paix a établi sa demeure dans notre ville, écrivait Zwingli ; pas de querelles, pas d'hypocrisie, pas d'envie, pas de discorde. D'où peut venir une telle union, sinon du Seigneur, et notre doctrine, qui nous comble des fruits de la paix et de la piété 20 ? " GE3 136 1 Les victoires remportées par la Réforme incitèrent les partisans de Rome à des efforts encore plus déterminés pour la renverser. Se rendant compte du peu d'effet qu'avait eu la persécution en Allemagne pour détruire l'oeuvre de Luther, ils décidèrent d'affronter le mouvement en utilisant les propres armes de celui-ci : ils organiseraient un débat avec Zwingli, et, se réservant la responsabilité de faire les arrangements nécessaires, ils s'assureraient de la victoire en choisissant eux-mêmes non seulement le lieu de cette rencontre, mais aussi les juges qui devraient trancher entre les adversaires. Et, s'ils pouvaient seulement amener Zwingli en leur pouvoir, ils veilleraient à ce que celui-ci ne leur échappe pas. Une fois le chef réduit au silence, le mouvement pourrait être rapidement écrasé. Ce dessein fut cependant soigneusement dissimulé. GE3 136 2 Le lieu de ce débat fut fixé à Bade, mais Zwingli ne s'y présenta pas. Les membres du Conseil de Zurich, soupçonnant les desseins des papistes et avertis par les bûchers allumés dans les cantons soumis à la papauté pour les confesseurs de l'Évangile, interdirent à leur pasteur de s'exposer à ce péril. À Zurich, il était prêt à rencontrer tous les partisans que Rome pourrait envoyer; mais aller à Bade, où le sang des martyrs de la vérité venait d'être versé, c'était s'exposer à une mort certaine. OEcolampade et Haller furent choisis pour représenter les réformés, tandis que le célèbre Docteur Eck, soutenu par une foule de docteurs et de prélats érudits, fut choisi pour être le champion de Rome. GE3 136 3 Bien que Zwingli n'ait pas été présent à ce débat, son influence se fit sentir. Les secrétaires avaient tous été choisis par les papistes, et interdiction avait été faite à toute autre personne de prendre des notes, sous peine de mort. Malgré cela, Zwingli recevait chaque jour un rapport fidèle de ce qui avait été dit à Bade. Un étudiant présent à ce débat notait chaque soir les arguments présentés pendant la journée. Deux autres étudiants étaient chargés d'apporter ces documents à Zwingli à Zurich, en même temps que les lettres quotidiennes d'OEcolampade. Le réformateur y répondait en donnant des conseils et en faisant des suggestions. Il écrivait ses lettres pendant la nuit, et les étudiants les emmenaient à Bade le lendemain matin. Pour échapper à la vigilance des gardes postés aux portes de la ville, ces messagers transportaient sur leur tête des paniers contenant des poules, et pouvaient ainsi passer sans encombre. GE3 136 4 C'est ainsi que Zwingli livra bataille à ses rusés antagonistes. Il « a plus travaillé, disait Myconius, par ses méditations, ses nuits blanches et les conseils qu'il envoyait à Bade, qu'il n'aurait pu le faire en débattant en personne au milieu de ses ennemis 21 ». GE3 136 5 Les partisans de Rome, exaltés à la perspective de leur triomphe, étaient venus à Bade revêtus de leurs plus belles soutanes et parés de bijoux. Ils vivaient dans le luxe, leurs tables garnies des mets les plus coûteux et des vins les plus fins. Ils se délassaient du fardeau de leurs devoirs ecclésiastiques par des réjouissances et des festins. Quel contraste avec les réformateurs, que les gens du peuple ne considéraient guère mieux qu'une bande de mendiants, et que leurs repas frugaux ne maintenaient pas longtemps à table! Le logeur d'OEcolampade, ayant eu l'occasion de l'observer dans sa chambre, le trouvait toujours occupé à étudier ou à prier, et, avec un profond étonnement, déclara que cet hérétique était au moins « très pieux ». GE3 137 1 Lors de ce débat, « le Docteur Eck monta avec arrogance dans une chaire splendidement décorée, tandis que l'humble OEcolampade, pauvrement vêtu, fut forcé de s'asseoir en face de son adversaire sur un tabouret grossièrement équarri 22 ». La voix de stentor du Docteur Eck, ainsi que son assurance sans bornes, ne lui firent pas défaut. Son zèle était stimulé par l'espérance d'y trouver un avantage matériel aussi bien que la renommée. En effet, le défenseur de la foi devait être récompensé par des honoraires considérables. Lorsque les arguments lui manquaient, il avait recours aux insultes et même aux jurons. GE3 137 2 OEcolampade, modeste et se défiant de lui-même, avait hésité à prendre part à cette bataille. Il y entra en faisant cette solennelle déclaration : « Je ne reconnais pas d'autre principe de jugement que la Parole de Dieu 23. » Bien que doux et courtois dans ses manières, il se montra compétent et stoïque. Pendant que les partisans de Rome, selon leur habitude, citaient les coutumes de l'Église comme autorité, le réformateur s'en tint avec constance aux Saintes Écritures. « La coutume, dit-il, est sans valeur dans notre Suisse, à moins que ce ne soit selon la constitution ; or, en matière de foi, c'est la Bible qui est notre constitution 24. » GE3 137 3 Le contraste entre les deux adversaires ne fut pas sans effets. Le raisonnement calme et clair du réformateur, si aimablement et modestement présenté, plut aux esprits qui se détournèrent avec dégoût des affirmations vantardes et tapageuses du Docteur Eck. GE3 137 4 Ce débat dura dix-huit jours. Lorsqu'il prit fin, les papistes prétendirent avec beaucoup de confiance avoir obtenu la victoire. La plupart des délégués se rangèrent du côté de Rome. La diète proclama la défaite des réformateurs et déclara que ceux-ci, ainsi que Zwingli, leur chef, étaient excommuniés. Mais les fruits de ce débat révélèrent de quel côté se trouvait l'avantage. Il donna un élan considérable à la cause protestante, et il ne fallut pas attendre longtemps pour que les villes importantes de Berne et de Bâle se déclarent en faveur de la Réforme. ------------------------Chapitre 10 - Les progrès de la Réforme en Allemagne GE3 139 1 La mystérieuse disparition de Luther avait jeté la consternation dans toute l'Allemagne. On se demandait partout ce qu'il était devenu. Les rumeurs les plus folles circulaient, et beaucoup pensaient qu'on l'avait assassiné. Non seulement ses amis déclarés, mais aussi des milliers de personnes qui n'avaient pas encore pris position ouvertement en faveur de la Réforme se lamentaient amèrement. Beaucoup firent le serment solennel de venger sa mort. GE3 139 2 Les dirigeants de l'Église romaine se rendirent compte avec terreur à quel point l'opinion publique leur était hostile. Après s'être d'abord réjouis de la mort supposée de Luther, ils souhaitèrent bientôt se cacher devant la colère du peuple. Ses ennemis n'avaient pas été aussi perturbés par ses actes les plus audacieux pendant qu'il était parmi eux qu'ils le furent par sa disparition. Ceux qui, dans leur rage, avaient cherché à détruire l'audacieux réformateur étaient remplis de crainte maintenant qu'il était devenu un captif impuissant. « Le seul moyen qui nous reste de nous sauver, dit l'un d'eux, est d'allumer des torches et de chercher Luther dans le monde entier pour le rendre à la nation qui le réclame' 1.» L'édit de l'empereur semblait avoir été inutile. Les légats du pape furent remplis d'indignation lorsqu'ils se rendirent compte que celui-ci attirait beaucoup moins l'attention que le sort de Luther. GE3 139 3 La nouvelle qu'il était en sécurité, quoique prisonnier, calma les craintes des gens du peuple, tout en augmentant encore leur enthousiasme en sa faveur. Ses écrits furent lus avec encore plus d'avidité qu'auparavant. Un nombre toujours plus grand de personnes se joignirent à la cause de cet homme héroïque, qui avait, face à de si terribles difficultés, pris la défense de la Parole de Dieu. La Réforme se fortifiait sans cesse. La semence semée par Luther germait partout. Son absence accomplissait une oeuvre que sa présence n'aurait pas pu faire. Ses collaborateurs ressentirent une nouvelle responsabilité, maintenant que leur grand chef avait été mis de côté. Avec une nouvelle foi et une nouvelle ferveur, ils allèrent de l'avant pour faire tout ce qui était en leur pouvoir afin que cette oeuvre, si noblement commencée, ne soit pas enrayée. GE3 139 4 Mais Satan ne restait pas inactif. Il essaya alors de faire ce qu'il avait tenté dans tous les autres mouvements de réforme: tromper et détruire le peuple de Dieu en lui faisant gober une contrefaçon au lieu de l'oeuvre véritable. De même qu'il y avait eu de faux christs au premier siècle de l'Église chrétienne, de même il s'éleva de faux prophètes au XVIe siècle. GE3 139 5 Quelques hommes, profondément affectés par l'effervescence qui régnait dans le monde religieux, s'imaginèrent qu'ils avaient reçu des révélations spéciales du ciel et se prétendirent mandatés par Dieu pour parachever la Réforme, qui, déclarèrent-ils, n'avait été qu'à peine ébauchée par Luther. En réalité, ils sapaient l'oeuvre même accomplie par celui-ci. Ils rejetèrent le grand principe qui était à la base même du mouvement réformiste : la Parole de Dieu, règle suffisante de la foi et de la pratique. Ils remplacèrent ce guide infaillible par la norme variable et incertaine de leurs propres sentiments et impressions. En mettant de côté le grand détecteur de l'erreur et de la fausseté, ils ouvraient la porte à Satan, lui permettant de dominer les esprits selon sa volonté. GE3 140 1 L'un de ces prophètes prétendait avoir reçu ses instructions de l'ange Gabriel. Un étudiant qui s'était joint à lui abandonna ses études, déclarant qu'il avait reçu de Dieu lui-même la sagesse nécessaire pour commenter sa Parole. D'autres, qui avaient une tendance naturelle au fanatisme, se joignirent à eux. Les activités de ces fanatiques créèrent une forte excitation. La prédication de Luther avait éveillé partout l'esprit des gens du peuple, leur faisant sentir la nécessité d'une réforme. Mais, maintenant, quelques personnes réellement honnêtes furent dévoyées par les prétentions de ces nouveaux prophètes. GE3 140 2 Les chefs de ce mouvement se rendirent à Wittenberg et tentèrent de faire accepter leurs prétentions par Melanchthon et par ses collaborateurs. Ils leur dirent: « Nous sommes envoyés par Dieu pour instruire le peuple. Nous avons avec le Seigneur des conversations familières. Nous savons ce qui va arriver dans l'avenir. En un mot, nous sommes apôtres et prophètes, et faisons appel au Docteur Luther 2.» GE3 140 3 Cela plongea les réformateurs dans l'étonnement et la perplexité. C'était là quelque chose qu'ils n'avaient jamais rencontré auparavant, et ils ne savaient quelle ligne de conduite adopter. Melanchthon déclara: « Il y a, à vrai dire, des esprits extraordinaires dans ces hommes; mais quels esprits? [...] D'un côté, gardons-nous d'éteindre l'Esprit de Dieu ; et, de l'autre, de nous laisser dévoyer par l'esprit de Satan 3. " GE3 140 4 Les fruits de ce nouvel enseignement devinrent bientôt apparents. Il amena les hommes à négliger la Bible, ou même à la rejeter complètement. Les établissements d'enseignement furent plongés dans la confusion. Les étudiants, rejetant toute contrainte, abandonnaient leurs études et quittaient l'université. Ces hommes, qui estimaient avoir la compétence voulue pour ranimer et diriger l'oeuvre de la Réforme, ne réussirent qu'à l'amener au bord du précipice. Les partisans de l'Église romaine reprirent alors confiance et s'exclamèrent avec joie : « Un dernier combat, et nous aurons la victoire 4. " GE3 140 5 Luther, à la Wartburg, apprenant ce qui s'était passé, dit avec un profond souci : « Je me suis toujours attendu à ce que Satan nous envoie cette plaie 5. » Il avait perçu le véritable caractère de ces prétendus prophètes et s'était rendu compte du danger qui menaçait la cause de la vérité. L'opposition du pape et de l'empereur ne lui avait pas causé une aussi grande perplexité et une aussi grande détresse que celles qu'il vivait alors. Du milieu de ceux qui se prétendaient amis de la Réforme s'étaient dressés ses pires ennemis. Les vérités mêmes qui lui avaient apporté tant de joie et de consolation étaient maintenant utilisées pour susciter la discorde et créer la confusion dans l'Église. GE3 141 1 Dans l'oeuvre réformiste, Luther avait été poussé par le Saint-Esprit et emporté plus loin qu'il ne l'avait pensé au début. Il n'avait pas eu l'intention d'adopter les positions qu'il avait choisies, ni d'apporter des changements aussi radicaux. Il n'avait été qu'un instrument entre les mains de la Puissance infinie. Cependant, il tremblait souvent pour le résultat de son oeuvre. Il avait dit une fois : « Si je savais que ma doctrine causait du tort à un seul homme, oui, à un seul homme, aussi humble et obscur soit-il (ce qui n'est pas possible, car c'est l'Évangile lui-même), je préférerais mourir dix fois plutôt que ne pas la répudier 6. » GE3 141 2 Et maintenant, voici que Wittenberg, le centre même de la Réforme, tombait rapidement au pouvoir du fanatisme et de l'anarchie. Ce n'était pas des enseignements de Luther que provenait cette terrible situation. Mais, dans toute l'Allemagne, c'était lui que ses ennemis rendaient responsable. Dans l'amertume de son âme, il demandait parfois: « Est-ce ainsi que doit se terminer cette grande oeuvre de réforme 7 ? » Puis, lorsqu'il luttait avec Dieu par la prière, la paix revenait dans son coeur. « Cette oeuvre n'est pas la mienne, disait-il, mais la tienne; tu ne permettras pas qu'elle soit corrompue par la superstition ou le fanatisme 8. » Mais la pensée de rester plus longtemps en dehors du conflit dans un tel moment de crise lui devenait intolérable. Il décida de retourner à Wittenberg. GE3 141 3 Sans délai, il se mit en route pour ce périlleux voyage. Il était au ban de l'Empire. Ses ennemis avaient toute licence de lui ôter la vie. Il était interdit à ses amis de l'aider ou de l'héberger. Le gouvernement impérial adoptait les mesures les plus rigoureuses contre ses adhérents. Mais il se rendait compte que l'oeuvre de l'Évangile était en danger, et, au nom du Seigneur, il partit hardiment combattre pour la vérité. GE3 141 4 Dans une lettre envoyée à l'électeur de Saxe, après avoir exposé son intention de quitter la Wartburg, Luther disait: « Qu'il soit porté à la connaissance de votre altesse que je me rends à Wittenberg avec une protection très supérieure à celle des princes et des électeurs. Je ne pense nullement solliciter le soutien de votre altesse; et, loin de rechercher votre protection, je souhaiterais plutôt moi-même vous offrir la mienne. Si je savais que votre altesse pouvait ou désirait me protéger, je n'irais pas du tout à Wittenberg. Aucune épée ne peut faire avancer cette cause. C'est à Dieu seul de tout faire, sans l'aide ni la collaboration de l'homme. Celui qui possède la plus grande foi est aussi celui qui est le plus à même de protéger 9. » GE3 141 5 Dans une deuxième lettre, écrite pendant le voyage qui le menait à Wittenberg, Luther ajoutait: « Je suis prêt à encourir le déplaisir de votre altesse et la colère du monde entier. Les habitants de Wittenberg ne sont-ils pas mes brebis ? Dieu ne les a-t-il pas confiés à ma garde? Ne dois-je pas, si c'est nécessaire, m'exposer à la mort par amour pour eux? En outre, je redoute de voir en Allemagne une terrible éruption de violence, par laquelle Dieu châtiera notre nation 10. " GE3 141 6 Il se mit au travail avec beaucoup de prudence et d'humilité, et cependant avec décision et fermeté. « C'est par la Parole, disait-il, que nous devons renverser et détruire ce qui a été mis en place par la violence. Je n'emploierai pas la force contre les superstitieux et les incrédules. [...] Nul ne doit être contraint. La liberté est l'essence même de la foi 11. " GE3 142 1 La rumeur se répandit rapidement dans tout Wittenberg que Luther était de retour et qu'il allait prêcher. Les gens accoururent de toutes les directions, et l'église fut remplie à craquer. Montant en chaire, il se mit, avec beaucoup de sagesse et de douceur, à enseigner, exhorter et reprendre. Faisant allusion à la ligne de conduite de certains qui avaient eu recours à des mesures violentes pour supprimer la messe, il déclara : GE3 142 2 « La messe est une mauvaise chose, certes. Dieu lui est opposé ; elle doit être abolie; et je souhaite que, dans le monde entier, elle soit remplacée par la Cène de l'Évangile. Mais que personne n'en soit détourné par la force. Nous devons laisser cette affaire entre les mains de Dieu. C'est sa Parole qui doit agir, et non pas nous. Pourquoi? demanderez-vous. Parce que je ne tiens pas le coeur des hommes dans ma main comme le potier tient l'argile dans la sienne. Nous avons le droit de nous exprimer ; mais nous n'avons pas le droit d'agir. Prêchons ; le reste appartient à Dieu. Si j'employais la force, que gagnerais-je? Des grimaces, du formalisme, des singeries, des ordonnances humaines et de l'hypocrisie. [...] Mais il n'y aurait pas de sincérité de coeur, pas de foi, ni de charité. Là où manquent ces trois choses, tout manque, et je ne donnerais pas une queue de poire pour un tel résultat. [...] Dieu fait plus par sa seule Parole que vous et moi et le monde entier en unissant nos forces. Dieu s'empare du coeur; et, le coeur une fois pris, tout est gagné. [...] GE3 142 3 « Je prêcherai, discuterai et écrirai ; mais je ne forcerai personne, car la foi est un acte volontaire. Voyez ce que j'ai fait: je me suis dressé contre le pape, les indulgences et les papistes, mais sans violence ni tumulte. J'ai mis en avant la Parole de Dieu; j'ai prêché et écrit; c'est tout ce que j'ai fait. Et, cependant, pendant que je dormais, [...] la Parole que j'avais prêchée renversait le papisme, au point qu'aucun prince ni empereur ne lui a jamais fait autant de mal. Et, cependant, je n'ai rien fait; c'est la Parole seule qui a tout fait. Si j'avais voulu avoir recours à la force, toute l'Allemagne aurait peut-être été plongée dans le sang. Mais quel aurait été le résultat? La ruine et la désolation pour le corps comme pour l'âme. Je me suis donc tenu tranquille, et j'ai laissé la Parole courir le monde elle-même 12. » GE3 142 4 Jour après jour, pendant une semaine entière, Luther continua de prêcher devant des foules avides. La Parole de Dieu rompit le maléfice de l'excitation fanatique. La puissance de l'Évangile ramena dans le chemin de la vérité les gens du peuple qui avaient été dévoyés. GE3 142 5 Luther n'avait aucun désir d'affronter les fanatiques dont la ligne de conduite avait produit tant de maux. Il savait que c'étaient des hommes de jugement hasardeux et de passions indisciplinées, qui, tout en prétendant avoir reçu une illumination spéciale du ciel, ne supporteraient pas la plus petite contradiction, ni même le reproche ou le conseil le plus bienveillant. S'arrogeant à eux-mêmes l'autorité suprême, ils exigeaient que tous reconnaissent leurs prétentions sans discussion. Mais, comme ils exigeaient une entrevue avec lui, il consentit à les rencontrer, et il démasqua leurs prétentions avec tant de succès que ces imposteurs quittèrent immédiatement Wittenberg. GE3 143 1 Le fanatisme avait été stoppé pour un moment, mais plusieurs années plus tard, il éclata avec encore plus de violence et avec des conséquences encore plus terribles. Luther déclara au sujet des dirigeants de ce mouvement : « Pour eux, les Saintes Écritures n'étaient que lettre morte, et ils se mettaient tous à crier: "L'Esprit! L'Esprit!" Mais il est certain que je ne les suivrai pas là où leur esprit les mène. Que Dieu, dans sa miséricorde, me préserve d'une Église dans laquelle il n'y a que des saints! Je désire demeurer avec les humbles, les faibles, les malades, qui connaissent et ressentent leurs péchés, et qui soupirent et crient continuellement à Dieu du fond de leur coeur pour obtenir sa consolation et son soutien 13 " GE3 143 2 Thomas Münzer, le plus actif de ces fanatiques, était un homme de grandes capacités, qui, bien dirigées, lui auraient permis de bien faire. Mais il n'avait pas appris les premiers principes de la véritable religion. « Il était obsédé par le désir de réformer le monde et avait oublié, comme c'est le cas de tous les fanatiques, que la réforme doit commencer par soi-même 14. » Il avait l'ambition d'obtenir un poste influent et n'était pas disposé à accepter la seconde place, même après Luther. Il déclarait que les réformateurs, en remplaçant l'autorité du pape par celle de l'Écriture, ne faisaient que mettre en place une forme différente de papisme. Lui-même, prétendait-il, avait été divinement mandaté pour apporter la véritable réforme. « Celui qui possède cet esprit, disait Münzer, possède la véritable foi, quand bien même il n'aurait jamais vu les Écritures de sa vie 15.» GE3 143 3 Ces professeurs fanatiques se laissaient guider par leurs impressions, considérant toute pensée et toute impulsion comme la voix de Dieu, ce qui les poussait dans de graves extrêmes. Certains brûlèrent même leur Bible, en s'exclamant : « La lettre tue, mais l'Esprit fait vivre 16. » L'enseignement de Münzer plaisait à la soif des hommes pour le merveilleux, tout en flattant leur orgueil, en mettant virtuellement les idées et opinions humaines au-dessus de la Parole de Dieu. Des milliers de personnes acceptèrent ses doctrines. Il dénonça bientôt tout ordre dans le culte public, et déclara qu'obéir aux princes, c'était essayer de servir en même temps Dieu et Bélial. GE3 143 4 L'esprit des gens du peuple, qui avait déjà commencé à rejeter le joug de la papauté, commençait aussi à s'impatienter sous les contraintes de l'autorité civile. Les enseignements révolutionnaires de Münzer, qui prétendait jouir de la sanction divine, les amenèrent à rejeter toute contrainte et à laisser libre cours à leurs préjugés et à leurs passions. Les plus terribles scènes de sédition et de discorde s'ensuivirent, et les champs allemands furent arrosés de sang. GE3 143 5 L'angoisse que Luther avait, si longtemps auparavant, ressentie dans son âme à Erfurt l'accablait maintenant avec une force redoublée, car il se rendait compte qu'on accusait la Réforme des conséquences de ce fanatisme. Les princes soumis à la papauté déclaraient -- et beaucoup étaient prêts à le croire -- que cette rébellion était le fruit légitime des doctrines de Luther. Bien que cette accusation ait été sans aucun fondement, elle ne pouvait que causer une profonde détresse au réformateur. Que la cause de la vérité soit ainsi déshonorée en étant mise sur le même pied que le fanatisme le plus vil lui semblait plus qu'il ne pouvait supporter. D'autre part, les dirigeants de cette révolte haïssaient Luther parce que non seulement il s'était opposé à leurs doctrines et avait rejeté leurs prétentions à l'inspiration divine, mais aussi parce qu'il les avait traités de rebelles contre l'autorité civile. En guise de représailles, ils le traitèrent de vil simulateur. Il semblait avoir attiré sur lui-même l'inimitié des princes comme celle des gens du peuple. GE3 144 1 Les partisans de l'Église de Rome exultèrent, s'attendant à assister au proche effondrement de la Réforme, et ils blâmèrent Luther pour les erreurs que celui-ci s'était efforcé de corriger avec le plus grand zèle. Le parti des fanatiques, en prétendant faussement avoir été traité avec une grande injustice, réussit à gagner la sympathie d'une grande partie de la population. Et, comme c'est souvent le cas de ceux qui choisissent le mauvais côté, ils en vinrent à être considérés comme des martyrs. Ainsi, c'est à ceux qui déployaient toute leur énergie contre la Réforme qu'allèrent la pitié et les louanges, comme si c'étaient eux les victimes de la cruauté et de l'oppression. C'était l'oeuvre de Satan, inspirée par le même esprit de rébellion qui s'était manifesté à l'origine dans le ciel. GE3 144 2 Satan cherche constamment à tromper les hommes et à les amener à appeler le péché justice et la justice péché. Quel succès il a remporté dans cette oeuvre! Comme la censure et le blâme sont jetés souvent sur les fidèles serviteurs de Dieu parce qu'ils se dressent sans crainte pour défendre la vérité! On loue et on flatte des hommes qui ne sont rien d'autre que des agents de Satan, et on les considère même comme des martyrs, tandis qu'on laisse seuls, en butte aux soupçons et à la méfiance, ceux qui devraient être respectés et soutenus pour leur fidélité à Dieu. GE3 144 3 La contrefaçon de la sainteté, ou fausse sanctification, accomplit encore aujourd'hui son oeuvre de tromperie. Sous différentes formes, elle manifeste le même esprit qu'à l'époque de Luther, détournant les esprits des Écritures et amenant les hommes à suivre leurs propres sentiments et impressions plutôt que d'obéir à la loi de Dieu. C'est l'un des stratagèmes de Satan qui remporte le plus de succès pour jeter le discrédit sur la pureté et la vérité. GE3 144 4 C'est sans crainte que Luther prit la défense de l'Évangile contre les attaques qui surgissaient de tous côtés. Dans chaque conflit, la Parole de Dieu se révéla être une arme puissante : armé de cette Parole, il lutta contre l'autorité usurpée du pape et contre la philosophie rationaliste de la scolastique, tout en demeurant ferme comme le roc contre le fanatisme qui cherchait à s'allier à la Réforme. GE3 144 5 Chacun de ces éléments d'opposition, à sa manière, rejetait les Saintes Écritures et exaltait la sagesse humaine comme source de vérité et de connaissance religieuses. Le rationalisme idolâtre la raison et en fait le critère de la religion. L'Église romaine, revendiquant pour le souverain pontife une inspiration remontant de manière ininterrompue jusqu'aux apôtres, immuable à travers tous les siècles, donne toutes les occasions à toutes sortes de croyances extravagantes et corrompues de se dissimuler sous la sainteté du mandat apostolique. L'inspiration revendiquée par Münzer et ses associés ne provenait pas d'une autre source que des divagations de leur imagination, et son influence contribuait à renverser toute autorité, qu'elle soit humaine ou divine. Le véritable christianisme, lui, reçoit la Parole de Dieu comme le grand trésor de la vérité inspirée et la pierre de touche de toute inspiration. GE3 144 6 À son retour de la Wartburg, Luther termina sa traduction du Nouveau Testament, et l'Évangile fut donné peu après au peuple allemand dans sa propre langue. Tous ceux qui aimaient la vérité accueillirent cette traduction avec une grande joie, mais les partisans des traditions et des commandements des hommes la rejetèrent avec mépris. GE3 145 1 Les prêtres furent alarmés à la pensée que les gens du peuple pourraient maintenant discuter avec eux des préceptes de la Parole de Dieu, et que leur propre ignorance serait ainsi révélée au grand jour. Les armes de leurs raisonnements charnels étaient impuissantes contre « l'épée de l'Esprit 17». L'Église romaine rassembla toute son autorité pour empêcher la diffusion des Écritures, mais les décrets, les anathèmes et la torture furent vains. Plus elle condamnait et interdisait la Bible, plus vif était le désir des gens du peuple de savoir ce qu'elle enseignait vraiment. Tous ceux qui savaient lire étaient avides d'étudier la Parole de Dieu par eux-mêmes. Ils en transportaient un exemplaire avec eux, le lisaient et le relisaient, et n'étaient satisfaits que lorsqu'ils en avaient appris par coeur de longs passages. Se rendant compte de la faveur avec laquelle avait été accueilli le Nouveau Testament, Luther entreprit immédiatement la traduction de l'Ancien, et en publia des fragments au fur et à mesure qu'il les traduisait. GE3 145 2 Les écrits de Luther étaient bien accueillis dans les villes comme dans les hameaux. « Ce que Luther et ses amis composaient, d'autres le diffusaient. Des moines, convaincus de l'illégitimité des obligations monastiques, désireux d'échanger une longue vie de paresse pour une vie d'activité, mais trop ignorants pour proclamer eux-mêmes la Parole de Dieu, parcouraient les provinces, visitant les hameaux et les chaumières et y vendant les livres de Luther et de ses amis. L'Allemagne fourmilla bientôt de ces hardis colporteurs 18. » GE3 145 3 Riches et pauvres, savants et ignorants étudiaient ces écrits avec un profond intérêt. Le soir, les instituteurs des écoles de village en faisaient la lecture à haute voix à des petits groupes réunis autour de la cheminée. Chacun de ces efforts convainquait de la vérité quelques âmes, qui, recevant la Parole avec joie, apportaient à leur tour la bonne nouvelle à d'autres. GE3 145 4 Ces paroles inspirées se trouvèrent confirmées : « La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux naïfs 19." L'étude des Écritures produisait un changement profond dans l'esprit et le coeur des gens. La domination papale avait placé sur ses sujets un joug de fer qui les maintenait dans l'ignorance et la dégradation. Une observation superstitieuse des formes avait été scrupuleusement maintenue ; mais le coeur et l'intelligence avaient peu de part dans tous ces services religieux. Par contre, la prédication de Luther, présentant les claires vérités de la Parole de Dieu, et cette Parole elle-même, placée entre les mains des hommes, avaient éveillé leurs capacités endormies, non seulement en purifiant et en ennoblissant leur nature spirituelle, mais aussi en communiquant à leur intelligence une force et une vigueur nouvelles. GE3 145 5 On pouvait voir des personnes de tous rangs, la Bible à la main, prenant la défense des doctrines de la Réforme. Les papistes, qui avaient laissé l'étude des Écritures aux prêtres et aux moines, invitaient maintenant ceux-ci à s'avancer pour réfuter ces nouveaux enseignements. Mais, ne connaissant « ni les Écritures, ni la puissance de Dieu 20 », les prêtres et les moines étaient totalement défaits par ceux qu'ils avaient dénoncés comme des gens sans instruction et des hérétiques. GE3 146 1 « Malheureusement, disait un écrivain catholique, Luther a persuadé ses disciples de ne mettre leur foi en aucun autre oracle que les Saintes Écritures 21. » Des foules s'assemblaient pour entendre la vérité prêchée par des hommes peu instruits, et même discutée par eux avec des théologiens érudits et éloquents. L'ignorance honteuse de ces grands hommes était mise au grand jour lorsque les simples enseignements de la Parole de Dieu réfutaient leurs arguments. Travailleurs, soldats, femmes et même enfants connaissaient mieux les enseignements de la Bible que les prêtres et les savants docteurs. GE3 146 2 Le contraste entre les disciples de l'Évangile et les partisans des superstitions papales n'était pas moins manifeste dans les rangs des érudits que parmi les gens du peuple. « Face aux anciens champions de la hiérarchie, qui avaient négligé l'étude des langues et la culture des lettres, [...] on voyait des jeunes gens à l'esprit généreux, adonnés à l'étude, sondant l'Écriture et se familiarisant avec les chefs-d'oeuvre de l'Antiquité. Possédant un esprit actif, une âme élevée et un coeur intrépide, ces jeunes gens acquirent bientôt une telle connaissance que, pendant longtemps, personne ne pouvait rivaliser avec eux. [...] En conséquence, lorsque ces jeunes défenseurs de la Réforme rencontraient les docteurs de l'Église romaine dans n'importe quelle assemblée, ils les attaquaient avec une aisance et une assurance telles que ces hommes ignorants hésitaient, restaient embarrassés et devaient essuyer le mépris de tous, qu'ils avaient bien mérité 22. » GE3 146 3 En voyant diminuer le nombre de leurs fidèles, les membres du clergé romain réclamèrent l'intervention des magistrats, et, par tous les moyens en leur pouvoir, s'efforcèrent de récupérer leurs auditeurs. Mais les gens du peuple avaient trouvé dans les nouveaux enseignements ce qui répondait aux besoins de leur âme, et ils se détournèrent de ceux qui les avaient si longtemps nourris des coques indigestes des rites et des traditions humaines. GE3 146 4 Lorsque la persécution s'allumait contre les professeurs de vérité, ils obéissaient aux paroles du Christ : « Quand on vous persécutera dans cette ville-ci, fuyez dans une autre 23." La lumière pénétrait partout. Les fugitifs trouvaient toujours une porte hospitalière qui s'ouvrait devant eux, et, y faisant leur demeure, ils prêchaient le Christ, parfois dans l'église, ou, si on leur refusait ce privilège, dans des maisons privées ou en plein air. Partout où ils pouvaient se faire entendre, ce lieu devenait un temple consacré. La vérité, proclamée avec une telle énergie et une telle assurance, se répandait avec une puissance irrésistible. GE3 146 5 C'est en vain qu'on réclamait aux autorités religieuses et civiles d'écraser cette hérésie. C'est en vain qu'on avait recours à l'emprisonnement, à la torture, au feu et à l'épée. Des milliers de croyants scellaient leur foi de leur sang, et cependant, l'oeuvre se poursuivait. La persécution ne servit qu'à faire progresser la vérité, et le fanatisme que Satan s'efforça de lui associer n'eut d'autre résultat que de rendre encore plus manifeste le contraste entre l'oeuvre de Satan et l'oeuvre de Dieu. ------------------------Chapitre 11 - La protestation des princes GE3 147 1 L'un des plus nobles témoignages jamais rendus en faveur de la Réforme fut la «protestation" exprimée par les princes chrétiens d'Allemagne à la diète de Spire en 1529. Le courage, la foi et la fermeté de ces hommes de Dieu gagnèrent la liberté de pensée et de conscience pour les siècles à venir. Leur «protestation» valut à l'Église réformée le nom de «protestant"; ses principes sont «l'essence même du protestantisme 1 ». GE3 147 2 Un jour sombre et menaçant était arrivé pour la Réforme. Malgré l'édit de Worms, qui avait mis Luther hors-la-loi et interdit l'enseignement de ses doctrines ou la croyance à celles-ci, la tolérance religieuse avait prévalu jusqu'ici dans l'empire. La providence divine avait tenu en échec les forces opposées à la vérité. Charles Quint était décidé à écraser le mouvement réformiste. Mais souvent, lorsqu'il avait levé la main pour frapper, il avait été forcé de détourner son coup. À de nombreuses reprises, la destruction immédiate de tous ceux qui osaient s'opposer à Rome avait paru inévitable. Mais, au moment critique, les armées turques apparaissaient sur la frontière orientale, ou bien c'était le roi de France, ou même le pape en personne, jaloux de la grandeur croissante de l'empereur, qui faisait la guerre à celui-ci; et ainsi, au milieu des conflits et du tumulte des nations, la Réforme avait pu se consolider et s'étendre tranquillement. GE3 147 3 Finalement, cependant, les souverains soumis à la papauté avaient étouffé leurs querelles pour pouvoir faire cause commune contre les réformistes. La diète de Spire, en 1526, avait accordé à chaque État une pleine liberté en matière religieuse jusqu'à la réunion d'un concile général. Mais à peine les dangers qui avaient permis cette concession étaient-ils passés que l'empereur convoqua une deuxième diète à Spire, en 1529, dans le but d'écraser l'hérésie. Les princes devaient être amenés, si possible par des moyens pacifiques, à prendre position contre la Réforme. Si ces moyens échouaient, Charles Quint était prêt à avoir recours à l'épée. GE3 147 4 Les papistes exultaient. Ils vinrent en grand nombre à Spire et manifestèrent ouvertement leur hostilité contre les réformateurs et contre tous ceux qui étaient en leur faveur. Melanchthon déclara: « Nous sommes l'exécration et les balayures du monde ; mais le Christ abaissera les regards sur son malheureux peuple et le protégera 2. » On avait même interdit de prêcher l'Évangile au domicile des princes évangéliques présents à la diète. Mais les habitants de Spire avaient soif de la Parole de Dieu, et, malgré l'interdiction, des milliers de personnes assistèrent aux services religieux tenus dans la chapelle de l'électeur de Saxe. GE3 148 1 Cela précipita la crise. Un message impérial annonça à la diète que l'édit accordant la liberté de conscience ayant donné lieu à de graves désordres, l'empereur demandait que celui-ci soit annulé. Cet acte arbitraire provoqua l'indignation et l'alarme des chrétiens évangéliques. L'un d'entre eux déclara : « Le Christ est de nouveau tombé entre les mains de Caïphe et de Pilate! » Les partisans de l'Église romaine redoublèrent de violence. Un papiste bigot déclara: « Les Turcs valent mieux que les Luthériens ; car les Turcs observent des jours de jeûne, alors que les Luthériens les transgressent. S'il fallait choisir entre les Saintes Écritures de Dieu et les anciennes erreurs de l'Église, ce sont les premières qu'il faudrait rejeter. » Melanchthon déclara: « Chaque jour, en pleine assemblée, Faber lance quelque nouvelle pierre sur nous, les évangéliques 3. » GE3 148 2 La tolérance religieuse avait été légalement reconnue, et les États évangéliques étaient décidés à défendre leurs droits. On n'avait pas permis à Luther, encore sous le coup du ban imposé par l'édit de Worms, d'être présent à Spire. Mais il y fut remplacé par ses collaborateurs et par les princes que Dieu avait suscités pour défendre sa cause dans cette situation critique. Le noble Frédéric de Saxe, l'ancien protecteur de Luther, était mort. Mais le duc Jean, son frère et successeur, avait accueilli la Réforme avec joie, et, tout en étant ami de la paix, avait déployé beaucoup d'énergie et de courage dans tout ce qui concernait les intérêts de la foi. GE3 148 3 Les prêtres exigèrent que les États qui avaient accepté la Réforme se soumettent implicitement à la juridiction de Rome. Les réformateurs, de leur côté, réclamaient la liberté qui avait été précédemment octroyée. Ils ne pouvaient pas consentir à ce que Rome amène de nouveau sous sa domination les États qui avaient reçu la Parole de Dieu avec une si grande joie. GE3 148 4 Un compromis fut finalement proposé : là où la Réforme ne s'était pas établie, l'Édit de Worms devrait être strictement appliqué. Et « là où les gens du peuple avaient dévié de cet édit, et là où ils ne pouvaient pas s'y conformer sans risque de révolte, ils devraient au moins n'effectuer aucune nouvelle réforme, ne toucher aucun point controversé, ne pas s'opposer à la célébration de la messe, et ne permettre à aucun catholique romain d'adopter le luthéranisme 4 ». Cette mesure fut acceptée par la diète, à la grande satisfaction des prêtres et prélats soumis à la papauté. GE3 148 5 Si cet édit entrait en vigueur, « la Réformation ne pourrait ni s'étendre ... là où elle était encore inconnue, ni s'établir sur de solides fondations [...] là où elle existait déjà 5. » La liberté d'expression serait interdite. Aucune conversion ne serait autorisée. On exigea des amis de ce mouvement qu'ils se soumettent immédiatement à ces restrictions et à ces interdictions. Les espoirs du monde semblaient sur le point de s'éteindre. « La restauration de la hiérarchie romaine [...] ramènerait infailliblement les anciens abus". Et on trouverait facilement l'occasion de « terminer la destruction d'une oeuvre déjà si violemment ébranlée » par le fanatisme et la dissension 6. GE3 148 6 Lorsque les membres du parti évangélique se rencontrèrent pour se consulter, ils se regardèrent les uns les autres avec consternation. Ils se demandaient l'un à l'autre : « Que faire ? » Des problèmes de la plus haute importance pour le monde étaient en jeu. « Les chefs de la Réforme devront-ils se soumettre et accepter cet édit? Combien il aurait été facile pour les réformateurs, à cette heure de crise, qui était véritablement terrible, que leurs arguments les amènent à une fausse ligne de conduite! Combien de prétextes plausibles et de bonnes raisons ils auraient pu invoquer pour se soumettre ! On avait garanti aux princes luthériens le libre exercice de leur religion. Le même privilège s'étendait à ceux de leurs sujets qui avaient adopté la foi réformée avant l'adoption de cette mesure. Ceci ne devrait-il pas leur suffire ? Combien de périls la soumission leur épargnerait-elle ! Dans quels dangers et conflits inconnus l'opposition les précipiterait-elle! Qui sait quelles occasions l'avenir pourrait offrir? Choisissons la paix; saisissons le rameau d'olivier tendu par Rome, et pansons les blessures de l'Allemagne. C'est avec de tels arguments que les réformateurs auraient pu justifier leur adoption d'une ligne de conduite qui aurait, à coup sûr, amené en peu de temps la défaite de leur cause. GE3 149 1 « Fort heureusement, ils examinèrent le principe sur lequel reposait cet arrangement, et ils agirent par la foi. Quel était ce principe? C'était, pour Rome, le droit de contraindre les consciences et d'interdire le libre arbitre. Mais ne devaient-ils pas, eux-mêmes et leurs sujets protestants, jouir de la liberté religieuse? Oui, mais comme une faveur spéciale stipulée dans cet arrangement, et non comme un droit. Quant à tous ceux qui se trouvaient en dehors de cet arrangement, c'est le grand principe de l'autorité qui devait régner: pas question de liberté de conscience; Rome était le juge infaillible, et il fallait lui obéir. Accepter l'arrangement proposé aurait été virtuellement admettre que la liberté religieuse devait se limiter à la Saxe réformée ; et, quant à tout le reste de la chrétienté, le libre arbitre et la profession de la foi réformée étaient des délits passibles du cachot et du bûcher. Pouvaient-ils consentir à ce que la liberté religieuse soit limitée dans l'espace et laisser proclamer que la Réforme avait fait son dernier converti ? Qu'elle avait conquis son dernier arpent de terrain ? Et que, partout où Rome dominait à cette heure, cette domination devait se perpétuer indéfiniment? Les réformateurs auraient-ils pu plaider qu'ils étaient innocents du sang de ces centaines et de ces milliers de croyants qui, selon les termes de cet arrangement, devraient perdre la vie dans les pays soumis à la papauté ? Ceci aurait été une trahison, à cette heure suprême, de la cause de l'Évangile et des libertés de la chrétienté 7. » Ils préféraient « tout sacrifier, même leur État, leur couronne et leur vies 8 ». GE3 149 2 « Rejetons ce décret, dirent les princes. En matière de conscience, la majorité n'a aucun pouvoir. » Leurs représentants à la diète déclarèrent : « C'est au décret de 1526 que nous sommes redevables de la paix dont jouit l'Empire; son abolition remplirait l'Allemagne de troubles et de divisions. Jusqu'à l'ouverture du Concile national, la diète n'a d'autre compétence que de préserver la liberté religieuse 9. » Protéger la liberté de conscience est le devoir de l'État, et c'est la limite de son autorité en matière de religion. Chaque gouvernement séculier qui essaie de faire réglementer ou imposer des observations religieuses par les autorités civiles sacrifie le principe même pour lequel les chrétiens évangéliques ont si noblement combattu. GE3 149 3 Les papistes décidèrent d'étouffer ce qu'ils appelaient une « audacieuse obstination ». Ils commencèrent par tenter de causer des divisions parmi les partisans de la Réforme et d'intimider tous ceux qui ne s'étaient pas déclarés ouvertement en sa faveur. Les représentants des villes libres furent enfin convoqués devant la diète et sommés de déclarer s'ils acceptaient les termes de la proposition. Ils demandèrent un délai, mais en vain. Lorsqu'ils durent choisir, presque la moitié d'entre eux se rangea du côté des réformateurs. Ceux qui refusèrent ainsi de sacrifier la liberté de conscience et le droit au jugement individuel savaient très bien que leur prise de position les exposait à de futures critiques, condamnations et persécutions. L'un de ces délégués déclara: « Nous devons ou bien renier la Parole de Dieu, ou bien être brûlés 10 " GE3 150 1 Le roi Ferdinand, le représentant de l'empereur devant la diète, se rendit compte que ce décret provoquerait de graves divisions, à moins que les princes puissent être persuadés de l'accepter et de le soutenir. Il essaya donc l'art de la persuasion, sachant bien qu'employer la force avec de tels hommes ne servirait qu'à les rendre encore plus déterminés. Il « supplia les princes d'accepter ce décret, les assurant que l'empereur en serait extrêmement satisfait ». Mais ces hommes fidèles reconnaissaient une autorité supérieure à celle des dirigeants terrestres, et ils répondirent calmement: « Nous obéirons à l'empereur dans tout ce qui peut contribuer au maintien de la paix et à l'honneur de Dieu 11. » GE3 150 2 En présence de la diète, le roi annonça enfin à l'électeur de Saxe et aux amis de celui-ci que l'édit « allait être rédigé sous forme de décret impérial", et que « leur seule ligne de conduite restante était de se soumettre à la majorité». Ayant ainsi parlé, il quitta l'assemblée, ne laissant aux réformateurs aucune occasion de délibérer ni de répondre. « Ce fut en vain qu'ils envoyèrent des représentants pour demander au roi de revenir. » À leurs remontrances il se contenta de répondre: « C'est une affaire réglée ; tout ce qui vous reste est de vous soumettre 12. » GE3 150 3 Le parti impérial était convaincu que les princes chrétiens placeraient les Saintes Écritures au-dessus des doctrines et exigences humaines. Et ils savaient que, partout où ce principe serait accepté, la papauté serait finalement renversée. Comme des milliers de personnes depuis leur époque, ne regardant qu'« à ce qui se voit 13 », ils s'imaginèrent que la cause de l'empereur et du pape était forte, et que celle des réformateurs était faible. Si les réformateurs avaient dépendu de l'aide humaine seule, ils auraient été aussi impuissants que les papistes le supposaient. Mais, quoique faibles en nombre et en désaccord avec Rome, ils avaient leur force: ils firent appel « du rapport de la diète à la Parole de Dieu, et de l'empereur Charles Quint à Jésus-Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs 14» GE3 150 4 Puisque le roi Ferdinand avait refusé de prendre en considération leurs convictions de conscience, les princes décidèrent de ne pas tenir compte de son absence, mais de présenter sans tarder leur «protestation" devant le Concile national. Une déclaration solennelle fut donc rédigée et présentée à la Diète: GE3 150 5 «Nous protestons, par ce présent document, devant Dieu, notre seul Créateur, Soutien, Rédempteur et Sauveur, et qui sera un jour notre Juge, ainsi que devant tous les hommes et toutes les créatures, en affirmant que nous, parlant en notre propre nom et au nom de notre peuple, ne consentons ni n'adhérons en aucune manière au décret proposé et en toutes choses qui soient contraires à Dieu, à sa sainte Parole, à notre bonne conscience et au salut de notre âme. GE3 151 1 «Quoi! Nous ratifierions cet édit! Nous affirmerions que, lorsque le Dieu Tout-puissant appelle un homme à le connaître, cet homme ne peut cependant pas recevoir cette connaissance de Dieu! [...] Il n'existe de sûre doctrine que celle qui est conforme à la Parole de Dieu. [...] Le Seigneur ne permet pas d'enseigner d'autre doctrine. [...] Les Saintes Écritures doivent être expliquées par d'autres textes plus clairs. [...] Ce saint Livre est, en tout ce qui est nécessaire pour le chrétien, facile à comprendre et propre à dissiper les ténèbres. Nous sommes résolus, par la grâce de Dieu, à maintenir la prédication pure et exclusive de sa seule Parole, telle qu'elle est contenue dans les livres bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament, sans y ajouter quoi que ce soit qui puisse lui être contraire. Cette Parole est la seule vérité ; elle est la norme certaine de toute doctrine et de toute vie, et ne peut jamais ni se tromper, ni nous tromper. Celui qui construit sur cette fondation tiendra ferme contre toutes les puissances de l'enfer, tandis que toutes les vanités humaines qui se sont dressées contre celle-ci s'écrouleront devant la face de Dieu. GE3 151 2 «Voilà pourquoi nous rejetons le joug qu'on nous impose. [...] En même temps, nous nous attendons à ce que sa majesté impériale se comporte à notre égard comme un prince chrétien qui aime Dieu par-dessus tout; et nous nous déclarons prêts à lui accorder, ainsi qu'à vous, gracieux seigneurs, toute l'affection et toute l'obéissance qui sont notre juste et légitime devoir 15» GE3 151 3 Ce discours produisit une profonde impression sur les membres de la diète. La majorité d'entre eux furent remplis d'étonnement et d'alarme en constatant l'audace des protestataires. L'avenir leur paraissait orageux et incertain. Dissension, discorde et effusion de sang semblaient inévitables. Mais les réformateurs, certains de la justice de leur cause et se reposant sur le bras de la Toute-Puissance, étaient « pleins de courage et de fermeté ». GE3 151 4 « Les principes contenus dans cette célèbre "protestation" [...] constituent l'essence même du protestantisme. Cette "protestation" s'élève contre deux abus humains en matière de foi : le premier est l'intervention du magistrat civil, et le second l'autorité arbitraire de l'Église. À la place de ces deux abus, le protestantisme met le pouvoir de la conscience au-dessus du magistrat, et l'autorité de la Parole de Dieu au-dessus de l'Église visible. Tout d'abord, il rejette l'intervention du pouvoir civil dans les affaires divines et déclare, avec les prophètes et les apôtres : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'a des humains 16". Face à la couronne de Charles Quint, il exalte la couronne de Jésus-Christ. Mais il va plus loin : il pose le principe que tout enseignement humain doit être subordonné aux oracles de Dieu 17. » Les protestataires avaient, en outre, affirmé leur droit d'exprimer librement leurs convictions de la vérité. Ils ne voulaient pas seulement croire et obéir, mais aussi enseigner ce qui est présenté dans la Parole de Dieu, et ils rejetaient le droit du prêtre ou du magistrat de s'y opposer. La « protestation » de Spire fut un témoignage solennel contre l'intolérance religieuse et une affirmation du droit de tous les hommes d'adorer Dieu selon les exigences de leur propre conscience. GE3 151 5 Cette déclaration avait été faite. Elle resta gravée dans la mémoire de milliers de personnes et enregistrée dans les registres célestes, d'où aucun effort humain ne pouvait l'effacer. Toute l'Allemagne évangélique adopta cette « protestation » comme l'expression de sa foi. Partout, les hommes purent contempler dans cette déclaration la promesse d'une ère nouvelle et meilleure. L'un des princes déclara aux protestants de Spire : « Puisse le Tout-Puissant, qui vous a fait la grâce de confesser votre foi énergiquement, librement et sans crainte, vous garder dans cette fermeté chrétienne jusqu'au jour de l'éternité 18.» GE3 152 1 Si la Réforme, après avoir atteint un certain succès, avait consenti à temporiser pour obtenir la faveur du monde, elle aurait été infidèle à Dieu et à elle-même, et aurait assuré ainsi sa propre destruction. L'expérience de ces nobles réformateurs contient une leçon pour tous les siècles ultérieurs. La manière d'agir de Satan contre Dieu et contre sa Parole n'a pas changé : il est encore tout aussi opposé qu'au XVIe siècle à ce que les Écritures soient prises comme guide de la vie. De nos jours, on constate une nette déviation par rapport à leurs doctrines et à leurs préceptes ; il est donc nécessaire de revenir au grand principe protestant : la Bible, et la Bible seule, comme règle de la foi et du devoir. Satan travaille encore en se servant de tous les moyens qu'il peut contrôler pour détruire la liberté religieuse. La puissance antichrétienne que les protestataires de Spire rejetèrent cherche aujourd'hui, avec une vigueur renouvelée, à restaurer sa suprématie perdue. Le même attachement indéfectible à la Parole de Dieu, tel que celui qui se manifesta lors de cette crise de la Réforme, est aujourd'hui le seul espoir d'une réformation. GE3 152 2 Des signes de danger pour la sécurité des protestants apparurent. Mais il y eut aussi des signes indiquant que la main divine était étendue pour protéger les fidèles. C'est à peu près à cette époque que « Melanchthon conduisit précipitamment son ami Simon Grynaeus au travers des rues de Spire jusqu'au Rhin, le pressant de traverser le fleuve. Ce dernier s'étonna d'une telle précipitation. "Un vieillard d'allure grave et solennelle, mais qui m'est inconnu, répondit Melanchthon, m'est apparu et m'a dit: dans une minute, des officiers de justice seront envoyés par le roi Ferdinand pour arrêter Grynaeus." » GE3 152 3 Ce même jour, Grynaeus avait été scandalisé par un sermon de Faber, l'un des principaux docteurs de l'Église romaine. À la fin du sermon, il lui avait fait des reproches pour avoir défendu « certaines erreurs détestables. [...] Faber dissimula sa colère ; mais, immédiatement après, il alla trouver le roi et obtint de lui un ordre contre l'importun professeur de Heidelberg. Melanchthon ne douta pas que Dieu avait sauvé la vie de son ami en lui envoyant un ange pour l'avertir. GE3 152 4 « Immobile sur les bords du Rhin, il attendit que les eaux de ce fleuve aient mis à l'abri Grynaeus de ses persécuteurs. "Enfin, s'écria Melanchthon en l'apercevant sur la rive opposée, le voilà arraché aux mâchoires cruelles de ceux qui sont assoiffés de sang innocent." En rentrant chez lui, Melanchthon apprit que des officiers à la recherche de Grynaeus avait fouillé sa maison de fond en comble 19. " GE3 152 5 La Réforme allait acquérir davantage d'importance aux yeux des grands de ce monde. Le roi Ferdinand avait refusé une audience aux princes évangéliques. Mais ceux-ci obtinrent l'occasion de présenter leur cause devant l'empereur et les dignitaires de l'Église et de l'État assemblés. Pour apaiser les dissensions qui perturbaient l'empire, Charles Quint, l'année qui suivit la « protestation » de Spire, convoqua une diète à Augsbourg, annonçant son intention de la présider lui-même. Les chefs protestants y furent aussi convoqués. GE3 153 1 De graves dangers menaçaient le mouvement réformé. Mais ses partisans confièrent de nouveau leur cause à Dieu et s'engagèrent à tenir ferme pour l'Évangile. Les conseillers de l'électeur de Saxe le pressèrent de ne pas paraître à cette diète. L'empereur, lui dirent-ils, réclamait la présence des princes pour les attirer dans un piège. « N'est-ce pas courir un trop grand risque que d'aller s'enfermer entre les murs d'une ville avec un ennemi puissant?" Mais d'autres déclarèrent avec noblesse: «Que les princes se comportent seulement avec courage, et la cause de Dieu est sauvée. » Luther déclara: « Dieu est fidèle ; il ne nous abandonnera pas 20. » L'électeur de Saxe se mit en route pour Augsbourg avec sa suite. Tous connaissaient les dangers qui le menaçaient, et beaucoup s'y rendirent avec une mine sombre et un coeur troublé. Mais Luther, qui les accompagna jusqu'à Cobourg, ranima leur foi chancelante en chantant le cantique, composé pendant ce voyage, C'est un rempart que notre Dieu. Les sombres appréhensions s'envolèrent et les coeurs lourds se sentirent plus légers en entendant ces accents vivifiants. GE3 153 2 Les princes réformés avaient décidé de présenter devant la diète une déclaration de leurs convictions rédigée sous une forme systématique, preuves bibliques à l'appui. Le travail de rédaction fut confié à Luther, Melanchthon et leurs associés. Les protestants acceptèrent cette confession comme une expression de leur foi, et se réunirent pour signer de leur nom cet important document. Ce fut un moment solennel et critique. Les réformés étaient désireux qu'on ne mêle pas leur cause à des questions politiques. Ils étaient convaincus que la Réforme ne devait exercer aucune autre influence que celle qui procède de la Parole de Dieu. Lorsque les princes chrétiens s'avancèrent pour apposer leur signature à cette confession, Melanchthon s'interposa en disant : « C'est aux théologiens et aux prédicateurs de proposer ces choses. Réservons à d'autres affaires l'autorité des grands de ce monde.» «A Dieu ne plaise, répliqua l'électeur Jean de Saxe, que vous m'excluiez! Je suis décidé à faire ce qui est bien, sans me faire de souci pour ma couronne. Je désire confesser le Seigneur. Ma couronne d'électeur et mon hermine ne me sont pas aussi précieuses que la croix de Jésus-Christ. » Ayant ainsi parlé, il apposa sa signature. Un autre prince, en prenant la plume, déclara: «Si l'honneur de mon Seigneur Jésus-Christ l'exige, je suis prêt [...] à renoncer à mes biens et à ma vie. [...] Je préférerais renoncer à mes sujets et à mes États, continua-t-il, et quitter le pays de mes pères le bâton à la main, que de recevoir toute autre doctrine que celle qui est contenue dans cette Confession! 21 » Telles étaient la foi et l'audace de ces hommes de Dieu. GE3 153 3 Le moment de comparaître devant l'empereur arriva. Charles Quint, siégeant sur son trône, entouré des électeurs et des princes, donna audience aux réformateurs protestants. Ceux-ci donnèrent lecture de leur confession de foi. Dans cette auguste assemblée, les vérités de l'Évangile furent clairement présentées, et les erreurs de l'Église papale clairement dénoncées. C'est à juste titre qu'on a dit de ce jour que c'était «le plus grand jour de la Réforme, et l'un des plus glorieux dans l'histoire du christianisme et de l'humanité 22 ». GE3 153 4 Quelques années seulement s'étaient écoulées depuis que le moine de Wittenberg s'était présenté seul à Worms devant la diète. Maintenant, à sa place se tenaient les princes les plus nobles et les plus puissants de l'empire. On avait interdit à Luther de paraître à Augsbourg, mais il avait été présent par ses paroles et par ses prières. «Je déborde de joie, écrivit-il, d'avoir vécu jusqu'à cette heure, dans laquelle le Christ a été publiquement exalté par d'aussi illustres confesseurs et devant une aussi glorieuse assemblée 23. » Ainsi s'accomplit ce que l'Écriture avait annoncé : « Je parlerai de tes préceptes devant les rois 24. » GE3 154 1 À l'époque de Paul, l'Évangile pour lequel il avait été emprisonné fut aussi amené devant les princes et les nobles de la ville impériale. De même, à cette occasion, ce que l'empereur avait interdit de prêcher du haut de la chaire fut proclamé dans un palais. Ce que beaucoup avaient considéré comme indigne d'être écouté même par des serviteurs fut entendu avec étonnement par les maîtres et les seigneurs de l'empire. Des rois et des grands hommes constituaient l'auditoire, des princes couronnés furent les prédicateurs, et le sermon fut la vérité royale de Dieu. « Depuis l'époque apostolique, déclare un écrivain, il n'y a jamais eu une aussi grande oeuvre ni une plus magnifique confession de foi 25. » GE3 154 2 «Tout ce que les Luthériens ont dit est vrai ; nous ne pouvons le nier ", déclara un évêque papiste. «Pouvez-vous réfuter par de bonnes raisons la confession faite par l'électeur et ses alliés?" demanda un autre au Docteur Eck. « Par les écrits des prophètes et des apôtres, non, répondit celui-ci ; mais par ceux des Pères de l'Église et des conciles, oui!» « Je comprends, répondit celui qui lui avait posé cette question. Les Luthériens, d'après vous, sont dans l'Écriture, et nous, en dehors ! 26" GE3 154 3 Quelques princes d'Allemagne furent gagnés à la foi réformée. L'empereur lui-même déclara que les articles protestants n'étaient que la vérité. Cette confession fut traduite en de nombreuses langues et diffusée dans toute l'Europe, et elle fut acceptée par des millions de personnes dans les générations suivantes comme expression de leur foi. GE3 154 4 Les fidèles serviteurs de Dieu ne travaillaient pas seuls. Tandis que « les principats, [...] les autorités, [...] les pouvoirs de ce monde de ténèbres, [...] les puissances spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes 27 » étaient ligués contre eux, le Seigneur n'abandonna pas son peuple. Si leurs yeux avaient pu être ouverts, ils auraient vu une preuve aussi manifeste de la présence et de l'aide divines que celle qui fut accordée à un ancien prophète : lorsque le ser-viteur d'Élisée montra à son maître l'armée ennemie qui les entourait, interdisant toute possibilité de fuite, le prophète pria ainsi: « Seigneur, ouvre ses yeux, je t'en prie, pour qu'il voie! [...] et il vit: la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu 28 » : c'était l'armée des cieux postée là pour protéger l'homme de Dieu. C'est de la même manière que les anges gardèrent les ouvriers de la cause réformée. GE3 154 5 L'un des principes les plus fermement maintenus par Luther était qu'il ne fallait avoir aucun recours au pouvoir séculier pour soutenir la cause de la Réforme, et ne faire aucun appel aux armes pour la défendre. Il se réjouissait que des princes de l'empire aient pu confesser l'Évangile; mais lorsque ceux-ci proposèrent de s'unir pour former une ligue défensive, il déclara que « c'est Dieu seul qui doit défendre la doctrine de l'Évangile. [...] Moins les hommes se mêleront de cette oeuvre, plus éclatante sera l'intervention de Dieu en faveur de celle-ci. Toutes les précautions politiques suggérées étaient, à son avis, attribuables à des craintes indignes et à un manque de confiance coupable 29. " GE3 155 1 Lorsque de puissants ennemis s'unirent pour renverser la foi réformée et lorsque des milliers d'épées semblèrent sur le point d'être dégainées contre elle, Luther écrivit : « Satan manifeste sa fureur ; des pontifes impies conspirent ; et nous sommes menacés d'une guerre. Exhortez les gens du peuple à lutter vaillamment devant le trône du Seigneur, par la foi et par la prière, de sorte que nos ennemis, vaincus par l'Esprit de Dieu, soient contraints à la paix. Notre principal besoin, notre principal travail, c'est la prière ; que les gens du peuple sachent qu'ils sont maintenant exposés au tranchant de l'épée et à la fureur de Satan, et qu'ils prient 30 » GE3 155 2 Quelque temps plus tard, faisant allusion à la ligue projetée par les princes réformés, Luther écrivit de nouveau que la seule arme à employer dans ce combat devait être «l'épée de l'Esprit 31 ». Il écrivit à l'électeur de Saxe: «Nous ne pouvons, en conscience, approuver l'alliance proposée. Nous préférerions mourir dix fois que voir notre Évangile faire couler une seule goutte de sang. Notre rôle est d'être comme le "mouton qu'on mène à l'abattoir 32". Il faut porter la croix du Christ. Que votre altesse soit sans crainte. Nous ferons plus par nos prières que tous nos ennemis par leurs prétentions. Seulement, que vos mains ne se souillent pas du sang de vos frères. Si l'empereur exige qu'on nous livre à ses tribunaux, nous sommes prêts à y comparaître. Vous ne pouvez défendre notre foi : chacun doit croire à ses risques et périls 33 » GE3 155 3 C'est du lieu secret de la prière que provint la puissance qui ébranla le monde par la Grande Réforme. C'est là que, avec un saint calme, les serviteurs du Seigneur plantèrent leurs pieds sur le rocher de ses promesses. Pendant les luttes à Augsbourg, Luther « ne passa pas un seul jour sans consacrer au moins trois heures à la prière, choisies parmi celles qui étaient les plus favorables à l'étude ». Dans le secret de sa chambre, on l'entendait répandre son âme devant Dieu en paroles « pleines d'adoration, de crainte et d'espérance, comme lorsqu'on parle à un ami. [...] "Je sais que tu es notre Père et notre Dieu, disait-il, et que tu disperseras ceux qui persécutent tes enfants ; car tu es toi-même en danger avec nous. Cette cause est la tienne, et c'est seulement parce que tu nous y as contraints que nous y avons mis la main. Défends-nous donc, ô Père 34" ! " GE3 155 4 À Melanchthon, pliant sous le fardeau de l'angoisse et de la peur, il écrivit: « Grâce et paix par le Christ! Par le Christ, dis-je, et non par le monde. Amen! Je hais d'une haine excessive ces soucis extrêmes qui vous consument. Si la cause est injuste, abandonnez-la; si elle est juste, pourquoi ferions-nous mentir les promesses de celui qui nous ordonne de dormir sans crainte? [...] Le Christ ne fera pas défaut à l'oeuvre de la justice et de la vérité. Il vit, il règne; quelle crainte pourrions-nous donc avoir 35?" GE3 156 1 Dieu entendit les cris de ses serviteurs. Il accorda aux princes et aux prédicateurs la grâce et le courage de maintenir la vérité « contre les pouvoirs de ce monde de ténèbres 36 ». Le Seigneur avait déclaré : « Je vais poser en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne sera jamais pris de honte 37. » Les réformateurs protestants avaient construit sur le Christ, et « les portes du séjour des morts 38» ne purent prévaloir contre eux. ------------------------Chapitre 12 - La Réforme en France GE3 157 1 La «protestation" de Spire et la confession d'Augsbourg, qui marquèrent le triomphe de la Réforme en Allemagne, furent suivies d'années de conflits et de ténèbres. Affaibli par les divisions qui régnaient parmi ses partisans et assailli par de puissants ennemis, le protestantisme semblait condamné à être totalement détruit. Des milliers de personnes scellèrent leur témoignage de leur sang. La guerre civile éclata. La cause protestante fut trahie par l'un de ses principaux adhérents. Les plus nobles des princes réformés tombèrent entre les mains de l'empereur et furent traînés de ville en ville, captifs. Mais, au moment de son triomphe apparent, l'empereur rencontra la défaite. Il vit sa proie lui échapper et fut enfin contraint d'accorder la tolérance aux doctrines dont la destruction avait été l'ambition de sa vie. Il avait misé son royaume, ses trésors et sa vie elle-même sur l'écrasement de cette hérésie. Il voyait maintenant ses armées dévastées par les batailles, ses trésors à sec, ses nombreux royaumes menacés de révolte, tandis que la foi qu'il avait vainement tenté de détruire se répandait. Charles Quint s'était attaqué à un pouvoir tout-puissant. Dieu avait dit: « Qu'il y ait de la lumière 1 ", mais l'empereur avait tenté de faire perdurer les ténèbres. Ses desseins avaient échoué et, prématurément vieilli, usé par ces longues luttes, il abdiqua et se réfugia dans un monastère. GE3 157 2 En Suisse comme en Allemagne, la Réforme connut des jours sombres. Tandis que de nombreux cantons avaient accepté la foi réformée, d'autres se cramponnèrent avec une opiniâtreté aveugle au credo de Rome. La persécution déclenchée contre ceux qui désiraient recevoir la vérité provoqua finalement la guerre civile. Zwingli, ainsi qu'un grand nombre de ceux qui s'étaient joints à lui dans l'oeuvre de la Réforme, tombèrent sur le champ de bataille sanglant de Cappel. OEcolampade, accablé par ces terribles désastres, mourut peu après. Rome triompha, et, en de nombreux endroits, sembla sur le point de recouvrer tout ce qu'elle avait perdu. Mais celui dont les desseins sont éternels n'avait abandonné ni sa cause, ni son peuple. Sa main allait lui apporter la délivrance. Dans d'autres pays, il avait suscité des ouvriers pour faire avancer la cause réformée. GE3 157 3 En France, avant que le nom de Luther ait été entendu en tant que réformateur, le jour avait déjà commencé à poindre. L'un des premiers à recevoir la lumière fut Lefèvre, un homme âgé, d'une profonde érudition, professeur à l'Université de Paris et papiste sincère et zélé. Au cours de ses recherches sur les littératures anciennes, son attention avait été attirée sur la Bible, dont il avait introduit l'étude dans le programme de ses étudiants. GE3 158 1 Lefèvre était un adorateur enthousiaste des saints. Il avait entrepris de rédiger une histoire des saints et des martyrs telle qu'on la trouvait dans les légendes de l'Église. C'était une oeuvre qui exigeait énormément de travail, mais il était déjà considérablement avancé dans cette oeuvre lorsque, pensant trouver une aide utile dans la Bible, il entreprit de l'étudier en vue de cet objectif. Il y trouva des saints, certes, mais pas comme ceux qui figuraient dans le calendrier de l'Église romaine. Des flots de lumière divine éclairèrent son esprit. Étonné et dégoûté en même temps, il abandonna la tâche qu'il s'était imposée et se consacra à la Parole de Dieu. Il se mit bientôt à enseigner aux autres les précieuses vérités qu'il y avait découvertes. GE3 158 2 En 1512, avant que Luther ou Zwingli aient commencé l'oeuvre de la Réforme, Lefèvre écrivait: «C'est Dieu qui nous donne, par la foi, cette justice qui, par la grâce seule, justifie pour la vie éternelle 2. » Commentant les mystères de la rédemption, il s'exclamait: « Oh, grandeur indicible de cet échange! Celui qui n'a jamais péché est condamné, et celui qui est coupable est remis en liberté; celui qui était béni est maudit, et celui qui était maudit est béni ; celui qui est la vie meurt, et celui qui était mort vit ; celui qui est la gloire est enveloppé de ténèbres, et celui qui ne connaissait que la honte est revêtu de gloire 3. " GE3 158 3 Tout en enseignant que la gloire du salut n'appartient qu'à Dieu seul, il déclarait aussi que le devoir d'obéissance est la part de l'homme. « Si tu es membre de l'Église du Christ, disait-il, tu es membre de son corps ; si tu appartiens à son corps, tu es rempli de la nature divine. [...] Oh, si les hommes pouvaient seulement comprendre ce privilège, comme ils vivraient purement, chastement et saintement, et combien ils considéreraient comme méprisable toute la gloire de ce monde, en la comparant à la gloire qui les habite, cette gloire que l'oeil de la chair ne peut voir! 4» GE3 158 4 Certains des étudiants de Lefèvre écoutaient avec avidité ses paroles et, longtemps après que la voix de leur professeur eut été réduite au silence, ils allaient continuer à proclamer la vérité. Parmi eux se trouvait Guillaume Farel. Fils de parents pieux et éduqué à accepter avec une foi implicite les enseignements de l'Église, il aurait pu déclarer en parlant de lui-même, comme l'apôtre Paul : « J'ai vécu en pharisien, selon le parti le plus strict de notre religion 5. » Adepte dévoué de l'Église romaine, il brûlait du zèle de détruire tous ceux qui osaient s'opposer à l'Église. « Je grinçais des dents comme un loup furieux, raconta-t-il plus tard en faisant allusion à cette période de sa vie, lorsque j'entendais quelqu'un parler contre le pape 6. » Il s'était montré inlassable dans sa vénération des saints lorsque, accompagné de Lefèvre, il faisait la tournée des églises de Paris pour adorer devant leurs autels et apporter des offrandes pour la décoration des saints reliquaires. Mais ces actes de dévotion ne purent pas lui apporter la paix de l'âme. La conviction du péché s'empara de lui, et tous les actes de pénitence qu'il pratiquait ne réussirent pas à l'effacer. Comme une voix venue du ciel, il écouta les paroles du réformateur: « Le salut est par grâce. [...] L'Innocent est condamné, et le criminel est acquitté. [...] C'est la croix seule du Christ qui ouvre les portes du ciel et ferme celles de l'enfer 7. " GE3 159 1 Farel accepta la vérité avec joie. Par une conversion comparable à celle de Paul, il passa de l'esclavage de la tradition à «la liberté glorieuse des enfants de Dieu 8 ». «A la place du coeur meurtrier d'un loup vorace», raconte-t-il, il devint « paisible comme un agneau doux et inoffensif, le coeur totalement retiré au pape et totalement donné à Jésus-Christ 9 ». GE3 159 2 Tandis que Lefèvre continuait à répandre la lumière parmi ses étudiants, Farel, aussi zélé pour la cause du Christ qu'il l'avait été pour celle du pape, entreprit de prêcher la vérité en public. Un dignitaire de l'Église, l'évêque de Meaux, se joignit bientôt à eux. D'autres professeurs, hautement estimés pour leurs capacités et leur érudition, se joignirent aussi à eux pour proclamer l'Évangile, qui gagna des adhérents parmi toutes les classes sociales, du foyer des artisans et des paysans jusqu'au palais du roi. Marguerite de Navarre, la soeur de François Ier, qui régnait alors, accepta la foi réformée. Le roi lui-même, ainsi que la reine mère, semblèrent pendant un temps considérer celle-ci avec faveur ; et, nourrissant de grandes espérances, les réformateurs envisagèrent le moment où la France serait gagnée à la cause de l'Évangile. GE3 159 3 Mais leurs espoirs ne se réalisèrent pas. Les épreuves et la persécution attendaient ces disciples du Christ. Cependant, cette souffrance avait été miséricordieusement voilée à leurs yeux. Une période de paix leur fut donnée, afin qu'ils puissent prendre des forces pour affronter la tempête, et la cause de la Réforme put faire de rapides progrès. L'évêque de Meaux travailla avec zèle dans son propre diocèse à instruire à la fois le clergé et les paroissiens. Les prêtres ignorants et immoraux furent relevés de leurs fonctions et, autant que possible, remplacés par des hommes instruits et pieux. Cet évêque souhaitait ardemment que ses ouailles puissent avoir accès par eux-mêmes à la Parole de Dieu, ce qui fut bientôt accompli. Lefèvre avait entrepris la traduction du Nouveau Testament. Et, au moment même où la Bible allemande de Luther sortait des presses de Wittenberg, le Nouveau Testament en français fut publié à Meaux. Cet évêque n'épargna aucun effort ni dépense pour assurer sa diffusion dans ses paroisses, et, bientôt, les paysans de Meaux furent en possession des Saintes Écritures. GE3 159 4 C'était comme des voyageurs mourant de soif et qui découvrent avec joie une source d'eau vive que ces âmes reçurent le message du ciel. Les cultivateurs dans les champs et les artisans dans les ateliers s'encourageaient dans leur travail quotidien en parlant des précieuses vérités de la Bible. Le soir, au lieu de se retrouver dans les cabarets, ils se réunissaient les uns chez les autres pour lire la Parole de Dieu et s'unir dans la prière et la louange. Un grand changement se manifesta bientôt dans ces communautés. Bien qu'ils aient appartenu aux classes les plus humbles de la société, à une paysannerie ignorante et laborieuse, la puissance de réforme et de relèvement de la grâce divine se voyait dans leur vie. Humbles, aimants, saints, c'étaient des témoins vivants de ce que l'Évangile réalise dans la vie de ceux qui le reçoivent avec sincérité. GE3 159 5 La lumière allumée à Meaux projetait ses rayons au loin. Le nombre des convertis augmentait chaque jour. La fureur de la hiérarchie fut, pendant un certain temps, tenue en échec par le roi, qui méprisait l'étroite bigoterie des moines; mais les dirigeants de l'Église romaine finirent par l'emporter. On dressa de nouveau des bûchers. L'évêque de Meaux, contraint de choisir entre le bûcher et la rétractation, choisit le chemin le plus facile. Mais malgré la chute du chef, son troupeau demeura ferme. Beaucoup rendirent témoignage à la vérité au milieu des flammes du bûcher. Par leur courage et leur fidélité jusque sur le bûcher, ces humbles chrétiens parlèrent au coeur de milliers de personnes qui n'avaient jamais entendu leur témoignage dans les jours de paix. GE3 160 1 Ce ne furent pas seulement les humbles et les pauvres qui, au milieu des souffrances et du mépris, osèrent rendre témoignage au Christ. Dans les salles somptueuses des châteaux et du palais se trouvaient des âmes royales qui mettaient la vérité au-dessus de la richesse, du rang social ou même de la vie. Des armures royales cachaient souvent un esprit plus élevé et plus ferme que la soutane et la mitre épiscopales. Louis de Berquin était d'origine noble. Chevalier courageux et courtois, il était attaché à l'étude, raffiné dans ses manières et d'une moralité irré-prochable. Un auteur a dit de lui: « C'était un disciple zélé des constitutions papistes, qui fréquentait assidûment les messes et les sermons; [...] il couronnait toutes ses autres vertus en tenant le luthéranisme spécialement en horreur. » Mais, comme tant d'autres, guidé providentiellement vers la Bible, il fut étonné d'y trouver « non pas les doctrines de Rome, mais celles de Luther 10 ». A partir de ce moment, il se consacra avec un dévouement total à la cause de l'Évangile. GE3 160 2 Il était considéré comme « le plus érudit des nobles de France ». Son génie et son éloquence, son courage indomptable, son zèle héroïque et son influence à la cour (car c'était l'un des favoris du roi) le firent considérer par beaucoup comme un homme destiné à devenir le réformateur de son pays. Théodore de Bèze dit de lui : «Berquin aurait été un second Luther s'il avait trouvé en François Ier un second électeur. » « Il est pire que Luther !" s'écriaient les papistes 11. En effet, les partisans de l'Église romaine de France le craignaient encore plus que lui. Ils le jetèrent en prison en tant qu'hérétique, mais le roi le remit en liberté. Cette lutte se poursuivit pendant des années. François r, hésitant entre Rome et la Réforme, tolérait et retenait à tour de rôle le zèle ardent des moines. Les autorités papales emprisonnèrent trois fois Berquin. Le roi le remit en liberté à chaque fois, car il admirait son génie et sa noblesse de caractère et refusait de le sacrifier à la malveillance de la hiérarchie. GE3 160 3 On avertit Berquin à de nombreuses reprises du danger qui le menaçait en France, et on le pressa de suivre les pas de ceux qui avaient trouvé la sécurité dans l'exil volontaire. Érasme, timide et opportuniste, et qui, malgré toute la splendeur de son érudition, manquait de la grandeur morale qui met la vérité au-dessus de la vie et de l'honneur, écrivit ceci à Berquin : « Demandez qu'on vous envoie comme ambassadeur dans quelque pays étranger ; allez et voyagez en Allemagne. Vous connaissez Béda et les gens de son espèce; c'est un monstre à mille têtes, qui crache son venin de tous les côtés. Vos ennemis s'appellent "légion". Même si votre cause était meilleure que celle de Jésus-Christ, ils ne vous lâcheraient pas jusqu'à ce qu'ils vous aient misérablement détruit. Ne vous fiez pas trop à la protection du roi. En tous cas, ne me compromettez pas auprès de la Faculté de théologie 12 " GE3 160 4 Cependant, au fur et à mesure que les dangers se faisaient plus menaçants, le zèle de Berquin ne faisait que croître. Bien loin d'adopter le conseil politique et égocentrique d'Érasme, il décida d'adopter des mesures encore plus audacieuses. GE3 161 1 Non seulement il prendrait la défense de la vérité, mais il attaquerait aussi l'erreur. Il renverrait aux partisans de l'Église romaine l'accusation d'hérésie que ceux-ci tentaient de lancer contre lui. Ses adversaires les plus actifs et les plus implacables étaient les savants docteurs et moines de la Faculté de théologie de la grande Université de Paris, l'une des plus hautes autorités ecclésiastiques aussi bien de cette ville que de la nation tout entière. Berquin tira des écrits de ces docteurs douze propositions qu'il déclara publiquement être « contraires à l'enseignement de la Bible et hérétiques ", et il fit appel au roi pour arbitrer cette controverse. GE3 161 2 Le monarque, auquel l'idée d'établir le contraste entre la puissance et la perspicacité des champions respectifs ne déplaisait pas, et, heureux de trouver l'occasion d'humilier l'orgueil de ces moines hautains, ordonna aux partisans de l'Église romaine de défendre leur cause par la Bible. Cette arme, ils le savaient bien, leur servirait à peu de choses. L'emprisonnement, la torture et le bûcher étaient des instruments qu'ils savaient beaucoup mieux manier. Maintenant, la situation s'était retournée, et ils se virent sur le point de tomber dans la fosse dans laquelle ils avaient espéré plonger Berquin. Dans leur perplexité, ils cherchèrent autour d'eux quelque moyen pour se tirer d'affaire. GE3 161 3 «Juste à ce moment, une image de la Vierge, placée à l'angle de l'une des rues, fut mutilée. » Ceci produisit un profond émoi dans la ville. Des foules s'assemblèrent à cet endroit pour exprimer leur deuil et leur indignation. Le roi, lui aussi, fut profondément ému. C'était un avantage que les moines pouvaient utiliser en leur faveur, et ils ne tardèrent pas à le faire. «Voilà les fruits de la doctrine de Berquin, s'écrièrent-ils. Cette conspiration luthérienne va tout renverser : la religion, les lois, et le trône lui-même 13 " GE3 161 4 Berquin fut de nouveau appréhendé. Le roi avait quitté Paris, et les moines eurent ainsi la liberté d'agir à leur guise. Le réformateur fut jugé et condamné à mort. Et, de peur que François r ne s'interpose encore une fois pour lui sauver la vie, la sentence fut exécutée le jour même où elle fut prononcée. A midi, Berquin fut conduit à son lieu d'exécution. Une immense foule se rassembla pour assister à cet événement, et beaucoup d'entre eux se rendirent compte avec étonnement et appréhension qu'on avait choisi la victime parmi les meilleurs et les plus courageux au sein des familles nobles de France. La stupeur, l'indignation, le mépris et la haine se lisaient sur les visages de cette foule houleuse. Cependant, il y en avait un sur lequel ne planait aucune ombre : les pensées du martyr étaient très éloignées de cette scène de tumulte; il n'était conscient que de la présence de son Seigneur. GE3 161 5 Il n'accordait aucune attention à la misérable charrette qui le transportait, ni à la mine renfrognée de ses persécuteurs, ni à la mort horrible qui l'attendait. Celui qui a dit «Je suis mort, mais je suis vivant à tout jamais, et j'ai les clefs de la mort et du séjour des morts 14» se tenait à ses côtés. Le visage de Berquin était illuminé de la lumière et de la paix célestes. Il s'était habillé élégamment et portait « un manteau de velours, un pourpoint de satin et de damas et des chausses dorées 15» Il allait rendre témoignage de sa foi en présence du Roi des rois et de l'univers qui le regardait, et aucun signe de deuil ne devait contredire sa joie. GE3 162 1 Pendant que ce cortège traversait lentement les rues remplies de monde, les gens du peuple remarquaient avec étonnement la paix sans nuage, le joyeux triomphe de son expression et de son comportement. « Il est, disaient-ils, comme quelqu'un qui est assis dans un temple et médite sur les choses sacrées 16 » GE3 162 2 Arrivé au bûcher, Berquin tenta d'adresser quelques mots à la foule. Mais les moines, redoutant les effets de son discours, se mirent à pousser des cris, et les soldats à entrechoquer leurs armes, et cette clameur couvrit la voix du martyr. C'est ainsi qu'en 1529, les plus hautes autorités littéraires et ecclésiastiques de Paris, la ville la plus cultivée, « donnèrent à la populace de 1793 le vil exemple d'étouffer sur l'échafaud les paroles sacrées des mourants 17. » GE3 162 3 Berquin fut étranglé, et son corps livré aux flammes. La nouvelle de sa mort causa un profond chagrin aux amis de la Réforme dans toute la France. Mais son exemple ne fut pas perdu. « Nous sommes aussi prêts, dirent ces témoins de la vérité, à faire face à la mort avec joie en fixant les yeux sur la vie à venir 18. " GE3 162 4 Pendant la persécution à Meaux, les professeurs de la foi réformée furent dépossédés de leur droit de prêcher et durent partir vers d'autres champs de travail. Au bout d'un certain temps, Lefèvre se rendit en Allemagne. Farel retourna dans sa ville natale, dans l'Est de la France, pour répandre la lumière dans la région de son enfance. Des nouvelles de ce qui se passait à Meaux y étaient déjà parvenues, et la vérité, qu'il prêchait avec un zèle intrépide, trouva des auditeurs. Bientôt, les autorités s'émurent, le firent taire et le bannirent de la ville. Bien que n'ayant plus la possibilité de travailler en public, il parcourut les plaines et les villages, enseignant dans des maisons privées et des prairies retirées et trouvant refuge dans les forêts et les cavernes rocheuses qui avaient été ses terrains de jeu pendant son enfance. Dieu le préparait pour des épreuves encore plus grandes. « Les croix, les persécutions et les machinations de Satan, dont j'ai été averti, n'ont pas manqué, dit-il; elles sont même beaucoup plus sévères que ce que j'aurais pu supporter par moi-même ; mais Dieu est mon Père; il m'a accordé, et m'accordera toujours, la force dont j'ai besoin 19. » GE3 162 5 Comme à l'époque apostolique, la persécution « a plutôt contribué aux progrès de la bonne nouvelle 20 ». Chassés de Paris et de Meaux, « ceux qui avaient été dispersés annonçaient la Parole, comme une bonne nouvelle 21 ». C'est ainsi que la lumière pénétra dans de nombreuses provinces reculées de France. GE3 162 6 Mais Dieu préparait d'autres ouvriers pour étendre sa cause. Dans l'un des établissements d'enseignement de Paris se trouvait un jeune homme réfléchi et tranquille, qui donnait déjà les signes d'un esprit puissant et pénétrant, tout aussi remarquable par la pureté de sa vie que par son ardeur intellectuelle et sa piété. Son génie et son application en firent bientôt la fierté de son établissement d'enseignement, et on s'attendait avec confiance à ce que Jean Calvin devienne l'un des défenseurs les plus capables et les plus honorés de l'Église. Mais un rayon de la lumière divine pénétra à l'intérieur même des murs de la scolastique et de la superstition dans lesquels était enfermé Calvin. Il entendit parler des nouvelles doctrines avec effroi, ne doutant pas que ces hérétiques méritaient bien le feu auquel on les livrait. Cependant, tout à fait sans l'avoir voulu, il fut amené à se confronter à l'hérésie et forcé de mettre à l'épreuve la puissance de la théologie romaine face aux enseignements protestants. GE3 163 1 Un cousin de Calvin, qui s'était joint aux réformateurs, était à Paris. Les deux cousins se rencontraient souvent et discutaient de ce qui perturbait la chrétienté. « Il n'existe que deux religions dans le monde, disait Olivétan, le protestant. Dans la première classe se trouvent celles que les hommes ont inventées, toutes professant que l'homme parvient au salut par des rituels et des bonnes oeuvres; l'autre est la seule religion révélée dans la Bible; elle enseigne à l'homme à chercher le salut uniquement dans le don gratuit de la grâce de Dieu. » GE3 163 2 « Je n'ai rien à faire de tes nouvelles doctrines, s'exclama Calvin. T'imagines-tu que j'ai vécu toute ma vie dans l'erreur 22?» GE3 163 3 Mais cette conversation avait suscité dans son esprit des pensées qu'il ne pouvait pas bannir à volonté. Seul dans sa chambre, il réfléchit aux paroles de son cousin. La conviction du péché s'empara de lui; il se vit, sans intercesseur, en présence d'un juge saint et juste. La médiation des saints, les bonnes oeuvres, les cérémonies de l'Église furent toutes impuissantes pour expier son péché. Il ne pouvait voir devant lui que les ténèbres d'un désespoir éternel. C'est en vain que les docteurs de l'Église s'efforcèrent d'apporter un soulagement à sa souffrance, en vain qu'il eut recours à la confession et à la pénitence. Elles ne purent réconcilier son âme avec Dieu. GE3 163 4 Tout en s'adonnant encore à ces luttes stériles, Calvin se trouva un jour par hasard dans une place publique et y assista à l'exécution d'un hérétique. Il fut frappé par l'expression de paix écrite sur le visage de ce martyr. Au milieu des tortures de cette mort horrible, et sous la condamnation encore plus terrible de l'Église, celui-ci manifestait une foi et un courage que le jeune étudiant fit douloureusement contraster avec son propre désespoir et les ténèbres qui l'enveloppaient, alors qu'il vivait dans la plus stricte obéissance aux ordres de l'Église. C'est sur la Bible, il le savait, que les hérétiques faisaient reposer leur foi. Il décida de l'étudier et de découvrir, s'il le pouvait, le secret de leur joie. GE3 163 5 C'est dans la Bible qu'il découvrit le Christ. « Ô Père, s'écria-t-il, son sacrifice a apaisé ta colère; son sang m'a lavé de mes impuretés; sa croix a porté ma malédiction; sa mort a fait l'expiation pour moi. Nous nous étions inventé bien des folies inutiles; mais tu as mis ta Parole devant moi comme un flambeau, et tu as touché mon coeur pour que je puisse avoir en abomination tous les autres mérites sinon ceux de Jésus 23. " GE3 163 6 Calvin avait été éduqué pour la prêtrise. Âgé de seulement douze ans, il avait été nommé aumônier d'une petite église, et l'évêque lui avait fait apposer la tonsure selon les canons de l'Église. Il n'avait pas reçu l'ordination et ne remplissait pas les fonctions sacerdotales, mais était devenu membre du clergé, avec un titre et une allocation régulière. GE3 163 7 Maintenant, se rendant compte qu'il ne pourrait jamais devenir prêtre, il se tourna pendant quelque temps vers l'étude du droit, mais abandonna finalement cette voie et décida de consacrer sa vie à l'Évangile. Mais il hésitait à enseigner en public. Il avait une nature craintive et se sentait écrasé par le sentiment des lourdes responsabilités de cette fonction. Il désirait se consacrer encore à l'étude. Les vives exhortations de ses amis l'amenèrent cependant à accepter. « C'est merveilleux, dit-il, qu'une personne de si humble origine puisse être exaltée à une si haute dignité 24. " GE3 164 1 Calvin entreprit calmement son oeuvre, et ses paroles étaient comme la rosée qui tombe pour rafraîchir la terre. Il avait quitté Paris et se trouvait maintenant dans une ville de province sous la protection de la princesse Marguerite de Navarre, qui aimait l'Évangile et accordait sa protection à ses disciples. Calvin était encore un jeune homme, au comportement doux et modeste. Il commença son oeuvre en visitant les maisons des gens du peuple. Entouré des membres de la famille, il leur lisait la Bible à haute voix et leur présentait les vérités du salut. Ceux qui entendaient ce message apportaient à d'autres la Bonne Nouvelle. Et bientôt, le professeur dépassa les limites de cette ville pour visiter les villages et hameaux environnants. La porte des châteaux comme celle des cabanes lui était ouverte, et il allait de l'avant, posant les fondations d'églises qui allaient produire des témoins intrépides pour la vérité. GE3 164 2 Quelques mois plus tard, il se trouva de nouveau à Paris. Il régnait une agitation inaccoutumée dans le milieu des savants et des érudits. L'étude des langues anciennes avait amené des hommes à découvrir la Bible, et beaucoup d'entre eux, dont le coeur n'avait pas été touché par les vérités qu'elle contenait, les discutaient âprement et livraient même bataille aux champions de l'Église romaine. Calvin, bien qu'étant un combattant très capable dans les champs de la controverse théologique, avait une mission plus élevée à accomplir que celle de ces bruyants docteurs. Les esprits des hommes étaient agités, et le moment était venu de leur présenter la vérité. Tandis que les salles de classe des universités retentissaient de la clameur des controverses théologiques, Calvin allait de maison en maison, présentant le message de la Bible aux gens du peuple et leur parlant de « Jésus-Christ -- Jésus-Christ crucifié 25». GE3 164 3 Par la providence de Dieu, Paris allait recevoir une autre invitation à accepter l'Évangile. L'appel de Lefèvre et de Farel avait été rejeté, mais le message allait de nouveau se faire entendre dans cette grande capitale auprès de toutes les classes de la société. Le roi, influencé par des considérations politiques, n'avait pas encore pris position pleinement pour Rome et contre la Réforme. La princesse Marguerite de Navarre se cramponnait encore à l'espoir que le protestantisme puisse triompher en France. Elle décida que la foi réformée serait prêchée à Paris. Pendant l'absence du roi, elle ordonna à un prédicateur protestant de prêcher dans les églises de la ville. Les dignitaires de l'Église romaine l'ayant interdit, la princesse ouvrit le palais royal à la prédication. Une pièce fut aménagée en chapelle, et on annonça que chaque jour, à l'heure indiquée, un sermon y serait prêché et que les personnes de tous rangs et de toutes conditions sociales étaient invitées à y assister. Des foules accoururent à ce service religieux. Non seulement cette chapelle, mais aussi les antichambres et les couloirs furent remplis de monde. Chaque jour, des milliers de personnes s'assemblaient: nobles, hommes d'État, avocats, marchands et artisans. Le roi, loin d'interdire ces assemblées, ordonna que deux des églises de Paris soient ouvertes à cette prédication. Jamais encore cette ville n'avait été aussi remuée par la Parole de Dieu. Un esprit de vie venant du ciel semblait souffler sur le peuple. GE3 165 1 L' ivrognerie, la licence, la discorde et l'oisiveté avaient fait place à la tempérance, à la pureté, à l'ordre et à l'assiduité au travail. GE3 165 2 Mais la hiérarchie ne resta pas sans rien faire. Le roi refusant encore d'intervenir pour faire cesser cette prédication, elle se tourna vers la populace. Aucun moyen ne fut épargné pour exciter les craintes, les préjugés et le fanatisme de ces foules ignorantes et superstitieuses. On aurait pu dire de Paris, qui avait cédé aveuglément à ces faux docteurs, comme de la Jérusalem d'autrefois : «Tu n'as pas reconnu le temps de l'intervention divine 26»; « Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix 27 ! » Pendant deux ans, la Parole de Dieu fut prêchée dans la capitale ; mais, bien que de nombreuses personnes aient accepté l'Évangile, la majorité de la population le rejeta. François r n'avait accordé qu'un semblant de tolérance, uniquement pour servir ses propres intérêts, et les papistes réussirent à reprendre le dessus. Les églises furent de nouveau fermées à cette prédication, et les bûchers furent de nouveau dressés. GE3 165 3 Calvin était encore à Paris, se préparant par l'étude, la méditation et la prière à ses futurs travaux, et continuant à répandre la lumière. Cependant, les soupçons se concentrèrent enfin sur lui. Les autorités décidèrent de l'envoyer au bûcher. Vivant dans la solitude, il se croyait en sécurité et ne pensait pas au danger. Mais des amis vinrent précipitamment chez lui l'avertir que des officiers de police étaient en route pour l'arrêter. À l'instant même, on entendit frapper violemment à la porte extérieure. Il n'y avait pas un moment à perdre. Quelques-uns de ses amis retinrent les officiers de police à la porte pendant que d'autres aidaient le réformateur à sortir par une fenêtre. Il se dirigea rapidement vers les banlieues de la ville. Il trouva refuge dans la chaumière d'un ouvrier ami de la Réforme se déguisa en empruntant les vêtements de son hôte, et, une houe sur l'épaule, se mit en route. En se dirigeant vers le Sud, il trouva de nouveau asile dans les domaines de la princesse Marguerite de Navarre 28. GE3 165 4 C'est là qu'il passa quelques mois en sécurité sous la protection d'amis puissants, occupé comme auparavant à étudier. Mais son coeur était attaché à l'évangélisation de la France, et il ne put pas rester longtemps inactif. Dès que la tempête fut un peu calmée, il chercha un nouveau champ de travail à Poitiers, où se trouvait une université, et où les nouvelles idées avaient déjà été accueillies favorablement. Des personnes de toutes les classes sociales écoutèrent l'Évangile avec joie. Il ne fit pas de prédication publique; mais, soit chez le premier magistrat, soit chez lui, et parfois dans un jardin public, Calvin présenta les « paroles de vie éternelle 29 » à ceux qui désiraient les entendre. Au bout d'un certain temps, le nombre des auditeurs augmentant, il parut plus sûr de s'assembler en dehors de la ville. On choisit comme lieu de réunion une caverne située dans le flanc d'une gorge profonde et étroite, rendue encore plus inaccessible par les arbres et les rochers qui la surplombaient. Des petits groupes, sortant de la ville en suivant divers itinéraires, s'y retrouvaient. C'est dans cet endroit retiré que la Bible était lue à haute voix et commentée. C'est là que la Sainte Cène fut célébrée pour la première fois par les protestants de France. Cette petite église produisit plusieurs évangélistes fidèles. GE3 166 1 Calvin retourna à Paris une fois de plus. Même alors, il ne pouvait abandonner l'espoir que la France en tant que nation accepterait la Réforme. Mais il trouva presque toutes les portes fermées à son travail. Enseigner l'Évangile, c'était prendre le chemin direct pour le bûcher. Il se décida enfin à partir pour l'Allemagne. Il avait à peine quitté la France qu'une tempête se déchaîna contre les protestants. S'il était resté, celle-ci l'aurait certainement impliqué dans la ruine générale. GE3 166 2 Les réformateurs français, désireux de voir leur pays marcher au même pas que l'Allemagne et la Suisse, avaient décidé de frapper un grand coup contre les superstitions de Rome, pour réveiller la nation tout entière. Une même nuit, des écriteaux attaquant la messe furent placardés dans toute la France. Cependant, au lieu de faire progresser la cause de la Réforme, cette initiative zélée, mais inconsidérée, attira la ruine non seulement sur ses auteurs, mais aussi sur les amis de la foi réformée dans toute la France. Elle donna aux partisans de l'Église romaine ce qu'ils cherchaient depuis longtemps : un prétexte pour exiger la destruction totale des hérétiques, considérés comme des agitateurs dangereux pour la stabilité du trône et pour la paix de la nation. GE3 166 3 Une main inconnue (celle d'un ami imprudent, ou celle d'un ennemi rusé, on ne le sut jamais) accrocha l'un de ces écriteaux à la porte de la chambre privée du roi. Le monarque fut horrifié. Cet écriteau attaquait sans pitié des superstitions qui avaient été vénérées pendant des siècles. L'audace sans précédent d'introduire ces déclarations directes et choquantes en présence même du roi suscita la colère de celui-ci. Stupéfait, il resta quelques instants tremblant et sans voix. Puis sa fureur se manifesta par ces paroles terribles: « Que tous ceux qui sont suspects de cette hérésie luthérienne soient appréhendés sans distinction. Je veux tous les exterminer 30. » Les dés étaient jetés. Le roi avait décidé de se ranger totalement du côté de Rome. GE3 166 4 Des mesures furent prises immédiatement pour l'arrestation de tous les luthériens de Paris. Un pauvre artisan, adhérent de la foi réformée, qui était chargé d'appeler les croyants à leurs assemblées secrètes, fut saisi et menacé de mort immédiate sur le bûcher s'il ne conduisait pas l'émissaire du pape au domicile de chaque protestant de la ville. Il recula d'horreur devant cette vile proposition, mais la crainte du bûcher l'emporta enfin, et il consentit à trahir ses frères. Précédé par l'hostie et entouré d'une procession de prêtres, de porteurs d'encensoirs, de moines et de soldats, Morin, le détective royal, accompagné du traître, parcourut lentement et silencieusement les rues de la ville. Cette procession était faite, soi-disant, en l'honneur du Saint-Sacrement et destinée à expier l'insulte faite à la messe par les protestants. Mais sous cette marche se cachait un dessein mortel. En arrivant devant la maison d'un luthérien, le traître faisait un signe, sans prononcer une parole. La procession s'arrêtait, on pénétrait dans cette maison, la famille était traînée à l'extérieur et enchaînée, et ce terrible cortège poursuivait son chemin à la recherche de nouvelles victimes. Ils « n'épargnèrent aucune maison, grande ou petite, pas même les collèges de l'Université de Paris. [...] Morin fit trembler toute la ville. [...] C'était le règne de la terreur 31 » GE3 166 5 Les victimes furent mises à mort au milieu de cruelles tortures. On avait spécialement ordonné de modérer l'ardeur du feu afin de prolonger leur agonie. Mais elles moururent en conquérants. Leur constance resta inébranlable, leur paix sans nuages. Leurs persécuteurs, incapables d'ébranler leur inflexible fermeté, se sentirent battus. « Les échafauds avaient été dressés dans tous les quartiers de Paris, et les exécutions se succédèrent les jours suivants, afin de répandre la peur de l'hérésie en multipliant les exécutions. Cependant, l'avantage resta finalement à la cause de l'Évangile. Tout Paris eut l'occasion de voir quelle sorte d'hommes ces nouvelles idées pouvaient produire. Il n'y a pas de meilleure chaire que le bûcher d'un martyr. La joie sereine qui illuminait le visage de ces hommes pendant qu'on les emmenait ...] sur le lieu de leur exécution, leur héroïsme au milieu des flammes, leur pardon accordé avec douceur à leurs persécuteurs, transformèrent, dans de nombreux cas, la colère en pitié et la haine en amour, et plaidèrent avec une éloquence irrésistible en faveur de l'Évangile 32. " GE3 167 1 Les prêtres, décidés à maintenir la fureur populaire à son maximum, firent circuler les accusations les plus terribles contre les protestants. On les accusa de comploter le massacre des catholiques, de renverser le gouvernement et d'assassiner le roi. On ne put apporter l'ombre d'une preuve pour soutenir ces accusations. Néanmoins, ces prophéties de malheurs allaient s'accomplir un jour, mais en des circonstances très différentes et pour des causes de caractère opposé. Les actes de cruauté infligés aux protestants innocents par les catholiques s'accumulèrent, préparant une lourde rétribution, qui, au bout de plusieurs siècles, produisirent le destin même qui avait été prédit au le roi, à son gouvernement et à ses sujets. Mais les responsables de cette catastrophe furent les incrédules et les partisans du pape. Ce ne fut pas l'instauration du protestantisme, mais sa suppression qui, trois cents ans plus tard, allait attirer sur la France ces affreuses calamités. GE3 167 2 Les soupçons, la méfiance et la terreur s'étendirent alors sur toutes les classes de la société. Au milieu de l'inquiétude générale, on put se rendre compte à quel point les enseignements de Luther avaient marqué l'esprit des hommes les plus haut placés par leur science, leur influence et l'excellence de leur caractère. Des postes de confiance et d'honneur se trouvèrent soudainement vacants. Des artisans, des imprimeurs, des érudits, des professeurs d'université, des auteurs et même des courtisans disparurent. Des centaines de personnes durent s'enfuir de Paris, s'exilant volontairement de leur pays natal et, dans de nombreux cas, révélant ainsi pour la première fois qu'elles étaient en faveur de la foi réformée. Les papistes regardèrent autour d'eux avec étonnement en constatant le nombre d'hérétiques insoupçonnés qu'on avait tolérés parmi eux. Leur fureur se tourna contre les foules de victimes plus humbles qui se trouvaient en leur pouvoir. Les prisons étaient pleines à craquer, et l'atmosphère elle-même semblait assombrie par la fumée des bûchers allumés pour brûler les confesseurs de l'Évangile. GE3 167 3 François Ier s'était glorifié d'avoir été un pionnier dans le grand mouvement pour le réveil de l'érudition qui avait marqué le commencement du XVIe siècle. Il avait pris plaisir à rassembler à la cour des hommes de lettres de tous les pays. C'est à son amour de l'érudition et à son mépris pour l'ignorance et la superstition des moines qu'était due, au moins en partie, la mesure de tolérance qui avait été accordée à la Réforme. Mais, poussé par son zèle pour étouffer l'hérésie, ce patron de l'érudition avait promulgué un édit interdisant l'imprimerie dans toute la France ! François Ier est un exemple dans l'histoire, parmi tant d'autres, qui montre que la culture intellectuelle n'est pas une sauvegarde contre l'intolérance et la persécution dans le domaine religieux. GE3 168 1 La France, par une cérémonie solennelle et publique, allait se consacrer totalement à la destruction du protestantisme. Les prêtres exigèrent que l'affront fait au ciel par la condamnation de la messe soit lavé dans le sang et que le roi, au nom de son peuple, sanctionne publiquement cette oeuvre horrible. GE3 168 2 Cette terrible cérémonie fut fixée au 21 janvier 1535. Les craintes superstitieuses et la haine bigote de toute la nation avaient été éveillées. Les rues de Paris étaient remplies de foules venues de toute la campagne environnante. Cette journée devait être inaugurée par une procession nombreuse et imposante. « Les maisons situées sur le passage de la procession étaient couvertes de draperies noires, et des autels avaient été dressés par intervalles. » Devant chaque maison était allumée une torche en honneur du Saint-Sacrement. Avant le lever du jour, le cortège se forma devant le palais royal. « En tête venaient les bannières et les croix des différentes paroisses ; puis venaient les citoyens, marchant deux par deux et portant des torches. » Les quatre ordres monastiques suivaient, chacun revêtu de son vêtement particulier. Puis venait une vaste collection de reliques célèbres. Ensuite chevauchaient des ecclésiastiques de haut rang dans leurs soutanes pourpres et écarlates ornées de bijoux; un déploiement magnifique et rutilant. GE3 168 3 « C'est l'évêque de Paris qui portait l'hostie sous un dais magnifique, [...] soutenu par quatre princes du sang. [...] Derrière l'hostie venait le roi. [...] François Ier, en ce jour, ne portait ni couronne, ni robe d'apparat. [...] Tête nue, les yeux baissés vers le sol, tenant à la main un cierge allumé ", le roi de France « avait l'air d'un pénitent 33». Devant chaque autel, il s'inclinait avec humilité, non pour les vices qui souillaient son âme, ni pour le sang innocent qui souillait ses mains, mais pour le péché mortel de ses sujets qui avaient osé condamner la messe. Derrière lui venaient la reine et les dignitaires de l'État, marchant aussi deux par deux, chacun portant une torche allumée. GE3 168 4 Au nombre des activités de ce jour, le monarque lui-même s'adressa aux grands du royaume dans la grande salle du palais épiscopal. La mine contrite, il se présenta devant eux et, par des paroles éloquentes et émouvantes, déplora « le crime, le blasphème, le jour de chagrin et de disgrâce » qui s'était abattu sur la nation. Il invita tous ses loyaux sujets à contribuer à extirper l'hérésie pestilentielle qui menaçait la France de ruine. «Aussi vrai, Messieurs, que je suis votre roi, dit-il, si je savais qu'un de mes propres membres était taché ou infecté de cette détestable pourriture, je vous le donnerais à couper. [...] Bien plus, si je voyais un de mes enfants qui en était souillé, je ne l'épargnerais pas. [...] Je le livrerais moi-même et le sacrifierais à Dieu. » Les larmes étranglaient sa voix ; toute l'assemblée se mit à pleurer et s'exclama d'un commun accord: « Nous voulons vivre et mourir pour la religion catholique 34 ! » GE3 168 5 Les ténèbres qui enveloppaient cette nation qui avait rejeté la lumière de la vérité étaient terribles. La « grâce de Dieu, source de salut 35» s'était manifestée; mais la France, après en avoir contemplé la puissance et la sainteté, après que des milliers de personnes eurent été attirées par sa divine beauté, et après que des villes et des hameaux eurent été illuminés par son éclat, s'était détournée, parce qu'elle avait « aimé les ténèbres plus que la lumière 36. » Ses habitants avaient refusé le don céleste lorsque celui-ci leur avait été offert. Ils avaient appelé « le mauvais bon et le bon mauvais 37 ", jusqu'à ce qu'ils soient victimes de leurs propres tromperies délibérées. Or, même s'ils pouvaient réellement croire qu'ils servaient Dieu en persécutant son peuple, leur sincérité ne faisait pas d'eux des innocents. Ils avaient délibérément rejeté la lumière qui les aurait sauvés de la tromperie et leur aurait évité de souiller leur âme par le crime. GE3 169 1 Un engagement solennel d'extirper l'hérésie fut pris dans la grande cathédrale dans laquelle, près de trois siècles plus tard, la déesse de la raison allait être intronisée par une nation qui avait oublié le Dieu vivant. De nouveau, une procession se forma, et les représentants de la France entreprirent l'oeuvre qu'ils avaient juré d'accomplir. « Des bûchers avaient été dressés à courte distance l'un de l'autre, sur lesquels devaient être brûlés vifs certains chrétiens protestants. On s'était arrangé pour que les fagots soient allumés au moment où le roi approcherait afin que la procession s'arrête pour assister à l'exécution 38." Les détails des tortures endurées par ces témoins du Christ sont trop horribles pour être rapportés, mais aucune victime ne céda. L'une d'elle, qu'on exhortait à se rétracter, répondit: «Je ne crois que ce que les prophètes et les apôtres d'autrefois ont prêché, et ce que toute la compagnie des saints a cru. Ma foi a en Dieu une confiance qui résistera à toutes les puissances de l'enfer 39. » GE3 169 2 À de nombreuses reprises, la procession s'arrêta sur les lieux de torture. Lorsqu'elle atteignit son point de départ devant le palais royal, la foule se dispersa; le roi et les prélats se retirèrent, très satisfaits des activités de cette journée et se félicitant de ce que l'oeuvre commencée ce jour-là se poursuivrait jusqu'à la destruction complète de l'hérésie. GE3 169 3 L'Évangile de paix que la France avait rejeté n'allait être extirpé que trop sûrement, et les conséquences allaient en être terribles. Le 21 janvier 1793, exactement deux cent cinquante huit ans après ce jour qui engagea pleinement ce pays dans la persécution des réformateurs, un autre cortège, ayant un but totalement différent, traversa les rues de Paris. « Le roi en était de nouveau le personnage principal; de nouveau, il y eut du tumulte et des cris ; de nouveau, on entendit réclamer de nouvelles victimes ; de nouveau, on dressa de noirs échafauds ; et de nouveau, les scènes de la journée furent clôturées par d'horribles exécutions. Louis XVI, se débattant entre les mains de ses geôliers et de ses bourreaux, fut traîné jusqu'au bloc et main-tenu de vive force jusqu'à ce que le couperet tombe et décolle sa tête, qui roula sur l'échafaud 40." Le roi ne fut pas la seule victime; près de ce même lieu, deux mille huit cents êtres humains périrent par la guillotine pendant ces jours sanglants du règne de la Terreur. GE3 169 4 La Réforme avait présenté au monde une Bible ouverte, descellant les préceptes de la loi de Dieu et invitant la conscience des hommes à accepter ses exigences. L'Amour Infini avait révélé aux humains les statuts et les principes du ciel. Dieu avait dit : « Vous les observerez et vous les mettrez en pratique ; ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples qui entendront parler de toutes ces prescriptions ; ils diront : Cette grande nation est vraiment un peuple sage et intelligent 41 ! » Lorsque la France rejeta le don du ciel, elle répandit les semences de l'anarchie et de la ruine. Le résultat inévitable de cause à effet fut la Révolution et le règne de la Terreur. GE3 170 1 Longtemps avant la persécution provoquée par les écriteaux, l'audacieux et ardent Farel avait été forcé de fuir son pays natal. Il se rendit en Suisse, et, en secondant l'oeuvre de Zwingli par ses travaux, il contribua à faire pencher la balance en faveur de la Réforme. C'est là qu'il allait passer ses dernières années. Cependant, il continua à exercer une influence décisive sur le mouvement en France. Au cours des premières années de son exil, il concentra spécialement ses efforts sur la diffusion de l'Évangile dans son pays natal: il consacra énormément de temps à prêcher parmi ses compatriotes près de la frontière, d'où il observa le conflit avec une vigilance inlassable et apporta son aide par ses paroles d'encouragement et ses conseils. Avec l'aide d'autres exilés, les écrits des réformateurs allemands furent traduits et, en même temps que la Bible en français, imprimés en grandes quantités. C'est par des colporteurs que ces livres furent vendus en grands nombres en France. On les fournissait à bas prix à ces colporteurs, de sorte que les bénéfices des ventes leur permettent de poursuivre cette oeuvre. GE3 170 2 Farel commença son travail en Suisse sous l'humble apparence d'un instituteur. Se rendant dans une paroisse retirée, il se consacra à l'instruction des enfants. Outre les branches d'enseignement habituelles, il présentait avec précaution les vérités de la Bible, dans l'espoir d'atteindre les parents par l'intermédiaire des enfants. Certaines personnes crurent, mais les prêtres s'interposèrent pour mettre fin à cette oeuvre. Ils excitèrent ces campagnards superstitieux pour les amener à s'opposer à son oeuvre. « Cela ne peut pas être l'Évangile du Christ, faisaient valoir les prêtres, car sa prédication n'apporte pas la paix, mais la guerre 42. » GE3 170 3 Comme les premiers disciples, lorsqu'il était persécuté dans une ville, il fuyait dans une autre. Il allait de village en village et de ville en ville, voyageant à pied, endurant la faim, le froid et la fatigue, en danger de mort partout. Il prêchait sur les places du marché, dans les églises, et à l'occasion, du haut de la chaire des cathédrales. Parfois, il trouvait l'église vide de tout auditeur ; d'autres fois, sa prédication était interrompue par des cris et des moqueries; d'autres fois encore, on le faisait descendre de la chaire avec violence. Plus d'une fois, il fut saisi par la populace et battu presque à mort. Cependant, il allait de l'avant. Bien que souvent repoussé, il repartait à l'attaque avec une persistance inlassable; et, l'une après l'autre, il vit des villes et des cités qui avaient été des forteresses du papisme ouvrir leurs portes à l'Évangile. La petite paroisse dans laquelle il avait commencé son travail accepta bientôt la foi réformée. Les villes de Morat et de Neuchâtel renoncèrent aussi aux rites de l'Église romaine et ôtèrent les images idolâtres de leurs chapelles. GE3 170 4 Farel désirait depuis longtemps planter l'étendard du protestantisme à Genève. Si cette ville pouvait être gagnée à sa cause, elle deviendrait un centre de la Réforme pour la France, la Suisse et l'Italie. Gardant cet objectif en vue, il continua son oeuvre jusqu'à ce que de nombreuses villes et hameaux avoisinants aient été gagnés. Puis, suivi d'un seul compagnon, il pénétra dans Genève. Mais il ne put y prêcher que deux sermons. Les prêtres, ayant vainement tenté d'obtenir sa condamnation par les autorités civiles, le convoquèrent devant un conseil ecclésiastique, devant lequel ils se présentèrent en dissimulant des armes sous leurs soutanes, décidés à lui ôter la vie. En dehors de la salle, une foule furieuse armée de gourdins et d'épées s'était rassemblée pour le tuer s'il réussissait à échapper au conseil. Cependant, ce fut la présence de magistrats et d'hommes en armes qui lui sauva la vie. Tôt le lendemain matin, son compagnon et lui furent conduits en lieu sûr de l'autre côté du lac. C'est ainsi que se termina sa première tentative pour évangéliser Genève. GE3 171 1 Pour la deuxième tentative, c'est un instrument encore plus modeste que Dieu choisit: un jeune homme d'apparence si humble que même ceux qui se prétendaient amis de la Réforme le traitaient avec froideur. Que pourrait faire un tel homme là où Farel avait été rejeté? Comment un homme faible en courage et en expérience pourrait-il résister à la tempête devant laquelle les plus forts et les plus courageux avaient été forcés de fuir ? « Ce n'est pas par la puissance, ce n'est pas par la force, mais c'est par mon souffle, dit le Seigneur des Armées 43. » « Dieu a choisi ce qui est faible dans le monde pour faire honte à ce qui est fort 44. » « Car la folie de Dieu est plus sage que les humains, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les humains 45 " GE3 171 2 Froment commença son oeuvre comme instituteur. Ses élèves répétaient chez eux les vérités qu'il leur enseignait à l'école. Bientôt, les parents vinrent écouter l'explication de la Bible, jusqu'à ce que l'école soit remplie d'auditeurs attentifs. Des Nouveaux Testaments et des traités étaient distribués gratuitement et atteignaient de nombreuses personnes qui n'osaient pas venir ouvertement écouter les nouvelles doctrines. Au bout d'un certain temps, cet ouvrier fut aussi forcé de fuir; mais les vérités qu'il avait enseignées s'étaient enracinées dans l'esprit des gens du peuple. La Réforme avait été implantée, et elle continua de se fortifier et de s'étendre. Les prédicateurs purent revenir, et, grâce à leurs travaux, le culte protestant fut finalement instauré à Genève. GE3 171 3 Cette ville avait déjà pris position pour la Réforme lorsque Calvin, après diverses pérégrinations et vicissitudes, franchit ses portes. Revenant d'une dernière visite à sa ville natale, il était en chemin pour Bâle, lorsque, découvrant que la route directe était occupée par les armées de Charles Quint, il fut contraint de suivre un itinéraire détourné passant par Genève. GE3 171 4 Dans cette visite, Farel reconnut la main de Dieu. Bien que Genève ait accepté la foi réformée, il restait encore une grande oeuvre à y accomplir. Ce n'est pas collectivement, mais individuellement qu'on se convertit à Dieu; l'oeuvre de la régénération doit être réalisée dans le coeur et dans la conscience par la puissance du Saint-Esprit, et non par les décrets des assemblées. Bien que les habitants de Genève aient rejeté l'autorité de Rome, ils n'étaient pas pour autant disposés à abandonner les vices qui avaient régné sous la domination de celle-ci. Y instaurer les purs principes de l'Évangile et préparer ses habitants à jouer dignement le rôle auquel la Providence semblait les appeler n'étaient pas des tâches faciles. GE3 171 5 Farel était certain d'avoir trouvé en Calvin quelqu'un qui pourrait s'associer à lui dans cette oeuvre. Au nom du Seigneur, il adjura solennellement le jeune évangéliste d'y rester et d'y travailler. Calvin recula, effrayé. Craintif et pacifique, il redoutait le contact avec l'esprit audacieux, indépendant et même violent des Genevois. La faiblesse de sa santé, ainsi que ses habitudes studieuses, le poussaient à vivre retiré. Pensant que c'est par sa plume qu'il pourrait le mieux servir la cause de la Réforme, il désirait trouver une retraite tranquille pour étudier, et de là, par l'intermédiaire de la presse, instruire et édifier les Églises. Mais l'appel solennel de GE3 172 1 Farel lui parut être un appel du ciel, et il n'osa pas refuser. Il lui sembla, dit-il, « que la main de Dieu s'étendait depuis le ciel, qu'elle s'emparait de lui et le plaçait irrévocablement à l'endroit qu'il était si impatient de quitter 46 » GE3 172 2 À cette époque, de grands périls entouraient la cause protestante. Les anathèmes du pape tonnaient contre Genève, et de puissantes nations la menaçaient de destruction. Comment cette petite cité allait-elle résister à la puissante hiérarchie qui avait si souvent obligé des rois et des empereurs à se soumettre ? Comment tiendrait-elle contre les armées des grands conquérants de ce monde? GE3 172 3 Dans toute la chrétienté, le protestantisme était menacé par de formidables ennemis. Une fois passés les premiers triomphes de la Réforme, Rome avait rassemblé de nouvelles forces, espérant réaliser la destruction de celle-ci. C'est à cette époque que fut créé l'ordre des Jésuites, le plus cruel, le plus dénué de scrupules et le plus puissant de tous les champions du papisme. Affranchis de tout lien terrestre et de tout intérêt humain, morts aux droits de l'affection naturelle, la raison et la conscience totalement réduites au silence, ceux-ci ne connaissaient d'autres règles ni d'autres liens que ceux de leur ordre, ni d'autre devoir que celui d'en accroître la puissance 47. GE3 172 4 L'Évangile du Christ avait permis à ses adhérents de braver le danger et d'endurer la souffrance sans se laisser décourager par le froid, la faim, le dur labeur et la pauvreté, pour exalter l'étendard de la vérité face au chevalet, au cachot et au bûcher. Pour combattre ces forces, le jésuitisme inspirait à ses disciples un fanatisme qui leur permettait d'affronter des dangers semblables et d'opposer à la puissance de la vérité toutes les armes de la tromperie. Pour eux, aucun crime n'était trop grave, aucune tromperie trop vile, aucun déguisement trop difficile à assumer. Ayant fait voeu de pauvreté et d'humilité perpétuelles, ils avaient pour objectif délibéré d'acquérir les richesses et le pouvoir, et de se consacrer à la destruction du protestantisme et à la restauration de la suprématie papale. GE3 172 5 Lorsqu'ils se présentaient comme membres de leur ordre, ils revêtaient une apparence de sainteté : ils visitaient les prisons et les hôpitaux, s'occupaient des malades et des pauvres, faisaient profession d'avoir renoncé au monde et de porter le nom sacré de Jésus, « qui, là où il passait, faisait du bien 48 ». Mais, sous cet extérieur sans tache se cachaient souvent les desseins les plus criminels et les plus mortels. C'était l'un des principes fondamentaux de leur ordre que «la fin justifie les moyens ». D'après ce code moral, le mensonge, le vol, le parjure, le meurtre étaient non seulement pardonnables, mais recommandables lorsqu'ils servaient les intérêts de l'Église. Sous divers déguisements, les Jésuites s'infiltraient dans les postes de l'État, allant jusqu'à devenir conseillers des rois et à modeler la politique des nations. Ils devenaient serviteurs pour pouvoir espionner leurs maîtres. Ils ouvraient des établissements d'enseignement supérieur pour les fils des princes et des nobles, et des écoles primaires pour les gens du peuple. Ainsi, les enfants de parents protestants étaient amenés à observer les rites du papisme. Toute la pompe extérieure et l'ostentation du culte de l'Église romaine étaient utilisées pour confondre l'esprit et éblouir et captiver l'imagination. C'est ainsi que la liberté pour laquelle les pères avaient travaillé et versé leur sang était trahie par les fils. Les Jésuites se répandirent rapidement dans toute l'Europe, et partout où ils allaient se manifestait un réveil du papisme. GE3 173 1 Pour leur conférer encore plus de puissance, une bulle fut publiée, rétablissant l'Inquisition 49. Malgré l'horreur générale avec laquelle on le considérait, même dans les pays catholiques, ce terrible tribunal fut de nouveau mis en place par les dirigeants de l'Église papiste, et des atrocités trop horribles pour être rapportées furent répétées dans ses cachots secrets. Dans de nombreux pays, des milliers et des milliers de personnes, la fine fleur de la nation -- les plus purs et les plus nobles, les plus intellectuels et les plus instruits, les pasteurs les plus pieux et les plus consacrés, ainsi que les citoyens les plus industrieux et les plus patriotes, les érudits les plus brillants, les artistes les plus talentueux et les artisans les plus habiles -- furent mises à mort ou contraintes de s'enfuir vers d'autres pays. GE3 173 2 Tels étaient les moyens utilisés par Rome pour étouffer la lumière de la Réforme, pour ôter la Bible aux hommes et pour rétablir l'ignorance et la superstition du Moyen Âge. Mais, sous la bénédiction de Dieu et grâce aux travaux de ces nobles hommes qu'il avait suscités pour succéder à Luther, le protestantisme ne fut pas détruit. Ce n'est pas à la faveur des princes ni à leurs armes qu'il devait sa force. Les pays les plus petits, les nations les plus humbles et les moins puissantes devinrent ses forteresses. Ce fut la petite Genève, entourée d'ennemis puissants qui complotaient de la détruire; ce fut la Hollande, sur ses bancs de sable de la mer du Nord, luttant contre la tyrannie de l'Espagne -- le royaume le plus grand et le plus opulent de l'époque -- ; ce fut la Suède, désolée et stérile; tels furent les pays qui remportèrent des victoires pour la Réforme. GE3 173 3 Calvin travailla à Genève pendant près de trente ans, d'abord pour y mettre sur pied une Église qui adhère à la moralité de la Bible, puis pour l'avancement de la Réforme dans toute l'Europe. Sa ligne de conduite comme chef public ne fut pas sans défauts, ni ses doctrines exemptes d'erreurs; mais il fut un instrument pour proclamer des vérités qui avaient une importance particulière à son époque, afin de maintenir les principes du protestantisme face à la marée du papisme qui revenait rapidement, et promouvoir dans les Églises réformées la simplicité et la pureté de la vie au lieu de l'orgueil et de la corruption que les enseignements de l'Église romaine avaient favorisés. GE3 173 4 C'est depuis Genève que des publications et des professeurs rayonnaient pour diffuser les doctrines réformées. C'est vers elle que se tournaient les persécutés de tous les pays pour y trouver instruction, conseils et encouragement. La cité de Calvin devint un refuge pour les réformateurs pourchassés dans toute l'Europe occidentale. En fuyant les terribles tempêtes qui se poursuivirent pendant des siècles, les fugitifs arrivaient aux portes de Genève. Mourant de faim, blessés, ayant perdu leur foyer et leur famille, ils étaient chaleureusement accueillis et traités avec tendresse. Ils y trouvaient un nouveau foyer et apportaient une bénédiction à leur cité d'adoption par leurs techniques professionnelles, leur érudition et leur piété. Beaucoup de ceux qui s'y étaient réfugiés retournaient dans leur pays d'origine pour résister à la tyrannie de Rome. John Knox, le courageux réformateur de l'Écosse, de nombreux puritains anglais, les protestants de Hollande et d'Espagne et les huguenots de France emportèrent de Genève le flambeau de la vérité pour dissiper les ténèbres qui enveloppaient leur pays natal. ------------------------Chapitre 13 - Les Pays-Bas et la Scandinavie GE3 175 1 Aux Pays-Bas, la tyrannie papale suscita très tôt des protestations résolues. Sept cents ans avant l'époque de Luther, deux évêques récusèrent hardiment le pontife romain après avoir été envoyés en ambassade à Rome, où ils virent le véritable caractère du « Saint Siège». Ils déclarèrent que Dieu « a fait de son Église sa reine et son épouse, a assuré à sa famille un héritage noble et éternel, lui a donné une dot qui ne peut ni se faner, ni se corrompre, et une couronne et un sceptre éternels. [...] Tous ces bienfaits, vous les détournez à votre profit, comme un voleur. Vous vous "asseyez dans le sanctuaire de Dieu 1" ; au lieu d'un pasteur, vous êtes devenu un loup pour les brebis. [...] Vous voudriez nous faire croire que vous êtes l'évêque suprême, mais vous vous comportez plutôt comme un tyran.1...1 Alors que vous devriez être serviteur des serviteurs, comme vous vous intitulez vous-même, vous vous efforcez de devenir seigneur des seigneurs. [...] Vous attirez le mépris sur les commandements de Dieu. [...] C'est le Saint-Esprit qui édifie toutes les Églises jusqu'aux extrémités de la terre. [...] La cité de notre Dieu, dont nous sommes citoyens, inclut toutes les régions sous le ciel; et elle est plus grande que la ville que les saints prophètes appellent Babylone, qui prétend être divine et s'élever jusqu'au ciel, et se vante de posséder une sagesse immortelle et, finalement, quoique sans raison, de n'avoir jamais erré et de ne le pouvoir 2. " GE3 175 2 D'autres se levèrent de siècle en siècle pour faire écho à cette protestation. Les premiers prédicateurs, parcourant différents pays et connus sous différents noms, étaient apparentés aux missionnaires vaudois et répandaient partout la connaissance de l'Évangile. Ils pénétrèrent aussi aux Pays-Bas. Leurs doctrines gagnèrent rapidement du terrain. Ils traduisirent la Bible vaudoise sous forme de vers en langue flamande. Ils déclarèrent « qu'elle offrait de grands avantages : pas de plaisanteries, pas de fables, pas de futilités, pas de tromperie, mais des paroles de vérité; qu'elle comportait ici et là une croûte dure, mais qu'on pouvait facilement y découvrir la moelle et la douceur de ce qui était bon et saint 3. » Ainsi écrivaient, au XII' siècle, les amis de l'ancienne foi. GE3 175 3 C'est alors que commencèrent les persécutions par l'Église romaine. Mais au milieu des fagots des bûchers et des tortures, les croyants continuèrent à se multiplier, déclarant avec fermeté que la Bible est la seule autorité infaillible en matière de religion, et que « personne ne doit être forcé à croire, mais doit être gagné par la prédication 4 ». GE3 176 1 Les enseignements de Luther trouvèrent un sol propice aux Pays-Bas, et des hommes fervents et fidèles se levèrent pour prêcher l'Évangile. Menno Simons venait d'une des provinces des Pays-Bas. Éduqué dans le catholicisme et ordonné prêtre, il ignorait tout de la Bible et refusait de la lire de peur d'être séduit par l'hérésie. Lorsqu'un doute sur la doctrine de la transsubstantiation s'imposa à son esprit, il le considéra comme une tentation envoyée par Satan, et, par la prière et la confession, s'efforça de le repousser, mais en vain. En participant à des scènes de dissipation, il s'efforça de faire taire la voix accusatrice de sa conscience, mais en vain. Au bout d'un certain temps, il fut amené à étudier le Nouveau Testament, qui, avec les écrits de Luther, le conduisit à accepter la foi réformée. Peu après il assista, dans un village voisin, à la décapitation d'un homme mis à mort pour s'être fait rebaptiser. Cet événement le poussa à étudier la Bible sur le sujet du baptême des petits enfants. Il ne put en trouver aucune preuve dans les Écritures, mais se rendit compte que la repentance et la foi sont partout exigées comme condition préalable au baptême. GE3 176 2 Menno se retira de l'Église romaine et consacra sa vie à enseigner les vérités qu'il avait découvertes. Aussi bien en Allemagne qu'aux Pays-Bas, une bande de fanatiques était apparue, préconisant des doctrines absurdes et séditieuses, défiant l'ordre et la décence, et s'adonnant à la violence et à l'insurrection. Menno entrevit les horribles conséquences auxquelles ces mouvements allaient inévitablement mener et s'opposa énergiquement aux enseignements erronés et aux desseins déraisonnables de ces fanatiques. Il y en eut cependant beaucoup qui avaient été dévoyés par ces gens, mais qui avaient renoncé à ces doctrines pernicieuses. Et il restait encore de nombreux descendants des anciens chrétiens, fruits de l'enseignement des Vaudois. C'est parmi ceux-ci que Menno travailla avec beaucoup de zèle et de succès. GE3 176 3 Il voyagea pendant vingt-cinq ans, accompagné de son épouse et de ses enfants, endurant de grandes épreuves et de grandes privations, et souvent en danger de mort. Il parcourut les Pays-Bas et le Nord de l'Allemagne, travaillant surtout parmi les classes sociales les plus humbles, mais exerçant une influence considérable. Doué d'une éloquence naturelle, bien que d'instruction limitée, c'était un homme d'une inébranlable intégrité, à l'esprit doux, aux manières raffinées et à la piété sincère et fervente, qui donnait, par sa propre vie, l'exemple des préceptes qu'il enseignait et qui gagnait la confiance des gens du peuple. Ses disciples étaient dispersés et opprimés. Ils eurent beaucoup à souffrir du fait qu'on les confondait avec les fanatiques de Munster. Cependant, un grand nombre de personnes se convertirent grâce à ses travaux. GE3 176 4 Nulle part les doctrines réformées ne furent aussi favorablement accueillies qu'aux Pays-Bas. Mais dans peu de pays leurs adhérents subirent de plus terribles persécutions. En Allemagne, Charles Quint avait banni la Réforme. Il aurait volontiers amené tous ses adhérents sur le bûcher, mais les princes furent comme une barrière contre sa tyrannie. Aux Pays-Bas, son pouvoir était plus grand, et les édits de persécutions se succédèrent rapidement. Lire la Bible, l'écouter prêcher ou la prêcher, ou même en parler, c'était encourir une condamnation à mort par le bûcher. Prier Dieu en secret, refuser de se prosterner devant une image ou chanter un psaume étaient également des crimes passibles de mort sur le bûcher. Même ceux qui abju-raient leurs erreurs étaient condamnés : à mourir par l'épée si c'étaient des hommes, à être enterrées vivantes si c'étaient des femmes. Des milliers de personnes furent mises à mort sous les règnes de Charles Quint et de Philippe II. GE3 177 1 À une certaine occasion, une famille entière fut amenée devant les inquisiteurs et accusée de manquer la messe et d'adorer Dieu chez elle. Questionné sur leurs pratiques secrètes, le plus jeune fils répondit: « Nous nous mettons à genoux et prions Dieu d'éclairer notre esprit et de pardonner nos péchés ; nous prions pour notre souverain, pour que son règne soit prospère et sa vie heureuse ; nous prions pour nos magistrats, pour que Dieu les protège 5. » Quelques-uns des juges furent profondément émus. Cependant, le père et l'un de ses fils furent condamnés au bûcher. GE3 177 2 La fureur des persécuteurs n'avait d'égal que la foi des martyrs. Non seulement des hommes, mais aussi des femmes et des jeunes filles délicates firent preuve d'un courage inébranlable. « Des épouses se tenaient près du bûcher de leur mari, et, pendant qu'il subissait l'ardeur des flammes, lui murmuraient des paroles de consolation ou lui chantaient des psaumes pour l'encourager. [...] Des jeunes filles se couchaient dans le tombeau dans lequel elles allaient être enterrées vivantes comme si elles entraient dans leur chambre pour y passer la nuit; ou montaient sur le bûcher revêtues de leurs plus beaux vêtements, comme si elles allaient à leur mariage 6. » GE3 177 3 Comme à l'époque où le paganisme cherchait à détruire l'Évangile, le sang des chrétiens était une semence 7. La persécution servait à augmenter le nombre des témoins de la vérité. Année après année, le monarque, fou de rage devant la détermination invincible des gens du peuple, poursuivait son oeuvre cruelle; mais en vain. Sous la direction du noble Guillaume d'Orange, la Révolution apporta enfin aux Pays-Bas la liberté d'adorer Dieu. GE3 177 4 Dans les montagnes du Piémont, dans les plaines de la France et sur les rivages des Pays-Bas, les progrès de l'Évangile étaient marqués par le sang de ses disciples. Mais, dans les pays du Nord, il fut accepté paisiblement. Des étudiants de Wittenberg, rentrant dans leur pays d'origine, apportèrent la foi réformée en Scandinavie. La publication des écrits de Luther contribua aussi à répandre la lumière. Les populations simples et robustes des pays nordiques se détournèrent de la corruption, de la pompe et des superstitions de l'Église romaine pour accueillir la pureté, la simplicité et les vérités salutaires de la Bible. GE3 177 5 Tausen, « le réformateur du Danemark", était fils de paysan. Tout jeune, il montra les signes d'une vive intelligence. Il avait soif d'instruction, mais la condition sociale de ses parents ne lui permit pas de faire des études, et il entra dans un monastère. La pureté de sa vie, associée à son application et à sa fidélité, lui gagna l'estime de son supérieur. Les examens révélèrent des talents qui promettaient d'être très utiles à l'Église à l'avenir. Il fut décidé qu'il irait étudier dans l'une des universités d'Allemagne ou des Pays-Bas. On laissa au jeune étudiant le privilège de choisir lui-même où il souhaitait étudier, à la seule condition que ce ne soit pas à Wittenberg. D'après les moines, l'érudit de l'Église ne devait pas s'exposer au poison de l'hérésie. GE3 177 6 Tausen alla à Cologne, qui était alors, comme aujourd'hui, l'une des forteresses de l'Église romaine. Il y fut bientôt dégoûté par le mysticisme des scolastiques. GE3 178 1 À peu près à la même époque, il découvrit les écrits de Luther. Il les lut avec étonnement et délice, et désira ardemment bénéficier de l'instruction personnelle du réformateur. Mais, pour ce faire, il devait risquer de provoquer le déplaisir du supérieur de son monastère et de perdre le soutien de celui-ci. Sa décision fut bientôt prise : peu de temps après, il se faisait immatriculer comme étudiant à Wittenberg. GE3 178 2 En revenant au Danemark, il retourna dans son monastère. Personne ne le soupçonnait encore de luthéranisme. Il ne révéla pas son secret, mais s'efforça, sans éveiller les préjugés de ses compagnons, de les amener à une foi plus pure et à une vie plus sainte. Il leur ouvrit la Bible et leur expliqua sa véritable signification. Finalement, il leur présenta le Christ comme la justice du pécheur et son seul espoir de salut. Le prieur se mit dans une violente colère, car il avait fait reposer sur lui ses espoirs de le voir un jour devenir un vaillant défenseur de l'Église romaine. Il le fit immédiatement transférer dans un autre monastère, où il fut enfermé dans sa cellule sous étroite surveillance. GE3 178 3 À la consternation de ses nouveaux gardiens, plusieurs moines se déclarèrent bientôt convertis au protestantisme. A travers les barreaux de sa cellule, Tausen avait communiqué à ses compagnons la connaissance de la vérité. Si ces moines danois avaient connu les techniques de l'Église pour traiter l'hérésie, la voix de Tausen ne se serait plus jamais fait entendre. Mais, au lieu de l'enterrer vivant dans quelque cachot souterrain, ils le chassèrent de leur monastère. Maintenant, ils ne pouvaient plus rien faire. Un édit royal qui venait d'être publié garantissait la protection des prédicateurs de la nouvelle doctrine. Tausen se mit à prêcher. Les portes des églises s'ouvrirent devant lui, et les gens du peuple vinrent en foule l'écouter. D'autres aussi prêchaient la Parole de Dieu. Le Nouveau Testament, traduit en danois, était largement diffusé. Les efforts des papistes pour détruire cette oeuvre ne servirent qu'à l'étendre, et, peu de temps après, le Danemark déclara son acceptation de la foi réformée. GE3 178 4 En Suède aussi, des jeunes gens qui avaient bu à la source de Wittenberg apportèrent l'eau de la vie à leurs compatriotes. Deux des dirigeants de la Réforme en Suède, Olaf et Laurentius Petri, fils d'un forgeron d'Orebro, avaient étudié sous la direction de Luther et de Melanchthon et enseignaient avec zèle les vérités qu'ils avaient ainsi apprises. Comme le grand réformateur, Olaf éveilla l'esprit de la population par son zèle et son éloquence, tandis que Laurentius, comme Melanchthon, était un homme érudit, réfléchi et calme. Ces deux hommes possédaient une piété ardente, de profondes connaissances théologiques et un courage indomptable pour l'avancement de la vérité. L'opposition des papistes ne fit pas défaut. Les prêtres catholiques soulevèrent contre eux les personnes ignorantes et superstitieuses. Olaf Petri fut souvent attaqué par la populace, et, à plusieurs occasions, faillit perdre la vie. Cependant, le roi était en faveur de ces réformateurs et les protégeait. GE3 178 5 Sous la domination de l'Église romaine, les gens du peuple croupissaient dans la pauvreté et étaient écrasés par l'oppression. Privés des Écritures et professant une religion qui ne consistait qu'en rites extérieurs et en cérémonies, qui n'apportaient aucune lumière à leur esprit, ils retournaient aux croyances superstitieuses et aux pratiques païennes de leurs ancêtres. La nation était divisée en factions concurrentes dont les conflits perpétuels ajoutaient encore à la misère générale. Le roi était décidé à ce qu'il y ait une réforme dans l'État et dans l'Église, et accueillit favorablement ces hommes comme assistants précieux dans son combat contre Rome. GE3 179 1 En présence du monarque et des principaux dirigeants de Suède, Olaf Petri, avec une grande habilité, prit la défense des doctrines de la foi réformée face aux champions de l'Église romaine. Il déclara que les enseignements des Pères de l'Église ne doivent être reçus que lorsqu'ils sont en accord avec les Écritures ; que les doctrines essentielles de la foi sont présentées dans la Bible d'une manière si claire et si simple que tous les hommes peuvent les comprendre. Le Christ a dit : « Mon enseignement n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé 8 » ; et Paul a déclaré que, s'il prêchait toute autre Bonne Nouvelle que celle qu'il avait reçue, il serait anathème9. « Comment donc, dit le réformateur, d'autres personnes osent-elles promulguer des dogmes selon leur bon plaisir et les imposer comme des choses nécessaires au salut 10?" Il montra que les décrets de l'Église sont sans autorité lorsqu'ils sont en contradiction avec les commandements de Dieu, et maintint le grand principe protestant que « la Bible et la Bible seule » est la règle de foi et de pratique. GE3 179 2 Cette controverse, bien que s'étant déroulée sur une scène relativement obscure, sert à nous montrer « quelle sorte d'hommes composait les rangs de l'armée des réformateurs. Ce n'étaient pas des discuteurs illettrés, sectaires et bruyants, loin de là; c'étaient des hommes qui avaient étudié la Parole de Dieu et qui savaient manier habilement les armes fournies par l'arsenal de la Bible. Sur le plan de l'érudition, ils étaient en avance sur leur époque. Lorsque nous limitons notre attention à des centres aussi brillants que Wittenberg et Zurich, et à des noms aussi illustres que ceux de Luther et de Melanchthon, de Zwingli et d'OEcolampade, on risque de nous dire: "C'étaient les dirigeants de ce mouvement, et on s'attend naturellement à ce qu'ils aient eu des pouvoirs prodigieux et de vastes acquisitions; mais leurs subordonnés n'étaient pas comme eux." Tournons-nous donc vers l'obscur théâtre de la Suède et vers les humbles noms d'Olaf et Laurentius Petri, donc des maîtres vers les disciples ; que trouvons-nous ? [...] Des érudits et des théologiens ; des hommes qui avaient maîtrisé à fond tout le système de la vérité évangélique et qui remportèrent une victoire facile sur les sophistes des établissements d'en-seignement et sur les dignitaires de l'Église romaine 11.» GE3 179 3 La conséquence de cette controverse fut que le roi de Suède accepta la foi protestante, et que, peu de temps après, l'assemblée nationale se déclara en sa faveur. Olaf Petri avait traduit en suédois le Nouveau Testament, et, sur la demande du roi, les deux frères entreprirent la traduction de la Bible entière. C'est ainsi que, pour la première fois, le peuple suédois posséda la Parole de Dieu dans sa langue maternelle. La diète prescrivit que, dans tout le royaume, des prédicateurs expliquent les Écritures et qu'on enseigne aux enfants des écoles primaires à lire la Bible. GE3 179 4 Régulièrement et sûrement, la lumière bénie de l'Évangile dissipa les ténèbres de l'ignorance et de la superstition. Libérée de l'oppression de l'Église romaine, cette nation atteignit une puissance et une grandeur qu'elle n'avait jamais possédées auparavant. La Suède devint l'un des bastions du protestantisme. Un siècle plus tard, à une époque de terrible danger, cette nation, petite et jusque-là faible, fut la seule en Europe qui osa venir au secours de l'Allemagne et la délivrer dans la terrible lutte que fut la Guerre de Trente Ans. Toute l'Europe du Nord semblait être sur le point d'être ramenée sous la tyrannie de Rome. Ce furent les armées suédoises qui permirent à l'Allemagne de faire pencher la balance, de contrer les succès de la papauté, d'obtenir la tolérance pour les protestants, calvinistes aussi bien que luthériens, et de restaurer la liberté de conscience dans les pays qui avaient accepté la Réforme. ------------------------Chapitre 14 - Les progrès de la Réforme en Grande-Bretagne GE3 181 1 Pendant que Luther présentait au peuple allemand la Bible qui jusque-là lui était restée fermée, Tyndale fut poussé par l'Esprit de Dieu à faire de même pour l'Angleterre. La Bible de Wycliffe avait été traduite à partir du texte latin, qui contenait de nombreuses erreurs. Elle n'avait jamais été imprimée, et la somme nécessaire pour la faire recopier à la main était si élevée que peu de gens, sinon des riches et des nobles, pouvaient se la procurer. De plus, l'Église l'ayant strictement interdite, elle n'avait eu qu'un tirage relativement limité. En 1516, un an avant l'apparition des thèses de Luther, Érasme avait publié sa version grecque et latine du Nouveau Testament. Pour la première fois, la Parole de Dieu était imprimée dans sa langue originale. Dans cette édition, beaucoup d'erreurs contenues dans les versions précédentes avaient été corrigées, et le sens était plus clairement rendu. Elle amena de nombreuses personnes parmi les classes instruites à une meilleure connaissance de la vérité et apporta un nouvel élan à l'oeuvre de la Réforme. Mais les gens du peuple étaient encore, dans une grande mesure, privés de l'accès à la Parole de Dieu. C'est Tyndale qui allait compléter le travail de Wycliffe en donnant la Bible à ses compatriotes. GE3 181 2 Étudiant diligent et chercheur avide de la vérité, il avait reçu l'Évangile du Nouveau Testament grec d'Érasme. Il prêchait hardiment ses convictions, faisant valoir que toute doctrine doit être éprouvée par les Écritures. À la prétention des papistes qui professaient que c'était l'Église qui avait donné la Bible au monde et qu'elle seule avait le droit de l'interpréter, Tyndale répondait: « Savez-vous qui a enseigné aux aigles à trouver leur proie ? Eh bien, ce même Dieu enseigne à ses enfants affamés à trouver leur Père céleste dans sa Parole. Loin de nous avoir donné les Écritures, c'est vous qui nous les avez cachées; c'est vous qui brûlez ceux qui les enseignent, et, si vous le pouviez, vous brûleriez les Écritures elles-mêmes 1.» GE3 181 3 La prédication de Tyndale produisit un profond intérêt. De nombreuses personnes acceptèrent la vérité. Mais les prêtres étaient sur le qui-vive ; à peine le prédicateur avait-il quitté son champ de travail qu'ils tentaient, par leurs menaces et leurs calomnies, de détruire son oeuvre. Ils n'y réussirent que trop souvent. « Que faire ? s'exclamait Tyndale. Pendant que je sème dans un endroit, l'ennemi ravage le champ que je viens de quitter. Je ne peux être partout à la fois. Oh, si les chrétiens possédaient les Saintes Écritures dans leur propre langue, ils pourraient eux-mêmes résister à ces sophistes. Sans la Bible, il est impossible d'affermir les membres laïques dans la vérité 2.» GE3 182 1 Son esprit conçut alors un nouveau dessein. « C'est dans la langue d'Israël, dit-il, que les psaumes étaient chantés dans le temple de Dieu; l'Évangile ne devrait-il pas parler parmi nous la langue de l'Angleterre? [...] L'Église devrait-elle avoir moins de lumière à midi qu'à l'aurore? [...] Il faut que les chrétiens lisent le Nouveau Testament dans leur langue maternelle. » Les docteurs et les professeurs de l'Église n'étant pas d'accord entre eux, ce n'est que par la Bible que les hommes pourraient arriver à la vérité. «L'un est en faveur de tel docteur, un autre de tel autre. [...] Or, chacun de ces auteurs est en contradiction avec l'autre. Comment pourrons-nous donc discerner entre celui qui dit vrai et celui qui dit faux? [...] Comment ? [... ] En vérité, par la Parole de Dieu 3. " GE3 182 2 Peu de temps après, un savant docteur catholique, entrant en controverse avec lui, s'exclama : « Il vaudrait mieux se passer des lois de Dieu que de celles du pape. » Tyndale répondit: « Je défie le pape et toutes ses lois; et, si Dieu épargne ma vie, avant longtemps je ferai en sorte qu'un jeune garçon qui conduit la charrue connaisse mieux l'Écriture que vous 4. " GE3 182 3 Le projet qu'il avait commencé à concevoir, de donner au peuple les Écritures du Nouveau Testament dans leur propre langue, fut alors confirmé, et il se mit immédiatement à l'ouvrage. Chassé de chez lui par la persécution, il se rendit à Londres et y poursuivit ses travaux pendant un certain temps sans être dérangé. Mais, de nouveau, la violence des papistes le força à s'enfuir. Toute l'Angleterre lui paraissant fermée, il résolut de chercher asile en Allemagne. C'est là qu'il commença à faire imprimer le Nouveau Testament en anglais. Par deux fois, ce travail fut interrompu. Mais, lorsqu'on lui interdisait d'imprimer dans une ville, il allait dans une autre. Il arriva enfin à Worms, où, quelques années auparavant, Luther avait plaidé la cause de l'Évangile devant la diète. Dans cette ville ancienne résidaient de nombreux amis de la Réforme, et Tyndale put y poursuivre son oeuvre sans encombre. Trois mille exemplaires du Nouveau Testament furent bientôt imprimés, et une autre édition suivit la même année. GE3 182 4 Il continua sa tâche avec beaucoup de ferveur et de persévérance. Bien que les autorités anglaises aient fait surveiller leurs ports avec la plus stricte vigilance, la Parole de Dieu fut, de diverses manières, transportée secrètement jusqu'à Londres, et, de là, diffusée dans tout le pays. Les papistes tentèrent de détruire la vérité, mais en vain. L'évêque de Durham acheta en une seule fois à un libraire ami de Tyndale tout son stock de Bibles dans le but de les détruire, en supposant que cela entraverait considérablement cette oeuvre. Bien au contraire, l'argent ainsi versé permit d'acheter le matériel nécessaire à la parution d'une nouvelle édition améliorée, qui, sans cela, n'aurait pu être publiée. Lorsque Tyndale fut emprisonné plus tard, on lui offrit de le libérer à condition qu'il révèle le nom de ceux qui l'avaient aidé à couvrir les dépenses pour faire imprimer ses Bibles. Il répondit que l'évêque de Durham avait fait plus que n'importe quelle autre personne. En effet, en versant une grosse somme pour les exemplaires encore invendus, il lui avait permis de poursuivre son oeuvre avec courage. GE3 182 5 Tyndale fut trahi. Livré aux mains de ses ennemis, il dut subir un emprisonnement de plusieurs mois. Il témoigna finalement de sa foi en mourant en martyr; mais les armes qu'il avait préparées permirent à d'autres soldats de combattre à travers tous les siècles, même jusqu'à notre époque. GE3 183 1 Latimer professait, du haut de la chaire, que la Bible doit être lue dans la langue des gens du peuple. L'auteur de l'Écriture sainte, disait-il, « est Dieu lui-même"; et cette Écriture participe à la puissance et à l'éternité de son auteur. « Il n'y a ni roi, ni empereur, ni magistrat, ni dirigeant [...] qui ne soit tenu d'obéir [...] à sa sainte Parole. [...] Ne prenons pas de chemin de traverse, mais que ce soit la Parole de Dieu qui nous dirige; ne suivons pas [...] la voie de nos ancêtres, et ne cherchons pas à faire ce qu'ils firent, mais plutôt ce qu'ils auraient dû faire 5.» GE3 183 2 Barnes et Frit, les fidèles amis de Tyndale, se levèrent pour prendre la défense de la vérité. Les frères Dudley et Cranmer suivirent. Ces dirigeants de la Réforme en Angleterre étaient des érudits, et la plupart d'entre eux avaient joui d'une haute estime pour leur zèle ou leur piété lorsqu'ils étaient encore membres de l'Église romaine. Leur opposition à la papauté était le résultat de leur prise de conscience des erreurs du «Saint Siège". Leur connaissance personnelle des mystères de Babylone conférait davantage de puissance à leur témoignage contre elle. GE3 183 3 « Je vais maintenant vous poser une étrange question, disait Latimer. Qui est l'évêque et le prélat le plus zélé de toute l'Angleterre? [...] Je vous vois tous écoutant et attendant que je vous le nomme. [...] Je vais vous le dire: c'est le diable. [...] Il n'est jamais en dehors de son diocèse; venez le voir quand vous voulez: il est toujours chez lui; [...] il est toujours à la charrue. [...] Vous ne le trouverez jamais à ne rien faire, je vous le garantis. [...] Lorsque le diable est là, [...] à bas les livres, vivent les cierges! À bas les Bibles, vivent les chapelets! A bas la lumière de l'Évangile, vive celle des cierges, même en plein midi! [...] À bas la croix du Christ, vive le purgatoire qui vide vos poches! [...] À bas les vêtements qu'on donne à eux qui sont nus, pauvres, ou impotents! Vivent la sculpture et les gais ornements de la pierre et du bois! Vivent les traditions et les lois humaines! À bas les traditions divines et la très sainte Parole de Dieu! [...] Oh, si seulement nos prélats pouvaient être aussi zélés pour semer la semence de la saine doctrine que Satan l'est pour semer la nielle et l'ivraie 6 ! " GE3 183 4 Le grand principe revendiqué par ces réformateurs, le même qui avait été professé par les Vaudois, par Wycliffe, par Jean Hus, par Luther, par Zwingli et ceux qui s'étaient joints à eux, était l'autorité infaillible des Saintes Écritures comme règle de foi et de pratique. Ils rejetaient le droit des papes, des conciles, des Pères de l'Église et des rois de dominer sur les consciences en matière de religion. La Bible était leur autorité, et c'est par ses enseignements qu'ils éprouvaient toutes les doctrines et toutes les prétentions. C'est la foi en Dieu et en sa Parole qui soutenait ces saints hommes lorsqu'ils donnaient leur vie sur le bûcher. « Prenez courage, disait Latimer aux autres martyrs alors que les flammes allaient faire taire leur voix, nous allumerons aujourd'hui une telle lumière en Angleterre, par la grâce de Dieu, (lue, j'en ai la certitude, elle ne pourra jamais être éteinte 7." GE3 183 5 En Écosse, les semences de vérité répandues par Colomba et ses collaborateurs n'avaient jamais été totalement détruites. Des centaines d'années après que les I Églises de l'Angleterre s'étaient soumises à Rome, celles de l'Écosse avaient conservé leur liberté. Cependant, au XIIe siècle, le papisme s'y installa et y exerça une domination plus absolue qu'en aucun autre pays. Nulle part les ténèbres ne furent plus épaisses. Mais des rayons de lumière vinrent encore percer cette obscurité et appor ter la promesse du lever du jour. Les Lollards, venus d'Angleterre avec la Bible et les enseignements de Wycliffe, firent beaucoup pour préserver la connaissance de l'Évangile, et chaque siècle eut ses témoins et ses martyrs. GE3 184 1 Avec l'avènement de la Grande Réforme arrivèrent les écrits de Luther, puis le Nouveau Testament en anglais de Tyndale. Sans que la hiérarchie les remarque, ces messagers parcoururent silencieusement les montagnes et les vallées, rallumant le flambeau de la vérité presque éteint en Écosse et défaisant l'oeuvre réalisée par Rome pendant quatre siècles d'oppression. GE3 184 2 Le sang des martyrs apporta un nouvel essor à ce mouvement. Les dirigeants papistes, s'éveillant soudain au danger qui menaçait leur cause, envoyèrent au bûcher quelques-uns des plus nobles et des plus honorés des fils de l'Écosse. Ils ne firent que dresser une chaire depuis laquelle les paroles de ces témoins mourants furent entendues dans tout le pays, inspirant à l'âme de toute la population le dessein inextinguible de rejeter les chaînes de l'Église romaine. GE3 184 3 Hamilton et Wishart, aussi distingués par leur caractère que par leur naissance, ainsi qu'une foule de disciples plus humbles, donnèrent leur vie sur le bûcher. Mais, de ce bûcher où périt Wishart sortit quelqu'un que les flammes n'allaient pas réduire au silence, quelqu'un qui, sous la direction divine, allait sonner le glas du papisme en Écosse. GE3 184 4 John Knox s'était détourné des traditions et du mysticisme de l'Église pour se nourrir des vérités de la Parole de Dieu. Les enseignements de Wishart confirmèrent sa décision de quitter l'Église romaine pour se joindre aux réformateurs persécutés. GE3 184 5 Pressé par ses compagnons d'accepter un poste de prédicateur, il recula en tremblant devant les responsabilités de ce poste. Ce ne fut qu'après des jours de retraite et de douloureux conflit avec lui-même qu'il y consentit. Mais, une fois qu'il eut accepté ce poste, il alla de l'avant jusqu'à la fin de sa vie avec une détermination inflexible et un courage indomptable. Ce réformateur loyal ne craignait pas le visage de l'homme. Les feux du martyre qui flambaient autour de lui ne servirent qu'à stimuler l'intensité de son zèle. Même sous la menace de la hache du tyran suspendue au-dessus de sa tête, il demeura ferme, frappant de grands coups à droite et à gauche pour démolir l'idolâtrie. GE3 184 6 Lorsqu'il fut amené devant la reine d'Écosse, en présence de laquelle le zèle de nombreux dirigeants protestants avait fléchi, John Knox rendit un témoignage inflexible de la vérité. On ne pouvait le gagner par la flatterie; les menaces ne l'intimidaient pas. La reine l'accusa d'hérésie. Il avait enseigné aux gens du peuple à recevoir une religion qui avait été interdite par l'État, déclara-t-elle, et avait ainsi transgressé le commandement divin ordonnant aux sujets d'obéir à leurs princes. John Knox lui répondit fermement : GE3 184 7 « Puisque la vraie religion ne doit ni sa force, ni son autorité originelles aux princes de ce monde, mais seulement au Dieu éternel, les sujets ne sont pas tenus de conformer leur religion selon le bon vouloir des princes. Car il arrive souvent que les princes soient les plus ignorants de tous en ce qui concerne la véritable religion de Dieu. [...] Si tous les descendants d'Abraham avaient partagé la religion du Pharaon, dont ils furent longtemps les sujets, je vous pose la question, Madame : quelle religion y aurait-il eu dans le monde ? Ou bien, si tous les hommes à l'époque des apôtres avaient partagé celle des empereurs romains, quelle religion y aurait il eu sur la face de la terre? [...] Ainsi, Madame, comme vous pouvez le comprendre, les sujets ne sont pas tenus de partager la religion de leurs princes, bien qu'ils aient reçu l'ordre de leur obéir. " GE3 185 1 La reine Mary répondit: «Vous interprétez les Écritures d'une manière, et eux (les docteurs de l'Église catholique romaine] d'une autre; qui dois-je croire, et qui sera juge?» GE3 185 2 «Vous devez croire Dieu, qui parle clairement dans sa Parole, répondit le réformateur; vous ne devez croire ni celui-ci, ni celui-là au-delà de ce que cette Parole vous enseigne. La Parole de Dieu est suffisamment claire; si un passage vous paraît obscur, le Saint-Esprit, qui n'est jamais en contradiction avec lui-même, l'explique plus clairement dans d'autres passages, de sorte qu'il ne peut demeurer aucun doute, sinon pour ceux qui veulent rester obstinément ignorants 8. " GE3 185 3 Telles furent les vérités que cet intrépide réformateur, au péril de sa vie, prononça dans l'oreille royale. C'est avec le même courage indomptable qu'il poursuivit son oeuvre, priant et livrant les batailles du Seigneur jusqu'à ce que l'Écosse soit libérée du papisme. GE3 185 4 En Angleterre, l'adoption du protestantisme comme religion nationale atténua la persécution, mais sans la faire disparaître complètement. Bien que de nombreuses doctrines de l'Église romaine aient été abandonnées, un bon nombre de ses formes furent conservées. La suprématie papale fut rejetée, mais, à la place, le monarque fut intronisé comme chef de l'Église. Le culte dans les églises était encore loin de la pureté et de la simplicité de l'Évangile. Le grand principe de la liberté religieuse n'avait pas encore été compris. Bien que les dirigeants protestants n'aient eu que rarement recours aux atrocités que l'Église romaine avait utilisées contre l'hérésie, le droit de chaque homme d'adorer Dieu selon les exigences de sa propre conscience n'était pas reconnu. Tous devaient accepter les doctrines et observer les formes de culte prescrites par l'Église établie. Les dissidents subirent la persécution, dans une mesure plus ou moins grande, pendant des centaines d'années. GE3 185 5 Au XVIIe siècle, des milliers de pasteurs furent dépossédés de leur ministère. Il était interdit aux gens du peuple, sous peine de lourdes amendes, d'emprisonnement et de bannissement, d'assister à toute assemblée religieuse autre que celles sanctionnées par l'Église. Les âmes fidèles qui ne voulaient pas renoncer à se réunir pour adorer Dieu étaient obligées de le faire dans de sombres ruelles, dans des greniers obscurs, et, pendant la belle saison, dans les bois en plein minuit. C'est dans les profondeurs protectrices de la forêt, qui leur fournissait un temple édifié par Dieu lui-même, que ces enfants de Dieu dispersés et persécutés se retrouvaient pour répandre leur âme pi prière et en louanges. Mais, malgré toutes leurs précautions, beaucoup souffrirent à cause de leur foi. Les prisons regorgeaient. Des familles étaient séparées. Beaucoup d'entre eux furent bannis dans des pays étrangers. Cependant, Dieu était avec son peuple, et la persécution ne réussit pas à réduire leur témoignage au silence. Beaucoup d'entre eux traversèrent l'océan pour se réfugier en Amérique, où ils posèrent les fondations de la liberté civile et religieuse, qui ont été le bastion de ce pays et qui ont fait sa gloire. GE3 185 6 Comme à l'époque apostolique, on put dire que la persécution « a plutôt contribué aux progrès de la bonne nouvelle 9 ». Dans un cachot infect rempli de débauchés et de criminels, John Bunyan respirait l'atmosphère même du ciel. C'est là qu'il rédigea sa merveilleuse allégorie racontant le voyage d'un pèlerin du pays de la perdition à la cité céleste. Pendant des siècles, cette voix provenant de la prison de Bedford a parlé avec une puissance saisissante au coeur des hommes. Le Voyage du pèlerin et La grâce abondante pour le premier des pécheurs, de Bunyan, ont guidé bien des pas vers le chemin de la vie. GE3 186 1 Baxter, Flavel, Alleine et autres hommes talentueux, instruits et riches d'une profonde expérience chrétienne, se levèrent à leur tour pour prendre courageusement la défense de « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes 10». L'oeuvre réalisée par ces hommes, proscrits et déclarés hors la loi par les dirigeants de ce monde, ne pourra jamais périr. La fontaine de vie et La méthode de la grâce, de Flavel, ont appris à des milliers de personnes comment confier leur âme au Christ. Le pasteur réformé de Baxter a été une bénédiction pour de nombreuses personnes qui désiraient voir un réveil au sein de l'oeuvre de Dieu, et son livre Le repos éternel des saints a contribué à amener des âmes au « repos sabbatique pour le peuple de Dieu 11». GE3 186 2 Un siècle plus tard, à une époque de profondes ténèbres spirituelles, Whitefield et les frères Wesley parurent comme des porte-flambeaux pour le Seigneur. Sous la domination de l'Église établie, le peuple d'Angleterre était retombé dans un état de déclin religieux à peine distinct du paganisme. La religion naturelle était le sujet d'étude favori du clergé et constituait la plus grande partie de sa théologie. Les classes supérieures de la société se moquaient de la piété et se glorifiaient d'être au-dessus de ce qu'elles appelaient le fanatisme de celle-ci. Les classes inférieures étaient plongées dans une ignorance grossière et dans le vice, tandis que l'Église n'avait plus ni le courage, ni la foi nécessaires pour soutenir la cause agonisante de la vérité. GE3 186 3 La grande doctrine de la justification par la foi, si clairement enseignée par Luther, avait été presque totalement perdue de vue. Et le principe de l'Église romaine, consistant à se confier en ses bonnes oeuvres pour hériter du salut, avait pris sa place. Whitefield et les frères Wesley, qui étaient membres de l'Église établie, recherchaient sincèrement la faveur de Dieu. On leur avait appris que celle-ci s'obtient par une vie vertueuse et par l'observation des rites de la religion. GE3 186 4 Un jour, alors que Charles Wesley, gravement malade, attendait l'approche de la mort, quelqu'un lui demanda sur quoi il faisait reposer son espérance de vie éternelle. Il répondit : « J'ai fait de mon mieux pour servir Dieu. » Voyant que l'ami qui lui avait posé cette question ne semblait pas pleinement satisfait de sa réponse, Wesley pensa: «Quoi! Mes efforts ne sont-ils pas une base suffisante pour mon espérance ? Veut-il me voler mes efforts ? Je n'ai rien d'autre en quoi mettre ma confiance 12. » Telles étaient les épaisses ténèbres qui s'étaient abattues sur l'Église, voilant l'expiation, dérobant au Christ sa gloire et détournant l'esprit des hommes de leur seul espoir de salut, le sang du Rédempteur crucifié. GE3 186 5 Wesley et ses associés furent amenés à se rendre compte que la véritable religion a son siège dans le coeur, et que la loi de Dieu concerne les pensées aussi bien que les paroles et les actes. Convaincus de la nécessité de la sainteté du coeur, ainsi que de la rectitude du comportement extérieur, ils entreprirent avec ferveur une nou elle vie. Par les efforts les plus zélés et accompagnés de prières, ils s'efforcèrent de surmonter les défauts du coeur naturel. Ils vécurent une vie d'abnégation, de charité et d'humilité, observant avec beaucoup de rigueur et de minutie tout ce qui leur paraissaient susceptible de les aider à acquérir ce qu'ils désiraient le plus : la sainteté afin d'obtenir la faveur de Dieu. Mais ce qu'ils recherchaient leur échappa. Leurs efforts pour se libérer de la condamnation du péché ou pour briser son pouvoir lurent vains. Luther avait vécu la même lutte dans sa cellule d'Erfurt; c'était la même question qui avait torturé son âme: «Comment l'homme serait-il juste devant Dieu 13?» GE3 187 1 Les feux de la vérité divine, presque éteints sur les autels du protestantisme, allaient être rallumés depuis l'ancien flambeau transmis au travers des siècles par les chrétiens de Bohême. Après la Réforme, le protestantisme de Bohême avait été écrasé par les hordes de Rome. Tous ceux qui refusaient de renoncer à la vérité avaient été forcés de s'enfuir. Certains d'entre eux, trouvant refuge en Saxe, y maintinrent l'ancienne foi. C'est par les descendants de ces chrétiens que la lumière parvint à Wesley et à ses associés. GE3 187 2 John et Charles Wesley, après avoir été consacrés au ministère, furent envoyés en mission en Amérique. A bord du navire qui les transportait se trouvait un groupe de Frères moraves. Le navire rencontra de violentes tempêtes, et John Wesley, en présence de la mort, eut le sentiment qu'il ne possédait pas l'assurance de la paix avec Dieu. Les Allemands, au contraire, manifestaient un calme et une confiance qui lui étaient étrangers. GE3 187 3 « Longtemps auparavant, raconte-t-il, j'avais observé le grand sérieux de leur comportement. Ils avaient donné une preuve continuelle de leur humilité en accomplissant pour les autres passagers les basses besognes qu'aucun des Anglais ne voulait entreprendre, et pour lesquelles ils ne demandèrent ni ne reçurent de paiement. Ils disaient que cela était salutaire pour leur coeur orgueilleux, et que leur bon Sauveur avait fait plus pour eux. Chaque jour leur avait fourni l'occasion de faire preuve d'une douceur qu'aucune offense ne pouvait ébranler. Si on les poussait, si on les frappait ou s'ils étaient projetés de côté et d'autre, ils se relevaient et s'éloignaient; mais aucune plainte ne sortait de leur bouche. GE3 187 4 « Alors survint le moment de vérifier s'ils étaient vraiment délivrés de l'esprit de crainte, ainsi que celui d'orgueil, de colère et de vengeance. Au milieu du psaume par lequel commençait leur service religieux, la mer se déchaîna, mit en pièces la grand-voile, recouvrit le navire et se déversa entre les ponts comme si le grand abîme nous avait déjà engloutis. Les Anglais se mirent à pousser des hurlements terribles ; mais les Allemands continuèrent calmement à chanter. Je demandai plus tard à l'un d'entre eux: "N'aviez-vous donc pas peur?" Il me répondit: "Grâce à Dieu, non." Je lui demandai: "Mais vos femmes et vos enfants n'avaient-ils pas peur?" Il répondit avec douceur: "Non; nos femmes et nos enfants n'ont pas peur de mourir." 14" GE3 187 5 En arrivant à Savannah, Wesley logea quelque temps chez les Frères moraves et GE3 187 6 I ut profondément impressionné par leur comportement chrétien. Parlant d'un de leurs services religieux, qui contrastait de manière frappante avec le formalisme sans vie de l'Église d'Angleterre, il écrivit: « La grande simplicité, ainsi que la grande solennité de tout ce service, me firent presque oublier les dix-sept siècles écoulés, et je m'imaginai dans l'une de ces assemblées où ne régnaient ni formalisme, ni apparat, mais qui étaient présidées par Paul, le "fabricant de tentes 15", ou par Pierre, le pêcheur, caractérisées cependant par "une démonstration d'Esprit, de puissance 16". » GE3 188 1 De retour en Angleterre, Wesley, sous la direction d'un prédicateur morave, parvint à une compréhension plus claire de la foi biblique. Il fut convaincu qu'il devait renoncer à toute dépendance envers ses propres oeuvres pour obtenir le salut et faire totalement confiance à « l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde 17 ». Au cours d'une réunion de la Société morave à Londres, on lut une déclaration de Luther décrivant le changement opéré par l'Esprit de Dieu dans le coeur du croyant. Alors qu'il écoutait cette lecture, la foi s'éveilla dans le coeur de Wesley. «Je sentis une chaleur étrange dans mon coeur, raconte-t-il. J'eus le sentiment que je me confiais en Christ, et en Christ seul, pour mon salut; et je reçus l'assurance qu'il avait enlevé mes péchés, oui, les miens, et qu'il m'avait sauvé "de la loi du péché et de la mort 18". » GE3 188 2 Au cours de longues années d'efforts pénibles et décevants, des années de rigoureuse abnégation, de reproches adressés à lui-même et d'humiliation, Wesley avait poursuivi avec constance son seul dessein de chercher Dieu. Maintenant, il l'avait trouvé. Et il découvrit que la grâce qu'il avait tant peiné à gagner par des prières et des jeûnes, par des aumônes et par des actes de renoncement, était un don offert « sans argent, sans rien payer 19 ». GE3 188 3 Une fois qu'il fut confirmé dans la foi en Christ, toute son âme brûla du désir de répandre partout la connaissance du glorieux Évangile de la grâce de Dieu. «Je considère le monde entier comme ma paroisse, disait-il ; en quelque partie du monde où je me trouve, je considère comme convenable, juste et de mon devoir impérieux de proclamer à tous ceux qui veulent bien l'entendre la bonne nouvelle du salut 20. » GE3 188 4 Il continua sa vie de stricte abnégation, non plus maintenant comme le motif, mais comme la conséquence de la foi ; non comme la racine, mais comme le fruit de la sainteté. La grâce de Dieu offerte en Christ est la fondation de l'espérance du chrétien, et cette grâce se manifeste par l'obéissance. La vie de Wesley fut désormais consacrée à la prédication des grandes vérités qu'il avait reçues: la justification par la foi au sang expiatoire du Christ et la puissance régénératrice du Saint-Esprit dans le coeur de l'homme, dont le fruit est une vie conforme à l'exemple du Christ. GE3 188 5 Whitefield et les frères Wesley avaient été préparés pour leur oeuvre par la conviction prolongée et intense de leur propre état de perdition. Pour pouvoir endurer les épreuves comme de bons soldats du Christ, ils avaient été soumis à la fournaise de la moquerie, de la dérision et de la persécution, aussi bien à l'Université que lorsqu'ils étaient entrés dans le ministère. Leurs condisciples impies les avaient surnommés avec mépris, eux et quelques autres qui sympathisaient avec eux, «méthodistes"; nom qui, aujourd'hui, est considéré comme honorable par l'une des plus importantes dénominations d'Angleterre et d'Amérique. GE3 189 1 En tant que membres de l'Église d'Angleterre, ils étaient fortement attachés aux formes de son culte. Mais le Seigneur leur avait présenté dans sa Parole un idéal plus élevé. Le Saint-Esprit les poussa à prêcher «Jésus-Christ -- Jésus-Christ crucifié 21 ». La puissance du Très-Haut accompagnait leur oeuvre. Des milliers de personnes furent convaincues de péché et passèrent par une authentique conversion. Il était nécessaire que ces brebis soient protégées des « loups voraces 22 ». Wesley n'avait pas l'intention de créer une nouvelle dénomination, mais organisa ces personnes en une société appelée « Connexion méthodiste». GE3 189 2 Ces prédicateurs rencontrèrent, de la part de l'Église établie, une mystérieuse et éprouvante opposition. Mais Dieu, dans sa sagesse, avait dirigé les événements de manière à ce que la Réforme commence à l'intérieur de l'Église même. Si celle-ci était venue tout entière de l'extérieur, elle n'aurait pas pu pénétrer là où elle était si nécessaire. Mais, du fait que les prédicateurs du réveil étaient des hommes d'Église et travaillaient dans le cadre de l'Église partout où l'occasion s'offrait à eux, la vérité trouvait une porte ouverte là où celle-ci serait demeurée fermée s'il en avait été autrement. Quelques membres du clergé s'éveillèrent de leur sommeil spirituel et devinrent des prédicateurs zélés dans leurs paroisses respectives. Des Églises qui avaient été fossilisées par le formalisme revinrent à la vie. GE3 189 3 À l'époque de Wesley, comme dans tous les siècles de l'histoire de l'Église, des hommes possédant des dons différents accomplirent l'oeuvre qui leur avait été assignée. Ils n'étaient pas d'accord sur tous les points de doctrine, mais tous étaient poussés par l'Esprit de Dieu et unis dans l'objectif suprême de gagner des âmes au Christ. Les différences entre Whitefield et les frères Wesley menacèrent un jour de créer entre eux une rupture. Mais, en apprenant la douceur à l'école du Christ, leur patience et leur charité les réconcilièrent. Ils n'avaient pas de temps à perdre en controverses alors que l'erreur et l'iniquité foisonnaient partout et que les pécheurs allaient à la perdition. GE3 189 4 Les serviteurs de Dieu durent suivre un sentier raboteux. Des hommes influents et instruits utilisèrent leurs pouvoirs contre eux. Au bout d'un certain temps, de nombreux membres du clergé manifestèrent une hostilité déterminée, et les portes des Églises se fermèrent à la foi pure et à ceux qui la proclamaient. L'attitude des membres du clergé, qui les dénonçaient du haut de la chaire, déchaîna les éléments des ténèbres, de l'ignorance et de l'iniquité. À de nombreuses reprises, John Wesley n'échappa à la mort que par un miracle de la miséricorde divine. Lorsque la fureur de la populace était dirigée contre lui, et qu'il semblait n'avoir aucun moyen de s'échapper, un ange sous forme humaine prenait place à ses côtés, la foule reculait et le serviteur du Christ s'éloignait en toute sécurité de cet endroit dangereux. GE3 189 5 Wesley raconte ainsi comment il fut délivré de la populace enragée à l'une de ces occasions: « Plusieurs tentèrent de me jeter à terre pendant que nous descendions la colline en direction de la ville sur un sentier glissant, supposant que, si j'étais à terre, j'avais peu de chances de me relever. Mais je ne trébuchai pas, je ne glissai pas, jusqu'à ce que je sois totalement hors de leur atteinte. [...] Bien que plusieurs aient tenté de me saisir par le col ou par mes vêtements pour me faire tomber, ils ne purent rien attraper; un seul d'entre eux réussit à me saisir par le pan de mon gilet, qui lui resta dans la main; l'autre pan, dont la poche contenait un billet de banque, ne fut déchiré qu'à moitié. [...] Un homme robuste qui se tenait juste derrière moi frappa plusieurs fois dans ma direction à l'aide d'un gros gourdin de chêne; s'il m'avait atteint une seule fois sur l'arrière de la tête, il n'aurait pas eu besoin de recommencer. Mais, chaque fois, le coup fut détourné, je ne sais comment, car je ne pouvais bouger ni à droite, ni à gauche. [...] Un autre fendit la foule, le bras levé pour me frapper, mais il l'abaissa soudain et se contenta de me caresser la tête en disant: "Que ses cheveux sont doux!" [...] Les tout premiers hommes dont le coeur fut touché furent les fiers-à-bras de cette ville, les meneurs de cette populace prête à tout ; l'un d'entre eux avait été boxeur à la Fosse aux ours. [...] GE3 190 1 « Avec quelle tendre sollicitude Dieu nous prépare progressivement pour accomplir sa volonté ! Il y a deux ans, un morceau de brique effleura mes épaules. L'année suivante, une pierre me frappa entre les deux yeux. Le mois dernier, je reçus un coup, et deux ce soir: l'un avant d'arriver dans la ville, et l'autre après l'avoir quittée; mais je n'ai pratiquement pas senti ces deux coups; car bien que le premier homme m'ait frappé en pleine poitrine de toutes ses forces, et l'autre sur la bouche avec une telle violence que le sang jaillit immédiatement, je ne ressentis pas plus de douleur de ces deux coups que s'ils m'avaient touché avec une paille 23. " GE3 190 2 Les méthodistes de ces premiers jours, gens du peuple et prédicateurs, durent subir la moquerie et la persécution, aussi bien de la part de membres de l'Église que de personnes ouvertement irréligieuses excitées par des calomnies. On les traîna devant des tribunaux, qui méritaient mal leur nom car il était rare d'y trouver la justice à cette l'époque. Ils souffrirent souvent d'actes de violence de la part de leurs persécuteurs. Des foules allaient de maison en maison, saccageant les meubles et les biens, s'emparant de ce qui leur plaisait et brutalisant les hommes, les femmes et les enfants. Dans certains cas, des affiches publiques était apposées, invitant ceux qui désiraient aider à casser les vitres et à voler dans les maisons des méthodistes à se rassembler au lieu et à l'heure indiqués. Ces transgressions manifestes de la loi divine aussi bien que des lois humaines n'étaient l'objet d'aucune réprimande. Une persécution systématique fut menée contre un peuple dont le seul crime était de chercher à détourner les pieds des pécheurs du sentier de la perdition vers celui de la sainteté. GE3 190 3 John Wesley, mentionnant les accusations proférées contre lui-même et ses associés, disait : « Certains prétendent que les doctrines de ces hommes sont fausses, erronées et fanatiques ; qu'elles sont nouvelles et qu'on n'en a jamais entendu parler, sinon récemment; que c'est du quakerisme, du fanatisme et du papisme. On a déjà coupé l'herbe sous le pied de toutes ces fausses accusations, car il a été montré en détail que chaque élément de cette doctrine est la pure doctrine de l'Écriture interprétée par notre propre Église. Elle ne peut donc être ni fausse, ni erronée, si l'Écriture est vraie. [...] D'autres prétendent: "Leur doctrine est trop stricte; ils rendent trop étroit le chemin du ciel." C'est, en fait, l'objection originelle (et c'était presque la seule pendant un certain temps), qui est secrètement à la base d'un millier d'autres qui apparaissent sous diverses formes. Mais rendent-ils plus étroit le chemin du ciel que ne l'ont fait le Seigneur et ses apôtres? Leur doctrine est-elle plus stricte que celle de la Bible ? Réfléchissez seulement à ces quelques textes simples : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de route ton intelligence et de toute ta force 24." "Au jour du jugement, les humains rendront compte de toutes les paroles inutiles qu'ils auront proférées 25." "Soit que Vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu 26." GE3 191 1 «Si leur doctrine est plus stricte que celle-ci, ils sont à blâmer; mais votre conscience rend témoignage qu'elle ne l'est pas. Qui peut se montrer moins strict d'un iota sans corrompre la Parole de Dieu? Un "intendant des mystères de Dieu 27" peut-il être trouvé fidèle s'il change n'importe quelle partie de ce dépôt sacré? Non. Il ne peut rien diminuer; il ne peut rien adoucir; il est dans l'obligation de déclarer à tous les hommes: "Je ne peux pas abaisser l'Écriture selon votre goût. C'est vous qui devez vous élever jusqu'à elle, ou être perdus pour toujours." Tel est le véritable motif de cette autre accusation populaire: "le manque de charité de ces hommes". Manquent-ils vraiment de charité ? En quoi ? Ne donnent-ils pas à manger à ceux qui ont faim et de quoi se vêtir à ceux qui sont nus ? "Mais non, ce n'est pas ça! Ce n'est pas de cette charité qu'ils manquent; mais ils en manquent dans leurs jugements: ils croient que personne ne peut être sauvé sinon à leur manière." 28 » GE3 191 2 Le déclin spirituel qui s'était manifesté en Angleterre juste avant l'époque de Wesley était, dans une large mesure, la conséquence de l'enseignement de l'antinomisme. De nombreuses personnes affirmaient que le Christ avait aboli la loi morale, et que les chrétiens n'ont donc aucune obligation de l'observer; que le croyant est libéré de « l'esclavage des bonnes oeuvres ». D'autres, tout en admettant la perpétuité de la loi, déclaraient qu'il n'était pas nécessaire que les prédicateurs exhortent les gens du peuple à obéir à ses préceptes, puisque ceux que Dieu avait élus pour le salut «seraient contraints par la force irrésistible de la grâce divine de pratiquer la piété et la vertu », tandis que ceux qui étaient condamnés à la réprobation éternelle « n'avaient pas le pouvoir d'obéir à la loi divine". GE3 191 3 D'autres, professant aussi que « les élus ne peuvent ni déchoir de la grâce, ni perdre la faveur divine ", arrivaient à la conclusion encore plus odieuse que «les mauvaises actions qu'ils commettent ne sont pas vraiment des péchés, qu'elles ne doivent pas être considérées comme des cas de transgression de la loi divine, et que, par conséquent, ils n'ont aucune raison ni de confesser leurs péchés, ni de les abandonner en se repentant 29." Ils déclaraient donc que même l'un des plus vils péchés, « considéré universellement comme une grave transgression de la loi divine, n'est pas un péché aux yeux de Dieu» s'il est commis par l'un des élus, « parce que c'est l'une des caractéristiques essentielles et distinctives des élus de ne rien pouvoir faire qui déplaise à Dieu ou soit interdit par la loi ». GE3 191 4 Ces doctrines monstrueuses sont essentiellement les mêmes que l'enseignement d'éducateurs et de théologiens populaires venus plus tard: à savoir qu'il n'existe pas de loi divine immuable qui serve de norme pour déterminer ce qui est bien, mais que la norme de la moralité est déterminée par la société elle-même. Cette norme s'est trouvée sujette à un changement perpétuel. Toutes ces idées sont ins pirées par le même esprit : celui qui, même entouré des purs habitants du ciel, a commencé son oeuvre en tentant d'abattre les justes restrictions imposées par la loi divine. GE3 192 1 La doctrine qui enseigne que ce sont les décrets divins qui fixent de manière inaltérable le caractère des hommes a amené de nombreuses personnes à rejeter virtuellement la loi divine. Wesley s'opposait fermement aux erreurs des professeurs antinomistes et montrait que la doctrine qui mène à l'antinomisme est contraire aux Écritures. « Elle s'est manifestée, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les humains 30." " Cela est beau et agréé de Dieu, notre Sauveur, qui veut que tous les humains soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les humains, l'humain Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous 31." L'Esprit de Dieu est abondamment accordé pour permettre à chaque homme de s'emparer des moyens de salut. Ainsi, le Christ, « la vraie lumière, celle qui éclaire tout humain, [...] venait dans le monde 32." Les hommes perdent le salut lorsqu'ils refusent délibérément le don de la vie. GE3 192 2 À la prétention qu'à la mort du Christ les préceptes du Décalogue ont été abolis en même temps que la loi cérémonielle, Wesley répondait: « Jésus n'a pas aboli la loi morale contenue dans les dix commandements et soutenue par les prophètes. Ce n'était pas l'objectif de sa venue d'en révoquer quelque partie que ce soit. C'est une loi qui ne pourra jamais être abolie, qui est "fermement établi[e] pour toujours 33". [...] Elle existe depuis le commencement du monde, écrite "non pas sur des tablettes de pierre 34", mais dans le coeur de tous les enfants des hommes 7 lorsqu'ils sortirent des mains du Créateur. Et bien que les lettres "écrites du doigt de Dieu 35" aient été, dans une grande mesure, défigurées par le péché, elles ne pourront cependant être complètement effacées tant que nous garderons la conscience du bien et du mal. Chaque partie de cette loi doit rester en vigueur pour toute l'humanité et dans tous les siècles ; elle ne dépend ni du temps, ni du lieu, ni d'aucune autre circonstance sujette au changement, mais elle dépend de la nature de Dieu, de la nature de l'homme et de leur relation immuable l'un avec l'autre. GE3 192 3 «Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir 36." [...] Sans conteste, ce que Jésus voulait dire dans ce passage (en accord avec tout ce qui vient avant et après) était : Je suis venu pour la confirmer dans sa plénitude, malgré tous les commentaires des hommes; je suis venu mettre en pleine lumière tout ce qui, en elle, pouvait sembler sombre ou obscur; je suis venu affirmer sa véritable et pleine valeur dans chacune de ses parties; je suis venu montrer "la largeur, la longueur 37" (la portée complète de chaque commandement qui y est contenu) et "la profondeur et la hauteur 38" (sa pureté et sa spiritualité inconcevables dans chacune de ses branches) 39. " GE3 193 1 Wesley affirmait la parfaite harmonie entre la loi et l'Évangile. « Il existe donc le lien le plus intime qu'on puisse concevoir entre la loi et l'Évangile. D'une part, la loi prépare continuellement la voie à l'Évangile et nous dirige vers lui; d'autre part, l'Évangile nous mène continuellement à une observation plus exacte de la loi. La loi, par exemple, nous demande d'aimer Dieu et notre prochain, (l'être doux, humbles ou saints. Notre sentiment est que nous ne sommes pas "capable[s] d'une telle mission 40" ; que dis-je, que "pour les humains, c'est impossible 41" ; mais nous percevons la promesse de Dieu de nous donner cet amour ci de nous rendre humbles, doux et saints: nous nous emparons alors de cet L'Évangile, de cette bonne nouvelle; Jésus nous dit: "Qu'il t'advienne selon ta foi 42" ; "Pour que la justice requise par la loi soit accomplie en nous 43", par la foi en Jésus-Christ. [...] GE3 193 2 « Au premier rang des ennemis de l'Évangile, disait Wesley, se trouvent ceux qui, ouvertement et explicitement, "accuse [nt] la loi et juge[nt] la loi 44" ; ceux qui enseignent aux hommes à transgresser (dissoudre, détacher, délier de l'obligation de) non seulement un seul des commandements, petit ou grand, mais tous les commandements à la fois. [...] La plus surprenante de toutes les circonstances qui accompagnent cette puissante illusion est que ceux qui la professent croient vraiment honorer le Christ en renversant sa loi, et qu'ils exaltent son ministère tout en détruisant sa doctrine! Que dis-je, ils l'honorent à la manière de Judas lorsque celui-ci lui dit: "Bonjour, Rabbi! Et il l'embrassa 45." Jésus pourrait tout aussi bien dire à chacun de ceux-là: "C'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme 46!" Ce n'est rien d'autre que le livrer par un baiser que de parler de son sang et de lui ôter sa couronne; d'abolir une partie quelconque de sa loi sous prétexte de travailler à l'avancement de l'Évangile. Personne ne pourra non plus échapper à cette accusation s'il prêche la foi d'une manière qui tende, directement ou indirectement, à mettre de côté moindre parcelle d'obéissance; s'il prêche le Christ de manière à annuler ou à affaiblir, de quelque manière que ce soit, le plus petit des commandements de Dieu 47. " GE3 193 3 À ceux qui prétendaient que « la prédication de l'Évangile répond à tous les objectifs de la loi», Wesley répliquait: « Nous le nions formellement. Elle ne répond pas au tout premier objectif de la loi, à savoir: convaincre de péché, réveiller ceux qui dorment encore sur le seuil de l'enfer.» L'apôtre Paul déclare: « Ce (lui advient au moyen de la loi, c'est la connaissance du péché 48." " Ce n'est que lorsque l'homme est convaincu de péché qu'il ressent vraiment son besoin du sang expiatoire du Christ. [...] "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, comme l'a fait remarquer notre Seigneur lui-même, mais les malades 49." Il est donc absurde d'offrir les services d'un médecin à ceux qui se portent bien, ou qui, du moins, se croient bien portants. Il faut d'abord les convaincre qu'ils sont malades; sinon, ils ne vous remercieront pas pour votre peine. Il est tout aussi absurde d'offrir le Christ à ceux dont le coeur se porte bien, n'ayant jamais été brisé 50 » GE3 194 1 Ainsi, tout en prêchant l'Évangile de la grâce de Dieu, Wesley, comme son Maître, cherchait « à rendre la loi grande et magnifique 51 ». Il s'acquitta fidèlement de la tâche que Dieu lui avait confiée, et les résultats qu'il eut le privilège de contempler furent magnifiques. À la fin de sa longue vie de plus de quatre-vingts ans, dont plus d'un demi-siècle passé en ministère itinérant, ses adhérents déclarés dépassaient le nombre d'un demi-million d'âmes. Mais les multitudes d'âmes qui, par ses travaux, avaient été arrachées à la ruine et à la dégradation du péché pour accéder à une vie plus élevée et plus pure, et le nombre de ceux qui, par ses enseignements, avaient obtenu une expérience plus profonde et plus riche, ne seront jamais connus avant que toute la famille des rachetés soit réunie dans le royaume de Dieu. Sa vie donne à chaque chrétien une leçon de valeur inestimable. Plût à Dieu que la foi et l'humilité, le zèle inlassable, le sacrifice de soi-même et le dévouement de ce serviteur du Christ se reflètent dans les Églises d'aujourd'hui! ------------------------Chapitre 15 - La Bible et la Révolution française GE3 195 1 Au XVIe siècle, la Réforme, en présentant aux gens du peuple une Bible ouverte, avait cherché à pénétrer dans tous les pays d'Europe. Quelques nations l'avaient accueillie avec joie, comme un messager venu du ciel. Dans d'autres pays, la papauté avait réussi, dans une grande mesure, à empêcher son entrée, et la lumière de la connaissance biblique, avec son influence bienfaisante, y fut presque totalement exclue. Dans l'un de ces pays, bien que la lumière ait réussi à pénétrer, « les ténèbres n'ont pas pu la saisir 1 ». Pendant des siècles, la vérité et l'erreur luttèrent pour obtenir la suprématie. Le mal l'emporta finalement, et la vérité venue du ciel fut bannie. «Voici le jugement: la lumière est venue dans le monde, et les humains ont aimé les ténèbres plus que la lumière 2. » Dieu laissa cette nation moissonner les conséquences de la ligne de conduite qu'elle avait choisie. Son Esprit cessa de contenir le mal, qui se déversa sur un peuple qui avait méprisé le don de sa grâce. Dieu permit que le mal arrive à maturité, et le monde entier put voir ce que produit le rejet délibéré de la lumière. GE3 195 2 La guerre contre la Bible, menée pendant tant de siècles en France, atteignit son point culminant sous la Révolution. Cette terrible explosion ne fut que la conséquence naturelle de la suppression des Écritures par l'Église romaine 3. Elle est l'illustration la plus frappante que le monde ait jamais vue de l'aboutissement de la politique papale, et des conséquences vers lesquelles avaient tendu pendant plus de mille ans les enseignements de l'Église romaine. GE3 195 3 Les prophètes avaient prédit la suppression des Écritures pendant la période de la suprématie papale. Le Révélateur montre également les terribles conséquences de la domination du l'« Sans-loi 4" qui devaient toucher spécialement la France. GE3 195 4 L'ange du Seigneur avait déclaré : Les nations « fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. Je donnerai à mes deux témoins de parler en prophètes, vêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours. [...] Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. Leurs cadavres seront dans les rues de la grande ville qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. [...] Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils feront la fête, ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes avaient tour-menté les habitants de la terre. Après les trois jours et demi, un esprit de vie venant de Dieu entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds; une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient 5. " GE3 196 1 Les périodes mentionnées ici (" quarante-deux mois» et « mille deux cent soixante jours ") sont identiques ; elles représentent toutes deux la période pendant laquelle l'Église du Christ subirait l'oppression de l'Église romaine. Ces 1 260 années de suprématie papale commencèrent en l'an 538 de notre ère, et devaient donc se terminer en 1798 6. Cette année-là, une armée française pénétra dans la ville de Rome et fit prisonnier le pape, qui mourut en exil. Bien qu'un nouveau pape ait été élu peu de temps après, la hiérarchie papale n'a plus jamais exercé le pouvoir qu'elle possédait auparavant. GE3 196 2 La persécution de l'Église ne se poursuivit pas pendant toute cette période des 1 260 années. Dans sa miséricorde envers son peuple, Dieu abrégea la durée de cette épreuve de feu. En prédisant la «grande détresse 7" qui allait fondre sur l'Église, le Sauveur avait dit: « Si ces jours-là n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé, mais à cause de ceux qui ont été choisis ces jours-là seront abrégés 8. » Grâce à l'influence de la Réforme, la persécution prit fin avant 1798. GE3 196 3 Au sujet des deux témoins, le prophète ajoute: « Ce sont là les deux oliviers et les deux porte-lampes qui se tiennent devant le Seigneur de la terre 9. » Le psalmiste avait dit : «Ta parole est une lampe pour mes pieds, une lumière pour mon sentier 10. » Les deux témoins représentent les Écritures de l'Ancien et du Nouveau Testaments. Les deux sont d'importants témoignages de l'origine et de la perpétuité de la loi divine. Les deux sont aussi des témoins du plan du salut. Les types, les sacrifices et les prophéties de l'Ancien Testament nous annoncent un Sauveur à venir. Les Évangiles et les épîtres nous parlent d'un Sauveur qui est venu de la manière exacte prédite par les types et par les prophéties. GE3 196 4 « Je donnerai à mes deux témoins de parler en prophètes, vêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours 11. » Pendant la plus grande partie de cette période, les témoins de Dieu demeurèrent dans un état d'obscurité. La puissance papale tenta de cacher au peuple la Parole de vérité et de produire devant lui de faux témoins pour contredire son témoignage 12. La Bible fut interdite par les autorités religieuses et séculières. Son témoignage fut falsifié, et tous les moyens que les hommes et les démons purent inventer furent mis en oeuvre pour en détourner les esprits. Ceux qui osaient proclamer ses vérités sacrées furent pourchassés, trahis, torturés, enfermés dans des cachots, martyrisés pour leur foi ou forcés de s'enfuir dans les forteresses des montagnes, dans les tanières et les cavernes de la terre. Alors, les témoins fidèles « parlèrent en prophètes, vêtus de sacs ». Ils poursuivirent ce témoignage pendant toute cette période de 1 260 années. Dans les moments les plus sombres, il y eut des hommes fidèles qui aimaient la Parole de Dieu et défendirent son honneur avec jalousie. Ces loyaux serviteurs reçurent la sagesse, la puissance et l'autorité pour annoncer sa vérité pendant toute cette période. GE3 197 1 « Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis. Oui, si quelqu'un veut leur faire du mal, il faudrait qu'il soit tué de cette manière 13." On ne peut impunément fouler aux pieds la Parole de Dieu. Le sens de ce terrible avertissement est exposé dans le dernier chapitre de l'Apocalypse : « Moi, je l'atteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera les fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte décrits dans ce livre 14. " GE3 197 2 Tels sont les avertissements donnés par Dieu pour que les hommes se gardent de changer quoi que ce soit à ce qu'il a révélé ou ordonné. Ces solennelles dénonciations s'appliquent à tous ceux qui, par leur influence, amènent les hommes à faire peu de cas de la loi de Dieu. Elles devraient faire craindre et trembler ceux qui déclarent avec légèreté que peu importe si nous obéissons ou pas à la loi de Dieu. Tous ceux qui exaltent leurs propres opinions au-dessus des révélations de Dieu, tous ceux qui voudraient changer le sens évident de l'Écriture selon ce qui les arrange ou pour se conformer au monde assument une redoutable responsabilité. C'est la Parole écrite, la loi de Dieu, qui mesurera le caractère de chaque homme et condamnera tous ceux que cette épreuve infaillible déclarera indignes. GE3 197 3 « Quand ils auront achevé leur témoignage... 15." La période pendant laquelle les deux témoins devaient « parler en prophètes, vêtus de sacs 16» se termina en 1798. Alors qu'ils approchaient de la fin de leur ministère exercé dans l'obscurité, la puissance représentée sous le nom de « la bête qui monte de l'abîme 17» devait leur faire la guerre. Dans de nombreuses nations européennes, c'est Satan qui avait dominé les puissances gouvernantes de l'Église et de l'État par l'intermédiaire de la papauté. Mais ici apparaît une nouvelle manifestation de sa puissance. GE3 197 4 La politique de l'Église romaine, sous prétexte de respect pour la Bible, avait été de la maintenir scellée dans une langue inconnue, cachée aux yeux du peuple. Sous cette domination, les deux témoins avaient « parlé en prophètes, vêtus de sacs 18 ». Mais une autre puissance, « la bête qui monte de l'abîme 19 ", allait apparaître et faire la guerre ouvertement et délibérément à la Parole de Dieu. GE3 197 5 « La grande ville 20» dans les rues de laquelle sont mis à mort les deux témoins et où gisent leurs cadavres, est, « dans un sens spirituel 21 ", l'Égypte. De toutes les nations représentées dans le récit biblique, c'est l'Égypte qui a, le plus audacieusement, nié l'existence du Dieu vivant et résisté à ses ordres. Aucun monarque ne s'est jamais aventuré dans une rébellion aussi ouverte et tyrannique contre l'autorité du ciel que le roi d'Égypte. Lorsque Moïse lui apporta le message au nom du Seigneur, le Pharaon répondit fièrement: « Qui est le Seigneur, pour que je l'écoute, en laissant partir Israël ? Je ne connais pas le Seigneur et je ne laisserai pas partir Israël 22!" C'est de l'athéisme. Or, la nation représentée par l'Égypte allait exprimer le même rejet des exigences du Dieu vivant et manifester un esprit semblable d'incrédulité et de défi. « La grande ville" est aussi comparée, « dans un sens spirituel », à Sodome. La corruption de cette dernière dans sa transgression de la loi de Dieu se manifesta particulièrement par la débauche. Ce péché allait être aussi une caractéristique de premier plan de la nation qui accomplirait les spécifications de cette prophétie. GE3 198 1 D'après les paroles du prophète, un peu avant l'année 1798, une puissance d'origine et de caractère sataniques allait donc apparaître et faire la guerre à la Bible. Dans le pays où le témoignage des deux témoins de Dieu allait être ainsi réduit au silence se manifesteraient l'athéisme du Pharaon et la débauche de Sodome. GE3 198 2 Cette prophétie trouva un accomplissement extrêmement exact et frappant dans l'histoire de France. Pendant la Révolution, en 1793, « le monde, pour la première fois, entendit une assemblée d'hommes nés et éduqués dans un pays civilisé, et s'arrogeant le droit de gouverner l'une des nations européennes les plus raffinées, élever la voix à l'unisson pour nier les vérités les plus solennelles que l'âme humaine puisse recevoir et rejeter unanimement la croyance en une divinité et son culte 23 ». GE3 198 3 « La France est le seul pays au monde dont l'histoire authentique rapporte qu'en tant que nation, elle leva la main en rébellion ouverte contre le Créateur de l'univers. Il y a eu, et il y a encore, des quantités de blasphémateurs et d'incrédules en Angleterre, en Allemagne, en Espagne et ailleurs. Mais la France occupe une place à part dans l'histoire du monde : c'est le seul État qui, par un décret de son Assemblée législative, a affirmé que Dieu n'existait pas, et dont toute la population de la capitale, et une grande majorité du reste du pays, a dansé et chanté de joie en recevant cette déclaration 24. " GE3 198 4 La France présentait aussi les caractéristiques qui distinguaient spécialement Sodome. Pendant la Révolution se manifesta un état moral d'avilissement et de corruption semblable à celui qui amena la destruction sur les cités de la plaine. Un historien a présenté l'athéisme et la débauche en France tels qu'ils sont décrits dans la prophétie : « Intimement associée aux lois qui concernaient la religion se trouvait celle qui réduisait l'union du mariage -- l'engagement le plus sacré que des êtres humains puissent prendre, et celui dont la permanence assure le plus soli-dement la stabilité de la société -- à un simple contrat civil de caractère transitoire, que deux personnes pouvaient passer et rompre selon leur bon plaisir [...] Si des démons s'étaient donné pour objectif de trouver le moyen de détruire le plus efficacement possible tout ce qui est vénérable, gracieux ou permanent dans la vie domestique, et de s'assurer en même temps que le mal qu'ils causeraient se perpétuerait d'une génération à l'autre, ils n'auraient pu inventer un plan plus efficace que la dégradation du mariage. ... Sophie Arnould, une actrice célèbre pour ses bons mots, appela le mariage républicain "le sacrement de l'adultère" 25. " GE3 198 5 «Là même où leur Seigneur a été crucifié 26." Cette précision apportée par la prophétie a aussi été accomplie par la France. En aucun autre pays l'esprit d'inimitié contre le Christ ne s'est manifesté de manière aussi frappante. En aucun autre pays la vérité n'a rencontré d'opposition plus farouche et plus cruelle. En persécutant les confesseurs de l'Évangile, la France a crucifié le Christ en la personne de ses disciples. GE3 199 1 Siècle après siècle, le sang des saints a été répandu. Pendant que les Vaudois donnaient leur vie dans les montagnes du Piémont, « à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus 27», leurs frères, les Albigeois de France, rendaient un témoignage identique à la vérité. À l'époque de la Réforme, ces disciples avaient été mis à mort dans d'horribles tortures. Des rois et des nobles, des femmes de haute naissance et de délicates jeunes filles -- l'orgueil et la chevalerie de la nation -- s'étaient délectés de l'agonie des martyrs de Jésus. Les courageux huguenots, combattant pour les droits que le coeur humain considère comme les plus sacrés, avaient versé leur sang sur nombre d'âpres champs de bataille. Les protestants étaient considérés comme des hors-la-loi, leur tête était mise à prix, et on les pourchassait comme des bêtes sauvages. GE3 199 2 L'" Église du désert », les quelques descendants des anciens chrétiens qui restaient encore en France au XVIIIe siècle, se cachant dans les montagnes du Midi, avaient conservé la foi de leurs pères. Lorsqu'ils osaient s'assembler de nuit sur la montagne ou sur une lande solitaire, les dragons du roi les pourchassaient et les envoyaient à vie ramer sur les galères. Les Français les plus purs, les plus raffinés, les plus intelligents étaient enchaînés et soumis à d'horribles tortures au milieu des voleurs et des assassins 28. D'autres, subissant un sort plus miséricordieux, étaient abattus de sang-froid pendant que, sans armes et sans défense, ils étaient à genoux en prière. Des centaines de vieillards, de femmes sans défense et d'enfants innocents furent laissés pour morts sur le sol là où ils s'étaient assemblés. En traversant la montagne ou la forêt où ils avaient l'habitude de s'assembler, il n'était pas inhabituel de rencontrer « tous les quatre pas, des cadavres jonchant l'herbe et d'autres pendus aux arbres». Leur pays, dévasté par l'épée, la hache et le bûcher, «fut transformé en un vaste désert désolé. [...] Ces atrocités furent perpétrées non pas à une époque de ténèbres, mais pendant le brillant siècle de Louis XIV. À cette époque, on cultivait les sciences, les lettres étaient florissantes, les prédicateurs de la cour et de la capitale étaient des hommes instruits et éloquents et se paraient des grâces de la douceur et de la charité 29. " GE3 199 3 Mais le plus noir dans le sombre catalogue du crime, le plus horrible de tous les actes démoniaques de tous ces terribles siècles fut le massacre de la Saint-Barthélemy. Le monde se souvient encore avec un frisson d'horreur des scènes de cette lâche et cruelle agression. Le roi de France, poussé par les prêtres et les prélats de l'Église romaine, accorda sa sanction à cette oeuvre horrible. Une cloche, sonnant au milieu de la nuit, donna le signal du massacre. Par milliers, des protestants, qui dormaient paisiblement dans leurs maisons, faisant confiance à la parole d'honneur de leur roi, en furent arrachés sans avertissement et assassinés de sang-froid. GE3 199 4 De même que le Christ avait été le chef invisible de son peuple lorsqu'il l'arracha de la servitude en Égypte, de même Satan fut le chef invisible de ses sujets dans cette oeuvre horrible de destruction. Pendant sept jours, le massacre se poursuivit à Paris, et durant les trois premiers jours avec une inconcevable furie. Il ne se limita pas à la ville elle-même, mais, par ordre spécial du roi, s'étendit à toutes les provinces et villes dans lesquelles se trouvaient des protestants. On n'eut égard ni à l'âge, ni au sexe. On n'épargna ni le bébé innocent, ni le vieillard aux cheveux gris. Nobles et paysans, vieux et jeunes, mères et enfants furent abattus ensemble. Cette boucherie se poursuivit dans toute la France pendant deux mois. Soixante-dix mille personnes de la fine fleur de la nation périrent. GE3 200 1 « Lorsque la nouvelle de ce massacre parvint à Rome, l'exultation parmi les membres du clergé ne connut pas de bornes. Le cardinal de Lorraine récompensa le messager qui rapportait cette nouvelle en lui offrant mille couronnes. Les canons du Château Saint-Ange firent entendre un joyeux salut. Les cloches se mirent à sonner dans tous les clochers. Des feux de joie transformèrent la nuit en jour, et le pape Grégoire XIII, accompagné des cardinaux et autres dignitaires ecclésiastiques, se rendit en une longue procession à l'église Saint-Louis, dans laquelle le cardinal de Lorraine chanta le Te Deum. [...] Une médaille fut frappée pour com-mémorer ce massacre. On peut encore voir au Vatican trois fresques de Vasari représentant le meurtre de l'amiral Coligny, le roi décidant ce massacre avec son Conseil, et le massacre lui-même. Le pape Grégoire XIII envoya la Rose d'or au roi Charles IX; et, quatre mois après ce massacre, a...] il écouta complaisamment le sermon d'un prêtre français, a...] qui parla de "ce jour si rempli de bonheur et de joie, lorsque le Très Saint Père apprit la nouvelle et se rendit en grande pompe rendre gloire à Dieu et à Saint Louis" 30 » GE3 200 2 Le même esprit qui avait provoqué le massacre de la Saint-Barthélemy mena aussi aux scènes de la Révolution. On déclara que Jésus-Christ était un imposteur, et le cri de ralliement des incrédules français était « Écrasez l'infâme», c'est-à-dire Jésus-Christ. Les blasphèmes insultants envers le ciel et les actes abominables allaient la main dans la main. Les hommes les plus vils, les monstres les plus dévergondés de cruauté et de vice furent les plus exaltés. En tout cela, l'hommage suprême fut rendu à Satan, pendant que le Christ, dans son caractère de vérité, de pureté et d'amour désintéressé, était crucifié. GE3 200 3 « La bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera 31." Le pouvoir athée qui gouverna la France pendant la Révolution et le règne de la Terreur livra cette guerre à Dieu et à sa sainte Parole comme le monde ne l'avait encore jamais vu. L'Assemblée nationale abolit le culte de la divinité. On rassembla les Bibles pour les brûler publiquement avec toutes les manifestations possibles de mépris. On foula aux pieds la loi de Dieu. On supprima les institutions bibliques. On abolit le jour de repos hebdomadaire, et, à sa place, on consacra chaque dixième jour aux réjouissances et aux blasphèmes. On interdit de célébrer le baptême et la communion. Des inscriptions placées bien en vue dans les cimetières déclaraient que la mort était un sommeil éternel. GE3 200 4 On disait de la crainte de Dieu que, bien loin d'être « le commencement de la sagesse 32 », elle était le commencement de la folie. On interdit tous les services religieux, à l'exception de ceux célébrés en honneur de la liberté et de la nation. «L'évêque constitutionnel de Paris fut amené à jouer le rôle principal dans la farce la plus impudente et la plus scandaleuse jamais jouée dans une cérémonie nationale. GE3 201 1 [...] Il fut conduit en grande pompe et déclara devant la Convention que la religion qu'il avait enseignée pendant tant d'années n'était, à tous égards, qu'une invention des prêtres et qu'elle n'avait aucun fondement, ni dans l'histoire, ni dans la vérité sacrée. Il nia, dans les termes les plus solennels et les plus explicites, l'existence de la divinité au culte de laquelle il avait été consacré, et s'engagea à l'avenir à rendre hommage à la liberté, à l'égalité, à la vertu et à la moralité. Puis il déposa sur la table ses ornements épiscopaux et reçut l'accolade fraternelle du président de la Convention. Plusieurs prêtres apostats suivirent l'exemple de ce prélat 33. " GE3 201 2 « Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils feront la fête, ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes avaient tourmenté les habitants de la terre 34 » La France incrédule avait réduit au silence la voix réprobatrice des deux témoins de Dieu. La parole de vérité gisait morte dans ses rues, et ceux qui haïssaient les restrictions et les exigences de la loi de Dieu jubilaient. Des hommes défièrent publiquement le Roi du ciel. Comme les pécheurs d'autrefois, ils s'écrièrent: « Comment Dieu saurait-il ? Y a-t-il même de la connaissance chez le Très-Haut 35 ? " GE3 201 3 Avec une audace blasphématoire, presque incroyable, l'un des prêtres de cet ordre nouveau déclara: « Dieu, si tu existes, venge les injures faites à ton nom! Je te défie! Tu restes silencieux; tu n'oses pas déclencher tes tonnerres. Qui, après cela, croira encore à ton existence 36 ? » N'est-ce pas un écho de la question du Pharaon : « Qui est le Seigneur, pour que je l'écoute a...] ? Je ne connais pas le Seigneur a...] 37!» GE3 201 4 « Le fou se dit: Il n'y a pas de Dieu"38 !» Et le Seigneur déclare au sujet de ceux qui pervertissent la vérité: « Leur stupidité sera évidente pour tous 39. » Après que la France eut renoncé à adorer le Dieu vivant, « celui qui est haut placé, élevé, qui demeure à jamais 40", il ne lui fallut que peu de temps avant de tomber dans l'idolâtrie la plus dégradante, en instaurant le culte de la Raison, personnifiée par une femme de mauvaise vie ; et ceci sous les yeux de l'assemblée qui représentait la nation, et par les plus hautes autorités civiles et législatives! Un historien raconte: «L'une des cérémonies de cette époque de folie reste sans rivale pour l'absurdité comme pour l'impiété. Les portes de la Convention s'ouvrirent devant un groupe de musiciens, suivis des membres du corps municipal, qui entrèrent en procession solennelle en chantant un hymne à la gloire de la liberté et en escortant, comme objet de leur future adoration, une femme voilée, dénommée « déesse de la Raison ». Elle fut amenée dans l'enceinte centrale, dépouillée de son voile en grande pompe et placée à la droite du président. On reconnut alors une danseuse de l'Opéra. a...] C'est à cette personne, considérée comme le meilleur emblème de la Raison, que la Convention nationale de la France rendit un hommage public. GE3 201 5 « Cet enfantillage impie et ridicule eut une certaine vogue; en effet, l'intronisation de la déesse de la Raison fut renouvelée et imitée dans toute la nation, là où les habitants voulaient se montrer à la hauteur de tous les sommets de la Révolution 41.» GE3 202 1 L'orateur qui introduisit le culte de la Raison déclara: « Législateurs, le fanatisme a cédé la place à la Raison. Ses yeux troubles n'ont pu soutenir l'éclat de la lumière. Aujourd'hui, un peuple immense s'est porté sous ces voûtes gothiques, qui pour la première fois ont servi d'écho à la vérité. Là, les Français ont célébré le seul vrai culte, celui de la Liberté, celui de la Raison. Là, nous avons formé des voeux pour la prospérité des armes de la République. Là, nous avons abandonné des idoles inanimées, pour la Raison, pour cette image animée, chef-d'oeuvre de la nature 42. " GE3 202 2 Lorsqu'on amena cette déesse devant la Convention, l'orateur la prit par la main et, se tournant vers l'assemblée, déclara: « Mortels, cessez de trembler devant les tonnerres impuissants d'un Dieu que vos craintes ont créé. Ne reconnaissez plus désormais d'autre divinité que la Raison. Je vous présente sa plus noble et sa plus pure image; s'il vous faut des idoles, ne sacrifiez qu'à des idoles comme celle-ci. [...] Tombe devant l'auguste Sénat de la Liberté, ô, voile de la Raison!" GE3 202 3 « La déesse, après avoir reçu l'accolade du président, fut hissée sur un magnifique char et conduite, au milieu d'une foule immense, à la cathédrale Notre-Dame, pour remplacer la divinité. Là, on la hissa sui le grand autel, et elle reçut l'adoration de toutes les personnes présentes 43. » GE3 202 4 Peu de temps après, on brûla la Bible en public. À une certaine occasion, les membres de « la Société populaire de la section du Musée entra au Conseil en criant: Vive la Raison! et, portant au bout d'un bâton les restes d'un livre encore fumant, elle annonce que les bréviaires, les missels, les heures, les oraisons de Sainte-Brigitte, l'Ancien et le Nouveau Testament ont expié, dans un grand feu, sur la place du Temple de la Raison, toutes les sottises qu'ils ont fait commettre à l'espèce humaine 44" GE3 202 5 C'est le papisme qui avait commencé l'oeuvre Sue l'athéisme était maintenant occupé à compléter. C'est le gouvernement de l'Église romaine qui avait produit ces conditions sociales, politiques et religieuses qui précipitaient la France vers la ruine. Des écrivains, mentionnant les horreurs de la Révolution, disent que c'est au trône et à l'Église que la responsabilité de ces excès doit être attribuée 45. En stricte justice, c'est l'Église qui en porte la responsabilité. Le papisme avait empoisonné l'esprit des rois contre la Réforme en prétendant qu'elle était un ennemi de la couronne et un élément de discorde qui serait fatal à la paix et à l'harmonie de la nation. C'est l'esprit de l'Église romaine qui, par ce moyen, avait inspiré les plus affreux actes de cruauté et l'oppression la plus insupportable provenant du trône. GE3 202 6 L'esprit de liberté avait accompagné la Bible. Partout où l'Évangile était reçu, l'esprit des gens s'éveillait. Ils commencèrent à rejeter les chaînes qui les avaient maintenus dans l'esclavage de l'ignorance, du vice et de la superstition. Ils commencèrent à penser et à agir comme des hommes. Les monarques s'en rendirent compte et tremblèrent pour leur despotisme. GE3 202 7 L'Église romaine ne perdit pas de temps pour attiser leurs craintes jalouses. Le pape déclara au régent de France, en 1525: « Cette folie [le protestantisme] ne se contentera pas de brouiller la religion et de la détruire, mais aussi principautés, lois, ordres et même rangs 46. » Quelques années plus tard, un nonce papal avertit le roi en ces termes : « Sire, ne vous y trompez pas, les protestants porteront atteinte à l'ordre civil comme à l'ordre religieux. Le trône est en danger tout autant que l'autel. L'introduction d'une religion nouvelle doit entraîner nécessairement un gouvernement nouveau 47. » Les théologiens faisaient appel aux préjugés du peuple en déclarant que la doctrine protestante «séduit les hommes pour les porter vers les nouveautés et la folie; elle prive le roi de l'affection de ses sujets et dévaste l'Église aussi bien que l'État ». C'est ainsi que l'Église romaine réussit à dresser la France contre la Réforme. «C'est pour soutenir le trône, préserver la noblesse et maintenir les lois que l'épée de la persécution fut d'abord dégainée en France 48. " GE3 203 1 Les dirigeants du pays ne se doutaient guère de ce qu'allaient être les conséquences de cette politique fatale. L'enseignement de la Bible aurait implanté dans l'esprit et dans le coeur des hommes les principes de justice, de tempérance, de vérité, d'équité et de bonté qui sont la pierre angulaire même de la prospérité d'une nation. «La justice élève une nation 49. « «C'est par la justice que le trône s'affermit 50. » «L'oeuvre de la justice sera la paix, et l'ouvrage de la justice, la tranquillité et la sécurité pour toujours 51. » Celui qui obéit aux lois divines ne manquera pas de respecter celles de son pays et de leur obéir. Celui qui craint Dieu honorera le roi dans l'exercice de son autorité juste et légitime. Mais la malheureuse France avait interdit la Bible et banni ses disciples. Siècle après siècle, des hommes de principe et d'intégrité, des hommes doués de perspicacité intellectuelle et de force morale, ayant le courage de leurs convictions et la foi qui consent à souffrir pour la vérité, peinèrent comme des esclaves sur les galères, moururent sur le bûcher ou pourrirent dans des cachots. Des milliers et des milliers trouvèrent la sécurité dans la fuite. Et ceci dura deux cent cinquante ans après les débuts de la Réforme ! GE3 203 2 «Il y eut à peine une génération de Français, au cours de cette longue période, qui ne vit pas la fuite des disciples du Christ devant la folle fureur de leurs persécuteurs, emportant avec eux l'intelligence, les arts, l'industrie, l'esprit d'ordre, dans lesquels ils excellaient généralement, allant ainsi enrichir les pays où ils trouvaient asile. Proportionnellement à la richesse qu'ils apportaient avec ces dons, ils en dépouillèrent leur propre pays. Si tout ce qui avait été banni avait été conservé en France ; si, au cours de ces trois siècles, ces exilés avaient cultivé les sol national en utilisant leur savoir-faire et leur application ; si leur esprit ingénieux avait perfec-tionné les manufactures ; si leur génie créatif et leur puissance d'analyse avait enrichi la littérature et fait progresser la science; si leur sagesse avait dirigé les conseils; si leur bravoure avait livré les batailles ; si leur équité avait rédigé les lois ; et si la religion de la Bible avait fortifié l'intellect et gouverné la conscience des gens du peuple, quelle aurait été la gloire de la France aujourd'hui ! Quel grand pays, prospère et heureux, quel modèle pour toutes les nations elle aurait été ! GE3 203 3 «Mais une bigoterie aveugle et inexorable chassa de son sol tous les maîtres de vertu, tous les champions de l'ordre, tous les honnêtes défenseurs du trône. GE3 204 1 Elle dit aux hommes qui auraient fait la renommée et la gloire de leur pays : "Choisissez entre le bûcher et l'exil !" La ruine de l'État fut enfin complète; il ne resta plus de conscience à proscrire; plus de religion à traîner sur le bûcher; plus de patriotisme à pousser à l'exil 52. » La Révolution, avec toutes ses horreurs, en fut le triste résultat. GE3 204 2 «Avec la fuite des huguenots, un déclin général s'abattit sur la France. Des villes industrielles prospères tombèrent en ruine ; des régions fertiles retournèrent à l'état sauvage; la morosité intellectuelle et le déclin moral succédèrent à une période de progrès sans précédent. Paris devint un gigantesque hospice; on estime qu'au moment où éclata la Révolution, deux cent mille indigents étaient nourris par le roi. Seuls les jésuites prospéraient dans cette nation en pleine décadence; ils régnaient avec une terrible tyrannie sur les églises et les écoles, sur les prisons et les galères. » GE3 204 3 L'Évangile aurait apporté à la France la solution des problèmes politiques et sociaux qui déjouaient l'habileté de son clergé, de son roi et de ses législateurs, et plongeaient finalement cette nation dans l'anarchie et la ruine. Mais, sous la domination de Rome, les gens du peuple avaient oublié les précieuses leçons du Sauveur sur le sacrifice de soi et l'amour désintéressé. Ils avaient été détournés de la pratique de l'abnégation pour le bien des autres. Aucune réprimande n'avait été adressée aux riches qui opprimaient les pauvres. Aucune aide n'avait été apportée aux pauvres dans leur servitude et leur dégradation. L'égoïsme des riches et des puissants était devenu de plus en plus manifeste et oppressant. Pendant des siècles, la cupidité et la débauche de la noblesse avaient conduit à l'exploitation impitoyable des paysans. Les riches lésaient les pauvres, et les pauvres haïssaient les riches. GE3 204 4 Dans de nombreuses provinces, la terre était aux mains des nobles. Les classes laborieuses n'étaient que locataires des terres qu'elles cultivaient. Elles étaient au pouvoir de leurs propriétaires et forcées de se soumettre à leurs exorbitantes exigences. Le fardeau d'entretenir à la fois l'Église et l'État retombait sur les classes moyennes et populaires, lourdement imposées par les autorités civiles et ecclésiastiques. « Le bon plaisir des nobles était considéré comme la loi suprême ; les fermiers et les paysans pouvaient mourir de faim ; leurs oppresseurs ne s'en souciaient guère. [...] Les gens du commun étaient forcés, à tout instant, à servir les intérêts exclusifs de leur propriétaire. La vie des ouvriers agricoles était une vie de travail incessant et de misère sans espoir; leurs plaintes, s'ils osaient les exprimer, étaient traitées avec un mépris insolent. Les tribunaux donnaient toujours raison à un noble plutôt qu'à un paysan; il était notoire que les juges recevaient des pots-de-vin et le plus petit caprice de l'aristocratie avait force de loi, en vertu de ce système de corruption universelle. Des impôts extorqués au Tiers-État par les magnats séculiers d'un côté et le clergé de l'autre, pas même la moitié ne parvenait dans le trésor royal ou épiscopal ; le reste était dilapidé en festins et en débauches. Les hommes qui appauvrissaient ainsi leurs semblables étaient eux-mêmes exempts d'impôts et avaient accès, par la loi ou par la coutume, à toutes les charges de l'État. Les classes privi-légiées s'élevaient à cent cinquante mille personnes; et c'est pour leur plaisir que des millions de personnes étaient condamnées à une vie de désespoir et de dégradation 53 » GE3 205 1 La cour s'adonnait au luxe et à la débauche. Il existait peu de confiance entre les gens du peuple et les dirigeants. On se méfiait de toutes les mesures prises par le gouvernement, considérées comme intrigantes et égoïstes. Pendant plus d'un demi-siècle avant la Révolution, le trône fut occupé par Louis XV, qui, même pour l'époque, était considéré comme un monarque indolent, frivole et sensuel. Avec une aristocratie dépravée et cruelle et une classe inférieure appauvrie et ignorante, un État dans des embarras financiers perpétuels et les gens du peuple exaspérés, il n'était pas nécessaire d'être prophète pour prévoir qu'une terrible explosion était sur le point de d'éclater. Aux avertissements de ses conseillers, le roi avait coutume de répondre: « Tâchez de faire durer les choses tant que je serai en vie; après ma mort, advienne que pourra! » C'est en vain qu'on lui présenta la nécessité d'une réforme. Il se rendait compte des maux, mais n'avait ni le courage, ni le pouvoir d'y remédier. Le sort qui attendait la France ne fut que trop bien illustré par sa réponse indolente et égoïste: « Après moi le déluge! » GE3 205 2 En jouant sur la jalousie des rois et des classes dirigeantes, l'Église romaine les avait poussés à maintenir le peuple dans la servitude, sachant bien qu'ainsi elle affaiblirait l'État et affermirait son pouvoir à la fois sur les dirigeants et sur le peuple. Avec une politique clairvoyante, elle s'était aperçue que pour asservir efficacement les hommes, il fallait aussi lier leurs âmes. Le plus sûr moyen de les empêcher de se libérer de leurs chaînes était de leur ôter ainsi toute velléité de liberté. La dégradation morale qui résultait de cette politique était mille fois plus terrible que les souffrances physiques en découlant. Privé de la Bible et abandonné aux enseignements de la bigoterie et de l'égoïsme, le peuple était plongé dans l'ignorance, la superstition et le vice, de sorte qu'il était totalement incapable de se gouverner lui-même. GE3 205 3 Mais les conséquences de tout cela différaient grandement de ce que l'Église romaine avait eu l'intention de réaliser. Au lieu de maintenir les masses populaires dans la soumission aveugle à ses dogmes, son oeuvre en fit des incrédules et des révolutionnaires. Ces hommes méprisaient le romanisme qu'ils voyaient comme une invention des prêtres et considéraient le clergé comme faisant partie de leurs oppresseurs. Le seul Dieu qu'ils connaissaient était celui de l'Église romaine, son enseignement était leur seule religion. Ils considéraient sa cupidité et sa cruauté comme des fruits légitimes de la Bible dont ils ne voulaient plus entendre parler. GE3 205 4 L'Église romaine avait donné une fausse image du caractère de Dieu en pervertissant ses exigences. En conséquence, les hommes rejetaient à la fois la Bible et son Auteur. Cette Église avait exigé une foi aveugle en ses dogmes, sous la prétendue sanction des Écritures. En réaction, Voltaire et ses associés rejetèrent entièrement la Parole de Dieu et répandirent partout le poison de l'incrédulité. L'Église romaine avait écrasé le peuple sous son talon de fer, et les masses populaires, dégradées et abruties, en repoussant sa tyrannie, rejetèrent aussi toute contrainte. Enragées par la brillante fraude à laquelle elles avaient rendu hommage pendant si longtemps, elles rejetèrent en même temps la vérité et l'erreur. Confondant licence et liberté, les esclaves du vice exultèrent dans leur prétendue liberté. GE3 205 5 Au commencement de la Révolution, par concession royale, le peuple avait obtenu aux États généraux une représentation dépassant celle de la noblesse et du clergé réunis. Ainsi, la balance politique était entre ses mains, mais il n'était pas préparé à s'en servir avec sagesse et modération. Désireux de redresser les torts qu'il avait subis, il décida d'entreprendre la reconstruction de la société. Une population aigrie par la souffrance et par le souvenir des vieilles injustices décida de renverser son état de misère, devenu insupportable, et de se venger de ceux qu'elle considérait comme responsables de ses souffrances. Les opprimés mirent en oeuvre les leçons qu'ils avaient apprises sous la domination de la tyrannie et devinrent les oppresseurs de ceux qui les avaient accablés. GE3 206 1 La malheureuse France récolta dans le sang la moisson qu'elle avait semée. Les conséquences de sa soumission au pouvoir dominateur de l'Église romaine furent terribles. Là où, sous l'influence de Rome, elle avait dressé le premier bûcher au début de la Réforme, la Révolution dressa sa première guillotine. A l'endroit même où les premiers martyrs de la foi protestante avaient été brûlés au XVIe siècle, les premières victimes de la Révolution furent guillotinées au XVIIIe. En rejetant l'Évangile, qui lui aurait apporté la guérison, la France avait ouvert la porte à l'incrédulité et à la ruine. Lorsqu'on eut rejeté les restrictions de la loi divine, on découvrit que celles des hommes étaient impuissantes à endiguer la marée montante des passions humaines et la nation sombra dans la révolte et l'anarchie. La guerre contre la Bible inaugura une ère qui est restée connue dans l'histoire du monde sous le nom de « règne de la Terreur». La paix et le bonheur furent bannis des foyers et des coeurs. Personne n'était en sécurité. Celui qui triomphait aujourd'hui était soupçonné et condamné le lendemain. La violence et la débauche dominaient sans conteste. GE3 206 2 Le roi, le clergé et la noblesse furent forcés de se soumettre aux atrocités infligées par la populace excitée et en démence. L'exécution du roi ne fit que stimuler la soif de vengeance, et ceux qui avaient décidé sa mort le suivirent bientôt sur l'échafaud. Un massacre général de toutes les personnes soupçonnées d'hostilité à l'égard de la Révolution fut décidé. Les prisons regorgeaient; à un certain moment, elles contenaient plus de deux cent mille prisonniers. Les villes du royaume étaient témoins de scènes d'horreur. Un parti révolutionnaire était opposé à un autre parti. La France se transforma en un vaste champ de bataille, sur lequel s'affrontaient des masses opposées dominées par la fureur de leurs passions. «À Paris, un tumulte succédait à un autre, et les citoyens étaient divisés en un éventail de factions qui semblaient n'avoir d'autre but que leur extermination mutuelle. » Pour ajouter encore à la misère générale, la nation fut impliquée dans une guerre prolongée et dévastatrice avec les grandes puissances européennes. «Le pays était presque ruiné, les armées réclamaient leurs arriérés de solde, les Parisiens mouraient de faim; les provinces étaient dévastées par des brigands et la civilisation fut presque éteinte dans l'anarchie et la licence. » GE3 206 3 Le peuple n'avait que trop bien appris les leçons de cruauté et de torture que Rome lui avait enseignées avec tant de zèle. Le jour de la rétribution était enfin arrivé. Ce n'était plus les disciples de Jésus qu'on jetait dans les cachots et qu'on traînait sur le bûcher. Il y avait longtemps qu'ils avaient péri ou avaient été contraints à l'exil. L'impitoyable Église romaine sentit alors le pouvoir mortel de ceux qu'elle avait habitués à prendre plaisir aux scènes sanglantes. «La persécution dont le clergé de France avait donné l'exemple pendant tant de siècles retombait maintenant sur lui avec une vigueur insigne. Les échafauds étaient rougis du sang des prêtres. Les galères et les prisons, autrefois remplies de huguenots, regorgeaient aujourd'hui de leurs persécuteurs. Enchaînés à leur banc et peinant à la rame, les membres du clergé catholique romain vécurent toutes les souffrances que leur Église avait si généreusement infligées aux doux hérétiques 54 » GE3 207 1 « Puis arrivèrent les jours où le plus barbare de tous les codes fut appliqué par le plus barbare de tous les tribunaux; où personne ne pouvait saluer ses voisins ou dire ses prières sans risquer de commettre un crime capital ; où des espions étaient cachés dans chaque coin ; où la guillotine était à l'oeuvre chaque matin ; où les prisons étaient aussi pleines que les soutes d'un bateau négrier; où des caniveaux écumant de sang se déversaient dans la Seine. Pendant que les tombereaux amenaient quotidiennement à leur sort leur chargement de victimes à travers les rues de Paris, les proconsuls, que le Comité de Salut public avait envoyés dans les départements, se livraient à des orgies de cruautés inconnues même de la capitale. Le couperet de la machine à tuer tombait et se relevait trop lentement pour leur oeuvre de massacre. De longues rangées de captifs étaient abattues à la mitraille. On perçait des trous dans le fond des péniches chargées de prisonniers. Lyon fut transformé en désert. À Arras, on refusa même aux prisonniers la cruelle miséricorde d'une mort rapide. Tout le long de la Loire, de Saumur à la mer, des nuées de corbeaux et de vautours se repaissaient de la chair de cadavres nus enchevêtrés dans de répugnantes étreintes. Aucune miséricorde n'était accordée ni au sexe ni à l'âge. Le nombre de jeunes gens et de jeunes filles de dix-sept ans assassinés par cet exécrable gouvernement se compte par centaines. Des Jacobins lançaient d'une pique à l'autre des bébés arrachés au sein de leur mère 55. » Dans le court espace de dix ans, des multitudes d'êtres humains périrent. GE3 207 2 C'était bien ce que désirait Satan. C'est à cela qu'il avait travaillé pendant des siècles. Sa politique consiste à tromper du début à la fin. Son dessein persévérant est d'amener le malheur et la misère sur les hommes, de défigurer et de souiller l'oeuvre de Dieu, de contrecarrer le dessein divin de bienveillance et d'amour, et ainsi, de causer du chagrin dans le ciel. Puis, par ses arts trompeurs, il aveugle l'esprit des hommes et les amène à rejeter le blâme sur Dieu, comme si toute cette misère était le résultat des plans du Créateur. De même, lorsque ceux que son cruel pouvoir a dégradés et abrutis obtiennent la liberté, il les pousse à des excès et à des atrocités que les tyrans et les oppresseurs présentent ensuite comme une illustration des conséquences de la liberté. GE3 207 3 Lorsque l'erreur est reconnue sous une forme, Satan se contente de la revêtir d'un autre déguisement, que les foules acceptent avec autant d'empressement que le premier. Lorsque le peuple découvrit que le romanisme était une tromperie, et que Satan ne put plus amener les gens à transgresser la loi de Dieu en utilisant ce moyen, il les poussa à considérer toute religion comme une fraude et la Bible comme une fable. Rejetant ainsi les statuts divins, ils se livrèrent à une iniquité sans frein. GE3 207 4 L'erreur fatale qui amena tant de malheurs sur les habitants de la France fut d'ignorer cette grande vérité, à savoir que la véritable liberté se trouve dans l'obéissance à la loi de Dieu. «Oh! si tu prêtais attention à mes commandements! Ta paix serait comme un fleuve et ta justice comme les flots de la mer 56. » « Il n'y a pas de paix, dit le Seigneur, pour les méchants 57. » « Mais celui qui m'écoute demeurera en sécurité, il vivra tranquille, sans que le malheur l'effraie 58 " GE3 208 1 Les athées, les incrédules et les apostats s'opposent à cette loi et la dénoncent; mais le résultat de leur influence prouve que le bien-être de l'homme est associé à son obéissance aux statuts divins. Ceux qui ne veulent pas lire cette leçon dans le livre de Dieu sont invités à le lire dans l'histoire des nations. GE3 208 2 Lorsque Satan travaillait par l'intermédiaire de l'Église romaine pour détourner les hommes de l'obéissance, son instrument était caché, et son oeuvre déguisée, de manière à ce que la dégradation et la misère qui en résultaient ne soient pas considérées comme les fruits de la transgression ; mais son pouvoir était contrecarré par l'oeuvre de l'Esprit de Dieu au point que ses desseins ne pouvaient atteindre leur pleine réalisation. Les gens du commun ne faisaient pas remonter les effets à la cause et ne découvraient pas la source de leurs misères. Mais, sous la Révolution, l'Assemblée nationale écarta ouvertement la loi de Dieu; et, sous le règne de la Terreur qui s'ensuivit, chacun put voir la relation de cause à effet. GE3 208 3 Lorsque la France rejeta publiquement Dieu et mit de côté la Bible, les hommes méchants et les esprits des ténèbres exultèrent d'avoir obtenu ce qu'ils désiraient depuis si longtemps : un royaume affranchi de toutes les restrictions de la loi de Dieu. « Parce qu'une sentence contre une mauvaise action n'est pas exécutée rapidement, le coeur des humains, au-dedans d'eux, est rempli du désir de mal agir 59. » La transgression d'une loi juste et droite conduit immanquablement à la misère et à la ruine. Bien que la méchanceté des hommes n'ait pas reçu immédiatement sa rétribution, elle scellait néanmoins leur sort avec certitude. GE3 208 4 Des siècles d'apostasie et de crimes avaient « amassé un trésor de colère pour le jour de la colère 60 ». Et une fois que leur iniquité fut complète, ceux qui avaient méprisé Dieu apprirent trop tard que lasser la patience divine est une chose terrible. Dans une large mesure, Dieu retira son Esprit -- qui retient le mal en imposant des restrictions au cruel pouvoir de Satan -- et celui-ci dont le seul plaisir est la misère des hommes put agir à sa guise. Ceux qui avaient choisi de se mettre au service de la rébellion durent récolter ses fruits jusqu'à ce que le pays soit couvert de crimes trop horribles pour être rapportés. Des provinces dévastées et des villes en ruine, un terrible cri se fit entendre, un cri d'amère angoisse. La France fut secouée comme par un tremblement de terre. La religion, la loi, l'ordre social, la famille, l'État et l'Église, tous furent frappés par la main impie qui s'était dressée contre la loi de Dieu. Le sage avait dit vrai : « Le méchant tombe par sa méchanceté 61. » « Le pécheur peut mal agir cent fois et prolonger son existence, je sais pourtant, moi, qu'il y aura du bonheur pour ceux qui craignent Dieu, parce qu'ils ont de la crainte devant lui ; mais il n'y aura pas de bonheur pour le méchant 62. » « Parce qu'ils ont détesté la connaissance et qu'ils n'ont pas choisi la crainte du Seigneur, a...] ils mangeront le fruit de leur voie et ils seront rassasiés de leurs propres conseils 63. " GE3 209 1 Les fidèles témoins de Dieu, mis à mort par la puissance blasphématrice « qui monte de l'abîme 64", ne devaient pas rester longtemps silencieux. «Après les trois jours et demi, un esprit de vie venant de Dieu entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds ; une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient 65. » C'est en 1793 que l'Assemblée nationale avait promulgué les décrets qui abolissaient la religion chrétienne et mettaient de côté la Bible. Trois ans et demi plus tard, ce même corps législatif adopta une résolution qui annulait ces décrets, accordant ainsi la libre diffusion des Écritures. Le monde avait regardé avec stupéfaction les effroyables conséquences du rejet des oracles sacrés, et reconnut la nécessité de la foi en Dieu et en sa Parole comme fondation de la vertu et de la moralité. Le Seigneur avait dit: «Qui as-tu outragé et injurié? Contre qui as-tu élevé la voix? Tu as levé les yeux en haut, sur le Saint d'Israël 66!" " C'est pourquoi je leur fais connaître, cette fois-ci je leur ferai connaître la vigueur de ma main ; ainsi ils sauront que mon nom est le Seigneur 67.» GE3 209 2 Le prophète déclare encore au sujet de ces deux témoins : « Ils entendirent du ciel une voix forte qui leur disait: Montez ici! Ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les virent 68. » Depuis que la France a fait la guerre aux deux témoins de Dieu, ils ont été honorés comme jamais auparavant. En 1804 fut organisée la Société biblique britannique et étrangère. Elle fut suivie de sociétés semblables, possédant de nombreuses branches, sur le continent européen. En 1816 fut fondée la Société biblique américaine. Au moment de la fondation de la Société biblique britannique et étrangère, la Bible avait été imprimée et diffusée dans cinquante langues*. Elle a été traduite depuis en des centaines de langues et dialectes 69. GE3 209 3 Pendant les cinquante années qui précédèrent 1792, peu d'attention avait été accordée à l'oeuvre des missions étrangères. Aucune nouvelle société ne fut formée, et il n'y eut que peu d'Églises qui firent des efforts pour la propagation du christianisme dans les pays païens. Mais, vers la fin du XVIIIe siècle, un grand changement se produisit. On ne se satisfaisait plus des conséquences du rationalisme et on prit conscience de la nécessité de la révélation divine et d'une religion vécue. À partir de ce moment, l'oeuvre des missions étrangères connut une croissance sans précédent 70. GE3 209 4 Les progrès de l'imprimerie donnèrent de l'élan à la diffusion de la Bible. L'amélioration des moyens de communication entre les différents pays, l'effondrement des anciennes barrières de préjugés et d'exclusivisme national et la perte du pouvoir séculier du pontife de l'Église romaine ouvrirent la voie à la Parole de Dieu. Pendant quelques années, la Bible fut vendue librement dans les rues de Rome, et elle a maintenant été apportée dans toutes les parties habitées du globe. GE3 209 5 L'incrédule Voltaire s'était un jour vanté: «Je suis las d'entendre répéter que douze hommes ont fondé la religion chrétienne. Je prouverai qu'un seul homme peut suffire à la renverser. » Des générations ont passé depuis sa mort. Des millions de personnes ont participé à la guerre contre la Bible. Mais elle est si loin d'avoir été détruite que, là où il y en avait cent exemplaires à l'époque de Voltaire, il y en a maintenant dix mille, que dis-je, cent mille exemplaires du Livre de Dieu. Pour citer les paroles d'un des premiers réformateurs au sujet de l'Église chrétienne, « la Bible est une enclume qui a usé bien des marteaux ». Le Seigneur avait dit : «Toute arme forgée contre toi sera sans effet; et toute langue qui s'élèvera en justice contre toi, tu la condamneras 71. " GE3 210 1 « La parole de notre Dieu subsistera toujours 72." «Toutes ses directives sont sûres, pour toujours, à jamais inébranlables, faites avec loyauté et droiture 73. » Tout ce qui est construit sur l'autorité de l'homme sera renversé, mais ce qui est fondé sur le rocher de la Parole immuable de Dieu demeurera éternellement. ------------------------Chapitre 16 - Les Pères pèlerins GE3 211 1 Tout en renonçant aux doctrines de l'Église romaine, les réformateurs anglais en avaient conservé de nombreuses formes. Aussi, bien que l'autorité et le credo de Rome aient été rejetés, un grand nombre de ses coutumes et cérémonies furent incorporées dans le culte de l'Église anglicane. On prétendait que ces choses n'étaient pas une affaire de conscience; que, bien qu'elles ne soient pas ordonnées par l'Écriture, donc non essentielles, elles n'étaient pas non plus interdites, et n'étaient donc pas intrinsèquement mauvaises. L'observation de ces cou-tumes tendait à réduire la distance qui séparait les Églises réformées de l'Église romaine, et on faisait valoir qu'elles pourraient faciliter l'acceptation de la foi protestante par les catholiques. GE3 211 2 Pour les conservateurs et ceux qui étaient prêts aux compromis, ces arguments paraissaient concluants. Mais il y avait d'autres personnes qui ne voyaient pas les choses du même oeil. Le fait que ces coutumes « tendaient à combler l'abîme qui séparait l'Église de Rome de la Réforme 1 » était, à leurs yeux, un argument suffisant pour les proscrire. Elles les considéraient comme des insignes de l'esclavage auquel elles venaient d'échapper et sous lequel elles n'étaient nullement disposées à se replacer. Elles croyaient que Dieu avait, dans sa Parole, déterminé les règles régissant le culte qui lui est dû, et que les hommes ne sont pas libres d'y ajouter ou d'en retrancher quoi que ce soit. Les tout premiers pas dans la grande apostasie avaient consisté en une tentative de joindre l'autorité de l'Église à celle de Dieu. Rome avait commencé par ordonner ce que Dieu n'avait pas interdit, et fini par interdire ce qu'il avait expressément ordonné. GE3 211 3 De nombreuses personnes désiraient ardemment revenir à la pureté et à la simplicité qui avaient caractérisé l'Église primitive. Elles considéraient de nombreuses coutumes établies de l'Église anglicane comme des monuments à l'idolâtrie et ne pouvaient, en conscience, participer à son culte. Mais l'Église, soutenue par l'autorité civile, n'autorisait aucune dissidence. La loi exigeait la fréquentation de ses offices et interdisait les cultes non autorisés sous peine de prison, d'exil et de mort. GE3 211 4 Au début XVIIe siècle, le monarque qui venait de monter sur le trône d'Angleterre déclara son intention d'amener les Puritains « à se conformer ou a...] à être expulsés du pays, ou pire encore 2 ». Pourchassés, persécutés et emprisonnés, ils ne pouvaient discerner dans l'avenir aucune promesse de jours meilleurs. Beaucoup d'entre eux parvinrent à la conviction que, pour ceux qui voulaient servir Dieu selon les exi gences de leur conscience, « l'Angleterre avait cessé pour toujours d'être un lieu habitable 3 ». Quelques-uns décidèrent enfin de chercher refuge en Hollande. Ils rencontrèrent des difficultés, des pertes matérielles et furent emprisonnés. Leurs desseins étaient contrecarrés ; ils furent trahis et livrés entre les mains de leurs ennemis. Mais leur persévérance inébranlable remporta finalement la victoire. Ils trouvèrent refuge sur les rivages hospitaliers de la République hollandaise. GE3 212 1 Dans leur fuite, ils avaient dû abandonner maisons, biens et moyens de subsistance. Ils se retrouvèrent étrangers dans ce pays, au milieu d'une population parlant une langue autre que la leur et pratiquant des coutumes différentes. Ils furent forcés, pour gagner leur vie, de s'adonner à des occupations qu'ils n'avaient encore jamais pratiquées. Des hommes d'âge mûr, qui avaient passé leur vie à cultiver le sol, durent apprendre des métiers mécaniques. Mais ils acceptèrent avec joie cette situation et ne perdirent pas de temps à paresser ni à se plaindre. Bien que vivant souvent dans une grande pauvreté, ils remerciaient Dieu pour les bénédictions qui leur étaient accordées et trouvaient leur joie dans la communion spirituelle que rien ne venait plus perturber. « Ils savaient qu'ils étaient pèlerins et ne se mettaient en peine de rien, mais levaient les yeux vers le ciel, leur patrie la plus chère, ce qui ravivait leur courage 4. » GE3 212 2 Au sein de l'exil et de l'adversité, leur amour et leur foi se fortifièrent. Ils faisaient confiance aux promesses du Seigneur, qui ne leur fit pas défaut au moment du besoin. Des anges furent envoyés à leurs côtés pour les encourager et les soutenir. Et lorsque la main de Dieu sembla pointer du doigt un pays, au-delà de l'océan, où ils pourraient fonder un État et léguer à leurs enfants le précieux héritage de la liberté religieuse, ils allèrent de l'avant sans se dérober et suivirent la voie que la providence leur indiquait. GE3 212 3 Dieu avait permis que des épreuves s'abattent sur son peuple pour le préparer à voir s'accomplir les gracieux desseins qu'il avait à son égard. L'Église avait été humiliée avant d'être exaltée. Dieu était sur le point de manifester sa puissance en sa faveur et de montrer au monde qu'il n'abandonne pas ceux qui se confient en lui. Il avait dirigé les événements pour que la colère de Satan et les complots des hommes méchants contribuent à sa gloire et à mettre son peuple en lieu sûr. La persécution et l'exil ouvraient la voie à la liberté. GE3 212 4 Lorsqu'ils avaient été contraints de se séparer de l'Église anglicane, les Puritains s'étaient associés par une alliance solennelle, en tant que peuple libre de l'Éternel, promettant de « marcher ensemble dans toutes les voies que Dieu leur avait fait et ferait connaître 5. » C'était là le véritable esprit de la Réforme, le principe essentiel du protestantisme. C'est dans ce but que les Pères pèlerins quittèrent la Hollande pour s'installer dans le Nouveau Monde. John Robinson, leur pasteur, qui fut providentiellement empêché de les accompagner, déclara dans son discours d'adieu aux exilés : GE3 212 5 « Mes frères, nous allons bientôt nous séparer, et le Seigneur sait si je vivrai assez longtemps pour revoir un jour vos visages. Mais, qu'il en ait décidé ainsi ou non, je vous exhorte devant Dieu et ses saints anges à ne pas me suivre plus loin que j'ai suivi le Christ. Si Dieu vous révèle quoi que ce soit par tout autre de ses instruments, soyez aussi prêts à le recevoir que vous l'avez été pour recevoir toute vérité transmise par mon ministère; car j'ai cette ferme assurance que le Seigneur a encore davantage de vérité et de lumière à faire jaillir de sa sainte Parole 6. " GE3 213 1 « Pour ma part, je ne peux suffisamment déplorer l'état des Églises réformées, qui se sont immobilisées dans leur religion et ne veulent pas aller plus loin que ceux qui ont servi d'instruments à leur réforme. On ne peut amener les luthériens à aller plus loin que ce que Luther a vu; a...] quant aux calvinistes, vous le voyez, ils restent là où les a laissés ce grand homme de Dieu, qui, cependant, n'a pas tout vu. C'est un malheur qu'on doit déplorer; car, bien que ces hommes aient été des lumières brûlantes et brillantes à leur époque, cependant, ils n'ont pas pénétré tout le conseil de Dieu; mais, s'ils étaient encore vivants aujourd'hui, ils seraient tout aussi disposés à embrasser de nouvelles lumières que celles qu'ils ont reçues en leur temps7. " GE3 213 2 « Souvenez-vous de votre alliance, par laquelle vous vous êtes accordés à marcher dans toutes les voies du Seigneur connues ou restant à découvrir. Souvenez-vous de votre promesse et de votre alliance avec Dieu et avec vos frères, de recevoir toute lumière et toute vérité qui parviendraient de sa Parole. Mais de plus, je vous en supplie, prenez aussi garde à ce que vous recevez comme la vérité. Comparez-le et évaluez-le avec d'autres passages des Écritures avant de l'accepter; car il n'est pas possible que la chrétienté sortie si récemment de ténèbres aussi épaisses ait reçu la plénitude de la connaissance d'un seul coup 8. » GE3 213 3 C'est le désir de trouver la liberté de conscience qui poussa les Pères pèlerins à braver les dangers d'un long voyage sur l'océan, à endurer les épreuves et les périls de la vie dans un pays désert, et à poser sur les rivages de l'Amérique, avec la bénédiction de Dieu, les fondations d'une puissante nation. Cependant, aussi honnêtes et respectueux de Dieu qu'ils aient pu être, les Pères pèlerins n'avaient pas encore compris le grand principe de la liberté religieuse. Ils n'étaient pas encore prêts à accorder aux autres cette liberté pour l'obtention de laquelle ils avaient consenti tant de sacrifices. «Très peu, même parmi les penseurs et les moralistes les plus éminents du dix-septième siècle, avaient une juste conception de ce grand principe, issu du Nouveau Testament, qui reconnaît Dieu comme le seul juge de la foi des hommes 9. » GE3 213 4 La doctrine prétendant que Dieu a confié à l'Église le droit de dominer les consciences, de définir et de punir l'hérésie est l'une des erreurs papales les plus profondément enracinées. Bien que les réformateurs aient rejeté le credo de l'Église romaine, ils n'étaient pas entièrement libérés de son esprit d'intolérance. Les profondes ténèbres dans lesquelles, pendant les longs siècles de sa domination, le papisme avait enveloppé toute la chrétienté ne s'étaient pas encore totalement dissipées. L'un des principaux prédicateurs de la colonie de la Massachusetts Bay déclara : « C'est la tolérance qui a rendu le monde antichrétien ; et l'Église n'a jamais subi de tort en punissant les hérétiques 10. » Les colons adoptèrent le règlement stipulant que seuls les membres de la congrégation auraient le droit de vote dans le gouvernement civil. Ils formèrent une sorte d'Église d'État, toute la population devant obligatoirement contribuer à l'entretien financier de son clergé, et les magistrats étant autorisés à supprimer l'hérésie. Ainsi, le pouvoir séculier se trouvait entre les mains de l'Église. Il ne fallut pas longtemps pour que ces mesures produisent leur conséquence inévitable : la persécution. GE3 214 1 Onze ans après la fondation de la première colonie, Roger Williams arriva dans le Nouveau Monde. Comme les premiers Pères pèlerins, il venait pour y trouver la liberté religieuse. Mais, contrairement à eux, il se rendait compte (ce que peu de personnes de son époque avaient déjà perçu) que cette liberté est le droit inaliénable de tous, quel que soit leur credo. C'était un chercheur avide de vérité, professant, comme John Robinson, qu'il était impossible que toute la lumière provenant de la Parole de Dieu ait déjà été reçue. Roger Williams « fut la première personne dans la chrétienté moderne à fonder le gouvernement civil sur le principe de la liberté de conscience et sur l'égalité des opinions devant la loi11 ». Il déclara que c'était le devoir du magistrat de réprimer le crime, mais jamais de dominer les consciences. « Le public ou le magistrat, disait-il, peut décider quels sont les devoirs de l'homme envers son semblable; mais lorsqu'ils tentent de prescrire les devoirs de l'homme envers Dieu, ils outrepassent leurs droits, et il ne peut plus y avoir aucune sécurité; car il est clair que, si le magistrat s'investit de ce pouvoir, il peut décréter un ensemble d'opinions ou de croyances aujourd'hui, et un autre demain ; comme cela s'est fait en Angleterre par différents rois et reines, et par divers papes et conciles dans l'Église romaine; de sorte que la croyance deviendrait un amas de confusion 12. » GE3 214 2 La fréquentation des services religieux de l'Église établie était imposée, sous peine d'amende ou d'emprisonnement. « Williams désapprouvait cette loi; le pire statut dans le code de lois anglais était celui qui rendait obligatoire la fréquentation de l'église paroissiale. Il considérait comme une transgression manifeste des droits naturels de l'homme le fait de le forcer à s'unir à ceux qui professaient un credo différent; traîner au culte public les irréligieux et ceux qui n'avaient pas envie d'y aller, était pour lui exiger l'hypocrisie. [...] "Nul ne doit être contraint à participer à un culte, ou, ajoutait-il, à en entretenir un financièrement contre sa volonté." "Comment ! s'exclamaient ses adversaires, étonnés de cette proposition. "L'ouvrier mérite son salaire 13", a dit Jésus." "Certes, répondait-il, versé par ceux qui l'ont embauché !" 14 » GE3 214 3 Roger Williams était respecté et aimé comme un prédicateur fidèle, un homme de rares talents, d'une intégrité inflexible et d'une authentique bienveillance. Cependant, on ne pouvait tolérer son rejet persistant du droit des magistrats civils à exercer leur autorité sur l'Église et ses exigences de liberté religieuse. La mise en oeuvre de cette nouvelle doctrine, fit-on valoir, « ébranlerait les bases de l'État et du gouvernement de notre pays 15 ». Il fut condamné à être banni des colonies, et, finalement, pour éviter l'arrestation, dut s'enfuir dans la forêt vierge, au milieu du froid et des tempêtes de l'hiver. GE3 215 1 « Pendant quatorze semaines, raconte-t-il, je fus ballotté de ci de là, exposé aux rigueurs de la mauvaise saison, ne sachant pas ce que signifiaient les mots "pain" ou "lit". Mais les corbeaux me nourrirent dans le désert 16. » Un tronc d'arbre creux lui servit souvent d'abri. Il continua ainsi sa pénible fuite dans la neige et la forêt sans chemins tracés, jusqu'à ce qu'il trouve refuge auprès d'une tribu d'Indiens dont il avait gagné la confiance et l'affection en tentant de leur enseigner les vérités de l'Évangile. GE3 215 2 Après des mois de changements et de pérégrinations, il atteignit enfin les rivages de la Baie de Narragansett et y posa les fondations du premier État des temps modernes qui reconnaissait, dans son sens le plus plein, le droit à la liberté religieuse. Le principe fondamental de la colonie de Roger Williams était « que chaque homme ait la liberté d'adorer Dieu selon les lumières de sa propre conscience 17». Son petit État de Rhode Island devint l'asile des opprimés et continua à croître et à prospérer jusqu'à ce que ses principes fondamentaux, la liberté civile et religieuse, deviennent les pierres angulaires de la République américaine. GE3 215 3 Dans la Déclaration d'indépendance, ce vénérable document rédigé par les ancêtres du peuple américain comme déclaration de leurs droits, les fondateurs avaient écrit: «Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes: tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur*. » La Constitution américaine garantit, dans les termes les plus explicites, le caractère inviolable de la conscience: « [...] aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition d'aptitude aux fonctions ou charges publiques sous l'autorité des États-Unis." ; « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion [...].*" GE3 215 4 « Les rédacteurs de la Constitution reconnaissaient le principe éternel qui veut que la relation de l'homme avec son Dieu soit placée au-dessus de toute législation humaine et que les droits de sa conscience soient inaliénables. Il n'était pas nécessaire de raisonner pour affirmer cette vérité, car nous en sommes conscients au plus profond de notre coeur. C'est ce sentiment qui, défiant les lois humaines, a soutenu tant de martyrs au milieu des tortures et des flammes. Ils étaient persuadés que leur devoir envers Dieu était au-dessus des exigences humaines et que l'homme ne pouvait exercer aucune autorité sur leur conscience. C'est là un principe inné que rien ne pourra extirper 18, » GE3 215 5 Au fur et à mesure que la nouvelle se répandait, dans tous les pays d'Europe, qu'il existait un pays dans lequel tout homme pouvait jouir des fruits de son propre travail et obéir aux convictions de sa propre conscience, des milliers de personnes accoururent vers les rivages du Nouveau Monde. Les colonies se multiplièrent rapidement. «Le Massachusetts, par une loi spéciale, offrait bienvenue et aide, aux frais de l'État, aux chrétiens de toute nationalité qui traverseraient l'Atlantique "pour échapper aux guerres, à la famine, ou à l'oppression de leurs persécuteurs". Ainsi, les fugitifs et les opprimés devenaient, de par la loi, les invités de la collec tivité 19. » Vingt ans après le premier débarquement à Plymouth, environ vingt mille Pèlerins s'étaient installés en Nouvelle-Angleterre. GE3 216 1 Pour obtenir ce qu'ils cherchaient, « ils s'estimaient heureux de pouvoir gagner chichement leur subsistance par une vie frugale et laborieuse. Ils ne demandaient rien d'autre à la terre qu'une rémunération raisonnable de leur travail. Aucune vision dorée n'entourait leur sentier d'une auréole trompeuse. [...] Ils s'estimaient heureux des progrès lents, mais réguliers, de leur politique sociale. Ils enduraient patiemment les privations de la vie dans le désert, arrosant de leurs larmes et de la sueur de leur front l'arbre de la liberté, jusqu'à ce que celui-ci s'enracine profondément dans le sol de ce pays. " GE3 216 2 Ils considéraient la Bible comme le fondement de la foi, la source de la sagesse et la charte de la liberté. On enseignait ses principes avec zèle à la maison, à l'école et à l'église, et ses fruits étaient manifestes: l'économie, l'intelligence, la pureté et la tempérance des habitants. On pouvait habiter pendant des années dans une colonie de Puritains « et ne jamais voir un ivrogne, entendre un juron ou rencontrer un mendiant 20 ». Ce fait démontrait que les principes de la Bible constituent la protection la plus sûre de la grandeur nationale. Les colonies, d'abord faibles et isolées, devinrent une confédération d'États puissants. Le monde remarqua avec émerveillement la paix et la prospérité qui régnaient dans « une Église sans pape et un État sans roi ». GE3 216 3 Cependant, un nombre toujours croissant de personnes étaient attirées vers les rivages de l'Amérique, poussées par des mobiles très différents de ceux des premiers Pèlerins. Bien que la foi et la pureté des débuts aient exercé une influence vaste et profonde, cette dernière alla en s'amenuisant au fur et à mesure qu'augmentait le nombre de ceux qui ne cherchaient que des avantages matériels. GE3 216 4 Le règlement, adopté par les premiers colons, de n'accorder qu'aux membres d'Église le droit de vote ou celui d'occuper un poste dans le gouvernement civil, mena à des conséquences extrêmement pernicieuses. Cette mesure avait été acceptée dans le but de préserver la pureté de l'État, mais elle entraîna la corruption de l'Église. Une simple profession de foi étant exigée pour bénéficier du droit de vote ou celui d'occuper une fonction publique, de nombreuses personnes, poussées uniquement par des mobiles de politique séculière, se joignirent à l'Église sans passer par une véritable conversion. C'est ainsi que les communautés en vinrent à être composées, en très grande partie, d'inconvertis. Même dans le ministère, on trouvait des hommes qui non seulement professaient des erreurs doctrinales, mais aussi ignoraient tout de la puissance régénératrice du Saint-Esprit. On eut une nouvelle démonstration des conséquences pernicieuses -- si souvent observées dans l'histoire religieuse depuis l'époque de Constantin jusqu'à aujourd'hui -- de la tentative d'édifier l'Église avec l'aide de l'État et de faire appel au pouvoir séculier pour soutenir l'Évangile de celui qui a déclaré: «Ma royauté n'est pas de ce monde 21. » L'union de l'Église et de l'État, aussi minime soit-elle, même si elle semble rapprocher le monde de l'Église, ne fait en réalité que la rapprocher du monde et la mondaniser. GE3 217 1 Le grand principe si noblement préconisé par John Robinson et Roger Williams, à savoir que la vérité est progressive et que les chrétiens doivent se tenir prêts à accepter toute la lumière qui peut jaillir de la sainte Parole de Dieu, fut perdu de vue par leurs descendants. Les Églises protestantes d'Amérique, aussi bien que c elles d'Europe, si favorisées par les bienfaits de la Réforme dont elles avaient bénéficié, négligèrent d'aller plus avant sur le chemin de la réforme. Bien que quelques hommes fidèles soient apparus de temps en temps pour proclamer de nouvelles vérités et dénoncer des erreurs professées depuis longtemps, la majorité d'entre eux, comme les Juifs à l'époque de Jésus ou les papistes à l'époque de Luther, se contentaient de croire ce que leurs pères avaient cru et de vivre comme ils avaient vécu. C'est pourquoi la religion dégénéra une nouvelle fois en formalisme. Les erreurs et superstitions qui auraient été rejetées si l'Église avait continué à marcher dans la lumière de la Parole de Dieu furent conservées et professées. C'est ainsi que l'esprit inspiré par la Réforme s'éteignit peu à peu, jusqu'à ce que le besoin de réforme soit presque aussi grand dans les Églises protestantes que dans l'Église romaine à l'époque de Luther. On y trouvait la même mondanité, la même torpeur spirituelle et le même attachement aux opinions humaines. On substituait les théories humaines aux enseignements de la Parole de Dieu. GE3 217 2 La vaste diffusion de la Bible dans la première partie du XIXe siècle et la grande lumière ainsi déversée sur le monde ne furent pas suivies de progrès correspondants dans la connaissance de la vérité révélée ni dans l'expérience spirituelle. Satan ne pouvait plus, comme dans les siècles passés, priver le peuple de la Parole de Dieu qui avait été mise à la portée de tous; mais afin de réaliser ses desseins, il amena de nombreuses personnes à en faire peu de cas. Les hommes négligèrent de sonder les Écritures, et continuèrent ainsi à accepter de fausses interprétations et à professer des doctrines qui n'avaient aucun fondement dans la Bible. GE3 217 3 Voyant l'échec de ses efforts pour faire disparaître la vérité par la persécution, Satan avait de nouveau eu recours au principe du compromis, qui avait mené à la grande apostasie et à la formation de l'Église romaine. Il avait poussé les chrétiens à s'allier, non plus aux païens, mais à ceux qui, par leur attachement aux choses de ce monde, s'étaient montrés tout aussi idolâtres que les adorateurs des images taillées. Les conséquences de cette union ne furent pas moins pernicieuses alors que dans les siècles passés; on encourageait l'orgueil et la prodigalité sous le manteau de la religion, et les Églises se corrompaient. Satan continua à pervertir les doctrines bibliques, et les traditions qui allaient amener des millions de personnes à la perdition reprenaient profondément racine. L'Église exaltait et défendait ces traditions, au lieu de combattre pour « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes 22 ». C'est ainsi que se dégradèrent les principes pour lesquels les réformateurs avaient tant travaillé et tant souffert. ------------------------Chapitre 17 - Les précurseurs du matin GE3 219 1 L'une des vérités les plus solennelles et cependant les plus glorieuses révélées dans la Bible est celle du second avènement du Christ, qui viendra achever la grande oeuvre de la rédemption. Au peuple de Dieu, pèlerin sur cette terre, laissé si longtemps « au pays des ténèbres et de l'ombre de mort 1 " pour y séjourner, est donnée l'espérance précieuse et réjouissante de l'apparition de celui qui a dit : « C'est moi qui suis la résurrection et la vie 2 ", « pour que celui qui est banni loin de lui ne le reste pas 3 ». La doctrine du second avènement de Jésus est l'idée dominante des Saintes Écritures. Depuis le jour où nos premiers parents quittèrent avec tristesse le jardin d'Éden, les enfants de la foi ont attendu la venue de celui qui avait été promis, pour qu'il brise la puissance du destructeur et les ramène au paradis perdu. Les saints hommes d'autrefois ont porté leurs regards vers l'avènement du Messie dans sa gloire, comme accomplissement de leur espérance. Hénoch, « le septième depuis Adam 4 ", qui « marcha avec Dieu trois cents ans 5 " sur la terre, eut le privilège de contempler de loin la venue du Libérateur: « Le Seigneur est venu avec ses saints par dizaines de milliers, déclara-t-il, afin d'exercer le jugement contre tous 6.» Le patriarche Job, dans les ténèbres de son affliction, s'exclama avec une confiance inébranlable : « Je sais bien, moi, que mon rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera, le dernier, sur la poussière. ... De ma chair je verrai Dieu. Moi, je le verrai, mes yeux le verront, et non pas quelqu'un d'autre 7. " GE3 219 2 L'avènement du Christ, venant instaurer le règne de la justice, a inspiré les expressions les plus sublimes et les plus passionnées des écrivains sacrés. Les poètes et les prophètes de la Bible en ont parlé en employant des mots qui brûlaient d'un feu céleste. Le psalmiste a chanté ainsi la puissance et la majesté du Roi d'Israël: « De Sion, beauté parfaite, Dieu paraît dans sa splendeur. Il vient, notre Dieu, il ne garde pas le silence. ... Il crie vers le ciel, en haut, et vers la terre, pour juger son peuple 8. » « Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l'allégresse ! ... devant le Seigneur, car il vient! Car il vient pour juger la terre; il jugera le monde avec justice, il jugera les peuples par sa constance 9." GE3 220 1 Le prophète Ésaïe avait déclaré: « Que tes morts revivent! Que mes cadavres se relèvent! Réveillez-vous et poussez des cris de joie, vous qui demeurez dans la poussière! Car ta rosée est une rosée de lumière, et la terre redonnera le jour aux ombres 10." " Il anéantira la mort pour toujours; le Seigneur Dieu essuiera les larmes de tous les visages ; il fera disparaître de toute la terre le déshonneur de son peuple -- c'est le Seigneur qui parle. En ce jour-là on dira: C'est lui, notre Dieu! Nous avons mis notre espérance en lui et il nous a sauvés. C'est le GE3 220 2 Seigneur, en qui nous avons espéré: soyons dans l'allégresse, réjouissons-nous de son salut 11!" GE3 220 3 Le prophète Habacuc, ravi dans une sainte vision, contempla son apparition : « Dieu vient de Témân, le Saint vient du mont Parân. Son éclat couvre le ciel, sa louange remplit la terre. C'est comme la clarté de la lumière. [...] Il se dresse et prend la mesure de la terre, il regarde et fait sursauter les nations. Les montagnes d'antan se disloquent; devant lui s'effondrent les collines d'autrefois, les sentiers d'autrefois. [...]Tu montes sur tes chevaux, sur tes chars de victoire. [...] Les montagnes te voient et tremblent. [...] L'abîme fait entendre sa voix, il lève ses mains en haut. Le soleil -- la lune s'arrête dans sa résidence à la lumière de tes flèches qui partent, à la clarté fulgurante de ta lance. [...] Tu sors pour le salut de ton peuple, pour le salut de l'homme qui a reçu ton onction 12. " GE3 220 4 Lorsque le Sauveur était sur le point d'être séparé de ses disciples, il les réconforta, dans leur chagrin, en leur donnant l'assurance qu'il reviendrait: « Que votre coeur ne se trouble pas. [...] Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. [...] Si donc je m'en vais vous préparer une place, je reviens vous prendre auprès de moi 13. » « Le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges ; il s'assiéra sur son trône glorieux. Toutes les nations seront rassemblées devant lui 14 » GE3 220 5 Les anges qui s'attardèrent sur le mont des Oliviers après l'ascension du Christ répétèrent aux disciples la promesse de son retour : «Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu aller au ciel 15." L'apôtre Paul, parlant sous l'inspiration de l'Esprit, témoigne: « Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec la voix d'un archange, avec le son de la trompette de Dieu, descendra du ciel 16." Le voyant de Pathos déclare: « Il vient avec les nuées : tous le verront 17. » GE3 220 6 C'est autour de son avènement que gravitent les gloires du « rétablissement de tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d'autrefois 18. » Alors, le règne du mal, qui dure depuis si longtemps, sera brisé: « Le royaume du monde est passé à notre Seigneur et à son Christ ; il régnera à tout jamais 19 ! » «Alors la gloire du Seigneur se dévoilera, et tous la verront ensemble 20." " Le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations 21. " GE3 221 1 « Le Seigneur des Armées sera une couronne de beauté et un diadème de splendeur pour le reste de son peuple 22. » GE3 221 2 C'est alors que le royaume de paix du Messie, désiré depuis si longtemps, sera instauré sous le ciel tout entier. «Le Seigneur console Sion, il console toutes ses ruines; il rendra son désert semblable à l'Éden et sa plaine aride au jardin du Seigneur 23. » « La gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et de la plaine côtière 24." «On ne te dira plus "Délaissée", on ne dira plus ta terre "Dévastation" ; mais on t'appellera "Mon plaisir est en elle", et on appellera ta terre "L'Épousée" 25." «Comme la mariée fait la gaieté du marié, ainsi tu feras la gaieté de ton Dieu 26. » GE3 221 3 L'avènement du Seigneur a été, dans tous les siècles, l'espérance de ses véritables disciples. La promesse -- donnée par le Sauveur lors de son discours d'adieu prononcé sur le mont des Oliviers -- qu'il reviendrait illumina l'avenir de ses disciples en remplissant leur coeur d'une joie et d'une espérance que le chagrin ne put éteindre ni les épreuves ternir. Au milieu des souffrances et des persécutions, «la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ» fut leur «bienheureuse espérance 27. » Lorsque les chrétiens de Thessalonique furent dans la tristesse en enterrant leurs êtres chers, qui avaient espéré vivre assez longtemps pour assister à l'avènement du Seigneur, Paul, leur professeur, dirigea leurs regards vers la résurrection qui aurait lieu au moment de l'avènement du Sauveur, en leur disant : « Ceux qui sont morts dans le Christ se relèveront d'abord 28. » Puis, avec les vivants, tous seront «enlevés ensemble ... à la rencontre du Seigneur, dans les airs; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles 29. " GE3 221 4 Sur l'île rocheuse de Patmos, le disciple bien-aimé entendit cette promesse : «Oui, je viens bientôt»; et sa réponse ardente fait écho à la prière de l'Église tout le long de son pèlerinage : «Amen ! Viens, Seigneur Jésus 30 ! " GE3 221 5 Depuis le cachot, le bûcher, l'échafaud, là où saints et martyrs témoignèrent pour la vérité, provient au travers des siècles l'expression de leur foi et de leur espérance. L'un de ces chrétiens déclara: «Assurés de la résurrection personnelle de Jésus, et, par conséquent, de la leur au moment de son avènement, ils méprisaient la mort et se hissaient au-dessus d'elle 31. » Ils étaient disposés à descendre au tombeau, pour pouvoir « se relever libres 32 ». Ils attendaient que «le Seigneur revienne du ciel sur les nuées "dans la gloire de son Père 33 ", annonçant aux justes que le royaume est venu ». Les Vaudois professaient la même foi 34. Wycliffe attendait l'apparition du Rédempteur comme l'espérance de l'Église 35. GE3 222 1 Luther déclarait: «Je suis persuadé en vérité que le jour du jugement n'est pas éloigné de plus de trois cents ans. Dieu ne veut pas et ne peut pas tolérer que ce monde méchant dure encore plus longtemps 36. » « Le grand jour s'approche où le règne des abominations sera renversé 37. » GE3 222 2 « Ce vieux monde n'est pas éloigné de sa fin », disait Melanchthon. Calvin invitait les chrétiens à « désirer ardemment et sans hésitation le jour de l'avènement du Christ comme le plus heureux de tous les événements ». Et il déclarait que « toute la famille des fidèles gardera ce jour devant ses yeux". « Nous devons avoir faim du Christ, disait-il, nous devons le rechercher, le contempler, jusqu'à l'aube de ce grand jour où notre Seigneur manifestera pleinement la gloire de son royaume 38." GE3 222 3 « Le Seigneur Jésus n'a-t-il pas emporté notre humanité dans le ciel ? demandait John Knox, le réformateur de l'Écosse. Ne reviendra-t-il pas ? Nous savons qu'il reviendra, et qu'il ne tardera pas 39. » Dudley et Latimer, qui donnèrent leur vie pour la cause de la vérité, attendaient avec foi l'avènement du Seigneur. Dudley écrivit ceci : « Le monde, cela ne fait aucun doute -- je le crois, et je peux donc l'affirmer -- tire à sa fin. Avec Jean, le serviteur de Dieu, crions du fond de notre coeur au Christ, notre Sauveur : Viens, Seigneur Jésus, viens 40 ! » GE3 222 4 « La pensée de l'avènement du Seigneur, disait Richard Baxter, est pour moi extrêmement douce et joyeuse 41. » « Il appartient à l'oeuvre de la foi et au caractère de ses saints d'aimer son apparition et d'attendre cette bienheureuse espérance. ... Si la mort est le dernier ennemi qui sera détruit au moment de la résurrection, cela nous enseigne avec quelle ferveur les croyants doivent aspirer au second avènement du Christ et prier pour sa réalisation, lorsque cette victoire pleine et finale aura été remportée 42. » « C'est le jour auquel tous les croyants doivent aspirer, qu'ils doivent espérer et attendre comme l'accomplissement de toute l'oeuvre de leur rédemption et de tous les désirs et de tous les efforts de leur âme. ... Hâte, Seigneur, la venue de ce jour béni 43!" Telle était l'espérance de l'Église apostolique, de « l'Église du désert » et des réformateurs. GE3 222 5 Non seulement la prophétie prédit la manière et l'objet de l'avènement du Christ, mais elle nous présente aussi des signes qui permettront aux hommes de savoir quand celui-ci sera proche. Jésus a dit : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles 44." " Le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées avec beaucoup de puissance, avec gloire 45. » Jean le révélateur décrit ainsi le premier des signes qui précéderont le second avènement: « Il y eut un grand tremblement de terre; le soleil devint noir comme un sac de crin ; la lune entière devint comme du sang 46. » GE3 222 6 Ces signes ont été observés avant le début du XIXe siècle. En accomplissement de cette prophétie eut lieu, en 1755, le plus terrible tremblement de terre jamais rapporté dans les annales de l'Histoire. Bien qu'il soit généralement connu sous le nom de « tremblement de terre de Lisbonne ", il s'étendit à la plus grande partie de l'Europe, de l'Afrique et de l'Amérique. Il fut ressenti au Groenland, aux Antilles, sur l'île de Madère, en Norvège et en Suède, en Grande-Bretagne et en Irlande. Il toucha une étendue d'environ neuf millions de kilomètres carrés. En Afrique, la secousse fut presque aussi violente qu'en Europe. En Algérie, une grande partie de la ville d'Alger fut détruite; et, près de la frontière marocaine, un village entier de 8 000 à 10 000 habitants fut englouti. Une vague gigantesque balaya les côtes d'Espagne et d'Afrique, engloutissant des villes et provoquant de graves destructions. GE3 223 1 C'est en Espagne et au Portugal que la secousse fut la plus violente. On raconte qu'à Cadix, la vague qui se précipita sur la terre atteignait 18 mètres de haut. Des montagnes, « certaines des plus hautes du Portugal, furent violemment secouées, pour ainsi dire, jusqu'à leurs fondations, et quelques-unes d'entre elles s'ouvrirent à leur sommet, qui se fendit et se déchira d'une manière remarquable, projetant dans les vallées adjacentes d'énormes masses rocheuses. On raconte que des flammes jaillissaient de ces montagnes 47. » GE3 223 2 À Lisbonne, « on entendit un grondement de tonnerre souterrain, puis, immédiatement après, une violente secousse fit effondrer la plus grande partie de cette ville. Dans l'espace d'environ six minutes, 60000 personnes perdirent la vie. La mer commença par se retirer, découvrant la grève ; puis elle revint avec force, s'élevant à 15 mètres ou plus au-dessus de son niveau normal. a...] Parmi d'autres événements extraordinaires en rapport avec ce qui se passa à Lisbonne pendant cette catastrophe, on rapporte l'affaissement d'un nouveau quai, construit à grands frais entièrement en marbre. Une grande foule s'y était rassemblée, à la recherche d'un lieu sûr, un endroit où on serait à l'abri des chutes de pierres provenant des maisons qui s'effondraient; mais, soudain, le quai s'affaissa avec tout son chargement humain. Jamais un seul cadavre ne remonta à la surface 48. " GE3 223 3 « La secousse du tremblement de terre fut suivie instantanément par l'effondrement de toutes les églises et de tous les couvents, de presque tous les grands édifices publics et de plus du quart des maisons. Environ deux heures après cette secousse, des incendies éclatèrent dans différents quartiers et firent rage avec une telle violence, pendant l'espace de presque trois jours, que la ville fut complètement réduite en ruines. Ce tremblement de terre eut lieu un jour de fête, alors que les églises et les couvents étaient pleins. Il y eut très peu de survivants 49. » « La terreur qui s'empara de la population était indescriptible. Personne ne pleurait; tous étaient au-delà des larmes. Les gens couraient çà et là, fous d'horreur et de stupéfaction, se frappant le visage et la poitrine, et hurlant: "Miséricorde! C'est la fin du monde!" Des mères oubliaient leurs enfants et couraient çà et là, les bras chargés de crucifix. Malheureusement, de nombreuses personnes cherchèrent refuge dans les églises ; mais c'est en vain que le Saint-Sacrement était exposé; c'est en vain que ces malheureux se saisirent des autels ; images, prêtres et fidèles furent engloutis dans la même ruine. » On estime que 90 000 personnes perdirent la vie en ce jour funeste. GE3 223 4 Vingt-cinq ans plus tard apparut le second signe mentionné dans la prophétie: l'obscurcissement du soleil et de la lune. Ce phénomène fut rendu encore plus frappant par le fait que le moment de son accomplissement avait été annoncé avec précision. Dans la conversation du Sauveur avec ses disciples sur le Mont des Oliviers, après avoir décrit la longue période d'épreuves par laquelle devait passer l'Église, les 1 260 années de persécution papale, au sujet de laquelle il avait promis que « ces jours-là seront abrégés 50 ", il mentionna certains événements qui devaient précéder son avènement et fixa le moment où le premier d'entre eux serait observé : « En ces jours-là, après cette détresse-là, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté 51. » Les 1260 jours ou années prirent fin en 1798. Un quart de siècle plus tôt, la persécution avait presque totalement cessé. C'est après cette persécution, selon les paroles du Christ, que le soleil devait s'obscurcir. Cette prophétie s'accomplit le 19 mai 1780. GE3 224 1 « Le jour obscur du 19 mai 1780, l'obscurcissement, resté inexpliqué, de l'ensemble du ciel visible et de l'atmosphère en Nouvelle-Angleterre a...] demeure presque l'unique, sinon absolument l'unique phénomène de son genre 52. » GE3 224 2 Un habitant du Massachusetts, témoin oculaire de cet événement, le décrit comme suit: « Le matin, le soleil se leva radieux, mais fut bientôt couvert. Les nuages devinrent menaçants, et, peu de temps après, sombres et inquiétants ; il en sortit bientôt des éclairs, des roulements de tonnerre et une petite pluie fine. Vers neuf heures du matin, les nuages s'éclaircirent et prirent une teinte cuivrée ou bronzée. Terre, rochers, bâtiments, eaux et personnes furent transformés par cette lumière étrange et surnaturelle. Quelques minutes plus tard, un lourd nuage noir s'étendit sur l'ensemble du ciel, ne laissant qu'une étroite bande éclairée à l'horizon, et il fit aussi sombre que généralement à neuf heures par un soir d'été. [...] GE3 224 3 « La peur, l'angoisse et la terreur s'emparèrent peu à peu de l'esprit des gens. Des femmes se tenaient sur le seuil de leur porte, contemplant le paysage obscurci ; les hommes revinrent de leurs travaux des champs ; le charpentier abandonna ses outils, le forgeron sa forge, le commerçant son comptoir. Les enfants furent congédiés des écoles et rentrèrent chez eux en tremblant. Les voyageurs demandèrent asile à la ferme le plus proche. "Que va-t-il arriver ?" Cette question était sur toutes les lèvres et dans tous les coeurs. On aurait dit qu'un ouragan était sur le point de s'abattre sur tout le pays, ou comme si le jour de la fin de toutes choses était arrivé. GE3 224 4 « On alluma des chandelles ; dans les foyers, les feux brillaient avec autant d'éclat que par un soir d'automne sans lune. ... La volaille se retira sur ses perchoirs et s'endormit; le bétail se rassembla à l'entrée des pâturages en meuglant; les grenouilles se mirent à coasser; les oiseaux firent entendre leur chant du soir, et les chauves-souris se mirent à voleter. Mais les humains savaient bien que la nuit n'était pas tombée. [...] GE3 224 5 « Le D' Nathanael Whittaker, pasteur de l'Église du Tabernacle à Salem, tint des services religieux dans la chapelle et prêcha un sermon dans lequel il affirma que ces ténèbres étaient surnaturelles. Les fidèles s'assemblèrent en de nombreux autres endroits. Les textes bibliques choisis pour ces sermons improvisés furent invariablement ceux qui semblaient indiquer que ces ténèbres correspondaient à la pro phétie biblique. [...] C'est peu après onze heures du matin que ces ténèbres furent les plus épaisses 53. " GE3 225 1 « Dans la plus grande partie du pays, ces ténèbres étaient si épaisses en plein jour qu'on ne pouvait pas lire l'heure sur une montre ou sur une horloge, ni manger, ni se livrer aux activités domestiques sans la lumière des chandelles.... GE3 225 2 « L'étendue de ces ténèbres fut extraordinaire. On les observa jusqu'à Falmouth, à l'Est. Elles s'étendirent jusqu'à l'autre extrémité du Connecticut et jusqu'à Albany, à l'Ouest. Au Sud, on les observa le long des côtes ; et, au Nord, aussi loin que s'étendaient les colonies américaines 54. » GE3 225 3 Les épaisses ténèbres de cette journée firent place, une heure ou deux avant le soir, à un ciel partiellement dégagé, et le soleil apparut, bien qu'il soit encore voilé par cette brume noire et épaisse. «Après le coucher du soleil, les nuages se rassemblèrent de nouveau au-dessus de nos têtes, et l'obscurité devint rapidement très épaisse. ... Les ténèbres de cette nuit ne furent pas moins inhabituelles et terrifiantes que celles de la journée précédente; bien que ce soit presque la pleine lune, on ne pouvait rien discerner sans l'aide d'une lumière artificielle, qui, lorsqu'on la voyait à distance depuis les maisons voisines et d'autres endroits, apparaissait à travers une sorte de ténèbres d'Égypte qui semblaient presque imperméables aux rayons de lumière 55. " GE3 225 4 Un témoin oculaire de cette scène déclara: « Je ne pus m'empêcher de penser à ce moment que, si tous les luminaires de l'univers avaient été enveloppés dans des ombres impénétrables, ou anéantis, les ténèbres n'auraient pas pu être plus épaisses 56. » Bien que la lune ait été pleine à neuf heures du soir, « elle n'eut pas le plus petit effet pour dissiper ces ombres mortelles ». Après minuit, les ténèbres disparurent, et la lune, lorsqu'elle devint visible, avait l'apparence du sang. GE3 225 5 Le 19 mai 1780 est resté dans l'Histoire sous le nom de « jour obscur ». Depuis l'époque de Moïse, aucune période d'obscurité d'une telle densité, d'une telle étendue et d'une telle durée n'avait jamais été rapportée. La description de cet événement, telle qu'elle a été faite par des témoins oculaires, n'est que l'écho des paroles du Seigneur rapportées par le prophète Joël deux mille cinq cents ans avant leur accomplissement: « Le soleil se changera en ténèbres, la lune en sang, avant que n'arrive le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable 57. » GE3 225 6 Le Christ avait recommandé à son peuple de surveiller les signes de son avènement et de se réjouir en apercevant ceux qui annonçaient l'approche de leur Roi. «Quand cela commencera d'arriver, leur dit-il, redressez-vous et levez la tête, parce que votre rédemption approche 58. » Il attira l'attention de ses disciples vers les arbres qui bourgeonnaient au printemps et leur dit: « Dès qu'ils bourgeonnent, vous savez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l'été est proche. De même, vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le règne de Dieu est proche 59. " GE3 226 1 Mais, au fur et à mesure que l'esprit d'humilité et de piété dans l'Église cédait la place à l'orgueil et au formalisme, l'amour pour le Christ et la foi en son avènement se refroidissaient. Absorbés par la mondanité et la recherche du plaisir, ceux qui professaient être le peuple de Dieu étaient aveugles aux instructions du Sauveur sur les signes de son avènement. On avait négligé la doctrine du second avènement; on avait obscurci par de fausses interprétations les textes des Écritures qui le mentionnaient, au point qu'on l'ignora et qu'on l'oublia dans une grande mesure. Ce fut spécialement le cas dans les Églises d'Amérique. La liberté et le confort dont jouissaient toutes les classes de la société, le désir ambitieux de richesse et de luxe, faisant de la recherche du gain la préoccupation principale de la vie, la course avide à la popularité et au pouvoir, qui semblaient être à la portée de tous, amena les hommes à centrer leurs intérêts et leurs espérances sur les choses de cette vie et à repousser dans un lointain avenir le jour solennel où le présent ordre des choses disparaîtra. GE3 226 2 Lorsque le Sauveur attira l'attention de ses disciples sur les signes de son retour, il prédit l'état d'apostasie qui prévaudrait juste avant son second avènement. On verrait, comme à l'époque de Noé, l'activité et l'agitation des affaires de ce monde et de la recherche du plaisir: acheter, vendre, planter, construire, se marier et donner en mariage, pendant qu'on oublierait Dieu et la vie future. L'avertissement du Christ à ceux qui vivraient à cette époque est : « Prenez garde à vous-mêmes, de peur que votre coeur ne s'alourdisse dans les excès, les ivresses et les inquiétudes de la vie, et que ce jour n'arrive sur vous à l'improviste. a...] Restez donc éveillés et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à tout ce qui va arriver et de vous tenir debout devant le Fils de l'homme 60 " GE3 226 3 L'état de l'Église de cette époque nous est décrit par les paroles du Sauveur dans l'Apocalypse : «Tu es réputé vivant, mais tu es mort 61. » A ceux qui refusent de s'éveiller de leur sécurité insouciante, cet avertissement solennel est adressé: « Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai te surprendre 62. " GE3 226 4 Il était nécessaire que les hommes s'éveillent au danger qu'ils couraient; qu'ils s'éveillent pour se préparer aux événements solennels associés à la fin du temps de grâce. Le prophète de Dieu déclare: « Le jour du Seigneur est grand, il est très redoutable : qui pourra le supporter 63 ? » Qui pourra subsister devant celui dont les «yeux sont trop purs pour voir ce qui est mauvais », qui ne peut « pas regarder l'oppression 64 » ? Pour ceux qui crient « Mon Dieu! Nous te connaissons 65 », tout en transgressant son alliance, et qui « se hâtent auprès de lui [un autre dieu] 66 », en entretenant l'iniquité dans leur coeur et en aimant les sentiers de l'iniquité, le jour du Seigneur sera « plutôt ténèbres, [...] obscur, sans clarté 67 ». Le Seigneur dit: « En ce temps-là, je fouillerai Jérusalem avec des lampes, et je ferai rendre des comptes aux hommes qui croupissent sur leur lie, et qui se disent: Le Seigneur ne fait ni bien ni mal 68. » « Je ferai rendre des comptes au monde pour le mal, et aux méchants pour leur faute; je ferai cesser l'orgueil des gens arrogants, je rabaisserai le triomphe des brutes 69." " Ni leur argent ni leur or ne pourront les délivrer 70. » « Leurs biens seront saccagés, et leurs maisons seront dévastées 71. " GE3 227 1 Le prophète Jérémie, jetant les regards en avant vers cette terrible époque, s'exclamait: «Je souffre de toutes les fibres de mon coeur! ... Je ne peux pas garder le silence; car j'entends le son de la trompe, les acclamations de la guerre. On annonce désastre sur désastre 72. " GE3 227 2 « Ce jour est un jour de colère, un jour de détresse et de désarroi, un jour de tourmente et de ravage, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuée et d'obscurité épaisse, un jour où sonne la trompe, un jour d'acclamations guerrières 73. » « Le jour du Seigneur arrive. ... Il réduira la terre en un lieu dévasté, il en fera disparaître les pécheurs 74. » GE3 227 3 C'est en vue de ce grand jour que la Parole de Dieu, utilisant le langage le plus solennel et le plus impressionnant, invite son peuple à s'éveiller de son sommeil spirituel et à chercher sa face dans la repentance et l'humiliation: « Sonnez de la trompe en Sion ! Lancez des acclamations dans ma montagne sacrée ! Que tous les habitants du pays tremblent! Car le jour du Seigneur vient, il est proche 75." " Consacrez un jeûne, proclamez une assemblée solennelle ! Réunissez le peuple, consacrez une assemblée! Rassemblez les anciens, réunissez les enfants ... ! Que le marié sorte de sa chambre, la mariée de sa tente! Qu'entre le vestibule et l'autel pleurent les prêtres, les officiants du Seigneur 76. » « Revenez à moi de tout votre coeur, avec des jeûnes, des pleurs et des lamentations! Ne déchirez pas vos vêtements, mais votre coeur, et revenez au Seigneur, votre Dieu ; car il est clément et compatissant, patient et grand par la fidélité 77. " GE3 227 4 Pour préparer un peuple à subsister au jour du Seigneur, une grande oeuvre de réforme devait avoir lieu. Dieu voyait qu'un grand nombre de ceux qui professaient être son peuple ne bâtissaient pas pour l'éternité, et, dans sa clémence, il allait leur envoyer un message d'avertissement pour les éveiller de leur torpeur et les amener à se préparer pour l'avènement du Seigneur. GE3 227 5 Cet avertissement est décrit dans le chapitre 14 de l'Apocalypse. On y trouve un triple message, présenté comme s'il était proclamé par des êtres célestes, et immédiatement suivi de l'avènement du Fils de l'homme, venu moissonner «la moisson de la terre 78 ». Le premier de ces avertissements annonce l'approche du jugement. Le prophète contempla «un ange qui volait au milieu du ciel; il avait une bonne nouvelle éternelle à annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, tribu, langue et peuple. Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue, et prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d'eau 79! " GE3 228 1 Ce message est présenté comme faisant partie de la « bonne nouvelle éternelle ». Ce n'est pas aux anges, mais aux hommes qu'a été confiée l'oeuvre de la prédication de l'Évangile. Dieu a employé de saints anges pour diriger cette oeuvre; il leur a confié les grandes interventions en faveur du salut des hommes ; mais ce sont les serviteurs du Christ sur cette terre qui assurent la proclamation de l'Évangile. GE3 228 2 C'étaient des hommes fidèles, obéissants aux appels de l'Esprit de Dieu et aux enseignements de sa Parole qui allaient proclamer cet avertissement au monde. C'étaient ceux qui avaient pris garde à « la parole prophétique ... comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour commence à poindre et que l'étoile du matin se lève 80. » Ils avaient recherché la connaissance de Dieu plus que tous les trésors cachés, considérant celle-ci comme « préférable au gain de l'argent, et ce qu'elle rapporte vaut mieux que l'or 81 ». C'est à eux que le Seigneur révéla les grandes choses concernant son royaume. « Les secrets du Seigneur sont pour ceux qui le craignent, pour leur faire connaître son alliance 82. » GE3 228 3 Ce ne furent pas les savants théologiens qui comprirent cette vérité et se consacrèrent à la proclamer. Si ces derniers avaient été de fidèles sentinelles, sondant les Écritures avec zèle et dans un esprit de prière, ils auraient su à quel moment de la nuit ils étaient arrivés ; les prophéties auraient ouvert à leur esprit les événements qui allaient se produire. Mais ce n'est pas à eux que cette mission fut confiée, et ce furent d'humbles hommes qui annoncèrent ce message. Jésus avait dit: « Marchez pendant que vous avez la lumière, pour que les ténèbres ne vous surprennent pas 83. » Ceux qui se détournent de la lumière que Dieu a donnée, ou qui négligent de la rechercher pendant qu'elle est à leur portée, se retrouvent dans les ténèbres. Mais le Sauveur a déclaré : « Celui qui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie84. » Quiconque a pour seul but de chercher à réaliser la volonté de Dieu, en prenant garde avec ferveur à la lumière déjà donnée en recevra une plus grande. Une étoile de lumière céleste sera envoyée à cette âme pour la « conduire dans toute la vérité 85 ». GE3 228 4 À l'époque de la première venue du Christ, les sacrificateurs et les scribes de la sainte cité, auxquels avaient été confiés les oracles de Dieu, auraient pu discerner les signes des temps et proclamer l'avènement de celui qui avait été promis. La prophétie de Michée annonçait le lieu de sa naissance 86 ; Daniel avait précisé l'époque de son avènement 87. Dieu avait confié ces prophéties aux dirigeants juifs ; ceux-ci n'avaient aucune excuse s'ils ignoraient et n'annonçaient pas aux gens du peuple que la venue du Messie était proche. Leur ignorance était le résultat de leur négligence coupable. Les Juifs érigeaient des monuments aux prophètes de Dieu qui avaient été mis à mort, pendant que, par leur complaisance envers les grands de ce monde, ils rendaient hommage aux serviteurs de Satan. Absorbés par leurs conflits ambitieux pour obtenir une place et le pouvoir parmi les hommes, ils perdirent de vue les honneurs divins que le Roi du ciel leur avait offerts. GE3 229 1 C'est avec un intérêt profond et respectueux que les anciens d'Israël auraient dû étudier en quel lieu, « quelle époque et quelles circonstances 88 » allait avoir lieu le plus grand événement de l'Histoire du monde : la venue du Fils de Dieu, venant réaliser la rédemption de l'homme. Tous les gens du peuple auraient dû veiller et se préparer pour être parmi les premiers à accueillir le Rédempteur du monde. Mais voici qu'à Bethléem, deux voyageurs fatigués, venus des collines de Nazareth, parcourent toute la longueur de la rue étroite jusqu'à l'extrémité est de la ville, cherchant en vain un lieu d'asile et de repos pour la nuit. Aucune porte ne s'ouvre pour les accueillir. C'est dans une pauvre étable qu'ils trouvent enfin asile, et c'est là que naît le Sauveur du monde. GE3 229 2 Les anges du ciel avaient vu la gloire que le Fils de Dieu partageait avec le Père avant la fondation du monde, et ils avaient attendu avec un intérêt intense le moment de son apparition sur la terre comme un événement porteur de la plus grande joie pour tout le peuple. Des anges furent désignés pour apporter la bonne nouvelle à ceux qui s'étaient préparés à la recevoir et qui la feraient connaître avec joie aux habitants de la terre. Le Christ s'était abaissé jusqu'à revêtir la nature humaine. Il allait porter un poids infini de souffrance en offrant son âme en sacrifice pour le péché. Cependant, les anges désiraient que, même dans son humiliation, le Fils du Très-Haut puisse paraître devant les hommes avec une dignité et une gloire en rapport avec son caractère. Les grands de ce monde allaient-ils se rassembler dans la capitale d'Israël pour accueillir sa venue? Des légions d'anges allaient-elles le présenter aux foules qui l'attendraient? GE3 229 3 Un ange visite notre terre pour voir qui est prêt à accueillir Jésus. Mais il ne discerne aucun signe qu'il soit attendu. Il n'entend aucune parole de louange et de triomphe annonçant que le moment de l'avènement du Messie est arrivé. L'ange plane pendant quelque temps au-dessus de la cité élue et du temple, dans lequel la présence divine s'est manifestée pendant des siècles ; mais là aussi règne la même indifférence. Les sacrificateurs, avec pompe et orgueil, offrent des sacrifices souillés dans le temple. Les pharisiens haranguent le peuple à grands cris ou prononcent des prières prétentieuses au coin des rues. Dans le palais des rois, dans les assemblées de philosophes, dans les écoles des rabbins, tous sont également indifférents à cet événement merveilleux qui a rempli tout le ciel de joie et de louange: le Rédempteur des hommes est sur le point d'apparaître sur la terre. GE3 229 4 Aucun signe que le Christ soit attendu; aucune préparation n'a été faite pour accueillir le Prince de la vie. Stupéfait, le messager céleste est sur le point de repartir au ciel avec la nouvelle honteuse, lorsqu'il découvre un groupe de bergers qui gardent leurs troupeaux pendant la nuit. En contemplant le ciel étoilé, ils méditent sur la prophétie qui annonce un Messie qui doit venir sur la terre, et ils désirent ardemment la venue du Rédempteur du monde. Voilà un groupe qui est prêt à recevoir le message céleste! Soudain, l'ange du Seigneur leur apparaît et leur annonce « la bonne nouvelle d'une grande joie 89 ». Une gloire céleste inonde toute la plaine, un groupe innombrable d'anges apparaît, et, comme si la joie était trop grande pour être annoncée par un seul messager du ciel, une multitude de voix se fait entendre en un hymne que toutes les nations des sauvés entonneront un jour: « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et, sur la terre, paix parmi les humains 90 ! » GE3 230 1 Quelle leçon nous donne cette merveilleuse histoire de Bethléem ! Quelle réprimande pour notre incrédulité, notre orgueil et notre propre suffisance! Quel avertissement à prendre garde, de peur que, par une indifférence criminelle, nous ne sachions pas non plus discerner les signes des temps, et, par conséquent, reconnaître «le temps de l'intervention divine 91 "! GE3 230 2 Ce ne fut pas seulement sur les collines de Judée, ni parmi les humbles bergers, que les anges trouvèrent ceux qui attendaient l'avènement du Messie. Dans les pays païens aussi se trouvaient ceux qui l'attendaient; c'étaient des sages, des hommes riches et nobles, les philosophes de l'Orient. Les mages, en étudiant la Nature, avaient vu Dieu dans ses ouvrages. Par les Écritures hébraïques, ils avaient appris à connaître « l'astre [qui] sort de Jacob 92 », et ils aspiraient ardemment à l'avènement de celui qui allait être non seulement « la consolation d'Israël 93 », mais aussi la « lumière pour la révélation aux nations 94 », « pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre 95 ». Ils recherchaient la lumière, et la lumière provenant du trône de Dieu illumina leur sentier. Tandis que les sacrificateurs et les rabbins de Jérusalem, gardiens et interprètes désignés de la vérité, étaient enveloppés de ténèbres, l'étoile envoyée du ciel guida ces étrangers païens vers le lieu de naissance du Roi nouveau-né. GE3 230 3 C'est « pour ceux qui l'attendent en vue du salut" que le Christ « apparaîtra une seconde fois, en dehors du péché 96 ». Comme la nouvelle de la naissance du Sauveur, le message de sa seconde venue ne fut pas confié non plus aux chefs religieux du peuple. Ils n'avaient pas su conserver leur relation avec Dieu et avaient refusé la lumière envoyée du ciel ; ils ne faisaient donc pas partie de ceux que décrit l'apôtre Paul: « Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour, tel un voleur, vous surprenne; car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous n'appartenons pas à la nuit ni aux ténèbres 97. » GE3 230 4 Les sentinelles sur les murs de Sion auraient dû être les premières à recevoir la nouvelle de l'avènement du Sauveur, les premières à élever la voix pour annoncer qu'il était proche, les premières à avertir les gens du peuple de se préparer à son avènement. Mais elles avaient l'esprit tranquille, rêvant de « paix et [de] sécurité 98 », tandis que les gens du peuple étaient endormis dans leurs péchés. Jésus voyait son Église, comme le figuier stérile, couverte de feuilles prétentieuses ; mais le précieux fruit était absent. On observait avec ostentation les formes extérieures de la religion, tandis que l'esprit de véritable humilité, de véritable repentance et de véritable foi, qui seul peut rendre notre service acceptable aux yeux de Dieu, était absent. Au lieu des grâces de l'Esprit se manifestaient l'orgueil, le formalisme, la gloriole, l'égoïsme et l'oppression. Une Église apostate fermait les yeux sur les signes des temps. Ce n'est pas Dieu qui l'avait abandonnée, ni qui avait manqué de fidélité envers elle; mais c'est elle qui s'était détournée de lui et s'était séparée de son amour. Puisqu'elle refusait de remplir les conditions posées, elle ne pouvait pas bénéficier des promesses qui lui avaient été faites. GE3 231 1 Voilà ce qui arrive quand on néglige d'apprécier la lumière et les privilèges accordés par Dieu et de les mettre à profit. Si l'Église ne suit pas les signes de la providence divine en acceptant tous les rayons de lumière et en accomplissant tous les devoirs qui peuvent lui être révélés, la religion dégénère inévitablement en observance de formes extérieures, et l'esprit de véritable piété disparaît. Cette vérité a été illustrée à de nombreuses reprises dans l'Histoire de l'Église. Dieu demande à son peuple des oeuvres de foi et une obéissance correspondant aux bénédictions et aux privilèges accordés. L'obéissance demande un sacrifice et implique une croix; c'est pourquoi beaucoup de ceux qui se prétendaient disciples du Christ refusèrent de recevoir la lumière céleste, et, comme les Juifs d'autrefois, ne reconnurent pas « le temps de l'intervention divine 99 ». À cause de leur orgueil et de leur incrédulité, le Seigneur les laissa de côté et révéla sa vérité à ceux qui, comme les bergers de Bethléem et les mages venus d'Orient, avaient pris garde à toute la lumière qu'ils avaient reçue. ------------------------Chapitre 18 - Un réformateur américain GE3 233 1 Un fermier au coeur honnête et droit, qui avait été amené à douter de l'autorité divine des Écritures, mais qui désirait sincèrement connaître la vérité, fut l'homme que Dieu choisit spécialement pour jouer un rôle de premier plan dans la proclamation du retour du Christ. Comme beaucoup d'autres réformateurs, William Miller avait dû lutter contre la pauvreté dans sa jeunesse et avait ainsi appris les grandes leçons de vie dans l'abnégation. Les membres de la famille dont il était originaire étaient caractérisés par un esprit d'indépendance et d'amour de la liberté, par une grande capacité d'endurance et par un ardent patriotisme, traits qui étaient aussi les siens. Son père avait été capitaine dans l'armée de la révolution, et c'est aux sacrifices qu'il avait dû consentir au milieu des luttes et des souffrances de cette période agitée qu'il faut attribuer les circonstances difficiles des premières années de sa vie. GE3 233 2 William Miller était solidement bâti. Dès son enfance, il fit preuve d'une intelligence au-dessus de la moyenne, qui se développa davantage au fur et à mesure qu'il grandissait. Doté d'un esprit vif et bien structuré, il avait une soif ardente de connaissance. Bien qu'il n'ait pas eu le privilège d'aller à l'université, son amour de l'étude et ses habitudes de réflexion et de critique minutieuses firent de lui un homme d'une grande capacité de jugement et d'opinion. D'une moralité irréprochable et d'une bonne réputation, il était estimé partout pour son intégrité, ses compétences en matière de gestion et sa générosité. Très tôt, à force de courage et d'application, il acquit une certaine aisance, tout en conservant ses habitudes studieuses. Il remplit honorablement diverses fonctions civiles et militaires, et les avenues de la richesse et des honneurs semblaient lui être largement ouvertes. GE3 233 3 Sa mère était une femme d'une profonde piété. Pendant son enfance, il avait reçu une éducation religieuse. Dès son plus jeune âge, il fut entouré de déistes. C'étaient pour la plupart de bons citoyens et des hommes portés vers les actions humanitaires et généreuses, et leur influence fut d'autant plus forte. Comme ces hommes vivaient au milieu d'institutions chrétiennes, leur caractère avait, dans une certaine mesure, été modelé par leur entourage. C'est à la Bible qu'ils devaient les qualités dont ils jouissaient et qui leur avaient gagné respect et confiance. Cependant, ces dons excellents avaient été pervertis au point de se retourner contre la Parole de Dieu. En fréquentant ces hommes, William Miller fut amené à adopter leurs points de vue. Les interprétations de la Bible courantes à cette époque présentaient des difficultés qui lui semblaient insurmontables. D'autre part, sa nouvelle croyance, tout en écartant la Bible, ne lui offrait rien de mieux pour la remplacer, et il restait insatisfait. Il continua cependant à professer ces opinions pendant une douzaine d'années. Mais, à l'âge de trente-quatre ans, le Saint-Esprit le convainquit de son état de pécheur. Ses croyances antérieures ne lui donnaient aucune assurance d'un bonheur au-delà de la tombe. L'avenir lui paraissait sombre et sinistre. Se rappelant plus tard les sentiments qu'il éprouvait à cette époque, il raconte: GE3 234 1 « La perspective de l'anéantissement était pour moi une pensée froide et glaciale, et celle d'un jugement signifiait la destruction certaine pour tous. Les cieux étaient comme de l'airain au-dessus de ma tête, et la terre comme du fer sous mes pieds. L'éternité: qu'était-ce? Et la mort: pourquoi? Plus je raisonnais, plus je me trouvais éloigné d'une solution. Plus je réfléchissais, plus mes conclusions étaient confuses. J'essayais de ne plus y penser, mais je ne pouvais pas contrôler mes pensées. J'étais vraiment malheureux, mais je n'en comprenais pas la cause. Je murmurais et je me plaignais, mais je ne savais pas de qui. J'avais conscience de l'existence du mal, mais je ne savais ni comment, ni où trouver le bien. Je me lamentais, sans espoir. " GE3 234 2 C'est dans cet état d'esprit qu'il demeura pendant quelques mois. «Soudain, raconte-t-il, le personnage d'un Sauveur s'imposa profondément à mon esprit. Il me sembla qu'il pouvait exister un être si bon et si compatissant pour faire lui-même l'expiation de nos transgressions afin de nous éviter de subir les pénalités du péché. Je sentis immédiatement combien un tel être serait aimable, et m'imaginai que je pourrais me jeter dans ses bras et me confier en sa miséricorde. Mais la question se posa à moi : comment peut-on prouver qu'un tel être existe vraiment ? Je découvris que, en dehors de la Bible, je ne pourrais jamais trouver aucune preuve de l'existence d'un tel Sauveur, ou même d'une vie à venir. [...] GE3 234 3 « Je me rendis compte que la Bible révèle précisément le genre de Sauveur dont j'avais besoin; et je me demandai, avec perplexité, comment un livre non inspiré pouvait présenter des principes si parfaitement adaptés aux besoins d'un monde déchu. Je fus forcé d'admettre que les Écritures devaient être une révélation de Dieu. Elles devinrent mes délices ; et, en Jésus, je trouvai un ami. Le Sauveur devint pour moi celui qui "se signale entre dix mille 1 ". Les Écritures, qui auparavant me paraissaient obscures et contradictoires, devinrent maintenant "une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier 2 ". Mon esprit s'apaisa et se sentit satisfait. Je découvris que le Seigneur Dieu était un Rocher au milieu de l'océan de la vie. La Bible devint alors mon principal sujet d'étude, et je peux vraiment dire que je la sondai avec délices. Je découvris qu' "on ne m'en avait pas dit la moitié 3 ". Je me demandai pourquoi je n'avais pas perçu plus tôt sa beauté et sa gloire et m'étonnai d'avoir pu la rejeter. J'y trouvai la révélation de tout ce que mon coeur pouvait désirer, et un remède pour toutes les maladies de mon âme. Je perdis tout goût pour les autres lectures et "décidai de rechercher et de connaître la sagesse 4 " auprès de Dieu 5. " GE3 234 4 William Miller fit une profession publique de sa foi dans la religion qu'il avait autrefois méprisée. Mais ses amis incrédules ne perdirent pas de temps pour lui présenter tous les arguments qu'il avait lui-même souvent avancés contre l'autorité divine des Écritures. Il n'était pas alors préparé à y répondre. Cependant, il se dit que si la Bible est une révélation de Dieu, elle doit être en harmonie avec elle-même; et, puisqu'elle a été donnée pour l'instruction de l'homme, elle doit être adaptée à sa compréhension. Il décida d'étudier les Écritures par lui-même et de découvrir s'il était possible de clarifier toutes ses contradictions apparentes. GE3 235 1 S'efforçant de laisser de côté toute opinion préconçue et se passant de commentaires bibliques, il compara les textes entre eux à l'aide des références marginales de sa Bible et d'une concordance biblique. Il poursuivit cette étude d'une manière régulière et méthodique : commençant par la Genèse et lisant un verset après l'autre, il n'avançait que si le sens des passages lus lui paraissait clair, de manière à le libérer de tout embarras. Lorsqu'il rencontrait un point obscur, c'était sa coutume de le comparer avec tous les autres textes qui semblaient avoir un rapport avec le sujet étudié, en laissant à chaque mot la révélation de son sens propre. Si ce qu'il en comprenait s'harmonisait avec tous les passages parallèles, la difficulté disparaissait. Ainsi, chaque fois qu'il se trouvait devant un passage difficile à comprendre, son explication lui était donnée dans un autre. En étudiant avec ferveur et dans un esprit de prière pour recevoir la lumière divine, ce qui était d'abord apparu à son esprit comme obscur devenait clair. Il fit ainsi l'expérience de la véracité des paroles du psalmiste: « La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux naïfs 6. » GE3 235 2 Il étudia avec un profond intérêt les livres de Daniel et de l'Apocalypse en employant les mêmes principes d'interprétation que pour les autres textes et découvrit, à sa grande joie, qu'il était possible de comprendre les symboles prophétiques. Il se rendit compte que les prophéties, dans la mesure où elles s'étaient accomplies, l'avaient été littéralement; que toutes les figures, métaphores, paraboles, similitudes, etc., étaient explicitées dans leur contexte immédiat, que les termes qui les exprimaient étaient définis dans d'autres textes, et, une fois clarifiés ainsi, devaient être compris littéralement. «Je fus convaincu, raconte-t-il, que la Bible est un système de vérités révélées, données d'une manière si claire et si simple que même "les ignorants ne s'y égareront pas 7. » Maillon après maillon, la vérité récompensa ses efforts au fur et à mesure qu'il découvrait, étape par étape, les grandes lignes de la prophétie. Des anges du ciel guidaient son esprit et ouvraient le sens des Écritures à sa compréhension. GE3 235 3 En prenant le déroulement de l'accomplissement des prophéties dans le passé comme critère permettant de juger celles qui restaient encore à se réaliser, il arriva à la conviction que l'opinion populaire concernant un règne spirituel du Christ, un millénium temporel précédant la fin du monde, n'avait pas de fondement biblique. Cette doctrine, annonçant mille ans de justice et de paix précédant l'avènement personnel du Seigneur, repoussait dans un lointain avenir les terreurs du jour de Dieu. Mais, aussi séduisante qu'elle ait pu être, elle était contraire aux enseignements du Christ et de ses apôtres, qui ont déclaré que le blé et la mauvaise herbe doivent « croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson 8 », c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde; que « les mauvais et les imposteurs progresseront toujours plus dans le mal 9 »; que « dans les derniers jours surgiront des temps difficiles 10 »; et que le royaume des ténèbres persistera jusqu'à l'avènement du Seigneur, qui le « détruira par le souffle de sa bouche » et le « réduira à rien par la manifestation de son avènement 11 " GE3 236 1 L'Église apostolique ne professait pas la doctrine de la conversion du monde et d'un règne spirituel du Christ. Cette doctrine ne fut généralement acceptée par les chrétiens que vers le début du XVIIIe siècle. Comme toute autre erreur, elle eut des conséquences néfastes. Elle enseignait aux hommes à attendre l'avènement du Seigneur dans un avenir lointain et les empêchait de prendre garde aux signes qui annonçaient son approche. Elle produisait un sentiment de confiance et de sécurité illusoire et amenait de nombreuses personnes à négliger la préparation nécessaire pour rencontrer leur Seigneur. GE3 236 2 William Miller découvrit que les Écritures enseignaient clairement l'avènement littéral et personnel du Christ. L'apôtre Paul disait: « Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec la voix d'un archange, avec le son de la trompette de Dieu, descendra du ciel 12. » Et le Sauveur avait déclaré : « Toutes les tribus de la terre [...] verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire 13. » « En effet, comme l'éclair qui jaillit au levant se voit jusqu'au couchant, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme 14." Il sera accompagné de toutes les armées célestes: « Le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges 15. » « Il enverra ses anges avec une grande trompette, et ils rassembleront [...] ceux qu'il a choisis 16. " GE3 236 3 C'est lors de son avènement que les justes morts ressusciteront et que les justes vivants seront changés. L'apôtre Paul déclare: « Nous ne nous endormirons pas tous ; mais tous, nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts se réveilleront impérissables, et nous, nous serons changés. Il faut en effet que le périssable revête l'impérissable, et que le mortel revête l'immortalité 17. » Dans sa première épître aux Thessaloniciens, après avoir décrit l'avènement du Seigneur, il ajoute : « Ceux qui sont morts dans le Christ se relèveront d'abord. Ensuite, nous les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les air; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur 18. » GE3 236 4 Ce n'est qu'au moment de l'avènement personnel du Christ que son peuple pourra recevoir le royaume. Le Sauveur a dit : « Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur son trône glorieux. Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres comme le berger sépare les moutons des chèvres : il mettra les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; héritez le royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde 19. » Nous avons vu, par les textes qui viennent d'être cités, que, lorsque le Fils de l'homme viendra, les morts ressusciteront impérissables et les vivants seront changés. Ce grand changement les préparera à recevoir le royaume; car l'apôtre Paul a dit «que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que le périssable n'hérite pas l'impérissable 20. » L'homme, dans son état présent, est mortel et périssable ; mais le royaume de Dieu sera impérissable et éternel. C'est pourquoi l'homme ne peut entrer dans le royaume de Dieu en conservant son état présent. Mais, lorsque Jésus viendra, il accordera l'immortalité à son peuple. C'est alors qu'il l'appellera à prendre possession du royaume dont lui-même n'a été qu'héritier. GE3 237 1 Ces textes, ainsi que d'autres semblables, prouvèrent clairement à William Miller que les événements généralement attendus avant le retour du Christ, tels qu'un règne universel de paix et l'instauration du royaume de Dieu sur la terre sont postérieurs à la seconde venue. De plus, tous les signes des temps et l'état présent du monde correspondaient à la description prophétique des derniers jours. Il fut amené à la conclusion, uniquement par l'étude des Écritures, que la période assignée à la terre pour continuer à vivre dans son état actuel était sur le point de prendre fin. GE3 237 2 « Une autre preuve qui frappa profondément mon esprit, écrit-il, c'est la chronologie des Écritures. [...] Je découvris que des événements prédits, et accomplis dans le passé, avaient souvent eu lieu dans un temps bien déterminé. Par exemple, les cent vingt années avant le déluge 21 ; les sept jours qui devaient le précéder, avec l'annonce de quarante jours de pluie 22; les quatre cents années du séjour des descendants d'Abraham en Égypte 23; les trois jours des rêves de l'échanson et du panetier du Pharaon 24 ; les sept années des rêves du Pharaon 25 ; les quarante années du peuple d'Israël dans le désert 26 ; les trois ans et demi de famine 27 ; [... ] les soixante-dix ans de captivité à Babylone 28 ; les sept temps de Nabuchodonosor 29 ; et les sept semaines, soixante-deux semaines et une semaine, qui font en tout soixante-dix semaines, assignées aux Juifs 30. Ces événements, délimités par ces périodes de temps, n'ont été d'abord qu'une prophétie; mais ils se sont accomplis conformément aux prédictions faites 31. » GE3 237 3 Lorsqu'il découvrit, en étudiant la Bible, diverses périodes chronologiques qui, selon ce qu'il en comprenait, s'étendaient jusqu'au second avènement du Christ, il ne put donc pas les considérer autrement que comme « le temps fixé 32 » que Dieu avait révélé à ses serviteurs. Moïse avait dit : « Les choses cachées appartiennent au Seigneur, notre Dieu; les choses révélées nous appartiennent, à nous et à nos fils, pour toujours 33 "; et le Seigneur avait déclaré par la bouche du prophète Amos qu'" il ne fait rien sans avoir révélé ses secrets à ses serviteurs les prophètes 34 » Ceux qui étudient la Parole de Dieu peuvent donc s'attendre avec confiance à trouver le plus prodigieux événement de l'Histoire humaine clairement annoncé dans les Écritures de vérité. GE3 238 1 « Pleinement convaincu comme je l'étais, raconte William Miller, que "toute Écriture ... inspirée de Dieu [est] utile 35 ", qu'elle "n'a jamais été apporté[e] par une volonté humaine : c'est portés par l'Esprit saint que des humains ont parlé de la part de Dieu 36 ", et qu'elle "a été écrit[e] pour notre instruction, afin que, par GE3 238 2 37 " la persévérance et par l'encouragement des Écritures, nous ayons l'espérance, je ne pouvais pas faire autrement que de considérer les prophéties chronologiques de la Bible comme faisant partie intégrante de la Parole de Dieu et ayant autant droit à ma sérieuse considération que toute autre partie des Écritures. J'eus donc le sentiment que, dans mes efforts pour comprendre ce que Dieu avait, dans sa miséricorde, jugé bon de me révéler, je n'avais aucun droit de les laisser de côté 38.» GE3 238 3 La prophétie qui lui sembla révéler le plus clairement l'époque du second avènement était celle de Daniel 8.14: «Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins; après quoi le sanctuaire sera rétabli [purifié, d'après certaines traductions de la Bible]. » En suivant son principe de faire de l'Écriture son propre interprète, William Miller apprit qu'un jour, dans le symbolisme prophétique, représente une année 39. Il se rendit compte que la période de 2 300 jours prophétiques, ou années littérales, s'étendait bien au-delà de la fin de la dispensation juive, et ne pouvait donc pas concerner le sanctuaire de cette dispensation. GE3 238 4 William Miller acceptait l'opinion généralement professée prétendant que, dans la dispensation chrétienne, le sanctuaire représente la terre ; il comprit donc que la purification du sanctuaire prédite dans Daniel 8.14 représentait la purification de la terre par le feu au moment du second avènement du Christ. Si donc on pouvait déterminer le point de départ correct des 2 300 jours, l'époque du second avènement pourrait être facilement précisée. Ainsi serait révélé le temps du grand dénouement, l'heure où le présent état de choses, avec « tout son orgueil et toute sa puissance, toutes ses pompes et toute sa vanité, toute sa méchanceté et toutes ses oppressions, prendrait fin ", l'heure où la malédiction serait « ôtée de la terre, la mort serait détruite, la récompense serait accordée aux serviteurs de Dieu, aux prophètes et aux saints et à ceux qui "craignent [son] nom", et où le moment viendrait de "ruiner ceux qui ruinent la terre 40 " ». GE3 238 5 Avec plus de ferveur que jamais, William Miller continua son étude des prophéties, consacrant des journées et des nuits entières à ce qui lui paraissait maintenant d'une importance si extraordinaire et d'un intérêt qui absorbait tout. Il constata que dans le chapitre 8 de Daniel aucune indication du point de départ des 2300 jours n'était dévoilée; l'ange Gabriel, bien qu'ayant reçu l'ordre « Fais comprendre la vision à celui-ci 41 », n'avait donné à Daniel qu'une explication partielle. Pendant que la terrible persécution qui devait fondre sur l'Église était révélée à la vision du prophète, il se sentit défaillir. Il ne put pas en supporter davantage, et l'ange le quitta pour un certain temps. Daniel nous dit: «Je fus plusieurs jours affaibli et malade. [...] J'étais atterré à cause de la vision; je ne la comprenais pas 42. » GE3 239 1 Cependant, Dieu avait ordonné à son messager: « Fais comprendre la vision à celui-ci 43. » Cette mission devait être accomplie. Obéissant à cet ordre, l'ange, quelque temps après, revint auprès de Daniel en lui disant : « Je suis sorti, maintenant, pour te communiquer l'intelligence. [...] Saisis la parole et comprends la vision 44. » Un point important de la vision du chapitre 8 était resté sans explication, à savoir celui qui concernait le temps : la période des 2 300 jours. C'est pourquoi l'ange, en reprenant son explication, insista surtout sur ce point: GE3 239 2 « Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sacrée. [...] Sache-le donc et comprends ! Depuis qu'a été émise la parole disant de rétablir, de rebâtir Jérusalem, jusqu'à un chef ayant reçu l'onction, il y a sept semaines; pendant soixante-deux semaines, places et fossés seront rétablis, rebâtis, mais en des temps d'angoisse. Après les soixante-deux semaines, un homme ayant reçu l'onction sera retranché, et il n'aura personne pour lui. ... Il fera avec la multitude une solide alliance d'une semaine, et durant la moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande 45. " GE3 239 3 L'ange avait été envoyé auprès de Daniel dans le but précis de lui expliquer le point qu'il n'avait pas réussi à comprendre dans la vision du chapitre 8 : la déclaration concernant le temps : « Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins ; après quoi le sanctuaire sera rétabli [purifié, d'après certaines traductions de la Bible] 46 » Après avoir ordonné à Daniel « Saisis la parole et comprends la vision 47 », les toutes premières paroles de l'ange furent : « Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sacrée 48. » Le mot traduit ici par « fixées » signifie littéralement « retranchées ». L'ange déclare que les soixante-dix semaines, représentant 490 années, sont « retranchées », parce qu'elles concernent spécialement les Juifs. Mais de quoi sont-elles retranchées ? Vu que les 2 300 jours sont la seule période mentionnée au chapitre 8, ce doit être de ce temps que sont retranchées les soixante-dix semaines, qui doivent donc faire partie des 2 300 jours. Ainsi, les deux périodes ont un point de départ commun. Lange déclara que les soixante-dix semaines doivent commencer « depuis qu'a été émise la parole disant de rétablir, de rebâtir Jérusalem 49. » S'il est possible de déterminer la date de cet ordre, on peut découvrir le point de départ de cette grande période de 2 300 jours. GE3 239 4 C'est au chapitre 7 du livre Esdras que ce décret nous est rapporté 50. Il fut promulgué sous sa forme la plus complète par Artaxerxès, roi de Perse, en 457 av. J.-C. Mais, au chapitre 6, il nous est dit que la Maison du Seigneur à Jérusalem fut rebâtie « d'après l'ordre de Cyrus, de Darius et d'Artaxerxès, roi de Perse 51 ». Ces trois rois, en publiant, confirmant et complétant ce décret, l'amenèrent à la perfection requise par la prophétie pour lui permettre de marquer le commencement des 2 300 années. En prenant comme date de la promulgation de cet ordre l'année 457 avant Jésus Christ, moment où ce décret fut complet, on se rendit compte que chaque détail de la prophétie concernant les soixante-dix semaines avait été accompli. GE3 240 1 « Depuis qu'a été émise la parole disant de rétablir, de rebâtir Jérusalem, jusqu'à un chef ayant reçu l'onction, il y a sept semaines ; et soixante-deux semaines 52 ", soit, en tout, soixante-neuf semaines ou 483 années. Le décret d'Artaxerxès entra en vigueur en automne de l'année 457 avant Jésus-Christ. En partant de cette date, 483 années nous amènent jusqu'à l'automne de l'année 27 de notre ère 53. C'est à ce moment que s'accomplit cette prophétie. Le mot « Messie » signifie « celui qui a reçu l'onction ». Or en automne de l'année 27 de notre ère Jésus fut baptisé par Jean-Baptiste et reçut l'onction de l'Esprit. L'apôtre Pierre témoigna que « Dieu a conféré une onction d'Esprit saint et de puissance à Jésus de Nazareth 54 ». Le Sauveur lui-même avait déclaré: «L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres 55. » Après son baptême, il se rendit en Galilée. « Il proclamait la bonne nouvelle de Dieu et disait : Le temps est accompli 56 » GE3 240 2 « Il fera avec la multitude une solide alliance d'une semaine 57." La «semaine» présentée ici est la dernière des soixante-dix; ce sont les sept dernières années de la période accordée spécialement aux Juifs. Au cours de cette période, qui s'étend de l'an 27 à l'an 34 de notre ère, le Christ, d'abord en personne, puis par l'intermédiaire de ses disciples, adressa l'invitation à l'étude de l'Évangile tout spécialement aux Juifs. Lorsque les apôtres partirent pour apporter la bonne nouvelle du royaume, le Sauveur leur fit cette recommandation : « Ne partez pas sur le chemin des non-Juifs, et n'entrez pas dans une ville des Samaritains ; allez plutôt vers les moutons perdus de la maison d'Israël 58. " GE3 240 3 « Durant la moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande 59. » En l'an 31 de notre ère, trois ans et demi après son baptême, notre Seigneur fut crucifié. Sa mort sacrificielle sur le Calvaire mit fin au système d'offrandes qui, pendant quatre mille ans, avait annoncé l'" agneau de Dieu 60 ». Le type avait rencontré l'antitype, et tous les sacrifices et offrandes du système cérémoniel devaient cesser à ce moment. GE3 240 4 Les soixante-dix semaines, ou 490 ans, spécialement accordées aux Juifs, prirent fin, comme nous l'avons vu, en l'an 34 de notre ère. C'est à cette époque que, sous l'instigation du Sanhédrin juif, cette nation scella son rejet de l'Évangile par le martyre d'Étienne et par la persécution des disciples du Christ. Le message du salut, cessant de se limiter au peuple élu, fut alors donné au monde entier. Les disciples, forcés par la persécution de fuir Jérusalem, « s'en allèrent proclamer partout le message 61. » « Philippe, qui était descendu dans la ville de Samarie, y proclama le Christ 62. » Pierre, divinement averti, présenta l'Évangile au centurion de Césarée, le pieux Corneille. Et l'ardent Paul, gagné à la foi en Christ, reçut la mission de porter la Bonne Nouvelle « au loin, vers les non-juifs 63 ». GE3 241 1 Jusqu'ici, chaque détail des prophéties s'est accompli de manière frappante: le commencement des soixante-dix semaines se trouve fixé sans conteste en 457 avant Jésus-Christ, et leur aboutissement en l'an 34 de notre ère. En partant de ces données, il n'y a aucune difficulté à découvrir la fin des 2 300 jours. Les soixante-dix semaines, ou 490 jours, ayant été « retranchées » des 2300 jours, il restait 1810 jours. Ces 1810 jours devaient encore s'accomplir après la fin des 490 jours. En partant de l'an 34 de notre ère, les 1810 jours s'étendent jusqu'en 1844. Les 2300 jours de Daniel 8.14 se terminent donc en 1844. Au moment de l'expiration de cette grande période prophétique, d'après le témoignage de l'ange de Dieu, le sanctuaire devait être «rétabli» (ou «purifié», selon certaines versions bibliques). C'est ainsi que fut déterminée avec précision l'époque de la purification du sanctuaire, qui, selon la croyance presque universelle, devait avoir lieu au moment du second avènement. GE3 241 2 William Miller et ses collaborateurs crurent d'abord que les 2300 jours se termineraient au printemps de 1844, alors que la prophétie attire l'attention sur l'automne de cette même année 64. La compréhension erronée de ce point produisit la déception et la perplexité dans le coeur de ceux qui avaient fixé la première date pour l'avènement du Seigneur. Mais cela n'affecta en rien la force de l'argument montrant que les 2300 jours se terminaient en 1844 et que le grand événement représenté par la purification du sanctuaire devait avoir lieu à ce moment. GE3 241 3 Au début, lorsqu'il avait entrepris l'étude des Écritures pour prouver que c'était une révélation de Dieu, William Miller ne s'était absolument pas attendu à atteindre cette conclusion. Il avait lui-même du mal à croire aux résultats de ses recherches. Mais les preuves bibliques étaient trop claires et trop puissantes pour être mises de côté. GE3 241 4 Il avait consacré deux années à l'étude de la Bible, lorsque, en 1818, il arriva à la conviction solennelle que, dans environ vingt-cinq ans, le Christ apparaîtrait pour la rédemption de son peuple. « Inutile de dire, raconte William Miller, la joie qui remplit mon coeur à cette délicieuse perspective, et l'aspiration ardente de mon âme à participer à la félicité des rachetés. La Bible était devenue pour moi un livre nouveau. C'était, en fait, un festin de l'esprit: tout ce qui était sombre, mystique ou obscur à mes yeux dans ses enseignements s'était dissipé de mon esprit devant la lumière éblouissante qui émanait de ses pages sacrées. Comme la vérité m'apparaissait brillante et glorieuse! Toutes les contradictions et les inconséquences que j'avais autrefois trouvées dans la Parole avaient disparu ; et, bien qu'il restât de nombreuses parties dont la compréhension ne me satisfaisait pas encore pleinement, tant de lumière en avait jailli pour illuminer mon esprit autrefois enténébré que j'éprouvais, en étudiant les Écritures, des délices que je n'aurais jamais supposé trouver 65." GE3 241 5 « Avec la solennelle conviction que des événements aussi importants avaient été prédits dans les Écritures et devaient s'accomplir dans un laps de temps aussi court, la question se posa à moi avec une grande force sur mes devoirs envers le monde, vu les preuves qui avaient affecté mon propre esprit 66." Il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était son devoir de transmettre aux autres la lumière qu'il avait reçue. Il s'attendait à rencontrer de l'opposition de la part des impies, mais croyait avec confiance que tous les chrétiens se réjouiraient dans l'espérance de rencontrer le Sauveur qu'ils professaient aimer. Dans sa grande joie devant la perspective de cette glorieuse délivrance, destinée à se réaliser très bientôt, sa seule crainte était que beaucoup d'entre eux reçoivent cette doctrine sans examiner suffisamment les Écritures pour y trouver la démonstration de la vérité. Il hésitait donc à la présenter, de peur d'être dans l'erreur et de devenir un instrument d'égarement pour les autres. Il fut donc amené à revoir les arguments qui soutenaient les conclusions auxquelles il était arrivé et à examiner soigneusement toutes les difficultés qui s'of-fraient à son esprit. Il découvrit que ces objections s'évanouissaient devant la lumière de la Parole de Dieu comme la brume devant les rayons du soleil. Cinq années consacrées à cette étude le laissèrent pleinement convaincu que sa position était juste. GE3 242 1 Maintenant, le devoir de faire connaître aux autres ce qu'il considérait comme si clairement enseigné dans les Écritures s'imposa à lui avec une force nouvelle. « Lorsque je vaquais à mes affaires, raconte-t-il, une voix résonnait continuellement dans mes oreilles : "Va et dis au monde le danger qui le menace." Ce texte biblique me revenait sans cesse : "Quand je dirai au méchant : Méchant, tu mourras !, si tu ne parles pas pour avertir le méchant au sujet de sa voie, ce méchant mourra dans sa faute; mais son sang, je te le réclamerai. Mais si, toi, tu avertis le méchant au sujet de sa voie, et qu'il ne revienne pas de sa voie, il mourra dans sa faute, et toi, tu sauveras ta vie 67." J'avais le sentiment que, si les pécheurs pouvaient effectivement être avertis, des multitudes d'entre eux se repentiraient; mais s'ils n'étaient pas avertis, leur sang pourrait m'être réclamé 68.» GE3 242 2 Il commença à parler de ses opinions en privé en profitant des occasions qui se présentaient, en priant pour qu'un prédicateur ressente leur force et se consacre à leur prédication. Mais il ne pouvait bannir de son coeur la conviction d'un devoir personnel à accomplir en donnant cet avertissement. Ces paroles revenaient constamment à son esprit: «Va et dis-le au monde; je te réclamerai son sang. » Il attendit pendant neuf ans, le fardeau pesant encore sur son âme, jusqu'à ce que, en 1831, il expose publiquement pour la première fois les raisons de sa foi. GE3 242 3 De même qu'Élisée fut appelé pendant qu'il labourait son champ avec ses boeufs pour recevoir le manteau de consécration à la fonction prophétique, de même William Miller fut appelé à abandonner sa charrue et à présenter au monde les mystères du royaume de Dieu. C'est en tremblant qu'il entreprit cette oeuvre, en guidant ses auditeurs, pas à pas, au travers de l'accomplissement des périodes prophétiques s'étendant jusqu'au second avènement du Christ. A chaque tentative, ses forces et son courage augmentaient à la vue du vif intérêt suscité par ses paroles. GE3 242 4 Ce ne fut qu'à la demande de ses frères, dont les paroles lui parurent être l'appel de Dieu, que William Miller consentit à présenter ses convictions ouvertement. Il avait alors cinquante ans. Il n'avait pas l'habitude de parler en public, et il était affligé du sentiment de ne pas être fait pour l'oeuvre qui l'attendait. Cependant, dès le début, ses travaux furent bénis d'une manière remarquable en amenant des âmes au salut. Sa première présentation fut suivie d'un réveil religieux, au cours duquel treize familles, à l'exception de deux personnes, se convertirent. On le pressa immédiatement de prêcher dans d'autres endroits, et, presque partout, ses travaux produisirent un réveil de l'oeuvre de Dieu. Des pécheurs se donnèrent à Dieu. Des chrétiens se sentirent appelés à une consécration plus profonde. Des déistes et des incrédules furent amenés à reconnaître la véracité de la Bible et du christianisme. Voici le témoignage de ceux parmi lesquels il travaillait : « Il touche une catégorie de personnes que d'autres ne peuvent pas atteindre 69. » Sa prédication était conçue pour éveiller l'esprit de ses auditeurs aux grandes choses de la religion et pour tenir en échec la vague croissante de mondanité et de sensualité de son époque. GE3 243 1 Dans presque chaque ville, des vingtaines de personnes, et parfois des centaines, se convertirent suite à ses prédications. Dans de nombreux endroits, les Églises protestantes de presque toutes les dénominations lui ouvrirent leurs portes, et leurs prédicateurs l'invitèrent à oeuvrer parmi eux. Sa règle invariable était de ne pas travailler dans un endroit où il n'avait pas été invité. Cependant, il se trouva bientôt dans l'impossibilité d'honorer la moitié des demandes qui affluaient. Beaucoup de ceux qui n'acceptaient pas ses opinions sur le moment exact du second avènement étaient cependant persuadés de la certitude et de la proximité de la venue du Christ et de la nécessité de s'y préparer. GE3 243 2 Dans certaines grandes villes, son travail produisit une profonde impression. Des cabaretiers abandonnèrent leur commerce et transformèrent leur débit de boissons en salle de réunions. Des maisons de jeux furent fermées. Des incrédules, des déistes, des universalistes, et même quelques-uns des débauchés les plus pervertis réformèrent leur vie. Certains d'entre eux n'avaient pas mis les pieds dans une église depuis des années. Les différentes dénominations organisèrent des réunions de prière dans divers quartiers et presque à toute heure du jour. Des hommes d'affaires se réunissaient à l'heure de midi pour prier et louer Dieu. On ne constatait aucune excitation fanatique, mais au contraire une solennité presque générale dans le coeur des gens. L'oeuvre de William Miller, comme celle des premiers réformateurs, tendait plutôt à convaincre l'intelligence et à éveiller la conscience qu'à exciter seulement les émotions. GE3 243 3 En 1833, l'Église baptiste, dont William Miller était membre, lui accorda une licence de prédicateur. Un grand nombre de pasteurs de sa dénomination approuvaient aussi son oeuvre, et c'est avec leur accord officiel qu'il la continua. Il voyageait et prêchait sans cesse, bien que ses travaux personnels se soient limités surtout aux États de la Nouvelle-Angleterre et du centre. Pendant plusieurs années, il paya toutes les dépenses de ses déplacements de sa propre bourse, et, par la suite, il ne reçut jamais suffisamment pour couvrir ses frais lorsqu'il se rendait là où on l'avait invité. De sorte que ses conférences publiques, bien loin de lui apporter un bénéfice financier, constituèrent un lourd fardeau pour sa fortune, laquelle alla en diminuant pendant cette partie de sa vie. C'était un père de famille nombreuse, mais, comme celle-ci était sobre et industrieuse, sa ferme suffisait à subvenir aux besoins des siens. GE3 243 4 En 1833, deux ans après que William Miller eut commencé publiquement ses prédications concernant le proche avènement du Christ, le dernier des signes promis par le Sauveur pour annoncer son retour apparut. Jésus avait dit: « Les étoiles tomberont du ciel 70. » Jean, dans l'Apocalypse, avait déclaré, en contemplant, dans une vision, les scènes qui annonçaient le jour de Dieu: « Les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un grand vent laisse tomber ses figues 71. " GE3 244 1 Cette prophétie trouva un accomplissement frappant et impressionnant dans la grande pluie de météorites du 13 novembre 1833. Ce fut le spectacle d'étoiles filantes le plus étendu et le plus merveilleux qui ait jamais été rapporté : «Tout le firmament au-dessus de l'ensemble des États-Unis était en mouvement et embrasé pendant des heures! Aucun phénomène céleste ne s'est jamais produit dans ce pays, depuis le début de la colonisation, qui ait été observé avec une admiration si intense par une partie de la communauté, et avec autant de crainte et de frayeur par l'autre. [...] Sa sublimité et sa beauté impressionnante sont encore présentes dans bien des mémoires. [...] Jamais pluie ne tomba plus serrée que ces météorites en direction de la terre; à l'est, à l'ouest, au nord et au sud, il en était de même. En un mot, le ciel tout entier semblait en mouvement. [...] Ce spectacle, tel qu'il est décrit dans le Journal du Professeur Silliman, fut observé dans toute l'Amérique du Nord. [...] De deux heures du matin jusqu'au grand jour, le firmament étant parfaitement serein et dégagé, un déploiement de luminaires brillants et étincelants se manifesta sans interruption dans le ciel tout entier 72. " GE3 244 2 « En vérité, aucun langage humain ne peut rendre justice à la splendeur de ce magnifique spectacle; [...] quiconque ne l'a pas observé ne peut se faire une idée exacte de sa gloire. On aurait dit que toutes les étoiles du ciel s'étaient rassemblées en un seul point proche du zénith et s'élançaient simultanément, à la vitesse de l'éclair, vers chaque coin de l'horizon. Cependant, ces météores ne s'épuisaient pas: des milliers d'entre eux étaient suivis rapidement par des milliers d'autres, comme s'ils avaient été créés spécialement pour cette occasion 73. » « Il était impossible de contempler ce phénomène sans le comparer à l'image d'un figuier secoué par un grand vent et qui laisse tomber ses figues 74. » GE3 244 3 Un journal de New York publia sur ce merveilleux phénomène un long article contenant cette déclaration : « Je suppose que jamais aucun philosophe ni érudit n'a raconté ou rapporté un événement comparable à celui d'hier matin. Un prophète d'il y a dix-huit siècles l'avait prédit avec exactitude, si nous prenons la peine de comprendre que les étoiles qui tombent du ciel signifient des étoiles filantes, [...] dans le seul sens où l'événement puisse être littéralement vrai 75.» GE3 244 4 Ainsi apparut le dernier des signes annonçant l'avènement de Jésus, au sujet duquel il avait ordonné à ses disciples: « Quand vous verrez tout cela, sachez [que le Fils de l'homme] est proche, aux portes 76. » Après ces signes, Jean contempla la grande manifestation qui devait avoir lieu par la suite : « Le ciel se retira tel un livre qu'on roule, et toutes les montagnes et les îles furent enlevées de leur place 77 », pendant que les méchants cherchaient à fuir devant la présence du Fils de l'homme 7878. GE3 245 1 De nombreuses personnes qui observèrent cette chute d'étoiles la considérèrent comme une annonce du jugement à venir, « un type effrayant, un signe avant-coureur certain, un signe miséricordieux de ce "jour grand et redoutable 79 ». L'attention des populations fut ainsi dirigée vers l'accomplissement de la prophétie, et beaucoup d'entre elles furent amenées à prendre garde à l'avertissement de l'approche du retour de Jésus. GE3 245 2 En 1840, un autre accomplissement remarquable de la prophétie éveilla un profond intérêt. Deux ans auparavant, Josiah Litch, l'un des principaux prédicateurs qui prêchait le second avènement, avait publié une explication du chapitre 9 de l'Apocalypse, prédisant la chute de l'Empire ottoman. D'après ses calculs, cette puissance devait être renversée « en 1840, aux environs du mois d'août». Quelques jours seulement avant cette date, il écrivit: « En admettant que la première période de 150 années se soit exactement accomplie avant que Deacozes monte sur le trône avec l'assentiment des Turcs, et que les 391 ans et 15 jours aient commencé à la fin de cette première période, celle-ci se terminerait le 11 août 1840, date à laquelle on peut s'attendre à ce que l'Empire ottoman de Constantinople soit brisé. Ceci, je le crois, se révélera être le cas 80. » GE3 245 3 Au moment spécifié, la Turquie, par l'intermédiaire de ses ambassadeurs, accepta la protection des puissances européennes alliées et se plaça ainsi sous la tutelle des nations chrétiennes. Cet événement réalisait exactement la prédiction 8181. Lorsque la chose fut connue, des multitudes furent convaincues de l'exactitude des principes d'interprétation prophétique adoptés par William Miller et par ses collaborateurs. Cela apporta un puissant élan au Mouvement du second avènement. Des hommes instruits et haut placés s'unirent à William Miller, aussi bien dans la prédication que dans la publication de ses opinions, et, de 1840 à 1844, cette oeuvre s'étendit rapidement. GE3 245 4 William Miller possédait de remarquables facultés intellectuelles, disciplinées par la réflexion et par l'étude. À celles-ci s'ajoutait la sagesse du ciel à la source de laquelle il se connectait. C'était un homme de valeur, qui ne pouvait qu'attirer le respect et l'estime partout où l'on savait apprécier l'intégrité du caractère et l'excellence de la morale. Joignant une véritable bonté de coeur à l'humilité chrétienne et à la maîtrise de soi, il était prévenant et affable envers tous, prêt à écouter les opinions des autres et à soupeser leurs arguments. Sans manifester de colère ni d'excitation, il éprouvait toutes les théories et toutes les doctrines à la lumière de la Parole de Dieu; son raisonnement sain et sa connaissance approfondie des Écritures lui permettaient de réfuter l'erreur et de démasquer la fausseté. GE3 245 5 Cependant, il ne poursuivit pas son oeuvre sans rencontrer une violente opposition. Comme pour les premiers réformateurs, les professeurs de religion populaires ne reçurent pas favorablement les vérités qu'il présentait. Comme des derniers ne pouvaient pas soutenir leur position par les Écritures, ils furent amenés à avoir recours aux déclarations et aux doctrines humaines et également aux traditions des Pères. Mais les prédicateurs de la vérité du second avènement ne reconnaissaient pas d'autre témoignage que la Parole de Dieu. « La Bible, et la Bible seule » était leur mot d'ordre. Leurs adversaires compensaient leur manque d'arguments bibliques en utilisant le ridicule et la moquerie. Ils consacrèrent temps, moyens financiers et talents à dénigrer ceux dont le seul crime était d'attendre avec joie le retour de leur Seigneur, en s'efforçant de vivre une vie sainte et en exhortant les autres à se préparer à cet avènement. GE3 246 1 Leurs adversaires firent de gros efforts pour détourner l'esprit du public du sujet du retour du Christ. On présenta comme un péché et comme quelque chose dont on devrait avoir honte l'étude des prophéties qui se rapportent au retour du Christ et à la fin du monde. C'est ainsi que les prédicateurs populaires sapèrent la foi en la Parole de Dieu. Leur enseignement rendit les hommes incrédules, et beaucoup d'entre eux en profitèrent pour marcher selon leurs propres convoitises impies. A la suite de quoi, les auteurs de ces maux en attribuèrent la responsabilité aux adventistes. GE3 246 2 Des foules de personnes intelligentes et attentives se pressaient dans les chapelles pour écouter William Miller. Malgré cela, la presse religieuse mentionnait rarement son nom, sauf pour le ridiculiser ou pour le dénoncer. Les insouciants ou les impies, enhardis par l'attitude des professeurs de religion, avaient recours à des adjectifs injurieux, à des plaisanteries viles et blasphématoires dans leurs efforts pour attirer l'opprobre sur sa personne et sur son oeuvre. L'homme aux cheveux gris, qui avait quitté sa confortable maison pour voyager de ville en ville à ses propres frais, et travaillé sans cesse pour apporter au monde l'avertissement solennel de l'approche du jugement, était dénoncé avec mépris comme un fanatique, un menteur et un coquin spéculateur. GE3 246 3 Le ridicule, les faussetés et les injures dont on l'accablait donnèrent lieu à des protestations indignées, même dans la presse séculière. Des hommes du monde déclarèrent: «Traiter un sujet d'une aussi grande majesté et aux conséquences si graves avec légèreté et grivoiserie n'est pas seulement mépriser les sentiments de ceux qui le propagent et le défendent, mais c'est tourner en ridicule le jour du jugement et se moquer de la Divinité elle-même en bravant les terreurs de son tribunal 82. » GE3 246 4 L'instigateur de tout mal cherchait non seulement à contrecarrer les effets du message du retour du Christ, mais également à détruire le messager lui-même. William Miller touchait le coeur de ses auditeurs en faisant une application pratique de la vérité biblique, réprimant leurs péchés et perturbant leur autosatisfaction. Ses paroles simples et tranchantes éveillaient leur inimitié. L'opposition manifestée par des membres d'Église à l'égard de ses prédications enhardit les classes populaires à aller plus loin. Ses ennemis complotèrent de lui ôter la vie à la sortie d'une salle de réunions. Mais de saints anges veillaient dans la foule, et l'un d'entre eux, sous forme humaine, prit par le bras ce serviteur du Seigneur et le conduisit en lieu sûr. Son oeuvre n'était pas encore achevée ; Satan et ses émissaires furent frustrés dans leurs desseins. GE3 246 5 Malgré toute cette opposition, l'intérêt pour le mouvement du second avènement n'avait cessé de croître. Les auditoires, composés au début de vingtaines ou de centaines d'auditeurs, se comptaient maintenant par milliers. Les différentes Églises avaient vu une augmentation importante du nombre de leurs membres. Mais, au bout d'un certain temps, l'esprit d'opposition se manifesta même contre ces nouveaux convertis, et les Églises commencèrent à prendre des mesures disciplinaires envers ceux qui avaient adopté les opinions de William Miller. Il fut amené à répondre à ces actions par écrit. Dans un message adressé aux chrétiens de toutes les dénominations, il les mit en demeure, si ses doctrines étaient fausses, de le lui montrer d'après les Écritures. GE3 247 1 « Qu'avons-nous cru, disait-il, que nous n'ayons pas reçu l'ordre de croire par la Parole de Dieu, qui est, vous le reconnaissez vous-mêmes, la seule règle de notre foi et de notre pratique ? Qu'avons-nous fait qui ait pu susciter contre nous d'aussi virulentes dénonciations du haut de la chaire et dans la presse et vous donner raison de nous [les adventistes] exclure de vos Églises et de votre communion? [...] Si nous sommes dans l'erreur, veuillez nous montrer en quoi consiste notre tort. Prouvez-nous, d'après la Parole de Dieu, que nous sommes dans l'erreur. on nous a suffisamment tournés en ridicule, ce qui ne pourra jamais nous convaincre que nous sommes dans l'erreur. Seule la Parole de Dieu peut nous faire changer d'opinions. Nous avons formulé nos conclusions délibérément et dans un esprit de prière au fur et à mesure que nous en avons trouvé les justifications dans les Écritures 83. " GE3 247 2 De siècle en siècle, les avertissements que Dieu a envoyés à son peuple par l'intermédiaire de ses serviteurs ont été reçus avec la même incrédulité. Lorsque l'iniquité des antédiluviens l'amena à faire venir le déluge sur la terre, il les avertit d'abord de ses desseins pour leur laisser l'occasion de se détourner de leurs mauvaises voies. Pendant cent vingt ans retentit à leurs oreilles l'invitation à se repentir, afin d'éviter que la colère divine n'amène sur eux la destruction. Mais le message leur parut être une vaine fable, et ils ne le crurent pas. Enhardis dans leur méchanceté, ils se moquèrent du messager de Dieu, traitèrent avec légèreté ses appels et l'accusèrent même de présomption. Comment un seul homme osait-il se dresser contre tous les grands de ce monde? Si le message de Noé était vrai, pourquoi le monde entier ne le voyait-il pas et ne l'accueillait-il pas ? Les affirmations d'un seul homme contre la sagesse de milliers de personnes ! Ils refusèrent de croire à cet avertissement et de chercher refuge dans l'arche. GE3 247 3 Les moqueurs attirèrent l'attention sur les choses de la nature: la succession invariable des saisons, le ciel bleu qui n'avait jamais produit de pluie, les champs verdoyants rafraîchis par les douces rosées nocturnes; et ils s'écrièrent: « Ne nous raconte-t-il pas des fables?" Avec mépris, ils déclarèrent que ce « héraut de la justice 84» était un fanatique; et ils continuèrent leur vie, plus ardents qu'auparavant dans leur recherche du plaisir et encore plus décidés à poursuivre leurs mauvaises voies. Cependant, leur incrédulité n'empêcha pas l'événement prédit de se produire. Dieu supporta longtemps leur méchanceté et leur accorda d'abondantes occasions de se repentir ; et au moment fixé, ses jugements s'abattirent sur ceux qui avaient rejeté sa miséricorde. GE3 247 4 Le Christ déclare qu'il existera une semblable incrédulité au sujet de son second avènement. De même que les habitants du monde à l'époque de Noé «ne se doutèrent de rien jusqu'à ce que le déluge vienne et les emporte tous », le Sauveur nous dit : « il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme 85. » Lorsque ceux qui professent être le peuple de Dieu s'uniront au monde, vivant comme lui et se joignant à lui dans les plaisirs défendus ; lorsque le luxe du monde deviendra le luxe de l'Église ; lorsque les cloches nuptiales carillonneront et que tous attendront de nombreuses années de prospérité mondaine, alors, aussi soudainement que l'éclair qui tombe du ciel, viendra la fin de leurs brillantes visions et de leurs espérances trompeuses. GE3 248 1 De même que Dieu avait envoyé son serviteur pour avertir le monde de la venue du Déluge, de même il envoya les messagers qu'il avait choisis pour faire connaître l'approche du jugement final. Et, comme les contemporains de Noé se moquèrent des prédictions de ce « héraut de la justice », à l'époque de William Miller, de nombreuses personnes, parmi ceux qui professaient être le peuple de Dieu, agirent de même à l'égard de ses paroles d'avertissement. GE3 248 2 Pourquoi les Églises accueillirent-elles si mal la doctrine et la prédication adventistes ? Tandis que, pour les méchants, l'avènement du Seigneur apporte malheur et désolation, pour les justes il est facteur de joie et d'espérance. Cette grande vérité avait été la consolation des fidèles enfants de Dieu à travers tous les siècles. Pourquoi était-elle devenue, comme son auteur, « une pierre d'achoppement, un rocher qui cause la chute 86» de ceux qui prétendaient être son peuple ? C'est notre Seigneur lui-même qui a fait cette promesse à ses disciples : « Si donc je m'en vais vous préparer une place, je reviens vous prendre auprès de moi 87. » C'est le Sauveur compatissant qui, prévoyant la solitude et le chagrin de ses disciples, envoya des anges les réconforter en les assurant qu'il reviendrait en personne, de la même manière qu'il était monté au ciel. Pendant que les disciples regardaient fixement vers le ciel pour apercevoir une dernière fois celui qu'ils aimaient, ils entendirent ces paroles : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à scruter le ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu aller au ciel 88 » Ce message de l'ange ranima l'espérance dans leur coeur. Les disciples « retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; ils étaient constamment dans le temple et bénissaient Dieu 89." Ils ne se réjouissaient pas de ce que Jésus avait été séparé d'eux ni de ce qu'ils étaient laissés seuls pour affronter les épreuves et les tentations de ce monde, mais à cause de la certitude, donnée par l'ange, qu'il reviendrait. GE3 248 3 La proclamation de l'avènement du Christ devrait être maintenant, comme lorsqu'elle fut faite par les anges aux bergers de Bethléem, « la bonne nouvelle d'une grande joie 90. » Ceux qui aiment vraiment le Sauveur ne peuvent que saluer avec joie l'annonce, reposant sur la Parole de Dieu, que celui en qui est centrée leur espérance de vie éternelle revient, non pour être insulté, méprisé et rejeté comme lors de son premier avènement, mais avec puissance et gloire, pour racheter son peuple. Ce sont ceux qui n'aiment pas le Sauveur qui ne désirent pas sa venue. L'irritation et l'animosité suscitées par ce message céleste sont la preuve la plus concluante que les Églises se sont éloignées de Dieu. GE3 248 4 Ceux qui acceptèrent la doctrine du retour de Jésus s'éveillèrent à leur besoin de repentance et d'humiliation devant Dieu. Beaucoup d'entre eux avaient longtemps hésité entre le Christ et le monde. Maintenant, ils avaient le sentiment qu'il était temps de prendre position. «Les valeurs éternelles revêtaient pour eux une réalité inhabituelle. Le ciel leur paraissait très proche, et ils se sentaient coupables devant Dieu 91. » Ces chrétiens naissaient à une nouvelle vie spirituelle. Ils avaient conscience que le temps était court et que ce qu'ils devaient faire pour leurs semblables devait être fait rapidement. Les choses de cette terre semblaient perdre de l'importance à leurs yeux. L'éternité semblait s'ouvrir devant eux. Le salut de leur âme, avec sa perspective de bonheur ou de malheur éternel, éclipsait tout objet temporel. L'Esprit de Dieu reposait sur eux et donnait de la puissance aux appels fervents qu'ils adressaient à leurs frères, ainsi qu'aux pécheurs, afin qu'ils se préparent pour le jour de Dieu. Le témoignage silencieux de leur vie quotidienne était une remontrance constante pour les membres d'Église formalistes non consacrés. Ceux-ci ne souhaitaient pas être perturbés dans leur recherche du plaisir, leur attachement au gain et leur ambition pour les honneurs mondains. D'où l'inimitié et l'opposition suscitées contre la foi au second avènement et contre ceux qui la proclamaient. GE3 249 1 Comme les arguments tirés des périodes prophétiques semblaient irréfutables, les adversaires s'efforcèrent de décourager l'étude de ce sujet en enseignant que les prophéties étaient scellées. Les protestants suivirent ainsi les traces de l'Église romaine. Tandis que l'Église papale ôtait la Bible aux gens du peuple 92, les Églises protestantes prétendaient qu'une partie importante de la Parole Sacrée, particulièrement celle qui présente les vérités spécialement applicables à notre époque, ne pouvait pas être comprise. GE3 249 2 Les prédicateurs, comme les gens du peuple, déclaraient que les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse étaient des mystères incompréhensibles. Et pourtant, le Christ avait attiré l'attention de ses disciples sur les paroles du prophète Daniel concernant les événements qui devaient se dérouler à leur époque, et leur avait dit: « Que le lecteur comprenne 93." L'affirmation que l'Apocalypse est un mystère qui n'est pas destiné à être compris se trouve contredit par le titre lui-même de ce livre : « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves ce qui doit arriver bientôt. ... Heureux celui qui lit à haute voix les paroles de la prophétie, comme ceux qui les entendent et qui gardent ce qui y est écrit ! Car le temps est proche 94.» GE3 249 3 Le prophète avait déclaré : « Heureux celui qui lit. » Certains refusent de lire ; la bénédiction n'est donc pas pour eux. « Comme ceux qui les entendent. » Certains refusent aussi d'entendre quoi que ce soit sur les prophéties; la bénédiction n'est donc pas pour eux non plus. « Et qui gardent ce qui y est écrit. » Beaucoup rejettent l'idée de prendre garde aux avertissements et aux instructions contenus dans l'Apocalypse. Aucun de ceux-ci ne peuvent donc bénéficier de la bénédiction promise. Tous ceux qui tournent en ridicule les sujets prophétiques et qui se moquent des symboles qui y sont solennellement donnés, tous ceux qui ne veulent pas réfor-mer leur vie et se préparer à l'avènement du Fils de l'homme resteront privés de cette bénédiction. GE3 249 4 Face au témoignage de la Parole inspirée, comment ose-t-on enseigner que l'Apocalypse est un mystère qui dépasse la compréhension humaine? C'est un mystère révélé, un livre ouvert. L'étude de l'Apocalypse dirige notre esprit vers les prophéties de Daniel. Ces deux livres présentent des instructions de la plus haute importance, que Dieu a données aux hommes, concernant les événements qui doivent se produire à la fin de l'histoire du monde. GE3 250 1 Le Seigneur montra à Jean des scènes d'un intérêt profond et palpitant dans l'expérience de l'Église. Jean vit la position, les dangers, les luttes et la délivrance finale du peuple de Dieu. Il transcrivit les messages finaux qui doivent faire mûrir la moisson de la terre, soit sous forme de gerbes destinées aux greniers célestes, soit sous forme de fagots destinés aux feux de la destruction. Des sujets d'une grande importance lui furent révélés concernant spécialement la dernière Église, afin que ceux qui se détourneraient de l'erreur pour se ranger du côté de la vérité puissent être instruits sur les périls et les luttes qui les attendent. Personne ne doit rester dans l'ignorance à propos de ce qui adviendra sur la terre. GE3 250 2 Pourquoi, alors, cette méconnaissance si répandue concernant une partie importante de l'Écriture Sainte? Pourquoi cette répugnance générale à étudier ses enseignements ? C'est le résultat d'un effort délibéré du prince des ténèbres pour cacher aux hommes ce qui révèle ses tromperies. C'est pour cette raison que le Christ, le Révélateur, prévoyant la guerre qui serait faite à l'étude de l'Apocalypse, a prononcé une bénédiction sur tous ceux qui liraient, entendraient et observeraient les paroles de cette prophétie. ------------------------Chapitre 19 - La lumière au travers des ténèbres GE3 251 1 L'oeuvre de Dieu sur la terre présente, de siècle en siècle, une ressemblance frappante dans tous les grands mouvements de réforme religieux. Les principes qui régissent la manière d'agir de Dieu en faveur des hommes sont toujours les mêmes. Les changements importants de notre époque trouvent leur parallèle dans ceux du passé, et l'expérience de l'Église dans l'histoire nous offre des leçons d'une grande valeur pour notre monde d'aujourd'hui. GE3 251 2 La Bible n'enseigne aucune vérité plus clairement que celle-ci: Dieu, par son Saint-Esprit, dirige spécialement ses serviteurs sur la terre dans les grands mouvements destinés à faire progresser l'oeuvre du salut. Les hommes sont des instruments entre ses mains. Il les utilise pour réaliser ses desseins de grâce et de miséricorde. Chacun d'eux a un rôle à jouer. Chacun a reçu une certaine mesure de lumière, adaptée aux besoins de son temps et suffisante pour lui permettre d'accomplir l'oeuvre que Dieu lui a confiée. Mais personne, aussi honoré du ciel qu'il ait été, n'a jamais atteint la pleine compréhension du grand plan de la rédemption, ni eu une appréciation parfaite des desseins divins dans l'oeuvre destinée à sa propre époque. Les hommes ne peuvent comprendre pleinement ce que Dieu se propose d'accomplir par l'oeuvre qu'il leur confie, ni ne saisissent toute la portée du message qu'ils annoncent en son nom. GE3 251 3 « Peux-tu découvrir les profondeurs de Dieu, découvrir jusqu'à la perfection du Puissant 1 ?" " Mes pensées ne sont pas vos pensées, vos voies ne sont pas mes voies -- déclaration du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées 2. » «Je suis Dieu, et rien n'est semblable à moi. J'annonce dès le commencement ce qui vient par la suite et dès le temps jadis ce qui n'est pas encore fait 3.» GE3 251 4 Les prophètes qui eurent le privilège de recevoir une illumination particulière de l'Esprit ne saisirent pas eux-mêmes toute la portée des révélations qui leur étaient confiées. Le sens de celles-ci devait se révéler de siècle en siècle, au fur et à mesure que le peuple de Dieu aurait besoin de l'instruction qu'elles contenaient. GE3 251 5 Pierre, écrivant sur le salut mis en évidence par l'Évangile, dit: « Ce salut, les prophètes qui ont parlé de la grâce qui vous était destinée en ont fait l'objet de leurs recherches et de leurs investigations. Ils se sont appliqués à découvrir quelle époque et quelles circonstances désignait l'Esprit du Christ qui était en eux, Esprit qui, d'avance, attestait les souffrances du Christ et la gloire qui s'ensuivrait. Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient ministres de ces choses 4. " GE3 252 1 Cependant, bien qu'il n'ait pas été donné aux prophètes de comprendre pleinement ce qui leur était révélé, ils cherchèrent avec ferveur à obtenir toute la lumière que Dieu avait bien voulu leur faire connaître. Ils « en ont fait l'objet de leurs recherches et de leurs investigations. Ils se sont appliqués à découvrir quelle époque et quelles circonstances désignait l'Esprit du Christ qui était en eux. » Quelle leçon pour le peuple de Dieu dans la dispensation chrétienne, au bénéfice duquel ces prophéties furent données à ses serviteurs ! « Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient ministres de ces choses. » Voyez ces saints hommes de Dieu qui « en ont fait l'objet de leurs recherches et de leurs investigations ", concernant les révélations qui leur avaient été confiées concernant des générations encore à naître! Quel contraste entre leur saint zèle et l'insouciance avec laquelle ceux qui ont été si favorisés dans les siècles suivants traitent ce don du ciel ! Quelle réprimande pour l'indifférence de ceux qui aiment leurs aises mondaines et se contentent de déclarer que les prophéties ne peuvent pas être comprises ! GE3 252 2 Bien que leur esprit limité soit incapable d'entrer dans les conseils du Dieu infini ou de comprendre parfaitement le mécanisme de ses desseins, c'est souvent à cause d'une erreur ou d'une négligence que les hommes saisissent de manière si confuse les messages du ciel. Il n'est pas rare que l'intelligence des gens, même celle des serviteurs de Dieu, soit si aveuglée par les opinions, les traditions et les faux enseignements populaires qu'elle ne peut saisir que partiellement les grandes choses révélées dans la Parole de Dieu. Tel fut le cas des disciples du Christ, même lorsqu'il était avec eux personnellement. Leur esprit était imbu d'une conception courante du Messie en tant que prince temporel qui devait faire monter Israël sur le trône de l'Empire universel. C'est pourquoi ils ne purent comprendre la signification de ses paroles annonçant ses souffrances et sa mort. GE3 252 3 Le Christ lui-même les avait envoyés avec ce message : « Le temps est accompli et le règne de Dieu s'est approché. Changez radicalement et croyez à la bonne nouvelle 5. » Ce message reposait sur la prophétie du chapitre 9 du livre de Daniel. Lange avait déclaré que les soixante-neuf semaines allaient s'étendre « jusqu'à un chef ayant reçu l'onction 6" ; ainsi, avec de grandes espérances et une joyeuse anticipation, les disciples attendaient l'instauration du royaume du Messie à Jérusalem et sa domination sur la terre entière. GE3 252 4 Ils prêchèrent le message que le Christ leur avait confié, tout en le saisissant eux-mêmes de manière erronée. Bien que leur prédication reposât sur Daniel 9.25, ils ne se rendirent pas compte que, dans le verset suivant du même chapitre, le Messie « [devait être] retranché 7 ». Depuis leur tendre enfance, leur coeur avait attendu la gloire à venir d'un Empire terrestre, et cette attente avait aveuglé leur intelligence tant sur les détails de la prophétie que sur les paroles du Christ. GE3 252 5 Ils accomplirent leur mission en présentant à la nation juive l'invitation à la miséricorde divine; puis, au moment même où ils s'attendaient à voir leur Seigneur monter sur le trône de David, ils le virent saisi comme un malfaiteur, flagellé, ridiculisé, condamné et pendu à la croix du Calvaire. Quel désespoir et quelle angoisse déchirèrent leur coeur pendant les jours que leur Seigneur passa dans son tombeau! GE3 253 1 Le Christ était venu au moment exact et de la manière prédite par la prophétie. Le témoignage de l'Écriture s'était accompli dans chaque détail de son ministère. Il avait prêché le message du salut, et «sa parole avait de l'autorité 8 ». Le coeur de ses auditeurs reconnaissait que celle-ci lui venait du ciel. La Parole et l'Esprit de Dieu avaient attesté la mission divine de son Fils. GE3 253 2 Les disciples étaient restés attachés par une affection indéfectible à leur Maître bien-aimé ; cependant, leur esprit était envahi par l'incertitude et le doute. Dans leur angoisse, ils ne se souvenaient plus des paroles du Christ annonçant ses souffrances et sa mort. Si Jésus de Nazareth avait été le véritable Messie, auraient-ils été plongés, comme ils l'étaient alors, dans le chagrin et la déception ? Telle était la question qui torturait leur âme pendant que le Sauveur gisait dans son tombeau au cours des heures désespérées de ce sabbat compris entre sa mort et sa résurrection. GE3 253 3 Bien que cette nuit de chagrin ait enveloppé de ténèbres ces disciples de Jésus, cependant ils n'étaient pas abandonnés. Le prophète avait dit : « Si je suis assise dans les ténèbres, le Seigneur est ma lumière. ... Il me fera sortir à la lumière, et je verrai sa justice 9. » « Même les ténèbres ne sont pas ténébreuses pour toi, la nuit s'illumine comme le jour, et les ténèbres comme la lumière 10. » Dieu avait déclaré : « La lumière se lève dans les ténèbres pour les gens droits 11. » « Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissaient pas; je les conduirai par des sentiers qu'ils ne connaissaient pas. Je changerai devant eux les ténèbres en lumière et le sol accidenté en terrain plat; c'est bien cela que je ferai, et je ne les abandonnerai pas 12. » GE3 253 4 L'annonce faite par les disciples au nom du Seigneur était exacte dans chacun de ses détails, et les événements vers lesquels elle attirait l'attention étaient alors en cours de réalisation. Leur message avait été : « Le temps est accompli et le règne de Dieu s'est approché 13. » À l'expiration de ce « temps ", les soixante-neuf semaines du chapitre 9 de Daniel, qui devaient aboutir au Messie, le « chef ayant reçu l'onction 14 ", le Christ, avait reçu l'onction de l'Esprit après son baptême dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Le « règne de Dieu », dont ils avaient annoncé la proximité, fut instauré par la mort du Sauveur. Ce règne n'était pas, comme on le leur avait enseigné, un Empire terrestre. Ce n'était pas non plus ce royaume à venir, immortel, qui doit être instauré lorsque « la royauté, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous le ciel seront données au peuple des saints du Très-Haut 15 ", ce royaume éternel dont il est dit : « tous les dominateurs le serviront et l'écouteront 16" GE3 254 1 Telle qu'elle est employée dans la Bible, l'expression « royaume de Dieu » sert à désigner aussi bien le royaume de grâce que le royaume de gloire. C'est Paul qui nous décrit le royaume de grâce dans l'épître aux Hébreux. Après avoir attiré notre attention sur le Christ, notre intercesseur compatissant, qui n'est pas « insensible à nos faiblesses 17 ", l'apôtre ajoute: «Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, pour obtenir compassion et trouver grâce18. » Le trône de la grâce représente le royaume de grâce; car l'existence d'un trône implique l'existence d'un royaume. Dans plusieurs de ses paraboles, le Christ utilise l'expression «le règne des cieux 19» pour désigner l'oeuvre de la grâce divine dans le coeur des hommes. GE3 254 2 De même, le trône de gloire représente le royaume de gloire; c'est le royaume dont parle le Sauveur lorsqu'il nous dit : «Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur son trône glorieux. Toutes les nations seront rassemblées devant lui 20. » Ce royaume est encore à venir. Il ne doit être instauré qu'au moment du second avènement du Christ. GE3 254 3 Le royaume de grâce fut instauré immédiatement après la chute de l'homme, lorsqu'un plan fut conçu pour la rédemption de la race humaine coupable. Il existait alors dans les desseins et en vertu de la promesse de Dieu; et, par la foi, les hommes pouvaient en devenir les sujets. Cependant, il ne fut pas réellement instauré jusqu'à la mort du Christ. Même après avoir commencé sa mission terrestre, le Sauveur, lassé de l'obstination et de l'ingratitude des hommes, aurait pu reculer devant le sacrifice du Calvaire. À Gethsémané, la coupe de la souffrance trembla dans sa main. Il aurait pu, encore à ce moment, essuyer la sueur semblable à « des gouttes de sang 21 » qui coulait de son front et laisser la race humaine coupable périr dans son iniquité. S'il l'avait fait, il n'aurait pu y avoir aucune rédemption pour les hommes déchus. Mais, lorsque le Sauveur offrit sa vie, et, dans son dernier souffle, s'écria «Tout est achevé 22 », alors seulement l'accomplissement du plan de la rédemption fut assuré. La promesse du salut faite au couple pécheur en Éden fut ratifiée. Le royaume de grâce, qui n'avait existé auparavant qu'en vertu de la promesse de Dieu, fut alors instauré. GE3 254 4 Ainsi, la mort du Christ, l'événement que les disciples avaient considéré comme l'anéantissement définitif de leur espérance, fut celui qui la confirma pour toujours. Bien qu'elle leur ait causé une cruelle déception, elle valida leur croyance qui s'avérait exacte. L'événement qui les avait plongés dans le deuil et le désespoir fut celui qui ouvrit à tous les enfants d'Adam les portes de l'espérance et celui dont dépendaient la vie future et le bonheur éternel de tous les fidèles de Dieu de tous les siècles. GE3 254 5 Les desseins de la miséricorde infinie étaient en cours de réalisation, malgré la déception des disciples. Leur coeur avait été gagné par la grâce de Dieu et par la puissance des enseignements de celui dont on avait dit: «Jamais un homme n'a parlé ainsi 23 » ; néanmoins, mêlé à l'or pur de leur amour pour Jésus se trouvait le vil alliage de l'orgueil terrestre et des ambitions égoïstes. Dans la chambre haute où ils célébrèrent la Pâque, à cette heure solennelle où le Maître pénétrait déjà dans l'ombre de Gethsémané, « il s'éleva aussi parmi eux une contestation: lequel d'entre eux devait-il être considéré comme le plus grand 24 ? » Ils avaient la vision d'un trône, d'une couronne et d'une gloire, alors que, juste devant eux, les attendaient la honte du prétoire de Pilate, l'agonie de Gethsémané et de la croix du Calvaire. GE3 255 1 C'est l'orgueil de leur coeur et leur soif de gloire terrestre qui les avaient amenés à se cramponner avec tant d'obstination aux faux enseignements de leur époque et à ne pas prendre garde aux paroles du Sauveur qui leur montraient la véritable nature de son royaume et annonçaient son agonie et sa mort. Ces erreurs produisirent l'épreuve, douloureuse mais nécessaire, que Dieu permit pour leur correction. Bien que les disciples se soient mépris sur le sens de leur message et n'aient pas réussi à réaliser leurs attentes, ils avaient pourtant prêché l'avertissement que Dieu leur avait confié. Le Seigneur allait récompenser leur foi et honorer leur obéissance. C'est à eux que serait confiée la mission d'annoncer à toutes les nations le glorieux Évangile de leur Sauveur ressuscité. C'était pour les préparer à cette oeuvre que Dieu avait permis l'expérience qui leur paraissait si amère. GE3 255 2 Après sa résurrection, Jésus apparut à ses disciples sur le chemin d'Emmaüs et, « commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur fit l'interprétation de ce qui, dans toutes les Écritures, le concernait 25. » Le coeur des disciples fut ému ; leur foi s'éveilla; Dieu les fit « naître de nouveau ... pour une espérance vivante 26» avant même que Jésus se révèle à eux. C'était son dessein d'éclairer leur intelligence et d'asseoir leur foi sur « la parole prophétique ", dont il est dit qu'elle est «ferme 27 ». Il souhaitait que la vérité s'enracine profondément dans leur esprit, non seulement parce que son témoignage personnel la confirmait, mais aussi à cause des preuves incontestables apportées par les symboles et les ombres de la loi sacrificielle et par les prophéties de l'Ancien Testament. Il était nécessaire que les disciples du Christ aient une foi intelligente, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour pouvoir apporter au monde la connaissance de leur Maître. La première étape pour leur communiquer cette connaissance fut, pour Jésus, de diriger leur esprit vers « Moïse et [...] tous les Prophètes». Tel fut le témoignage rendu par le Sauveur ressuscité à la valeur et à l'importance des Écritures de l'Ancien Testament. GE3 255 3 Quel changement dans le coeur des disciples lorsqu'ils purent de nouveau contempler le visage bien-aimé de leur Maître 28 ! Dans un sens plus complet et plus parfait que jamais auparavant, ils avaient trouvé « celui au sujet duquel ont écrit Moïse, dans la Loi, et les prophètes 29 ». L'incertitude, l'angoisse et le désespoir firent place à une assurance parfaite et à une foi sans nuages. Rien d'étonnant que, après l'ascension de Jésus, « ils étaient constamment dans le temple et bénissaient Dieu 30». Les gens du peuple, ne connaissant que la mort ignominieuse du Sauveur, cherchèrent sur le visage de ses disciples l'expression du chagrin, de la confusion et de la défaite; mais ils n'y perçurent que joie et triomphe. GE3 256 1 Quelle préparation avaient reçu ces disciples pour l'oeuvre qui les attendait! Ils étaient passés par la pire épreuve qu'il leur était possible de vivre et avaient mesuré comment, lorsqu'à vues humaines tout semblait perdu, la Parole de Dieu s'était accomplie d'une manière triomphale. Dès ce moment, qu'est-ce qui aurait pu ébranler leur foi ou refroidir l'ardeur de leur amour? Au sein du chagrin le plus vif, ils avaient trouvé « un puissant encouragement 31 ", une espérance comparable à « une ancre solide et ferme pour l'âme 32 ». Ils avaient été témoins de la sagesse et de la puissance de Dieu et étaient « persuadé[s] que ni mort, ni vie, ni anges, ni principats, ni présent, ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur 33 ». « Dans toutes ces choses, disaient-ils, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés 34. » « La parole du Seigneur demeure pour toujours 35." " Qui condamnera? C'est Jésus-Christ qui est mort! Bien plus, il s'est réveillé, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous 36! » GE3 256 2 Le Seigneur avait déclaré : « Plus jamais mon peuple n'aura honte 37. » « Le soir arrivent les pleurs, et le matin un cri de joie 38. » Lorsque, le jour de sa résurrection, ces disciples revirent le Sauveur et écoutèrent ses paroles pendant que leur coeur brûlait en eux 39 ; lorsqu'ils contemplèrent sa tête, ses mains et ses pieds meurtris pour eux; lorsque, avant son ascension, Jésus les conduisit jusqu'à Béthanie, et, levant les mains pour les bénir, leur ordonna: «Allez dans le monde entier et proclamez la bonne nouvelle 40", ajoutant: «Quant à moi, je suis avec vous tous les GE3 256 3 jours, jusqu'à la fin du monde 41 » ; lorsque, le jour de la Pentecôte, le Défenseur promis descendit, que la puissance d'en haut leur fut accordée et que l'âme des croyants vibra de la présence consciente du Seigneur monté aux cieux, alors, même si leur chemin, comme le sien, passait par le sacrifice et le martyre, auraient-ils accepté d'échanger le ministère de l'Évangile de sa grâce et la «couronne de justice 42» qui leur sera accordée au moment de son avènement contre la gloire d'un trône terrestre, qui avait été leur espérance au cours de leurs premières années de disciples? GE3 256 4 Celui qui peut « faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons 43» leur avait accordé, en même temps que la «communion de ses souffrances 44 », la communion de sa joie: celle de «conduire beaucoup de fils à la gloire 45 ", une « joie indicible 46 », un « poids éternel de gloire », qu'on ne peut comparer, nous dit Paul, au « moment de détresse insignifiant 47 ", qui ne dure qu'un instant. GE3 257 1 L'expérience des disciples, qui prêchèrent « la bonne nouvelle du Règne 48» lors de la première venue du Christ, trouve sa contrepartie dans l'expérience de ceux qui proclamèrent le message de son retour. Les apôtres avaient proclamé: « Le temps est accompli et le règne de Dieu s'est approché 49 », de même William Miller et ses collaborateurs témoignèrent que la plus longue et dernière période prophétique présentée dans la Bible était sur le point de se terminer, que le jugement était proche et que le royaume éternel allait être instauré. La prédication des disciples en ce qui concerne le temps reposait sur les soixante-dix semaines du chapitre 9 de Daniel. Le message donné par William Miller et ses collaborateurs annonçait l'aboutissement des 2300 jours de Daniel 8.14, dont font partie les soixante-dix semaines. Le message des uns et des autres reposait sur l'accomplissement d'une partie différente de la même grande période prophétique. GE3 257 2 Comme les premiers disciples, William Miller et ses collaborateurs ne saisirent pas pleinement eux-mêmes la portée du message qu'ils professaient. Des erreurs, ayant cours depuis longtemps dans l'Église, les empêchèrent d'arriver à l'interprétation correcte d'un point important de cette prophétie. C'est pourquoi, bien qu'ils aient enseigné la révélation que Dieu leur avait confiée pour le monde, à cause de ces erreurs ils rencontrèrent une amère déception. GE3 257 3 En expliquant Daniel 8.14, «Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins; après quoi le sanctuaire sera rétabli [purifié, d'après certaines traductions de la Bible] ", William Miller, comme cela a déjà été mentionné, adopta l'opinion généralement admise que la terre est le sanctuaire et crut que la purification du sanctuaire représentait la purification de la terre par le feu lors de l'avènement du Seigneur. Lorsqu'il découvrit que l'aboutissement des 2300 jours était annoncé avec précision, il en conclut donc que c'était l'époque du retour du Christ. Son erreur provenait de ce qu'il avait accepté l'opinion populaire sur ce qui constitue le sanctuaire. GE3 257 4 Au temps de Moïse, dans le système cérémoniel des sacrifices, qui était une ombre du sacrifice et du sacerdoce du Christ, la purification du sanctuaire était le dernier service accompli par le souverain sacrificateur. C'était l'oeuvre finale de l'expiation : l'enlèvement du péché d'Israël. Elle préfigurait l'achèvement du ministère de notre Souverain sacrificateur dans le ciel, qui consiste à extirper ou à effacer les péchés de son peuple inscrits dans les registres célestes. Ce service implique une enquête ou un jugement. Il précède immédiatement l'avènement du Christ « venant sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire 50"; car, lorsqu'il reviendra, chaque cas individuel aura été décidé. Jésus a déclaré : « J'apporte avec moi ma récompense, pour rendre à chacun selon son oeuvre 51. » C'est cette procédure, précédant immédiatement le second avènement, qui est annoncée dans le message du premier ange: «Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue 52. » GE3 257 5 Ceux qui proclamèrent cet avertissement prêchèrent le message approprié au bon moment. De même que les premiers disciples avaient déclaré : « Le temps est accompli et le règne de Dieu s'est approché 53. », se reposant sur la prophétie du chapitre 9 de Daniel, sans s'apercevoir que ce texte prédisait aussi la mort du Messie, de même William Miller et ses collaborateurs prêchèrent la révélation reposant sur Daniel 8.14 et Apocalypse 14.7 en ne prenant pas conscience de l'intégralité de ce chapitre, qui contenait encore d'autres informations destinées aussi à être transmises avant l'avènement du Seigneur. Comme les disciples s'étaient mépris en ce qui concerne le royaume qui devait être instauré à la fin des soixante-dix semaines, les adventistes se méprirent à propos de l'événement qui devait avoir lieu à l'expiration des 2 300 jours. Dans l'un et l'autre cas, des erreurs populaires aveuglèrent l'esprit des croyants. Les uns comme les autres accomplirent la volonté de Dieu en délivrant le message que Dieu souhaitait voir prêché. Dans les deux cas, les uns comme les autres, à cause d'une compréhension erronée du contenu des textes, connurent une amère déception. GE3 258 1 Cependant, Dieu accomplit ses desseins bienveillants en permettant que l'annonce du jugement soit donnée exactement comme elle le fut. Le grand jour était proche. Dans la providence de Dieu, son peuple fut soumis à l'épreuve pendant une période de temps précise, afin que soit révélé ce qui était dans le coeur de chacun. Le but de ce message était d'éprouver 'et de purifier l'Église. Les membres devaient être amenés à se rendre compte si leurs affections étaient fixées sur le monde, ou sur le Christ et le ciel. Ils professaient aimer le Sauveur; le moment était venu de prouver leur amour. Étaient-ils prêts à renoncer à leurs espérances et à leurs ambitions terrestres et à saluer avec joie l'avènement de leur Seigneur? La finalité de cette proclamation était de permettre à chacun de discerner son véritable état spirituel. Ce message fut envoyé par miséricorde de Dieu, pour amener l'Église à rechercher le Seigneur dans la repentance et l'humiliation. GE3 258 2 La déception des disciples, bien qu'elle ait été le résultat d'une compréhension erronée du message qu'ils prêchèrent, devait aussi concourir à leur bien. Elle allait éprouver le coeur de tous ceux qui avaient proclamé accepter cet avertissement. Face à cette déception, allaient-ils abandonner sans réfléchir leur expérience spirituelle et rejeter leur confiance dans la Parole de Dieu ? Ou bien allaient-ils, dans la prière et l'humilité, chercher à discerner en quoi ils avaient failli concernant la compréhension du sens de cette prophétie ? Combien d'entre eux avaient été motivés par la peur, ou par une simple impulsion, ou par l'effet de l'excitation ? Combien manquaient d'enthousiasme et de foi ? Des multitudes déclaraient aimer l'avènement du Seigneur. Lorsqu'elles seraient appelées à subir les moqueries et l'opprobre du monde et l'épreuve de l'erreur et de la déception, renonceraient-elles à leur foi ? Parce qu'elles n'avaient pas immédiatement compris les voies de Dieu à leur égard, rejetteraient-elles les vérités reposant sur le témoignage évident de sa Parole? GE3 258 3 Cette épreuve allait révéler la force de caractère de ceux qui avaient obéi avec une foi sincère à ce qu'ils croyaient être l'enseignement de la Parole et de l'Esprit de Dieu. Elle allait leur enseigner, comme seule une telle expérience pouvait le faire, le danger d'accepter les théories et les interprétations des hommes au lieu de faire de la Bible son propre interprète. Pour les enfants de la foi, la perplexité et le chagrin résultant de leur erreur allaient leur apporter la correction dont ils avaient besoin. Ils allaient être amenés à une étude plus approfondie de la parole prophétique et à examiner plus soigneusement les bases de leur foi en rejetant tout ce qui, aussi généralement accepté par le monde chrétien qu'il le soit, ne repose pas sur les Écritures de vérité. GE3 259 1 Pour ces croyants, comme pour les premiers disciples, ce qui semblait obscur à leur intelligence à l'heure de l'épreuve allait être expliqué plus tard. Lorsqu'ils verraient « la fin que le Seigneur lui a accordée 54 », ils sauraient que, malgré l'épreuve provoquée par leurs erreurs, ses desseins d'amour à leur égard s'étaient fidèlement accomplis. Ils apprendraient par une expérience bénie que « le Seigneur est plein de tendresse et de magnanimité 55» et que « tous les sentiers du Seigneur sont fidélité et loyauté, pour ceux qui gardent son alliance et ses préceptes 56" ------------------------Chapitre 20 - Un grand réveil religieux GE3 261 1 La prophétie du message du premier ange, dans le quatorzième chapitre de l'Apocalypse, annonce un grand réveil religieux à l'occasion de la proclamation du proche avènement du Christ. Elle nous montre un ange « qui volait au milieu du ciel; il avait une bonne nouvelle éternelle à annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, tribu, langue et peuple. Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue, et prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d'eau 1 !" GE3 261 2 Le fait qu'un ange soit le héraut de cet avertissement est significatif. Par la pureté, la gloire et la puissance de ce messager céleste, Dieu, dans sa sagesse, a trouvé bon de représenter le caractère noble de l'oeuvre que devait accomplir ce message, et également la puissance et la gloire qui devaient l'accompagner. Le vol de tel ange « au milieu du ciel », la «voix forte" avec laquelle il prononce cet avertissement, et la proclamation de celui-ci à tous les «habitants de la terre, à toute nation, tribu, langue et peuple» témoignent de la rapidité et de l'universalité de te mouvement.2 GE3 261 3 Ce message lui-même jette un flot de lumière sur l'époque où ce mouvement devait avoir lieu. Il nous est dit que celui-ci fait partie de la « bonne nouvelle éternelle" et qu'il annonce l'ouverture du jugement. Le message du salut a été prêt hé dans tous les siècles; mais celui-ci constitue une partie de l'Évangile qui ne pouvait être proclamée que dans les derniers jours, car ce n'est qu'à ce moment qu'on pourrait dire avec véracité que «l'heure de son jugement est venue". Les prophéties nous présentent une succession d'événements qui aboutissent à l'ouverture du jugement. C'est particulièrement le cas du livre de Daniel. Mais ce prophète reçut l'ordre de tenir «secrètes, scellées, jusqu'au temps de la fin les parties de sa prophétie relatives aux derniers jours. Ce n'est qu'à partir de cette époque qu'un message concernant le jugement pourra être proclamé, reposant sur l'accomplissement de ces prophéties. En effet, au temps de la fin, nous dit le prophète, «une multitude alors cherchera, et la connaissance augmentera 3». GE3 261 4 L'apôtre Paul avait averti l'Église de ne pas espérer l'avènement du Christ à son époque : « Il faut d'abord que vienne l'apostasie et que se révèle la personnification du mal'.4" Ce n'est qu'après cette grande apostasie et la longue période de domination du «Sans-lois 5" qu'on doit être attentif à cet avènement. Ce « Sans-loi ", appelé aussi « le mystère du mal 6 ", « celui qui est voué à la perdition 7 », « l'adversaire 8 ", représente la papauté, qui, selon la prophétie, devait exercer sa suprématie pendant 1260 années. Cette période prit fin en 1798. Le retour du Christ ne pouvait pas avoir lieu avant cette date. Paul embrasse, par cet avertissement, la totalité de la dispensation chrétienne jusqu'à l'année 1798. C'est seulement après cette date que le message du second avènement du Christ devait être proclamé. GE3 262 1 Aucun message de ce genre n'a jamais été annoncé dans les siècles passés. Paul, comme nous venons de le voir, ne l'a pas prêché; il a dirigé l'attention de ses frères vers un avenir encore lointain pour l'avènement du Seigneur. Les Réformateurs ne l'ont pas proclamé non plus. Martin Luther situait le jugement dans l'avenir, environ 300 ans après son époque. Mais, depuis 1798, le livre de Daniel a été « descellé», la connaissance des prophéties a augmenté et de nombreuses personnes ont proclamé le message solennel d'un jugement proche. GE3 262 2 Comme la grande Réforme du XVIe siècle, le mouvement du second avènement apparut simultanément dans différents pays de la chrétienté. Én Europe comme en Amérique, des hommes de foi et de prière furent amenés à étudier les prophéties. Én remontant le cours de l'Histoire inspirée, ils découvrirent des preuves évidentes que la fin de toutes choses était proche. Dans divers pays se formèrent des groupes isolés de chrétiens qui, uniquement par l'étude des Écritures, parvinrent à la conviction de la proximité du retour de Jésus. GE3 262 3 En 1821, trois ans après que William Miller fut arrivé à son interprétation des prophéties annonçant l'époque du jugement, le D' Joseph Wolff, «le missionnaire pour le monde », commença à proclamer le proche avènement du Seigneur. Il était né en Allemagne, de parents juifs. Son père était rabbin. Très jeune, il fut convaincu de la véracité de la religion chrétienne. Doué d'un esprit actif et curieux, il avait écouté avec attention les conversations qui avaient lieu chez son père, où de pieux Israélites s'assemblaient chaque jour pour s'entretenir des espérances et des attentes de leur peuple, de la gloire du Messie à venir et de la restauration d'Israël. Un jour, entendant parler de Jésus de Nazareth, le jeune garçon demanda qui était et homme. « Un Juif du plus grand talent, lui répondit-on. Mais, comme il prétendait être le Messie, il fut condamné à mort par le tribunal juif. » « Pourquoi, reprit le jeune garçon, Jérusalem est-elle détruite, et pourquoi sommes-nous en captivité ? » « Hélas, répondit son père, c'est parce que les Juifs ont mis à mort les prophètes. » L'idée traversa aussitôt l'esprit de l'enfant : «Jésus était peut-être aussi prophète, et les Juifs l'ont mis à mort alors qu'il était innocent 9. » Ce sentiment était si fort que, bien qu'il lui soit interdit de pénétrer dans une église chrétienne, il s'attardait souvent à l'extérieur pour écouter les prédications. GE3 262 4 Âgé seulement de sept ans, comme il parlait avec fierté devant un voisin, un chrétien âgé, du futur triomphe d'Israël au moment de la venue du Messie, le vieil homme lui dit avec douceur: «Mon cher enfant, je vais te dire qui est le vrai Messie : c'est Jésus de Nazareth, [...] que tes ancêtres ont crucifié, exactement comme ils ont mis à mort les prophètes d'autrefois. Rentre chez toi et lis le chapitre 53 du livre d'Ésaïe, et tu seras convaincu que Jésus-Christ est le Fils de Dieu 10. » La conviction s'empara aussitôt de lui. Il rentra chez lui et lut le texte biblique indiqué, s'émerveillant de voir avec quelle perfection la prophétie s'était accomplie en Jésus de Nazareth. Les paroles de ce chrétien étaient-elles fondées ? Le jeune garçon demanda à son père une explication de ce chapitre, mais sa demande se heurta à un silence si glacial que plus jamais il n'osa mentionner ce sujet. Cet incident, cependant, ne fit qu'augmenter son désir d'en savoir plus sur la religion chrétienne. GE3 263 1 La connaissance qu'il recherchait lui fut délibérément refusée dans son foyer juif. Lorsqu'il fut âgé de onze ans, il quitta la maison paternelle et partit dans le monde pour faire ses études, choisir sa religion et sa profession. Il logea pendant quelque temps chez des membres de sa famille, mais en fut bientôt chassé comme apostat. Seul et sans un sou, il dut se frayer un chemin parmi des étrangers. Il alla de lieu en lieu, étudiant avec application et gagnant sa vie en donnant des cours d'hébreu. GE3 263 2 Sous l'influence d'un instructeur catholique, il embrassa la foi de l'Église romaine, et conçut le dessein de devenir missionnaire auprès des siens. C'est dans ce but qu'il se rendit, quelques années plus tard, à la société pour la propagation de la foi à Rome. Là, son esprit indépendant et sa liberté de parole le firent soupçonner d'hérésie. Il attaquait ouvertement les abus de l'Église et préconisait la nécessité d'une réforme. Bien que les dignitaires papaux l'aient traité au début avec une faveur spéciale, on l'éloigna de Rome au bout d'un certain temps. Sous la surveillance de l'Église, il alla de lieu en lieu, jusqu'à ce que son insoumission à l'Église romaine devienne évidente. On le déclara incorrigible et on le laissa aller à sa guise. Il se rendit alors en Angleterre, où, embrassant la foi protestante, il se joignit à la communauté de l'Église d'Angleterre. Après deux ans d'études, il se lança dans sa mission en 1821. GE3 263 3 En acceptant la grande vérité concernant la première venue du Christ comme «homme de douleur et habitué à la souffrance 11», Joseph Wolff se rendit compte que les prophéties annoncent avec tout autant de clarté le second avènement «avec beaucoup de puissance et de gloire 12 ». Il s'efforça d'amener les membres de son peuple à Jésus de Nazareth, le Messie promis, en attirant leur attention sur sa première venue, dans l'humilité et comme sacrifice pour les péchés des hommes. Il leur enseigna aussi son second avènement comme Roi et Libérateur. GE3 263 4 «Jésus de Nazareth, le véritable Messie, disait-il, celui dont les mains et les pieds ont été percés, qui a été comme un "mouton qu'on mène à l'abattoir 13 », « l'homme de douleur et habitué à la souffrance 14 ", qui, après que le sceptre eut été retiré à Juda 15, est venu une première fois, viendra une seconde fois "sur les nuées du ciel 16" avec la trompette de l'Archange 17. » « Il se tiendra sur le mont des Oliviers ; et cette domination, autrefois confiée à Adam sur toute la création 18, et qu'il a perdue', lui sera donnée. Il sera le Roi de toute la terre. Les soupirs et les lamentations de la création cesseront, et des chants de louange et d'actions de grâce se feront entendre. [...] Lorsque Jésus viendra "dans la gloire du Père et des saints anges 20 ", [...] les croyants morts ressusciteront en premier 21. C'est ce que, nous, chrétiens, appelons "la première résurrection 22 ". Puis, le règne animal sera transformé dans sa nature 23 et lui sera soumis 24. La paix universelle régnera partout 25." «Le Seigneur contemplera de nouveau la terre et dira: "C' [est] très bon 26". » GE3 264 1 Joseph Wolff croyait que l'avènement du Seigneur était proche ; son interprétation des périodes prophétiques plaçait l'accomplissement de ce retour à quelques années de distance de la date déterminée par William Miller. À ceux qui lui citaient le texte «pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne les connaît 27 », disant que les hommes ne peuvent connaître la proximité du second avènement, il répondait: «Notre Seigneur a-t-il dit que ce jour et cette heure ne seraient jamais connus? Ne nous a-t-il pas donné les signes des temps pour que nous puissions connaître au moins l'approche de son avènement, de même qu'on connaît l'approche de l'été par le figuier qui se couvre de feuilles 28 ? Ne devrons-nous jamais connaître cette période, alors qu'il nous exhorte lui-même non seulement à lire le livre du prophète Daniel, mais aussi à le comprendre 29? Ce même prophète nous dit que ses paroles sont scellées "jusqu'au temps de la fin" (ce qui était le cas à son époque), qu' "une multitude alors cherchera" (expression hébraïque signifiant observer le temps et y réfléchir) et que "la connaissance [concernant cette époque] augmentera 30". En outre, notre Seigneur n'avait pas l'intention de dire par ces paroles qu'on ne connaîtrait pas l'approche de cette époque, mais que ce sont le jour et l'heure exacts que personne ne connaît. On en saura suffisamment par les signes des temps, nous dit-il en réalité, pour nous amener à nous préparer pour son avènement, de même que Noé prépara l'arche en prévision du Déluge 31. " GE3 264 2 Concernant le système populaire d'interprétation des Écritures, système plutôt erroné, Joseph Wolff écrivit: «La plus grande partie de l'Église chrétienne s'est détournée du sens évident de l'Écriture au profit du système spiritualisant des bouddhistes, qui croient que le bonheur futur de l'humanité consistera à planer dans les airs. Elle suppose que lorsqu'on lit Juifs, il faut comprendre païens; que lorsqu'on parle de Jérusalem, il faut entendre l' Église; que lorsqu'il est dit terre, cela signifie ciel; quant à l'avènement du Seigneur, il faut comprendre les progrès des sociétés missionnaires; et que monter à la Montagne de la Maison du Seigneur signifie sous-entend tenir une grande assemblée méthodiste 32. » GE3 265 1 Pendant les vingt-quatre années comprises entre 1821 et 1845, Joseph Wolff voyagea énormément: en Afrique, où il visita l'Égypte et l'Abyssinie; en Asie, où il traversa la Palestine, la Syrie, la Perse, Boukhara et l'Inde. Il alla aussi aux États-Unis. Il s'y rendit par bateau, en faisant escale et prêchant sur l'île de Sainte-Hélène. Il arriva à New York en août 1837 ; et, après avoir proclamé la Parole dans cette ville, ainsi qu'à Philadelphie et à Baltimore, il arriva finalement à Washington. Là, raconte-t-il, « sur la proposition de l'ex-président John Quincy Adams à l'une des chambres du Congrès, on m'accorda unanimement l'utilisation de la Salle du Congrès pour une conférence, que je fis un samedi. Je fus honoré par la présence de tous les membres de cette assemblée, ainsi que par celle de l'évêque de la Virginie, du clergé et de nombreux citoyens de Washington. Le même honneur me fut accordé par les membres du gouvernement du New Jersey et de la Pennsylvanie, en présence desquels je donnai des conférences sur mes recherches en Asie, ainsi que sur le règne personnel de Jésus-Christ 33. » GE3 265 2 Le Dr Wolff voyagea aussi dans les pays les plus barbares, sans aucune protection des autorités européennes, subissant de nombreuses épreuves et entouré de périls sans nombre. Il fut roué de coups et affamé, vendu comme esclave et condamné à mort trois fois. Il fut attaqué par des voleurs et faillit parfois mourir de soif. Un jour, il fut dépouillé de tout ce qu'il possédait et dut parcourir à pied des centaines de kilomètres à travers les montagnes, la neige fouettant son visage et ses pieds nus engourdis au contact du sol gelé. GE3 265 3 Lorsqu'on lui déconseillait de voyager sans armes parmi les tribus sauvages et hostiles, il se déclarait « bien armé: la prière, le zèle pour le Christ et la confiance en son aide. [...] J'ai aussi l'amour de Dieu et de mon prochain dans le coeur , et la Bible à la main 34." Il transportait partout avec lui sa Bible en hébreu et en anglais. De l'un de ses plus récents voyages, il raconta: «Je [...] gardais la Bible ouverte à la main. J'avais le sentiment que ma force résidait dans ce Livre, et qu'il avait le pouvoir de me soutenir 35. " GE3 265 4 Il poursuivit ainsi ses travaux jusqu'à ce que le message du jugement ait été porté à une grande partie de la terre habitée. Parmi les Juifs, les Turcs, les Perses, les Hindous et les nombreuses autres nationalités et races, il diffusa la Parole de Dieu dans leurs langues respectives, et, partout, il annonça l'approche du règne du Messie. GE3 265 5 Au cours de ses voyages à Boukhara, il découvrit un peuple éloigné et isolé qui professait la doctrine du proche avènement du Seigneur. Les Arabes du Yémen, raconte-t-il, « possèdent un livre appelé Seera, qui annonce le second avènement du Christ et son règne en gloire; ils attendent de grands événements pour l'année 184036 ». «Au Yémen, [...] je passai six jours avec les Rékabites. Ils ne boivent pas de vin, ni ne plantent de vignes ; ils ne sèment aucune graines et vivent sous la tente, en souvenir du bon vieux Jonadab, fils de Rékab 37. Je découvris parmi eux des enfants d'Israël, de la tribu de Dan, [...] qui espèrent, comme les Rékabites, l'avènement proche du Messie sur les nuées des cieux 38. " GE3 266 1 Un autre missionnaire découvrit une croyance semblable parmi les Tatars. L'un des prêtres lui posa cette question: « Quand aura lieu le second avènement du Christ?" Lorsqu'il répondit qu'il n'en savait rien, le prêtre parut très surpris d'une telle ignorance de la part de quelqu'un qui professait enseigner la Bible aux autres ; ce prêtre exprima sa propre conviction, fondée sur la prophétie, que pour lui le Christ reviendrait aux alentours de 1844. GE3 266 2 Dès 1826, le message du retour du Christ commença à être prêché en Angleterre. Mais, dans ce pays, le mouvement n'eut pas une ampleur aussi précise qu'en Amérique ; on n'y enseigna pas aussi généralement le moment exact du second avènement, cependant, on y proclama largement la grande vérité du proche retour de Jésus avec puissance et gloire, et pas seulement parmi les dissidents et les non-conformistes. Mourant Brock, un écrivain anglais, déclare qu'environ sept cents prédicateurs de l'Église d'Angleterre étaient occupés à prêcher «la bonne nouvelle du Règne 39 ». Le message désignant l'année 1844 comme l'époque de l'avènement du Seigneur gagna aussi la Grande-Bretagne. Des publications concernant cet avènement, provenant des États-Unis, furent largement diffusées. Des livres et des périodiques furent réédités. En 1842, Robert Winter, anglais de naissance, qui avait accepté la foi adventiste en Amérique, revint dans son pays natal pour y annoncer le retour du Seigneur. De nombreuses personnes se joignirent à lui dans cette oeuvre pour proclamer le message du jugement dans diverses parties du pays. GE3 266 3 En Amérique du Sud, au milieu de la barbarie et de la domination des prêtres, Lacunza, un jésuite espagnol, découvrit les Écritures et accepta la vérité du proche retour du Christ. Se sentant poussé à donner cet avertissement, et désireux d'échapper à la censure de l'Église romaine, il publia ses opinions sous le nom d'emprunt de «Rabbi Ben-Ézra», se faisant passer pour un juif converti. Bien qu'il ait vécu au XVIIIe siècle, ce ne fut qu'en 1825 que son livre, arrivé à Londres, fut traduit en anglais. Sa publication contribua à approfondir l'intérêt déjà éveillé en Angleterre sur le sujet du second avènement. GE3 266 4 En Allemagne, cette doctrine avait été enseignée au XVIIIe siècle par Bengel, prédicateur de l'Église luthérienne, érudit et critique biblique renommé. Après avoir terminé ses études, il «se consacra à l'étude de la théologie, à laquelle le prédisposait naturellement la tournure grave et religieuse de son esprit, accentuée encore par l'éducation et la discipline de ses premières années. Comme d'autres jeunes gens de caractère réfléchi, venus avant et après lui, il dut lutter contre les doutes et les difficultés de nature religieuse. Il fait allusion, avec une profonde émotion, aux "nombreuses flèches qui percèrent son pauvre coeur et rendit sa jeunesse difficile à supporter". » En devenant membre du Consistoire du Wurtemberg, il défendit la cause de la liberté religieuse. «Tout en maintenant les droits et les privilèges de l'Église, il fut l'avocat de toute liberté raisonnable accordée à ceux qui se sentaient appelés, pour motif de conscience, à se retirer de celle-ci 40. » Les effets salutaires de cette manière d'agir se ressentent encore dans sa province natale. GE3 267 5 C'est pendant qu'il préparait un sermon sur le chapitre 21 de l'Apocalypse pour un dimanche de l'Avent que la lumière sur le second avènement du Christ jaillit dans l'esprit de Bengel. Les prophéties de l'Apocalypse se dévoilèrent à sa compréhension comme jamais auparavant. Pénétré du sentiment de l'importance extraordinaire et de la gloire incomparable des scènes présentées par le prophète, il dut cesser pendant un certain temps d'étudier ce sujet. Alors qu'il prêchait du haut de la chaire, ce sujet se présenta de nouveau à lui dans toute sa vigueur et dans toute sa puissance. À partir de ce moment, il se consacra à l'étude des prophéties, en particulier celles de l'Apocalypse, et il arriva bientôt à la conviction que celles-ci indiquaient la proximité de l'avènement du Christ. La date qu'il fixa pour l'époque du second avènement n'était éloignée que de quelques années de celle fixée plus tard par William Miller. GE3 267 1 Les écrits de Bengel furent diffusés dans toute la chrétienté. Ses opinions sur la prophétie furent assez généralement acceptées dans son État du Wurtemberg, et, dans une certaine mesure, dans d'autres parties de l'Allemagne. Ce mouvement se poursuivit après sa mort, et le message du second avènement se fit entendre en Allemagne au même moment où il attirait l'attention dans d'autres pays. Très tôt, quelques-uns de ces croyants se rendirent en Russie, où ils fondèrent des colonies, de sorte que la foi au proche avènement du Christ est encore professée par les Églises allemandes de ce pays. GE3 267 2 Cette lumière brilla aussi en France et en Suisse. À Genève, où Guillaume Farel et Jean Calvin avaient répandu la vérité de la Réforme, Louis Gaussen prêcha le message du second avènement. Pendant ses études, il était entré en contact avec l'esprit du rationalisme, qui avait envahi toute l'Europe au cours de la dernière partie du XVIIIe siècle et du début du XIXe. Lorsqu'il commença son ministère, il n'était pas seulement ignorant de la véritable foi, mais penchait même vers le scepticisme. Pendant sa jeunesse, il s'était intéressé à l'étude de la prophétie. Après avoir lu l'Histoire ancienne de Rollin, son attention fut attirée sur le chapitre 2 du livre de Daniel, et il fut frappé par la merveilleuse exactitude avec laquelle cette prophétie s'était accomplie, comme le rapporte cet historien. Il y vit un témoignage de l'inspiration des Écritures, qui fut pour lui comme une ancre au milieu des périls des années suivantes. Les enseignements du rationalisme ne lui donnaient pas satisfaction. En étudiant la Bible et en cherchant davantage de lumière, il fut, au bout d'un certain temps, amené à une foi positive. GE3 267 3 En poursuivant l'étude des prophéties, il arriva à la conviction que l'avènement du Seigneur était proche. Impressionné par la solennité et l'importance de cette grande vérité, il souhaita l'apporter aux gens du peuple, mais la croyance populaire, prétendant que les prophéties de Daniel sont mystérieuses et incompréhensibles, constituait un sérieux obstacle sur son chemin. Il décida finalement, comme Farel l'avait fait avant lui en évangélisant Genève, de commencer par les enfants, par l'intermédiaire desquels il espérait éveiller l'intérêt des parents. GE3 267 4 « Je désire que l'on comprenne bien, dit-il plus tard, parlant de ses intentions dans cette entreprise, que ce n'est pas par manque d'importance, mais bien au contraire à cause de sa grande valeur, que je souhaitais présenter cet enseignement sous cette forme familière et que je l'ai adressé aux enfants. Je désirais être écouté, et je craignais de ne pas l'être si je m'adressais d'abord aux adultes. [...] J'ai donc décidé de me tourner vers les plus jeunes. Je rassemble un auditoire d'enfants. Si le groupe grandit en nombre, et s'il est évident que les enfants écoutent, qu'ils sont contents, intéressés, et qu'ils comprennent et expliquent le sujet, je suis sûr d'avoir bientôt un second auditoire. Et, à leur tour, les adultes se rendront compte qu'il vaut la peine de s'asseoir et d'étudier. Lorsque ceci sera fait, la cause sera gagnée 41 " GE3 268 1 Ses efforts furent couronnés de succès. Tandis qu'il s'adressait aux enfants, d'autres personnes plus âgées vinrent écouter. Les galeries de son église se remplirent d'auditeurs attentifs. Parmi eux se trouvaient des personnes de haut rang et de haute érudition, ainsi que des étrangers de passage à Genève. De cette manière, le message fut porté dans d'autres parties du monde. GE3 268 2 Encouragé par ce succès, Louis Gaussen publia ses leçons, avec l'espoir de permettre ainsi l'étude des livres prophétiques dans les Églises francophones. « Publier des instructions données aux enfants, disait-il, c'est dire aux adultes, qui, trop souvent, négligent ces livres sous le faux prétexte qu'ils sont obscurs : "Comment peuvent-ils être obscurs, puisque vos enfants les comprennent?" J'avais le grand désir, ajoutait-il, de rendre la connaissance des prophéties populaire parmi nos troupeaux, si possible. [...] Aucune autre étude, en vérité, ne me semble mieux répondre aux besoins de notre époque. [....] C'est ainsi que nous devons nous préparer pour la tribulation qui est proche, veiller et attendre Jésus-Christ. » GE3 268 3 Bien qu'il ait été l'un des prédicateurs francophones les plus distingués et les plus aimés, Louis Gaussen fut démis de son ministère au bout d'un certain temps. Son principal crime était d'avoir utilisé la Bible pour l'instruction des jeunes au lieu du catéchisme de l'Église, un manuel insipide et rationaliste, presque dénué de toute foi positive. Il devint plus tard professeur dans une faculté de théologie, tout en continuant son oeuvre de catéchiste, le dimanche, en s'adressant aux enfants et en les instruisant dans les Écritures. Ses oeuvre s sur la prophétie suscitèrent aussi un vif intérêt. Depuis sa chaire d'enseignant, par le moyen de la presse et dans l'exercice de son occupation favorite d'instructeur des enfants, il continua, pendant de nombreuses années, à exercer une profonde influence et contribua à attirer l'attention de nombreuses personnes sur l'étude des prophéties qui montraient que l'avènement du Seigneur était proche. GE3 268 4 Le message du second avènement fut également proclamé en Scandinavie, et un vif intérêt y fut suscité. De nombreuses personnes s'éveillèrent de leur sécurité insouciante pour confesser et abandonner leurs péchés et rechercher le pardon au nom du Christ. Mais le clergé de l'Église d'État s'opposa à ce mouvement et usa de son influence pour faire emprisonner quelques-uns de ceux qui prêchaient ce message. Dans de nombreux endroits où les prédicateurs du proche avènement du Seigneur avaient été ainsi réduits au silence, Dieu trouva bon de le faire proclamer de manière miraculeuse, par la bouche de petits enfants. Du fait qu'ils étaient mineurs, la loi de l'État ne pouvait les empêcher, et ils purent parler sans être inquiétés. GE3 268 5 Ce mouvement se manifestait surtout parmi les classes inférieures de la société, et c'est dans les humbles foyers des travailleurs que les gens du peuple s'assemblaient pour entendre cet avertissement. Les enfants prédicateurs eux-mêmes appartenaient pour la plupart à de pauvres familles de paysans. Certains d'entre eux n'avaient pas plus de six à huit ans. Et, bien que leur vie témoignât qu'ils aimaient le Sauveur et qu'ils s'efforçassent de vivre en obéissant aux saintes exigences de Dieu, ils ne possédaient ordinairement que l'intelligence et les capacités qu'on rencontre habituellement chez les enfants de cet âge. En revanche, lorsqu'ils parlaient en public, il était évident qu'ils étaient animés par une influence qui dépassait leurs dons naturels. Ils changeaient de ton et de manières, et, avec puissance et solennité, ils donnaient l'avertissement du jugement, employant les mots mêmes de l'Écriture: « Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue 42." Ils réprimaient les péchés, non seulement en condamnant l'immoralité et le vice, mais aussi en dénonçant la mondanité et les rechutes et en exhortant leurs auditeurs à se hâter de « fuir la colère à venir 43" GE3 269 1 On les écoutait en tremblant. L'Esprit de Dieu parlait au coeur , y apportant la conviction. Beaucoup furent amenés à sonder les Écritures avec un intérêt nouveau et plus profond. Ceux qui s'étaient adonnés à l'intempérance et à l'immoralité réformèrent leur vie. D'autres abandonnèrent leurs pratiques malhonnêtes. Il se fit une oeuvre si prononcée que même les prédicateurs de l'Église d'État furent forcés de reconnaître que la main de Dieu était dans ce mouvement. GE3 269 2 C'était la volonté de Dieu que la nouvelle de l'avènement du Sauveur soit annoncée dans les pays scandinaves. Et, lorsque la voix de ses serviteurs fut réduite au silence, il mit son Ésprit sur ces enfants pour que son oeuvre puisse s'accomplir. Lorsque Jésus approchait de Jérusalem, escorté par des foules joyeuses qui, en poussant des cris de triomphe et en agitant des branches de palmier, l'accueillaient comme le Fils de David, les Pharisiens, jaloux, lui intimèrent de les faire taire. Mais Jésus leur répondit que tout cela était l'accomplissement de la prophétie, et que, « si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront 44 ! » Les gens du peuple, intimidés par les menaces des sacrificateurs et des dirigeants, cessèrent de pousser leurs joyeuses exclamations en franchissant les portes de Jérusalem. Mais, dans le parvis du temple, les enfants reprirent ensuite ce refrain, et, agitant leurs branches de palmier, s'écrièrent: « Hosanna pour le Fils de David 45 ! » Lorsque les Pharisiens, profondément contrariés, lui dirent : «Tu entends ce qu'ils disent ? ", Jésus répondit : « Oui. N'avez-vous jamais lu ces paroles : Par la bouche des tout-petits et des nourrissons tu t'es formé une louange 46 ! » De même que Dieu travailla par l'intermédiaire d'enfants au moment du premier avènement du Christ, de même il travailla aussi par leur intermédiaire pour proclamer le message du second avènement. La Parole de Dieu doit être accomplie, afin que la proclamation de l'avènement du Sauveur soit faite « à toute nation, tribu, langue et peuple 47 ». GE3 269 3 C'est à William Miller et à ses collaborateurs qu'il fut donné de prêcher cet avertissement en Amérique. Ce pays devint le centre du grand mouvement adventiste. C'est là que la prophétie du message du premier ange trouva son accomplissement le plus direct. Les écrits de William Miller et de ses collaborateurs furent apportés dans des pays lointains. Dans le monde entier, partout où des missionnaires avaient pénétré, l'heureuse nouvelle du proche retour du Christ fut annoncée. Le message de la « bonne nouvelle éternelle 48» se répandit auprès et au loin : « Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue 49. » GE3 270 1 Le témoignage des prophéties qui semblaient annoncer l'avènement du Christ pour le printemps de l'année 1844 produisit une profonde impression sur l'esprit des gens du peuple. Au fur et à mesure que ce message se propageait d'un État à l'autre, il suscitait partout un vif intérêt. Beaucoup furent convaincus que les arguments tirés des périodes prophétiques étaient justes, et, sacrifiant leur fierté et leurs opinions, acceptèrent la vérité avec joie. Certains prédicateurs mirent de côté leurs pensées et sentiments sectaires, renoncèrent à leur salaire, quittèrent leur Église et se joignirent à la proclamation de l'avènement de Jésus. GE3 270 2 Il y eut cependant comparativement peu de prédicateurs qui acceptèrent ce message. Il fut donc confié en grande partie à d'humbles laïcs. Des cultivateurs abandonnèrent leurs champs, des mécaniciens leurs outils, des commerçants leurs négoces, des professionnels leur occupation. Et, cependant, le nombre des ouvriers était petit, comparé à la grandeur de l'oeuvre à accomplir. L'état spirituel d'une église impie et d'un monde plongé dans le mal pesait lourd sur le coeur des véritables sentinelles ; mais celles-ci subirent de bon coeur les durs labeurs, les privations et les souffrances, afin d'appeler les hommes à la repentance et au salut. Malgré l'opposition de Satan, l'oeuvre progressait régulièrement, et des milliers de personnes acceptèrent la vérité du second avènement. GE3 270 3 Partout se fit entendre ce témoignage qui fouillait les consciences, exhortait les pécheurs, mondains ou membres d'Église, à «fuir la colère à venir 50 ». Comme Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, ces prédicateurs s'appliquaient à « attaquer les arbres à la racine 51 » et invitaient tous les hommes à produire « un fruit digne du changement radical 52 ». Leurs appels émouvants contrastaient d'une manière marquée avec les paroles de « paix et sécurité 53 ! » prêchées du haut des chaires populaires. Partout où ce message était prêché, il touchait les coeurs. Le témoignage simple et direct des Écritures, pénétrant les âmes par la puissance du Saint-Esprit, produisait une conviction à laquelle peu étaient capables de résister entièrement. Ceux qui n'étaient religieux que de nom se réveillaient de leur fausse sécurité. Ils prenaient conscience de leurs rechutes, de leur mondanité et de leur incrédulité, de leur orgueil et de leur égoïsme. Beaucoup d'entre eux recherchaient le Seigneur dans la repentance et l'humiliation. Leurs affections, attachées depuis si longtemps aux choses de cette terre, se fixaient maintenant sur celles du ciel. L'Esprit de Dieu reposait sur eux, et, le coeur attendri et subjugué, ils se joignaient à la proclamation du cri « Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue 54 " GE3 270 4 Des pécheurs demandaient en pleurant : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé 55 ? » Ceux dont la vie avait été caractérisée par la malhonnêteté étaient désireux de restituer ce qu'ils avaient volé. Tous ceux qui avaient trouvé la paix en Christ brûlaient du désir de voir les autres partager cette même bénédiction. Le coeur des parents se tournait vers celui de leurs enfants, et le coeur des enfants vers celui de leurs parents 56. Les barrières de l'orgueil et des réserves étaient balayées. Des confessions sincères étaient faites, et les membres d'un même foyer travaillaient au salut de ceux qui leur étaient les plus proches et les plus chers. On entendait souvent le son de ferventes intercessions. Partout se trouvaient des personnes, saisies d'une profonde angoisse, plaidant avec Dieu. Beaucoup d'entre elles luttaient toute la nuit dans la prière, pour obtenir l'assurance du pardon de leurs péchés ou la conversion des membres de leur famille ou de leurs voisins. GE3 271 1 Des personnes de toutes les classes sociales accouraient aux réunions adventistes. Riches et pauvres, membres des classes supérieures et inférieures étaient, pour divers motifs, désireux d'entendre par eux-mêmes la doctrine du second avènement. Le Seigneur maintint en échec l'esprit d'opposition pendant que ses serviteurs expliquaient les raisons de leur foi. Parfois, les instruments qu'il utilisait étaient faibles, mais son Esprit conférait de la puissance à sa vérité. La présence de saints anges se faisait sentir dans ces assemblées, et de nombreuses personnes s'ajoutaient chaque jour au nombre des croyants. Pendant qu'on leur reparlait des preuves du proche avènement du Christ, de vastes foules écoutaient en silence ces paroles solennelles en retenant leur souffle. Le ciel et la terre semblaient se rapprocher. La puissance de Dieu se faisait sentir parmi les vieillards, les jeunes et les personnes d'âge mûr. Des hommes rentraient chez eux, la louange sur les lèvres, et leurs accents joyeux retentissaient dans l'air calme du soir. Personne, ayant assisté à ces réunions, ne pourra jamais oublier ces scènes du plus profond intérêt. GE3 271 2 La proclamation d'une date précise pour l'avènement du Christ suscita une forte opposition de la part de nombreuses personnes de toutes classes sociales, depuis le prédicateur dans sa chaire jusqu'au pécheur le plus insouciant et le plus provoquant. Les paroles de cette prophétie s'accomplirent : « Dans les derniers jours il viendra des moqueurs pleins de moqueries, qui iront au gré de leurs propres désirs et diront: Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères se sont endormis dans la mort, tout demeure comme depuis le commencement de la création 57. " GE3 271 3 Beaucoup de ceux qui professaient aimer le Sauveur déclarèrent qu'ils n'étaient pas opposés à la doctrine du second avènement, mais seulement à la fixation d'une date précise. Mais l'oeil divin qui voit toutes choses avait lu dans leur coeur. Ils ne voulaient pas entendre parler du retour du Christ venant juger le monde avec justice. Ils avaient été des serviteurs infidèles. Leurs oeuvre s ne pouvaient pas supporter l'inspection du Dieu qui sonde les coeur s, et ils redoutaient de rencontrer leur Seigneur. Comme les Juifs à l'époque du premier avènement du Christ, ils n'étaient pas prêts à accueillir Jésus. Non seulement ils refusèrent d'écouter les arguments évidents tirés de la Bible, mais ils tournèrent aussi en ridicule ceux qui attendaient le Seigneur. Satan et ses anges exultèrent et jetèrent au visage du Christ et des saints anges le reproche des prétendus disciples qui avaient si peu d'amour pour lui et ne désiraient pas le voir paraître. GE3 271 4 « Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne les connaît 58 », fut l'argument avancé le plus souvent par ceux qui rejetaient la foi au second avènement. Ce texte déclare: « Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » Ceux qui attendaient le Seigneur en donnèrent une explication claire et harmonieuse, qui révéla clairement le mauvais usage que leurs opposants en avait fait. Le Christ avait prononcé ces paroles lors de la mémorable conversation avec ses disciples sur le mont des Oliviers après qu'il eut quitté le temple pour la dernière fois. Les disciples lui avaient posé la question : « Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde 59 ? » Jésus leur indiqua des signes et leur dit : « Quand vous verrez tout cela, sachez qu'il est proche, aux portes 60 " GE3 272 1 On ne doit jamais utiliser une déclaration du Sauveur pour en annuler une autre. Bien que personne ne connaisse le jour ni l' heure de son avènement, Jésus nous instruit et attend de nous que nous sachions quand ce jour sera proche. Il nous apprend aussi que le fait de ne pas prendre garde à ses avertissements et de refuser ou de négliger de connaître l'approche de son avènement nous sera aussi fatal que pour ceux qui vivaient aux jours de Noé et ont ignoré l'approche du Déluge. La parabole contenue dans ce même chapitre, établissant le contraste entre le serviteur fidèle et le serviteur infidèle et indiquant le sort de celui qui dit dans son coeur « Mon maître tarde à venir 61 ", nous montre sous quel jour le Christ considérera et récompensera ceux qu'il trouvera veillant et enseignant aux autres son avènement, et ceux qui le nieront. « Veillez donc 62», nous dit-il. «Heureux cet esclave, celui que son maître, à son arrivée, trouvera occupé de la sorte 63 ! » « Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai te surprendre 64. » GE3 272 2 Paul nous parle d'une catégorie de personnes pour lesquelles l'apparition du Seigneur se fera à l'improviste: « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront : "Paix et sécurité !", alors la destruction arrivera sur eux [...] et ils n'échapperont en aucun cas 65." Et il ajoute, à l'intention de ceux qui auront pris garde à l'avertissement du Sauveur: «Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour, tel un voleur, vous surprenne; car vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous n'appartenons pas à la nuit ni aux ténèbres 66 " GE3 272 3 Ce qui montre que l'Écriture n'autorise personne à demeurer dans l'ignorance au sujet de la proximité de l'avènement du Christ. Mais ceux qui ne recherchaient qu'un prétexte pour rejeter la vérité fermèrent l'oreille à cette explication, et les paroles de Jésus, «Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne les connaît 67 », continuèrent à être répétées par les moqueurs audacieux et même par ceux qui se prétendaient serviteurs du Christ. Lorsque les gens s'éveillèrent et commencèrent à demander où trouver le chemin du salut, les conducteurs religieux s'interposèrent entre eux et la vérité, s'efforçant de calmer leurs craintes en interprétant faussement la Parole de Dieu. Des sentinelles infidèles se joignirent à l'oeuvre du grand séducteur en criant «Paix! Paix!» alors que Dieu n'avait pas annoncé la paix. Comme les Pharisiens à l'époque du Christ, beaucoup d'entre eux refusaient d'entrer dans le royaume de Dieu, et en empêchaient « ceux qui voulaient entrer 68». Le sang de ces âmes leur sera réclamé. GE3 273 1 Dans les Églises, ce furent les plus humbles et les plus consacrés au Seigneur qui furent généralement les premiers à accepter ce message. Ceux qui étudiaient la Bible pouvaient se rendre compte que les opinions populaires sur la prophétie n'étaient pas bibliques. Partout où les hommes n'étaient pas dominés par l'influence du clergé, partout où ils se donnaient la peine de sonder la Parole de Dieu par eux-mêmes, la doctrine du second avènement n'avait besoin que d'être éclairée par les Écritures pour qu'on reconnaisse son autorité divine. GE3 273 2 Beaucoup d'entre eux furent persécutés par leurs frères incrédules. Pour pouvoir conserver leur place dans l'Église, quelques-uns consentirent à garder le silence au sujet de leur espérance; mais d'autres eurent le sentiment que la loyauté envers Dieu leur interdisait de dissimuler les vérités qui leur étaient confiées. Un assez grand nombre furent exclus de leur Église pour la simple raison qu'ils avaient exprimé leur croyance à l'avènement du Christ. Ceux qui durent subir cette épreuve trouvèrent un très précieux encouragement dans ces paroles du prophète : « Voici ce que disent vos frères, qui vous détestent et vous repoussent à cause de mon nom: "Que le Seigneur montre sa gloire, et que nous voyions votre joie!" Mais ce sont eux qui auront honte 69. " GE3 273 3 Des anges de Dieu observaient avec le plus profond intérêt les conséquences de cet avertissement. Lorsqu'il y eut un rejet général de ce message par certaines Églises, les anges s'en détournèrent avec tristesse. Mais nombreuses furent les personnes qui n'avaient pas encore été éprouvées par la doctrine du second avènement. Beaucoup d'entre elles étaient égarées par leur mari, leur épouse, leurs parents ou leurs enfants ; on leur faisait croire que c'était un péché même d'écouter les hérésies enseignées par les adventistes. Des anges reçurent l'ordre de veiller fidèlement sur ces âmes, car une lumière nouvelle provenant du trône de Dieu allait encore briller sur elles. GE3 273 4 Avec une ardeur inexprimable, ceux qui avaient accepté ce message attendaient l'avènement de leur Sauveur. L'époque où ils espéraient le rencontrer était proche. Ils vivaient la proximité de cette heure avec un calme solennel et demeuraient dans une douce communion avec Dieu, ce qui était pour eux un avant-goût de la paix qui allait être la leur dans le monde à venir. Aucun de ceux qui ont vécu cette espérance et cette assurance ne pourra oublier ces précieuses heures d'attente. Pendant les quelques semaines qui précédèrent cette date, ils laissèrent en grande partie de côté les affaires de ce monde. Ces croyants sincères examinaient soigneusement chaque pensée et chaque émotion de leur coeur comme s'ils avaient été sur leur lit de mort et sur le point de fermer les yeux dans quelques heures sur les scènes de ce monde. GE3 273 5 Personne ne confectionna de « robes d'ascension 70» ; mais tous éprouvaient le besoin d'une conviction intérieure qu'ils étaient prêts à rencontrer leur Sauveur. Leur « robe blanche" était la pureté de leur âme, le caractère purifié du péché par le sang expiatoire du Christ. Si seulement on trouvait encore, chez ceux qui professent être le peuple de Dieu, le même désir d'introspection, la même foi fervente et déterminée! S'ils avaient continué ainsi à s'humilier devant le Seigneur et à présenter leurs requêtes devant le trône de miséricorde, ils auraient bénéficié d'une expérience bien plus riche que celle qu'ils possèdent maintenant. Il y a trop peu de prière, trop peu de véritable conviction du péché, et le manque de foi vivante laisse beaucoup de personnes privées de la grâce si abondamment fournie par notre Rédempteur. GE3 274 1 Dieu voulait éprouver son peuple. Sa main couvrit une erreur dans le calcul des périodes prophétiques que les adventistes ne découvrirent pas; même les plus instruits de leurs opposants ne la remarquèrent pas. Ces derniers disaient: « Votre calcul des périodes prophétiques est correct. Un grand événement est sur le point de se produire; mais ce n'est pas ce que M. Miller prédit; c'est la conversion du monde, et non le second avènement du Christ 71. " GE3 274 2 Le moment tant souhaité passa, et le Christ n'apparut pas pour délivrer son peuple. Ceux qui, avec une foi et un amour sincères, avaient attendu leur Sauveur subirent une amère déception. Cependant, les desseins de Dieu étaient en cours d'accomplissement : il éprouvait le coeur de ceux qui disaient attendre l'apparition de Jésus. Il y en avait beaucoup parmi eux qui n'avaient pas été motivés par un sentiment plus élevé que la peur. Leur profession de foi n'avait affecté ni leur coeur, ni leur vie. Lorsque l'événement attendu n'eut pas lieu, ces personnes déclarèrent qu'elles n'éprouvaient aucune déception: elles n'avaient jamais cru que le Christ viendrait. Elles furent parmi les premières à tourner en ridicule le chagrin des véritables croyants. GE3 274 3 Cependant, Jésus et toute l'armée céleste contemplèrent avec amour et sympathie ceux qui étaient éprouvés et déçus, mais fidèles. Si on avait pu écarter le voile qui sépare le monde visible du monde invisible, on aurait vu des anges s'approcher de ces âmes persévérantes pour les protéger des traits enflammés de Satan. ------------------------Chapitre 21 - Un avertissement rejeté GE3 275 1 En prêchant la doctrine du retour du Christ, William Miller et ses collaborateurs travaillaient dans l'unique but d'éveiller les hommes à la nécessité d'une préparation pour le jugement. Ils cherchaient à amener ceux qui se prétendaient religieux à la véritable espérance de l'Église et à l'expérience d'une vie chrétienne plus profonde. Ils oeuvraient pour convaincre les inconvertis du devoir de se repentir et de se donner à Dieu sans retard. « Ils ne firent aucune tentative de recrutement à une secte ou à un parti religieux. C'est pourquoi ils travaillèrent parmi tous les partis et parmi toutes les sectes, sans s'immiscer dans leur organisation ou dans leur discipline. " GE3 275 2 « Dans tous mes travaux, dit William Miller, je n'ai jamais eu le désir ni la pensée de créer un groupe séparé de celui des dénominations existantes ou de favoriser l'une d'elles aux dépens de l'autre. J'ai songé à les privilégier toutes. En supposant que tous les chrétiens se réjouiraient à la perspective de l'avènement du Christ, et que ceux qui ne partageraient pas mes opinions n'en aimeraient pas moins ceux qui embrasseraient cette doctrine, je n'ai pas imaginé qu'il soit nécessaire de tenir des réunions séparées. Mon unique désir était de convertir les âmes à Dieu, d'avertir le monde du jugement à venir et de persuader mes semblables de rechercher la préparation du coeur qui leur permettrait de rencontrer leur Dieu dans la paix. La grande majorité de ceux que mes travaux ont amenés à la conversion se sont joints aux diverses Églises existantes 1. » GE3 275 3 Parce que son oeuvre tendait à édifier les Églises, elle fut considérée avec faveur pendant un certain temps. Mais, au fur et à mesure, les prédicateurs et les conducteurs religieux prirent position contre la doctrine du retour du Christ et tentèrent d'étouffer toute agitation sur ce sujet, en s'y opposant du haut de la chaire et en refusant à leurs membres le privilège d'assister aux prédications du second avènement, ou d'exprimer leur conviction lors des réunions de prières de leur Église. De sorte que ces croyants se trouvèrent dans une position d'épreuve et de perplexité très grandes. Ils aimaient leur Église et ne tenaient pas à s'en séparer; mais quand ils virent qu'on imposait le silence au témoignage de la Parole de Dieu et qu'on leur refusait le droit de sonder les prophéties, ils eurent le sentiment que la loyauté envers Dieu leur interdisait de se soumettre. Ils ne pouvaient plus considérer ceux qui s'efforçaient d'imposer le silence au témoignage de la Parole de Dieu comme constituant l'Église du Christ, « la colonne et l'appui de la vérité 2 ». C'est pourquoi ils estimèrent légitime de s'en séparer. Au cours de l'été de 1844, environ 50 000 personnes se retirèrent de leurs Églises respectives. GE3 276 1 Vers cette époque, on observa un changement marqué dans la plupart des Églises de l'ensemble des États-Unis. Depuis des années, on assistait à un conformisme en croissance graduelle et constante, aux pratiques et aux coutumes mondaines et à un déclin de la véritable vie spirituelle. En cette année 1844, on constata comme un affaissement soudain et notoire dans presque toutes les Églises de ce pays. Aucune d'entre elles n'a semblé être en mesure d'en indiquer la cause. Ce fait fut largement remarqué et commenté, aussi bien dans la presse que du haut de la chaire. GE3 276 2 Lors d'une réunion du Consistoire de l'Église presbytérienne de Philadelphie, M. Barnes, auteur d'un commentaire largement estimé et pasteur d'une des principales Églises de cette ville, « déclara qu»il était dans le ministère depuis vingt ans et que jamais, jusqu'au précédent service de communion, il n'avait célébré ce sacrement sans qu'il y ait un certain nombre de nouveaux membres dans l'Église. Maintenant, il n'y a aucun réveil, aucune conversion, peu de croissance en grâce visible chez ceux qui professent le christianisme, et personne ne vient dans son bureau discuter du salut de son âme. Parallèlement aux progrès des affaires et aux perspectives de plus en plus brillantes du commerce et de l'industrie, on constate un accroissement de l'esprit mondain. Il en est ainsi de toutes les dénominations 3. " GE3 276 3 Au mois de février de cette même année, le professeur Finney, de l'Institut Oberlin, déclara: « Nous constatons qu'en général les Églises protestantes de notre pays, en tant que telles, sont ou indifférentes, ou hostiles à presque toutes les réformes morales de notre siècle. Il existe des exceptions partielles, mais elles sont trop peu nombreuses pour généraliser ce fait. Un autre exemple a aussi été corroboré: l'absence presque universelle de l'influence d'un réveil dans les Églises. Cette apathie spirituelle est presque générale, terriblement profonde; c'est ce dont témoigne la presse religieuse de notre pays. [...] La plupart des membres d'Église deviennent des fervents de la mode, s'associent aux impies dans leurs parties de plaisir, leurs bals, leurs festivités, etc.... Inutile d'en dire plus sur ce douloureux sujet. Qu'il suffise de dire que la preuve est de plus en plus manifeste et qu'elle pèse lourdement sur notre coeur : les Églises en général sont dans un triste état de dégénérescence. Elles se sont beaucoup éloignées du Seigneur, qui s'est retiré de leur sein. " GE3 276 4 Un correspondant du Religious Telescope [Le télescope religieux] témoignait : «On n'avait jamais assisté à un tel déclin religieux comme aujourd'hui. L'Église doit vraiment se réveiller et rechercher la cause de cette affliction; car c'est bien comme une affliction que tous ceux qui aiment Sion doivent la considérer. Lorsque nous réfléchissons au petit nombre de véritables conversions, à l'impertinence et à l'endurcissement presque sans parallèle des pécheurs, nous nous exclamons presque involontairement : "Dieu a-t-il oublié de manifester sa grâce ? Ou bien, la porte de la miséricorde s'est-elle refermée ?" " GE3 276 5 Une telle condition dans l'Église n'existe jamais sans cause. Les ténèbres spirituelles qui enveloppent les nations, les congrégations et les individus ne sont pas dues au retrait arbitraire des secours de la grâce divine, mais à la négligence ou au rejet de la lumière de Dieu par les hommes. On trouve une illustration frappante de cette vérité dans l'histoire du peuple juif à l'époque du Christ. Par son attachement au monde et son oubli de Dieu et de sa Parole, son intelligence s'était obscurcie et les coeur s étaient tombés dans la mondanité et la sensualité. C'est ainsi que ce peuple se trouva dans l'ignorance concernant l'avènement du Messie. Dans son orgueil et son incrédulité, il rejeta le Rédempteur. Même alors, Dieu ne priva pas la nation juive de la possibilité de connaître les bénédictions du salut et d'y participer. Mais ceux qui avaient rejeté la vérité perdirent tout désir de posséder ce don céleste. Ils avaient substitué les ténèbres à la lumière, jusqu'à ce que la lumière qui était en eux devienne ténèbres; et « combien [étaient] grandes les ténèbres 4!» GE3 277 1 Il convient à la politique de Satan que les hommes conservent les formes de la religion, pourvu que l'esprit de la véritable piété soit absent. Après avoir rejeté l'Évangile, les Juifs continuèrent avec zèle à maintenir leurs anciens rites et à préserver avec rigueur leur exclusivisme national, tout en étant dans l'obligation d'admettre que la présence de Dieu ne se manifestait plus parmi eux. La prophétie de Daniel annonçait si précisément l'époque de l'avènement du Messie et prédisait si clairement sa mort qu'ils en découragèrent l'étude ; et, finalement, les rabbins prononcèrent une malédiction sur tous ceux qui tenteraient de calculer le temps. Dans son aveuglement et son impénitence, le peuple d'Israël, pendant les siècles qui suivirent, est demeuré indifférent aux offres gratuites du salut et peu soucieux des bénédictions de l'Évangile, exemple terrible et solennel du danger de rejeter la lumière céleste. GE3 277 2 Partout où les mêmes causes se manifestent, les mêmes conséquences s'ensuivront. Celui qui étouffe délibérément ses convictions du devoir parce qu'elles vont à l'encontre de ses inclinations perdra finalement la faculté de distinguer entre la vérité et l'erreur. Son intelligence s'obscurcira, sa conscience s'émoussera, son coeur s'endurcira et son âme se séparera de Dieu. Là où le message de la vérité divine est rejeté ou dédaigné, l'Église est enveloppée de ténèbres. La foi et l'amour se refroidissent et font place à l'aliénation et à la dissension. Les membres d'Église concentrent leurs intérêts et leurs énergies sur les affaires de ce monde, et les pécheurs s'endurcissent dans leur impénitence. GE3 277 3 Le message du premier ange du chapitre 14 de l'Apocalypse, annonçant l'heure du jugement et invitant les hommes à craindre Dieu et à se prosterner devant lui, était destiné à séparer le peuple de Dieu des influences corruptrices du monde et à éveiller leur conscience pour qu'ils se rende compte de sa véritable condition de peuple mondain et déchu. Par ce message, Dieu avait envoyé un avertissement qui, s'il avait été accepté, aurait corrigé les maux qui le séparaient de son Église. Si les croyants avaient accueilli ce message céleste en humiliant leur coeur devant le Seigneur et en cherchant sincèrement la préparation nécessaire pour pouvoir se tenir debout en sa présence, l'Esprit et la puissance de Dieu se seraient manifestés parmi eux. L'Église aurait retrouvé cet état béni d'unité, de foi et d'amour qui existait à l'époque des apôtres, lorsque « la multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul coeur et une seule âme 5 », lorsque ces premiers chrétiens « disaient la parole de Dieu avec assurance 7 ».et lorsque «le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qu» il sauvait 7 ». GE3 277 4 Si ceux qui proclament être le peuple de Dieu acceptaient la lumière telle qu'elle brille depuis sa Parole, ils atteindraient cette unité pour laquelle le Christ a prié, celle que l'apôtre Paul a décrite comme « l'unité de l'Esprit par le lien de la paix 8». Il a ajouté: «Il y a un seul corps et un seul Esprit, tout comme vous avez aussi été appelés dans une seule espérance, celle de votre appel ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême 9. " GE3 278 1 Tels furent les résultats bénis dont jouirent ceux qui accueillirent le message du second avènement. Ils étaient issus de différentes dénominations, mais les barrières confessionnelles furent renversées, les credo contradictoires réduits en cendre ; l'espérance non biblique d'un millénium temporel abandonnée, les fausses conceptions du retour du Christ corrigées, l'orgueil et la conformité au monde balayés, les torts réparés. Les coeurs s'unirent dans la plus douce communion, l'amour et la joie régnèrent sans partage. Ce que cette doctrine fit pour les quelques-uns qui l'acceptèrent, elle l'aurait fait aussi pour tous ceux qui l'auraient acceptée. GE3 278 2 Mais les Églises en général refusèrent cet avertissement. Les prédicateurs, en tant que « guetteur[s] pour la maison d'Israël 10 », auraient dû être les premier à discerner les signes de l'avènement de Jésus, mais ils ne surent pas reconnaître la vérité, ni dans le témoignage des prophètes, ni dans les signes des temps. Au fur et à mesure que les espérances et les ambitions terrestres remplissaient les coeurs, l'amour pour Dieu et la foi en sa Parole s'étaient refroidis. Lorsqu'on leur présenta la doctrine du second avènement, elle ne fit qu'alimenter leurs préjugés et leur incrédulité. Le fait que ce message était, en grande partie, prêché par des laïcs fut avancé comme argument contre lui. Comme autrefois, le témoignage direct de la Parole de Dieu rencontra cette objection : « Y a-t-il quelqu'un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait mis sa foi en lui 11?» GE3 278 3 Découvrant combien il était difficile de réfuter les arguments tirés des périodes prophétiques, beaucoup de prédicateurs découragèrent l'étude des prophéties en enseignant que les livres prophétiques étaient scellés et qu'ils n'étaient pas destinés à être compris. De nombreuses personnes firent confiance implicitement à leur pasteur et refusèrent d'écouter cet avertissement. D'autres, bien que convaincus de la vérité, n'osèrent pas la proclamer publiquement, « pour ne pas être exclus de la synagogue12 ». Le message que Dieu avait envoyé pour éprouver et purifier l'Église ne révélait que trop sûrement le nombre de ceux qui avaient placé leurs affections en ce monde plutôt qu'en Christ. Les liens qui les retenaient à cette terre étaient plus forts que ceux qui les attiraient vers le ciel. Ils préférèrent écouter la voix de la sagesse humaine et se détournèrent du message de la vérité destiné à sonder les coeurs. GE3 278 4 En refusant l'avertissement du premier ange, ils rejetèrent les moyens que le ciel avait prévus pour la restauration de leur âme. Ils repoussèrent le messager de la grâce qui aurait corrigé les maux qui les séparaient de Dieu, et recherchèrent avec encore plus d'avidité l'amitié du monde. Telle fut la cause de ce terrible état de mondanité, de rechute et de mort spirituelle qui régnait dans les Églises en 1844. GE3 278 5 Dans le chapitre 14 de l'Apocalypse, le premier ange est suivi par un second, qui proclame: « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution 13 ! » Le terme «Babylone" est dérivé de « Babel » et signifie «confusion". L'Écriture l'emploie pour désigner les diverses formes de religion fausse ou apostate. Au chapitre 17 de l'Apocalypse, Babylone est représentée sous les traits d'une femme, image utilisée dans la Bible pour symboliser une Église: une femme vertueuse représente une Église pure, et une femme vile une Église apostate. GE3 279 1 Dans la Bible, le caractère sacré et permanent des relations qui existent entre le Christ et son Église est représenté par les liens du mariage. Le Seigneur s'est uni à son peuple par une alliance solennelle, il lui a promis d'être son Dieu. Son peuple s'est engagé à lui appartenir, et à lui seul. Dieu déclare : « Je te fiancerai à moi pour toujours, je te fiancerai à moi par la justice et l'équité, par la fidélité et la compassion 14. » Il affirme également : « C'est moi qui suis votre maître 15. » Paul emploie la même image dans le Nouveau Testament lorsqu'il dit : « Je vous ai fiancés à un seul homme, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure 16 " GE3 279 2 Quand l'Église détourne sa confiance et ses affections du Christ et que l'amour des choses du monde habite son âme, son infidélité est comparée à la transgression des voeux du mariage. C'est par cette image qu'est représenté le péché d'Israël qui s'est éloigné du Seigneur, et le merveilleux amour de Dieu ainsi méprisé est décrit en ces mots touchants: «Je te fis un serment, je contractai une alliance avec toi -- déclaration du Seigneur DIÉU -- et ainsi tu m'appartins 17. » «Tu devins de plus en plus belle, digne de la royauté. Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à l'éclat dont je t'avais ornée. [... ] Mais tu as mis ta confiance dans ta beauté et tu t'es prostituée, à la faveur de ta renommée18. » « Comme une femme qui trahit son compagnon, ainsi vous m'avez trahi, maison d'Israël! -- déclaration du SEIGNEUR 19. » « La femme adultère reçoit des étrangers à la place de son mari 20. » GE3 279 3 Dans le Nouveau Testament, un langage très semblable à celui-ci est adressé à ceux qui professent être chrétiens, mais recherchent l'amitié du monde plutôt que la faveur de Dieu. L'apôtre Jacques déclare : «Adultères ! Ne savez-vous pas que l'amour du monde est hostilité à l'égard de Dieu? Celui qui est décidé à être ami du monde se rend donc ennemi de Dieu 21. » GE3 279 4 La femme (Babylone) du chapitre 17 de l'Apocalypse est décrite comme étant «vêtue de pourpre et d'écarlate, parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait à la main une coupe d'or, pleine d'abominations et des impuretés.... Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des prostituées22." Le prophète nous dit: «Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus 23. » Il est dit plus loin que cette femme représente « la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre 24 ». GE3 279 5 La puissance qui, pendant tant de siècles, a exercé sa domination despotique sur les monarques de la chrétienté est Rome. La couleur pourpre et l'écarlate, l'or, les pierres précieuses et les perles représentent de manière frappante la magnificence et la pompe plus que royales caractérisant le siège de son Église. On ne pourrait déclarer avec autant d'exactitude qu'aucune autre puissance «ivre du sang des saints » que cette Eglise n'a si cruellement persécuté les disciples du Christ. Babylone est aussi accusée du péché d'avoir entretenu des relations illégitimes avec « les rois de la terre ». C'est en se détournant du Seigneur et en contractant des alliances avec les païens que l'Église juive était devenue une prostituée. L'Église de Rome, se corrompant de la même manière en recherchant l'appui des puissances terrestres, reçoit une condamnation identique. GE3 280 1 Babylone est appelée « la mère des prostituées ». Ses filles doivent donc symboliser les Églises qui se cramponnent à ses doctrines et à ses traditions et suivent son exemple en sacrifiant la vérité et l'approbation de Dieu pour pouvoir contracter une alliance illégitime avec le monde. Le message du chapitre 14 de l'Apocalypse annonçant la chute de Babylone doit donc s'appliquer aux confessions religieuses qui ont autrefois commencé par être pures, mais se sont corrompues. Puisque ce message vient après l'avertissement du jugement, c'est qu'il doit être proclamé dans les derniers jours. Il ne peut donc s'appliquer qu'à l'Église romaine seule, qui se trouve dans cet état de chute depuis de nombreux siècles. GE3 280 2 De plus, au chapitre 18 de l'Apocalypse, le peuple de Dieu est appelé à sortir de Babylone. D'après ce passage, de nombreux fidèles doivent encore se trouver dans Babylone. Quelles confessions religieuses abritent actuellement la plupart des disciples du Christ ? Ce sont sans aucun doute les diverses Églises professant la foi protestante, qui, au moment de leur apparition, prirent position courageusement pour Dieu et pour la vérité, et la bénédiction divine reposa sur elles. Le monde incrédule lui-même fut forcé de reconnaître les conséquences bénéfiques qui suivirent l'acceptation des principes de l'Évangile. Comme l'écrivait le prophète au peuple d'Israël: « Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à l'éclat dont je t'avais ornée -- déclaration du Seigneur DIEU 25. » Mais la chute de ces Églises fut causée par la même erreur qui avait entraîné la malédiction et la ruine d'Israël: celle d'imiter les pratiques des impies et de rechercher leur amitié. «Tu as mis ta confiance dans ta beauté et tu t'es prostituée, à la faveur de ta renommée 26. » GE3 280 3 De nombreuses Églises protestantes suivent l'exemple de Rome dans leurs commerces iniques avec « les rois de la terre 27» : les Églises d'État, dans leurs relations avec le gouvernement séculier, et les autres dénominations, dans leur recherche de la faveur du monde. Le terme « Babylone» (confusion) peut s'appliquer de manière appropriée à ces confessions religieuses, qui toutes prétendent puiser leurs doctrines dans la Bible, et qui sont divisées en sectes presque innombrables, professant des credo et des théories en grande partie contradictoires. GE3 280 4 Outre leur union coupable avec le monde, les dénominations qui se sont séparées de l'Église romaine présentent aussi d'autres de ses caractéristiques. Un ouvrage de l'Église catholique prétend que «si l'Église romaine s'est rendue coupable d'idolâtrie en ce qui concerne les saints, sa fille, l'Église d'Angleterre, s'est rendue cou pable de manière identique, en consacrant dix églises à Marie pour une seule consacrée au Christ 28». GE3 281 1 Le Dr Hopkins, dans «A Treatise on the Millenium" [Traité sur le millénium], déclare : « Il n'y a aucune raison de penser que l'esprit et les pratiques antichrétiens se limitent à ce que nous appelons maintenant l'Église de Rome. Les Églises protestantes ont gardé en elles une grande part de l'antéchrist et sont loin d'être totalement réformées de [...] la corruption et de la méchanceté 29. » GE3 281 2 Concernant la séparation de l'Église presbytérienne de l'Église romaine, le Dr Guthrie écrit: « Il y a trois cents ans que notre Eglise, une Bible ouverte sur sa bannière, et cette devise, "Sondez les Ecritures" sur sa banderole, est sortie des portes de l'Église romaine. » Puis il pose cette question significative : « Est-elle sortie pure de Babylone 30 ? » GE3 281 3 « L'Église d'Angleterre, disait Spurgeon, semble être totalement rongée par le sacramentalisme; et les non-conformistes paraissent presque autant affligés d'incrédulité philosophique. Ceux dont nous avions une meilleure opinion se détournent l'un après l'autre des fondements de la foi. Je crois que le coeur même de l'Angleterre est totalement criblé d'une incrédulité condamnable, qui ose encore monter en chaire et se prétendre chrétienne. " GE3 281 4 Quelle fut l'origine de cette grande apostasie? Comment l'Église s'est-elle éloignée de la simplicité de l'Évangile ? En se conformant aux pratiques du paganisme pour faciliter l'acceptation du christianisme par les païens. L'apôtre Paul déclarait que, même à son époque, «déjà le mystère du mal [était] à l'oeuvre 31 ». Du vivant des apôtres, l'Église resta relativement pure. Mais «vers la fin du IIe siècle, la plupart des Églises revêtirent une forme nouvelle. Leur simplicité première disparut, et, insensiblement, au fur et à mesure que les anciens disciples descendaient dans la tombe, leurs enfants, accompagnés des nouveaux convertis, [...] s'avancèrent et remodelèrent la cause 32. » Pour obtenir des conversions, on abaissa le niveau élevé de la foi chrétienne. Le résultat fut qu'« un flot de païens, inondant l'Église, y apporta ses coutumes, ses pratiques et ses idoles 33 ». Parce que le christianisme avait obtenu la faveur et le soutien des dirigeants séculiers, des multitudes l'acceptèrent nominalement; mais beaucoup d'entre elles, chrétiennes en apparence, « gardèrent leur coeur païen, et continuèrent à adorer leurs idoles en secret 34 ». GE3 281 5 Le même processus ne s'est-il pas répété dans presque toutes les Églises qui se disaient protestantes ? Au fur et à mesure que s'éteignaient leurs fondateurs, ceux qui possédaient le véritable esprit de réforme, leurs descendants « s'avancèrent et remodelèrent la cause ». Tout en se cramponnant aveuglément au credo de leurs pères et en refusant d'accepter toute vérité autre que celle qu'ils avaient sous les yeux, les enfants des réformateurs s'écartèrent considérablement de l'exemple d'humilité, d'abnégation et de renoncement qu'ils avaient reçu. C'est ainsi que «leur simplicité première disparut». Un flot mondain, inondant l'Église, « y apporta ses coutumes, ses pratiques et ses idoles ». GE3 282 1 Hélas, dans quelle terrible mesure cette amitié avec le monde, qui est aussi « hostilité à l'égard de Dieu 35 ", n'est-elle pas caressée par ceux qui professent être les disciples du Christ! Combien les Églises populaires, dans toute la chrétienté, se sont-elles écartées du principe biblique de l'humilité, de l'abnégation, de la simplicité et de la piété! John Wesley, parlant du bon usage de l'argent, disait: « Ne gaspillez pas une seule partie d'un talent aussi précieux simplement pour satisfaire la convoitise des yeux, par des vêtements superflus ou coûteux, ou par des ornements inutiles. N'en gaspillez aucune partie pour orner vos maisons d'objets d'art, de meubles superflus ou coûteux, de tableaux de prix, d'images et de dorures.... Ne dépensez rien pour satisfaire l'orgueil de la vie, pour obtenir l'admiration ou les louanges des hommes.... "Tant que tu te feras du bien, les hommes te loueront." Tant que tu seras vêtu "de pourpre et de fin lin" et feras "chaque jour... la fête 36", sans aucun doute beaucoup applaudiront l'élégance de ton goût, ta générosité et ton hospitalité. Mais n'achète pas si cher leurs applaudissements. Contente-toi plutôt de l'honneur qui vient de Dieu 37. » Hélas, dans de nombreuses Églises de notre époque, on ne tient aucun compte de cet enseignement. GE3 282 2 Appartenir à une religion est devenu un facteur de considération dans le monde. Dirigeants, politiciens, avocats, médecins, marchands se joignent à l'Église pour gagner le respect et la confiance de la société et favoriser leurs propres intérêts. Ils cherchent ainsi à couvrir toutes leurs transactions injustes sous le manteau du christianisme. Les différentes confessions religieuses, renforcées par la richesse et l'influence de ces mondains baptisés, convoitent encore plus la popularité et la notoriété du monde. On érige sur les avenues les plus fréquentées de splendides églises, ornées de la manière la plus déraisonnable. Ceux qui les fréquentent portent des vêtements coûteux et à la mode. On verse un gros salaire à un prédicateur de talent pour qu'il attire et captive l'auditoire. Ses sermons ne doivent pas aborder les péchés populaires, mais doivent être suaves et agréables pour convenir aux oreilles des auditeurs. C'est ainsi que les pécheurs de distinction sont inscrits sur les registres de l'Église et que les transgressions mondaines sont dissimulées sous un manteau de piété. GE3 282 3 Commentant l'attitude présente envers le monde de ceux qui professent le christianisme, un journal séculier de premier plan disait: « Insensiblement, l'Église a cédé à l'esprit du siècle et adapté ses formes de culte aux besoins modernes. [...] L'Église utilise maintenant comme ses instruments tout ce qui peut contribuer à rendre la religion attrayante." Un correspondant de l'Independent, de New York, parle ainsi du méthodisme tel qu'il est aujourd'hui : « La ligne de démarcation entre ceux qui sont pieux et ceux qui sont irréligieux se perd dans une sorte de pénombre, et, des deux côtés, des hommes travaillent avec zèle à effacer toute différence entre leurs manières d'agir et de s'amuser.... La popularité de la religion tend à faire augmenter considérablement le nombre de ceux qui voudraient profiter de ses avantages sans avoir à s'acquitter honnêtement de ses devoirs. » GE3 282 4 Howard Crosby a déclaré : « C'est un sujet de profonde préoccupation de constater que l'Église du Christ réalise si peu les desseins de son Seigneur. Exactement comme les Juifs qui, autrefois, par leurs relations de familiarité avec les nations idolâtres, ont détourné leur coeur de Dieu, [...] de même aujourd'hui l'Église de jésus, par ses faux partenariats avec le monde incrédule, abandonne les principes divins et adopte les habitudes pernicieuses d'une société sans Christ, en utilisant des arguments qui amènent à des conclusions étrangères à la révélation divine et totalement opposées à toute croissance en grâce 38.» GE3 283 1 Dans cette marée de mondanité et de recherche du plaisir, l'abnégation et le sacrifice de soi pour l'amour du Christ ont presque entièrement disparu. «Quelques-uns des hommes et des femmes qui jouent aujourd'hui un rôle actif dans nos églises ont été éduqués, étant enfants, à consentir des sacrifices pour pouvoir donner ou agir pour le Christ.... [Mais] si aujourd'hui on a besoin de fonds, [...] il ne faut solliciter personne. Oh, non! On préfère organiser une kermesse, un tableau vivant, un tribunal comique, un souper en costume d'époque, ou autre repas, tout ce qui peut amuser les gens. » GE3 283 2 Le gouverneur Washburn, du Wisconsin, déclara dans son message annuel du 9 janvier 1873: «Il nous faudrait une loi pour dissoudre les écoles dans lesquelles se forment les joueurs. Il y en a partout. Parfois, même l'Église (inconsciemment, sans doute) accomplit l'oeuvre du diable. Les concerts et autres activités destinées à recueillir des dons, les ventes aux enchères, organisés quelquefois au profit de causes religieuses ou charitables, avec souvent des objectifs moins estimables, les loteries, les pochettes surprise, etc., sont tous des procédés destinés à obtenir de l'argent sans rien donner en échange. Rien n'est aussi défavorable à la morale, ni aussi enivrant, particulièrement pour les jeunes, que la possibilité d'acquérir de l'argent ou des biens sans travailler. Si des personnes respectables s'adonnent à ces jeux de hasard tout en calmant leur conscience par la pensée que l'argent va à une bonne cause, il n'y a rien d'étonnant que les jeunes de notre État acquièrent si facilement les habitudes que l'excitation de ces jeux engendre presque à coup sûr. » GE3 283 3 L'esprit de conformité au monde envahit les Églises dans toute la chrétienté. Robert Atkins, dans un sermon prêché à Londres, brossa un sombre tableau du déclin spirituel de l'Angleterre de son époque : « Ceux qui sont vraiment vertueux sont en nombre décroissant sur la terre, mais personne ne le prend à coeur . Aujourd'hui, ceux qui font profession de religion, dans toutes les Églises, aiment le monde, se conforment à lui, aiment l'aisance matérielle et aspirent à être considérés comme respectables. Ils sont appelés à souffrir avec le Christ, mais reculent déjà à la perspective de l'opprobre.... Apostasie, apostasie, apostasie est gravé sur le fronton de toutes les églises. Si seulement elles le savaient et si elles le ressentaient, il y aurait de l'espoir; mais, hélas, elles s'écrient: "Je suis riche, je suis devenu[e] riche, je n'ai besoin de rien 39." " GE3 283 4 Le grand péché reproché à Babylone est qu'elle « a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution 40 ». Cette coupe enivrante qu'elle présente à la terre représente les fausses doctrines qu'elle a adoptées comme conséquence de ses relations illégitimes avec les grands de ce monde. L'amitié avec le monde a corrompu sa foi, et, à son tour, elle exerce sur lui une influence corruptrice en enseignant des doctrines opposées aux déclarations les plus explicites de l'Écriture Sainte. GE3 284 1 L'Église romaine a ôté la Bible au peuple et exigé qu'il accepte ses enseignements en échange. Ce fut l'oeuvre de la Réforme de restituer aux hommes la Parole de Dieu. Mais n'est-il pas trop vrai que, dans les Églises d'aujourd'hui, on enseigne aux membres à faire reposer leur foi sur le credo et les enseignements de leur communauté plutôt que sur les Écritures ? Charles Beecher, parlant des Églises protestantes, a dit: « Elles reculent au moindre mot sévère prononcé à l'encontre de leur credo avec la même frayeur qu'ont reculé les saint Pères devant toute parole condamnant la vénération des saints et des martyrs, qui était en train d'apparaître et qu'ils encourageaient. [...] Les dénominations protestantes évangéliques se sont tellement bien lié les mains les unes aux autres que, dans n'importe laquelle d'entre elles, on ne peut devenir prédicateur qu'en acceptant un autre livre que la Bible. [...] Cette déclaration n'a rien d'une affabulation, la puissance du credo commence maintenant à éliminer les Écritures aussi sûrement que l'a fait l'Église romaine, mais avec plus de subtilité 41. » GE3 284 2 Quand de fidèles enseignants exposent la Parole de Dieu, s'élèvent alors des hommes instruits, des prédicateurs prétendant comprendre les Écritures, qui dénoncent la saine doctrine comme une hérésie, et détournent ainsi ceux qui cherchent la vérité. Si le monde n'était pas désespérément enivré du vin de Babylone, des foules seraient convaincues et se convertiraient par les vérités simples et tranchantes de la Parole de Dieu. Mais la foi religieuse paraît si confuse et si contradictoire que les gens du peuple ne savent pas ce qu'il faut croire en matière de vérité. C'est l'Église qui porte la responsabilité du péché de l'impénitence du monde. GE3 284 3 Le message du second ange du chapitre 14 de l'Apocalypse, prêché pour la première fois en été 1844, s'appliquait alors plus directement aux Églises des États-Unis, parmi lesquelles l'avertissement du jugement avait été le plus largement proclamé et le plus généralement rejeté, et dans lesquelles le déclin avait été le plus rapide. Pourtant, ce n'est pas en 1844 que ce message atteignit son plein accomplissement. Les Églises passèrent alors par une chute morale, conséquence du rejet de la lumière du message adventiste; mais cette chute ne fut pas complète. En persistant dans le refus des vérités spéciales pour notre temps, elles sont tombées de plus en plus bas. On ne peut cependant pas encore dire aujourd'hui: « elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution 42 !" Elle n'en pas encore fait boire à toutes les nations. L'esprit de conformité au monde et d'indifférence envers les vérités constituant un test pour notre époque existe et a gagné du terrain parmi les Églises de confession protestante de toute la chrétienté. Ces Églises sont comprises dans la dénonciation terrible et solennelle du second ange. Mais l'oeuvre de l'apostasie n'a pas encore atteint son point culminant. GE3 284 4 La Bible déclare qu'avant l'avènement du Seigneur, Satan travaillera « avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les tromperies de l'injustice 43 ", et que ceux qui « n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés 44» seront exposés à subir «une opération d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge 45 ». Ce n'est que lorsque cette condition sera remplie et que l'union entre l'Église et le monde sera pleinement consommée dans toute la chrétienté que la chute de Babylone sera complète. Ce changement est progressif, et l'accomplissement parfait de la prédiction d'Apocalypse 14.8 est encore à venir. GE3 285 1 Malgré l'éloignement de Dieu et les ténèbres spirituelles des Églises constituant Babylone, la plus grande partie des véritables disciples du Christ se trouve encore en leur sein. Beaucoup d'entre eux n'ont jamais eu connaissance des vérités spéciales pour notre époque. Nombreux sont ceux qui sont insatisfaits de leur état actuel et aspirent à une lumière plus grande. Ils cherchent en vain l'image du Christ dans les Églises dont ils sont membres. Au fur et à mesure que ces communautés s'éloigneront de la vérité et qu'elles s'allieront plus étroitement avec le monde, la différence entre ces deux classes ira en s'accroissant et produira finalement leur séparation. Le moment viendra où ceux qui aiment Dieu plus que tout ne pourront plus rester unis à ceux qui sont « amis du plaisir plus que de Dieu, [... qui] garderont la forme extérieure de la piété, mais [...] en renieront la puissance 46 » GE3 285 2 Le chapitre 18 de l'Apocalypse attire notre attention sur l'époque où, comme conséquence du rejet du triple avertissement d'Apocalypse 14.6-12, l'Église aura pleinement atteint l'état prédit par le second ange et où le peuple de Dieu encore dans Babylone recevra l'ordre de s'en séparer. Ce message est le dernier qui sera jamais donné au monde et il accomplira son oeuvre . Lorsque « ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice 47» s'abandonneront à cette puissante illusion et croiront au mensonge, la lumière de la vérité brillera sur tous ceux dont le coeur est ouvert pour la recevoir. Et tous les enfants du Seigneur restés dans Babylone répondront à cet appel : « Sortez du milieu d'elle, mon peuple 48 ». ------------------------Chapitre 22 - Prophéties accomplies GE3 287 1 Lorsque l'époque à laquelle devait avoir lieu l'avènement du Seigneur, le printemps de 1844, fut passée, ceux qui, avec foi, avait attendu son apparition furent, pendant quelque temps, assaillis de doutes et d'incertitudes. Tandis que le monde les considérait comme totalement battus et convaincus d'avoir entretenu une illusion, leur source de consolation demeura la Parole de Dieu. Beaucoup d'entre eux continuèrent à sonder les Écritures, réexaminant les bases de leur foi et étudiant soigneusement les prophéties pour y trouver de nouvelles lumières. Le témoignage de la Bible en faveur de leur position semblait clair et convaincant. Des signes incontestables indiquaient la proximité de l'avènement du Christ. La bénédiction spéciale du Seigneur, qui s'était manifestée aussi bien dans une conversion de pécheurs que dans un réveil de la vie spirituelle parmi les chrétiens, avait témoigné que ce message était du ciel. Et, bien que ces croyants aient été incapables d'expliquer leur déception, ils avaient l'assurance que c'était Dieu qui les avait guidés dans leur expérience passée. GE3 287 2 Associées aux prophéties qu'ils avaient considérées comme s'appliquant à l'époque du second avènement se trouvaient des instructions spécialement appropriées à leur état d'incertitude et d'attente, les encourageant à attendre patiemment, avec la certitude que ce qui était alors obscur à leur intelligence serait expliqué en temps voulu. GE3 287 3 Parmi ces prophéties se trouvait celle du prophète Habacuc: «Je vais me placer à mon poste de garde, je vais me tenir sur le rempart; je vais guetter pour voir ce qu'il me dira et ce que je répondrai au sujet de mes doléances. Le SEIGNEUR me répondit : Écris la vision, grave-la sur les tablettes, afin qu'on puisse la lire couramment. Car c'est encore une vision pour le temps fixé, elle aspire à son terme, elle ne mentira pas. Si elle tarde, attends-la, car elle se réalisera bel et bien, elle ne sera pas différée. Son coeur se gonfle, il n'est pas droit; mais le juste vivra en tenant ferme 1. » GE3 287 4 Dès 1842, l'ordre donné dans cette prophétie, « Écris la vision, grave-la sur les tablettes, afin qu'on puisse la lire couramment ", avait suggéré à Charles Fitch de réaliser un tableau prophétique pour illustrer les visions de Daniel et de l'Apocalypse. La publication de ce tableau fut considérée comme un accomplissement de l'ordre transmis par le prophète Habacuc. Personne, cependant, ne remarqua que cette même prophétie indiquait un délai apparent dans l'accomplissement de la vision, un temps d'attente. Après la grande déception, ce passage prit tout son sens : « C'est encore une vision pour le temps fixé, elle aspire à son terme, elle ne mentira pas. Si elle tarde, attends-la, car elle se réalisera bel et bien, elle ne sera pas différée. [...] Le juste vivra en tenant ferme 2.» GE3 288 1 Un passage de la prophétie d'Ézéchiel fut aussi pour ces croyants une source de force et de réconfort: « La parole du SEIGNEUR me parvint: Humain, qu'est-ce donc que cette maxime qui circule parmi vous sur la terre d'Israël: "Les jours se prolongent, et aucune vision GE3 288 2 n'aboutit !" À cause de cela, dis-leur: Ainsi parle le Seigneur DIEU: [...] Les jours approchent où toute vision s'accomplit. [...] Ce que je dirai, je le dirai: c'est une parole qui s'accomplira sans délai 3.» « Voici ce que dit la maison d'Israël : "La vision qu'il a n'est que pour des jours lointains, il parle en prophète pour des temps éloignés." À cause de cela, dis-leur: Ainsi parle le Seigneur DIEU : Toute parole que je dirai s'accomplira sans délai 4. " GE3 288 3 Ceux qui étaient dans l'attente se réjouirent, persuadés que Celui qui connaît la fin dès le commencement avait abaissé les regards sur eux au travers des siècles et, prévoyant leur désappointement, leur avait envoyé des paroles d'encouragement et d'espérance. Sans de tels passages de l'Écriture les exhortant à prendre patience et à garder leur confiance dans la Parole de Dieu, leur foi aurait défailli en cette heure d'épreuve. GE3 288 4 La parabole des dix vierges, dans le chapitre 25 de l'Évangile de Matthieu, illustre aussi l'expérience du peuple adventiste. Dans le chapitre 24, en réponse à la question de ses disciples, « Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde 5 ?" le Christ avait attiré leur attention sur quelques-uns des événements les plus importants de l'histoire du monde et de l'Église depuis sa première venue jusqu'à son retour: la destruction de Jérusalem, la grande tribulation de l'Église sous les persécutions de la part des païens, puis de l'Église romaine, l'obscurcissement du soleil et de la lune, et la chute d'étoiles. Ensuite, il avait parlé de sa venue dans son royaume et raconté la parabole décrivant les deux catégories de serviteurs qui attendent son avènement. Le chapitre 25 s'ouvre sur ces paroles : «Alors le règne des cieux sera comme ces dix vierges 6. » Cette parabole nous montre l'Église qui vivra dans les derniers jours, celle qui est désignée dans la fin du chapitre 24. Dans cette parabole, son expérience est illustrée par les incidents survenus au cours d'un mariage oriental. GE3 288 5 «Alors le règne des cieux sera comme ces dix vierges qui avaient pris leurs lampes pour aller au-devant du marié. Cinq d'entre elles étaient folles, et les cinq autres étaient avisées. Les folles, en prenant leur lampe, n'avaient pas pris d'huile avec elles; mais celles qui étaient avisées avaient pris, avec leur lampe, de l'huile dans un récipient. Comme le marié tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri: "Voici le marié, sortez à sa rencontre 7!" " GE3 288 6 On comprit que l'arrivée du marié représentait le retour du Christ, tel qu'il était annoncé par le message du premier ange. La profonde réforme opérée sous la proclamation de ce proche retour correspondait à la sortie des vierges. Cette parabole, comme celle du chapitre 24, nous présente deux catégories de personnes. Toutes avaient pris leur lampe, la Bible, et étaient sorties à sa lumière pour rencontrer le marié. Mais, alors que « les folles, en prenant leur lampe, n'avaient pas pris d'huile avec elles [...] celles qui étaient avisées avaient pris, avec leur lampe, de l'huile dans un récipient. » Cette deuxième catégorie avait reçu la grâce de Dieu, la puissance régénératrice et lumineuse du Saint-Esprit, qui fait de sa Parole « une lampe pour mes pieds, une lumière pour mon sentier 8». GE3 289 1 Dans la crainte de Dieu, ceux qu'elles représentaient avaient étudié les Écritures pour découvrir la vérité et avaient recherché avec ferveur la pureté du coeur et de la vie. Ils possédaient une expérience personnelle et une foi en Dieu et en sa Parole que la déception ou le retard ne pouvaient renverser. D'autres, « en prenant leur lampe, n'avaient pas pris d'huile avec elles ». C'était ceux qui n'avaient été motivés que par une simple impulsion. Ce message solennel avait suscité leurs craintes, mais ils se reposaient sur la foi de leurs frères, se satisfaisant de la lumière vacillante de leurs belles émotions, sans une complète compréhension de la vérité et sans un véritable travail de la grâce dans leur coeur . Ils étaient sortis pour rencontrer leur Seigneur, pleins d'espérance à l'idée d'une récompense immédiate; mais ils n'étaient pas préparés au retard et à la déception. Lorsque les épreuves survinrent, leur foi défaillit et leurs lampes s'affaiblirent. GE3 289 2 « Comme le marié tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.» Le retard du marié symbolise l'écoulement du temps alors qu'on attendait le Seigneur, implique la déception qui s'ensuivit et sous-entend un avènement différé en apparence. A cette époque d'incertitude, la motivation de ceux qui étaient superficiels et sans enthousiasme se mit bientôt à vaciller, et leurs efforts à se relâcher; mais ceux dont la foi reposait sur une connaissance personnelle de la Bible avaient sous les pieds un rocher inébranlable que les vagues de la déception ne pouvaient emporter. «Toutes s'assoupirent et s'endormirent" : les unes dans l'insouciance et l'abandon de leur foi ; les autres, attendant patiemment qu'une lumière plus abondante leur soit donnée. Cependant, dans la nuit de l'épreuve, ces dernières semblèrent perdre, dans une certaine mesure, leur zèle et leur consécration au Seigneur. Ainsi, en 1844, les moins courageux, ceux qui se satisfaisaient d'une étude superficielle ne pouvaient plus se reposer sur la foi de leurs frères. Chacun dut se tenir debout ou tomber pour lui-même. GE3 289 3 C'est vers cette époque que le fanatisme fit son apparition. Certains, qui avaient professé être de zélés croyants au message, rejetèrent la Parole de Dieu comme seul guide infaillible et, prétendant être dirigés par l'Esprit, s'abandonnèrent à la domination de leurs propres sentiments, de leurs impressions et de leur imagination. Plusieurs firent preuve d'un zèle aveugle et bigot, dénonçant tous ceux qui ne voulaient pas revoir leur manière d'agir. Leurs idées et leurs extravagances fanatiques ne rencontrèrent aucune sympathie de la part du corps principal des adventistes ; cependant, ils contribuèrent à attirer l'opprobre sur la cause de la vérité. GE3 289 4 Satan s'efforçait, en utilisant ces moyens, de s'opposer à l'oeuvre de Dieu et de la détruire. Les gens du peuple avaient été profondément touchés par le mouvement du second avènement; des milliers de pécheurs s'étaient convertis et des hommes fidèles se consacraient à la proclamation de la vérité, même pendant cette période d'attente. Le prince des ténèbres perdait ses sujets. Pour attirer l'opprobre sur la cause de Dieu, il chercha à tromper certains de ceux qui proclamaient cette foi et à les pousser aux extrêmes. Ses agents étaient prêts à s'emparer de chaque erreur, de chaque échec et de chaque acte malséant pour les présenter aux peuple en les exagérant démesurément, afin de rendre odieux les adventistes et leurs croyances. GE3 290 1 Ainsi, plus grand serait le nombre de ceux qu'il pourrait inciter à faire profession de foi dans le retour du Christ pendant que son pouvoir dominerait leur coeur , et plus important serait l'avantage qu'il obtiendrait en focalisant l'attention sur eux comme s'ils représentaient l'ensemble du corps des croyants. GE3 290 2 Satan est «l'accusateur de nos frères 9 ", et c'est son esprit qui suggère aux hommes de mettre en évidence les erreurs et les défauts des enfants de Dieu et de les monter en épingle publiquement, tandis que leurs bonnes oeuvre s sont passées sous silence. Il est toujours actif lorsque Dieu est à l'oeuvre pour le salut des âmes. Lorsque «les fils de Dieu vinrent se présenter devant le SEIGNEUR, [...] l'Adversaire aussi vint au milieu d'eux 10 ». Dans chaque réveil, il est prêt à introduire ceux qui ne sont ni sanctifiés dans leur coeur , ni équilibrés dans leur esprit. Lorsque ces derniers ont accepté certains aspects de la vérité et obtenu une place parmi les croyants, il travaille par leur intermédiaire pour introduire des théories qui tromperont ceux qui ne sont pas sur leurs gardes. On ne peut qualifier personne de véritable chrétien simplement parce qu'on le trouve en compagnie des enfants de Dieu, ou même dans la maison de culte ou autour de la table du Seigneur. Satan s'y trouve fréquemment lors des occasions les plus solennelles, sous la forme de ceux qu'il peut utiliser comme ses agents. GE3 290 3 Le prince des ténèbres conteste chaque pouce du terrain sur lequel le peuple de Dieu progresse dans son voyage vers la cité céleste. Dans toute l'histoire de l'Église, aucune réforme n'a eu lieu sans rencontrer de sérieux obstacles. Il en était ainsi à l'époque de Paul. Partout où l'apôtre fondait une Église, certains, tout en professant avoir reçu la foi, introduisaient des hérésies, qui, si elles avaient été acceptées, auraient fini par chasser l'amour de la vérité. Martin Luther, lui aussi, passa par une profonde perplexité et une grande détresse à cause de fanatiques qui prétendaient que Dieu parlait directement par leur intermédiaire, et qui plaçaient leurs propres idées et leurs opinions au-dessus du témoignage des Écritures. Beaucoup de ceux qui manquaient de foi et d'expérience, mais qui étaient présomptueux et aimaient entendre et rapporter des nouveautés, furent séduits par les prétentions de ces nouveaux docteurs. Ils se joignirent aux agents de Satan pour démolir ce que Dieu avait édifié par l'intermédiaire de Luther. Les frères Wesley et d'autres serviteurs de Dieu, qui furent en bénédiction au monde par leur influence et par leur foi, rencontrèrent à chaque pas les ruses de Satan. Ce dernier poussait les personnes trop zélées, déséquilibrées et non sanctifiées dans le fanatisme de toutes sortes. GE3 290 4 William Miller ne manifestait aucune sympathie pour ces influences qui menaient au fanatisme. Il déclarait, avec Luther, que tout esprit doit être éprouvé par la Parole de Dieu. «Le diable, disait-il, a aujourd'hui une grande puissance sur l'esprit de certaines personnes. Comment saurons-nous quelle sorte d'esprit les anime ? La Bible répond : "C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez 11." [... ] Beaucoup d'esprits "sont sortis dans le monde" ; c'est pourquoi il nous est ordonné : "Examinez [...] les esprits 12." L'esprit qui ne nous amène pas à vivre avec sérieux, justice et piété dans ce monde présent n'est pas l'Esprit du Christ. Je suis de plus en plus convaincu que Satan est responsable dans une grande mesure de ces mouvements sauvages. [...] Beaucoup d'entre nous qui prétendent être entièrement sanctifiés suivent les traditions des hommes et sont apparemment aussi ignorants de la vérité que d'autres, qui n'ont pas cette prétention 13. " GE3 291 1 « L'esprit de l'erreur nous détournera de la vérité ; et l'Esprit de Dieu nous conduira dans la vérité. Mais, direz-vous, on peut être dans l'erreur et croire posséder la vérité. Que faut-il en conclure ? Nous répondons : l'Esprit et la Parole sont d'accord. Si nous nous jugeons nous-mêmes par la Parole de Dieu et si nous découvrons dans toute cette Parole une parfaite harmonie, alors nous devons croire que nous possédons la vérité; mais si nous découvrons que l'esprit qui nous conduit n'est pas en harmonie avec l'ensemble de la loi de Dieu ou de son saint Livre, alors nous devons marcher avec prudence, de peur d'être pris dans les pièges du diable 14 » J'ai souvent trouvé une plus grande preuve de piété intérieure dans un regard brillant, une joue humide de larmes, un sanglot réprimé, que dans tous les bruits qu'on entend dans la chrétienté 15 » GE3 291 2 À l'époque de la Réforme, ses ennemis avaient accusé de tous les maux attribuables au fanatisme ceux-là même qui travaillaient le plus ardemment à le combattre. I .es adversaires du mouvement du second avènement suivirent une voie identique. Non contents de représenter faussement et d'exagérer les erreurs des extrémistes et des fanatiques, ils répandirent des bruits malveillants qui n'avaient pas le moindre semblant de vérité. Ces personnes étaient animées par les préjugés et par la haine. Leur paix avait été perturbée par la proclamation d'un Christ qui « est proche, aux portes 16 ». Elles craignaient que ce soit vrai, et cependant espéraient que ce ne le fût pas. Tel était le secret de la guerre qu'elles livrèrent aux adventistes et à leur foi. GE3 291 3 Le fait que quelques fanatiques se soient introduits dans les rangs des adventistes n'était pas plus une raison de conclure que ce mouvement n'était pas de Dieu (lue la présence de fanatiques et de trompeurs dans l'Église à l'époque de Paul ou de Luther n'était une excuse suffisante pour condamner leurs travaux. Que le peuple de Dieu se réveille de son sommeil et commence avec sérieux une oeuvre de repentance et de réforme; qu'il sonde les Écritures pour découvrir « la vérité qui est en Jésus 17"; qu'il se consacre entièrement à Dieu; il ne manquera pas de preuves affirmant que Satan est encore actif et vigilant, manifestant sa puissance au travers de toutes les séductions possibles, en appelant à son aide les anges déchus de son royaume. GE3 291 4 Ce n'est pas la proclamation du retour du Christ qui causa le fanatisme et la division. Ces tumultes apparurent pendant l'été 1844, lorsque les adventistes se trouvaient dans le doute et la perplexité concernant leur véritable position. La prédication du message du premier ange et du «cri de minuit» tendait directement à réprimer le fanatisme et les dissensions. Ceux qui participèrent à ces mouvements solennels étaient en harmonie les uns avec les autres; leurs coeur s étaient pleins (l'amour les uns pour les autres ainsi que pour Jésus, qu'ils s'attendaient à voir apparaître bientôt. Leur foi et leur « bienheureuse espérance 18» commune(s ?)s les éle-vaient au-dessus de toute influence humaine et constituaient un bouclier contre les attaques de Satan. GE3 292 1 « Comme le marié tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri: "Voici le marié, sortez à sa rencontre !" Alors toutes ces vierges se réveillèrent et préparèrent leurs lampes19. » En été 1844, à mi-chemin entre la date où on avait, au début, pensé que se termineraient les 2300 jours, et l'automne de cette même année, période que l'on découvrit plus tard, à laquelle ces jours aboutissaient, le message fut proclamé en utilisant les paroles mêmes de l'Écriture : «Voici le marié! » GE3 292 2 Ce qui mena à ce mouvement fut la découverte du fait que le décret d'Artaxerxès, ordonnant de reconstruire Jérusalem, constituait le point de départ de la période des 2 300 jours, et entrait en vigueur en automne de l'année 457 av. J.-C., et non au commencement de l'année comme on l'avait d'abord cru. Calculés à partir de l'automne de l'année 457 av. J.-C., les 2 300 jours aboutissaient à l'automne de l'année 184420. GE3 292 3 Les arguments tirés des symboles de l'Ancien Testament désignaient aussi l'automne comme le moment où devait avoir lieu ce qu'annonçait le prophète Daniel : « le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, selon les versions bibliques] 21. » Cela devint très clair lorsqu'on considéra avec attention comment ces symboles concernant la première venue du Christ s'étaient accomplis. GE3 292 4 L'immolation de l'agneau pascal était une ombre de la mort du Christ. Paul déclare : « Le Christ, notre Pâque, a été sacrifié 22. » La gerbe des prémices, agitée devant le Seigneur au moment de la Pâque, était un type de la résurrection du Christ. Paul nous dit, en parlant de la résurrection du Seigneur et de celle de tout son peuple: « Le Christ comme prémices, puis, à son avènement, ceux qui appartiennent au Christ 23. » Comme la gerbe agitée, constituée des premières céréales mûres récoltées avant la moisson, le Christ est les prémices de cette moisson immortelle de rachetés qui, au moment de la résurrection future, sera engrangée dans les greniers célestes. GE3 292 5 Ces types furent accomplis non seulement quant à l'événement lui-même, mais aussi quant à son époque. Le quatorzième jour du premier mois de l'année juive, le jour et le mois où, depuis quinze longs siècles, l'agneau pascal avait été immolé, le Christ, ayant mangé la Pâque avec ses disciples, institua la fête qui devait commémorer sa propre mort, lui, « l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde 24 ». Cette même nuit, il fut saisi par des mains impies pour être crucifié et mis à mort. Et, comme antitype de la gerbe agitée, notre Seigneur ressuscita des morts le troisième jour, « les prémices de ceux qui se sont endormis 25 », avant-goût de tous les justes ressuscités, dont le « corps humilié » sera transformé pour être rendu conforme «à son corps glorieux 26». GE3 292 6 C'est de la même manière que les types concernant le second avènement devaient s'accomplir au moment annoncé dans le service symbolique. Dans le système mosaïque, la purification du sanctuaire, ou grand Jour des expiations, avait lieu le dixième jour du septième mois de l'année juive 27, jour où le grand prêtre, ayant fait propitiation pour tout Israël, et ayant ainsi retiré du sanctuaire ses péchés, en sortait pour bénir le peuple. On crut donc que le Christ, notre Grand Prêtre, apparaîtrait pour purifier la terre par la destruction du péché et des pécheurs et pour sanctifier son peuple qui l'attendait, en lui conférant l'immortalité. Le dixième jour du septième mois de l'année juive, le grand Jour des expiations, l'époque de la purification du sanctuaire, qui, l'année 1844, tombait le 22 octobre, fut considéré comme le moment de l'avènement du Seigneur. C'était en accord avec les preuves déjà présentées, montrant que les 2300 jours se termineraient en automne, et la conclusion parut évidente. GE3 293 1 Dans la parabole du chapitre 25 de Matthieu, le moment d'attente et de somnolence est suivi de l'arrivée du marié. Cela concordait avec les arguments qui viennent d'être présentés, tirés à la fois de la prophétie et de la symbolique mosaïque. Ces fidèles portaient en eux une forte conviction de leur véracité, et le « cri de minuit » fut annoncé par des milliers de croyants. GE3 293 2 Comme un raz-de-marée, ce mouvement recouvrit tout le pays. Il se propagea de ville en ville, de village en village et jusqu'aux campagnes reculées, jusqu'à ce que le peuple de Dieu qui attendait soit pleinement réveillé. Le fanatisme disparut devant cette proclamation comme la gelée du matin devant le soleil levant. Les croyants virent s'évanouir leurs doutes et leur perplexité, tandis que l'espérance et le courage remplissaient leur coeur . Cette oeuvre fut exempte de ces excentricités qui se manifestent toujours au cours d'une agitation d'individus privés de l'influence apaisante de la Parole et de l'Esprit de Dieu. Elle était d'un caractère iden-tique à celui de ces moments d'humiliation et de retour au Seigneur qui, au sein de l'Israël d'autrefois, faisaient suite aux messages de réprimande transmis par les prophètes. Elle possédait les éléments distinctifs et typiques de l'oeuvre de Dieu dans tous les siècles. Peu d'exaltation extatique, mais, en revanche, chacun sondait profondément son coeur , confessait ses péchés et renonçait au monde. Se préparer pour rencontrer le Seigneur était le souci qui pesait sur les âmes converties. Les prières étaient persévérantes, et la consécration à Dieu sans réserve. GE3 293 3 William Miller décrit ainsi cette oeuvre : « Il n'y a pas de grandes expressions de joie; pour ainsi dire, on les réserve pour une occasion future, lorsque tout le ciel et toute la terre se réjouiront ensemble "d'une joie indicible et glorieuse 28". Pas de cris : nous les réservons également pour le cri du ciel. Les chanteurs sont silencieux: ils attendent le moment de se joindre aux armées célestes, aux choeurs angéliques. [... ] Pas de dissentiments ; tous ne sont qu'un seul coeur et un seul esprit 29. " GE3 293 4 Un autre participant à ce mouvement témoignait en ces termes: «L'attente du Christ amena les croyants de partout à sonder leur coeur de la manière la plus profonde et à humilier leur âme devant le Très-Haut. Elle les conduisit à se désintéresser des choses de ce monde, à abandonner leurs controverses et leurs animosités, à confesser leurs torts, à se prosterner devant Dieu en le suppliant, avec un esprit de repentance et un coeur brisé pour lui demander de leur pardonner et de les accepter. Une telle humiliation et une telle prostration de l'âme, nous n'en avions encore jamais vues. Comme l'Éternel l'avait ordonné par le prophète Joël à l'approche du grand "jour du Seigneur" : "Revenez à moi de tout votre coeur , avec des jeûnes, des pleurs et des lamentations! Ne déchirez pas vos vêtements, mais votre coeur , et revenez au SÉIGNEUR votre Dieu 30." Comme Dieu l'avait dit par le prophète Zacharie: "Je répandrai [...] un souffle de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi -- celui qu'ils ont transpercé. [...] Il y aura de grandes lamentations 31." Ceux qui attendaient le Seigneur affligèrent leur âme devant lui 32. » GE3 294 1 De tous les grands mouvements religieux apparus depuis les jours des apôtres, aucun n'avait été plus exempt de toute imperfection humaine et des ruses de Satan que celui de l'automne 1844. Aujourd'hui encore, après de nombreuses années, tous ceux qui ont participé à ce mouvement et tenu ferme sur le plancher de la vérité ressentent la sainte influence de cette oeuvre bénie et rendent témoignage qu'elle était de Dieu. GE3 294 2 À l'appel « Voici le marié, sortez à sa rencontre!» ceux qui attendaient « se réveillèrent et préparèrent leur lampes 33 ». Ils étudièrent la Parole de Dieu avec une intensité qu'on n'avait jamais vue auparavant. Des anges furent envoyés du ciel pour réveiller ceux qui s'étaient découragés et les préparer à recevoir le message. Cette oeuvre ne se fit pas par la sagesse et le savoir des hommes, mais par la puissance de Dieu. Ce ne furent pas les plus talentueux, mais les plus humbles et les plus consacrés au Seigneur qui entendirent les premiers l'appel et lui obéirent. Des cultivateurs abandonnèrent leurs récoltes dans les champs, des mécaniciens posèrent leurs outils, et, avec larmes et réjouissances, sortirent donner cet avertissement. Ceux qui avaient été les premiers dans cette cause se retrouvèrent parmi les derniers à se joindre à ce mouvement. Les Églises, en général, fermèrent leurs portes à ce message, et un grand nombre de ceux qui l'acceptèrent s'en retirèrent. Dans la providence divine, cette proclamation s'unit au message du second ange et lui donna la puissance nécessaire pour cette oeuvre . GE3 294 3 Le message «Voici le marié!» n'était pas tellement une question d'argument, bien que les preuves bibliques fussent claires et concluantes. Il était accompagné d'une puissance irrésistible qui touchait les âmes. Il n'y avait ni doutes, ni remises en question. Lorsque le Christ entra triomphalement dans Jérusalem, les gens du peuple assemblés de toutes les parties du pays pour célébrer la fête accoururent au mont des Oliviers, et se joignirent à la foule qui escortait Jésus. Emportés par l'inspiration du moment, ils mêlèrent leurs voix au cri : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur 34 ! » C'est de la même manière que les incroyants qui accouraient aux réunions adventistes, certains par curiosité, d'autres simplement pour se moquer, sentirent la puissance de conviction qui accompagnait ce message : « Voici le marié!» GE3 294 4 À cette époque, il y avait une foi qui obtenait des réponses à la prière; une foi qui avait égard à la récompense éternelle. Comme des ondées tombant sur la terre altérée, l'Esprit de grâce descendait sur ces ardents chercheurs. Ceux qui s'attendaient à se trouver bientôt face à face avec leur Rédempteur ressentaient une joie solennelle et inexprimable. La puissance apaisante et convaincante du Saint-Esprit attendrissait les coeur s pendant que ses bénédictions se répandaient abondamment sur ces fidèles croyants. GE3 295 1 Avec circonspection et solennité, ceux qui avaient accepté ce message arrivèrent au moment où ils espéraient rencontrer leur Seigneur. Chaque matin, ils avaient le souci de leur premier devoir, qui était de s'assurer que Dieu les acceptait. Leurs coeur s étaient étroitement unis et ils priaient beaucoup les uns avec les autres et les uns pour les autres. Ils s'assemblaient souvent dans des endroits tranquilles pour communier avec Dieu. La voix de leurs intercessions s'élevait vers le ciel depuis les champs et les bosquets. L'assurance de l'approbation du Sauveur leur était plus précieuse que la nourriture quotidienne ; et, si un nuage assombrissait leur esprit, ils n'avaient de trêve jusqu'à ce qu'il soit dissipé. En ressentant le témoignage de la grâce qui pardonne, ils aspiraient ardemment à contempler Celui que leur coeur aimait. GE3 295 2 Mais une nouvelle déception les attendait. Le moment fixé s'écoula, et leur Sauveur n'apparut pas. Avec une confiance inébranlable, ils avaient espéré son avènement. Maintenant ils se sentaient comme Marie qui, arrivant au tombeau du Sauveur et le découvrant vide, s'écria en pleurant: « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis 35. » GE3 295 3 Un sentiment de crainte mêlé à la peur que ce message puisse être vrai, avait, pendant un certain temps, retenu le monde des incroyants. Après la date fatidique, ce sentiment ne disparut pas immédiatement. Au début, ces gens n'osèrent pas crier leur triomphe aux dépens de ceux qui étaient déçus; mais, comme aucun signe de la colère de Dieu n'apparaissait, ils abandonnèrent leurs craintes et recommencèrent leurs blâmes et leurs sarcasmes. Un grand nombre de ceux qui avaient professé croire au proche avènement du Seigneur abandonnèrent leur foi. Certains, qui en avaient eu l'assurance, furent si profondément meurtris dans leur orgueil qu'ils eurent envie de se retirer du monde. Comme Jonas, ils murmurèrent contre Dieu et choisirent la mort plutôt que la vie. Ceux qui avaient fait reposer leur foi sur les opinions des autres, et non sur la Parole de Dieu, furent de nouveau prêts à changer d'opinion. Les moqueurs gagnèrent les faibles et les lâches, et tous s'unirent pour déclarer qu'il n'y avait maintenant plus de raison de craindre ou d'attendre quoi que ce soit. Le temps s'était écoulé, le Seigneur n'était pas venu, et le monde pouvait rester le même pendant des milliers d'années. GE3 295 4 Les croyants fervents et sincères avaient tout abandonné pour le Christ et avaient joui de sa présence comme jamais auparavant. Ils étaient convaincus d'avoir donné au monde son dernier avertissement. S'attendant à être bientôt reçus dans la société du divin Maître et des anges du ciel, ils s'étaient, dans une grande mesure, retirés de la société de ceux qui n'avaient pas accepté ce message. Avec un désir intense ils avaient exprimé cette prière : «Viens, Seigneur Jésus, et viens vite !" Cependant il n'était pas venu. Et maintenant, reprendre le lourd fardeau des soucis et des perplexités de la vie, endurer les sarcasmes et les ricanements d'un monde moqueur fut pour eux une terrible épreuve de foi et de patience. Néanmoins, cette déception ne fut pas aussi grande que celle que les disciples vécurent au moment du premier avènement du Christ. Lorsque Jésus entra triomphalement dans Jérusalem, ses disciples crurent qu'il était sur le point de monter sur le trône de David et de délivrer Israël de ses oppresseurs. Remplis de haute: espérances et de joyeuses attentes, ils rivalisèrent entre eux pour rendre honneur à leur Roi. Beaucoup d'entre eux étalèrent leurs manteaux pour en faire un tapi; sur son chemin, ou jonchèrent le sol des branches feuillues du palmier. Dans leur enthousiasme, ils s'unirent dans cette joyeuse acclamation : « Hosanna pour le Fils de David 36 ! » Lorsque les Pharisiens, perturbés et irrités par cette explosion de joie, pressèrent Jésus de reprendre ses disciples, il leur répondit: « S'ils se taisent, ce sont les pierres qui crieront 37 ! » GE3 296 1 La prophétie devait se réaliser. Les disciples accomplissaient les desseins de Dieu. Cependant, une amère déception les attendait. Quelques jours plus tard, ils assistèrent à la mort atroce du Sauveur et le déposèrent dans la tombe. Leurs attentes ne s'étaient réalisées en aucun point, et leurs espérances s'éteignirent en même temps que Jésus. Ce n'est qu'après que leur Seigneur fut sorti triomphalement du tombeau qu'ils se rendirent compte que la prophétie avait tout prédit, et que « le Christ devait souffrir et se relever d'entre les morts 38 ». GE3 296 2 Cinq cents ans auparavant, le Seigneur avait déclaré par la bouche du prophète Zacharie : « Sois transportée d'allégresse, Sion la belle ! Lance des acclamations, Jérusalem la belle ! Il est là, ton roi, il vient à toi ; il est juste et victorieux, il est pauvre et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse 39. » Si les disciples s'étaient rendu compte que le Christ marchait au-devant du jugement et de la mort, ils n'auraient pas pu accomplir cette prophétie. GE3 296 3 De la même manière, William Miller et ses collaborateurs accomplirent la prophétie en délivrant au monde un message annoncé depuis longtemps par la sainte Parole. Ils n'auraient pas pu le transmettre s'ils avaient compris parfaitement les textes prophétiques annonçant leur déception et présentant un autre message destiné à être prêché à toutes les nations avant l'avènement du Seigneur. Les messages du premier et du second ange furent donnés au bon moment et accomplirent l'oeuvre que Dieu leur avait assignée. GE3 296 4 Le monde observait, s'attendant à ce que, le temps s'écoulant sans que le Christ apparaisse, tout le système adventiste s'écroule. Bien que beaucoup, sous la pression de la tentation, aient abandonné leur foi, il y en eut qui restèrent fermes. Les fruits du mouvement du second avènement, tels que l'esprit d'humilité, la pratique de l'examen de conscience, le renoncement au monde et la réforme de la vie accompagnaient cette oeuvre et témoignaient qu'elle était de Dieu. Ils n'osaient nier que la puissance du Saint-Esprit s'était manifestée lors de la prédication du retour du Christ. Ils ne pouvaient détecter aucune erreur dans le calcul des périodes pro-phétiques, et les plus habiles de leurs adversaires n'avaient pas réussi à renverser leur système d'interprétation. Ils se sentaient éclairés par l'Esprit de Dieu et leurs coeur s brûlaient de sa puissance. Aussi ils ne purent consentir, sans preuves bibliques, à abandonner les conclusions auxquelles ils étaient arrivés par une étude approfondie des Écritures, faite dans un esprit de prière. Celles-ci avaient résisté aux critiques les plus incisives, à l'opposition la plus amère de la part des professeurs de religion populaire et des sages de ce monde, et elles avaient défié les forces associées de l'érudition et de l'éloquence, les sarcasmes et les injures des plus honorables comme des plus vils. GE3 296 5 Il est vrai que l'événement attendu ne s'était pas produit; mais même ce fait ne put ébranler leur foi en la Parole de Dieu. Lorsque Jonas proclama dans les rues de Ninive que la ville serait détruite dans quarante jours, le Seigneur avait accepté l'humiliation des Ninivites et prolongé leur temps d'épreuve. Cependant, le message de Jonas était de Dieu, et Ninive avait été éprouvée selon sa volonté. GE3 297 1 Les adventistes, de la même manière, crurent que Dieu les avait guidés pour donner l'avertissement du jugement. « Ce message, déclarèrent-ils, a éprouvé le coeur de tous ceux qui l'ont entendu. D'une part, il a suscité l'amour pour l'apparition du Seigneur, et, d'autre part, il a éveillé la haine, plus ou moins perceptible, mais connue de Dieu, de l'avènement du Christ. Il a tracé une ligne de démarcation, [...] de sorte que ceux qui voulaient bien sonder leur propre coeur pouvaient savoir de quel côté ils se seraient trouvés si le Seigneur était venu à ce moment: s'ils se seraient exclamés: "C'est lui, notre Dieu! Nous avons mis notre espérance en lui et il nous a sauvés 40" ; ou bien s'ils auraient dit "aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, cachez-nous de celui qui est assis sur le trône et de la colère de l'agneau 41". C'est ainsi, croyons-nous, que Dieu a éprouvé son peuple et la foi de chacun de ses membres et a vu s'ils rejetteraient, à l'heure de l'épreuve, la position dans laquelle il trouverait bon de les placer, ou bien s'ils renonceraient à ce monde et se reposeraient avec une confiance inébranlable sur la Parole de Dieu 42. » GE3 297 2 William Miller exprime ainsi les sentiments de ceux qui croyaient encore que Dieu les avait guidés dans leur expérience passée: « Si je devais recommencer ma vie, avec les mêmes preuves que je possédais alors, je devrais, pour être honnête avec Dieu et avec les hommes, refaire ce que j'ai fait. [...] J'espère avoir lavé mes vêtements du sang des âmes. J'ai le sentiment de m'être libéré, autant qu'il m'était possible, de toute culpabilité en ce qui concerne leur condamnation. [...] Bien que j'aie été déçu deux fois, écrivait cet homme de Dieu, je ne suis pas encore abattu ni découragé. [...] Mon espérance dans l'avènement du Christ est aussi forte que jamais. Je n'ai fait, après des années de réflexion solennelle, que ce que j'ai cru être mon devoir. Si j'ai erré, c'était du côté de la charité, de l'amour pour mes semblables et de la conviction de mon devoir envers Dieu. [...] Je sais une chose: je n'ai prêché que ce que j'ai cru, et Dieu a été avec moi. Sa puissance s'est manifestée dans cette oeuvre , qui a fait beaucoup de bien. [...] Plusieurs milliers de personnes, selon toute apparence, ont été amenées à étudier les Écritures par la prédication d'une date. Et, par ce moyen, par la foi et par "l'aspersion du sang de Jésus-Christ 43", elles se sont réconciliées avec Dieu 44 » GE3 297 3 «Je n'ai jamais recherché les sourires des orgueilleux, ni tremblé lorsque le monde fronçait les sourcils. Je ne vais pas maintenant acheter leur faveur, ni aller au-delà de mon devoir pour exciter leur haine. Je ne remettrai jamais ma vie entre leurs mains, ni ne reculerai, je l'espère, devant la perspective de la perdre si c'est Dieu, dans sa bonne providence, qui le veut ainsi 45. » GE3 297 4 Dieu n'abandonna pas son peuple. Son Esprit demeura auprès de ceux qu n'avaient pas inconsidérément renié la lumière reçue et n'avaient pas dénoncé k mouvement du second avènement. L'épître aux Hébreux contient des paroles d'encouragement et d'avertissement pour les éprouvés qui attendaient pendant ce moment de crise: « N'abandonnez donc pas votre assurance, qui comporte une grande récompense! Vous avez en effet besoin de persévérance, pour qu'après avoir fait la volonté de Dieu vous obteniez ce qui a été promis. Car encore un peu -- bien peu! -- et celui qui doit venir viendra; il ne tardera pas. Car mon juste vivra en vertu de la foi. Mais s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauvegarder l'âme 46 " GE3 298 1 Il est évident que cette exhortation s'adresse à l'Église des derniers jours, d'après les paroles annonçant la proximité de l'avènement du Seigneur: « Car encore un peu -- bien peu! -- et celui qui doit venir viendra; il ne tardera pas. » Il est clairement dit qu'il y aurait un délai apparent et que le Seigneur semblerait tarder. L'instruction donnée ici est spécialement appropriée à l'expérience des adventistes de cette époque. Les croyants à qui s'adresse cette exhortation couraient le risque de faire « naufrage en ce qui concerne la foi 47 ». Ils avaient fait la volonté de Dieu en suivant les directions de son Esprit et de sa Parole. Cependant, ils ne pouvaient comprendre ses desseins dans leur expérience passée, ni discerner le chemin qui s'ouvrait devant eux, et ils étaient tentés de douter que Dieu les ait réellement guidés. GE3 298 2 C'est à cette époque que s'appliquaient ces paroles: « Mon juste vivra en vertu de la foi. » Lorsque l'éclatante lumière du « cri de minuit » avait brillé sur leur chemin et lorsqu'ils avaient vu les prophéties descellées et l'accomplissement immédiat des signes annonçant que l'avènement du Christ était proche, ils avaient marché, pour ainsi dire, par la vue. Mais maintenant, écrasés sous le poids de leurs espérances déçues, ils ne pouvaient avancer que par la foi en Dieu et en sa Parole. Le monde moqueur leur disait: « On vous a trompés! Abandonnez votre foi, et reconnaissez que le mouvement du second avènement était de Satan ! » Mais la Parole de Dieu avait déclaré : « S'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. » Abandonner maintenant leur foi et renier la puissance du Saint-Esprit qui avait accompagné ce message aurait signifié revenir en arrière vers la perdition. Ces paroles de Paul les encouragèrent à la fermeté: « N'abandonnez donc pas votre assurance. [...] Vous avez en effet besoin de persévérance. [...] Car encore un peu -- bien peu! -- et celui qui doit venir viendra; il ne tardera pas.» Leur seule sécurité fut de chérir dans leur coeur la lumière qu'ils avaient déjà reçue de Dieu, de se cramponner à ses promesses, de continuer à sonder les Écritures, de veiller et d'attendre patiemment de nouvelles lumières. ------------------------Chapitre 23 - Qu'est-ce que le sanctuaire ? GE3 299 1 Le texte biblique qui, plus que tout autre, avait constitué à la fois la fondation et le pilier central de la foi au retour du Christ était cette déclaration « Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins ; après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d'après d'autres versions bibliques] 1. » GE3 299 2 Ces paroles étaient devenues familières à tous les croyants au proche retour de Jésus. Les lèvres de milliers de personnes répétaient cette prophétie comme mot d'ordre de leur foi. Tous avaient le sentiment que leurs attentes les plus brillantes et leurs espérances les plus chères dépendaient des événements qui s'y trouvaient prédits. On avait démontré que ces jours prophétiques se termineraient en automne de l'année 1844. Comme le reste du monde chrétien, les adventistes croyaient alors que c'était la terre, dans sa totalité ou en partie, qui constituait le sanctuaire Quant à sa purification, elle signifiait pour eux l'embrasement du globe par les feux du dernier jour, au moment du retour du Christ. D'où la conclusion que les Christ reviendrait sur la terre en 1844. GE3 299 3 Mais le temps fixé était passé, et le Seigneur n'était pas apparu. Ces croyants savaient que la Parole de Dieu ne peut faillir, c'était donc leur interprétation de la prophétie qui devait être défectueuse, mais où était l'erreur? Beaucoup d'entre eux tranchèrent inconsidérément ce noeud de difficultés en affirmant que les 2 300 jours ne se terminaient pas en 1844. Ils ne pouvaient en donner aucune raison, à part le fait que le Christ n'était pas revenu au moment où on l'attendait Leur raisonnement était que, si ces jours prophétiques s'étaient terminés en 1844 le Christ serait revenu pour purifier le sanctuaire en purifiant la terre par le feu Mais, puisqu'il n'était pas revenu, c'était que l'aboutissement de la prophétie na coïncidait pas avec cette date. GE3 299 4 Accepter cette conclusion signifiait abandonner le calcul précédent des périodes prophétiques. On avait découvert que les 2300 jours commençaient au moment où le décret d'Artaxerxès ordonnant de restaurer et de reconstruire Jérusalem entrait en vigueur en automne 457 av. J.-C. En prenant cette date comme point de départ on découvrit une harmonie parfaite dans l'accomplissement de tous les événements prédits dans l'explication de cette période dans Daniel 9.25-27. Soixante-neuf semaines, les 483 premières années des 2 300 années, devaient aboutir au Messie ou Oint de l'Éternel. Or, le baptême du Christ et son onction par le Saint-Esprit en l'an 27 de notre ère correspondaient exactement aux détails donnés. GE3 300 1 Au milieu de la soixante-dixième semaine, le Messie devait être « retranché 2 ». Le Christ fut crucifié trois ans et demi après son baptême, au printemps de l'année 31 de notre ère. Les soixante-dix semaines, ou 490 années, devaient concerner spécialement les Juifs. À l'expiration de cette période, cette nation scella son rejet du Christ par la persécution de ses disciples, et les apôtres se tournèrent vers les païens en l'an 34 de notre ère. Les 490 premières années des 2 300 années étant alors terminées, il restait encore 1810 années. Ajoutées à l'an 34 de notre ère, celles-ci aboutissent à l'année 1844. L'ange avait dit: « Après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d'après d'autres versions bibliques]. » Tous les détails précédents de la prophétie s'étaient accomplis, sans aucun doute possible, au moment fixé. GE3 300 2 Avec ce calcul, tout était clair et harmonieux, à part un point : aucun événement correspondant à la purification du sanctuaire n'avait eu lieu en 1844. Nier que les 2300 jours aboutissaient à cette époque, c'était envelopper de confusion toute cette question et abandonner des positions qui avaient été déterminées par des accomplissements indéniables de la prophétie. GE3 300 3 Mais Dieu avait guidé son peuple dans ce grand mouvement du second avènement. Sa puissance et sa gloire avaient accompagné cette oeuvre , et il ne permettrait pas qu'elle se termine dans les ténèbres et le désespoir, accusée de fausseté et de fanatisme. Il ne laisserait pas le doute et l'incertitude entacher sa Parole. Bien que beaucoup aient abandonné leur précédent calcul des périodes prophétiques et nié l'exactitude du mouvement qui en découlait, d'autres n'étaient pas disposés à abjurer des éléments de leur foi et de leur expérience qui étaient soutenus par les Écritures et par le témoignage de l'Esprit de Dieu. Ils étaient persuadés d'avoir adopté de solides principes d'interprétation dans leur étude des prophéties, et que leur devoir était de s'en tenir fermement aux vérités déjà acquises et de persévérer dans leur méthode de recherche. Élevant de ferventes prières à Dieu, ils réexaminèrent leur position et étudièrent les Écritures pour découvrir leur erreur. N'en découvrant aucune dans leur calcul des périodes prophétiques, ils furent amenés à se pencher de plus près sur le sujet du sanctuaire. GE3 300 4 Au cours de leurs recherches, ils découvrirent que rien dans les Écritures ne soutenait la croyance populaire selon laquelle la terre serait le sanctuaire. En revanche, ils y trouvèrent une explication complète de la question du sanctuaire : sa nature, son emplacement et ses services. Le témoignage des auteurs bibliques était si clair et si abondant que le sujet ne laissait aucun doute possible. L'apôtre Paul, dans l'épître aux Hébreux, déclare: « La première alliance avait, elle aussi, ses ordonnances relatives au culte et son sanctuaire terrestre. En effet, une première tente avait été installée, qu'on appelle le Sacré, où se trouvaient le porte-lampes, la table et les pains offerts. Puis, derrière le second voile, se trouvait la tente appelée le Très-Sacré. Elle contenait un autel à encens en or et le coffre de l'alliance, entièrement recouvert d'or, dans lequel il y avait une urne d'or contenant la manne, le bâton d'Aaron qui avait fleuri et les tablettes de l'alliance. Au-dessus du coffre se tenaient les keroubim glorieux qui couvraient de leur ombre l'expiatoire 3. » GE3 300 5 Le sanctuaire mentionné ici par Paul était le tabernacle, ou tente, édifié par Moïse sur l'ordre de Dieu pour être la demeure terrestre du Très-Haut. « Il me feront un sanctuaire, et je demeurerai au milieu d'eux 4" avait été l'ordre donné à Moïse pendant qu'il était sur la montagne auprès de Dieu. Comme les Israélites étaient en route pour traverser le désert, le tabernacle, ou tente, avait été construit de manière à pouvoir être transporté de lieu en lieu. Cependant, c'était une structure d'une grande beauté. Ses murs étaient constitués de planches verticales recouvertes d'une épaisse couche d'or et fixées sur des socles d'argent. Son toit était formé d'une série de tentures, ou couvertures : la tenture extérieure, faite de peaux d'animaux, et la tenture intérieure, composée de fin lin, artistiquement brodée de représentations de chérubins. Outre le parvis extérieur, qui contenait l'autel des holocaustes [sacrifices consumés par le feu], le tabernacle, ou tente, comportait deux pièces : le Sacré, ou lieu saint, et le Très-Sacré, ou lieu très saint, séparés par un magnifique rideau ou voile. Un voile identique servait de porte à la première pièce. GE3 301 1 Dans le Sacré, ou lieu saint, se trouvait le porte-lampes, situé au sud. Ses sept lampes assuraient l'éclairage du sanctuaire de jour comme de nuit. Au nord se trouvait la table des pains de proposition, et devant le voile séparant le Sacré, ou lieu saint, du Très-Sacré, ou lieu très saint, se trouvait l'autel d'or de l'encens ou des parfums, duquel s'élevait quotidiennement devant Dieu une nuée odoriférante mêlée aux prières d'Israël. GE3 301 2 Le Très-Sacré, ou lieu très saint, renfermait l'arche, un coffre de bois précieux recouvert d'or, contenant les deux tables de pierre sur lesquelles Dieu avait gravi la loi des Dix Commandements. Au-dessus de l'arche, formant le couvercle de ce coffre sacré, se trouvait l'expiatoire ou propitiatoire, un magnifique produit de l'artisanat, surmonté de deux chérubins, un à chaque extrémité, le tout fait d'un seul bloc d'or travaillé. C'est dans cette pièce que se manifestait la présence divine, qui apparaissait dans la nuée de gloire entre les deux chérubins. GE3 301 3 Après que les Hébreux se furent installés en Canaan, le tabernacle, ou tente, fut remplacé par le temple de Salomon, qui était une structure permanente construite à plus grande échelle, avec les mêmes proportions et meublée de manière identique C'est sous cette forme que le sanctuaire exista -- sauf pendant une période où i. demeura en ruines à l'époque du prophète Daniel -- jusqu'à sa destruction par le: Romains, en l'an 70 de notre ère. GE3 301 4 Tel était le seul sanctuaire ayant existé sur la terre, sur lequel la Bible nous donne des informations. Paul l'appelle le sanctuaire de la première alliance. Mais la nouvelle alliance n'a-t-elle pas de sanctuaire? GE3 301 5 Se tournant de nouveau vers l'épître aux Hébreux, les chercheurs de vérité découvrirent que l'existence d'un second sanctuaire, celui de la nouvelle alliance, était impliquée dans ces paroles de Paul, déjà citées: « La première alliance avait, elle aussi, ses ordonnances relatives au culte et son sanctuaire terrestre. » L'emploi de; mots « elle aussi » rappelle que Paul avait déjà mentionné ce sanctuaire. Remontant au début du chapitre précédent, ils lurent: «Or voici le point capital de ce que nous disons: nous avons un tel grand prêtre, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux; il est au service du sanctuaire et de la tente véritable celle qui a été dressée par le Seigneur et non par un être humain 5. » GE3 302 1 C'est ici qu'est révélé le sanctuaire de la nouvelle alliance. Le sanctuaire de la première alliance avait été dressé par des hommes, construit par Moïse. Le second est « dressé par le Seigneur et non par un être humain ». Dans le premier, des prêtres terrestres accomplissaient leur service; dans le second, le Christ, notre Grand Prêtre, officie à la droite de Dieu. Le premier sanctuaire était sur la terre, le second est dans le ciel. GE3 302 2 De plus, le tabernacle, ou tente, construit par Moïse l'avait été d'après un modèle. Le Seigneur avait ordonné: «Vous vous conformerez exactement au modèle de la Demeure et au modèle de tous ses ustensiles, tels que je vais te les montrer 6.» Cet ordre fut répété : « Regarde, puis fais d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne 7.» Paul déclare que le premier tabernacle, ou tente, «est une parabole pour le temps présent : il en résulte que les dons et sacrifices présentés ne peuvent porter à son accomplissement, sous le rapport de la conscience, celui qui prend part à ce cultes 8 » ; que ses deux lieux saints étaient des « copies des choses célestes 9 » ; que le service effectué par les prêtres qui offraient les dons selon la loi était « une copie et une ombre des choses célestes 10» ; et que «ce n'est pas dans un sanctuaire fabriqué par des mains humaines, imitation du véritable, que le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant Dieu 11 » GE3 302 3 Le sanctuaire céleste, dans lequel Jésus officie en notre faveur, est le grand original, dont le sanctuaire construit par Moïse était une copie. Dieu avait répandu son Esprit sur les constructeurs du sanctuaire terrestre. L'habileté artistique déployée dans sa construction était une manifestation de la sagesse divine. Ses murs avaient l'aspect de l'or massif et reflétaient dans toutes les directions la lumière des sept lampes du porte-lampes d'or. La table des pains offerts et l'autel de l'encens ou des parfums étincelaient comme de l'or poli. La magnifique tenture qui constituait le toit, brodée de représentations d'anges en bleu, en pourpre et en écarlate, ajoutait encore à la beauté de l'ensemble. Au-delà du second voile se trouvait la sainte Shekina, la manifestation visible de la gloire de Dieu, devant laquelle personne, sinon le grand prêtre, ne pouvait se tenir et rester en vie. GE3 302 4 La splendeur inégalée du tabernacle terrestre reflétait aux yeux des hommes les gloires du temple céleste dans lequel le Christ, notre Précurseur, officie en notre faveur devant le trône de Dieu. La demeure du Roi des rois, dans laquelle «mille milliers le servaient, dix fois dix mille se tenaient debout devant lui 12 ", ce temple rempli de la gloire du trône éternel, devant lequel les séraphins, ses gardiens étincelants, se voilent la face en un geste d'adoration, ne pouvait trouver, dans la plus magnifique structure jamais édifiée par des mains humaines, qu'un faible reflet de sa grandeur et de sa gloire. Cependant, le sanctuaire terrestre et son service typique enseignaient des vérités importantes concernant le sanctuaire céleste et la grande oeuvre qui s'y déroulait en faveur de la rédemption de l'homme. GE3 302 5 Les deux pièces du sanctuaire terrestre représentaient les deux lieux saints du sanctuaire céleste. Lorsque Dieu accorda à l'apôtre Jean une vision du «sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel 13 », voici ce qu'il y contempla : « Devant le trône brûlent sept lampes ardentes 14. » Il y vit un ange qui « tenait un encensoir d'or. On lui donna beaucoup d'encens pour qu'il l'offre avec les prières de tous les saints sur l'autel d'or, devant le trône 15. » Le prophète fut donc autorisé à contempler la première pièce du « sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel. » Il y vit les « sept lampes ardentes» et «l'autel d'or», représentés par le porte-lampes d'or et par l'autel de l'encens ou des parfums dans le sanctuaire terrestre. De nouveau, « le sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert ", et Jean put contempler, au-delà du voile intérieur, le Très-Sacré, ou lieu très saint. C'est là qu'il admira «le coffre de son alliance ", représenté par l'arche, le coffre sacré construit par Moïse pour contenir la loi de Dieu. GE3 303 1 C'est ainsi que ceux qui étudiaient ce sujet découvrirent une preuve irréfutable de l'existence d'un sanctuaire dans le ciel. Moïse avait construit le sanctuaire terrestre d'après le modèle qui lui avait été montré. Paul nous enseigne que ce modèle était le véritable sanctuaire qui est dans le ciel, et Jean témoigne qu'il l'a vu dans le ciel. GE3 303 2 Dans ce temple, la demeure de Dieu, son trône repose sur la justice et le jugement. Dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, se trouve sa loi, la grande règle de justice par laquelle toute l'humanité doit être jugée. L'arche qui contient les tables de la loi est couverte de l'expiatoire ou propitiatoire, devant lequel le Christ plaide les mérites de son sang en faveur du pécheur. C'est ainsi qu'est représentée l'union de la justice et de la miséricorde dans le plan de la rédemption humaine. C'est une union que seule la sagesse infinie pouvait concevoir, et que seule la puissance infinie pouvait réaliser. C'est une union qui remplit tout le ciel d'étonnement et d'adoration. Les chérubins du sanctuaire terrestre, abaissant les regards avec révérence sur l'expiatoire ou propitiatoire, représentent l'intérêt avec lequel les armées célestes contemplent l'oeuvre de la rédemption. Tel est le mystère de la miséricorde dam lequel « les anges désirent plonger leurs regards 16» : comment Dieu peut « être juste tout en justifiant 17» le pécheur repentant et en restaurant ses relations avec la race humaine déchue; comment le Christ a pu s'abaisser pour relever de l'abîme du péché et de la ruine des multitudes sans nombre et les couvrir du vêtement sans tache de sa justice pour les unir aux anges qui ne sont jamais tombés, afin qu'elles demeurent éternellement en la présence de Dieu. GE3 303 3 L'oeuvre du Sauveur en tant qu'intercesseur de l'homme est représentée dam cette belle prophétie de Zacharie, qui nous présente celui « dont le nom est Germe 18 ». Le prophète nous dit : « C'est lui qui bâtira le temple du SEIGNEUR; il portera les insignes de la majesté; il s'assiéra et gouvernera sur son trône. Il y aura aussi un prêtre sur son trône, et il y aura une entente parfaite entre l'un et l'autre 19. » GE3 303 4 Il «bâtira le temple du SÉIGNEUR». Par son sacrifice et sa médiation, le Christ est à la fois le fondement et l'architecte de l'Église de Dieu. L'apôtre Paul l'appelle « la pierre de l'angle. C'est en lui que toute construction bien coordonnée s'élève pour être, dans le Seigneur, un sanctuaire saint. C'est en lu que, vous aussi, vous êtes construits ensemble pour être une habitation de Dieu dans l'Esprit 20. " GE3 304 1 « Il portera les insignes de la majesté.» C'est au Christ qu'appartient la gloire de la rédemption de la race humaine déchue. Pendant toute l'éternité, le chant des rachetés sera: «À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, [...] à lui la gloire et le pouvoir à tout jamais 21 !» GE3 304 2 « Il s'assiéra et gouvernera sur son trône. Il y aura aussi un prêtre sur son trône. » Il ne siège pas encore « sur son trône glorieux 22 ", car le royaume de gloire n'a pas encore été inauguré. Ce n'est que lorsque son ministère de médiation sera terminé que « le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père 23 ", un « règne [qui] n'aura pas de fin 24 ». C'est en tant que prêtre que le Christ est maintenant assis avec son Père sur son trône 25. Celui qui est éternel et qui existe par lui-même est assis. Celui dont il est dit: « Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'était chargé 26 ». « Il a été soumis, sans péché, à des épreuves en tous points semblables 27 ». « Il peut secourir ceux qui sont mis à l'épreuve 28 ». « Si quelqu'un vient à pécher, nous avons un défenseur auprès du Père 29. » Son intercession est celle d'un corps meurtri et brisé et celle d'une vie sans tache. Ses mains et ses pieds blessés et son côté percé plaident en faveur de l'homme déchu, dont la rédemption a été acquise à un prix aussi infini. GE3 304 3 « Il y aura une entente parfaite entre l'un et l'autre.» C'est l'amour du Père, pas moins que celui du Fils, qui est la source du salut pour notre race humaine perdue. Jésus a déclaré à ses disciples avant de les quitter: «Je ne vous dis pas que c'est moi qui prierai le Père pour vous ; en effet, le Père lui-même est votre ami 30. » « Dieu était dans le Christ, réconciliant le monde avec lui-même 31. » Au cours du ministère qui s'effectue dans le sanctuaire céleste, «il y aura une entente parfaite entre l'un et l'autre ». « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle 32. » GE3 304 4 La question « Qu'est-ce que le sanctuaire ? » trouve une réponse claire dans les Écritures. Le terme « sanctuaire ", tel qu'il est utilisé dans la Bible, désigne d'abord le tabernacle, ou tente, construit par Moïse comme modèle des choses célestes, et, deuxièmement, « la tente véritable 33» qui est dans le ciel et vers laquelle le sanctuaire terrestre dirigeait les regards du peuple. À la mort du Christ, ce service typique prit fin. «La tente véritable" dans le ciel est le sanctuaire de la nouvelle alliance. Puisque la prophétie de Daniel 8.14 s'accomplit lors de cette dispensation, le sanctuaire mentionné ici doit forcément être celui de la nouvelle alliance. À l'aboutissement des 2 300 jours, en 1844, il n'y avait plus de sanctuaire sur la terre depuis de nombreux siècles. La prophétie «Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins; après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d'après d'autres versions bibliques] 34» dirige donc nos regards sans aucun doute possible vers le sanctuaire qui est dans le ciel. GE3 305 1 Mais la question la plus importante restait à résoudre: qu'est-ce que la purification du sanctuaire ? L'Ancien Testament nous apprend qu'un tel service existait en rapport avec le sanctuaire terrestre. Mais peut-il y avoir quelque chose dans le ciel qui ait besoin d'être purifié ? Le chapitre 9 de l'épître aux Hébreux enseigne clairement la purification des deux sanctuaires, terrestre et céleste : « Presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, d'une part, que les copies des choses célestes soient purifiées de la sorte [par le sang des animaux] et, d'autre part, que les choses célestes elles-mêmes le soient par des sacrifices supérieurs 35 », c'est-à-dire par le précieux sang du Christ. GE3 305 2 Cette purification, aussi bien dans le service typique que dans le service réel, doit être effectuée avec du sang: dans le premier, avec le sang des animaux; dans le second, avec celui du Christ. La raison invoquée par Paul pour cette purification par le sang est que « sans effusion de sang il n'y a pas de pardon ». Le pardon, ou enlèvement du péché, est l'oeuvre qui doit être accomplie. Mais comment le péché pouvait-il être associé au sanctuaire, aussi bien terrestre que céleste? On peut le découvrir en étudiant le service symbolique, car le ministère des prêtres qui officiaient sur la terre était « une copie et une ombre des choses célestes 36 GE3 305 3 Le ministère du sanctuaire terrestre se divisait en deux parties : les prêtres officiaient chaque jour dans le Sacré, ou lieu saint, tandis qu'une fois par an le grand prêtre accomplissait une oeuvre spéciale d'expiation dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, pour la purification du sanctuaire. Le pécheur repentant apportait son sacrifice à la porte du tabernacle, ou tente, et, posant la main sur la tête de la victime, confessait ses péchés. Il les transférait ainsi de manière symbolique à la victime innocente. L'animal était ensuite immolé. « Sans effusion de sang il n'y a pas de pardon », nous dit l'apôtre. « La vie de la chair est dans le sang 37. » La loi de Dieu, transgressée, exigeait la vie du transgresseur. Le prêtre introduisait dans le Sacré, ou lieu saint, le sang représentant la vie perdue du pécheur, dont la victime portail maintenant la culpabilité, et en faisait l'aspersion devant le voile, derrière lequel se trouvait l'arche contenant la loi que le pécheur avait transgressée. Cette cérémonie permettait de transférer figurativement le péché dans le sanctuaire par l'intermédiaire du sang. Dans certains cas, le prêtre n'apportait pas le sang dans le Sacré, ou lieu saint, mais alors il devait manger la chair de l'animal, comme Moïse l'avait ordonné aux fils d'Aaron, en leur disant : « Il vous l'a donnée pour que vous vous chargiez de la faute de la communauté 38. » L'une comme l'autre, ces deux cérémonies représentaient le transfert du péché du pécheur repentant au sanctuaire. GE3 305 4 Tel était le service qui se déroulait chaque jour tout au long de l'année. Les péchés d'Israël se trouvaient ainsi transférés au sanctuaire, et une oeuvre particulière devenait nécessaire pour les ôter. Dieu avait ordonné qu'une expiation soit faite pour chaque pièce du sanctuaire : « II fera sur le sanctuaire l'expiation des impuretés des Israélites et de leurs transgressions, pour tous leurs péchés. Il fera de même pour la tente de la Rencontre qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés 39. » Une expiation devait aussi être faite pour l'autel : le grand prêtre « le purifiera des impuretés des Israélites et le consacrera 40" GE3 306 1 Une fois par an, au grand Jour des expiations, le grand prêtre pénétrait dans le Très-sacré, ou lieu très saint, pour y procéder à la purification du sanctuaire. Le service qu'il y accomplissait terminait le cycle annuel des cérémonies. Le Jour des expiations, on amenait deux jeunes boucs à la porte du tabernacle, ou tente, et on les tirait au sort: « un sort pour le SÉIGNEUR et un sort pour Azazel 41. » Le bouc tiré au sort pour le Seigneur devait être immolé comme sacrifice pour le péché du peuple. Le grand prêtre devait en apporter le sang derrière le voile et en faire l'aspersion sur l'expiatoire, ou propitiatoire, et devant celui-ci. Il devait aussi en faire l'aspersion sur l'autel de l'encens ou des parfums qui se trouvait devant le voile. GE3 306 2 «Aaron posera les deux mains sur la tête du bouc vivant et confessera sur lui toutes les fautes des Israélites et toutes leurs transgressions, tous leurs péchés; il les mettra sur la tête du bouc, puis l'enverra dans le désert, par l'intermédiaire d'un homme disponible. Le bouc sera chargé de toutes leurs fautes et les emportera vers une terre inaccessible 42. » Ce bouc expiatoire ne revenait plus jamais dans le camp d'Israël, et l'homme qui l'avait chassé dans le désert devait se laver et laver ses vêtements avant de revenir dans le camp. GE3 306 3 Toute cette cérémonie était destinée à graver profondément dans l'esprit des Israélites la sainteté de Dieu et son horreur du péché, et, de plus, à montrer qu'on ne peut pas entrer en contact avec le péché sans en être souillé. Chacun était exhorté à « humilier son âme" pendant que cette oeuvre d'expiation se réalisait. On devait mettre de côté toute préoccupation terrestre, et l'assemblée d'Israël devait passer solennellement cette journée dans la contrition devant Dieu, par la prière, le jeûne et un profond examen de conscience. GE3 306 4 Ce service typique enseignait d'importantes vérités sur l'expiation. Dieu acceptait un substitut à la place du pécheur, mais le sang de la victime n'effaçait pas le péché. Un moyen avait été ainsi prévu pour le transférer au sanctuaire. En offrant le sang, le pécheur reconnaissait l'autorité de la loi, confessait sa culpabilité de l'avoir transgressée et exprimait son désir de recevoir son pardon par la foi en un Rédempteur à venir ; mais il n'était pas encore entièrement libéré de la condamnation prononcée par la loi. Le Jour des expiations, le grand prêtre, ayant reçu un sacrifice des mains de l'assemblée, pénétrait dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, avec son sang, et en faisait l'aspersion sur l'expiatoire, ou propitiatoire, directement au-dessus de la loi, pour satisfaire les exigences de celle-ci. Puis, en tant que médiateur, il se chargeait des péchés du peuple d'Israël et les emportait hors du sanctuaire. Posant les mains sur la tête du bouc expiatoire, il confessait sur lui tous ces péchés, les transférant ainsi symboliquement au bouc. Le bouc les emportait alors, et ils étaient considérés comme éloignés du peuple pour toujours. GE3 306 5 Tel était le service accompli comme « une copie et une ombre des choses célestes 43 ». Ce qui était fait symboliquement dans le service du sanctuaire terrestre est fait en réalité dans celui du sanctuaire céleste. Après son ascension, notre Sauveur a inauguré son ministère de grand prêtre. Paul nous dit: « Ce n'est pas dans un sanctuaire fabriqué par des mains humaines, imitation du véritable, qu1 le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant Dieu 44 » GE3 307 1 Le ministère du prêtre tout au long de l'année, «au-delà du voile 45» qui servait de porte et séparait le Sacré, ou lieu saint, du parvis extérieur représentait le ministère que le Christ a inauguré le jour de son ascension. C'était sa responsabilité dans le service quotidien, de présenter devant Dieu le sang des sacrifices pour le péché, ainsi que l'encens, dont la fumée montait vers le ciel en même temps que les prières d'Israël. C'est de la même manière que le Christ plaide les mérites de son sang devant le Père en faveur des pécheurs, et présente également devant lui en même temps, le parfum précieux de sa justice et les prières des croyants repentants. Tel était le service dans la première pièce du sanctuaire céleste. GE3 307 2 C'est là que la foi des disciples du Christ le suivit lorsqu'il disparut à leurs yeux: le jour de son ascension. C'est là que se concentraient leurs espérances. Paul nous dit: « Cette espérance, nous l'avons comme une ancre solide et ferme pour l'âme elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme un précurseur devenu grand prêtre pour toujours 46. » « Il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs ou de taurillons, mais avec son propre sang. C'est ainsi qu'il a obtenu une rédemption éternelle 47. " GE3 307 3 Pendant dix-huit siècles, ce ministère s'est poursuivi dans la première pièce di sanctuaire. Le sang du Christ, présenté en faveur des pécheurs repentants, a obtenu leur pardon et leur acceptation de la part du Père. Cependant, leurs péchés sont demeurés inscrits sur les registres célestes. De même que, dans le service typique il y avait une oeuvre d'expiation à la fin de l'année, de même, avant que le ministère du Christ en faveur de la rédemption des hommes soit terminé, il y a une oeuvre d'expiation destinée à ôter le péché du sanctuaire. C'est le service qui a commencé à la fin des 2 300 jours. À ce moment, comme l'avait annoncé le prophète Daniel notre Grand Prêtre est entré dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, pour accompli la dernière phase de son oeuvre solennelle : la purification du sanctuaire. GE3 307 4 De même qu'autrefois les péchés du peuple étaient, par la foi, placés sur la victime pour le péché et, par l'intermédiaire de son sang, transférés symboliquement ai sanctuaire terrestre, de même, dans la nouvelle alliance, les péchés des pécheurs repentants sont placés sur le Christ, par la foi, et transférés ainsi au sanctuaire céleste. Et, de même que la purification symbolique du sanctuaire était accomplie en ôtant les péchés qui l'avaient souillé, de même la purification réelle du sanctuaire céleste doit être accomplie en ôtant, ou effaçant, les péchés qui s'y trouvent inscrits Mais, avant que cela puisse être accompli, il doit y avoir un examen des registre; célestes pour déterminer qui, par la repentance et la foi en Christ, a droit aux bien- faits de l'expiation. La purification du sanctuaire implique donc une oeuvre d'examen ou de jugement. Cette oeuvre doit être accomplie avant l'avènement du Christ venant racheter son peuple. Car, lorsqu'il viendra, nous dit-il, « J'apporte avec moi ma récompense, pour rendre à chacun selon son oeuvre 48 ». GE3 308 1 Ainsi, ceux qui suivirent la lumière de la Parole prophétique se rendirent compte que le Christ, au lieu de venir sur la terre à l'aboutissement des 2 300 jours en 1844, était entré dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, du sanctuaire céleste pour y accomplir l'oeuvre finale de l'expiation qui prépare son avènement. GE3 308 2 Ils prirent également conscience que l'offrande pour le péché représentait le Christ comme le véritable sacrifice et que le grand prêtre le figurait dans sa fonction de médiateur. Le bouc expiatoire symbolisait Satan, l'auteur du péché, sur lequel seront finalement placés les fautes de ceux qui sont passés par une véritable repentance. Lorsque le grand prêtre, par l'intermédiaire du sang du sacrifice, ôtait les péchés du sanctuaire, il les plaçait sur le bouc émissaire. De même, lorsque le Christ, par l'intermédiaire de son propre sang, ôtera du sanctuaire céleste les iniquités de son peuple à la fin de son ministère, il les placera sur Satan, qui, au moment de l'exécution du jugement, devra en subir le châtiment final. Le bouc expiatoire était envoyé dans une région déserte et ne revenait plus jamais dans l'assemblée des enfants d'Israël. De même, Satan sera banni pour toujours de la présence de Dieu et de son peuple, et son existence sera effacée lors de la destruction finale du péché et des pécheurs. ------------------------Chapitre 24 - Dans le lieu très saint GE3 309 1 La question du sanctuaire fut la clé qui résolut le mystère de la grande déception de 1844. Elle dévoila aux yeux de ces croyants un ensemble complet de vérités, interdépendantes et harmonieuses, qui montraient que la main de Dieu avait dirigé le grand mouvement du second avènement et révélaient le devoir présent de son peuple en mettant en lumière sa position et sa mission. GE3 309 2 De même que les disciples de Jésus, après leur terrible nuit d'angoisse et de déception, « se réjouirent de voir le Seigneur 1 ", de même ceux qui avaient attendu avec foi son second avènement purent enfin se réjouir. Ils avaient espéré le voir apparaître dans sa gloire pour récompenser ses serviteurs. Leurs espérances ayant été déçues, ils l'avaient perdu de vue, et, comme Marie au sépulcre, s'étaient écriés : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis 2. » Maintenant, c'est dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, qu'ils contemplèrent de nouveau leur grand prêtre compatissant, prêt à apparaître bientôt comme leur roi et leur libérateur. La lumière qui jaillissait du sanctuaire éclaira le passé, le présent et l'avenir. Ils surent que Dieu les avait guidés par sa providence infaillible. Bien que, comme les premiers disciples, ils n'aient pas réussi à comprendre eux-mêmes le message dont ils avaient été porteurs, celui-ci cependant avait été exact en tous points. En le proclamant, ils avaient accompli les desseins de Dieu, et leur oeuvre n'avait pas été vaine devant le Seigneur. Nés de nouveau «pour une espérance vivante 3", ils se sentirent «transportés d'une joie indicible et glorieuse4 ». GE3 309 3 La prophétie de Daniel, « Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins ; après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d'après d'autres versions bibliques] 5 " ainsi que le message du premier ange, «Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue 6" attiraient l'attention sur le ministère du Christ dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, sur l'instruction du jugement, et non sur l'avènement du Christ pour la rédemption de son peuple et la destruction des perdus. L'erreur ne résidait pas dans le calcul des périodes prophétiques, mais dans l'événement qui devait avoir lieu à l'aboutissement des 2300 jours. Cette erreur avait causé une amère déception à ces croyants. Cependant, tout ce que la prophétie avait prédit, tout ce que l'Écriture les autorisait à attendre s'était accompli. Au moment même où ils se lamentaient sur l'échec de leurs espérances, l'événement prédit dans ce message, et qui devait survenir avant que le Seigneur puisse apparaître pour récompenser ses serviteurs, avait eu lieu. GE3 310 1 Le Christ était venu, non sur la terre, comme ils l'attendaient, mais, comme les types le figuraient, dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, du « sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel 7 ». Le prophète Daniel le représente comme s'approchant de Dieu à ce moment même : « Dans mes visions nocturnes, je vis alors arriver, avec les nuées du ciel, quelqu'un qui ressemblait à un être humain; il s'avança vers le vieillard, et on le fit approcher de lui 8 ». GE3 310 2 Le prophète Malachie avait aussi prédit cette venue : « Il arrivera dans son temple à l'improviste, le Seigneur que vous cherchez; le messager de l'alliance que vous désirez, il arrive, dit le SEIGNEUR des Armées 9. » L'arrivée du Seigneur dans son temple fut soudaine, inattendue pour les membres de son peuple. Ce n'est pas là qu'ils l'avaient cherché; ils s'étaient attendu à le voir venir sur la terre «dans un feu flamboyant, pour faire justice contre ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à la bonne nouvelle 10." GE3 310 3 Mais son peuple n'était pas encore prêt à rencontrer son Seigneur. Il lui restait encore une oeuvre de préparation à accomplir. De nouvelles lumières allaient lui être données pour attirer son regard vers « le sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel ». Et, lorsqu'il suivrait par la foi son grand prêtre dans le ministère céleste, de nouveaux devoirs allaient lui être révélés. Église devait recevoir un autre message d'avertissement et d'instruction. GE3 310 4 Le prophète Malachie avait dit: «Qui pourra soutenir le jour de sa venue? Quel est celui qui tiendra debout quand il paraîtra? Car il est comme le feu du fondeur, comme la lessive des blanchisseurs. Il s'assiéra, tel celui qui fond et purifie l'argent, pour purifier les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils seront pour le SEIGNEUR ceux qui apportent l'offrande selon la justice 11." GE3 310 5 Ceux qui vivront sur la terre lorsque cessera l'intercession du Christ dans le sanctuaire céleste devront subsister sans médiateur en présence d'un Dieu saint. Leur robe devra être sans tache et leur caractère purifié du péché par le «sang de l'aspersion 12 ». Par la grâce de Dieu et par des efforts persévérants, ils devront être vainqueurs dans la bataille contre le mal. Pendant que l'instruction du jugement se poursuit dans le ciel, pendant que les péchés des croyants repentants sont ôtés du sanctuaire, il doit y avoir une oeuvre spéciale de purification, d'abandon du péché parmi le peuple de Dieu sur la terre. Cette oeuvre est présentée plus clairement dans les messages du chapitre 14 de l'Apocalypse. GE3 310 6 Lorsque cette oeuvre sera accomplie, les disciples du Christ seront prêts pour son apparition. «Alors, l'offrande de Juda et de Jérusalem sera douce au SEIGNEUR, comme aux jours d'autrefois, comme aux années de jadis 13." Alors, l'Église que le Seigneur doit prendre avec lui au moment de son avènement sera une « Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable 14». Alors elle paraîtra « comme l'aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, troublante comme les apparitions 15 ». GE3 311 1 Outre l'arrivée du Seigneur dans son temple, Malachie avait aussi prédit son second avènement, sa venue pour l'exécution du jugement, en ces mots : «Je me présenterai à vous pour le jugement, et je me hâterai de témoigner contre le: sorciers et les adultères, contre ceux qui font de faux serments, contre ceux qui oppriment le salarié, la veuve et l'orphelin, qui lèsent l'immigré et ne me craignent pas, dit le SEIGNEUR des Armées 16. » C'est la même scène que décrit Jude lorsqu'il dit: « Le Seigneur est venu avec ses saints par dizaines de milliers, afin d'exercer un jugement contre tous et de les confondre tous pour leurs oeuvre s d'impiété et pour les paroles dures qu'ont proférées contre lui les pécheurs impies 17. » Cette venue et l'entrée du Seigneur dans son temple sont deux événements distincts et séparés. GE3 311 2 L'entrée du Christ comme notre grand prêtre dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, pour la purification du sanctuaire, révélée dans Daniel 8.14, la venue de « celui qui ressemblait à un être humain [... et qui] s'avança vers le vieillard ", décrite dans Daniel 7.13, et l'arrivée du Seigneur dans son temple, prédite pat Malachie, sont autant de descriptions d'un même événement. Celui-ci est aussi représenté par l'arrivée du marié décrite par le Christ dans la parabole des dix vierges du chapitre 25 de Matthieu. GE3 311 3 C'est au cours de l'été et de l'automne 1844 que fut donnée la proclamation «Voici le marié, sortez à sa rencontre 18 !" st alors que se formèrent les deux catégories de croyants représentées par les vierges avisées et les vierges folles : l'une qui attendait avec joie l'apparition du Seigneur et qui s'était soigneusement préparée à le rencontrer ; l'autre, motivée par la peur et agissant sous le coup d'une impulsion, s'était contentée d'une théorie de la vérité, et était dépourvue de la grâce de Dieu. Dans cette parabole, à l'arrivée du marié, «celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces 19». L'arrivée du marié présentée ici a lieu avant le mariage. Ce mariage représente la possession de son royaume par le Christ. La ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, qui est la capitale et la représentante du royaume, est appelée « la mariée, l'épouse de l'agneau». Lange avait dit à Jean: « Viens, je te montrerai la mariée, l'épouse de l'agneau. Il me transporta, par l'Esprit, [... et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu 20. " GE3 311 4 Il est donc clair que la mariée représente la ville sainte, et que les vierges qui sortent à la rencontre du marié symbolisent l'Église. Dans l'Apocalypse, le peuple de Dieu est représenté sous les traits des invités « au dîner des noces de l'agneau 21 ». Si ce sont les invités, ils ne peuvent être représentés en même temps par la mariée. Le Christ, comme l'avait annoncé le prophète Daniel, doit recevoir des mains du «vieillard» [Dieu] «la domination, l'honneur et la royauté 22. Il doit recevoir la Nouvelle Jérusalem, la capitale de son royaume, « prête comme une mariée qui est parée pour son mari 23 ». Après réception du royaume, il doit venir dans sa gloire, en tant que « Roi des rois et Seigneur des seigneurs 24 ", pour la rédemption son peuple. Chacun de ses membres se mettra «à table avec Abraham, Isaac et Jacob 25 ", nous dit Jésus : « à ma table, dans mon royaume 26 ", pour partager le liner des noces de l'agneau ». GE3 312 1 La proclamation «Voici le marié, sortez à sa rencontre! », faite au cours de l'été 1844, amena des milliers de personnes à attendre un avènement immédiat du Seigneur. Au moment voulu, le marié arriva; non sur la terre, comme on l'attendait, mais vers le «vieillard» [Dieu] dans le ciel, pour célébrer ses noces et pour recevoir un royaume. «Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, la porte fut fermée. » Elles ne devaient pas être présentes en personne aux noces, car celles-ci ont lieu dans le ciel, alors qu'elles sont sur la terre. Les disciples du Christ doivent attendre « que leur maître revienne des noces 27 ». Mais ils doivent comprendre son oeuvre et le suivre par la foi pendant qu'il se présente devant Dieu. C'est dans ce sens qu'il est dit qu'ils entrent «dans la salle des noces ». GE3 312 2 Dans cette parabole, ce sont les vierges qui « avaient pris, avec leurs lampes, de -mile dans un récipient 28» et qui «entrèrent [...] dans la salle des noces". Ceux ai, en plus de la connaissance de la vérité par les Écritures, avaient aussi reçu Esprit et la grâce de Dieu et qui, dans les ténèbres de leur amère épreuve, avaient patiemment attendu, tout en sondant la Bible pour y trouver davantage de lumière, entrevirent la vérité concernant le sanctuaire céleste et le changement dans le ministère du Sauveur. Par la foi, ils le suivirent oeuvrant dans le sanctuaire céleste. t tous ceux qui, par le témoignage des Écritures, acceptent ces mêmes vérités, en suivant le Christ par la foi pendant qu'il se présente devant Dieu pour accomplir dernière phase de sa médiation et recevoir son royaume, sont représentés comme entrant «dans la salle des noces ». GE3 312 3 La même image du mariage est employée dans la parabole du chapitre 22 de Matthieu, et l'instruction du jugement y est clairement représentée comme ayant lieu avant le mariage. C'est avant le mariage que «le roi entra pour voir les convives 29» et vérifier si tous avaient revêtu l'habit de noces, image de la robe immaculée du caractère, dont il est dit : « Ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau 30." Celui qui ne porte pas cet habit de noces est jeté dehors, mais tous ceux dont cet examen révèle qu'ils en sont revêtus sont acceptés de Dieu et jugés dignes d'avoir part à son royaume et de s'asseoir sur son trône. Cet examen du caractère, destiné à déterminer qui est prêt pour le royaume de Dieu, est celui de l'instruction du jugement, la phase finale de l'oeuvre dans le sanctuaire céleste. GE3 312 4 Lorsque cette oeuvre d'instruction sera terminée, lorsque le cas de ceux qui, au travers de tous les siècles, ont professé être disciples du Christ aura été examiné et tranché, alors, et pas avant, la période d'épreuve prendra fin et la porte de la miséricorde sera fermée. Ainsi, cette courte phrase, «celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée », nous transporte, à travers le ministère final de notre Sauveur, jusqu'à l'époque où la grande oeuvre en faveur du salut de l'homme sera terminée. GE3 313 1 Dans le service du sanctuaire terrestre, qui, comme nous l'avons vu, symbolise celui du sanctuaire céleste, lorsque le grand prêtre, le jour des expiations, pénétrait dans le Très-Sacré ou lieu très saint, le ministère du lieu saint cessait. Dieu avait ordonné : « Il n'y aura personne dans la tente de la Rencontre lorsqu'il entrera pour faire l'expiation dans le sanctuaire et jusqu'à ce qu'il en sorte 31. » De même, lorsque le Christ pénétra dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, pour accomplir la phase finale de l'expiation, il cessa son ministère dans la première pièce du sanctuaire. Mais, lorsque le ministère de la première pièce prit fin, le ministère de la seconde commença. Dans le service typique, le grand prêtre sortait du Sacré, ou lieu saint, le jour des expiations, et pénétrait en présence de Dieu pour présenter le sang du sacrifice en faveur de tous les Israélites qui s'étaient repentis sincèrement de leurs péchés. De même, le Christ n'avait terminé qu'une phase de son oeuvre en tant qu'intercesseur de son peuple, avant d'en inaugurer une nouvelle phase, et il continuait à plaider les mérites de son sang devant le Père en faveur des pécheurs. GE3 313 2 Les adventistes de 1844 n'avaient pas compris ce sujet. Après que la date où ils attendaient le Sauveur fut passée, ils croyaient encore que son avènement était proche. Ils étaient persuadés avoir atteint le moment critique où l'oeuvre du Christ comme intercesseur de l'homme devant Dieu avait cessé. Selon eux, la Bible enseignait que le temps de grâce accordé à l'homme prendrait fin peu de temps avant l'avènement du Seigneur sur les nuées des cieux. Cela leur paraissait évident d'après les passages bibliques qui décrivent un temps où des hommes chercheront, frapperont et pleureront à la porte de la miséricorde, qui restera fermée. Et ils se posaient la question suivante: la date à laquelle ils avaient attendu l'avènement du Christ ne pourrait-elle pas plutôt indiquer le commencement de la période qui devait précéder immédiatement son avènement? GE3 313 3 Ayant donné l'avertissement de l'approche du jugement, ils avaient le sentiment que leur oeuvre en faveur du monde était terminée, et ils se sentaient dégagés du fardeau de travailler au salut des pécheurs, les moqueries téméraires et blasphématoires des impies leur semblaient être une autre preuve que l'Esprit de Dieu avait été retiré à ceux qui rejetaient sa miséricorde. Tout cela les confirma dans la croyance que le temps de grâce était terminé, ou que, comme ils l'exprimaient alors, « la porte de la miséricorde était fermée». GE3 313 4 En étudiant la question du sanctuaire, ils reçurent de nouvelles lumières. Ils se rendirent compte alors qu'ils ne s'étaient pas trompés en croyant que l'expiration des 2 300 jours en 1844 marquait une crise importante. Mais, si la porte de l'espérance et de la miséricorde par laquelle les hommes avaient eu accès à Dieu pendant dix-huit siècles s'était refermée, une autre porte s'était ouverte, et le pardon des péchés leur était offert par l'intercession du Christ dans le Très-Sacré, ou lieu très saint. Une phase de son ministère avait pris fin pour laisser la place à une autre. Il restait encore une «porte ouverte" vers le sanctuaire céleste, là où le Christ officiait en faveur du pécheur. GE3 313 5 On comprit alors l'application de ces paroles du Christ dans l'Apocalypse, adressées à l'Église de cette époque « Voici ce que dit le Saint, le Vrai, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre de telle sorte que personne ne ferme, celui qui ferme de telle sorte que personne n'ouvre: Je connais tes oeuvre s; j'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer 32. » GE3 314 1 Ceux qui, par la foi, suivent Jésus dans la grande oeuvre de l'expiation bénéficient de sa médiation en leur faveur, tandis que ceux qui rejettent la lumière révélant ce ministère n'en retirent aucun bienfait. Les Juifs qui n'acceptèrent pas Jésus au moment de sa première venue et refusèrent de croire en lui comme Sauveur du monde ne purent recevoir le pardon par son intermédiaire. Lorsque, à son ascension, il pénétra avec son propre sang dans le sanctuaire céleste pour répandre sur ses disciples les bienfaits de sa médiation, les Juifs demeurèrent dans des ténèbres totales et continuèrent à présenter leurs sacrifices et leurs offrandes, devenus inutiles. Le ministère des types et des ombres avait cessé. La porte par laquelle les hommes avaient auparavant trouvé accès auprès de Dieu n'était pas restée ouverte. Les Juifs avaient refusé de le chercher de la seule manière par laquelle on pouvait alors le trouver: par le ministère du sanctuaire céleste. Ils ne jouirent plus de la communion avec Dieu. Pour eux, la porte était fermée. Ils n'avaient pas reconnu le Christ comme le véritable sacrifice et le seul médiateur devant Dieu; ils ne purent donc pas bénéficier de sa médiation. GE3 314 2 La condition dans laquelle se trouvèrent ces Juifs incrédules illustre celle des personnes insouciantes et incroyantes, parmi celles qui font profession de christianisme, qui sont volontairement ignorantes de l'oeuvre de notre grand prêtre miséricordieux. Dans le service typique, lorsque le grand prêtre pénétrait dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, tous les Israélites devaient se rassembler autour du sanctuaire, et, de la manière la plus solennelle, humilier leur âme devant Dieu afin de recevoir le pardon de leurs péchés et de ne pas être exclus de l'assemblée. Combien il est plus essentiel, en ce jour antitypique des expiations, que nous comprenions l'oeuvre de notre grand prêtre et sachions quels devoirs nous incombent! GE3 314 3 Nous ne pouvons impunément rejeter les avertissements que Dieu nous fait parvenir dans sa miséricorde. Le ciel envoya un message au monde à l'époque de Noé, et le salut des hommes de ce temps dépendait de la manière dont ils le recevraient. Parce qu'ils rejetèrent cet avertissement, l'Esprit de Dieu se retira de cette race pécheresse, et ils périrent tous dans les eaux du Déluge. À l'époque d'Abraham, la miséricorde cessa de plaider auprès des habitants coupables de Sodome, et tous, à l'exception de Lot, de son épouse et de leurs deux filles, furent consumés par le feu envoyé du ciel. GE3 314 4 Il en fut de même à l'époque du Christ. Le Fils de Dieu déclara aux Juifs incrédules de cette génération : « Votre maison vous est laissée déserte 33. » En jetant un regard sur la fin des temps, la même Puissance infinie nous parle de ceux qui « n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une opération d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que soient jugés tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice 34». Puisqu'ils rejettent les enseignements de sa Parole, Dieu retire son Esprit et les abandonne à leurs illusions chéries. GE3 315 1 Malgré tout, le Christ intercède encore en faveur de l'homme, et la lumière sera accordée à ceux qui la cherchent. Bien que les adventistes ne l'aient pas compris au début, cela leur apparut clairement lorsque les passages des Écritures qui définissent leur véritable position commencèrent à s'ouvrir devant leurs yeux. GE3 315 2 L'échéance de 1844 fut suivie d'une période de grande épreuve pour ceux qui professaient encore la foi au second avènement. Leur seul soulagement, en ce qui concerne leur véritable position, fut la lumière qui dirigea leur esprit vers le sanctuaire céleste. Certains perdirent confiance dans leur précédent calcul des périodes prophétiques et attribuèrent à des influences humaines ou sataniques la puissante influence du Saint-Esprit qui avait accompagné le mouvement du second avènement. D'autres restèrent persuadés que le Seigneur les avait guidés dans leur expérience passée. Et, pendant qu'ils attendaient, veillaient et priaient pour connaître la volonté de Dieu, ils se rendirent compte que leur grand prêtre avait inauguré une nouvelle phase de son ministère. En le suivant par la foi, ils furent amenés à comprendre aussi la mission finale de l'Église. Ils acquirent une compréhension plus claire des messages du premier et du second ange, et ils se trouvèrent prêts à recevoir et à transmettre au monde le solennel avertissement du troisième ange du chapitre 14 de l'Apocalypse. ------------------------Chapitre 25 - La loi de Dieu est immuable GE3 317 1 «Le sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert, et le coffre de son alliance apparut dans son sanctuaire1. » L'arche, ou coffre de l'alliance, de Dieu se trouve dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, la seconde pièce du sanctuaire. Dans le ministère du sanctuaire terrestre, qui était « une copie et une ombre des choses célestes 2 », cette pièce n'était ouverte qu'au grand jour des expiations pour la purification du sanctuaire. C'est pourquoi l'annonce concernant l'ouverture du « sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel » et de la possibilité d'y voir l'arche, ou « coffre de son alliance», attire l'attention sur l'ouverture du Très-Sacré, ou lieu très saint, de ce sanctuaire céleste en 1844, lorsque le Christ y pénétra pour accomplir la phase finale de l'expiation. Ceux qui, par la foi, suivirent leur grand prêtre pendant qu'il inaugurait son ministère dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, contemplèrent l'arche ou « coffre de son alliance". En étudiant le sujet du sanctuaire, ils avaient compris le changement survenu dans le ministère du Sauveur, et ils se rendirent compte qu'il officiait maintenant devant l'arche, ou coffre de Dieu, en plaidant les mérites de son sang en faveur des pécheurs. GE3 317 2 L'arche, ou coffre du tabernacle terrestre, renfermait les deux tables de pierre sur lesquelles étaient gravés les préceptes de la loi de Dieu. Cette arche, ou coffre, n'était que le réceptacle des tables de la loi, et c'est la présence de ces préceptes divins qui lui conférait sa valeur et son caractère sacré. Lorsque « le sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert", on put y voir l'arche ou « coffre de son alliance ». C'est à l'intérieur du Très-Sacré, ou lieu très saint, du sanctuaire céleste qu'est enchâssée de manière sacrée la loi divine, prononcée par Dieu lui-même au milieu des tonnerres du Sinaï et écrite de son propre doigt sur les tables de pierre. GE3 317 3 La loi de Dieu déposée dans le sanctuaire céleste est le grand original dont les préceptes gravés sur les tables de pierre et recopiés par Moïse dans le Pentateuque étaient une copie parfaite. Ceux qui arrivèrent à saisir cet important sujet furent ainsi amenés à percevoir le caractère sacré et immuable de cette loi divine. Ils comprirent, comme jamais auparavant, toute la portée de ces paroles du Sauveur: «Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé 3. » La loi de Dieu étant une révélation de sa volonté et un reflet de son caractère, elle doit subsister éternellement : « Le témoin qui est dans la nue est sûr 4. » Aucun de ses commandements n'a été annulé, « pas un seul iota ou un seul trait de lettre » n'a été changé. Le psalmiste avait déclaré: « Pour toujours, SEIGNEUR, ta parole se tient dans le ciel 5.» ; «Toutes ses directives sont sûres, pour toujours, à jamais inébranlables 6." GE3 318 1 Au coeur même du Décalogue se trouve le quatrième commandement, tel qu'il fut proclamé à l'origine: « Souviens-toi du sabbat, pour en faire un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour, c'est un sabbat pour le SEIGNEUR, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni les immigrés qui sont dans tes villes. Car en six jours le SEIGNEUR a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le SEIGNEUR a béni le sabbat et en a fait un jour sacré 7. » GE3 318 2 L'Esprit de Dieu impressionna le coeur des étudiants de sa Parole. La conviction qu'ils avaient, par ignorance, transgressé ce précepte en méconnaissant le jour de repos du Créateur s'empara d'eux. Ils entreprirent d'examiner les raisons qui avaient amené les chrétiens à observer le premier jour de la semaine à la place du jour que Dieu avait sanctifié. Mais ils ne trouvèrent dans les Écritures aucune preuve que le quatrième commandement ait été aboli, ni que le sabbat ait été changé. La bénédiction qui avait, à l'origine, sanctifié le septième jour n'avait jamais été supprimée. Ils avaient honnêtement cherché à connaître et à réaliser la volonté de Dieu. Maintenant, ils se découvraient transgresseurs de sa loi. Leur coeur fut rempli de tristesse, et ils manifestèrent leur loyauté envers Dieu en sanctifiant son jour de sabbat. GE3 318 3 De nombreux et sérieux efforts furent tentés pour ébranler leur foi. Personne ne pouvait manquer de constater que, si le sanctuaire terrestre était « une copie et une ombre des choses célestes 8 ", la loi déposée dans l'arche, ou coffre, sur la terre était une copie exacte de la loi déposée dans l'arche, ou coffre, dans le ciel; que l'acceptation de la vérité sur le sanctuaire céleste impliquait de reconnaître les exigences de la loi de Dieu et l'obligation d'observer le sabbat. C'est là le secret de cette opposition féroce et acharnée contre l'explication harmonieuse des Écritures qui révélait le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste. Les hommes cherchaient à fermer la porte que Dieu avait ouverte, et à ouvrir celle qu'il avait fermée. Mais «celui qui ouvre de telle sorte que personne ne ferme, celui qui ferme de telle sorte que personne n'ouvre 9" avait déclaré: «J'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer 10. » Le Christ avait ouvert la porte du Très-Sacré, ou lieu très saint, par laquelle jaillissait la lumière montrant que le quatrième commandement se trouve inclus dans la loi qui y est enchâssée. Personne ne pouvait renverser ce que Dieu avait instauré. GE3 318 4 Ceux qui avaient accepté la lumière concernant la médiation du Christ et la perpétuité de la loi de Dieu découvrirent que telles étaient les vérités présentées dans le chapitre 14 de l'Apocalypse. Les messages contenus dans ce chapitre constituent un triple avertissement 11, destiné à préparer les habitants de la terre au second avènement du Seigneur. L'annonce que « l'heure de son jugement est venue 12» attire l'attention sur la phase finale du ministère du Christ pour le salut des hommes. Elle proclame une vérité qui doit être prêchée jusqu'à ce que cesse l'intercession du Sauveur et qu'il revienne sur la terre pour prendre son peuple avec lui. L'oeuvre de jugement commencée en 1844 doit se poursuivre jusqu'à ce que le cas de chacun soit tranché, aussi bien celui des vivants que celui des morts ; c'est pourquoi il doit durer jusqu'à la fin du temps d'épreuve accordé à l'humanité. GE3 319 1 Afin que les hommes puissent être prêts à comparaître devant le tribunal divin, ce message leur ordonne : « Craignez Dieu et donnez-lui gloire, ... et prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d'eaux 13 ! » La conséquence de l'acceptation de ces messages est indiquée par ces paroles: «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus 14. » Pour oser affronter le jugement, il est nécessaire d'observer la loi de Dieu. Cette loi sera le critère permettant de mesurer le caractère de chacun au cours de ce procès. L'apôtre Paul déclare: «Tous ceux qui ont péché sous la loi seront jugés au moyen de la loi [...1 au jour où Dieu, selon ma bonne nouvelle, juge les secrets des humains par Jésus-Christ 15." Il nous dit aussi que « ce sont ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés 16 ». La foi est essentielle pour pouvoir garder la loi de Dieu, car « sans la foi, il est impossible de lui plaire 17» ; et « tout ce qui ne relève pas de la foi est péché 18». GE3 319 2 Le premier ange ordonne aux hommes de craindre Dieu et de lui donner gloire 19, et, également, de l'adorer ou de se prosterner devant lui comme Créateur des cieux et de la terre. Pour pouvoir le faire, ils doivent obéir à sa loi. Le sage avait dit: «Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là tout l'humain 20. » Sans obéissance à ses commandements, aucun culte ne peut être agréable à Dieu. «L'amour de Dieu, c'est que nous gardions ses commandements 21." «Celui qui détourne l'oreille pour ne pas écouter l'enseignement, sa prière même est une abomination 22. » GE3 319 3 Le devoir d'adorer Dieu repose sur sa qualité de Créateur à qui tous les êtres doivent leur existence. Chaque fois que, dans la Bible, Dieu fait valoir ses droits au respect et à l'adoration, au-dessus des dieux païens, il fait appel à sa puissance créatrice. «Tous les dieux des peuples sont des faux dieux, mais c'est le SEIGNEUR qui a fait le ciel 23. » «A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? dit le Saint. Levez les yeux en haut et regardez ! Qui a créé ces choses 24 ? » «Car ainsi parle le SEIGNEUR, celui qui a créé le ciel, lui, le Dieu qui façonne la terre ... : Je suis le SEIGNEUR, et il n'y en a pas d'autre 25. » Selon les mots du psalmiste: «Sachez que le SEIGNEUR est Dieu: c'est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons 26." «Venez, prosternons-nous, courbons-nous, fléchissons genou devant le SEIGNEUR qui nous fait 27." Les êtres saints qui adorent Dieu dans le ciel déclarent, en raison de l'hommage qui lui est dû: « Tu es digne, notre Seigneur, notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car est toi qui as tout créé 28. » GE3 320 1 Le chapitre 14 de l'Apocalypse invite les hommes à adorer le Créateur. Cette prophétie présente une catégorie de croyants qui, à la suite du triple message, gardent les commandements de Dieu. L'un de ces commandements désigne directement Dieu comme le Créateur. Le quatrième précepte déclare : « Le septième jour, est un sabbat pour le SEIGNEUR, ton Dieu:... car en six jours le SEIGNEUR fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le SEIGNEUR a béni le sabbat et en a fait un jour sacré 29." Concernant le sabbat, le Seigneur déclare aussi que c'est « un signe, par lequel on jura que je suis le SEIGNEUR, votre Dieu 30 ». La raison invoquée est celle-ci : Car en six jours le SEIGNEUR a fait le ciel et la terre, et le septième jour il s'est reposé et a repris haleine 31 » GE3 320 2 «L'importance du sabbat comme mémorial de la création vient du fait qu'il rappelle toujours à l'esprit de l'homme la véritable raison d'être de l'adoration que nous devons à Dieu ", à savoir qu'il est le Créateur, et que nous sommes ses créatures. « Le sabbat se trouve donc à la base même du culte d'adoration, car il enseigne cette grande vérité de la manière la plus impressionnante, ce que ne fait aucune autre institution. La véritable raison d'être du culte d'adoration, non pas seulement de celui du septième jour, mais de tout culte d'adoration permanent, se trouve dans la distinction qui existe entre le Créateur et ses créatures. Ce grand fait ne pourra jamais être démodé, et ne devra jamais être oublié 32. " GE3 320 3 C'est pour nous rappeler constamment cette vérité que Dieu institua le sabbat en Éden. Le seul fait qu'il soit notre Créateur continuera à être une raison de l'adorer, et le sabbat subsistera comme signe et mémorial de ce fait. Si ce jour avait été universellement observé, les pensées et les affections des hommes se seraient tournées vers le Créateur comme objet de leur révérence et de leur adoration, et il n'y aurait jamais eu d'idolâtre, d'athée, ni d'incrédule. L'observation du sabbat est un signe de loyauté envers le vrai Dieu, « celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d'eaux 33 ». Il s'ensuit que le message qui ordonne aux hommes de se prosterner devant Dieu et de garder ses commandements les invite spécialement à garder le quatrième commandement. GE3 320 4 En contraste avec ceux « qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus 34 ", le troisième ange désigne une autre catégorie de personnes contre lesquelles il prononce cet avertissement solennel et terrible: « Si quelqu'un se prosterne devant la bête et son image et reçoit une marque sur le front ou sur la main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu 35. » Une interprétation correcte des symboles employés ici est nécessaire pour comprendre ce message. Que représentent cette bête, cette image et cette marque ? GE3 321 1 La chaîne prophétique dans laquelle se trouvent ces symboles commence au chapitre 12 de l'Apocalypse, qui nous montre le dragon s'efforçant de détruire le Christ à sa naissance. Ce « grand dragon [...] est appelé le diable et Satan 36 ». C'est lui qui poussa Hérode à attenter à la vie du Sauveur. Mais le principal instrument de Satan pour faire la guerre au Christ et à son peuple pendant les premiers siècles de l'ère chrétienne fut l'Empire romain, dont la religion dominante était le paganisme. Ainsi, bien que le dragon représente en premier lieu Satan, c'est aussi, dans un sens secondaire, un symbole de la Rome païenne. GE3 321 2 Le chapitre 13, versets 1-10, nous décrit une nouvelle bête, «semblable à un léopard. [...] Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité 37 ». Ce symbole, comme l'ont cru la plupart des protestants, représente la papauté, qui a hérité de la puissance, du trône et de l'autorité de l'ancien Empire romain. De cette bête « semblable à un léopard», il est dit: « Il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. [...] Elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour calomnier son nom et sa demeure, et ceux qui habitent au ciel. Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Il lui fut donné pouvoir sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation 38. » Cette prophétie, qui est presque identique à la description de la petite corne du chapitre 7 de Daniel, désigne sans conteste la papauté. GE3 321 3 « Il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois 39. » Le prophète nous dit également: «Je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort 40» et: «Si quelqu'un doit aller en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un doit être tué par l'épée, il sera tué par l'épée 41." Ces quarante-deux mois représentent la même période de temps que celle du chapitre 7 de Daniel: « un temps, des temps et la moitié d'un temps 42 », soit trois ans et demi ou 1260 jours ou années, période pendant laquelle la puissance papale allait opprimer le peuple de Dieu. Cette période, comme il a été dit dans les chapitres précédents, a commencé avec la suprématie de la papauté en 538 de notre ère et s'est terminée en 1798. C'est à cette date que le pape fut fait prisonnier par l'armée française, que sa puissance reçut sa blessure mortelle, et que cette prédiction s'accomplit: « Si quelqu'un doit aller en captivité, il ira en captivité. " GE3 321 4 Alors apparaît un nouveau symbole. Le prophète nous dit : « Je vis monter de la terre une autre bête. Elle avait deux cornes semblables à celle d'un agneau 43. » Son apparence et sa manière de se révéler indiquent que la nation qu'elle représente est différente de celles qui ont été présentées sous les symboles précédents. Le prophète Daniel, parlant des grandes puissances qui devaient gouverner le monde, les assimila à des prédateurs, s'élevant de la grande mer agitée par « les quatre vents du ciel 44 ». Au chapitre 17 de l'Apocalypse, un ange explique que les eaux représentent « des peuples, des foules, des nations et des langues 45». Les vents symbolisent les guerres. Les « quatre vents du ciel » agitant la grande mer représentent les terribles scènes de conquêtes et de révolutions par lesquelles ces différents royaumes ont parvenus au pouvoir. GE3 322 1 Le prophète vit également « monter de la terre » cette bête aux « cornes semblables celle d'un agneau ». Au lieu de renverser d'autres puissances pour s'installer à leur place, la nation dont elle était porteuse devait naître dans un territoire inoccupé jusqu'alors et se développer graduellement et paisiblement. Elle ne pouvait donc .as surgir des nations de l'Ancien Monde, populeuses et belliqueuses, de cette mer turbulente symbolisant « des peuples, des foules, des nations et des langues ». Il faut la chercher dans le Nouveau Monde. GE3 322 2 Quelle était la nation du Nouveau Monde qui montait en puissance en 1798, présageant un avenir de force et de grandeur et attirant l'attention du monde ? L'application de ce symbole ne permet aucun doute. Une nation, et une seule, répond aux spécifications de cette prophétie : sans erreur possible, il s'agit des États-Unis d'Amérique. À de nombreuses reprises, les orateurs et les historiens ont employé inconsciemment la pensée, et presque les termes exacts, du prophète pour [écrire l'apparition et la croissance de cette nation. On voyait cette bête « monter [e la terre" ; d'après les traducteurs, l'original du mot rendu par « monter » signifie littéralement : « croître ou apparaître comme une plante ». Et, comme nous l'avons u, cette nation devait s'établir sur un territoire vierge de toute occupation. GE3 322 3 Un écrivain en vue, parlant de la naissance des États-Unis, évoque le « mystère de son apparition à partir d'un vide» et ajoute : « Nous sommes devenus un Empire comme une semence silencieuse 46." Un journal européen de 1850 décrivait ce territoire comme un merveilleux Empire, « émergeant ... au milieu du silence de la terre, ajoutant chaque jour à sa puissance et à sa fierté 47. » Edward Everett, dans [n discours sur les Pères pèlerins, fondateurs de la nation américaine, disait : Recherchaient-ils un endroit retiré, inoffensif et sûr en raison de sa protection naturelle et de son obscurité, de son isolement, où la petite Église de Leyde pourrait jouir de la liberté de conscience ? Contemplez ces puissantes régions dans lesquelles, par une conquête pacifique, [...] ils ont apporté la bannière de la croix 48!» GE3 322 4 « Elle avait deux cornes semblables à celle d'un agneau. » Celles-ci symbolisent la jeunesse, l'innocence et la douceur. Elles représentent de manière exacte le caractère des États-Unis au moment où ils furent montrés au prophète comme montant de la terre en 1798. Parmi les chrétiens exilés qui furent les premiers à chercher refuge en Amérique pour échapper à l'oppression des rois et à l'intolérance des prêtres, beaucoup d'entre eux étaient décidés à instaurer un gouvernement reposant sur les solides fondations de la liberté civile et religieuse. Leurs opinions furent introduites dans la Déclaration d'indépendance, qui expose la grande vérité suivante: «Tous les hommes ont été créés égaux" et ont reçu le droit inaliénable «à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur». GE3 322 5 La Constitution américaine garantit au peuple le droit de se gouverner lui-même n prévoyant l'élection des représentants par suffrage populaire qui promulgueront t feront appliquer les lois. La liberté de la foi religieuse fut aussi accordée, chacun ayant le droit d'adorer Dieu selon les exigences de sa conscience. Le républicanisme et le protestantisme devinrent les principes fondamentaux de cette nation. Ces principes constituent le secret de sa puissance et de sa prospérité. Dans toute la chrétienté, les opprimés se sont tournés vers ce pays avec intérêt et espoir. Des millions de personnes ont cherché refuge sur ses rivages, et les États-Unis ont pris place parmi les plus puissantes nations du monde. GE3 323 1 Mais la bête qui « avait deux cornes semblables à celles d'un agneau [...] parlait comme un dragon. Elle exerçait tout le pouvoir de la première bête en sa présence, et elle agissait de façon que ses habitants se prosternent devant cette première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie [...] Elle disait aux habitants de la terre de faire une image de la bête qui avait été blessée par l'épée et qui vivait 49. " GE3 323 2 Dans ce symbole, les « cornes semblables à celles d'un agneau » et le langage de dragon attirent notre attention sur la contradiction frappante entre la profession de foi et la pratique de la nation ainsi représentée. Cette nation «parle» au travers des votes de son autorité législative et de ses décisions judiciaires. Ces votes démentiront les principes libéraux et pacifiques qu'elle a exprimés comme les fondations de sa politique. La prédiction qu'elle parlera « comme un dragon» et exercera « tout le pouvoir de la première bête» annonce clairement l'apparition d'un esprit d'intolérance et de persécution analogue à celui que manifestaient les nations repré-sentées par le dragon et la bête «semblable à un léopard 50 ». Et la déclaration selon laquelle la bête à deux cornes «fait que la terre et ses habitants se prosternent devant la première bête» indique que cette nation exercera son autorité en imposant une pratique qui constituera un hommage à la papauté. GE3 323 3 De tels actes seraient directement opposés aux principes de ce gouvernement, au génie de ses libres institutions, aux affirmations directes et solennelles de sa Déclaration d'indépendance et à sa Constitution. Les fondateurs de cette nation s'efforcèrent avec sagesse de se garder de l'emploi du pouvoir séculier par l'Église, avec ses conséquences inévitables : l'intolérance et la persécution. La Constitution prévoit que «le Congrès ne devra promulguer aucune loi concernant l'établissement d'une religion ou interdisant le libre exercice de celle-ci », et qu'« aucune condition religieuse ne devra jamais être exigée comme qualification pour occuper une fonction publique aux Etats-Unis ». Ce n'est que par une transgression flagrante de ces garanties de la liberté de cette nation qu'une pratique religieuse peut être imposée par l'autorité civile. Mais l'inconséquence d'un tel acte n'est pas plus grande que celle qui est représentée dans ce symbole: où la bête aux «cornes semblables à celle d'un agneau », pure, douce et inoffensive dans sa profession de foi, parle «comme un dragon ». GE3 323 4 Elle disait « aux habitants de la terre de faire une image de la bête ». Cette image nous présente clairement une forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir législatif appartient au peuple, preuve extrêmement frappante que les États-Unis sont la nation décrite dans cette prophétie. GE3 323 5 Mais qu'est-ce que cette « image de la bête» ? Et comment se formera-t-elle ? C'est la bête à deux cornes qui érige l'image de la première bête; et celle-ci est aussi appelée «image de la bête 51 ». Pour savoir ce qu'est cette image et comment elle se formera, nous devons donc étudier les caractéristiques de la bête elle-même, c'est-à-dire de la papauté. GE3 324 1 Lorsque l'Église primitive se corrompit en s'éloignant de la simplicité de l'Évangile et en acceptant les rites et les coutumes des païens, elle perdit l'Esprit et la puissance de Dieu ; et, pour opprimer la conscience des hommes, elle rechercha le soutien du pouvoir séculier. Ainsi naquit la papauté: une Église qui dominait l'État et l'employait pour arriver à ses propres fins, spécialement pour châtier de l'" hérésie ». Pour que les Etats-Unis forment une image à la bête, le pouvoir religieux doit avoir un fort ascendant sur le gouvernement civil afin que l'Église use elle aussi de l'autorité de l'État pour arriver à ses propres fins. GE3 324 2 Chaque fois que l'Église a obtenu le pouvoir séculier, elle s'en est servi pour punir ceux qui n'acceptaient pas ses doctrines. Les Églises protestantes qui ont suivi les traces de l'Église romaine en contractant des alliances avec les pouvoirs de ce monde ont manifesté un désir semblable de restreindre la liberté de conscience. Nous en trouvons un exemple dans la longue persécution des dissidents par l'Église d'Angleterre. Au cours des XVIe et XVIIe siècles, des milliers de prédicateurs non conformistes furent obligés de fuir leurs Églises ; et de nombreux croyants, pasteurs et gens du peuple, durent subir la condamnation aux amendes, l'emprisonnement, la torture et le martyre. GE3 324 3 C'est l'apostasie qui amena l'Église primitive à rechercher l'aide du gouvernement civil, et qui prépara le chemin à l'apparition de la papauté : la « bête ». Paul avait dit : « Il faut d'abord que vienne l'apostasie. [...1 Alors se révélera le Sans-loi 52. » C'est donc l'apostasie dans l'Église qui prépare le chemin de « l'image de la bête ». GE3 324 4 La Bible déclare que, avant l'avènement du Seigneur, on verra un déclin religieux semblable à celui des premiers siècles. « Dans les derniers jours surgiront des temps difficiles. Car les gens seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles envers leurs parents, ingrats, sacrilèges, insensibles, implacables, médisants, sans maîtrise de soi, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l'orgueil, amis du plaisir plus que de Dieu; ils garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la puissance 53. » «L'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns s'éloigneront de la foi pour s'attacher à des esprits d'égarement et à des enseignements de démons 54. » Satan agira « avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les tromperies de l'injustice 55 ». Tous ceux qui « n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés» seront amenés à accepter « une opération d'égarement, pour qu'ils croient le mensonge 56 ». Lorsque cet état d'impiété sera atteint, les mêmes conséquences qu'aux premiers siècles en résulteront. GE3 324 5 De nombreuses personnes considèrent la grande diversité de croyances professées par les Églises protestantes comme une preuve décisive qu'aucun effort pour amener une uniformité de la foi ne pourra jamais être tenté. Mais on constate depuis des années, dans les Églises protestantes, un courant profond et croissant en faveur d'une union reposant sur les points communs de doctrine. Pour assurer une telle union, il faudra nécessairement éviter la discussion de sujets sur lesquels tous ne sont pas d'accord, quelle que soit leur importance du point de vue biblique. GE3 325 1 Charles Beecher, dans un sermon prêché en 1846, déclara que les prédicateurs des GE3 325 2 « dénominations protestantes évangéliques [...] non seulement sont formés depuis le début sous la terrible pression de la peur humaine; mais ils vivent, se meuvent et respirent dans une atmosphère radicalement corrompue, faisant appel à chaque instant aux éléments les plus vils de leur nature pour étouffer la vérité et pour fléchir le genou devant la puissance de l'apostasie. N'était-ce pas ainsi que les choses se sont passées dans l'Église romaine? Ne vivons-nous pas aujourd'hui ce qu'elle a vécu? Et que verrons-nous bientôt? Un nouveau concile général! Une convention mondiale! Une alliance évangélique, et un credo GE3 325 3 universel 57!" Lorsque cela se réalisera, il ne restera plus qu'un pas à faire avant de recourir à la force afin d'obtenir une uniformité complète. GE3 325 4 Lorsque les principales Églises des États-Unis s'uniront sur les points de doctrine qu'elles professent en commun et influenceront l'État pour qu'il impose leurs décrets et soutienne leurs institutions, l'Amérique protestante formera alors une image de la hiérarchie romaine, et il en résultera inévitablement l'application de sanctions aux dissidents. GE3 325 5 La bête à deux cornes « fait qu'on impose à tous, petits et grands, riches et pauvres; hommes libres et esclaves, une marque sur la main droite ou sur le front, et que personne ne puisse acheter ni vendre sans avoir la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom 58 ». L'avertissement du troisième ange est: « Si quelqu'un se prosterne devant la bête et son image et reçoit une marque sur le front ou surla main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu 59." La « bête » mentionnée dans ce message, devant laquelle la bête à deux cormes force les habitants de la terre à se prosterner, est la première bête, « semblable à un léopard", du chapitre 13 de l'Apocalypse, la papauté. L'« image de la bête » représente le protestantisme apostat qui apparaîtra lorsque ses Églises rechercheront l'aide du pouvoir civil pour imposer leurs dogmes. Il reste encore à définir ce qu'est la « marque de la bête». GE3 325 6 Après avoir averti celui qui « se prosterne devant la bête et son image », la prophétie parle de ceux « qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus 60 ». Puisqu'elle établit ainsi le contraste entre ceux qui gardent les commandements de Dieu et ceux qui se prosternent devant la bête et son image et reçoivent sa marque, il est évident que c'est l'observation de la loi de Dieu d'une part et sa transgression, d'autre part, qui différencieront les adorateurs de Dieu de ceux de la bête. GE3 325 7 La caractéristique spéciale de la bête, et par conséquent celle son image, c'est la transgression des commandements de Dieu. Daniel avait dit de la petite corne [la papauté] : « Il espérera changer les temps et la loi 61. » Paul avait appelé « la per signification du mal 62» ce même pouvoir qui devait s'exalter au-dessus de Dieu. Ces prophéties se complètent mutuellement. Ce n'est qu'en changeant la loi de Dieu que la papauté pouvait s'élever au-dessus de Dieu : quiconque observerait sciemment cette loi ainsi modifiée rendrait un hommage suprême à la puissance qui a effectué ce changement. Un tel acte d'obéissance aux lois de la papauté serait une marque d'allégeance accordée au pape à la place de Dieu. GE3 326 1 Effectivement, la papauté a tenté de changer la loi de Dieu. Le deuxième commandement, qui interdit le culte des images, a été supprimé; et le quatrième a été modifié de manière à autoriser l'observation du premier jour de la semaine comme sabbat à la place du septième. Les partisans catholiques prétendent, pour justifier sa suppression, que le deuxième commandement n'est pas nécessaire puisqu'il est inclus dans le premier, et que l'Église romaine enseigne la loi exactement comme Dieu voulait qu'elle soit comprise. Cela, disent-ils, ne peut être le changement prédit par le prophète, qui nous parle d'une altération intentionnelle, délibérée: « Il espérera changer les temps et la loi. » Cependant, le changement apporté au quatrième commandement accomplit exactement cette prophétie. Pour son application, la seule autorité invoquée est celle de l'Église. En cela, la puissance papale se place ouvertement au-dessus de Dieu. GE3 326 2 Lorsque ceux qui se prosternent devant Dieu se distingueront spécialement par le respect du quatrième commandement, signe de sa puissance créatrice et témoignage de son droit à la révérence et à l'hommage des hommes, les adorateurs de la bête se remarqueront par leurs efforts pour renverser le mémorial donné par le Créateur et glorifier à sa place une institution de l'Église romaine. C'est en faveur du dimanche que la papauté a exprimé ses arrogantes prétentions 63, et qu'elle a eu pour la première fois recours au pouvoir de l'Etat pour forcer les hommes à observer ce jour comme «jour du Seigneur». Mais la Bible désigne le septième jour, et non le premier, comme le jour du Seigneur. Le Christ a dit: « Le Fils de l'homme est maître même du sabbat 64." Le quatrième commandement déclare: « Le septième jour, c'est un sabbat pour le SEIGNEUR, ton Dieu 65." Par le prophète Esaïe, Dieu l'a appelé «mon jour sacré 66" GE3 326 3 L'affirmation, si souvent faite, que c'est le Christ qui a changé le jour du sabbat est démentie par ses propres paroles. Dans son Sermon sur la montagne, il a déclaré : «Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Amen, je vous le dis, en effet, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux 67." GE3 326 4 C'est un fait généralement admis par les protestants que les Écritures ne sanctionnent aucunement le changement du jour du sabbat. Ceci est clairement exprimé dans des publications de la Société américaine de traités et de l'Union américaine de l'École du dimanche. L'une d'entre elle reconnaît « le silence complet du Nouveau Testament en ce qui concerne un ordre explicite sur le sabbat [le dimanche, premier jour de la semaine] ou des règles précises sur son observation 68. » GE3 327 1 Une autre déclare: «Jusqu'au moment de la mort du Christ, aucun changement de jour n'avait été signalé. [...] Autant que le récit biblique le révèle, ils [les apôtres] [...] ne donnèrent aucun ordre explicite pour l'abandon du sabbat du septième jour et son observation le premier jour de la semaine 69." GE3 327 2 Les catholiques romains reconnaissent que c'est leur Église qui a opéré le changement du sabbat et déclarent que les protestants, en observant le dimanche, reconnaissent ainsi son autorité. Le Catéchisme catholique de la religion chrétienne, en réponse à une question sur le jour à observer pour obéir au quatrième commandement, fait la déclaration suivante: « Sous l'ancienne loi, le samedi était le joui sanctifié ; mais l'Église, instruite par Jésus-Christ et dirigée par l'Esprit de Dieu, substitué le dimanche au samedi ; de sorte que, maintenant, nous sanctifions h premier jour et non le septième. Le dimanche signifie, et est maintenant, le jour du Seigneur. » GE3 327 3 Comme signe de l'autorité de l'Église catholique, ses écrivains citent « le fait même du transfert du sabbat en dimanche, admis par les protestants, [...] qui, en observant le dimanche, reconnaissent l'autorité de l'Église dans l'institution des fêtes et l'ordonnance de leur observation sous peine de péché 70 ». Qu'est donc le changement de sabbat, sinon le signe ou la marque de l'autorité de l'Église romaine la « marque de la bête » ? GE3 327 4 L'Église romaine n'a pas renoncé à ses prétentions à la suprématie. Lorsque le monde et les Églises protestantes acceptent le sabbat institué par les catholiques tout en rejetant celui de la Bible, ils admettent virtuellement cette suprématie. Le protestants ont beau, pour justifier ce changement, se réclamer de l'autorité de L tradition et des Pères de l'Église. Ce faisant, ils renient le principe même qui le sépare de l'Église romaine, à savoir « la Bible, et la Bible seule, est leur unique règle de foi ». Les partisans de l'Église catholique romaine peuvent constater que ces protestants se séduisent eux-mêmes en fermant délibérément les yeux sur ces faits. Au fur et à mesure que le mouvement en faveur du dimanche gagne du terrain ils se réjouissent, assurés que cette loi amènera finalement l'ensemble du monde protestant sous la bannière de l'Église catholique romaine. GE3 327 5 Les catholiques romains déclarent que «l'observation du dimanche par les protestants est un hommage rendu malgré eux à l'autorité de Rome 71 ». Le culte di premier jour imposé par les Églises protestantes, c'est l'obligation de se prosterne devant la papauté -- la « bête ». Ceux qui, tout en comprenant les devoirs du qua trirème commandement, choisissent de vivre un faux sabbat à la place du vrai rendent ainsi hommage au seul pouvoir qui en ordonne l'observation. Mais, en imposant un acte religieux par le pouvoir séculier, les Églises formeraient elles-mêmes une «image à la bête»; c'est pourquoi l'obligation d'observer le dimanche au États-Unis signifierait l'obligation de se prosterner devant la bête et son image. GE3 327 6 Les chrétiens des générations passées ont observé le dimanche, pensant qu'ils observaient le sabbat biblique. Et il y a aujourd'hui dans toutes les Églises, sans excepter l'Église catholique romaine, de véritables chrétiens qui croient honnête ment que le dimanche est le sabbat institué par Dieu. Dieu accepte leur sincérité d'intention et leur intégrité devant sa face. Mais lorsque l'observation du dimanche sera imposée par la loi et que le monde aura été éclairé sur l'obligation du véritable sabbat, alors quiconque transgressera le commandement de Dieu pour obéir à un précepte qui n'a pas de plus haute autorité que celle de l'Église romaine honorera ainsi la papauté au-dessus de Dieu. Il rendra hommage à l'Église romaine et au pouvoir qui fait respecter ses institutions. Il adorera « la bête et son image». GE3 328 1 En rejetant l'institution que Dieu a déclarée être le symbole de son autorité et en honorant à sa place celle que l'Église romaine a choisie comme représentant de sa suprématie, les hommes adopteront par là ce signe d'allégeance à l'Église romaine qu'est « la marque de la bête ». Ce n'est que lorsque cette question aura été clairement présentée aux hommes, qui seront amenés à choisir entre les commandements divins et les commandements humains que ceux qui persévéreront dans la transgression recevront « la marque de la bête». GE3 328 2 Le message du troisième ange contient les menaces les plus terribles jamais adressées à des mortels. Quel péché odieux qui attire la colère de Dieu non tempérée par sa miséricorde! On ne peut laisser les hommes dans les ténèbres sur une question de cette importance. L'avertissement contre ce péché doit être donné au monde avant que Dieu le visite par ses jugements, afin que tous sachent quels en sont les motifs et que tous aient la possibilité d'y échapper. D'après la prophétie, le premier ange devait adresser sa proclamation « à toute nation, tribu, langue et peuple 72». La déclaration du troisième ange, qui fait partie de ce triple message, ne doit pas avoir une diffusion moindre. La prophétie la décrit comme proclamée « d'une voix forte » par un « ange qui volait au milieu du ciel", et elle attirera l'attention du monde entier. GE3 328 3 Dans ce conflit, toute la chrétienté sera divisée en deux grandes catégories : ceux « qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus 73 », et ceux qui se prosternent « devant la bête et son image » et reçoivent sa marque. Bien que l'Église et l'État unissent leurs pouvoirs pour imposer « à tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves 74» de recevoir « la marque de la bête », cependant, le peuple de Dieu ne la recevra pas. Le prophète de Patmos contempla en vision « les vainqueurs de la bête, de son image et du chiffre de son nom, debout sur la mer de cristal et tenant les lyres de Dieu. Ils chantent le cantique de Moïse [...] et le chant de l'agneau 75. " ------------------------Chapitre 26 - Une oeuvre de réforme GE3 329 1 Le prophète Ésaïe a prédit en ces termes l'oeuvre de réforme du sabbat qui devait se réaliser dans les derniers jours : «Ainsi parle le SEIGNEUR: Veillez à l'équité, agissez selon la justice; car mon salut est près d'arriver, ma justice est sur le point de se dévoiler. Heureux l'homme qui fait cela, l'être humain qui s'y tient, observant le sabbat, pour ne pas le profaner, et gardant sa main de toute action mauvaise! [...] Quant aux étrangers qui s'attacheront au SEIGNEUR afin d'officier pour lui, qui aimeront le nom du SEIGNEUR au point de devenir ses serviteurs, tous ceux qui observeront le sabbat en se gardant de le profaner, et qui demeureront fermes dans mon alliance, je les amènerai sur ma montagne sacrée et je les réjouirai dans ma maison de prière 1.» GE3 329 2 Ces paroles s'appliquent à la dispensation chrétienne, comme le montre le contexte: « Déclaration du Seigneur DIEU, qui rassemble les bannis d'Israël: je vais rassembler d'autres avec les siens déjà réunis 2. » Ce passage préfigure le rassemblement des païens par la prédication de l'Évangile, et prononce une bénédiction sur ceux qui honoreront alors le sabbat. L'obligation du quatrième commandement s'étend donc au-delà de la crucifixion, de la résurrection et de l'ascension du Christ, jusqu'au moment où ses serviteurs annonceront à toutes les nations le message de la Bonne Nouvelle. GE3 329 3 Le Seigneur a ordonné par ce même prophète: « Conserve ce témoignage, scelle cette loi parmi mes disciples 3. » Le sceau de la loi de Dieu se trouve dans le quatrième commandement. C'est le seul, parmi les dix, qui indique à la fois le nom et le titre du Législateur. Il le déclare Créateur des cieux et de la terre et révèle ainsi son droit, au-dessus de tout autre être, à la révérence et à l'adoration. Er dehors de ce précepte, il n'y a rien dans le décalogue qui montre par quelle autorité cette loi est donnée. Lorsque la puissance papale a changé le sabbat, ce sceau a été ôté de la loi. Les disciples de Jésus sont appelés à le restaurer en lui rendant sa placé légitime comme mémorial du Créateur et signe de son autorité. GE3 329 4 « À la loi et au témoignage 4! » Tandis que les doctrines et théories contradictoire abondent, la loi de Dieu est la seule règle infaillible par laquelle doivent être éprouvées toute opinion, toute doctrine et toute théorie. Le prophète ajoute dans ce même verset: « Si on ne parle pas ainsi, c'est qu'il n'y aura pas d'aurore pour le peuple.» GE3 330 1 Il dit aussi: « Crie à plein gosier, ne te retiens pas! Élève la voix comme une trompe, dis à mon peuple sa transgression, à la maison de Jacob ses péchés 5! » Ce n'est pas le monde pécheur, mais ceux que le Seigneur appelle « mon peuple » qui doivent être repris pour leurs transgressions. Le prophète ajoute, au verset suivant : «Jour après jour ils me cherchent, ils désirent connaître mes voies, comme une nation qui aurait agi selon la justice et qui n'aurait pas abandonné l'équité de son Dieu." Il nous montre ainsi une classe de personnes qui se croit juste et semble manifester un profond intérêt pour le service de Dieu. Mais la réprimande sévère et solennelle de Celui qui « sonde tous les coeurs 6" révèle qu'en réalité elle foule aux pieds les préceptes divins. GE3 330 2 Le prophète attire l'attention en ces termes sur le commandement qui a été abandonné: « Grâce à toi, on rebâtira sur les ruines d'autrefois, tu relèveras les fondations des générations passées ; on t'appellera "Celui qui répare les brèches", "Celui qui restaure les sentiers pour rendre le pays habitable". Si tu te gardes de piétiner le sabbat, de t'occuper de tes propres affaires en mon jour sacré, si tu appelles "délices" le sabbat, "glorieux" le jour sacré du SEIGNEUR, si tu le glorifies en ne suivant pas tes propres voies, en ne vaquant pas à tes penchants ni à tes discours, alors du feras du SEIGNEUR tes délices 7. » Cette prophétie s'applique aussi à notre époque. Une brèche a été faite dans la loi de Dieu lorsque la puissance romaine a changé le sabbat ; mais le moment est venu de restaurer cette institution divine. Cette brèche doit être réparée, et « les fondations des générations passées" doivent être relevées. GE3 330 3 Sanctifié par le repos et la bénédiction du Créateur, le sabbat fut respecté, dans le Jardin d'Éden, par Adam dans son innocence; puis par Adam, déchu mais repentant, lorsque Dieu le chassa de sa bienheureuse demeure. Il fut observé par tous les patriarches, depuis Abel jusqu'à Noé, le juste, au temps d'Abraham et de Jacob. Lorsque les Hébreux furent réduits en esclavage en Égypte, beaucoup d'entre eux, entourés d'une l'idolâtrie omniprésente, perdirent la connaissance de la loi de Dieu. Mais, lorsque le Seigneur délivra Israël, il proclama sa loi avec une impressionnante solennité devant la multitude assemblée, pour qu'elle puisse connaître sa volonté, le craindre et lui obéir pour toujours. GE3 330 4 Depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, la connaissance de la loi de Dieu a été conservée sur cette terre, et le quatrième commandement a été observé. Bien que le « Sans-loi 8" ait réussi à fouler aux pieds le saint jour de Dieu, il y avait, cachées dans des lieux secrets, des âmes fidèles qui l'honoraient, même à l'époque de la suprématie papale. Depuis la Réforme, il y a eu, dans chaque génération, des croyants qui ont continué à l'observer. Cependant, bien que souvent rendu au milieu de la réprobation et de la persécution, un témoignage constant a été apporté à la perpétuité de la loi de Dieu et à l'obligation sacrée du sabbat de la création. GE3 330 5 Ces vérités, telles qu'elles sont présentées dans le chapitre 14 de l'Apocalypse en rapport avec la « bonne nouvelle éternelle 9», distingueront l'Église du Christ au moment de son apparition ; car, indiquant le résultat de la proclamation du triple message, l'annonce suivante est faite: « C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus 10. » Ce message est le dernier qui doive être donné au monde avant l'avènement du Seigneur. Aussitôt après la proclamation de ce message, le prophète aperçoit le Fils de l'homme venant dans sa gloire pour « moissonner ... la moisson de la terre 11 » GE3 331 1 Ceux qui acceptèrent la lumière sur le sanctuaire et le caractère immuable de la loi de Dieu furent remplis de joie et d'admiration en découvrant la beauté et l'harmonie de cette chaîne de vérités ouvertes à leur compréhension. Ils désiraient que cette lumière, si précieuse à leurs yeux, soit communiquée à tous les chrétiens et ils pensaient qu'elle serait accueillie avec joie. Mais ces connaissances qui le démarquaient du monde furent mal reçues par de nombreuses personnes qui prétendaient être disciples du Christ. L'obéissance au quatrième commandement exigeait un sacrifice, devant lequel la plupart de ces personnes reculèrent. GE3 331 2 Lorsque l'obligation du sabbat leur fut présentée, beaucoup d'entre elle raisonnèrent à la manière du monde. Elles disaient: « Nous avons toujours honoré le dimanche ; nos pères également, et de nombreuses personnes droites et pieuse sont mortes en paix tout en l'observant. Si elles avaient raison, nous avons aussi raison. L'observation de ce nouveau sabbat nous mettrait en porte-à-faux par rapport au monde, et nous n'aurions plus aucune influence sur lui. Qu'est-ce qu'un petit groupe qui respecte le septième jour peut espérer accomplir contre un monde d'observateurs du dimanche?" C'est par de semblables arguments que les Juif s'étaient efforcés de justifier leur rejet du Christ. Dieu avait accepté leurs pères lorsqu'ils lui offraient des sacrifices; pourquoi leurs enfants ne trouveraient-ils pas le salut en suivant la même voie ? De même, à l'époque de Martin Luther, le partisans de l'Église romaine disaient que de véritables chrétiens étaient mort dans la foi catholique, et que, par conséquent, cette religion était suffisante pour le salut. Un tel raisonnement constituait une barrière impénétrable pour tout progrès dans la foi ou la pratique religieuse. GE3 331 3 Beaucoup avancèrent l'argument que la consécration du dimanche avait été un doctrine bien établie et une coutume répandue de l'Église depuis de nombreux siècles. Pour répondre à cela, on leur montra que le sabbat et son observation étaient plus anciens, plus universels, et aussi vieux que le monde lui-même, et avaient l'approbation à la fois des anges et du Créateur. Lorsque Dieu posa les fondations de la terre, et lorsque « les étoiles du matin criaient de joie et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations 12 ", il posa en même temps les fondations du sabbat 13. Cette institution a droit à notre révérence, car elle n'a été donnée par aucune autorité humaine et ne repose sur aucune tradition ; elle a été établie par l'Éternel et ordonnée par sa Parole éternelle. GE3 331 4 Lorsque l'attention du peuple fut attirée par la réforme du sabbat, de prédicateurs populaires tordirent la Parole de Dieu en interprétant son témoignage de manière à calmer les esprits curieux. Ceux qui ne sondaient pas les Écriture par eux-mêmes se contentèrent d'accepter les conclusions qui correspondaient leurs désirs. En faisant appel aux arguments, aux sophismes, aux traditions de Pères et à l'autorité de l'Église, beaucoup tentèrent de réfuter la vérité. Pour soutenir la validité du quatrième commandement, ses partisans furent amenés à sonde leur Bible. Des hommes humbles, armés seulement de la Parole de vérité, résistèrent aux attaques des érudits, qui, surpris et irrités, découvrirent que leurs éloquents sophismes étaient impuissants contre le raisonnement simple et direct de gens versés dans les Écritures plutôt que dans les subtilités des facultés de théologie. GE3 332 1 En l'absence de tout témoignage biblique en leur faveur, beaucoup avancèrent avec une persévérance infatigable l'argument suivant, oubliant que le même raisonnement avait été utilisé contre le Christ et ses apôtres : « Pourquoi nos grands hommes ne comprennent-ils pas cette question du sabbat? Il y a peu de gens qui croient comme vous. Il est impossible que vous ayez raison et que tous les érudits du monde soient dans l'erreur!" GE3 332 2 Pour réfuter de tels propos, il suffisait de citer les enseignements des Écritures et le récit des interventions de Dieu en faveur de son peuple au travers de tous les siècles. Dieu agit par l'intermédiaire de ceux qui entendent sa voix et qui lui obéissent, de ceux qui sont disposés, s'il le faut, à proclamer des vérités désagréables à entendre, de ceux qui ne craignent pas de réprimer les péchés populaires. La raison pour laquelle Dieu souvent ne choisit pas, pour diriger les mouvements de réforme, des hommes instruits et haut placés, c'est que ceux-là se confient en leur credo, en leurs théories et en leurs systèmes théologiques, et n'éprouvent aucun besoin de se laisser enseigner par Dieu. Seuls ceux qui ont une relation personnelle avec la Source de la sagesse peuvent comprendre ou expliquer les Écritures. Des hommes qui sont peu versés dans l'enseignement des grandes écoles sont parfois appelés à proclamer la vérité, non à cause de leur peu d'instruction, mais parce qu'ils ne sont pas remplis d'eux-mêmes et se laissent enseigner par Dieu. Ils ont appris à l'école du Christ, et leur humilité et leur obéissance ont fait d'eux de grands hommes. En leur confiant la connaissance de sa vérité, Dieu leur confère un grand honneur, devant lequel les honneurs terrestres et la grandeur humaine sont réduits à rien. GE3 332 3 La majorité des adventistes rejeta les vérités touchant le sanctuaire et la loi de Dieu. Beaucoup d'entre eux abandonnèrent leur foi dans le mouvement et adoptèrent des opinions discutables et contradictoires sur les prophéties concernant cette oeuvre. Certains tombèrent dans la manie de fixer de manière répétée une date précise pour l'avènement du Christ. La lumière qui brillait maintenant sur le sujet du sanctuaire aurait dû leur montrer qu'aucune période prophétique ne s'étend jusqu'au second avènement; que la date exacte de cet événement n'est prédite nulle part. Mais, se détournant de la lumière, ils continuèrent à placer une date après l'autre et tombèrent à chaque fois dans la déception. GE3 332 4 Lorsque l'église de Thessalonique accueillit des opinions erronées sur l'avènement du Christ, l'apôtre Paul lui conseilla d'éprouver soigneusement ses espérances et ses attentes par la Parole de Dieu. Il lui cita les prophéties qui révélaient les événements qui devaient avoir lieu avant le retour de Jésus et lui montra qu'elle n'avait aucune raison de l'attendre pour son époque. Il l'avertit en ces termes : « Que personne ne vous trompe d'aucune manière 14. » Si les membres se laissaient aller à des attentes non fondées sur les Écritures, ils seraient amenés à suivre des voies erronées. La déception les exposerait à la risée des incroyants, ils risqueraient de céder au découragement et seraient tentés de douter des vérités essentielles à leur salut. L'exhortation de l'apôtre aux Thessaloniciens contient donc une importante leçon pour ceux qui vivent dans les derniers jours. GE3 333 1 De nombreux adventistes eurent l'impression qu'ils auraient manqué de zèle et de diligence pour se préparer, s'ils n'avaient pu rattacher leur foi à une date précise de l'avènement du Seigneur. Leurs espérances furent déçues à de nombreuses reprises, et leur foi fut tellement ébranlée qu'il leur devint presque impossible de se laisser impressionner par les grandes vérités de la prophétie. GE3 333 2 La prédication d'une date précise pour le jugement, lors de la proclamation du message du premier ange, était voulue de Dieu. Le calcul des périodes prophétiques sur lesquelles reposait ce message, fixant l'aboutissement des 2 300 jours en automne 1844 était incontestable. Les tentatives réitérées pour découvrir de nouvelles dates concernant le début et la fin des périodes prophétiques et le raisonnement illogique nécessaire pour soutenir ces positions non seulement détournaient les esprits de « la vérité présente 15 », mais jetaient aussi le discrédit sur tous les efforts consentis pour expliquer les prophéties. Plus fréquemment on détermine une date précise pour le second avènement, plus on l'enseigne, et mieux les desseins de Satan sont satisfaits. Après que la date fixée est passée, le Malin suscite le ridicule et le mépris pour ceux qui l'ont préconisée, et discrédite ainsi le grand mouvement adventiste de 1843/1844. Ceux qui persistent dans cette erreur finiront par retenir une date trop éloignée dans l'avenir pour l'avènement du Christ, ce qui les amènera à se reposer sur une fausse sécurité, et beaucoup d'entre eux ne seront détrompés que lorsqu'il sera trop tard. GE3 333 3 L'Histoire de l'ancien Israël constitue une illustration frappante de l'expérience passée du mouvement adventiste. Dieu avait guidé son peuple dans ce mouvement comme il l'avait fait en faisant sortir d'Égypte les enfants d'Israël. Lors de la grande déception de 1844, leur foi avait été mise à l'épreuve comme celle des Hébreux à la mer Rouge. S'ils avaient continué à faire confiance à la main qui les avait conduits et accompagnés dans leur expérience précédente, ils auraient vu « le salut de Dieu 16 ». Si tous ceux qui avaient collaboré dans l'unité à l'oeuvre en 1844 avaient accepté le message du troisième ange et l'avaient proclamé par la vertu du Saint-Esprit, le Seigneur aurait agi avec puissance en s'appuyant sur leur persévérance. Un flot de lumière se serait répandu sur le monde, et les habitants de notre terre auraient été avertis, l'oeuvre finale aurait été terminée, et le Christ serait revenu pour la rédemption de son peuple. GE3 333 4 Ce n'était pas la volonté de Dieu qu'Israël erre pendant quarante ans dans k désert. Il désirait le conduire directement au pays de Canaan et l'y établir pouf être un peuple saint et heureux. Mais « ils ne purent entrer à cause de leur manque de foi 17 ». Par leurs rechutes et leur apostasie, ils périrent dans le désert ; d'autres furent suscités pour entrer dans la terre promise. De même, ce n'était pas la volonté de Dieu que l'avènement du Christ soit retardé pendant si longtemps et que ses enfants demeurent tant d'années dans ce monde de péché et de souffrance. C'est leur incrédulité qui les sépara de Dieu. Puisqu'ils refusaient d'accomplir l'oeuvre qu'il leur avait confiée, d'autres furent appelés pour proclamer ce message. C'est par miséricorde envers notre monde que Jésus retarde son avènement, afin que les pécheurs puissent avoir l'occasion d'entendre son avertissement et de trouver en lui un abri avant que la colère de Dieu se répande sur le monde. GE3 334 1 Aujourd'hui comme dans les siècles passés, la présentation d'une vérité qui dénonce les péchés et les erreurs de notre époque suscite l'opposition. « Car quiconque pratique le mal déteste la lumière ; celui-là ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvre s ne soient dévoilées 18. » De nombreuses personnes, en découvrant que leur position ne peut pas être soutenue par les Écritures, décident de la maintenir coûte que coûte, et, inspirées par un esprit malveillant, attaquent la réputation et les motivations de ceux qui prennent la défense d'une vérité impopulaire. GE3 334 2 On a eu recours à cette même tactique dans tous les siècles. On accusa Élie d'« attirer le malheur sur Israël 19 ", Jérémie d'être un traître, et Paul d'avoir « tenté de profaner le temple 20 ». Depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, on a accusé ceux qui voulaient être loyaux à la vérité d'être séditieux, hérétiques ou schismatiques. Des multitudes, trop incroyantes pour accepter « la parole prophétique 21 ", que Pierre qualifie de « ferme ", accueillent avec crédulité et sans discussion les accusations portées contre ceux qui osent réprimer les péchés à la mode. Cet esprit ne fera que se développer. La Bible enseigne clairement que le temps est proche où les lois de l'État seront tellement en conflit avec la loi de Dieu que quiconque voudra obéir à tous les préceptes divins devra affronter la réprobation et le châtiment comme un malfaiteur. GE3 334 3 Face à cette situation, quel est le devoir du messager de la vérité? Devra-t-il conclure qu'il ne doit pas présenter la vérité puisque, souvent, elle a pour effet d'amener les hommes à esquiver ses exigences ou à lui résister? Nullement! Il n'a pas plus de raisons de taire le témoignage de la Parole de Dieu, parce qu'il suscite l'opposition, que n'en avaient les premiers réformateurs. Les confessions de foi des saints et des martyrs nous ont été rapportées pour le bien des générations successives. Ces exemples vivants de sainteté et de fermeté inébranlable nous sont parvenus pour l'encouragement de ceux qui sont maintenant appelés à être des témoins de Dieu. Ils ont reçu la grâce et la vérité, non pour eux seuls, mais pour que, par leur intermédiaire, la connaissance des Écritures puisse éclairer notre terre. Dieu a-t-il accordé de la lumière à ses serviteurs en cette génération? Alors, ils doivent la faire briller devant le monde. GE3 334 4 Autrefois, le Seigneur déclara à celui qu'il avait chargé de parler en son nom: « La maison d'Israël ne voudra pas t'écouter, parce qu'elle ne veut pas m'écouter 22." Cependant, il lui dit aussi : «Tu leur diras mes paroles, qu'ils écoutent ou qu'ils ne prennent pas garde 23. » Cet ordre est donné au serviteur de Dieu de notre temps : « Élève la voix comme une trompe, dis à mon peuple sa transgression, à la maison de Jacob ses péchés 24 ! » GE3 334 5 Dans la mesure de leurs possibilités, tous ceux qui ont reçu la lumière de la vérité ont la même responsabilité solennelle et redoutable que le prophète d'Israël à qui la Parole du Seigneur fut adressée en ces mots: «Toi, humain, je te nomme guetteur pour la maison d'Israël. Tu écouteras la parole de ma bouche et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant: "Méchant, tu mourras!", si tu ne parles pas pour avertir le méchant au sujet de sa voie, ce méchant mourra dans sa faute; mais son sang, je te le réclamerai. Mais si, toi, tu avertis le méchant au sujet de sa voie, et qu'il ne revienne pas de sa voie, il mourra dans sa faute, et toi, tu sauveras ta vie 25. " GE3 335 1 Le grand obstacle à l'acceptation et à la prédication de la vérité, c'est le fait qu'elle implique des inconvénients et de la réprobation. C'est le seul argument que ses partisans n'ont jamais pu réfuter et qui, malgré tout, ne doit pas arrêter les vrais disciples du Christ. Ces derniers n'attendent pas que la vérité devienne populaire pour la défendre. Convaincus de leur devoir, ils acceptent délibérément la croix, estimant avec l'apôtre Paul qu'" un moment de détresse insignifiant produit pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire 26 ", et tenant, comme un héros d'autrefois, « l'humiliation du Christ pour une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte 27 ». GE3 335 2 Quelle que soit leur profession de foi, ce ne sont que ceux qui servent le monde du fond de leur coeur qui agissent par calcul plutôt que par principe en matière de religion. Nous devons choisir le bien parce que c'est le bien, et en laisser les conséquences à Dieu. Le monde est redevable aux hommes de principe, de foi et d'audace pour les grandes réformes dont il a bénéficié. C'est par de tels hommes que doit s'accomplir l'oeuvre de réforme pour notre époque. GE3 335 3 Ainsi parle le Seigneur: « Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple qui a ma loi dans ton coeur ! Ne craignez pas les outrages des hommes et ne soyez pas terrifiés par leurs injures. Car les mites les dévoreront comme un vêtement, la teigne les dévorera comme de la laine; mais ma justice durera toujours, et mon salut, de génération en génération 28. » ------------------------Chapitre 27 - Réveils modernes GE3 337 1 Partout où la Parole avait été fidèlement prêchée, les résultats qui suivaient attestaient son origine divine. L'Esprit de Dieu accompagnait le message de ses serviteurs, et la Parole était prêchée avec puissance. Les pécheurs sentaient leur conscience se réveiller. La «lumière [...] qui éclaire tout humain [...] [et qui] venait dans le monde 1 » illuminait le tréfonds de leur âme, et ce qui avait été caché dans les ténèbres se trouvait dévoilé. Une profonde certitude s'emparait de leur esprit et de leur coeur. Ils étaient convaincus «en matière de péché, de justice et de jugement 2 ». Ils étaient saisis par un vif sentiment de la justice de Dieu et terrifié à l'idée de devoir paraître, avec leur culpabilité et leur souillure, devant Celui qui « sonde tous les coeurs 3 ». Dans leur angoisse, ils s'écriaient : « Qui me délivrera de ce corps de mort 4?» Lorsque la croix du Calvaire, sacrifice infini consenti pou, les péchés des hommes, se révélait à eux, ils prenaient conscience que seuls les mérites du Christ pouvaient expier leurs transgressions et les réconcilier avec Dieu Avec foi et humilité, ils acceptaient l'" agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde 5 ». Par le sang de Jésus, ils trouvaient l'« expiation [... des] péchés commis auparavant 6». GE3 337 2 Ces croyants produisaient «un fruit digne du changement radical [ou, dans d'autres versions bibliques : de la repentance] 7 ». Ils croyaient et étaient baptisés puis se levaient pour marcher «sous le régime nouveau de la vie 8». Devenus de nouvelles créatures en Jésus-Christ, ils ne se conformaient plus aux désirs d'autrefois 9, mais, par la foi au Fils de Dieu, suivaient ses traces pour refléter son caractère et «se purifie[r], comme lui-même est pur 10». Ce qu'ils haïssaient auparavant, maintenant ils l'aimaient, et ce qu'ils aimaient, maintenant ils le haïssaient. Les orgueilleux et les présomptueux devenaient «doux et humble[s] de coeur 11». Ceux qui étaient vains et hautains se montraient sérieux et modestes Les profanes devenaient respectueux, les ivrognes sobres et les débauchés purs. II abandonnaient les vaines modes du monde. Ces chrétiens se mettaient à recherche non pas la parure extérieure « cheveux tressés, ornements d'or, vêtements élégant -- mais plutôt [...] l'être secret, la parure impérissable d'un esprit doux et paisible; voilà qui est d'un grand prix devant Dieu 12 ». GE3 338 1 Ce réveil amenait les croyants à sonder leur coeur en toute humilité. Il était caractérisé par des appels solennels et fervents adressés au pécheur, par des hommes animés d'une compassion ardente pour ceux que le sang du Christ avait rachetés. Hommes et femmes priaient et luttaient avec Dieu pour obtenir le salut des âmes. Les fruits de ce réveil se remarquaient chez des croyants qui ne reculaient pas devant l'abnégation et le sacrifice, mais se réjouissaient « d'avoir été jugés dignes d'être déshonorés pour le Nom [du Christ] 13 ». On constatait une transformation dans la vie de ceux qui avaient professé le nom de Jésus. Leur influence se faisait sentir au sein de la communauté. Ils assemblaient avec Christ et semaient selon l'Esprit, pour récolter la vie éternelle. GE3 338 2 On pouvait dire d'eux: « Votre tristesse vous a portés à un changement radical [ou, dans d'autres versions bibliques: à la repentance]. [...] En effet, la tristesse selon Dieu produit un changement radical [ou: une repentance] qui mène au salut et que l'on ne regrette pas, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Voyez donc ce que cette même tristesse selon Dieu a produit en vous : quel empressement! Bien plus, quelle défense, quelle indignation, quelle crainte, quelle vive affection, quelle passion jalouse, quelle juste punition! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire 14 " GE3 338 3 Tel est le résultat de l'oeuvre de l'Esprit de Dieu. On ne peut certifier qu'une repentance est véritable si elle ne produit pas une réforme dans la vie. « Si le méchant rend le gage, restitue l'objet de ses spoliations 15 », confesse ses péchés et aime Dieu et son prochain, il pourra être certain qu'il a trouvé la « paix avec Dieu 16 ». Tels étaient les effets des périodes de réveil religieux des années passées. En les jugeant par leurs fruits, on pouvait savoir que ces réveils avaient la bénédiction de Dieu pour le salut des hommes et le relèvement de l'humanité. GE3 338 4 Mais de nombreux réveils des temps modernes présentent un contraste frappant avec les manifestations de la grâce divine qui, autrefois, accompagnaient les travaux des serviteurs de Dieu. Il est vrai qu'ils suscitent un profond intérêt, que de nombreuses personnes professent être converties et se joignent aux Eglises. Cependant, les résultats ne nous portent pas à croire qu'il y ait eu une augmentation correspondante de la véritable vie spirituelle. La lumière qui a brillé pour un temps s'éteint bientôt, laissant des ténèbres encore plus épaisses qu'auparavant. GE3 338 5 Les réveils populaires sont trop souvent suscités en faisant appel à l'imagination, en excitant les émotions et en répondant au désir de trouver ce qui est nouveau et étonnant. Les convertis gagnés de cette manière sont peu désireux d'écouter la vérité biblique et manifestent peu d'intérêt pour le témoignage des prophètes et des apôtres. À moins qu'un service religieux ne comporte quelque chose de sensationnel, il est sans attrait pour eux. Un message qui fait appel à la raison ne suscite aucun écho de leur part s'il ne contient rien d'excitant. Ils ne tiennent pas compte des clairs avertissements de la Parole de Dieu, qui pourtant concernent directement leurs intérêts éternels. Pour toute âme réellement convertie, les relations avec Dieu et avec les valeurs éternelles deviennent le grand centre de la vie. Mais où trouve-t-on, dans les Églises populaires d'aujourd'hui, cet esprit de consécration à Dieu? Les convertis ne se débarrassent ni de leur orgueil, ni de leur amour du monde. Ils ne sont pas plus disposés à renoncer à eux-mêmes, à se charger de la croix et à suivre le doux et humble Jésus qu'ils ne l'étaient avant leur conversion. La religion est devenue un sujet de plaisanterie pour les incrédules et les sceptiques, parce que beaucoup de personnes qui s'en réclament sont ignorantes de ses principes. La puissance de la piété a presque entièrement disparu de nombreuses Eglises. Les pique-niques, les spectacles théâtraux, les kermesses, les belles maisons, l'apparence extérieure ont banni Dieu de la pensée des hommes. Terres, possessions matérielles et occupations de ce monde remplissent l'esprit, et on pense à peine aux valeurs d'intérêt éternel GE3 339 1 Malgré le déclin généralisé de la foi et de la piété, il y a dans ces Églises de véritables disciples du Christ. Avant que les jugements de Dieu ne s'abattent finalement sur la terre, il y aura, au sein du peuple du Seigneur, un réveil de la piété primitive tel qu'on n'en a pas vu depuis l'époque des apôtres. L'Esprit et la puissance de Dieu se répandront sur ses enfants. GE3 339 2 À cette époque, nombre d'entre eux se sépareront des Églises dans lesquelles l'amour du monde a supplanté l'amour de Dieu et de sa Parole. Beaucoup, aussi bien prédicateurs que gens du peuple, accepteront avec joie les grandes vérités qui Dieu a fait proclamer pour préparer un peuple pour le second avènement di Seigneur. L'ennemi des âmes désire entraver cette oeuvre ; et, avant que ce mouvement se produise, il s'efforcera de l'empêcher en introduisant une contrefaçon. Dans les communautés qu'il peut amener sous sa puissance de séduction, il fera croire que la bénédiction spéciale de Dieu est répandue. On observera ce qui semblera être un grand intérêt religieux. Des foules de gens se réjouiront, disant que Dieu agit merveilleusement en leur faveur, alors que cette oeuvre sera celle d'un autre esprit. Sous le manteau de la religion, Satan cherchera à étendre son influence sur le monde chrétien. GE3 339 3 Dans de nombreux réveils qui se sont produits au cours des siècles passés, le mêmes influences se sont manifestées, à des degrés divers, et se manifesteront dans les mouvements plus importants à venir. Ces réveils sont caractérisés par une excitation émotionnelle, un mélange du vrai et du faux qui sont bien conçus pour égarer les âmes. Cependant, personne n'a besoin d'être trompé. À la lumière d la Parole de Dieu, il n'est pas difficile de déterminer la nature de ces mouvements. Chaque fois que les hommes négligent le témoignage de la Bible, se détournent des vérités évidentes qui éprouvent l'âme et exigent l'abnégation et la renonciation au monde, nous pouvons être certains que ce n'est pas la bénédiction de Dieu qui est accordée. En utilisant la règle donnée par le Christ lui-même, «c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez 17", il est clair que ces mouvements ne sont pas l'oeuvre de l'Esprit de Dieu. GE3 339 4 Dieu s'est révélé aux hommes dans les vérités de sa Parole, et, pour tous ceux qui les acceptent, elles constituent un bouclier contre les tromperies de Satan C'est la négligence de ces vérités qui a ouvert la porte aux maux qui sont aujourd'hui si répandus dans le monde religieux. On a perdu de vue, dans une grande mesure, la nature et l'importance de la loi de Dieu. Une fausse conception du caractère, de la perpétuité et de l'obligation de la loi divine a produit des erreurs sur la conversion et la sanctification, et un abaissement du niveau de la piété dans l'Église. Tel est le secret de l'absence de l'Esprit et de la puissance de Dieu dans les réveils de notre époque. GE3 340 1 Il y a, dans les diverses dénominations, des hommes éminents par leur spiritualité, qui reconnaissent et déplorent ce fait. Le Pr Edwards A. Park, en décrivant les périls d'aujourd'hui dans le monde religieux, déclare avec justesse: « Une source danger est la négligence, de la part des prédicateurs, de mettre en valeur la loi divine. Autrefois, la chaire était l'écho de la voix de la conscience. [...] Nos prédicateurs les plus illustres conféraient une merveilleuse majesté à leurs discours en suivant l'exemple du Maître et en mettant en relief la loi, ses préceptes et ses menaces. Ils répétaient ces deux grandes maximes : la loi est un reflet des perfections divines, et celui qui n'aime pas la loi n'aime pas l'Évangile ; car la loi, aussi bien que l'Évangile, est un miroir réfléchissant le véritable caractère de Dieu. Ce péril entraîne un autre : celui de sous-estimer la nature odieuse du péché, son étendue sa gravité. La justice du commandement est directement proportionnelle à l'erreur de la désobéissance.... GE3 340 2 «Aux dangers déjà mentionnés est associé celui de sous-estimer la justice de Dieu. La tendance des prédicateurs modernes est de séparer cette justice de sa bienveillance, et de l'abaisser au niveau d'un sentiment au lieu de l'exalter à la hauteur d'un principe. Ce nouveau prisme théologique brise «ce que Dieu a uni 18» La loi divine est-elle bonne ou mauvaise ? Elle est bonne, n'est-ce pas ? La justice est donc bonne ; car c'est la disposition à mettre la loi en pratique. De cette habitude sous-estimer la valeur de la loi et de la justice divines et suite à l'étendue et à gravité de la désobéissance des hommes, on glisse facilement dans le travers de dépréciation de la valeur de la grâce, qui a fourni un moyen d'expiation du péché. C'est ainsi que l'Évangile perd de sa valeur et de son importance dans l'esprit des hommes, qui seront bientôt pratiquement prêts à rejeter la Bible elle-même. GE3 340 3 De nombreux professeurs de religion affirment que le Christ, par sa mort, a aboli la loi, et que les hommes sont désormais libres de ses obligations. Certains représentent comme un joug pénible, et, en contraste avec la servitude de la loi, exaltent la liberté dont jouissent ceux qui acceptent l'Évangile. GE3 340 4 Mais ce n'est pas ainsi que les prophètes et les apôtres considéraient la sainte loi Dieu. David disait: «Je marcherai au large, car je recherche tes directives 19. » L'apôtre Jacques, écrivant après la mort du Christ, appelle le Décalogue «la loi royale 20» et «la loi parfaite, la loi de la liberté 21». L'apôtre Jean, un demi siècle après la crucifixion, prononce une bénédiction sur «ceux qui lavent leurs robes [ou, dans d'autres versions bibliques : qui pratiquent ses commandements] pour avoir droit à l'arbre de la vie et pour entrer par les portes dans la ville 22 ». GE3 340 5 La prétention que le Christ a aboli par sa mort la loi de son Père est sans fondement. S'il avait été possible de changer ou de supprimer cette loi, le Christ n'aurait pas eu besoin de mourir pour sauver l'homme des conséquences du péché. La mort du Christ, bien loin d'abolir la loi, prouve que celle-ci est immuable. Le Fils de Dieu est venu pour «rendre la loi grande et magnifique 23». Il a dit: «Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi. [...] Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la loi ne passera 24." Il déclare de lui-même : « Je désire faire ta volonté, mon Dieu, et ta loi est au fond de mes entrailles 25. » GE3 341 1 La loi de Dieu, par sa nature même, est immuable. C'est une révélation de la volonté et du caractère de son Auteur. «Dieu est amour 26», et sa loi est amour. Ses deux grands principes sont l'amour de Dieu et l'amour du prochain. « L'amour est donc l'accomplissement de la loi 27. » Le caractère de Dieu est justice et vérité ; telle est aussi la nature de sa loi. Le psalmiste déclare : « Ta loi est vérité 28 », et « Tous tes commandements sont justice 29. » De son côté, l'apôtre Paul nous dit : « La loi est sainte ; le commandement est saint, juste et bon 30. » Une telle loi, étant l'expression de l'esprit et de la volonté de Dieu, doit être aussi éternelle que son Auteur. GE3 341 2 C'est l'oeuvre de la conversion et de la sanctification de réconcilier les hommes avec Dieu en les mettant en harmonie avec les principes de sa loi. Au commencement, l'homme fut créé «à l'image de Dieu 31 ». Il était en parfaite harmonie avec la nature et avec la loi de Dieu. Les principes de la justice étaient gravés dans son coeur. Mais le péché le sépara de son Créateur. Il cessa de refléter l'image divine. Son coeur entra en guerre contre les principes de la loi de Dieu. «La chair tend à s'ériger en ennemie de Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à sa loi : elle en est même incapable 32. » Mais «Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique 33» pour que l'homme soit réconcilié avec Dieu. Par les mérites du Christ, l'harmonie avec son Créateur peut être rétablie. Son coeur est alors régénéré par la grâce divine; il reçoit une vie nouvelle qui vient d'en haut. Ce changement, c'est la « nouvelle naissance », sans laquelle, nous dit Jésus, nul « ne peut voir le règne de Dieu 34» GE3 341 3 La première étape de la réconciliation avec Dieu est la conviction du péché. « C'est le péché qui est le mal [ou, dans d'autres versions bibliques : Le péché est la transgression de la loi] 35. » « Ce qui advient au moyen de la loi, c'est la connaissance du péché 36. » Pour pouvoir percevoir sa culpabilité, le pécheur doit éprouver son caractère par la grande norme de la justice divine. C'est un miroir qui montre la perfection d'un caractère juste et lui permet de discerner les défauts du sien. GE3 341 4 La loi révèle à l'homme ses péchés, mais ne lui offre aucun remède. Tout en promettant la vie à celui qui obéit, elle déclare que la mort est réservée au transgresseur. Seul l'Évangile du Christ peut le libérer de la condamnation ou de la souillure du péché. Par la repentance envers le Dieu dont il a transgressé la loi, ainsi que par la foi en Christ et en son sacrifice expiatoire, il obtient la rémission des «péchés commis auparavant 37 » et peut avoir « part à la nature divine 38». Il est devenu enfant de Dieu, ayant «reçu un esprit d'adoption filiale, par lequel nous rions : Abba ! Père ! 39 ». GE3 342 1 Est-il maintenant libre de transgresser la loi de Dieu ? Paul répond : «Au moyen de la foi, réduisons-nous à rien la loi? Jamais de la vie! Au contraire, nous confirmons la loi 40. » «Nous qui sommes morts pour le péché, comment vivrions-nous encore en lui 41 ?" Jean déclare: «L'amour de Dieu, c'est que nous gardions es commandements. Et ses commandements ne sont pas un fardeau 42." La nouvelle naissance met le coeur de l'homme en harmonie avec Dieu, et, en même temps, avec sa loi. Lorsque ce profond changement a eu lieu dans le coeur du pécheur, celui-ci «est passé de la mort à la vie 43", du péché à la sainteté, de la transgression et de la rébellion à l'obéissance et à la loyauté. L'ancienne vie d'aliénation loin de Dieu est terminée. La vie nouvelle de réconciliation, de foi et d'amour a commencé. À ce moment, «la justice requise par la loi [... est] accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit 44». Le langage de l'âme est alors: «Combien j'aime ta loi! Je la médite sans cesse 45. " GE3 342 2 «La loi du SEIGNEUR est parfaite, elle restaure la vie 46. » Sans la loi, les hommes n'ont aucune conception exacte de la pureté et de la sainteté de Dieu ni de leur propre culpabilité et souillure. Ils n'ont aucune véritable conviction du péché et ne ressentent aucun besoin de repentance. Ne percevant pas leur état de perdition comme transgresseurs de la loi de Dieu, ils ne se rendent pas compte de la nécessité du sang expiatoire du Christ. Ils acceptent l'espérance du salut sans qu'il y ait eu de changement radical du coeur et de réforme de la vie. C'est ainsi qu'abondent les conversions superficielles, et que des foules se joignent à l'Église sans s'être d'abord unies au Christ. GE3 342 3 Des théories erronées sur la sanctification, provenant de la négligence ou du jet de la loi divine, jouent aussi un rôle important dans les mouvements religieux d'aujourd'hui. Ces théories sont à la fois doctrinalement fausses et dangereuses par leurs conséquences pratiques. Le fait qu'elles soient généralement acceptées avec tant d'empressement rend doublement essentielle une compréhension claire et appropriée de l'enseignement des Écritures à ce sujet. GE3 342 4 La véritable sanctification ou consécration est une doctrine biblique. L'apôtre Paul, dans son épître aux Thessaloniciens, déclare : « La volonté de Dieu, c'est votre consécration [ou, dans d'autres versions bibliques : sanctification] 47» ; et il fait cette prière : « Que le Dieu de paix vous consacre [ou, dans d'autres versions bibliques : sanctifie] lui-même tout entiers 48. » La Bible enseigne clairement ce qu'est la sanctification ou consécration, et comment y parvenir. Le Sauveur a prié ainsi pour ses disciples : « Consacre-les [ou : sanctifie-les] par la vérité : c'est ta parole qui est la vérité 49." Paul enseigne que les croyants doivent être « consacré [s] [ou : sanctifiés] par l'Esprit saint 50 » GE3 343 1 Quelle est l'oeuvre du Saint-Esprit ? Jésus a dit à ses disciples : « Quand il viendra, lui, l'Esprit de la vérité, il vous conduira dans toute la vérité 51. » Et le psalmiste dit : « Ta loi est vérité 52. » La Parole et l'Esprit de Dieu révèlent aux hommes les grands principes de la justice incarnés dans sa loi. Et puisque « le commandement est saint, juste et bon 5353 ", étant un reflet de la perfection divine, il s'ensuit qu'un caractère formé par l'obéissance à cette loi sera saint. Le Christ est l'exemple parfait d'un tel caractère. Il nous dit: «J'ai gardé les commandements de mon Père 54 », et : « Je fais toujours ce qu'il agrée 55. » Les disciples du Christ doivent devenir semblables à lui : par la grâce de Dieu, ils doivent former un caractère conforme aux principes de sa sainte loi. Telle est la sanctification ou consécration selon la Bible. GE3 343 2 Cette oeuvre ne peut s'accomplir que par la foi en Christ, par la puissance de l'Esprit de Dieu habitant dans le coeur. Paul exhorte ainsi les croyants: «Mettez en oeuvre votre salut avec crainte et tremblement. Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire pour son bon plaisir 56. » Le chrétien ne peut manquer de ressentir les sollicitations du péché; mais il lui livre un combat constant. C'est ici que l'aide du Christ est nécessaire. La faiblesse humaine s'unit à la puissance divine, et le cri de la foi est : « Grâce soit rendue à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ 57 ! » GE3 343 3 Les Écritures montrent clairement que l'oeuvre de la sanctification, ou consécration, est progressive. Lorsque, par la conversion, le pécheur découvre la « paix avec Dieu 58 » par le sang de l'expiation, la vie chrétienne ne fait que commencer. Il doit maintenant tendre « vers l'accomplissement [ou, dans d'autres versions bibliques: la perfection] 59» et croître « à la mesure de la stature parfaite du Christ 60 ». L'apôtre Paul disait : « Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour obtenir le prix de l'appel céleste de Dieu en Jésus-Christ 61." Pierre nous présente les étapes par lesquelles nous devons atteindre la sanctification, ou consécration biblique: « Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la force morale, à la force morale la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété l'affection fraternelle, à l'affection fraternelle l'amour. [...] Si vous faites cela, vous ne trébucherez jamais 62.» GE3 343 4 Ceux qui font l'expérience de la sanctification, ou consécration biblique manifesteront un esprit d'humilité. Comme Moïse, ils ont eu la vision de la redoutable majesté de la sainteté, et ils perçoivent leur propre indignité, contrastant avec la pureté et la perfection absolue de Celui qui est infini. GE3 344 1 Le prophète Daniel fut un exemple de la véritable sanctification ou consécration. Sa longue vie fut consacrée au noble service de son Maître. Il fut appelé «bien-aimé 63» du ciel. Cependant, au lieu de se prétendre pur et saint, ce prophète honoré de Dieu s'identifia avec les pécheurs du peuple d'Israël en plaidant devant Dieu la cause de son peuple: « Ce n'est pas à cause de ce que nous avons fait pour la justice que nous te présentons nos supplications, c'est à cause de ta grande compassion 64. » « Nous avons péché, nous avons agi en méchants 65. » Il déclare : Je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché d'Israël, mon peuple 66." Lorsque, plus tard, le Fils de Dieu lui apparut pour lui donner des instructions, Daniel nous dit: « Mon visage pâlit et fut décomposé, et je n'eus plus aucune force 67. » GE3 344 2 Lorsque Job entendit la voix du Seigneur « du milieu de la tempête 68 », il s'exclama: «Je renonce: je me repens sur la poussière et la cendre 69." C'est lorsqu'Esaïe vit la gloire du Seigneur et entendit les chérubins répéter: « Saint, saint, saint est le SEIGNEUR des Armées 70!" qu'il s'écria: « Quel malheur pour moi! Je suis perdu 71." Paul, après avoir été « enlevé jusqu'au troisième ciel 72 » et avoir entendu «des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme énoncer 73 ", parle de lui-même comme «le moindre de tous les saints 74 ». C'est Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, celui qui s'était penché « tout contre la poitrine Jésus 75 », qui, lorsqu'il contempla sa gloire, nous dit : « Je tombai à ses pieds [de l'ange], comme mort 76». GE3 344 3 Il ne peut y avoir aucune exaltation de soi-même, aucune prétention orgueilleuse à être sans péché, de la part de ceux qui marchent à l'ombre de la croix du Calvaire. Ils ont le sentiment que c'est leur péché qui a provoqué l'agonie du Fils de Dieu lui a brisé le coeur, et cette pensée les amène à s'humilier eux-mêmes. Ce sont ceux qui vivent le plus près de Jésus qui discernent le plus clairement la fragilité le caractère pécheur de la nature humaine. Leur seul espoir réside dans les mérites du Sauveur crucifié et ressuscité. GE3 344 4 La sanctification qui se répand de plus en plus dans le monde religieux d'aujourd'hui porte en elle-même un esprit d'exaltation de soi-même et une indifférence envers la loi de Dieu qui révèlent qu'elle est étrangère à la religion de Bible. Ses partisans enseignent que la sanctification est une oeuvre instantanée, par laquelle, par la foi seule, on atteint la sainteté parfaite. « Croyez seulement, disent-ils, et la bénédiction vous appartient. » Aucun autre effort n'est exigé de celui qui reçoit cette sanctification. En même temps, ils rejettent l'autorité de la loi de Dieu, prétendant qu'on est dégagé de l'obligation de garder les commandements. Mais est-il possible aux hommes d'être saints, en harmonie avec la volonté et le caractère de Dieu, sans se mettre aussi en harmonie avec les principes qui sont une expression de sa nature et de sa volonté et qui montrent ce qui lui est agréable? GE3 345 1 Le désir de trouver une religion facile, qui n'exige ni effort, ni abnégation, ni séparation des folies du monde, a fait de la doctrine de la foi seule une doctrine populaire ; mais que dit la Parole de Dieu ? L'apôtre Jacques déclare : « Mes frères, à quoi servirait-il que quelqu'un dise avoir la foi, s'il n'a pas d'oeuvres? La foi pourrait-elle le sauver? [...] Veux-tu donc savoir, tête creuse, que la foi en dehors des oeuvres est stérile? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié en vertu des oeuvres, pour avoir offert son fils Isaac sur l'autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres, et que c'est en vertu de ces oeuvres que la foi fut portée à son accomplissement. ... Vous le voyez, c'est en vertu des oeuvres que l'être humain est justifié, et non pas seulement en vertu d'une foi 77. » GE3 345 2 Le témoignage de la Parole de Dieu est opposé à cette doctrine séduisante de la foi sans les oeuvres. Se réclamer de la faveur du ciel sans se soumettre aux conditions auxquelles la miséricorde doit être accordée, ce n'est pas de la foi, c'est de la présomption ; car la véritable foi repose sur les promesses et les dispositions contenues dans les Écritures. GE3 345 3 Que personne ne se trompe soi-même en croyant qu'on peut parvenir à la sainteté tout en transgressant délibérément l'une des exigences divines. Commettre sciemment un péché, c'est faire taire le témoignage de l'Esprit, et c'est séparer son âme de Dieu. « C'est le péché qui est le mal [ou, dans d'autres versions bibliques: la transgression de la loi] 78." " Quiconque pèche [c'est-à-dire: transgresse la loi] ne le connaît pas, il ne l'a jamais vu 79. » L'apôtre Jean, qui, dans ses épîtres, insiste tellement sur l'amour, n'hésite pas à révéler le véritable caractère de ceux qui prétendent être sanctifiés tout en vivant dans la transgression de la loi de Dieu : « Celui qui dit: "Je le connais" et qui ne garde pas ses commandements est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est vraiment accompli en lui 80. " GE3 345 4 Telle est la pierre de touche de la profession de foi de chacun. Nous ne pouvons reconnaître un homme comme saint sans le soumettre à la mesure de la seule norme de sainteté donnée par Dieu dans le ciel et sur la terre. Si les hommes ne ressentent pas l'importance de la loi morale, s'ils minimisent et méprisent les préceptes divins, s'ils transgressent « l'un de ces plus petits commandements et [... enseignent] aux gens à faire de même 81 », ils ne pourront jouir de l'estime du ciel, et nous pouvons être certains que leurs prétentions sont sans fondement. GE3 345 5 La prétention d'être sans péché est en elle-même la preuve que celui qui en est rempli est loin d'être saint. C'est parce qu'il n'a aucune véritable conception de la pureté et de la sainteté infinies de Dieu, ni de ce qu'il faut devenir pour être en harmonie avec sa personne, ni la moindre idée de la perfection et de la suprême beauté de Jésus, ni de la nature pernicieuse du péché que cet homme peut se considérer comme saint. Plus grande est la distance qui le sépare du Christ, plus sa perception du caractère et des exigences de Dieu est inadéquate, et plus il se croira juste. GE3 346 1 La sanctification présentée dans les Écritures englobe l'être tout entier : l'esprit, l'âme et le corps. Paul priait en ces termes pour les chrétiens de Thessalonique: « Que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit gardé irréprochable pour l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ 82 ! » Il écrivait aussi aux croyants de Rome : « Je vous encourage donc, mes frères, au nom de toute la magnanimité de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréé de Dieu 83. » À l'époque de l'ancien Israël, on examinait soigneusement toute offrande apportée en sacrifice à Dieu. Si on découvrait quelque défaut chez l'animal présenté, celui-ci était refusé ; car Dieu avait ordonné que les offrandes soient « sans tache 84 ». GE3 346 2 De même, les chrétiens sont invités à présenter leur corps « comme un sacrifice vivant, saint et agréé de Dieu ». Pour ce faire, ils ont le devoir de conserver toutes leurs facultés dans le meilleur état possible. Toute pratique tendant à affaiblir la force physique ou mentale disqualifie l'homme pour le service de son Créateur. Dieu agréera-t-il une offrande inférieure à la meilleure de nous-mêmes ? Le Christ a dit : «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur 85. » Ceux qui aiment vraiment Dieu de tout leur coeur désireront lui offrir le meilleur service possible, et ils chercheront constamment à soumettre chacune de leurs facultés aux lois qui promeuvent leur capacité à faire sa volonté. Ils ne dévaloriseront pas ou ne souilleront pas, en cédant à leurs appétits ou à leurs passions, l'offrande qu'ils présentent à leur Père céleste. GE3 346 3 Pierre nous dit: «Je vous encourage [...] à vous abstenir des désirs de la chair qui font la guerre à l'âme 86." Toute indulgence coupable tend à endormir les facultés et à émousser les perceptions mentales et spirituelles, de sorte que la Parole ou l'Esprit de Dieu ne peuvent faire qu'une faible impression sur le coeur. Paul écrivait aux chrétiens de Corinthe : « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en portant la sainteté à son achèvement dans la crainte de Dieu 87. » Parmi les fruits de l'esprit, « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur», il classe la «maîtrise de soi [dans d'autres versions bibliques: la tempérance] 88». GE3 346 4 Malgré ces déclarations inspirées, combien de chrétiens de profession affaiblissent leurs facultés dans la recherche du gain ou dans l'adoration de la mode! Combien avilissent leur humanité, qui porte l'image de Dieu, par la gloutonnerie, l'usage du vin ou les plaisirs défendus ! Et l'Église, au lieu de réprimer ces maux, les encourage trop souvent en faisant appel à la convoitise, à l'amour du gain ou du plaisir, afin de remplir ses caisses, que le peu d'amour pour le Christ ne peut approvisionner! Si Jésus devait entrer dans les églises d'aujourd'hui et contempler les festivités et le commerce profane qu'on y pratique sous le manteau de la religion, ne chasserait-il pas ces profanateurs comme il a banni autrefois les changeurs du temple ? GE3 347 1 L'apôtre Jacques déclare que «la sagesse d'en haut [...] est d'abord pure 89». S'il avait rencontré ceux qui prononcent le précieux nom de Jésus avec des lèvres souillées par le tabac, ceux dont l'haleine et la personne sont contaminées par sa répugnante odeur, et qui, en polluant l'air du ciel, forcent tous ceux qui les entourent à inhaler ce poison, si cet apôtre avait rencontré une pratique aussi opposée à la pureté de l'Évangile, ne l'aurait-il pas dénoncée comme étant « terrestre, animale, démoniaque 90» ? Des esclaves du tabac, prétendant avoir reçu la bénédiction d'une sanctification totale, parlent de leur espérance du ciel; mais la Parole de Dieu déclare clairement qu'" il n'y entrera jamais [dans la nouvelle Jérusalem] rien de souillé 91 ». GE3 347 2 «Ne le savez-vous pas? Votre corps est le sanctuaire de l'Esprit saint qui est en vous et que vous tenez de Dieu; vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été achetés à un prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps 92. » Celui dont le corps est le sanctuaire du Saint-Esprit ne se laissa pas asservir par une habitude pernicieuse. Ses facultés appartiennent au Christ, qui l'a racheté au prix de son sang. Ses biens sont la propriété du Seigneur. Comment pourrait-il être considéré comme innocent s'il dilapide ce capital qui lui a été confié ? Des chrétiens de profession dépensent chaque année d'énormes sommes pour des plaisirs inutiles et dangereux, tandis que des âmes périssent sans la Parole de vie. Ils dérobent à Dieu les dîmes et les offrandes qui lui sont dues tout en consommant sur l'autel de leur convoitise destructrice plus qu'ils ne donnent pour soulager les pauvres ou soutenir la cause de l'Évangile. Si tous ceux qui proclament être disciples du Christ étaient vraiment sanctifiés, ils apporteraient leurs participations au trésor du Seigneur, au lieu de les dépenser en divertissements vains et souvent nocifs. Ainsi, ceux-là donneraient l'exemple de la tempérance, de l'abnégation et du sacrifice. Ils seraient « la lumière du monde 93 ». GE3 347 3 Le monde s'adonne à la recherche des plaisirs. « Le désir de la chair, le désir des yeux et la confiance présomptueuse en ses ressources 94» dominent les masses populaires. Mais les disciples du Christ ont une vocation plus sainte. « Sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas ce qui est impur 95. » À la lumière de la Parole de Dieu, on peut affirmer que la sanctification ne peut être authentique si elle ne produit pas cette entière renonciation aux ambitions et aux plaisirs coupables du monde. GE3 347 4 À ceux qui remplissent ces conditions : « Sortez du milieu d'eux et séparez-vous [...] ; ne touchez pas ce qui est impur », la promesse de Dieu est: «Je vous accueillerai, je serai pour vous un père, et vous, vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant 96. » C'est le privilège et le devoir de chaque chrétien d'acquérir une expérience riche et abondante dans les choses de Dieu. Jésus nous dit : « C'est moi qui suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie 97. » « Le sentier des justes est comme la clarté de la lumière, qui va croissant jusqu'en plein jour 98." Chaque pas fait par la foi et dans l'obéissance rapproche l'âme de « la lumière du monde ", dans laquelle « il n'y a pas [...] de ténèbres 99». GE3 348 1 Les vifs rayons du «soleil de la justice 100" brillent sur les serviteurs de Dieu, qui doivent les refléter. De même que les étoiles nous apprennent qu'il y a dans le ciel une grande lumière dont elles réfléchissent la gloire, de même les chrétiens doivent rendre évidente l'existence, sur le trône de l'univers, d'un Dieu dont le caractère est digne de louange et d'imitation. On remarquera, chez ceux qui sont ses témoins, les grâces de son Esprit, la pureté et la sainteté de son caractère. GE3 348 2 Paul, dans son épître aux Colossiens, décrit ainsi les riches bénédictions accordées aux enfants de Dieu: « Nous ne cessons de prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour que vous vous comportiez d'une manière digne du Seigneur, afin de lui plaire à tous points de vue, que vous portiez du fruit par toutes sortes d'oeuvres bonnes, que vous croissiez dans la connaissance de Dieu et que vous deveniez puissants à tous égards par sa force glorieuse, en vue d'une persévérance et d'une patience à toute épreuve 101 " GE3 348 3 Il mentionne aussi son désir que les frères d'Éphèse puissent comprendre la grandeur du privilège d'être chrétien. Il leur décrit, de la manière la plus complète possible, la grande puissance et la merveilleuse connaissance qu'ils pourraient acquérir en tant que fils et filles du Très-Haut. Ils avaient le privilège « d'être rendus forts et puissants par son Esprit, au profit de l'homme intérieur 102 » ; d'être « enracinés et fondés dans l'amour, pour être capables de comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et de connaître l'amour du Christ qui surpasse la connaissance 103 ». Mais la prière de l'apôtre atteint son point culminant lorsqu'il demande « que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu 104» GE3 348 4 Là sont révélées les hauteurs que nous pouvons atteindre par la foi dans les promesses de notre Père céleste lorsque nous répondons à ses exigences. Par les mérites du Christ, nous avons accès au trône de la Toute-Puissance. « Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce 105 ? » Le Père a donné sans mesure de son Esprit à son Fils, et nous pouvons aussi participer à sa plénitude. Jésus a dit: « Si donc vous, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l'Esprit saint à ceux qui le lui demandent 106 !" " Si vous demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai 107. » « Demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit complète 108. » GE3 348 5 Bien que la vie du chrétien doive être caractérisée par l'humilité, elle ne doit pas être marquée par la tristesse et la dépréciation de soi-même. C'est le privilège de chacun de vivre de telle sorte que Dieu puisse l'approuver et le bénir. Ce n'est pas la volonté de notre Père céleste que nous soyons toujours sous le coup de la condamnation et dans les ténèbres. Ce n'est pas une preuve de véritable humilité que de marcher tête baissée et remplis de nous-mêmes. Nous pouvons aller à Jésus et être purifiés, puis nous tenir devant la loi sans honte ni remords. « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ 109. » GE3 349 1 Par Jésus, les fils d'Adam déchus deviennent « fils de Dieu 110». « Celui qui consacre [ou, dans d'autres versions : sanctifie] et ceux qui sont consacrés [ou : sanctifiés] sont tous issus d'un seul. C'est la raison pour laquelle il n'a pas honte de les appeler frères 111. » La vie chrétienne doit être une vie de foi, de victoire et de joie en Dieu. «Tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde ; et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi 112. » Néhémie, un serviteur de Dieu, disait avec justesse : « La joie du SEIGNEUR est votre force 113. » Paul nous dit : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous 114!» « Réjouissez-vous toujours, priez continuellement, rendez grâce en toute circonstance : telle est, à votre égard, la volonté de Dieu en Jésus-Christ 115. " GE3 349 2 Tels sont les fruits de la conversion et de la sanctification bibliques. Et c'est parce que le monde chrétien considère avec tant d'indifférence les grands principes de la justice exposés dans la loi de Dieu qu'on rencontre si rarement ces fruits. C'est pourquoi on voit si peu se manifester l'oeuvre profonde et durable de l'Esprit de Dieu qui avait caractérisé les réveils d'autrefois. GE3 349 3 C'est en contemplant que nous sommes transformés. Lorsque les préceptes sacrés par lesquels Dieu a révélé aux hommes la perfection et la sainteté de son caractère sont négligés et lorsque l'esprit du peuple est attiré vers les enseignements et théories des hommes, comment s'étonner qu'il s'ensuive un déclin de la piété vivante dans l'Église? Le Seigneur dit: « Ils m'ont abandonné, moi, la source d'eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l'eau 116 » GE3 349 4 « Heureux l'homme qui ne suit pas les projets des méchants, [...] mais qui trouve son plaisir dans la loi du SEIGNEUR, et qui redit sa loi jour et nuit! Il est comme un arbre planté près des canaux d'irrigation, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas ; tout ce qu'il fait lui réussit 117. » Ce n'est que dans la mesure où l'on rendra à la loi de Dieu sa place légitime qu'on assistera à un réveil de la foi et de la piété primitives parmi ceux qui professent être son peuple. « Ainsi parle le SEIGNEUR: Placez-vous sur les chemins et regardez! Informez-vous des sentiers d'autrefois : Où donc est le bon chemin ? Suivez-le, et vous trouverez la tranquillité 118 ! " ------------------------Chapitre 28 - Devant le Juge de toute la terre GE3 351 1 Voici ce que vit le prophète Daniel dans une vision céleste : «Tandis que je regardais, on installa des trônes, et un vieillard s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête purs comme de laine ; son trône était comme un feu flamboyant, et ses roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, dix mille fois dix mille se tenaient debout devant lui. Les juges s'assirent, et des livres furent ouverts 1. » GE3 351 2 C'est ainsi que fut présenté à la vision du prophète le jour grand et solennel où le caractère et la vie de chaque homme doivent être examinés devant le Juge de toute la terre pour que « chacun [reçoive] selon ses oeuvre 2». Le psalmiste déclare : «Avant que les montagnes soient nées, et que tu aies donné le jour à la terre et au monde, depuis toujours et pour toujours tu es Dieu 3. » C'est ce Dieu, la source de toute vie et l'origine de toute loi, qui doit présider ce jugement. Les saints anges, en tant que serviteurs et témoins, au nombre de « dix mille fois dix mille ».sont présents dans ce grand tribunal. GE3 351 3 «Je vis alors arriver, avec les nuées du ciel, quelqu'un qui ressemblait à un être humain ; il s'avança vers le vieillard, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, l'honneur et la royauté ; tous les peuples, les nations et les langues se mirent à le servir. Sa domination durera toujours, elle ne passera pas, et son royaume ne sera jamais détruit 4.» L'arrivée du Christ décrite ici n'est pas son second avènement sur la terre. Il s'approche du «vieillard» [Dieu le Père] dans le ciel pour recevoir « la domination, l'honneur et la royauté », qui lui seront remis à la fin de son oeuvre de médiateur. C'est cette arrivée, et non son second avènement sur la terre, qui, comme prédit par la prophétie, devait avoir lieu à l'aboutissement; des 2300 jours, en 1844. Accompagné des saints anges, notre «grand prêtre pénètre dans le Très-Sacré ou lieu très saint et y apparaît en présence de Dieu pour entreprendre la dernière phase de son ministère en faveur de l'homme : accomplir l'oeuvre de l'instruction du jugement et achever l'expiation pour tous ceux qui sont reconnus comme bénéficiaires ayant droit à ce privilège. GE3 351 4 Dans le service typique, seuls ceux qui s'étaient approchés de Dieu dans la confession et la repentance et dont les péchés, par l'intermédiaire du 5. sacrifice pour le péché, avaient été transférés au sanctuaire, participaient au service du jour des expiations. De même, au grand jour final des expiations et de l'instruction du jugement, les seuls cas examinés sont ceux du peuple qui proclame son appartenance à Dieu. Le jugement des méchants est une oeuvre distincte et séparée, qui aura lieu plus tard. « C'est le moment où le jugement commence par la maison de Dieu. Or si c'est par nous qu'il débute, quelle sera la fin de ceux qui refusent d'obéir à la bonne nouvelle de Dieu 6 ?" GE3 352 1 Ce sont les registres célestes, dans lesquels sont inscrits les noms et les actions les hommes, qui servent à déterminer les décisions du jugement. Le prophète Daniel disait : « Les juges s'assirent, et des livres furent ouverts. » L'apôtre Jean, décrivant la même scène, ajoute : « Un autre livre fut ouvert, qui est le livre de la vie. Les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs oeuvres 7. » GE3 352 2 Le livre de vie contient le nom de tous ceux qui sont entrés au service de Dieu. Jésus avait dit à ses disciples: «Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux 8. » Paul parlait de ses fidèles collaborateurs, « dont les noms sont dans le livre de vie 9 ». Daniel, contemplant en vision « un temps de détresse tel qu'il n'y en a pas eu », déclare que le « peuple [de Dieu] échappera -- quiconque sera trouvé inscrit dans le livre 10 ». L'apôtre Jean nous dit que seuls entreront dans la cité de Dieu «ceux qui sont inscrits dans le livre de la vie de l'agneau 11 ». GE3 352 3 « Un livre d'évocation [ou, dans d'autres versions bibliques: de souvenir]" est écrit devant Dieu; dans ce livre sont enregistrées les bonnes actions de « ceux qui craignent le SEIGNEUR et qui respectent son nom 12 ». Leurs paroles de foi, leurs oeuvres d'amour sont enregistrées dans le ciel. C'est à cela que faisait allusion Néhémie lorsqu'il disait: «Souviens-toi de moi, mon Dieu [...] et n'efface pas ce que j'ai fait avec fidélité pour la maison de mon Dieu 13. » Dans ce « livre d'évocation ou de souvenir] » de Dieu, chaque acte de justice est immortalisé. Chaque tentation à laquelle nous avons résisté, chaque péché surmonté, chaque parole de miséricorde que nous avons prononcée s'y trouve fidèlement enregistré. Chaque acte de sacrifice, chaque souffrance et chaque chagrin enduré pour le nom du Christ y est enregistré. Le psalmiste disait : «Tu comptes les pas de ma vie vagabonde ; recueille mes larmes dans ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans ton livre 14 ? " GE3 352 4 Il existe aussi un registre contenant les péchés des hommes. « Car Dieu fera venir toute oeuvre en jugement, pour tout ce qui est caché -- que ce soit bien ou mal 15. » Le Sauveur avait dit: «Au jour du jugement, les humains rendront compte de toutes les paroles inutiles qu'ils auront proférées. Car c'est par tes paroles que tu seras justifié, et c'est par tes paroles que tu seras condamné 16. » Les desseins et mobiles secrets sont inscrits dans ce registre infaillible; car Dieu «mettra en lumière les secrets des ténèbres et [...] rendra manifestes les décisions des coeurs 17 ». «C'est inscrit devant moi [...] à la fois pour vos fautes et pour celles de vos pères, dit le SEIGNEUR 18. » GE3 353 1 L'oeuvre de chaque homme passe en revue devant Dieu et est enregistrée pour sa fidélité ou son infidélité. Devant chaque nom inscrit dans les registres du ciel sont notés, avec une terrible exactitude, chaque mauvaise parole, chaque acte égoïste, chaque devoir non accompli, chaque péché secret, chaque ingénieuse dissimulation. Les avertissements ou les réprimandes envoyés du ciel et négligés, les moments perdus, les occasions non utilisées, l'influence exercée pour le bien ou pour le mal, avec ses conséquences à long terme, tout est inscrit par l'ange chargé de cette oeuvre. GE3 353 2 La loi de Dieu est la norme d'après laquelle le caractère et la vie de chaque homme seront éprouvés pendant le jugement. Le sage a dit: «Crains Dieu et observe ses commandements, car c'est là tout l'humain. Car Dieu fera venir toute oeuvre en jugement 19. » L'apôtre Jacques exhorte ainsi ses frères : « Parlez et agissez comme des gens qui vont être jugés d'après une loi de liberté 20. " GE3 353 3 Ceux qui, au jugement, en seront « jugés dignes » auront part à la résurrection des justes. Jésus a dit: « Ceux qui ont été jugés dignes d'accéder à ce monde-là et à la résurrection d'entre les morts [...] sont semblables à des anges et [...] sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection 21. » Il déclare aussi que « ceux qui ont fait le bien [sortiront des tombeaux...] pour une résurrection de vie 22». Les justes morts ne ressusciteront qu'après le jugement au cours duquel ils «ont été jugés dignes » de la «résurrection de vie». Ils ne seront donc pas présents en personne devant ce tribunal qui examinera leurs oeuvres et tranchera leur cas. GE3 353 4 Jésus s'y présentera comme leur avocat, pour plaider leur cause devant Dieu. «Si quelqu'un vient à pécher, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ, qui est juste 23. » «En effet, ce n'est pas dans un sanctuaire fabriqué par des mains humaines, imitation du véritable, que le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant Dieu 24." «C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur 25. » GE3 353 5 Au fur et à mesure que sont ouverts les registres célestes au cours du jugement, la vie de tous ceux qui ont cru en Jésus passe en revue devant Dieu. En commençant par les premiers habitants de notre terre, notre avocat présente les cas de chaque génération successive et termine par les cas des vivants. Chaque nom est mentionné, chaque cas soigneusement examiné. Des noms sont acceptés, d'autres rejetés. Le nom de ceux dont les péchés sont restés inscrits sur ces registres célestes, sans repentance et sans pardon, sera effacé du livre de vie, et les bonnes oeuvres qu'ils ont faites seront effacées du «livre d'évocation [ou: de souvenir]" de Dieu. Le Seigneur avait déclaré à Moïse : « Celui que j'effacerai de mon livre, c'est celui qui a péché contre moi 26. » Le prophète Ézéchiel avait dit : « Si un juste revient de sa justice et agit injustement, [...] on ne se souviendra plus de tout ce qu'il a fait pour la justice 27. » GE3 354 1 Mais pour tous ceux qui se sont vraiment repentis de leur péché et qui, par la foi, se sont réclamés du sang du Christ, leur sacrifice expiatoire, le mot « pardon » a été inscrit devant leur nom dans les registres célestes ; comme ils sont devenus participants de la justice du Christ et que leur caractère a été trouvé en harmonie avec la loi de Dieu, leurs transgressions seront effacées, et ils seront « jugés dignes » de la vie éternelle. Le Seigneur a déclaré, par le prophète Ésaïe: «C'est moi, moi seul, qui de moi-même efface tes transgressions; je ne me souviendrai plus de tes péchés 28. » Jésus a dit : « Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n'effacerai jamais son nom du livre de la vie, je reconnaîtrai son nom devant mon Père et devant ses anges 29." «Quiconque donc se reconnaîtra en moi devant les gens, je me reconnaîtrai moi aussi en lui devant mon Père qui est dans les cieux; mais si quelqu'un me renie devant les gens, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux 30 » GE3 354 2 Le profond intérêt manifesté parmi les hommes pour les décisions des tribunaux terrestres n'est qu'un pâle reflet de l'intérêt manifesté dans le tribunal céleste lorsque les noms inscrits dans le livre de vie passent en revue devant le Juge de toute la terre. Le divin Intercesseur plaide pour que tous ceux qui ont surmonté le mal par la foi en son sang reçoivent le pardon de leurs transgressions, et soient rendus à leur demeure édénique et couronnés comme cohéritiers avec lui de la «domination première 31 ». Satan, dans ses efforts pour tromper et tenter la race humaine, avait pensé contrecarrer le plan de Dieu lorsque celui-ci avait créé l'homme ; mais le Christ réclame maintenant que ce plan soit exécuté comme si l'homme n'était jamais tombé. Il revendique pour son peuple non seulement le pardon et la justification, pleine et entière, mais aussi la participation à sa gloire et une place sur son trône. GE3 354 3 Pendant que Jésus plaide pour les sujets de sa grâce, Satan les accuse devant Dieu comme transgresseurs. Le grand trompeur a tenté de les précipiter dans l'incrédulité pour les amener à perdre confiance en Dieu, à se séparer de son amour et à transgresser sa loi. Maintenant, il pointe du doigt tout ce qui est écrit de leur vie, leurs défauts de caractère, leur manque de ressemblance avec le Christ, qui a déshonoré leur Rédempteur ; également tous les péchés commis au travers de ses tentations; et, à cause de ces faits, il les revendique comme ses sujets. GE3 354 4 Jésus n'excuse pas leurs péchés, mais témoignant de leur repentance et de leur foi il réclame pour eux le pardon, en levant vers le Père et les saints anges ses mains blessées et disant : Je les connais par leur nom. « Je t'ai gravé sur mes mains 32. » « Les sacrifices de Dieu, c'est un esprit brisé : un coeur brisé, écrasé, ô Dieu, tu ne le méprises pas 33. » À l'accusateur de son peuple il répond : « Que le SEIGNEUR te rabroue, Adversaire ! Que le SEIGNEUR te rabroue, lui qui porte son choix sur Jérusalem ! Cet homme-là n'est-il pas un tison arraché au feu 34 ? » Le Christ revêtira ses fidèles de sa propre justice, et les présentera ainsi à son Père comme une « église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, une église sainte et sans défaut 35 ». Leurs noms seront maintenus dans le livre de vie, car il est écrit à leur sujet: « Ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes 36 » GE3 355 1 Ainsi sera réalisé l'accomplissement total de la promesse de la nouvelle alliance : « Je pardonnerai leur faute, je ne me souviendrai plus de leur péché 37. » « En ces jours-là, en ce temps-là -- déclaration du SEIGNEUR -- on cherchera la faute d'Israël, et elle ne sera plus -- le péché de Juda, et on ne le trouvera plus 38." " En ce jour-là, le germe du SEIGNEUR deviendra beauté et gloire, et le fruit du pays deviendra orgueil et splendeur pour les rescapés d'Israël. Alors celui qui restera à Sion et celui qui sera laissé à Jérusalem seront appelés saints, tous ceux qui seront inscrits pour obtenir la vie à Jérusalem 39. " GE3 355 2 L'oeuvre de l'instruction du jugement et de l'effacement des transgressions doit s'accomplir avant le retour du Seigneur. Puisque les morts doivent être jugés d'après ce qui est inscrit dans les registres célestes, les péchés des hommes ne peuvent pas être détruits avant que leur cas ne soit examiné. Mais l'apôtre Pierre affirme clairement que les péchés des croyants seront effacés pour que « des temps de réconfort viennent du Seigneur, et qu'il envoie le Christ qui vous a été destiné, Jésus 40 ». Lorsque l'instruction du jugement sera terminée, le Christ reviendra. Il nous dit : « J'apporte avec moi ma récompense, pour rendre à chacun selon son oeuvre 41 » GE3 355 3 Dans le service typique du sanctuaire, le grand prêtre, ayant terminé de faire l'expiation pour Israël, en ressortait pour bénir l'assemblée. De même le Christ, à la fin de son oeuvre de médiateur, « apparaîtra une seconde fois, en dehors du péché, pour ceux qui l'attendent en vue du salut 42», et apportera à son peuple dans l'espérance la bénédiction de la vie éternelle. De même que le prêtre, en ôtant les péchés du sanctuaire, les confessait sur la tête du bouc expiatoire, de même le Christ placera tous ces péchés sur la tête de Satan, qui en est l'initiateur et l'instigateur. Le bouc expiatoire, porteur des péchés d'Israël, était envoyé « vers une terre inaccessible 43"; de même, Satan, chargé de tous les péchés qu'il a fait commettre au peuple de Dieu, sera prisonnier pendant mille ans sur notre terre, qui sera alors réduite à un état de désolation et privée de ses habitants. Il subira enfin le plein châtiment de l'iniquité dans les feux qui détruiront tous les méchants. C'est ainsi que le grand plan de la rédemption trouvera son accomplissement dans l'éradication définitive du péché et dans la délivrance de tous ceux qui ont été disposés à renoncer au mal. GE3 355 4 C'est au moment fixé pour le jugement, l'aboutissement des 2300 jours, en 1844, que commença l'oeuvre de l'instruction du jugement et de l'effacement des péchés. Tous ceux qui se sont réclamés du nom du Christ doivent être soumis à cette enquête minutieuse. Aussi bien les vivants que les morts doivent être jugés « d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs oeuvres 44" GE3 356 1 Les péchés dont on ne s'est pas repenti et qui n'ont pas été abandonnés ne seront ni pardonnés, ni effacés des registres célestes, mais demeureront comme preuve contre le pécheur au grand temps fixé par Dieu. Qu'il ait commis ses méfaits au grand jour ou dans l'obscurité de la nuit, « tout est mis à nu et offert aux yeux de celui à qui nous devrons rendre compte 45 ». Des anges de Dieu ont été témoins de chaque faute et l'ont consignée dans ces registres infaillibles. On peut cacher, nier, couvrir la transgression aux yeux de son père, de sa mère, de son épouse, de ses enfants, de ses compagnons. Il est possible que personne, à part le coupable, n'entretienne le moindre soupçon au sujet du tort commis, mais celui-ci est mis à nu devant les intelligences célestes. L'absence de lumière de la nuit la plus sombre, le secret de la supercherie la plus habile, ne suffisent pas pour dissimuler une seule pensée à la connaissance de l'Éternel. Dieu tient un compte exact de toute action malhonnête et de toute transaction injuste. Il ne se laisse pas tromper par l'apparence de la piété. Il ne commet aucune erreur dans l'estimation d'un caractère. Ceux dont le coeur est corrompu peuvent duper les hommes, mais Dieu perce à jour tous les déguisements et lit le fond de chaque coeur. GE3 356 2 Comme cette pensée est solennelle! Chaque jour qui passe dans l'éternité, tout est relaté dans les livres célestes. Les mots, une fois prononcés, les actes, une fois commis, ne peuvent plus être retirés. Les anges ont enregistré aussi bien les bonnes actions que les mauvaises. Le plus grand conquérant du monde ne peut effacer ce qui a été inscrit, même pour un seul jour. Nos actes, nos paroles et même nos motivations les plus secrètes exercent une influence dans la détermination de notre destin pour le bien ou pour le mal. Si nous les oublions, ils rendront témoignage pour nous justifier ou nous condamner. GE3 356 3 De même que les traits de notre visage sont reproduits avec une exactitude remarquable sur un cliché photographique, de même notre caractère est fidèlement décrit sur les registres célestes. Cependant, combien peu on se préoccupe de ce qui y est écrit, et que les êtres célestes contempleront! Si le voile qui sépare le monde visible du monde invisible pouvait être écarté, et si les enfants des hommes pouvaient contempler l'ange qui enregistre chacune de leurs paroles et de leurs actions, dont ils seront appelés à rendre compte au jour du jugement, combien de paroles prononcées chaque jour ne seraient pas dites, et combien d'actions ne seraient pas accomplies ! GE3 357 4 Au cours du jugement, on examinera l'usage fait de chacun de nos talents. Comment avons-nous employé le capital que le ciel nous a prêté ? Le Seigneur, au moment de son avènement, pourra-t-il récupérer ce qui lui appartient « avec un intérêt 46» ? Avons-nous fait bon usage des capacités qui ont été confiées à nos mains, à notre coeur et à notre intelligence, à la gloire de Dieu et pour le bien de nos semblables ? Comment avons-nous utilisé notre temps, notre plume, notre voix, notre argent, notre influence? Qu'avons-nous fait pour le Christ en la personne des pauvres, des affligés, des orphelins ou des veuves ? Dieu a fait de nous les dépositaires de sa sainte Parole. Qu'avons-nous fait de la lumière et de la vérité qui nous ont été données pour nous conférer «la sagesse en vue du salut 47»? Une simple profession de foi en Christ est sans valeur; seul l'amour révélé par les oeuvres est considéré comme vrai. C'est l'amour seul qui, aux yeux du ciel, donne de la valeur à un acte. Dieu accepte et récompense tout acte fait par amour, aussi petit que celui-ci puisse paraître selon l'estimation des hommes. GE3 357 1 Les registres célestes révèlent l'égoïsme caché des hommes. On y trouve la liste des devoirs non accomplis envers leur prochain, et des exigences du Sauveur qu'ils ont oubliées. Ils y verront combien de fois ils ont accordé à Satan le temps, les pensées et les forces qui appartenaient au Christ. Bien triste est le rapport porté au ciel par les anges ! Des êtres intelligents, qui professent être disciples du Christ, se laissent absorber par la recherche des biens de ce monde ou par la jouissance des plaisirs terrestres. Argent, temps et forces sont sacrifiés pour l'apparence et la satisfaction personnelle ; mais bien rares sont les moments consacrés à la prière, à l'étude des Écritures, à l'humiliation de l'âme et à la confession du péché! GE3 357 2 Satan invente des intrigues sans nombre pour occuper notre esprit, et éloigner notre attention de l'oeuvre même que nous devrions connaître le mieux. Le grand trompeur déteste les glorieuses vérités qui mettent en lumière le sacrifice expiatoire et le médiateur tout-puissant. Il sait que tout dépend de son succès à détourner l'esprit des hommes de Jésus et de sa vérité. GE3 357 3 Ceux qui souhaitent bénéficier de la médiation du Sauveur ne doivent permettre à quoi que ce soit de les détourner de leur devoir de porter «la sainteté à son achèvement dans la crainte de Dieu 48 ». Au lieu de gaspiller de précieuses heures au plaisir, à l'apparence ou à la recherche du gain, il est préférable de les consacrer à l'étude fervente de la Parole de vérité, faite dans un esprit de prière. GE3 357 4 Le peuple de Dieu doit clairement comprendre le sujet du sanctuaire et de l'instruction du jugement. Chacun devrait connaître pour lui-même la fonction et l'oeuvre de notre Grand Prêtre. Sinon, il est impossible d'exercer la foi qui est essentielle à cette époque-ci ou d'occuper la fonction que le Seigneur a prévu de nous assigner. Chacun a une âme à sauver ou à perdre et son cas est en suspens devant le tribunal de Dieu. Chacun devra rencontrer le grand Juge face à face. Combien il est donc important que chacun contemple souvent en esprit cette scène solennelle: le jugement qui va se tenir et les livres qui vont s'ouvrir! Car il est dit à chacun de nous, comme au prophète Daniel: «Tu te lèveras pour recevoir ton lot à la fin des jours 49. " GE3 357 5 Tous ceux qui ont reçu la lumière sur ces sujets doivent rendre témoignage des grandes vérités que Dieu leur a confiées. Le sanctuaire céleste est le centre même de l'oeuvre du Christ en faveur des hommes. Il concerne chaque âme qui vit sur cette terre. Il nous expose le plan de la rédemption et nous amène jusqu'à la fin des temps en nous révélant l'issue triomphale du conflit entre la justice et le péché. Il est de la plus haute importance que tous étudient à fond ces sujets et soient en mesure de répondre à «quiconque vous demande de rendre compte de l'espérance qui est en vous 50 ». GE3 357 6 L'intercession du Christ en faveur de l'homme dans le sanctuaire céleste est tout aussi essentielle au plan du salut que sa mort sur la croix. Par sa mort, il a inauguré l'oeuvre qu'il est allé terminer au ciel après son ascension. Nous devons, par la foi, pénétrer « au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme un précurseurs 51 » C'est là que se reflète la lumière qui brille depuis la croix du Calvaire ; c'est là que nous pouvons acquérir une compréhension plus claire des mystères de la rédemption. Le salut de l'homme a été réalisé à un prix infini pour le ciel; le sacrifice consenti est à la hauteur des plus hautes exigences de la loi de Dieu qui a été transgressée. Jésus a ouvert la voie qui mène au trône du Père, et, par sa médiation, le désir sincère de tous ceux qui viennent à lui par la foi peut être présenté devant Dieu. GE3 358 1 « Celui qui couvre ses offenses ne réussit pas ; celui qui les reconnaît et les délaisse obtient compassion 52. » Si ceux qui s'efforcent de cacher et d'excuser leurs défauts pouvaient voir comment Satan se réjouit à leur sujet, et nargue le Christ et les saints anges en pointant du doigt leur conduite, ils se hâteraient de confesser leurs péchés et de les délaisser. Par l'intermédiaire de nos défauts de caractère, Satan travaille pour s'emparer de notre esprit tout entier, car il sait que, si ces travers sont entretenus, il réussira. C'est pourquoi il cherche constamment à tromper les disciples du Christ par ses sophismes fatals eh leur faisant croire qu'il est impossible de remporter la victoire. Mais Jésus présente en leur faveur ses mains blessées, son corps meurtri, et il déclare à tous ceux qui veulent le suivre : « Ma grâce te suffit 53 » « Prenez sur vous mon joug et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Car mon joug est bon, et ma charge légère 54. » Que personne ne considère donc ses défauts comme incurables. Dieu lui donnera la foi et la grâce nécessaires pour les surmonter. GE3 358 2 Nous vivons maintenant à l'époque du grand Jour des expiations. Dans le service typique du sanctuaire, pendant que le grand prêtre faisait l'expiation pour Israël, tous devaient épancher leur âme en se repentant de leurs péchés et en s'humiliant devant le Seigneur, de peur d'être retranchés de son peuple. De même, tous ceux qui veulent que leur nom soit maintenu dans le livre de vie doivent maintenant, au cours des quelques jours d'épreuve qu'il leur reste encore, répandre leur âme devant Dieu en regrettant leurs iniquités et en passant par une véritable repentance. On doit sonder son coeur avec fidélité et en profondeur. L'esprit de légèreté et de frivolité de beaucoup qui se prétendent chrétiens doit disparaître. Un rude combat attend tous ceux qui souhaitent surmonter leurs mauvaises tendances qui tentent de prendre le dessus. Cette oeuvre de préparation est une oeuvre individuelle. Nous ne sommes pas sauvés en groupe. La pureté et la consécration de l'un ne compensent pas l'absence de ces qualités chez un autre. Bien que toutes les nations doivent passer en jugement devant Dieu, cependant il examinera le cas de chaque personne avec une attention aussi soigneuse que s'il n'existait personne d'autre sur la terre. Chacun doit être éprouvé et trouvé, comme l'Église elle-même, « glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable 55. " GE3 358 3 Les scènes qui se rapportent à l'oeuvre finale de l'expiation sont d'une grande solennité. Les intérêts qui y sont impliqués sont considérables. Le jugement a maintenant lieu dans le sanctuaire céleste. Cette oeuvre se poursuit depuis déjà de nombreuses années. Bientôt -- personne ne sait quand -- elle abordera le cas des vivants. Notre vie doit passer en revue devant la présence redoutable de Dieu. À notre époque, plus que jamais, il convient de prendre garde à l'exhortation du Sauveur : « Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment 56." " Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai te surprendre 57. » GE3 359 1 Lorsque l'oeuvre de l'instruction du jugement sera terminée, le destin de chacun aura été décidé pour la vie ou pour la mort. Le temps d'épreuve prendra fin peu avant l'apparition du Seigneur «sur les nuées du ciel 58». Le Christ, dans l'Apocalypse, contemplant de loin cette époque, déclare: « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est sale se salisse encore, que le juste fasse encore la justice, et que celui qui est saint soit encore consacré ! Je viens bientôt, et j'apporte avec moi ma récompense, pour rendre à chacun selon son oeuvre 59. " GE3 359 2 Les justes et les méchants vivront encore sur la terre dans leur état mortel: les hommes planteront et bâtiront, mangeront et boiront, tous ignorants du fait que la décision définitive et irrévocable a été prononcée dans le sanctuaire céleste. Avant le déluge, après que Noé fut entré dans l'arche, Dieu l'enferma à l'intérieur, laissant les impies à l'extérieur. Mais, pendant sept jours, les gens, ignorant que leur destin était fixé, continuèrent leur vie insouciante à la recherche du plaisir et se moquèrent des avertissements du jugement sur le point de fondre sur eux. Le Sauveur nous dit: « Il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme 60. » Silencieusement, aussi invisiblement que le voleur de minuit, viendra l'heure décisive qui scellera le destin de chaque homme, l'expiration définitive du temps de grâce offert à l'humanité coupable. GE3 359 3 «Veillez donc. [...] Craignez qu'il n'arrive à l'improviste et ne vous trouve endormis 61. » L'attitude de ceux qui, fatigués de veiller, se tournent vers les attraits du monde est terriblement dangereuse. Pendant que l'homme d'affaires sera absorbé par la recherche du gain, pendant que l'amateur de plaisirs cherchera la satisfaction de ses désirs, pendant que l'esclave de la mode arrangera ses atours, peut-être à cette heure même le Juge de toute la terre prononcera-t-il cette sentence : «Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé insuffisant 62. " ------------------------Chapitre 29 - L'origine du mal GE3 361 1 Pour de nombreux esprits, l'origine et la raison d'être du péché sont une source de grande perplexité. Ils constatent l'oeuvre du mal, avec ses terribles conséquences de souffrance et de désolation, et se posent la question : comment tout cela peut-il exister sous la souveraineté de Celui qui est infini en sagesse, en puissance et en amour? C'est un mystère auquel ils ne trouvent aucune explication. Leur incertitude et leurs doutes les rendent aveugles aux vérités clairement révélées dans la Parole de Dieu et essentielles au salut. GE3 361 2 Certains, dans leurs recherches sur l'existence du péché, s'efforcent de sonder ce que Dieu n'a jamais révélé, c'est pourquoi ils ne trouvent aucune solution à leurs difficultés. D'autres, poussés par leurs tendances à douter et à ergoter, y découvrent un prétexte pour rejeter les paroles des Saintes Écritures. Beaucoup ne réussissent pas à trouver d'explication satisfaisante au grand problème du mal, parce que la tradition et les fausses interprétations ont obscurci l'enseignement de la Bible sur le caractère de Dieu, la nature de son gouvernement et les principes qui déterminent son attitude envers le péché. GE3 361 3 Il est impossible d'expliquer l'apparition du péché en donnant une raison de son existence. Cependant, on peut en comprendre suffisamment sur son origine et sur sa destruction finale pour reconnaître pleinement la justice et la bienveillance de Dieu dans toute son attitude envers le mal. Rien n'est plus clairement enseigné dans l'Écriture : Dieu n'est d'aucune manière responsable de l'apparition du péché ; il n'y a eu aucun retrait arbitraire de la grâce divine, aucun défaut dans le gouvernement divin qui ait pu donner lieu à une rébellion. GE3 361 4 Le péché est un intrus ; aucune raison ne peut être donnée pour expliquer sa présence. Il est mystérieux, inexplicable. Le tolérer serait le défendre. Si on pouvait lui trouver une excuse, ou définir la raison d'être de son existence, il cesserait d'être le péché. Notre seule définition du péché est celle que nous donne la Parole de Dieu: « C'est le péché qui est le mal [ou, dans d'autres versions bibliques: la transgression de la loi] 1.» C'est l'expression d'un principe qui est réfractaire à la grande loi d'amour qui est à la base du gouvernement divin. GE3 361 5 Avant l'apparition du mal, la paix et la joie remplissaient l'univers entier. Tout était en parfait accord avec la volonté du Créateur. L'amour pour Dieu était suprême, l'amour pour son prochain impartial. Le Christ, qui est « la Parole 2" et le « Fils unique issu du Père 3 », était un avec le Père éternel : un en nature, en caractère et en desseins, le seul être de tout l'univers à partager tous les conseils et projets de Dieu. C'est par le Christ que le Père réalisa la création de tous les êtres célestes: « C'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, [...] trônes, seigneuries, principats, autorités 4. » C'est au Christ, à l'égal du Père, que le ciel entier accordait son allégeance. GE3 362 1 La loi de l'amour étant à la base de l'autorité divine, le bonheur de toutes les créatures dépendait de leur accord parfait avec les grands principes de justice de cette loi. Dieu attend de tous ses enfants un service d'amour: un hommage découlant de l'appréciation intelligente de son caractère. Il ne prend aucun plaisir à une allégeance forcée. Il accorde à tous leur libre arbitre, afin qu'ils puissent lui rendre un service volontaire. GE3 362 2 Mais un seul être choisit de pervertir cette liberté. Le péché prit naissance dans le coeur de celui qui, immédiatement après le Christ, avait été le plus honoré de Dieu et qui occupait la place la plus élevée en puissance et en gloire parmi les habitants du ciel. Avant sa chute, Lucifer était le premier des chérubins protecteurs, saint et sans tache. «Ainsi parle le Seigneur DIEU : Tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. Tu étais en Éden, le jardin de Dieu; tu étais couvert de toutes sortes de pierres précieuses. [...] Tu étais un keroub [chérubin] protecteur, aux ailes déployées; je t'avais placé dans la montagne sacrée de Dieu; tu étais là, tu te promenais au milieu des pierres ardentes. Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'injustice a été trouvée chez toi 5. » GE3 362 3 Lucifer aurait pu conserver la faveur de Dieu, être aimé et honoré par toute l'armée angélique, en exerçant ses nobles facultés pour être en bénédiction aux autres et contribuer à la gloire de son créateur. Mais, nous dit le prophète, « ton coeur s'est enhardi à cause de ta beauté, tu as perverti ta sagesse par ta splendeur 6 ». Peu à peu, Lucifer en vint à caresser le désir de s'exalter lui-même : «Tu prends ton propre coeur pour celui d'un dieu 7. » «Tu te disais : [...] J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, je m'assiérai sur la montagne de la Rencontre [...] ; je monterai sur les hauteurs des nuages, je serai semblable au Très-Haut 8.» Au lieu d'élever Dieu à la première place dans l'affection et l'allégeance de ses créatures, Lucifer tenta d'obtenir pour lui leur service et leur hommage. Puis, convoitant l'honneur que le Père infini avait accordé à son Fils, ce prince des anges aspira à acquérir la puissance qui était la prérogative du Christ seul. GE3 362 4 Tout le ciel s'était réjoui de refléter la gloire du Créateur et de chanter ses louanges. Tant que Dieu avait été ainsi honoré, tout avait été paix et contentement. Mais une note discordante perturbait maintenant l'harmonie céleste. Le service et l'exaltation de soi-même, contraires au plan du Créateur, éveillèrent de sombres pressentiments dans le coeur de ceux pour lesquels la gloire de Dieu occupait la première place. Les conseils célestes plaidèrent avec Lucifer. Le Fils de Dieu lui présenta la grandeur, la bonté et la justice du Créateur, et la nature sacrée et immuable de sa loi. C'est Dieu lui-même qui instaura l'ordre qui régnait dans le ciel; en s'en écartant, Lucifer déshonorerait son Créateur et attirerait la ruine sur lui. Mais cet avertissement, exprimé avec un amour et une miséricorde infinis, ne fit que susciter en lui l'esprit de résistance. Lucifer permit à sa jalousie envers le Christ de prendre le dessus, et il devint plus déterminé que jamais. GE3 363 1 L'orgueil de sa propre suffisance alimenta son désir de domination. Il ne sut pas apprécier comme un don les grands honneurs que Dieu lui avait accordés, ceux-ci ne suscitèrent en lui aucune reconnaissance envers son Créateur. Il se glorifia de son éclat et de son exaltation et aspira à devenir l'égal de Dieu. L'armée céleste l'aimait et le respectait. Les anges trouvaient leur joie à exécuter ses ordres, et il était revêtu de sagesse et de gloire plus qu'aucun d'entre eux. Cependant, le Fils de Dieu était le souverain reconnu du ciel, partageant la grandeur et l'autorité du Père. Il participait à tous les conseils divins, alors que Lucifer n'y avait pas accès. « Pourquoi le Christ aurait-il la suprématie? Pourquoi reçoit-il plus d'honneurs que moi ? » se demandait cet ange puissant. GE3 363 2 Abandonnant son poste dans la présence immédiate de Dieu, Lucifer alla répandre son esprit de mécontentement parmi les anges en agissant secrètement et mystérieusement. Pendant un certain temps, en dissimulant ses véritables intentions sous une apparence de respect pour Dieu, il s'efforça de semer la révolte contre les lois qui gouvernaient les êtres célestes, prétendant que celles-ci leur imposaient des restrictions inutiles. Puisque leur nature est sainte, leur disait-il, les anges doivent obéir aux ordres de leur propre volonté. Il chercha à gagner leur sympathie en accusant Dieu de l'avoir traité injustement en accordant l'honneur suprême au Christ. Il affirma qu'en aspirant à une puissance et à des honneurs plus grands, il ne visait pas à s'exalter lui-même, mais qu'il espérait obtenir la liberté pour tous les habitants du ciel, afin de leur permettre d'atteindre un niveau d'existence supérieur. GE3 363 3 Dans sa grande miséricorde, Dieu supporta longtemps Lucifer. Il ne lui retira pas immédiatement son poste élevé lorsque celui-ci commença à se laisser aller à l'esprit de rébellion, ni même lorsqu'il présenta peu à peu ses fausses prétentions devant les anges demeurés loyaux. Il le garda patiemment dans le ciel. À de nombreuses reprises, il lui offrit son pardon, à condition qu'il se repente et se soumette. Tous les efforts que seuls l'amour et la sagesse infinis pouvaient concevoir furent mis en oeuvre pour le convaincre de son erreur. GE3 363 4 Auparavant, l'esprit de mécontentement était inconnu dans le ciel. Au début, Lucifer lui-même ne se rendit pas compte où cela allait le conduire. Il ne comprit pas la véritable nature de ses sentiments. Mais, lorsqu'il fut prouvé que son irritation n'avait pas de raison d'être, il fut convaincu qu'il avait tort, que les exigences divines étaient justes et qu'il devait les reconnaître comme telles devant le ciel tout entier. S'il l'avait fait, il aurait pu être sauvé, et beaucoup d'autres anges avec lui. Il n'avait pas encore, à ce moment, rejeté totalement son allégeance envers Dieu. Bien qu'il ait abandonné son poste de « keroub [chérubin] protecteur», cependant, s'il avait été disposé à revenir à Dieu, s'inclinant devant sa sagesse et en se contentant d'occuper la place qui lui avait été assignée dans le grand plan divin, il aurait été réhabilité. Mais son orgueil l'empêcha de se soumettre. Il défendit sa cause avec persistance, prétendant qu'il n'avait pas besoin de se repentir, et prit totalement parti, dans cette grande controverse, contre son Créateur. GE3 363 5 Toutes les facultés de son esprit supérieur furent maintenant mises au service de son oeuvre de tromperie, pour gagner la sympathie des anges qui avaient été sous ses ordres. Pour servir ses desseins perfides, il dénatura même les avertissements et les conseils que Christ lui avait donnés. Devant ceux qui lui étaient le plus attachés par les liens de l'amour et de la confiance, il prétendit qu'on l'avait jugé injustement, qu'on ne respectait pas sa position et qu'on voulait restreindre sa liberté. Après avoir falsifié les paroles du Christ, il s'adonna à l'équivoque et à l'hypocrisie, en accusant le Fils de Dieu de l'intention de l'humilier devant les habitants du ciel. GE3 364 1 Il chercha aussi à créer un faux problème entre lui et les anges demeurés loyaux. Il accusa d'indifférence envers les intérêts des êtres célestes tous ceux qu'il ne put pas séduire et amener totalement de son côté. Il rendit responsable ceux qui demeuraient fidèles à Dieu de l'oeuvre qu'il était lui-même occupé à accomplir. Et, pour étayer ses accusations sur la prétendue injustice divine à son égard, il eut recours à de fausses interprétations des paroles et des actes du Créateur. Sa tactique était de troubler les anges par des arguments subtils concernant les desseins célestes. Il enrobait de mystère tout ce qui était simple, et, par d'ingénieuses perversions, jetait le doute sur les déclarations les plus claires de l'Éternel. Sa haute position, en rapport si étroit avec l'administration divine, donnait tellement de poids à son argumentation que de nombreux anges furent amenés à s'unir à lui dans sa rébellion contre l'autorité du ciel. GE3 364 2 Dieu, dans sa sagesse, permit à Satan de poursuivre son oeuvre jusqu'à ce que son esprit de mécontentement arrivé à maturité se transforme en révolte ouverte. Il était nécessaire que les plans du malin soient pleinement développés afin que chacun puisse voir leur nature et leurs tendances véritables. Lucifer, en tant que « keroub [chérubin] protecteur", avait été exalté très haut. Les êtres célestes lui témoignaient de beaucoup d'amour, et il exerçait sur eux une forte influence. Le gouvernement de Dieu comprenait non seulement les habitants du ciel, mais aussi ceux de tous les mondes créés. Satan pensait que, s'il pouvait entraîner les anges du ciel dans sa rébellion, il pourrait y entraîner aussi ceux des autres mondes. Il avait astucieusement présenté sa vision du problème, en employant les sophismes et le mensonge pour atteindre ses objectifs. Sa puissance de séduction était très grande, et, en se masquant sous un manteau de faussetés, il était à son avantage. Même les anges demeurés fidèles ne purent pas discerner parfaitement son caractère ni se rendre compte de l'étendue de son oeuvre. GE3 364 3 Satan avait été tellement honoré et tous ses actes étaient si enrobés de mystère qu'il était difficile aux anges de démasquer la véritable nature de son oeuvre. Jusqu'à ce qu'il soit pleinement arrivé à maturité, le péché n'apparaîtrait pas comme l'acte pernicieux qu'il était vraiment. Jusque-là, il n'avait eu aucune place dans l'univers de Dieu, et les êtres saints ne pouvaient concevoir sa nature et sa nocivité. Ils n'avaient aucun moyen de discerner les terribles conséquences qu'entraînerait la mise de côté de la loi divine. GE3 364 4 Au début, Satan avait dissimulé son oeuvre sous une prétendue profession de loyauté envers Dieu. Il laissait entendre qu'il cherchait à promouvoir l'honneur de Dieu, la stabilité de son gouvernement et le bien-être de tous les habitants du ciel. Tout en instillant le mécontentement dans l'esprit des anges qui étaient sous ses ordres, il avait astucieusement fait croire qu'il cherchait à en éliminer les causes. Lorsqu'il proposa d'introduire des changements dans l'ordre et dans les lois du gouvernement divin, il mit l'accent sur la nécessité de ces changements afin de préserver l'harmonie dans le ciel. GE3 365 1 Dans son attitude envers le péché, Dieu ne pouvait utiliser que la justice et la vérité. Satan, lui, pouvait employer ce que Dieu réfutait: la flatterie et la tromperie. Il avait tenté de falsifier les paroles de Dieu et de faire devant les anges une représentation mensongère du plan du gouvernement divin. D'après Satan, Dieu manquait de justice en imposant des lois et des règlements aux habitants du ciel, et, en exigeant de ses créatures la soumission et l'obéissance, il n'avait en vue que sa propre exaltation. GE3 365 2 Il était donc nécessaire de démontrer devant les habitants du ciel, aussi bien que devant ceux de tous les autres mondes, que le gouvernement de Dieu était juste et sa loi parfaite. Satan avait prétendu oeuvrer pour promouvoir le bien-être de l'univers. Tous devaient comprendre le juste caractère de cet usurpateur et ses véritables intentions. Il fallait lui laisser le temps nécessaire pour dévoiler, au travers de ses oeuvres mauvaises, la personne qu'il était réellement. GE3 365 3 Satan accusait la loi et le gouvernement de Dieu d'être à l'origine de la discorde que sa propre conduite avait provoquée dans le ciel. Tout le mal, insinuait-il, provenait de l'administration divine. Il prétendait que son objectif personnel était d'améliorer les statuts de l'Éternel. Il était donc judicieux qu'il démontre la nature de ses revendications et dévoile les conséquences des changements qu'il se proposait d'apporter à la loi de Dieu. Il devait être condamné par ses propres oeuvres. Dès le début, il avait laissé entendre qu'il n'était pas en état de rébellion. Il fallait que l'univers entier voie l'imposteur démasqué. GE3 365 4 Même après qu'il fut décidé qu'il ne pourrait plus demeurer dans le ciel, la Sagesse infinie ne détruisit pas Satan. Parce que Dieu ne peut agréer qu'un service d'amour, l'allégeance de ses créatures doit reposer sur la conviction de sa justice et de sa bienveillance. Les habitants du ciel et ceux des autres mondes, n'étant pas prêts à comprendre la nature et les conséquences du péché, n'auraient pas pu se rendre compte de la justice et de la miséricorde de Dieu si Satan avait été anéanti. Si celui-ci avait été éliminé immédiatement, ils auraient servi Dieu par peur plutôt que par amour. L'influence de cet imposteur n'aurait pas été totalement détruite, ni l'esprit de rébellion entièrement éradiqué. Il fallait permettre au mal d'atteindre son état de maturité. Pour le bien-être de l'univers entier tout au long de l'éternité, Satan devait mettre en action plus complètement ses principes, afin que ses accusations contre le gouvernement divin apparaissent sous leur véritable jour aux yeux de toutes les créatures, et que la justice et la miséricorde de Dieu et l'immutabilité de sa loi ne puissent plus jamais être remises en question. GE3 365 5 La rébellion de Satan devait être une leçon pour l'univers dans tous les siècles à venir, un témoignage perpétuel de la nature et des terribles conséquences du péché. La mise en application des principes de Satan et leurs retombées sur les hommes comme sur les anges devaient montrer quelle sorte de fruit découle du rejet de l'autorité divine. Cette expérience mettrait en évidence que le bien-être de toutes les créatures est lié à l'existence du gouvernement et de la loi de Dieu. Ainsi, l'histoire de cette effrayante pratique de rébellion constituerait une perpétuelle sauvegarde pour toutes les intelligences célestes, afin de leur éviter de se laisser méprendre sur la nature de la transgression, de désobéir et de subir le châtiment qui s'ensuit. GE3 366 1 Jusqu'à la fin de cette controverse dans le ciel, le grand usurpateur continua à tenter de se justifier. Lorsqu'il fut annoncé qu'il devait être chassé de ces lieux de délice avec tous ses sympathisants, ce chef rebelle exprima effrontément son mépris pour la loi du Créateur. Il réitéra sa prétention en affirmant que les anges n'avaient pas besoin d'être dirigés, mais devaient être laissés libres de suivre leur propre volonté, qui les guiderait toujours dans la bonne direction. Il dénonça les statuts divins comme une entrave à leur liberté et déclara que son intention était d'obtenir l'abolition de la loi ; que, libérées de cette restriction, les armées célestes pourraient accéder à une condition d'existence plus exaltée et plus glorieuse. GE3 366 2 D'un commun accord, Satan et ses troupes rejetèrent totalement le blâme de leur révolte sur le Christ, en déclarant que si on ne leur avait pas adressé de reproches, ils ne se seraient jamais rebellés. C'est ainsi que, obstinés et provocants dans leur déloyauté, cherchant en vain à renverser le gouvernement divin, tout en prétendant avec impiété être eux-mêmes les victimes innocentes d'une puissance d'oppression, le grand usurpateur et tous ses sympathisants furent enfin bannis du ciel. GE3 366 3 Le même esprit qui déclencha cette rébellion dans le ciel inspire encore la révolte sur la terre. Satan utilise auprès des hommes la même tactique que celle qu'il a employée auprès des anges. Son esprit règne maintenant chez « les enfants de la désobéissance ». Comme lui, ceux-ci s'efforcent de rejeter les restrictions imposées par la loi de Dieu. Ainsi, il promet aux hommes la liberté par la transgression des préceptes divins. La réprimande du péché suscite de plus un esprit de haine et de résistance. Lorsque les messages d'avertissements envoyés par Dieu touchent la conscience, Satan pousse les hommes à se justifier et à rechercher la sympathie des autres dans leur ligne de conduite pécheresse. Au lieu de corriger leurs erreurs, ils attisent l'indignation contre celui qui fait cette réprimande comme si c'était lui l'unique cause des difficultés. Depuis l'époque du juste Abel jusqu'à la nôtre, tel est l'esprit qui se manifeste envers ceux qui osent condamner le péché. GE3 366 4 En faisant passer Dieu pour un être sévère et tyrannique et en avançant une description mensongère de son caractère, Satan, qui avait utilisé la même stratégie dans le ciel, poussa l'homme à pécher. Fort de sa victoire, il déclara que c'étaient les restrictions injustes imposées par Dieu qui avaient causé la chute de l'homme ainsi que sa propre rébellion. GE3 366 5 Mais l'Éternel lui-même a proclamé la nature de son caractère : « Le SEIGNEUR, le SEIGNEUR, Dieu compatissant et clément, patient et grand par la fidélité et la loyauté, qui conserve sa fidélité jusqu'à la millième génération, qui pardonne la faute, la transgression et le péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent 9. » GE3 366 6 En bannissant Satan du ciel, Dieu manifesta sa justice et préserva l'honneur de son trône. Mais, lorsque l'homme pécha en cédant aux tromperies de cet esprit apostat, Dieu prouva son amour en permettant que « son Fils unique 10» meure pour la race humaine déchue. Le caractère de Dieu est révélé dans l'expiation. Le puissant argument de la croix démontre à tout l'univers que la conduite pécheresse choisie par Lucifer ne pouvait en aucun cas être attribuée au gouvernement divin. GE3 367 1 Dans la controverse qui eut lieu entre le Christ et Satan, pendant le ministère terrestre GE3 367 2 du Sauveur, le caractère du grand imposteur fut démasqué. Rien n'aurait pu lui faire perdre aussi efficacement l'affection des anges du ciel et de tout l'univers demeuré loyal que la guerre cruelle qu'il livra au Rédempteur du monde. L'audace blasphématoire avec laquelle il exigea que le Christ lui rende hommage, sa hardiesse présomptueuse lorsqu'il le transporta « sur une montagne très haute 11» et «sur le haut du temple 12 », son intention malveillante lorsqu'il lui suggéra de se jeter du haut de ces sommets vertigineux, la malice inlassable avec laquelle il poursuivit le Christ de lieu en lieu, en inspirant aux prêtres et aux gens du peuple le rejet de son amour, et enfin de crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le 13 ! », tout cela produisit l'étonnement et l'indignation de l'univers. GE3 367 3 C'est Satan qui poussa le monde à rejeter le Christ. Le prince du mal exerça toute sa puissance et toute sa ruse pour détruire Jésus, car il se rendait compte que la miséricorde et l'amour du Sauveur, sa compassion et sa tendresse, donnaient une image fidèle du caractère de Dieu aux yeux du monde. Satan contesta toutes les exigences exprimées par le Fils de Dieu et utilisa les hommes comme ses agents pour remplir la vie du Sauveur de souffrance et de chagrin. Les sophismes et les mensonges par lesquels il avait tenté d'entraver l'oeuvre de Jésus, la haine manifestée par l'intermédiaire des enfants de la désobéissance, ses cruelles accusations portées contre Celui dont la vie était un exemple de bonté sans précédent, tout cela provenait d'un esprit de vengeance profondément enraciné. Les feux de l'envie et de la malveillance, de la haine et de la vengeance, longtemps contenus, éclatèrent sur le calvaire contre le Fils de Dieu, pendant que le ciel tout entier contemplait cette scène avec une horreur silencieuse. GE3 367 4 Lorsque le grand sacrifice eut été consommé, le Christ remonta au ciel, mais refusa l'adoration des anges jusqu'à ce qu'il ait présenté cette requête: « Quant à ce que tu m'as donné, Père, je veux que là où, moi, je suis, eux aussi soient avec moi 14." Alors, avec un amour et une puissance inexprimables, la réponse se fit entendre depuis le trône du Père: «Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui 15 ! » Aucune tache ne reposait sur Jésus. Son humiliation terminée, son sacrifice accompli, il reçut « le nom qui est au-dessus de tout nom 16" GE3 367 5 La culpabilité de Satan apparut maintenant comme inexcusable. Il avait révélé son véritable caractère: menteur et meurtrier. On se rendit compte qu'il aurait manifesté le même esprit par lequel il gouvernait les enfants des hommes qui étaient sous sa domination si Dieu lui avait permis de diriger les habitants du ciel. Il avait prétendu que la transgression de la loi de Dieu apporterait la liberté et l'exaltation, mais on prit conscience qu'elle n'apportait que servitude et dégradation. GE3 367 6 Les accusations mensongères de Satan contre le caractère et le gouvernement de Dieu apparurent sous leur véritable jour. Il avait accusé Dieu de ne chercher que l'exaltation de lui-même en exigeant la soumission et l'obéissance de ses créatures, et avait déclaré que, tandis que le Créateur réclamait de tous l'abnégation, lui-même n'en pratiquait aucune et ne faisait aucun sacrifice. On vit maintenant que, pour le salut de la race humaine pécheresse et déchue, le Maître de l'Univers avait accepté le plus grand sacrifice auquel l'amour pouvait consentir, « car Dieu était dans le Christ, réconciliant le monde avec lui-même 17 ». On comprit aussi que, tandis que Lucifer avait ouvert la porte au péché par sa soif d'honneur et de suprématie, le Christ s'était «abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort 18» afin de détruire le péché. GE3 368 1 Dieu avait montré son horreur pour les principes de la rébellion. Le ciel tout entier fut témoin d'une révélation de sa justice, aussi bien dans la condamnation de Satan que dans la rédemption de l'homme. Lucifer avait affirmé que, si la loi de Dieu était immuable et si sa transgression ne pouvait pas être pardonnée, tout pécheur devait être à jamais exclu de la faveur du Créateur. Il avait prétendu que la race humaine pécheresse était hors d'atteinte de la rédemption et était donc sa proie légitime. Mais la mort du Christ constitua un argument irréfutable en faveur de l'homme. La pénalité de la loi tomba sur celui qui possédait « un rang d'égalité avec Dieu 19 ", et l'homme fut rendu libre d'accepter la justice du Christ et, par une vie de repentance et d'humiliation, de triompher de la puissance de Satan, comme le Fils de Dieu l'avait fait lui-même. Ainsi, Dieu est «juste tout en justifiant celui qui relève de la foi de Jésus 20 ». GE3 368 2 Mais ce n'est pas uniquement pour réaliser la rédemption de l'homme que le Christ vint sur notre terre pour souffrir et mourir. Il vint aussi pour « rendre la loi grande et magnifique 21 ». Non seulement pour que les habitants de notre monde puissent considérer la loi comme elle doit l'être ; mais aussi pour démontrer à tous les mondes de notre univers que la loi de Dieu n'est pas sujette à transformation. S'il avait été possible de mettre de côté les exigences de celle-ci, il n'aurait pas été nécessaire que le Fils de Dieu offre sa vie pour en expier la transgression. La mort du Christ prouve qu'elle est immuable. Le sacrifice auquel l'amour infini poussa le Père et le Fils pour que les pécheurs puissent être rachetés démontre à tout l'univers -- ce que rien d'autre que ce plan de l'expiation n'aurait pu faire -- que la justice et la miséricorde sont le fondement de la loi et du gouvernement de Dieu. GE3 368 3 Au moment de l'exécution finale du jugement, on se rendra compte qu'il n'existait aucune cause au péché. Lorsque le Juge de toute la terre demandera à Satan : « Pourquoi t'es-tu rebellé contre moi et as-tu tenté de me dérober les sujets de mon royaume?» l'initiateur du mal ne pourra fournir aucune excuse. «Toute bouche [sera] fermée 22» et toute l'armée de la rébellion restera silencieuse. GE3 368 4 La croix du Calvaire, tout en déclarant l'immutabilité de la loi, proclame aussi à l'univers que «le salaire du péché, c'est la mort 23». Le cri du Sauveur expirant, «Tout est achevé 24 ", sonna le glas de Satan. La grande controverse qui avait duré si longtemps fut alors tranchée, et l'éradication définitive du péché fut rendue certaine. Le Fils de Dieu a franchi les portes du tombeau, « pour réduire à rien, par sa mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable 25 ». La soif d'exaltation de soi-même caressée par Lucifer l'avait poussé à dire : « J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. [...] Je serai semblable au Très-haut 26. Mais Dieu déclare: «Je te réduis en cendres sur la terre. [...] Tu ne seras jamais plus 27!" " Il arrive, le jour, ardent comme une fournaise. Tous les arrogants et tous ceux qui agissent en méchants seront comme du chaume; ce jour qui vient les embrasera, dit le SEIGNEUR des Armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau 28. " GE3 369 1 L'univers tout entier aura été témoin de la nature et des conséquences du péché. Sa destruction totale, qui, si elle avait eu lieu au début, aurait rempli les anges de peur et déshonoré Dieu, justifiera alors son amour et confirmera son honneur devant une multitude d'êtres qui peuvent dire: «Je désire faire ta volonté, mon Dieu, et ta loi est au fond de mes entrailles 29. » Le mal n'apparaîtra jamais plus La Parole de Dieu nous affirme : « La détresse ne paraîtra pas deux fois 30. » La loi de Dieu, que Satan a reproché d'être un joug de servitude, sera honorée comme « une loi de liberté 31 ». Une création à la fidélité éprouvée ne se détournera plus jamais de l'allégeance de celui dont le caractère a été pleinement manifesté aux yeux de ses créatures comme un amour insondable et une sagesse infinie. ------------------------Chapitre 30 - L'hostilité entre l'homme et Satan GE3 371 1 « Je mettrai de l'hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa GE3 371 2 descendance : celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui mordras le talon 1. » Cette sentence divine, prononcée contre Satan après la chute de l'homme, constituait aussi une prophétie, qui englobe tous les siècles de l'Histoire jusqu'à la fin des temps et préfigure le grand conflit dans lequel devaient être engagées toutes les races humaines qui allaient vivre sur la terre. GE3 371 3 Dieu avait déclaré : « Je mettrai de l'hostilité. » Cette hostilité n'est pas naturelle Lorsque l'homme transgressa la loi divine, sa nature se corrompit, et il se trouva en accord avec Satan. Il n'existe aucune animosité naturelle entre l'homme pécheur et l'initiateur du péché. Tous deux sont devenus mauvais par une apostasie. U apostat n'est en repos que s'il réussit à gagner la sympathie et le soutien des autres en les poussant à suivre son exemple. C'est pour cette raison que les anges déchus et les hommes méchants s'unissent en un partenariat désespéré. Si Dieu ne s'était pas spécialement interposé, Satan et l'homme auraient conclu une alliance contre le ciel et, au lieu d'entretenir l'hostilité contre Satan, toute la famille humaine ; serait unie contre Dieu. GE3 371 4 Satan a tenté l'homme pour qu'il pèche, comme il avait amené les anges à rébellion, pour trouver ainsi des partenaires dans sa guerre contre le ciel. Il n'exista aucune dissension entre lui-même et les anges déchus en ce qui concerne let haine envers le Christ. Alors qu'il y avait discorde sur tous les autres points, ils étaient fermement unis dans leur opposition contre l'autorité du Maître de l'univers. Mais, lorsque Satan entendit prononcer cette déclaration annonçant qu'il existerait une hostilité entre lui-même et la femme, et entre sa descendance et celle de la femme, il sut que ses efforts pour corrompre la nature humaine seraient limités ; et que, par certains moyens, l'homme serait rendu capable de résister à sa puissance. GE3 371 5 L'hostilité de Satan s'est manifestée contre la race humaine qui, par l'intermédiaire du Christ, est devenue l'objet de l'amour et de la miséricorde de Dieu. Satan désire contrecarrer le plan divin pour la rédemption de l'homme et jeter le discrédit sur Dieu en défigurant et en souillant son oeuvre. Il voulait introduire le chagrin dans le ciel et remplir la terre de souffrance et de désolation. Ensuite, il montrerait du doigt tous ces maux, en prétendant qu'ils sont la conséquence de la création de l'homme par Dieu. GE3 371 6 C'est la grâce implantée par le Christ dans l'âme qui fait naître chez l'homme l'hostilité contre Satan. Sans cette grâce qui convertit et cette puissance qui régénère, l'homme demeurerait captif de Satan comme un serviteur docile toujours prêt à exécuter les ordres de ce dernier. Mais le nouveau principe implanté dans l'âme crée un conflit là où, jusqu'à présent, avait régné la paix. La puissance communiquée par le Christ rend l'homme capable de résister au tyran usurpateur. Quiconque hait le péché au lieu de l'aimer, quiconque résiste aux passions qui ont régné en lui et les surmonte démontre la présence d'un principe qui provient tout entier d'en haut. GE3 372 1 L'antagonisme qui existe entre l'esprit du Christ et l'esprit de Satan s'est révélé de la manière la plus frappante dans l'accueil que le monde a réservé à Jésus. Ce n'est pas tellement parce qu'il parut sans richesses, ni pompe ou grandeur terrestres que les Juifs furent amenés à le rejeter. Ils se rendirent compte qu'il possédait un pouvoir compensant largement le manque de ces avantages extérieurs. Mais la pureté et la sainteté du Christ déchaînèrent contre lui la haine des impies. Sa vie d'abnégation et de consécration sans péché constituait un reproche perpétuel pour ce peuple fier et sensuel. C'est ce qui provoqua cette hostilité contre le Fils de Dieu. Satan et ses anges méchants s'unirent aux hommes méchants. Toutes les énergies de l'apostasie conspirèrent contre le Champion de la vérité. GE3 372 2 Les disciples du Christ doivent subir la même hostilité que celle qui s'est manifestée envers leur Maître. Quiconque perçoit le caractère repoussant du péché, et, par la force qui lui vient d'en haut, résiste à la tentation, suscitera sans aucun doute la colère de Satan et de ses sujets. La haine des purs principes de la vérité, les accusations et la persécution de ceux qui en sont partisans, existeront aussi longtemps que le péché et les pécheurs. Il ne peut y avoir aucun accord entre les disciples du Christ et les serviteurs de Satan. Le « scandale 2 » de la croix n'a jamais cessé. «Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés 3. " GE3 372 3 Sous la direction de Satan, ses agents sont constamment à l'oeuvre pour confirmer son autorité et édifier son royaume en opposition au gouvernement divin. Dans ce but, ils veulent tromper les disciples de Jésus et les détourner de leur allégeance. Comme leur chef, ils tordent et pervertissent les Écritures pour atteindre leur objectif. De même que Satan tenta de jeter le blâme sur Dieu, de même ses agents cherchent à calomnier le peuple de Dieu. L'esprit qui mit à mort le Christ pousse les méchants à détruire ses disciples. Tout cela avait été annoncé dans cette première prophétie de la Bible: «Je mettrai de l'hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance. » Cela durera jusqu'à la fin des temps. GE3 372 4 Satan rassemble toutes ses forces et jette toute sa puissance dans la bataille. Pourquoi ne rencontre-t-il pas de plus grande résistance? Pourquoi les soldats du Christ sont-ils si endormis et si indifférents ? C'est parce que leur communion avec le Christ manque de réalité, c'est parce qu'ils sont si dépourvus de son Esprit. Le péché ne leur apparaît pas comme repoussant et odieux, comme il l'était pour leur Maître. Ils ne l'affrontent pas, comme le faisait le Christ, avec une résistance décisive et déterminée. Ils ne sont pas conscients de l'effrayante nocivité et malignité du péché, et ils sont aveugles à la fois au caractère et à la puissance du prince des ténèbres. GE3 372 5 Il existe peu de résistance contre Satan et son oeuvre à cause de la profonde ignorance concernant sa puissance, sa malice et l'immense étendue de sa controverse contre le Christ et son Église. Des foules de gens sont dans l'erreur sur ce point. Elles ignorent que leur ennemi est un puissant général qui domine l'esprit des mauvais anges. A l'aide de plans soigneusement conçus et de mouvements habiles, il fait la guerre au Christ pour empêcher le salut des âmes. Parmi ceux qui professent être chrétiens, et même parmi les prédicateurs de l'Évangile, on entend rarement parler de Satan, sauf peut-être pour en faire une mention occasionnelle du haut de la chaire. Ils ferment les yeux sur les preuves de son activité incessante et de ses succès; ils négligent les nombreux avertissements donnés sur sa subtilité; ils semblent ignorer jusqu'à son existence. GE3 373 1 Tandis que les hommes demeurent dans l'ignorance de ses ruses, cet ennemi vigilant est sur leurs traces à chaque instant. Il s'insinue dans chaque coin de nos foyers, dans chaque rue de nos villes, dans les églises, dans les assemblées législatives, dans les tribunaux, troublant, trompant, séduisant, ruinant partout l'âme et le corps des hommes, des femmes et des enfants, divisant les familles, semant la haine, les rivalités, les conflits, la sédition et le meurtre. Et le monde chrétien semble considérer ces choses comme si elles étaient voulues de Dieu et comme s'il était normal qu'elles existent! GE3 373 2 Satan cherche continuellement à vaincre le peuple de Dieu en renversant les barrières qui le séparent du monde. L'ancien Israël avait été entraîné dans le péché en s'aventurant dans des associations interdites avec les peuples païens. C'est d'une manière semblable que s'égarent les membres de l'Israël moderne. Leur « intelligence a été aveuglée par le dieu de ce monde, de sorte qu'ils ne voient pas resplendir la bonne nouvelle de la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu 4 ». GE3 373 3 Tous ceux qui ne sont pas délibérément disciples du Christ sont serviteurs de Satan. Le coeur non régénéré entretient l'amour du péché et a tendance à le chérir et à l'excuser. En revanche, dans le coeur régénéré se trouvent la haine du péché et une résistance déterminée contre celui-ci. Lorsque les chrétiens choisissent k société des impies et des incrédules, ils s'exposent à la tentation. Satan se dissimule et, subrepticement, ferme leurs yeux par ses tromperies. Ils ne se rendent pas compte que ce genre de compagnie est conçu pour leur causer du tort ; et, tour en ressemblant de plus en plus au monde en caractère, en paroles et en actions, ils sont de plus en plus aveuglés. GE3 373 4 La conformité aux coutumes du monde convertit l'Église au monde; elle ne convertit jamais le monde à l'Église. La familiarité avec le péché amènera inévitablement celui-ci à paraître moins repoussant qu'il ne l'est vraiment. Celui qui choisit de s'associer aux serviteurs de Satan cessera bientôt de craindre leur maître. Lorsque, en accomplissant notre devoir, nous sommes précipités dans une épreuve, comme le fut Daniel à la cour du roi, nous pouvons être certains que Dieu nous protégera; mais si nous nous plaçons nous-mêmes sur le terrain de la tentation, nous tomberons tôt ou tard. GE3 373 5 Le tentateur oeuvre souvent avec le plus de succès par l'intermédiaire de ceux dont on soupçonne le moins d'être sous sa domination. On admire et on honore ceux qui possèdent des aptitudes et de l'instruction, comme si ces qualités pouvaient compenser l'absence de crainte de Dieu ou donner droit à ces hommes de bénéficier de sa faveur. Les talents et la culture, considérés en eux-mêmes, sont des dons de Dieu. Mais, lorsqu'ils remplacent la piété, au lieu de rapprocher l'âme de Dieu, ils l'en éloignent, et deviennent une malédiction et un piège. GE3 374 1 Beaucoup de gens supposent que tout ce qui semble être de la courtoisie ou du raffinement ne peut, dans un certain sens, provenir que du Christ. C'est commettre une très grande erreur. Il est vrai que ces qualités doivent être l'ornement du caractère de tout chrétien, car elles peuvent exercer une puissante influence en faveur de la véritable religion. Mais elles doivent être consacrées à Dieu, sinon, elles deviennent aussi une force pour le mal. Bien des hommes à l'intelligence raffinée et aux manières agréables, qui ne s'abaisseraient pas à ce qui est communément considéré comme un acte immoral, ne sont que des instruments perfectionnés entre les mains de Satan. Le caractère insidieux et trompeur de leur influence et de leur exemple fait d'eux des ennemis plus dangereux pour la cause du Christ que ceux qui sont ignorants et incultes. GE3 374 2 Par la prière fervente et par sa dépendance de Dieu, le roi Salomon avait obtenu la sagesse qui provoqua l'étonnement et l'admiration du monde. Mais, lorsqu'il se détourna de la source de sa force et se mit à compter sur lui-même, il devint la proie de la tentation. Alors, les merveilleuses facultés qui avaient été accordées au plus sage de tous les rois firent de lui un agent efficace de l'adversaire des âmes. GE3 374 3 Tandis que Satan cherche constamment à aveugler les esprits à cet état de fait, que les chrétiens n'oublient jamais que « ce n'est pas contre le sang et la chair que nous luttons, mais contre les principats, contre les autorités, contre les pouvoirs de ce monde de ténèbres, contre les puissances spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes 5 ». Ces avertissements inspirés retentissent à travers les siècles : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer 6. » « Revêtez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir bon devant les manoeuvre s du diable 7. » GE3 374 4 Depuis l'époque d'Adam jusqu'à la nôtre, notre grand ennemi a utilisé sa puissance pour opprimer et détruire. Il se prépare maintenant à sa dernière campagne contre l'Église. Tous ceux qui cherchent à suivre Jésus se trouveront en conflit avec cet ennemi implacable. Plus fidèlement le chrétien imitera le divin Modèle, plus sûrement il deviendra la cible des attaques de Satan. Tous ceux qui sont activement engagés dans la cause de Dieu, voulant démasquer les tromperies du Malin et présenter le Christ devant les hommes, pourront joindre leur témoignage à celui de Paul, dans lequel il parle de servir le Seigneur « en toute humilité, dans les larmes, au milieu des épreuves 8 ». GE3 374 5 Satan assaillit le Christ de ses tentations les plus furieuses et les plus subtiles ; mais il fut repoussé lors de chaque conflit. Ces batailles furent livrées en notre faveur ; ces victoires nous rendent la victoire possible. Le Christ accordera la force à tous ceux qui la recherchent. Personne ne peut être vaincu par Satan sans y consentir. Le tentateur n'a aucun pouvoir de dominer la volonté, ni de forcer une âme à pécher. Il peut affliger, mais il ne peut corrompre. Il peut causer de l'angoisse, mais aucune souillure. Le fait que le Christ a remporté la victoire doit inspirer à ses disciples le courage de livrer vaillamment bataille au péché et à Satan. ------------------------Chapitre 31 - L'oeuvre des mauvais esprits GE3 375 1 Les relations existant entre le monde visible et le monde invisible, le ministère des anges de Dieu et l'oeuvre des mauvais esprits sont des sujets clairement révélés dans les Écritures et liés de manière inextricable à l'Histoire l'humanité. Mais il y a une tendance croissante à douter de l'existence des mauvais esprits, tandis que de nombreuses personnes considèrent comme les esprits des morts les saints anges, qui sont « des esprits serviteurs, envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui vont hériter le salut 1 ». Or, non seulement les Écritures enseignent la présence des anges, bons et mauvais, mais elles présentent aussi des preuves incontestables qu'ils ne sont pas les esprits désincarnés des morts. GE3 375 2 Les anges existaient déjà avant la création de l'homme. Lorsque Dieu posa les fondations de la terre, « les étoiles du matin criaient de joie et [...] tous les fils de Dieu lançaient des acclamations 2 ». Après la chute de l'homme, Dieu envoya des anges pour garder l'accès à l'arbre de vie, avant qu'un seul être humain ne soit mort. Les anges sont, par leur nature, supérieurs aux hommes, car le psalmiste déclare que l'homme a été créé « un peu inférieur aux anges 3 ». GE3 375 3 L'Écriture nous informe sur le nombre, la puissance et la gloire des êtres célestes sur leur relation avec le gouvernement de Dieu et aussi avec l'oeuvre de rédemption. Ils sont dans sa salle d'audience, attendant ses ordres : « Le SEIGNEUR a installé son trône dans le ciel, et son règne domine sur tout. Bénissez SEIGNEUR, vous ses messagers, qui êtes puissants en force et qui exécutez sa parole en écoutant sa parole! Bénissez le SEIGNEUR, vous toutes ses armées, qui êtes à son service et qui faites sa volonté ! 4" L'apôtre Jean nous dit : « J'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône 5. » Le prophète Daniel, lui aussi, avait contemplé les messagers célestes: « Mille milliers le servaient, dix mille fois mille se tenaient debout devant lui 6.» L'apôtre Paul nous parle de « dizaines de milliers d'anges 7 ». GE3 375 4 Si aveuglante est leur gloire et si rapide leur vol, en tant que messagers de Dieu qu'il est dit d'eux qu'ils sont «comme la foudre 8». Il est dit aussi de l'ange qui apparut au tombeau du Sauveur : « Son aspect était comme l'éclair et son vêtement blanc comme la neige. Les gardes tremblèrent de peur et devinrent comme morts 9. » Lorsque Sennachérib, le hautain roi assyrien, proféra des injures et des blasphèmes contre Dieu et menaça Israël de destruction, « cette nuit-là, le messager du SEIGNEUR sortit et abattit dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes 10 « extermina [...] tous les vaillants guerriers, les chefs et les princes. Alors le roi retourna dans son pays, la honte au visage 11. " GE3 376 1 Dieu envoie ses anges vers ses enfants en missions de miséricorde : vers Abraham, avec des promesses de bénédiction; vers les portes de Sodome, pour délivrer le juste Lot du destin maudit de cette ville; vers Élie, sur le point de périr de fatigue et de faim dans le désert; vers Élisée, qui vit une multitude « de chevaux et de chars de feu 12» entourant la petite ville cernée par ses ennemis; vers Daniel, cherchant la sagesse divine à la cour d'un roi païen, ou jeté en pâture aux lions; vers Pierre, condamné à mort dans un cachot du roi Hérode ; vers les apôtres emprisonnés à Philippes; vers Paul et ses compagnons pendant la nuit de tempête sur la mer; pour ouvrir à l'Évangile l'esprit de Corneille; pour envoyer Pierre, porteur du message du salut, vers cet étranger païen. C'est ainsi que, à travers tous les siècles, les saints anges ont exercé leur ministère en faveur du peuple de Dieu. GE3 376 2 Un ange gardien est désigné pour veiller sur chaque disciple du Christ. Ces gardiens célestes protègent les justes de la puissance du Malin. Satan lui-même le reconnut lorsqu'il dit: « Est-ce pour rien que Job craint Dieu? Ne l'as-tu pas protégé, lui, sa maison et tout ce qui lui appartient 13?" Voici, selon les paroles du psalmiste, comment est représentée la protection que Dieu accorde à son peuple : « Le messager du SEIGNEUR dresse son camp autour de ceux qui le craignent, et il les délivre 14. » Le Sauveur a dit, en parlant de ceux qui croient en lui : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient constamment le visage de mon Père qui est dans les cieux 15. » Les anges chargés de veiller sur les enfants de Dieu ont accès en tout temps à sa présence. GE3 376 3 Ainsi, le peuple de Dieu, exposé à la puissance trompeuse et à la malice inlassable du prince des ténèbres, et se trouvant en conflit avec toutes les forces du mal, a la certitude que les anges du ciel veillent constamment sur lui. Cette assurance n'est pas superflue : si Dieu a accordé à ses enfants la promesse de sa grâce et de sa protection, c'est parce qu'ils doivent affronter des intelligences puissantes et malfaisantes, des intelligences nombreuses, déterminées et infatigables. Personne ne peut impunément rester ignorant ou insouciant de leur malignité et de leur pouvoir. GE3 376 4 Les mauvais esprits, créés à l'origine sans péché, étaient égaux en nature, en puissance et en gloire aux êtres saints qui sont maintenant les messagers de Dieu. Mais, déchus à cause de leur transgression, ils se sont ligués pour déshonorer Dieu et détruire l'homme. Unis à Satan dans une même rébellion et chassés du ciel en même temps que lui, ils ont, au travers de tous les siècles successifs, collaboré avec lui dans sa lutte contre l'autorité divine. L'Écriture nous parle de leur confédération et de leur gouvernement, de leurs différents ordres, de leur intelligence et de leur subtilité, et de leurs desseins malveillants contre la paix et le bonheur de l'homme. GE3 377 1 L'Histoire de l'Ancien Testament mentionne occasionnellement leur existence et leur oeuvre; mais c'est pendant que le Christ était sur la terre que les mauvais esprits manifestèrent leur puissance de la manière la plus frappante. Le Christ était venu pour réaliser le plan conçu pour la rédemption de l'homme, et Satan avait décidé d'affirmer ses droits à la domination du monde. Il avait réussi à instaurer l'idolâtrie dans tous les coins de la terre, à l'exception de la Palestine. C'est dans le seul pays qui n'avait pas entièrement cédé au pouvoir du tentateur que le Christ vint déverser sur les hommes la lumière du ciel. Deux puissances rivales revendiquèrent la suprématie. Jésus tendait les bras avec amour, invitant tous ceux qui le désiraient à trouver en lui le pardon et la paix. Les armées des ténèbres se rendirent compte que leur pouvoir n'était pas illimité et comprirent que, si la mission du Christ réussissait, leur domination toucherait bientôt à sa fin. Satan ragea comme un lion enchaîné et manifesta avec défiance son empire sur le corps et l'âme des hommes. GE3 377 2 Le Nouveau Testament exprime clairement le fait que des hommes ont été possédés par des démons. Les personnes qui en étaient affligées ne souffraient pas seulement de maladies provoquées par des causes naturelles. Le Christ discernait parfaitement l'ennemi, et il reconnaissait la présence et l'oeuvre directes des mauvais esprits. GE3 377 3 Un exemple frappant de leur nombre, de leur puissance et de leur malignité, mais également de l'autorité et de la miséricorde du Christ, nous est donné dans le récit biblique de la guérison des démoniaques de Gadara. Ces pauvres fous, rejetant toute contrainte, se tordant, écumant, rageant, remplissaient l'air de leurs cris et se meurtrissaient eux-mêmes, mettant en danger tous ceux qui voulaient les approcher. Leur corps ensanglanté, défiguré et leur esprit égaré présentaient un spectacle propre à plaire au prince des ténèbres. L'un des démons qui dominaient ces malheureux déclara: « Mon nom, [...] c'est Légion, car nous sommes beaucoup 16. » Dans l'armée romaine, une légion se composait de trois à cinq mille hommes. Les armées de Satan, elles aussi, sont organisées en compagnies ; et, à elle seule, chaque compagnie comptait autant de démons qu'une légion romaine comptait d'hommes. GE3 377 4 Sur l'ordre de Jésus, les mauvais esprits abandonnèrent leurs victimes, laissant ces deux hommes calmement assis aux pieds du Sauveur, soumis, intelligents et doux. Mais Jésus permit aux démons de précipiter dans la mer un troupeau de cochons. Cependant, comme pour les habitants de Gadara la perte de ces animaux était plus importante que les bénédictions apportées par le Christ, ils prièrent le divin guérisseur de se retirer. C'est ce que Satan espérait. En rendant Jésus responsable du dommage subi, il suscita la peur égoïste de ces gens et les empêcha d'écouter les paroles de celui-ci. Satan accuse constamment les chrétiens d'être une cause de calamités, de malheurs et de souffrances, au lieu d'en endosser, lui-même et ses agents, la responsabilité. GE3 377 5 Mais les desseins du Christ ne furent pas contrecarrés. Il permit aux mauvais esprits de détruire ce troupeau de cochons pour attirer l'attention des Juifs qui élevaient ces animaux impurs pour le gain qu'ils en recevaient. Si le Christ n'avait pas retenu ces démons, ils auraient précipité dans la mer non seulement les cochons, mais aussi leurs gardiens et leurs propriétaires. La vie sauve des gardiens et des propriétaires de ces cochons était due uniquement à sa puissance, exercée avec miséricorde pour leur délivrance. GE3 378 1 De plus, Jésus permit à cet incident d'avoir lieu pour montrer aux disciples le pouvoir cruel de Satan sur les hommes comme sur les animaux. Le sauveur voulait que les siens connaissent l'ennemi qu'ils allaient affronter, afin de ne pas se laisser tromper et vaincre par ses ruses. Il souhaitait aussi que les habitants de cette région soient témoins de son autorité sur la servitude imposée par Satan et de la libération des captifs de ce dernier. Et, bien que Jésus lui-même soit reparti, les hommes qu'il avait si miraculeusement délivrés restèrent pour publier la miséricorde de leur bienfaiteur. GE3 378 2 Les Écritures nous rapportent d'autres exemples de nature similaire. La fille de fa femme syro-phénicienne était cruellement tourmentée par un démon, que Jésus chassa par sa parole 17. « Un démoniaque aveugle et muet 18 » ; un garçonnet « qui a un esprit muet. [...] Souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr 19»; le pauvre fou, possédé par « un esprit de démon impur 20», qui perturba le culte du sabbat à la synagogue de Capharnaüm; tous ceux-là furent guéris par le Sauveur compatissant. Dans presque chaque cas, le Christ s'adressa au démon comme à une entité intelligente, lui ordonnant de sortir de sa victime et de cesser de la tourmenter. Les adorateurs, dans la synagogue de Capharnaüm, voyant son grand pouvoir, « furent saisis d'effroi; ils se disaient les uns aux autres: Quelle est cette parole? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent 21 ! » GE3 378 3 On représente généralement les personnes possédées par des démons comme souffrant intensément; cependant, il y a des exceptions à cette règle. Pour l'obtention des pouvoirs surnaturels, certaines personnes accueillaient favorablement l'influence satanique et, bien entendu, elles n'avaient aucun conflit avec les démons. C'est à cette catégorie qu'appartenaient ceux qui possédaient l'esprit de divination : Simon le magicien, Elymas le mage, et la jeune servante qui suivit Paul et Silas à Philippes en criant derrière eux. GE3 378 4 Personne ne se trouve en plus grand danger devant l'influence des mauvais esprits que ceux qui, malgré le témoignage direct et abondant des Écritures, nient existence et l'activité du démon et de ses anges. Tant que nous sommes ignorants de leurs ruses, ils possèdent un avantage presque inconcevable. Beaucoup de personnes écoutent leurs suggestions tout en s'imaginant suivre les ordres de leur propre sagesse. C'est pourquoi, à l'approche des temps de la fin, lorsque Satan travaillera avec encore plus de puissance pour tromper et détruire, il répandra partout la croyance qu'il n'existe pas. C'est sa tactique pour se dissimuler, et sa manière d'agir. GE3 378 5 Il n'y a rien que le grand manipulateur redoute autant que de nous voir prendre conscience de ses ruses. Pour mieux déguiser son vrai caractère et ses véritables desseins, il s'est fait représenter de manière à ne provoquer aucune émotion plus grave que le ridicule ou le mépris. Il lui convient de se voir décrit comme un être ridicule ou repoussant, difforme, moitié animal et moitié homme. Il lui convient d'entendre son nom utilisé en plaisanteries et en moqueries par ceux qui se croient intelligents et bien informés. GE3 379 1 C'est parce qu'il s'est masqué avec un art si consommé que cette question est très souvent posée: « Cet être existe-t-il vraiment?" Une preuve de son succès est que des théories qui démentent le témoignage le plus positif des Écritures sont si bien accueillies dans le monde religieux. C'est parce que Satan peut si facilement dominer l'esprit de ceux qui ne sont pas conscients de son influence que la Parole de Dieu nous donne tant d'exemples de son oeuvre nocive, en dévoilant devant nos yeux sa force secrète et nous mettant ainsi en garde contre ses attaques. GE3 379 2 La puissance et la malignité de Satan et de son armée pourraient à juste titre nous alarmer si nous ne pouvions trouver refuge et délivrance dans la force invincible et encore plus grande de notre Rédempteur. Nous fermons soigneusement nos maisons avec des serrures et des verrous pour protéger nos biens et nos vies contre les hommes méchants ; mais nous pensons rarement aux mauvais anges, qui tentent constamment d'avoir accès à notre coeur, et contre leurs attaques nous ne possédons, par nos propres forces, aucune méthode de défense. GE3 379 3 Si on le leur permet, ils peuvent égarer notre esprit, induire des désordres dans notre corps et le tourmenter, détruire nos biens et notre vie. Leur seul plaisir est de provoquer la misère et la destruction. Terrible est la condition de ceux qui résistent aux exigences divines et cèdent aux tentations de Satan, jusqu'au moment où Dieu les abandonne à la domination des mauvais esprits. Mais ceux qui suivent le Christ sont toujours en sécurité sous sa garde. Des anges « puissants en force 22» sont envoyés du ciel pour les protéger. Le malin ne peut traverser la barrière d'anges que Dieu a postée autour de son peuple. ------------------------Chapitre 32 - Les pièges de Satan GE3 381 1 La grande controverse entre le Christ et Satan, qui dure depuis environ six millénaires, est sur le point de s'achever ; c'est pourquoi le Malin redouble d'efforts pour faire échouer l'oeuvre du Christ en faveur de l'homme et pour garder les âmes prisonnières de ses pièges. L'objectif qu'il s'efforce de réaliser est de maintenir les âmes dans les ténèbres et l'impénitence jusqu'à la fin de la médiation du Sauveur et jusqu'à ce qu'« il ne reste plus de sacrifice pour les péchés 1 ». GE3 381 2 Lorsqu'aucun effort spécial n'est consenti pour résister à son pouvoir, lorsque l'indifférence règne dans l'Église et dans le monde, Satan ne se fait aucun souci, car il ne risque pas de perdre ceux qu'il maintient captifs à sa volonté. Mais, lorsque l'attention des hommes se tourne vers les valeurs éternelles et qu'ils posent la question « que faut-il que je fasse pour être sauvé2? », le voilà sur le terrain, cherchant à opposer sa puissance à celle du Christ et à contrecarrer l'influence du Saint-Esprit. GE3 381 3 Les Écritures nous déclarent qu'à une certaine occasion, lorsque les anges de Dieu vinrent se présenter devant le Seigneur, « l'Adversaire aussi vint au milieu d'eux 3 », non pour se prosterner devant le Roi éternel, mais pour promouvoir ses desseins malveillants contre les justes. C'est avec le même objectif qu'il est présent lorsque les hommes s'assemblent pour adorer Dieu. Bien qu'invisible à la vue des hommes, il travaille avec zèle à s'emparer de l'esprit des adorateurs. Comme un habile général, il dresse ses plans d'avance. Lorsqu'il voit le messager de Dieu sonder les Écritures, il prend note du sujet que celui-ci va présenter aux gens du peuple. Puis, il déploie toute sa ruse et sa subtilité pour diriger les circonstances de manière à ce que le message n'atteigne pas ceux qu'il réussit à tromper sur ce point précis. Il poussera celui qui a le plus besoin de cet avertissement à quelque transaction commerciale qui exige sa présence, ou l'empêchera par quelque autre moyen d'entendre les paroles qui auraient pu être pour lui « une odeur de vie, qui mène à la vie 4 ». GE3 381 4 Satan voit les serviteurs de Dieu accablés à cause des ténèbres spirituelles qui enveloppent la population. Il entend leurs prières ferventes réclamant la grâce et la puissance divines pour briser le charme de l'indifférence, de l'insouciance et de l'indolence. C'est alors qu'avec un zèle redoublé, il met en oeuvre ses artifices. Il tente les hommes par la gourmandise ou par toute autre forme de recherche du plaisir égoïste, et, ainsi, émousse leur sensibilité pour les empêcher d'entendre ce qu'ils ont le plus besoin d'acquérir. GE3 382 1 Satan sait très bien que tous ceux qu'il peut amener à négliger la prière et l'étude des Écritures seront vaincus par ses attaques. C'est pourquoi il invente tous les artifices possibles pour occuper leur esprit. Il a toujours existé une catégorie de personnes qui professent la piété, mais qui, au lieu de chercher à progresser dans la connaissance de la vérité, considèrent comme un devoir religieux de chercher quelque faiblesse de caractère ou quelque erreur doctrinale chez ceux avec lesquels elles ne sont pas d'accord. Ce sont les bras droits de Satan. Les accusateurs des frères ne manquent pas, et ils sont toujours actifs lorsque Dieu est à l'oeuvre et que ses serviteurs lui rendent un véritable hommage. Ils placent une fausse interprétation sur les paroles et les actes de ceux qui aiment la vérité et lui obéissent. Ils reprochent aux serviteurs du Christ les plus fervents, les plus zélés, à ceux qui manifestent le plus d'abnégation d'être des égarés ou des séducteurs. C'est leur oeuvre d'interpréter de travers les motifs de toute action sincère et noble, de répandre des insinuations et de susciter les soupçons dans l'esprit de ceux qui manquent d'expérience. Ils chercheront de toutes les manières possibles à faire paraître comme vil et mensonger ce qui est pur et juste. GE3 382 2 Mais personne n'a besoin d'être trompé à leur sujet. On peut facilement voir de qui ils sont les enfants, de qui ils suivent l'exemple et quelle oeuvre ils accomplissent. « C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez 5. » Leur conduite ressemble à celle de Satan, le venimeux calomniateur, « l'accusateur de nos frères 6 ». GE3 382 3 Le grand trompeur a de nombreux agents à son service, toujours prêts à présenter toutes sortes d'erreurs pour prendre les âmes au piège: des hérésies conçues pour s'adapter aux différents goûts et aux diverses capacités de ceux dont il veut provoquer la ruine. Sa tactique est d'introduire dans l'Église des personnes manquant de sincérité et de régénération, qui encourageront le doute et l'incrédulité, et d'entraver la marche de tous ceux qui désirent voir croître l'oeuvre de Dieu et progresser en même temps qu'elle. Bien des gens qui ne possèdent pas la véritable foi en Dieu ou en sa Parole acceptent quelques principes de vérité et se font reconnaître comme chrétiens ; ceux-ci ont donc la possibilité de faire passer leurs erreurs pour des doctrines bibliques. GE3 382 4 L'idée que peu importe ce qu'on croit est l'une des tromperies les plus réussies de Satan. Il sait que la vérité, reçue avec amour, sanctifie l'âme de celui qui la reçoit ; c'est pourquoi il s'efforce constamment de lui substituer de fausses théories, des fables, «une bonne nouvelle différente 7». Depuis le début, les serviteurs de Dieu ont dû lutter contre les faux docteurs, qui non seulement étaient des hommes méchants, mais qui inculquaient aussi des erreurs fatales à l'âme. Élie, Jérémie et Paul durent s'opposer fermement et courageusement à ceux qui détournaient les hommes de la Parole de Dieu. Le libéralisme, qui considère comme sans importance de professer une foi religieuse correcte, n'aurait pas trouvé grâce auprès de ces saints défenseurs de la vérité. GE3 382 5 Les interprétations vagues et fantaisistes de l'Écriture et les nombreuses théories contradictoires concernant la foi religieuse qu'on rencontre dans le monde chrétien sont l'oeuvre de notre grand Adversaire, qui s'efforce de jeter la confusion dans les esprits pour les empêcher de discerner la vérité. Les discordes et les divisions qui existent entre les Églises de la chrétienté sont dues, dans une grande mesure, à la coutume si répandue de tordre les Écritures pour tenter de soutenir une théorie favorite. Au lieu d'étudier la Parole de Dieu avec soin et humilité de coeur pour obtenir la connaissance de sa volonté, beaucoup ne cherchent qu'à découvrir quelque chose d'excentrique ou d'original. GE3 383 1 Pour tenter de soutenir des doctrines erronées ou des pratiques non chrétiennes, certains s'emparent de passages bibliques séparés de leur contexte, n'en citant parfois qu'un demi-verset pour tenter de prouver leur argument, alors que l'autre moitié de ce même verset révélerait un sens tout à fait opposé. Avec la ruse du serpent, ils se retranchent derrière des déclarations sans lien l'une avec l'autre, interprétées pour satisfaire leurs désirs charnels. C'est ainsi que beaucoup de gens pervertissent délibérément la Parole de Dieu. D'autres, doués d'une vive imagination, s'emparent des images et des symboles de l'Écriture sainte, les traduisent selon leur fantaisie, en faisant peu de cas du témoignage des Écritures considérées comme leur propre interprète, puis ils présentent leurs divagations comme étant l'enseignement de la Bible. GE3 383 2 Partout où l'étude des Écritures est abordée sans un esprit humble, adonné à la prière, disposé à se laisser enseigner, les passages les plus clairs et les plus simples comme les plus difficiles seront détournés de leur véritable sens. Les dirigeants de l'Église romaine choisissent les parties de l'Écriture qui conviennent le mieux à leurs desseins, les interprètent à leur gré, puis les présentent aux gens du peuple tout en leur refusant le privilège d'étudier la Bible et de comprendre par eux-mêmes ses vérités sacrées. La Bible tout entière doit être donnée aux gens du peuple telle qu'elle est. Il vaudrait mieux pour ces personnes n'avoir reçu aucune instruction biblique que de recevoir les enseignements des Écritures si grossièrement déformés. GE3 383 3 La Bible a été conçue pour être un guide pour tous ceux qui souhaitent prendre connaissance de la volonté de leur Créateur. Dieu a donné aux hommes « la parole prophétique 8 », qualifiée de «ferme» ; des anges, et même le Christ en personne, vinrent faire connaître à Daniel et à Jean « ce qui doit arriver bientôt 99 ». Dieu n'a pas laissé enrobées de mystère les vérités importantes qui concernent notre salut. Elles n'ont pas été révélées de manière à embarrasser ou à égarer ceux qui recherchent honnêtement la vérité. Le Seigneur a dit, par le prophète Habacuc : « Écris la vision, grave-la sur des tablettes, afin qu'on puisse la lire couramment 10 » La Parole de Dieu est simple pour tous ceux qui l'étudient dans un esprit de prière. Chaque âme véritablement honnête viendra à la lumière de la vérité. « La lumière est semée pour le juste 11." Aucune église ne peut progresser dans la sainteté si ses membres ne cherchent pas ardemment la vérité comme on cherche un trésor caché. GE3 383 4 Le cri « libéralisme » aveugle les hommes aux ruses de leur Adversaire, tandis que celui-ci travaille sans cesse à la réalisation de son objectif. Dans la mesure où il réussit à remplacer la Bible par des spéculations humaines, la loi de Dieu est mise de côté, et les Églises se trouvent dans la servitude du péché, tout en prétendant être libres. GE3 384 1 Pour beaucoup de personnes, la recherche scientifique s'est transformée en malédiction. Dieu a permis qu'un flot de lumière soit déversé sur le monde sous forme de découvertes dans les sciences et dans les arts; même les plus grands esprits, s'ils ne sont pas guidés dans leurs recherches par la Parole de Dieu, tombent dans la confusion dans leur effort d'étudier les relations entre la science et la révélation. GE3 384 2 Les connaissances humaines, tant dans le domaine matériel que spirituel, sont partielles et imparfaites ; c'est pourquoi beaucoup sont incapables d'harmoniser leur conception de la science avec les déclarations de l'Écriture. Beaucoup acceptent de simples théories et spéculations comme des faits scientifiques, et pensent que la Parole de Dieu doit être testée par les enseignements de « la pseudo-connaissance 12 ». Leur intelligence ne peut saisir le Créateur et ses oeuvres ; et parce qu'ils ne peuvent les expliquer par les lois naturelles, ils considèrent l'histoire biblique comme peu digne de confiance. Ceux qui doutent de la véracité des récits de l'Ancien et du Nouveau Testament font trop souvent un pas de plus, ils mettent en doute l'existence de Dieu, et attribuent la puissance infinie aux forces de la nature. Ayant lâché leur ancre, ils sont ballottés contre les rochers de l'incrédulité. GE3 384 3 C'est ainsi que beaucoup de personnes s'éloignent de la foi et sont séduites par le démon. Les hommes ont voulu être plus sages que leur Créateur. La philosophie humaine a tenté de sonder et d'expliquer des mystères qui ne seront jamais révélés, même au cours de l'éternité. Si les hommes voulaient bien chercher à comprendre ce que Dieu a dévoilé sur lui-même et sur ses desseins, ils découvriraient une telle perspective de sa gloire, de sa majesté et de sa puissance qu'ils prendraient conscience de leurs propre petitesse et se contenteraient de ce qui a été révélé « à nous et à nos fils 13 ». GE3 384 4 C'est un des chefs-d'oeuvre des tromperies de Satan de maintenir l'esprit des hommes occupé à sonder et à conjecturer sur ce que Dieu n'a pas révélé et sur ce qu'il n'a pas l'intention de nous faire comprendre. C'est ainsi que Lucifer perdit sa place dans le ciel. Il fut mécontent que tous les secrets des desseins divins ne lui aient pas été communiqués, et il laissa entièrement de côté ce qui était énoncé sur sa propre oeuvre et sur le poste élevé qui lui avait été attribué. En suscitant le même mécontentement dans le coeur des anges qui étaient sous ses ordres, il causa leur chute. Il s'efforce maintenant d'imprégner l'esprit des hommes de ce même esprit et de les amener à délaisser les commandements directs de Dieu. GE3 384 5 Ceux qui ne sont pas disposés à accepter les vérités claires et tranchantes de la Bible sont constamment à la recherche de fables agréables qui tranquillisent leur conscience. Plus une doctrine est dénuée de spiritualité, d'abnégation et d'humilité, et plus elle est accueillie avec faveur. Ces personnes dégradent leurs capacités intellectuelles pour servir leurs désirs charnels. Trop sages selon leur propre vanité pour sonder les Écritures avec un coeur humble et une prière fervente pour se laisser guider par Dieu, elles sont sans défense devant les illusions. Satan est prêt à satisfaire les désirs de leur coeur, et il leur fait avaler ses tromperies à la place de la vérité. GE3 384 6 C'est de cette manière que la papauté obtint le pouvoir sur l'esprit des hommes. En rejetant la vérité parce qu'elle implique une croix, les protestants suivent le même chemin. Tous ceux qui négligent la Parole de Dieu pour rechercher ce qui les arrange, afin de ne pas être en porte-à-faux avec le monde, finiront par accepter des hérésies condamnables à la place de la vérité religieuse. Ceux qui rejettent délibérément la vérité accepteront toutes les formes concevables de l'erreur. Tel qui considère avec horreur une certaine tromperie en acceptera une autre avec empressement. L'apôtre Paul, parlant de ceux qui « n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés 14 ", déclare : «Aussi Dieu envoie sur eux une opération d'égarement, pour qu'ils croient le mensonge, pour que soient jugés tous ceux qui n'ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice 15. » En présence d'un tel avertissement, il nous appartient d'être sur nos gardes pour savoir quelles doctrines nous acceptons. GE3 385 1 Parmi les agents du grand séducteur qui remportent le plus de succès figurent les enseignements trompeurs et les prodiges mensongers du spiritisme. Déguisé « en ange de lumière 16 », Satan tend ses filets là où on le soupçonne le moins. Si les hommes voulaient bien étudier le Livre de Dieu dans un esprit de prière fervente pour pouvoir le comprendre, ils ne seraient pas abandonnés aux ténèbres pour recevoir de fausses doctrines. Mais, en rejetant la vérité, ils deviennent la proie de la tromperie. GE3 385 2 Une autre erreur dangereuse est la doctrine qui nie la divinité du Christ, en prétendant qu'il n'existait pas avant sa venue dans ce monde. Cette théorie est reçue favorablement par un grand nombre de personnes qui prétendent croire à la Bible; cependant, elle contredit directement les déclarations les plus claires de notre Sauveur sur ses relations avec le Père, son caractère divin et sa préexistence. On ne peut la professer sans tordre les Écritures de la manière la plus inadmissible. Non seulement elle abaisse la conception humaine de l'oeuvre de la rédemption, mais elle sape aussi la foi dans la Bible comme révélation de Dieu. GE3 385 3 Cette erreur devient d'autant plus dangereuse qu'il est aussi beaucoup plus difficile de la réfuter. Si les hommes rejettent le témoignage des Écritures inspirées concernant la divinité du Christ, il est vain d'argumenter avec eux; car aucune explication, aussi convaincante soit-elle, ne pourra les persuader. «L'homme naturel n'accueille pas ce qui relève de l'Esprit de Dieu, car c'est une folie pour lui ; il ne peut pas connaître cela, parce que c'est spirituellement qu'on en juge 17. » Aucun de ceux qui professent cette erreur ne peut avoir une juste conception du caractère ou de la mission du Christ, ni du grand plan divin pour la rédemption de l'homme. GE3 385 4 Une autre erreur, subtile et nocive, est la croyance, qui se répand de plus en plus, que Satan n'est pas un être personnel ; que l'Écriture emploie ce nom uniquement pour représenter les mauvaises pensées et les mauvais désirs des hommes. GE3 385 5 L'enseignement si largement prêché du haut des chaires populaires, prétendant que le second avènement du Christ a lieu au moment de la mort de chaque personne, est une invention destinée à détourner l'esprit des hommes de sa venue personnelle « sur les nuées du ciel 18 ». Depuis des années, Satan fait croire que Jésus « est dans les pièces les plus retirées 19 » ; et de nombreuses âmes ont été perdues pour avoir accepté cette tromperie. GE3 386 1 La sagesse du monde enseigne aussi que la prière n'est pas essentielle. Des hommes de science prétendent qu'il ne peut y avoir de véritable exaucement à la prière ; que ce serait une violation des lois naturelles, un miracle ; et que les miracles n'existent pas. L'Univers, disent-ils, est gouverné par des lois fixes, et Dieu lui-même ne fait rien qui soit contraire à ces lois. Ils représentent ainsi Dieu comme lié par ses propres lois, comme si leur application pouvait exclure sa liberté. Un tel enseignement est opposé au témoignage des Écritures. Le Christ et ses apôtres n'ont-ils pas opéré des miracles ? Le même Sauveur compatissant est encore vivant aujourd'hui et est tout aussi disposé à écouter la prière de la foi que lorsqu'il marchait visiblement parmi les hommes. Le naturel collabore avec le surnaturel. Il entre dans le plan de Dieu de nous accorder, en réponse à la prière de la foi, ce qu'il ne nous accorderait pas si nous ne le demandions pas. GE3 386 2 Les doctrines erronées et les idées fantaisistes qui circulent parmi les Églises de la chrétienté sont innombrables. Il est impossible d'estimer les dégâts causés par la suppression d'un seul des repères fixés par la Parole de Dieu. Les personnes qui osent le faire se contentent rarement de rejeter une seule vérité. La plupart d'entre elles continuent à mettre de côté l'un après l'autre les principes de vérité, jusqu'à ce qu'elles tombent dans l'incrédulité. GE3 386 3 Les erreurs de la théologie populaire ont poussé au scepticisme bien des âmes qui, autrement, auraient pu croire aux Écritures. Il leur est impossible d'accepter des doctrines qui outragent leur sens de la justice, de la miséricorde et de la bonté; et, puisque ces doctrines leur sont présentées comme étant l'enseignement de la Bible, elles refusent de reconnaître celle-ci comme la Parole de Dieu. GE3 386 4 C'est bien à cela que vise Satan. Il n'y a rien qu'il désire plus que de détruire la confiance en Dieu et en sa Parole. Il se tient à la tête de la grande armée des douteurs, et il travaille de toutes ses forces à tromper les âmes pour les attirer dans les rangs de son armée. Douter est devenu à la mode. Un grand nombre de personnes considèrent avec méfiance la Parole de Dieu pour la même raison qu'elles regardent aussi son Auteur avec suspicion : d'autant plus que cette Parole réprime et condamne le péché. Ceux qui ne sont pas disposés à obéir à ses exigences s'efforcent de renverser son autorité. Ils ne lisent la Bible, ou n'écoutent ses enseignements présentés du haut de la chaire, que pour trouver à redire contre les Écritures ou le sermon. Nombreux parmi eux deviennent incrédules pour justifier ou excuser leur négligence du devoir. GE3 386 5 Beaucoup adoptent les principes du scepticisme par orgueil et par indolence. Aimant trop leurs aises pour se distinguer des autres en accomplissant ce qui serait digne d'honneur, ce qui exige des efforts et de l'abnégation, ils visent à s'attirer une réputation de sagesse supérieure en critiquant la Bible. Il y a beaucoup de choses que l'esprit humain limité, non éclairé par la sagesse divine, est incapable de comprendre; ils y trouvent donc une occasion de désapprouver. Un grand nombre semblent croire que c'est une vertu de se ranger du côté de l'incroyance, du scepticisme et de l'incrédulité. Mais on découvrira que, sous une apparence de sincérité, ces personnes sont poussées par la confiance en elles-mêmes et par l'orgueil. Certaines d'entre elles prennent plaisir à découvrir dans les Écritures des points dont elles se servent pour embarrasser les autres. Quelques-unes commencent par critiquer et raisonner du mauvais côté, par simple amour de la controverse. Elles ne se rendent pas compte qu'elles sont en train de s'empêtrer dans le piège de l'oiseleur. Mais, ayant exprimé ouvertement leur incroyance, elles se croient obligées de maintenir leur position. Elles s'unissent ainsi aux impies et se ferment à elles-mêmes la porte du Paradis. GE3 387 1 Dieu a placé dans sa Parole suffisamment de preuves concernant son caractère divin. Les grandes vérités relatives à notre rédemption y sont clairement présentées. Par l'aide du Saint-Esprit, promis à tous ceux qui le recherchent avec sincérité, chacun peut comprendre ces vérités par lui-même. Dieu a accordé aux hommes un solide fondement sur lequel ils peuvent faire reposer leur foi. GE3 387 2 Cependant, l'esprit limité des hommes ne peut saisir pleinement les plans et les desseins du Dieu infini. « Peux-tu découvrir les profondeurs de Dieu 20?" Nous ne devons pas tenter de soulever, d'une main présomptueuse, le voile derrière lequel il dissimule sa majesté. L'apôtre Paul s'exclame: « Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles 21 ! » Nous pouvons suffisamment concevoir la manière dont il nous traite et les motifs qui l'animent pour pouvoir discerner l'amour et la miséricorde sans bornes associés à la puissance infinie. Notre Père céleste dirige toutes choses avec sagesse et justice, et nous ne devons pas témoigner envers lui de mécontentement ni de méfiance, mais plutôt nous incliner dans une soumission respectueuse. Il nous révélera autant de ses desseins qu'il est pour notre bien de connaître, et, pour le reste, nous devons faire confiance à la main toute-puissante, au coeur rempli d'amour. GE3 387 3 Bien que Dieu nous ait donné d'abondantes preuves pour asseoir notre foi, il ne retirera jamais toutes les excuses à l'incroyance. Tous ceux qui cherchent des crochets pour y suspendre leurs doutes les trouveront. Ceux qui refusent d'accepter la Parole de Dieu et de lui obéir jusqu'à ce que toute objection ait disparu et qu'il ne reste plus aucune occasion de douter ne parviendront jamais à la lumière. GE3 387 4 La méfiance envers Dieu est le fruit naturel du coeur non régénéré, qui est en état d'inimitié avec lui. Mais la foi est inspirée par le Saint-Esprit, et elle ne prospérera que si nous la cultivons dans notre coeur. Personne ne peut devenir fort dans la foi sans un effort délibéré. L'incroyance se fortifie au fur et à mesure qu'on l'encourage; et si les hommes, au lieu d'étudier les preuves que Dieu a données pour soutenir leur foi, se permettent de contester et d'ergoter, ils découvriront que leurs doutes se raffermissent de plus en plus. GE3 387 5 Ceux qui hésitent à propos des promesses de Dieu et se méfient de l'assurance de sa grâce le déshonorent. Leur influence, au lieu d'attirer les autres vers le Christ, tend à les en éloigner. Ce sont des arbres stériles, qui étendent au loin leurs sombres branches, privant les autres plantes de la lumière du soleil et les faisant languir et mourir sous leur ombre glaciale. L'oeuvre de ces personnes semble être un témoignage perpétuel contre elles. Elles sèment les semences du doute et du scepticisme, qui ne manqueront pas de produire leur récolte. GE3 387 6 Il n'y a qu'un chemin à suivie pour ceux qui désirent honnêtement être libérés du doute. Au lieu de contester et d'argumenter sur ce qu'ils ne comprennent pas, qu'ils prennent garde à la lumière qui brille déjà sur eux, et ils recevront une plus grande lumière. Qu'ils s'acquittent de tous les devoirs qui ont été clairement révélés à leur intelligence, et ils seront à même de comprendre et d'accomplir ceux sur lesquels ils sont maintenant dans l'incertitude. GE3 388 1 Satan est capable de présenter une contrefaçon si proche de la vérité qu'elle peut duper ceux qui sont disposés à se laisser tromper, et désirent éviter l'abnégation et le sacrifice exigés par la vérité. Mais il lui est impossible de maintenir en son pouvoir une seule âme qui souhaite honnêtement, quel qu'en soit le prix, la connaître. Le Christ est la vérité et la « lumière [...] qui éclaire tout humain 22 ». L'esprit de vérité a été envoyé pour guider les hommes « dans toute la vérité 23 ». Il est écrit, avec l'autorité du Fils de Dieu : « Cherchez, et vous trouverez 24. » « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il saura si cet enseignement vient de Dieu 25. " GE3 388 2 Les disciples du Christ ne s'imaginent pas les complots que Satan et ses armées trament contre eux. Mais « celui qui habite le ciel 26 » renversera toutes ces ruses pour accomplir ses profonds desseins. Le Seigneur permet que son peuple soit soumis à la fournaise du feu de la tentation, non qu'il prenne plaisir à voir sa détresse et son affliction, mais parce que ce processus est essentiel à la victoire finale de celui-ci. Il ne pourrait pas, d'une manière qui soit cohérente avec sa propre gloire, le préserver de la tentation ; car l'objectif même de l'épreuve est de préparer son peuple à résister à toutes les séductions du mal. GE3 388 3 Ni les hommes méchants, ni les démons ne peuvent empêcher l'oeuvre de Dieu de s'accomplir, et priver son peuple de sa présence, si celui-ci veut bien, avec un coeur soumis et contrit, confesser et abandonner ses péchés en se réclamant des promesses divines. Il est possible de résister avec succès à toute tentation, à toute influence contraire, qu'elle soit visible ou cachée: « Ce n'est pas par la puissance, ce n'est pas par la force, mais c'est par mon souffle, dit le SEIGNEUR des Armées 27. » GE3 388 4 «Le Seigneur a les yeux sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs prières. [...] Qui donc pourra vous faire du mal, si vous vous passionnez pour le bien 28 ? » Lorsque Balaam, alléché par la promesse d'une forte récompense, exerça ses enchantements contre Israël, et, par des sacrifices offerts au Seigneur, s'efforça d'invoquer une malédiction sur le peuple de celui-ci, l'Esprit de Dieu l'empêcha de la prononcer, et Balaam fut contraint de s'exclamer: «Comment vouerais-je à la malédiction celui que Dieu n'a pas voué à la malédiction ? Comment répandrais-je la fureur quand le SEIGNEUR n'est pas en fureur 29 ?" " Que je meure de la mort des gens droits, que ma fin soit semblable à la leur 30"!" GE3 388 5 Lorsque des sacrifices eurent de nouveau été offerts, ce prophète impie déclara: «J'ai pris la bénédiction: il a béni, je ne révoquerai pas son arrêt. Il n'aperçoit pas de mal en Jacob, il ne voit pas d'oppression en Israël; le SEIGNEUR, son Dieu, est avec lui ; l'acclamation royale retentit chez lui 31. » « Il n'y a pas de divination en Jacob, ni de magie en Israël ; en son temps, il sera dit à Jacob et à Israël quelle est l'action de Dieu 32.» GE3 389 1 Une troisième fois, des autels furent érigés, et, de nouveau, Balaam s'efforça de prononcer une malédiction. Mais, en utilisant les lèvres rebelles de ce prophète, l'Esprit de Dieu proclama la prospérité du peuple élu et réprima la folie et la malice de ses ennemis : « Béni soit quiconque te bénira, maudit soit quiconque te maudira 33 ! " GE3 389 2 À cette époque, le peuple d'Israël était loyal envers Dieu ; et, tant qu'il persévéra dans l'obéissance à sa loi, aucune puissance terrestre ni infernale ne put remporter la victoire sur lui. Mais, cette malédiction que Balaam n'avait pas été autorisé à prononcer contre le peuple de Dieu, Satan réussit finalement à l'attirer sur lui en le séduisant pour le faire tomber dans le péché. Lorsque ce peuple transgressa les commandements de Dieu, il se sépara de lui et fut abandonné au pouvoir du destructeur. GE3 389 3 Satan est tout à fait conscient que la plus faible âme qui se repose sur le Christ est plus forte que toutes les armées des ténèbres, et que, s'il se révélait ouvertement, il rencontrerait une forte résistance. Il cherche donc à détourner les soldats de la croix de leur forteresse, tout en se tenant en embuscade avec ses troupes, prêt à détruire tous ceux qui s'aventurent sur son terrain. Ce n'est que par une humble dépendance de Dieu, et en obéissant à tous ses commandements, que nous pouvons trouver la sécurité. GE3 389 4 Personne n'est en sécurité pendant un jour ni une heure sans prière. Nous devons spécialement supplier le Seigneur de nous accorder la sagesse pour comprendre sa Parole. C'est elle qui nous révèle les ruses du tentateur et les moyens par lesquels nous pouvons lui résister avec succès. Satan est un expert dans l'art de citer les Écritures : il place sa propre interprétation sur des passages bibliques par lesquels il espère nous faire trébucher. Nous devons étudier la Bible avec humilité de coeur et ne jamais perdre de vue notre dépendance de Dieu. Tout en nous tenant constamment sur nos gardes contre les ruses de Satan, nous devons constamment présenter cette prière avec foi: « Ne nous fais pas entrer dans l'épreuve 34. » ------------------------Chapitre 33 - La séduction originelle GE3 391 1 Satan a commencé ses efforts pour tromper notre race dès les premiers moments de l'histoire de l'humanité. Celui qui avait incité les anges du ciel à la rébellion désirait amener les habitants de la terre à s'unir à lui dans sa lutte contre le gouvernement céleste. Adam et Ève avaient été parfaitement heureux en obéissant à la loi de Dieu, et cela constituait un témoignage perma-nent contre la prétention de Satan qui affirmait que cette loi était opprimante et contraire au bien des créatures. De plus, la jalousie de ce prétentieux s'éveilla lorsqu'il contempla la merveilleuse demeure préparée pour le couple sans péché. Il décida de provoquer leur chute, en les séparant de Dieu et en les amenant sous son propre pouvoir, afin de s'emparer de la terre et d'y établir son royaume en opposition à celui du Très-Haut. GE3 391 2 Si Satan s'était révélé sous son véritable caractère, il aurait été aussitôt repoussé, car Adam et Ève avaient été mis en garde contre ce dangereux ennemi. Mais il travailla dans l'ombre, en dissimulant ses desseins, afin d'atteindre plus efficacement son objectif. En utilisant comme médium le serpent, qui était alors une créature d'une beauté fascinante, il adressa la parole à Ève en ces termes: « Dieu a-t-il réellement dit : "Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin 1 ! » Si Ève s'était abstenue d'adresser la parole au tentateur, elle aurait été en sécurité; mais elle s'aventura à discuter avec lui et fut victime de ses ruses. C'est de la même manière que beaucoup sont encore vaincus. Ils doutent et argumentent sur les exigences de Dieu et, au lieu d'obéir aux ordres divins, ils acceptent des théories humaines, qui ne font que masquer les desseins de l'adversaire. GE3 391 3 « La femme dit au serpent: Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: "Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez !" Alors le serpent dit à la femme: Pas du tout! Vous ne mourrez pas! Dieu le sait: le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais 2. » Satan déclara qu'ils deviendraient comme Dieu lui-même, possédant une sagesse plus grande qu'auparavant et accédant à un niveau d'existence plus élevé. Ève céda à cette tentation et, par son influence, elle entraîna Adam à pécher aussi. Ils crurent aux paroles du serpent, prétendant que Dieu ne voulait pas vraiment dire ce qu'il avait dit. Ils manquèrent de confiance envers leur Créateur et s'imaginèrent que celui-ci restreignait leur liberté, et qu'ils pourraient acquérir une suprême sagesse et une position hiérarchique plus élevée en transgressant sa loi. GE3 392 1 Après avoir péché, quelle sens Adam trouva-t-il aux paroles « le jour où tu en mangeras, tu mourras 3 » ? Découvrit-il qu'elles signifiaient, comme Satan l'avait poussé à le croire, qu'il allait accéder à un niveau d'existence plus élevé? Dans ce cas, la transgression serait une source de grands bienfaits, et Satan considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. Mais Adam découvrit tout à fait le contraire, car Dieu déclara qu'à cause de ce péché, l'homme retournerait à la terre d'où il avait été pris : «Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière 4. » Les paroles de Satan, « vos yeux s'ouvriront", n'étaient vraies que dans ce sens: ils s'ouvrirent pour dis-cerner leur folie. Adam et Ève acquirent vraiment la connaissance du mal et goûtèrent au fruit amer de la transgression. GE3 392 2 Au milieu du jardin d'Éden poussait l'arbre de vie, dont le fruit avait le pouvoir de perpétuer la vie. Si Adam était resté obéissant à Dieu, il aurait continué à bénéficier du libre accès à cet arbre et aurait ainsi vécu éternellement. Mais, lorsqu'il pécha, il lui fut interdit de s'approcher de l'arbre de vie, et il devint sujet à la mort. La sentence divine «Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière » annonce l'extinction totale de la vie. GE3 392 3 L'immortalité, promise à l'homme à condition qu'il obéisse, a été perdue par la transgression. Adam ne pouvait transmettre à sa postérité ce qu'il ne possédait pas. Il n'y aurait eu aucun espoir pour la race déchue si Dieu, par le sacrifice de son Fils, n'avait pas mis l'immortalité à sa portée. Il est vrai que « la mort est passée à tous les humains, parce que tous ont péchés 5"; mais le Christ a « mis en lumière la vie et l'impérissable par la bonne nouvelle 6 ». Ce n'est que par lui qu'on peut obtenir l'immortalité. Jésus a dit : « Celui qui met sa foi dans le Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse d'obéir au Fils ne verra pas la vie 7. » Chacun peut recevoir cette bénédiction inestimable s'il veut bien remplir les conditions que Dieu a posées. Tous « ceux qui, par leur persévérance dans une oeuvre bonne, cherchent la gloire, l'honneur et l'impérissable » recevront la « vie éternelle 8». GE3 392 4 Le seul qui promit à Adam une vie dans la désobéissance fut le grand trompeur. La déclaration du serpent à Ève dans le jardin d'Éden, «Vous ne mourrez pas », fut le premier sermon jamais prêché sur l'immortalité de l'âme. Cependant, cette déclaration, qui ne repose que sur l'autorité de Satan, est répétée depuis la chaire des Églises chrétiennes et est reçue par la plus grande partie de l'humanité avec autant d'empressement qu'elle le fut par nos premiers parents. La sentence divine «Celui qui pèche, c'est lui qui mourra 9" est interprétée pour signifier: celui qui pèche ne mourra pas, mais vivra éternellement. Nous ne pouvons que nous étonner de cette étrange infatuation qui rend les hommes si crédules vis-à-vis des paroles de Satan, et si incrédules vis-à-vis des paroles de Dieu. GE3 392 5 Après la chute, si Dieu avait permis à l'homme d'avoir encore un libre accès à l'arbre de vie, il aurait vécu éternellement ; ainsi, le péché aurait été immortalisé. Mais les «keroubim" [chérubins] et leur «épée flamboyante" gardaient «le chemin de l'arbre de vie 10 ». Aucun membre de la famille d'Adam n'a été autorisé à franchir cette barrière et à manger du fruit qui donne la vie. Il n'existe donc pas de pécheur immortel. GE3 393 1 Cependant, après la chute, Satan ordonna à ses anges de redoubler d'efforts pour inculquer aux hommes la croyance à l'immortalité de l'âme. Après les avoir persuadés de recevoir cette erreur, ils devaient les amener à la conclusion que le pécheur vivrait dans un état de souffrance éternelle. Aujourd'hui, le prince des ténèbres, travaillant par l'intermédiaire de ses agents, représente Dieu comme un tyran vindicatif. Il déclare que ce Dieu précipite en enfer tous ceux qui lui déplaisent et leur fait sentir sa colère à toujours. Pendant que ces pécheurs souffrent d'une angoisse indicible et se tordent dans les flammes éternelles, le Créateur les contemple avec satisfaction. GE3 393 2 C'est ainsi que le grand ennemi revêt de ses propres attributs le Créateur et le bienfaiteur de l'humanité. La cruauté est satanique. « Dieu est amour 11. » Tout ce qu'il a créé était pur, saint et aimable, jusqu'à ce que le premier grand rebelle y introduise le péché. Satan lui-même est l'ennemi qui tente l'homme pour le faire tomber, puis le détruit s'il en a la possibilité, et, lorsqu'il s'est assuré qu'il tient sa victime, il se réjouit de la ruine qu'il a provoquée. Si Dieu le lui permettait, il engouffrerait toute l'humanité dans son filet. Si la puissance divine n'intervenait pas, aucun fils ou fille d'Adam n'échapperait. GE3 393 3 Aujourd'hui, Satan s'efforce de vaincre les hommes comme il vainquit nos premiers parents, en ébranlant leur confiance dans le Créateur. Il émet des doutes dans leur esprit sur la sagesse de son gouvernement et la justice de ses lois. Ses émissaires et lui représentent Dieu comme étant pire qu'eux-mêmes, afin de justifier leur malveillance et leur rébellion. Le grand trompeur s'efforce d'attribuer à notre Père céleste son caractère horrible, afin de se faire passer pour quelqu'un qui a subi un grand tort en étant expulsé du ciel pour ne pas s'être soumis à un souverain aussi injuste. Il présente à l'humanité la liberté dont chacun pourrait jouir en s'as-sujettissant à son doux empire, en opposition avec la servitude imposée par les sévères décrets de l'Éternel. Il réussit ainsi à détourner des âmes de leur allégeance envers Dieu. GE3 393 4 Combien repoussante pour nos sentiments d'amour et de miséricorde, et même pour notre sens de la justice, est la doctrine prétendant que les impénitents qui sont morts sont tourmentés dans le feu et le soufre d'un enfer qui brûle éternellement; que, pour les péchés d'une brève vie terrestre, ils doivent subir des tortures qui dureront aussi longtemps que Dieu vivra. Pourtant, cette doctrine a été largement enseignée et fait encore partie de nombreux credos de la chrétienté. Un savant docteur en théologie déclarait: « Le spectacle des tourments de l'enfer augmentera le bonheur des saints à toujours. Lorsqu'ils verront des êtres de la même nature qu'eux et nés dans les mêmes circonstances plongés dans de telles souffrances, alors qu'eux-mêmes sont si distingués, ils seront plus conscients de leur bonheur. » Un autre s'exprimait en ces termes : « Pendant que le décret de la réprobation s'exécutera indéfiniment sur les objets de la colère de Dieu, "la fumée de leur tourment 12" montera éternellement à la vue des objets de sa miséricorde, qui, au lieu de compatir aux souffrances de ces misérables, diront: Amen! Alléluia! Louez le Seigneur ! " GE3 394 1 Où trouve-t-on de tels enseignements dans les pages de la Parole de Dieu? Les rachetés, dans le ciel, auront-ils perdu tout sentiment de pitié et de compassion, et même de simple humanité ? Ces sentiments devront-ils faire place à l'indifférence des stoïques ou à la cruauté des sauvages? Certainement pas! Tel n'est pas l'enseignement du Livre de Dieu. Ceux qui présentent les opinions exprimées dans les citations ci-dessus sont peut-être des hommes savants et honnêtes, mais les sophismes de Satan les sont égarés. Il les pousse à interpréter de travers des expressions vigoureuses de l'Écriture en conférant à ce langage les couleurs de l'amertume et de la malveillance qui lui appartiennent en propre, mais qui ne sont pas celles du Créateur. « Par ma vie, -- déclaration du Seigneur DIEU -- ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il revienne de sa voie méchante et qu'il vive ! Revenez, revenez de vos voies mauvaises. Pourquoi devriez-vous mourir 13 ? " GE3 394 2 Qu'est-ce que Dieu aurait à gagner si nous admettions qu'il prend plaisir à contempler des tortures sans fin? Qu'il se délecte des gémissements, des cris et des imprécations de ses créatures qui souffrent et qu'il maintient dans les flammes de l'enfer ? Ces horribles sons seraient-ils une musique agréable aux oreilles de l'Amour infini ? On prétend que l'infliction de souffrances sans fin aux impénitents montrerait la haine de Dieu contre le péché comme un mal qui perturbe la paix et l'ordre de l'univers. Quel terrible blasphème! Comme si la haine du péché était une raison de le perpétuer! Car, d'après les enseignements de ces théologiens, ces tourments ininterrompus, sans aucun espoir de miséricorde, enragent leurs malheureuses victimes, lesquelles, en exprimant cette rage en jurons et en blasphèmes, augmentent éternellement le poids de leur culpabilité. Ce n'est pas en pérennisant ainsi le péché de manière toujours croissante durant l'éternité que la gloire de Dieu pourrait être exaltée. GE3 394 3 L'esprit humain ne peut estimer le tort qu'a causé cette hérésie des tourments éternels. La religion de la Bible, pleine d'amour et de bonté, abondant en compassion, est assombrie par la superstition et enrobée de terreur. Lorsque nous considérons le faux jour sous lequel Satan a dépeint le caractère de Dieu, pouvons-nous nous étonner que notre Créateur miséricordieux soit craint, redouté, et même haï? Les images effrayantes de Dieu dépeintes dans le monde entier du haut de la chaire ont fait des milliers, que dis-je, des millions de sceptiques et d'incrédules. GE3 394 4 Le dogme des tourments éternels est l'une des fausses doctrines qui constituent le « vin de [la] prostitution 14» de Babylone, qu'elle « a fait boire à toutes les nations 15 ». Que des serviteurs du Christ aient pu accepter cette hérésie et la proclamer du haut de la chaire est un véritable mystère. Ils l'ont reçue de l'Église romaine, tout comme ils ont reçu le faux sabbat. Il est vrai que cette doctrine erronée a été enseignée par de grands hommes éminents et des hommes bons; mais la lumière sur ce sujet ne leur était pas parvenue comme à nous. Ils n'étaient res-ponsables que de la lumière qui brillait à leur époque, et nous sommes responsables de celle qui brille à la nôtre. Si nous nous détournons du témoignage de la Parole de Dieu et acceptons de fausses doctrines parce que nos pères les ont enseignées, nous tombons sous le coup de la condamnation prononcée sur Babylone, car nous buvons « du vin de sa prostitution». GE3 395 1 De nombreuses personnes pour lesquelles la doctrine des tourments éternels est révoltante sont poussées dans l'erreur opposée. Elles se rendent compte que les Écritures représentent Dieu comme un Dieu d'amour et de compassion, et ne peuvent accepter qu'il condamnera ses créatures aux feux d'un enfer brûlant éternellement. Mais, comme elles croient à l'immortalité naturelle de l'âme, elles ne voient d'autre alternative que de conclure que toute l'humanité sera finalement sauvée. Beaucoup considèrent que les menaces contenues dans la Bible ne sont destinées qu'à pousser les hommes à l'obéissance en les effrayant, et non à s'accomplir littéralement. Ainsi, le pécheur peut vivre dans ses plaisirs égoïstes en ne tenant aucun compte des exigences de Dieu, tout en s'attendant à bénéficier finalement de sa faveur. Une telle doctrine, qui présume de la miséricorde de Dieu tout en ignorant sa justice, plaît au coeur charnel et encourage les impénitents dans leur iniquité. GE3 395 2 Pour montrer comment les partisans du salut universel tordent le sens des Écritures pour soutenir leurs dogmes destructeurs de l'âme, il suffit de citer leurs propres déclarations. Aux funérailles d'un jeune homme non religieux, tué sur le coup lors d'un accident, un prédicateur universaliste choisit comme texte biblique la déclaration concernant David : « Il était consolé de la mort d'Amnon 16. » GE3 395 3 « On me demande souvent, déclara-t-il, quel sera le sort de ceux qui quittent ce monde en état de péché, en mourant, par exemple, en état d'ébriété, ou les vêtements souillés des taches écarlates du crime, ou comme ce jeune homme, sans avoir jamais fait profession de religion ou eu une expérience spirituelle quelconque. Nous nous contentons des Écritures, dont la réponse résoudra ce terrible problème. Amnon était un grand pécheur; il ne s'était pas repenti; on l'avait saoulé, et assassiné au cours de son ivresse. David était un prophète de Dieu; il devait savoir quel serait le sort d'Amnon dans le monde à venir. Quelle fut l'expression des sentiments de son coeur? "Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d'Amnon." GE3 395 4 « Que déduire de ces paroles ? N'est-ce pas que les tourments éternels ne faisaient pas partie de ses croyances religieuses ? C'est ce que nous pensons. Nous découvrons ici un argument triomphant en faveur de l'hypothèse plus agréable, plus éclairée et plus bienveillante de la pureté et de la paix ultimes et universelles. "Il était consolé de la mort d'Amnon." Pourquoi cela? Parce que, par un regard prophétique, il pouvait contempler le glorieux avenir et voir son fils à l'abri de toute tentation, délivré de la servitude du péché et purifié de ses souillures, et, après avoir été rendu suffisamment saint et éclairé, admis dans l'assemblée des esprits montés aux cieux et vivant dans l'allégresse. Sa seule consolation était que, délivré du présent état de péché et de souffrance, son fils bien-aimé était allé là où le souffle sublime du Saint-Esprit serait répandu sur son âme enténébrée, là où son esprit serait initié à la sagesse céleste et aux doux ravissements de l'amour immortel, et préparé ainsi, dans une nature sanctifiée, à jouir du repos et de la société des héritiers célestes. GE3 395 5 « Ces pensées nous font comprendre que le salut céleste ne dépend en rien de ce que nous pouvons faire en cette vie: ni d'un présent changement de coeur, ni d'une croyance présente, ni d'une présente profession de religion. " GE3 396 1 C'est ainsi que ce prétendu serviteur du Christ répète le mensonge du serpent dans le jardin d'Éden : «Vous ne mourrez pas! [...] Le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux 17. » Il déclare que le plus vil des pécheurs, le meurtrier, le voleur, l'adultère, sera prêt, après sa mort, à être introduit dans la félicité immortelle. GE3 396 2 D'où ce pervertisseur des Écritures tire-t-il ses conclusions ? D'une unique phrase exprimant la soumission de David aux décrets de la providence. Il « cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d'Amnon ». L'intensité de son chagrin ayant été adoucie par l'écoulement du temps, ses pensées se tournèrent de son fils mort à son fils vivant, qui s'était exilé lui-même dans la crainte de recevoir le juste châtiment de son crime. Et ce serait la preuve que l'incestueux Amnon, dans son ivresse, fut, au moment de sa mort, immédiatement transporté dans les demeures de la félicité pour y être purifié et préparé à la société des anges qui n'ont jamais péché ! C'est là, certes, une fable agréable, bien conçue pour plaire au coeur charnel ! Mais c'est la propre doctrine de Satan, et elle accomplit son oeuvre avec efficacité. Faut-il donc s'étonner qu'avec un tel enseignement, l'iniquité abonde? GE3 396 3 L'attitude adoptée par ce faux docteur illustre celle de beaucoup d'autres de ses semblables. On sépare quelques paroles de l'Écriture de leur contexte, qui, dans bien des cas, montreraient qu'elles signifient exactement le contraire de l'interprétation qu'on leur a donnée; on pervertit ces passages isolés et on les utilise pour prouver des doctrines qui n'ont aucun fondement dans la Parole de Dieu. Le témoignage cité comme preuve qu'Amnon, dans son ivresse, est au ciel n'est qu'une simple déduction expressément contredite par la déclaration claire et positive de l'Écriture que « ce ne sont pas [...] les ivrognes [...] qui hériteront le royaume de Dieu 18 ». C'est ainsi que les douteurs, les incrédules et les sceptiques transforment la vérité en mensonge. Des multitudes ont été trompées par leurs sophismes, et leur esprit endormi dans le berceau de la sécurité charnelle. GE3 396 4 S'il était vrai que l'âme de tous les hommes allait directement au ciel à l'heure de la mort, nous devrions désirer la mort plutôt que la vie ! Cette croyance a poussé de nombreuses personnes à mettre fin à leur existence. Lorsqu'on est submergé de soucis, de perplexités et de déceptions, il semble facile de briser le fil fragile de la vie et de s'envoler vers la félicité du monde éternel. GE3 396 5 Dieu a donné dans sa Parole des preuves concluantes qu'il punira ceux qui transgressent sa loi. Ceux qui s'imaginent que Dieu est trop miséricordieux pour exercer sa justice à l'égard du pécheur n'ont qu'à porter les regards sur la croix du Calvaire. La mort de l'immaculé Fils de Dieu est un témoignage que « le salaire du péché, c'est la mort 19 » et que toute transgression de la loi divine doit recevoir sa juste rétribution. Le Christ, être sans péché, est devenu péché pour l'homme. Il a porté la culpabilité de la transgression et a vu son Père se cacher la face, jusqu'à ce que son coeur se brise et que sa vie soit anéantie. Tout ce sacrifice a été consenti pour que les pécheurs puissent être rachetés. Il n'y avait aucune autre manière de libérer l'homme de la pénalité du péché. Chaque âme qui refuse d'accepter cette expiation offerte à si grand prix devra porter la culpabilité et le châtiment de sa transgression. GE3 397 1 Examinons ce qu'enseigne la Bible concernant les impies et les impénitents, que les universalistes placent dans le ciel sous forme d'anges saints et heureux. GE3 397 2 « À celui qui a soif, je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement 20. » Cette promesse n'est faite qu'à ceux qui ont soif. Seuls seront comblés ceux qui ressentent le besoin de l'eau de la vie et la recherchent au prix de la perte de tout le reste. «Tel sera l'héritage du vainqueur ; je serai son Dieu, et lui sera mon fils 21. » Ici aussi, les conditions sont spécifiées : pour pouvoir hériter de toutes choses, nous devons résister au péché et le surmonter. GE3 397 3 Le Seigneur a déclaré par la bouche du prophète Ésaïe: « Le juste est en bonne voie, il jouira du fruit de ses actes. Quel malheur pour le méchant! Cela ira mal pour lui, car il lui sera fait ce que ses mains ont préparé 22. » Le sage a déclaré : « Le pécheur peut mal agir cent fois et prolonger son existence, je sais pourtant, moi, qu'il y aura du bonheur pour ceux qui craignent Dieu, parce qu'ils ont de la crainte devant lui; mais il n'y aura pas de bonheur pour le méchant 23." Paul témoigne que le pécheur s'amasse « un trésor de colère pour le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres. [...] Détresse et angoisse pour tout homme qui produit le mal 24. " GE3 397 4 « Aucun de ceux qui se livrent à l'inconduite sexuelle, à l'impureté ou à l'avidité -- c'est-à-dire à l'idolâtrie -- n'a d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu 25. » « Poursuivez la paix avec tous, ainsi que la consécration sans laquelle personne ne verra le Seigneur 26. » « Heureux ceux qui lavent leurs robes pour avoir droit à l'arbre de la vie et pour entrer dans les portes de la ville ! Dehors les chiens, les sorciers, les prostitués, les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime et pratique le mensonge 27 ! " GE3 397 5 Dieu a donné aux hommes une révélation de son caractère et de sa manière d'agir envers le péché. « Le SEIGNEUR, le SEIGNEUR, Dieu compatissant et clément, patient et grand par la fidélité et la loyauté, qui conserve sa fidélité jusqu'à la millième génération, qui pardonne la faute, la transgression et le péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent 28. » « Il détruit tous les impénitents 29. » « Ceux qui se révoltent seront détruits tous ensemble, l'avenir des impénitents est retranché 30." La puissance et l'autorité du gouvernement divin seront employées pour abattre la rébellion. Cependant, toutes les manifestations de la justice punitive seront parfaitement en accord avec le caractère de Dieu, être miséricordieux, patient et bienveillant. GE3 397 6 Dieu ne force la volonté ni le jugement de personne. Il ne prend aucun plaisir à une obéissance servile. Il désire que ses créatures l'aiment parce qu'il est digne d'amour et souhaite qu'elles lui obéissent parce qu'elles ont une appréciation intelligente de sa sagesse, de sa justice et de sa bienveillance. Tous ceux qui ont une juste conception de ses qualités l'aimeront car ils seront attirés vers lui par l'admiration de ses attributs. GE3 398 1 Les principes de bonté, de miséricorde et d'amour que notre Sauveur a enseignés et dont il a donné l'exemple sont un reflet de la volonté et du caractère de Dieu. Le Christ a déclaré : « Je parle selon ce que le Père m'a enseigné 31. » Les fondements du gouvernement divin sont en parfait accord avec ce précepte du Sauveur, «Aimez vos ennemis 32. " GE3 398 2 Dieu exerce sa justice à l'égard des impénitents pour le bien de l'Univers, et même pour le bien de ceux qui sont visités par ses jugements. Il les rendrait heureux s'il pouvait le faire en accord avec les lois de son gouvernement et avec la justice de son caractère. Il les entoure des gages de son amour, leur accorde la connaissance de sa loi et les accompagne de l'offre de sa miséricorde; mais ils méprisent son amour, transgressent sa loi et rejettent son pardon. Tout en bénéficiant constamment de ses dons, ils déshonorent le donateur; ils le haïssent parce qu'il a le péché en horreur. Le Seigneur fait preuve de patience devant leur perversité ; mais l'heure décisive où leur sort sera décidé sonnera enfin. Enchaînera-t-il alors ces rebelles à ses côtés? Les contraindra-t-il à faire sa volonté malgré eux? GE3 398 3 Ceux qui ont choisi Satan comme chef et ont été dirigés par son pouvoir ne sont pas prêts à paraître en présence de Dieu. L'orgueil, la tromperie, l'immoralité, la cruauté se sont incrustés dans leur caractère. Peuvent-ils entrer au ciel et y demeurer pour toujours avec ceux qu'ils ont méprisés et haïs sur la terre ? La vérité ne sera jamais plaisante pour un menteur. La douceur ne s'accordera pas avec la suffisance et avec l'orgueil. La pureté n'est pas acceptable par ceux qui sont corrompus. L'amour désintéressé ne paraît pas attrayant aux égoïstes. Quelle source de joie le ciel pourrait-il offrir à ceux qui sont totalement absorbés par leurs intérêts terrestres et égoïstes ? GE3 398 4 Ceux qui ont passé leur vie dans un état de rébellion contre Dieu pourraient-ils être soudain enlevés au ciel et voir de leurs yeux l'état de perfection, élevé et saint, qui y règne pour toujours, chaque âme débordant d'amour, chaque visage rayonnant de joie, une musique enchanteresse s'élevant en accords mélodieux en l'honneur de Dieu et de l'Agneau, et des flots de lumière coulant sans cesse sur les rachetés depuis la face de Celui « qui est assis sur le trône 33"? Ceux dont le coeur est rempli de la haine de Dieu, de la vérité et de la sainteté pourraient-ils se mêler à l'armée céleste et se joindre à ses chants de louange ? Pourraient-ils supporter la gloire de Dieu et de l'Agneau? Certainement pas! GE3 398 5 Des années de grâce leur ont été accordées, pour qu'ils puissent se former un caractère pour le ciel ; mais ils n'ont jamais habitué leur esprit à aimer la pureté ; ils n'ont jamais appris le langage du ciel; et, maintenant, c'est trop tard. Une vie de rébellion contre Dieu les a disqualifiés pour le ciel. La pureté, la sainteté et la paix qui y règnent seraient pour eux un supplice ; la gloire de Dieu serait pour eux « un feu dévorant 34 ». Ils aspireraient à s'enfuir loin de ce saint lieu. Ils accueilleraient avec joie la destruction pour échapper à la présence de Celui qui mourut pour les racheter. La destinée des impénitents est déterminée par leur propre choix. Leur exclusion du ciel est un acte volontaire de leur part, et un acte de justice et de miséricorde de la part de Dieu. GE3 399 1 Comme les eaux du Déluge, les feux du grand jour expriment le verdict de Dieu que les impénitents sont incurables. Ceux-ci n'ont aucun désir de se soumettre à l'autorité divine. Leur volonté leur a servi à se révolter et, lorsque leur vie se termine, il est trop tard pour orienter le courant de leurs pensées dans la direction opposée, trop tard pour passer de la transgression à l'obéissance, de la haine à l'amour. GE3 399 2 En épargnant la vie de Caïn, le meurtrier, Dieu donna au monde un aperçu des conséquences qui s'ensuivraient si on permettait au pécheur de poursuivre sa vie d'iniquité sans frein. L'influence de l'enseignement et de l'exemple de Caïn entraîna dans le péché des multitudes de ses descendants, de sorte que « le mal des humains était grand sur la terre, et [...] leur coeur ne concevait jamais que des pensées mauvaises 35. » « La terre était pervertie aux yeux de Dieu, la terre était pleine de violence 36. » GE3 399 3 C'est par miséricorde envers le monde que Dieu détruisit ses habitants impénitents à l'époque de Noé. C'est aussi par miséricorde qu'il détruisit les habitants corrompus de Sodome. Par la puissance trompeuse de Satan, les fauteurs d'iniquité s'attirent la sympathie et l'admiration des autres et les entraînent ainsi constamment vers la rébellion. Il en était ainsi à l'époque de Cain et de Noé, et à celle d'Abraham et de Lot. Il en est de même de nos jours. C'est par miséricorde envers l'univers que Dieu détruira finalement ceux qui rejettent sa grâce. GE3 399 4 « Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur 37. » Tandis que la vie est l'héritage des justes, la mort est le sort des impénitents. Moïse avait déclaré à Israël : « Regarde, j'ai placé aujourd'hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur 38. » La mort mentionnée dans ces passages n'est pas celle qui fut prononcée sur Adam, car toute l'humanité doit subir la peine de la transgression. C'est la « seconde mort 39 ", qui est mise en contraste avec la vie éternelle. GE3 399 5 Comme conséquence du péché d'Adam, la mort s'est étendue sur toute la race humaine. Tous descendent également dans le tombeau; mais tous, selon les dispositions du plan du salut, doivent en ressortir. « Il y aura une résurrection des justes et des injustes 40. » « En effet, comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront rendus vivants dans le Christ 41." Mais une distinction est faite entre ces deux classes de ressuscités. «Tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et sortiront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie, ceux qui auront pratiqué le mal pour une résurrection de jugement 42. » « Ceux qui ont été jugés dignes d'accéder [...] à la résurrection 43 » de la vie sont appelés « heureux et saints. [...] Sur ceux-là la seconde mort n'a pas de pouvoir 44" GE3 400 1 En revanche, ceux qui n'ont pas obtenu le pardon par la repentance et la foi devront porter la peine de leur transgression : « le salaire du péché ». Ils subiront un châtiment variable dans sa durée et son intensité, « chacun selon ses oeuvres 45 », et qui se terminera par la « seconde mort". Puisqu'il est impossible à Dieu, en accord avec sa justice et sa miséricorde, de sauver le pécheur dans ses péchés, il le prive d'une existence que ses transgressions ont compromise et dont il s'est montré indigne. Un auteur inspiré a déclaré : « Encore un peu de temps : plus de méchant ! Tu examines le lieu qu'il habitait: plus personne 46!" Un autre déclare: «Elles [les nations] seront comme si elles n'avaient jamais existé 47." Couverts d'infamie, les perdus s'enfonceront dans un oubli éternel et sans espoir. GE3 400 2 C'est ainsi que disparaîtra le péché, avec toute les souffrances et les ruines qu'il a causées. Le psalmiste déclare : «Tu fais disparaître le méchant, tu effaces leur nom pour toujours, à jamais. Plus d'ennemis ! Des ruines éternelles 48 ! » Jean, dans l'Apocalypse, contemplant de loin le séjour des bienheureux, entend un hymne universel de louange sans une seule fausse note, et « toutes les créatures dans le ciel, sur la terre 49rendant gloire à Dieu. Il n'y aura alors aucune âme perdue pour blasphémer Dieu en se tordant dans un tourment sans fin ; aucun malheureux condamné à l'enfer ne mêlera ses hurlements aux cantiques des sauvés. GE3 400 3 C'est sur l'erreur fondamentale de l'immortalité naturelle de l'âme que repose la doctrine de l'état conscient des morts, une doctrine qui, comme celle des tourments éternels, est contraire aux enseignements des Écritures, aux exigences de la raison et à nos sentiments d'humanité. D'après la croyance populaire, dans le ciel les rachetés sont informés de tout ce qui se passe sur la terre, et spécialement ce qui se rapporte à la vie des amis qu'ils y ont laissés. Mais comment cela pourrait-il être une source de bonheur pour les morts de connaître les soucis des vivants, d'assister aux péchés commis par leurs êtres chers et de les voir subir tous les chagrins, les déceptions et les angoisses de la vie ? De quel bonheur céleste pourraient jouir ceux qui planeraient au-dessus de leurs amis restés sur la terre? Combien révoltante est la croyance qu'après avoir rendu le dernier soupir, l'âme des impénitents est condamnée aux flammes de l'enfer! Quelles tortures doivent éprouver ceux qui voient leurs amis descendre au tombeau sans préparation pour entrer dans une éternité de souffrance et de péché! Cette pensée déchirante a poussé à la folie bien des gens. GE3 400 4 Que disent les Écritures à ce sujet ? David déclare que l'homme n'est pas conscient dans la mort : «Leur souffle s'en va, ils retournent à leur poussière, et le jour même leurs intentions disparaissent 50. » Salomon rend le même témoignage : « Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien. ... Leur amour, leur haine et leur passion jalouse ont déjà disparu ; ils n'auront plus jamais de part à tout ce qui se fait sous le soleil. ... Il n'y a ni activité, ni raison, ni connaissance, ni sagesse dans le séjour des morts, où tu vas 51 " GE3 401 1 Lorsque, en réponse à sa prière, la vie d'Ezéchias fut prolongée de quinze ans, ce roi, reconnaissant, loua Dieu pour sa grande miséricorde. Dans ce cantique, il indique la raison pour laquelle il se réjouit ainsi: « Ce n'est pas le séjour des morts qui te célébrera, ce n'est pas la mort qui te louera; ceux qui descendent dans le gouffre n'espèrent plus rien de ta loyauté. Le vivant, le vivant, c'est celui-là qui te célèbre, comme moi aujourd'hui 52. » La théologie populaire représente les justes morts comme étant au ciel, entrés dans la félicité et louant Dieu d'une langue immortelle ; mais Ezéchias ne discernait dans la mort aucune perspective glorieuse de ce genre. Le témoignage du psalmiste est en accord avec ses paroles: « Dans la mort, on n'évoque pas ton nom ; dans le séjour des morts, qui te célébrera 53 ? » « Ce ne sont pas les morts qui louent le SEIGNEUR, ni aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence 54 » GE3 401 2 Pierre, le jour de la Pentecôte, déclara que le patriarche David « est mort, il a été enseveli, et son tombeau est encore aujourd'hui parmi nous 55." " Ce n'est pas David, en effet, qui est monté aux cieux 56. » Le fait que David reste dans son tombeau jusqu'à sa résurrection prouve que les justes ne vont pas au ciel au moment de leur mort. Ce n'est que par la résurrection, et en vertu de celle du Christ, que David pourra enfin s'asseoir à la droite de Dieu. GE3 401 3 Paul disait: « Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus ne s'est pas réveillé. Et si le Christ ne s'est pas réveillé, votre foi est futile, vous êtes encore dans vos péchés et ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus 57. » Si, depuis quatre mille ans, les justes étaient montés directement au ciel au moment de leur mort, comment Paul aurait-il pu dire que, s'il n'y a pas de résurrection, « ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus"? Aucune résurrection ne serait alors nécessaire. GE3 401 4 Tyndale, le martyr, parlant de l'état des morts, déclarait: «Je reconnais ouvertement que je ne suis pas persuadé qu'ils soient déjà dans la gloire absolue dans laquelle se trouvent le Christ ou les anges élus de Dieu. Ce n'est pas non plus pour moi un article de foi ; car si tel était le cas, la prédication de la résurrection de la chair serait une chose vaine 58. » GE3 401 5 C'est un fait indéniable que l'espérance d'un état de félicité immortelle après la mort a produit une négligence très répandue de la doctrine biblique de la résurrection. Cette tendance a été remarquée par le Dr Adam Clarke, qui a déclaré : « La doctrine de la résurrection semble avoir été considérée comme beaucoup plus importante parmi les premiers chrétiens qu'elle ne l'est aujourd'hui. Pourquoi cela ? Les apôtres insistaient continuellement sur cette doctrine ; c'est par elle qu'ils exhortaient les disciples de Dieu au zèle, à l'obéissance et à la joie. En revanche, de nos jours, leurs successeurs la mentionnent rarement! Ce que les apôtres prêchaient, les premiers chrétiens le croyaient, et ce que nous prêchons, nos auditeurs le croient. Il n'y a aucune doctrine dans l'Évangile sur laquelle l'accent soit autant mis ; mais il n'y en a aucune dans notre système actuel de prédication qui soit traitée avec plus de négligence 59 ! " GE3 402 1 Cette négligence est telle que la glorieuse vérité de la résurrection a été presque totalement éclipsée et perdue de vue par le monde chrétien. C'est ce que dit un auteur de premier plan sur les sujets religieux en commentant les paroles de Paul dans 1 Thessaloniciens 4.13-18: « Lorsqu'il s'agit d'apporter une consolation, la doctrine de l'immortalité bienheureuse des justes remplace la doctrine douteuse du, second avènement du Seigneur. Pour nous, c'est au moment de notre mort que le Seigneur vient. C'est ce que nous devons attendre et ce pour quoi nous devons veiller. Les morts sont déjà entrés dans la gloire. Ils n'attendent pas la dernière trompette pour être jugés et jouir de la félicité. » GE3 402 2 Lorsqu'il était sur le point de quitter ses disciples, Jésus ne leur a pas dit qu'ils viendraient bientôt le rejoindre, mais leur a déclaré: «Je vais vous préparer une place. [...] Si donc je vais vous préparer une place, je reviens vous prendre auprès de moi 60. » Paul nous dit aussi : « Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec la voix d'un archange, avec le son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ se relèveront d'abord. Ensuite, nous les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » Et il ajoute: « Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles 61 " GE3 402 3 Quel contraste entre ces paroles de consolation et celles du prédicateur universaliste cité plus haut! Ce dernier réconfortait les amis endeuillés en leur donnant l'assurance que, aussi pécheur que le défunt ait pu être, au moment de son dernier soupir, il avait été reçu parmi les anges. Paul, en opposition, attire l'attention de ses frères vers le futur avènement du Seigneur, lorsque les chaînes du tombeau seront brisées et que « ceux qui sont morts dans le Christ » ressusciteront pour la vie éternelle. GE3 402 4 Avant que quiconque puisse pénétrer dans le séjour des bienheureux, son cas doit être examiné. Son caractère et ses actes doivent passer en revue devant Dieu. Toutes les transgressions sont jugées « d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs oeuvres 62 ». Ce n'est pas au moment de la mort que ce jugement a lieu. Remarquez bien ces paroles de Paul: « Il a fixé un jour où il va juger toute la terre habitée, selon la justice, par un homme qu'il a institué, et il en a donné à tous une preuve digne de foi en le relevant d'entre les morts 63. » Ici, l'apôtre affirme clairement que Dieu a fixé un moment précis, dans le futur, pour le jugement du monde. GE3 402 5 Jude mentionne cette même période : « Les anges qui n'avaient pas gardé la dignité de leur rang, mais qui avaient quitté leur propre demeure, il les garde dans des liens éternels, au fond des ténèbres, en vue du jugement du grand jour 64 » Puis il cite les paroles d'Hénoch : « Le Seigneur est venu avec ses saints par dizaines de milliers, afin d'exercer le jugement contre tous 65." Jean déclare qu'il vit « les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts. [...] Les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans les livres 66" GE3 403 1 Mais si les morts jouissent déjà de la félicité céleste ou se tordent dans les flammes de l'enfer, quel besoin y a-t-il d'un jugement futur? Les enseignements de la Parole de Dieu sur ces importants sujets ne sont ni obscurs, ni contradictoires; les simples d'esprit peuvent les comprendre. Mais qui, sincèrement, peut discerner soit de la sagesse, soit de la justice dans cette croyance courante? Les j justes, après l'examen de leur cas lors du jugement, recevront-ils ces félicitations: «Tu es un bon esclave, digne de confiance ! ... Entre dans la joie de ton maître 67 », alors qu'ils demeurent déjà en sa présence, certains même depuis des siècles? Les impénitents seront-ils convoqués depuis leur lieu de tourment pour entendre la sentence du Juge de toute la terre: «Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel 68 » ? Quelle sinistre moquerie, quel honteux dénigrement de la sagesse et de la justice de Dieu! GE3 403 2 La théorie de l'immortalité de l'âme est l'une des fausses doctrines que l'Église romaine a empruntées au paganisme et incorporées dans la religion chrétienne. Martin Luther la classait parmi les «monstrueuses fables qui font partie du fumier romain des fausses décrétales 69 ». Commentant les paroles de l'Ecclésiaste qui déclarent que « les morts ne savent rien 70 ", ce réformateur disait : « C'est un autre passage prouvant que les morts n'ont ... aucun sentiment. Il n'y a là, dit-il, ni devoir, ni science, "ni connaissance, ni sagesse 71". Salomon est d'avis que les morts dorment et ne ressentent absolument rien. En effet, les morts gisent, sans pouvoir compter ni les jours, ni les années; mais, lorsqu'ils se réveilleront, ils auront l'impression d'avoir dormi à peine une minute 72. " GE3 403 3 On ne trouve nulle part dans les Saintes Écritures de déclaration prétendant que les justes reçoivent leur récompense, ou les impénitents leur châtiment, au moment de leur mort. Les patriarches et les prophètes ne nous ont laissé aucune assurance de ce genre. Le Christ et ses apôtres n'y ont jamais fait la moindre allusion. La Bible enseigne clairement que les morts ne vont pas immédiatement au ciel, et les représente comme dormant jusqu'au jour de la résurrection 73. Le jour même où « le cordon d'argent se détache, que le réservoir d'or se casse 74», «leurs intentions disparaissent 75 ». Ceux qui descendent dans le tombeau demeurent dans le silence. Ils ne savent rien de «ce qui se fait sous le soleil 76 ». GE3 403 4 Bienheureux repos pour les justes fatigués! Le temps, qu'il soit long ou court, ne leur paraît être qu'un moment. Ils dorment; ils seront réveillés par la trompette de Dieu pour avoir part à une glorieuse immortalité. «La dernière trompette ... sonnera, et les morts se réveilleront impérissables. ... Lorsque le périssable aura revêtu l'impérissable, et que le mortel aura revêtu l'immortalité, alors sera accomplie la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire 77. » Lorsqu'ils seront appelés à sortir de leur profond sommeil, le cours de leurs pensées reprendra exactement là où il avait cessé. Leur dernière sensation avait été les affres de la mort et leur dernière pensée, qu'ils tombaient sous la puissance du tombeau. Lorsqu'ils se relèveront de leur tombe, leur première pensée joyeuse trouvera son écho dans ce cri triomphal: « Mort, où est ta victoire? Mort, où est ton aiguillon 78 ? " ------------------------Chapitre 34 - Nos morts peuvent-ils communiquer avec nous ? GE3 405 1 Le ministère des saints anges, tel qu'il est présenté dans les Écritures, est une vérité profondément encourageante et précieuse pour tout disciple du Christ. Mais l'enseignement biblique sur ce sujet a été obscurci et perverti par les erreurs de la théologie populaire. La doctrine de l'immortalité naturelle de l'âme, empruntée d'abord à la philosophie païenne, puis incorporée dans la foi chrétienne pendant les ténèbres de la grande apostasie, a supplanté la vérité, si clairement enseignée dans l'Écriture, que «les morts ne savent rien 1 ». GE3 405 2 Des foules de gens en sont arrivées à croire que les esprits des morts sont «des esprits serviteurs, envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui vont hériter le salut 2 ", bien que l'Écriture affirme l'existence des anges célestes et leurs relations avec l'histoire de l'humanité avant même qu'un être humain soit passé par la mort. GE3 405 3 La doctrine de l'état conscient de l'homme dans la mort, et spécialement la croyance que les esprits des morts reviennent pour exercer leur ministère en faveur des vivants, ont préparé le chemin du spiritisme moderne. Si les morts sont admis en présence de Dieu et des saints anges et s'ils ont le privilège de faire preuve de connaissances dépassant de beaucoup celles qu'ils possédaient auparavant, pourquoi ne reviendraient-ils pas sur terre pour éclairer et instruire les vivants ? Si, comme l'enseignent les théologiens populaires, les esprits des morts planent autour de leurs amis restés sur terre, pourquoi ne pourraient-ils pas communiquer avec eux, les avertir des dangers ou les consoler de leurs chagrins? GE3 405 4 Comment ceux qui croient à l'état conscient de l'homme dans la mort pourraient-il rejeter ce qui leur apparaît comme une lumière divine transmise par des esprits glorifiés ? Il y a là un moyen de communication, considéré comme sacré, que Satan utilise pour la réalisation de ses desseins. Les anges déchus qui sont sous ses ordres apparaissent sous forme de messagers envoyés depuis le monde des esprits. Tout en professant établir un lien entre les vivants et les morts, le prince du mal exerce son influence ensorcelante sur leur esprit. GE3 405 5 Il possède le pouvoir de faire apparaître devant les hommes une image de leurs amis défunts. La contrefaçon est parfaite: l'aspect familier, les paroles et le ton de la voix sont reproduits avec une stupéfiante exactitude. Beaucoup de gens se consolent à la pensée que leurs êtres chers jouissent de la félicité céleste, et, sans soupçonner le danger, prêtent l'oreille « à des esprits d'égarement et à des enseignements de démons 3 ». GE3 406 1 Lorsque les hommes ont été amenés à croire que les morts reviennent réellement pour communiquer avec eux, Satan leur fait apparaître ceux qui sont descendus au tombeau sans préparation et qui affirment être heureux au ciel, et même y occuper une place élevée. Ainsi se répand l'erreur prétendant qu'aucune différence n'est faite entre les justes et les injustes. Ces soi-disant visiteurs du monde des esprits donnent parfois des avertissements qui s'avèrent justes. Puis, la confiance s'établissant, ils présentent des doctrines qui sapent directement la foi dans les Écritures. Simulant un profond intérêt pour le bien-être de leurs amis restés sur terre, ils insinuent les erreurs les plus dangereuses. GE3 406 2 Le fait d'énoncer quelques vérités et d'être parfois capables de prédire des événements encore futurs confère à leurs déclarations une apparence de fiabilité. Des multitudes acceptent leurs faux enseignements avec beaucoup d'empressement et les prennent pour vérité aussi implicitement que si c'étaient les paroles les plus sacrées de la Bible. La loi de Dieu est mise à l'écart, l'Esprit de la grâce est méprisé. Le sang de l'alliance est considéré comme une chose profane. Ces esprits nient la divinité du Christ et placent le Créateur au même niveau qu'eux. C'est ainsi que, sous un nouveau déguisement, le grand rebelle poursuit contre Dieu la guerre qu'il a déclenchée dans le ciel et qui, depuis bientôt six mille ans, continue sur la terre. GE3 406 3 Beaucoup de gens tentent d'expliquer les manifestations spirites en les attribuant totalement à la fraude et à la prestidigitation du médium. Mais, bien que les résultats de la supercherie soient souvent passés pour d'authentiques faits, il y a eu aussi des manifestations remarquables d'une puissance surnaturelle. Les mystérieux coups frappés qui furent à l'origine du spiritisme moderne n'étaient pas le résultat d'une supercherie ou d'une ruse humaine, mais l'oeuvre directe de mauvais anges, qui introduisirent ainsi l'une des tromperies les plus réussies pour la destruction des âmes. Bon nombre seront pris au piège en croyant que le spiritisme n'est qu'une imposture humaine; mais, lorsqu'ils seront confrontés à des manifestations qu'ils ne pourront qualifier que de surnaturelles, ils seront séduits et amenés à les considérer comme la grande puissance de Dieu. GE3 406 4 Ces personnes ne tiennent pas compte du témoignage des Écritures concernant les prodiges réalisés par Satan et ses agents. Ce fut avec l'aide de Satan que les magiciens du Pharaon furent rendus capables de contrefaire l'oeuvre de Dieu. Paul atteste que, avant le second avènement du Christ, on verra des manifestations semblables de la puissance satanique. L'avènement du Seigneur doit être précédé « par l'opération du Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les tromperies de l'injustice 4». GE3 406 5 L'apôtre Jean, décrivant la puissance miraculeuse qui se manifestera dans les derniers jours, déclare: « Elle produit de grands signes, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des humains. Elle égare les habitants de la terre par les signes qu'il lui a été donné de produire 5. » Ce n'est pas une simple imposture qui est prédite ici : les hommes sont trompés par les miracles que les agents sataniques ont le pouvoir de réaliser, et non par ce qu'ils prétendent faire. GE3 407 1 Le prince des ténèbres, qui a, pendant si longtemps, corrompu les pouvoirs de son esprit génial pour les mettre au service de son oeuvre de tromperie, adapte habilement ses tentations aux hommes de toutes classes et de toutes conditions sociales. Aux personnes cultivées et raffinées, il présente le spiritisme sous son aspect le plus subtil et le plus intellectuel, et réussit ainsi à attirer nombre d'entre elles dans ses pièges. L'apôtre Jacques décrit ainsi la sagesse offerte par le spiritisme : « Cette sagesse-là n'est pas celle qui descend d'en haut: elle est terrestre, animale, démoniaque 6 ». Cette vérité, le grand trompeur la cache soigneusement car la dissimulation convient le mieux à ses desseins. GE3 407 2 Celui qui a pu apparaître au Christ, dans le désert de la tentation, revêtu de l'éclat des séraphins célestes, se présente à l'humanité sous la forme la plus attrayante et déguisé «en ange de lumière 7». Il fait appel à la raison en exposant des sujets élevés ; il captive l'imagination par des scènes enchanteresses, et il gagne les affections par ses descriptions éloquentes concernant l'amour et la charité. Il excite l'imagination jusqu'à des hauteurs vertigineuses, amenant les hommes à s'enorgueillir de leur propre sagesse, si bien que, dans leur coeur, ils méprisent l'Éternel. Cet être puissant, qui fut capable d'emmener le Rédempteur du monde « sur une montagne très haute 8 » et de lui montrer « tous les royaumes et leur gloire », déploie ses tentations devant les humains de manière à pervertir les sens de tous ceux qui ne sont pas protégés par la puissance divine. GE3 407 3 Aujourd'hui, Satan séduit les enfants de Dieu comme il séduisit Ève dans le jardin d'Éden, par la flatterie, en éveillant en eux le désir d'obtenir des connaissances interdites, et l'ambition de s'élever le plus haut possible. Ce sont ces maux qui ont causé sa chute ; c'est aussi par eux qu'il envisage de provoquer la ruine de l'humanité. Il a déclaré à Ève: «Vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais 9. » Le spiritisme enseigne « que l'homme est une créature qui évolue ; que sa destinée est de progresser, dès sa naissance et jusqu'à l'éternité, vers la divinité ». Il dit aussi : « Chaque esprit sera jugé par lui-même et non par un autre. » « Le jugement sera juste, parce qu'il sera prononcé chacun pour soi-même. [...] Le trône est au-dedans de vous. » Un docteur spirite, « éveillé » par sa « conscience spirituelle ", déclarait: « Mes semblables sont tous des demi-dieux qui n'ont jamais chuté. » Et un autre déclarait : «Tout être juste et parfait est le Christ. " GE3 407 4 Ainsi, à la perfection et à la justice du Dieu infini, véritable objet de notre adoration, à l'équité de sa loi, norme par excellence de toute réalisation humaine, Satan a substitué la nature pécheresse et faillible de l'homme comme unique sujet de culte, seule règle de jugement et seule mesure du caractère. Ce n'est pas une progression gratifiante, mais plutôt une régression dégradante de la race humaine. GE3 407 5 Nous sommes transformés par ce que nous contemplons, c'est là une loi de nature intellectuelle et spirituelle. L'esprit s'adapte progressivement aux sujets sur lesquels on lui permet de s'arrêter. Il devient semblable à ce qu'il prend l'habitude d'aimer et de respecter. Mais l'homme ne s'élèvera jamais plus haut que sa norme de pureté, de bonté ou de vérité. Si le « moi » est son idéal le plus élevé, il n'ira jamais au-delà; ou, plutôt, il tombera constamment de plus en plus bas. Seule la grâce de Dieu a le pouvoir d'élever l'homme. Abandonné à lui-même, il ne pourra diriger sa vie que vers le bas. GE3 408 1 Aux sensuels et à ceux qui aiment leurs aises et le plaisir, le spiritisme se révèle sous un déguisement moins subtil que celui qui est présenté aux gens raffinés et intellectuels. C'est sous ses formes les plus grossières que ces personnes trouvent ce qui s'accorde avec leurs penchants. Satan étudie chaque indice de la fragilité de la nature humaine. Il est attentif aux péchés que chacun a tendance à pratiquer, puis il veille à ce que les occasions ne manquent pas de satisfaire cette habitude au mal. Il pousse les hommes à commettre des excès dans ce qui est légitime, les conduisant, par leur intempérance, à affaiblir leurs facultés physiques, mentales et morales. Il a détruit et il détruit encore des milliers de personnes en les amenant à assouvir leurs passions, avilissant ainsi toute la nature de l'homme. Et, pour achever son oeuvre, il déclare, par l'intermédiaire des esprits, que « la véritable connaissance met l'homme au-dessus de toute loi»; que «tout ce qui est, est juste » ; que « Dieu ne condamne pas » ; et que « tous les péchés qui se commettent sont innocents ». GE3 408 2 Lorsque les gens sont ainsi amenés à croire que le désir est la loi suprême, que liberté est synonyme de licence, et que l'homme n'est redevable qu'à lui-même, qui pourrait s'étonner que la corruption et la dépravation abondent de tous côtés ? Des foules acceptent avec empressement des enseignements qui leur donnent la liberté d'obéir aux suggestions du coeur charnel. Les rênes de la maîtrise de soi sont remplacées par celles du désir, les facultés intellectuelles et spirituelles sont soumises aux tendances animales; et Satan précipite avec joie dans son filet des milliers de personnes qui professent être disciples du Christ. GE3 408 3 Mais nul ne doit être trompé par les prétentions mensongères du spiritisme. Dieu a accordé au monde suffisamment de lumière pour permettre à tous de découvrir le piège. Comme cela a déjà été montré, la théorie qui constitue le fondement même du spiritisme est opposée aux déclarations les plus claires de l'Écriture. La Bible affirme que «les morts ne savent rien 10"; que «leurs intentions disparaissent 11 » ; qu'« ils n'auront plus jamais de part à tout ce qui se fait sous le soleil 12»; qu'ils ne savent rien des joies ni des peines de leurs êtres chers restés sur la terre. GE3 408 4 De plus, Dieu a expressément interdit toute soi-disant communication avec les esprits des défunts. À l'époque des Hébreux, il y avait des gens qui prétendaient, comme le font les spirites aujourd'hui, établir la communication avec les morts. Mais la Bible appelle ces «esprits familiers ", comme on appelait ces visiteurs venus d'autres mondes, «des esprits de démons 13 ». Le Seigneur nommait «abomination» cette fréquentation des «esprits familiers" et l'avait solennellement interdite sous peine de mort 14. Aujourd'hui, le mot «sorcellerie» est un mot méprisable. On considère comme une fable médiévale la prétention qu'on puisse entrer en com-munication avec les mauvais esprits. Mais le spiritisme, dont les adeptes se comptent par centaines de milliers et même par millions, a pénétré dans les milieux scientifiques, a envahi les Églises, est reçu favorablement dans les assemblées législatives et même à la cour des rois. Cette tromperie gigantesque n'est que la réapparition, sous un déguisement nouveau, de la sorcellerie condamnée et interdite autrefois. GE3 409 1 S'il n'y avait pas d'autre preuve du véritable caractère du spiritisme, il devrait suffire au chrétien de reconnaître que ces esprits ne font aucune différence entre la justice et le péché, entre les plus nobles et les plus purs des apôtres du Christ et les plus corrompus des serviteurs de Satan. En représentant les plus vils des hommes comme étant au ciel et y occupant une place d'honneur, Satan dit en substance au monde: « Peu importe que vous soyez mauvais; peu importe que vous croyiez en Dieu et en la Bible ou que vous n'y croyiez pas ; vivez comme bon vous semble ; le ciel est votre patrie. » Les docteurs spirites déclarent virtuellement : « "Quiconque agit mal plaît au SEIGNEUR, c'est en de telles personnes qu'il prend plaisir!" Ou bien : "Où est le Dieu du jugement ?" 15 » La Parole de Dieu déclare : « Quel malheur pour ceux qui disent le mauvais bon et le bon mauvais, qui font des ténèbres une lumière et de la lumière des ténèbres 16! » GE3 409 2 Les apôtres, tels que les font apparaître ces esprits mensongers, sont représentés comme contredisant ce qu'ils avaient écrit sous la dictée du Saint-Esprit lorsqu'ils étaient sur la terre. Ils nient l'origine divine de la Bible, sapant ainsi le fondement de l'espérance du chrétien et éteignant la lumière qui révèle le chemin vers le ciel. Satan fait croire au monde que la Bible n'est rien de plus qu'une fiction, ou, au mieux, un livre qui convenait pour l'époque où l'humanité était encore dans son enfance, mais ayant peu d'importance aujourd'hui, ou même bon à rejeter parce que dépassé. GE3 409 3 Pour remplacer la Parole de Dieu, il présente les manifestations spirites. C'est un moyen de communication qui est totalement sous sa domination, par lequel il peut faire croire au monde ce qu'il veut. Ce livre qui doit le juger, lui et ses disciples, il le rejette dans l'ombre, car c'est bien là qu'il le veut. Il présente le Sauveur du monde comme rien de plus qu'un homme ordinaire. Et, comme les sentinelles romaines qui gardaient le tombeau de Jésus répandirent le mensonge que les sacrificateurs et les anciens d'Israël avaient mis dans leur bouche pour la négation de sa résurrection, les adeptes des manifestations spirites s'efforcent de prouver qu'il n'y a rien de miraculeux dans les circonstances de la vie de notre Sauveur. Après avoir ainsi relégué Jésus à l'arrière-plan, ils attirent l'attention sur leurs propres agissements, en déclarant que ces miracles dépassent de beaucoup les oeuvres du Christ. GE3 409 4 Il est vrai que le spiritisme change maintenant de forme et, en voilant quelques-uns de ses traits les plus inacceptables, revêt un déguisement chrétien. Ses déclarations faites en public et dans la presse sont connues depuis des années, et son véritable caractère s'y trouve révélé. Ses enseignements ne peuvent être ni niés, ni cachés. GE3 409 5 Même sous sa forme présente, bien loin d'être plus digne de tolérance qu'autrefois, le spiritisme est vraiment une tromperie encore plus dangereuse, parce que plus subtile. Alors qu'auparavant il rejetait le Christ et la Bible, il professe maintenant accepter l'un et l'autre. Cependant, il interprète les Écritures d'une manière qui plaît au coeur non régénéré, tout en rendant inopérantes ses vérités vitales et solennelles. Il met l'accent sur l'amour comme principal attribut de Dieu; mais il le dégrade pour en faire un vague sentimentalisme, faisant peu de distinction entre le bien et le mal. Il éloigne de la vue des hommes la justice de Dieu, les dénonciations du péché et les exigences de sa sainte loi. Il enseigne aux gens à considérer le décalogue comme lettre morte. Des fables agréables et fascinantes captivent leurs sens et les amènent à rejeter la Bible comme fondement de la foi. Le spiritisme renie le Christ tout autant qu'auparavant; mais Satan a tellement bien aveuglé l'humanité qu'elle ne discerne pas ses tromperies. GE3 410 1 Peu de gens ont une juste conception du pouvoir trompeur du spiritisme et du danger de se placer sous son influence. Beaucoup jouent avec lui simplement pour satisfaire leur curiosité. Ils n'y croient pas réellement et seraient horrifiés à la pensée de se plier à la domination des esprits ; mais ils s'aventurent sur le terrain défendu, et le puissant destructeur exerce sur eux son pouvoir contre leur volonté. S'il peut les amener à soumettre leur esprit à sa cause, il les tient en son emprise. Il leur est impossible, par leurs propres forces, de se libérer de ce charme séduisant et ensorcelant. Seule la puissance de Dieu, accordée en réponse à la prière fervente de la foi, peut délivrer ces âmes prises au piège. GE3 410 2 Tous ceux qui tolèrent des traits coupables de caractère ou entretiennent délibérément un péché connu invitent les tentations de Satan. Ils se séparent de Dieu et de la protection de ses anges. Lorsque le Malin leur présente ses tromperies, ils sont sans défense et deviennent des proies faciles. Ceux qui se mettent ainsi en son pouvoir ne se rendent pas compte où cela peut les mener. Après avoir provoqué leur chute, le tentateur les emploiera comme agents pour séduire d'autres personnes et les entraîner dans la ruine. GE3 410 3 Le prophète Ésaïe avait dit: « Si l'on vous dit: Consultez les spirites et les médiums, qui chuchotent et murmurent! Un peuple ne consulte-t-il pas ses dieux? Ne s'adresse-t-on pas aux morts pour les vivants ? À la loi et au témoignage ! Si on ne parle pas ainsi, c'est qu'il n'y aura pas d'aurore pour le peuple 17. » Si les enfants de Dieu avaient bien voulu accepter la vérité si clairement exposée dans les Écritures sur la nature de l'homme et sur l'état des morts, ils auraient discerné dans les prétentions et dans les manifestations du spiritisme l'oeuvre de Satan « avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers 18 ». Mais, plutôt que d'abandonner leur liberté si agréable au coeur charnel et de renoncer aux péchés qu'elles aiment, des multitudes ferment les yeux à la lumière et foncent en avant, sans tenir compte des avertissements donnés, tandis que Satan tisse ses pièges tout autour d'elles, et qu'elles deviennent ses proies. « Parce qu'ils n'ont pas accueilli l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu envoie sur eux une opération d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge 19. » GE3 410 4 Ceux qui s'élèvent contre les enseignements du spiritisme s'attaquent non seulement à des hommes, mais à Satan et à ses anges. Ils sont entrés en conflit « contre les principats, contre les autorités, contre les pouvoirs de ce monde de ténèbres, contre les puissances spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes 20 ». Satan ne cédera pas un seul pouce de terrain, à moins d'être repoussé par la puissance des messagers divins. Le peuple de Dieu doit être capable de lui résister, comme le fit notre Sauveur, avec ces paroles : « Il est écrit 21. » Satan est capable de citer l'Écriture aujourd'hui comme à l'époque du Christ, et il en tordra ses enseignements pour soutenir ses tromperies. Ceux qui veulent tenir bon à cette époque de péril doivent comprendre pour leur salut le témoignage des Écritures. GE3 411 1 Beaucoup se trouveront face à face avec « des esprits de démons 22 ", déguisés en amis très chers ou en membres de leur famille parmi les défunts et affirmant les plus dangereuses hérésies. Ces visiteurs feront appel à nos sympathies les plus tendres et feront des miracles pour soutenir leurs prétentions. Nous devons être prêts à leur résister en présentant la vérité biblique qui affirme que « les morts ne savent rien 23» et que ceux qui apparaissent ainsi sont « des esprits de démons". GE3 411 2 Nous sommes tout près de «l'heure de l'épreuve qui va venir sur toute la terre habitée, pour mettre à l'épreuve les habitants de la terre 24 ». Tous ceux dont la foi ne repose pas fermement sur la Parole de Dieu seront trompés et vaincus. Satan agit « avec toutes les tromperies de l'injustice 25 » pour s'emparer des enfants des hommes, et celles-ci ne feront qu'augmenter. Mais il ne peut atteindre son objectif que si les hommes cèdent volontairement à ses tentations. Ceux qui cherchent avec ferveur la connaissance de la vérité et s'efforcent de purifier leur âme par l'obéissance, faisant ainsi leur part dans la préparation pour ce conflit, trouveront, dans le Dieu de justice, une défense sûre. « Parce que tu as gardé la parole de ma persévérance, je te garderai moi-même 26» est la promesse du Sauveur. Il enverrait tous les anges du ciel pour protéger son peuple plutôt que de laisser Satan vaincre une seule âme qui se confie en lui. GE3 411 3 Le prophète Ésaïe nous révèle la redoutable supercherie qui surviendra sur les pécheurs, les amenant à se considérer à l'abri des jugements divins: « Nous avons conclu une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts; quand le déferlement destructeur passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons le mensonge pour abri et la fausseté pour cachette 27. » Cette description inclut ceux qui, dans leur impénitence obstinée, se rassurent en prétendant qu'il n'y aura pas de châtiment pour le pécheur, et que toute l'humanité, aussi corrompue soit-elle, sera exaltée jusqu'aux cieux, pour devenir semblable aux anges de Dieu. Elle inclut aussi, plus particulièrement, ceux qui ont « conclu une alliance avec la mort [... et] fait un pacte avec le séjour des morts ", qui ont rejeté les vérités offertes par le ciel comme protection pour les justes au jour de l'épreuve, et qui ont accepté « le mensonge pour abri » donné par Satan, c'est-à-dire les prétentions trompeuses du spiritisme. GE3 411 4 L'aveuglement des hommes de cette génération dépasse tout entendement. Des milliers rejettent la Parole de Dieu, la considérant comme indigne d'être crue, et acceptent avec confiance et empressement les fraudes de Satan. Des sceptiques et des moqueurs dénoncent la bigoterie de ceux qui combattent pour la foi des prophètes et des apôtres. Ils se divertissent en tournant en ridicule les déclarations solennelles des Écritures sur le Christ, à propos du plan du salut et de la rétribution qui tombera sur ceux qui refusent la vérité. Ils expriment une profonde pitié pour les esprits étroits, faibles et superstitieux qui reconnaissent les prétentions de Dieu et obéissent aux exigences de sa Loi. Ils manifestent autant d'assurance que s'ils avaient vraiment « conclu une alliance avec la mort ... [et] fait un pacte avec le séjour des morts ", comme s'ils avaient érigé une barrière infranchissable et impénétrable entre eux et la vengeance divine. Rien ne peut éveiller leurs craintes. Ils ont cédé si complètement au tentateur, se sont si étroitement unis à lui et se sont pénétrés si totalement de son esprit qu'ils n'ont ni le pouvoir, ni le désir de se libérer de ses pièges. GE3 412 1 Satan se prépare depuis longtemps à son effort final pour tromper le monde. Le fondement de son oeuvre fut posé lorsqu'il donna à Ève cette assurance dans le jardin d'Éden: «Vous ne mourrez pas! [...] Le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais 28. » Petit à petit, il a préparé le chemin pour son chef-d'oeuvre de séduction : l'élaboration du spiritisme. Il n'a pas encore atteint la pleine réalisation de ses desseins ; mais il la terminera dans les derniers temps. Le prophète a dit : « Je vis [...] trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Ce sont des esprits de démons qui produisent des signes et qui s'en vont vers les rois de toute la terre habitée afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu, le Tout-Puissant 29. » Excepté ceux qui sont protégés par la puissance de Dieu, par la foi en sa Parole, le monde entier sera précipité dans les pièges de cette tromperie. Les gens sommeillent dans une sécurité fatale, pour n'être réveillés que par le déversement de la colère divine. GE3 412 2 Le Seigneur Dieu déclare: «J'ai placé l'équité comme règle, et la justice comme niveau; la grêle emportera l'abri du mensonge, les eaux déferleront sur toute cachette. Votre alliance avec la mort sera annulée, votre pacte avec le séjour des morts ne tiendra pas; quand le déferlement destructeur passera, il vous écrasera 30 » ------------------------Chapitre 35 - Menaces contre la liberté de conscience GE3 413 1 L'attitude des protestants d'aujourd'hui envers l'Église catholique romaine est beaucoup plus favorable que dans les années passées. Dans les pays où le catholicisme n'est pas majoritaire, et où les partisans de la papauté adoptent une attitude conciliante pour augmenter leur influence, on constate une indifférence croissante à l'égard des doctrines qui séparent les Églises réformées de la hiérarchie papale. L'opinion selon laquelle, après tout, les protestants ne diffèrent pas autant sur les points essentiels qu'on l'avait supposé, et que quelques concessions de leur part leur apporteraient une meilleure compréhension de l'Église catholique romaine gagne du terrain. Il y eut un temps où les protestants accordaient une grande valeur à la liberté de conscience, acquise à si grand prix. Ils enseignaient leurs enfants à avoir en horreur le papisme et déclaraient que chercher l'entente avec l'Église catholique romaine serait un acte de déloyauté envers Dieu. Combien différents sont les sentiments exprimés aujourd'hui! GE3 413 2 Les partisans de la papauté prétendent qu'on a calomnié l'Église, et le monde protestant est enclin à accepter cette affirmation. Beaucoup avancent l'idée qu'il serait injuste de juger l'Église d'aujourd'hui sur les abominations et les absurdités qui ont marqué son règne au cours des siècles d'ignorance et de ténèbres. Ils excusent son horrible cruauté en l'attribuant à la barbarie de l'époque et font valoir que, sous l'influence de la civilisation moderne, elle a changé de sentiments. GE3 413 3 Ces personnes ont-elles oublié la prétention à l'infaillibilité exprimée depuis neuf cents ans par ce hautain pouvoir? Bien loin d'avoir été abandonnée, cette prétention a été confirmée au XIXe siècle avec encore plus de force que jamais auparavant. Puisque Rome affirme que « l'Église n'a jamais erré, et, selon les Écritures, n'errera jamais1»' comment pourrait-elle renoncer aux principes qui ont guidé son comportement dans les siècles passés ? GE3 413 4 L'Église papale n'abandonnera jamais don désir ambitieux d'infaillibilité. Tout ce qu'elle a fait en persécutant ceux qui rejetaient ses dogmes, elle le tient pour juste. Ne répéterait-elle pas les mêmes actes si l'occasion s'en présentait? Que viennent à disparaître les restrictions imposées aujourd'hui par les gouvernements séculiers, que l'Église romaine retrouve son ancien pouvoir, et on assisterait rapidement à un renouveau de son esprit tyrannique et de ses persécutions. GE3 414 1 Un auteur bien connu parle ainsi de l'attitude de la hiérarchie papale à l'égard de la liberté de conscience, et des dangers qui menacent spécialement les Etats-Unis si elle réussissait à appliquer sa politique : GE3 414 2 « Il y en a beaucoup qui sont disposés à attribuer à la bigoterie ou à la puérilité la crainte à l'égard du catholicisme romain aux États-Unis. Ceux-là ne discernent rien dans le caractère et l'attitude de l'Église romaine qui soit hostile à nos libres institutions, ni aucun mauvais présage dans sa croissance. Comparons donc, pour commencer, quelques-uns des principes fondamentaux de notre gouvernement avec ceux de l'Église catholique. GE3 414 3 «La Constitution des États-Unis garantit la liberté de conscience. Rien n'est si cher à notre coeur, ni si fondamental. Or, le pape Pie IX, dans son Encyclique du 15 août 1854, déclarait: "Les doctrines ou divagations absurdes et erronées en faveur de la liberté de conscience sont une erreur pestilentielle, une théorie pernicieuse à redouter plus que toute autre dans un État." Le même pape, dans son Encyclique du 8 décembre 1864, frappait d'anathème "ceux qui proclament la liberté de conscience et de culte", et également "tous ceux qui professent que l'Église n'a pas le droit d'employer la contrainte." GE3 414 4 «Le ton pacifique de l'Église catholique romaine aux États-Unis n'implique pas un changement de coeur. Elle se montre tolérante là où elle ne peut pas faire autrement. L'évêque O'Connor déclarait: "On ne supporte la liberté religieuse que jusqu'au moment où son contraire pourra être mis en oeuvre sans danger pour le monde catholique." L'archevêque de Saint-Louis a déclaré: "L'hérésie et l'incrédulité sont des crimes. Dans les pays chrétiens tels que, par exemple, l'Italie et l'Espagne, où toute la population est catholique et où la religion catholique est une partie essentielle des lois du pays, celles-ci sont punissables au même titre que les autres crimes." GE3 414 5 « Chaque cardinal, archevêque et évêque de l'Église catholique prête un serment d'obéissance au pape, contenant les paroles suivantes: "Je persécuterai de toutes mes forces les hérétiques, les schismatiques et les rebelles à notre Seigneur (le pape) ou à ses successeurs et m'opposerai à eux" 2. » GE3 414 6 Il est vrai qu'il y a de véritables chrétiens au sein de l'Église catholique. Dans cette communauté, des milliers de personnes servent Dieu au mieux des lumières qu'elles ont reçues. On ne leur permet pas d'avoir accès à la Parole de Dieu 3, et elles ne peuvent donc pas discerner la vérité. Elles n'ont jamais vu le contraste existant entre un service vivant provenant du coeur et une simple répétition de formules et de cérémonies. Dieu regarde avec tendresse et pitié ces âmes, éduquées dans une foi trompeuse et insatisfaisante. Il leur fera parvenir des rayons de lumière au sein des profondes ténèbres qui les entourent. Il leur révélera « la vérité qui est en Jésus 4 ", et beaucoup d'entre elles se rangeront un jour du côté de son peuple. GE3 414 7 Mais l'Église catholique romaine, en tant que système, n'est pas plus en accord avec l'Évangile du Christ aujourd'hui qu'elle ne l'était à n'importe quelle époque précédente de son histoire. Les Églises protestantes sont dans une profonde obscurité, sinon elles discerneraient «les signes des temps 5 ». Rome voit loin dans ses plans et dans ses façons d'agir. Elle emploie tous les stratagèmes possibles pour étendre son influence et accroître sa puissance en prévision d'un conflit rude et déterminé pour reprendre la domination du monde, pour rétablir la persécution et pour défaire tout ce qui a été construit par le protestantisme. GE3 415 1 Le catholicisme gagne du terrain de tous côtés. Voyez le nombre croissant de ses églises et de ses chapelles dans les pays protestants. Regardez la popularité de ses établissements d'enseignement supérieur et de ses séminaires en Amérique, dans lesquels il y a tant d'élèves protestants. Regardez la croissance du ritualisme en Angleterre, et les fréquentes défections de protestants qui se joignent à l'Église catholique: Tout cela devrait éveiller l'inquiétude de tous ceux qui apprécient à leur juste valeur les purs principes de l'Évangile. GE3 415 2 Les protestants ont fraternisé avec la papauté et l'ont encouragée. Ils ont fait des compromis et des concessions que les catholiques eux-mêmes sont surpris de constater et n'arrivent pas à comprendre. Les hommes se ferment les yeux sur le véritable caractère de l'Église romaine et sur les dangers qui surgiraient si elle retrouvait sa suprématie. Il faut que les gens se réveillent pour résister aux avances de ce redoutable ennemi de la liberté civile et religieuse. GE3 415 3 De nombreux protestants supposent que la religion catholique manque d'attrait et que son culte est une répétition de cérémonies ennuyeuses et vides de sens. Ils commettent une grave erreur. Bien que l'Église romaine repose sur une tromperie, ce n'est pas une imposture grossière et maladroite. Les services religieux de l'Église romaine sont des cérémonies profondément impressionnantes. Ses magnifiques cérémonies et ses rites solennels fascinent les sens des gens et font taire la voix de la raison et de la conscience. Ils charment les yeux. Ses églises magnifiques, ses processions impressionnantes, ses autels dorés, ses reliquaires recouverts de bijoux, ses tableaux soigneusement choisis et ses exquises sculptures font appel à l'amour de la beauté. L'oreille aussi est captivée. La musique est sans égale. Les riches accords des orgues aux profondes sonorités, s'harmonisant avec la mélodie de chorales nombreuses, s'élevant jusqu'aux voûtes altières et se répandant dans les allées à colonnades de ses magnifiques cathédrales, ne peuvent manquer d'impressionner l'esprit de crainte et de respect. GE3 415 4 Cependant, cette splendeur, cette pompe et ce cérémonial extérieurs, qui ne font que tromper les aspirations des âmes malades de leurs péchés, sont une preuve de sa corruption intérieure. La religion du Christ n'a pas besoin de tels attraits pour se recommander aux hommes. À la lumière qui jaillit de la croix, le véritable christianisme paraît si pur et si aimable qu'aucune décoration extérieure ne peut ajouter à sa véritable valeur. C'est « l'éclat de la sainteté 6 ", « la parure impérissable d'un esprit doux et paisible 7", qui sont « d'un grand prix devant Dieu 8 ». GE3 415 5 L'éclat du style n'est pas nécessairement l'indice de pensées pures et élevées. On trouve souvent de hautes conceptions artistiques et un délicat raffinement du goût chez des esprits qui sont terrestres et sensuels. Satan les utilise souvent pour faire oublier aux hommes les besoins de leur âme, pour leur faire perdre de vue la vie future immortelle, pour les détourner de leur tout-puissant Protecteur, et pour les amener à vivre seulement pour ce monde. GE3 415 6 Une religion d'apparence extérieure plaît au coeur non régénéré. Les fastes et les cérémonies du culte catholique exercent une puissance de séduction et de fascination qui trompe de nombreuses personnes ; celles-ci en viennent à considérer l'Église romaine comme la porte même du ciel. Seuls sont à l'abri de son influence ceux qui ont planté fermement les pieds sur le fondement de la vérité, et dont le coeur a été régénéré par l'Esprit de Dieu. Des milliers de personnes qui n'ont aucune connaissance expérimentale du Christ seront amenées à accepter « la forme extérieure de la piété 9 », mais sans sa puissance. Ce genre de religion est exactement ce que les multitudes désirent. GE3 416 1 La prétention de l'Église romaine au droit de pardonner pousse ses membres à se sentir libres de pécher. Le sacrement de la confession, sans lequel le pardon n'est pas accordé, tend aussi à donner licence au mal. Celui qui s'agenouille devant un homme déchu et lui ouvre les secrets de ses pensées et les rêves de son coeur avilit sa dignité d'homme et détériore les nobles instincts de son âme. En dévoilant les transgressions de sa vie devant un prêtre, un mortel faillible, un pécheur, trop souvent corrompu par le vin et la libéralité, il abaisse les principes de son caractère, et s'en trouve souillé. Sa conception du divin est altérée au niveau de l'humanité entachée, car le prêtre est pour lui un représentant de Dieu. GE3 416 2 Cette confession dégradante d'homme à homme est la source secrète d'une grande partie des maux qui souillent notre monde et le préparent à sa destruction finale. Cependant, pour celui qui aime ses aises, il est préférable de se confesser à l'un de ses semblables que d'ouvrir son âme à Dieu. Il est plus agréable à la nature humaine de faire pénitence que de renoncer au péché. Il est plus facile de mortifier la chair en la revêtant de toile de sac, en la meurtrissant à coups d'orties ou en la chargeant de lourdes chaînes que de crucifier ses désirs. Combien lourd est le joug que le coeur charnel choisit de porter plutôt que de s'incliner devant celui du Christ! GE3 416 3 Il existe une ressemblance frappante entre l'Église catholique romaine et la communauté juive à l'époque de la première venue du Christ. Tout en transgressant secrètement chaque principe de la loi de Dieu, les Juifs étaient extérieurement très stricts dans l'observation de ses préceptes, les chargeant d'exigences et de traditions qui rendaient l'obéissance pénible et pesante. De même que les Juifs professaient un grand respect pour la loi de Dieu, de même les partisans de l'Église romaine prétendent l'avoir pour la croix. Ils exaltent le symbole des souffrances du Christ, tout en reniant par leur vie Celui que cette croix représente. GE3 416 4 Les catholiques placent des croix sur leurs églises, sur leurs autels et sur leurs vêtements. On voit partout les insignes de la croix, partout on l'honore et on l'exalte extérieurement, mais les enseignements du Christ sont ensevelis sous une masse de traditions dépourvues de sens, de fausses interprétations et de rigoureuses exigences. Les paroles du Sauveur destinées aux Juifs bigots s'appliquent avec encore plus de force aux dirigeants de l'Église romaine: « Ils lient des charges lourdes, difficiles à porter, pour les mettre sur les épaules des gens, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt 10. » Des âmes consciencieuses sont maintenues dans une terreur constante, craignant la colère d'un Dieu offensé, tandis que de nombreux dignitaires de l'Église vivent dans le luxe et les plaisirs sensuels. GE3 416 5 Le culte des images et des reliques, l'invocation des saints et l'exaltation du pape sont des stratagèmes de Satan pour détourner l'esprit des gens de Dieu et de son Fils. Pour provoquer leur destruction, il s'efforce d'écarter leur attention de Celui qui seul peut leur donner le salut. Il les dirigera vers n'importe quel objet qui puisse remplacer Celui qui a dit: «Venez à moi, vous qui peinez sous la charge; moi, je vous donnerai le repos 11 " GE3 417 1 L'effort constant de Satan est de nous donner une représentation erronée du caractère de Dieu, de la nature du péché et des véritables enjeux de la grande controverse entre le Christ et lui. Ses sophismes minimisent l'obligation de la loi divine et autorisent les hommes à pécher. En même temps, il les amène à entretenir une fausse vision de Dieu, de sorte qu'ils le considèrent avec crainte et avec haine plutôt qu'avec amour. Il attribue au Créateur la cruauté qui est celle de son propre caractère; celle-ci est incorporée dans les systèmes religieux et exprimée dans leurs cultes. C'est ainsi que Satan aveugle l'esprit des hommes, puis les utilise comme agents dans sa lutte contre Dieu. Par des conceptions perverties des attributs divins, les nations païennes ont été amenées à croire que les sacrifices humains étaient nécessaires pour obtenir la faveur de la divinité ; et d'horribles actes de cruauté ont été commis sous diverses formes d'idolâtrie. GE3 417 2 L'Église catholique romaine, unissant les formes du paganisme et celles du christianisme, et dénaturant le caractère de Dieu, a eu recours à des pratiques tout aussi cruelles et révoltantes. À l'époque de sa suprématie, on employait des instruments de torture pour contraindre les âmes à accepter ses doctrines. Le bûcher attendait ceux qui ne voulaient pas reconnaître ses prétentions. Des massacres furent perpétrés sur une échelle dont l'ampleur ne sera révélée qu'au Jour du Jugement. Des dignitaires de l'Église cherchaient, sous la direction de Satan, leur maître, des moyens d'infliger le maximum de souffrances sans mettre fin à la vie de leur victime. Dans de nombreux cas, ce processus infernal était répété jusqu'aux limites de l'en-durance humaine, jusqu'à ce que la nature abandonne la lutte et que le supplicié accueille la mort comme une douce délivrance. GE3 417 3 Tel était le sort des opposants à L'Église catholique romaine. Pour ses adhérents, elle utilisait la discipline du fouet, des jeûnes et des austérités physiques sous les aspects les plus divers et les plus repoussants. Pour obtenir la faveur du ciel, des pénitents transgressaient les lois de Dieu régissant la nature. On leur enseignait à rompre les liens que Dieu avait formés pour bénir et réjouir le chemin terrestre des hommes. Les cimetières contiennent des millions de victimes qui passèrent leur vie en vains efforts pour étouffer leurs affections naturelles, pour réprimer toute pensée et tout sentiment de sympathie envers leurs semblables, comme si c'était quelque chose qui offensait Dieu. GE3 417 4 Si nous voulons comprendre la cruauté déterminée de Satan, manifestée pendant des centaines d'années, non parmi ceux qui n'ont jamais entendu parler de Dieu, mais au coeur même de la chrétienté et dans toute son étendue, nous n'avons qu'à regarder l'histoire de l'Église catholique romaine. Par l'intermédiaire de ce gigantesque système de tromperie, le prince du mal réalise son dessein de déshonorer Dieu et d'attirer la souffrance sur l'humanité. En voyant comment il se déguise pour accomplir son oeuvre par l'intermédiaire des dirigeants de l'Église, nous pou-vons mieux comprendre pourquoi il manifeste une telle antipathie envers la Bible. Si on lit ce Livre, il nous révélera la miséricorde et l'amour de Dieu; nous verrons qu'il ne place sur les épaules des hommes aucun de ces lourds fardeaux. Tout ce qu'il demande, c'est «un coeur brisé, écrasé 12 ", un esprit d'humilité et d'obéissance. GE3 418 1 Le Christ ne donne aucun exemple durant sa vie incitant les hommes et les femmes à s'enfermer dans un monastère pour se préparer pour le ciel. Jamais il ne nous a enseigné à réprimer notre amour et notre sympathie. Le coeur du Sauveur débordait d'affection. Plus l'homme approche de la perfection morale et plus sa sensibilité augmente, plus sa perception du péché devient aiguë et plus sa tendresse pour les affligés s'approfondit. GE3 418 2 Le pape prétend être le vicaire du Christ; mais en quoi son caractère supporte-t-il la comparaison avec celui de notre Sauveur? A-t-on déjà appris que le Christ ait condamné des hommes à la prison ou au chevalet parce qu'ils ne lui rendaient pas hommage comme Roi du ciel? A-t-on déjà entendu sa voix châtier à mort ceux qui ne l'acceptaient pas ? Lorsque les habitants d'un village samaritain le rejetèrent, l'apôtre Jean, rempli d'indignation, lui demanda: « Seigneur, veux-tu que nous disions au feu de descendre du ciel pour les détruire 13?" Jésus regarda son disciple avec pitié et réprima la dureté de son esprit en déclarant: « Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde 14. » Quelle différence entre l'esprit manifesté par le Christ et celui de son prétendu vicaire! GE3 418 3 De nos jours, l'Église catholique romaine présente au monde un visage attrayant, couvrant par des excuses ses horribles actes de cruauté des temps passés. Elle s'est revêtue de vêtements chrétiens ; mais son coeur n'a pas changé. Tous les principes de la papauté qui existaient dans les siècles passés sont encore les siens. Elle professe toujours les doctrines conçues pendant la période d'obscurantisme. Que personne ne s'y trompe : la papauté, que les protestants sont présentement si disposés à honorer est la même que celle qui dominait le monde à l'époque de la Réforme, lorsque des hommes de Dieu se levèrent au péril de leur vie pour dénoncer ses iniquités. Elle possède le même orgueil et la même prétention arrogante qui l'ont amenée à dominer les rois et les princes et à prétendre posséder les prérogatives de Dieu. Son esprit n'est pas moins cruel ni moins despotique aujourd'hui que lorsqu'elle écrasait la liberté humaine et mettait à mort « les saints du Très-Haut 15" GE3 418 4 La papauté est exactement ce que la prophétie a annoncé à son sujet: l'apostasie des derniers temps 16. Cela fait partie de sa politique d'assumer le caractère qui convient le mieux à la réalisation de ses desseins ; mais, sous l'apparence changeante du caméléon, elle cache toujours le venin du serpent. Elle a déclaré : « On n'est pas tenu de respecter la parole donnée aux hérétiques, ni aux personnes soupçonnées d'hérésie 17. » Devra-t-on reconnaître aujourd'hui cette puissance, dont l'histoire pendant un millénaire a été écrite dans le sang des saints, comme faisant partie de l'Église du Christ? GE3 418 5 Ce n'est pas sans raison qu'on a prétendu dans les pays protestants que le catholicisme diffère moins qu'autrefois du protestantisme. Il y a eu un changement; mais ce n'est pas la papauté qui a changé. En effet, le catholicisme ressemble beaucoup au protestantisme actuel ; mais c'est parce que le protestantisme a tellement dégénéré depuis l'époque des réformateurs. GE3 418 6 Tandis que les Églises protestantes recherchaient la faveur du monde, une charité trompeuse a aveuglé leurs yeux. En estimant qu'il est bon de penser du bien de tout le mal, elles finissent inévitablement par penser du mal de tout le bien. Au lieu de prendre la défense de «la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes 18 ", elles sont, pour ainsi dire, en train de s'excuser devant l'Église romaine pour avoir eu d'elle une opinion peu charitable, et de lui demander pardon de leur bigoterie. GE3 419 1 Un grand nombre de personnes, même parmi celles qui ne considèrent pas l'Église catholique romaine avec faveur, redoutent peu le danger de sa puissance et de son influence. Beaucoup prétendent que les ténèbres intellectuelles et morales qui régnaient au Moyen Âge favorisaient la propagation de ses dogmes, de ses superstitions et de son oppression, et que l'intelligence plus grande des temps modernes, la diffusion générale des connaissances et le libéralisme croissant en matière de religion empêchent un retour de l'intolérance et de la tyrannie. On tourne en ridicule la pensée qu'un tel état de choses puisse exister dans ce siècle éclairé. Il est vrai qu'une grande lumière, intellectuelle, morale et religieuse brille sur notre génération. Par les pages ouvertes de la Sainte Parole de Dieu, la clarté du ciel a été répandue sur le monde. Mais on doit se souvenir que plus grande est la lumière accordée, plus profondes sont les ténèbres de ceux qui la pervertissent et la rejettent. GE3 419 2 Une étude de la Bible faite dans un esprit de prière montrerait aux protestants le véritable caractère de la papauté et les amènerait à l'avoir en horreur et à l'éviter; mais beaucoup s'estiment si sages à leurs propres yeux qu'ils n'éprouvent aucune nécessité de rechercher humblement Dieu afin d'être conduits dans la vérité. Tout en se vantant de la lumière qui brille sur eux, ils ne connaissent « ni les Écritures, ni la puissance de Dieu 19 ». Ayant besoin d'un moyen leur permettant d'apaiser leur conscience, ils cherchent celui qui est le moins spirituel et le moins humiliant. Ce qu'ils désirent, c'est une méthode pour oublier Dieu qui puisse être considérée comme une méthode pour se souvenir de lui. La papauté est bien conçue pour répondre aux besoins de tous ceux-là. Elle a été envisagée pour deux classes d'hommes, qui englobent presque le monde entier: ceux qui veulent être sauvés par leurs mérites, et ceux qui veulent être sauvés dans leurs péchés. Voilà le secret de sa puissance. GE3 419 3 On a pu voir qu'une époque d'obscurantisme profond était favorable au succès de la papauté. Il reste encore à démontrer qu'un temps de grandes lumières intellectuelles est également propice à son succès. Dans les siècles passés, lorsque les hommes étaient sans la Parole de Dieu et sans connaissance de la vérité, leurs yeux étaient comme bandés ; des milliers d'entre eux tombaient dans le piège sans voir le filet tendu à leurs pieds. Dans notre génération, beaucoup sont éblouis par l'éclat des spéculations humaines, « la pseudo-connaissance 20 ». Ils ne discernent pas ce filet tendu et s'y précipitent avec autant d'empressement que s'ils étaient aveugles. GE3 419 4 L'intention de Dieu était que l'homme considère ses facultés intellectuelles comme un don de son Créateur et les mette au service de la vérité et de la justice; mais, lorsqu'il caresse l'orgueil et l'ambition et exalte ses propres théories au-dessus de la Parole de Dieu, son intelligence peut causer plus de mal que l'ignorance. Ainsi, la fausse science d'aujourd'hui, qui sape la foi dans la Bible, se révélera avoir tout autant de succès pour préparer la voie à l'acceptation de la papauté, avec ses formes agréables, que la privation de connaissance au Moyen Âge en avait pour ouvrir la voie à sa domination. GE3 420 1 Dans les mouvements qui se développent actuellement aux États-Unis pour obtenir au profit des institutions et de l'Église le soutien de l'État, les protestants suivent les traces des partisans de l'Église catholique romaine. Que dis-je, ils ouvrent la porte à la papauté pour qu'elle retrouve dans l'Amérique protestante la suprématie qu'elle a perdue dans l'Ancien Monde. Ce qui donne à ce mouvement encore plus de signification est le fait que le principal objectif visé est l'obligation de l'observation du dimanche, une coutume dont l'Église romaine est à l'origine et dont elle se réclame comme signe de son autorité. C'est l'esprit de Rome, l'esprit de conformité aux habitudes du monde, la vénération des traditions humaines au-dessus des commandements de Dieu qui pénètre dans les Églises protestantes et les amène à réaliser la même oeuvre d'exaltation du dimanche que la papauté avait réalisée avant elles. GE3 420 2 Si le lecteur veut comprendre les agents qui seront employés dans cette controverse imminente, il n'a qu'à examiner l'histoire des moyens que l'Église catholique romaine a mis en oeuvre dans le même but au cours des siècles passés. S'il veut savoir comment catholiques et protestants, une fois unis, traiteront ceux qui rejettent leurs dogmes, qu'il observe quel esprit l'Église catholique romaine a manifesté envers le sabbat et ses défenseurs. GE3 420 3 Édits royaux, conciles généraux et ordonnances ecclésiastiques soutenues par le pouvoir séculier, telles furent les étapes par lesquelles cette fête païenne a atteint sa place d'honneur dans le monde chrétien. La première mesure publique imposant l'observation du dimanche fut la loi promulguée par l'empereur Constantin, en l'an 321 de notre ère 21. Cet édit ordonnait aux citadins de se reposer « le vénérable jour du soleil », mais permettait aux campagnards de poursuivre leurs travaux agricoles. Bien que ce soit un édit virtuellement païen, il fut imposé par l'empereur après son acceptation nominale du christianisme. GE3 420 4 Cet édit royal ne constituant pas un substitut suffisamment convaincant pour remplacer l'autorité divine, Eusèbe, un évêque qui recherchait la faveur des princes et qui était l'ami intime de Constantin, qu'il flattait, prétendit que le Christ avait transféré le sabbat au dimanche. Il ne présenta aucun témoignage des Écritures pour soutenir cette nouvelle doctrine. Eusèbe lui-même reconnaît involontairement la fausseté de celle-ci et désigne les véritables auteurs de ce changement en disant: «Tout ce qui était de notre devoir le sabbat, nous l'avons transféré au jour du Seigneur 22. » Mais cet argument en faveur du dimanche, aussi dénué de fondement qu'il était, servit à enhardir les hommes à fouler aux pieds le sabbat du Seigneur. Tous ceux qui recherchaient les honneurs du monde acceptèrent cette fête populaire. GE3 420 5 Au fur et à mesure que la papauté asseyait son pouvoir, l'oeuvre de l'exaltation du dimanche se poursuivait. Pendant quelque temps, les gens s'adonnaient aux travaux agricoles lorsqu'ils n'étaient pas à l'église, et le septième jour était encore considéré comme le sabbat. Mais un changement s'effectua graduellement. On interdit aux magistrats de prononcer un jugement dans un procès civil le dimanche. Peu après, on ordonna à tous, quel que soit leur rang, de s'abstenir de travailler le dimanche, sous peine d'amende pour les hommes libres, et de coups de fouet pour les serviteurs. Plus tard encore, on décréta que les riches coupables devaient être punis en abandonnant la moitié de leurs propriétés; et, finalement, qu'ils seraient réduits en esclavage s'ils s'obstinaient à travailler le dimanche. Les classes inférieures devaient être condamnées au bannissement perpétuel. GE3 421 1 On eut aussi recours aux miracles. Parmi d'autres prodiges, on raconta qu'un cultivateur qui se préparait à labourer son champ un dimanche voulut nettoyer le soc de sa charrue avec un fer; ce fer se colla à sa main; et, pendant deux ans, il dut le porter partout avec lui, « à sa grande souffrance et à sa grande honte 23 ». GE3 421 2 Plus tard, le pape ordonna aux prêtres des paroisses de réprimander les transgresseurs du dimanche et en leur recommandant d'aller à l'église et de faire leurs prières, de peur d'attirer quelque grande calamité sur eux-mêmes et sur leurs voisins. Un concile ecclésiastique avança l'argument, si souvent employé depuis, même par les protestants, disant que, puisque la foudre avait frappé des personnes pendant qu'elles travaillaient un dimanche, ce jour était certainement le véritable sabbat. « Il est évident, disaient les prélats, que leur négligence dans l'observation de ce jour a causé à Dieu un grand déplaisir. » Un appel fut ensuite adressé aux prêtres et aux ministres, aux rois et aux princes, ainsi qu'à tous les fidèles, pour qu'ils « fassent tous leurs efforts pour veiller à ce que ce jour soit remis en honneur et, pour la réputation du christianisme, soit observé à l'avenir avec plus de piété 24 ». GE3 421 3 Les décrets des conciles se révélant insuffisants, on réclama aux autorités séculières un édit qui frapperait de terreur le coeur des gens du peuple et les forcerait à s'abstenir de travailler le dimanche. Lors d'un synode tenu à Rome, toutes les décisions précédentes furent réaffirmées avec encore plus de force et de solennité. Elles furent aussi incorporées dans les lois ecclésiastiques et imposées par les autorités civiles dans presque toute la chrétienté 25. GE3 421 4 Cependant, l'absence d'autorité biblique pour l'observation du dimanche causait un profond embarras. Les gens du peuple contestaient à leurs docteurs le droit de rejeter la déclaration positive de l'Éternel, « le septième jour, c'est un sabbat pour le SEIGNEUR, ton Dieu 26 ", pour honorer à sa place le jour du soleil. Pour suppléer au manque de témoignage biblique, il fallut d'autres expédients. Un zélé partisan du dimanche qui, vers la fin du XII° siècle, visitait les Églises d'Angleterre, se heurta à la résistance de fidèles témoins de la vérité; et ses efforts se révélèrent si vains qu'il dut quitter ce pays pendant un certain temps et chercher comment soutenir ses enseignements. Lorsqu'il y revint, ce manque était comblé ; il rencontra davantage de succès dans la suite de ses travaux. Il apporta avec lui un rouleau qui, soi-disant, provenait de Dieu lui-même, et contenait le commandement imposant l'observation du dimanche, et d'horribles menaces pour terrifier ceux qui voudraient désobéir. GE3 421 5 Ce précieux document, une contrefaçon aussi vile que l'institution qu'elle prétendait soutenir, était prétendument tombé du ciel et avait été découvert à Jérusalem, sur l'autel de Saint-Siméon, à Golgotha. Mais, en réalité, la source de sa provenance était le palais pontifical de Rome. La hiérarchie papale a estimé comme légitimes, dans tous les siècles, les duperies et les reproductions frauduleuses destinées à augmenter la puissance et la prospérité de l'Église. GE3 422 1 Ce rouleau interdisait tout travail depuis la neuvième heure (trois heures de l'après-midi) le samedi après-midi jusqu'au lever du soleil le lundi matin. Son autorité était prétendue confirmée par de nombreux miracles. On racontait que des personnes qui avaient travaillé au-delà de l'heure permise avaient été frappées de paralysie. Un meunier qui tentait de moudre son grain vit, au lieu de farine, un torrent de sang s'écouler de son moulin, et celui-ci s'immobilisa, malgré la rapidité du courant d'eau qui l'activait. Une femme qui avait mis sa pâte dans le four la retrouva encore crue lorsqu'elle la ressortit, bien que son four ait été très chaud. Une autre, qui avait préparé sa pâte pour la faire cuire à la neuvième heure, mais qui avait décidé de la mettre de côté jusqu'au lundi, découvrit le lendemain qu'elle s'était transformée en baguettes de pains après avoir été cuite par la puissance divine. Un homme qui avait fait son pain le samedi après la neuvième heure découvrit, en le rompant le lendemain matin, qu'il en sortait du sang. C'est par de telles inventions absurdes et superstitieuses que les partisans du dimanche tentèrent de prouver son caractère sacré 27. GE3 422 2 En Écosse, comme en Angleterre, on réussit à obtenir un plus grand respect pour le dimanche en lui associant une partie de l'ancien sabbat. Mais la durée du temps à sanctifier variait. Un édit du roi d'Écosse déclarait que « le samedi à partir de midi doit être considéré comme saint », et que personne, depuis cette heure jusqu'au lundi matin, ne devait s'adonner à des travaux séculiers 28. GE3 422 3 Mais, malgré tous leurs efforts pour prouver le caractère sacré du dimanche, les partisans de la papauté reconnurent eux-mêmes publiquement l'autorité divine du sabbat et l'origine humaine de l'institution qui l'avait supplanté. Au XVIe siècle, un concile papal déclara clairement : « Que tous les chrétiens se souviennent que le septième jour a été consacré par Dieu, et a été reconnu et observé non seulement par les Juifs, mais aussi par tous les autres qui prétendent adorer Dieu; bien que nous, chrétiens, ayons changé leur sabbat en jour du Seigneur 29. » Ceux qui jouaient ainsi avec la loi divine n'étaient donc pas ignorants du caractère de leur oeuvre: ils se plaçaient délibérément au-dessus de Dieu. GE3 422 4 Un exemple frappant de la politique de l'Église romaine envers ceux qui ne sont pas d'accord avec elle nous a été donné dans la longue et sanglante persécution des Vaudois, dont quelques-uns observaient le sabbat. D'autres souffrirent de manière identique pour leur fidélité au quatrième commandement. L'histoire des Églises d'Éthiopie et d'Abyssinie a une signification particulière. Parmi les ténèbres du Moyen Âge, ces chrétiens d'Afrique centrale furent perdus de vue et oubliés par le monde, et, pendant de nombreux siècles, ils jouirent de la liberté dans l'exercice de leur foi. Mais l'Église romaine apprit enfin leur existence, et réussit bientôt à persuader par la ruse l'empereur d'Abyssinie à reconnaître le pape comme le vicaire du Christ. D'autres concessions suivirent. Un édit fut promulgué, interdisant l'observation du sabbat sous peine de châtiments les plus sévères 30. GE3 423 1 Mais la tyrannie papale devint bientôt un joug si insupportable que les Abyssiniens décidèrent de l'ôter de leur cou. Après une lutte acharnée, ils bannirent de leurs territoires les partisans de l'Église catholique romaine et rétablirent l'ancienne foi. Les Églises se réjouirent de leur liberté et n'oublièrent jamais la leçon apprise sur les tromperies, le fanatisme et le pouvoir despotique de l'Église catho- tique romaine. Dans leur royaume solitaire, elles se contentèrent de rester inconnues du reste de la chrétienté. GE3 423 2 Les Églises d'Afrique observaient le sabbat comme il avait été observé par la communauté catholique avant que celle-ci ne tombe dans l'apostasie totale. Mais, tout en pratiquant le septième jour pour obéir au commandement de Dieu, elles s'abstenaient de travailler le dimanche, conformément à la coutume de l'Église catholique romaine. En obtenant le pouvoir suprême, le pape avait foulé aux pieds le sabbat de Dieu pour exalter le sien ; mais les églises d'Afrique, cachées pendant presque un millénaire, n'avaient pas participé à cette apostasie. Cependant, une fois placées sous la domination papale, elles furent forcées de mettre de côté le véritable sabbat et d'exalter le faux. À peine avaient-elles retrouvé leur indépendance qu'elles revinrent à l'obéissance du quatrième commandement 31 GE3 423 3 Ces récits du passé révèlent clairement l'inimitié de l'Église romaine contre le véritable sabbat et ses partisans, ainsi que les moyens qu'elle emploie pour honorer l'institution qu'elle a elle-même créée. La Parole de Dieu enseigne que ces scènes se répéteront lorsque catholiques et protestants s'uniront pour exalter le dimanche. GE3 423 4 La prophétie du chapitre 13 de l'Apocalypse déclare que le pouvoir représenté par la bête qui « avait deux cormes semblables à celles d'un agneau32 » fera « que la terre et ses habitants se prosternent devant la première bête 33 » [la papauté], symbolisée ici par « la bête [...] semblable à un léopard 34». Cette bête à deux cornes allait aussi dire « aux habitants de la terre de faire une image de la bête 35 ». De plus, elle allait ordonner «qu'on impose à tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, une marque 36 » : celle de la bête. GE3 423 5 On a déjà montré que les États-Unis sont le pouvoir représenté par cette bête aux « deux cornes semblables à celles d'un agneau », et que cette prophétie s'accomplira lorsque les États-Unis imposeront l'observation du dimanche, que l'Église romaine revendique comme marque de la reconnaissance spéciale de sa suprématie. Mais ce pays ne sera pas seul à rendre cet hommage à la papauté. L'influence des catholiques dans les pays qui reconnaissaient autrefois sa domination est encore loin d'être détruite. La prophétie prédit la restauration de son pouvoir: «L'une de ses têtes était comme égorgée, mais sa blessure mortelle fut guérie. Étonnée, toute la terre suivit la bête 37. » L'infliction de cette blessure mortelle annonçait la chute de la papauté en 1798. GE3 423 6 Après cela, nous dit le prophète, «sa blessure mortelle fut guérie. Étonnée, toute la terre suivit la bête ». Paul déclare clairement que « le Sans-loi 38» subsistera jusqu'au second avènement de Jésus 39. Jusqu'à la fin des temps, il poursuivra son oeuvre de tromperie. L'auteur de l'Apocalypse déclare, en mentionnant aussi la papauté: «Tous les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été inscrit sur le livre de la vie de l'agneau immolé depuis la fondation du monde, se prosterneront devant elle 40. » Dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde, c'est par l'honneur rendu à l'institution du dimanche, qui ne repose que sur l'autorité de l'Église romaine, que la papauté recevra cet hommage. GE3 424 1 Depuis le milieu du XIXe siècle, des étudiants de la prophétie aux États-Unis ont présenté ce témoignage au monde. On discerne, dans les événements qui se déroulent aujourd'hui, un progrès rapide dans le sens de l'accomplissement de cette prédiction. Les théologiens protestants revendiquent la même autorité divine pour l'observation du dimanche et révèlent la même absence de preuves bibliques que la hiérarchie papale, qui inventa des miracles pour compenser ce manque d'un commandement provenant de Dieu. On répétera l'affirmation que les jugements de Dieu s'abattent sur les hommes qui transgressent le dimanche-sabbat ; on commence déjà à avancer cette affirmation. Un mouvement destiné à imposer l'observation du dimanche gagne rapidement du terrain. GE3 424 2 L'Église catholique romaine est étonnante par sa sagacité et son ingéniosité. Elle sait lire les événements futurs. Elle prend son temps, en constatant que les Églises protestantes lui rendent hommage en acceptant le faux sabbat et qu'elles se préparent à l'imposer par les mêmes moyens mêmes qu'elle a utilisés autrefois. Ceux qui rejettent la lumière de la vérité rechercheront un jour l'aide de ce pouvoir qui s'est proclamé lui-même infaillible pour exalter une institution dont il est à l'origine. Il n'est pas difficile d'imaginer avec quel empressement elle viendra à l'aide des protestants dans cette oeuvre. Qui, mieux que la hiérarchie papale, sait comment traiter ceux qui désobéissent à l'Église? GE3 424 3 L'Église catholique romaine, avec toutes ses ramifications s'étendant dans le monde entier, constitue une gigantesque organisation placée sous l'autorité du Saint-Siège et destinée à servir ses intérêts. On enseigne à ses millions de fidèles, dans tous les pays, à se considérer comme moralement tenus d'obéir au pape. Quel que soit leur gouvernement ou leur nationalité, ils doivent considérer l'autorité de l'Église comme étant au-dessus de toute autre autorité. Même s'ils ont fait serment de loyauté à l'État, derrière ce serment se trouve leur voeu d'obéissance à l'Église romaine, qui les délie de tout lien qui lui soit défavorable. GE3 424 4 L'Histoire témoigne de ses efforts astucieux et persistants pour s'ingérer dans les affaires des nations, et, ayant pris pied quelque part, pour favoriser ses propres desseins, même s'il faut pour cela causer la ruine des princes et des gens du peuple. En 1204, le pape Innocent III arracha à Pierre II, roi d'Aragon, l'extraordinaire serment suivant: « Moi, Pierre, roi d'Aragon, professe et promets d'être toujours fidèle et obéissant à mon Seigneur le Pape Innocent, à ses successeurs catholiques et à l'Église romaine, et de maintenir fidèlement mon royaume dans l'obéissance à ses ordres en défendant la foi catholique et en persécutant la dépravation héré-tique 41. » Ceci est en accord avec les prétentions concernant le pouvoir du pontife romain, « qu'il est légitime pour lui de déposer les empereurs" et « qu'il peut dispenser les sujets de leur allégeance à des dirigeants injustes42». GE3 425 1 Qu'on se souvienne que l'Église romaine prétend qu'elle ne change jamais. Les principes de Grégoire VII et d'Innocent III sont encore ceux de l'Église catholique romaine d'aujourd'hui. Si elle en avait le pouvoir, elle les mettrait en pratique avec autant de vigueur de nos jours que dans les siècles passés. Les protestants ne se doutent pas de ce qu'ils font lorsqu'ils se proposent d'accepter l'aide de Rome dans l'oeuvre de l'exaltation du dimanche. Tandis qu'ils sont déterminés à réaliser leur dessein, l'Église catholique romaine vise à restaurer son pouvoir, à retrouver sa suprématie perdue. Si on acceptait, aux États-Unis, le principe prétendant que l'Église peut employer ou dominer le pouvoir de l'État et que les lois séculières peuvent imposer l'observation d'actes religieux; bref, si l'Église et l'État avaient l'autorité de dominer la conscience des citoyens, le triomphe de l'Église catholique romaine aux États-Unis serait assuré. GE3 425 2 La Parole de Dieu nous a avertis du danger imminent. S'il n'en tient pas compte, le monde protestant n'apprendra ce que sont vraiment les desseins de l'Église romaine que lorsqu'il sera trop tard pour échapper au piège. La puissance de celle-ci grandit silencieusement. Ses doctrines exercent leur influence dans les assemblées législatives, dans les Églises et dans le coeur des hommes. Elle multiplie le nombre de ses bâtiments altiers et massifs, dans le secret desquels se répéteront ses anciennes persécutions. Subrepticement et sans être soupçonnée, elle rassemble ses forces pour réaliser ses propres desseins lorsque viendra pour elle le moment de frapper. Tout ce qu'elle désire est d'obtenir une position avantageuse, qui lui est déjà accordée. Nous verrons et sentirons bientôt ce qu'est l'objectif de l'Église catholique romaine. Quiconque voudra croire à la Parole de Dieu et lui obéir devra subir l'opprobre et la persécution. ------------------------Chapitre 36 - Le conflit imminent GE3 427 1 Depuis le tout début de la grande controverse dans le ciel qui oppose Satan au Christ, le dessein de l'adversaire a été de renverser la loi de Dieu. C'est dans ce but qu'il a déclenché sa rébellion contre le Créateur. Et, bien qu'il ait été chassé du ciel, il a continué la même lutte sur la terre. Tromper les hommes et les amener ainsi à transgresser la loi de Dieu est l'objectif qu'il a poursuivi avec persévérance. Que cela se fasse en mettant de côté la totalité de la loi ou en rejetant un seul de ses préceptes, le résultat sera finalement le même. Celui qui « trébuche sur un seul point 1 » manifeste son mépris pour l'ensemble de la loi ; son influence et son exemple sont du côté de la transgression; par conséquent, il « devient entièrement coupable 2 ». GE3 427 2 En cherchant à attirer l'opprobre sur les statuts divins, Satan a perverti les doctrines de la Bible. Des erreurs ont été ainsi incorporées dans la foi de milliers de personnes qui affirment croire aux Écritures. Le dernier grand conflit entre la vérité et l'erreur n'est que l'épisode final de l'ancienne controverse concernant la loi de Dieu. C'est cette bataille qui s'engage maintenant : une bataille entre les lois des hommes et les préceptes de l'Éternel, entre la religion de la Bible et celle de la fable et de la tradition. GE3 427 3 Les forces qui s'uniront contre la vérité et la justice dans ce conflit sont maintenant activement à l'oeuvre. On n'a que peu d'estime pour la sainte Parole de Dieu, qui nous a été transmise au prix de tant de souffrances et de sang. La Bible est à la portée de tous, mais peu de personnes l'acceptent vraiment comme le guide de leur vie. L'incrédulité règne à un degré alarmant, non seulement dans le monde, mais aussi dans l'Église. Bon nombre en sont arrivés à nier les doctrines qui constituent les piliers mêmes de la foi chrétienne. La plupart rejettent pratiquement, en totalité ou en partie, les grands faits de la création tels que les présentent les auteurs inspirés, la chute de l'homme, l'expiation et la perpétuité de la loi de Dieu. GE3 427 4 Des milliers de personnes qui s'enorgueillissent de leur sagesse et de leur indépendance voient comme un signe de faiblesse une confiance implicite en la Bible. Elles considèrent comme une preuve de talent et d'érudition supérieurs le fait d'ergoter sur les Écritures et de faire table rase de ses vérités les plus importantes en les spiritualisant et en les démystifiant. Bien des prédicateurs enseignent à leurs membres d'Église, et de nombreux professeurs et instituteurs enseignent à leurs élèves que la loi de Dieu a été modifiée ou abolie; et ceux qui considèrent les exi gences de celle-ci comme encore en vigueur et destinées à une obéissance littérale sont considérés comme ne méritant que le ridicule ou le mépris. GE3 428 1 En rejetant la vérité, les hommes rejettent aussi son auteur. En foulant aux pieds la loi de Dieu, ils renient l'autorité du législateur. Il est tout aussi facile de se faire une idole de fausses doctrines et de fausses théories que d'en fabriquer une de bois ou de pierre. En donnant une représentation erronée des attributs de Dieu, Satan amène les hommes à se faire de lui une idée trompeuse. Pour beaucoup d'entre eux, c'est une idole philosophique qui a pris la place de l'Éternel, alors que peu de gens adorent le Dieu vivant tel qu'il est révélé dans sa Parole, en Christ et dans les oeuvres de la création. GE3 428 2 Nombreux sont ceux qui divinisent la nature tout en reniant le Créateur. Bien que sous une forme différente, l'idolâtrie existe dans le monde chrétien d'aujourd'hui aussi réellement qu'elle existait au sein de l'ancien Israël à l'époque d'Élie. Le Dieu de bien des hommes qui se prétendent sages, de bien des philosophes, poètes, politiciens et journalistes, le Dieu des milieux raffinés à la mode, le Dieu de bien des établissements d'enseignement supérieur et universitaire, et même de certaines facultés de théologie, ne vaut guère mieux que Baal, le dieu-soleil des Phéniciens. GE3 428 3 Aucune erreur acceptée par le monde chrétien n'attaque aussi effrontément l'autorité du ciel, aucune n'est plus directement opposée aux exigences de la raison, aucune n'est plus pernicieuse dans ses conséquences que la doctrine moderne, qui gagne si rapidement du terrain, prétendant que la loi de Dieu n'est plus obligatoire pour les hommes. Chaque nation possède ses lois, qui inspirent le respect et l'obéissance des citoyens. Aucun gouvernement ne pourrait exister sans elles. Comment peut-on donc concevoir que le Créateur des cieux et de la terre n'ait donné aucune loi pour gouverner ses créatures ? Supposons que de grands prédicateurs se mettent à enseigner publiquement que les statuts qui régissent leur pays et protègent les droits de ses citoyens ne sont pas obligatoires, qu'ils restreignent les libertés du peuple, et qu'il ne faut donc pas leur obéir. Combien de temps tolérerait-on de tels hommes sur la chaire ? Mais est-ce une faute plus grave de ne tenir aucun compte des lois des États et des nations que de fouler aux pieds les principes divins qui sont à la base de tout gouvernement? GE3 428 4 Il serait beaucoup plus logique pour les nations d'abolir leurs statuts et de permettre à chacun d'agir à sa guise que, pour le Souverain de l'univers, d'annuler sa loi et de laisser le monde sans références pour condamner le coupable ou justifier l'innocent. Voulons-nous savoir quelles conséquences découleraient de la suppression de la loi de Dieu ? L'expérience a été faite. Regardez les scènes terribles qui se déroulèrent en France lorsque l'athéisme devint la puissance dominante. Ce pays a montré ainsi au monde que rejeter les contraintes imposées par Dieu, c'est accepter la règle des tyrans les plus cruels. Lorsqu'on rejette le principe de la justice, on ouvre la voie au prince du mal pour qu'il instaure son pouvoir sur la terre. GE3 428 5 Partout où on élimine les principes divins, le péché cesse de paraître haïssable et la justice désirable. Ceux qui refusent de se soumettre au gouvernement de Dieu sont totalement incapables de se gouverner eux-mêmes. Leurs enseignements pernicieux implantent un esprit d'insubordination dans le coeur des enfants et des jeunes, qui sont naturellement rebelles à toute contrainte; et il en résulte une société sans loi et licencieuse. Tout en se moquant de la crédulité de ceux qui obéissent aux exigences de Dieu, des foules acceptent avec empressement les tromperies de Satan. Elles laissent libre cours à leurs convoitises et pratiquent les péchés qui ont attiré les jugements divins sur les païens. GE3 429 1 Ceux qui enseignent au peuple à faire peu de cas des commandements de Dieu sèment la désobéissance et récolteront la désobéissance. Si on rejette totalement les contraintes imposées par la loi de Dieu, bientôt on ne tiendra plus compte des lois humaines. Puisque Dieu interdit les pratiques malhonnêtes, la convoitise, le mensonge et la fraude, les hommes sont prêts à fouler aux pieds ses statuts, qu'ils considèrent comme un handicap pour leur prospérité matérielle. Mais ils n'ont aucune idée de ce que seraient les conséquences de l'abolition de ces préceptes. Si la loi n'est pas obligatoire, pourquoi craindrait-on de la transgresser? Rien ne serait plus en sûreté. Les hommes s'empareraient des biens de leur prochain par la violence, et les plus forts deviendraient les plus riches. La vie elle-même ne serait plus respectée. Les voeux du mariage ne constitueraient plus une barrière sacrée pour protéger la famille. Celui qui en aurait le pouvoir pourrait, s'il le souhaitait, s'emparer par la violence de la femme de son prochain. Le cinquième commandement serait mis de côté en même temps que le quatrième. Les enfants n'hésiteraient pas à attenter à la vie de leurs parents si, en le faisant, ils pouvaient satisfaire les désirs de leurs coeurs corrompus. Le monde civilisé deviendrait une horde de voleurs et d'assassins, et la paix, la tranquillité et le bonheur disparaîtraient de la terre. GE3 429 2 Déjà la doctrine prétendant que les hommes sont libérés de l'obéissance aux exigences de Dieu a affaibli la force de l'obligation morale et ouvert sur le monde les écluses de l'iniquité. L'anarchie, la dissipation et la corruption s'abattent sur nous comme une marée irrésistible. Satan est à l'oeuvre au coeur des familles. Sa bannière flotte même dans les foyers prétendus chrétiens. On y trouve l'envie, les soupçons, l'hypocrisie, les brouilles, les rivalités, les querelles, les promesses sacrées non tenues, l'abandon aux passions. Tout le système de principes et de doctrines religieux, qui devrait constituer le fondement et le cadre de la vie sociale, semble être devenu une masse chancelante, prête à tomber en ruines. GE3 429 3 Lorsque les plus vils criminels sont jetés en prison pour leurs crimes, on les comble souvent de cadeaux et d'attentions comme s'ils avaient réalisé un exploit remarquable. On accorde une grande publicité à leurs personnages et à leurs crimes. La presse publie les détails révoltants du vice, initiant ainsi d'autres personnes aux pratiques de la fraude, du vol et du meurtre. Satan se réjouit en voyant le succès de ses stratagèmes infernaux. L'engouement pour le vice, le manque de respect pour la vie humaine, les terribles progrès de l'intempérance et de l'iniquité de toutes sortes et de tous degrés de gravité devraient éveiller la conscience de tous ceux qui craignent Dieu et les amener à se demander ce qu'on peut faire pour arrêter cette marée montante du mal. GE3 429 4 Les tribunaux sont corrompus. Les dirigeants sont motivés par l'appât du gain et par l'amour des plaisirs sensuels. L'intempérance a tellement enténébré les facultés de nombreuses personnes que Satan les domine presque complètement. Les juristes sont pervertis, trompés; ils acceptent des pots-de-vin. L'ivrognerie, les orgies, les passions, l'envie, la malhonnêteté sous toutes ses formes se rencontrent parmi ceux qui sont chargés d'administrer les lois. « La justice se tient éloignée; la loyauté trébuche sur la place publique, la droiture ne peut accéder 3. " GE3 430 1 L'iniquité et les ténèbres spirituelles qui régnaient sous la suprématie de l'Église romaine étaient la conséquence inévitable de la suppression des Écritures. Mais où trouver la cause de l'incrédulité si répandue, du rejet de la loi de Dieu et de la corruption qui en résulte à la pleine lumière de l'Évangile et à une époque de liberté religieuse? Maintenant que Satan ne peut plus maintenir le monde sous sa domination en empêchant les hommes d'avoir accès aux Écritures, il a recours à d'autres moyens pour atteindre le même objectif. Détruire la foi dans la Bible sert ses desseins tout aussi bien que de détruire la Bible elle-même. GE3 430 2 En introduisant la croyance que la loi de Dieu n'est pas obligatoire, il réussit à amener les hommes à la transgresser aussi bien que s'ils en ignoraient totalement les préceptes. De nos jours, comme au cours des siècles précédents, il travaille par l'intermédiaire de l'Église pour réaliser ses desseins. Les organisations religieuses d'aujourd'hui ont refusé d'écouter les vérités impopulaires clairement exposées dans les Écritures, et, en les combattant, elles ont adopté des interprétations et des positions qui ont répandu à la volée les semences du scepticisme. En se cramponnant à l'erreur papale de l'immortalité naturelle de l'âme et de l'état conscient de l'homme dans la mort, elles ont rejeté la seule défense qui pouvait les protéger contre les tromperies du spiritisme. La doctrine des tourments éternels a amené de nombreuses personnes à perdre confiance dans la Bible. GE3 430 3 Lorsqu'on présente aux gens le quatrième commandement, ils en découvrent les exigences, qui sont l'observation du sabbat du septième jour; et, ne trouvant pas d'autre manière de se libérer d'un devoir dont ils ne sont pas disposés à s'acquitter, de nombreux prédicateurs populaires déclarent que la loi de Dieu n'est plus obligatoire. Ainsi, ils foulent aux pieds la loi et ses ordonnances. Au fur et à mesure que la réforme concernant le sabbat s'étendra, ce rejet de la loi divine, pour éviter les exigences du quatrième commandement, deviendra presque universel. Les enseignements des chefs religieux ont ouvert la porte à l'incrédulité, au spiri-tisme et au mépris de la sainte loi de Dieu; ces dirigeants portent une terrible responsabilité à propos de l'iniquité qui existe dans le monde chrétien. GE3 430 4 Cependant, ces mêmes personnes prétendent que cette corruption, qui se répand si rapidement, est attribuable en grande partie à la profanation du soi-disant « sabbat chrétien ", et que l'obligation de l'observation du dimanche relèverait considérablement le niveau moral de la société. C'est spécialement en Amérique qu'on avance cette prétention, là où la doctrine du véritable sabbat a été le plus largement prêchée. Dans ce pays, l'oeuvre de la tempérance, l'une des réformes morales les plus importantes et les plus en vue, est souvent associée au mouvement en faveur du dimanche, dont les partisans se présentent comme travaillant pour le plus grand intérêt de la société ; ceux qui refusent de collaborer sont dénoncés comme ennemis de la tempérance et de la réforme. GE3 430 5 Mais le fait qu'un mouvement destiné à instaurer l'erreur soit associé à une oeuvre qui est bonne en elle-même n'est pas un argument en faveur de l'erreur. On peut dissimuler du poison en le mélangeant à des aliments sains, mais ceci ne change pas sa nature. Bien au contraire, il devient encore plus dangereux du fait qu'il peut être pris sans qu'on s'en rende compte. L'un des artifices de Satan consiste à associer à la fausseté juste assez de vérité pour lui conférer un caractère plausible. Les dirigeants du mouvement en faveur du dimanche peuvent proposer des réformes qui sont nécessaires et des principes qui sont en accord avec la Bible, incluant des exigences contraires à la loi divine. Les serviteurs de Dieu ne peuvent donc pas se joindre à eux, car rien ne peut justifier la substitution de préceptes humains aux commandements de Dieu. GE3 431 1 C'est par l'intermédiaire de ces deux grandes erreurs, l'immortalité de l'âme et la sainteté du dimanche, que Satan amènera les hommes sous sa bannière. Tandis que la première pose les fondements du spiritisme, la seconde crée un lien de sympathie avec l'Église romaine. Les protestants des Etats-Unis seront les premiers à tendre la main au travers du gouffre pour saisir celle du spiritisme, puis ils tendront la main au-dessus de l'abîme pour saisir celle de la puissance romaine. Sous l'influence de cette triple union, les États-Unis suivront les traces de Rome pour fouler aux pieds les droits de la conscience. GE3 431 2 Parce que le spiritisme imite de très près le christianisme nominal d'aujourd'hui, il dispose de davantage de puissance pour tromper les hommes et les prendre au piège. Satan lui-même est « converti ", d'après l'ordre actuel des choses. Il apparaîtra sous les traits d'un « ange de lumière 4». Par l'intermédiaire du spiritisme, des miracles se feront, des malades seront guéris et de nombreux prodiges incontestables seront réalisés. Du fait que les esprits professeront la foi en la Bible et manifesteront du respect pour les institutions de l'Église, leur oeuvre sera acceptée comme une manifestation de la puissance divine. GE3 431 3 La ligne de démarcation entre les chrétiens de profession et les impies est aujourd'hui à peine reconnaissable. Les membres d'Église aiment ce qu'aiment les gens du monde et sont prêts à se joindre à eux. Satan a l'intention de les rassembler en un seul corps et de consolider ainsi sa cause en les précipitant tous dans le giron du spiritisme. Les partisans de la papauté, qui se glorifient des miracles comme un signe certain désignant la véritable Église, se laisseront facilement tromper par cette puissance faiseuse de miracles. Et les protestants, ayant rejeté le bouclier de la vérité, se laisseront aussi séduire. Catholiques, protestants et mondains «garde-ront la forme extérieure de la piété, mais en renieront la puissance 5 », et verront dans cette union un grandiose mouvement pour la conversion du monde et l'avènement du millénium tant attendu. GE3 431 4 Au travers du spiritisme, Satan se fait passer pour un bienfaiteur de l'humanité. 11 guérit les maladies et prétend offrir un système nouveau et supérieur de foi religieuse, mais, en même temps, il accomplit son oeuvre de destruction. Ses tentations amènent des multitudes de personnes à la ruine. L'intempérance détrône la raison ; les plaisirs sensuels, les querelles et le meurtre s'ensuivent. Satan trouve ses délices dans la guerre, qui déchaîne les pires passions de l'âme, puis précipite dans l'éternité ses victimes plongées dans le vice et le sang. Son objectif est d'inciter les nations à se battre, car il peut ainsi détourner l'esprit des hommes de l'oeuvre de préparation nécessaire pour être debout au «jour de Dieu 6». GE3 431 5 Satan travaille également par l'intermédiaire des éléments pour engranger sa récolte d'âmes qui ne se sont pas préparées pour le royaume de Dieu. Il a étudié les secrets des laboratoires de la nature, et il utilise toute sa puissance pour diriger les éléments, dans la mesure où Dieu le lui permet. Lorsque Dieu lui donna la liberté d'affliger Job, avec quelle rapidité les troupeaux de petit et de gros bétail, les serviteurs, les maisons et les enfants de celui-ci furent balayés, un malheur succédant à un autre en l'espace d'un instant! C'est Dieu qui protège ses créatures contre le pouvoir du destructeur. Mais le monde chrétien a manifesté du mépris pour sa loi, et l'Éternel fera exactement ce qu'il a annoncé : il retirera sa bénédiction de la terre et son appui à ceux qui se rebellent contre ses ordonnances et sa loi, enseignent aux autres à faire de même en les contraignant. Satan exerce sa domination sur tous ceux que Dieu ne garde pas d'une manière spéciale. Il favorisera certains et les fera prospérer pour réaliser ses propres desseins, et il amènera des épreuves sur d'autres en leur faisant croire que c'est Dieu qui les afflige. GE3 432 1 Tout en se faisant passer aux yeux des enfants des hommes pour un grand médecin capable de guérir toutes leurs afflictions, Satan amènera la maladie et les catastrophes, jusqu'à ce que des villes populeuses soient réduites en ruines et en désolation. Il est à l'oeuvre aujourd'hui même. Par des accidents et des catastrophes sur terre et sur mer, par de gigantesques incendies, par de violents ouragans et de terrifiantes chutes de grêle, par des tempêtes, des inondations, des cyclones, des raz-de-marée et des tremblements de terre, partout et sous des multitudes de formes, il exerce son pouvoir. Il détruit les récoltes à peine mûres et produit la famine et la détresse. Il pollue l'air et provoque la mort de milliers de personnes. Ces catastrophes vont devenir de plus en plus fréquentes et de plus en plus désastreuses. La destruction atteindra aussi bien l'homme que l'animal. « La terre est dans le deuil, épuisée. [... ] Ils dépérissent, les gens haut placés de la terre. La terre a été profanée par ses habitants; car ils passaient outre aux lois, altéraient les prescriptions, ils rompaient l'alliance perpétuelle 7. » GE3 432 2 Ensuite, le grand trompeur persuadera les hommes que ce sont ceux qui servent Dieu qui sont la cause de ces maux. Ceux qui ont provoqué le déplaisir du ciel accuseront de tous leurs ennuis ceux dont l'obéissance aux commandements de Dieu constitue un reproche permanent contre les transgresseurs. On déclarera qu'on offense Dieu en transgressant le dimanche-sabbat ; que ce péché a attiré des calamités qui ne cesseront que lorsque l'observation du dimanche sera rendue strictement obligatoire ; et que ce sont ceux qui présentent les exigences du qua-trième commandement, détruisant ainsi le respect pour le dimanche, qui troublent le peuple et empêchent Dieu de lui redonner sa faveur et de lui accorder la prospérité matérielle. GE3 432 3 C'est ainsi que sera répétée l'accusation portée autrefois contre un serviteur de Dieu, Élie, et avec des motifs aussi peu fondés: « Lorsqu'il l'aperçut, Achab lui dit : Est-ce toi qui attires le malheur sur Israël ? Élie répondit : Ce n'est pas moi qui attire le malheur sur Israël; au contraire, c'est toi et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements du SEIGNEUR et que tu as suivi les Baals 8. » Les accusations mensongères provoqueront la colère du peuple, qui aura envers les ambassadeurs de Dieu une attitude très semblable à celle que l'Israël apostat avait eue envers Élie. GE3 432 4 La puissance faiseuse de miracles déployée par l'intermédiaire du spiritisme exercera son influence contre ceux qui choisissent d'" obéir à Dieu plutôt qu'à des humains 9 ». Des messages provenant des esprits déclareront que Dieu les a envoyés pour convaincre de leur erreur ceux qui rejettent le dimanche, et affirmeront qu'il faut obéir aux lois du pays comme si c'étaient celles de Dieu. Ils déploreront la grande méchanceté qui règne dans le monde et confirmeront le témoignage des docteurs en religion prétendant que c'est la profanation du dimanche qui est la cause de cet état de dégradation morale. Grande sera alors l'indignation de la population contre tous ceux qui refusent d'accepter leur témoignage. GE3 433 1 La tactique de Satan dans ce dernier conflit avec le peuple de Dieu est la même que celle qu'il employa au commencement de la grande controverse dans le ciel. Il prétendit rechercher la stabilité du gouvernement divin, tout en faisant secrètement tous ses efforts pour le renverser. Puis, il accusa les anges demeurés loyaux à Dieu de l'oeuvre même qu'il s'efforçait de réaliser. Cette même tactique de tromperie a marqué l'histoire de l'Église romaine, qui a prétendu agir en tant que représentante du ciel, tout en tentant de s'élever au-dessus de Dieu et de modifier sa loi. Sous sa domination, ceux qui furent mis à mort pour leur fidélité à l'Évangile furent dénoncés comme malfaiteurs; on les accusa d'être les associés de Satan, et tous les moyens possibles furent utilisés pour les couvrir d'opprobre, pour les faire passer aux yeux du peuple, et même à leurs propres yeux, pour les plus vils des criminels. Il en sera de même à notre époque. Tandis que Satan cherchera à détruire ceux qui honorent la loi de Dieu, il les fera accuser d'être des délinquants, des hommes qui déshonorent Dieu et attirent ses jugements sur le monde. GE3 433 2 Dieu ne contraint jamais la volonté, ni la conscience. En revanche, Satan, pour dominer ceux qu'il ne peut séduire autrement, a constamment recours à la contrainte et à la cruauté. En utilisant la peur ou l'oppression, il s'efforce de gouverner la conscience des hommes et d'obtenir leur hommage. Dans ce but, il travaille par l'intermédiaire des autorités religieuses et séculières, en les poussant à imposer des lois humaines pour défier la loi de Dieu. GE3 433 3 Ceux qui honorent le sabbat biblique seront dénoncés comme ennemis de la loi et de l'ordre, comme renversant les barrières morales de la société, provoquant l'anarchie et la corruption et attirant sur la terre les jugements de Dieu. On qualifiera d'obstination, d'entêtement et de mépris de l'autorité leurs scrupules de conscience. On les accusera d'indifférence envers le gouvernement. Des prédicateurs qui rejettent l'obligation de la loi divine prêcheront du haut de la chaire le devoir d'obéir aux autorités civiles, « instituées par Dieu 10 ». Dans les assemblées législatives et devant les tribunaux, on donnera une fausse image des observateurs des commandements de Dieu et on les condamnera. On dénaturera leurs paroles; on leur attribuera les pires motifs. GE3 433 4 Les Églises protestantes ayant fait la sourde oreille aux clairs arguments des Écritures en faveur de la loi de Dieu souhaiteront réduire au silence ceux qu'elles ne peuvent pas vaincre en utilisant la Bible. Bien qu'elles ferment les yeux sur ce fait, elles adoptent actuellement une attitude qui mènera à la persécution de ceux qui, par motif de conscience, refusent de faire ce que fait le reste du monde chrétien : reconnaître les prétentions du sabbat papal. GE3 433 5 Les dignitaires de l'Église et de l'État s'uniront pour suborner, persuader ou forcer toutes les classes de la société à honorer le dimanche. On suppléera au manque d'autorité divine en faveur de ce jour en promulguant des décrets opprimants. La corruption politique détruit l'amour de la justice et le respect de la vérité; dans la libre Amérique, les gouvernants et les législateurs, pour obtenir la faveur publique, céderont à la demande populaire d'une loi imposant l'observation du dimanche. La liberté de conscience, qui a coûté un si grand sacrifice, ne sera plus respectée. Dans le conflit qui approche, nous verrons l'accomplissement des paroles du prophète : « En colère contre la femme, le dragon s'en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui portent le témoignage de Jésus 11. " ------------------------Chapitre 37 - Les Écritures, notre sauvegarde GE3 435 1 « À la loi et au témoignage! Si on ne parle pas ainsi, c'est qu'il n'y aura pas d'aurore pour le peuple 1. » Ce passage attire l'attention du peuple de Dieu sur les Écritures comme protection contre l'influence des faux docteurs et de la puissance trompeuse des esprits des ténèbres. Satan utilise tous les stratagèmes possibles pour empêcher les hommes d'accéder à la connaissance de la Bible, dont les claires déclarations dévoilent ses tromperies. À chaque réveil de l'oeuvre de Dieu, le prince du mal redouble d'activité. Il jette maintenant toutes ses forces dans sa lutte finale contre le Christ et ses disciples. La dernière grande illusion va bientôt se manifester. L'antichrist va réaliser ses prodiges sous nos yeux. La contrefaçon ressemblera de si près à ce qui est authentique qu'il sera impossible de distinguer l'une de l'autre, sinon par les Saintes Écritures. C'est par leur témoignage qu'il faut éprouver toute déclaration et tout miracle. GE3 435 2 Ceux qui s'efforcent d'obéir à tous les commandements divins devront subir l'opposition et la moquerie. Ce n'est qu'en Dieu qu'ils pourront subsister. Pour pouvoir supporter l'épreuve qui les attend, ils doivent comprendre la volonté de Dieu telle qu'elle est révélée dans sa Parole. Ils ne peuvent l'honorer qu'en ayant une conception exacte de son caractère, de son gouvernement et de ses desseins, et en agissant en accord avec ceux-ci. Seuls ceux qui ont fortifié leur esprit par les vérités de la Bible tiendront ferme pendant le dernier grand conflit. Chaque âme devra répondre à cette question cruciale: Vais-je « obéir à Dieu plutôt qu'à des humains 2" ? L'heure décisive est proche. Nos pieds sont-ils plantés sur le roc de la Parole immuable de Dieu? Sommes-nous prêts à tenir bon et à défendre les commandements de Dieu et la foi de Jésus ? GE3 435 3 Avant sa crucifixion, le Sauveur avait expliqué à ses disciples qu'il allait être mis à mort, puis ressusciter. Des anges étaient présents pour graver profondément ses paroles dans les esprits et dans les coeurs. Mais les disciples attendaient une délivrance temporelle du joug romain, et ils ne pouvaient supporter la pensée que celui en qui étaient concentrées toutes leurs espérances puisse subir une mort ignominieuse. Les paroles dont ils avaient besoin de se souvenir s'effacèrent de leur esprit; et lorsqu'arriva le moment de l'épreuve, il les trouva endormis. La mort de Jésus ébranla leur confiance autant que s'il ne les avait pas avertis. De même, les prophéties nous révèlent l'avenir aussi clairement que les paroles du Christ l'avaient révélé aux disciples. Les événements associés à la fin du temps de grâce et l'oeuvre de préparation nécessaire pour le « temps de détresse 3" y sont distinctement présentés. Mais des foules entières ne comprennent pas mieux ces vérités importantes que si elles n'avaient jamais été dévoilées. Satan veille à effacer toute impression qui leur donnerait « la sagesse en vue du salut 4 », et le « temps de détresse» les trouvera non préparées. GE3 436 1 Lorsque Dieu envoie aux hommes des avertissements si importants qui sont représentés et proclamés par de saints anges volant « au milieu du ciel 5 ", il s'attend à ce que chaque personne douée de la faculté de raisonner prenne garde à ce message. Les terribles jugements annoncés contre « ceux qui se prosternent devant la bête et devant son image 6" doivent tous nous pousser à une étude attentive des prophéties pour apprendre ce qu'est «la marque de la bête 7" et comment éviter de la recevoir. Mais les masses populaires se bouchent les oreilles pour ne pas entendre la vérité et se tournent vers les fables. L'apôtre Paul, contemplant de loin les derniers jours, déclarait: « Il viendra un temps où ils ne supporteront plus l'enseignement sain 8. » Ce temps est arrivé. Les foules ne veulent pas de la vérité biblique, car elle dérange les désirs du coeur pécheur qui aime le monde, et Satan fournit les tromperies qui leur plaisent. GE3 436 2 Cependant, Dieu aura un peuple sur la terre pour maintenir sa Parole et sa Parole seule, comme principe de toute doctrine et fondement de toute réforme. Les opinions des savants, les déductions de la science, les crédo ou les décisions des conciles ecclésiastiques, aussi nombreux et aussi discordants que le sont les Églises qu'ils représentent, et même la voix de la majorité, rien de tout cela ne doit être considéré comme une preuve pour ou contre un point de foi religieuse. Avant d'accepter toute doctrine ou précepte, nous devons exiger qu'ils soient soutenus par un clair «Ainsi parle l'Éternel ». GE3 436 3 Satan s'efforce constamment d'attirer nos regards vers l'homme. Il amène les gens à prendre pour guides les évêques, les pasteurs, les professeurs de théologie, au lieu de sonder les Écritures pour apprendre leur devoir par eux-mêmes. Puis, en dominant l'esprit de ces chefs religieux, il peut manipuler les foules à sa guise. GE3 436 4 Lorsque le Christ vint prêcher la Parole de vie, les gens du peuple l'écoutèrent avec joie; beaucoup, parmi les prêtres et les dirigeants, crurent en lui. Mais les principaux sacrificateurs et les chefs de la nation étaient décidés à condamner et à repousser ses enseignements. Malgré leur échec à trouver des motifs d'accusation, ils ne purent faire autrement que de ressentir l'influence de la puissance et de la sagesse divine qui accompagnaient ses paroles ; cependant ils se retranchèrent derrière leurs préjugés; ils rejetèrent les preuves les plus évidentes de sa messianité, de peur d'être forcés à devenir ses disciples. Ces adversaires de Jésus étaient des hommes que la population avait appris dès l'enfance à respecter et devant l'autorité desquels ils avaient eu l'habitude de se plier implicitement. « Comment se fait-il, demandait-elle, que nos chefs et nos savants scribes ne croient pas en Jésus ? Ces hommes pieux ne le recevraient-ils pas s'il était vraiment le Christ promis ?" C'est l'influence de ce genre de docteurs qui amena la nation juive à rejeter son Rédempteur. GE3 437 1 L'esprit qui animait ces sacrificateurs et ces chefs se manifeste encore chez beaucoup de personnes qui professent une piété très élevée. Refusant d'examiner le témoignage des Écritures relatif aux vérités spéciales pour notre époque, ces personnes font remarquer leur grand nombre, leur richesse et leur popularité et jettent un regard de mépris sur les partisans de la vérité, qu'elles considèrent comme de pauvres gens, minoritaires et impopulaires, enseignant une foi qui les sépare du monde. GE3 437 2 Le Christ avait prévu que l'exercice d'une autorité injustifiable par les scribes et les Pharisiens ne cesserait pas avec la dispersion des Juifs. Il avait une vision prophétique de l'exaltation de l'autorité humaine qui a dominé les consciences et a constitué une si forte malédiction pour l'Église dans tous les siècles. Ses terribles dénonciations et ses avertissements aux gens du peuple afin qu'ils ne suivent pas ces «guides aveugles 9" ont été enregistrés dans la Parole de Dieu comme une mise en garde destinée aux générations futures. GE3 437 3 L'Église catholique romaine réserve au clergé le droit d'interpréter les Écritures. Sous prétexte que seuls les ecclésiastiques sont compétents pour expliquer la Parole de Dieu, elle en a privé toute une population 10. Bien que les Écritures aient été données à tous grâce à la Réforme, le même esprit qui a régné dans l'Église catholique romaine empêche bon nombre des protestants de sonder la Bible par eux-mêmes. On leur apprend à accepter les enseignements de celle-ci tels qu'ils sont interprétés par l'Église. Des milliers de personnes n'osent rien recevoir, même si c'est clairement révélé dans l'Écriture, qui soit contraire à leur credo ou à l'enseignement officiel de leur Église. GE3 437 4 La Bible est remplie d'avertissements contre les faux docteurs, cependant beaucoup sont prêts à confier au clergé la garde de leur âme. Il y a aujourd'hui un bon nombre de chrétiens de profession qui ne peuvent donner de raisons à leurs croyances, sinon le fait qu'elles leur ont été inculquées par leurs dirigeants religieux. Ils laissent de côté les enseignements du Sauveur, dont ils sont à peine conscients, et accordent une confiance implicite aux paroles des prédicateurs. Mais ceux-ci sont-ils infaillibles ? Comment pourrions-nous remettre la direction de notre âme à ces hommes si la Parole de Dieu ne nous montre pas que ce sont des porteurs de lumière ? GE3 437 5 Le manque de courage moral pour s'écarter des sentiers battus amène beaucoup de gens à suivre les traces des savants. Par leur répugnance à chercher par eux-mêmes, ils deviennent irrémédiablement prisonniers de l'erreur. Ils constatent que la Bible présente clairement la vérité pour notre temps, et sentent la puissance du Saint-Ésprit qui accompagne sa proclamation. Cependant, ils permettent à l'opposition du clergé de les détourner de la lumière. Bien que leur raison et leur conscience soient convaincues, ces pauvres âmes trompées n'osent pas penser différemment de leur prédicateur. Elles sacrifient à l'incrédulité, à l'orgueil et aux préjugés d'un autre homme leur jugement personnel et leurs intérêts éternels. GE3 437 6 Nombreux sont les moyens dont Satan se sert, usant de l'influence des hommes les uns sur les autres pour asservir ses captifs. Il attire à lui des foules en les attachant par les liens dorés de l'affection à ceux qui sont ennemis de la croix du Christ. GE3 438 1 Quel que soit cet attachement, parental, conjugal ou social, l'effet est le même: les adversaires de la vérité exercent leur pouvoir pour dominer les consciences. Les âmes maintenues sous leur joug n'ont ni le courage, ni l'indépendance nécessaires pour obéir à leurs propres convictions du devoir. GE3 438 2 La vérité et la gloire de Dieu sont inséparables. Il nous est impossible, si nous avons accès à la Bible, d'honorer Dieu en professant des opinions erronées. Beaucoup prétendent que peu importe ce qu'on croit, pourvu qu'on ait une vie droite. Mais la foi conditionne la vie. Si la lumière et la vérité sont à notre portée, et si nous négligeons de profiter de ces privilèges, c'est comme si nous les rejetions : c'est « aimer les ténèbres plus que la lumière 11». GE3 438 3 « Devant l'homme il y a une voie droite; par la suite, ce sont les voies de la mort 12. » L'ignorance n'est une excuse ni pour l'erreur, ni pour le péché, dès qu'on a toutes les occasions de connaître la volonté de Dieu. Un voyageur arrive à un carrefour d'où partent plusieurs routes, chacune avec un panneau indiquant sa direction. S'il ne tient pas compte de ces panneaux et prend la route qui lui semble être la bonne, même s'il est très sincère, il est probable qu'il se retrouve sur la mauvaise route. GE3 438 4 Dieu nous a donné sa Parole pour que nous puissions nous familiariser avec ses enseignements et savoir par nous-mêmes ce qu'il attend de nous. Lorsqu'« un spécialiste de la loi se leva et lui dit, pour le mettre à l'épreuve: Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu'est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu 13 ? » L'ignorance n'excusera ni jeune, ni vieux, et ne les sauvera pas du châtiment dû à la transgression des commandements de Dieu, car ils ont entre les mains une représentation fidèle de la loi, de ses principes et de ses exigences. Il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions et de faire ce qu'on pense être bien ou ce que le prédicateur dit être bien. C'est le salut de notre âme qui est en jeu, et nous devons sonder les Écritures par nous-mêmes. Aussi fortes que puissent être nos convictions, aussi confiants que nous puissions être en la parole du prédicateur, ce n'est pas cela qui constitue pour nous le fondement de la vérité. Nous avons une carte qui nous montre chaque étape du voyage vers le ciel, et ce n'est pas à nous de deviner comment nous y rendre. GE3 438 5 Le premier et le plus important devoir de tout être rationnel est d'apprendre par les Écritures ce qu'est la vérité, puis de marcher dans cette lumière et en encourageant les autres à suivre son exemple. Appliquons-nous à étudier Nous devons chaque jour la Bible avec zèle, en pesant chaque pensée et en comparant un texte biblique avec un autre. Ainsi, avec l'aide de Dieu, nous nous formerons une opinion personnelle afin de répondre de nous-mêmes devant sa face. GE3 438 6 Des érudits ont enveloppé de doutes et d'obscurité les vérités bibliques les plus clairement révélées. Prétendant posséder une grande sagesse, ils enseignent que les Écritures ont un sens spirituel, mystique et secret, qui n'apparaît pas dans le langage employé. Ces hommes sont de faux docteurs. C'est à des hommes semblables que Jésus avait déclaré : «Vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu 14. » Le langage de la Bible doit être expliqué selon le sens évident, sauf s'il contient un symbole ou une figure. Le Christ avait fait cette promesse: « Si quelqu'un veut faire ma volonté, il saura si cet enseignement vient de Dieu 15. » Si on voulait bien prendre la Bible telle qu'elle se lit, s'il n'y avait pas de faux docteurs pour égarer et troubler les esprits, une oeuvre serait accomplie et réjouirait les anges, amenant dans le troupeau du Christ des milliers et des milliers de personnes qui errent aujourd'hui dans les ténèbres. GE3 439 1 Nous devons appliquer toutes nos facultés mentales à l'étude des Écritures et mettre à contribution notre intelligence pour comprendre, autant que des mortels le peuvent, « les profondeurs de Dieu 16 ». Cependant, nous ne devons pas oublier que la docilité et la soumission d'un enfant animent le véritable esprit du chercheur. On ne pourra jamais résoudre les difficultés scripturaires en employant les mêmes méthodes que pour traiter les problèmes philosophiques. Nous ne devons pas nous engager dans l'étude de la Bible avec cette confiance en nous-mêmes avec laquelle tant de personnes abordent les domaines scientifiques, mais plutôt avec une dépendance de Dieu accompagnée d'un esprit de prière et d'un désir sincère de connaître sa volonté. Nous devons nous approcher avec un coeur humble et prêt à se laisser instruire pour obtenir la connaissance du grand «Je suis 17». Sinon, les mauvais anges aveugleront notre esprit et endurciront notre coeur de telle sorte que la vérité ne fera sur nous aucune impression. GE3 439 2 De nombreux passages bibliques que les biblistes qualifient de mystérieux, ou sur lesquels ils passent comme s'ils étaient sans importance, sont pleins de réconfort et d'instruction pour celui qui a été instruit à l'école du Christ. L'une des raisons pour lesquelles bien des théologiens ne comprennent pas plus clairement la Parole de Dieu est qu'ils se ferment les yeux sur les préceptes qu'ils ne souhaitent pas pratiquer. La compréhension de la vérité biblique ne dépend pas tant de la puissance intellectuelle déployée dans cette étude que de la sincérité de l'intention du chercheur et de son aspiration fervente à la justice. GE3 439 3 On ne doit jamais étudier la Bible sans prière. Seul le Saint-Esprit peut nous faire sentir l'importance de ce qui est facile à comprendre, ou nous éviter de tordre les vérités difficiles à concevoir. C'est le rôle des anges du ciel de préparer notre coeur à la compréhension de la Parole de Dieu pour que nous soyons charmés par sa beauté, exhortés par ses avertissements ou motivés et fortifiés par ses promesses. Nous devons faire nôtre cette prière du psalmiste: «Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi 18!" Les tentations nous paraissent souvent irrésistibles car, par négligence de la prière et de l'étude de la Bible, celui qui est tenté ne parvient pas à se souvenir des promesses de Dieu pour affronter Satan avec les armes de l'Écriture. En revanche, des anges entourent ceux qui sont disposés à se laisser instruire dans «ce qui relève de Dieu 19 ». Dans les moments de grande nécessité, ils rappelleront à leur esprit les vérités dont ils ont besoin. Ainsi, «quand l'adversaire viendra comme un fleuve, le souffle du SEIGNEUR le mettra en fuite 20 ». GE3 439 4 Jésus a fait cette promesse à ses disciples: « C'est le Défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, qui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que moi, je vous ai dit 21. » Mais il faut que les enseignements du Christ aient été d'abord emmagasinés dans notre coeur pour que l'Esprit de Dieu les ramène à notre mémoire au moment du danger. David disait: «Je serre dans mon coeur ce que tu as dit, pour ne pas pécher contre toi 22. " GE3 440 1 Tous ceux qui ont à coeur leurs intérêts éternels doivent être sur leurs gardes contre la marée du scepticisme. Les fondements de la vérité seront attaqués. Il est impossible de se maintenir hors d'atteinte des sarcasmes et des sophismes, des enseignements insidieux et empoisonnés de l'incrédulité moderne. Satan adapte ses tentations selon les catégories de personnes. Il attaque l'illettré par une plaisanterie ou une raillerie, tandis qu'il aborde les savants par des objections scientifiques et des raisonnements philosophiques, conçus les uns et les autres pour provoquer la méfiance ou le mépris envers les Écritures. GE3 440 2 Même des jeunes de peu d'expérience se permettent d'insinuer des doutes sur les principes fondamentaux du christianisme. Cette incrédulité des jeunes, aussi superficielle qu'elle soit, ne manque pas d'exercer son influence. De nombreuses personnes sont ainsi amenées à se moquer de la foi de leurs pères et à « outrager l'Esprit de la grâce 23 ». Bien des vies qui promettaient d'être un honneur pour Dieu et une bénédiction pour le monde ont été flétries par le souffle impur de l'incrédulité. Tous ceux qui font confiance aux décisions prétentieuses de la raison humaine et s'imaginent être capables d'expliquer les mystères divins et de parvenir à la vérité sans l'aide de la sagesse de Dieu se font prendre dans les pièges de Satan. GE3 440 3 Nous vivons l'époque la plus solennelle de l'histoire du monde. La destinée des multitudes de notre terre est sur le point de se décider. Notre propre bien-être futur, ainsi que le salut d'autres âmes, dépend de l'attitude que nous adoptons maintenant. Nous avons besoin d'être guidés par « l'Esprit de la vérité 24 ». Chaque disciple du Christ doit poser cette question avec sérieux: « Que dois-je faire, Seigneur 25 ? » Il est nécessaire que nous nous humiliions devant le Seigneur, dans le jeûne et la prière, et que nous méditions longuement sa Parole, en particulier les scènes du jugement. Nous devons rechercher maintenant une expérience profonde et vivante dans « ce qui relève de Dieu 26». Nous n'avons pas un instant à perdre. Des événements d'une importance capitale se déroulent autour de nous. Nous marchons sur le terrain enchanté de Satan. Ne dormez pas, sentinelles du Seigneur! L'ennemi rôde à proximité, prêt à tout moment, si vous vous relâchez et si vous sommeillez, à bondir pour faire de vous sa proie. GE3 440 4 Beaucoup sont dans l'erreur en ce qui concerne leur véritable condition devant le Seigneur. Ils se félicitent du mal qu'ils ne commettent pas et oublient d'énumérer les bonnes et nobles actions que Dieu attend d'eux et qu'ils ont négligé d'accomplir. Il ne suffit pas qu'ils soient des arbres dans le verger du Créateur, mais ils doivent répondre à son attente en portant du fruit. Le Seigneur les tient pour responsables de ne pas accomplir tout le bien qu'ils auraient pu faire avec l'aide de sa grâce qui les fortifie. Dans les livres célestes, ils sont enregistrés comme encombrant le sol. Cependant, même l'état de ces gens n'est pas tout à fait sans espoir. Auprès de ceux qui ont fait peu de cas de la miséricorde de Dieu et abusé de sa grâce, le coeur de l'amour infiniment patient plaide encore. «Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera. Veillez avec soin à la façon dont vous vous comportez. [...] Rachetez le temps, car les jours sont mauvais 27.» GE3 441 1 Le temps d'épreuve qui approche révélera ceux qui ont fait de la Parole de Dieu leur règle de vie. En été, on voit peu de différence entre les arbres à feuilles persistantes et les autres arbres. Mais lorsque viennent les rafales de l'hiver, les uns demeurent inchangés, tandis que tous les autres perdent leur feuillage. De même, on ne distingue peut-être pas maintenant les véritables chrétiens de ceux qui font seulement profession de christianisme, mais le temps est proche où la différence deviendra évidente. Que l'opposition apparaisse, que la bigoterie et l'intolérance dominent de nouveau, que la persécution s'allume, et ceux qui sont hésitants et hypocrites chancelleront et abandonneront la foi. Mais le véritable chrétien tiendra ferme comme un roc, sa foi encore plus forte, son espérance encore plus vive qu'aux moments de prospérité. GE3 441 2 Le psalmiste déclare : « Ce sont tes préceptes que je médite 28. » « Par tes directives je deviens intelligent, aussi je déteste toute voie de mensonge 29." GE3 441 3 « Heureux celui qui a trouvé la sagesse 30. » « Il est comme un arbre planté près des eaux, qui étend ses racines vers le cours d'eau: il ne voit pas venir la chaleur et son feuillage reste verdoyant; dans l'année de la sécheresse, il est sans inquiétude et il ne cesse de porter du fruit 31 » ------------------------Chapitre 38 - L'avertissement final GE3 443 1 «Je vis descendre du ciel un autre ange qui avait un grand pouvoir la terre fut illuminée de sa gloire. Il cria: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur et un repaire de tout oiseau impur. ... J'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne soyez pas associés à ses péchés et que vous ne receviez pas une part de ses fléaux 1.» GE3 443 2 Ce texte attire l'attention vers le moment où l'annonce de la chute de Babylone, faite par le second ange d'Apocalypse 14.8, doit être répétée, en y ajoutant un tableau de la corruption qui a pénétré dans les diverses organisations qui constituent Babylone depuis que ce message a commencé à être prêché en été 1844. C'est une terrible description de l'état du monde religieux que nous trouvons ici. À chaque rejet de la vérité, l'esprit des gens s'obscurcit davantage, leur coeur s'endurcit, jusqu'au moment où ils se retranchent derrière une incrédulité intraitable. Défiant les avertissements envoyés par Dieu, ils continueront à fouler aux pieds l'un des préceptes du décalogue, jusqu'à ce qu'ils en viennent à persécuter ceux qui le considèrent comme sacré. GE3 443 3 On fait peu de cas du Christ lorsqu'on méprise sa Parole et son peuple. Tandis que les Églises accepteront les enseignements du spiritisme, les contraintes imposées au coeur charnel disparaîtront, et la simple profession de foi religieuse ne sera plus qu'un manteau destiné à dissimuler la plus vile iniquité. La croyance aux manifestations spirites ouvre la porte « à des esprits d'égarement et à des enseignements de démons 2 ». C'est ainsi que l'influence des mauvais anges se fera sentir dans les communautés. GE3 443 4 Il est dit de Babylone, à l'époque présentée dans cette prophétie: « Ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses forfaits 3. » Elle a comblé la mesure de sa culpabilité, et la destruction est sur le point de fondre sur elle. Mais Dieu a encore un peuple au sein de Babylone ; avant que tombent ses jugements, il faut appeler ces fidèles à en sortir, pour leur éviter d'être « associés à ses péchés et [... de recevoir ...] une part de ses fléaux 4». C'est pourquoi ce mouvement est symbolisé par un ange qui descend du ciel, illuminant la terre de sa gloire et criant d'une voix forte pour dénoncer les péchés de Babylone. En rapport avec son message se fait entendre cet appel: « Sortez du milieu d'elle, mon peuple 5. » Ces proclamations, associées au message du troisième ange, constituent l'avertissement final qui doit être donné aux habitants de la terre. GE3 444 1 Le monde se trouve devant une crise terrible. Les puissances de la terre, s'unissant pour faire la guerre aux commandements de Dieu, décréteront que « tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves 6" doivent se conformer aux coutumes de l'Église en observant le faux sabbat. Tous ceux qui refuseront de se soumettre devront subir les peines prévues par les autorités civiles, et on déclarera finalement qu'ils méritent la mort. D'autre part, la loi de Dieu, qui ordonne d'observer le jour de repos du Créateur, exige l'obéissance et menace de la colère divine tous ceux qui transgressent ses préceptes. GE3 444 2 Le problème ayant été exposé clairement devant chacun, quiconque foulera aux pieds la loi de Dieu pour obéir à une ordonnance humaine recevra la « marque de la bête 7" ; ce sera accepter le signe d'allégeance au pouvoir auquel on choisit d'obéir plutôt qu'à Dieu. L'avertissement venu du ciel est celui-ci: «Si quelqu'un se prosterne devant la bête et son image et reçoit une marque sur le front ou sur la main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère 8. » GE3 444 3 Mais nul ne devra subir la colère de Dieu tant que la vérité n'aura pas pénétré dans son esprit et sa conscience et qu'il ne l'aura pas rejetée. Beaucoup de gens n'ont jamais eu l'occasion d'entendre les vérités spéciales pour notre temps. L'obligation du quatrième commandement n'a jamais été présentée devant eux sous son vrai jour. Celui qui connaît tous les coeurs et sonde tous les mobiles ne permettra pas qu'aucun de ceux qui désirent arriver à la connaissance de la vérité soit trompé sur les enjeux de ce conflit. Ce décret ne sera pas imposé aveuglément au peuple. Chacun devra recevoir suffisamment de lumière pour prendre sa décision intelligemment. GE3 444 4 Le sabbat sera le grand test de loyauté, car c'est le point de vérité qui est spécialement controversé. Lorsque le test final sera proposé aux hommes, alors une ligne de démarcation sera tracée entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne le servent pas. Tandis que la pratique du faux sabbat pour se plier à la loi de l'État, en opposition au quatrième commandement, sera un aveu d'allégeance à un pouvoir opposé à Dieu, l'observation du véritable jour du repos, pour obéir à la loi de divine, sera une preuve de loyauté envers le Créateur. Tandis que les uns, en acceptant le signe de la soumission à des pouvoirs terrestres, recevront la «marque de la bête ", les autres, en choisissant le signe d'allégeance à l'autorité céleste, recevront le sceau de Dieu. GE3 444 5 Jusqu'ici, ceux qui présentaient les vérités du message du troisième ange ont souvent été perçus simplement comme des alarmistes. Leurs prédictions annonçant que l'intolérance religieuse règnerait un jour aux États-Unis, et que l'Église et l'État s'uniraient pour persécuter ceux qui gardent les commandements de Dieu, ont été considérées comme sans fondement et absurdes. On a déclaré avec confiance que ce pays ne deviendrait jamais autre chose que ce qu'il a été dans le passé: le défenseur de la liberté religieuse. Mais, au fur et à mesure que l'observation du dimanche sera de plus en plus controversée, on verra approcher l'événement si longtemps mis en doute, et le message du troisième ange provoquera un effet qu'il n'aurait pas pu produire auparavant. GE3 445 1 Dans chaque génération, Dieu a envoyé ses serviteurs pour réprimer le péché, aussi bien dans le monde que dans l'Église. Mais les gens souhaitent entendre des choses agréables, et n'acceptent pas la vérité pure et sans atours. De nombreux réformateurs, au début de leur oeuvre, avaient décidé d'attaquer les péchés de l'Église et du peuple en exerçant une grande prudence. Ils espéraient, par l'exemple d'une vie chrétienne pure, ramener les hommes aux doctrines de la Bible. Mais l'Esprit de Dieu descendait sur eux comme il descendit sur Élie, le portant à censurer les péchés d'un roi impie et d'un peuple apostat. Ils ne pouvaient se retenir de prêcher les claires déclarations de la Bible, et en particulier des doctrines qu'ils avaient hésité à présenter. Ils étaient poussés à déclarer la vérité avec zèle, ainsi que le danger qui menaçait les âmes. Ils proclamaient les paroles que le Seigneur leur avait données, sans crainte des conséquences, et les gens étaient contraints d'entendre leurs avertissements. GE3 445 2 C'est ainsi que sera proclamé le message du troisième ange. Lorsque viendra le moment de le prêcher avec une puissance accrue, le Seigneur agira par l'intermédiaire d'humbles instruments, en guidant l'esprit de ceux qui se consacreront à son service. Ses ouvriers seront qualifiés par l'onction de son Esprit plutôt que par la formation reçue dans les institutions littéraires. Des hommes de foi et de prière se sentiront poussés à aller avec un saint zèle, en prêchant les paroles que le Seigneur leur donnera. Les péchés de Babylone seront révélés au grand jour. Les terribles conséquences de l'observation forcée des ordonnances de l'Église par les autorités civiles, l'invasion du spiritisme, les progrès cachés, mais rapides de la puissance papale, tout cela sera démasqué. GE3 445 3 Les gens seront touchés par ces avertissements solennels. Des milliers et des milliers écouteront ces paroles, qu'ils n'ont jamais entendues. Ils entendront, avec étonnement, témoigner que Babylone est l'Église déchue à cause de ses erreurs, de ses péchés et de son rejet de la vérité envoyée du ciel. Lorsqu'ils iront trouver les conducteurs religieux, leur posant avec angoisse cette question: «Les choses sont-elles vraiment ainsi?» ces prédicateurs leur présenteront des fables, prophétiseront des choses agréables pour calmer leurs craintes et faire taire leur conscience maintenant réveillée. Mais, comme beaucoup d'entre eux refuseront de se contenter de la simple autorité des hommes et exigeront un clair «Ainsi parle le Seigneur », les prédicateurs populaires, comme les Pharisiens d'autrefois, irrités de voir leur autorité remise en question, dénonceront ce message comme provenant de Satan et pousseront les foules qui aiment le péché à outrager et à persécuter ceux qui le proclament. GE3 445 4 Tandis que le conflit s'étendra à de nouveaux champs et que l'attention des gens sera attirée sur la loi de Dieu foulée aux pieds, Satan sera en éveil. La puissance qui accompagnera le message ne fera qu'exciter ceux qui s'y opposeront. Le clergé déploiera des efforts presque surhumains pour éteindre la lumière de peur qu'elle ne luise sur ses troupeaux. Par tous les moyens à sa disposition, il tentera d'empêcher la discussion de ces sujets vitaux. L'Église fera appel à la puissance du bras séculier, et, dans cette oeuvre, les partisans de la papauté et les protestants se trouveront réunis. GE3 446 1 Le mouvement visant à rendre le dimanche obligatoire devenant plus audacieux et plus résolu, on aura recours à la loi contre ceux qui observent les commandements de Dieu. On les menacera d'amendes et d'emprisonnement. À certains on offrira des postes importants et autres récompenses et avantages pour les amener à renoncer à leur foi. Mais ils répondront fermement: «Montrez-nous notre erreur d'après la Parole de Dieu. » C'est la demande même que fit Luther dans des circonstances semblables. Ceux qui comparaîtront devant les tribunaux défendront vigoureusement la vérité, et quelques-uns de ceux qui les écouteront seront conduits à prendre position et à observer tous les commandements de Dieu. Ainsi, la lumière sera amenée devant des milliers de personnes, qui, autrement, n'auraient aucune connaissance de ces vérités. GE3 446 2 On qualifiera de rébellion l'obéissance consciencieuse à la Parole de Dieu. Aveuglés par Satan, des parents feront preuve de dureté et de sévérité envers leur enfant croyant; le maître ou la maîtresse opprimera son serviteur ou sa servante qui garde les commandements. On n'écoutera plus la voix de l'affection; des enfants seront déshérités et chassés de la maison paternelle. Les paroles de Paul s'accompliront littéralement: «Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés 9. " GE3 446 3 Parmi les partisans de la vérité refusant d'honorer le dimanche-sabbat, certains d'entre eux seront jetés en prison ; d'autres seront exilés ; bon nombre seront traités comme des esclaves. À vues humaines, tout cela semble aujourd'hui impossible; mais, au fur et à mesure que la puissance protectrice de l'Esprit de Dieu sera retirée de la terre, et que les hommes passeront sous la domination de Satan, qui déteste les principes divins, on assistera à d'étranges événements. Le coeur peut se montrer extrêmement cruel lorsqu'il rejette la crainte et l'amour de Dieu. GE3 446 4 Tandis que la tempête approchera, un grand nombre de personnes ayant professé la foi au message du troisième ange, mais n'ayant pas été sanctifiées par l'obéissance à la vérité, changeront d'attitude et se joindront aux rangs de l'opposition. En s'unissant au monde et en participant à son esprit, elles en viendront à voir les choses presque du même oeil; et, lorsque l'épreuve sera là, elles seront disposées à choisir le côté facile et populaire. Des hommes de talent à la parole facile, qui, autrefois, se réjouissaient de la vérité, emploieront leurs facultés pour tromper et égarer les âmes. Ils deviendront les pires ennemis de leurs anciens frères. Lorsque les observateurs du sabbat seront amenés devant les tribunaux pour répondre de leur foi, ces apostats seront les agents de Satan les plus efficaces pour les accuser et les présenter sous un faux jour et, par de faux témoignages et des insinuations, exciter la colère des dirigeants contre eux. GE3 446 5 Pendant ce temps de persécution, les serviteurs du Seigneur seront éprouvés dans leur foi. Ils auront fidèlement donné l'avertissement en regardant uniquement à Dieu et à sa Parole. L'Esprit de Dieu, animant leur coeur, les aura poussés à parler. Stimulés par un saint zèle et suivant fidèlement la direction divine, ils auront accompli leur devoir sans mesurer les conséquences de la proclamation de la parole que le Seigneur leur avait confiée. Ils n'auront ni consulté leurs intérêts temporels, ni cherché à préserver leur réputation et leur vie. Cependant, lorsque la tempête de l'opposition et de l'opprobre éclatera sur eux, certains, consternés, seront prêts à s'exclamer: «Si nous avions pu prévoir les conséquences de nos paroles, nous nous serions tenus tranquilles ! » GE3 447 1 Ils seront environnés de difficultés. Satan les assaillira de ses terribles tentations. L'oeuvre qu'ils auront entreprise leur paraîtra dépasser de beaucoup leurs capacités. Ils seront menacés de destruction. L'enthousiasme qui les animait s'évanouira; cependant, ils ne pourront pas revenir en arrière. Alors, sentant leur impuissance totale, ils se réfugieront dans les bras du Tout-Puissant pour trouver en lui leur force. Ils se souviendront que les paroles qu'ils ont prononcées n'étaient pas d'eux, mais venaient de Celui qui leur a ordonné de parler. C'est Dieu qui a mis la vérité dans leur coeur, et ils n'ont pas pu s'empêcher de la proclamer. GE3 447 2 Des hommes de Dieu, dans le passé, ont vécu les mêmes épreuves. Wycliffe, Huss, Luther, Tyndale, Baxter, Wesley insistaient pour que toutes les doctrines soient soumises à l'épreuve de la Bible et déclaraient qu'ils renonceraient à tout ce qu'elle condamne. La persécution fit rage contre ces hommes; cependant, ils ne cessèrent pas de proclamer la vérité. GE3 447 3 Chacune des périodes de l'histoire de l'Église a été marquée par le développement d'une vérité particulière, adaptée aux besoins du peuple de Dieu de cette époque. Chaque révélation nouvelle a fait son chemin contre la haine et l'opposition. Ceux qui l'ont reçue ont été tentés et éprouvés. Le Seigneur accorde une vérité spéciale pour son peuple dans les moments de crise. Qui oserait refuser de la diffuser? Il ordonne à ses serviteurs de présenter au monde un dernier appel de la miséricorde. Ils ne peuvent garder le silence qu'au péril de leur âme. Les ambassadeurs du Christ n'ont pas à se soucier de ce qui arrivera. Ils doivent faire leur devoir, et laisser Dieu s'occuper des conséquences. GE3 447 4 Tandis que l'opposition ira en s'intensifiant, les serviteurs de Dieu seront à nouveau perplexes, car il leur semblera avoir provoqué cette crise. Mais leur conscience et la Parole de Dieu leur donneront l'assurance que leur attitude est la bonne; et, bien que les épreuves continuent, ils recevront la force nécessaire pour les supporter. Le conflit prendra de l'ampleur et se rapprochera, mais leur foi et leur courage seront à la hauteur de la crise. Leur témoignage sera celui-ci: «Nous n'osons pas jouer avec la Parole de Dieu et découper sa sainte loi en qualifiant d'essentielle une partie et une autre de secondaire, afin de gagner la faveur du monde. "Le Dieu que nous servons peut nous délivrer 10." Le Christ a conquis les pouvoirs de la terre ; aurons-nous peur d'un monde déjà conquis ? » GE3 447 5 La persécution, sous ses diverses formes, est le développement d'un principe qui subsistera aussi longtemps que Satan existera et que le christianisme jouira d'une puissance vitale. Aucun être humain ne peut servir Dieu sans déclencher contre lui-même l'opposition de l'armée des ténèbres. Les mauvais anges l'assailliront, inquiets de voir que son influence leur fait perdre une proie. Des hommes méchants, condamnés par son exemple, s'uniront aux démons pour chercher à le séparer de Dieu par des offres alléchantes. En cas d'échec, ils emploieront la contrainte pour forcer sa conscience. GE3 447 6 Mais, tant que Jésus restera l'intercesseur de l'homme dans le sanctuaire céleste, les dirigeants et les gens du peuple sentiront l'influence du Saint-Esprit retenant les forces du mal. Il contrôle encore dans une certaine mesure les lois du pays. Sans ces lois, l'état du monde serait encore pire qu'il est aujourd'hui. Tandis que de nombreux dirigeants sont des agents actifs de Satan, Dieu a aussi les siens parmi les gouvernants de la nation. L'ennemi pousse ses serviteurs à proposer des mesures qui entraveraient considérablement l'oeuvre de Dieu; mais les saints anges influencent les hommes d'État qui craignent le Seigneur, afin qu'ils s'opposent à ces propositions par des arguments irréfutables. Ainsi, quelques hommes tiendront en échec le puissant courant du mal. L'opposition des ennemis de la vérité sera contenue pour que le message du troisième ange puisse accomplir son oeuvre. Lorsque l'avertissement final sera donné, il attirera l'attention de ces dirigeants par l'intermédiaire desquels le Seigneur agit maintenant; quelques-uns d'entre eux l'accepteront et se rangeront du côté du peuple de Dieu au travers du « temps de détresse 11 " GE3 448 1 Il est dit de l'ange qui unit sa voix à la proclamation du message du troisième ange : « La terre fut illuminée de sa gloire 12." C'est une oeuvre de portée mondiale et de puissance inhabituelle qui est prédite ici. Le mouvement adventiste de 1840 à 1844 fut une glorieuse manifestation de la puissance de Dieu. Le message du premier ange fut apporté à chaque station missionnaire dans le monde. Dans certains pays, on assista au plus grand réveil religieux qui ait eu lieu depuis la Réforme du XVIe siècle. Mais ce réveil sera dépassé par le puissant mouvement produit par le dernier avertissement du troisième ange. GE3 448 2 Ce mouvement sera semblable à celui du jour de la Pentecôte. De même que la «pluie d'automne 13» fut accordée, par l'effusion du Saint-Esprit, au commencement de la prédication de l'Évangile, pour faire germer la précieuse semence, de même la «pluie de printemps 14» sera accordée vers sa fin pour faire mûrir la moisson. «Connaissons, cherchons à connaître le SEIGNEUR; sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme une ondée, comme une pluie printanière qui arrose la terre 15. » «Et vous, fils de Sion, soyez dans l'allégresse et réjouissez-vous dans le SEIGNEUR, votre Dieu, car il vous donne la pluie d'automne salutaire, il fait descendre l'averse pour vous : pluie d'automne et pluie de printemps, comme par le passé 16. » «Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur tous 17. » «Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé 18. " GE3 448 3 La grande oeuvre de la prédication de l'Évangile ne doit pas se terminer avec une manifestation de la puissance de Dieu moindre que celle qui a marqué ses débuts. Les prophéties accomplies par l'effusion de la «pluie d'automne » au commencement de la prédication de l'Evangile doivent s'accomplir à nouveau vers sa fin par la « pluie du printemps". Ce sont les «temps de réconfort » qu'attendait l'apôtre Pierre lorsqu'il disait: «Changez donc radicalement, faites demi-tour, pour que vos péchés soient effacés; qu'ainsi des temps de réconfort viennent du Seigneur, et qu'il envoie le Christ qui vous a été destiné 19. " GE3 449 1 Les serviteurs de Dieu, le visage illuminé et rayonnant d'une sainte consécration, iront de lieu en lieu proclamer le message céleste. Des milliers de voix donneront cet avertissement dans le monde entier. Des miracles auront lieu, des malades seront guéris, et des signes et des prodiges accompagneront les croyants. Mais Satan travaille aussi en employant des prodiges mensongers, «jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des humains 20». Ainsi, les habitants de la terre seront amenés à prendre position. GE3 449 2 Ce message sera prêché non pas tellement par la force des arguments, mais par la conviction profonde produite par l'Esprit de Dieu. Les raisonnements ont été présentés. La semence a été semée. Maintenant, elle doit germer et produire son fruit. Les publications diffusées par les ouvriers missionnaires ont exercé leur influence. Cependant, beaucoup de personnes dont l'esprit a été obscurci ont été empêchées de comprendre pleinement la vérité ou de s'y conformer. Maintenant, les rayons de lumière pénètrent partout. La vérité est perçue dans toute sa clarté, et les enfants de Dieu honnêtes briseront les chaînes qui les maintenaient prisonniers. Leurs relations familiales et ecclésiales seront alors impuissantes à les retenir. La vérité leur sera plus précieuse que toute autre chose, et en dépit des agents ligués contre elle, un grand nombre de personnes prendront position pour le Seigneur. ------------------------Chapitre 39 - Le temps de détresse GE3 451 1 «En ce temps-là se dressera Michel, le grand prince, celui qui défend les gens de ton peuple. Ce sera un temps de détresse tel qu'il n'y en a pas eu depuis qu'il existe une nation jusqu'à ce temps-là. En ce temps-là, ton peuple échappera -- quiconque sera trouvé inscrit dans le livre 1. " GE3 451 2 Lorsque prend fin le message du troisième ange, la miséricorde divine cesse de plaider en faveur des habitants coupables de la terre. Les membres du peuple de Dieu ont accompli leur tâche. Ils ont reçu la «pluie de printemps 2", les «temps de réconfort ... [provenant] du Seigneur 3 ». Ils sont prêts pour le temps d'épreuve qui les attend. Des anges se hâtent ici et là dans le ciel. Un ange, revenu de la terre, annonce que sa mission est terminée. Le monde est passé par l'épreuve finale. Tous ceux qui se sont montrés loyaux aux préceptes divins ont reçu «le sceau du Dieu vivant 4». Jésus cesse alors d'intercéder dans le sanctuaire céleste. Il lève les mains et annonce d'une voix forte: «C'est fait 5!" GE3 451 3 Toutes les armées angéliques ôtent leurs couronnes pendant que Jésus fait cette annonce solennelle: «Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est sale se salisse encore, que le juste fasse encore la justice, et que celui qui est saint soit encore consacré 6!» Le sort de chacun a été décidé soit pour la vie soit pour la mort. Le Christ a fait l'expiation pour les membres de son peuple et effacé leurs péchés. Le nombre de ses sujets est complet. «La royauté, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous le ciel 7" seront données aux héritiers du salut, et Jésus règnera comme « Roi des rois et Seigneur des seigneurs 8 ». GE3 451 4 Lorsqu'il quittera le sanctuaire céleste, les ténèbres couvriront les habitants de la terre. Pendant ces moments terribles, les justes devront vivre sans intercesseur devant la face d'un Dieu saint. La contrainte imposée aux méchants sera ôtée, et Satan exercera une domination totale sur ceux qui seront définitivement impénitents. La patience de Dieu aura pris fin. Le monde aura rejeté sa miséricorde, méprisé son amour et foulé aux pieds sa loi. Les méchants auront dépassé la limite de leur temps d'épreuve; l'Esprit de Dieu, auquel ils ont résisté avec obstination, leur sera enfin retiré. Sans la protection de la grâce divine, ils seront sans défense face au Malin. Satan plongera alors les habitants de la terre dans une détresse finale et terrible. Lorsque les anges de Dieu cesseront de tenir en laisse les vents violents des passions humaines, tous les éléments du conflit se déchaîneront. Le monde entier sera englouti dans une ruine plus terrible que celle qui tomba autrefois sur Jérusalem. GE3 452 1 Un seul ange détruisit tous les premiers-nés d'Égypte et plongea ce pays dans le deuil. Lorsque David offensa Dieu en recensant le peuple, un seul ange causa la terrible destruction qui constituait le châtiment de son péché. La même puissance destructrice exercée par les saints anges sur l'ordre de Dieu sera utilisée par les mauvais anges lorsqu'il le leur permettra. Il existe maintenant des forces toutes prêtes, qui n'attendent que la permission de Dieu pour répandre la désolation en tous lieux. GE3 452 2 Ceux qui honoreront la loi de Dieu seront accusés d'attirer les jugements divins sur le monde. Ils seront considérés comme étant la cause des terribles convulsions de la nature, des conflits et massacres qui surviendront parmi les hommes et qui remplissent la terre de malheurs. La puissance qui accompagnait le dernier avertissement aura rendu les méchants enragés. Leur colère s'allumera contre tous ceux qui ont accepté ce message, et Satan portera à un degré encore plus grand l'esprit de haine et de persécution. GE3 452 3 Lorsque la présence de Dieu fut retirée finalement de la nation israélite, les sacrificateurs et le peuple n'en surent rien. Bien que se trouvant sous l'empire de Satan et dominés par les passions les plus horribles et les plus néfastes, ils se considéraient encore comme le peuple élu de Dieu. Les services du temple continuaient. On offrait des sacrifices sur des autels souillés, et on invoquait chaque jour la bénédiction divine sur un peuple coupable d'avoir versé le sang du cher Fils de Dieu et de tenter de mettre à mort ses serviteurs et ses apôtres. GE3 452 4 De même, lorsque la décision irrévocable sera prononcée dans le sanctuaire céleste et le destin du monde fixé pour toujours, les habitants de la terre n'en seront pas plus conscients. Les personnes auxquelles l'Esprit de Dieu sera finalement retiré continueront à pratiquer les formes extérieures de la religion ; et le zèle satanique que le prince du mal leur inspirera pour la réalisation de ses desseins malveillants aura l'apparence du zèle pour Dieu. GE3 452 5 Le sabbat sera devenu le point spécial de controverse dans toute la chrétienté. Les autorités religieuses et séculières s'associeront pour imposer l'observation du dimanche. Alors, le refus persistant d'une petite minorité de se soumettre aux exigences populaires fera d'elle un objet d'exécration universelle. On fera valoir qu'on ne peut tolérer ceux qui s'opposent à une institution ecclésiastique et à une loi de l'État, qu'il est préférable de les sacrifier plutôt que de jeter des nations entières dans la confusion et l'anarchie. GE3 452 6 Ce même argument, les chefs de la nation israélite l'avaient fait valoir contre le Christ il y a près de vingt siècles : « Il est avantageux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne soit pas perdue tout entière 9 », déclara le rusé Caïphe. Cet argument semblera concluant. Un décret, finalement promulgué contre ceux qui sanctifient le sabbat du quatrième commandement, les déclarera passibles des châtiments les plus sévères et accordera au peuple, au bout d'un certain temps, l'autorisation de les mettre à mort. L'Église catholique romaine dans l'Ancien Monde et le protestantisme apostat dans le Nouveau adopteront une attitude semblable à l'égard de ceux qui honorent tous les préceptes divins. GE3 453 1 Le peuple de Dieu sera alors plongé dans les scènes d'affliction et de détresse décrites par le prophète sous le nom de «temps de détresse pour Jacob » : « Ainsi parle le SEIGNEUR: Nous entendons un bruit de déroute; c'est la frayeur, il n'y a plus de paix. [...] Pourquoi tous les visages sont-ils devenus livides? Malheur! Ce jour est grand, aucun autre n'est comme lui. C'est un temps de détresse pour Jacob ; mais il en sortira sauvé 10. " GE3 453 2 L'expérience du peuple de Dieu pendant le «temps de détresse» sera semblable à la nuit d'angoisse de Jacob lorsqu'il luttait en prière pour obtenir la délivrance de la main d'Esaü 11. À cause de la tromperie dont il s'était rendu coupable pour obtenir la bénédiction de son père destinée à Esaü, Jacob avait dû s'enfuir pour sauver sa vie, effrayé par les menaces de mort proférées par son frère. Après être resté en exil pendant de nombreuses années, il reprit la route pour son pays natal, sur l'ordre de Dieu, accompagné de ses épouses, de ses enfants et de ses troupeaux de gros et de menu bétail. Atteignant les frontières du pays, il fut frappé de terreur par la nouvelle de l'approche de son frère marchant à la tête d'une armée de guerriers, probablement dans l'intention de se venger. Jacob et les siens, sans armes et sans défense, seraient sans doute livrés à la violence et au massacre. Au fardeau de l'anxiété et de la peur s'ajoutait alors le poids écrasant du reproche qu'il s'adressait à lui-même. Son propre péché avait produit ce danger dont il était conscient. GE3 453 3 Son seul espoir se trouvait dans la miséricorde de Dieu; sa seule arme, la prière. Cependant, il ne négligea aucune précaution pour réparer le tort qu'il avait causé à son frère et se protéger du danger qui le menaçait. De même, à l'approche du «temps de détresse», les disciples du Christ sont invités à tout mettre en oeuvre pour se présenter sous le meilleur jour possible devant le monde, afin de désarmer les préjugés et d'éviter les dangers qui menacent la liberté de conscience. GE3 453 4 Ayant éloigné sa famille pour qu'elle ne soit pas témoin de sa détresse, Jacob demeura seul pour intercéder auprès de Dieu. Il confessa son péché et reconnut avec gratitude la miséricorde de Dieu envers lui. Tout en plaidant avec une profonde humilité, il rappela à Dieu l'alliance conclue avec ses pères et les promesses qui lui avaient été faites dans une vision nocturne à Béthel, au pays de son exil. Il vivait la grande crise de son existence. Toute sa vie était en jeu. Dans l'obscurité et la solitude, il continua à prier et à s'humilier devant Dieu. GE3 453 5 Soudain, une main se posa sur son épaule. Il crut qu'un ennemi en voulait à sa vie. Avec toute l'énergie du désespoir, il lutta contre l'assaillant. Comme le jour commençait à poindre, l'étranger utilisa ses pouvoirs surhumains: il le toucha. Jacob, homme fort, se sentit défaillir et tomba, impuissant, en pleurs, sur le cou de son mystérieux adversaire. GE3 453 6 Il sut alors qu'il venait de lutter avec l'Ange de l'alliance. Handicapé et souffrant atrocement, il ne renonça pas à son dessein. Voilà longtemps qu'il était en proie à la perplexité, aux remords et à la détresse en raison de son péché; maintenant, il souhaitait avoir l'assurance d'être pardonné. Le visiteur divin fit mine de vouloir s'en aller; mais Jacob se cramponna à lui, implorant une bénédiction. L'Ange lui dit: « Laisse-moi partir, car l'aurore se lève 12» ; mais le patriarche s'écria: «Je ne te laisserai pas partir sans que tu m'aies béni 13." Quel exemple de confiance, de fermeté, de persévérance! Si ces paroles avaient été prétentieuses ou présomptueuses, Jacob aurait été instantanément détruit; mais il était empreint de l'assurance de celui qui avoue sa faiblesse et son indignité. Il fit confiance à la miséricorde du Dieu qui garde son alliance. GE3 454 1 « Il lutta avec un messager, et il l'emporta 14. » Par l'humiliation, la repentance et l'abandon de soi-même, ce pécheur mortel et faillible l'emporta dans sa lutte avec la Majesté du ciel. Il s'était approprié en tremblant les promesses de Dieu, et le coeur de celui qui est l'Amour infini ne pouvait faire fi de la plaidoirie de ce pécheur. En signe de triomphe et d'encouragement, afin que d'autres suivent son exemple, son nom qui, jusqu'ici, portait la marque de son péché, fut changé en un autre nom qui commémorait sa victoire. Le fait que Jacob l'avait emporté sur Dieu était une assurance qu'il l'emporterait aussi sur les hommes. Maintenant, il ne craignait plus d'affronter la colère de son frère, car le Seigneur était son défenseur. GE3 454 2 Satan avait accusé Jacob devant les anges de Dieu, revendiquant le droit de le détruire à cause de son péché. Il avait poussé Ésaü à marcher contre son frère. Au cours de la longue nuit de lutte, il avait tenté d'accabler le patriarche du sentiment de sa culpabilité afin de le décourager et de le séparer de Dieu. Jacob fut poussé au bord du désespoir. Mais il savait que, sans l'aide du ciel, il périrait. Alors, se repentant sincèrement de son grand péché, il fit appel à la miséricorde de Dieu et refusa de se laisser détourner de ses desseins. Mais il se cramponna à l'Ange et exprima sa prière avec ferveur, dans les pleurs et l'angoisse, jusqu'à ce qu'il obtienne la victoire. GE3 454 3 Satan avait poussé Ésaü à marcher contre Jacob. De même, il incitera les méchants à détruire le peuple de Dieu pendant le «temps de détresse". Et, ainsi qu'il avait accusé Jacob, de même il agira contre les enfants de Dieu. Il considère les humains comme ses sujets; cependant, ceux du petit groupe qui gardent les commandements de Dieu résistent à sa suprématie. S'il pouvait les faire disparaître de la surface de la terre, son triomphe serait complet. GE3 454 4 Il se rend compte que ceux-là sont sous la protection de saints anges, et il suppose qu'ils ont obtenu le pardon de leurs péchés ; mais il ignore que leur sort a été décidé dans le sanctuaire céleste. Connaissant avec exactitude les péchés que lui-même les a poussés à commettre, il les présente devant Dieu sous le jour le plus exagéré, faisant valoir qu'ils méritent autant que lui d'être exclus de la faveur divine. Il déclare qu'en vertu des principes d'une justice équitable, le Seigneur ne peut pardonner leurs péchés et le détruire, lui, Satan, ainsi que ses anges. Il les revendique comme étant sa proie et exige qu'ils soient remis entre ses mains pour être anéantis. GE3 454 5 Tandis que Satan accusera les membres de ce groupe, il lui sera permis de les éprouver à l'extrême. Leur confiance en Dieu, leur foi et leur fermeté seront sévèrement éprouvées. Lorsqu'ils jetteront un regard sur leur passé, leur espoir s'effondrera car ils ne verront que peu de bien dans toute leur vie. Ils seront pleinement conscients de leur faiblesse et de leur indignité. Satan s'efforcera de les terrifier en leur faisant croire que leur cas est désespéré et que la souillure de leur péché ne sera jamais effacée. Son souhait sera de détruire leur foi afin qu'ils succombent à ses tentations et se détournent de leur allégeance envers Dieu. GE3 455 1 Alors que les membres du peuple de Dieu seront entourés d'ennemis décidés à les détruire, l'angoisse qu'ils ressentiront ne sera pas due à la crainte d'être persécutés par amour pour la vérité, mais à celle de ne pas s'être repentis de chacun de leurs péchés et, à cause de quelque défaut trouvé en eux, d'être un obstacle à la réalisation de la promesse divine: «Je te garderai moi-même de l'heure de l'épreuve qui va venir sur toute la terre habitée 15. » S'ils pouvaient avoir l'assurance du pardon divin, ils ne reculeraient pas devant la torture ni devant la mort; mais s'ils se montraient indignes et perdaient la vie à cause de leurs propres défauts de caractère, alors l'opprobre serait jeté sur le saint nom du Seigneur. GE3 455 2 De tous côtés, ils entendront parler de complots et de trahisons et verront la rébellion en pleine action; ils éprouveront alors le désir intense, comme une aspiration fervente de leur âme, que cette grande apostasie prenne fin, ainsi que la méchanceté des hommes. Mais, tandis qu'ils plaideront avec Dieu, le suppliant de mettre un terme à l'oeuvre de la rébellion, ils seront envahis d'un sentiment aigu de reproche envers eux-mêmes pour leur impuissance à résister et à refouler cette marée déferlante du mal. Ils se diront que s'ils avaient toujours mis toutes leurs facultés au service du Christ, s'ils s'étaient fortifiés au fur et à mesure, les forces de Satan auraient moins de pouvoir pour remporter la victoire sur eux. GE3 455 3 Ils affligeront leur âme devant Dieu, présentant leurs nombreux péchés, lui rappelant leur repentance et se réclamant de la promesse du Seigneur: «A moins qu'on ne me prenne pour refuge, qu'on ne fasse la paix avec moi, qu'on ne fasse avec moi la paix 16. » Leur foi sera toujours inébranlable, même si leurs prières ne reçoivent pas un exaucement immédiat. Tout en subissant les angoisses, les terreurs et les détresses les plus aiguës, ils ne cesseront d'intercéder. Ils se saisiront de la force de Dieu comme Jacob le fit de l'Ange; et leur âme s'écriera: «Je ne te laisserai pas partir sans que tu m'aies béni 17. » GE3 455 4 Si Jacob ne s'était pas repenti d'avoir usurpé le droit d'aînesse par la ruse, Dieu n'aurait pas écouté sa prière ni préservé miséricordieusement sa vie. De même, pendant le «temps de détresse», si les chrétiens voyaient encore apparaître devant eux des péchés non confessés alors qu'ils sont sous l'emprise de la peur et de l'angoisse, ils seraient accablés. Le désespoir anéantirait leur foi, et ils manqueraient de la confiance nécessaire pour supplier Dieu et réclamer leur délivrance. Malgré ce profond sentiment d'indignité, ils n'auront aucun tort caché à révéler. Leurs péchés auront été envoyés dans la salle du jugement et auront été effacés ; et ils ne pourront même plus s'en souvenir. GE3 455 5 Satan incite beaucoup de gens à croire que Dieu fermera les yeux sur leurs infidélités dans les petites affaires de la vie. Mais le Seigneur a montré, dans sa façon d'agir avec Jacob, qu'il ne sanctionnera ni ne tolérera le mal d'aucune manière. Tous ceux qui s'efforcent d'excuser ou de cacher leurs péchés et qui consentent à les laisser inscrits dans les registres du ciel, non confessés et non pardonnés, seront vaincus par Satan. Plus élevée est leur profession de foi et plus honorable le poste qu'ils occupent, plus grave est leur attitude aux yeux de Dieu, et plus sûr le triomphe de leur grand adversaire. Ceux qui remettent à plus tard la préparation nécessaire pour le « jour de Dieu 18» ne pourront l'obtenir ni pendant ni après le «temps de détresse ». Le cas de ces personnes est sans espoir. GE3 456 1 Ces chrétiens de profession qui arriveront sans préparation à ce dernier et terrible conflit confesseront leurs péchés dans un désespoir et une brûlante angoisse, pendant que les méchants se riront de leur détresse. C'est aussi dans des lamentations semblables que se firent les confessions d'Ésaü ou de Judas. Ainsi, ceux qui les font déplorent les conséquences de leur transgression, mais non leur culpabilité. Ils ne ressentent aucun véritable repentir; ils n'ont aucune horreur du mal. Ils reconnaissent leur péché par crainte du châtiment ; et, comme le fit autrefois le Pharaon, ils recommenceraient à défier le ciel si leurs jugements étaient levés. GE3 456 2 L'histoire de Jacob nous donne aussi l'assurance que Dieu ne rejettera pas ceux que Satan a trompés, tentés, trahis et poussés au péché, et qui sont revenus à lui après s'être repentis véritablement. Tandis que Satan s'efforcera de détruire cette catégorie de croyants, Dieu enverra ses anges pour les réconforter et les protéger au moment du danger. Les assauts du malin sont violents et résolus et ses tromperies sont redoutables, mais l'oeil du Seigneur observera les siens, et son oreille sera à l'écoute de leurs cris. Certes, leur affliction sera grande ; les flammes de la fournaise sembleront sur le point de les consumer; mais le divin Fondeur les en fera sortir comme «l'or [...] éprouvé par le feu 19 ». L'amour de Dieu pour ses enfants pendant cette période d'épreuve extrême sera aussi fort et aussi tendre que dans les jours de leur plus grande prospérité. Cependant, il sera nécessaire pour eux de passer par la fournaise. Leur mondanité doit être consumée, pour qu'ils reflètent parfaitement l'image du Christ. GE3 456 3 Le «temps de détresse » et d'angoisse qui est devant nous exigera une foi capable de supporter la fatigue, le retard et la faim ; une foi qui ne faiblira pas même si elle est sévèrement éprouvée. Le temps de grâce est accordé à tous pour permettre à chacun de se préparer en vue de cette période. Jacob a vaincu parce qu'il était persévérant et déterminé. Sa victoire est une démonstration de la puissance d'une prière assidue. Ainsi, tous ceux qui se réclament des promesses de Dieu et qui seront aussi fervents et persévérants qu'il le fut remporteront le même succès. Ceux qui ne sont pas disposés à renoncer à eux-mêmes, à répandre leur coeur devant Dieu, à prier sans cesse et à réclamer avec ferveur sa bénédiction, ne l'obtiendront pas. Lutter avec Dieu: combien de personnes en saisissent le sens! Combien ont senti leur âme s'élancer vers Dieu avec une intensité de désir telle que chacune de leurs facultés était à son paroxysme! Lorsque des vagues de désespoir qu'aucun langage ne peut exprimer s'abattent sur le suppliant, combien peu s'accrochent avec une foi inébranlable aux promesses de Dieu! GE3 456 4 Aujourd'hui, ceux qui n'exercent que peu de foi courent le plus grand danger de tomber sous le pouvoir d'illusions sataniques et du décret destiné à forcer les consciences. Même s'ils résistent à l'épreuve, ils seront plongés dans une affliction et une angoisse plus profondes pendant le «temps de détresse ", parce qu'ils n'ont jamais pris l'habitude de se confier en Dieu. Ils seront contraints d'apprendre, sous la terrible pression du découragement, les leçons de foi qu'ils ont négligé en temps de paix. GE3 457 1 Nous devons apprendre dès maintenant à connaître Dieu en mettant ses promesses à l'épreuve. Les anges prennent note de chaque prière fervente et sincère. Il est préférable de renoncer à nos plaisirs égoïstes plutôt que de négliger la communion avec Dieu. La plus totale pauvreté, le plus grand renoncement à soi-même, avec son approbation, valent mieux que les richesses, les honneurs, les aises et l'amitié des hommes sans elle. Nous devons prendre le temps de prier. Si nous laissons notre esprit s'absorber dans les affaires terrestres, le Seigneur peut juger bon de nous aider à y renoncer en nous ôtant nos idoles : notre or, nos maisons, ou nos terres fertiles. GE3 457 2 Les jeunes ne se laisseraient pas séduire par le péché s'ils refusaient de s'engager sur tout sentier où ils ne peuvent demander à Dieu sa bénédiction. Si les messagers porteurs du dernier avertissement solennel au monde voulaient bien prier en réclamant la bénédiction divine, non d'une manière négligente, indifférente et froide, mais avec ferveur et foi, comme le fit Jacob, ils trouveraient de nombreux endroits où ils pourraient dire : « J'ai vu Dieu face à face, et j'ai eu la vie sauve 20. » Le ciel les considérerait comme des princes qui possèdent le pouvoir de l'emporter auprès de Dieu et auprès des hommes. GE3 457 3 Le « temps de détresse tel qu'il n'y en a pas eu 21» va bientôt s'ouvrir devant nous. Il nous faudra une expérience que nous ne possédons pas aujourd'hui, et que l'indolence de beaucoup les empêchera d'obtenir. L'attente de la détresse est souvent plus affligeante que lorsqu'elle est là; mais ce ne sera pas le cas de la crise qui est devant nous. La description la plus remarquable ne peut dépeindre la gravité de cette épreuve, pendant laquelle chaque âme devra se tenir seule devant Dieu. Même s'il y avait dans le pays «Noé, Daniel et Job, [...] ils ne sauveraient ni fils ni fille; par leur justice, ils ne sauveraient que leur propre vie 22». GE3 457 4 Maintenant, pendant que notre grand prêtre fait l'expiation pour nous, nous devrions rechercher la perfection en Christ. Notre Sauveur ne céda jamais à la tentation, pas même en pensée. Satan trouve toujours dans le coeur humain un point qui lui permet d'y prendre pied; on caresse quelque désir coupable, par le moyen duquel ses tentations affirment leur puissance. Mais le Christ a déclaré en parlant de ce tentateur : « Le prince du monde vient. Il n'a rien en moi qui lui appartienne 23. » Satan ne put rien trouver dans le Fils de Dieu qui lui aurait permis d'obtenir la victoire. Jésus avait gardé les commandements de son Père, et il n'y avait en lui aucun péché que Satan aurait pu utiliser à son avantage. Telle est l'état dans lequel doivent être trouvés ceux qui doivent rester debout pendant le « temps de détresse ». GE3 457 5 C'est pendant cette vie que nous devons nous éloigner du péché, par la foi au sang expiatoire du Christ. Notre précieux Sauveur nous invite à nous unir à lui, à associer notre faiblesse à sa force et notre ignorance à sa sagesse, notre indignité à ses mérites. La providence divine est l'école où nous devons apprendre la douceur et l'humilité de Jésus. Le Seigneur place toujours devant nous non pas le chemin que nous choisirions nous-mêmes, celui qui nous semble plus facile et plus agréable, mais les véritables objectifs de la vie. C'est à nous de collaborer avec les agents que le ciel utilise pour transformer notre caractère à l'image du divin modèle. Personne ne peut négliger ou remettre à plus tard cette oeuvre sans mettre en péril son âme. GE3 458 1 L'apôtre Jean, dans sa vision, entendit une forte voix venant du ciel, s'exclamant : «Quel malheur pour vous, terre et mer, car le diable est descendu vers vous en grande fureur, sachant qu'il a peu de temps 24!" Terribles sont les scènes qui provoqueront cette exclamation de la voix céleste ! La colère de Satan redouble au fur et à mesure qu'il lui reste moins de temps, et son oeuvre de tromperie et de destruction atteindra son point culminant pendant le «temps de détresse ». GE3 458 2 Des phénomènes effrayants, de caractère surnaturel, apparaîtront bientôt dans le ciel, témoignant de la puissance des démons à opérer des miracles. Ces «esprits de démons [... iront] vers les rois de toute la terre habitée 25» et vers le monde entier, pour les attirer par leurs tromperies et les pousser à s'associer à Satan dans son dernier combat contre le gouvernement du ciel. Ces agents séduiront aussi bien les dirigeants que leurs sujets. Des personnages se manifesteront, prétendant être le Christ en personne et revendiquant le titre et l'adoration dus au Rédempteur du monde. Ils opéreront d'extraordinaires miracles de guérison et prétendront apporter des révélations du ciel, qui contredisent le témoignage des Écritures. GE3 458 3 L'acte suprême de Satan, dans cette grande tragédie, sera de se faire passer pour le Christ. L'Église proclame depuis longtemps l'attente de l'avènement du Sauveur comme la réalisation de toutes ses espérances. Alors, le grand trompeur en profitera pour faire croire que le Christ est revenu. En différentes parties du monde, Satan se manifestera lui-même parmi les hommes sous la forme d'un personnage majestueux et étincelant de lumière, ressemblant à la description du Fils de Dieu donnée par l'apôtre Jean dans l'Apocalypse 26. La gloire qui l'environnera dépassera tout ce qu'un oeil mortel a pu voir. GE3 458 4 Ce cri de triomphe résonnera dans l'air: « Le Christ est venu! Le Christ est venu!" Les gens du peuple se prosterneront devant lui pour l'adorer, tandis qu'il lèvera les mains et prononcera sur eux une bénédiction semblable à celle que prononçait le Christ pour bénir ses disciples lorsqu'il était sur la terre. Sa voix sera doucereuse et contenue, et cependant mélodieuse. Sur un ton doux, rempli de compassion, il répètera quelques-unes des gracieuses vérités célestes que le Sauveur avait prononcées; il guérira les malades, puis, toujours en se substituant au Christ, il prétendra avoir transféré le sabbat au dimanche, et ordonnera à tous de sanctifier ce jour qu'il a béni. Il déclarera que ceux qui s'obstineront à honorer le septième jour blasphémeront son nom en refusant d'écouter ses anges qui leur ont été envoyés pour leur apporter la lumière et la vérité. Ce sera la séduction suprême, presque irrésistible. Comme les Samaritains trompés par Simon le Magicien, des multitudes, «depuis le plus petit jusqu'au plus grand », se laisseront tromper par cette manipulation et diront: «Cet homme-là est la puissance de Dieu, celle qui s'appelle la Grande 27. » GE3 458 5 Mais le peuple de Dieu ne se laissera pas égarer. Les enseignements de ce faux Christ ne seront pas en accord avec les Écritures. Sa bénédiction sera prononcée sur ceux qui « se prosternent devant la bête et son image 28 ", ceux-là même sur lesquels la Bible déclare que le « vin de la fureur de Dieu [sera] versé sans mélange 29 ». GE3 459 1 De plus, Satan ne sera pas autorisé à contrefaire la manière dont le Christ reviendra. A ce propos, le Sauveur avait mis en garde ses disciples contre les duperies sataniques. Il avait clairement prédit la manière dont se réaliserait son second avènement: « Des christs de mensonge et des prophètes de mensonge se lèveront; ils donneront de grands signes et des prodiges de façon à égarer, si possible, même ceux qui ont été choisis. [...] Si donc on vous dit: "Il est dans le désert !", n'y allez-pas. -- "Il est dans les pièces les plus retirées!", ne le croyez pas. En effet, comme l'éclair qui jaillit au levant se voit jusqu'au couchant, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme 30." Il sera impossible de simuler cette venue. Elle sera universellement connue, et le monde entier en sera témoin. GE3 459 2 Seuls ceux qui ont étudié les Écritures avec zèle et reçu « l'amour de la vérité 31 » seront à l'abri de la puissante tromperie qui s'emparera du monde. Par le témoignage de la Parole, ils détecteront l'illusionniste sous son déguisement. Le temps d'épreuve viendra pour tous. Le crible de la tentation révélera les véritables chrétiens. Les élus du peuple de Dieu seront-ils suffisamment et fermement ancrés sur cette Parole qu'ils ne céderont pas au témoignage même de leurs sens ? Se cramponneront ils, dans cette crise, à la Bible et à la Bible seule? Satan tentera, s'il le peut, de les empêcher de se préparer à tenir ferme en ce jour. Il disposera les cir-constances de manière à entraver leur marche, à les absorber par des trésors terrestres, à les charger de fardeaux pesants et éreintants, afin que leur coeur «s'alourdisse dans [...] les inquiétudes de la vie 32» et que le jour de l'épreuve survienne sur eux « comme un voleur 33 " GE3 459 3 Lorsque les dirigeants de l'ensemble de la chrétienté auront promulgué contre les observateurs des commandements de Dieu le décret qui les privera de la protection gouvernementale et les livrera aux mains de ceux qui désirent leur destruction, les partisans du peuple de Dieu fuiront les villes et les villages, par petits groupes. Ils se réfugieront dans les lieux les plus solitaires et les plus désolés. Beaucoup d'entre eux trouveront asile dans les forteresses au creux des montagnes. Comme les chrétiens des vallées du Piémont, ils feront des lieux élevés de la terre leurs sanctuaires et rendront grâce à Dieu pour ces «rocs fortifiés 34». Mais un grand nombre d'entre eux, issus de toutes les nations et de toutes les classes sociales, grands et petits, riches et pauvres, noirs et blancs, seront réduits à la servitude la plus injuste et la plus cruelle. Ces bien-aimés de Dieu, enchaînés, enfermés, condamnés à mort, passeront des journées épuisantes derrière les barreaux des prisons, certains apparemment destinés à mourir de faim dans des cachots obscurs et infects. Aucune oreille humaine ne sera ouverte à leurs gémissements, aucune main humaine ne leur sera tendue. GE3 460 1 Le Seigneur oubliera-t-il son peuple à cette heure d'épreuve ? Oublia-t-il le fidèle Noé lorsque les jugements divins tombèrent sur le monde antédiluvien? Oublia-t-il Lot lorsque le feu descendit du ciel pour détruire les villes de la plaine ? Oublia-t-il Joseph entouré par des idolâtres en Égypte ? Oublia-t-il Élie lorsque le serment de Jézabel le menaçait du même sort que celui qu'il avait fait subir aux prophètes de Baal ? Oublia-t-il Jérémie dans la fosse sombre et lugubre qui lui servait de prison? Oublia-t-il les trois jeunes Hébreux dans la fournaise ardente, ou Daniel dans la fosse aux lions ? GE3 460 2 «Sion disait: Le SEIGNEUR m'a abandonnée, le Seigneur m'a oubliée! Une femme oublie-t-elle son nourrisson ? N'a-t-elle pas compassion du fils qui est sorti de son ventre ? Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierais pas. Je t'ai gravée sur mes mains 35. » « Celui qui vous touche, touche la prunelle de mon oeil 36. " GE3 460 3 Même s'ils sont jetés en prison, les murs des cachots ne pourront empêcher la communication entre leur âme et le Christ. Celui qui voit chacune de leurs faiblesses, qui connaît chacune de leurs épreuves, est au-dessus de toutes les puissances terrestres. Dans leurs cellules solitaires, des anges s'approcheront d'eux pour leur apporter la lumière et la paix du ciel. Cette prison se transformera en palais, car ceux qui s'y trouveront seront débordants de foi, et les murs lugubres seront illuminés par la lumière céleste, comme le furent ceux du cachot de la prison de Philippes où Paul et Silas «priaient et chantaient les louanges de Dieu 37». GE3 460 4 Les jugements divins tomberont sur ceux qui tenteront d'opprimer et d'anéantir le peuple de Dieu. Sa longue patience envers les méchants enhardit les hommes dans leurs transgressions ; mais leur châtiment, quoiqu'il ait longtemps tardé, n'en sera pas moins certain et terrible. « Le SEIGNEUR se lèvera comme au mont Peratsim, il s'agitera comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son oeuvre, son oeuvre étrange, pour accomplir son travail, son travail extraordinaire 38. » Pour notre Dieu de miséricorde, punir est une « oeuvre étrange ». « Par ma vie, -- déclaration du Seigneur DIEU -- ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure 39. » « Le SEIGNEUR [... est] compatissant et clément, patient et grand par la fidélité et la loyauté. [... Il] pardonne la faute, la transgression et le péché, mais [...] ne tient pas le coupable pour innocent 40." «Le SEIGNEUR est patient; sa force est grande; le SEIGNEUR ne tient jamais le coupable pour innocent 41. » GE3 460 5 En intervenant fortement dans l'application de sa justice, il affirmera l'autorité de sa loi foulée aux pieds. On peut juger de la sévérité du châtiment qui attend le transgresseur par la répugnance du Seigneur à exécuter cette tâche. La nation pour laquelle il patiente longtemps, et qu'il ne frappera que lorsqu'elle aura mis le comble à son iniquité selon la comptabilité divine, boira finalement «du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère 42 ». GE3 460 6 Lorsque le Christ cessera d'intercéder dans le sanctuaire, la colère «sans mélange" promise à celui qui «se prosterne devant la bête et son image et reçoit [sa] marque 43» se déversera. Les plaies qui s'abattirent sur l'Égypte lorsque Dieu s'apprêtait à délivrer le peuple d'Israël sont de même nature que celles encore plus terribles et plus universelles qui tomberont sur le monde juste avant la délivrance finale du peuple de Dieu. L'apôtre Jean déclare, en décrivant ces effrayants fléaux: « Un ulcère malin et douloureux atteignit les humains qui avaient la marque de la bête et qui se prosternaient devant son image. [...] La mer [...] devint du sang, comme celui d'un mort, et tous les êtres vivants qui étaient dans la mer moururent. [...] Les fleuves et les sources des eaux, tout devint du sang 44. " GE3 461 1 Aussi terribles que soient ces châtiments, leur application est pleinement justifiée. Fange de Dieu déclare : «Tu es juste, [...] puisque tu as jugé ainsi. En effet, ils ont répandu le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire; ils le méritent 45." En condamnant à mort le peuple de Dieu, ils se sont rendus coupables de son sang comme s'ils l'avaient répandu de leurs propres mains. De même, le Christ avait déclaré coupables les Juifs de son époque de «tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel 46 », car ils étaient animés du même esprit et cherchaient à réaliser une oeuvre semblable à celle des meurtriers des prophètes. GE3 461 2 Au cours de la plaie suivante, le pouvoir est donné au soleil de «brûler les humains par le feu, et les humains furent brûlés par une chaleur torride 47». Les prophètes ont décrit en ces termes l'état de la terre pendant cette période terrible : «La terre est en deuil [...] parce que la moisson des champs est perdue. [...] Tous les arbres des champs sont secs. [...] La gaieté est tarie pour les humains 48. » «Les semences ont séché sous les mottes; les granges sont dévastées. [...] Comme les bêtes gémissent! Les troupeaux de gros bétail errent en pleine confusion, parce qu'ils n'ont pas de pâture. [...] Le lit des torrents est à sec, et le feu a dévoré les pâturages du désert 49." «En ce jour-là, les chants du palais seront des gémissements -- déclaration du Seigneur DIEU. On jettera partout une multitude de cadavres. Silence 50 ! » GE3 461 3 Ces plaies ne seront pas universelles, sinon les habitants de la terre seraient totalement détruits. Cependant, ce seront les fléaux les plus terribles jamais connus des mortels. Tous les jugements qui tomberont sur les hommes avant l'expiration du temps de grâce seront tempérés par la miséricorde divine ; le sang du Christ a toujours évité aux pécheurs repentants de subir le juste salaire de leur culpabilité; mais, dans le jugement final, la colère de Dieu se déversera sans être tempérée par la miséricorde. GE3 461 4 En ce jour-là, des multitudes souhaiteront ardemment trouver l'abri de la miséricorde divine qu'elles ont pendant si longtemps méprisée. «Les jours viennent -- déclaration du Seigneur DIEU -- où j'enverrai une famine dans le pays ; non pas une famine de pain ni une soif d'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles du SEIGNEUR. Ils erreront alors d'une mer à l'autre, du nord à l'est; ils rechercheront la parole du SEIGNEUR en titubant, et ils ne la trouveront pas 51 » GE3 462 1 La souffrance ne sera pas épargnée aux enfants de Dieu. Néanmoins, pendant qu'ils seront persécutés et se trouveront dans la détresse, pendant qu'ils endureront les privations et souffriront du manque de nourriture, ils ne seront pas abandonnés à leur sort. Le Dieu qui prit soin d'Élie n'oubliera aucun de ses enfants qui se donnent à lui. Celui qui compte les cheveux de leur tête prendra soin d'eux, et, en période de famine, il les rassasiera. Alors que les méchants mourront de faim et de la peste, des anges protégeront les justes et pourvoiront à leurs besoins. À «celui qui marche avec justice 52» cette promesse est faite: «Le pain lui sera donné, et l'eau lui sera assurée 53." «Les pauvres et les déshérités cherchent de l'eau, et il n'y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le SEIGNEUR, je leur répondrai; moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas 54 » GE3 462 2 «Le figuier ne fleurira pas; pas de vendange dans les vignes; la production de l'olivier sera décevante, les champs ne donneront pas de nourriture, le petit bétail disparaîtra de l'enclos; pas de gros bétail dans les étables. Mais moi, j'exulterai dans le SEIGNEUR, je trouverai de l'allégresse dans le Dieu de mon salut 55. " GE3 462 3 «C'est le SEIGNEUR qui te garde, le SEIGNEUR est ton ombre à ta droite. Le jour, le soleil ne te frappera pas, ni la lune pendant la nuit. Le SEIGNEUR te gardera de tout mal, il gardera ta vie 56. » « C'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, de la peste terrible. Il te couvrira de son plumage, tu trouveras un abri sous ses ailes ; sa loyauté est un grand bouclier et une cuirasse. Tu ne craindras ni la frayeur de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche dans l'obscurité, ni l'épidémie qui frappe en plein midi. Que mille tombent à ton côté, dix mille à ta droite, rien ne t'atteindra; tu regarderas seulement de tes yeux et tu verras la rétri-bution des méchants. Car tu es mon abri, SEIGNEUR! -- Tu fais du Très-Haut ton refuge. Aucun malheur ne t'arrivera, aucun fléau n'approchera de ta tente 57.» GE3 462 4 Cependant, à vues humaines, il semblera que les enfants de Dieu devront bientôt sceller leur témoignage de leur sang, à l'instar des martyrs qui les ont précédés. Ils commenceront à craindre que le Seigneur ne les abandonne aux mains de leurs ennemis. Ce sera un moment de terrible angoisse. Jour et nuit, ils crieront à Dieu, réclamant la délivrance. Les méchants exulteront, et ce cri moqueur se fera entendre: «Où est votre foi, maintenant? Si vous êtes vraiment son peuple, pourquoi Dieu ne vous délivre-t-il pas de nos mains ? » Mais ceux qui seront dans l'attente de leur délivrance se souviendront de Jésus mourant sur la croix du Calvaire entouré des principaux sacrificateurs et des gouvernants criant, en se moquant de lui: «Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même! Il est roi d'Israël: qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui 58 ! » Tous, comme Jacob, lutteront avec Dieu. La pâleur de leur visage exprimera leur lutte intérieure. Cependant, ils ne cesseront d'intercéder avec ferveur. GE3 463 1 Si les hommes étaient dotés d'une vision céleste, ils apercevraient des groupes d'anges, « puissants en force 59 ", postés autour de ceux dont Jésus dit : « tu as gardé la parole de ma persévérance 60 ». C'est avec tendresse et sympathie que les anges verront leur détresse et entendront leurs prières. Ils attendront l'ordre de leur Chef pour les arracher au danger qui les menace. Mais l'attente se prolongera encore un peu. Le peuple de Dieu devra « boire la coupe [... et] recevoir le baptême 61 » comme Jésus lui-même l'a fait. GE3 463 2 Ce délai même, qui leur paraît si pénible, sera la meilleure réponse à leur prière. En s'efforçant d'attendre avec confiance l'intervention du Seigneur, ils seront amenés à exercer leur foi, leur espérance et leur patience, qu'ils ont trop peu exercées au cours de leur expérience religieuse. Cependant, «à cause de ceux qui ont été choisis ces jours-là seront abrégés 62». «Dieu ne ferait pas justice à ceux qu'il a choisis, alors qu'ils crient vers lui jour et nuit? [...] Je vous le dis, il leur fera justice bien vite 63. » La fin viendra plus vite qu'on ne l'imagine. Le bon grain sera rassemblé et lié en gerbes pour être engrangé dans les greniers de Dieu. L'ivraie sera liée en bottes pour être jetée dans les flammes de la destruction. GE3 463 3 Les sentinelles célestes, fidèles à leur mission, continueront de veiller. Bien qu'un décret général aura fixé la date de la mise à mort des observateurs des commandements, leurs ennemis, dans certains cas, anticiperont le moment prévu, et, avant même la date spécifiée, tenteront de les anéantir. Mais personne ne passera là où les redoutables gardiens auront été postés. Certes, certains d'entre eux seront attaqués pendant qu'ils fuiront les villes et les villages, mais les épées brandies contre eux se briseront et tomberont, aussi inoffensives que des fétus de paille. D'autres seront défendus par des anges combattant sous l'apparence de soldats. GE3 463 4 Dans tous les siècles, Dieu est intervenu par l'intermédiaire de ses saints anges pour secourir et délivrer son peuple. Ces êtres célestes ont joué un rôle actif dans les affaires humaines. Ils sont apparus revêtus de vêtements brillants comme l'éclair, ou sous l'aspect de voyageurs. Des anges se sont présentés à des hommes de Dieu sous une forme humaine. Ils se sont reposés à l'ombre des chênes en plein midi comme s'ils étaient fatigués. Ils ont accepté l'hospitalité de demeures humaines. Ils ont servi de guides à des voyageurs surpris par la nuit. Ils ont, de leurs propres mains, allumé le feu sur l'autel. Ils ont ouvert les portes des prisons et libéré les serviteurs du Seigneur. Revêtus de la panoplie céleste, ils sont venus rouler la pierre du tombeau du Sauveur. GE3 463 5 Sous une apparence humaine, les anges se tiennent souvent dans les assemblées des justes. Ils visitent aussi celles des méchants, comme ils le firent à Sodome, pour prendre note de leurs actes et pour déterminer s'ils avaient dépassé la limite de la patience de Dieu. Le Seigneur prend plaisir à la miséricorde. Par amour pour les quelques-uns qui le servent réellement, il retient les calamités et prolonge la tranquillité des multitudes. Ceux qui pèchent contre Dieu ne se rendent pas compte qu'ils doivent leur propre vie aux quelques fidèles qu'ils prennent plaisir à tourner en ridicule et à opprimer. GE3 464 1 Bien que les gouvernants de ce monde ne le sachent pas, des anges ont souvent pris la parole dans leurs assemblées. Des yeux humains les ont vus ; des oreilles ont écouté leurs appels; des lèvres se sont opposées à leurs suggestions et ont tourné en ridicule leurs conseils; des mains humaines les ont maltraités. Dans leurs assemblées et devant les tribunaux, ces messagers célestes ont fait preuve d'une connaissance intime de l'Histoire humaine. Ils se sont montrés capables de mieux plaider la cause des opprimés que les défenseurs les plus qualifiés et les plus éloquents d'entre eux. Ils ont fait échouer des desseins et empêché des maux qui auraient considérablement retardé l'oeuvre de Dieu et causé de grandes souffrances à son peuple. À l'heure du danger et de la détresse, « le messager du SEIGNEUR dresse son camp autour de ceux qui le craignent, et il les délivre 64» GE3 464 2 Le peuple de Dieu attendra avec un ardent désir les signes annonciateurs de la venue de leur Roi. Lorsqu'on demandera aux sentinelles : « Garde, où en est la nuit? », elles répondront immanquablement: «Le matin vient, et la nuit aussi 65. » La lumière illuminera les nuages flottant au-dessus des sommets des montagnes. Bientôt, la gloire de Dieu sera révélée. Le «soleil de la justice 66» brillera de tous ses feux. Le matin et la nuit seront imminents l'un comme l'autre : ce sera le commencement d'un jour sans fin pour les justes, et la tombée d'une nuit éternelle sur les méchants. GE3 464 3 Pendant que ceux qui luttent présenteront leurs requêtes à Dieu, le voile qui les sépare du monde invisible semblera presque s'écarter. Le ciel luira de l'aurore d'un jour éternel, et, semblables à la mélodie des cantiques angéliques, ces paroles frapperont leurs oreilles: «Restez fidèles à votre allégeance! Le secours arrive!" Le Christ, le puissant Vainqueur, présentera à ses soldats fatigués une couronne de gloire immortelle; et sa voix leur parvient depuis les portes entrouvertes: «Je suis avec vous. Ne craignez pas. Je connais toutes vos souffrances. J'ai porté vos douleurs. Vous ne combattez pas contre des ennemis inconnus. J'ai combattu pour vous, et, par mon nom, vous êtes "plus que vainqueurs 67. » GE3 464 4 Notre précieux Sauveur nous enverra son secours juste au moment où nous en aurons besoin. Le chemin qui mène au ciel a été consacré par la trace de ses pas. Chaque épine qui meurtrit nos pieds a meurtri aussi les siens. Chaque croix que nous sommes appelés à porter, il l'a portée avant nous. Le Seigneur permet les conflits pour préparer nos âmes à la paix. Le «temps de détresse » sera une épreuve terrible pour le peuple de Dieu; mais ce sera le moment où chaque véritable croyant pourra lever les yeux, et, par la foi, apercevoir l'arc-en-ciel de la promesse déployé tout autour de lui. GE3 464 5 «Ceux que le SEIGNEUR a libérés reviendront, ils arriveront à Sion avec des cris de joie, une joie perpétuelle couronnera leur tête; la gaieté et la joie viendront à leur rencontre, le chagrin et les gémissements s'enfuiront. C'est moi, moi seul, qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de l'homme mortel, de l'être humain, dont le sort est celui de l'herbe? Tu oublierais le SEIGNEUR, celui qui te fait. [.. .1 Tu serais dans une frayeur continuelle, constante, devant la fureur de l'oppresseur, comme lorsqu'il s'apprête à détruire! Où donc est la fureur de l'oppres-seur ? Bientôt celui qui est courbé dans un cachot sera élargi ; il ne mourra pas dans la fosse, et il ne manquera pas de pain. Je suis le SEIGNEUR, ton Dieu, qui agite la mer et fais gronder ses flots. -- Son nom, c'est le SEIGNEUR des Armées. -- J'ai mis mes paroles dans ta bouche, et je t'ai couvert de l'ombre de ma main 68. " GE3 465 1 « Écoute, je te prie, malheureuse, toi qui es ivre -- mais ce n'est pas de vin! Ainsi parle ton Seigneur, le SEIGNEUR, ton Dieu, qui défend la cause de son peuple : Je prends de ta main la coupe d'étourdissement, le fond de la coupe de ma fureur; tu ne le boiras plus ! Je la mettrai dans la main de ceux qui te causaient du chagrin, qui te disaient: Courbe-toi, que nous passions! Tu leur offrais ton dos comme le sol, comme la rue est offerte aux passants 69. " GE3 465 2 L'oeil de Dieu, regardant au travers des siècles, observait la crise que ses enfants devront traverser lorsque les puissances terrestres seront liguées contre eux. Comme les exilés captifs, ils craindront la mort par la faim ou par la violence. Mais le Saint d'Israël qui ouvrit la mer Rouge devant ce peuple manifestera sa grande puissance et les délivrera de leur captivité. «Ils seront à moi, dit le SEIGNEUR des Armées, ils m'appartiendront en propre au jour que je prépare; je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert 70 » GE3 465 3 Si le sang des fidèles témoins du Christ était versé à ce moment, il ne serait pas, comme celui des martyrs, une semence productive d'une moisson pour Dieu. Leur fidélité ne serait pas un témoignage pour en convaincre d'autres de la vérité; car ceux dont le coeur est endurci ont repoussé les vagues successives de la miséricorde divine jusqu'à ce que les appels de Dieu ne se fassent plus entendre. Si Dieu laissait les justes devenir la proie de leurs ennemis, ce serait un triomphe pour le prince des ténèbres. Le psalmiste déclare : «Il me protégera dans sa hutte au jour du malheur, il me cachera au secret de sa tente 71. » Le Christ a dit: «Va, mon peuple, entre dans tes appartements et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour quelques instants jusqu'à ce que la fureur soit passée. Car le SEIGNEUR sort de son lieu afin de faire rendre des comptes aux habitants de la terre pour leur faute 72. » Glorieuse sera la délivrance de ceux qui ont attendu patiemment sa venue et « dont les noms sont dans le livre de vie 73 " ------------------------Chapitre 40 - La délivrance du peuple de Dieu GE3 467 1 Lorsque ceux qui honorent les commandements de Dieu ne seront plus sous la protection des lois humaines, il se produira, dans différents pays, un mouvement simultané visant à les détruire. À l'approche du moment fixé par ce décret, les opposants conspireront dans le but d'extirper cette secte détestée. On décidera d'une nuit pour frapper un coup décisif, afin de réduire au silence les voix dissidentes et réprobatrices. GE3 467 2 Les partisans du peuple de Dieu, certains enfermés dans des cellules de prisons, d'autres cachés dans des retraites solitaires de forêts et de montagnes, plaident encore pour obtenir la protection de Dieu, tandis que, de tous côtés, des groupes d'hommes en armes, poussés par l'armée des mauvais anges, se préparent pour leur oeuvre de mort. C'est maintenant, à l'heure de la dernière extrémité, que le Dieu d'Israël va s'interposer pour délivrer ses élus. Le Seigneur déclare: «Vous chanterez comme la nuit où l'on célèbre la fête, vous aurez le coeur joyeux comme celui qui marche [... vers] la montagne du SEIGNEUR, vers le Rocher d'Israël. Le SEIGNEUR fera retentir sa voix éclatante, il montrera son bras qui s'abat dans la rage de sa colère, dans un feu flamboyant qui dévore, dans une pluie battante, une averse violente et des pierres de grêle 1. " GE3 467 3 Poussant des cris de triomphe, des railleries et des imprécations, des foules de méchants hommes s'apprêtent à se jeter sur leur proie, lorsque, soudain, d'épaisses ténèbres, plus denses que celles de la nuit, s'abattent sur la terre. Puis, un arc-en-ciel, reflet de la gloire qui émane du trône de Dieu, remplit le firmament d'un bout à l'autre et semble encercler chaque groupe en prière. Les foules irritées s'arrêtent brusquement. Leurs cris moqueurs cessent. Elles oublient ceux qui sont l'objet de leur rage meurtrière. Avec de terribles pressentiments, elles contemplent le symbole de l'alliance de Dieu et aspirent à être protégées de son irrésistible éclat. GE3 467 4 Mais les enfants de Dieu entendent une voix claire et mélodieuse, qui leur dit: «Levez les yeux! » Levant les yeux vers les cieux, ils aperçoivent l'arc-en-ciel de la promesse. Les nuages sombres et menaçants qui couvraient le firmament s'écartent, et, comme Étienne, ils fixent le ciel et y contemplent «la gloire de Dieu [...] et le Fils de l'homme 2" assis sur son trône. Sous sa forme divine, ils discernent les marques de son humiliation. De ses lèvres, ils entendent la requête qu'il présente devant le Père et les saints anges: «Je veux que là où, moi, je suis, eux aussi soient avec moi 3. » Une voix musicale et triomphante se fait de nouveau entendre, disant : «Ils arrivent! Ils arrivent! Ils sont "saint[s], innocent[s], sans souillure 4" ; ils ont "gardé la parole de ma persévérance 5" ; ils marcheront parmi les anges. » Les lèvres pâles et tremblantes de ceux qui sont restés fermes dans leur foi poussent un cri de victoire. GE3 468 1 C'est au coup de minuit que Dieu manifeste sa puissance pour délivrer son peuple. Le soleil apparaît, brillant de tout son éclat. Des signes et des prodiges se suivent rapidement. Les méchants observent cette scène avec terreur et stupéfaction, tandis que les justes contemplent avec une joie solennelle les signes de leur délivrance. Tout, dans la nature, semble être sens dessus dessous. Les fleuves cessent de couler. Des nuages sombres et lourds s'élèvent et s'entrechoquent. Au milieu du ciel menaçant apparaît un espace clair d'une indescriptible beauté. C'est de là que vient la voix de Dieu, « comme le bruit de grandes eaux 6 », annon-çant: «C'est fait 7!" GE3 468 2 Cette voix ébranle les cieux et la terre. «Il y eut un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y en a pas eu depuis qu'il y a des humains sur la terre 8. » Le firmament semble s'ouvrir et se refermer et la gloire du trône de Dieu paraît en provenir. Les montagnes sont secouées comme un roseau dans le vent, et des rochers déchiquetés sont répandus de tous côtés. On entend un rugissement comme celui d'une tempête qui approche. La mer est déchaînée. On perçoit le hurlement d'un ouragan semblable à la voix de démons envoyés dans une mission de destruction. La terre entière se soulève et s'enfle comme les vagues de la mer. Sa surface se crevasse. Ses fondations mêmes semblent s'effondrer. Des chaînes de montagnes s'enfoncent dans le sol. Des îles habitées disparaissent. Les villes portuaires qui sont devenues semblables à Sodome par leur perversité sont englouties par les flots furieux. GE3 468 3 «Dieu se souvint de Babylone la Grande, pour lui donner la coupe du vin de sa colère ardente 9. » «Une grosse grêle, dont les grêlons pesaient environ un talent 10 », accomplit son oeuvre de destruction. Les villes les plus fières de la terre sont rasées. Les somptueux palais pour lesquels les grands de ce monde ont dépensé leur richesse pour leur gloire personnelle s'écroulent sous leurs yeux, en ruine. Les murs des prisons s'effondrent, libérant les membres du peuple de Dieu retenus captifs pour leur foi. GE3 468 4 Des tombeaux s'ouvriront, et «une multitude, qui dort au pays de la poussière, se réveillera -- les uns pour la vie éternelle et les autres pour le déshonneur 11 » Tous ceux qui sont morts dans la foi au message du troisième ange sortent de leurs tombeaux, glorifiés, pour entendre proclamer l'alliance de paix conclue entre Dieu et ceux qui ont observé sa loi. « Même ceux qui l'ont transpercé 12 », ceux qui se moquèrent et se raillèrent de l'agonie du Christ, ainsi que les plus violents adversaires de sa vérité et de son peuple, ressuscitent pour le contempler dans sa gloire et pour être témoins de l'honneur conféré à ceux qui se sont montrés loyaux et obéissants. GE3 469 1 D'épais nuages couvrent encore le ciel. Cependant, çà et là, le soleil les perce de temps en temps, semblable à l'oeil vengeur du Seigneur. De violents éclairs jaillissent des cieux, enveloppant la terre de nappes de flammes. Dominant le grondement terrifiant du tonnerre, des voix mystérieuses et impressionnantes annoncent le sort des méchants. Tous ne comprennent pas les paroles qui sont prononcées, mais les faux docteurs les perçoivent distinctement. Ceux qui, peu de temps auparavant, se montraient si téméraires, si présomptueux, si provocants, si triomphants dans leur cruauté à l'égard du peuple qui garde les commandements de Dieu, sont maintenant accablés de consternation et frissonnent de peur. Le bruit de leurs plaintes domine celui des éléments. Les démons reconnaissent la divinité du Christ et tremblent devant sa puissance, tandis que des hommes implorent sa miséricorde et rampent sur le sol dans une terreur abjecte. GE3 469 2 Les prophètes d'autrefois avaient dit, en contemplant dans leurs saintes visions le jour de Dieu: «Hurlez, car le jour du SEIGNEUR est proche: il vient comme un ravage du Puissant 13. » « Entre dans les rochers et cache-toi dans la poussière, loin de la frayeur du SEIGNEUR, de l'éclat de sa majesté. Les yeux hautains de l'être humain seront abaissés, la supériorité des hommes sera courbée: le SEIGNEUR seul sera élevé en ce jour-là. Car c'est un jour pour le SEIGNEUR des Armées, contre tout ce qui est hautain et orgueilleux, contre ce qui s'élève et doit être abaissé 14." " En ce jour-là, l'être humain jettera aux rats et aux chauves-souris ses faux dieux d'argent et ses faux dieux d'or, qu'il s'était faits pour se prosterner devant eux; on entrera dans les creux des rochers et dans les fentes des rocs, loin de la frayeur du SEIGNEUR, de l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour épouvanter la terre 15 " GE3 469 3 Au travers d'une éclaircie apparaît une étoile, dont l'éclat est rendu quatre fois plus brillant en raison des ténèbres qui l'entourent. Elle parle d'espérance et de joie aux fidèles, mais de sévérité et de colère aux transgresseurs de la loi de Dieu. Ceux qui ont tout sacrifié pour le Christ sont maintenant en sécurité, comme cachés «au secret de sa tente 16 ». Ils ont été éprouvés, devant le monde et devant ceux qui ont méprisé la vérité, ils ont fait preuve de fidélité à Celui qui est mort pour eux. Un merveilleux changement s'est opéré en eux. Ils ont été soudain délivrés de la sombre et terrible tyrannie d'hommes transformés en démons. Leurs visages, si récemment pâles, anxieux et hagards, brillent maintenant d'émerveillement, de foi et d'amour. Leur voix s'élève en un cantique triomphant: «Dieu est pour nous un abri et un appui, un secours bien présent dans la détresse. C'est pourquoi nous n'avons pas peur quand la terre tremble, quand les montagnes vacillent au coeur des mers, quand leurs eaux grondent, écument et font trembler les montagnes en se soulevant 17. " GE3 469 4 Pendant que ces paroles de sainte confiance s'élèvent vers Dieu, les nuages s'écartent. On aperçoit un ciel étoilé, glorieux au-delà de toute description, contrastant avec la masse noire et menaçante de chaque côté. La gloire de la cité céleste resplendit au travers des portes entrouvertes. Alors apparaît dans le ciel une main tenant deux tables de pierre pliées en deux. Le prophète avait déclaré : «Le ciel dira sa justice, car c'est Dieu qui est juge 18. » Cette sainte loi, expression de la justice de Dieu, proclamée du haut du Sinaï comme guide de notre vie, au milieu des tonnerres et des flammes de feu, est maintenant révélée aux hommes comme la règle du jugement. Cette main ouvre les tables de pierre, et on y voit les préceptes du Décalogue, comme gravés par une plume de feu. Les mots sont si simples et tous peuvent les lire. La mémoire se réveille, les ténèbres de la superstition et de l'hérésie sont balayées des esprits, et les dix paroles de Dieu, courtes, complètes et revêtues d'autorité, s'offrent à la vue de tous les habitants de la terre. GE3 470 1 Il est impossible de décrire l'horreur et le désespoir de ceux qui ont foulé aux pieds les saintes exigences de Dieu. Le Seigneur leur avait donné sa loi ; ils auraient pu y confronter leur caractère et y découvrir leurs défauts alors qu'ils avaient encore la possibilité de se repentir et de réformer leur vie. Mais ils ont opté pour la faveur du monde, et mis de côté les préceptes divins en enseignant aux autres à faire de même. Ils ont tenté de forcer le peuple de Dieu à profaner son sabbat. Maintenant, cette loi qu'ils ont méprisée les condamne. La lumière se fait en eux, ils se rendent compte qu'ils sont sans excuse. Ils ont choisi qui ils voulaient servir et adorer. «Ainsi, vous verrez de nouveau la différence entre un juste et un méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas 19." GE3 470 2 Les ennemis de la loi de Dieu, depuis les prédicateurs jusqu'aux moindres d'entre eux, ont maintenant une nouvelle conception de la vérité et du devoir. Trop tard, ils prennent conscience que le sabbat du quatrième commandement est «le sceau du Dieu vivant 20 "; trop tard ils discernent la véritable nature de leur prétendu sabbat et du fondement branlant sur lequel ils ont bâti. Ils découvrent qu'ils ont lutté contre Dieu. Les conducteurs spirituels ont mené les âmes à la perdition tout en professant les guider vers les portes du paradis. Ce n'est qu'au grand jour des rétributions finales qu'on connaîtra la lourde responsabilité des hommes qui ont occupé des fonctions sacrées, et combien sera terrible la conséquence de leur infidélité. Ce n'est que dans l'éternité que nous pourrons estimer à sa juste valeur la perte d'une seule âme. Redoutable sera le sort de ceux auxquels Dieu dira: «Éloignez-vous de moi, méchants serviteurs ! » GE3 470 3 La voix de Dieu se fait entendre du ciel, annonçant le jour et l'heure de l'avènement de Jésus et remettant l'alliance éternelle à son peuple. Aussi fortes que les roulements du tonnerre, ses paroles parcourent toute la terre. Les membres de l'Israël de Dieu écoutent avec attention, les yeux tournés vers le ciel. Leur visage est illuminé de sa gloire et brille comme celui de Moïse lorsqu'il descendit du Sinaï. Les méchants ne peuvent les regarder. Lorsque la bénédiction est prononcée sur ceux qui ont honoré Dieu en sanctifiant son sabbat, on entend un puissant cri de victoire. GE3 470 4 Bientôt apparaît du côté de l'Orient un petit nuage noir, grand «comme la main d'un homme 21 ». C'est le nuage qui entoure le Sauveur et qui, dans le lointain, semble être environné de ténèbres. Les membres du peuple de Dieu savent que c'est «le signe du Fils de l'homme 22 ». Dans un silence solennel, ils le contemplent pendant qu'il approche de la terre, devenant plus brillant et plus glorieux, jusqu'à devenir un grand nuage blanc dont la base est comme «un feu dévorant 23 », et qui est surmonté par l'arc-en-ciel de l'alliance. GE3 471 1 Jésus apparaît comme un puissant conquérant. Ce n'est plus l'« homme de douleur 24 ", venu boire la coupe amère de la honte et de la souffrance, mais un vainqueur, dans le ciel et sur la terre, venant « juger les vivants et les morts 25 ». Appelé «Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice 26 ». «Les armées qui sont dans le ciel le suivaient 27." Entonnant des cantiques et des mélodies célestes, les saints anges, une armée vaste et innombrable, l'accompagnent tout le long de son voyage. Le firmament semble rempli d'êtres radieux, au nombre incalculable de «dizaines de milliers de fois dix mille, des milliers de milliers 28 ». GE3 471 2 Aucune plume humaine ne peut décrire cette scène; aucun esprit humain n'en peut concevoir la splendeur. «Son éclat couvre le ciel, sa louange remplit la terre. C'est comme la clarté de la lumière 29. » Au fur et à mesure qu'approche ce nuage vivant, chaque oeil contemple le Prince de la vie. Nulle couronne d'épines ne meurtrit maintenant son front sacré; mais un diadème de gloire repose sur son saint front. Son visage est plus brillant que l'éclat aveuglant du soleil en plein midi. «Il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs 30 " GE3 471 3 Devant sa présence, «tous les visages sont [...] devenus livides 31 ». Sur ceux qui ont rejeté la miséricorde de Dieu tombe la terreur d'un désespoir éternel. «Les coeurs fondent, les genoux flageolent, [...] tous les visages pâlissent 32." Les justes s'écrient en tremblant: «Qui pourrait tenir debout 33 ?" Le cantique des anges s'interrompt, et un moment de silence solennel s'établit. On entend alors la voix de Jésus, disant : « Ma grâce te suffit 34. » Le visage des justes s'illumine, et la joie remplit tous les coeurs. Les anges reprennent leur cantique un ton plus haut tout en se rapprochant de la terre. GE3 471 4 Le «Roi des rois » descend sur le nuage, enveloppé d'un « feu flamboyant 35». «Le ciel se retira tel un livre qu'on roule 36. » La terre tremble devant lui. «Toutes les montagnes et les îles furent enlevées de leur place 37. » « Il vient, notre Dieu, il ne garde pas le silence ; devant lui c'est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il crie vers le ciel, en haut, et vers la terre, pour juger son peuple 38." GE3 472 1 «Les rois de la terre, les dignitaires, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous, esclaves et hommes libres, allèrent se cacher dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, cachez-nous de celui qui est assis sur le trône et de la colère de l'agneau, car le grand jour de leur colère est venu, et qui pourrait tenir debout 39 ? " GE3 472 2 Les plaisanteries et les moqueries ont cessé. Les lèvres menteuses sont réduites au silence. Le fracas des armes, le tumulte de la bataille, «les manteaux roulés dans le sang 40", tout se tait. On n'entend plus maintenant que le son de la prière et celui des pleurs et des lamentations. Ce cri s'échappe de lèvres, qui, tout récemment, se moquaient: «Le grand jour de leur colère est venu, et qui pourrait tenir debout 41 ?" Les méchants supplient qu'on les ensevelisse sous les rochers des montagnes plutôt que d'affronter le regard de Celui qu'ils ont méprisé et rejeté. GE3 472 3 Ils connaissent bien cette voix, qui pénètre dans l'oreille des morts. Que de fois ses accents tendres et suppliants ont plaidé avec eux pour les inviter à la repentance ! Que de fois elle s'est fait entendre dans les appels touchants d'un ami, d'un frère ou d'un Rédempteur! Pour ceux qui ont rejeté sa grâce, aucune voix ne pourrait être aussi chargée de condamnation et de dénonciation que celle qui a supplié si longtemps en ces termes: «Revenez, revenez de vos voies mauvaises. Pourquoi devriez-vous mourir 42 ? » Oh, si cette voix était pour eux celle d'un étranger ! Jésus leur dit: «Puisque j'ai appelé et que vous avez résisté, puisque j'ai tendu la main et que personne n'y a prêté attention, puisque vous avez rejeté tous mes conseils et que vous avez fait peu de cas de mes avertissements, à mon tour, je rirai, quand la catastrophe s'abattra sur vous 43." Cette voix éveille des souvenirs qu'ils préféreraient pouvoir effacer: avertissements méprisés, invitations refusées, privilèges considérés avec dédain. GE3 472 4 Là se trouvent ceux qui se sont moqués du Christ dans son humiliation. Avec une puissance saisissante, les paroles du supplicié prononcées lorsque le souverain sacrificateur l'adjurait de répondre reviennent à leur mémoire: «Désormais vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel 44. » Ils le contemplent maintenant dans sa gloire, et ils le verront encore « assis à la droite de la Puissance ». GE3 472 5 Ceux qui ridiculisèrent sa prétention d'être le Fils de Dieu sont maintenant sans voix. Là se trouve le hautain Hérode, qui se moqua de son titre royal et ordonna à ses soldats, par dérision, de le couronner roi. Là se trouvent ceux qui, de leurs mains sacrilèges, le «couvrirent d'un manteau écarlate 45 ", lui posèrent, sur le front sacré une couronne d'épines, placèrent dans sa main sans résistance un roseau en guise de sceptre, et se prosternèrent devant lui en une dérision blasphématoire. Ceux qui frappèrent le Prince de la vie et crachèrent sur lui se détournent maintenant de son regard perçant et cherchent à fuir la gloire irrésistible de sa présence. Ceux qui enfoncèrent les clous dans ses mains et dans ses pieds, ainsi que le soldat qui transperça son flanc d'un coup de lance, contemplent présentement ces marques avec terreur et remords. GE3 473 1 Avec une douloureuse précision, les sacrificateurs et les gouvernants se remémorent les événements du Calvaire. Frémissant d'horreur, ils se souviennent comment, hochant la tête en une exultation satanique, ils s'exclamèrent : « Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même! Il est roi d'Israël : qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui! Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime 46 » GE3 473 2 Ils se souviennent très nettement de la parabole donnée par le Sauveur : les vignerons qui refusèrent de rendre à leur maître le produit de sa vigne, maltraitèrent ses serviteurs et tuèrent son fils. Ils se souviennent aussi de la sentence qu'ils avaient eux-mêmes prononcée : « Ces misérables, il les fera disparaître misérablement 47. » Dans le péché et le châtiment de ces vignerons infidèles, les sacrificateurs et les anciens du peuple reconnaissent leur propre conduite et leur juste châtiment. Alors retentit un cri d'une agonie douloureuse. Plus fort que le cri «Crucifie-le! Crucifie-le 48 ! » qui résonna dans les rues de Jérusalem, se fait entendre cette lamentation terrible et désespérée : « C'est le Fils de Dieu! C'est le véritable Messie ! » Ils tentent de fuir la présence du «Roi des rois ", en cherchant vainement à se cacher dans de profondes cavernes, déchiquetées par les éléments déchaînés. GE3 473 3 Dans la vie de tous ceux qui rejettent la vérité, il y a des moments où la conscience se réveille, où la mémoire rappelle les souvenirs douloureux d'une vie d'hypocrisie, et où l'âme est tourmentée de vains regrets. Mais que sont ces moments, comparés au remords ressenti en ce jour, «quand la frayeur viendra sur vous comme une tourmente, quand la catastrophe arrivera sur vous comme un ouragan 49» ! Ceux qui auraient voulu détruire le Christ et les membres de son peuple fidèle sont maintenant témoins de leur gloire présente. Au milieu de leur terreur, ils entendent la voix des saints qui, en de joyeux accents, s'écrient: «C'est lui, notre Dieu! Nous avons mis notre espérance en lui et il nous a sauvés 50 » GE3 473 4 Pendant que la terre chancelle, que l'éclair jaillit et que le tonnerre gronde, la voix du Fils de Dieu appelle les saints endormis. Il contemple les tombeaux des justes, puis, levant les mains vers le ciel, s'écrie: «Réveillez-vous E...] vous qui demeurez dans la poussière 51 !" Dans toute la longueur et la largeur de la terre, «les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront 52 ». Toute la terre résonnera du bruit des pas d'une immense armée provenant de «toute nation, tribu, langue et peuple 53 ». Ils sortent de la prison de la mort, revêtus d'une gloire immortelle et s'écriant: «Mort, où est ta victoire? Mort, où est ton aiguillon 54 ?" Les justes demeurés vivants et les saints ressuscités unissent leurs voix en un long et joyeux cri de victoire. GE3 473 5 Tous sortent de leur tombeau ayant la taille qu'ils avaient lorsqu'on les y a déposés. Adam, présent parmi cette foule de ressuscités, est d'une stature élevée et majestueuse, à peine inférieure à celle du Fils de Dieu. Il offre un contraste frappant avec les hommes des générations suivantes ; ce fait révèle la grave dégénérescence de notre race. Mais tous ressuscitent avec la fraîcheur et la vigueur d'une jeunesse éternelle. GE3 474 1 Au commencement, l'homme avait été créé « à l'image de Dieu 55 ", non seulement en ce qui concerne son caractère, mais aussi dans sa forme et dans ses traits. Le péché a défiguré et presque effacé cette image divine ; mais le Christ est venu pour restaurer «ce qui était perdu 56 ». Il «transformera notre corps humilié, en le configurant à son corps glorieux 57». Notre nature mortelle, corruptible, dépourvue de beauté, autrefois polluée par le péché, devient parfaite, belle et immortelle. Toutes les taches et les difformités restent dans le tombeau. Admis à manger de l'arbre de vie dans le jardin d'Éden retrouvé, les rachetés croîtront jusqu'à la pleine stature de la race humaine dans sa gloire originelle. Les dernières traces de la malé-diction du péché seront ôtées, et les fidèles disciples du Christ apparaîtront dans «la beauté du Seigneur, notre Dieu 58 ", réfléchissant dans leur esprit, leur âme et leur corps l'image parfaite de leur Seigneur. Merveilleuse rédemption! On en a parlé si longtemps, on l'a attendue si impatiemment, on l'a envisagée avec une anticipation si ardente, mais jamais on ne l'a pleinement comprise. GE3 474 2 Les justes encore vivants sont transformés «en un instant, en un clin d'oeil 59 ». À la voix de Dieu ils ont été glorifiés ; ils sont maintenant rendus immortels et, avec les saints ressuscités, sont «enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs 60». «Ses anges [...] rassembleront des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre, ceux qu'il a choisis 61. » De saints anges apportent des petits enfants dans les bras de leur mère. Des amis, que la mort avait longtemps séparés, sont réunis pour ne plus jamais se quitter, et, avec des chants d'allégresse, montent ensemble vers la Cité de Dieu. GE3 474 3 De chaque côté du char de nuages se trouvent des ailes, et, en dessous du char, des roues vivantes ; tandis que le char s'élève, les roues s'écrient : «Saint!"; les ailes, en battant, s'écrient: «Saint!»; le cortège d'anges s'écrie: «Saint, saint, saint est le SEIGNEUR des Armées 62 !"; et les rachetés s'écrient: «Alléluia!» tandis que le char s'élève vers la Nouvelle Jérusalem. GE3 474 4 Avant de pénétrer dans la Cité de Dieu, le Sauveur remet à ses disciples les emblèmes de la victoire et les revêt des insignes de leur qualité royale. Leurs rangs étincelants sont disposés en carré autour de leur Roi, dont la silhouette se dresse majestueusement au-dessus des saints et des anges, et dont le visage rayonne d'amour bienveillant. Dans cette foule innombrable des rachetés, tous les regards sont fixés sur le Christ, tous les yeux contemplent la gloire de Celui dont l'« aspect, défiguré, n'était plus celui d'un homme, son apparence n'était plus celle des êtres humains 63 » GE3 474 5 De sa propre main, Jésus place sur la tête des vainqueurs la couronne de gloire. Chacun reçoit une couronne, portant son «nom nouveau 64» et l'inscription «consacré au SEIGNEUR 65 ». Chaque main reçoit la palme du vainqueur et une harpe brillante. Puis, lorsque les anges chargés de diriger donnent le ton, chaque main fait vibrer avec habileté les cordes de sa harpe et en tire une douce musique d'accords riches et mélodieux. Chaque coeur vibre d'une extase inexprimable, et chaque voix s'élève en une louange de reconnaissance : « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père, à lui la gloire et le pouvoir à tout jamais 66 ! " GE3 475 1 Devant la foule des rachetés se trouve la Sainte Cité. Jésus ouvre grandes ses portes de perle, et les citoyens de «la nation juste qui garde la probité 67» y pénètrent. Ils y contemplent «le paradis de Dieu 68 ", qui fut la demeure d'Adam dans son innocence. Puis on entend cette voix, plus mélodieuse que toute musique qui tomba jamais dans une oreille mortelle, disant: «Votre combat est terminé. » «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; héritez le royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde 69." GE3 475 2 Maintenant est exaucée la prière du Sauveur pour ses disciples : «Je veux que là où, moi, je suis, eux aussi soient avec moi 70." Le Christ présente au Père ceux qu'il a rachetés par son sang, «sans défaut, dans l'allégresse 71 », en déclarant: «Nous voici, "moi-même et les enfants que le SEIGNEUR m'a donnés 72" ». « Je les gardais en ton nom, ce nom que tu m'as donné 73. » Oh, merveille de l'amour rédempteur! Quelle extase en cette heure où le Père infini, en contemplant les rachetés, apercevra en eux son image, la discorde produite par le péché ayant disparu, sa malédiction ayant été effacée, et l'humanité étant de nouveau en harmonie avec la divinité! GE3 475 3 Avec un amour ineffable, Jésus accueille ses fidèles dans la joie de leur Seigneur. La joie du Sauveur consiste à voir, dans le royaume de gloire, les âmes sauvées par son agonie et son humiliation. Les rachetés partageront sa joie en contemplant, parmi les bienheureux, ceux qui ont été gagnés au Christ par leurs prières, leurs travaux et leur sacrifice d'amour. Lorsqu'ils seront rassemblés autour du «grand trône blanc 74 », une joie inexprimable remplira leur coeur à la vue de ceux qu'ils ont gagnés pour le Christ, et constateront que ceux-là en ont gagné d'autres, et d'autres encore, et qu'ils sont tous présents maintenant dans ce havre de repos, déposant leur couronne aux pieds de Jésus et le louant pendant les siècles sans fin de l'éternité. GE3 475 4 Lorsque les rachetés sont accueillis dans la Cité de Dieu, un cri d'adoration, exultant, se fait entendre. Les deux Adam sont sur le point de se rencontrer. Le Fils de Dieu ouvre les bras pour recevoir le père de notre race, celui qu'il a lui-même créé, qui a péché contre son Créateur, et pour les péchés duquel il porte sur son corps les marques de la crucifixion. Lorsqu'Adam aperçoit les marques des clous cruels, il ne tombe pas sur la poitrine de son Seigneur, mais se jette à ses pieds avec humilité en s'écriant: «L'agneau qui a été immolé est digne 75." Le Sauveur le relève avec tendresse et l'invite à regarder à nouveau sa demeure édénique d'où il a été si longtemps exilé. GE3 476 1 Après son expulsion du jardin d'Éden, la vie d'Adam sur cette terre fut une vie de chagrin. Chaque feuille morte, chaque victime d'un sacrifice, chaque flétrissure sur la face si belle de la nature, chaque tache sur la pureté de la nature humaine était pour lui un nouveau rappel de son péché. Ses remords le plongeaient dans une agonie terrible lorsqu'il constatait à quel point l'iniquité était répandue et lorsque, en réponse à ses avertissements, on lui reprochait d'être lui-même la cause du péché. Avec une patiente humilité, il supporta, pendant près de mille ans, le châtiment de la transgression. Il se repentit sincèrement de son péché et se confia dans les mérites du Sauveur promis. Il mourut dans l'espérance de la résurrection. Le Fils de Dieu racheta l'homme de son échec et de sa chute. Maintenant, par l'oeuvre de l'expiation, Adam est rétabli dans sa « domination première 76». GE3 476 2 Transporté de joie, il contemple les arbres qui faisaient autrefois ses délices, ceux-là même dont il cueillait les fruits aux jours de son innocence et de sa joie. Il voit les vignes qu'il a taillées de ses propres mains, les fleurs qu'il aimait autrefois cultiver. Son esprit saisit la réalité de cette scène; il comprend que c'est vraiment le jardin d'Éden restauré, encore plus beau que lorsqu'il en fut banni. Le Sauveur le conduit vers l'arbre de vie, en cueille le magnifique fruit et l'invite à en manger. Adam regarde autour de lui et aperçoit la multitude des membres de sa famille de rachetés, présents dans le «paradis de Dieu 77 ». Il jette alors sa couronne étincelante aux pieds de Jésus et, tombant sur sa poitrine, serre dans ses bras son Rédempteur. Il fait vibrer les cordes de sa harpe d'or, et les voûtes célestes renvoient les échos de ce cantique triomphal : « Digne est "l'agneau qui a été immolé 78" et qui vit ! » Les membres de la famille d'Adam reprennent ce cantique, jettent leurs couronnes aux pieds du Sauveur et se prosternent devant lui pour l'adorer. GE3 476 3 Les anges qui pleurèrent à la chute d'Adam -- et se réjouirent lorsque Jésus remonta au ciel après sa résurrection en ayant ouvert les tombeaux de tous ceux qui croiraient en son nom -- sont les témoins de cette grande réunion. Ils contemplent maintenant l'oeuvre de la rédemption achevée, et ils unissent leur voix au cantique de louange. GE3 476 4 Devant le trône, sur la « mer de cristal, mêlée de feu 79 ", qui resplendit de la gloire de Dieu, sont rassemblés «les vainqueurs de la bête, de son image et du chiffre de son nom 80 ». Avec «l'agneau debout sur la montagne de Sion 81 ", «tenant les lyres de Dieu 82», se tiennent «les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre 83»; et on entend « comme le bruit de grandes eaux, comme le bruit d'un fort tonnerre; [...] le son [...] de joueurs de lyre jouant de leurs instruments 84 ». «Ils chantent comme un chant nouveau devant le trône. [...] Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante-quatre mille 85. » C'est «le chant de Moïse [... ] et le chant de l'agneau 86 », un cantique de délivrance. GE3 477 1 « Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante-quatre mille 87 ", car c'est le chant de leur expérience, une expérience par laquelle personne d'autre n'est jamais passé avant eux. «Ils suivent l'agneau partout où il va 88." Ayant été enlevés de la terre d'entre les vivants, ils sont considérés « comme prémices pour Dieu et pour l'agneau 89 ». « Ce sont ceux qui viennent de la grande détresse 90» ; ils ont traversé le « temps de détresse tel qu'il n'y en a pas eu depuis qu'il existe une nation 91 » ; ils ont enduré le « temps de détresse pour Jacob 92» ; ils sont demeurés sans intercesseur lorsque les jugements finaux de Dieu ont été déversés. GE3 477 2 Mais ils ont été délivrés, car «ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau 93 ». «Dans leur bouche il ne s'est pas trouvé de mensonge; ils sont sans défaut 94» devant Dieu. «C'est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu; ils lui rendent un culte, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui est assis sur le trône les abritera dans sa demeure 95.” Ils ont vu la terre dévastée par la famine et la peste, «le soleil [...] brûler les humains par le feu 96» ; et eux-mêmes ont enduré la souffrance, la faim et la soif. Mais «ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif; le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les fera paître et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux 97. ” GE3 477 3 Dans tous les siècles, les élus du Sauveur ont été formés et disciplinés à l'école de l'épreuve. Sur la terre, ils ont marché sur des chemins resserrés; ils ont été purifiés dans la fournaise de l'affliction. Par amour pour Jésus, ils ont enduré l'opposition, la haine, la calomnie. Ils l'ont suivi au travers d'affligeants conflits ; ils ont pratiqué l'abnégation et connu d'amères déceptions. Leur propre expérience douloureuse leur a fait découvrir le caractère haïssable du péché, sa puissance, sa culpabilité et la souffrance qu'il engendre ; aussi le considèrent-ils avec horreur. Le sentiment du sacrifice infini consenti pour les en guérir les humilie à leurs propres yeux et remplit leur cœur d'une expression de reconnaissance et de louange, que ceux qui ne sont jamais tombés ne peuvent apprécier. Ils aiment beaucoup parce qu'il leur a été beaucoup pardonné. Ayant participé aux souffrances du Christ, ils sont qualifiés pour partager sa gloire. GE3 477 4 Les héritiers de Dieu proviennent des mansardes, des taudis, des cachots, des échafauds, des montagnes, des déserts, des cavernes et des profondeurs de la mer. Sur la terre, ils étaient «manquant de tout, opprimés, maltraités 98 ». Des millions d'entre eux descendirent au tombeau chargés d'infamie pour avoir refusé avec fermeté de céder aux prétentions mensongères de Satan. Les tribunaux humains les condamnèrent comme les plus vils des criminels. Mais, aujourd'hui, «c'est Dieu qui est juge 99 » ; maintenant, les décisions de la terre sont renversées. «Le Seigneur DIEU [...] fera disparaître de toute la terre le déshonneur de son peuple 100. » « On les appellera “Peuple saint”, “Rédimés du SEIGNEUR” 101. » Il a jugé bon de « mettre sur leur tête une parure splendide au lieu de la cendre, une huile de gaieté au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit qui vacille 102 ». Ils ne sont plus faibles, affligés, dispersés, ni opprimés. Désormais, ils seront « toujours avec le Seigneur 103». GE3 478 1 Ils se tiennent devant le trône, revêtus de robes plus magnifiques que celles que portaient les personnages les plus honorés de la terre. Ils sont couronnés de diadèmes plus glorieux que ceux qui furent placés sur le front des monarques terrestres. Les jours des souffrances et des pleurs sont passés pour toujours. Le Roi de gloire a essuyé les larmes de tous les visages ; toutes les causes de chagrin ont été ôtées. Agitant des branches de palmier, ils éclatent en un cantique de louange, clair, doux et harmonieux; chaque voix reprend les accords, jusqu'à ce que cet hymne résonne sous la voûte céleste: « Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l'agneau 104!» Et tous les habitants du ciel répondent: «Amen! La bénédiction, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance et la force à notre Dieu, à tout jamais 105 ! ” GE3 478 2 En cette vie, nous ne pouvons qu'effleurer le merveilleux thème de la rédemption. Avec notre compréhension limitée, nous pouvons considérer avec la plus grande ferveur la honte et la gloire, la vie et la mort, la justice et la miséricorde qui se rencontrent à la croix; cependant, même en exerçant au maximum nos facultés mentales, nous ne réussissons pas à en saisir la pleine signification. Nous ne comprenons que d'une manière floue « la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur 106” de l'amour rédempteur. Le plan de la rédemption ne sera jamais pleinement compris, même lorsque les rachetés verront comme ils sont vus et connaîtront comme ils sont connus. Mais, au travers des siècles de l'éternité, de nouvelles vérités se révéleront continuellement devant notre esprit émerveillé et ravi. Bien que les chagrins, les souffrances et les tentations de la terre aient pris fin et que leur cause ait été ôtée, les membres du peuple de Dieu auront toujours une connaissance claire et intelligente de ce que leur salut a coûté. GE3 478 3 La croix du Christ sera la science et le chant des rachetés pendant toute l'éternité. Dans le Christ glorifié, ils contempleront le Christ crucifié. Jamais on n'oubliera que Celui dont la puissance a créé et soutient les innombrables mondes à travers l'immensité de l'espace, le Bien-aimé de Dieu, la Majesté du ciel, Celui que les chérubins et les séraphins éblouissants mettent leur joie à adorer, s'est humilié pour relever l'homme déchu; qu'il a porté la culpabilité et la honte du péché; que la face de son Père s'est dérobée à ses yeux, jusqu'au moment où le poids des malheurs d'un monde perdu a brisé son cœur et éteint sa vie sur la croix du Calvaire. GE3 478 4 La pensée que le Créateur de tous les mondes, l'Arbitre de toutes les destinées, ait pu renoncer à sa gloire et s'humilier lui-même par amour pour l'homme provoquera toujours l'émerveillement et l'adoration de l'Univers. Lorsque les nations des sauvés regarderont leur Rédempteur et contempleront la gloire éternelle du Père brillant sur le visage du Christ; lorsqu'elles contempleront son trône, qui dure « depuis toujours et pour toujours 107 ”, sachant que son royaume n'aura aucune fin, elles éclateront en ce chant d'extase: «Digne est “l'agneau immolé 108” qui nous a rachetés pour Dieu par son sang précieux!” GE3 479 1 Le mystère de la croix explique tous les autres mystères. À la lumière qui jaillit du Calvaire, les attributs de Dieu qui nous avaient remplis de crainte et de respect nous paraissent maintenant magnifiques et attrayants. Nous constatons que la miséricorde, la tendresse et l'amour paternel s'harmonisent avec la sainteté, la justice et la puissance. En contemplant la majesté de son « trône très élevé 109 ”, nous découvrons son caractère dans les manifestations de sa grâce et comprenons, comme jamais auparavant, le sens de ce titre affectueux, «Notre Père 110» GE3 479 2 Nous nous rendrons compte que Celui qui est infini en sagesse ne pouvait concevoir d'autre plan pour notre salut que le sacrifice de son Fils. La récompense de ce sacrifice, c'est la joie de pouvoir peupler la terre de rachetés, saints, heureux et immortels. Le conflit entre le Sauveur et les puissances des ténèbres aura pour résultat le bonheur des rachetés, qui contribuera à la gloire de Dieu pendant toute l'éternité. La valeur d'une âme est telle que le Père ne trouve pas le prix payé trop élevé ; et le Christ lui-même, en contemplant les fruits de son grand sacrifice, est pleinement satisfait. ------------------------Chapitre 41 - La terre désolée GE3 481 1 « Ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses forfaits. [...] Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. Autant elle s'est complu dans la gloire et le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil! Parce qu'elle se dit: Je suis assise en reine, je ne suis pas veuve, jamais je ne verrai le deuil, à cause de cela, en un seul jour ses fléaux viendront, mort, deuil et famine, et elle sera jetée au feu. Car il est fort, le Seigneur Dieu qui l'a jugée. Tous les rois de la terre qui se sont prostitués et qui se sont complu dans le luxe avec elle pleureront et se lamenteront à son sujet. [...] Ils diront: Quel, malheur! Quel malheur! La grande ville, Babylone, la ville forte! En une seule heure est venu ton jugement 1! ” GE3 481 2 « Les marchands de la terre [qui] se sont enrichis par la puissance de son luxe [...] se tiendront à distance par crainte de son tourment; ils pleureront et mèneront deuil, en disant: Quel malheur! Quel malheur! La grande ville vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate, parée d'or, de pierres précieuses et de perles ! En une seule heure tant de richesses ont été détruites 2 ! » GE3 481 3 Tels sont les jugements qui tombent sur Babylone le jour où la colère de Dieu la visite. Elle a mis le comble à son iniquité. Son temps est venu, elle est mûre pour la destruction. GE3 481 4 Lorsque la voix de Dieu met fin à la captivité de son peuple, ceux qui ont tout perdu dans le grand combat de la vie passent par un terrible réveil. Tant que durait le temps de grâce, les tromperies de Satan les aveuglaient, et ils justifiaient leur vie de péché. Les riches s'enorgueillissaient de leur supériorité par rapport à ceux qui étaient moins favorisés qu'eux. GE3 481 5 Mais c'est en transgressant la loi de Dieu qu'ils avaient obtenu leurs richesses. Ils avaient négligé de nourrir les affamés, de vêtir ceux qui étaient nus, d'agir avec justice et d'aimer la miséricorde. Ils avaient tenté de s'exalter eux-mêmes et d'obtenir l'hommage de leurs semblables. GE3 481 6 Maintenant, les voilà dépouillés de tout ce qui faisait leur grandeur, dépourvus de tout et sans défense. Ils contemplent avec terreur la destruction des idoles qu'ils ont fait passer avant leur Créateur. Ils ont vendu leur âme pour les richesses et les plaisirs terrestres, et n'ont pas cherché à devenir « riche [s] pour Dieu 3 ». Le résultat est que leur vie se solde par un échec; leurs plaisirs se transforment maintenant en fiel, leurs trésors en corruption. Ce qu'ils ont amassé au cours de leur vie est balayé en un instant. Les riches se lamentent de la destruction de leurs magnifiques maisons, de la dispersion de leur or et de leur argent. Mais leurs lamentations sont interrompues par la crainte de devoir périr eux-mêmes en même temps que leurs idoles. GE3 482 1 Les méchants sont remplis de regrets, non à cause de la négligence coupable de leurs devoirs envers Dieu et envers leurs semblables, mais parce que c'est Dieu qui a remporté la victoire. Ils déplorent que le résultat soit ce qu'il est, mais ils ne se repentent pas de leur méchanceté. Ils ne reculeraient devant rien pour remporter la victoire s'ils le pouvaient. GE3 482 2 Les gens du monde voient ceux dont ils se sont moqués et qu'ils ont voulu exterminer traverser sans dommage la peste, la tempête et les tremblements de terre. Celui qui est pour les transgresseurs de sa loi « un feu dévorant 4” met son peuple à l'abri « au secret de sa tente 5 ». GE3 482 3 Le prédicateur qui a sacrifié la vérité pour obtenir la faveur des hommes perçoit maintenant le caractère et l'influence de ses enseignements. Il découvre alors que l'œil du Dieu omniscient le suivait lorsqu'il montait en chaire, lorsqu'il marchait dans la rue, lorsqu'il se mêlait aux hommes dans les différentes activités de la vie. Chaque émotion de son âme, chaque ligne qu'il a écrite, chaque parole qu'il a prononcée, chaque acte qui a amené les hommes à chercher refuge dans la fausseté, a été une semence jetée. Et maintenant, en voyant les malheureuses âmes perdues qui l'entourent, il contemple la moisson qu'il a lui-même semée. GE3 482 4 Le Seigneur a dit: « Ils soignent à la légère la blessure de la belle, de mon peuple; “Tout ira bien, tout ira bien!”, disent-ils, et rien ne va 6!» «Vous démoralisez le cœur du juste par des mensonges, quand moi-même je ne l'ai pas attristé, et [...] vous encouragez le méchant de telle sorte qu'il ne revienne pas de sa voie mauvaise — ce qui le ferait vivre 7. ” GE3 482 5 «Quel malheur pour les bergers qui perdent et dispersent le troupeau que je fais paître! [...] Moi, je vais m'occuper de vous à cause de vos agissements mauvais 8. » «Hurlez, bergers, criez! Roulez-vous par terre, princes des troupeaux! Car les jours sont arrivés où vous allez être égorgés et dispersés. [...] Plus de refuge pour les bergers ! Plus de lieu sûr pour les princes des troupeaux 9 ! ” GE3 482 6 Les prédicateurs comme les gens du peuple se rendent compte qu'ils n'ont pas maintenu avec Dieu la relation qu'ils auraient dû. Ils se sont rebellés contre l'Auteur de toute loi juste et droite. Mettre de côté les préceptes divins a donné naissance à des milliers de sources de maux, à la discorde, à la haine, à l'iniquité, jusqu'à ce que la terre devienne un vaste champ de bataille, un abîme de corruption. C'est ce que découvrent ceux qui ont rejeté la vérité et choisi de professer l'erreur. Aucun langage ne peut exprimer le désir ardent ressenti par ces êtres désobéissants et déloyaux pour ce qu'ils ont perdu pour toujours: la vie éternelle. Des hommes que le monde a adulés pour leurs talents et leur éloquence voient maintenant ces choses sous leur véritable jour. Ils prennent conscience de ce qu'ils ont perdu par leurs transgressions, tombent aux pieds de ceux dont ils ont méprisé et raillé la fidélité et reconnaissent que Dieu les a aimés. GE3 483 1 Les gens du peuple constatent qu'ils ont été trompés. Ils s'accusent mutuellement de s'être entraînés les uns les autres vers la destruction. Mais tous s'accordent pour placer sur les prédicateurs le blâme le plus amer. Ces pasteurs infidèles ont prophétisés des choses agréables. Ils ont amené leurs auditeurs à annuler la loi de Dieu et à persécuter ceux qui voulaient la garder. Maintenant, dans leur désespoir, ces faux docteurs confessent devant le monde leur œuvre de tromperie. Les foules sont furieuses. « Nous sommes perdus! s'écrient-elles, et c'est vous la cause de notre perdition!”; et elles se retournent contre leurs faux bergers. C'est contre ceux qu'elles ont le plus admirés qu'elles prononcent les plus terribles malédictions. Les mains qui, autrefois, les couronnaient de lauriers se lèvent pour les détruire. Les épées destinées à mettre à mort les membres du peuple de Dieu servent maintenant à détruire leurs ennemis. Partout, on voit des conflits et des massacres. GE3 483 2 «Un vacarme se répand jusqu'aux extrémités de la terre, car le SEIGNEUR a un litige avec les nations ; il entre en jugement contre tous ; il livre les méchants à l'épée 10. » Pendant six mille ans, la grande controverse a fait rage entre le Christ et Satan. Le Fils de Dieu et ses messagers célestes ont été en conflit avec la puissance du Malin, avertissant, éclairant et sauvant les enfants des hommes. Maintenant, tous ont pris leur décision. Les méchants se sont pleinement associés à Satan dans son combat contre Dieu. Le temps est venu pour Dieu de justifier l'autorité de sa loi foulée aux pieds. La controverse ne concerne plus seulement Satan, mais aussi les hommes. «Le SEIGNEUR a un litige avec les nations; [...] il livre les méchants à l'épée.” GE3 483 3 La marque de la délivrance a été placée sur ceux «qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent 11 ». C'est maintenant que s'avance l'ange de la mort, représenté dans la vision d'Ézéchiel par des hommes tenant «une arme de massacre à la main 12». L'ordre leur est donné: «Tuez, détruisez, vieillards, jeunes gens, jeunes filles, femmes et familles entières; mais laissez hors d'atteinte quiconque aura sur lui la marque, et commencez par mon sanctuaire 13 ! » Le prophète ajoute : « Ils commencèrent par les hommes, ces anciens qui étaient devant la Maisons 14.” Cette œuvre de destruction commence parmi ceux qui avaient professé être les gardiens spirituels du peuple. Les fausses sentinelles sont les premières à tomber. Il n'y a de pitié pour personne ; personne n'est épargné. Hommes, femmes, jeunes filles, petits enfants, tous périssent ensemble. GE3 483 4 « Le SEIGNEUR sort de son lieu afin de faire rendre des comptes aux habitants de la terre pour leur faute; la terre exposera son sang, elle ne couvrira plus ses tués 15. » «Voici le fléau dont le SEIGNEUR frappera tous les peuples qui auront dirigé leurs armées contre Jérusalem : la chair de chacun pourrira tandis qu'il sera encore debout; ses yeux pourriront dans leurs orbites et sa langue pourrira dans sa bouche. En ce jour-là, ce sera chez eux la grande panique du SEIGNEUR; chacun empoignera l'autre, chacun lèvera la main sur l'autre 16. » Dans le furieux conflit de leurs violentes passions, et par l'effusion terrible «du vin de la colère de Dieu, versé sans mélange 17 », les méchants habitants de la terre, prêtres, dirigeants, gens du peuple, riches et pauvres, grands et petits, tous tombent. «Les victimes du SEIGNEUR seront en ce jour-là d'une extrémité de la terre à l'autre; ceux-là, on ne se lamentera pas sur eux, on ne les réunira pas, on ne les ensevelira pas 18.” GE3 484 1 À l'avènement du Christ, les méchants sont effacés de la surface de la terre entière, détruits « par le souffle de sa bouche [... et réduits] à rien par la manifestation de son avènement 19 ». Le Christ emmène son peuple vers la Cité de Dieu, et la terre se trouve vidée de ses habitants. « Le SEIGNEUR vide la terre et la dépeuple, il en bouleverse la surface, il en disperse les habitants 20.” ” La terre est complètement vidée, totalement pillée — c'est le SEIGNEUR qui parle 21.” ” La terre a été profanée par ses habitants ; car ils passaient outre aux lois, altéraient les prescriptions, ils rompaient l'alliance perpétuelle. C'est pourquoi la malédiction dévore la terre, ses habitants doivent faire réparation; c'est pourquoi les habitants de la terre sont consumés 22. ” GE3 484 2 Toute la terre ressemble à un désert désolé. Les ruines des villes et des villages détruits par le tremblement de terre, les arbres déracinés, les rochers déchiquetés rejetés par la mer ou arrachés à la terre elle-même sont éparpillés sur toute sa surface, tandis que de vastes cavernes marquent les emplacements d'où les montagnes ont été arrachées de leurs fondations. GE3 484 3 Maintenant va se dérouler l'événement préfiguré par le dernier service solennel du Jour des expiations. Lorsque le service dans le «Très-Sacré » ou lieu très saint était achevé, et que les péchés d'Israël avaient été ôtés du sanctuaire par le sang du sacrifice pour le péché, «le bouc [...] pour Azazel 23» était placé «vivant devant le SEIGNEUR 24 ». Et, en présence de l'assemblée, le souverain sacrificateur confessait sur lui «toutes les fautes des Israélites et toutes leurs transgressions, tous leurs péchés ; il les mettra sur la tête du bouc 25 ». De même, lorsque l'œuvre de l'expiation sera terminée dans le sanctuaire céleste, alors, en présence de Dieu, des saints anges et de l'armée des rachetés, les péchés des membres du peuple de Dieu seront placés sur Satan. Il sera déclaré coupable de tout le mal qu'il leur a fait commettre. Et, comme «le bouc [...] pour Azazel» était envoyé «dans le désert 26», de même Satan sera relégué sur la terre désolée, devenue un désert lugubre et inhabité. GE3 484 4 L'apôtre Jean avait prédit le bannissement de Satan et l'état de chaos et de désolation auquel notre terre devait être réduite, et déclaré que cela devait durer pendant mille ans. Après nous avoir décrit les scènes du second avènement du Seigneur et de la destruction des méchants, sa prophétie continue ainsi : «Je vis descendre du ciel un ange qui tenait la clé de l'abîme et une grande chaîne à la main. Il saisit le dragon, le serpent d'autrefois, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, qu'il ferma et scella au-dessus de lui, pour qu'il n'égare plus les nations jusqu'à ce que les mille ans soient achevés. Après cela, il faut qu'il soit relâché pour un peu de temps 27. ” GE3 485 1 Que le terme «abîme» représente la terre dans son état de confusion et de ténèbres est évident lorsqu'on examine d'autres passages bibliques. Concernant l'état de la terre « au commencement 28 », le récit biblique nous dit que celle-ci « était un chaos, elle était vide; il y avait des ténèbres au-dessus de l'abîme 29 ». La prophétie nous apprend qu'elle retournera à cet état, au moins en partie. Jetant un regard vers l'avenir jusqu'au grand Jour de Dieu, le prophète Jérémie déclarait : « Je regarde la terre ; c'est un chaos, elle est vide ; quant au ciel, sa lumière n'est plus. Je regarde les montagnes : elles tremblent ; toutes les collines chancellent. Je regarde : l'homme n'est plus ; et tous les oiseaux du ciel ont pris la fuite. Je regarde : le Carmel est un désert ; et toutes ses villes sont démolies 30. » GE3 485 2 Ce sera la demeure de Satan et de ses mauvais anges pendant mille ans. Limité à la terre, il n'aura pas accès aux autres mondes pour tenter et harceler ceux qui ne sont jamais tombés. C'est dans ce sens qu'il est dit qu'il est «lié”: il ne reste personne sur qui il puisse exercer son pouvoir. Il est totalement coupé de l'œuvre de tromperie et de ruine qui, pendant tant de siècles, a constitué son seul plaisir. GE3 485 3 Le prophète Ésaïe, jetant un regard vers l'avenir jusqu'au moment de la défaite de Satan, s'exclame: «Comment! Tu es tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore ! Tu as été abattu, toi qui domptais des nations ! Tu te disais : Je monterai au ciel, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. [... ] Je serai semblable au Très-Haut. Mais on t'a fait descendre au séjour des morts, au plus profond du gouffre. Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, ils te considèrent attentivement : Est-ce là cet homme qui agitait la terre, qui faisait trembler les royaumes, qui réduisait le monde en désert, qui rasait ses villes et ne relâchait pas ses prisonniers 31 ?” GE3 485 4 Pendant six mille ans, l'œuvre de rébellion de Satan «agitait la terre, [...] faisait trembler les royaumes, [...] réduisait le monde en désert, [...] rasait ses villes et ne relâchait pas ses prisonniers ». Pendant six mille ans, les membres du peuple de Dieu ont été captifs de sa prison, et il aurait voulu les maintenir captifs pour toujours; mais le Christ a brisé leurs liens et libéré ses prisonniers. GE3 485 5 Les méchants eux-mêmes sont maintenant placés hors de portée du pouvoir de Satan, qui, seul avec ses mauvais anges, reste sur la terre pour constater les conséquences de la malédiction apportée par le péché. «Tous les rois des nations, oui, tous, se sont couchés dans la gloire, chacun dans sa maison. Mais toi, tu as été jeté hors de la tombe comme un rameau abominable. [...1 Tu n'es pas réuni à eux dans le tombeau, car tu as détruit ton pays, tu as tué ton peuple 32. ” GE3 485 6 Pendant mille ans, Satan errera çà et là sur la terre désolée, contemplant les conséquences de sa rébellion contre la loi de Dieu. Pendant ce temps, ses souffrances sont intenses. Depuis sa chute, sa vie d'activité incessante a banni de son esprit toute réflexion. Mais il est maintenant dépouillé de son pouvoir et forcé de contempler le rôle qu'il a joué depuis le début de sa rébellion contre le gouvernement céleste. Il attend maintenant, tremblant et terrorisé, le terrible sort qui lui est réservé: il devra souffrir pour tout le mal qu'il a commis et être puni pour les péchés qu'il a fait commettre. GE3 486 1 La captivité de Satan sera, pour les membres du peuple de Dieu, un sujet de joie et de réjouissance. Le prophète Ésaïe a déclaré: « Le jour où le SEIGNEUR t'aura accordé le repos, après tes peines et tes agitations, et après le dur esclavage qui te fut imposé, alors tu prononceras ce poème contre le roi de Babylone [représentant Satan] et tu diras: Comment! L'oppresseur n'est plus! [...] Le SEIGNEUR a brisé le bâton des méchants, le sceptre des dominateurs. Celui qui, dans sa fureur, frappait les peuples par des coups incessants, celui qui, dans sa colère, dominait sur les nations est poursuivi sans ménagement 33 ” GE3 486 2 C'est pendant les mille ans compris entre la première et la seconde résurrection que se déroule le jugement des méchants. L'apôtre Paul décrit ce jugement comme un événement qui fait suite au second avènement du Christ: « Ne portez donc aucun jugement avant le temps fixé, avant la venue du Seigneur qui mettra en lumière les secrets des ténèbres et qui rendra manifestes les décisions des cœurs 34. » Le prophète Daniel déclare que, lorsqu'arrive « le vieillard [représentant Dieu] », il vient « rendre justice aux saints du Très-Haut 35 ». C'est pendant cette période que règnent ceux dont le Christ a fait « un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père 36 » GE3 486 3 L'apôtre Jean, dans ses visions de l'Apocalypse, nous dit : « Je vis des trônes. À ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger 37.” «Ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils règneront avec lui pendant les mille ans 38. » C'est à ce moment que, comme l'a prédit l'apôtre Paul, «ce sont les saints qui jugeront le monde 39 ». En association avec le Christ, ils jugeront les méchants en comparant leurs actes avec le code, la Bible, et décideront chaque cas selon ce «que chacun [...] aura pratiqué avec son corps 40 ». Puis, le châtiment que devra subir chacun des méchants sera assigné, à «chacun selon ses œuvres 41 ”, et enregistré devant son nom dans le livre de mort. GE3 486 4 Le Christ et les membres de son peuple jugeront aussi Satan et ses mauvais anges. L'apôtre Paul nous dit: «Ne savez-vous pas que nous jugerons des anges 42?” Et Jude déclare: «Les anges qui n'avaient pas gardé la dignité de leur rang, mais qui avaient quitté leur propre demeure, il les garde dans des liens éternels, au fond des ténèbres, en vue du jugement du grand jour 43 » GE3 486 5 À l'expiration des mille ans aura lieu la seconde résurrection. C'est alors que les méchants ressusciteront des morts et paraîtront devant Dieu pour recevoir l'exécution du jugement. C'est ainsi que l'apôtre Jean, après avoir décrit la résurrection des justes, nous dit: « Les autres morts ne revinrent pas à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient achevés 44. » Et Ésaïe déclare, au sujet des méchants : « On les réunira comme des prisonniers dans un cachot, ils seront enfermés dans une forteresse, et, après un grand nombre de jours, ils rendront des comptes 45. ” ------------------------Chapitre 42 - La fin de la grande controverse GE3 489 1 À l'expiration des mille ans, le Christ revient sur la terre. Il est accompagné de l'armée des rachetés et d'un cortège d'anges. Du haut de sa redoutable majesté, il ordonne aux morts impénitents de ressusciter pour recevoir leur châtiment. Les voici, une gigantesque armée aussi nombreuse que le sable de la mer. Mais quel contraste avec ceux qui se sont relevés lors de la première résurrection! Les justes avaient été revêtus d'une jeunesse et d'une beauté immortelles tandis que les injustes, eux, portent les traces de la maladie et de la mort. GE3 489 2 Chaque œil, dans cette vaste multitude, se tourne pour contempler la gloire du Fils de Dieu. D'une seule voix, les armées des méchants s'exclament: « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur1” Ce n'est pas l'amour de Jésus qui leur inspire cette exclamation ; mais c'est la puissance de la vérité qui l'arrache à leurs lèvres récalcitrantes. Tels ils ont été déposés dans leurs tombeaux, tels ils en sortent avec la même inimitié contre le Christ et le même esprit de rébellion. Ils ne bénéficieront pas d'un second temps de grâce pour remédier aux défauts de leur vie passée. L'expérience ne servirait à rien. Une vie entière de transgression n'a pas attendri leur cœur. Ils occuperaient ce second temps de grâce, s'il leur était accordé, à esquiver les exigences de Dieu et à susciter contre lui la rébellion. GE3 489 3 Le Christ descend sur le mont des Oliviers, d'où il est monté au ciel après sa résurrection, et où les anges ont répété la promesse de son retour. Le prophète avait déclaré: « Le SEIGNEUR mon Dieu viendra — tous les saints seront avec toi 2. » « Ses pieds se placeront en ce jour-là sur le mont des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l'est; le mont des Oliviers se fendra par le milieu [...] en une très grande vallée 3.» « Le SEIGNEUR sera roi de toute la terre; en ce jour-là, le SEIGNEUR sera un, et son nom un 4 » Lorsque la Nouvelle Jérusalem, d'une splen-deur éblouissante, descend du ciel, elle se pose sur l'emplacement purifié et préparé pour la recevoir. Alors le Christ, accompagné de son peuple et de ses anges, pénètre dans la Sainte Cité. GE3 489 4 Et maintenant Satan se prépare pour son dernier et terrible combat afin d'obtenir la suprématie. Lorsqu'il fut dépouillé de son pouvoir et séparé de son œuvre de tromperie, le prince du mal se sentit malheureux et abattu. Mais, à la vue de la résurrection des méchants et des grandes multitudes qui l'entourent, son espoir renaît; il décide alors de ne pas abandonner la partie dans cette controverse entre le Christ et lui. Il rassemblera sous sa bannière toutes les armées des perdus, et, par leur intermédiaire, s'efforcera de réaliser ses plans. Les méchants sont ses captifs. En rejetant le Christ, ils ont accepté la domination du chef rebelle et sont prêts à écouter ses suggestions et à exécuter ses ordres. GE3 490 1 Cependant, fidèle à la ruse qu'il a toujours utilisée, il ne se laisse pas reconnaître sous ses traits véritables. Il prétend être le prince légitime de ce monde dont l'héritage lui a été illégalement arraché. Trompant ses sujets, il se présente comme un rédempteur, en leur affirmant que son pouvoir les a fait sortir du tombeau et qu'il est sur le point de les délivrer de la plus cruelle tyrannie. La présence du Christ ayant été ôtée, Satan opère des miracles pour appuyer ses prétentions. Il remplit les faibles de force et leur insuffle à tous son propre esprit et sa propre énergie. Il leur propose de les conduire à l'assaut du « camp des saints 5” et de s'emparer de la Cité de Dieu. Avec une exultation diabolique, il montre du doigt tous ceux qui ont été ressuscités des morts et affirme qu'étant leur chef, il est tout à fait capable de s'emparer de la ville et de reprendre son trône et son royaume. GE3 490 2 Dans cette immense foule se trouvent quantité de gens provenant des générations d'avant le déluge qui jouirent d'une longévité extraordinaire : des hommes de haute stature et d'une grande intelligence, qui, en cédant à la domination des anges déchus, consacrèrent toutes leurs capacités et leurs connaissances à l'exaltation d'eux-mêmes ; des hommes dont les magnifiques œ d'art amenèrent le monde à aduler leur génie, mais dont la cruauté et les inventions perverses souillèrent la terre et défigurèrent l'image de Dieu en eux, amenant le Créateur à les extirper de la face de la création. On y voit des rois et des généraux qui conquirent des nations, des combattants vaillants qui ne perdirent jamais une bataille, des guerriers fiers et ambitieux dont l'approche faisait trembler des royaumes. La mort n'a produit aucun changement en eux: en sortant du tombeau, le cours de leurs pensées reprend exactement là où il avait cessé. Ils sont animés du même désir de conquête qui était le leur lorsqu'ils tombèrent. GE3 490 3 Satan tient conseil avec ses anges, puis avec ces rois, ces conquérants et ces hommes puissants. Ils mesurent leur force et leur nombre et déclarent que l'armée qui se trouve à l'intérieur de la ville est insignifiante comparée à la leur, et qu'il sera facile de la vaincre. Ils font des plans pour s'emparer des richesses et de la gloire de la Nouvelle Jérusalem, et immédiatement, commencent à se préparer à la bataille. Des artisans habiles fabriquent des instruments de guerre. Des chefs militaires célèbres pour leurs succès rassemblent ces foules d'hommes belliqueux et les organisent en compagnies et en divisions. GE3 490 4 L'ordre de marche est enfin donné, et cette armée innombrable se met en route: une armée comme aucun conquérant terrestre n'en a jamais rassemblée, une armée que les forces combinées de tous les siècles guerriers ne pourraient jamais égaler. Satan, le plus puissant rebelle, est à l'avant-garde et ses anges unissent leurs forces pour ce combat final. Des rois et des attaquants sont dans son cortège. Des multitudes suivent, divisées en vastes compagnies, chacune sous les ordres d'un chef. Avec une précision militaire, elles avancent en rangs serrés sur la surface bouleversée et inégale de la terre en direction de la Cité de Dieu. Sur l'ordre de Jésus, les portes de la Nouvelle Jérusalem se ferment. Les armées de Satan entourent la ville et se préparent à donner l'assaut. GE3 491 1 Le Christ apparaît de nouveau à la vue de ses ennemis. Très haut au-dessus de la ville, sur des fondations d'or poli, est dressé « un trône très élevé 6 ». Sur ce trône siège le Fils de Dieu, entouré des sujets de son royaume. Aucun langage ne peut décrire sa puissance et sa majesté, aucune plume ne peut les représenter. La gloire du Père éternel enveloppe le Fils. L'éclat de sa présence remplit la cité de Dieu et déborde au-delà des portes, inondant la terre entière de son rayonnement. GE3 491 2 Tout près du trône se tiennent ceux qui, autrefois, avaient manifesté leur zèle pour la cause de Satan, mais qui, comme « un tison arraché au feu 7 ”, ont suivi leur Sauveur avec une profonde et intense ferveur. Auprès d'eux se trouvent ceux qui se sont formé un caractère chrétien au milieu des erreurs et de l'incrédulité, ceux qui ont honoré la loi de Dieu lorsque le monde la déclarait abolie, et les millions de ceux qui, au travers tous les siècles, ont subi le martyre pour leur foi. Plus loin campe la « grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, vêtus de robes blanches, et des branches de palmier à la main 8 ». GE3 491 3 Pour eux, le combat est terminé ; ils ont remporté la victoire. Ils ont disputé la course et obtenu le prix. La branche de palmier qu'ils tiennent à la main est un symbole de leur triomphe, et leur robe blanche un emblème de la justice immaculée du Christ, qui est maintenant la leur. GE3 491 4 Les rachetés entonnent un cantique de louange, dont les échos se répercutent à l'infini sous les voûtes célestes : « Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l'agneau 9 ! » Anges et séraphins unissent leurs voix en une même adoration. En contemplant la puissance et la malignité de Satan, les rachetés ont pris conscience, comme jamais auparavant, qu'aucun autre pouvoir que celui du Christ ne pouvait faire d'eux des conquérants. Dans toute cette foule resplendissante, personne n'attribue le salut à lui-même comme s'il avait obtenu la victoire par son propre pouvoir ou sa propre bonté. Pas un mot sur ce qu'ils ont pu faire ou endurer ; mais le sujet de chaque cantique, le mot d'ordre de chaque hymne, est: « Le salut est à notre Dieu [...] et à l'agneau!” GE3 491 5 En présence des habitants de la terre et du ciel rassemblés se déroule le couronnement final du Fils de Dieu. Puis, investi de la majesté et du pouvoir suprêmes, le Roi des rois prononce la sentence sur les rebelles qui se sont dressés contre son gouvernement et exécute les jugements sur ceux qui ont transgressé sa loi et opprimé son peuple. Le prophète de Dieu déclare : « Je vis un grand trône blanc et celui qui y était assis. La terre et le ciel s'enfuirent devant lui, et il ne se trouva plus de place pour eux. Alors je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts, et un autre livre fut ouvert, qui est le livre de la vie. Les morts furent jugés d'après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres 10. ” GE3 491 6 Alors que les registres célestes sont ouverts et que le regard de Jésus se pose sur les méchants, ces derniers prennent conscience de tous les péchés qu'ils ont commis. Ils se rendent compte exactement à quel moment leurs pieds se sont écartés du sentier de la pureté et de la sainteté, et jusqu'où leur orgueil et leur rébellion les ont entraînés dans la transgression de la loi de Dieu. Les tentations trompeuses qu'ils ont encouragées en cédant au péché; les bénédictions qu'ils ont perverties; les messagers de Dieu qu'ils ont méprisés; les avertissements qu'ils ont rejetés; les vagues de la miséricorde qu'ils ont repoussées par leur cœur obstiné et impénitent; tout cela leur apparaît comme écrit en lettres de feu. GE3 492 1 Au-dessus du trône apparaît la croix et, comme dans une vision panoramique, défilent les scènes de la tentation et de la chute d'Adam, ainsi que les étapes successives du grand plan de la rédemption: l'humble naissance du Sauveur; ses premières années de candeur et d'obéissance; son baptême dans le Jourdain; son jeûne et sa tentation dans le désert; son ministère public qui offrit aux hommes les plus précieuses bénédictions du ciel, ses journées remplies d'actes d'amour et de miséricorde ; ses nuits de prière et de veille dans la solitude des montagnes ; les complots, inspirés par l'envie, la haine et la malice, qui récompensèrent ses bienfaits ; la terrible et mystérieuse agonie dans le Jardin de Gethsémané, sous le poids écrasant des péchés du monde entier; la trahison qui le livra aux mains d'une foule meurtrière; les terribles événements de cette nuit d'horreur; le prisonnier sans résistance abandonné par les disciples qu'il aimait le plus, mené avec rudesse à travers les rues de Jérusalem ; le Fils de Dieu conduit triomphalement devant Anne, puis dans le palais du souverain sacrificateur et dans le prétoire de Pilate, ensuite devant le lâche et cruel Hérode; il fut raillé, insulté, torturé et condamné à mort; tout cela est dépeint de manière saisissante. GE3 492 2 Puis, devant la multitude frémissante apparaissent les scènes finales : l'” homme de douleur 11» foulant patiemment le chemin qui mène au Calvaire; le Prince du ciel accroché à la croix; les sacrificateurs hautains et la populace moqueuse raillant son agonie; les ténèbres surnaturelles; la terre qui se soulève, les rochers qui se fendent, les tombeaux qui s'ouvrent, marquant le moment où expira le Rédempteur du monde. GE3 492 3 Ce terrible spectacle se déroule exactement tel qu'il eut lieu. Satan, ses anges et ses sujets n'ont aucune possibilité de se détourner de cette scène, qui décrit leurs propres œuvres. Chaque acteur de ce drame se souvient du rôle qu'il y a joué: Hérode, qui fit massacrer les enfants innocents de Bethléhem dans l'espoir de détruire le Roi d'Israël; la vile Hérodiade, dont l'âme coupable est entachée du sang de Jean-Baptiste ; Pilate, le faible et l'opportuniste ; les soldats qui se moquèrent de Jésus ; les sacrificateurs, les dirigeants du peuple et la foule hors d'elle-même, hurlant : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants 12 ! », tous contemplent maintenant l'énormité de leur culpabilité. Ils cherchent vainement à se cacher de la divine majesté de son visage, dont la gloire dépasse l'éclat du soleil, tandis que les rachetés jettent leurs couronnes aux pieds du Sauveur en s'exclamant: « Il est mort pour moi !” GE3 492 4 Parmi la foule des rachetés se trouvent les apôtres du Christ: Paul l'héroïque, Pierre le bouillant, Jean le bien-aimé, à l'amour brûlant, leurs frères au cœur fidèle, et, avec eux, la vaste armée des martyrs ; tandis que, en dehors des murs de la ville, en compagnie de tout ce qu'il y a de vil et d'abominable, se trouvent ceux qui les persécutèrent, les emprisonnèrent et les mirent à mort. On y voit Néron, ce monstre de cruauté et de vice, contemplant le bonheur et l'exaltation de ceux qu'il fit torturer, et dans l'agonie desquels il trouva un plaisir satanique. Sa mère est là aussi pour être témoin des conséquences de ses propres œuvres : elle constate que le caractère perverti qu'elle transmit à son fils est le résultat des passions que son influence et son exemple encouragèrent au développement chez lui et dont les fruits furent les crimes qui firent frémir le monde. GE3 493 1 On y voit des prêtres et des prélats de l'Église catholique romaine, qui se disaient être les ambassadeurs du Christ, et qui cependant utilisèrent le chevalet, le cachot et le bûcher pour dominer la conscience des vrais disciples du Sauveur. On y voit les orgueilleux pontifes qui s'exaltèrent au-dessus de Dieu et prétendirent changer la loi du Très-Haut. Ces soi-disant Pères de l'Église ont des comptes à rendre à Dieu, dont ils souhaiteraient bien être dispensés. Trop tard, ils prennent conscience que le Dieu omniscient est jaloux de sa loi et « ne tient pas le coupable pour innocent 13 ». Ils apprennent maintenant que le Christ identifie ses intérêts avec ceux de son peuple opprimé; et ils sentent la force de ses propres paroles: « Dans la mesure où vous avez fait cela pour l'un de ces plus petits, l'un de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait 14. » GE3 493 2 L'ensemble du monde impénitent se trouve accusé devant le tribunal de Dieu de haute trahison contre le gouvernement céleste. Aucun avocat ne plaide leur cause; ils sont sans excuse; et la peine de mort éternelle est prononcée contre eux. GE3 493 3 Pour tous il est maintenant évident que « le salaire du péché 15 » n'est ni une noble indépendance, ni la vie éternelle, mais l'esclavage, la ruine et la mort. Les méchants se rendent compte de ce qu'ils ont perdu par leur vie de rébellion. Ils ont méprisé le « poids éternel de gloire 16» qui leur était offert. Comme il leur paraît désirable maintenant! «Tout ceci, s'écrie l'âme perdue, j'aurais pu le posséder; mais j'ai choisi de maintenir ces choses loin de moi. Étrange engouement! J'ai échangé la paix, le bonheur et l'honneur pour le malheur, l'infamie et le désespoir!» Tous se rendent compte que leur exclusion du ciel est juste. Par leur vie, ils ont déclaré: « Nous ne voulons pas que cet individu [Jésus] règne sur nous 17.” GE3 493 4 Comme fascinés, les perdus ont assisté au couronnement du Fils de Dieu. Ils voient entre ses mains les deux tables de la loi de Dieu, ces statuts qu'ils ont méprisés et transgressés. Ils sont témoins de l'explosion d'émerveillement, de ravissement et d'adoration qui provient des sauvés ; et, tandis que des vagues de mélodie flottent sur les multitudes rassemblées en-dehors de la Cité de Dieu, tous, d'une seule voix, s'écrient: «Tes œuvres sont grandes et étonnantes, Seigneur Dieu, Tout-Puissant! Tes voies sont justes et vraies, Roi des nations 18 ! » Puis, se prosternant sur le sol, ils adorent le Prince de la vie. GE3 493 5 Satan semble être paralysé en contemplant la gloire et la majesté du Christ. Celui qui fut autrefois « un keroub [chérubin] protecteur 19» se souvient d'où il est tombé. Quel changement, quelle dégradation pour cet «astre brillant, fils de l'aurore 20”! Il est exclu pour toujours du conseil dans lequel il était autrefois honoré. Il voit maintenant quelqu'un d'autre se tenant près du Père et voilant sa gloire. Il voit un ange de haute stature et de prestance majestueuse placer la couronne sur la tête du Christ, et il sait que le poste élevé occupé par cet ange aurait pu être le sien. GE3 494 1 Sa mémoire lui rappelle la demeure de son innocence et de sa pureté, la paix et la satisfaction dont il jouissait jusqu'à ce qu'il se laisse aller à murmurer contre Dieu et à manifester sa jalousie envers le Christ. Ses accusations, sa rébellion, ses tromperies pour tenter d'obtenir la sympathie et le soutien des anges ; son obstination à ne vouloir faire aucun effort en vue d'une réforme de sa vie, alors que Dieu souhaitait lui accorder son pardon ; tout cela lui revient avec netteté à la mémoire. GE3 494 2 Il se remémore son œuvre et ses conséquences : l'inimitié de l'homme envers ses semblables, la terrible destruction de la vie humaine, la naissance et la chute des royaumes, les trônes renversés, la longue succession de tumultes, de conflits et de révolutions. Il se souvient de ses efforts constants pour s'opposer à l'œuvre du Christ et faire tomber l'homme de plus en plus bas. Il se rend compte de l'impuissance de ses complots diaboliques à détruire ceux qui ont placé leur confiance en Jésus. En contemplant son royaume, le fruit de ses travaux, il n'y voit qu'échecs et ruines. S'il a fait croire aux foules que la cité de Dieu serait une proie facile, il sait que c'est faux. À de nombreuses reprises, dans le déroulement de la grande controverse entre le Christ et lui, il a été battu et forcé de céder. Il ne connaît que trop bien la puissance et la majesté de l'Éternel. GE3 494 3 L'objectif du grand rebelle a toujours été de se justifier et de rendre le gouvernement divin responsable de sa rébellion. C'est dans ce but qu'il a déployé toutes les ressources de sa prodigieuse intelligence. Il a agi délibérément et systématiquement, et, avec un incroyable succès, a amené de vastes multitudes à accepter sa version du grand conflit entre le Christ et lui et qui fait rage depuis si longtemps. Pendant des milliers d'années, ce chef de la conspiration a fait passer ses mensonges pour la vérité. Mais le temps est maintenant venu où sa rébellion sera finalement vaincue. Son histoire et son caractère seront pleinement dévoilés. Dans un dernier gros effort pour détrôner le Christ et détruire son peuple en s'emparant de la cité de Dieu, le grand trompeur s'est trouvé totalement démasqué. Ceux qui se sont joints à lui prennent conscience de l'échec total de sa cause. Les disciples du Christ et les anges loyaux contemplent la pleine étendue de ses machinations contre le gouvernement divin. Il est l'objet de l'exécration universelle. GE3 494 4 Satan se rend compte que sa rébellion délibérée l'a disqualifié pour le ciel. Il a utilisé ses facultés pour lutter contre Dieu; la pureté, la paix et l'harmonie du ciel seraient pour lui un supplice insupportable. Ses accusations contre la miséricorde et la justice de Dieu sont maintenant réduites au silence. L'opprobre qu'il a tenté de jeter sur l'Éternel retombe tout entier sur lui-même. Maintenant, il s'incline et reconnaît l'entière justice de la sentence prononcée contre lui. GE3 494 5 « Qui ne craindrait et ne glorifierait ton nom, Seigneur? Toi seul es saint. En effet, toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, parce que ta justice s'est manifestée 21. » Chaque question concernant la vérité et l'erreur, dans cette longue controverse entre le Christ et Satan, a maintenant reçu sa réponse. Les conséquences de la rébellion et du rejet des statuts divins ont été démontrées aux yeux de toutes les intelligences créées. La mise en application de la domination de Satan, en contraste avec le gouvernement divin, a été présentée à l'univers tout entier. Satan se trouve condamné par ses propres œuvres. La sagesse de Dieu, sa justice et sa bonté sont pleinement justifiées. On peut s'apercevoir que toutes les interventions de Dieu, au cours de la grande controverse entre le Christ et Satan, avaient pour objectif le bien éternel de son peuple et celui de tous les mondes créés. «Toutes tes œuvres te célébreront, SEIGNEUR, et tes fidèles te béniront 22. » L'Histoire du péché demeurera pendant toute l'éternité comme un témoignage montrant que le bonheur de toutes les créatures est lié à l'existence de la loi de Dieu. Ayant sous les yeux tous les faits concernant la grande controverse entre le Christ et Satan, l'Univers tout entier, aussi bien celui qui s'est montré loyal que celui qui s'est rebellé, déclare d'un commun accord: «Tes voies sont justes et vraies, Roi des nations 23 ! ” GE3 495 1 Devant l'univers a été clairement présenté le grand sacrifice consenti par le Père et le Fils en faveur de l'homme. L'heure est venue, pour le Christ, d'occuper la place à laquelle il a droit et d'être glorifié « au-dessus de tout principat, de toute autorité, de toute puissance, de toute seigneurie, de tout nom qui puisse se prononcer 24 ». C'est en vue de la joie qui l'attendait, « conduire beaucoup de fils à la gloire 25 », qu'« il a enduré la croix, méprisant la honte 26 ». Aussi inconcevablement grandes qu'aient été pour lui la douleur et la honte, la joie et la gloire qui sont les siennes sont encore plus grandes. GE3 495 2 Il contemple les rachetés transformés à sa propre image, chaque cœur portant l'empreinte parfaite de la divinité, chaque visage reflétant la ressemblance au Roi. «À cause de ses tourments, il verra, il sera rassasié par sa connaissance 27. » Il déclare alors, d'une voix qui atteint les multitudes assemblées des justes comme des méchants: «Voici ceux que mon sang a rachetés! J'ai souffert pour eux, je suis mort pour eux, pour qu'ils puissent demeurer en ma présence pendant tous les siècles de l'éternité.” Un cantique de louange s'élève de ceux qui, revêtus de robes blanches, entourent le trône : « L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et bénédiction 28. » GE3 495 3 Bien que Satan ait été forcé de reconnaître la justice de Dieu et de se prosterner devant la suprématie du Christ, son caractère demeure inchangé. Son esprit de rébellion, comme un torrent impétueux, jaillit de nouveau. Fou de rage, il décide de ne pas céder dans cette grande controverse entre le Christ et lui. Le moment est venu d'entreprendre un dernier assaut désespéré contre le Roi du ciel. Il se précipite au milieu de ses sujets et s'efforce de leur insuffler sa propre furie et de les exciter à un combat immédiat. Mais, de tous ceux qu'il a trompés en les entraînant dans sa rébellion, aucun ne reconnaît sa suprématie. Son pouvoir a pris fin. Les méchants sont animés de la même haine de Dieu que celle qui inspire Satan ; mais ils se rendent compte que leur cas est sans espoir et qu'ils ne pourront pas l'emporter sur l'Éternel. Leur rage se tourne alors contre Satan et contre ceux qui lui ont servi d'agents dans ses tromperies, et, avec la furie de démons, ils se retournent contre eux. GE3 496 1 Le Seigneur avait déclaré: « Parce que tu prends ton propre cœur pour celui d'un dieu, je fais venir contre toi des étrangers, les pires brutes des nations. Ils tireront leurs épées contre ta belle sagesse et ils profaneront ta splendeur. Ils te feront descendre dans la fosse 29. » « Je te fais disparaître, keroub [chérubin] protecteur, d'entre les pierres ardentes. ... Je te jette à terre, je te livre en spectacle aux rois. [...] Je te réduis en cendres sur la terre, sous les yeux de tous ceux qui te regardent. [...] Tu es un objet d'épouvante, tu n'es plus, tu ne seras jamais plus 30!» GE3 496 2 «Toutes les bottes qui piétinaient dans la bataille et tous les manteaux roulés dans le sang seront livrés aux flammes pour être dévorés par le feu 31. » « La colère du SEIGNEUR va fondre sur toutes les nations, et sa fureur sur toute leur armée : il les frappe d'anathème, il les livre au carnage 32 » « Il fait pleuvoir sur les méchants des braises, du feu et du soufre; un vent brûlant, c'est la coupe qu'ils ont en partage 33. » Le feu divin descend du ciel. La surface de la terre s'entrouvre. Les armes cachées dans ses profondeurs apparaissent. Des flammes dévorantes jaillissent de chaque abîme béant. Les rochers eux-mêmes sont en feu. « Car il arrive, le jour, ardent comme une fournaise 34. » « Les éléments embrasés se dissoudront et la terre, avec ses œuvres, sera mise à découvert 35.” La surface de la terre ressemble à une gigantesque masse de métal en fusion, un vaste lac de feu bouillonnant. C'est le « jour du jugement et de la perdition des impies 36 ”, « un jour de vengeance pour le SEIGNEUR, une année de représailles pour la cause de Sion 37. ” GE3 496 3 Les méchants reçoivent leur châtiment « sur la terre 38». Ils « seront comme du chaume ; ce jour qui vient les embrasera, dit le SEIGNEUR des Armées 39. » Certains sont détruits presque instantanément, tandis que d'autres souffrent pendant plusieurs jours. Tous sont châtiés « selon leurs œuvres 40 ». Les péchés des justes ayant été transférés sur Satan, celui-ci doit souffrir non seulement pour sa propre rébellion, mais aussi pour tous les péchés qu'il a fait commettre au peuple de Dieu. Son châtiment dépassera de beaucoup le châtiment de ceux qu'il a trompés. Après que tous ceux qui sont tombés à cause de ses tromperies auront péri, il restera vivant et souffrira encore. Les méchants sont enfin détruits dans les flammes purificatrices ; il n'en reste rien, « ni racine, ni rameau 41 » : Satan est la racine, ses disciples sont les rameaux. Le châtiment prévu par la loi a été entièrement infligé; les exigences de la justice ont été satisfaites ; et le ciel et la terre, contemplant cette scène, proclament la justice de l'Éternel. GE3 496 4 L'œuvre destructrice de Satan a pris fin pour toujours. Pendant six mille ans, il a suivi sa propre volonté, remplissant la terre de souffrance et l'univers de chagrin. « La création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'accouchement 42. » Mais maintenant, les créatures de Dieu sont délivrées pour toujours de la présence et des tentations de Satan. «Tout le pays jouit du repos et de la tranquillité; on éclate en cris de joie 43.” Un cri de louange et de triomphe monte de tout l'Univers loyal. «J'entendis comme la voix d'une grande foule, comme le bruit de grandes eaux et comme le bruit de forts tonnerres, qui disait: Alléluia! Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-Puissant, a instauré son règne 44 » GE3 497 1 Tandis que la terre était enveloppée des feux de la destruction, les justes demeuraient en sécurité dans la Sainte Cité. « Heureux et saints qui a part à la première résurrection ! Sur ceux-là la seconde mort n'a pas de pouvoir 45. » Tandis que Dieu est pour les méchants «un feu dévorant 46», il est pour son peuple «un soleil et un bouclier 47 ». GE3 497 2 « Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu 48.” Le feu qui consume les méchants purifie la terre. Toute trace de la malédiction disparaît. Aucun enfer brûlant éternellement ne gardera sous les yeux des rachetés les effroyables conséquences du péché. GE3 497 3 Un seul souvenir subsistera: notre Rédempteur portera toujours les marques de sa crucifixion. Sur sa tête meurtrie, sur son flanc, sur ses mains et ses pieds, on peut voir les seules traces restantes de l'œuvre cruelle réalisée par le péché. Le prophète, contemplant le Christ dans sa gloire, avait dit: «Des rayons partent de sa main; la voilà, sa force cachée 49! » Ce flanc percé d'où jaillit le flot écarlate qui produisit la réconciliation de l'homme avec Dieu, voilà la gloire du Sauveur, «la voilà, sa force cachée!” Puissant pour sauver par son sacrifice rédempteur, il a donc aussi l'autorité pour exécuter la justice sur ceux qui ont méprisé la miséricorde de Dieu. Les signes de son humiliation se trouvent être son plus grand honneur; au travers de tous les siècles de l'éternité, les blessures du Calvaire manifesteront sa louange et proclameront sa puissance. GE3 497 4 «Et toi, Tour du troupeau, Ophel [colline] de Sion la belle, à toi reviendra la domination première 50. » Le moment tant attendu avec un ardent désir par les hommes de Dieu depuis que l'épée flamboyante de l'archange chassa le premier couple du jardin d'Éden, le temps de «la rédemption de ce qu'il s'est acquis 51 », est enfin arrivé. La terre, confiée à l'homme à l'origine pour être son royaume, abandonnée par lui entre les mains de Satan et si longtemps détenue par cet adversaire redoutable, a été redonnée à l'homme par le grand plan de la rédemption. Tout ce qui avait été perdu par le péché a été restauré. «Ainsi parle le SEIGNEUR [...] qui façonne la terre et la forme, lui qui l'affermit, qui ne l'a pas créée chaos, mais qui l'a façonnée pour qu'elle soit habitée 52. » Le plan originel de Dieu quand il créa la terre est réalisé: celle-ci devient la demeure éternelle des rachetés. «Les justes posséderont le pays et y demeureront à jamais 53.» GE3 497 5 La crainte de dépeindre l'héritage futur de manière trop matérielle a conduit de nombreuses personnes à spiritualiser les vérités qui nous font considérer cet héritage comme notre demeure. Le Christ a donné à ses disciples cette assurance: « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. [...] Je vais vous préparer une place 54. » Ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu ne seront pas laissés totalement dans l'ignorance au sujet de notre demeure céleste. Cependant, elle contient «ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas venu au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment 55 ». Le langage humain est insuffisant pour décrire la récompense des justes. Seuls ceux qui la verront pourront la connaître. Aucun esprit limité ne peut comprendre la gloire du « paradis de Dieu 56 » GE3 498 1 Dans la Bible, l'héritage des saints est appelé « une patrie 57 ». C'est là que le céleste Berger conduit son troupeau vers « la source de l'eau de la vie 58 ». On y voit «un arbre de vie produisant douze récoltes et donnant son fruit chaque mois. Les feuilles de l'arbre sont pour la guérison des nations 59. » On y voit des fleuves intarissables, «limpide[s] comme du cristal 60», bordés d'arbres qui ondulent dans le vent, projetant leur ombre sur les sentiers préparés pour les rachetés du Seigneur. Les vastes plaines s'étendent au loin pour rejoindre de magnifiques collines, et les montagnes de Dieu dressent leurs sommets altiers. C'est dans ces plaines paisibles, auprès de ces fleuves vivants, que les enfants de Dieu, si longtemps «étrangers et résidents temporaires sur la terre 61 », trouveront leur demeure. GE3 498 2 «Mon peuple habitera dans un domaine de paix, dans des demeures de confiance, dans des lieux de repos tranquilles 62. » «On n'entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage ou de désastre dans ton territoire ; tu donneras à tes murailles le nom de “Salut” et à tes portes celui de “Louange” 63. » « Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; ils planteront des vergers et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu'un autre les habite, ils ne planteront pas pour qu'un autre mange. [...] Ceux que j'ai choisis jouiront de l'œuvre de leurs mains 64. ” GE3 498 3 «Le désert et le pays desséché s'égayeront; la plaine aride tressaillira d'allégresse et fleurira comme le narcisse 65. » «Au lieu des buissons poussera le cyprès, au lieu de l'ortie poussera le myrte 66.” «Le loup séjournera avec le mouton, la panthère se couchera avec le chevreau. ... Un petit garçon les conduira 67.” «Il ne se fera aucun mal, il n'y aura aucune destruction, dans toute ma montagne sacrée 68. » Voilà les promesses du Seigneur. GE3 498 4 La souffrance ne peut exister dans l'atmosphère du ciel. Il n'y aura plus de larmes, plus de cortèges funèbres, aucun signe de deuil. « La mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu 69. » «Aucun de ceux qui demeurent-là ne dit : Je suis malade! Le peuple qui habite là voit sa faute pardonnée 70. » GE3 499 1 C'est là que se trouve la Nouvelle Jérusalem, capitale de la nouvelle terre glorifiée, « une couronne de splendeur dans la main du SEIGNEUR, un turban royal dans la paume de ton Dieu 71. » « Son éclat ressemblait à celui d'une pierre précieuse, une pierre de jaspe transparente comme du cristal 72. » « Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire 73. » Le Seigneur avait déclaré : « Je ferai de Jérusalem mon allégresse et de mon peuple ma gaieté 74. » « La demeure de Dieu est avec les humains! Il aura sa demeure avec eux, ils seront ses peuples, et lui-même, qui est Dieu avec eux, sera leur Dieu 75. » GE3 499 2 Dans la cité de Dieu, « la nuit ne sera plus 76 ». Personne n'aura besoin de repos ou ne désirera en prendre. Accomplir la volonté de Dieu et louer son nom ne produiront aucune fatigue. Nous sentirons toujours la fraîcheur du matin et serons toujours éloignés de sa fin. « Ils n'auront besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de la lumière du soleil, car c'est le Seigneur Dieu qui les éclairera 77.” La lumière du soleil sera dépassée par une clarté qui, sans être douloureusement éblouissante, surpassera infiniment l'éclat du plein midi. La gloire de Dieu et de l'Agneau inonde la sainte cité d'une lumière qui ne faiblit jamais. Sans avoir besoin du soleil, les rachetés marchent dans la gloire d'un jour perpétuel. GE3 499 3 «Je n'y vis pas de sanctuaire, car le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, est son sanctuaire, ainsi que l'agneau 78. » Le peuple de Dieu a le privilège de jouir d'une communion permanente avec le Père et le Fils. « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière confuse 79. » Nous contemplons l'image de Dieu, reflétée comme dans un miroir, dans les œuvres de la nature et dans ses interventions en faveur des hommes ; mais nous le verrons « face à face 80 ”, sans l'interposition d'un voile qui nous le montre « d'une manière confuse”. Nous nous tiendrons en sa présence et contemplerons la gloire de son visage. GE3 499 4 Les rachetés peuvent dire aujourd'hui : «Alors je connaîtrai comme je suis connu 81. » L'amour et la sympathie que Dieu lui-même a implantés dans notre âme trouveront là leur épanouissement le plus authentique et le plus doux. La pure communion avec des êtres saints, la vie sociale harmonieuse auprès des anges bienheureux et des fidèles de tous les siècles qui « ont lavé leurs robes [... et qui] les ont blanchies dans le sang de l'agneau 82 », les liens sacrés qui unissent « toute famille dans les cieux et sur la terre 83 ”, tout cela constituera le bonheur des rachetés. GE3 500 1 Les esprits immortels contempleront avec une joie toujours renouvelée les merveilles de la puissance créatrice, les mystères de l'amour rédempteur. Il n'y aura aucun ennemi cruel et trompeur pour les inciter à oublier Dieu. Chaque faculté se développera, chaque capacité augmentera. L'acquisition de la connaissance ne fatiguera pas l'esprit et n'épuisera pas les énergies. Les entreprises les plus élevées pourront être menées à bien, les plus hautes aspirations atteintes, les plus hautes ambitions réalisées. Et cependant, il restera encore de nouvelles hauteurs à gravir, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à comprendre, de nouveaux objets qui solliciteront les facultés mentales, psychiques et physiques. GE3 500 2 Tous les trésors de l'univers seront ouverts à l'étude des rachetés de Dieu. Sans être handicapés par une nature mortelle, ils visiteront sans fatigue des mondes éloignés, des mondes qui ont été plongés dans le chagrin en voyant la souffrance humaine, mais qui ont éclaté en chants d'allégresse à chaque annonce d'une âme rachetée. Avec une joie inexprimable, les enfants de la terre entrent dans la joie et dans la sagesse d'êtres qui ne sont jamais tombés. Ils partagent les trésors de connaissance et de compréhension acquis au travers des siècles dans la contemplation des œuvres de Dieu. Avec une vision sans faille, ils contemplent la gloire de la création : soleils, étoiles, systèmes solaires, chacun à la place qui lui a été attribuée, entourant le trône de Dieu. Le nom du Créateur est écrit sur toutes choses, de la plus petite à la plus grande, et en toutes sont déployées les richesses de sa puissance. GE3 500 3 Les années de l'éternité, en s'écoulant, apporteront des révélations de plus en plus riches et de plus en plus glorieuses de Dieu et du Christ. De même que la connaissance est progressive, de même l'amour, le respect et le bonheur iront aussi en augmentant. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus grande sera leur admiration de son caractère. Au fur et à mesure que Jésus dévoilera devant leurs yeux les richesses de la rédemption et les étonnantes interventions divines dans la grande controverse entre le Christ et Satan, le cœur des rachetés vibrera d'une ferveur toujours plus profonde, et c'est avec une joie toujours plus enthousiaste qu'ils joueront de leurs harpes d'or. « Des dizaines de milliers de fois dix mille, des milliers de milliers 84 » de voix s'unissent pour augmenter le puissant chœur de louange. GE3 500 4 «Toutes les créatures dans le ciel, sur la terre, sous la terre et sur la mer, tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, la bénédiction, l'honneur, la gloire et le pouvoir à tout jamais 85 ! » GE3 500 5 La grande controverse entre le Christ et Satan a pris fin. Le péché et les pécheurs n'existent plus. Tout l'Univers est propre. Un seul sentiment d'harmonie et de joie remplit la vaste création. La vie, la lumière et la joie coulent de Celui qui a créé toutes choses, dans toute l'étendue de l'espace infini. Depuis le plus minuscule atome jusqu'au monde le plus grand, toutes choses, animées et inanimées, dans leur beauté sans ombre et dans leur joie parfaite, proclament que « Dieu est amour 86 ». ------------------------Instructions pour un Service Chrétien Effectif IS 7 1 Préface IS 11 1 Chapitre 1 -- L'Appel de Dieu pour le Service IS 38 1 Chapitre 2 -- L'Appel a la Jeunesse IS 44 1 Chapitre 3 -- La condition du Peuple de Dieu IS 63 1 Chapitre 4 -- Le Serviteur Chretien face aux conditions du Monde IS 73 1 Chapitre 5 -- L'Eglise, un Centre de Formation IS 81 1 Chapitre 6 -- Les etudiants doivent faire du travail missionnaire au cours de leur formation IS 85 1 Chapitre 7 -- Collaboration entre predicateurs et membres IS 91 1 Chapitre 8 -- Les Forces Chretiennes doivent etre organisees IS 96 1 Chapitre 9 -- Reveil IS 139 1 Chapitre 10 -- Methodes IS 162 1 Chapitre 11 -- L'OEuvre Medicale Missionnaire IS 173 1 Chapitre 12 -- L'Evangelisation par la Bible IS 178 1 Chapitre 13 -- Le ministere de la page imprimee IS 190 1 Chapitre 14 -- La liberte religieuse IS 204 1 Chapitre 15 -- La collecte annuelle IS 218 1 Chapitre 16 -- L'expansion de l'Eglise IS 227 1 Chapitre 17 -- La bienfaisance Chretienne IS 236 1 Chapitre 18 -- Les Camps-Meetings, une aide dans le Service Chretien IS 242 1 Chapitre 19 -- En faveur des etrangers dans nos pays IS 246 1 Chapitre 20 -- Atteindre les gens fortunes et influents IS 251 1 Chapitre 21 -- Le Foyer, un Centre de Formation Missionnaire IS 257 1 Chapitre 22 -- La Priere au Service des Reunions Missionnaires IS 262 1 Chapitre 23 -- Diverses branches du travail Missionnaire IS 272 1 Chapitre 24 -- Qualifications pour un Service Chretien efficient IS 305 1 Chapitre 25 -- Le Saint-Esprit IS 313 1 Chapitre 26 -- La certitude du succes IS 323 1 Chapitre 27 -- La Recompense du Service ------------------------Préface IS 7 1 Le désir de mettre à la disposition de tous les ouvriers évangéliques un enseignement portant sur la nécessité, l'importance, les méthodes et la récompense d'une activité missionnaire sincère et consacrée, a conduit à l'exploration intelligente d'une littérature inspirée et abouti à la réunion, sous une forme commode, des citations qui composent cet ouvrage, qu'on pourrait proprement appeler une Encyclopédie du Service chrétien. IS 7 2 On ne peut péremptoirement affirmer que les pages qui suivent constituent une collation complète des écrits de l'Esprit de prophétie sur le vaste sujet du service chrétien, mais on peut dire qu'elles ouvrent à l'ouvrier évangélique de vastes perspectives de recherches qui lui permettront de pénétrer plus avant dans le chemin de la vérité qui traite de la science du salut des âmes. IS 7 3 Les emprunts à ces diverses sources ont été faits avec le souci de préserver la pensée de l'auteur et dans l'espoir que ces extraits seront considérés comme ayant une valeur inestimable par les prédicateurs et les membres dirigeants dans tous les secteurs des activités de l'Eglise, et qu'ils seront appréciés par tous les hommes et toutes les femmes dont les coeurs ont été touchés par l'Esprit du grand Missionnaire, et ayant "l'intelligence des temps pour savoir ce que devait faire Israël". 1 Chroniques 12:32. IS 7 4 Nous tenons à exprimer notre gratitude à tout le personnel rattaché, d'une manière ou d'une autre, au département des Activités laïques de la Conférence Générale, et aux autres chrétiens qui nous ont rendu d'éminents services en lisant de nombreux ouvrages pour y découvrir les éléments de cette compilation, et dont les suggestions et les chaleureux encouragements ont grandement facilité le déroulement et l'achèvement de cette tâche. Le Departement des Activites Laiques de la Conference Generale ------------------------Chapitre 1 -- L'Appel de Dieu pour le Service Dieu choisit des instruments humains IS 11 1 Pour le représenter ici-bas, Dieu ne choisit pas des anges qui n'ont jamais péché, mais des êtres humains, des hommes sujets aux mêmes passions que ceux qu'ils cherchent à sauver. Le Christ revêtit l'humanité pour atteindre l'humanité. C'est un Sauveur divino-humain qui devait apporter le salut au monde. Et c'est à des hommes et à des femmes qu'est confiée la tâche de faire connaître "les richesses incompréhensibles de Christ". -- Conquérants pacifiques, 119, 120. IS 11 2 Admirez cette scène émouvante! Contemplez la majesté divine, entourée des Douze qu'elle a choisis! Jésus les met à part pour son service; par ces faibles instruments, et grâce à sa parole et à son Esprit, le salut sera à la portée de tous. -- Conquérants pacifiques, 20. IS 11 3 "Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon." Dieu donnait ainsi une marque évidente de sa considération pour le ministère évangélique et pour son Eglise organisée. L'ange n'était pas envoyé pour faire à Corneille le récit de la croix. C'est un homme, comme le centenier lui-même, enclin aux faiblesses et aux tentations, qui devait lui relater la crucifixion et la résurrection du Sauveur. -- Conquérants pacifiques, 119. IS 11 4 L'ange envoyé à Philippe aurait pu accomplir lui-même l'oeuvre du Christ chez l'Ethiopien; mais ce n'est pas ainsi que Dieu procède. Sa volonté est que les hommes collaborent au salut de leurs semblables. -- Conquérants pacifiques, 96. IS 12 1 "Nous portons ce trésor, déclarait l'apôtre, dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous." Le Seigneur aurait pu faire proclamer sa Parole par les anges, exempts de péché, mais ce n'était pas là son plan. Il choisit pour cela des êtres humains, soumis à nos infirmités. Le trésor inestimable de sa vérité est ainsi placé dans des vases de terre. Par l'intermédiaire des hommes, ses bénédictions se répandent sur le monde; par eux, sa gloire doit resplendir au sein même des ténèbres du péché. Poussés par l'amour de leur ministère, ces hommes vont à la recherche des pécheurs, et ils les amènent à la croix. Dans tous leurs travaux, il faut qu'ils rendent honneur, gloire et louange à celui qui est au-dessus de tous et de tout. -- Conquérants pacifiques, 293. IS 12 2 Le dessein du Christ était qu'après être monté au ciel où il intercéderait en faveur des hommes, ses disciples continuent l'oeuvre qu'il avait commencée. Les chrétiens ne manifesteront-ils pas un intérêt tout particulier dans la proclamation de l'Evangile en faveur de ceux qui sont dans les ténèbres? Il en est qui sont prêts à se rendre aux extrémités de la terre pour y porter la vérité; mais le Seigneur exige que tous ceux qui connaissent cette dernière s'efforcent de la répandre autour d'eux. Si nous ne sommes pas disposés à consentir de réels sacrifices pour sauver les âmes qui sont sur le point de périr, comment serons-nous jugés dignes d'entrer dans la cité de Dieu? -- Testimonies for the Church 3:403, 404. IS 12 3 Dans sa sagesse, le Sauveur met en rapport ceux qui cherchent la vérité avec des personnes qui la connaissent. Selon les desseins de Dieu, les hommes qui ont reçu la lumière doivent en faire part à ceux qui sont plongés dans les ténèbres. Les chrétiens, en s'abreuvant à la grande source de la sagesse, sont des moyens par lesquels l'Evangile exerce sa puissance transformatrice sur les esprits et sur les coeurs. -- Conquérants pacifiques, 120. IS 13 1 Dieu pourrait atteindre son but en sauvant les pécheurs sans notre concours; mais si nous voulons former un caractère semblable à celui du Christ, nous devons participer à son oeuvre. Si nous voulons participer à sa joie -- la joie que procure la vue des âmes rachetées par son sacrifice -- il nous faut prendre part à ses efforts salutaires. -- L'Espoir de l'humanité, 136. IS 13 2 Le Christ n'a pas choisi des anges qui ne sont pas tombés, pour le représenter auprès des hommes; mais des êtres humains, sujets aux mêmes passions que ceux qu'ils cherchent à sauver. La collaboration du divin et de l'humain étant nécessaire pour sauver le monde, le Christ a revêtu l'humanité. La divinité avait besoin de l'humanité, afin que l'humanité eût un moyen de communication avec Dieu. -- L'Espoir de l'humanité, 302. IS 13 3 [Les anges du ciel] attendent, avec une ardeur presque impatiente, notre coopération; car c'est par l'homme que la communication s'établit avec l'homme. Et lorsque nous nous offrons au Christ, par une consécration sans réserve, les anges se réjouissent de pouvoir faire connaître l'amour de Dieu par nos paroles. -- L'Espoir de l'humanité, 303. IS 13 4 Nous devons collaborer avec Dieu, car Dieu ne veut pas achever son oeuvre sans faire appel à des instruments humains. -- The Review and Herald, 1 mars 1887. Un appel à l'individu IS 13 5 Une oeuvre distincte est assignée à chaque chrétien. -- The Southern Watchman, 2 août 1904. IS 13 6 Dieu demande à tout homme d'être un ouvrier dans sa vigne. Vous devez accepter l'oeuvre qui vous a été confiée et l'accomplir fidèlement. -- Bible Echo, 10 juin 1901. IS 13 7 Si chacun de vos membres était un missionnaire actif, le message pour notre époque serait proclamé rapidement à tout pays, à toute nation et à toute langue. -- Testimonies for the Church 3:79. IS 14 1 Tout vrai disciple devient un missionnaire, dès son entrée dans le royaume de Dieu. Celui qui a bu des eaux de la vie devient lui-même une source de vie. Dès qu'il a reçu, il commence à donner. La grâce du Christ dans une âme est comme une source dans le désert, jaillissant pour rafraîchir tous les passants, donnant à ceux qui allaient périr le désir de boire des eaux de la vie. -- L'Espoir de l'humanité, 190. IS 14 2 Dieu exige un service personnel de chacun de ceux auxquels il a confié la connaissance de la vérité pour notre époque. Tous ne peuvent pas se rendre à l'étranger en qualité de missionnaires, mais tous peuvent accomplir un travail missionnaire dans leur famille et dans leur entourage. -- Testimonies for the Church 9:30. IS 14 3 Le Christ se tenait à quelques pas seulement du trône divin lorsqu'il confia un mandat à ses disciples. Considérant comme missionnaires tous ceux qui croiraient en son nom, il dit: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." La puissance de Dieu devait les accompagner. -- The Southern Watchman, 20 septembre 1904. IS 14 4 Sauver des âmes devrait constituer la tâche principale dans la vie de ceux qui professent le Christ. Nous sommes débiteurs à l'égard du monde de la grâce divine qui nous est donnée, de la lumière qui nous éclaire, et de la vérité dans sa beauté révélée et sa puissance. -- Testimonies for the Church 4:53. IS 14 5 On constate partout la tendance à substituer les oeuvres collectives à l'effort individuel. L'homme aime à centraliser, à édifier de grandes églises et de fortes institutions. Beaucoup de gens abandonnent à celles-ci les oeuvres de bienfaisance, au lieu d'entrer eux-mêmes en contact avec le monde. Ainsi, leurs coeurs s'endurcissent; ils ne s'intéressent qu'à leur propre personne, deviennent indifférents, et leur amour pour Dieu et pour les âmes s'évanouit. Jésus a confié à ses disciples une tâche que nul ne peut faire à leur place. Procurer aux malades et aux pauvres ce dont ils ont besoin, proclamer l'Evangile à ceux qui se perdent, voilà des obligations qui ne sauraient être abandonnées à des comités ou à des oeuvres de bienfaisance. L'Evangile éveille le sentiment des responsabilités personnelles, il exige des efforts individuels et le sacrifice de soi-même. -- Rayons de Santé, 321, 322. IS 15 1 Quiconque a reçu l'illumination divine doit éclairer le sentier de ceux qui ne connaissent pas la Lumière de la vie. -- L'Espoir de l'humanité, 147. IS 15 2 Une oeuvre a été confiée à chacun, et nul ne peut se substituer à un autre. Chacun a reçu une mission importante, qu'il ne peut ni mépriser, ni ignorer, car sa réalisation implique le bonheur d'une âme, et sa négligence la damnation d'un être pour lequel le Christ est mort. -- The Review and Herald, 12 décembre 1893. IS 15 3 Nous devons tous être des collaborateurs de Dieu. Il n'y a pas de paresseux dans les rangs de ses serviteurs. Chaque membre doit sentir que la vie et la prospérité de son église sont influencées par son comportement individuel. -- The Review and Herald, 15 février 1887. IS 15 4 Toute âme que le Christ a sauvée doit travailler en son nom au salut de ceux qui se perdent. Ce travail avait été négligé en Israël, mais n'est-il pas négligé aujourd'hui par ceux qui se déclarent disciples de Jésus-Christ? -- Les paraboles de Jésus, 188. IS 15 5 Il y a une oeuvre à faire pour chacun. Chaque personne qui croit à la vérité doit se trouver devant sa tâche et à sa place, disant: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. -- Testimonies for the Church 6:49. IS 15 6 Le privilège de chaque chrétien n'est pas seulement d'attendre le retour du Sauveur, mais de le hâter. -- Les paraboles de Jésus, 60, 61. IS 15 7 Toute personne qui devient un enfant de Dieu doit se considérer désormais comme un maillon de la chaîne qui descend du ciel pour le salut du monde, unie au Christ dans son dessein de miséricorde, collaborant avec lui pour chercher et sauver ceux qui sont perdus. -- The Ministry of Healing, 105. IS 16 1 Tous peuvent trouver quelque chose à faire. Il n'est personne qui doive croire qu'il n'y a pas de place où il puisse travailler pour le Christ. Le Sauveur s'identifie lui-même avec chaque être humain. -- The Ministry of Healing, 104. IS 16 2 Ceux qui ont fait alliance avec le Seigneur sont tenus de s'unir à lui dans la grande oeuvre du salut des âmes. -- Testimonies for the Church 3:93. IS 16 3 Le champ est si vaste, le devoir si clair, que tous les coeurs sanctifiés seront poussés à offrir leurs services comme instruments de la puissance divine. -- Testimonies for the Church 3:369. IS 16 4 [Les] hommes ne sont que des instruments dont Dieu se sert en vue de la réalisation de ses desseins de miséricorde. Chacun d'eux a son rôle à jouer; chacun reçoit la mesure de lumière adaptée aux besoins de son temps et suffisante pour accomplir la tâche qui lui est confiée. -- La Tragédie des Siècles, 371. IS 16 5 Dieu a longtemps attendu que l'esprit de service s'empare de toute l'Eglise, et que chacun puisse travailler pour lui, selon ses talents. -- Conquérants pacifiques, 97. IS 16 6 Quand il envoya les Douze, et plus tard les Soixante-dix, proclamer le royaume de Dieu, il leur enseigna comment faire part aux autres des vérités qu'il leur avait révélées. Dans toute son activité, il les formait pour le travail individuel qui devait s'étendre à mesure que leur nombre augmenterait, pour atteindre enfin les régions les plus reculées de la terre. -- Conquérants pacifiques, 30. IS 16 7 La responsabilité de s'acquitter de cette mission n'incombe pas seulement au pasteur. Tous ceux qui ont accepté le Christ comme Sauveur personnel sont appelés à travailler au salut de leur prochain. -- Conquérants pacifiques, 97. IS 17 1 Le caractère réel de l'Eglise est déterminé non pas par sa profession de foi, quelque élevée qu'elle soit, ni par les noms qui sont inscrits dans ses registres, mais par ce qu'elle accomplit réellement pour le Maître, par le nombre de ses membres fidèles et persévérants. Le zèle personnel, l'effort individuel vigilant font davantage pour la cause du Christ que les sermons et les professions de foi. -- The Review and Herald, 6 septembre 1881. IS 17 2 Partout où une église est établie, tous ses membres devraient participer activement au travail missionnaire. Ils devraient rendre visite à chaque famille du voisinage et connaître sa condition spirituelle. -- Testimonies for the Church 6:296. IS 17 3 Les membres d'église ne sont pas tous appelés à travailler dans des pays étrangers, mais tous doivent participer à l'oeuvre qui consiste à éclairer le monde. L'Evangile du Christ possède en lui une force de persuasion. Au grand jour de Dieu, il n'y aura d'excuse pour aucune personne qui se sera exclusivement vouée à ses intérêts égoïstes. Il y a une oeuvre à accomplir pour toutes les intelligences et toutes les mains. Par sa variété, cette oeuvre s'adapte aux esprits et aux talents les plus divers. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 290, 291. IS 17 4 Il vous a confié une vérité sacrée; le Christ demeurant dans chaque membre de l'église est une source d'eau qui jaillit jusque dans la vie éternelle. Vous êtes coupables devant Dieu si vous ne faites pas tout votre possible pour transmettre à d'autres cette eau vivante. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 291. IS 17 5 En tant que chrétiens, nous ne faisons pas la vingtième partie de ce que nous pourrions accomplir pour gagner des âmes au Christ. Ce monde demande à être averti, et tout chrétien sincère sera un guide et un exemple pour d'autres en fidélité, en patience dans l'épreuve, en action prompte et vigoureuse, en loyauté inébranlable envers la cause de la vérité, et en sacrifices et travaux en faveur de l'avancement de la cause de Dieu. -- The Review and Herald, 23 août 1881. IS 18 1 Quiconque a connu la vérité encourt les mêmes responsabilités que le prophète à qui ces paroles furent adressées: "Fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part." -- Testimonies for the Church 3:345. IS 18 2 Le Seigneur demande à tous ceux qui participent à sa grâce de se mettre à l'oeuvre pour sauver leurs semblables. Où qu'il nous ait placés, nous devons répondre à son appel par ces paroles du prophète: "Me voici, envoie-moi." Tous ont une tâche à accomplir, qu'ils soient prédicateurs de l'Evangile, infirmières, missionnaires, médecins, commerçants, cultivateurs, qu'ils exercent une profession libérale ou travaillent de leurs mains. Nous devons tous annoncer la bonne nouvelle du salut. Notre vie tout entière doit être consacrée à ce travail. -- Rayons de Santé, 322. IS 18 3 Lorsque le maître de la maison réunit ses serviteurs, il confia à chacun sa tâche. Tous les membres de la famille de Dieu sont engagés dans la responsabilité de se servir des biens qui appartiennent à leur Seigneur. Tout individu, du plus humble et obscur au plus grand et honoré, est un agent doué de capacités dont il est responsable devant Dieu. -- Bible Echo, 10 juin 1901. Les chrétiens doivent unir leurs efforts IS 18 4 Frères et soeurs dans la foi, la question: "Suis-je le gardien de mon frère?" se pose-t-elle à votre coeur? Si vous prétendez être des enfants de Dieu, vous êtes les gardiens de votre frère. Le Seigneur tient l'Eglise pour responsable des âmes pour le salut desquelles elle peut être l'instrument. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 291. IS 18 5 Le Sauveur a donné sa vie précieuse en vue de fonder une Eglise capable d'aider ceux qui souffrent, qui sont affligés et qui sont tentés. Un groupe de croyants peut être pauvre, peu instruit et inconnu; cependant, grâce au Christ, il peut accomplir une oeuvre dans les foyers, dans la communauté et même dans les "régions lointaines" dont les résultats se verront jusque dans l'éternité. -- The Ministry of Healing, 106. IS 19 1 Quelque faible et imparfaite qu'elle puisse paraître, [l'Eglise] est néanmoins l'unique objet sur lequel Dieu jette, d'une manière toute spéciale, un suprême regard. Elle est le théâtre de sa grâce, l'endroit où il se plaît à révéler sa puissance qui transforme les coeurs. -- Conquérants pacifiques, 13, 14. IS 19 2 Il faut un instrument pour remplir le mandat que le Christ veut transmettre, pour continuer l'oeuvre qu'il a commencée sur la terre, et c'est à l'Eglise qu'échoit ce privilège. Elle a été établie dans ce but. Pourquoi alors les membres n'ont-ils pas accepté leurs responsabilités? -- Testimonies for the Church 6:295. IS 19 3 Il invite l'Eglise à veiller sur ces différentes activités (évangélisation et oeuvre médicale) et à maintenir l'étendard de la véritable réforme dans son propre territoire, afin de permettre aux ouvriers instruits et expérimentés d'aller dans des champs nouveaux. -- Testimonies for the Church 6:292. IS 19 4 Les chrétiens de Thessalonique étaient de vrais missionnaires. ... Les coeurs étaient gagnés à l'Evangile, et de nombreuses âmes s'ajoutaient aux croyants. -- Conquérants pacifiques, 226. IS 19 5 C'est à la consécration des Douze que furent prises les premières mesures en vue de l'organisation de l'Eglise, qui, après le départ du Christ, devait poursuivre son oeuvre icibas. -- Conquérants pacifiques, 20. IS 19 6 L'Eglise de Dieu est le siège de la vie sainte; elle jouit de nombreuses prérogatives; elle est remplie du Saint-Esprit. Ses membres trouvent leur bonheur dans le bonheur de ceux pour lesquels ils se dévouent. Merveilleuse est l'oeuvre que le Seigneur se propose d'accomplir par son Eglise, afin que son nom soit glorifié! -- Conquérants pacifiques, 14. IS 20 1 Notre travail est clairement défini dans la Parole de Dieu. Un chrétien doit s'unir à un autre chrétien, une église à une autre église, les instruments humains coopérant avec le divin, chacun d'eux étant subordonné au Saint-Esprit et tous se groupant étroitement pour apporter au monde la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. -- General Conference Daily Bulletin, 28 février 1893. IS 20 2 Nos églises doivent collaborer dans le travail de labourage spirituel, dans l'espoir de moissonner. ... Le sol est réfractaire, mais cette terre inculte doit être remuée, la semence de la justice doit être jetée. Ne vous relâchez pas, vous qu'un Dieu aimant a appelés à enseigner, comme si vous doutiez que le travail accompli ne connaisse pas les développements attendus. -- Testimonies for the Church 6:420. IS 20 3 L'Eglise est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Etablie pour servir, elle a pour mission de proclamer l'Evangile. Dès le commencement, Dieu a formé le dessein de révéler par elle sa puissance et sa plénitude. Les hommes qui la composent, ceux qu'il a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, doivent refléter sa gloire. -- Conquérants pacifiques, 11. IS 20 4 Qu'aucune église ne pense qu'elle est trop petite pour exercer une influence et pour servir dans la grande oeuvre pour notre temps. IS 20 5 Mes frères, mettez-vous au travail. La faveur spéciale de Dieu ne repose pas uniquement sur les grandes réunions et les conventions; la manifestation la plus humble de l'amour désintéressé recevra ses bénédictions et aura sa récompense. Faites ce que vous pouvez, et Dieu multipliera vos possibilités. -- The Review and Herald, 13 mars 1888. Témoins IS 20 6 Nous sommes les témoins du Christ, et nous ne devons pas tolérer que des intérêts et des projets terrestres absorbent notre temps et notre attention. -- Testimonies for the Church 9:53, 54. IS 21 1 "Vous êtes mes témoins, dit l'Eternel. ... C'est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n'est point parmi vous un dieu étranger; vous êtes mes témoins, dit l'Eternel. ... Moi, l'Eternel, je t'ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres." -- Conquérants pacifiques, 12. IS 21 2 Les peuples de la terre adorent des faux dieux. Il faut les en détourner, non en les stigmatisant, mais en leur faisant contempler quelque chose de meilleur. Il faut leur faire connaître la bonté de Dieu. "Vous êtes mes témoins, dit l'Eternel, c'est moi qui suis Dieu." -- Les paraboles de Jésus, 305. IS 21 3 Tous ceux qui désirent entrer dans la cité céleste doivent manifester dans leurs actes l'amour du Sauveur. C'est ainsi qu'ils seront ses messagers, ses témoins. Ils rendront un témoignage clair et décisif contre toute habitude mauvaise, et montreront aux pécheurs "l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". -- Témoignages pour l'Église 3:348. IS 21 4 Les disciples devaient aller, comme témoins du Christ, proclamer au monde ce qu'ils avaient vu et entendu. Leur rôle était le plus important qui fût jamais confié à des êtres humains, inférieur seulement à celui du Christ lui-même. Ils seraient les collaborateurs de Dieu pour le salut des hommes. -- Conquérants pacifiques, 20, 21. IS 21 5 Le divin Docteur dit: Seul mon Esprit peut enseigner et convaincre de péché. Les apparences extérieures ne produisent qu'une impression temporaire sur les esprits. Je ferai pénétrer la vérité dans les consciences, et ceux qu'elle aura éclairés iront à travers le monde pour faire connaître les droits que j'ai sur les hommes concernant leur temps, leur argent et leur intelligence. -- Témoignages pour l'Église 3:184. Le moyen choisi du ciel pour révéler le Christ au monde IS 21 6 c'est que nous confessions sa fidélité. Il nous faut, bien sûr, reconnaître sa grâce comme elle s'est manifestée chez les saints hommes d'autrefois; mais ce qui aura plus d'effet, c'est le témoignage de notre expérience personnelle. Nous sommes les témoins de Dieu quand l'action d'une puissance divine se manifeste en nous. Chaque individu a une vie distincte de toute autre, et une expérience essentiellement différente de celle des autres. Dieu désire que notre louange monte vers lui sous le signe de notre individualité. Ces actes de reconnaissance à la louange de la gloire de sa grâce, confirmés par une vie chrétienne, agissent avec une puissance irrésistible pour le salut des âmes. -- L'Espoir de l'humanité, 365. IS 22 1 Dieu ne peut pas manifester la connaissance de sa volonté et les miracles de sa grâce parmi les incrédules à moins de disposer de témoins disséminés sur la terre entière. Son dessein est que ceux qui bénéficient de ce grand salut en Jésus-Christ soient ses missionnaires, des faisceaux de lumière à travers le monde, appelés à devenir des signaux pour les populations, des lettres vivantes, connues et lues de tous les hommes, leur foi et leurs oeuvres témoignant de la proximité du retour du Sauveur et prouvant qu'ils n'ont pas reçu la grâce de Dieu en vain. Les gens doivent être exhortés à se préparer pour le jugement à venir. -- Testimonies for the Church 2:631, 632. IS 22 2 Comme [les disciples] méditaient sur [la] vie pure et sainte [du Christ], ils sentaient que pour eux nulle peine ne serait trop dure, nul sacrifice trop grand, si leur vie rendait témoinage de la beauté de son caractère. Oh, si seulement il leur était donné de revivre les trois années écoulées, comme ils agiraient différemment! S'ils pouvaient seulement revoir le Maître, avec quelle ferveur ils s'efforceraient de lui montrer la profondeur de leur amour et la sincérité de leur douleur de l'avoir peiné par une parole ou un acte d'incrédulité! Mais ils se réconfortaient en pensant qu'ils étaient pardonnés. Et ils résolurent, dans la mesure de leurs forces, d'expier cette incrédulité en confessant courageusement le Christ devant le monde. -- Conquérants pacifiques, 34. IS 23 1 Les deux démoniaques guéris furent les premiers missionnaires que le Christ envoya prêcher l'Evangile dans la région de la Décapole. Ces hommes avaient eu pendant peu d'instants l'avantage d'entendre les enseignements du Christ. Ils n'avaient jamais eu l'occasion d'écouter un de ses sermons. Ils n'étaient pas aussi bien préparés à instruire le peuple que les disciples, ceux-ci ayant vécu tous les jours avec le Christ. Mais ils portaient, en eux-mêmes, la preuve que Jésus était le Messie. Ils pouvaient dire ce qu'ils savaient, ce qu'ils avaient vu, entendu, éprouvé, de la puissance du Christ. Tout coeur qui a été touché par la grâce de Dieu peut en faire autant. Jean, l'apôtre bien-aimé, a écrit: "Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, ... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi." En tant que témoins du Christ, nous devons dire ce que nous savons, ce que nous avons vu, entendu et ressenti. Si nous avons suivi Jésus pas à pas, nous aurons quelque chose d'approprié à dire concernant la manière dont il nous a conduits. Nous pouvons dire comment nous avons mis sa promesse à l'épreuve et l'avons trouvée fidèle. Nous pouvons témoigner de ce que nous avons appris touchant la grâce du Christ. Voilà le témoignage demandé par le Seigneur, le témoignage dont l'absence laisse le monde en perdition. -- L'Espoir de l'humanité, 358. Instruments de lumière et de bénédiction IS 23 2 C'est par nous, c'est-à-dire par une voie consacrée, que la vie céleste doit être communiquée à d'autres. Il faut que le Saint-Esprit anime et pénètre l'Eglise tout entière, purifiant les coeurs et les unissant les uns aux autres. -- Testimonies for the Church 9:20. IS 24 1 Tout disciple de Jésus, en tant que son missionnaire, a une oeuvre à accomplir dans la famille, dans le voisinage, dans la ville qu'il habite. Tous ceux qui sont consacrés à Dieu sont des canaux de lumière. Dieu en fait des instruments de justice pour communiquer aux autres la lumière de la vérité. -- Testimonies for the Church 2:632. IS 24 2 Le résultat du travail de Jésus, alors qu'il était assis, fatigué, ayant faim, près du puits de Jacob, fut de répandre largement la bénédiction. La seule âme qu'il avait cherché à secourir devint un moyen pour en atteindre d'autres et pour les amener aux pieds du Sauveur. C'est toujours de cette façon que l'oeuvre de Dieu a progressé sur la terre. Que votre lumière brille, et d'autres s'allumeront à sa clarté. -- Ministère évangélique, 189. IS 24 3 De nombreux chrétiens pensent qu'ils n'ont qu'à s'en référer au Christ seul en ce qui concerne la vérité et leur expérience religieuse, et qu'ils n'ont nul besoin d'avoir recours à ses serviteurs. Il est vrai que Jésus est l'ami des pécheurs, et que son coeur est ému de compassion à leur égard. Il a tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, mais il se sert des moyens qu'il a choisis pour éclairer et sauver les hommes. Il conduit les pécheurs à son Eglise, par laquelle il communique la lumière au monde. -- Conquérants pacifiques, 107. IS 24 4 Il avait été confié à l'Eglise primitive une oeuvre qui allait se développer sans cesse: l'établissement de centres de lumière et de bénédiction partout où des âmes désiraient se consacrer au service du Christ. -- Conquérants pacifiques, 79. IS 24 5 De même que les rayons du soleil éclairent jusqu'aux parties les plus reculées de la terre, Dieu désire que la lumière de l'Evangile parvienne à tous ses habitants. Si l'Eglise du Christ accomplissait la volonté du Seigneur, la lumière brillerait sur tous ceux qui sont dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort. -- Heureux ceux qui, 41. IS 25 1 Toute âme a le privilège de devenir un canal par lequel Dieu transmettra au monde les trésors de sa grâce, les richesses insondables du Christ. Il n'est rien que Dieu désire autant que des agents qui représentent son caractère et son esprit aux yeux du monde. L'amour du Sauveur manifesté par des agents humains est le besoin le plus pressant de l'humanité. Le ciel tout entier attend que nous soyons des canaux par lesquels il pourra répandre cette huile sainte qui sera un sujet de joie et de bénédiction pour le coeur des hommes. -- Les Paraboles de Jésus, 367. IS 25 2 La gloire de l'Eglise de Dieu se manifeste dans la piété de ses membres; c'est là que réside la puissance du Christ. L'influence des enfants de Dieu sincères peut être estimée de peu de valeur, mais elle se fera sentir avec le temps et sera révélée dans sa réalité au jour des rétributions. La lumière du vrai chrétien, qui brille par une piété constante, par une foi inébranlable, donnera au monde la preuve du pouvoir d'un Sauveur vivant. Dans la personne de ses disciples, le Christ sera révélé comme une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. Bien que presque inconnus du monde, ils sont choisis par Dieu pour constituer un peuple particulier, pour être ses instruments de salut, les canaux par lesquels la lumière est répandue sur le monde. -- The Review and Herald, 24 mars 1891. IS 25 3 Membres d'église, que votre lumière brille! Faites entendre votre voix en d'humbles prières, en témoignage contre l'intempérance, les folies et les amusements du monde, par la proclamation de la vérité pour notre époque. Votre parole, votre influence, votre temps sont des dons de Dieu à employer pour gagner des âmes au Christ. -- Testimonies for the Church 9:38. IS 25 4 Il m'a été montré que les disciples du Christ sont ses représentants sur la terre; et le dessein de Dieu est qu'ils soient des lumières éclairant les ténèbres morales de ce monde, disséminées dans les campagnes, les villes et les villages, "en spectacle au monde, aux anges et aux hommes". -- Testimonies for the Church 2:631. IS 26 1 Les disciples du Christ doivent être la lumière du monde, mais Dieu ne leur ordonne pas de faire un effort en vue de briller. Il n'approuve aucune tentative égoïste se proposant de faire étalage d'une bonté supérieure. Il veut que leur âme soit imprégnée des principes célestes, ce qui leur permettra, dans leurs contacts avec le monde, de révéler la lumière qu'ils renferment. Leur constante fidélité manifestée dans tous les actes de la vie constituera un moyen d'illumination. -- The Ministry of Healing, 36. IS 26 2 Lorsque, égaré dans ses erreurs et ses préjugés, Saul eut la révélation du Christ qu'il avait persécuté, il fut mis en relation directe avec l'Eglise, qui est la lumière du monde. Dans ce cas, Ananias représente le Sauveur, de même que les ministres du Christ sur la terre chargés d'oeuvrer en son nom. A la place de Jésus, Ananias touche les yeux de Saul, afin qu'il recouvre la vue. A sa place, il lui impose les mains, et il prie en son nom pour que Saul reçoive le Saint-Esprit. Tout est accompli au nom et par l'autorité du Christ. C'est lui qui est la source, l'Eglise est le canal par lequel il se révèle. -- Conquérants pacifiques, 107, 108. IS 26 3 L'erreur prévaut de toutes parts. Le grand adversaire des âmes rassemble ses forces. Il utilise tous ses stratagèmes pour jeter la confusion dans l'esprit des hommes à l'aide d'erreurs spécieuses en vue de détruire les âmes. Ceux à qui Dieu a confié les trésors de sa vérité doivent faire resplendir la lumière sur les ténèbres morales. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 290. IS 26 4 Dieu demande à son peuple de briller comme des lumières dans le monde. Cette exigence n'est pas réclamée uniquement aux pasteurs mais à tout disciple du Christ. Leur conversation devrait porter la marque du ciel. Et tandis qu'ils sont en communion avec Dieu, ils souhaiteront entrer en rapport avec leurs semblables en vue d'exprimer en paroles et en actes l'amour divin qui anime leur coeur. De cette manière, ils seront des flambeaux dans le monde, et la lumière qui brillera par leur moyen ne s'éteindra pas et ne pourra être enlevée. -- Testimonies for the Church 2:122, 123. IS 27 1 Les disciples du Christ devraient être des instruments de justice, des ouvriers, des pierres vivantes faisant jaillir la lumière, favorisant ainsi la présence des anges du ciel. Ils doivent être des canaux par lesquels se répand l'esprit de vérité et de justice. -- Testimonies for the Church 2:126, 127. IS 27 2 Le Seigneur a désigné son Eglise pour être le dépositaire de l'influence divine. L'univers céleste s'attend à ce que les membres deviennent des canaux par lesquels le courant de la vie se répandra sur le monde, pour la conversion d'un grand nombre de personnes pour qu'elles deviennent également à leur tour des canaux permettant à la grâce du Christ d'atteindre les secteurs désertiques de la vigne du Seigneur. -- Bible Echo, 12 août 1901. IS 27 3 Quiconque est en communion avec Dieu transmettra la lumière à d'autres. Les personnes qui n'ont pas de lumière à communiquer doivent leur condition au fait qu'elles ne sont pas en relation avec la Source de la lumière. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 291. IS 27 4 Dieu a chargé ses enfants de communiquer la lumière à d'autres; s'ils manquent à cette mission, et que des âmes demeurent dans les ténèbres de l'erreur du fait qu'ils ont négligé d'accomplir ce qu'ils auraient pu faire sous l'action vivifiante du Saint-Esprit, ils devront en rendre compte à Dieu. Nous avons été appelés des ténèbres à son admirable lumière afin de révéler les mérites du Christ. -- The Review and Herald, 12 décembre 1893. IS 27 5 Toutes les âmes qui sont consacrées à Dieu deviendront des moyens de transmettre la lumière. Dieu se sert d'elles pour communiquer à d'autres les richesses de sa grâce. ... Notre influence dépend moins de ce que nous disons que de ce que nous sommes. On peut combattre nos arguments et défier notre logique, on peut résister à nos appels, mais une vie d'amour désintéressé est un argument irréfutable. Une vie conséquente, caractérisée par la douceur du Christ, est une puissance en ce monde. -- L'Espoir de l'humanité, 135. IS 28 1 Ceux qui auraient dû être une lumière pour le monde n'ont projeté que des rayons faibles et blafards. Qu'est-ce que la vraie lumière? C'est de la piété, de la bonté, de la vérité, de la miséricorde, de l'amour; c'est la révélation de la vérité dans le caractère et dans la vie. Pour manifester sa puissance de pénétration, l'Evangile dépend de la piété individuelle des croyants et, par la mort de son Fils bien-aimé, Dieu a mis à la disposition de chaque âme tout ce dont elle a besoin pour agir selon le bien. Chaque âme doit constituer une lumière claire et resplendissante, révélant les mérites de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. "Nous sommes ouvriers avec Dieu." Oui, ouvriers; cela signifie que nous travaillons avec ardeur dans la vigne du Seigneur. Il y a des âmes à sauver, dans nos églises, dans nos écoles du sabbat, dans notre voisinage. -- The Review and Herald, 24 mars 1891. IS 28 2 C'est en travaillant pour leurs semblables qu'ils assureront la vie à leurs propres âmes. S'ils deviennent les collaborateurs de Jésus, nous verrons dans nos églises la lumière resplendir de plus en plus, ses rayons pénétrant les ténèbres dans tout leur voisinage et même au-delà. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 291. IS 28 3 "C'est vous qui êtes la lumière du monde." Les Juifs s'attribuaient le monopole du salut; le Christ leur montra que le salut est comme la lumière du soleil: il appartient à tout le monde. -- L'Espoir de l'humanité, 320. IS 28 4 Les coeurs qui répondent à l'influence du Saint-Esprit deviennent autant de canaux par lesquels Dieu fait couler ses bénédictions. Le monde serait abandonné à la désolation et à la destruction, fruits de la domination de Satan, si ceux qui servent Dieu étaient enlevés de la terre, et si son Esprit était retiré du milieu des hommes. Bien qu'ils ne s'en rendent pas compte, les méchants doivent même la bénédiction de l'existence actuelle à la présence, en ce monde, du peuple de Dieu qu'ils méprisent et oppriment. Mais ceux qui n'ont que le nom de chrétiens sont comme un sel qui aurait perdu sa saveur. Ils n'exercent pas une bonne influence dans le monde et sont plus dangereux que les incrédules, car ils donnent une fausse idée de Dieu. -- L'Espoir de l'humanité, 318, 320. Un mandat divin IS 29 1 L'oeuvre que les disciples ont accomplie, nous sommes aussi tenus de la réaliser. Tout chrétien doit être un missionnaire. Notre sympathie et notre compassion doivent s'exercer en faveur de ceux qui ont besoin d'être aidés, sous l'inspiration du désir sincère et désintéressé d'atténuer les maux de l'humanité souffrante. -- The Ministry of Healing, 104. IS 29 2 Avant de monter au ciel, le Christ confia à ses disciples leur mission. Ils devaient être les exécuteurs du testament par lequel il léguait au monde les trésors de la vie éternelle. -- Conquérants pacifiques, 27. IS 29 3 A travers les siècles, les chrétiens ont eu part à la charge confiée aux disciples. A tous ceux qui ont reçu l'Evangile a été donnée une vérité sacrée qu'ils doivent communiquer à leurs semblables. Le peuple de Dieu a toujours été formé de missionnaires zélés, consacrant leurs ressources à l'honneur de son nom, et employant judicieusement leurs talents à son service. -- Conquérants pacifiques, 96. IS 29 4 Ce mandat évangélique est la grande charte missionnaire du royaume du Christ. Les disciples devaient travailler ardemment pour les âmes, donnant à toutes l'invitation miséricordieuse. Il ne fallait pas attendre que le peuple vînt à eux, mais aller vers lui avec le message divin. -- Conquérants pacifiques, 27. IS 30 1 Les messagers du Seigneur ont reçu pour mission de continuer l'oeuvre que Jésus avait commencée quand il était sur la terre. Ils doivent s'adonner à toutes les activités qu'il a déployées. Il faut qu'ils parlent avec ferveur et sincérité des richesses inépuisables et du trésor céleste impérissable. -- Témoignages pour l'Église 3:415, 416. IS 30 2 La tâche confiée aux disciples est également la nôtre. Aujourd'hui comme alors, il faut des pasteurs, des docteurs et des évangélistes qui fassent connaître le Sauveur crucifié et ressuscité à ceux qui sont sans espoir et sans Dieu dans le monde. Que les messagers du salut aillent de porte en porte! La bonne nouvelle du pardon obtenu par le sang du Christ doit parvenir à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple, et être proclamée, non avec froideur et timidité, mais avec clarté, conviction et énergie. Il est nécessaire que l'on voie dans la vie des chrétiens la preuve de la puissance du christianisme. Répandons à travers le monde entier, et non seulement ici et là, la parole de miséricorde que les multitudes attendent et qui les sauvera de la mort. -- Ministère évangélique, 24, 25. IS 30 3 Lorsque Jésus monta au ciel, il confia son oeuvre sur la terre à ceux qui avaient reçu la lumière de l'Evangile. Ils devaient continuer cette oeuvre et la mener à son terme. Il n'avait pas prévu d'autre moyen pour la diffusion de la vérité. "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Ce mandat solennel nous est confié à notre époque. Dieu laisse à son Eglise la responsabilité de l'accepter ou de le rejeter. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 288. IS 30 4 Une mission sacrée nous a été confiée. Nous devons obéir à cet ordre: "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:19, 20. L'oeuvre à laquelle vous vous êtes consacrés a pour but de faire connaître l'Evangile du salut. La perfection céleste sera votre force. -- Témoignages pour l'Église 3:346. Appelés de toutes les classes de la société IS 31 1 Les gens du peuple doivent entrer dans les rangs des messagers de l'Evangile. Partageant les peines de leur prochain, comme le Sauveur partageait celles de l'humanité, ils le verront, par les yeux de la foi, à l'oeuvre avec eux. -- Ministère évangélique, 33, 34. IS 31 2 Au près et au loin, des hommes seront appelés à quitter la charrue et les affaires qui occupent généralement la pensée, pour être formés par des hommes d'expérience. Lorsqu'ils auront appris à travailler avec succès, ils proclameront la vérité avec puissance. Grâce aux opérations merveilleuses de la providence divine, des montagnes de difficultés seront transportées et jetées dans la mer. Le message qui revêt une si haute signification pour les habitants de la terre sera entendu et compris. Les hommes connaîtront la vérité. L'oeuvre progressera sans cesse, jusqu'à ce que toute la terre ait été avertie. Alors viendra la fin. -- Témoignages pour l'Église 3:397. IS 31 3 Dieu peut et veut se servir de ceux qui n'ont pas eu une éducation solide dans les écoles humaines. Douter qu'il puisse le faire est une incrédulité manifeste; c'est limiter la puissance de Celui à qui rien n'est impossible. Combien l'on désire peu de telles actions et à quel point l'on s'en méfie! Mais une telle prudence laisse inutilisées un bon nombre des forces de l'Eglise; elle ferme la porte et empêche le Saint-Esprit de se servir des hommes; elle garde dans l'oisiveté ceux qui sont désireux de travailler suivant les ordres du Christ; elle décourage d'entrer dans l'oeuvre de Dieu beaucoup de ceux qui deviendraient de bons serviteurs du Seigneur si on leur en donnait loyalement l'occasion. -- Ministère évangélique, 476. IS 32 1 Le Soleil de justice s'est levé sur l'Eglise, et le devoir de celle-ci est de progresser. Ceux qui sont en communion avec le Christ, croîtront dans la grâce et dans la connaissance du Fils de Dieu jusqu'à parvenir à l'état d'homme fait. Si tous ceux qui prétendent croire à la vérité avaient fait leur devoir et profité de toutes les occasions qui leur étaient offertes, ils seraient devenus forts en Christ. Quelles que soient leurs occupations, -- cultivateurs, mécaniciens, professeurs ou pasteurs -- s'ils s'étaient consacrés entièrement au Seigneur, ils seraient des serviteurs utiles dans la cause du Maître. -- Témoignages pour l'Église 3:63, 64. IS 32 2 Les membres d'église qui sont doués pour l'une ou l'autre des vocations telles que, par exemple, l'enseignement, le bâtiment, l'artisanat ou l'agriculture, devraient être formés pour travailler à la prospérité de l'église soit dans les comités, soit comme moniteurs de l'Ecole du Sabbat, soit dans le travail missionnaire direct ou dans quelque autre poste de l'église. -- The Review and Herald, 15 février 1887. IS 32 3 Pour accomplir son oeuvre, le Christ ne choisit ni la science, ni l'éloquence des Juifs du sanhédrin, ni la puissance de Rome. Laissant de côté ces docteurs israélites, imbus de leur propre justice, le grand Artisan eut recours à des hommes simples, sans instruction, pour proclamer les vérités éternelles qui devaient bouleverser le monde; et il les forma pour en faire les chefs de son Eglise. Ceux-ci à leur tour devaient en enseigner d'autres et les envoyer prêcher l'Evangile. Pour réussir dans leur tâche, il fallait qu'ils reçussent l'effusion du Saint-Esprit; car la bonne nouvelle du salut ne pouvait être proclamée ni par la force, ni par la sagesse humaine, mais par la puissance d'en haut. -- Conquérants pacifiques, 19. IS 32 4 Parmi ceux à qui le Sauveur avait confié la mission: "Allez, faites de toutes les nations des disciples", il s'en trouvait de très modeste origine, des hommes et des femmes ayant appris à aimer le Seigneur et décidé de suivre l'exemple de désintéressement qu'il avait donné dans son ministère. A ces humbles serviteurs, aussi bien qu'aux disciples qui avaient été avec le Sauveur pendant son activité terrestre, une précieuse tâche était confiée: ils devaient porter au monde entier la bonne nouvelle du salut par le Christ. -- Conquérants pacifiques, 93. La vie victorieuse IS 33 1 Le témoignage que nous devons rendre au Seigneur ne consiste pas seulement à prêcher la vérité et à distribuer des imprimés. Une vie imitant celle du Christ, ne l'oublions pas, est le plus fort argument qui puisse être avancé en faveur du christianisme. Par contre, un chrétien vulgaire fait plus de mal qu'un mondain. -- Témoignages pour l'Église 3:346. IS 33 2 Tous les livres ne remplaceront pas une vie sainte. Les hommes croiront, non ce que dit le prédicateur, mais ce que vit l'Eglise. Il arrive trop souvent que le sermon prêché du haut de la chaire soit neutralisé par ce qui se dégage de la vie de ceux qui prétendent défendre la vérité. -- Témoignages pour l'Église 3:346. IS 33 3 La vie du Christ exerçait une influence qui allait constamment en s'élargissant comme la vague sur l'immense océan et qui le reliait à Dieu et à l'humanité. Par son intermédiaire, Dieu a investi l'homme d'une faculté qui le met dans l'impossibilité de vivre pour lui-même. Individuellement, nous sommes en rapport avec nos semblables; nous faisons partie du grand univers de Dieu et nous sommes sous le poids d'obligations mutuelles. L'homme ne peut pas vivre indépendamment de ses semblables, car la prospérité des uns affecte celle des autres. Le plan de Dieu est que chacun se sente nécessaire au bien de tous, et qu'il s'efforce de contribuer à leur bonheur. -- Les paraboles de Jésus, 346, 347. IS 34 1 La religion de la Bible ne se laisse pas enfermer entre les couvertures d'un livre ou les murs d'un temple. On ne doit pas s'en servir occasionnellement, à son profit, et la délaisser ensuite. Elle doit sanctifier la vie quotidienne, se manifester dans toutes les affaires et dans toutes les relations sociales. -- L'Espoir de l'humanité, 320. IS 34 2 Dieu désire être glorifé devant le monde par ses enfants. Il s'attend que ceux qui portent le nom du Christ le représentent dans leurs paroles et dans leurs actes. Leurs pensées doivent être pures et leurs propos nobles et édifiants, amenant ceux qui les entourent plus près du Sauveur. Il faut que la religion du Christ se voie dans tout ce qu'ils font et dans tout ce qu'ils disent. De toutes leurs transactions commerciales doit se dégager le parfum de la présence divine. -- Témoignages pour l'Église 3:346, 347. IS 34 3 Que l'homme d'affaires exerce sa profession de manière à glorifier son maître par sa fidélité. Que sa religion pénètre tout ce qu'il fait et révèle ainsi l'Esprit du Christ aux hommes. Que le mécanicien soit un représentant diligent et fidèle de Celui qui fut un humble artisan dans une des villes de Judée. Que tous ceux qui se réclament du nom du Christ s'acquittent d'une telle façon de leur tâche que les hommes, remarquant leurs bonnes oeuvres, soient amenés à glorifier leur Créateur et Sauveur. -- Bible Echo, 10 juin 1901. Les femmes appelées à faire du travail missionnaire IS 34 4 Les femmes, aussi bien que les hommes, peuvent présenter la vérité divine là où elle fera son oeuvre. Il y a une tâche pour elles à cette heure de crise, et le Seigneur les assistera. Si elles ont le sentiment de leurs devoirs, et si elles travaillent sous l'influence de l'Esprit de Dieu, elles auront la maîtrise d'elles-mêmes indispensable à notre époque. Sur elles brillera la lumière céleste, et elles auront une puissance qui dépassera celle des hommes, car elles peuvent pénétrer dans la vie intime et dans les coeurs, ce que ceux-ci ne sauraient faire. Leur collaboration est nécessaire. Discrètes et humbles, elles expliqueront la vérité dans les maisons. C'est ainsi que la Parole de Dieu agira comme un levain, et des familles entières seront gagnées par son influence. -- Témoignages pour l'Église 3:413, 414. IS 35 1 Toutes celles qui travaillent pour Dieu doivent posséder à la fois les qualités de Marthe et de Marie -- un esprit de service et un profond amour de la vérité. L'égoïsme doit disparaître. Dieu demande des ouvrières sincères, empressées, au coeur tendre et dévoué, et qui soient fidèles aux principes reçus. Il demande des femmes persévérantes, animées d'un esprit d'abnégation et disposées à renoncer à leurs aises, des femmes qui concentrent toutes leurs aptitudes et toutes leurs possibilités sur le Christ, qui prêchent la Parole, prient avec les personnes dont elles ont gagné la confiance, et travaillent à la conversion des âmes. -- Témoignages pour l'Église 2:472. IS 35 2 Les soeurs peuvent accomplir un travail efficace en faisant des abonnements à nos périodiques, ce qui leur permet de présenter la lumière à beaucoup de gens. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 35 3 Il y a des femmes aux sentiments nobles qui ont le courage moral, face à l'évidence, de se décider en faveur de la vérité. Elles l'ont acceptée en toute conscience. Elles font preuve de tact, de compréhension et de savoir-faire et peuvent devenir des ouvrières efficientes pour leur Maître. L'oeuvre a besoin de femmes profondément chrétiennes. -- The Review and Herald, 19 décembre 1878. IS 35 4 Nos soeurs peuvent se rendre utiles en écrivant, s'efforçant ainsi de discerner les vrais sentiments chez des amis qui ont reçu nos périodiques. ... Il nous faut des femmes de principes et de caractère, qui soient convaincues que nous vivons dans les derniers jours, et que nous possédons le dernier message solennel d'avertissement à donner au monde. ... Ce sont de telles personnes que Dieu peut employer dans le travail missionnaire. ... Elles peuvent de diverses manières accomplir un travail précieux pour Dieu par une diffusion judicieuse de brochures et de la revue Signes des Temps. -- The Review and Herald, 19 décembre 1878. IS 36 1 Je ne recommande pas à la femme de chercher à devenir électrice ou fonctionnaire; en revanche, elle peut accomplir beaucoup dans le travail missionnaire, en enseignant la vérité par correspondance, en distribuant des brochures et en sollicitant des abonnements à des périodiques qui renferment un message pour notre temps. -- The Review and Herald, 19 décembre 1878. IS 36 2 Si là où il y a une femme, il y en avait vingt, faisant du travail missionnaire leur travail de prédilection, nous verrions beaucoup plus de conversions à la vérité. -- The Review and Herald, 2 janvier 1879. IS 36 3 Aujourd'hui, nous avons besoin de femmes qui sachent travailler, qui ne soient pas imbues d'elles-mêmes, mais amènes et humbles de coeur, et qui, partout où elles trouveront une occasion de se dépenser pour le salut des âmes, agiront avec la douceur du Christ. -- The Review and Herald, 2 janvier 1879. IS 36 4 Si elles le voulaient, des centaines de nos soeurs pourraient être à l'oeuvre aujourd'hui. Elles devraient s'habiller et habiller leurs enfants avec simplicité et propreté, usant de vêtements solides, exempts d'ornements, et employer au travail missionnaire le temps qu'elles passaient à faire parade inutile. Elles peuvent écrire des lettres à des amis éloignés. Elles peuvent aussi se réunir pour s'entretenir des meilleures manières d'agir. Elles peuvent également mettre de l'argent de côté pour l'offrir à Dieu ou pour l'employer à se procurer des journaux et brochures qu'elles enverront à leurs amis. Celles qui, actuellement, restent oisives doivent se mettre au travail. Que chaque soeur qui prétend être un enfant de Dieu sente réellement la responsabilité d'aider tous ceux avec lesquels elle peut entrer en contact. -- The Review and Herald, 12 décembre 1878. IS 37 1 Nos soeurs ont trop tendance à trouver des excuses pour fuir des responsabilités qui demandent de la réflexion et une grande application d'esprit; et pourtant c'est la discipline même dont elles ont besoin pour parfaire leur expérience chrétienne. Elles peuvent accomplir du travail missionnaire, en s'intéressant particulièrement à la distribution de brochures et de journaux qui contiennent les éléments de notre foi. -- The Review and Herald, 12 décembre 1878. IS 37 2 Mes soeurs, ne laissez pas décroître votre vigilance dans le travail missionnaire. Si vous maintenez votre communion avec Dieu, c'est une oeuvre dans laquelle vous pouvez vous engager et réussir. Avant d'écrire des lettres pour donner ou recevoir des nouvelles, élevez vos coeurs à Dieu dans une fervente prière pour que vous parveniez à greffer quelques branches sauvages sur le vrai cep afin qu'elles portent du fruit pour Dieu. Toutes celles qui participent avec humilité à ce travail ne cesseront pas de s'instruire elles-mêmes comme servantes dans la vigne du Seigneur. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. ------------------------Chapitre 2 -- L'Appel a la Jeunesse Un mandat divin IS 38 1 Le Seigneur a choisi la jeunesse pour être son auxiliaire. -- Témoignages pour l'Église 3:119. IS 38 2 Convenablement entraînée, notre jeunesse pourrait fournir une armée d'ouvriers capables de porter au monde entier, avec une rapidité inouïe, le message d'un Sauveur qui a été crucifié, qui est ressuscité et qui revient bientôt. -- Éducation, 279. IS 38 3 Aujourd'hui, nous avons une armée de jeunes qui, s'ils sont bien dirigés et encouragés, peuvent faire beaucoup. Nous voulons que nos enfants croient à la vérité. Nous voulons que Dieu puisse les bénir. Nous voulons qu'ils prennent part à l'application de plans bien conçus pour aider d'autres jeunes. Que tous soient préparés de manière à représenter dignement la vérité, apportant la raison de l'espérance qui est en eux et honorant Dieu dans toute branche de l'oeuvre où leurs qualifications les appellent à travailler. -- General Conference Bulletin 2:24 (29 et 30 janvier 1893). La jeunesse au travail dans les églises IS 38 4 Nos églises ont besoin du talent de nos jeunes gens qui doivent être bien dirigés et bien entraînés. Il faut utiliser la vitalité débordante de la jeunesse. Si cette vitalité n'est pas employée pour le bien, elle sera utilisée de telle sorte qu'elle nuira à la spiritualité et qu'elle portera préjudice aux autres. -- Ministère évangélique, 206. IS 39 1 Notre responsabilité ne cesse pas au moment où les jeunes donnent leur coeur au Seigneur. Il faut les intéresser à la cause de Dieu et leur apprendre qu'il compte sur eux pour la faire avancer. Mais il n'est pas suffisant de leur montrer l'étendue de la tâche et de les pousser à l'action. Il faut encore leur enseigner à travailler pour le Maître, les former, les discipliner, les exercer dans la pratique des meilleures méthodes pour gagner des âmes. Montrez-leur gentiment et sans vouloir leur en imposer comment faire du bien à leurs jeunes camarades. Que les différentes activités missionnaires soient systématiquement organisées afin qu'ils puissent y prendre part et qu'on leur donne des instructions à cet effet. Ainsi apprendront-ils à travailler pour Dieu. -- Ministère évangélique, 205. Dès l'enfance IS 39 2 Que les prédicateurs montrent de la bonté et de la courtoisie envers les enfants. Ils devraient toujours avoir à l'esprit que ce sont les hommes et les femmes de demain, de jeunes membres de la famille de Dieu. Ces enfants peuvent être près du Maître et très chers à son coeur. S'ils sont bien instruits et disciplinés, ils pourront servir le Seigneur dès leur jeunesse. -- Testimonies for the Church 1:609. IS 39 3 La jeunesse ne doit pas être oubliée. Qu'elle partage les travaux et les responsabilités; qu'elle comprenne que son devoir consiste à faire du bien autour d'elle. Les petits enfants eux-mêmes devraient apprendre à rendre de menus services à moins favorisés qu'eux. -- Témoignages pour l'Église 3:76. IS 39 4 Le devoir des parents est d'apprendre à leurs enfants la valeur et l'utilité du temps. Enseignez-leur qu'il vaut la peine de combattre en vue de faire une oeuvre qui honorera Dieu et sera de quelque utilité à l'humanité. Dès leur tendre enfance ils peuvent être missionnaires pour Dieu. -- Les paraboles de Jésus, 353, 354. Un avenir pour la jeunesse IS 40 1 Nombre de jeunes garçons d'aujourd'hui, grandissant comme le fit Daniel dans sa famille, étudiant la Parole et les oeuvres de Dieu, et s'acquittant fidèlement de leurs devoirs, se tiendront dans les assemblés législatives, dans les salles de justice ou dans les cours royales pour être des témoins du Roi des rois. -- Éducation, 269. Timothée appelé très jeune IS 40 2 Paul découvrit en Timothée un caractère droit et ferme, et il le choisit comme compagnon de travail dans ses voyages. Celles qui avaient entouré ses jeunes années et l'avaient amené à Dieu furent amplement récompensées en le voyant intimement associé au grand apôtre. Bien que très jeune encore, quand Dieu l'appela au ministère, il devait à sa première éducation des principes profondément enracinés, et se trouvait ainsi apte à collaborer avec l'apôtre. Mais les responsabilités qui lui furent confiées n'ôtèrent rien à sa modestie. -- Conquérants pacifiques, 181. Des réserves pour combler les rangs IS 40 3 Ceux qui, parmi nous, portent les responsabilités, descendent vers le tombeau. Beaucoup de ceux qui ont été les premiers à accomplir les réformes qui ont fait de nous un peuple à part, sentent maintenant leurs forces décliner. La question de savoir qui les remplacera se pose avec une grande acuité. A qui seront confiés les intérêts vitaux de l'Eglise lorsque tomberont ceux qui en ont actuellement la charge? Nous ne pouvons que tourner nos regards avec anxiété vers la jeunesse qui devra porter ces fardeaux et assumer ces responsabilités. C'est elle qui devra continuer l'oeuvre où d'autres l'auront laissée et sa conduite déterminera si la moralité, la religion et la piété l'emporteront, ou si l'immoralité et l'infidélité corrompront et flétriront tout ce qui a quelque valeur. -- Ministère évangélique, 64. Pionniers dans le travail et le sacrifice IS 41 1 Nous devons faire preuve de confiance envers nos jeunes. Ils devraient se montrer des pionniers dans toute entreprise exigeant des efforts et des sacrifices alors que les serviteurs du Christ surchargés pourraient être appréciés comme conseillers, pour apporter leur encouragement et leur bénédiction à ceux qui portent les coups les plus rudes pour Dieu. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 516, 517. IS 41 2 On a besoin de jeunes gens. Dieu fait appel à eux pour les champs missionnaires. Etant comparativement dégagés des soucis et des responsabilités, ils sont placés dans des conditions plus favorables face au travail que ceux qui ont la charge d'une nombreuse famille. De plus, les jeunes gens peuvent plus facilement s'adapter à des climats différents et à des conditions sociales nouvelles, et mieux supporter les difficultés et les épreuves. En usant de tact et de persévérance, ils peuvent atteindre les gens là où ils se trouvent. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 517. IS 41 3 Nombre de jeunes gens qui ont reçu une bonne éducation à la maison doivent être formés pour le service et encouragés à brandir l'étendard de la vérité dans de nouveaux endroits par un travail bien conçu et fidèle. C'est en s'associant à nos prédicateurs et à nos ouvriers expérimentés dans le travail des villes qu'ils se développeront le mieux. Placés sous la direction divine et soutenus par les prières de compagnons de travail, ils peuvent accomplir une bonne oeuvre, une oeuvre bénie. S'ils joignent leurs efforts à ceux d'ouvriers plus âgés, et font le meilleur usage de leurs jeunes énergies, ils jouiront de la compagnie des anges du ciel; en qualité de collaborateurs de Dieu, ils ont le privilège de pouvoir chanter, prier, croire et travailler avec courage et liberté. La confiance, la certitude que la présence des anges du ciel inspirera à ces jeunes gens et à leurs compagnons de travail les poussera à la prière, à la louange et à une simplicité de bon aloi. -- Testimonies for the Church 9:119. Branches de travail IS 42 1 Il y a de nombreuses branches où la jeunesse peut trouver l'occasion de se rendre utile. De nombreux jeunes gens devraient être rassemblés et soigneusement instruits pour servir comme infirmiers, évangélistes, et lecteurs de la Bible, comme représentants-évangélistes, prédicateurs et missionnaires médicaux. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 546. IS 42 2 Nous devrions former les jeunes en vue de venir en aide à d'autres, et tandis qu'ils s'acquitteraient de leur devoir, ils acquerraient une expérience qui les qualifierait en vue du ministère dans une sphère plus étendue. -- Témoignages pour l'Église 2:468. IS 42 3 Jeunes gens et jeunes filles devraient apprendre à travailler dans leur voisinage et en d'autres endroits. Que tous s'efforcent d'obtenir une claire compréhension de l'oeuvre à réaliser aujourd'hui, et d'acquérir les aptitudes qui les qualifieront pour accomplir le travail pour lequel ils sont le mieux adaptés. -- Testimonies for the Church 9:118, 119. Le secret du succès IS 42 4 Jeunes gens, continuez à vous appliquer à connaître l'Eternel, et vous saurez que "sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore". Cherchez constamment à vous perfectionner. Efforcez-vous de vous maintenir en communion avec le Rédempteur. Vivez par la foi en Jésus. Accomplissez le travail qu'il fit. Consacrez-vous au salut des âmes en faveur desquelles il a donné sa vie. Essayez par tous les moyens d'aider ceux que vous rencontrez sur votre chemin. ... Parlez avec votre Frère aîné, et il complétera votre instruction point par point, précepte après précepte, un peu ici et un peu là. Un étroit contact avec Celui qui s'est offert lui-même en sacrifice pour sauver un monde en perdition vous rendra dignes de travailler dans sa vigne. -- Testimonies for the Church 6:416. Organisez-vous pour le service IS 43 1 Jeunes gens et jeunes filles, ne pouvez-vous pas former des équipes et, comme des soldats du Christ, vous enrôler dans l'oeuvre, mettant votre tact, votre savoir-faire et votre talent au service du Maître, en vue de sauver des âmes de la ruine? Que dans chaque église on organise des équipes pour faire ce travail. ... Les jeunes gens et les jeunes filles, qui aiment réellement Jésus, ne veulent-ils pas s'organiser en tant qu'ouvriers, au service non seulement de ceux qui observent le sabbat, mais aussi de ceux qui ne partagent pas notre foi? -- The Signs of the Times, 29 mai 1893. IS 43 2 Que les jeunes gens et jeunes filles, ainsi que les enfants se mettent au travail au nom de Jésus. Qu'ils s'unissent et agissent suivant un plan bien conçu. Ne pouvez-vous pas former une équipe d'ouvriers et avoir des réunions de prières pour demander au Seigneur de vous accorder sa grâce, en vue d'une action concertée? -- The Youth's Instructor, 9 août 1894. ------------------------Chapitre 3 -- La condition du Peuple de Dieu L'esprit missionnaire manque IS 44 1 L'esprit missionnaire a manqué parmi les Adventistes du Septième Jour. Si les prédicateurs et les membres étaient suffisamment réveillés, ils ne se montreraient pas aussi indifférents, alors que Dieu leur a fait l'honneur d'être les dépositaires de sa loi, en la gravant dans leurs esprits et en l'écrivant dans leurs coeurs. -- Testimonies for the Church 3:202. IS 44 2 Le véritable esprit missionnaire a déserté les églises qui cependant font état d'une exaltante profession de foi; les coeurs ne sont plus embrasés par l'amour des âmes et le désir de les conduire dans la bergerie du Christ. Nous voulons des ouvriers sincères. N'y a-t-il personne qui réponde au cri qui s'élève de partout: "Venez nous secourir"? -- Testimonies for the Church 4:156. IS 44 3 Il m'a été montré qu'en tant qu'Eglise nous présentions des lacunes. Nos oeuvres ne correspondent pas à notre foi. Celle-ci témoigne que nous avons la responsabilité de proclamer le message le plus important et le plus solennel qui ait jamais été donné à des êtres mortels. Cependant, malgré ce fait, nos efforts, notre zèle, notre esprit de sacrifice ne peuvent se comparer au caractère de l'oeuvre. Nous devons sortir de la tombe et le Christ nous donnera la vie. -- Testimonies for the Church 2:114. IS 44 4 Mon coeur est peiné lorsque je constate que nos églises sont si peu conscientes de leurs responsabilités sacrées envers Dieu. Sont des soldats non seulement les prédicateurs mais tout homme et toute femme enrôlés dans l'armée du Christ. Mais sont-ils désireux de remplir leur devoir de soldat, en s'inspirant de l'exemple que le Christ leur a donné par sa vie d'abnégation et de sacrifice? Jusqu'à quel point nos églises dans leur ensemble ont-elles manifesté l'esprit d'abnégation? Elles ont peut-être fait des sacrifices en argent, mais elles ne se sont pas données elles-mêmes. -- General Conference Daily Bulletin, 4 février 1893. IS 45 1 Beaucoup de ceux qui font profession de suivre le Christ n'éprouvent pas plus de responsabilité à l'égard des âmes que les gens du monde. Les convoitises des yeux et l'orgueil de la vie, l'amour du faste, la recherche des aises séparent les chrétiens de Dieu, et, de ce fait, l'esprit missionnaire n'existe plus que chez quelques-uns d'entre eux. Que peut-il être tenté pour ouvrir les yeux de ces pécheurs dans Sion et pour faire trembler les hypocrites? -- General Conference Daily Bulletin, 4 février 1893. IS 45 2 Il y a une classe de personnes représentées par Méroz. L'esprit missionnaire ne s'est jamais emparé de leur âme. L'appel en faveur des missions ne les a pas stimulées à l'action. Quels comptes devront-ils rendre à Dieu ceux qui ne font rien pour sa cause, rien pour gagner des âmes au Christ? Chacun d'eux sera sous le coup de ce reproche: "Serviteur méchant et paresseux." -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 290. IS 45 3 Afin d'illustrer votre négligence de participer à l'oeuvre de Dieu, ce qui représentait pour vous un privilège, mon esprit fut reporté à ces paroles: "Maudissez Méroz, dit l'ange de l'Eternel, maudissez, maudissez ses habitants, car ils ne vinrent pas au secours de l'Eternel, au secours de l'Eternel, parmi les hommes vaillants." -- Testimonies for the Church 2:247. Une classe de gens satisfaits d'eux-mêmes IS 45 4 J'ai vu devant moi une classe de gens très conscients d'avoir des impulsions généreuses, des sentiments pieux et le désir de bien faire; cependant, ils ne font rien. Ils sont satisfaits d'eux-mêmes, et lorsqu'ils en ont l'occasion et qu'ils bénéficient de circonstances favorables, ils se flattent de vouloir et de pouvoir accomplir une grande et bonne oeuvre; mais ils attendent toujours cette occasion et ces circonstances. Ils méprisent l'esprit étroit du pauvre grippe-sou qui donne à contrecoeur une maigre pitance aux nécessiteux. Ils voient qu'il vit pour lui-même, qu'il ne sortira pas de son moi pour faire du bien aux autres, pour les faire bénéficier des talents sous forme d'influence ou d'argent qui lui ont été confiés pour qu'il en use, et non qu'il en abuse ou qu'il les livre à la rouille ou les enterre. Ceux qui s'abandonnent à leur ladrerie et à leur égoïsme devront rendre compte de leurs actes d'avarice, car ils sont responsables du mauvais usage qu'ils font de leurs talents. Mais ceux qui ont des impulsions généreuses et qui discernent facilement les choses spirituelles, portent une responsabilité accrue lorsqu'ils demeurent inactifs, attendant l'occasion qui, selon eux, ne s'est pas encore présentée, opposant cependant leur intention d'agir au bon vouloir de l'avare et croyant que leur condition est plus favorable que celle de leurs voisins moins généreux. Ils s'abusent eux-mêmes. La possession de qualités qu'ils ne font pas valoir augmente d'autant leurs responsabilités; s'ils laissent inemployés les talents reçus de leur Maître, ou simplement thésaurisés, leur condition n'est pas meilleure que celle de leurs voisins pour lesquels ils professent un profond dédain. Il leur sera dit: "Vous avez connu la volonté de votre Maître, et vous ne l'avez pas accomplie." -- Testimonies for the Church 2:250, 251. Paralysie mortelle causée par Satan IS 46 1 Le peuple de Dieu doit prendre garde aux signes des temps. Les signes de la venue du Christ sont trop clairs pour être mis en doute, et à leur vue tous ceux qui professent croire à la vérité devraient devenir des prédicateurs pleins de vie. Dieu nous appelle tous, prédicateurs, laïques, à nous réveiller. Le ciel tout entier est en état d'alerte. Le rideau descendra bientôt sur le dernier acte de l'histoire du monde. Nous traversons les périls des derniers jours, mais les plus grands dangers sont encore devant nous, et cependant nous dormons. Ce manque d'activité et de zèle pour la cause de Dieu est effrayant. Cette stupeur mortelle vient de Satan. -- Témoignages pour l'Église 1:98. IS 47 1 L'incrédulité, comme un suaire, enveloppe nos églises, parce qu'elles n'utilisent pas les talents que Dieu leur a confiés, en communiquant la lumière à ceux qui ignorent la vérité précieuse. Le Seigneur adresse un appel aux âmes qui ont reçu le pardon, qui se réjouissent dans la lumière, pour qu'elles fassent connaître la vérité à d'autres. -- General Conference Daily Bulletin, 4 février 1893. IS 47 2 Satan cherche à tenir le peuple de Dieu dans l'inaction, à l'empêcher de répandre la vérité, afin qu'il soit pesé et trouvé trop léger. -- Témoignages pour l'Église 1:98. IS 47 3 Les hommes sont en péril, et les multitudes se meurent. Mais combien ils sont peu nombreux les serviteurs de Dieu qui ont à coeur le salut des âmes! La destinée du monde oscille sur le plateau de la balance, mais cet état de choses ne semble pas devoir affecter ceux qui font profession d'avoir reçu les vérités les plus solennelles qui aient jamais été confiées à des mortels. L'amour brûlant qui poussa le Christ à quitter le ciel, à prendre notre nature afin d'attirer l'humanité vers la divinité, fait tristement défaut. Le peuple de Dieu est comme frappé d'une stupeur, d'une paralysie spirituelle qui l'empêchent de voir nettement les devoirs de l'heure présente. -- Les paraboles de Jésus, 310. IS 47 4 Satan se sert de l'indifférence et de l'indolence des chrétiens de profession pour renforcer les rangs de ses soldats. Beaucoup de ceux qui s'imaginent être avec le Christ, bien que ne travaillant pas directement pour lui, prêtent en réalité la main à l'adversaire, lui donnent accès à la place et lui permettent ainsi de remporter des avantages. En n'entrant pas résolument au service du Maître, en négligeant des devoirs ou des occasions d'agir et de parler pour lui, ils permettent à Satan de prendre l'ascendant sur les âmes qui auraient pu être gagnées à Jésus-Christ. -- Les paraboles de Jésus, 283. IS 48 1 Quand j'étudie les Ecritures, je suis alarmée au sujet de l'Israël de Dieu d'aujourd'hui. Ses ressortissants sont invités à fuir l'idolâtrie, mais je crains qu'ils soient endormis et qu'ils se conforment au monde au point qu'il serait difficile de discerner celui qui sert Dieu de celui qui ne le sert pas. La distance qui sépare le Christ de son peuple ne fait que s'accroître, alors qu'elle diminue d'autant entre ce peuple et le monde. Les signes qui doivent distinguer ceux qui font profession de suivre le Christ du monde sont sur le point de disparaître. A l'instar de l'Israël d'autrefois, l'Israël d'aujourd'hui se laisse attirer par les abominations des peuples d'alentour. -- Testimonies for the Church 1:277. Le discernement spirituel obscurci IS 48 2 Ce n'est pas uniquement dans le monde que nous observons les conséquences de la négligence de l'Eglise à combattre dans l'armée du Christ. Elles se discernent également dans l'Eglise où cette nonchalance a créé un état de choses qui a progressivement éliminé les intérêts sacrés de l'oeuvre de Dieu. Un esprit de critique et d'amertume s'est introduit dans l'Eglise, et le discernement spirituel d'un grand nombre s'est obscurci. Cette situation a fait un tort considérable à la cause de Dieu. -- Testimonies for the Church 6:297. IS 48 3 Je suis attristée en pensant à la condition du peuple de Dieu. Le Seigneur ne nous a pas fermé le ciel, mais c'est notre continuelle infidélité qui nous a séparés de Dieu. L'orgueil, la convoitise et l'amour du monde cohabitent dans les coeurs qui se sont libérés de la crainte d'être repoussés ou condamnés. Des péchés graves inspirés par l'orgueil se sont introduits parmi nous. Et cependant l'idée qui prévaut est que l'Eglise connaît un état florissant où règent la paix et la prospérité spirituelle. L'Eglise s'est détournée de son chef, le Christ; elle retourne résolument vers l'Egypte. Pourtant, il en est quelques-uns qui sont inquiets ou étonnés de leur manque de puissance spirituelle. Le doute et même l'incrédulité à l'égard des témoignages de l'Esprit de Dieu apparaissent un peu partout dans nos églises, ce qui est conforme à la volonté de Satan. -- Testimonies for the Church 5:217. Un état de faiblesse spirituelle IS 49 1 Une lumière croissante a éclairé le peuple de Dieu, mais nombreux sont ceux qui ont négligé d'accepter cette lumière et, de ce fait, se trouvent dans un état de grande faiblesse spirituelle. Ce n'est pas parce qu'il lui manque la connaissance que le peuple de Dieu est en train de périr. Ce n'est pas faute de savoir où se trouvent le chemin, la vérité et la vie qu'il risque d'être condamné. Ce qui le condamne, c'est d'avoir négligé ou refusé la vérité qui a été présentée à son intelligence, et la lumière qui a illuminé son âme. Ne seront pas condamnés ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de rejeter une lumière quelconque. Qu'aurait pu être fait de plus pour la vigne du Seigneur qui n'ait été déjà accompli? La lumière, la précieuse lumière brille sur le peuple de Dieu; mais elle ne le sauvera pas, à moins qu'il consente à être sauvé par elle, à s'en inspirer dans sa vie, et à la transmettre à ceux qui vivent dans les ténèbres. -- Testimonies for the Church 2:123. Le besoin d'un collyre divin IS 49 2 Les membres d'église ont besoin d'oindre leurs yeux avec le collyre divin, pour qu'ils discernent les nombreuses occasions qui s'offrent à eux de servir Dieu. A diverses reprises, Dieu a invité son peuple à se rendre dans les chemins et le long des haies et à contraindre d'entrer ceux qu'il trouvera, de manière à remplir sa maison, bien qu'il y ait des personnes dans notre voisinage auxquelles nous n'avons pas montré suffisamment d'intérêt pour les amener à penser que nous nous occupions de leurs âmes. C'est pourtant une telle oeuvre que le Seigneur souhaite que son Eglise entreprenne. Nous ne devons pas dire: "Qui est mon prochain?" Nous devons nous souvenir que notre prochain est celui qui a besoin de notre sympathie et de notre aide. Toute âme qui est blessée et meurtrie par l'adversaire est notre prochain, toute âme qui est la propriété de Dieu. En Jésus-Christ disparaissent toutes les distinctions que les Juifs avaient établies au sujet de la désignation du prochain. Il n'y a pas de lignes de démarcation quant au territoire, pas de distinctions artificielles, pas de castes, pas d'aristocratie. -- Testimonies for the Church 6:294. Fanatisme et formalisme rigide IS 50 1 Avec toute sa ruse et sa fourberie, Satan s'efforce actuellement d'éloigner les hommes du message du troisième ange et de sa proclamation, qui doit se faire avec une grande puissance. Lorsque l'ennemi se rend compte que le Seigneur bénit son peuple et l'aide à discerner ses tromperies, il emploie son habileté à introduire dans l'Eglise le fanatisme, d'une part, et le formalisme rigide, d'autre part, en vue de conquérir un grand nombre d'âmes. Il faut alors exercer une grande vigilance, et chercher à découvrir les moindres progrès que Satan peut accomplir dans nos rangs. -- The Review and Herald, 24 janvier 1893. IS 50 2 Dans nos églises il y a des icebergs moraux. Il s'y trouve beaucoup de formalistes capables de faire grande impression, mais qui ne peuvent briller comme des lumières dans le monde. -- The Review and Herald, 24 mars 1891. Etroitesse par égoïsme IS 50 3 Il m'a été montré que la cause d'un manque de spiritualité et de foi chez le peuple de Dieu réside dans l'étroitesse due à l'égoïsme. ... Ce qui plaît à Dieu n'est pas le nombre de vos réunions et de vos prières, mais l'action bonne et juste, accomplie au moment propice. -- Testimonies for the Church 2:36. Cupidité IS 51 1 Cependant, quelques-uns refusaient de se convertir. Ils n'étaient pas disposés à suivre le Seigneur. Lorsqu'on faisait appel à des dons volontaires, pour l'avancement du règne de Dieu, ils se cramponnaient égoïstement à leurs biens terrestres. Ces avares finirent par se séparer de la société des croyants. -- Témoignages pour l'Église 3:412. Pas une personne sur vingt qui soit prête IS 51 2 C'est une déclaration solennelle que je fais à l'Eglise: il n'y a pas une personne sur vingt de celles dont les noms sont inscrits sur les registres de l'Eglise qui soit prête à terminer sa course terrestre et qui ne se trouverait pas, si cette éventualité se produisait, dans la condition du pécheur habituel, c'est-à-dire sans Dieu et sans espérance dans le monde. Ces personnes font profession de servir Dieu, mais en réalité elles servent Mamon. Ce demi-service pour l'un et pour l'autre est, en fait, un reniement constant du Christ plutôt qu'une confession. Beaucoup sont entrés dans l'Eglise en conservant un esprit insoumis et fruste; leur sens spirituel est perverti par leurs corruptions avilissantes. Ils agissent selon le monde dans leur esprit, dans leur coeur, dans tous leurs desseins, traduisant ces tendances dans des actes licencieux, et faisant preuve d'hypocrisie dans toutes les manifestations de leur profession de chrétiens. Ils vivent comme des pécheurs tout en se prétendant chrétiens. Ceux qui font profession de christianisme et qui confessent le Christ doivent sortir de leurs rangs, ne pas toucher à ce qui est impur, et se séparer d'eux. ... IS 51 3 Je pose ma plume et j'élève mon âme en prière, implorant Dieu de souffler sur son peuple apostat, qui est comparable à des os désséchés, pour qu'il retrouve la vie. La fin est proche; elle arrive sur nous furtivement, imperceptiblement, silencieusement, comme un voleur qui s'avance à pas feutrés dans la nuit, pour surprendre ceux qui, insouciants et nullement prêts, se sont endormis. Que le Seigneur fasse descendre son Esprit sur les coeurs qui se sentent satisfaits pour qu'ils cessent de dormir comme tant d'autres, mais deviennent vigilants et sobres. -- General Conference Daily Bulletin, 4 février 1893. Nécessité d'un réveil suivi d'une réforme IS 52 1 Les chrétiens devraient se préparer à l'orage qui va bientôt éclater sur le monde et les surprendre d'une manière terrifiante. Pour cela, il faut une étude approfondie de la Parole de Dieu et une vie conforme à ses préceptes. ... Ce que Dieu veut, c'est un réveil et une réforme radicale. -- Prophètes et rois, 475. IS 52 2 Notre besoin le plus grand et le plus urgent est un réveil de la vraie piété. Notre première démarche doit être de le rechercher. -- The Review and Herald, 22 mars 1887. IS 52 3 L'heure est venue d'accomplir une réforme sérieuse. L'esprit de prière animera chaque croyant, et la discorde sera bannie de l'Eglise. -- Témoignages pour l'Église 3:303. IS 52 4 Un réveil et une réforme doivent s'accomplir sous l'égide du Saint-Esprit. Réveil et réforme sont deux choses distinctes. Un réveil implique un renouveau de la vie spirituelle, une réanimation des forces de l'esprit et du coeur, une résurrection de la mort spirituelle, alors qu'une réforme entraîne une réorganisation, un changement dans les idées, les théories et les habitudes. Une réforme ne peut porter les bons fruits de la justice à moins d'être accompagnée d'un renouveau opéré par l'Esprit. Réveil et réforme doivent accomplir leur oeuvre respective, mais doivent s'associer pour y parvenir. -- The Review and Herald, 25 février 1902. IS 53 1 Les Ecritures n'invitent-elles pas à une oeuvre plus pure et plus sainte que celle que nous avons vue jusqu'ici? ... Dieu appelle ceux qui sont disposés à se laisser guider par le Saint-Esprit à montrer la voie pour une réforme complète. Je vois qu'une crise va éclater, et le Seigneur invite ses ouvriers à entrer dans le combat. Chaque âme devrait affirmer une consécration à Dieu plus sincère et plus profonde que dans le passé. ... J'ai été fortement émue par des scènes qui m'ont été révélées récemment pendant la nuit. Il me semblait voir un grand mouvement de réveil se manifester en plusieurs endroits. Notre peuple avançait en rangs vers le front, en réponse à l'appel de Dieu. -- The General Conference Bulletin, 34. IS 53 2 Dans des visions de la nuit, il me fut montré un grand mouvement de réforme au sein du peuple de Dieu. Beaucoup louaient le Seigneur, les malades étaient guéris, et d'autres miracles s'opéraient. ... Des centaines et des milliers de personnes se rendaient dans les familles et leur expliquaient les Ecritures. Les coeurs étaient touchés par la puissance du Saint-Esprit, et on voyait de véritables conversions. De tous côtés des portes s'ouvraient à la proclamation de la vérité. Le monde semblait illuminé de la lumière divine. De grandes bénédictions étaient accordées aux enfants de Dieu humbles et sincères. -- Témoignages pour l'Église 3:411. IS 53 3 Une réforme est absolument nécessaire au sein du peuple de Dieu dont l'état actuel est tel qu'on se demande si l'Eglise représente vraiment celui qui a donné sa vie pour elle. -- Témoignages pour l'Église 1:459. IS 53 4 Lorsque l'Eglise aura cessé de mériter le reproche d'indolence et de paresse, l'Esprit-Saint se manifestera. La puissance divine sera révélée. Les enfants de Dieu verront les dispensations providentielles du Seigneur des armées. La lumière divine projettera ses rayons bienfaisants, et, comme au temps des apôtres, beaucoup d'âmes abandonneront l'erreur pour se tourner vers la vérité. La terre sera éclairée de la gloire de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:369. IS 54 1 Il m'a été montré que le peuple de Dieu s'attendait qu'un changement survienne, qu'une puissance contraignante s'empare de lui. Mais il sera déçu dans cette attente. Il faut agir, il faut se mettre au travail et demander à Dieu avec instance de nous donner une exacte connaissance de nous-mêmes. Les scènes qui se déroulent devant nous sont assez impressionantes pour nous inciter à nous éveiller et à communiquer la vérité à tous ceux qui voudront l'entendre. La moisson du monde est sur le point de mûrir. -- Témoignages pour l'Église 1:98. IS 54 2 Mais il y a ceux qui, au lieu de tirer un sage parti des occasions qui se présentent à ceux, attendent en vain que, par une grâce spéciale, s'accroissent les moyens qu'ils possèdent d'éclairer leurs semblables. Ils négligent leurs devoirs et leurs privilèges, et laissent cette lumière en veilleuse. Ils espèrent des temps plus favorables où, sans aucun effort de leur part, ils seront l'objet de bénédictions spéciales qui les transformeront et les rendront aptes à servir le Seigneur. -- Conquérants pacifiques, 48, 49. Consommer sans produire IS 54 3 Ceux qui se disent les disciples du Christ sont à l'épreuve devant l'univers céleste; mais la tiédeur de leur zèle et la faiblesse de leurs efforts au service de Dieu les accusent d'infidélité. Si ce qu'ils font était tout ce dont ils sont capables, ils ne seraient pas coupables; mais s'ils aimaient la cause de Dieu, ils feraient beaucoup plus. Ils savent -- et le monde aussi -- qu'ils ont perdu en grande partie l'esprit de sacrifice. Ils sont nombreux ceux dont les noms, dans les livres du ciel, sont accompagnés de ces mots: Consomme, mais ne produit rien. La gloire de Dieu est obscurcie, sa beauté ternie et son honneur bafoué par un grand nombre de ceux qui se réclament du nom du Christ. Nombreux sont ceux dont les noms sont sur les registres de l'Eglise qui ne sont pas dirigés par leur Seigneur. Ses instructions les laissent indifférents, et ils n'ont pas à coeur d'accomplir l'oeuvre qu'il leur a confiée. Voilà pourquoi ils sont placés sous le contrôle de l'ennemi. Ne faisant pas le bien, ils portent à l'Eglise un préjudice incalculable, et leur influence n'étant pas une saveur de vie qui donne la vie, elle est une saveur de mort qui donne la mort. -- Les paraboles de Jésus, 311. L'observation des commandements: un voile destiné à masquer le péché IS 55 1 Le peuple qui fait profession d'être le dépositaire de la loi de Dieu court un danger similaire. Il se flatte lui-même que la considération qu'il porte aux commandements le préservera de l'action de la justice divine. Il refuse de se laisser censurer pour le mal et accuse les serviteurs de Dieu de manifester trop de zèle en extirpant le péché de la place. Dieu, qui hait le péché, exige de ceux qui font profession de garder sa loi de se séparer de toute iniquité. Le refus de se repentir et d'obéir à sa Parole entraînera pour le peuple de Dieu d'aujourd'hui des conséquences aussi graves que celles qui survinrent à Israël pour un péché analogue. Il y a une limite au-delà de laquelle Dieu ne saurait ajourner l'exécution de ses jugements. -- Testimonies for the Church 4:166, 167. Morts dans leurs offenses et dans leurs péchés IS 55 2 Aujourd'hui, une grande partie de ceux qui composent nos congrégations sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. Ils vont et viennent comme une porte sur ses gonds. Pendant des années, ils ont écouté les vérités les plus solennelles, mais ils ne les ont pas mises en pratique. C'est pourquoi ils y sont de moins en moins sensibles. ... Tandis qu'ils font profession de piété, ils en renient la force. S'ils ne se repentent, Dieu les rejettera. Ils ne sauraient faire partie de la famille céleste. -- Témoignages pour l'Église 3:67. Des moralistes uniquement IS 56 1 Il en est beaucoup parmi ceux qui se disent chrétiens qui ne sont que des moralistes. Ils ont refusé le don qui seul pouvait faire d'eux de dignes représentants du Christ dans le monde. L'oeuvre du Saint-Esprit leur est totalement inconnue, et ils ne suivent pas la Parole de Dieu. Les principes du ciel qui caractérisent ceux qui se sont identifiés avec le Christ, montrant qu'ils sont différents des gens du monde, ne sont pas compris de ces gens-là. Ceux qui prétendent être les disciples du Maître ne forment plus un peuple particulier, séparé de tous les autres. Indistincte est la ligne de démarcation qui les sépare du monde. Ils se soumettent aux us et coutumes en cours, et vivent dans l'égoïsme. L'Eglise s'est jointe au monde pour violer la loi de Dieu, alors que le monde aurait dû se joindre à l'Eglise dans son observation. Chaque jour, c'est l'Eglise qui se convertit au monde. -- Les paraboles de Jésus, 323, 324. Un registre souillé IS 56 2 Beaucoup n'ont de la piété que la forme, leurs noms sont inscrits sur les registres de l'église, mais ils ont un registre souillé dans le ciel. L'ange a soigneusement enregistré leurs actions. Tout acte égoïste, toute parole inexacte, tout devoir non accompli et tout péché secret, ainsi que toute dissimulation, quelque habile qu'elle soit, est fidèlement enregistrée dans le livre du souvenir dont s'occupe un ange spécialement désigné à cet effet. -- Testimonies for the Church 2:442. Ceux qui acceptent de lourdes responsabilités s'épuisent IS 56 3 Du fait que certains refusent de porter les fardeaux qu'ils sont capables de porter, ou d'accomplir le travail qu'ils sont en état d'accomplir, la tâche est trop grande pour les rares personnes qui s'y adonnent. Elles voient l'étendue du travail à faire et, dans leurs efforts, elles dépassent leurs possibilités et s'épuisent rapidement. -- Testimonies for the Church 2:645. Incapables de donner une raison intelligente de leur foi IS 57 1 Dans les derniers jours, beaucoup de ceux qui font profession de croire à la vérité se trouveront en défaut. Ils ont négligé les choses importantes. Leur conversion n'est ni profonde, ni sincère, ni totale; elle est superficielle. Ils ne savent même pas pour quelle raison ils ont accepté la vérité, sans doute uniquement parce que d'autres l'ont acceptée et que, de ce fait, ils ont jugé que c'était la vérité. Ils sont incapables de donner une raison intelligente de leur foi. ... D'autres ne sont pas éclairés ou édifiés par leur expérience ou par la connaissance qu'ils avaient le privilège et le devoir d'acquérir. La force et la stabilité se tiennent aux côtés des chrétiens au coeur droit. -- Testimonies for the Church 2:634. Certains expliqueront les prophéties qui se réalisent IS 57 2 Dieu a sur la terre un peuple qui, animé par la foi et une sainte espérance, explique le déroulement des événements décrits par la prophétie et cherche à se purifier en obéissant à la vérité afin de ne pas être trouvé sans l'habit de noce lorsque le Christ apparaîtra. -- Témoignages pour l'Église 1:580. Un songe impressionnant IS 57 3 Le 29 septembre 1886, j'eus un songe. Je marchais avec une compagnie nombreuse qui était en route pour cueillir des airelles. Il y avait en particulier beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles qui étaient venus aider à la cueillette. Il me semblait que nous étions dans une ville, car il y avait peu de terrain libre; mais autour de la ville se trouvaient des champs, de magnifiques bosquets et des jardins bien cultivés. Un grand char plein de provisions allait devant nous. IS 58 1 Bientôt, le char s'arrêta et la compagnie s'éparpilla dans toutes les directions pour chercher les fruits. Aux alentours du char, il y avait des arbrisseaux, les uns assez hauts, les autres tout petits, qui portaient de magnifiques myrtilles. Mais personne ne les voyait, car tous cherchaient trop loin. Je commençai à ramasser des baies autour de moi, mais avec beaucoup de soin, de peur de cueillir les airelles vertes qui étaient si mêlées aux fruits mûrs que c'est à peine si je pouvais en cueillir un ou deux sur chaque touffe. IS 58 2 Quelques-unes des plus belles myrtilles étaient tombées sur le sol et étaient à moitié mangées par les vers et les insectes. "Oh! pensai-je, si on était venu ici plus tôt, tous ces précieux fruits n'auraient pas été perdus! Maintenant c'est trop tard. Je vais, toutefois, ramasser ceux qui sont sur le sol pour voir s'il n'y en a pas quelques-uns de bons. Même si tout est gâté, je pourrai au moins montrer aux frères ce qu'ils auraient pu trouver s'ils n'étaient pas venus trop tard." IS 58 3 Voici que justement deux ou trois personnes de la compagnie venaient en musardant de mon côté. Elles babillaient et semblaient très occupées dans la société les unes des autres. En me voyant elles dirent: "Nous avons regardé partout et nous n'avons pas trouvé de fruits." Elles virent alors avec étonnement la quantité d'airelles que j'avais ramassées. Je leur dis: "Il y en a encore beaucoup à ramasser sur ces buissons." Elles commencèrent la cueillette, mais s'arrêtèrent bientôt, disant: "Ce n'est pas bien de notre part de cueillir ici; vous avez trouvé l'endroit, ces fruits sont à vous." Je répliquai: "Cela n'a pas d'importance. Ramassez ce que vous trouverez, où que ce soit. C'est le champ de Dieu, et les fruits sont à lui; vous pouvez les cueillir." IS 58 4 Mais bientôt il me sembla que j'étais à nouveau seule. Un moment après, j'entendis parler et rire près du char. J'appelai ceux qui s'y trouvaient: "Que faites-vous?" Ils répondirent: "Nous ne pouvions trouver de myrtilles et nous étions fatigués, nous avions faim; alors nous sommes venus vers le char pour manger. Lorsque nous nous serons reposés un moment, nous repartirons." IS 59 1 "Mais, dis-je, vous n'avez encore rien rapporté. Vous mangez toutes nos provisions sans avoir de quoi les remplacer. Moi, je ne peux pas manger maintenant; il y a trop de fruits à cueillir. Vous ne les avez pas trouvés parce que vous n'avez pas bien regardé. Les baies ne sont pas à l'extérieur des arbrisseaux, il faut les chercher. A dire vrai, on ne les ramasse pas à poignées; mais en regardant soigneusement, parmi les airelles vertes on en trouve aussi de bien mûres." IS 59 2 Mon petit panier fut bientôt plein de baies et j'allai vers le char. "Voici les plus beaux fruits que j'aie jamais cueillis, dis-je, et je les ai eus tout près, tandis que vous vous êtes fatigués à chercher bien loin sans résultat." IS 59 3 Alors tous vinrent voir mes fruits et dirent: "Ces fruits ont été cueillis sur de grands buissons, ils sont beaux et fermes. Nous ne pensions pas trouver là quelque chose. Aussi avons-nous cherché les petites plantes et nous n'en avons trouvé que fort peu." IS 59 4 J'ajoutai: "Voulez-vous prendre soin de ces baies, puis venir avec moi et nous en chercherons d'autres sur les grands buissons?" Mais on ne savait où mettre les fruits. Il y avait des récipients en abondance, mais tout était occupé par les provisions. Je me lassai d'attendre et je dis finalement: "N'êtes-vous donc pas venus cueillir des airelles? Alors pourquoi n'avez-vous rien pris pour les mettre?" IS 59 5 Quelqu'un répondit: "Soeur White, à la vérité, nous ne nous attendions pas à trouver des myrtilles si près des maisons, là où il passe tant de monde. Mais vous sembliez si désireuse d'en cueillir que nous avons décidé de vous accompagner. Nous avons pensé prendre suffisamment à manger et jouir au moins de la promenade. Tant pis si nous ne ramassons rien." IS 60 1 "Je ne peux pas comprendre cette manière de travailler, répondis-je. Je vais retourner aux myrtilles tout de suite. Le jour est déjà presque passé, bientôt la nuit sera là, et personne ne pourra plus rien cueillir." Quelques amis m'accompagnèrent, mais les autres restèrent là, à manger. IS 60 2 Je vis quelques personnes qui s'étaient rassemblées et qui étaient très occupées à parler d'un sujet qui semblait les intéresser vivement. Je m'approchai et je trouvai qu'un bébé dans les bras de sa mère avait retenu leur attention. Je dis: "Il ne reste qu'un peu de temps et tandis que vous le pouvez, occupez-vous mieux." IS 60 3 D'autres personnes regardaient un jeune homme et une jeune fille qui jouaient à la course en se dirigeant vers le char. Lorsqu'ils l'atteignirent, ils étaient si fatigués qu'ils durent s'asseoir pour souffler un peu. Les autres aussi s'étaient assis sur l'herbe et se reposaient. IS 60 4 Ainsi, le jour passa et bien peu de travail fut fait. A la fin, je dis: "Mes frères, vous appelez ceci une expédition infructeuse. Mais si vous travaillez de la sorte, je ne m'étonne pas que vous ayez si peu de succès. La réussite ou l'échec dépendent de la manière dont on entreprend le travail. IS 60 5 "Il y a des airelles, ici, puisque j'en ai trouvé. Certains d'entre vous ont cherché en vain de petites plantes; d'autres ont trouvé quelques fruits, mais vous avez passé à côté des grands buissons, parce que vous ne vous attendiez pas à y trouver des baies. Vous voyez que celles que j'ai cueillies sont grosses et mûres. Dans quelque temps, il y en aura d'autres qui auront mûri et nous pourrons revenir. C'est de la sorte qu'on m'a appris à faire la cueillette. Si vous aviez cherché près du char, vous auriez trouvé aussi bien que moi. IS 60 6 "L'exemple que vous avez donné aujourd'hui aux jeunes gens qui n'avaient jamais fait ce travail sera imité. Le Seigneur a placé ces grandes plantes de myrtilles tout près des faubourgs de la ville et il s'attendait à ce que vous les trouviez. Mais vous étiez trop occupés à manger et à vous distraire. Vous n'êtes pas venus avec la volonté bien arrêtée de trouver quelque chose. IS 61 1 "Il vous faut à l'avenir travailler avec plus de zèle, en ayant un but tout différent, sinon vous ne rapporterez jamais rien. En vous y prenant de la bonne façon, vous montrerez aux travailleurs plus jeunes que les plaisirs de la table et de la récréation sont d'une moindre importance. Vous avez pris beaucoup de peine pour amener ce char plein de provisions jusqu'ici, mais vous avez pensé aux provisions plus qu'aux fruits que vous deviez rapporter à la maison comme résultat de votre travail. Vous devez montrer plus d'assiduité et ramasser d'abord les baies qui sont tout près de vous, puis chercher celles qui sont plus loin. Après cela, vous reviendrez apporter vos myrtilles et retournerez ensuite à la cueillette. Ainsi, vous aurez des résultats." -- Ministère évangélique, 130-133. L'épreuve à surmonter IS 61 2 Dans l'oeuvre ultime et solennelle, peu de grands hommes seront engagés. Ils sont prétentieux, indépendants à l'égard de Dieu, et il ne peut les employer. Le Seigneur a des serviteurs fidèles qui, dans cette époque d'épreuve et d'ébranlement, se révéleront au jour. Ce sont des chrétiens de valeur, actuellement inconnus, qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. Ils n'ont pas bénéficié de la lumière qui nous a été envoyée en faisceaux étincelants. Pourtant, sous une apparence fruste et peu attrayante, leur lumière propre, celle d'un caractère authentiquement chrétien, sera révélée. Pendant le jour, lorsque nous regardons vers le ciel, nous n'y voyons pas d'étoiles. Elles sont là, cependant, incrustées dans le firmament, mais nos regards ne les distinguent pas. Leur éclat véritable n'apparaît que pendant la nuit. IS 61 3 Le temps n'est pas éloigné où l'épreuve s'imposera à chaque âme. ... A ce moment-là, dans l'Eglise, l'or sera séparé des scories. La vraie piété se distinguera nettement de son apparence, de ses oripeaux. Bien des étoiles, que nous avions admirées pour leur clarté, s'effaceront dans les ténèbres. Des nuages de balle emportés par le vent s'élèveront d'endroits où nous ne voyions pourtant que des réserves de pur blé. Tous ceux qui se contentent des ornements du sanctuaire, sans être revêtus de la justice du Christ, paraîtront dans la honte de leur nudité. -- Testimonies for the Church 5:80, 81. ------------------------Chapitre 4 -- Le Serviteur Chretien face aux conditions du Monde Le drame du monde IS 63 1 Le monde est un théâtre: ses habitants en sont les acteurs; ils se préparent à jouer leur rôle dans l'ultime grand drame. Dans les grandes masses de la population, il n'y a d'unité que dans leurs efforts à accomplir leurs desseins égoïstes. Et Dieu regarde. Ses volontés à l'égard de ses sujets qui se rebellent se réalisent. Bien que Dieu permette aux facteurs de confusion et de désordre d'exercer leur domination pour un temps, le monde ne sera pas finalement abandonné aux mains des hommes. Une puissance inférieure s'acharne à préparer les dernières grandes scènes du drame: Satan se présentant comme le Christ et usant des artifices trompeurs de l'injustice dans le coeur de ceux qui se réunissent en sociétés secrètes. Ceux qui se laissent aller à l'envie de se grouper ainsi réalisent les plans de l'ennemi. La cause engendrera son effet. -- Testimonies for the Church 8:27, 28. Le dernier acte du drame IS 63 2 Jamais ce message ne s'est adressé avec autant de force qu'aujourd'hui à un monde qui méprise les exigences de Dieu. Les hommes se sont enhardis dans leurs transgressions; leur méchanceté a presque fait déborder la coupe de leurs iniquités. La terre a presque atteint la limite où Dieu l'abandonnera aux mains du destructeur. La substitution des lois humaines à la loi divine, l'observation du dimanche, prescrite par une simple autorité humaine à la place du sabbat de la Bible, constitue le dernier acte de ce drame. Lorsque cette substitution sera universelle, le Seigneur se révélera; il se lèvera dans sa majesté, et ébranlera puissamment la terre; il punira les hommes à cause de leurs iniquités, et la terre ne couvrira plus le sang et ne cachera plus ses morts. -- Témoignages pour l'Église 3:165. La crise finale IS 64 1 Nous sommes à la veille de la crise finale. Les jugements de Dieu se succèdent rapidement: incendies, inondations, tremblements de terre, guerres meurtrières. Tout cela ne doit pas nous surprendre, car l'ange de miséricorde ne saurait plus longtemps protéger les impénitents. -- Prophètes et rois, 212. IS 64 2 La crise s'avance inexorablement vers nous. Le soleil luit dans le ciel, fidèle à son rôle, et le firmament proclame toujours la gloire de Dieu. Les hommes continuent à manger et à boire, à planter et à construire, à se marier et à donner en mariage. Les marchands continuent à acheter et à vendre. Les hommes continuent à se quereller, avides d'occuper les premières places. Ceux qui recherchent les plaisirs continuent à courir les théâtres, les champs de course, les salles de jeux. L'excitation fébrile prévaut, alors que le temps de grâce va prendre fin et que le dernier cas est sur le point d'être décidé pour l'éternité. Satan voit que les minutes lui sont mesurées. Il utilise au maximum tous ses agents pour que les hommes soient trompés, illusionnés, accaparés et grisés jusqu'à ce que le temps de grâce prenne fin, et que la porte de la miséricorde se ferme pour toujours. -- The Southern Watchman, 3 octobre 1905. IS 64 3 La transgression a presque atteint ses limites. La confusion règne sur le monde, et une grande terreur viendra bientôt frapper les êtres humains. La fin est imminente. Ceux qui connaissent la vérité devraient se préparer en vue de ce qui va bientôt fondre sur le monde comme une accablante surprise. -- Testimonies for the Church 8:28. IS 65 1 Aujourd'hui où l'iniquité abonde de toutes parts, on peut être certain que la grande crise finale est proche. Quand le mépris de la loi de Dieu sera devenu presque universel, quand ses enfants seront opprimés, Dieu interviendra. -- Les paraboles de Jésus, 175, 176. IS 65 2 Nous sommes sur le seuil d'événements solennels. Les prophéties s'accomplissent. Une histoire étrange et mouvementée s'inscrit dans les livres du ciel. L'agitation est universelle. Il y a des guerres et des bruits de guerre. Les nations sont irritées et le temps est venu de juger les morts. Les événements se précipitent pour préparer le jour de Dieu qui se hâte. Il ne reste plus que peu de temps. S'il n'y a pas encore de mêlée générale, déjà une nation s'élève contre une autre nation, et un royaume contre un autre royaume. Les quatre vents sont encore retenus jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés au front. Alors les puissances de ce monde uniront leurs forces en vue de la dernière et grande mêlée. -- Témoignages pour l'Église 2:429. L'Esprit de Dieu chargé de retenir les vents se retire IS 65 3 Aujourd'hui, l'Esprit de Dieu se retire de la terre. Ouragans, orages, tempêtes, incendies et inondations, désastres sur mer et sur terre se succèdent sans interruption. La science cherche en vain à les expliquer. Les signes qui se multiplient autour de nous, et qui nous annoncent le retour prochain du Fils de Dieu, sont attribués à de toutes autres causes qu'à la véritable. Les hommes ne peuvent apercevoir les anges qui retiennent les quatre vents afin qu'ils ne soufflent pas jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés; mais lorsque le Seigneur leur ordonnera de laisser les vents souffler, alors se produira un conflit indescriptible. -- Témoignages pour l'Église 3:13. IS 66 1 Nous sommes à une époque importante et solennelle. L'Esprit de Dieu se retire de la terre, peu à peu mais sans arrêt. Déjà plaies et jugements frappent les contempteurs de la grâce divine. Calamités sur terre et sur mer, instabilité de l'état social, menaces de guerres: autant de mauvais présages annonçant la proximité d'événements d'une gravité inouïe. Les forces du mal se coalisent et s'accroissent en vue de la crise finale. De grands changements vont bientôt se produire dans le monde, et les événements de la fin, se précipiter. -- Témoignages pour l'Église 3:335. IS 66 2 Le temps est proche où le monde connaîtra une douleur que nul ne sera capable de soulager. L'Esprit de Dieu se retire de la terre. Les cataclysmes se succèdent à une cadence accélérée. Que de fois n'entendons-nous pas parler de tremblements de terre, de cyclones, de ravages causés par des incendies et des inondations, de lourdes pertes de vies humaines et de biens matériels! A vues humaines, ces calamités résultent des déchaînements capricieux des forces de la nature, désorganisées et déréglées, échappant au contrôle de l'homme. Mais ce sont des moyens employés par Dieu pour chercher à éveiller chez tous le sentiment du danger qu'ils courent. -- Prophètes et rois, 211. Une atmosphère pestilentielle IS 66 3 Dans leur aveuglement, les hommes se vantent de progrès merveilleux, de lumières nouvelles alors que les agents célestes ne voient sur la terre que corruption et violence. A cause du péché, l'atmosphère de notre monde est devenue semblable à celle d'une maison de pestiférés. -- Témoignages pour l'Église 2:424, 425. Une épidémie de crimes IS 66 4 Une épidémie de crimes sévit actuellement devant laquelle tous ceux qui ont la crainte de Dieu sont frappés d'horreur. La corruption prévaut au-delà de tout ce que l'on pourrait décrire. Chaque jour apporte la nouvelle de conflits politiques, de fraudes, de violences, de désordres, d'indifférences aux souffrances humaines, de meurtres atroces commis avec une abominable férocité. Chaque jour est témoin de la progression du crime, de la folie et du suicide. Qui oserait nier que les suppôts de Satan travaillent parmi les hommes avec une ardeur croissante à égarer et à corrompre les esprits, à souiller et à détruire les corps? -- Rayons de Santé, 314. IS 67 1 L'esprit d'anarchie qui fermente chez tous les peuples, et dont les explosions intermittentes font frémir le monde, nous donnent une idée de la violence du feu qui couve sous la cendre et qui, lorsqu'il éclatera, couvrira notre terre de ruines et de désolation. Le tableau du monde antédiluvien que nous a laissé la parole inspirée ne dépeint que trop parfaitement la condition vers laquelle marche à grands pas la société moderne. Les crimes perpétrés journellement dans nos pays réputés chrétiens sont aussi hideux et révoltants que ceux qui amenèrent l'extirpation des pécheurs de l'ancien monde. Avant la catastrophe, Dieu chargea Noé d'avertir sa génération pour lui donner l'occasion de se convertir et d'échapper à la destruction. De même aujourd'hui, le second avènement du Seigneur étant à la porte, Dieu envoie ses serviteurs porter un avertissement au monde pour lui donner l'occasion de s'y préparer. Les multitudes qui ont vécu dans la violation de la loi de Dieu sont maintenant invitées, miséricordieusement, à obéir à ses préceptes sacrés. Le pardon est offert à tous ceux qui voudront abandonner le péché par la conversion envers Dieu et la foi en Jésus-Christ. -- Patriarches et prophètes, 88. IS 67 2 L'état actuel des choses montre que des temps troublés vont fondre sur nous. Les journaux sont remplis d'allusions à un conflit formidable devant se produire à brève échéance. Des cambriolages audacieux arrivent fréquemment, les grèves sont communes, les vols et les meurtres se multiplient. Des vies d'hommes, de femmes et d'enfants sont supprimées par des individus soumis à des esprits démoniaques. Le vice sévit et le mal prévaut sous toutes ses formes. -- Témoignages pour l'Église 3:335, 336. Le grand séducteur à l'oeuvre IS 68 1 Aujourd'hui, à mesure que nous approchons de la fin des temps, le diable déploie des efforts désespérés pour faire tomber les hommes dans ses pièges. Il s'applique à absorber les esprits et à les détourner des vérités essentielles du salut, Dans toutes les villes, ses représentants organisent des groupements pour s'opposer à la loi divine. Le grand séducteur est à l'oeuvre pour introduire des éléments de confusion et de rébellion dans la vie de ceux qui brûlent d'un zèle sans connaissance. -- Conquérants pacifiques, 196. IS 68 2 Satan étudie la Bible avec soin. Sachant qu'il a peu de temps, il s'efforce de contrecarrer partout l'oeuvre que le Seigneur accomplit sur la terre. -- Témoignages pour l'Église 3:340. IS 68 3 Satan cherche à tenir le peuple de Dieu dans l'inaction, à l'empêcher de répandre la vérité, afin qu'il soit pesé et trouvé trop léger. -- Témoignages pour l'Église 1:98. Un esprit belliqueux anime le monde IS 68 4 Un esprit belliqueux anime le monde. La prophétie du chapitre onze de Daniel est presque toute accomplie. Bientôt se produiront les scènes de détresse décrites dans les prophéties. -- Témoignages pour l'Église 3:339. IS 68 5 Il m'a été montré que les habitants de la terre se trouvaient dans la plus grande confusion. Guerres, effusions de sang, carences, famines et épidémies y régnaient. ... Mon attention fut attirée sur la scène. Il semblait y avoir une certaine période de paix. Une fois de plus la population de la terre me fut présentée, et de nouveau en tout et partout une confusion extrême. En tous lieux, des querelles, des guerres, des IS 69 1 effusions de sang, des famines et des épidémies. D'autres nations étaient également engagées dans ces guerres et cette confusion. La guerre amena la famine. Les carences et les effusions de sang causèrent des épidémies. Et les hommes "rendaient l'âme de terreur dans l'attente des choses qui doivent survenir sur la terre". -- Testimonies for the Church 1:268. Ténèbres spirituelles IS 69 2 Notre époque est une époque de ténèbres spirituelles pour les Eglises en général. L'ignorance des choses divines a caché Dieu et la vérité aux yeux des hommes. Les forces du mal se rassemblent et s'accroissent. Satan se flatte devant ses associés d'accomplir une oeuvre qui séduira le monde. Tandis que le zèle de l'Eglise laisse à désirer, le Prince du mal et ses armées déploient une intense activité. Les Eglises qui se disent chrétiennes sont loin de convertir le monde, car elles-mêmes se sont laissé corrompre par l'égoïsme et l'orgueil. Elles ont besoin de connaître la puissance divine avant de pouvoir conduire les âmes vers un idéal plus pur et plus élevé. -- Témoignages pour l'Église 3:377, 378. IS 69 3 Aujourd'hui, comme hier, les vérités fondamentales de la Parole de Dieu sont enfouies sous les théories et les spéculations des hommes. Nombreux sont les prétendus ministres de l'Evangile qui n'acceptent pas toute la Bible comme la Parole inspirée de Dieu. L'un n'admet pas ceci, l'autre repousse cela. Tous s'accordent pour mettre leur jugement au-dessus de l'Ecriture, et le message qu'ils enseignent ne repose que sur leur propre autorité. Des semences d'infidélité sont ainsi largement répandues et l'authenticité divine de la Parole est détruite. Les fidèles sont dans la confusion, ne sachant plus ce qu'il faut croire. Nombreux encore sont les credo sans fondement. -- Les paraboles de Jésus, 29, 30. IS 69 4 La méchanceté atteint aujourd'hui son paroxisme. Pourtant, nombreux sont les ministres de l'Evangile qui s'écrient: "Paix et sûreté." Mais il faut que les fidèles messagers du Seigneur avancent avec assurance dans l'accomplissement de leur tâche. Revêtus de "toutes les armes de Dieu", ils doivent aller de l'avant, intrépidement et victorieusement, sans jamais abandonner le combat, jusqu'à ce que tous aient pu entendre le message évangélique pour notre époque. -- Conquérants pacifiques, 196. IS 70 1 Il y a un motif d'alarme dans la condition actuelle du monde religieux. On s'est joué d'un Dieu de miséricorde. On foule aux pieds la loi de Jéhovah "en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes". L'incrédulité règne dans bien des églises; non point l'incrédulité au sens ordinaire de ce terme, celle qui rejette l'Ecriture purement et simplement, mais une incrédulité enveloppée d'un manteau de christianisme et qui sape la foi en la Bible comme révélation divine. La piété fervente a fait place à un creux formalisme. Il en résulte que l'apostasie et la sensualité sont à l'ordre du jour. Jésus-Christ a déclaré que, comme il en était "du temps de Lot, ... il en sera de même au jour où le Fils de l'homme paraîtra". Les événements quotidiens attestent l'accomplissement de cette parole. Le monde marche rapidement vers le point où il sera mûr pour sa destruction. Bientôt les jugements de Dieu consumeront le péché et les pécheurs. -- Patriarches et prophètes, 157, 158. Séparation du blé et de l'ivraie IS 70 2 Le temps des jugements destructeurs est aussi le temps de grâce pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de connaître la vérité. Le Seigneur les considère avec tendresse; son coeur compatissant est touché. Son bras est encore étendu pour sauver, alors que la porte se ferme sur ceux qui refusent d'entrer. -- Témoignages pour l'Église 3:398, 399. IS 70 3 Bientôt une bataille furieuse s'engagera entre ceux qui servent Dieu et ceux qui lui sont infidèles. Bientôt tout sera ébranlé, afin que ce qui est fort subsiste. -- Témoignages pour l'Église 3:340. IS 71 1 Au moment de la détresse et de la confusion des nations, il y en aura beaucoup qui ne se seront pas abandonnés aux influences corruptrices du monde et au service de Satan, et qui s'humilieront devant Dieu, et se tourneront vers lui de tout leur coeur pour être acceptés et pardonnés. -- Testimonies for the Church 1:269. IS 71 2 Bien des personnes lisent les saintes Ecritures sans en comprendre le véritable sens. Dans le monde entier, des hommes et des femmes tournent vers le ciel des regards angoissés. Avec prières et avec larmes, ils réclament la lumière, la grâce de l'Esprit. Beaucoup sont sur le seuil du royaume des cieux, attendant seulement l'invitation d'y entrer. -- Conquérants pacifiques, 96. Leçons tirées de l'expérience d'Elie IS 71 3 Que de leçons recèle l'expérience d'Elie pendant ces jours de découragement et de défaite apparente! Puissent tous les serviteurs de Dieu de notre époque s'en inspirer! L'apostasie qui règne de nos jours ressemble étrangement à celle qui florissait au temps d'Elie. Des foules aujourd'hui suivent encore Baal en élevant l'humain au-dessus du divin, en glorifiant les chefs populaires, en adorant Mamon, le dieu de la richesse, en plaçant la science au-dessus des vérités des saintes Ecritures. Le doute et l'incrédulité exercent leur funeste influence sur l'esprit et le coeur, et l'on substitue aux vérités divines les théories humaines. Il est communément enseigné que nous avons atteint une période où la raison doit être placée au-dessus des enseignements des Ecritures. La loi divine, modèle de justice, est mise de côté. L'ennemi de toute vérité s'ingénie, avec son pouvoir trompeur, à amener les hommes à mettre les institutions terrestres à la place de Dieu, et à oublier ce qui devrait faire le bonheur et le salut de l'humanité. Et cependant, pour si répandue qu'elle soit, cette apostasie n'est pas universelle. Tous les hommes ne vivent pas sans loi et ne sont pas des pécheurs endurcis. Tous ne se rangent pas du côté de l'ennemi. Dieu possède des milliers de fidèles qui n'ont point fléchi le genou devant Baal, et qui désirent mieux comprendre les vérités concernant le Christ et sa loi. Ils espèrent contre toute espérance que Jésus reviendra bientôt pour mettre un terme au règne du péché et de la mort. Il en est un grand nombre qui ont adoré Baal par ignorance, mais chez lesquels l'Esprit de Dieu lutte toujours. -- Prophètes et rois, 125, 126. ------------------------Chapitre 5 -- L'Eglise, un Centre de Formation Le besoin de l'heure IS 73 1 Ce qu'il faut aujourd'hui pour l'édification des églises, c'est le travail intelligent d'ouvriers capables de discerner et de développer les talents existant dans leur sein, -- talents qui peuvent être cultivés pour le service du Maître. Il devrait y avoir un plan bien organisé permettant à des ouvriers de se rendre dans toutes nos églises, grandes et petites, pour apprendre aux membres à travailler à l'édification de la communauté, comme aussi à la conversion des non-croyants. Ce qu'il faut, c'est former, c'est instruire. Ceux qui visitent les églises devraient enseigner aux frères et soeurs des méthodes pratiques pour faire du travail missionnaire. -- Testimonies for the Church 9:117. IS 73 2 Dieu s'attend que l'Eglise forme ses membres pour l'oeuvre qui consiste à éclairer le monde. Ce travail aurait pour résultat d'en amener des centaines à mettre au service du Christ des talents de valeur. En employant ceux-ci, on préparera des hommes à occuper des postes de confiance, et à exercer leur influence pour que les principes soient maintenus dans leur pureté. Ainsi, un grand bien pourrait être accompli pour le Maître. -- Témoignages pour l'Église 3:72, 73. IS 73 3 Il faut que chaque employé soit intelligent et capable, afin de pouvoir présenter avec sagesse la vérité telle qu'elle est en Jésus. -- Témoignages pour l'Église 3:126. IS 73 4 Ces efforts bien dirigés en vue de former les membres d'église devraient être entrepris sans retard. -- Testimonies for the Church 9:119. IS 74 1 Le plus grand bien qu'on puisse faire à nos membres, c'est de leur apprendre à travailler pour le Seigneur, et à compter sur lui plutôt que sur le prédicateur. -- Témoignages pour l'Église 3:93. IS 74 2 Il est un fait évident que tous les sermons n'ont pas eu pour résultat la formation d'une classe nombreuse d'ouvriers évangéliques possédant l'esprit d'abnégation. Cette question est lourde de conséquences. Notre avenir éternel est en jeu. Les églises se dessèchent parce qu'elles ont négligé d'employer leurs talents à diffuser la lumière. Il faudrait les instruire avec soin, à l'exemple du Maître, afin qu'elles la fassent briller. -- Témoignages pour l'Église 3:72. IS 74 3 Les membres de nos églises ont été saturés de sermons; mais leur a-t-on appris à s'occuper de ceux pour lesquels le Christ est mort? Leur a-t-on tracé un plan de travail pour que chacun d'eux puisse se rendre compte de la nécessité de faire quelque chose? -- Témoignages pour l'Église 3:72. IS 74 4 C'est l'enseignement reçu et la pratique qui qualifieront les personnes pour mettre à profit les occasions qui se présenteront. Il est nécessaire de disposer d'une méthode pleine de sagesse pour que chacun soit mis à la place qui lui convient, où il pourra acquérir une expérience qui lui permettra d'assumer des responsabilités. -- Testimonies for the Church 9:221. L'enseignement offert par une église missionnaire IS 74 5 Beaucoup de gens seraient disposés à travailler si on leur montrait comment ils doivent s'y prendre. Ils ont besoin d'être instruits et encouragés. Chaque église doit être une école de formation pour travailleurs chrétiens. Ses membres doivent y apprendre à donner des études bibliques, à servir de moniteurs à l'Ecole du Sabbat, à secourir les pauvres, à soigner les malades et à travailler en faveur des inconvertis. Il devrait y avoir des cours d'éducation sanitaire, des cours de cuisine et d'autres cours relatifs à l'oeuvre de bienfaisance chrétienne. Mais l'enseignement seul n'est pas suffisant. Il faut aussi un travail actif sous la direction de maîtres compétents. Ceux-ci donneront l'exemple en s'occupant des nécessiteux, et ceux qui travaillent avec eux s'efforceront de les imiter. Un seul exemple a beaucoup plus de valeur que de nombreux préceptes. -- The Ministry of Healing, 149. Une formation spéciale IS 75 1 On devrait faire de plus grands efforts pour vulgariser les principes de la réforme sanitaire. Organisons des cours de cuisine, et donnons dans les familles des instructions sur l'art de préparer des aliments sains. Que jeunes et vieux apprennent à cuisiner plus simplement. Partout où la vérité est proclamée, enseignons aux gens à préparer des aliments d'une manière à la fois simple et appétissante. Montrons-leur qu'un régime nourrissant peut être obtenu sans viande. -- Témoignages pour l'Église 3:429. IS 75 2 J'ai reçu des instructions pour encourager l'ouverture de cours de cuisine dans tous les endroits où a été entreprise une oeuvre missionnaire médicale. Tout ce qui peut inciter les hommes à se réformer sur ce point doit être tenté. Que la lumière luise le plus possible. Enseignez aux membres d'église à se perfectionner dans la préparation des aliments et encouragez-les à faire part aux autres de ce qu'ils ont appris. -- Ministère évangélique, 353. Adapter l'instruction IS 75 3 Combien d'ouvriers du Seigneur, utiles et honorés, ont été préparés à leur tâche en accomplissant les humbles devoirs d'une position jugée insignifiante! Moïse était destiné à régner sur l'Egypte, mais Dieu ne le prit pas à la cour du roi pour lui faire faire l'oeuvre à laquelle il voulait l'appeler. C'est seulement après qu'il eut été pendant quarante ans un berger consciencieux qu'il fut envoyé pour délivrer son peuple. Gédéon fut pris sur son aire afin d'être, dans les mains de Dieu, l'instrument par lequel seraient délivrées les armées d'Israël. Elisée fut invité à quitter sa charrue pour obéir aux ordres de Dieu. Amos travaillait la terre lorsque Dieu lui confia un message. Tous ceux qui deviennent les collaborateurs du Christ auront à faire bien des choses difficiles, peu engageantes, c'est pourquoi leur instruction devrait être sagement menée, adaptée à leurs traits de caractère et à l'oeuvre qui leur sera confiée. -- Ministère évangélique, 326, 327. La lourde tâche d'assurer la formation IS 76 1 Lorsque des hommes d'avenir et de talent, comme ce fut le cas pour Timothée, se convertissaient, Paul et Barnabas cherchaient avant tout, et avec une ardeur spéciale, à leur montrer la nécessité de travailler dans la vigne du Maître. Et quand les apôtres se dirigeaient ailleurs, la foi de tels hommes ne fléchissait pas, mais au contraire augmentait. Fidèlement instruits dans les voies du Seigneur, ils savaient comment travailler avec désintéressement, zèle et persévérance pour le salut de leurs semblables. Cet enseignement qui s'attachait à suivre avec soin le développement spirituel des premiers chrétiens, fut un important facteur dans les succès remarquables qui couronnèrent les travaux en pays païens de Paul et de Barnabas. -- Conquérants pacifiques, 165. IS 76 2 Lorsque des églises sont organisées, il faut que leurs membres soient rendus conscients du fait qu'ils doivent trouver dans leur propre communauté des hommes qui auront pour mission de porter la vérité à d'autres et de créer de nouvelles églises. Par conséquent, tous doivent travailler, en développant au maximum les talents que Dieu leur a donnés et en formant leur esprit pour être engagés au service du Maître. -- Testimonies for the Church 3:205. IS 77 1 Les activités dans les missions sont constamment entravées du fait de l'absence d'ouvriers qui possèdent un jugement sain, -- des ouvriers dont la dévotion et la piété représenteront dignement notre foi. Beaucoup devraient devenir missionnaires, mais ils ne pourront jamais entrer dans le champ parce que ceux qui les fréquentent dans les églises ou les écoles et qui y assument des responsabilités n'éprouvent pas le besoin de travailler avec eux, ni de leur montrer ce que Dieu exige d'eux quant à l'usage de toutes leurs facultés, ni de prier avec eux et pour eux. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 500, 501. IS 77 2 Ceux qui assument la responsabilité spirituelle des églises devraient étudier les meilleurs moyens de donner à chaque membre l'occasion de prendre part à l'oeuvre de Dieu. Il y a trop d'exemples dans le passé qui montrent que cette mesure n'a pas été prise. On n'y a pas établi clairement ni suivi jusqu'au bout des plans ayant pour objet d'employer les talents de tous dans un service actif. Bien peu comprennent quelle perte il en est résulté. -- Testimonies for the Church 9:116. IS 77 3 Dans toutes nos églises, que l'on enseigne aux frères et soeurs à consacrer du temps à gagner des âmes. Comment pourrait-on dire que l'Eglise est "la lumière du monde", si elle ne répand pas la lumière? Que ceux qui ont la charge du troupeau du Christ comprennent bien leur devoir et mettent les églises au travail. -- Témoignages pour l'Église 3:77. Il faut choisir des chefs capables d'enseigner IS 77 4 Il faut prendre beaucoup de soin dans le choix des membres dirigeants des nouvelles églises. Il faut que ce soit des hommes et des femmes entièrement convertis. Il faut aussi qu'ils soient capables d'enseigner et d'exercer leur ministère à la fois en paroles et en actes. Un profond besoin se fait sentir de l'accomplissement d'un travail dans toutes les branches d'activité. -- Testimonies for the Church 6:85. IS 78 1 Les anciens et tous les membres dirigeants de l'église devraient accorder davantage d'attention à leurs plans destinés à faire avancer l'oeuvre. Ils devraient prendre des dispositions permettant à chaque membre de participer aux activités, afin que personne ne mène une existence sans but mais donnant à tous l'occasion de travailler selon leurs capacités. ... Il est essentiel qu'une telle formation soit assurée aux membres d'église; elle en fera des ouvriers pour Dieu désintéressés, dévoués et efficients. C'est d'ailleurs le seul moyen qui empêchera l'église de sombrer dans la stérilité et la mort. ... Que chaque membre devienne un ouvrier actif -- une pierre vivante projetant des rayons lumineux dans le temple de Dieu. -- The Review and Herald, 2 septembre 1890. Les membres d'église doivent se former eux-mêmes IS 78 2 Les membres d'église doivent travailler; ils doivent se former eux-mêmes, s'efforçant d'atteindre l'idéal élevé qui est devant eux. Le Seigneur les aidera à y parvenir s'ils coopèrent avec lui. -- Testimonies for the Church 9:140. IS 78 3 Nous ne devons pas perdre la moindre occasion de nous perfectionner intellectuellement en vue de l'oeuvre de Dieu. -- Les paraboles de Jésus, 340. L'idéal divin IS 78 4 Le Seigneur désire que nous acquérions le plus de connaissances possible, avec l'unique but d'en faire part à d'autres. Nul ne peut savoir où et comment il sera appelé à travailler ou à parler pour Dieu. Seul, notre Père céleste sait ce qu'il peut faire des hommes. Il y a autour de nous des possibilités que la faiblesse de notre foi ne saurait discerner. Nos facultés doivent être développées au point que nous puissions présenter les vérités de la Parole de Dieu à son honneur devant les plus hautes autorités de ce monde. -- Les paraboles de Jésus, 340. IS 79 1 Qui sont ceux qui se sont formés eux-mêmes en vue de travailler dans la vigne du Seigneur? Dieu ne peut se satisfaire de novices. Il veut que nous fassions le meilleur et le plus noble usage des talents qu'ils nous a confiés. -- The Review and Herald, 2 avril 1889. Une illustration IS 79 2 J'ai rêvé qu'une personne m'apportait une pièce de toile blanche en me priant d'y couper des vêtements pour des gens de toutes tailles, et en me donnant sur les destinataires toutes sortes de renseignements quant à leur vie et leur caractère. Il me fut dit de couper ces vêtements et de les suspendre tous en attendant que l'on donne des ordres pour les confectionner. J'avais le sentiment que beaucoup de ceux pour lesquels on me demandait de couper des vêtements n'en étaient pas dignes. Je demandai s'il s'agissait du dernier tissu que j'aurais à couper; on me répondit par la négative; dès que je l'aurais coupé, on m'en apporterait davantage. IS 79 3 Je me sentis découragée devant la masse de travail à accomplir, et déclarai que pendant plus de vingt ans j'avais été occupée à couper des vêtements, que mes efforts n'avaient pas été appréciés et que je n'avais pas constaté qu'il en fût résulté beaucoup de bien. A la personne qui m'avait apporté le tissu, je parlai en particulier d'une femme pour laquelle il m'avait été demandé de couper un vêtement. Je déclarai qu'elle n'apprécierait pas le vêtement, et que de lui en présenter un correspondait à une perte de temps et de tissu. Elle était très pauvre, d'intelligence médiocre, négligée dans sa tenue et aurait tôt fait de souiller ce vêtement. La personne me répondit: "Coupez les vêtements. C'est votre travail. C'est moi qui dois supporter la perte, et non vous. Dieu ne voit pas comme les hommes voient. Il organise le travail suivant la manière dont il désire qu'il s'accomplisse, et vous ne savez pas ce qui réussira, de ceci ou de cela. On découvrira que de nombreuses personnes pauvres, comme celle dont vous me parlez, entreront dans le royaume, tandis que d'autres, que l'existence a nettement favorisées, et qui bénéficient de tous les avantages de la réussite, seront éliminées." -- Testimonies for the Church 2:10, 11. IS 80 1 Pendant des heures, les soldats s'entraînaient à mettre "sac à terre", puis "sac au dos", à manier leurs armes, à charger un ennemi imaginaire, bref à toutes sortes de manoeuvres. Ainsi, les hommes se préparaient à toute éventualité. Ceux qui s'apprêtent à combattre dans l'armée du Prince Emmanuel devraient-ils montrer moins d'ardeur, prendre moins de peine lorsqu'il s'agit d'un entraînement analogue sur le plan spirituel? -- Ministère évangélique, 71. ------------------------Chapitre 6 -- Les etudiants doivent faire du travail missionnaire au cours de leur formation Le but de l'éducation IS 81 1 La véritable éducation est un apprentissage missionnaire. Tous les fils et toutes les filles de Dieu sont appelés à se mettre à son service et au service du prochain. Notre éducation consiste à nous y préparer. -- Rayons de Santé, 57. IS 81 2 Le but recherché en établissant des écoles est de fortifier la jeunesse dans son combat contre les tentations de l'ennemi, et de lui permettre de recevoir les qualifications nécessaires pour être utile dans cette vie et pour se mettre au service de Dieu à travers l'éternité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 495. IS 81 3 Celui qui s'efforce d'acquérir les connaissances qui lui permettront de travailler en faveur de ceux qui périssent dans l'ignorance, accomplit sa part dans la réalisation du grand dessein de Dieu en faveur de l'humanité. Par un service désintéressé pour permettre à d'autres de recevoir des bénédictions, il s'élève au plus haut degré de l'éducation chrétienne. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 545. IS 81 4 Le Seigneur demande des jeunes gens et des jeunes filles forts, dévoués et portés au sacrifice de soi, décidés à se rendre aux premières lignes, et qui, après avoir passé un temps assez court à l'école, seront prêts à porter le message au monde. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 549. S'instruire dans l'action IS 82 1 En vue de parfaire leur préparation, il est nécessaire que les élèves disposent de temps pour faire du travail missionnaire, ce qui leur permettra d'avoir une idée des besoins spirituels des familles vivant dans l'entourage immédiat. Ils ne devraient pas être surchargés par leur programme d'études au point de ne pas avoir le temps d'utiliser les connaissances qu'ils acquièrent. Ils devraient être encouragés à travailler ardemment en faveur de ceux qui sont dans l'erreur, cherchant à entrer en contact avec eux et à leur présenter la vérité. En travaillant dans l'humilité, en s'inspirant de la sagesse du Christ, en priant et en veillant, ils peuvent transmettre aux autres la connaissance qui enrichit leurs vies. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 545, 546. IS 82 2 Partout où cela est possible, les élèves devraient, au cours de l'exercice scolaire, faire du travail missionnaire dans les villes et villages d'alentour. Ils peuvent former des équipes pour accomplir un travail de bienfaisance chrétienne. Les élèves devraient acquérir une notion très étendue de leurs obligations présentes envers Dieu. Ils ne devraient pas se reporter à l'époque où, ayant terminé leurs études, ils pourront entreprendre un travail d'envergure pour Dieu, mais ils devraient chercher à savoir comment ils peuvent, durant leur vie d'élèves, se charger du joug du Christ dans un service désintéressé en faveur du prochain. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 547. IS 82 3 Il ne suffit pas de remplir l'esprit des jeunes de connaissances précieuses; ils doivent aussi apprendre à communiquer ce qu'ils ont reçu. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 545. IS 82 4 De toutes nos institutions scolaires doivent sortir des missionnaires qui seront envoyés dans les pays lointains. Tandis qu'il se trouve à l'école, l'élève doit tirer profit de chaque occasion pour se préparer à sa tâche future. C'est là qu'il doit subir des épreuves et des tests, pour qu'on sache s'il possède les qualités requises et si sa vocation lui vient de Dieu. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 549. Encourager l'esprit missionnaire IS 83 1 Les maîtres et les élèves de nos écoles ont besoin de l'inspiration divine. Dieu peut faire bien plus pour eux que tout ce qu'il a déjà fait, car dans le passé ses desseins ont été contrariés. Lorsque l'esprit missionnaire est porté au programme régulier pour qu'on lui consacre un certain nombres d'heures, les bénédictions célestes sont déversées en abondance, car la foi et le zèle spirituel s'en trouvent accrus, et la réalisation du plan divin en est facilitée. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 546. A la clôture de l'année scolaire IS 83 2 Au moment de la clôture de l'année scolaire, un grand nombre d'élèves ont l'occasion de se rendre dans le champ en qualité de représentants-évangélistes. S'ils accomplissent fidèlement leur tâche, ils pourront s'introduire dans bien des foyers, où ils laisseront des imprimés contenant la vérité pour notre temps. Nos élèves doivent apprendre l'art de vendre nos livres. On a besoin d'hommes ayant une profonde expérience chrétienne, d'hommes au jugement équilibré, forts, instruits, pour s'engager dans un travail de ce genre. Certaines personnes ont les qualités voulues, l'instruction et l'expérience qui leur permettraient de former les jeunes à faire un travail de colportage, de telle manière que, dans ce domaine, s'accomplisse une oeuvre beaucoup plus importante que celle qui est réalisée actuellement. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 546, 547. Le ministère du chant IS 83 3 Des élèves ayant appris à chanter les chants évangéliques d'une manière distincte et mélodieuse, peuvent accomplir un grand travail en qualité de chanteurs évangélistes. Ils trouveront de nombreuses occasions d'employer le talent que Dieu leur a confié en faisant pénétrer une musique semblable aux rayons du soleil dans des endroits déserts assombris par la tristesse et le chagrin, chantant ainsi au profit de ceux qui goûtent rarement les bienfaits des réunions d'églises. IS 84 1 Elèves, allez dans les chemins et le long des haies. Cherchez à atteindre toutes les classes de la société, des plus élevées aux plus humbles. Entrez dans les foyers des riches et dans ceux des pauvres, et si vous en avez l'occasion, demandez s'il leur serait agréable de vous entendre chanter quelques mélodies évangéliques. Et lorsque les coeurs seront touchés, la voie s'ouvrira pour vous permettre d'implorer sur vos auditeurs les bénédictions de Dieu. Très peu refuseront de vous écouter. Cette façon d'agir représente un travail missionnaire authentique. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 547, 548. ------------------------Chapitre 7 -- Collaboration entre predicateurs et membres S'engager dans le service étroitement unis IS 85 1 Que prédicateurs et membres s'engagent dans les champs qui mûrissent. Ils trouveront à moissonner partout où ils proclameront les vérités oubliées de la Bible. Ils découvriront ceux qui sont disposés à accepter la vérité et à consacrer leur vie à gagner des âmes au Christ. -- Signs of the Times, 3 août 1903. IS 85 2 Ce n'est pas la volonté du Seigneur que les prédicateurs fassent la plus grande partie du travail. Il faut encourager des membres en dehors du ministère à oeuvrer pour le Maître selon leurs capacités. Des centaines d'hommes et de femmes actuellement oisifs pourraient exercer une activité utile en faisant connaître la vérité à leurs amis et à leurs voisins. -- Témoignages pour l'Église 3:95. IS 85 3 Dieu a chargé ses prédicateurs de proclamer le message de la vérité. Les églises doivent recevoir ce message, capter les premiers rayons de la lumière qui s'en dégage et tenter l'impossible pour en faire part à d'autres. -- Témoignages pour l'Église 3:65. IS 85 4 Les membres doivent travailler où le prédicateur travaille, en vue de seconder ses efforts et de l'aider à porter ses fardeaux, pour qu'il ne se surmène ni ne se décourage. Une église ne pourra projeter aucune influence durable à moins que ses membres ne se mettent à l'oeuvre avec intelligence, en partant d'un principe, et fassent tout ce qu'ils peuvent pour faire progresser l'oeuvre. -- The Review and Herald, 23 août 1881. Une association convaincante IS 86 1 Le monde se laissera convaincre, non par les enseignements donnés du haut de la chaire, mais par la vie manifestée dans l'église. Le ministère de la prédication annonce la théorie de l'Evangile; la piété pratique de l'église apporte la démonstration de la puissance de cet Evangile. -- Testimonies for the Church 7:16. IS 86 2 L'oeuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l'Eglise. -- Ministère évangélique, 343. IS 86 3 La prédication n'est qu'une petite partie de l'oeuvre qui doit être accomplie pour le salut des âmes. L'Esprit de Dieu convainc les pécheurs de vérité et les place au sein de l'Eglise. Les prédicateurs doivent faire leur part, mais ils ne peuvent accomplir la tâche qui incombe à l'Eglise. -- Témoignages pour l'Église 1:522. IS 86 4 La promulgation de la vérité divine ne doit pas être uniquement confiée à quelques prédicateurs consacrés. Cette vérité doit être diffusée par tous ceux qui se disent disciples du Christ. Elle doit être semée le long de toutes les eaux. -- The Review and Herald, 22 août 1899. IS 86 5 Les prédicateurs peuvent faire des discours énergiques et agréables, et de grands efforts peuvent être tentés pour créer des églises et les rendre prospères, mais à moins que chaque membre d'église ne fasse sa part en tant que serviteur de Jésus-Christ, l'église restera dans l'ombre et sera sans force. Même au sein d'un monde dur et enténébré, l'influence d'un exemple réellement conséquent agira comme une puissance pour le bien. -- Testimonies for the Church 4:285, 286. Une erreur fatale IS 87 1 C'est commettre une erreur fatale que de croire que le travail de sauver des âmes incombe uniquement au prédicateur. -- The Acts of the Apostles, 110. IS 87 2 Le croyant humble et consacré, chargé par le Maître du fardeau des âmes, doit être encouragé par ceux auxquels le Seigneur a conféré de plus lourdes responsabilités. Il faut que les conducteurs de l'Eglise de Dieu comprennent que la mission du Sauveur est confiée à tous ceux qui croient en son nom. Dieu enverra dans sa vigne beaucoup de fidèles qui n'ont pas été consacrés au saint ministère par l'imposition des mains. -- Conquérants pacifiques, 97. IS 87 3 L'idée que le prédicateur doit assumer toutes les responsabilités et faire tout le travail est une grave erreur. Surchargé de besogne, déprimé, il risquerait de descendre prématurément dans la tombe, alors que si les responsabilités étaient réparties entre les membres, comme le Seigneur l'a ordonné, il pourrait continuer longtemps son ministère. Pour cette répartition dans l'église, qu'on encourage les membres à suivre l'exemple du Christ; qu'on leur apprenne à travailler comme il l'a fait. -- Témoignages pour l'Église 3:76. IS 87 4 Que le pasteur ne se sente pas tenu de tout faire dans l'église: enseigner, prêcher, prier et travailler au-dehors. Qu'il se cherche des aides, des collaborateurs, à qui il enseignera la manière de présider une réunion ou de faire une étude biblique. Ainsi, il fournira à chacun l'occasion d'utiliser les talents que Dieu a répartis entre les hommes, permettant en même temps à quelques-uns de recevoir la formation qu'exige la profession de ministre de l'Evangile. -- Ministère évangélique, 192. IS 87 5 Les prédicateurs ne doivent pas accomplir le travail qui revient à l'église, en se donnant du souci et en empêchant les membres de faire leur devoir. Ils doivent apprendre aux membres à travailler avec la communauté dans les activités de l'église. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 291. IS 88 1 Quand nous entreprenons de faire connaître notre foi aux incroyants, les membres de l'église se tiennent trop souvent à l'écart, comme s'ils n'étaient pas intéressés dans l'affaire, et ils laissent tout le fardeau peser sur les épaules du prédicateur. Pour cette raison, le ministère de nos hommes les plus capables a parfois été peu productif. -- Ministère évangélique, 191. Le devoir du prédicateur IS 88 2 Le meilleur service que les prédicateurs puissent rendre à nos membres d'église n'est pas de prêcher, mais de leur proposer des plans de travail. Que chacun ait donc quelque chose à faire pour le bien d'autrui. Que tous sachent que, bénéficiant de la grâce du Seigneur, ils ont le devoir de travailler pour lui. Montrez-leur comment ils doivent s'y prendre pour réussir. Ceux qui sont nouvellement convertis ont tout particulièrement besoin d'apprendre à devenir ouvriers avec Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:386. IS 88 3 Prédicateurs, proclamez les vérités qui incitent à l'action personnelle en faveur de ceux qui vivent loin du Christ. Encouragez de toutes les manières possibles l'effort personnel. -- Testimonies for the Church 9:124. IS 88 4 Que les prédicateurs enseignent aux membres d'église qu'il leur faut porter le fardeau que le Seigneur leur a confié -- celui d'amener des âmes à la réalité de l'Evangile -- afin de croître eux-mêmes spirituellement. On devrait visiter ceux qui ne s'acquittent pas de leur tâche, prier avec eux et travailler pour eux. N'habituez pas les gens à se reposer sur les prédicateurs, mais dites-leur bien qu'ils doivent employer leurs talents à propager leur foi autour d'eux. Ainsi, ils obtiendront la collaboration des anges et acquerront une expérience qui augmentera leur foi et leur apprendra à compter sur Dieu. -- Ministère évangélique, 195. IS 88 5 Lorsqu'il travaille là où il y a déjà des fidèles, le prédicateur devrait commencer non par chercher à convertir tous les incroyants, mais par entraîner les membres d'église à coopérer convenablement à ses efforts. Qu'il s'occupe de chacun d'entre eux, s'efforçant de les amener à rechercher une expérience religieuse plus profonde et à travailler pour les autres. Lorsqu'ils seront ainsi préparés à soutenir le prédicateur par leurs prières et leurs travaux, le succès viendra. -- Ministère évangélique, 191. IS 89 1 A certains égards, le pasteur occupe une position comparable à celle d'un directeur de travaux ou d'un capitaine de navire. On attend de ces hommes qu'ils veillent à ce que leurs subordonnés accomplissent leur travail correctement et rapidement, et ce n'est qu'en cas d'urgence qu'ils doivent intervenir dans le détail. Le propriétaire d'un grand moulin trouva un jour le contremaître en train de réparer une meule alors qu'une demi-douzaine d'ouvriers fort capables d'exécuter ce travail le regardaient sans rien faire. Le meunier, après s'être enquis du détail des faits afin d'être sûr de ne pas commettre d'injustice, appela son contremaître à son bureau et le congédia. Surpris, l'homme demanda une explication. Voici la réponse qu'il reçut: "Je vous emploie pour surveiller le travail de six hommes. Or, je les trouve tous les six inoccupés, tandis que vous faites vous-même le travail qu'un seul d'entre eux aurait pu faire, et aussi bien que vous. Je ne puis payer le salaire de sept personnes pour que vous appreniez aux autres la paresse." IS 89 2 Cette histoire ne s'applique pas à tous les cas. Mais beaucoup de pasteurs manquent à leurs devoirs en n'essayant pas de mettre tous les membres de l'église au travail dans les différentes branches de l'oeuvre missionnaire. S'ils accordaient plus d'attention à maintenir en activité leur troupeau, ils accompliraient plus de bien, auraient plus de temps pour l'étude et les visites, et d'autre part ils écarteraient bien des causes de friction. -- Ministère évangélique, 192, 193. Un exemple à suivre IS 90 1 L'apôtre [Paul] se sentait grandement responsable de la croissance spirituelle de ceux qui s'étaient convertis par son intermédiaire. Il désirait que fût augmentée leur connaissance du seul vrai Dieu et de Jésus-Christ qu'il avait envoyé. Au cours de son ministère, il réunissait fréquemment de petits groupes d'hommes et de femmes qui aimaient Jésus, et avec eux il se livrait à la prière. Il demandait au Seigneur de leur apprendre à garder un réel contact avec le ciel. Souvent, il s'entretenait avec eux des meilleures méthodes à adopter pour communiquer aux autres les vérités de l'Evangile. Et souvent aussi, lorsqu'il était séparé de ceux pour lesquels il avait ainsi oeuvré, il suppliait Dieu de les préserver du mal et de les aider à devenir des missionnaires actifs et zélés. -- Conquérants pacifiques, 231, 232. ------------------------Chapitre 8 -- Les Forces Chretiennes doivent etre organisees L'organisation est essentielle IS 91 1 Le temps est court; organisons nos forces pour une oeuvre plus vaste. -- Témoignages pour l'Église 3:353. IS 91 2 Cette question m'a été présentée par celui qui ne peut errer. Dans une grande église, formez de petits groupes afin de travailler, non seulement en faveur des membres, mais aussi pour les incroyants. -- Témoignages pour l'Église 3:96. IS 91 3 Que l'on constitue dans chaque église des équipes d'ouvriers bien organisées pour travailler dans le secteur de cette église. -- The Review and Herald, 29 septembre 1891. IS 91 4 Dans chaque ville, il devrait y avoir une équipe d'ouvriers bien organisée et disciplinée; non pas seulement une ou deux, mais des vingtaines de personnes devraient être mises au travail. -- General Conference Daily Bulletin, 30 janvier 1893. IS 91 5 Que dans nos églises des groupes se forment en vue du service. Plusieurs membres travailleront de concert comme pêcheurs d'hommes, et chercheront à retirer les âmes de la corruption du monde pour les amener à la pureté de l'amour du Christ. -- Témoignages pour l'Église 3:96. IS 91 6 L'Eglise du Christ sur la terre a été organisée avec un objectif missionnaire, et le Seigneur désire que dans son intégralité elle cherche des moyens et de l'argent pour faire entendre le message de la vérité à toutes les classes de la société. -- Testimonies for the Church 6:29. IS 91 7 Dans une grande église, formez de petits groupes afin de travailler non seulement en faveur des membres, mais aussi pour les incroyants. Si, dans un endroit, il y a deux ou trois adventistes, qu'ils organisent un groupe missionnaire. -- Témoignages pour l'Église 3:96. IS 92 1 Si la discipline et l'ordre sont nécessaires pour réussir sur un champ de bataille, ces qualités sont encore plus nécessaires pour le combat dans lequel nous sommes engagés et dont l'objectif à atteindre est de plus grande valeur et d'un caractère plus élevé que ceux pour lesquels luttent sur le terrain des forces opposées. Dans le conflit où nous combattons, des intérêts éternels sont en jeu. -- Testimonies for the Church 1:649. IS 92 2 Dieu est un Dieu d'ordre. Tout ce qui se fait dans le ciel s'exécute avec un ensemble parfait. L'armée des anges déploie son activité dans une soumission et une discipline rigoureuses. Aucune entreprise ne peut réussir sans ordre et sans unanimité. Non moins qu'aux jours d'Israël, Dieu réclame aujourd'hui de l'ordre et de la méthode dans son oeuvre. Tous ceux qui travaillent pour Dieu doivent le faire intelligemment, et non avec insouciance et au petit bonheur. Le sceau de son approbation est à la condition que son oeuvre soit accomplie avec foi et avec exactitude. -- Patriarches et prophètes, 393. IS 92 3 Un travail bien organisé doit être fait dans l'Eglise afin que ses membres puissent communiquer la lumière à d'autres, et, ainsi, fortifier leur foi et augmenter leurs connaissances. En donnant ce qu'ils ont reçu, ils s'affermissent dans la foi. Une église qui travaille est une église vivante. Nous sommes des pierres vivantes, et chacune d'elles doit faire luire sa lumière. La Parole compare le chrétien à une pierre précieuse qui capte les rayons de la gloire divine et les reflète à son tour. -- Témoignages pour l'Église 3:76. Des leçons d'organisation parfaite IS 92 4 Dieu veut que nous prenions des leçons d'ordre et de discipline par l'étude de l'organisation parfaite dont il fit bénéficier les enfants d'Israël au temps de Moïse. -- Testimonies for the Church 1:653. Le début de l'organisation de l'Eglise IS 93 1 C'est à la consécration des Douze que furent prises les premières mesures en vue de l'organisation de l'Eglise, qui, après le départ du Christ, devait poursuivre son oeuvre icibas. -- Conquérants pacifiques, 20. Une organisation modèle IS 93 2 L'organisation de l'église de Jérusalem devait servir de modèle à celles de tous les pays où les hérauts de la vérité gagneraient des âmes à l'Evangile. ... Plus tard, l'histoire de l'Eglise primitive nous apprend que lorsque de nombreux groupes de croyants se constituèrent dans différentes parties du monde, on perfectionna encore son organisation, afin d'y maintenir l'ordre et l'harmonie. Chaque membre était exhorté à y bien jouer son rôle. Chacun devait faire un usage judicieux des talents qui lui étaient confiés. -- Conquérants pacifiques, 80, 81. Chaque membre à sa place IS 93 3 Dès qu'un membre, grâce à sa conversion, est incorporé dans les rangs, il doit occuper un poste de devoir. Chacun doit être disposé à être quelqu'un et à faire quelque chose dans cette campagne. -- Testimonies for the Church 7:30. IS 93 4 Ce ne sont pas de nombreuses institutions, de vastes bâtiments, ou un grand étalage que Dieu exige, mais l'action harmonieuse d'un peuple particulier qu'il s'est choisi et qui lui est cher. Chacun doit être à sa place, penser, parler et agir selon l'Esprit de Dieu. Alors, et rien qu'alors, l'oeuvre sera un tout bien coordonné. -- Témoignages pour l'Église 2:620. IS 93 5 La force d'une armée dépend dans une grande mesure de la valeur des simples soldats. Un général habile exige que ses officiers préparent chaque soldat en vue du service actif. Il cherche à tirer de chacun le meilleur parti possible. S'il en était réduit à ne pouvoir dépendre que des seuls officiers, il ne pourrait s'attendre à diriger une campagne victorieuse. Il compte sur le service loyal et inlassable de chaque homme. La responsabilité repose en grande partie sur les simples soldats. -- Testimonies for the Church 9:116. IS 94 1 Le Maître a besoin de ministres de l'Evangile. Qui répondra? Tous ceux qui entrent dans l'armée ne deviennent pas généraux, capitaines, sergents ou même caporaux. Tous n'ont pas les soucis et les responsabilités du chef. Mais il y a des tâches aussi difficiles, quoique différentes, à accomplir. Il faut des hommes pour creuser les tranchées, construire les fortifications, monter la garde, porter des messages. Il y a peu d'officiers et beaucoup de soldats dans les rangs d'une armée; mais le succès dépend de la fidélité de chacun. La lâcheté ou la trahison d'un seul homme peut entraîner le désastre de l'armée entière. -- Ministère évangélique, 79, 80. Le secret du succès IS 94 2 Le secret de notre succès dans l'oeuvre de Dieu se trouve dans l'action harmonieuse des membres d'église. Cette activité doit être intense. Chaque membre du corps du Christ doit faire sa part dans l'oeuvre divine, selon les capacités qu'il a reçues de Dieu. Nous devons nous grouper, épaule contre épaule, nos coeurs à l'unisson, contre les agressions et les difficultés. -- The Review and Herald, 2 décembre 1890. IS 94 3 Si les chrétiens agissaient de concert, marchant comme un seul homme, sous la direction d'une seule Puissance, pour la réalisation d'un but unique, ils remueraient le monde. -- Testimonies for the Church 9:221. IS 94 4 Les anges agissent de concert. Un ordre parfait caractérise toutes leurs allées et venues. Mieux nous imiterons l'harmonie et l'ordre qui règnent dans l'armée angélique, mieux nous bénéficierons des interventions que ces intermédiaires célestes réalisent en notre faveur. Si nous refusons de voir la nécessité d'une action harmonieuse, et que, dans notre activité, nous soyons désordonnés, indisciplinés et adversaires de toute organisation, les anges, qui sont parfaitement organisés et qui agissent dans l'ordre, ne peuvent nous apporter une aide efficace. Ils se retirent attristés, car ils ne sont pas autorisés à donner leur appui à la confusion, à la distraction et à la désorganisation. Ceux qui souhaitent l'assistance des messagers célestes doivent coopérer étroitement avec eux. Ceux qui ont reçu l'onction d'en haut rechercheront l'ordre, la discipline, et la coopération dans leurs efforts, et les anges de Dieu pourront ainsi travailler avec eux. Mais jamais, non jamais, les messagers célestes ne donneront leur approbation à l'irrégularité, à la désorganisation et au désordre. -- Testimonies for the Church 1:649, 650. Un avertissement opportun IS 95 1 Une oeuvre systématique doit être accomplie; mais tandis que certains d'entre vous sont si lents à se décider, à faire des projets et à se préparer pour cette oeuvre, Satan prend possession du champ par ses fables ensorcelantes, et l'attention des hommes est accaparée par les ruses du maître trompeur. -- The Review and Herald, 13 mars 1888. IS 95 2 Comme Satan se réjouirait s'il pouvait réussir à répandre cet esprit parmi le peuple adventiste! Il désorganiserait ainsi l'oeuvre au moment où une solide organisation est essentielle et où elle sera du plus grand effet pour nous garder de mouvements qui sont des contrefaçons, alors que nous devons éviter de suivre des doctrines qui ne sont pas contenues dans la Parole de Dieu! Tenons solidement les positions que nous occupons afin que ne s'effondrent pas une organisation et un système qui ont été construits à l'aide d'efforts pleins de sagesse et d'attention. Il ne faut pas permettre à certains éléments amis du désordre de prendre la direction de l'oeuvre à un pareil moment. -- Ministère évangélique, 475. ------------------------Chapitre 9 -- Reveil Les appels IS 96 1 Que le message évangélique résonne dans nos églises, pour les appeler à une action universelle! Que les membres d'église augmentent leur foi, reçoivent un zèle accru de la part de leurs alliés invisibles du ciel, de la connaissance de leurs ressources inépuisables, de la grandeur de l'entreprise dans laquelle ils sont engagés et de la puissance de leur Guide. Ceux qui se placent sous le contrôle de Dieu, pour se laisser conduire par lui, entreront dans la trame solide des événements qu'il a préparés. Inspirés par l'Esprit de celui qui a donné sa vie pour la vie du monde, ils ne demeureront pas longtemps dans l'impuissance pour s'attarder sur ce qu'ils sont incapables de faire. Revêtus de l'armure divine, ils s'avanceront sur le champ de bataille avec le désir de combattre pour Dieu, sachant que sa toute-puissance répondra à leurs besoins. -- Testimonies for the Church 7:14. IS 96 2 Réveillons-nous! La bataille fait rage. La vérité et l'erreur approchent de leur conflit ultime. Marchons sous la bannière ensanglantée du prince Emmanuel, et combattons le bon combat de la foi, pour remporter les honneurs éternels; car la vérité triomphera, et nous serons plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Les heures précieuses de la probation sont sur le point de se terminer. Accomplissons un bon travail en vue de la vie éternelle, afin de glorifier notre Père céleste et d'être des instruments pour sauver des âmes en faveur desquelles le Christ est mort. -- The Review and Herald, 13 mars 1888. Un ordre de marche IS 97 1 Le duc de Wellington était un jour présent à une réunion de chrétiens qui discutaient des possibilités de succès d'une oeuvre missionnaire entreprise parmi les païens. Ils en appelèrent au duc pour savoir s'il pensait que ces efforts auraient un succès en rapport avec ce qu'ils coûtaient. Le vieux soldat répondit: "Messieurs, quel est votre ordre de marche? La question n'est pas de savoir si vous réussirez. Si je lis bien, l'ordre qui vous a été donné est celui-ci: 'Allez dans le monde entier et prêchez l'Evangile à toute créature.' Messieurs, il ne vous reste qu'à obéir." -- Ministère évangélique, 108, 109. Pas de délai IS 97 2 "Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte." Sophonie 1:14. "Mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix, pour marcher au temps convenable." Ephésiens 6:15. -- Témoignages pour l'Église 3:370, 371. IS 97 3 Les membres d'église doivent ... [être] toujours prêts, sur l'ordre du Maître, à se mettre à l'oeuvre. Où que nous voyions un travail à faire, accomplissons-le en ayant les regards fixés sur Jésus. ... Si [chaque membre d'église] était un vrai missionnaire, l'Evangile serait proclamé en peu de temps à tout pays, à toute nation, et à toute langue. -- Témoignages pour l'Église 3:358. IS 97 4 Notre monde approche de sa fin. Une grande tâche est devant nous..., celle de donner à l'humanité un ultime avertissement. Dieu prendra des hommes derrière leurs charrues, dans leurs vignes, partout, pour les envoyer prêcher son message à la terre entière. -- Testimonies for the Church 7:270. IS 97 5 Faites retentir la trompette sur toute la terre. Dites au monde que le jour de Dieu est proche, qu'il arrive en toute hâte. Que personne n'ignore l'avertissement. Nous pourrions nous trouver à la place de ces âmes qui croupissent dans l'erreur. Nous pourrions être au nombre des barbares. Nous devons faire part à d'autres des vérités qui nous ont été communiquées. -- Témoignages pour l'Église 2:437. IS 98 1 Frères et soeurs, il est trop tard pour consacrer votre temps et vos forces au service du moi. Que le dernier jour ne vous trouve pas destitués du trésor céleste. Efforcez-vous de multiplier les triomphes de la croix et d'éclairer les âmes, travaillez au salut de vos semblables: votre oeuvre alors supportera l'épreuve du feu. -- Testimonies for the Church 9:56. IS 98 2 Il faut que ce message soit donné rapidement, "règle sur règle, précepte sur précepte". Les hommes devront bientôt prendre des décisions importantes. Nous devons donc faire en sorte qu'ils aient l'occasion de comprendre la vérité, afin qu'ils puissent en connaissance de cause se placer du bon côté. Le Seigneur invite son peuple à travailler -- avec ferveur et avec sagesse -- pendant que se prolonge le temps de grâce. -- Témoignages pour l'Église 3:412. IS 98 3 Nous n'avons pas de temps à perdre. La fin est proche. Le chemin à parcourir sera bientôt bordé de dangers, de part et d'autre. L'ennemi fera tout ce qui sera ??n pouvoir pour obstruer la voie des messagers du Seigneur en sorte qu'il ne leur sera plus possible de faire alors ce qu'ils peuvent accomplir aujourd'hui. Nous devons regarder notre travail bien en face et aller de l'avant aussi rapidement que possible. Dieu m'a montré que les puissances des ténèbres sont à l'oeuvre sur la terre avec un grand déploiement d'énergie tandis que Satan s'avance furtivement pour surprendre ceux qui sont endormis, à la manière du loup qui fond sur sa proie. C'est maintenant le moment de proclamer l'avertissement, c'est maintenant le moment de travailler, car les difficultés seront bientôt plus grandes que nous ne pouvons nous l'imaginer. Que Dieu nous aide à rester sur le bon chemin, à travailler les yeux fixés sur Jésus, notre Chef, et à avancer patiemment, sans jamais nous lasser jusqu'au jour de la victoire finale! -- Témoignages pour l'Église 2:437, 438. IS 99 1 Il est dangereux de remettre à plus tard. Cette âme, que vous auriez pu trouver, à laquelle vous auriez pu révéler les Ecritures, s'éloigne sans que vous l'ayez atteinte. Satan a préparé un piège sur sa route, et demain cette âme appliquera peut-être les plans de l'ennemi de Dieu. Pourquoi tarder un jour de plus? Pourquoi ne pas se mettre au travail sur-le-champ? -- Testimonies for the Church 6:443. IS 99 2 La vigilance et la fidélité ont été exigées des disciples du Christ dans tous les temps; mais de quelle diligence ne devons-nous pas faire preuve maintenant que nous sommes sur le seuil même du monde éternel, riches des vérités qui nous ont été révélées, possédant une si grande lumière et ayant une oeuvre si importante à accomplir! Chacun doit travailler jusqu'aux limites de ses possibilités. Mon frère, vous mettez en péril votre propre salut si vous ne vous donnez pas sans réserve. Vous aurez un compte à rendre à Dieu si vous échouez dans l'oeuvre qu'il vous a assignée. -- Témoignages pour l'Église 2:191, 192. Questions importantes IS 99 3 L'éternité est bientôt là. Le rideau qui nous cache l'avenir va se lever. Pourquoi rester attachés égoïstement à nos aises, alors que des âmes périssent autour de nous? IS 99 4 Nos coeurs seraient-ils totalement endurcis? IS 99 5 Ne pouvons-nous pas voir et comprendre que nous avons une oeuvre à accomplir en faveur de nos semblables? IS 99 6 Frères et soeurs, êtes-vous de ceux qui, ayant des yeux, ne voient point, des oreilles et n'entendent point? IS 99 7 Est-ce en vain que le Seigneur vous a fait connaître sa volonté? IS 99 8 Est-ce en vain qu'il vous a adressé avertissement sur avertissement concernant la proximité de la fin? IS 100 1 Croyez-vous aux déclarations de sa Parole au sujet des choses qui vont arriver? IS 100 2 Croyez-vous que les jugements sont suspendus sur les habitants de la terre? IS 100 3 Si oui, comment pouvez-vous rester tranquilles, oisifs et indifférents? -- Témoignages pour l'Église 3:352. L'appel au réveil IS 100 4 Tandis que l'oeuvre est sur le point de se terminer, le mal grandit de tous côtés. Il ne nous reste que peu de temps pour travailler. Réveillons-nous de notre sommeil spirituel, et consacrons au Seigneur tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Son Esprit reposera sur tous les missionnaires sincères, leur transmettant la puissance nécessaire à leur apostolat. -- The Southern Watchman, 9 avril 1903. IS 100 5 Réveillez-vous, frères et soeurs, réveillez-vous. Ne dormez pas plus longtemps. "Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire?" Jésus vous appelle, disant: "Allez aussi à ma vigne." Celui qui a reçu le Saint-Esprit doit le manifester; car toutes ses forces doivent être consacrées au service le plus actif. Tous ceux qui ont reçu le Christ par la foi travaillent. Ils sentent le poids des âmes. Dieu appelle maintenant tous ceux qui ont la connaissance de la vérité et qui en sont les dépositaires à se lever pour partager avec d'autres la lumière du ciel. -- The Review and Herald, 5 décembre 1893. IS 100 6 Réveillez-vous, frères; pour le salut de votre âme, réveillez-vous. Sans la grâce du Christ vous ne pouvez rien faire. Travaillez tandis que vous le pouvez. -- The Southern Watchman, 17 juillet 1906. IS 100 7 Si nos yeux pouvaient voir les anges déchus en action contre ceux qui s'abandonnent à une fausse sécurité, nous ne nous sentirions vraiment pas à notre aise. Ces anges sont sur nos traces sans relâche. -- Témoignages pour l'Église 1:112. IS 101 1 Dieu nous appelle tous, prédicateurs, laïques, à nous réveiller. Le ciel tout entier est en état d'alerte. Le rideau descendra bientôt sur le dernier acte de l'histoire du monde. Nous traversons les périls des derniers jours, mais les plus grands dangers sont encore devant nous, et cependant nous dormons. Ce manque d'activité et de zèle pour la cause de Dieu est effrayant. Cette stupeur mortelle vient de Satan. -- Témoignages pour l'Église 1:98. IS 101 2 Que dirai-je pour réveiller le "reste" du peuple de Dieu? J'ai vu que des scènes terribles étaient devant nous: Satan et ses anges mettent toutes leurs énergies à s'opposer au réveil du peuple de Dieu. Ils savent que si l'Eglise reste endormie un peu plus longtemps, elle court à sa perte. -- Témoignages pour l'Église 1:100, 101. IS 101 3 Aux heures finales du temps de grâce, alors que le sort de toute âme est sur le point d'être décidé pour toujours, le Seigneur attend que son Eglise se réveille pour agir comme jamais auparavant. Ceux qui ont été libérés en Christ par la connaissance de la vérité, sont considérés par Dieu comme ses élus, qu'il favorise plus que tous les peuples de la terre. Les bénédictions qui leur sont si généreusement accordées doivent être communiquées aux autres. Il faut que la bonne nouvelle du salut soit portée à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. -- Prophètes et rois, 542. IS 101 4 Il n'y a pas une personne sur cent, parmi nous, qui fasse quelque chose de plus que de travailler dans des entreprises terrestres. Nous sommes à peine à moité conscients de la valeur des âmes en faveur desquelles le Christ est mort. -- Testimonies for the Church 8:148. IS 101 5 Si les disciples de Jésus-Christ étaient à la hauteur de leur tâche il y aurait dans les pays païens des milliers de prédicateurs de l'Evangile là où il n'y en a qu'un aujourd'hui. Et tous ceux qui ne pourraient pas se consacrer personnellement à l'oeuvre la soutiendraient de leurs dons, de leurs sympathies et de leurs prières. On travaillerait aussi au salut des âmes avec beaucoup plus d'ardeur en pays chrétiens. -- Vers Jésus, 124. IS 102 1 Des milliers de personnes jouissent d'une grande lumière et ont de précieuses occasions, mais elles n'usent ni de leur influence ni de leur argent pour en éclairer d'autres. Elles ne prennent même pas la peine de garder leurs âmes dans l'amour de Dieu, afin de ne pas devenir un fardeau pour l'église. De telles personnes seraient un poids et une entrave dans le ciel. Pour l'amour du Christ, pour la cause de la vérité et pour leur propre salut, ces gens feraient bien de s'éveiller et de se mettre de toute urgence au travail pour l'éternité. -- The Review and Herald, 1 mars 1887. IS 102 2 L'Eglise du Christ peut très bien se comparer à une armée. La vie de chaque soldat est faite de travail, de difficultés et de dangers. De tous côtés se trouvent des ennemis vigilants, sous la direction du prince de la puissance des ténèbres, qui jamais ne s'assoupit et jamais ne déserte son poste. Dès que le chrétien cesse de se tenir sur ses gardes, son puissant adversaire déclenche brusquement une attaque violente. Si les membres d'église ne sont ni vigilants, ni actifs, ils seront vaincus par ses ruses. IS 102 3 Qu'arriverait-il si la moitié des soldats d'une armée s'endormaient ou tardaient à exécuter les ordres reçus? Il en résulterait la défaite, la captivité ou même la mort. Si certains d'entre eux parvenaient à s'échapper des mains de l'ennemi, seraient-ils dignes de recevoir une récompense? Non; ils savent qu'ils seraient plutôt condamnés à mort. Or, lorsque l'Eglise du Christ est insouciante ou infidèle, les conséquences en sont encore infiniment plus graves. Que peut-on imaginer de plus désastreux qu'une armée de soldats chrétiens succombant au sommeil? Comment cette armée pourrait-elle réussir dans son combat contre le monde, lequel se trouve sous le commandement du prince des ténèbres? Ceux qui demeurent dans l'indifférence au jour de la bataille, comme s'ils ne portaient pas d'intérêt à l'issue du conflit, ou n'étaient pas conscients de leur responsabilité, feraient mieux de changer leur attitude ou de quitter immédiatement les rangs. -- Testimonies for the Church 5:394. Une action est nécessaire IS 103 1 Il m'a été montré que le peuple de Dieu s'attendait qu'un changement survienne, qu'une puissance contraignante s'empare de lui. Mais il sera déçu dans cette attente. Il faut agir, il faut se mettre au travail et demander à Dieu avec instance de nous donner une exacte connaissance de nous-mêmes. Les scènes qui se déroulent devant nous sont assez impressionnantes pour nous inciter à nous éveiller et à communiquer la vérité à tous ceux qui voudront l'entendre. La moisson du monde est sur le point de mûrir. -- Témoignages pour l'Église 1:98. IS 103 2 Tout dans l'univers invite ceux qui connaissent le Seigneur à se consacrer sans réserve à la proclamation de la vérité telle qu'elle s'est manifestée à eux par le message du troisième ange. Ce que nous voyons et entendons constitue un appel au devoir. L'activité des puissances sataniques oblige chaque soldat du Christ à occuper sa place sur le champ de bataille. -- Témoignages pour l'Église 3:351. IS 103 3 Le message du prochain retour du Christ doit être proclamé à toutes les nations de la terre. Pour vaincre les forces de l'ennemi, des efforts vigilants et inlassables sont indispensables. Notre devoir n'est pas de rester inactifs, de verser des larmes ou de nous tordre les mains, mais de nous lever et de travailler pour le temps présent et pour l'éternité. -- The Southern Watchman, 29 mai 1902. IS 103 4 "Agis dès maintenant, mais de toute ta force; Trop longtemps au repos, une aile d'ange se replierait Et Dieu lui-même, inactif, cesserait de bénir." Testimonies for the Church 5:308. IS 103 5 Que nul ne pense qu'il a le droit de se croiser les bras et de rester inactif. Il est absolument impossible d'être sauvé en étant indolent et inactif. Pensez à ce que le Christ a accompli au cours de son ministère terrestre. Considérez ses efforts énergiques et infatigables. Il ne se laissa détourner par rien de la tâche qui lui avait été confiée. Suivons-nous ses traces? -- The Colporteur Evangelist, 38. IS 104 1 Des agents humains et divins sont associés dans l'oeuvre pour le salut des âmes. Dieu a fait sa part, les chrétiens doivent maintenant faire la leur. Dieu les appelle à cela. Il s'attend à ce que son peuple prenne part à la proclamation de la lumière de la vérité à toutes les nations. Qui veut entrer en collaboration avec le Seigneur Jésus-Christ? -- The Review and Herald, 1 mars 1887. IS 104 2 L'Eglise doit être une Eglise active si elle veut être une Eglise vivante. Elle ne devrait pas simplement se contenter de protéger son patrimoine contre les forces ennemies du péché et de l'erreur, de s'avancer d'un pas lent, mais elle devrait porter le joug du Christ et marcher sur les traces du Guide, gagnant de nouvelles recrues tout le long du chemin. -- The Review and Herald, 4 août 1891. IS 104 3 Il ne nous reste qu'un peu de temps pour terminer le combat; alors le Christ reviendra, et cet épisode de rébellion sera clos. Nos ultimes efforts auront été consacrés au travail avec le Christ et à l'avancement de son règne. Certains, qui se sont tenus sur le front de la bataille, résistant avec zèle à l'avance du mal, tombent à leur poste; d'autres regardent avec tristesse ces héros terrassés mais n'ont pas le temps d'interrompre leur travail. Ils doivent serrer les rangs, reprendre la bannière à la main que la mort a paralysée et, avec une énergie renouvelée, venger la vérité et l'honneur du Christ. Comme jamais auparavant il faut résister au péché, -- aux puissances des ténèbres. Notre époque demande une activité énergique et déterminée de la part de ceux qui croient à la vérité présente. Ils doivent enseigner la vérité à la fois par le précepte et par l'exemple. -- The Review and Herald, 25 octobre 1881. IS 105 1 Dieu appelle aujourd'hui les adventistes en tous lieux à se consacrer entièrement à lui, et à faire tout ce qu'ils peuvent, selon les circonstances, pour soutenir son oeuvre. -- Témoignages pour l'Église 3:418. IS 105 2 Paresse et religion ne marchent pas de pair; et la cause de notre grande faiblesse dans la vie et l'expérience du chrétien est notre inactivité dans l'oeuvre de Dieu. Les muscles de notre corps s'affaibliraient, s'atrophieraient s'ils ne s'exerçaient pas continuellement, et il en va de même dans le domaine spirituel. Si vous voulez être solides, vous devez exercer vos forces. -- The Review and Herald, 13 mars 1888. IS 105 3 Nous devons être des ouvriers diligents; un homme paresseux est une créature misérable. Mais par quelle excuse peut-on justifier la paresse envers la grande oeuvre pour l'accomplissement de laquelle le Christ a donné sa vie? Les facultés spirituelles cessent d'exister si elles ne sont pas exercées, et c'est le but de Satan de les détruire. Le ciel tout entier est engagé activement dans l'oeuvre qui consiste à préparer un peuple pour la seconde venue du Christ sur cette terre, et nous sommes "ouvriers avec Dieu". La fin de toutes choses est imminente. C'est maintenant que nous devons travailler. -- The Review and Herald, 24 janvier 1893. IS 105 4 Nous avons besoin de missionnaires ayant du coeur. Des efforts intermittents ne feront que peu de bien. Nous devons attirer l'attention des gens, et être animés d'une conviction profonde. -- Testimonies for the Church 9:45. IS 105 5 Il en est parmi nous qui, s'ils se donnaient la peine d'y réfléchir, se rendraient compte que leur inactivité se résume en ceci: enfouir les talents que Dieu leur a confiés. -- Témoignages pour l'Église 3:66. IS 105 6 Quelle est notre position dans le monde? Nous vivons en un temps d'attente. Mais cette période ne doit pas être consacrée à une dévotion abstraite. Il faut tout ensemble attendre, veiller et travailler avec vigilance. Notre vie ne doit pas se passer à nous agiter, à courir et à faire des projets en faveur des choses de ce monde, en négligeant la piété personnelle et le service que Dieu nous demande. Sans être indolents dans notre profession de foi, nous devons être fervents d'esprit, servant le Seigneur. La lampe de notre âme doit toujours être prête, étant sans cesse pourvue d'une suffisante réserve d'huile de la grâce. Tout doit être fait pour éviter le déclin spirituel, pour que le jour du Seigneur ne nous surprenne pas comme un voleur. -- Testimonies for the Church 5:276. IS 106 1 Nous vivons en un temps où toute paresse spirituelle doit être écartée. Chaque âme doit être animée par le souffle de la vie céleste. -- Testimonies for the Church 8:169. IS 106 2 Accumulez toutes les bonnes oeuvres qu'il vous est possible de faire durant cette vie. -- Témoignages pour l'Église 2:225. IS 106 3 Jésus veut que tous ceux qui professent croire en son nom deviennent des ouvriers sincères et zélés. Il est nécessaire que chaque membre d'église soit édifié sur le rocher du Christ. Une tempête se lèvera pour secouer et éprouver au maximum l'assise spirituelle de chacun. Par conséquent, évitez de bâtir sur le sable; choisissez le roc. Creusez profondément; posez des fondements sûrs. Construisez, oui, construisez pour l'éternité. Construisez avec des larmes, avec des prières ardentes! Dès maintenant, que chacun de vous embellisse sa vie par de bonnes oeuvres. Les hommes ressemblant à Caleb sont ceux qui sont les plus nécessaires dans ces derniers jours. -- Testimonies for the Church 5:129, 130. L'évaluation divine IS 106 4 Il y a une évaluation du caractère qui se poursuit sans cesse. Les anges de Dieu mesurent votre valeur morale et prennent note de vos actes, et ils présentent votre cas à Dieu. -- The Review and Herald, 2 avril 1889. IS 106 5 Individuellement, nous serons tenus responsables si nous faisons un iota de moins que ce que nous aurions dû faire. Le Seigneur mesure avec exactitude chacune de nos possibilités; aussi sait-il ce qu'il peut attendre de nous. Les talents inutilisés entreront en ligne de compte au dernier jour aussi bien que ceux dont on aura fait usage. Car Dieu nous tient responsables de tout ce que nous pourrions devenir par un sage emploi des talents reçus. Nous serons jugés d'après ce que nous aurions pu faire, mais que nous n'avons pas fait parce que nous n'avons pas employé toutes nos facultés à la gloire de Dieu. Même si nous ne perdons pas notre âme, nous ressentirons pendant l'éternité la perte occasionnée par notre négligence à développer nos talents et nos connaissances. -- Les Paraboles de Jésus, 316. Ce qui aurait pu être IS 107 1 Si chaque soldat du Christ avait fait son devoir, si chaque sentinelle placée sur les murs de Sion avait sonné de la trompette au moment voulu, le monde aurait déjà entendu le message d'avertissement. Mais l'oeuvre est en retard de plusieurs années. Tandis que les hommes dormaient, Satan continuait son oeuvre et devançait les hommes. -- Témoignages pour l'Église 3:354. IS 107 2 Accomplissons maintenant le travail qui nous est assigné, et proclamons le message qui doit éveiller en tous le sentiment du danger. Si chacun de nous s'était acquitté de sa tâche, le nombre des croyants serait bien supérieur à ce qu'il est aujourd'hui. Dans toutes les villes d'Amérique, on aurait trouvé des personnes qui, après avoir entendu le message, obéiraient à la loi de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:350. IS 107 3 Si les adventistes s'étaient conformés aux desseins de Dieu en proclamant au monde le message de miséricorde, le Christ serait déjà revenu, et les saints fouleraient la cité céleste. -- Témoignages pour l'Église 3:82. Le registre du ciel IS 107 4 Le monde a besoin de missionnaires consacrés, et à moins de posséder l'esprit missionnaire, aucun chrétien ne pourra voir son nom inscrit dans le registre du ciel. -- The Review and Herald, 23 août 1892. IS 108 1 Si les membres d'église ne prennent pas individuellement part à cette oeuvre, ils montrent qu'ils n'ont pas de communion réelle avec Dieu. Ils sont considérés comme des serviteurs paresseux. -- Témoignages pour l'Église 2:194. IS 108 2 Dans tous les mouvements religieux se trouvent... des gens qui, bien que persuadés de la vérité divine, se tiennent à l'écart et refusent de prêter leur concours. Il serait bon qu'ils se souviennent du livre du ciel où tout est enregistré -- de ce livre où il n'y a ni omission, ni erreur, et par lequel nous serons jugés au dernier jour. Là, sont mentionnées toutes les occasions perdues. Mais là aussi sont inscrits tous les actes de foi et d'amour dont le souvenir est immortel. -- Prophètes et rois, 486. IS 108 3 Au matin du 23 octobre 1879, vers deux heures, l'Esprit du Seigneur reposa sur moi et je contemplai les scènes du jugement à venir. ... Dix mille millions d'êtres étaient assemblés devant un grand trône, sur lequel était assis un personnage d'apparence majestueuse. Plusieurs livres étaient devant lui et sur la couverture de chacun d'eux, en lettres d'or qui paraissaient de flamme, on lisait: "Grand Livre du Ciel." L'un de ces livres, contenant les noms de ceux qui faisaient profession de croire à la vérité, fut alors ouvert. Je perdis immédiatement de vue la foule innombrable qui se tenait autour du trône et mon attention fut attirée sur ceux-là seulement qui faisaient profession d'être des enfants de la lumière et de la vérité. ... IS 108 4 Un autre livre fut ouvert où étaient inscrits les péchés de ceux qui professaient croire à la vérité. Sous le titre général d'égoïsme, venaient de nombreux péchés. ... IS 108 5 Un certain nombre d'hommes étaient inscrits comme des serviteurs occupant inutilement la terre. Tandis que l'oeil perçant du Juge s'arrêtait sur eux, leurs péchés de négligence leur furent clairement révélés. Les lèvres pâles et IS 109 1 Tremblantes, ils reconnurent avoir trahi la confiance que Dieu avait mise en eux. Ils avaient eu des avertissements et des privilèges, mais n'y avaient pas pris garde. Ils voyaient maintenant qu'ils présumaient beaucoup trop de la miséricorde divine. Il est vrai qu'ils n'avaient pas à confesser des péchés avilissants; mais semblables au figuier, ils étaient maudits parce qu'ils n'avaient porté aucun fruit, ni fait fructifier leurs talents. Ceux qui étaient ainsi condamnés n'avaient pensé qu'à eux-mêmes. Ils n'étaient pas riches aux yeux de Dieu, n'ayant point répondu à ce qu'il réclamait d'eux. Bien que se prétendant les serviteurs du Christ, ils ne lui avaient pas amené d'âmes. Si la cause de Dieu avait dépendu d'eux, elle n'aurait fait que languir, car non seulement ils avaient gardé pour eux l'argent que Dieu leur avait confié, mais ils n'avaient pas davantage payé de leur personne. ... Ils avaient laissé les autres travailler dans la vigne du Maître et porter les plus lourdes responsabilités, tandis qu'ils s'occupaient égoïstement de leurs intérêts terrestres. En développant les capacités que Dieu leur avait données, ils auraient pu être des serviteurs dignes de confiance. IS 109 2 Mais le Juge dit: "Tous seront justifiés par leur foi et jugés par leurs oeuvres." Avec quelle force leur négligence ne parut-elle pas et combien fut évidente la sagesse du plan de Dieu qui donne à chaque homme une part dans l'oeuvre du salut! Chacun avait à montrer une foi vivante dans sa famille, dans son voisinage, en étant bon envers les pauvres, plein de compassion pour les affligés, ardent au travail missionnaire et généreux pour la cause de Dieu. Mais, semblables à Méroz, la malédiction reposait sur eux pour ce qu'ils avaient négligé de faire. Ils avaient aimé le travail qui leur rapportait le plus de profit dans cette vie, et voici qu'en face de leur nom, dans les colonnes consacrées aux bonnes oeuvres, il y avait un vide affreux. -- Témoignages pour l'Église 1:597-600. Il nous est demandé davantage qu'à nos pères IS 110 1 La lumière qui brille sur nous est plus grande que celle qui a brillé sur nos pères. Mais nous ne pouvons être acceptés et honorés de Dieu en le servant de la même façon qu'ils l'ont fait. Pour que Dieu nous accepte et nous bénisse, comme il les a acceptés et bénis, nous devons imiter leur foi et leurs oeuvres, marcher selon la lumière qui nous a été donnée comme ils ont marché selon la lumière qu'ils avaient reçue; en somme, agir comme ils agiraient s'ils étaient à notre place. Il faut marcher dans la lumière qui brille sur nous, ou cette lumière se changera en ténèbres. -- Témoignages pour l'Église 1:100. Appel à l'Eglise indolente IS 110 2 On ne saurait comprendre pourquoi des centaines de personnes ne sont pas à l'oeuvre là où il n'y en a qu'une. L'apathie, la froideur, l'indifférence de ceux qui se disent fils et filles de Dieu est un sujet d'étonnement pour l'univers céleste. Il y a une puissance de vie dans la vérité. -- Testimonies for the Church 9:42. IS 110 3 Nous ne serons jamais sauvés dans l'indolence et l'inaction. Il n'est pas de personne véritablement convertie qui mène une vie inerte et inutile. Nous ne pouvons pas être traînés au ciel. Aucun paresseux n'y pénétrera. ... Ceux qui refusent d'être les collaborateurs de Dieu sur la terre ne le seraient pas davantage au ciel, et il serait imprudent de les y introduire. -- Les Paraboles de Jésus, 283, 284. IS 110 4 Le ciel tout entier considère l'Eglise avec un immense intérêt, afin de voir comment chacun de ses membres s'y prend pour apporter la lumière à ceux qui sont dans les ténèbres. -- The Review and Herald, 27 février 1894. IS 110 5 Vous devez considérer sérieusement le fait que vous vous trouvez en face d'un Dieu grand, et vous rappeler sans cesse qu'il n'est pas un enfant dont on puisse se moquer. Vous ne pouvez entrer à son service à votre gré et le quitter selon votre bon plaisir. -- Testimonies for the Church 2:221. IS 111 1 Des êtres célestes ont attendu pour collaborer avec des instruments humains, mais nous ne nous sommes pas aperçu de leur présence. -- Testimonies for the Church 6:297. IS 111 2 Les anges ont attendu longtemps la collaboration des membres de l'Eglise pour l'oeuvre qui doit s'accomplir. Ils vous attendent encore. -- Témoignages pour l'Église 3:369. IS 111 3 Beaucoup, beaucoup de gens vont vers le jour du Seigneur en ne faisant rien, en fuyant leurs responsabilités, et il en résulte qu'ils sont des nains spirituels. Pour tout ce qui concerne l'oeuvre de Dieu, les pages de l'histoire de leur vie sont tristement vides. Ce sont des arbres dans le jardin de Dieu, mais qui ne font que l'encombrer, assombrissant de leurs branches stériles le sol sur lequel des arbres portant du fruit auraient pu pousser. -- The Review and Herald, 22 mai 1888. IS 111 4 Ceux qui ne font rien ou presque pour le Seigneur sont en danger. La grâce de Dieu n'habitera pas longtemps dans l'âme de celui qui, ayant de nombreux privilèges et beaucoup d'occasions, garde le silence. -- The Review and Herald, 22 août 1899. IS 111 5 Ce n'est pas maintenant le moment de dormir, -- pas le moment de se complaire en regrets inutiles. Celui qui se laisse aller au sommeil perdra de précieuses occasions de faire le bien. Le privilège béni de rassembler de nombreuses gerbes lors de la grande moisson nous est assuré; et toute âme sauvée représente une étoile de plus à la couronne de Jésus, notre adorable Rédempteur. Qui souhaiterait déposer les armes, sachant qu'en prolongeant un peu le combat il remporterait de nouvelles victoires et gagnerait de nouveaux trophées pour l'éternité? -- The Review and Herald, 25 octobre 1881. IS 111 6 Les messagers célestes accomplissent leur travail; mais nous, que faisons-nous? Frères et soeurs, Dieu vous appelle à racheter le temps. Approchez-vous de Dieu. Faites fructifier le talent qui est en vous. Que ceux qui ont eu le privilège de se familiariser avec les raisons de notre foi fassent maintenant usage de leur connaissance. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 288. IS 112 1 Comment pouvez-vous, vous qui répétez la prière du Seigneur, "que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel", rester tranquillement chez vous, sans aider à porter le flambeau de la vérité à ceux qui vous entourent? Comment pouvez-vous élever vos mains vers Dieu et lui demander de vous bénir ainsi que vos familles, alors que vous faites si peu pour aider vos semblables? -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 288. IS 112 2 Il en est parmi nous qui, s'ils se donnaient la peine d'y réfléchir, se rendraient compte que leur inactivité se résume en ceci: enfouir les talents que Dieu leur a confiés. Frères et soeurs, votre Rédempteur et tous les saints anges sont attristés par la dureté de votre coeur. Le Christ a donné sa vie pour le salut des âmes, et cependant, vous qui avez connu son amour, vous fournissez bien peu d'efforts pour faire connaître sa grâce à ceux pour lesquels il a donné sa vie. Une telle indifférence et une telle négligence étonnent les anges. Au jour du jugement, vous rencontrerez ceux que vous avez négligés. En ce grand jour, vous verrez votre situation telle qu'elle est et vous vous accuserez vous-mêmes. Veuille le Seigneur vous amener à vous repentir! Puisse-t-il pardonner à son peuple d'avoir négligé de travailler dans sa vigne, comme il le lui avait ordonné! -- Témoignages pour l'Église 3:66. IS 112 3 Que dire au membre d'église indolent pour qu'il voie la nécessité de déterrer son talent et de le confier au banquier céleste? Il n'y a de place dans le royaume des cieux ni pour le paresseux, ni pour l'indolent. Veuille le Seigneur faire comprendre aux églises endormies toute l'importance de cette question! Que Sion se lève et se pare de ses vêtements de fête; qu'elle fasse éclater sa splendeur! -- Témoignages pour l'Église 3:75. IS 112 4 Il y a une oeuvre à faire en faveur de ceux qui ne connaissent pas la vérité, pareille à celle qui fut accomplie à votre égard lorsque vous étiez dans les ténèbres. Il est trop tard pour dormir, trop tard pour devenir des paresseux indolents. A chacun le Maître de maison a confié sa tâche. Ne reculons pas, mais allons de l'avant. Nous devons nous convertir chaque jour. L'amour de Jésus doit battre dans notre coeur, de telle sorte que nous devenions des instruments pour le salut des âmes. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 113 1 Le Seigneur Jésus demande que toute personne qui se prétend fils ou fille de Dieu n'abandonne pas seulement toute forme d'iniquité mais abonde en actes de charité, de renoncement à soi-même et d'humilité. Le Seigneur a rendue manifeste l'action produite par un certain état d'esprit et une certaine façon d'agir, afin que cela nous serve d'exemple pour l'oeuvre que nous avons à accomplir. Il dit: "A celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a." Ceux qui n'exploitent pas les occasions offertes, qui n'exercent pas la grâce que Dieu a mise en eux, ont de moins en moins envie de le faire, et perdent finalement, dans une léthargie somnolente, ce qu'ils ont un jour possédé. Ils ne font pas de provisions pour les jours de disette en acquérant une grande expérience, une connaissance plus étendue des choses divines, de telle sorte que lorsque l'épreuve et la tentation fondent sur eux, ils soient capables de subsister. Lorsque survient la persécution ou la tentation, ces personnes perdent le courage et la foi, et leurs fondements sont balayés parce qu'elles n'ont pas vu la nécessité de les affermir. Elles n'ont pas rivé leur âme au Rocher éternel. -- The Review and Herald, 27 mars 1894. IS 113 2 Au grand jour final, combien ce sera terrible de devoir constater que ceux avec lesquels nous avons été étroitement associés sont séparés de nous pour toujours, ou que les membres de nos familles, peut-être nos propres enfants, ne sont pas sauvés, ou que ceux qui nous ont rendu visite et ont mangé à notre table, sont au nombre des perdus. Alors, nous nous poserons la question: Est-ce la conséquence de mon manque de patience, de mes dispositions profanes; ou le fait que la religion du Christ a perdu son attrait pour eux provient-il de mon incapacité à maîtriser ma nature? IS 114 1 Le monde doit être averti du prochain retour du Seigneur. Il ne nous reste que peu de temps pour accomplir cette oeuvre. Des années sont passées dans l'éternité qui eussent pu être mieux employées à rechercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et à porter la lumière à d'autres. Maintenant, Dieu adjure son peuple qui possède de grandes lumières et qui est fondé dans la vérité, conformément à l'importante tâche qui lui a été confiée, à travailler pour lui-même et pour autrui comme il ne l'a jamais fait auparavant. Utilisez toutes vos capacités; exercez toutes vos facultés, tous les talents que vous avez reçus; diffusez toute la lumière que Dieu vous a accordée pour répandre le bien autour de vous. N'essayez pas de devenir des prédicateurs, cherchez plutôt à être des ministres pour Dieu. -- The Southern Watchman, 20 juin 1905. Exemples convaincants IS 114 2 L'amour de Dieu s'est ému jusque dans ses profondeurs insondables pour le bien des hommes, et les anges s'étonnent de trouver si peu de gratitude chez ceux qui ont été les objets d'un si grand amour, de voir combien peu l'amour de Dieu est apprécié par les hommes. Le ciel s'indigne de voir les âmes humaines négligées. Voulons-nous savoir ce qu'en pense le Christ? Quels seraient les sentiments d'un père ou d'une mère dont on aurait laissé périr l'enfant, dans le froid et la neige, alors qu'on eût pu le sauver? Quelle douleur, quelle indignation! Ne flétriraient-ils pas ces meurtriers? Les souffrances d'un homme sont celles d'un enfant de Dieu, et ceux qui ne tendent pas une main secourable à leurs semblables en péril, s'attirent la juste colère de l'Agneau. -- L'Espoir de l'humanité, 891, 892. IS 114 3 J'ai lu l'histoire d'un homme qui, un jour d'hiver, se frayait un chemin à travers la neige épaisse, lorsqu'il fut saisi par le froid qui progressivement le vidait de ses forces. Il était sur le point d'abandonner la lutte pour survivre, engourdi à mort par le froid glacial, lorsqu'il perçut les gémissements d'un voyageur en train de mourir sous l'emprise du froid. Il rassembla ses forces pour le secourir. Il se mit à réchauffer les membres glacés de l'infortuné et, par de rudes efforts, réussit à le relever; comme son compagnon ne pouvait pas se tenir debout, il l'empoigna et le porta à travers les couches de neige qu'il n'aurait jamais pu franchir tout seul. Et lorsqu'il eut réussi à mettre son semblable en lieu sûr, il devint aussitôt conscient du fait qu'en sauvant son prochain il s'était sauvé lui-même. Ses efforts violents destinés à secourir autrui avaient ranimé la circulation de son sang et introduit une salutaire chaleur dans tous ses membres. De telles leçons doivent être présentées sans cesse aux jeunes croyants, non seulement en théorie, mais aussi dans la pratique, pour qu'à leur tour ils puissent enregistrer des résultats identiques dans leur expérience chrétienne. -- Testimonies for the Church 4:319, 320. IS 115 1 Vous ne devez pas vous refermer sur vous-mêmes, et vous contenter d'avoir reçu la bénédiction de la connaissance de la vérité. Qui vous a apporté la vérité? Qui vous a montré la lumière de la Parole de Dieu? Dieu ne vous a pas donné cette lumière pour que vous la placiez sous un boisseau. J'ai lu l'histoire de l'expédition lancée à la recherche de Sir John Franklin. Des hommes courageux avaient quitté leur foyer et erré sur l'océan Arctique, endurant les privations, la faim, le froid et l'adversité. Et pourquoi tout cela? -- Simplement pour l'honneur de découvrir les cadavres des explorateurs, ou, si c'était encore possible, de sauver une partie d'entre eux de la mort terrible qui les menaçait si les secours ne leur parvenaient pas à temps. S'ils avaient pu ne sauver qu'un seul homme du danger, ils auraient considéré toutes leurs souffrances comme largement payées. Et ils faisaient tout cela au détriment de leur confort et de leur bonheur. IS 116 1 Pensez à cela et considérez le peu de chose que nous sommes prêts à sacrifier pour le salut des âmes précieuses qui nous entourent. On ne nous oblige pas à quitter notre maison et à entreprendre un voyage long et fatigant, pour sauver la vie d'un homme en danger. A notre porte, tout autour de nous, de tous côtés, il y a des âmes en péril -- des hommes et des femmes mourant sans espérance et sans Dieu -- , et cependant nous ne nous en préoccupons pas, disant virtuellement, par nos actions sinon par nos propos: "Suis-je le gardien de mon frère?" Ceux qui perdent leur vie en s'efforçant de sauver les autres sont honorés dans le monde comme des héros et des martyrs. Comment nous sentirons-nous, nous qui avons la perspective de la vie éternelle devant nous, si nous ne consentons pas aux petits sacrifices que Dieu demande de nous pour le salut des âmes? -- The Review and Herald, 14 août 1888. IS 116 2 Dans une ville de la Nouvelle-Angleterre, on creusait un puits. Alors que le travail était presque terminé et que seul un homme restait au fond, la terre s'affaissa et l'ensevelit. Aussitôt on donna l'alarme et tous, ouvriers, paysans ou commerçants, accoururent pour le sauver. On apporta des cordes, des échelles, des bêches, des pelles. "Sauvez-le, oh, sauvez-le!" criait-on de toutes parts. IS 116 3 Les sauveteurs travaillèrent avec l'énergie du désespoir. La sueur coulait sur leurs visages et leurs bras tremblaient sous leurs efforts. Ils réussirent enfin à passer à travers la terre éboulée un tuyau, par lequel ils purent demander au malheureux s'il était encore en vie. "Oui, mais faites vite, car ma position est critique!" répondit-il. Avec des cris de joie et redoublant d'efforts, les sauveteurs purent enfin arriver jusqu'à lui. Des ovations s'élevèrent alors de la foule jusqu'au ciel. "Il est sauvé", se répétait-on de rue en rue. IS 116 4 Est-ce que la vie d'un seul homme méritait vraiment tant d'empressement et d'intérêt? Oui, certes, mais que valent quelques années ici-bas en comparaison de l'éternité? Si la crainte de la perte d'une vie humaine soulève dans les coeurs des sentiments aussi intenses, avec quelle sollicitude ceux qui prétendent se rendre compte du danger ne devraient-ils pas entourer les âmes qui se perdent loin du Christ? Ne faut-il pas que les serviteurs de Dieu montrent pour le salut de leurs semblables un intérêt et un zèle au moins aussi grands que les sauveteurs de cet homme enseveli dans un puits? -- Ministère évangélique, 27, 28. Profession opposée à expression IS 117 1 Toute vérité importante reçue dans le coeur devrait trouver son expression dans la vie. C'est dans la proportion où ils ont reçu l'amour du Christ que les hommes désirent proclamer sa puissance aux autres; et le fait de la proclamer approfondit et intensifie sa valeur dans leurs propres âmes. -- The Review and Herald, 19 février 1889. IS 117 2 Notre foi doit produire d'abondantes oeuvres, car la foi sans les oeuvres est morte. -- Testimonies for the Church 4:145. IS 117 3 Tous ceux qui reçoivent l'Evangile dans leur coeur auront le désir de le proclamer. L'amour du Christ doit se manifester. -- Les paraboles de Jésus, 120. IS 117 4 Il faut raconter les louanges du Seigneur en faisant tout ce qui dépend de nous pour contribuer à la gloire de son nom. -- Les paraboles de Jésus, 307. IS 117 5 A notre époque, la foi ne doit pas être une simple adhésion à la théorie du message du troisième ange; il nous faut l'huile de la grâce du Christ pour que nos lampes puissent faire resplendir la lumière de la vie, indiquant la route à ceux qui sont dans les ténèbres. -- Témoignages pour l'Église 3:423. IS 117 6 Votre force spirituelle et votre influence seront proportionnées au service d'amour accompli et aux bonnes oeuvres réalisées. -- Testimonies for the Church 3:526. IS 117 7 On pourrait faire beaucoup plus pour le Christ si tous ceux qui possèdent la lumière de la vérité s'y conformaient. -- Testimonies for the Church 9:40. IS 118 1 Il m'a été montré que nous sommes faibles en tant que peuple. Nos oeuvres ne correspondent pas à notre foi. Celle-ci rend témoignage que nous sommes engagés dans la proclamation du message le plus important et le plus solennel qui ait jamais été donné à des êtres mortels. Cependant, il faut reconnaître que nos efforts, notre zèle, notre esprit de sacrifice ne sont pas au niveau du caractère de cette oeuvre. Nous devons nous réveiller d'entre les morts, et le Christ nous donnera la vie. -- Testimonies for the Church 2:114. IS 118 2 Allez de l'avant et proclamez la vérité avec foi, avec conviction. Que ceux en faveur desquels vous travaillez se rendent compte qu'elle est pour vous une vivante réalité. -- Testimonies for the Church 9:42. IS 118 3 Une vie imitant celle du Christ, ne l'oublions pas, est le plus fort argument qui puisse être avancé en faveur du christianisme. -- Témoignages pour l'Église 3:346. IS 118 4 Il y en a beaucoup qui professent croire au nom du Christ et dont les coeurs ne sont pas engagés à son service. Ils font simplement preuve d'une certaine piété et, en agissant ainsi, ils ont rendu plus lourde leur condamnation et sont devenus des agents de Satan, plus trompeurs et plus efficaces, pour la ruine des âmes. -- The Review and Herald, 27 mars 1888. IS 118 5 Ceux qui attendent avec vigilance la venue du Seigneur ne restent pas oisifs. L'attente de la venue du Christ leur inspire la crainte du Seigneur, la crainte des jugements qui frapperont la transgression, et leur fait comprendre quel grand péché il y a à rejeter les offres de la grâce. Ceux qui attendent le Seigneur avec vigilance purifient leurs âmes en obéissant à la vérité et joignent à cette attente une activité intense. Ils savent que le Seigneur est à la porte: aussi désirent-ils vivement collaborer avec les intelligences divines en vue du salut des âmes. Tels sont les économes fidèles et prudents qui donnent aux domestiques du Seigneur "leur ration de blé au moment convenable". Ils annoncent la vérité qui s'applique particulièrement à notre temps. Tout comme Enoch, Noé, Abraham, Moïse qui ont donné la vérité pour leur temps respectif, les serviteurs du Christ donnent actuellement l'avertissement particulier dont leur génération a besoin. -- L'Espoir de l'humanité, 686. IS 119 1 Notre position devant Dieu dépend moins des lumières reçues que de l'usage que nous en faisons. Ainsi les païens qui suivent ce qui est droit dans la mesure où ils peuvent le discerner, sont dans une condition plus favorable que les hommes possédant plus de lumière et faisant profession de servir Dieu mais qui méprisent la lumière et se conduisent de manière à démentir leur profession de foi. -- L'Espoir de l'humanité, 236. IS 119 2 Le privilège de chaque chrétien n'est pas seulement d'attendre le retour du Sauveur, mais de le hâter. Si tous ceux qui se disent chrétiens portaient du fruit à la gloire de Dieu, avec quelle rapidité le monde serait ensemencé de la semence évangélique, et le Christ reviendrait pour recueillir le précieux grain. -- Les paraboles de Jésus, 60, 61. IS 119 3 Les chrétiens doivent se réveiller et s'acquitter des devoirs qu'ils ont négligés; car le salut de leur âme dépend de leurs efforts individuels. -- The Review and Herald, 23 août 1881. IS 119 4 Le culte véritable consiste à travailler en collaboration avec le Christ. Les prières, les exhortations et les conversations sont des fruits à bon marché souvent liés en gerbes; mais les fruits qui se sont manifestés en bonnes oeuvres telle l'assistance à ceux qui sont dans le besoin, aux veuves et aux orphelins, ceux-là sont de vrais fruits, et ils poussent tout naturellement sur un bon arbre. -- The Review and Herald, 16 août 1881. IS 119 5 Que tous les membres d'église s'acquittent de la tâche qui leur a été confiée et qui consiste à répandre la lumière ser dans la vigne du Seigneur. -- The Review and Herald, 19 février 1889. IS 120 1 Le principe de l'action est le fruit que le Christ nous enjoint de porter; pratiquer la bienfaisance, prodiguer de bonnes paroles et considérer avec tendresse le pauvre, le nécessiteux et l'affligé. -- The Review and Herald, 16 août 1881. IS 120 2 Dès qu'elle eut parlé à Jésus au puits de Jacob et qu'elle eut trouvé un Sauveur, la Samaritaine s'empressa d'en envoyer d'autres à lui. Elle donnait ainsi la preuve qu'elle était un missionnaire plus efficient que les propres disciples du Christ. Ceux-ci n'avaient découvert aucun signe en Samarie leur indiquant qu'il s'agissait d'un champ fertile. Leurs pensées se portaient plutôt sur une grande oeuvre à réaliser dans l'avenir. Ils ne s'apercevaient pas que tout autour d'eux se trouvait une moisson prête à être recueillie. Mais grâce à cette femme qu'ils méprisaient, une ville entière fut amenée à écouter Jésus. Elle porta d'emblée la lumière à ses concitoyens. Cette femme est un symbole de la manifestation d'une foi pratique au Sauveur. -- The Ministry of Healing, 102. IS 120 3 Les Adventistes du Septième Jour font des progrès, doublent leur nombre, établissent des missions, déploient la bannière de la vérité dans les endroits enténébrés de la terre; et cependant l'oeuvre se développe beaucoup plus lentement que Dieu ne l'aurait souhaité. [Pourquoi?] Les membres d'église ne sont pas individuellement éveillés pour produire l'effort sérieux qu'ils sont capables de faire, et chaque branche de l'oeuvre est paralysée par le manque de piété fervente et d'ouvriers dévoués, humbles et craignant Dieu. Où sont les soldats de la croix du Christ? Que ceux qui craignent Dieu, qui sont honnêtes, ont le coeur pur et prennent un soin jaloux de la gloire de Dieu, se préparent en vue de la bataille contre l'erreur. Il y a trop de coeurs craintifs et lâches à cette heure de conflit spirituel. Oh! que de faibles ils puissent devenir forts, et vaillants au combat, afin de mettre en fuite les armées ennemies. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 290. IS 121 1 Un principe universel veut que lorsqu'on ne fait pas usage des dons reçus de Dieu, ceux-ci périclitent et finissent par disparaître. La foi qui n'est pas vécue, qui n'est pas communiquée, perd de sa puissance vivifiante, de sa vertu salutaire. -- Conquérants pacifiques, 184. IS 121 2 Rien ne donne des os et des nerfs à votre piété comme de travailler à l'avancement de la cause que vous professez aimer, au lieu de la garrotter. -- Testimonies for the Church 4:236. IS 121 3 Ceux qui prétendent maintenir leur vie chrétienne en se bornant à accepter passivement les grâces d'en haut sans rien faire pour le Christ, essaient simplement de manger sans travailler. Or, dans le monde spirituel, comme dans le monde matériel, ce système aboutit fatalement à la dégénérescence et à la mort. -- Vers Jésus, 123. Danger qui menace l'activité missionnaire IS 121 4 N'oublions pas que si nos activités augmentent et si nous remportons quelque succès dans l'accomplissement du travail qui nous incombe, nous courons le danger de nous fier aux plans et aux méthodes des hommes. Une tendance à prier moins et à faire preuve de moins de foi peut se manifester. Nous serons en danger de perdre le sens de notre dépendance envers Dieu qui seul peut rendre notre travail fructueux; mais bien que ce soit la tendance générale, que personne ne pense que l'instrument humain doive faire moins. Non, il ne doit pas faire moins, mais faire plus, en acceptant le don céleste du Saint-Esprit. -- The Review and Herald, 4 juillet 1893. IS 121 5 Des temps viendront où l'Eglise sera animée par la puissance divine, et une activité plus intense en sera le résultat; car la puissance régénératrice du Saint-Esprit inspirera ses membres pour aller de l'avant et amener des âmes au Christ. Mais lorsque cette activité se manifestera, les ouvriers les plus zélés ne seront en sécurité que s'ils dépendent de Dieu par une prière constante et fervente. Ils devront adresser de vives supplications afin que la grâce du Christ les préserve de s'enorgueillir de leur travail et de considérer leurs activités comme un moyen de salut. Ils doivent constamment regarder à Jésus, afin d'être conscients du fait que c'est sa puissance qui accomplit tout le travail et afin d'en attribuer la gloire à Dieu. Nous serons appelés à faire des efforts toujours plus conséquents pour étendre l'oeuvre de Dieu, et la prière à notre Père céleste sera de plus en plus importante. Il sera nécessaire de se consacrer à la prière dans le secret, dans la famille et dans l'église. -- The Review and Herald, 4 juillet 1893. IS 122 1 Les rabbins estimaient une activité tumultueuse comme la plus haute expression de la piété. Celle-ci devait se montrer par des actes extérieurs. Ils s'éloignaient donc de Dieu et se drapaient dans leur propre suffisance. Les mêmes dangers existent aujourd'hui. Dans la mesure où l'activité s'accroît et où l'on réussit dans ce que l'on fait pour Dieu, on risque de mettre sa confiance dans des méthodes et des plans humains. On est enclin à prier moins, à avoir moins de foi. On risque, ainsi que les disciples, de ne plus sentir sa dépendance à l'égard de Dieu et de chercher un moyen de salut dans sa propre activité. Il nous faut toujours regarder à Jésus et comprendre que c'est sa puissance qui agit. Tout en travaillant avec zèle en vue de sauver ceux qui sont perdus, prenons le temps de prier, de méditer la Parole de Dieu. Seuls les efforts accompagnés de beaucoup de prières et sanctifiés par les mérites du Christ serviront, d'une manière durable, la bonne cause. -- L'Espoir de l'humanité, 382, 383. Encouragements à ceux qui entrent dans le service chrétien IS 122 2 Les ouvriers qui ont le plus de succès sont ceux qui accomplissent joyeusement leur tâche en servant Dieu dans les petits choses. Chaque être humain doit arriver à reproduire le divin modèle. -- Témoignages pour l'Église 2:468. IS 123 1 Nous devons nous efforcer de rendre nos actes journaliers de dévotion de plus en plus utiles, du fait que nous voyons notre oeuvre à travers la lumière de l'éternité. -- Testimonies for the Church 9:150. IS 123 2 Dans son vaste plan, le Seigneur a une place pour chacun. Aucun talent n'est inutile. -- Témoignages pour l'Église 3:362. IS 123 3 A chacun il donna sa tâche, car chacun est appelé à collaborer avec lui au salut des âmes. Notre champ d'activité ici-bas est tout aussi certain que la place que le Seigneur est allé nous préparer dans les parvis célestes. -- Les paraboles de Jésus, 333. IS 123 4 Dieu a les yeux fixés sur ses enfants et il a un plan bien défini pour chacun d'eux. -- Témoignages pour l'Église 2:426. IS 123 5 Tous peuvent se rendre utiles à l'oeuvre. A moins d'avoir travaillé sincèrement et d'une manière désintéressée en faveur du salut des âmes, personne ne pourra se disculper devant Dieu. -- Testimonies for the Church 5:395. IS 123 6 Votre devoir ne peut être accompli par quelqu'un d'autre. Nul autre que vous ne peut remplir votre tâche. Si vous ne faites pas briller la lumière que vous possédez, quelqu'un, par votre faute, sera laissé dans les ténèbres. -- Testimonies for the Church 5:464. IS 123 7 Celui qui obéit avec humilité aux appels de Dieu peut être assuré de son assistance. Accepter une responsabilité aussi grave et aussi sacrée nous garantit la perfection du caractère, met à réquisition nos facultés mentales et spirituelles les plus nobles, fortifie et affine l'esprit et le coeur. On est surpris parfois de voir combien, avec la force d'en haut, un être faible peut produire d'efforts puissants et productifs. Celui qui débute avec un minimum de savoir, se contentant de dire ce qu'il sait, tout en travaillant à acquérir d'autres connaissances, s'apercevra bien vite que tous les trésors du ciel seront mis à sa disposition. Plus il s'efforcera d'expliquer à d'autres la Parole de Dieu, plus elle deviendra claire à ses propres yeux. L'usage de nos connaissances et de nos forces conditionnera nos progrès et notre puissance. -- Les paraboles de Jésus, 363. IS 124 1 Que chacun travaille pour Dieu et pour les âmes; que chacun fasse preuve de sagesse, et qu'il n'attende pas, dans la paresse, que quelqu'un l'invite à se mettre au travail. Ce "quelqu'un" qui pourrait vous inviter à travailler est surchargé de responsabilités, et vous perdez votre temps à attendre son intervention. Dieu vous donnera la sagesse pour changer d'un seul coup votre façon de voir, car son appel se fait toujours entendre: "Mon enfant, va travailler aujourd'hui dans ma vigne." "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs." Le Seigneur introduit son invitation par le mot affectueux d'"enfant", si plein de tendresse, de compassion, et cependant si urgent. Son invitation est en même temps un ordre. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 419. IS 124 2 C'est en travaillant avec zèle au service de Dieu qu'on acquiert le plus de force pour résister au mal. -- Conquérants pacifiques, 93. IS 124 3 Chaque geste, chaque acte de justice, de miséricorde et de bienfaisance rejaillit au ciel sous forme de musique. -- The Review and Herald, 16 août 1881. IS 124 4 L'esprit de Jésus-Christ est un esprit missionnaire. Le premier désir d'un coeur régénéré est d'amener d'autres âmes au Sauveur. -- La tragédie des siècles, 72, 73. IS 124 5 Le seul moyen de croître en grâce est d'accomplir avec désintéressement l'oeuvre même que le Christ nous demande de réaliser. -- The Review and Herald, 7 juin 1887. IS 124 6 N'attendez pas de grandes occasions, ni des dons remarquables avant de commencer à travailler pour Dieu. -- Vers Jésus, 127. IS 124 7 L'homme bénéfique à la société et dont la vie est une vraie réussite est celui qui ayant reçu ou non une formation intellectuelle, met toutes ses facultés au service de Dieu et de ses semblables. -- The Southern Watchman, 2 avril 1903. IS 125 1 Bien des personnes, que Dieu a douées de telle manière qu'elles pourraient faire un excellent travail pour lui, ne font que peu de chose parce qu'elles ne tentent pas beaucoup. -- Les paraboles de Jésus, 337. IS 125 2 Si vous échouez quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, mais réussissez à sauver une âme, vous avez accompli une noble action pour la cause du Maître. -- Testimonies for the Church 4:132. IS 125 3 Les rapports entre chaque âme et Dieu sont aussi distincts, aussi suivis, que s'il n'y avait que cette seule âme pour laquelle il ait donné son Fils bien-aimé. -- Vers Jésus, 152. IS 125 4 Le Seigneur vous voit et vous comprend; il vous emploiera, malgré votre faiblesse, si vous consacrez à son service les talents qu'il vous a confiés; car le faible devient fort s'il se livre à un service actif, désintéressé; il jouit de la précieuse approbation de Dieu. La joie du Seigneur est un élément de force. Si vous êtes fidèles, la paix qui surpasse toute intelligence sera votre récompense en cette vie; et dans la vie future, vous entrerez dans la joie de votre Seigneur. -- Témoignages pour l'Église 3:257. IS 125 5 Des personnes qui ont reçu peu de talents peuvent gagner beaucoup d'âmes au Christ, si elles s'attachent à maintenir leur coeur dans l'amour de Dieu. Harlan Page était un modeste mécanicien de peu d'habileté et d'une instruction limitée mais il décida de faire de l'avancement de la cause de Dieu sa préoccupation principale, et ses efforts furent couronnés de succès remarquables. Par des entretiens individuels et des prières sincères, il travailla au salut de ses semblables. Il organisa des réunions de prières, des écoles du dimanche et distribua des brochures et autres publications. Et sur son lit de mort, lorsque le voile de l'éternité s'éten- dait sur son visage, il prononça ces mots : "Je sais quec'est uniquement à la grâce de Dieu et non pas à mes mérites personnels que je dois d'avoir pu accomplir quelque chose; mais je puis être assuré que plus d'une centaine de personnes ont pu être conduites à Dieu par mon intermédiaire." -- Testimonies for the Church 5:307, 308. IS 126 1 Ce monde n'est pas un paradis pour le chrétien, mais plutôt l'atelier de Dieu où nous faisons notre apprentissage pour pouvoir vivre au ciel en compagnie des saints anges. -- Testimonies for the Church 2:187. IS 126 2 Le plus humble et le plus pauvre des disciples de Jésus peut être en bénédiction à d'autres. Il peut ignorer le bien qu'il fait, mais, par son influence inconsciente, il provoquera des vagues de bénédictions qui augmenteront en étendue et en profondeur, et dont il ne connaîtra les résultats qu'au jour de la récompense finale. Il peut n'avoir pas l'impression de faire de grandes choses et il n'a pas à se préoccuper du succès. Il n'a qu'à aller tranquillement de l'avant, s'acquittant fidèlement de la tâche que la providence de Dieu lui a assignée, et sa vie ne sera pas inutile. Son âme réfléchira de plus en plus fidèlement l'image de Jésus-Christ. Il sera ouvrier avec Dieu dans cette vie, et se préparera ainsi pour l'oeuvre plus grande et la joie sans mélange de la vie à venir. -- Vers Jésus, 127. IS 126 3 Nombreux sont ceux qui se sont donnés au Christ et qui, néanmoins, ne trouvent aucune occasion de faire de grandes choses pour son service. Qu'ils se consolent à l'idée que ce n'est pas nécessairement le sort du martyr qui est le plus agréable à Dieu. Il se peut que ce ne soit pas le missionnaire qui affronte tous les jours le danger et la mort qui occupe la première place dans les livres du ciel. Celui qui est réellement chrétien dans sa vie privée, dans ses luttes quotidiennes contre le moi, et qui en témoigne par la sincérité et la noblesse de ses pensées, par sa douceur sous la menace, par sa fidélité dans les petites choses, par sa foi et sa piété; celui qui, dans sa vie de famille, représente le caractère du Christ, celui-là peut être plus précieux aux yeux de Dieu que le missionnaire ou le martyr dont le nom est porté sur les ailes de la renommée. -- Les paraboles de Jésus, 354. IS 127 1 Ce qui fait la valeur de notre service aux yeux de Dieu, ce n'est pas la somme de travail que nous faisons ni les résultats visibles de notre effort, mais l'esprit avec lequel nous besognons. -- Les paraboles de Jésus, 349. IS 127 2 L'approbation du Maître n'est pas accentuée du fait de l'étendue de l'oeuvre accomplie ou du nombre de gains, mais du fait de la fidélité manifestée jusque dans les plus petites choses. Ce qui compte devant Dieu, ce ne sont pas les résultats importants obtenus, mais les mobiles qui sont à la base de nos actes. Il apprécie davantage la bonté et la fidélité apportées dans l'oeuvre accomplie que l'étendue même de cette oeuvre. -- Testimonies for the Church 2:510, 511. IS 127 3 Ne négligez pas les petites choses dans l'espoir de faire une oeuvre plus importante. Il se peut que vous réussissiez un petit travail alors qu'en voulant en entreprendre un plus grand, vous échouiez lamentablement et tombiez ainsi dans le découragement. Faites ce qui se présente à vous. Que vous soyez riches ou pauvres, grands ou petits, Dieu vous appelle à le servir d'une manière active. C'est en accomplissant ce que votre main trouve à faire que vous développerez vos talents et vos aptitudes, et c'est en négligeant les occasions qui se présentent à vous chaque jour que vous deviendrez stériles. C'est ce qui explique qu'il y ait tant d'arbres improductifs dans le jardin du Seigneur. -- Témoignages pour l'Église 3:414, 415. IS 127 4 Le Seigneur désire que nous fassions usage de tous les dons que nous possédons. Dès que nous le ferons, nous en recevrons de plus grands. Il ne fera pas un miracle pour nous accorder les talents qui nous font défaut, mais si nous faisons usage de ceux que nous possédons, il collaborera avec nous pour augmenter et fortifier chacune de nos facultés. Tout effort énergique et désintéressé au service du Maître contribuera au développement de nos talents. -- Les paraboles de Jésus, 362, 363. IS 128 1 Il est des hommes qui se sentent pauvres dans tous les sens du terme; d'autres au corps usé par la maladie, mais humbles de coeur; d'autres qui sont avides de justice; d'autres enfin dont les premiers pas, à l'aube d'une vie nouvelle, sont malhabiles. Cet état de choses découragerait bien des serviteurs de Dieu, mais le Christ accueille avec joie les âmes qui viennent à lui. -- Ministère évangélique, 33. IS 128 2 Nul n'est besoin, si nous voulons travailler pour Jésus-Christ, de nous rendre dans les pays de mission, ni même peut-être de quitter le cercle étroit du foyer, si notre devoir nous y retient. Ce travail, nous pouvons l'accomplir dans notre famille, dans notre église, parmi ceux avec lesquels nous entrons en contact ou en relations commerciales. -- Vers Jésus, 124. IS 128 3 Si nous faisons de la vie et des enseignements du Christ notre étude principale, chaque événement nous fournira l'occasion d'un discours impressionnant. -- Témoignages pour l'Église 3:375. IS 128 4 La vie ici-bas est le commencement de la vie dans le ciel; l'éducation est une initiation aux principes du ciel. L'oeuvre de notre vie est une éducation pour l'oeuvre de la vie à venir. Ce que nous sommes quant à notre caractère et notre service envers Dieu est un sûr indice de ce que nous serons dans la vie à venir. -- Education, 307. IS 128 5 Ceux qui rejettent le privilège de collaborer avec le Christ repoussent la seule éducation qui permette de participer à sa gloire; ils méprisent l'éducation qui donne la force et la noblesse de caractère. -- Education, 264. IS 128 6 Que nul ne pense pouvoir vivre dans l'égoïsme, ne s'occuper que de ses intérêts, et entrer quand même dans la joie de son Seigneur. Il ne trouverait alors aucune saveur au contact de l'amour désintéressé; il ne serait pas qualifié pour le ciel, et ne pourrait pas apprécier la pure atmosphère de l'amour qui le remplit. Les voix angéliques et le son des harpes ne le satisferaient pas, et la science du ciel serait une énigme pour lui. -- Les paraboles de Jésus, 318. IS 129 1 Le Seigneur nous appelle à un labeur patient et persévérant en faveur des milliers d'âmes, dispersées en tous pays, qui meurent dans leurs péchés, semblables à des épaves sur une plage déserte. Ceux qui désirent participer à la gloire du Christ doivent aussi prendre part à son ministère, en venant au secours des faibles, des malheureux, des découragés. -- Témoignages pour l'Église 3:357. IS 129 2 Les gens du peuple vont entrer dans les rangs des messagers de l'Evangile. Partageant les peines de leur prochain, comme le Sauveur partageait celles de l'humanité, ils le verront, par les yeux de la foi, à l'oeuvre avec eux. -- Testimonies for the Church 7:272. IS 129 3 Le Christ pose pour que son portrait soit reproduit en chacun de ses disciples. Dieu les a prédestinés "à être semblables à l'image de son Fils". Ils doivent manifester au monde l'amour persévérant du Christ, sa sainteté, sa douceur, sa miséricorde et sa vérité. -- L'Espoir de l'humanité, 893. IS 129 4 Cet appel qui nous invite à tout placer sur l'autel du service s'adresse à chacun de nous. Il ne nous est pas demandé de servir comme Elisée, ni de vendre tous nos biens, mais d'offrir au Seigneur la première place dans nos vies, et par conséquent de ne laisser passer aucune journée sans faire quelque chose pour l'avancement de son règne. Nous ne sommes pas tous appelés au même travail. L'un devra peut-être partir en pays étranger, l'autre sera appelé à soutenir financièrement l'oeuvre évangélique. Mais le Seigneur accepte le don de chacun. Ce qui compte, c'est la consécration de nos vies et de tout ce qui s'y rattache. Ceux qui y parviennent entendront l'appel divin et lui obéiront. -- Prophètes et rois, 166, 167. IS 129 5 L'homme du monde avisé, qui réfléchit, fait des projets et ne pense qu'à ses affaires, devrait s'efforcer d'employer sa sagesse pour les choses qui ont une portée éternelle. S'il mettait autant d'énergie à rechercher les trésors célestes et la vraie vie qui découle de la vie même de Dieu, qu'il n'en déploie à amasser des trésors terrestres, que n'arriverait-il pas à accomplir? -- Testimonies for the Church 6:297. IS 130 1 Dieu amènera des hommes occupant des positions modestes à proclamer le message de la vérité présente. On en verra beaucoup, allant de lieu en lieu, poussés par l'Esprit de Dieu, apportant la lumière à ceux qui sont dans les ténèbres. La vérité est comme un feu consumant leurs os, les remplissant d'un brûlant désir d'éclairer ceux qui croupissent dans la nuit. Ils sont nombreux ceux qui, même parmi les gens qui n'ont pas beaucoup d'instruction, proclameront la Parole du Seigneur. Jusqu'à des enfants qui seront contraints par le Saint-Esprit à sortir pour porter le message du ciel. L'Esprit sera répandu sur ceux qui veulent s'abandonner à ses impulsions. Se séparant des lois humaines contraignantes et abandonnant toute manifestation d'excessive prudence, ils rallieront l'armée du Seigneur. -- Testimonies for the Church 7:26, 27. La vie chrétienne comparée à un cours d'eau IS 130 2 Le coeur qui reçoit la Parole de Dieu n'est pas comme un étang qui se dessèche, ni comme une citerne crevassée qui laisse échapper ses eaux précieuses. Il est comme un cours d'eau qui descend de la montagne, alimenté par des sources intarissables, et dont les flots rafraîchissants roulent en cascade de rocher en rocher, désaltérant ceux qui ont soif, ceux qui sont fatigués et chargés. Il est comme un fleuve qui coule sans cesse, s'élargit et s'approfondit à mesure qu'il avance, jusqu'à fertiliser la terre de ses eaux vivifiantes. Le ruisseau qui serpente en gazouillant laisse derrière lui la fraîcheur et la fertilité. Sur ses rives l'herbe est d'un vert plus éclatant, les arbres d'un feuillage plus luxuriant, et les fleurs abondent. Quand le soleil brûlant de l'été dessèche et parchemine le sol, une ligne de verdure marque le cours des eaux. IS 131 1 Ainsi en est-il avec l'enfant de Dieu. La religion du Christ agit comme un principe vivifiant et pénétrant; c'est une force spirituelle active, réelle. Lorsque le coeur s'ouvre à l'influence divine de la vérité et de l'amour, ce principe s'affirme, comme des ruisseaux dans le désert, fertilisant les lieux arides et désolés. -- Prophètes et rois, 176, 177. Les mots d'ordre du chrétien IS 131 2 Il y a trois mots d'ordre dans la vie chrétienne, et il faut s'en souvenir si l'on ne veut pas que Satan nous circonvienne. Ces trois mots d'ordre sont: Veiller, prier, travailler. -- Témoignages pour l'Église 1:285. IS 131 3 Quiconque fait profession de christianisme s'engage à se développer au maximum comme ouvrier spirituel, à se montrer actif, zélé et capable au service du Maître. Le Christ s'attend à ce que chaque homme fasse son devoir; que ceci soit le mot d'ordre dans tous les rangs de ses disciples. -- Témoignages pour l'Église 2:191. Paralysie spirituelle IS 131 4 Les forces sont décuplées par l'exercice. Tous ceux qui emploient les capacités que Dieu leur a données les verront croître pour son service. Ceux qui ne font rien dans la cause de Dieu ne peuvent grandir en grâce et en connaissance de la vérité. Un homme qui se coucherait et refuserait d'exercer ses membres en perdrait rapidement l'usage. Ainsi, le chrétien qui n'exerce pas les facultés que Dieu lui a données, non seulement ne grandira pas dans le Christ, mais encore perdra les facultés qu'il possède déjà; il deviendra spirituellement un paralytique. Seuls ceux qui, par amour pour Dieu et pour leurs semblables, s'efforcent d'aider les autres, s'affermissent et se fortifient dans la vérité. Le vrai chrétien travaille pour Dieu non par impulsion mais par principe, non pour un jour ou un mois, mais durant la vie entière. -- Testimonies for the Church 5:393. Le remède efficace IS 132 1 Il existe un remède infaillible pour ceux qui ont le coeur abattu: la foi, la prière, le travail. La foi et l'activité donnent une assurance et une satisfaction sans cesse accrues. Etes-vous tentés de vous laisser aller à de sombres pressentiments ou à un profond découragement? Aux jours les plus ténébreux, alors que les apparences semblent être contre vous, ne craignez rien. Ayez foi en Dieu; il connaît vos besoins. Il est tout-puissant: son amour et sa compassion infinis ne se lassent jamais. Ne craignez pas qu'il manque à sa promesse; il est la vérité éternelle; il ne rompra jamais le pacte contracté avec ceux qui l'aiment. Il accordera à ses fidèles serviteurs ce dont ils ont besoin. -- Prophètes et rois, 120. IS 132 2 Pour guérir la paresse spirituelle, il n'existe qu'une thérapeutique agissante, c'est l'activité en faveur des âmes qui ont besoin de votre aide. -- Testimonies for the Church 4:236. IS 132 3 Tel est le remède que le Christ a prescrit pour toute âme craintive, sujette au doute, tremblante. Que ceux qui sont affligés, qui marchent avec tristesse devant le Seigneur, se lèvent et viennent en aide à ceux qui ont besoin d'être secourus. -- Témoignages pour l'Église 2:587. IS 132 4 Les chrétiens qui ne cessent de croître en ardeur, en zèle, en ferveur et en amour -- de tels chrétiens n'apostasient jamais. -- The Review and Herald, 7 juin 1887. IS 132 5 Ce sont ceux qui ne sont pas engagés dans ce travail désintéressé qui ont une faible expérience, et qui s'épuisent à lutter, douter, murmurer, pécher et se repentir jusqu'à ce qu'ils perdent le sens même de ce qu'est la véritable religion. Ils sentent qu'ils ne peuvent retourner dans le monde et ils s'accrochent donc aux basques de Sion, manifestant de mesquines jalousies, de l'envie, du désappointement et du remords. Ils sont remplis d'un esprit de critique et se repaissent des fautes et des erreurs de leurs frères. Ils n'ont qu'une expérience dépourvue d'espérance, de foi et de lumière dans leur vie religieuse. -- The Review and Herald, 2 septembre 1890. Des excuses inacceptables IS 133 1 Lorsque Jésus s'en alla, il distribua à chaque homme sa tâche. "Rien à faire" est une excuse inacceptable. "Rien à faire" est la raison de l'épreuve qui sévit parmi les frères; car Satan remplira les esprits des paresseux de ses propres plans, et les mettra au travail. ... "Rien à faire" porte un mauvais témoignage parmi les frères, et la dissension dans l'Eglise du Christ. Jésus dit: "Celui qui n'assemble pas avec moi disperse." -- The Review and Herald, 13 mars 1888. IS 133 2 Frères et soeurs, beaucoup parmi vous se récusent sous le prétexte qu'ils sont incapables de travailler pour autrui. Dieu vous a-t-il donc fait si incompétents? Cette incapacité n'est-elle pas le résultat de votre inaction? Ne se prolonge-t-elle pas par votre propre choix? Dieu ne vous a-t-il pas donné au moins un talent à faire valoir, non pour votre convenance ou pour votre profit, mais pour son service? Vous êtes-vous rendu compte, en tant que serviteurs à ses gages, de votre obligation de lui apporter un revenu par l'emploi judicieux et sage de ce capital qu'il vous a confié? N'avez-vous pas négligé les occasions de perfectionner vos facultés à cet égard? Il est trop exact que bien peu ont vraiment compris leur responsabilité envers Dieu. -- Témoignages pour l'Église 2:187, 188. IS 133 3 Beaucoup de gens s'imaginent que le fait d'être engagés dans les affaires les empêche de faire quelque chose en faveur du salut des âmes et de l'avancement de la cause de leur Rédempteur. Ils disent qu'ils ne peuvent se contenter de faire les choses à moitié et, par conséquent, ils s'écartent de leurs devoirs religieux et se plongent dans le monde. Leurs affaires deviennent leur principale préoccupation et ils oublient Dieu, qui en est affligé. Ceux qui sont engagés dans des affaires qui ne leur laissent pas la possibilité de progresser dans la vie spirituelle et de se sanctifier dans la crainte de Dieu, feraient bien de choisir une autre occupation où ils pourraient bénéficier à chaque instant de la présence de Jésus. -- Testimonies for the Church 2:233, 234. Viser la couronne incrustée d'étoiles IS 134 1 Nous ne devons être ni fatigués, ni timorés. Ce serait une perte terrible que d'échanger une gloire éternelle contre des aises, des commodités, des satisfactions ou des plaisirs charnels. Un don direct de Dieu attend celui qui vaincra. Aucun de nous ne le mérite; c'est un don gratuit de sa part. Et ce don sera merveilleux et glorieux, mais souvenons-nous que "même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile". Tandis que l'on nous presse de nous disputer la supériorité, visons, par la force de Jésus, la couronne incrustée d'étoiles. "Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité." -- The Review and Herald, 25 octobre 1881. Rachetés en vue du service IS 134 2 A sa venue, le Christ redemandera chaque talent qu'il nous a confié, et il en exigera les intérêts. Par son humiliation et son agonie, par sa vie de souffrances et sa mort ignominieuse, il a payé les services de ceux qui se réclament de son nom et se disent ses disciples. -- Témoignages pour l'Église 3:404, 405. IS 134 3 Tous ont le devoir impérieux de mettre à contribution leurs facultés pour lui gagner des âmes. "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, dit saint Paul. Car vous avez été rachetés à un grand prix." Glorifiez donc Dieu par une vie de service qui fera passer hommes et femmes du péché à la justice. Nous avons été rachetés au prix de la vie du Christ, et, par un fidèle service, nous devons rendre au Seigneur ce qui lui revient. -- Témoignages pour l'Église 3:405. IS 135 1 Dieu m'a donné un message pour son peuple. Il doit se réveiller, élargir l'espace de ses tentes et étendre ses frontières. Mes frères et soeurs, vous avez été rachetés à un grand prix, et tout ce que vous êtes et ce que vous avez doit être employé à la gloire de Dieu et pour le bien de vos semblables. Le Christ est mort sur la croix pour sauver le monde de la perdition. Il demande votre coopération dans cette oeuvre de salut. Vous devez être ses collaborateurs. Par des efforts sincères et permanents, vous devez chercher à sauver ceux qui sont perdus. Souvenez-vous que la croix a été rendue nécessaire par vos péchés. -- Testimonies for the Church 7:9. IS 135 2 Les disciples du Christ ont été rachetés en vue du service. Ils doivent se dépenser pour Dieu et pour leurs semblables. Notre Seigneur enseigne que le véritable but de la vie, c'est l'utilité commune. Le Christ lui-même fut un ouvrier, et il a fait du travail une loi pour tous. ... La loi du service est l'anneau qui nous relie à Dieu et à nos semblables. -- Les paraboles de Jésus, 332, 333. Allez de l'avant IS 135 3 La vie chrétienne est souvent entourée de dangers, et le devoir semble difficile. L'imagination dépeint une ruine imminente suivie de l'esclavage et de la mort. Néanmoins la voix de Dieu dit clairement: Allez de l'avant. Obéissons à ce commandement, même quand nos regards ne peuvent pas pénétrer les ténèbres. Les obstacles qui retardent nos progrès ne disparaîtront jamais devant un esprit qui hésite et doute. Ceux qui diffèrent leur obéissance jusqu'à ce que toutes les incertitudes aient disparu et qu'ils ne courent aucun risque d'échec, n'obéiront jamais. La foi regarde au-delà des obstacles, et elle s'empare de l'invisible, de la toute-puissance; aussi ne sera-t-elle jamais confuse. Elle consiste à saisir la main du Christ lorsque surviennent les difficultés. -- Ministère évangélique, 256. IS 136 1 Nos idées sont beaucoup trop étroites. Dieu demande un continuel progrès de l'oeuvre qui consiste à diffuser la lumière. Il faut étudier les différents moyens d'atteindre les gens. Nous devons écouter avec les oreilles de la foi le puissant Capitaine des armées du Seigneur, lorsqu'il dit: "En avant." Nous devons agir, et Dieu ne nous abandonnera pas. Il fera sa part si nous faisons la nôtre par la foi. Frères et soeurs qui êtes depuis longtemps dans la vérité, vous n'avez pas accompli la tâche que Dieu vous avait appelés à faire. Où est votre amour pour les âmes? -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 289, 290. IS 136 2 C'était une joie pour le Christ que de sauver des âmes. Que ce soit aussi votre oeuvre et votre joie. Acquittez-vous de tous les devoirs et consentez à tous les sacrifices pour la cause du Christ, et il sera votre constant soutien. Allez de l'avant, là où la voix du devoir vous appelle; qu'aucune difficulté ne vous retienne. Endossez les responsabilités que Dieu vous confie, et tandis que vous portez votre fardeau quelquefois bien lourd, ne demandez pas: "Pourquoi mon frère se complaît-il dans la paresse; pourquoi aucun joug ne lui est-il imposé?" Accomplissez la tâche qui vous est la plus proche, et faites-la soigneusement et consciencieusement, sans en rechercher de louange, mais travaillant pour le Maître parce que vous lui appartenez. -- The Southern Watchman, 2 avril 1903. IS 136 3 La marche du peuple de Dieu doit être orientée vers la victoire: en avant et toujours plus haut. Les armées d'Israël sont conduites par quelqu'un qui est plus grand que Josué. Le Capitaine de notre salut est au milieu de nous et, pour nous encourager, il nous dit: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." "Prenez courage, j'ai vaincu le monde." Il nous mènera à une victoire certaine. Ce que Dieu promet, il le réalise à n'importe quel moment. Et l'oeuvre qu'il donne à accomplir à son peuple, il peut l'accomplir pour lui. -- Testimonies for the Church 2:122. IS 137 1 Pourquoi l'Esprit du Christ ne s'empare-t-il pas de nous avec enthousiasme? Pourquoi les pitoyables appels d'un monde qui souffre nous émeuvent-ils si peu? Apprécions-nous à sa juste valeur l'exaltant privilège de pouvoir ajouter une étoile à la couronne du Christ -- une âme dégagée des chaînes auxquelles Satan l'avait liée, une âme introduite dans le royaume de Dieu? L'Eglise doit prendre conscience de son devoir de porter l'Evangile de la vérité présente à toute créature. Je vous demande instamment de lire les chapitres 3 et 4 du livre de Zacharie. Si ces chapitres sont compris et reçus, une oeuvre s'accomplira en faveur de ceux qui ont faim et soif de justice, une oeuvre qui signifie pour l'Eglise: "Va, en avant et toujours plus haut!" -- Testimonies for the Church 6:296. IS 137 2 La grande majorité des habitants de cette terre s'est soumise à l'ennemi. Mais nous n'avons pas été trompés: malgré l'apparent triomphe de l'adversaire, le Christ poursuit son oeuvre sur cette terre comme dans le sanctuaire céleste. La Parole de Dieu décrit la méchanceté et la corruption des hommes telles qu'elles existeront dans les derniers jours. L'accomplissement des prophéties devrait fortifier notre foi dans le triomphe final du Christ et renouveler notre courage pour poursuivre la tâche qui nous a été dévolue. -- Ministère évangélique, 22. Une scène impressionnante IS 137 3 Une scène fort impressionnante a passé devant moi dans les visions de la nuit. J'ai vu une immense boule de feu tomber au milieu d'un groupe de belles maisons, et les détruire instantanément. Quelqu'un dit alors: "Nous savions que les jugements divins allaient visiter la terre, mais nous ne pensions pas que ce serait si tôt." D'autres, épouvantés, disaient: "Vous saviez ces choses, et vous ne nous en avez rien dit! Nous les ignorions, nous." De tous côtés j'entendais de semblables reproches. IS 138 1 Je me réveillai dans une grande détresse. M'étant rendormie, il me semblait être dans une vaste assemblée. Un homme influent parlait devant elle, en se servant d'une mappemonde. Ce globe, disait-il, représente la vigne du Seigneur, qu'il faut cultiver. La lumière céleste brille sur chacun de nous, et nous devons la transmettre à d'autres. Il faut créer des foyers lumineux en maints endroits pour qu'ils se multiplient. IS 138 2 Ces paroles se firent entendre à nouveau: "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:13-16. IS 138 3 J'ai vu des jets de lumière provenant de villes et de villages, de la montagne et de la plaine. La Parole était suivie, et dans ces villes et ces villages se dressaient des monuments à la gloire de Dieu. La vérité était proclamée dans le monde entier. -- Témoignages pour l'Église 3:353, 354. ------------------------Chapitre 10 -- Methodes De maison en maison IS 139 1 Le travail qui se fait de maison en maison a autant d'importance que celui qui se fait en public. Dans les villes d'une certaine importance, il y a des classes de personnes que les réunions publiques ne peuvent atteindre. Il faut les chercher comme le berger cherche sa brebis perdue. Il faut déployer en leur faveur des efforts personnels et diligents. Lorsque ce travail personnel est négligé, bien des occasions précieuses sont perdues qui, si elles avaient été saisies, auraient fait faire à l'oeuvre des progrès décisifs. -- Testimonies for the Church 9:111. IS 139 2 Les actes charitables sont aussi nécessaires que les paroles de sympathie. Le Christ introduisait la proclamation de son message par des actes d'amour et de bienfaisance. Que ces ouvriers aillent de maison en maison, aidant ceux qui ont besoin d'être secourus et, lorsque l'occasion se présente, racontant l'histoire de la croix. Le Christ doit être la base de leur activité. Ils ne doivent pas s'attarder sur des sujets de doctrine; qu'ils parlent de l'oeuvre et du sacrifice du Christ, qu'ils exaltent sa justice et l'action de sa pureté dans leur vie. -- Testimonies for the Church 7:228. IS 139 3 Dieu ne fait acception de personne; il se servira de chrétiens humbles et dévoués, même s'ils n'ont pas reçu une éducation solide. Qu'ils entrent donc à son service, et aillent de maison en maison. En s'asseyant au foyer de leurs hôtes, ils pourront, s'ils sont discrets et pieux, répondre aux besoins de ceux qui les écoutent mieux qu'un prédicateur consacré. -- Témoignages pour l'Église 3:95, 96. IS 140 1 Il devrait y avoir dans nos églises davantage de membres qui fassent du travail de maison en maison: donner des études bibliques et distribuer des imprimés. -- Témoignages pour l'Église 3:412. IS 140 2 Ceux qui s'engagent à faire du travail de maison en maison y trouveront des occasions d'agir dans différents domaines. Ils doivent prier en faveur des malades et faire tout leur possible pour les soulager de leurs souffrances. Ils doivent travailler en faveur des humbles, des pauvres et des opprimés. Nous devons prier en faveur des faibles qui n'ont pas la force de volonté de contrôler leurs appétits dégradés par la passion. Des efforts sincères et soutenus doivent être tentés pour sauver ceux dans le coeur desquels un intérêt a été suscité. Beaucoup de gens ne peuvent être touchés que par des actes d'amabilité désintéressée. Il faut d'abord répondre à leurs besoins physiques. Lorsqu'ils voient des preuves de notre amour désintéressé, il leur est plus facile de croire à l'amour du Christ. -- Testimonies for the Church 6:83, 84. IS 140 3 Que les ouvriers aillent de maison en maison, expliquant la Bible, distribuant nos publications, parlant de la lumière dont ils ont reçu eux-mêmes les bienfaits. -- Testimonies for the Church 9:123. IS 140 4 Notre Sauveur allait de maison en maison, guérissant les malades, réconfortant les malheureux, apaisant les affligés, parlant de paix aux inconsolables. Il prenait les petits enfants dans ses bras et les bénissait, et il disait des mots d'espoir et de réconfort aux mères fatiguées. Avec une constante tendresse, il abordait toutes les formes de la misère et de la douleur humaines. Ce n'est pas pour lui, mais pour les autres qu'il se dépensait. Il était le serviteur de tous. Sa nourriture et son breuvage, c'était d'apporter l'espoir et la force à tous ceux qu'il rencontrait. -- Ministère évangélique, 182. IS 141 1 La présentation de la vérité de maison en maison, faite avec amour et simplicité, s'harmonise avec les instructions que le Christ donna à ses disciples quand il les envoya en tournée missionnaire pour la première fois. Beaucoup de gens seront touchés par des chants de louange et par des prières humbles et ferventes. Le divin Ouvrier sera présent pour persuader les coeurs. "Je suis avec vous tous les jours": telle est sa promesse. Avec le sentiment de la présence constante d'un tel auxiliaire, nous pourrons travailler avec foi, espérance et courage. -- Testimonies for the Church 9:34. IS 141 2 Des ouvriers préparés à travailler de maison en maison sont nécessaires. Le Seigneur demande que des efforts déterminés soient tentés dans les endroits dont les habitants ignorent tout des vérités bibliques. Les foyers ont besoin qu'on leur fasse entendre des chants, des prières, des études bibliques. Maintenant, oui maintenant est le moment d'obéir à l'ordre: "Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit." Ceux qui s'adonnent à ce travail doivent posséder une connaissance approfondie des Ecritures. "Il est écrit" représente leur arme défensive. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 540. IS 141 3 Frères et soeurs, rendez visite aux gens de votre entourage; efforcez-vous de gagner leur coeur par la sympathie et l'amabilité. Appliquez-vous à dissiper les préjugés plutôt qu'à les créer. Rappelez-vous que ceux qui possèdent la connaissance de la vérité pour notre époque et qui, néanmoins, se bornent à travailler dans leurs églises, se refusant à se dépenser en faveur de leurs voisins inconvertis, auront à répondre d'un devoir non accompli. -- Testimonies for the Church 9:34. IS 141 4 Les disciples devaient effectuer ce premier tour uniquement dans les endroits visités par Jésus et dans les milieux où il s'était fait des amis. Leurs préparatifs de voyage devaient être très sommaires. Rien ne devait distraire leur esprit d'une oeuvre aussi importante, ou provoquer une opposition qui pourrait les gêner au cours de leurs travaux. Ils ne devaient pas adopter les vêtements des docteurs de la religion, et rien dans leur apparence ne devait dissimuler leur humble origine. Ils ne devaient pas convoquer des assemblées dans les synagogues; leur travail devait se faire de maison en maison. Ils ne devaient pas perdre leur temps dans d'inutiles salutations ou dans des réceptions. En chaque endroit ils devaient accepter l'hospitalité de ceux qu'ils jugeraient dignes et qui, en les recevant avec cordialité, croiraient recevoir le Christ lui-même. En entrant dans une demeure, ils devaient prononcer cette belle salutation: "La paix soit sur cette maison!" Ce foyer serait rendu heureux par leurs prières, leurs chants de louanges, et l'étude de l'Ecriture faite en famille. -- L'Espoir de l'humanité, 370. IS 142 1 Rendez visite à vos voisins d'une façon amicale et faites connaissance avec eux. ... Ceux qui ne prennent pas à coeur cette tâche, ceux qui agissent avec l'indifférence manifestée par certains, perdront bientôt leur premier amour, et commenceront à censurer, critiquer et condamner leurs propres frères. -- The Review and Herald, 13 mai 1902. IS 142 2 Les efforts de l'apôtre [Paul] ne se limitèrent pas à la prédication publique. De nombreuses âmes n'auraient pu être atteintes de cette manière. Il passa donc beaucoup de temps à aller de maison en maison, profitant ainsi des conversations familières du foyer. Il rendait visite aux malades et aux affligés, relevait les esprits abattus et réconfortait les opprimés. Et dans tout ce qu'il faisait et disait, il glorifiait le nom de Jésus. Ainsi, il travaillait "rempli de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement". Il craignait que sa prédication ne révélât l'empreinte de l'humain plutôt que celle du divin. -- Conquérants pacifiques, 221. IS 142 3 Allez vers vos voisins, un par un, et approchez-vous d'eux afin que leur coeur soit réchauffé par l'intérêt et l'amour que vous leur manifestez. Sympathisez avec eux, priez avec eux, recherchez les occasions de leur venir en aide, et quand vous le pouvez, rassemblez-en quelques-uns et dévoilez la Parole de Dieu à leurs esprits enténébrés. Restez vigilants, comme quelqu'un qui doit rendre compte de l'âme des hommes, et tirez le meilleur parti des privilèges que le Seigneur vous accorde en vous permettant de travailler avec lui dans sa vigne. Ne négligez pas de parler à vos voisins et de leur rendre tous les services que vous pouvez, afin "d'en sauver de toute manière quelques-uns". Il est nécessaire que nous recherchions l'esprit qui contraignait l'apôtre Paul à aller de maison en maison pour intercéder avec larmes et annoncer "la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ". -- The Review and Herald, 13 mars 1888. IS 143 1 Le Seigneur m'a présenté l'oeuvre qui doit s'accomplir dans nos villes. Que les croyants qui s'y trouvent travaillent pour le Seigneur dans le voisinage de leurs demeures. Qu'ils le fassent tranquillement, humblement, répandant partout l'atmosphère des cieux. -- Témoignages pour l'Église 3:413. L'entretien particulier IS 143 2 L'oeuvre du Christ comprenait de nombreux entretiens particuliers. Le Sauveur affectionnait les tête-à-tête. Ce qu'une âme avait reçu passait ensuite à des milliers d'autres. -- Témoignages pour l'Église 2:468. IS 143 3 [Jésus] se sentait las; néanmoins il ne négligea pas l'occasion qui s'offrait de parler à une femme pécheresse et étrangère. -- L'Espoir de l'humanité, 189. IS 143 4 Le Sauveur n'attendait pas qu'un vaste auditoire fût rassemblé. Souvent il commençait à enseigner quelques personnes réunies autour de lui; les passants s'arrêtaient alors, l'un après l'autre, pour écouter, si bien qu'une multitude ne tardait pas à entendre avec étonnement et révérence les paroles divines prononcées par le Maître envoyé du ciel. Celui qui travaille pour le Christ ne doit pas éprouver moins de ferveur en parlant à un petit nombre d'auditeurs. Il se peut qu'une seule personne se trouve présente pour écouter le message; mais qui peut dire jusqu'où s'étendra son influence? Même aux yeux des disciples, l'entretien du Sauveur avec une femme de Samarie paraissait chose insignifiante. Mais il argumenta avec elle avec plus de zèle et d'éloquence que s'il s'était trouvé en présence de rois, de magistrats, ou de grands prêtres. Les leçons qu'il donna à cette femme ont été répétées jusqu'aux extrêmes limites de la terre. -- L'Espoir de l'humanité, 189, 190. Contacts personnels étroits IS 144 1 Par des efforts personnels, il faut entrer en rapport intime avec les gens. On obtiendrait de meilleurs résultats si l'on passait moins de temps à prêcher et davantage à visiter les familles. -- Rayons de Santé, 316. IS 144 2 Le Seigneur désire que la parole de grâce soit présentée à toute âme. Le travail personnel entre pour une grande part dans cette oeuvre. C'était la méthode du Sauveur. -- Les paraboles de Jésus, 229. IS 144 3 Ceux qui ont eu le plus de succès dans leur travail en faveur des âmes étaient des hommes et des femmes qui ne s'enorgueillissaient pas de leurs talents, mais qui, avec foi et humilité, cherchaient à venir en aide à leur entourage. C'est ce que Jésus a précisément fait. Il s'est approché de ceux qu'il désirait atteindre. -- Ministère évangélique, 188. IS 144 4 Animés d'une sympathie chrétienne, nous devrions nous adresser aux âmes individuellement et nous efforcer de les intéresser aux grandes vérités de la vie éternelle. Leur coeur peut être aussi dur que les sentiers battus et il peut nous sembler dès l'abord que nos efforts sont inutiles, mais là où la logique et les arguments échouent, l'amour de Jésus-Christ, révélé dans notre apostolat, peut attendrir le coeur de pierre et permettre à la semence de la vérité d'y prendre racine. -- Les paraboles de Jésus, 48. IS 145 1 Par un effort personnel, approchez-vous de ceux qui vous entourent. Faites connaissance avec eux. La prédication n'accomplira pas toute l'oeuvre qui doit être faite. Des anges de Dieu vous accompagneront dans les maisons où vous entrez. C'est une oeuvre qui ne peut être faite par procuration. Des sermons ne l'accompliront pas, ni de l'argent prêté ou donné. C'est en rendant visite aux gens, en parlant, en priant et en sympathisant avec eux, que les coeurs seront gagnés. C'est le travail missionnaire le plus noble que vous puissiez accomplir. Mais pour cela, il faut une foi ferme et persévérante, une patience inlassable, un grand amour pour les âmes. -- Testimonies for the Church 9:41. IS 145 2 Les premières bases de la fondation de l'Eglise chrétienne furent jetées par l'appel de Jean, d'André, de Simon, de Philippe et de Nathanaël. Jean donna deux de ses disciples au Christ. L'un de ceux-ci, André, amena son frère au Sauveur. Ensuite Philippe fut invité, et à son tour il se mit à la recherche de Nathanaël. Ceci devrait nous montrer combien il est nécessaire que nous fassions des efforts personnels pour attirer d'une manière directe nos parents, nos amis, nos voisins. Il en est qui, pendant toute leur vie, ont fait profession de connaître le Christ, et qui cependant n'ont jamais tenté un effort personnel pour amener qui que ce soit au Sauveur. Ils laissent ce travail entièrement à la charge du prédicateur. Mais ce dernier ne peut, quelles que soient ses capacités, accomplir seul la tâche que Dieu a confiée à tous les membres de l'église. IS 145 3 Ils sont nombreux ceux qui ont besoin des services de coeurs chrétiens et aimants. Beaucoup de ceux qui ont été précipités dans la ruine auraient été sauvés, si leurs voisins, des hommes et des femmes ordinaires, avaient tenté quelque effort personnel en leur faveur. Bien des personnes attendent qu'on s'adresse à elles, personnellement. Dans notre propre famille, dans le voisinage, dans la ville où nous habitons, nous avons un travail à accomplir, en tant que missionnaires du Christ. Si nous sommes vraiment chrétiens, ce travail fera nos délices. Dès qu'un être est converti, un désir naît dans son coeur: celui de faire connaître l'ami précieux qu'il a trouvé en Jésus. Il ne peut renfermer en lui-même la vérité salutaire et sanctifiante. -- L'Espoir de l'humanité, 134, 135. IS 146 1 L'un des moyens les plus efficaces pour communiquer la lumière à ses semblables, c'est le travail personnel. Dans le cercle de votre famille, au coin du feu chez votre voisin, au chevet d'un malade, ou ailleurs, vous pouvez lire les Ecritures et parler de Jésus et de la vérité. Ainsi, vous jetterez la précieuse semence qui germera et portera du fruit. -- Témoignages pour l'Église 3:69. IS 146 2 Le sel doit être mélangé à la substance à laquelle on l'ajoute; il faut qu'il la pénètre pour pouvoir la conserver. C'est grâce à notre contact personnel et notre affection que le monde peut être touché par la puissance de l'Evangile. Les hommes ne sont pas sauvés par groupes, mais individuellement. L'influence personnelle est une puissance. Il faut que nous nous approchions tout près de ceux auxquels nous désirons faire du bien. -- Heureux ceux qui, 36. IS 146 3 Jésus voyait en tout homme une âme appelée à son royaume. Il atteignait les coeurs en se mêlant à la foule comme un bienfaiteur. Il s'approchait d'eux alors qu'ils étaient occupés à leurs tâches quotidiennes et s'intéressait à leurs affaires. Il entrait dans les maisons pour y enseigner et plaçait les familles, dans leurs propres foyers, sous l'influence de sa divine présence. La sympathie personnelle qu'il savait manifester intensément lui gagnait les coeurs. -- L'Espoir de l'humanité, 146. IS 146 4 La méthode du Sauveur pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait: "Suivez-moi." -- Rayons de Santé, 316. IS 146 5 Agissons comme [le Christ]. Les choses qui concernent la vie éternelle faisaient en tous lieux l'objet de ses conversations: à la synagogue, le long du chemin, dans une barque à quelque distance du rivage, à la table du pharisien ou à celle du publicain. Partout, il parlait de la vie d'en haut: il associait toujours la nature aux événements de la vie courante par des paroles de vérité. Il gagnait les coeurs de ses auditeurs, guérissait les malades, soulageait les souffrances, et prenait les petits enfants dans ses bras pour les bénir. Dès qu'il ouvrait la bouche, il captivait l'attention de ses auditeurs, et chacune de ses paroles était pour quelque âme une odeur de vie qui donne la vie. IS 147 1 Il devrait en être ainsi de nous. Où que nous nous trouvions, saisissons toutes les occasions de parler de notre Sauveur. Si nous faisons le bien, à son exemple, comme lui nous parviendrons à ouvrir la porte des coeurs. Faisons connaître celui qui "se distingue entre dix mille", et dont "toute [la] personne est pleine de charme", non pas d'une manière abrupte, mais en usant du tact et de l'amour divins. C'est à cela que doit contribuer le don de la parole, qui nous a été accordé pour exalter le Christ comme un Sauveur qui pardonne les péchés. -- Les paraboles de Jésus, 346. IS 147 2 Sa présence créait une atmosphère plus pure au foyer; sa vie agissait comme un levain au sein de la société. Inoffensif et sans souillure, il marchait au milieu des insouciants, des êtres grossiers et impolis; parmi les publicains injustes, les prodigues téméraires, les paysans grossiers, les Samaritains, les soldats païens et la multitude disparate. Ici et là il faisait entendre un mot de sympathie quand il voyait des hommes épuisés de fatigue, contraints de porter de lourds fardeaux. Il partageait ces fardeaux et répétait les leçons apprises au sein de la nature, concernant l'amour, la sollicitude, la bonté de Dieu. IS 147 3 Il enseignait à tous qu'ils devaient se considérer comme doués de talents précieux, dont un emploi judicieux pouvait leur assurer d'éternelles richesses. Il extirpait toute vanité de la vie, et par son exemple il montrait que tout moment est gros de conséquences éternelles; qu'il doit être chéri comme un trésor et employé dans de saintes entreprises. Aucun être humain n'était jugé méprisable; à chaque âme il cherchait à appliquer un remède salutaire. Dans quelque milieu qu'il se trouvât, il présentait une leçon appropriée au moment et aux circonstances. Il s'efforçait de communiquer de l'espoir aux personnes les plus rudes et dont on attendait le moins, les assurant qu'il leur était donné de devenir irréprochables et inoffensives, et d'acquérir un caractère attestant leur qualité d'enfants de Dieu. Il rencontrait souvent ceux qui avaient glissé sous le pouvoir de Satan et qui se voyaient incapables d'échapper à ses pièges. A de telles âmes, découragées, malades, tentées, déchues, Jésus adressait des paroles chargées de tendre pitié, paroles nécessaires et qui pouvaient être comprises. Il en rencontrait d'autres qui luttaient corps à corps avec l'ennemi des âmes. Il les encourageait à persévérer, étant donné que des anges se tenaient à leurs côtés pour leur faire remporter la victoire. -- L'Espoir de l'humanité, 83, 84. L'association du réveil spirituel et du travail personnel IS 148 1 Lorsque des églises connaissent un réveil, c'est parce que l'un de leurs membres recherche avidement la bénédiction de Dieu. Il a faim et soif de Dieu; il demande avec foi et est exaucé dans la mesure où il a demandé. Il se met à l'oeuvre avec diligence, conscient de sa dépendance envers Dieu, et les âmes sont amenées à rechercher une bénédiction semblable, et un temps de rafraîchissement survient dans le coeur des hommes. Le programme d'extension ne sera pas négligé. De très vastes plans seront dressés au moment opportun; mais l'effort et l'intérêt personnels manifestés pour nos amis et nos voisins pourront accomplir bien plus que ce que l'on pense généralement. C'est à cause de la carence de cette sorte de travail que les âmes pour lesquelles le Christ est mort périssent. IS 149 1 Une seule âme a une valeur infinie; car le Calvaire lui a donné son prix. Une seule âme, gagnée à la vérité, sera un instrument pour en gagner d'autres, et deviendra une source croissante de bénédictions et un moyen de salut. Votre travail peut accomplir plus de bien que les réunions les plus importantes si l'effort personnel leur fait défaut. Lorsque les deux sont associés, avec la bénédiction de Dieu, une oeuvre plus parfaite et plus complète peut être accomplie; mais si nous ne pouvons en assurer qu'une seule part, que ce soit le travail personnel qui consiste à présenter les Ecritures dans les foyers, faire des appels individuels, et parler librement avec les membres de la famille, non de choses futiles, mais des grands thèmes de la rédemption. Qu'ils puissent voir que votre coeur est préoccupé par le salut des âmes. -- The Review and Herald, 13 mars 1888. Chercher les âmes où elles se trouvent IS 149 2 Nous ne devons pas attendre que les âmes viennent à nous. Il faut aller les chercher là où elles se trouvent. Quand le prédicateur descend de chaire, son travail ne fait que commencer. Des multitudes de gens ne seront jamais touchés par l'Evangile si nous n'allons pas le leur annoncer chez eux. -- Les paraboles de Jésus, 229. IS 149 3 Ce mandat évangélique est la grande charte missionnaire du royaume du Christ. Les disciples devaient travailler ardemment pour les âmes, donnant à toutes l'invitation miséricordieuse. Il ne fallait pas attendre que le peuple vînt à eux, mais aller vers lui avec le message divin. -- Conquérants pacifiques, 27. Invitez vos voisins pour leur expliquer la Bible IS 149 4 Invitez [vos voisins] chez vous, et lisez-leur la Bible et les ouvrages qui l'expliquent. Dites-leur de se joindre à vous pour chanter et pour prier. Jésus lui-même sera avec vous, ainsi qu'il l'a promis, et les coeurs seront touchés par sa grâce. -- Rayons de Santé, 326. IS 150 1 A Ephèse, Apollos "se mit à parler librement dans la synagogue". Aquilas et Priscille, qui se trouvaient parmi ses auditeurs, se rendirent compte qu'il n'avait pas encore reçu toute la lumière de l'Evangile. Ils "le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu". Grâce à leur enseignement, Apollos reçut une plus parfaite compréhension des Ecritures, et il devint l'un des plus brillants défenseurs de la foi chrétienne. -- Conquérants pacifiques, 238. Soyez sociables IS 150 2 A tous ceux qui travaillent avec le Christ, je voudrais dire: Partout où vous le pouvez, pénétrez dans les foyers, saisissez-en l'occasion. Prenez votre Bible et donnez accès aux grandes vérités qu'elle contient. Votre succès ne dépendra pas tellement de vos connaissances et de vos talents, mais surtout de votre aptitude à trouver le chemin des coeurs. En pénétrant dans les foyers, vous pourrez changer le cours des pensées plus facilement que par le discours le plus habile. Faire connaître le Christ dans chaque famille ou dans de petites assemblées réunies dans un local privé, réussit souvent davantage à gagner les âmes à Jésus que des sermons prêchés en plein air à la foule mouvante, ou même dans des salles de conférences ou des églises. -- Ministère évangélique, 187. IS 150 3 Tous ceux qui prêchent la Parole, tous ceux qui ont reçu l'Evangile de la grâce, devraient suivre l'exemple du Christ: l'exemple qu'il leur a laissé en associant ses intérêts à ceux de l'humanité. Nous ne devons pas renoncer à la vie sociale. Nous ne devons pas nous isoler. Pour atteindre toutes les classes, il faut aller à leur rencontre. La plupart du temps les hommes ne viendront pas, d'eux-mêmes, à nous. Ce n'est pas seulement du haut de la chaire que la vérité divine peut toucher les coeurs. Un autre champ d'activité, quoique plus humble, est plein de promesses: c'est celui qu'offrent le logis du pauvre et le palais du riche, la table hospitalière et les réunions ayant pour but un divertissement légitime. -- L'Espoir de l'humanité, 147. IS 151 1 Le Christ n'était pas exclusif et il avait gravement offensé les pharisiens par l'éloignement qu'il manifestait sous ce rapport à l'égard de leurs règles étroites. Il constata que le domaine religieux avait été entouré de barrières infranchissables, comme étant trop sacré pour entrer en contact avec la vie quotidienne. Il renversa ces barrières. Dans ses rapports avec d'autres hommes il ne leur demandait pas: Quel est votre credo? A quelle église appartenez-vous? Il tendait une main secourable à tous ceux qui étaient dans le besoin. Loin de s'enfermer dans une cellule d'ermite pour montrer son caractère céleste, il travaillait avec ardeur au bien de l'humanité. Il s'appuyait sur ce principe: la religion de la Bible n'exige pas la mortification du corps. Il enseignait que la religion pure et sans tache n'est pas bornée à des temps fixés et à des occasions spéciales. En tout temps et partout il s'intéressait aux hommes avec amour, répandant autour de lui la lumière d'une piété enjouée. -- L'Espoir de l'humanité, 79. IS 151 2 En dépit des préjugés, il acceptait l'hospitalité d'un peuple méprisé. Il dormit sous leur toit, mangea à leur table, prenant des aliments préparés et servis par eux; il enseigna dans leurs rues et se montra plein de bonté et de courtoisie. -- L'Espoir de l'humanité, 188. Manifester de l'intérêt et de la sympathie IS 151 3 Ceux qui courent de grands risques dans le combat de la vie peuvent être encouragés et fortifiés par de petites attentions qui ne coûtent rien. D'aimables paroles dites en toute simplicité et accompagnées de ces petites attentions suffiront parfois à chasser les nuages de la tentation et du doute qui enveloppent les âmes. Une sympathie chrétienne cordiale, manifestée en toute simplicité, peut ouvrir la porte des coeurs ayant besoin de l'attouchement délicat de l'Esprit du Seigneur. -- Testimonies for the Church 9:30. IS 152 1 Des milliers de coeurs peuvent être touchés à salut de la manière la plus simple, la plus humble. Les intellectuels, ceux qui passent aux yeux du monde pour des hommes et des femmes de talent, sont souvent réconfortés par de simples paroles sorties d'un coeur débordant d'amour pour Dieu, d'un coeur qui peut parler de cet amour aussi naturellement que le mondain parle des choses qui remplissent son esprit. Les discours bien préparés n'exercent souvent que bien peu d'influence. Mais les paroles sincères et véridiques d'un fils ou d'une fille de Dieu, prononcées avec simplicité, auront le pouvoir d'ouvrir des coeurs longtemps fermés. -- Témoignages pour l'Église 2:468, 469. Relater son expérience personnelle IS 152 2 Tous ceux qui reçoivent l'Evangile dans leur coeur auront le désir de le proclamer. L'amour du Christ doit se manifester, car l'âme qui a accepté son Sauveur racontera comment elle a été guidée par le Saint-Esprit; elle parlera de sa faim et de sa soif de connaître Dieu et celui qu'il a envoyé, du résultat de son zèle à sonder les Ecritures, de ses prières, de ses heures d'angoisse et des paroles que le Christ lui adressa: "Tes péchés te sont pardonnés." Ce n'est pas normal de garder ces choses pour soi, aussi celui qui est rempli de l'amour du Christ n'agira pas de la sorte. Plus nous aurons reçu de la part du Sauveur, plus nous serons désireux de faire goûter à d'autres cette même bénédiction. En faisant connaître les riches trésors de la bonté de Dieu, nous recevrons de nouvelles grâces. -- Les paraboles de Jésus, 120. IS 152 3 Mettez en action toutes vos énergies spirituelles. Dites à ceux auxquels vous rendez visite que la fin de toutes choses est proche. Le Seigneur Jésus-Christ ouvrira la porte des coeurs, et produira sur les esprits des impressions durables. Cherchez à arracher hommes et femmes à leur insensibilité spirituelle. Dites-leur de quelle manière vous avez trouvé Jésus, et quel a été votre bonheur depuis le jour où vous êtes entré à son service. Dites-leur quelle bénédiction vous avez reçue du fait de vous asseoir aux pieds de Jésus et d'apprendre les précieuses leçons contenues dans sa Parole. Parlez-leur des joies qu'on éprouve dans la vie chrétienne. Vos paroles chaleureuses et ferventes leur donneront la conviction que vous avez trouvé la perle de grand prix. Que votre conversation enjouée et encourageante donne la preuve que vous vous êtes engagé dans la voie la meilleure. Il s'agit là d'un travail missionnaire authentique et qui, s'il est bien accompli, réveillera beaucoup de gens de leur sommeil comme s'ils sortaient d'un rêve. -- Testimonies for the Church 9:38. IS 153 1 Ceux que Dieu emploie en qualité d'instruments peuvent être regardés par certains comme manquant d'efficience; mais s'ils savent prier, si, d'une manière simple, ils savent exposer la vérité qu'ils aiment, ils intéresseront les gens par la puissance du Saint-Esprit. Tandis qu'ils présentent la vérité avec simplicité, par la Parole et en racontant des faits vécus, le Saint-Esprit produira une impression sur l'esprit et le caractère. La volonté se soumettra à celle de Dieu; la vérité, qui jusque-là n'avait pas été comprise, s'imposera au coeur avec une force vivante et deviendra une réalité spirituelle. -- Testimonies for the Church 6:444. Utilité des illustrations IS 153 2 [Jésus] variait ses messages de grâce de manière à s'adapter aux besoins de ses auditeurs. Il savait "fortifier par la parole" celui qui était "abattu"; car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images bien choisies. Il atteignait le coeur en passant par l'imagination. Ses comparaisons étaient empruntées à la vie courante; quoique simples, elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les lis des champs, la semence, le berger et les brebis: tout cela servait à illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ; chaque fois que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature, ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi les comparaisons employées par le Christ répétaient sans cesse ses leçons. -- L'Espoir de l'humanité, 253. IS 154 1 Les apôtres cherchèrent à communiquer à ces idolâtres une connaissance du Dieu créateur et de son Fils, le Sauveur de l'humanité. Ils attirèrent d'abord leur attention sur les oeuvres merveilleuses de Dieu: le soleil, la lune, les étoiles, la succession remarquable des saisons, les montagnes aux neiges éternelles, les arbres majestueux et d'autres miracles de la nature qui sont autant de témoignages d'une grandeur dépassant l'intelligence humaine. Au moyen des oeuvres du Tout-Puissant, les apôtres dirigeaient les esprits des païens vers la contemplation du grand Maître de l'univers. -- Conquérants pacifiques, 159, 160. Agir d'après des principes fondamentaux IS 154 2 Paul était un orateur éloquent. Avant sa conversion, il avait souvent cherché à frapper ses auditeurs par des envolées oratoires. Mais maintenant, au lieu de se laisser aller à des descriptions poétiques et à des expressions imagées qui ne pouvaient satisfaire que les sentiments et frapper l'esprit, sans toucher à l'expérience de la vie quotidienne, Paul s'attachait à employer un langage simple pour apporter dans les coeurs les vérités d'une importance vitale. Les images fantaisistes peuvent être causes d'extase sentimentale, mais trop souvent les vérités présentées de cette manière ne donnent pas au chrétien la nourriture nécessaire pour le fortifier en vue des batailles de la vie. Les besoins immédiats, les épreuves des âmes qui luttent doivent être affrontés avec le secours des instructions solides et pratiques des principes fondamentaux de la religion chrétienne. -- Conquérants pacifiques, 222. Tenez-vous-en aux vérités positives IS 155 1 Il arrivera souvent qu'en cherchant à présenter la vérité, vous rencontrerez de l'opposition; si vous y répondez par des arguments, vous ne ferez que l'accroître, ce que vous devez éviter à tout prix. Tenez-vous-en à ce qui est positif. Les anges de Dieu veillent sur vous; ils savent comment faire impression sur les opposants avec lesquels vous refusez d'argumenter. Ne vous arrêtez pas au côté négatif des questions qui se présentent, mais rassemblez des vérités positives, gravez-les dans votre esprit par des prières ferventes et par la consécration du coeur. -- Testimonies for the Church 9:147, 148. Des représentants dans les centres touristiques IS 155 2 Ceux qui, en réponse à l'appel du moment, sont entrés au service du grand Missionnaire feront bien d'étudier ses méthodes de travail. Pendant son ministère terrestre, le Sauveur a profité des occasions que lui offraient les grands centres de tourisme. C'est à Capernaüm que Jésus demeurait dans les intervalles qui séparaient ses tournées, et cette ville finit par être considérée comme la sienne. En effet, elle remplissait toutes les conditions pour servir de centre à son oeuvre. Placée sur la route qui conduit de Damas à Jérusalem, en Egypte et à la mer Méditerranée, c'était un lieu de passage très fréquenté. Des gens venant de tous les pays traversaient la ville ou s'y reposaient au cours de leurs voyages en tous sens. Jésus pouvait y entrer en contact avec toutes les nations et toutes les classes de la société: avec les riches et influents aussi bien qu'avec les pauvres et les humbles, et son enseignement pouvait être porté dans d'autres pays et dans bien des familles. Ainsi, l'étude des prophéties était stimulée; l'attention était dirigée sur le Sauveur, et sa mission se faisait connaître dans le monde. -- Testimonies for the Church 9:121. IS 156 1 Dans les stations thermales universellement renommées et dans les centres de tourisme où des milliers de personnes cherchent la guérison ou le plaisir, il devrait y avoir en permanence des prédicateurs et des représentants-évangélistes capables de retenir l'attention des foules. Que ces ouvriers recherchent les occasions de proclamer le message pour notre époque et de tenir des réunions. Qu'ils saisissent avec empressement les possibilités de parler aux gens. Revêtus de la puissance du Saint-Esprit, qu'ils se présentent au monde avec le message de Jean-Baptiste: "Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." Matthieu 3:2. La Parole de Dieu doit être annoncée avec force et clarté, pour que la vérité soit entendue par ceux qui ont des oreilles pour entendre. Ainsi l'Evangile de la vérité présente se trouvera placé sur le chemin de ceux qui ne le connaissent pas; beaucoup l'accepteront et le porteront chez eux dans toutes les parties du monde. -- Testimonies for the Church 9:122. IS 156 2 Les ouvrages Rayons de santé et Les Paraboles de notre Seigneur sont particulièrement adaptés pour des centres de villégiature, et tout devrait être fait pour en placer des exemplaires entre les mains de ceux qui ont des loisirs et qui aiment lire. -- Testimonies for the Church 9:85. IS 156 3 On devrait créer des restaurants diététiques et des dispensaires. Nos efforts dans ce domaine devraient inclure les grands centres balnéaires. De même que la voix de Jean-Baptiste se faisait entendre dans le désert: "Préparez le chemin du Seigneur", de même la voix des messagers de Dieu doit être entendue dans les grands centres de tourisme et les stations balnéaires. -- Testimonies for the Church 7:55, 56. Envoyés deux à deux IS 157 1 Ayant appelé les douze, Jésus les envoya deux à deux dans les villes et les villages. Personne ne partit seul; le frère fut associé au frère, l'ami à l'ami. Ils pourraient ainsi s'encourager mutuellement, prendre conseil l'un de l'autre et prier ensemble, la force de l'un venant au secours de la faiblesse de l'autre. Plus tard il envoya, de la même manière, les soixante-dix disciples. C'était le dessein du Sauveur que les messagers de l'Evangile fussent ainsi unis. Notre oeuvre d'évangélisation porterait beaucoup plus de fruits si nous suivions de plus près cet exemple. -- L'Espoir de l'humanité, 368. Tournées médicales et d'évangélisation IS 157 2 D'après les instructions que le Seigneur m'a données à maintes reprises, des ouvriers évangéliques devraient aller se fixer dans les villes et les villages pour y faire un travail médical. Ceux qui s'y adonneront récolteront une riche moisson d'âmes, aussi bien dans la classe élevée que dans la classe inférieure. Un bon colporteur préparera admirablement cette oeuvre. -- Témoignages pour l'Église 3:440. Evangélistes missionnaires médicaux IS 157 3 Aujourd'hui, nous avons besoin [d'évangélistes missionnaires médicaux]. Vous ne pouvez consacrer des années à vous préparer. Des portes qui sont ouvertes actuellement vont bientôt se fermer pour toujours. Proclamez le message. N'attendez pas que l'ennemi prenne possession des territoires où vous pouvez pénétrer maintenant. Que de petits groupes accomplissent l'oeuvre assignée par le Christ à ses disciples. Qu'ils travaillent comme évangélistes, répandant nos imprimés, parlant de la vérité à ceux qu'ils rencontrent. Qu'ils prient pour les malades, s'efforçant de les soulager, non par des médicaments, mais par des remèdes naturels. Qu'ils leur enseignent comment recouvrer la santé et éviter la maladie. -- Témoignages pour l'Église 3:441. IS 158 1 Frères et soeurs, consacrez-vous au service de Dieu. Ne laissez passer aucune occasion de parler du Sauveur. Visitez les malades et ceux qui sont dans la peine. Témoignez-leur un réel intérêt. Si vous le pouvez, rendez-leur la vie plus confortable. Vous gagnerez ainsi leur coeur, et vous pourrez leur parler du Christ. Seule l'éternité révélera l'importance de ce travail. D'autres branches d'activité s'ouvriront devant ceux qui sont prêts à remplir leurs devoirs immédiats. -- Témoignages pour l'Église 3:361. Préparation professionnelle IS 158 2 Il y a un grand nombre de familles pauvres en faveur desquelles aucun travail missionnaire ne pourrait être plus profitable que celui qui consisterait à les aider à s'établir à la campagne et à leur apprendre à cultiver la terre de manière à en tirer leur subsistance. Il est des pays où cette nécessité ne se fait pas sentir dans les villes seulement. A la campagne même, où la vie est pourtant plus facile, les pauvres abondent et leurs besoins sont grands. Des villages entiers ont besoin d'éducation en matière professionnelle et dans les principes élémentaires de l'hygiène. Les familles sont logées dans des chaumières à peine meublées, et manquent de vêtements, d'outils et de livres. Elles sont privées de tout confort, et tout progrès intellectuel leur est impossible. Des esprits obtus, des corps faibles et difformes trahissent une funeste hérédité et des habitudes pernicieuses. Il faut que la formation de ces gens commence par les premiers éléments. Ils ont mené une vie indolente et vicieuse, et ils doivent contracter des habitudes de travail et de pureté. -- Rayons de Santé, 154. IS 158 3 On devrait fonder des industries variées où les pauvres trouveraient un emploi. Les charpentiers, les forgerons et tous ceux qui exercent un métier utile l'apprendraient à ceux qui l'ignorent et sont sans travail. -- Rayons de Santé, 155, 156. IS 159 1 Les cultivateurs chrétiens peuvent accomplir une véritable oeuvre philanthropique en aidant les pauvres à se loger à la campagne, et en leur apprenant à travailler la terre, à la rendre productive, à se servir d'instruments agricoles, à cultiver les légumes, les céréales et à soigner les arbres fruitiers. -- Rayons de Santé, 155. IS 159 2 Lorsqu'on s'occupe des pauvres, on découvre un vaste champ d'action pour les femmes aussi bien que pour les hommes. Les cuisinières, les ménagères, les couturières, les infirmières peuvent enseigner aux femmes et aux familles pauvres à faire la cuisine, à bien tenir leur maison, à confectionner et à raccommoder leurs vêtements, à soigner les malades. Aux garçons et aux filles, on apprendra un métier utile. -- The Ministry of Healing, 194. Inviter aux réunions évangéliques IS 159 3 Il y a plusieurs choses que les gens peuvent faire s'ils ont vraiment envie de travailler. Il y en a beaucoup qui ne vont pas à l'église pour entendre prêcher la vérité. Par des efforts personnels empreints de simplicité et de sagesse, ceux-ci peuvent être persuadés de diriger leurs pas vers la maison de Dieu. Et ils peuvent être convaincus par le premier sermon qu'ils entendront sur la vérité présente. Mais si vos sollicitations restent sans effet, ne vous découragez pas. Persévérez jusqu'à ce que le succès couronne vos efforts. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. Rassembler les gens à l'Ecole du Sabbat IS 159 4 Un autre travail dans lequel chacun peut s'engager consiste à rassembler enfants et jeunes pour l'Ecole du Sabbat. Les jeunes peuvent ainsi travailler efficacement pour leur Sauveur bien-aimé. Ils peuvent déterminer l'orientation des âmes. Ils peuvent accomplir, pour l'Eglise et le monde, une oeuvre dont le degré et l'étendue ne seront connus qu'au jour du règlement de comptes, lorsque les mots "c'est bien" seront adressés à celui qui sera resté bon et fidèle. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. Par la plume et par la parole IS 160 1 Par la plume et par la parole, proclamez que Jésus agit en vue d'intercéder en notre faveur. Unissez-vous au grand Maître d'oeuvre, suivez le Rédempteur dans son désintéressement au cours de son pèlerinage sur la terre. -- The Review and Herald, 24 janvier 1893. IS 160 2 Les uns travailleront d'une manière, les autres différemment, suivant l'appel et les directives du Seigneur. Mais ils le feront en harmonie, en s'efforçant de conserver à la cause sa parfaite unité. Qu'ils s'acquittent de leur tâche par la plume et par la voix. -- Témoignages pour l'Église 3:351. IS 160 3 Le thème du Sauveur crucifié, présenté par la parole, par la prière et par le chant, trouvera le chemin des coeurs, pour les briser et les gagner. -- Testimonies for the Church 6:67. IS 160 4 La plume est une puissance entre les mains des hommes qui sentent la vérité se consumer sur l'autel de leur coeur, et qui ont pour Dieu un zèle intelligent accompagné d'un jugement sain. La plume, trempée dans la source de la pure vérité, peut projeter des rayons de lumière jusqu'aux extrémités les plus sombres de la terre qui les réfléchiront en leur ajoutant une nouvelle puissance et en leur donnant une lumière plus forte qui sera répandue partout. -- Life Sketches of Ellen G. White, 214. IS 160 5 Nos prédicateurs ne devraient pas consacrer toutes leurs forces à prêcher des sermons pour ensuite s'en tenir là. Ils devraient instruire les membres d'église sur la manière de pratiquer et de mener au succès cette branche de l'oeuvre [correspondance missionnaire], qui est pour notre société missionnaire comme un rouage dans un autre rouage. Le mouvement de ce rouage intérieur est la condition même du bon fonctionnement du rouage extérieur. Que ce rouage intérieur s'arrête, et l'on en voit immédiatement le résultat dans une diminution de la vie et de l'activité de la société missionnaire. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 161 1 Ne vous lassez pas d'un travail missionnaire vigilant. C'est une tâche dans laquelle vous devez tous vous engager avec succès si vous voulez rester en communion avec Dieu. Avant d'écrire des lettres pour poser des questions, élevez toujours votre coeur vers Dieu pour lui demander de vous accorder de rassembler quelques branches sauvages qui puissent être greffées sur le bon cep et porter des fruits à la gloire de Dieu. Tous ceux qui, humbles de coeur, prennent part à cette oeuvre, se perfectionneront continuellement eux-mêmes, en tant qu'ouvriers dans la vigne du Seigneur. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. ------------------------Chapitre 11 -- L'OEuvre Medicale Missionnaire Une oeuvre d'une importance capitale IS 162 1 Durant son ministère, Jésus passa plus de temps à guérir les malades qu'à prêcher. -- The Ministry of Healing, 19. IS 162 2 L'oeuvre médicale missionnaire ouvrira de nombreuses portes devant le vrai réformateur. -- Testimonies for the Church 7:62. IS 162 3 L'oeuvre médicale missionnaire authentique, c'est l'Evangile mis en pratique. -- Testimonies for the Church 8:168. IS 162 4 Le missionnaire médical ouvre la porte à l'Evangile. C'est autant par son art que par la prédication que celui-ci doit être prêché. -- Rayons de Santé, 317. IS 162 5 Le Sauveur du monde passait plus de temps et dépensait plus d'énergie à guérir les malades qu'à prêcher. Sa dernière recommandation à ses disciples, ses représentants sur la terre, concernait l'imposition des mains aux malades pour qu'ils fussent guéris. Quand le Maître reviendra, il accordera ses louanges à ceux qui auront visité les malades et soulagé les affligés. -- Testimonies for the Church 4:225. IS 162 6 [L'intention de Dieu] est que l'oeuvre médicale missionnaire prépare la voie à la présentation de la vérité salvatrice pour notre temps: la proclamation du message du troisième ange. Si l'on a tenu compte de sa volonté à cet égard, le message ne sera pas éclipsé ni ses progrès entravés. -- Témoignages pour l'Église 2:620. IS 162 7 Cherchez d'abord à répondre aux besoins matériels des nécessiteux, soulagez-les dans leurs maux physiques et leurs souffrances, et vous trouverez ainsi une voie ouverte pour gagner leurs coeurs et y porter la bonne semence du bien et de la religion. -- Testimonies for the Church 4:227. IS 163 1 Rien ne donne une plus grande force spirituelle, rien n'augmente autant la ferveur, la profondeur et l'acuité des sentiments que de s'occuper des malades et des désespérés, en les aidant à discerner la lumière et à mettre leur foi en Jésus. -- Témoignages pour l'Église 1:532. L'exemple divin IS 163 2 Jésus-Christ, le grand médecin missionnaire, est notre modèle. Il est dit de lui qu'il "parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple". Matthieu 4:23. Pour lui, la guérison et l'enseignement étaient étroitement liés. Aujourd'hui, ne séparons pas ces deux choses. -- Témoignages pour l'Église 3:439. IS 163 3 Les serviteurs du Christ doivent imiter son exemple. En se rendant de lieu en lieu, Jésus consolait les affligés et guérissait les malades. Il leur présentait les grandes et belles vérités relatives à son royaume. C'est aussi la mission qu'il a confiée à ses disciples. En soulageant les corps, vous trouverez le moyen de subvenir aux besoins des âmes. -- Les paraboles de Jésus, 234. IS 163 4 L'exemple du Christ doit être imité par ceux qui se disent ses disciples. Soulagez les malheureux. Leur gratitude triomphera des préjugés, et vous pourrez atteindre leurs coeurs. Donnez à cette question toute l'attention qu'elle mérite. -- Témoignages pour l'Église 3:413. IS 163 5 Les missionnaires médicaux doivent tout spécialement manifester, en esprit, en paroles et en actes, qu'ils sont disciples de Jésus, le divin Modèle de toute oeuvre médicale missionnaire. -- Testimonies for the Church 7:127. Associer l'Evangile et l'oeuvre médicale missionnaire IS 164 1 La prédication de l'Evangile et l'oeuvre médicale missionnaire doivent marcher de pair. L'Evangile doit s'unir aux principes d'une vraie réforme sanitaire. Le christianisme doit se manifester dans la vie pratique. Une réforme sincère et profonde doit s'accomplir. ... Nous devons présenter aux gens les principes de la réforme sanitaire, accomplissant tout ce qui est en notre pouvoir pour amener des hommes et des femmes à comprendre la nécessité de ces principes et à les appliquer. -- Testimonies for the Church 6:379. IS 164 2 La volonté de Dieu est que nous imitions les premiers disciples dans leurs méthodes de travail. La guérison physique va de pair avec la proclamation de l'Evangile. Elles ne doivent jamais être séparées. -- Rayons de Santé, 316. IS 164 3 L'oeuvre médicale missionnaire et le ministère évangélique sont les canaux par lesquels Dieu cherche à répandre les constantes richesses de sa bonté. Ils doivent être comme le fleuve de vie destiné à irriguer son Eglise. -- The Bible Echo, 12 août 1901. IS 164 4 Que nos prédicateurs qui ont acquis de l'expérience dans l'évangélisation apprennent à donner des traitements simples, et travaillent ensuite d'une manière intelligente comme évangélistes missionnaires médicaux. -- Témoignages pour l'Église 3:440, 441. IS 164 5 En allant de lieu en lieu, le représentant-évangéliste rencontre beaucoup de gens malades. Il doit avoir une connaissance pratique des causes de la maladie et savoir donner des traitements simples, en vue de soulager ceux qui souffrent. De plus, il doit prier avec foi et simplicité en faveur des malades, en les dirigeant vers le grand Médecin. En marchant et en travaillant pour Dieu, il reçoit l'assistance des anges, ce qui lui permet de trouver le chemin des coeurs. Quel vaste champ pour l'activité missionnaire s'ouvre ainsi devant le représentant-évangéliste fidèle et consacré; et quelles bénédictions il recevra à la suite de l'accomplissement diligent de son travail. -- The Southern Watchman, 20 novembre 1902. IS 165 1 Tous les serviteurs de Dieu devraient être persuadés que la propagation des lois de la santé fait partie intégrante de leur mission. Le monde a un urgent besoin de ieur activité dans ce sens, et partout des portes leur sont ouvertes. -- Rayons de Santé, 319. Le bras droit du message IS 165 2 Maintes fois, il m'a été montré que l'oeuvre médicale missionnaire est au message du troisième ange ce que le bras et la main sont au corps. Dirigés par la tête divine, ils doivent travailler ensemble à préparer la voie au retour du Christ. Le bras droit de la vérité doit être constamment en action et Dieu le fortifiera. Mais il ne faut pas qu'il devienne lui-même le corps. De même, le corps ne peut pas dire au bras: "Je n'ai pas besoin de toi!" Il lui est nécessaire pour poursuivre une oeuvre active et conquérante. L'un et l'autre ont leur activité propre et chacun subira une grande perte s'il travaille indépendamment. -- Témoignages pour l'Église 2:614. IS 165 3 L'oeuvre médicale missionnaire doit se faire. ... Elle est à l'oeuvre de Dieu ce que la main est au corps. -- Testimonies for the Church 8:160. Coopération divine IS 165 4 Le Christ ressent le contrecoup des malheurs de tous ceux qui souffrent. Lorsque de mauvais esprits tourmentent un corps humain, il éprouve les effets de la malédiction; si la fièvre dessèche le courant de la vie, il ressent une intense souffrance. Il est tout aussi désireux de guérir les malades aujourd'hui qu'il ne l'était quand il vivait sur la terre. Les serviteurs du Christ sont ses représentants et ses instruments de travail; par leur intermédiaire il désire exercer son pouvoir guérisseur. -- L'Espoir de l'humanité, 889. IS 166 1 Dieu veut que, par l'intermédiaire de ses serviteurs, les malades, les affligés et ceux qui sont sous l'emprise de mauvais esprits entendent sa voix. De cette façon, il peut être un consolateur tel que le monde n'en connaît pas. -- The Ministry of Healing, 106. IS 166 2 Le Christ collabore avec ceux qui accomplissent une oeuvre médicale missionnaire. -- Testimonies for the Church 7:51. IS 166 3 Le Seigneur opérait par leur intermédiaire. Où qu'ils allassent, les malades étaient guéris, et les pauvres, enrichis par la prédication de l'Evangile. -- Conquérants pacifiques, 93. IS 166 4 Le Christ n'est plus en personne ici-bas. Il ne va plus de ville en ville et de village en village pour guérir les malades. Mais il nous a chargés de continuer son oeuvre. -- Témoignages pour l'Église 3:436. La tâche de chaque église IS 166 5 Il y a un message relatif à la réforme sanitaire qui doit être annoncé dans chaque église. -- Testimonies for the Church 6:370. IS 166 6 L'oeuvre médicale missionnaire devrait faire partie des activités de chaque église. -- Témoignages pour l'Église 2:615. IS 166 7 Nous vivons à une époque où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical. -- Témoignages pour l'Église 3:116. IS 166 8 L'oeuvre de la réforme sanitaire est le moyen dont Dieu se sert pour atténuer la souffrance dans le monde, et pour purifier son Eglise. Montrez à chacun qu'il peut devenir l'auxiliaire du Seigneur en coopérant avec lui en vue de restaurer la santé physique et spirituelle. Cette oeuvre porte l'empreinte du ciel; elle ouvrira la voie à d'autres vérités précieuses. Dans ce domaine, il y a place pour quiconque veut travailler d'une façon intelligente. -- Testimonies for the Church 9:112, 113. IS 166 9 Des temps orageux sont devant nous, mais ne prononçons pas un seul mot de doute ou de découragement. Souvenons-nous que nous sommes porteurs d'un message de guérison à un monde peuplé d'une foule de gens accablés sous le poids du péché. -- Special Testimonies, Series B 8:24 . IS 167 1 Cette oeuvre, convenablement dirigée, sauvera un grand nombre de pauvres pécheurs que les congrégations religieuses ont négligés. Bien des gens qui ne partagent pas notre foi ont soif de l'aide véritable qui constitue le devoir des chrétiens à leur égard. Si les enfants de Dieu témoignaient à leurs voisins un réel intérêt, beaucoup d'entre eux seraient gagnés aux vérités particulières pour notre temps. Rien ne donnera à notre oeuvre un cachet caractéristique comme le fait de venir en aide aux nécessiteux, là même où ils se trouvent. Des milliers d'hommes et de femmes pourraient aujourd'hui se réjouir dans le message si ceux qui professent aimer Dieu et garder ses commandements travaillaient dans l'esprit du Christ. Lorsque l'oeuvre médicale missionnaire gagne ainsi des hommes et des femmes à la connaissance rédemptrice du Christ et de sa vérité, on peut lui consacrer en toute sécurité des fonds et de sérieux efforts, car elle est destinée à subsister. -- Témoignages pour l'Église 2:604. IS 167 2 Nos frères et nos soeurs devraient manifester un intérêt tout particulier pour l'oeuvre médicale. Qu'ils se préparent à se rendre utiles en étudiant les ouvrages qui traitent de ce sujet. Ceux-ci méritent une plus grande attention que par le passé. Tous ont intérêt à les connaître, car ils ont été écrits spécialement pour nous instruire sur les lois de la santé. Ceux qui mettent en pratique ces lois seront richement bénis physiquement et spirituellement. La philosophie de la santé sera pour eux une sauvegarde contre le mal qui va sans cesse en augmentant. -- Témoignages pour l'Église 3:118. IS 167 3 Il m'a été montré que l'oeuvre médicale missionnaire découvrira, dans les profondeurs mêmes de l'abîme de dégradation, des hommes qui, bien qu'ils se soient adonnés à l'intempérance et à des habitudes dissolues, seront gagnés par les efforts particuliers faits en leur faveur. Mais il faut qu'on aille à leur recherche et qu'on les encourage. De fermes et patients efforts sont nécessaires pour les retirer de l'abîme dans lequel ils sont tombés. Ils ne peuvent en sortir eux-mêmes. Il se peut qu'ils entendent l'appel de Dieu, mais leurs oreilles sont trop pesantes pour en saisir la signification, leurs yeux trop obscurcis pour discerner quelque bien en réserve pour eux. Ils sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. Et cependant, même ceux-là ne sont pas exclus du festin de l'Evangile. Ils doivent entendre l'invitation qui les convie à entrer, bien qu'ils s'en sentent indignes. C'est à eux que le Seigneur pense lorsqu'il dit: "Contrains-les d'entrer." N'acceptez aucune excuse, mais gagnez-les par l'amour et la tendresse. -- Témoignages pour l'Église 2:603. IS 168 1 Les chrétiens qui entreprennent cette branche d'activité [la diffusion des publications] devraient aussi se préparer à faire un travail missionnaire médical. Occupons-nous des malades et de ceux qui souffrent. Bien des personnes qui auront été ainsi soulagées entendront la Parole de vie et l'accepteront. -- Témoignages pour l'Église 3:360. IS 168 2 Qui se prépare à accomplir, d'une manière intelligente, l'oeuvre médicale missionnaire? ... Il faut que chaque employé soit intelligent et capable, afin de pouvoir présenter avec sagesse la vérité telle qu'elle est en Jésus. -- Témoignages pour l'Église 3:125, 126. IS 168 3 Que l'oeuvre du Seigneur progresse sans cesse, y compris la branche missionnaire médicale et celle de l'éducation. Je suis persuadée que ce qui nous manque le plus aujourd'hui, ce sont des ouvriers évangéliques zélés, dévoués, intelligents et capables. -- Témoignages pour l'Église 3:437. IS 168 4 Qu'ils s'efforcent de faire accepter les vivants principes de la réforme sanitaire dans les collectivités qui les ignorent en grande partie. -- Testimonies for the Church 9:118. IS 169 1 Je suis chargée de dire à nos éducateurs dans le domaine de la réforme sanitaire: Allez de l'avant! Le monde a besoin de toute votre influence pour refouler la vague du mal moral. Que ceux qui annoncent le message du troisième ange soient fidèles à leur drapeau. -- Testimonies for the Church 9:113. Le programme d'extension médicale IS 169 2 Le Seigneur fournira à nos institutions médicales bien établies une occasion de coopérer avec lui en aidant les établissements nouvellement créés. Toute nouvelle institution médicale doit être considérée comme une soeur auxiliaire dans la grande mission de la proclamation du message du troisième ange. Dieu a donné à nos institutions médicales la possibilité de promouvoir une oeuvre qui, semblable à une pierre vivante, se développera sous l'action d'une main invisible. Permettons à cette pierre mystique de se mettre en mouvement! -- Testimonies for the Church 7:59. Un programme d'action pour nos institutions IS 169 3 On devrait créer des restaurants diététiques et des dispensaires. Nos efforts dans ce sens devraient inclure les grands centres balnéaires. De même que la voix de Jean-Baptiste se faisait entendre dans le désert: "Préparez le chemin du Seigneur", de même la voix des messagers de Dieu doit être entendue dans les grands centres de tourisme et les stations balnéaires. -- Testimonies for the Church 7:55, 56. IS 169 4 Il m'a été montré que, dans de nombreuses villes, il est recommandable qu'un restaurant soit associé à des dispensaires. Ils peuvent travailler ensemble en enseignant de bons principes. De plus, il est parfois utile de disposer de chambres pouvant recevoir des malades. Ces établissements serviront à recruter une clientèle pour les institutions médicales se trouvant à la campagne. -- Testimonies for the Church 7:60. IS 169 5 Le Seigneur a un message pour nos villes, et nous devons le proclamer dans nos camps-meetings, dans les réunions publiques et aussi par nos publications. De plus, des restaurants diététiques doivent être créés dans les villes, en vue de proclamer par ce moyen les principes de la tempérance. Des dispositions devraient être prises pour organiser des réunions en collaboration avec nos restaurants. Partout où cela est possible, on pourrait établir une salle où des clients pourraient être invités à entendre des exposés sur la science de la santé et sur la tempérance chrétienne, et en recevoir un enseignement relatif à la préparation d'une alimentation saine, ou à d'autres sujets importants. -- Testimonies for the Church 7:115. IS 170 1 Ceux qui fréquentent nos restaurants devraient avoir de la lecture à leur disposition. Leur attention devrait être dirigée sur nos publications traitant de tempérance et de réforme alimentaire; ils devraient aussi pouvoir recevoir des brochures parlant des enseignements du Christ. Nos membres d'église devraient assumer la responsabilité de fournir ces publications. Tous ceux qui fréquentent ces établissements devraient recevoir ces publications. Il est possible que plusieurs d'entre eux ne s'y intéressent pas, mais certains de ceux qui les recevront sont peut-être à la recherche de la lumière. Ils liront et étudieront ce que vous leur donnerez, et passeront ces publications à d'autres. -- Testimonies for the Church 7:116. IS 170 2 Il m'a été montré que l'une des principales raisons pour lesquelles nos restaurants et nos dispensaires devraient être établis dans les grandes villes, c'était pour attirer l'attention des hommes influents sur le message du troisième ange. Lorsque ceux-ci verront nos restaurants fermés le sabbat, ils voudront en connaître la raison. En répondant à leurs questions, nous aurons l'occasion de leur parler de notre foi. Nous pourrons leur distribuer des brochures et des journaux, afin qu'ils soient amenés à faire la différence entre "celui qui sert Dieu, et celui qui ne le sert pas". C'est ainsi qu'ils pourront connaître le message pour notre époque. -- Témoignages pour l'Église 3:151. Cours de cuisine IS 171 1 J'ai reçu des instructions pour encourager l'ouverture de cours de cuisine dans tous les endroits où a été entreprise une oeuvre missionnaire médicale. Tout ce qui peut inciter les hommes à se réformer sur ce point doit être tenté. Que la lumière luise le plus possible. Enseignez aux membres d'église à se perfectionner dans la préparation des aliments et encouragez-les à faire part aux autres de ce qu'ils ont appris. -- Ministère évangélique, 353. IS 171 2 On organisera des cours de cuisine. On enseignera aux gens à préparer des aliments sains. On leur fera comprendre la nécessité d'écarter les aliments qui sont malsains. Mais on ne recommandera jamais un régime de famine. On peut avoir un régime sain et nutritif sans faire usage de thé, de café et de viande. Il est de la plus haute importance d'enseigner à chacun l'art de préparer un régime à la fois sain et appétissant. -- Testimonies for the Church 9:112. Un message pour notre temps IS 171 3 Je ne saurais trop insister auprès de tous nos membres d'église, de tous ceux qui sont de vrais missionnaires, de tous ceux qui croient au message du troisième ange, de tous ceux qui "retiennent leurs pieds pendant le sabbat", en leur disant de méditer sur le message du cinquante-huitième chapitre d'Esaïe. L'oeuvre de bienfaisance recommandée dans ce chapitre est celle que Dieu réclame de son peuple aujourd'hui. C'est l'oeuvre même du Seigneur. Nous ne sommes pas laissés dans le doute au sujet de son application et du temps où elle doit s'accomplir...: "Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable." Verset 12. IS 172 1 Mémorial divin, signe de son oeuvre en créant le monde, le sabbat du septième jour a été changé par l'homme de péché. Le peuple de Dieu a un travail spécial à faire en réparant la brèche qui a été faite à la loi divine et plus nous approchons de la fin, plus urgente devient cette oeuvre. Tous ceux qui aiment Dieu prouveront qu'ils portent son sceau en gardant ses commandements. Ils sont "les restaurateurs des chemins, ceux qui rendent le pays habitable". ... Ainsi, la véritable oeuvre médicale missionnaire est inséparable de l'observation des commandements de Dieu, dont fait partie le sabbat puisqu'il est le mémorial de l'oeuvre créatrice. Son observance est liée à l'oeuvre de restauration de l'image morale de Dieu en l'homme. Tel est le ministère que le peuple de Dieu doit exercer de notre temps. Ce ministère, bien rempli, apportera de riches bénédictions à l'Eglise. -- Témoignages pour l'Église 2:586, 587. ------------------------Chapitre 12 -- L'Evangelisation par la Bible Une idée d'inspiration divine IS 173 1 La méthode de travail par études bibliques est d'inspiration divine. Beaucoup d'hommes et de femmes peuvent s'engager dans cette branche du travail missionnaire. Il faut donc les former dans cette spécialité afin qu'ils deviennent pour le Seigneur des ouvriers puissants. Par ce moyen, la Parole de Dieu a été annoncée à des milliers de personnes et les instructeurs bibliques sont entrés en contact personnel avec des gens de toutes nations et de toutes langues. La Bible est introduite dans les familles et ses vérités sacrées se fraient un chemin dans les consciences. Les personnes sont encouragées à lire, à examiner et à juger par elles-mêmes, et elles doivent porter la responsabilité de recevoir ou de repousser la lumière divine. Dieu ne permettra pas qu'un travail aussi précieux reste sans récompense. Il couronnera de succès tous les humbles efforts accomplis en son nom. -- Ministère évangélique, 186. IS 173 2 C'est notre Père céleste qui nous a assigné notre tâche. Nous devons prendre nos Bibles et aller avertir le monde. Nous devons être la main secourable que Dieu étend pour sauver les âmes: des canaux communiquant jour après jour son amour pour ceux qui périssent. -- Testimonies for the Church 9:150. Un appel bien défini IS 174 1 Beaucoup seront appelés à se rendre de maison en maison pour y donner des études bibliques et prier avec les personnes qui s'intéressent à l'Evangile. -- Témoignages pour l'Église 3:440. IS 174 2 Il faut que beaucoup d'ouvriers bibliques se mettent à l'oeuvre, travaillant de maison en maison pour y donner des études bibliques dans les familles. -- Testimonies for the Church 9:141. IS 174 3 Des femmes consacrées au Seigneur devraient se vouer au travail de lectrices de la Bible, et aller de maison en maison. -- Testimonies for the Church 9:120, 121. IS 174 4 Si nous marchons dans les traces du Christ, nous nous approcherons tout près de ceux qui ont besoin de notre ministère, nous ouvrirons la Bible à l'intelligence des hommes et leur présenterons les exigences de la loi de Dieu, nous lirons les promesses du Seigneur à ceux qui hésitent, nous éveillerons l'attention des insouciants et nous fortifierons les faibles. -- Ministère évangélique, 330. IS 174 5 L'oeuvre que le Seigneur assigne à son peuple est illustrée dans la rencontre de Philippe et de l'Ethiopien. L'Ethiopien représente une classe importante de gens qui ont besoin de missionnaires à l'image de Philippe, des missionnaires qui sont désireux d'entendre la voix de Dieu et d'aller où Dieu les envoie. Dans le monde se trouvent tous ceux qui lisent les saintes Ecritures mais qui n'en comprennent pas le sens. Pour expliquer la Parole à ces personnes, il faut des hommes et des femmes connaissant Dieu. -- Testimonies for the Church 8:58, 59. IS 174 6 Il devrait y avoir dans nos églises davantage de membres qui fassent du travail de maison en maison pour y donner des études bibliques. -- Témoignages pour l'Église 3:412. IS 174 7 Que les ouvriers bibliques aillent de maison en maison pour ouvrir la Bible devant les gens. -- Testimonies for the Church 9:123. IS 175 1 Dans de nombreux Etats de l'Amérique du Nord, se trouvent des colonies de cultivateurs laborieux et aisés qui n'ont jamais entendu parler de la vérité présente. Il ne faut pas les oublier. Nos membres doivent entreprendre ce travail. Qu'ils prêtent ou vendent des livres, distribuent des imprimés, fassent des études bibliques dans les maisons. S'ils ont un profond amour des âmes, ils proclameront le message avec une puissance telle que beaucoup de personnes se convertiront. -- Témoignages pour l'Église 3:360. Scènes impressionnantes IS 175 2 Des centaines et des milliers de personnes se rendaient dans les familles et leur expliquaient la Parole de Dieu. Les coeurs étaient touchés par la puissance du Saint-Esprit, et de véritables conversions se manifestaient. -- Testimonies for the Church 9:126. IS 175 3 J'ai vu deux ouvriers évangéliques assis au sein d'une famille, la Bible ouverte devant eux. Ils présentaient le Seigneur Jésus-Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés. De ferventes prières montaient vers Dieu, et les coeurs, attendris, étaient subjugués par la puissance du Saint-Esprit. Ces prières étaient prononcées avec sincérité et conviction. Une lumière douce et rayonnante se dégageait des Ecritures alors qu'on en expliquait certains passages, et je murmurai: "Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie." Luc 14:23. -- Témoignages pour l'Église 3:360. IS 175 4 Bien des personnes lisent les saintes Ecritures sans en comprendre le véritable sens. Dans le monde entier, des hommes et des femmes tournent vers le ciel des regards angoissés. Avec prières et avec larmes, il réclament la lumière, la grâce de l'Esprit. Beaucoup sont sur le seuil du royaume des cieux, attendant seulement l'invitation d'y entrer. -- Conquérants pacifiques, 96. Préparation à la tâche IS 176 1 Les disciples de Jésus ne se conforment pas au désir et à la volonté de Dieu s'ils continuent à ignorer sa Parole. Tous doivent devenir des étudiants de la Bible. Le Christ a déclaré à ses disciples: "Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi." L'apôtre Pierre nous exhorte en ces mots: "Sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous." 1 Pierre 3:15. -- Testimonies for the Church 2:633, 634. IS 176 2 Ceux qui ont passé par une conversion véritable doivent obtenir une compréhension toujours plus claire des Ecritures, afin qu'ils soient capables d'adresser des paroles de lumière et de salut à ceux qui périssent dans les ténèbres et le péché. -- Testimonies for the Church 9:121. IS 176 3 Il nous faut faire retentir aux oreilles des hommes le dernier message d'avertissement que Dieu leur adresse. Quels ne devraient donc pas être notre ardeur à l'étude de la Bible et notre zèle à répandre la lumière! Que chacune des âmes qui ont reçu l'illumination divine s'efforce de la communiquer à d'autres. Allez de maison en maison, faites connaître la Bible, répandez des livres et des brochures, parlez aux autres de la lumière qui a été pour vous une bénédiction. -- Ministère évangélique, 344. IS 176 4 Une oeuvre d'évangélisation bien organisée atteint les meilleurs résultats dans les villes où se tient en même temps un cours de formation pour ouvriers bibliques. Pendant la période où ont lieu des réunions destinées au grand public, les évangélistes expérimentés, doués d'une compréhension spirituelle profonde, doivent donner à ces ouvriers bibliques des instructions quotidiennes, tout en participant avec enthousiasme à la campagne d'évangélisation. -- Testimonies for the Church 9:111. Le secret du succès IS 177 1 Mettez de l'ardeur et de la ferveur dans vos prières, dans vos études bibliques et dans votre prédication, afin de donner l'impression que les vérités sacrées que vous présentez aux autres sont pour vous une réalité vivante. Quoi que vous fassiez pour Jésus, efforcez-vous de le faire avec sincérité. Ne pensez jamais que vous avez atteint le sommet et que vous ne pouvez aller plus haut. ... Mettez votre esprit à contribution afin de présenter la vérité de manière à les intéresser. Choisissez les passages de l'Ecriture les plus intéressants que vous puissiez leur soumettre, venez-en tout de suite au fait, et tâchez de fixer leur attention et de les instruire dans les voies du Seigneur. -- The Review and Herald, 26 juillet 1887. IS 177 2 Une grande oeuvre peut être faite en présentant au monde la Bible telle qu'elle est. Portez la Parole de Dieu dans tous les foyers. Placez-en les claires déclarations sur chaque conscience, répétant à tous le commandement du Sauveur: "Sondez les Ecritures." Suppliez les hommes de prendre la Bible telle qu'elle est, de demander à Dieu de la comprendre; puis, quand la lumière brille, d'accueillir joyeusement chaque précieux rayon, et d'en accepter sans crainte les conséquences. -- Témoignages pour l'Église 2:152. Une tâche joyeuse IS 177 3 C'est une joyeuse tâche que celle d'ouvrir devant ses semblables le volume des saintes Ecritures. -- Testimonies for the Church 9:118. IS 177 4 Ouvrez les Ecritures pour celui qui est dans les ténèbres, et vous ne vous plaindrez plus de faiblesse et de manque d'intérêt pour la cause de la vérité. Votre coeur sera empreint de sollicitude pour les âmes, la joie devant les témoignages de la foi remplira votre coeur, et vous saurez que "celui qui arrose sera lui-même arrosé". -- The Review and Herald, 13 mars 1888. ------------------------Chapitre 13 -- Le ministere de la page imprimee Une oeuvre d'une importance capitale IS 178 1 S'il existe une oeuvre plus importante que toute autre, c'est bien celle qui consiste à répandre nos publications. Grâce à elles, les lecteurs seront amenés à sonder les Ecritures et le travail missionnaire qui consiste à les placer dans les familles, à y entrer en conversation et à prier en faveur des membres qui les composent, se révèle excellent. -- The Colporteur Evangelist, 80. IS 178 2 Que chaque Adventiste du Septième Jour se demande à lui-même: "Que puis-je faire pour proclamer le message du troisième ange?" Le Christ est venu sur cette terre pour confier ce message à ses serviteurs afin qu'ils le transmettent aux églises. Il doit être proclamé à toute nation, à toute race, à toute langue et à tout peuple. Comment pouvons-nous le faire connaître? La distribution de nos imprimés est un des moyens par lesquels ce message peut être proclamé. Que chaque croyant distribue les prospectus, brochures et livres qui contiennent le message pour notre temps. Nous avons besoin de représentants-évangélistes qui iront de l'avant pour répandre partout nos publications. -- The Southern Watchman, 5 janvier 1904. IS 178 3 Les journaux et les livres sont les moyens dont Dieu se sert pour que le message qu'il adresse au monde de nos jours soit continuellement présent à ses yeux. En éclairant et en affermissant les âmes dans la vérité, les publications feront un travail supérieur à celui qui est accompli par la prédication seulement. Les messagers silencieux placés dans les foyers par les colporteurs renforceront l'oeuvre du ministère sous tous les rapports; car le Saint-Esprit agira sur l'esprit de ceux qui les liront comme il agit sur l'esprit de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges qui veillent sur l'oeuvre du prédicateur veillent également sur les livres contenant la vérité. -- Témoignages pour l'Église 2:624. IS 179 1 Que l'oeuvre du colportage ne soit pas négligée. Les livres contenant la lumière de la vérité présente doivent être soumis au plus grand nombre. Les présidents de nos fédérations et ceux qui occupent des postes importants ont un devoir à remplir à ce sujet. -- The Southern Watchman, 25 avril 1905. IS 179 2 Il faut que la vérité soit communiquée au monde par nos livres et nos périodiques. Nos ouvrages montreront que la fin de toutes choses est proche. -- Témoignages pour l'Église 3:372. IS 179 3 Dieu demande à ses enfants d'agir comme des êtres vivants, et de ne pas être indolents, paresseux et indifférents. Nous devons porter aux gens nos publications et les inciter à les accepter. -- The Southern Watchman, 25 avril 1905. IS 179 4 Nos publications répandent maintenant la semence de l'Evangile et sont, au même titre que la prédication, des instruments destinés à amener de nombreuses âmes au Christ. Des églises entières ont été constituées à la suite de leur diffusion. Tout disciple du Christ peut prendre part à cette oeuvre. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 179 5 Un messager céleste était au milieu de nous. Il prononça des paroles d'avertissement et d'instruction. Il nous fit comprendre clairement que l'Evangile du royaume est le message sans lequel le monde se perd, et que ce message, contenu dans nos publications déjà existantes et dans celles qui vont paraître, devait être répandu au près et au loin. -- Témoignages pour l'Église 3:379, 380. IS 180 1 L'oeuvre des publications devrait servir à répandre rapidement dans le monde la sainte lumière de la vérité présente. -- Testimonies for the Church 9:69. IS 180 2 Dans ce domaine particulier, Satan s'emploie à diffuser une littérature qui avilit la moralité et empoisonne l'esprit des jeunes. Les publications profanes sont largement répandues dans tout le pays. Pourquoi tous les membres d'église ne se sentiraient-ils pas appelés à distribuer des publications qui élèveraient l'esprit des gens et leur présenteraient la vérité d'une façon directe? Ces journaux et ces brochures sont destinés à illuminer le monde; ils ont souvent contribué à la conversion des âmes. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 180 3 Nous avons réellement dormi en ce qui concerne l'oeuvre qui peut être accomplie par la diffusion d'ouvrages bien préparés. Prêchons donc maintenant la Parole avec énergie, afin que le monde puisse comprendre le message que Jésus donna à Jean sur l'île de Patmos. -- Témoignages pour l'Église 3:373. IS 180 4 Membres d'église, prenez conscience de l'importance que revêt la diffusion de nos publications et consacrez plus de temps à ce travail. Placez dans les foyers les journaux, brochures et livres qui prêcheront l'Evangile sous ses différents aspects. Il n'y a pas de temps à perdre. Que beaucoup se consacrent volontairement et d'une manière désintéressée à l'oeuvre du colportage, et contribuent ainsi à faire retentir l'avertissement dont le besoin se fait grandement sentir. Lorsque l'Eglise accomplira la tâche qui lui a été confiée, elle s'avancera "belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières". -- The Southern Watchman, 20 novembre 1902. IS 180 5 La lumière de la vérité déverse ses rayons brillants sur le monde par le travail missionnaire. La presse est un instrument qui permet d'atteindre beaucoup de gens qui ne seraient pas touchés par la prédication. -- Témoignages pour l'Église 2:152. IS 181 1 La nuit de l'épreuve touche à son terme. Satan déploie toute sa puissance, car il sait qu'il ne lui reste que peu de temps. Les châtiments de Dieu visitent le monde. Tous ceux qui connaissent la vérité devront se "cacher dans le creux du rocher" d'où ils pourront contempler la gloire de Dieu. Ce n'est pas le moment de dissimuler la vérité. Il faut au contraire l'énoncer clairement, l'exposer sans fard par des brochures de toutes dimensions et répandre celles-ci comme les feuilles en automne. -- Témoignages pour l'Église 3:467, 468. IS 181 2 Nous avons besoin de représentants-évangélistes qui assument la tâche de diffuser ces messagers silencieux de la vérité, -- de représentants-évangélistes qui se sentent responsables des âmes, et qui puissent prononcer les paroles qui conviennent à ceux qui recherchent la lumière. Certains diront: "Je ne suis pas pasteur; je ne puis faire de prédication." Vous pouvez ne pas être capable de prêcher, mais vous pouvez être un évangéliste, subvenant aux besoins de ceux avec qui vous entrez en contact; vous pouvez être la main secourable de Dieu, travaillant comme travaillaient les disciples; vous pouvez demander à ceux que vous rencontrez s'ils aiment le Seigneur Jésus. -- The Southern Watchman, 20 novembre 1902. Les maisons d'édition sont des agents efficients IS 181 3 Le Seigneur a choisi les Adventistes du Septième Jour afin de former un peuple particulier, séparé du monde. Après les avoir retirés de la carrière de celui-ci par le pic de la vérité, il se les est attachés. Il a fait d'eux ses représentants, et les a appelés à être ses ambassadeurs pendant la dernière phase de l'oeuvre du salut. Ils ont été chargés de proclamer au monde la plus grande somme de vérité qui ait jamais été confiée aux mortels, les avertissements les plus solennels et les plus terribles que Dieu ait envoyés à l'humanité. Pour accomplir cette oeuvre, nos maisons d'édition comptent parmi les moyens les plus efficaces. -- Témoignages pour l'Église 3:162, 163. IS 182 1 Nos maisons d'édition ont été établies pour un but précis, d'après les instructions de Dieu et sous sa direction spéciale. -- Témoignages pour l'Église 3:162. IS 182 2 C'est en grande partie par nos maisons d'édition que doit s'accomplir l'oeuvre de cet autre ange qui descend du ciel avec une grande puissance et qui éclaire la terre de sa gloire. -- Témoignages pour l'Église 3:164, 165. IS 182 3 Je suis chargée de dire à nos maisons d'édition: "Elevez plus haut votre bannière! Annoncez le message du troisième ange de manière à le faire entendre du monde entier. Que l'on sache qu'ici sont ceux qui 'gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus'. Apocalypse 14:12. Il faut que par nos imprimés le message soit répandu dans le monde entier." -- Témoignages pour l'Église 3:372. Etendre l'oeuvre des publications IS 182 4 Vous qui croyez à la vérité présente, réveillez-vous. Votre devoir est d'employer tous les moyens possibles pour amener ceux qui comprennent la vérité à la faire connaître. Une partie de la vente de nos imprimés devrait servir à augmenter notre outillage pour produire davantage d'ouvrages destinés à ouvrir les yeux des inconvertis et à amollir les coeurs. -- Témoignages pour l'Église 3:373. IS 182 5 Il y a bien des années, le Seigneur m'a donné des instructions spéciales quant à la nécessité d'établir en Amérique, en Europe et ailleurs des maison d'édition pour la publication d'imprimés renfermant la lumière de la vérité présente. Il a spécifié que des efforts déterminés soient tentés pour que les imprimeries produisent et diffusent à travers le monde des messages d'invitation et d'avertissement. Certaines personnes, qu'on n'aurait pu atteindre par aucun autre moyen, seront intéressées par les publications. De nos livres et journaux doivent émaner d'éclatants rayons de lumière pour éclairer le monde par la vérité présente. -- Testimonies for the Church 8:87. IS 183 1 Il m'a été montré que nos publications doivent être éditées en plusieurs langues et envoyées à n'importe quel prix dans tous les pays civilisés. A notre époque, quelle valeur l'argent peut-il posséder quand on la compare à celle des âmes? Chaque franc que nous détenons doit être considéré comme appartenant au Seigneur, et non à nous; comme un don précieux que Dieu nous a confié, que nous ne devons pas gaspiller dans des acquisitions inutiles, mais que nous devons employer dans la cause divine, pour arracher à la ruine des hommes et des femmes. -- Life Sketches of Ellen G. White, 214. IS 183 2 Que la parole de vérité imprimée soit traduite en diverses langues et portée aux extrémités de la terre. -- Témoignages pour l'Église 3:351. IS 183 3 Les publications doivent être traduites en toute langue; car c'est au monde entier que l'Evangile doit être annoncé. Le Christ promet à tout ouvrier évangélique l'aide divine qui permettra à ses travaux de réussir. -- Testimonies for the Church 9:34. IS 183 4 Nos imprimés devraient être répandus dans le monde entier. Il faut les traduire en de nombreuses langues. Le message du troisième ange doit être proclamé par ce moyen aussi bien que par la parole du prédicateur. Vous qui croyez à la vérité présente, réveillez-vous. -- Colporteur Ministry, 4. IS 183 5 Beaucoup d'enfants de Dieu devraient répandre nos imprimés là où le message n'a pas encore pénétré. Il faut publier nos livres en de nombreuses langues, et des colporteurs évangélistes iront porter la vérité par le moyen de ces livres à ceux qui, sans cela, ne seraient jamais éclairés. -- Témoignages pour l'Église 3:359, 360. IS 183 6 De ville en ville, de pays en pays, ils doivent répandre les publications qui renferment la promesse de la prochaine venue du Sauveur. -- Testimonies for the Church 9:34. IS 184 1 Il m'a été montré que nos publications ont déjà exercé une influence sur l'esprit des gens dans d'autres pays, en démolissant les murailles des préjugés et de la superstition. Il m'a également été montré que des hommes et des femmes étudiaient avec grand intérêt des journaux et des brochures traitant de la vérité présente. Ils prenaient ainsi connaissance de certaines preuves, qui leur paraissaient remarquables et nouvelles, et se mettaient à sonder les Ecritures avec un zèle renouvelé à mesure que des thèmes sur la vérité, qui leur avaient parus obscurs, se révélaient à eux, notamment le contenu du quatrième commandement. Tandis qu'ils se plongeaient dans l'étude des Ecritures pour vérifier si les enseignements reçus correspondaient à la doctrine biblique, de nouvelles lumières s'imposaient à leur esprit, car des anges les entouraient pour leur inculquer les vérités contenues dans les publications reçues et lues. IS 184 2 Je les vis tenant dans une main des journaux et des brochures, et dans l'autre la Bible, tandis que des larmes inondaient leurs visages; ils implorèrent Dieu dans une prière humble et sincère, lui demandant de les conduire dans toute la vérité, -- ce qu'il faisait déjà bien avant que cette requête fût exprimée. Lorsqu'ils reçurent la vérité dans leur coeur, et qu'ils discernèrent toute l'harmonie de ces révélations, la Bible leur apparut comme un livre nouveau, qu'ils serrèrent contre leur coeur avec reconnaissance, et toute leur attitude traduisit leur bonheur et leur joie débordante. IS 184 3 Mais ils ne se contentèrent pas d'apprécier pour eux-mêmes les lumières reçues, ils se mirent à travailler en faveur de leurs semblables. Certains d'entre eux firent de réels sacrifices en faveur de la cause de la vérité, en aidant ceux qui étaient encore plongés dans les ténèbres. La voie se trouvait ainsi ouverte pour la réalisation d'une grande oeuvre dans la diffusion de brochures et de journaux en d'autres langues. -- Life Sketches of Ellen G. White, 214, 215. Occasions de distribution gratuite IS 185 1 Distribuez judicieusement des imprimés dans les trains, dans les rues, sur les grands bateaux qui sillonnent les mers et par le moyen de la poste. -- Ministère évangélique, 344. IS 185 2 A notre époque où les voyages se sont tellement développés, les occasions d'entrer en contact avec des hommes et des femmes de toutes classes et de toutes nationalités sont bien plus grandes qu'aux jours d'Israël. Les moyens de communication se sont multipliés. Dieu a merveilleusement préparé le chemin. La presse, avec toutes ses facilités, est à notre disposition. Les Bibles et les publications en de nombreuses langues, contenant la vérité révélée pour notre temps, sont à notre portée et peuvent être répandues dans toutes les parties du globe. -- Ministère évangélique, 343. IS 185 3 Que des traités et des brochures, des journaux et des livres soient diffusés dans toutes les directions. Emportez avec vous, partout où vous allez, une série de traités soigneusement choisis, que vous distribuerez au gré des occasions qui se présenteront. Vous pourrez les vendre, les prêter ou les donner suivant les circonstances. Des résultats importants s'ensuivront. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 185 4 Il m'a été montré que nous ne faisions pas notre devoir dans la distribution gratuite des brochures. Beaucoup de gens honnêtes pourraient être amenés à accepter la vérité par ce seul moyen. ... Ces petits traités de quatre, huit ou seize pages ne coûtent qu'une bagatelle et peuvent d'ailleurs être pris en charge par un fonds alimenté par ceux qui aiment cette oeuvre. Lorsque vous écrivez à un ami, vous pouvez ajouter un ou deux traités à votre lettre sans augmentation d'affranchissement. Lorsque vous rencontrez dans les autobus, sur les bateaux ou ailleurs, des gens susceptibles de vous prêter attention, remettez-leur un traité. -- Testimonies for the Church 1:551, 552. Faites des abonnements IS 186 1 Les soeurs peuvent travailler avec efficience en faisant des abonnements à nos journaux, ce qui leur permet d'apporter la lumière à bien des esprits. -- The Review and Herald, 10 juin 1880. IS 186 2 Nous avons maintenant de grandes facilités pour diffuser la vérité, mais nos membres ne parviennent pas à tirer parti des avantages qu'ils possèdent. Ils ne sentent pas la nécessité, dans l'église, de faire usage de leurs facultés pour sauver des âmes. Ils ne comprennent pas qu'ils ont le devoir de trouver des abonnés à nos journaux, notre revue d'hygiène incluse, et de chercher à placer des livres et des brochures. -- Testimonies for the Church 4:391. Vendre des livres IS 186 3 Beaucoup d'adventistes sont tristes et découragés; leur foi et leur confiance sont faibles. Qu'ils fassent quelque chose pour aider plus faibles qu'eux et ils deviendront forts! Qu'ils entreprennent l'oeuvre excellente de vendre nos livres! Ils viendront ainsi en aide à d'autres et l'expérience qu'ils en acquerront leur donnera l'assurance qu'ils travaillent avec Dieu. Tandis qu'ils plaideront avec le Seigneur en faveur des âmes, ils seront conduits vers ceux qui cherchent la lumière. Le Christ se tiendra tout près d'eux, leur enseignant ce qu'ils devront dire et ce qu'ils devront faire. En réconfortant les autres, ils seront eux-mêmes réconfortés. -- The Colporteur Evangelist, 40. Travaillez dans les villes IS 186 4 Nous vivons à une époque où une grande oeuvre doit s'accomplir. Partout se manifeste une faim réelle pour le pur Evangile, et le pain de vie doit être apporté aux âmes affamées. Personne mieux que le représentant-évangéliste consacré ne possède de meilleures occasions d'accomplir un tel travail. Des milliers de livres contenant la précieuse lumière de la vérité présente devraient être placés dans les familles habitant nos grandes villes. -- The Southern Watchman, 20 novembre 1902. IS 187 1 On trouve dans nos journaux des articles qui exposent des vérités bibliques susceptibles d'amener des âmes au salut. Il en est beaucoup qui pourraient se consacrer à leur diffusion. Tous doivent contribuer au salut des âmes. Satan est à l'oeuvre, cherchant à séduire même les élus. C'est le moment de travailler avec vigilance. Il faut faire connaître nos livres et nos journaux. La vérité présente doit être proclamée immédiatement dans nos villes. Voulons-nous accomplir notre devoir? -- Témoignages pour l'Église 3:374, 375. Publications sur la santé IS 187 2 Des représentants-évangélistes devraient intéresser les gens auxquels ils rendent visite à nos publications sur la santé, en leur parlant des enseignements utiles qu'elles contiennent sur les soins à donner aux malades et les traitements des maladies. Ils doivent leur dire que cet enseignement, étudié et mis en pratique, apportera la santé à toute la famille. Ils doivent leur expliquer combien il est important que chaque famille comprenne ce qu'est la science de la vie. Ils doivent orienter leur esprit vers Celui qui a formé les merveilleux rouages de leur organisme et qui leur permet de fonctionner. Ils doivent leur apprendre que notre part est de collaborer avec Dieu, en prenant grand soin de tous nos organes et de toutes nos facultés. IS 187 3 Prendre soin de son corps d'une manière adéquate représente une grande responsabilité et nécessite une connaissance raisonnée de tous ses rouages. Qu'ils leur montrent que Dieu est déshonoré lorsque l'homme, pour satisfaire ses appétits et ses passions, abuse des possibilités de son organisme et l'oblige à fonctionner au ralenti et avec peine. Qu'ils leur disent que les livres qu'ils leur offrent renferment de nombreux enseignements de valeur sur la santé, et qu'en les appliquant, ils s'épargneront bien des souffrances et n'auront pas à verser des sommes importantes aux médecins. Qu'ils leur disent enfin que ces livres renferment des conseils que ne pourrait leur donner un médecin au cours de ses brèves visites. -- The Southern Watchman, 20 novembre 1902. IS 188 1 Lorsque des jeunes gens entreprennent l'oeuvre du colportage avec le désir intense de sauver leurs semblables, ils voient des âmes se convertir. De leur travail mûrira une moisson pour le Seigneur. Qu'ils se mettent donc à l'oeuvre comme missionnaires en diffusant la vérité présente, demandant sans cesse à Dieu une lumière et une connaissance accrues, qui leur permettront d'apporter à ceux qui sont affaiblis les paroles appropriées à leur état. Ils doivent saisir toutes les occasions d'accomplir des actes de bonté, se souvenant qu'ils sont des serviteurs du Seigneur. ... Ils ne doivent jamais oublier d'emporter avec eux des ouvrages sur la santé, car la réforme sanitaire est le bras droit du message. -- The Southern Watchman, 15 janvier 1903. Diffuser en tous lieux, sans exception IS 188 2 Il y a de nombreux endroits où la voix du prédicateur ne peut se faire entendre, et qui ne peuvent être atteints que par les publications -- les livres, journaux et brochures renfermant la vérité biblique dont les gens ont besoin. Nos publications doivent être répandues partout. La vérité doit être semée le long de toutes les eaux, car nous ne savons ce qui réussira, de ceci ou de cela. Dans notre conception erronée, nous pouvons croire qu'il est insensé de donner des imprimés à ceux-là mêmes qui accepteront la vérité avec le plus d'empressement. Nous ignorons quels seront les bons résultats de la distribution d'une brochure contenant la vérité présente. -- The Southern Watchman, 5 janvier 1904. Réunir tous les fragments IS 188 3 Dans le miracle du repas donné à la multitude à partir de quelques pains et de quelques poissons, la nourriture se multiplia en passant du Christ à ceux qui la reçurent. Il doit en être ainsi dans la distribution de nos publications. Au cours de sa diffusion, la vérité divine se multiplie à l'infini. A l'instar des disciples qui, sous la direction du Christ, rassemblèrent les morceaux, afin que rien ne se perdît, nous devons réunir tous les fragments de nos publications qui contiennent la vérité destinée à notre temps. Personne ne peut mesurer l'influence que peut exercer la moindre page, même écornée, renfermant les vérités du message du troisième ange, sur le coeur d'une personne affamée de vérité. -- The Southern Watchman, 5 janvier 1904. Etablir des dépôts IS 189 1 Il devrait y avoir un dépôt pour nos publications dans toutes les villes importantes. Et tous ceux qui apprécient réellement la vérité devraient s'efforcer de présenter ces livres à tous ceux qui aiment lire. -- Testimonies for the Church 1:473. Des anges ouvrent la voie IS 189 2 J'ai vu que le message même de la vérité présente devrait éveiller l'intérêt de tous. L'idée de diffuser la vérité entre dans le dessein bien précis de Dieu comme un moyen d'avertir, de réconforter, de réformer, d'exhorter ou de convaincre tous ceux dont l'attention a pu être attirée par les messagers silencieux et discrets. Des anges de Dieu participent à l'action qui consiste à préparer les coeurs à recevoir les bienfaits des vérités imprimées, en vue du déroulement des événements solennels futurs. -- Testimonies for the Church 1:590. ------------------------Chapitre 14 -- La liberte religieuse La prière qui convient IS 190 1 David pria en ces termes: "Il est temps que l'Eternel agisse: ils transgressent ta loi." Cette prière est toujours aussi valable aujourd'hui. Le monde s'est éloigné de Dieu et son état de dépravation devrait faire naître l'angoisse dans les coeurs et conduire tous ceux qui sont fidèles au grand Roi en vue de travailler en faveur d'une réforme. La puissance papale a pensé changer la loi de Dieu en instituant un faux sabbat à la place de celui de Jéhovah; et ce faux sabbat est sanctifié par tout le monde chrétien tandis que le véritable est foulé aux pieds. ... IS 190 2 C'est au sujet de la loi de Dieu que sera livré le dernier grand combat de la controverse qui oppose Jésus et ses anges à Satan et ses anges, et il sera décisif pour le monde entier. ... Les hommes qui occupent les postes élevés n'ignorent pas et ne méprisent pas seulement eux-mêmes le sabbat, mais ils encouragent le peuple, du haut de la chaire, à sanctifier le premier jour de la semaine, faisant état de la tradition et de la coutume en faveur de cette institution humaine. Ils citent les calamités qui surviennent sur terre et sur mer -- cyclones, inondations, tremblements de terre, incendies -- comme étant des sentences indiquant le déplaisir de Dieu du fait que le dimanche n'est pas sanctifié. Ces calamités augmenteront de plus en plus, un désastre survenant après l'autre; et ceux qui font fi de la loi de Dieu accuseront le petit nombre des fidèles qui gardent le sabbat du quatrième commandement, d'être les responsables de la colère répandue sur le monde. Cette hypocrisie est une ruse de Satan pour prendre au piège celui qui n'est pas vigilant. -- The Southern Watchman, 28 juin 1904. Evénements à venir IS 191 1 Notre communauté a été tenue pour trop insignifiante pour mériter considération; mais un changement va intervenir. Le monde chrétien va connaître des transformations qui vont attirer l'attention sur cette communauté qui "garde les commandements de Dieu". La vérité divine sera de plus en plus remplacée par des théories et de fausses doctrines d'origine humaine. On créera des mouvements qui chercheront à asservir les consciences de ceux qui voudront obéir à Dieu en toute loyauté. Les législateurs se dresseront contre le peuple de Dieu. Chaque âme devra passer par l'épreuve. -- Testimonies for the Church 5:546. IS 191 2 Les hommes édicteront et appliqueront avec sévérité des lois directement opposées à la loi divine. Ils ne prendront pas garde à une affirmation formelle de l'Ecriture. Pour exalter un faux jour de repos, ils voudront obliger les autres à déshonorer la loi de Dieu, cette loi qui est l'expression de son caractère. Bien que n'ayant fait aucun mal, les serviteurs de Dieu seront livrés aux humiliations et aux outrages d'hommes inspirés par Satan et poussés par le fanatisme religieux. -- Témoignages pour l'Église 3:466. IS 191 3 Des autorités religieuses, professant être en relation avec le ciel et prétendant avoir les caractéristiques de l'Agneau, montreront par leurs actes qu'elles ont un coeur de dragon et sont inspirées et dominées par Satan. Le temps vient où le peuple de Dieu sera persécuté parce qu'il sanctifie le septième jour. ... Mais le peuple de Dieu doit rester ferme. Le Seigneur travaillera en sa faveur, montrant clairement qu'il est le Dieu des dieux. -- Témoignages pour l'Église 3:466, 467. IS 191 4 Toute indignité, toute injure, toute cruauté que Satan pouvait mettre au coeur des hommes a été connue des disciples de Jésus. On la verra se commettre encore de nos jours, car le coeur charnel est toujours ennemi de la loi de Dieu, et il ne peut se soumettre à ses commandements. Le monde n'est pas plus en harmonie avec les principes du Christ aujourd'hui qu'au temps des disciples. La même haine qui fit pousser le cri: "Crucifie-le! Crucifie-le!" et amena la persécution des disciples, continue à régner dans le coeur des enfants de la désobéissance. Le même esprit qui condamnait au Moyen Age hommes et femmes à la prison, à l'exil, à la mort, et qui conçut les tortures atroces de l'Inquisition, qui prépara et exécuta le massacre de la Saint-Barthélémy et alluma le feu des bûchers de Smithfield, est encore à l'oeuvre aujourd'hui avec une énergie démoniaque. L'histoire de la vérité a toujours été caractérisée par une lutte entre le bien et le mal. La proclamation de l'Evangile s'est toujours trouvée en butte à l'opposition, au péril, à la souffrance et à la mort. -- Conquérants pacifiques, 75. IS 192 1 L'Eglise du reste passera par de grandes épreuves et de grandes détresses. Ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus auront à souffrir de la colère du dragon et de son armée. Satan considère les habitants du monde entier comme ses sujets; il domine les Eglises apostates; mais voici un petit groupe de personnes qui lui résistent. S'il pouvait les faire disparaître de la surface de la terre, son triomphe serait complet. De même qu'il poussa les nations païennes à détruire Israël, dans un avenir rapproché il incitera les puissances malignes de la terre à exterminer le peuple de Dieu. Tous seront tenus d'obéir à des décrets humains exigeant la violation de la loi divine. Ceux qui voudront rester fidèles à Dieu et au devoir seront trahis même par leurs parents, leurs frères, leurs proches et leurs amis. Luc 21:16. -- Testimonies for the Church 9:231. IS 192 2 L'heure où chacun de nous sera mis à l'épreuve va bientôt sonner. Le faux sabbat sera imposé; il y aura contestation entre les commandements de Dieu et les commandements des hommes. Ceux qui ont cédé peu à peu aux coutumes du monde, s'inclineront devant les autorités plutôt que de s'exposer aux moqueries, à l'insulte, aux menaces d'emprisonnement et de mort. A ce moment-là, l'or se séparera de la gangue. ... Les étoiles que nous avons admirées pour leur éblouissante clarté s'obscurciront. Ceux qui ont porté des vêtements sacerdotaux, mais qui n'ont pas revêtu la justice du Christ, apparaîtront alors dans la honte de leur nudité. -- Prophètes et rois, 141. IS 193 1 La perspective qui est devant nous est une lutte continuelle: le risque d'être emprisonnés, de perdre nos biens et même notre vie pour défendre la loi de Dieu qui est remplacée par celle des hommes. -- Témoignages pour l'Église 2:374. IS 193 2 Le temps approche à grands pas où ceux qui prennent la défense de la vérité apprendront par expérience ce que signifie participer aux souffrances du Christ. Le grand oppresseur voit qu'il ne lui reste que peu de temps pour travailler, que bientôt il perdra son emprise sur l'homme et que sa puissance lui sera enlevée, et il travaille avec toutes les ruses de l'iniquité dans le coeur de ceux qui périssent. La superstition et l'erreur foulent aux pieds la vérité, la justice et l'équité. Toute puissance qui s'oppose à la vérité est renforcée. -- The Southern Watchman, 31 octobre 1905. IS 193 3 L'oeuvre que l'Eglise aura négligé de faire dans un temps de paix et de prospérité, elle devra l'accomplir au milieu d'une crise terrible, dans les conditions les plus décourageantes et les plus rebutantes. Les avertissements que la conformité au monde aura fait taire devront être donnés sous la plus féroce opposition des ennemis de la foi. Et à ce moment, la classe superficielle et formaliste, cette classe dont l'influence a constamment retardé les progrès de l'oeuvre, abandonnera la foi et se joindra aux ennemis avoués de la vérité vers qui allaient depuis longtemps ses sympathies. Ces apostats manifesteront alors la plus amère hostilité à l'égard de leurs anciens frères, faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour les opprimer et les calomnier et pour exciter contre eux l'indignation. Ce jour est tout proche de nous. Les membres d'église seront individuellement éprouvés. Ils seront placés dans des circonstances où ils seront forcés de rendre témoignage en faveur de la vérité. Beaucoup seront appelés à parler devant les conciles et devant les tribunaux, peut-être séparément et seuls. Ils ont laissé passer les occasions qui les auraient aidés en l'occurrence, et leurs âmes seront chargées du remords des circonstances perdues et des privilèges négligés. -- Témoignages pour l'Église 2:195. IS 194 1 Le monde protestant d'aujourd'hui voit dans le petit groupe des observateurs du sabbat un Mardochée qui se tient à la porte. Le caractère et la conduite de ceux qui expriment le respect de la loi de Dieu, sont un perpétuel reproche envers ceux qui ont rejeté la crainte du Seigneur et qui foulent aux pieds le jour du sabbat. Par tous les moyens possibles il faut se débarrasser de l'intrus indésirable. -- Témoignages pour l'Église 2:178. IS 194 2 Satan excitera l'indignation contre l'humble minorité qui, en connaissance de cause, refusera d'accepter les coutumes et les traditions populaires. Des hommes influents se joindront à ceux qui rejettent la loi et qui ont une conduite dépravée, pour persécuter le peuple de Dieu. La richesse, le génie, l'éducation s'uniront pour le couvrir de mépris. Des gouverneurs, des pasteurs et des membres d'église conspireront contre lui. Par la parole et par la plume, par les railleries, les menaces et le ridicule, ils s'efforceront d'ébranler sa foi. Par des calomnies et des appels à la violence, les passions populaires s'attiseront. Ne pouvant recourir aux déclarations claires et indiscutables des Ecritures pour confondre les champions du sabbat de la Bible, on y suppléera au moyen de lois oppressives. Pour s'assurer la popularité et l'autorité, des législateurs accéderont à la demande d'une loi dominicale. ... C'est sur ce champ de bataille que se déroulera le dernier grand conflit de la lutte engagée entre la vérité et l'erreur. -- Témoignages pour l'Église 2:178, 179. Le rôle de la persécution IS 195 1 Lorsqu'ils furent dispersés par la persécution, ils partirent, remplis de zèle missionnaire, se rendant compte de l'importance de leur tâche. Ils savaient qu'ils possédaient le pain de vie nécessaire à un monde affamé de vérité, et l'amour du Christ les contraignait de rompre le pain à tous ceux qui en avaient besoin. -- Conquérants pacifiques, 93. IS 195 2 Dieu veut que cette vérité destinée à éprouver les hommes soit mise en évidence, qu'elle soit soumise à l'examen et à la discussion, même si elle doit être méprisée. Les esprits doivent être en éveil. Dieu se servira de toute controverse, de tout reproche, de toute calomnie pour exciter chez les hommes l'esprit de recherche et pour réveiller ceux qui, sans cela, demeureraient plongés dans le sommeil. -- Témoignages pour l'Église 2:182. Pourquoi la persécution sommeille IS 195 3 L'apôtre Paul déclare que "tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés". Or, la persécution semble sommeiller. Pourquoi? La seule raison qui puisse être donnée, c'est que l'Eglise, ayant accepté les maximes du monde, ne provoque plus d'opposition. La religion qui prévaut de nos jours n'est pas caractérisée par la pureté et la sainteté qui distinguaient les chrétiens au temps du Christ et des apôtres. C'est grâce à ses compromis avec le péché, à l'indifférence à l'égard des grandes vérités de la Parole de Dieu et à l'absence de piété réelle, que le christianisme est apparemment si populaire dans le monde. Que l'Eglise rentre en possession de la foi et de la puissance des jours apostoliques, alors on verra l'esprit de persécution renaître et les bûchers se rallumer. -- La tragédie des siècles, 48. Une triple union persécutrice IS 196 1 Deux grandes erreurs: l'immortalité de l'âme et la sainteté du dimanche vont être les moyens par lesquels Satan fera tomber le monde dans ses pièges. Tandis que la première jette les bases du spiritisme, la seconde établit un lien de sympathie avec Rome. Les protestants des Etats-Unis seront les premiers à tendre, par-dessus le précipice, la main au spiritisme, puis à la puissance romaine. Sous l'influence de cette triple union, les Etats-Unis, marchant sur les pas de Rome, fouleront aux pieds les droits de la conscience. -- La tragédie des siècles, 637. Le dernier acte du drame IS 196 2 La substitution des lois humaines à la loi divine, l'observation du dimanche, prescrite par une simple autorité humaine à la place du sabbat de la Bible, constitue le dernier acte de ce drame. Lorsque cette substitution sera universelle, le Seigneur se révélera; il se lèvera dans sa majesté, et ébranlera puissamment la terre; il punira les hommes à cause de leurs iniquités, et la terre ne couvrira plus le sang et ne cachera plus ses morts. -- Témoignages pour l'Église 3:165. IS 196 3 Lorsque les Etats-Unis rejetteront les statuts de leur gouvernement pour élaborer une loi du dimanche, le protestantisme fera, par cet acte, cause commune avec la papauté; de cette façon on donnera de la puissance à la tyrannie qui a cherché avidement l'occasion de renforcer son despotisme intransigeant. -- Témoignages pour l'Église 2:373. IS 196 4 Par un décret renforçant l'institution de la papauté, qui est une violation de la loi de Dieu, les Etats-Unis se sépareront alors complètement de la justice. Quand le protestantisme essaiera de se rapprocher de la puissance romaine et du spiritisme, quand sous la pression de cette triple alliance les Etats-Unis auront rejeté chaque principe de leur constitution en tant que gouvernement protestant et républicain, quand enfin ils propageront les erreurs et les tromperies de la papauté, alors nous saurons que le temps est arrivé où Satan opérera des prodiges et des miracles et que la fin est proche. -- Témoignages pour l'Église 2:179. IS 197 1 Le temps n'est pas éloigné où, comme les premiers disciples, nous serons forcés de chercher un refuge dans des endroits désolés et solitaires. De même que le siège de Jérusalem fut le signal de la fuite pour les chrétiens de la Judée, de même le décret que la nation américaine s'attribuera le pouvoir de promulguer pour imposer le jour du repos papal, sera pour nous un avertissement. Le moment sera venu de quitter les grandes villes et de s'apprêter à sortir des petites agglomérations pour gagner des lieux retirés dans les montagnes. -- Témoignages pour l'Église 2:197. Beaucoup sont frappés d'aveuglement IS 197 2 Beaucoup, même parmi ceux qui se sont engagés dans ce mouvement en faveur du dimanche, ne se rendent pas compte des conséquences de cette action. Ils ne s'aperçoivent pas qu'ils travaillent directemente contre la liberté religieuse. Nombreux sont ceux qui n'ont jamais compris ce qu'exige le sabbat de la Bible et sur quels fondements erronés repose l'institution du dimanche. -- Témoignages pour l'Église 2:372, 373. Responsabilités et devoirs du peuple de Dieu IS 197 3 La bannière de la vérité et de la liberté religieuse, élevée bien haut par les fondateurs de la religion chrétienne et les témoins de Dieu au cours des siècles, a été remise entre nos mains alors que nous sommes sur le point de participer aux derniers combats. La responsabilité pour ce grand don repose sur ceux que Dieu a bénis en leur donnant la connaissance de sa Parole. Il nous faut recevoir cette dernière comme une autorité suprême. Nous devons reconnaître les gouvernements humains comme étant d'institution divine, et enseigner que leur obéir est un devoir sacré, pour autant qu'ils restent dans les limites de leurs sphères légitimes. Mais dès que leurs ordres entrent en conflit avec ceux d'en haut, obéissons à Dieu plutôt qu'aux hommes. L'Ecriture sainte doit être reconnue comme supérieure à toute législation humaine. Un "Ainsi dit l'Eternel" ne doit pas être mis de côté pour un "Ainsi dit l'Eglise" ou "Ainsi dit l'Etat". La couronne du Christ doit être élevée au-dessus des diadèmes des potentats de la terre. -- Conquérants pacifiques, 60, 61. IS 198 1 En tant que peuple de Dieu, nous n'avons pas accompli la mission que le Seigneur nous a confiée. Nous ne sommes pas prêts à affronter les conséquences qui résulteront de l'obligation du repos dominical. Il est de notre devoir, à mesure qu'apparaissent les signes du péril, de nous mettre au travail. Que nul ne se laisse aller à une molle expectative des événements futurs, en s'encourageant à l'idée que cela doit se réaliser puisque la prophétie l'a prédit et que le Seigneur prendra soin de son peuple. Nous n'exécutons pas sa volonté en demeurant dans une attitude passive, en ne faisant rien pour défendre la liberté de conscience. Nous devrions faire monter vers le ciel des prières ferventes et efficaces pour que cette calamité soit écartée jusqu'à ce que l'oeuvre, que nous avons si longtemps négligée, soit accomplie. Prions avec plus d'ardeur et travaillons en harmonie avec nos prières. -- Témoignages pour l'Église 2:375. IS 198 2 Notre devoir est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour conjurer le mal qui nous menace. Nous devons nous faire connaître sous notre vrai jour pour faire tomber les préjugés. Nous devrions exposer devant le public la question telle qu'elle se présente, ce serait un moyen efficace pour protester contre les mesures qui tentent de porter atteinte à la liberté de conscience. -- Témoignages pour l'Église 2:181. IS 198 3 Puisque Dieu nous a donné la lumière, en nous montrant les dangers qui sont devant nous, comment pourrions-nous paraître purs à sa vue si nous négligions de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour révéler cette lumière aux hommes? Pourrions-nous les laisser affronter ces dangers sans les en avertir? -- Témoignages pour l'Église 2:373, 374. IS 199 1 Au moment où les législateurs nationaux cherchent à prendre des mesures pour limiter la liberté religieuse, nos frères dirigeants devraient se rendre compte de la situation et faire tout ce qui dépend d'eux pour contrecarrer leur manoeuvre. Ce n'est pas dans le dessein de Dieu que la lumière soit détournée de son peuple. Elle est la vérité présente dont il a besoin au temps actuel. Malheureusement, tous les prédicateurs chargés de donner le message du troisième ange ne comprennent pas réellement ce qu'il comporte. Ce mouvement de réforme nationale a été considéré par quelques-uns comme ayant si peu d'importance qu'ils n'ont pas jugé nécessaire de lui accorder le crédit voulu; ils ont même pensé bien faire en agissant ainsi, car s'en occuper aurait été perdre du temps à s'intéresser à des questions distinctes du message du troisième ange. Puisse le Seigneur pardonner à nos frères d'interpréter ainsi le message même de l'heure présente! -- Témoignages pour l'Église 2:376, 377. IS 199 2 Depuis des années, nous nous attendons à voir promulguer dans notre pays [les Etats-Unis] une loi en faveur du dimanche. Aujourd'hui que nous sommes à la veille de cet événement, nous nous demandons: Nos membres feront-ils leur devoir dans ce domaine? Ne pouvons-nous pas contribuer à lever l'étendard et à appeler à la bataille ceux qui ont conscience à la fois de leurs droits et de leurs privilèges religieux? L'heure approche rapidement où ceux qui sont résolus à obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes, sentiront peser sur eux le poids de l'oppression. Déshonorerons-nous Dieu alors par notre silence quand ses saints commandements sont foulés aux pieds? Tandis que le monde protestant, par son attitude, fait des concessions à Rome, efforçons-nous de nous rendre compte de la situation et considérons le conflit qui est devant nous sous son vrai jour. Que les sentinelles élèvent la voix et fassent entendre le message qui est la vérité pour notre temps. Que le peuple de Dieu montre où nous en sommes dans l'histoire prophétique et qu'il cherche à ranimer le véritable esprit du protestantisme en faisant comprendre au monde le sens de la valeur des privilèges de la liberté religieuse dont nous avons joui pendant si longtemps. -- Témoignages pour l'Église 2:378. IS 200 1 La population de notre pays doit se lever pour résister aux progrès de cette menace extrêmement dangereuse pour la liberté civile et religieuse. -- The Spirit of Prophecy 4:382. IS 200 2 Resterons-nous assis, les bras croisés, sans rien faire, en cette période de crise? ... Que Dieu nous aide à nous éveiller de cette torpeur qui a pris possession de nous depuis des années. -- The Review and Herald, 18 décembre 1888. Une attitude sage à tenir IS 200 3 Jeter un défi aux lois du dimanche n'aurait pour résultat que d'accroître les persécutions des fanatiques qui s'efforcent de les faire exécuter. Ne leur donnez pas l'occasion de vous accuser de violer les lois. Lorsqu'ils n'auront plus qu'à s'occuper de ceux qui ne craignent ni Dieu ni les hommes, ils seront bien vite découragés, et ils se rendront compte qu'il n'est ni logique ni avantageux pour eux d'être stricts au sujet de l'observation du dimanche. Continuez à faire du travail missionnaire la Bible à la main, et l'ennemi s'apercevra qu'il a nui à sa propre cause. On ne reçoit pas la marque de la bête en s'abstenant sagement de se livrer à des travaux qui troublent la paix pour se consacrer à une oeuvre de la plus haute importance. -- Témoignages pour l'Église 3:469, 470. IS 200 4 Lorsque nous consacrons le dimanche au travail missionnaire, nous privons d'arguments les zélotes injustes qui se feraient un plaisir d'humilier les Adventistes du Septième Jour. S'ils nous voient employer nos dimanches à rendre visite aux gens pour leur expliquer les Ecritures, ils comprendront vite qu'il est inutile d'arrêter notre oeuvre par des lois dominicales. -- Témoignages pour l'Église 3:470. IS 201 1 On peut faire le dimanche une bonne oeuvre pour le Seigneur en se livrant à différentes activités. Qu'on tienne ce jour-là des réunions en plein air ou dans des maisons particulières; qu'on fasse un travail de maison en maison. Ceux qui écrivent peuvent rédiger des articles pour nos journaux. Partout où cela est possible, organisez ce jour-là des conférences religieuses; efforcez-vous de les rendre très intéressantes. Faites retentir de véritables chants de réveil, parlez avec force et avec assurance de l'amour du Sauveur, ainsi que de tempérance et d'expérience religieuse. -- Témoignages pour l'Église 3:470. IS 201 2 Que les professeurs de nos écoles consacrent le dimanche à des sorties missionnaires. Il m'a été montré qu'ils anéantiraient ainsi les desseins de l'ennemi. Qu'ils tiennent, avec leurs élèves, des réunions pour ceux qui ne connaissent pas la vérité; ils se rendront beaucoup plus utiles que de toute autre manière. -- Témoignages pour l'Église 3:470, 471. Le triomphe de la vérité IS 201 3 Le scepticisme peut traiter les exigences de la loi divine par la raillerie, la dérision ou la négation; l'esprit du monde peut contaminer la majeure partie des hommes et en dominer la minorité; la cause de Dieu peut demander de grands efforts et des sacrifices continuels; il n'en est pas moins certain que la vérité finira par triompher d'une manière éclatante. -- Prophètes et rois, 139. IS 201 4 Lorsque le Seigneur achèvera son oeuvre ici-bas, la loi divine sera de nouveau exaltée. La fausse religion peut devenir universelle, l'iniquité abonder, l'amour du plus grand nombre se refroidir, la croix du Calvaire être ignorée et les ténèbres recouvrir la surface de la terre comme un suaire; le courant populaire peut se déchaîner violemment contre la vérité; des complots répétés peuvent se tramer pour anéantir le peuple de Dieu; à l'heure du péril extrême, le Dieu d'Elie suscitera des instruments humains dont la voix ne pourra être réduite au silence. Dans les grandes agglomérations, dans les lieux où les hommes ont blasphémé contre le Tout-Puissant, de sévères répréhensions se feront entendre. Des hommes envoyés par Dieu dénonceront courageusement l'union de l'Eglise et du monde. Ils supplieront hommes et femmes de se détourner de l'observance du jour de repos d'institution humaine pour observer le vrai sabbat. -- Prophètes et rois, 140. La lumière au sein des ténèbres IS 202 1 Parmi les habitants de la terre, répandus dans toutes les nations, se trouvent des hommes qui n'ont pas fléchi les genoux devant Baal. Semblables aux étoiles qui n'apparaissent qu'à la nuit, ils brilleront lorsque les ténèbres couvriront la terre et l'obscurité les peuples. Dans l'Afrique païenne, dans les pays catholiques de l'Europe et de l'Amérique du Sud, en Chine, aux Indes, dans les îles lointaines et dans les lieux les plus reculés du globe, le Seigneur possède un firmament d'âmes d'élite qui apparaîtront dans tout leur éclat au sein des ténèbres, révélant nettement au monde apostat le pouvoir transformateur de sa loi. Déjà aujourd'hui nous les voyons apparaître dans toute nation, tout peuple, toute tribu et toute langue. A l'heure de la grande apostasie, quand Satan tentera un suprême effort pour que "tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves" reçoivent, sous peine de mort, le sceau de l'obéissance à un faux jour de repos, ces fidèles, "sans tache, ni ride, ni rien de semblable", brilleront "comme des flambeaux dans le monde". Plus la nuit sera sombre, plus vif sera leur éclat. -- Prophètes et rois, 141. IS 202 2 Lorsque la tempête de la persécution fondra réellement sur nous, la brebis fidèle reconnaîtra la voix du bon Berger. Des efforts désintéressés seront accomplis pour sauver ceux qui sont perdus, et beaucoup qui s'étaient éloignés du troupeau reviendront pour suivre le grand Berger. -- The Signs of the Times, 26 janvier 1903. La protection divine IS 203 1 Bien que le conflit ne connaisse aucune trêve, nul n'est seul à le soutenir. Les anges soutiennent et protègent tous ceux qui marchent humblement devant Dieu. Le Seigneur ne trahira jamais celui qui se confie en lui. Lorsque ses enfants s'approchent de lui pour réclamer sa protection contre le mal, rempli de pitié et d'amour, il déploie son étendard devant l'ennemi. Ne les touche pas, lui dit-il, car ils sont à moi; je les ai gravés sur la paume de mes mains. -- Prophètes et rois, 432. IS 203 2 Le ciel est tout près de ceux qui souffrent pour l'amour de la justice. Le Christ identifie ses intérêts à ceux de ses fidèles disciples; il souffre dans la personne de ses saints, et celui qui les touche le touche aussi. La puissance qui est prête à délivrer l'homme du danger physique ou de la détresse morale est prête aussi à le sauver de plus grands maux; elle permet au serviteur de Dieu de garder son intégrité dans toutes les circonstances. -- Prophètes et rois, 415. IS 203 3 Il semble parfois que le Seigneur oublie les périls auxquels son Eglise est exposée, ainsi que les assauts que lui livrent ses ennemis. Mais n'en croyons rien. Rien ici-bas ne lui est plus cher. Il ne permet pas que le monde porte atteinte à la réputation de cette Eglise. Il ne laisse pas ses enfants succomber aux tentations de l'adversaire. Il ne tiendra point pour innocent celui qui se montre indigne, mais il fera preuve de miséricorde envers celui qui se repentira sincèrement. -- Prophètes et rois, 447. ------------------------Chapitre 15 -- La collecte annuelle Un problème préoccupant IS 204 1 Pendant des années un problème préoccupant s'est posé à nous: comment réunir des fonds suffisants pour subvenir aux besoins des missions que le Seigneur nous a permis de créer et d'organiser? D'une part, nous prenons connaissance des ordres positifs de l'Evangile et, d'autre part, les missions, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, présentent leurs besoins. Les indications, mieux que cela, les révélations positives de la Providence nous pressent d'accomplir rapidement l'oeuvre qui nous attend. -- Testimonies for the Church 9:114. Un plan couronné de succès IS 204 2 La collecte annuelle pour les missions est l'un des nouveaux plans permettant d'atteindre ceux qui ne partagent pas notre foi. Dans bien des endroits, durant ces dernières années, cette collecte a été couronnée de succès, constituant une source de bénédictions pour un grand nombre de personnes, et augmentant les ressources financières des missions. Ceux qui ne sont pas des nôtres ont été informés des progrès du message du troisième ange dans les pays païens, leur sympathie nous a été acquise et certains d'entre eux ont cherché à mieux connaître cette vérité qui a tant de puissance pour transformer les coeurs et les vies. Des hommes et des femmes de toutes classes ont pu être atteints, et le nom de Dieu a été glorifié. -- Manuscrit 2, 5 juin 1914, "Consecrated Efforts to Reach Unbelievers" [Efforts consacrés pour atteindre les non-croyants]. IS 205 1 Certains peuvent se demander s'il est convenable de recevoir des fonds d'incroyants. Que ceux-là se demandent: "Qui est le véritable propriétaire de notre monde? A qui appartiennent ses maisons et ses terres, et ses trésors d'or et d'argent?" Dieu possède énormément de choses dans le monde, et il a placé ses richesses entre les mains de tous les hommes, qu'ils soient croyants ou incroyants. Il est prêt à agir sur le coeur des gens du monde, même des idolâtres, pour qu'ils donnent une partie de leurs biens afin de soutenir son oeuvre; et il le fera dès que son peuple aura appris à s'approcher de ces personnes avec sagesse, pour attirer leur attention sur ce qu'elles ont le privilège de pouvoir accomplir. Si les besoins de l'oeuvre du Seigneur étaient présentés comme il convient à ceux qui disposent de fonds et qui ont de l'influence, ces hommes pourraient contribuer bien davantage à l'avancement de la cause de la vérité présente. Les enfants de Dieu ont perdu beaucoup d'occasions dont ils auraient pu tirer profit s'ils n'avaient pas choisi de se tenir à l'écart du monde. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 205 2 Le Seigneur agit encore sur le coeur des rois et des dirigeants en faveur de son peuple. Ceux qui travaillent pour lui doivent profiter de l'aide qu'il pousse les hommes à leur accorder pour l'avancement de sa cause. Les personnes par lesquelles ces dons nous parviennent peuvent ouvrir la voie qui permettra à la lumière de la vérité d'atteindre les pays plongés dans l'ignorance. Elles peuvent n'avoir aucune sympathie pour l'oeuvre de Dieu, aucune foi en Christ, aucune connaissance de sa parole; ce n'est pas une raison pour refuser leurs dons. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 205 3 Le Seigneur a placé ses biens entre les mains des non-croyants aussi bien que dans celles des croyants; tous peuvent lui être rendus pour l'accomplissement de l'oeuvre destinée à un monde perdu. Aussi longtemps que nous serons en ce monde, aussi longtemps que l'Esprit de Dieu agira sur les enfants des hommes, nous devrons recevoir des dons aussi bien que les distribuer. Nous devons apporter au monde la lumière de la vérité, telle qu'elle est révélée dans les Ecritures; et nous devons recevoir du monde ce que Dieu le pousse à donner pour le soutien de sa cause. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 206 1 Bien qu'il soit aujourd'hui presque entièrement en possession des méchants, le monde entier, avec ses richesses et ses trésors, appartient à Dieu. "La terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle renferme." "L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées." "Car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers; je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs m'appartient. Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme." Oh! que les chrétiens puissent se rendre compte toujours davantage que c'est leur privilège et leur devoir, tout en respectant les bons principes, de tirer profit de toutes les occasions envoyées par le ciel pour favoriser l'avancement du royaume de Dieu sur cette terre. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. Exhortation aux ouvriers IS 206 2 A tous ceux qui vont entreprendre le travail missionnaire avec le journal de la collecte annuelle, je voudrais dire: Redoublez de zèle, vivez sous la direction du Saint-Esprit. Progressez chaque jour dans votre expérience chrétienne. Que ceux qui possèdent les qualifications requises travaillent en faveur de ceux qui ne partagent pas notre foi, à quelque classe qu'ils appartiennent. Cherchez avec zèle les âmes qui se perdent. Pensez à l'ardent désir du Christ de voir revenir au bercail ceux qui se sont égarés. Prenez soin des âmes comme devant en rendre compte. Dans votre activité missionnaire dans l'église et dans votre voisinage, faites que votre lumière luise avec une clarté telle que personne, au jour du jugement, ne puisse dire: "Pourquoi ne m'avez-vous pas parlé de cette vérité? Pourquoi n'avez-vous pas cherché à prendre soin de mon âme?" Soyons également zélés dans la diffusion des publications qui ont été soigneusement préparées à l'usage de ceux qui ne partagent pas notre foi. Utilisons chaque occasion qui se présente à nous d'attirer l'attention des incroyants. Offrons nos publications à tous ceux qui sont disposés à les recevoir. Vouons-nous de tout notre coeur à la proclamation du message: "Préparez au désert le chemin de l'Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu." -- Manuscrit 2, 5 juin 1914, "Consecrated Efforts to Reach Unbelievers" [Efforts consacrés pour atteindre les non-croyants]. Conditions essentielles au succès IS 207 1 En suivant tout plan qui peut être mis en pratique pour porter aux autres la connaissance de la vérité présente et des merveilleuses bénédictions qui découlent de l'avancement de la cause, consacrons-nous tout d'abord nous-mêmes entièrement à celui dont nous souhaitons exalter le nom. Prions aussi avec passion pour ceux à qui nous avons l'intention de rendre visite personnellement pour leur apporter une foi vivante, en présence de Dieu. Le Seigneur connaît le coeur et les desseins de l'homme, et comme il peut facilement nous attendrir! Comme son Esprit peut, semblable au feu, subjuguer le coeur endurci! Comme il peut remplir l'âme avec de l'amour et de la tendresse! Comme il peut nous accorder les grâces de son Saint-Esprit et nous rendre aptes à aller ici et là pour travailler au salut des âmes! -- Manuscrit 2, 5 juin 1914, "Consecrated Efforts to Reach Unbelievers" [Efforts consacrés pour atteindre les non-croyants]. IS 207 2 L'oeuvre du Seigneur pourrait recevoir une aide beaucoup plus importante que celle qu'elle reçoit actuellement, si nous voulions aborder les gens avec sagesse, les mettant au courant de notre action et leur donnant l'occasion de réaliser ce que nous avons le privilège de les amener à faire pour son avancement. Si, en tant que serviteurs de Dieu, nous adoptons une ligne de conduite sage et prudente, sa bonne main nous fera prospérer dans nos efforts. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 208 1 Si tous ceux qui sont engagés dans l'oeuvre du Seigneur pouvaient se rendre compte de tout ce qui dépend de leur fidélité et de leur sage prévoyance, une plus grande réussite couronnerait leurs efforts. Par manque de confiance en nous-mêmes et par hésitation, nous négligeons souvent de nous assurer ce à quoi nous avons droit auprès des pouvoirs existants. Dieu travaillera en notre faveur lorsque nous serons prêts à faire ce que nous pouvons et devons faire comme notre part. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. Missions dans nos pays et ailleurs IS 208 2 L'oeuvre missionnaire dans nos pays progressera en tous points lorsqu'un esprit de libéralité, d'oubli de soi et de sacrifice se sera manifesté en faveur des missions étrangères; car la prospérité de cette oeuvre dans nos pays dépend largement, sous la direction de Dieu, de l'influence réflexe de l'oeuvre d'évangélisation accomplie dans les pays lointains. C'est en travaillant activement à répondre aux besoins de la cause de Dieu que nous mettrons nos âmes en contact avec la source de toute puissance. -- Testimonies for the Church 6:27. IS 208 3 Un homme d'affaires américain, qui était un chrétien zélé, au cours d'une conversation avec un collaborateur, faisait remarquer qu'il travaillait pour le Christ vingt-quatre heures sur vingt-quatre. "Auprès de toutes mes relations d'affaires, disait-il, je tâche de représenter mon Maître. Si j'en ai l'occasion, j'essaie de lui gagner d'autres âmes. Toute la journée je travaille pour le Christ. Et la nuit, tandis que je dors, j'ai un homme qui travaille pour lui en Chine." Et, comme explication, il ajouta: "Lorsque j'étais jeune, j'avais résolu d'être missionnaire parmi les païens. Mais à la mort de mon père, j'ai dû m'occuper de ses affaires pour subvenir aux besoins de la famille. Aujourd'hui, au lieu d'y aller moi-même, j'entretiens un missionnaire. Dans telle ville de telle province de Chine se trouve mon ouvrier. Et ainsi, même pendant que je dors, je suis encore, par l'intermédiaire de mon représentant, en train de travailler pour le Christ." IS 209 1 N'y a-t-il pas d'Adventistes du Septième Jour qui agiront de la sorte? Au lieu de garder les pasteurs dans les églises qui connaissent déjà la vérité, que les membres de ces églises disent à ces ouvriers: "Allez travailler au salut des âmes qui périssent dans les ténèbres. Nous allons pourvoir nous-mêmes aux services de l'église. Nous tiendrons les réunions et, par notre appartenance au Christ, nous maintiendrons le niveau de la vie spirituelle. Nous travaillerons en faveur des âmes qui nous entourent, et nous dirons nos prières et enverrons nos dons pour soutenir les ouvriers dans les champs plus nécessiteux et plus démunis." -- Testimonies for the Church 6:29, 30. Un exemple digne d'éloges IS 209 2 La pauvre veuve qui mit ses deux pites dans le trésor du Seigneur ne savait pas très bien ce qu'elle était en train de faire. Son exemple de générosité a agi et réagi sur des milliers de coeurs dans tous les pays et à toutes les époques. Il a apporté au trésor de Dieu des dons venant des gens haut placés et des humbles, des riches et des pauvres. Il a aidé à soutenir des missions, à établir des hôpitaux, à nourrir les affamés, à vêtir ceux qui étaient nus, à guérir les malades et à prêcher l'Evangile aux pauvres. Des multitudes ont été bénies par le moyen de son geste désintéressé. -- Testimonies for the Church 6:310. Leçons tirées de la vie de Néhémie IS 209 3 Au cours des années passées, j'ai parlé en faveur d'un plan qui consistait à présenter notre oeuvre missionnaire et ses progrès à nos amis et à nos voisins, et j'ai fait allusion à l'exemple de Néhémie. Et maintenant, je désire encourager nos frères et nos soeurs à étudier à nouveau l'expérience de cet homme de prière, de foi et au jugement sain, qui prit la liberté de demander à son ami, le roi Artaxerxès, une aide qui contribuerait à pourvoir aux intérêt de la cause de Dieu. -- Manuscrit 2, 5 juin 1914, "Consecrated Efforts to Reach Unbelievers" [Efforts consacrés pour atteindre les non-croyants]. IS 210 1 Fonds sollicités auprès de ceux qui sont susceptibles de les accorder. -- Les hommes de prière devraient être également des hommes d'action. Ceux qui sont prêts à travailler et qui le veulent vraiment, trouveront la voie et les moyens pour y parvenir. Néhémie ne se fiait pas à des probabilités. Les fonds dont il manquait, il les sollicita de ceux qui étaient susceptibles de les lui accorder. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 210 2 Le courage à la tâche vient de la puissance. -- Néhémie et Artaxerxès se tenaient face à face, -- d'un côté un serviteur appartenant à un peuple vaincu, de l'autre le monarque du grand empire universel. Mais la distance morale qui les séparait était infiniment plus grande que leur différence de rang. Néhémie avait accédé à l'invitation du Roi des rois: "A moins qu'on ne me prenne pour refuge, qu'on ne fasse la paix avec moi, qu'on ne fasse la paix avec moi." La requête silencieuse qu'il adressa au ciel était la même que celle qu'il avait formulée pendant plusieurs semaines: que Dieu veuille répondre à sa demande. Et alors, puisant son courage dans la pensée qu'il avait un Ami, omniscient et omnipotent, qui agissait en sa faveur, l'homme de Dieu fit connaître au roi son désir d'être déchargé pour un temps de son poste à la cour, et d'avoir la permission de rebâtir les ruines de Jérusalem et d'en faire une ville plus puissante et mieux défendue. Des résultats importants pour la ville et le peuple juif dépendaient de cette requête. "Et, dit Néhémie, le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi." -- The Southern Watchman, 8 mars 1904. IS 211 1 Sous protection officielle. -- Puisque sa requête avait reçu du roi une réponse favorable, Néhémie fut encouragé à réclamer toute l'aide qui lui était nécessaire pour mener à bien la réalisation de ses plans. Pour donner à sa position toute la dignité et l'autorité désirables, aussi bien que pour protéger son voyage, il s'assura une escorte militaire. Il obtint des lettres royales pour les gouverneurs des provinces au-delà de l'Euphrate, territoires qu'il devait franchir sur sa route vers la Judée; et il obtint, aussi, une lettre pour le gardien de la forêt royale dans les montagnes du Liban, lui enjoignant de fournir tout le bois de charpente qui serait nécessaire pour les murailles de Jérusalem et pour les constructions que Néhémie se proposait d'y ériger. Pour que personne ne pût l'accuser d'avoir outrepassé ses droits, Néhémie avait pris soin de faire clairement définir les prérogatives et privilèges qui lui étaient accordés. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 211 2 Les lettres royales destinées aux gouverneurs des provinces qui jalonnaient sa route assuraient à Néhémie une réception honorable et une prompte assistance. Et aucun ennemi n'aurait osé molester le haut fonctionnaire qui était protégé par la puissance du roi de Perse et traité avec des marques de considération par les chefs locaux. Le voyage de Néhémie se déroula sans encombre et réussit parfaitement. -- The Southern Watchman, 22 mars 1904. IS 211 3 Obstacles rencontrés. -- Son arrivée à Jérusalem, bien qu'elle fût placée sous la protection d'une garde militaire, excita la jalousie et la haine des ennemis d'Israël. Les tribus païennes établies près de Jérusalem s'étaient auparavant abandonnées à leur inimitié envers les Juifs en les couvrant de toutes les injures et insultes qu'elles avaient osé leur infliger. Les chefs de certaines de ces tribus étaient les premiers à commettre cette vilaine besogne: Sanballat le Horonite, Tobija l'Ammonite et Guéschem l'Arabe; et, depuis ce temps, ces chefs observaient d'un oeil jaloux les mouvements de Néhémie et essayaient, par tous les moyens, de contrecarrer ses plans et de le gêner dans son travail. -- The Southern Watchman, 22 mars 1904. IS 212 1 Ils tentèrent de jeter la discorde parmi les ouvriers en semant le doute et l'incrédulité dans leur coeur quant à la réussite de leur entreprise. Ils ridiculisèrent aussi les efforts des constructeurs, déclarèrent que l'entreprise était impossible à mener à bien et prédirent un échec retentissant. ... Les constructeurs sur le rempart furent bientôt harcelés par une plus vive opposition. Ils furent contraints de se tenir continuellement en garde contre les complots de leurs adversaires vigilants. Les émissaires de l'ennemi s'efforcèrent d'anéantir leur courage en faisant circuler de faux bruits; des conspirations furent formées sous des prétextes divers pour faire tomber Néhémie dans leurs filets, et des Juifs hypocrites se proposèrent pour aider les traîtres dans leur entreprise. ... Des émissaires de l'ennemi, sous le couvert de l'amitié, se mêlèrent aux bâtisseurs, suggérant des changements dans les plans, cherchant à détourner, de diverses manières, l'attention des ouvriers, pour amener la confusion et la perplexité, et pour faire naître la méfiance et la suspicion. -- The Southern Watchman, 12 avril 1904. IS 212 2 Les mêmes obstacles attendent les chefs aujourd'hui. -- L'expérience de Néhémie se répète dans l'histoire du peuple de Dieu aujourd'hui. Ceux qui travaillent à la cause de la vérité s'apercevront qu'ils ne peuvent mener leur tâche à bien sans exciter la colère de ses ennemis. Bien qu'ils aient été appelés par Dieu pour l'oeuvre dans laquelle ils sont engagés et que leur carrière ait été approuvée par lui, ils ne pourront échapper aux reproches et à la dérision. Ils seront dénoncés comme visionnaires, indignes de confiance, intrigants, hypocrites, -- accusés de tout ce qui peut servir les desseins de leurs ennemis. Les choses les plus sacrées seront présentées sous un jour ridicule pour amuser les incroyants. Quelques sarcasmes et un esprit trivial, joints à l'envie, à la jalousie, à l'impiété et à la haine, seront suffisants pour exciter les rires des moqueurs profanes. Et ces railleurs présomptueux rivaliseront d'ingéniosité et s'enhardiront les uns les autres dans leur oeuvre blasphématoire. Or, le mépris et la dérision sont pénibles à la nature humaine; mais ils doivent être supportés par tous ceux qui sont fidèles à Dieu. C'est la politique de Satan de détourner les âmes de l'oeuvre que le Seigneur leur a confiée. -- The Southern Watchman, 12 avril 1904. IS 213 1 Rassembler les troupes découragées. -- Dans le secret et le silence, Néhémie fit le tour des murailles. Il déclara: "Les magistrats ignoraient où j'étais allé, et ce que je faisais. Jusqu'à ce moment, je n'avais rien dit aux Juifs, ni aux sacrificateurs, ni aux grands, ni aux magistrats, ni à aucun de ceux qui s'occupaient des affaires." Au cours de cette pénible inspection, il ne désirait attirer l'attention ni de ses amis ni de ses ennemis, de peur de provoquer de l'excitation et de faire courir des bruits susceptibles de faire échouer, ou tout au moins de retarder son travail. Néhémie passa le reste de la nuit en prière; au matin, il dut faire un gros effort pour réveiller et unir ses compatriotes découragés et divisés. -- The Southern Watchman, 22 mars 1904. IS 213 2 Bien que Néhémie ait eu en sa possession un mandat royal intimant aux habitants l'ordre de collaborer avec lui à la reconstruction des murs de la ville, il choisit de ne pas dépendre seulement de l'exercice de l'autorité. Il préférait gagner la confiance et la sympathie du peuple, sachant très bien que l'union des coeurs aussi bien que celle des bras était essentielle au succès de la tâche immense qu'il avait entreprise. IS 213 3 Lorsqu'il rassembla le peuple le lendemain, il présenta des arguments susceptibles de réveiller leur énergie engourdie et d'unir leurs effectifs dispersés. ... Et ayant exposé la chose devant eux, montrant qu'il était soutenu par l'autorité conjointe du roi de Perse et du Dieu d'Israël, Néhémie leur posa la question de savoir s'ils voulaient se saisir de cette occasion favorable et se lever avec lui pour bâtir la muraille. Cet appel leur alla droit au coeur; la manifestation de la faveur divine à leur égard tourna leurs craintes en ridicule. Animés d'un nouveau courage, ils s'écrièrent d'une seule voix: "Levons-nous, et bâtissons!" -- The Southern Watchman, 29 mars 1904. IS 214 1 La force sacrée et la grande espérance de Néhémie furent communiquées au peuple. Animés du même esprit, ils s'élevèrent pour un temps au niveau moral de leur chef. Chacun, dans sa propre sphère, fut une sorte de Néhémie; et chacun affermissait et soutenait son frère dans la tâche. -- The Southern Watchman, 29 mars 1904. IS 214 2 Les sacrificateurs d'Israël parmi les premiers à répondre. -- Les sacrificateurs d'Israël furent parmi les premiers à s'associer par le zèle et la sincérité à l'appel de Néhémie. Par la position influente qu'ils occupaient, ces hommes pouvaient agir efficacement pour entraver ou favoriser l'oeuvre. Leur collaboration décidée dès le début contribua largement à son succès. Il devrait en être ainsi dans toute entreprise sacrée. Ceux qui occupent des postes d'influence et de responsabilité dans l'Eglise devraient être à l'avant-garde de l'oeuvre de Dieu. S'il avancent avec mauvaise grâce, les autres resteront sur place. Mais leur zèle stimulera le plus grand nombre. 2 Corinthiens 9:2. Quand leur lumière brillera avec éclat, des milliers de flambeaux s'allumeront à leur flamme. -- The Southern Watchman, 5 avril 1904. IS 214 3 Néhémie, un organisateur. -- Le peuple, en général, fut animé d'un même coeur et d'une même âme de patriotisme et de joyeuse activité. Des hommes capables et influents organisèrent en familles les différentes classes de citoyens, chaque chef se rendant responsable de l'érection d'une certaine partie de la muraille. C'était un spectacle agréable à Dieu et aux anges que de voir ces familles occupées à travailler dans l'harmonie sur les murs écroulés de Jérusalem, et c'était réjouissant d'entendre le cliquetis des instruments de travail depuis l'aurore "jusqu'à l'apparition des étoiles". -- The Southern Watchman, 5 avril 1904. IS 215 1 La démonstration d'une véritable direction. -- Le zèle et l'énergie de Néhémie ne faiblissaient pas, maintenant que le travail était commencé. Il ne se croisait pas les bras, pensant qu'il pouvait se décharger du fardeau. Avec une vigilance inépuisable, il supervisait constamment le travail, dirigeant les ouvriers, notant tout retard et faisant face à toute circonstance imprévue. Son influence se faisait sentir le long de ce chantier de presque cinq kilomètres. D'une parole appropriée, il encourageait le craintif, approuvait le diligent, ou secouait le lambin. De plus, il surveillait d'un regard d'aigle les mouvements de ses ennemis, lesquels se rassemblaient parfois à une certaine distance, engageant une conversation animée, comme s'ils complotaient un mauvais coup, puis s'approchaient des ouvriers, essayant de détourner leur attention et de ralentir le travail. IS 215 2 Tandis que les yeux de tous les ouvriers étaient souvent tournés vers Néhémie, prêts à saisir le moindre signe, ses yeux et son coeur à lui étaient levés vers Dieu, le grand Inspecteur de tout ce travail de reconstruction, celui qui l'avait suggéré à son serviteur. Et, tandis que la foi et le courage s'affermissaient dans son propre coeur, les exclamations de Néhémie et ses paroles, répétées en écho, faisaient tressaillir le coeur des ouvriers tout le long du chantier: "Le Dieu des cieux nous donnera le succès." -- The Southern Watchman, 5 avril 1904. IS 215 3 Néhémie et ses compagnons ne reculaient pas devant la fatigue, et ne cherchaient pas d'excuse pour échapper à un service contraignant. Ni le jour ni la nuit, ni même durant le court instant qui leur était accordé pour dormir, ils n'enlevaient leurs vêtements ou ne déposaient leurs armes. "Et nous ne quittions point nos vêtements, ni moi, ni mes frères, ni mes serviteurs, ni les hommes de garde qui me suivaient; chacun n'avait que ses armes et de l'eau." -- The Southern Watchman, 26 avril 1904. IS 216 1 Influence contestataire dans tout mouvement religieux. -- Une majorité de grands et de magistrats d'Israël accomplirent aussi noblement leur devoir; mais il y en eut quelques-uns, les principaux tekoïtes, qui "ne se soumirent pas au service de leur seigneur". Tandis que les bâtisseurs fidèles reçoivent une mention honorable dans le livre de Dieu, la mémoire de ces serviteurs paresseux est consumée dans la honte, et elle tient lieu d'avertissement pour toutes les générations à venir. IS 216 2 Dans tout mouvement religieux il existe des gens qui, puisqu'ils ne peuvent nier qu'il s'agit de l'oeuvre de Dieu, se tiennent à distance, refusant de faire le moindre effort pour collaborer à son avancement. Mais, dans les entreprises qui favorisent leurs intérêts personnels, ces hommes se montrent souvent des ouvriers actifs et énergiques. Il serait bon de se rappeler que tout est inscrit là-haut, dans le livre de Dieu, où toutes nos actions et toutes nos intentions sont consignées, -- dans ce livre qui ne contient aucune omission, aucune erreur, et par lequel nous serons jugés. Toute occasion négligée de rendre service à Dieu y sera soigneusement rapportée, et tout acte de foi et d'amour, aussi humble soit-il, y sera éternellement rappelé. -- The Southern Watchman, 5 avril 1904. Appel pour de nouveaux Néhémie IS 216 3 Il faut des Néhémie à l'Eglise d'aujourd'hui, non des hommes qui peuvent seulement prier et prêcher, mais des hommes dont les prières et les sermons sont empreints d'un dessein bien arrêté. La direction suivie par ce patriote hébreu dans l'application de ses projets doit être celle qu'ont à adopter les pasteurs et les dirigeants. Lorsqu'ils ont élaboré leurs plans, ils doivent les présenter à l'église de manière à susciter à la fois son intérêt et sa collaboration. Les membres doivent comprendre ces projets et s'associer à leur réalisation; ils auront alors un intérêt personnel dans leur prospérité. La réussite qui couronna les efforts de Néhémie montre ce que la prière, la foi et une action sage et énergique sont capables d'accomplir. La foi vivante pousse à une action énergique. L'esprit manifesté par le chef sera également, dans une large mesure, manifesté par les membres. Si les conducteurs, qui professent croire aux vérités importantes et solennelles destinées à mettre aujourd'hui le monde à l'épreuve, ne montrent pas un zèle ardent à préparer un peuple qui pourra résister au jour de l'Eternel, nous devons nous attendre à voir l'Eglise sombrer dans l'insouciance, l'indolence et l'amour des plaisirs du monde. -- The Southern Watchman, 29 mars 1904. ------------------------Chapitre 16 -- L'expansion de l'Eglise Le plan divin IS 218 1 Ce n'est pas la volonté du Seigneur que son peuple se réunisse pour former de grandes communautés. Les disciples du Christ sont ses représentants ici-bas, et Dieu désire qu'ils se dispersent partout, dans les villes et les villages, pour être des lumières au sein des ténèbres. -- Témoignages pour l'Église 3:296. IS 218 2 Le plan qui consiste à quitter les diverses localités de peu d'importance pour se concentrer dans une ville en vue d'y exercer une grande influence aboutit à enlever la lumière d'endroits où Dieu voulait la voir briller. -- Testimonies for the Church 2:633. IS 218 3 Si l'Eglise du Christ accomplissait la volonté du Seigneur, la lumière brillerait sur tous ceux qui sont dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort. Au lieu de se grouper, et de refuser égoïstement de porter leur croix, les membres de l'Eglise se répandraient dans tous les pays, pour y faire luire, comme Jésus lui-même l'a fait, la lumière de "l'Evangile du royaume". -- Heureux ceux qui, 41. IS 218 4 Frères et soeurs, pourquoi hésiter en ce qui concerne l'activité des églises? Etudiez la parabole de la brebis perdue et suivez l'exemple des vrais bergers qui vont à la recherche des brebis perdues dans le désert du péché. Cherchez à sauver ceux qui périssent. -- The Review and Herald, 12 décembre 1893. IS 219 1 Les membres de nos églises peuvent accomplir une oeuvre que, jusqu'à présent, ils ont à peine commencée. Nul ne doit s'installer dans un nouvel endroit simplement pour y recueillir des avantages matériels; mais là où il est possible de gagner sa vie, que des familles -- une ou deux -- bien fondées dans la vérité aillent demeurer pour y faire du travail missionnaire. Ayons l'amour des âmes, et nous pourrons nous dévouer pour elles et voir comment il est possible de leur faire connaître la vérité. On peut distribuer des brochures, tenir des réunions dans les maisons et y inviter les voisins. C'est ainsi qu'on fera luire la lumière par ses bonnes oeuvres. -- Testimonies for the Church 8:245. IS 219 2 Des frères qui ont l'intention de changer de domicile en ayant en vue la gloire de Dieu et qui ont conscience de leur responsabilité personnelle pour faire du bien aux autres et ainsi sauver des âmes en faveur desquelles le Christ n'a pas hésité à verser son sang précieux, peuvent s'établir dans des villes et des villages où la lumière n'a pas (ou presque pas) pénétré, où ils peuvent se rendre utiles et être en bénédiction aux autres par leur travail et leur expérience. On demande des missionnaires désireux d'aller dans les villes et les villages pour brandir l'étendard de la vérité, permettant à Dieu d'avoir des témoins dispersés à travers le pays en vue de faire briller la lumière de la vérité là où elle n'a pas encore pénétré, et dresser l'étendard de cette vérité où il était encore inconnu. -- Testimonies for the Church 2:115. IS 219 3 Rien n'éveille mieux le zèle missionnaire, rien n'élargit et ne fortifie davantage le caractère que la sollicitude envers le prochain. Beaucoup de soi-disant chrétiens ne songent qu'à eux-mêmes en demandant leur admission dans une église. Ils pensent aux relations agréables qu'ils vont se créer, et aux soins du pasteur. Ils deviennent membres d'une église nombreuse et prospère, et ne se soucient guère de leur prochain. Ils se privent ainsi des bénédictions les plus précieuses. Ils auraient tout à gagner en renonçant à leurs relations attrayantes, et en se rendant là où leurs énergies pourraient être mises au service du Christ, et où l'on pourrait leur confier des responsabilités. -- Rayons de Santé, 325. IS 220 1 Il y a des milliers d'endroits en Amérique où l'étendard de la vérité n'a jamais été dressé, où la vérité n'a jamais été proclamée; il faut y pénétrer. Et il y a des milliers de membres qui pourraient entrer dans la moisson et qui, pour le moment, souffrent de paresse spirituelle. Par conséquent, ils vont clopin-clopant sur le chemin qui monte au ciel, et se demandent même s'ils sont encore chrétiens. Ils ont besoin d'entrer en vivante communion avec Jésus-Christ. Alors on pourra leur dire qu'ils sont "ouvriers avec Dieu". Je tiens à leur dire ceci: Vous attendez que quelqu'un vous conduise dans la vigne et vous mette à l'oeuvre, ou qu'il transporte la vigne jusqu'à vous, pour n'avoir à rencontrer aucun inconvénient dans le travail. Vous attendez en vain. Si vous vous donnez la peine de lever les yeux, de quelque côté que vous regardiez vous verrez les champs qui blanchissent, attendant le moissonneur; vous trouverez une oeuvre à faire au près et au loin. Mais à combien d'entre vous le Christ dira-t-il au jour du jugement: "Bons et fidèles serviteurs"? Je m'imagine les sentiments que doivent éprouver les anges, devant la proximité de la fin, en voyant ceux qui prétendent connaître Dieu, et Jésus-Christ qu'il a envoyé, se rassembler, converser entre eux, fréquenter les réunions et se sentir mécontents lorsque la prédication ne nourrit pas suffisamment leurs âmes et l'église, tandis qu'eux-mêmes ne font pratiquement rien. ... En se fixant dans des localités où ils ne réussiraient pas aussi bien dans leurs affaires temporelles et financières, mais où la vérité n'a pas encore été proclamée, où jusqu'à présent n'a brillé qu'un mince filet de lumière, n'accompliraient-ils pas précisément une oeuvre similaire à celle que Jésus a réalisée pour les sauver? -- General Conference Daily Bulletin, 4 février 1893. IS 220 2 Il est grandement nécessaire d'accomplir l'oeuvre missionnaire qui portera la vérité non seulement aux pays lointains mais à notre voisinage immédiat. Tout autour de nous se trouvent des villes et des villages où rien ne se fait pour le salut des âmes. Pourquoi certaines familles, qui connaissent la vérité, ne s'établiraient-elles pas dans ces localités pour y dresser l'étendard du Christ, travaillant avec humilité, selon la voie du Seigneur et non la leur, pour apporter la lumière à ceux qui l'ignorent? IS 221 1 Lorsque l'Eglise sera vraiment imprégnée de l'esprit du message, elle jettera toutes ses énergies dans l'oeuvre du salut des âmes pour lesquelles le Christ a donné sa vie. Elle pénétrera dans de nouveaux champs. Des membres, qui ne sont pas des prédicateurs consacrés, se rendront dans les églises et travailleront avec Dieu pour y ranimer les choses qui sont sur le point de mourir. Certains membres s'établiront dans des villes et des villages, y compris des endroits isolés, pour y apporter la lumière que Dieu leur a confiée. Parmi les personnes avec lesquelles ils entreront en contact, il y en aura qui, de prime abord, laisseront une impression défavorable, mais à leur sujet il faudra se poser ces questions: Parviendront-elles à la communion avec le Christ? Bénéficieront-elles de l'effusion de son Esprit, de manière que leur influence, par le précepte et par l'exemple, réjouisse l'Auteur de toute vérité et de toute justice? IS 221 2 Dans des endroits où la vérité n'est pas connue, des frères qui ont des capacités pour un tel travail peuvent louer une salle pour y recevoir tous ceux qui sont disposés à venir, et qu'ils pourront ainsi instruire dans la vérité. Ils ne devront pas chercher à faire des sermons, mais simplement ouvrir la Bible et permettre à Dieu de parler par elle. Même si l'assistance n'est pas nombreuse, ils peuvent lire ces mots: "Ainsi parle le Seigneur", dans le calme et sans ostentation. Qu'ils exposent les vérités évangéliques dans leur simplicité, et qu'ils chantent et prient avec les auditeurs. -- The Review and Herald, 29 septembre 1891. L'édifiant exemple d'Abraham IS 222 1 Ce qui était demandé à Abram n'était ni une épreuve facile, ni un léger sacrifice. Des liens puissants l'attachaient à sa patrie, à sa parenté, à son foyer. Mais il n'hésite point. Il ne demande pas si le pays où il se rend est fertile, si le climat en est salubre, si les environs en sont agréables, ni s'il est possible de s'y enrichir. Dieu ayant parlé, son serviteur obéira: car, pour lui, le plus beau lieu de la terre est celui où Dieu l'appelle. IS 222 2 Beaucoup de croyants, aujourd'hui encore, sont soumis à la même épreuve que le patriarche, avertis, non par une voix venant directement du ciel, mais par la Parole de Dieu et par des circonstances providentielles. Ils sont appelés à abandonner une carrière qui leur promet la fortune et les honneurs, à quitter leurs proches ou à renoncer à un milieu agréable et avantageux, pour entrer dans une voie où les attendent des inconvénients, des renoncements, des sacrifices. Une vie facile, un entourage sympathique, risqueraient d'entraver la formation morale indispensable à l'accomplissement de l'oeuvre à laquelle Dieu les destine. En conséquence, il les emmène, loin des influences et des conseils humains, là où, n'ayant plus que Dieu pour ressource, ils puissent faire connaissance avec lui. Heureux mortels, ceux qui acceptent des devoirs tout nouveaux dans des champs d'activité inexplorés, et qui sont prêts à travailler pour Dieu d'un coeur ferme et joyeux, estimant, par amour pour le Sauveur, leurs pertes pour des gains! Celui qui consent à faire cela possède la foi d'Abraham, et partagera avec lui "le poids éternel d'une gloire sans mesure et sans limite", auprès de laquelle "les souffrances du temps présent sont sans aucune proportion". -- Patriarches et prophètes, 114, 115. "Que fais-tu ici?" IS 222 3 Comme ces résultats dépendent en grande partie de l'activité incessante des ouvriers du Seigneur fidèles et sincères, Satan fait l'impossible pour les pousser à la désobéissance, afin de faire échouer les desseins de Dieu. A certains d'entre eux, il fait perdre de vue la noble et sainte mission à laquelle ils ont été appelés, et il les rend sensibles aux plaisirs de cette vie. Il les pousse à s'installer dans des demeures confortables, ou à changer de résidence si les avantages matériels leur paraissent plus intéressants ailleurs. C'est ainsi qu'ils abandonnent des endroits où ils auraient pu exercer une heureuse influence. Satan pousse encore d'autres serviteurs de Dieu à quitter leur travail lorsque le découragement s'empare d'eux à la suite de l'opposition ou de la persécution. Et cependant, pour tous ces hommes, le Seigneur éprouve la plus touchante pitié. A tout enfant de Dieu dont la voix a été réduite au silence par l'ennemi de nos âmes, Dieu pose cette question: "Que fais-tu ici?" Je t'ai ordonné d'aller dans le monde entier prêcher l'Evangile et préparer un peuple pour le jour du Seigneur, pourquoi es-tu ici? Et qui t'y a envoyé? -- Prophètes et rois, 126, 127. IS 223 1 Aux familles comme aux individus, cette question est posée: "Que fais-tu ici?" Dans de nombreuses églises se trouvent des familles très éclairées sur les vérités évangéliques. Elles pourraient élargir leur sphère d'influence en se rendant dans des lieux privés de ministres de la Parole et qu'elles seraient capables de remplacer. -- Prophètes et rois, 127. Appel à des familles chrétiennes IS 223 2 Des familles pieuses devraient s'installer dans les régions incultes. Que des agriculteurs, des financiers, des entrepreneurs et des artisans aillent se fixer dans les lieux en friche pour y améliorer le sol, y fonder des industries, y construire d'humbles maisons pour eux-mêmes et venir en aide à leurs voisins. -- Rayons de Santé, 156. IS 223 3 Dieu s'attend que les familles chrétiennes se rendent dans des lieux encore plongés dans les ténèbres, et y travaillent pour lui avec tact et persévérance. Il faut du renoncement pour répondre à de tels appels. Pendant qu'un grand nombre attendent que tout obstacle ait disparu, des âmes meurent sans espérance et sans Dieu. Il en est qui se rendent dans des régions pestilentielles, malgré les souffrances et les privations, simplement pour un avantage terrestre ou pour acquérir des connaissances scientifiques. Qui veut les imiter pour parler du Sauveur? Où sont les hommes et les femmes prêts à partir dans les régions encore plongées dans les ténèbres pour y annoncer le Rédempteur? -- Témoignages pour l'Église 3:359. IS 224 1 Des familles entières pourraient devenir des missionnaires, chacun de leurs membres accomplissant un travail personnel, mettant ses mains et son cerveau au service du Maître, tout en étudiant de nouvelles méthodes pour faire progresser son oeuvre. -- Testimonies for the Church 9:40. IS 224 2 Si des familles étaient disposées à s'établir en des endroits enténébrés, où la population se débat dans une profonde carence spirituelle, pour y faire briller la lumière de la vie du Christ émanant d'elles-mêmes, une grande oeuvre pourrait s'y accomplir. Qu'elles commencent leur travail dans le calme et la discrétion, sans recourir aux fonds de la Fédération jusqu'à ce que l'intérêt suscité soit si considérable qu'elles ne pourront plus y suffire sans l'assistance d'un prédicateur. -- Testimonies for the Church 6:442. Toute transplantation exige de bons pépiniéristes IS 224 3 Préparez des ouvriers à se rendre aux carrefours et le long des haies. Il nous faut d'habiles pépiniéristes, capables de transplanter des arbres dans différents endroits, et de leur assurer les conditions favorables qui leur permettent de croître. C'est le devoir positif du peuple de Dieu d'aller dans les régions lointaines. Qu'on mette des forces à l'oeuvre pour défricher de nouveaux terrains, pour établir de nouveaux centres d'influence partout où s'en offre la possibilité. Recrutez des ouvriers animés d'un véritable esprit missionnaire, et qu'ils aillent répandre au près comme au loin la lumière et la connaissance. -- Testimonies for the Church 9:118. IS 225 1 Il en est beaucoup dans nos grandes églises qui ne font presque rien. Ils pourraient accomplir un beau travail si, au lieu de rester ensemble, ils se dispersaient dans certains endroits où rien n'a encore été fait. Les arbres plantés trop près les uns des autres ne se développent pas normalement; s'ils sont transplantés, ils croissent admirablement. Il en est ainsi de nos grandes églises. Beaucoup de leurs membres meurent spirituellement, faute de se mettre au travail. Ils deviennent malades et inutiles. Dispersés, ils seraient forts et vigoureux. -- Témoignages pour l'Église 3:295, 296. Des résultats assurés IS 225 2 Si les membres d'église voulaient accomplir le travail qui leur incombe, s'engageant dans la lutte à leurs propres frais, chacun se rendant compte de ce qu'il peut faire pour gagner des âmes, beaucoup quitteraient les rangs de Satan pour se ranger sous la bannière du Christ. Si notre peuple agissait selon la lumière qu'il a reçue, nous verrions sûrement le salut de Dieu. De merveilleux réveils s'ensuivraient. Des pécheurs se convertiraient, et un grand nombre d'âmes seraient ajoutées à l'Eglise. -- Témoignages pour l'Église 3:298. IS 225 3 Nos membres d'église devraient manifester un vif intérêt pour le travail missionnaire au près et au loin. Ils seront récompensés par d'abondantes bénédictions dans leurs efforts accompagnés de renoncement en vue de planter l'étendard de la vérité dans de nouveaux territoires. L'argent ainsi employé constituera un excellent placement. De nouveaux convertis se réjouiront grâce à la lumière jaillie de la Parole et, à leur tour, ils donneront de leurs biens pour que cette lumière de la vérité soit portée à d'autres. -- Testimonies for the Church 9:49. Dans les contrées où les conditions sont si difficiles et si IS 226 4 décourageantes que beaucoup de prédicateurs refusent de s'y rendre, on enregistrera des améliorations notables si des membres possédant un esprit de sacrifice consentent à s'y établir. Ces humbles ouvriers du Seigneur accompliront un grand travail par leurs efforts patients et persévérants, et parce qu'ils ne se reposent pas sur la force de l'homme, mais sur Dieu qui leur accorde sa grâce. On ne saura jamais en ce monde tout le bien qui pourra en résulter. -- Témoignages pour l'Église 3:97. Une leçon tirée d'une désobéissance de l'Israël d'autrefois IS 226 1 Lorsque les Israélites entrèrent en Canaan, ils ne réalisèrent pas le projet de Dieu qui exigeait une prise de possession de tout le pays. Après avoir obtenu une conquête partielle, ils s'établirent dans la partie conquise pour y savourer les fruits de leurs victoires. Sous l'effet de l'incrédulité et de l'amour du confort, ils se réunirent dans les territoires déjà en leur possession au lieu de poursuivre leur avance pour occuper de nouveaux territoires. Ils commencèrent ainsi à s'éloigner de Dieu. En négligeant de réaliser son projet, ils rendaient impossible l'accomplissement par Dieu de ses promesses de bénédiction. L'Eglise d'aujourd'hui n'est-elle pas en train de commettre la même erreur? Bien qu'ayant en face d'eux le monde entier qui a besoin de l'Evangile, des chrétiens de profession se rassemblent où ils peuvent bénéficier entre eux des avantages de la communauté évangélique. Ils ne sentent pas la nécessité d'occuper de nouveaux territoires de manière à pouvoir porter le message du salut à des régions plus éloignées. Ils refusent de se conformer à l'ordre du Christ: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." Sont-ils moins coupables que ne l'était la communauté juive? -- Testimonies for the Church 8:199. ------------------------Chapitre 17 -- La bienfaisance Chretienne Dans l'empreinte des pas de Jésus IS 227 1 Il en est qui estimeraient un grand privilège de pouvoir visiter les lieux où le Christ a vécu, de fouler les chemins où il a marché, de contempler le lac au bord duquel il aimait à enseigner, les collines et les vallées sur lesquelles ses regards se sont posés. Mais point n'est besoin d'aller à Nazareth, à Capernaüm, ou à Béthanie, pour marcher sur les traces de Jésus. Nous trouverons l'empreinte de ses pas près du lit d'un malade, dans les cabanes du pauvre, dans les rues fréquentées de nos grandes villes, partout où un coeur humain a besoin de consolation. En imitant ce que faisait Jésus sur la terre nous marcherons sur ses traces. -- L'Espoir de l'humanité, 693, 694. IS 227 2 Jésus s'efforçait de soulager toutes les souffrances dont il était le témoin. Il disposait de peu d'argent, mais il lui arrivait souvent de se priver de nourriture pour secourir ceux qui lui semblaient plus nécessiteux que lui. Ses frères voyaient que son influence neutralisait la leur. Il possédait un tact qu'aucun d'entre eux n'avait, et qu'ils ne se souciaient pas d'obtenir. Quand il leur arrivait d'adresser des paroles dures à de pauvres êtres dégradés, Jésus allait à la recherche de ceux-ci pour leur apporter des paroles d'encouragement. Aux nécessiteux il offrait un verre d'eau fraîche et gentiment plaçait dans leurs mains son propre repas. En même temps qu'il soulageait leurs souffrances, les vérités qu'il enseignait, associées à des actes de miséricorde, se trouvaient gravées d'une manière indélébile dans leur mémoire. -- L'Espoir de l'humanité, 79, 80. Un engagement total IS 228 1 Les disciples du Christ sont appelés à travailler comme il l'a fait. Nous devons nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus et consoler ceux qui souffrent, ceux qui sont affligés, nous occuper de ceux qui désespèrent, et leur rendre l'espérance. Alors s'accomplira, pour nous aussi, cette promesse: "Ta justice marchera devant toi et la gloire de l'Eternel sera ton arrière-garde." -- L'Espoir de l'humanité, 369. IS 228 2 Ceux qui s'occupent de la bienfaisance chrétienne accomplissent l'oeuvre que le Seigneur désire qu'ils fassent, et il bénit leurs travaux. Ce qui est réalisé dans ce domaine représente une activité à laquelle doit aller la chaude sympathie de tout Adventiste du Septième Jour, elle mérite qu'on s'y voue avec sincérité. En négligeant d'accomplir cette oeuvre dans son rayon d'action, en refusant de porter de telles responsabilités, l'Eglise éprouve une grande perte. Si elle s'était occupée de cette branche d'activité comme elle aurait dû le faire, elle aurait pu gagner de nombreuses âmes. -- Testimonies for the Church 6:295. IS 228 3 Tous ces dons doivent servir au plus grand bien de l'humanité, au soulagement des pauvres et des malades. Notre devoir est de donner du pain à l'affamé, de vêtir celui qui est nu, de réconforter celui qui est dans la détresse et persécuté, de venir en aide à la veuve et à l'orphelin. Ce n'est pas Dieu qui a voulu que notre monde soit inondé de tant de détresse, et que les hommes accumulent tant de richesses, tandis que d'autres n'ont pas même un morceau de pain. Dieu veut que nous employions pour le bien de nos semblables tout ce qui nous reste après avoir satisfait à nos besoins. Voici ce qu'il dit: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes." "Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes oeuvres." "Lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles." "Détache les chaînes de la méchanceté, ... renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le." "Rassasie l'âme indigente." "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." Tels sont les ordres du Seigneur. Le grand nombre de ceux qui se disent chrétiens les suivent-ils? -- Les paraboles de Jésus, 325. IS 229 1 Le Christ nous demande de porter des fruits, c'est-à-dire d'accomplir de bonnes actions: des paroles aimables et des actes de bienfaisance au profit des pauvres, des nécessiteux, des affligés. Lorsque nos coeurs sympathisent avec des personnes accablées par le découragement et le chagrin, lorsque nos mains soulagent les nécessiteux, habillent ceux qui sont nus, lorsque nous accueillons l'étranger, les anges s'approchent tout près de nous et le ciel accorde son approbation. Toute manifestation de justice, de miséricorde et de bienfaisance résonne au ciel en accents harmonieux. Du haut de son trône, le Père voit ceux qui les accomplissent et il les compte parmi ses joyaux. "Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées; ils seront pour moi un trésor, au jour que je prépare." Chaque acte de bonté en faveur de ceux qui sont dans le besoin et qui souffrent est considéré comme ayant été accompli pour Jésus. Lorsque vous portez secours au pauvre, que vous sympathisez avec les affligés et les opprimés, et que vous montrez de l'amitié à l'orphelin, vous entrez en communion plus étroite avec Jésus. -- Testimonies for the Church 2:25. IS 229 2 Le travail qui consiste à recueillir les malheureux et les opprimés, à prendre soin des malades et des indigents est l'oeuvre même à laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire à la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d'une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant à manger à ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers les malheureux sans asile et en puisant en Dieu, jour après jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misère humaine pour venir en aide à ceux qui ne peuvent d'eux-mêmes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié. -- Témoignages pour l'Église 2:599. IS 230 1 Beaucoup s'étonnent de ce que leurs prières soient si dépourvues de vie, leur foi si faible, si vacillante, leur expérience chrétienne si obscure et si incertaine. "N'avons-nous pas jeûné, disent-ils, et marché avec tristesse devant l'Eternel des armées?" Au chapitre 58 d'Esaïe, le Christ a montré comment cet état de choses pouvait être changé. ... Versets 6, 7. Tel est le remède que le Christ a prescrit pour toute âme craintive, sujette au doute, tremblante. Que ceux qui sont affligés, qui marchent avec tristesse devant le Seigneur, se lèvent et viennent en aide à ceux qui ont besoin d'être secourus. -- Témoignages pour l'Église 2:587. IS 230 2 La gloire du ciel consiste à relever ceux qui sont tombés et à consoler ceux qui sont dans la détresse. Quel que soit le coeur dans lequel le Christ habite, il se révélera toujours de la même manière. Partout où elle se manifeste, la religion du Christ fera du bien. Où que ce soit qu'elle opère, elle produira la lumière. -- Les paraboles de Jésus, 339. IS 230 3 La veuve de Sarepta partagea son morceau de pain avec Elie; en retour, sa vie et celle de son fils furent épargnées. Le Seigneur a promis de riches bénédictions à tous ceux qui, au moment de l'épreuve et de l'affliction, offrent leur sympathie et leur soutien à plus défavorisés qu'eux. Or, il n'a pas changé; sa puissance n'est pas moins forte aujourd'hui qu'aux jours d'Elie. -- Prophètes et rois, 95. IS 230 4 L'amour du Christ, manifesté dans un ministère désintéressé, aura plus d'efficacité qu'une épée ou qu'un tribunal pour réformer celui qui fait le mal. Le tribunal est nécessaire pour inspirer la crainte à celui qui pratique l'illégalité, mais le missionnaire qu'inspire l'amour peut faire davantage. Il arrive souvent que le coeur qui s'endurcit sous le reproche s'adoucisse sous l'action de l'amour du Christ. -- The Ministry of Healing, 106. Ce qu'il ne faut pas oublier IS 231 1 N'oublions pas qu'il y a dans la vie de tout être humain des secrets que nul n'a le droit de pénétrer. La vie des hommes contient des pages profondément tristes, jalousement cachées aux regards indiscrets. On y trouve les dures et longues batailles avec l'adversité, les querelles de famille qui, jour après jour, minent le courage, la confiance et la foi. Ceux pour lesquels la vie n'est qu'un pénible combat peuvent être fortifiés ou encouragés par de délicates prévenances qui ne coûtent souvent qu'un effort affectueux; une poignée de main, par exemple, donnée par un ami sûr, vaut parfois plus que l'or ou l'argent. Des paroles bienveillantes peuvent être aussi précieuses que le sourire des anges. IS 231 2 Puis il y a la foule de ceux qui luttent contre la pauvreté, qui doivent travailler beaucoup pour gagner peu, qui n'arrivent pas à faire face aux besoins les plus élémentaires de la vie. Le dur labeur, les privations, le désespoir appesantissent leur fardeau; la douleur et la maladie rendent celui-ci presque insupportable. Accablés de soucis, ils ne savent où se tourner pour trouver du réconfort. Sympathisez avec eux dans leurs difficultés, leurs épreuves, leurs déceptions. C'est ainsi que vous ouvrirez la porte de leurs coeurs. Parlez-leur des promesses divines, priez avec eux et pour eux. Ranimez en eux l'espérance. -- Rayons de Santé, 331, 332. IS 231 3 Nombreux sont ceux pour lesquels la vie est une lutte douloureuse; conscients de leurs déficiences, ils sont misérables, aigris et incrédules, et ne voient rien qui puisse motiver leur reconnaissance. Une parole opportune, un regard de sympathie, un témoignage d'estime seraient pour les âmes solitaires en proie à ces luttes amères comme le verre d'eau pour celui qui a soif. Un mot aimable, un acte de bonté allégeraient les fardeaux qui pèsent si lourdement sur ces épaules fatiguées. Car, chaque parole et chaque geste charitable est l'expression de l'amour du Christ pour l'humanité perdue. -- Heureux ceux qui, 27. Tendez une main secourable IS 232 1 Le péché est le plus grand de tous les malheurs. C'est pourquoi nous devons plaindre les pécheurs et les aider. Il est vrai que nous ne pouvons pas tous les atteindre de la même façon. Il en est qui savent dissimuler la pauvreté de leur âme; et ce qui leur ferait du bien, ce serait une parole affectueuse. D'autres sont dans la plus affreuse misère et en sont absolument inconscients. Un grand nombre sont tellement plongés dans la fange du péché qu'ils n'ont plus conscience des réalités éternelles. Ils ont effacé en eux l'image de Dieu, et ils ne savent même pas qu'ils ont une âme à sauver. Ils n'ont ni foi en Dieu ni confiance dans les hommes. Beaucoup ne pourront être touchés que par des actes de bonté. Commençons par les aider matériellement, en leur donnant de quoi manger, se nettoyer et se vêtir décemment. Devant les preuves de notre amour désintéressé, il leur sera plus facile de croire à l'amour du Christ. IS 232 2 Parmi ceux qui se sont égarés, il en est beaucoup qui se rendent compte de leur état de honte et de folie. Ils y pensent tellement que le désespoir finit par les saisir. Il ne faut pas négliger ces âmes. Quand quelqu'un nage en allant dans le sens opposé au courant de la rivière, il faut qu'il déploie le maximum de ses forces pour le vaincre. Tendons-lui donc une main secourable, à l'exemple de notre frère aîné offrant la sienne à Pierre alors qu'il enfonçait. Adressons-lui des paroles d'espoir, capables de le ramener à la confiance tout en faisant naître dans son coeur des sentiments d'amour. -- Les paraboles de Jésus, 340, 341. IS 233 1 Présentez le Sauveur compatissant à ceux qui sont accablés par une vie de péché et qui ne savent où trouver le repos. Tendez-leur la main pour les aider à se relever et à se saisir de la main du Sauveur. Parlez-leur de courage et d'espérance. -- The Ministry of Healing, 168. L'hospitalité, un devoir chrétien IS 233 2 Notre devoir en ce monde est de vivre pour faire du bien aux autres, pour exercer l'hospitalité envers eux; et il arrive fréquemment qu'il résulte certains inconvénients à nous occuper de ceux qui ont besoin de nos soins, de notre compagnie et de nos foyers. Certains évitent de porter ces fardeaux nécessaires, alors que d'autres les acceptent. Parce que les frères dans l'ensemble ne pratiquent pas l'hospitalité et n'accomplissent pas régulièrement leur devoir, les rares personnes qui montrent de la bonne volonté et qui joyeusement s'efforcent de s'identifier aux cas de ceux qui sont dans le besoin, assument des responsabilités trop lourdes. -- Testimonies for the Church 2:645. IS 233 3 "N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir." Ces paroles n'ont nullement perdu de leur force au cours des siècles. Notre divin Père continue à placer sur la route de ses enfants des occasions qui sont des bénédictions déguisées. Ceux qui en profitent se réservent de grandes joies. -- Prophètes et rois, 95. Mise à l'épreuve IS 233 4 Dieu nous met à l'épreuve dans les mille détails de notre vie qui révèlent nos sentiments. Les petites attentions, les nombreux incidents de chaque jour où peut se montrer notre courtoisie, tout cela fait le bonheur d'une vie. Au contraire, une vie malheureuse vient de ce que l'on néglige de prononcer des paroles de bienveillance, d'encouragement, de sympathie et de rendre aux autres les menus services de la vie. On verra finalement que le renoncement de soi pour le bien du prochain occupera une grande place dans les registres du ciel qui relatent notre vie. -- Testimonies for the Church 2:133. IS 234 1 J'ai vu qu'il était conforme à la volonté de Dieu que des veuves, des orphelins, des aveugles, des sourds, des boiteux et des personnes affligées de toutes sortes de maux fussent placées en étroits rapports avec son Eglise; cette présence est utile à la formation du caractère des membres. Des anges de Dieu nous surveillent pour savoir comment nous nous comportons à l'égard de ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour et de notre bienfaisance désintéressée. Cela constitue pour Dieu un test de notre caractère. Si nous pratiquons la vraie religion de la Bible, nous serons conscients de la dette d'amour, de bonté et de sympathie contractée envers le Christ en faveur de ses frères; et nous ne pourrons pas faire moins que d'exprimer notre gratitude pour son incommensurable amour à notre égard alors que nous étions des pécheurs indignes de sa grâce, en manifestant un profond intérêt et un amour sincère envers ceux qui sont nos frères et qui sont moins favorisés que nous. -- Testimonies for the Church 3:511. Une parabole appliquée IS 234 2 Les deux grands principes de la loi divine sont un amour total pour Dieu et un amour désintéressé pour notre prochain. Les quatre premiers commandements et les six derniers dépendent ou découlent de ces deux principes. Le Christ a montré au docteur de la loi que son prochain se retrouvait dans l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho et qui tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups en le laissant à demi-mort. Le sacrificateur et le lévite virent le blessé mais leur coeur ne s'attendrit pas pour le secourir. Ils l'évitèrent en passant de l'autre côté de la route. Le Samaritain arriva et lorsqu'il vit dans quel état se trouvait ce voyageur étranger, il ne se posa pas la question de savoir s'il appartenait à sa parenté, à sa race, à son pays; il s'empressa de lui porter secours parce que la situation l'exigeait. Il l'aida du mieux qu'il put, le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie et laissa à l'hôtelier, de sa propre bourse, une somme pour couvrir les dépenses éventuelles. IS 235 1 Le Christ déclara que ce Samaritain était le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands. Le lévite et le sacrificateur représentent dans l'église la classe des personnes qui manifestent une totale indifférence à l'égard de ceux qui ont besoin d'aide et de sympathie. Ces personnes, quelle que soit leur position dans l'église, transgressent la loi divine. Le Samaritain représente la classe de personnes qui collaborent avec le Christ et qui imitent son exemple en faisant le bien. IS 235 2 Ceux qui ont pitié des infortunés, des aveugles, des boiteux, des affligés, des veuves, des orphelins et de tous les nécessiteux sont désignés par le Christ comme observateurs de la loi, destinés à hériter la vie éternelle. ... Le Christ considère comme étant adressés à lui-même tous les actes de miséricorde, de bienfaisance, de sympathie à l'égard des infortunés, des aveugles, des boiteux, des malades, des veuves, des orphelins; ces actes sont tous inscrits dans les registres du ciel et ils seront récompensés. D'autre part, un témoignage sera porté dans un autre livre contre ceux qui manifestent l'indifférence du sacrificateur et du lévite envers les infortunés, et contre tous ceux qui cherchent à tirer avantage des malheurs des autres, aggravant ainsi leur affliction pour satisfaire leur propre égoïsme. Dieu fera rendre des comptes pour toute action injuste et pour toute manifestation d'indifférence et de négligence à l'égard des infortunés. Finalement, chacun sera traité selon ses oeuvres. -- Testimonies for the Church 3:511-513. ------------------------Chapitre 18 -- Les Camps-Meetings, une aide dans le Service Chretien Importance IS 236 1 Le camp-meeting représente un des plus importants moyens d'action de notre oeuvre. C'est une des méthodes les plus efficaces pour attirer l'attention des gens. -- Testimonies for the Church 6:31. IS 236 2 Dans notre oeuvre, nous avons été embarrassés pour découvrir la manière d'abaisser les barrières de la mondanité et des préjugés, et de présenter à la population la précieuse vérité qui est capable de les enrichir. Le Seigneur nous a montré que le camp-meeting est l'un des meilleurs moyens pour réaliser un tel programme. -- Testimonies for the Church 6:31, 32. But des assemblées IS 236 3 Pourquoi, en effet, s'assemble-t-on? Est-ce pour informer Dieu, pour l'instruire par la prière de tout ce que nous savons? Non, nous nous rassemblons pour nous édifier les uns les autres par l'échange de nos pensées et de nos sentiments, afin de nous communiquer force, lumière et courage en prenant conscience des espérances et des aspirations de nos frères. En priant avec ferveur et de tout notre coeur, en nous adressant à Dieu avec foi, nous recevons encouragement et vigueur de la source de la toute-puissance. -- Témoignages pour l'Église 1:310. IS 236 4 Nos camps-meetings ont un autre but. ... Ils doivent stimuler la vie spirituelle de notre communauté. ... Dieu nous a confié une oeuvre des plus sacrées, et nous devons nous rassembler pour recevoir ses instructions afin d'être qualifiés pour accomplir une telle mission. Nous avons besoin de comprendre, chacun pour soi, la part que nous devons prendre dans l'édification de l'oeuvre de Dieu sur la terre, spécialement pour revendiquer les droits de la sainte loi de Dieu et présenter le Sauveur comme "l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde". Jean 1:29. Nous devons aussi nous assembler pour recevoir l'inspiration divine qui nous permettra de comprendre l'oeuvre à accomplir dans nos foyers. -- Testimonies for the Church 6:32, 33. IS 237 1 Bien dirigé, le camp-meeting est une école où les pasteurs, les anciens et les diacres peuvent apprendre à améliorer le travail qu'ils accomplissent pour le Maître. Il doit aussi être une école où les membres d'église, jeunes et aînés, trouvent l'occasion de mieux comprendre les voies du Seigneur, et où les croyants peuvent recevoir des instructions qui leur permettront de mieux aider leurs semblables. -- Testimonies for the Church 6:49. IS 237 2 Dans le passé, les serviteurs de Dieu ont profité des multiples occasions que leur offraient les camps-meetings pour apprendre à nos membres à présenter, d'une manière pratique, à leurs amis et connaissances, les vérités salutaires du message du troisième ange. C'est ainsi qu'ont pu se former un certain nombre de missionnaires non rétribués. Rentrés chez eux, ils se sont remis au travail avec un nouveau zèle et d'une manière plus intelligente. Mais c'est la volonté de Dieu que ce genre d'instructions pratiques soit encore mieux organisé. Que nos frères dirigeants, ainsi que chaque fidèle, se souviennent que l'un des buts de nos assemblées annuelles est de permettre à chacun de se familiariser avec les méthodes pratiques du travail missionnaire personnel. -- Témoignages pour l'Église 3:385. IS 237 3 Dans quelques-unes de nos Fédérations, les frères dirigeants ont hésité à introduire ces méthodes pratiques d'instruction. D'aucuns sont naturellement portés à faire des sermons plutôt que d'instruire. Mais à nos camps-meetings, ne perdons pas de vue la possibilité qui nous est offerte d'apprendre à nos membres à faire du travail missionnaire pratique. -- Témoignages pour l'Église 3:387. Démonstration pratique de méthodes missionnaires IS 238 1 En participant activement aux réunions du camp-meeting, tous peuvent apprendre à travailler d'une façon efficiente dans leurs églises respectives. -- Testimonies for the Church 6:49. IS 238 2 Au cours de certains camps-meetings, d'importants groupes de prédicateurs ont fait des sorties dans la ville avoisinante et ses faubourgs pour y diffuser des publications et inviter la population à nos réunions. Par ce moyen, des centaines de personnes sont devenues des auditeurs réguliers aux réunions de la seconde partie de l'assemblée qui, sans y avoir été spécialement invitées, ne s'y seraient nullement intéressées. -- Testimonies for the Church 6:36. IS 238 3 Nous pouvons nous rendre à un camp-meeting non seulement pour y recevoir quelque chose, mais aussi pour donner. Toute personne qui bénéficie de l'amour du Christ et de son pardon, et qui a été éclairée par l'Esprit de Dieu et conduite dans la vérité, comprend que ces précieuses bénédictions lui font contracter une dette envers toutes les âmes avec lesquelles elle entre en contact. Le Seigneur se sert de tous ceux qui sont humbles de coeur pour atteindre des âmes que le pasteur ne peut contacter, et ils sont poussés à prononcer des paroles qui révèlent la grâce salvatrice du Christ. -- Testimonies for the Church 6:43. IS 238 4 Lorsque nous suivons les plans du Seigneur, "nous sommes ouvriers avec Dieu". Quelle que soit la place que nous occupons, -- président de Fédération, prédicateur, professeur, élève, membre d'église, -- nous devons profiter le plus possible des occasions qui nous sont offertes pour éclairer ceux qui ne connaissent pas la vérité présente. L'un des principaux moyens que le Seigneur met à notre disposition, ce sont les imprimés. Dans nos écoles, nos sanatoriums, nos églises, et particulièrement dans nos camps-meetings, il faut apprendre à faire un bon usage de ce précieux moyen. Que des ouvriers du Seigneur, bien choisis, y enseignent avec persévérance à nos membres comment aborder les incroyants d'une manière aimable et engageante, et placer entre leurs mains des imprimés présentant avec force et clarté la vérité pour notre époque. -- Témoignages pour l'Église 3:387, 388. IS 239 1 Nos camps-meetings doivent être dirigés non d'après des plans humains mais conformément aux méthodes de Jésus-Christ. Les membres d'église doivent y être exhortés à l'action. -- Testimonies for the Church 9:120. Importance croissante des camps-meetings à l'approche des derniers jours IS 239 2 Il m'a été montré que les camps-meetings doivent se développer tant dans l'intérêt qu'ils suscitent que dans les résultats qu'ils permettent d'obtenir. J'ai vu qu'à mesure que nous approcherons de la fin, ces réunions consacreront plus de temps à l'étude de la Bible qu'à la prédication. Les participants, Bible en main, s'assembleront en plein air, par petits groupes, pour s'entretenir librement sur des sujets tirés des Ecritures. -- Testimonies for the Church 6:87. Les absents se privent de précieuses bénédictions IS 239 3 L'organisation et la réalisation des camps-meetings entraînent de grandes dépenses. Les ministres du Seigneur, qui doivent enseigner des vérités impopulaires, travaillent exagérément dans ces grandes assemblées pour proclamer le message de miséricorde d'un Sauveur crucifié à de pauvres pécheurs. Négliger ces messages ou les considérer avec indifférence, équivaut à minimiser la grâce de Dieu ainsi que ses avertissements et ses exhortations. En vous abstenant de fréquenter ces assemblées vous subissez un sérieux préjudice pour votre vie spirituelle. Vous vous privez d'une force que vous auriez trouvée en écoutant la prédication de la Parole de Dieu et en vous entretenant de la vérité avec les participants. -- Testimonies for the Church 4:115. IS 240 1 Ce n'est pas une tâche négligeable pour une famille d'être l'intermédiaire de Jésus en observant la loi de Dieu dans une société d'incroyants. Nous sommes exhortés à être des épîtres vivantes, connues et lues de tous les hommes. Cette situation implique de redoutables responsabilités. Pour vivre dans la lumière, vous devez vous placer à l'endroit même d'où jaillit cette lumière. Frère K. devrait se sentir solennellement tenu d'assister, avec sa famille, à n'importe quel prix, pour le moins aux assemblées annuelles de ceux qui aiment la vérité. Lui et sa famille en reviendraient fortifiés et préparés à affronter leurs devoirs et les épreuves. Ils ont tort de se priver des avantages d'une réunion avec ceux qui partagent leur foi; car la vérité se déprécie progressivement dans leur esprit, son influence sanctifiante cesse peu à peu d'éclairer et de vivifier leur coeur, et leur spiritualité tend à disparaître. Ils ne sont plus fortifiés par la parole d'un prédicateur zélé. Les pensées et les entreprises du monde exercent une continuelle pression sur leur esprit, à l'exclusion progressive des réalités spirituelles. -- Testimonies for the Church 4:106. IS 240 2 Que tous ceux qui en ont la possibilité assistent à ces assemblées annuelles. Ils devraient comprendre que Dieu le leur demande. S'ils ne sont pas individuellement conscients des bienfaits qu'il leur a préparés pour leur permettre d'être fortifiés en lui et dans la puissance de sa grâce, ils s'affaibliront progressivement, et auront de moins en moins le désir de se consacrer entièrement à Dieu. IS 240 3 Frères et soeurs, empressez-vous de venir assister à ces saintes assemblées pour y trouver Jésus, car il sera lui-même présent à ces fêtes. Il y participera et fera pour chacun de vous exactement ce qui doit être fait. Vos exploitations ne doivent pas prendre à vos yeux une importance plus grande que les intérêts suprêmes de votre âme. Toutes les richesses que vous possédez, quelle qu'en soit la valeur, ne seront jamais assez grandes pour vous procurer la paix et l'espérance, dont l'acquisition représenterait encore pour vous un gain infini, même au prix de tout ce que vous avez et de tous les travaux et toutes les souffrances d'une longue existence. Une forte et claire notion des réalités éternelles, avec une disposition de coeur à tout abandonner au Christ, représentent des bienfaits d'une valeur très supérieure à toutes les richesses, tous les plaisirs et tous les honneurs de ce monde. -- Testimonies for the Church 2:575, 576. ------------------------Chapitre 19 -- En faveur des etrangers dans nos pays Une oeuvre de même importance que celle des missions étrangères IS 242 1 Réveillez-vous, réveillez-vous, mes frères et mes soeurs, et entrez dans les territoires de l'Amérique où l'on n'a jamais travaillé. Ne croyez pas avoir accompli tout votre devoir lorsque vous avez fait un don en faveur des champs lointains. Certes, il convient de travailler dans les champs étrangers, mais une oeuvre tout aussi importante doit se réaliser en Amérique. Dans les villes américaines se trouvent des gens parlant la plupart des langues, et ils ont besoin d'être éclairés par la lumière que Dieu a donnée à son Eglise. -- Testimonies for the Church 8:36. IS 242 2 En plus de l'application des plans qui se proposent d'avertir les habitants des divers pays situés dans les territoires lointains, une grande oeuvre doit s'accomplir en faveur des étrangers venus s'établir dans notre pays. Les âmes de Chine ne sont pas plus précieuses que celles qui vivent parmi nous. Le peuple de Dieu doit travailler avec fidélité en faveur des pays étrangers, dans la mesure où Dieu y ouvre des portes, mais il doit aussi faire son devoir à l'égard des étrangers de diverses nationalités qui se trouvent dans les localités et les campagnes des environs. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. IS 242 3 A New York, à Chicago et dans d'autres grandes villes habitent de nombreux étrangers de différentes nationalités, qui n'ont jamais été contactés et avertis. Chez les Adventistes du Septième Jour se constate un zèle ardent -- et je ne dis pas qu'il soit trop grand -- à travailler en faveur des pays étrangers, mais il serait agréable pour Dieu d'y découvrir un zèle proportionné manifesté en faveur des populations urbaines des alentours. Son peuple doit agir avec sagesse. Il doit se mettre au travail avec beaucoup d'ardeur dans ces villes. Des hommes consacrés et capables doivent y poursuivre une oeuvre. Et de nombreux membres, de toutes conditions, doivent s'unir pour mener ces campagnes d'évangélisation. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. Une occasion venue du ciel IS 243 1 Dans notre propre pays, il y a des milliers de gens de toutes nationalités, de toutes langues et de toutes communautés qui vivent dans la superstition et l'ignorance, qui ne savent rien de la Bible ou de ses enseignements. En permettant leur établissement en Amérique, Dieu avait en vue leur mise en contact avec l'influence éclairante de la vérité révélée dans sa Parole, et leur participation à sa foi salvatrice. -- The Review and Herald, 1 mars 1887. IS 243 2 Dans sa providence, Dieu a conduit des gens jusqu'à nos portes et, dans une certaine mesure, nous les a confiés pour que nous leur enseignions la vérité, qui les qualifiera, à leur tour, pour qu'ils accomplissent une oeuvre que nous ne pouvons pas faire, à savoir porter la lumière à des hommes parlant des langues étrangères. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. IS 243 3 Plusieurs de ces étrangers ont été conduits ici par la providence divine pour qu'ils aient une occasion d'entendre la vérité présente et de recevoir une formation qui leur permette de retourner dans leurs propres pays en tant que porteurs de la précieuse lumière provenant directement du trône de Dieu. -- Pacific Union Recorder, 21 avril 1910. IS 244 1 La cause de Dieu dans les pays lointains tirerait de nombreux avantages si l'on tentait des efforts soutenus en faveur des étrangers habitant les villes de notre pays. Parmi ces hommes et ces femmes se trouvent des personnes qui, après avoir accepté la vérité, pourraient être rapidement préparées à travailler en faveur de leurs concitoyens dans ce pays ou ailleurs. Plusieurs d'entre elles pourraient retourner dans les endroits d'où elles viennent, avec l'espoir de gagner leurs amis à cette vérité. Elles pourraient y retrouver leurs voisins et leur famille pour leur transmettre la connaissance du message du troisième ange. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. Négligence indolente IS 244 2 Une négligence indolente et une incrédulité criminelle nous ont empêchés, en tant que membres d'une communauté, d'accomplir l'oeuvre que Dieu nous a confiée, à savoir porter la lumière à ceux qui appartiennent à d'autres nations. -- Life Sketches of Ellen G. White, 213. IS 244 3 Il m'a été montré qu'en tant que peuple nous n'avons pas pris au sérieux notre devoir de porter la lumière à ceux qui appartiennent à d'autres nations. -- Life Sketches of Ellen G. White, 212. IS 244 4 Nous ne nous tenons pas à la hauteur des occasions que nous offre la providence divine. Jésus et ses anges sont au travail. Cette cause avance alors que nous restons immobiles, à l'arrière-garde. Si nous étions à l'affût des ouvertures de la providence divine, nous verrions toutes les occasions qui se présentent, et nous tirerions profit de toutes celles qui sont à notre portée pour faire luire la lumière sur les autres nations. -- Life Sketches of Ellen G. White, 212, 213. Soutenons les bras des ouvriers IS 244 5 Dieu se réjouirait de voir son peuple accomplir une oeuvre beaucoup plus importante que par le passé dans la diffusion de la vérité pour notre temps auprès des étrangers qui se trouvent en Amérique. Soutenons les bras du pasteur Olsen* et de ses collaborateurs dans leur travail. Ne leur permettons pas de lutter seuls, avec des moyens financiers très insuffisants pour accomplir leur grande tâche. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. IS 245 1 Le pasteur Olsen nous a parlé des débuts encourageants parmi les Italiens, les Serbes, les Roumains, les Russes et les groupes appartenant à plusieurs autres nationalités. Nous nous réjouissons avec lui au sujet de ce qui a été accompli, et cependant nos coeurs ont été attristés lorsque nous avons appris qu'en raison du manque de fonds beaucoup de choses qui eussent pu être réalisées ont dû être laissées de côté. Nous espérons que l'offrande spéciale ... recueillie dans toutes nos églises d'Amérique permettra à nos frères qui ont la responsabilité de ce Département d'accomplir une oeuvre plus percutante dans les grandes villes de ce pays. De cette manière, plusieurs personnes pourront être gagnées et entrer dans nos rangs, et parmi elles certaines pourront devenir des ouvriers capables de proclamer le message à leurs concitoyens dans notre pays et dans les autres pays du globe. -- The Review and Herald, 29 octobre 1914. ------------------------Chapitre 20 -- Atteindre les gens fortunes et influents Ils ne doivent pas être négligés IS 246 1 Nous devons accomplir une oeuvre auprès des riches, puisqu'ils sont les dépositaires des biens que le ciel leur a confiés. En eux doit être éveillé le sentiment que leur fortune leur confère une responsabilité. Il faut leur rappeler qu'ils auront à en rendre compte un jour devant le Dieu qui jugera les vivants et les morts. Les riches ont besoin que vous travailliez pour leur âme dans l'amour et la crainte du Seigneur. Ils se fient la plupart du temps à leurs biens, ne redoutant aucune éventualité pénible. Leurs regards doivent être attirés vers les richesses impérissables. -- Les paraboles de Jésus, 230. IS 246 2 On s'adresse rarement, pour prendre à coeur leurs intérêts spirituels, à ceux qui occupent de hautes positions sociales, qui sont réputés pour leur éducation, leur fortune ou leur vocation. Beaucoup de prédicateurs de l'Evangile hésitent à s'approcher des personnes de cette catégorie. Mais il ne devrait pas en être ainsi. Quand un homme tombe à l'eau, nous ne voudrions pas qu'il se noie, fût-il magistrat, marchand ou avocat. Nous n'hésitons pas, dans ce cas, à lui porter secours aussitôt, quel que soit son rang dans la société. Ainsi donc, nous ne devons pas hésiter à avertir les hommes des périls qui guettent leur âme. Nul ne doit être négligé parce que, apparemment, il est absorbé par les choses de la terre. Nombreux sont les grands de ce monde dont le coeur est meurtri et qui sont las des vanités du monde. -- Les paraboles de Jésus, 231. IS 247 1 Nous devons nous soucier des intérêts spirituels des personnes occupant de hautes positions sociales; nous devons les inviter à assister gracieusement au festin des noces. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 247 2 Le Seigneur désire que des hommes fortunés se convertissent et deviennent ses auxiliaires pour en atteindre d'autres. Il désire que ceux qui sont susceptibles de soutenir l'oeuvre de réforme et de relèvement connaissent la précieuse lumière de la vérité, et que leur caractère soit transformé, pour qu'ils soient amenés à employer à son service les capitaux qu'il leur a confiés. Il veut qu'ils placent dans de bonnes oeuvres les ressources qu'il leur a prêtées, et que celles-ci servent à préparer la voie à l'Evangile qui doit être proclamé à toutes les classes, au près et au loin. -- Testimonies for the Church 9:114. IS 247 3 Ceux qui appartiennent aux plus hauts rangs de l'échelle sociale doivent être invités avec une affection et des égards fraternels. Des hommes lancés dans les affaires, et qui occupent des postes de confiance, des hommes de science et de génie, des prédicateurs de l'Evangile dont l'esprit n'a pas encore été attiré sur les vérités particulières pour notre époque: voilà les premiers qui devraient entendre l'invitation. -- Les paraboles de Jésus, 230. IS 247 4 On a commis une faute en ne cherchant pas à présenter la vérité aux pasteurs et à la classe supérieure de la société. On a beaucoup trop évité les gens qui ne sont pas de notre foi. S'il est vrai que nous ne devrions pas les fréquenter au point de recevoir leur empreinte, il y a cependant partout des âmes sincères pour lesquelles nous devrions travailler avec prudence, sagesse, intelligence et amour. Un fonds devrait être créé pour former des hommes et des femmes en vue du travail parmi les classes élevées de la société, ici et dans d'autres pays. -- Témoignages pour l'Église 2:267. Des qualifications spéciales IS 248 1 Certains chrétiens sont particulièrement doués pour ce travail [en faveur des classes élevées]. Qu'ils recherchent la sagesse d'en haut afin de pouvoir atteindre ces personnes. Qu'ils entretiennent avec elles, non seulement des relations occasionnelles, mais cherchent, par un effort particulier, à leur révéler les besoins de leur âme, et les conduisent à la connaissance de la vérité telle qu'elle est en Jésus. -- Rayons de Santé, 175. IS 248 2 Que ceux qui évangélisent les classes élevées se comportent avec dignité, et se souviennent que les anges les accompagnent. Qu'ils aient l'esprit et le coeur remplis de l'Ecriture sainte, et que les paroles du Christ, bien plus précieuses que l'or ou l'argent, soient particulièrement présentes à leur mémoire. -- Rayons de Santé, 176. IS 248 3 Ceux qui s'efforcent d'atteindre les classes élevées ont besoin d'une foi solide. Si les apparences semblent être contre eux, à l'heure la plus sombre, la lumière resplendira du ciel. -- Conquérants pacifiques, 214. IS 248 4 Dieu a besoin d'hommes humbles et consciencieux pour faire connaître l'Evangile aux grands de la terre. -- Conquérants pacifiques, 124. Résultats assurés IS 248 5 De réelles conversions s'opéreront, qui seront de vrais miracles, et qui peuvent nous paraître invraisemblables. Les hommes puissants ne sont pas inaccessibles au pouvoir de celui qui opère des merveilles. Si ceux qui collaborent avec le Seigneur savent saisir les occasions favorables, en s'acquittant de leur tâche avec courage et fidélité, il amènera à la conversion des hommes qui occupent des situations en vue, des hommes savants et influents. Grâce à l'intervention du Saint-Esprit, beaucoup de ces gens accepteront les principes divins; et, une fois convertis, ils deviendront entre les mains du Seigneur des instruments destinés à communiquer la vérité à leurs semblables. Ils se sentiront tout particulièrement poussés à évangéliser les gens de cette classe que l'on néglige, et dont le temps et l'argent seront consacrés à l'oeuvre de Dieu; l'Eglise sera ainsi fortifiée et aura de nouvelles possibilités. -- Conquérants pacifiques, 124. IS 249 1 Nombreux sont les grands de ce monde dont le coeur est meurtri et qui sont las des vanités du monde. Ils aspirent après une paix qu'ils n'ont pas; ils ont faim et soif de salut. Beaucoup accepteraient le secours d'un messager du Seigneur s'il se présentait à eux directement, d'une manière courtoise, avec un coeur rempli de l'amour de Jésus-Christ. -- Les paraboles de Jésus, 231. IS 249 2 Nombreux seront les plus grands savants, les hommes d'Etat les plus éminents, les personnalités les plus en vue qui, aux derniers jours, se détourneront de la vérité parce que la sagesse de ce monde ignore le Seigneur. Les serviteurs de Dieu doivent profiter de toutes les occasions pour leur annoncer l'Evangile. Certains d'entre eux reconnaîtront leur ignorance à cet égard, et, alors, comme d'humbles élèves, ils viendront s'asseoir aux pieds du grand Maître. -- Conquérants pacifiques, 214. Des gens riches d'autrefois IS 249 3 Cet Ethiopien, qui occupait un rang très élevé, exerçait une grande influence. Dieu vit qu'il se convertirait et donnerait alors à ses semblables la lumière qu'il avait reçue, en exerçant cette influence en faveur de l'Evangile. Les anges de Dieu veillaient sur ce chercheur de vérité, qui fut en effet amené au Sauveur. Par l'intermédiaire du Saint-Esprit, le Seigneur le mit en contact avec l'un de ses serviteurs qui pourrait le conduire à la vérité. -- Conquérants pacifiques, 94, 95. IS 249 4 Lorsque les Juifs essayèrent d'anéantir l'Eglise naissante, Nicodème se présenta pour la défendre. Finis sa prudence et ses doutes. Il encouragea la foi des disciples, et employa ses biens à secourir l'Eglise de Jérusalem ainsi qu'à faire progresser l'oeuvre de Dieu. Ceux qui, autrefois, lui témoignaient de la considération, le méprisaient maintenant et le persécutaient. Il devint pauvre des biens de ce monde, mais ne faiblit jamais dans la défense de sa foi. -- Conquérants pacifiques, 92. ------------------------Chapitre 21 -- Le Foyer, un Centre de Formation Missionnaire D'une importance primordiale IS 251 1 Le foyer est la première école de l'enfant; c'est là que doivent être posées les bases d'une vie de service. -- Rayons de Santé, 52. IS 251 2 Etre missionnaire au foyer doit être la première grande préoccupation de votre vie. -- Testimonies for the Church 4:138. IS 251 3 La restauration et le relèvement de l'humanité commencent par la famille, c'est-à-dire par l'oeuvre des parents. ... Le bien-être de la société, les progrès de l'Eglise, la prospérité de l'Etat dépendent des influences familiales. -- Rayons de Santé, 25. IS 251 4 Dans la mesure où il sera cultivé à la maison, le véritable esprit de service se développera dans la vie des enfants qui trouveront de la joie à venir en aide à leurs semblables et à consentir des sacrifices pour que d'autres soient heureux. -- Rayons de Santé, 52. IS 251 5 Les parents ne doivent pas oublier le champ missionnaire important qu'est leur foyer. Les enfants que Dieu a confiés à une mère sont pour elle un dépôt sacré. "Prends ce fils, cette fille, lui dit le Seigneur, et élève-le pour moi. Donne-lui un caractère poli comme il en faut dans un palais, afin qu'il puisse briller éternellement dans les parvis célestes." La lumière et la gloire qui émanent du trône de Dieu enveloppent la mère qui s'efforce d'apprendre à ses enfants à résister au mal. -- Témoignages pour l'Église 3:362. IS 252 1 Notre oeuvre pour le Christ doit commencer au sein de la famille. ... Il n'est pas de champ missionnaire plus important. Par le précepte et par l'exemple, que les parents apprennent à leurs enfants à travailler à la conversion de leurs semblables. Ils doivent être éduqués de manière à pouvoir sympathiser avec les personnes âgées et celles qui sont dans la peine, et soulager la misère des pauvres. Il faut leur apprendre à être zélés dans leur travail missionnaire et, dans leur jeune âge, à renoncer à eux-mêmes et à faire des sacrifices pour leurs semblables et l'avancement de la cause du Christ. C'est ainsi qu'ils deviendront "ouvriers avec Dieu". Mais s'ils veulent accomplir un véritable travail missionnaire, qu'ils s'occupent d'abord des membres de leur famille qui ont un droit naturel aux manifestations de leur amour. -- Testimonies for the Church 6:429. IS 252 2 Nos familles doivent vivre dans l'harmonie, et des efforts soutenus doivent être tentés pour encourager chacun de leurs membres à faire du travail missionnaire. Nous devons nous efforcer d'intéresser nos enfants à accomplir une oeuvre sérieuse en faveur de ceux qui sont perdus, ce qui les aidera à représenter le Christ de leur mieux, partout et toujours. -- The Review and Herald, 4 juillet 1893. L'ange inscrit son nom IS 252 3 Si des hommes mariés entrent dans l'oeuvre, laissant à leur femme le soin des enfants au foyer, la mère accomplit ainsi un travail tout aussi important que le père. Si l'un consacre son temps au champ missionnaire, l'autre est au foyer un missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de la mère est sérieuse et importante: modeler l'esprit et former le caractère de ses enfants, les élever en vue d'une vie utile ici-bas et les qualifier pour la vie éternelle. Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Toutefois, si elle travaille en vue de l'intérêt des siens, cherchant à former leur caractère à l'image du divin modèle, l'ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires de ce monde. Dieu ne voit pas les choses comme l'homme à la vision imparfaite. -- Témoignages pour l'Église 2:278, 279. Les enfants doivent assumer des responsabilités spirituelles et matérielles IS 253 1 Tous peuvent se rendre utiles. D'aucuns diront, pour s'excuser: "Mes devoirs domestiques, mes enfants réclament mon temps et mes moyens." Parents, vos enfants devraient vous aider à décupler vos forces et vos capacités au service du Maître. Ce sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu. Encouragez-les à se consacrer au Seigneur auquel ils appartiennent par droit de création et de rédemption. Qu'ils sachent que toutes les énergies du corps, de l'esprit et de l'âme sont au divin Maître. Qu'ils apprennent à servir dans les différentes branches de l'oeuvre. Ne permettez pas qu'ils soient des obstacles, mais qu'ils partagent au contraire avec vous les responsabilités spirituelles aussi bien que matérielles. En se dévouant pour leurs semblables, ils verront s'accroître leur propre bonheur et leur utilité. -- Témoignages pour l'Église 3:117, 118. L'influence étendue du foyer IS 253 2 Un foyer chrétien harmonieux constitue en faveur de la vérité de la religion chrétienne un témoignage que le non-croyant est incapable de réfuter. Il saute aux yeux qu'il y réside une puissance qui agit jusque dans le coeur des enfants, et que c'est là un temple érigé au Dieu d'Abraham. Si tous les foyers qui se disent chrétiens l'étaient en réalité, leur influence serait immense: ils seraient en vérité "la lumière du monde". -- Patriarches et prophètes, 137. IS 254 1 La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. Supérieure en puissance aux plus beaux sermons sera l'influence exercée par son moyen sur les coeurs. Les jeunes gens et les jeunes filles qui en sortent répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société. -- Rayons de Santé, 28. IS 254 2 La plus grande preuve de la puissance de la religion chrétienne qui puisse être donnée au monde est un foyer discipliné et bien ordonné. Rien ne parle d'une manière plus éloquente en faveur de la vérité; c'est un vivant témoignage de sa puissance agissante sur les coeurs. -- Testimonies for the Church 4:304. IS 254 3 Le dessein de Dieu est que les familles terrestres soient un symbole de la famille céleste. Les foyers, fondés et dirigés selon le plan céleste, sont un des moyens les plus efficaces pour former des caractères chrétiens et faire progresser l'oeuvre de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 3:71. IS 254 4 Notre sphère d'influence peut paraître insignifiante, nos talents, minimes, les occasions qui se présentent à nous, rares, nos connaissances, limitées; cependant, il nous est possible d'accomplir de grandes choses si nous mettons fidèlement à profit les occasions que fait naître la vie familiale. Si nous ouvrons nos coeurs et nos foyers aux principes divins, nous deviendrons à notre tour les dispensateurs d'une force vivifiante. De nos maisons émaneront alors des rayons salutaires, portant la vie, la beauté et la fertilité là où règnent la stérilité et la mort. -- Rayons de Santé, 30. Choisir la bannière du Christ IS 254 5 J'ai vu que Satan s'efforce de dresser sa bannière dans les foyers de ceux qui professent être les élus de Dieu; mais ceux qui marchent dans la lumière sauront discerner la différence qui existe entre la noire bannière de l'adversaire et la bannière ensanglantée du Christ. -- Testimonies for the Church 4:200. Importance de l'autel familial IS 255 1 Vous qui professez aimer Dieu, prenez Jésus avec vous partout où vous allez. A l'exemple des patriarches d'autrefois, érigez un autel à l'Eternel partout où vous dressez votre tente. En ce domaine doit s'accomplir une réforme -- une réforme vaste et profonde. -- Testimonies for the Church 5:320, 321. IS 255 2 Satan déploie tous ses efforts pour séparer l'homme de Dieu, et il parvient à ses fins là où la vie religieuse est noyée dans le souci des affaires, au point qu'on n'a plus de temps pour la lecture de la Bible, pour la prière secrète et pour faire brûler l'encens de la louange et de l'action de grâces matin et soir sur l'autel du sacrifice. -- Testimonies for the Church 5:426. IS 255 3 Le culte de famille doit être agréable et intéressant. -- Testimonies for the Church 5:335. IS 255 4 On devrait ... apprendre [aux enfants] à respecter l'heure de la prière, les obliger à se lever le matin de façon à être présents au culte de famille. -- Témoignages pour l'Église 2:158. IS 255 5 La religion doit être pour les enfants une réalité attrayante et non repoussante. Le culte de famille doit représenter le moment le plus heureux de la journée. Que la lecture de la Bible porte sur des textes bien choisis et simples; que les enfants participent au chant, que les prières soient courtes et directes. -- The Southern Watchman, 13 juin 1905. IS 255 6 Les hôtes doivent être les bienvenus à la table et au culte de famille. Celui-ci fera impression sur ceux qui reçoivent l'hospitalité; une visite peut même être l'occasion de sauver une âme de la mort. Cette action, le Seigneur la reconnaît en disant: "Je la récompenserai." -- Témoignages pour l'Église 2:669. IS 255 7 Il faut apprendre aux enfants à respecter l'heure de la prière. Avant de quitter la maison pour aller au travail, tous les membres de la famille devraient s'assembler pour que le père, ou la mère en son absence, adresse à Dieu une fervente prière, lui demandant sa protection pour la journée. Avec humilité et un coeur plein de tendresse, conscients des tentations et des dangers au-devant desquels vous allez tous, placez-vous avec eux sur l'autel et demandez au Seigneur de veiller sur vous. Les anges entoureront et garderont vos enfants ainsi consacrés à Dieu. C'est le devoir des parents chrétiens de dresser soir et matin autour de leurs enfants une muraille protectrice grâce à la prière ardente et à la foi persévérante. Ils enseigneront ainsi inlassablement, avec patience et avec amour, comment on doit vivre pour être agréable à Dieu. -- Témoignages pour l'Église 1:165, 166. IS 256 1 Abram, appelé l'"ami de Dieu", nous a laissé un noble exemple. Sa vie était une vie de prière. Partout où il dressait sa tente, on voyait s'élever un autel où il réunissait tout son personnel pour le sacrifice du matin et du soir. Quand il quittait ce lieu, l'autel y restait. Des années plus tard, maint Cananéen nomade, instruit par lui, venant à passer, reconnaissait qu'Abram avait séjourné là, et, sa tente dressée, il réparait l'autel et y adorait le Dieu vivant. -- Patriarches et prophètes, 116, 117. ------------------------Chapitre 22 -- La Priere au Service des Reunions Missionnaires Le secret de la prière efficiente IS 257 1 L'instauration du royaume des cieux est retardée ou avancée selon l'infidélité ou la fidélité des hommes. L'oeuvre est entravée parce que l'humain ne collabore pas avec le divin. Les hommes peuvent prier: "Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel", s'ils ne font rien pour que cette prière soit exaucée, leurs requêtes resteront sans réponse. -- Témoignages pour l'Église 3:79. Rôle des exercices spirituels IS 257 2 Le ciel tout entier observe les habitants de la terre. Le Dieu du ciel et les anges regardent ceux qui se disent chrétiens et ils considèrent la valeur de leurs exercices spirituels. -- The Signs of the Times, 22 juin 1903. Rendre les réunions intéressantes IS 257 3 Les réunions missionnaires doivent se proposer d'apprendre aux membres à faire du travail missionnaire. -- Appeal to Our Churches, 11. IS 257 4 Nos réunions de prière et d'édification mutuelle doivent inclure des requêtes en faveur de cas particuliers et devenir des moyens d'encouragement. Chaque participant doit contribuer à les rendre aussi intéressantes et utiles que possible. Ce résultat ne s'obtient que grâce à une communion spirituelle quotidienne avec Dieu et au témoignage spontané sur l'amour de Dieu. Le fait de fermer la porte de votre coeur à toute pensée triste ou incrédule se manifestera visiblement. -- The Southern Watchman, 7 mars 1905. IS 258 1 Nos réunions devraient être rendues intéressantes au plus haut point. L'atmosphère même du ciel devrait y régner. Qu'on évite les longs discours arides et les prières formalistes prononcés uniquement pour employer le temps. Il faudrait que chacun soit prêt à prendre part spontanément à la réunion qui ne devrait pas se prolonger indéfiniment. De cette façon l'intérêt serait maintenu jusqu'au bout. C'est ainsi qu'on offre à Dieu un culte acceptable. Il faut rendre le service divin intéressant et attrayant, et ne pas permettre qu'il dégénère en un formalisme sec. Nous devons vivre pour le Christ minute après minute, heure après heure et jour après jour. Alors le Christ demeurera en nous, et lorsque nous nous assemblerons, son amour jaillira comme une source dans le désert, rafraîchissant tout et donnant à ceux qui périssent le désir ardent de se désaltérer aux sources des eaux vives. -- Témoignages pour l'Église 2:297. IS 258 2 Ne pensez pas que vous intéresserez la jeunesse en la réunissant pour lui prêcher un long sermon. Mais cherchez à éveiller l'intérêt et faites pour cela des plans judicieux. De semaine en semaine, les jeunes gens devraient venir dire comment ils ont essayé de faire quelque chose pour le Sauveur et quels ont été leurs résultats. De telles réunions ne seraient pas tristes et ennuyeuses, mais au contraire pleines d'intérêt et personne ne manquerait d'y venir. -- Ministère évangélique, 205, 206. IS 258 3 Lorsque la foi s'appuie sur le Christ, la vérité fait les délices de l'âme, et les services religieux ne sont plus languissants et sans intérêt. Vos réunions d'édification mutuelle, ternes et dépourvues de spiritualité, seront vivifiées par le Saint-Esprit. Jour après jour, vous acquerrez une riche expérience par la pratique du christianisme. -- Témoignages pour l'Église 3:78. Témoignages sur l'expérience personnelle IS 259 1 Il faut que toutes les paroles du serviteur du Christ soient de nature à aider et à encourager ceux qui les entendent à marcher dans le chemin de la vie chrétienne. Parlons beaucoup plus que nous n'avons coutume de le faire des épisodes les plus encourageants de notre expérience. -- Les paraboles de Jésus, 345. IS 259 2 L'Eglise a besoin de l'expérience enthousiaste et vivante de membres qui entretiennent une communion constante avec Dieu. Les prières et les témoignages secs et qui ressassent toujours les mêmes choses, dépourvus de la présence du Christ, sont inutiles à la communauté. Si chaque enfant de Dieu était rempli de foi, de lumière et de vie, quel remarquable témoignage serait offert à ceux qui viennent pour entendre parler de la vérité! Et combien d'âmes seraient ainsi gagnées au Christ! -- Testimonies for the Church 6:64. IS 259 3 Dieu choisit notre témoignage à sa fidélité comme moyen de révéler le Christ au monde. Nous devons confesser la grâce de Dieu dans son action chez les saints hommes du passé; mais le témoignage relatant notre propre expérience est celui qui exerce l'effet le plus sûr. Nous sommes des témoins de Dieu en faisant connaître l'action dans notre vie d'une puissance d'origine divine. Tout individu mène une vie distincte de celle des autres, il vit des expériences également différentes des leurs. Dieu veut que la louange que nous faisons monter jusqu'à lui porte l'empreinte de notre personnalité. Nos témoignages à la gloire de sa grâce, lorsqu'ils reposent sur une vie imitant la vie du Christ, possèdent une puissance irrésistible, qui agit en faveur du salut des âmes. -- The Ministry of Healing, 100. Louanges et actions de grâces IS 259 4 Louer Dieu de tout son coeur et en toute sincérité est aussi important que de prier. Il faut montrer au monde et aux habitants du ciel que nous apprécions le merveilleux amour du Père pour une race déchue, et que nous nous attendons aussi à recevoir de sa plénitude des bénédictions de plus en plus abondantes. ... Après une effusion particulière de l'Esprit saint, notre joie dans le Seigneur et nos succès à son service seront grandement accrus si nous parlons davantage de la bonté et des merveilles de notre Dieu en notre faveur. Ces exercices spirituels tiennent en échec la puissance de Satan, ils bannissent de nos rangs l'esprit de mécontentement et de murmure, et le tentateur perd ainsi du terrain. Ils contribuent à la formation du caractère nécessaire pour pénétrer un jour dans les demeures éternelles. Ce témoignage exercera son influence sur nos semblables. Il n'est pas possible de trouver de méthode plus efficace pour gagner des âmes au Christ. -- Les paraboles de Jésus, 306. IS 260 1 Le Seigneur désire que nous nous entretenions de sa bonté et de sa puissance. Il est honoré par l'expression de nos sentiments de louanges et d'actions de grâces. "Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie", dit-il. Dans ses pérégrinations dans le désert, Israël bénissait l'Eternel par des chants sacrés. Les commandements et les promesses divines avaient été mis en musique, et chantés tout le long de la route. En Canaan, à l'occasion de leurs festivités religieuses, les Israélites racontaient les hauts faits de Dieu et faisaient monter vers le ciel les accents de leur reconnaissance. Dieu veut que la vie de ses enfants soit une suite ininterrompue de louanges. -- Les paraboles de Jésus, 305. Un comportement dangereux IS 260 2 Certaines personnes, craignant d'avoir à supporter des pertes dans l'accumulation de richesses terrestres, négligent la prière et les réunions consacrées au culte divin, pour avoir davantage de temps à donner à leurs affaires. Leur comportement indique à quel monde va leur préférence. Ils sacrifient leurs devoirs religieux, cependant essentiels à leur avancement spirituel, pour les choses de cette vie, et négligent d'acquérir une vraie connaissance de la volonté divine. Ils ne peuvent se consacrer à la formation d'un caractère chrétien et ainsi faire face aux exigences divines. Ils se donnent d'abord à leurs intérêts temporels et terrestres, et privent Dieu du temps qu'ils devraient apporter à son service. Dieu ne manque pas de remarquer ces personnes, et elles recevront finalement une malédiction plutôt qu'une bénédiction. -- Testimonies for the Church 2:654. Une promesse réconfortante IS 261 1 Dieu se souviendra de ceux qui se sont assemblés pour glorifier son nom, et les épargnera au jour de la grande tribulation. Ils seront considérés à ses yeux comme des joyaux précieux. -- Testimonies for the Church 4:107. ------------------------Chapitre 23 -- Diverses branches du travail Missionnaire En faveur des aveugles IS 262 1 Des anges sont au service des enfants de Dieu qui souffrent de cécité. Ils protègent leurs allées et venues et les mettent à l'abri de mille dangers qui, sans qu'ils s'en rendent compte, les menacent à chaque pas. -- Testimonies for the Church 3:516. IS 262 2 Il n'exaucera pas les prières de ses enfants tant ... qu'ils ne s'occuperont pas des aveugles dans leurs rangs. -- Testimonies for the Church 3:518. IS 262 3 S'il y avait dans l'église des membres se livrant à des actes répréhensibles à l'égard des aveugles, ils devraient être déférés en justice; car Dieu a fait de nous les gardiens des aveugles, des affligés, des veuves et des orphelins. La pierre d'achoppement mentionnée dans la Parole de Dieu ne désigne pas un bloc de bois ou autre qu'on placerait sur le chemin des aveugles pour les faire tomber; elle représente bien plus que cela. Elle s'applique à tout comportement se proposant d'attenter à l'influence de l'aveugle, de nuire à ses intérêts ou de faire obstacle à sa prospérité. -- Testimonies for the Church 3:519. IS 262 4 L'infirmité de l'aveugle l'oblige à faire face, de tous côtés, à certains inconvénients. Un coeur endurci au point de n'éprouver ni pitié ni sympathie en regardant un aveugle chercher sa voie en tâtonnant dans un monde qui, pour lui, se trouve enveloppé d'obscurité, a vraiment besoin d'être attendri par l'action de la grâce de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:521. Prendre soin des orphelins IS 263 1 Aussi longtemps que la mort ne sera pas engloutie dans la victoire, il y aura des orphelins que les membres d'église devront aider et entourer de sympathie et d'amour pour qu'ils n'aient pas trop à souffrir de leur état. Le Seigneur dit: "Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile." Les chrétiens doivent tenir lieu de pères et de mères à ces malheureux privés de foyer. La compassion en faveur des veuves et des orphelins manifestée dans des prières et des actes est prise en considération par Dieu qui la récompense au fur et à mesure de ses manifestations. -- The Review and Herald, 27 juin 1893. IS 263 2 En secourant les pauvres, en sympathisant avec les affligés et les opprimés, en manifestant de l'amitié aux orphelins, vous entrez en communion plus étroite avec Jésus. -- Testimonies for the Church 2:25. IS 263 3 Il y a des orphelins que l'on peut secourir, mais beaucoup de membres ne veulent pas s'engager dans une telle initiative, car elle implique davantage d'efforts qu'ils ne sont disposés à tenter, ne laissant que peu de temps à consacrer à leurs aises. Mais au jour où le Roi des rois procédera à son enquête, ces personnes égoïstes, avares et indolentes apprendront que le ciel est offert à ceux qui ont été diligents dans leur travail et qui, pour la cause du Christ, ont su renoncer à eux-mêmes. Aucune possibilité de salut n'est prévue en faveur de ceux qui ne se sont jamais souciés que d'eux-mêmes. Dans leur cas, ce n'est pas pour des crimes graves que le Roi les menace du terrible châtiment qui frappera ceux qui sont à sa gauche. Ils ne seront pas condamnés à cause de certaines choses qu'ils auraient commises, mais à cause de celles qu'ils n'ont pas faites. Ils n'ont pas accompli la mission que le ciel leur avait confiée. Ils se sont complu en eux-mêmes, ils trouvent donc leur récompense dans les plaisirs égoïstes. -- The Review and Herald, 16 août 1881. IS 264 1 N'y a-t-il pas ... des orphelins que le Seigneur nous invite, en tant que disciples, à recueillir comme un dépôt sacré? Trop souvent on les néglige. Ils peuvent être en haillons, grossiers et repoussants à bien des égards; néanmoins ne sont-ils pas la propriété de Dieu? Ils ont été rachetés à un grand prix, et ils sont aussi précieux que nous à ses yeux. Ils sont membres de la grande famille de Dieu. En tant qu'économes du Seigneur, les chrétiens seront appelés à rendre compte d'eux. "Je te redemanderai son sang", dit l'Eternel. -- Les paraboles de Jésus, 339. IS 264 2 Le Seigneur exige de chaque membre d'église qu'il fasse son devoir à l'égard de ces orphelins. Cependant, n'agissez pas uniquement pour accomplir votre devoir, mais surtout parce que vous les aimez et que le Christ a donné sa vie pour les sauver. Il a racheté ces âmes qui ont besoin de votre secours, et il désire que vous les aimiez comme il vous a aimés malgré vos péchés et votre entêtement. -- The Review and Herald, 27 juin 1893. IS 264 3 Il n'exaucera pas les prières de ses enfants tant qu'ils ne s'occuperont pas des orphelins, des boiteux, des aveugles et des malades dans leurs rangs. -- Testimonies for the Church 3:518. IS 264 4 Un vaste champ s'ouvre devant tous ceux qui désirent travailler pour le Maître en s'occupant des enfants et des jeunes infortunés pour les mettre dans des conditions favorables à la formation d'un caractère droit et en faire des enfants de Dieu. Il y a des enfants peu doués qui ont besoin d'être fraternellement entourés; il y en a aussi beaucoup d'autres qui risquent de grandir dans l'ignorance et d'être entraînés dans des associations qui les mèneront au vice et au crime: il faut donc les placer dans une atmosphère favorable et, par des soins affectueux et divinement inspirés, les conduire au Christ. ... Ce travail en faveur du prochain exige de la persévérance, de l'abnégation et un esprit de sacrifice; qu'est-ce que tout cela en comparaison du grand don de Dieu en la personne de son Fils unique? Dieu nous accorde le privilège de devenir ses collaborateurs. -- The Review and Herald, 27 juin 1893. Les gens de couleur IS 265 1 Dans ce pays existe un vaste champ où l'on n'a pas travaillé. Les gens de couleur, au nombre de milliers de milliers, doivent inspirer considération et sympathie à tout vrai disciple du Christ. Ils ne vivent pas dans un pays étranger et ne se prosternent pas devant des idoles de bois et de pierre. Ils vivent parmi nous, et à maintes reprises, par les témoignages de son Esprit, Dieu a guidé notre attention vers eux en nous montrant qu'ils sont des êtres humains négligés. Ce vaste champ non encore cultivé se trouve devant nous pour que nous lui portions la lumière que Dieu nous a confiée. -- Testimonies for the Church 8:205. IS 265 2 Des murailles de séparation ont été élevées entre Blancs et Noirs. Elles tomberont d'elles-mêmes, comme celles de Jéricho, lorsque les chrétiens se soumettront à la Parole de Dieu, qui leur demande d'aimer leur Créateur par-dessus tout et leurs semblables d'une façon impartiale. ... Que chaque église dont les membres professent croire à la vérité destinée à notre époque s'intéresse à cette race négligée et opprimée que l'esclavage a longtemps privée des avantages de penser et d'agir par elle-même. -- The Review and Herald, 17 décembre 1895. IS 265 3 Engageons-nous à faire quelque chose en faveur des populations du Sud. Ne nous contentons pas du rôle de simples spectateurs qui prendraient des résolutions pour ne jamais les appliquer, mais agissons de tout notre coeur, au nom du Seigneur, pour chercher à atténuer la détresse de nos frères de couleur. -- The Review and Herald, 4 février 1896. IS 265 4 Dans le livre de vie on trouve côte à côte le nom des Blancs et des Noirs. Ils sont unis en Jésus-Christ. La naissance, la position sociale, la nationalité et la race n'élèvent ni n'abaissent les hommes. C'est le caractère qui donne la mesure des hommes. Lorsqu'un Indien, un Chinois ou un Africain donne son coeur à Dieu par la foi et l'obéissance, Jésus l'entoure de son amour, quelle que soit sa couleur. Il le considère comme son frère bien-aimé. -- The Southern Work, 20 mars 1891, p. 12. IS 266 1 Le jour vient où les rois et les grands de ce monde souhaiteront pouvoir échanger leur place avec le plus humble des Africains qui a mis son espérance dans l'Evangile. -- The Southern Work, 20 mars 1891, p. 12. IS 266 2 Dieu apporte le même soin à amener les membres de la race africaine à le servir qu'il en apportait autrefois à Israël. De son peuple il exige bien plus que tout ce qu'il a fait jusqu'ici en faveur de toutes les classes des populations du Sud, en particulier des gens de couleur. Ne sommes-nous pas tenus de faire davantage pour les gens de couleur que pour ceux qui ont été plus favorisés? Qui a condamné ce peuple à la servitude? Qui l'a maintenu dans l'ignorance? ... Si cette race est sous-développée, si ses habitudes sont encore peu évoluées, qui en porte la responsabilité? Ne sont-ce pas les Blancs? Après avoir agi à leur égard d'une manière si fautive, ne faut-il pas tenter un sérieux effort pour les sortir de leur état? La vérité doit leur être apportée. Comme nous, ils ont une âme qui a besoin du salut. -- The Southern Work, 20 mars 1891, p. 11, 12. La réforme sanitaire IS 266 3 Les Adventistes du Septième Jour devraient se tenir au premier rang des partisans de la tempérance. -- Ministère évangélique, 375. IS 266 4 Sur la question de la tempérance, prenez position sans hésiter. Soyez fermes comme le roc. -- Ministère évangélique, 385. IS 266 5 Nous avons, sur ce sujet de la tempérance, plus à faire que d'en parler simplement en public. Nous devons présenter nos principes dans nos traités et nos revues. Nous devons employer tous les moyens pour réveiller nos frères et soeurs et leur faire comprendre le devoir qu'ils ont de communiquer à d'autres ces vérités. Le succès que nous avons eu dans l'oeuvre missionnaire a été proportionné aux renoncements et aux sacrifices. Le Seigneur seul sait ce que nous aurions pu faire de plus si nous nous étions humiliés devant lui et que nous ayons prêché la tempérance d'une manière claire et directe. -- Ministère évangélique, 376. IS 267 1 L'oeuvre de la tempérance doit recevoir du peuple de Dieu le plus large soutien. L'intempérance s'efforce de dominer le monde, la recherche des satisfactions égoïstes se fait de plus en plus impérieuse. Les publications traitant de réforme sanitaire sont donc de plus en plus nécessaires. Elles peuvent être comparées à un bras qui vient soutenir l'action de l'évangélisation, car elles incitent les âmes à étudier la Bible pour avoir une meilleure compréhension de la vérité. Il faut sonner l'alarme au sujet des ravages de l'intempérance; pour y arriver, chaque observateur du sabbat devrait étudier et appliquer les enseignements contenus dans nos revues et nos ouvrages traitant de la santé. Et mieux que cela: il devrait s'efforcer de diffuser ces publications dans son voisinage. -- The Southern Watchman, 20 november 1902. IS 267 2 Ces hommes dans les hautes sphères de la société ... présentons-leur la promesse d'abstinence totale en leur demandant de consacrer au soulagement des malades et des pauvres, ou à l'éducation des enfants et de la jeunesse, les sommes qu'ils dépenseraient en liqueurs, en tabac ou à des choses tout aussi nuisibles. -- The Ministry of Healing, 211. Importance d'un effort soutenu IS 267 3 La présentation de la vérité dans de grandes assemblées peut susciter un esprit de recherche, et il importe particulièrement que cet intérêt soit entretenu par un travail personnel. Les personnes qui désirent acquérir une connaissance approfondie de la vérité doivent recevoir un enseignement qui leur permette d'étudier avec ardeur la Parole de Dieu. Quelqu'un doit les aider à bâtir sur un fondement solide. A ce moment critique de leur vie religieuse, combien il est important que des ouvriers bibliques bien dirigés leur viennent en aide et leur dévoilent les trésors de la Parole de Dieu. -- Testimonies for the Church 9:111. IS 268 1 L'occasion favorable est perdue. On n'a pas cherché à entretenir les impressions reçues. Il eût mieux valu que l'intérêt ne fût pas éveillé, car lorsque les convictions récemment acquises ont été combattues et délaissées, il est très difficile de susciter à nouveau le désir de connaître la vérité. -- Testimonies for the Church 2:118. Gérance des fonds IS 268 2 Dans tout emploi d'argent, nous devons chercher à réaliser le dessein de Celui qui est l'alpha et l'oméga de tout effort chrétien. -- Testimonies for the Church 9:49. IS 268 3 L'argent est précieux parce qu'il peut faire beaucoup de bien. Entre les mains des enfants de Dieu, c'est de la nourriture pour l'affamé, de la boisson pour celui qui est altéré, des vêtements pour celui qui est nu, une défense pour l'opprimé et un secours pour le malade. S'il n'est pas employé en vue des besoins de l'existence et du bien de nos semblables, pour servir à édifier la cause du Christ, il n'a pas plus de valeur que le sable. -- Les paraboles de Jésus, 360. IS 268 4 Dieu a lui-même dressé des plans pour l'avancement de son oeuvre, et il a accordé à son peuple un surplus de ressources pour qu'au moment où une demande d'argent est formulée on puisse répondre: "Seigneur, ta mine a rapporté dix mines." -- Testimonies for the Church 9:58. IS 268 5 On ne saurait emporter de l'argent dans l'au-delà; il n'y serait du reste d'aucune utilité. Seules les bonnes oeuvres faites pour gagner des âmes au Christ nous suivent dans les parvis célestes. Ceux qui n'usent des dons que le Seigneur leur a accordés que pour leur satisfaction personnelle, qui ne tendent pas la main à leurs semblables qui sont dans le besoin, et qui ne font rien pour l'extension du règne de Dieu sur la terre, déshonorent leur Créateur. Coupables de vols envers Dieu: Voilà ce qui est écrit dans les livres du ciel en face de leurs noms. -- Les paraboles de Jésus, 268, 269. IS 269 1 Quelle valeur l'argent a-t-il aujourd'hui, comparée à celle des âmes? Chaque franc de nos revenus devrait être considéré comme appartenant au Seigneur et non à nous, comme un précieux dépôt qu'il nous a confié, que nous ne devons pas dilapider en choses inutiles, mais employer judicieusement au service de Dieu, pour sauver des hommes et des femmes de la ruine. -- Life Sketches of Ellen G. White, 214. IS 269 2 Le travail missionnaire qui doit être accompli dans notre monde n'est-il pas suffisamment important pour qu'il reçoive notre considération et notre soutien? Ne devrions-nous pas renoncer à toute dépense extravagante et confier nos biens au trésor du Seigneur, pour que la vérité puisse être proclamée dans d'autres pays et, en même temps, l'oeuvre dans notre champ soutenue? Ce grand travail n'est-il pas approuvé par le ciel? L'oeuvre qui se poursuit en ces temps de la fin n'a pas été soutenue par des legs importants, ni favorisée par des interventions humaines. Elle a été établie grâce aux dons qui étaient l'expression d'un esprit de renoncement et de sacrifice. Dieu nous a accordé le privilège de participer aux souffrances du Christ ici-bas et il nous a permis d'acquérir un droit à l'héritage qui nous sera donné sur la nouvelle terre. -- The Review and Herald, 2 décembre 1890. IS 269 3 Il m'a été montré que l'ange chargé d'enregistrer dans les livres du ciel les actions des hommes y inscrit consciencieusement toute offrande apportée au trésor divin ainsi que le résultat final de son emploi. Dieu s'intéresse à chaque centime donné pour sa cause, et il prend note de la bonne volonté ou de la répugnance de son donateur. Son mobile est également indiqué. Ceux qui sont guidés par leur consécration, par un esprit d'abnégation en rendant à Dieu les choses qui lui appartiennent, conformément à son ordre, recevront une récompense proportionnée à leurs oeuvres. Même si l'argent apporté dans cet esprit devait être mal employé, c'est-à-dire de manière à ne pas répondre au but pour lequel il avait été donné -- la gloire de Dieu et le salut des âmes -- ceux qui l'avaient offert comme une preuve de leur sincérité et de leur abnégation, en ayant en vue la gloire du Seigneur, ne perdent pas leur récompense. -- Testimonies for the Church 2:518, 519. IS 270 1 Chaque occasion d'aider un frère dans le besoin, ou de soutenir la cause de Dieu dans la diffusion de la vérité, représente une perle que vous pouvez d'avance déposer dans la banque du ciel pour y être en sécurité. Dieu vous met à l'épreuve. Il a répandu sur vous ses bienfaits d'une main prodigue, et il vous observe pour voir quel usage vous allez en faire, donc pour savoir si vous chercherez à secourir ceux qui sont dans le besoin et si, conscients de la valeur des âmes, vous vous efforcerez de bien employer les biens que Dieu vous a confiés. Chacune de ces occasions judicieusement employées accroîtra votre trésor dans le ciel. -- Testimonies for the Church 3:249, 250. Tout est enregistré au ciel IS 270 2 Les anges enregistrent fidèlement les actions des hommes. -- Testimonies for the Church 1:198. IS 270 3 Chaque parole de bonté, chaque prière en faveur des opprimés et des souffrants, chaque acte d'amour est transmis devant le trône éternel et transcrit sur le rôle impérissable du ciel. -- Témoignages pour l'Église 2:28. IS 270 4 Les anges informent le ciel de chacun des efforts que nous tentons pour dissiper les ténèbres et répandre la connaissance du Christ. Lorsque le rapport de nos actes est transmis au Père, un tressaillement d'allégresse parcourt toute l'armée céleste. -- Conquérants pacifiques, 135, 136. IS 271 1 Les anges ont reçu la mission d'être nos assistants. Ils se meuvent entre ciel et terre, transmettant ainsi au ciel le souvenir des actions des hommes. -- The Southern Watchman, 2 avril 1903. IS 271 2 Il serait bon [de se souvenir] du livre du ciel où tout est enregistré -- de ce livre où il n'y a ni omission, ni erreur, et par lequel nous serons jugés au dernier jour. Là, sont mentionnées toutes les occasions perdues. Mais là aussi sont inscrits tous les actes de foi et d'amour dont le souvenir est immortel. -- Prophètes et rois, 486. ------------------------Chapitre 24 -- Qualifications pour un Service Chretien efficient Efficience IS 272 1 La nonchalance et l'inefficacité ne sont pas incluses dans la piété. Quand nous comprenons que nous travaillons pour Dieu, nous avons plus que jamais la notion de la sainteté du service spirituel, ce qui nous permet d'accomplir chacun de nos devoirs d'une manière plus vivante, plus vigilante et plus persévérante. -- Testimonies for the Church 9:150. IS 272 2 Notre époque réclame plus d'efficience et une plus grande consécration. Je suis si pénétrée de cette pensée que je crie à Dieu: "Suscite et envoie des messagers qui aient conscience de leurs responsabilités, des messagers en qui l'idolâtrie du moi, source de tous les péchés, ait été crucifiée." -- Témoignages pour l'Église 3:353. IS 272 3 L'oeuvre confiée aux disciples réclamait une grande puissance, car la marée du mal déferlait sur eux, forte et profonde. -- Conquérants pacifiques, 30. Don de la parole IS 272 4 La culture et l'usage de la parole ont leur importance dans toutes les branches de l'activité chrétienne. ... Il faut s'habituer à avoir des intonations de voix qui plaisent, à ne se servir que d'expressions choisies et correctes, à être toujours aimable et courtois. -- Les paraboles de Jésus, 343. IS 272 5 Le prédicateur et le professeur devraient se rappeler qu'ils ont été appelés à délivrer un message qui aura d'éternelles conséquences. Au grand jour du règlement des comptes, c'est la parole qui a été annoncée qui jugera les âmes pour la vie ou pour la mort. Certaines accepteront ou rejetteront la vérité selon la manière dont elle aura été exposée devant elles. C'est pourquoi, veillons à présenter la Parole de telle manière qu'elle fasse impression sur les coeurs. Il faut parler lentement, distinctement, avec solennité, tout en conservant la ferveur indispensable. -- Les paraboles de Jésus, 343. IS 273 1 En cherchant à attirer les âmes dans le cercle de cet amour, que votre langage élevé, votre vie désintéressée et votre joie soient un témoignage rendu à l'efficacité de sa grâce. -- Rayons de Santé, 329. IS 273 2 Chaque chrétien est appelé à faire connaître à d'autres les insondables richesses du Sauveur; c'est pourquoi il devrait s'efforcer de cultiver le don de la parole afin de présenter l'Ecriture de manière à la faire aimer de son auditoire. Il n'entre pas dans les desseins de Dieu que la grâce qui doit se répandre sur le monde soit contaminée par l'agent dont il se sert. -- Les paraboles de Jésus, 342, 343. IS 273 3 Ils prendront des leçons de patience, de bonté, d'amabilité, de dévouement. Ils mettront en pratique la véritable courtoisie chrétienne, ayant bien dans l'esprit que le Christ, leur compagnon de route, ne peut approuver les paroles acerbes ou les sentiments malveillants. Leurs paroles seront purifiées. Ils considéreront comme un talent précieux, confié par Dieu pour accomplir une oeuvre grande et sainte, la faculté qu'ils auront acquise de parler en public. -- Ministère évangélique, 92. Culture mentale IS 273 4 En tant que communauté, nous avons besoin de culture mentale afin de pouvoir faire face aux exigences de notre temps. -- Testimonies for the Church 4:414. IS 273 5 Nous ne devons pas nous attendre au succès si nous nous engageons dans la bataille au hasard. Le Seigneur a besoin d'hommes qui réfléchissent. Il désire des collaborateurs et non des écervelés. Il a besoin d'hommes intelligents pour accomplir la grande oeuvre du salut des âmes. -- Témoignages pour l'Église 1:520, 521. IS 274 1 D'aucuns doivent exercer leur esprit à la discipline. Ils doivent l'obliger à penser. En dépendant des autres pour réfléchir à leur place, pour résoudre leurs problèmes, et en se refusant de penser par eux-mêmes, ils seront incapables de maintenir leurs facultés de mémorisation, de prévoyance et de discernement. Chacun doit s'efforcer de cultiver son esprit. -- Testimonies for the Church 2:188. IS 274 2 Dieu ne souhaite pas que nous nous contentions d'un esprit paresseux et indiscipliné, d'une pensée terne et d'une mémoire émoussée. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 506. IS 274 3 Les hommes de Dieu doivent être empressés à l'étude, appliqués dans l'acquisition des connaissances et ne jamais gaspiller ne fût-ce qu'une heure. Par un entraînement persévérant, ils peuvent accéder, en tant que chrétiens, aux niveaux les plus élevés de la culture pour devenir des hommes forts et influents. -- Testimonies for the Church 4:411. IS 274 4 Appliquons-nous simplement à bien employer tous les instants dont nous disposons. Ceux que nous serions tentés de dissiper en conversations futiles ou au lit, le matin; le temps passé dans le tramway ou le train, à la gare, avant de se mettre à table ou en attendant des gens qui ne sont pas exacts aux rendez-vous, devraient être employés à la lecture ou à la méditation pieuse. -- Les paraboles de Jésus, 352. IS 274 5 Une énergique résolution, une application soutenue, une économie stricte de tous les instants nous mettront à même de nous préparer à occuper n'importe quel poste de confiance. -- Les paraboles de Jésus, 352. IS 274 6 Ceux qui occupent des postes de confiance ne devraient pas cesser de se développer. Qu'ils ne croient pas que les expériences du passé soient définitives et qu'ils ne considèrent pas comme inutile d'augmenter leur bagage intellectuel. L'homme, bien qu'il soit, à sa naissance, la plus faible des créatures de Dieu, et par nature la plus pervertie, est néanmoins susceptible de développements continuels. Il peut être éclairé par la science, ennobli par la vertu, et progresser mentalement et moralement jusqu'à ce qu'il atteigne à la perfection de l'intelligence et à la pureté du caractère qui n'est qu'un peu au-dessous de la perfection et de la pureté des anges. -- Témoignages pour l'Église 1:550. IS 275 1 Il faut que ceux qui veulent être ouvriers avec Dieu cherchent à perfectionner toutes les facultés de leur intelligence et à entretenir leur corps en santé. La véritable éducation, c'est l'épanouissement de nos facultés physiques, mentales et morales en vue de l'accomplissement de nos devoirs, du développement de notre corps, de la formation de notre âme et de notre esprit pour le service de Dieu. C'est la seule éducation qui subsistera jusque dans la vie éternelle. -- Les paraboles de Jésus, 336. IS 275 2 Des techniciens, des avocats, des commerçants, bref, des hommes de toutes professions acquièrent des connaissances qui leur permettent d'être des experts en leur matière. Les disciples du Christ devraient-ils être moins intelligents et s'engager au service de Dieu en ignorant tout des voies et des moyens? Obtenir la vie éternelle est une affaire plus importante que toute autre chose ici-bas. Afin d'amener les âmes à Jésus, il faut connaître la nature humaine. Il faut réfléchir sérieusement, prier avec ferveur pour savoir de quelle façon aborder les hommes et leur présenter la vérité contenue dans les Ecritures. -- Témoignages pour l'Église 1:521. Dignité et politesse chrétiennes IS 275 3 L'absence de vraie dignité et de raffinement chrétien chez les observateurs du sabbat nous dessert en tant que communauté et enlève de la saveur à la vérité que nous professons. L'éducation de la pensée et des moeurs est une oeuvre qui doit être orientée vers la perfection. Si ceux qui professent la vérité ne s'efforcent pas dès maintenant d'user de leurs privilèges et de profiter des occasions qui se présentent pour croître jusqu'à la parfaite stature de Jésus-Christ, ils n'honoreront ni la cause de la vérité, ni la personne du Christ. -- Testimonies for the Church 4:358, 359. IS 276 1 Efforcez-vous de maintenir la dignité de votre travail par une vie bien ordonnée et une conversation pieuse. Ne craignez pas d'élever trop haut votre idéal. ... Nous devons éliminer toute grossièreté et toute rudesse, et cultiver la courtoisie, la distinction et la politesse chrétienne. Gardez-vous de la brusquerie et de la brutalité. Dieu ne tient pas ces particularités pour des vertus, inspirez-vous de son jugement à cet égard. Conduisez-vous de manière à éviter d'offenser qui que ce soit, à moins que cela ne devienne nécessaire. -- The Review and Herald, 25 novembre 1890. IS 276 2 Il est grandement nécessaire que les hommes et les femmes qui connaissent la volonté de Dieu apprennent à devenir des ouvriers efficients dans sa cause. Ils doivent être pénétrés du sens de la politesse et avoir du discernement, loin de tout vernis trompeur et de toute affectation minaudière, empreints de mondanité. Ils doivent posséder le raffinement et la courtoisie authentique d'inspiration céleste, qui caractérisent tout chrétien participant à la nature divine. -- Testimonies for the Church 4:358. IS 276 3 Nous possédons la vérité, l'espérance et la foi les plus grandes qui aient jamais été données au monde, et nous désirons les présenter à l'humanité dans leur caractère exaltant. Nous ne voulons pas prendre l'attitude des gens qui implorent le pardon du monde parce que nous osons croire en ces vérités sacrées et précieuses, mais nous voulons marcher humblement devant Dieu et mener une existence digne de notre condition d'enfants du Dieu Très-Haut et, bien qu'étant de faibles instruments, nous comporter comme nous occupant de choses à la fois intéressantes et importantes, plus élevées et plus exaltantes que n'importe quelle affaire temporelle appartenant au monde. -- The Review and Herald, 26 juillet 1887. IS 277 1 Le travail en faveur des âmes nécessite de la consécration, de l'intégrité, de l'intelligence, de l'application, de l'énergie et du tact. Si l'on possède ces qualités, on ne sera jamais inférieur à sa tâche; au contraire on exercera pour le bien une influence déterminante. -- Ministère évangélique, 105. IS 277 2 On doit choisir comme ouvriers évangéliques des hommes disposés à apprendre les meilleurs moyens d'entrer en contact avec les individus et les familles. Ils doivent porter des vêtements propres mais non extravagants, et avoir des manières qui ne détournent pas d'eux les gens. En tant que communauté, nous avons grandement besoin de vraie politesse. Celle-ci doit être recherchée par tous ceux qui font du travail missionnaire. -- Testimonies for the Church 4:391, 392. Sincérité IS 277 3 La vie de ceux qui ont à proclamer un message aussi solennel, aussi sacré, ne doit contenir aucune infatuation. Le monde a les yeux sur les Adventistes du Septième Jour, parce qu'il connaît leur profession de foi et leur idéal élevé. S'il constate que leur conduite n'est pas conforme à cette profession, il les regarde avec mépris. -- Testimonies for the Church 9:23. IS 277 4 Des hommes peuvent posséder des dons éminents, de grandes capacités, de hautes qualités; mais s'ils tolèrent un grave défaut, un péché secret, ils constateront qu'un madrier rongé de vers peut entraîner pour un bateau un désastre plus ou moins rapide suivi d'une ruine totale. -- Testimonies for the Church 4:90. IS 277 5 Paul apportait avec lui l'atmosphère du ciel. Tous ceux qui l'approchaient ressentaient l'influence de sa communion avec le Christ. Le fait que sa propre vie illustrait la vérité qu'il proclamait, donnait à sa prédication une grande force de persuasion. Là réside la puissance de la vérité. L'influence dépourvue d'artifice et inconsciente d'une vie sainte est le sermon le plus convaincant qui puisse être prêché en faveur du christianisme. Un argument, même irréfutable, peut ne provoquer que de l'opposition; mais l'exemple de la piété vécue a un pouvoir auquel il est impossible de résister entièrement. -- Ministère évangélique, 55. IS 278 1 Le caractère n'est pas un manteau dont on peut se revêtir; c'est quelque chose qui rayonne de l'intérieur. Si nous voulons conduire d'autres âmes dans la voie de la justice, il faut que le principe de la justice soit enchâssé dans nos coeurs. On peut, par une simple profession de foi, proclamer la théorie de la religion, mais il faut une piété pratique pour placer la parole de vérité devant les yeux. Une vie conséquente, une conversation sainte, une intégrité inébranlable, un esprit actif, bienfaisant, un exemple de piété, voilà les moyens par lesquels la lumière est apportée au monde. -- L'Espoir de l'humanité, 320. IS 278 2 Les prières, l'exhortation et la conversation sont des fruits courants facilement réunis; mais les fruits que représentent les bonnes oeuvres accomplies en secourant les nécessiteux, les orphelins et les veuves sont des fruits de valeur qui n'apparaissent tout naturellement que sur les bons arbres. -- Testimonies for the Church 2:24. Hardiesse IS 278 3 Dieu n'a pas l'habitude d'accomplir des miracles pour faire progresser la vérité. Si l'agriculteur montre de la négligence dans la culture de la terre, Dieu n'intervient pas pour en empêcher les conséquences. Il agit en conformité avec les grands principes qu'il nous a fait connaître, et la part qui nous incombe est d'élaborer des plans sages et d'utiliser les moyens grâce auxquels Dieu produira certains résultats. Ceux qui refusent tout effort déterminé et se contentent d'attendre que le Saint-Esprit les oblige à l'action sont voués à périr dans les ténèbres. Vous ne devez pas vous asseoir et refuser toute activité dans l'oeuvre de Dieu. -- The Southern Watchman, 1 décembre 1903. IS 279 1 Certains de ceux qui sont engagés dans le service missionnaire sont faibles, sans nerf, sans vigueur, sans courage. Ils manquent d'élan. Ils n'ont pas les solides traits de caractère qui permettent d'entreprendre, l'esprit et l'énergie qui inspirent l'enthousiasme. Ceux qui veulent vaincre doivent être pleins de courage et d'espoir. Il ne leur faut pas seulement des qualités passives, mais actives. -- Ministère évangélique, 285. IS 279 2 Le Seigneur a besoin d'ouvriers capables de provoquer le triomphe de la croix du Christ. -- The Review and Herald, 6 mai 1890. IS 279 3 Le message doit être proclamé avec clarté, hardiesse et vigueur, et non d'une manière terne, dépourvue de vie. -- Testimonies for the Church 8:16. IS 279 4 La proclamation de ce message ne demande pas des orateurs brillants. La vérité doit être annoncée dans toute sa rigueur. Il faut des hommes d'action -- des hommes capables de travailler avec une énergie sincère et constante à la proclamation du message d'avertissement au monde et à la purification de l'Eglise. -- Testimonies for the Church 5:187. IS 279 5 Dans sa cause, Dieu n'a pas de place pour les paresseux; il veut avoir des ouvriers réfléchis, aimables, aimants et sincères. -- Testimonies for the Church 4:411. Détermination IS 279 6 Que ceux qui sont au service de Dieu montrent leur zèle dans l'oeuvre du salut des âmes. Souvenons-nous qu'elles périront si nous ne sommes pas décidés à travailler sans nous décourager jamais. -- Témoignages pour l'Église 3:56. IS 279 7 Ils nous a confié une grande oeuvre; accomplissons-la avec fidélité. Manifestons dans nos vies ce que la vérité a fait pour nous. -- Témoignages pour l'Église 3:57. Zèle IS 280 1 Ce qu'il nous faut, c'est un zèle chrétien, un zèle qui se manifeste par des oeuvres. ... Si nous avons le Christ en nous, nous ne pourrons pas plus nous empêcher de le confesser que les chutes du Niagara ne pourraient s'empêcher de couler. -- Témoignages pour l'Église 1:267. IS 280 2 Tous ceux qui acceptent le Christ comme leur Sauveur personnel voudront le servir. En contemplant ce que le ciel a fait pour eux, leur coeur sera rempli d'amour et d'adoration reconnaissante. Ils s'empresseront de manifester leur gratitude en consacrant leurs talents au service de Dieu. Ils désireront montrer leur amour pour le Christ et pour ceux qu'il a rachetés. Toute leur vie sera faite de labeurs pour lui, de privations et de sacrifices. -- Rayons de Santé, 376. IS 280 3 Un vaste champ d'activité s'ouvre devant les Marthe zélées pour l'oeuvre religieuse. Mais il faut d'abord qu'elles s'asseyent, avec Marie, aux pieds de Jésus. Il faut que la diligence, la promptitude et l'énergie soient sanctifiées par la grâce du Christ, pour que la vie devienne une puissance invincible au service du bien. -- L'Espoir de l'humanité, 558, 559. IS 280 4 Au nom du Seigneur et en nous inspirant de l'infatigable persévérance et du zèle constant qu'il a lui-même déployés, nous devons poursuivre son oeuvre. -- Testimonies for the Church 9:25. IS 280 5 Il faut briser la monotonie de nos travaux religieux. Nous accomplissons une oeuvre dans le monde, mais nous ne sommes pas suffisamment actifs et zélés. Si nous étions plus fervents, les hommes seraient convaincus de la véracité de notre message. La mollesse et la monotonie de notre service pour Dieu repoussent de nombreuses âmes d'une classe élevée de la société, qui s'attendent à voir en nous un zèle plus ardent, plus profond, plus sanctifié. -- Témoignages pour l'Église 3:56. Patience IS 281 1 Pour devenir les collaborateurs de Jésus, vous devez user de beaucoup de patience à l'égard de ceux pour lesquels vous travaillez, en agissant avec simplicité et en ayant en vue les heureux résultats qui en découleront. Lorsque ces personnes ne partagent pas exactement votre point de vue, vous êtes enclins à dire: "Qu'elles s'en aillent! Elles ne méritent pas d'être sauvées!" Que serait-il advenu si le Christ avait traité de cette manière les gens appartenant au niveau le plus bas de la société? Il est mort pour le salut de tous les pauvres pécheurs, et si vous vous inspiriez du même esprit et agissiez suivant l'exemple qu'il a donné, vous qui êtes ses disciples, en laissant à Dieu le soin des résultats, vous ne pourriez pas vous imaginer la somme de bien que vous auriez accomplie dans cette vie. -- Testimonies for the Church 4:132. IS 281 2 Travaillez avec désintéressement, amour et patience en faveur de tous ceux avec qui vous entrez en contact. Ne manifestez pas d'irritation. Ne prononcez aucune parole impatiente. Que l'amour du Christ demeure dans votre coeur et que des paroles aimables sortent de vos lèvres. -- Testimonies for the Church 9:41. Tact IS 281 3 Ceux qui s'abandonnent entièrement à Dieu mettront dans leurs travaux beaucoup de réflexion, de prière et un tact diligent et consacré. -- The Signs of the Times, 29 mai 1893. IS 281 4 Lorsqu'un homme possède du tact, du savoir-faire et de l'enthousiasme, il réussit dans sa carrière, et s'il utilise ces mêmes qualités au service de Dieu, les résultats seront deux fois supérieurs, car la puissance divine s'ajoutera aux efforts humains. -- Testimonies for the Church 5:276. IS 281 5 Dans l'oeuvre du salut, il faut beaucoup de tact et de sagesse. Le Sauveur n'a jamais dissimulé la vérité, mais il l'a toujours dite avec amour. Dans ses rapports avec autrui, il faisait preuve du plus grand tact et il était toujours bon et plein de sollicitude. Jamais rude, ce n'était pas sans nécessité qu'il disait une parole sévère, et il ne faisait jamais inutilement de la peine à une âme sensible. Il ne condamnait pas la faiblesse humaine. S'il dénonçait sans peur l'hypocrisie, l'incrédulité, l'iniquité, il avait des larmes dans la voix tandis qu'il faisait ces graves reproches. Il ne disait jamais la vérité cruellement, mais manifestait toujours une profonde tendresse pour l'humanité. Chaque âme était précieuse à ses yeux. Il portait sur lui la majesté divine, mais il se penchait avec compassion et respect sur chaque membre de la famille de Dieu. Il voyait dans tout homme une âme qu'il avait mission de sauver. -- Ministère évangélique, 111. IS 282 1 Certaines personnes sincères, mais irréfléchies et impulsives, après une conférence sur un sujet donné, aborderont d'une manière brusque ceux qui ne sont pas encore avec nous et leur rendront la vérité peu attrayante. "Les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière." Les hommes d'affaires et les politiciens s'efforcent d'être courtois, afin d'avoir un abord aussi attrayant que possible. Ils cherchent à parler et à se présenter de telle sorte qu'ils puissent avoir la plus grande influence possible sur l'esprit de ceux qui les entourent. Ils emploient leurs connaissances et leurs talents aussi judicieusement que possible pour arriver à leurs fins. -- Témoignages pour l'Église 1:521. IS 282 2 Ce message doit être proclamé; mais en l'annonçant, nous devons nous abstenir d'attaquer, de dominer et de condamner ceux qui n'ont pas la lumière que nous possédons. Nous ne devons pas nous livrer à des attaques virulentes contre les catholiques. Il y a parmi eux des chrétiens très consciencieux, qui marchent dans toute la lumière qui les éclaire, et Dieu agira en leur faveur. -- Testimonies for the Church 9:243. Constance IS 283 1 Le vrai chrétien travaille pour Dieu, non pas sous l'effet d'une impulsion, mais en obéissant à un principe; et non pas un jour ou un mois, mais sa vie entière. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 518. IS 283 2 Le Sauveur travaillait sans relâche. Il ne comptait pas ses heures. Son temps, son coeur, ses forces étaient voués au service de l'humanité. Ses journées entières étaient consacrées au travail, puis il passait des nuits entières en prière, en vue de pouvoir résister à toutes les ruses de l'ennemi, et d'avoir la force pour accomplir son oeuvre de relèvement en faveur de l'humanité. Celui qui aime Dieu n'adopte pas la journée de huit heures. Il travaille à toute heure, et ne prend jamais congé du devoir. Chaque fois que l'occasion s'en présente, il fait du bien. Partout et toujours, il trouve le moyen de travailler pour Dieu. Où qu'il aille, il dégage un parfum sur son passage. -- Testimonies for the Church 9:45. IS 283 3 Celui qui, par quelque acte inconsidéré, expose la cause du Seigneur à l'opprobre ou affaiblit les mains de ses compagnons de travail, fait rejaillir sur son propre caractère une tache qui ne s'enlève pas facilement. Il dresse un obstacle sérieux sur le chemin qu'il doit suivre pour être utile. -- Prophètes et rois, 501. IS 283 4 "Prenez mon joug sur vous", dit Jésus. Le joug est un instrument de service. Le bétail est soumis au joug afin de fournir un travail effectif. Cette image est employée par le Christ pour montrer que nous sommes appelés au service aussi longtemps que dure notre vie. Il nous faut nous charger de son joug et devenir ainsi ses collaborateurs. -- L'Espoir de l'humanité, 346. Sympathie et sociabilité IS 283 5 Dans chaque domaine de l'oeuvre de Dieu, il faut des hommes et des femmes qui savent compatir aux maux de l'humanité; mais une telle sympathie est rare. -- The Review and Herald, 6 mai 1890. IS 284 1 Nous avons besoin d'éprouver plus de sympathie chrétienne; il nous en faudrait non seulement envers ceux qui nous paraissent irréprochables, mais encore envers les pauvres âmes qui souffrent et qui luttent, qui pèchent et se repentent, qui sont vaincues par la tentation et se sentent découragées. Comme notre miséricordieux Souverain Sacrificateur, nous devons nous approcher de nos semblables, émus de compassion pour leurs faiblesses. -- Ministère évangélique, 135. IS 284 2 En tant que peuple, nous perdons beaucoup par manque de sympathie et de sociabilité. Celui qui parle d'indépendance et qui se replie sur lui-même n'accomplit pas la tâche que Dieu lui a désignée. Nous sommes enfants de Dieu et pour notre bonheur nous dépendons les uns des autres. Dieu et l'humanité ont besoin de nous. Il nous faut jouer tout notre rôle dans cette vie. C'est la culture des éléments sociaux de notre nature qui nous amène à sympathiser avec nos frères, nous apportant ainsi le bonheur par les efforts mêmes que nous faisons pour le bien de nos semblables. -- Témoignages pour l'Église 1:526. IS 284 3 Un jour, le Sauveur fut invité à un festin donné par un pharisien. Il acceptait d'aller chez les riches aussi bien que chez les pauvres, et selon son habitude, il illustrait ses enseignements par les scènes qu'il avait sous les yeux. -- Les paraboles de Jésus, 219. Simplicité IS 284 4 Lorsque le Christ dit à ses disciples: "Allez en mon nom rassembler tous ceux qui croient", il plaça nettement devant eux la nécessité de maintenir la simplicité. Moins ils manifesteraient d'ostentation et de déploiement extérieur, plus grande serait leur influence pour le bien. Les disciples devaient parler avec la simplicité dont le Christ lui-même avait fait preuve. -- Conquérants pacifiques, 28. IS 285 1 Des milliers de personnes peuvent être touchées de la façon la plus humble. Les plus intellectuels, les mieux doués, reçoivent souvent le plus grand bien des simples paroles d'une âme qui aime Dieu et qui peut parler de cet amour aussi naturellement que l'homme du monde s'entretient des intérêts qui lui sont les plus chers. Souvent, les discours les mieux préparés et les plus soigneusement étudiés ne produisent que peu d'effet, mais le témoignage loyal et sincère d'un fils ou d'une fille de Dieu, énoncé avec une simplicité naturelle, a la puissance d'ouvrir des portes longtemps fermées au Christ et à son amour. -- Les paraboles de Jésus, 231, 232. Foi IS 285 2 Les ouvriers du Seigneur ont besoin d'avoir foi en lui. Il s'occupe de leurs travaux et en connaît la valeur. Des instruments divins sont désignés pour coopérer avec ceux qui collaborent avec Dieu. Lorsque nous croyons que Dieu ne tiendra pas ses promesses et qu'il ne prend pas de temps pour s'occuper de ses ouvriers, nous le déshonorons en tant que notre Créateur. -- The Southern Watchman, 2 août 1904. IS 285 3 Il faut à l'ouvrier de Dieu une foi puissante. Les circonstances peuvent sembler défavorables, mais dans les heures les plus sombres, la lumière n'en existe pas moins. La force de ceux qui, par la foi, aiment et servent Dieu, se renouvelle de jour en jour. -- Ministère évangélique, 256. IS 285 4 Il y a dans la foi véritable une vie, une fermeté de principe, une détermination qui ne peuvent être affaiblies ni par le temps ni par le travail. -- Les paraboles de Jésus, 142. IS 285 5 [La vie du chrétien] est souvent traversée de dangers, et le devoir semble parfois dur à accomplir. Son imagination dresse devant lui une ruine inévitable et derrière lui l'esclavage ou la mort. Et cependant, la voix de Dieu est claire, qui lui dit: "Marche!" A nous d'obéir à la consigne reçue. Peu importe si nos yeux ne peuvent pénétrer les ténèbres qui nous enveloppent, et si les ondes froides baignent déjà nos pieds. Les obstacles qui nous arrêtent ne disparaîtront jamais devant un esprit indécis et incrédule. Ceux qui renvoient le moment d'obéir jusqu'à ce qu'ait disparu toute ombre d'incertitude et jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune possibilité de défaite, n'obéiront jamais. Le doute murmure: "Attends que soient tombées les entraves, et que tu voies clairement ta voie." Mais la foi qui "espère tout" et qui "croit tout", dit courageusement: "En avant!" -- Patriarches et prophètes, 293, 294. Courage IS 286 1 Une grande oeuvre doit être accomplie, des plans plus étendus doivent être établis; une voix doit s'élever pour réveiller les nations. Les hommes dont la foi est faible et chancelante ne peuvent être désignés pour faire progresser l'oeuvre à une époque de crise. Ce qu'il faut, c'est le courage des héros et la foi des martyrs. -- Testimonies for the Church 5:187. IS 286 2 Lorsque, par la foi, nous nous emparons de sa puissance, il transforme radicalement une situation, quelque décourageante et désespérée qu'elle soit. Il le fait pour la gloire de son nom. Dieu invite ses fidèles, qui croient en lui, à encourager ceux qui doutent et qui ont perdu l'espoir. Que le Seigneur nous aide à nous soutenir les uns les autres et à témoigner de lui par une foi vivante. -- Testimonies for the Church 8:12. IS 286 3 L'espoir et le courage sont essentiels dans un service agréable à Dieu. Ce sont les fruits de la foi. Le découragement est coupable et déraisonnable. -- Prophètes et rois, 120. IS 286 4 [Aux disciples de Jésus, il] faut du courage, de l'énergie et de la persévérance. Bien que des obstacles en apparence insurmontables obstruent la route, les ministres de l'Evangile peuvent aller de l'avant, soutenus par la grâce. Au lieu de se plaindre des difficultés, ils s'efforceront de les surmonter. Ils ne doivent désespérer de rien, mais tout espérer. Avec la chaîne d'or de son incomparable amour, Jésus les a reliés au trône de Dieu. Son dessein est que la plus haute influence de l'univers, émanant de la source de la toute-puissance, soit la leur. Ils résisteront au mal, avec cette force que ni le monde, ni la mort, ni l'enfer ne peuvent maîtriser, et qui les rendra capables de vaincre comme le Christ lui-même a vaincu. -- Ministère évangélique, 35. Consécration IS 287 1 La véritable sainteté est une consécration totale au service de Dieu; sans une telle consécration, il ne saurait y avoir de vie chrétienne véritable. Le Christ exige de nous une consécration sans réserve. Il réclame notre coeur, notre âme, notre esprit, nos forces à son service. Celui qui ne vit que pour lui-même n'est pas chrétien. -- Les paraboles de Jésus, 39. IS 287 2 La première chose que doit faire celui qui veut devenir ouvrier avec Dieu, c'est d'apprendre à se défier de lui-même; ainsi seulement on peut devenir participant du caractère du Christ. Ce résultat ne s'obtient pas par la science des écoles, mais par la sagesse apprise, uniquement, auprès du divin Maître. -- L'Espoir de l'humanité, 248. IS 287 3 Le fait qu'une personne manifeste une extase spirituelle dans des circonstances exceptionnelles ne prouve pas d'une manière évidente qu'elle est chrétienne. La sainteté n'est pas une extase, c'est un abandon total à la volonté de Dieu. C'est vivre chaque parole qui sort de sa bouche, accomplir sa volonté, se réfugier en lui dans l'épreuve, dans les ténèbres aussi bien que dans la lumière; c'est marcher par la foi et non par la vue, s'attendre à Dieu en toute confiance et se reposer sur son amour. -- Conquérants pacifiques, 46. De tout son coeur IS 287 4 Il faut que les croyants se distinguent du monde en servant Dieu de tout leur coeur. Ils ne doivent s'arroger aucun honneur, mais se rappeler qu'ils sont solennellement engagés à ne servir que le Seigneur. -- Testimonies for the Church 9:17. IS 288 1 Ne peuvent subsister dans l'épreuve présente que des hommes et des femmes consacrés dont le coeur est entièrement engagé. Le Christ a maintes fois soumis ses disciples au crible, jusqu'à ce qu'il en restât onze seulement et quelques femmes fidèles pour poser les fondements de l'Eglise chrétienne. Certains membres habituellement peu disposés à se charger de fardeaux peuvent, lors d'un réveil de l'église, partager l'enthousiasme général, chanter, pousser des cris et aller jusqu'à l'extase. Mais, observez-les, et vous verrez, lorsque les manifestations de ferveur se seront apaisées, que très peu d'entre eux seront des Caleb fidèles, s'avançant pour appliquer des principes inébrantables. Ils sont semblables au sel qui retient sa saveur. Les églises forment les vrais collaborateurs par les difficultés qui surviennent au cours d'une activité intense. -- Testimonies for the Church 5:130. IS 288 2 On ne peut réussir au service de Dieu si l'on ne met pas son coeur tout entier à l'ouvrage, si toutes choses ne sont pas considérées comme une perte en comparaison de l'excellence de la connaissance du Christ. Celui qui fait des réserves ne saurait devenir un disciple du Christ, encore moins l'un de ses collaborateurs. -- L'Espoir de l'humanité, 275. IS 288 3 [Que le peuple de Dieu] ne se laisse donc pas gagner par l'esprit de spéculation, qu'il ne s'associe pas à des incroyants pour se lancer dans des entreprises commerciales; car il serait entravé dans la tâche qui lui a été assignée par le Seigneur. -- Témoignages pour l'Église 3:344. IS 288 4 Le Rédempteur n'acceptera pas un service partagé. Journellement, le ministre de Dieu doit apprendre le sens du véritable renoncement. -- Ministère évangélique, 107. Loyauté IS 288 5 Le Seigneur a de l'aversion pour l'indifférence et l'infidélité manifestées au cours des crises que traverse son oeuvre. Tout l'univers s'intéresse d'une manière inexprimable aux dernières scènes de la grande lutte entre le bien et le mal. Le peuple de Dieu approche des rivages du monde éternel; que peut-il y avoir de plus important pour lui que de rester fidèle au Très-Haut? A travers tous les âges, le Seigneur a eu ses héros spirituels, et il en possède encore aujourd'hui -- des héros qui, tels Joseph, Elie, Daniel, ne craignent pas de dire qu'ils font partie du peuple élu. Des bénédictions spéciales sont accordées aux hommes d'action, qui ne dévient jamais du sentier du devoir, et qui s'écrient avec une énergie toute divine: "A moi ceux qui sont pour l'Eternel!" Ces hommes ne se contentent pas de prononcer ces paroles; ils exigent aussi de ceux qui veulent s'identifier au peuple de Dieu qu'ils avancent résolument et montrent clairement leur attachement au Roi des rois et au Seigneur des seigneurs. De tels hommes subordonnent leur volonté et leurs plans à la loi divine. Par amour pour le Seigneur, ils ne font aucun cas de leur vie. Tout ce qu'ils désirent, c'est de saisir la lumière de la Parole de Dieu et de la faire resplendir dans le monde. Fidèles à Dieu, telle est leur devise. -- Prophètes et rois, 107, 108. Promptitude IS 289 1 Le devoir de chaque chrétien est d'acquérir des habitudes d'ordre, de savoir-faire et de diligence. La négligence est inexcusable. Quand celui qui travaille n'arrive pas à un résultat, c'est qu'il n'y a pas consacré toute son ardeur. Celui qui manque d'habileté et qui, par conséquent, a de la peine à se tirer d'affaire dans la vie, doit savoir qu'il a contracté une mauvaise habitude dont il doit se corriger. Il faut qu'il s'applique à tirer de son temps le meilleur parti possible. Avec du tact et de la méthode, il est des personnes qui, en cinq heures, feront autant de travail que d'autres en dix. Il est des ménagères qui sont toute la journée au travail, non parce qu'elles ont fort à faire, mais parce qu'elles ne travaillent pas avec méthode. Par leur lenteur et leurs manières dilatoires, elles se donnent beaucoup de peine pour peu de chose. Mais tous ceux qui le désirent peuvent vaincre ces habitudes regrettables; ils n'ont qu'à se fixer un but précis et décider du temps nécessaire pour une tâche donnée. En exerçant leur volonté, leurs mains deviendront plus habiles. -- Les paraboles de Jésus, 352, 353. IS 290 1 Le service pour le Christ exige une prompte obéissance. -- The Southern Watchman, 9 août 1904. IS 290 2 Le Seigneur désire voir chez ses serviteurs un esprit prompt à saisir la valeur des âmes, à discerner les devoirs du moment, à assumer les responsabilités qu'il place sur eux. -- Testimonies for the Church 9:123. IS 290 3 La promptitude dans le service de Dieu est une partie importante de la vraie religion. On devrait saisir les circonstances favorables pour accomplir la volonté du Seigneur. L'action rapide et décisive au moment opportun assure d'éclatantes victoires, alors que le retard et la négligence aboutissent à l'insuccès qui déshonore Dieu. -- Prophètes et rois, 514. Maintenir des principes élevés IS 290 4 Bien des prédicateurs qualifiés pour faire un travail excellent ont peu de résultats parce qu'ils entreprennent peu. Des milliers de gens traversent la vie comme s'ils n'avaient pas de but élevé ni d'idéal à atteindre. Une des raisons en est le peu d'estime qu'ils ont d'eux-mêmes. Mais le Christ a payé pour nous un prix infini et il désire que nous nous évaluions à la mesure de cette rançon. -- Ministère évangélique, 286. IS 290 5 Pendant toute sa vie terrestre, Jésus fut un travailleur assidu. Il s'attendait à beaucoup et il entreprenait beaucoup. -- L'Espoir de l'humanité, 65. IS 291 6 Ceux qui sont au service du Maître ont besoin d'une expérience plus haute, plus profonde, plus large, telle qu'ils n'ont jamais pensé en avoir une. Beaucoup de ceux qui sont déjà des membres de la grande famille de Dieu savent encore bien peu ce que c'est que de contempler sa gloire et que d'être changé de gloire en gloire. Beaucoup ont une faible perception de l'excellence du Christ et leurs coeurs cependant tressaillent déjà de joie. Ils soupirent après un sentiment plus plein, plus profond de l'amour du Sauveur. Qu'ils se complaisent en chacun de ces désirs de l'âme pour Dieu! -- Ministère évangélique, 269. IS 291 1 J'ai un message à donner à nos prédicateurs, médecins, professeurs et à tous ceux qui travaillent au service du Maître. Le Seigneur vous supplie de chercher à parvenir à un idéal de sainteté plus élevé. Vous devez arriver à posséder une expérience si profonde qu'elle dépasse tout ce que vous avez pu imaginer. Beaucoup de ceux qui sont déjà membres de la grande famille de Dieu savent encore bien peu de ce que cela représente que de contempler sa gloire et d'être changé de gloire en gloire. Plusieurs d'entre vous ont une faible perception de l'excellence du Christ, et cependant votre âme tressaille déjà de joie. Vous soupirez après un sentiment plus total, plus profond de l'amour du Sauveur. Vous êtes insatisfaits. Mais ne désespérez pas. Donnez à Jésus le meilleur et ce qu'il y a de plus sacré des affections de votre coeur. Emparez-vous de chaque rayon de lumière. Cultivez toutes les aspirations de votre âme vers Dieu. Entretenez les pensées spirituelles et les saintes communions. Vous n'avez vu que les premiers rayons de l'aube de la gloire divine. En accroissant votre connaissance du Seigneur, vous apprendrez que sa marche est semblable à celle du matin. "Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour." Nous étant repentis de nos péchés, les ayant confessés et ayant obtenu le pardon, nous devons grandir dans la connaissance du Christ jusqu'à ce que nous arrivions à la lumière "du milieu du jour" d'une foi évangélique parfaite. -- Testimonies for the Church 8:317. Prudence et prévoyance IS 292 1 Pendant que Néhémie implorait l'aide de Dieu, il ne se croisait pas les bras en prétextant qu'il n'avait aucun souci à se faire ni de responsabilités à assumer pour la réalisation de son projet de restauration de Jérusalem. Guidé par une prudence et une prévoyance admirables, il fit tous les arrangements nécessaires pour assurer le succès de cette entreprise. Chacune de ses initiatives fut marquée d'une grande prudence. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. IS 292 2 L'exemple de cet homme pieux [Néhémie] doit servir de leçon au peuple de Dieu tout entier, qui ne doit pas se limiter à prier avec foi, mais doit travailler avec diligence et fidélité. Combien de difficultés ne nous créons-nous pas et combien souvent n'entravons-nous pas l'action de la Providence en notre faveur du fait que nous croyons que la prudence, la prévoyance et l'application ne font pas partie de la vie religieuse! Nous commettons ainsi une grave erreur. Il est de notre devoir de posséder et de cultiver toute faculté susceptible de nous aider à être des ouvriers pour Dieu plus efficients. Pour assurer aujourd'hui la réussite des entreprises sacrées, il est tout aussi indispensable qu'il l'était au temps de Néhémie d'en faire un examen consciencieux et de dresser des plans mûrement réfléchis. -- The Southern Watchman, 15 mars 1904. Comment combattre le découragement IS 292 3 Les serviteurs de Dieu doivent prévoir toutes les formes de découragement. Il seront éprouvés, non seulement par la colère, le mépris et la cruauté des ennemis, mais aussi par l'indolence, l'inconséquence, la tiédeur et la perfidie des amis et des collaborateurs. ... Même certaines personnes qui semblent désirer la prospérité de l'oeuvre de Dieu affaiblissent les mains de ses serviteurs en écoutant, en acceptant plus ou moins et en répandant les médisances, les vantardises et les menaces de leurs adversaires. ... Au milieu de nombreux découragements, Néhémie plaça sa confiance en Dieu; et c'est aussi en Dieu que nous trouvons notre sécurité. Le souvenir de ce que le Seigneur a accompli en notre faveur sera pour nous une aide dans tous les dangers. "Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?" "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" Quelle que soit l'habileté avec laquelle Satan et ses agents ont tendu leurs pièges, Dieu peut les détecter et les réduire à néant. -- The Southern Watchman, 19 avril 1904. IS 293 1 Ceux que le Saint-Esprit a chargés d'accomplir une tâche particulière, et qui occupent la pointe du combat, subissent fréquemment une certaine réaction lorsque la calamité s'estompe. Le découragement peut ébranler la foi la plus solide, affaiblir la volonté la plus ferme. Mais le Seigneur comprend tout, et il ne cesse d'aimer et d'avoir pitié de ses enfants. Il lit dans leurs coeurs les intentions et les desseins qui les animent. Attendre avec patience et confiance lorsque tout paraît sombre, voilà ce que tous ceux qui ont la charge de l'oeuvre de Dieu devraient apprendre. Le ciel n'abandonne jamais les siens dans l'adversité. Aucune situation n'est apparemment plus désespérée, et cependant plus triomphante, que celle de l'homme conscient de son néant et pleinement confiant en Dieu. -- Prophètes et rois, 129. IS 293 2 Le Seigneur réclame des soldats qui ne manquent pas à leur devoir ni ne se laissent aller au découragement, mais qui acceptent la tâche avec tous ses désagréments. Il veut que nous prenions le Christ pour exemple. -- The Review and Herald, 17 juillet 1894. IS 293 3 Ceux qui, de nos jours, prêchent des vérités difficiles à accepter ne doivent pas se décourager s'ils ne rencontrent pas toujours un accueil plus favorable, même parmi ceux qui se disent chrétiens, que celui que reçurent Paul et ses compagnons de la part de ceux en faveur de qui ils travaillaient. Les messagers de la croix doivent se donner à la vigilance et à la prière, avancer avec courage et foi, travaillant sans relâche au nom de Jésus. -- The Acts of the Apostles, 230. Amabilité IS 294 1 Un esprit qui sait rester aimable, malgré les injures, servira plus favorablement la vérité que les arguments les plus puissants. -- L'Espoir de l'humanité, 372. IS 294 2 Nos paroles destinées à détourner les hommes de leurs erreurs doivent être empreintes de beaucoup de douceur, à la manière de la rosée matinale qui, après une période de sécheresse, tombe sur les plantes flétries et les ranime. Le dessein de Dieu est d'atteindre d'abord les coeurs. Parlons de la vérité avec amour, comptant sur Dieu qui seul peut réformer les vies. Le Saint-Esprit fera pénétrer jusqu'au fond de l'âme les mots ainsi prononcés. -- Rayons de Santé, 330, 331. IS 294 3 La tendresse, la douceur et l'amabilité apportent le salut aux égarés et couvrent une multitude de péchés. La manifestation de l'Esprit du Christ dans votre caractère opérera chez ceux qui vous entourent une réelle transformation. Laissez Jésus agir dans votre coeur jour après jour et vous verrez se développer en vous la puissance créatrice de sa Parole: une influence douce, persuasive mais efficace, qui recréera dans d'autres âmes la beauté du Seigneur notre Dieu. -- Heureux ceux qui, 105. Impartialité IS 294 4 Aussi longtemps qu'il vécut parmi les hommes, le Sauveur partagea le sort des pauvres. Il connut par expérience leurs soucis et leurs misères, ce qui le rendait à même de réconforter tous les humbles ouvriers. Ceux qui ont une juste conception des enseignements se dégageant de sa vie ne penseront jamais qu'il y ait lieu de faire une distinction entre les classes de la société; les riches n'ont aucun droit à être plus honorés que les pauvres. -- L'Espoir de l'humanité, 65. IS 295 1 Lorsque vous vous détournez de ceux que vous jugez peu intéressants, vous rendez-vous compte que vous négligez des âmes que le Seigneur recherche? C'est au moment où elles ont le plus grand besoin de votre compassion que vous vous détournez d'elles. Dans toutes les églises, il y a des âmes qui aspirent au repos et à la paix. Elles peuvent paraître indifférentes, mais elles ne sont pas insensibles à l'influence du Saint-Esprit, et beaucoup d'entre elles pourraient être gagnées au Sauveur. -- Les paraboles de Jésus, 188. IS 295 2 L'appel évangélique ne doit pas être rétréci et présenté uniquement à un petit nombre de personnes choisies que l'on supposerait prêtes à nous faire l'honneur de l'accepter. Le message doit être donné à tous. Partout où des coeurs s'ouvrent à la vérité, le Christ est prêt à les instruire. -- L'Espoir de l'humanité, 189. Honnêteté -- Fidélité -- Assiduité IS 295 3 Lorsqu'il s'agit de confier des responsabilités à une personne, la question qui se pose n'est pas de savoir si elle est douée pour parler en public ou si elle est riche, mais si elle est honnête, fidèle et assidue au travail; car, quelles que soient ses références, si elle ne possède pas ces qualités, elle ne pourra jamais accéder à des postes de responsabilité. -- Testimonies for the Church 4:413. Désintéressement IS 295 4 La manière dont le Sauveur travaillait doit nous servir d'exemple. Il ne cessait d'aller de lieu en lieu, faisant du bien. Au temple, dans les synagogues, dans les rues, sur les places publiques, dans les ateliers, sur le rivage de la mer et sur les collines, il prêchait l'Evangile et guérissait les malades. Sa vie désintéressée est pour nous une leçon. Son amour tendre et compatissant condamne notre égoïsme. -- Témoignages pour l'Église 3:357. IS 295 5 Nous ne devons pas travailler uniquement pour recevoir un salaire. Au service du Seigneur, l'intérêt personnel ne compte pas. Le renoncement et l'esprit de sacrifice ont toujours été et resteront toujours les premières qualités requises pour accomplir un service agréable à Dieu. Notre Seigneur et Maître ne conçoit pas qu'un seul filament d'égoïsme soit tissé dans son ouvrage. Déployons dans notre travail le tact, l'habileté, la précision et la sagesse que le Dieu de perfection exigea des constructeurs du tabernacle. Il faut se souvenir cependant que les plus grands talents, les services les plus brillants ne sont agréables au Seigneur que si notre moi est déposé sur l'autel du sacrifice. -- Prophètes et rois, 46. IS 296 1 De tous les êtres humains, les réformateurs doivent être les plus disposés à s'oublier, les plus affables, les plus courtois. Il faut que la véritable bonté se manifeste dans leur vie par des actes désintéressés. -- Rayons de Santé, 330. Ne pas s'inquiéter IS 296 2 Les choses vont mal à cause du manque de consécration des ouvriers évangéliques. Cet état de choses peut vous faire verser des larmes; mais ne soyez pas inquiets. Le Maître tient son oeuvre entière, du commencement à la fin, sous sa direction compétente. Tout ce qu'il exige est que ses ouvriers s'adressent à lui pour recevoir ses ordres et qu'ils obéissent à ses directives. L'ensemble de l'oeuvre -- nos églises, nos missions, nos écoles du sabbat, nos institutions -- est l'objet de la sollicitude de son coeur. Pourquoi s'inquiéter? L'intense désir de voir l'Eglise devenir une lumière vivante et éclatante conformément à la volonté divine doit être accompagné d'une totale confiance en Dieu. -- The Review and Herald, 14 novembre 1893. IS 296 3 Recherchez la quiétude et remettez vos âmes à Dieu, le fidèle Créateur. Il gardera le dépôt qui lui est confié. Il n'aime pas que nous couvrions son autel de pleurs et de lamentations. Vous avez déjà suffisamment de sujets de louange, même si vous n'assistez pas à la conversion d'une autre âme. Mais la bonne oeuvre se poursuivra si seulement vous allez de l'avant sans vous efforcer de tout ramener à votre point de vue. Que la paix de Dieu règne dans vos coeurs, et soyez reconnaissants. Laissez de la place à Dieu pour qu'il puisse agir. N'obstruez pas son chemin. Il peut et veut agir si vous lui en laissez la liberté. -- Testimonies for the Church 9:136. Porter les lettres de créance divines IS 297 1 Dieu ne peut se servir d'une personne que dans la mesure où il lui sera possible de déverser son Esprit dans son coeur. Le travail qu'il accepte, c'est celui qui reflète son image. Ses disciples doivent porter, comme lettres de créance, les marques indélébiles de ses principes immortels. -- Témoignages pour l'Église 3:169. IS 297 2 Il fallait que le nom du Christ soit leur mot d'ordre, l'insigne qui les distinguerait, l'autorité sur laquelle s'appuierait leur action, et la source de leur succès. Tout, dans son royaume, devait porter son nom et sa suscription. -- Conquérants pacifiques, 28. Disponibilité totale IS 297 3 Soyez toujours totalement disponibles pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. -- The Review and Herald, 24 janvier 1893. IS 297 4 Les serviteurs de Dieu doivent être alertes, sur le qui-vive, toujours prêts et prompts à entrer à tout instant dans la voie que leur ouvre la Providence. Tout délai de leur part fournit à Satan l'occasion de leur infliger une défaite. -- Patriarches et prophètes, 444. IS 297 5 Le peuple qui observe les commandements de Dieu doit constamment se tenir prêt à servir. -- Testimonies for the Church 8:247. IS 297 6 Les vrais représentants du Christ travaillent pour le bien de leurs semblables. Ils trouvent leur joie à faire progresser l'oeuvre de Dieu dans leur pays et ailleurs. On les voit et on les entend aux réunions de prières, et leur influence s'y fait sentir. Ils s'efforcent d'aider, et éventuellement de remplacer le prédicateur, dont ils n'ont pas les charges. Ils ne cherchent pas à se mettre en évidence ou à recevoir un honneur quelconque pour ce qu'ils accomplissent, mais ils travaillent humblement, avec douceur et fidélité, qu'il s'agisse de petits travaux ou de tâches plus importantes, suivant les nécessités, parce que le Christ a fait beaucoup pour eux. -- The Review and Herald, 6 septembre 1881. Courageux et sincères IS 298 1 Ce dont l'Eglise a besoin, à notre époque troublée, c'est d'une armée d'ouvriers évangéliques, formés pour le service comme le fut Paul, d'ouvriers ayant une expérience profonde des choses de Dieu, et travaillant avec zèle et ardeur. Il faut des hommes sanctifiés et prêts aux sacrifices, des hommes qui ne reculent ni devant l'épreuve, ni devant la responsabilité; des hommes intrépides et sincères dans le coeur desquels le Christ est "l'espérance de la gloire", dont les lèvres ont été touchées par le "charbon ardent" et qui "prêchent la Parole". La cause de Dieu périclite parce qu'on manque de tels hommes. Comme un poison mortel, de fatales erreurs pervertissent la moralité et ternissent les espoirs d'une grande partie de l'humanité. -- Conquérants pacifiques, 452, 453. IS 298 2 C'est par un travail agressif, au milieu de l'opposition, des dangers, des pertes et des souffrances qu'il faut poursuivre l'oeuvre du salut des âmes. Au cours d'une certaine bataille, alors qu'un régiment de la troupe chargée d'attaquer reculait devant l'ennemi, le porte-drapeau, au lieu de suivre le mouvement de repli, resta immobile. Le capitaine lui ayant crié de ramener le drapeau, il répliqua: "Ramenez les hommes au drapeau!" Voilà l'oeuvre de tout fidèle porte-étendard: ramener les hommes au drapeau. Le Seigneur demande des hommes qui donnent tout leur coeur. Nous savons tous que le péché de beaucoup de gens qui se disent chrétiens est de manquer de courage et d'énergie pour s'élever eux-mêmes et ceux dont ils s'occupent à la hauteur de l'idéal. -- Testimonies for the Church 9:45, 46. IS 299 1 Dieu ne peut employer des hommes qui, au moment du danger, alors que leur influence, leur force, leur courage sont indispensables, craignent de prendre position pour ce qui est juste. Il réclame des hommes qui luttent fidèlement contre le mal, "contre les principautés et les puissances, contre les princes des ténèbres de ce monde, contre les esprits malins qui sont dans les lieux célestes". C'est à ceux-là qu'il adressera un jour ces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; ... entre dans la joie de ton maître." -- Prophètes et rois, 103, 104. IS 299 2 Dieu réclame des hommes comme Elie, Nathan, Jean-Baptiste -- des hommes qui proclament son message sans tenir compte des conséquences qui en résultent -- des hommes qui répandent courageusement la vérité, bien que cela entraîne le sacrifice de tout ce qu'ils possèdent. -- Prophètes et rois, 103. Sollicitude du berger IS 299 3 Le berger qui s'aperçoit qu'il lui manque une brebis, ne se contente pas de regarder son troupeau et de dire: Après tout, il m'en reste encore quatre-vingt-dix-neuf qui sont en lieu sûr. Aller à la recherche de celle qui manque à l'appel serait trop pénible. Qu'elle revienne, je lui ouvrirai la porte du bercail. Non, dès qu'il s'aperçoit qu'il manque une brebis, il est saisi d'angoisse et de tristesse, et se met à compter et recompter son troupeau. Dès qu'il est sûr de sa disparition, il ne peut plus dormir, il laisse les quatre-vingt-dix-neuf dans la bergerie pour aller à la recherche de l'égarée. Plus la nuit est sombre et orageuse, et plus dangereux sont les sentiers, plus grande est la sollicitude du berger et plus actives sont ses recherches. Il fait l'impossible jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée. IS 300 1 Quel soulagement n'éprouve-t-il pas quand il entend au loin son bêlement plaintif! Guidé par le son de ses plaintes, il gravit les pentes les plus escarpées; il va jusqu'au bord du précipice, au risque de sa propre vie. Il continue ses recherches tandis que les bêlements de plus en plus faibles de la brebis lui font comprendre qu'elle va mourir. Enfin, ses efforts sont couronnés de succès. Sa brebis est retrouvée. Il ne lui fait pas d'inutiles reproches parce qu'elle lui a causé tant de soucis et de fatigue. Il ne la chasse pas devant lui avec son fouet. Il n'a même pas l'idée de la conduire à la bergerie; mais, dans sa joie débordante, il la charge toute tremblante sur ses épaules. Si elle est meurtrie et blessée, il la prend dans ses bras, la presse et la réchauffe sur son sein pour lui redonner la vie, et, heureux que ses peines n'aient pas été vaines, il la ramène au bercail. -- Les paraboles de Jésus, 184, 185. Humilité IS 300 2 En choisissant des hommes et des femmes pour son service, Dieu ne demande pas s'ils sont instruits, éloquents ou riches en biens de ce monde, mais s'ils ont assez d'humilité pour recevoir ses enseignements, s'il peut mettre ses paroles sur leurs lèvres, s'ils sont disposés à être ses représentants. -- Testimonies for the Church 7:144. IS 300 3 Dans votre travail en faveur des pauvres, des méprisés, des abandonnés, ne restez pas drapés dans votre dignité et dans votre supériorité, car en agissant ainsi vous ne feriez rien de bon. -- Testimonies for the Church 6:277. IS 300 4 Ce qui permettrait à nos églises d'avoir de la vigueur dans leurs efforts et de réussir, ce n'est pas l'agitation, mais l'action tranquille et humble; ce n'est pas l'ostentation, ni la grandiloquence, mais le travail patient, persévérant, inspiré par la prière. -- Testimonies for the Church 5:130. IS 301 1 L'humiliation de la défaite devient fréquemment un bienfait, en nous faisant comprendre notre incapacité à accomplir la volonté de Dieu sans son aide. -- Patriarchs and Prophets, 633. IS 301 2 Les talents de l'homme humble sont utiles dans le travail de maison en maison, et peuvent accomplir davantage que les dons les plus brillants. -- Testimonies for the Church 9:37, 38. IS 301 3 Le ciel tout entier s'intéresse à l'oeuvre qu'accomplissent dans le monde les messagers de Dieu, au nom de Jésus-Christ de Nazareth. C'est une oeuvre importante, frères et soeurs, et, en vue de la réaliser en toute sincérité, nous devons nous humilier chaque jour devant Dieu et ne pas croire que notre sagesse soit parfaite. Nous ne devons pas demander à Dieu qu'il nous humilie, car lorsque Dieu se saisit de nous, il peut nous humilier d'une manière qui ne nous soit pas agréable; mais nous devons jour après jour nous humilier nous-mêmes sous la puissante main de Dieu. Nous devons travailler à notre salut avec crainte et tremblement. Tandis que Dieu opère en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir, nous devons coopérer avec lui en même temps qu'il agit par nous. -- The Review and Herald, 12 juillet 1887. IS 301 4 Nous devons lutter pour pouvoir entrer par la bonne porte. Car cette porte ne vacille pas sur ses gonds. Elle ne laisse pas entrer les caractères douteux. Nous devons maintenant tendre de tous nos efforts vers la vie éternelle, avec une intensité proportionnée à sa valeur. Ce ne sont ni l'argent, ni les propriétés, ni la position sociale qui ouvrent les portes du paradis, mais la possession d'un caractère chrétien. Ce n'est pas grâce à un rang élevé ou à des réalisations d'ordre intellectuel que nous obtiendrons la couronne d'immortalité. Ce don ne sera accordé qu'à ceux qui sont doux et humbles de coeur et qui ont placé leur confiance en Dieu. -- The Southern Watchman, 16 avril 1903. IS 301 5 Lorsque vous rentrez d'une tournée missionnaire, ne vous vantez pas de vos succès, mais exaltez Jésus, élevez la croix du Calvaire. -- Testimonies for the Church 5:596. IS 302 1 L'humilité précède la gloire. Pour occuper une place élevée aux yeux des hommes, le ciel choisit l'ouvrier qui, comme Jean-Baptiste, prend une place humble devant Dieu. Le disciple qui ressemble davantage à un enfant est l'ouvrier le mieux qualifié pour l'oeuvre de Dieu. Les intelligences célestes sont prêtes à coopérer avec celui qui cherche à sauver les âmes et non à s'élever au-dessus des autres. -- L'Espoir de l'humanité, 466. Tempérance IS 302 2 Chaque enfant de Dieu devrait être conscient de la nécessité d'être tempérant dans son régime alimentaire, sa façon de se vêtir et son travail, afin de pouvoir accomplir le maximum pour la cause de Dieu. Lorsque l'ouvrier a subi les pressions du travail et du souci, et qu'il est surmené physiquement et mentalement, il doit se mettre à l'écart et se reposer, non avec l'intention de satisfaire son égoïsme personnel, mais pour se préparer aux tâches futures. Nous avons un adversaire vigilant, qui nous harcèle constamment pour profiter de la moindre faiblesse qui lui permettra de rendre ses tentations plus efficaces pour le mal. Lorsque l'esprit est surexcité et le corps affaibli l'ennemi en profite pour multiplier ses tentations les plus perfides, pour faire succomber l'enfant de Dieu. L'ouvrier du Seigneur doit soigneusement ménager ses forces et, lorsqu'il est affaibli par le travail qui lui incombe, se reposer tout en communiant avec Jésus. -- The Review and Herald, 14 novembre 1893. IS 302 3 L'abus des forces physiques abrège la vie qui eût pu être employée à glorifier Dieu. De plus, il nous prive du privilège d'être ses agents qualifiés car, par nos habitudes perverses, telles que des veillées trop prolongées, la satisfaction de l'appétit, nous préparons le terrain à une plus grande déficience. La négligence de l'exercice physique, le surmenage mental ou physique déséquilibrent le système nerveux. Agir ainsi, c'est se rendre coupable d'un vol au préjudice du Seigneur, et causer du tort à ses semblables. Nous perdons alors l'occasion de faire du bien à d'autres, ce à quoi Dieu nous appelle dans ce monde. Nous nous rendons incapables de faire ce que nous aurions pu réaliser en un temps plus court. Dieu nous tient pour coupables quand, par de mauvaises habitudes, nous privons le monde du bien que nous aurions pu faire. -- Les paraboles de Jésus, 355. IS 303 1 Dans ses exigences notre Dieu est toujours miséricordieux, plein de compassion et raisonnable. Il ne nous demande pas de nous engager dans une carrière qui risquerait de nous faire perdre la santé ou d'affaiblir nos facultés mentales. Il ne veut pas que nous travaillions sous une pression et une tension telles qu'il en résulte un épuisement et un abattement nerveux. Le Seigneur nous a dotés de la faculté de raisonner, il désire que nous nous en servions, et que nous agissions en harmonie avec les lois de la vie implantées en nous, car cette soumission nous procurera les équilibres nécessaires. Les jours se suivent, chacun d'eux comportant ses responsabilités et ses devoirs, et il ne faut pas que la tâche de demain soit incluse dans celle d'aujourd'hui. Les ouvriers dans la cause de Dieu doivent être conscients de son caractère sacré, et ils doivent se préparer à l'oeuvre du lendemain par une judicieuse utilisation, le jour même, de leurs facultés. -- The Review and Herald, 7 novembre 1893. Repos et réflexion IS 303 2 Les disciples de Jésus devaient être instruits quant à la manière de travailler et de se reposer. Aujourd'hui, il est également nécessaire que les ouvriers choisis par Dieu obéissent à l'ordre du Christ leur demandant d'aller à l'écart pour prendre du repos. Bien des existences de valeur ont été inutilement sacrifiées pour avoir ignoré cet ordre. ... Bien que la moisson soit grande et les ouvriers peu nombreux, on ne gagne rien en sacrifiant sa santé et sa vie. ... Beaucoup d'ouvriers affaiblis et usés sont profondément attristés en voyant tout ce qui devrait être accompli et combien peu ils sont capables de faire eux-mêmes. Ils aspirent de tout leur coeur à recouvrer des forces physiques pour pouvoir faire davantage; c'est à eux, précisément, que Jésus dit: "Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu." -- The Review and Herald, 7 novembre 1893. IS 304 1 La vie du chrétien n'est pas faite d'incessante activité ou de continuelle méditation. Les chrétiens doivent travailler avec ardeur au salut de ceux qui sont perdus, et ils doivent aussi consacrer du temps à la contemplation, à la prière et à l'étude de la Parole de Dieu. Il n'est pas bon de se trouver constamment sous la pression du travail et de l'agitation, car, de ce fait, la piété personnelle est négligée et les facultés mentales et physiques sont lésées. -- The Review and Herald, 7 novembre 1893. IS 304 2 Tous ceux qui se mettent à l'école de Dieu ont besoin de temps pour communier avec eux-mêmes, avec la nature et avec Dieu. Ils doivent en recevoir la révélation d'une vie qui ne s'harmonise pas avec les coutumes et les pratiques du monde. Ils ont besoin d'acquérir une expérience personnelle pour la connaissance de la volonté de Dieu. Individuellement, nous devons l'entendre parler au coeur. Quand toutes les autres voix se sont tues et que, dans la sérénité, nous nous tenons devant lui, le silence même de l'âme rend plus distincte la voix de Dieu. Il nous dit: "Arrêtez, et sachez que je suis Dieu." Une telle préparation est efficace pour tout travail au service de Dieu. Au milieu de la foule haletante et des intenses activités de l'existence, celui qui se trouve ainsi ranimé est entouré d'une atmosphère de lumière et de paix. Il est renouvelé dans ses forces physiques et mentales. Sa vie répand un parfum par la révélation de la puissance divine qui touchera le coeur des hommes. -- The Ministry of Healing, 58. ------------------------Chapitre 25 -- Le Saint-Esprit La promesse IS 305 1 La promesse de l'Esprit est pour nous aujourd'hui aussi bien que pour les premiers disciples. Dieu désire revêtir de la puissance d'en haut des hommes et des femmes, comme il le fit au jour de la Pentecôte. A cet instant même, son Esprit et sa grâce sont à la disposition de tous ceux qui en sentent le besoin et qui acceptent sa Parole. -- Témoignages pour l'Église 3:247. IS 305 2 Le témoignage du Saint-Esprit n'est pas limité à une époque ou à une race. Le Christ a promis que cette divine influence serait avec ses disciples jusqu'à la fin du monde. Depuis le jour de la Pentecôte jusqu'aux temps actuels, le consolateur a été envoyé à tous les hommes qui se sont consacrés au service de Dieu. -- Conquérants pacifiques, 44. IS 305 3 Dieu désire ranimer son peuple par le don du Saint-Esprit, en le rebaptisant dans son amour. L'Eglise n'a pas besoin d'une carence du Saint-Esprit. Après l'ascension du Christ, le Saint-Esprit est descendu sur les disciples qui attendaient et priaient dans la foi, avec une plénitude et une puissance qui touchèrent tous les coeurs. Dans l'avenir la terre doit être éclairée par la gloire de Dieu. Une divine influence émanant de ceux qui sont sanctifiés par la vérité doit s'exercer sur le monde. La terre doit être enveloppée d'une atmosphère de grâce. Le Saint-Esprit doit agir sur les coeurs pour leur révéler les réalités divines. -- The Southern Watchman, 5 septembre 1905. IS 306 1 Il est vrai qu'au temps de la fin, lorsque s'achèvera l'oeuvre de Dieu sur la terre, la proclamation de l'Evangile, sous l'égide du Saint-Esprit, sera accompagnée de signes spéciaux de la faveur divine. Par l'image de la pluie de la première et de l'arrière-saison, qui tombe dans les pays orientaux à l'époque des semailles et de la récolte, les prophètes hébreux prédirent une abondante ondée de la grâce sur l'Eglise de Dieu. L'effusion de l'Esprit aux jours des apôtres, c'était la pluie de la première saison dont les résultats furent merveilleux. Ainsi, jusqu'à la fin des temps, la présence de l'Esprit demeurera dans la véritable Eglise. -- Conquérants pacifiques, 49. IS 306 2 L'effusion de l'Esprit à la Pentecôte était "la pluie de la première saison", et les résultats en furent glorieux. Mais "la pluie de l'arrière-saison" sera encore plus abondante. Voici la promesse faite à ceux qui vivront aux derniers jours: "Retournez à la forteresse, captifs pleins d'espérance! Aujourd'hui encore je le déclare, je te rendrai le double. ... Demandez à l'Eternel la pluie, la pluie du printemps! L'Eternel produira des éclairs, et il vous enverra une abondante pluie, il donnera à chacun de l'herbe dans son champ." -- Témoignages pour l'Église 3:248. Dieu désire répandre son Esprit IS 306 3 Le Seigneur est cependant plus disposé à nous [accorder son Esprit] que ne le sont les parents de donner de bonnes choses à leurs enfants. -- Conquérants pacifiques, 46. IS 306 4 En tous temps et en tous lieux, dans toutes nos douleurs et dans toutes nos afflictions, quand les perspectives paraissent sombres et l'avenir angoissant, quand nous nous sentons dénués de tout et délaissés, le Consolateur nous est envoyé en réponse à la prière faite avec foi. Les circonstances peuvent nous éloigner de tous nos amis terrestres; mais aucun événement, aucune distance, ne peuvent nous séparer du Consolateur céleste. Où que nous soyons, où que nous allions, il est toujours à notre droite pour nous soutenir et nous encourager. -- L'Espoir de l'humanité, 726. IS 307 1 Jour après jour, tandis que les hérauts de l'Evangile se prosternent devant Dieu pour renouveler leur consécration à son service, il leur accorde la présence de son Esprit, cette puissance vivifiante et sanctifiante. Et tandis que ces serviteurs se consacrent à leur tâche quotidienne, ils ont l'assurance que cette influence invisible est capable de faire d'eux des "ouvriers avec Dieu". -- Conquérants pacifiques, 50. IS 307 2 Nous vivons à l'époque où la puissance du Saint-Esprit doit se manifester. Elle cherche à s'exercer à travers des êtres humains, pour accroître encore son influence dans le monde. -- The Southern Watchman, 3 novembre 1903. Les conditions de sa réception IS 307 3 Le Saint-Esprit descendra sur tous ceux qui veulent se procurer le pain de vie pour le donner à leurs voisins. -- Testimonies for the Church 6:90. IS 307 4 Lorsque nos coeurs seront unis au Christ, et nos vies en harmonie avec son oeuvre, l'Esprit qui descendit sur les disciples au jour de la Pentecôte se répandra aussi sur nous. -- Témoignages pour l'Église 3:298. IS 307 5 Ce n'est pas à cause de quelque empêchement de la part de Dieu que les richesses de sa grâce ne sont pas communiquées sans réserve aux hommes. -- Les paraboles de Jésus, 367. IS 307 6 Pour descendre en nous, le Saint-Esprit attend que nous l'y invitions et que nous soyons disposés à le recevoir. -- Les paraboles de Jésus, 115. IS 307 7 Puisque nous pouvons recevoir la puissance d'en haut, pourquoi n'avons-nous pas faim et soif du don du Saint-Esprit? Pourquoi n'en parlons-nous pas et ne prions-nous pas pour l'obtenir? Pourquoi ne prêchons-nous pas sur ce sujet? -- Conquérants pacifiques, 46. IS 307 8 Si l'accomplissement de la promesse n'est pas visible comme il devrait l'être, c'est parce que celle-ci n'est pas appréciée à sa juste valeur. Tous seraient remplis du Saint-Esprit, s'ils le voulaient. -- Conquérants pacifiques, 45. IS 308 1 Tout serviteur de Dieu devrait demander au Seigneur de le baptiser chaque jour de l'Esprit. Que des groupes de croyants se forment pour réclamer le secours et la sagesse célestes, afin qu'ils puissent concevoir et exécuter de sages projets. Qu'ils prient surtout pour que Dieu accorde son Esprit dans une riche mesure à ceux qu'il a choisis pour travailler à l'avancement de son règne. -- Conquérants pacifiques, 46. IS 308 2 Que les chrétiens mettent de côté toute discussion et se consacrent au salut des âmes. Qu'ils se réclament, par la foi, des bénédictions de la promesse, et ils les recevront. -- Testimonies for the Church 8:21. IS 308 3 Les disciples ne demandaient pas une bénédiction pour eux-mêmes. Ils se sentaient chargés du poids des âmes. L'Evangile devait être porté aux extrémités de la terre, et ils réclamaient le don de la puissance que le Christ leur avait promise. Ce fut alors l'effusion du Saint-Esprit, et plusieurs milliers de personnes se convertirent en un jour. -- The Southern Watchman, 1 août 1905. IS 308 4 Le Christ a promis à son Eglise de lui accorder le don du Saint-Esprit: cette promesse est pour nous tout aussi bien que pour les premiers disciples. Mais, comme toutes les autres promesses, celle-ci est conditionnelle. Il y en a un grand nombre qui font profession de croire à la promesse du Seigneur; ils parlent du Christ et du Saint-Esprit, mais n'en retirent aucun bien. Ils ne consentent pas à être vidés et dominés par les instruments divins. On ne peut pas se servir du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit doit se servir de nous. C'est par l'Esprit que Dieu opère chez les siens "le vouloir et le faire pour l'accomplissement de son dessein d'amour". Beaucoup ne consentent pas à se soumettre à cette action parce qu'ils veulent garder leur liberté. C'est pour cela qu'ils ne reçoivent pas le don céleste. L'Esprit n'est donné qu'à ceux qui s'attendent humblement à Dieu et qui recherchent sa direction et sa grâce. La puissance de Dieu attend d'être réclamée et reçue. Cette bénédiction promise, quand elle est demandée avec foi, apporte à sa suite toutes les autres bénédictions. Elle est accordée en proportion des richesses de la grâce du Christ, toujours prêt à approvisionner l'âme dans la mesure où celle-ci est capable de recueillir ses dons. -- L'Espoir de l'humanité, 729. IS 309 1 La grande effusion de l'Esprit de Dieu, qui illuminera la terre entière de sa gloire, ne surviendra que lorsque nous aurons un peuple éclairé, sachant par expérience ce que signifie être ouvriers avec Dieu. Lorsque nous nous serons consacrés entièrement, de tout notre coeur, au service du Christ, Dieu le reconnaîtra en répandant son Esprit à profusion; mais cela ne peut se produire tant que la plupart des membres d'église ne sont pas ouvriers avec Dieu. -- The Review and Herald, 21 juillet 1896. Le Saint-Esprit est indispensable pour réussir IS 309 2 La présence du Saint-Esprit chez les serviteurs de Dieu apportera à la proclamation de la vérité une force que tous les honneurs et toute la gloire du monde ne sauraient donner. -- Conquérants pacifiques, 46. IS 309 3 Dieu ne nous demande pas d'accomplir par nos propres moyens la tâche qui est devant nous. Il a prévu une assistance divine pour tous les cas où les ressources humaines s'avèrent insuffisantes. Il nous assure l'aide du Saint-Esprit dans chaque cas embarrassant pour raffermir notre espérance et notre assurance, pour éclairer nos intelligences, et purifier nos coeurs. -- The Southern Watchman, 1 août 1905. IS 309 4 Après l'effusion du Saint-Esprit, les disciples furent si remplis d'amour à l'égard du Christ et de ceux pour lesquels il mourut, que les coeurs étaient touchés par leurs paroles et leurs prières. Ils parlaient par la puissance de l'Esprit; et sous cette influence, des milliers se convertissaient. -- Conquérants pacifiques, 23. IS 310 1 Il n'existe pas de limite à l'efficience de celui qui, mettant son moi de côté, permet au Saint-Esprit d'agir en son coeur, et mène une vie entièrement consacrée à Dieu. -- The Southern Watchman, 1 août 1905. IS 310 2 Quel fut le résultat de l'effusion du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte? La bonne nouvelle du Sauveur ressuscité fut portée jusqu'aux extrémités du monde alors connu. ... Par leur ministère furent ajoutés à l'Eglise des hommes choisis, qui, ayant reçu la parole de vie, consacrèrent leur existence à faire connaître aux autres l'espérance qui avait rempli leur coeur de paix et de joie. Des centaines de personnes proclamaient ce message: "le royaume de Dieu est à la porte". Aucune menace ne pouvait les retenir ni les intimider. Le Seigneur parlait par leur bouche; et partout où ils passaient, les malades étaient guéris et l'Evangile était prêché aux pauvres. C'est avec cette puissance que Dieu peut agir lorsque les hommes se soumettent à l'influence de son Esprit. -- The Southern Watchman, 1 août 1905. IS 310 3 Le Saint-Esprit est le souffle de la vie spirituelle dans une âme. La communication de l'Esprit, c'est la communication de la vie du Christ. Celui qui le reçoit est mis en possession des attributs du Christ. Ceux-là seuls qui sont enseignés de Dieu, ceux en qui l'Esprit opère, et qui manifestent dans leur propre vie la vie du Christ, sont dignes de représenter l'Eglise et d'exercer un ministère en sa faveur. -- L'Espoir de l'humanité, 866, 867. IS 310 4 Des changements particuliers et rapides vont bientôt se produire. Le peuple de Dieu devra alors être rempli du Saint-Esprit afin que, grâce à la sagesse céleste, il puisse faire face aux difficultés qui surgiront, et autant que possible s'opposer aux forces démoralisantes du monde. Si l'Eglise n'est pas endormie, si les disciples du Christ veillent et prient, ils recevront la lumière qui leur permettra de découvrir les batteries de l'ennemi. -- Témoignages pour l'Église 3:77, 78. Une promesse qui n'est pas appréciée IS 311 1 Le Christ a déclaré que la divine influence de l'Esprit serait avec ses disciples jusqu'à la fin. Mais cette promesse n'est pas appréciée comme elle le devrait; et par conséquent son accomplissement ne se réalise pas comme il pourrait l'être. Il en résulte une sécheresse, une obscurité, une mort et un déclin spirituels. Des sujets de peu d'importance occupent la pensée, et la puissance divine nécessaire à la croissance et à la prospérité de l'Eglise, entraînant avec elle toutes les autres bénédictions, fait défaut, bien qu'elle soit offerte dans toute sa plénitude. -- Témoignages pour l'Église 3:248. Ceux qui, dans l'inaction, attendent le renouveau spirituel IS 311 2 Il y a ceux qui, au lieu de tirer un sage parti des occasions qui se présentent à eux, attendent en vain que, par une grâce spéciale, s'accroissent les moyens qu'ils possèdent d'éclairer leurs semblables. Ils négligent leurs devoirs et leurs privilèges, et laissent cette lumière en veilleuse. Ils espèrent des temps plus favorables où, sans aucun effort de leur part, ils seront l'objet de bénédictions spéciales qui les transformeront et les rendront aptes à servir le Seigneur. -- Conquérants pacifiques, 48, 49. Le successeur du Christ IS 311 3 Le Saint-Esprit est le représentant du Christ, mais dépouillé de la personnalité humaine et indépendant de celle-ci. Embarrassé d'un corps humain, le Christ ne pouvait pas se trouver partout en personne. Il leur était donc avantageux qu'il s'en allât au Père et leur envoyât l'Esprit pour lui succéder sur la terre. Dès lors personne n'aurait un avantage découlant de sa présence dans un endroit plutôt que dans un autre, ou de son contact personnel avec le Christ. Grâce à l'Esprit, le Sauveur serait accessible à tous; de sorte qu'il serait plus près de ses disciples que s'il n'était pas monté au ciel. -- L'Espoir de l'humanité, 725. Le Saint-Esprit à l'oeuvre dès le commencement IS 312 1 Dès les origines, Dieu, par son Esprit, s'est servi d'instruments humains pour accomplir ses desseins en faveur d'un monde perdu. Ce fut manifeste dans la vie des patriarches. Dans le désert, au temps de Moïse, le Seigneur donna aux hommes son "bon esprit pour les rendre sages". Aux jours des apôtres, il agit puissamment par l'intermédiaire du Saint-Esprit. C'est lui qui anima les patriarches, donna foi et courage à Caleb et à Josué, rendit efficace le travail de l'Eglise apostolique, et soutint les fidèles enfants de Dieu au cours des siècles qui se sont succédé. C'est par cette puissance du Saint-Esprit que les Vaudois, au Moyen Age, contribuèrent à préparer la voie à la Réforme. C'est encore elle qui couronna de succès les efforts de ces hommes et de ces femmes nobles qui jouèrent le rôle de pionniers dans l'établissement des missions modernes, et préparèrent la traduction de la Bible en langues et dialectes de toutes les nations et de tous les peuples. -- Conquérants pacifiques, 48. ------------------------Chapitre 26 -- La certitude du succes La garantie divine IS 313 1 Dieu accomplira l'oeuvre si nous lui fournissons les instruments. -- Testimonies for the Church 9:107. IS 313 2 Dieu accepte le service de ceux qui l'accomplissent de tout leur coeur, et il est prêt à en combler les lacunes. -- The Ministry of Healing, 150. IS 313 3 Tout acte de justice sera enregistré pour toujours, même si celui qui l'accomplit a le sentiment de n'avoir rien fait qui mérite d'être noté. -- Testimonies for the Church 2:683. IS 313 4 Si vous êtes réellement consacré, le Seigneur vous emploiera pour amener à la vérité d'autres âmes qui, à leur tour, communiqueront la lumière à une foule de gens tâtonnant encore dans les ténèbres. -- Témoignages pour l'Église 3:117. IS 313 5 La vérité triomphera bientôt glorieusement, et tous ceux qui se décident aujourd'hui à être les collaborateurs de Dieu triompheront avec elle. -- Témoignages pour l'Église 3:420. IS 313 6 A chacun de ceux qui s'offrent sans réserve aucune au service du Seigneur est accordée la puissance qui lui permettra d'atteindre des résultats inespérés. -- Testimonies for the Church 7:30. IS 313 7 Si nous travaillons avec zèle, le Seigneur couronnera nos efforts de succès. -- Témoignages pour l'Église 3:387. IS 313 8 Dans son vaste plan, le Seigneur a une place pour chacun. Dieu n'accorde pas de talents qui soient inutiles. Et il peut se servir du moindre talent qui, bien employé, accomplira exactement l'oeuvre pour laquelle il a été donné. -- Testimonies for the Church 9:37. IS 314 1 Les plus humbles de ses serviteurs peuvent, en coopérant avec lui, toucher des cordes dont les vibrations résonneront jusqu'aux extrémités de la terre et dont les échos se feront entendre jusque dans l'éternité. -- Rayons de Santé, 332. IS 314 2 Le vrai succès dans tous les domaines du travail n'est ni l'effet de la chance, du hasard ou du destin. C'est le résultat des bénédictions divines, la rémunération de la foi et de la sagesse, de la vertu et de la persévérance. De brillantes qualités intellectuelles, un niveau moral élevé ne sont pas accidentels. Dieu suscite les occasions, le succès dépend de l'usage qu'on en fait. -- Prophètes et rois, 370, 371. IS 314 3 Ceux qui sont requis pour entrer dans l'oeuvre, que ce soit dans leur patrie ou dans les pays lointains, doivent aller de l'avant au nom du Seigneur. S'ils dépendent de Dieu pour la grâce et la force, ils seront victorieux. Au début, leur tâche pourra leur paraître insignifiante, mais elle s'accroîtra s'ils se conforment aux plans du Seigneur. Dieu est vivant. Il agira en faveur de l'ouvrier altruiste et désintéressé, quel qu'il soit et où qu'il se trouve. -- The Southern Watchman, 9 avril 1903. Coopération avec les êtres célestes IS 314 4 Nous devrions mieux comprendre la mission des anges. Rappelons-nous que chaque véritable enfant de Dieu peut compter sur l'aide effective des êtres célestes. Des armées invisibles, puissantes et glorieuses, entourent les débonnaires et les humbles qui ont foi dans les promesses divines. Les chérubins, les séraphins et les anges qui excellent en force et se tiennent à la droite de Dieu, "ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut"? -- Conquérants pacifiques, 136. IS 315 1 Souvenez-vous que le Seigneur Jésus assume la direction de l'oeuvre. C'est lui qui arrose la semence que vous répandez. Il vous suggère les paroles par lesquelles vous pouvez atteindre les coeurs. -- Testimonies for the Church 9:41. IS 315 2 Consacrez-vous entièrement à l'oeuvre de Dieu. Il est votre force, et il se tiendra à votre droite pour vous aider à réaliser ses desseins miséricordieux. -- Testimonies for the Church 9:41. IS 315 3 Les intelligences célestes opéreront avec l'homme qui recherche, avec une foi inébranlable, la perfection du caractère. A tous ceux qui se sont engagés dans cette voie, Jésus déclare: "Je me tiens à ta droite pour te secourir." -- Les paraboles de Jésus, 339. IS 315 4 La volonté humaine participe à la toute-puissance dans la mesure où elle coopère avec la volonté de Dieu. Tout ce qui doit se faire sur son ordre peut être accompli par sa force. Tout ce qu'il ordonne, il le donne. -- Les paraboles de Jésus, 339. IS 315 5 En travaillant pour ceux qui se perdent, vous jouirez de la compagnie des anges. Des myriades d'êtres célestes sont prêts à collaborer avec vous pour communiquer la lumière que le Seigneur nous a généreusement dispensée afin de préparer un peuple pour la venue du Christ. -- Témoignages pour l'Église 3:414. IS 315 6 Tous les anges du ciel sont prêts à collaborer à cette oeuvre. Toutes les ressources du ciel sont mises à la disposition de ceux qui s'efforcent de sauver les âmes qui se perdent. Les agents célestes vous aideront à toucher les plus endurcis et les plus indifférents. Quand l'un d'entre eux est ramené à la bergerie, tout le ciel est dans la joie; les séraphins et les chrérubins font vibrer leur harpe d'or; ils chantent les louanges de Dieu et de l'Agneau à cause de leur miséricorde et de leur tendresse à l'égard des enfants des hommes. -- Les paraboles de Jésus, 195. IS 315 7 Celui qui appela les pêcheurs de Galilée, appelle encore aujourd'hui des hommes à son service. Il est tout aussi désireux de manifester sa puissance par nous, qu'il ne l'était de le faire par ses premiers disciples. Quel que soit notre état d'imperfection et de péché, le Seigneur nous offre de devenir ses associés et ses imitateurs. Il nous invite à recevoir ses instructions divines, pour que, étant unis à lui, nous devenions capables d'accomplir ses oeuvres. -- L'Espoir de l'humanité, 302. IS 316 1 Ne croyez-vous pas que le Christ estime tous les hommes qui vivent entièrement pour lui? Ne pensez-vous pas qu'il s'approche de ceux qui, comme Jean, l'apôtre bien-aimé, sont durement éprouvés par amour pour lui? Il visite ses fidèles, et il communie avec eux, les encourageant et les fortifiant. Et des anges, qui excellent en force, sont envoyés par le Seineur pour exercer leur ministère en faveur des croyants qui proclament la vérité à ceux qui ne la connaissent pas encore. -- Témoignages pour l'Église 3:244. IS 316 2 Le ciel tout entier est en activité, et les anges sont prêts à collaborer avec ceux qui font des plans afin que les âmes pour lesquelles le Christ est mort puissent connaître la bonne nouvelle du salut. Les anges, qui exercent un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir le salut en héritage, disent à chaque enfant de Dieu: "Il y a une oeuvre à faire pour vous." "Allez ... et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie." Actes 5:20. Si tous ceux auxquels ces paroles sont adressées voulaient y obéir, le Seigneur préparerait le chemin devant eux, les mettant en possession des moyens nécessaires. -- Testimonies for the Church 6:433, 434. IS 316 3 De nos jours, tout enfant de Dieu devrait s'employer activement à venir en aide à son prochain. Les anges accompagneront tous ceux qui, connaissant les vérités bibliques, s'efforceront de rechercher les hommes et les femmes avides de lumière. Et partout où se rendent les anges on peut avancer sans crainte. Ce travail, accompli avec fidélité, amènera de nombreux pécheurs à se détourner de l'idolâtrie pour adorer le Dieu vivant. Ils cesseront alors de glorifier les institutions humaines pour se ranger résolument du côté de Dieu et de sa loi. -- Prophètes et rois, 126. IS 317 1 Les principautés et les puissances d'en haut suivent avec vigilance les luttes que les serviteurs de Dieu soutiennent dans des circonstances apparemment décourageantes. De nouvelles victoires, de nouveaux triomphes doivent être remportés, lorsque les chrétiens, ralliés autour de la bannière du Rédempteur, s'engagent dans le bon combat de la foi. Tous les anges sont au service des croyants humbles et sincères, et pendant que les soldats de l'armée du Seigneur entonnent ici-bas leurs hymnes de louange, le choeur des anges se joint à eux pour glorifier Dieu et son Fils. -- Conquérants pacifiques, 136. IS 317 2 Ce n'est pas la puissance émanant des hommes qui fait le succès de l'oeuvre, mais c'est la puissance des intelligences célestes collaborant avec l'homme qui la conduit à la perfection. Un Paul peut planter et un Apollos arroser, c'est toujours Dieu qui fait croître. L'homme ne peut accomplir la part de Dieu. En tant qu'agent humain, il peut coopérer avec les intelligences divines, et faire de son mieux en toute simplicité et en toute humilité, comprenant que Dieu est le Maître Ouvrier. Quand bien même tous les ouvriers auraient disparu, l'oeuvre ne s'arrêterait pas mais continuerait jusqu'à son achèvement. -- The Review and Herald, 14 novembre 1893. IS 317 3 Le chrétien ne cesse d'avoir un grand secours avec le Seigneur. Comment interviendra-t-il en notre faveur? Nous pouvons l'ignorer, mais ce que nous savons, c'est qu'il n'abandonnera jamais celui qui se confie en lui. Que de fois il nous a dirigés de manière à faire échouer les plans de l'ennemi! Si nous pouvions nous en rendre compte, nous avancerions résolument sans jamais maugréer. Notre foi serait solide, et nulle épreuve n'arriverait à nous ébranler. Dieu serait notre sagesse et notre force, et il accomplirait sa volonté par notre moyen. -- Prophètes et rois, 436. IS 318 1 Tous ceux qui s'engagent dans l'oeuvre d'évangélisation prêtent main forte à Dieu. Ils sont les collaborateurs des anges; ou plutôt, ils sont des intermédiaires par le moyen desquels les anges accomplissent leur mission, parlant par leur voix et agissant par leurs mains. Tous ces ouvriers humains qui coopèrent avec les envoyés célestes, bénéficient de leur culture et de leur expérience. -- Education, 279. IS 318 2 Le Christ appelle tous les hommes et toutes les femmes à revêtir l'armure de sa justice et à se mettre au travail. "Je suis à votre droite, pour vous aider", déclare-t-il. Faites part à votre Dieu de tous vos soucis et de toutes vos épreuves. Il ne trahira jamais votre confiance. Le Christ n'a rien de plus précieux que ce qu'il a racheté, son Eglise, les ouvriers qui s'avancent pour répandre la semence de la vérité. ... Pensez à Jésus. Il est dans le lieu saint, et il n'y est pas seul mais entouré de myriades d'anges qui sont prêts à répondre à son commandement. Et il leur ordonne d'aller aider l'enfant de Dieu le plus faible, qui met en lui toute sa confiance. Qu'il occupe un rang élevé ou qu'il soit au niveau le plus bas, qu'il soit riche ou qu'il soit pauvre, tout homme peut bénéficier de la même sollicitude. -- The Southern Watchman, 7 novembre 1905. Rejeter l'idée d'un échec possible IS 318 3 Ceux qui travaillent pour le Christ ne doivent jamais penser et encore moins dire qu'ils pourraient échouer. Le Seigneur Jésus est le garant de notre réussite; son Esprit doit nous inspirer, et, tant que nous nous remettrons entre ses mains pour être des instruments dociles, nos possibilités de faire le bien ne seront jamais épuisées. Nous pouvons continuellement en appeler à sa toute-puissance et recevoir ses intarissables bénédictions. -- Ministère évangélique, 14, 15. IS 318 4 Quand nous nous donnons entièrement à Dieu, et que nous suivons intégralement ses directives, il se rend responsable de nos progrès. Il ne veut pas que nous nous préoccupions des résultats de nos efforts désintéressés et énergiques. Nous ne devons même pas penser à un échec possible, car nous avons été appelés à collaborer avec Celui qui ne connaît pas l'insuccès. -- Les paraboles de Jésus, 317. IS 319 1 Le Seigneur est désappointé quand les siens montrent peu de respect pour eux-mêmes. Il désire que ses élus s'estiment en proportion de la valeur de leur rachat. Si Dieu ne s'était pas soucié d'eux, il n'aurait pas envoyé son Fils pour accomplir une mission aussi douloureuse assurant leur salut. Il sait que faire d'eux, et il aime à recevoir d'eux les requêtes les plus importantes pour que son nom soit glorifié. Ils peuvent s'attendre à de grandes choses s'ils ont confiance en ses promesses. -- L'Espoir de l'humanité, 723, 724. Un succès proportionné IS 319 2 Lorsque le Seigneur ouvre la voie pour l'accomplissement d'une certaine tâche, en donnant l'assurance de sa réussite, l'instrument qu'il s'est choisi doit tenter l'impossible pour arriver au résultat escompté. Le succès sera proportionné à l'enthousiasme et à la persévérance manifestés. -- Prophets and Kings, 263. Le mobile de base dans un service efficient IS 319 3 Tout ce qui a l'amour pour mobile, si modeste ou si méprisable que cela puisse paraître aux yeux des hommes, portera son fruit; car ce qui importe à Dieu, ce n'est pas tellement la somme de bien que nous avons pu faire, mais la somme d'amour que nous avons mise dans nos actes. -- Témoignages pour l'Église 1:236. IS 319 4 Dix ouvriers réellement convertis, bien disposés et s'oubliant eux-mêmes, peuvent faire plus dans le champ missionnaire que cent ouvriers qui se limitent à certaines formes établies, maintiennent des règles invariables et ne travaillent pas au salut des âmes avec un amour profond. -- Testimonies for the Church 4:602. IS 320 1 Notre succès ne dépend pas des capacités que nous possédons, ni de celles que nous acquerrons, mais du Seigneur. Nous devons avoir moins de confiance dans l'homme et davantage en ce que Dieu peut faire pour tous ceux qui croient. Il désire que nous le recherchions avec foi, que nous nous attendions à de grandes choses de sa part. Il peut ouvrir notre intelligence en ce qui concerne les choses temporelles aussi bien que spirituelles, nous donner le tact et la délicatesse qui nous manquent, faire valoir nos talents dans l'oeuvre de Dieu. Demandons-lui la sagesse et il nous la donnera. -- Les paraboles de Jésus, 141, 142. IS 320 2 L'onction de la grâce donne aux hommes le courage et leur fournit le mobile qui les pousse à accomplir chaque jour la tâche que Dieu leur assigne. Les cinq vierges folles avaient une lampe (qui représente la connaissance des vérités de l'Ecriture), mais elles ne possédaient pas la grâce du Christ. Jour après jour, elles participaient à des cérémonies et accomplissaient des devoirs extérieurs, mais leur service était dénué de vie et dépourvu de la justice du Christ. Le Soleil de Justice ne brillait pas dans leur coeur et dans leur esprit, et elles n'avaient pas l'amour de la vérité qui rend la vie et le caractère conformes à l'image et la suscription du Christ. L'onction de la grâce n'était pas mêlée à leurs efforts. Leur religion était comme une gousse sèche dans laquelle ne se trouve aucune graine. Elles tenaient aux formes doctrinales mais elles menèrent une vie chrétienne décevante, remplie de propre justice, du fait d'avoir négligé de suivre les leçons de l'école du Christ qui, mises en pratique, les eussent rendues sages à salut. -- The Review and Herald, 27 mars 1894. IS 320 3 L'oeuvre de Dieu doit être menée à terme par la coopération des agents divins et humains. Ceux qui sont pleins d'eux-mêmes peuvent être apparemment actifs dans l'oeuvre de Dieu; mais s'ils négligent la prière, leurs activités n'ont aucune valeur. S'ils pouvaient regarder dans l'encensoir de l'ange qui se trouve près de l'autel d'or, en face du trône surmonté de l'arc-en-ciel, ils verraient que les mérites de Jésus doivent être mêlés à nos prières et à nos efforts, sous peine d'être aussi inefficaces que le sacrifice de Caïn. Si nous pouvions considérer toutes les activités humaines telles qu'elles apparaissent devant Dieu, nous verrions que seule la tâche accomplie dans la prière, et qui est sanctifiée par les mérites du Christ, subit avec succès l'épreuve du jugement. Lorsque le grand règlement des comptes aura lieu, on pourra alors reconnaître ceux qui ont servi le Seigneur de ceux qui ne l'ont pas fait. -- The Review and Herald, 4 juillet 1893. IS 321 1 Une religion légale ne répond pas aux exigences de l'heure. Nous pouvons respecter toutes les formes extérieures du culte, et cependant être aussi dépourvus de l'influence vivifiante du Saint-Esprit que ne l'étaient de pluie et de rosée les collines de Guilboa. Nos coeurs ont besoin d'être arrosés spirituellement, adoucis et subjugués par les brillants rayons du Soleil de justice. Il faut que nous soyons toujours aussi fermes que le roc sur les principes bibliques. Ceux-ci doivent être enseignés, puis suivis par une sainte habitude. -- Témoignages pour l'Église 3:56. IS 321 2 Le succès d'une entreprise dépend beaucoup moins du talent que de l'énergie et de la volonté. Pour faire un travail profitable, il n'est pas nécessaire d'avoir des dons exceptionnels; il suffit d'accomplir consciencieusement la tâche de chaque jour. Il faut en outre posséder un esprit de contentement et s'intéresser sincèrement au bien du prochain. On peut trouver la perfection dans la destinée la plus humble. Les besognes les plus banales dont on s'acquitte avec amour sont belles aux yeux du Seigneur. -- Prophètes et rois, 165. IS 321 3 La structure harmonieuse et symétrique d'un caractère beau et fort est faite d'actes de devoir individuels successifs accomplis avec conscience jusque dans les plus petits détails. L'intégrité dans les petites choses, de petits actes de fidélité, de petites marques de bonté, égaieront le sentier de la vie; et lorsque notre oeuvre sur la terre sera terminée, l'on verra que chacun de ces petits devoirs fidèlement accomplis a exercé une bonne influence qui ne périra jamais. -- Patriarchs and Prophets, 574. Laisser à Dieu le soin des résultats IS 322 1 Il se peut que pendant un certain temps la bonne semence passe inaperçue dans un coeur dur, intéressé, épris du monde et donne l'impression de n'y avoir pas pris de racines. Mais par la suite, sous le souffle de l'Esprit saint, l'invisible semence lève et porte enfin du fruit à la gloire de Dieu. Dans notre travail journalier nous ne savons pas ce qui réussira, ceci ou cela. Nous n'avons pas à nous le demander; nous devons accomplir notre tâche et laisser à Dieu le soin du résultat. "Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main." L'Eternel déclare avec serment: "Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson... ne cesseront point." C'est en se reposant sur cette promesse que l'agriculteur laboure et sème. Notre confiance ne doit pas être moindre au sujet de la semence spirituelle: "Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins." "Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." -- Les paraboles de Jésus, 57, 58. ------------------------Chapitre 27 -- La Recompense du Service D'une valeur inestimable IS 323 1 Ce n'est pas en vain que l'on sert Dieu. Une récompense d'une valeur inestimable est promise à ceux qui consacrent leur vie à son service. -- Testimonies for the Church 4:107. IS 323 2 Tout sacrifice consenti à son service sera récompensé selon "la richesse surabondante de sa grâce". -- L'Espoir de l'humanité, 247. IS 323 3 Notre récompense dans le monde à venir sera une capacité de travail plus grande et un champ d'action plus étendu. -- Les paraboles de Jésus, 315. Une base d'appréciation IS 323 4 La valeur du service pour Dieu s'établit en raison de l'esprit qui l'inspire et non en raison de la durée de ce service. -- Testimonies for the Church 9:74. IS 323 5 Leur progression dans la vie divine dépend de l'emploi des talents qui leur ont été confiés. Leur récompense future sera proportionnée à l'intégrité et à la sincérité manifestées dans leur service pour leur Maître. -- The Review and Herald, 1 mars 1887. IS 323 6 Le Seigneur a une grande oeuvre à faire et, dans la vie à venir, il accordera les plus riches récompenses à ceux qui l'auront servi avec le plus de fidélité et d'empressement dans la vie présente. -- Les paraboles de Jésus, 336. IS 323 7 Les ouvriers de la onzième heure s'estimèrent heureux de l'occasion que le maître leur avait offerte de travailler; leur coeur vibrait de reconnaissance envers celui qui les avait engagés. Le soir venu, lorsque le maître leur donna le salaire d'une journée entière, ils en furent grandement surpris, car ils ne pensaient pas recevoir autant. La bonté qu'ils lisaient sur le visage de leur maître les remplissait de joie. Jamais ils n'oublièrent sa générosité ni le salaire inespéré qu'ils avaient reçu. IS 324 1 Il en est de même du pécheur qui s'est engagé à servir le Maître avec le sentiment de son indignité, alors qu'il est déjà la onzième heure du jour. Son temps de service lui semble être bien court, et il a l'impression de ne mériter aucun salaire. Néanmoins, l'idée que le Maître l'a admis dans sa vigne remplit son coeur de joie. Il travaille avec humilité et confiance, heureux d'être accepté comme ouvrier du Christ. C'est un tel esprit que le Seigneur se plaît à honorer. -- Les paraboles de Jésus, 349. La récompense est certaine IS 324 2 Celui qui a confié "à chaque homme sa tâche" selon ses capacités, ne permettra jamais que l'accomplissement fidèle du devoir ne reçoive pas sa récompense. Tout acte de loyauté et de foi sera reconnu par des manifestations spéciales de faveur et d'approbation de la part de Dieu. A chaque ouvrier est faite la promesse: "Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." -- Testimonies for the Church 5:395. IS 324 3 Quelque court et humble que soit notre service, si, avec une foi enfantine, nous marchons à la suite du Christ, nous recevrons la récompense. Les plus humbles et les plus faibles peuvent recevoir ce que les plus grands et les plus sages ne peuvent obtenir. Les portes d'or du ciel ne s'ouvriront jamais devant les orgueilleux, ni devant les hautains, mais elles céderont à la timide poussée du petit enfant. Magnifique sera la récompense de la grâce réservée à ceux qui auront travaillé pour Dieu dans la simplicité de la foi et de l'amour. -- Les paraboles de Jésus, 355. IS 325 1 La couronne du sacrifice doit ceindre le front de ceux qui accomplissent ce travail, mais ils recevront leur récompense. -- Testimonies for the Church 6:348. IS 325 2 Cette pensée doit stimuler et encourager tout ouvrier de Dieu. Notre travail pour Dieu ici-bas semble bien souvent stérile. Nos efforts pour faire le bien peuvent être sincères et continus, et cependant nous n'en voyons pas nécessairement les fruits. A nos yeux, toute cette énergie peut paraître avoir été dépensée en pure perte, mais le Sauveur nous donne l'assurance que notre travail est enregistré au ciel, et que nous serons récompensés. -- Testimonies for the Church 6:305. IS 325 3 Toute manifestation de justice, de miséricorde et de bienfaisance résonne au ciel en accents harmonieux. Du haut de son trône, le Père voit celui qui en est l'auteur et il le compte parmi ses bien-aimés. "Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, il m'appartiendront, au jour que je prépare." Chaque acte de bonté en faveur de ceux qui sont dans le besoin ou qui souffrent est considéré comme ayant été accompli pour Jésus. Quiconque vient au secours du pauvre, ou qui sympathise avec les affligés, les opprimés et les orphelins augmente ainsi sa communion avec le Seigneur. -- The Review and Herald, 16 août 1881. IS 325 4 Le Christ considère tous les actes de miséricorde, de bonté et de sympathie à l'égard des infortunés, des aveugles, des boiteux, des malades, des veuves et des orphelins, comme ayant été accomplis pour lui; ils sont enregistrés au ciel et recevront leur récompense. -- Testimonies for the Church 3:512, 513. Une juste récompense IS 325 5 Le Seigneur est bon. Il est tendre et miséricordieux. Il connaît parfaitement chacun de ses enfants. Il sait exactement ce qu'il fait, et quelle est la mesure de confiance qu'il mérite. Ne voulez-vous pas permettre à Dieu d'accomplir son oeuvre en votre faveur, et laisser de côté vos prétentions et vos revendications? Si vous réalisez l'oeuvre que Dieu vous a confiée, vous recevrez la couronne de gloire. -- The Southern Watchman, 14 mai 1903. IS 326 1 Jésus désire que nous nous reposions sur lui sans nous inquiéter de la récompense. L'idée de la rétribution passe à l'arrière-plan, quand il habite dans nos coeurs, car ce n'est pas le mobile qui doit régler notre service. -- Les paraboles de Jésus, 350. IS 326 2 Le Christ rassemblera les siens. Il les fera sortir des mansardes, des chaumières, des cachots, des montagnes, des déserts, des cavernes, des antres de la terre et des profondeurs de la mer. Sur la terre, ils ont été destitués, affligés et tourmentés. Des millions sont descendus dans la tombe, couverts d'infamie parce qu'ils avaient refusé d'obéir aux séductions de Satan. Ils avaient été jugés par les tribunaux comme s'ils avaient été les plus vils criminels. Mais l'heure approche où l'on verra que "c'est Dieu qui est juge". Alors les jugements de la terre seront révisés. "Il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple." Chacun d'eux sera revêtu d'une robe blanche. "On les appellera peuple saint, rachetés de l'Eternel." -- Les paraboles de Jésus, 177. La récompense présente IS 326 3 Bonheur. -- Ceux qui consacrent leur vie à un ministère qui s'inspire du Christ savent ce qu'est le bonheur véritable. Ils placent leurs intérêts et adressent leurs prières au-delà de leur personne. Ils se développent en s'efforçant d'aider leurs semblables. Ils se familiarisent avec les projets les plus vastes, les entreprises les plus audacieuses, et ils ne peuvent que progresser du moment qu'ils se mettent au bénéfice de la lumière et de la bénédiction divines. Ils s'identifient de plus en plus au Christ dans tous ses plans. Ils ne risquent pas de céder à la stagnation spirituelle. -- Testimonies for the Church 9:42. IS 326 4 L'église qui obtient de bons résultats dans son travail est une église heureuse. L'homme ou la femme qui apporte sa compassion et son amour à ceux qui sont égarés, et qui s'efforce de les amener dans le bercail du grand Berger, s'adonne à une oeuvre bénie. Quelle pensée réconfortante pour l'âme que de savoir que lorsqu'un pécheur est gagné, il y a dans le ciel plus de joie que pour quatre-vingt-dix-neuf justes! -- Testimonies for the Church 2:22. IS 327 1 Aucun travail n'est pénible pour celui qui se soumet à la volonté de Dieu. "Comme pour le Seigneur": voilà une pensée qui ajoute du charme à n'importe quel travail ordonné par Dieu. -- Testimonies for the Church 9:150. IS 327 2 L'ouvrier chrétien ne trouve jamais que la tâche qui lui a été confiée par le ciel soit pénible. Il entre dans la joie du Seigneur en voyant des âmes délivrées de l'esclavage du péché; et cette joie le récompense de tous les sacrifices consentis. -- The Southern Watchman, 2 avril 1903. IS 327 3 S'engager dans un travail, et le continuer avec persévérance dans l'abnégation et le sacrifice, correspond à une oeuvre glorieuse qui réjouit le ciel. -- Testimonies for the Church 2:24. IS 327 4 Le Christ se plaît à se servir d'instruments apparemment inutilisables que Satan a avilis et par lesquels il a travaillé, pour les faire bénéficier de sa grâce. ... Ses enfants deviennent ses intermédiaires dans l'accomplissement de cette oeuvre et dans ses progrès, et dès ici-bas ils reçoivent une précieuse récompense. -- Testimonies for the Church 6:308, 309. IS 327 5 Bénédiction. -- Tout effort fait pour le Christ apporte avec lui une bénédiction. -- Les paraboles de Jésus, 363. IS 327 6 Chaque devoir accompli, chaque sacrifice consenti au nom de Jésus est abondamment récompensé. Dans l'accomplissement du devoir, Dieu se fait entendre et répand sa bénédiction. -- Témoignages pour l'Église 1:558, 559. IS 327 7 Il nous faut vivre dans ce monde de manière à gagner des âmes pour le Sauveur. Si nous faisons tort à d'autres, nous nous faisons tort à nous aussi. Si nous sommes en bénédiction aux autres, la bénédiction retombera également sur nous, car tout acte bon a sa répercussion en nous. -- Témoignages pour l'Église 1:526. IS 328 1 Chaque rayon de lumière répandu sur les autres se reflète en nous. Chaque parole aimable et empreinte de sympathie adressée à ceux qui souffrent, chaque action faite en faveur de ceux qui sont accablés, et chaque don offert à nos semblables qui sont dans le besoin, avec le désir de rendre gloire à Dieu, entraîne une bénédiction sur son auteur. Ceux qui agissent ainsi se conforment à une loi divine et reçoivent l'approbation de Dieu. -- Testimonies for the Church 4:56. IS 328 2 Alors que la grande récompense finale est accordée au moment de l'avènement du Christ, tout service sincère accompli pour Dieu apporte une récompense déjà dans cette vie. L'ouvrier devra faire face à des obstacles, à l'opposition, à l'amertume, aux crève-coeur. Il ne verra peut-être pas les fruits de son travail. En dépit de tout cela, il trouve une récompense bénie dans le fait de pouvoir travailler. Tous ceux qui s'abandonnent à Dieu dans un service désintéressé en faveur de l'humanité communient avec le Seigneur de gloire. Cette pensée adoucit l'effort, fortifie la volonté, ranime l'esprit dans n'importe quelle circonstance. -- Testimonies for the Church 6:305, 306. IS 328 3 Santé. -- Faire le bien représente un excellent remède à la maladie. Ceux qui s'engagent dans cette oeuvre sont invités à se reposer sur Dieu, qui a promis lui-même de les exaucer. Leur âme sera désaltérée dans la richesse, et ils seront semblables à un jardin constamment arrosé. -- Testimonies for the Church 2:29. IS 328 4 En communion avec Dieu, avec le Christ et avec les saints anges, ils vivent dans une atmosphère céleste, qui apporte la santé au corps, la vigueur à l'esprit et la joie à l'âme. -- Testimonies for the Church 6:306. IS 328 5 Le plaisir de faire du bien aux autres apporte une ardeur intérieure qui ranime les nerfs, accélère la circulation du sang et pénètre la santé mentale et physique. -- Testimonies for the Church 4:56. IS 329 1 Force. -- Dès qu'un homme est amené à cesser toute activité, il perd ses forces. L'Eglise ou les personnes qui renoncent à porter les fardeaux d'autrui, qui se referment sur elles-mêmes, sont rapidement frappées de faiblesse spirituelle. Le travail maintient les forces de l'homme. Et c'est dans l'activité spirituelle, l'effort et le fait de porter les fardeaux d'autrui que l'Eglise du Christ trouvera sa force. -- Testimonies for the Church 2:22. IS 329 2 Paix. -- En travaillant en faveur de ses semblables, on éprouve une douce satisfaction, une paix intérieure qui constituent une récompense appréciable. Quand on est animé par un noble et intense désir de faire du bien à autrui, on trouve un réel bonheur dans la réalisation fidèle des multiples devoirs de l'existence. Cela représente plus qu'une récompense terrestre, car tout devoir accompli d'une manière précise et désintéressée est enregistré au ciel par les anges et s'inscrit dans le livre de vie. -- Testimonies for the Church 2:132. La récompense future IS 329 3 La vie éternelle. -- C'est par des efforts énergiques et bien dirigés pour apporter de l'aide où elle est nécessaire que le vrai chrétien montre son amour pour Dieu et pour ses semblables. Il peut perdre la vie à son service, mais il la retrouvera lorsque le Christ reviendra pour rassembler ses joyaux. -- Testimonies for the Church 9:56. IS 329 4 Des paroles de bienvenue. -- Imaginez que vous êtes à l'aube de l'éternité, et que vous entendez les paroles de bienvenue adressées à ceux qui, en cette vie, ont collaboré avec le Christ et considéré comme un privilège et un honneur de souffrir pour lui. ... Là, les rachetés seront heureux de rencontrer ceux qui les ont amenés au Sauveur. Ils s'uniront à eux pour louer celui qui mourut afin que les hommes puissent jouir d'une vie égale en durée à celle de Dieu. Les luttes sont terminées, les tribulations ont pris fin. Les chants de victoire remplissent le ciel, tandis que les élus, debout près du trône de Dieu, entonnent ce refrain joyeux: "L'agneau qui a été immolé est digne. ... Il nous a rachetés pour Dieu!" -- Rayons de Santé, 379, 380. IS 330 1 Si le livre du souvenir montre que leur vie a été marquée par la miséricorde, la bonté et l'esprit de sacrifice, ils recevront du Christ cette précieuse bénédiction: "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." -- Testimonies for the Church 3:525. IS 330 2 Ambiance céleste. -- Aujourd'hui, l'Eglise est militante. Aujourd'hui, il faut affronter un monde de ténèbres presque totalement adonné à l'idolâtrie. La volonté de Dieu doit être faite sur la terre comme au ciel. Mais le jour vient où la lutte sera achevée, où la victoire aura été remportée. Alors les rachetés ne connaîtront plus d'autre loi que celle de Dieu. Tous seront rassemblés en une famille heureuse et unie, ayant revêtu la robe de justice du Christ. La nature entière, éclatante de beauté, offrira au Seigneur un tribut de louange et d'adoration. La terre sera baignée de la lumière céleste; la lune brillera comme le soleil, et celui-ci sera sept fois plus puissant qu'aujourd'hui. Les années s'écouleront dans la joie. Les étoiles du matin éclateront en cris de triomphe, tandis que Dieu et le Christ proclameront que le péché et la mort ont disparu pour toujours. -- Rayons de Santé, 379. IS 330 3 Joie. -- La récompense des ouvriers du Christ consiste à entrer dans sa joie. Cette joie, à laquelle le Maître lui-même aspire avec ardeur, il la mentionne dans sa requête à son Père: "Je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." -- Testimonies for the Church 6:309. IS 330 4 Ici-bas, quelque mesquine que puisse être notre vie, c'est dans le service que se trouvent la plus grande joie et la plus haute éducation. Dans l'au-delà, c'est encore dans le service que nous jouirons du plus grand bonheur et de l'éducation la plus élevée, alors que nous contemplerons "les richesses de la gloire de ce mystère", qui est "Christ en nous, l'espérance de la gloire". -- Education, 309. IS 331 1 Ayant participé à ses souffrances, ils participeront aussi à sa gloire. Unis avec lui dans son oeuvre, ayant pris part comme lui à la coupe de douleur, ils auront aussi part à sa joie. -- Heureux ceux qui, 20. IS 331 2 Semailles et moisson. -- Chaque inspiration venant du Saint-Esprit qui conduit les hommes à Dieu et à la pratique de la bonté est enregistrée dans les livres du ciel, et au jour de Dieu chacun de ceux qui ont accepté d'être les instruments de l'action du Saint-Esprit pourra contempler les fruits que sa vie a produits. -- Testimonies for the Church 6:310. IS 331 3 Lorsque les rachetés se tiendront devant Dieu, des âmes précieuses témoigneront du fait que leurs noms se trouvent enregistrés parce que des efforts patients et fidèles ainsi que des supplications empressées et sincères leur ont permis de se réfugier dans la Forteresse. Ainsi, ceux qui, dans ce monde, ont été les collaborateurs de Dieu, recevront leur récompense. -- Testimonies for the Church 8:196, 197. IS 331 4 Quelle joie éprouveront alors les rachetés! Ils remercieront ceux qui auront porté le poids de leurs âmes! Le coeur de ceux qui ont vécu non pour leur plaisir, mais pour être en bénédiction aux infortunés, tressaillera de satisfaction. Alors se réalisera la promesse: "Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille, car elle te sera rendue à la résurrection des justes." -- Ministère évangélique, 506. IS 331 5 Ils verront, dans les cieux, les jeunes qu'ils auront aidés, ceux qu'ils auront invités chez eux, ceux qu'ils auront arrachés à la tentation. Ils verront, sur leur visage, l'éclat de la gloire de Dieu. -- Témoignages pour l'Église 2:670. IS 331 6 Etre un collaborateur du Christ et des anges du ciel dans la réalisation du grand plan du salut! Quelle oeuvre peut-on comparer à celle-ci? Pour toute âme sauvée procède de Dieu une somme de gloire qui rejaillit sur tous les rachetés, et aussi sur la personne qui a été l'instrument du salut de cette âme. -- Testimonies for the Church 2:232. IS 332 1 Les rachetés rencontreront et reconnaîtront ceux qu'ils ont amenés à la croix. Quels entretiens bénis ils auront avec eux! "J'étais pécheur, dira l'un, sans Dieu et sans espérance dans le monde; mais vous êtes venus vers moi et vous m'avez montré que le Sauveur était mon seul espoir. J'ai cru en lui. Je me suis repenti de mes péchés et voici, je puis m'asseoir avec ses saints dans les lieux célestes, grâce au Christ Jésus." Un autre dira: "J'étais un païen dans une région enténébrée. Vous avez laissé vos amis et votre foyer confortable et vous êtes venus m'apprendre comment aller à Jésus et croire en lui, le seul vrai Dieu. J'ai détruit mes idoles et adoré Dieu: je le vois maintenant face à face. Je suis sauvé pour l'éternité et je pourrai contempler à jamais celui que j'aime. Je le voyais jadis par les yeux de la foi, mais je le vois maintenant tel qu'il est. Je puis exprimer ma gratitude pour sa miséricorde rédemptrice à Celui qui m'a aimé et qui m'a, par son sang, lavé de mes péchés." -- Ministère évangélique, 505, 506. IS 332 2 D'autres exprimeront leur reconnaissance envers ceux qui ont nourri les affamés et vêtu les indigents: "Lorsque le désespoir retenait mon âme dans l'incrédulité, le Seigneur vous a envoyés vers moi, diront-ils, pour m'apporter des paroles de réconfort et me rendre l'espoir. Vous avez nourri mon corps, mais vous avez aussi ouvert mes yeux à la Parole de Dieu, me révélant mes besoins spirituels. Vous m'avez traité comme un frère. Vous avez partagé ma souffrance, vous avez guéri mon âme blessée et j'ai pu saisir la main du Christ tendue pour me sauver. Patiemment, vous m'avez instruit alors que j'ignorais que j'avais dans le ciel un Père qui prenait soin de moi. Vous m'avez lu les précieuses promesses de sa Parole. Vous m'avez inspiré la foi qui sauve. Mon coeur s'est attendri et brisé, et j'ai contemplé le sacrifice du Christ pour moi. J'ai eu faim du pain de vie, et la vérité a été précieuse à mon âme. Maintenant sauvé pour l'éternité, je vais pouvoir vivre toujours en la présence de Jésus et louer Celui qui a donné sa vie pour moi." -- Ministère évangélique, 506. Attendons patiemment cette récompense IS 333 1 Si l'attente de celui qui doit nous délivrer paraît longue; si, courbés sous l'affliction et usés par le labeur, nous nous sentons impatients de voir s'achever notre tâche et de nous retirer honorablement du combat, souvenons-nous -- et que ce souvenir fasse taire tout murmure -- que Dieu nous maintient sur la terre pour affronter des tempêtes et des conflits, pour développer un caractère chrétien, pour que nous entrions en communion plus étroite avec lui, qui est notre Père, et avec le Christ, notre Frère aîné, et pour que nous gagnions des âmes à Jésus, ce qui nous permettra d'entendre dans l'allégresse ces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; ... entre dans la joie de ton Maître." -- The Review and Herald, 25 octobre 1881. IS 333 2 Sois patient, soldat chrétien. Encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra. La nuit de l'attente lassante, de la vigilance et de l'affliction est sur le point de se terminer. La récompense sera bientôt accordée; le jour éternel va se lever. Il n'est plus temps de s'endormir. Il n'est plus temps de proférer des regrets inutiles. Celui qui se laisse aller à l'assoupissement va perdre de précieuses occasions de faire le bien. Nous avons le privilège béni de pouvoir rassembler les gerbes pour la grande moisson; et chaque âme sauvée sera une étoile de plus à la couronne de Jésus, notre adorable Rédempteur. Qui oserait souhaiter déposer les armes, alors qu'en poursuivant le combat un peu plus longtemps, il peut remporter de nouvelles victoires et réunir de nouveaux trophées pour l'éternité? -- The Review and Herald, 25 octobre 1881. ------------------------Le Colporteur Évangéliste LCE i 1 Préface LCE 1 1 Chapitre 1 -- Le but de nos publications LCE 7 1 Chapitre 2 -- Un travail à nul autre pareil LCE 18 1 Chapitre 3 -- Un appel pour des colporteurs évangélistes LCE 30 1 Chapitre 4 -- Choix des colporteurs évangélistes LCE 35 1 Chapitre 5 -- Les élèves de nos écoles et le colportage LCE 42 1 Chapitre 6 -- Une activité salvatrice LCE 55 1 Chapitre 7 -- Entièrement consacré à Dieu LCE 65 1 Chapitre 8 -- Bien préparé LCE 71 1 Chapitre 9 -- ha conduite et le vêtement LCE 81 1 Chapitre 10 -- Une voix et une élocution agréables LCE 88 1 Chapitre 11 -- Assiduité au travail LCE 92 1 Chapitre 12 -- Prier sans cesse LCE 97 1 Chapitre 13 -- Principes de vente LCE 106 1 Chapitre 14 -- Le colporteur évangéliste et ses finances LCE 115 1 Chapitre 15 -- La collaboration avec les autres ouvriers évangéliques LCE 120 1 Chapitre 16 -- Conduit par lEsprit de Dieu LCE 127 1 Chapitre 17 -- Accompagné par les anges LCE 131 1 Chapitre 18 -- Du secours dans toutes nos difficultés LCE 138 1 Chapitre 19 -- Des ouvrages contenant le message LCE 142 1 Chapitre 20 -- Nos gros livres religieux LCE 151 1 Chapitre 21 -- Publications concernant l'hygiène LCE 156 1 Chapitre 22 -- Maintenir l'équilibre LCE 168 1 Chapitre 23 -- Le ministère de nos périodiques LCE 171 1 Chapitre 24 -- Influence de nos publications ------------------------Préface LCE i 1 Répondant à une vocation divine, les adventistes du septième jour se sont mis avec enthousiasme à proclamer par la page imprimée les vérités du sabbat et du retour du Christ. Au cours d'une activité évangélique entreprise voici plus d'un siècle, l'oeuvre des publications a été un puissant agent de diffusion du message du troisième ange dans le monde entier. LCE i 2 Dans des directives données au cours de plusieurs années par l'intermédiaire d'Ellen G. White au sujet de nos publications et de leur diffusion, la vente de nos ouvrages et de nos périodiques chargés de vérité est mise sur le même plan que le ministère évangélique. La personne qui vend nos ouvrages est considérée comme un colporteur évangéliste. LCE i 3 En 1902, de nombreuses citations des écrits de Madame White relatives au ministère du colportage furent réunies et publiées sous forme d'un petit ouvrage intitulé Manual for Canvassers (Manuel pour Colporteurs). Des conseils donnés plus tard par soeur White touchant notre oeuvre des publications vinrent augmenter cet ouvrage qui devint, en 1920, Le colporteur évangéliste, ce petit livre si apprécié, publié en plusieurs langues et largement diffusé. LCE ii 1 Le désir d'éliminer certaines répétitions, de classer les conseils dans un ordre plus logique et d'y ajouter quelques citations tirées d'ouvrages, d'articles et de manuscrits d'Ellen G. White a abouti à la présente compilation, préparée conformément aux dispositions établies par Madame White pour régir la publication posthume de ses écrits. La référence de chaque citation est donnée, avec l'indication de l'année où le texte a été écrit ou publié pour la première fois. LCE ii 2 Des sous-titres aident le lecteur à trouver les citations qu'il cherche. Des caractères gras sont employés pour introduire chaque extrait. Le texte complet du Colporteur évangéliste se retrouve dans le présent ouvrage. Du fait qu'il a été compilé après le décès de Madame White, toutes les références en sont indiquées d'après leur source originale. LCE ii 3 Puissent les conseils concernant le colportage évangélique, présentés dans cet ordre nouveau et augmentés, guider et inspirer les colporteurs évangélistes en vue d'un ministère plus riche et plus efficace pour le Maître: tel est le voeu sincère des éditeurs et du Conseil d'administration des publications d'Ellen G. White. ------------------------Chapitre 1--Le but de nos publications « Commence à publier » LCE 1 1 Au cours d'une réunion tenue à Dorchester, Massachusetts, en novembre 1848, j'eus une vision concernant la proclamation du message grâce auquel le sceau serait apposé sur le front des élus et le devoir incombant à nos frères de propager la lumière resplendissant sur notre sentier. LCE 1 2 Après cette vision, je dis à mon mari: « J'ai un message pour toi. Tu dois entreprendre la publication d'un petit journal et le diffuser. Il aura d'humbles débuts, mais les gens le liront et enverront les fonds nécessaires à son impression, de sorte que ce sera d'emblée un succès. J'ai vu, jaillissant de cette modeste source, des flots de lumière se répandre dans le monde entier. » -- Life Sketches, p. 125 (1915). Rendre la vérité simple et évidente LCE 1 3 Nos pu-blications ont une oeuvre des plus sacrées à accomplir, en présentant les bases de notre foi d'une manière claire, simple et précise. Partout les gens prennent position; chacun se range ou sous la bannière de la vérité et de la justice ou sous celle des puissances apostates qui luttent pour la suprématie. Aujourd'hui, le message de Dieu doit être proclamé avec une puissance telle que les gens seront placés en face de la vérité. Ils pourront alors se rendre compte de sa supériorité sur les nombreuses erreurs qui s'efforcent de supplanter, s'il était possible, la Parole de Dieu. LCE 2 1 Le but principal de nos publications est d'exalter Dieu, et d'attirer l'attention des hommes sur les vérités de sa Parole. Dieu nous appelle à lever bien haut, non notre propre étendard ni celui du monde, mais celui de la vérité. -- Tém., vol. III, p. 176. (1902) Diffuser la lumière de la vérité LCE 2 2 Dans la nuit du 2 mars 1907, plusieurs choses m'ont été révélées touchant la valeur de nos imprimés qui traitent de la vérité présente et du peu de peine que se donnent nos frères et soeurs pour leur assurer une large diffusion. LCE 2 3 Il m'a été montré à maintes reprises que nos presses devraient être occupées constamment à publier des ouvrages sur la vérité. Notre époque est une époque de ténèbres spirituelles pour les Eglises en général. L'ignorance des choses divines a caché Dieu et la vérité aux yeux des hommes. Les forces du mal se rassemblent et s'accroissent. Satan se flatte devant ses associés d'accomplir une oeuvre qui séduira le monde. Tandis que le zèle de l'Eglise laisse à désirer, le Prince du mal et ses armées déploient une intense activité. Les Eglises qui se disent chrétiennes sont loin de convertir le monde, car elles-mêmes se sont laissé corrompre par l'égoïsme et l'orgueil. Elles ont besoin de connaître la puissance divine avant de pouvoir conduire les âmes vers un idéal plus pur et plus élevé. -- Tém., vol. III, p. 377, 378. (1909) Un moyen de prêcher rapidement le message LCE 3 1 La publication des livres doit être un moyen de répandre rapidement dans le monde la lumière de la vérité présente. Les imprimés qui sortent aujourd'hui de nos presses doivent être de nature à affermir dans les consciences les bases de la foi établies par la Parole de Dieu et les révélations de son Esprit. LCE 3 2 La vérité que Dieu a donnée à son peuple en ces derniers jours devrait l'affermir contre ceux qui s'introduisent dans l'Eglise pour y soutenir de fausses doctrines. La vérité qui a résisté aux attaques de l'ennemi pendant plus d'un demi-siècle est de nature à mériter aujourd'hui encore la confiance du peuple de Dieu et à constituer sa sauvegarde. LCE 3 3 Une vie d'abnégation complète de notre part sera pour les incrédules la preuve que nous possédons la vérité de la Parole de Dieu. Nous ne devons pas considérer notre foi à la légère, mais nous souvenir toujours de l'exemple de celui qui, étant le Prince du Ciel, a consenti à vivre une vie d'abnégation et de sacrifice pour revendiquer la justice de la Parole de son Père. Prenons tous la résolution de faire de notre mieux pour que la lumière de nos bonnes oeuvres brille dans le monde. -- Test., vol. IX, p. 69, 70. (1909) Préparer un peuple à rencontrer son Dieu LCE 3 4 Les ouvrages qui sortent de nos maisons d'édition doivent préparer un peuple à aller à la rencontre de son Dieu. Ces maisons accompliront, dans le monde entier, la même oeuvre que celle de Jean-Baptiste en faveur de la nation juive. Par lui, le Seigneur appelait à la repentance l'Israël apostat. En présentant la vérité, il démasquait les erreurs populaires, et, en contraste avec les fausses théories de son temps, celle-ci ressortait de ses enseignements comme une éternelle certitude. « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » Mat. 3: 2. Tel était son message. Le même message doit être proclamé au monde aujourd'hui par les imprimés qui sortent de nos maisons d'édition. -- Tém., vol. III, p. 163. LCE 4 1 C'est en grande partie par nos maisons d'édition que doit s'accomplir l'oeuvre de cet autre ange qui descend du ciel avec une grande puissance et qui éclaire la terre de sa gloire. -- Tém., vol. III, p. 164, 165. (1902) Dans le monde entier LCE 4 2 Nos imprimés devraient être répandus dans le monde entier. Il faut les traduire en de nombreuses langues. Le message du troisième ange doit être proclamé par ce moyen aussi bien que par la parole du prédicateur. Vous qui croyez à la vérité présente, réveillez-vous. Votre devoir est d'employer tous les moyens possibles pour amener ceux qui comprennent la vérité à la faire connaître. Une partie de la vente de nos imprimés devrait servir à augmenter notre outillage pour produire davantage d'ouvrages destinés à ouvrir les yeux des inconvertis et à amollir les coeurs. -- Tém., vol. III, p. 373. (1909) LCE 5 1 Il est bien des endroits où la voix du prédicateur ne peut se faire entendre, et qui ne sont accessibles qu'à nos publications: livres, périodiques et brochures, contenant les vérités bibliques dont le monde a besoin. Nos publications devraient être diffusées en tous lieux et la vérité semée partout « le long des eaux », « car nous ne savons pas ce qui réussira, ceci ou cela ». Notre jugement borné peut nous porter à croire qu'il n'est pas indiqué de donner de nos publications à certaines personnes alors que, précisément, elles accepteraient la vérité avec beaucoup d'empressement. Nous ne savons pas ce qui peut résulter du don d'une brochure contenant la vérité pour notre temps. -- Manuscript 127. (1903) LCE 5 2 Nous allons rapidement vers la fin. L'impression et la diffusion des ouvrages et des périodiques contenant la vérité pour notre temps est un travail qui nous incombe. -- Test., vol. VIII, p. 89. (1904) Dans tous les pays et sous toutes les latitudes LCE 5 3 Nos publications doivent être multipliées et répandues comme les feuilles d'automne. Ces messagers silencieux éclairent et forment l'esprit de milliers de personnes, dans tous les pays, sous toutes les latitudes. -- Review and Herald, 21 nov. 1878. En toutes langues LCE 5 4 Ils [les colporteurs évangélistes] doivent répandre de ville en ville et de pays en pays les publications contenant la promesse du prochain retour du Sauveur. Celles-ci seront traduites en toutes langues, car il faut que l'Evangile soit prêché au monde entier. Le Christ promet de donner aux efforts de chaque ouvrier évangélique l'efficacité qui assurera leur succès. -- Test., vol IX, p. 34. Illuminer le monde LCE 6 1 Il faut que la vérité soit communiquée au monde par nos livres et nos périodiques. -- Tém., vol. III, p. 372. (1909) LCE 6 2 De nos livres et de nos périodiques doivent émaner des rayons de lumière pour éclairer le monde au sujet de la vérité présente. -- Test., vol. VIII, p. 87. (1904) ------------------------Chapitre 2--Un travail à nul autre pareil Un ministère de salut efficace LCE 7 1 Le colportage, bien compris, est un travail missionnaire de premier ordre; c'est une des méthodes les meilleures et qui rencontrent le plus de succès pour présenter au monde les importantes vérités du temps présent. L'oeuvre du ministère est d'une importance incon-testable, mais nombreuses sont les personnes qui, affamées du pain de vie, n'ont pas le privilège d'entendre la parole de la bouche des prédicateurs envoyés de Dieu. C'est pourquoi il est essentiel de répandre partout nos publications. Grâce à elles, le message ira là où le prédicateur ne peut aller et l'attention de beaucoup de personnes sera attirée sur les événements importants qui doivent avoir lieu en rapport avec les dernières scènes de l'histoire de ce monde. Un travail institué par Dieu LCE 7 2 Dieu a institué le colportage pour communiquer la lumière contenue dans nos livres, aussi les colporteurs devraient-ils sentir toute l'importance d'apporter au monde, le plus rapidement possible, les livres nécessaires à son éducation spirituelle. C'est l'oeuvre même que le Seigneur voudrait voir accomplir par ses enfants en ce moment. Tous ceux qui se consacrent à Dieu en faisant du colportage collaborent à la proclamation du dernier message dont bien des personnes n'auraient jamais eu connaissance autrement. C'est un travail qui ne peut être surestimé. -- Tém., vol. II, p. 621, 622. (1900) Le travail le plus important LCE 8 1 S'il existe une oeuvre plus importante que toute autre, c'est bien celle qui consiste à répandre nos publications. Grâce à elles, les lecteurs seront amenés à sonder les Ecritures et le travail missionnaire qui consiste à les placer dans les familles, à y entrer en conversation et à prier en faveur des membres qui les composent, se révèle excellent et de nature à former hommes et femmes au travail de la cure d'âmes. -- Test., vol. IV, p. 390. (1880) LCE 8 2 Quand les membres d'église comprendront combien il est important de répandre nos publications, ils consacreront plus de temps à cette tâche. Nos périodiques, nos brochures et nos livres seront placés dans les familles afin d'y faire connaître l'Evangile. ... L'Eglise doit vouer beaucoup d'attention à l'oeuvre du colportage. C'est un moyen par lequel il lui est donné de faire rayonner sa lumière dans le monde et de paraître « belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ». -- Manuscript 113. (1901) Appel en vue d'un regain d'intérêt LCE 8 3 L'importance du colportage m'est constamment présentée. Depuis quelque temps, cette oeuvre n'a pas eu la vie que lui communiquaient autrefois ceux qui en faisaient leur spécialité. Des colporteurs ont été priés de cesser leur activité pour entreprendre d'autres travaux. Il ne devrait pas en être ainsi. Beaucoup de nos colporteurs peuvent faire davantage dans cette branche de l'oeuvre que dans n'importe quelle autre, pour amener les âmes à la vérité, pourvu qu'ils soient vraiment convertis et consacrés. LCE 9 1 La Parole de Dieu montre que la fin est proche. Le monde doit en être averti, et c'est à nous qu'incombe la tâche de le faire. Comme jamais auparavant, nous devons travailler avec le Christ afin de communiquer à d'autres la lumière que nous recevons de Dieu. Les paroles et les oeuvres de tous les hommes doivent passer en jugement. Ne tardons pas: ce qui doit être fait pour avertir le monde doit être fait sans délai. Ne laissez pas languir l'oeuvre du colportage. Que les livres contenant la vérité présente soient placés sous les yeux d'un aussi grand nombre de personnes que possible. -- Tém., vol. II, p. 636, 637. (1900) Aussi important que le ministère évangélique LCE 9 2 Les colporteurs doivent parcourir tout le pays. L'importance du travail qui leur est confié est égale à celle du ministère évangélique. La parole du prédicateur et le messager silencieux sont tous deux nécessaires à l'accomplissement de la grande tâche qui nous incombe. -- Review and Herald, 1er avril 1880. LCE 9 3 Le colportage est un moyen d'évangélisation important et efficace. Nos publications peuvent pénétrer en des endroits où il est impossible d'organiser des réunions. Dans ce cas, les fidèles colporteurs évangélistes remplacent le prédicateur. Grâce au colportage, la vérité parvient à des milliers de personnes qui, autrement, n'en entendraient jamais parler. -- Review and Herald, 7 oct. 1902. LCE 10 1 Nous n'avons pas de temps à perdre. Un travail important est devant nous; si nous sommes des serviteurs indolents, nous perdrons notre récompense céleste. Rares sont ceux qui ont une claire vision de ce qui peut être fait par des efforts personnels pour toucher les coeurs, au moyen d'une sage distribution de nos publications. Plusieurs de ceux qui n'auront pas été amenés à écouter la vérité présentée par un prédicateur accepteront un imprimé ou un journal qu'ils liront attentivement. Cette lecture peut leur révéler bien des points en accord avec leurs propres idées, de sorte qu'ils s'y intéresseront jusqu'à la dernière ligne. -- Review and Herald, 19 déc. 1878. Prenons conscience de notre responsabilité LCE 10 2 Il faut éviter le danger de se laisser envahir par l'esprit mercantile, afin de n'être pas absorbés par les affaires terrestres au point que les vérités de la Parole de Dieu perdent pour nous leur pureté et leur puissance. L'amour du trafic et du gain domine de plus en plus. Mes frères, il faut que vous passiez par une réelle conversion. S'il y eut jamais une époque où il était nécessaire d'avoir le sentiment de ses responsabilités, c'est bien maintenant. « La vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher. » Satan est descendu vers nous avec une grande puissance, recourant à toutes les séductions pour consommer la perte de ceux qui s'égarent. Tout ce qui peut être ébranlé sera ébranlé. Seules subsisteront les choses qui ne peuvent l'être. LCE 11 1 Le Seigneur vient bientôt, et nous entrons dans l'ère des calamités. Des suppôts de Satan, bien qu'invisibles, s'efforcent de détruire des existences humaines. Mais si nos vies sont « cachées avec le Christ en Dieu », nous verrons sa grâce et son salut. Le Sauveur revient pour instaurer son royaume sur la terre. Que nos langues, sanctifiées, soient employées à sa gloire. Travaillons comme nous ne l'avons jamais fait. Insistons « en temps et hors de temps ». Efforçons-nous de faire connaître la vérité, et saisissons toutes les occasions pour attirer des âmes au Sauveur. LCE 11 2 En tant qu'adventistes, il faut nous convertir à nouveau, afin que notre vie sanctifiée proclame la vérité telle qu'elle est en Jésus. En répandant nos imprimés, nous pouvons parler avec enthousiasme de l'amour du Sauveur. Seul Dieu peut pardonner les péchés. Si nous n'annonçons pas cette bonne nouvelle aux inconvertis, notre négligence peut causer leur perte. ... Tous doivent contribuer au salut des âmes. Satan est à l'oeuvre, cherchant à séduire même les élus. C'est le moment de travailler avec vigilance. Il faut faire connaître nos livres et nos journaux. La vérité présente doit être proclamée immédiatement dans nos villes. Voulons-nous accomplir notre devoir ? -- Tém., vol. III, p. 373-375. (1909) L'oeuvre de Dieu LCE 11 3 Que le colporteur se souvienne qu'il a l'occasion de semer le long des eaux; qu'il se rappelle, en vendant les livres contenant la vérité, qu'il travaille pour Dieu et que chacun de ses talents doit être employé à la gloire de son nom. Dieu sera avec celui qui cherche à comprendre la vérité afin de l'exposer clairement aux autres. Dieu a parlé avec clarté et netteté: « L'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. » Apoc. 22: 17. Nous ne devons pas tarder à annoncer la vérité telle qu'elle est en Jésus à tous ceux qui ont soif de la recevoir. -- Tèm., vol. II, p. 623. (1900) Sentinelles et messagers LCE 12 1 Le temps est venu où une grande oeuvre se fera par les colporteurs. Le monde dort et, en sentinelles vigilantes, ils doivent donner l'alarme et sonner le réveil. Les églises ne connaissent pas le temps de leur visitation. C'est souvent par les efforts du colporteur qu'elles arrivent le mieux à comprendre la vérité. Ceux qui vont au nom du Seigneur sont ses messagers pour apporter aux multitudes, qui vivent dans les ténèbres et dans l'erreur, la bonne nouvelle du salut par le Christ et par l'obéissance à la loi de Dieu. -- Tém., vol. II, p. 623. (1900) Des âmes converties LCE 12 2 Que les colporteurs propagent donc la Parole du Seigneur, se souvenant que ceux qui obéissent aux commandements et enseignent aux autres à y obéir seront récompensés en voyant des âmes converties qui, à leur tour, en amèneront d'autres au Christ. Ainsi l'oeuvre progressera dans de nouveaux territoires. -- Tém., vol. II, p. 623. (1900) Aussi longtemps que dure le temps de grâce ... LCE 13 1 Les colporteurs évangélistes auront la possibilité de travailler. Lorsque les différentes dénominations religieuses s'uniront à la Papauté pour opprimer le peuple de Dieu, le colportage évangélique pourra se continuer là où la liberté religieuse existe encore, quitte à fuir plus loin si la persécution intervient, ceci selon l'ordre du Christ lui-même: « Si l'on vous persécute dans une ville, fuyez dans une autre. » Mat. 10: 23. Dieu conduira ses enfants et fera d'eux un sujet de bénédiction en bien des endroits. La persécution les amènera à se disséminer largement pour prêcher la vérité. Et le Christ déclare: « Vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le Fils de l'homme sera venu. » Tant que cette parole: « Tout est accompli » n'aura pas retenti dans le ciel, il se trouvera des lieux pour y prêcher le message et des coeurs pour le recevoir. -- Test., vol. VI, p. 478. (1900) LCE 13 2 Une grande oeuvre reste à faire, et aucun effort ne doit être épargné, afin de révéler le Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés, la victime expiatoire, l'étoile du matin. Dieu nous fera trouver grâce devant le monde jusqu'à ce que notre tâche soit accomplie. -- Test., vol. VI, p. 20, 21. (1900) Il n'y a pas de travail plus élevé LCE 13 3 Il n'y a pas de travail plus élevé que celui du colportage évangélique, car il implique l'accomplissement des plus nobles devoirs. Ceux qui s'engagent dans cette oeuvre ont constamment besoin de se soumettre à la direction du Saint-Esprit, et ils ne doivent jamais s'exalter eux-mêmes. Qu'avons-nous, en effet, que nous n'ayons reçu de Dieu ? Nous devons nous aimer comme des frères et montrer notre amour en aidant les autres. Nous devons être pleins de pitié et d'affection, nous serrer les coudes, et vivre dans l'unité. Ceux-là seuls qui vivront la prière du Christ dans leur vie de chaque jour résisteront au temps d'épreuve qui doit venir sur le monde. Ceux qui s'élèvent eux-mêmes se placent sous la puissance de Satan et se disposent à accepter ses tromperies. L'ordre que le Seigneur donne à son peuple, c'est d'élever de plus en plus son niveau moral. Si nous obéissons à sa voix, il travaillera avec nous, et nos efforts seront couronnés de succès. Nous recevrons les riches bénédictions d'en haut, et nous placerons notre trésor près du trône de Dieu. LCE 14 1 Si nous avions connaissance des événements à venir nous manifesterions plus d'empressement dans l'oeuvre du Seigneur. « Responsables du travail que nous aurions pu faire » LCE 14 2 Nous sommes dans le temps de trouble. Le Seigneur n'excusera pas ceux qui connaissent la vérité et qui n'obéissent à ses commandements ni dans leurs paroles, ni dans leurs actes. Si nous ne faisons aucun effort pour gagner des âmes au Christ, nous serons tenus responsables du travail que nous aurions pu faire, mais que nous avons négligé à cause de notre indolence spirituelle. Ceux qui veulent faire partie du royaume de Dieu doivent travailler avec zèle au salut des âmes. Ils doivent faire leur part pour « sceller cette révélation parmi ses disciples ». Qui ira ? LCE 15 1 Le Seigneur désire que la lumière qu'il a répandue sur les Ecritures brille de tout son éclat, et c'est le devoir du colporteur de faire de son mieux pour que le désir de Dieu soit réalisé. Une tâche importante et étendue est devant nous. L'ennemi des âmes s'en rend compte et se sert de tous les moyens à sa disposition pour décider le colporteur à quitter son travail et à entreprendre autre chose. Cela ne doit pas être. LCE 15 2 Dieu rappelle les colporteurs au colportage; il désire des volontaires qui mettent toute leur énergie dans cette oeuvre et qui travaillent partout où l'occasion se présente. Le Maître demande à chacun d'accomplir la tâche qui lui a été confiée, suivant ses capacités. Qui veut répondre à l'appel ? Qui veut aller, avec la sagesse, la grâce et l'amour du Christ travailler pour ceux qui sont près et pour ceux qui sont loin ? Qui veut sacrifier ses aises et ses plaisirs, pénétrer dans les repaires de l'erreur, de la superstition et des ténèbres, et y travailler avec zèle et per-sévérance, parlant de la vérité avec simplicité, priant avec foi, et allant de maison en maison ? Qui veut aujourd'hui sortir du camp, revêtu de la puissance du Saint-Esprit, supporter l'opprobre pour l'amour du Christ, expliquer les Ecritures et convier les gens à la repentance ? LCE 15 3 Dieu a eu ses serviteurs dans tous les temps. L'homme répond à son appel. Ainsi, lorsque la voix divine s'écrie: « Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? » la réponse se fait entendre: « Me voici, envoie-moi. » Esaïe 6: 8. Que tous ceux qui travaillent avec succès dans l'oeuvre du colportage sentent dans leur coeur qu'ils font l'oeuvre de Dieu en éclairant les âmes qui ne connaissent pas la vérité pour notre temps. Ils font entendre des avertissements sur les chemins et le long des haies, afin de préparer un peuple pour le grand jour du Seigneur qui doit venir bientôt. LCE 16 1 Nous n'avons point de temps à perdre. Nous devons encourager cette oeuvre. Qui veut travailler avec nos imprimés ? Le Seigneur donne les capacités nécessaires à chaque homme et à chaque femme qui veut agir de concert avec la puissance divine. Tous les talents requis, le courage, la persévérance, la foi, le tact viennent au moment où l'on revêt l'armure. Une grande oeuvre doit être faite dans le monde, et les agents humains répondront certainement à l'appel. Le monde doit être averti. Lorsque vous entendrez ces mots: « Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? » répondez clairement et distinctement: « Me voici, envoie-moi. » -- Tém., vol. II, p. 638-641. (1900) Les commentaires des indolents LCE 16 2 Certains, poussés par l'indifférence, peuvent ne pas apprécier votre oeuvre ni en voir l'importance. Pour eux, vous vous livrez à un travail ingrat et votre dévouement est inutile. Mais le serviteur de Jésus considère sa tâche à la lumière de la croix. Ses sacrifices lui apparaissent petits comparés à ceux de son Maître bienaimé; il est heureux de suivre ses traces. Le succès de ses efforts lui procure la joie la plus pure, et c'est la plus riche récompense d'une vie de travaux persévérants. -- Tém., vol. II, p. 648. (1900) Pas de temps à perdre LCE 17 1 Le colportage comporte en lui-même de grandes responsabilités et exige beaucoup de la part de ceux qui s'y engagent. Nous vivons à une époque où une grande oeuvre doit être accomplie. De quel meilleur moyen disposerionsnous pour adresser autour de nous l'invitation au souper, à ce repas de noces que le Seigneur a préparé ? Ceux qui, maintenant, entreprennent le colportage avec zèle et consécration peuvent s'attendre à de riches bénédictions. Vous n'avez pas de temps à perdre. Consacrez-vous avec empressement et désintéressement à cette oeuvre. Souvenez-vous de son caractère évangélique et du fait qu'elle contribue à faire retentir un avertissement si grandement nécessaire. -- Manuscript 113. (1901) ------------------------Chapitre 3--Un appel pour des colporteurs évangélistes On demande des volontaires LCE 18 1 Soir après soir, je me tiens devant nos membres, rendant un témoignage positif, les adjurant de prendre conscience de leur état spirituel et d'entreprendre la diffusion de nos publications. -- Review and Herald, 20 avril 1905. LCE 18 2 Le colportage a besoin de recrues. Ceux qui entreprendront ce travail dans l'esprit du Maître pourront pénétrer dans les foyers où l'on cherche la vérité, et raconter la simple histoire de la croix. Alors qu'ils communiqueront la lumière à leur prochain, Dieu les fortifiera et les bénira. La justice du Christ les précédera, et la gloire de Dieu les suivra. -- Review and Herald, 16 juin 1903. « Lève-toi, sois éclairée ! » LCE 18 3 Le colportage ne devrait pas être négligé plus longtemps. Il m'a souvent été montré qu'un intérêt plus général devrait se manifester à l'égard de notre oeuvre du colportage. La diffusion de nos publications est un moyen très important pour présenter à nos semblables la lumière que le Seigneur a chargé son Eglise de transmettre au monde. Les ouvrages vendus par nos colporteurs ouvrent à maints esprits les richesses insondables du Christ. LCE 19 1 Le service de Dieu comprend des tâches très diverses à accomplir. Celui du temple comptait aussi bien des coupeurs de bois que des sacrificateurs occupant divers degrés hiérarchiques, emplois variés, responsabilités également variées. Il appartient à nos membres d'église de se lever et de resplendir parce que leur lumière arrive et que la gloire de l'Eternel se lève sur eux ! Que ceux qui connaissent la vérité se réveillent et fassent tout ce qui dépend d'eux pour atteindre, là où elles sont, les âmes enténébrées. L'oeuvre du Seigneur ne doit pas souffrir plus long-temps de notre négligence, elle ne doit plus passer après nos intérêts séculiers. Nous n'avons pas de temps à accorder à l'oisiveté ou au découragement. L'Evangile doit être proclamé au monde entier. Les publications contenant la lumière de la vérité présente doivent pénétrer partout. ... LCE 19 2 Pourquoi ne sommes-nous pas complètement réveillés ? C'est maintenant que chaque ouvrier doit comprendre quel est son travail particulier et recevoir la force de l'entreprendre d'une manière nouvelle. Des manifestations extraordinaires de la gloire incommensurable de Dieu amèneront aux pieds de Jésus, hommages, tributs et offrandes. Chaque nouvelle révélation de l'amour du Sauveur fait, pour une âme, pencher la balance d'un côté ou de l'autre. La fin de toutes choses est proche. Les hommes courent à leur perte. Leurs alliances, leurs plans sont nombreux. De nouvelles tactiques sont continuellement mises sur pied dans le but d'annuler le conseil de Dieu. Les hommes amoncellent des trésors d'or et d'argent qui seront consumés par le feu au dernier jour. -- Review and Herald, 2 juin 1903. Beaucoup sont appelés LCE 20 1 Une nouvelle année est devant nous et des plans devraient être faits en vue d'un effort sérieux et persévérant au service du Maître. Il y a beaucoup à faire pour l'avancement de l'oeuvre de Dieu. Je sais qu'un réveil doit se produire dans le colportage et que celui-ci connaîtra un succès toujours croissant. Il est l'oeuvre de Dieu et une bénédiction accompagnera ceux qui s'y engageront avec zèle et application. -- Review and Herald, 20 janv. 1903. LCE 20 2 Le Seigneur appelle un nombre toujours plus grand de personnes à entrer dans le colportage évangélique. ... Pour l'amour du Christ, mes frères et mes soeurs, profitez au maximum de cette nouvelle année pour faire luire aux yeux du monde la précieuse lumière de la vérité présente ! L'Ange de l'alliance revêt ses serviteurs de puissance pour qu'ils aillent et portent la vérité dans toutes les parties de la terre. Il a chargé ses anges d'un message de miséricorde mais cela ne suffit pas à satisfaire son coeur débordant d'amour; il place encore sur chaque membre de son Eglise la responsabilité de proclamer ce message: « Que celui qui entend dise: Viens. » Nous devons donc montrer notre loyauté en invitant ceux qui ont soif à boire de l'eau de la vie. Une chaîne vivante de témoins est chargée d'adresser l'invitation au monde. Voulez-vous faire votre part dans cette grande oeuvre ? Hommes et femmes LCE 21 1 Jésus a besoin de serviteurs nombreux, d'hommes et de femmes désireux de se consacrer à son service. Ce monde n'est-il pas le champ de travail de Dieu où il nous faut oeuvrer ? Ne laisserons-nous pas la main puissante du Père guider nos pas l'un après l'autre ? Sommes-nous prêts à offrir nos vies sur l'autel du sacrifice ? C'est à cette condition seulement que l'amour de Dieu nous pénétrera et nous transformera, fera de nous des êtres agissant pour l'amour de lui. -- Review and Herald, 21 janv. 1903. LCE 21 2 Des hommes et des femmes en grand nombre peuvent accomplir un excellent travail en colportant des livres renfermant des instructions simples et directes sur la piété pratique. -- Manuscript 81. (1900) Un appel à la jeunesse LCE 21 3 Le Seigneur appelle nos jeunes à travailler en qualité de colporteurs et d'évangélistes. Il leur demande d'aller de maison en maison en des endroits où la vérité n'a pas encore été prêchée. Il leur dit: « Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à un grand prix. C'est pourquoi, glorifiez Dieu dans votre corps et votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » Ceux qui, animés de cet esprit, s'engageront dans cette oeuvre peuvent s'attendre à de riches bénédictions et, agissant de leur mieux, ils se qualifieront pour l'immortalité. -- Review and Herald, 16 mai 1912. LCE 22 1 Nous avons une tâche à accomplir: préparer des jeunes gens en vue du ministère de la parole. Apprenez-leur à colporter, à répandre les ouvrages que le Seigneur, par son Esprit, a poussé des hommes à écrire. Par ce moyen, nombreuses seront les per-sonnes qui entreront en contact avec la vérité présente qu'elles n'auraient, sans cela, probablement jamais connue. C'est faire oeuvre d'évangéliste. LCE 22 2 Le Christ demande de jeunes volontaires pour prêcher la vérité au monde. Il faut pour cela des hommes de haute spiritualité, capables de déceler dans leur entourage le travail qui est à faire. L'Eglise a besoin d'hommes renouvelés intérieurement, suscitant l'énergie dans ses rangs, des hommes marchant avec leur temps, capables de combattre les erreurs et les péchés qui le caractérisent et d'inspirer un nouveau zèle aux ouvriers languissants; des hommes dont le coeur soit débordant d'amour chrétien et dont les mains soient pressées de se mettre au travail pour le Maître. -- Manual for Canvassers, p. 22, 23. Par centaines LCE 22 3 Puisse le Seigneur décider beaucoup de nos jeunes gens à devenir colporteurs évangélistes. Grâce au colportage, la vérité est présentée à des milliers de personnes qui, autrement, ne la connaîtraient jamais. Le temps est court, tra-vaillons. ... LCE 22 4 Pourquoi ne recherche-t-on pas plus ardemment le Seigneur afin que le Saint-Esprit suscite des milliers de personnes qui iront proclamer la vérité ? Le Seigneur, travaillant avec elles, confirmera la parole par les miracles dont elle sera accompagnée. Nous avons pour mission de faire, par le moyen de la presse, resplendir la lumière en tous lieux. Grâce à la page imprimée, cette lumière peut parvenir à des isolés qui n'ont aucune occasion d'entendre prêcher. Une grande bénédiction repose sur ce travail missionnaire. Les colporteurs peuvent être, de la part du Seigneur, sa main droite, ouvrant les portes à la vérité. ... LCE 23 1 Nous devons éveiller le zèle et la ferveur des colporteurs évangélistes et les inviter à porter la lumière dans les lieux enténébrés de la terre. Aucun de ceux qui possèdent les talents requis ne peut être dispensé d'accomplir cette tâche où il est appelé à devenir un instrument de Dieu, coopérant avec Jésus pour diffuser la lumière d'en haut dans ce monde enténébré par le péché. -- Letter 21. (1902) Du milieu de chacune de nos églises LCE 23 2 Dieu s'adresse à chacune de nos églises en vue d'y trouver des ouvriers disposés à se mettre à son service en qualité de colporteurs évangélistes. Dieu aime son Eglise. Si nos membres sont disposés à faire la vo-lonté divine et s'efforcent d'apporter la lumière à ceux qui sont dans les ténèbres, le Seigneur bénira abondamment leurs efforts. Il désigne l'Eglise comme étant « la lumière du monde ». Grâce au fidèle ministère de celle-ci une multitude d'enfants de Dieu, dignes du salut éternel, seront suscités. La gloire de Dieu doit illuminer chaque recoin de l'univers. Que fait donc l'Eglise pour éclairer le monde, afin que, de tous les points du globe, monte vers Dieu un concert de louanges et de prières ? -- Letter 124. (1902) Le devoir de chaque croyant LCE 24 1 Que chaque croyant prenne à coeur de répandre abondamment traités et brochures contenant le message pour notre époque. Nous avons besoin de colporteurs disposés à faire connaître nos publications en tous lieux. -- Review and Herald, 12 nov. 1903. Des hommes issus de diverses professions LCE 24 2 Dans l'achèvement de l'oeuvre évangélique, le champ encore inexploré est vaste; plus que jamais, il faut que des aides du commun peuple soient enrôlés dans ce travail. Des jeunes gens et des hommes d'âge mûr seront appelés de leur champ, de leur vigne ou de leur atelier, et seront envoyés par le Maître pour proclamer son message. Plusieurs d'entre eux n'auront pas eu l'occasion d'obtenir une bonne instruction, mais le Christ aura vu en eux des qualités qui les rendront propres à réaliser son dessein. S'ils se mettent de tout leur coeur au travail et continuent à se développer, il achèvera leur préparation en vue de son service. -- Education,p. 277. (1903) La bénédiction divine promise LCE 24 3 Un travail missionnaire doit se faire au moyen de la distribution de brochures et de journaux, ainsi que par le colportage de nos diverses publications. Que nul ne se croie dispensé de ce travail parce qu'il est trop fatigant et requiert du temps et de la réflexion. Consacrez-lui de bon coeur les heures nécessaires, et la bénédiction divine reposera sur vous. LCE 25 1 Jamais le besoin d'ouvriers évangéliques n'a été aussi grand qu'aujourd'hui. Il est, dans nos rangs, des frères et des soeurs qui pourraient se former en vue d'entreprendre ce travail. Quelque chose devrait être entrepris dans nos églises pour la diffusion de la vérité. Nos membres ont le devoir d'étudier les divers points de notre doctrine, afin d'être toujours prêts à répondre, avec douceur et respect, à quiconque leur demande raison de l'espérance qui est en eux. -- Review and Herald, 1er avril 1880. Le Christ enseignera ce qu'il faudra dire LCE 25 2 Beaucoup d'adventistes sont tristes et découragés; leur foi et leur confiance sont faibles. Qu'ils fassent quelque chose pour aider plus faibles qu'eux et ils deviendront forts! Qu'ils entreprennent l'oeuvre excellente de vendre nos livres ! Ils viendront ainsi en aide à d'autres et l'expérience qu'ils en acquerront leur donnera l'assurance qu'ils travaillent avec Dieu. Tandis qu'ils plaideront avec le Seigneur en faveur des âmes, ils seront conduits vers ceux qui cherchent la lumière. Le Christ se tiendra tout près d'eux, leur enseignant ce qu'ils devront dire et ce qu'ils devront faire. En réconfortant les autres, ils seront eux-mêmes réconfortés. Les anges sont présents et préparent le chemin LCE 25 3 Je vous demande, chers ouvriers chrétiens, de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour répandre les livres dont Dieu désire voir la diffusion dans le monde entier. Faites de votre mieux pour les placer dans un nombre de foyers aussi grand que possible. Pensez à l'oeuvre grandiose qui pourrait être faite si beaucoup de croyants unissaient leurs efforts pour apporter, par le moyen de ces ouvrages, la lumière que le Seigneur désire communiquer à ceux qui sont visités. Poursuivez cette oeuvre sous la direction de Dieu et demandez-lui son aide. Le Saint-Esprit vous assistera, les anges du ciel vous accompagneront et prépareront le chemin devant vous. -- Review and Herald, 7 janvier 1903. La consécration que Dieu requiert LCE 26 1 Nous avons besoin de colporteurs, d'évangélistes et de prédicateurs qui ont reçu le baptême de l'Esprit et sont devenus participants de la nature divine. Nous avons besoin d'ouvriers évangéliques capables de se présenter devant Dieu et devant leurs semblables. Je suis effrayée de constater le nombre d'obstructions faites de la part des nôtres concernant le travail d'évangélisation, ce qui constitue à n'en pas douter une entrave à l'oeuvre de Dieu. J'avertis ceux qui devraient être à l'oeuvre dans le colportage, pour répandre les ouvrages dont le monde a tant besoin, de ne pas se détourner de l'oeuvre à laquelle Dieu les appelle en négligeant la diffusion de l'Evangile au profit d'autres occupations. Qu'ils s'efforcent, au contraire, de maintenir leur âme dans l'atmosphère la plus favorable à la spiritualité. ... Dieu veut que tout ouvrier évangélique affirmant croire à la vérité présente se consacre corps, âme et esprit au salut des âmes qui périssent autour de lui. -- Manuscript 44. (1903) Les villes ont besoin de colporteurs LCE 27 1 Des ouvrages contenant la précieuse lumière de la vérité reposent sur les rayons de nos maisons d'édition. Il faut les répandre et, pour cela, il est nécessaire que des colporteurs se mettent au travail dans nos grandes villes. En allant de maison en maison, ils trouveront des âmes affamées du pain de vie, qu'ils pourront leur apporter, au temps convenable. Il nous faut des colporteurs sentant le poids du fardeau des âmes. Peut-être dites-vous: « Je ne suis pas prédicateur; je suis incapable de prêcher. » Il est fort possible que vous ne puissiez pas prêcher, mais vous n'en êtes pas moins capable d'accomplir le ministère que le Seigneur vous a confié. Vous pouvez demander à ceux que vous rencontrez s'ils aiment le Seigneur Jésus. Vous pouvez faire oeuvre d'évangéliste, être un collaborateur de Dieu à la manière des disciples que le Christ envoya en mission. Jeunes gens, jeunes filles, le Seigneur vous appelle à son service ! Il y a, dans le monde, une faim du pur Evangile. -- Manuscript 113 (1901) Dans les chemins et le long des haies LCE 27 2 Les choses de ce monde seront bientôt détruites. Seuls ceux qui ont reçu la lumière d'en haut et suivent pas à pas l'évolution de l'oeuvre de Dieu sont capables de discernement à cet égard. Des hommes et des femmes consacrés doivent faire retentir le message d'avertissement « dans les chemins et le long des haies ». Je vous prie instamment, frères et soeurs, de ne pas vous engager dans une activité de nature à vous empêcher de proclamer l'Evangile du Christ. Vous êtes les porte-parole de Dieu. Vous devez, avec amour, faire connaître la vérité aux âmes qui périssent. Le Christ a donné cet ordre: « Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. » Ces paroles ne dépeignent-elles pas clairement le travail du colporteur ? Il doit, le coeur rempli de l'amour du Christ, aller dans les chemins et le long des haies de la vie, invitant ceux qu'il rencontre à participer au festin des noces de l'Agneau. Des gens riches et influents répondront à l'invitation; ils ne la déclineront pas tous. LCE 28 1 Oh ! que des milliers de plus, parmi nos membres, puissent prendre conscience des temps dans lesquels nous vivons et du travail qui doit être fait de maison en maison ! Ceux qui ignorent la vérité sont extrêmement nombreux. Il faut qu'ils entendent l'appel de Jésus. Les affligés doivent être réconfortés, les faibles fortifiés, ceux qui pleurent consolés et l'Evangile doit être prêché aux pauvres. LCE 28 2 Le Maître connaît et observe ses ouvriers, qu'ils travaillent dans une partie de sa vigne ou dans une autre. Il ordonne à son Eglise de secouer sa torpeur et de prendre conscience de la situation. Il invite les dirigeants de nos institutions à se réveiller et à exercer une influence contribuant à l'avancement de son royaume, à envoyer des ouvriers dans le champ du Seigneur et à veiller à ce que le zèle de ces derniers ne se refroidisse pas faute de sympathie, et d'occasions de se développer. -- Review and Herald, 2 juin 1903. Répandre nos livres comme des feuilles d'automne LCE 29 1 Ce travail reste à faire. La fin est proche. Beaucoup de temps, déjà, a été perdu, durant lequel ces ouvrages auraient dû être diffusés. Vendez-les au près et au loin, répandez-les comme des feuilles d'automne ! Il faut que ce travail se poursuive et personne ne doit l'interdire. Des âmes périssent loin du Christ. Il faut les avertir de son prochain retour sur les nuées du ciel. -- Review and Herald, 13 août 1908. Cent au lieu d'un LCE 29 2 Les brebis perdues du troupeau de Dieu sont partout dispersées et on néglige de leur porter secours. Je sais, par la lumière qui m'a été donnée, que là où il n'y a qu'un colporteur il en faudrait cent. -- Tém., vol. II, p. 623. (1900) Certitude de succès LCE 29 3 Un grand et bon travail peut être fait par le colportage évangélique. Le Seigneur a donné à ses serviteurs adresse et capacités. Ceux qui emploient ces talents pour sa gloire connaîtront le succès. Travailler et prier, mettre toute notre confiance en celui qui n'a jamais connu d'insuccès, c'est là ce qui nous reste à faire. -- Tém., vol. II, p. 647, 648. (1900) ------------------------Chapitre 4--Choix des colporteurs évangélistes Des chrétiens désireux de servir Dieu LCE 30 1 Puisque le colportage de nos livres est un travail missionnaire, il doit être dirigé du point de vue missionnaire. Ceux que l'on choisit comme colporteurs devraient être des hommes et des femmes ayant à coeur ce travail et dont le but n'est pas de gagner de l'ar-gent, mais d'éclairer le monde. Ils doivent travailler à la gloire de Dieu et porter la lumière de la vérité à ceux qui sont dans les ténèbres. Principes égoïstes, amour du gain, rang social, position ne devraient pas exister parmi eux. -- Tém., vol. II, p. 625. (1900) Précautions dans le choix des ouvriers LCE 30 2 Le colportage évangélique est une oeuvre plus importante que beaucoup ne l'ont cru; il importe donc d'exercer autant de soin et de sagesse dans le choix des colporteurs évangélistes que dans celui des prédicateurs. On peut apprendre aux jeunes gens à faire un travail meilleur que par le passé et à moindres frais. Elevons le niveau de nos exigences, que ceux qui aiment Dieu et leurs semblables et qui sont disposés au sacrifice se joignent à l'armée des ouvriers. Qu'ils viennent, non pas dans l'espoir de trouver leurs aises, mais pour se montrer courageux face à la difficulté. Choisissons donc, parce qu'ils en ont eux-mêmes apprécié la valeur, ceux qui peuvent parler en faveur de nos publications. -- Test., vol. V, p. 405, 406. (1885) LCE 31 1 Il importe que nos frères fassent preuve de sagesse dans le choix des colporteurs évangélistes, s'ils ne veulent pas que la vérité soit mal représentée et mal comprise. Ils devraient assurer aux bons ouvriers une marge de bénéfices suffisante sans que cela représente pour autant une manière de les « acheter », ce procédé risquant de les rendre égoïstes et dépensiers. Que tout soit fait pour développer en eux le véritable esprit missionnaire et les qualités nécessaires au succès. L'amour de Jésus fera comprendre au colporteur que c'est un grand privilège que de travailler à faire connaître la lumière. Ce travail fera alors l'objet de son étude, de ses plans et de ses prières. -- Test., vol. V, p. 403. (1885) Certains mieux qualifiés que d'autres LCE 31 2 Certains sont mieux qualifiés que d'autres pour faire un travail donné; c'est pourquoi il n'est pas juste de penser que n'importe qui peut être colporteur. D'aucuns ne sont pas qualifiés pour cette oeuvre; mais il ne faut pas les considérer pour cela comme manquant de foi ou de bonne volonté. Le Seigneur n'est pas déraisonnable dans ses exigences. L'Eglise ressemble à un jardin où croissent des fleurs variées ayant chacune ses particularités. Quoique sous bien des rapports chacune soit différente des autres, toutes ont leur valeur intrinsèque. LCE 32 1 Dieu ne s'attend pas que ses enfants, avec leurs tempéraments différents, soient tous capables de remplir n'importe quelle fonction. Que chacun se souvienne qu'il y a différents dons. Il n'appartient à aucun homme de prescrire à un autre un travail contraire à la conception qu'il se fait de son devoir. C'est très bien de donner des conseils et de suggérer des plans; mais chacun devrait être laissé libre de rechercher auprès du Dieu qu'il sert et auquel il appartient les directives dont il a besoin. -- Tém., vol. II, p. 641. ( 1900) LCE 32 2 Il est des jeunes gens et des jeunes filles qui, au lieu d'être astreints à une activité machinale, devraient être engagés dans le ministère évangélique en qualité d'ouvriers bibliques ou de colporteurs. -- Review and Herald, 16 mai 1912. Des gens capables, adroits et prévoyants LCE 32 3 Des missionnaires sont partout nécessaires. Dans toutes les parties du champ mondial, des colporteurs devraient être choisis non pas parmi l'élément flottant de la société, non parmi ceux qui ne sont bons à rien d'autre et n'ont jamais eu de succès nulle part, mais parmi ceux à qui leur éducation a inculqué de la distinction dans les manières et qui font preuve de tact, d'intuition et d'adresse. De tels hommes font des colporteurs évangélistes appréciés. LCE 32 4 Il arrive que l'un d'eux, flatté par un pasteur imprudent, aspire à faire mieux que vendre des livres et demande à devenir prédicateur. Non seulement l'oeuvre du colportage s'en trouve dépréciée, mais des hommes qui, par leur formation, pouvaient faire oeuvre de missionnaire au sein des familles pour parler et prier avec elles, deviennent de médiocres ministres; et le champ, où il y a tant à faire, demeure négligé. Le colporteur efficace et fidèle devrait, comme le prédicateur, jouir de moyens d'existence suffisants. -- Test., vol IV, p. 389, 390. (1880) Les mieux doués LCE 33 1 Il n'est pas donné à chacun de savoir colporter. Ceux qui sont les mieux doués pour cela et qui désirent faire ce travail intelligemment, systématiquement, avec une énergie persévérante, sont ceux qui doivent être choisis. Un plan longuement mûri devrait être établi et fidèlement exécuté; toutes nos églises devraient comprendre l'importance capitale du travail missionnaire. -- Test., vol. IV, p. 390. (1880) Des chrétiens expérimentés LCE 33 2 C'est parmi de jeunes chrétiens que doivent être choisis ceux qui diffuseront les livres renfermant la vérité présente. Toutefois, il faut éviter de faire entrer dans l'oeuvre du colportage des jeunes gens n'ayant aucune expérience religieuse, car ils ne sont pas en mesure de représenter convenablement la précieuse vérité qu'ils seraient appelés à répandre. Cette manoeuvre de la part des responsables manquerait de loyauté tant envers ces jeunes gens qu'envers l'oeuvre de Dieu. Le colportage est une tâche sacrée, et ceux qui l'entreprennent doivent être capables de rendre témoignage du Christ. -- Review and Herald, 7 octobre 1902. LCE 34 1 Le colportage est la meilleure école où acquérir une expérience chrétienne. Avant d'encourager quelqu'un à entrer dans l'oeuvre à quelque titre que ce soit, il faut s'assurer qu'il est réellement converti. Ensuite, qu'il se mette à l'oeuvre et Dieu travaillera avec lui. -- Manuscript 126. (1899) Une tâche sacrée LCE 34 2 Le côté sacré de l'oeuvre du colportage est à considérer. Ceux dont les mains et le coeur sont souillés ne devraient pas être encouragés à l'entreprendre, les anges de Dieu ne pouvant les accompagner dans les foyers à visiter. Empêchons donc d'exercer une activité se rapportant à la vérité divine toute personne inconvertie, à la pensée et au coeur corrompus, entachant tout ce qu'elle touche de ses imperfections. -- Review and Herald, 20 mai 1890. ------------------------Chapitre 5--Les élèves de nos écoles et le colportage Un plan divin pour les élèves de nos écoles LCE 35 1 Le Seigneur a institué un plan grâce auquel beaucoup d'élèves de nos écoles peuvent profiter de leçons pratiques assurant le succès au long des années à venir. Dieu nous a donné le privilège d'avoir à répandre de précieux ouvrages destinés à faire connaître notre oeuvre éducative et sanitaire. LCE 35 2 En accomplissant ce travail, les jeunes gens apprendront, par l'expérience, à faire face à certains problèmes qui se poseront à eux là où ils seront appelés à travailler plus tard. Savoir, par exemple, comment aborder quelqu'un avec courtoisie et faire preuve de tact en présentant certains points de la vérité présente; rester économes au milieu du succès, qualité indispensable à ceux qui travailleront en pays de mission. -- Review and Herald, 4 juin 1908. Nos écoles doivent préparer des colporteurs évangélistes LCE 35 3 Nos écoles ont été établies par le Seigneur et, si elles sont dirigées selon ses desseins, les jeunes qui y sont envoyés seront rapidement préparés en vue d'entrer dans les différentes branches de l'oeuvre missionnaire, certains comme infirmiers et infirmières, d'autres en tant que colporteurs ou évangélistes, instituteurs ou institutrices, enfin, comme prédicateurs de l'Evangile. -- Review and Herald, 15 oct. 1903. Une occasion pour les élèves de nos écoles LCE 36 1 La fin de l'année scolaire est, pour beaucoup d'élèves, l'occasion d'aller colporter. Le colporteur fidèle parvient à pénétrer dans bien des foyers où il laisse des publications contenant la vérité pour notre temps. -- Review and Herald, 27 août 1903. A l'école du Christ LCE 36 2 En tant qu'étudiants, vous devez toujours être à l'école du Christ, engager votre capital d'énergies physiques et mentales dans votre travail. Dieu n'agrée pas un coeur divisé. Des hommes et des femmes devraient se préparer en vue de devenir colporteurs et ouvriers bibliques et, pour cela, renoncer à toute habitude dégradante, à toute pensée non conforme aux exigences divines afin d'être sanctifiés par la vérité et devenir participants de la nature divine en fuyant la corruption du monde suscitée par la convoitise. Il ne faut rien de moins que la puissance de Dieu pour vous rendre et vous garder tels que vous devez être. Vous ne pouvez offrir à Dieu que le meilleur de vous-mêmes, et ne faire mieux pour améliorer votre rendement que de mettre en pratique ce que vous apprenez. -- Review and Herald, 20 mai 1890. Un moyen d'éducation LCE 36 3 Des révélations spéciales m'ont été données au sujet de l'oeuvre du colportage; elles ont fait sur moi une impression profonde à laquelle je ne puis me soustraire. Ce travail est un moyen d'éducation, une excellente école pour ceux qui désirent se préparer en vue d'entrer dans le ministère évangélique. Ceux qui l'entreprennent dans les conditions voulues se mettent à l'école du Christ et suivent son exemple. Des anges ont pour mission d'accompagner ceux qui se consacrent humblement à cette activité. -- Manuscript 26. (1901) LCE 37 1 C'est par le colportage, en allant de maison en maison, que les jeunes peuvent obtenir la meilleure des éducations. En accomplissant ce travail, ils auront l'occasion de diffuser la Parole de vie, de répandre la semence de la vérité. Que les jeunes montrent que l'oeuvre du Seigneur leur tient à coeur. Le seul moyen dont ils disposent pour prouver qu'ils sont fermes et ont revêtu toute l'armure de Dieu, c'est de s'acquitter fidèlement de la tâche que Dieu leur a confiée. -- Manuscript 57 (1900) Une véritable instruction supérieure LCE 37 2 Pour que le travail missionnaire entrepris ne reste pas inachevé, ne décourageons pas nos frères en exigeant d'eux une préparation trop longue. L'instruction est nécessaire, mais souvenez-vous que le Christ est le grand Maître, et qu'il est la source de toute sagesse. LCE 37 3 Que jeunes et vieux se consacrent à Dieu, se mettent à l'oeuvre et travaillent humblement sous la direction du Saint-Esprit. Que ceux qui ont fréquenté l'école aillent dans le champ, et qu'ils mettent en pratique les instructions qu'ils ont reçues. Si les colporteurs agissent ainsi et font valoir les capacités que Dieu leur a données, en recherchant ses conseils et en combinant la vente des livres avec le travail personnel pour le salut des âmes, leurs talents seront augmentés par l'exercice et ils apprendront bien des leçons pratiques que l'école ne pouvait leur enseigner. L'éducation ainsi obtenue peut avec raison être ap-pelée une instruction supérieure. -- Tém., vol. II, p. 638. (1900) Une expérience précieuse LCE 38 1 Tous ceux qui cherchent une occasion d'exercer un véritable ministère, et qui veulent se donner sans réserve à Dieu, trouveront dans le colportage l'occasion de parler de bien des choses se rapportant à la vie éternelle. L'expérience ainsi acquise sera de la plus grande valeur pour ceux qui se préparent au ministère de la parole. C'est la présence du Saint-Esprit qui prépare hommes et femmes à devenir pasteurs du troupeau de Dieu. S'ils cultivent la pensée que le Christ est leur compagnon, un saint respect, une joie sacrée s'empareront d'eux et, au milieu de leurs expériences pénibles et de leurs épreuves, ils apprendront à prier en travail-lant. Ils recevront des leçons qui les rendront patients, bons, affables et secourables. Ils pratiqueront la véritable politesse chrétienne et se souviendront que le Christ, leur compagnon, ne peut approuver les paroles et les sentiments durs et malveillants. Leurs lèvres seront purifiées. Le don de la parole leur apparaîtra comme un talent précieux donné pour un but saint et élevé. Le collaborateur humain apprendra la manière de représenter le divin Compagnon avec lequel il est associé. Il témoignera à cet Etre saint et invisible beaucoup de respect et de révérence parce qu'il porte son joug et apprend de lui la pureté et la sainteté. Ceux qui mettent leur foi dans le divin Dispensateur feront des progrès. Ils recevront avec puissance le don de revêtir d'une beauté sacrée le message de la vérité. -- Tém., vol. II, p. 631, 632. (1900) Une préparation en vue du ministère LCE 39 1 Quelques-uns des hommes que Dieu a appelés au ministère sont entrés dans le colportage. J'ai vu que cela constitue pour eux une excellente préparation, pourvu que leur but soit de répandre la lumière et d'apporter les vérités de la Parole de Dieu directement dans le cercle de la famille. Dans la conversation, ils trouveront souvent l'occasion de parler de la religion de la Bible. Si ce travail est fait comme il convient, dans un esprit d'affection chrétienne et d'amour, des familles seront visitées, et il en résultera beaucoup de bien. Tout cela constituera une excellente expérience pour celui qui a en vue le ministère. LCE 39 2 Ceux qui désirent se former pour le ministère ne trouveront aucun travail qui leur donne une expérience aussi étendue que le colportage. -- Tém., vol. II, p. 641, 642. (1900) LCE 39 3 Il y a plus de difficultés dans cette branche de l'oeuvre que dans bien d'autres entreprises commerciales; mais les leçons que vous apprendrez, le tact et la discipline que vous acquerrez, vous prépareront à d'autres travaux utiles en faveur du salut des âmes. Ceux qui apprennent mal leur leçon, qui se présentent d'une manière rude et discourtoise, montreraient le même défaut dans leurs manières, le même manque de tact et de finesse dans leurs relations avec les âmes, s'ils entraient dans le ministère. ... LCE 40 1 Des jeunes gens peuvent, grâce au colportage évangélique, obtenir une préparation au ministère supérieure à celle qu'ils acquerraient en fréquentant l'école plusieurs années. -- Manual for Canvassers, p. 41, 42. (1902) La science suprême LCE 40 2 A ceux qui fréquentent l'école pour apprendre à travailler plus efficacement pour Dieu, je voudrais dire: Souvenez-vous que c'est uniquement par une consécration quotidienne à Dieu que vous pourrez devenir des gagneurs d'âmes. Il y a des jeunes gens qui n'ont pu se rendre à l'école parce qu'ils étaient trop pauvres pour payer leur écolage. Mais lorsqu'ils se sont donnés au Seigneur, ils ont travaillé pour lui là où ils étaient, au salut de ceux qui les entouraient. Bien que privés des connaissances qu'ils auraient pu acquérir à l'école, ils se consacrèrent à Dieu et, par eux, Dieu accomplit son oeuvre. Comme aux disciples, lorsqu'ils furent appelés à abandonner leurs filets pour suivre le Christ, le Sauveur leur enseigna de précieuses leçons. Ils s'attachèrent au Maître et les connaissances qu'ils acquirent par l'étude des Ecritures les qualifièrent pour parler du Christ à leurs semblables. Ils connurent ainsi la véritable sagesse parce qu'ils ne s'estimèrent pas trop sages à leurs propres yeux pour recevoir les enseignements d'en haut. La puissance sans cesse renouvelée du Saint-Esprit leur donnait une énergie pratique et salutaire. LCE 41 1 Les connaissances de l'homme le plus instruit, s'il n'a pas été à l'école du Christ, ne sont que folie en ce qui concerne le salut des âmes. Dieu ne se sert que de ceux qui acceptent l'invitation: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » Mat. 11: 28-30. -- Tém., vol. II, p. 626, 627. (1900) ------------------------Chapitre 6--Une activité salvatrice Un moyen de gagner des âmes au Christ LCE 42 1 Nous avons besoin de comprendre l'importance du colportage comme moyen de découvrir ceux qui sont en péril, et de les amener au Christ. Les colporteurs ne devraient jamais hésiter à parler de l'amour du Christ et à raconter leur expérience au service du Maître. Ils devraient être libres de parler ou de prier avec ceux qui manifestent quelque intérêt pour les choses religieuses. La simple histoire de l'amour du Christ pour l'humanité leur ouvrira les portes, même celles des incrédules. -- Tém., vol. II, p. 634. LCE 42 2 Un bon colporteur doit être à la fois un maître et un élève. Tout en s'efforçant d'instruire les autres, il doit lui-même apprendre à faire le travail d'un évangéliste. Si les colporteurs se mettent au travail avec zèle et humilité, ils 'trouveront de nombreuses occasions de dire une parole de réconfort à des âmes sur le point de sombrer dans le découragement et auxquelles ils pourront ensuite dire: « Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. » Eph. 5: 8. En songeant à ce qu'était autrefois la vie de péché de ceux qui ont été gagnés au Christ, ils pourront s'écrier: « C'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. » 1 Cor. 6: 11. -- Tém, vol. II, p. 643. (1900) LCE 43 1 Souvenez-vous, frères et soeurs, que vous comparaîtrez un jour devant le Maître du monde afin de rendre compte de tout ce que vous aurez fait étant dans votre corps. Alors, votre oeuvre paraîtra telle qu'elle est réellement. La vigne du Seigneur est grande; le Maître demande des ouvriers. Que rien ne vous empêche de collaborer au salut des âmes. Puisque le colportage est l'un des moyens les plus efficaces pour sauver ceux qui nous entourent, pourquoi n'essaieriez-vous pas de vous lancer dans ce travail ? -- Review and Herald, 2 juin 1903. Les colporteurs doivent révéler le Christ LCE 43 2 Les intérêts du Christ sont les premiers et les plus importants de tous. Il a, dans ce monde, des biens qu'il veut mettre en sécurité et introduire dans son royaume éternel. C'est pour la gloire de son Père et la sienne que ses messagers vont en son nom, car lui et eux sont un. Ils doivent le révéler au monde. Ses intérêts sont les leurs. S'ils veulent être ses collaborateurs, ils seront héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Quant à leur héritage, il est immortel. -- Review and Herald, 2 juin 1903. Parler de la vérité LCE 43 3 Le colportage comporte de grandes responsabilités; il revêt une importance considérable à la fois pour celui qui s'y consacre et pour ceux en faveur desquels il a été institué. Le colporteur doit se souvenir qu'il accomplit un travail de caractère évangélique et que, par son moyen, Dieu désire sauver toute personne rencontrée. Il faut qu'il maintienne son coeur sous l'influence du Saint-Esprit, qu'il ait toujours sa Bible avec lui afin de pouvoir, le cas échéant, s'y référer. Lorsque l'occasion se présente de parler de la vérité, qu'il élève son coeur vers Dieu pour en obtenir la grâce de parler avec sagesse, pour que sa parole soit à ses interlocuteurs une odeur de vie qui donne la vie. Chasser et pêcher LCE 44 1 Le colportage devrait désormais être entrepris avec zèle et décision. Il faut des colporteurs évangélistes pour aller à la chasse et à la pêche des âmes. Ceux dont le coeur est doux et humble peuvent faire beaucoup de bien. En travaillant deux à deux, portant le message de famille en famille, ils toucheront des personnes que nos campsmeetings n'atteignent pas. Ils entreront en relations étroites avec leurs interlocuteurs et trouveront de nombreuses occasions de parler du Sauveur. Qu'ils chantent et prient avec les personnes intéressées à la vérité ! Qu'ils répètent dans les foyers les paroles du Christ ! Ils peuvent s'attendre au succès, car cette promesse leur appartient: « Voici, je suis tous les jours avec vous jusqu'à la fin du monde. » Les colporteurs qui se mettent au travail dans l'esprit du Maître jouissent de la compagnie des êtres célestes. LCE 44 2 Je supplie ceux qui portent des responsabilités dans la cause de Dieu de ne laisser aucune entreprise commerciale s'interposer entre eux et le travail du salut des âmes. Qu'aucune affaire n'absorbe le temps et les talents des ouvriers dont l'occupation consiste à préparer un peuple pour le retour du Seigneur. Tout comme une lampe allumée répand ses rayons, la vérité doit faire son chemin dans les coeurs. Le temps est court. L'ennemi fera tous ses efforts pour augmenter à nos yeux l'importance des choses secondaires, et nous amener à considérer à la légère l'oeuvre qui doit être faite avant toutes les autres. -- Review and Herald, 2 juin 1903. Atteindre toutes les classes LCE 45 1 Pour atteindre toutes les classes, il faut aller à leur rencontre. La plupart du temps les hommes ne viendront pas, d'euxmêmes, à nous. Ce n'est pas seulement du haut de la chaire que la vérité divine peut toucher les coeurs. Un autre champ d'activité, quoique plus humble, est plein de promesses: c'est celui qu'offrent le logis du pauvre et le palais du riche. -- Jésus-Christ, p. 76. Sur les chemins et le long des haies LCE 45 2 Présentez nos livres aux hommes d'affaires, aux prédicateurs de l'Evangile dont l'esprit n'a pas été attiré sur les vérités spéciales à notre temps. Le message doit être proclamé à des hommes qui jouent un rôle considérable dans les affaires de ce monde, aux membres de l'enseignement et aux conducteurs des peuples. Des milliers d'entre eux peuvent être touchés par des moyens très simples. Les intellectuels, ceux que le monde considère comme des êtres doués des plus grands talents, apprécient souvent la parole empreinte de simplicité de celui qui aime Dieu et qui sait parler de l'amour divin de façon aussi naturelle que les mondains parlent des choses qui les concernent. Souvent, les phrases les mieux préparées n'exercent que peu d'influence; mais la parole véridique et directe d'un fils ou d'une fille de Dieu, exprimée avec naturel et simplicité, possède une grande puissance pour ouvrir la porte de coeurs restés longtemps fermés à Christ et à son amour. -- Review and Herald, 20 janv. 1903. LCE 46 1 Ceux qui, vivant en des endroits retirés, ne peuvent être atteints par aucun autre moyen, le seront par celui des livres. A ces gens, que je nommerai ici les auditeurs des chemins écartés, nos colporteurs doivent faire parvenir des ouvrages contenant le message du salut. LCE 46 2 Le rôle de nos colporteurs est d'être des évangélistes envoyés de Dieu, allant de maison en maison dans les localités isolées et expliquant les Ecritures aux personnes rencontrées. Il leur sera certainement donné de ne pas manquer celles qui sont vraiment désireuses de se mettre à l'étude des Ecritures... LCE 46 3 Je désire ardemment faire tout ce qui est en mon pouvoir pour atteindre ceux qui sont « sur les chemins et le long des haies ». -- Letter 155. (1903) Dans les centres touristiques LCE 46 4 Dans les stations de cure universellement connues et dans les centres touristiques où des milliers de personnes viennent chercher la santé et le plaisir, des prédicateurs et des colporteurs capables de retenir l'attention des foules devraient être établis. Ces ouvriers auraient pour objectif d'y discerner les conjonctures favorables à la présentation du message pour notre temps, et de saisir les occasions d'y tenir des réunions. Chaque fois qu'ils le peuvent, qu'ils s'empressent de parler au public, et de faire retentir, par la puissance du Saint-Esprit, le message de Jean-Baptiste: « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » La Parole de Dieu doit être prêchée avec clarté et puissance, afin que ceux qui ont des oreilles pour entendre puissent prendre connaissance du message de Dieu. Ainsi, l'Evangile de la vérité présente parviendra à ceux qui ne le connaissent pas, beaucoup l'accepteront et le feront connaître au loin, là où ils habitent. -- Review and Herald, 25 janv. 1906. Aider les intempérants LCE 47 1 Dans votre travail, vous rencontrerez des personnes qui luttent contre leurs passions. Dites-leur des paroles qui leur redonneront force et courage. Ne laissez pas Satan éteindre dans leur coeur la dernière étincelle d'espérance. Le Christ dit de celui qui chancelle, qui tremble et qui lutte contre le mal: « Qu'il vienne à moi. » Il lui tend la main et l'attire à lui. Comme évangélistes, vous pouvez accomplir la même oeuvre que celle du Christ allant de lieu en lieu. Travaillez avec foi, et croyez que des âmes seront gagnées à Celui qui a donné sa vie pour que des hommes et des femmes puissent s'asseoir un jour à la droite de Dieu. Travaillez avec le Seigneur pour délivrer le buveur et le fumeur des funestes habitudes qui les ravalent au niveau de la brute. -- Review and Herald, 7 janv.1903. Prier pour les malades et les découragés LCE 48 1 Le Christ répandait la semence de la vérité partout où il se trouvait, et, comme ses disciples, vous pouvez rendre témoignage pour le Maître en faisant un travail précieux dans l'intimité du foyer. En vous approchant ainsi des gens, vous en trouverez souvent de malades et de découragés. Si vous vous tenez bien près du Christ, si vous vous chargez de son joug, vous apprendrez chaque jour de lui comment apporter des messages de paix et de réconfort à ceux qui souffrent et qui ont le coeur brisé. Vous pourrez conduire les découragés à la Parole de Dieu, et présenter les malades au Seigneur par la prière. Tandis que vous priez, parlez au Christ comme vous le feriez à un ami bien-aimé, en qui vous mettez toute votre confiance. Comme enfants de Dieu, conservez une dignité douce, indépendante et affable. Vous serez ainsi reconnus comme appartenant à Jésus. -- Tém., vol. II, p. 633. ( 1900) Avec une prière sur les lèvres LCE 48 2 Les exigences de Dieu doivent toujours être présentes à notre esprit. N'oublions pas que nous devrons rendre compte de nos actions. S'ils sont pénétrés de cette vérité, les colporteurs évangélistes veilleront sur les âmes et ils prieront avec ferveur pour obtenir la sagesse d'une parole dite à propos quand il s'agira de réconforter ceux qui en ont besoin. De tels ouvriers élèvent et purifient continuellement leur coeur par l'obéissance à la vérité. Ils connaissent la valeur d'une âme, et profitent au mieux de toutes les occasions de faire connaître les richesses de la grâce du Christ. Que le colporteur évangéliste se mette au travail avec cette prière sur les lèvres: « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » Qu'il travaille comme en présence de Dieu et des anges du ciel; que son désir soit d'obtenir en toutes choses l'approbation de Dieu, et ses efforts ne resteront pas stériles. LCE 49 1 Il nous faut controverser beaucoup moins et présenter le Christ beaucoup plus. Notre Rédempteur est le centre de notre foi et de notre espérance. Ceux qui parviennent à faire comprendre l'amour insondable de Jésus et à engager les coeurs à lui dédier leurs meilleures et leurs plus saintes affections, font une oeuvre grande et belle. En travaillant avec soin, en présentant fidèlement la croix du Calvaire, le colporteur évangéliste double son utilité. LCE 49 2 En suggérant ces méthodes de travail, nous ne pouvons cependant pas prétendre établir une règle invariable que chacun doive suivre; les circonstances peuvent être de nature à les modifier... Parler de l'amour du Christ LCE 49 3 Les questions de doctrine sont souvent présentées sans produire grande impression car, s'attendant à être sollicitée en faveur de doctrines diverses, la personne est sur ses gardes. Mais lorsque l'amour infini de Dieu est présenté, sa grâce touche le coeur. Nombreux sont ceux qui cherchent sincèrement la lumière, mais ne savent que faire pour être sauvés. Oh ! parlez-leur de l'amour de Dieu et du sacrifice sur la croix du Calvaire en faveur de ceux qui périssent ! Dites-leur de conformer leur volonté à celle de Dieu. « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ou si je parle de mon chef. » Jean 7: 17. -- Manual for Canvassers, p. 36-38. (1902) Eviter la controverse LCE 50 1 Quelques-uns de ceux qui travaillent dans le colportage font preuve d'un zèle sans connaissance. A cause de leur manque de tact et d'une tendance excessive à jouer le rôle de théologiens et de prédicateurs, il est devenu presque indispensable d'imposer des restrictions à nos colporteurs. Lorsque la voix de Dieu s'écrie: « Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? » l'Esprit de Dieu nous pousse à répondre: « Me voici, envoie-moi. » Esaïe 6: 8. Mais souvenez-vous que le charbon ardent de l'autel doit d'abord toucher vos lèvres. Alors seulement les paroles que vous prononcerez seront sages et saintes. Alors vous aurez assez de sagesse pour discerner ce qu'il faut dire, et ce qu'il ne faut pas dire. Vous ne chercherez plus à montrer votre habileté de théologiens, et vous prendrez soin de ne pas exciter l'opposition ou créer des préjugés en dis-cutant sur les points de doctrine qui prêtent à la controverse. Vous trouverez assez à dire sur ce qui ne crée pas d'opposition, mais qui produit plutôt dans le coeur le désir de connaître mieux la Parole de Dieu. Prêts à répondre LCE 50 2 Le Seigneur désire que vous soyez des gagneurs d'âmes. C'est pourquoi, tout en n'imposant pas à vos auditeurs l'exposé des points de doctrine, vous devriez toujours être « prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous ». 1 Pierre 3: 15. Mais craignez de vous laisser emporter par le sentiment de votre importance per-sonnelle: craignez de prononcer des paroles maladroites; craignez que votre langage et vos actions ne soient pas à la gloire du Christ. Tenez-vous fermement attachés au Sauveur et présentez la vérité telle qu'elle est en lui. -- Tém., vol. II, p. 634, 635.(1900) Exalter le Christ LCE 51 1 Travaillez comme Paul l'a fait. Où qu'il se trouvât, devant des Pharisiens menaçants ou des autorités romaines, devant des riches ou des pauvres, des savants ou des ignorants, devant le paralysé de Lystre ou les pécheurs repentants de la prison de Macédoine, il exalta le Christ comme celui qui hait le péché mais aime le pécheur, celui qui a porté nos péchés et peut nous revêtir de sa justice. -- Manual for Canvassers, p. 34. (1902) Le colporteur: un évangéliste LCE 51 2 Le colporteur intelligent, qui craint Dieu et aime la vérité, devrait être respecté, car la position qu'il occupe est égale à celle du prédicateur de l ', Evangile. Beaucoup de nos jeunes prédicateurs, ainsi que ceux qui se destinent à la prédication, s'ils étaient vraiment convertis, feraient beaucoup de bien en colportant. En visitant les gens et en leur présentant nos imprimés ils acquerraient une expérience que la prédication ne pourra jamais leur donner. En allant d'une maison à l'autre, ils pourraient porter avec eux le parfum de la vie du Christ. En s'efforçant ainsi d'être en bénédiction aux autres, ils seraient bénis eux-mêmes. Ils exerceraient leur foi, augmenteraient leur connaissance des Ecritures, et apprendraient à conduire les âmes au Christ. LCE 52 1 Tous nos prédicateurs devraient se sentir libres d'emporter avec eux, partout où ils vont, des livres qu'ils pourraient laisser dans les familles qu'ils visitent, soit qu'ils les vendent, soit qu'ils les donnent. Dans les premiers temps de l'histoire de notre mes-sage, on se servait beaucoup de ce moyen. Les prédicateurs travaillaient comme colporteurs et employaient l'argent qu'ils gagnaient ainsi à développer l'oeuvre dans des endroits où un effort spécial devait être fait. Ces hommes pouvaient parler intelligemment de cette méthode de travail, car ils avaient acquis de l'expérience dans ce domaine. LCE 52 2 Que personne ne pense qu'un prédicateur s'amoindrit en se servant du colportage pour annoncer la vérité. Le prédicateur qui agit ainsi fait comme l'apôtre Paul, qui dit: « Vous savez de quelle manière, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs. Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ ! » Actes 20: 18-21. L'éloquent apôtre, auquel Dieu s'était révélé d'une manière merveilleuse, allait de maison en maison, en toute humilité, avec beaucoup de larmes, et à travers bien des ten-tations. -- Tém., vol. II, p. 630-131. Un ministère aussi important que la prédication LCE 53 1 L'évangéliste qui se lance dans le colportage accomplit un travail aussi important que celui qui consiste à prêcher l'Evangile devant une congrégation sabbat après sabbat. Dieu a autant de considération pour le colporteur évangéliste fidèle que pour le prédicateur fidèle. Tous deux possèdent la lumière et tous deux la répandent dans leur sphère d'influence. Dieu appelle chacun à collaborer avec le grand médecin missionnaire et à aller par les chemins et le long des haies. Chacun a, dans ce sens, un travail à faire pour Dieu. De tels ouvriers, s'ils sont convertis, sont de véritables missionnaires. -- Letter 186. (1903) LCE 53 2 Quelques-uns sont particulièrement aptes à colporter et peuvent accomplir davantage dans cette branche de l'oeuvre que dans la prédication. Si l'esprit du Christ habite dans leur coeur, ils trouveront l'occasion de parler de l'Evangile à leurs semblables et d'attirer leur attention sur les vérités particulières à notre époque. -- Tém., vol. II, p. 632. Joie dans le service LCE 53 3 La joie du Christ consistait à secourir ceux qui avaient besoin d'aide, chercher les perdus, sauver ceux qui périssaient, redresser ceux qui étaient courbés, guérir les malades, adresser des paroles de sympathie et de consolation aux affligés. LCE 54 1 Plus nous serons pénétrés de son esprit, plus nous aurons de zèle à travailler en faveur de ceux qui nous entourent; et plus nous travaillerons pour les autres, plus nous aimerons notre travail et plus, aussi, nous éprouverons de plaisir à suivre le Maître. Notre coeur sera rempli d'amour pour Dieu, et nous parle-rons avec sérieux et conviction du Sauveur crucifié. LCE 54 2 A ceux qui ont reçu la lumière, je pose cette question: « Qu'allez-vous faire durant cette année qui vient de commencer ? Vous arrêterez-vous pour vous quereller, pour affaiblir et détruire la foi des hommes dans l'humanité ? Ou bien consacrerez-vous votre temps à affermir le reste qui est près de mourir ? » Lorsque notre peuple se mettra sérieusement au travail pour le Maître, on n'entendra plus de plaintes. Nombreux seront ceux qui sortiront de l'abattement qui les ruine corps et âme. Dès que leur prochain sera l'objet de leurs efforts, ils auront bien des choses encourageantes à dire lorsqu'ils s'assembleront pour adorer Dieu. Leur témoignage ne sera ni sombre ni pessimiste, mais plein de joie et d'allant. Au lieu de penser aux fautes de leurs frères et soeurs ou à leurs propres épreuves, et d'en parler, l'amour du Christ sera leur préoccupation et leur sujet de conversation. Ils s'efforceront avec détermination de devenir des ouvriers plus efficaces à son service. -- Review and Herald, 7 janvier 1903. ------------------------Chapitre 7--Entièrement consacré à Dieu L'essentiel LCE 55 1 Ceux qui s'engagent dans le colportage devraient d'abord se consacrer eux-mêmes à Dieu, entièrement et sans réserve. Le Christ leur adresse cet appel: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » -- Manuscript 26. (1901) Rachetez le temps LCE 55 2 Si vous avez le sentiment d'avoir négligé le temps des semailles, laissé passer, sans les saisir, les occasions données par Dieu, recherché votre propre satisfaction, ne voulez-vous pas vous en repentir maintenant, avant qu'il ne soit trop tard, et vous efforcer de racheter le temps ? L'obligation d'utiliser vos talents au service du Maître est contraignante. Venez au Seigneur, et consacrez-lui tout. Vous ne pouvez vous permettre de perdre une seule journée. Reprenez le travail négligé. Rejetez votre incrédulité chagrine, votre envie, vos mauvaises pensées, et allez travailler avec une foi humble, en priant ardemment le Seigneur de vous pardonner les années vécues sans consécration. Demandez au Seigneur de vous accorder son aide. Si vous le cherchez réellement de tout votre coeur, vous le trouverez. Alors, il vous fortifiera et vous bénira. -- Review and Herald, 7 janvier 1903. Soyez humbles et dociles LCE 56 1 En choisissant des hommes et des femmes pour son service, Dieu ne demande pas s'ils sont instruits, éloquents ou riches en biens de ce monde, mais s'ils ont assez d'humilité pour recevoir ses enseignements. Peut-il mettre ses paroles sur leurs lèvres ? Seront-ils ses représentants ? LCE 56 2 Dieu ne peut se servir d'une personne que dans la mesure où il lui sera possible de déverser son Esprit dans son coeur. Le travail qu'il accepte, c'est celui qui reflète son image. Ses disciples doivent porter, comme lettres de créance, les marques indélébiles de ses principes immortels. -- Tém., vol. III, p. 168, 169. Pourquoi beaucoup ont échoué LCE 56 3 Les colporteurs doivent, chaque jour, se convertir à Dieu, afin que leurs paroles et leurs actions soient une odeur de vie pour la vie et qu'ils puissent exercer une influence salutaire. Si plusieurs ont échoué dans le colportage, c'est parce qu'ils n'étaient pas des chrétiens sincères; il n'étaient pas convertis. Ils avaient une connaissance théorique du travail, mais ils ne sentaient pas leur dépendance de Dieu. Transformés par la contemplation LCE 57 1 Colporteurs, souvenez-vous que, dans les livres que vous présentez, ne se trouve pas la coupe contenant le vin de Babylone, les doctrines erronées offertes aux rois de la terre, mais la coupe pleine des précieuses vérités de la rédemption. Voulez-vous y boire vous-mêmes ? Votre esprit peut être amené captif à la volonté du Christ et le Seigneur peut inscrire son propre nom sur votre front. En contemplant le Maître, vous serez changés de gloire en gloire, et votre caractère se transformera. Dieu vous demande d'aller de l'avant et de dire les paroles qu'il mettra dans votre bouche. Il veut que vous montriez combien vous estimez l'humanité, cette humanité qui a été rachetée par le précieux sang du Sauveur. Si vous vous brisez en tombant sur le roc, vous connaîtrez la puissance du Christ et les autres verront l'effet de cette puissance sur votre coeur. -- Têm., vol. II, p. 625, 626. Se reposer sur le Christ LCE 57 2 On ne peut être un gagneur d'âmes efficient avant d'avoir résolu pour soi-même la question de la soumission à Dieu. Il nous faut revêtir le Christ chacun individuellement afin qu'il devienne pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption. Dès que notre foi s'appuie sur le Christ comme sur un Sauveur personnel, nous pouvons le présenter sous un jour nouveau. Et lorsque les gens contempleront le Christ tel qu'il est, ils ne discuteront pas de doctrines; ils iront à lui pour obtenir le pardon, la pureté et la vie éternelle. ... LCE 58 1 La difficulté la plus redoutable pour un colporteur évangéliste, c'est le fait que lui-même ne soit pas converti, et ne connaisse pas, par expérience, l'amour du Christ qui surpasse toute intelligence. S'il n'a pas cette connaissance, comment pourra-t-il raconter aux autres cette histoire si ancienne et si belle ? Le monde a besoin qu'on lui enseigne l'essence même de la foi, la manière d'accepter le Christ et de se confier en lui comme en un Sauveur personnel; il a besoin de savoir comment le suivre partout. Que les pieds du colporteur évangéliste suivent pas à pas les empreintes de Jésus, et ne tracent aucun autre chemin pour aller au ciel. Conduire les hommes au Rédempteur LCE 58 2 Beaucoup de soi-disant chrétiens se sont éloignés du Christ, le grand centre, auquel ils ont substitué leur propre personne; mais s'ils désirent être des gagneurs d'âmes, ils doivent eux-mêmes retourner au Sauveur et comprendre à quel point ils dépendent de sa grâce. Satan consacre ses plus grands efforts à rompre la chaîne qui unit les hommes à Dieu; il désire s'attacher les âmes, s'en faire des esclaves, mais nous devons travailler contre lui, et attirer les hommes au Rédempteur. -- Manual for Canvassers, p. 38, 39. (1902) Jésus guide les âmes LCE 58 3 Lorsque quelqu'un a été ainsi amené au Christ, laissez Dieu agir sur ce coeur humilié et contrit. Le Seigneur dirigera lui-même cette âme vers le service pour lequel elle a le plus de dispositions. Il a déclaré sa grâce suffisante à tout homme s'approchant de lui. Ceux qui se soumettent à Jésus, qui se donnent à lui complètement et l'invitent à entrer dans leur coeur, seront en sécurité. Jésus dit: « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Jean 14: 6. Possédant le Christ, ils posséderont aussi la vérité; ils auront tout en lui. -- Manual for Canvassers, p. 38, 39. (1902) Une honnêteté absolue LCE 59 1 Si le colporteur évangéliste suit une mauvaise voie, s'il trompe ou pratique la duperie, il perd le respect de soi-même. Il peut ne pas être conscient que Dieu le voit et connaît tous ses mobiles, que les saints anges l'écoutent et qu'il sera récompensé selon les paroles qu'il aura prononcées. Mais alors même qu'il lui serait possible de cacher ses mauvaises actions aux yeux de Dieu et des hommes, il ne pourrait s'empêcher de les connaître lui-même et ce fait seul porterait atteinte à l'intégrité de son esprit et de sa nature. Un acte isolé ne suffit pas à déterminer le caractère mais il en ébranle la base et chacune des tentations suivantes est accueillie plus favorablement, jusqu'à ce qu'enfin des habitudes déloyales soient formées et que l'homme ne soit plus digne de confiance. LCE 59 2 Nos familles et nos églises comptent trop de personnes qui prennent à la légère leurs inconséquences notoires. Certains de nos jeunes ont une apparence trompeuse. Ils paraissent honnêtes et véridiques mais, en réalité, ce ne sont que des sépulcres blanchis, beaux d'apparence mais remplis d'impuretés; leur coeur est souillé par le péché; les registres du ciel en tiennent compte. Un processus a eu lieu qui a endurci ces coeurs, les rendant pour ainsi dire insensibles. Et si, pesés à la balance du sanctuaire, ces caractères sont déclarés trop légers au grand jour de Dieu, ce sera pour les coupables une calamité dont ils ne peuvent se représenter l'horreur maintenant. La véracité, une véracité transparente, lumineuse, voilà ce qui doit faire partie du caractère chrétien. Une vie pure LCE 60 1 Le sentier de la vie est semé de périls, où que ce soit qu'on s'y trouve engagé. Si nos ouvriers, dans une branche quelconque de l'oeuvre négligent leurs intérêts éternels, ils vont au-devant d'un échec terrible. Le Tentateur trouvera chez eux un terrain favorable; il tendra des pièges sous leurs pas et les conduira dans des chemins dangereux. Seuls sont en sécurité ceux dont le coeur est gardé par des principes purs. Ceux-là s'écrient comme David: « Garde mes pas de peur que je ne chancelle. » (Version anglaise) Il faut constamment lutter contre l'égoïsme et la corruption du coeur humain. Les méchants semblent souvent prospères mais ceux qui oublient Dieu, ne serait-ce qu'un instant, sont en péril. Ils peuvent ne pas se rendre compte du danger mais, s'ils n'y prennent garde, l'habitude, sem-blable à une main de fer, les rivera au mal avec lequel ils auront pris des libertés. Dieu désapprouve leur conduite et ses bénédictions leur sont retirées. Ne pas jouer avec le péché LCE 60 2 J'ai vu des jeunes gens se mettre à colporter sans connaître de communion avec le ciel et, pour montrer leur bravoure, se placer délibérément sur le chemin de la tentation. Ils se moquent de la folie des autres; ne connaissent-ils pas le bon chemin ? Ils savent très bien comment se conduire; ne résistent-ils pas facilement au diable ? Mais comme ils ne font pas de Dieu leur défenseur, Satan leur prépare un piège insidieux et ce sont eux qui, finalement, deviennent la risée des insensés. LCE 61 1 Notre grand adversaire a, parmi nos semblables, des complices continuellement à l'affût d'âmes à détruire, à la manière du lion guettant sa proie pour la dévorer. Jeunes gens, évitez-les car, bien que se disant vos amis, ils vous conduiront peu à peu dans les sentiers du mal. Leurs paroles sont flatteuses, ils vous offrent leur aide et leurs conseils mais leur sentier mène à la mort. Le moment à partir duquel vous leur prêterez une oreille attentive peut être celui d'un tournant décisif de votre vie et orienter celle-ci vers le mal. La sauvegarde que représente votre conscience une fois supprimée, l'indulgence envers une seule mauvaise habitude, la négligence d'un seul des appels du devoir peuvent être le début d'une errance vous conduisant dans les rangs de ceux qui servent Satan, bien que vous continuiez à pré-tendre aimer Dieu et sa cause. Un moment d'inattention, un seul faux pas, peuvent aiguiller le cours entier de votre vie dans la mauvaise direction et vous pourrez ne connaître votre malheur qu'au jour où vous entendrez la sentence: « Arrière de moi, ouvriers d'iniquité ! » Fuir les mauvaises compagnies LCE 61 2 Il existe des jeunes qui savent que ce que je viens de dire décrit assez exactement leur situation. Leurs actions ne sont pas cachées aux yeux du Seigneur, bien qu'elles puissent être ignorées de leurs meilleurs amis et même de leurs père et mère. Au sujet de quelques-uns j'ai peu d'espoir de les voir abandonner leur hypocrisie, leur fausseté. D'autres, qui sont tombés dans l'erreur, cherchent à se relever. Puisse le Seigneur Jésus les aider à résister à toute tromperie et à fermer l'oreille aux flatteries tendant à affaiblir leur intention de bien faire, les fortifier contre le doute qu'on insinue ou les sentiments d'incrédulité pouvant ébranler leur foi ! Jeunes amis, ne perdez pas un seul instant dans la compagnie de ceux qui voudraient vous rendre inaptes à la tâche de caractère pur et sacré à laquelle Dieu vous a appelés ! Ne faites rien devant des étrangers que vous ne puissiez répéter avec vos parents comme témoins ou dont vous ayez à rougir devant le Christ et devant ses saints anges ! LCE 62 1 Quelques-uns penseront peut-être que ces conseils ne sont pas nécessaires aux observateurs du sabbat; mais ceux auxquels ils s'appliquent comprennent très bien ce que je veux dire. Je vous le répète, jeunes gens, tenez-vous sur vos gardes, car vous ne pouvez rien faire qui ne soit vu des anges de Dieu. Vous ne pouvez non plus mal agir sans que d'autres en souffrent. Votre conduite démontre non seulement de quels matériaux votre caractère est construit, mais elle exerce aussi une influence puissante sur les autres. Ne perdez jamais de vue le fait que vous appartenez à Dieu, qu'il vous a rachetés à un grand prix, et que vous devrez lui rendre compte de tous les talents qu'il vous a confiés. Nul ne devrait avoir une part dans le colportage évangélique si sa main est souillée par le péché, et si son coeur n'est pas droit devant Dieu; une telle personne déshonorerait sûrement la cause du Seigneur. Ceux qui sont ouvriers avec Dieu ont besoin qu'il les guide. Ils doivent prendre soin de bien commencer, puis de marcher sans broncher dans le chemin de la droiture. Ils devront y faire preuve de fermeté, car Satan est déterminé et persévérant dans ses efforts pour les dominer. -- Test., vol. V, p. 396-399. (1885) Se confier constamment en Dieu LCE 63 1 Celui qui rencontre dans son travail des épreuves et des tentations devrait apprendre à s'appuyer plus complètement sur Dieu et avoir le sentiment de son entière dépendance de lui. LCE 63 2 Le colporteur ne devrait nourrir aucune plainte dans son coeur, et n'en exprimer aucune. Lorsqu'il a du succès, il ne doit pas s'en attribuer la gloire, car ce succès est dû à l'action des saints anges sur les coeurs. Qu'il se souvienne aussi qu'aux moment de découragement comme aux moments de joie, les messagers célestes se tiennent à ses côtés. Il devrait reconnaître la bonté du Seigneur et le louer avec reconnaissance. LCE 63 3 Le Christ a renoncé à sa gloire et a consenti à venir souffrir sur cette terre pour sauver les pécheurs. Si nous rencontrons des difficultés dans notre travail, regardons à celui qui est l'auteur et le consommateur de notre foi. Alors nous ne chancellerons pas et nous ne serons pas découragés; nous endurerons la peine comme de bons soldats de Jésus-Christ. Souvenez-vous de ce qu'il est dit de tous les vrais croyants: « Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. » 1 Cor. 3:9. -- Tém., vol. II, p. 642. (1900) Le plus grand besoin du monde LCE 64 1 Aujourd'hui le monde a surtout besoin d'hommes, non pas d'hommes qui puissent s'acheter ou se vendre, mais d'hommes qui soient fidèles et honnêtes jusque dans l'intimité de leur âme, d'hommes qui ne craignent pas d'appeler le péché par son nom et dont la conscience est aussi fidèle au devoir que la boussole l'est au pôle, d'hommes qui tiendraient pour la justice et la vérité même si l'univers s'effondrait. -- Education, p. 55. (1903) ------------------------Chapitre 8--Bien préparé Une préparation poussée LCE 65 1 Nous aurions pu, dans le passé, colporter d'une manière beaucoup plus efficace. A moins de constater chez lui un état de progrès constant, le colporteur évangéliste ne peut se déclarer satisfait de lui-même. Il doit se préparer avec soin, sans toutefois se contenter de formules machinalement répétées mais bien plutôt en laissant le Seigneur influencer et guider sa pensée. Si l'amour de Jésus habite son coeur, il saura faire des plans pour être reçu là où il se présentera. -- Test., vol. V, p. 396. (1885) LCE 65 2 Organisez un cours de colportage permettant une préparation poussée, accompagnée d'exercices pratiques dans le but de faire connaître les publications qui sortiront de nos presses. -- Letter 66. (1901) Connaître la Parole de Dieu LCE 65 3 Tous nos colporteurs évangélistes devraient avoir présentes à l'esprit les vérités de la Parole de Dieu afin d'être prêts, le cas échéant, à tirer de leur trésor « des choses anciennes et des choses nouvelles ». -- Test., vol. IV, p. 415. (1880) Connaître le livre que l'on vend -- Le colporteur évangéliste doit connaître à fond le livre qu'il vend et être capable d'attirer l'attention promptement sur les chapitres les plus importants. -- Tém., vol. II, p. 646. (1900) Culture de l'esprit et du coeur LCE 66 1 Nous avons besoin de jeunes gens intelligents, conscients des facultés intellectuelles que Dieu leur a données, et décidés à les cultiver avec le plus grand soin. L'exercice développera ces facultés et, si l'éducation du coeur n'est pas négligée, l'harmonie du caractère en sera l'heureux résultat. Des possibilités de perfectionnement sont à la portée de tous. Que personne donc ne soit pour le Maître un sujet de déception; que Jésus, lorsqu'il viendra chercher des fruits, ne trouve pas que des feuilles. Un but précis, sanctifié par la grâce du Christ, fera des merveilles. -- Test., vol. V, p. 403. (1885) LCE 66 2 Que les colporteurs soient de fidèles étudiants apprenant la manière de travailler avec succès; et, tandis qu'ils sont ainsi occupés, qu'ils aient les oreilles et les yeux ouverts afin de recevoir la sagesse de Dieu et de savoir comment venir en aide à ceux qui périssent parce qu'ils ne connaissent pas le Christ. Que chaque ouvrier concentre ses énergies et emploie ses facultés au plus élevé de tous les services, qu'il délivre les hommes des pièges de Satan pour les amener à Dieu, par Jésus-Christ, au trône environné de l'arc de la promesse. -- Tém., vol. II, p. 647. (1900) Responsabilité des chefs-colporteurs LCE 67 1 Les chefs-colporteurs portent une lourde responsabilité. Ceux qui ont une juste compréhension de leur rôle ont conscience de ce fait alors qu'ils travaillent à la formation de ceux qui leur sont confiés, leur inculquant des principes de fidélité envers l'oeuvre. Ils prieront beaucoup, comprenant que leurs paroles et leurs actions exercent une influence jusque dans l'éternité. Ils ont à se rendre compte que nul ne pourra, par la suite, corriger leurs erreurs possibles ou suppléer à leurs déficiences. Il est donc très important que la personne du chef-colporteur, son attitude et l'esprit dont il est animé, soient conformes aux instructions divines. -- Review and Herald, 20 mars 1890. Etre instruit et exercé LCE 67 2 Les présidents de nos Fédérations, ainsi que d'autres frères ayant des responsabilités, ont le devoir de veiller à ce que toutes les branches de l'oeuvre reçoivent une part égale d'attention et de soin. Des colporteurs doivent être formés, afin de répandre les livres qui contiennent les vérités dont le monde a besoin. Il faut pour cela des hommes bien préparés, ayant une expérience chrétienne profonde et un esprit bien équilibré; des hommes capables d'instruire les jeunes et d'éveiller en eux le goût de ce travail; capables de les amener à entreprendre cette oeuvre et de s'en acquitter avec succès. Quelques-uns ont précisément le talent, l'instruction et l'expérience qui les rendent aptes à former la jeunesse au colportage de façon qu'une plus grande oeuvre puisse être accomplie. Des hommes d'expérience avec les inexpérimentés LCE 68 1 Ceux qui ont de l'expérience dans le colportage ont le devoir positif d'instruire les autres. Enseignez aux jeunes à vendre les livres que le Seigneur destine au monde et qu'il a inspirés à ses serviteurs. Dieu désire que nous soyons fidèles pour instruire ceux qui acceptent la vérité, afin qu'ils aient un but, et qu'ils travaillent intelligemment avec le Seigneur. Que les novices soient placés avec des colporteurs d'expérience, pour qu'ils apprennent comment il faut travailler. Qu'ils recherchent Dieu avec insistance. Ils feront un bon travail de colportage s'ils obéissent à ces paroles: « Veille sur toi-même et sur ton enseignement. » 1 Timothée 4: 16. Ceux qui, montrant la réalité de leur conversion, entreprennent le colportage, verront que celui-ci constitue la meilleure préparation aux autres branches du travail missionnaire. LCE 68 2 Si ceux qui connaissent la vérité la mettaient en pratique, des méthodes seraient mises à l'étude pour atteindre les gens là où ils sont. C'est par la Providence de Dieu que les saints de la primitive Eglise ont été dispersés de Jérusalem dans toutes les parties du monde. Les disciples du Christ ne restèrent pas à Jérusalem ni dans les villes voisines, mais ils allèrent au-delà des frontières de leur propre pays; ils entreprirent de grands voyages pour chercher les perdus et pour les amener au Christ. Aujourd'hui, le Seigneur désire que son oeuvre pénètre en de nombreux endroits. Nous ne devons pas confiner nos efforts à quelques localités. -- Têm., vol. II, p. 637, 638. (1900) Deux à deux LCE 69 1 Les colporteurs devraient être envoyés deux à deux, les débutants accompagnés d'ouvriers plus expérimentés qui puissent les aider. Ils auront ainsi la possibilité de parler, d'étudier la Parole de vie ensemble, et de prier l'un pour l'autre. De cette manière, l'aîné et le cadet en expérience chrétienne auront part tous deux aux bénédictions divines. -- Manual for Canvassers, p. 17. (1902) Au service de Dieu LCE 69 2 Les colporteurs évangélistes devraient être convaincus que le colportage est précisément le travail que Dieu désire leur voir faire et se souvenir qu'ils sont au service de Dieu. LCE 69 3 Un sérieux effort est nécessaire, une préparation indispensable. Il faut donner à ceux qui s'y sont voués le sentiment de l'importance de cette oeuvre. A chacun de cultiver l'esprit de renoncement et de sacrifice illustré par la vie de notre Rédempteur. Sixième chapitre d'Esaïe LCE 69 4 Que tous les colporteurs évangélistes lisent le sixième chapitre d'Esaïe, et gravent dans leur coeur les leçons qui y sont contenues: « Alors je dis: Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le roi, l'Eternel des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis: Me voici, envoiemoi. » Esaïe 6: 5-8. LCE 70 1 Cette scène se reproduira bien des fois encore. Le Seigneur désire que nombreux soient ceux qui prennent part à son oeuvre sublime; il désire y compter des hommes et des femmes consacrés, dont le coeur est rempli d'humilité, et qui sont disposés à travailler partout où leurs efforts sont demandés. -- Manual for Canvassers, p. 18, 19. (1902) Progrès constants LCE 70 2 Le disciple du Christ devrait constamment améliorer ses manières, ses habitudes, son esprit, ses méthodes de travail. Cela est réalisable si l'on fixe les yeux sur Jésus, et non sur ce qui est extérieur, superficiel. L'intelligence, l'esprit, le caractère se transforment. Le chrétien apprend à l'école du Christ à aimer les grâces du Saint-Esprit en toute douceur et humilité. Il se qualifie pour habiter dans la compagnie des anges. -- Ministère évangélique, p. 277. (1915) LCE 70 3 La volonté de Dieu est que nous profitions de toutes les occasions qui se présentent pour nous préparer en vue de son service. Il s'attend que nous y apportions toutes nos énergies, et que nous ayons conscience de son caractère sacré. -- Rayons de Santé, p. 372. (1905) ------------------------Chapitre 9--ha conduite et le vêtement Un travail ennoblissant LCE 71 1 Le colportage est l'un des moyens dont Dieu se sert pour atteindre ceux qui, sans cela, ne connaîtraient jamais la vérité. Ce travail est en lui-même excellent et son but est noble; raisons suffisantes pour qu'il soit accompli avec dignité. Le colporteur évangéliste se trouvera en présence de personnes de caractères différents, il rencontrera des esprits ignorants et bas ne s'intéressant qu'à ce qui touche leur porte-monnaie. Ceux-là seront grossiers mais il n'y prêtera pas attention. Sa bonne humeur ne l'abandonnera pas. C'est avec calme et confiance qu'il envisagera les contretemps. Il aura bien des occasions d'adresser des paroles de réconfort et d'espérance aux gens tristes, découragés, abattus qu'il rencontrera. S'il le veut, il peut être pour tous une source de rafraîchissement mais, pour cela, il lui faudra puiser lui-même à la fontaine de l'eau de la vie. -- Test., vol. V, p. 405. (1885) Danger de la négligence LCE 71 2 Bien que le colporteur évangéliste ait le sentiment de sa responsabilité personnelle, bien qu'il étudie avec soin la manière de fixer l'attention de ceux auxquels il s'adresse, c'est sa façon de se présenter qui décidera souvent de la destinée d'une âme. S'il produit une impression favorable, son influence sera pour cette âme une odeur de vie; et cette âme, à son tour, après avoir compris la vérité, peut en éclairer beaucoup d'autres. C'est pourquoi il est si dangereux de se laisser aller à la négligence lorsqu'il s'agit du salut des âmes. -- Ibid. (1885) Nécessité de l'énergie et de l'enthousiasme LCE 72 1 Il ne règne pas parmi nous, peuple du message de la vérité présente, un esprit missionnaire correspondant à notre foi. Il manque à notre caractère un anneau d'or. La vie chrétienne est infiniment supérieure à ce que nous croyons. Elle n'est pas uniquement faite de bienveillance, de patience, de douceur et de bonté. Certes, ces grâces sont essentielles mais il faut leur adjoindre le courage, l'énergie et la persévérance. Beaucoup de ceux qui entrent dans le colportage sont faibles, mous, facilement découragés. Ils manquent d'élan. Ils ne possèdent pas ces traits de caractère qui rendent l'homme capable d'entreprendre une oeuvre positive ni l'esprit et l'énergie qui suscitent l'enthousiasme. Le colporteur évangéliste est engagé dans une affaire digne d'estime; il ne doit donc pas se conduire comme s'il en avait honte. S'il désire que le succès réponde à ses efforts, il doit se montrer courageux et plein d'espoir. Cultiver les vertus actives LCE 72 2 Les vertus actives doivent être cultivées aussi bien que les vertus passives. Bien que le chrétien soit toujours prêt à prononcer la parole qui détourne la colère, il doit aussi posséder le courage du héros pour résister au mal. Avec la charité qui supporte tout, il lui faut la force de caractère qui fera de son influence une puissance positive pour le bien. Sa foi doit être solide, son caractère noble, ses principes fermes et sa conduite au-dessus de tout soupçon. Il ignorera ce que signifie être rempli de soi-même. Dans ses relations avec autrui, il évitera d'attirer l'attention sur lui et se gardera bien de parler de lui d'une manière suffisante, s'il ne veut pas s'aliéner la sympathie des gens intelligents et sensés. Il fuira l'égoïsme et les façons autoritaires. Avoir du tact LCE 73 1 De nombreuses personnes sont convaincues de n'avoir pas le temps de lire un seul des quelque dix mille ouvrages qui se publient chaque année dans notre pays. Dans bien des cas, lorsque le colporteur évangéliste fait connaître sa mission, la porte des coeurs se ferme, d'où la nécessité de tra-vailler avec tact et dans un esprit d'humilité et de prière. Il faut être familier avec la Parole de Dieu et tirer de sa conviction personnelle les paroles et arguments qui expriment le prix de la vérité et la valeur des publications que l'on présente. -- Test., vol. V, p. 404, 405. (1885) Honnêteté et intégrité LCE 73 2 L'ouvrier qui a la cause de Dieu à coeur n'insistera pas pour que sa marge de bénéfices soit augmentée. Il ne prétendra pas, comme quelques-uns l'ont fait, qu'à moins d'être logé dans les meilleurs hôtels et d'être vêtu avec chic et à la dernière mode, il ne peut s'attendre au succès. Ce dont le colporteur évangéliste a besoin, ce n'est pas tant de respirer l'élégance que de laisser transparaître l'honnêteté et l'intégrité de son caractère. La bonté et la distinction morale se lisent sur son visage et même un oeil exercé ne peut déceler aucune duplicité dans ses manières. LCE 74 1 Beaucoup sont entrés dans le colportage ne misant que sur les primes accordées aux acheteurs pour s'assurer le succès. Ce sont des ouvriers sans mérite véritable, sans expérience pratique de la religion, ayant conservé les mêmes goûts, les mêmes défauts et les mêmes faiblesses qu'avant leur prétendue conversion. On peut dire d'eux qu'il n'y a de place pour Dieu ni dans leurs pensées ni dans leur coeur. Leur caractère est entaché de petitesse, de mondanité, d'impuretés, ce qui démontre au grand jour que ces hommes ne suivent que le sentier de leur coeur, ne marchant que selon la convoitise de leurs yeux. L'abnégation est une vertu qu'ils ignorent, décidés qu'ils sont à jouir de la vie. Le trésor céleste ne présente aucun attrait pour eux; leurs aspirations tendent vers le bas, jamais vers le haut. -- Test., vol. V, p. 402. (1885) Pureté, douceur, tempérance LCE 74 2 Un certain niveau de culture et des manières courtoises sont nécessaires au colporteur évangéliste. Il lui faut éviter l'artifice et l'affectation habituels aux gens du monde et rechercher l'abord agréable qui résulte tout naturellement de la bonté du coeur et du désir de ressembler au Christ. Il se devrait de cultiver soigneusement des habitudes de travail et de discrétion, de chercher à honorer Dieu en développant toujours plus sa personnalité. Jésus a consenti un sacrifice infini pour rétablir entre nous et Dieu et entre nous et nos semblables des relations normales; aussi l'assistance divine combinée à l'effort humain nous permet-elle d'atteindre un niveau supérieur. Un colporteur évangéliste se doit d'être chaste comme Joseph, doux comme Moïse et tempérant comme Daniel; alors il pourra compter sur la puissance divine pour l'accompagner partout où il ira. -- per Test., vol. V, p. 396. (1885) Des manières courtoises et une tenue vestimentaire correcte LCE 75 1 Nous disposons aujourd'hui de grandes facilités pour répandre la lumière de la vérité et, cependant, nos frères et soeurs ne sont pas à la hauteur du privilège qui leur est accordé. Ce n'est pas dans toutes les églises que l'on rencontre des membres qui voient et sentent la nécessité d'employer leurs talents au salut des âmes. Ils ne comprennent pas l'urgence qu'il y a pour d'autres que nous à posséder nos journaux par la voie des abonnements, le devoir de leur présenter nos livres, nos publications sur l'hygiène. On devrait voir à l'oeuvre des membres d'église désireux d'apprendre la meilleure manière de se présenter et d'entrer en contact avec les familles, d'accorder de l'intérêt à leur propre tenue vestimentaire sous le rapport de la propreté, de la netteté, de la correction, de leur maintien qui doit être réservé. Il y a parmi nous, en tant que peuple, un véritable manque de courtoisie pure et simple. Cette vertu devrait être cultivée par tous ceux qui font du travail missionnaire. -- Test.,vol. IV, p. 391, 392. LCE 76 1 Une tenue vestimentaire négligée témoigne contre la vérité à laquelle nous professons croire. Vous devriez considérer que vous êtes un représentant du Seigneur Jésus-Christ. Que votre vie tout entière soit en harmonie avec la vérité biblique. ... Ce n'est pas là une question secondaire, car elle concerne l'influence que nous exerçons sur autrui pour le temps et l'éternité. Vous ne pouvez pas attendre du Seigneur qu'il vous accorde un plein succès dans le travail consistant à lui gagner des âmes si votre aspect et vos manières ne commandent pas le respect. Des vêtements en parfait état de propreté contribuent aussi à magnifier la vérité. -- Letter 336. (1908) LCE 76 2 Les personnes aux manières bizarres ne sont pas aptes au colportage. Pour avoir du succès, il faut du tact, des manières courtoises, de la sagacité, du discernement spirituel et la connaissance de la valeur des âmes. -- Manual for Canvassers, p. 15. ( 1902) Courtoisie chrétienne et serviabilité LCE 76 3 Le colporteur devrait faire tout ce qui dépend de lui pour faire luire la lumière de la vérité par de bonnes oeuvres. En accomplissant son devoir, il devrait répandre autour de lui le parfum de la courtoisie chrétienne, saisissant chaque occasion de rendre service. Il lui faut s'exercer à parler distinctement et de manière à impressionner les esprits, et se mettre chaque jour à l'école du grand Professeur. Le Christ ne manquera pas d'assister ceux qui se cachent en lui et lui demandent la force dont ils ont besoin. -- Review and Herald, 16 juin 1903. Une conduite conséquente LCE 77 1 Nos prédicateurs et tous ceux qui professent croire à la vérité doivent adopter une position claire en ce qui concerne le niveau vers lequel certains semblent enclins à descendre, à en juger par leurs paroles et leur conduite, lesquelles, dans beaucoup de cas, ne correspondent pas aux saintes vérités dont nous nous faisons les témoins. Plusieurs d'entre nous qui se croient capables de devenir colporteurs évangélistes sont inconvertis. Ils n'ont jamais subi l'action transformatrice de la grâce du Christ. Ils ne sont pas purs et mènent une vie inconséquente, coupable. Les anges, témoins de leurs actes, se voilent la face. Il nous faut atteindre un idéal de vie plus élevé, sous peine de discréditer l'oeuvre de Dieu et d'être une pierre d'achoppement pour les pécheurs. -- Letter 26d. (1887) Fidélité dans la réforme sanitaire LCE 77 2 Dans vos relations avec les incroyants, ne vous laissez pas entraîner loin des principes justes. Si vous êtes invités à leur table, mangez sobrement et abstenezvous d'aliments capables d'obscurcir vos pensées. Gardez-vous de l'intempérance. Vous ne pouvez affaiblir vos forces physiques et mentales, si vous ne voulez pas devenir incapables de discerner les choses spirituelles. Maintenez votre esprit dans un état tel que vous puissiez comprendre ce que Dieu veut vous enseigner par les précieuses vérités de sa Parole. LCE 77 3 Ainsi vous exercerez une bonne influence. Beaucoup essaient de corriger la vie de leurs semblables et s'élèvent contre ce qu'ils considèrent être de mauvaises habitudes. Ils s'adressent à ceux qu'ils voient dans l'erreur, et leur montrent leurs égarements; mais ils ne font pas d'efforts persévérants, empreints de tact, pour diriger leurs pensées vers les bons principes. Un tel procédé va souvent à l'encontre du résultat désiré. En essayant de redresser les autres, nous excitons trop souvent leur combativité et nous faisons plus de mal que de bien. Ne regardez pas vos voisins avec l'intention de découvrir leurs fautes et leurs erreurs. Enseignez par l'exemple. Que votre abnégation et votre victoire sur vos appétits soient une illustration de l'obéissance aux principes justes. Que votre vie soit un témoignage en faveur de la puissance sanctifiante et ennoblissante de la vérité. -- Tém., vol. II, p. 644. (1900) Posséder les grâces de l'Esprit LCE 78 1 Dans son grand amour, Dieu cherche à développer en nous les grâces précieuses de son Esprit. S'il permet que nous rencontrions des obstacles, des persécutions et des difficultés, c'est un immense bienfait, et non un grand malheur, car chaque tentation repoussée, chaque épreuve supportée avec courage, nous apporte une nouvelle énergie, et nous fait progresser dans la formation de notre caractère. L'âme qui, par la puissance divine, arrive à résister à la tentation, rend ainsi, devant les habitants du ciel et de la terre, un témoignage éclatant à l'efficacité de la grâce de Dieu, -- Heureux ceux qui..., p. 110. (1896) Influence personnelle LCE 78 2 Toute âme est entourée d'une certaine atmosphère qui lui est propre. Cette atmosphère peut être la source de propriétés vivifiantes de foi, de courage et d'espérance et adoucie par le parfum de l'amour, comme aussi refroidie par des frimas de tristesse, de mauvaise humeur ou d'égoïsme ou empoisonnée par quelque péché mignon. Consciemment ou non, tous ceux qui nous côtoient en subissent les effets. -- Paraboles, p. 347. (1900) Puissance du caractère LCE 79 1 Le caractère est une puissance. Le témoignage silencieux d'une vie consacrée, sincère et désintéressée possède une puissance presque irrésistible. En manifestant dans notre vie le caractère du Christ, nous travaillons avec lui au salut des âmes. Ce n'est que par l'identification de notre vie avec la sienne que cette coopération est possible. Plus étendue sera notre influence, plus nous pourrons faire de bien. -- Paraboles, p. 348. (1900) Fidèle comme la boussole LCE 79 2 Que le Seigneur aide chacun à tirer le meilleur parti possible des talents qui lui ont été confiés ! Ceux qui travaillent pour la cause de Dieu n'étudient pas leur Bible comme ils le devraient. S'ils le faisaient, ses enseignements pratiques exerceraient une portée positive sur leur vie. Quel que soit votre travail, chers frères et soeurs, faites-le comme pour le Maître et de votre mieux. Ne négligez pas les occasions qui passent tandis que vous rêvez nonchalamment aux facilités et au succès d'un autre travail auquel Dieu ne vous a pas destinés. Accomplissez l'oeuvre qui est là, tout près, serait-ce parmi les dangers et les difficultés du champ, mais je vous en supplie, ne vous plaignez pas, ne gémissez pas sur les sacrifices à faire ! Considérez les Vaudois du Piémont et les plans qu'ils établirent pour faire briller la lumière de l'Evangile. Nous ne devons pas travailler pour une récompense dans cette vie seulement mais fixer les yeux sur le prix qui, à la fin de la course, est réservé aux vainqueurs ! Il faut à notre époque des hommes et des femmes aussi fidèles au devoir que la boussole l'est au pôle; des hommes et des femmes qui veulent travailler même si le chemin n'est pas aplani et tous les obstacles enlevés. Les ennemis vous respecteront LCE 80 1 J'ai dit ce que les colporteurs évangélistes devraient être; que le Seigneur leur fasse comprendre ce sujet dans toute son étendue, et leur montre leur devoir de représenter le caractère du Christ par leur patience, leur courage et une intégrité à toute épreuve ! Qu'ils se souvien-nent qu'ils peuvent renier le Seigneur par un caractère indécis et faible. Jeunes gens, si ces principes vous accompagnent dans le colportage, vous serez respectés, et beaucoup croiront à la vérité dont vous êtes les avocats parce que vous vivrez votre foi, parce que votre vie de chaque jour sera comme une lumière brillante placée sur un chandelier et éclairant tous ceux qui sont dans la maison ! Même les ennemis qui combattront les doctrines dont vous vous faites les défenseurs vous respecteront; et lorsque vous aurez obtenu cette victoire, votre parole sera empreinte de puissance et portera la conviction dans les coeurs. -- Test., vol. V, p. 406, 407. (1885) ------------------------Chapitre 10--Une voix et une élocution agréables Le don de la parole LCE 81 1 De tous les dons que Dieu a faits à l'homme, aucun n'est plus précieux que celui de la parole. S'il est sanctifié par le SaintEsprit, il est une grande puissance pour le bien. C'est par le moyen de la langue que nous convainquons et que nous persuadons; avec elle nous prions et nous louons Dieu; avec elle aussi nous exprimons l'amour du Rédempteur. Par un usage judicieux du don de la parole, le colporteur peut répandre la semence précieuse de la vérité dans bien des coeurs. -- Tèm., vol. II, p. 644. (1900) LCE 81 2 Il faudrait accorder plus d'attention à la culture de la voix. Nous pouvons avoir des connaissances mais si nous ne savons pas employer notre voix correctement, nous échouerons. A moins que nous ne revêtions nos idées d'un langage approprié, de quelle valeur est notre instruction ? La connaissance nous sera d'un maigre profit si nous ne cultivons pas l'art de la parole; mais elle sera une merveilleuse puissance si nous savons employer des mots pleins de sagesse salutaire et les dire d'une manière qui retienne l'attention. --Le Ministère évangélique, p. 81. LCE 82 1 Jeunes gens et jeunes filles, Dieu a-t-il mis dans vos coeurs le désir de le servir ? Si c'est le cas, faites tout pour cultiver votre voix, pour tirer d'elle le maximum afin de rendre claires à tous les précieuses paroles de la vérité. -- Ibid., p. 84. Parler clairement et distinctement LCE 82 2 Quand vous parlez, prononcez chaque mot et que chaque phrase soit clairement dite, jusqu'à la dernière syllabe. Beaucoup de gens, en approchant de la fin d'une phrase, baissent le ton de la voix, si bien qu'on entend mal et que la force de la pensée est atténuée. Tous les mots qui méritent d'être dits doivent l'être distinctement, d'une manière expressive. Mais ne cherchez jamais des mots qui donnent l'impression que vous êtes savant. Plus ils seront simples, mieux vos mots seront compris. -- Le Ministère évangélique, p. 83, 84. Une qualité indispensable LCE 82 3 Le colporteur qui pourra parler clairement, distinctement, des mérites des livres qu'il désire vendre, trouvera là un grand appoint dans son travail. Il se peut qu'il ait l'occasion de lire un chapitre d'un de ses livres et, grâce à une voix harmonieuse et à une lecture expressive, les scènes décrites se présenteront à l'esprit de l'auditeur comme s'il les voyait réellement. -- Le Ministère évangélique, p. 82. LCE 83 1 La faculté de parler clairement et distinctement est précieuse dans n'importe quelle occupation; mais elle est indispensable chez ceux qui désirent devenir prédicateurs, évangélistes, ouvriers bibliques ou colporteurs. Ceux qui projettent d'entrer dans l'une de ces branches de l'oeuvre devraient apprendre à se servir convenablement de leur voix, de manière à laisser une bonne impression lorsqu'ils parlent de la vérité. Celle-ci ne doit pas être défigurée par une élocution défectueuse. -- Manual for Canvassers, p. 23, 24. (1902) Parlez avec simplicité LCE 83 2 Hommes et femmes errent dans les brumes de l'erreur. Ils veulent savoir ce qu'est la vérité. Dites-la leur, non pas dans un langage recherché, mais avec la simplicité d'un enfant.-- Manual for Canvassers, p. 39, 40. Des paroles bien choisies LCE 83 3 Il faut vous garder quand vous vous trouvez parmi des gens ne partageant pas votre foi de vous permettre un langage relâché, car on vous observe. Etudiez les instructions données à Nadab et à Abihu, les fils d'Aaron. Ayant pris du feu « étranger », ils le mirent dans leurs encensoirs. « Alors le feu sortit de devant l'Eternel, et les consuma: ils moururent devant l'Eternel. Moïse dit à Aaron: C'est ce que l'Eternel a déclaré, lorsqu'il a dit: Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple. » Lév. 10: 1-3. Les colporteurs devraient se souvenir qu'ils travaillent avec le Seigneur au salut des âmes et que leur service doit être exempt de toute vulgarité, leur esprit occupé de pensées pures et élevées et leur langage correct. Ne compromettez pas le succès de votre travail par des paroles légères et imprudentes. -- Manual for Canvassers, p. 24. (1902) Des paroles aimables et une attitude courtoise LCE 84 1 Ceux qui travaillent pour le Christ doivent être intègres et dignes de confiance, fermes comme le roc sur les principes, mais en même temps aimables et courtois. La courtoisie est une des grâces du SaintEsprit. S'occuper de l'âme de son semblable, c'est la plus grande oeuvre qui puisse être confiée à un homme, et celui qui voudra trouver le chemin des coeurs doit prendre garde à cette injonction: « Soyez pleins de compassion, de courtoisie. » (Vers. Ang.) (1 Pierre 3:8.) L'amour fera ce que les arguments sont impuissants à faire. Mais un moment de vivacité, une réponse bourrue, un manque de politesse et de courtoisie chrétienne dans quelque détail, peuvent faire perdre l'influence qu'on avait sur ses amis ainsi que les amis eux-mêmes. LCE 84 2 Ce que le Christ était sur la terre, le chrétien doit s'efforcer de l'être. Jésus est notre modèle, non seulement dans sa pureté immaculée, mais dans sa patience, son amabilité, son enjouement. Sa vie est un exemple de la vraie courtoisie. Il avait toujours un regard aimable et une parole de réconfort pour les malheureux et les opprimés. Sa présence dans un foyer rendait l'atmosphère plus saine. Sa vie était comme un levain parmi les hommes. Pur et sans tache, il marchait au milieu d'individus sans égards les uns pour les autres, grossiers, discourtois, au milieu des publicains injustes, des Samaritains iniques, des soldats païens, des paysans sans finesse et d'une multitude mêlée. ... La religion de Jésus adoucit tout ce qui, dans le caractère, est rude et grossier; elle affine tout ce qui, dans les manières, est rustre et déplacé. Elle rend le langage aimant et le maintien attrayant. Apprenons du Christ comment on peut allier un sens élevé de la pureté et de l'intégrité à un caractère enjoué. Un chrétien aimable et courtois est l'argument le plus puissant qui puisse être fourni en faveur du christianisme. LCE 85 1 Une bonne parole est pour l'âme comme la rosée ou la pluie bienfaisante. L'Ecriture dit du Christ qu'une langue exercée lui avait été donnée, afin qu'il « sache soutenir par la parole celui qui est abattu ». (Es. 50: 4.) Et le Seigneur nous ordonne: « Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce » (Col. 4: 6), afin qu'elle « communique une grâce à ceux qui l'entendent ». (Eph. 4: 29.) LCE 85 2 Certaines personnes avec lesquelles vous êtes en contact peuvent être rudes et discourtoises, mais ne vous laissez pas aller vous-mêmes, à cause de cela, à manquer de courtoisie. Celui qui veut être respecté doit prendra garde à ne pas blesser le respect que les autres ont pour eux-mêmes. Cette règle devrait être observée scrupuleusement vis-à-vis des personnes les plus déshéritées et au langage le plus grossier. -- Le Ministère évangélique, p. 115, 116. (1915) La voix du Sauveur LCE 86 1 La voix du Sauveur était une musique pour ceux qui étaient habitués à la prédication monotone, dénuée de spiritualité des scribes et des pharisiens. Il parlait lentement et avec expression, faisant ressortir les mots sur lesquels il voulait attirer l'attention de ses auditeurs. ... La puissance de la parole est considérable, et nous devrions cultiver notre voix en vue d'en faire un moyen de bénédiction pour ceux que nous approchons. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, p. 240. ( 1913) Sa parole gagnait les coeurs LCE 86 2 Nous devons le (Christ) faire connaître à ceux qui l'ignorent. Agissons comme lui. Les choses qui concernent la vie éternelle faisaient en tous lieux l'objet de ses conversations: à la synagogue, le long du chemin, dans une barque à quelque distance du rivage, à la table du pharisien ou à celle du publicain. Partout, il parlait de la vie d'en haut; il associait toujours la nature aux événements de la vie courante par des paroles de vérité. Il gagnait les coeurs de ses auditeurs, guérissait les malades, soulageait les souffrances, et prenait les petits enfants dans ses bras pour les bénir. Dès qu'il ouvrait la bouche, il captivait l'attention de ses auditeurs, et chacune de ses paroles était pour quelque âme une odeur de vie qui donne la vie. LCE 86 3 Il devrait en être ainsi de nous. Où que nous nous trouvions, saisissons toutes les occasions de parler de notre Sauveur. Si nous faisons le bien à son exemple, comme lui nous parviendrons à ouvrir la porte des coeurs. Faisons connaître celui qui « se distingue entre dix mille », et dont « toute la personne est pleine de charme », non pas d'une manière rude, mais en usant du tact et de l'amour divins. C'est à cela que doit contribuer le don de la parole, qui nous a été accordé pour exalter le Christ comme un Sauveur qui pardonne les péchés. -- Paraboles, p. 346. (1900) ------------------------Chapitre 11--Assiduité au travail Energie et docilité LCE 88 1 Le succès dans une entreprise dépend beaucoup moins du talent que de l'énergie et de la volonté. Pour être capable de rendre un travail profitable, il n'est pas nécessaire de posséder des dons rares; il suffit d'accomplir consciencieusement les devoirs de la vie quotidienne, il faut en outre posséder un esprit de contentement et un intérêt sincère pour le bien du prochain. On peut trouver la perfection dans la plus humble destinée. Les tâches les plus banales accomplies avec amour paraissent belles aux yeux de Dieu. -- Prophets and Kings, p. 165. (1916) Pas de place pour l'indolence LCE 88 2 Que nul ne pense qu'il a le droit de se croiser les bras et de rester inactif. Il est absolument impossible d'être sauvé en étant indolent et inactif. LCE 88 3 Pensez à ce que le Christ a accompli au cours de son ministère terrestre. Considérez ses efforts énergiques et infatigables. Il ne se laissa détourner par rien de la tâche qui lui avait été confiée. Suivonsnous ses traces ? Il renonça à tout pour réaliser le plan de la grâce divine en faveur de l'humanité déchue. Pour accomplir les desseins célestes, il devint obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort sur la croix. Il n'avait pas pris part au péché et n'en avait aucune expérience, mais il vint en ce monde et se chargea, lui sans péché, de la culpabilité de l'homme, afin que les pécheurs puissent être justifiés devant Dieu. Il lutta corps à corps avec la tentation, triomphant d'elle en notre nom. Le Fils de Dieu, pur et sans tache, porta la peine de la transgression et reçut le coup mortel qui assurait la délivrance de l'humanité. -- Review and Herald, 20 janv. 1903. Travailler de tout son coeur LCE 89 1 Il est dit des serviteurs de Dieu: « Ayez du zèle et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. » L'insouciance et l'incapacité ne sont pas des manifestations de la piété. Si nous avons conscience de travailler pour Dieu, nous aurons un sens toujours plus aigu de la sainteté du service et nous nous sentirons poussés à mettre dans l'accomplissement de chacun de nos devoirs l'attention et l'énergie constantes désirables. La religion pure et sans tache devant Dieu est essentiellement pratique. Seul un travail intense et accompli avec sérieux, de tout son coeur, est efficace dans l'oeuvre du salut des âmes. Il nous faut considérer nos devoirs quotidiens comme autant d'actes de piété. Notre tâche, vue à la lumière de l'éternité, nous rendra toujours mieux aptes au service. -- Letter 43. (1902) Régularité et célérité LCE 89 2 Dieu n'a que faire, dans sa cause, des indolents. Il veut des ouvriers réfléchis, obligeants, aimables, zélés. ... Ceux qui n'ont pas acquis des habitudes d'assiduité au travail et d'économie de leur temps devraient disposer d'un ensemble d'instructions les incitant à la régularité et à la célérité. -- Test., vol. IV, p. 411. (1880) Se lever tôt, travailler activement LCE 90 1 Le travail du colporteur évangéliste est ennoblissant et sera un succès s'il est fait honnêtement, avec zèle, patience et persévérance. L'ouvrier doit mettre tout son coeur dans son travail, se lever tôt et travailler activement en mettant à profit les facultés que Dieu lui a données. Il rencontrera des difficultés, mais il les surmontera par la persévérance. Acquérir et conserver l'équilibre du caractère doit être l'un de ses soucis permanents. Ce sont les petites actions et les petits efforts qui font un grand caractère. -- Manual for Canvassers, p. 18. (1902) Fidèle au devoir LCE 90 2 Ceux qui se sont engagés dans le travail du colportage courent le danger de ne pas sentir le besoin de se distinguer dans leur activité, de se contenter de résultats superficiels, de se laisser aller à la négligence et à la paresse. Les colporteurs évangélistes devraient accomplir leur tâche fidèlement, car elle est importante et sacrée. -- Review and Herald, 20 mai 1890. Ponctuel et diligent LCE 90 3 Souvenez-vous qu'en toute occasion vous montrez ce que vous êtes, et que vous développez votre caractère. Quoi que vous fassiez, soyez ponctuel, diligent; surmontez l'inclination à chercher une tâche facile. -- Rayons de santé, p. 373. (1905) LCE 91 1 Si nous travaillons diligemment au salut de nos semblables, Dieu fera aboutir nos efforts. -- Test., vol IX, p. 86. (1909) LCE 91 2 Quand le colporteur se met à l'oeuvre, il ne doit se permettre aucune distraction, mais travailler intelligemment et avec diligence. Cependant, en allant de porte en porte, il ne devrait négliger aucune occasion de venir en aide aux âmes qui ont besoin des lumières et des consolations de l'Evangile. Si le colporteur marche avec Dieu, s'il lui demande la sagesse d'en haut afin de pouvoir faire du bien et rien que du bien, il sera prompt à discerner les besoins des âmes avec lesquelles il entre en contact. Il profitera le plus possible de chaque occasion pour les amener au Christ. Inspiré par son Sauveur, il pourra adresser une parole d'encouragement à celui qui est fatigué et chargé. -- Tém., vol. II, p. 646, 647. (1900) Raconter les faits encourageants LCE 91 3 Ceux qui font une telle expérience au service du Seigneur devraient en faire le récit dans nos publications pour que d'autres y trouvent des encouragements. Que des colporteurs racontent la joie et les bénédictions qu'ils ont rencontrées dans leur ministère évangéli-que. Ces rapports devraient trouver place dans nos journaux, car ils peuvent avoir une influence très étendue. Ils seront pour l'Eglise comme un doux parfum, une odeur de vie qui donne la vie. Ainsi, chacun pourra voir que Dieu travaille avec ceux qui coopèrent avec lui. -- Tém., vol. II, p. 643. (1900) ------------------------Chapitre 12--Prier sans cesse Prier en vue d'une expérience chrétienne plus profonde LCE 92 1 A tous les colporteurs, à tous ceux à qui Dieu a confié les talents nécessaires pour collaborer avec lui, je dis: Priez, oh ! priez pour obtenir une expérience plus profonde. Allez, le coeur attendri et soumis par l'étude des vérités précieuses que Dieu nous a données pour notre temps. Désaltérez-vous à l'eau du salut afin qu'elle jaillisse de vos coeurs comme une source d'eau vive rafraîchissant les âmes qui périssent. Dieu vous donnera alors la sagesse qui vous rendra capables de communiquer à d'autres ce que vous avez reçu. Il se servira de vous pour déverser sur eux ses bénédictions. Il vous aidera à révéler ses attributs à vos semblables en leur faisant part de la sagesse et de l'intelligence qu'il vous a accordées. LCE 92 2 Je demande au Seigneur que vous puissiez comprendre ce sujet dans toute sa longueur, sa largeur et sa profondeur et sentir la responsabilité que vous avez de manifester le caractère du Christ par votre patience, votre courage et votre intégrité iné-branlable. « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Phil. 4:7. -- Tèm., vol. II, p. 628. 629. (1900) Prier avec humilité et ferveur LCE 93 1 La prière humble et fervente sera plus efficace dans la vente des livres que la mise la plus recherchée. Si les ouvriers voulaient diriger leur attention vers ce qui est vrai, vivant et réel; s'ils voulaient prier pour avoir le Saint-Esprit; s'ils voulaient croire et mettre leur confiance en lui, sa puissance se déverserait sur eux comme un fleuve et les coeurs recevraient des impressions fortes et durables. Ainsi donc, priez et travaillez; travaillez et priez, et le Seigneur travaillera avec vous. -- Tèm., vol. II, p. 627, 628. ( 1900) LCE 93 2 Satan est sur nos traces. Il est un ennemi rusé, et l'esprit malin que vous rencontrez est son oeuvre. Ceux qu'il gouverne sont des échos de sa voix. Si le voile pouvait être soulevé, ceux qui subissent son influence verraient Satan exercer toutes ses ruses pour les éloigner de la vérité. L'humble prière fait bien plus pour lui arracher les âmes que beaucoup de paroles sans prière. Prier sans cesse LCE 93 3 Par la prière, les ouvriers doivent constamment présenter les âmes à Dieu. Ils ne sont jamais seuls. S'ils ont la foi, s'ils comprennent qu'ils ont reçu pour mission d'éclairer les esprits au sujet de la Bible, ils jouiront constamment de la présence du Christ. -- Manual for Canvassers, p. 40. (1902) Puissance de la prière importune LCE 93 4 Jacob a prévalu parce qu'il était résolu et persévérant. Sa victoire nous enseigne le pouvoir de la prière importune. C'est maintenant qu'il nous faut apprendre ce que sont la prière victorieuse et la foi invincible. Les plus grandes victoires remportées par l'Eglise de Jésus-Christ ou individuellement par le chrétien ne sont point dues au talent, à l'éducation, à la richesse ou à la faveur des hommes. Ce sont celles que l'on obtient dans la prière solitaire, face à face avec Dieu, par une foi fervente et inflexible qui se cramponne, éperdue, à la puissance du Très-Haut. LCE 94 1 Ceux qui refuseront d'abandonner toute désobéissance et de réclamer ardemment la bénédiction de Dieu ne l'obtiendront pas. Mais toute âme qui, comme Jacob, s'emparera des promesses divines et s'armera de la même ferveur, de la même persévérance, réussira comme il a réussi. -- Patriarches et prophètes, p. 199, 200. (1890) Chaque difficulté est un appel à la prière LCE 94 2 Le sentier de la sincérité et de l'intégrité n'est pas exempt d'obstacles; mais dans chaque difficulté nous devons reconnaître une invitation à la prière. -- JésusChrist, p. 334 (1898) Nécessité de la prière et de l'étude de la Bible LCE 94 3 Satan sait fort bien que ceux qu'il peut amener à négliger la prière et l'étude des Ecritures succomberont à ses attaques. Il imagine donc tous les stratagèmes possibles pour accaparer l'attention. -- The Great Controversy, p. 519. (1888) LCE 94 4 Ceux qui revêtiront toute l'armure de Dieu et consacreront chaque jour du temps à l'étude des Ecritures seront en communion avec le ciel et auront sur leur entourage une influence salvatrice et transformatrice. -- Test., vol. V, p. 112. (1882) Prier avec les gens LCE 95 1 Nombreux sont ceux qui, à cause de certains préjugés, ne connaîtront jamais la vérité à moins qu'on ne la leur apporte chez eux. C'est le colporteur qui trouvera ces âmes et pourra prendre soin d'elles. Il peut accomplir ce travail de maison en maison avec plus de succès que d'autres. Il a l'occasion de faire la connaissance des personnes et de comprendre leurs besoins réels; il peut prier avec elles et leur montrer l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Ainsi le message spécial pour notre temps trouvera le chemin de leur coeur. -- Tém., vol. II, p. 622. (1900) Par la prière et par le chant LCE 95 2 Le colporteur évangéliste dont le coeur est rempli du Saint-Esprit dispose de merveilleux moyens pour faire du bien. La présentation simple et humble de la vérité de maison en maison est en harmonie avec les directives que Jésus donna à ses disciples lorsqu'il les envoya en tournée missionnaire pour la première fois. Les chants de louange, les prières sincères toucheront bien des coeurs. L'ouvrier divin sera présent et les convaincra. « Je suis tous les jours avec vous », telle est la promesse. Lorsqu'on possède une telle assurance, on peut travailler avec foi, avec espoir et avec courage. -- Test., vol. IX, p. 34. (1909) Dieu donne le succès LCE 95 3 Seul Dieu peut rendre fécondes la préparation et la diffusion de nos publiccations. Si, par la foi, nous nous conformons à ses principes, il collaborera avec nous en mettant nos livres dans les mains de ceux qui en recevront du bien. Il faut prier le Saint-Esprit à cet effet, se confier en lui, croire en lui. La prière humble, fervente, fera plus pour favoriser la diffusion de nos ouvrages que les présentations les plus coûteuses. -- Tèm., vol. III, p. 184. (1902) ------------------------Chapitre 13--Principes de vente Diffuser nos ouvrages LCE 97 1 Les maisons d'édition du monde disposent de moyens puissants pour la diffusion de livres sans aucun intérêt vital. « Les enfants de ce siècle sont plus sages que les enfants de la lumière. » D'excellentes occasions se présentent presque chaque jour d'introduire les messagers silencieux de la vérité dans les familles et auprès des individus; mais paresseux et insouciants n'en profitent pas. Les vrais prédicateurs sont peu nombreux. Il n'y en a qu'un là où il en faudrait cent. Beaucoup commettent une grave erreur en n'employant pas leurs talents au salut des âmes. Des centaines d'hommes devraient être occupés à porter la lumière à travers villes et villages. L'opinion publique doit être remuée. Dieu ordonne que la lumière brille dans toutes les parties du monde et que ce soit par le moyen des hommes qu'elle se répande. -- Test., vol. IV, p. 389. (1880) LCE 98 1 Des campagnes de colportage doivent être organisées pour la diffusion de nos publications. Il faut que, par ce moyen, le monde soit informé de ce qui est sur le point d'arriver. -- Review and Herald, 2 juin 1903. La diffusion de nos publications accroît la demande LCE 98 2 Nos maisons d'édition devraient être très prospères. Nos frères et soeurs pourraient les soutenir s'ils faisaient davantage d'efforts en vue de répandre nos imprimés. Plus nos livres seront connus, plus forte sera la demande d'une littérature expliquant les Ecritures. Beaucoup de gens sont fatigués des inconséquences, des erreurs et de l'apostasie des Eglises, ainsi que des ventes, des bazars et des loteries qu'elles inventent pour trouver de l'argent. Un grand nombre parmi eux cherchent la lumière. Si nos journaux, nos traités et nos livres qui expriment la vérité dans un langage simple et biblique pouvaient être largement répandus, bien des gens découvriraient que c'est précisément là ce qu'ils cherchent. Mais beaucoup de nos frères agissent comme si c'était aux autres à venir à eux ou à se rendre dans nos bureaux pour y chercher nos livres, alors que c'est par milliers que se comptent ceux qui en ignorent l'existence. Insistez sur la valeur des ouvrages que vous vendez LCE 98 3 Dieu demande à ses enfants d'agir en tant qu'hommes d'action, sans manifester d'indolence, d'indifférence et de lenteur. Nous devons répandre nos imprimés et insister pour qu'ils soient acceptés en démontrant qu'ils apportent beaucoup plus que leur valeur marchande. Faites ressortir la valeur des publications que vous offrez; cette valeur, vous ne pourrez jamais trop l'estimer. -- Test., vol. IV, p. 392. (1880) Le prix de nos publications LCE 99 1 Nos maisons d'édition n'ont pas accordé toute l'attention voulue à certaines questions très importantes. Elles auraient dû faire des plans pour assurer la diffusion de livres qui maintenant restent en stock. Notre peuple ne se montre pas à la hauteur des exigences du temps présent et n'avance pas dans la mesure où les portes s'ouvrent devant lui. LCE 99 2 Nombre de nos publications ont été mises en vente à un prix si bas que la marge de bénéfices n'a pas suffi à couvrir les besoins de la maison d'édition et à assurer un fonds de roulement suffisant. Ceux de nos frères qui n'ont pas une responsabilité directe dans l'une des branches de l'oeuvre ... ne sont pas exactement renseignés sur les besoins de cette cause et sur le capital requis pour faire marcher les affaires. Ils ne comprennent pas que ces entreprises sont constamment exposées à des déficits et ne connaissent rien de leurs dépenses quotidiennes. Semblant croire que tout marche à souhait sans beaucoup de peine, et sans qu'il soit nécessaire d'engager beaucoup d'argent, ils insistent pour que les imprimés soient vendus au prix le plus bas possible. Une fois cette mesure réalisée au point qu'elle menace l'équilibre budgétaire de la maison d'édition, ils ne font, de leur côté, que peu d'efforts pour augmenter la diffusion de ces publications destinées à être vendues à des prix si justes. Leur objectif atteint, ce souci les quitte alors que ce serait au contraire le moment de travailler de toutes leurs forces à la vente de ces publications, semant ainsi la vérité et procurant aux imprimeries le moyen d'aller de l'avant. Les prédicateurs ont négligé leur devoir en n'intéressant pas à cette question l'église du lieu où ils travaillent. Une fois les prix des livres abaissés, il est très difficile de les ramener à un prix raisonnable car des esprits étroits sont aussitôt prêts à crier à la spéculation. Ils ne comprennent pas que cette mesure ne rapporte rien à un homme en particulier mais que le contraire prive la cause de Dieu de l'argent dont elle a besoin. Des livres qui devraient être répandus largement restent sur les rayons de nos maisons d'édition parce que leur diffusion n'éveille pas un intérêt suffisant. LCE 100 1 La presse est, en elle-même, une puissance, mais si ses produits ne s'écoulent pas faute de plans avisés, cette puissance est nulle. Si, d'une part, la nécessité d'assurer une production abondante a été prévue et réalisée, on a, d'autre part, négligé de faire des plans pour posséder les fonds indispensables à l'impression d'autres ouvrages. La puissance de la presse et tous les avantages qu'elle représente dépendent des mains auxquelles on les a confiés et qui peuvent les employer au mieux ou bien les laisser se perdre. Par des réalisations judicieuses, ces frères disposent des moyens de répandre la lumière en rendant possible le placement de livres et de traités dans des milliers de familles encore dans les ténèbres de l'erreur. -- Test., vol. IV, p. 388, 389. (1880) Ne pas compter sur le système des primes LCE 101 1 Les personnes au coeur vraiment humble, élargi grâce aux vérités de l'Evangile, exerceront une réelle influence. Elles feront impression sur les esprits et seront pour la plupart respectées, même de ceux qui n'ont point de sympathie pour notre foi. Elles connaîtront le succès en répandant les vérités de la Bible et nos excellents journaux car le Seigneur ouvrira le chemin devant leurs pas. Mais le fait d'insister pour obtenir un abonnement, en promettant primes ou cadeaux, ne peut exercer d'influence salutaire. Si nos ouvriers allaient de l'avant en s'appuyant sur les vérités de la Bible, ayant au coeur l'amour de Christ et des âmes, ils obtiendraient un nombre d'abonnés plus grand qu'à coup de primes et de prix réduits. L'insistance avec laquelle ces avantages sont offerts donne l'impression que le journal ne possède en lui-même aucune valeur. Les résultats seraient meilleurs si le colporteur évangéliste faisait ressortir cette dernière et si l'argent dépensé pour les primes était employé à distribuer quelques numéros gratuitement. Si on leur offre des primes, quelques-uns ne prendront le journal que dans ce but, d'autres le refuseront parce qu'ils le considéreront comme une simple mesure de spéculation. En démontrant la valeur du journal et en demandant le secours d'en haut, le colporteur évangéliste ferait meilleure besogne. -- Test., vol. V, p. 401. (1885) LCE 102 1 Des colporteurs évangélistes devraient être engagés pour faire connaître La Tragédie des siècles, Patriarches et prophètes, Jésus-Christ et d'autres livres encore de même nature. Il est nécessaire qu'ils soient conscients de l'importance des sujets traités par ces ouvrages et, en outre, qu'ils sachent comment s'y prendre pour intéresser les gens à la vérité. Une aide spéciale, supérieure aux avantages que semble devoir procurer la présence d'illustrations dans les livres, leur sera accordée. Les colporteurs évangélistes au coeur régénéré par l'action de l'Esprit peuvent compter sur la compagnie des anges; ils les précéderont dans les familles, leur ouvriront la voie. -- Manuscript I3I. (1899) Courtoisie et bienveillance ouvrent les portes LCE 102 2 L'une des méthodes de travail les plus simples et les plus efficaces est constituée par le colportage évangélique. Une attitude courtoise et bienveillante peut suffire à ouvrir les portes de plus d'un foyer. Lorsque le colporteur évangéliste est reçu chez des gens étrangers à notre foi, il convient qu'il se montre prévenant et serviable, sans jamais compliquer la tâche de ses hôtes en les obligeant à l'attendre; il fera tout ce qu'il peut pour se rendre utile au maximum si l'un des membres de la famille où il séjourne tombe malade. Parfois, il s'entendra dire: « Je suis trop pressé pour écouter la présentation de votre ouvrage », ou bien: « Je n'ai pas le temps maintenant pour une étude biblique ». Dans ces cas précis, le colporteur évangéliste parviendra souvent à retenir l'attention en offrant son aide qui sera peut-être acceptée par une personne surchargée de travail. -- Manuscript 26. (1905) Gagnez la confiance par la serviabilité LCE 103 1 Lorsque vous séjournez chez quelqu'un, portez votre part des fardeaux de ce foyer. ... Aidez le père fatigué par les travaux qui lui incombent. Occupez-vous des enfants. Soyez prévenant. Travaillez humblement, et le Seigneur vous assistera. -- Review and Herald, 11 nov. 1902. LCE 103 2 Où que vous alliez, vous rencontrerez dans vos tournées la maladie et la souffrance. Si cela vous est possible, apportez votre aide, même si, ce faisant, vous perdez un peu de temps. ... L'utilisation de traitements simples sera une leçon de choses. Si les intéressés y consentent, priez pour le malade. Dieu peut le guérir, et ce sera un témoignage en faveur de la vérité. Dites aux gens que vous visitez ce qu'ils peuvent faire pour se bien porter. Ayez avec vous des brochures relatives à la réforme sanitaire, faitesen cadeau. Vous pouvez, de cette manière, répandre la semence de la vérité. -- Manuscript i8 a. ( 1901 ) Des traitements simples LCE 103 3 Les colporteurs devraient être capables de donner des instructions quant à la manière de soigner les malades, ils devraient apprendre les méthodes simples de traitement. Ainsi, ils pourraient travailler comme missionnaires médicaux, et soigner le corps aussi bien que l'âme de ceux qui souffrent. Cette oeuvre devrait maintenant être en progrès dans toutes les parties du monde, et des multitudes recevraient les bienfaits des prières et des instructions des serviteurs de Dieu. -- Tèm., vol. II, p. 633. Rendez évidente l'importance d'une vie saine LCE 104 2 Les colporteurs évangélistes devraient toujours s'efforcer de faire un travail missionnaire médical. Le monde a, aujourd'hui, grand besoin de nos publications concernant la réforme sanitaire. L'intempérance gagne du terrain. La recherche des jouissances s'accroît. En accomplissant son travail, le colporteur évangéliste peut faire beaucoup pour rendre évidente à ceux qu'il visite l'importance d'une vie saine. Il devrait, si possible, loger dans une famille plutôt qu'à l'hôtel. Lorsqu'il est à table d'hôtes, qu'il mette en pratique les principes exposés dans les ouvrages qu'il vend. S'il en a l'occasion, qu'il parle de l'importance de la réforme sanitaire. S'il fait preuve de courtoisie, ses paroles laisseront une impression favorable. -- Manuscript II3. (1901) Attirez l'attention sur nos ouvrages d'hygiène LCE 104 3 Faites savoir que vous vendez des ouvrages contenant des instructions au sujet des maladies et de leur prévention, et ajoutez qu'en se conformant à ces directives, beaucoup de souffrances seront évitées et bien des frais médicaux épargnés. Dites que ces ouvrages renferment des conseils que le médecin n'a pas le temps de donner lors de ses courtes visites à domicile. -- Manuscript II3. (1901) LCE 104 4 Ayant « pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix », vous serez bien préparé pour aller de maison en maison afin d'y parler de la vérité. Parfois, ce travail vous paraîtra très pénible, mais si vous allez de l'avant par la foi, le Seigneur vous précédera, et sa lumière éclairera votre sentier. Quand vous irez chez vos voisins pour leur vendre ou leur donner des publications et pour leur parler humblement de la vérité, vous serez accompagné par la lumière d'en haut. Apprenez à chanter des cantiques tout simples; cela vous aidera dans votre travail de maison en maison, et des coeurs seront touchés par l'influence du Saint-Esprit. ... Nous pouvons jouir de la compagnie des anges, et, bien que nous ne les voyions pas, nous savons néanmoins, par la foi, qu'ils sont avec nous. -- Review and Herald, 11 nov. 1902. Le but véritable LCE 105 1 Plusieurs de nos colporteurs ont abandonné les bons principes. Attirés par l'appât du gain, ils ont perdu de vue le véritable but de l'oeuvre et son esprit. Que personne ne pense que l'étalage de ses connaissances fera impression sur les gens. Ce n'est pas le moyen d'obtenir des résultats bons et durables. La tâche qui nous est assignée est de diriger les esprits vers les vérités solennelles pour notre temps. Ce n'est que lorsque nos coeurs seront remplis de l'esprit des vérités contenues dans les ouvrages que nous vendons et, qu'en toute humilité, nous attirerons l'attention des gens sur ces vérités, que nos efforts seront couronnés de succès; car c'est alors seulement que le Saint-Esprit qui convainc tout homme de péché, de justice et de jugement agira sur les coeurs. -- Tém., vol. II, p. 627. (1900) ------------------------Chapitre 14--Le colporteur évangéliste et ses finances Paiement rapide des factures LCE 106 1 L'oeuvre n'avance pas comme elle le devrait parce que ceux qui prétendent suivre le Christ n'obéissent pas aux principes évangéliques. La manière négligente dont quelques colporteurs, jeunes et vieux, ont accompli leur travail, montre qu'ils ont des leçons importantes à apprendre. J'ai vu que beaucoup d'entre eux travaillent au petit bonheur, quelques-uns se sont même laissés aller à la négligence, et ce défaut s'est introduit dans l'oeuvre de Dieu. Les librairies se sont endettées parce que les colporteurs ont manqué au devoir de s'acquitter de leurs comptes arriérés et ont cru être l'objet de mesures vexatoires lorsqu'on leur a demandé de payer promptement les livres qu'ils commandaient à l'imprimerie. C'est là, cependant, la seule manière de bien conduire les affaires. Honnêteté absolue LCE 106 2 Les choses devraient être arrangées de telle manière que le colporteur ait des moyens d'existence suffisants sans qu'il soit obligé de faire des dettes. Cette porte ouverte à la tentation doit être fermée et barricadée. Quelle que soit l'honnêteté de ce frère, des circonstances peuvent surgir qui seront pour lui une source de violentes tentations. La paresse et la nonchalance ne sont pas des fruits du christianisme. Personne ne peut être malhonnête à l'égard des biens du Seigneur et prétendre rester innocent. Tous ceux qui agissent ainsi renient le Christ. Bien qu'ils prétendent garder et enseigner les commandements de Dieu, ils ne les pratiquent pas dans leur vie de chaque jour. Pas de dépense inconsidérée LCE 107 1 Ce qui appartient au Seigneur doit être administré avec fidélité. Dieu a confié aux hommes la vie, la santé et la raison. Il leur a donné des forces physiques et mentales à exercer. Ces dons ne devraient-ils pas être employés fidèlement et avec zèle à la gloire de son nom ? Nos frères ont-ils considéré qu'ils devront rendre compte des talents qu'ils ont reçus ? Ont-ils administré avec sagesse les biens du Seigneur, ou les ont-ils dépensés d'une manière insensée ? Le ciel les considère-t-il comme des serviteurs infidèles ? Beaucoup d'entre eux dépensent l'argent du Seigneur pour de bien pauvres distractions, à des vanités, au lieu de consentir à se charger chaque jour de leur croix. Beaucoup de ceux qui ont été favorisés par des dons précieux ont gaspillé leur vie, et sont maintenant dans la souffrance et le besoin. LCE 107 2 Dieu demande que des progrès visibles soient réalisés dans les différentes branches de l'oeuvre. Les affaires de la cause du Seigneur doivent être traitées avec plus de précision et d'exactitude. Il n'y a pas eu d'efforts assez décidés pour amener cette réforme essentielle. Ne pas avoir de dettes LCE 108 1 Chacun doit pratiquer l'économie. Aucun ouvrier ne devrait se laisser entraîner dans les dettes. Le fait de tirer de l'argent de la caisse avant de l'avoir gagné est un piège. Ce procédé limite les ressources de l'oeuvre au point que les missionnaires en terre païenne ne peuvent recevoir ce qui leur revient. Lorsque quelqu'un s'endette volontairement, il se place lui-même dans le filet dont Satan se sert pour capturer les âmes. -- Manual for Canvassers, p. 65. (1902) Les colporteurs qui s'attendent à être aidés LCE 108 2 Certains colporteurs, une fois dans l'embarras, s'attendent à pouvoir obtenir une aide financière de la part de l'oeuvre pour faire face à leurs difficultés; mais ce n'est généralement que pour retomber dans le besoin, et solliciter encore du secours. Ceux qui administrent les fonds doivent veiller à ce que l'argent du Seigneur ne soit pas dilapidé par ces procédés. Lorsqu'un colporteur ne peut pas remettre à la trésorerie chaque centime qu'il lui doit, il vaut mieux qu'il arrête immédiatement son travail. Il ne faut s'engager dans le colportage que si l'on peut soutenir les finances de l'oeuvre au lieu de les appauvrir. -- Manual for Canvassers, p. 65. (1902) Sincérité, honnêteté, fidélité LCE 108 3 Le colportage ne peut être accompli d'une manière nonchalante, négligente. Ceux qui s'engagent dans une activité les entraînant à manier de l'argent devraient tenir un compte exact de chaque centime encaissé ou dépensé. Ils acquerraient ainsi des habitudes de précision qui accroîtraient leur efficience. LCE 109 1 Lorsqu'un colporteur évangéliste continue à commander des livres sans envoyer de rapport d'activité ni de compte concernant ses livraisons et ses encaissements, le chef-colporteur a le devoir de s'enquérir auprès de lui, d'une manière aimable et amicale, de la situation dans laquelle il se trouve. Continuer à fournir du matériel jusqu'à que ce frère ou cette soeur soit endetté au point de ne pouvoir se tirer d'affaire, c'est commettre une injustice à la fois envers cette personne et son employeur. Une façon aussi négligente de travailler engendre le découragement. LCE 109 2 Le colporteur qui se rend compte qu'il est incapable de réussir, se doit d'aller trouver ses chefs pour leur dire qu'il ne peut continuer ce travail. LCE 109 3 Un colporteur évangéliste est, par définition, un homme sincère, honnête et fidèle. Combien d'âmes pourraient être délivrées de la tentation, combien de chagrins seraient évités si nos ouvriers étaient tous exercés à demeurer aussi fidèles aux principes que la boussole l'est au pôle. -- Manuscript 20. ( 1904) Résultats de la négligence dans le domaine financier LCE 109 4 Certains colporteurs évangélistes ont conduit leurs affaires d'une manière si molle et si relâchée qu'ils ont constamment grevé les fonds nécessaires à la poursuite du travail. Ils ont vendu des ouvrages et donné l'impression de travailler pour la cause, mais au lieu de fournir à l'oeuvre les moyens nécessaires à ses progrès, ils n'ont fait qu'amoindrir la trésorerie de celle-ci. L'argent qu'ils maniaient et qui ne leur appartenait pas, ils se le sont approprié pour couvrir leurs propres dépenses, celles de leur famille ou bien ils l'ont utilisé en faveur de quelqu'un d'autre. LCE 110 1 En gardant pour leur propre usage ce qui appartient à l'oeuvre de Dieu, les colporteurs se mettent en difficultés, s'éloignent du sentier de la droiture et créent autour d'eux une atmosphère de suspicion qui peut porter préjudice à leurs collègues. C'est ainsi que ceux qui s'efforcent de bien faire risquent de souffrir de la conduite de ceux qui sont infidèles. LCE 110 2 L'oeuvre de Dieu en subit les répercussions et un pesant fardeau est mis sur les épaules de ceux qui ont été appelés à porter des responsabilités. Si l'on ne met pas fin à cette manière relâchée de travailler, non seulement la caisse sera vide mais la source des revenus alimentée par les membres d'église tarira. En effet, ceux-ci perdront confiance dans les dirigeants de l'oeuvre, responsables de l'administration des fonds et plusieurs cesseront de verser dons et offrandes au trésor de Dieu. LCE 110 3 La conduite de ces ouvriers inconséquents est, pour certains dirigeants, une cause de chagrin, les minant jusqu'au coeur. Perplexes, ils se demandent comment s'y prendre pour protéger l'oeuvre contre ce qui constitue une escroquerie, et sauver cependant ceux qui possèdent au sujet de l'honnêteté une conception si faussée. LCE 111 1 Cette manière d'emprunter de l'argent pour faire face à de pressantes nécessités sans prendre les mesures nécessaires à son remboursement est répandue mais n'en est pas moins décourageante. Le Seigneur aimerait voir tous ceux qui professent aimer la vérité abandonner cette décevante habitude et préférer se trouver dans le besoin plutôt que de commettre un acte malhonnête. ... S'ils n'acquièrent pas un caractère correspondant aux normes de la vérité sanctifiante, ils seront en odeur de mort autour d'eux, la vérité sera présentée sous un faux jour et le dis-crédit jeté sur elle. Par leur conduite, ils déshonorent le Christ qui est la vérité incarnée. LCE 111 2 La question à considérer est donc la suivante: Comment faire progresser l'oeuvre et empêcher les mauvais colporteurs d'être une entrave à cette marche en avant, par les fardeaux que leur façon de travailler représente pour les maisons d'édition ? Ce problème est d'importance. -- Manuscript I68. (1898) Occupations secondaires LCE 111 3 Certains colporteurs se sont mis, avec leur famille, dans une situation financière des plus difficiles par une mauvaise administration de leurs revenus. Ils se sont endettés et ont emprunté de l'argent à des personnes étrangères à notre foi. LCE 111 4 Quelques-uns ont associé à la vente de nos publications le colportage d'articles de nature entièrement différente. C'est là une mauvaise combinaison. Lorsque le colporteur ne travaille plus que pour un gain personnel, il est tenté d'acheter de la marchandise à des prix dérisoires pour la revendre beaucoup plus cher. Les personnes visitées considèrent alors ce voyageur de commerce comme un escroc, quelqu'un ne travaillant que pour son propre intérêt en négligeant celui d'autrui ! Ces colporteurs n'observent pas les commandements de Dieu puisqu'ils n'aiment pas leur prochain comme eux-mêmes. -- Manual for Canvassers, p. 62. (1902) Le gain n'est pas le but ultime LCE 112 1 Si nos colporteurs évangélistes se laissent gagner par l'appât du gain, s'ils ne diffusent que l'ouvrage dont la vente leur rapporte le plus et négligent celle de livres dont la lecture est la plus profitable au coeur comme à l'esprit, de quel désintéressement font-ils preuve ? Quelle oeuvre missionnaire accomplissent-ils ? Le travail du colporteur évangéliste intelligent et pieux a été déclaré égal à celui du prédicateur de l'Evangile. Pourquoi donc le premier se sentirait-il plus libre que l'autre d'agir égoïstement ? Devrait-il, parce qu'en agissant ainsi il pourrait gagner davantage, être infidèle aux principes qu'exige le travail missionnaire, en ne vendant que les livres bon marché, faciles à placer, au détriment de ceux qui éclaireraient davantage les esprits ? En quoi se révèle l'esprit missionnaire ? Le colportage a-t-il perdu sa raison d'être ? Pourquoi donc aucune voix ne s'élève-t-elle afin de remédier à cet état de choses ? -- Manual for Canvassers, p. 47, 48. (1902) LCE 112 2 Parce que les avantages financiers sont supérieurs à ceux que nous pouvons offrir, bon nombre sont attirés vers le colportage de livres et de gravures qui n'expriment pas notre foi et n'apportent aucune lumière aux lecteurs. Ils ne font là aucune expérience qui les préparerait au ministère. Ils n'apprennent pas à se charger du fardeau des âmes et à les attirer à la vérité. Le temps et les occasions qui leur sont offerts sont perdus pour eux. LCE 113 1 Ces hommes se détournent souvent de l'influence du Saint-Esprit et leur caractère reçoit l'empreinte du monde; ils oublient combien ils doivent au Seigneur, lequel a donné sa vie pour eux. Ils se servent de leurs talents pour satisfaire leur égoïsme, refusant de travailler dans la vigne du Seigneur. -- Manual for Canvassers, p. 43. (1902) Ne pas offrir d'avantages spéciaux LCE 113 2 Beaucoup d'ouvriers dans le colportage ne font point de sacrifices. Dans l'ensemble, leur esprit missionnaire est moins grand que celui qu'on rencontre dans d'autres dénominations religieuses pour le même genre de travail. Lorsque le chemin est tout tracé devant eux, lorsqu'ils peuvent espérer une bonne marge de bénéfices, alors seulement ils sont désireux d'entrer dans le champ. Bien des avantages sont offerts à nos ouvriers pour qu'ils vendent des livres populaires et on leur promet de gros salaires. Il en résulte que beaucoup d'entre eux refusent l'arrangement financier moins intéressant peut-être qui leur est proposé pour la vente de livres traitant de la vérité présente. Pour remédier à cet état de choses, nous avons essayé de faire en sorte que les avantages offerts à nos colporteurs correspondent à ceux qu'on offre dans le monde. Résultat: beaucoup de ces ouvriers gagnent facilement leur argent et le dépensent de même. -- Test., vol. V, p. 403, 404. (1885) Economie et renoncement LCE 114 1 Une somme consi-dérable est souvent dépensée sans nécessité pour les frais d'hôtel. La cause de Dieu était si près du coeur des pionniers de ce message qu'ils ne prenaient que rarement un repas au restaurant, alors même que le prix n'en était que d'un franc vingt-cinq. De manière générale, nos jeunes gens et jeunes filles n'ont pas acquis la notion d'économie et l'on constate partout le gaspillage. LCE 114 2 Dans certains milieux, l'argent ainsi jeté par les fenêtres suffirait à l'entretien d'une famille. Si, pendant leurs déplacements, nos jeunes gens tenaient un compte exact de leurs dépenses, ils sauraient où passe leur argent. Bien qu'ils ne soient pas appelés à se priver d'aliments chauds comme c'était l'habitude des pionniers de l'oeuvre au cours de leur vie itinérante, ils peuvent apprendre à pourvoir à leur nécessaire à moins de frais qu'ils ne le croient. Il y a des gens qui pratiquent le renoncement afin de pouvoir donner à la cause de Dieu ce dont elle a besoin; que les ouvriers fassent de même, limitant leurs dépenses autant que possible. Il serait bon qu'ils étudient l'histoire des Vaudois du Piémont et imitent leur esprit d'abnégation et de sacrifice. -- Test., vol. V, p. 400. (1885) ------------------------Chapitre 15--La collaboration avec les autres ouvriers évangéliques Combiner l'action des publications et celle du prédicateur LCE 115 1 Les publications constituent un instrument puissant qui doit, selon l'ordre de Dieu, être combiné avec l'action du prédicateur, en vue de faire connaître la vérité à toute nation et tribu, à toute langue et à tout peuple. -- Life Sketches, p. 217. (1915) Le rôle des « messagers silencieux » LCE 115 2 Il m'a été montré que là même où se trouve un bon prédicateur, le colporteur devrait travailler en collaboration avec lui, car bien que le message soit présenté fidèlement par celui-ci, il est parfois difficile aux auditeurs de s'en souvenir parfaitement. C'est pourquoi la page imprimée est nécessaire non seulement pour leur montrer l'importance de la vérité présente, mais pour leur permettre de s'enraciner et de se fortifier dans la vérité en les mettant en garde contre l'erreur. Les journaux et les livres sont les moyens dont Dieu se sert pour rendre le message qu'il adresse au monde de nos jours continuellement présent à ses yeux. En éclairant et en affermissant les âmes dans la vérité, les publications feront un travail supérieur à celui qui est accompli par la prédication seulement. Les messagers silencieux placés dans les foyers par le colporteur renforceront l'oeuvre du ministère sous tous les rapports; car le Saint-Esprit agira sur l'esprit de ceux qui les liront comme il agit sur l'esprit de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges qui veillent sur l'oeuvre du prédicateur veillent également sur les livres contenant la vérité. -- Tém., vol. II, p. 624. (1900) Collaboration avec le prédicateur LCE 116 1 La collaboration avec le prédicateur en vue de faire connaître la vérité présente à toute nation et tribu, à toute langue et à tout peuple, est un devoir essentiel. Cette collaboration devrait s'exercer de manière à exalter la beauté du message que nous aimons. L'esprit de beaucoup de ceux qui croupissent présentement dans l'iniquité et l'erreur peut être éclairé par l'intermédiaire du colportage. Grâce à lui, un peuple peut être préparé qui subsistera lors du grand jour de Dieu maintenant si proche. -- Review and Herald, 20 mai 1890. Une partie de l'oeuvre médicale et de l'oeuvre pastorale LCE 116 2 La prédication de la Parole est un moyen établi de Dieu pour faire parvenir au monde son message d'avertissement. Dans les Ecritures, le maître fidèle est représenté sous l'image d'un berger du troupeau de Dieu. Il doit être respecté, et son oeuvre appréciée. L'oeuvre missionnaire médicale est étroitement liée au ministère de la parole, et le colportage doit être à la fois une partie de l'oeuvre médicale et de l'oeuvre pastorale. Je dirai à ceux qui travaillent dans le colportage: Quand vous vous présentez chez les gens, dites-leur que vous êtes un évangéliste, et que vous aimez le Seigneur. -- Tèm., vol. II, p. 632, 633. (1900) Le colporteur et l'évangélisation LCE 117 1 J'ai reçu un certain nombre de lettres me demandant quels sont les devoirs des colporteurs évangélistes. Quelques-uns d'entre eux disent qu'en allant de maison en maison, ils ont trouvé des occasions favorables de présenter la vérité, et se sont sentis obligés de donner des études bibliques. Ils ne pouvaient pas, en conscience, négliger ces occasions. D'autre part, certaines lettres me disent que nos colporteurs négligent leur travail pour donner des études bibliques sur des sujets de doctrine, et que les objections soulevées par ces études ont créé aux colporteurs des difficultés pour le placement de leurs livres; on me demande conseil à cet égard. Ne vous attardez pas sur des sujets de doctrine LCE 117 2 Nous pensons qu'il y a du vrai dans les deux affirmations. Le colporteur évangéliste trouve en effet des occasions favorables d'amener les gens à mieux comprendre la Bible. D'autre part, la manière dont il s'y prend pour profiter de ces occasions fait souvent naître le préjugé à son égard et provoque des complications. Lorsque le colporteur se met au travail, il doit s'y tenir intelligemment et ne pas se permettre de distraction. Cependant, il ne lui est pas permis de négliger les occasions de venir en aide à ceux qui cherchent la lumière et qui ont besoin des consolations contenues dans les Ecritures. Si cet ouvrier marche avec Dieu, s'il prie pour demander la sagesse d'en haut, il discernera aisément la nature réelle des besoins de ceux avec lesquels il entrera en contact et saisira les occasions de conduire ces âmes au Christ, non pas en exposant des sujets de doctrine mais en parlant de l'amour de Dieu, de sa miséricorde et de sa bonté manifestés dans le plan du salut. Animé de l'Esprit du Christ, il trouvera pour celui qui est dans la tristesse la parole qui convient. LCE 118 1 Le grand besoin des âmes, c'est de connaître Dieu et Jésus qu'il a envoyé. La Bible abonde en leçons de choses que le colporteur évangéliste peut exposer sans inconvénient. S'il peut, par ce moyen, enseigner la religion pratique, il aura réellement nourri ceux qui ont précisément besoin d'une telle nourriture. -- Manual for Canvassers, p. 35, 36. (1902) Etudiez la Bible LCE 118 2 Nous avons une grande oeuvre à faire pour le Maître. Elle consiste à expliquer la Parole de Dieu à ceux qui sont dans les ténèbres de l'erreur. Jeunes amis, agissez comme ayant une tâche sacrée à accomplir. Vous devriez connaître votre Bible, et être toujours prêts à rendre compte à chacun des raisons de l'espérance qui est en vous. Par votre dignité chrétienne, donnez la preuve que vous connaissez la valeur de la vérité bonne à entendre. Si cette dernière est ancrée dans votre âme, elle se manifestera dans votre attitude par un calme et une paix que le chrétien seul peut posséder. -- Test., vol. V, p. 401. (1885) Enseignez la Bible LCE 119 1 En faisant ses visites, le colporteur aura souvent l'occasion de lire quelques passages de la Bible ou des livres qui enseignent la vérité. Lorsqu'il rencontre des gens avides de vérité, il peut leur faire des études bibliques. Ces études sont précisément ce dont le monde a besoin. Dieu emploiera à son service ceux qui montrent ainsi un grand intérêt pour les âmes qui périssent. Par leur moyen, il communiquera la lumière à ceux qui sont prêts à recevoir ses instructions. -- Tém., vol. II, p. 634. (1900) ------------------------Chapitre 16--Conduit par lEsprit de Dieu Sous le contrôle du Saint-Esprit LCE 120 1 Le colportage ne devrait jamais connaître de piétinement. Les énergies mises en oeuvre dans ce travail doivent rester constamment sous le contrôle du Saint-Esprit de Dieu. -- Letter 82. (1899) LCE 120 2 L'homme a besoin d'un pouvoir extérieur et supérieur à lui pour rétablir en lui l'image de Dieu et lui donner la possibilité d'accomplir l'oeuvre de Dieu; mais ceci ne rend pas inutile l'élément humain. L'humanité se saisit de la puissance divine, et le Christ habite dans le coeur par la foi; la force de l'homme peut agir, alors, grâce à la coopération du divin. LCE 120 3 Celui qui appela les pêcheurs de Galilée appelle encore aujourd'hui des hommes à son service. Il est tout aussi désireux de manifester sa puissance par nous, qu'il ne l'était de le faire par ses premiers disciples. -- jêsus-Christ, p. 125, 126. (1898) Priez pour recevoir le Saint-Esprit LCE 121 1 Nous devrions prier, avec autant d'ardeur que les disciples le jour de la Pentecôte, afin de recevoir le SaintEsprit. S'ils en avaient besoin à cette époque, nous en avons encore plus besoin aujourd'hui. Les ténèbres morales couvrent la terre comme un linceul. Toutes sortes de fausses doctrines, d'hérésies et de tromperies sataniques égarent les hommes. Sans l'Esprit et la puissance de Dieu, nous ne pouvons travailler pour la vérité présente. -- Test., vol. V, p. 158. (1882) LCE 121 2 Lorsque les jeunes débutants feront la preuve qu'ils portent réellement le fardeau des âmes et qu'ils désirent intensément le salut de leurs semblables, ils pourront s'attendre à des conversions. Leur travail produira une moisson pour le Seigneur. Qu'ils aillent donc, comme de véritables missionnaires, diffuser les ouvrages contenant la vérité présente. Et pendant qu'ils accompliront ce travail, qu'ils prient Dieu de leur donner plus de lumière et l'assistance du SaintEsprit, afin qu'ils sachent parler comme il convient. Lorsqu'ils ont l'occasion de rendre service, qu'ils s'en saisissent comme s'il s'agissait d'une tâche pour laquelle ils sont rémunérés et qu'ils se souviennent qu'en agissant ainsi ils sont des envoyés du Seigneur. -- Manuscript 75. (1900) L'assistance du Saint-Esprit nous est assurée LCE 121 3 Dieu ne nous demande pas d'accomplir par nos propres forces la tâche qui nous est assignée. Il a pourvu à une assistance pour toutes les circonstances où nos ressources humaines seraient insuffisantes. Il nous donne le Saint-Esprit pour nous venir en aide dans toute situation critique, pour affermir notre foi et notre espérance, pour illuminer notre esprit et purifier notre coeur. -- Test., vol. VIII, p. 19. (1904) LCE 122 1 L'ouvrier humble et qualifié qui répond à l'appel divin peut être sûr de recevoir l'assistance du Seigneur. Le sentiment d'une si grande et si sainte responsabilité élèvera le caractère et stimulera les plus hautes facultés intellectuelles; cet exercice de tous les instants fortifiera et purifiera le coeur et l'esprit. L'influence qui se manifestera de la sorte sur notre vie et sur celle d'autrui sera incalculable. -- Tém., vol. II, p. 648. (1900) Le Saint-Esprit transforme la vie LCE 122 2 Quand l'Esprit de Dieu prend possession d'un coeur, la vie est transformée. On met de côté les pensées de péché, on renonce aux mauvaises actions; l'amour, l'humilité et la paix succèdent à la colère, à l'envie, aux querelles. La joie remplace la tristesse, et le visage reflète la lumière céleste. -- Jésus-Christ, p. 85. (1898) Le secret du succès LCE 122 3 Dieu lui avait promis d'écraser ses ennemis. Josué n'en déploya pas moins d'énergie que si le succès avait dépendu exclusivement de ses armes. Après avoir dépensé tout ce que la force humaine pouvait donner, il avait crié à Dieu avec confiance de lui venir en aide. Le secret du succès, c'est l'union conjuguée de la puissance divine avec l'effort de l'homme. Ceux qui obtiennent les plus grands résultats sont ceux qui s'appuient de la façon la plus complète sur le bras du Tout-Puissant. -- Patriarches et prophètes, p. 535. (1890) Saisissez-vous de la force divine LCE 123 1 Que les colporteurs évangélistes se laissent modeler par le SaintEsprit. Qu'en persévérant dans la prière, ils se saisissent de la force qui vient de Dieu, mettant en lui une foi ardente. Son influence efficace et prodigieuse agira sur chaque ouvrier fidèle et véritable. LCE 123 2 De même que Dieu bénit le pasteur et l'évangéliste dans leurs efforts pour faire connaître la vérité aux âmes, ainsi il bénira le colporteur fidèle. -- Tém., vol. II, p. 648. (1900) LCE 123 3 Que jeunes et vieux se consacrent à Dieu, se mettent à l'oeuvre et travaillent humblement sous la direction du Saint-Esprit. -- Tém., vol. II, p. 638. (1900) LCE 123 4 Souvenez-vous constamment que la présence du Saint-Esprit vous est indispensable, car il peut accomplir une oeuvre que vous êtes incapable de faire seul. -- Test, to Ministers, p. 310. (1923) Etre docile aux injonctions de l'Esprit LCE 123 5 Nos livres devraient être placés par des ouvriers consacrés dont le Saint-Esprit peut se servir. Le Christ doit être notre tout et nous devons présenter la vérité en toute simplicité afin qu'elle soit une odeur de vie pour la vie. -- Tém., vol. II, p. 627. (1900) Il inspire vos paroles LCE 123 6 Les coeurs ne peuvent manquer d'être touchés par l'histoire de la rédemption. A mesure que vous apprendrez la douceur et l'humilité du Christ, vous saurez mieux ce que vous devez dire aux gens, car le Saint-Esprit vous inspirera. Ceux qui comprennent la nécessité de maintenir leur coeur sous le contrôle du Saint-Esprit seront rendus capables de semer une semence qui portera des fruits jusque dans la vie éternelle. Telle est l'oeuvre du colporteur évangéliste. -- Tém., vol. II, p. 635. (1900) Il influence les coeurs LCE 124 1 Le Seigneur Jésus se tient auprès du colporteur évangéliste. Il l'accompagne et c'est lui qui, en réalité, se charge du travail. Si nous comprenons que le Christ nous ouvre le chemin, le Saint-Esprit se tiendra auprès de nous et exercera une influence favorable. -- Manual for Canvassers, p. 40. (1902) Il donne le succès LCE 124 2 C'est uniquement grâce à la puissance de Dieu que nous pouvons faire luire la lumière pour le coeur enténébré. Le colporteur évangéliste doit donc rester en communion avec Dieu, travailler en lui demandant d'ouvrir la voie et de préparer les coeurs à recevoir le message divin. Ce n'est pas l'habileté de l'instrument ou de l'ouvrier qui décidera du succès, mais bien l'Esprit de Dieu agissant dans les coeurs. -- Manuscript 31. (1890) Prêt à intervenir en cas de besoin LCE 124 3 Pour tous ceux qui s'efforcent de saisir la main de Dieu afin d'être dirigés par lui, le moment du découragement le plus grand est celui-là même où le secours divin est le plus près. Plus tard, ils regarderont en arrière avec reconnaissance, vers la partie la plus sombre du chemin parcouru. ... Il les fera sortir de toute tentation et de toute épreuve avec une foi plus ferme et une expérience plus riche. -- Jésus-Christ, p. 248.(1898) La toute-puissance est à notre disposition LCE 125 1 Ceux qui sont dans les ténèbres de l'erreur sont aussi la propriété du Christ. Ils sont aussi le fruit de ses souffrances et, par conséquent, travailler en leur faveur n'est que justice. Que nos colporteurs évangélistes aient conscience d'oeuvrer pour l'avancement du royaume du Christ. Le Sauveur désire les instruire lui-même lorsqu'ils s'en vont pour accomplir la tâche que Dieu leur a assignée et qui consiste à avertir le monde de la proximité du jour du jugement. Avec la puissance de la conviction, celles de la prière et de l'amour de Dieu reposant sur son travail, l'évangéliste ne peut pas ne pas connaître le succès. Le Père et le Fils s'intéressent à ses travaux. De même que le Père aime le Fils, de même le Fils aime ceux qui sont à lui et qui, comme il l'a fait lui-même, oeuvrent en faveur des âmes qui périssent. Nul n'est réduit à l'impuissance puisque le Christ a déclaré: « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. » Ce pouvoir, le Christ a promis de le communiquer à ses collaborateurs. Il faut, pour le recevoir, qu'ils unissent leur âme à Dieu. Le Christ désire faire bénéficier tous les siens des richesses insondables de sa grâce. Cette grâce illimitée, inépuisable, nous est acquise en vertu d'une alliance éternelle, si nous acceptons de coopérer avec Dieu, si, nous unissant à lui, nous lui gagnons des fils et des filles. -- Review and Herald, 2 juin 1903. LCE 126 1 Consacrez-vous totalement à l'oeuvre de Dieu. Il est votre force, et il se tiendra à votre droite pour vous aider à réaliser ses desseins miséricordieux. -- Test., vol. IX, p. 41. (1909) LCE 126 2 Le Seigneur acceptera leur service et comblera leurs lacunes. -- Rayons de Santé, p. 324. (1905) Des résultats incommensurables LCE 126 3 Chacun de ceux qui se consacrent sans réserve au Seigneur pour le servir peut obtenir des résultats d'une portée incommensurable. -- Test., vol. VII, p. 30. (1902) ------------------------Chapitre 17--Accompagné par les anges Le ministère des anges LCE 127 1 Nous devrions mieux comprendre la mission des anges. Rappelons-nous que chaque véritable enfant de Dieu peut compter sur l'aide effective des êtres célestes. Des armées invisibles, puissantes et glorieuses, entourent les débonnaires et les humbles qui ont la foi dans les promesses divines. Les chérubins, les séraphins et les anges qui excellent en force et se tiennent à la droite de Dieu, « ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut »? -- Conquérants pacifiques, p. 136. (1911) Des milliers d'anges LCE 127 2 En travaillant pour ceux qui se perdent, vous jouirez de la compagnie des anges. Des myriades d'êtres célestes sont prêts à collaborer avec vous pour communiquer la lumière que le Seigneur nous a généreusement dispensée afin de préparer un peuple pour la venue du Christ. -- Tém., vol. III, p. 414. ( 1909) Toujours près de nous LCE 127 3 Ceux qui travaillent en faveur des autres agissent de concert avec les anges. Ils jouissent constamment de leur compagnie et de leur ministère. Des anges lumineux et puissants sont toujours auprès d'eux pour protéger, réconforter, guérir, instruire, inspirer. L'éducation la plus enviable, la culture la plus authentique et le service le plus désintéressé en faveur de l'humanité sont leur partage. -- Test., vol. VI, p. 307, 308. (1900) Envoyés pour nous aider LCE 128 1 Rien n'est apparemment plus impuissant, mais, en réalité, plus invincible qu'une âme consciente de son insignifiance qui se repose entièrement sur les mérites du Sauveur. LCE 128 2 Pour éviter la chute d'une telle âme, Dieu est disposé à envoyer à son secours tous les anges du ciel. -- Test., vol. VII, p. 17. (1902) LCE 128 3 Nos colporteurs ont beaucoup de succès dans leur travail. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Les anges travaillent avec eux. Des centaines de ceux qui ont accepté la vérité accompliront, s'ils demeurent humbles, un excellent travail de concert avec les anges. Dieu se servira de ceux qui, suivant l'exemple du Maître, s'humilient devant lui et se sanctifient dans la foi et l'humilité, et s'efforcent, par leurs paroles, d'éclairer les esprits de ceux qui ne partagent pas notre foi. Nous devons, en notre qualité de serviteurs de Dieu, travailler patiemment et d'une manière désintéressée en vue d'amener d'autres âmes à comprendre les Ecritures. -- Letter 102. (1910) Les anges inspirent nos paroles LCE 128 4 Le colporteur porte de grandes responsabilités: il doit non seulement connaître l'art de vendre, mais aussi pouvoir expliquer les Ecritures. S'il met sa confiance en Dieu lorsqu'il va de lieu en lieu, les anges du Seigneur l'entoureront et mettront sur ses lèvres les paroles qu'il devra dire pour apporter lumière, espoir et courage à beaucoup d'âmes. -- Tém., vol. II, p. 622. (1900) Ils attendrissent les coeurs LCE 129 1 Dieu instruira ceux qui lui demandent ses directives. Il dira à son représentant: « Parle à celui-ci ou à celui-là de l'amour de Jésus. » Dès que le nom de Jésus est mentionné avec amour et tendresse, les anges de Dieu s'approchent pour attendrir et subjuguer les coeurs. -- Manual for Canvassers, p. 37. (1902) Ils instruisent LCE 129 2 Tout colporteur a besoin du secours des anges d'une manière positive et constante; car il a une tâche importante à accomplir, une tâche qu'il ne peut mener à bonne fin par ses propres forces. Ceux qui sont nés de nouveau, qui sont disposés à se laisser conduire par le Saint-Esprit; ceux qui font tout ce qu'ils peuvent avec la force que le Christ leur donne et qui travaillent comme si tout l'univers céleste les regardait, seront accompagnés et instruits par les saints anges qui les précéderont dans les demeures des hommes et leur prépareront la voie. L'aide des anges est infiniment supérieure à tous les avantages que l'habillement le plus coûteux est supposé devoir procurer. Ils assurent le succès LCE 129 3 Quand les hommes se rendront compte de l'importance des temps dans lesquels nous vivons, ils travailleront comme si le ciel tout entier les observait. Le colporteur présentera les livres qui apportent à l'âme paix et réconfort. Il s'abreuvera lui-même de l'esprit de ces livres et mettra tout son coeur dans l'oeuvre qui consiste à les répandre de toutes parts. Sa force, son courage et son succès dépendront de la manière dont la vérité renfermée dans les livres qu'il place a transformé sa vie et développé son caractère. Quand sa vie aura de la sorte été façonnée, il pourra aller de l'avant pour faire connaître la vérité sacrée à ses semblables. Rempli de l'esprit de Dieu, il acquerra une expérience riche et profonde et les anges donneront du succès à ses travaux. -- Tèm., vol. II, p. 628. (1885) LCE 130 1 Jésus et les saints anges accorderont le succès en réponse aux efforts d'hommes intelligents et craignant Dieu qui font tout ce qu'ils peuvent pour le salut des âmes. Tranquillement, modestement, le coeur débordant d'amour, donnant des études bibliques quand l'occasion s'en présente, qu'ils s'efforcent d'amener les coeurs à chercher la vérité. En agissant ainsi, ils sèmeront la semence de vérité tout en louant Celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Ceux qui sont poussés par de tels mobiles accomplissent un ministère important. Ils ne feront preuve d'aucune faiblesse de caractère ni d'aucune indécision. Leur esprit s'élargira, leurs manières s'affineront. Ils ne doivent fixer aucune limite à leur propre perfectionnement, mais se sentir chaque jour davantage capables d'accomplir un bon travail. -- Test., vol. V, p. 403. (1885) ------------------------Chapitre 18--Du secours dans toutes nos difficultés Des moyens variés LCE 131 1 Notre Père céleste a mille façons de nous venir en aide que nous ne connaissons pas. Ceux qui acceptent de le servir avant toute autre chose verront leurs perplexités s'évanouir. -- Rayons de Santé, p. 355. (1905) Des résultats indépendants du succès apparent LCE 131 2 Nous devons être des chrétiens sincères, conséquents, qui accomplissent fidèlement les devoirs qui leur sont confiés et regardent constamment à Jésus, le chef et le consommateur de leur foi. Notre récompense ne dépend pas de notre succès apparent, mais de l'esprit dans lequel nous accomplissons notre travail. Il est possible que, colporteurs ou évangélistes, vous n'ayez pas eu le succès en vue duquel vous aviez prié; souvenez-vous néanmoins que vous ignorez et ne pouvez évaluer le résultat d'un travail fidèlement accompli. -- Manuscript 20. (1905) Pas de découragement LCE 131 3 Si les ouvriers comptent constamment sur Dieu, et s'ils sont animés d'un constant esprit d'abnégation, ils ne peuvent pas sombrer dans le découragement. Ils ne se tourmentent pas. Ils se souviennent qu'il y a partout des âmes dont le Seigneur a besoin et que Satan cherche à enchaîner dans l'esclavage du péché et dans le mépris de la loi de Dieu. -- Manual for Canvassers, p. 22, 23. (1902) Certitude de la victoire LCE 132 1 Le colporteur évangéliste, qui rencontre des difficultés dans son travail ne doit pas se décourager mais, au contraire, poursuivre sa tâche avec foi. Ainsi, il remportera la victoire. « Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres. » Chaque fois qu'un livre démasquant l'erreur est présenté, Satan se tient auprès de la personne sollicitée et lui suggère des motifs de refus. Mais une puissance divine est à l'oeuvre pour l'influencer en faveur de la lumière. Les anges opposent leur pouvoir à celui de Satan. Lorsque, sous l'action du Saint-Esprit, la vérité est reçue dans l'esprit et le coeur, elle transforme le caractère. -- Manuscript 31. (1890) Regarder vers le ciel LCE 132 2 Mettons notre confiance dans la Parole du Christ. Ne vous invite-t-il pas à venir à lui ? Ne nous laissons jamais aller à parler de découragement, nous y perdrions beaucoup. En regardant aux apparences, en murmurant quand surviennent les difficultés, nous donnons l'évidence d'une foi faible et moribonde. Parlons et agissons comme si notre foi était invincible. Le Seigneur est riche en ressources, il est le Maître de l'univers. Avec foi, levons les yeux vers le ciel, vers celui qui possède la lumière, la puissance et la sagesse. -- Paraboles, p. 142. (1900) Croire à la promesse de Dieu LCE 133 1 Ceux qui travaillent pour Dieu rencontreront le découragement; mais cette promesse est toujours pour eux: « Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » Mat. 28: 20. Le Seigneur fera passer par une merveilleuse expérience ceux qui diront: « Je crois en ta promesse; je ne chancellerai pas ni ne me laisserai décourager. » -- Tém., vol. II, p. 643. (1900) Le Sauveur enverra le secours LCE 133 2 Le Sauveur nous enverra le secours au moment même où nous en aurons besoin. Le chemin du ciel est consacré par l'empreinte de ses pas. Chaque épine qui blesse nos pieds a ensanglanté les siens. Il a lui-même porté toutes les croix dont il nous charge. Il a permis la lutte pour nous préparer à la paix. -- ragédie, p. 675. (1888) Il relève ceux qui sont abattus LCE 133 3 Il n'y a pas un soupir, pas une douleur, pas un chagrin qui ne trouve un écho dans le coeur du Père. ... Du haut de son trône Dieu se penche pour entendre le cri de l'opprimé. Il répond à toute prière sincère: « Me voici. » Il relève ceux qui sont dans l'angoisse et foulés aux pieds. Dans toutes nos détresses il est luimême en détresse. Chaque fois que nous nous trouvons dans la tentation ou dans l'épreuve, l'ange de sa présence se tient près de nous pour nous délivrer. -- Jésus-Christ, p. 160. (1898) Deux dangers: l'hésitation et le doute LCE 133 4 Tandis que Jonas envisageait les difficultés et l'impossibilité apparente de cette mission, il fut tenté de mettre en doute la sagesse de l'appel qui lui était adressé. ... Et parce qu'il était en proie à l'hésitation, Satan le plongea dans le découragement. ... La mission confiée à Jonas le chargeait d'une lourde responsabilité. Mais celui qui la lui conférait était capable de soutenir son serviteur et de lui assurer le succès. -- Prophets and Kings, p. 201. Confiance et courage LCE 134 1 Ne vous découragez jamais. Ne proférez jamais une parole d'incrédulité parce que les apparences sont contre vous. Au cours de votre travail pour le Maître, il vous arrivera de ressentir profondément le manque de moyens, mais le Seigneur répondra aux requêtes que vous lui adresserez en vue de recevoir du secours. Dites: « Le Seigneur, l'Eternel, m'a secouru; c'est pourquoi je n'ai point été déshonoré, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage semblable à un caillou, sachant que je ne serais point confondu. » Es. 50: 7. -- Test., vol. VII, p. 244. (1902) LCE 134 2 Soyez remplis d'espoir et de courage. Au service de Dieu, le découragement est déraisonnable, et constitue un péché. Le Seigneur connaît nos besoins. Il est tout-puissant; il peut accorder à ses serviteurs la mesure d'efficacité qu'exige la situation. -- Tém., vol. III, p. 260. (1904) LCE 134 3 Soyez forts et parlez d'espérance. Frayez-vous un chemin à travers les obstacles. Vous êtes spirituellement unis à Jésus-Christ, et la Parole est votre assurance. Approchez-vous de votre Sauveur avec la confiance absolue que donne une foi vivante, mettez votre main dans la sienne, et laissez-vous conduire par lui. Faites tout ce qu'il vous dira. Il vous instruira aussi volontiers qu'il en instruit d'autres. -- Test., vol. VI, p. 462. (1900) Manifestez la foi de Caleb LCE 135 1 C'est sa foi en Dieu qui donna à Caleb le courage dont il fit preuve. Ce fut elle qui le préserva de la crainte des hommes, même de celle des puissants géants, enfants d'Anak, et le rendit capable de combattre, bravement et inflexiblement, pour le droit. C'est de la même source de force, c'est-à-dire du puissant chef des armées célestes, que tout véritable soldat de la croix du Christ doit recevoir ardeur et courage pour triompher d'obstacles qui, souvent, paraissent insurmontables. ... Notre époque a besoin de Calebs ... qui, en termes courageux, rapportent des faits incitant à l'action immédiate. -- Test., vol. V, p. 378-383. (1885) Travailler avec zèle LCE 135 2 Que ceux qui sont au service de Dieu montrent leur zèle dans l'oeuvre du salut des âmes. Souvenons-nous qu'elles périront si nous ne sommes pas décidés à travailler sans nous décourager jamais. Nous devons assiéger continuellement le trône de la grâce. -- Tèm., vol. III, p. 56. (1900) Affronter courageusement les difficultés LCE 135 3 Des difficultés s'élèveront, qui mettront votre foi et votre patience à l'épreuve. Affrontez-les courageusement. Considérez le côté positif de la situation. Si la marche de votre travail est entravée, assurez-vous que ce n'est pas par votre faute, et allez de l'avant, vous réjouissant dans le Seigneur. -- Test., vol. VII, p. 244. (1902) Les épreuves, source de bienfaits LCE 136 1 Mais quand vient la tribulation, combien sont comme Jacob ! Nous croyons qu'elle vient d'un ennemi, et nous luttons aveuglément dans l'ombre jusqu'à l'épuisement sans trouver ni réconfort ni délivrance. ... Il faut que nous apprenions, nous aussi, que les épreuves sont salutaires et qu'il ne convient pas de nous rebeller contre les châtiments de Dieu, ni de nous laisser abattre lorsqu'il nous reprend. -- Heureux ceux qui..., p. 19, 20. (1896) Le Seigneur Jésus, garant de notre réussite LCE 136 2 Ceux qui travaillent pour le Christ ne doivent jamais penser et encore moins dire qu'ils pourraient échouer. Le Seigneur Jésus est le garant de notre réussite; son Esprit doit nous inspirer, et, tant que nous nous remettrons entre ses mains pour être des instruments dociles, nos possibilités de faire le bien ne seront jamais épuisées. Nous pouvons continuelle-ment en appeler à sa toute-puissance et recevoir ses intarissables bénédictions. -- Le Ministère évangélique, p. 14, 15. (1915) Attendez de grandes choses LCE 136 3 Notre succès ne dépend pas des capacités que nous possédons, ni de celles que nous acquerrons, mais du Seigneur. Nous devons avoir moins confiance en l'homme et davantage en ce que Dieu peut faire pour tous ceux qui croient. Il désire que nous le recherchions avec foi, que nous nous attendions à de grandes choses de sa part. Il peut ouvrir notre intelligence en ce qui concerne les choses temporelles aussi bien que spirituelles, nous donner le tact et la délicatesse qui nous manquent, faire valoir nos talents dans l'oeuvre de Dieu. Demandons-lui la sagesse et il nous la donnera. -- Paraboles, p. 141, 142. (1900) Toutes les difficultés éliminées LCE 137 1 Si vous attendez du Seigneur une conversion journalière, si, de vous-même, vous aspirez à la liberté et à la joie qui résident en Dieu, si, répondant à l'appel de sa grâce, vous acceptez, le coeur léger, de porter le joug de l'obéissance au service du Christ, alors tous vos murmures cesseront, vos difficultés seront aplanies, et tous les problèmes angoissants qui vous tourmentaient trouveront leur solution. -- Heureux ceux qui..., p. 96. (1896) LCE 137 2 Grâce aux opérations merveilleuses de la providence divine, des montagnes de difficultés seront transportées et jetées dans la mer. -- Tém., vol. III, p. 397. (1909) ------------------------Chapitre 19--Des ouvrages contenant le message Proclamer le message du troisième ange LCE 138 1 Le Seigneur appelle des ouvriers dans le champ du colportage, afin que les ouvrages contenant la vérité présente puissent être diffusés. Le public doit être informé de l'accomplissement des signes des temps. Apportez-leur les livres qui les éclaireront. ... LCE 138 2 Ceux qui ont accepté la vérité depuis longtemps sont assoupis. Ils ont besoin d'être vivifiés par le Saint-Esprit, car le message du troisième ange doit être proclamé d'une voix forte. Nous allons au-devant d'événements terribles. Nous n'avons pas de temps à perdre. Des questions d'ordre secondaire ne doivent pas voiler à nos yeux la nécessité de répandre la lumière devant être communiquée au monde. LCE 138 3 Le message d'avertissement doit être diffusé dans toutes les parties du monde. Il faut que nos ouvrages soient publiés en différentes langues et que d'humbles et fidèles colporteurs évangélistes les répandent, communiquant ainsi la vérité à de nombreuses personnes qui, autrement, n'auraient jamais connu sa lumière. -- Manuscript 76. (1901) Une mission précise LCE 139 1 Je souffre en voyant ceux qui prétendent attendre le Seigneur vouer leur temps et leurs talents à la diffusion d'ouvrages qui n'ont aucun rapport avec les vérités pour notre temps -- des récits, des biographies, le produit de théories et de spéculations humaines. Le monde est saturé de tels ouvrages; on peut les acquérir n'importe où. Comment donc les disciples du Christ peuvent-ils se livrer à un travail aussi commun, alors qu'un besoin si criant de la vérité divine se manifeste partout ? Ce n'est pas à nous qu'incombe la diffusion de tels ouvrages. Des milliers d'autres personnes, incapables de faire mieux, peuvent s'en occuper. Nous avons une mission précise, et nous ne devrions pas nous en détourner au profit d'occupations secondaires. Hommes et moyens ne sont pas là pour diffuser des ouvrages sans rapport avec la vérité présente. -- Manual for Canvassers, p. 51.(1902) LCE 139 2 Si l'on n'y prend pas garde, le marché sera inondé d'ouvrages de second ordre et les âmes privées de la lumière et de la vérité qu'il leur est essentiel de recevoir pour que, selon l'ordre reçu, le chemin du Seigneur soit préparé. -- Letter 43. (1899) Diffuser des livres qui éclairent les âmes LCE 139 3 Que les colporteurs évangélistes diffusent des ouvrages qui communiquent aux âmes lumière et force, et qu'ils s'imprègnent eux-mêmes de l'esprit de ces publications. Qu'ils mettent tout leur coeur dans le travail consistant à les présenter. Si ces ouvriers sont remplis de l'Esprit de Dieu, les anges leur assureront le succès, et ils acquerront une expérience riche et profonde. -- Letter 75. (1900) Faire connaître notre foi LCE 140 1 Aujourd'hui, les ouvriers du Seigneur devraient être encouragés à consacrer tout spécialement leur attention à des livres établissant les preuves de notre foi, des livres qui traitent des doctrines de la Bible, et préparent un peuple capable de subir les épreuves des derniers jours. Après avoir amené les gens à la vérité par des études bibliques données dans un esprit de prière et par un emploi judicieux de nos imprimés, il faut leur apprendre à devenir ouvriers du Seigneur par la parole et par la doctrine. Encourageons-les à répandre des livres traitant de sujets bibliques, des livres dont l'enseignement soit de nature à préparer un peuple qui restera ferme, ayant « les reins ceints et leurs lampes allumées ». -- Tém., vol. III, p. 372, 373. (1900) Proclamer la vérité présente LCE 140 2 Des personnes devraient être engagées pour ce travail, et encouragées à ne pas vendre des, livres d'histoires, mais des ouvrages contenant la vérité dont notre époque a besoin. -- Tém., vol. II, p. 623. (1900) Communiquer des vérités servant de critérium LCE 140 3 Nos gros livres ... renferment la vérité présente pour notre époque, vérité qui doit être répandue dans le monde entier. Nos colporteurs évangélistes ont pour mission de diffuser les ouvrages contenant un enseignement précis au sujet des messages devant servir de critère, ceci en vue de préparer un peuple de chrétiens solidement fondés sur la vérité éternelle et tenant bien haut la bannière sur laquelle on peut lire: « les commandements de Dieu, et la foi de Jésus ». LCE 141 1 Selon les instructions que j'ai reçues, un réveil doit se produire parmi nos colporteurs. Nos petits livres, nos brochures et nos journaux peuvent et doivent être répandus, conjointement avec nos gros livres. -- Manuscript 136. (1903) ------------------------Chapitre 20--Nos gros livres religieux Des ouvrages dévoilant l'apostasie de Satan LCE 142 1 Des instructions m'ont été données d'après lesquelles les livres importants contenant la lumière de révélations divines au sujet de l'apostasie de Satan dans le ciel devraient être répandus avec abondance maintenant. En effet, par leur moyen, la vérité éclairera bien des esprits. Patriarches et Prophètes, Daniel and the Revelation et La Tragédie des Siècles sont nécessaires aujourd'hui comme jamais auparavant. Il est capital que leur diffusion soit largement assurée parce que les révélations qu'ils contiennent ouvriront bien des entendements. Bien des nôtres ont été aveugles quant à l'importance des livres même les plus nécessaires. Si ceux-ci avaient été répandus avec intelligence et savoir-faire, le mouvement en faveur des lois du dimanche n'en serait pas là où il en est aujourd'hui. -- Review and Herald, 16 février 1905. LCE 142 2 De précieuses instructions sont renfermées dans Jésus-Christ, Patriarches et Prophètes, La Tragédie des Siècles et Daniel and the Revelation. Ces livres doivent être considérés comme étant particulièrement importants, et des efforts déterminés, poursuivis en vue de leur diffusion. -- Letter 229. (1903) LCE 143 1 Il m'a été révélé que Thoughts on Daniel and the Revelation, La Tragédie des Siècles et Patriarches et Prophètes feront leur chemin. Ces ouvrages renferment le message dont le monde a besoin, la lumière spéciale donnée par Dieu à son peuple. Les anges prépareront les coeurs à l'accepter. -- Special Instruction Regarding Royalties, p. 7. (1899) Les ouvrages de l'Esprit de prophétie LCE 143 2 Je remercie mon Père céleste pour l'intérêt que mes frères et soeurs ont pris à la vente du livre Les Paraboles. Sa diffusion a fait beaucoup de bien et cette oeuvre devrait être continuée. Cependant, les efforts de nos membres ne devraient pas se limiter à cet ouvrage, l'oeuvre du Seigneur comprenant bien des ramifications. S'il continue à être vendu et à produire son effet il ne faut toutefois pas que tous les efforts se concentrent sur la vente de ce livre. Les plus gros, comme Patriarches et Prophètes, La Tragédie des Siècles, Jésus-Christ, devraient être également connus partout. Ils contiennent la vérité pour notre époque, vérité qui doit être proclamée dans toutes les parties du monde. Rien ne doit entraver leur vente. LCE 143 3 L'effort de diffusion du livre Les Paraboles est une démonstration de ce qui peut être fait dans le colportage. C'est une leçon inoubliable sur la façon de colporter avec confiance, prière et succès. LCE 144 1 Nos gros livres auraient pu être placés en un beaucoup plus grand nombre d'exemplaires si nos membres d'église avaient compris l'importance des vérités qu'ils contiennent et s'ils s'étaient rendu compte de la responsabilité leur incombant de les faire circuler. Mes frères et mes soeurs, ne voulezvous pas maintenant faire un effort dans ce sens et y mettre tout l'enthousiasme dont vous avez fait preuve au sujet de l'ouvrage Les Paraboles ? En le répandant, beaucoup d'entre vous se sont familiarisés avec la vente des gros livres et ont fait une expérience qui les a préparés à entrer dans le colportage. Influence de ces ouvrages LCE 144 2 Soeur White n'est pas à l'origine de ces livres. Ils contiennent la lumière précieuse et réconfortante que Dieu a bien voulu lui accorder pendant sa vie. Emanant de leurs pages, cette lumière brillera dans le coeur d'hommes et de femmes qui seront ainsi conduits au Sauveur. Le Seigneur a déclaré que ces livres devraient être répandus dans le monde entier. Ils contiennent une vérité qui devient, pour celui qui en prend connaissance, une odeur de vie. Ils sont des témoins silencieux de Dieu. Dans le passé ils ont été un moyen de conversion pour bien des âmes. A leur lecture, de nombreuses personnes ont compris l'efficacité du sacrifice du Christ, ont eu confiance en sa puissance et ont été amenées à lui remettre leur vie dans la bienheureuse espérance de son retour, pour être admises dans les demeures éternelles. La mission future de ces livres, c'est d'expliquer l'Evangile à beaucoup d'autres âmes encore et de leur révéler le chemin du salut. -- Review and Herald, 20 janvier 1903. Vendez les livres qui répandent la lumière LCE 145 1 Le Seigneur a donné de patientes instructions à son peuple, ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici, un peu là. Trop peu d'attention a été vouée à la Bible; aussi le Seigneur a-t-il accordé en vue d'une lumière plus grande d'autres clartés. Oh ! quelle somme de bien serait accomplie si les livres contenant la lumière étaient lus avec la détermination de mettre en pratique les instructions qu'ils contiennent ! Il y aurait mille fois plus de vigilance, d'efforts et d'abnégation. Bien des âmes se réjouiraient maintenant de la révélation de la vérité présente. LCE 145 2 Mes frères et mes soeurs, travaillez avec zèle à répandre ces livres. Mettez-y tout votre coeur, et la bénédiction de Dieu sera avec vous. Allez avec foi et en priant Dieu qu'il dispose les coeurs à recevoir l'illumination d'en haut. Soyez aimables et courtois. Montrez par votre conduite que vous êtes de vrais chrétiens. Marchez et travaillez à la lumière du ciel, et votre sentier sera comme celui du juste, tous les jours plus brillant jusqu'au jour de la perfection. -- Review and Herald, 20 janvier 1903. « Ainsi parle le Seigneur. » LCE 145 3 Combien d'entre vous ont lu attentivement Patriarches et Prophètes, La Tragédie des Siècles, et Jésus-Christ ? Je désire faire comprendre à tous que j'ai une confiance absolue en la lumière donnée par le Seigneur, car je sais que la puissance du Saint-Esprit a magnifié et honoré la vérité en déclarant: « Voici le chemin, marchez-y. » Dans mes ouvrages, la vérité est exposée et définie par un: « Ainsi parle le Seigneur. » Le Saint-Esprit a imprimé ces vérités dans mon coeur et mon esprit de manière aussi indélébile que le fut la loi, écrite du doigt de Dieu sur les tables de pierre, actuellement dans l'arche d'où elles seront tirées lors du grand jour où la sentence sera prononcée contre la science maléfique et séductrice, oeuvre du père du mensonge. -- Letter 90. ( 1906) LCE 146 1 Dieu voudrait voir le livre Jésus-Christ dans chaque foyer. Il renferme la lumière qu'il a donnée au sujet de sa Parole. A nos colporteurs, je dis: « Allez de l'avant, le coeur attendri et subjugué par l'étude de la vie du Christ. Buvez abondamment de l'eau du salut, afin qu'elle puisse devenir en vous une source vivifiante, jaillissant pour le rafraîchisse-ment des âmes sur le point de périr. -- Letter 75. (1900) Plus précieuse que l'argent et l'or LCE 146 2 La Tragédie des Siècles devrait être largement diffusée. Elle renferme l'histoire du passé, du présent et de l'avenir. Dans son esquisse des scènes finales de l'histoire de ce monde, elle rend un puissant témoignage en faveur de la vérité. Je désire ardemment voir ce livre plus largement diffusé qu'aucun de mes autres ouvrages car dansLa Tragédie des Siècles le dernier message d'avertissement au monde est donné plus distinctement que dans d'autres publications. -- Letter 281. ( 1905 ) LCE 147 1 Je m'adresse à vous qui êtes engagé dans le colportage. Avez-vous lu La Tragédie des Siècles ? Savez-vous ce qu'elle contient ? Comprenez-vous l'importance du sujet qui y est exposé ? N'avez-vous pas conscience que les gens ont besoin de la lumière qu'elle répand ? Je vous conjure, si vous ne l'avez pas encore fait, de lire attentivement ces avertissements et ces appels solennels. Je suis sûre que le Seigneur désire que cet ouvrage soit répandu « par les chemins et le long des haies », là où des âmes doivent être mises en garde contre le péril imminent. -- Letter 1. ( 1890) LCE 147 2 J'ai été poussée par l'Esprit du Seigneur à écrire ce livre, et alors que je le rédigeais, j'ai senti un lourd fardeau peser sur moi. J'avais conscience de la brièveté du temps et du fait que les événements qui se préparent surviendront soudainement, rapidement, conformément à cette déclaration de l'Ecriture: « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. » LCE 147 3 Le Seigneur m'a présenté des questions d'importance vitale et actuelle, ayant une incidence sur l'avenir. L'ordre suivant m'a été donné: « Ecris dans un livre les choses que tu as vues et entendues, et rendsles publiques, car le jour viendra bientôt, où les faits du passé se reproduiront. » J'ai été réveillée à une heure, deux heures ou trois heures du matin avec une conscience terriblement nette de certains sujets comme énoncés par la voix de Dieu. ... LCE 147 4 Il m'a été révélé ... que je dois me consacrer à la rédaction de l'important sujet de La Tragédie des Siècles, afin que l'avertissement puisse aller là où les prédicateurs ne peuvent pénétrer, et attirer l'attention de beaucoup sur les importants événements qui se produiront lors des dernières scènes de l'histoire de ce monde. -- Letter 1 (1890) LCE 148 1 J'apprécie La Tragédie des Siècles plus que l'argent et l'or, et je désire ardemment qu'elle soit très largement connue des masses. Alors que j'écrivais ce livre, j'eus souvent conscience de la présence des anges de Dieu. Maintes fois, les scènes que je décrivais m'étaient à nouveau présentées en vision durant la nuit de sorte que je les avais toujours fraîches et vivantes à la mémoire. -- Letter 56. ( 1911 ) Les plus grands résultats sont encore à venir LCE 148 2 Les résultats de la diffusion de cet ouvrage (La Tragédie des Siècles ) ne doivent pas être estimés d'après ce qui est connu actuellement. En le lisant, des âmes seront réveillées et trouveront le courage de se joindre à ceux qui gardent les commandements de Dieu. Mais d'autres lecteurs, en plus grand nombre, ne prendront position qu'au moment où les événements annoncés dans cet ouvrage se réaliseront. L'ac-complissement de quelques-unes de ces prédictions suscitera l'assurance que les autres se réaliseront aussi, et, lorsque la terre sera illuminée de la gloire de Dieu -- au temps où l'oeuvre s'achèvera -- beaucoup d'âmes prendront position en faveur des commandements de Dieu. -- Manuscript 31. (1890) Des ouvrages dont l'influence est unique LCE 148 3 Dieu m'a communiqué les lumières contenues dans La Tragédie des Siècles et dans Patriarches et Prophètes. Cette lumière était nécessaire pour inciter les âmes à se préparer en vue de l'imminence du grand jour de Dieu. Ces ouvrages renferment des appels directs de Dieu aux lecteurs. Par ce moyen, il leur parle en termes émouvants, les exhortant à se préparer à son retour. La lumière contenue dans ces ouvrages ne devrait pas être cachée. ... LCE 149 1 Je sais que la déclaration selon laquelle ces derniers sont invendables est fausse. Je le sais, car le Seigneur m'a révélé que cette affirmation a été lancée à la suite d'un complot ourdi en vue d'empêcher la vente de ces livres. Il est indéniable que ceux-ci ne sont pas le produit d'un cerveau humain. Ils sont la voix de Dieu s'adressant à son peuple et ils exerceront sur les esprits une influence que d'autres lectures ne peuvent avoir. -- Manuscript 23. (1890) LCE 149 2 Beaucoup se détourneront de la foi et s'attacheront à des esprits séducteurs. Patriarches et Prophètes et La Tragédie des Siècles sont des ouvrages convenant particulièrement à l'affermissement des néophytes dans la vérité. Les dangers que l'Eglise doit éviter y sont signalés. Ceux qui auront lu ces ouvrages attentivement y discerneront les dangers qui les attendent et seront rendus capables de distinguer le sentier uni et droit qui se trouvera tracé pour eux. De peur que le boiteux ne s'y blesse, le chemin sera aplani. -- Letter 229. (1903) Des ouvrages qui préserveront de l'erreur LCE 149 3 Qu'un intérêt se manifeste au sujet de la vente de ces ouvrages, vente essentielle car ils contiennent des instructions très opportunes de la part du Seigneur. Ils seront appréciés comme apportant la lumière dont les âmes ont précisément besoin à notre époque. C'est pourquoi leur diffusion devrait être large. Ceux qui étudient attentivement les instructions qu'ils renferment et les acceptent comme venant du Seigneur, seront préservés de bien des erreurs courantes et ne s'égareront pas dans de mauvais chemins. ------------------------Chapitre 21--Publications concernant l'hygiène Diffusion des publications concernant l'hygiène LCE 151 1 La diffusion de nos publications concernant la santé est un travail très important auquel devraient s'intéresser au plus haut point tous ceux qui croient dans les vérités spéciales pour notre temps. Dieu veut que maintenant, comme jamais auparavant, l'esprit des gens soit poussé à étudier attentivement le grand problème de la tempérance et les principes de base d'une véritable réforme sanitaire. ... Religion et santé LCE 151 2 La véritable religion et les lois de la santé vont de pair. Il est impossible de travailler au salut de son prochain sans lui parler de la nécessité de rompre avec les passions qui ruinent la santé, avilissent l'âme et empêchent la vérité divine de faire impression sur l'esprit. -- Review and Herald, 12 novembre 1901. Le coin d'entrée LCE 151 3 L'Evangile de la santé a d'excellents avocats, mais le travail de ceux-ci a été rendu très difficile parce qu'un grand nombre de prédicateurs, de présidents de Fédérations et d'autres frères influents se sont abstenus de donner à la question de la réforme sanitaire toute l'attention qu'elle mérite. Ils n'ont pas vu qu'elle est le bras droit du message. En dépit de ce fait le Seigneur lui a montré sa faveur en lui accordant une étonnante prospérité. Lorsqu'il est bien compris, le travail sanitaire, semblable à un coin d'entrée ouvre le coeur et le prépare à recevoir d'autres vérités. Une fois le message du troisième ange accepté dans son entier, la réforme sanitaire aura voix au chapitre dans nos assemblées, s'inscrira au programme de travail dans nos églises, trouvera sa place au foyer, à table et régentera toute l'économie domestique. Alors le bras droit du message deviendra un moyen de protection efficace dont le corps tout entier bénéficiera. -- Test., vol. VI, p. 327. (1900) Le bras droit du message LCE 152 1 Les publications concernant la santé sont le bras droit de l'Evangile. Elles fraient la voie à la vérité, pour le salut de beaucoup d'âmes. Je ne connais rien qui agisse sur les coeurs aussi rapidement que la lecture de ces publications dont les instructions, lorsqu'elles sont mises en pratique, amènent la personne intéressée à sonder la Bible en vue de mieux comprendre la vérité. LCE 152 2 Les colporteurs évangélistes devraient attirer l'attention de ceux qu'ils visitent sur ces publications en soulignant les services qu'elles peuvent rendre dans le traitement des maladies. -- Manuscript 113. (1901) Des publications qui intéressent ... LCE 152 3 Les publications concernant la réforme sanitaire atteindront beaucoup de personnes qui ne s'intéresseraient à aucune doctrine biblique. ... C'est par la réforme sanitaire que la vérité doit pénétrer chez ces gens-là. C'est le moyen par excellence pour attirer leur attention sur les vérités divines. LCE 153 1 Dieu désire que ses enfants pratiquent la tempérance en toutes choses. Si ce n'est pas le cas, ils n'auront ni le désir ni la possibilité d'être sanctifiés par la vérité. Leur esprit même se pervertit. LCE 153 2 S'ils sont convenablement instruits touchant leurs habitudes malsaines, beaucoup de ceux que l'on considère comme plongés dans une irrémédiable dépravation s'attacheront à la vérité. Alors, relevés, ennoblis, sanctifiés, ils deviendront des instruments dont le Maître pourra se servir. Allez, les mains pleines de publications et le coeur plein d'amour, trouver ces âmes là où elles sont. ... Font tomber les préjugés LCE 153 3 Il m'a été révélé que, en vouant votre attention à cette branche de l'oeuvre, vous ferez tomber, chez beaucoup de personnes, des masses de préjugés qui les empêchaient d'accepter la vérité et de lire les publications exposant cette vérité en laquelle nous croyons. Cet aspect du message ne doit pas être considéré comme quelque chose de secondaire et passé sous silence. En effet, l'intérêt de chaque famille, ou presque, a besoin d'être stimulé sur ce point. Il faut réveiller la conscience des gens afin que par la maîtrise de leurs appétits, ils puissent mettre en pratique la Parole de Dieu. En éclairant leur esprit au sujet de la réforme sanitaire, vous préparez les personnes intéressées à vouer leur attention à la vérité présente. Mon guide déclare: « Instruisez, instruisez, instruisez. » Les esprits doivent être éclairés, car Satan a obscurci les intelligences afin de parvenir, par le dérèglement des appétits, à avilir les âmes. ... LCE 154 1 Mon guide m'a déclaré: « Tous ceux qui croient en la vérité et la proclament devraient non seulement pratiquer la réforme sanitaire, mais encore l'enseigner à leur prochain. » Ce serait un moyen efficace d'amener les incrédules à penser que, si nous faisons preuve d'intelligence dans le domaine de la diététique, nous n'en sommes certainement pas dépourvus lorsque nous abordons des questions relatives à la doctrine biblique. -- Manuscript 1 (1875) LCE 154 2 Le Seigneur appelle des personnes à se vouer à l'oeuvre du colportage. Il désire que les ouvrages concernant la réforme sanitaire soient diffusés. La portée de cette question est très grande -- Manuscript 174. (1899) LCE 154 3 Que des jeunes gens et des jeunes filles, chargés de nos ouvrages préconisant une saine manière de vivre, aillent frapper aux portes et s'efforçent de faire connaître l'oeuvre de la réforme sanitaire. Il est, dans le monde, beaucoup de personnes désireuses d'en savoir davantage au sujet de ces principes. -- Letter 154 a. ( 1900) Une lumière nécessaire LCE 154 4 Le monde a un urgent besoin de la lumière jaillissant des pages de nos journaux concernant la santé et la tempérance. Dieu désire faire de ces derniers des moyens grâce auxquels des rayons de lumière retiendront l'attention et amè neront les personnes intéressées à prendre garde à l'avertissement contenu dans le message du troisième ange. ... LCE 155 1 Les prédicateurs peuvent et devraient faire beaucoup pour augmenter la diffusion de nos journaux d'hygiène physique et mentale. Chaque membre d'église devrait prendre à coeur de les répandre avec une ardeur égale à celle qu'il déploie pour nos autres périodiques. Il ne devrait pas exister de point de friction à ce sujet. LCE 155 2 Leur diffusion sera un puissant moyen de conviction en faveur des vérités devant être acceptées dans la perspective de la prochaine venue du Fils de l'homme. -- Review and Herald, 12 novembre 1901. Des publications définitivement admises LCE 155 3 La réforme sanitaire atteindra et a déjà atteint une classe de personnes auxquelles la vérité ne parviendrait pas autrement. Il est indispensable que des efforts soient entrepris maintenant en vue d'aider croyants et incroyants par le moyen de conférences et de publications traitant de questions relatives à la santé. Je ne vois pas pourquoi, en dépit ou précisément à cause des préjugés, ce genre d'ouvrages ne prendrait pas définitivment place aux côtés de nos autres publications. -- Letter 25 a. (1889) ------------------------Chapitre 22--Maintenir l ', équilibre Les livres d'hygiène doivent être vendus LCE 156 1 Il devrait y avoir unité d'esprit parfaite chez ceux qui répandent les livres devant inonder le monde de lumière. Partout où l'on parle de colportage aux frères et soeurs, on devrait présenter, comme deux aspects d'une même oeuvre, réforme sanitaire et problèmes spirituels. Les relations qui existent entre les livres religieux et les livres d'hygiène s'illustrent pour moi par l'union de la trame et de la chaîne qui forment ensemble un tissu parfait. Importance égale LCE 156 2 Par le passé, les livres d'hygiène n'ont pas reçu l'attention que leur importance méritait. Bien qu'ils aient été généralement appréciés, quelques personnes pourtant ont pensé qu'il serait préférable ne pas les faire circuler dans le monde. Mais qu'est-ce qui peut préparer la venue du Seigneur et l'acceptation d'autres vérités essen-tielles mieux que le tableau, la description des maux de notre temps et pousser à la réforme d'habitudes malsaines et intempérantes ? Ne faut-il pas instruire le monde de la réforme sanitaire ? N'a-t-il pas besoin des vérités contenues dans nos livres d'hygiène ? Beaucoup de nos colporteurs devraient nourrir une opinion toute différente au sujet de ces livres. LCE 157 1 Il ne devrait exister ni divisions ni partis parmi les colporteurs évangélistes. Tous doivent également s'intéresser à la vente des livres qui traitent de la santé et de l'hygiène, aussi bien qu'à celle des livres nettement religieux. Il ne faut pas établir entre les deux genres une séparation telle que les colporteurs ne s'intéressent qu'à une seule catégorie d'ouvrages. L'oeuvre doit se développer dans toutes ses parties d'une manière parfaitement uniforme et harmonieuse. Ne pas les traiter avec indifférence LCE 157 2 L'indifférence avec laquelle beaucoup de colporteurs évangélistes ont considéré les livres d'hygiène a offensé Dieu. Ils font partie de l'ensemble; les en séparer, c'est aller à l'encontre des plans divins. La vérité présente se trouve dans la réforme sanitaire, aspect du travail d'évangélisation au même titre que les autres. Aucune branche de cette oeuvre ne peut exister si elle est séparée du tout -- Test., vol. VI, p. 326, 327. (1900) Pas de spécialisation LCE 157 3 Nous devrions veiller à ne pas nous cantonner dans une spécialisation, laissant en souffrance d'autres intérêts. On ne s'est pas attaché comme on l'aurait dû à la diffusion de nos journaux d'hygiène. Cette négligence de notre part est la cause d'une grande privation pour bien des esprits. -- Review and Herald, 12 novembre 1901. La réforme sanitaire ne doit pas supplanter le message LCE 157 4 Bien que la réforme sanitaire soit partie intégrante du message et de sa propagation, il ne faut pas que ses avocats essaient de la substituer au message lui-même. Les livres d'hygiène doivent occuper la place qui leur revient mais leur placement n'est qu'un des nombreux aspects de l'oeuvre à accomplir. Les perspectives brillantes que présente leur vente ne doivent pas faire négliger le colportage d'autres livres importants qu'il est urgent de répandre. On attend de ceux qui dirigent le dépar-tement des publications de savoir discerner les relations qui existent entre les différentes parties et l'ensemble, et de veiller à ce que les livres d'hygiène soient connus mais pas au détriment de ceux qui apportent au monde le seul message de la vérité. LCE 158 1 Favoriser le placement de livres religieux et celui d'ouvrages relatifs à la réforme sanitaire exige des efforts semblables de la part de ceux qui s'y consacreront et requiert la même qualité de formation. Deux aspects complémentaires LCE 158 2 Ces deux genres d'ouvrages ne s'excluent pas forcément l'un l'autre. Tous deux sont essentiels et tous deux doivent être connus. L'un est le complément de l'autre et ne peut jamais le remplacer. Tous deux traitent des sujets de la plus haute valeur et tous deux doivent jouer leur rôle dans la préparation du peuple de Dieu pendant les derniers jours. Tous deux sont une partie de la vérité présente qui doit éclairer et convaincre les coeurs. Tous deux doivent contribuer à sanctifier et à purifier l'Eglise qui attend le retour du Fils de Dieu en puissance et en gloire. LCE 158 3 Que nos éditeurs et chefs de colportage encouragent les colporteurs évangélistes actuellement dans le champ et qu'ils en forment de nouveaux. Que chacun travaille à l'affermissement de l'oeuvre dans la mesure de ses moyens sans être une entrave pour d'autres. Que tout se passe dans l'amour fraternel et sans égoïsme. -- Test., vol. VI, p. 326-328. (1900) Une harmonie à réaliser LCE 159 1 La réforme sanitaire est aussi intimement liée au message du troisième ange que le bras l'est au corps; néanmoins le bras ne saurait supplanter le corps. Notre tâche consiste en la proclamation du message du troisième ange, des commandements de Dieu et du témoignage de Jésus, proclamation qui doit être faite avec puissance, et retentir dans le monde entier. L'exposé des principes de la réforme sanitaire doit accompagner la prédication de ce message, mais ne doit en aucun cas en être indépendant ou la supplanter. ... Les diverses branches de l'oeuvre doivent se développer d'une manière équilibrée et harmonieuse. ... Je désire que les livres d'hygiène occupent leur place, mais ils ne sont que l'un des multiples aspects de notre mission. Le Seigneur a envoyé son message au monde dans des ouvrages contenant la vérité pour les derniers jours. LCE 159 2 On ne devrait pas enseigner aux colporteurs évangélistes qu'un seul ouvrage ou un seul genre d'ouvrages doit être diffusé, à l'exclusion des autres. Parmi les ouvriers, il en est toujours qui peuvent être influencés dans un sens ou dans un autre. Le secrétaire du département des Publications doit être un homme équilibré, capable d'apprécier la valeur d'une partie isolée par rapport à l'ensemble. Qu'il veille donc à la diffusion des ouvrages d'hygiène mais sans lui accorder une place importante au point de détourner quelqu'un d'activités d'un intérêt vital. -- Letter 57. (1896) LCE 160 1 La vente de journaux et de livres d'hygiène n'entrave en aucune manière celle de publications concernant les autres aspects du message du troisième ange. Tous sont destinés à préparer la voie au Seigneur Jésus qui doit revenir avec puissance et une grande gloire sur les nuées des cieux. -- Manuscript 113. (1901) Tous ne doivent pas vendre le même livre LCE 160 2 On a prétendu qu'il était préférable qu'un seul livre à la fois fût placé et que, par conséquent, tous les colporteurs évangélistes doivent vendre le même livre. Cette réalisation ne serait ni sage ni avantageuse. Aucun livre ne peut jouir de l'exclusivité comme s'il répondait à tous les besoins de l'heure ! Si le Seigneur a pour son peuple des lumières présentées de diverses manières et dans différents ouvrages, qui osera élever des écrans entre ces lumières et le monde ? Le Seigneur désire que nos frères fassent des plans afin que la lumière contenue dans des livres qui demeurent enfouis dans les magasins de nos maisons d'édition brille et éclaire tous ceux qui voudront la recevoir. -- Manual for Canvassers, p. 47.(1902) Des publications pour toutes les classes socials LCE 160 3 Aucun colporteur évangéliste ne devrait attribuer au livre qu'il vend plus de valeur qu'aux autres ouvrages exposant la vérité pour notre temps. Si ceux-ci concentraient leurs efforts sur la vente d'un seul ouvrage, en négligeant tous les autres, leur travail ne s'effectuerait pas conformément au plan divin. Les esprits n'ont pas tous la même tournure, et ce dont l'un sera friand n'aura aucun attrait pour un autre; c'est pourquoi nous devrions disposer d'une large collection d'ouvrages présentant de diverses manières la réponse aux préoccupations actuelles, et le colporteur devrait y puiser avec sagesse. Que nul de ceux qui travaillent pour Dieu ne devienne étroit d'esprit et borné. Le Seigneur dispose de moyens variés pour accomplir son oeuvre. En considérant un ouvrage comme supérieur aux autres, on court le risque d'éliminer précisément celui qui conviendrait le mieux pour éclairer les esprits. LCE 161 1 Il est inutile d'établir une discrimination entre les livres en question et de supputer lequel fera le plus de bien. Dieu fait une place à toutes les voix et à toutes les plumes qu'il a poussées à s'exprimer en son nom. Certains esprits auront de la peine à sonder nos ouvrages les plus difficiles, un exposé plus simple de la vérité leur sera plus facilement accessible. Que les chefs encouragent les plus faibles d'entre les ouvriers et témoignent d'un égal intérêt envers tous les moyens mis en oeuvre en vue de préparer un peuple pour le jour du Seigneur. Il est des personnes auxquelles des journaux et des brochures seront plus utiles que des livres. Les journaux, les brochures et les feuilles volantes insistant sur certains enseignements bibliques méritent de retenir l'attention des colporteurs, car, semblables à de petits coins d'entrée, ils fraient la voie à des ouvrages plus importants. -- Manual for Canvassers, p. 48, 49. (1902) Traités et feuilles volantes LCE 162 1 Le colporteur devrait porter avec lui des traités, des feuilles volantes et de petits livres pour les donner à ceux qui ne peuvent les acheter. De cette manière, la vérité peut être introduite dans bien des foyers. -- Tém., vol. II, p. 646. (1900) Des efforts plus intenses en faveur des ouvrages religieux LCE 162 2 Le colportage de nos publications est un travail d'évangélisation important et fructueux. ... LCE 162 3 Nous avons beaucoup parlé en faveur du placement de nos ouvrages d'hygiène, et sommes toujours convaincus de sa nécessité. Néanmoins, des efforts plus intenses devraient être faits en vue de la diffusion de nos ouvrages religieux. Nos publications peuvent parvenir en des endroits où nous n'aurions pas la possibilité de faire des causeries, là précisément où le colporteur fidèle remplace le prédicateur. -- Letter 14. (1902) LCE 162 4 Actuellement, il nous faut veiller attentivement à toutes les décisions que nous prenons quant à la publication de nos ouvrages. Il m'a été clairement indiqué que nous devons nous assurer, dans l'oeuvre du colportage, les services d'hommes et de femmes capables. Une grande partie de l'effort fait en vue du placement de nos livres d'hygiène devrait être maintenant consacré à la vente d'ouvrages renfermant la vérité présente pour notre temps, afin que les preuves de notre foi et les événements qui surviendront bientôt soient connus. ... LCE 163 1 Nous devons engager dans cette oeuvre tous ceux qui ont conscience d'être choisis par Dieu pour accomplir, non un quelconque travail commercial, mais une tâche destinée à communiquer au monde la lumière et la vérité émanant de la Bible. -- Letter 72. ( 1907 ) Les petits livres au lieu des gros LCE 163 2 Je ne crois pas qu'il soit bien de consacrer beaucoup d'attention à la vente des petits livres et de négliger celle des plus gros. Selon les révélations du Seigneur ces derniers devraient être répandus et c'est une erreur que de s'appliquer avec une telle ardeur à la vente des petits livres. -- Manuscript 123. (1902) Pas de place pour les banalités LCE 163 3 Nous sommes maintenant trop près de la fin de l'histoire de ce monde pour présenter aux gens des ouvrages qui ne renferment pas le message dont ils ont besoin. Attirez leur attention sur des livres ayant pour sujet la foi et la piété pratiques. Purifiez le camp et ignorez ces nombreux ouvrages qui n'apportent au monde aucune lumière. LCE 163 4 Je ne comprends pas pourquoi nos journaux contiennent de la publicité concernant autant de livres qui ne sont pas essentiels pour notre temps. On les trouve en grand nombre dans toutes les librairies. Pourquoi ne pas attirer l'attention sur des sujets relatifs à la vie éternelle ? Pourquoi ne pas faire un effort pour obtenir de nos prédicateurs, disséminés partout dans le monde, des récits de faits simples et véridiques ? Dieu approuverait de telles publications. Nous n'avons pas de temps à consacrer à des banalités, pas de temps à perdre avec des livres dont le seul but est d'amuser. -- Counsels to Writers and Editors, p. 147, 148. (1899) LCE 164 1 Il m'a été révélé que les histoires banales présentées sous forme de livres ne sont pas indispensables à notre santé mentale. Le monde en est inondé et le fait qu'ils se vendent facilement ne signifie nullement que leur diffusion soit nécessaire. La passion du public pour ce genre de lecture engendre la création de toute une littérature sans valeur, comparable à de la paille, du bois et du foin. Ces ouvrages ont pour auteurs des gens dont l'esprit a été formé par des lectures romanesques. Tout ce que l'imagination peut créer remplit ces sortes d'ouvrages qui sont présentés au public comme une nourriture intellectuelle mais, la plupart du temps, sans en posséder les qualités. « Pourquoi mêler la paille au froment ? » Ayant affaire aux rudes réalités de l'existence, nous n'avons pas besoin de romans. -- Counsels to Writers and Editors, p. 147. (1899) Lectures frivoles et romanesques LCE 164 2 Le monde est inondé de livres qu'il vaudrait mieux brûler que répandre. Ceux qui racontent les guerres entre Indiens et autres histoires de ce genre, publiés et vendus dans un but lucratif sont d'un niveau si bas qu'il vaudrait mieux les ignorer. Ils exercent sur les esprits une fascination satanique. Les récits écoeurants de crimes et d'atrocités séduisent les jeunes et créent en eux le désir de se rendre populaire, fût-ce au prix des actes les plus violents. Il y a d'autres ouvrages, à caractère historique, mais qui ne sont guère meilleurs. Les énormités, les cruautés, les pratiques licencieuses dépeintes dans ces écrits ont exercé sur bien des esprits l'action d'un levain néfaste, et ont amené leurs lecteurs à se rendre coupables d'actes répréhensibles. Les livres qui dépeignent les actions sataniques des hommes font au mal une publicité regrettable. Les horribles détails de crimes et de souffrances n'ont pas besoin d'être vécus à nouveau, et aucun de ceux qui croient à la vérité ne devrait se mêler d'en assurer le souvenir. LCE 165 1 Les romans d'amour et les histoires frivoles et passionnelles constituent un autre genre de littérature en malédiction pour ses lecteurs. L'auteur peut y ajouter une morale, et son ouvrage présenter à chaque page des sentiments religieux; cependant, dans la plupart des cas, c'est Satan qui se déguise en ange de lumière afin de tromper et de séduire. L'esprit est influencé dans une large mesure par ce dont il se nourrit. Les lecteurs d'histoires sentimentales deviennent incapables d'accomplir leurs devoirs quotidiens. Ils vivent dans l'irréel, n'éprouvant aucun désir de travailler utilement ni de sonder les Ecritures afin d'être nourris de la manne céleste. Les facultés de leur esprit s'affaiblissent et perdent le pouvoir de s'appesantir sur les grandes questions du devoir et de la destinée humaine. LCE 166 1 J'ai vu que la jeunesse s'expose aux plus graves dangers lorsqu'elle lit des livres malsains. Satan cherche constamment à charmer les jeunes et les personnes d'âge mûr par des histoires sans valeur. Si l'on pouvait brûler une bonne quantité des livres qui se publient aujourd'hui, on enrayerait la marche d'un fléau effroyable qui affaiblit l'esprit et corrompt le coeur. Nul ne peut se dire assez affermi dans les principes pour pouvoir échapper à la tentation. Toutes ces lectures sans valeur devraient donc être résolument écartées. LCE 166 2 Le Seigneur ne nous a jamais permis d'imprimer ou de vendre de telles lectures, car elles sont pour bien des âmes une cause de perdition. Je sais ce que je dis, car ces choses m'ont été montrées clairement. Que ceux qui croient à la vérité n'entreprennent pas un tel travail dans l'intention de gagner de l'argent. Le Seigneur ferait reposer une malédiction sur l'argent ainsi gagné, et il en disperserait plus que vous n'en amasseriez. -- Manual for Canvassers, p. 51-53. Colporter pour répandre la lumière LCE 166 3 Notre époque connaît le triomphe de la vulgarité. Le monde est avide de sensationnel. Le pays est inondé de publications sans valeur, écrites dans la seule intention de gagner de l'argent; les bons livres restent invendus. Ceux qui travaillent à la diffusion de publications tapageuses pour gagner davantage manquent une occasion précieuse de faire le bien. L'effort est nécessaire pour attirer l'attention, intéresser les esprits aux livres de valeur et qui sont d'inspiration biblique. C'est une tâche plus grande encore que de trouver des ouvriers consciencieux et craignant Dieu disposés à faire connaître ces livres dans la seule intention de répandre la lumière. -- Test., vol. V, p. 401, 402. (1885) ------------------------Chapitre 23--Le ministère de nos périodiques Présenter la vérité au moyen de nos périodiques LCE 168 1 On trouve dans nos journaux des articles qui exposent des vérités bibliques susceptibles d'amener des âmes au salut. Il en est beaucoup qui pourraient se consacrer à leur diffusion. -- Tém., vol. III, p. 374. (1909) LCE 168 2 Notre activité a été fort restreinte en ce qui concerne la diffusion de nos imprimés. Prêchons maintenant la Parole avec une grande énergie par l'emploi judicieux de livres et de journaux, afin que le monde ait la révélation du message que le Christ confia à Jean dans l'île de Patmos. Que tout esprit humain qui confesse Jésus rende ce témoignage: La fin de toutes choses est proche; préparez-vous à rencontrer Dieu ! -- Review and Herald, 30 juillet 1908. Proclamer le message du troisième ange LCE 168 3 L'oeuvre grande et merveilleuse du dernier message évangélique doit maintenant progresser comme jamais auparavant. Le monde doit recevoir la lumière de la vérité par le ministère de la parole, celui de nos livres et de nos journaux. Faisons savoir par nos imprimés que la fin de toutes choses est proche. Je suis chargée de dire à nos Maisons d'édition: « Placez votre idéal plus haut, plus haut encore ! Proclamez le message du troisième ange afin qu'il soit entendu du monde entier ! Que l'on voie qu'ici sont "ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont la foi de Jésus;rdquo. Apoc. 14: 12. Que nos imprimés proclament le message et soient des témoins devant le monde ! » -- Review and Herald, 30 juillet 1908. Les abonnements LCE 169 1 Une erreur a été commise en réalisant des abonnements à court terme ( quelques semaines seulement) alors qu'un effort soutenu aurait permis des souscriptions à échéance plus lointaine. Un abonnement annuel représente davantage qu'un grand nombre d'abonnements de quelques semaines, l'intérêt du lecteur s'éteignant généralement dans le second cas avec le dernier numéro reçu. Bien peu renouvellent leur souscription pour une période plus longue et ainsi l'on a dépensé beaucoup de temps pour un résultat médiocre, tandis qu'avec un peu plus d'adresse et de persévérance, on aurait obtenu des abonnements d'une année. Vous ne placez pas votre but assez haut, mes frères, vos plans souffrent d'étroitesse. Vous ne mettez pas dans votre travail l'adresse et la persévérance qu'il exige. Il y a plus de difficultés dans ce travail que dans beaucoup d'autres activités, mais les leçons que vous en retirerez, les capacités et la discipline personnelle que vous y acquerrez vous rendront aptes à remplir d'autres postes pour le travail en faveur du salut des âmes. Ceux qui apprennent mal les instructions données, qui font preuve de nonchalance et de brusquerie dans leurs contacts avec ceux qu'ils visitent, manifesteraient le même manque d'éducation, de tact et de finesse s'ils entraient dans le ministère. Abonnements à court terme LCE 170 1 Si l'on accepte de faire des abonnements à brève échéance, certains colporteurs ne feront pas l'effort nécessaire pour en obtenir d'autres de plus longue durée. Ces ouvriers ne devraient pas prospecter leur territoire d'une manière négligente et indifférente mais se rendre compte qu'ils sont des ouvriers de Dieu et, l'amour des âmes dans le coeur, se sentir poussés à faire leur possible pour apporter la lumière. La providence et la grâce, la fin et les moyens sont en relation étroite. Lorsque les ouvriers du Seigneur font de leur mieux, Dieu fait pour eux ce qu'ils ne peuvent faire euxmêmes; mais personne ne peut s'attendre à réussir par ses seuls efforts. Il faut qu'à l'activité soit jointe une confiance implicite en Dieu. LCE 170 2 L'économie est nécessaire dans la gérance de tous les départements de la cause de Dieu. De nos jours, la tendance naturelle de la jeunesse est de mépriser et de négliger cette vertu, de la confondre avec la mesquinerie et l'avarice. Mais l'économie est compatible avec les idées et les sentiments les plus larges; il ne peut y avoir de vraie générosité là où l'économie n'est pas en honneur. Nul ne devrait avoir l'impression qu'il s'abaisse en la pratiquant. Après que le Christ eut accompli un très grand miracle, il dit: « Ramassez ce qui reste, afin que rien ne se perde. » -- Test., vol. V, p. 399, 400. (1885) ------------------------Chapitre 24--Influence de nos publications Puissance de la plume LCE 171 1 Maniée par des hommes dont le coeur est rempli d'ardeur pour la vérité et qui brûlent pour Dieu d'un zèle intelligent accompagné d'un jugement sain, la plume est une puissance. Prenant son inspiration à la source de la pure vérité, elle peut faire parvenir dans les coins obscurs de la terre des rayons de lumière qui, de là, seront reflétés avec une nouvelle force dans toutes les directions. -- Life Sketches,p. 214. (1915) La presse est un agent divin LCE 171 2 La presse est un moyen puissant ... que Dieu a ordonné d'adjoindre à l'activité du prédicateur en vue de porter la vérité à tous les peuples, nations et langues. Bien des esprits ne pourraient être atteints par aucun autre moyen. -- Christian Experience, p. 225-227. (1922) LCE 171 3 La puissance de notre oeuvre dépend dans une grande mesure du département des publications. Je désire que celui-ci réalise pleinement les desseins du Seigneur. Des lumières m'ont été données selon lesquelles le nombre de ceux qui connaissent la vérité présente doublera et triplera, si les colporteurs évangélistes accomplissent fidèlement leur devoir. -- Life Sketches, p. 446, 447. (1915) L'influence de nos publications LCE 172 1 J'ai vu que nos publications devaient être imprimées en plusieurs langues et envoyées, coûte que coûte, à toutes les nations civilisées. Quelle est aujourd'hui la valeur de l'argent en comparaison de celle des âmes ? ... LCE 172 2 J'ai vu que la presse est toute-puissante, soit pour le bien, soit pour le mal. Ce facteur peut atteindre et influencer le public comme aucun autre ne peut le faire. La presse, dirigée par des hommes consacrés, peut être une puissance bienfaisante pour amener les hommes à la connaissance de la vérité. ... Dans les pays étrangers LCE 172 3 J'ai vu que dans les pays étrangers nos publications ont déjà impressionné quelques esprits et fait tomber bien des préjugés et bien des superstitions. J'ai vu des hommes et des femmes étudier avec un intérêt intense des journaux et des traités sur la vérité présente. Ils lisaient ces choses si claires, si merveilleuses et si nouvelles pour eux, puis ils ouvraient la Bible avec un intérêt renouvelé; les sujets qui étaient restés obscurs pour eux devenaient clairs, tout particulièrement celui du sabbat du quatrième commandement. Tandis qu'ils sondaient les Ecritures pour voir si les choses étaient bien telles qu'ils les avaient lues dans nos publications, une lumière nouvelle éclairait leur esprit car les anges étaient présents, et faisaient pénétrer en eux les vérités dont ils venaient de prendre connaissance. Des gens sondent les Ecritures avec larmes LCE 172 4 Je les vis, les joues ruisselantes de larmes, tenir des journaux et des traités d'une main et leur Bible de l'autre, s'incliner devant Dieu, lui demandant en une humble et fervente prière la grâce d'être guidés dans toute la vérité. Leur prière était exaucée avant même d'être prononcée et alors que la vérité inondait leur âme et qu'ils contemplaient cette chaîne harmonieuse de vérités, la Bible devenait pour eux un livre nouveau. Ils le serraient sur leur coeur avec une joie reconnaissante, tandis que leur visage resplendissait de bonheur et d'une sainte joie. LCE 173 1 Ils ne se contentaient pas de posséder la vérité pour eux-mêmes; ils la faisaient connaître à d'autres. Quelques-uns consentaient à de grands sacrifices pour l'amour de la vérité, et pour aider ceux de leurs frères qui étaient encore dans les ténèbres. Le chemin était ainsi préparé pour une distribution considérable de publications en langues étrangères. -- Life Sketches, p. 214, 215. (1915) Les livres laissés dans les bibliothèques LCE 173 2 Il est vrai qu'un certain nombre de personnes qui achètent nos livres les placent soit dans leur bibliothèque soit sur la table de leur salon et les regardent à peine. Mais Dieu prend soin de sa vérité et le temps viendra où ces personnes liront ces ouvrages. Il se peut que la maladie ou le malheur pénètrent dans leurs foyers et que, par la vérité contenue dans ces pages, Dieu envoie à ces coeurs troublés la paix, l'espérance et le repos. Son amour leur sera alors révélé et ils comprendront la valeur du pardon de leurs péchés. Voilà comment le Seigneur collabore avec ses ouvriers consacrés. -- Tém., vol. II, p. 622. (1900) Des âmes amenées au Christ LCE 174 1 Actuellement, nos publications répandent la semence de l'Evangile. Autant d'âmes sont gagnées au Christ par ce moyen que par la prédication. Des églises ont été fondées grâce à la diffusion de nos publications. -- Review and Herald, 10 juin 1880. Des fragments même épars sont précieux LCE 174 2 Nous devrions considérer comme un trésor sacré chaque ligne des publications concernant la vérité présente, avoir conscience que même des fragments de brochures et de journaux ont encore de la valeur. Qui estimera l'influence qu'une page déchirée, contenant une partie du message du troisième ange, peut exercer sur une âme en quête de la vérité ? Souvenons-nous que des gens seront heureux de pouvoir lire tous les livres et les journaux dont nous n'avons plus besoin. Chaque page est un rayon de lumière jeté sur les chemins et le long des haies et illuminant la voie de la vérité. LCE 174 3 Lors du miracle de la multiplication des pains, la nourriture s'accroissait en passant des mains du Christ à celles qui la distribuait. Quelque chose d'analogue se produira en ce qui concerne la diffusion de nos publications. Partagée, la connaissance de la vérité divine augmente en force et en ampleur. De même que les disciples ramassèrent, sur l'ordre du Christ, les morceaux qui restaient afin que rien ne fût perdu, nous devons constituer un trésor de tous les fragments de publications contenant la vérité pour notre temps. -- Review and Herald, 27 août 1903. Mille en un jour LCE 175 1 Dieu fera bientôt de grandes choses en notre faveur, si nous demeurons à ses pieds, humbles et fervents d'esprit. ... Plus de mille personnes se convertiront en un seul jour, et la plupart d'entre elles affirmeront qu'elles ont acquis leurs pemières convictions en lisant nos publications. -- Review and Herald, 10 nov. 1885. L'avertissement final LCE 175 2 Des milliers de voix le (l'avertissement final) feront retentir dans toutes les parties du monde. Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les croyants. Satan, de son côté, opérera des miracles trompeurs jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre à la vue des hommes. Ainsi, les habitants de la terre seront mis en demeure de prendre position. LCE 175 3 Ce n'est pas tant par des arguments que par une profonde conviction inspirée par le Saint-Esprit que sera proclamé l'avertissement. Les preuves auront été produites. La semence aura été jetée; alors elle portera ses fruits. Les publications répandues par de zélés croyants auront exercé leur influence. LCE 175 4 Plusieurs de ceux qui n'avaient pu comprendre la vérité la saisiront pleinement et s'y conformeront. Des rayons de lumière pénétreront alors en tous lieux, la vérité paraîtra dans toute sa clarté. ... Nombreux sont ceux qui se décideront à suivre le Seigneur. -- Tragédie, p. 655, 656. (1888) Le plan de Dieu pour la proclamation du message LCE 175 5 Dieu nous a donné en tant que peuple une grande lumière, et il nous demande de la faire briller aux yeux de ceux qui sont plongés dans les ténèbres. C'est par notre intermédiaire que la vérité vivante doit être transmise au monde, puissante et lumineuse. De nous doit rayonner une lumière claire et constante, entretenue par la puissance de Dieu. Nous avons le devoir de la communiquer à nos semblables pour qu'ils puissent se réjouir dans la vérité. Ne négligeons pas cette tâche. Supposons que le soleil refuse de luire; quelles ténèbres et quelle confusion n'en résulterait-il pas ? Refuser de communiquer notre lumière à ceux qui sont dans l'obscurité serait de notre part un très grand péché. ... LCE 176 1 « Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l'eau de la vie, gratuitement. » Ces paroles esquissent le plan de Dieu pour la proclamation de l'Evangile. Ses agents humains et divins doivent unir leurs efforts en vue de sauver ceux qui sont perdus et qui doivent être libérés de l'esclavage du péché. Dieu invite ses enfants à se soumettre à ses ordres. Tous sont appelés à participer à son oeuvre. ... L'influence transformatrice de la vérité LCE 176 2 C'est par son influence transformatrice que la grâce divine opère dans le coeur humain et que se révèle la puissance de la vérité. Lorsque le message est proclamé là où il n'avait pas encore été entendu, il exerce une impression sur les coeurs; il semble être alors plus puissant pour transformer les caractères que lorsqu'il est présenté à ceux à qui il est déjà familier. La vérité a peu de puissance sur les coeurs de ceux qui la combattent pour sauvegarder leurs avantages personnels. De telles personnes peuvent prétendre croire à la Parole de Dieu, mais elles n'ont pas été sanctifiées par elle. LCE 177 1 La vérité doit prendre possession de la volonté de ceux qui, jusque-là l'avaient ignorée. La signification du péché leur apparaîtra alors dans toute son horreur et leur repentance sera complète et sincère. Le Seigneur travaillera dans ces coeurs qui, jusqu'alors, ignoraient l'énormité du mal. LCE 177 2 Le Christ est le seul ennemi du péché qui n'ait jamais été vaincu. Que la pleine lumière de sa vie jaillisse dans les âmes encore enténébrées. Sous l'influence directe de l'Evangile, des milliers de personnes ont été converties en un seul jour. LCE 177 3 Lorsqu'un pécheur commence à comprendre que c'est par le Christ seulement qu'il peut obtenir la vie éternelle, lorsqu'il se rend compte que l'obéissance à la Parole de Dieu est la condition indispensable d'entrée dans le royaume des cieux, lorsqu'il voit en Christ la propitiation pour son péché, humilié et contrit, il s'approche du Sauveur, confesse ses pé-chés et en demande pardon. Son âme est subjuguée par le sentiment de la majesté et de la gloire de Dieu. Il comprend si clairement la valeur d'une vie éternelle de paix, de joie et de pureté, qu'il n'hésite pas à se soumettre complètement. LCE 177 4 J'ai reçu l'ordre de dire que certains de ceux qui semblent s'être complètement adonnés au péché deviendront, lorsque la lumière aura brillé dans leur âme, des ouvriers pleins de succès auprès d'hommes pécheurs comme ils l'ont été. Ceci est écrit pour les colporteurs LCE 178 1 J'écris ceci parce que ceux qui colportent de maison en maison rencontrent souvent des hommes et des femmes à l'attitude rude et peu engageante, mais qui, une fois gagnés à la vérité, deviennent ses adhérents les plus loyaux et les plus dévoués. L'esprit de la vérité est véritablement efficace. Ceux que le Seigneur emploie à son service peuvent ne pas être d'allure toujours très distinguée, mais si leur caractère est intègre, ils sont précieux aux yeux du Seigneur. L'oeuvre de Dieu doit croître en pureté et en sainteté LCE 178 2 A mesure que la fin approche, l'oeuvre de Dieu doit croître en pureté et en sainteté. Les ouvriers doivent être remplis d'amour pour Dieu et les uns pour les autres, manifester envers les principes la plus stricte intégrité. Lorsqu'ils auront découvert le secret d'une vie en harmonie avec le ciel, Dieu révélera sa miséricorde et son amour. Les anges du ciel s'approcheront des membres de l'Eglise afin de leur venir en aide. Souvenons-nous toujours que nous sommes les collaborateurs de Dieu. Dans cette communion céleste, nous poursuivrons l'oeuvre du Seigneur avec des chants de joie, l'âme embrasée d'un saint zèle. Des compagnies entières abandonneront le drapeau noir de l'Ennemi pour se ranger sous la bannière du Christ et se mettre à la disposition du Seigneur en vue de lutter contre l'Adversaire. Une expérience plus profonde LCE 179 1 Les ouvriers de Dieu doivent acquérir une expérience beaucoup plus riche. S'ils veulent faire abandon de tout, Dieu travaillera puissamment pour eux. Ils planteront l'étendard de la vérité sur des forteresses occupées jusqu'alors par Satan, et en prendront possession avec des cris de victoire. Ils porteront certes les cicatrices de leurs blessures, mais ils reçoivent du Seigneur l'assurance d'être conduits par lui de victoire en victoire. LCE 179 2 Lorsque les serviteurs de Dieu coopéreront de tout leur coeur avec les puissances célestes, l'état actuel du monde sera changé, et bientôt la terre accueillera son Roi avec joie. Alors, « ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme des étoiles à toujours et à perpétuité ». -- Review and Herald, 17 sept. 1903. ------------------------Le ministère de la bienfaisance MB 7 1 Préface MB 13 0 Chapitre 1--Pourquoi la pauvreté et l'affliction ? MB 19 1 Chapitre 2--La sympathie du Christ pour l'humanité souffrante MB 25 0 Chapitre 3--Esaïe 58 -- Une prescription divine MB 29 1 Chapitre 4--La pure religion MB 34 1 Chapitre 5--La parabole du bon Samaritain MB 43 0 Chapitre 6--Notre exemple dans le ministère de la bienfaisance MB 47 1 Chapitre 7--Les visites - Le plan du Nouveau Testament MB 52 1 Chapitre 8--Dorcas, son oeuvre et son influence MB 57 0 Chapitre 9--Différents aspects de l'évangélisation de notre voisinage MB 64 1 Chapitre 10--La bonté, la clé qui ouvre les coeurs MB 68 1 Chapitre 11--Comment faire des visites MB 75 1 Chapitre 12--L'efficacité des visites évangéliques MB 81 1 Chapitre 13--Organisation de l'Eglise pour le ministère de la bienfaisance MB 89 0 Chapitre 14--Sur les pas de Jésus MB 95 1 Chapitre 15--Le ministère médical dans les foyers MB 101 1 Chapitre 16--Se préparer pour la crise et les désastres des derniers jours MB 109 0 Chapitre 17--Une oeuvre pour les femmes MB 113 1 Chapitre 18--Qualifications des femmes pour le service MB 119 1 Chapitre 19--Influence de la femme chrétienne MB 129 0 Chapitre 20--Au service des pauvres MB 135 1 Chapitre 21--Le pauvre dans l'Église MB 142 1 Chapitre 22--Les pauvres du monde MB 147 1 Chapitre 23--Aider les pauvres à se suffire à eux-mêmes MB 153 1 Chapitre 24--Les pauvres doivent exercer la bienfaisance MB 159 0 Chapitre 25--Notre devoir envers les malheureux MB 163 1 Chapitre 26--Encourager et aider les veuves MB 167 1 Chapitre 27--Le soin des orphelins MB 175 1 Chapitre 28--Adoption d'enfants MB 178 1 Chapitre 29--Le soin des personnes âgées MB 180 1 Chapitre 30--Notre responsabilité envers les aveugles MB 185 0 Chapitre 31--Travailler pour les proscrits MB 191 1 Chapitre 32--Précautions nécessaires MB 193 1 Chapitre 33--Un appel pour une oeuvre bien équilibrée MB 199 0 Chapitre 34--Notre responsabilité individuelle MB 203 1 Chapitre 35--Renforcer l'oeuvre de la bienfaisance MB 206 1 Chapitre 36--Fonds spéciaux pour l'oeuvre de la bienfaisance MB 209 1 Chapitre 37--La richesse des Gentils MB 214 1 Chapitre 38--Ventes d'aliments MB 218 1 Chapitre 39--Méthodes défendues pour se procurer de l'argent MB 223 0 Chapitre 40--L'influence du ministère de la bienfaisance MB 227 1 Chapitre 41--Bénédictions reflétées MB 233 1 Chapitre 42--Les récompenses présentes et éternelles ------------------------Préface MB 7 1 Le ministère de la bienfaisance renferme les instructions de l'Esprit de prophétie relatives à l'oeuvre délicate de toucher et de gagner les coeurs par la bonté manifestée envers le prochain. C'est un moyen d'évangélisation que de nombreux Adventistes du 7e jour n'ont jusqu'à maintenant que rarement utilisé. Et pourtant ce ministère institué par Dieu est le mieux approprié pour attirer l'attention des gens sur le Christ et le christianisme ; il promet de riches récompenses. MB 7 2 Ellen G. White, l'auteur de cet ouvrage, a non seulement, par des conseils précis, bien définis, exposé en quoi consiste la bienfaisance chrétienne, mais pendant des années, quoique absorbée par ses devoirs domestiques et ses responsabilités comme messagère du Seigneur, elle a donné l'exemple, souvent à son insu, en s'occupant de ceux qui étaient dans le besoin. Le récit autobiographique de son ministère désintéressé, consigné dans son journal et dans ses lettres, comme on le verra dans l'appendice de ce volume, sera lu avec beaucoup d'intérêt et on pourra même en prendre connaissance avec profit avant de lire l'ouvrage lui-même. De toute façon, le lecteur se rendra bientôt compte que le ministère de la bienfaisance, recommandé à l'Eglise, n'est pas une activité sociale ordinaire, mais une sorte de ministère d'amour, et un des meilleurs moyens de faire connaître l'Evangile. MB 7 3 En rassemblant les conseils de l'Esprit de prophétie relatifs à cet important travail, on a puisé dans le vaste réservoir des instructions précieuses données au cours de sept décennies. Ils ont été tirés, non seulement des nombreux ouvrages d'Ellen G. White, mais encore des milliers d'articles parus dans les journaux de notre dénomination, des témoignages imprimés sous forme de brochures et des manuscrits non publiés. Sélectionnés ainsi de sources variées, de différentes époques, ils comportent inévitablement des répétitions, mais celles-ci ont pour but de faire ressortir certains points importants et vitaux dans le développement complet du sujet. De telles répétitions, bien que réduites au minimum, ne sauraient être tout à fait évitées dans une compilation comme celle-ci. Les compilateurs ont limité leur travail à faire un choix et à présenter ces textes dans un ordre logique. MB 8 1 C'est une tâche bien difficile, presque impossible, de réunir dans un ouvrage les nombreuses instructions laissées par Ellen G. White touchant ce genre de travail et de lui donner comme titre « Le ministère de la bienfaisance ». MB 8 2 Ce n'est pas chose facile de choisir des matériaux et d'établir une ligne de démarcation entre la visite de voisinage et la visite missionnaire, ou encore de considérer différemment l'oeuvre accomplie avec dévouement par des femmes adventistes et celle qui se borne à poursuivre un objectif missionnaire. Pour l'enfant de Dieu, tout cela est repris dans les différentes activités de la vie quotidienne. MB 8 3 Nous attirons l'attention sur certains termes revenant fréquemment dans ce volume, tels que « oeuvre médicale missionnaire » et oeuvre du secours chrétien ». Il faut noter qu'une étude sérieuse des écrits d'Ellen G. White révèle que l'expression « oeuvre médicale missionnaire » est employée par l'auteur pour désigner des services professionnels de docteurs et d'infirmières consacrés, mais que sa signification va beaucoup plus loin. Il s'agit de tous les actes de bonté désintéressée. Quant à l'expression « oeuvre du secours chrétien ", elle était plus souvent employée par les premiers Adventistes que par ceux d'aujourd'hui. Elle désigne le travail de bienfaisance. Ayant écrit sur plusieurs continents l'auteur cite la monnaie de l'époque. Parfois elle parle de dollars, d'autres fois de livres et de shillings. MB 8 4 Le lecteur est prié de lire ces instructions dans leur propre contexte et de découvrir les principes compris dans chaque cas. Par exemple, une étude des conseils touchant les « soupers de l'Eglise » révélera que bien qu'il y ait une mise en garde contre la satisfaction de l'appétit ou l'amour des plaisirs en tant que moyens de se procurer des fonds pour l'Eglise, c'est le privilège de celle-ci de s'engager dans la préparation et la vente de produits alimentaires hygiéniques si cette entreprise est bien gérée et s'effectue dans un lieu approprié. MB 8 5 A l'exception de cas isolés où une phrase ou deux peuvent énoncer clairement un principe, les compilateurs se sont efforcés de citer un contexte suffisant de chaque extrait pour assurer le lecteur du bon usage de la citation. Chaque fois la date de celle-ci, ou de sa première publication, a été indiquée en rapport avec la source d'où elle émane. MB 9 1 Cet ouvrage a été préparé dans les bureaux du Comité responsable de la publication des Ecrits d'Ellen G. White. Ce travail a été fait en pleine harmonie avec ses instructions à ce Comité, qui devait s'occuper des « compilations de ses manuscrits ", car « ils contiennent, a-t-elle dit, les instructions que le Seigneur m'a confiées pour son peuple ». MB 9 2 Puissent celles qui sont contenues dans cet ouvrage et adressées aux Adventistes du 7e jour - aux laïques comme aux pasteurs encourager l'Eglise à saisir les occasions offertes par les relations du voisinage ; puissent-elles guider chacun de nous dans un service d'amour, consciencieux et intelligent, et faire que par ces directives une abondante moisson d'âmes soit recueillie dans le royaume de Dieu, c'est le désir sincère du Comité de publication des écrits d'Ellen G. White. ------------------------Chapitre 1--Pourquoi la pauvreté et l'affliction ? MB 13 0 Il y aura toujours des indigents dans la pays; c'est pourquoi je te donne ce commandement: Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l'indigent dans ton pays. Deut.15:11. MB 13 1 Heureux les miséricordieux -- Le Seigneur Jésus a dit : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! » Jamais une époque n'a nécessité plus que la nôtre l'exercice d'une grande miséricorde. Tout autour de nous se pressent des pauvres, des affligés, des personnes en détresse, et qui courent à leur perte. MB 13 2 Les hommes qui ont acquis des richesses y sont arrivés en exerçant les talents reçus de Dieu ; mais ces talents leur ont été confiés pour soulager les pauvres. Ces dons procèdent de celui qui fait briller son soleil et tomber la pluie sur l'injuste comme sur le juste, afin que grâce à la fécondité du sol les hommes soient dans l'abondance et aient ainsi tout ce qui leur est nécessaire. Les champs ont été bénis du ciel. « Ton peuple établit sa demeure dans le pays que par ta bonté, ô Dieu ! tu avais préparé pour les malheureux. » Ps.68:11. - ,Signs of the Times", 13 juin 1892. MB 13 3 La souffrance et la misère ne sont pas voulues de Dieu -- Beaucoup accusent Dieu du fait que la misère et la souffrance règnent dans le monde, mais ce n'était pas sa volonté qu'il en fût ainsi. Il n'est jamais entré dans ses desseins qu'un homme jouisse de toutes les douceurs de la vie tandis que les enfants des autres meurent de faim. Dieu est un Dieu de bonté. - ,Témoignages", vol. 11, p. 596. MB 13 4 Dieu a fait des hommes ses économes, et il ne doit pas être accusé d'être l'auteur de la souffrance, des privations et de la misère qui existent sur la terre. Il a pourvu abondamment aux besoins de tous. Il a comblé de richesses des milliers d'hommes pour que ceux-ci viennent en aide à leurs semblables. Mais ces économes n'ont pas été fidèles : ils n'ont pas soulagé la souffrance et pris soin des nécessiteux. MB 14 1 Lorsque des hommes, qui ont été abondamment bénis du ciel et qui disposent d'une grande fortune, n'accomplissent pas le dessein d'en haut, ne soulagent pas le pauvre et l'opprimé, cela déplaît au Seigneur, qui les visitera sûrement. Ils n'ont aucune excuse en ne venant pas en aide à leur entourage avec les moyens dont ils disposent. Dieu est déshonoré et son caractère dénaturé par Satan ; celui-ci représente Dieu comme un juge sévère qui fait souffrir ses créatures. Cette caricature semble être justifiée, et ainsi les tentations de l'ennemi des hommes se font plus fortes. Satan accuse le Très-Haut du mal même qu'il fait commettre aux hommes lorsque ceux-ci gardent pour leur propre satisfaction l'argent qu'ils devraient consacrer à soulager la souffrance. Il attribue ainsi à Dieu ses propres caractéristiques. "Review and Herald", 26 juin 1894. MB 14 2 Il ne devrait y avoir ni souffrance ni indigence -- Si les hommes consentaient à accomplir leur devoir comme de fidèles dispensateurs des biens du Seigneur, personne ne souffrirait de la faim ou de l'indigence. C'est leur infidélité qui est responsable de la misère dans laquelle est plongée l'humanité. Si ceux dont le Seigneur a fait ses dispensateurs voulaient consacrer leurs biens aux objectifs pour lesquels ils les ont reçus, la souffrance n'existerait pas. Le Seigneur met les hommes à l'épreuve en les comblant de bonnes choses, comme fut le riche de la parabole. Si nous nous montrons infidèles dans les richesses injustes, qui nous confiera les véritables richesses ? Ce sont ceux qui se seront montrés fidèles ici-bas, qui auront obéi au Seigneur en exerçant la miséricorde, en employant leurs moyens pour l'avancement de son règne, qui entendront ces paroles des lèvres du Maître : « Cela va bien, bon et fidèle serviteur. » - "Id." MB 14 3 Des riches, des pauvres -- La raison pour laquelle Dieu a permis à quelques membres de la famille humaine d'être si riches et à d'autres d'être si pauvres restera un, mystère pour les hommes jusque dans l'éternité, à moins qu'ils ne soient vraiment en communion avec Dieu et ne se conforment à ses plans au lieu de suivre leurs propres idées égoïstes. "Testimonies to Ministers", p. 280. MB 14 4 Encourager l'amour et la miséricorde -- Dans la providence divine les événements se sont déroulés de telle manière qu'il y aura toujours des pauvres parmi nous, afin que les hommes s'exercent constamment à la pratique de la miséricorde et de l'amour. Ceux-ci doivent cultiver la tendresse et la compassion manifestées par le Christ ; il ne faut pas qu'ils se séparent eux-mêmes de ceux qui sont dans la tristesse, l'affliction, le besoin et la détresse. -- "Signs of the Times", 13 juin 1892. MB 15 1 Former en l'homme un caractère semblable à celui de Dieu-Si le monde a besoin de sympathie, s'il a besoin des prières et du secours des enfants de Dieu, s'il est nécessaire qu'il puisse voir le Christ dans la vie de ses disciples, les chrétiens ont également besoin d'occasions qui suscitent leurs sympathies, rendent leurs prières efficaces et développent en eux un caractère semblable à celui du divin Modèle. MB 15 2 C'est pour nous procurer ces occasions que Dieu a placé parmi nous des pauvres, des malheureux, des malades et des affligés. Ils constituent un legs de Dieu à l'Eglise, qui doit prendre soin d'eux comme le ferait le Christ lui-même. C'est ainsi que Dieu enlève les scories et purifie l'or, nous permettant d'acquérir cette culture du coeur et cette formation du caractère qui nous sont nécessaires. MB 15 3 Le Seigneur pourrait continuer son oeuvre sans notre concours. Il n'a besoin ni de notre argent, ni de notre temps, ni de nos services. Mais l'Eglise a du prix à ses yeux. C'est l'écrin qui renferme ses joyaux, le bercail qui réunit son troupeau, et son ardent désir est de la voir sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Il éprouve pour elle une tendresse inexprimable. C'est la raison pour laquelle il nous fournit des occasions de travailler pour lui, et il accepte nos travaux comme gage de notre amour et de notre loyauté. -- "Témoignages", vol. II, P. 581, 582. MB 15 4 Pour que nous puissions comprendre la miséricorde divine -- Le pauvre, comme le riche, est l'objet de l'attention et du soin particulier de Dieu. Supprimez la pauvreté, vous n'aurez plus aucun moyen de comprendre la miséricorde et l'amour divins, de connaître la compassion et la sympathie du Père céleste. -- "Lettre" 83, 1902. MB 15 5 Dieu nous donne pour que nous puissions donner -- Dieu nous accorde sa bénédiction pour que nous puissions en faire part à d'autres. Lorsque nous lui demandons notre pain quotidien, il regarde si nos coeurs sont disposés à le partager avec ceux qui sont plus nécessiteux que nous. Quand nous prions : « Aie pitié de moi qui suis un pécheur », il nous observe pour voir si nous manifestons de la compassion pour ceux qui nous entourent. La preuve que nous sommes en communion avec lui se trouve dans le fait que nous sommes miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux. -- "Témoignages", vol. 11, p. 608. MB 15 6 Une puissance spirituelle rabougrie -- Rien ne sape plus rapidement la spiritualité de l'âme qu'une conduite égoïste. Ceux qui cultivent le moi et négligent le soin des âmes et des corps de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie, ne mangeront pas le pain vivant ou ne boiront pas l'eau de la source du salut. Ils sont desséchés, comme un arbre qui ne porte pas de fruit. Ce sont des nains spirituels, qui ne pensent qu'à eux-mêmes ; mais « ce qu'un homme sème, il le moissonnera, aussi ». "Review and Herald", 15 janvier 1895. MB 16 1 C'est parce qu'il néglige de s'occuper des pauvres, ainsi que Dieu l'a recommandé, que le riche devient si orgueilleux, si égoïste, si dur. Il se sépare du pauvre simplement parce qu'il est pauvre, ce qui rend celui-ci envieux et jaloux. Un grand nombre de nécessiteux sont remplis d'amertume, de haine envers ceux qui possèdent tant de choses alors qu'ils n'ont rien. MB 16 2 Dieu pèse les actes, et tous ceux qui ont été infidèles dans leur économat, qui n'ont pas porté remède aux maux existants, alors qu'ils pouvaient le faire, ne seront pas honorés dans les cours célestes. Ceux qui sont indifférents aux besoins des nécessiteux feront partie des économes infidèles, et considérés comme des ennemis de Dieu et des hommes. Ceux qui gardent pour eux-mêmes les biens que le Seigneur leur a confiés pour venir en aide aux malheureux, prouvent par là qu'ils ne sont pas en communion avec le Christ : ils n'ont pas manifesté la tendresse du Sauveur envers ceux qui sont moins privilégiés qu'eux. -- "Id", 10 décembre 1895. MB 16 3 Si le riche suit l'empreinte des pas du Christ -- Le riche est un économe de Dieu. S'il marche dans l'empreinte des pas du Christ, dans l'humilité, la piété, il devient, par la transformation du caractère, doux et humble de coeur. Il comprend que ses biens sont des trésors qui lui sont prêtés, et il a le sentiment qu'un dépôt sacré lui a été confié pour venir en aide aux nécessiteux et à ceux qui souffrent, comme le ferait le Christ. Cette façon de se comporter le conduira à déposer ses talents et ses trésors devant le trône de Dieu. Ainsi le riche croîtra dans la vie spirituelle, comme un fidèle économe des biens du Seigneur. -- "Manuscrit" 22, 1898. MB 16 4 La souffrance - un moyen de former le caractère -- Les paroles du Sauveur contiennent aussi un message de réconfort pour ceux qui sont dans le deuil ou le dénuement. Nos épreuves ne sont pas fortuites et « ce n'est pas volontiers que Dieu humilie et afflige les enfants des hommes » (La.3:33). Lorsqu'il permet à la tribulation ou au chagrin de nous visiter, c'est « pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté » (Hé.12:10). Si nous la recevons avec foi, cette épreuve aujourd'hui si amère et si lourde se changera pour nous en bénédiction. Les coups du sort qui flétrissent nos joies nous amènent à diriger nos regards vers le ciel. Combien d'êtres n'auraient jamais connu Jésus si la douleur ne les avait poussés à chercher en lui leur consolation! MB 17 1 Les épreuves de la vie sont des agents dont Dieu se sert pour discipliner et transformer notre caractère. Il est douloureux d'être par elles taillé, épuré, ciselé, lissé, poli, broyé sous la meule. Mais c'est ainsi seulement que l'on peut devenir une pierre vivante et authentique dans l'Eglise du Seigneur. Les matériaux ordinaires ne sont pas l'objet d'attentions et de soins minutieux, mais seulement les pierres de choix, dignes d'entrer dans l'édification d'un palais. MB 17 2 Le Seigneur agira ainsi pour tous ceux qui mettent leur confiance en lui, et, s'ils sont fidèles, ils remporteront de brillantes victoires ; ils recevront de précieuses leçons et acquerront une expérience inestimable. -- "Jésus et le bonheur", p. 18. MB 17 3 Affliction et calamité ne signifient pas défaveur divine -- « Jésus vit, en passant un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jn.9:1-3. MB 17 4 On croyait généralement, chez les Juifs, que le péché était puni dans cette vie. Toute affliction était considérée comme étant la pénalité de quelque erreur, ou de celui qui souffrait ou de ses parents. Il est vrai que toute souffrance est le résultat de la transgression de la loi divine, mais cette vérité a été pervertie. Satan, l'auteur du péché et de ses résultats, a poussé les hommes à considérer la maladie et la mort comme un châtiment de Dieu arbitrairement infligé à cause du péché. C'est ainsi que l'on pensait qu'une grande affliction ou calamité ne pouvait s'abattre que sur un grand pécheur. ... MB 17 5 Dieu avait donné une leçon pour prévenir cette idée. L'histoire de Job avait montré que la souffrance est infligée par Satan, et est employée par Dieu pour montrer sa miséricorde. Mais Israël ne comprit pas cette leçon. La même erreur pour laquelle Dieu avait repris les amis de Job se répétait chez les Juifs dans leur réjection du Christ. MB 17 6 La croyance des Juifs relative au péché et à la souffrance se retrouvait chez les disciples du Christ. Pour corriger cette erreur, Jésus n'expliqua pas la cause de l'affliction de cet homme, mais il leur dit quel en serait le résultat : les oeuvres de Dieu seraient manifestées. « Pendant que je suis dans le monde, dit-il, je suis la lumière du monde. » Puis, après avoir appliqué de la boue sur les yeux de l'aveugle, il l'envoya se laver au réservoir de Siloé, et l'aveugle « s'en retourna voyant clair ». Ainsi Jésus répondit à la question des disciples d'une manière pratique, comme il faisait généralement pour ceux qui lui posaient - des questions par curiosité. Les disciples n'avaient pas à discuter pour savoir si l'aveugle avait péché ou non, mais ils devaient comprendre le pouvoir de la miséricorde de Dieu manifestée en rendant la vue à l'aveugle. - "Desire of Ages", p. 470, 471. MB 18 1 Le Christ doit être vu et entendu par nous -- Dieu désire que le malade, le malheureux, tous ceux qui sont possédés par l'esprit du mal, entendent sa voix par notre intermédiaire. Par ses agents humains il veut être un consolateur, tel que le monde n'en a jamais connu auparavant. Ses disciples doivent faire connaître ses paroles : « Que votre coeur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, et croyez aussi en moi. » MB 18 2 Le Seigneur opère par le moyen de tous ceux qui se consacrent à son service, non seulement pour prêcher la Parole, mais encore pour s'occuper des malheureux et faire naître l'espérance dans le coeur de ceux qui en sont dépourvus. Nous devons faire notre part dans le soulagement des misères de cette vie. Ces misères sont accompagnées de mystères qui ne sont pas plus clairs à nos yeux qu'ils ne l'étaient il y a des milliers d'années. Un devoir s'impose à nous : « Lève-toi, nous dit le prophète Esaïe, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la gloire de l'Eternel se lève sur toi. » (60:1.) Il y a des nécessiteux tout près de nous, des gens qui souffrent. Nous devons nous efforcer de leur venir en aide dans l'esprit du Christ et par sa grâce. Fortifiés par celui qui est tout-puissant, nous travaillerons comme nous ne l'avons jamais fait. "Manuscrit" 65 b, 1898. ------------------------Chapitre 2--La sympathie du Christ pour l'humanité souffrante MB 19 1 Le Christ a souffert lui-même avec l'humanité souffrante- Le Christ s'est identifié avec l'humanité souffrante. Il a repris sa propre nation pour avoir mal agi envers le prochain. Il a déclaré que ceux qui négligent les faibles, ceux qui en abusent ou ceux qui leur témoignent de l'intérêt font tout cela à lui-même. Il ne nous a pas laissés dans les ténèbres à cet égard : il a répété maintes fois les mêmes leçons sous différentes formes. Il convoque les acteurs au grand jour des rétributions finales, et il déclare que ce que l'on a fait à l'un des plus petits de ses frères, c'est à lui-même qu'on l'a fait. « C'est à moi que vous l'avez fait », dit-il, ou « c'est à moi que vous ne l'avez pas fait ». MB 19 2 Il est notre substitut, notre sécurité. Il se met à la place de l'humanité: il est affecté comme l'est le plus faible de ses disciples. Telle est la sympathie du Christ, qui n'est jamais un spectateur indifférent des souffrances de ses enfants. Il n'est aucune blessure, si légère soit-elle, provenant des paroles ou des actes, qui ne touche le coeur de celui qui a donné sa vie pour l'humanité déchue. N'oublions pas que le Christ est le grand coeur d'où provient le sang qui coule dans nos veines. Il est la tête d'où procèdent les nerfs qui aboutissent aux membres les plus insignifiants de notre être. Quand un membre du corps, avec lequel le Christ est si mystérieusement associé, souffre, la douleur est ressentie par le Sauveur. MB 19 3 L'Eglise ne se réveillera-t-elle pas ? Ses membres ne sympathiseront-ils pas avec le Christ, de façon à traiter avec tendresse toutes les brebis et tous les agneaux de son troupeau ? Par amour pour eux, Jésus, la Majesté du ciel, s'est abaissé lui-même ; il est descendu dans un monde plongé dans la souillure du péché. Il travailla jour et nuit pour instruire, relever un peuple ingrat et désobéissant, et lui apporter la joie. Par amour pour les hommes perdus, il se fit pauvre, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Pour eux, il se dépouilla lui-même; pour eux, il endura la privation, la moquerie, le mépris, la souffrance et la mort. Pour eux, il prit la forme d'un serviteur. Il est notre modèle. Ne voulons-nous pas l'imiter ? Ne voulons-nous pas prendre soin de l'héritage du Seigneur ? Ne voulons-nous pas témoigner une tendre compassion pour ceux qui s'égarent, qui sont tentés et éprouvés ? ,,Lettre" 45, 1894. MB 20 1 Touché par nos infirmités -- Le Christ, notre substitut, fut un « homme de douleur ", habitué à la souffrance. Il passa toute sa vie terrestre à travailler en faveur de l'héritage qu'il était venu racheter à un prix infini. Il fut touché par nos infirmités. Par son sang versé sur le Calvaire, il nous adopte comme ses enfants, il fait de nous l'objet de sa tendre sollicitude. Et pour que nous puissions recevoir tout ce qui nous est nécessaire : matériellement et spirituellement, il exhorte ceux qui font partie de son Eglise, en ces termes : «Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites.» - "Manuscrit" 40, 1899. MB 20 2 Le Christ est venu soulager la souffrance -- Ce monde est un vaste hôpital; mais le Christ est venu pour guérir les malades et procurer la délivrance aux captifs de Satan. Il était lui-même santé et force. Il communiquait sa vie aux malades, aux affligés, aux possédés, et ne renvoyait aucun de ceux qui accouraient à lui pour obtenir la guérison. Le Sauveur n'ignorait pas que ceux qui imploraient son secours étaient souvent responsables de leurs maux ; néanmoins il ne refusait jamais de leur rendre la santé. Quand une force issue du Christ se communiquait à ces pauvres âmes, elles étaient convaincues de péché, et plusieurs étaient délivrées de leurs maladies spirituelles aussi bien que de leurs maladies physiques. L'Evangile possède toujours la même puissance ; pourquoi donc ne serions-nous pas témoins aujourd'hui des mêmes résultats ? MB 20 3 Le Christ ressent le contrecoup des malheurs de tous ceux qui souffrent. Lorsque de mauvais esprits tourmentent un corps humain, il éprouve les effets de la malédiction ; et si la fièvre dessèche le courant de la vie, il ressent une intense souffrance. Il est tout aussi désireux de guérir les malades aujourd'hui qu'il l'était quand il vivait sur la terre. Les serviteurs du Christ sont ses représentants et ses instruments de travail ; par leur intermédiaire il désire exercer son pouvoir guérisseur. -- "Jésus-Christ", p. 455. MB 20 4 Seul le Christ a connu tous les chagrins et toutes les tentations auxquels les êtres humains peuvent être exposés. Nul ne fut plus tenté que lui et nul autant que lui n'eut à supporter l'écrasant fardeau du péché et des souffrances humaines. Jamais personne ne fut doté d'une puissance de sympathie aussi grande et aussi tendre. Participant à toutes les expériences de l'humanité, il pouvait non seulement compatir, mais encore souffrir avec tous ceux qui luttaient contre la tentation. "Education", p. 74, 75. MB 21 1 Le Christ fut riche et pauvre à la fois -- Le Christ se fit pauvre, afin que par sa pauvreté nous puissions devenir riches en ce qui concerne le caractère, et comme lui être « une odeur de vie, donnant la vie ». En s'identifiant avec les pauvres, il pouvait compatir à leur misère. Son humanité pouvait comprendre leur humanité et les aider à tendre à la perfection en contractant de bonnes habitudes et un noble caractère. Il pouvait leur apprendre comment se faire un trésor impérissable dans les cieux. Il devint un avec l'humanité, , participant à ses souffrances et à ses afflictions, afin que, par son caractère exempt de souillure, ses disciples puissent devenir participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde. Le Christ était aussi une joie pour le riche, car il pouvait lui enseigner comment sacrifier ses biens terrestres pour sauver les âmes qui périssent dans les ténèbres de l'erreur. "Lettre" 150, 1899. MB 21 2 Cultiver la compassion et la sympathie du Christ -- Le Christ éprouva une tendre sympathie pour l'humanité déchue et souffrante. Si vous désirez devenir ses disciples, il vous faut cultiver la compassion et la sympathie. Un vif intérêt pour les souffrances d'autrui doit remplacer l'indifférence devant les malheurs humains. La veuve, l'orphelin, le malade et le mourant auront toujours besoin d'aide. Il y a là une bonne occasion de prêcher l'Evangile - de parler de Jésus, notre espérance et notre consolation. Quand le corps souffrant a été guéri, et que vous avez manifesté de l'intérêt pour celui qui est affligé, alors le coeur s'ouvre, et vous pouvez y verser le baume céleste. Si vous regardez à Jésus, si vous recevez de lui la connaissance, la force et la grâce, vous pouvez communiquer à d'autres la consolation, parce que le Consolateur est avec vous. "Medical Missionary", janvier 1891. ------------------------Chapitre 3--Esaïe 58 -- Une prescription divine MB 25 0 La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. Ja.1:27. MB 25 1 Le chapitre qui définit notre oeuvre -- Le chapitre cinquante-huit d'Esaïe doit être considéré comme un message pour notre temps, qu'il faut proclamer sans se lasser. -- "Special Testimonies", série B, no 8, MB 25 2 Que dit le Seigneur au chapitre 58 d'Esaïe ? Tout ce chapitre est de la plus haute importance. - Testimonies", vol. VIII, p. 159. MB 25 3 Il m'a montré que je devais attirer l'attention de notre peuple sur ce chapitre. Qu'il le lise soigneusement et comprenne le genre de ministère qui vivifiera nos églises. L'oeuvre de l'Evangile doit être accomplie par l'exercice de notre libéralité aussi bien que par nos travaux. Lorsque vous êtes en présence de gens qui sont dans le besoin, aidez-les ; s'ils ont faim, donnez-leur à manger. En agissant de cette manière vous vous associez au ministère du Christ, car son oeuvre a été une oeuvre de bienfaisance. Que nos membres soient partout encouragés à y prendre part. - Manuscrit" 7, 1908. MB 25 4 L'oeuvre esquissée -, Veuillez lire Esaïe 58 : « Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là ce que tu appelleras. un jeûne, un jour agréable à l'Eternel? Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra; tu crieras, et il dira : Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L'Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. » MB 26 1 Tel est le travail qui nous incombe. Toutes nos prières et tous nos jeûnes n'ont aucune valeur si nous n'accomplissons pas résolument cette oeuvre. Des obligations sacrées reposent sur nous. Notre devoir est nettement défini. Le Seigneur nous a parlé par son prophète, et ses pensées ne sont pas celles qu'imaginent des mortels aveugles et égoïstes. Il regarde au coeur. Si l'égoïsme y domine, il le voit. Nous pouvons chercher à cacher à nos frères et soeurs notre vrai caractère, Dieu le connaît. Rien ne se dérobe à sa vue. MB 26 2 Le jeûne auquel le Seigneur prend plaisir est ici décrit. Il consiste à partager son pain avec l'affamé et à recueillir chez soi le pauvre. Il ne faut pas attendre que ceux-ci viennent à vous. Ce n'est pas à eux de réclamer entretien et demeure, c'est à vous de les offrir. Vous devez saisir d'une main le bras puissant qui sauve, et de l'autre relever l'opprimé. Vous ne pouvez jeûner en tenant d'une main le bras de Dieu alors que l'autre s'occupe de vos propres plaisirs. MB 27 3 Si vous vous engagez dans cette oeuvre de miséricorde et d'amour, s'avérera-t-elle trop difficile pour vous ? Craignez-vous de succomber sous un fardeau trop lourd pour vos épaules et que votre famille soit privée de votre assistance et de votre influence? Non, non, Dieu a eu bien soin d'éliminer tout doute à cet égard, en vous faisant une promesse qu'il accomplira si vous êtes obéissants. Cette promesse rassure les plus exigeants, les plus hésitants. « Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement. » Croyez seulement que celui qui a fait cette promesse est fidèle. Il peut renouveler les forces physiques. Il y a plus : il nous assure qu'il le fera. Mais la promesse ne s'arrête pas là : « Ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera. » Dieu édifiera autour de vous une forteresse. La promesse va plus loin encore : « Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra tu crieras, et il dira : Me voici ! » Si nous mettons de côté l'oppression, si nous ne prononçons pas paroles vaines, si nous nous occupons du malheureux, « alors, est-il ajouté, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi, l'Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne se tarissent pas. » - "Testimonies", vol. II, p. 33-35. MB 27 1 La double réforme d'Esaïe 58 -- L'oeuvre spécifiée dans ce chapitre d'Esaïe est celle que Dieu exige de son peuple. C'est une oeuvre qu'il a lui-même recommandée. A l'observation des commandements de Dieu et à la réparation de la brèche faite à un précepte du Décalogue, il faut ajouter la compassion pour l'humanité souffrante. Nous devons manifester un amour suprême envers le Seigneur, exalter son mémorial, foulé aux pieds par les hommes, et avec cela faire preuve de bienveillance, de miséricorde et de tendre pitié pour la race déchue. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » En tant que peuple, prenons cette oeuvre à coeur. L'amour au service de l'humanité souffrante donne une signification et une puissance à la vérité. -- "Special Testimonies", série A, no 10, p. 3, 4. MB 27 2 Une véritable interprétation de l'Evangile -- Ce n'est que par un service désintéressé envers les nécessiteux que nous pourrons faire une démonstration pratique de la vérité évangélique. « Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un de vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle n'a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même. » « Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité. » MB 27 3 La prédication de l'Evangile comprend beaucoup plus qu'un simple sermon. Il faut instruire l'ignorant, relever le découragé, guérir le malade. La voix humaine doit jouer son rôle dans l'oeuvre de Dieu. Que des paroles de tendresse, de sympathie et d'amour témoignent en faveur de la vérité. La prière fervente rapproche les anges de nous. ... MB 27 4 Le Seigneur vous aidera à réussir dans ce travail, ... lorsque vous vivrez et pratiquerez ce qu'il comprend. S'occuper du corps en même temps que de l'âme, voilà la véritable interprétation de l'Evangile. ,Review and Herald", 4 mars 1902. MB 27 5 Le conseil est positif -- Je n'ai pas de crainte pour les ouvriers qui sont engagés dans l'oeuvre décrite au chapitre 58 d'Esaïe. Ce chapitre est explicite, et assez clair pour tous ceux qui désirent faire la volonté de Dieu. De nombreuses occasions d'être en bénédiction à l'humanité s'offrent à chacun de nous. Le message du troisième ange ne doit pas occuper la seconde place dans cette oeuvre, mais en faire partie. Il peut exister, et il existe vraiment, un danger d'étouffer les grands principes de la vérité en accomplissant l'oeuvre qui nous est confiée. Celle-ci doit être au message ce que la main droite est au corps. Les nécessités spirituelles de l'âme doivent être maintenues au premier plan. -- "Lettre" 24, 1898 MB 28 1 L'oeuvre que le Seigneur nous a confiée -- Je ne saurais trop insister auprès de tous nos membres d'église, de tous ceux qui sont de vrais missionnaires, de tous ceux qui croient au message du troisième ange, de tous ceux qui « retiennent leurs pieds pendant le sabbat ", en leur disant de méditer sur le message du cinquante-huitième chapitre d'Esaïe. L'oeuvre de bienfaisance recommandée dans ce chapitre est celle que Dieu réclame de son peuple aujourd'hui. C'est l'oeuvre même du Seigneur. Nous ne sommes pas laissés dans le doute au sujet de son application et du temps où elle doit s'accomplir, car voici ce que nous lisons : « Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques ; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. » Vers. 12. Mémorial divin, signe de son oeuvre en créant le monde, le sabbat du septième jour a été changé par l'homme de péché. Le peuple de Dieu a un travail spécial à accomplir en réparant la brèche qui a été faite à la loi divine, et plus nous approchons de la fin, plus urgente devient cette oeuvre. Tous ceux qui aiment Dieu prouveront qu'ils portent son sceau en gardant ses commandements. ... MB 28 2 Lorsque l'Eglise accepte d'accomplir l'oeuvre que le Seigneur lui a confiée, voici la promesse qui lui est faite : « Ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera. » ,Testimonies", vol. VI, p. 265-267. ------------------------Chapitre 4--La pure religion MB 29 1 Définition de la pure religion -- Qu'est-ce que la pure religion ? Le Christ a dit que c'est l'exercice de la piété, de la sympathie et de l'amour au foyer, dans l'église et dans le monde. C'est cette sorte de religion qu'il faut enseigner aux enfants car c'est la véritable. Apprenez-leur qu'ils ne doivent pas concentrer leurs pensées sur eux-mêmes, mais que partout où existe un besoin ou une souffrance humaine, il y a un champ missionnaire à cultiver. -- "Review and Herald", 12 nov. 1895. MB 29 2 La religion pure et sans tache devant le Père « consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde ». Les bonnes oeuvres sont le fruit que le Christ exige que nous portions : de bonnes paroles, des actes de bienfaisance, de tendre compassion pour les pauvres, les nécessiteux, les affligés. Lorsque des coeurs sympathisent avec des coeurs fatigués et chargés, lorsque la main s'ouvre en faveur de celui qui est dans le besoin, lorsque celui qui est nu est vêtu, lorsque l'étranger est bien accueilli à votre foyer et a une place dans votre coeur, alors les anges s'approchent tout près de vous, et un chant de louange éclate dans les cieux. - ,Testimonies", vol. II, p. 25. MB 29 3 Dieu met à l'épreuve notre religion -- J'ai reçu, concernant nos devoirs envers les malheureux, des instructions dont je dois vous entretenir. MB 29 4 J'ai vu que c'est la Providence divine qui a mis en contact avec l'Eglise chrétienne les veuves et les orphelins, les aveugles, les sourds, les paralytiques et les personnes affligées de différentes façons, en vue de former ses membres et développer leur caractère. Les anges de Dieu veillent à la manière dont nous traitons ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour, de notre bienveillance désintéressée. C'est ainsi que le Seigneur éprouve notre caractère. Si nous pratiquons la véritable religion de la Bible, nous aurons le sentiment d'avoir à régler avec le Christ une dette consistant en amour, en bonté et en intérêt pour ses frères ; et nous ne pourrons pas faire moins que de manifester notre gratitude pour son amour incommensurable alors que nous étions des pécheurs indignes de sa grâce, en montrant un profond intérêt et un amour désintéressé pour nos frères qui sont moins favorisés que nous. ,Id.", vol. III, p. 51 1. MB 30 1 Comment faire luire votre lumière -- Ceux qui devraient être la lumière du monde se sont montrés faibles et maladifs. Qu'est-ce que la lumière ? C'est la piété, la bonté, la vérité, la miséricorde, l'amour c'est la révélation de la vérité dans le caractère et la vie. Pour être incisif, l'Evangile dépend de la piété personnelle de ses croyants. Par la mort de son Fils bien-aimé, le Seigneur a fait en sorte que toute âme soit à même d'accomplir de bonnes oeuvres. -- "Review and Herald", 24 mars 1891. MB 30 2 Le signe distinctif de la vraie et de la fausse religion -- La véritable sympathie d'un homme pour ses semblables doit être le signe qui distingue ceux qui aiment et craignent Dieu de ceux qui sont indifférents à sa loi. Quelle sympathie le Christ ne manifesta-t-il pas en venant ici-bas afin de donner sa vie en sacrifice pour un monde perdu ! Sa religion l'amena à faire une véritable oeuvre médicale missionnaire*Il était une puissance guérissante. « C'est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice ", a-t-il dit. C'est ce qui permet au grand auteur de la vérité de distinguer entre la vraie et la fausse religion. - ,Manuscrit" 117, 1903. MB 30 3 Sympathie pratique, preuve de pureté -- Satan s'efforce de faire de chaque âme sa proie. Il sait que la sympathie qui s'exprime par les actes est une preuve de pureté et de désintéressement, et il fait tout ce qui est en son pouvoir pour fermer nos coeurs aux besoins de nos semblables, afin de nous rendre finalement insensibles à la vue de la souffrance. Il a recours à tous les expédients pour nous empêcher de témoigner notre affection et notre sympathie. C'est ainsi qu'il perdit Judas. La satisfaction du moi était la seule chose qui préoccupait ce disciple. Il est à cet égard le représentant d'une classe importante de soi-disant chrétiens de notre époque. C'est pourquoi nous devons approfondir son cas. Nous vivons aussi près du Christ qu'il vivait lui-même. Toutefois si, comme Judas, notre association avec le Sauveur ne nous unit pas à lui au point que nous soyons un avec le Maître, si elle ne crée pas dans nos coeurs une sympathie sincère pour tous ceux en faveur desquels le Christ a donné sa vie, nous courons le danger d'être hors du Christ, et c'est là le but des tentations de Satan. MB 30 4 Nous devons nous garder de la première déviation de la justice car une seule transgression, une seule négligence dans la manifestation de l'Esprit du Christ, ouvre la voie à bien d'autres jusqu'au jour où notre esprit se trouve maîtrisé par les principes de l'ennemi. Entretenu, l'égoïsme devient une passion dévorante que rien ne pourra vaincre en dehors de la puissance du Christ. - ,Testimonies ", vol. VI, p. 264, 265. MB 31 1 La pure religion accomplit des actes de miséricorde et d'amour - La vraie piété se mesure aux oeuvres que l'on accomplit. Ni la profession ni la situation n'ont d'importance. Un caractère semblable à celui du Christ, voilà la preuve que nous comprenons la raison pour laquelle Dieu a envoyé son Fils dans le monde. Ceux qui se disent chrétiens, et qui ne font pas ce que le Christ ferait s'il était à leur place, déshonorent la cause du Seigneur. Ils représentent mal leur Sauveur. ... MB 31 2 La religion pure et sans tache n'est pas un sentiment, mais l'accomplissement d'actes de miséricorde et d'amour. Cette religion est nécessaire à la santé et au bonheur. Elle pénètre dans le temple souillé de l'âme et en chasse le péché. Elle sanctifie tout par sa présence, illuminant le coeur par les brillants rayons du Soleil de justice. Elle ouvre les fenêtres de l'âme vers le ciel, pour que les rayons de l'amour de Dieu puissent y pénétrer. Elle apporte avec elle la sérénité et le calme. La force physique, mentale et morale s'accroît, parce que l'atmosphère céleste est un agent actif qui remplit l'âme. Le Christ est formé en nous, l'espérance de la gloire. -- "Review and Herald", 15 octobre 1901. MB 31 3 Devenir infatigable, continuer patiemment à faire le bien, exige un travail désintéressé. C'est une oeuvre glorieuse, que le ciel regarde avec le sourire. Un travail fidèle est mieux accepté par Dieu que le culte le plus fervent. Le véritable culte consiste à être ouvrier avec le Christ. Les prières, l'exhortation, la parole sont de maigres fruits, fréquemment réunis. Mais les fruits qui se manifestent par de bonnes oeuvres, dans le soin des nécessiteux, des orphelins et des veuves, sont de véritables fruits : ils croissent naturellement sur un bon arbre. - ,Testimonies", vol. Il, p. 24. MB 31 4 Sommes-nous enfants de Dieu ? -- Ce n'est pas un service irrégulier que le Seigneur accepte ; ce ne sont pas des actes spasmodiques de piété qui font de nous des enfants de Dieu. Ce service exige de nous une conformation aux vrais principes, la fermeté et la persévérance. Si le Christ est en nous, on le verra dans notre caractère, dans notre ressemblance avec lui. Il faut que nous représentions le Sauveur devant le monde, comme le Christ a représenté son Père. -- "Review and Herald", 11 janv. 1898. MB 31 5 Nous devons manifester de la cordialité et du dévouement, sans penser que nous faisons quelque chose d'extraordinaire, mais parce que c'est ce que nous attendons d'un chrétien authentique, placé dans les mêmes circonstances. -- "Lettre" 68, 1898. MB 32 1 Ne pas se lasser de faire le bien -- Il arrive souvent que l'on semble faire peu de cas de nos efforts en faveur du prochain, et que ceux-ci semblent vains. Mais que cela ne nous serve pas de prétexte pour nous lasser de faire le bien. Que de fois Jésus a cherché des fruits sur des arbres dont il avait pris soin, et n'a trouvé que des feuilles ! Nous pouvons être déçus devant les résultats de nos meilleurs efforts, mais il ne faut pas que cela nous conduise à l'indifférence à l'égard des malheurs des autres. « Maudissez Méroz, dit l'ange de l'Eternel. Maudissez, maudissez ses habitants, car ils ne vinrent pas au secours de l'Eternel, parmi les hommes vaillants. » - "Testimonies", vol. III. p. 525. MB 32 2 En travaillant pour les autres, nous travaillons pour le Christ -- D'après ce qui m'a été montré, les observateurs du sabbat deviennent plus égoïstes à mesure qu'ils s'enrichissent. Leur amour pour le Christ et pour son peuple diminue. Ils ne voient plus les besoins des nécessiteux ; ils ne ressentent plus leurs souffrances et leurs tristesses. Ils ne comprennent pas qu'en négligeant le pauvre et celui qui souffre, ils négligent le Christ, et qu'en soulageant la misère et les souffrances du pauvre, ils travaillent pour le Christ. MB 32 3 « Il dira à ceux qui sont à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu, j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. Ils répondront Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté ? Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. » Mt.25:41-46. MB 32 4 Ici Jésus s'identifie lui-même avec ceux qui souffrent. C'était moi, dit-il, qui avais faim et soif, qui étais étranger, nu, malade, en prison. Quand vous aviez des aliments en abondance sur vos tables, je souffrais de la faim dans une cabane ou dans la rue non loin de chez vous. Quand vous me fermiez la porte, alors que vous disposiez de chambres inoccupées, je n'avais pas un lieu où reposer la tête. Votre garde-robe était garnie de toutes sortes de vêtements dont vous auriez pu vous passer, alors que j'étais dans le dénuement. Quand vous jouissiez d'une santé florissante, j'étais malade. Le malheur me fit jeter en prison, les pieds dans les fers, me privant ainsi de liberté et d'espérance, alors que vous pouviez vous déplacer librement.. En s'exprimant ainsi, Jésus a souligné sa solidarité parfaite avec ses disciples qui souffrent ! Il se met à leur place, il s'identifie avec eux. Chaque fois que nous négligeons un pauvre, un nécessiteux, un orphelin, nous négligeons Jésus dans leurs personnes. MB 33 1 Je connais certaines personnes qui se croient de bonnes chrétiennes et dont le coeur se plaît dans l'égoïsme, au point qu'elles ne sauraient apprécier ce que j'écris en ce moment. Toute leur vie ces gens n'ont pensé et vécu que pour le moi. Faire un sacrifice pour soulager autrui, se priver pour lui, c'est une chose qu'ils ne peuvent comprendre. Ils n'ont pas la moindre idée de ce que Dieu exige d'eux. Le moi est leur idole. De précieuses semaines, des mois et des années passent dans l'éternité, mais les livres du ciel n'enregistrent aucun acte de bonté de leur part, aucun sacrifice pour faire du bien à autrui, nourrir celui qui a faim, vêtir celui qui est nu, héberger l'étranger. Accueillir ce dernier est une chose désagréable pour eux. S'ils étaient persuadés que tous ceux qu'ils secourraient en étaient dignes, ils seraient disposés à les aider. Mais il est méritoire d'en prendre le risque. On peut ainsi recevoir des anges sans le savoir. ,Id.", vol. II, p.24-26. ------------------------Chapitre 5--La parabole du bon Samaritain MB 34 1 La nature de la véritable religion illustrée -- Par l'histoire du bon Samaritain, le Christ nous fait comprendre que la vraie religion ne consiste pas en des systèmes, des credos ou des rites, mais en l'accomplissement d'oeuvres de miséricorde, en la bienfaisance, la vraie bonté. ... MB 34 2 Actuellement cette leçon est tout aussi nécessaire qu'à l'heure où elle sortit des lèvres de Jésus. L'égoïsme et un froid formalisme ont presque entièrement éteint le feu de l'amour et chassé les grâces qui donnent du parfum au caractère. Beaucoup de ceux qui font profession de porter son nom ont oublié que le devoir des chrétiens, c'est de représenter le Christ. Si l'esprit de sacrifice ne se manifeste pas d'une manière pratique, en faveur d'autrui, dans le cercle de la famille, dans le voisinage, dans l'église, et où que ce soit, nous ne sommes pas de vrais chrétiens, quelle que soit notre profession de foi. - ,Jésus-Christ", p. 231, 235. MB 34 3 Qui est mon prochain ? -- Chez les Juifs la question : « Qui est mon prochain ? » était souvent le sujet de discussions interminables. Ils n'étaient pas dans le doute au sujet des païens et des Samaritains. Ces derniers étaient considérés comme des étrangers. Mais comment devait-on faire la distinction entre les gens du pays et les différentes classes de la société ? Qui donc, en fait, rabbins, prêtres et anciens du peuple devaient-ils regarder comme leur prochain ? Ils passaient toute leur existence à assurer leur purification, car le contact avec les masses incultes et indifférentes occasionnait une souillure dont on ne pouvait se débarrasser que par des cérémonies harassantes. Fallait-il voir dans ces « impurs » son prochain ? MB 34 4 Le Christ va répondre à cette question par la parabole du bon Samaritain. Il montre que le prochain n'est pas simplement notre coreligionnaire, et qu'on ne le reconnaît ni à la couleur de sa peau, ni à la race, ni au rang social. Le prochain, c'est quiconque a besoin de notre aide, tous ceux qui ont été blessés et meurtris par l'adversaire. En un mot, le prochain, c'est toute âme qui est la propriété de Dieu. -- "Paraboles", p. 387, 388. MB 35 1 Illustré par une parabole -- Le Christ s'adressait à une grande foule. Les pharisiens, dans l'espoir de lui faire prononcer des paroles qui le condamneraient, chargèrent un docteur de la loi de lui poser une question. « Maître, dit-il à Jésus, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Le Sauveur lisait dans le coeur des pharisiens comme dans un livre ouvert. Il répondit : « Qu'est-il écrit dans la loi ? Qu'y lis-tu ? » Le docteur répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. » MB 35 2 « Tu as bien répondu, lui dit Jésus, fais cela et tu vivras. » Le docteur n'ignorait pas que sa propre réponse le condamnait. Il savait qu'il n'aimait pas son prochain comme lui-même. Mais, voulant se justifier, il demanda : « Et qui est mon prochain ? " MB 35 3 Le Christ répondit à cette question en relatant un incident récent, qui était encore dans la mémoire de ses auditeurs. - ,Manuscrit" 117, 1903. MB 35 4 « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, s'en allèrent, le laissant à demi-mort. » MB 35 5 Pour se rendre de Jérusalem à Jéricho, il fallait traverser une partie du désert de Judée. La route serpentait au sein des gorges rocheuses et sauvages, infestées de brigands ; elles étaient souvent le théâtre de scènes de violence. C'est là que le voyageur de la parabole fut attaqué et dépouillé de tout ce qu'il possédait. Il gisait seul, à demi-mort, sur la route. Un prêtre passa, qui vit le malheureux blessé, baignant dans son sang. Mais, au lieu de se précipiter à son secours, il « passa outre ». Ensuite, vint un Lévite qui, curieux de savoir ce qui était arrivé à ce pauvre homme, s'arrêta pour le voir. Il fut vite convaincu de son devoir, mais celui-ci n'avait rien d'agréable. Il aurait bien mieux aimé n'être pas passé en cet endroit : il n'aurait pas rencontré ce malheureux. Il se persuada que ce n'était pas son affaire, et lui aussi « passa outre ». MB 35 6 Mais un Samaritain qui passait par là vit le blessé. Il fit en sa faveur ce que les autres n'avaient pas voulu faire. Avec tendresse il prit soin du malheureux. Il « fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha, banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. » Le prêtre et le Lévite faisaient l'un et l'autre profession de piété, mais le Samaritain prouva qu'il était vraiment converti. Cette besogne ne lui était pas plus agréable qu'aux deux autres, mais il montra par ses oeuvres que ses sentiments battaient à l'unisson avec ceux du Seigneur. MB 36 1 En donnant cette leçon, le Christ présentait les principes de la loi d'une manière claire et précise. Il faisait comprendre à ses auditeurs combien ils étaient négligents à l'égard de ces principes. Ses paroles étaient si claires et si directes que le doute ne pouvait être admis, aussi le docteur ne put rien objecter. Ses préjugés à l'égard du Christ se dissipèrent, mais il n'avait pas encore pu vaincre ses antipathies raciales pour faire l'éloge du Samaritain. Quand le Seigneur lui demanda : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? » il répondit : « C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui. » « Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même ! » Manifeste la même piété envers les malheureux. C'est ainsi que l'on verra que tu es un observateur de la loi. - ,Paraboles", p. 390, 391. MB 36 2 Quiconque est dans le besoin est notre prochain -- Tout être humain qui a besoin de notre sympathie et de nos bons offices, est notre prochain. Ceux qui souffrent, les déshérités de n'importe quelle classe, sont pour nous le prochain, et lorsque nous connaissons leurs besoins c'est notre devoir de les aider autant que possible. -- "Testimonies", vol. IV, p. 226, 227. MB 36 3 Dans cette parabole le devoir de l'homme envers ses semblables est tracé pour toujours. Nous devons nous occuper de toute personne qui souffre, venir en aide jusqu'à l'extrême limite de nos possibilités aux nécessiteux, comme doivent le faire des agents de Dieu, chargés de ce soin. Nous sommes ouvriers avec Dieu. Il en est qui manifestent une grande affection pour leur parenté, pour leurs amis et leurs préférés, mais qui manquent de bonté à l'égard des personnes qui sont dans le besoin et auxquelles une tendre sympathie serait si nécessaire. Demandons-nous sérieusement : « Qui est mon prochain ? » Notre prochain ce n'est pas seulement celui avec lequel nous sommes associés, un ami cher, un membre de notre église ou quelqu'un qui pense comme nous. Notre prochain, c'est tout le genre humain. Nous devons exercer notre bonté envers tous les hommes, mais spécialement envers les frères en la foi. Il faut que nous donnions au monde la preuve de ce que signifie l'observation de la loi de Dieu. Nous devons aimer Dieu par-dessus tout, et notre prochain comme nous-mêmes. - ,Review and Herald", 1er janv. 1895. MB 36 4 La vraie religion travestie - Le prêtre et le Lévite avaient été au temple pour participer aux cérémonies rituelles prescrites par Dieu lui-même. C'était un grand privilège. Ces deux hommes estimaient qu'après avoir été les objets d'une telle marque de distinction, c'eût été s'abaisser que de panser un blessé inconnu, gisant au bord du chemin. Ils laissèrent passer ainsi l'occasion que Dieu leur offrait d'être ses instruments pour venir en aide à un malheureux. MB 37 1 Il en est beaucoup aujourd'hui qui commettent la même erreur. Ils classent leurs devoirs en deux catégories distinctes. La première est composée de grandes choses réglées par la loi divine ; la seconde est faite de petites choses supposées dans lesquelles le commandement « tu aimeras ton prochain comme toi-même » est méconnu. Cette catégorie de devoirs est abandonnée aux caprices, et dépend des inclinations et des impulsions. C'est ainsi que le caractère est faussé et la religion du Christ travestie. MB 37 2 D'aucuns pensent que s'occuper des souffrances des autres, c'est s'abaisser. Ils regardent avec indifférence, quand ce n'est pas avec mépris, les temples en ruine que sont tant d'âmes. Il en est qui méprisent les pauvres pour d'autres raisons. Ils se croient employés à l'oeuvre du Christ, et collaborent à quelque activité louable. Ils ont l'idée de faire quelque chose de noble et de grand, et ils oublient leurs devoirs à l'égard des pauvres et des malheureux. Fiers de ce qu'ils font, ils se croient même autorisés à opprimer les malheureux, à les priver de leurs droits légitimes et à méconnaître leurs besoins réels. Cependant, en tout cela, ces gens se croient justifiés parce que, en agissant ainsi, ils pensent travailler à l'avancement de la cause du Christ. -- "Paraboles", p. 392, 393. MB 37 3 Exigences de la loi divine -- Ne pas s'occuper du prochain malheureux, c'est faire une brèche à la loi divine. Dieu fit passer le prêtre le long de la route pour qu'il ait l'occasion de voir quelqu'un qui avait besoin de miséricorde et de secours ; mais le prêtre, bien qu'occupant un saint office, dont le but était de faire du bien et d'exercer la miséricorde, passa outre. Il montra ainsi son vrai caractère devant les anges de Dieu. Il pouvait bien faire de longues prières, mais il ne voyait pas la nécessité de se conformer aux principes de la loi en aimant Dieu de tout son coeur et son prochain comme lui-même. Le Lévite faisait partie de la même tribu que le blessé. Tout le ciel observait cet homme qui passait par la route, pour voir si son coeur serait touché par un malheureux. En le voyant, le Lévite comprit son devoir, mais celui-ci n'était pas agréable. Il regretta de n'avoir pas suivi un autre chemin ; il n'aurait pas vu ce blessé, nu et mourant, qui avait besoin du secours de ses semblables. Il passa outre, se persuadant que ce n'était pas son affaire, que sa conscience était en repos. Il se disait interprète de la loi, ministre des choses sacrées, mais il passa de l'autre côté. MB 37 4 Au sein de la colonne de nuée, le Seigneur Jésus avait donné des directives spéciales au sujet des actes de miséricorde envers l'homme et les animaux. La loi de Dieu exige que nous aimions le Seigneur par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. Mais elle exige aussi que nous nous occupions des créatures muettes qui ne peuvent exprimer par des paroles leurs besoins et leurs souffrances. « Si tu vois s'égarer le boeuf ou la brebis de ton frère, tu ne t'en détourneras point. Tu les ramèneras à ton frère. » Celui qui aime Dieu aime aussi non seulement ses semblables, mais regarde avec une tendre compassion les créatures que Dieu a faites. Lorsque l'Esprit de Dieu est dans un homme, il le pousse à soulager plutôt qu'à créer la souffrance. -- "Review and Herald", ler janv. 1895. MB 38 1 Les principes de la loi de Dieu ont été oubliés -- Le prêtre et le Lévite n'avaient pas d'excuse à leur froide indifférence. La loi de la miséricorde et de la bonté était clairement établie dans l'Ancien Testament. Il était de leur devoir de s'occuper du cas de cet homme blessé. S'ils avaient observé la loi qu'ils prétendaient honorer, ils ne seraient pas passé sans lui porter secours. Mais ils avaient oublié les principes de la loi que le Christ avait donnée à leurs pères, au sein de la colonne de nuée, alors qu'ils marchaient dans le désert. MB 38 2 Qui est mon prochain ? Voilà une question à laquelle toutes nos églises doivent répondre. Si le prêtre et le Lévite avaient, lu avec discernement le code hébraïque, ils auraient traité le blessé bien différemment. -- "Manuscrit" 117, 1908. MB 38 3 Conditions pour hériter la vie éternelle -- Les conditions pour hériter la vie éternelle ont été clairement établies par notre Sauveur. L'homme qui avait été blessé et volé représente tous ceux qui méritent notre sympathie et notre charité. Si nous négligeons les nécessiteux et les malheureux qui nous sont connus, quels qu'ils soient, nous n'avons pas l'assurance d'obtenir la vie éternelle, car nous ne répondons pas à ce que Dieu réclame de nous. Nous ne manifestons ni compassion ni pitié pour l'humanité sous prétexte qu'il ne s'agit ni de parents ni d'amis. Nous sommes alors des transgresseurs du second commandement du sommaire de la loi, dont les six derniers commandements dépendent. Quiconque transgresse l'un d'eux est coupable de tous. Ceux qui ferment leurs coeurs aux besoins et aux souffrances de l'humanité ne seront pas fidèles aux quatre premiers préceptes du Décalogue. Notre coeur, nos ,affections vont aux idoles. Dieu n'est pas honoré et ne règne pas suprêmement sur nous. -- "Testimonies", vol. 111, p. 524. MB 38 4 Votre occasion et la mienne -- Dieu donne aujourd'hui aux hommes l'occasion de montrer si oui ou non ils aiment leur prochain. Celui qui aime vraiment le Seigneur et son semblable, c'est le croyant qui montre de la miséricorde envers les déshérités, les malades, les blessés et ceux qui sont sur le point de mourir. Dieu demande à chaque homme d'entreprendre cette oeuvre négligée, de chercher à restaurer dans l'humanité l'image morale du Créateur. -- "Lettre" 113, 1901. MB 39 1 Comment nous pouvons aimer notre prochain comme nous-mêmes - Nous ne pouvons aimer notre prochain comme nous-mêmes que si nous aimons Dieu par-dessus tout. L'amour de Dieu fera naître l'amour pour notre prochain. Beaucoup pensent qu'il est impossible d'aimer notre prochain comme nous-mêmes, mais c'est là le véritable fruit du christianisme. Aimer son prochain, c'est se revêtir du Seigneur Jésus-Christ ; c'est marcher et travailler en vue du monde invisible. C'est de cette manière que nous garderons les regards fixés sur Jésus, le chef et le consommateur de notre foi. "Review and Herald", 26 juin 1894. ------------------------Chapitre 6--Notre exemple dans le ministère de la bienfaisance MB 43 0 Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir. Marc 10 : 45. MB 43 1 Le Christ est notre grand modèle -- Prenez l'oeuvre du Christ comme exemple. Il allait partout, faisant le bien, nourrissant les affamés et guérissant les malades. Aucun de ceux qui venaient à lui ne repartait déçu. Chef des cours célestes, il revêtit notre chair et habita parmi nous. Sa vie fut un exemple de ce que nous devons faire. Son tendre amour, sa pitié condamnent notre égoïsme et notre cruauté. - ,Manuscrit" 55, 1901. MB 43 2 Le Christ est le chef de l'humanité qu'il a revêtue. Il témoignait une telle sympathie et un tel amour que les plus pauvres n'hésitaient pas à venir à lui. Il manifestait de la bonté pour tous, de sorte que les plus humbles pouvaient l'approcher. Il allait de maison en maison, guérissant les malades, nourrissant les affamés, consolant les affligés, parlant de paix à ceux qui étaient dans la détresse. ... Il s'humiliait volontiers lui-même, ne pensant qu'aux autres. Il ne cherchait pas à se mettre en avant, mais se faisait le serviteur de tous. Sa nourriture et son breuvage quotidiens consistaient à réconforter et consoler autrui, faire renaître la joie dans les coeurs endeuillés. MB 43 3 Le Christ se présente devant nous comme l'homme modèle, le grand missionnaire médical, l'exemple pour tous ceux qui veulent le suivre. Son amour, pur et saint, rejaillissait sur ceux qui se plaçaient sous son influence. Son caractère était d'une perfection absolue, exempt de toute trace de péché. Il était l'expression de l'amour insondable de Dieu, non pour accabler, pour juger et condamner, mais pour redresser le caractère défectueux, pour délivrer hommes et femmes du pouvoir de Satan. Il est le Créateur, le Rédempteur, le Soutien du genre humain. Il adresse à tous cette invitation : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger. » MB 44 1 Tel est l'exemple que nous devons présenter au monde. Il nous faut accomplir un travail semblable à celui du grand missionnaire médical, suivre le sentier du sacrifice et du renoncement foulé par le Christ. ,,Spécial Testimonies", série B, n" 8, p. 31, 32. MB 44 2 Le Christ était ému de compassion -- Voyant la foule qui l'entourait, le Christ « fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont pas de berger ». Le Sauveur avait connaissance de l'état de maladie comme des soucis, des misères et de la dégradation de la multitude qui se pressait sur ses pas. Tous les besoins, toutes les détresses de l'humanité lui étaient connus. Parmi les grands et les petits, les plus honorés comme les plus dégradés il voyait des âmes qui soupiraient après les bénédictions qu'il était venu apporter. MB 44 3 Le même état de choses subsiste de nos jours. Le monde a un réel besoin d'hommes qui travaillent comme a travaillé le Christ en faveur de ceux qui souffrent et en faveur de tous les pécheurs. Il faut atteindre une multitude de gens. Le monde est envahi par la souffrance, la maladie, la détresse et le péché. Il est rempli d'êtres qui ont faim et soif du message destiné aux faibles, aux délaissés, aux ignorants, aux misérables. ,Témoignages", vol. 11, p. 573, 574. MB 44 4 Le modèle que nous devons suivre -- Le véritable esprit missionnaire est celui du Christ. Le Rédempteur du monde fut le grand modèle missionnaire. Beaucoup de ses disciples ont travaillé avec ferveur et abnégation au salut de l'humanité ; mais le travail d'aucun homme ne peut supporter la comparaison avec l'abnégation, le sacrifice, la bienfaisance de notre Modèle. MB 44 5 L'amour que le Christ a manifesté pour nous est sans égal. Avec quelle ferveur il travaillait! Bien souvent il s'isolait sur le flanc de la colline ou dans un jardin retiré pour faire monter vers le ciel ses supplications, parfois avec de grands cris et des larmes. Avec quelle persévérance il priait en faveur des pécheurs ! Même sur la croix, il oubliait ses propres souffrances dans son amour pour ceux qu'il était venu sauver. Combien froid est notre amour, et faible notre intérêt pour les choses spirituelles, si on les compare à ceux que manifestait notre Sauveur. Il se donna lui-même pour nous racheter, et cependant avec quelle promptitude nous nous excusons de ne pas lui donner tout ce que nous possédons. Notre Sauveur s'astreignit à un travail harassant, à l'ignominie et à la souffrance. Il fut rejeté, raillé, tourné en dérision, alors qu'il se consacrait à la grande oeuvre qu'il était venu accomplir MB 45 1 Vous vous dites, mes frères et mes soeurs : Quel modèle devons-nous suivre ? Je n'attire pas votre attention sur des hommes dévoués et remarquables, mais sur le Rédempteur du monde. Si nous voulons posséder le véritable esprit missionnaire, il faut que nous soyons imbus de l'amour du Christ, que nous regardions à l'auteur et au consommateur de notre foi, que nous étudiions son caractère, que nous cultivions son esprit de douceur et d'humilité, et que nous suivions l'empreinte de ses pas. MB 45 2 Il en est beaucoup qui supposent que l'esprit missionnaire et les aptitudes pour le travail en faveur des âmes sont des dons spéciaux ou des capacités accordées à tous les prédicateurs et à quelques membres d'église, et que tous les autres doivent être de simples spectateurs. Il n'y eut jamais plus grande erreur. Chaque vrai chrétien possède un esprit missionnaire ; car être chrétien, c'est ressembler au Christ. Nul ne vit pour soi-même, et « si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas ». Quiconque a goûté aux puissances du monde à venir, qu'il soit jeune ou vieux, cultivé ou non, sera animé de l'esprit qui était en Christ. Le premier mouvement du coeur renouvelé est d'en amener d'autres au Sauveur. Ceux qui ne ressentent pas ce désir prouvent qu'ils ont perdu leur premier amour. Ils devraient examiner soigneusement leur propre coeur à la lumière de la Parole de Dieu, et chercher avec ferveur un nouveau baptême de l'Esprit du Christ. Ils devraient prier pour obtenir une plus grande compréhension du merveilleux amour que Jésus a manifesté à notre égard en quittant le royaume de gloire, pour venir dans un monde perdu sauver ceux qui périssent. - ,Id.", p. 148-150. MB 45 3 L'interprétation de l'Evangile donnée par le Christ -- La mission divine n'a pas besoin de réforme. La manière dont le Sauveur présentait la vérité ne peut être améliorée. Il a donné à ses disciples des leçons pratiques, leur enseignant comment travailler pour amener des âmes à la vérité. Il sympathisait avec ceux qui étaient fatigués et chargés ; il nourrissait les affamés, guérissait les malades. Il ne cessait de faire le bien. Par ses paroles d'amour et ses actes de bonté, il interprétait l'Evangile aux hommes. MB 45 4 Au cours de son bref ministère public, il s'acquitta de l'oeuvre pour laquelle il était venu ici-bas. Quelle impression produisaient les vérités qu'il enseignait ! Comme sa vie fut bien remplie ! Quelle nourriture spirituelle il procurait chaque jour à des milliers d'âmes affamées. Sa vie fut un vivant ministère de la Parole. Il ne promit jamais rien qu'il ne pût accomplir. MB 45 5 Le Sauveur présentait les paroles de vie avec une telle simplicité qu'un enfant aurait pu les comprendre. Hommes, femmes et enfants étaient impressionnés par sa manière d'expliquer les Ecritures, au point qu'ils pouvaient, après l'avoir entendu, reproduire l'intonation même de sa voix, ses paroles, ses gestes. La jeunesse s'inspirait de son esprit missionnaire, et cherchait à imiter ses manières courtoises, en s'efforçant de venir en aide aux nécessiteux. MB 46 1 De même que nous devinons un cours d'eau par la verdure qui l'accompagne, de même on pouvait discerner le passage du Christ par les actes de miséricorde qui avaient marqué son sentier. Où qu'il se rendît, la santé renaissait, il semait partout le bonheur. L'aveugle et le sourd se réjouissaient en sa présence. Il dispensait abondamment et continuellement ses bénédictions. Les trésors de l'éternité étaient donnés dans la personne du Christ, le riche don du Seigneur fait à l'homme. MB 46 2 Mais l'oeuvre de Jésus en faveur de l'humanité n'est pas terminée. Elle se poursuit encore de nos jours. Ses ambassadeurs doivent continuer à prêcher l'Evangile, et révéler son amour pour les âmes qui périssent. En exerçant un ministère désintéressé envers ceux qui ont besoin d'aide, ils font une démonstration pratique de la vérité évangélique. Cette oeuvre comprend beaucoup plus qu'un simple sermon. Il s'agit de l'évangélisation du monde que Dieu a ordonné de faire en son nom. Ils doivent être des collaborateurs du Christ, en révélant à ceux qui vont à leur perte sa pitié, son tendre amour. Dieu adresse un appel à des milliers d'hommes afin qu'ils travaillent pour lui, non en prêchant la Parole à ceux qui connaissent la vérité, mais en avertissant ceux qui n'ont jamais entendu parler du dernier message de miséricorde. Travaillez avec un coeur débordant de zèle pour les âmes qui se perdent. Accomplissez une oeuvre missionnaire médicale. Vous magnerez ainsi les coeurs, et le chemin sera préparé pour une proclamation plus décisive de la vérité. MB 46 3 Qui veut être ouvrier avec le Christ dans cette oeuvre missionnaire médicale ? Qui a appris les leçons du Maître, et sait comment toucher les âmes pour lesquelles le Christ a donné sa vie ? Il nous faut - en grand nombre - des médecins dont l'âme a été éduquée à l'école du Christ et qui peuvent travailler selon sa méthode. "Review and Herald", 17 déc. 1914. ------------------------Chapitre 7--Les visites - Le plan du Nouveau Testament MB 47 1 Les méthodes de travail du Christ -- Nous pouvons apprendre beaucoup des méthodes de travail du Christ. Il n'en suivait pas qu'une seule : il attirait de différentes manières l'attention de la multitude, pour présenter devant elle les vérités de l'Evangile. MB 47 2 Le Sauveur s'occupait surtout des pauvres, des nécessiteux, et des ignorants. En toute simplicité il les préparait à recevoir les bénédictions du ciel, et ainsi il créait en eux le désir d'avoir part au pain de vie. La vie du Christ est un exemple pour tous ses disciples. C'est à ceux qui ont appris à le suivre qu'il incombe d'enseigner aux autres à croire à la Parole de Dieu. Ils sont nombreux aujourd'hui ceux qui ont besoin d'être instruits sur les vérités de l'Evangile. La plupart des hommes vivent dans la méchanceté. Mais nous avons des paroles d'espérance pour tous ceux qui sont dans les ténèbres. -- "Review and Herald", 9 mai 1912. MB 47 3 Le ministère du Christ de maison en maison -- Notre Sauveur allait de maison en maison, guérissant les malades, réconfortant les malheureux, apaisant les affligés, parlant de paix aux inconsolables. Il prenait les petits enfants dans ses bras et les bénissait, et il disait des mots d'espoir et de réconfort aux mères fatiguées. Avec une constante tendresse, il abordait toutes les formes de la misère et de la douleur humaines. Ce n'était pas pour lui, mais pour les autres qu'il se dépensait. Il était le serviteur de tous. Sa nourriture et son breuvage, c'était d'apporter l'espoir et la force à tous ceux qu'il rencontrait. - Le ministère évangélique", p. 182. MB 47 4 Le vrai succès procède de la méthode du Christ -- La méthode du Sauveur pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : « Suivez-moi. » "Rayons de Santé", p. 316. MB 47 5 C'est ainsi que l'Eglise chrétienne a été fondée. Le Christ a choisi quelques personnes et leur a dit de le suivre. Celles-ci allèrent trouver leurs parents et leurs amis, et les amenèrent au Sauveur. Voilà comment nous devons travailler. Quelques âmes bien fondées dans la vérité en évangéliseront d'autres, comme les premiers disciples. -- "Review and Herald", 8 déc. 1885. MB 48 1 Le divin exemple d'évangélisation personnelle -- Jésus se mettait en contact personnel avec les hommes. Il n'évitait pas ceux qui recherchaient son aide. Il entrait dans les maisons, consolait ceux qui pleuraient, guérissait les malades, réveillait les indifférents, faisait le bien. Si nous suivons l'empreinte de ses pas, nous agirons comme lui, nous manifesterons la même bonté envers les nécessiteux. -- "Id.", 24 avril 1888. MB 48 2 Ce n'est pas la prédication qui est la chose la plus importante, mais le travail de maison en maison et l'explication détaillée de la Parole de Dieu. -- "Le ministère évangélique", p. 457. MB 48 3 Le Seigneur désire que la parole de grâce soit présentée à toute âme. Le travail personnel entre pour une grande part dans cette oeuvre. C'était la méthode du Sauveur : son oeuvre consistait en grande partie en entrevues personnelles. Il faisait grand cas des entretiens intimes avec une seule personne, et il arrivait fréquemment que le message évangélique était transmis par cette âme unique à des milliers d'autres. "Paraboles", p. 229. MB 48 4 Les douze apôtres envoyés de maison en maison -- Les disciples devaient effectuer ce premier tour uniquement dans des endroits visités par Jésus et dans des milieux où il s'était fait des amis. ... Rien ne devait distraire leur esprit d'une oeuvre aussi importante, ou provoquer une opposition qui pourrait les gêner au cours de leurs travaux. Ils ne devaient pas adopter les vêtements des docteurs de la religion, et rien dans leur extérieur ne devait dissimuler leur humble origine. Ils ne devaient pas convoquer des assemblées dans des synagogues ; leur travail devait se faire de maison en maison. ... En entrant dans une demeure, ils devaient prononcer cette belle salutation : « La paix soit sur cette maison ! » Ce foyer serait rendu heureux par leurs prières, leurs chants de louanges et l'étude de l'Ecriture faite en famille. - ,Jésus-Christ", p. 155. MB 48 5 Les soixante-dix de même -- Ayant appelé les douze, Jésus les envova deux à deux dans les villes et les villages. Personne ne partit seul, le frère fut associé au frère, l'ami à l'ami. Ils pourraient ainsi s'encourager mutuellement, prendre conseil l'un de l'autre et prier ensemble, la force de l'un venant au secours de la faiblesse de l'autre. Plus tard il envoya, de la même manière, les soixante-dix disciples. C'était le dessein du Sauveur que les messagers de l'Evangile fussent ainsi unis. Notre oeuvre d'évangélisation porterait beaucoup plus de fruits si nous suivions de plus près cet exemple. - ,Id.", p. 154. MB 49 1 Paul allait de maison en maison -- Paul travaillait en public mais aussi de maison en maison, prêchant la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Il allait trouver les hommes chez eux, et, avec larmes, leur déclarait tout le conseil de Dieu. - ,Review and Herald", 24 avril 1888. MB 49 2 Le secret de la puissance et du succès de Paul -- A une certaine occasion Paul dit : « Vous savez de quelle manière, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des juifs. Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons. » ... MB 49 3 Ces paroles expliquent le secret de la puissance et du succès de Paul. Il ne négligeait rien de ce qui pouvait être profitable pour les gens. Il parlait du Christ publiquement, sur les places du marché et dans les synagogues. Il enseignait de maison en maison, se mêlant aux conversations familiales. Il visitait les malades et les affligés, et les réconfortait. C'est ainsi qu'il prêchait un Sauveur crucifié et ressuscité. - ,Youth Instructor", 22 nov. 1900. MB 49 4 Paul gagnait aussi des âmes en exerçant son métier -- Au cours de son long ministère à Ephèse, où il fournit pendant trois ans un travail évangélique intensif, Paul s'adonna à son métier. ... MB 49 5 Certaines personnes critiquaient Paul parce qu'il travaillait de ses mains ; à leurs yeux, le travail manuel n'était pas compatible avec la tâche d'un prédicateur. Pourquoi l'apôtre, objectaient-elles, ministre de haute classe, alliait-il le travail manuel à la prédication ? L'ouvrier n'était-il pas digne de son salaire ? Pourquoi s'employait-il à faire des tentes, alors que son temps pouvait être mieux utilisé ? MB 49 6 Mais Paul ne considérait pas comme perdu le temps qu'il consacrait à la fabrication de ses tentes. Tout en travaillant en compagnie d'Aquilas, il restait en contact avec le grand Maître, cherchant toutes les occasions pour rendre témoignage en faveur du Christ et venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin. Son esprit était sans cesse à la recherche de la connaissance spirituelle. Il en entretenait ses compagnons de travail, tout en leur donnant l'exemple de l'activité et de la piété. C'était un artisan habile, adroit et diligent : fervent d'esprit, il servait le Seigneur. En exerçant son métier, il pouvait pénétrer dans des milieux qu'il n'aurait jamais pu atteindre autrement. MB 49 7 Parfois il arrivait à Paul de travailler nuit et jour, non seulement afin d'assurer sa subsistance personnelle, mais pour aider ses collaborateurs. Il partageait son gain avec Luc, et il assistait Timothée. Il endurait parfois même la faim pour subvenir aux besoins des autres. - ,Conquérants pacifiques", p. 311, 312. MB 50 1 Paul montrait l'exemple de ce que peut être un ministère laïque volontaire -- Son activité, son ardeur au travail est un vivant reproche à l'égard de l'oisiveté et de l'amour de la vie facile. Paul voulait s'opposer, en donnant l'exemple du travail, au sentiment qui grandissait dans l'Eglise, à savoir que l'Evangile ne pouvait être prêché avec succès que par ceux qui ne sont pas assujettis au travail manuel. L'apôtre démontrait, par sa vie même, comment les frères devaient se comporter partout où l'on ignorait les vérités évangéliques. Sa façon d'agir suggérait aux humbles travailleurs le désir de faire quelque chose pour l'oeuvre de Dieu, tout en vaquant à leur labeur quotidien. Aquilas et Priscille n'avaient pas été appelés à consacrer tout leur temps à l'évangélisation ; cependant, Dieu se servit de ces modestes serviteurs pour montrer plus parfaitement à Apolos le chemin de la vérité. MB 50 2 Le Seigneur emploie différents moyens pour atteindre ses fins. Tantôt il fait appel à des chrétiens doués de talents particuliers pour enseigner et prêcher l'Evangile, tantôt il choisit des hommes modestes qui n'ont jamais été consacrés au ministère et qui sont appelés cependant à jouer un rôle important dans le salut des âmes. MB 50 3 Un vaste champ de travail est ouvert aux serviteurs de Dieu qui vivent de leurs propres ressources. Par ailleurs, de nombreux ministres de l'Evangile pourraient, en s'adonnant à un travail manuel quelconque, faire de riches expériences personnelles. Certains prédicateurs capables seraient en même temps formés, par cette méthode, pour servir utilement dans les champs où les besoins sont pressants. - ,Id.", p. 314, 315. MB 50 4 Dans l'esprit qui animait Paul -- Allez visiter vos voisins, les uns après les autres, et conduisez-vous de telle manière que leurs coeurs soient touchés par votre désintéressement et votre sympathie à leur égard. Priez avec eux, profitez des occasions qui se présentent pour leur faire du bien. Si c'est possible, réunissez quelques personnes et expliquez-leur la Parole de Dieu. Agissez comme si vous deviez rendre compte des âmes qui vous sont confiées, Remerciez le Seigneur pour le privilège qu'il vous donne de travailler dans sa vigne. MB 50 5 Ne négligez pas de parler avec vos voisins, et faites-leur tout le bien possible, afin de « pouvoir en sauver quelques-uns ». Ce qu'il nous faut, c'est l'esprit qui animait l'apôtre Paul qui allait de maison en maison annoncer avec larmes la repentance envers Dieu, et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ-. "Review and Herald", 13 mai 1888. MB 51 1 Les premières oeuvres de l'Eglise du Nouveau Testament -- On vit les premières oeuvres de l'Eglise du Nouveau Testament lorsque les croyants allèrent trouver leurs amis, leurs parents et leurs connaissances, avec des coeurs brûlants d'amour, et leur racontèrent ce que Jésus était pour eux. -- "Special Testimonies", série A, no 2, p. 17. MB 51 2 Succès du plan du Nouveau Testament -- Plus on suivra le plan du Nouveau Testament dans le travail missionnaire, mieux on réussira. Nous devons oeuvrer comme le divin Maître, répandre avec soin la semence de la vérité. Si nous ne voulons pas nous lasser de faire le bien, il nous faut posséder l'esprit du Christ. Sa vie fut un continuel sacrifice en faveur d'autrui. Suivons son exemple. "Testimonies", vol. III, p. 210. ------------------------Chapitre 8--Dorcas, son oeuvre et son influence MB 52 1 Rendue à la vie pour continuer son oeuvre -- Au cours de son ministère, l'apôtre Pierre rendit visite aux chrétiens de Lydde. Là, il guérit Enée, paralysé depuis huit ans. « Enée, lui dit Pierre, Jésus-Christ te guérit ; lève-toi, et arrange ton lit. Et aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydde et de Saron le virent, et ils se convertirent au Seigneur. » MB 52 2 Il y avait à Joppé, près de Lydde, une femme nommée Dorcas, digne disciple de Jésus, très estimée pour ses bonnes oeuvres. Sa vie était remplie d'actions charitables. Elle savait qui avait besoin de vêtements chauds, de sympathie, et elle donnait généreusement aux pauvres et aux malheureux. Ses doigts habiles agissaient plus que sa langue. MB 52 3 Or, « elle tomba malade en ce temps-là, et mourut ». Les chrétiens de Joppé comprirent l'importance de leur perte, et, apprenant que Pierre était à Lydde, ils lui envoyèrent des messagers pour le « prier de venir chez eux sans tarder. Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu'il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l'entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu'elle était avec elles. " MB 52 4 L'apôtre fut ému de compassion devant le chagrin de ces femmes. Ordonnant qu'elles sortent de la chambre, il se mit à genoux et adressa au Seigneur une fervente prière pour qu'il redonne la vie et la santé à Dorcas. Puis, se tournant vers le corps inanimé, il dit : « Tabitha, lève-toi ! Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit. » Dorcas rendait de grands services à l'église, et Dieu la ramena miraculeusement du royaume des ténèbres, car son activité et son courage pouvaient encore être en bénédiction aux malheureux. Dieu avait, en outre, par cette manifestation de sa puissance, l'occasion d'affermir la cause du Christ. MB 52 5 Un digne disciple qui ne pouvait pas disparaître -- Elle [Dorcas] avait été un digne disciple de Jésus-Christ. Sa vie avait été caractérisée par des actes de charité et de bonté à l'égard des pauvres et des malheureux, ainsi que par son zèle pour la vérité. Sa mort était une grande perte pour l'Eglise naissante, qui pouvait difficilement se passer de ses nobles efforts. ... MB 53 1 Cette résurrection fut, à Joppé, le moyen de gagner au Christ un grand nombre de personnes. -- "Spirit of Prophecy " vol.3, p.323,324. ------------------------Chapitre 9--Différents aspects de l'évangélisation de notre voisinage MB 57 0 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin quels voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Mat. 5: 16. MB 57 1 Une grande oeuvre attend nos églises -- Très peu de croyants ont une idée de l'oeuvre qui incombe à nos églises. ... Nous devons pourvoir au soutien de nos ouvriers évangéliques dans le grand champ de la moisson, et nous réjouir des gerbes qu'ils réunissent. Mais, à part cela, il reste encore une oeuvre à accomplir qui n'a pour ainsi dire pas été amorcée. La mission du Christ consistait à guérit les malades, encourager les désespérés, relever les coeurs brisés. Il faut poursuivre cette tâche. MB 57 2 Dieu réclame non seulement votre bienveillance, mais encore votre sympathie, vos mots d'espoir, votre poignée de main. Il y a des affligés à consoler, des malades à guérir, des malheureux à secourir, du soleil à apporter dans les coeurs. Il y a des gens qui ont perdu courage ; offrez-leur quelques paroles d'espoir, priez pour eux, Lisez-leur la Parole de Dieu. Il y a une maladie de l'âme qu'aucun baume, aucun médicament ne saurait soulager. Priez pour ces personnes, faites-leur connaître Jésus-Christ. Le Sauveur vous assistera, et fera impression sur le coeur des hommes. -- "Manuscrit" 105, 1898. MB 57 3 Visitez chaque famille et enquérez-vous de leur condition spirituelle. -- Partout où une église est organisée, tous ses membres devraient s'engager dans une activité missionnaire, visiter chaque famille de leur entourage, et connaître leur condition spirituelle. Si tous ceux qui se disent chrétiens avaient entrepris cette oeuvre, lorsque leurs noms ont été inscrits sur les registres de l'église, on ne verrait pas tant d'incrédulité, d'iniquité et de méchanceté, comme on en voit aujourd'hui dans le monde. Si chaque membre d'église avait cherché à éclairer ses semblables, des milliers de personnes se seraient jointes au peuple qui garde les commandements de Dieu. MB 58 1 Les résultats de cette négligence dans le travail missionnaire ne se constatent pas seulement dans le monde, on les observe aussi dans l'Eglise où il existe un état de choses qui a éclipsé l'intérêt que l'on devrait porter à l'oeuvre de Dieu. Il y règne un esprit de critique et d'amertume, et le discernement spirituel d'un grand nombre a été obscurci. C'est la raison pour laquelle la cause de Dieu a tellement souffert. Les intelligences célestes ont attendu la collaboration des agents humains, mais nous n'en avons pas discerné la présence. MB 58 2 Il est urgent aujourd'hui de nous repentir. Tout le peuple de Dieu doit s'intéresser à l'oeuvre de la bienfaisance. Que les coeurs et les âmes s'unissent afin de faire un sérieux effo bjkih rt pour élever et éclairer ceux qui se perdent . -- "Testimonies", vol. VI, p. 296, 297. MB 58 3 A la recherche de ceux qui écouteront -- Il y a quelques années, je visitai le sud des Etats-Unis. Au cours d'un long déplacement, je demandai qui occupait les maisons que nous voyions. On m'apprit que dans beaucoup d'entre elles habitaient des hommes qui remplissaient de hautes fonctions dans la gérance de grands domaines. On me dit encore que personne n'avait jamais rien entrepris pour leur faire connaître la Parole de vie. Personne n'était venu les trouver avec la Bible, pour leur dire : « Nous possédons quelque chose de précieux dont nous aimerions vous entretenir. » Il m'a été montré maintes fois qu'un travail de ce genre devait s'accomplir. Il faut que nous allions « dans les chemins et le long des haies » porter le message de vérité que le Christ nous a confié. Contraignez-en un grand nombre à entrer. -- "Manuscrit" 15, 1909. MB 58 4 Amenez des âmes au Christ -- Que de gens ont perdu tout espoir! Ramenons le soleil dans leurs coeurs. Combien d'autres sont découragés. Adressons-leur des paroles de réconfort. Prions pour eux. D'aucuns ont besoin de recevoir le pain de vie. Lisons-leur la Parole de Dieu. D'autres sont tourmentés, ils ne peuvent recevoir aucun baume terrestre, et nul ne saurait les soulager. Amenons ces âmes en détresse à Jésus. Disons-leur qu'il existe un baume et un docteur en Galaad. - .,Prophètes et rois", P. 544. MB 58 5 Travaillez pour toutes les classes -- Partout il y a une oeuvre à accomplir en faveur de toutes les classes de la société. Occupons-nous des pauvres et des miséreux, de ceux qui sont victimes de l'intempérance, sans oublier la classe plus élevée : les avocats, les ministres, les députés, les magistrats. N'épargnons aucun effort pour leur faire comprendre que leur âme vaut la peine d'être sauvée, que la vie éternelle est un bien désirable. -- "Testimonies", vol. VII, p. 58. MB 58 6 Appelés à différentes manières de servir -- Le Seigneur nous appelle à servir de différentes manières. Nous n'accomplissons qu'une toute petite partie du travail que Dieu veut nous voir faire parmi nos voisins et nos amis inconvertis. En montrant de la bonté à l'égard des pauvres, des malades, des affligés, nous pouvons avoir sur eux une influence qui permettra à la vérité divine de faire son chemin dans leurs coeurs. Prenons garde de ne pas négliger de telles occasions. C'est là le travail missionnaire le plus important que nous puissions accomplir. La présentation de la vérité de maison en maison avec amour et sympathie est en harmonie avec les instructions du Christ à ses disciples, lorsqu'il les envoya pour la première fois prêcher l'Evangile. -- "Review and Herald", 6 juin 1912. MB 59 1 Secourez l'humanité à l'instar du Christ -- Il [le Christ] passait par les villes et les villages, tel un courant vivifiant, répandant la vie et la joie. Les disciples du Christ sont appelés à travailler comme il l'a fait. Nous devons nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus et consoler ceux qui souffrent, ceux qui sont affligés, nous occuper de ceux qui désespèrent, et leur rendre l'espérance. -- "Jésus-Christ", p. 154. MB 59 2 L'oeuvre qui incombe à chaque membre d'église - Recueillir les malheureux et les opprimés, prendre soin des malades et des indigents, voilà l'oeuvre même à laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire à la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d'une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant à manger à ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers les malheureux sans asile et en puisant en Dieu, jour après jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misère humaine pour venir en aide à ceux qui ne peuvent d'eux-mêmes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié. -- "Témoignages", vol. 11, P. 599. MB 59 3 Ce que les sermons ne sauraient faire -- Par un travail personnel, allez chercher les gens là où ils sont. Faites leur connaissance. L 'oeuvre que nous accomplissons ne peut se faire par procuration, ni en prêtant ou en donnant de l'argent. Les sermons prononcés en chaire ne sont pas suffisants. -- "Le ministère évangélique" , p. 182. MB 59 4 Groupes de chanteurs -- Il y a une puissance dans le chant. Les étudiants qui s'exercent à chanter des chants évangéliques peuvent faire beaucoup de bien. Ils auront ainsi de nombreuses occasions d'employer leurs talents musicaux pour apporter un peu de soleil dans de nombreux endroits solitaires et assombris par la tristesse et l'affliction. MB 59 5 Les étudiants doivent aller "dans les chemins et le long des haies", afin d'atteindre les plus déshérités comme la classe la plus élevée. Qu'ils pénètrent dans les maisons du riche et du pauvre, et qu'ils leur demandent s'ils pourraient leur chanter quelques cantiques. Puis, lorsque les coeurs se seront attendris, ils pourront prononcer une prière pour demander la bénédiction du ciel. Il en est peu qui refuseront de les écouter. Il y a là un véritable travail missionnaire. -- "Counsels to Parents, Teachers and Students", p. 547, 548. MB 60 1 Un vaste champ de service pratique -- Il existe un vaste champ missionnaire pour les femmes comme pour les hommes. La cuisinière, la couturière, l'infirmière peuvent toutes se rendre utiles. Apprenez aux pauvres comment faire la cuisine, comment confectionner leurs vêtements, soigner les malades, tenir leur ménage. Même les enfants peuvent apprendre à faire quelques commissions pour ceux qui sont moins favorisés qu'eux. MB 60 2 On peut encore rendre des services d'un autre genre. - Ce dont on a besoin aujourd'hui, ce n'est pas de savants et éloquents orateurs, mais d'humbles chrétiens, hommes et femmes. MB 60 3 Travaillez avec désintéressement, avec amour et patience pour tous ceux que vous approchez. Ne soyez pas impatients, ne prononcez aucun propos méchant. Que l'amour du Christ soit dans votre coeur, la bonté sur vos lèvres. -- "Review and Herald", 7 août 1913. MB 60 4 Employez les jours fériés à travailler pour le Seigneur -- Voici encore d'autres genres de service. Certains sont capables d'expliquer les Ecritures et de communiquer à d'autres ce qu'ils croient. Il y a là un moyen d'apporter un précieux réconfort à de pauvres âmes découragées, qui semblent ne pouvoir saisir l'espérance et la foi. D'autres se demandent comment il leur serait possible de se rendre utiles. Si leur travail les absorbe tous les jours de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés, au lieu d'employer ces jours à leurs propres plaisirs, qu'ils les mettent au service du Seigneur. Leur exemple stimulera leurs frères à faire quelque chose à la gloire de Dieu. Ecoutez ces paroles inspirées de l'apôtre : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » C'est ainsi qu'un principe divin vous animera dans vos activités de la vie quotidienne : être bons, faire le bien. ... MB 60 5 Tous ne peuvent pas donner tout leur temps au travail missionnaire, leurs occupations ne le leur permettant pas. Mais qu'ils emploient les jours fériés à faire quelque chose pour le Seigneur, s'ils ne peuvent donner beaucoup d'argent pour la cause. -- "Lettre" 12, 1892. MB 60 6 Les heures si souvent passées à des amusements et ne procurant aucun repos pour le corps ni pour l'âme, devraient être employées à rendre visite aux malades et à ceux qui souffrent, ou à s'efforcer de venir en aide à celui qui est dans le besoin. "Témoignages", vol. II, p. 600. Le ministère de la bienfaisance le jour du sabbat -- Selon le quatrième commandement, le jour du sabbat doit être consacré au repos et aux services religieux. Tout travail séculier doit donc être interrompu, mais on peut accomplir ce jour-là des oeuvres de miséricorde. Ni le moment, ni le lieu ne les limitent. Soulager les affligés, consoler ceux qui pleurent, voilà une oeuvre d'amour qui honorera le Seigneur et son saint jour. - ,Redemption : or the Teachings of Christ", no 4, p. 46. MB 61 1 Anciennes méthodes à renouveler -- Que tous ceux qui sentent reposer sur leurs épaules le fardeau des âmes qui se perdent se rendent de maison en maison, pour expliquer la Parole de Dieu, « préceptes sur préceptes, un peu ici, un peu là ", conduisant graduellement leurs auditeurs à la pleine lumière de la vérité biblique. C'est ce qui a été fait aux premiers jours du message. Lorsque des efforts sérieux sont tentés, le Seigneur répand sa bénédiction sur les ouvriers et sur ceux qui cherchent à comprendre la vérité telle qu'elle est contenue dans la Bible. MB 61 2 L'Ecriture sainte renferme de précieuses et de glorieuses vérités. Notre privilège consiste à les faire connaître au monde. Allons trouver ceux qui ne peuvent assister à des conférences, en raison de la distance, et présentons-leur la vérité dans toute sa simplicité. MB 61 3 Quelle lumière se dégage de la Parole ! Nous lisons dans Esaïe « Crie à plein gosier, ne te retiens pas. Elève la voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités. » Notez l'expression : « Mon peuple. » Pourquoi le prophète dit-il : « Mon peuple » ? A ce moment-là, les Israélites étaient loin de se conformer à la lumière de la vérité ; mais Dieu voulait les sauver de leurs péchés. La vérité devait leur-être rappelée dans toute sa simplicité. MB 61 4 Le message du troisième ange doit être proclamé à toute nation, et le Christ a déclaré qu'il devait retentir « jusqu'aux extrémités du monde ». « Crie à plein gosier, ne te retiens pas ", recommande-t-il. Il faut donc faire connaître partout la vérité telle qu'elle est révélée dans la Parole de Dieu, soit en public soit de maison en maison. -- "Manuscrit" 15, 1909. MB 61 5 N'attendez pas que les âmes viennent à vous - Nous ne devons pas attendre que les âmes viennent à nous. Il faut aller les chercher là où elles se trouvent. Quand le prédicateur descend de la chaire, son travail ne fait que commencer. Des multitudes de gens ne seront jamais touchés par l'Evangile si nous n'allons pas le leur annoncer chez eux. "Paraboles", p. 229. MB 61 6 Travaillez de maison en maison, sans oublier les pauvres. Le Christ a dit … « il m'a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. » Nous devons aller et faire de même. -- "Review and Herald", 11 juin 1895. MB 62 1 « Je suis perdu et vous ne m'avez pas averti » -- Allez dans les maisons de ceux qui ne manifestent aucun intérêt pour la vérité. Alors que la douce voix de la miséricorde invite le pécheur, employez toutes les ressources de votre coeur et de votre cerveau, comme le fit l'apôtre Paul, « qui ne cessait d'avertir chacun nuit et jour dans les larmes ». Au jour du jugement, ils seront nombreux ceux qui nous diront : « Je suis perdu ! Je suis perdu ! et vous ne m'avez jamais averti, vous ne m'avez jamais parlé du retour de Jésus. J'aurais cru comme vous, et j'aurais averti mes semblables avec prière et avec larmes de ce qui allait se produire. » "Id.", 24 juin 1884. MB 62 2 Influence du travail missionnaire sur notre vie spirituelle -- Visitez vos voisins, faites-vous-en des amis. ... Ceux qui ne prennent pas part à cette oeuvre, qui sont indifférents, perdront bientôt leur premier amour, et se mettront à critiquer et à condamner leurs frères. - ,id.,,, 13 mars 1902. MB 62 3 L'oeuvre n'est ni ennuyeuse ni sans intérêt -- Tous ceux qui sont en communion avec Dieu trouveront de nombreuses occasions de travailler pour lui. Ceux qui s'en vont dans l'esprit du Maître, s'efforçant de gagner des âmes à la vérité ne considéreront pas leurs efforts pour attirer les âmes au Sauveur comme une corvée pénible et désagréable. Ils sont les vignerons de Dieu, et ils recevront une vie de plus en plus abondante à mesure qu'ils se consacreront au service de Dieu. C'est un bonheur que d'expliquer les Ecritures. -- "Témoignages", vol. A, p. 258. MB 62 4 Faites des heureux -- Soyez joyeux selon le Seigneur. Le Christ est la lumière ; en lui il n'y a pas de ténèbres. Prenez l'habitude de louer Dieu. Faites des heureux. C'est là votre premier travail ; il affermira les meilleurs traits de votre caractère. Ouvrez toutes grandes les fenêtres de votre âme vers le ciel, et laissez-y pénétrer le Soleil de justice, le matin, à midi et le soir, afin que votre coeur soit rempli des brillants rayons de la lumière céleste. -- "Review and Herald", 7 avril 1904. MB 62 5 Faites revivre l'esprit missionnaire de 1844* - Récemment, pendant les veilles de la nuit, le Saint-Esprit a fait impression sur moi, et je me disais que si le Seigneur revenait aussi tôt que nous le voudrions, nous devrions être plus actifs qu'au cours des années écoulées, en proclamant la vérité. MB 63 1 Je revis alors en esprit les activités des croyants adventistes de 1843, 1844. A cette époque, on faisait beaucoup de visites de maison en maison, pour avertir les gens des événements dont parlait la Parole de Dieu. Nous devrions arriver à faire davantage encore que ceux qui proclamaient le premier message si fidèlement. Nous approchons rapidement de la fin de l'histoire de la terre, et si nous étions vraiment persuadés que le Seigneur va revenir bientôt, nous travaillerions comme nous ne l'avons jamais fait. Notre devoir est de donner le signal d'alarme. "General Conference Bulletin", 27 mai 1913, p. 164. MB 63 2 Faites de nouveau ce travail -- En allant, comme les disciples, de lieu en lieu, pour faire connaître l'amour du Sauveur, vous vous ferez des amis, et vous verrez le fruit de vos travaux. Tous les véritables, humbles et fidèles ouvriers du Seigneur seront soutenus et affermis par la puissance d'en haut. Ils gagneront les coeurs en suivant l'exemple du Christ. Les malades seront soignés, les affligés consolés. On entendra des chants et des prières. Les Ecritures seront lues pour témoigner de la vérité, et le Seigneur confirmera par des signes ce qui aura été dit. MB 63 3 Cette manière de travailler est passée de mode. Remettons-la en pratique. Les champs blanchissent et sont prêts pour la moisson. Le Seigneur réclame plus de moissonneurs. Il sera avec ceux qui étudient la Parole de Dieu et obéissent à ses commandements. Il leur donnera sa grâce. Allez au nom du Christ, en vous souvenant qu'il est votre compagnon, et qu'il entend chaque prière, chaque mot que vous prononcez, chaque cantique que vous chantez. Le message de la venue prochaine du Christ avec puissance et grande gloire apportera la conviction dans bien des coeurs. "Review and Herald", ler février 1904. ------------------------Chapitre 10--La bonté, la clé qui ouvre les coeurs MB 64 1 Beaucoup de gens ne peuvent être gagnés que par la bonté et par l'amour -- Ceux qui vont de maison en maison trouveront de nombreuses occasions de faire le bien. Ils prieront pour les malades et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour soulager la souffrance. Ils devront s'occuper des humbles, des pauvres et des opprimés, intercéder pour ceux qui manquent de volonté et ne peuvent contrôler leur appétit dégradé par la passion. Il faudra faire des efforts tenaces et persévérants pour le salut de ceux dans le coeur desquels un intérêt pour la vérité a été éveillé. Beaucoup ne seront gagnés que par des actes de bonté désintéressée. il faudra pourvoir en premier lieu à leurs besoins physiques. Grâce à l'amour que vous leur témoignerez, il leur sera plus facile de croire à celui du Seigneur. MB 64 2 Les infirmières missionnaires sont les mieux qualifiées pour ce genre de travail, mais d'autres soeurs peuvent se joindre à elles. Celles-ci, bien que n'étant pas spécialement formées comme infirmières, apprendront de leurs compagnes la meilleure manière de donner des soins. MB 64 3 Les paroles, le pharisaïsme, la louange du moi abondent, mais tout cela ne gagnera jamais une âme au Sauveur. Un amour pur, sanctifié, semblable à celui qu'a manifesté le Christ au cours de son ministère est un parfum sacré. Comme celui de Marie, qui a brisé un vase pour oindre les pieds de son Maître, il remplira toute la maison. L'éloquence, la connaissance de la vérité, les talents, avec l'amour, tout cela est précieux. Mais les plus grands talents ne sauraient remplacer l'amour. -- "Testimonies", vol. VI, p. 83, 84. MB 64 4 Avec l'amour qui procède du coeur -- L'amour est le fondement de toute piété. Quelle que soit notre dévotion, nous n'aimons pas vraiment Dieu si nous n'aimons pas nos frères d'une manière désintéressée. Souvenons-nous que nous ne parviendrons jamais à la possession de cet esprit en « essayant » d'aimer les autres, car ce qu'il nous faut, c'est l'amour du Christ dans notre coeur. Le moi étant absorbé par lui, l'amour jaillira spontanément. On réalise vraiment un caractère chrétien quand on se sent constamment poussé à venir en aide aux autres, et quand la lumière céleste inonde le coeur et se reflète sur le visage. MB 65 1 Il est impossible qu'un coeur où réside Jésus soit dépourvu d'amour Si nous aimons Dieu parce qu'il nous a aimés le premier, nous aimerons aussi tous ceux pour lesquels son Fils est mort. Nous ne pouvons entrer en contact avec Dieu sans entrer en contact avec l'humanité, car la divinité et l'humanité se trouvent combinées en celui qui siège sur le trône de l'univers. Dès que nous sommes en rapport avec le Christ, nous sommes aussi unis à nos semblables par les chaînes d'or de l'amour. C'est alors que se manifestent dans notre vie la piété et la tendresse du Sauveur. Nous n'attendons pas que les malheureux et les nécessiteux viennent à nous, nous n'avons pas besoin d'être exhortés à la charité il nous est tout aussi naturel de leur venir en aide qu'il l'était au Christ de se rendre de ville en ville pour faire le bien. MB 65 2 L'action du Saint-Esprit se manifeste là où il y a un coeur débordant d'amour et de sympathie, éprouvant un besoin irrésistible de se sacrifier pour les autres, afin de les ennoblir. -- "Paraboles", p. 395, 396. MB 65 3 L'amour et la sympathie chrétienne gagnent les coeurs -- Le Sauveur s'adressait aux publicains, aux pécheurs, aux proscrits, à ceux qu'on méprisait, et il les suppliait de venir à lui. Les seuls qui n'avaient pas son approbation étaient les propres justes qui, se tenant orgueilleusement à l'écart, considéraient les autres avec mépris. -- "Rayons de santé", p. 216. MB 65 4 Aimez comme aimait le Christ -- L'amour inspiré par celui que nous avons pour Jésus nous fera voir dans toute âme, riche ou pauvre, un trésor d'une valeur inestimable. Le monde est peu de chose comparé à la valeur d'une seule âme. L'amour de Dieu envers l'homme dépasse notre compréhension. Il est infini. Et l'agent humain qui est participant de la nature divine aimera comme le Christ a aimé, travaillera comme il a travaillé. Il y aura en lui une compassion et une sympathie naturelles qui ne feront jamais défaut. C'est l'esprit qui doit exister dans la vie de chaque croyant. Cet amour ne peut se conserver pur et saint que s'il découle de celui que nous éprouvons pour le Christ et que fortifie une communion quotidienne avec Dieu. Toute froideur de la part des chrétiens est un abandon de la foi. Mais cet esprit sera adouci chez les disciples du Christ par le baume de son amour. Ceux-ci obéiront naturellement à l'injonction : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » - ,Manuscrit" 60, 1897. MB 65 5 Priez pour avoir des coeurs compatissants -- Nous pouvons être assurés que le Seigneur sera avec nous si nous croyons en lui, si nous faisons sa volonté, en renonçant au moi, en marchant dans l'humilité. ... Priez pour qu'il vous donne un coeur de chair, un coeur qui peut compatir à la tristesse des autres, qui peut être touché par leur malheur. Priez pour qu'il vous donne un coeur qui ne restera pas insensible aux besoins de la veuve ou de l'orphelin. Priez afin d'avoir des entrailles de miséricorde envers le pauvre, l'infirme et l'opprimé. Priez pour que vous puissiez aimer la justice et liait le vol. Ne faites aucune différence en accordant vos faveurs, si ce n'est pour prendre en considération le cas des nécessiteux et des déshérités. Alors vous pourrez être au bénéfice des déclarations du chapitre 58 d'Esaïe. -- "Lettre" 24, 1889. MB 66 1 Parlez de courage -- Ne soyez jamais, non jamais, de ces coeurs durs, froids, insensibles, qui condamnent. Ne perdons jamais l'occasion de dire un mot d'encouragement, de communiquer la flamme de l'espérance. -- "Témoignages", vol. 11, p. 301. MB 66 2 Lorsque vous travaillez en faveur de ceux qui ont contracté de mauvaises habitudes, tournez leurs regards vers Jésus et les gloires célestes au lieu de les pousser au désespoir. Vous réussirez bien mieux ainsi à sauver les corps et les âmes de ces malheureux qui se sentent abandonnés et, apparemment, sans espérance, qu'en les menaçant des terreurs de l'enfer. - ,Ministry of Healing", p. 62. MB 66 3 Le blâme n'a jamais sauvé personne -- Il est toujours humiliant d'être repris. Que nul n'ajoute à la répréhension l'amertume d'une censure inutile. Le blâme n'a jamais corrigé personne. Il a au contraire endurci bien des coeurs, en les empêchant de reconnaître la faute commise. Des dispositions affectueuses, une attitude aimable et bienveillante peuvent sauver le pécheur et couvrir une multitude de péchés. "Rayons de santé", p. 218. MB 66 4 Cultivez l'amour de l'hospitalité -- Pensez à votre salut éternel, réveillez-vous et commencez à répandre la bonne semence. Ce que vous sèmerez, vous le récolterez aussi. Le temps de la moisson est proche, la grande moisson où vous récolterez ce que vous avez semé. Cette moisson viendra sûrement un jour. Aujourd'hui, c'est l'époque des semailles ; c'est le moment « d'être riches en bonnes oeuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable ». Je vous en supplie, mes frères, revenez de votre froideur, cultivez l'amour de l'hospitalité, cet amour qui vous poussera à venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. -- "Review and Herald", 20 avril 1880. MB 66 5 Retrouvez l'esprit du bon Samaritain -- Il est rare de trouver aujourd'hui dans nos églises l'esprit du bon Samaritain. Beaucoup de nécessiteux ont été négligés. On a « passé outre » comme le prêtre et le Lévite devant ce blessé qui gisait à demi-mort sur la route. On n'a pas pris soin de ceux qui avaient besoin de la puissance du divin guérisseur, on n'a pas pansé leurs blessures. Un bon nombre se sont comportés comme s'il leur suffisait de savoir que Satan avait tendu ses pièges pour séduire une âme, ils sont rentrés chez eux et n'ont plus pensé à la brebis perdue. Il est évident que ceux qui manifestent un tel esprit ne sont pas participants de la nature divine. Ils se rangent avec les ennemis de Dieu. -- "Testimonies", vol. VI, p. 294, 295. MB 67 1 La sympathie aussi bien que la charité -- Il m'a été montré que parmi ceux qui acceptent la vérité présente, il en est beaucoup dont le caractère a besoin d'être transformé. Tous ceux qui se disent chrétiens devraient s'examiner eux-mêmes et voir s'ils sont aussi bien considérés par leurs semblables qu'ils aimeraient l'être. Alors on verrait en eux une reproduction de l'image divine. MB 67 2 Le Seigneur est honoré par nos actes de miséricorde, par l'intérêt que nous portons aux déshérités et à ceux qui sont dans la détresse. La veuve et l'orphelin ont besoin de recevoir plus que notre charité. Il leur faut de la sympathie, des paroles réconfortantes, et une situation où ils pourront apprendre à subvenir à leurs besoins. Tout ce que nous ferons pour eux, c'est comme si nous le faisions au Christ. En venant en aide aux malheureux, nous suivons l'exemple du Sauveur. Il ne refusa jamais de s'occuper de ceux qui avaient commis des erreurs. Ses oeuvres de miséricorde s'étendaient à toutes les classes de la société ; il faisait du bien aux injustes comme aux justes. Il les délivrait de leurs maladies et leur donnait des instructions quand, humblement, ils le sollicitaient. MB 67 3 Ceux qui se réclament du nom du Christ doivent lui ressembler par des actes de bonté et de miséricorde. Ce n'est qu'au jour du jugement que l'on saura tout le bien qui a été accompli en cherchant à suivre l'exemple du Sauveur. -- "Lettre" 140, 1908. MB 67 4 La bonté, la clé de l'évangélisation -- Si nous voulions nous humilier devant Dieu, devenir aimables, courtois et compatissants, il se produirait cent conversions à la vérité là où il ne s'en produit qu'une aujourd'hui. ,Témoignages", vol. A, p. 328, 329. ------------------------Chapitre 11--Comment faire des visites MB 68 1 Gagnez l'amitié de vos voisins -- Visitez vos voisins les uns après les autres, et efforcez-vous de gagnez leurs coeurs par votre dévouement et votre affection. Sympathisez avec eux, priez pour eux, et faites-leur du bien à l'occasion. Si vous le pouvez, réunissez-en quelques-uns, et lisez ensemble la Parole de Dieu. -- "Review and Herald", 15 mars 1888. MB 68 2 Venez en aide aux plus nécessiteux -- Partout, autour de vous, il y a des malheureux qui ont besoin d'entendre vos paroles d'affection, de tendresse, et vos humbles prières. D'aucuns souffrent cruellement de dénuement, d'autres de maladie, de chagrin, de découragement, de mélancolie. Comme Job, ayez des yeux pour les aveugles et des jambes pour les paralytiques. Intéressez-vous à leur sort, cherchez à savoir ce dont ils ont le plus besoin, et procurez-le-leur. - ,Testimonies", vol. III, p. 530. MB 68 3 Occupez-vous d'abord de leurs besoins temporels, soulagez leurs souffrances. C'est ainsi que vous trouverez le chemin de leurs coeurs ; jetez-y alors la bonne semence de la vertu et de la religion. -- "Id.", vol. IV, p. 227. MB 68 4 Un contact persuasif -- Manifestez de la bonté, de l'amabilité, du courage et de l'amour pour le Christ. ... Aucun langage humain ne saurait dire l'influence exercée par la prédication de la Parole et le Saint-Esprit, ni faire connaître ce que peuvent communiquer à notre esprit borné les bénédictions de Jésus de Nazareth. -- "Lettre" 60, 1903. MB 68 5 Soyez compréhensifs -- C'est une oeuvre délicate que la cure d'âme. Seul celui qui peut lire dans les coeurs sait comment amener les hommes à la repentance. Lui seul nous donnera la sagesse nécessaire pour conduire au pied de la croix ceux qui se perdent. Si, dans votre orgueil, il vous arrive de dire : « Je suis plus saint que toi ", quelle que soit la logique de votre raisonnement ou la véracité de vos paroles, vous ne toucherez jamais le coeur de votre interlocuteur. Il n'y a que l'amour du Christ, manifesté dans les paroles et dans les actes, qui puisse opérer ce miracle. Les préceptes ou les arguments n'aboutiraient à rien. - ,Rayons de santé", p. 215, 216. MB 69 1 Manifestez une chaude sympathie -- Montrons plus de sympathie chrétienne, non seulement envers les hommes qui nous semblent irréprochables mais encore envers ceux qui souffrent, luttent, tombent souvent dans le péché et se repentent, qui succombent à la tentation et se découragent. Emus de compassion devant la faiblesse de nos semblables, à l'instar de notre grand prêtre, Jésus-Christ, approchons-nous d'eux. -- "Id.", p. 216. MB 69 2 Travaillons de manière à faire tomber les préjugés -- Frères et soeurs, visitez les personnes de votre entourage ; efforcez-vous de gagner leurs coeurs par la sympathie et l'amabilité. Veillez à dissiper les préjugés plutôt qu'à les créer. Souvenez-vous que ceux qui possèdent la connaissance de la vérité pour notre époque, et qui néanmoins se bornent à travailler dans leurs églises, se refusant à le faire chez leurs voisins inconvertis, auront à répondre d'un devoir non accompli. - ,Témoi-gnages", vol. A, p. 177, 178. MB 69 3 Entrez dans les maisons quand vous le pouvez -- Allez trouver les gens chez eux ; n'attendez pas qu'ils viennent à vous. "Lettre" 8, 1895. - MB 69 4 Trois étapes importantes en allant dans les maisons. -- Ce qui importe, c'est de convaincre les âmes de la vérité. On y arrive plus facilement par des efforts personnels, en allant trouver les gens chez eux, en priant avec eux, et en leur expliquant les Ecritures. -- "Review and Herald", 8 décembre 1885. MB 69 5 Importance d'une poignée de main -- La façon dont vous abordez les gens que vous visitez a une grande importance. Vous pouvez, en saluant quelqu'un, lui serrer la main de manière à gagner immédiatement sa confiance, ou au contraire, si froidement que cette personne pensera que vous ne vous intéressez pas du tout à elle. -- "Le ministère évangélique", p. 183. MB 69 6 Nécessité de la politesse chrétienne -- On rencontre bien des gens qui voudraient être chrétiens. Un travail s'opérera chez eux, dans la mesure où l'Esprit de Dieu sera avec nous. Nous nous rendrons compte alors que l'on gagne des âmes, non par notre habileté, mais par l'Esprit-Saint. Néanmoins la capacité et la puissance que nous avons reçues d'en haut doivent être mises à réquisition. Ne soyons pas toujours des novices ; sachons nous conduire dignement et pratiquer la politesse chrétienne. Celle-ci nous est nécessaire dans tout ce que nous faisons. Efforçons-nous de corriger les défauts de notre caractère. Travaillons avec humilité, c'est le meilleur moyen d'y parvenir. -- "Manuscrit" 10 1888. MB 70 1 Pouvoir de la courtoisie -- La pratique de la courtoisie et la décision de faire aux autres ce qu'on voudrait qu'on vous fît, suffiraient pour faire disparaître la moitié des maux qui affligent notre société. C'est de Satan que vient la cupidité. Jésus donne aux siens une charité qui ne cherche pas son intérêt. -- "Patriarches et prophètes", p. 122. MB 70 2 Notre comportement à l'égard des pauvres -- Ne donnez pas aux pauvres l'impression que vous les visitez par condescendance. Parlez-leur comme s'ils étaient sur le même niveau social que vous-mêmes. Ils n'ont que peu de lumière, peu de joie. Faites en sorte que leurs coeurs en soient remplis. Nous devons manifester la tendre sympathie de Jésus-Christ. Ainsi nous obtiendrons leur confiance. Que notre mise soit modeste, de façon qu'ils aient le sentiment que nous sommes leurs égaux, et se croient dignes du salut en Jésus-Christ. MB 70 3 Frères et soeurs, recherchons la meilleure méthode de gagner des âmes. Nous pourrons ainsi former des ouvriers pour le Seigneur dans chaque église. - ,Manuscrit" 10, 1888. MB 70 4 Avez du tact comme le Christ -- Il dissipait avec tact les préjugés, et retenait l'attention de ses auditeurs par des illustrations. Il gagnait ainsi les coeurs. -- "Desire of Ages", p. 254. MB 70 5 Parlez de courage -- Ne prononcez aucune parole qui fasse la joie de Satan. Parlez de la bonté et de la puissance du Sauveur, d'espérance, de confiance et de courage. C'est aussi facile que d'énumérer ses plaintes. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. » - "Review and Herald", 7 avril 1901.. MB 70 6 Allez droit au but -- Quand vous entrez dans une maison, ne parlez pas de choses futiles. Allez droit au but et dites à vos hôtes que vous désirez qu'ils aiment Jésus, car Jésus les a aimés le premier. ... Donnez-leur des imprimés et invitez-les à les lire. S'ils se rendent compte que vous êtes sincère, ils apprécieront ce que vous faites. On peut toucher les coeurs les plus endurcis. Approchez-vous d'eux avec simplicité, sincérité et humilité. C'est ainsi que vous atteindrez les âmes pour lesquelles le Christ est mort. - ,Manuscrit" 10, 1888. MB 70 7 Parlez du Christ dans l'intimité du foyer -- A tous ceux qui travaillent avec le Christ, je voudrais dire : Partout où vous le pouvez, pénétrez dans les foyers, saisissez-en l'occasion. Prenez votre Bible et faites connaître les grandes vérités qu'elle contient. Votre succès ne dépendra pas tellement de vos connaissances et de vos talents, mais surtout de votre aptitude à trouver le chemin des coeurs. En pénétrant dans les foyers, vous pourrez changer le cours des pensées plus facilement que par le discours le plus habile. Faire connaître le Christ dans chaque famille ou dans de petites assemblées réunies dans un local privé, réussit souvent davantage à gagner les âmes à Jésus que des sermons prêchés en plein air à la foule mouvante, ou même dans des salles de conférences ou des églises. - Le ministère évangélique", p. 187. MB 71 1 Racontez comment vous avez trouvé Jésus -- Visitez vos voisins, et intéressez-vous à leur salut. Employez toutes vos énergies spirituelles. Dites à ceux que vous visitez que la fin de toutes choses est proche. Le Seigneur Jésus-Christ ouvrira la porte des coeurs, et produira sur les esprits des impressions durables. MB 71 2 Cherchez à arracher hommes et femmes à leur insensibilité spirituelle. - Dites-leur de quelle manière vous avez trouvé Jésus, et quel a été votre bonheur depuis le jour où vous êtes entré à son service. Dites-leur quelle bénédiction vous recevez lorsque vous vous asseyez aux pieds du Sauveur et apprenez les précieuses leçons contenues dans sa Parole. Parlez-leur des joies qu'on éprouve dans la vie chrétienne. Vos paroles chaudes et ferventes leur donneront la conviction que vous avez trouvé la perle de grand prix. Que vos paroles gaies et encourageantes montrent que sûrement vous avez trouvé la voie la plus excellente. Voilà du travail missionnaire authentique, et qui, s'il est accompli, fera que plusieurs se réveilleront comme d'un sommeil. -- "Témoignages", vol. A, p. 181. MB 71 3 Parlez du Christ et de son merveilleux amour -- Il y a de nombreuses âmes qui cherchent la lumière, afin d'obtenir l'assurance et la force qu'elles n'ont pu trouver. Il faut aller les voir et leur parler avec patience et avec persévérance. Demandez avec ferveur à Dieu qu'il vous aide. Parlez-leur de Jésus, qui est pour vous un Sauveur personnel, de son amour incomparable, de sa grâce salvatrice. A moins que ces personnes ne vous le demandent, ne parlez pas de doctrines, mais de la Parole, de la justice du Christ, dont nous avons tous besoin pour être sauvés. -- "Manuscrit" 27, 1895. MB 71 4 Que tout ce que vous dites démontre que vous connaissez Jésus. Parlez de sa grâce qui sauve et purifie, de sorte que ceux pour lesquels vous travaillez puissent, par la contemplation, être transformés à l'image divine. La chaîne qui descend du trône de Dieu est assez longue pour atteindre les profondeurs de l'abîme du péché. Dites aux pécheurs qu'il y a un Sauveur qui pardonne, et qui intercède auprès de Dieu en leur faveur. Il est capable de les retirer du péché, afin qu'ils puissent être reconnus comme des enfants de Dieu et recevoir avec le Christ un héritage immortel. Ils peuvent entrer en possession d'une vie qui se mesure à celle de Dieu. -- "Review and Herald", 11 avril 1912. MB 72 1 La puissance du chant sacré -- Ceux qui sont doués pour le chant ont un rôle à jouer. Le chant est l'un des moyens les plus efficaces pour faire pénétrer la vérité dans les coeurs. C'est souvent par le chant des cantiques que la repentance et la foi ont été obtenues. Que les membres d'église, jeunes et vieux, apprennent à chanter pour aller proclamer le dernier message au monde. S'ils restent humbles, les anges de Dieu les accompagneront et leur enseigneront à proclamer l'Evangile pour notre époque. -- "Id.", 6 juin 1912. MB 72 2 Les coeurs sont touchés par des cantiques simples -- Apprenez à chanter des cantiques simples. Cela vous aidera à travailler de maison en maison, et les coeurs seront touchés par l'influence du Saint-Esprit. On entendait souvent le Christ entonner des chants de louange, et cependant j'ai ouï dire par certaines personnes : « Le Christ n'a jamais souri. » Comment commettre une erreur pareille ! Il y avait de la joie dans le coeur du Sauveur. L'Ecriture nous dit qu'il y a de la joie parmi les anges pour un seul pécheur qui se repent, et que le Seigneur lui-même fait de l'Eglise sa joie. -- "Id.", 11 novembre 1902. MB 72 3 Témoignez de la sympathie, et adressez des appels personnels. -- Il peut résulter d'entretiens personnels avec vos amis et vos voisins beaucoup plus de bien que vous ne le pensez. C'est parce que l'on a négligé cette sorte de travail qu'un grand nombre d'âmes pour lesquelles le Christ est mort se perdent. ... On arrive ainsi à toucher les coeurs bien mieux que par de grandes conférences. Si l'on combine les deux, avec la bénédiction de Dieu, on peut accomplir un travail plus efficace. Mais si vous ne pouvez en faire qu'un seul, choisissez de préférence les études bibliques dans les maisons. Adressez des appels personnels, et entretenez-vous familièrement avec les gens qui vous reçoivent. Ne parlez pas de choses quelconques, mais des grands thèmes de la rédemption. Que l'on puisse se rendre compte que vous vous intéressez au salut des âmes. » "Id.", 13 mars 1888. MB 72 4 Efficacité du contact personnel -- Mes frères dans le ministère, ne pensez pas que la seule oeuvre qui vous incombe, la seule méthode par laquelle vous atteindrez les âmes, soit de faire des conférences. Le meilleur travail que vous puissiez accomplir, c'est d'enseigner, d'éduquer. Toutes les fois que vous pouvez avoir l'occasion d'agir de la sorte, allez dans quelques familles et laissez les gens vous poser des questions. Répondez-leur avec patience, avec humilité. Continuez ce travail en relation avec vos conférences. Prêchez moins et enseignez davantage par les études bibliques et la prière dans les familles ou dans de petits cercles. "Le ministère évangélique", p. 187. MB 73 1 Avec une voix à l'accent pathétique -- Que la voix exprime la sympathie, la tendresse. La voix du Christ faisait toujours une forte impression. Nous pouvons, par des efforts persévérants, cultiver notre voix, la rendre douce. Demandons au Seigneur qu'il nous donne une voix convertie, une langue convertie, une sympathie à la mesure de celle du Christ. C'est grâce à la sympathie et à la tendresse que nous pouvons gagner les âmes. -- "Review and Herald", 11 novembre 1902. MB 73 2 Si l'on vous ferme la porte au nez, que faut-il faire ? -- Mais, dira quelqu'un, supposez que nous ne puissions pas pénétrer dans certaines maisons, parce que les gens sont hostiles à la vérité que nous présentons. Devons-nous nous en tenir là ? Nullement. Même si l'on vous fermait la porte au nez, ne partez pas indignés, ne cessez pas vos efforts pour sauver ces gens-là. Demandez au Seigneur avec foi de vous aider à les atteindre. Réfléchissez aux moyens que vous pourriez employer pour arriver jusqu'à eux. Si vous ne parvenez pas à les voir personnellement, adressez-leur un message silencieux de la vérité. Il y a tant d'orgueil dans le coeur humain que nos imprimés arriveront mieux que nous-mêmes à se faire admettre. -- "Historical Sketches", p. 150. MB 73 3 Comment le Christ abordait les gens -- Nous pouvons apprendre beaucoup par la manière dont le Christ abordait les gens. Dans le récit évangélique nous lisons comment il travaillait pour toutes les classes de la société, comment il s'y prenait pour parler du salut, dans les villes et dans les villages, aux milliers de personnes qui se pressaient autour de lui pour écouter ses enseignements. Les paroles du Maître étaient claires et distinctes, pleines de sympathie et de tendresse. Il leur donnait l'assurance que ce qu'il disait était la vérité. Ce qui amenait de si nombreuses foules autour de lui, c'était la simplicité et le sérieux qui caractérisaient son travail et ses paroles. -- "Review and Herald", 18 janvier 1912. MB 73 4 Rien de mécanique dans le travail -- Tous ceux qui s'engagent dans un travail personnel devraient prendre garde de ne pas le faire mécaniquement, de même que le prédicateur qui prêche la Parole. Il faut constamment apprendre. -- "Le ministère évangélique", p. 187. MB 73 5 Cherchez de nouvelles méthodes -- je m'adresse aux chrétiens qui vivent dans nos grandes villes. Dieu vous a fait dépositaires de la vérité, non pour que vous la gardiez égoïstement, mais pour que vous puissiez en faire part à d'autres. Vous devez aller de maison en maison comme de fidèles dispensateurs de la grâce du Christ. Tout en travaillant, cherchez de nouvelles méthodes, de nouveaux plans, sans vous lasser. Vos facultés intellectuelles arriveront ainsi à se développer. La tiédeur, la négligence dans l'accomplissement du devoir est une injure envers l'âme pour laquelle le Christ a donné sa vie. Si nous voulons découvrir les perles qui se trouvent dans les décombres des villes, il nous faut être prêts à accomplir l'oeuvre exigée par le Maître. -- "Review and Herald", 11 juin 1895. MB 74 1 Nouvelle vie et nouveaux plans -- Il nous faut des hommes qui prient le Seigneur pour obtenir la sagesse, qui apportent une vie nouvelle dans les vieilles méthodes de travail, et peuvent inventer de nouveaux plans pour éveiller l'intérêt des membres d'église afin d'atteindre les hommes et les femmes du monde. - ,Manuscrit" 117, 1907. MB 74 2 Par le pouvoir de la persuasion, la prière et l'amour -- Les pauvres doivent être aidés, les malades soignés, les affligés et ceux qui pleurent consolés, les ignorants instruits, les inexpérimentés conseillés. Nous devons pleurer avec ceux qui pleurent, nous réjouir avec ceux qui se réjouissent. Grâce au pouvoir de la persuasion, de la prière, de l'amour de Dieu, cette oeuvre ne sera pas, ne pourra pas être stérile. "Ministry of Healing", p. 143, 144. ------------------------Chapitre 12--L'efficacité des visites évangéliques MB 75 1 Le rôle des visites évangéliques dans l'achèvement de l'oeuvre de Dieu -- Comment la grande oeuvre du message du troisième ange peut-elle s'accomplir ? Par des efforts persévérants, individuels, par des visites à domicile. - ,Historical Sketches", p 150. MB 75 2 L'un des moyens les plus efficaces pour communiquer la lumière, c'est l'effort personnel. Dans le cercle familial, au foyer de notre voisin, au chevet du malade, dans le calme, vous pouvez lire les Ecritures et parler de Jésus et de la vérité. C'est ainsi que vous répandrez la précieuse semence qui lèvera et portera du fruit. -- "Testimonies", vol. VI, p. 428, 429. MB 75 3 Cela paie un millier de fois -- Frères et soeurs, réveillez-vous. Ne craignez pas d'accomplir de bonnes oeuvres. Ne vous lassez pas de faire le bien, car vous moissonnerez au temps convenable, si vous ne vous relâchez pas. ... Cultivez l'amour de l'hospitalité, l'amour qui nous pousse à nous dévouer pour autrui. MB 75 4 Il est possible que vous ayez eu des déceptions, que vous vous soyez occupés de personnes qui se sont montrées indignes de votre charité, et que vous ayez été découragés de venir en aide aux nécessiteux. je place jésus devant vous. ..,. Une âme arrachée aux griffes de Satan, une âme secourue, une âme encouragée, voilà qui vous récompensera de tous vos efforts. C'est à vous que jésus a dit : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. » Ne devons-nous pas accomplir joyeusement tout ce que nous pouvons pour imiter la vie de notre divin Sauveur ? "Review and Herald", 20 avril 1886. MB 75 5 Une oeuvre vitale pour notre destinée éternelle -- Aussitôt que vous vous serez mis à l'oeuvre, vous aurez près de vous des auxiliaires invisibles. Les anges du ciel se tenaient près du Samaritain quand il pansait le voyageur blessé. Des anges de Dieu sont aux côtés de tous ceux qui font sa volonté en exerçant un ministère d'amour envers leurs semblables. Vous pouvez compter sur la collaboration étroite du Christ lui-même. Il est celui qui guérit, et dès que vous travaillerez sous sa direction, vous verrez de grands résultats. De votre fidélité à cet égard dépend non seulement la prospérité de vos semblables, mais encore votre destinée éternelle. - ,Paraboles", p. 399. MB 76 1 Le Christ les accompagne dans les maisons -- Le Seigneur désire que la vérité soit à la portée des gens, et cela ne peut être réalisé que par un travail personnel. L'ordre suivant est vaste : « Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. » Il y a là une oeuvre qui n'a pas encore été commencée. Que les ouvriers du Seigneur enseignent la vérité dans les familles, se familiarisent avec ceux pour lesquels ils travaillent. S'ils collaborent ainsi avec Dieu, il les revêtira de puissance spirituelle. Le Christ les guidera dans leur oeuvre, il les accompagnera dans les maisons et leur inspirera les paroles qu'ils devront prononcer, afin qu'elles pénètrent profondément dans le coeur des auditeurs. Le Saint-Esprit ouvrira les esprits pour qu'ils reçoivent les rayons qui procèdent de la source de toute lumière. -,,Review and Herald", 29 décembre 1904. MB 76 2 Apportez l'espérance aux gens - Il est impossible pour celui qui croit au Christ de voir l'oeuvre qui devrait être accomplie et de ne rien faire. jour après jour nous recevons le baume guérissant de la grâce de Dieu qui doit être apporté à ceux qui sont dans le besoin ou qui souffrent. Les disciples du Christ doivent chercher à connaître les malheurs des pauvres de leur voisinage immédiat, et leur donner quelque soulagement. Ceux dont la vie est obscure et peu agréable sont ceux-là même à qui il faut parler d'espérance, car le Christ est leur Sauveur. N'y a-t-il pas des croyants qui veulent aller de maison en maison, de famille en famille, et répéter l'A B C de la véritable expérience chrétienne ? - ,Id.", 11 avril 1912. MB 76 3 L'exemple d'Ellen G. White -- Je me souviens du jour où, dans mon enfance, la puissance régénératrice du Seigneur vint sur moi. je désirais que tous puissent recevoir la même bénédiction, et je ne pouvais trouver la paix avant d'avoir parlé de mon expérience. je commençai par mes jeunes amies ; j'allai chez elles pour leur dire combien le Sauveur m'était précieux, comment je voulais le servir, et comment je désirais aussi qu'elles le servent. je leur demandai : « Ne voulez-vous pas vous mettre à genoux et prier avec moi ? » Quelques-unes le firent tandis que d'autres restaient assises sur leurs chaises. Mais avant de nous relever, toutes s'étaient agenouillées et nous avons prié ensemble pendant plusieurs heures de suite, jusqu'à ce que la dernière dise : « Je crois que Jésus a pardonné mes péchés. » Parfois le soleil commençait à faire son apparition dans le ciel avant que nous cessions la lutte. Il y a une grande puissance en Jésus-Christ. -- "Manuscrit" 10, 1888. MB 77 1 Les « premières oeuvres » donnent déjà des résultats -- La raison pour laquelle tant de chrétiens ne réussissent pas, c'est qu'ils se confient beaucoup trop en eux-mêmes, et ne sentent pas la nécessité de demeurer en Christ, quand ils vont chercher et sauver celui qui se perd. Ils accompliront peu de chose jusqu'à ce qu'ils aient l'Esprit du Christ et enseignent la vérité telle qu'elle est en Jésus. ... MB 77 2 L'atmosphère de l'Eglise est glaciale. Son esprit est tel que hommes et femmes ne peuvent pas comprendre l'exemple de la piété primitive. Son premier amour s'est refroidi, et à moins qu'elle ne soit baptisée du Saint-Esprit, qu'elle ne se repente et fasse ses premières oeuvres, son chandelier sera ôté de sa place. Les premiers travaux missionnaires de l'Eglise eurent lieu lorsque les croyants allèrent trouver leurs amis, leurs parents, leurs connaissances, et leur racontèrent avec un coeur débordant d'amour l'histoire de Jésus, ce qu'il était pour eux et ce qu'ils étaient pour lui. -- "Testimonies to Ministers", p. 167, 168. MB 77 3 Vous êtes une lettre ; faites-la connaître -- L'apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Corinthe : « Vous êtes manifestement une lettre de Christ, ... connue et lue de tous les hommes. » En chacun de ses enfants Jésus envoie une lettre au monde. Si vous êtes son disciple, vous êtes la lettre qu'il envoie à la famille où vous logez, au village, à la rue que vous habitez. Par vous, Jésus désire parler au coeur de ceux qui ne le connaissent pas. Peut-être ne lisent-ils pas la Bible, n'entendent-ils pas la voix qui leur parle dans ses pages, et ne voient-ils pas l'amour de Dieu dans ses oeuvres. Mais si vous êtes un véritable représentant de Jésus, il est possible que, par vous, ils soient amenés à comprendre quelque chose de sa bonté, et à l'aimer et le servir. -- "Vers Jésus", p. 115, 116. MB 77 4 Les imprimés que nous laissons dans les maisons porteront leurs fruits -- « Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix. » Vous serez ainsi préparés à aller de maison en maison pour faire connaître la vérité. Il vous arrivera parfois de trouver que ce travail est très fatigant, mais si vous marchez par la foi, le Seigneur vous précédera, et sa lumière brillera sur votre sentier. En entrant dans les maisons de vos voisins pour leur vendre ou leur donner nos imprimes, avec humilité enseignez-leur la vérité. La lumière du ciel vous accompagnera. -- ".Review and Herald", 11 novembre 1902. MB 77 5 Le Seigneur fera de grandes choses pour nous, si nous restons humbles et nous tenons à ses pieds. ... Plus d'un millier d'âmes se convertiront en un jour, dont la plupart attribueront leurs premières convictions à la lecture de nos imprimés. -- "Id.", 10 novembre 1885. MB 78 1 Le meilleur moyen pour atteindre les âmes -- A l'ombre même des maisons de Dieu se trouvent des multitudes de pécheurs, qui ne connaissent pas la vérité, et n'ont point d'espérance. ... Dans chaque ville, dans chaque lieu où des chrétiens se rencontrent pour adorer Dieu, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui doivent être ajoutés au troupeau. Un grand nombre d'entre eux n'ont jamais entendu parler de la Parole de Dieu. Qui veut se soucier de leur salut ? Qui veut apprendre du grand Docteur que le meilleur moyen d'atteindre les âmes est un appel direct, personnel aux pécheurs, à ceux qui sont morts dans leurs péchés, pour qu'ils contemplent le Rédempteur crucifié, et qu'ils vivent ? Chrétiens, que vos coeurs débordent de sympathie et d'amour pour ceux qui ne connaissent pas la vérité. -- "Manuscrit" 81, 1900. MB 78 2 Situations adaptées à nos talents -- Si ceux qui enseignent sa Parole le désirent, le Seigneur les mettra en rapport avec le peuple. Il les dirigera dans les maisons de personnes qui sont dans le besoin et cherchent la vérité, où ils trouveront les situations les mieux adaptées à leurs talents. ,Lettre" 95, 1896. MB 78 3 Les talents de tous sont nécessaires -- Le Seigneur a une place pour chacun dans son vaste plan. Il ne donne que les talents nécessaires. Il en accorde à tous les hommes, et c'est à eux de les développer. Même si un talent est petit, Dieu peut l'utiliser ; il fera l'oeuvre à laquelle il est destiné. Les talents de l'humble villageois sont nécessaires pour le travail de maison en maison : ils peuvent accomplir davantage en ce domaine que les dons les plus brillants. Celui qui emploie fidèlement son unique talent recevra sa récompense aussi bien que celui qui en a cinq. Dieu récompense ses serviteurs qui ont travaillé selon les capacités qu'il leur avait accordées. -- "Lettre" 41, 1899. MB 78 4 Comment trouver le temps de visiter ses voisins -- Si les jeunes gens et les jeunes filles voulaient se consacrer solennellement au Seigneur, s'ils voulaient pratiquer le renoncement au foyer familial, soulageant leur mère fatiguée, chargée de soucis, quel changement se produirait dans nos églises ! La mère trouverait le temps de faire des visites à ses voisins. Quand l'occasion se présenterait, les enfants pourraient l'aider en rendant çà et là de petits services, s'ils sont trop jeunes pour faire mieux. C'est ainsi que des milliers de foyers pauvres et nécessiteux seraient visités. On pourrait y placer des livres sur la santé et la tempérance. La diffusion de ces livres est une oeuvre importante, car ils contiennent de précieux conseils pour le traitement des maladies - ce qui est une grande bénédiction pour ceux qui ne peuvent payer la visite du médecin. -- "Manuscrit" 119, 1901. MB 79 1 N'attendez pas qu'on vous fixe votre devoir -- N'attendez pas qu'on vous fixe votre devoir. Ouvrez les yeux et voyez ce qui est autour de vous. Faites connaissance avec les déshérités, les affligés et les nécessiteux. Ne vous dérobez pas, ne cherchez pas à ignorer leurs besoins. Qui donnera la preuve qu'il pratique la religion pure et sans tache dont parle Jacques ? -- "Testimonies", vol. II, p. 29. MB 79 2 Allez travailler, que vous en ayez envie ou non -- Mes frères et soeurs, désirez-vous rompre le charme qui vous retient ? Voulez-vous sortir de cette paresse qui ressemble à la torpeur de la mort ? Allez travailler, que vous en ayez envie ou non. Faites un effort pour gagner des âmes à Jésus et à la connaissance de la vérité. Un tel travail sera pour vous à la fois un stimulant et un tonique ; il vous réveillera et il vous fortifiera. Par l'exercice, vos facultés spirituelles acquerront plus de vigueur, de sorte que vous pourrez, avec un succès plus grand, travailler à votre propre salut. La stupeur de la mort spirituelle paralyse beaucoup de ceux qui prétendent croire au Christ. Faites tous vos efforts pour les réveiller. Avertissez, suppliez, admonestez. Priez pour que l'amour attendrissant de Dieu puisse réchauffer et adoucir ces natures de glace. Même si ces personnes refusent d'écouter, votre travail ne sera pas inutile. Dans votre effort pour faire du bien aux autres vos âmes seront bénies. "Témoignages" vol. II, p. 151, 152. MB 79 3 Créez une atmosphère céleste -- Visitez les malades, réconfortez les pauvres et les affligés pour l'amour du Christ, vous recevrez ainsi les brillants rayons du Soleil de justice, et votre attitude révélera la paix qui réside dans une âme. Le visage des hommes et des femmes qui parlent avec Dieu, pour qui le monde invisible est une réalité, reflète la paix d'en haut. Ces croyants portent avec eux la douce atmosphère du ciel, et inspirent des actes de bonté. Leur influence est telle qu'elle gagne des âmes au Christ. Si tous pouvaient comprendre et suivre la Parole de Dieu, quelle paix, quel bonheur, quelle santé corporelle, quelle paix de l'âme il en résulterait! Une chaude atmosphère, faite de bonté, d'amour, de tendresse chrétienne ne saurait être surestimée. L'amour a plus de valeur que l'or et l'argent, que les pierres précieuses, et rend les agents humains semblables à celui qui vécut non pour lui-même mais pour les autres. -- "Lettre" 43, 1895. MB 79 4 La vision de centaines et de milliers d'adventistes visitant des familles -- Dans les visions de la nuit, il me fut montré un grand mouvement de réforme au sein du peuple de Dieu. Beaucoup louaient le Seigneur, les malades étaient guéris, et d'autres miracles s'opéraient. On remarquait un esprit de prière dans le genre de celui qui se manifestait avant le grand jour de la Pentecôte. Des centaines et des milliers de personnes se rendaient dans les familles, et leur expliquaient les Ecritures. Les coeurs étaient touchés par la puissance du Saint-Esprit, et on voyait de véritables conversions. De tous côtés des portes s'ouvraient à la proclamation de la vérité. Le monde semblait illuminé de la lumière divine. De grandes bénédictions étaient accordées aux enfants de Dieu humbles et sincères. J'entendais des actions de grâce et des louanges. On se serait cru en 1844. -- "Témoignages", vol. III, p. 411. ------------------------Chapitre 13--Organisation de l'Eglise pour le ministère de la bienfaisance MB 81 1 Le dessein de Dieu dans l'organisation de l'Eglise -- L'Eglise du Christ sur la terre a été organisée pour des buts missionnaires, et le Seigneur désire la voir tout entière faire des plans et trouver les moyens nécessaires pour que grands et petits, riches et pauvres, puissent entendre le message de la vérité. -- "Testimonies", vol. VI, p. 29. MB 81 2 L'unité dans l'exercice de la charité -- Où que la vérité ait été proclamée et que des gens se soient convertis, ils doivent s'unir sans tarder pour exercer la charité. Où que la Bible ait été présentée, une oeuvre de piété pratique doit commencer. Partout où une église a été organisée, un travail missionnaire doit être accompli pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin ou qui souffrent. -- "Id.", p. 84, 85. MB 81 3 Un appel pour trouver des conducteurs -- A moins d'avoir des hommes qui trouvent le moyen de tirer parti du temps, de la force et des cerveaux des membres d'église, il restera beaucoup à faire. Le hasard ne saurait suffire pour cette tâche. Il faut, dans l'Eglise, des croyants qui soient capables d'organiser un travail pratique pour que des, jeunes hommes et des jeunes femmes s'occupent des besoins de l'humanité et du salut de l'âme des hommes, des femmes, des adolescents et des enfants. - ,Lettre" 12, 1892. MB 81 4 L'Eglise est une école -- Chaque paroisse doit être une école de travailleurs chrétiens. Ses membres apprendront à lire l'Ecriture dans les familles, à servir de catéchistes, à secourir les pauvres, à soigner les malades et à oeuvrer en faveur des inconvertis. Il devrait y avoir des cours d'hygiène, de cuisine, et d'autres encore, où l'on enseignerait les différentes branches du service chrétien. Mais l'enseignement seul ne suffit pas ; il faut aussi un travail actif sous la direction de maîtres compétents. Ceux-ci donneront l'exemple en s'occupant des nécessiteux ; d'autres s'efforceront de les imiter. Un seul exemple a plus de valeur que beaucoup de préceptes. -- "Rayons de santé", p. 323. MB 82 1 Préparez notre jeunesse pour un service pratique -- Le grand Docteur collabore avec tous ceux qui s'occupent de soulager les souffrances de l'humanité. Enseignez aux élèves à faire une application pratique des leçons qu'ils ont reçues. En présence de la misère et du profond dénuement de ceux dont ils s'occupent, ils seront émus de compassion. Leurs coeurs seront touchés et subjugués par les principes révélés dans la Parole de Dieu. Le grand Médecin prendra part à tout ce qui se fait en faveur de l'humanité souffrante pour rendre la santé au corps, la lumière et la guérison à l'âme. ... Il faut examiner ce qui pourrait être fait pour instruire les élèves en vue d'un travail missionnaire pratique. "Manuscrit" 70, 1898. MB 82 2 Enseignez à faire un travail missionnaire pratique -- A l'occasion de nos camp-meetings annuels, nous ne devons pas perdre de vue la possibilité qui nous est offerte d'enseigner aux frères et soeurs comment faire du travail missionnaire pratique dans leurs localités. Dans bien des cas, il conviendrait de confier à des hommes choisis la responsabilité des diverses branches d'instruction au cours de ces assemblées. Que les uns apprennent aux membres à donner des études bibliques et à diriger des réunions familiales. Que d'autres aient la charge d'enseigner les principes de la santé et de la tempérance, ainsi que la manière de soigner les malades. D'autres encore peuvent travailler en faveur de l'oeuvre de nos périodiques et de nos livres. -- "Témoignages", vol. A, p. 223, 224. MB 82 3 Formez des groupes missionnaires -- Cette question m'a été présentée par celui qui ne peut se tromper. Dans une grande église, formez de petits groupes afin de travailler, non seulement en faveur des membres mais aussi pour les incroyants. Si, dans un endroit, il n'y a que deux ou trois adventistes, qu'ils organisent un groupe missionnaire. Bien unis, animés par l'amour divin, ils s'encourageront mutuellement à marcher de l'avant, et chacun sera fortifié et soutenu par ses frères. ",Témoignages", vol. 111, p. 96. MB 82 4 Des groupes bien organisés dans chaque église -- Qu'il y ait dans chaque église des groupes bien organisés pour travailler dans leur voisinage. Oubliez le moi, et laissez le Christ vous précéder. C'est lui qui est votre vie et votre puissance. Que cette oeuvre soit faite sans délai, et la vérité sera comme un levain sur la terre. Lorsque de telles forces seront à l'oeuvre dans toutes nos églises, il y aura une rénovation, une réforme, une puissance agissante au milieu d'elles, car les membres accompliront l'oeuvre même que Dieu leur a ordonné de faire. Que tous nos membres soient actifs, zélés, pleins de l'enthousiasme de l'Esprit et de la puissance de Dieu. C'est l'emploi intelligent des moyens, des capacités et des facultés données par Dieu et consacrées à son service qui vous indiquera les communautés où vous pourrez travailler. Il se peut que vous débutiez modestement dans certains endroits, mais ne vous découragez pas ; l'oeuvre prendra de l'extension, et vous ferez le travail d'un évangéliste. Inspirez-vous des méthodes du Christ, travaillez comme il a travaillé. "Review and Herald", 29 septembre 1891. MB 83 1 Travaillez en donnant un nom à votre association -- Pour accomplir son oeuvre de salut Dieu a prévu la coopération de l'homme. Pour cette raison, il désire que l'Eglise ait une piété plus profonde, un sens plus juste du devoir, une vue plus nette des obligations qui reposent sur elle. Il exige que ses membres soient purs, sanctifiés, actifs. Le travail de bienfaisance leur donne le moyen d'y parvenir, car le Saint-Esprit opère avec tous ceux qui oeuvrent pour le Seigneur. ... je voudrais dire : Continuez à vous dépenser avec tact et intelligence. Demandez à vos compagnons de travailler sous un nom quelconque, afin que vous puissiez vous organiser pour collaborer harmonieusement. Mettez à l'oeuvre les jeunes gens et les jeunes filles des églises. -- "Testimonies", vol. VI, p. 266, 267. MB 83 2 Organisez et entraînez la jeunesse pour l'achèvement de l'oeuvre -- Il existe plusieurs branches de travail dans lesquelles la jeunesse peut trouver des occasions de se dévouer. Organisez-la en groupes pour le service, sa collaboration s'avérera fructueuse. MB 83 3 Dans l'achèvement de l'oeuvre évangélique, il y a un vaste champ inoccupé. Plus que jamais il faudra trouver du renfort chez de simples membres d'église. jeunes et vieux, au cours des années, seront appelés à quitter leurs champs, leurs vignobles, leurs ateliers, pour être envoyés par le Maître, afin de proclamer son message. Beaucoup n'auront sans doute pas eu l'occasion de faire des études, mais le Christ voit en eux des qualités qui les rendront capables d'accomplir ses desseins. S'ils mettent leurs coeurs dans l'oeuvre et continuent à se former, ils seront à même de travailler pour lui. MB 83 4 En se préparant le mieux possible, des milliers de jeunes et d'autres plus âgés pourront se consacrer à l'oeuvre de Dieu. Plusieurs ont déjà répondu à l'appel du Maître, et leur nombre ne cessera d'augmenter. MB 83 5 Tous ceux qui s'engagent dans le ministère sont les ouvriers du Seigneur. Aucune autre tâche ne permet aux jeunes de retirer de plus grands bienfaits. Ils collaborent avec les anges, ou plutôt, ils sont des agents humains par lesquels les anges accomplissent leur mission. Ceux-ci parlent par leurs voix et travaillent par leurs mains. Et ces hommes, collaborant avec les agences célestes, bénéficient de leur éducation et de leur expérience. Comme système d'éducation, quel « cours universitaire » peut égaler celui-là ? Grâce à l'armée d'ouvriers que notre jeunesse, bien entraînée, pourrait constituer, avec quelle rapidité la bonne nouvelle Laguna. Pendant ce temps un atelier pour hommes et une mission medicale avaient fonctionne. Dans MB 84 1 C'est dans ce but que l'Eglise a été organisée -- Quelqu'un doit accomplir la mission du Christ ; quelqu'un doit continuer l'oeuvre qu'il a commencée sur la terre ; et c'est à l'Eglise qu'a été confié ce privilège. C'est dans ce but qu'elle a été organisée. Alors pourquoi les membres d'église n'acceptent-ils pas cette responsabilité ? Certains ont constaté cette grande négligence et ont vu les besoins de ceux qui souffrent ou sont dans le dénuement. Ils ont reconnu dans ces malheureux ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie, leurs coeurs ont été touchés et toutes leurs énergies en ont été stimulées. Ils se sont organisés pour se mettre au travail avec les frères désireux d'annoncer la vérité de l'Evangile à ceux qui vivent dans le vice et l'iniquité, afin qu'ils puissent être libérés d'une vie de dissipation et de péché. MB 84 2 Ceux qui se sont engagés dans cette oeuvre ont fait ce que le Seigneur leur commandait, et il a accepté leurs travaux. Ce qui a été fait dans ce domaine, chaque adventiste devrait le réaliser avec tout le zèle dont il est capable. "Testimonies", vol. VI, p. 295, 296. ------------------------Chapitre 14--Sur les pas de Jésus MB 89 0 Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. Luc 9 : 2. MB 89 1 Le Christ, notre modèle dans le ministère médical -- Pendant trois ans, les disciples avaient eu le merveilleux exemple du Christ. jour après jour ils marchaient et parlaient avec lui, écoutant ses paroles réconfortantes adressées à ceux qui étaient fatigués et chargés, et voyant les manifestations de sa puissance en faveur des malades et des affligés. Lorsque vint pour lui le temps de les quitter, il leur donna le pouvoir de faire ce qu'il avait fait. Il leur dispensa sa grâce, en disant : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Ils devaient aller dans le monde répandre la lumière de son Evangile d'amour et de guérison et accomplir le même travail que lui. MB 89 2 C'est aussi l'oeuvre qui nous incombe. Il nous faut, avec sympathie et compassion, secourir ceux qui sont dans le besoin, chercher à soulager les malheurs de l'humanité. L'influence de cette oeuvre est irrésistible et nous serons richement bénis en l'accomplissant. C'est ainsi que nous gagnerons des âmes au Rédempteur. Le côté pratique de la mission du Sauveur est une démonstration de la puissance de l'Evangile. Cette oeuvre exige de notre part un effort laborieux, mais elle en vaut la peine, car c'est par elle que sont sauvées les âmes qui périssent. Grâce à son influence, des hommes et des femmes seront amenés à la croix du Calvaire. MB 89 3 L'homme a un corps à sauver, aussi bien qu'une âme. Les deux doivent recouvrer la santé par des méthodes simples mais efficaces, réclamant des hommes et des femmes intelligents. En acceptant la vérité, les âmes verront la nécessité d'une préparation pour les devoirs de la vie. Lorsque la santé du corps est retrouvée, les facultés mentales sont capables saisir les grandes vérités de l'Evangile. -- "Lettre" 152, 1901. MB 90 1 S'occuper d'abord des besoins temporels -- Ceux qui souffrent, les déshérités, à quelque classe qu'ils appartiennent, sont notre prochain, et lorsque nous connaissons leurs besoins, notre devoir est de les secourir autant que possible. Dans la parabole du bon Samaritain, un principe que les disciples du Christ feront bien d'adopter est mis en relief. Occupez-vous d'abord des besoins temporels, soulagez les misères physiques, et le chemin des coeurs s'ouvrira. Vous pourrez alors y répandre la bonne semence de la vertu et de la religion. -- "Testimonies", vol. IV, p. 226, 227. MB 90 2 Un monde à sauver -- Ne perdons pas de vue qu'il y a un monde à sauver, et que nous devons participer à cette grande oeuvre en tant que collaborateurs du Christ. Il est la tête, nous sommes sa main droite. Il désire que par l'oeuvre médicale missionnaire nous déchargions les opprimés du lourd fardeau sous lequel ils succombent. Ne fermez pas les yeux aux misères qui vous environnent, ni vos oreilles aux cris de détresse qui ne cessent de monter vers le ciel. Le Christ est le plus grand missionnaire que le monde ait jamais connu. Il est venu pour relever et encourager les affligés et ceux qui sont dans la détresse. C'est à cette tâche qu'il nous convie. -- "Manuscrit" 31, 1901. MB 90 3 Suivre les pas de Jésus dans le domaine de la pauvreté -- Beaucoup estiment que ce serait pour eux un grand privilège que de visiter les lieux mêmes où le Christ a vécu ici-bas, de fouler le sol qu'il a foulé, de contempler le lac de Génésareth sur les rives duquel il se plaisait à enseigner, de voir les collines et les vallées où ses yeux se sont souvent posés. Mais il n'est pas nécessaire de se rendre à Nazareth, à Capernaüm, ou à Béthanie pour suivre les empreintes des pas de Jésus. Nous les trouvons au chevet du malade, dans la cabane du pauvre, dans les artères populeuses des grandes villes, partout où il y a des coeurs à consoler. En se conduisant comme Jésus lorsqu'il était ici-bas, nous suivons l'empreinte de ses pas. -- "Desire of Ages", p. 640. MB 90 4 L'Evangile qui soulage la souffrance -- L'oeuvre médicale missionnaire apporte à l'humanité la Bonne Nouvelle qui soulage la souffrance. C'est l'oeuvre primordiale de l'Evangile, sa mise en pratique, la compassion du Christ révélée. Cette oeuvre est des plus nécessaires et le monde y est très sensible. Le Seigneur nous donne l'assurance que son importance sera comprise, et que de nouveaux champs de travail s'ouvriront immédiatement devant elle. - ,Manuscrit" 55, 1901. MB 90 5 Commencez dans votre voisinage -- En tant que réformateur, il faut qu'il [le peuple de Dieu] marche dans la lumière. Or, l'oeuvre médicale ouvrira devant lui de nombreuses portes. Il n'est pas nécessaire d'être appelé dans quelque pays lointain pour faire du bien à ses semblables. Où que vous soyez, vous pouvez commencer immédiatement. De nombreuses occasions s'offrent à vous. Acquittez-vous d'abord du travail qui doit être fait dans votre foyer et dans votre entourage. Mettez-vous à l'oeuvre dans la crainte de Dieu, en vous souvenant que vous êtes responsable devant celui qui est mort pour vous. Agissez comme si le Christ vous appelait personnellement à faire tout ce que vous pouvez à son service. Ne vous inquiétez pas de savoir si d'autres sont prêts à le faire. Si vous êtes réellement consacré, le Seigneur vous emploiera pour amener à la vérité d'autres âmes qui, à leur tour, communiqueront la lumière à une foule de gens tâtonnant encore dans les ténèbres. MB 91 1 Tous peuvent se rendre utiles. D'aucuns diront, pour s'excuser « Mes devoirs, mes enfants réclament mon temps et mes moyens. » Parents, vos enfants devraient vous aider à décupler vos forces et vos capacités au service du Maître. Ce sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu. Encouragez-les à se consacrer au Seigneur auquel ils appartiennent par droit de création et de rédemption. Qu'ils sachent que toutes les énergies du corps, de l'esprit et de l'âme sont au divin Maître. Qu'ils apprennent à servir dans les différentes branches de l'oeuvre. -- "Témoignages", vol. III, p. 117. MB 91 2 Chacun doit faire de son mieux -- Le Seigneur désire que chaque ouvrier fasse de son mieux. Ceux qui n'ont pas eu de formation professionnelle dans une de nos institutions médicales peuvent penser qu'ils ne sauraient faire que très peu de chose; mais, mes chers frères, souvenez-vous que dans la parabole des talents le Christ ne représente pas tous les serviteurs comme en ayant reçu le même nombre. L'un en reçut cinq, un autre deux, et un autre encore un. Si vous ne disposez que d'un talent, employez-le sagement ; faites-le valoir. Un seul ne peut pas faire autant que plusieurs, mais chacun doit accomplir tout ce qu'il peut pour combattre la maladie et la détresse qui abondent dans notre monde. Montez au secours de l'Eternel, au secours de l'Eternel contre les puissances des ténèbres. Dieu désire que chacun de ses enfants possède l'intelligence et la connaissance, afin que, avec une clarté et une puissance implacables, sa gloire soit révélée dans notre monde "Review an Herald ", 9 juin 1904. MB 91 3 Ouvriers avec Dieu -- Un aspect important de l'oeuvre de Dieu est révélé par ces mots : « Missionnaire médical ». Etre un missionnaire médical signifie être ouvrier avec Dieu. L'oeuvre médicale missionnaire, oeuvre qui doit apporter un grand secours et une grande force à la Cause, doit être poursuivie avec tous les soins et toute la sagesse nécessaires. Dans cette oeuvre, que rien ne vienne compromettre le beau modèle que le Seigneur désire en faire. -- "Manuscrit" 139, 1902. MB 92 1 Proclamer la vérité au malade comme au bien-portant -- Le ministère évangélique comprend la proclamation de la vérité au malade comme au bien-portant. Il combine l'oeuvre médicale missionnaire avec le ministère de la Parole. Grâce à ces deux agents, des occasions sont offertes pour communiquer la lumière et présenter l'Evangile à toutes les classes et à tous les niveaux de la société. Dieu désire que les prédicateurs et les membres d'église s'intéressent vivement à l'oeuvre médicale missionnaire. MB 92 2 Prendre les gens où ils sont, quelle que soit leur position ou leur condition, voilà le ministère évangélique. Ceux dont le corps est malade ont presque toujours l'esprit malade, et quand l'âme est malade le corps l'est aussi. -- "Testimonies", vol. VI, p. 300, 301. MB 92 3 Le chapitre cinquante-huit d'Esaïe contient la vérité présente pour le peuple de Dieu. Nous avons ici un aperçu de la combinaison de l'oeuvre médicale missionnaire et du ministère évangélique dans la proclamation du message au monde. La responsabilité d'accomplir une oeuvre de miséricorde et de bienfaisance repose sur ceux qui observent le sabbat de l'Eternel. L'oeuvre médicale missionnaire doit aller de pair avec le message, et être scellée du sceau de Dieu. - ,Manuscrit" 22, 1901. MB 92 4 Nord, Sud, Est, Ouest -- Pourquoi n'a-t-on pas compris que l'oeuvre médicale missionnaire est un accomplissement de ces paroles de l'Ecriture : « Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place. Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. " MB 92 5 C'est là une oeuvre que les églises du nord et du sud, de l'est et de l'ouest doivent entreprendre. L'occasion de s'acquitter de ce travail leur a été donnée. Pourquoi ne l'ont-elles pas fait ? Cette mission doit être remplie. MB 92 6 Ce travail aurait dû être entrepris. Ceux qui se sont engagés dans l'oeuvre médicale missionnaire ont accompli l'oeuvre même que le Seigneur aurait réalisée à leur place. MB 92 7 Que de choses restent encore à faire ! Et dire qu'un grand nombre de croyants qui pourraient employer leurs talents ne font presque rien dans ce domaine ! Ils ne pensent qu'à eux-mêmes. Mais le bras de l'Eternel n'est pas raccourci, et s'ils veulent travailler aujourd'hui dans sa vigne, il acceptera leurs services. - ,Manuscrit" 18, 1897. MB 92 8 Etre équilibré - L'oeuvre médicale missionnaire doit être accomplie par l'église grâce à des efforts bien organisés. Elle est à la cause de Dieu ce que le bras droit est au corps. Mais il ne faut pas qu'elle prenne une importance à laquelle elle n'a pas droit. Qu'on l'accomplisse sans négliger les autres branches de l'oeuvre. -- "Lettre" 139, 1898. MB 93 1 L'oeuvre du bras droit -- Le bras droit ouvre les portes par lesquelles le corps doit passer. Il en est ainsi de l'oeuvre médicale missionnaire. Elle ouvre largement la voie pour la réception de la vérité présente. Que serait un corps sans bras ? Si l'on honore le corps, il faut aussi honorer les bras, dont l'importance est telle que sans eux le corps serait incapable de rien faire. C'est pourquoi le corps qui traite indifféremment le bras droit, refusant son aide, ne saurait rien accomplir. -- "Manuscrit" 55, 1901. MB 93 2 Une partie d'un grand tout -- L'oeuvre médicale missionnaire aurait toujours dû exister dans l'oeuvre de réforme. Mais elle ne doit jamais être un moyen de détourner les prédicateurs de leur ministère. Le Christ unit ces deux branches dans tous leurs travaux. L'oeuvre médicale missionnaire fait partie d'un grand tout, comme le bras fait partie du corps. Mais le bras ne dira pas à la tête : je n'ai pas besoin de toi. Le corps ne peut se passer de la tête ni des bras pour accomplir une oeuvre efficace, offensive. Le corps ne doit pas devenir le bras. Chaque membre du corps a un travail déterminé. -- "Manuscrit" 105, 1899. MB 93 3 La prière du missionnaire médical -- Les pasteurs et les professeurs doivent oeuvrer intelligemment, chacun dans sa sphère, et apprendre aux membres d'église à faire un travail missionnaire médical. Lorsque ceux qui se disent disciples du Christ posséderont le Sauveur dans leurs coeurs, ils feront ce qu'il a fait lui-même ; ils ne pourront rester inactifs ; la besogne ne leur manquera pas. Et ce qu'ils font sous les auspices de l'Eglise sera la meilleure façon de communiquer la lumière. MB 93 4 Celui qui travaille selon le plan de Dieu prononcera cette prière « Que l'on sache en ce jour, alors que j'accomplis mon oeuvre en faveur de l'humanité souffrante, qu'il y a un Dieu en Israël, et que je suis ton serviteur. Que l'on voie que je travaille, non selon ma propre impulsion ni ma propre sagesse, mais selon ta Parole. » MB 93 5 Lorsque l'homme adopte cette attitude, comprend qu'il opère selon le plan de Dieu et que Dieu opère par lui, il possède la divine puissance, qui ne connaît pas d'échec. Tout ce qui pourrait s'y opposer ne compterait pas plus que la balle qu'emporte le vent. -- "Manuscrit" 115, 1899. MB 93 6 Ce sera la vie pour les églises -- Je dirai à mes frères dans le ministère Poursuivez cette oeuvre avec tact et intelligence. Mettez au travail les jeunes hommes et les jeunes femmes de vos églises. Combinez l'oeuvre médicale missionnaire avec la proclamation du troisième message. Organisez-vous pour réveiller les églises du sommeil de la mort dans lequel elles sont plongées depuis des années. Suscitez des ouvriers qui feront ressortir devant chaque famille et chaque individu les principes de la réforme sanitaire en rapport avec le message du troisième ange. Encouragez tout le monde à rendre part à cette oeuvre en faveur du prochain. Vous verrez bientôt que la vie renaîtra dans les églises. "Lettre" 54, 1898. ------------------------Chapitre 15--Le ministère médical dans les foyers MB 95 1 La porte d'entrée des foyers -- L'oeuvre médicale missionnaire est l'oeuvre qui fraie le chemin de l'Evangile, la porte d'entrée qui permet à la vérité pour notre époque de pénétrer dans de nombreux foyers. Le peuple de Dieu doit comprendre de véritables missionnaires médicaux, car il faut s'occuper à la fois de l'âme et du corps. Que nos ouvriers fassent preuve du plus pur désintéressement. Grâce à la connaissance et à l'expérience acquises par la pratique, ils pourront donner des traitements aux malades. En se rendant de maison en maison, ils trouveront accès à de nombreux coeurs. Plusieurs seront ainsi gagnés qui, autrement, n'auraient jamais entendu le message évangélique. -- "Review and Herald", 17 décembre 1914. MB 95 2 Le Christ nous guidera dans ce ministère -- Si vous vivez en communion avec le Christ, si vous vous chargez de son joug, vous apprendrez chaque jour comment proclamer le message de paix et de réconfort aux affligés, aux désappointés, aux coeurs brisés. Vous pourrez parler aux découragés de la Parole de Dieu et intercéder pour les malades. En priant, adressez-vous au Christ comme à un ami. Ayez la dignité douce et aimable d'un enfant de Dieu. Il faut que l'on s'en rende compte. "Testimonies", VI, p.323, 324. MB 95 3 Le ministère chrétien du médecin et de l'infirmière -- Puissent tous les malades être traités par un médecin et une infirmière ayant la crainte de Dieu, qui les aideront à confier leurs corps fatigués aux soins du grand Guérisseur, avec la foi qu'il les rétablira. MB 95 4 Chaque croyant sincère s'incline devant Jésus comme étant le vrai médecin des âmes. Lorsque le Sauveur se tient au chevet des malades, beaucoup sont non seulement convertis mais guéris. Si, grâce à un travail judicieux, le patient est amené à donner son coeur à Jésus, soumettant ses pensées à la volonté de Dieu, une grande victoire sera remportée. "Review and Herald", 9 mai 1912. MB 96 1 L'infirmière au foyer -- Le Seigneur désire que des hommes et des femmes consacrés exercent la vocation de gardes-malades. ... Il y a bien des moyens de se rendre utile dans ce travail. Au sein des familles, ils peuvent chercher à éveiller un intérêt pour la vérité. Un peu partout un grand nombre de gens n'assistent à aucun service religieux. Si on veut qu'ils connaissent l'Evangile il faut le leur porter chez eux. On ne peut souvent les atteindre qu'en adoucissant leurs maux physiques. En soignant les malades et en soulageant la misère des pauvres, les infirmières auront l'occasion de prier avec eux, de leur lire des passages de la Parole de Dieu, de leur parler du Sauveur. Elles pourront aussi intercéder pour les déshérités, pour ceux qui n'ont pas la force de volonté de dominer leur appétit, - que la passion a dégradés. Elles apporteront un rayon d'espérance dans la vie de ceux qui ont perdu tout espoir. Un amour désintéressé, manifesté par des actes de bonté, permet plus facilement de croire à l'amour du Christ. - ,Ibid." MB 96 2 Apprenez aux gens à se bien porter -- L'oeuvre missionnaire médicale offre bien des occasions de se rendre utile. L'intempérance dans la manière de se nourrir, l'ignorance des lois de la nature causent de nombreuses maladies, privant ainsi le Seigneur de la gloire qui lui revient. ... Dites aux gens qu'il vaut mieux savoir conserver sa santé que de soigner une maladie. Il faut que nous soyons de sages éducateurs, qui mettent en garde contre toute indulgence. Devant tous les maux physiques qui sont dus à l'ignorance, comment ne pas faire notre part pour soulager celui qui souffre ? -- "Id.", 6 juin 1912. MB 96 3 De simples principes que tous doivent connaître -- Ceux qui appartiennent au peuple de Dieu doivent être de véritables missionnaires médicaux. Il faut qu'ils apprennent à soigner les maux de l'âme et du corps. Qu'ils sachent comment donner de simples traitements qui contribueront beaucoup à soulager la souffrance et à guérir la maladie. Il est indispensable qu'ils soient familiers avec les principes de la réforme sanitaire, afin de pouvoir montrer aux autres comment, par de bonnes habitudes dans le manger, le boire et le vêtement, on peut prévenir la maladie et recouvrer la santé. Une démonstration de la valeur des principes de la réforme sanitaire contribuera énormément à supprimer les préjugés à l'égard de notre oeuvre évangélique. Le grand Médecin, le promoteur de l'oeuvre médicale missionnaire, bénira tous ceux qui iront de l'avant, humblement et avec confiance, afin de répandre la vérité pour notre époque. -- "Id.", 5 mai 1904. MB 96 4 Une réforme constante est essentielle -- Une réforme constante doit se poursuivre parmi le peuple, et, par notre exemple, nous devons donner plus de poids à notre enseignement. La vraie religion et les lois de la santé vont de pair. Il est impossible de travailler au salut des hommes et des femmes sans leur présenter la nécessité de rompre avec les excès qui ruinent la santé, souillent l'âme et empêchent la vérité divine de faire impression sur l'esprit. Hommes et femmes doivent apprendre à se corriger soigneusement de leurs mauvaises habitudes et abandonner immédiatement tout ce qui pourrait nuire à la santé de leurs corps et obscurcir leurs esprits. -- "Id.", 12 novembre 1901. MB 97 1 Enseignez les principes d'une cuisine saine -- Les avenues de l'âme ayant été obstruées par le tyran que l'on nomme Préjugé, beaucoup ignorent les principes d'une cuisine hygiénique. On rendra à ces gens-là un excellent service en leur enseignant comment préparer des aliments sains. Cette branche de l'oeuvre est aussi essentielle que n'importe quelle autre. Il faut organiser davantage de cours de cuisine, et aller de maison en maison donner des instructions sur l'art de cuire de bons aliments. De très nombreuses personnes seront ainsi délivrées de leur déchéance physique, mentale et morale par l'influence de la réforme sanitaire. Ces principes seront les bienvenus pour ceux qui cherchent la lumière, et il leur sera plus facile de comprendre la vérité pour notre temps. MB 97 2 Dieu désire que nous recevions pour donner. - Comme des témoins impartiaux, désintéressés, nous devons faire part aux autres de ce que le Seigneur nous a accordé. En vous livrant à ce travail, et par tous les moyens dont vous disposez, assurez-vous que vos efforts tendent à dissiper les préjugés au lieu de les créer. Faites de la vie du Christ votre étude constante. Travaillez comme il le fit, suivez son exemple. "Id.", 6 juin 1912. MB 97 3 Nous avons besoin de recevoir une véritable éducation dans l'art culinaire. ... Organisez des cours, où vous pourrez enseigner comment cuire du bon pain, et comment faire différentes combinaisons de grains et de végétaux. - "Manuscrit" 150, 1905. MB 97 4 Suivez un cours qui recommande la réforme -- Un certain nombre de vues préconisées par les adventistes du 7e jour sont diamétralement opposées à celles du monde. Ceux qui défendent des vérités impopulaires et les croient supérieures à toutes les autres, doivent chercher à être conséquents avec eux-mêmes. Leur but n'est pas d'essayer de voir à quel point ils diffèrent d'autrui, mais de savoir comment arriver à trouver ceux qu'ils veulent influencer, pour les amener à pratiquer ce qu'ils pratiquent eux-mêmes. Un cours de ce genre fera apprécier les vérités qu'ils défendent. MB 97 5 Ceux qui préconisent une réforme dans le régime doivent, par ce qui paraît sur leurs tables, présenter sous leur meilleur jour les avantages de l'hygiène, et mettre en évidence ses principes, de telle façon que ceux-ci se recommandent au jugement d'un esprit candide. … MB 98 1 Lorsque ceux qui se font les avocats de la réforme sanitaire tombent dans les extrêmes, il ne faut pas blâmer les gens qui s'en écartent. C'est ainsi que nos idées religieuses sont discréditées et, dans bien des cas, ceux qui nous observent ne peuvent jamais être amenés à l'idée qu'il y ait quelque chose de bon dans la réforme. Ces extrémistes font plus de mai en quelques mois qu'ils ne peuvent en réparer pendant toute leur vie. Ils se sont engagés dans une oeuvre que Satan aime à les voir accomplir. ... Des idées étroites et poussées à l'extrême ont fait un mal incalculable à la cause de l'hygiène. -- "Christian Temperance and Bible Hygiene", p. 55-57. MB 98 2 Ne cherchez pas à imposer vos vues personnelles -- Ceux qui n'ont qu'une idée imparfaite des principes de la réforme sanitaire sont souvent les plus tenaces, non seulement à maintenir leur point de vue, mais à chercher à l'imposer à leur famille et à leurs amis. Cette réforme tronquée a des effets désastreux sur leur santé ; leurs efforts pour la faire adopter donnent à beaucoup une fausse idée de la véritable et les amènent à la rejeter complètement. MB 98 3 Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé évitent les extrêmes. Ils choisissent leurs aliments, non pour satisfaire leur appétit, mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir toutes leurs énergies dans le meilleur état possible, pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et conscience, et il en résulte la santé du corps et de l'âme. Ils ne cherchent pas à imposer leurs convictions, mais leur exemple n'en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d'eux une heureuse influence. MB 98 4 Montrons du bon sens dans la réforme sanitaire. Etudions à fond ce sujet. Et d'abord, nul ne doit se permettre de critiquer ceux dont la manière d'agir n'est pas en tous points en harmonie avec la sienne. On ne saurait établir une règle invariable pour tout le monde, et personne n'a le droit de se croire le critère auquel les autres devraient se conformer. Tous ne peuvent manger les mêmes mets ; des aliments sains et appétissants pour les uns seront désagréables et même nuisibles pour les autres. D'aucuns ne peuvent supporter le lait, alors qu'il réussit très bien à d'autres. Il en est qui ne digèrent pas les petits pois et les haricots, tandis que d'autres s'en trouvent très bien. Pour les uns, les préparations de céréales à l'état brut sont excellentes, d'autres ne peuvent en faire usage. -- "Rayons de santé", p. 106, 107. MB 98 5 Lumière pour le salut du monde -- Ceux qui se mettent à enseigner doivent bien connaître la maladie et ses causes, comprendre que chaque fonction du corps humain doit être en harmonie avec les lois de la vie. Pour notre salut et celui du monde, le Seigneur m'a communiqué la lumière au sujet de la réforme sanitaire. Il faut que les hommes et les femmes sachent ce que comprend la demeure humaine, destinée par le Créateur à être le temple où il habite, et dont il veut que nous prenions soin comme de fidèles économes. « Nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » "Review and Herald", 12 novembre 1901. MB 99 1 Ranimez la confiance -- Un grand nombre de personnes ne possèdent pas la foi en Dieu et ont perdu confiance dans les hommes, mais elles apprécient des actes de sympathie et de générosité. Lorsqu'elles voient quelqu'un venir chez elles, sans chercher des louanges terrestres ou des compensations, pour donner des soins à un malade, apporter de la nourriture ou des vêtements, consoler les affligés, en attirant les regards sur celui dont il n'est que le messager, alors leurs coeurs sont touchés. La gratitude engendre la foi. Elles se rendent compte que Dieu s'occupe d'elles et elles sont prêtes à écouter sa Parole. -- "Id.", 9 mai 1912. MB 99 2 Beaucoup sont sauvés de la déchéance - Il m'a été montré que l'oeuvre médicale missionnaire pourrait découvrir, dans la plus profonde déchéance, des hommes qui étaient autrefois de brillants esprits, richement doués, et les sortir de l'abîme du péché. Après nous être occupés de leurs besoins physiques, il sera possible de leur présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus. Le Saint-Esprit collaborera avec ceux qui relèvent ces malheureux, qui pourront baser leur foi sur un fondement solide. Il ne s'agit pas d'apporter à ces gens que Dieu aime et dont a il pitié, des doctrines étranges, mais de les aider physiquement par des soins médicaux. Leurs énergies spirituelles et mentales reprendront leurs activités, et ces pauvres âmes seront, pour la plupart, sauvées dans le royaume des cieux. MB 99 3 Rien ne saurait mieux caractériser notre oeuvre dans la présentation de la vérité que de venir en aide aux gens où ils se trouvent, Comme le fit le bon Samaritain. Une oeuvre bien conduite pour sauver de pauvres pécheurs ouvrira le chemin à la vérité. Un ordre de choses différent doit être établi parmi nous, en tant que peuple. Lorsqu'on en arrivera là, il régnera autour des ouvriers une atmosphère tout autre, car le Saint-Esprit collaborera avec ceux qui sont au service de Dieu ; ils seront une puissance pour le Seigneur, en relevant, fortifiant et sauvant les âmes qui sont sur le point de périr. -- "Special Testimonies", série A, no. 11, p. 32. MB 99 4 Zèle et persévérance indispensables -- Que je serais heureuse si je pouvais réveiller notre peuple pour qu'il s'engage dans l'oeuvre médicale missionnaire, avec un saint zèle et une divine persévérance, non en quelques endroits seulement, mais partout. C'est là un véritable travail missionnaire. En certains lieux il semble qu'il ait peu de réussite ; mais le Seigneur finit par ouvrir la voie, et des succès remarquables couronnent nos efforts. Les paroles prononcées sont un clou enfoncé à la bonne place. Des anges collaborent avec des instruments humains, et des pécheurs sont gagnés pour le Sauveur. - ,Lettre" 13, 1903. MB 100 1 Dieu appelle des hommes et des femmes, pieux -- Il nous faut aujourd'hui des hommes et des femmes consacrés pour faire un travail missionnaire médical. Qu'ils cultivent à l'extrême leurs facultés physiques et mentales, ainsi que leur piété. Il faut faire l'impossible pour trouver des ouvriers intelligents. La même grâce que Jésus-Christ fit reposer sur Paul et Apollos, et qui les distingua par leur spiritualité, doit reposer aujourd'hui sur de nombreux missionnaires dévoués. "Special Testimonies Relating to Médical Missionary Work", p. 8. MB 100 2 N'attendez pas -- Aujourd'hui, nous avons besoin d'hommes qui se vouent à ce travail. Vous ne pouvez consacrer des années à vous préparer. Des portes qui sont ouvertes actuellement vont bientôt se fermer pour toujours. Proclamez le message. N'attendez pas que l'ennemi prenne possession des territoires où vous pouvez pénétrer maintenant. Que de petits groupes accomplissent l'oeuvre assignée par le Christ à ses disciples. Qu'ils travaillent comme évangélistes, répandant nos imprimés, parlant de la vérité à ceux qu'ils rencontrent. Qu'ils prient pour les malades, s'efforçant de les soulager, non par des médicaments, mais par des remèdes naturels. Qu'ils leur enseignent comment recouvrer la santé et éviter la maladie. "Témoignages", vol. 111, p. 441. MB 100 3 Note Pour plus de détails concernant le ministère médical et la présentation de notre message sur la santé, voir "Rayons de santé", "Medical Ministry", "Counsels on Diet and Food", et "Counsels on Heàlth". ------------------------Chapitre 16--Se préparer pour la crise et les désastres des derniers jours MB 101 1 Les événements des derniers jours nous poussent à nous préparer -- Nous vivons au temps de la fin. La succession rapide des signes des temps proclame l'imminence de la venue du Seigneur. Nous sommes àune époque importante et solennelle. L'Esprit de Dieu se retire de la terre, progressivement mais sûrement. Déjà plaies et jugements frappent les contempteurs de la grâce divine. Calamités sur terre et sur mer, instabilité de l'état social, menaces de guerres, autant de mauvais présages annoncent la proximité d'événements d'une gravité inouïe. MB 101 2 Les forces du mal se coalisent et s'accroissent en vue de la crise finale. De grands changements vont bientôt se produire dans le monde, et les événements de la fin, se précipiter. MB 101 3 L'état actuel des choses montre que des temps troublés vont fondre sur nous. Les journaux sont remplis d'allusions à un conflit formidable devant se produire à brève échéance. Des cambriolages audacieux arrivent fréquemment, les grèves sont communes, les vols et les meurtres se multiplient. Des vies d'hommes, de femmes et d'enfants sont supprimées par des individus soumis à des esprits démoniaques. Le vice sévit et le mal prévaut sous toutes ses formes. -- "Témoignages", vol. III, p. 335, 336. MB 101 4 Quelque chose de décisif va bientôt se produire -- Notre époque est du plus grand intérêt pour tous les vivants. Les gouverneurs et les hommes d'Etat, tous ceux qui occupent une position de confiance, tous les hommes et toutes les femmes qui pensent, à quelque classe qu'ils appartiennent, ne peuvent se désintéresser de ce qui se passe autour d'eux. Ils suivent des yeux l'inquiétude des nations et la pression qu'elles exercent l'une sur l'autre. Ils observent la puissance qui s'empare de tous les éléments terrestres, et ils se rendent compte que quelque chose de grand et de décisif se prépare, que le monde est à la veille d'une crise épouvantable. MB 102 1 Les anges retiennent en ce moment les vents de la guerre, afin de les empêcher de se déchaîner jusqu'à ce que le monde ait été averti du sort qui le menace, mais une tempête extraordinaire va bientôt se déchaîner sur la terre, et lorsque Dieu ordonnera à ses anges de lâcher les vents, on assistera à des scènes de révolte indescriptibles. -- "Education", p. 181, 182. MB 102 2 Le temps est proche où le monde connaîtra une douleur que nul ne sera capable de soulager. L'Esprit de Dieu se retire de la terre. Les cataclysmes se succèdent à une cadence accélérée. Que de fois n'entendons-nous pas parler de tremblements de terre, de cyclones, de ravages causés par des incendies et des inondations, de lourdes pertes de vies humaines et de biens matériels ! A vues humaines, ces calamités résulteraient des déchaînements capricieux des forces de la nature, désorganisées et déréglées, échappant au contrôle de l'homme. Mais ce sont des moyens employés par Dieu pour chercher à éveiller chez tous le sentiment du danger qu'ils courent. -- "Prophètes et rois", p. 211. MB 102 3 De grandes villes disparaîtront - Il y a longtemps que l'on aurait dû s'occuper activement de gagner des âmes pour le Christ ; 'cette oeuvre reste en souffrance. Les habitants des villes corrompues sur lesquels s'abattront bientôt des calamités ont été cruellement négligés. Le temps est proche où de grandes agglomérations vont être balayées, et tous doivent en être avertis. Mais qui se chargera de cette oeuvre qu'un fidèle service pour Dieu exige ? ... MB 102 4 Aujourd'hui, on n'a pas fait la millième partie du travail qui aurait dû être accompli dans les villes, si hommes et femmes s'étaient acquittés de leur devoir. "Manuscrit" 33, 1910. MB 102 5 Que le peuple de Dieu ne perde pas de vue la pensée que des milliers de villes, plongées aujourd'hui dans l'idolâtrie, seront détruites "Review and Herald", 10 septembre 1903. MB 102 6 Désastres imminents -- Récemment, une scène impressionnante se déroula devant moi. je vis une immense boule de feu qui tombait sur de belles maisons, les anéantissant instantanément. J'entendis quelqu'un dire : « Nous savions que les jugements de Dieu s'abattraient sur la terre, mais nous ignorions que ce serait si tôt. » A quoi d'autres répondirent : « Vous le saviez ? Alors pourquoi ne nous en avez-vous rien dit ? Nous, nous l'ignorions. » De tous côtés j'entendais prononcer de telles paroles. ... MB 102 7 Des troubles graves se produiront bientôt parmi les nations, troubles qui ne cesseront pas jusqu'à ce que le Christ revienne. Comme jamais auparavant nous avons besoin de serrer nos rangs, en servant celui qui a établi son trône dans les cieux et qui règne suprêmement sur tous. Dieu n'a pas oublié son peuple, et nous serons forts si nous ne l'oublions pas. Les jugements de Dieu s'exercent sur la terre. Les guerres et les bruits de guerres, les destructions par le feu et les inondations nous disent clairement que le temps de détresse, qui ne cessera de croître jusqu'à la fin, est proche, à la porte. Nous n'avons pas de temps à perdre. Le monde est saturé par l'esprit de la guerre. Les prophéties du chapitre 11 de Daniel sont presque toutes arrivées à leur accomplissement final. --" Id. ", 24 novembre 1904. MB 103 1 Terreur indescriptible -- Vendredi dernier, juste avant de m'éveiller, une scène très impressionnante se déroula devant moi. Il me semblait sortir de mon sommeil, mais je n'étais pas chez moi. De mes fenêtres je pouvais voir une terrible conflagration. De grandes boules de feu tombaient sur les maisons, et de ces boules jaillissaient des flammes dans toutes les directions. Impossible d'éteindre le feu qui était allumé, et de nombreux endroits étaient détruits. La terreur des gens était indescriptible. Puis je me réveillai et me rendis compte que j'étais chez moi. ,Lettre" 278, 1906. MB 103 2 Se préparer tandis qu'il en est temps -- Lorsque les libertés de notre nation seront en péril, ceux qui combattent pour la liberté de conscience se trouveront dans une situation défavorable. Pour leur propre sécurité, alors qu'ils en ont l'occasion, ils devraient être intelligents en ce qui concerne la maladie, ses causes, ses mesures préventives, et sa guérison. Ceux qui s'engageront dans cette voie trouveront partout un champ de travail. Ils auront partout des souffrances à soulager, des secours à donner, non seulement parmi ceux de notre foi, mais surtout parmi ceux qui ne connaissent pas la vérité. -- "Ministry Missionary", novembre, décembre 1892. MB 103 3 Prêt à fournir une assistance immédiate -- Nous connaîtrons des familles qui sont dans la pauvreté et dans la détresse, et il faudra soulager les affligés et ceux qui souffrent. Nous n'avons qu'une faible idée des souffrances humaines qui existent partout autour de nous, mais lorsque nous en avons l'occasion nous devons être prêts à fournir une assistance immédiate à tous ceux qui passent par des moments difficiles. -- "Manuscrit" 25, 1894.1 MB 103 4 La main secourable du Seigneur dans le soulagement de la souffrance -- L'oeuvre de la réforme sanitaire est le moyen dont Dieu se sert pour diminuer la souffrance dans le monde, et pour purifier son Eglise. Montrez à chacun qu'il peut devenir l'auxiliaire du Seigneur en collaborant avec lui en vue de restaurer la santé physique et spirituelle. "Témoignages", vol. A, p. 252. MB 104 1 Chaque membre d'église doit s'engager dans l'oeuvre missionnaire médicale -- Nous vivons à une époque où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical. Le monde est un vaste hôpital, rempli des victimes de maladies physiques et spirituelles. Partout des gens se meurent parce qu'ils ne connaissent pas les vérités qui nous ont été confiées. Aussi les membres d'église doivent-ils se réveiller et comprendre qu'ils ont la responsabilité de répandre ces vérités. - ,Id.", vol. 111, p. 116. MB 104 2 Une porte ouverte dans les grandes villes -- En bien des endroits des âmes n'ont pas encore entendu parler du message. Il faut donc poursuivre l'oeuvre missionnaire médicale avec plus de zèle que jamais, car elle est la porte par laquelle la vérité pénétrera dans les grands centres. -- "Id.", p. 436. MB 104 3 Il faut que des ouvriers bien formés se rendent dans toutes les villes pour v accomplir un travail missionnaire médical. -- "Testimonies", vol. VII, p. 59 MB 104 4 Dans chaque ville, qu'une équipe d'ouvriers organisés, bien disciplinés, composée non seulement d'un ou deux, mais d'un certain nombre, se mettent à l'oeuvre. -- "Lettre" 34, 1892. MB 104 5 Chaque église doit y prendre part -- L'oeuvre médicale missionnaire doit avoir des représentants partout où une église est organisée. "Manuscrit" 88, 1902. MB 104 6 Dans chaque ville où nous avons une église, il doit y avoir un endroit où des traitements peuvent être donnés. Mais peu de membres possèdent des maisons offrant des facilités pour soigner les malades. C'est pourquoi il faut trouver un édifice à cet effet. Celui-ci, même s'il n'est pas élégant, devrait posséder les commodités nécessaires pour que l'on puisse y donner de simples traitements. » - "Testimonies", vol., VI, p.113. MB 104 7 L'oeuvre médicale missionnaire devrait faire partie des activités de chaque église. Conduite indépendamment, elle serait bientôt un étrange amalgame d'atomes désorganisés, qui consommerait mais ne produirait pas. Au lieu d'agir comme la main de Dieu pour diffuser la vérité, elle saperait la vie et la force de l'Eglise et affaiblirait le message. Non seulement elle absorberait nos moyens et nos talents qui sont nécessaires ailleurs, mais dans l'oeuvre même qui consiste à venir en aide aux déshérités, en dehors de la Parole, elle amènerait les hommes à tourner en dérision les vérités bibliques. -- "Témoignages", vol. 11, p. 615. MB 104 8 Le ministère médical missionnaire dans la crise finale -- Mon coeur est attristé lorsque je vois nos églises qui devraient être de coeur et d'âme engagées dans l'oeuvre médicale missionnaire. ... Je désire vous dire que bientôt on ne pourra plus rien faire dans notre oeuvre si ce n'est MB 105 1 le travail médical missionnaire. L'oeuvre d'un pasteur est de remplir son ministère. Nos prédicateurs doivent travailler selon le plan évangélique. MB 105 2 Vous n'exercerez jamais un ministère selon l'ordre évangélique si vous ne manifestez pas de l'intérêt pour l'oeuvre médicale missionnaire, l'Evangile de la guérison, qui bénit et fortifie. Montons au secours de l'Eternel, au secours de l'Eternel contre la puissance des ténèbres afin qu'on ne dise pas à notre sujet : « Maudissez Méroz. ... Maudissez ses habitants, car ils ne vinrent pas au secours de l'Eternel. » juges 5 23. "General Conférence Bulletin". ------------------------Chapitre 17--Une oeuvre pour les femmes MB 109 0 Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui signifie Dorcas ; elle faisait beaucoup de bonnes oeuvres et d'aumônes. Actes 9:36. MB 109 1 L'oeuvre de Dorcas aujourd'hui -- Beaucoup plus de femmes devraient s'occuper des souffrances de l'humanité, soulager les malheureux, leur apprendre à croire - tout simplement - à Jésus-Christ notre Sauveur. Lorsque ces âmes s'abandonneront entièrement au Seigneur, elles comprendront la doctrine. ... MB 109 2 Je suis peinée de savoir qu'en Amérique nos soeurs ne font pas le travail qu'elles pourraient accomplir pour le Seigneur Jésus. Si elles demeuraient en Christ, elles recevraient le courage, la force et la foi nécessaires. Beaucoup de femmes aiment à bavarder. Pourquoi ne parlent-elles du Christ aux âmes qui se perdent ? Plus nous vivrons près du Sauveur, mieux nous connaîtrons la misère de ceux qui vivent loin de Dieu et déshonorent sans s'en rendre compte Jésus qui les a rachetés à un prix infini. MB 109 3 Lorsque les femmes croyantes sentiront le fardeau des âmes et celui de leurs péchés, elles travailleront comme le Christ a travaillé. Elles considéreront qu'aucun sacrifice n'est trop grand pour gagner des âmes au Sauveur. Tous ceux qui possèdent cet amour pour les âmes sont nés de Dieu ; ils sont prêts à suivre l'empreinte de ses pas ; leurs paroles et leur voix seront des talents employés au service du Maître. ... MB 109 4 Dans ce travail on s'instruit sans cesse. On découvre ses faiblesses et son inefficacité. On amène les âmes au Seigneur par la prière, et le Sauveur intervient par son Esprit pour qu'elles comprennent que c'est lui qui amollit et brise les coeurs endurcis. -- "Lettre" 133, 1898. MB 109 5 La valeur de l'organisation - L'oeuvre que vous *accomplissez en aidant nos soeurs à comprendre leur responsabilité individuelle envers Dieu est excellente et nécessaire. Elle a été longtemps négligée. Mais lorsqu'elle est simplement et clairement définie, on peut s'attendre à ce que les devoirs du foyer, au lieu d'être négligés, soient accomplis d'une façon beaucoup plus intelligente. Le Seigneur n'obligera jamais celui qui ne le désire pas à comprendre la valeur d'une âme. MB 110 1 Si l'on organise des groupes et si on leur apprend à travailler intelligemment, nos églises posséderont une vitalité dont elles ont besoin depuis longtemps. La valeur de l'âme que le Christ a rachetée sera appréciée. Généralement, nos soeurs ont des difficultés parce que leur famille s'accroît et leurs épreuves sont incomprises. Depuis longtemps je désire que des femmes soient formées pour aider nos soeurs à triompher de leur découragement et à sentir qu'elles peuvent faire une oeuvre pour le Seigneur. Cela illuminera leur vie et celle des autres. Dieu vous bénira, ainsi que tous ceux qui s'unissent à vous dans cette grande tâche. -- "Lettre" 54, 1899. MB 110 2 Le Seigneur a une oeuvre pour les femmes -- Le Seigneur a une oeuvre pour les femmes aussi bien que pour les hommes. Elles ont un rôle à jouer à notre époque de crise. Si elles comprennent leurs devoirs, et opèrent sous l'influence du Saint-Esprit, elles posséderont les qualités requises pour notre époque. Le Sauveur réfléchira sur elle la lumière de sa face, et il leur donnera une puissance qui dépassera celle des hommes. Elles accompliront dans les familles une oeuvre que les hommes ne sauraient faire, une oeuvre qui atteint les profondeurs de la vie intérieure. Elles arriveront à s'approcher des coeurs que les hommes ne peuvent atteindre. Leurs travaux sont nécessaires. -- "Review and Herald", 26 août 1902. MB 110 3 Les femmes ont une haute destinée -- Mes soeurs, si nous le voulons, nous pouvons faire une belle oeuvre pour le Seigneur. La femme ne connaît pas sa puissance. Dieu ne désire pas qu'elle emploie toutes ses facultés à se poser des questions de ce genre : « Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? » Il y a un but plus élevé pour la femme, une destinée plus noble. Elle doit développer ses facultés pour que Dieu l'emploie à sauver des âmes de la ruine éternelle. -- "Témoignages", vol. 1, p. 691. MB 110 4 On peut affirmer sans se tromper que la dignité et l'importance de la mission de la femme et ses devoirs particuliers ont un caractère plus sacré que les devoirs de l'homme. ... Que la femme comprenne la sainteté de son oeuvre, et qu'elle l'accomplisse dans la crainte de Dieu et par sa force. -- "Testimonies", vol. III, p. 565. MB 110 5 Si nous pouvions faire comprendre à nos soeurs le bien qu'elles pourraient accomplir par le Seigneur Jésus-Christ, nous verrions une grande oeuvre s'effectuer. - ,Lettre" 119, 1898. MB 111 1 Les femmes appelées à être des messagères de miséricorde -- Ce qu'il nous faut ce sont des femmes consacrées qui, comme messagères de miséricorde, visiteront les mères et les enfants dans leurs ers, et les aideront dans leurs devoirs quotidiens, si c'est nécessaire, avant de leur parler de la vérité pour notre époque. Vous verrez que par cette méthode vous gagnerez des âmes comme résultat de vos efforts. "Review and Herald", 12 juin 1906. MB 111 2 Pourquoi rester oisifs ? -- Le maître de la vigne dit à de nombreuses femmes qui ne font rien : « Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? » Elles peuvent être des instruments de justice, rendre de saints services. C'est Marie qui la première prêcha Jésus ressuscité. L'influence bénie des femmes chrétiennes est nécessaire dans la grande oeuvre de la prédication de la vérité. S'il y avait vingt femmes faisant du salut des âmes leur oeuvre préférée là où il n'y en a qu'une maintenant, nous verrions bien plus de conversions à la vérité. Un zèle constant dans la cause de Dieu donnerait un plein succès, et étonnerait par ses résultats. C'est avec patience et persévérance que l'oeuvre doit être accomplie ; c'est ainsi que se manifeste la piété réelle. Dieu veut des actes et non des paroles seulement. MB 111 3 L'oeuvre de Dieu est digne de nos meilleurs efforts. MB 111 4 Nos intérêts nous absorbent souvent au point que nous ne pensons pas aux besoins de l'humanité. Nous ne manifestons aucune sympathie, aucune bienveillance à l'égard des nécessiteux, des opprimés, de ceux qui souffrent. - ,Signs of the Times", 10 septembre 1886. MB 111 5 L'oeuvre qui doit être accomplie -- L'inaction et une oisiveté raffinée affaiblissent les forces vives des jeunes femmes. Il en est qui passent des heures précieuses au lit, ce qui ne leur donne aucune force et ne leur permet pas de soulager les autres de leurs fardeaux. Il en résulte pour elles de la débilité et de mauvaises habitudes. Ces heures passées au lit ne seront jamais retrouvées. Le péché du temps ainsi perdu est inscrit sur les registres du ciel. MB 111 6 Il y a beaucoup à faire dans le monde affairé qu'est le nôtre. Il ne manque pas de personnes dans la grande famille de Dieu qui ont besoin de sympathie et d'aide. Si notre travail nous le permet, visitons les malades, les pauvres qui doivent être secourus et encouragés. -- "The Health Reformer", juin 1873. MB 111 7 Une place unique pour les femmes dans l'oeuvre de Dieu -- Il y a un vaste champ où nos soeurs peuvent rendre de grands services pour le Maître dans différentes branches de l'oeuvre de Dieu. Par leur travail missionnaire elles atteindront une classe de la société où nos pasteurs ne peuvent rien faire. ... Il y a une oeuvre, négligée ou accomplice imparfaitement, que pourraient faire nos soeurs. Il existe tant de sortes de travaux trop fatigants pour des femmes et que nos frères sont appelés à accomplir, que plusieurs branches du travail missionnaire sont négligées. Certaines choses, dans nos églises, peuvent être faites par des femmes, si celles-ci sont convenablement instruites. Nos soeurs peuvent remplir des postes de secrétaires, ou se livrer à d'autres occupations négligées. Il y a bien d'autres emplois encore dans la cause de Dieu pour lesquels nos soeurs sont mieux qualifiées que nos frères. -- "Review and Herald", 19 décembre 1878. MB 112 1 Correspondance missionnaire -- Les femmes peuvent accomplir un excellent travail missionnaire en écrivant à leurs amis, et en cherchant a connaître leurs véritables sentiments pour la cause de Dieu. On arrive à savoir bien des choses par ce moyen. On ne cherchera pas à s'exalter soi-même, mais à présenter la vérité dans sa simplicité partout où l'occasion se présente. -- "Signs of the Times", 16 septembre 1886. MB 112 2 Dieu réclame notre temps et notre argent -- Il ne nous est pas permis, mes chères soeurs, de gaspiller notre temps, et de donner le mauvais exemple à cet égard. ... Nous avons des obligations religieuses dont nous devons nous acquitter. Si nous les négligeons, et si nous passons notre temps à des choses inutiles, nous rapetissons notre intelligence et nous nous privons des affections du Seigneur. L'auteur de notre existence a des droits sur notre temps et sur nos biens. Il existe tout autour de nous des pauvres que notre argent peut soulager, et auxquels de bonnes paroles feront du bien. Le Christ s'identifie lui-même avec l'humanité souffrante. Si vous négligez de visiter la veuve et l'orphelin qui passent par la fournaise de l'affliction et qui souffrent de privations, vous n'avez pas compris que le Christ enregistrera dans les livres du ciel votre conduite à leur égard comme si vous l'aviez lui-même négligé. -- "The Health Reformer", juin 1873. MB 112 3 S'engager personnellement dans l'évangélisation -- L'oeuvre de nos soeurs qui se sont données au Seigneur pour travailler en faveur des pécheurs doit nécessairement comporter un travail personnel d'évangélisation. Celles qui s'engagent dans cette voie portent l'Evangile dans les foyers des grands centres aussi bien que dans les endroits reculés et perdus. Elles lisent et expliquent la Parole de Dieu aux familles, elles prient avec elles, prennent soin des malades et viennent en aide à ceux qui sont dans le besoin. "Témoignages", vol. 11, p, 472. ------------------------Chapitre 18--Qualifications des femmes pour le service MB 113 1 Les femmes appelées au service -- Dieu demande des ouvrières sincères, empressées, au coeur tendre et dévoué, et qui soient fidèles aux principes reçus. Il demande des femmes persévérantes, animées d'un esprit d'abnégation et disposées à renoncer à leurs aises, des femmes qui concentrent toutes leurs aptitudes et toutes leurs possibilités sur le Christ. ... Nos soeurs ne veulent-elles pas se lever pour faire face aux besoins urgents de l'heure ? Ne veulent-elles pas travailler pour le Maître ? -- "Témoignages", vol. II, p. 472, 473. MB 113 2 A l'école du Christ -- Le Seigneur a une oeuvre pour les femmes comme pour les hommes. Elles peuvent accomplir un bon travail pour Dieu si elles apprennent à l'école du Christ les leçons précieuses de la douceur. Elles doivent non seulement se réclamer du nom du Sauveur, mais posséder son Esprit, marcher comme il a marché lui-même, et purifier leur âme de toutes souillures. Elles pourront alors faire du bien en parlant de la puissance de Jésus. -- "Manuscrit" 119, 1907. MB 113 3 Fermeté dans les principes et caractère résolu -- Il nous faut des femmes fermes sur les principes et au caractère résolu, des femmes qui croient que nous sommes dans les derniers temps et se conduisent en conséquence, persuadées que nous avons à proclamer au monde un message solennel d'avertissement, ayant le sentiment qu'elles sont engagées dans une oeuvre importante, celle qui consiste à répandre les rayons de lumière que le ciel a déversés sur elles. Lorsque l'amour de Dieu et de sa vérité sera pour elles un principe intangible, elles ne se laisseront ni détourner du devoir ni décourager dans leur tâche. Elles posséderont la crainte de Dieu dans leurs coeurs, et la tentation de situations lucratives ou de perspectives attrayantes n'arrivera pas à les distraire de leurs travaux. Elles conserveront leur intégrité quel qu'en soit le prix. Elles représenteront dignement la religion du Christ, et leurs paroles semblables à « des pommes d'or sur des ciselures d'argent » seront pleines d'à-propos. De telles personnes feront de bien des manières une oeuvre précieuse pour le Seigneur, qui les a appelés dans le grand champ de la moisson pour y rassembler des gerbes. -- "Signs of the Times", 16 septembre 1886. MB 114 1 Tact, sensibilité, habileté -- Il y a un vaste champ où les femmes peuvent accomplir un excellent travail pour le Maître. Dans le passé on a vu de nobles femmes manifester un courage moral tel qu'elles ont fait pencher la balance en faveur de la vérité. En faisant preuve de tact, de sensibilité et d'habileté, elles ont permis aux ouvriers du Seigneur d'obtenir un plein succès dans leur oeuvre. -- "Ibid." MB 114 2 Les qualités de Marthe et de Marie combinées -- Toutes celles qui travaillent pour Dieu doivent posséder à la fois les qualités de Marthe et de Marie : un esprit de service et un profond amour de la vérité. L'égoïsme doit disparaître. -- "Témoignages", vol. II p. 472. MB 114 3 Il faut des femmes converties -- On a besoin de femmes non pas infatuées d'elles-mêmes, mais aimables et humbles de coeur, qui travailleront avec la douceur du Christ partout où il y a quelque chose à faire pour le salut des âmes. Tous ceux qui sont participants de la nature divine doivent avoir à coeur de faire part, à ceux qui n'ont pas le même privilège qu'eux, de la vérité qui leur est précieuse. Ils ne désireront pas seulement qu'ils en bénéficient, mais veilleront à ce qu'ils la possèdent et feront tout dans ce sens. MB 114 4 Ceux qui deviennent ouvriers avec Dieu croîtront en puissance morale et spirituelle, alors que ceux qui gaspillent leur temps et leurs énergies à s'occuper d'eux-mêmes s'étioleront, se dessécheront, et finiront par mourir. -- "Signs of the Times", 16 septembre 1886. MB 114 5 Développement des talents -- Nos soeurs ... ne manquent pas de capacités, et si elles voulaient faire un bon usage des talents qu'elles possèdent déjà, leur efficacité serait beaucoup plus grande. -- "Testimonies", vol. IV, p. 629, 630. MB 114 6 Courage et assurance. -- Beaucoup de foyers sont très malheureux à cause des plaintes inutiles de la maîtresse de maison, qui considère avec dégoût les tâches de la vie domestique. Elles trouvent éprouvants les soins et les devoirs qui leur incombent, et qui pourraient être non seulement plaisants, mais intéressants et profitables. Elles se considèrent avec répugnance comme des esclaves et des martyres. MB 114 7 A vrai dire, les choses ne sont pas toujours faciles. Il faut apporter aux devoirs domestiques de la patience et de la force de caractère. Mais si les mères ne sont pas responsables des circonstances sur lesquelles elles n'ont pas de contrôle, on ne peut nier que ces circonstances agissent différemment dans la vie quotidienne des unes et des autres. Elles ont tort lorsqu'elles permettent aux circonstances de renverser les principes, lorsqu'elles se lassent et ne restent pas fidèles à leur tâche en négligeant leurs devoirs. MB 115 1 L'épouse, et la mère, qui, noblement, fait face aux difficultés sous lesquelles d'autres succombent par manque de patience et de courage, non seulement devient elle-même plus forte en accomplissant son devoir mais en triomphant des obstacles elle se fortifie pour accomplir un travail efficace en faveur d'autrui, tant par ses paroles que par son exemple. Beaucoup de femmes, qui se conduiraient bien dans des circonstances favorables, se laissent influencer par l'adversité et par l'épreuve ; leur déficience est en proportion de leurs difficultés. Mais le Seigneur n'a jamais voulu que l'on soit le jouet des circonstances. -- "The Health Reformer", août 1877. MB 115 2 Les éléments d'un caractère chrétien -- Mères, vous formez un caractère. Votre Rédempteur compatissant veille sur vous avec amour et sympathie ; il est prêt à entendre vos prières, et à vous assister dans vos besoins journaliers. L'amour, la joie, la paix, la longanimité, l'amabilité, la foi et la charité, voilà les éléments du caractère chrétien. Ces grâces précieuses sont les fruits de l'Esprit ; elles sont la couronne et le bouclier du chrétien. Les aspirations les plus élevées ne sauraient aller plus loin. Rien ne peut donner plus de satisfaction. Ces objectifs célestes ne dépendent pas des circonstances, ni de la volonté ou du jugement imparfait de l'homme. Le Sauveur, qui connaît nos coeurs et les faiblesses de notre nature, a pitié de nous ; il oublie nos erreurs et répand sur nous les grâces que nous désirons sincèrement. -- "Ibid." MB 115 3 Une noble dame -- Vous faites des erreurs ? Pourquoi vous décourager ? Le Seigneur permet que vous fassiez de petites erreurs pour vous en épargner de plus grandes. Allez à Jésus, demandez-lui de vous pardonner, et croyez qu'il l'a fait. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et nous purifier de toute iniquité. " MB 115 4 Lorsqu'on vous adresse des paroles décourageantes, ne répondez pas méchamment, mais aimablement. Dites-vous à vous-même : « je ne décevrai pas mon Sauveur. » La femme chrétienne est une noble dame. La loi de la bonté gouverne ses lèvres, Elle ne parle pas hâtivement. Prononcer des mots aimables lorsqu'on est irrité, apporte un peu de soleil dans votre coeur, rend votre sentier plus doux. Une écolière à qui l'on demandait une définition de la douceur répondit : « Les gens doux sont ceux qui répondent avec douceur quand on leur dit des choses désagréables. » Le Christ a dit : « Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre. » Ce sont des sujets du royaume des cieux ils se laissent enseigner. "Review and Herald", 7 avril 1904. MB 116 1 Grâce et dignité -- Ne considérez pas la vie comme si elle était un roman, mais comme une réalité. Accomplissez vos devoirs les plus insignifiants dans la crainte et l'amour de Dieu, avec fidélité et avec joie. Le Seigneur déclare : « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes. » MB 116 2 Etudiez la vie que vécut le Christ alors qu'il était ici-bas. Il ne négligea pas les devoirs les plus simples. La perfection marqua tout ce qu'il fit. Regardez à lui pour trouver du secours, et vous serez capables d'accomplir vos devoirs quotidiens avec grâce et dignité. -- "Ibid". (Conseils donnés à : « Mes soeurs tentées par le découragement ».) MB 116 3 Fidèles dans les petites choses -- Mes frères et soeurs, ne négligez pas les petites choses pour ne vouloir vous occuper que des grandes. Vous pouvez réussir dans les petites mais échouer dans les grandes, et sombrer dans le découragement. Faites le travail qui se présente à vous. C'est en accomplissant ce qui est à la portée de votre main que vous développerez vos talents et vos aptitudes en vue d'un plus grand travail. C'est en négligeant les petites choses que tant de gens deviennent stériles et s'atrophient. -- "Id.", 26 août 1902. MB 116 4 Attentifs aux petites choses -- Nous insistons beaucoup sur la grandeur de la vie du Christ. Nous parlons des grandes choses qu'il a accomplies, des miracles qu'il a faits, des paroles qu'il a prononcées pour apaiser la tempête, des guérisons qu'il a opérées en faveur des aveugles et des sourds, des morts qu'il a ramenés à la vie. Mais l'attention qu'il a accordée aux petites choses est une preuve plus forte encore de sa grandeur. Ecoutez-le s'adressant à Marthe lorsque celle-ci lui demande de dire à sa soeur de l'aider à le servir. Il lui conseille de ne pas permettre aux soins du ménage de troubler la paix de son âme. « Marthe, Marthe, lui dit-il, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » - "Id.", 7 avril 1904. MB 116 5 Economie ; ramassez les morceaux -- « Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. » Celui qui disposait de toutes les ressources de l'univers nous donne là une leçon. Il faut que rien ne se perde. Celui qui a en abondance ne doit pas gaspiller. Ne perdons rien de ce qui pourrait soulager une personne. Ramassez les morceaux, car quelqu'un en a besoin. Il y a là des leçons touchant les bénédictions spirituelles qui doivent être sérieusement considérées. -- "Manuscrit" 60, 1897. MB 116 6 Le pouvoir de la politesse -- Toutes les femmes doivent cultiver un esprit bien équilibré et un caractère pur, réfléchissant seulement ce qui est vrai, bon et beau. Celle qui est femme et mère peut s'attacher son mari et ses enfants par un amour constant, par des paroles aimables et un comportement courtois. La politesse est une chose rare, mais elle possède le pouvoir d'adoucir les natures qui seraient rudes sans elle. La politesse chrétienne doit régner dans chaque foyer. Cultiver une courtoisie constante, faire aux autres ce que l'on voudrait qu'lils nous fassent, voilà ce qui supprimera la moitié des difficultés de la vie. -- "Signs of the Times", 15 août 1906. MB 117 1 Ayez l'assurance de travailler pour Jésus -- Nos soeurs ne sauraient avoir des excuses en ne prenant aucune part à l'oeuvre de Dieu. Tous ceux qui ont goûté les puissances du monde à venir ont une oeuvre à accomplir dans la vigne du Seigneur. Nos soeurs passent souvent leur temps à faire de petits ouvrages pour embellir leur intérieur ou pour offrir à des amis. Ce genre d'occupation peut être apprécié, mais Jésus le considère-t-il comme un sacrifice vivant pour lui-même ? Dira-t-il à leurs auteurs : « Je connais tes oeuvres, ton travail, ta persévérance ", « Tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de mon nom, et tu ne t'es point lassé » ? MB 117 2 Que nos soeurs se demandent : Comment, au jour du jugement, pourrons-nous rencontrer les personnes avec, lesquelles nous avons été en contact ou que nous aurions pu fréquenter ? Avons-nous considéré leurs cas particuliers ? Avons-nous connu suffisamment notre Bible pour pouvoir la leur expliquer ? ... MB 117 3 Est-ce là l'oeuvre que le Seigneur vous a assignée : reproduire des modèles de broderies ou les points difficiles de tels ouvrages dans le but d'imiter ce que d'autres ont fait ou pour montrer ce que vous-mêmes pouvez faire ? Est-ce cela qui doit absorber votre temps et vos talents de telle façon que vous n'ayez plus ni goût ni aptitude pour le travail missionnaire ? Tous ces ouvrages ne sont que foin, bois ou chaume, que le feu des derniers jours dévorera. Mais où sont vos offrandes pour le Seigneur ? Où est votre patient labeur, votre zèle ardent qui vous met en communion avec le Christ, en portant son joug, ses fardeaux ? Où sont l'or, l'argent et les pierres précieuses que vous avez posés sur le solide fondement, que le feu ne consumera pas, parce que ces matières sont impérissables ? -- "Review and Herald", 31 mai 1887. MB 117 4 Jésus connaît les fardeaux des femmes -- Celui qui rendit à la veuve son fils unique, quand on le conduisait au cimetière, est touché aujourd'hui encore par le deuil des mères. Celui qui rendit à Marie et à Marthe leur frère enseveli, qui versa des larmes de sympathie sur le tombeau de Lazare, qui pardonna à Marie-Madeleine, qui se souvint de sa mère alors qu'il agonisait sur la croix, qui apparut aux femmes éplorées après sa résurrection et en fit des messagères pour prêcher un Sauveur ressuscité, en disant à Marie : « Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ", est le meilleur ami de la femme, et est prêt à l'aider dans ses problèmes, si elle veut bien se confier en lui "The Health Reformer", août 1877. ------------------------Chapitre 19--Influence de la femme chrétienne MB 119 1 La mission admirable de la femme -- Les Adventistes du 7e jour ne doivent en aucun cas sous-estimer le travail des femmes. "Ministère évangélique", p. 442. MB 119 2 La mission des femmes et des mères de famille, ainsi que celle des plus jeunes, est admirable. Si elles le veulent, elles exerceront autour d'elles une grande influence pour le bien. Par la modestie dans leurs vêtements et par leur comportement, elles rendront témoignage à la vérité dans sa simplicité. Elles feront briller leur lumière pour que d'autres voient leurs bonnes oeuvres et glorifient leur Père qui est dans les cieux. Une femme vraiment convertie pourra faire beaucoup de bien. Elle secondera son mari dans son travail, et sera pour lui un sujet d'encouragement et de bénédiction. Lorsque la volonté et le vouloir sont soumis à l'Esprit de Dieu, il n'y a pas de limite au bien qui peut être accompli. - ,Manuscrit" 91, 1908. MB 119 3 Faire sa part dans l'achèvement de l'oeuvre de Dieu -- Nos soeurs qu'elles soient jeunes, plus âgées ou avancées en âge, peuvent participer à l'achèvement de l'oeuvre de Dieu pour notre époque. Elles feront ainsi une expérience d'une très grande valeur pour elles-mêmes. Si elles mettent de côté le moi, elles croîtront dans la grâce. En dirigeant leur esprit dans cette direction, elles apprendront comment porter des fardeaux pour Jésus. -- "Review and Herald", 2 juin 1879. MB 119 4 Servir avec fidélité et discernement -- A notre époque, les talents de chaque ouvrier doivent être considérés comme sacrés pour la proclamation de l'oeuvre de la réforme. Le Seigneur m'a fait savoir que nos soeurs ayant reçu une certaine formation qui les a qualifiées pour occuper un poste de confiance doivent s'en acquitter avec fidélité et discernement, et employer sagement leur influence. Avec leurs frères dans la foi, elles feront une expérience qui les rendra aptes à une tâche plus importante. ... MB 119 5 Autrefois, le Seigneur opéra merveilleusement par l'intermédiaire de femmes consacrées qui, unies dans son oeuvre avec des hommes, l'ont représenté dignement. Il se servit d'elles pour remporter des victoires éclatantes et décisives. Souvent, aux heures critiques, il les a placées au front des combats, et oeuvré par elles pour sauver de nombreuses vies. ,Lettre" B 22, 1 9 1 1. MB 120 1 La première responsabilité de la mère -- L'influence de la mère s'exerce continuellement, soit pour le bien, soit pour le mal, et si elle veut voir son travail subir l'épreuve du jugement, elle fera passer la gloire de Dieu avant toute autre chose. Son premier devoir consiste à s'occuper de ses enfants, former leur caractère, afin qu'ils puissent être heureux en ce monde et se préparer pour le monde à venir. Elle ne doit jamais se laisser influencer par Madame A ou par Madame B dans ce qu'elle fait, soit pour la façon de se vêtir, différente de celle des autres, soit par l'ameublement de sa maison qui vise au confort plutôt qu'à ce qui frappe les yeux, soit encore par la manière d'élever ses enfants. MB 120 2 Dans l'éducation de ses enfants, Dieu a donné à la mère une responsabilité qui dépasse toute autre chose. -- "Good Health", juin 1880. MB 120 3 La société a des droits sur la femme -- Le devoir de la femme consiste à s'occuper de son mari, soigner sa garde-robe, chercher' à le rendre heureux. Elle doit contribuer au développement de son esprit, au raffinement de ses manières, et faire en sorte qu'il soit sociable et joyeux. Qu'elle apporte un peu de soleil au foyer et en fasse un ciel en miniature. Qu'elle ne borne pas son intérêt au « moi et à ce qui est à moi ». Elle ne doit jamais oublier que la société a des droits sur elle. "The Health Reformer", juin 1873. MB 120 4 Une oeuvre en dehors du foyer -- Les hommes et les femmes n'accomplissent pas le dessein de Dieu lorsqu'ils ne font que manifester leur affection pour le cercle familial, ou pour leurs parents et leurs amis, alors qu'ils excluent de leur amour ceux qu'ils pourraient réconforter et soulager dans leurs besoins. ... MB 120 5 Quand le Seigneur nous invite à faire du bien en dehors de notre foyer, cela ne veut pas dire que notre. affection pour les nôtres doive diminuer, et que nous aimions moins nos compatriotes ou notre pays parce qu'il désire nous voir étendre nos sympathies. Mais nous ne devons pas renfermer dans nos murs nos affections et nos sympathies, et restreindre les bénédictions que Dieu a répandues sur nous, de façon que d'autres n'en puissent pas profiter. -- "Review and Herald", 15 octobre 1895. MB 120 6 Flargir la sphère de notre utilité - Tous n'ont pas la même occupation. Chacun a sa propre tâche à accomplir. Mais dans tous ces travaux il peut y avoir une harmonie magnifique, unissant toutes ces choses. Notre Père céleste n'exige pas que celui qui n'a reçu qu'un talent apporte les intérêts de cinq. Mais si ce talent est employé sagement, son possesseur aura vite fait d'augmenter l'étendue de son influence et la sphère de son utilité, en usant au mieux des talents que le Seigneur lui a confiés. Il pourra conserver sa propre individualité, et cependant faire partie de l'ensemble, en contribuant au progrès de l'oeuvre de la réforme. MB 121 1 Si elle emploie sagement son temps et ses facultés et demande au Seigneur force et sagesse, la femme pourra être l'égale de son mari en tant que conseillère, compagne et collaboratrice, sans pour cela perdre sa grâce et sa modestie féminines. Elle formera ainsi, tout à la fois, son propre caractère et celui des siens, puis exercera inconsciemment une grande influence sur les gens de son voisinage. -- "Good Health", juin 1880. MB 121 2 Apprendre à gagner d'autres femmes à la vérité -- Les femmes peuvent apprendre ce qu'il faut faire pour gagner d'autres femmes à la vérité. Il en est qui sont particulièrement qualifiées pour donner des études bibliques, et qui réussissent très bien en présentant la Parole de Dieu dans sa simplicité. Elles deviennent ainsi une grande bénédiction en gagnant les mères et les filles. C'est une oeuvre sacrée, et celles qui l'accomplissent ont besoin d'être encouragées. "Lettre" 108, 1910. MB 121 3 Responsabilité de rassembler des grebes -- Que chaque soeur qui se dit enfant de Dieu sente la responsabilité de venir en aide à tous ceux qui sont à sa portée. La plus noble de toutes les acquisitions peut être obtenue par le renoncement et la bienfaisance envers ses semblables. Mes chères soeurs, Dieu vous appelle à travailler dans sa moisson pour y rassembler des gerbes. ... La femme intelligente la plus modeste peut employer ses facultés dans différentes branches de travail missionnaire, et réussit admirablement. -- "Review and Herald", 10 décembre 1914. MB 121 4 Une influence sur la réforme et la vérité -- Pourquoi la femme ne cultiverait-elle pas son intelligence ? Pourquoi ne répondrait-elle pas au dessein de Dieu à son égard ? Pourquoi ne comprendrait-elle pas sa propre puissance, sachant que celle-ci lui a été accordée par le Seigneur, afin qu'elle l'emploie pleinement pour accomplir le bien et faire progresser l'oeuvre de la réforme et de la vérité ? Satan n'ignore pas que les femmes exercent une grande influence pour le bien ou pour le mal ; c'est pourquoi il cherche à les enrôler dans sa cause. De nos jours, il invente des quantités de modes pour tenter les femmes, comme il fit pour Eve en la persuadant de cueillir du fruit et de le manger. Il les pousse à adopter ces modes toujours changeantes, et qui ne satisfont jamais. MB 121 5 Mères chrétiennes, nous avons un haut idéal à atteindre, une noble tâche à accomplir. Tout cela est bien plus intéressant que la dernière mode et tous les ornements du Moloch moderne. Nous pouvons devenir son esclave, sacrifier sur ses autels notre personne et le bonheur présent et futur de nos enfants. Mais que gagnons-nous en définitive ? Nous avons semé pour la chair ; nous moissonnerons la corruption. Notre oeuvre ne peut porter l'estampille de Dieu. Nous verrons à la fin combien d'âmes auraient pu être bénies et arrachées des ténèbres de l'erreur par notre influence, qui, au contraire, auront été encouragées à se livrer à l'orgueil et à la recherche des ornements extérieurs. -- "Good Health" juin 1880. MB 122 1 Placer le levain de la Parole de Dieu au foyer -- Les femmes aussi bien que les hommes peuvent s'engager dans l'oeuvre qui consiste à répandre la vérité là où elle peut opérer et se manifester. ... Les femmes humbles et discrètes peuvent accomplir une bonne oeuvre en expliquant la vérité dans les foyers. La Parole de Dieu ainsi exposée commencera à lever comme le levain, et grâce à son influence des familles entières se convertiront. -- "Lettre" 86, 1907. MB 122 2 Ne vous lassez pas du service missionnaire -- Mes soeurs, ne vous lassez pas de répandre nos imprimés. C'est un travail que vous pouvez toutes entreprendre avec succès, si vous êtes en communion avec le Seigneur. Avant de visiter vos amis ou vos voisins ou d'écrire des lettres missionnaires, élevez vos coeurs vers Dieu par la prière. Tous ceux qui, avec humilité, prennent part à ce travail, se qualifieront pour être ouvrières dans la vigne du Seigneur. -- "Review and Herald", 10 décembre 1914. MB 122 3 Les femmes peuvent toucher les coeurs -- A nos amis qui se préparent à partir bientôt dans d'autres pays, je dirai : « Souvenez-vous que vous pouvez triompher de l'opposition la plus tenace en vous intéressant aux gens que vous rencontrez. C'est ce que faisait le Christ quand il était ici-bas. Lors de ses déplacements, il accomplissait l'oeuvre d'un missionnaire médical. Imitons-le. Donnons à manger à ceux qui ont faim, procurons des vêtements à ceux qui sont nus, et consolons les affligés. " MB 122 4 Les femmes peuvent faire énormément pour toucher les coeurs. - Où que vous soyez, mes soeurs, oeuvrez dans la simplicité. Si vous êtes dans une maison où il y a des enfants, montrez de l'intérêt à leur égard. Qu'ils se rendent compte que vous les aimez. S'il y a un malade, offrez-lui de lui donner des traitements ; s'il y a une mère rongée de soucis parce que son enfant est souffrant, aidez-la. -- "Id.", 11 novembre 1902. MB 122 5 S'unir à d'autres femmes dans l'oeuvre de la tempérance -- L'union des femmes chrétiennes dans l'oeuvre de la tempérance est une organisation qui a pour but de faire connaître des principes que nous pouvons défendre de tout notre coeur. Il m'a été montré que nous ne devons pas nous en tenir à l'écart. Sans sacrifier quoi que ce soit de nos convictions unissons-nous autant que possible à elles pour travailler en faveur de la tempérance. MB 123 1 Lorsque les agents humains soumettent leur volonté à celle de Dieu, le Saint-Esprit opère dans les coeurs de ceux pour lesquels ils travaillent. Il m'a été montré que nous ne devions pas ignorer celles qui font partie de l'Union de la Tempérance des femmes chrétiennes (W.C.T.U.). En nous joignant à elles pour prêcher une abstinence totale, nous ne modifions pas notre position concernant l'observation du septième jour, et nous manifestons notre appréciation de cette oeuvre de la tempérance. En leur ouvrant notre porte, en les invitant à s'unir à nous sur cette question, nous nous adjoindrons des collaboratrices auxquelles nous aurons l'occasion de faire connaître la vérité. -- "Id.", 18 juin 1908. MB 123 2 Surprise par l'indifférence -- J'ai eu l'occasion de me rendre compte des grands avantages qu'offre l'adhésion à la W.C.T.U., et j'ai été surprise de constater l'indifférence d'un grand nombre de nos dirigeants en ce qui concerne cette organisation. J'adresse un appel à nos frères pour qu'ils se réveillent. -- "Lettre" 271, 1907. MB 123 3 Apprécier le bien accompli par la W.C.T.U. -- Il m'a été montré que la W.C.T.U. groupe des capacités et de précieux talents. Beaucoup de temps et d'argent ont été absorbés parmi nous pour des choses qui n'ont rien donné. Au lieu de cela, quelques-uns de nos talents seraient bien utilisés dans la W.C.T.U., non pour évangéliser, mais pour encourager ce qui a été accompli par cette organisation. Cherchons à gagner la confiance de ses membres, en travaillant avec elles autant que faire se peut. ... Ces personnes ont été riches en bonnes oeuvres. -- "Manuscrit" 91, 1907. MB 123 4 Une influence qui compte -- Conseil donné à une soeur - J'espère, ma soeur, que vous aurez à la W.C.T.U. une heureuse influence, consciente ou inconsciente, qui révélera que vous avez la lumière de la vie et qui resplendira sur d'autres comme un témoignage direct, positif, sur des sujets où vous pouvez toutes être d'accord. Ce sera vraiment une influence qui compte. Mon coeur bat à l'unisson du vôtre dans cette oeuvre de la tempérance. Je parle de ce sujet d'une manière positive, et cela doit avoir une influence positive sur d'autres esprits. -- "Manuscrit" 74, 1898. MB 123 5 Accomplir un travail missionnaire sans négliger ses devoirs domestiques -- Les femmes chrétiennes intelligentes peuvent employer leurs talents de la manière la plus efficace. Par leur vie de renoncement et leur décision, de travailler au mieux de leurs capacités, elles montreront qu'elles croient à la vérité et sont sanctifiées par elle. Beaucoup ont besoin de faire un travail de ce genre, afin de développer les facultés qu'elles possèdent déjà. Les femmes et mères de famille ne doivent sous aucun prétexte négliger leur mari et leurs enfants, mais elles arriveront à faire un bon travail sans oublier leurs devoirs domestiques. MB 124 1 Qui peut posséder un plus grand amour envers les hommes pour lesquels le Christ est mort que les croyants qui participent à sa grâce ? Qui peut mieux représenter la religion du Christ que les femmes chrétiennes qui travaillent avec zèle pour amener des âmes à la lumière de la vérité ? Qui d'autre serait mieux adapté à la marche de l'Ecole du Sabbat? La vraie mère est la véritable éducatrice de ses enfants. Si, le coeur rempli de l'amour du Christ, elle enseigne les élèves de sa classe, prie avec eux et pour eux, elle verra des âmes se convertir et venir s'ajouter au troupeau du Sauveur. Je ne recommande pas à la femme d'occuper la place de l'homme, mais qu'elle fasse du travail missionnaire, enseigne la vérité par correspondance, distribue des imprimés, explique la Parole dans les familles, et prie avec la mère et les enfants. Elle peut ainsi faire un bon travail, et être une bénédiction. -- "Signs of the Times", 16 septembre 1886. MB 124 2 Les femmes ne sont pas dispensées à cause de leurs devoirs domestiques. -- Certaines femmes peuvent accomplir plus que d'autres, mais toutes arriveront à faire quelque chose ; aucune ne doit se croire dispensée à cause des soins domestiques. Qu'elles aient assez d'intelligence pour savoir comment travailler avec plus d'efficacité et de méthode en amenant des âmes au Christ. Si toutes voulaient comprendre combien il est important de faire au mieux de ses capacités dans l'oeuvre de Dieu, avec un profond amour pour les âmes, sentant reposer sur elles le fardeau de l'oeuvre, des centaines seraient engagées comme ouvrières actives, qui, jusque-là, ont été indolentes et indifférentes, ne faisant rien ou bien peu de chose. MB 124 3 Dans de nombreux cas les décombres du monde obstruent les canaux de l'âme. L'égoïsme domine l'esprit et fausse le caractère. Si la vie était cachée avec le Christ en Dieu, le service ne serait pas pénible. Si le coeur tout entier était consacré au Seigneur, toutes trouveraient quelque chose à faire et voudraient participer à l'oeuvre de Dieu. Elles sèmeraient le long des eaux, prieraient et croiraient que le fruit mûrira. L'ouvrier qui craint Dieu ira de l'avant, priera avec foi pour obtenir la grâce et la sagesse célestes afin de pouvoir accomplir son travail avec courage. Il cherchera à recevoir les rayons de la lumière divine pour la faire resplendir sur le sentier des autres. -- "Ibid." MB 124 4 La beauté d'un caractère résolu -- Que chaque membre d'église se pose cette question : « Que puis-je faire pour gagner des âmes à Jésus-Christ ? » « Je veux, dira quelqu'un, me limiter dans mes besoins, ne pas rechercher les ornements inutiles, ni rien dépenser pour satisfaire l'orgueil ou l'apparat. je me consacrerai moi-même au Seigneur. Mes désirs pour satisfaire le moi seront supprimés avant de porter des fruits. » C'est là une excellente résolution ; elle plaira au Sauveur qui vous a rachetés. ... MB 125 1 Quelqu'un d'autre dira : « Je ne gagne pas beaucoup d'argent, mais je veux me consacrer moi-même au Seigneur. Je veux m'instruire et profiter de toutes les occasions qui s'offrent à moi. J'ai toujours été actif, mais, après tout, je n'ai pas eu de satisfaction dans la manière dont j'ai occupé mon temps. Je me rends compte maintenant, comme jamais auparavant, que j'ai cherché bien souvent à ne faire que ce qui me plaisait. Aujourd'hui, je désire accomplir ce qui plaît au Seigneur, et je consacrerai une partie de mon temps à travailler pour le Maître. Je visiterai les malades, je m'efforcerai de manifester de la sympathie à ceux qui souffrent, et j'ajouterai, si possible, quelques faveurs pour leur rendre la vie plus facile. Ainsi je pourrai gagner leurs coeurs et dire une parole en tant que serviteur de Jésus-Christ. Je cultiverai l'art du ministère, et gagnerai des âmes pour le Sauveur. » Ne croyez-vous pas que Jésus dira « Cela va bien », à ce genre de serviteur ? "Lettre" 12, 1892. ------------------------Chapitre 20--Au service des pauvres MB 129 0 Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un d'entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous, et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi ; si elle n'a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même. Jacques 2 : 15-17. MB 129 1 L'Evangile dans toute sa beauté -- L'Evangile doit être prêché aux pauvres. Jamais celui-ci n'a eu un aspect plus beau que lorsqu'il a été apporté aux plus nécessiteux et dans les régions les moins favorisées. Ses préceptes règlent la conduite des hommes de toutes les conditions et ses promesses les encouragent à s'acquitter de leurs devoirs. C'est alors que la lumière de l'Evangile brille dans toute sa splendeur et toute sa puissance. La vérité de la Parole de Dieu pénètre dans la chaumière du paysan, et éclaire la cabane du pauvre. Les rayons du Soleil de justice apportent la joie au malade et à celui qui souffre. Les anges de Dieu sont présents, et la simple foi manifestée fait d'un verre d'eau et d'un croûton de pain un banquet plantureux. Ceux qui ont été méprisés et abandonnés sont élevés par la foi et le pardon à la dignité de fils et de filles de Dieu. Bien au-dessus de ce bas monde, ils sont assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ. Ils ne possèdent pas de trésors terrestres, mais ils ont trouvé la perle de grand prix. Le Sauveur qui pardonne reçoit le pauvre et l'ignorant, il les nourrit du pain qui descend du ciel et leur donne à boire de l'eau vive. -- "Lettre" 113, 1901. MB 129 2 Jésus s'associe lui-même avec le pauvre -- Il est de bon ton aujourd'hui de se pencher sur la misère des pauvres. ... Mais le Seigneur Jésus était pauvre, et il sympathisait avec les pauvres, avec ceux qui sont méprisés ou opprimés. Il déclare que tout le mal qui leur est fait rejaillit sur lui-même. Je suis de plus en plus surprise que ceux qui se disent enfants de Dieu manifestent si peu de sympathie, de tendresse et d'amour à cet égard. Si toutes les églises, du nord au sud, étaient animées de l'Esprit de notre Seigneur, que ne verrions-nous pas ? -- "Manuscrit" 8, 1891. MB 130 1 Le Christ est venu évangéliser les pauvres -- Le Christ se tenait à la tête de l'humanité, ayant revêtu celle-ci. Il manifestait une telle sympathie et un tel amour que les plus pauvres n'avaient pas peur de venir à lui. Il était bon pour tous et se mettait à la portée de chacun. Il allait de maison en maison, guérissait les malades, nourrissait les affamés, consolait les affligés, parlait de paix à ceux qui étaient dans la détresse. "Lettre" 117, 1903. MB 130 2 « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue lé jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il est écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. » MB 130 3 Nous avons là une remarquable description de l'oeuvre du Christ. Les pharisiens et les sadducéens méprisaient les pauvres. Le savant et le riche les ignoraient, comme si la fortune et la connaissance leur donnaient plus de valeur qu'aux pauvres. Mais Jésus déclara que son oeuvre consistait à encourager, à réconforter et à venir en aide partout où le besoin s'en faisait sentir. -- "Manuscrit" 65 b, 1898. MB 130 4 Comment le Christ éveillait la faim de l'âme -- L'oeuvre principale du Christ consistait à prêcher l'Evangile aux pauvres. Il s'occupait des nécessiteux, des ignorants. Dans la simplicité, il répandait sur eux ses bénédictions, et éveillait ainsi leur faim de vérité qui est le pain du ciel. La vie du Christ est un exemple pour tous ses disciples. -- "Id." 103, 1906. MB 130 5 La preuve de la divinité de l'Evangile -- Le Christ obtint ses plus grands succès parmi les pauvres. En s'occupant de cette classe de gens, chaque être humain, qu'il soit savant ou ignorant, peut trouver un travail abondant. Le pauvre a besoin de réconfort et de sympathie. Sans cela, il en est qui ne sauraient jamais se tirer d'affaire. En travaillant pour eux, les disciples du Christ rempliront pleinement leur mandat. C'est là la plus importante des lettres de créance du ministère évangélique. Si l'Evangile venait des hommes, il aurait été sympathique aux riches et aux puissants ; mais il considère avec mépris les riches et les puissants, et il exige que tous ceux qui l'acceptent accomplissent l'oeuvre du Christ : venir en aide aux déshérités, aux affligés, à ceux qui sont méprisés. MB 131 1 Ceux qui s'engageront dans l'oeuvre de Dieu pour l'amour du Christ et l'amour des âmes travailleront selon le Sauveur. Ce monde est un vaste hôpital, mais Jésus est venu pour guérir les malades, réconforter les coeurs brisés, proclamer aux captifs la délivrance, rendre la vue aux aveugles. L'Evangile est l'essence même de la restauration. Le Christ veut que nous nous occupions des affligés, de ceux qui n'ont point d'espérance, car l'année de l'Eternel est arrivée. -- "Manuscrit" 65 b, 1898. MB 131 2 Le christianisme est la consolation du pauvre -- Il y a une étroite union entre la religion du Christ et la pauvreté. Le christianisme est la consolation du pauvre. Il y a une fausse religion qui met en danger l'âme de ceux qui en font partie. Cette religion enseigne que le plaisir égoïste est le summum du bonheur. Mais la parabole du mauvais riche et de Lazare fait ressortir que tout cela est faux. Il vint un temps où le riche aurait donné toute sa fortune pour être à la place de Lazare, qui était pauvre et couvert d'ulcères. MB 131 3 Il y a dans l'humanité du Christ des fils d'or qui relient le croyant, pauvre et confiant, à celui qui est l'amour infini. C'est le grand médecin. Quand il était ici-bas il a porté nos infirmités, il a pris sur lui nos fardeaux. Il guérissait toutes les maladies. Bien que pauvre, il était le centre de toute bonté, de toute bénédiction. C'est une source de puissance pour tous ceux qui deviennent enfants de Dieu. -- "Manuscrit" 22, 1898. MB 131 4 Le Christ ôte les stigmates de la pauvreté -- Le Christ a toujours été l'ami des pauvres. Il a lui-même choisi la pauvreté, et il l'a honorée. Il l'a débarrassée du dédain qui pesait sur elle en bénissant le pauvre, l'héritier du royaume de Dieu. Telle fut son oeuvre. En se livrant lui-même à une vie de pauvreté, il a libéré celle-ci de son humiliation. Il s'est placé avec le pauvre, afin de supprimer les stigmates que le monde lui avait faits. Il connaissait le danger que fait courir l'amour des richesses. Cet amour a perdu bien des âmes ; il pousse le riche à satisfaire tous ses désirs de grandeur et à mépriser ceux qui souffrent de la misère ; il affaiblit l'esprit humain, et fournit la preuve que, malgré leurs richesses, les gens fortunés ne sont pas riches pour Dieu. MB 131 5 Le caractère d'un grand nombre a été faussé par la confiance qu'ils ont placée dans les richesses de ce monde. Celui qui possède des maisons et des terres, séduit par le respect qu'on lui porte, peut mépriser le pauvre, qui, lui, possède des vertus dont le riche est dépourvu. Lorsqu'il sera pesé dans la balance du sanctuaire, le riche, égoïste et cupide, sera trouvé trop léger, alors que le pauvre, qui n'a compté que sur Dieu, sera déclaré héritier des richesses éternelles dans le royaume de Dieu. "Manuscrit" 22, 1898. MB 132 1 Incapables de résoudre le problème -- Les grandes villes comptent des multitudes de miséreux, privés presque complètement de nourriture, de vêtements et d'abri, alors que l'on rencontre dans les mêmes villes des gens qui possèdent plus que le coeur ne peut souhaiter, qui vivent dans le luxe. dépensant leur argent en maisons richement meublées, en bijoux, ou ce qui est pis, pour des gourmandises, des liqueurs, du tabac et d'autres choses tendant à détruire les facultés individuelles, à troubler l'esprit et à souiller l'âme. Les cris des foules mourant d'inanition montent jusque vers le ciel. ... MB 132 2 Ils sont peu nombreux, même parmi les éducateurs et les hommes d'Etat, ceux qui comprennent les causes réelles des conditions actuelles de la société. Les hommes qui tiennent les rênes du pouvoir sont incapables de résoudre les problèmes de la corruption morale, du paupérisme et du crime grandissant. C'est en vain qu'ils s'efforcent de donner aux affaires commerciales une base plus sûre. Si l'on voulait accorder plus d'attention à l'enseignement de la Parole de Dieu, on trouverait une solution à tous les problèmes. -- "Témoignages", vol. 111, p. 336, 338. MB 132 3 Le plan de Dieu pour Israël -- Il s'agissait de faire comprendre à Israël, d'une part, que le pays à eux confié pendant un temps était, la propriété légitime de Dieu, et, d'autre part, que ses occupants étaient tenus d'avoir des égards tout particuliers pour les indigents, ces derniers ayant autant que les plus fortunés le droit d'y occuper leur place. MB 132 4 Tels étaient les règlements établis par un Créateur miséricordieux en vue de diminuer la souffrance, de jeter quelques rayons de soleil dans la vie des déshérités et des malheureux, comme aussi de faire briller dans leurs coeurs l'étoile de l'espérance. Le Seigneur désirait aussi élever une barrière contre l'amour insatiable des richesses et combattre le fléau qui résulte nécessairement de l'accroissement continuel de la fortune dans certaines classes de la société, à savoir l'aggravation de la misère chez les autres. En effet, sans un frein quelconque, la puissance des riches aboutit au monopole, et les pauvres - bien que tout aussi estimables à tous égards aux yeux du Seigneur - sont considérés et traités par leurs frères plus opulents comme une race inférieure. Cette oppression allume des sentiments de colère et de haine chez les classes indigentes, qui, en proie au découragement et au désespoir, ne tardent pas à déchaîner des conflits meurtriers, sûrs désorganisateurs et destructeurs de l'ordre civil. Or les lois que Dieu établit en Israël avaient pour but de sauvegarder l'égalité sociale. Les règlements de l'année sabbatique et ceux du jubilé étaient de nature à rétablir et à reconstituer ce qui, dans l'intervalle, s'était désaxé dans l'économie sociale et politique de la nation. MB 133 1 (D'ailleurs, ces règlements avaient en vue le bien des riches tout autant que celui des pauvres ; ils réprimaient la cupidité et l'ambition des uns en cultivant chez eux de nobles sentiments de bienfaisance. L'encouragement qu'ils donnaient à la bienveillance et à la confiance entre toutes les classes de la société ne pouvait manquer de consolider l'ordre social et d'assurer la stabilité de l'Etat. MB 133 2 Membres d'une même humanité, semblables aux mailles d'un vaste filet, nous sommes tous liés les uns aux autres. Tout ce qui contribue au bonheur et au relèvement de notre prochain a sur nous-mêmes une répercussion bienfaisante. La loi de l'interdépendance embrasse toutes les classes de la société. Les pauvres ne dépendent pas plus des riches que ceux-ci ne dépendent des pauvres. Si les classes inférieures réclament une part des bienfaits du Ciel à leurs voisins plus favorisés de la fortune, ceux-ci ont besoin du labeur fidèle, du service intelligent et des bras vigoureux qui constituent le capital du pauvre. MB 133 3 Bien des gens préconisent avec enthousiasme l'idée d'une répartition égale des biens temporels. Ce système n'entre pas dans les vues du Créateur. Dieu se sert de la diversité des conditions sociales pour éprouver les caractères. Il entend que ceux qui possèdent des biens terrestres se considèrent comme les économes des richesses qu'il leur a confiées en vue du soulagement des malheureux et des nécessiteux. Le coeur du Rédempteur sympathise avec les plus pauvres et les plus humbles de ses enfants. Il appelle ceux-ci ses représentants sur la terre, où il les a placés pour éveiller dans nos coeurs l'amour qu'il ressent lui-même pour les infortunés et les opprimés, La pitié et la bienfaisance qui leur sont témoignées sont acceptées par le Sauveur, comme s'il en était lui-même l'objet. Par contre, il est personnellement frappé par tout acte de cruauté ou de négligence à leur égard. -- "Patriarches et prophètes", p. 568-570. MB 133 4 Le Christ voit dans l'extrême détresse humaine une occasion favorable -- Le Sauveur se réjouit de voir des pauvres dans toute l'acception du terme ; il se réjouit de voir les débonnaires maltraités et ceux qui sont terrassés par le deuil ; il se réjouit de voir ceux qui n'arrivent pas à apaiser leur faim de justice. Il accueille avec joie, pour ainsi dire, la condition même des choses qui décourageraient beaucoup de prédicateurs. Il voit là une occasion de venir en aide à ceux qui ont tant besoin de secours, en allant les trouver là où ils sont. MB 133 5 Le Seigneur Jésus corrige notre piété errante. Il charge du soin des pauvres et des nécessiteux ceux qui peuvent comprendre l'ignorant et l'homme qui s'écarte du bon chemin. Il leur montre comment aborder ces cas. Ces ouvriers seront encouragés lorsqu'ils verront des portes s'ouvrir devant eux pour accomplir un travail missionnaire médical. Ayant peu de confiance en eux-mêmes, ils en attribueront toute la gloire au Seigneur. Il est là pour les aider, en commençant par ceux dont les mains sont rudes et malhabiles, mais dont le coeur est susceptible d'éprouver de la pitié envers les malheureux qui abondent. Le Seigneur opère par ceux qui sont capables de discerner la miséricorde dans la détresse, de trouver un avantage dans la perte de toutes choses. Lorsque celui qui est la lumière du monde apparaît, on voit des privilèges où il ne semblait v avoir que difficultés, l'ordre sortir de la confusion, le succès et la sagesse divine dans ce qui paraissait être un échec dans l'expérience humaine. MB 134 1 Le Christ prononce une bénédiction sur ceux ont faim et soif de justice. Nous lisons dans Luc : « Heureux les pauvres. » Le pauvre n'éprouve pas la centième partie des tentations et des séductions du riche. Nous lisons aussi dans Matthieu : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux. » La pauvreté d'esprit signifie que la fortune terrestre doit être remplacée par les richesses de la grâce de Dieu. -- "Lettre" 100, 1902. MB 134 2 Si la pauvreté n'existait plus -- La pauvreté existera toujours, quel que soit le niveau de la connaissance et de la moralité, ou le degré de civilisation. La pauvreté continuera pour que se manifestent les richesses de la grâce de Dieu, et comme un monument de la vérité de ces paroles : « Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Eternel des armées. » Il ne serait pas bénéfique pour les chrétiens que le Seigneur supprime la pauvreté. Une porte serait ainsi fermée qui est maintenant ouverte pour exercer la foi - un moyen par lequel le coeur des malheureux peut être gagné à l'Evangile de la bonté. Grâce à la libéralité chrétienne, des âmes sont atteintes qui ne le seraient d'aucune autre manière. C'est là la main secourable de l'Evangile. "Lettre" 83, 1902. ------------------------Chapitre 21--Le pauvre dans l'Eglise. MB 135 1 Subvenir aux besoins de nos frères en la foi -- Nous devons exprimer notre amour pour Dieu en venant en aide aux nécessiteux et à ceux qui souffrent, à ces frères dont nous apprenons le dénuement et qui réclament nos soins. Toute âme est tenue, devant Dieu, d'avoir pour les indigents qui en sont dignes une compassion particulière. On ne doit les négliger sous aucun prétexte. -- "Témoignages", vol. 11, p. 592 MB 135 2 « Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. » MB 135 3 Le Christ a chargé son Eglise de prendre un soin tout particulier de ses membres nécessiteux. Il permet qu'il y ait des pauvres dans chaque communauté - n'a-t-il pas dit qu'il y en aurait toujours ? - mais il tient les chrétiens pour responsables de la sollicitude dont il y a lieu de les entourer. MB 135 4 De même que les membres d'une famille digne de ce nom s'entraident les uns les autres, entourant de leurs conseils les inexpérimentés, ainsi les « frères en la foi » doivent prendre soin de ceux des leurs qui sont dans le besoin. Aucune considération ne saurait les en dispenser. "Rayons de santé", p. 163, 164. MB 135 5 Deux classes dont on doit s'occuper -- Il y a deux catégories de pauvres que nous aurons toujours parmi nous : ceux qui se ruinent en faisant leur propre volonté, qui persévèrent dans leur égarement, et ceux qui, pour l'amour de la vérité, ont été amenés à vivre dans des circonstances difficiles. Nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes, et dans notre attitude envers ces deux catégories de personnes, nous ferons bien de nous laisser guider par une saine sagesse. MB 135 6 En ce qui concerne ceux qui sont pauvres à cause de leur foi, aucune question ne se pose. Chaque fois que ce sera nécessaire, il faudra leur venir en aide. Dieu veut que son peuple révèle à un monde pécheur qu'il ne l'a pas laissé périr. Des sacrifices particuliers doivent être consentis en faveur de ceux qui, à cause de leur attachement à la vérité, sont chassés de leur foyer et exposés à la souffrance. De plus en plus, il faudra de grands coeurs, ouverts, généreux, des coeurs qui bannissent l'égoïsme et s'occupent de ceux que le Seigneur aime. Les pauvres qui se trouvent parmi nous ne doivent pas être laissés sans secours. Il faut, d'une manière quelconque, leur procurer un moyen d'existence. Quelques-uns devront apprendre à travailler. Une assistance particulière est nécessaire à ceux qui font un travail pénible, au-dessus de leurs forces, pour subvenir aux besoins des leurs. Nous devrions nous intéresser à de tels cas en aidant ces familles à s'assurer un emploi. Un fonds devrait être créé pour venir en aide à ces foyers nécessiteux, dignes d'intérêt, aimant le Seigneur et obéissant à ses commandements. MB 136 1 On devra prendre garde que l'argent réuni à cet effet ne soit pas détourné pour d'autres fins. Il y a une grande différence entre venir en aide aux pauvres qui, en observant les commandements de Dieu, manquent du nécessaire et en souffrent, et négliger ceux-ci pour secourir des blasphémateurs qui foulent aux pieds les commandements de Dieu. Le Seigneur a égard à cette différence. Les observateurs du sabbat ne devraient pas négliger ceux qui souffrent pour la vérité et qui sont dans le besoin pour s'occuper de ceux qui persistent à transgresser la loi divine et qui se sont accoutumés à recevoir du secours des autres. Ce n'est pas là un bon travail missionnaire ; il n'est pas en harmonie avec le plan de Dieu. MB 136 2 Partout où se trouve une église, nos membres sont tenus de faire une oeuvre fidèle en faveur des croyants qui sont dans le besoin. Mais ils ne doivent pas s'arrêter là. Il faut qu'ils aident également les autres, quelle que soit leur appartenance religieuse. Comme résultat d'un tel travail, quelques-uns accepteront les vérités relatives à notre époque. MB 136 3 « S'il y a chez toi quelque indigent d'entre tes frères, dans l'une de tes portes, au pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras pas ton coeur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras la main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. Garde-toi d'être assez méchant pour dire en ton coeur : La septième année, l'année de relâche, approche ! Garde-toi d'avoir un oeil sans pitié pour ton frère indigent et de lui faire un refus. Il crierait à l'Eternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché. Donne-lui, et que ton coeur ne lui donne point à regret ; car, à cause de cela, l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. Il y aura toujours des indigents dans le pays ; c'est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l'indigent dans ton pays. » De.15:11. MB 136 4 Par suite de certaines circonstances, il en est qui deviennent pauvres tout en aimant Dieu et en lui obéissant. D'aucuns ne sont pas prudents et ne savent pas diriger leurs affaires. D'autres s'appauvrissent par la maladie et par des revers de fortune. Ils sont dans le besoin et, quelles qu'en soient les causes, les aider est une partie importante du travail missionnaire. -- "Témoignages", vol. II, p. 590-592. MB 137 1 La pauvreté peut résulter de circonstances adverses -- Ce n'est pas toujours à cause de son incapacité qu'un frère, par suite de circonstances adverses, a dû contracter des dettes, ou souffrir de manque de nourriture ou de vêtements, même en ne les remboursant pas, bien que faisant l'impossible pour cela. Ce frère a besoin d'une main secourable pour le remettre sur pied, afin qu'il puisse travailler dans la vigne du Seigneur, sans être inquiété par le souci de ses dettes. -- "Manuscrit" 34, 1894. MB 137 2 La responsabilité de l'église ou des églises -- Chaque église a le devoir de faire des arrangements judicieux pour le soin de ses pauvres et de ses malades. -- "Lettre" 169, 1901. MB 137 3 Dieu permet qu'il se trouve des pauvres dans chaque église. Il v en aura toujours parmi nous et le Seigneur place sur chaque membre la responsabilité d'en prendre soin. Nous ne devons pas passer cette responsabilité à d'autres. Envers ceux qui sont au milieu de nous, nous devons manifester le même amour, la même sympathie que le Christ leur témoignerait s'il était à notre place. Nous devons ainsi être disciplinés, afin de pouvoir travailler selon l'exemple du Christ. MB 137 4 Le prédicateur devrait enseigner chaque famille, et encourager son église à prendre soin de ses pauvres et de ses malades. Il devrait mettre ,en valeur les talents qu'elles ont reçus de Dieu. Si une église a une charge trop lourde dans ce domaine, que d'autres viennent à son secours. Que nos membres d'église fassent preuve de tact et de délicatesse, en prenant soin de ces personnes, qui font partie du peuple de Dieu. Qu'ils renoncent au luxe, aux ornements inutiles, afin que ceux qui souffrent de la misère soient secourus. En agissant ainsi, ils suivent les instructions données au chapitre 58 d'Esaïe et la béatitude renfermée dans ce passage sera la leur. -- "Témoignages", vol. 11, p. 594. MB 137 5 Chaque membre d'église doit faire sa part -- Le peuple de Dieu doit être inflexible comme l'acier dans ses principes. Le Seigneur a assigné à tous les membres d'église l'oeuvre qui leur incombe. Il faut qu'ils accomplissent leur devoir à l'égard de ceux qui font partie du bercail, qu'ils traitent généreusement leurs propres pauvres, fassent un travail missionnaire systématique, et enseignent à leurs enfants la voie du Seigneur, le jugement et la justice. MB 137 6 Mais la lumière qu'a reçue l'Eglise depuis des années n'a pas été appréciée. L'oeuvre qui aurait dû être faite pour l'humanité souffrante dans chaque église a été négligée. Les membres d'église n'ont pas écouté la parole du Seigneur, ce qui les a privés de faire une expérience bénie dans l'oeuvre évangélique. -- "Review and Herald", 4 mars 1902. MB 138 1 Les pauvres et les nécessiteux doivent être secourus. Il ne faut pas les négliger quel qu'en soit le prix ou le sacrifice. -- "Youth's Instructor", 26 août 1897. MB 138 2 L'Eglise doit porter le fardeau -- Les églises qui ont des pauvres parmi elles ne doivent pas s'en désintéresser et compter pour les secourir sur nos établissements sanitaires. Tous les membres sont responsables devant Dieu de leurs déshérités. Qu'ils portent leurs propres fardeaux. S'il y a parmi eux des personnes malades, qui ont besoin de traitements, ils doivent, s'ils le peuvent, les envoyer dans un établissement. En agissant ainsi, non seulement ils donneront du travail à une institution que Dieu a établie, mais ils viendront en aide à ceux qui sont dans le besoin comme Dieu nous le demande. -- "Testimonies", vol. IV, p. 551, MB 138 3 Quand les pauvres du Seigneur sont négligés -- Lorsque les pauvres du Seigneur sont laissés de côté et oubliés, ou traités avec mépris, que les coupables sachent qu'ils négligent le Christ dans la personne de ses saints. Notre Sauveur identifie ses intérêts avec ceux de l'humanité souffrante. De même que les parents se penchent avec pitié et avec tendresse sur l'agneau de leur troupeau qui souffre, de même le coeur de notre Rédempteur sympathise avec les plus pauvres et les plus humbles de ses enfants. Il les a placés parmi nous pour éveiller dans nos coeurs cet amour pour celui qui souffre ou qui est opprimé. Ses jugements s'abattront impitoyablement sur tous ceux qui les traitent à la légère ou en abusent. -- "Ibid". MB 138 4 Cherchons à connaître ceux qui sont dans le besoin -- Nous apprécions vos bonnes intentions, mais elles ne sauraient suffire à nourrir et à vêtir les pauvres. Il faut à ceux-ci des preuves matérielles de votre bonté, soit en vivres, soit en vêtements. Dieu ne désire nullement que ses enfants mendient leur pain. Il vous a donné abondamment afin que vous puissiez venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, malgré leur travail et leurs économies. N'attendez pas qu'ils attirent votre attention sur ce qui leur manque. Imitez Job qui cherchait à savoir ce qui lui était inconnu. Informez-vous, apprenez à connaître les besoins de ceux qui vous entourent et comment y suppléer. -- "Témoignages", vol. p. 45. MB 138 5 N'attendons pas qu'ils viennent à nous -- Nous apprendrons que des familles sont dans la pauvreté et la détresse et nous devrons soulager ces affligés et ces malheureux. ... N'attendez pas que ceux-ci viennent à vous. Rendez-vous compte de ce qui leur manque, et aidez-les si c'est nécessaire, Vous devez donner de l'argent pour venir en aide à des jeunes gens et à des jeunes filles, afin qu'ils reçoivent une éducation qui les qualifiera pour porter l'Evangile aux pauvres, aider ceux qui se sont placés dans une situation difficile en prenant position pour la vérité. Lorsque des cas spéciaux se présentent, le pasteur doit être prêt à soulager ceux qui sont dans la pauvreté pour l'amour de la vérité. "Manuscrit" 25, 1894. MB 139 1 Venons en aide aux nouveaux convertis qui perdent leurs situations -- Dans notre oeuvre de bienfaisance, une aide spéciale doit être accordée à ceux qui sont convaincus de la vérité et se sont convertis. Nous devons nous occuper de ceux qui ont eu le courage moral d'accepter la vérité, qui ont de ce fait perdu leur situation, et à qui on refuse du travail pour subvenir aux besoins de leur famille. Aidons les pauvres qui sont dignes et trouvons un emploi à ceux qui aiment Dieu et gardent ses commandements. Ils ne doivent pas rester sans secours, croire qu'ils sont obligés de travailler le jour du sabbat ou mourir de faim. Ceux qui prennent position pour le Seigneur doivent trouver chez les Adventistes du Septième jour une chaude atmosphère, un peuple prêt au sacrifice, qui, courageusement et joyeusement, assiste les frères dans le besoin. C'est de ceux-là spécialement que parle le Seigneur quand il dit : « Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile. » Es.58:7. -- "Testimonies", vol. VI, p. 85. MB 139 2 Procurons du travail aux familles pauvres -- Sur l'emplacement de l'école en Australie, on doit créer des vergers et des jardins, afin que les élèves puissent faire de l'exercice physique combiné avec le travail mental, et payer ainsi la moitié et même, pour certains, la totalité de leur écolage. Du terrain doit aussi être acheté pour que des familles qui ne peuvent trouver du travail dans les villes à cause du sabbat puissent gagner leur vie en le cultivant. C'est une absolue nécessité pour ce pays. Des instructions doivent être données concernant la culture du sol. Nous devons nous attendre que le Seigneur bénira cet effort. "Manuscrit" 23, 1894. MB 139 3 Notre devoir envers les familles pauvres -- On nous a souvent posé des questions au sujet de nos devoirs envers les pauvres qui entrent dans l'Eglise. Nous-mêmes avons été longtemps perplexes, ignorant comment agir avec discrétion dans ce cas. Mais tandis que nous étions à Roosevelt (N.Y.), le 3 août 1861, j'ai eu une vision à ce sujet. MB 139 4 Dieu n'exige pas que nos frères prennent en charge chaque famille pauvre qui adhère au message du troisième ange. Si c'était le cas, il faudrait cesser d'évangéliser de nouveaux territoires, car les caisses seraient vidées par les secours accordés aux nécessiteux. Beaucoup d'entre eux sont dans la pauvreté parce qu'ils ne savent pas employer convenablement leur argent. Leur venir en aide serait en réalité leur nuire. Certains seront toujours pauvres. Leur procurer tous les avantages ne leur servirait de rien. Ils ne savent pas calculer et dépenseraient vite tout ce qui serait en leur possession, que ce soit beaucoup ou peu. MB 140 1 Certaines personnes ignorent ce que veut dire renoncer à elles-mêmes et économiser afin de se préserver des dettes et d'avoir un peu d'argent de côté en cas de besoin. Si l'Eglise aidait de telles personnes au lieu de les. laisser se tirer d'affaire par elles-mêmes, cela leur serait finalement nuisible. Ces personnes s'attendraient à être aidées et ne pratiqueraient pas le renoncement et l'économie lorsque leur situation financière le permettrait. Si elles ne recevaient pas de secours chaque fois qu'elles en auraient besoin, Satan les tenterait et les amènerait à être jalouses et à reprocher à leurs frères de ne pas faire leur devoir envers elles. En réalité, les torts seraient de leur seul côté. Ces personnes ne font pas partie des pauvres du Seigneur. MB 140 2 Les instructions que nous donne la Parole de Dieu à ce sujet ne comprennent pas ces cas-là, mais les malheureux et les affligés. Dieu, dans sa providence, a éprouvé certaines personnes pour qu'elles servent elles-mêmes d'épreuve aux autres. Les veuves et les infirmes sont dans l'Eglise afin d'être une source de bénédiction pour elle. Ils sont un des moyens que Dieu a choisis pour développer le caractère de ceux qui se prétendent les disciples de Jésus-Christ et leur donner une occasion de manifester les traits de celui de notre Rédempteur compatissant. MB 140 3 Bien des gens qui ont de la peine à vivre célibataires, se décident à se marier et à élever une famille, alors qu'ils savent fort bien qu'ils sont incapables de l'entretenir. Ce qui est pis encore, c'est qu'ils ne savent pas diriger une famille. Tout leur comportement se ressent de leurs habitudes de négligence et de mollesse. Ils ont peu de contrôle sur eux-mêmes et sont emportés, impatients et irritables. Quand de telles personnes deviennent adventistes, elles pensent qu'elles ont droit à l'assistance de leurs frères plus fortunés. Si l'on ne va pas au-devant de leurs désirs, elles se plaignent de l'Eglise et l'accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui doit souffrir en pareil cas ? L'oeuvre de Dieu doit-elle être sapée à la base et les caisses vidées pour subvenir à l'entretien de ces familles nombreuses ? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en supporter les conséquences. D'une façon générale, ils ne seront pas plus gênés qu'ils ne l'étaient avant d'observer le sabbat. MB 140 4 Il y a dans le coeur de certains de nos pauvres un mal qui les perdra, s'ils n'arrivent pas à en triompher. Ils ont accepté la vérité en gardant leurs habitudes grossières, rudes et incultes. Il leur faut un certain temps pour s'en apercevoir et se rendre compte que cela ne s'accorde pas avec le caractère du Christ. Ils considèrent ceux qui sont plus rangés et cultivés comme des gens fiers et on peut les entendre dire : « La vérité nous abaisse tous au même niveau. » Mais c'est une erreur complète de penser que la vérité abaisse celui qui l'accepte. Au contraire, elle l'élève, affine les goûts, sanctifie le jugement et, si elle est vécue, le prépare à vivre avec les saints anges dans la cité de Dieu. La vérité est destinée à nous amener tous à un niveau élevé. MB 141 1 Ceux qui ont le plus de sagesse devraient toujours se comporter noblement et généreusement avec leurs frères plus pauvres, leur donner de bons conseils et les laisser ensuite livrer eux-mêmes les batailles de la vie. Mais il m'a été montré que l'Eglise a le devoir solennel de s'occuper tout spécialement des veuves, des orphelins et des infirmes privés de ressources. -- "Témoignages", vol. 1, p. 102-104. MB 141 2 Conseils concernant une oeuvre équilibrée -- Le Christ ne nous a pas recommandé de travailler uniquement pour les pauvres et d'employer à leur égard tous nos dons. Nous avons un devoir à accomplir envers ceux qui remplissent cette mission : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » L'augmentation du nombre des prédicateurs exigera davantage de fonds. ... MB 141 3 Lorsque vous dépensez de l'argent, dites-vous : « Est-ce que j'encourage la prodigalité ? » Quand vous donnez aux pauvres, posez-vous cette question : « Est-ce que je les aide, ou leur fais du mal ? » ... MB 141 4 Pensez aux nécessités de la mission qui nous est confiée : l'évangélisation du monde. ... Notre époque comprend des intérêts éternels, Nous devons proclamer la vérité à un monde qui se perd. Dieu réclame des hommes qui se groupent sous la bannière ensanglantée du Christ pour faire connaître la Bible aux gens, multiplier les camps-meetings dans dif-férentes localités, avertir les villes, aller partout annoncer la Parole. ",Manuscrit" 4, 1899. ------------------------Chapitre 22--Les pauvres du monde MB 142 1 Subvenir aux besoins des pauvres -- Tout autour de nous s'étalent la misère et la souffrance. Des familles sont dans le dénuement le plus complet, de petits enfants pleurent pour avoir un morceau de pain. La demeure des pauvres est privée de meubles et du linge nécessaire. Beaucoup logent dans des taudis et ne connaissent aucun confort. Leur cri monte jusqu'au ciel. Dieu voit, il entend. -- "Témoignages", vol. III, p. 39. MB 142 2 Alors que Dieu, dans sa providence, a chargé la terre de ses trésors et rempli ses greniers d'abondance, le dénuement et la misère s'étalent de toutes parts. Une Providence généreuse a placé entre les mains de ses représentants de quoi pourvoir avec abondance aux besoins de tous ; mais les économes de Dieu se sont montrés infidèles. Dans le monde qui se dit chrétien, il se dépense en extravagances de quoi pourvoir largement aux besoins de tous les affamés et de quoi vêtir ceux qui sont nus. Des hommes qui portent le nom de chrétiens font servir l'argent du Seigneur à la satisfaction de leurs plaisirs égoïstes et de leurs appétits, à l'usage de boissons alcoolisées et de mets délicats, à l'achat de maisons, d'ameublements somptueux et de vêtements coûteux, alors qu'ils accordent à peine un regard de pitié ou une parole de sympathie aux êtres souffrants et nécessiteux. MB 142 3 Que de misère au coeur de nos pays qui se disent chrétiens! Pensez aux conditions de vie des indigents dans nos grandes villes. Dans ces centres se trouvent des multitudes d'êtres humains auxquels on accorde moins d'attention qu'aux bêtes. On y rencontre des milliers d'enfants infortunés, mi-vêtus, mourant de faim, qui portent sur leurs visages la flétrissure du vice et de la dégradation. Des familles vivent ensemble dans de misérables habitations dont beaucoup ne sont que des caves ou des celliers suintant l'humidité et de pourriture. Des bébés viennent au monde dans ces bouges, des enfants et des adolescents y grandissent sans jamais rien voir d'attrayant, et dans l'ignorance des beautés naturelles créées par Dieu pour réjouir le coeur. Les pratiques basses et honteuses, les exemples pernicieux qui s'offrent constamment à ces enfants, à ces jeunes gens et à ces jeunes filles, modèlent leur caractère. Le nom de Dieu n'est prononcé devant eux que sous forme d'injures. Ils sont saturés de vapeurs d'alcool et de fumée de tabac. Des paroles inconvenantes retentissent à leurs oreilles. Tous les aspects de la dégradation morale s'étalent sous leurs yeux et pervertissent leurs sens. Des cris pitoyables pour de la nourriture et des vêtements se font entendre de ces repaires de la misère où la prière est totalement inconnue. MB 143 1 Nos églises ont à cet égard à accomplir une oeuvre dont un grand nombre de personnes n'ont qu'une faible idée et qui n'a pour ainsi dire pas été entamée. « J'ai eu faim, a dit le Christ, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli ; j'étais nu, et vous m'avez vêtu ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venu vers moi. » Mt.25:35, 36. Quelques-uns pensent que s'ils donnent de l'argent à cette oeuvre ils ont fait tout ce qui leur est demandé, mais ils se trompent. Les dons en argent ne peuvent remplacer le travail personnel. Il est juste de donner de nos biens, et un plus grand nombre d'entre nous devraient agir de la sorte ; mais un service personnel est demandé à tous, suivant les forces et les possibilités de chacun. MB 143 2 Le travail qui consiste à recueillir les malheureux et les opprimés, à prendre soin des malades et des indigents est l'oeuvre même à laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire à la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d'une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant à manger à ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers ceux qui sont sans asile et en puisant en Dieu, jour après jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misère humaine pour venir en aide à ceux qui ne peuvent d'eux-mêmes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié. ,,Témoignages", vol. 11, p. 597-599. MB 143 3 Commencez par aider vos voisins -- Chaque membre d'église devrait avoir le sentiment qu'il est de son devoir de travailler en faveur de ceux qui vivent autour de lui. Demandez-vous comment vous pouvez le mieux secourir ceux qui ne témoignent aucun intérêt pour les choses religieuses. Et tandis que vous rendez visite à vos amis et à vos voisins, montrez-leur que vous vous intéressez à leur état spirituel aussi bien qu'à leur bien-être matériel. Parlez-leur du Christ comme d'un Sauveur qui pardonne les péchés. Invitez chez vous vos amis et lisez-leur des passages de la Parole de Dieu et de livres qui expliquent les vérités qu'elle renferme. Ces lectures ainsi que des cantiques simples et de ferventes prières feront impression sur les coeurs. Que les membres d'église s'entraînent à ce travail. Il est tout aussi important que celui qui consiste à aller à la recherche des âmes enténébrées dans les pays lointains. Si quelques-uns ont à coeur l'oeuvre des missions lointaines, que tous ceux qui restent dans leur pays s'intéressent au salut des âmes qui les entourent et travaillent en leur faveur tout aussi diligemment que les premiers le font pour les indigènes de quelque contrée lointaine. MB 144 1 Les heures si souvent consacrées à des amusements ne procurant aucun repos pour le corps ni pour l'âme devraient être employées à rendre visite aux pauvres, aux malades et à ceux qui souffrent, ou à s'efforcer de venir en aide à quelqu'un dans le besoin. MB 144 2 Dans cette oeuvre en faveur des pauvres, des méprisés, des abandonnés, ne restez pas drapés dans votre dignité et votre supériorité, car en agissant ainsi vous n'accomplirez rien de bon. Soyez réellement convertis et apprenez de celui qui est doux et humble de coeur. Le Seigneur doit toujours être présent à nos esprits et à nos coeurs. Comme serviteurs du Christ, répétons sans cesse, de crainte de l'oublier : « J'ai été racheté à un grand prix. » MB 144 3 Dieu ne fait pas seulement appel à votre bienveillance, mais il aime vous voir un visage joyeux, vous entendre prononcer des paroles d'espérance et vous voir tendre une main amie. Dans vos visites aux affligés, vous rencontrerez des personnes qui vivent sans espoir. Faites pénétrer dans leurs coeurs quelques rayons d'espérance. D'autres ont besoin du pain de vie, lisez-leur la Parole de Dieu. D'autres encore sont atteintes de ces maladies de l'âme qu'aucun baume terrestre ni aucun médecin ne saurait soulager ou guérir. Priez pour elles et conduisez-les à Jésus. MB 144 4 Dans certaines occasions, quelques-uns se laissent guider par leurs sentiments et en arrivent ainsi à agir par impulsion. Peut-être s'imaginent-ils être d'une grande utilité à l'oeuvre de Dieu en se conduisant de la sorte, mais il n'en est rien. Leur zèle est de courte durée et leur service pour le Christ est bientôt négligé. Dieu n'agrée pas un service irrégulier, et ce n'est pas par des gestes impulsifs que nous pouvons faire du bien à nos semblables. Les efforts spasmodiques dans l'oeuvre de bienfaisance font souvent plus de tort que de bien. -- "Id.", p. 599, 600. MB 144 5 Donnez l'aide qui convient -- La manière de venir en aide aux nécessiteux doit être considérée sérieusement et avec prière. Il faut pour cela la sagesse de Dieu, car il sait mieux que nous comment prendre soin de ses créatures. Il en est qui donnent sans discrimination à tous ceux qui sollicitent leur aide. Ils se trompent. En essayant de donner aux nécessiteux nous devons bien prendre garde de ne leur fournir que ce dont ils ont besoin. Certains de ceux qui ont été secourus s'attendent constamment à recevoir. Ils agiront ainsi aussi longtemps qu'ils le pourront. En leur donnant n'importe comment et n'importe quoi nous encourageons la paresse, l'extravagance et l'intempérance. MB 145 1 Lorsque nous donnons aux pauvres nous devons nous demander « Est-ce que j'encourage la prodigalité ? Est-ce que je fais du bien ou du mal ? » Aucun homme qui peut gagner sa vie n'a le droit de dépendre des autres. MB 145 2 Le dicton : « Le monde me doit la subsistance » aboutit inévitablement au mensonge, à la fraude et au vol. Le monde ne doit rien à quiconque est capable de travailler et de gagner sa vie. Mais si quelqu'un frappe à notre porte et nous demande à manger, ne nous détournons pas de celui qui a faim. Sa pauvreté peut être le résultat du malheur. MB 145 3 Il nous faut aider ceux qui ont la charge d'une famille nombreuse, et qui luttent sans cesse contre l'indigence. Beaucoup de veuves, restées seules avec des orphelins, s'astreignent à un dur travail pour les garder auprès d'elles et leur procurer de la nourriture et des vêtements. Un grand nombre d'entre elles sont mortes d'épuisement. Toute veuve a besoin de réconfort, de paroles d'encouragement, et d'une aide substantielle. -- "Testimonies", vol. VI, p. 227, 228. MB 145 4 Prenez note de chaque cas -- C'est le dessein de Dieu que riches et pauvres soient étroitement unis par des liens de sympathie et d'entraide. Dieu nous invite à nous intéresser à tous les cas de misère et de souffrance qui peuvent venir à notre connaissance. ... MB 145 5 Bien des gens qui ne partagent pas notre foi ont soif de l'aide véritable qui constitue les devoirs des chrétiens à leur égard. Si les enfants de Dieu témoignaient à leurs voisins un réel intérêt, beaucoup d'entre eux seraient gagnés aux vérités particulières pour notre temps. Rien ne donnera ou ne peut donner du caractère à notre oeuvre comme le fait de venir en aide aux nécessiteux, là même où ils se trouvent. Des milliers d'hommes et de femmes pourraient aujourd'hui se réjouir dans le message si ceux qui professent aimer Dieu et garder ses commandements travaillaient dans l'esprit du Christ. -- "Témoignages", vol. 11, p. 604. MB 145 6 Le meilleur moyen de gagner les coeurs aujourd'hui -- En montrant de l'intérêt pour l'humanité souffrante nous pouvons mieux atteindre les coeurs. La culture de l'esprit et du coeur est beaucoup plus facile quand nous manifestons une tendre sympathie pour ceux à qui nous venons en aide. -- "Lettre" 116, 1897. MB 145 7 Nous représenterons le Christ en nous occupant des autres. Nous devons accomplir la mission qu'il a confiée à ses disciples : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » Atteindre les gens qui sont négligés, et les amener au Christ, voilà notre oeuvre. MB 146 1 Jusqu'à maintenant nos membres n'ont fait que peu de chose à cet égard. Le Christ est venu, non pour appeler les justes à la repentance, mais les pécheurs. Il veut que chaque âme comprenne l'efficacité illimitée de son sang, capable de sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. Il veut que tous les hommes, formés à son image, se souviennent que Dieu est infini, et que son amour, révélé dans le sacrifice du Christ en faveur de toute l'humanité, montre la valeur qu'il attache à celle-ci. Il invite chacun à venir à lui pour être sauvé. Ayons recours à la source de toute miséricorde. Il veut faire des hommes ses agents, afin de détourner leurs semblables du péché. "Lettre" 33, 1898. ------------------------Chapitre 23--Aider les pauvres à se suffire à eux-mêmes MB 147 1 Apprenez aux pauvres à se suffire à eux-mêmes -- Des hommes et des femmes de Dieu possédant du discernement et de la sagesse devraient être désignés pour s'occuper des pauvres et des nécessiteux, en commencent par ceux de la maison de Dieu. Ces personnes devraient faire à l'église un rapport de leurs investigations et donner leurs conseils et leurs suggestions concernant l'oeuvre à accomplir. MB 147 2 Au lieu d'encourager les pauvres à penser qu'ils peuvent être nourris gratuitement ou à peu près, nous devrions veiller à ce qu'ils puissent s'aider eux-mêmes. Nous devrions nous efforcer de leur procurer du travail, et si- cela est nécessaire leur apprendre à travailler. Qu'on enseigne aux membres des familles pauvres à cuisiner, à confectionner et à raccommoder leurs vêtements, à tenir le ménage dans un état convenable de propreté. Que garçons et filles apprennent un métier ou se livrent à une occupation utile. Nous devons enseigner aux pauvres à compter sur eux-mêmes. C'est un véritable service à leur rendre, ils pourront ainsi non seulement arriver à se suffire mais à venir en aide aux autres. -- "Témoignages", vol. II, p. 602. MB 147 3 Un appel aux hommes possédant des talents et des moyens -- Une question se pose souvent : Que peut-on faire lorsque prévaut la pauvreté, et qu'il faut constamment intervenir ? Dans des circonstances semblables on se demande comment arriver à redresser la situation. Sans doute est-ce difficile, et à moins que les hommes qui réfléchissent et ceux qui disposent de moyens n'exercent leurs talents pour accomplir l'oeuvre du Christ, un travail important sera négligé. Le changement nécessaire ne se fera jamais si hommes et femmes ne sont pas animés par une puissance supérieure. Ceux qui ont des talents et des capacités doivent les employer à faire du bien à leurs semblables, s'efforcer de leur apprendre à s'aider eux-mêmes. C'est ainsi que l'éducation acquise dans nos écoles aura le meilleur rendement. MB 148 4 Les talents que le Seigneur nous a confiés ne doivent pas être mis sous le boisseau ou sous un lit. « Vous êtes la lumière du monde », a dit le Christ. Mt.5:14. Lorsque vous voyez des familles logées dans des taudis, sans meubles, sans vêtements, sans outils, sans livres, ou autres marques de raffinement, ne voulez-vous pas vous intéresser à leurs cas et vous efforcer de leur apprendre comment utiliser le mieux possible leurs énergies, afin qu'elles puissent arriver à améliorer leur situation ? "Testimonies", vol. VI, p. 188, 189. MB 148 1 La Parole de Dieu nous donne la solution du problème -- Il est des hommes et des femmes au coeur généreux que le paupérisme angoisse et qui cherchent avec sollicitude les moyens d'y remédier. Mais comment faire pour aider les chômeurs et les sans-asile à se procurer les commodités les plus élémentaires de l'existence ? Telle est la question qui se pose. MB 148 2 Si les hommes étaient attentifs aux enseignements de la Parole de Dieu, ils trouveraient une solution à tous ces problèmes. L'Ancien Testament renferme de précieux enseignements concernant le travail et l'assistance aux pauvres. Dieu désirait que chaque famille israélite possédât une maison et eût assez de terre cultivable pour assurer sa subsistance. Ce système fournissait à chacun les moyens de mener une vie active, utile et indépendante. Aucune organisation humaine ne saurait améliorer ce dessein ; la pauvreté et la misère de notre société sont dues en grande partie à son abandon. MB 148 3 En Israël, le travail manuel était considéré comme un devoir. Chaque père de famille devait apprendre un métier à ses fils. Les hommes les plus éminents savaient travailler de leurs mains. Quant aux femmes, il fallait qu'elles connussent tous les devoirs de la maîtresse de maison, et l'habileté dans le travail domestique était en honneur chez celles qui faisaient partie de la meilleure société. On enseignait différents métiers dans les écoles des prophètes, et beaucoup d'étudiants pourvoyaient à leurs besoins par le travail manuel. MB 148 4 La règle de vie que Dieu avait donnée à Israël devait servir à toute l'humanité. Si l'on appliquait ces principes aujourd'hui, le monde serait bien différent. -- "Rayons de santé", p. 145, 146, 147, 149. MB 148 5 Des multitudes peuvent trouver à se loger sur la terre -- Dans les vastes limites de la nature, il y a assez de place pour que tous ceux qui souffrent de la misère puissent trouver un abri, et elle a suffisamment de ressources pour les nourrir. Des trésors sont cachés dans les profondeurs de la terre, et les hommes qui font preuve de courage, de volonté et de persévérance peuvent les recueillir. La culture du sol, que Dieu avait autrefois assignée à Adam, permet à des multitudes d'assurer leur subsistance. ... MB 148 6 Si les pauvres entassés dans les villes allaient habiter à la campagne, ils pourraient non seulement y gagner leur vie mais y trouver la santé et le bonheur. Un travail ardu, une nourriture frugale, une économie rigoureuse, parfois des difficultés et des privations seraient leur lot, mais quelles bénédictions pour eux de quitter la ville, sa misère, ses tentations, ses incitations au mal, ses crimes, pour vivre dans la quiétude, la paix et la pureté !... MB 149 1 Pour pouvoir gagner leur vie, beaucoup ont besoin qu'on les assiste, qu'on les encourage et qu'on les instruise. Il y a un grand nombre de familles pauvres en faveur desquelles le travail missionnaire le plus profitable consisterait à les aider à s'établir à la campagne et à leur apprendre à cultiver la terre de manière à en tirer leur subsistance. MB 149 2 Il est des pays où cette nécessité ne se fait pas sentir dans les villes seulement. A la campagne même, où la vie est pourtant plus facile, les pauvres abondent et leurs besoins sont grands. Des villages entiers ont besoin d'éducation en matière professionnelle et dans les principes élémentaires de l'hygiène. MB 149 3 Des esprits obtus, des corps faibles et difformes trahissent une funeste hérédité et des habitudes pernicieuses. Il faut que la formation de ces gens commence par les premiers éléments. Ils ont mené une vie indolente et vicieuse, et ils doivent contracter des habitudes de travail et de pureté. Mais comment pourraient-ils saisir la nécessité de se perfectionner ? Comment comprendront-ils un idéal plus élevé ? Comment les aider à se relever ? Que faire là où prévaut la pauvreté ? L'oeuvre est certainement difficile. -- "Id.", p. 149, 153, 154, 155. MB 149 4 Une oeuvre pour les fermiers chrétiens -- Les cultivateurs chrétiens peuvent accomplir une véritable oeuvre philanthropique en aidant les pauvres à se loger à la campagne, et en leur apprenant à travailler la terre, à la rendre productive, à se servir d'instruments agricoles, à cultiver les céréales et à soigner les arbres fruitiers. MB 149 5 Bien des cultivateurs, dans certains pays, n'obtiennent pas une récolte satisfaisante à cause de leur négligence. Ils ne soignent pas convenablement leurs vergers, ne sèment pas au moment voulu, et ne travaillent la terre que superficiellement ; puis ils accusent faussement de leur insuccès la stérilité d'un sol qui, convenablement travaillé, les aurait richement récompensés. Il faut absolument qu'ils renoncent à la routine et s'efforcent de pratiquer les meilleures méthodes de culture. -- "Id.", p. 154, 155. MB 149 6 Même les plus pauvres arriveront à améliorer leur situation en se levant tôt et en travaillant dur. ... C'est grâce à un travail diligent, en exerçant au mieux chacune de leurs facultés, en apprenant à ne pas gaspiller leur temps, qu'ils réussiront à tirer profit de ce qu'ils possèdent et à cultiver leurs terres. -- "Testimonies", vol. VI, p. 188, 189. MB 150 1 Etablissement d'industries -- On devrait fonder des industries variées où les pauvres trouveraient un emploi. Les charpentiers, les forgerons et tous ceux qui exercent un métier utile l'apprendraient à ceux qui l'ignorent et sont sans travail. MB 150 2 Les cuisinières, les ménagères, les couturières, les infirmières peuvent apprendre aux femmes pauvres à cuisiner, à bien tenir leur maison, à confectionner leurs vêtements, à soigner les malades. ... MB 150 3 Des familles pieuses devraient s'installer dans les régions incultes. Que des fermiers, des financiers, des entrepreneurs et des artisans aillent se fixer dans les lieux en friche pour y améliorer le sol, y fonder des industries, y construire d'humbles maisons pour eux-mêmes et venir en aide à leurs voisins. -- "Rayons de santé", p. l@55, 156. MB 150 4 Enseigner aux hommes à se suffire à eux-mêmes -- Nous pouvons souvent venir en aide aux pauvres en leur enseignant quelque chose de pratique. Généralement, ceux qui n'ont pas appris à travailler manquent d'initiative, de persévérance ', d'économie et de renoncement. Ils ne savent pas se tirer d'embarras. Par manque de soin et de jugement, ils gaspillent souvent ce qui suffirait à leur assurer le confort. « Le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante, mais tel périt par défaut de justice. » MB 150 5 Il y a une manière de donner aux pauvres qui leur fait du tort c'est celle qui leur apprend à compter sur les autres. MB 150 6 La véritable charité consiste à aider les indigents à pourvoir eux-mêmes à leurs moyens d'existence. ... La vraie bienfaisance consiste en autre chose qu'à donner. Elle exige que nous nous intéressions sincèrement à la prospérité de nos semblables ; que nous cherchions à comprendre les besoins de ceux qui sont dans la détresse et à leur apporter le secours qui leur est le plus nécessaire. Donner de son temps, ses propres forces, sa pensée, c'est bien plus que de donner simplement de l'argent. Mais c'est là la véritable charité. -- "Id." p. 157. MB 150 7 Efforts physiques et force morale indispensables -- Pour arriver à régénérer et réformer il faut déployer un effort physique et une force morale. Cherchons à obtenir des connaissances dans le domaine temporel et dans le domaine spirituel, afin de pouvoir en faire bénéficier d'autres. Vivons entièrement en conformité avec l'Evangile, de façon que les bénédictions temporelles et spirituelles puissent se faire sentir autour de nous. -- "Testimonies", vol. VI, p. 189. MB 150 8 Nuire inconsciemment -- Vous pouvez donner aux pauvres sans leur faire du bien, susciter chez eux le sentiment qu'ils n'ont pas besoin de s'aider eux-mêmes et de pratiquer l'économie. Prenons garde de ne pas encourager l'indolence ou des habitudes qui y conduisent. -- "Historical Sketches", p. 293. MB 151 1 Vous pouvez donner aux pauvres, et leur faire du mal, parce que vous les habituez à compter sur autrui et non sur eux-mêmes. Faites en sorte qu'ils arrivent à ne compter que sur eux. -- "Manuscrit" 46, 1898. MB 151 2 Ne pas encourager la paresse -- La Parole de Dieu nous enseigne que si l'on ne veut pas travailler on ne doit pas non plus manger. Le Seigneur ne demande pas de se fatiguer outre mesure pour entretenir ceux qui ne sont pas diligents. C'est la perte de temps, le manque d'énergie qui conduisent à la pauvreté et à la misère. Si ces défauts ne sont pas corrigés, tout ce que l'on peut faire revient à mettre un trésor dans un sac percé. Mais il existe une pauvreté inévitable et nous devons manifester de la tendresse et de la compassion envers ceux qu'elle atteint. -- "Review and Herald", 3 janvier 1899. MB 151 3 Les pauvres ont besoin de conseils -- Il y a une classe de frères pauvres qui ne sont pas exempts de tentations. Ce sont de mauvais administrateurs dépourvus de sagesse. Ils veulent obtenir des fonds sans soutenir un effort persévérant. Certains ont une telle hâte d'améliorer leur situation qu'ils s'engagent dans n'importe quelle entreprise sans consulter des hommes compétents et au jugement sûr. Leurs espérances se réalisent rarement ; au lieu de gagner ils perdent, et alors ils envient les riches et les tentations surviennent. Ils voudraient participer à la fortune de leurs frères, et se croient éprouvés parce qu'ils ne le peuvent pas. Mais ils ne méritent pas qu'on leur vienne en aide. Ils ont la preuve de la dispersion de leurs efforts. Ils ont été versatiles dans leur travail et leur anxiété et leur souci ne leur ont rien rapporté. De telles personnes doivent écouter les conseils de ceux qui ont de l'expérience. Mais le plus souvent elles sont les dernières à le faire. Elles croient posséder un jugement supérieur et ne veulent rien entendre. MB 151 4 Bien souvent ces mêmes personnes sont victimes de solliciteurs dont le succès ne dépend que de l'art de la séduction. Il faut qu'elles apprennent à ne pas mettre leur confiance en de tels hommes. Mais les frères croient facilement les choses mêmes qu'ils devraient suspecter et dont ils feraient bien de se méfier. Qu'ils se souviennent de l'instruction de Paul à Timothée : « C'est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement. » « Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. » Que le pauvre ne croie pas que la richesse soit la seule chose enviable. Alors que le riche s'accroche avec avidité à ce qu'il possède et cherche à obtenir davantage, le pauvre court le grand danger de convoiter sa fortune. -- "Testimonies", vol. I, p. 480, 481. MB 152 1 Etre disposé à recevoir des conseils-- Beaucoup ignorent comment s'organiser et économiser. Ils ne savent pas se conduire avec circonspection. De telles personnes ne devraient pas se fier à leur jugement déficient, mais consulter des frères expérimentés. Ceux qui manquent de jugement et ne connaissent pas l'économie font souvent la sourde oreille aux conseils qu'on pourrait leur donner. Ils pensent généralement qu'ils savent conduire leurs affaires temporelles et ne tiennent pas compte des avis qu'ils reçoivent. Ils prennent de mauvaises décisions et en subissent les conséquences. Leurs frères sont peinés en les voyant souffrir, et ils s'efforcent de les sortir d'embarras. Leur mauvaise gestion affecte l'Eglise. Ils épuisent le trésor du Seigneur qui devrait servir à faire avancer la cause de la vérité présente. MB 152 2 Si ces frères pauvres consentaient à se conduire humblement et à se laisser guider par des hommes d'expérience, ces derniers auraient le sentiment qu'il est de leur devoir de les encourager et de les sortir d'embarras. Mais s'ils persistent à faire ce qui leur plaît, s'ils s'obstinent à suivre leur propre jugement, ils devront en subir les conséquences et apprendre par expérience que « le salut est dans le grand nombre des conseillers ». Les enfants de Dieu dépendent les uns des autres. Ils doivent se conseiller mutuellement, afin que ceux qui manquent de sagesse profitent de celle des autres. -- "Review and Herald", 18 avril 1871. MB 152 3 La plupart des pauvres peuvent s'aider eux-mêmes -- Il en est très peu dans notre pays où tout abonde qui soient réellement pauvres au point d'avoir besoin d'aide. Si chacun consentait à se bien conduire, personne ne serait dans le besoin. Je dis aux riches : Soyez généreux envers vos frères pauvres, et employez votre argent à faire avancer le règne de Dieu. Les pauvres qui sont dignes, ceux qui le deviennent par suite de malheurs ou de maladies, méritent toute notre attention. « Soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité. » -- "Testimonies", vol. I, p. 481. MB 152 4 Observez la règle d'or-- Dieu élève souvent celui qui, même à son désavantage, empêche le pauvre d'être placé dans une position où il aurait tout à perdre. C'est le devoir d'un homme envers ses semblables. Il est injuste de profiter de l'ignorance de celui qui ne sait pas discerner le résultat de ses décisions. Le devoir de son frère consiste à lui exposer clairement les choses, de peur qu'il n'agisse aveuglément et ne soit privé des ressources qui sont les siennes. Lorsque les hommes observent la règle d'or : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent ", bien des difficultés disparaissent rapidement. -- "Lettre" 85, 1896. ------------------------Chapitre 24--Les pauvres doivent exercer la bienfaisance MB 153 1 Non la somme donnée mais la promptitude de l'amour-- Le pauvre ne doit pas être exclu du privilège de donner. Il peut aussi bien que le riche participer à cette oeuvre. La leçon du Christ au sujet de la veuve qui donna deux petites pièces nous montre que la plus petite offrande du pauvre, si elle est dictée par l'amour, est aussi précieuse que le plus grand don du riche. Dans la balance du sanctuaire les dons du pauvre, procédant de l'amour du Christ, sont estimés, non d'après la somme versée, mais selon l'amour qui a dicté le sacrifice, -- "Review and Herald", 10 octobre 1907. MB 153 2 Un sacrifice est aussi exigé du pauvre-- Il en est qui sont pauvres en biens de ce monde et s'attendent que les riches prennent à leur charge la diffusion du message. Mais ils ne comprennent pas qu'eux aussi ont une oeuvre à accomplir. Dieu exige qu'ils fassent un sacrifice. -- "Id.", 18 avril, 1871. MB 153 3 « Elle a mis tout ce qu'elle avait. » -- Le Sauveur appela ses disciples et leur fit remarquer la pauvreté de la veuve. Il leur dit : « Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. » Des larmes de joie remplissaient ses yeux en voyant que son acte était compris et apprécié. Beaucoup lui auraient conseillé de garder ses deux pièces de monnaie pour son propre usage. Données aux prêtres ces pièces étaient confondues avec les gros dons versés au trésor. Mais Jésus comprit son mobile. Elle croyait que le service du temple était ordonné par Dieu, et elle voulait faire tout ce qu'elle pouvait pour le soutenir. Elle a donné tout ce qu'elle avait. Son acte reste un monument à sa mémoire à travers tous les âges, et ce sera sa joie pendant l'éternité. Son coeur dicta son obole. Celle-ci fut estimée, non d'après la valeur de l'argent, mais d'après l'amour et l'intérêt pour l'oeuvre qui l'avaient poussée à agir. MB 153 4 Jésus a dit de la pauvre veuve qu'elle « avait fait plus que tous les autres ». Les riches avaient donné de leur superflu, la plupart pour être vus et honorés des hommes. Leurs dons importants ne les avaient privés d'aucun confort, ni même du luxe. Ils n'avaient exigé d'eux aucun sacrifice, et on ne pouvait les comparer en valeur aux deux pièces de monnaie de la veuve. MB 154 1 C'est leur mobile qui donne une signification à nos actes, qui met sur eux l'estampille de l'ignominie ou d'une haute valeur morale. Ce ne sont pas les grandes choses que tous les yeux admirent et dont toutes les langues parlent que le Seigneur apprécie le plus. Les petits devoirs joyeusement accomplis, les petits dons qui peuvent paraître insignifiants sont souvent ce qu'il aime le plus. Un coeur animé par la foi et l'amour est plus cher au Seigneur que le don le plus élevé. La pauvre veuve alla au-delà de ses moyens en donnant tout ce qu'elle possédait pour vivre. Elle se priva de nourriture en offrant ses deux pièces de monnaie pour la cause qu'elle aimait. Elle le fit par la foi, persuadée que son Père céleste ne l'abandonnerait pas. Ce fut son esprit désintéressé, sa foi enfantine qui plurent au Seigneur. MB 154 2 Nombreux sont les pauvres qui désirent manifester leur gratitude envers le Seigneur pour sa grâce et sa vérité, et sont prêts à participer, avec leurs frères plus favorisés, au soutien de son service. Il ne faut pas les repousser. Qu'ils déposent leurs pièces de monnaie à la banque du ciel. S'ils donnent pour le Seigneur avec un coeur rempli d'amour, ce qui semble une bagatelle deviendra un don sacré, une offrande inestimable que le Seigneur acceptera avec le sourire, et qu'il bénira. -- " Desire of Ages", p. 614-616. MB 154 3 Comment répondit l'église de Macédoine-- Paul écrivit à l'église de Corinthe : « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. Nous avons donc engagé Tite à achever chez vous cette oeuvre de bienfaisance. " MB 154 4 Il y avait une famine à Jérusalem, et Paul savait que beaucoup de chrétiens avaient été dispersés au loin. Il se souvenait aussi que ceux qui étaient restés dans la ville seraient vraisemblablement privés de toute sympathie humaine et exposés à l'inimitié religieuse. C'est pourquoi il exhorta les églises à assister pécuniairement leurs frères de Jérusalem. La somme réunie par les églises dépassa l'attente des apôtres. Poussés par l'amour du Christ, les croyants donnèrent avec libéralité et furent remplis de joie parce qu'ils pouvaient ainsi manifester leur gratitude envers leur Rédempteur et leur amour envers leurs frères. Tel doit être le vrai fondement de la charité selon la Parole de Dieu. -- "Témoignages", vol. II, p. 593. MB 155 1 Selon les talents à nous confiés-- Nous lisons au sujet de l'église de Macédoine qu'au « milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvés [les chrétiens ] , leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités ». Ceux donc qui se disent enfants de Dieu peuvent-ils se croire excusés de ne rien faire pour la vérité parce qu'ils sont pauvres ? Nous considérons la lumière précieuse de l'Evangile comme un trésor inépuisable. Nous devons exercer une influence proportionnée aux talents qui nous ont été confiés, que nous soyons riches ou pauvres, grands ou petits, savants ou ignorants. Nous sommes des serviteurs de Jésus-Christ, et il attend de nous que nous fassions de notre mieux. -- "Review and Herald", 4 septembre 1894. MB 155 2 Ne pas se priver de la bénédiction de donner -- Les ministres du Christ ont le devoir d'apprendre aux églises à être généreuses. Même les pauvres doivent avoir une part dans la présentation des offrandes pour le Seigneur. Il faut qu'ils soient les participants de la grâce du Christ, en renonçant à eux-mêmes pour venir en aide à ceux qui sont plus pauvres qu'eux. Pourquoi les pauvres ne pourraient-ils pas jouir de la bénédiction qui consiste à donner pour secourir ceux qui sont plus pauvres qu'eux ? L'éducation de nos membres à ce sujet a été négligée, certaines églises n'ont pas compris la nécessité de venir en aide à des communautés moins favorisées qu'elles. Elles n'ont donc pas reçu cette bénédiction à laquelle elles devaient participer, et elles ne la recevront que lorsqu'elles se seront rendu compte de leur négligence. --"Ibid." ------------------------Chapitre 25--Notre devoir envers les malheureux MB 159 0 Je sauvais le pauvre qui implorait du secours, et l'orphelin qui manquait d'appui. La bénédiction du malheureux venait sur moi ; je remplissais de joie le coeur de la veuve. Je me revêtais de la justice et je lui servais de vêtement. J'avais ma droiture pour manteau et pour turban. J'étais l'oeil de l'aveugle et le pied du boiteux. J'étais le père des misérables, j'examinais la cause de l'inconnu. Job 29 : 12-16. MB 159 1 Compassion pour les aveugles, les paralytiques et les affligés -- Ceux qui ont compassion des malheureux, des aveugles, des paralytiques des affligés, des veuves, des orphelins et des nécessiteux sont considérés par le Christ comme des observateurs des commandements de Dieu, qui hériteront la vie éternelle. "Testimonies", vol. III, p. 512. MB 159 2 Sympathie refroidie -- Lorsqu'ils voient ce que le ciel a fait pour sauver les pécheurs, comment les participants des richesses de la grâce du Christ peuvent-ils se désintéresser de leurs semblables ? Comment peuvent-ils s'enorgueillir de leur rang et mépriser les déshérités et les pauvres ? MB 159 3 Il n'est que trop vrai que l'orgueil du rang et l'oppression du pauvre qui prévalent dans le monde existent aussi parmi ceux qui se disent disciples du Christ. Pour beaucoup la sympathie qui devrait s'exercer d'une manière toute particulière envers l'humanité semble se refroidir. Les hommes s'approprient les dons qui leur ont été confiés au lieu d'en faire profiter d'autres. Le riche écrase le pauvre et emploie son argent à satisfaire son orgueil et son amour de l'apparat, même dans la maison de Dieu. ... Si le Seigneur n'avait pas révélé son amour envers le pauvre, au coeur contrit, ce monde serait bien triste pour ce dernier. -- "Review and Herald", 20 juin 1893. MB 159 4 Se mettre à la place du frère dans le malheur -- Lorsqu'un croyant s'efforce honnêtement de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille sans pouvoir y parvenir, et manque de nourriture et de vêtements, le Seigneur ne tiendra pas nos frères pour innocents, s'ils considèrent ce cas avec indifférence ou recommandent à cet homme certaines choses qu'il est virtuellement incapable de faire. ... Il faut se mettre à la place de ceux qui sont dans l'adversité. MB 160 1 Une négligence de la part de ceux qui se disent disciples du Christ, une occasion manquée de venir en aide à un frère ou à une soeur qui gémissent sous le joug de la pauvreté et de l'oppression, tout cela est enregistré dans les livres du ciel comme une offense faite au Christ dans la personne de ses saints. Quels comptes devront rendre au Seigneur un très grand nombre de ceux qui prêchent aux autres la parole du Christ, mais ne manifestent pas leur sympathie et leur sollicitude pour un frère en la foi qui est moins favorisé qu'eux. MB 160 2 Si vous connaissiez les circonstances par lesquelles ce frère est passé, et si vous n'avez pas fait l'impossible pour le secourir, pour changer en liberté son oppression, vous n'avez pas accompli les oeuvres du Christ, et vous êtes coupables devant Dieu. Je m'exprime clairement, car selon la lumière qui m'a été donnée par le Seigneur, il y a un aspect de l'oeuvre qui a été négligé. MB 160 3 Il est possible qu'on ait montré un grand intérêt pour des achats en gros destinés à procurer de la nourriture à ceux qui vivent dans la pauvreté. Je n'ai, à cet égard, aucune objection à formuler, mais c'est un zèle mal dirigé si nous négligeons nos frères dans la foi et laissons leurs cris monter jusqu'au ciel à cause de souffrances qui pourraient être soulagées, et si nous ne représentons pas Jésus-Christ dans la sympathie et dans l'amour. Le Seigneur nous reprochera cette négligence. Il ne peut dire « cela va bien » à un homme ou à une femme qui ne possèdent pas les attributs du Sauveur : la bonté, la compassion et l'amour envers ses semblables. - ,Manuscrit" 34, 1894. MB 160 4 Procurez des foyers à ceux qui en sont dépourvus -- Il m'a été montré, il y a déjà des années, que le peuple de Dieu serait mis à l'épreuve au sujet du devoir qui consiste à procurer des foyers à ceux qui en sont dépourvus ; que beaucoup de ceux qui en étaient réduits à cette extrémité le devaient à leur amour de la vérité ; que l'opposition et la persécution priveraient les croyants de leurs foyers ; et que ceux qui en possédaient devraient ouvrir leurs maisons à ceux qui n'en avaient pas. Il m'a été montré plus récemment que Dieu éprouverait spécialement sur ce point ceux qui se réclament de son nom. MB 160 5 Par amour pour nous, le Christ s'est fait pauvre, afin que par sa pauvreté nous soyons enrichis. Il est mort afin de procurer une demeure aux pèlerins et aux étrangers qui cherchent une patrie, à savoir la céleste. Ceux qui participent à sa grâce, qui s'attendent à hériter de l'immortalité, refuseront-ils de partager leurs foyers avec ceux qui sont sans asile ? Nous qui sommes disciples du Christ, fermerons-nous nos portes aux étrangers parce qu'ils n'ont aucun lien de parenté avec nous ? MB 161 1 L'injonction de l'apôtre n'a-t-elle plus aucune force à nos yeux : « N'oubliez pas l'hospitalité ; car en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges sans le savoir » ?... MB 161 2 Notre père céleste sème des bénédictions déguisées sur notre sentier ; mais certains n'en profitent pas de crainte d'être privés de leurs plaisirs. Les anges nous observent pour se rendre compte si nous saisissons les occasions qui se présentent à nous de faire le bien, si nous désirons être en bénédiction aux autres, afin qu'à leur tour ils soient à même de nous faire du bien. ... MB 161 3 J'ai entendu bien des personnes s'excuser de ne pas inviter chez elles les enfants de Dieu. « Je n'ai rien de prêt, disaient-elles, je n'ai pas fait de cuisine. Il vaut mieux qu'ils aillent ailleurs. » Les prétextes pour ne pas recevoir ceux qui ont besoin d'hospitalité abondent. Les visiteurs sont profondément déçus, et ont une mauvaise impression en constatant le manque d'hospitalité de ces soi-disant frères et soeurs. Si vous n'avez pas de pain, ma soeur, imitez l'homme de la parabole du Sauveur. Allez trouver votre voisin, et dites-lui : « Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir. » Nous n'avons donc aucune excuse pour refuser de recevoir une visite. Quand Elie se rendit chez la veuve de Sarepta, elle partagea le morceau de pain qui lui restait avec le prophète, et il opéra un miracle. En recevant Elie, et en partageant son pain avec lui, elle fut elle-même rassasiée ; sa vie et la vie de son fils furent préservées. Plusieurs feront une expérience semblable s'ils agissent de la même manière, avec joie et pour la gloire de Dieu. -- "Testimonies" , vol. 11, P. 27, 29. MB 161 4 Le corps de l'Eglise responsable de la négligence de ses membres -- Dieu tiendra l'église de ............ responsable, en tant que corps, de la mauvaise manière dont se conduisent ses membres. Si l'on tolère un esprit égoïste et dépourvu de sympathie envers les malheureux, la veuve, l'orphelin, le paralytique et le malade de corps ou d'esprit, le Seigneur cachera sa face à son peuple, jusqu'à ce qu'il accomplisse son devoir et ôte le mal de son sein. Si quelqu'un se réclame du nom du Christ, et le présente sous un faux jour au point d'oublier son devoir envers les affligés, ou s'il cherche son avantage en portant préjudice aux malheureux, et le prive ainsi de ses moyens d'existence, le Seigneur tient l'Eglise pour responsable du péché de ses membres. Il n'exaucera pas la prière de son peuple, si celui-ci néglige les orphelins, les paralytiques, les aveugles et les malades. -- "Id.", vol. III, p. 517. MB 162 1 Un rapport fidèle est tenu dans le ciel -- Le Christ considère tout acte de miséricorde, de bienfaisance, ou d'amabilité envers les malheureux, les aveugles, les malades, les veuves et les orphelins comme s'il en était lui-même le bénéficiaire. Le ciel l'enregistre fidèlement, et il sera récompensé. Il enregistre aussi la conduite de ceux qui se montrent indifférents au malheureux, à l'exemple du prêtre et du Lévite, et de ceux qui profitent du malheur des autres. "Id.", p.512, 513. ------------------------Chapitre 26--Encourager et aider les veuves MB 163 1 Les droits des veuves et des orphelins -- Parmi tous ceux dont les besoins réclament notre attention, la veuve et l'orphelin sont les premiers à qui nous devons témoigner notre sympathie et nos soins. « La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. " MB 163 2 Le père qui est mort dans la foi en se reposant sur l'éternelle promesse de Dieu, a quitté ses bien-aimés pleinement confiant que le Seigneur prendrait soin d'eux. Comment le Seigneur interviendra-t-il ? Il ne fera pas un miracle en envoyant la manne du ciel, ou des corbeaux pour les nourrir, mais en bannissant l'égoïsme des coeurs, en faisant jaillir les sources de l'amour chrétien. Il mettra à l'épreuve l'amour de ceux qui se disent ses disciples, en faisant appel à leur tendre miséricorde en faveur de ceux qui sont dans l'affliction et le deuil, des pauvres et des orphelins. Ce sont là, dans un sens tout particulier, les petits sur lesquels se posent les regards du Christ. Ceux qui les négligent, négligent le Christ dans la personne des affligés et l'offensent. Tout acte de bonté à leur égard, accompli au nom de Jésus, est considéré par lui comme fait à lui-même, car il identifie ses intérêts avec ceux de l'humanité souffrante ; il a confié à son Eglise la grande mission de travailler pour lui en venant en aide aux malheureux. La bénédiction divine reposera sur tous ceux qui s'occupent d'eux avec un coeur généreux. -- "Review and Herald", 27 juin 1893. MB 163 3 Accordez une aide tangible à la veuve, allégez ses fardeaux -- Beaucoup de mères, restées veuves, luttent héroïquement sous le poids de leur double fardeau, travaillant souvent au-delà de leurs forces pour subvenir aux besoins de leurs chers enfants et les garder près d'elles. Elles ont bien peu de temps à consacrer à l'éducation et à l'instruction de ces derniers, et rares sont les occasions qui leur permettraient d'avoir quelques distractions. Elles ont besoin d'encouragements, de sympathie et d'aide matérielle. Dieu nous appelle à remplacer dans la mesure du possible, auprès de ces enfants, le père qui n'est plus. Au lieu de nous tenir à l'écart et de nous plaindre de leurs espiègleries et du dérangement qu'ils peuvent nous causer, venons à leur secours autant que faire se peut. Cherchons à soulager la mère rongée de soucis. Allégeons son fardeau. -- "Rayons de santé", p. 165. MB 164 1 Soyons les intermédiaires par lesquels Dieu répand ses bienfaits. -- Dans les maisons pourvues de tout le confort désirable, dans les greniers chargés de récoltes abondantes, dans les magasins remplis d'étoffes et de vêtements, dans les coffres où sont entassés l'or et l'argent se trouvent les moyens de subsistance que Dieu tient en réserve pour les nécessiteux. Il nous demande d'être les auxiliaires de sa munificence. - ,Id.", p. 164, 165. MB 164 2 L'assistance aux veuves est confiée à ceux qui sont prospères -- Il y a parmi nous des pauvres, des sans-asile et des veuves. J'ai entendu un riche fermier décrire la situation d'une veuve de sa connaissance. Il se lamentait au sujet des circonstances difficiles par lesquelles elle passait. « Je me demande, disait-il, comment elle fera pour supporter les frimas de l'hiver. » Il avait oublié le grand Modèle, et par ses actes il disait : « Non, Seigneur, nous ne pouvons pas boire à la coupe du renoncement, de l'humiliation et du sacrifice que tu as bue, ni être baptisés du baptême de la souffrance dont tu as été baptisé. Nous ne pouvons pas vivre pour faire du bien aux autres. Prendre soin de nous-mêmes nous occupe suffisamment. » MB 164 3 Qui peut savoir comment la veuve se tirera d'affaire si ce n'est les frères dont les greniers sont bien remplis ? Le moyen pour qu'elle y arrive est tout trouvé. Les économes de Dieu oseront-ils négliger les disciples du Christ qui sont dans le besoin ? Si oui, ils négligent Jésus. Vous attendez-vous à voir le Seigneur faire tomber du ciel le grain pour soulager les nécessiteux ? N'en a-t-il pas placé entre vos mains pour venir en aide à ces derniers par votre moyen ? N'a-t-il pas fait de vous ses instruments pour cette bonne oeuvre, afin de vous donner le privilège de posséder un trésor dans le ciel ? -- "Testimonies", vol. II, p. 32, 33. MB 164 4 Mes frères, pour l'amour du Christ, remplissez votre vie de bonnes oeuvres. ... Tout ce que vous possédez appartient au Seigneur. Prenez garde que votre égoïsme ne vous amène à thésauriser les munificences dont il vous a comblés pour venir en aide à la veuve et à l'orphelin. - "Id.", vol. IV, p. 627. MB 164 5 Les chrétiens possèdent en abondance pour les nécessiteux -- Les chrétiens sont inexcusables de laisser les cris de la veuve et les prières de l'orphelin monter jusqu'au ciel à cause de leurs souffrances, alors qu'une Providence libérale a placé entre les mains de certains d'entre eux tout ce qui est nécessaire pour subvenir à leurs besoins. Que les cris de la veuve et des orphelins n'attirent pas sur l'Eglise la vengeance céleste. Dans le monde qui se dit chrétien, l'argent dépensé en bijoux et en ornements suffirait à nourrir tous ceux qui ont faim et à vêtir tous ceux qui sont nus dans nos villes et nos villages. Et cependant ces soi-disant disciples du doux et humble Jésus ne sont guère disposés à se priver d'une nourriture appropriée et de vêtements convenables. Que diront ces membres d'église au jour du jugement, lorsqu'ils seront confrontés avec les pauvres, les affligés, les veuves et les orphelins qui ont manqué du nécessaire, alors que, pour des vêtements coûteux ou des ornements inutiles, expressément défendus par la Parole de Dieu, ils dépensaient des sommes folles qui auraient suffi à subvenir à tous les besoins ? ,,Review and Herald", 21 juin 1878. MB 165 1 Ne négligez pas ceux qui sont près de vous -- Pour chaque don et chaque offrande les donateurs devraient avoir un but précis, non celui de venir en aide aux paresseux, ou d'être vus des hommes, ou encore d'acquérir une grande renommée, mais celui de glorifier Dieu et de faire avancer sa cause. D'aucuns peuvent faire de gros dons à l'Eglise de Dieu, alors que tout près d'eux souffre un frère pauvre, qu'ils ne cherchent pas à soulager. De petits actes de bonté, accomplis secrètement en faveur de leurs frères, les uniraient ensemble et seraient notés dans le ciel. J'ai vu que les riches devaient favoriser les affligés, les veuves et les pauvres qui sont parmi eux. -- "Testimonies", vol. 1, p. 194. MB 165 2 Dieu entend la prière de la veuve -- Les lois données à Israël protégeaient tout particulièrement les intérêts de ceux qui avaient besoin d'aide. « Tu ne maltraiteras point l'étranger, et tu ne l'opprimeras point ; car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte. Tu n'affligeras point la veuve, ni l'orphelin. Si tu les affliges, et qu'ils viennent à moi, j'entendrai leurs cris ; ma colère s'enflammera, et je vous détruirai par l'épée vos femmes deviendront veuves, et vos enfants orphelins. » MB 165 3 Que ceux qui font partie de nos églises et ceux qui occupent des postes de confiance dans nos institutions trouvent dans ces paroles la manière dont le Seigneur protège les intérêts des personnes qui ne peuvent se tirer d'affaire toutes seules. Il entend le cri des veuves pour leurs enfants privés de père. Il amènera sûrement en jugement ceux qui méprisent les règles qui leur servent de bouclier. MB 165 4 Et cependant, malgré les avertissements du Seigneur, il en est qui ne craignent pas de porter préjudice à la veuve et à l'orphelin. La Parole de Dieu est parvenue jusqu'à eux, mais ils refusent de changer leur conduite en venant en aide aux nécessiteux. Ils détournent l'oreille de la plainte de l'orphelin. Ils sont indifférents aux larmes et aux prières des veuves. -,,Manuscrit" 117, 1903. MB 165 5 Visiter les veuves -- Visiter les veuves et les orphelins, selon la recommandation de l'apôtre, consiste à manifester une sympathie chrétienne sanctifiée à l'égard de ceux qui sont dans l'affliction, à épouser leurs intérêts, à travailler pour eux, à renoncer à ses aises pour les aider. C'est leur donner des conseils chrétiens, s'unir à eux dans la prière et avoir sans cesse à l'esprit que Jésus-Christ est présent dans toutes ces visites, et qu'un récit fidèle du but poursuivi et de l'oeuvre accomplie par des croyants sera conservé pour prouver qu'ils sont des hommes et des femmes convertis. Ils montreront qu'ils lisent la Bible, croient ce qu'elle dit et lui obéissent. Ils ne chercheront pas à susciter de la sympathie pour eux-mêmes en parlant mal d'une femme ou d'un mari ; ils ne penseront qu'à faire du bien aux autres en s'oubliant eux-mêmes. Ils seront en bénédiction à l'humanité, car c'est là la volonté de Dieu. Ils marcheront avec circonspection, et révéleront le caractère du Christ. En s'occupant des veuves et des orphelins, ils feront ce qu'ils voudraient qu'on leur fasse si leurs femmes devenaient veuves et leurs enfants orphelins. MB 166 1 Tous ceux qui se disent enfants de Dieu devraient penser qu'un Témoin assiste à chaque transaction et enregistre chaque acte dont il sera donné connaissance au grand jour, lorsque chacun recevra selon ses oeuvres, à moins que ces péchés n'aient été effacés après avoir été confessés par le pécheur repentant. Toute injustice faite à un enfant de Dieu ou à un pécheur recevra alors son châtiment. Le Christ identifie ses intérêts avec ceux de son peuple dans toutes ses afflictions. Le Seigneur vengera ceux qui maltraitent la veuve et l'orphelin, ou qui leur nuisent d'une manière ou d'une autre. -"Lettre" 30, 1888. MB 166 2 Nos responsabilités ne diminuent pas. -- Chaque pauvre, chaque âme a besoin de lumière, de tendresse, de sympathie, de paroles d'espérance. Chaque veuve a besoin d'être secourue et d'entendre des propos réconfortants et encourageants. ... MB 166 3 Une grande oeuvre doit être accomplie dans notre monde. En approchant de la fin de l'histoire de la terre, elle ne diminue pas, bien au contraire. Lorsque le parfait amour de Dieu règne dans un coeur, des choses merveilleuses se réalisent. Le Christ est dans le coeur du croyant comme une source jaillissante jusque dans la vie éternelle. "Review and Herald", 15 janv. 1895. ------------------------Chapitre 27--Le soin des orphelins MB 167 1 Nécessité d'avoir des pères et des mères convertis -- Jusqu'à ce que la mort soit engloutie dans la victoire il faudra s'occuper des orphelins. Ils souffriront de différentes manières si la tendre compassion et la bonté de nos membres d'église ne s'exercent pas à leur égard. Le Seigneur nous exhorte en ces termes : « Recueille le pauvre sans asile. » Le christianisme doit donner des pères et des mères à ceux qui n'ont pas de foyer. La compassion pour la veuve et l'orphelin, manifestée par la prière et par des actes, montera jusque vers Dieu, et ne tardera pas à recevoir sa récompense. -- "Review and Herald", 27 juin 1893. MB 167 2 Le Christ nous demande de nous charger de ces enfants -- Les enfants qui n'ont ni père ni mère sont confiés aux bons soins de l'Église. Le Christ dit à ses disciples de s'en charger et de les lui amener. Ils recevront leur récompense. Mais à cet égard j'ai constaté beaucoup d'égoïsme. A moins que certains de nos membres n'aient la preuve certaine qu'ils retireront eux-mêmes quelque avantage en adoptant ces enfants, ils s'en désintéressent totalement. Leur salut ou leur perte les laissent indifférents. Ceci n'est pas leur affaire, pensent-ils. A l'instar de Caïn, ils disent: « Suis-je le gardien de mon frère ? » Ils ne désirent nullement se mettre dans l'embarras ni faire quelque sacrifice pour les orphelins. Ils sont prêts à les jeter dans les bras du monde, mieux disposé parfois à les accueillir que ces soi-disant chrétiens. Au dernier jour, Dieu redemandera des comptes pour ces enfants que le ciel leur avait donné l'occasion de sauver. Ils se sont récusés ; ils n'ont voulu accomplir de bonnes oeuvres que poussés par l'intérêt. Il m'a été montré que ceux qui refusent de profiter des occasions de faire le bien entendront un jour ces paroles : « Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. » "Testimonies", vol. 11, p. 33. MB 167 3 Ouvrez vos coeurs et vos foyers -- Mon mari et moi, bien qu'absorbés par un dur labeur dans le ministère, avons eu le privilège d'accueillir à notre foyer des enfants nécessiteux, et de les aider à former des caractères pour le ciel. Nous n'avons pas voulu les adopter, car cela aurait occupé notre temps et notre esprit au détriment du service que le Seigneur réclamait de nous pour le salut des âmes. Mais nous avions le sentiment que les instructions d'Esaïe 58 nous concernaient, et que la bénédiction du Seigneur reposait sur nous puisque nous obéissions à sa Parole. Tous peuvent faire quelque chose pour les nécessiteux, en les plaçant dans des foyers où l'on pourra en prendre soin. -- "Manuscrit 35Y 1896. MB 168 1 Un vaste champ d'activité s'offre à tous ceux qui veulent travailler pour le Maître en prenant soin de ces enfants et de ces adolescents qui ont été privés de la direction vigilante de parents et de la douce influence d'un foyer chrétien. Parmi eux, beaucoup ont hérité de mauvais traits de caractère et, si on les laisse grandir dans l'ignorance, ils feront des connaissances qui pourront les entraîner au vice et au crime. Ces jeunes peu prometteurs devraient être placés dans des conditions favorables à la formation d'un bon caractère afin qu'ils puissent devenir des fils et des filles de Dieu. MB 168 2 Vous qui professez être enfants de Dieu, remplissez-vous le rôle qui vous incombe à l'égard de ces orphelins qui ont tant besoin qu'on leur apprenne avec patience comment venir au Sauveur ? Ces êtres incultes, peut-être mal équilibrés, se soucient-ils de l'amour que le Christ a manifesté pour nous ? Faites-vous votre part comme fidèles serviteurs du Christ. Ces jeunes sont en danger de perdre leur âme si on les abandonne à eux-mêmes. Ils ont besoin d'une instruction persévérante, besoin d'amour et de tendresse chrétienne. MB 168 3 N'y aurait-il aucune révélation pour nous indiquer notre devoir? Ce que nous avons sous les yeux et ce que nous savons des résultats inévitables de cause à effet suffirait pour nous pousser à aller au secours de ces infortunés. Si les membres d'église apportaient dans cette oeuvre la même énergie, le même tact, la même habileté qu'ils consacrent aux affaires ordinaires de la vie, s'ils recherchaient la sagesse d'en haut, et s'ils examinaient sérieusement comment modeler ces esprits indisciplinés, beaucoup d'âmes qui sont sur le point de périr seraient sauvées. ... MB 168 4 Frères et soeurs, je vous demande de considérer sérieusement ce sujet. Pensez aux besoins de ceux qui n'ont ni père ni mère. Vos coeurs ne sont-ils pas touchés à la vue de leurs souffrances ? Voyez si quelque chose ne peut être fait pour eux. Autant qu'il dépend de vous, procurez un foyer à ceux qui n'en ont pas. Que chacun soit prêt à faire sa part dans cette oeuvre. Le Seigneur dit à Pierre : « Pais mes agneaux ! » Ce commandement est aussi pour nous ; en ouvrant notre foyer aux orphelins, nous contribuons à son accomplissement. Que Jésus ne soit pas déçu à notre sujet. MB 169 1 Prenez ces enfants, et présentez-les au Seigneur comme une offrande d'agréable odeur. Demandez-lui de les bénir, puis efforcez-vous de les modeler selon l'ordre du Christ. Notre peuple acceptera-t-il ce saint mandat ? Ceux pour lesquels le Christ est mort devront-ils souffrir et s'engager dans de faux sentiers à cause de notre piété superficielle et de nos ambitions mondaines ? -- "Témoignages", vol. 11, p. 606-609. MB 169 2 Ils sont la propriété de Dieu -- Prêtés par le Seigneur aux chrétiens, les orphelins sont trop souvent négligés, et pourtant ils ont la même valeur que nous-mêmes aux yeux du Très-Haut. MB 169 3 Il faut en prendre soin ; il faut leur accorder une attention toute particulière. Vous ne sauriez mieux dépenser votre argent qu'en leur ouvrant vos portes. Si le Seigneur voit que vous êtes fidèles en faisant ce que vous pouvez pour soulager la misère humaine, il en inspirera d'autres ,pour trouver les moyens, afin de secourir ceux qui sont dans le besoin. En s'engageant de tout coeur dans cette oeuvre, on ne fait que son devoir. MB 169 4 Le Christ est notre exemple. Bien qu'étant la majesté du ciel, il a fait pour les hommes ce qu'aucun de nous ne pourrait accomplir. « Vous êtes ouvriers avec Dieu. » Que nul ne se permette de faire des dépenses inutiles pour satisfaire l'orgueil et la vanité. Mettez vos petites pièces et vos sommes importantes à la banque du ciel, où elles seront en sécurité. Beaucoup de ceux qui ont eu de précieuses occasions de se charger du joug du Christ dans cette oeuvre précieuse, ont refusé de le faire. Il ne leur a pas plu de pratiquer le renoncement, et ils ont négligé de prendre soin des pauvres et des malheureux. Ils n'ont pas écouté les injonctions du Christ et développé les talents que Dieu leur a confiés. Ils n'ont pas collaboré avec les êtres célestes en recueillant des êtres qui serviraient le Christ, honoreraient et glorifieraient son nom. -- "Review and Herald", 15 juin 1895. MB 169 5 Conseils aux parents adoptifs -- Cher frère et chère soeur D, votre dernière visite et notre conversation m'ont donné de nombreux sujets de réflexion et je ne peux m'abstenir de venir, par lettre, vous parler de quelques-uns d'entre eux. J'ai été très peinée que E. ne se soit pas toujours bien conduit ; mais, après tout, vous ne pouvez pas vous attendre à trouver la perfection chez des jeunes de son âge. Les enfants commettent des fautes, et ils ont besoin que l'on use envers eux de beaucoup de patience. MB 169 6 Que ses sentiments n'aient pas toujours été convenables, il n'y a là rien d'étonnant pour un enfant. Souvenez-vous qu'il n'a ni père ni mère, ni d'autre parent à qui confier ses sentiments, ses tristesses et ses tentations. Chacun a besoin de sympathie. Ce garçon a été ballotté de l'un à l'autre. Il peut avoir commis de nombreuses erreurs, de nombreuses négligences, être très indépendant et manquer de révérence, mais il est très entreprenant. S'il est bien conseillé et traité de la bonne manière, j'ai la certitude qu'il ne décevra pas vos espérances et que vous serez pleinement récompensés de tous vos efforts à son égard. Malgré ses désavantages, je crois que c'est un très brave garçon. MB 170 1 Quand nous vous avons demandé de le prendre, nous avons agi avec la conviction profonde que tel était votre devoir, et qu'en le faisant vous seriez bénis. Nous n'avons pas pensé que vous l'accompliriez simplement pour profiter des services qu'il pourrait vous rendre, mais pour vous occuper d'un orphelin - devoir dont chaque chrétien devrait chercher à s'acquitter et qui vous serait bénéfique si vous le faisiez avec joie ; pour être un instrument entre les mains de Dieu et sauver des griffes de Satan l'âme d'un enfant dont le père a voué sa vie précieuse à amener des âmes à l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. ... MB 170 2 En ce qui concerne E., je vous prie de ne pas oublier que c'est un enfant qui n'a que l'expérience de son âge. Ne comparez pas ce pauvre et faible garçon avec vous-mêmes, et n'attendez pas de lui ce qu'il ne saurait donner. je crois sincèrement qu'il est en votre pouvoir de faire du bien à cet orphelin. Vous pouvez lui rendre les choses attrayantes pour qu'il n'ait pas le sentiment que sa tâche est désagréable et qu'il est privé d'encouragements. Vous pouvez, mon frère et ma soeur, jouir d'une confiance réciproque, sympathiser et vous distraire ensemble, vous faire part de vos épreuves et de vos difficultés. Vous avez bien des raisons de vous encourager mutuellement, tandis qu'il est seul. C'est un garçon réfléchi, mais qui n'a personne à qui se confier ou qui pourrait lui donner un mot d'encouragement au sein des tribulations par où je sais qu'il passe, comme ceux qui sont plus avancés en âge. MB 170 3 Si vous vous repliez sur vous-mêmes, vous manifestez un amour égoïste. que le ciel ne saurait bénir. J'ai toutes les raisons d'espérer que vous aimerez cet orphelin pour l'amour du Christ, que vous aurez le sentiment que vos biens ont peu de valeur si vous ne les employez pas à être utiles. Faites de bonnes oeuvres, soyez-en riches, donnez volontiers, déposez votre trésor en lieu sûr en vue des temps futurs, afin d'obtenir la vie éternelle. Seul celui qui se sacrifie aura comme récompense une vie qui ne finira point. Un père et une mère qui se mouraient ont confié leurs enfants aux soins de l'Eglise pour qu'elle les initie aux choses de Dieu et les prépare pour le ciel. Lorsque ces parents verront ce que sont devenus leurs bien-aimés, et que l'un d'entre eux est absent parce qu'il a été négligé, que leur dira alors l'Eglise ? C'est elle qui est en grande partie responsable du salut de ces orphelins. MB 170 4 Très probablement, vous n'avez pas réussi à gagner la confiance et l'affection de ce garçon, en ne lui donnant pas davantage de preuves tangibles de votre amour et en ne l'encourageant pas assez. Si vous ne pouvez dépenser de l'argent en sa faveur, montrez-lui que vous n'êtes pas indifférents à son cas. C'est une erreur de croire que l'affection ne doit exister que d'un seul côté. Quelle est celle que vous avez décidé de manifester ? Vous vous repliez trop sur vous-mêmes, et vous ne voyez pas la nécessité de vous entourer d'une atmosphère de tendresse et de bonté, qui procède de la vraie noblesse de l'âme. Frère et soeur F. ont confié leurs enfants aux soins de l'Eglise. Plusieurs membres de leur parenté auraient voulu s'en charger ; mais ce sont des incroyants, et s'ils les avaient pris chez eux, ils auraient mis en danger leur salut en les détournant de la vérité. Parce que l'on n'a pas permis à ces parents de s'occuper de ces petits, ils furent mécontents et s'en désintéressèrent. N'oublions pas que le père et la mère ont placé leur confiance dans l'Eglise. MB 171 1 Nous avons pour ces enfants une affection toute particulière. L'un d'eux, une jeune fille, a déjà rendu un bon témoignage chrétien et a épousé un ministre de l'Evangile. Aujourd'hui, en retour des soins qu'elle a reçus, elle est un véritable soutien dans l'Eglise. Ceux qui sont moins expérimentés qu'elle recherchent avec profit ses conseils. Elle possède la véritable humilité, une dignité qui peut inspirer le respect et la confiance chez tous ceux qui la connaissent. je considère ces enfants comme si c'étaient les miens. je ne les perds pas de vue, et je ne cesse de m'occuper d'eux. je les aime sincèrement, tendrement, affectueusement. -- "Testimonies", vol. 11, p. 327-334. MB 171 2 Jugés par ce qu'ils n'ont pas fait. -- Il y a des orphelins dont il faut s'occuper ; mais certains ne veulent pas s'en charger, car ce serait pour eux un supplément de travail, et ils n'auraient plus assez de temps pour s'occuper de leur personne. Mais lorsque le Roi des rois demandera des comptes à ces êtres égoïstes, ils s'apercevront que le ciel est réservé à ceux qui ont renoncé à eux-mêmes pour l'amour du Christ. Aucune protection ne sera accordée aux êtres qui n'ont pensé qu'à eux. Le terrible châtiment du Roi qui s'abattra sur ceux qui sont à sa gauche n'est pas dû, dans ce cas, à leurs crimes. Ils sont condamnés non pour ce qu'ils ont fait, mais pour ce qu'ils n'ont pas fait. Vous ne m'avez pas fait, leur dira-t-il, ce que le ciel vous avait commandé. Vous n'avez pensé qu'à vous, et vous serez traités en conséquence. -- "Id.", p. 27. MB 171 3 Soyez des filles de la bonté -- Je dirai à nos soeurs : Soyez des filles de la bonté. Le Fils de l'homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu. Peut-être pensez-vous que si vous trouviez un enfant sans défaut, vous le prendriez à la maison ; mais vous occuper d'un jeune auquel il faudrait désapprendre beaucoup de choses pour lui en enseigner de nouvelles, voilà une tâche que vous refusez d'entreprendre. Instruire l'ignorant, réformer ceux qui n'ont appris que le mal, n'est pas chose facile ; mais de telles créatures, placées par le ciel sur votre chemin, sont des bénédictions déguisées. -- "Ibid." MB 172 1 Celles qui ont un vrai coeur de mère -- Les mères qui ont sagement élevé leurs enfants ont le sentiment de leurs responsabilités, non seulement à leur égard, mais aussi à l'égard des enfants des autres. La sympathie d'une mère véritable s'exerce envers tous ceux avec lesquels elle entre en contact. Elle fait tous ses efforts pour amener au Christ les âmes égarées. En s'appuyant sur la force du Seigneur, elle peut faire beaucoup de bien. Celles qui n'ont pas d'enfants ont aussi certaines responsabilités. Elles ont de nombreuses occasions de recevoir sous leur toit des orphelins sans asile, auxquels elles pourront, pour l'amour du Christ, apprendre à pratiquer les vertus dont le monde a aujourd'hui un si pressant besoin. -- "Manuscrit" 34, 1899. MB 172 2 Que le coeur de chaque mère soit touché par la condition de ces orphelins, et que leur amour maternel s'exerce à leur égard. Il faut, pour ces pauvres enfants, mettre à réquisition tous les attributs que le Seigneur a placés dans le coeur humain. -- "Médical Missionary", avril 1895. MB 172 3 Dans l'atmosphère affectueuse d'un foyer chrétien -- Beaucoup d'enfants sont privés de la tutelle de leurs parents et de l'influence d'une famille pieuse. Que les chrétiens ouvrent leurs coeurs et leurs maisons à ces infortunés. Cette oeuvre que Dieu leur a personnellement confiée ne devrait pas être abandonnée à quelque institution de bienfaisance ou aux hasards de la charité publique. Si ces enfants n'ont personne parmi leur parenté qui puisse en prendre soin, il incombe aux membres de l'Eglise de leur procurer un asile. Le dessein de notre Créateur est que nous vivions en famille, car c'est dans l'atmosphère aimante d'un intérieur chrétien que l'enfant peut le mieux se développer. MB 172 4 Beaucoup de gens sans enfants pourraient faire une bonne oeuvre en prenant soin de ceux des autres. Au lieu de passer leur temps à soigner et à dorloter des animaux, qu'ils s'occupent plutôt de petits enfants dont ils peuvent façonner le caractère à la ressemblance divine. Qu'ils reportent leur amour sur les déshérités de la famille humaine, et s'efforcent de les élever « en les instruisant et en les avertissant selon le Seigneur ». Beaucoup se feraient ainsi un grand bien à eux-mêmes. -- "Rayons de santé", p. 165, 166. MB 172 5 Pourquoi la responsabilité incombe d'abord à l'Eglise -- Dieu nous a confié le soin des pauvres et de ceux qui souffrent. Nous devons agir à leur égard comme le Christ a agi envers nous. Le Seigneur désire que cette oeuvre s'accomplisse dans les différentes églises, plutôt que dans des institutions car cela priverait l'Eglise de la mission qui lui a été confiée. MB 173 1 Lorsque des pères et des mères meurent et laissent derrière eux des enfants, l'Eglise doit en prendre soin. Ouvrez vos coeurs, vous qui connaissez l'amour de Dieu, et recueillez-les dans vos maisons. , "Manuscrit" 105, 1899. MB 173 2 Orphelinat -- Quand on a fait tout ce qu'on devait faire en accueillant des orphelins dans nos foyers, il reste encore dans le monde de nombreux nécessiteux dont nous devons nous occuper. Ils peuvent être déguenillés, grossiers, et peu intéressants sous bien des rapports, mais ils ont été rachetés et ils sont aussi précieux aux yeux de Dieu que nos propres enfants. Ils sont la propriété de Dieu et les chrétiens en sont responsables. Le Seigneur dit : « Je te redemanderai leur âme. " MB 173 3 S'occuper des déshérités est une bonne oeuvre ; cependant, au temps où nous vivons, le Seigneur ne nous a pas donné, en tant que peuple, des directives pour fonder de vastes et dispendieuses institutions à cet effet. Si, toutefois, parmi nous quelques-uns se sentent appelés à ouvrir des orphelinats, qu'ils agissent selon leurs convictions. Mais en s'occupant des pauvres du monde, ils devront faire appel au soutien financier des gens du monde. Ils ne doivent pas compter sur le peuple auquel le Seigneur a confié l'oeuvre la plus importante qui ait jamais été confiée aux hommes, celle qui consiste à porter le dernier message de miséricorde à toute nation, tribu, langue et peuple. Le trésor du Seigneur doit avoir des réserves pour soutenir l'évangélisation dans les terres lointaines. MB 173 4 Que ceux qui se sentent poussés à fonder des institutions de ce genre aient des quêteurs avisés pour présenter leurs besoins et trouver des fonds. Que les gens du monde, que les églises soient sollicités par des hommes qui sentent la nécessité de faire quelque chose en faveur des pauvres et des orphelins. Dans chaque église, il y a des âmes qui craignent Dieu. Qu'on fasse appel à elles, car Dieu leur a confié cette oeuvre. ... MB 173 5 Le but de ces orphelinats ne doit pas être uniquement de procurer aux enfants la nourriture et le vêtement, mais de leur apprendre à connaître Dieu et Jésus-Christ. Ceux qui travaillent dans cette branche devraient être des hommes et des femmes au coeur généreux, enthousiasmés par la croix du Calvaire, cultivés, prêts au sacrifice, travaillant comme le Christ a travaillé pour la cause de Dieu et celle de l'humanité. "Témoignages", vol. 11, p. 610, 611. MB 173 6 Petites institutions familiales -- Pour que de telles institutions soient efficaces, il faudrait qu'elles soient calquées sur le modèle d'un véritable foyer chrétien. Plutôt que de vastes établissements groupant un grand nombre d'enfants, il serait préférable d'avoir plusieurs petites institutions, Au lieu d'être à la ville ou dans le voisinage d'un grand centre, on devrait établir celles-ci à la campagne, à proximité de terres cultivables, où les enfants seraient en contact avec la nature et pourraient également bénéficier d'un enseignement professionnel. Ceux qui auraient la responsabilité de telles institutions seraient des hommes et des femmes cultivés, magnanimes, désintéressés, travaillant par amour pour le Christ. Entourés de soins, beaucoup d'enfants négligés et sans foyer pourraient devenir des membres utiles de la société, être en honneur au Christ et soulager à leur tour la misère de leurs semblables. "Rayons de santé", p. 168. MB 174 1 Importance de rechercher les conseils -- Dieu ne bénira pas ceux qui agissent sans rechercher les conseils de leurs frères. On ne peut avoir confiance dans un adventiste qui croit tout savoir et veut suivre son propre jugement. Il ne marche pas dans la lumière comme le Christ est dans la lumière. Il en est beaucoup qui n'ont pas une vue correcte dans ce qu'ils font. Les hommes ont besoin d'avoir des idées claires, une profonde spiritualité. Dieu désire que chacun fasse preuve de bon sens dans son service, pesant les mobiles qui le poussent à agir. -- "Manuscrit" 28, 1902. MB 174 2 Si nous obéissons aux instructions du Seigneur -- La Parole de Dieu abonde en instructions relatives à notre attitude à l'égard de la veuve et de l'orphelin, de l'indigent et de celui qui souffre. Si tous obéissaient aux injonctions bibliques, le coeur de la veuve tressaillirait de joie, les petits enfants affamés seraient rassasiés, ceux qui sont nus seraient vêtus et ceux qui sont sur le point de périr seraient vivifiés. Les intelligences célestes nous observent et lorsque, animés de zèle pour l'honneur du Christ, nous nous abandonnons au soin de la Providence divine, ces messagers d'en haut nous communiquent une nouvelle force spirituelle, en sorte que nous puissions affronter les difficultés et triompher des obstacles. "Témoignages", vol. II, p. 609. ------------------------Chapitre 28--Adoption d'enfants MB 175 1 Que des familles adoptent des enfants -- Une oeuvre spéciale doit être accomplie pour les enfants plus avancés en âge. Que les familles adventistes qui le peuvent adoptent ces enfants, et elles en recevront des bénédictions. -- "Lettre" 205, 1877. MB 175 2 Il en est qui n'ont pas d'enfants et qui pourraient faire beaucoup de bien en en adoptant. Ceux sur qui ne repose pas la responsabilité de proclamer la Parole de Dieu et de travailler directement au salut des âmes peuvent s'engager dans d'autres branches de l'oeuvre. S'ils sont consacrés au Seigneur, et qualifiés pour modeler l'esprit humain, ils auront la bénédiction d'en haut en se chargeant des enfants des autres. MB 175 3 Mais nous devons tenir compte en premier lieu de ceux des croyants. Il y a parmi les observateurs du sabbat un très grand nombre de familles nombreuses dont on, ne s'occupe pas. Beaucoup de parents donnent la preuve qu'ils n'ont pas appris du Christ les leçons qui feraient d'eux les sûrs gardiens de leurs enfants. Ceux-ci n'en reçoivent pas l'enseignement approprié. Et il y a parmi nous bien des enfants que la mort a privés des soins de leurs parents. Il en est qui pourraient s'en charger et chercher à former leurs caractères, selon les principes bibliques. -,,Manuscrit" 35, 1896. MB 175 4 Dieu a en ce monde un peuple, et il en est beaucoup qui peuvent adopter des enfants et en prendre soin comme si c'étaient ceux du Seigneur. - ,Lettre" 68, 1899. MB 175 5 Enfants de croyants -- Le Seigneur voudrait que chaque église comprenne l'obligation religieuse qui lui incombe en adoptant les bébés des parents morts dans la foi. Que des familles prennent chez elles ces petits orphelins. - ,Manuscrit" 44, 1900. MB 175 6 Conseil à un couple sans enfants -- Vous n'avez pas compris qu'il vous était demandé de vous intéresser aux autres, de vous mettre à leur place, et de vous occuper des petits qui ont le plus besoin d'aide. Vous ne vous êtes pas occupés de secourir ceux qui en avaient le plus besoin. MB 176 1 Si vous aviez eu des enfants nécessitant vos soins et votre affection, vous ne vous seriez pas tant repliés sur vous-mêmes en pensant à vos propres intérêts. Si ceux qui n'ont pas d'enfants, et que Dieu a établis économes de ses biens, consentaient à s'occuper des petits qui ont besoin d'affection et d'être assistés par les biens de ce monde, ils seraient bien plus heureux. Aussi longtemps que les jeunes qui ne jouissent pas des soins paternels ni de la tendresse d'une mère sont exposés aux influences corruptrices des derniers jours, c'est le devoir de quelques-uns de remplacer leurs pères et leurs mères. Apprenez à leur témoigner de l'affection et de la sympathie. MB 176 2 Tous ceux qui professent avoir un Père dans les cieux, sur lequel ils peuvent compter et qui finalement les prendra dans la demeure qu'il leur a préparée, doivent avoir le sentiment qu'une obligation solennelle repose sur eux. Ils seront les amis de ceux qui en sont dépourvus, des pères pour les orphelins, des protecteurs pour les veuves et des bienfaiteurs de l'humanité en se rendant utiles en ce monde. Beaucoup n'ont pas vu ces choses sous leur vrai jour. S'ils ne vivent que pour eux-mêmes, ils n'auront de force que pour cela. -- "Testimonies", vol. II, p. 328, 329. MB 176 3 Est-ce la volonté de Dieu ? -- L'adoption d'un enfant, spécialement un bébé, comporte une sérieuse responsabilité. On ne saurait la considérer à la légère. ... Chacun doit se poser cette question : En agissant ainsi, est-ce que je satisfais simplement mon propre désir, ou est-ce un devoir que le Seigneur m'a prescrit ? Est-ce sa volonté ou la mienne Nous devons tous être ouvriers avec Dieu. Nul n'échappe à cette règle. Vos talents ne vous appartiennent pas, vous ne pouvez les employer au gré de votre fantaisie. Demandez-vous : Qu'est-ce que le Seigneur veut que je fasse des talents qu'il m'a confiés ? -- "Manuscrit" 35, 1896. MB 176 4 Pesez les mobiles -- Nous devons sonder sérieusement nos coeurs et peser nos mobiles. L'égoïsme peut nous amener à faire ce qui paraît à nos yeux désintéressé et digne d'être accompli. La raison qui en pousse plusieurs à adopter des enfants : le désir d'avoir quelqu'un sur qui porter son affection, prouve que leur coeur n'est pas centré sur le Christ, ni absorbé par son oeuvre. -- "Ibid." MB 176 5 Les pasteurs doivent-ils adopter des enfants ? -- On m'a posé la question suivante : Une femme de prédicateur devrait-elle adopter de petits enfants ? Voici ma réponse : Si elle n'a aucune inclination, aucune capacité pour faire du travail missionnaire en dehors de son foyer, si elle a le sentiment que son devoir est de prendre des orphelins et de se dévouer pour eux, elle peut accomplir une bonne oeuvre. Mais que le choix des enfants se fasse d'abord parmi ceux dont les parents étaient observateurs du sabbat. Dieu bénira les personnes qui partageront généreusement leur foyer avec ces déshérités. MB 177 1 Mais si la femme du prédicateur peut elle-même prendre une part active à l'oeuvre qui consiste à éduquer d'autres personnes, elle devrait y consacrer ses facultés, être la véritable auxiliaire de son mari en l'assistant dans son ministère, en se perfectionnant intellectuellement et en collaborant à la proclamation du message. La voie est ouverte devant les femmes humbles et consacrées, ennoblies par la grâce du Christ, pour visiter ceux qui ont besoin d'assistance et apporter la lumière aux âmes découragées. Elles peuvent relever ceux qui sont abattus en priant avec eux et en leur montrant le Christ au lieu de consacrer leur temps et leur force à un petit être qui réclame des soins constants. Elles ne devraient pas se lier ainsi les mains volontairement. -- "Témoignages", vol. II, p. 609, 610. MB 177 2 Dieu a peut-être retiré sa bénédiction -- Une famille bien organisée, bien disciplinée, exercera une puissante influence pour le bien. Mais si vous n'avez pas d'enfants, il se peut que le Seigneur ait de bonnes raisons de ne pas vous accorder cette bénédiction. Il ne faudrait pas en conclure que c'est la preuve que vous devriez en adopter un. Cela ne pourrait être vrai qu'en certains cas. Si le Seigneur vous demande d'élever un enfant, alors n'hésitez pas. Mais en général il ne serait pas sage pour une femme de pasteur de se charger d'une telle responsabilité. MB 177 3 Si une femme de pasteur seconde son mari dans l'oeuvre du salut des âmes, elle se livre à l'occupation la plus importante qui soit. Les soins d'un petit être risqueraient de l'absorber au point qu'elle ne puisse plus assister aux réunions et faire des visites missionnaires. Même si elle accompagnait son mari, l'enfant serait trop souvent un sujet de conversation, et les visites s'en ressentiraient. Ceux que le Seigneur a appelés à être ses collaborateurs ne sauraient avoir d'idoles qui détournent et absorbent leurs pensées et leur affection. -- "Manuscrit" 35, 1896. MB 177 4 Garder une juste notion de ses responsabilités -- Nous devons avoir une haute idée de l'oeuvre que nous accomplissons. N'assumons pas un fardeau trop lourd en prenant soin d'un bébé. Cette oeuvre doit être faite par d'autres. Nous avons une oeuvre spéciale consistant à éduquer des enfants plus âgés. Que les familles qui le peuvent adoptent ces petits ; elles en recevront des bénédictions. -- "Testimonies", vol. VI, p. 246, 247. ------------------------Chapitre 29--Le soin des personnes âgées MB 178 1 Respectueusement et tendrement soignés -- Un autre problème souvent évoqué est celui des soins que nous devons prendre de nos frères et de nos soeurs âgés et sans foyer. Que pouvons-nous faire pour eux ? Les instructions que le Seigneur m'a données m'ont été répétées. L'idéal ne consiste pas à établir des maisons de vieillards où ils puissent jouir de la compagnie les uns des autres. Ils ne devraient pas non plus être obligés de s'éloigner de leur demeure pour qu'on s'occupe d'eux. Que les membres de chaque famille prennent soin de leurs propres parents. Quand ce n'est pas possible, cette tâche incombe à l'Eglise qui devrait l'accepter à la fois comme un devoir et comme un privilège. Tous ceux qui ont l'esprit du Christ témoigneront de la tendresse et un intérêt spécial à ceux qui sont faibles et âgés. -- "Témoignages", vol. II, p. 593. MB 178 2 Rester parmi les amis et les parents -- Les vieillards ont eux aussi besoin des influences bienfaisantes de la famille. Qu'ils trouvent au foyer de leurs frères et de leurs soeurs en Christ la consolation d'avoir perdu le leur. Si vous leur permettez de s'intéresser aux activités de la famille et de participer aux occupations du ménage, ils auront le sentiment de n'être pas inutiles et de pouvoir encore faire quelque chose. Dites-leur que vous appréciez leur aide ; cela réjouira leur coeur et donnera un but nouveau à leur existence. MB 178 3 Les personnes dont les cheveux blancs et la démarche incertaine indiquent la fin prochaine devraient autant que possible trouver asile chez leurs amis, dans un endroit qui leur soit familier. MB 178 4 La présence sous notre toit de ces personnes âgées est une occasion précieuse de collaborer avec le Christ dans son oeuvre de miséricorde, et de développer des traits de caractère semblables aux siens. Une bénédiction repose sur l'association des vieux et des jeunes. Ceux-ci peuvent apporter un rayon de soleil dans le coeur des vieillards qui, au moment où la vie va bientôt leur échapper, ont besoin du contact de leur enthousiasme et de leur optimisme. En retour, les jeunes profiteront des leçons de sagesse et d'expérience que leur donneront leurs aînés. Ils ont surtout besoin d'apprendre à accomplir un service désintéressé. La présence d'un être ayant besoin de sympathie et d'indulgence serait pour bien des foyers une bénédiction inestimable. Elle adoucirait et raffermirait la vie de famille et ferait naître chez les jeunes comme chez les plus âgés les grâces chrétiennes qui les illumineraient d'une beauté divine et les enrichiraient des trésors impérissables. - ,Rayons de santé", p. 166, 167. MB 179 1 Les institutions ne sont pas ce qu'il y a de meilleur -- Les hommes ne devraient pas employer leur temps et leurs talents à recueillir des personnes âgées ou des orphelins pour les nourrir et les vêtit. Ce n'est pas la meilleure manière de les aider. ... MB 179 2 Il n'est pas davantage convenable de construire des maisons destinées aux vieillards. Que l'on s'en occupe à l'endroit même où ils se trouvent. Que les familles prennent soin des leurs, et que l'Eglise s'occupe de ceux qui dépendent d'elle. C'est là l'oeuvre que le Seigneur aimerait lui voir accomplir. Elle en recevrait la bénédiction. - ,Manuscrit" 44, 1900. ------------------------Chapitre 30--Notre responsabilité envers les aveugles MB 180 1 Traitez les aveugles avec compassion -- Le Seigneur désire que ceux qui se sont engagés dans l'oeuvre médicale soient de vrais missionnaires. Ils doivent imiter le Christ dans leurs paroles et dans leurs actes. Qu'ils n'usent pas seulement de miséricorde quand ils s'y sentent poussés, et n'agissent pas égoïstement envers ceux qui méritent le plus de bénéficier de leur ministère. Les aveugles, par exemple, doivent être traités avec compassion. Que les missionnaires médicaux exercent leur action à leur égard, afin de pouvoir se rendre compte, en tant que serviteurs de Dieu, de ce qu'ils n'ont pas fait pour ces infortunés. D'après ce qui m'a été montré, je sais qu'en de très nombreux cas, ceux-ci n'ont pas reçu l'encouragement que le Christ leur aurait donné s'il avait été à la place de nos missionnaires médicaux. MB 180 2 Le Seigneur prend note de ces négligences. Chacune de ces mauvaises actions représente mal sa miséricorde, sa bonté et sa bienveillance. MB 180 3 J'ai reçu ces instructions : « Veillez attentivement, avec prière, consciencieusement, de peur que votre esprit ne soit absorbé par les multiples occupations de ce monde, au point que la véritable piété soit perdue de vue et que l'amour se refroidisse, au détriment des grands besoins des aveugles et des infortunés pour lesquels vous devez être la main secourable de Dieu. Ce sont les plus déshérités qui réclament notre plus grande attention. Employez votre temps et votre force à apprendre à être « fervents d'esprit ", à agir avec justice, à user de miséricorde, à « servir le Seigneur ». Souvenez-vous des paroles du Christ : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » - ,Manuscrit 109, 19 MB 180 4 Si le Seigneur est l'ami des aveugles et des malheureux, il n'excuse pas pour cela leurs péchés. Il exige qu'ils soient victorieux et forment un parfait caractère chrétien au nom de Jésus qui vainquit pour eux. Mais le Sauveur a pitié de notre faiblesse, et il est prêt à nous donner la force de supporter l'épreuve et de résister aux tentations de Satan, si nous voulons déposer sur lui nos fardeaux. MB 181 1 Les anges protègent les aveugles -- Les anges sont envoyés pour exercer un ministère en faveur des enfants de Dieu qui sont aveugles physiquement. Ils protègent leurs pas et les sauvent des multiples dangers qui jalonnent leur sentier et qu'ils ignorent. Mais l'Esprit de Dieu ne les assistera que s'ils cultivent la bonté et cherchent sincèrement à dominer leur nature, leurs passions et soumettent à la volonté du Seigneur toutes leurs facultés. Ils doivent manifester un esprit d'amour, contrôler leurs paroles et leurs actes. MB 181 2 Il m'a été montré que Dieu exige de son peuple qu'il soit bien plus sensible à la pitié envers les malheureux qu'il ne l'est en réalité. « La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. » Voilà la définition de la véritable religion. Dieu veut que la même considération accordée aux veuves et aux orphelins soit aussi accordée aux aveugles et à ceux qui sont affligés d'autres infirmités. La bienfaisance désintéressée est très rare dans le monde à notre époque. "Testimonies", vol. III, p. 516. MB 181 3 Gardiens des déshérités -- Si, dans l'Eglise, il se trouvait quelqu'un qui fasse trébucher un aveugle, il devrait être traduit en justice ; car Dieu nous a fait les gardiens des aveugles, des veuves et des orphelins. Lorsqu'il est dit dans la Parole de Dieu : « Tu ne mettras devant un aveugle rien qui puisse le faire tomber », il ne s'agit pas d'une bûche de bois placée devant lui, mais de choses plus importantes. C'est tout ce qui pourrait porter atteinte à l'influence de cet aveugle, travailler contre ses intérêts ou nuire à sa prospérité. MB 181 4 Un frère qui est aveugle, pauvre et malade, et fait tout ce qu'il peut pour subvenir lui-même à ses besoins, afin de ne dépendre de personne, doit être encouragé le plus possible par ses frères en la foi. Ceux qui professent être ses frères, qui jouissent de toutes leurs facultés, qui ne dépendent de personne, mais qui sont loin d'accomplir leur devoir envers un aveugle en facilitant sa tâche, font une oeuvre qui exige la repentance et la restitution avant que le Seigneur accepte leurs prières. Et l'Eglise de Dieu qui a permis que ces malheureux frères soient lésés, sera coupable de ce péché tant qu'elle n'aura pas fait l'impossible pour redresser ses torts. -- "Id.", p. 519, 520. MB 181 5 Le point de vue de la miséricorde -- J'aimerais que vous puissiez tous voir de la même manière que le Seigneur, que vous compreniez comment Dieu considère ceux qui se disent disciples du Christ, qui jouissent de la vue et des avantages qu'elle offre, et qui cependant convoitent l'humble prospérité dont bénéficie un pauvre aveugle. Ils voudraient en profiter eux-mêmes, augmenter leur avoir aux dépens de leurs frères affligés. Dieu considère cela comme un crime et un vol abominables. C'est un grave péché, qu'il punira certainement. Dieu n'oublie jamais. Il ne voit pas ces choses à la manière des hommes, froidement, sans en être touché. Il ne les considère pas en adoptant le point de vue mondain, mais celui de la miséricorde, de la pitié et de son amour infini. -- "Id.", p. 514, 515. MB 182 1 L'aveugle est souvent maltraité -- Le Seigneur agira envers les hommes comme ils ont agi envers ceux qui réclamaient leur aide. Il m'a été montré que l'aveugle avait été souvent traité sans miséricorde. MB 182 2 La véritable sympathie entre l'homme et ses semblables doit être le signe qui distingue ceux qui aiment et craignent Dieu de ceux qui ne font aucun cas de sa loi. -- "Manuscrit" 117, 1903. MB 182 3 S'acquitter de ses responsabilités à l'égard des déshérités -- Il est étrange que ceux qui se disent chrétiens s'écartent des enseignements clairs et positifs de la Parole de Dieu, et n'aient aucun scrupule. Dieu leur confie la responsabilité de s'occuper du malheureux, de l'aveugle, du paralytique, de la veuve et de l'orphelin ; mais beaucoup ne font aucun effort en ce sens. Pour leur salut, Dieu les frappe fréquemment de la verge de l'affliction ; il les place dans des situations semblables à celles par où passent les personnes qui ont besoin de leur aide et de leur sympathie, mais qu'ils leur refusent. "Testimonies", vol. III, p. 517. ------------------------Chapitre 31--Travailler pour les proscrits MB 185 0 Reprenez les uns, ceux qui contestent, sauvez-en d'autres en les arrachant du feu, et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair. Jude 22, 23. MB 185 1 L'invitation évangélique s'adresse à toutes les classes -- Le Christ a illustré les bénédictions spirituelles de l'Evangile par un festin, l'invitation au souper. Il fait ressortir la merveilleuse condescendance divine dans l'invitation du maître du festin pour tous ceux qui viendraient. L'appel spécial de l'Evangile qui doit être proclamé près de la fin de l'histoire de la terre est aussi mentionné. MB 185 2 L'invitation, d'abord adressée « à beaucoup de gens », fut rejetée. Alors le maître se tourna vers la classe la plus déshéritée : les pauvres, les paralytiques, les aveugles. Ceux-là n'étaient pas dominés par des projets ambitieux. Rien ne les empêchait d'accepter. Les serviteurs s'acquittèrent de leur mission, et revinrent en disant : « Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place. » MB 185 3 Alors le maître dit à ses serviteurs : « Allez dans les chemins et le long des haies, et ceux que vous trouverez, les créatures les plus dépravées et les plus délaissées, contraignez-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. » - "Manuscrit" 81, 1890. « Contraignez-les d'entrer. » C'est ainsi que parle le Christ. ... Pour obéir à ces paroles, nous devons aller vers les païens qui sont près de nous et vers ceux qui sont au loin. Il faut que les « publicains et les femmes de mauvaise vie » entendent l'invitation du Sauveur. Grâce à la bonté et à la constance de ses messagers, l'invitation devient une puissance contraignante pour relever tous ceux qui ont sombré dans l'abîme du péché. -- "Ministry of Healing", p. 164. MB 185 4 Le Christ désire vivement réformer le caractère -- Quelle que soit la profondeur de l'abîme du péché qu'une créature ait atteinte, nous ne devons pas la mépriser et passer près d'elle avec indifférence, mais considérer que le Christ est mort pour elle. ... Le Sauveur désire vivement réformer le caractère humain défiguré, restaurer chez l'homme l'image morale de Dieu. -- "Review and Herald", 15 octobre 1895. MB 186 1 Tous sont précieux à ses yeux -- Toute âme est l'objet de l'intérêt affectueux de celui qui donna sa vie afin de la ramener à Dieu. Cet amour persévérant de notre Père céleste nous enseigne que les déshérités et les proscrits ne doivent pas être considérés avec indifférence. Ils appartiennent au Seigneur par droit de création et de rédemption. Si nous nous fiions à notre propre jugement, nous serions portés à croire qu'un grand nombre de pécheurs notoires sont dans une condition morale désespérée. Mais le Seigneur voit les choses différemment. Bien que ces gens ne le recherchent pas, ils sont précieux à ses yeux. Celui à qui rien n'échappe sait comment toucher les esprits. S'ils sont pécheurs, ils peuvent se repentir, se convertir à la vérité. C'est là l'oeuvre dans laquelle nous sommes engagés. -- "Lettre" 80, 1898. MB 186 2 Ne pas demander s'ils sont dignes -- Quand il entend l'appel des égarés, de ceux qui sont tentés et des malheureuses victimes de la misère et du péché, le chrétien ne se demande pas : « Sont-ils dignes ? » mais plutôt : « Comment puis-je leur être utile ? » Dans les hommes les plus dégradés, les plus souillés, il voit des êtres pour le salut desquels Jésus est mort et pour lesquels il a confié à ses disciples le ministère de la réconciliation. -- "Jésus et le bonheur", p. 26, 27. MB 186 3 Découverts par l'oeuvre médicale missionnaire -- Il m'a été montré que l'oeuvre médicale missionnaire découvrira, dans les profondeurs mêmes de l'abîme de dégradation, des hommes qui, bien qu'ils se soient adonnés à l'intempérance et à des habitudes dissolues, seront gagnés par les efforts particuliers faits en leur faveur. Mais il faut qu'on aille à leur recherche et qu'on les encourage. De fermes et patients efforts sont nécessaires pour les retirer de l'abîme dans lequel ils sont tombés. Ils ne peuvent en sortir eux-mêmes. Il se peut qu'ils entendent l'appel de Dieu, mais ils sont trop durs d'oreille pour en saisir la signification, et ils ont les yeux trop obscurcis pour discerner quelque bien en réserve pour eux. Ils sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. Et cependant, même ceux-là ne sont pas exclus du festin de l'Evangile. Ils doivent entendre l'invitation qui les convie à entrer, bien qu'ils s'en rendent indignes. C'est à eux que le Seigneur pense quand il dit : « Contrains-les d'entrer. » N'acceptez aucune excuse, mais gagnez-les par l'amour et la tendresse. MB 186 4 Cette oeuvre, convenablement dirigée, sauvera un grand nombre de pauvres pécheurs que les congrégations religieuses ont négligés. "Témoignages", vol. Il, p. 603, 604. Cette oeuvre de restauration demande de grands et douloureux efforts. Point n'est besoin de faire auprès des personnes des exposés saisissants de doctrines qui pourraient leur paraître étranges ; il faut plutôt leur faire part du message évangélique tout en leur donnant les soins médicaux dont ils peuvent avoir besoin. Des hommes, des femmes, des jeunes gens et des jeunes filles ont besoin de connaître la grande portée de la loi de Dieu. Ce ne sont ni les privations, ni le travail, ni la pauvreté qui dégradent l'humanité, mais la transgression de la loi de Dieu. MB 187 1 Tous les efforts faits pour sauver les proscrits, les perdus ne seront d'aucune utilité, à moins que les exigences de la loi de Dieu et le besoin de loyauté envers leur Créateur n'aient fait impression sur leurs esprits et sur leurs coeurs. Dieu n'a rien prescrit qui ne soit nécessaire pour relier à lui l'humanité. « La loi de Dieu est parfaite, elle restaure l'âme. ... Les commandements de l'Eternel sont purs, ils éclairent les yeux. » « A la parole de tes lèvres, dit le Psalmiste, je me tiens en garde contre la voie des violents. » Ps.19:8,9; Ps.17:4. MB 187 2 Les anges nous viennent en aide dans cette oeuvre qui consiste à relever ceux qui sont tombés et à les ramener à celui qui a donné sa vie pour les racheter. Le Saint-Esprit coopère également avec les agents humains dans leur ministère en faveur du relèvement des forces morales, en s'adressant au coeur des hommes et en les convainquant de péché, de justice et de jugement. -- "Id.", p. 579, 580. MB 187 3 Travailler pour les intempérants -- Il faut s'efforcer sérieusement de libérer ceux qui sont esclaves de mauvaises habitudes. Il n'est pas un endroit où il n'y ait quelque chose à faire pour les victimes de l'intempérance. Dans les églises, les institutions religieuses, et même au sein des familles soi-disant chrétiennes, de nombreux jeunes s'engagent dans le chemin qui conduit à leur perte. Intempérants, ils se rendent malades. Pour se procurer l'argent nécessaire à la satisfaction de leur passion, ils n'hésitent pas à commettre des actes malhonnêtes. Ils ruinent ainsi leur santé et faussent leur caractère. Eloignés de Dieu, méprisés par la société, ces malheureux se rendent compte qu'il n'y a plus d'espoir pour eux, ni dans cette vie ni dans la vie à venir. Ils ont brisé le coeur de leurs parents. Les hommes estiment que leur cas est désespéré. Mais ce n'est pas ainsi que Dieu les considère. Il connaît les circonstances qui les ont amenés là, et il a pitié d'eux. Ce sont de pauvres créatures qui ont besoin qu'on leur vienne en aide. Ne leur donnons pas l'occasion de dire « Personne ne s'occupe de moi. " MB 187 4 Parmi les victimes de l'intempérance, il en est de toutes classes et de toutes professions. Des hommes éminents par leurs talents ou leur savoir se sont conduits de telle manière qu'il leur a été impossible de résister à la tentation. D'aucuns qui étaient riches sont maintenant sans foyer et sans amis. Plongés dans la misère, la souffrance, la maladie et le déshonneur, ils ont perdu tout empire sur eux-mêmes. Si une main secourable ne leur est tendue, ils descendront toujours plus bas. Pour eux, la satisfaction de leurs passions n'est pas seulement un péché, c'est une maladie. - ,Rayons de santé", p. 201, 202. MB 188 1 Une bataille maintes fois livrée -- N'entreprenons aucune oeuvre au hasard, par intermittence. Pour gagner des âmes sur le point de périr, on ne doit pas se borner à prier pour un buveur, parce qu'il pleure et confesse la souillure de son âme, et dire ensuite qu'il est sauvé. Il faut livrer maintes et maintes fois la bataille. -- "Test"., vol. VIII, p. 196. MB 188 2 Lisez l'Ecriture à ceux qui sont la proie de la tentation. ... Continuez patiemment vos efforts, jusqu'à ce qu'ils saisissent avec reconnaissance l'espoir de la rédemption par le Christ. Persévérez auprès d'eux, sinon vous ne réussirez jamais. Ils continueront à être les jouets de la tentation. Mais poursuivez vos efforts, sans vous décourager. -- "Rayons de santé", p. 203. MB 188 3 Cette oeuvre n'est pas vaine -- Lorsque, en unissant leurs efforts avec le divin, d'aucuns s'efforcent d'atteindre les profondeurs de la misère humaine, Dieu fait reposer sur eux une riche bénédiction. Même s'il en est peu qui acceptent la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ leur oeuvre n'est pas vaine, car une âme est très précieuse aux yeux de Dieu. Le Christ serait mort pour une seule, afin qu'elle puisse vivre éternellement. MB 188 4 Grâce à de fidèles ouvriers du Seigneur, de nombreuses âmes sont arrachées des griffes de Satan. Certains sentent reposer sur leurs épaules le fardeau d'une âme qui se perd pour la ramener au Christ. Gagner une âme sur laquelle Satan a triomphé suscite de la joie parmi les anges. Il en est qui ont détruit en elles-mêmes l'image morale de Dieu. Le filet évangélique ramasse ces pauvres proscrits. Les anges de Dieu coopèrent avec ceux qui sont engagés dans cette oeuvre et font l'impossible pour sauver les âmes qui périssent, en leur donnant l'occasion que beaucoup n'ont jamais eue. Il n'y a qu'en Christ que l'on peut les atteindre. Le Sauveur ne cesse de travailler au relèvement de celui qui souffre et de lui enseigner la justice. Ce n'est qu'ainsi que les pécheurs peuvent être tirés des profondeurs de la dégradation. -- "Testimonies", vol. VIII, p. 72, 73. MB 188 5 Travailler dans l'amour -- Les ouvriers du Seigneur doivent travailler dans l'amour, en nourrissant et en habillant ceux qui ont besoin de secours. C'est ainsi que les proscrits pourront savoir que quelqu'un s'intéresse à leur âme. Le Seigneur m'a montré qu'un grand nombre de ces pauvres rejetés de la société, grâce au ministère des agents humains, collaboreront avec la puissance divine et chercheront à restaurer l'image morale chez d'autres humains pour lesquels le Christ a versé son sang. Ils seront appelés les élus de Dieu, et se tiendront tout près de son trône. ... MB 189 1 Le Seigneur s'efforce d'atteindre les plus dépravés. Beaucoup sauront ce que veut dire être conduits au Christ, mais n'auront pas le courage moral de vaincre l'appétit et la passion. Toutefois les ouvriers du Seigneur ne doivent pas se décourager pour cela ; car il est écrit : « Dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des doctrines de démons. » 1Ti.4:1. N'y a-t-il que ceux qui ont été arrachés aux profondeurs de l'abîme du péché qui apostasient ? Cette parole concerne aussi les pasteurs qui ont eu la lumière et la connaissance de la vérité et ne seront pas victorieux. Ils ne peuvent maîtriser leurs appétits et leurs passions, ou renoncer à eux-mêmes pour l'amour du Christ. Beaucoup de proscrits, de publicains et de pécheurs saisiront l'espérance qui se présente à eux dans l'Evangile et précéderont dans le royaume des cieux ceux qui ont eu de grandes lumières, mais ont marché dans les ténèbres. ... Mes frères et soeurs, placez-vous du côté du Seigneur, soyez fervents et actifs ; soyez de courageux collaborateurs du Christ, travaillant avec lui pour chercher et sauver ceux qui se perdent. -- "Id.", vol. V, p. 74, 75. MB 189 2 Ne pas suivre les méthodes de l'Armée du salut -- Le Seigneur nous a indiqué la façon dont nous devions travailler. En tant que peuple nous ne devons pas imiter les méthodes de l'Armée du salut. Ce n'est pas là l'oeuvre qui nous a été confiée. Ce qui ne veut pas dire que nous devions la condamner ou en parler mal. Il y a dans l'Armée du salut des âmes précieuses et dévouées. Nous ne pouvons qu'en dire du bien. Il en est qui servent sincèrement le Seigneur ; elles recevront de plus grandes lumières, et accepteront toute la vérité. Les officiers de l'Armée du salut s'efforcent de sauver les êtres négligés et méprisés. Ne les décourageons pas. Laissons-les faire ce travail selon leurs propres méthodes. Mais le Seigneur a clairement indiqué l'oeuvre que doivent accomplir les Adventistes du 7e jour. -- "Id.", vol. VIII, p. 184, 185. MB 189 3 Aidez les proscrits à s'engager dans une nouvelle carrière -- A mesure que les enfants de Dieu se consacrent à cette oeuvre [de relever ceux qui sont tombés], un grand nombre d'hommes et de femmes saisiront la main tendue pour les sauver, et se sentiront contraints d'abandonner leurs mauvaises voies. Quelques-uns pourront même, par la foi en Christ, occuper des places importantes et assumer des responsabilités dans l'oeuvre du salut des âmes. Ils connaissent par expérience les besoins de ceux pour lesquels ils travaillent. Ils savent comment leur venir en aide le plus efficacement, et ont connaissance des meilleurs moyens à employer pour sauver une âme qui se perd. Leurs coeurs débordent de gratitude envers Dieu pour tous ses bienfaits ; l'amour les presse et leurs énergies fortifiées sont mises au service d'autres âmes qui périraient sans secours. Avec la Bible pour guide, le Saint-Esprit pour conseiller et consolateur, ils s'engagent dans la carrière qui s'ouvre devant eux. Chaque personne qui vient s'ajouter à l'armée des ouvriers du Seigneur, lorsqu'elle est bien instruite et bien préparée, collabore, avec ceux dont elle a reçu la lumière, à l'oeuvre du salut des âmes. C'est ainsi que Dieu est honoré et que la vérité fait son chemin. -- "Témoignages", vol. II, p. 580. ------------------------Chapitre 32--Précautions nécessaires MB 191 1 Les bouges ne doivent pas être idéalisés -- Des précautions sont nécessaires dans cette dernière oeuvre que des mortels entreprendront. Il y a un danger de fasciner les esprits, de telle sorte que des personnes qui sont totalement incapables de s'engager dans l'oeuvre de Dieu se croiront désignées par le ciel pour travailler en faveur des proscrits et des dépravés. Si l'on parlait de toutes les expériences, bonnes et mauvaises, on ne mettrait pas autant d'empressement pour ce travail. Beaucoup se lancent dans cette oeuvre parce qu'ils aiment ce qui est sensationnel et excitant. Mais s'ils n'apportent pas toutes leurs énergies dans la grande oeuvre du salut des âmes, ils révéleront qu'ils ne possèdent pas le véritable esprit missionnaire. - ,Manuscrit" 177, 1899. MB 191 2 Danger en travaillant pour les proscrits -- Dans tous ses efforts pour rester vigilant, l'homme a besoin d'être gardé par la puissance divine. Il y a un risque constant de contamination dans l'oeuvre en faveur de ceux qui sont tombés et dépravés. Alors pourquoi des hommes et des femmes frôleraient-ils ainsi le danger, n'étant pas préparés à résister à la tentation, et n'ayant pas suffisamment de force de caractère pour ce genre de travail ? MB 191 3 L'empreinte que reçoit l'esprit de nombreux jeunes gens engagés dans cette prétendue oeuvre médicale missionnaire n'est pas du tout celle que le docteur ou ses associés imaginent.* MB 191 4 Il n'est pas sage de les exposer aux pièges de Satan. Ce serait les éloigner progressivement de la vie familiale et des influences salutaires. Il faut signaler aux jeunes le danger qu'ils courent. Partout où des hommes et des femmes travaillent en faveur des dégradés, quelqu'un doit se charger de ces graves responsabilités, sinon les ouvriers feront bon marché de leur attitude, de leurs paroles et de leurs principes. Beaucoup s'engagent dans cette oeuvre avec l'idée qu'ils seront délivrés de leur vie de péché, et lorsque l'occasion se présentera ils croiront qu'il est normal de prévariquer, d'être malhonnêtes, ou de commettre certains péchés dont ils ont été coupables dans le passé. En conséquence, les ouvriers qui ne vivent pas en communion intime avec Dieu ne deviendront pas meilleurs mais pires. Ils imiteront les manières de ceux qui vivent ouvertement dans le péché. Ils se joindront aux malfaiteurs en approuvant tout ce qui est mauvais, et perdront tout raffinement dans leurs paroles ou leurs manières. Leur crainte de Dieu et l'amour de la justice se confondront avec une sorte de fièvre religieuse inacceptable aux yeux de Dieu. -- "Manuscrit" 177, 1899. MB 192 1 Plus de perdus que de sauvés -- Il est dangereux de demander à des jeunes gens et des jeunes filles de travailler en faveur des proscrits. On les place en contact avec toutes les formes d'impureté, et Satan profite de cette occasion pour consommer leur perte. Il y a ainsi bien plus de perdus que de sauvés. Beaucoup d'efforts consacrés aux réprouvés de la société ont pour résultat la perte de la pureté de ces ouvriers. Ceux qui visitent les maisons de prostitution s'exposent eux-mêmes à de terribles tentations. Ce genre de travail est toujours dangereux. C'est une machination diabolique pour induire les âmes en tentation et les faire succomber à des pratiques luxurieuses. « Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai, je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. » MB 192 2 Plus les jeunes gens et les jeunes filles s'éloignent des lieux corrompus, meilleures et plus sûres seront leurs futures expériences. Les ouvriers missionnaires médicaux doivent être purs, raffinés, ennoblis. Ils doivent se tenir sur la plateforme de l'éternelle vérité. Mais il m'a été montré que la vérité n'est pas apparue sous son vrai jour. Il en résulte que ce qui est fait tend à corrompre les esprits, que les choses sacrées sont mises au rang des choses communes. -- "Lettre" 162, 1900. MB 192 3 Préservez la sainteté de l'oeuvre -- Bien des choses m'ont été présentées. Il m'a été montré qu'une oeuvre doit être accomplie pour la classe la plus dépravée, mais il faut que ce sujet soit considéré plus sérieusement, de façon à ne pas travailler en vain. Des jeunes gens et des jeunes filles ne doivent pas être exposés au danger, comme cela a été fait dans le passé, en s'occupant des réprouvés. Il faut agir avec une certaine prudence, car il existe des dangers manifestes. L'oeuvre de Dieu est sacrée, ne l'oublions pas. De grandes précautions doivent être prises dans le travail en faveur de la basse classe dans les grandes villes et beaucoup devront s'en abstenir. -- "Manuscrit" 17, 1901. ------------------------Chapitre 33--Un appel pour une oeuvre bien équilibrée MB 193 1 Avoir une juste perspective -- A mesure que l'oeuvre avance, des dangers se présentent contre lesquels il faut se prémunir. A mesure que l'on s'engage dans de nouvelles entreprises, on a tendance à faire en sorte qu'elles absorbent tout le reste, et ce qui devrait avoir la première place devient secondaire. Il faut à l'Eglise une nouvelle puissance, une nouvelle vitalité, mais il y a un grand danger, lorsqu'on s'engage dans une certaine branche de l'oeuvre, de dépenser toutes les énergies au lieu d'apporter la vie dans l'Eglise. - , The Daily Bulletin of the General Conference", 2 mars 1899. MB 193 2 Notre principal travail ne doit pas être consacré aux proscrits. -- Dernièrement ( 1899), un grand intérêt a été suscité en faveur des pauvres et des proscrits ; une oeuvre importante a été entreprise pour relever les dégradés. En elle-même c'est une bonne oeuvre. Nous devons toujours manifester l'esprit du Christ : faire le même travail que lui pour 1'humanité souffrante. Sans conteste, le Seigneur veut qu'une oeuvre soit accomplie en faveur des proscrits et que quelques-uns se dévouent pour sauver ces âmes qui se perdent. Cela fait partie de la proclamation du message du troisième ange et des autres vérités bibliques. Mais il y a un danger de mettre chacun à ce travail, d'y accorder trop d'importance. Ce danger, c'est que des hommes concentrent leurs énergies sur cette branche de travail, alors que Dieu les a appelés à une oeuvre différente. MB 193 3 Notre devoir envers l'humanité est une question sérieuse. Il faut une grande grâce de Dieu pour savoir comment accomplir le plus de bien possible. Tout le monde n'est pas appelé à travailler parmi la basse classe. Le Seigneur n'exige pas de ses ouvriers qu'ils acquièrent une éducation pour s'occuper exclusivement de cette classe. Nous pouvons savoir qu'une oeuvre est voulue de Dieu lorsqu'il est manifeste que c'est lui qui la dirige et que des principes sacrés sont à la base de chaque action. Mais Dieu m'a montré qu'il est dangereux de s'occuper des proscrits d'une manière qui provoquerait des mouvements spasmodiques causés par l'émotion. De tels procédés ne donneraient aucun résultat bénéfique. Cela encouragerait certaines personnes à faire un genre de travail qui serait loin de communiquer à l'oeuvre une activité harmonieuse. MB 194 1 L'invitation évangélique doit être donnée au riche et au pauvre, au grand et au petit. Nous devons trouver le moyen de proclamer la vérité dans de nouveaux lieux et à toutes les classes. Le Seigneur nous ordonne : « Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. » Commencez par aller « le long des haies, dit-il, et préparez un groupe qui, uni avec vous, s'engagera dans l'oeuvre même que fit le Christ en cherchant à sauver ceux qui étaient perdus ». MB 194 2 Le Christ a prêché l'Evangile aux pauvres, mais il ne confina pas son travail à cette classe de gens, Il s'adressa à tous ceux qui voulaient écouter sa Parole - non seulement aux publicains et aux proscrits, mais aux riches et aux pharisiens cultivés, aux juifs nobles, aux centurions et aux gouverneurs romains. J'ai toujours considéré que c'est là le genre de travail qui nous incombe. Nous ne devons pas engager toutes nos forces spirituelles dans l'oeuvre en faveur des basses classes, et ne plus nous occuper d'autre chose. Il nous faut travailler ailleurs pour amener au Maître des âmes qui sont prêtes à entendre la vérité, auxquelles on pourra confier des responsabilités, et qui emploieront leurs facultés à travailler dans la classe élevée comme dans la plus humble. MB 194 3 L'oeuvre en faveur des classes déshéritées n'a pas de limite. Mais elle ne sera jamais exclusive ; elle fait partie du grand tout. Accorder notre première attention à cette oeuvre, alors qu'il y a de vastes parties de la vigne du Seigneur ouvertes à la culture, et où l'on n'a encore rien fait, c'est commencer par le mauvais bout. Ce que le bras droit est au corps, l'oeuvre médicale missionnaire l'est au message du troisième ange. Mais le bras droit ne saurait devenir tout le corps. L'oeuvre parmi les proscrits est importante, mais elle ne doit pas être la partie essentielle de notre mission. -- "Manuscrit" 3, 1899. MB 194 4 Nous ne sommes pas appelés à construire des maisons pour les femmes et les bébés abandonnés -- je dois parler clairement de certaines choses que nous devons délaisser. Il ne faut pas que nous ouvrions des maisons pour les femmes et les bébés abandonnés. Il vaut mieux que cette responsabilité repose sur des familles, qui s'occuperont de ceux qui pourraient en avoir besoin. - ,Lettre" 11, 1900. MB 194 5 Le Seigneur ne nous a donné aucune directive pour ouvrir des maisons, afin d'y recevoir des bébés ; bien que cela soit une bonne oeuvre, ce n'est pas notre tâche présente. Il faut laisser au monde ce genre de travail. Notre temps et nos moyens doivent être consacrés à une branche différente. Nous devons prêcher le dernier message de miséricorde de la meilleure façon possible pour atteindre ceux qui, dans les églises, intercèdent pour recevoir la lumière. -- "Lettre" 232, 1899. MB 195 1 Allez dans les champs prêts pour la moisson -- Cette oeuvre a accaparé toutes les énergies, mais ceci n'est pas conforme à l'ordre de Dieu. Si cette tâche interminable devait continuer comme par le passé, il faudrait toute la puissance du peuple de Dieu pour la contrebalancer, car l'oeuvre qui consiste à préparer un peuple pour subsister au sein des périls des derniers jours ne serait jamais faite. MB 195 2 Notre oeuvre consiste à revêtir l'armure du chrétien et à livret un combat offensif. Les ouvriers ne doivent pas être encouragés à travailler dans les bouges et la fange des villes, où ils n'amèneront à la conversion que des gens qu'il faudra surveiller constamment. Tandis que des champs sont mûrs pour la moisson, nous ne devons pas consacrer tout notre temps et notre argent à rassembler ceux qui, par l'assouvissement de leur appétit, se sont habitués à vivre dans le péché. Il en est parmi ceux-là qui seront sauvés, D'aucuns peuvent travailler dans les bas-fonds sans en subir des dommages. Mais il n'est pas prudent de confier à des jeunes gens et à des jeunes filles cette sorte de travail. L'expérience risquerait de nous coûter cher. Ainsi ceux qui pourraient travailler « le long des haies » seraient disqualifiés pour n'importe quelle autre oeuvre. ... MB 195 3 Certains hommes peuvent être profondément émus en voyant des êtres souffrir des conséquences de leur conduite. Ils peuvent se sentir particulièrement appelés à entrer en contact direct avec cette classe de gens, le Seigneur leur confiant la mission de travailler dans ces endroits de perdition, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre ces proscrits et les mettre sous la garde de l'Eglise. Mais Dieu n'a pas appelé les adventistes du 7e jour à se consacrer spécialement à ce travail. Cela absorberait le temps de nombreux ouvriers ou viderait le trésor. "Manuscrit" 16, 1900. MB 195 4 Financé par le monde, non par l'Eglise -- Il faut s'occuper des proscrits, mais cette oeuvre ne doit pas nous absorber totalement. ... Personne ne devrait se rendre dans nos églises et insister pour qu'elles financent ce travail. L'argent doit être offert abondamment et il le sera par ceux qui ne sont pas de notre foi. Quant aux églises, qu'elles fassent l'oeuvre qui leur est désignée, celle de présenter « le long des haies » la vérité contenue dans les oracles de Dieu. - ,Lettre" 138, 1898. MB 195 5 Le Seigneur n'a pas chargé son peuple du fardeau d'une classe endurcie par le péché, de sorte que beaucoup de ceux qui y seraient engagés n'en bénéficieraient pas eux-mêmes ni n'en feraient bénéficier d'autres. S'il y a des hommes qui peuvent entreprendre ce travail en faveur des plus bas tombés, si Dieu leur demande de s'y consacrer, qu'ils le fassent et trouvent dans le monde les moyens nécessaires. Mais qu'ils ne comptent pas sur l'argent que Dieu a destiné au soutien du message du troisième ange. - ,Testimonies", vol. VI, p. 246. MB 196 1 Les nations attendent la lumière -- Certains frères supposent que le Seigneur leur a confié l'oeuvre de relever les proscrits qui se sont ruinés eux-mêmes, et continuent à le faire. Ils subsistent en outre grâce au secours que leur fournissent les adventistes du 7e jour. Le Seigneur leur dit : Qui vous a confié ce travail ? Il y a des peuples et des nations qui n'ont pas encore reçu la lumière de la vérité pour notre époque : il faut la leur faire connaître. MB 196 2 Partout où le message est proclamé, des missionnaires doivent se présenter la Bible à la main. Des âmes doivent se convertir et s'affermir dans la vérité. Des maisons de prière seront construites et l'Eglise témoignera de la puissance de la vérité. Ses membres feront resplendir leur lumière de la même manière qu'une ville située sur une montagne. "Lettre" 41, 1900. ------------------------Chapitre 34--Notre responsabilité individuelle MB 199 0 La multitude de ceux qui avaient cru n'étaient qu'un coeur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n'y avait parmi eux aucun indigent ; tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu aux pieds des apôtres ; et l'on faisait des distributions à chacun selon qu'il en avait besoin. Actes 4 : 32-35. MB 199 1 Un travail individuel confié aux disciples du Christ -- Le Christ a confié à ses disciples un travail personnel, qui ne peut être fait par procuration. Apporter aux malades et aux pauvres ce dont ils ont besoin, proclamer l'Evangile à ceux qui se perdent, voilà des tâches qui ne doivent pas être abandonnées à des comités du à des oeuvres de bienfaisance. L'Evangile éveille le sentiment des responsabilités personnelles, il exige des efforts individuels, le sacrifice de soi-même. "Rayons de santé", p. 51 ( anc. éd. ). MB 199 2 Recevoir pour donner -- Le Christ nous exhorte par le prophète en ces termes : « Partage ton pain avec celui qui a faim ", et « rassasie l'âme indigente » ; « si tu vois un homme nu, couvre-le ", « fais entrer dans ta maison les malheureux ». Il nous dit encore : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Mais nos coeurs défaillent et notre foi faiblit, lorsque nous voyons la grandeur de la tâche et les moyens dont nous disposons. A l'instar d'André, devant les cinq pains d'orge et les deux petits poissons, nous nous écrions : « Qu'est-ce que cela pour tant de gens ? » Souvent nous hésitons, ne désirant pas donner tout ce que nous avons, dans la crainte de dépenser et de nous ruiner pour les autres. Mais Jésus dit « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Son ordre est une promesse : il possède la même puissance qu'il déploya pour nourrir la multitude qui se trouvait près de la mer. MB 200 1 L'acte par lequel le Christ a pourvu aux nécessités temporelles d'une foule affamée sert d'image à une profonde leçon spirituelle destinée à tous nos ouvriers. Le Sauveur donna aux disciples ce qu'il avait reçu du Père ; les disciples distribuèrent ce don à la foule et les personnes présentes se passèrent les aliments les unes aux autres. Ainsi ceux qui sont unis au Christ recevront de lui le pain de vie, la nourriture céleste, et la distribueront à d'autres. MB 200 2 Les disciples servirent de moyens de communication entre le Christ et le peuple. Il y a là un puissant encouragement pour ceux qui sont aujourd'hui ses disciples. Le Sauveur est le grand centre, la source de toute force. C'est de lui que ses disciples doivent recevoir leurs ressources. Les plus intelligents, les plus spirituels ne peuvent donner que dans la mesure où ils reçoivent. Ils ne tirent rien d'eux-mêmes pour les besoins de l'âme. Il nous est impossible de rien donner si nous n'avons reçu du Christ ; et nous ne sommes à même de recevoir qu'en tant que nous communiquons à d'autres. Aussi longtemps que nous transmettons, nous continuons de recevoir ; et plus nous donnons, plus nous recevons. C'est ainsi que nous pouvons constamment croire, nous confier, recevoir et dispenser. MB 200 3 L'oeuvre qui a pour but d'établir le royaume du Christ fera des progrès, bien qu'elle ne paraisse avancer que lentement, et même si des obstacles insurmontables semblent s'opposer à sa marche, cette oeuvre étant celle de Dieu, lui-même fournira les moyens nécessaires ; il enverra du secours : de vrais disciples, sincères, dont les mains remplies seront tendues vers la multitude mourant d'inanition. Dieu n'oublie pas ceux qui s'efforcent, avec amour, de donner la Parole de vie aux âmes qui périssent, s'ils tendent leurs mains vers lui pour obtenir la nourriture qui rassasiera ces âmes. -- "Jésus-Christ", p. 168, 169. MB 200 4 Le fardeau ne doit pas être placé sur des organisations -- Nous sommes en danger, en travaillant pour le Seigneur, de trop compter sur ce que l'homme peut faire avec ses talents et son habileté. Ainsi nous perdons de vue le grand Chef des travaux. Trop souvent celui qui travaille pour le Christ n'a pas un sentiment assez vif de sa responsabilité personnelle. Il risque de se décharger de son fardeau sur des organisations, au lieu de compter sur celui qui est la source de toute puissance. Quand il s'agit de l'oeuvre de Dieu, c'est une grande erreur de se confier dans la sagesse humaine ou dans le nombre. Le succès de l'oeuvre accomplie par le Christ dépend bien moins du nombre ou du talent que de la pureté des intentions et d'une foi vraiment simple, sincère et absolument confiante. Des responsabilités personnelles doivent être assumées, des devoirs personnels accomplis, des efforts personnels réalisés en faveur de ceux qui ne connaissent pas le Christ. Au lieu de vous décharger de votre responsabilité sur quelqu'un que vous estimez plus richement doué que vous-même, travaillez selon vos capacités. -- "Id.", p. 169. MB 201 1 Dieu procurera les moyens -- Les moyens dont nous disposons peuvent paraître insignifiants pour les besoins de l'oeuvre. Cependant des ressources abondantes s'offriront à nous si seulement nous voulons marcher en avant par la foi, croyant à la puissance divine qui suffit à tout. Si l'oeuvre est de Dieu, il pourvoira lui-même aux moyens nécessaires à son accomplissement. Celui qui compte sur lui, sincèrement et avec simplicité, se trouvera récompensé. Le peu qui sera employé au service du Seigneur du ciel, d'une manière prudente et économe, s'accroîtra au moment même de la distribution. La petite provision de nourriture que le Christ tenait en sa main ne diminua point tant que la multitude affamée ne fut pas rassasiée. Si nous nous dirigeons vers la source de toute puissance, les mains de la foi ouvertes pour recevoir, nous serons soutenus dans notre oeuvre, même au milieu des circonstances les plus défavorables, et nous serons à même de donner à d'autres le pain de vie. -- "Id.", p. 170. MB 201 2 Risquer quelque chose pour sauver les âmes -- Dans cette grande oeuvre on craint de courir le risque de faire des dépenses inutiles. Pourquoi, demandera-t-on, dépenser de l'argent, si des âmes ne sont pas sauvées ? Pourquoi engager inutilement une partie des moyens dont on dispose ? Mais ne vaut-il pas mieux agir que de se croiser les bras ? Nul ne sait ce qui réussira, ceci ou cela. Les hommes investissent des moyens, et on trouve tout naturel qu'ils fassent de lourdes pertes. Mais dans la cause de Dieu on est vite effrayé. L'argent dépensé semble une perte sèche si des âmes ne sont pas sauvées immédiatement. N'oublions pas que l'argent que l'on investit si chichement dans la cause de Dieu sera dans peu de temps jeté aux idoles, aux taupes et aux chauves-souris. Lorsque la réalité des scènes éternelles se déploiera devant nous, l'argent n'aura plus aucune valeur. MB 201 3 Le Seigneur désire que les hommes risquent tout pour sauver les âmes qui se perdent. Ceux qui ne veulent rien faire, jusqu'à ce que tout soit clair devant eux, n'auront pas l'avantage de voir progresser la vérité. On a besoin aujourd'hui d'ouvriers qui vont de l'avant, dans les ténèbres comme dans la lumière, qui sont vaillants malgré le découragement et les espoirs déçus, d'ouvriers qui oeuvrent par la foi, avec larmes et persévérance, semant le long des eaux, et se confiant dans le Seigneur. - "The True Missionary", janvier 1894. MB 201 4 Chaque dollar est nécessaire -- La fin de toutes choses est proche. Le Seigneur invite les hommes à s'engager dans un service actif, en vue de sauver des âmes. Guidés par le Saint-Esprit, ces hommes géreront sagement les fonds qui leur sont confiés, les dépenseront selon la grandeur et l'importance de l'oeuvre qui doit être accomplie. ... MB 202 1 Le Seigneur, le Dieu du ciel, recherche des hommes qui abandonneront leurs idoles, qui réprimeront tout désir extravagant, supprimeront tout ce qui n'est que parade et ornement, et pratiqueront l'économie dans l'achat de leurs vêtements et de leur ameublement. Ne dépensez pas un franc en futilités. Votre argent signifie le salut des âmes ; ne le gaspillez pas en bijoux, en or ou en pierres précieuses. ... MB 202 2 Vous pouvez donner des milliers de dollars à la cause de Dieu et cependant un dollar, un franc mal dépensé aurait pu être utile. Chaque franc est nécessaire, chaque centime peut être utilisé et investi de telle manière qu'il vous rapportera un trésor impérissable. Mes chers amis, qui aimez Dieu et désirez le servir de tout votre coeur, je voudrais que vous vous posiez cette question, quand vous dépensez de l'argent : Est-ce que je glorifie le Seigneur, ou est-ce que je satisfais mes désirs humains ? Est-ce que j'emploie cet argent que je tiens dans la main pour mon plaisir, pour faire des cadeaux à mes enfants ou à mes amis, ou est-ce que je suis ouvrier avec le Christ, un modèle pour tous ceux qui s'efforcent de glorifier Dieu ? Souvenons-nous de ces paroles : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » "Lettre" 90, 1895. ------------------------Chapitre 35--Renforcer l'oeuvre de la bienfaisance MB 203 1 Soyez des économes de Dieu -- Dieu a confié des biens aux hommes pour qu'ils puissent apprendre à être miséricordieux, donner généreusement pour soulager les souffrances de ses créatures déchues. "Signs of the Times", 20 juin 1892. MB 203 2 Avoir des coeurs tendres et compatissants -- Dieu désire que les actes de générosité et de bienveillance rendent les coeurs des enfants des hommes tendres et compatissants, et les incitent à manifester de l'intérêt et de l'affection pour autrui, selon l'exemple du Maître qui, par amour pour nous, se' fit pauvre, afin que nous fussions enrichis. -- "Testimonies", vol. III, p. 547. MB 203 3 Les cours d'eau de la bienfaisance ne doivent pas être taris -- Les petits cours d'eau de la bienfaisance ne doivent pas cesser de se déverser dans le trésor. La providence de Dieu nous précède et dépasse de beaucoup nos libéralités. - ,Manuscrit" 26, 1891. MB 203 4 Un flot constant de dons -- L'argent que Dieu a confié aux hommes doit être employé pour faire du bien à l'humanité, pour soulager la souffrance et la misère. Les hommes croient souvent qu'ils ont accompli des merveilles lorsqu'ils ont fait à certaines institutions ou églises des dons généreux. Dans sa sage providence, Dieu leur présente continuellement ceux qui ont besoin de leur aide. Il faut soigner ceux qui souffrent, vêtir ceux qui sont nus, et en soulager beaucoup d'autres qui passent par des circonstances difficiles et luttent en faisant appel à .'toutes leurs énergies pour préserver leur famille de la pauvreté. -- "Review and Herald", 4 janvier 1898. MB 203 5 Nous demandons pour les autres -- Quand nous disons : « Donne-nous notre pain quotidien ", nous prions aussi bien pour nos semblables que pour nous-mêmes. Et nous reconnaissons que les biens reçus de Dieu ne sont pas exclusivement pour nous. Dieu nous prête, afin que nous puissions venir en aide à ceux qui ont faim. Dans sa bonté, il a pourvu au soulagement des pauvres. Et il dit : « Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches. ... Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car elle te sera rendue à la résurrection des justes. » - "Jésus et le bonheur", p. 118, 119. MB 204 1 L'estampille de Dieu sur chaque dollar -- Quel que soit le nombre de vos talents, que vous en ayez un, deux, ou cinq, vous ne devez pas dépenser un centime pour favoriser la vanité, l'orgueil, ou l'égoïsme. Chaque dollar en votre possession porte l'estampille de Dieu, Aussi longtemps qu'il y aura dans le monde des affamés à nourrir, des pauvres qui sont nus à vêtir, des âmes qui périssent faute du pain de vie et des eaux du salut, tout ce qui ne vous est pas nécessaire, tout surplus de votre avoir doit être consacré aux pauvres. -- "Signs of the Times", 20 juin 1892. MB 204 2 Les cours d'eau de la bienfaisance taris -- Plus les personnes dépenseront en vêtements, moins elles auront d'argent pour nourrir l'affamé ou vêtir celui qui est nu ; et les moyens nécessaires à la bienfaisance, qui devraient constamment se renouveler, seront taris. Chaque franc économisé en refusant de se procurer des ornements inutiles peut servir aux nécessiteux, ou être placé dans le trésor du Seigneur pour la proclamation de l'Evangile, pour envoyer des missionnaires en pays lointain, pour multiplier les imprimés, afin de faire connaître la lumière aux âmes qui sont dans les ténèbres de l'erreur. Chaque franc dépensé inutilement prive celui qui le fait d'une occasion précieuse d'accomplir le bien. -- "Testimonies", vol. IV, p. 645, 646. MB 204 3 Dieu nous appelle au renoncement -- Dieu demande aux jeunes de renoncer aux ornements inutiles, ou à certains articles de vêtements, même s'ils ne coûtent pas cher, et de mettre de côté cet argent pour des oeuvres de charité. Il réclame aussi de ceux qui sont plus avancés en âge de réfléchir quand ils envisagent l'achat d'une montre ou d'une chaîne en or, ou encore de quelques meubles coûteux, et de se poser la question : Est-ce bien de dépenser une telle somme pour des choses dont nous pourrions nous passer, ou quand un article moins cher nous suffirait ? En renonçant à vous-même, et en élevant la croix du Christ, qui par amour pour vous s'est fait pauvre, vous pourrez faire beaucoup pour soulager les souffrances des pauvres qui sont parmi vous, et, en imitant ainsi l'exemple de notre Seigneur et Maître, vous recevrez son approbation et sa bénédiction. -- "Id.", p. 511. MB 204 4 Ce n'est pas peu de chose que d'être un économe du Seigneur. -- Que diraient ceux qui font de grandes dépenses pour meubler leurs maisons, s'ils pouvaient lire cette inscription sur leurs meubles et leurs tableaux : « Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile. » Dans la salle à manger où se trouve une table bien garnie, le doigt de Dieu a tracé ces mots : « Partage ton pain avec celui qui a faim » ! MB 205 1 Que tous, jeunes et vieux, considèrent que ce n'est pas peu de chose d'être les économes du Seigneur, et d'être accusés dans les livres du ciel d'avoir agi d'une manière égoïste. Les nécessiteux, les opprimés sont laissés dans la pauvreté, alors que l'argent du Seigneur est égoïstement dépensé en choses luxueuses ou extravagantes. Oh ! puissions-nous nous souvenir que Dieu ne fait acception de personne ! C'est une grande chose que d'être des économes fidèles et véritables devant un Dieu juste et impartial, qui n'excuse aucune infidélité. -- "Manuscrit" 11, 1892. MB 205 2 Une merveilleuse réforme promise -- Lorsque la grâce du Christ est exprimée dans les paroles et dans les actes des croyants, la lumière resplendit pour ceux qui sont dans les ténèbres ; car, tandis que les lèvres louent le Seigneur, la main est occupée à faire du bien à ceux qui périssent. Nous lisons dans les Ecritures qu'au jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit sur les disciples réunis, aucun chrétien ne disait que ce qu'il avait lui appartenait en propre. Tout ce qu'il possédait était destiné à faire progresser l'oeuvre de Dieu, et des milliers d'âmes se convertissaient en un jour. Lorsque le même Esprit agira sur les croyants de notre époque et qu'ils donneront avec la même libéralité, une grande oeuvre s'accomplira. - "Manuscrit" 95, 1907. ------------------------Chapitre 36--Fonds spéciaux pour l'oeuvre de la bienfaisance MB 206 1 Les chrétiens doivent agir comme des trésoriers de DieuLes pauvres sont l'héritage du Seigneur. Le Christ a donné sa vie pour eux. Il veut que ceux qu'il a désignés comme ses économes soient généreux avec l'argent qui leur est confié pour soulager la misère et soutenir son oeuvre sur la terre. Dieu est riche en ressources. Il a désigné des hommes pour être ses trésoriers dans le monde. Ce qu'il leur a confié, ils doivent l'employer pour son service. -- "Manuscrit" 146, 1903. MB 206 2 Une offrande d'actions de grâces pour les pauvres -- Dans chacune de nos églises, il devrait v avoir un fonds des pauvres. Que chaque membre offre un sacrifice d'actions de grâces une fois par semaine ou une fois par mois, comme il lui conviendra le mieux. Cette offrande exprimera notre gratitude pour la santé, la nourriture et le vêtement qui nous ont été dispensés. Dans la mesure où Dieu nous aura bénis, nous donnerons pour les pauvres, les souffrants et les nécessiteux. Je voudrais spécialement attirer l'attention de mes frères sur ce point. Souvenez-vous des pauvres, et renoncez à un peu de votre luxe, même à vos aises ; assistez ceux qui n'ont qu'une maigre nourriture et des habits de misère. En agissant ainsi, vous obligerez Jésus dans la personne de ses saints, car il s'identifie lui-même avec l'humanité souffrante. N'attendez pas pour agir que vos besoins imaginaires soient tous satisfaits, ne donnant que lorsque vous vous y sentez poussés. Donnez avec régularité, soit dix, soit cinquante centimes ou un franc chaque semaine, c'est-à-dire ce que vous aimeriez voir inscrit à votre compte dans le livre du ciel au dernier jour. -- "Témoignages", vol. II, p. 44, 45. MB 206 3 Renoncement et économie -- Que chacun ait chez lui une boîte où il mettra l'argent auquel il renonce, et lorsqu'il voudra dépenser quelques centimes ou quelques francs pour son plaisir, qu'il se souvienne des nécessiteux et de ceux qui meurent de faim en Afrique et aux Indes, et même devant sa porte. Il y a des pauvres parmi nous. Pratiquez l'économie, et présentez chaque cas au Seigneur. Demandez-lui de vous donner l'esprit d'en haut, afin d'être dans toute l'acception du terme des disciples du Christ et de recevoir sa bénédiction. En vous détournant du culte du moi et en essayant de soulager les souffrances de l'humanité, priez pour que Dieu vous donne d'accomplir un véritable travail missionnaire en faveur des âmes. Alors ceux qui viendront assister au culte dans la maison de Dieu verront un peuple vêtu modestement, en harmonie avec la foi et la Parole de Dieu. Ce sont les choses extravagantes qui sapent l'amour et la confiance du peuple de Dieu, qui gâtent l'expérience religieuse et développent un égoïsme que le Seigneur ne peut supporter. -- "Manuscrit" 52, 1898. MB 207 1 La seconde dîme -- Pour encourager l'assiduité au service, comme pour subvenir aux nécessités des pauvres, Dieu réclama des Israélites une seconde dîme de tous leurs revenus. Voici ce qu'il avait dit de la première dîme : « Quant aux enfants de Lévi, voici, je leur donne en héritage toutes les dîmes d'Israël. » A l'égard de la deuxième, il avait ordonné ce qui suit : « Tu mangeras, en présence de l'Eternel, ton Dieu, dans le lieu que l'Eternel aura choisi pour que son nom y soit invoqué, la dîme de ton blé, de ton vin nouveau, de ton huile, des premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l'Eternel, ton Dieu. " MB 207 2 Deux années de suite, les Israélites devaient apporter cette seconde dîme, ou son équivalent en argent, à la résidence du sanctuaire. Après avoir fait à Dieu une offrande d'actions de grâces, et donné une portion déterminée au sacrificateur, l'offrant devait consommer le reste en agapes religieuses auxquelles il invitait l'étranger, l'orphelin et la veuve. ... MB 207 3 Chaque troisième année, par contre, cette deuxième dîme devait être utilisée pour recevoir sous son toit le Lévite et le pauvre. « Tu la donneras, disait la loi, au Lévite et à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, afin qu'ils aient à manger dans les villes et qu'ils soient rassasiés. » Cette dîme constituait ainsi un fonds destiné à des buts charitables et hospitaliers. -- "Patriarches et prophètes", p. 563, 564. MB 207 4 La consécration à Dieu d'une dîme du revenu, soit du verger, soit de la moisson, soit du troupeau, soit du produit du travail des mains ou de l'esprit, la consécration d'une seconde dîme en faveur des pauvres ou d'oeuvres de bienfaisance, obligeaient le peuple à se souvenir que tout ce qui existe appartient à Dieu et que les hommes peuvent être les canaux par lesquels se déversent sur le monde ses bénédictions. Cette éducation était destinée à tuer tout égoïsme et à cultiver d'une manière large et intelligente la noblesse du caractère. -- "Education", p. 40. MB 207 5 Dons et offrandes pour l'oeuvre de la bienfaisance -- Il faut faire des actes de miséricorde ; il faut venir en aide aux pauvres et à ceux qui souffrent. Des dons et des offrandes doivent être recueillis dans ce but. Accomplissons cette oeuvre spécialement dans les nouveaux champs où l'étendard de la vérité n'a pas encore été déployé. -- "Special Testimonies", série A, no 9, p. 68. MB 208 1 Les missionnaires médicaux trouveront un champ où soulager la détresse de ceux qui souffrent de maux physiques. Ils doivent avoir les moyens pour vêtir ceux qui sont nus et nourrir ceux qui ont faim. Leur aide chrétienne sera plus profitable qu'un sermon. -- "Review and Herald", 24 décembre 1895. MB 208 2 Il faut créer un fonds pour que les ouvriers puissent disposer de moyens leur permettant de venir en aide à ceux qui vivent dans la pauvreté et dans la détresse. Ce ministère pratique ouvrira le coeur de ces derniers à la vérité. -- "Id.", 28 janvier 1896. MB 208 3 Des hommes sont désignés pour proclamer la vérité dans de nouveaux endroits. Ils doivent disposer d'un budget pour leur entretien. Il faut qu'ils en aient un autre pour venir en aide aux pauvres et aux nécessiteux qu'ils rencontreront au cours de leurs travaux. La bienveillance qu'ils manifesteront à l'égard des pauvres donnera du poids à leurs efforts pour proclamer la vérité. Leur empressement à secourir les nécessiteux leur vaudra la gratitude de ceux qui en ont été les bénéficiaires et l'approbation du ciel. -- "Lettre" 32, 1903. MB 208 4 Contributions spéciales, non régulières -- Au sixième chapitre des Actes, nous voyons de quelle manière, lorsque des hommes furent choisis pour occuper un poste dans l'Eglise, on présenta la chose au Seigneur par une prière très fervente, afin de recevoir ses directives. Les veuves et les orphelins furent secourus par des contributions de l'Eglise. Ils devaient être aidés par des dons spéciaux. La dîme était consacrée au Seigneur et devait toujours être destinée au soutien du ministère. Il faut choisir des hommes pour s'occuper des pauvres, réunir des fonds à cet effet, afin que personne parmi les croyants ne manque du nécessaire. - ,Lettré" 9, 1899. MB 208 5 Personne ne souffrira si les plans de Dieu sont suivis -- D'autres dispositions encore étaient prises pour les pauvres. Les droits de Dieu mis à part, ce qui frappe le plus dans les lois données par Moïse, c'est l'esprit de libéralité, de compassion et d'hospitalité qui caractérise les recommandations relatives aux pauvres. Bien que Dieu ait promis à son peuplé d'abondantes bénédictions, il n'a jamais été dans ses intentions que la pauvreté y soit entièrement inconnue. Il avait déclaré qu'il y aurait toujours, dans le pays, des pauvres et des gens qui feraient appel à la sympathie et à la bienfaisance de son peuple. Comme aujourd'hui, on était sujet au malheur et à des pertes matérielles. Mais aussi longtemps qu'Israël fut fidèle aux divins préceptes, on n'y vit jamais de mendiants, ni de personnes souffrant de la faim. -- "Patriarches et prophètes", p. 561. ------------------------Chapitre 37--La richesse des Gentils MB 209 1 Ne pas détourner les fonds de la Cause -- La dîme est mise à part pour un usage spécial. Elle ne doit pas être considérée comme un fonds des pauvres ; elle est spécialement destinée au soutien de ceux qui proclament le message au monde. Il ne faut pas la détourner de son but. "Review and Herald", Supplément, ler décembre 1896. MB 209 2 Ne négligeons pas la cause de Dieu pour donner aux pauvres la première place. Un jour le Christ enseigna sur ce point une leçon très importante à ses disciples. Lorsque Marie oignit la tête de Jésus, Judas plaida en faveur des pauvres, et murmura contre ce qu'il considérait comme un gaspillage d'argent. Mais Jésus justifia l'acte de Marie, en disant : « Partout où cet Evangile sera prêché, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce quelle a fait. » Nous comprenons par là qu'il faut honorer le Christ en lui consacrant le meilleur de ce que l'on possède. Si toute notre attention était concentrée sur le soulagement des pauvres, la cause de Dieu en souffrirait. Or celle-ci doit passer avant toute autre chose. -- "Testimonies", vol. IV, P. 550, 551. MB 209 3 Il faut d'abord satisfaire les exigences de Dieu. Ensuite les pauvres et les nécessiteux pourront recevoir notre attention. -- "Youth Instructor", 26 août 1897. MB 209 4 Recevoir des dons de l'extérieur -- Dieu ouvrira la voie pour que nous ayons accès à des sources de l'extérieur. je ne comprends pas pourquoi certains s'opposent à ce que nous recevions des dons de gens qui ne sont pas de notre foi. On ne peut le faire qu'en adoptant des vues extrêmes, et en tirant des conclusions qui ne sont pas défendables. - ,Special Testimonies to Ministers and Workers", no 3, p. 43. MB 209 5 Dieu pousse les incroyants à nous aider -- Vous me demandez avec déférence s'il est permis de recevoir des dons des Gentils, ou des païens. Votre question n'a rien d'étrange. Mais laissez-moi vous en poser une autre : A qui appartient notre globe ? Qui est le véritable propriétaire des maisons et des terres qu'il contient ? N'est-ce pas Dieu ? N'est-ce pas lui qui a répandu ici-bas des biens à profusion, et les a placés entre les mains des hommes, pour que ceux qui ont faim puissent être rassasiés, ceux qui sont nus, vêtus, et ceux qui n'ont pas de foyer, logés ? Le Seigneur poussera les hommes, même des idolâtres, à donner de leur superflu pour soutenir l'oeuvre de Dieu, à condition toutefois que nous leur parlions sagement, et que nous leur en fournissions l'occasion. Et ce qu'ils décident de donner, considérons que c'est un privilège de l'accepter. MB 210 1 Nous devons entrer en contact avec des hommes haut placés, et, en exerçant la prudence du serpent et la simplicité de la colombe, nous pouvons en obtenir des avantages ; car Dieu les poussera à être généreux en faveur de son peuple. Si des personnes qualifiées voulaient présenter aux hommes qui possèdent des moyens et de l'influence les besoins de l'oeuvre de Dieu. ces hommes pourraient faire beaucoup pour l'avancement de la cause du Seigneur dans le monde. Nous avons négligé les privilèges et les avantages dont nous aurions pu bénéficier, parce que nous n'avons pas voulu dépendre du monde. Mais, sans sacrifier un seul de nos principes, nous devons profiter de tous les avantages et de toutes les occasions pour faire avancer la cause de Dieu. -- "Id.", p. 29, 30. MB 210 2 Demander à des hommes importants et généreux de nous aider -- Il y a un monde à évangéliser, et nous avons eu des scrupules en faisant appel à des riches, membres d'église ou du monde, pour nous seconder dans cette tâche. Nous aimerions que tous ceux qui se disent chrétiens soient avec nous, qu'ils donnent généreusement pour nous aider à faire avancer le règne de Dieu dans le monde. Faisons appel à certains hommes importants et bien disposés. Invitons-les à se dévouer pour sauver ceux qui se perdent. -- "The Origin and Development of Thanksgiving Plan", p. 5. MB 210 3 Ne pas refuser de tels dons -- Lorsque nous montrerons au monde, aux anges et aux hommes que la prospérité de la cause de Dieu est notre première préoccupation, Dieu nous bénira. Il opère parfois par des incroyants, et des dons inespérés nous parviennent. Il met au coeur des hommes le désir de nous aider. Il ne faut pas refuser les fonds offerts de cette manière. Quand des incroyants nous donnent de l'argent il doit être employé par des agents humains pour honorer Dieu. MB 210 4 Le Seigneur ne compte pas sur notre argent. Il n'est pas limité par les hommes. Ses voies sont toujours les meilleures, et tout ce qui peut faire avancer sa cause et son oeuvre dans n'importe laquelle de nos institutions doit être employé comme venant de lui. Il ne faut pas refuser les dons des incroyants. L'argent est au Seigneur, et il doit être reçu avec gratitude. Dieu l'envoie par qui il veut. ... Nous croyons que nous sommes arrivés à la fin des temps. L'éternité est à la porte. Nos moyens sont limités, et grande est l'oeuvre qui doit être accomplie. C'est maintenant qu'il faut exercer notre foi. Notre capacité vient de Dieu. -- "Manuscrit" 17, 1899. MB 211 1 Les riches nous donneront des possibilités d'agir -- A … , que ceux qui travaillent pour la cause de Dieu parlent des besoins de l'oeuvre aux riches de ce monde. Qu'ils le fassent judicieusement. Expliquez-leur ce que vous vous efforcez de faire. Sollicitez des dons de leur part. Leur argent est au Seigneur, et ils doivent l'employer pour éclairer le monde. MB 211 2 Il y a, enfouis dans la terre, de grands trésors d'or et d'argent. Les hommes ont accumulé des richesses. Allez vers eux, avec un coeur rempli d'amour pour le Christ et l'humanité souffrante, et demandez-leur de vous aider dans l'oeuvre que vous vous efforcez de faire pour le Maître. En voyant que vos sentiments révèlent la bienveillance de Dieu, la corde sensible de leur coeur sera touchée. Ils comprendront le bien qu'ils peuvent accomplir en s'occupant de l'oeuvre médicale missionnaire. Ils seront amenés à collaborer avec Dieu, à nous donner les moyens nécessaires pour le travail qui doit être entrepris. -- "Manuscrit" 40, 1901. MB 211 3 Poussé par l'Esprit à donner -- La classe élevée a été étrangement négligée. On trouvera là un grand nombre de personnes qui accepteront la vérité parce que celle-ci est logique et porte l'estampille du noble caractère de l'Evangile. Beaucoup d'hommes capables seront gagnés à la cause et entreront dans l'oeuvre du Seigneur. MB 211 4 Dieu demande à ceux qui occupent des postes importants, auxquels il a confié des dons précieux, d'employer à son service leurs talents et leur fortune. Nos ouvriers doivent faire à ces hommes un clair exposé de notre plan de travail, et leur expliquer ce qu'il nous faut pour venir en aide aux pauvres et aux nécessiteux, ainsi que pour établir l'oeuvre sur une base solide. D'aucuns seront impressionnés et poussés par le Saint-Esprit à investir l'argent du Seigneur de façon à faire avancer sa cause. Ils contribueront à créer des centres d'influence dans les grandes villes. -- "Testimonies", vol. VII, p. 112. MB 211 5 L'argent nous sera donné -- Nous renouvellerons l'expérience des jours apostoliques si des hommes sont animés par le Saint-Esprit. Le Seigneur retirera sa bénédiction où l'égoïsme prévaut, mais il accordera à son peuple des biens dans le monde entier, s'il veut, généreusement, employer ses capacités à relever l'humanité. Son oeuvre sera comme un signe de sa bienveillance, un signe qui gagnera la confiance du monde et procurera des ressources pour l'avancement de l'Evangile. -- "Special Testimonies", série B, no.1, p. 20. MB 211 6 L'argent est au Seigneur -- Pourquoi ne pas demander l'assistance des Gentils ? Il m'a été montré qu'il y avait dans le monde des hommes et des femmes au coeur compatissant, qui seront touchés quand on leur présentera les besoins de l'humanité souffrante. ... MB 212 1 C'est ainsi que ce sujet m'a été présenté. Notre oeuvre doit être militante. L'argent appartient au Seigneur, et si les riches sont abordés de la bonne manière, le Seigneur touchera leurs coeurs, et il les poussera à nous donner de l'argent. MB 212 2 Parlez-en de ci de là, et faites tout ce que vous pouvez pour vous assurer des dons. Nous ne devons pas avoir le sentiment que ce n'est pas une bonne chose de demander de l'argent à des hommes du monde, car c'est précisément ce que nous devons faire. Ce plan m'a été présenté comme un moyen de toucher les riches. C'est ainsi que beaucoup d'hommes entendront parler de la vérité pour notre époque et l'accepteront. "Stewardship Série", no. 1, p. 15, 16. MB 212 3 Comment établir le contact -- Des multitudes de gens qui mènent une vie prospère et qui ne descendent jamais la pente du vice sous ses formes grossières suivent néanmoins le chemin de la perdition à cause de leur amour des richesses. MB 212 4 Ces gens-là ont besoin de l'Evangile. Il faut que leurs yeux se détachent de la vanité des choses matérielles pour contempler la valeur des biens impérissables. Ils ont besoin d'apprendre à connaître la joie de donner et le bonheur que l'on éprouve à être ouvriers avec Dieu. MB 212 5 Les personnes appartenant à cette classe sont le plus souvent difficiles à atteindre ; mais le Christ ouvre la voie qui conduit vers elles. Que nos ouvriers les plus consacrés, les plus fidèles, ceux qui sont pleins d'avenir se mettent à la recherche de ces âmes. Qu'avec la sagesse et le tact que communique l'amour de Dieu, qu'avec toute la délicatesse et la courtoisie qui découlent de la présence seule de Jésus dans le coeur, ils se mettent à l'oeuvre pour ceux qui, éblouis par l'éclat des richesses terrestres, ne peuvent apercevoir la gloire des trésors célestes. Que ces ouvriers étudient avec eux la Parole de Dieu en s'efforçant de faire pénétrer dans leurs coeurs les vérités évangéliques. Lisez-leur les textes sacrés : « C'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption. » « Ainsi parle l'Eternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l'Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; car c'est à cela que je prends plaisir, dit l'Eternel. » « En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce. » « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire en Jésus-Christ. » 1Co.1:30 Jé.9:23,24 ; Ep.1:7 ; Ph.4:19. MB 213 1 De tels appels adressés dans l'esprit du Christ ne sont pas déplacés. Ils feront impression sur un grand nombre de ceux qui se rattachent aux classes élevées de la société. MB 213 2 Grâce à des efforts tentés avec sagesse et amour, plus d'un homme sera éveillé au sens de sa responsabilité devant Dieu. Beaucoup répondront à l'appel quand on leur aura clairement démontré que le Seigneur les considère comme ses représentants pour travailler au relèvement de l'humanité souffrante, et ils feront part aux pauvres de leurs biens et de leur sympathie. Lorsque leurs esprits seront de la sorte détournés de leurs propres intérêts, beaucoup seront amenés à se donner au Christ et emploieront leurs talents, leur influence et leurs moyens pour travailler à cette oeuvre de relèvement avec l'humble missionnaire qui a été l'instrument dont Dieu s'est servi pour les amener à la conversion. Par un bon usage de leurs richesses terrestres, ils s'amasseront « un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point ». Ils s'assureront de la sorte un trésor impérissable de sagesse et de justice. -- "Témoignages", vol. 11, 576-578.p. ------------------------Chapitre 38--Ventes d'aliments MB 214 1 Les ventes d'église comprenant de l'alimentation ne sont pas condamnées -- Lorsque la foire de Battle Creek eut lieu, nos frères installèrent trois ou quatre cuisinières dans l'enceinte de l'exposition pour démontrer comment préparer de bons repas sans viande. Nous eûmes la réputation d'avoir dressé la meilleure table de la foire. Partout où de grands rassemblements se tiennent, c'est notre privilège de faire des plans pour démontrer ce qu'est un aliment sain. -- "Manuscrit" 27, 1906. MB 214 2 Une expérience unique dans l'éducation sanitaire -- Le 28 juin 1877, à l'occasion du passage à Battle Creek du grand cirque Barnum, les dames de la société « Woman's Christian Tempérance Union » décidèrent de frapper un grand coup en faveur de la tempérance et de la réforme sanitaire. Elles organisèrent dans ce but un immense restaurant pour recevoir la foule qui venait de l'extérieur, et empêcher les gens de fréquenter les établissements de la ville où ils seraient exposés à la tentation. On dressa la tente géante, employée chaque année pour les camps-meetings de la Fédération du Michigan, où pouvaient se réunit cinq mille personnes. Sous cette immense maison de toile, on installa quinze ou vingt tables pour recevoir les invités. MB 214 3 Notre clinique de Battle Creek plaça au centre une grande table, abondamment garnie de fruits délicieux, de grains et de légumes. Cette table fut la principale attraction et fréquentée plus qu'aucune autre. Bien qu'elle ait eu plus de dix mètres de long, les clients étaient si nombreux qu'il fallut en ajouter une autre presque aussi longue. - ,Testimonies", vol. IV, p. 275. MB 214 4 Organiser un banquet -- J'ai eu hier une conversation de deux heures avec A. et sa femme, qui travaillent ici à la clinique. Je crois qu'elle a été profitable. Ils m'ont parlé d'un plan qu'ils ont imaginé, celui d'organiser à l'hôpital un banquet auquel on inviterait les notables de St Helena - les avocats, les banquiers, les pasteurs. Ils espèrent ainsi faire disparaître l'impression que semblent partager certaines personnes à St Helena - que cette institution ne soigne que des faibles d'esprit et des gâteux. Frère B., le gérant du « San Francisco Vegetarian Café », aurait la charge de préparer ce banquet. MB 215 1 Je n'ai pas vu d'objection à ce plan. Lorsque la lumière sur la réforme sanitaire nous fut donnée, à l'occasion des jours fériés nous faisions appel, en certains endroits fréquentés, à des cuisinières afin qu'elles fassent des petits pains légers et des galettes. Et je crois que nos efforts furent couronnés de succès, bien que, naturellement, nous ne possédions pas, à ce moment-là, les aliments sains que nous avons maintenant. A cette époque nous commencions tout juste à apprendre comment on pouvait vivre sans manger de la viande. MB 215 2 Il nous arriva parfois de faire un grand dîner, et nous prenions bien soin que tout ce que nous avions préparé fût appétissant et bien servi. A la saison des fruits nous avions des myrtilles, des framboises et des fraises. Nous faisions de la table une leçon de choses en montrant aux personnes présentes que notre régime, tout en étant en accord avec les principes de la réforme sanitaire, était loin d'être pauvre. Parfois on donnait une courte causerie sur la tempérance en rapport avec ce repas, et les gens se familiarisaient avec nos principes. Autant que nous l'avons su, tout le monde était satisfait et éclairé. Nous étions toujours disposés à expliquer pourquoi il est nécessaire de se procurer de bons aliments et de les préparer simplement tout en les rendant appétissants et agréables au goût. - ,Lettre" 106, 1908. MB 215 3 Danger de faire du bénéfice financier de certaines ventes l'objectif principal -- Il m'a été aussi montré que dans les villes où la possibilité existe on imite ce qu'on a fait à la foire de Battle Creek. En harmonie avec cette révélation, des restaurants végétariens ont été ouverts. Mais les employés de nos restaurants courent le risque de devenir si imbus de l'esprit commercial qu'ils ne communiquent pas la lumière aux gens qui en ont besoin. Nos restaurants nous mettent en contact avec beaucoup de gens, mais si nous avons l'esprit préoccupé par le profit financier, nous n'accomplirons pas le plan de Dieu, qui aimerait que nous profitions de toutes les occasions pour présenter la vérité qui doit sauver hommes et femmes de la mort éternelle. - ,Manuscrit" 27, 1906. MB 215 4 Le Christ savait toucher les gens à leurs fêtes et à leurs repas -- Le Christ est notre Maître. Avant de quitter ses disciples il leur a donné des instructions précises sur l'oeuvre qui les attendait. Aussitôt qu'il put parler, le Christ usa du don de la parole, dans le cercle familial, et parmi ses amis et ses connaissances, d'une manière parfaite. jamais une parole impure n'effleura ses lèvres. jamais il ne commit une mauvaise action, car il était le Fils de Dieu. Bien qu'il possédât la nature humaine, il était sans péché. MB 216 1 Lorsque, au début de son ministère, il était prié d'assister à un repas, ou à une fête, par un pharisien ou un publicain, il acceptait l'invitation. Il était accusé par les chefs religieux de manger avec les publicains, et d'être comme eux. Mais en de telles occasions le Christ contrôlait les conversations, et donnait de précieuses leçons. Ceux qui étaient présents l'écoutaient ; car n'avait-il pas guéri leurs malades, réconforté leurs affligés, pris leurs enfants dans ses bras et ne les avait-il pas bénis ? Les publicains et les pécheurs étaient attirés vers lui, et quand il ouvrait la bouche pour parler, il captivait leur attention. MB 216 2 Le Christ enseignait à ses disciples comment ils devaient se conduire avec ceux qui étaient religieux et ceux qui ne l'étaient pas. Par son exemple, il leur apprenait que, lorsqu'ils se trouvaient dans un rassemblement, ils n'avaient pas à se soucier de ce qu'ils auraient à dire. Sa conversation différait radicalement de ce qu'ils avaient entendu au cours des fêtes passées. Chaque mot qu'il prononçait était une odeur de vie donnant la vie à ses auditeurs, et ils l'écoutaient avec une attention soutenue, désirant en entendre davantage. MB 216 3 Le respect manifesté à l'égard du Christ pendant les fêtes auxquelles il assistait contrastait avec la façon dont les scribes et les pharisiens étaient traités. Le Christ donnait des leçons appropriées aux besoins de ses auditeurs. C'est à une fête qu'il dit la parabole du grand souper, par laquelle il montre de quelle manière l'invitation du roi fut considérée. ... MB 216 4 Le grand Docteur parlait comme ayant autorité. Il instruisait ses disciples sur les devoirs et les règles de la véritable vie sociale, qui sont les mêmes que les lois du royaume de Dieu. Le Christ parlait avec une grande clarté et une grande simplicité, et non d'une manière vague. Ses paroles étaient « comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent ». - Manuscrit" 19, 1899. MB 216 5 Occasions offertes au cours de grandes réunions -- Il m'a été montré qu'à mesure que nous approchons de la fin il y aura de grands rassemblements dans nos villes, comme il y en eut un récemment à St Louis, et qu'il faudra se préparer à présenter la vérité dans de telles occasions. Le Christ agissait ainsi lorsqu'il était ici-bas. Quels que soient le lieu et les circonstances d'un rassemblement, sa voix se faisait entendre, claire et distincte, pour délivrer son message, Il en résulta qu'après sa crucifixion et son ascension, des milliers se convertirent en un jour. La semence jetée par le Christ pénétrait profondément dans les coeurs et germait. Lorsque les disciples reçurent le don du Saint-Esprit, la moisson était prête. MB 216 6 A chacune de ces grandes réunions quelques-uns de nos pasteurs devraient être présents et agir avec sagesse afin de trouver des oreilles attentives et répandre la lumière de la vérité devant le plus grand nombre d'auditeurs possible. MB 217 1 Nous devrions profiter de toutes les occasions comme celle qui s'est présentée à la foire de St Louis. Dans chacun de ces rassemblements il doit se trouver des hommes que Dieu peut employer. Des brochures contenant la lumière de la vérité présente seront répandues parmi le peuple comme les feuilles en automne. Pour de nombreux assistants ces brochures seront comme les feuilles de l'arbre de vie, qui servent à la guérison des nations. -- "Lettre" 206, 1908. ------------------------Chapitre 39--Méthodes défendues pour se procurer de l'argent MB 218 1 Ne pas utiliser l'appétit immodéré et l'amour des plaisirs pour se procurer des fonds -- De nos jours des églises encouragent les festivités, la gloutonnerie et la dissipation, en organisant des banquets, des ventes, des danses, ou autres choses semblables dans le but de réunir de l'argent pour leur trésor. C'est là une méthode inventée par des esprits charnels pour trouver des fonds sans faire de sacrifice. MB 218 2 De tels procédés impressionnent la jeunesse, qui croit que les loteries, les ventes et les jeux sont sanctionnés par l'Eglise. Il y a là, pense-t-elle, quelque chose de fascinant pour obtenir de l'argent. ... MB 218 3 Nous devons nous élever résolument contre ces corruptions religieuses, cette dissipation, ces festivités, qui ont une influence démoralisante sur les jeunes et sur les vieux. Nous ne pouvons pas jeter sur leurs promoteurs le manteau de la sainteté, parce que cet argent est destiné à des activités d'église. De telles offrandes portent la malédiction divine elles sont le prix des âmes. Des pasteurs peuvent justifier les festivités, les bals, les loteries, les ventes pour obtenir de l'argent pour l'Eglise, mais ne participons en aucune façon à tout cela, car si nous le faisions, nous attirerions le déplaisir de Dieu. Ne profitons pas de l'appétit immodéré ou des amusements mondains pour demander à de soi-disant chrétiens l'argent que Dieu leur a confié. S'ils ne donnent pas volontairement, pour l'amour du Christ, leurs offrandes ne peuvent être agréées de Dieu. -- "Review and Herald", 21 novembre 1878. MB 218 4 L'église est profanée -- A quels moyens un grand nombre d'églises ont-elles recours lorsqu'il s'agit de trouver de l'argent pour des oeuvres charitables ? - A des ventes, des banquets, des loteries et autres expédients de ce genre. Souvent les lieux consacrés aux services divins sont profanés par des festins où l'on boit, vend et achète, où l'on se divertit. C'est ainsi que la jeunesse perd le respect pour la maison de Dieu et pour le culte. La maîtrise de soi-même diminue, l'égoïsme, l'appétit, l'amour de la parure sont excités et fortifiés par l'exercice. "Témoignages", vol. III, p. 392. MB 219 1 Comment les incroyants sont-ils impressionnés ? -- Quelle impression les incroyants ressentent-ils ? La bannière de la Parole de Dieu est traînée dans la poussière. Le mépris est jeté sur Dieu et sur le nom de chrétien. Les principes les plus corrompus sont renforcés par un moyen antiscripturaire de trouver de l'argent. Et c'est justement ce que Satan recherche. Les hommes répètent le péché de Nadab et Abihu. Ils font usage du feu commun au lieu du feu sacré pour le service de Dieu. Le Seigneur n'accepte pas de telles offrandes. MB 219 2 Toutes ces méthodes visant à apporter de l'argent dans son trésor sont pour lui en abomination. C'est une fausse piété qui dicte de telles inventions. Oh quel aveuglement, quelle folie pour des gens qui se disent chrétiens. Les membres d'église se conduisent comme les antédiluviens, lorsque toutes les pensées de leurs coeurs se portaient chaque jour uniquement vers le mal. Tous ceux qui craignent Dieu auront en horreur ces manières d'agir qui représentent mal la religion de Jésus-Christ. -- "Review and Herald", 8 décembre 1896. MB 219 3 Donner pour des considérations égoïstes -- Dans ces réunions de gens qui se disent chrétiens, Satan jette un vêtement religieux sur des plaisirs illusoires et impurs pour donner l'apparence de la piété, et les consciences d'un grand nombre sont tranquillisées, parce qu'on a trouvé de l'argent pour faire face aux dépenses de l'église. Les hommes refusent de donner pour l'amour de Dieu ; mais pour l'amour des plaisirs et la satisfaction de l'appétit, pour des considérations égoïstes, ils sont prêts à être généreux. MB 219 4 C'est parce que les gens n'ont pas compris les leçons du Christ sur la bienfaisance, l'exemple qu'il nous a donné, et la grâce de Dieu agissant dans les coeurs pour les amener à le glorifier avec leurs moyens, qu'ils ont recours à de tels procédés pour soutenir l'Eglise. Dans ces scènes d'amusements et de gloutonnerie on se fait un mal considérable physiquement, mentalement et moralement. Seul le jour du règlement des comptes révélera l'influence de ces démonstrations de gaieté et de folie. MB 219 5 Il est déplorable que des considérations sacrées et éternelles n'aient pas le pouvoir d'ouvrir les coeurs des soi-disant chrétiens, afin de les amener à faire des dons volontaires pour le soutien de l'Evangile, au lieu des festins et des divertissements. C'est une triste réalité que ces stimulants réussissent, alors que les choses éternelles n'arrivent pas à influencer les coeurs pour les engager dans l'oeuvre de la bienfaisance. MB 219 6 Le plan de Moïse dans le désert pour trouver de l'argent eut un plein succès. Là il n'y eut pas de contrainte. Moïse ne fit pas un grand banquet. Il n'invita pas le peuple à des scènes de gaieté, à des danses, ou à d'autres plaisirs. Il n'organisa pas non plus de loteries ou autres expédients profanes pour obtenir les moyens de construire le tabernacle. Dieu recommanda à Moïse d'inviter les enfants d'Israël à apporter des offrandes. L'homme de Dieu devait accepter les dons de tous ceux qui les faisaient de bon coeur. Ces offrandes volontaires furent si abondantes que Moïse dut proclamer qu'il y en avait assez. On devait cesser les présents, car on avait donné plus qu'il ne fallait. MB 220 1 Les tentations de Satan réussissent avec les soi-disant disciples du Christ quand il s'agit de plaisirs et d'appétit. Se déguisant en ange de lumière, l'ennemi des âmes cite les Ecritures pour justifier ses tentations. Ces gens qui se disent chrétiens sont faibles moralement ; ils sont fascinés par les moyens de corruption que Satan présente devant eux, et celui-ci remporte la victoire. MB 220 2 Comment le Seigneur considère-t-il les églises soutenues par de tels procédés ? Le Christ ne saurait accepter ces offrandes, parce qu'elles ne procèdent pas de leur amour et de leur piété, mais de leur idolâtrie du moi. Ce que beaucoup ne feront pas pour l'amour du Christ, ils le feront par amour des friandises qui flattent l'appétit et par amour des plaisirs mondains, car ces choses plaisent au coeur charnel. -- ",Id.", 13 octobre 1874. MB 220 3 Le mobile du donateur est enregistré -- Il m'a été montré que les anges tiennent un registre fidèle de chaque offrande consacrée au Seigneur et placée dans le trésor, comme aussi du résultat final des dons ainsi obtenus. L'oeil de Dieu voit chaque centime destiné à sa cause, et la manière dont il a été offert. Le mobile du donateur est aussi enregistré. Ceux qui donnent volontairement, qui rendent au Seigneur ce qui lui appartient, comme ils le doivent, seront récompensés selon leurs oeuvres. - Testimonies", vol. II, p. 518, 519. ------------------------Chapitre 40--L'influence du ministère de la bienfaisance MB 223 0 Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités, qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Evangile du Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux tous ; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. 2Co.9:11-14. MB 223 1 Ce que le monde voit -- Que le monde voie que nous ne sommes pas étroits ni exclusifs au point de vue religieux, mais généreux et désireux de faire part de nos biens et de nos privilèges, grâce à l'influence de la vérité. Qu'il se rende compte que la religion que nous professons ne ferme pas les avenues de notre âme, nous rendant antipathiques et exigeants. Que tous ceux qui prétendent avoir trouvé le Christ, se dévouent comme il le fit pour l'humanité et cultivent un esprit de sage bienveillance. Nous verrons alors bien des âmes suivre la lumière qui se dégage de notre doctrine et de notre exemple. -- "Testimonies", vol. IV, p. 59. MB 223 2 Le secours chrétien est plus efficace que la prédication -- Les bonnes oeuvres des enfants de Dieu sont la prédication la plus efficace que les incroyants puissent entendre. -- "Spiritual Gifts", vol. II, p. 235. MB 223 3 Accomplissons une oeuvre secourable. Donnons à manger à ceux qui ont faim, vêtons ceux qui sont nus. Cela aura une influence beaucoup plus grande que les sermons. -- "Testimonies", vol. VII, P.227,228. MB 223 4 Nos idées sur la bienfaisance chrétienne doivent être reconsidérées, si nous voulons qu'elles soient élargies. Un travail pratique fera plus que les sermons. -- "Id.", vol. VI, p. 302. MB 224 1 Influence de la vie du service chrétien -- Notre vie chrétienne témoignera que nous sommes gouvernés par d'autres lois que celles du monde - des lois d'un ordre plus élevé. La volonté de Dieu, notre Créateur, est de rendre manifestes en nous, non seulement le nom que nous portons, mais notre vie de renoncement. Nous devons donner la preuve que nous sommes influencés et dirigés par des principes désintéressés. Tous nos objectifs et notre conduite doivent être distincts de l'égoïsme du monde. MB 224 2 L'unité avec le Christ rend les hommes capables d'exercer une influence beaucoup plus grande que celle des hommes illustres de ce monde. Alors qu'ils suivent l'exemple du Christ, ils ont, avec sa grâce, la puissance de faire du bien à l'Eglise et à la société. L'influence qu'ils exercent est exactement proportionnée à la précision de la ligne de démarcation qui les sépare des principes du monde. MB 224 3 De même que l'union fait la force, la source de toute puissance, de toute bonté, miséricorde et amour, prend l'être humain limité et se l'associe dans le but de communiquer sa divine puissance et répandre son influence auprès et au loin. Quand on est uni au Christ, participant de sa nature divine, les intérêts s'identifient avec ceux de l'humanité souffrante. En regardant à la croix du Calvaire, chaque fibre de notre coeur et de notre cerveau tressaillira de sympathie pour la misère humaine dans toutes les parties du monde. Ceux qui sont nés de nouveau en Jésus-Christ comprendront l'horreur du péché et la divine compassion de Jésus dans son sacrifice infini pour l'homme tombé. La communion avec le Sauveur donne la tendresse du coeur ; celui qui la connaît manifestera la sympathie dans le regard, dans le ton de la voix. Ses efforts seront caractérisés par une tendre sollicitude, l'amour et l'énergie, qui lui permettront de gagner des âmes au Christ. -- "Medical Missionary" , juin 1891. MB 224 4 Influence bénie des actes de bienfaisance -- Si les mondains avaient devant eux l'exemple que Dieu demande aux croyants de montrer, ils seraient amenés à faire les oeuvres du Christ. Si Jésus était encore ici-bas, crucifié parmi nous, si nous voyions la croix du Calvaire à la lumière de la Parole de Dieu, nous voudrions être un avec lui comme il était un avec le Père. Bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui, notre foi serait la foi qui est agissante par l'amour de Dieu et de nos semblables, et purifierait l'âme. Si le peuple de Dieu possédait cette foi, beaucoup plus de gens croiraient en Christ. Une influence bénie s'exercerait par des actes de bienfaisance de la part des serviteurs de Dieu, et leur lumière resplendirait dans le monde. -- "Special Testimonies", série A. no. 10, p. 2. MB 224 5 Plus fort que l'épée des cours de justice -- L'amour de Dieu dans le coeur, manifesté par un travail missionnaire véritable et désintéressé, sera plus efficace que l'épée des cours de justice ne l'est envers les malfaiteurs. Le missionnaire actif, le coeur rempli de l'amour de Dieu, peut renverser les barrières. Le missionnaire médical, dans l'oeuvre qui lui est assignée, peut non seulement soulager les maladies du corps, mais, par l'amour et la grâce du Christ, guérir aussi les maladies de l'âme, la lèpre du péché. Le coeur humain s'endurcit souvent sous les reproches, mais il ne peut résister à l'amour qui lui est témoigné au nom du Christ. -- "Manuscrit" 60, 1897. MB 225 1 L'amour dissipe les préjugés -- La gloire du ciel consiste à relever ceux qui sont tombés, à réconforter ceux qui sont dans la détresse. Quel que soit le coeur dans lequel le Christ habite, il se révélera toujours de la même manière. Partout où elle se manifeste, la religion du Sauveur fera du bien. Où qu'elle opère, elle produira la lumière. ... MB 225 2 Quelle que puisse être la religion d'un homme, son cri de détresse ne doit pas rester sans réponse. Là où règne l'amertume à cause des divergences religieuses, on peut faire beaucoup de bien par le soulagement des souffrances physiques. La bienfaisance fait tomber les préjugés et amène les âmes à Dieu. -- "Paraboles", p. 396, 397. MB 225 3 Il faut désarmer les préjugés -- A l'approche du temps de détresse, le peuple de Dieu devra faire tout ce qui est en son pouvoir pour gagner les bonnes grâces du public, pour désarmer les préjugés. -- "Tragédie", p. 669. MB 225 4 L'oeuvre médicale missionnaire est un bon moyen pour vaincre les préjugés et gagner les esprits. ... Il nous faut présenter l'Evangile médical missionnaire pour guérir ceux dont l'âme est atteinte de la maladie du péché en leur annoncent le message du salut. Cette oeuvre renversera les préjugés mieux que toute autre chose. -- "Testimonies", vol. IX, p. 211. MB 225 5 Témoin de la vertu, une vie désintéressée -- Les bonnes oeuvres du peuple de Dieu ont une bien plus grande influence que les paroles. Ceux qui voient des vies vertueuses et désintéressées sont amenés à désirer posséder cette même justice qui produit de si bons fruits. -- "Review and Herald", 5 mai 1885. MB 225 6 Les actes sont plus importants que les credo -- La vérité divine n'a que peu d'influence sur le monde, alors qu'elle devrait en exercer une grande. Ils sont nombreux ceux qui font une simple profession de religion. Mais la seule profession n'a que peu de poids. On peut se dire disciple du Christ et croire à toutes les vérités de la Parole de Dieu, mais si nos actes journaliers ne sont pas en accord avec nos croyances, quel bien en retireront nos voisins ? Si nous ne sommes pas des chrétiens dignes de ce nom, notre piété aurait beau être aussi élevée que le ciel, elle ne saurait nous assurer la vie éternelle, ou celle de nos semblables. Un bon exemple fera plus de bien au monde que toutes nos prétentions. "Paraboles" p. 394. MB 226 1 L'influence d'un foyer où règne l'amour -- Ceux qui cultivent l'amour au foyer formeront un caractère selon la ressemblance du Christ, et exerceront une heureuse influence autour du cercle familial. Ils seront en bénédiction aux autres par leur bonté, leurs bonnes paroles, leur sympathie chrétienne, et leurs actes de bienfaisance. Ils seront prompts à discerner ceux qui manquent d'affection. Ils feront une fête aux nécessiteux et aux affligés. Ceux qui possèdent un discernement céleste, qui jettent un tendre regard sur chaque membre de la famille, et font tout leur devoir, se qualifient eux-mêmes pour accomplir une oeuvre qui fera du bien à d'autres foyers en leur enseignant par le précepte et par l'exemple ce qui peut rendre une demeure heureuse. -- "Review and Herald", 15 octobre 1895. MB 226 2 Exemples d'influence -- Par leur sagesse et leur justice, par la pureté et la bienveillance de leur vie quotidienne, par leur dévouement aux intérêts du peuple - et d'un peuple idolâtre - Joseph et Daniel se montrèrent fidèles aux principes qui leur avaient été inculqués dans leur enfance, fidèles à celui dont ils étaient les représentants. Ces hommes furent honorés de toute l'Egypte et de tout l'empire babylonien. En eux, un peuple païen et toutes les nations avec lesquelles ils entretenaient des relations contemplèrent un exemple de la bonté et de la bienveillance de Dieu et de l'amour du Christ. MB 226 3 Quelles vies admirables que celles de ces nobles Hébreux ! Alors qu'ils quittaient les lieux où s'était écoulée leur enfance, comme ils songeaient peu à leur haute destinée ! Fermes et fidèles, ils se soumirent à la direction divine afin que par eux le Seigneur pût réaliser ses plans. MB 226 4 Dieu désire dévoiler par la jeunesse et les enfants d'aujourd'hui les mêmes vérités que par ces hommes. L'histoire de joseph et de Daniel illustre ce que Dieu peut faire pour ceux qui se soumettent à lui et cherchent de tout leur coeur à accomplir sa volonté. Aujourd'hui le monde a surtout besoin d'hommes, non pas d'hommes qui puissent s'acheter ou se vendre, mais d'hommes qui soient fidèles et honnêtes jusque dans l'intimité de leur âme, d'hommes qui ne craignent pas d'appeler le péché par son nom et dont la conscience est aussi fidèle au devoir que la boussole l'est au pôle, d'hommes qui tiendraient pour la justice et la vérité même si l'univers s'effondrait. -- "Education", p. 34, 35. ------------------------Chapitre 41--Bénédictions reflétées MB 227 1 La loi de l'action et de la réaction -- La sagesse divine a établi, dans le plan du salut, la loi de l'action et de la réaction, de sorte que l'oeuvre de la bienfaisance dans toutes ses ramifications est doublement bénie. Celui qui donne aux nécessiteux leur est en bénédiction et il est béni lui-même dans une plus grande mesure encore. Dieu aurait pu atteindre son but en sauvant les pécheurs sans l'aide des hommes, mais il savait que ceux-ci ne pouvaient être heureux sans participer à la grande oeuvre qui les amènerait à cultiver le renoncement et l'amour du prochain. Pour que l'homme ne soit pas frustré des fruits bénis de la charité, notre Rédempteur décida de l'associer à son oeuvre. -- "Témoignages", vol. I, p. 415. MB 227 2 C'est lorsque nous nous donnons à Dieu pour le service de l'humanité qu'à son tour il se donne à nous. Nul ne peut ouvrir son coeur au Seigneur et lui consacrer sa vie pour transmettre au monde les bénédictions qui lui sont destinées sans en être lui-même enrichi. -- "Jésus et le bonheur", p. 89. MB 227 3 Aider les autres à former un caractère -- C'est en accomplissant les oeuvres du Christ, en travaillant comme lui pour ceux qui souffrent ou qui sont affligés, que nous développons un caractère chrétien. C'est pour notre bien que Dieu nous a appelés à pratiquer le renoncement pour l'amour du Christ, à porter la croix, à travailler et à nous sacrifier pour sauver ce qui était perdu. Le Seigneur raffine, épure les plus vils matériaux, afin que les précieux traits de caractère puissent apparaître chez le croyant, .. Par la grâce du Christ, nos efforts pour faire du bien aux autres sont non seulement le moyen de nous faire croître dans la grâce, mais ils contribuent à notre bonheur éternel. A ceux qui ont été ouvriers avec le Christ, il sera dit : « C'est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup. » - "Review and Herald", 27 juin 1893. MB 227 4 L'esprit désintéressé apporte au caractère une profondeur, une stabilité et une beauté qui reflètent celles du Christ et communiquent la paix et le bonheur à son possesseur. -- "Témoignages", vol. II, p. 295. MB 228 1 La source du vrai bonheur -- En étant une source de bénédiction, nous éprouverons une douce satisfaction et une paix intérieure qui seront notre meilleure récompense. Poussés par ce grand et noble désir d'être utiles à nos semblables, nous trouverons le vrai bonheur dans l'accomplissement de nos nombreuses tâches quotidiennes. -- "Témoignages", vol. I, p. 232. MB 228 2 On ne trouve le vrai bonheur qu'en étant bon et en faisant du bien. "Youth's Instructor", 5 décembre 1901. MB 228 3 Notre bonheur sera fonction de nos oeuvres désintéressées, inspirées par l'amour divin, car dans le plan du salut Dieu a établi la loi de l'action et de la réaction. -- "Signs of the Times", 25 novembre 1886. MB 228 4 L'oeuvre de la bienfaisance procure la santé -- Ceux qui font une démonstration pratique de la bienfaisance par leur sympathie à l'égard des pauvres, de ceux qui souffrent et des malheureux, soulagent non seulement la souffrance, mais contribuent dans une grande mesure à leur propre bonheur et à la santé de leur âme et de leur corps. Esaïe a clairement décrit l'oeuvre que Dieu accepte de son peuple, et qu'il bénit. "Testimonies", vol. IV, p. 60. MB 228 5 J'attire votre attention sur les résultats certains qui découlent de l'exhortation du Seigneur en ce qui concerne le soin des affligés. « Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement. » N'est-ce pas ce que nous désirons tous ? Il y a santé et paix pour celui qui accomplit la volonté de son Père céleste. « Ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L'Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne se tarissent pas. » - "Medical Missionary", juin 1891. MB 228 6 Un remède contre la maladie -- Certains aimeraient faire quelque chose, mais ils prétendent que leur santé ne le leur permet pas. Ils se sont repliés sur eux-mêmes, se cantonnant dans leurs propres sentiments ; ils ne parlent que de leurs souffrances, de leurs épreuves et de: leurs afflictions, de sorte qu'elles constituent pour eux leur vérité présente. Ils ne peuvent penser qu'à leur propre personne, même si tant d'autres ont besoin de sympathie et d'assistance. Vous qui ne jouissez que d'une petite santé, il existe pour vous un remède. Si vous procurez des vêtements à ceux qui en manquent, si vous recueillez celui qui est sans asile, si vous donnez du pain à celui qui a faim, « alors votre lumière poindra comme l'aurore, et votre guérison germera promptement ». Faire le bien est un excellent remède contre la maladie. Ceux qui se mettent à l'oeuvre sont invités à demander l'aide du Seigneur, qu'il a promis lui-même de leur accorder. Leur âme altérée deviendra alors comme un jardin arrosé dont les eaux ne tarissent pas. -- "Testimonies", vol. II, p.29. MB 229 1 C'est le remède que le Christ a prescrit pour celui dont le coeur défaille, qui doute et tremble. Que ceux qui sont dans le deuil, qui marchent en pleurant devant le Seigneur, se lèvent et viennent en aide à celui qui est dans le besoin. -- "Id.", vol. VI, p. 266. MB 229 2 La sympathie fait un grand bien -- Lorsque la sympathie humaine se conjugue avec l'amour et la bienfaisance, qu'elle est sanctifiée par l'esprit de Jésus, elle constitue un élément qui peut faire beaucoup de bien. Ceux qui cultivent la bienfaisance ne font pas seulement une bonne oeuvre en s'occupant des autres, mais ils en bénéficient eux-mêmes en ouvrant leurs coeurs à la douce influence de la véritable bonté, Tout rayon de lumière qui brille sur les autres se réfléchira sur nos propres coeurs. Toute parole de bonté et de sympathie adressée à un affligé, tout acte accompli pour soulager l'opprimé, et tout don destiné à faire face aux besoins de nos semblables, donné ou fait en vue de la gloire de Dieu, se traduira en bénédictions pour le donateur. Ceux qui se conduisent ainsi obéissent à la loi du ciel, et recevront l'approbation de Dieu. ... MB 229 3 Jésus connaissait l'influence de la bienfaisance sur le coeur et la vie du bienfaiteur, et il cherchait à impressionner l'esprit de ses disciples par les bienfaits qui dérivaient de l'exercice de cette vertu. Il leur disait : « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. » Par la parabole du bon samaritain, il fit comprendre dans quel esprit nous devons exercer la bienveillance envers nos amis, nos voisins et les étrangers. -- "Id.", vol. IV, p. 56, 57. MB 229 4 En sauvant son prochain il se sauva lui-même -- Une église qui travaille est une église qui grandit. Ses membres trouvent un stimulant et un tonique à aider les autres. J'ai lu l'histoire d'un homme qui, étant en voyage un jour d'hiver, alors que la neige tombait en rafales, fut engourdi par le froid qui, presque imperceptiblement, paralysait ses centres vitaux. Il était à demi-mort et sur le point d'abandonner la lutte lorsqu'il entendit les gémissements d'un autre voyageur qui se trouvait dans la même situation que lui. Il se mit à frictionner les membres glacés de cet infortuné et, après un effort considérable, essaya de le remettre sur pied. Mais l'homme ne pouvait se tenir debout. Aussi le prit-il dans ses bras et ils sortirent tous deux de cette tempête dont il avait pensé ne pouvoir se tirer lui-même. MB 230 1 Lorsqu'il eut transporté son compagnon de voyage en lieu sûr, il comprit brusquement qu'en sauvant cet homme il s'était sauvé lui-même. Ses efforts pour en aider un autre avaient fait circuler le sang qui se glaçait dans ses veines, et une chaleur bienfaisante avait réchauffé les extrémités engourdies de son corps, MB 230 2 Cette leçon, qui nous fait comprendre qu'en aidant les autres on s'aide soi-même, doit être enseignée avec beaucoup de puissance, par le précepte et par l'exemple, aux personnes nouvellement converties, afin que, dans leur expérience chrétienne, elles aient les meilleurs résultats possible. Que ceux qui se découragent facilement, ceux qui sont disposes a croire que le chemin de la vie éternelle est pénible et difficile, se mettent à l'oeuvre pour aider les autres. Leurs efforts, unis à la prière, feront battre leurs propres coeurs par l'influence vivifiante de la grâce de Dieu et ils brûleront d'une divine ferveur. Toute leur vie chrétienne deviendra une réalité et ils seront plus ardents, plus disposés à la prière. -- "Le Ministère évangélique", p. 193, 194. MB 230 3 L'église est bénie -- Que, pendant la semaine, les membres d'église fassent leur part fidèlement et que, le sabbat, ils racontent leurs expériences. La réunion sera alors comme de la nourriture au temps convenable, apportant à tous une vie et une vigueur nouvelles. Quand le peuple de Dieu verra combien il a besoin de travailler comme le Christ l'a fait à la conversion des pécheurs, les témoignages du sabbat seront remplis de puissance. Avec joie, on dira combien est précieuse l'expérience acquise en travaillant pour les autres. -- "Id.", p. 194. MB 230 4 Nos propres grâces exercées -- Si tout allait bien dans le monde, la patience, la longanimité, la gentillesse, la douceur ne seraient pas nécessaires. Plus on exercera ces grâces, plus elles augmenteront et se fortifieront. Plus nous fournirons de pain à celui qui a faim, plus souvent nous vêtirons celui qui est nu, plus nous visiterons lés malades et soulagerons l'orphelin et la veuve dans leurs afflictions, plus nous profiterons des bénédictions divines. - ,Manuscrit" 64, 1894. MB 230 5 Pourquoi les bénédictions ne sont pas accordées -- La bénédiction de Dieu ne peut être accordée à ceux qui ne font rien dans sa vigne. Les soi-disant chrétiens qui ne sont pas actifs neutralisent les efforts des bons ouvriers par leur influence et leur exemple. Les grandes vérités qu'ils professent croire sont pour eux inconsistantes, et ne leur pro-fitent pas. Ils représentent mal le caractère du Christ. Comment le Seigneur pourrait-il envoyer les ondées de la grâce sur les églises composées en grande partie de cette sorte de membres ? Ils ne s'occupent en aucune manière de l'oeuvre de Dieu. Comment le Maître pourrait-il leur dire : « Cela va bien, bon et fidèle serviteur ... entre dans la joie de ton maître », alors qu'ils n'ont été ni bons ni fidèles ? Dieu ne saurait parler faussement. La puissance de la grâce divine ne peut être donnée dans une grande mesure aux églises. Dieu déshonorerait son glorieux caractère s'il la répandait sur les gens qui ne consentent pas à porter le joug du Christ, à se charger de ses fardeaux, à renoncer à eux-mêmes. A cause de leur nonchalance, ils entravent ceux qui voudraient se mettre à l'oeuvre. -- "Review and Herald", 21 juin 1896. MB 231 1 Devenir un canal de bonnes oeuvres -- Si Dieu, le Christ et les anges se réjouissent quand un seul pécheur se repent, l'homme ne devrait-il pas manifester le même esprit et travailler pour le temps et pour l'éternité, en faisant des efforts persévérants pour sauver, non seulement son âme, mais celles des autres ? Si vous oeuvrez dans la bonne direction, de tout votre coeur, en saisissant toutes les occasions qui se présentent à vous, alors vous deviendrez graduellement un chrétien parfait. Le coeur ne sera pas desséché et insensible. La vie spirituelle ne sera pas rabougrie. Le coeur portera l'empreinte de l'image divine, car il sera en communion avec Dieu. La vie entière deviendra un canal d'amour et de sympathie envers l'humanité. Le moi sera oublié et les voies de ces chrétiens seront affermies en Dieu. En arrosant ses semblables, on est arrosé soi-même. L'eau qui coule de l'âme provient d'une source jaillissante et se répand sur les autres sous forme de bonnes oeuvres, d'efforts fervents et désintéressés pour leur salut. Pour être un arbre fécond, l'homme doit recevoir sa substance de la source de la vie, et être en harmonie avec le Créateur. -- "Id.", 2 janvier 1879. MB 231 2 La raison de la stérilité -- Aucun membre de nos églises ne devrait être stérile, improductif. Quelques-uns de nos frères et de nos soeurs sont en danger de mort spirituelle, même s'ils entendent continuellement la vérité présentée par nos pasteurs, car ils négligent de faire part de ce qu'ils ont entendu. Dieu exige de chacun de ses économes qu'il emploie les talents qu'il lui a confiés. Il nous octroie ces dons pour que nous puissions librement en faire part à d'autres. Il inonde le coeur de la lumière de sa présence, afin que nous puissions révéler le Christ à nos semblables. Comment ceux qui se croisent les mains, qui se contentent de ne rien faire, peuvent-ils s'attendre que Dieu continue à pourvoir à leurs besoins ? Les membres de toutes nos églises devraient travailler comme ceux qui sont tenus de rendre des comptes. -- "Id.", 11 novembre 1902. MB 231 3 Il en va de notre destinée -- C'est l'oeuvre que nous faisons ou que nous ne faisons pas qui décidera de notre destinée. Dieu exige que nous profitions de toutes les occasions qui nous sont offertes. Les négliger serait mettre en péril notre croissance spirituelle. -- "Testimonies", vol, III, p. 540. MB 232 1 Celui qui vit pour lui-même n'est pas chrétien -- « Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile. Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. » Qu'avons-nous fait dans tous ces cas ? Que de chrétiens ont fermé leurs yeux et leurs portes à ceux qui les sollicitaient, de peur d'être amenés à accomplir une oeuvre de bonté et de charité ! L'oeuvre du Christ ne cessera jamais. Son tendre amour et sa bonté sont inépuisables. Sa miséricorde s'étend sur tous les enfants des hommes. Le Seigneur Jésus veut que vous soyez bénis en vous occupant de ceux qui sont dans le besoin et de ceux qui souffrent. Il a fait des hommes ses associés. « Nous sommes ouvriers avec Dieu. » Le Christ ne nous a-t-il pas enseigné par le précepte et par l'exemple ce que nous devions faire ? Nous devons travailler, animés par son Esprit, en regardant à la croix, prêts, s'il nous le demande, à renoncer à tout par amour pour lui. Celui qui vit pour lui-même n'est pas chrétien. Il n'a pas été créé une seconde fois en Jésus-Christ. MB 232 2 Le chrétien a le sentiment qu'aucun autre être dans l'univers ne possède les mêmes droits que Jésus à son égard. Il a été racheté au prix infini du sang de l'Agneau. Il doit se consacrer sans réserve au Christ ; ses pensées, ses paroles et toutes ses oeuvres doivent être soumises à la volonté du Christ. - ,Medical Missionary", juin 1891. MB 232 3 Satisfaction ici-bas et récompense éternelle dans l'au-delà -- Pour être heureux, nous devons nous efforcer de reproduire le caractère que le Christ a manifesté. L'une des caractéristiques du Sauveur était son abnégation et sa bienveillance. Il n'est pas venu chercher ce qui lui était propre ; il allait partout, faisant le bien : c'était sa nourriture et son breuvage. En suivant son exemple, nous pouvons être en communion avec lui, et en cherchant chaque jour à imiter son caractère, nous serons en bénédiction au monde. Nous jouirons ici-bas du contentement, en attendant une récompense éternelle dans l'au-delà. "Testimonies", vol, IV, p. 227. ------------------------Chapitre 42--Les récompenses présentes et éternelles MB 233 1 Le service apporte la récompense -- La grande récompense finale ne sera donnée qu'à la venue du Christ ; cependant, un service désintéressé pour le Seigneur apporte une récompense même dans cette vie. "Testimonies", vol. VI, p. 305, 306. MB 233 2 S'approcher plus près de Jésus -- Quand vous secourez les pauvres, quand vous sympathisez avec les affligés et les opprimés, quand vous prenez soin des orphelins, vous vous approchez plus près de Jésus. "Id.", vol. II, p. 25. MB 233 3 La promesse d'une expérience plus riche -- En pratiquant les principes de l'amour que le Christ a enseigné par le précepte et par l'exemple, vous ferez une expérience semblable à la sienne. -- "Review and Herald", 15 janvier 1895. MB 233 4 En ouvrant votre porte aux nécessiteux et à ceux qui souffrent, vous accueillez des anges invisibles. Vous invitez des êtres célestes, qui apportent avec eux une atmosphère de joie et de paix. Ils entrent avec des louanges sur les lèvres, et une douce mélodie leur fait écho dans le ciel. Tout acte de miséricorde est salué par une musique céleste. "Desire of Ages", p. 639. MB 233 5 Eprouver un grand contentement -- Un grand travail reste à faire. Tout ce qui s'accomplit doit élever l'humanité. Il en est tant qui ont besoin d'aide. Le coeur de celui qui vit, non pour se complaire en lui-même, mais pour être en bénédiction à ceux qui en reçoivent peu, éprouvera un grand réconfort. Que tous les paresseux se réveillent pour faire face aux réalités de la vie. Prenez la Parole de Dieu et sondez ses pages. Si vous pratiquez cette Parole, la vie sera vraiment une vivante réalité, et vous trouverez que la récompense est grande. -- "Manuscrit" 46, 1898. MB 233 6 Les problèmes difficiles seront résolus -- Si vous attendez du Seigneur une conversion journalière, si, de vous-même, vous aspirez à la liberté et à la joie qui résident en Dieu, si, répondant à l'appel de sa grâce, vous acceptez de porter le joug de l'obéissance et du service, alors tous vos murmures cesseront, vos difficultés seront aplanies, et les pro-blèmes angoissants qui vous tourmentaient trouveront leur solution. Jésus et le bonheur", p. 108. MB 234 1 Souvent payé avec la monnaie du royaume -- La règle d'or rejoint ici la même vérité enseignée dans le Sermon sur la montagne : « On vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. » Tout ce que nous faisons à autrui, soit en bien, soit en mal, rejaillira inévitablement sur nous en bénédiction ou en malédiction. Nous retrouverons tout ce que nous donnons. Les biens terrestres que nous partageons avec nos sem-blables nous sont même souvent rendus sous une forme tangible. Nous recevrons fréquemment dans un moment difficile bien plus que le qua-druple de ce que nous avons donné. Mais si nous sommes, dès ici-bas, récompensés de nos bienfaits,. c'est surtout par le sentiment toujours plus intime et profond de l'amour de Dieu, qui réunit en lui toutes les gloires et tous les trésors du ciel. - ,Id.", p. 141, 142. MB 234 2 Dieu récompensera -- Il y a au ciel un livre où sont enregistrées les actions de ceux qui s'intéressent aux besoins de leurs semblables, un livre qui sera ouvert au dernier jour, lorsque chacun sera jugé selon ce qui y est écrit. Alors Dieu punira tous les actes d'injustice dont les pauvres ont été victimes. Ceux qui manifestent de l'indifférence ou du mépris pour les malheureux ne doivent pas s'attendre à recevoir la béné-diction de celui qui a déclaré : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » - ,Lettre" 140, 1908. MB 234 3 Toutes les bonnes actions récompensées -- Dieu n'a pas été inattentif aux bonnes oeuvres et aux renoncements de l'Eglise dans le passé. Tout est inscrit là-haut. -- "Témoignages", vol. II, p. 300. MB 234 4 Notre fidélité et notre désintéressement seront inscrits par les anges dans les registres du ciel. -- "Id.", vol. 1, p. 232. MB 234 5 Les anges ont pour mission de nous venir en aide. Ils volent entre la terre et le ciel, et enregistrent les actions des enfants des hommes. "Southern Watchman", 2 avril 1903. MB 234 6 Le registre du ciel ne sera jamais détruit -- Tout acte d'amour, toute parole aimable, toute prière en faveur de ceux qui souffrent ou qui sont opprimés est rapportée devant le trône éternel, et enregistrée dans le livre indestructible du ciel. -- "Testimonies", vol. V, p. 133. MB 234 7 Il serait bon qu'ils se souviennent du livre du ciel où tout est enregistré - de ce livre où il n'y a ni omission ni erreur, et par lequel nous serons jugés au dernier jour. Là sont mentionnées toutes les occasions perdues. Mais là aussi sont inscrits tous les actes de foi et d'amour dont le souvenir est immortel. -- "Prophètes et Rois", p. 486. MB 235 1 Récompensé pour l'oeuvre de la bienfaisance -- Les enfants de Dieu qui ont manifesté une tendre pitié pour les pauvres, les orphelins, les opprimés et les affligés, recevront la plus belle récompense. ... Il en est autour de nous qui ont un esprit de douceur et d'humilité, l'Esprit du Christ, qui accomplissent de petites choses pour venir en aide à ceux qu'ils côtoient, et qui trouvent cela tout naturel. Ils seront étonnés un jour d'apprendre que le Christ a pris note des bonnes paroles qu'ils ont adressées aux découragés, ainsi que du plus petit don offert pour soulager les pauvres. - ,Review and Herald", 3 juillet 1894. MB 235 2 Dieu prend note des actes de bonté -- Tout acte de justice, de miséricorde et de bienfaisance produit une mélodie dans le ciel. Du haut de son trône, le Père contemple ceux qui accomplissent ces actes de miséricorde, et les met au nombre de ses plus précieux trésors. « Ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l'Eternel des armées, au jour que je ferai. » - Darby. Tout acte de miséricorde en faveur des nécessiteux et de ceux qui souffrent est considéré comme s'il était fait pour jésus. "Testimonies", vol. II, p. 25. MB 235 3 Récompensé pour de petites choses généralement dédaignées -- Au jour du jugement, ceux qui ont accompli fidèlement leur tâche quotidienne et qui s'en sont acquittés promptement, sans en attendre des louanges et des profits, entendront ces paroles : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. » Le Christ ne les loue pas à cause de leurs sermons éloquents, de la grande puissance intellectuelle qu'ils ont déployée ou de leur générosité. Il les récompense pour les petites choses, généralement négligées. -- "Youth's Instructor", 17 janvier 1901. MB 235 4 Lorsque le cas de tous sera examiné devant Dieu, on ne demandera pas : Qu'ont-ils professé ? mais bien : Qu'ont-ils fait ? Ont-ils été des observateurs de la Parole ? Ont-ils vécu pour eux-mêmes ou exercé la bienfaisance par des actes de bonté et d'amour, préférant les autres à eux-mêmes, renonçant à leur moi afin de pouvoir être en bénédiction à leur prochain ? Si les registres du ciel révèlent que telle a été leur vie, que leur caractère a été façonné par la tendresse, l'abnégation et la bienveillance, ils recevront la bénédiction du Christ : « Cela va bien. » « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. » - "Testimonies", vol. III, p. 525. MB 235 5 Le bon mobile est essentiel -- Ce sont nos mobiles qui donnent à nos actes leur véritable valeur, les marquant au coin de l'ignominie, ou leur conférant la plus haute dignité morale. Les grandes choses que tous les yeux voient et que toutes les langues célèbrent ne sont pas les plus précieuses aux regards de Dieu. De petits devoirs joyeusement accomplis, de modestes dons faits sans vanité, bien qu'insignifiants aux veux des hommes, ont souvent la plus haute valeur aux yeux de Dieu. Le Seigneur préfère un coeur plein de foi et d'amour au don le plus précieux. "Jésus-Christ", p. 295, 296. MB 236 1 Jugés par nos mobiles -- Examiner les actions du jour écoulé, se demander si notre conscience les approuve ou les condamne, est nécessaire pour tous ceux qui veulent atteindre la perfection d'un caractère chrétien. On s'aperçoit ainsi que le mobile de ce qui a été considéré comme une bonne oeuvre, comme un acte charitable n'était pas toujours sans reproche. MB 236 2 On applaudit chez beaucoup de gens des qualités qu'ils ne possèdent pas. Celui qui sonde les coeurs pèse les intentions, et souvent il voit que des actions hautement approuvées par les hommes sont issues de l'égoïsme et de l'hypocrisie. Chacun de nos actes, même excellent et digne de louange, exempt de blâme, est jugé par celui qui sonde les coeurs suivant les mobiles qui l'ont provoqué. -- "Le Ministère évangélique", p. 270, 271. MB 236 3 Les deux rames : la foi et les oeuvres. Si nous sommes fidèles en faisant notre part, en collaborant avec lui, Dieu se servira de nous pour accomplir sa volonté. Mais il ne peut nous employer si nous ne faisons aucun effort. Si nous voulons obtenir la vie éternelle, nous devons travailler, et travailler sérieusement. ... Ne nous laissons pas séduire par l'assertion souvent répétée : « Tout ce que vous avez à f aire, c'est de croire. » La foi et les oeuvres sont deux rames que nous devons également manier, si nous voulons ne pas être entraînés par le courant de l'incrédulité. « La foi, si elle n'a pas les oeuvres, est morte en elle-même. » Le chrétien est un homme qui pense et qui pratique. Sa foi plonge fortement ses racines en Christ. C'est par la foi et par les oeuvres qu'il conserve le niveau de sa spiritualité. Sa force augmente quand il s'efforce d'accomplir les oeuvres de Dieu. -- "Review and Herald", 11 juin 1901. MB 236 4 Notre couronne peut être brillante ou obscure -- Bien que nous n'ayons aucun mérite par nous-mêmes, dans sa grande bonté et son grand amour, Dieu nous récompense comme si nous méritions quelque chose. Lorsque nous avons accompli tout le bien possible, nous sommes encore des serviteurs inutiles. Nous n'avons fait que notre devoir, par la grâce du Christ, et nous ne méritons aucune récompense. Mais, par les mérites de notre Sauveur, toutes les promesses de Dieu se réaliseront et chacun recevra selon ses oeuvres. MB 237 1 Les précieuses récompenses du monde futur seront en proportion de notre foi, de notre travail et de notre amour dans la vie présente. « Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » Nous devrions être plus reconnaissants pour la miséricorde infinie du Seigneur qui nous permet de semer en vue de la moisson future, et considérer sérieusement ce que sera cette moisson. Que notre couronne soit brillante ou terne, cela dépend de notre conduite. Nous pouvons assurer notre élection et entrer en possession d'un riche héritage, ou bien nous priver nous-mêmes de ce « poids éternel de gloire ». -- "Id.", 27 juin 1893. MB 237 2 Rencontrer ceux qui seront sauvés par nos efforts -- Lorsque les rachetés se tiendront devant Dieu, des âmes précieuses répondront à l'appel de leurs noms parce que de fidèles et patients efforts ont été faits en leur faveur. C'est grâce à ceux-ci qu'elles ont été persuadées de se réfugier dans la forteresse. Ainsi ceux qui, en ce monde, ont été ouvriers avec Dieu, recevront leur récompense. -- "Testimonies", vol. VIII, P. 196, 197. MB 237 3 Les rachetés se retrouveront et reconnaîtront ceux qui ont attiré leur attention sur le Sauveur. Quelles conversations bénies auront ces âmes ! « Nous étions des pécheurs, diront-elles, sans Dieu et sans espérance dans le monde. Vous êtes venus vers nous, vous avez attiré notre attention sur le Christ, notre seule espérance. » ... MB 237 4 D'autres exprimeront leur gratitude à ceux qui ont nourri les affamés et vêtu ceux qui étaient nus. Lorsque le désespoir poussait notre âme à l'incrédulité diront-ils, le Seigneur vous a envoyés vers nous pour nous parler d'espérance et de consolation. Vous nous avez donné des aliments pour notre corps, et vous avez ouvert devant nous la Parole de Dieu, réveillé nos perceptions spirituelles. Vous nous avez traités en frères, vous avez sympathisé avec nous dans notre tristesse et réconforté notre âme blessée. Nous avons pu ainsi saisir la main du Christ qui se tendait vers nous pour nous sauver. Dans notre ignorance, vous nous avez enseigné patiemment que nous avions un Père dans les cieux qui s'occupait de nous. -- "Id.", vol. VI, p. 3 1 1. MB 237 5 « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père » -- Lorsque les nations seront rassemblées devant Dieu, il n'y aura que deux classes de gens, et leur destinée éternelle sera déterminée par ce qu'ils ont fait ou ont négligé de faire pour lui dans la personne des pauvres et de ceux qui souffraient. En ce jour, le Christ ne présentera pas devant les hommes la grande oeuvre qu'il a accomplie en donnant sa vie pour leur rédemption. Il Présentera les bonnes oeuvres qu'ils ont faites pour lui. MB 237 6 A ceux qui sont à sa droite il dira : « Venez, vous qui êtes bénis de 'non Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire j'étais étranger, et vous m'avez recueilli ; j'étais nu, et vous m'avez vêtu j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi.» Mais ceux à qui Jésus s'adresse ne savent pas ce qu'ils ont fait pour lui. Devant leur perplexité, il répond : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. » ... MB 238 1 Ceux que le Christ accueille au jour du jugement peuvent n'avoir que très peu fait de théologie, mais ils ont connu les principes qu'il a enseignés. Grâce à l'influence de l'Esprit de Dieu, ils ont été en bénédiction à ceux qui les entouraient. Même parmi les païens il en est qui ont cultivé la bonté ; avant d'avoir entendu l'Evangile, ils ont reçu les missionnaires au péril de leur vie. Parmi eux, certains adorent Dieu sans le connaître, la lumière ne leur ayant jamais été apportée par des instruments humains. Bien qu'ignorant la loi, telle qu'elle est écrite, ils ont entendu la voix divine parler dans la nature et ont accompli certaines choses que la loi exigeait. Leurs oeuvres sont la preuve que le Saint-Esprit a touché leurs coeurs, et ils sont reconnus comme enfants de Dieu. MB 238 2 Quelle surprise et quelle joie éprouveront les humbles qui viendront de toutes les nations et même du paganisme, quand ils entendront des lèvres du Sauveur : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites » ! Quel ne sera pas le bonheur de celui dont l'amour est infini quand ses disciples le regarderont avec surprise et avec joie en entendant ses paroles d'approbation - "Desire of Ages", p. 637, 638. ------------------------Messages choisis, vol. 1 MC1 9 1 Un mot au lecteur MC1 17 1 Chapitre 1 -- L'inspiration des prophètes écrivains MC1 27 1 Chapitre 2 -- Ellen G. White et ses écrits MC1 45 1 Chapitre 3 -- Attitudes à l'égard des Témoignages MC1 56 1 Chapitre 4 -- Rédaction et envoi des Témoignages à l'Eglise MC1 67 1 Chapitre 5 -- D'anciennes déclarations expliquées MC1 91 1 Chapitre 6 -- Tendre sollicitude de Jésus MC1 96 1 Chapitre 7 -- Le Christ tient les rênes MC1 100 1 Chapitre 8 -- Etre prêt à dépenser et à se dépenser MC1 104 1 Chapitre 9 -- Examinez-vous vous-mêmes MC1 110 1 Chapitre 10 -- Les bons anges plus forts que les mauvais MC1 115 1 Chapitre 11 -- Que valons-nous? MC1 124 1 Chapitre 12 -- L'étonnement des anges MC1 128 1 Chapitre 13 -- Il importe de recevoir le Saint-Esprit MC1 132 1 Chapitre 14 -- Partout MC1 136 1 Chapitre 15 -- Quand l'Eglise se réveille MC1 141 1 Chapitre 16 -- Un appel au réveil MC1 150 1 Chapitre 17 -- Sauvegarder l'expérience nouvelle MC1 167 1 Chapitre 18 -- Des appels particuliers dans le ministère public MC1 182 1 Chapitre 19 -- Ce qu'il faut prêcher et ce qu'il ne faut pas prêcher MC1 193 1 Chapitre 20 -- Notre attitude concernant les controverses doctrinales MC1 199 1 Chapitre 21 -- Des enseignements fantasques ou spéculatifs MC1 207 2 Chapitre 22 -- Danger des vues extrémistes MC1 217 1 Chapitre 23 -- S'abstenir de fixer des dates MC1 226 1 Chapitre 24 -- L'alpha et l'oméga MC1 235 1 Chapitre 25 -- Le fondement de notre foi MC1 248 1 Chapitre 26 -- La loi parfaite MC1 253 1 Chapitre 27 -- Nature de la loi de Dieu MC1 259 1 Chapitre 28 -- La loi, objet de la haine de Satan MC1 265 1 Chapitre 29 -- Le Christ, notre seul espoir MC1 269 1 Chapitre 30 -- La loi et l'Evangile MC1 274 1 Chapitre 31 -- La loi dans l'épître aux Galates MC1 278 1 Chapitre 32 -- La justice du Christ dans la loi MC1 284 1 Chapitre 33 -- "Sondez les Ecritures" MC1 289 1 Chapitre 34 -- La Parole faite chair MC1 295 1 Chapitre 35 -- "Tenté comme nous en toutes choses" MC1 301 1 Chapitre 36 -- Pas de caste auprès du Christ MC1 308 1 Chapitre 37 -- "De même je vous envoie" MC1 313 1 Chapitre 38 -- La tentation du Christ MC1 318 1 Chapitre 39 -- Première tentation du Christ MC1 330 1 Chapitre 40 -- Seconde tentation du Christ MC1 335 1 Chapitre 41 -- Troisième tentation du Christ MC1 341 1 Chapitre 42 -- La révélation de Dieu MC1 348 1 Chapitre 43 -- Le Christ, qui seul donne la vie MC1 354 1 Chapitre 44 -- Le Sauveur ressuscité MC1 358 1 Chapitre 45 -- Les prémices MC1 362 1 Chapitre 46 -- Un divin porteur des péchés MC1 365 1 Chapitre 47 -- La vérité telle qu'elle est en Jésus MC1 376 1 Chapitre 48 -- La règle divine MC1 383 1 Chapitre 49 -- Se livrer et confesser MC1 389 1 Chapitre 50 -- Venez, cherchez et trouvez MC1 394 1 Chapitre 51 -- Unis au cep vivant MC1 399 1 Chapitre 52 -- Le Christ, notre souverain sacrificateur MC1 405 1 Chapitre 53 -- Transformation obtenue par la foi et l'obéissance MC1 411 1 Chapitre 54 -- Le sujet présenté en 1883 MC1 416 1 Chapitre 55 -- Une ancienne vérité présentée dans un cadre nouveau MC1 421 1 Chapitre 56 -- Une vérité accompagnée de ses divines lettres de créance MC1 428 1 Chapitre 57 -- Le Christ, chemin de la vie MC1 433 1 Chapitre 58 -- "Tu as perdu ton premier amour" MC1 438 1 Chapitre 59 -- Obéissance parfaite grâce au Christ MC1 442 2 Chapitre 60 -- Le rapport de la foi et des oeuvres MC1 449 1 Chapitre 61 -- Le Christ, centre du Message MC1 456 1 Chapitre 62 -- Justifiés par la foi MC1 467 1 Chapitre 63 -- La perle de grand prix MC1 469 1 Chapitre 64 -- "Les ténèbres ne l'ont pas reçue" MC1 475 1 Chapitre 65 -- Comment traiter un point de doctrine controversé ------------------------Un mot au lecteur MC1 9 1 Offrir des livres sous le nom d'Ellen G. White, des décennies après sa mort, exige un mot d'explication. Le lecteur peut être rassuré quand il saura que les Messages choisis, ainsi que d'autres oeuvres de l'Esprit de prophétie parues depuis 1915, date de la mort de l'auteur, sont publiés en harmonie avec les dispositions du testament laissé par Mme E. G. White. MC1 9 2 Au moment de sa mort la messagère du Seigneur a laissé à l'Eglise à titre de trésor durable un ensemble de plus de 100 000 pages comprenant ses livres encore en vente, 4500 articles insérés dans des périodiques de la dénomination, des vingtaines de traités, d'ouvrages épuisés, en plus de ses manuscrits, journaux et lettres. MC1 9 3 Au cours des dernières années de sa vie, Mme White s'est beaucoup préoccupée de l'usage à venir et de la publication sur une toujours plus vaste échelle des messages prophétiques à elle confiés. Le 9 février 1912, dans son dernier testament, elle a donné des indications précises sur le soin que l'on devrait avoir de ses oeuvres littéraires. Cinq hommes furent désignés par elle pour faire partie leur vie durant d'un Comité de Dépositaires chargé de prendre soin de ses écrits. MC1 9 4 Pour cette tâche importante Mme White choisit des hommes parmi les dirigeants de la dénomination, chargés de lourdes responsabilités dans l'administration de l'Eglise. Voici leurs noms: Arthur G. Daniells, alors président de la Conférence Générale; Francis M. Wilcox, alors rédacteur de la Review and Herald; Charles H. Jones, longtemps directeur de la Pacific Press; Clarence C. Crisler, l'un de ses secrétaires, qui lui avait été cédé par la Conférence Générale, plus tard secrétaire de la Division de l'Extrême-Orient; et William C. White, son fils, qui avait beaucoup voyagé avec elle après la mort du pasteur James White, en 1881, et qui l'avait assistée dans son travail de publication, sans parler d'autres choses. MC1 10 1 Les instructions laissées par Mme White autorisaient le dit comité à continuer d'éditer ses livres, en vue d'une plus large distribution dans d'autres langues que l'anglais, et pour "l'impression de compilations tirées de mes manuscrits". MC1 10 2 Elle s'attendait à ce que, l'Eglise grandissant et ayant à faire face à de nouveaux besoins, et traversant de nouvelles crises, on désirerait des compilations de ses écrits offrant des instructions variées tirées de ses manuscrits, traités et articles de périodiques. MC1 11 1 A ces livres il y a lieu d'ajouter un supplément de notes inséré dans chacun des sept volumes de The Seventh-day Adventist Bible Commentary. MC1 11 2 Messages choisis: c'est une compilation unique en son genre, qui se propose de rassembler et de rendre accessibles d'une manière permanente non seulement de précieux articles de périodiques et des déclarations manuscrites, mais également d'anciens traités de grande valeur aujourd'hui épuisés. Parmi les conseils ici offerts mentionnons ses déclarations concernant l'inspiration, écrits un peu après 1880, ses remarques sur les "deux lois", formulées vers la fin du siècle, la brochure "Should Christians Be Members of Secret Societies?", publiée en 1893, des messages de consolation adressés à des affligés ou à des mourants, et bon nombre d'articles de périodiques traitant de points de doctrine importants. Quelques-uns de ces matériaux peuvent avoir été rappelés à l'attention de l'Eglise par des réimpressions d'articles de Mme White dans nos périodiques ou dans des traités, ou même par des citations contenues dans des ouvrages d'autres auteurs traitant de l'Esprit de prophétie, mais de telles sources ne peuvent paraître dans l'Index to the Writings of Ellen G. White. MC1 12 1 Messages choisis, vol. 1 et 2, contiennent des écrits déjà parus dans Notebook Leaflets, connus autrefois sous le titre d' "Elmshaven" Leaflets. Ces brochures traitant les sujets les plus variés ont été fort appréciées en leur temps. Bon nombre des documents qui ont servi de base à ces brochures ont été par la suite incorporés dans des ouvrages tels que Medical Ministry, Evangelism, The Adventist Home, et d'autres déclarations toutes semblables ont paru dans ces livres publiés récemment. Les portions les plus importantes en raison des conseils et des instructions qu'elles contiennent ont été introduites dans Messages choisis. Il ne sera donc plus nécessaire de continuer à imprimer les Notebook Leaflets. La publication de nos deux volumes permet d'offrir des matériaux choisis non encore imprimés, qui seront sûrement appréciés. MC1 12 2 Les diverses sections des présents volumes ne sont pas étroitement reliées entre elles. Chaque section sera introduite par un exposé indiquant l'origine de chaque morceau. On trouvera ici et là quelques notes d'explication ajoutées au texte. Il ne s'agit pas de proposer une interprétation du conseil, mais simplement d'attirer l'attention sur les circonstances et les situations qui justifient ces conseils. MC1 12 3 L'ouvrage Messages choisis a été compilé dans les bureaux des publications d'Ellen G. White, sous la direction du Comité des Dépositaires de ces publications et par ses employés. Les introductions précédant les sections portent la signature de ce comité, et les notes explicatives, approuvées par le comité, sont signées "Les compilateurs". MC1 12 4 L'édition anglaise, Selected Messages, figure dans le nouvel Index to the Writings of Ellen G. White. Puissent ces volumes publiés tant d'années après la mort de Mme White apporter à l'Eglise sous une forme permanente des instructions servant à l'accomplissement de la tâche que Dieu nous a assignée: c'est le désir et la prière sincère des Editeurs et du Comité des Dépositaires des Publications d'Ellen G. White. Les éditeurs. ------------------------Chapitre 1 -- L'inspiration des prophètes écrivains L'inspiration de la parole de Dieu MC1 17 1 Nous voici arrivés à un temps où il convient de poser la question: "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" Luc 18:8. MC1 17 2 Les ténèbres spirituelles couvrent la terre et l'obscurité enveloppe les peuples. Le scepticisme et l'incrédulité influencent l'interprétation des Ecritures au sein de beaucoup d'Eglises. Ils sont nombreux, trop nombreux, ceux qui doutent de la véracité des Ecritures. Le raisonnement humain et l'imagination du coeur de l'homme minent l'inspiration de la Parole de Dieu; ce qui devrait être admis sans discussion est entouré d'un nuage de mysticisme. Rien ne se détache d'une manière claire et distincte, fondé sur le roc. C'est là un des signes annoncés pour les derniers jours. MC1 17 3 Le saint Livre a résisté aux assauts de Satan, qui s'est efforcé, à l'aide d'hommes méchants, de jeter un sombre nuage sur tout ce qui revêt un caractère divin. Mais le Seigneur a préservé le saint Livre, par son pouvoir miraculeux, sous sa forme actuelle, -- comme une charte ou un guide indiquant à la famille humaine la voie conduisant au ciel. MC1 17 4 Les oracles divins ont été si négligés qu'il en est peu dans le monde, même parmi ceux qui déclarent pouvoir les expliquer à d'autres, qui possèdent la divine connaissance des Ecritures. Des savants ayant fait des études supérieures sont néanmoins des bergers incapables de nourrir le troupeau de Dieu. Ils ne comprennent pas que les trésors contenus dans les Ecritures se découvriront graduellement, mettant au jour de précieux joyaux qui apporteront une récompense aux chercheurs. MC1 18 1 On voit des hommes soucieux de se distinguer, sages au-delà de ce qui est écrit, dont la sagesse n'est que folie. Ils se croient les premiers à découvrir des choses merveilleuses, alors que leurs idées sont bien en retard en ce qui touche à la volonté et au dessein de Dieu. En s'efforçant d'expliquer ou de dévoiler des mystères cachés en tout temps aux yeux des mortels, ils ressemblent à celui qui se débattrait dans la boue tout en prétendant montrer à d'autres comment en sortir. On peut voir là l'image appropriée de ceux qui s'érigent en censeurs pour corriger les erreurs de la Bible. Personne ne peut améliorer la Bible en suggérant ce que le Seigneur a voulu dire ou ce qu'il aurait dû dire. MC1 18 2 Un tel nous regarde sérieusement et interroge: "Ne pensez-vous pas qu'il puisse y avoir quelque erreur de copiste ou de traducteur?" Ceci est probable; un esprit borné, qui hésiterait et trébucherait en raison de cette possibilité ou même de cette probabilité, serait tout aussi en danger de trébucher devant les mystères de la Parole inspirée, ne pouvant discerner les desseins de Dieu. Assurément, cet esprit faible trébucherait à cause de faits clairs, facilement acceptés par un esprit ordinaire, capable de discerner le divin, pour qui les déclarations divines sont claires et belles, pleines de moelle et de graisse. Toutes les fautes ne sauraient troubler une âme ou la faire broncher, si elle n'invente pas des difficultés au sujet des vérités clairement révélées. MC1 18 3 Dieu a confié la préparation de sa Parole divinement inspirée à l'être fini qu'est l'homme. Cette Parole, aménagée en livres distincts, qui composent l'Ancien et le Nouveau Testament, sert de guide aux habitants d'un monde déchu, léguée à eux pour que grâce à l'étude et à l'obéissance à ses préceptes, aucune âme en route vers le ciel ne s'égare. MC1 19 1 Ceux qui s'imaginent pouvoir aplanir les difficultés qu'ils prêtent à l'Ecriture, et qui voudraient distinguer entre ce qui est inspiré et ce qui ne l'est pas d'après un étalon humain, feraient mieux de se couvrir la face comme le fit Elie quand il entendit une voix douce et subtile; en effet, ils se trouvent en présence de Dieu et de ses saints anges qui durant des siècles ont communiqué aux hommes lumière et connaissance, enseignant ce qui doit être fait et ce qui doit être évité, déployant devant eux des scènes palpitantes d'intérêt, jalon après jalon, par des symboles, des signes et des images. MC1 19 2 En montrant les dangers qui s'amassent dans les derniers jours, Dieu n'a pas habilité un homme fini quelconque à tirer au clair des mystères cachés, ou inspiré un homme ou une classe d'hommes à juger de ce qui est inspiré et de ce qui ne l'est pas. Quand des hommes au jugement borné pensent devoir examiner les Ecritures pour décider ce qui est inspiré et ce qui ne l'est pas, ils dépassent Jésus, comme pour lui indiquer un meilleur chemin que celui qu'il nous a fait suivre. MC1 19 3 Je prends la Bible telle qu'elle est, la Parole inspirée. Je crois les déclarations contenues dans la Bible entière. Des hommes s'élèvent, convaincus d'avoir trouvé quelque chose à critiquer dans la Parole de Dieu. Ils pensent faire preuve d'une sagesse supérieure en montrant cela à d'autres. Plusieurs de ces hommes peuvent être savants et capables, doués d'éloquence, et l'effort de toute leur vie tend à troubler les esprits concernant l'inspiration des Ecritures. Ils en amènent beaucoup à accepter leur point de vue. Ils se passent les consignes de l'un à l'autre, conformément au plan de Satan, de sorte que nous comprenons mieux la signification profonde des paroles de Jésus: "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" Luc 18:8. MC1 20 1 Mes frères, abstenons-nous de critiquer la Bible de quelque manière que ce soit. C'est là un travail que Satan aime à vous voir accomplir, mais ce n'est pas ce que le Seigneur vous a chargés de faire. MC1 20 2 On devrait abandonner le soin de garder les saints oracles à Dieu, qui s'est acquitté de cette tâche des siècles durant. Certains commencent à mettre en question quelque portion de la révélation; ils s'emparent de quelque défaut ou de quelque contradiction entre une déclaration et une autre. En commençant par la Genèse, ils rejettent ce qui leur paraît douteux et ne s'en tiennent pas là, car Satan les conduira aussi loin que possible dans la voie des négations; ils finiront par trouver des sujets de doute dans toutes les parties de l'Ecriture. Leur sens critique se développe par l'exercice, si bien qu'ils ne trouvent plus à se reposer nulle part avec certitude. C'est perdre son temps que d'essayer de raisonner avec de telles personnes. Elles tourneront en ridicule la Bible elle-même. Ces hommes deviennent moqueurs sans s'en rendre compte. MC1 20 3 Frères, attachez-vous à votre Bible, cessez de discuter son autorité, obéissez à la Parole et aucun de vous ne se perdra. Des hommes se sont ingéniés, au cours des âges, à évaluer la Parole de Dieu au moyen de leurs esprits bornés et de leur compréhension limitée. Si le Seigneur, qui est l'auteur des vivants oracles, écartait le voile et déployait devant eux sa sagesse et sa gloire, ils se rendraient compte de leur néant et s'écrieraient après Esaïe: "Je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures." Ésaïe 6:5. MC1 21 4 Des déclarations simples et claires sont accessibles à la compréhension même des illettrés, des paysans et des enfants, aussi bien que des adultes et des génies. Un individu doué de grands talents et de facultés mentales extraordinaires trouvera dans les oracles divins des trésors de vérité, magnifiques et précieux, qu'il pourra s'approprier. Il découvrira aussi des difficultés, des secrets et des sujets d'étonnement qu'il pourra étudier avec de légitimes satisfactions pendant toute sa vie, tout en devinant un infini au-delà. MC1 21 1 Des hommes peu favorisés au point de vue de l'instruction, aux capacités limitées, privés de la possibilité de se familiariser avec les Ecritures, trouveront dans les oracles vivants des consolations, des directives et des conseils; le plan du salut leur paraîtra aussi clair que la lumière du soleil. Personne n'est obligé de se perdre par manque de connaissance, à moins d'être volontairement aveugle. MC1 21 2 Dieu soit loué: la Bible est destinée à l'homme simple comme au savant. Elle convient à tous les âges et à toutes les classes. -- Manuscrit 16, 1888, (rédigé à Minneapolis, Minn., en l'automne de 1888). Objections à l'encontre de la Bible MC1 21 3 Il y a une grande variété d'esprits. Selon le niveau d'instruction et la formation intellectuelle, les mêmes mots font une impression différente. Il n'est pas facile à quelqu'un de communiquer à une personne de tempérament, d'éducation et d'habitudes mentales différents les pensées qui lui semblent claires et distinctes. Néanmoins cela peut suffire à une personne sincère et droite: les choses peuvent être exprimées avec assez de simplicité et de clarté pour tout usage pratique. Mais si l'on a affaire à quelqu'un de malhonnête, décidé à ne pas voir et comprendre la vérité, les paroles dites seront détournées de leur sens naturel à l'avantage de l'individu. Celui-ci donnera une fausse interprétation aux paroles, dénaturera leur sens véritable, fera jouer sa propre imagination, puis se retranchera dans l'incrédulité, convaincu qu'on a cherché à le tromper. MC1 21 4 Mes écrits ont subi un traitement analogue de la part de ceux qui désirent leur donner une fausse interprétation. Ils changent la vérité de Dieu en mensonge. Et tout comme ceux-ci traitent les écrits contenus dans mes articles et mes livres, les sceptiques et les incrédules traitent la Bible de la même manière. Ils la lisent bien décidés à la pervertir, à en faire une fausse application, à en détourner le sens. Ils affirment que l'on peut prouver tout ce que l'on veut par la Bible, que chaque secte se fait fort de prouver ses doctrines en invoquant son autorité, et que les doctrines les plus diverses peuvent être démontrées par la Bible. MC1 22 1 La Bible a été écrite par des écrivains obligés de s'exprimer en un langage humain. C'étaient des hommes. Ils étaient inspirés par le Saint-Esprit. En raison de l'imperfection de l'intelligence humaine, ou de la perversité de l'esprit humain, toujours habile à s'évader loin de la vérité, il en est beaucoup qui lisent et comprennent la Bible conformément à leurs désirs. Ce n'est pas dans la Bible que se trouve la difficulté. Des politiciens discutent certaines lois constitutionnelles et en tirent des conclusions opposées. MC1 22 2 Au lieu d'avoir été données aux hommes en une suite ininterrompue de déclarations, les Ecritures se sont enrichies pièce par pièce au cours de générations successives, chaque fois que la Providence divine jugeait utile de parler aux hommes en divers temps et en divers lieux. Les auteurs ont écrit selon qu'ils étaient mus par le Saint-Esprit. Il y a "d'abord le bouton, puis la fleur, ensuite le fruit"; "d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi". C'est exactement ce qui se passe en nous grâce à la Bible. MC1 22 3 Les Ecritures ne manifestent pas toujours un ordre parfait ni une unité évidente. Les miracles du Christ ne sont pas relatés par ordre chronologique; ils sont présentés en rapport avec les circonstances qui ont commandé ce déploiement de puissance divine. Les vérités bibliques ressemblent à des perles cachées. Il s'agit de les chercher, de creuser le sol avec patience. Ceux qui s'arrêtent à la surface des Ecritures, n'en tirant qu'une connaissance superficielle qu'ils s'imaginent profonde, parlent des contradictions de la Bible et mettent en question son autorité. En revanche les coeurs qui vivent en harmonie avec la vérité et le devoir sonderont les Ecritures et seront prêts à recevoir des impressions divines. Une âme éclairée aperçoit une unité spirituelle, un long fil d'or courant à travers le tout; mais pour suivre ce précieux fil d'or il faut beaucoup de patience, de réflexion et de prière. D'âpres discussions au sujet de la Bible ont provoqué des recherches qui ont fait découvrir de précieux joyaux de vérité. Bien des larmes ont coulé, bien des prières ont été offertes, demandant au Seigneur de faire comprendre sa Parole. MC1 23 1 La Bible ne nous a pas été donnée en un langage surhumain. Pour atteindre l'homme, Jésus a revêtu l'humanité. La Bible a dû être donnée en un langage humain. Or tout ce qui est humain est imparfait. Un mot peut avoir plusieurs significations; on ne trouve pas toujours un mot distinct pour exprimer une idée. La Bible se propose un but essentiellement pratique. MC1 23 2 Les esprits portent des empreintes différentes. Tous ne comprennent pas de la même manière une expression ou une déclaration. Il en est qui comprennent les déclarations de l'Ecriture d'après leur mentalité et leurs désirs. Des idées arrêtées à l'avance, des préjugés, des passions contribuent puissamment à obscurcir l'entendement et à jeter la confusion dans l'esprit, même quand il s'agit de la lecture des Ecrits sacrés. MC1 23 3 Les disciples qui se rendaient à Emmaüs avaient besoin d'être débarrassés de leurs fausses interprétations des Ecritures. Jésus chemina avec eux sans se faire connaître et leur parla en qualité d'homme. Commençant par Moïse et les prophètes, il leur enseigna tout ce qui le concernait, montrant que sa vie, sa mission, ses souffrances et sa mort étaient conformes à ce que la Parole de Dieu avait prévu. Il leur ouvrit l'entendement et leur fit comprendre les Ecritures. Il lui fallut peu de temps pour remettre les choses au point et leur montrer l'unité et la véracité divine des Ecritures. Aujourd'hui les hommes ont bien besoin que leur entendement soit ouvert. MC1 24 1 La Bible a été écrite par des hommes inspirés, mais ils n'ont pas employé un langage divin. Ils ont parlé le langage humain. Ce n'est pas Dieu qui a été l'écrivain. On dira souvent que telle expression ne sied pas à Dieu. Mais Dieu ne s'est pas exposé à notre jugement dans la Bible par des mots, de la logique ou de la rhétorique. Les écrivains de la Bible ont été les hommes de plume, non la plume même de Dieu. MC1 24 2 Ce ne sont pas les mots de la Bible qui sont inspirés; ce sont les hommes. L'inspiration agit non pas sur les mots ou les expressions, mais sur l'auteur lui-même, à qui le Saint-Esprit communique des pensées. Quant aux mots, ils portent l'empreinte de l'individualité. L'Esprit divin se répand. Il s'unit à l'esprit de l'homme, si bien que les déclarations de l'homme sont la Parole de Dieu. -- Manuscrit 24, 1886, (rédigé en Europe en 1886). L'unité dans la diversité MC1 24 3 Un arbre offre de la variété; il n'y a guère deux feuilles identiques. Cependant cette variété ajoute à la beauté de l'arbre. MC1 24 4 En examinant nos Bibles nous pourrions demander: Pourquoi a-t-il été nécessaire que les évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean, le livre des Actes et les divers auteurs des épîtres traitent les mêmes sujets? MC1 24 5 Le Seigneur a donné sa Parole exactement comme il veut qu'elle nous parvienne. Il s'est servi pour cela d'écrivains différents, dont chacun avait son individualité propre, tout en racontant la même histoire. Leurs témoignages ont été rassemblés en un Livre unique; ils ressemblent à ceux que l'on entend dans une réunion de témoignages. Chacun expose ses pensées d'après son style particulier. Chacun d'eux a fait une expérience personnelle; leur diversité contribue à élargir et approfondir la connaissance dispensée de manière à répondre aux besoins d'esprits différents. Les pensées ne sont pas exprimées d'une manière uniforme, comme si elles étaient jetées dans un moule de fer, ce qui engendrerait de la monotonie. L'uniformité entraînerait une perte de grâce et de beauté particulière. ... MC1 25 1 Le Créateur de toute idée peut communiquer la même pensée à des esprits différents et faire que chacun l'exprime à sa manière, sans qu'ils se contredisent mutuellement. Le fait qu'il existe des différences ne devrait pas nous préoccuper ou nous troubler. Il arrive rarement que deux personnes voient et expriment une vérité dans les mêmes termes. Chacun s'arrête sur des points particuliers que sa constitution et son éducation lui permettent d'apprécier. Quand la lumière solaire frappe des objets différents elle leur donne une teinte différente. MC1 25 2 Par l'inspiration de son Esprit le Seigneur a donné la vérité à ses apôtres, leur laissant le soin de l'exprimer à l'aide du Saint-Esprit, en rapport avec leur développement intellectuel. Mais l'esprit de l'écrivain n'est pas entravé comme s'il était introduit de force dans un certain moule. -- Lettre 53, 1900. Le Seigneur se fait entendre à travers un langage imparfait MC1 25 3 Pour parler aux hommes le Seigneur se sert d'un langage imparfait pour que les sens dégénérés, les perceptions émoussées d'êtres terrestres puissent le comprendre. Il y a là une preuve de condescendance de la part de Dieu. Il se place au niveau de l'homme déchu. Dans sa parfaite simplicité la Bible ne s'élève pas à la hauteur des grandes pensées divines, car des idées infinies ne sauraient être parfaitement véhiculées dans des pensées finies. Au lieu qu'il y ait de l'exagération dans les expressions bibliques, comme beaucoup se l'imaginent, les plus fortes expressions sont impuissantes à rendre la magnificence de la pensée divine, même lorsque l'écrivain choisit les termes les plus expressifs pour communiquer des vérités supérieures. Des pécheurs peuvent à peine supporter une ombre de l'éclat de la gloire céleste. -- Lettre 121, 1901. Aucun homme ne doit s'ériger en juge de la Parole de Dieu MC1 26 1 Le sujet de l'inspiration a été enseigné aussi bien au Tabernacle qu'au Collège [de Battle Creek]. Des hommes finis ont eu la hardiesse d'affirmer que certaines parties des Ecritures sont inspirées et d'autres non. Il m'a été montré que ce n'est pas le Seigneur qui a inspiré les articles parus dans la Review, et qu'il n'a pas approuvé ceux qui ont présenté ces vues à notre jeunesse au Collège. Quand des hommes se risquent à critiquer la Parole de Dieu, ils s'aventurent sur un terrain sacré; ils feraient mieux d'éprouver une crainte salutaire et d'imposer le silence à leur sagesse qui n'est que folie. Dieu n'a établi aucun homme juge de sa Parole, chargé personne de choisir ce qu'il croit inspiré et de jeter le discrédit sur ce qui ne le serait pas. Les témoignages ont subi le même traitement, mais Dieu n'a pas mis la main à cela. -- Lettre 22, 1889. ------------------------Chapitre 2 -- Ellen G. White et ses écrits MC1 27 1 Cher frère, Votre Lettre m'est parvenue en Californie du Sud. Pendant quelques semaines mon temps et mes forces ont été absorbés par l'examen de questions concernant l'avenir de notre oeuvre sanitaire là-bas et l'exposé par écrit des vues qui m'ont été accordées au sujet du tremblement de terre et des leçons qui s'en dégagent. MC1 27 2 Le moment est arrivé de répondre aux lettres reçues, la vôtre comprise. Dans votre Lettre vous dites comment vous avez appris de bonne heure à accueillir les témoignages avec une foi implicite, et vous ajoutez: "J'ai été amené à croire fermement que chaque mot prononcé par vous en public ou en privé et que chaque Lettre écrite par vous dans n'importe quelle circonstance est inspiré au même titre que les dix commandements." MC1 27 3 Mon frère, vous avez étudié diligemment mes écrits, et vous n'avez jamais pu constater que j'aie avancé de telles prétentions; vous ne verrez pas non plus que les pionniers de notre cause aient jamais formulé de telles prétentions. MC1 27 4 Dans l'introduction que j'ai donnée à La Tragédie des Siècles, vous devez avoir lu ma déclaration relative aux dix commandements et à la Bible, déclaration qui vous aiderait sûrement à adopter une idée juste en ce qui concerne le sujet que nous examinons. Voici cette déclaration: MC1 28 1 "La Bible attribue son existence à Dieu; et pourtant, elle a été écrite par des hommes. En effet, le style de ses différents livres trahit la personnalité de divers écrivains. Toutes les vérités qui y sont révélées, quoique 'inspirées de Dieu' (2 Timothée 3:16), sont exprimées dans le langage humain. Par le Saint-Esprit, l'Etre infini a illuminé le coeur de ses serviteurs. Il leur a donné des songes, des visions, des symboles et des images, tout en leur laissant la liberté d'exprimer la vérité dans leur propre langue. MC1 28 2 "Les dix commandements, prononcés par Dieu lui-même, furent écrits de sa propre main. Ils sont donc divins et non humains. Mais la sainte Ecriture, où la vérité s'exprime dans le langage des hommes, nous offre une union étroite de la divinité et de l'humanité. La même union s'est retrouvée dans la nature du Christ, qui fut à la fois Fils de Dieu et Fils de l'homme. On peut donc dire de l'Ecriture comme de Jésus-Christ, qu'elle est 'la Parole faite chair', et qu'elle a 'habité parmi nous'. Jean 1:14. MC1 28 3 "Rédigés à des époques différentes par des hommes de condition sociale, de formation intellectuelle et spirituelle fort diverses, les livres de la Bible présentent de grands contrastes dans le style et la variété des sujets. Les auteurs sacrés diffèrent dans leur manière de s'exprimer. Souvent une même vérité est rendue d'une façon plus frappante par l'un que par l'autre. Comme certains d'entre eux envisagent le même fait ou la même doctrine à d'autres points de vue, des lecteurs superficiels ou prévenus peuvent en conclure qu'ils se contredisent alors que -- pour les esprits réfléchis et respectueux -- ils ne font que se compléter. MC1 28 4 "Présentée par différents auteurs, la vérité apparaît sous des aspects variés. Celui-ci est plus spécialement frappé par le côté du sujet se rapportant à son expérience ou à sa capacité de compréhension; celui-là s'attache à un aspect tout autre, mais tous les deux, guidés par l'Esprit, décrivent ce qui les a le plus impressionnés -- différence de présentation mais unité parfaite de toutes les parties, adaptées aux besoins de l'homme dans chaque circonstance et expérience de la vie. MC1 29 1 "Dieu, ayant jugé bon de communiquer sa vérité au monde par l'intermédiaire des hommes, a revêtu de son Esprit ceux qu'il a choisis à cet effet. Il les a dirigés dans le choix des sujets et dans la façon de les exposer. Confié à des 'vases de terre', ce trésor n'en est pas moins céleste. Le croyant humble et obéissant y contemple la gloire de la puissance divine pleine de grâce et de vérité." L'intégrité des Témoignages MC1 29 2 En parfait accord avec ce qui précède, on peut voir mes déclarations contenues dans un article intitulé "Les Témoignages méconnus", rédigé le 20 juin 1882 et inséré dans Testimonies for the Church 5:62-84. J'en extrais pour vous quelques paragraphes: MC1 29 3 "Plusieurs s'attardent à penser avec complaisance aux longues années consacrées à la défense de la vérité. Ils sont convaincus que leurs épreuves passées et leurs actes d'obéissance leur valent une récompense. Mais justement parce qu'ils ont fait une expérience véritable dans les choses de Dieu ils sont plus coupables aux yeux de Dieu pour ne pas avoir préservé leur intégrité et ne pas progresser vers la perfection. La fidélité de l'année passée ne compensera jamais la négligence de l'année présente. La fidélité d'hier ne justifiera pas un homme qui se rend coupable d'infidélité aujourd'hui. MC1 29 4 "Plusieurs cherchent à excuser leur négligence à l'endroit des témoignages en disant: 'Soeur White se laisse influencer par son mari, dont l'esprit et le jugement façonnent les témoignages.' D'autres ont tenté de m'arracher quelque déclaration qui pût justifier leur conduite ou accroître leur influence. J'avais donc décidé de ne plus laisser sortir quoi que ce fût de ma plume avant d'avoir constaté l'action de la puissance de Dieu dans l'Eglise pour la conversion des coeurs. Mais le Seigneur a fait peser un fardeau sur mon âme. J'ai travaillé pour vous avec ardeur. L'éternité seule dira ce que cela nous a coûté, à mon mari et à moi-même. Ne suis-je pas informée de l'état de l'Eglise, après que tant de fois le sujet m'a été présenté au cours des années? Des avertissements ont souvent été répétés, mais aucun changement important ne s'est produit. ... MC1 30 1 "Et voici que maintenant, quand je vous adresse un témoignage d'avertissement et de censure, plusieurs affirment que soeur White n'a exprimé que sa propre opinion. Par là vous avez offensé l'Esprit de Dieu. Car vous savez comment le Seigneur s'est manifesté par le moyen de l'Esprit de prophétie. Le passé, le présent et l'avenir m'ont été dévoilés. Des visages inconnus m'ont été montrés, que j'ai reconnus des années plus tard quand j'ai eu l'occasion de les voir. Il m'est arrivé d'être arrachée à mon sommeil avec une vive sensation de sujets qui m'avaient été présentés précédemment; alors j'ai écrit, vers minuit, des lettres qui ont traversé le continent et sont arrivées à point, à une heure de crise, et ont évité de graves désastres à la cause de Dieu. Telle a été la nature de mon travail pendant bien des années. Un pouvoir supérieur m'a contrainte à reprendre et censurer des torts dont je n'avais aucune idée. Cette oeuvre, poursuivie pendant trente-six années, est-elle d'en haut ou d'en bas?... MC1 30 2 "Me trouvant au Colorado, j'ai éprouvé un tel fardeau à votre sujet que, quoique faible, j'ai écrit plusieurs pages destinées à être lues à votre congrès. Faible et tremblante, je me suis levée à trois heures du matin pour vous écrire. C'est Dieu qui parlait à travers l'argile. On dira qu'il ne s'agissait que d'une lettre. Oui, une lettre, mais commandée par l'Esprit de Dieu, en vue de placer devant vos esprits des choses qui m'avaient été montrées. Mes lettres et mes Témoignages vous présentent ce que le Seigneur m'a montré. Il n'est pas un de mes articles qui se borne à exprimer mes propres idées. Il s'agit de ce que Dieu a fait défiler devant moi dans mes visions -- de précieux rayons de lumière émanant du trône. ... MC1 31 1 "Quelle est la voix que vous reconnaîtrez comme celle de Dieu? Quel moyen reste à la disposition du Seigneur pour corriger votre erreur et vous faire comprendre ce qu'il pense de votre conduite? Quelle puissance peut encore agir dans l'Eglise? Si vous refusez de croire avant que soient dissipées toute incertitude et toute possibilité de doute, vous ne croirez jamais. Le doute qui exige une parfaite connaissance ne cédera jamais devant la foi. La foi repose sur l'évidence, non sur une démonstration. Le Seigneur nous demande d'obéir à la voix du devoir alors même que d'autres voix autour de nous nous conseillent une conduite opposée. Il faut beaucoup d'attention de notre part pour discerner la voix qui vient de Dieu. Il nous faut résister à nos inclinations et les vaincre, obéir à la voix de la conscience sans parlementer ou faire des compromis, de peur que cessent ses appels et que nos passions prennent le dessus. MC1 31 2 "Le Seigneur s'adresse à tous ceux qui n'ont pas résisté à son Esprit en refusant d'écouter et d'obéir. Sa voix nous adresse des avertissements, des conseils, des répréhensions. C'est le message lumineux que le Seigneur communique à son peuple. Attendre des appels plus puissants, ou des occasions plus favorables, c'est risquer que la lumière soit retirée et que nous restions dans les ténèbres. ... MC1 31 3 "Il m'est pénible de vous dire, mes frères, que pour avoir péché en négligeant de marcher dans la lumière, les ténèbres vous ont envahis. Il se peut que vous soyez sincères, maintenant, en ne reconnaissant pas la lumière et en ne lui obéissant pas; c'est que pour avoir négligé d'écouter les exigences de Dieu vos perceptions se sont obscurcies à tel point que vous prenez les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres. Dieu vous a enjoint d'avancer vers la perfection. Le christianisme est une religion de progrès. La lumière divine est abondante et ne demande qu'à être désirée et reçue. Quelles que soient les bénédictions reçues, il reste des trésors infinis, inépuisables, à notre disposition. Les droits sacrés de l'Evangile peuvent être accueillis par des sceptiques avec des moqueries et des négations méprisantes. La mondanité peut contaminer le grand nombre et prendre possession d'un petit nombre, la cause de Dieu ne peut être sauvegardée qu'avec de grands efforts et de continuels sacrifices; elle finira néanmoins par triompher. MC1 32 1 "Voici le mot d'ordre: Allez de l'avant; acquittez-vous de vos devoirs individuels, et laissez Dieu prendre soin des conséquences. Si nous avançons par le chemin que Jésus nous indique, nous verrons son triomphe, nous partagerons sa joie. Seul celui qui participe à la lutte recevra la couronne des vainqueurs. Il faut que la souffrance nous amène à la perfection, comme ce fut le cas de Jésus. Si le Christ s'était assuré une vie facile, nous pourrions sans risque céder à la paresse. Dès lors que sa vie a été marquée par un renoncement continuel, par la souffrance, par le sacrifice de soi-même, il ne faudra pas nous plaindre si nous partageons le même sort. On peut suivre en toute sécurité le sentier le plus obscur aussi longtemps que l'on est guidé par la Lumière du monde. ... MC1 32 2 "Quand le Seigneur m'a présenté votre cas et m'a fait savoir que vous n'avez pas obéi à la lumière qui vous avait été donnée, j'ai reçu l'ordre de vous parler franchement, en son nom, vu que sa colère était allumée contre vous. Ces paroles me furent adressées: 'C'est Dieu qui t'a assigné ta tâche. Plusieurs refuseront de t'écouter, tout comme ils ont refusé d'écouter le grand Instructeur; plusieurs ne voudront pas être corrigés, sûrs d'avoir raison. Communique-leur néanmoins les reproches et les avertissements que je te donne, qu'ils écoutent ou non.'" ... MC1 33 1 En rapport avec les citations qui précèdent, étudiez à nouveau l'article intitulé "La nature et l'influence des Témoignages", dans Testimonies for the Church 5:654-691. -- Témoignages pour l'Église 2:318-344. MC1 33 2 La déclaration que vous avez tirée de Testimonies for the Church 5:67 est juste: "Mes lettres et mes témoignages vous présentent ce que le Seigneur m'a montré. Il n'est pas un de mes articles qui se borne à exprimer mes propres idées. Il s'agit de ce que Dieu a fait défiler devant moi dans mes visions -- de précieux rayons de lumière émanant du trône. ... " Ceci est vrai des articles parus dans nos périodiques aussi bien que des nombreux volumes compris dans mes ouvrages. Les préceptes de la loi de Dieu m'ont été enseignés en accord avec la Parole. J'ai été dirigée dans le choix des leçons du Christ. Les affirmations contenues dans mes écrits ne sont-elles pas en harmonie avec les enseignements de Jésus-Christ? Danger de fausses représentations MC1 33 3 Je ne réponds ni oui ni non à quelques-unes de vos questions. J'évite toute déclaration pouvant donner lieu à des malentendus. Je vois et perçois le danger de personnes qui, suivant que j'ai été informée, mettent leurs âmes en danger parfois en prêtant l'oreille à de fausses représentations au sujet des messages dont Dieu m'a chargée. A force de retourner et de tordre ce que j'ai écrit par de faux raisonnements, on cherche à justifier son incrédulité. Je suis en peine pour mes frères qui ont marché dans un brouillard de soupçon et de scepticisme et de faux raisonnements. Je sais que quelques-uns d'entre eux pourraient bénéficier de messages de conseil si les nuages obscurcissant leur vision spirituelle pouvaient être dissipés, leur permettant de voir les choses comme elles sont. Mais ils ne voient pas clair. J'hésite par conséquent à entrer en communication avec eux. Quand l'Esprit de Dieu aura éliminé ce mysticisme, les messages qui m'ont été inspirés donneront autant de consolation, de foi et d'espérance que ce n'était le cas au cours des années passées. MC1 34 1 Il est certain que la vérité finira par triompher. Celui qui donna sa vie pour le rachat de l'homme, afin de l'arracher aux tromperies de Satan, ne dort pas, mais veille. Quand ses brebis cesseront de prêter l'oreille à la voix d'un étranger, auquel elles n'appartiennent pas, elles obéiront avec joie à la voix de celui qu'elles avaient appris à suivre avec amour. MC1 34 2 On peut tirer de précieuses leçons de l'étude de la vie du Christ. Des pharisiens envieux faussaient le sens des actes et des paroles du Christ, qui eussent profité à leur entendement spirituel s'ils les avaient reçus comme il convenait. Au lieu d'admirer sa bonté, ils l'accusaient d'impiété, en présence de ses disciples: "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie?" Matthieu 9:11. Plutôt que de s'adresser directement à notre bon Sauveur, dont la réponse les aurait convaincus de malice, ils parlaient aux disciples, avec l'espoir que leurs accusations agiraient comme un mauvais levain et leur feraient un grand tort. Si le Christ avait été impie, il aurait perdu son ascendant sur ses disciples croyants. Mais les disciples, qui avaient confiance en Christ, ne voulurent pas accueillir les insinuations perfides de ses méchants accusateurs. MC1 34 3 Désireux de faire censurer les disciples, ces méchants accusateurs revinrent fréquemment au Christ avec cette question: Pourquoi tes disciples font-ils ce qui n'est pas permis? Et quand notre Seigneur faisait à leurs yeux figure de transgresseur, ils s'adressaient à ses disciples plutôt qu'à lui-même, pour semer le doute dans le coeur de ceux qui le suivaient. MC1 34 4 C'est ainsi qu'ils s'efforçaient de provoquer le doute et le dissentiment. Tout leur semblait bon pour insinuer le doute dans les coeurs du petit troupeau, et les faire chercher en lui quelque faute qui pût faire obstacle à l'oeuvre bienfaisante de l'Evangile de Jésus-Christ. MC1 35 1 Il faut s'attendre à ce que des tentatives semblables soient renouvelées auprès des croyants de notre temps. Le Seigneur Jésus lit dans les coeurs; il discerne les intérêts et les desseins de tous les hommes en ce qui concerne sa personne et ses disciples croyants. Il répond aux pensées secrètes de ceux qui cherchent à le prendre en faute: "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades." Matthieu 9:12. Ces pharisiens orgueilleux entretenaient une haute opinion de leur propre piété et de leur sainteté, et ils étaient prêts à condamner les autres. -- Lettre 206, 1906. La messagère du Seigneur MC1 35 2 La nuit dernière, en vision, j'étais debout devant une assemblée de nos membres, délivrant un message énergique concernant la vérité présente et le devoir actuel. Après le discours plusieurs se groupèrent autour de moi pour me poser des questions. Ils demandaient tant d'explications, sur cette question, sur cette autre, et encore une autre, que je finis par leur dire: "S'il vous plaît, une question à la fois, pour éviter toute confusion." MC1 35 3 Ensuite je leur adressai l'appel suivant: "Pendant des années vous avez eu des preuves que le Seigneur m'a confié une tâche. On ne pourrait souhaiter de plus grandes preuves. Voulez-vous faire fi de toutes ces preuves, comme s'il s'agissait d'une toile d'araignée, pour obéir à la suggestion d'un incrédule? Ce qui afflige mon coeur c'est de voir que plusieurs de ceux qui sont maintenant troublés et tentés sont justement ceux qui ont eu des preuves abondantes et des occasions d'examiner, de prier et de comprendre; et voici qu'ils ne savent pas discerner la nature des sophismes qui leur sont présentés pour les amener à rejeter les avertissements divins destinés à les préserver des séductions des derniers jours." MC1 36 1 Il en est qui se sont achoppés au fait que j'ai dit que je ne prétends pas au titre de prophétesse; et ils ont demandé: Pourquoi? MC1 36 2 Je n'avance aucune prétention, si ce n'est ceci: J'ai été désignée comme la messagère du Seigneur; il m'a appelée dans ma jeunesse à être sa messagère, à recevoir sa parole et à communiquer un message clair et précis au nom du Seigneur Jésus. MC1 36 3 Alors que j'étais encore jeune on m'a souvent demandé: Etes-vous une prophétesse? Ma réponse invariable a été: Je suis la messagère du Seigneur. Je sais que plusieurs m'ont appelée prophétesse, mais je n'ai jamais prétendu à ce titre. Mon Sauveur m'a déclaré que je suis sa messagère. Il m'a dit: "Ta tâche consiste à porter ma parole. On doit s'attendre à des choses étranges; je t'ai mise à part dès ta jeunesse pour apporter un message à ceux qui s'égarent, présenter la Parole aux incroyants, et réprimander par la plume et par la voix, au moyen de la Parole, ceux qui se rendent coupables d'actions répréhensibles. Exhorte par la Parole. Je te ferai comprendre ma Parole; elle ne sera pas pour toi un langage étrange. Avec la vraie éloquence de la simplicité, par la voix et par la plume, mes messages seront transmis par quelqu'un qui n'a pas fréquenté les écoles. Mon Esprit et ma puissance t'accompagneront. MC1 36 4 "Ne crains pas les hommes, car mon bouclier te protégera. Ce n'est pas toi qui parles: c'est le Seigneur qui donne des messages d'avertissement et de répréhension. Qu'aucune circonstance ne te fasse dévier de la vérité. Communique la lumière que je te donnerai. Les messages livrés pour ces derniers jours seront consignés dans des livres et s'élèveront à jamais contre ceux qui, après s'être réjouis dans la lumière, se sont laissés gagner par les séductions du mal." MC1 37 1 Pourquoi n'ai-je pas réclamé le titre de prophétesse? -- Parce qu'aujourd'hui plusieurs de ceux qui se donnent pour prophètes jettent l'opprobre sur la cause du Christ; et aussi parce que mon oeuvre couvre davantage que ce que le mot prophète signifie. MC1 37 2 Lorsque cette oeuvre me fut confiée pour la première fois, je suppliai le Seigneur de placer ce fardeau sur quelque autre personne. L'oeuvre me paraissait si étendue et si profonde que je craignais de ne pouvoir l'accomplir. Mais l'Esprit du Seigneur m'a rendue capable de m'acquitter de la tâche qui m'a été confiée. Une oeuvre multiforme MC1 37 3 Dieu m'a montré clairement les diverses manières dont il voulait m'employer en vue d'une oeuvre particulière. "Si tu délivres les messages avec fidélité en persévérant jusqu'à la fin, tu mangeras du fruit de l'arbre de vie, tu boiras de l'eau du fleuve de vie": telle est la promesse qui m'a été faite dans des visions. MC1 37 4 Le Seigneur m'a donné beaucoup de lumière au sujet de la réforme sanitaire. Je devais accompagner mon mari en qualité de missionnaire chargée du travail médical. Je devais donner un exemple à l'Eglise en soignant des malades chez moi. C'est ce que j'ai fait, administrant de vigoureux traitements à des femmes et à des enfants. En qualité de messagère officielle du Seigneur, je devais parler sur le sujet de la tempérance chrétienne. J'ai mis tout mon coeur à cette oeuvre, m'adressant à de vastes assemblées, exposant la tempérance dans le sens le plus large. MC1 37 5 Il m'a été dit que je dois constamment insister auprès de ceux qui font profession de croire à la vérité sur la nécessité de la pratiquer. Ceci implique la sanctification, sanctification qui exige que l'on cultive et développe tous les talents en vue du service du Seigneur. MC1 38 1 J'ai reçu la mission de ne pas négliger ceux qui ont subi des torts. J'ai été chargée en particulier de protester contre les abus commis par l'autorité ecclésiastique contre les ministres de l'Evangile. Si désagréable que ce devoir puisse paraître, je dois réprimander l'oppresseur et plaider en faveur de la justice. Je dois montrer la nécessité de maintenir la justice et l'équité dans toutes nos institutions. MC1 38 2 Si je vois des pasteurs avancés en âge négligés par ceux qui occupent des positions dans l'oeuvre, je dois rappeler leur devoir à ceux qui ont pour mission de s'en occuper. Des prédicateurs ayant accompli fidèlement leur tâche ne doivent être ni oubliés ni négligés quand leur santé vient à manquer. Nos fédérations ne doivent pas se montrer indifférentes à l'égard des besoins de ceux qui ont porté les fardeaux de l'oeuvre. Jean avait blanchi au service du Seigneur quand il fut déporté à Patmos. Sur cette île solitaire il reçut plus de communications du ciel qu'il n'en avait obtenues sa vie durant. MC1 38 3 Après mon mariage il m'a été montré que je devais m'intéresser tout particulièrement à des orphelins de mère et de père, prenant quelques-uns à ma charge pour un temps, puis leur procurant un foyer. C'est ainsi qu'il m'était donné d'être en exemple. MC1 38 4 Appelée à beaucoup voyager, très occupée par mes travaux littéraires, j'ai pris néanmoins des enfants de trois ou cinq ans et les ai préparés à occuper une position. De temps en temps j'ai pris chez moi des enfants de dix à seize ans, les entourant de soins maternels et les préparant pour le service. J'ai senti que mon devoir exigeait que je présente ce travail à nos membres, car il y a dans chacune de nos églises des personnes qui devraient être conscientes de leur responsabilité à cet égard. MC1 38 5 Etant en Australie je me suis livrée aux mêmes occupations, accueillant à mon foyer des orphelins qui eussent été exposés à des tentations risquant d'entraîner la perte de leurs âmes. MC1 39 1 En Australie nous avons aussi travaillé en qualité de missionnaires médicaux. A certains moments ma maison à Cooranbong est devenue un refuge pour des malades et des affligés. Ma secrétaire, qui avait été instruite au Sanatorium de Battle Creek, se tenait à mes côtés, faisant office d'infirmière missionnaire. Ses services étaient gratuits; c'est ainsi que nous avons gagné la confiance des gens par l'intérêt que nous avons montré à des malades et à des personnes souffrantes. Plus tard la Maison de Santé de Cooranbong a été établie et nous avons été déchargés de ce fardeau. Aucune vantardise MC1 39 2 Je n'ai jamais prétendu être une prophétesse. Si quelqu'un m'appelle ainsi, je ne lui chercherai pas chicane. Mon oeuvre s'est étendue dans tant de directions que je ne puis m'appeler autrement que messagère, chargée d'apporter un message de la part du Seigneur, à son peuple, et d'entreprendre tout ce qui me serait commandé. MC1 39 3 La dernière fois que j'ai été à Battle Creek, j'ai déclaré devant une grande assemblée que je ne prétends pas au titre de prophétesse. C'est du moins ce que j'ai eu l'intention de dire à deux reprises. Si quelqu'un a compris autre chose, qu'il sache en tout cas que c'est bien là ma pensée: je ne réclame pas le titre de prophétesse. MC1 39 4 J'ai su que certains désiraient savoir si Mme White maintient encore les vues qu'elle a exprimées il y a longtemps déjà, lorsqu'on l'a entendue dans le parc du sanatorium, ou au Tabernacle, ou lors des congrès tenus dans les environs de Battle Creek. Je leur ai assuré que le message qu'elle donne aujourd'hui est exactement le même que celui qu'elle a proclamé durant un ministère public de soixante ans. Il lui reste à offrir au Maître le même service qui lui fut demandé quand elle était jeune fille. C'est du même Instructeur qu'elle reçoit ses leçons. Elle continue à recevoir cette directive: "Fais savoir à d'autres ce que je t'ai révélé. Ecris les messages que je t'ai donnés, afin qu'ils deviennent accessibles à tous." Ce qu'elle s'est efforcée de faire. MC1 40 1 J'ai écrit bien des livres et ils ont eu une grande diffusion. Il m'eût été impossible, par moi-même, de présenter la vérité dans ces livres, mais le Seigneur m'a accordé l'aide de son Esprit. Ces livres, qui contiennent les instructions reçues du Seigneur au cours des soixante dernières années, communiquent la lumière du ciel; ils résistent à l'examen. MC1 40 2 A l'âge de soixante-dix-huit ans je poursuis mon activité. Nous sommes tous entre les mains du Seigneur; je lui fais confiance, sachant qu'il n'abandonnera jamais ceux qui placent en lui leur confiance. Je me remets à sa garde. MC1 40 3 "Je rends grâces à celui qui m'a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu'il m'a jugé fidèle, en m'établissant dans le ministère." 1 Timothée 1:12. -- The Review and Herald, 26 juillet 1906. Plus que l'oeuvre d'un prophète MC1 40 4 J'ai dit dans mon discours que je ne prétends pas être une prophétesse. Cette déclaration ayant surpris quelques-uns, et puisque tant de choses ont été dites à ce sujet, je vais m'expliquer. D'autres m'ont appelée prophétesse, mais je n'ai jamais prétendu à ce titre. Je n'ai pas cru de mon devoir de me désigner ainsi. Souvent ceux qui s'affublent audacieusement de ce titre jettent l'opprobre sur la cause du Christ. MC1 40 5 Mon oeuvre comprend beaucoup plus que ce que comporte ce nom. Je me considère une messagère, chargée par le Seigneur de communiquer des messages à son peuple. -- Lettre 55, 1905. MC1 40 6 Il m'a été montré que je ne dois pas me laisser entraver dans mon oeuvre par ceux qui se livrent à des suppositions concernant sa nature et se débattent au milieu de problèmes compliqués concernant ce que devrait être l'oeuvre d'un prophète. Ma mission embrasse l'oeuvre d'un prophète, mais ne se borne pas à cela. Elle a une envergure beaucoup plus vaste, que ceux qui s'en vont jetant des semences d'incrédulité sont incapables de comprendre. -- Lettre 244, 1906. (Adressée aux anciens de l'église de Battle Creek.) Lumière reçue et transmise MC1 41 1 Souvent interrogée au sujet des conditions dans lesquelles je me trouve au moment de mes visions et après celles-ci, je dirai ceci: quand il plaît au Seigneur de m'accorder une vision, je me trouve en présence de Jésus et des anges, et je perds complètement de vue les choses terrestres. Je ne puis rien apercevoir au-delà de ce que l'ange me montre. Souvent mon attention est dirigée vers des scènes qui se passent sur la terre. MC1 41 2 Parfois je suis transportée loin dans l'avenir et je vois ce qui doit arriver. D'autres fois des choses appartenant au passé me sont montrées. Immédiatement après la vision je ne me souviens pas de tout ce que j'ai vu; les choses ne deviennent claires pour moi qu'au moment où je me mets à écrire: alors le tableau se dresse devant moi tel que je l'avais vu en vision et j'écris avec facilité. Parfois les choses que j'ai vues me restent cachées au moment où cesse la vision, et je ne puis me les rappeler que plus tard, lorsque en présence d'un auditoire auquel s'applique la vision, les choses vues se présentent avec force à mon esprit. Je me sens tout autant dépendante de l'Esprit du Seigneur quand je raconte ou écris une vision que pendant la vision elle-même. Je ne puis me rappeler les choses qui m'ont été montrées que si le Seigneur me les présente à nouveau au moment où il lui plaît de me les faire décrire par la voix ou la plume. -- Spiritual Gifts 2:292, 293. MC1 41 3 Bien que je dépende de l'Esprit du Seigneur pour écrire mes vues comme pour les recevoir, les mots que j'emploie pour décrire ce que j'ai vu sont les miens, sauf quand il s'agit de déclarations faites par un ange, que j'ai soin de placer entre guillemets. -- The Review and Herald, 8 octobre 1867. MC1 42 1 On demande: Que sait soeur White au sujet des questions qu'elle traite avec tant d'assurance, comme si elle était autorisée à dire ces choses? Je parle ainsi parce qu'elles jaillissent dans mon esprit au moment critique, tel l'éclair qui fend un nuage obscur au sein de la tempête la plus furieuse. Des scènes qui m'ont été présentées longtemps dans le passé sont sorties de ma mémoire; mais quand l'instruction donnée devient nécessaire, alors même que je me trouve devant une assemblée, le souvenir s'impose avec force et clarté, comme l'éclair, rappelant à ma mémoire d'une manière distincte l'instruction particulière. Dans de telles occasions je ne puis m'empêcher de dire ce qui jaillit dans mon esprit, non que j'aie une nouvelle vision, mais simplement parce que ce qui m'avait été présenté bien auparavant est rappelé avec force à mon esprit. -- The Writing and Sending Out of the Testimonies, 24. Pas question d'infaillibilité MC1 42 2 Nous avons beaucoup à apprendre, et beaucoup à désapprendre. Seuls Dieu et le ciel sont infaillibles. Ceux qui s'imaginent n'avoir jamais à abandonner une idée chère, ou n'avoir jamais l'occasion de changer d'opinion, seront déçus. Aussi longtemps que nous nous cramponnons à nos idées et à nos opinions avec obstination, nous ne pourrons réaliser l'unité pour laquelle le Christ a prié. -- The Review and Herald, 26 juillet 1892. MC1 42 3 Je n'ai jamais prétendu être infaillible. Dieu seul est infaillible. Sa parole est vraie; aucune variation, pas l'ombre d'un changement chez lui. -- Lettre 10, 1895. Ce qui est sacré et ce qui est commun MC1 42 4 Je suis en souci au sujet de frère A, qui a travaillé pendant quelques années en Californie du Sud. Il a fait d'étranges déclarations, et je regrette de le voir rejeter l'ensemble des témoignages à cause de ce qui lui semble une chose déraisonnable -- une déclaration que j'ai faite au sujet du nombre de chambres contenues dans le Sanatorium de Paradise Valley. Frère A dit que dans une Lettre adressée à l'un des frères de la Californie du Sud j'ai affirmé que le sanatorium comporte quarante chambres, alors qu'en réalité il ne s'agit que de trente-huit. Frère A me donne cet argument pour expliquer le fait qu'il a perdu confiance aux témoignages. ... MC1 43 1 Le renseignement donné à propos du nombre des chambres du Sanatorium de Paradise Valley n'a nullement été transmis comme étant une révélation du Seigneur, mais simplement à titre d'opinion humaine. Jamais le nombre exact des chambres de l'un quelconque de nos sanatoriums ne m'a été révélé; je n'ai su à ce sujet que ce que j'ai pu apprendre de personnes plus ou moins bien informées. Quand il m'arrive de parler de ces choses ordinaires, il n'y a rien dans mes paroles qui donne à entendre que ma déclaration est fondée sur une révélation du Seigneur reçue en vision. ... MC1 43 2 Quand le Saint-Esprit me révèle quelque chose qui intéresse l'oeuvre du Seigneur dans nos institutions, ou qui touche à l'oeuvre que le Seigneur opère dans les coeurs et dans les esprits, -- de telles choses ont été révélées par mon moyen dans le passé, -- le message donné doit être reçu comme une lumière que Dieu accorde à ceux qui en ont besoin. C'est une grave erreur de mêler le sacré et le profane. Là où existe une telle tendance on peut voir l'effort de l'ennemi pour détruire les âmes. MC1 43 3 A toute âme que Dieu a créée, il a donné la capacité de le servir, mais Satan s'efforce de rendre ce service difficile par de continuelles tentations visant à égarer les âmes. Il s'applique à amoindrir les perceptions spirituelles afin que les hommes deviennent incapables de discerner ce qui est profane et ce qui est saint. Une vie au service de mon Seigneur et Maître m'a appris à reconnaître cette distinction. ... MC1 44 1 Ce message m'est parvenu: Consacre-toi à l'oeuvre la plus sublime qui ait jamais été confiée à des mortels. Je te donnerai des aspirations et des facultés nobles, avec un sens exercé à discerner l'oeuvre du Christ. Tu ne t'appartiens pas, vu que tu as été rachetée à grand prix par la vie et la mort du Fils de Dieu. Dieu réclame ton jeune coeur et ton service sous l'influence sanctifiante du Saint-Esprit. MC1 44 2 Je me suis donnée à Dieu, tout entière, pour obéir à son appel en toutes choses, et depuis lors ma vie s'est passée à délivrer le message, tantôt par la plume, tantôt en m'adressant à de vastes auditoires. Dans ces moments-là ce n'est pas moi qui ai le contrôle de mes paroles et de mes actes. MC1 44 3 Il y a cependant des moments où il faut parler de choses ordinaires, parce que des choses ordinaires occupent l'esprit; alors des lettres ordinaires doivent être écrites, contenant des renseignements qui ont passé d'un ouvrier à l'autre. De telles paroles, de tels renseignements ne sont pas donnés sous une inspiration particulière de l'Esprit de Dieu. Parfois l'on pose des questions qui n'ont rien de religieux, et auxquelles il faut répondre. On s'entretient au sujet de terrains et de maisons, de commerce, de sites pour nos institutions, présentant des avantages ou des inconvénients. MC1 44 4 On demande par Lettre mon avis sur d'étranges sujets, et je réponds selon les lumières que j'ai reçues. Les conseils que j'ai été chargée de donner ont rencontré souvent de l'opposition de la part de certains, peu désireux de recevoir la lumière donnée; de telles expériences m'ont poussée à rechercher le Seigneur avec ferveur. -- Manuscrit 107, 1909. ------------------------Chapitre 3 -- Attitudes à l'égard des Témoignages Une ancienne declaration MC1 45 1 J'ai vu la condition de personnes attachées à la vérité présente, mais qui dédaignent les visions -- le moyen choisi par Dieu pour ramener, dans certains cas, ceux qui se sont égarés loin de la vérité. J'ai vu qu'en luttant contre les visions on n'a pas lutté contre le ver de terre -- le faible instrument dont Dieu s'est servi pour parler -- mais contre le Saint-Esprit. J'ai vu que c'est peu de chose que de parler contre l'instrument, mais qu'il y a danger à sous-estimer les paroles de Dieu. J'ai vu que ceux qui étaient dans l'erreur, et que Dieu a voulu instruire par des visions, mais qui ont méconnu les enseignements divins contenus dans ces visions, couraient le risque d'être abandonnés à leurs propres voies, de courir dans le chemin de l'erreur et de s'apercevoir trop tard qu'ils ont eu tort de se croire dans le droit chemin. Je les ai entendus crier avec angoisse, dans le temps de détresse: "Pourquoi ne nous as-tu pas avertis à temps, ce qui nous eût permis de nous corriger et de nous préparer pour ce temps-ci?" Alors un ange s'adressa à eux en ces termes: "Mon Père a voulu vous instruire, mais vous ne l'avez pas voulu. Il s'est adressé à vous par le moyen de visions, mais vous avez méprisé sa voix; c'est pourquoi il vous a abandonnés à vos propres voies et vous voici rassasiés de vos propres actes." -- Feuille To Those Who Are Receiving the Seal of the Living God, 31 janvier 1849. Instructions salutaires pour les derniers jours MC1 46 1 De riches influences morales nous ont été apportées en ce dernier demi-siècle. Par son Saint-Esprit Dieu nous a constamment avertis et enseignés, pour affermir la foi des croyants en l'Esprit de prophétie. L'ordre a été renouvelé plusieurs fois: Ecris les choses que je t'ai données afin que soit confirmée la foi de mon peuple dans les positions qu'il a prises. Le temps et les épreuves, loin de rendre vaines les instructions données, ont au contraire, grâce à des années de souffrances et d'abnégation, établi la vérité du témoignage rendu. Les instructions données dans les premiers jours du message doivent être considérées tout aussi sûres à suivre en ces derniers jours. Ceux qui se montrent indifférents à la lumière et à l'instruction ne doivent pas s'attendre à éviter les pièges qui, comme on nous l'a dit clairement, feront que ceux qui auront rejeté la lumière trébucheront, tomberont, et seront pris au lacet. Etudions avec soin le second chapitre de l'épître aux Hébreux: nous verrons combien il importe de tenir ferme pour chaque principe de vérité qui nous a été donné. -- The Review and Herald, 18 juillet 1907. Attitudes diverses MC1 46 2 Avant longtemps on fera tous les efforts possibles pour discréditer et pervertir la vérité des témoignages de l'Esprit de Dieu. Nous devons garder à l'esprit les messages clairs et directs parvenus au peuple de Dieu à partir de 1846. MC1 46 3 Des personnes qui auparavant se tenaient avec nous dans la vérité se mettront à la recherche de doctrines nouvelles et étranges, pour découvrir quelque chose de singulier et de sensationnel à offrir au monde. On amènera les choses les plus fallacieuses sous le couvert de Mme White, et les âmes seront séduites. ... MC1 47 1 Ceux pour lesquels la lumière envoyée par le Seigneur n'aura été qu'une chose sans importance ne profiteront pas des instructions présentées. MC1 47 2 Il en est qui donneront une fausse interprétation aux messages donnés par Dieu, pour les mettre en accord avec leur aveuglement spirituel. MC1 47 3 Quelques-uns abandonneront la foi, nieront la vérité des messages, les taxeront de fausseté. MC1 47 4 Quelques-uns les tourneront en ridicule, s'opposant à la lumière que Dieu n'a cessé de donner pendant des années, et entraînant après eux ceux qui sont faibles dans la foi. MC1 47 5 D'autres, cependant, trouveront une aide efficace dans les messages. Même si ces messages ne leur ont pas été adressés personnellement, ils se corrigeront et éviteront ainsi les maux indiqués. ... L'Esprit du Seigneur agira par les instructions et des doutes existant dans les esprits seront dissipés. Les témoignages eux-mêmes serviront de clé pour expliquer les messages, tout comme un passage de l'Ecriture se trouve expliqué par un autre. Plusieurs liront avec ferveur les messages qui censurent le mal, afin de savoir ce qu'ils doivent faire pour assurer leur salut. ... La lumière pénétrera dans l'entendement, l'Esprit influencera les coeurs, à mesure que l'on comprendra les messages destinés à mettre en évidence les vérités bibliques, messages que Dieu a donnés à son peuple à partir de 1846. Que ces messages trouvent leur place dans les coeurs et l'on verra des transformations. -- Lettre 73, 1903. Il y a danger à disséquer les messages inspirés MC1 47 6 Il en est qui s'érigent en juges des Ecritures, affirmant que tel ou tel passage n'est pas inspiré parce qu'il ne produit pas sur eux une impression favorable. Il ne se concilie pas avec leurs idées tirées d'une philosophie ou d'une science "faussement ainsi nommée". 1 Timothée 6:20 (V. Ostervald). Toutes sortes de raisons font que l'on doute de certaines portions de la Parole de Dieu. Ainsi plusieurs marchent dans la voie que l'ennemi ouvre devant eux. Or il n'appartient à aucun homme de prononcer un jugement sur les Ecritures et de condamner une portion quelconque de la Parole de Dieu. Si quelqu'un s'accorde une telle liberté, Satan lui fera respirer un air qui rendra toute croissance spirituelle impossible. L'homme qui se croit assez sage pour disséquer la Parole de Dieu, sa sagesse n'est que folie aux yeux de Dieu. Une notion plus juste des choses lui fera sentir qu'il a tout à apprendre. La première leçon à apprendre c'est de se laisser enseigner. "Recevez mes instructions, dit le grand Maître, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes." Matthieu 11:29. MC1 48 1 Vous qui vous êtes exercés à critiquer et à accuser, souvenez-vous qu'en cela vous imitez Satan. Quand cela vous arrange vous acceptez les témoignages comme s'ils méritaient votre confiance et vous les citez pour appuyer toute idée que vous voulez faire triompher. Mais qu'arrive-t-il quand la lumière qui est donnée corrige vos erreurs? Est-ce que vous acceptez alors la lumière? Quand les témoignages contredisent vos idées vous n'en faites aucun cas. MC1 48 2 Il ne sied à personne de laisser tomber ici et là un mot de doute qui agira comme un poison dans certains esprits, ébranlant leur confiance dans les messages donnés par Dieu, qui ont contribué à jeter les fondements de cette oeuvre et l'ont assistée à ce jour par des censures, des avertissements, des répréhensions et des encouragements. A tous ceux qui se sont opposés aux témoignages je dirai: Dieu a donné un message à son peuple, et sa voix sera entendue quelle que soit votre propre attitude. Votre opposition ne m'a pas blessée, mais vous aurez à rendre compte au Dieu du ciel qui est à l'origine de ces messages d'avertissement et d'instruction destinés à maintenir son peuple dans la voie droite. Vous aurez à répondre de votre aveuglement et d'avoir placé une pierre d'achoppement sur le chemin des pécheurs. MC1 49 1 "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple!" Ésaïe 8:20. Il n'est pas jusqu'à l'action que le Saint-Esprit exerce sur le coeur qui ne doive être jugée par la Parole de Dieu. L'Esprit qui a inspiré les Ecritures nous conduit toujours à elles. -- The General Conference Daily Bulletin, 13 avril 1891. Fausse application de messages inspirés MC1 49 2 Un homme, que nous appellerons B, est venu depuis le lointain Michigan nanti d'un message particulier pour Mme White. Il disait que soeur White avait été choisie par Dieu pour occuper la place de Moïse, et que lui-même devait avoir celle de Josué. L'oeuvre devait se poursuivre sur cette base. Soeur White et lui devaient unir leurs efforts et la vérité serait ainsi proclamée avec puissance. Cet homme prit la liberté, comme tant d'autres, de mêler à son message de nombreux passages de l'Ecriture qu'il appliquait aux adventistes du septième jour. Au cours de mon ministère j'ai vu bien des cas semblables. On choisit et arrange des passages que l'on croit pouvoir appliquer au peuple de Dieu. M. B lut à haute voix les passages qu'il avait choisis, affirmant qu'ils s'appliquaient à nous en tant que dénomination. A l'en croire je devais l'approuver, vu qu'il lisait la Parole de Dieu. MC1 49 3 "Oui, lui dis-je, vous avez choisi et assemblé ces passages, mais à l'instar de tant d'autres vous tordez les Ecritures, leur faisant dire ceci ou cela, alors que je sais une chose: ces passages ne doivent pas être appliqués comme vous le faites. MC1 49 4 "Vous, ou toute autre personne égarée, pouvez disposer certains passages très forts, et les appliquer selon vos idées personnelles. Chacun peut donner une fausse interprétation et une fausse application à la Parole de Dieu, dénonçant gens et choses, et affirmer ensuite que quiconque refuse de recevoir ce message rejette le message de Dieu et scelle son destin pour l'éternité." ... MC1 50 1 Des lettres que je reçois me font comprendre que si des individus semblables à B, prétendant être des envoyés de Dieu, se rendent auprès de personnes isolées, ces âmes sont prêtes à accueillir tout ce qui se donne comme ayant une origine céleste. Des lettres me demandent une réponse; or je sais que plusieurs s'emparent des témoignages donnés par le Seigneur et les appliquent à leur convenance, prenant çà et là une phrase hors de son contexte et l'appliquant d'après leur propre jugement. Ainsi de pauvres âmes sont désemparées, tandis que si elles pouvaient lire tout ce qui a été donné elles verraient comment cela doit être appliqué et éviteraient de tomber dans la confusion. Bien des déclarations proposées comme un message de soeur White lui font dire des choses qui ne s'accordent nullement avec sa pensée. Ceci complique son activité. On fait courir des rapports concernant ce que soeur White aurait dit. Chaque fois que le rapport est répété, il augmente de volume. Si soeur White a quelque chose à dire, laissez-la parler. Personne n'est appelé à être son porte-parole. ... Laissez donc à soeur White le soin de délivrer son propre message. Venant d'elle, il sera accompagné d'une plus grande grâce que venant de quelqu'un d'autre. -- Manuscrit 21, 1901. Doutes au sujet des temoignages MC1 50 2 Quand vous rencontrez quelqu'un qui élève des doutes au sujet des témoignages, trouvant à y redire, essayant de soustraire d'autres personnes à leur influence, soyez sûrs que Dieu n'agit pas par cet individu. Il s'agit d'un tout autre esprit. Le doute et l'incrédulité sont cultivés par ceux qui ne marchent pas prudemment. Ils éprouvent un sentiment de culpabilité et se rendent compte du fait qu'ils ne sauraient supporter l'examen de l'Esprit de Dieu, soit qu'il s'exprime par sa Parole ou par les témoignages par lesquels il voudrait les amener à la Parole. Au lieu de commencer par s'occuper de leur propre coeur, afin de se mettre en accord avec les principes authentiques de l'Evangile, ils trouvent à redire et condamnent les moyens que Dieu a choisis pour préparer un peuple en vue du jour du Seigneur. MC1 51 1 Qu'un sceptique s'avance, décidé à ne pas soumettre sa vie à la règle de la Bible, et désireux de gagner la faveur populaire: ceux qui ne sont pas en harmonie avec l'oeuvre de Dieu ne tarderont pas à accourir. Les personnes converties et fondées dans la vérité ne goûteront nullement l'influence ou l'enseignement d'un tel individu. Ceux en revanche qui ont un caractère défectueux, dont les mains ne sont pas pures, dont les coeurs ne sont pas sanctifiés, qui sont relâchés dans leur conduite, qui manquent de courtoisie au foyer, qui sont peu honnêtes dans les affaires, -- tous ceux-ci sympathiseront avec les nouveaux sentiments exprimés. Il n'est pas difficile de jauger l'homme, de juger de la nature de son enseignement: il suffit d'examiner le caractère de ceux qui le suivent. MC1 51 2 Ceux qui ont le plus à dire sur les témoignages sont généralement des personnes qui ne les ont pas lus, tout comme ceux qui se vantent de ne pas croire à la Bible sont ceux qui connaissent mal ses enseignements. Ils savent une chose: c'est qu'elle les condamne; en la rejetant ils se donnent un sentiment de sécurité malgré leur vie de péché. Puissance ensorcelante de l'erreur MC1 51 3 Il y a dans l'erreur et dans l'incrédulité quelque chose qui égare et fascine l'esprit. Il est beaucoup plus facile de contester, de douter, de cultiver l'incrédulité afin d'excuser ses propres écarts, plutôt que de purifier son âme en croyant et en obéissant à la vérité. Mais quand de meilleures influences feraient désirer un retour, on se trouve à tel point pris dans un filet de Satan, telle une mouche dans une toile d'araignée, que toute évasion semble impossible et qu'il arrive rarement que le malheureux réussisse à s'échapper des pièges du perfide ennemi. MC1 52 1 Quand des hommes ont accueilli le doute et l'incrédulité à l'égard des témoignages de l'Esprit de Dieu, ils sont fortement tentés de s'attacher aux opinions qu'ils ont exprimées en présence d'autres personnes. Leurs théories et leurs conceptions enveloppent leur esprit d'un sombre nuage excluant tout rayon de lumière favorable à la vérité. Les doutes auxquels on s'abandonne par ignorance, orgueil ou habitudes coupables rivent sur l'âme des chaînes bien difficilement brisées. Seul le Christ peut donner la force nécessaire pour les rompre. MC1 52 2 Les témoignages de l'Esprit de Dieu ont pour but de diriger les hommes vers sa Parole, qui a été négligée. Si ces messages ne sont pas écoutés, le Saint-Esprit se trouve privé d'accès auprès de l'âme. De quels moyens Dieu dispose-t-il encore, alors, pour atteindre les égarés et leur montrer quelle est leur véritable condition? MC1 52 3 Les églises qui ont cédé à une influence tendant à diminuer la confiance aux témoignages sont faibles et chancelantes. Il est des prédicateurs qui cherchent à attirer le monde à eux-mêmes. Quand on s'efforce de corriger les fautes de ces prédicateurs, ils défendent leur indépendance et disent: "Mon église accepte mon travail." MC1 52 4 Jésus a dit: "Quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient réprouvées." Ils sont nombreux aujourd'hui ceux qui agissent ainsi. Les témoignages dénoncent les péchés dont ils se rendent coupables; aussi n'ont-ils aucun désir de les lire. Il y en a qui dès leur jeunesse ont reçu avertissements et réprimandes, par le moyen des témoignages; ont-ils marché dans la lumière? Se sont-ils réformés? Absolument pas. Ils continuent à se livrer aux mêmes péchés; ils gardent les mêmes défauts de caractère. Ces maux nuisent à l'oeuvre de Dieu et laissent une empreinte sur les églises. L'oeuvre que le Seigneur désire accomplir pour mettre de l'ordre dans les églises n'est pas faite parce que les membres -- et tout spécialement les conducteurs du troupeau -- ne veulent pas être repris. MC1 53 1 Plus d'un fait profession d'accepter les témoignages alors que sa vie et son caractère n'en sont aucunement influencés. Ses fautes s'aggravent par la répétition; souvent repris et n'y prêtant jamais attention, il finit par perdre la maîtrise de soi-même et s'endurcir dans le mal. En cas de surmenage ou de dépression il se trouve moralement impuissant à surmonter les défauts de caractère qu'il n'a jamais vaincus; ils finissent par l'emporter et il en est subjugué. Si vous le mettez alors au pied du mur et l'interrogez: "Est-ce que Dieu n'a pas censuré ce trait de votre caractère par des témoignages il y a des années?" sa réponse sera: "Oui, j'ai reçu des témoignages écrits mettant en lumière mes torts." "Pourquoi donc ne vous êtes-vous pas corrigé de ces défauts?" "J'ai pensé que le censeur avait commis une erreur; j'acceptais ce que je comprenais; je pensais que ce que je ne comprenais pas reflétait l'opinion du porteur du message. Je n'ai pas accepté la réprimande." MC1 53 2 Il est arrivé que des défauts de caractère que Dieu voulait signaler et corriger chez ses serviteurs, mais que ceux-ci refusaient de reconnaître, leur ont coûté la vie. Ils auraient pu conserver la vie et devenir des porteurs de lumière. Dieu désirait les faire vivre; il leur a communiqué des instructions conformes à la justice, pour leur permettre de préserver leurs forces physiques et leurs facultés mentales en vue d'un service acceptable; s'ils avaient reçu le conseil divin, ils seraient devenus ce qu'il voulait qu'ils fussent, ils eussent été efficients au service de la vérité, ils eussent mérité l'estime et la confiance de notre peuple. Ils dorment dans la tombe, pour n'avoir pas compris que Dieu les connaissait mieux qu'ils ne se connaissaient eux-mêmes. Ses pensées n'étaient pas leurs pensées, ses voies n'étaient pas leurs voies. Ces hommes aux vues étroites ont laissé leur empreinte sur l'oeuvre partout où ils ont travaillé. Et les églises ont souffert sous leur administration. MC1 54 1 Dieu reprend les hommes parce qu'il les aime. Il veut les voir forts de sa force, bien équilibrés, doués d'un caractère harmonieux; ils serviront alors d'exemple au troupeau, l'amenant plus près du ciel par leur enseignement et par leur exemple. Ils pourront alors construire un saint temple pour Dieu. -- Manuscrit 1, 1883. Sondant les témoignages pour y trouver une justification MC1 54 2 Décidés à ne pas recevoir la lumière, préférant marcher dans les voies qu'ils ont choisies, quelques-uns fouillent les témoignages dans l'espoir d'y découvrir quelque chose qui serve d'encouragement à leur incrédulité et à leur désobéissance. Il en résulte la désunion, car l'esprit qui les amène à critiquer les témoignages les amènera à surveiller leurs frères pour trouver en eux quelque chose de condamnable. -- Manuscrit 73, 1908. La dernière duperie de Satan MC1 54 3 Satan ... s'efforce constamment d'introduire ce qui est faux -- ce qui peut éloigner de la vérité. La toute dernière tromperie de Satan consistera à neutraliser le témoignage de l'Esprit de Dieu. "Faute de révélation prophétique, le peuple s'abandonne au désordre." (Proverbes 29:18 (V. du rabbinat français). Satan s'y prendra avec ingéniosité, par différents moyens et différents agents, pour ébranler la confiance du reste du peuple de Dieu dans le véritable témoignage. -- Lettre 12, 1890. MC1 54 4 Une haine satanique s'allumera contre les témoignages. L'effort de Satan tendra à ébranler la confiance des églises en ces témoignages, et ceci pour la raison suivante: Satan n'a pas un chemin facile pour amener ses tromperies et envelopper les âmes dans ses séductions aussi longtemps que l'on prête attention aux avertissements, aux répréhensions et aux conseils de l'Esprit de Dieu. -- Lettre 40, 1890. ------------------------Chapitre 4 -- Rédaction et envoi des Témoignages à l'Eglise Revue du travail MC1 56 1 Cher frère, Certains s'imaginent pouvoir apprécier le caractère et estimer l'importance du travail que le Seigneur m'a confié. Les témoignages n'auraient à leurs yeux que le poids accordé par leur esprit et leur propre jugement. MC1 56 2 Voici ce que m'a dit mon Instructeur: Fais savoir à ces personnes que Dieu ne les a pas chargées de mesurer, classer et définir le caractère des témoignages. Se hasarder à le faire c'est s'exposer au risque d'aboutir à des conclusions erronées. Le Seigneur demande à chacun de s'en tenir à la tâche qui lui est assignée. Celui qui persévère dans la voie du Seigneur saura discerner clairement le fait que la tâche qui m'est assignée n'est pas d'invention humaine. MC1 56 3 Ceux qui lisent attentivement les témoignages tels qu'ils sont apparus depuis le commencement ne seront tourmentés d'aucun doute au sujet de leur origine. Les nombreux livres composés à l'aide de l'Esprit de Dieu constituent un vivant témoignage rendu à leur caractère. MC1 56 4 Souvent, au cours des expériences faites au début du message, l'Esprit de Dieu est descendu sur quelques-uns d'entre nous, alors que nous étions réunis, et j'ai été transportée en vision. Tant de lumière et tant d'évidence, tant de consolation, d'espérance et de joie nous ont été accordées par le Seigneur que ses louanges ont jailli sur nos lèvres. L'aide littéraire reçue MC1 57 1 De son vivant, mon mari a été mon assistant et mon conseiller pour l'envoi des messages à moi confiés. Nous avons beaucoup voyagé. Parfois une lumière m'était donnée pendant la nuit, parfois de jour en présence d'une vaste assemblée. Je consignais fidèlement par écrit l'instruction reçue en vision, dans la mesure où le temps et mes forces me le permettaient. Par la suite nous examinions cela ensemble, mon mari corrigeait les fautes grammaticales et supprimait les répétitions inutiles. Puis une copie était rédigée avec soin pour le destinataire ou pour la presse. MC1 57 2 L'oeuvre ayant pris de l'extension, d'autres personnes m'aidèrent à préparer mes publications. Après la mort de mon mari de fidèles assistants se joignirent à moi, travaillant inlassablement à copier les témoignages et à préparer des articles en vue de la publication. MC1 57 3 Il n'est pas vrai, comme on l'a prétendu, que l'un quelconque de mes assistants se soit permis d'ajouter ou de retrancher quoi que ce soit ou de modifier le sens de mes messages. MC1 57 4 Alors que nous nous trouvions en Australie, le Seigneur me montra que W. C. White devait être déchargé des nombreux fardeaux que ses frères lui avaient confiés et cela afin de lui permettre de m'aider davantage dans le travail que le Seigneur m'avait confié. Une promesse avait été faite: "Je ferai reposer mon Esprit sur lui et lui donnerai de la sagesse." MC1 57 5 Depuis mon retour en Amérique, le Seigneur m'a rappelé plusieurs fois qu'il m'avait donné W. C. White pour m'aider et que le Seigneur lui accorderait l'assistance de son Esprit pour ce travail. Choisir le temps convenable et la meilleure façon de présenter le message MC1 58 1 Il faut une grande sagesse et un sain jugement, vivifié par l'Esprit de Dieu, pour choisir le moment favorable et la meilleure façon de présenter les instructions reçues. Quand des personnes censurées sont victimes d'une puissante séduction, naturellement elles résistent au témoignage; après avoir pris cette attitude combative il leur est difficile de reconnaître leur erreur. MC1 58 2 Dans les premiers temps de notre oeuvre, si des frères dirigeants étaient là au moment où des messages nous parvenaient de la part du Seigneur, nous les consultions pour savoir comment il convenait de présenter ces instructions au public. On estimait parfois préférable que certaines parties ne fussent pas lues devant l'assemblée. Parfois ceux-là mêmes qui avaient été réprimandés demandaient que les écrits signalant leurs torts et leurs dangers fussent communiqués à d'autres, qui pourraient en profiter. MC1 58 3 Souvent de sincères confessions suivaient la lecture des témoignages de censure. Alors nous nous groupions pour une réunion de prière et le Seigneur manifestait son gracieux pardon aux personnes qui venaient de confesser leurs fautes. Nos assemblées étaient richement bénies quand les témoignages étaient acceptés. MC1 58 4 Je m'efforce de consigner par écrit, fidèlement, ce qui m'est communiqué à divers moments par le divin Conseiller. Quelques portions de mes écrits sont envoyées immédiatement pour répondre aux besoins les plus urgents de l'oeuvre. D'autres sont gardées en réserve jusqu'au moment où de nouvelles circonstances en justifient l'emploi. Parfois des prédicateurs et des médecins occupant des places importantes se montraient décidés à rejeter les témoignages; dans ces cas-là j'ai reçu pour instruction de ne pas remettre les témoignages entre leurs mains; ayant cédé à l'esprit qui eut l'avantage sur Adam et Eve, ils ont placé leur esprit et leur coeur sous le contrôle de l'ennemi. Fourvoyés et trompés par leur imagination déréglée, ils découvriraient dans les témoignages des choses inexistantes, conformes à ce qui leur a été dit par d'autres. Lisant les témoignages à leur propre lumière ils s'égareraient et en entraîneraient d'autres dans leur égarement. MC1 59 1 Parfois, quand des reproches cinglants ont été rédigés, je les conserve par-devers moi jusqu'à ce que par des lettres personnelles j'aie pu tenter de modifier l'attitude mentale des destinataires. Quand ces efforts restent vains, les messages contenant ces fortes réprimandes leur sont adressés, soit qu'ils y prêtent attention, soit qu'ils nient la véracité du message. MC1 59 2 Le charme jeté par l'ennemi peut être brisé si les personnes censurées font une franche confession de leurs fautes. Si elles se repentent et renoncent à leurs péchés, Dieu est fidèle et juste pour leur pardonner et les purifier de toute iniquité. Le Christ, le Rédempteur toujours prêt à pardonner, enlèvera leurs vêtements souillés et leur donnera en échange des vêtements propres; il placera une tiare pure sur leur tête. Toutefois, aussi longtemps qu'ils refusent de se détourner de l'iniquité, ils ne peuvent former un caractère capable de supporter l'épreuve du grand jugement final. MC1 59 3 Souvent des fautes individuelles cachées me sont révélées, et je reçois l'ordre d'apporter un message de censure et d'avertissement. MC1 59 4 On me dit que plusieurs se sont laissé prendre à la fausse science de l'ennemi: ils me dénoncent comme accomplissant l'oeuvre d'une fausse prophétesse; en faussant le sens des témoignages ils changent la vérité de Dieu en mensonge. Satan, qui est toujours en alerte, poussera à faire un usage perfide des messages donnés des hommes qui dans le passé avaient été des instruments du Seigneur, employés dans son oeuvre, mais qui se sont laissé séduire. Pour n'avoir pas écouté les paroles de blâme, pour avoir rejeté les conseils, pour avoir refusé d'améliorer leur conduite et de se vouer à leur tâche, ils présenteront sous un faux jour les messages adressés à l'Eglise et jetteront la confusion dans beaucoup d'esprits. MC1 60 1 J'ai néanmoins le devoir de transmettre le message qui m'est confié, aussi longtemps que le Seigneur le voudra. Il n'exige pas de moi que je dissipe tous les malentendus caressés par des coeurs incrédules. Aussi longtemps que la porte reste ouverte pour recevoir les suggestions du tentateur, les difficultés se multiplient. Les coeurs qui se ferment à la lumière restent ouverts à l'incrédulité. Satan ne désire qu'une chose: que mon temps et mes forces soient absorbés par ces questions. Le Seigneur m'a dit: "Donne les témoignages. Ce n'est pas à toi de résoudre tous les problèmes; ta tâche consiste à reprendre, tout en présentant la justice du Christ." Un incident MC1 60 2 Il est arrivé un moment, dans les premiers jours du message, où le père Butler et le pasteur Hart ont été troublés au sujet des témoignages. Dans leur profonde détresse ils ont gémi et pleuré, sans vouloir d'abord dire la cause de leurs doutes. Pressé d'expliquer leurs paroles et leurs actes qui accusaient un manque de foi, frère Hart finit par indiquer un petit traité censé contenir les visions de soeur White; il était sûr que quelques visions avaient été omises. En présence d'un vaste auditoire ces frères déclarèrent ouvertement avoir perdu confiance dans cette oeuvre. MC1 60 3 Mon mari passa le petit traité au pasteur Hart, le priant d'en lire le titre: "A Sketch of the Christian Experience and Views of Mrs. E. G. White." [Esquisse de l'expérience chrétienne et visions de Mme E. G. White.] MC1 61 1 Un court silence suivit la lecture de ces mots, puis mon mari expliqua que faute de moyens nous n'avions pu imprimer qu'un petit traité; il promit aux frères que les visions seraient exposées plus complètement dans un livre dès que les moyens le permettraient. MC1 61 2 Profondément ému, le pasteur Butler dit après ces explications: "Prosternons-nous devant Dieu." Il y eut des prières, des pleurs et des confessions comme on en a rarement entendus. MC1 61 3 Le père Butler dit: "Pardonnez-moi, frère White; je craignais que vous n'eussiez l'intention de nous cacher une partie de la lumière dont nous avons besoin. Pardonnez-moi, soeur White." Alors la puissance divine se manifesta dans l'assemblée d'une manière extraordinaire. -- The Writing and Sending Out of the Testimonies to the Church, 9. Le travail et les assistants MC1 61 6 Cher frère [F. M.] Wilcox, Votre Lettre récente a été reçue et lue. Au sujet de la soeur qui s'imagine avoir été choisie pour succéder à soeur White, je n'ai qu'une chose à vous dire: il se peut qu'elle soit sincère, mais elle se trompe certainement. MC1 61 7 Une année environ après le décès de mon mari, je me sentais très faible et l'on craignait qu'il ne me restât que peu de temps à vivre. Lors d'un congrès tenu à Healdsburg, on m'introduisit dans une tente où beaucoup de personnes étaient assemblées. J'ai demandé à être transportée de la chaise longue où j'étais couchée sur l'estrade, désirant adresser de là quelques paroles d'adieu aux auditeurs. Alors que je m'efforçais de parler, la puissance divine vint sur moi et me fit tressaillir de part en part. Plusieurs avaient remarqué mon état de grande faiblesse: mon visage et mes mains paraissaient exsangues. Mais à mesure que je parlais on vit mes lèvres et mes joues reprendre leur couleur naturelle; j'ai compris alors qu'un miracle s'accomplissait en ma faveur. Je me tins devant l'auditoire, guérie, parlant librement. MC1 62 1 Après cette expérience j'ai été éclairée sur le fait que le Seigneur m'a suscitée pour lui rendre témoignage dans de nombreux pays, et qu'il me communiquera grâce et force en vue de cette oeuvre. Il m'a aussi été montré que mon fils, W. C. White, allait être mon assistant et mon conseiller, et que le Seigneur le doterait d'un esprit de sagesse et d'une intelligence saine. Il m'a été montré que le Seigneur le guiderait, de sorte qu'il ne serait pas fourvoyé, car il saurait reconnaître les directions du Saint-Esprit. MC1 62 2 Une assurance m'a été donnée: "Tu ne seras pas laissée seule pour accomplir l'oeuvre en vue de laquelle le Seigneur t'a choisie. Dieu t'enseignera à présenter la vérité au public en toute simplicité. Tu seras soutenue par le Dieu de vérité, et il sera démontré d'une manière convaincante que c'est lui qui te conduit. Dieu t'accordera une bonne mesure de son Saint-Esprit; sa grâce, sa sagesse et son pouvoir protecteur seront avec toi. ... MC1 62 3 "Le Seigneur sera ton instructeur. Tu devras compter avec des influences trompeuses qui se présenteront sous des formes diverses: panthéisme et autres erreurs; tu seras en sécurité pourvu que tu suives le chemin que je t'indiquerai. Je placerai mon Esprit sur ton fils et lui donnerai les forces nécessaires à l'accomplissement de sa tâche. Il possède la grâce de l'humilité. Le Seigneur l'a choisi pour jouer un rôle important dans cette oeuvre. Il est né pour cela." MC1 62 4 Ces paroles m'ont été adressées en 1882 et dès lors j'ai eu l'assurance que la grâce de la sagesse lui était accordée. Plus récemment, à un moment critique, le Seigneur m'a dit: "Je t'ai donné mon serviteur W. C. White. Je lui donnerai un bon jugement afin qu'il soit ton assistant. Je lui donnerai l'habileté et le discernement qui lui permettront d'agir avec sagesse." MC1 63 1 Le Seigneur m'a pourvue d'autres assistants fidèles en guise de collaborateurs. Plusieurs de mes discours ont été enregistrés et mis au service du public sous forme d'imprimés. Pendant presque tout le temps qu'a duré ma longue expérience, je me suis efforcée jour après jour d'écrire ce qui m'a été révélé dans des visions nocturnes. De nombreux messages de censure et d'encouragement ont été adressés à des individus; une bonne partie des instructions reçues pour l'Eglise ont été publiées dans des périodiques ou des livres et répandus en divers pays. ... MC1 63 2 L'oeuvre progresse constamment. Nous travaillons avec ardeur à rendre mes écrits accessibles au public. Nous espérons que plusieurs nouveaux livres pourront être imprimés sous peu. Si les forces devaient m'abandonner, mes fidèles collaborateurs sont prêts à poursuivre ce travail. Mes écrits continueront à parler MC1 63 3 D'abondantes lumières ont été accordées à notre Eglise en ces derniers temps. Soit que ma vie se prolonge ou qu'elle arrive à son terme, mes écrits continueront à parler sans cesse et ils exerceront leur influence jusqu'à la fin des temps. Mes écrits sont classés et gardés dans le bureau; même si je devais manquer, ces paroles que le Seigneur m'a confiées resteront vivantes et continueront à parler au monde. Toutefois mes forces sont épargnées, de sorte que j'ai l'espoir de poursuivre une oeuvre utile. Il se peut que je vive jusqu'au retour du Seigneur; au cas contraire j'espère qu'il pourra être dit à mon sujet: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:13. ... MC1 63 4 Je remercie Dieu qui m'assure de son amour et me conduit jour après jour. Je suis très occupée à écrire. Tôt le matin et tard le soir j'écris les choses que le Seigneur a placées devant mes yeux. Ma préoccupation majeure est de préparer un peuple qui puisse subsister au jour du Seigneur. Le Christ a fait une promesse sûre. Il n'y aura pas longtemps à attendre. Il nous faut travailler, veiller et attendre le Seigneur Jésus. Il nous est demandé d'être fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur. Toutes nos espérances reposent sur le Christ. MC1 64 1 Est-ce que nos membres passent en revue le passé, le présent et l'avenir tels qu'ils se déroulent aux yeux du monde? Prêtent-ils attention aux messages d'avertissement qui leur sont adressés? Avons-nous la suprême ambition d'offrir des vies polies et purifiées où se reflète le divin? C'est ce que doivent expérimenter tous ceux qui se joignent à la société des croyants lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. Ils doivent être revêtus de la justice du Christ. Son nom doit être écrit sur leurs fronts. Ils doivent se réjouir dans l'espérance de la gloire de Dieu. Le Christ porte les noms des siens gravés sur les paumes de ses mains. Jamais il ne cessera de s'intéresser à qui se sent dépendant de lui. MC1 64 2 Que l'on dise aux membres de l'Eglise qu'il leur faut une entière consécration à Dieu. Qu'il soit donné à tous de comprendre qu'il faut faire alliance avec Dieu par le sacrifice. Chaque jour et à chaque heure nous avons besoin des bénédictions de l'Evangile. Tout ce qui atteste la puissance du Seigneur, sa présence et son amour doit être accueilli avec gratitude. Le bonheur doit être réalisé par une conduite irréprochable à l'égard de Dieu. Dieu soit loué pour une pensée aussi précieuse! Que l'expression de nos sentiments et nos actions le glorifient. ... Jamais témoignages plus clairs n'ont été présentés à notre Eglise que ceux sortis récemment de ma plume. Dieu m'ordonne d'attirer l'attention des nôtres sur l'importance de leur étude. Commençons sans tarder. Alors, soit qu'il me soit donné de continuer à travailler, soit que je sois mise au repos jusqu'au retour de Jésus, ces messages seront immortalisés. MC1 64 3 Je dis maintenant à mes frères: Parlez de manière à attirer les âmes au Christ. Portez du fruit sous forme de bonnes oeuvres. "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle." Jean 3:36. Par tous les moyens imaginables on cherchera à tromper, si possible, même les élus; mais le Seigneur aura certainement soin de son oeuvre. -- The Writing and Sending Out of the Testimonies to the Church, 16. Tenir compte des temps et des lieux MC1 65 1 Rien ne doit être ignoré, rien ne doit être rejeté du contenu des témoignages. Toutefois il convient de tenir compte des temps et des lieux. Rien ne doit être fait en temps inopportun. Des questions doivent être gardées sous silence parce que certaines personnes ne manqueraient pas de faire un mauvais usage des lumières données. Le moindre détail est essentiel et doit paraître en temps opportun. Dans le passé les témoignages ont été préparés avec soin avant d'être livrés au public. Et l'on continue de tout examiner avec attention après une première rédaction. MC1 65 2 Invitez-les à manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. Présentez-leur sa Parole. Il s'en trouvera toujours pour mal interpréter et mal représenter. Aveuglés, ils exposent les fausses interprétations que Satan a inventées à leur intention; on détournera complètement de leur sens naturel les paroles de soeur White. Satan se camoufle en enfant du Christ comme Judas l'accusateur. Ces gens-là ont appris à l'école de Satan à faire de fausses déclarations. Ils ont été décrits par avance au chapitre 3 du livre de Zacharie. Dieu ne chérit rien tant que son Eglise. Satan a travaillé sur l'esprit des hommes; il continuera à trahir le dépôt sacré par des faussetés. On publie des compilations MC1 65 3 Je vois clairement que si tous ceux qui se croient qualifiés pour écrire des livres selon leur imagination pouvaient obtenir que leurs productions fussent publiées et recommandées par nos maisons d'édition, beaucoup d'ivraie serait semée dans notre monde. Beaucoup parmi les nôtres m'écrivent, insistant pour obtenir la permission de se servir de mes écrits afin de présenter certains sujets avec une force accrue, de manière à produire une profonde impression sur les lecteurs. MC1 66 1 Il y a certainement de bonnes raisons pour présenter de tels sujets; cependant je ne me hasarderais pas à approuver l'usage des témoignages de cette manière ou de permettre que des choses bonnes en elles-mêmes soient placées sous les yeux du public comme ils se proposent de le faire. MC1 66 2 Je ne doute pas que les personnes qui me font de telles propositions soient capables de conduire leur affaire avec sagesse; néanmoins je ne puis autoriser l'usage de mes écrits qu'ils se proposent de faire. Une telle entreprise demande à être examinée sous divers aspects; en effet, en se servant des témoignages pour étayer certaines affirmations auxquelles l'auteur attache une suprême importance, les extraits choisis pourraient produire une impression différente de celle que recevrait le lecteur qui les examinerait dans leur contexte original. -- The Writing and Sending Out of the Testimonies to the Church, 26a. ------------------------Chapitre 5 -- D'anciennes déclarations expliquées Reponse à un defi MC1 67 1 Récemment, mon attention a été attirée sur une brochure de seize pages publiée par C, de Marion, Iowa, sous le titre Comparison of the Early Writings of Mrs. White With Later Publications [Comparaison entre les premiers écrits de Mme White et les publications ultérieures]. L'auteur déclare que des portions de mes premières visions, imprimées autrefois, ont été supprimées dans l'ouvrage publié récemment sous le titre Early Writings of Mrs. E. G. White [Premiers Ecrits]. Il suppose que ces passages ont été supprimés parce que les doctrines qui y étaient exposées ne sont plus acceptées par notre Eglise. MC1 67 2 Il nous accuse aussi d'avoir intentionnellement cherché à tromper les lecteurs en présentant Early Writings [Premiers Ecrits] comme une réédition complète de mes premières visions, avec de simples changements de mots. MC1 68 1 Avant de passer en revue les passages que l'on prétend avoir été supprimés, il convient de rappeler certains faits. Quand mes premières visions furent publiées en un traité, on n'en fit qu'une petite édition, qui fut rapidement épuisée. Quelques années plus tard parut un livre plus volumineux, The Christian Experience and Views of Mrs. E. G. White [L'expérience chrétienne et les visions de Mme E. G. White], imprimé en 1851 et contenant de nombreuses additions. MC1 68 2 Au cours de nos fréquents changements de résidence, dans les premières années de notre oeuvre de publication, puis à la suite de voyages presque ininterrompus, mon activité s'étant étendue du Maine au Texas, du Michigan à la Californie, -- j'ai traversé le continent au moins dix-sept fois, -- j'ai entièrement perdu la trace de mes premiers écrits. Quand on décida de publier Early Writings à Oakland, l'automne dernier, on dut faire venir du Michigan un exemplaire de Experience and Views. Nous pensions être en possession d'une copie exacte des premières visions, telles qu'elles avaient été publiées. Cet ouvrage fut réimprimé, comme cela a été dit dans la préface d'Early Writings, avec quelques simples changements de mots. MC1 68 3 Je dirai ici que si quelqu'un des nôtres est en possession d'un exemplaire de la brochure contenant mes premières visions, imprimée avant 1851, ce serait me rendre un grand service de me l'envoyer sans retard; je promets de la retourner dès qu'on aura pu en faire une copie. MC1 68 4 Loin de vouloir cacher quoi que ce soit de ce qui a été publié par moi, ce serait pour moi une grande satisfaction de livrer au public chaque ligne de tout ce qui a été imprimé. Témoignages altérés par Eli Curtis MC1 68 5 Il faut ajouter une chose: je ne suis pas responsable de tout ce qui est imprimé comme provenant de moi. Environ à l'époque où furent publiées pour la première fois mes premières visions, divers articles parurent sous le couvert de mon nom, où l'on prétendait raconter ce que le Seigneur m'avait montré, tout ceci pour appuyer des doctrines qui me sont étrangères. Cela parut dans un journal édité par M. Curtis. Je ne me souviens pas du nom du journal, mais les choses essentielles sont restées gravées dans ma mémoire, bien que des détails peu importants aient été oubliés au cours des années de travail et de préoccupations. MC1 69 1 Cet homme a pris des articles sortis de ma plume, leur a fait subir des modifications qui en ont complètement faussé la signification; il a pris ici et là une phrase, sans tenir compte du contexte, il y a ajouté ses propres idées et a présenté le tout comme provenant directement de moi. MC1 69 2 Au vu de ces articles nous lui avons écrit, exprimant notre étonnement et notre désapprobation, lui interdisant de présenter mes témoignages sous un faux jour. Il nous a répondu qu'il avait le droit de publier ce qui lui plaisait, qu'il avait donné aux visions leur vraie signification, et que si je les avais écrites comme le Seigneur me les avait montrées elles auraient dit exactement la même chose. Il ajouta que si les visions avaient été données pour le bien de l'Eglise il avait le droit d'en faire l'usage qui lui convenait. MC1 69 3 Il se peut que quelques-unes de ces feuilles existent encore et que quelqu'un les produise comme venant de moi, mais je décline toute responsabilité à cet égard. Les articles reproduits dans Early Writings ont passé sous mes yeux; étant donné que l'édition de 1851 de Experience and Views [Expérience et visions] était seule en notre possession et que nous ne connaissions rien de plus qui eût été imprimé auparavant dans des périodiques ou des traités, je ne suis pas responsable des omissions dont on parle. La première omission MC1 69 4 La première citation mentionnée par C se trouvait dans un traité de 24 pages imprimé en 1847, sous le titre A Word to the Little Flock [Un mot au petit troupeau]. Voici les lignes qui ne figurent pas dans Experience and Views: MC1 70 1 "Il leur était tout aussi impossible [à ceux qui avaient abandonné la foi au mouvement de 1844] de rentrer dans le sentier et de parvenir à la cité, qu'au monde méchant que Dieu avait rejeté. Ils tombèrent l'un après l'autre le long du chemin." MC1 70 2 Voici le contexte, pour que le sens du passage devienne évident: MC1 70 3 "Alors que je priais au culte de famille, le Saint-Esprit reposa sur moi, et il me semblait m'élever de plus en plus au-dessus de ce monde de ténèbres. Je me détournai pour voir mes frères adventistes restés en ce bas monde, mais je ne pus les découvrir. Une voix me dit alors: 'Regarde encore, mais un peu plus haut.' Je levai les yeux, et je vis un sentier abrupt et étroit, bien au-dessus de ce monde. C'est là que les adventistes s'avançaient vers la sainte cité. Derrière eux, au début du sentier, il y avait une brillante lumière, que l'ange me dit être le cri de minuit. Cette lumière éclairait le sentier dans toute sa longueur pour que leurs pieds ne s'achoppent pas. Jésus marchait à leur tête pour les guider; et tant qu'ils fixaient les regards sur lui, ils étaient en sécurité. MC1 70 4 "Mais bientôt quelques-uns se lassèrent et dirent que la cité était encore fort éloignée et qu'ils avaient pensé y arriver plus tôt. Alors Jésus les encouragea en élevant son bras droit glorieux d'où émanait une lumière qui se répandit sur les adventistes. Ceux-ci s'écrièrent: 'Alléluia!' Mais certains d'entre eux repoussèrent effrontément cette lumière, en disant que ce n'était pas Dieu qui les avait conduits. La lumière qui était derrière eux finit par s'éteindre, et ils se trouvèrent alors dans de profondes ténèbres. Ils trébuchèrent et perdirent de vue et le but et Jésus, puis tombèrent du sentier et sombrèrent dans le monde méchant qui était au-dessous." MC1 70 5 Suit le passage que l'on dit avoir existé dans la publication originale et que l'on ne trouve plus dans Experience and Views ni dans Early Writings: MC1 71 1 "Il leur était tout aussi impossible [à ceux qui avaient abandonné la foi au mouvement de 1844] de rentrer dans le sentier et de parvenir à la cité, qu'au monde méchant que Dieu avait rejeté. Ils tombèrent l'un après l'autre le long du chemin." Ce qu'il faut entendre par la "porte fermée" MC1 71 2 On prétend que ces expressions établissent la doctrine de la porte fermée, raison pour laquelle elles auraient été omises dans les dernières éditions. En réalité elles n'enseignent que ce que nous n'avons cessé de croire en tant que dénomination. C'est ce que je vais montrer. MC1 71 3 Après le désappointement de 1844, j'ai gardé l'idée, pendant quelque temps, en commun avec le corps des adventistes, que la porte de la grâce était fermée pour toujours au monde. Telle était ma position avant la première vision qui me fut accordée. Ce fut la lumière que Dieu me donna alors qui corrigea notre erreur et nous fit découvrir la vérité. MC1 71 4 Je crois toujours à la porte fermée, mais non pas dans le sens où ce terme était employé autrefois et l'est encore aujourd'hui par nos adversaires. MC1 71 5 Il y eut une porte fermée aux jours de Noé. A ce moment-là l'Esprit de Dieu se retira d'une race pécheresse qui périt submergée dans les eaux du déluge. C'est Dieu lui-même qui donna à Noé le message de la porte fermée: MC1 71 6 "Mon esprit ne restera pas à toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans." Genèse 6:3. MC1 71 7 Il y eut une porte fermée aux jours d'Abraham. La miséricorde cessa de plaider en faveur des habitants de Sodome, et tous furent consumés par le feu descendu du ciel, sauf Lot, sa femme et ses deux filles. MC1 71 8 Il y eut une porte fermée aux jours du Christ. Le Fils de Dieu déclara aux Juifs incrédules, ses contemporains: "Voici, votre maison vous sera laissée déserte." Matthieu 23:38. MC1 72 1 Plongeant le regard à travers les âges jusqu'aux derniers jours, le même pouvoir infini proclama par la bouche de Jean: MC1 72 2 "Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira." Apocalypse 3:7. MC1 72 3 Je persiste à croire ce qui m'a été montré en vision: il y a eu une porte fermée en 1844. Tous ceux qui virent la lumière des messages du premier et du second ange et la rejetèrent furent laissés dans les ténèbres. Ceux qui l'acceptèrent, reçurent le Saint-Esprit accompagnant la proclamation du message céleste, et qui par la suite renoncèrent à leur foi déclarant que leur expérience avait été une illusion, rejetèrent par là l'Esprit de Dieu qui cessa de plaider en leur faveur. MC1 72 4 Ceux qui n'ont pas vu la lumière ne se sont pas rendus coupables comme s'ils l'avaient rejetée. Ceux-là seuls qui ont méprisé la lumière céleste sont restés hors d'atteinte de l'Esprit de Dieu. Rentraient dans cette classe, comme je l'ai dit, aussi bien ceux qui refusèrent d'accepter le message au moment où il leur fut présenté que ceux qui, l'ayant d'abord reçu, y renoncèrent plus tard. Ces derniers avaient peut-être l'apparence de la piété; ils prétendaient suivre le Christ, mais n'entretenant pas une relation personnelle avec Dieu ils devaient tomber dans les pièges de Satan. Les deux classes figuraient dans la vision -- ceux qui déclaraient avoir été trompés par la lumière qu'ils avaient suivie, et le monde méchant qui, pour avoir rejeté la lumière avait été à son tour rejeté par Dieu. Aucune allusion à ceux qui n'ayant pas vu la lumière ne s'étaient pas rendus coupables de refus. MC1 72 5 Pour prouver que j'ai cru et enseigné la doctrine de la porte fermée, M. C cite un passage de la Review du 11 juin 1861, signé de neuf de nos principaux membres. Voici le passage: MC1 73 1 "Nous concevions alors l'oeuvre qui nous attendait d'une manière vague et indéfinie; quelques-uns retenaient l'idée adoptée par le corps des croyants adventistes en 1844, William Miller à leur tête, selon laquelle notre oeuvre en faveur 'du monde' était terminée, et que le message ne s'adressait désormais qu'à ceux qui avaient d'abord accepté la foi adventiste. Cette croyance était si fortement ancrée que l'on fut tenté de refuser le message à l'un de nous, vu que l'on doutait de la possibilité de son salut parce qu'il n'avait pas participé 'au mouvement de 1844'." MC1 73 2 A ceci je n'ai qu'une chose à ajouter: dans la même réunion où l'on insistait pour refuser le message à ce frère, un témoignage me fut donné en vision en vue de l'encourager à placer son espoir en Dieu et à donner son coeur sans réserve à Jésus, ce qu'il fit sur-le-champ. Une supposition déraisonnable MC1 73 3 Dans un autre passage du livre A Word to the Little Flock [Un mot au petit troupeau], je fais état de scènes se déroulant sur la nouvelle terre et affirme que j'ai vu là de saints hommes d'autrefois, "Abraham, Isaac, Jacob, Noé, Daniel et d'autres semblables". Parce que je dis avoir vu ces hommes, nos adversaires supposent que je croyais alors à l'immortalité de l'âme et qu'ayant par la suite modifié mes vues à ce sujet j'ai cru utile de supprimer le passage. Ils sont aussi éloignés de la vérité ici que dans les suppositions précédentes. MC1 73 4 C'est en 1844 que j'ai accepté la doctrine à laquelle nous adhérons maintenant, concernant la non-immortalité de l'âme, comme on peut s'en rendre compte en lisant (Life Sketches of Ellen G. White, 170, 171 (1880); voir aussi l'édition de 1915; Testimonies for the Church 1:39, 40), et jamais je n'ai soutenu un autre point de vue, soit par la parole, soit par écrit. Si nous avions supprimé ce passage pour le motif indiqué, il eût fallu en supprimer d'autres. MC1 74 1 En relatant ma première vision, page 13 de Premiers Ecrits, je dis avoir vu des frères endormis en Jésus depuis peu; à la page 19 je déclare qu'un grand nombre de personnes ayant subi le martyre à cause de leur foi m'ont été montrées. MC1 74 2 Il n'y a pas plus d'immortalité de l'âme dans le passage soi-disant "supprimé" que dans ces deux derniers. MC1 74 3 Le fait est que dans ces visions j'ai été transportée dans l'avenir, au moment où les saints ressuscités seront rassemblés dans le royaume de Dieu. Le jugement, la seconde venue du Christ, l'établissement des saints sur la nouvelle terre m'ont été présentés de la même manière. A-t-on jamais supposé que ces événements appartiennent au passé? Mes adversaires montrent de quel esprit ils sont animés en m'accusant de mensonge sur la base d'une simple "supposition". Une citation qui porte à faux MC1 74 4 Dans le même passage on trouve encore ces mots: "J'ai vu deux longs poteaux en or, d'où pendaient des câbles en argent, auxquels étaient attachées de magnifiques grappes de raisin." MC1 74 5 Mes adversaires tournent en ridicule "cette pauvre expression enfantine de grappes de raisin magnifiques poussant sur des câbles d'argent attachés à des poteaux en or". MC1 74 6 Qu'est-ce qui a poussé l'auteur de ces lignes à falsifier ma déclaration? Je n'ai pas dit que les grappes de raisin poussaient sur des câbles d'argent. J'ai simplement décrit ce que j'ai vu. Il n'y a pas lieu de supposer que les grappes de raisin étaient attachées à des câbles d'argent ou à des poteaux en or, mais telle était l'apparence. Des expressions semblables sont couramment employées dans la conversation ordinaire. Quand nous parlons de fruits d'or, il est bien entendu que le fruit n'est pas composé de ce précieux métal, mais simplement qu'il a l'apparence de l'or. Appliquez la même règle à mes paroles et tout malentendu s'évanouit. Le sceau de Dieu MC1 75 1 Voici un autre passage que l'on dit "supprimé": "Eh bien, frères et soeurs, Dieu soit béni! c'est une réunion de plus pour ceux qui ont le sceau du Dieu vivant." MC1 75 2 Il n'y a rien là qui ne corresponde plus à nos convictions actuelles. Si l'on veut bien consulter nos oeuvres éditées on verra que nous croyons ceci: les justes vivants recevront le sceau de Dieu avant la fin du temps de grâce. Et encore: des honneurs particuliers leur seront conférés dans le royaume de Dieu. Renoncer au sabbat MC1 75 3 On prétend que le passage suivant a été supprimé dans le récit de la vision contenu pages 32 à 35 de Premiers Ecrits: MC1 75 4 "Si quelqu'un croyait, observait le sabbat et participait aux bénédictions qui en résultent, puis l'abandonnait et transgressait le saint commandement, il se fermerait les portes de la sainte Cité aussi vrai qu'il y a un Dieu qui règne dans les lieux célestes." MC1 75 5 Ceux qui ont bien compris et pleinement accepté la vérité relative au quatrième commandement et ont joui des bénédictions qui accompagnent l'obéissance, mais qui ont par la suite renoncé à leur foi et ont eu la témérité de violer la loi de Dieu, les portes de la cité de Dieu leur seront fermées s'ils persistent à marcher dans la voie de la désobéissance. "Le temps est presque arrivé à son terme" MC1 75 6 Une déclaration contenue dans Experience and Views [Expérience et visions], et reproduite à la page 58 de Premiers Ecrits, est citée pour prouver la fausseté de mes témoignages: "J'ai vu que le temps où Jésus doit officier dans le lieu très saint est sur le point de finir, et que sa venue est très proche." MC1 76 1 Quand le sujet m'a été présenté, la période consacrée au ministère du Christ paraissait presque achevée. Puis-je être accusée de mensonge si le temps a duré plus longtemps que mon témoignage ne le laissait supposer? Qu'en est-il du témoignage rendu par le Christ et par ses disciples? Se sont-ils trompés? MC1 76 2 L'apôtre Paul écrit aux Corinthiens: MC1 76 3 "Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n'en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas." 1 Corinthiens 7:29, 30. MC1 76 4 Dans son épître aux Romains, le même apôtre dit: MC1 76 5 "La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière." Romains 13:12. MC1 76 6 De Patmos le Christ s'adresse à nous par l'intermédiaire de Jean le bien-aimé: MC1 76 7 "Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche." Apocalypse 1:3. "Le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. -- Et voici, je viens bientôt. -- Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!" Apocalypse 22:6, 7. MC1 76 8 Dans les messages qu'ils adressent aux hommes, les anges représentent le temps comme très court. C'est ainsi qu'il m'a toujours été présenté. Il est vrai que le temps a duré plus longtemps que nous ne l'avions pensé au début de ce message. Notre Sauveur n'est pas apparu aussi tôt que nous l'avions espéré. La parole du Seigneur a-t-elle failli? Jamais! Il faut se rappeler que les promesses et les menaces divines sont conditionnelles. MC1 77 1 Dieu avait confié à son peuple une tâche à accomplir sur la terre. Le message du troisième ange devait être délivré; les esprits des croyants devaient être dirigés vers le sanctuaire céleste, où le Christ est entré pour accomplir une oeuvre de propitiation en faveur de son peuple. Une réforme devait s'opérer concernant le sabbat. Il s'agissait de réparer la brèche faite dans la loi de Dieu. Le message doit être proclamé à haute voix pour avertir tous les habitants de la terre. Le peuple de Dieu doit purifier son âme en obéissant à la vérité et se préparer à se tenir sans tache devant lui au moment de sa venue. MC1 77 2 Si, après le désappointement de 1844, les adventistes étaient restés fermes dans la foi et s'étaient engagés tous ensemble dans les voies ouvertes par la Providence, s'ils avaient accueilli le message du troisième ange et l'avaient proclamé au monde avec la puissance du Saint-Esprit, ils auraient vu le salut de Dieu, le Seigneur aurait puissamment secondé leurs efforts, l'oeuvre aurait été achevée et le Christ serait déjà venu pour apporter la récompense à son peuple. MC1 77 3 Cependant, dans la période de doute et d'incertitude qui suivit le désappointement, de nombreux adventistes ont perdu la foi. Des dissensions et des divisions se sont produites. La plupart se sont opposés par la parole et par la plume à ceux qui, en petit nombre, fidèles à la Providence, ont accepté la réforme du sabbat et ont entrepris de proclamer le message du troisième ange. Plusieurs, qui auraient dû vouer leur temps et leurs talents à une tâche unique, celle d'avertir le monde, se laissèrent absorber par leur opposition à la vérité du sabbat, ce qui obligea les défenseurs de cette vérité à consacrer leurs efforts à réfuter ces adversaires. C'est ainsi que l'oeuvre fut retardée et le monde laissé dans les ténèbres. Notre histoire eût été toute différente si tout le corps des adventistes s'était trouvé uni sur la base des commandements de Dieu et de la foi de Jésus. MC1 77 4 Il n'entrait pas dans le dessein de Dieu que la venue du Christ fût ainsi retardée. Dieu n'avait pas eu l'intention de faire errer Israël, son peuple, dans le désert pendant quarante ans. Il voulait le conduire directement au pays de Canaan, et l'y établir comme un peuple saint, en santé, et heureux. Mais ceux qui avaient été évangélisés n'entrèrent pas au pays de la promesse "à cause de leur incrédulité" Hébreux 3:19. Parce que leurs coeurs étaient remplis de murmures, de révoltes et de haine, Dieu ne put réaliser son alliance avec eux. MC1 78 1 L'incrédulité, les murmures et la rébellion tinrent l'ancien Israël hors du pays de Canaan pendant quarante ans. Les mêmes péchés ont retardé l'entrée de l'Israël moderne dans la Canaan céleste. En aucun de ces cas Dieu ne s'est trouvé en faute. Ce sont l'incrédulité, la mondanité, le manque de consécration et les disputes parmi le peuple qui fait profession d'appartenir au Seigneur, qui nous ont retenus si longtemps dans ce monde de péché et de souffrance. MC1 78 2 Il y a encore deux autres passages, dont on dit qu'ils se trouvaient dans mon premier livre, et qui sont omis dans mes derniers écrits. A ce sujet je me contenterai de dire ceci: quand j'obtiendrai un livre contenant ces passages, et que je pourrai ainsi vérifier les citations et les examiner dans leur contexte, je serai à même de parler de cela en connaissance de cause. Les moqueurs des derniers jours MC1 78 3 Depuis le début de mon activité j'ai été poursuivie par la haine, par le blâme, par de faux rapports. D'ignobles imputations et des rapports calomnieux ont été rassemblés avec avidité et répandus à profusion par des rebelles, des formalistes, des fanatiques. Il y a des prédicateurs appartenant à des églises soi-disant orthodoxes qui vont de lieu en lieu pour lutter contre les adventistes du septième jour: Mme White constitue leur sujet. Ces prédicateurs qui se donnent comme des sentinelles de Dieu entraînent après eux les moqueurs des derniers jours. MC1 79 1 Le monde incrédule, les prédicateurs des églises déchues et les adventistes du premier jour se liguent ensemble pour attaquer Mme White. Cette guerre dure depuis près de quarante ans, mais je ne me suis pas sentie libre de donner la moindre attention à leurs vils discours, à leurs insultes et à leurs insinuations. Je ne m'écarterais pas maintenant de cette ligne de conduite si ce n'est qu'il se trouve des âmes sincères trompées par les ennemis de la vérité qui affirment triomphalement que je suis un imposteur. C'est pour venir en aide à ces personnes sincères que je fais ces déclarations. MC1 79 2 Je n'espère pas atteindre ceux qui, ayant connu la lumière de la vérité, refusent d'y prêter attention, ceux qui s'abandonnent aux préjugés et retranchent leurs âmes dans l'incrédulité. MC1 79 3 Jésus, la Majesté du ciel, qui était égal à Dieu, a passé trente-trois années dans ce monde; néanmoins son caractère divin n'a été reconnu que par un petit nombre de personnes. Pourrais-je, moi si faible, si indigne, frêle créature humaine, m'attendre à un meilleur succès que celui dont a bénéficié le Sauveur du monde? MC1 79 4 Dès le moment où je me suis vouée à cette oeuvre, prête à me rendre partout où Dieu m'appelait, pour prononcer les paroles qu'il me chargerait de communiquer, je savais que j'allais rencontrer de l'opposition, du blâme, des persécutions. Les faits ont confirmé mes prévisions. Si j'avais recherché les applaudissements humains il y a longtemps que j'eusse été découragée. Mais j'ai regardé à Jésus, lui qui, bien que sans défaut, a été attaqué par des langues mensongères. Des hommes qui avaient de hautes prétentions de piété suivaient le Sauveur en l'épiant, multipliant les efforts pour lui barrer le chemin. Bien qu'il fût tout-puissant, il n'a pas puni ses adversaires comme ils le méritaient. Il s'abstint de lancer contre eux les foudres de sa vengeance. Il flétrit vigoureusement leur hypocrisie et leur corruption; lorsque son message était rejeté et que sa vie se trouvait en danger il se rendait paisiblement en un autre endroit où il pût porter les paroles de vie. Je me suis efforcée, malgré ma faiblesse, de suivre les traces de mon Sauveur. Les défenseurs de la vérité, objets de l'inimitié MC1 80 1 Que de peine se donnaient les pharisiens pour démontrer que le Christ était un imposteur! Comme ils surveillaient chacune de ses paroles, cherchant à présenter sous un faux jour toutes ses déclarations! L'orgueil, les préjugés et la passion bloquaient toutes les avenues de l'âme par où le témoignage du Fils de Dieu eût pu pénétrer. Quand il flétrissait leur iniquité, déclarant que leurs oeuvres attestaient le fait qu'ils étaient enfants de Satan, ils lui renvoyaient l'accusation avec colère: "N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon?" Jean 8:48. MC1 80 2 Tous les arguments dirigés contre le Christ étaient fondés sur le mensonge. Il en fut de même pour Etienne et pour Paul. Les affirmations les plus faibles et les moins dignes de confiance trouvaient néanmoins des oreilles complaisantes, tant il y avait de coeurs non sanctifiés, désireux de croire ces affirmations mensongères. De telles personnes sont toujours disposées à se saisir avec acharnement de toute erreur ou faute qu'elles pensent pouvoir attribuer à ceux qui présentent des vérités désagréables. MC1 80 3 Il n'y a pas lieu de s'étonner quand de méchantes suppositions sont saisies avec avidité comme des faits indubitables par ceux qui se nourrissent de faussetés. Ceux qui s'opposaient au Christ ont été plus d'une fois confondus et réduits au silence par la sagesse de ses paroles; ils persistaient néanmoins à recueillir avec soin les moindres rumeurs et saisissaient les moindres occasions pour le tenter par des questions captieuses. Ils étaient bien décidés à ne pas renoncer à leur dessein. Ils savaient fort bien que si Jésus pouvait continuer son oeuvre un grand nombre croirait en lui et que scribes et pharisiens perdraient leur influence sur le peuple. Ils étaient donc prêts à recourir aux mesures les plus ignobles pour réaliser leur malicieux projet contre lui. Ils haïssaient les Hérodiens, ce qui ne les empêcha pas de s'allier à ces ennemis invétérés pour imaginer quelque plan en vue de débarrasser la terre de la présence du Christ. MC1 81 1 Voilà quelle était à l'égard du Fils de Dieu l'attitude de ceux qu'il venait sauver. Qui que ce soit qui veuille obéir à Dieu et apporter au monde le message de sa vérité, peut-il s'attendre à un meilleur accueil que celui qui a été réservé au Christ? MC1 81 2 Je ne nourris aucun mauvais sentiment à l'égard de ceux qui s'efforcent de neutraliser le message que Dieu a donné pour censurer, avertir et encourager son peuple. Cependant, en tant qu'ambassadrice du Christ, je dois prendre la défense de la vérité. Qui sont ceux qui avec tant d'ardeur se dressent contre moi? S'agit-il des purs et saints enfants de la foi? Sont-ils nés de nouveau? Sont-ils participants de la nature divine? Aiment-ils Jésus, manifestent-ils son esprit de mansuétude et d'humilité? "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:20. Ressemblent-ils aux premiers disciples, ou plutôt à ces scribes et pharisiens rusés qui cherchaient constamment à surprendre le Christ dans ses paroles? Remarquez les procédés déloyaux de ces anciens ennemis de la vérité -- voyez les légistes, les prêtres, les scribes, les chefs de la nation combiner leurs efforts pour trouver un chef d'accusation contre Celui qui était la lumière du monde. MC1 81 3 Pourquoi s'acharnaient-ils ainsi à condamner le Christ? Ils ne goûtaient pas ses doctrines et ses préceptes et voyaient avec déplaisir l'attention des foules se tourner vers lui et s'éloigner de leurs anciens dirigeants. MC1 81 4 La nature humaine n'a pas changé. Ceux qui s'efforcent de me barrer la route et de détruire l'influence de mes paroles ne doivent pas s'imaginer qu'ils servent la cause de Dieu. Ils sont au service d'un autre maître et recevront la rétribution méritée. MC1 82 1 Il y aura de la rébellion aussi longtemps que Satan existera. Ceux qui sont animés de son esprit ne sauront pas discerner l'Esprit de Dieu ou écouter sa voix jusqu'à ce que le décret soit ordonné: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore." Apocalypse 22:11. Je dois compter avec la malice de ceux qui méprisent la lumière qu'il a plu à Dieu de me donner. Assez de preuves pour les coeurs sincères MC1 82 2 Il rentre dans le plan de Dieu d'offrir suffisamment de preuves du caractère divin de son oeuvre pour convaincre tous ceux qui sincèrement cherchent à connaître la vérité. Mais il n'écarte pas tout prétexte à celui qui veut douter. Il y aura toujours des occasions pour disputer et contester. MC1 82 3 J'ai pitié de ceux qui se sont engagés dans la voie du doute et de l'incrédulité. Je serais heureuse de pouvoir leur venir en aide; mais mon expérience passée me laisse peu d'espoir de les voir parvenir à la lumière. Aucune démonstration, si évidente qu'elle soit, ne réussira à convaincre au sujet de la vérité des hommes qui refusent de renoncer à leur orgueil, de soumettre leur nature charnelle, de se placer à l'école du Christ. MC1 82 4 Beaucoup sont amenés à rejeter la lumière céleste par leur opiniâtreté, par l'orgueil qui les fait maintenir leurs opinions. Ils s'attachent à des idées qu'ils chérissent, à des interprétations fantaisistes de l'Ecriture, et à de dangereuses hérésies; si un témoignage est donné pour corriger ces erreurs, ils s'en vont mécontents, comme d'autres l'ont fait au jour du Christ. MC1 82 5 Peu importe à certaines personnes si ceux qui transmettent les paroles de Dieu ont un caractère et une conduite irréprochables; elles n'en tiennent aucun compte. Et pourquoi? Parce qu'ils disent la vérité. Ceci est mon grief, mes frères. Mais que l'on répande un faux rapport, si par un moyen quelconque on peut compromettre la réputation de l'ambassadeur du Christ, de quelle absurde crédulité ne fait-on pas preuve! Qu'ils sont nombreux ceux qui ne demandent qu'à accroître et répandre la calomnie! De telles personnes dévoilent leur vrai caractère. "Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu; vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu." Jean 8:47. MC1 83 1 Calomnie et blâme: voilà quelle sera la récompense de ceux qui tiennent ferme pour la vérité telle qu'elle est en Jésus. "Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés." 2 Timothée 3:12. Ceux qui apportent un franc témoignage contre le péché seront détestés aussi sûrement que l'a été le Maître qui les a chargés de cette mission. Ils seront considérés les ennemis de l'Eglise et de la religion, comme l'a été le Christ; plus ils auront déployé d'ardents et sincères efforts en vue d'honorer Dieu, plus cruelle sera l'inimitié des impies et des hypocrites. Mais ces traitements ne devraient pas nous décourager. Je poursuivrai mon oeuvre MC1 83 2 On pourra dire de nous que nous sommes faibles et insensés, enthousiastes, même fous; peut-être dira-t-on de nous ce que l'on a dit du Christ: "Il a un démon." Jean 10:20. Néanmoins l'oeuvre que le Maître nous a confiée reste notre oeuvre. Il nous faut diriger les esprits vers Jésus, sans rechercher les louanges ou les honneurs de la part des hommes, et nous remettre à Celui qui juge avec justice. Il sait secourir ceux qui, marchant sur ses traces, ont à endurer une part de l'opprobre qu'il a porté. S'il a été tenté comme nous en toutes choses, c'est afin de pouvoir secourir ceux qui sont tentés. MC1 83 3 Quelles que soient les fausses interprétations données à mon témoignage par ceux qui s'affublent du manteau de la justice, sans connaître Dieu, j'irai de l'avant, quant à moi, poursuivant humblement mon oeuvre. Je communiquerai les paroles que Dieu me donnera pour encourager, censurer, avertir. Il ne me reste que peu de temps à vivre. J'accomplirai fidèlement l'oeuvre que mon Père m'a confiée, avec l'aide de sa grâce, sachant que tous mes actes doivent passer en jugement devant Jéhovah. -- Manuscrit 4, 1883. L'expérience d'Ellen G. White concernant la question de la porte fermée exposée à nouveau MC1 84 1 Cher frère Loughborough, J'atteste dans la crainte de Dieu que les accusations portées par Miles Grant, Mme Burdick et d'autres auteurs, publiées dans Crisis, sont fausses. Les déclarations faites au sujet de ma conduite en 1844 sont controuvées. MC1 84 2 Avec mes frères et soeurs, après l'échéance de 1844, j'ai cru qu'aucun pécheur ne parviendrait à la conversion. Mais je n'ai jamais eu une vision d'où l'on pût conclure qu'aucun pécheur ne se convertirait. Et je puis dire en toute assurance que personne ne m'a jamais entendu dire ou n'a pu lire dans mes écrits, une déclaration pouvant justifier les accusations dont je suis l'objet sur ce point. MC1 84 3 Ce fut au cours d'un premier voyage dans l'Est, dont le but était de raconter mes visions, que la précieuse vérité relative au sanctuaire céleste me fut présentée et que me fut montrée la porte ouverte et fermée. Nous pensions que le Seigneur était sur le point de paraître sur les nuées des cieux. Il me fut montré qu'il restait à faire une grande oeuvre en faveur de ceux qui n'avaient pas eu la lumière et ne l'avaient pas rejetée. Nos frères ne pouvaient concilier ceci avec notre conviction touchant l'imminence de l'apparition du Christ. Il se trouva des fanatiques pour m'accuser de dire que mon Seigneur tarde à venir. Je vis qu'en 1844 Dieu avait ouvert une porte que personne ne pouvait fermer et fermé une porte que personne ne pouvait ouvrir. Ceux qui rejetèrent la lumière apportée par le message du second ange sombrèrent dans des ténèbres combien épaisses. MC1 85 1 Je n'ai jamais dit ou écrit que le monde était condamné sans appel. Je n'ai jamais tenu un tel langage, même en m'adressant au plus grand pécheur. J'ai toujours donné des messages de censure à ceux qui employaient d'aussi dures expressions. -- Lettre 2, 1874. Une déclaration au sujet du jour et de l'heure ou le Christ reviendra MC1 85 2 Chère soeur, MC1 85 3 Vous dites: "Entre autres choses il y en a qui prétendent qu'il est malhonnête de supprimer vos premiers écrits." Ceux qui font de telles déclarations sont-ils disposés à me fournir la preuve de ce qu'ils avancent? Je sais que cela a été souvent répété, sans jamais être prouvé. "Ils prétendent que dans l'édition originale de vos témoignages, au premier volume, qu'ils ont conservé, vous dites clairement que le jour et l'heure de la seconde venue du Christ vous ont été montrés. Ils avancent que vos déclarations à ce sujet sont incompatibles avec l'enseignement de la Bible, le Christ ayant affirmé lui-même que personne ne connaît le jour ou l'heure, pas même les anges de Dieu."... MC1 85 4 L'unique déclaration concernant le jour et l'heure de la venue du Christ, faite après l'échéance de 1844, se trouve dans Premier écrits, 15, 34, et 285. Il y est simplement question de l'annonce qui sera faite juste avant la seconde venue du Christ. MC1 85 5 Si vous ouvrez à la p. 285 et lisez depuis le commencement du chapitre, vous verrez que la déclaration dont il s'agit se rapporte à la délivrance des saints au temps de détresse, opérée par la voix de Dieu. Tâchez de vous procurer ce livre, si vous ne le possédez pas déjà, et lisez-y les déclarations contenues. Elles sont une reproduction exacte du premier article publié. "Le ciel s'ouvrait, se fermait, était continuellement agité. Les montagnes s'inclinaient comme des roseaux agités par le vent, et jetaient de tous côtés des blocs de rochers. La mer bouillonnait et rejetait des pierres sur la terre. Lorsque Dieu annonça le jour et l'heure de la venue de Jésus, et proclama l'alliance éternelle à son peuple, il prononça une phrase, et s'arrêtait tandis que ses paroles parcouraient la terre." MC1 86 1 Ceci est une partie du paragraphe. Les déclarations contenues dans les pages 15 et 34 se rapportent au même moment. Il y a là tout ce qui m'a été montré en tout temps au sujet du moment précis de la venue du Seigneur. Je n'ai pas la moindre connaissance du temps fixé par la voix de Dieu. J'entendis annoncer l'heure, mais je ne gardai aucun souvenir de cette heure quand la vision eut pris fin. Des tableaux émouvants et solennels défilèrent devant mes yeux, qu'aucun langage humain ne saurait décrire. Tout cela revêtait pour moi une réalité pleine de vie, et tôt après je vis paraître la grande nuée blanche sur laquelle était assis le Fils de l'homme. -- Lettre 38, 1888. Une vue ancienne de jets de lumière MC1 86 2 Dès ma première adolescence le Seigneur jugea bon de déployer devant moi les gloires du ciel. Je fus transportée au ciel en vision et un ange me dit: "Regarde!" Mes regards se portèrent sur le monde plongé dans d'épaisses ténèbres. Ces ténèbres provoquèrent en moi une angoisse inexprimable. MC1 86 3 Une fois de plus cette parole me fut adressée: "Regarde." Je promenai un regard attentif sur le monde et je commençai à apercevoir des jets de lumière tels des étoiles parsemées au sein de ces ténèbres; puis je vis une lumière s'ajouter à une lumière, et le nombre de ces lumières à l'apparence d'étoiles allait croissant au milieu des ténèbres morales. Alors l'ange me dit: "Ce sont ceux qui croient au Seigneur Jésus et qui obéissent aux paroles du Christ. Ils sont la lumière du monde; sans la présence de ces lumières, le jugement divin ne tarderait pas à frapper les transgresseurs de la loi de Dieu." Je vis ensuite ces petits jets de lumière augmenter de clarté, briller de l'est à l'ouest, du nord au sud, si bien que toute la terre en fut illuminée. MC1 87 1 Il arrivait parfois que l'une de ces lumières pâlissait, d'autres s'éteignaient, provoquant chaque fois tristesse et pleurs dans le ciel. Il y avait des lumières dont l'éclat allait en augmentant sans cesse, et beaucoup d'autres lumières venaient s'ajouter, apportant de la joie au ciel. Je vis que ces rayons de lumière émanaient directement de Jésus et qu'ils produisaient ces précieux jets de lumière qui éclairaient le monde. -- Gospel Workers, 378, 379 (1892). ------------------------Chapitre 6 -- Tendre sollicitude de Jésus MC1 91 1 J'écris poussée par un sentiment de profonde gratitude pour la tendre sollicitude que notre Sauveur exerce en notre faveur. Tandis que je lis la Parole de Dieu et m'agenouille pour la prière, je ne puis présenter mes requêtes sans verser des larmes, tant je suis impressionnée par la bonté et la miséricorde de Dieu. Cela subjugue et brise mon coeur de songer à la bonté et à l'amour de mon Père céleste. J'ai faim et soif d'une présence plus sensible de Jésus en cette vie-ci. Dois-je me plaindre si je suis crucifiée avec ce Christ qui a été crucifié pour moi?... MC1 91 2 Nous ne savons ce qui nous attend; aussi notre seule sûreté consiste-t-elle à marcher la main dans la main avec le Christ, le coeur rempli d'une parfaite confiance. N'a-t-il pas dit: "Qu'on s'attache à ma protection, qu'on fasse la paix avec moi, qu'avec moi on fasse la paix!" Ésaïe 27:5 (V. Crampon). Restons étroitement unis au Sauveur. Marchons humblement avec lui, remplis de sa mansuétude. Que notre moi demeure caché avec lui en Dieu. ... L'ornement extérieur MC1 91 3 Ceux qui chérissent et flattent leur moi, nourrissant l'orgueil et la vanité, consacrant au vêtement et aux apparences ce qui devrait être donné à l'oeuvre du Maître, s'exposent à une perte effroyable. Bien des personnes richement vêtues ignorent tout de l'ornement intérieur qui seul est d'un grand prix aux yeux de Dieu. Leurs beaux atours couvrent un coeur pécheur et malade, plein de vanité et d'orgueil. Ils ne savent ce que veut dire chercher "les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu". Colossiens 3:1. MC1 92 1 Je désire ardemment d'être remplie, jour après jour, de l'Esprit du Christ. Le trésor de sa grâce vaut plus pour moi que l'or ou l'argent ou des parures coûteuses. Plus que jamais je soupire après la justice. MC1 92 2 Quand mes soeurs auront la moindre lueur de ce que le Christ a souffert pour elles, afin qu'elles puissent devenir enfants de Dieu par adoption, l'orgueil du monde et l'égoïsme ne leur donneront plus aucune satisfaction. Elles cesseront d'adorer leur moi. Dieu deviendra l'objet de leur suprême dévotion. MC1 92 3 Mon coeur souffre de voir combien il y en a qui font une idole de leur moi. Le Christ a payé le prix de leur rachat. Il a droit au service de toutes leurs facultés. Mais leurs coeurs sont remplis d'égoïsme et ils recherchent les ornements extérieurs. Ils ne prêtent aucune attention aux paroles: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Marc 8:34. Le souci de plaire au moi leur cache la vue du Christ. Ils n'éprouvent aucun désir de marcher devant Dieu avec mansuétude et modestie. Ils négligent de regarder à Jésus. Ils ne demandent pas à être transformés à son image. Ils ressemblent à l'homme de la parabole qui s'est présenté au banquet du roi couvert de ses vêtements ordinaires. Il avait refusé de se préparer conformément aux exigences du roi. Il ne s'est pas soucié de revêtir l'habit coûteux qui lui était offert. Il n'avait rien à répondre à la question du roi: "Comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces?" Matthieu 22:12. Il eut la bouche fermée; sa conduite le condamnait. MC1 92 4 Parmi ceux qui font profession de christianisme, il en est beaucoup qui se contentent de porter le nom de chrétien. Ils sont inconvertis. Ils mettent en avant leur moi. Ils ne s'asseyent pas aux pieds de Jésus, comme Marie, pour recevoir ses instructions. Ils ne sont pas prêts pour la venue du Christ. Une grande surprise MC1 93 1 Une nuit je me trouvais en compagnie de personnes au coeur rempli de vanité et de présomption. Le Christ leur était caché. On entendit soudain ces paroles, prononcées d'une voix forte et claire: "Jésus vient pour emmener avec lui ceux qui l'ont aimé et servi sur terre, afin qu'ils soient avec lui, dans son royaume, pour toujours." Beaucoup de personnes faisant partie du groupe s'avancèrent à sa rencontre, richement vêtues, et toujours occupées à regarder leurs habits. Quand elles contemplèrent sa gloire et comprirent qu'elles avaient jugé l'homme d'après l'apparence extérieure, elles découvrirent qu'elles étaient privées de la robe de la justice du Christ et que leurs vêtements étaient tachés du sang des âmes perdues. MC1 93 2 Lorsque le Christ prit à lui ses élus, eux furent laissés; car ils n'étaient pas prêts. Ils avaient réservé la première place dans leur vie au moi; quand le Sauveur arriva, ils n'étaient pas prêts à aller à sa rencontre. MC1 93 3 A mon réveil, le tableau de ces mines désespérées resta gravé dans mon esprit. L'impression en est indélébile. Je voudrais pouvoir décrire la scène telle qu'elle me fut présentée. Immense fut la déception de ceux qui n'avaient pas appris par expérience la signification de ces mots: "Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu." Colossiens 3:3. MC1 93 4 Beaucoup de chrétiens de profession n'ont pas une connaissance expérimentale du Christ. Combien je suis peinée en pensant à ces pauvres âmes trompées et non préparées! Quand je me tiens devant une assemblée et que je vois les propre-justes, satisfaits d'eux-mêmes, et que je sais qu'ils ne se préparent pas à servir le Christ d'une manière acceptable, afin de le rencontrer dans la paix, je suis si accablée que j'en perds le sommeil. Je me demande: Que puis-je dire à ces âmes pour les rendre conscientes de leur véritable condition? Le moi est le thème exclusif qui les absorbe dans cette vie. Je désire leur révéler le Christ si clairement qu'elles en arrivent à le contempler, lui, et à détourner leur attention de leur moi. ... MC1 94 1 Parmi ceux qui éprouveront une amère déception au jour final du rendement des comptes, il s'en trouvera qui auront passé pour des êtres religieux, qui apparemment menaient des vies chrétiennes. Mais le moi se mêle à tout ce qu'ils font. Ils se glorifient de leur moralité, de leur influence, de la position supérieure qu'ils ont su s'assurer, de la connaissance de la vérité, s'imaginant que cela suffira à leur gagner l'approbation du Christ. "Seigneur", diront-ils dans leur plaidoyer, "nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues." Luc 13:26. "N'avons-nous pas prophétisé en ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?" Matthieu 7:22. MC1 94 2 Mais le Christ leur dira: "Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi." "Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 7:23, 21. MC1 94 3 Aucune discussion possible. Le temps favorable est passé. La sentence irrévocable a été prononcée. Ils sont exclus du ciel, n'étant pas jugés aptes à y habiter. Lisez Matthieu 7:24-27. -- Lettre 91, 1904. MC1 94 4 Le plan divin de la rédemption prévoit le moyen de vaincre tout péché, de résister à toute tentation, si forte qu'elle soit. -- The Review and Herald, 22 décembre 1885. MC1 95 1 Si le peuple de Dieu possédait l'amour du Christ dans son coeur, si chaque membre d'église était fortement imprégné de l'esprit de renoncement, si tous faisaient preuve de zèle, les fonds ne feraient pas défaut pour la mission intérieure comme pour les missions étrangères; nos ressources se verraient multipliées; des milliers de portes s'ouvriraient pour d'utiles activités, et nous serions invités à y entrer. Si le dessein de Dieu avait été mis à exécution par son peuple, le message de grâce aurait été donné au monde, le Christ serait revenu sur la terre, et les saints eussent déjà été introduits dans la cité de Dieu. -- Australasian Union Conference Record, 15 octobre 1898. ------------------------Chapitre 7 -- Le Christ tient les rênes MC1 96 1 Les Guirgaséniens souhaitaient le départ du Christ. Il fut reçu à Capernaüm et il y accomplit d'éclatants miracles. MC1 96 2 Le Christ a tout pouvoir au ciel et sur la terre. Il est le grand Médecin, auquel nous pouvons recourir dans nos maladies physiques ou spirituelles. Il a montré qu'il jouissait d'un pouvoir absolu sur les vents et les vagues et sur les démoniaques. Les clés de la mort et du séjour des morts lui ont été confiées. Principautés et puissances lui ont été assujetties même pendant son humiliation. ... MC1 96 3 Pourquoi n'avons-nous pas une plus grande foi au divin Médecin? De même qu'il a opéré en faveur du paralytique, il est prêt à opérer en faveur de ceux qui s'approchent de lui pour obtenir la guérison. Ce qui nous manque, c'est la foi. Il nous faut aller droit au Christ, assurés qu'il guérira nos maladies physiques et spirituelles. MC1 96 4 Nous avons trop peu de foi. Oh! combien je voudrais amener nos frères à plus de foi en Dieu! Il ne faut pas s'imaginer que pour exercer sa foi il faille parvenir à un état d'exaltation. Tout ce qui nous est demandé, c'est de croire à la Parole de Dieu tout comme nous avons confiance les uns dans les autres. Il a parlé, et il accomplira sa Parole. Appuyez-vous calmement sur sa promesse, car il pense ce qu'il dit. Dites: il m'a parlé dans sa Parole; il accomplira toutes ses promesses. Ne vous agitez pas. Soyez confiants. La Parole de Dieu est vraie. Agissez comme faisant confiance au Père céleste. ... MC1 97 1 Des hommes sont désignés pour annoncer la vérité dans de nouvelles localités. Leur entretien nécessite des fonds. Il leur faut des fonds où puiser pour secourir les pauvres et les nécessiteux qu'ils rencontreront en exerçant leur ministère. La bienfaisance exercée en faveur des pauvres donnera plus d'efficience à la proclamation de la vérité. La bonne volonté apportée à secourir les nécessiteux leur gagnera la gratitude de ceux-ci et l'approbation du ciel. MC1 97 2 Ces ouvriers fidèles devraient bénéficier de la sympathie de l'Eglise. Le Seigneur écoutera les prières prononcées en leur faveur. L'Eglise ne devrait pas manquer de manifester son intérêt d'une manière tangible pour leur oeuvre. MC1 97 3 Personne ne vit pour lui-même. Le poste du devoir est assigné à chacun dans l'oeuvre de Dieu. L'effort de chaque individu est renforcé par l'union de tous. L'influence de l'Eglise s'étend à mesure que progressent sa foi, son amour, son unité. Les extrêmes limites de cette influence doivent être atteintes, portant toujours plus loin les triomphes de la croix. Lève-toi, resplendis MC1 97 4 Dieu nous demande de faire éclater les barrières qui enserrent notre service intérieur. Le message évangélique doit être porté dans les villes et au dehors. Tous doivent être invités à rallier la bannière de la croix. Quand cette oeuvre sera accomplie comme elle doit l'être, quand un zèle divin nous animera pour amener des conversions à la vérité, le monde verra qu'une puissance divine accompagne le message de la vérité. L'unité des croyants atteste la puissance de la vérité, capable d'amener l'harmonie parfaite entre des hommes de tempéraments différents réunis par un même objectif. MC1 98 1 Les prières et les offrandes des croyants, combinées avec des efforts ardents, accomplis avec abnégation, constituent un vrai spectacle pour le monde et pour les anges. Des hommes se convertissent à nouveau. La main qui était tendue vers de plus hauts salaires devient la main secourable de Dieu. Les croyants n'ont plus qu'un même objectif: créer des centres de vérité où Dieu puisse être exalté. Le Christ les unit ensemble par des liens sacrés d'amour, doués d'une force irrésistible. MC1 98 2 C'est cette unité que Jésus demandait dans sa prière alors que déjà la croix se dressait tout près de lui. "Que tous soient un, disait-il, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:21. MC1 98 3 Dieu invite ceux qui sont à demi endormis à se réveiller et à s'engager dans un travail sérieux, en sollicitant auprès de lui la force de le servir. Il y a nécessité d'ouvriers. Point n'est besoin de se conformer à des règles précises. Recevez le Saint-Esprit et vos efforts seront couronnés de succès. C'est la présence du Christ qui assure le succès. Faites cesser toute dissension et tout conflit. Faites prévaloir l'amour et l'unité. Que tous les mouvements soient dirigés par le Saint-Esprit. Que le peuple de Dieu se consacre entièrement à lui, il leur rendra la puissance que ses divisions lui ont fait perdre. Puisse Dieu nous faire comprendre que la désunion amène la faiblesse et que la force est dans l'union. -- Lettre 32, 1903. Parlez de foi MC1 98 4 Que rien ne vous décourage. Le Seigneur nous aime, il accomplira sa parole. Encouragez les malades à mettre leur confiance en Dieu. Parlez toujours d'espoir. S'il faut qu'ils meurent, qu'ils meurent en louant Dieu. Lui est toujours vivant; si quelques-uns de ses fidèles disciples succombent à la mort, leurs oeuvres les suivent et un joyeux réveil les attend au matin de la résurrection. MC1 99 1 Ne nous décourageons pas. Ne parlons pas de doute, mais de foi; la foi amène une puissance infinie. Si nous saisissons cette puissance, au lieu de compter sur les forces humaines, nous verrons le salut de Dieu. -- The Review and Herald, 30 décembre 1909. ------------------------Chapitre 8 -- Etre prêt à dépenser et à se dépenser MC1 100 1 Quiconque aime Dieu par-dessus tout et son prochain comme soi-même, travaillera en se rappelant sans cesse qu'il est en spectacle au monde et aux anges. Substituant la volonté de Dieu à la sienne propre, il manifestera dans sa vie la puissance transformatrice de la grâce du Christ. Il se laissera guider par l'exemple du Christ en toutes circonstances. MC1 100 2 Tout véritable ouvrier de Dieu, pratiquant le renoncement, est disposé à dépenser et à se dépenser pour le bien d'autrui. Le Christ a dit: "Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle." Jean 12:25. Par des efforts ardents et intelligents pour venir en aide aux nécessiteux, un vrai chrétien montre son amour pour Dieu et pour ses semblables. Il se peut qu'il perde la vie au service. Il la retrouvera quand le Christ viendra rassembler ses joyaux. MC1 100 3 Frères et soeurs, ne dépensez pas beaucoup de temps et d'argent pour la satisfaction du moi, pour ce qui est apparent. Agir ainsi c'est négliger des actes susceptibles d'apporter un réconfort et un peu de chaleur humaine à des esprits fatigués. Nous avons tous besoin d'apprendre à mieux profiter des occasions qui s'offrent fréquemment d'apporter à d'autres lumière et espoir. Comment profiter de ces occasions si nous sommes repliés sur nous-mêmes? Celui qui se concentre sur son moi perd d'innombrables occasions de faire ce qui apporterait un bienfait à d'autres et à lui-même. En toute circonstance, le serviteur du Christ a le devoir de se demander: "Que puis-je faire pour venir en aide à d'autres?" Qu'il fasse de son mieux, laissant à Dieu le soin des conséquences. MC1 101 1 Je désire vivre ici-bas de manière à avoir le sentiment, dans la vie future, que j'ai fait de mon mieux. Dieu a pourvu à ce que riches et pauvres aient une jouissance, -- celle qui naît de la pureté de la pensée et d'une conduite désintéressée, celle qui se paie par des paroles de sympathie et des actes aimables. De ceux qui accomplissent un tel service émane une lumière du Christ qui éclaire des vies bien sombres. MC1 101 2 Négliger de nous dire la vérité, clairement, les uns aux autres, c'est déshonorer Dieu. Mais la vérité doit être dite avec amour, d'une voix pleine de tendresse et de sympathie. MC1 101 3 Les périls des derniers jours sont sur nous. Vivre avec le souci de se plaire à soi-même et de chercher sa propre satisfaction, c'est déshonorer le Seigneur. Il ne peut employer à son service ceux qui agissent ainsi, de crainte qu'ils n'offrent de lui une caricature auprès de ceux qui ignorent la vérité. Ayez soin de ne pas entraver, par de folles dépenses, l'oeuvre assignée par le Seigneur, qui consiste à proclamer le message d'avertissement à un monde plongé dans la méchanceté. Soyez économes, réduisez vos dépenses au minimum. De tous côtés les besoins de la cause de Dieu font appel à notre générosité. Dieu peut constater que vous cultivez l'orgueil. Il peut juger utile de vous retirer les avantages dont vous n'avez pas su profiter, trop préoccupés de satisfaire un orgueil égoïste. ... Le secours assuré aussi souvent que nécessaire MC1 101 4 Ceux qui travaillent dans des localités où l'oeuvre vient de débuter auront souvent besoin de plus amples moyens. Il pourra leur sembler que l'oeuvre est entravée par manque de moyens, mais qu'ils ne se fassent pas de souci. Qu'ils présentent toute la situation à Dieu par la prière. En nous efforçant d'établir l'oeuvre dans de nouveaux territoires, nous avons souvent atteint les limites de nos ressources. Parfois il nous semblait ne pas pouvoir aller plus loin. Mais nous avons continué de faire monter nos requêtes vers les cours célestes, tout en pratiquant le renoncement; Dieu a entendu et exaucé nos prières; il nous a fait parvenir des moyens pour l'avancement de l'oeuvre. MC1 102 1 Déposez tous vos soucis aux pieds du Rédempteur. "Demandez, et vous recevrez." Jean 16:24. Travaillez, priez, et croyez de tout votre coeur. N'attendez pas dans l'inaction que l'argent soit placé dans vos mains. Avancez avec foi. Dieu a déclaré que le drapeau de la vérité doit être planté en beaucoup d'endroits. Apprenez à croire, alors que vous implorez le secours de Dieu. Pratiquez le renoncement; toute la vie terrestre du Christ a été faite d'abnégation. Il est venu nous montrer ce que nous devons être et faire pour hériter la vie éternelle. MC1 102 2 Faites de votre mieux, puis sachez attendre patiemment, avec espoir, avec joie, puisque la promesse de Dieu ne saurait faillir. S'il y a un échec, c'est parce que plusieurs de ceux qui pourraient mettre leurs moyens à la disposition de l'oeuvre pour la faire avancer manquent de foi. Plus ils retiendront leurs moyens, et moindre sera leur foi. Ils construisent des barrières qui retardent dangereusement l'oeuvre de Dieu. MC1 102 3 Mes chers collaborateurs, soyez fidèles, pleins d'espoir, héroïques. Que tous les coups soient portés avec foi. Si vous agissez de votre mieux, le Seigneur récompensera votre fidélité. Puisez à la source des eaux vives des énergies physiques, mentales, spirituelles. La virilité ausi bien que les qualités féminines nous sont promises -- sanctifiées, purifiées, affinées, ennoblies. Il nous faut la foi qui nous permettra de supporter la vue de Celui qui est invisible. Les yeux fixés sur lui, vous serez remplis d'un profond amour pour les âmes en faveur desquelles il est mort; vous recevrez des forces pour un effort renouvelé. MC1 103 1 Le Christ est notre seul espoir. Venez à Dieu au nom de celui qui a donné sa vie pour le monde. Confiez-vous en l'efficace de son sacrifice. Montrez que son amour, son allégresse sont dans votre âme, ce qui vous assure une joie parfaite. Cessez de parler d'incrédulité. En Dieu réside notre force. Priez beaucoup. La prière est la vie de l'âme. La prière de la foi est une arme qui nous permet de résister avec succès à tous les assauts de l'ennemi. -- Manuscrit 24, 1904. ------------------------Chapitre 9 -- Examinez-vous vous-mêmes MC1 104 1 "Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes." 2 Corinthiens 13:5. Soumettez à un examen critique serré l'humeur, les dispositions, les pensées, les paroles, les inclinations, les buts, les actes. Comment pouvons-nous demander d'une manière intelligente les choses qui nous sont nécessaires si nous n'avons pas soumis à l'épreuve des Ecritures l'état de notre santé spirituelle? MC1 104 2 Il en est beaucoup qui dans leur vie religieuse suivent des sentiers tortueux. Ils prient au hasard, d'une manière imprécise. Celui qui occupe une position impliquant des responsabilités devrait penser que par lui-même il ne peut s'acquitter de la tâche qui lui est confiée. Il devrait se souvenir constamment qu'il est en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. MC1 104 3 Personne ne doit attendre, pour bien faire, d'être envoyé dans un champ de travail et pourvu de moyens abondants. Quiconque sert le plus gaiement entreprend son travail, si humble soit-il, où qu'il soit placé. Le Christ, notre modèle en toutes choses, a été pauvre afin de nous enrichir par sa pauvreté. MC1 104 4 Celui qui a un coeur rempli de la grâce de Dieu et d'amour pour ceux de ses semblables qui sont en voie de périr, trouvera partout des occasions de dire un mot opportun à ceux qui sont harassés. Les chrétiens doivent s'employer pour leur Maître avec douceur et humilité, fermes dans leur intégrité au milieu des rumeurs et des agitations de la vie. MC1 105 1 Dieu demande à être servi dans toutes les opérations de la vie. Les affaires deviennent un piège quand la loi de Dieu n'a pas été adoptée comme règle de la vie. Celui qui se mêle de faire quoi que ce soit dans l'oeuvre du Maître doit maintenir une intégrité à toute épreuve. Dans toutes les affaires commerciales, tout aussi bien que lorsqu'il recherche à genoux l'assistance d'en haut, il doit faire sienne la volonté de Dieu. Le Seigneur doit toujours être présent devant lui; les sujets traités par la sainte Parole doivent être constamment étudiés. Ainsi, quoique vivant dans un milieu capable d'avilir quelqu'un qui aurait des principes relâchés, l'homme pieux et rigoureusement intègre préservera son christianisme. MC1 105 2 Le monde, qui ne favorisait pas la formation d'un caractère chrétien aux jours de Noé, n'est pas plus favorable aujourd'hui. La méchanceté était si répandue alors que Dieu dit: "J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits. Mais Noé trouva grâce aux yeux de l'Eternel. ... Noé était un homme juste et intègre, dans son temps; Noé marchait avec Dieu." Genèse 6:7-9. Vous le voyez: au milieu de la corruption d'un âge dégénéré, Noé faisait plaisir à son Créateur. MC1 105 3 Nous qui vivons dans les derniers jours de l'histoire du monde, à une époque de péché et de corruption, nous devons, à l'exemple de Noé, vivre de manière à faire plaisir à Dieu, annonçant les vertus de Celui "qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière". 1 Pierre 2:9. Dans la prière que le Christ offrit à son Père peu avant d'être mis en croix, il dit: "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal." Jean 17:15. Le plus noble service MC1 106 1 Quand des hommes et des femmes ont formé des caractères que Dieu puisse approuver, quand ils ont mis le comble à leur abnégation et au sacrifice d'eux-mêmes, quand ils sont prêts à subir l'épreuve finale, prêts à être introduits dans la famille de Dieu, quel est le service qui sera le plus estimé par Celui qui s'est offert volontairement pour sauver une race coupable? Quelle est l'entreprise qui sera le plus appréciée par ce coeur plein d'un amour infini? Quelle est l'oeuvre qui apportera le plus de satisfaction et de joie au Père et au Fils? -- Le sauvetage d'âmes en voie de perdition. Le Christ est mort pour apporter aux hommes le pouvoir salvateur de l'Evangile. Ceux qui collaborent à sa grande entreprise miséricordieuse, s'efforçant avec lui, de toutes leurs forces, de sauver ceux qui sont auprès et ceux qui sont au loin, partageront la joie du Rédempteur quand l'armée des rachetés se tiendra autour du trône de Dieu. MC1 106 2 Dieu a confié des moyens et des capacités à ses serviteurs pour l'accomplissement d'une oeuvre beaucoup plus vaste que celle à laquelle il assiste aujourd'hui. MC1 106 3 J'ai entendu le messager céleste s'exprimer ainsi: "Les institutions du Seigneur restent bien en deçà des grandes vérités qui trouvent leur accomplissement en ce temps-ci. Le sentiment du devoir fait cruellement défaut. L'atmosphère glaciale où se complaisent tant de croyants retarde les mouvements généreux qui seraient nécessaires pour avertir le monde et sauver des âmes. MC1 106 4 "Les puissances des ténèbres produisent un effort intense, et année après année des milliers de personnes de toutes tribus, nations et langues franchissent le seuil de l'éternité avant d'avoir été averties et préparées. Notre foi exige quelque chose de plus précis, de plus décisif, de plus important. MC1 106 5 "Interroge nos institutions et nos églises: 'Croyez-vous la Parole de Dieu? Que faites-vous alors dans le domaine missionnaire? Est-ce que vous travaillez avec abnégation et sacrifice du moi? Prenez-vous au sérieux les déclarations de la Parole de Dieu? Vos actes prouvent le contraire. Comment pourrez-vous affronter, devant le tribunal de Dieu, les millions d'âmes qui entrent dans l'éternité sans avertissement? MC1 107 1 "Y aura-t-il un second temps de grâce? Non, non. Il faut renoncer à une telle illusion. Nous n'aurons pas d'autre temps de grâce. Comprenez-vous que le salut des êtres humains déchus doit s'effectuer dans cette vie-ci, ou jamais?'" Notre responsabilité MC1 107 2 Le message à Laodicée s'applique à l'Eglise d'aujourd'hui. Croyez-vous à ce message? Avez-vous des coeurs sensibles? Ou bien continuez-vous à dire: Nous sommes riches et n'avons besoin de rien? Est-ce en vain que la vérité éternelle a été confiée à notre nation pour être communiquée à toutes les autres nations? Dieu s'est choisi un peuple et l'a constitué dépositaire de vérités lourdes de conséquences éternelles. C'est à lui qu'a été donnée la lumière qui doit éclairer le monde entier. Dieu se serait-il trompé? Sommes-nous vraiment les instruments qu'il s'est choisis? Sommes-nous les hommes et les femmes destinés à porter au monde les messages (d' Apocalypse 14), à proclamer le message de salut à ceux qui sont au bord de la ruine? Agissons-nous en conséquence? MC1 107 3 D'une voix claire et décidée le messager a dit: "Que faites-vous, je vous le demande. Si seulement vous pouviez comprendre! Si vous pouviez voir l'importance de l'avertissement, ce qu'il signifie pour vous et pour le monde! Si vous compreniez, si vous étiez remplis de l'esprit de Celui qui donna sa vie pour celle du monde, vous coopéreriez avec lui, vous déployeriez d'ardents efforts, avec abnégation, pour sauver les pécheurs." MC1 108 4 "Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui." 1 Jean 2:4. L'Eglise doit expérimenter un grand réveil. Si seulement nous savions, si nous comprenions, avec quelle rapidité l'esprit du message se propagerait d'une église à l'autre. Avec quel empressement les croyants donneraient leurs biens pour l'entretien de l'oeuvre de Dieu. Dieu nous exhorte à prier et à veiller en priant. Nettoyez vos foyers des idoles, -- ces photographies qui ont absorbé l'argent qui eût dû affluer dans le trésor du Seigneur. La lumière doit se répandre comme une lampe ardente. Ceux qui apportent au monde le message devraient rechercher ardemment le Seigneur, afin que le Saint-Esprit soit déversé sur eux en abondance. Il n'y a pas de temps à perdre. Demandez à Dieu sa puissance, afin que vous puissiez travailler avec succès en faveur de ceux qui sont auprès et de ceux qui sont au loin. Il faut avertir MC1 108 1 Il nous faut une foi réelle. Nous n'avons guère saisi jusqu'ici la réalité de la vérité. Nous ne croyons qu'à moitié la Parole de Dieu. On ne peut déployer que la foi qu'on possède. Tandis que les signes des temps s'accomplissent dans le monde entier, la foi en la venue du Seigneur s'est affaiblie. Les avertissements doivent être donnés clairement, avec force. Au péril de nos âmes nous devons apprendre les conditions requises pour opérer notre propre salut, nous souvenant que c'est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. MC1 108 2 Il ne nous servira à rien de nous laisser entraîner par le courant, guider par la tradition et des illusions trompeuses. Nous sommes appelés à être les collaborateurs de Dieu. Levons-nous donc et resplendissons. Il n'y a pas de temps à perdre dans des discussions oiseuses. Ceux qui connaissent la vérité telle qu'elle est en Jésus doivent n'être plus qu'un coeur et n'avoir qu'un même but. Tous les différends doivent être balayés. Les membres de l'Eglise doivent travailler en parfait accord sous la direction du grand Chef de l'Eglise. MC1 109 1 Qu'ils se lèvent et resplendissent, ceux qui connaissent la vérité. "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette." Ésaïe 58:1. Cessez de mutiler la vérité. Que toute âme fasse monter son cri vers le Dieu vivant. Cessez de vous confier en l'homme dont le souffle est dans ses narines. Le Consolateur viendra à vous, si seulement vous lui ouvrez la porte. "Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins." Hébreux 4:14-16. -- Manuscrit 51, 1901. ------------------------Chapitre 10 -- Les bons anges plus forts que les mauvais MC1 110 1 Il est bien dit que Satan opère chez les enfants de la rébellion; non content d'avoir accès à leur esprit, il agit à travers leur influence, qu'ils en aient conscience ou non, afin d'en entraîner d'autres dans la même désobéissance. Si de mauvais anges exercent un tel pouvoir sur les enfants de la rébellion, combien plus grande doit être l'influence des bons anges sur ceux qui s'efforcent d'obéir. Si nous plaçons notre confiance en Jésus-Christ, recherchant la justice par l'obéissance, les anges de Dieu agiront dans nos coeurs en vue de la justice. ... MC1 110 2 Des anges se sont approchés de notre Seigneur au désert de la tentation. Des anges célestes l'accompagnaient aussi longtemps qu'il était exposé à l'assaut d'agents sataniques. Ces assauts étaient plus terribles que ceux que l'homme a jamais pu expérimenter. Tout était en jeu concernant la destinée de la famille humaine. Dans ce conflit Jésus n'a pas donné à ses arguments une expression personnelle. Il s'appuya sur "Il est écrit." Matthieu 4:4. Dans ce conflit l'humanité du Christ a été éprouvée comme aucun de nous ne le sera jamais. Le Prince de la vie et le prince des ténèbres s'affrontèrent violemment, mais Satan ne put obtenir le moindre avantage en paroles ou en actions. Ces tentations ont été réelles, non illusoires. Le Christ a "été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert". Hébreux 2:18. Des anges du ciel assistaient à la scène, levant l'étendard pour empêcher Satan de dépasser ses limites et de dominer la nature humaine du Christ. MC1 111 1 Pour finir Satan fit briller devant le Christ la perspective de gagner le monde entier avec toute sa gloire si seulement il consentait à adorer celui qui se présentait comme l'envoyé du ciel. Le moment était arrivé pour le Christ de faire acte d'autorité. Il devait affirmer sa suprématie sur tous les agents sataniques. La Divinité éclata à travers l'humanité, et Satan fut repoussé avec vigueur. "Retire-toi, Satan! dit Jésus. Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Matthieu 4:10, 11. MC1 111 2 Cela suffit. Satan ne pouvait aller plus loin. Des anges vinrent servir le Sauveur. Ils lui apportèrent de la nourriture. La sévérité du conflit dépassa toute compréhension humaine. Le bonheur de toute la famille humaine était en jeu, ainsi que celui du Christ lui-même. Un mot d'acceptation, la moindre concession et Satan réclamait la domination du monde; le prince des puissances de ténèbres comptait inaugurer son règne. Un ange du ciel apparut au Christ; le combat prit fin. La force humaine allait succomber. Mais le ciel entier entonna l'hymne de victoire. MC1 111 3 La famille humaine bénéficie de toute l'aide dont le Christ a joui quand il dut lutter contre Satan. La victoire est donc possible. On peut être plus que vainqueur grâce à Celui qui nous a aimés et a donné sa vie pour nous. "Vous avez été rachetés à un grand prix." 1 Corinthiens 6:20. Et quel prix! Le Fils de Dieu dans son humanité se mesura avec les mêmes formidables tentations, invincibles en apparence, qui assaillent les hommes, -- tentations de se livrer aux appétits inférieurs, de s'aventurer dans les sentiers qui ne sont pas indiqués par Dieu, d'adorer le dieu de ce monde, de sacrifier une félicité éternelle aux plaisirs enchanteurs de la vie présente. Chacun est tenté, mais la Parole assure que nous ne serons pas tentés au-delà de nos forces. Nous avons la possibilité de résister et de défaire l'astucieux ennemi. Un ciel à gagner MC1 112 1 Pour toute âme il y a un ciel à gagner, un enfer à éviter. Les agents célestes sont tout prêts à secourir les âmes éprouvées et tentées. Le Fils du Dieu infini a enduré, lui, l'épreuve en notre faveur. La croix du Calvaire se dresse avec éclat devant chaque âme. Quand tous les cas passeront en jugement et que les réprouvés seront livrés à leur châtiment pour avoir méprisé Dieu et déshonoré son nom par leur désobéissance, aucun n'aura une excuse à présenter, tous eussent pu être sauvés. Ils avaient eu la faculté de choisir leur prince: le Christ ou Satan. A l'heure de la plus grande épreuve chaque homme peut recevoir autant de secours que n'en a reçu le Christ. La croix nous est garante que personne ne doit nécessairement être perdu, une aide abondante étant pourvue pour chacun. Nous pouvons vaincre les agents sataniques; nous pouvons aussi nous joindre aux puissances qui cherchent à contrecarrer l'oeuvre de Dieu dans notre monde. ... MC1 112 2 Nous avons un Avocat qui plaide notre cause. Le Saint-Esprit observe constamment notre ligne de conduite. Il nous faut maintenant une juste appréciation des choses, afin que notre piété pratique fasse paraître la vérité telle qu'elle est en Jésus. Les agents angéliques sont des messagers célestes, sans cesse occupés à monter et à descendre; ils établissent constamment des relations entre la terre et le monde supérieur. Ces messagers angéliques observent notre conduite. Ils sont toujours disposés à aider les faibles, à préserver chacun de tout danger moral ou physique conformément à la providence divine. Toutes les fois que des âmes cèdent au pouvoir adoucissant et subjuguant de l'influence de l'Esprit de Dieu grâce au ministère angélique, il y a joie au ciel, le Seigneur lui-même chantant sa joie. MC1 113 1 Les hommes ont coutume de s'attribuer une trop grande gloire. C'est l'activité des agents célestes coopérant avec les instruments humains en accord avec le plan de Dieu qui résulte dans la conversion et la sanctification du caractère humain. Nous serions incapables de supporter la vue de la gloire du ministère angélique si cette gloire ne nous était voilée par égard pour la faiblesse de notre nature humaine. L'éclat de la gloire céleste, manifestée chez les anges de lumière, aurait un effet destructeur sur des mortels. Les anges agissent sur les esprits humains confiés à leur charge; ils leur rappellent de précieux souvenirs, comme ils l'ont fait pour les femmes venues au sépulcre. MC1 113 2 Des créatures servent d'instrument pour réaliser le plan céleste: renouveler notre nature, amener à obéir à Dieu des enfants de rébellion. Quiconque désire travailler selon la volonté et les plans de Dieu est confié à un ange gardien. Par d'humbles et ardentes prières adressées à Dieu nous pouvons invoquer l'aide de célestes assistants. D'invisibles armées, lumineuses et puissantes, opéreront en faveur de celui qui est humble, doux et qui se fait petit. -- Lettre 116, 1899. Les anges attendent une collaboration MC1 113 3 Satan se sert d'instruments humains pour placer une âme sous le pouvoir de la tentation; mais les anges de Dieu sont à la recherche d'instruments humains disposés à se prêter à leur action pour le salut de ceux qui sont tentés. Les anges sont à la recherche de ceux qui voudront travailler sous la direction du Christ, mus par le sentiment de lui appartenir; ceux qui comprendront que les personnes tombées en tentation, à quelque classe qu'elles appartiennent, ont particulièrement besoin de leur influence; que le Christ s'intéresse vivement à ceux qui sont mis de côté, négligés, blessés par la dureté des hommes, ceux-ci refusant de démontrer leur foi par des oeuvres d'amour qui purifient l'âme. MC1 113 4 Les anges de Dieu sont prêts à oeuvrer avec et par l'intermédiaire de ceux qui veulent bien coopérer avec des instruments célestes pour arracher une âme à la mort, couvrant ainsi une multitude de péchés; en agissant ainsi ils éviteront d'être tentés eux-mêmes. MC1 114 1 Ce sont les malades qui ont besoin de médecin, non ceux qui sont en santé. Si vous vous dépensez en faveur de ceux qui n'en ont pas besoin, négligeant ceux-là mêmes qui profiteraient de vos bonnes paroles et de vos actes, vous formez un caractère qui n'est pas fait à la ressemblance du Christ. -- Lettre 70, 1894. ------------------------Chapitre 11 -- Que valons-nous? MC1 115 1 Le Seigneur désire que chacun de nous soit vraiment fervent. On ne peut se permettre une erreur dans les questions spirituelles. C'est une question de vie ou de mort: "Que dois-je faire pour être sauvé, sauvé pour l'éternité?" "Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle, -- une vie qui se mesure avec celle de Dieu?" Voilà la question que chacun de nous a le devoir de considérer avec sérieux. ... MC1 115 2 Aussi longtemps que nous vivons en ce monde, nous devons être la main secourable de Dieu. Paul a déclaré: "Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Nous devons collaborer avec Dieu dans toute la mesure qu'il requiert de nous. Réalisons-nous le dessein du Dieu éternel? Est-ce que nous nous efforçons chaque jour d'avoir la pensée du Christ et de nous conformer à sa volonté en parole et en action? MC1 115 3 Dans quelle triste condition la famille humaine ne se trouve-t-elle pas aujourd'hui? A-t-on jamais vu un temps comme celui-ci, -- de confusion, de violence, de meurtre, de vol, et de toutes sortes d'autres crimes? Quelle est notre position, en ce temps-ci? MC1 115 4 Au chapitre 58 d'Esaïe nous lisons: "Vous jeûnez pour disputer et vous quereller, pour frapper méchamment du poing", et nous avons appris que Dieu ne saurait agréer un tel jeûne. "Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en haut." Ésaïe 58:4. MC1 116 1 "Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l'homme humilie son âme? Courber la tête comme un jonc, se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l'Eternel? Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable." Ésaïe 58:5-7. La récompense MC1 116 2 "Alors [quand ces oeuvres de miséricorde auront été accomplies en faveur des nécessiteux] ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera." Ésaïe 58:8. MC1 116 3 Il nous faut mettre en pratique les préceptes de la loi; alors la justice marchera devant nous et la gloire de Dieu sera notre arrière-garde. La lumière de la justice du Christ nous servira d'avant-garde, et la gloire du Seigneur sera notre arrière-garde. Remercions Dieu pour cette assurance. Gardons constamment une position qui nous assure la faveur du Seigneur Dieu du ciel. Réfléchissons-y: c'est notre privilège de rester en communion avec Dieu, -- d'être sa main secourable. MC1 116 4 Dans le vaste plan que Dieu a conçu en vue du rachat d'une race perdue, il s'est mis dans la nécessité d'avoir recours à des instruments humains destinés à être sa main secourable. Pour atteindre l'humanité, il lui faut cette main secourable. Il lui faut la coopération de personnes actives, promptes à saisir les occasions, à voir ce qui doit être fait pour leurs semblables. MC1 117 1 Le Christ a donné sa vie pour des pécheurs, hommes et femmes. Il désire faire passer notre race d'une vie de transgression à une vie d'obéissance; à ceux qui l'acceptent en qualité de Rédempteur il offre la récompense la plus riche que le ciel puisse offrir -- l'héritage de la vie éternelle. ... MC1 117 2 Si seulement il nous était donné de mieux comprendre le prix infini qu'a coûté notre rédemption! Paul a dit: "Vous avez été rachetés à un grand prix." 1 Corinthiens 6:20. C'est vrai, car le prix qui a été payé n'est rien moins que la vie du Fils unique de Dieu. Pensons-y. Il nous est loisible de refuser les invitations que le Christ nous adresse, de négliger ses offres de pardon et de paix; il n'en reste pas moins que chacun de nous a été racheté à un grand prix: le précieux sang du Fils de Dieu. "Considérez"-le donc. Hébreux 12:3. MC1 117 3 Vous avez beaucoup coûté. "Glorifiez donc Dieu dans votre corps." 1 Corinthiens 6:20. Ce que vous pourriez être tentés de considérer comme votre propriété appartient à Dieu. Prenez soin de ce qui est à lui. Il vous a rachetés à un prix infini. Votre intelligence lui appartient. Quel droit peut avoir une personne quelconque d'abuser de son corps, puisque celui-ci ne lui appartient pas à elle-même, mais au Seigneur Jésus-Christ? Quelle satisfaction peut-on s'accorder qui ait pour effet d'amoindrir les forces du corps et de l'esprit en s'assujettissant à n'importe quel vice? MC1 117 4 Dieu a donné un cerveau à tout être humain. Il désire que cet organe soit employé à sa gloire. Grâce à lui, l'homme est à même de joindre ses efforts à ceux de Dieu pour sauver des mortels, ses semblables, qui périssent. Nous ne possédons pas en excès des facultés mentales. A nous de développer et d'exercer chaque faculté mentale, chaque force corporelle, pour en faire le meilleur usage possible. Nous devons tout faire pour fortifier ces facultés; en effet, Dieu a plaisir à nous voir toujours plus efficients dans la collaboration que nous lui apportons. MC1 118 1 C'est au sujet de ceux qui font fidèlement leur part qu'il est dit: "Nous sommes ouvriers avec Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Sans l'assistance divine l'homme ne peut faire grand-chose; mais le Père céleste et son Fils sont prêts à oeuvrer par le moyen de quiconque veut se consacrer entièrement sur l'autel du service. Chacun de mes auditeurs peut coopérer avec Dieu, et lui offrir un service acceptable. Le Seigneur désire que chacun de nous entre en ligne. A chacun il a assigné une tâche suivant ses capacités. ... Expérience personnelle MC1 118 2 J'avais dix-sept ans, et tous mes amis me considéraient une invalide à vie à la suite d'un grave accident, quand un céleste visiteur vint me dire: "Je vais te charger d'un message." Je me disais qu'une erreur avait sûrement été commise quelque part. Mais la même parole me fut répétée: "Je vais te charger d'un message. Ecris pour le public ce que je vais te dire." Jusqu'à ce moment-là, ma main tremblante avait été incapable de tracer une ligne. Je répondis: "Je ne puis, je ne puis." "Ecris! écris!" fut l'ordre réitéré. Je pris plume et papier et commençai à écrire; impossible de se faire une idée de tout ce que j'ai écrit depuis lors. Les forces m'étaient communiquées par Dieu. MC1 118 3 Depuis ce moment-là les livres que j'ai composés ont été publiés en de nombreuses langues et répandus dans toutes les parties du monde. J'ai appris récemment que la reine d'Allemagne avait reçu un exemplaire de l'un de mes livres et avait gentiment accusé réception de l'ouvrage. Au Seigneur toute louange. MC1 118 4 Nous ne pouvons rien faire de bien par nous-mêmes. Mais la possibilité nous est offerte d'établir des rapports corrects avec Dieu et de décider d'accomplir notre part dans son oeuvre, avec son aide, pour améliorer ces rapports. La gloire de Dieu se manifestera dans la vie de ceux qui humblement et fermement s'en tiendront à cette résolution. C'est une chose que je connais par expérience. Par moi-même je ne possède aucune puissance. Je me suis rendu compte que je dois suspendre à Jésus-Christ mon âme impuissante; grâce à la prière et à la foi il en est résulté que le salut de Dieu a marché devant moi et que la gloire du Seigneur a suivi. MC1 119 1 Je parle de ce que je sais pour votre encouragement et votre consolation. Que nous sachions tous établir de bonnes relations avec Dieu. Quelle satisfaction peut-il y avoir à se conformer aux modes du monde? Vous avez mieux à faire. Façonnez vos caractères. Employez chaque talent, chaque nerf, chaque muscle, chaque pensée, chaque action à la gloire de Dieu. Alors vous verrez, plus que jamais auparavant, le salut de Dieu marcher devant vous. MC1 119 2 Je n'ai aucun sujet de me plaindre. Le Seigneur ne m'a jamais fait défaut. Il y a vingt-deux ans que j'ai déposé mon mari dans la tombe; lorsque bien des années après cela il fut décidé d'envoyer davantage de missionnaires en Australie rejoindre ceux qui avaient déjà été envoyés, et qui n'étaient pas nombreux, nous y sommes allés nous-mêmes pour fortifier les mains de nos frères et placer l'oeuvre sur de bonnes bases dans ce nouveau centre. Nous y avons accompli un travail de pionniers. Aidé à créer une école MC1 119 3 Nous nous sommes rendu compte de la nécessité urgente d'une école où des jeunes gens et des jeunes filles capables puissent être formés pour le service du Maître; nous nous sommes rendus dans la forêt de la Nouvelle-Galles du Sud, nous avons acheté quinze cents acres [environ 600 hectares] de terrain, et nous y avons établi une école loin des villes. ... MC1 119 4 Voici trois ans que nous sommes revenus en Amérique. D'autres ont été envoyés pour prendre notre place en Australie. L'oeuvre a continué de prospérer; tous les efforts ont été couronnés de succès. Je voudrais que vous puissiez prendre connaissance des lettres qui nous parviennent. Vous avez sûrement entendu parler de l'effroyable sécheresse qui a causé la famine dans de nombreuses régions d'Australie au cours des deux dernières années. Des centaines de milliers de brebis, de vaches et de chevaux ont péri. Les pertes financières ont été élevées dans toutes les colonies, surtout dans le Queensland. MC1 120 1 Cependant le terrain choisi pour notre école secondaire a reçu suffisamment de pluie pour assurer de bons pâturages et des récoltes abondantes; de fait, dans les parlements et dans les journaux des grandes villes on a dit que c'était "le seul endroit vert dans toute la Nouvelle-Galles du Sud". MC1 120 2 N'est-ce pas remarquable? Dieu n'a-t-il pas accordé sa bénédiction? Nous apprenons par un des rapports reçus que sept mille livres de miel d'excellente qualité ont été recueillies sur le terrain de l'école. On a récolté une quantité de légumes et la vente de l'excédent a constitué une ressource appréciable pour l'école. Ceci est encourageant, car nous avions choisi un terrain désert et nous avons contribué à le faire fructifier. A Dieu toute la gloire. MC1 120 3 En tout pays, en toute communauté on trouve des occasions pour rendre un service utile. Même dans les vallées où nous vivons actuellement, il y a des familles ayant besoin d'assistance spirituelle. Employez vos talents, vos capacités pour leur venir en aide. Commencez par vous donner vous-mêmes au Maître; alors il agira avec vous. A chacun il assigne une tâche. Est-ce que soeur White s'enrichit? MC1 120 4 On a dit parfois que je cherche à devenir riche. On a parfois posé la question par écrit: "Est-ce que Mme White ne possède pas des millions de dollars?" Je suis heureuse de pouvoir répondre négativement. Je ne possède pas un lieu en ce monde qui soit exempt de dettes. Pourquoi? Parce que je vois tant de travail missionnaire qui reste à faire. Comment pourrais-je, en de telles circonstances, amasser de l'argent? -- Assurément pas. Il est vrai que je reçois des droits d'auteur sur la vente de mes livres; mais presque tout s'en va aux missions. MC1 121 1 Le directeur de l'une de nos maisons d'édition qui se trouve dans un pays lointain m'a envoyé un chèque de cinq cents dollars parce qu'il avait appris que j'étais dans le besoin; une Lettre accompagnant l'argent disait qu'en retour des milliers et milliers de dollars de droits d'auteur mis au service de son champ missionnaire pour permettre de traduire et distribuer de nouveaux livres et soutenir de nouvelles entreprises missionnaires, on considérait les cinq cents dollars comme une petite marque de reconnaissance. On voulait par là m'aider à un moment où j'en avais particulièrement besoin; mais jusqu'à présent j'ai donné tous mes droits d'auteur provenant de la vente de mes livres étrangers en Europe; je me propose de rendre ces cinq cents dollars aussitôt que j'aurai pu m'affranchir de mes dettes. MC1 121 2 Je dirai à la gloire de Dieu qu'il m'a permis d'achever un livre sur les paraboles de Jésus, cela il y a environ quatre ans, puis il m'a mis au coeur le désir de donner cet ouvrage pour l'avancement de l'oeuvre de l'éducation au sein de notre dénomination. MC1 121 3 Quelques-unes de nos plus grandes écoles secondaires étaient accablées de dettes; mais grâce aux efforts de nos membres qui ont vendu le livre et consacré tout le profit pour liquider ces dettes, plus de deux cent mille dollars ont été réunis et employés à payer les dettes, et cette bonne oeuvre ne fait que continuer. Le succès de ce plan a été pour moi une source de grande satisfaction. J'achève en ce moment un autre ouvrage destiné à un usage analogue pour d'autres entreprises. MC1 121 4 Mais ce n'est pas le gain financier qui m'encourage le plus. J'aime à penser que la diffusion de ces livres amène beaucoup d'âmes à la vérité. Cette pensée me réjouit. Je n'ai pas le temps de m'abandonner à la tristesse. Je poursuis inlassablement mon travail, écrivant, écrivant, écrivant. De bonne heure le matin, quand vous dormez encore, je suis déjà occupée à écrire. MC1 122 1 Même les afflictions ne m'ont pas empêchée d'écrire. Peu de temps après mon départ pour l'Australie je suis tombée malade. Une attaque de rhumatisme inflammatoire, due à l'humidité des habitations, m'a clouée au lit pendant onze mois. Parfois j'éprouvais une grande détresse. Ne pouvant dormir que deux heures environ dans une même position, il fallait me déplacer pour me permettre de prendre une autre position. Mon matelas d'air comprimé ne m'offrait que peu de soulagement, et je traversai des périodes d'intenses souffrances. MC1 122 2 Je n'ai pas cessé de travailler pour cela. Mon bras droit, depuis le coude jusqu'au bout des doigts, était exempt de douleur; la partie supérieure du bras, l'autre bras et les deux épaules ne pouvaient remuer sans l'aide de quelqu'un. On imagina un cadre qui me permit d'écrire. Au cours de ces onze mois j'ai couvert d'écriture deux mille cinq cents pages qui franchirent l'océan Pacifique pour être publiées en Amérique. MC1 122 3 Je suis si reconnaissante envers le Seigneur: il ne me déçoit jamais; il m'accorde force et grâce. Alors que je me tenais auprès de mon mari mourant j'ai placé ma main dans la sienne et lui ai demandé: "Me reconnais-tu, mon époux?" Il fit un signe affirmatif. J'ajoutai: "Pendant de longues années je t'ai laissé porter le fardeau des responsabilités administratives, avec le soin de lancer de nouvelles entreprises. Je promets d'être moi-même, désormais, un pionnier." Je dis encore: "Si tu me comprends, presse ma main un peu plus fort", ce qu'il fit, ne pouvant parler. MC1 122 4 Après que mon mari eut été enseveli, ses amis eurent la pensée de placer sur sa tombe une colonne brisée en guise de monument. "Jamais, au grand jamais, dis-je. Il a accompli à lui tout seul le travail de trois hommes. Jamais on ne placera un monument brisé sur sa tombe!"... MC1 123 1 Dieu m'a soutenue. Aujourd'hui je glorifie son nom en présence de son peuple. J'ai passé près de dix années en Australie. Une oeuvre merveilleuse y a été accomplie, mais beaucoup plus eût pu être fait si nous avions eu les hommes et les moyens nécessaires. Néanmoins nous remercions Dieu de nous avoir soutenus de sa présence et de ce qu'il nous est donné de voir maintenant dans ce champ comme résultat des efforts déployés. -- Manuscrit 8, 1904. Travailler sans relâche, avec zèle MC1 123 2 Des congrès devraient être organisés dans nos grandes villes. Si les orateurs se montrent prudents dans ce qu'ils disent, des coeurs seront touchés tandis que la vérité est proclamée avec la puissance de l'Esprit. En pénétrant dans un coeur, l'amour du Christ bannira l'amour de l'erreur. L'amour et la bienveillance manifestés dans la vie du Christ doivent aussi paraître dans celle des ouvriers qui travaillent à son service. L'activité ardente et inlassable qui l'a caractérisé doit aussi marquer leur vie. Le caractère des chrétiens doit reproduire celui du Christ. MC1 123 3 N'oublions jamais que nous ne nous appartenons pas, ayant été rachetés à grand prix. Nos facultés doivent être considérées comme un dépôt sacré, et servir à la gloire de Dieu et au bien de nos semblables. Nous devons participer à la croix du Christ. Avec une fidélité ardente et inlassable nous devons chercher à sauver ceux qui se perdent. -- Manuscrit 6, 1902. ------------------------Chapitre 12 -- L'étonnement des anges MC1 124 1 Les anges voient avec étonnement que les hommes considèrent avec tant de légèreté et d'indifférence les vérités vitales qui revêtent une si grande importance pour le pécheur, et qu'ils demeurent captifs de Satan malgré tout ce qu'a enduré la personne divine du Fils de Dieu. Oh! si nous pouvions cultiver des habitudes de contemplation devant l'abnégation et l'esprit de sacrifice manifestés dans la vie du Christ, au point d'avoir un vif sentiment du caractère haïssable du péché. MC1 124 2 Qu'une vive gratitude naisse dans nos esprits à la pensée de la fidélité avec laquelle le Père nous pardonne en Christ, selon sa promesse. Sa grâce et son amour nous en donnent l'assurance tandis que nous contemplons le Christ élevé sur la croix du Calvaire. Chacun de nous veut-il, selon ses capacités, s'efforcer de saisir cette vérité: Jéhova notre Dieu nous aime et nous pardonne si nous croyons à Jésus et si nous l'aimons? MC1 124 3 Quelle vérité glorieuse! Dieu est disposé à pardonner à tous ceux qui viennent à lui repentants. Prêchez cela. Elevez très haut Jésus, afin que tous puissent le contempler. ... MC1 124 4 Dans les sacrifices qu'ils offraient les Juifs voyaient un symbole du Christ dont le sang a été versé pour le salut du monde. Toutes ces offrandes avaient pour but de servir de types au Christ et de graver dans les coeurs cette vérité importante: seul le sang de Jésus purifie de tout péché; sans l'effusion du sang il ne peut y avoir rémission des péchés. Certains se demandent avec étonnement pourquoi Dieu a demandé tant de sacrifices et réclamé tant de victimes sanglantes dans l'économie juive. MC1 125 1 Chaque victime expirante était un type du Christ; cette leçon devait s'imprimer dans l'esprit et le coeur de la manière la plus solennelle par ces cérémonies sacrées que les prêtres avaient pour mission d'expliquer clairement. Le but des sacrifices, envisagé clairement par Dieu lui-même, était d'enseigner cette vérité d'une importance capitale: ce n'est que par le sang du Christ que l'on peut obtenir le pardon des péchés. MC1 125 2 Cette grande vérité salutaire est souvent répétée aux oreilles des croyants et des incroyants; néanmoins les anges contemplent avec étonnement l'indifférence d'hommes pour qui ces vérités ont une telle signification. A en juger par les faits, combien peu l'Eglise apprécie la force du merveilleux plan de la rédemption. Combien peu font une vivante réalité de la vérité selon laquelle dans le sang de Jésus-Christ, qui purifie, se trouve le pardon des péchés qui s'attachent aux êtres humains comme une lèpre hideuse. MC1 125 3 Quelles pensées profondes ceci ne devrait-il pas susciter dans l'esprit de chacun. Il n'avait pas à souffrir pour expier ses propres péchés. L'intensité de ses souffrances a été proportionnée à la dignité de sa personne et à la grandeur de son caractère immaculé. -- Lettre 43, 1892. Repentance spasmodique MC1 125 4 "Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." Apocalypse 3:20, 21. MC1 126 1 Quelqu'un dira: Pourquoi faut-il que ce message résonne sans cesse à nos oreilles? C'est parce que vous ne vous repentez pas complètement. Vous ne vivez pas en Christ et vous ne faites pas habiter le Christ en vous. Quand une idole est chassée d'une âme, Satan en a une autre, toute prête à la remplacer. A moins d'une entière consécration au Christ et d'une vie de communion avec lui, à moins qu'on ne le prenne pour conseiller, on constatera que le coeur, toujours ouvert à de mauvaises pensées, se détourne aisément du service de Dieu pour se mettre au service du moi. MC1 126 2 Il se peut que parfois vous ayez le désir de vous repentir. Mais à moins de consentir à une réforme décisive et de mettre en pratique les vérités apprises, à moins de posséder une foi active, agissante, qui sans cesse accroisse sa force, votre repentir ressemble à la rosée matinale. L'âme ne sera pas délivrée d'une manière permanente. Une repentance fruit d'un exercice spasmodique des sentiments est une repentance dont il y a lieu de se repentir; car elle est décevante. Un exercice violent des sentiments, incapable de produire des fruits paisibles de justice, vous laisse dans un état pire qu'auparavant. MC1 126 3 Le tentateur vous poursuivra chaque jour avec une excuse plausible mais trompeuse, pour vous amener à vous servir vous-mêmes, à chercher votre propre satisfaction; ainsi vous retomberez dans vos vieilles habitudes, négligeant le service de Dieu qui vous procurerait espoir, réconfort et assurance. MC1 126 4 Dieu demande un service volontaire -- inspiré au coeur par l'amour de Jésus. Un service égoïste, rendu à contrecoeur, ne pourra jamais plaire à Dieu. Il exige le coeur tout entier, il veut être aimé sans partage, il attend une entière confiance en son pouvoir capable de délivrer du péché. ... MC1 126 5 Dieu veut honorer de son appui toute âme sincère et ardente qui s'efforce de marcher devant lui dans la perfection de la grâce du Christ. Le Seigneur Jésus n'abandonnera jamais une âme humble et tremblante. Croirons-nous que Dieu est disposé à travailler dans nos coeurs? que si nous le laissons agir il fera de nous des êtres purs et saints, qualifiés par sa grâce abondante à devenir ses collaborateurs? Pouvons-nous, avec des sens sanctifiés, apprécier la force des promesses divines, nous les approprier, non parce que nous en sommes dignes, mais parce que par une foi vivante nous réclamons en notre faveur la justice du Christ? -- Manuscrit 125, 1901. ------------------------Chapitre 13 -- Il importe de recevoir le Saint-Esprit MC1 128 1 Pendant la nuit du premier sabbat de l'assemblée de Newcastle, il m'a semblé que j'étais présente, insistant sur la nécessité et l'importance pour nous de recevoir l'Esprit. C'était là ma préoccupation -- que nous ouvrions nos coeurs à l'action du Saint-Esprit. Un jour le Christ a dit à ses disciples: "J'ai encore plusieurs choses à vous dire; mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée." Il était gêné par leur peu de compréhension. Il ne pouvait leur exposer les vérités qu'il était anxieux de leur communiquer; aussi longtemps que leurs coeurs restaient fermés à ces vérités, c'eût été peine perdue de les leur enseigner. Avant de bien comprendre les leçons du Christ, ils devaient recevoir l'Esprit. "Le Consolateur, le Saint-Esprit, leur dit Jésus, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire tout ce que je vous ai dit." MC1 128 2 Dans mon songe je vis une sentinelle placée à l'entrée d'un édifice important, qui interrogeait tous ceux qui se présentaient à la porte: "Avez-vous reçu le Saint-Esprit?" Il tenait à la main une canne à mesurer, et peu de personnes étaient admises à entrer. "Votre stature d'homme ne compte pour rien, disait-il. Mais si vous avez atteint la stature parfaite du Christ Jésus, selon la mesure de vos connaissances, vous recevrez une invitation à siéger avec le Christ au repas de noces de l'Agneau, et à travers les âges éternels vous ne cesserez de jouir des bienfaits du banquet préparé à votre intention. MC1 129 1 "Même si vous êtes de haute taille et bien proportionné, vous ne pouvez entrer ici. Aucun adulte ne peut entrer s'il garde les dispositions, les habitudes, les traits de caractère qui distinguent les petits enfants. Si vous avez nourri des soupçons, de la médisance, de l'irritation, de l'orgueil, vous ne pouvez être admis; car vous compromettriez le succès de la fête. Tous ceux qui entrent par cette porte ont revêtu l'habit de noces, tissé sur les métiers du ciel. Ceux qui prennent l'habitude de relever les fautes d'autrui, manifestent une difformité qui fait le malheur des familles, qui fait que des âmes se détournent de la vérité pour suivre des fables. Le levain de méfiance qui vous anime, votre manque de confiance, votre tendance à la calomnie vous ferment cette porte. Rien ne peut franchir cette porte qui soit de nature à troubler le bonheur des habitants en détruisant leur confiance mutuelle. Vous ne pouvez vous joindre à cette famille de bienheureux dans les parvis célestes; car j'ai essuyé toutes larmes de leurs yeux. Vous ne pouvez voir le Roi dans sa beauté à moins de représenter vous-mêmes son caractère. MC1 129 2 "Quand vous renoncerez à votre propre volonté, à votre propre sagesse, quand vous vous serez placés à l'école du Christ, vous serez admis dans le royaume de Dieu. Il exige une reddition complète, sans réserve. Laissez-le ordonner, forger, façonner votre vie. Prenez son joug sur votre cou. Consentez à être conduits, instruits par lui. Apprenez que vous n'entrerez jamais dans le royaume des cieux si vous ne devenez semblables à de petits enfants. MC1 129 3 "Demeurer en Christ c'est ne choisir que les dispositions du Christ de manière à ce que ses intérêts deviennent les vôtres. C'est à ces conditions que l'on devient son disciple et vous ne trouverez jamais de repos tant que vous ne les remplirez pas. Reposez-vous en Christ; il n'y a pas de repos en dehors de lui. MC1 130 1 "Aussitôt que le joug est placé sur votre cou, il devient léger; alors le plus grand effort spirituel devient facile, le fardeau le plus lourd paraît léger, car le Seigneur communique la force et les énergies, pour que le travail s'accomplisse avec joie. Remarquez bien ceci: 'Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur.' Matthieu 11:29. Qui parle ainsi? -- La Majesté du ciel, le Roi de gloire. Il désire que votre conception des choses spirituelles soit débarrassée de toute scorie d'égoïsme, de la souillure d'une nature tortueuse, grossière, antipathique. Il vous faut faire une expérience intérieure sur un plan plus élevé. Vous devez croître en grâce en demeurant en Christ. Quand vous serez convertis, vous ne serez plus une entrave, vous affermirez vos frères." MC1 130 2 J'ai vu qu'à l'ouïe de ces mots quelques-uns se détournèrent tristement et se joignirent aux moqueurs. D'autres, en larmes, le coeur brisé, se confessèrent à ceux qu'ils avaient meurtris et blessés. Ils ne songèrent pas à sauvegarder leur dignité personnelle; à chaque pas ils répétèrent la question: "Que faut-il que je fasse pour être sauvé?" Actes 16:30. Ils recevaient cette réponse: "Repentez-vous, convertissez-vous pour que vos péchés soient transférés au jugement et effacés." On entendit des paroles qui fustigeaient l'orgueil spirituel: une chose que Dieu ne tolère pas, car elle est incompatible avec sa Parole et avec notre profession de foi. Recherchez le Seigneur, vous tous ses ministres. Cherchez-le pendant qu'il se trouve; invoquez-le tandis qu'il est près. "Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:7. MC1 130 3 Quand j'ai présenté ces principes à une réunion du sabbat, tous mes auditeurs ont eu le sentiment que le Seigneur avait parlé par l'intermédiaire du faible instrument. -- The Review and Herald, 11 avril 1899. MC1 131 1 Le temps est arrivé où nous pouvons attendre de grandes choses de la part du Seigneur. Nous ne devons ni flancher ni faiblir dans nos efforts. Nous devons croître en grâce et dans la connaissance du Seigneur. Avant que l'oeuvre soit achevée et que tous les enfants de Dieu soient scellés, nous recevrons l'effusion de l'Esprit de Dieu. Des anges envoyés du ciel se trouveront au milieu de nous. Il est temps de nous préparer pour le ciel en réalisant une parfaite obéissance à tous les commandements de Dieu. -- Lettre 30, 1907. ------------------------Chapitre 14 -- Partout MC1 132 1 Le Christ a été le grand Missionnaire médical dans le monde. Il demande des volontaires prêts à collaborer avec lui à la grande oeuvre qui consiste à semer la vérité dans le monde. Les ouvriers de Dieu doivent planter le drapeau de la vérité dans tous les lieux accessibles. Le monde a besoin d'une restauration. Il gît dans l'iniquité et court le plus grand danger. Il faut donner plus d'extension à l'oeuvre en faveur de ceux qui sont sans Christ. Dieu demande aux siens de s'employer à son service avec diligence pour que l'efficace du christianisme devienne évidente. Son royaume doit s'étendre. Des mémoriaux doivent être érigés en son honneur en Amérique et à l'étranger. MC1 132 2 L'oeuvre de la réforme sanitaire, unie à la vérité présente, exerce une influence bienfaisante. C'est le bras droit de l'Evangile; souvent il prépare un champ à recevoir l'Evangile. Souvenons-nous toujours, néanmoins, que l'oeuvre doit être poursuivie sur des bases solides, en parfaite harmonie avec le plan d'organisation de Dieu. Des églises doivent être organisées; en aucun cas elles ne doivent répudier l'oeuvre missionnaire médicale. D'autre part l'oeuvre médicale ne doit pas non plus se séparer du ministère évangélique. Sans quoi on aboutirait à une conception unilatérale et incomplète de l'oeuvre. MC1 132 3 La chose la plus pressante est de faire comprendre aux chrétiens que c'est là l'oeuvre la plus importante. Il s'agit de cultiver la vigne du Seigneur, où chacun a la place que le Seigneur lui a assignée. Le succès de chacun dépend de sa relation personnelle avec la Tête divine. MC1 133 1 La grâce et l'amour de notre Seigneur Jésus-Christ et sa tendre sollicitude à l'égard de son Eglise restée sur la terre doivent se manifester par les progrès de son oeuvre et l'évangélisation des peuples divers. Les principes célestes de vérité et de justice doivent paraître toujours plus clairement dans la vie des disciples du Christ. Plus de générosité et moins de convoitise doivent apparaître dans les transactions commerciales que ce n'a été le cas depuis l'effusion du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte. Aucun vestige de l'influence des monopoles égoïstes et mondains ne doit se faire sentir chez ceux qui veillent, prient et travaillent en attendant la seconde venue de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. MC1 133 2 En tant qu'Eglise nous ne sommes pas prêts pour l'apparition du Seigneur. Si nous voulions fermer les avenues de l'âme vers la terre et les ouvrir vers les cieux, chaque institution établie deviendrait une lumière brillante dans le monde. Chaque membre d'église, s'il mettait en pratique les grandes vérités ennoblissantes révélées en ces derniers temps, deviendrait une brillante lumière. Dieu ne peut prendre plaisir à son peuple aussi longtemps qu'il n'est pas survolté par le Saint-Esprit. Les rapports réciproques doivent montrer, par les paroles, les affections, les qualités, que les croyants sont un en Christ. Ils doivent constituer dans notre monde des signes et des prodiges, effectuant un travail intelligent dans tous les domaines. Des rapports harmonieux doivent exister entre toutes les parties de l'oeuvre, pour que tout se meuve comme une machine bien réglée. Alors sera comprise la joie du salut en Christ. Alors on n'assistera plus au spectacle offert par ceux qui, ayant été favorisés par une lumière de vérité qu'ils devaient communiquer à d'autres, n'ont pas manifesté les principes de la vérité dans leur vie communautaire et n'ont pas travaillé à l'oeuvre du Seigneur de manière à le glorifier. ... MC1 134 1 Sorti du sépulcre le Christ ressuscité d'entre les morts déclara: "Je suis la résurrection et la vie." Le Christ, notre Sauveur ressuscité, est notre vie. Lorsque le Christ devient la vie d'une âme, un changement se produit qu'aucun langage humain ne saurait décrire. Toute prétention à la science, à l'influence, à la puissance reste vaine sans le parfum du caractère du Christ. Le Christ doit être vraiment la vie de l'âme, comme le sang est la vie du corps. ... Purifiés de tout égoïsme MC1 134 2 Ceux qui sont au service de Dieu doivent être purifiés du moindre brin d'égoïsme. Tout doit se faire en accord avec cet ordre: "Quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout" (Colossiens 3:17), "pour la gloire de Dieu". 1 Corinthiens 10:31. Les lois de la justice et de l'équité doivent être strictement respectées dans les transactions entre voisins et entre frères. Nous devons rechercher un ordre parfait et une parfaite justice, à la ressemblance de Dieu. C'est uniquement sur de telles bases que notre travail pourra supporter l'épreuve du jugement. ... MC1 134 3 Le christianisme a pour but de manifester la plus tendre affection mutuelle. La vie chrétienne consiste en devoirs et en privilèges chrétiens. Dans sa sagesse, le Christ a donné à sa jeune Eglise un système de sacrifices et d'offrandes dont il était lui-même le fondement, et qui préfiguraient sa mort. Chaque sacrifice annonçait l'Agneau immolé dès la fondation du monde, pour faire comprendre à tous que le salaire du péché c'est la mort. Il n'y avait aucun péché en lui; cependant il mourut pour nos péchés. MC1 134 4 Le système des cérémonies symboliques tendait à un but -- la justification de la loi de Dieu, afin que tous ceux qui croient en Christ parviennent "à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ". Ephésiens 4:13. Dans l'oeuvre chrétienne il y a place pour l'exercice de tous les dons reçus de Dieu. Tous doivent s'unir pour répondre aux exigences divines, manifestant à chaque pas une foi agissant par la charité, qui purifie l'âme. MC1 135 1 Le Christ a droit à l'amour suprême de ses créatures. Il demande également que l'homme ait un respect sacré pour ses semblables. Toute âme sauvée l'aura été par l'amour qui a son principe en Dieu. La vraie conversion fait passer de l'égoïsme à un amour sanctifié pour Dieu et pour le prochain. Les adventistes du septième jour sont-ils prêts à effectuer une réforme complète, de sorte que leurs âmes entachées de péché soient purifiées de la lèpre de l'égoïsme? MC1 135 2 J'ai le devoir de dire à tous la vérité. Ceux qui ont accepté la lumière émanant de la Parole de Dieu ne doivent jamais, au grand jamais donner l'impression que Dieu s'accommodera de leurs péchés. Dans sa Parole le péché est défini: la transgression de la loi. -- Manuscrit 16, 1901. Dans des endroits difficiles MC1 135 3 Quand les soldats de Dieu se trouvent dans des endroits difficiles, ils se demandent pourquoi. Vont-ils lâcher prise parce que surgissent des difficultés? Leur foi doit-elle diminuer parce qu'ils ne voient plus leur chemin dans l'obscurité? A Dieu ne plaise. Ils doivent cultiver un sentiment constant de la puissance divine, capable de les soutenir dans leur travail. Ils ne périront pas et ne perdront pas leur chemin s'ils se laissent guider par lui et s'ils s'efforcent de maintenir les droits de la loi. -- Manuscrit 69, 1896. ------------------------Chapitre 15 -- Quand l'Eglise se réveille MC1 136 1 La prière est nécessaire au foyer, dans l'Eglise, dans l'activité missionnaire. On comprend peu la puissance d'une prière fervente. Si l'Eglise priait fidèlement, elle ne se trouverait pas en défaut en tant de choses, car si l'on implore Dieu avec constance on obtient de riches résultats. MC1 136 2 Quand l'Eglise prendra conscience de sa sainte vocation, plus de prières ferventes et efficaces monteront au ciel pour demander au Saint-Esprit de lui désigner son oeuvre et son devoir au sujet du salut des âmes. Une promesse subsiste: Dieu s'approchera de toute âme qui le cherche. MC1 136 3 L'Eglise doit renaître pour avoir, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, "une espérance vivante,... un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir". 1 Pierre 1:3, 4. Quand elle deviendra consciente de ce qu'elle doit faire dans notre monde, les membres éprouveront les douleurs de l'enfantement pour les âmes qui ignorent Dieu et qui en raison de leur ignorance spirituelle ne peuvent comprendre la vérité présente. Un esprit d'abnégation, de sacrifice, doit être tissé avec notre expérience entière. Nous devons prier avec vigilance afin qu'il n'y ait point d'inconséquences dans nos vies. Nous ne devons pas manquer de montrer à ceux qui nous entourent ce que nous comprenons: à savoir que prier avec vigilance veut dire mettre notre vie en accord avec nos prières, pour qu'elles puissent obtenir de Dieu leur exaucement. MC1 137 1 L'Eglise ne reculera pas tant que ses membres implorent le secours du trône de la grâce, demandant de pouvoir coopérer sans faute à la grande oeuvre qui a pour but le salut des âmes en danger de se perdre. Les membres appartenant à une église active, agissante, expérimenteront qu'ils portent le joug du Christ et qu'ils tirent le char avec lui. MC1 137 2 L'univers céleste attend des êtres consacrés, qui soient autant de canaux par lesquels Dieu puisse communiquer avec son peuple, et par celui-ci avec le monde. Dieu veut se servir d'une Eglise consacrée, animée de l'esprit de renoncement; il manifestera son Esprit d'une manière apparente et glorieuse, en ce temps-ci tout particulièrement, alors que Satan agit d'une manière magistrale pour tromper les âmes aussi bien des pasteurs que des membres. Si les ministres de Dieu veulent travailler avec lui, il sera avec eux d'une manière remarquable, comme il l'a été autrefois avec les apôtres. MC1 137 3 L'Eglise prendra-t-elle conscience de ses responsabilités? Dieu se prépare à conférer l'Esprit qui anima le plus grand missionnaire que le monde ait connu à ceux qui travailleront avec une consécration pleine d'abnégation et de sacrifice de soi. Quand le peuple de Dieu aura reçu cet Esprit, une puissance émanera de lui. -- Manuscrit 59, 1898. Les grâces passives MC1 137 4 Le Seigneur permet la naissance de circonstances qui exigent l'exercice des grâces passives, lesquelles progressent en pureté et en efficience quand nous tâchons de rendre au Seigneur ce qui lui appartient sous forme de dîmes et d'offrandes. Vous savez par expérience ce que signifie passer par l'épreuve. Ceci vous donne l'occasion de vous confier en Dieu, de le rechercher par d'ardentes prières, pour arriver à le croire, à vous appuyer sur lui avec une foi enfantine. C'est par la souffrance que nos vertus sont mises à l'épreuve, que notre foi est soumise à l'examen. C'est au jour de la détresse que nous comprenons combien Jésus nous est précieux. L'occasion vous sera offerte de dire: "Quand même il me tuerait, j'espérerais en lui." Job 13:15 (V. Lesêtre). Combien nous sommes heureux en pensant que des occasions nous sont accordées de confesser notre foi en face du danger, au milieu de la souffrance, de la maladie, de la douleur, de la mort. ... MC1 138 1 En ce qui nous concerne, tout dépend de la manière dont nous acceptons les dispositions du Seigneur. Telle notre attitude, tel le résultat moral pour notre vie future et notre caractère. Tout individu a des victoires à remporter, mais il faut bien se dire que tout ne va pas selon nos désirs. Examinons soigneusement chaque leçon qui se dégage de la vie et de l'enseignement du Christ. Il ne détruit pas; il améliore tout ce qu'il touche. -- Lettre 135, 1897. Humilité et foi MC1 138 2 Dans l'oeuvre qui doit être accomplie en notre temps, ce ne sont pas tant l'argent, le talent, la science ou l'éloquence qui sont nécessaires, mais plutôt une foi accompagnée de la grâce de l'humilité. Aucune opposition ne peut prévaloir contre la vérité présentée avec foi et humilité par des ouvriers disposés à supporter fatigue, sacrifice et opprobre pour l'amour du Maître. Si nous voulons voir nos efforts couronnés de succès, nous devons être ouvriers avec le Christ. Il nous faut pleurer comme il a pleuré pour ceux qui ne savent pas pleurer sur eux-mêmes, et intercéder comme il l'a fait lui-même pour ceux qui ne savent pas supplier pour leur propre compte. -- Manuscrit 24, 1903. Une oeuvre rapide MC1 138 3 Quand la divine puissance accompagnera l'effort humain, l'oeuvre se répandra comme un feu de brousse. Dieu suscitera des instruments dont l'origine nous sera inconnue; des anges accompliront l'oeuvre que des hommes eussent eu le bonheur d'accomplir s'ils n'avaient négligé les exigences divines. -- The Review and Herald, 15 décembre 1885. ------------------------Chapitre 16 -- Un appel au réveil Le plus grand besoin de l'eglise MC1 141 1 Le plus grand et le plus urgent de nos besoins, c'est celui d'un réveil de la véritable piété parmi nous. Notre premier souci devrait être de le rechercher. Il convient de déployer les efforts les plus vigoureux pour obtenir la bénédiction du Seigneur, non parce que Dieu ne serait pas désireux de nous l'accorder, mais parce que nous ne sommes pas prêts à la recevoir. Notre Père céleste est plus disposé à communiquer son Esprit à ceux qui le lui demandent que des parents terrestres ne le sont de donner de bonnes choses à leurs enfants. Mais c'est à nous de remplir les conditions sur la base desquelles Dieu a promis d'accorder sa bénédiction, par une confession de nos péchés accompagnée d'humiliation, de repentance et de prière fervente. Un réveil ne peut être conçu que comme une réponse à la prière. Aussi longtemps que l'on est si dénué d'Esprit Saint, on ne peut apprécier la prédication de la Parole; mais dès que la puissance de l'Esprit touche les coeurs, les discours prononcés ne restent pas sans effet. Guidés par les enseignements de la Parole de Dieu, accompagnés de la manifestation de son Esprit, dans un travail fait avec tact, ceux qui participent à nos assemblées acquerront une précieuse expérience; de retour à leurs foyers ils exerceront une saine influence. MC1 142 1 Les anciens porte-drapeau savaient combattre avec Dieu en prière; ils jouissaient de l'effusion de son Esprit. Mais ils quittent le terrain de l'action; par qui seront remplies les places vacantes? Qu'en est-il de la nouvelle génération? S'est-elle convertie à Dieu? Nous rendons-nous compte de l'oeuvre qui se poursuit dans le sanctuaire céleste, ou attendons-nous une force contraignante avant de nous lever pour l'action? Attendons-nous que l'Eglise entière se réveille? Ce temps ne viendra jamais. MC1 142 2 Il y a dans l'Eglise des inconvertis qui ne participeront pas à des prières ferventes, victorieuses. Cette oeuvre doit être entreprise par chaque individu. Plus de prières, moins de discours. L'iniquité abonde; il faut enseigner à nos membres à ne pas se contenter d'une piété de formes, privée d'esprit et de puissance. Si nous sommes occupés à sonder nos coeurs, à mettre de côté nos péchés, à corriger nos mauvaises tendances, nos âmes ne risqueront pas de se gonfler de vanité; nous nous défierons de nous-mêmes, sachant bien que notre suffisance vient de Dieu. MC1 142 3 Les ennemis du dedans sont plus à craindre que ceux du dehors. Les obstacles qui s'opposent à la force et au succès viennent beaucoup plus de l'Eglise elle-même que du monde. Les incroyants ont le droit d'attendre que ceux qui font profession d'observer les commandements de Dieu et d'avoir la foi de Jésus fassent plus que toute autre catégorie de personnes pour promouvoir et honorer la cause qu'ils représentent, par une vie conséquente, par un exemple pieux, par une influence active. Mais combien de fois les prétendus défenseurs de la vérité ont été le plus grand obstacle à son avancement. En cultivant l'incrédulité, en exprimant des doutes, en se complaisant dans les ténèbres, on invite la présence des mauvais anges, on ouvre la voie aux artifices de Satan. Comment on ouvre la porte à l'ennemi MC1 143 1 Il n'est pas donné à l'adversaire des âmes de lire les pensées des hommes; mais il est un observateur pénétrant; il remarque les paroles, il prend note des actes; avec habileté il adapte ses tentations aux divers cas de ceux qui se prêtent à son action. Si nous nous efforcions de réprimer nos pensées et nos sentiments coupables, nous abstenant de les exprimer par la parole ou par l'action, Satan serait défait, incapable de préparer une tentation appropriée au cas particulier. MC1 143 2 Combien souvent des chrétiens de profession, par leur manque de maîtrise, ouvrent la porte à l'adversaire des âmes! Des divisions, d'amères dissensions qui feraient honte à une société mondaine, se produisent fréquemment dans nos églises, et cela parce qu'on ne fait pas le moindre effort pour réprimer de mauvais sentiments et pour s'abstenir de toute parole dont Satan pourrait tirer avantage. Dès que des sentiments d'inimitié se font jour, l'affaire s'offre à l'inspection de Satan, et l'occasion se présente à lui d'user de sa ruse de serpent et de son habileté pour diviser et détruire l'Eglise. Toute dissension entraîne une grosse perte. Les amis des deux parties se rangent du côté qui leur plaît; ainsi la brèche s'élargit. Une maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Reproches et récriminations se multiplient. Satan et ses anges s'emploient activement pour que la semence ainsi jetée produise une ample moisson. MC1 143 3 Les mondains observent et s'écrient en ricanant: "Voyez comment ces chrétiens se détestent mutuellement! Si c'est là la religion, nous n'en voulons point." Et ils se complaisent dans leur irréligion. Ils sont ainsi confirmés dans leur impénitence, à la grande joie de Satan. MC1 143 4 Le grand séducteur a préparé ses artifices pour toute âme non armée contre l'épreuve et gardée par de constantes prières et une foi vivante. En tant que prédicateurs, en tant que chrétiens, nous devons nous affairer à ôter du chemin les pierres d'achoppement. Il faut éloigner tous les obstacles. Confessons et abandonnons chaque péché, préparant ainsi la voie du Seigneur, pour qu'il intervienne dans nos assemblées et nous accorde une grâce abondante. Le monde, la chair, le diable doivent être vaincus. MC1 144 1 Ce n'est pas en gagnant l'amitié du monde, qui est inimitié contre Dieu, que nous allons préparer le chemin; avec l'aide du Seigneur nous pouvons néanmoins nous soustraire à son influence séductrice, nous et notre entourage. Ni les individus ni les collectivités ne peuvent se mettre à l'abri des assauts répétés d'un ennemi implacable; mais la force que donne Jésus peut permettre de lui résister. MC1 144 2 Chaque membre d'église doit faire briller devant le monde une lumière constante; ainsi personne ne demandera: Que font ces gens de plus que les autres? On peut et l'on doit fuir la conformité avec le monde, éviter toute apparence de mal, ne donnant aucune occasion aux contradicteurs. Nous ne pouvons échapper aux accusations; il y en aura; veillons à ce que les accusations ne soient pas motivées par nos péchés ou nos folies, mais par notre attachement au Christ. MC1 144 3 Ce que Satan redoute le plus, c'est que le peuple de Dieu prépare le chemin en faisant disparaître tous les obstacles, afin que le Seigneur puisse déverser son Esprit sur une Eglise languissante et une assemblée impénitente. Si le plan de Satan pouvait réussir, il n'y aurait jamais plus de réveil, ni grand ni petit, jusqu'à la fin des temps. Mais nous n'ignorons pas ses ruses. Il est possible de résister à son influence. Quand l'Esprit de Dieu aura la route libre, la bénédiction viendra. Satan ne peut empêcher les averses de bénédictions de descendre sur le peuple de Dieu, pas plus qu'il ne peut fermer les écluses du ciel pour empêcher la pluie d'arroser la terre. Ni méchants ni démons ne peuvent entraver l'oeuvre de Dieu, ni priver de sa présence les assemblées de son peuple, pourvu qu'avec des coeurs contrits l'on confesse et rejette le péché, en implorant avec foi l'accomplissement des promesses. On peut résister avec succès à toute tentation, à toute influence contraire, ouverte ou cachée: "Ce n'est point par la puissance ou par la force, mais c'est par mon Esprit que s'accomplira cette oeuvre, a dit l'Eternel des armées." Zacharie 4:6 (V. synodale). Nous sommes au jour des expiations MC1 145 1 Nous voici au grand jour des expiations, quand nos péchés doivent passer en jugement. Aujourd'hui Dieu ne saurait accepter de la part de ses serviteurs un témoignage terne et sans vie. Un tel témoignage ne serait pas la vérité présente. Le message actuel doit être la nourriture appropriée pour nourrir l'Eglise de Dieu. Mais Satan s'est efforcé de vider ce message de sa substance afin que le peuple de Dieu ne puisse soutenir le jour du Seigneur. MC1 145 2 En 1844 notre grand Souverain Sacrificateur est entré dans le lieu très saint du sanctuaire céleste pour y commencer l'instruction du jugement. Les cas des chrétiens décédés ont passé en revue devant Dieu. Cette oeuvre une fois achevée, c'est sur les vivants que le jugement va être prononcé. Combien précieux, combien importants sont ces moments solennels! Le cas de chacun de nous va être examiné dans la cour céleste. Chaque individu sera jugé d'après les actes commis étant dans son corps. Dans le service symbolique, alors que l'oeuvre expiatrice était effectuée par le souverain sacrificateur dans le lieu très saint du sanctuaire terrestre, le peuple devait affliger son âme devant Dieu, confesser ses péchés, pour en obtenir l'expiation et l'effacement. Peut-on exiger moins en ce jour réel d'expiation, au moment où le Christ plaide pour son peuple là-haut dans le sanctuaire, et qu'une sentence finale, irrévocable, est sur le point d'être prononcée sur chacun? MC1 145 3 Dans quelle condition nous trouvons-nous en ce jour terrible et solennel? Hélas, que d'orgueil domine dans l'Eglise, que d'hypocrisie, de mensonge, que d'amour du vêtement, de frivolité, d'amusement, que d'ambition de s'élever au-dessus des autres! Tous ces péchés ont obscurci l'intelligence, empêchant de discerner les valeurs éternelles. Ne voulons-nous pas sonder les Ecritures pour voir où nous en sommes dans l'histoire du monde? N'allons-nous pas comprendre l'importance de l'oeuvre qui s'accomplit actuellement pour nous, et voir quelle attitude nous devons prendre tandis que se poursuit l'oeuvre d'expiation? Un changement total doit s'opérer si nous avons le moindre souci de notre salut. Nous devons rechercher le Seigneur dans une vraie repentance et confesser nos péchés avec une profonde contrition, pour qu'ils soient effacés. MC1 146 1 Ne restons pas plus longtemps sur un terrain enchanté. La fin du temps de grâce approche à grands pas. Que chacun se demande: Dans quelle condition est-ce que je me trouve devant Dieu? Nous ignorons si nos noms ne doivent pas apparaître bientôt sur les lèvres du Christ pour qu'une décision finale soit prise à notre sujet. Quelle sera cette décision? Serons-nous comptés parmi les justes ou dénombrés parmi les méchants? L'Eglise doit se lever et se repentir MC1 146 2 Que l'Eglise se lève et se repente devant Dieu de ses infidélités. Que les sentinelles se réveillent et fassent clairement retentir le son de leurs trompettes. Il faut donner un avertissement précis. Dieu donne cet ordre à ses serviteurs: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés!" Ésaïe 58:1. Il faut fixer l'attention des auditeurs; sinon tout effort reste vain; même si un ange du ciel venait leur parler, ses paroles n'auraient pas plus d'effet que si elles étaient prononcées à l'oreille d'un mort. MC1 146 3 L'Eglise doit se mettre au travail. L'Esprit ne viendra que si elle lui prépare la voie. On doit sonder son coeur avec soin. On doit persévérer dans la prière, d'un commun accord, et s'emparer des promesses divines par la foi. Il ne s'agit pas de couvrir son corps de sacs, comme on le faisait autrefois, mais de s'humilier profondément. Nous n'avons pas le moindre motif de nous féliciter et d'être satisfaits et vains. Il faut s'humilier sous la main puissante de Dieu. Il viendra réconforter et bénir ceux qui le cherchent en toute sincérité. MC1 147 1 Le travail nous attend; allons-nous l'entreprendre? Il faut agir vite et avancer fermement. Il faut se préparer pour le grand jour du Seigneur. Pas de temps à perdre dans la poursuite de buts égoïstes. Le monde doit être averti. Que faisons-nous, individuellement, pour apporter la lumière à d'autres? Dieu a assigné à chacun sa tâche; chacun doit faire sa part, qui ne peut être négligée sinon au péril de l'âme. MC1 147 2 Mes frères, allez-vous contrister le Saint-Esprit et le contraindre à s'éloigner? Allez-vous laisser dehors le bienheureux Sauveur, pour avoir négligé de rechercher sa présence? Laisserez-vous périr des âmes sans la connaissance de la vérité par amour de vos aises, refusant de porter le fardeau que Jésus a porté? Sortons de notre sommeil. "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera." 1 Pierre 5:8. -- The Review and Herald, 22 mars 1887. La réforme accompagne le réveil MC1 147 3 En beaucoup de coeurs on n'aperçoit pas le moindre souffle de vie spirituelle. J'en suis très affligée. Je crains qu'on ait discontinué de lutter énergiquement contre le monde, la chair et le diable. Allons-nous, par un christianisme à moitié mort, encourager l'esprit égoïste et cupide du monde, participant à son impiété et accueillant ses mensonges avec un sourire? -- Non! Par la grâce de Dieu maintenons fermement les principes de la vérité, retenant jusqu'à la fin notre assurance première. "Ayez du zèle et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:11. Nous n'avons qu'un seul Maître, le Christ. C'est à lui qu'il faut regarder. De lui procède notre sagesse. Sa grâce doit nous permettre de préserver notre intégrité, de rester debout devant Dieu, avec douceur et contrition, et de le représenter devant le monde. MC1 148 1 Nos églises désirent entendre beaucoup de sermons. Les membres ont compté davantage sur les déclamations de la chaire que sur l'action du Saint-Esprit. Non désirés et non employés, les dons spirituels dont ils disposaient sont allés en s'affaiblissant. Si les prédicateurs s'en allaient vers de nouveaux champs, les membres seraient obligés d'assumer des responsabilités et leurs capacités s'accroîtraient par l'usage. MC1 148 2 Dieu porte une grave accusation contre les prédicateurs et contre les membres, en disant: "Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies." Apocalypse 3:15-18. Dieu exige un réveil spirituel et une réforme spirituelle. Sans quoi les tièdes deviendront de plus en plus odieux aux yeux du Seigneur qui finira par ne plus les reconnaître comme ses enfants. MC1 148 3 Un réveil et une réforme doivent se produire, sous l'action du Saint-Esprit. Réveil et réforme sont deux choses distinctes. Réveil signifie un renouveau de vie spirituelle qui ait pour effet de vivifier les facultés de l'esprit et du coeur et de mettre fin à la mort spirituelle par une résurrection. Réforme signifie réorganisation, changement dans les idées et les théories, les habitudes et les pratiques. Une réforme ne produira ses bons fruits de justice que si elle est le résultat d'un réveil de l'Esprit. Réveil et réforme doivent accomplir leur oeuvre respective dans un concours harmonieux. -- The Review and Herald, 25 février 1902. Des moyens simples seront employés MC1 149 1 Il m'a été montré de diverses manières que le Seigneur réalisera ses desseins par une variété de moyens et d'instruments. Ce n'est pas uniquement l'homme le plus capable, celui qui occupe la plus haute position, ou qui possède le plus d'instruction du point de vue du monde, qui sera employé par le Seigneur pour accomplir une oeuvre grande et sainte en faveur du salut des âmes. Il se servira de moyens simples; pour faire avancer son oeuvre il emploiera des hommes peu favorisés par la fortune. Par de simples moyens il amènera à la vérité de riches propriétaires qui sous son influence deviendront sa main secourable pour l'avancement de son oeuvre. -- Lettre 62, 1909. ------------------------Chapitre 17 -- Sauvegarder l'expérience nouvelle Le réveil suivi d'un combat MC1 150 1 Après l'effusion de l'Esprit de Dieu qui eut lieu à Battle Creek, on put se rendre compte au collège qu'un temps de vive lumière spirituelle peut aussi devenir un temps de ténèbres spirituelles. Satan se tient sur place, avec une légion d'anges à son service, exerçant une pression sur chaque âme pour neutraliser l'effet des ondées de grâce venues du ciel, qui devaient réveiller et vivifier les énergies assoupies et les pousser à communiquer ce que Dieu a donné. Si toutes ces âmes, alors éclairées, s'étaient empressées de transmettre à d'autres ce que Dieu leur avait donné à cet effet, une plus grande lumière eût été accordée, une plus grande puissance communiquée. Dieu n'accorde pas sa lumière au profit d'une seule personne, mais pour qu'elle soit diffusée à sa gloire. Son influence doit se faire sentir. MC1 150 2 En tout temps des moments de réveil spirituel et d'effusion du Saint-Esprit ont été suivis de ténèbres spirituelles et de corruption croissante. Compte tenu de ce que Dieu a fait en accordant occasions favorables, avantages et bénédictions à Battle Creek, l'Eglise n'a pas réalisé de sensibles progrès dans l'accomplissement de sa mission; or Dieu n'accordera pas à l'Eglise le bienfait d'une plus grande lumière avant qu'elle ne fasse un bon usage de ses lumières selon les directives contenues dans sa Parole. La lumière qui aurait pu briller d'une manière éclatante s'éteint graduellement au milieu des ténèbres morales. La puissance conquérante de la vérité divine dépend de la coopération de l'instrument humain avec Dieu, de la piété, du zèle, des efforts désintéressés pour apporter la lumière de la vérité à d'autres. -- Manuscrit 45, 1893. Un danger: celui de confondre l'action du Saint-Esprit avec le fanatisme MC1 151 1 De ce qui m'a été écrit concernant les mouvements de l'Esprit à l'occasion de la dernière conférence [1893] et au collège, je déduis qu'une certaine confusion s'est établie dans quelques esprits parce que l'on n'a pas vécu à la hauteur des bénédictions reçues; ce qui était une lumière du ciel a été jugé simple excitation. Je regrette que la chose ait été considérée sous ce jour. Il nous faut nous garder avec soin d'attrister le Saint-Esprit de Dieu en faisant passer pour du fanatisme le ministère du Saint-Esprit. Comment pourrons-nous comprendre l'opération de l'Esprit de Dieu si nous refusons de la reconnaître dans ce qui s'est passé, non seulement à Battle Creek, mais en beaucoup d'autres endroits? MC1 151 2 Je ne suis pas surprise de voir que ce qui est arrivé a engendré de la confusion dans certains esprits. Dans une expérience de quarante-neuf années j'ai vu beaucoup de choses semblables; j'ai su que Dieu agissait d'une manière remarquable; qu'on ne dise pas que cela ne provenait pas de l'Esprit de Dieu. Il s'agit là en effet de ce que nous devons croire et en vue de quoi nous devons prier; car Dieu est plus disposé à dispenser son Esprit à ceux qui le lui demandent que ne le sont les parents à donner de bonnes choses à leurs enfants. Mais le Saint-Esprit n'est pas au service de l'homme; c'est l'instrument humain qui doit être à son service. Que Dieu ait abondamment béni les étudiants à l'école et à l'église, je n'en doute aucunement; mais une période de vive lumière et d'effusion de l'Esprit est fréquemment suivie d'un temps d'épaisses ténèbres. Pourquoi cela? Parce que l'ennemi déploie toutes ses énergies frauduleuses pour neutraliser les effets de l'action attendrissante de l'Esprit de Dieu sur des sujets humains. MC1 152 1 Quand les étudiants du collège se sont adonnés à leurs parties de football et se sont laissé absorber par la question des divertissements, Satan en a profité pour intervenir et empêcher le Saint-Esprit de Dieu de façonner et d'utiliser le sujet humain. Si les enseignants avaient tous fait leur devoir, conscients de leur responsabilité, s'ils avaient courageusement pris position sous le regard de Dieu, s'ils avaient employé les talents reçus de Dieu pour la sanctification de l'esprit par l'amour de la vérité, ils eussent été spirituellement forts et divinement éclairés pour avancer et monter toujours plus haut sur l'échelle du progrès qui atteint le ciel. Il est évident qu'ils n'ont pas apprécié et docilement suivi Celui qui est la Lumière du monde. MC1 152 2 Il est facile d'éloigner l'influence du Saint-Esprit par des occupations vaines, de vaines conversations, de vains amusements. Marcher dans la lumière c'est avancer constamment dans la direction de la lumière. Si celui qui a été l'objet d'une bénédiction se laisse aller à la négligence et à l'inattention, s'il ne se montre pas vigilant dans la prière, s'il n'élève pas la croix et ne se charge pas du joug du Christ, si ses forces et ses facultés sont absorbées par les amusements et le souci d'obtenir la première place, alors Dieu n'est plus le premier, le meilleur et le dernier en toutes choses, et Satan peut s'interposer pour jouer le jeu de la vie avec l'âme. Il est capable d'apporter plus d'ardeur au jeu que son partenaire et d'ourdir des plans pernicieux pour la ruine de l'âme. ... MC1 153 1 Ce qui a suivi l'opération de l'Esprit de Dieu à Battle Creek n'a pas été déterminé par le fanatisme; malheureusement ceux qui en avaient bénéficié ont négligé d'annoncer les vertus de Celui qui les avait appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière; quand la terre entière sera éclairée de la gloire de Dieu il s'en trouvera qui ne sauront pas ce que cela signifie et d'où cela vient, parce qu'ils méconnaîtront l'Esprit qui est répandu sur eux. Notre Dieu est jaloux de sa gloire. Il se refuse à honorer ceux qui le déshonorent. Des personnes vivant dans la lumière auraient dû instruire ces âmes encore inexpérimentées et leur enseigner à marcher dans la lumière reçue. Je voudrais pouvoir m'étendre plus longuement sur ce sujet, mais je n'en ai pas le temps. -- Lettre 58, 1893. Il est facile de perdre la bénédiction MC1 153 2 Certaines choses ont été présentées avec force à mon esprit dernièrement, et je me sens poussée par l'Esprit de Dieu à écrire à ce sujet. Le Seigneur n'a-t-il pas généreusement ouvert pour vous les écluses des cieux pour déverser sur vous sa bénédiction? C'est à ce moment précis qu'il convenait de montrer aux enseignants et aux étudiants comment retenir la précieuse faveur divine en agissant en harmonie avec cet accroissement de lumière et en faisant profiter d'autres personnes de ces rayons de grande valeur. La lumière céleste a-t-elle été donnée? Si oui, à quelle fin? De toute évidence, c'était pour qu'elle se traduisît d'une manière pratique par des oeuvres de justice. Quand verra-t-on ceux qui ont été si abondamment bénis manifester une piété plus profonde et plus fervente, conscients d'avoir été rachetés par le précieux sang de l'Agneau de Dieu, revêtus du vêtement du salut, devenus d'authentiques représentants du Christ? MC1 154 1 Les parties de jeux, avec prix, l'emploi de gants de boxe n'ont-ils pas contribué à communiquer les attributs de Satan? Que n'éprouverait-on pas si l'on pouvait voir, comme moi, Jésus, l'Homme du Calvaire, considérant la scène avec douleur? Les choses prennent certainement une mauvaise tournure, contrecarrant l'action de la divine puissance qui avait été gracieusement accordée. Tout véritable chrétien a pour mission de représenter le Christ, de refléter la lumière, d'élever le niveau de la morale, par une consécration à Dieu exprimée par la parole et la conduite, de manière à obliger les plus négligents à songer à Dieu et à l'éternité. Le monde perdrait volontiers de vue l'éternité, mais il ne le peut aussi longtemps qu'il s'en trouve pour représenter le Christ dans la vie pratique. MC1 154 2 Chaque croyant constitue un anneau dans la chaîne d'or qui relie l'âme à Jésus-Christ; il est un canal par lequel la lumière est transmise à ceux qui gisent dans les ténèbres. Dès que quelqu'un cesse de demeurer en communion avec le Christ, Satan saisit l'occasion pour l'amener à déshonorer le Christ par ses paroles, ses sentiments, ses actes; ainsi le caractère du Christ apparaît sous un faux jour. Je vous le demande, mon frère: est-ce qu'un excès d'amusements n'entraîne pas une fausse conception de la religion de Jésus-Christ? Quand le Seigneur a répandu sur Battle Creek la richesse de sa grâce, y avait-il là des responsables prêts à diriger ces âmes, à leur enseigner à faire le meilleur usage des dons reçus, plutôt que de s'abandonner aux excitations causées par la passion du jeu? De tels passe-temps ne sont pas faits pour préparer les esprits en vue des épreuves qui s'annoncent. La piété superficielle qui passe pour religion sera consumée au creuset de l'épreuve. MC1 155 1 Voici ce que le Seigneur désire: c'est que les enseignants songent que leur exemple est contagieux. Ils doivent prier beaucoup plus et réfléchir à ceci: les convictions qui jaillissent d'une vie bien ordonnée, d'une conduite pieuse, d'un christianisme vivant et résolu, sont autant de préparatifs pour que le jardin du coeur reçoive des semences de vérité qui donneront une riche moisson, en attendant la venue du Soleil de justice qui apporte la santé dans ses rayons. Que votre justice luise ainsi devant les hommes, "afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux". Matthieu 5:16. "Vous êtes le sel de la terre", dit le Christ à ses disciples. "Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes." Matthieu 5:13. L'Eglise éclaire le monde, non par une simple profession de piété, mais par la manifestation de la puissance transformatrice et sanctifiante de la vérité dans la vie et le caractère. ... MC1 155 2 Les signes du conflit qui approche sont trop nombreux aujourd'hui pour favoriser la plaisanterie et les jeux chez les jeunes. -- Lettre 46, 1893. La lumière risque de se changer en ténèbres MC1 155 3 Le Seigneur a bien voulu vous accorder une effusion de son Saint-Esprit. Dans nos congrès et dans nos institutions, une riche bénédiction a été déversée sur vous. De célestes messagers vous ont visités, vous apportant lumière, vérité et puissance; or il n'y a rien d'étrange à ce que Dieu vous bénisse ainsi. Comment le Christ s'attache-t-il son peuple? -- C'est par l'action du Saint-Esprit; car le Saint-Esprit, par le moyen des Ecritures, parle à l'esprit et grave la vérité dans le coeur humain. Avant d'être mis en croix, le Christ a promis que le Consolateur serait envoyé aux disciples. Il dit: "Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement. ... Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera." Jean 16:7, 8, 13, 14. MC1 156 1 On a fait peu de cas de cette promesse du Christ; en raison d'une carence de l'Esprit de Dieu, on n'a pas compris la spiritualité et le caractère éternellement obligatoire de la loi. Ceux qui font profession d'aimer le Christ n'ont pas saisi le rapport existant entre eux et Dieu; c'est là quelque chose qu'ils ne comprennent encore que confusément. Ils ne comprennent que vaguement la grâce merveilleuse de Dieu, manifestée dans le don du Fils unique pour le salut du monde. Ils ne voient pas la portée des exigences d'une loi sainte; ils ne comprennent pas à quel point les préceptes de cette loi doivent influer sur notre vie de tous les jours. Ils ne savent pas quel grand privilège et quelle nécessité se cachent dans la prière, la repentance, la mise en pratique des paroles du Christ. Le Saint-Esprit a pour mission de faire connaître à l'homme quelle sorte de consécration est acceptable aux yeux de Dieu. Sous l'action du Saint-Esprit l'âme est illuminée; le caractère est renouvelé, sanctifié, ennobli. MC1 156 2 Dans des moments de profonde émotion, sous l'influence de l'Esprit de Dieu, il m'a été donné de voir comment opère la visitation de l'Esprit de Dieu. Le danger que courent les âmes ainsi visitées m'a été montré; car par la suite elles doivent s'attendre à de furieux assauts de l'ennemi, décidé à user de ses tentations pour annuler l'effet des opérations de l'Esprit de Dieu et pour empêcher ceux qui ont reçu la lumière céleste d'être purifiés et sanctifiés par les glorieuses vérités présentées et attestées par le Saint-Esprit, et pour éviter ainsi que le Christ ne soit glorifié en eux. MC1 157 1 Une période de lumière spirituelle abondante, à moins que cette lumière ne soit entretenue comme un trésor sacré, et obéie, fera place à un temps d'obscurité spirituelle. L'impression produite par l'Esprit de Dieu, si elle n'est religieusement entretenue, et si l'on ne se maintient sur un terrain sacré, s'effacera de l'esprit. Quiconque veut avancer en connaissance spirituelle doit s'approcher de la source divine, et se désaltérer continuellement à cette source salutaire si généreusement mise à notre portée. Ne jamais s'éloigner de cette source rafraîchissante; continuer de participer à cette eau vive avec des coeurs débordants de gratitude et d'amour, à la pensée des preuves de la bonté et de la compassion de Dieu. MC1 157 2 Quelle profonde signification revêtent ces affirmations: "Je suis la lumière du monde." "Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim [de nourriture plus substantielle], et celui qui croit en moi n'aura jamais soif." Jean 8:12; 6:35. Parvenir à cet état c'est avoir découvert la Source de la lumière et de l'amour, c'est avoir appris quand et comment on peut être rassasié, comment on peut s'approprier les promesses divines en en faisant une application continuelle à sa propre âme. MC1 157 3 "Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point." Jean 6:36. Ceci s'est accompli à la Lettre dans plus d'un cas; le Seigneur avait donné de pénétrer profondément dans la vérité, d'apercevoir la miséricorde, la compassion et l'amour qui le caractérisent; et voici qu'après avoir été éclairées ces personnes se sont détournées de lui par incrédulité. On avait éprouvé des émotions produites par l'action de l'Esprit de Dieu; néanmoins, quand survinrent les tentations insidieuses de Satan, comme cela arrive toujours après un temps de réveil, on n'a pas lutté jusqu'au sang contre le péché; alors qu'on aurait pu remporter la victoire en profitant des précieuses lumières reçues, on s'est laissé gagner par l'ennemi. On aurait dû projeter sur d'autres la lumière reçue de Dieu; on aurait dû travailler et agir en harmonie avec les saintes révélations du Saint-Esprit; pour ne l'avoir pas fait, on a éprouvé une perte irrémédiable. La passion du jeu a fait perdre la victoire spirituelle MC1 158 1 Les étudiants ont cultivé la plaisanterie et le badinage. Ils se sont passionnés pour leurs jeux à tel point que le Seigneur a été banni de leur esprit; Jésus s'est tenu sur vos emplacements de jeux et vous a dit: "Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix!" Luc 19:42. "Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point." Jean 6:36. Oui, le Christ s'est fait connaître à vous; le Saint-Esprit a produit de profondes impressions sur vos coeurs; mais vous avez suivi une ligne de conduite qui vous a fait perdre ces impressions sacrées; vous n'avez pas su maintenir la victoire. "Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi." Jean 6:37. Vous avez commencé de vous approcher du Christ, mais vous n'êtes pas demeurés en lui. Vous l'avez abandonné; vos coeurs ont cessé d'apprécier les faveurs et les bénédictions qu'il vous avait accordées. Le plaisir du divertissement a envahi votre esprit à tel point qu'après la visitation solennelle de l'Esprit de Dieu vous avez discuté de ces choses avec tant d'ardeur que toutes les barrières ont été renversées; la passion du jeu vous a fait négliger la parole du Christ: "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation." Marc 14:38. La place réservée au Christ a été occupée par la passion du jeu. Vous avez préféré vos amusements à la présence consolatrice du Saint-Esprit. Vous n'avez pas suivi l'exemple de Jésus qui disait: "Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé." Jean 6:38. MC1 159 1 Plusieurs ont eu l'esprit si égaré par leurs désirs humains et leurs inclinations naturelles, ils s'étaient tellement habitués à les satisfaire, que le véritable sens des Ecritures leur échappe. Plusieurs s'imaginent que pour suivre le Christ ils se verront contraints de se résigner à une vie triste et désolée, vu que les plaisirs et les folies auxquels le monde s'abandonne leur seront refusés. Un chrétien vivant sera débordant de gaîté et de paix; en effet il vit comme voyant Celui qui est invisible; ceux qui recherchent le Christ tel qu'il est réellement possèdent en eux-mêmes les éléments de la vie éternelle, étant devenus participants de la nature divine en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. Jésus a dit: "La volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés mais que je les ressuscite au dernier jour. Voici la volonté de mon Père: c'est que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour." Jean 6:39, 40 (V. synodale). L'enfant de Dieu ouvrier avec lui MC1 159 2 Toute vie spirituelle dérive de Jésus-Christ. "A tous ceux qui l'ont reçue,... elle [la Parole] a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Jean 1:12. Mais que résulte-t-il du fait que l'on est devenu enfant de Dieu? Le résultat, le voici: c'est que l'on devient ouvrier avec Dieu. Un gros effort doit être fait pour le salut de votre âme et pour vous qualifier à en gagner d'autres et les faire passer d'une vie d'incrédulité à une vie entretenue par la foi en Christ Jésus. "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi [une foi intermittente? -- Non, mais une foi permanente, celle qui est agissante par la charité et qui purifie l'âme] a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. ... Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. ... Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. ... C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta: C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père." Jean 6:47, 48, 51, 53, 54, 63-65. MC1 160 1 Jésus prononça ces paroles avec autorité, assurance et force. Parfois il se manifestait de telle manière que l'on se sentait remué par son Esprit. Cependant plusieurs de ceux qui virent, entendirent et participèrent à la bénédiction de l'heure, s'en allèrent, oubliant la lumière qu'il leur avait communiquée. MC1 160 2 Les trésors de l'éternité ont été confiés à la garde de Jésus-Christ; il peut les dispenser comme il l'entend, mais qu'il est triste de voir un si grand nombre de personnes ne pas tarder à perdre de vue les riches grâces auxquelles elles pourraient accéder en mettant en lui leur confiance. Il communiquera les trésors célestes à ceux qui voudront croire en lui, regarder à lui, demeurer en lui. Il n'a pas considéré comme une usurpation d'être égal à Dieu; rien ne peut l'empêcher de conférer les trésors célestes à qui il veut. Au lieu de combler d'honneurs les grands de ce monde, objets de flatteries et d'applaudissements, il invite ses élus, le peuple particulier qui l'aime et le sert, à s'approcher de lui et à demander: il leur accordera le pain de vie, il les fera participer à l'eau de vie qui fera de chacun d'eux une source de vie jaillissant pour la vie éternelle. MC1 161 1 Jésus a apporté au monde les immenses trésors divins; tous ceux qui croient en lui deviennent ses héritiers. Il déclare: grande sera la récompense de ceux qui souffrent pour son nom, selon qu'il est écrit: "Ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment." 1 Corinthiens 2:9. -- The Review and Herald, 30 janvier 1894. La bénédiction a-t-elle été appreciée? MC1 161 2 Si l'on veut accroître son patrimoine spirituel, il faut marcher dans la lumière. En pensant à l'événement tout proche du retour du Christ, nous devons veiller et nous efforcer de préparer nos âmes, tenir nos lampes prêtes et allumées, montrer avec insistance à d'autres la nécessité de se préparer pour la venue de l'Epoux. La vigilance et l'activité doivent marcher de pair; la foi et les oeuvres doivent être unies, sans quoi nos caractères manqueront d'harmonie et d'équilibre et ne seront pas trouvés parfaits en Christ Jésus. MC1 161 3 S'il nous arrivait de renoncer à la prière et à la méditation, nos lumières tendraient à s'éteindre, car la lumière nous est donnée pour être communiquée à d'autres; plus nous la communiquons, plus brillante devient notre propre lumière. Si quelque chose peut provoquer notre enthousiasme, ce doit être l'effort visant à sauver les âmes pour lesquelles le Christ est mort. Une activité de ce genre ne nous fera pas négliger la piété personnelle. Nous sommes exhortés à avoir du zèle, non de la paresse; à être fervents d'esprit, à servir le Seigneur. Romains 12:11. MC1 161 4 Etre uniquement préoccupé de la gloire de Dieu, c'est n'avoir qu'un seul but: manifester l'opération qui s'est produite dans vos coeurs, qui a pour effet de soumettre votre volonté à celle de Dieu et d'amener toute pensée captive pour la gloire de Dieu. Le monde vous surveille pour voir si l'oeuvre de réveil accomplie au collège, au sanatorium, au bureau de la maison d'édition, et chez les membres de l'église de Battle Creek, aura des effets durables. Quel témoignage avez-vous rendu par votre conduite quotidienne et par votre caractère? MC1 162 1 Dieu s'est attendu à ce que vous fassiez de votre mieux, non pour vous plaire à vous-mêmes, vous amuser, vous glorifier, mais pour l'honorer en toutes choses, lui donnant en retour d'après la lumière et les avantages que vous avait procurés le don de sa grâce. Il s'est attendu à ce que vous témoigniez devant les intelligences célestes, et à ce que vous soyez devant le monde des témoins vivants du pouvoir de la grâce du Christ. Le Seigneur vous a mis à l'épreuve, pour voir si vous sous-estimez sa bénédiction ou bien si vous y voyez un trésor qui doit être manipulé avec un saint respect. Si tous avaient réservé un tel traitement à ce don divin, -- car c'était l'oeuvre de Dieu, -- selon la mesure des responsabilités de chacun la grâce eût été doublée, comme les talents de celui qui a fait un bon emploi de l'argent du Seigneur. Une bénédiction changée en malédiction MC1 162 2 Dieu a soumis à l'épreuve la fidélité de son peuple, pour voir quel usage il allait faire des précieuses bénédictions accordées. Cette bénédiction nous est venue grâce à l'intercession de notre Avocat qui plaide dans la cour céleste; mais Satan se tenait prêt à s'approcher par toute avenue qui lui fût ouverte afin de changer la lumière et la bénédiction en ténèbres et malédiction. MC1 162 3 Comment une bénédiction peut-elle se transformer en malédiction? En amenant un instrument humain à ne pas chérir la lumière, à ne pas montrer au monde que cette lumière a réussi à modifier le caractère. Rempli du Saint-Esprit, l'instrument humain se consacre en vue de coopérer avec des instruments divins. Il se place sous le joug du Christ, il prend sur lui ses fardeaux, il travaille, en s'alignant avec le Christ, pour gagner de précieuses victoires. Il marche dans la lumière comme le Christ est lumière. En lui s'accomplit cette parole de l'Ecriture: "Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit." 2 Corinthiens 3:18. MC1 163 1 Une année de plus a maintenant passé dans l'éternité, avec un registre chargé; la lumière qui du ciel avait brillé sur vous devait vous préparer à vous lever et à resplendir, pour montrer au monde les vertus de Dieu, en qualité d'observateurs des commandements de Dieu. Vous deviez être des témoins vivants; mais si aucun effort particulier, noble et saint, n'a été tenté pour offrir un témoignage au monde; si l'effort fourni ne dépasse pas ce que l'on voit aujourd'hui dans les églises populaires, alors le nom de Dieu n'a pas été honoré, sa vérité n'a pas été présentée au monde dans toute sa grandeur, ce qui eût constitué une accréditation divine pour le peuple favorisé par une si grande lumière. Si l'on n'a pu mieux apprécier la manifestation de la puissance de Dieu qu'en mangeant et buvant, puis se levant pour jouer, à l'instar de l'ancien Israël, comment le Seigneur pourrait-il faire confiance à son peuple par de riches et gracieuses manifestations? Si l'on agit à tous égards, ou presque, en opposition à la volonté divine telle qu'on la connaît, si l'on est trouvé négligent, léger, égoïste, ambitieux et orgueilleux, engagé dans la voie de la corruption, comment pourrait-il accorder une nouvelle effusion de son Esprit? MC1 163 2 Dieu tient en réserve les plus riches bénédictions à l'intention de son peuple; il ne peut les accorder avant qu'on ne soit disposé à honorer ce précieux don par un traitement convenable, en annonçant les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. "Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu." Hébreux 12:1, 2. La joie proposée au Christ était en partie celle de voir sa vérité, armée de la toute-puissance du Saint-Esprit, gravant son image dans la vie et le caractère de ses disciples. MC1 164 1 Des intelligences divines coopèrent avec des instruments humains qui s'efforcent de rendre la loi magnifique et honorable. La loi de Dieu est parfaite, elle convertit l'âme. Dans cette âme convertie le monde reconnaît un vivant témoignage. Ferons-nous place à l'action du Seigneur du ciel? Pourra-t-il s'installer dans le coeur de ceux qui font profession de croire à sa vérité? Sa bienveillance pure et désintéressée produira-t-elle une réaction favorable chez l'instrument humain? Le monde verra-t-il la gloire du Christ déployée dans le caractère de ceux qui se déclarent ses disciples? Le Christ sera-t-il avantagé et glorifié parce qu'on verra sa sympathie et son amour coulant de ses agents humains comme un fleuve de bonté et de vérité? En implantant son Evangile dans un coeur, il répand les ressources du ciel pour le bien du monde. "Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. MC1 164 2 Qu'est-ce que la bénédiction divine a apporté à ceux qui l'ont reçue avec humilité et contrition? La bénédiction a-t-elle été appréciée? Ceux qui en ont été les objets ont-ils annoncé les vertus de Celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière? Il en est qui mettent en question cette bonne oeuvre, qui aurait dû être vivement appréciée, et ils y voient une espèce de fanatisme. Faites bien attention MC1 164 3 Il y aurait lieu de s'étonner s'il ne s'était pas trouvé quelque déséquilibré pour parler ou agir d'une manière indiscrète; chaque fois et partout où le Seigneur opère en donnant une bénédiction authentique, une contrefaçon ne tarde pas à se manifester, de manière à paralyser l'action de Dieu. Il faut donc être excessivement prudent, et marcher humblement devant Dieu, afin que le collyre divin nous permette de distinguer entre les opérations du Saint-Esprit de Dieu et les manifestations d'un esprit engendrant le désordre et le fanatisme. "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:20. Ceux qui contemplent réellement le Christ seront transformés à son image, comme par l'Esprit du Seigneur. Ils atteindront la stature parfaite d'hommes et de femmes en Christ Jésus. L'Esprit de Dieu inspirera amour et pureté; une certaine distinction apparaîtra dans les caractères. MC1 165 1 Faudra-t-il, parce que quelques-uns ont fait un mauvais usage des riches bénédictions célestes, que d'autres nient que Jésus, le Sauveur du monde, a passé dans nos églises pour les bénir? C'est se placer sur un terrain dangereux que de permettre à des doutes de mettre cela en question. Dieu a accordé son Saint-Esprit à ceux qui ont ouvert leur coeur au don céleste. Mais qu'ils ne cèdent pas à la tentation, par la suite, de penser qu'ils ont été trompés. Qu'ils ne disent pas: "Puisque je suis entouré de ténèbres, accablé de doutes, puisque le pouvoir de Satan ne m'est jamais apparu aussi évident, il faut croire que j'ai été trompé." Je vous invite à la prudence. Gardez-vous d'exprimer le moindre doute. Dieu a opéré en vous, établissant un contact entre de saines doctrines de vérité et votre coeur. Une bénédiction vous avait été accordée: elle devait fructifier en pratiques raisonnables et en caractères droits. C'est un péché de rejeter les preuves MC1 165 2 Le péché que le Christ a reproché à Chorazin et à Bethsaïda a consisté à rejeter les preuves qui eussent dû suffire à les convaincre de la vérité s'ils avaient voulu céder à son influence. Le péché des scribes et des pharisiens, c'était de repousser dans les ténèbres de l'incrédulité l'oeuvre céleste déployée sous leurs yeux. Ainsi les preuves destinées à établir leur foi furent mises en question, et les choses sacrées qui méritaient d'être reçues avec reconnaissance furent regardées comme sans valeur. Je crains qu'on ait permis à Satan d'agir sur ce même terrain; il en est résulté ceci: le bien émanant de Dieu, la riche bénédiction donnée ont fini par être considérés comme des produits du fanatisme. MC1 166 1 Si une telle attitude est maintenue, quand le Seigneur fera luire à nouveau sa lumière sur son peuple, il s'en trouvera qui diront: "J'ai fait la même expérience en 1893; des personnes en qui j'avais confiance ont dit: c'est du fanatisme." Ceux qui, après avoir reçu de Dieu une grâce abondante, ont appelé fanatisme l'opération du Saint-Esprit, ne seront-ils pas disposés à dénoncer comme fanatiques les futures opérations de l'Esprit de Dieu, si bien que le coeur sera imperméable aux sollicitations de la voix douce et subtile? L'amour de Jésus pourra être présenté à ceux qui se barricadent ainsi, sans qu'il produise le moindre effet sur eux. Les richesses de la grâce céleste peuvent être accordées et rejetées, au lieu d'être appréciées à leur juste valeur et reçues avec gratitude. Des hommes avaient cru de coeur à la justice; pendant un temps ils avaient confessé à salut; seulement, triste à dire, le bénéficiaire n'a pas voulu coopérer avec les intelligences célestes et montrer son amour pour la lumière par des oeuvres de justice. -- The Review and Herald, 6 février 1894. ------------------------Chapitre 18 -- Des appels particuliers dans le ministère public A Battle Creek dans les premiers jours MC1 167 1 Assisté à une réunion à l'église de Battle Creek. Parlé au public pendant une heure environ, avec liberté, sur ce sujet: la chute d'Adam qui a amené la misère et la mort, le Christ qui a mis en lumière la vie et l'immortalité par son humiliation et sa mort. Senti la nécessité d'une entière consécration à Dieu -- la sanctification de tout notre être, âme, corps et esprit. Parlé de la mort de Moïse et rappelé qu'il lui fut donné de contempler le pays promis de Canaan. L'assemblée était profondément émue. ... A la réunion du soir nous avons invité à s'avancer ceux qui désiraient devenir chrétiens. Treize personnes s'avancèrent. Toutes rendirent témoignage au Seigneur. Un beau travail. -- Journal, 12 janvier 1868. Travaillé avec ferveur à Tittabawassee, Michigan MC1 167 2 Des réunions ont été tenues du matin au soir. Mon mari a parlé avant midi, frère Andrews l'après-midi. J'ai ajouté d'assez longues remarques, exhortant ceux qui avaient manifesté de l'intérêt pendant les réunions à servir Dieu dès ce jour. Nous avons invité à s'avancer ceux qui étaient désireux de commencer à servir Dieu. Un bon nombre se sont avancés. J'ai parlé plusieurs fois, suppliant mes auditeurs de briser les chaînes de Satan et de faire tout de suite un bon départ. Une mère s'approcha de son fils, l'exhortant avec larmes. Il paraissait dur, obstiné, décidé à résister. Je me levai alors et m'adressai à frère D, le suppliant de ne pas obstruer la voie devant ses enfants. Il déclara vouloir commencer ce jour-même. Tous les coeurs en éprouvèrent de la joie. Frère D est un homme de valeur. MC1 168 1 Ensuite le mari de soeur E se leva pour exprimer son intention de devenir chrétien. C'est un avocat influent. Sa fille se trouvait au banc des pénitents. Frère D ajouta ses appels aux nôtres. Soeur D parla à ses enfants. Nos supplications finirent par prévaloir. Tous s'avancèrent. Les pères avec leurs enfants, puis encore d'autres pères, suivirent l'exemple. Ce fut un beau jour. Soeur E dit que c'était le plus heureux de sa vie. -- Journal, 19 février 1868. Une bonne réponse à Battle Creek MC1 168 2 J'ai parlé l'après-midi sur 2 Pierre. Je parlais librement. Après avoir parlé une heure j'ai invité à s'avancer ceux qui désiraient devenir chrétiens. De trente à quarante personnes s'avancèrent sans bruit et sans la moindre excitation et occupèrent les premiers sièges. Je leur ai parlé de la nécessité de s'abandonner entièrement à Dieu. Un moment a été consacré à la prière en faveur de ceux qui s'étaient avancés. Ce fut un très beau moment. On invita à se lever ceux qui désiraient le baptême. Beaucoup se levèrent. -- Journal, 9 juin 1873. Une réponse après un peu d'hésitation MC1 168 3 Dans l'après-midi j'ai parlé [à Stanley, Virginie] sur Jean 17:3. Le Seigneur m'a accordé une mesure abondante de son Saint-Esprit. La maison était remplie. J'ai invité à s'avancer ceux qui voulaient rechercher le Seigneur avec plus de ferveur et ceux qui voulaient s'offrir entièrement en sacrifice au Seigneur. Au premier abord personne ne bougea, mais bientôt plusieurs vinrent en avant pour témoigner et faire des confessions. Nous avons eu une magnifique réunion de prière: tous se sentaient brisés; ils pleuraient et confessaient leurs péchés. -- Journal, 9 novembre 1890. Au début de ses travaux en Suisse MC1 169 1 Sabbat et dimanche ont été de beaux jours. Le Seigneur m'a bénie d'une manière particulière alors que je parlais le dimanche après-midi. A la fin du discours une invitation a été adressée à tous ceux qui désiraient devenir chrétiens, à tous ceux qui reconnaissaient ne pas être en vivante communion avec Dieu: ils étaient priés de s'avancer pour qu'ensemble nous pussions demander à Dieu le pardon de leurs péchés et la grâce de résister à la tentation. MC1 169 2 Pour beaucoup c'était là une expérience nouvelle; néanmoins il n'y eut pas d'hésitation. On eut l'impression que toute l'assemblée était debout; la chose la plus simple était donc de s'asseoir et de chercher ensemble le Seigneur. Toute une assemblée manifestait ainsi sa volonté de mettre tout péché de côté et de rechercher le Seigneur avec ardeur. Cent cinquante témoignages furent entendus après la prière. Plusieurs montrèrent qu'ils avaient fait une réelle expérience dans les choses de Dieu. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 173. A Christiania [Oslo], Norvège MC1 169 3 Nous avons passé deux semaines à Christiania et travaillé sérieusement pour l'Eglise. L'Esprit du Seigneur me poussa à donner un témoignage très clair. A notre dernière réunion en particulier j'ai insisté sur la nécessité d'un changement radical du caractère pour qui veut devenir enfant de Dieu. ... Je montrai la nécessité d'une profonde repentance, entraînant la confession et l'abandon des péchés qui avaient éloigné de l'Eglise la douce influence de l'Esprit du Christ. Ensuite nous avons invité à s'avancer ceux qui étaient prêts à prendre position avec énergie pour le Seigneur. Plusieurs répondirent. De bonnes confessions et de sincères témoignages furent entendus. -- The Review and Herald, 19 octobre 1886. On se lève pour manifester sa décision MC1 170 1 On a demandé de se lever [à Bâle, Suisse] à tous ceux qui voulaient dès ce moment consentir les plus grands efforts en vue d'atteindre un niveau spirituel plus élevé. Tous se sont levés. Nous espérons qu'ils seront ainsi gagnés à Dieu et à la méditation des choses célestes, et qu'ils seront amenés à faire de sérieux efforts pour devenir ce que Dieu les rendra capables d'être -- des soldats de la croix du Christ fidèles et vraiment dévoués. -- Journal, 22 novembre 1885. A Bâle, des apostats ramenés MC1 170 2 Dans l'après-midi du sabbat nous nous sommes réunis de nouveau pour une réunion de témoignages. La bénédiction du Seigneur reposa sur moi alors que pendant quelques instants seulement je me suis adressée à l'auditoire. Tous les sièges étaient occupés, et il fallut en apporter d'autres. Tous écoutèrent avec un profond intérêt. MC1 170 3 J'ai invité à s'avancer ceux qui désiraient les prières des serviteurs de Dieu. Tous ceux qui s'étaient retirés de l'Eglise, tous ceux qui voulaient revenir au Seigneur et le rechercher avec diligence, pouvaient profiter de l'occasion. Plusieurs sièges ne tardèrent pas à être occupés et toute l'assemblée se mit en mouvement. Nous leur dîmes que la meilleure chose à faire était que chacun garde sa place et que tous ensemble nous rechercherions le Seigneur en confessant nos péchés, le Seigneur ayant donné cette assurance: "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. MC1 171 1 Plusieurs témoignages furent rendus en une succession rapide avec une intensité de sentiments qui montrait que l'Esprit de Dieu avait touché les coeurs. Notre réunion, commencée à deux heures de l'après-midi, se poursuivit jusqu'à cinq heures; il fallut alors y mettre fin après quelques ardentes prières. -- Journal, 20 février 1887. Une expérience extraordinaire en Australie MC1 171 2 Le sabbat 25 mai [1895], nous avons eu une réunion bénie dans la salle où nos membres se réunissent à North Fitzroy. Déjà quelques jours avant la réunion je savais que l'on s'attendait à m'entendre à l'église le sabbat; malheureusement j'avais un gros rhume et j'étais très enrouée. Mon premier mouvement avait été de me faire excuser, mais étant donné que c'était là ma seule occasion, je me dis: "Je prendrai place devant l'assemblée; je pense que le Seigneur répondra à mes ferventes prières et fera cesser mon enrouement pour me permettre de présenter mon message à l'auditoire." J'ai rappelé à mon Père céleste sa promesse: "Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. ... Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent." Luc 11:9, 10, 13. ... MC1 171 3 La parole de Dieu est sûre. Ayant demandé, je crus que je serais mise à même de parler à l'auditoire. J'avais choisi une portion de l'Ecriture, mais quand je me levai pour parler le passage fut ôté de mon esprit et je me sentis poussée à parler sur le premier chapitre de la seconde épître de Pierre. Le Seigneur me permit de présenter avec une grande liberté la valeur de la grâce de Dieu. ... Le Saint-Esprit me rendit capable de parler avec clarté et puissance. MC1 172 1 A la fin de mon discours je me sentis poussée par l'Esprit de Dieu à inviter à s'avancer tous ceux qui désiraient se donner entièrement au Seigneur. Ceux qui avaient besoin des prières des serviteurs de Dieu furent invités à le faire savoir. Une trentaine de personnes s'avancèrent. Parmi elles il y avait les épouses des frères F, qui pour la première fois manifestaient le désir de s'approcher de Dieu. Cette démarche des deux femmes remplit mon coeur d'une gratitude indicible. MC1 172 2 J'ai compris alors pourquoi j'avais été poussée avec tant de force à donner cette invitation. J'avais d'abord hésité, me demandant s'il était sage de le faire, vu que mon fils et moi semblions être les seuls capables de faire face à la situation. Mais il me sembla entendre une voix me dire: "Ne peux-tu pas te fier au Seigneur?" Je répondis: "Oui, Seigneur, j'aurai confiance." Bien que surpris de m'entendre adresser un appel en de telles circonstances, mon fils se montra à la hauteur de la situation. Je ne l'ai jamais entendu parler avec plus de puissance et de sentiment qu'à ce moment-là. Il invita les frères Faulkhead et Salisbury à s'avancer, et nous nous sommes mis à genoux pour prier. Mon fils pria en premier, et sa requête fut agréée car il priait comme s'il avait été en la présence immédiate de Dieu. Les frères Faulkhead et Salisbury offrirent aussi de ferventes supplications, puis le Seigneur me donna assez de voix pour prier. J'ai rappelé les soeurs F, qui pour la première fois avaient pris position publiquement pour la vérité. Le Saint-Esprit était présent dans l'assemblée, et plusieurs étaient profondément remués par son action. MC1 173 1 A la fin de la réunion plusieurs se frayèrent un chemin jusqu'à l'estrade et me prirent par la main, me demandant avec larmes de prier pour eux. J'acceptai de grand coeur. Les soeurs F me furent présentées et je trouvai qu'elles avaient un coeur bien tendre. ... La mère de l'une de ces soeurs, qui depuis a pris position pour la vérité, s'était opposée avec violence, jusqu'à dire à sa fille qu'elle serait bannie du foyer si elle en venait à observer le sabbat, ce qui serait considéré comme un déshonneur pour la famille. Mme F avait souvent déclaré qu'elle ne se joindrait jamais aux adventistes du septième jour. Elevée dans l'Eglise presbytérienne, elle jugeait qu'il n'était pas convenable pour une femme de parler en public, et qu'il était entièrement contraire à la décence pour une femme de prêcher. Elle aimait à entendre les pasteurs Daniells et Corliss, les estimant d'excellents prédicateurs, mais elle ne voulait pas entendre une femme prêcher. Son mari avait demandé à Dieu de disposer les choses de manière à ce qu'elle fût convertie par le ministère de soeur White. Quand je fis mon appel, invitant à s'avancer ceux qui éprouvaient le besoin de s'approcher de Dieu, ces soeurs s'avancèrent, à la surprise générale. L'une des soeurs, qui avait perdu un petit enfant, avait exprimé la décision de ne pas s'avancer, mais l'Esprit du Seigneur fit une telle impression sur son esprit qu'elle n'osa refuser. ... Je suis si reconnaissante envers mon Père céleste qui a amené ces âmes précieuses à s'unir à leurs maris pour obéir à la vérité. -- The Review and Herald, 30 juillet 1895. La réponse de visiteurs non adventistes à l'église de Ashfield MC1 173 2 J'ai invité à se lever tous ceux qui désiraient entrer en une sainte alliance avec Dieu et le servir de tout coeur. La maison était remplie et presque tous se levèrent. Il y avait là un certain nombre de personnes n'appartenant pas à notre foi; quelques-unes se levèrent. Je les présentai au Seigneur par une prière fervente, et nous savons que l'Esprit de Dieu manifesta sa présence. Nous avons senti qu'une victoire avait été gagnée. -- Manuscrit 30a, 1896. Un appel particulier adressé au Collège de Battle Creek MC1 174 1 J'ai parlé aux assistants, à la classe des infirmiers et aux médecins, par cinq fois au cours de la semaine de prière, et je suis sûre que mes discours ont été appréciés. J'ai parlé deux fois au collège. Jeudi passé le professeur Prescott a désiré ma présence. J'y suis allée, j'ai prié et parlé dans la grande chapelle pleine d'étudiants. C'est avec beaucoup de liberté que j'ai pu parler de la bonté et des compassions de Dieu, de la condescendance et du sacrifice de Jésus-Christ, de la récompense céleste qu'il nous a procurée, de la victoire finale, et du privilège de pouvoir être chrétien. MC1 174 2 Le professeur Prescott s'est levé pour parler, mais son émotion était telle que pendant cinq minutes il ne put prononcer un seul mot et ne put s'empêcher de pleurer devant tous. Enfin il put dire: "Je suis heureux d'être chrétien." Après avoir parlé pendant environ cinq minutes, il donna à tous l'occasion de s'exprimer. On entendit bien des témoignages, mais il me semblait qu'une partie de l'auditoire n'avait pas été atteinte. Nous invitâmes à s'avancer tous ceux qui ne se sentaient pas prêts pour la venue du Christ et n'étaient pas sûrs d'être acceptés par Dieu. J'eus l'impression que toute la maison était en mouvement. On donna alors à tous l'occasion de s'exprimer, puis nous eûmes un moment de prière et il sembla que la bénédiction du Seigneur atteignait les coeurs. MC1 174 3 Ensuite nous nous sommes séparés par groupes et avons continué cet effort pendant deux heures encore; l'Esprit du Seigneur fit sentir sa présence à l'assemblée d'une manière remarquable. Plusieurs de ceux qui n'avaient eu aucune expérience religieuse, des incroyants venant du dehors, firent alors une bonne expérience dans la vie religieuse. L'oeuvre ne fait que progresser en profondeur. Le Seigneur est à l'oeuvre; il poursuivra son action à mesure que nous saurons lui préparer la voie pour lui permettre de révéler sans danger sa puissance en notre faveur. -- Lettre 75, 1888. A San Francisco, un appel à s'avancer MC1 175 1 Le vendredi 21 décembre [1900], je me suis rendue à San Francisco où je devais passer la semaine de prière. J'ai parlé à l'église réunie là, le sabbat après-midi, bien que faible au point de devoir me tenir des deux mains à la chaire pour garder mon équilibre. Je demandai au Seigneur de me donner la force de parler à l'auditoire. Il entendit ma prière et me fortifia. C'est avec une grande liberté que je pus parler sur Apocalypse 2:1-5. MC1 175 2 Je me sentis profondément remuée sous l'action de l'Esprit de Dieu et mes auditeurs se montrèrent vivement impressionnés par mon message. Quand j'eus fini de parler, on invita à s'avancer tous ceux qui désiraient se donner au Seigneur. Beaucoup répondirent, et l'on pria pour eux. Plusieurs, parmi ceux qui s'avancèrent, avaient entendu parler du message adventiste depuis peu et se trouvaient dans la vallée de la décision. Dieu veuille les maintenir sous la bonne impression reçue et leur accorder la grâce de se donner entièrement à lui. Avec quelle ardeur je désire voir des âmes converties et les entendre entonner un nouveau cantique de louange à notre Dieu! MC1 175 3 Dimanche après-midi je me suis adressée à un vaste auditoire, où il y avait nombre de personnes n'appartenant pas à notre foi. Mes forces furent renouvelées, si bien que je pus me tenir debout devant l'assemblée, sans me cramponner à la chaire. La bénédiction du Seigneur reposa sur moi et mes forces augmentèrent à mesure que je parlais. Comme on l'avait fait le sabbat précédent, ceux qui désiraient une aide spirituelle furent invités à s'avancer et nous fûmes heureux de voir avec quel empressement ils répondirent à l'appel. Le Seigneur vint tout près de nous pendant que nous le recherchions par la prière. -- The Review and Herald, 19 février 1901. Une oeuvre semblable dans chaque église MC1 176 1 Le sabbat 10 novembre j'ai visité San Francisco; j'ai parlé dans une salle de culte bien remplie, où il y avait des oreilles pour entendre et des coeurs disposés à comprendre. ... Quand j'eus finis de parler, frère Corliss invita à s'avancer tous ceux qui désiraient se donner à Jésus. Il y eut une prompte et heureuse réponse; on m'a dit que près de deux cents personnes se sont avancées. Des hommes et des femmes, des jeunes gens et des enfants se pressèrent pour occuper les premiers sièges. Le Seigneur désire qu'un travail semblable s'accomplisse dans chaque église. MC1 176 2 Plusieurs furent empêchés de s'avancer à cause de la foule; néanmoins l'expression des visages et les yeux pleins de larmes attestaient leur décision: "Je veux me placer du côté du Seigneur. Je veux désormais m'efforcer avec ardeur d'atteindre un niveau plus élevé." -- The Review and Herald, 12 février 1901. La réponse pendant la Conférence Générale de 1909 MC1 176 3 Frères et soeurs, cherchez le Seigneur tandis qu'il se trouve. Il vient un temps où ceux qui auront gaspillé leur temps et leurs occasions regretteront de ne pas l'avoir cherché. ... Il veut que vous soyez raisonnables et actifs. Il veut que vous vous rendiez dans nos églises et l'y serviez avec ardeur. Il veut que vous organisiez des séries de réunions pour les étrangers pour qu'ils apprennent à connaître les vérités du dernier message d'avertissement. Il y a des endroits où l'on vous recevra avec bonheur, où l'on vous saura gré de l'aide apportée. Puisse le Seigneur vous aider à entreprendre cette oeuvre avec plus d'enthousiasme que jamais. Voulez-vous le faire? Voulez-vous vous lever, déclarant ainsi que vous choisissez Dieu comme l'objet de votre confiance et votre appui? [L'assemblée se lève.] MC1 177 1 [Prière] Je te rends grâces, Seigneur Dieu d'Israël. Accepte cet engagement de ton peuple ici présent. Répands ton Esprit sur lui. Fais resplendir en lui ta gloire. Puissions-nous voir le salut de Dieu alors qu'il proclamera la parole de vérité. Amen. -- The General Conference Bulletin, 18 mai 1909. ------------------------Chapitre 19 -- Ce qu'il faut prêcher et ce qu'il ne faut pas prêcher Qu'on laisse paraître le Christ MC1 182 1 Tout ministère doit se proposer de s'effacer pour que le Christ paraisse. Exalter le Christ: telle doit être la grande préoccupation de tous ceux qui travaillent par la prédication et l'enseignement. -- Manuscrit 109, 1897. MC1 182 2 Ceux qui veulent servir la cause de la vérité devraient présenter la justice du Christ, non comme une nouvelle lumière, mais comme une précieuse lumière que nos membres ont momentanément perdue de vue. Il nous faut accepter le Christ comme notre Sauveur personnel, pour que nous soit imputée la justice de Dieu en lui. Ne nous lassons pas de répéter et de mettre en lumière la vérité décrite par Jean: "Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés." 1 Jean 4:10. MC1 182 3 L'amour de Dieu nous dévoile la plus merveilleuse veine de vérité et expose à l'Eglise et au monde les trésors de la grâce du Christ. ... Quel amour merveilleux, insondable, qui a fait que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs! Quelle grande perte pour une âme qui comprend les justes exigences de la loi et qui néanmoins ne comprend pas la surabondante grâce du Christ. MC1 183 1 Il est vrai que la loi divine révèle l'amour de Dieu quand on la présente comme la vérité en Jésus; en effet, le don du Christ offert à un monde coupable doit occuper une large place dans chaque discours. Il n'y a pas lieu de s'étonner si les coeurs n'ont pas été amollis par la vérité quand celle-ci a été présentée d'une manière froide, sans vie. Rien d'étonnant à ce que la foi ne se soit pas emparée des promesses divines, quand des prédicateurs et des ouvriers évangéliques ont négligé de présenter Jésus en relation avec la loi de Dieu. Il eût fallu rappeler souvent cette assurance: "Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?" Romains 8:32. MC1 183 2 Satan est bien décidé à ne pas permettre aux hommes de voir l'amour de Dieu qui l'a amené à donner son Fils unique pour sauver une race perdue; c'est en effet la bonté de Dieu qui conduit les hommes à la repentance. Oh! s'il nous était donné de mettre en évidence devant le monde le profond et immense amour de Dieu! Impossible de l'envisager autrement qu'en nous écriant: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu." 1 Jean 3:1. Disons donc au pécheur: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. En présentant Jésus en qualité de représentant du Père, nous pourrons dissiper les ombres jetées sur notre chemin par Satan en vue de nous empêcher de voir les compassions et l'amour indicible de Dieu manifestés en Jésus-Christ. Regardez à la croix du Calvaire. Il y a là un gage permanent de l'amour sans borne, des compassions infinies du Père céleste. -- Manuscrit 154, 1897. Le Saint-Esprit MC1 183 3 Le Christ, notre grand Maître, avait une variété illimitée de sujets parmi lesquels choisir, mais il aimait surtout à s'étendre sur le don du Saint-Esprit. Quelles choses magnifiques il a fait entrevoir pour l'Eglise comme résultat de ce don! Mais y a-t-il un sujet dont on s'occupe moins aujourd'hui? Quelle promesse est moins tenue? De temps à autre on prononce un discours sur le Saint-Esprit, puis le sujet est renvoyé à plus tard. -- Manuscrit 20, 1891. Enseignement progressif touchant la conversion MC1 184 1 Les prédicateurs devraient présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus d'une manière plus claire et plus simple. Le grand plan du salut devrait se présenter avec plus de force à leur propre esprit. Ils pourraient alors élever les esprits de leurs auditeurs bien au-dessus des choses terrestres, vers les biens spirituels et éternels. Beaucoup voudraient savoir ce qu'il faut faire pour être sauvé. Ils désirent qu'on leur explique clairement les étapes qui conduisent infailliblement à la conversion; tout sermon devrait contenir un exposé montrant clairement aux pécheurs comment ils peuvent arriver au Christ et obtenir le salut. On devrait leur désigner le Christ, comme l'a fait Jean, et leur dire en toute simplicité, le coeur enflammé de l'amour du Christ: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." De puissants et fervents appels devraient être adressés aux pécheurs, les suppliant de se repentir et de se convertir. MC1 184 2 Ceux qui négligent cet aspect de l'oeuvre ont besoin de se convertir personnellement avant de se risquer à prononcer d'autres discours. Ceux dont le coeur est rempli de l'amour de Jésus et des précieuses vérités de sa Parole sauront tirer des choses nouvelles et anciennes du trésor divin. Ils n'auront pas le temps de raconter des petites histoires; ils ne s'efforceront pas d'imiter de grands orateurs, planant si haut que personne ne puisse les suivre; en un langage simple, avec une ferveur touchante, ils présenteront la vérité telle qu'elle est en Jésus. -- The Review and Herald, 22 février 1887. Faire revivre les anciennes vérités adventistes MC1 185 1 Prédicateurs et membres de l'Eglise ont une oeuvre d'importance sacrée à accomplir. Il leur faut étudier l'histoire de la cause et du peuple de Dieu. Il ne faut pas qu'ils oublient la manière dont Dieu a conduit son peuple par le passé. Il leur faut faire revivre et rappeler les vérités dont la valeur échappe à ceux qui n'ont pas connu par une expérience personnelle l'éclat dont elles étaient revêtues quand pour la première fois elles furent aperçues et comprises. Ces vérités doivent être transmises au monde dans toute leur fraîcheur et leur force. -- Manuscrit 22, 1890. Le ministère des anges MC1 185 2 Bons et mauvais anges se disputent chaque âme. Il appartient à chaque individu de décider qui l'emportera. Je recommande à chaque ministre du Christ d'insister auprès de ceux que leur voix peut atteindre sur la vérité du ministère des anges. Ne vous complaisez pas dans de vaines spéculations. Il n'y a de sûreté pour nous que dans la Parole écrite. Prions comme Daniel, afin que nous soyons gardés par des intelligences célestes. -- Lettre 201, 1899. Sermons de controverse MC1 185 3 Il arrive rarement qu'une âme soit attendrie et subjuguée par des sermons de controverse. ... Tout messager devrait se soucier de mettre en évidence la plénitude du Christ. Si l'on néglige de présenter le don gratuit de la justice du Christ, les discours sont secs et sans vie, brebis et agneaux ne sont pas nourris. Paul a dit: "Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance." 1 Corinthiens 2:4. Il y a moelle et graisse dans l'Evangile. Jésus est le centre vivant de toutes choses. Faites une place au Christ dans chaque sermon. Arrêtez-vous longtemps sur les richesses, les compassions et la gloire de Jésus-Christ, car le Christ formé en nous c'est l'espérance de la gloire. -- Lettre 15, 1892. Présenter la vérité avec douceur MC1 186 1 Soyez des messagers attentifs. Ne vous pressez pas d'entendre et d'accepter des théories nouvelles qui souvent ne méritent pas d'être présentées devant n'importe quel public. Pas de vantardise, rien qui glorifie le moi. Que la Parole de Dieu jaillisse de lèvres sanctifiées par la vérité. Chaque prédicateur doit prêcher la vérité telle qu'elle est en Jésus. Il devrait être sûr de ce qu'il affirme et manier la Parole de Dieu sous la direction du Saint-Esprit de Dieu. Marchez et travaillez avec soin sous le regard de Dieu, mes frères, de peur que des âmes soient induites en erreur par votre exemple. Mieux vaudrait n'être jamais né que d'égarer une seule âme. Qui fait profession de servir Dieu doit travailler avec diligence pour obtenir la vie d'où le péché, la maladie et la souffrance sont absents. Il convient d'exhorter en temps et hors de temps. MC1 186 2 Dieu cherche des réformateurs qui feront retentir la chaire de paroles fortes et qui élèvent l'âme. Quand des hommes prononcent leurs propres paroles avec leur propre force, au lieu de prêcher la Parole de Dieu avec la puissance de l'Esprit, ils se sentent blessés et offensés si leurs paroles ne sont pas reçues avec enthousiasme. Ils sont alors tentés de dire des choses qui provoquent amertume et opposition chez leurs auditeurs. Mes frères, écoutez les conseils de la sagesse. De telles paroles ne doivent jamais s'échapper des lèvres des ambassadeurs du Christ. Des paroles dites par des lèvres sanctifiées tendent à réformer, non à exaspérer. La vérité doit être présentée avec la douceur et l'amour du Christ. -- Lettre 348, 1907. Une ruse de l'ennemi MC1 187 1 Il faut solliciter l'illumination d'en haut, et cependant se garder d'accueillir tout ce qui se présente comme une nouvelle lumière. Prenons garde qu'alors que nous sommes à la poursuite de vérités nouvelles Satan ne parvienne à nous éloigner du Christ et des vérités réservées à notre temps. Il m'a été montré que c'est l'astuce de l'ennemi de fixer l'attention sur des questions obscures et sans importance, qui n'ont pas été entièrement révélées et ne sont pas essentielles au salut. On fait de cela un thème absorbant, une sorte de "vérité présente", alors que toutes ces recherches et suppositions ne servent qu'à augmenter l'obscurité et à jeter la confusion dans certains esprits qui devraient rechercher pardessus tout l'unité par le moyen de la sanctification de l'esprit. -- Lettre 7, 1891. Suppositions et conjectures humaines MC1 187 2 Que personne ne présente de beaux sophismes à l'allure scientifique de manière à endormir le peuple de Dieu. N'affublez pas les vérités sacrées destinées à notre temps sous des oripeaux de sagesse humaine. Qu'ils crient à Dieu, ceux qui ont agi de cette manière, pour qu'il délivre leur âme des fables trompeuses. MC1 187 3 Ce qui touchera les coeurs, c'est l'énergie vivifiante du Saint-Esprit, plutôt que des théories agréables et trompeuses. Des idées fantaisistes ne contiennent pas le pain de vie et ne peuvent arracher les âmes au péché. MC1 187 4 Le Christ fut envoyé du ciel pour racheter l'humanité. Il enseigna les doctrines que Dieu l'avait chargé d'enseigner. Ce sont les vérités qu'il a proclamées, fondées sur l'Ancien et le Nouveau Testament, qu'il nous incombe de proclamer aujourd'hui comme la parole du Dieu vivant. MC1 187 5 Désirez-vous le pain de vie? Allez aux Ecritures, plutôt qu'aux enseignements d'hommes bornés et faillibles. Donnez au monde le pain de vie que le Christ nous a apporté du ciel. Ne mélangez pas à votre doctrine des suppositions et des conjectures humaines. Si seulement tous savaient à quel point ils ont besoin de manger la chair et de boire le sang du Fils de Dieu -- pour que ses paroles deviennent part intégrante de leur vie. -- Manuscrit 44, 1904. La vérité, fondement de notre foi MC1 188 1 Je voudrais chaque jour pouvoir accomplir une double tâche. J'ai supplié le Seigneur de m'accorder force et sagesse pour reproduire les écrits des témoins qui ont été confirmés dans la foi et dans l'histoire des premiers temps de notre message. Après l'expiration du temps en 1844 ils ont reçu et suivi la lumière; quand des hommes prétendaient être en possession de nouvelles lumières et avançaient de merveilleux messages concernant divers sujets de l'Ecriture, nous recevions à point nommé des témoignages du Saint-Esprit qui neutralisaient l'influence de tels messages, que le pasteur G s'est efforcé de montrer. Ce pauvre homme a combattu ouvertement la vérité que le Saint-Esprit avait confirmée. MC1 188 2 Quand la puissance de Dieu donne son attestation à ce qui est la vérité, celle-ci doit rester debout à jamais. Il faut se garder d'entretenir des suppositions ultérieures contraires à la lumière reçue de Dieu. Des hommes se lèveront pour défendre ce qu'ils diront être de vraies interprétations de l'Ecriture, mais qui n'en sont pas. La vérité pour notre temps nous a été donnée par Dieu pour servir de fondement à notre foi. Lui-même nous a fait savoir ce qu'est la vérité. Il en surgira un, puis un autre, apportant de nouvelles lumières en opposition avec la lumière que Dieu nous a donnée avec une démonstration de son Saint-Esprit. Quelques-uns vivent encore de ceux qui ont passé par l'expérience obtenue lors de l'établissement de la vérité. Dans sa grâce Dieu a épargné leur vie pour leur permettre de répéter sans cesse, jusqu'à la fin de leur vie, l'expérience qu'ils ont faite, comme l'a fait l'apôtre Jean jusque vers la fin de sa vie. Il faut que les porte-étendard que la mort a fauchés continuent à parler grâce à la réimpression de leurs écrits. C'est ainsi que leurs voix doivent être encore entendues, d'après les instructions que j'ai reçues. Ils doivent attester en quoi consiste la vérité destinée à notre temps. MC1 189 1 Ne recevons pas les paroles de ceux qui apportent un message en opposition avec nos doctrines particulières. Ils accumulent des textes de l'Ecriture afin d'étayer leurs théories. Ceci est arrivé à plusieurs reprises au cours des cinquante dernières années. S'il est vrai que les Ecritures doivent être respectées en tant que parole de Dieu, si l'application qu'on en fait tend à renverser un seul pilier de l'édifice que Dieu a maintenu pendant ces cinquante années, il y a là une erreur grave. L'auteur de telles applications ignore les merveilleuses démonstrations du Saint-Esprit qui ont fait la force des messages que Dieu a donnés à son peuple dans le passé. MC1 189 2 Les preuves avancées par le pasteur G ne sont pas dignes de confiance. Si elles étaient acceptées, elles auraient pour effet de détruire la confiance que le peuple de Dieu a placée dans les vérités qui ont fait de nous ce que nous sommes. MC1 189 3 Il faut prendre une position ferme dans cette question, car les doctrines qu'il s'efforce d'établir par l'Ecriture ne sont pas solides. Elles ne prouvent pas que l'expérience passée du peuple de Dieu a été fallacieuse. Nous avons eu la vérité; des anges de Dieu nous ont dirigés. C'est sous la direction du Saint-Esprit que la question du sanctuaire a été présentée. Un silence éloquent est la meilleure attitude à prendre par celui qui n'a pas participé à la recherche de certains aspects de la vérité. Dieu ne se contredit jamais. C'est faire une fausse application des textes bibliques que de leur faire dire ce qui n'est pas vrai. L'un après l'autre surgira pour apporter ce qu'il donnera pour une grande lumière, et il fera des affirmations. Quant à nous, nous restons à l'intérieur des bornes anciennes. [1 Jean 1:1-10 cité.] MC1 190 1 D'après les instructions reçues, ces paroles peuvent être employées aujourd'hui, car le moment est venu où le péché doit être appelé par son nom. Notre oeuvre est entravée par des inconvertis qui ne cherchent que leur propre gloire. Ils s'attribuent la gloire d'avoir découvert de nouvelles théories qu'ils voudraient faire passer pour la vérité. Si ces théories étaient accueillies, elles nous feraient renoncer à la vérité que Dieu a donnée à son peuple au cours des cinquante dernières années, attestée par une démonstration du Saint-Esprit. -- Lettre 329, 1905. Les vérités qui ont été révélées MC1 190 2 "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité." Apprenez à vous approprier les vérités révélées et à vous en servir de manière à nourrir le troupeau de Dieu. MC1 190 3 Nous rencontrerons des personnes dont l'esprit divague sur de vaines spéculations que la Parole de Dieu ignore totalement. Sur tous les sujets qui affectent le salut des âmes, Dieu s'est exprimé avec la plus grande clarté. Il désire nous faire éviter toute rêverie inutile; aussi nous dit-il: Va aujourd'hui travailler dans ma vigne. La nuit approche, où personne ne pourra travailler. Que cesse toute vaine curiosité; veillez, priez, travaillez. Etudiez les vérités révélées. Le Christ désire dissiper toutes rêveries vides; il nous montre les champs mûrs pour la moisson. Si nous ne travaillons pas avec ardeur, l'éternité nous surprendra avec son fardeau de responsabilités. ... MC1 191 1 Du temps des apôtres les hérésies les plus insensées ont été présentées comme autant de vérités. L'histoire s'est répétée et continuera à se répéter. Il y en aura toujours qui, apparemment consciencieux, préféreront l'ombre à la réalité. Ils substituent l'erreur à la vérité parce que l'erreur leur apparaît revêtue d'un vêtement nouveau qui doit cacher quelque chose de merveilleux. Otez le vêtement, il n'y a rien au-dessous. -- The Review and Herald, 5 février 1901. Questions ayant une portée éternelle MC1 191 2 Insistez sur les leçons sur lesquelles le Christ a insisté. Présentez-les aux auditeurs comme il l'a fait lui-même. Arrêtez-vous sur les questions qui touchent à notre bonheur éternel. Quoi que ce soit que l'ennemi puisse imaginer pour distraire l'esprit de la Parole de Dieu, quoi que ce soit de nouveau et d'étrange qui puisse créer une diversité de sentiments, il l'introduira comme une chose extrêmement importante. Mais les choses que nous ne pouvons bien comprendre ne valent pas le dixième des vérités de la Parole de Dieu qu'il nous est donné de comprendre clairement et d'appliquer à notre vie quotidienne. Il nous faut enseigner les leçons que le Christ a tirées des Ecritures de l'Ancien Testament. La vérité divine tient un langage extrêmement simple. -- Lettre 16, 1903. Questions qui n'intéressent pas la foi MC1 191 3 Bien des questions sont traitées qui ne sont pas nécessaires au perfectionnement de la foi. Nous n'avons pas le temps de nous en occuper. Bien des choses sont au-dessus de notre compréhension bornée. Il y a des vérités qui dépassent notre entendement, qu'il ne nous appartient pas d'expliquer, et qu'il faut néanmoins recevoir. La révélation nous les présente comme des paroles du Dieu infini qu'il faut recevoir implicitement. Si le chercheur ingénieux a le devoir de rechercher la vérité telle qu'elle est en Jésus, il est des choses qui n'ont pas été rendues simples, que l'esprit humain ne peut saisir et expliquer sans s'exposer à faire des calculs humains et à donner des explications qui ne seront nullement en odeur de vie pour la vie. MC1 192 1 Toutefois chaque vérité essentielle destinée à entrer dans notre vie pratique en vue du salut de notre âme est exposée d'une manière claire et positive. -- Lettre 8, 1895. ------------------------Chapitre 20 -- Notre attitude concernant les controverses doctrinales "Le quotidien" de Daniel VIII MC1 193 1 J'ai quelques mots à dire à mes frères de l'est et de l'ouest, du nord et du sud. Je demande que mes écrits ne soient pas employés comme arguments déterminants pour résoudre des questions qui suscitent maintenant d'ardentes controverses. Je prie les pasteurs H, I, J, et d'autres membres dirigeants, de ne point se servir de mes écrits pour soutenir leurs vues concernant "le quotidien". MC1 193 2 Il m'a été montré que ce n'est pas là un sujet d'importance vitale. D'après les instructions que j'ai reçues, nos frères commettent une erreur en exagérant l'importance des divergences de vues qui les séparent. Je ne puis nullement admettre que mes écrits soient invoqués comme donnant la solution du problème. La véritable signification du "quotidien" n'est pas une question de foi. MC1 193 3 Je demande maintenant à mes frères qui sont dans le ministère de ne pas se servir de mes écrits dans leurs discussions au sujet du "quotidien"; car je n'ai reçu aucune instruction sur ce point de doctrine et je ne vois pas qu'il y ait lieu de discuter là-dessus. Pour le moment, un éloquent silence est recommandé sur ce sujet. MC1 194 1 L'ennemi de notre oeuvre se réjouit lorsqu'un sujet de moindre importance peut servir à éloigner l'esprit de nos frères des grandes questions qui devraient remplir notre message. Dès lors qu'il ne s'agit pas d'une question de foi, j'exhorte mes frères à ne pas donner la victoire à l'ennemi en en faisant un cas de conscience. Les vraies questions de foi MC1 194 2 La tâche que le Seigneur nous a assignée en ce temps-ci consiste à présenter au monde la véritable lumière quant aux questions dont dépendent l'obéissance et le salut -- les commandements de Dieu et la foi de Jésus-Christ. MC1 194 3 Dans quelques ouvrages importants qui sont imprimés depuis des années, et qui ont amené beaucoup de personnes à la connaissance de la vérité, il peut se trouver des questions secondaires nécessitant un examen approfondi et quelques corrections. Laissons ces questions à ceux qui ont été officiellement chargés de surveiller nos publications. Que ni eux, ni nos colporteurs, ni nos prédicateurs n'attachent à ces questions une importance indue qui diminue l'influence de ces livres qui ont sauvé des âmes. En discréditant nos imprimés nous plaçons des armes entre les mains de ceux qui se sont éloignés de la vérité et il en résulterait de la confusion dans l'esprit de ceux qui ont récemment accepté le message. Le moins on apportera de changements inutiles à nos publications, le mieux cela vaudra. MC1 194 4 Dans les veilles de la nuit j'ai eu l'impression que je répétais à mes frères occupant des positions importantes les paroles de la première épître de Jean. [Chapitre 1 cité.] Conversion quotidienne MC1 194 5 Nos frères devraient comprendre la nécessité d'humilier le moi et de le placer sous l'influence du Saint-Esprit. A ceux d'entre nous qui avons de grandes lumières le Seigneur réclame une conversion quotidienne. Tel est le message que j'ai ordre de donner à nos rédacteurs et aux présidents de fédérations. Marchons dans la lumière pendant que nous l'avons, de crainte d'être surpris par les ténèbres. MC1 195 1 Tous ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit de Dieu auront un message à donner pour ces derniers temps. Ils sentiront en leur esprit et en leur coeur un fardeau pour les âmes, et ils apporteront le céleste message du Christ à leur entourage. Ceux qui agissent à la manière des Gentils ne doivent pas s'attendre à entrer dans les parvis célestes. Mes frères, recevez la lumière, rachetez le temps, car les jours sont mauvais. MC1 195 2 Satan s'emploie activement auprès de ceux qui lui en offrent l'occasion. Ceux qui refusent de marcher dans la lumière qu'ils possèdent auront l'esprit confus et les ténèbres finiront par envahir leur âme et influer sur tout le cours de leur vie. Mais l'esprit de la sagesse et de la bonté divines révélé dans sa Parole brillera d'un éclat toujours plus vif sur le sentier des obéissants. La sanctification, fruit du Saint-Esprit, fera droit à toutes les exigences de Dieu. ... MC1 195 3 De grands avantages et de précieuses bénédictions sont réservés à ceux qui voudront s'humilier et consacrer leur coeur à Dieu sans restriction. De grandes lumières leur seront accordées. Des hommes disposés à être transformés s'exerceront à la piété. MC1 195 4 "Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce." Jean 1:16. "Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse." 2 Corinthiens 12:9. Le Sauveur a dit: "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:18-20. MC1 195 5 Allons-nous continuer à méconnaître ce trésor de grâce et de puissance en vue du service et nous en détourner avec indifférence? Les instructions que j'ai ordre de donner à notre peuple aujourd'hui sont les mêmes que celles que j'ai données quand j'étais à Washington. Le Seigneur exige des efforts individuels. Personne ne peut accomplir le travail d'un autre. Une grande lumière a brillé, mais elle n'a pas été complètement comprise et reçue. MC1 196 1 Si nos frères veulent maintenant se consacrer à Dieu sans réserve, il les acceptera. Il transformera leur esprit pour qu'ils soient odeur de vie pour la vie. Réveillez-vous, frères et soeurs, efforcez-vous de réaliser votre haute vocation en Christ Jésus notre Seigneur. -- Manuscrit 11, 1910. Ce n'est pas une question de salut MC1 196 2 A mes frères dans le ministère: MC1 196 3 Chers collaborateurs -- MC1 196 4 J'ai un mot à vous dire ... à vous tous qui avez voulu imposer vos vues particulières au sujet du "quotidien" de Daniel 8. Il faut se garder d'en faire une question de salut; quand on l'a fait, il en est résulté des conséquences malheureuses. Il en est résulté de la confusion; quelques-uns de nos frères ont perdu de vue l'oeuvre que le Seigneur leur avait assignée en ce temps-ci dans nos villes. Ceci a rempli d'aise le grand ennemi de notre oeuvre. MC1 196 5 D'après la lumière qui m'a été accordée, rien ne doit accroître l'agitation qui s'est faite sur cette question. N'en parlons pas en public, et ne lui attachons pas une importance exagérée. Une grande oeuvre nous attend, et nous n'avons pas une heure à perdre pour des choses accessoires. Contentons-nous de présenter au public les vérités sur lesquelles nous sommes d'accord et où nous voyons clair. MC1 196 6 J'attire votre attention sur la dernière prière du Christ, rapportée dans Jean 17. Il existe de nombreux sujets sur lesquels nous pouvons parler, des vérités sacrées, qui demandent notre obéissance, magnifiques dans leur simplicité. Insistez-y avec toute l'ardeur dont vous êtes capables. Mais laissez de côté "le quotidien" ou tout autre sujet propre à susciter des controverses entre frères, en ce temps-ci; cela ne ferait que retarder et entraver l'oeuvre sur laquelle nos frères doivent concentrer toute leur attention. Plutôt que d'agiter des questions qui manifesteront des divergences d'opinions, tirons de la Parole les vérités sacrées concernant le caractère obligatoire de la loi de Dieu. MC1 197 1 Nos prédicateurs devraient s'efforcer de présenter la vérité de la manière la plus favorable. Autant que possible, tenons tous un même langage. Que nos discours soient simples, traitant des sujets d'importance vitale et faciles à comprendre. Quand tous nos prédicateurs comprendront la nécessité de s'humilier, alors le Seigneur pourra agir par leur intermédiaire. Nous avons besoin d'une nouvelle conversion, afin que grâce à la coopération des anges de Dieu nous puissions faire une sainte impression sur ceux en faveur de qui nous travaillons. Restons étroitement unis MC1 197 2 Nous devons nous associer étroitement dans les liens de l'unité chrétienne pour que nos efforts ne soient pas vains. Resserrez les liens qui vous unissent et évitez tout sujet de contestation. Que la puissance unificatrice de la vérité se révèle en vous: cela produira une profonde impression sur les esprits. C'est dans l'unité que réside la force. MC1 197 3 Ce n'est pas le moment de mettre en avant des points de doctrine où s'affirment des différences d'opinion. Si tel qui n'a pas eu une communion vivante avec le Maître montre au monde sa faiblesse quant à son expérience chrétienne, les ennemis de la vérité qui nous épient en profiteront pour entraver notre oeuvre. Cultivons la douceur et apprenons de celui qui est doux et humble de coeur. MC1 198 1 Le sujet du "quotidien" ne doit pas provoquer des mouvements comme ceux qui se sont produits. Partisans et adversaires ont traité la question de manière à susciter une controverse, et il en est résulté de la confusion. ... Vu qu'il existe une différence d'opinions sur ce sujet, ne la montons pas en épingle. Cessons de nous disputer. En ce moment le silence est éloquent. MC1 198 2 Les serviteurs de Dieu ont actuellement le devoir de prêcher la Parole dans les villes. Le Christ est venu des parvis célestes sur la terre pour sauver les âmes, et nous, en tant qu'aumôniers chargés de distribuer ses grâces, nous devons communiquer aux habitants de nos grandes villes la connaissance de sa vérité salvatrice. -- Lettre 62, 1910. ------------------------Chapitre 21 -- Des enseignements fantasques ou spéculatifs Pas de compromis MC1 199 1 Je dois communiquer à nos frères un message bien précis. Qu'il n'y ait aucun compromis avec le mal. Résistez courageusement aux influences dangereuses qui surviennent. Ne craignez pas de résister à la puissance de l'ennemi, quelles qu'en puissent être les conséquences. MC1 199 2 De nos jours beaucoup d'erreurs sont enseignées comme vérités. Certains de nos frères ont présenté des vues que nous ne pouvons approuver. Des idées fantaisistes, des interprétations forcées de l'Ecriture viennent au jour. Quelques-uns de ces enseignements qui paraissent aujourd'hui sans conséquence pourront devenir des pièges pour les âmes inexpérimentées. MC1 199 3 Une oeuvre bien définie nous incombe. Ne permettons pas à l'ennemi de nous détourner de la proclamation des vérités précises qui conviennent à notre temps et de fixer notre attention sur des idées fantasques. MC1 199 4 A moins que chaque individu se tienne bien éveillé et apte à discerner les opérations du Saint-Esprit, nous ne manquerons pas de trébucher et de tomber dans les trappes de l'incrédulité tendues par Satan. Je demande à nos frères de veiller en bergers et gardiens fidèles sur les membres inexpérimentés, exposés au danger d'influences séductrices. Gardez-vous avec un soin continuel des écueils et des sables mouvants qui menacent de détruire la foi aux messages qui nous ont été donnés par Dieu pour ce temps-ci. Veillez sur les âmes comme devant en rendre compte. ... MC1 200 1 Il nous faut sonder les Ecritures chaque jour, afin de connaître la voie du Seigneur et d'éviter d'être trompés par des erreurs religieuses. Le monde est tout plein de fausses théories et d'idées spirites séduisantes, qui tendent à obnubiler nos perceptions spirituelles et à nous éloigner de la vérité et de la sainteté. C'est bien le moment de prendre garde à l'avertissement: "Que personne ne vous séduise par de vains discours." Ephésiens 5:6. MC1 200 2 Ayons soin de ne pas mal interpréter les Ecritures. Il ne faut pas spiritualiser les claires déclarations de la Parole de Dieu au point de perdre de vue la réalité. Ne contraignez pas les déclarations de la Bible à dire des choses bizarres pour plaire à l'imagination. Prenez les Ecritures comme vous les lisez. Evitez toute vaine spéculation sur les choses qui nous attendent dans le royaume des cieux. -- Manuscrit 30, 1904. Une question de vie ou de mort MC1 200 3 Des lettres me sont parvenues, me questionnant au sujet de certains enseignements selon lesquels aucun être vivant, même aucun insecte nuisible, ne devrait être tué. Se peut-il que quelqu'un ait prétendu avoir reçu de Dieu un message semblable pour son peuple? Jamais le Seigneur n'a donné un tel message à un être humain. Dieu n'a dit à personne qu'il y a péché à détruire les insectes qui troublent notre paix et notre repos. Aucun message de ce genre ne figure dans l'enseignement du Christ et ses disciples doivent s'en tenir à ce qu'il leur a commandé. MC1 200 4 Il en est qui recherchent constamment la controverse. Toute leur religion se résume en cela. Ils sont remplis du désir de produire quelque chose de nouveau et d'étrange. Ils s'attardent sur des sujets de moindre importance, exerçant là-dessus leurs talents de polémistes. MC1 201 1 Des historiettes sont présentées comme des vérités importantes et l'on voudrait en faire des questions de salut. Il s'ensuit des controverses et les esprits sont distraits de la vérité présente. Satan sait que s'il réussit à ce qu'hommes et femmes soient absorbés dans des détails infimes, de plus graves questions seront négligées. Il fournira donc d'amples matériaux à l'attention de ceux qui veulent s'occuper de sujets insignifiants et dénués d'importance. Les pharisiens se laissaient absorber par des questions oiseuses. Ils passaient à côté des précieuses vérités de la Parole de Dieu pour discuter les traditions transmises de génération en génération qui ne concernaient en rien leur salut. De même aujourd'hui, alors que de graves moments entrent dans l'éternité, les grandes questions du salut sont sacrifiées à de simples racontars. MC1 201 2 Je dois dire à mes frères et soeurs: Serrez dans vos coeurs les instructions contenues dans la Parole de Dieu. C'est ainsi seulement que vous pourrez réaliser l'union avec le Christ. Vous n'avez pas de temps à perdre à discuter la question de savoir si l'on peut tuer des insectes. Jésus n'a pas placé sur vous un tel fardeau. "Pourquoi mêler la paille au froment?" Jérémie 23:28. Ces questions inutiles ne sont que foin, bois ou chaume si on les compare à la vérité destinée à notre temps. Ceux qui négligent les grandes vérités de la Parole de Dieu pour parler de telles choses ne prêchent pas l'Evangile. Ils se perdent dans les sophismes inventés par l'ennemi pour éloigner les esprits des vérités qui intéressent notre bonheur éternel. Ils ne peuvent invoquer aucune parole du Christ à l'appui de leurs suppositions. MC1 201 3 Ne gaspillez pas votre temps à discuter de telles questions. Si vous avez des questions à poser concernant ce que vous devez enseigner ou à propos des sujets que vous devez traiter, adressez-vous directement aux discours du grand Maître, et suivez ses instructions. ... MC1 202 1 Que rien ne détourne votre attention de la question: "Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?" Luc 10:25. C'est ici une question de vie ou de mort que chacun doit décider pour l'éternité. Réfléchissez mûrement à l'importance de la vérité solennelle que nous possédons. Ceux qui s'égarent à la recherche de théories de peu de valeur, dénuées d'importance, ont besoin de se convertir. ... MC1 202 2 Des théories erronées, privées de l'autorité de la Parole de Dieu, surgiront à droite et à gauche, et feront l'effet de sages théories à des personnes débiles. Elles n'ont pas la moindre valeur. Cependant bien des membres d'église se sont si bien habitués à une nourriture de qualité inférieure, qu'ils ont une religion dyspeptique. Pourquoi des hommes et des femmes appauvrissent-ils leur expérience en rassemblant de vaines histoires et en les faisant passer pour dignes d'attention? Le peuple de Dieu n'a pas de temps à perdre sur des questions peu claires ou frivoles qui n'ont aucun rapport avec les exigences divines. MC1 202 3 Dieu demande aux hommes et aux femmes de penser sobrement et avec ingénuité. Il faut s'élever de degré en degré et contempler des horizons toujours plus vastes. En regardant à Jésus on doit être transformé à son image. Il faut employer son temps à rechercher les vérités profondes, éternelles, du ciel. Alors il n'y aura rien de frivole dans leur expérience religieuse. L'étude des grandes vérités de la Parole de Dieu les rendra aptes à contempler Celui qui est invisible. Ils verront que les vérités les plus édifiantes, les plus ennoblissantes, sont celles qui se trouvent le plus près de la Source de toute vérité. A mesure qu'ils apprennent de lui, leurs mobiles et leurs sympathies s'affermissent et deviennent plus invariables; car Celui qui est toute-sagesse produit des impressions substantielles et durables. L'eau vive que le Christ donne ne ressemble pas à une source de surface qui tarit après de courts murmures. L'eau vive jaillit jusque dans la vie éternelle. MC1 203 1 Obéissons à la volonté révélée de Dieu. Nous saurons alors que notre lumière procède de la Source divine de toute véritable lumière. En collaborant avec le Christ on se place sur un terrain sûr. Dieu bénit abondamment ceux qui vouent toutes leurs énergies en vue d'arracher le monde à la corruption. Le Christ est notre modèle. C'est en le contemplant que nous serons transformés à son image, de gloire en gloire, de caractère en caractère. Voilà notre oeuvre. Que Dieu nous aide à représenter convenablement le Sauveur devant le monde. -- The Review and Herald, 13 août 1901. Conjectures au sujet de la vie future MC1 203 2 Certains croient qu'il y aura des mariages et des naissances sur la nouvelle terre; impossible d'harmoniser de telles doctrines avec les Ecritures. L'idée selon laquelle des enfants naîtront sur la nouvelle terre ne fait pas partie de la parole sûre des prophètes. 2 Pierre 1:19. Le Christ s'est exprimé assez clairement pour qu'il n'y ait pas de malentendu. Ces déclarations devraient suffire pour régler définitivement la question des mariages et des naissances sur la nouvelle terre. Ni ceux qui seront relevés d'entre les morts, ni ceux qui seront transférés sans passer par la mort, ne se marieront ou ne donneront en mariage. Semblables à des anges de Dieu, ils feront partie de la famille royale. MC1 203 3 A ceux qui entretiennent des vues contraires aux claires déclarations du Christ je dirai: Sur ces questions gardez un silence éloquent. Se complaire en des suppositions et des théories dans des questions où Dieu ne nous a rien révélé dans sa Parole, c'est de la présomption. Abstenons-nous de faire des spéculations concernant notre état futur. MC1 203 4 A mes frères dans le ministère je dirai: "Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non." 2 Timothée 4:2. N'apportez pas sur le fondement du bois, du foin, du chaume -- vos propres conjectures, vos spéculations, qui ne peuvent être utiles à personne. MC1 204 1 Le Christ n'a refusé aucune vérité essentielle au salut. Les choses révélées sont pour nous et nos enfants; nous ne devons pas lâcher la bride à nos imaginations dans un domaine où rien n'a été révélé. MC1 204 2 Le Seigneur a pourvu à tout pour assurer notre bonheur dans la vie à venir, mais il ne nous a pas fait connaître ses plans à cet égard; il faut donc s'abstenir de faire des spéculations là-dessus. Nous ne devons surtout pas imaginer les conditions de la vie future d'après celles de la vie présente. MC1 204 3 Les questions d'importance vitale ont été clairement révélées dans la Parole de Dieu. Ces sujets méritent toute notre réflexion. Mais il ne nous faut pas étendre nos recherches aux questions sur lesquelles Dieu a gardé le silence. Quelques-uns ont supposé que les rachetés n'auront pas de cheveux gris. D'autres suppositions tout aussi ineptes ont été avancées comme des choses importantes. Que Dieu aide son peuple à réfléchir d'une manière rationnelle. Quand des questions douteuses surgissent nous devrions demander: "Que dit l'Ecriture?" MC1 204 4 Si quelqu'un désire du nouveau, qu'il recherche cette vie nouvelle qui fait suite à la nouvelle naissance. Qu'il purifie son âme en obéissant à la vérité, et qu'il se conforme aux instructions que le Christ a données à l'homme de loi qui l'avait interrogé sur ce qu'il devait faire pour obtenir la vie éternelle. MC1 204 5 "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. ... Fais cela, et tu vivras." Luc 10:27, 28. Tous ceux qui consentiront à conformer leur vie aux claires exigences de la Parole de Dieu hériteront la vie éternelle. -- Manuscrit 28, 1904. Des sujets difficiles à comprendre MC1 204 6 Dans cette oeuvre on court le danger de présenter au public des théories qui, bien que parfaitement vraies, susciteront des controverses et n'amèneront pas les hommes au grand festin qui leur est préparé. L'amour de Dieu doit prendre place en nous pour subjuguer et adoucir notre nature humaine et nous rendre conformes à son saint caractère. Alors nous déploierons aux yeux de tous les richesses insondables du Christ avec libéralité. C'est le Christ lui-même qui nous invite, et c'est le devoir de tous ses disciples d'appeler l'attention sur la table où s'accumulent les provisions rendues accessibles à tous. Ne donnons pas la première place aux sujets difficiles. Le Christ invite les hommes au banquet; que tous ceux qui le veulent viennent. -- Lettre 89, 1898. Les 144 000 MC1 205 1 Le Christ dit qu'il y aura dans l'Eglise ceux qui offriront des fables et des suppositions, alors que Dieu a donné de grandes vérités qui élèvent l'âme, qui ennoblissent l'esprit, et que chacun devrait thésauriser. Quand des hommes s'emparent ici et là d'une théorie, curieux de savoir ce qui n'est pas nécessaire, ils ne sont pas conduits par Dieu. Il n'entre pas dans son plan que son peuple présente de simples suppositions, sans base scripturaire. Il ne veut pas qu'on se livre à des controverses sur des questions qui ne seront d'aucun secours spirituel, comme par exemple: Qui doit faire partie des cent quarante-quatre mille? C'est là quelque chose que les élus de Dieu sauront avant longtemps. MC1 205 2 Frères et soeurs, appréciez et étudiez les vérités que Dieu a données pour vous et pour vos enfants. Ne perdez pas de temps pour chercher à savoir ce qui n'est d'aucun profit spirituel. "Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?" Luc 10:25. Question capitale et qui a reçu une réponse claire: "Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu?" -- Manuscrit 26, 1901. Le Christ nous appelle à l'unité MC1 205 3 Nos membres d'église aperçoivent des divergences d'opinion parmi les dirigeants, et ils se livrent à des controverses sur les sujets disputés. Le Christ demande l'unité. Il ne nous demande pas de réaliser l'unité dans le mal. Le Dieu du ciel trace une ligne de démarcation ferme entre ce qui est pur, ce qui élève, ce qui ennoblit et les fausses doctrines, qui induisent en erreur. Il nomme le péché et l'impénitence par leurs vrais noms. Il ne passe pas une couche de mortier sur nos méfaits. Je supplie mes frères de s'unir sur une base vraiment scripturaire. -- Manuscrit 10, 1905. Pas de lutte pour la suprématie MC1 206 1 Quand les ouvriers posséderont en leur âme un Christ permanent, quand tout égoïsme sera mort, quand il n'y aura ni rivalité ni lutte pour la primauté, quand il y aura de l'unité, quand on se sanctifiera de manière à manifester l'amour fraternel, les ondées de la grâce du Saint-Esprit descendront sûrement, car pas un trait de Lettre des promesses divines ne peut faillir. Mais quand l'effort d'autrui est sous-estimé, pour que les ouvriers affirment leur supériorité, ceux-ci montrent que leur oeuvre ne porte pas la signature qu'elle devrait recevoir. Dieu ne peut les bénir. -- Manuscrit 24, 1896. ------------------------Chapitre 22 -- Danger des vues extrémistes MC1 207 2 Cher frère K, MC1 207 3 J'avais espéré pouvoir vous voir et vous parler, ou vous écrire, avant ce moment-ci, mais cela m'a été impossible et cela m'est encore impossible; néanmoins je m'intéresse vivement à vous et je désire que vous ne quittiez pas l'oeuvre. Il m'est difficile de m'expliquer convenablement dans une conversation avec vous; vous avez l'esprit si vif et la parole si facile que je craindrais d'éprouver une grande fatigue et que ce que j'ai à vous dire ne reste pas gravé distinctement dans votre mémoire. MC1 207 4 J'aperçois votre danger; vous pouvez vous exprimer rapidement et avec force, d'une manière imprudente. Il vous arrive d'exprimer vos pensées de manière à effrayer vos frères. Ceci ne devrait pas avoir lieu. Vous ne devriez pas vous efforcer de prendre le contre-pied de vos frères. MC1 207 5 Il m'a été montré que votre influence en faveur de la bonne cause se trouve diminuée par le fait que vous croyez devoir exprimer des vues sur des sujets que vous ne comprenez pas parfaitement vous-même, et que vous ne parvenez pas à faire comprendre, malgré tous vos efforts. Il m'a été montré que vous ne devez pas vous croire obligé d'insister sur ces questions. A côté d'idées correctes vous en avez d'erronées. MC1 208 1 Si vous vouliez vous consacrer à des sujets tels que ceux-ci: le Christ prêt à pardonner les péchés, à accueillir le pécheur, à sauver ce qui est perdu, autant de sujets qui inspirent espoir et courage, vous seriez un moyen de bénédiction. En vous efforçant d'être original, en présentant des vues extrémistes, et dans un langage aussi fort, vous risquez de faire beaucoup de mal. Peut-être que certains saisissent votre pensée et en tirent profit, mais à l'heure de la tentation et de la défaite ils perdent courage et renoncent à combattre le bon combat de la foi. MC1 208 2 Si vous consentez à insister moins sur ces idées qui vous paraissent si importantes, et à vous abstenir d'expressions extravagantes, votre foi en sera affermie. J'ai vu qu'un déséquilibre s'est produit dans votre esprit, par moments, alors que vous faisiez de grands efforts pour étudier et expliquer le mystère de la piété, qui reste un mystère impénétrable après vos études et vos explications aussi bien qu'auparavant. Les conversions diffèrent les unes des autres MC1 208 3 Faites en sorte que vos auditeurs regardent à Jésus comme à leur unique espoir et assistance; laissez au Seigneur l'occasion d'agir sur l'esprit, de s'adresser à l'âme, et d'éclairer l'entendement. Il n'est pas indispensable que vous connaissiez et que vous expliquiez à d'autres tous les pourquoi et les comment de ce qui constitue le coeur nouveau, ou que vous leur indiquiez la position qu'ils doivent atteindre pour ne jamais pécher. Vous ne devez rien faire de semblable. Nous ne sommes pas tous faits de la même manière. Toutes les conversions ne se ressemblent pas. Jésus impressionne un coeur et le pécheur renaît pour une vie nouvelle. Souvent des âmes ont été attirées au Christ sans qu'il y ait eu de violentes émotions, des déchirements ou des terreurs causées par le remords. Un regard sur le Christ élevé sur la croix et on a reçu la vie. On a compris les besoins de l'âme, on a découvert que le Sauveur suffit à tout, on a reconnu ses MC1 209 4 exigences, on a entendu son appel: "Suis-moi", on s'est levé pour le suivre. Il s'agissait d'une vraie conversion et la vie religieuse qui en est résulté a été aussi bonne que celle de personnes ayant éprouvé une véritable agonie. MC1 209 1 Nos prédicateurs doivent cesser d'insister sur des idées particulières en pensant: "Ou bien vous adoptez mes vues, ou bien vous êtes perdus." Rejetons loin de nous cette forme d'égoïsme. Ce qu'il y a à faire dans chaque cas, c'est d'amener les âmes au Christ. Il faut que les hommes voient Jésus sur la croix, qu'ils regardent et qu'ils vivent. Ce ne sont pas vos idées qui doivent leur servir de nourriture, mais la chair et le sang du Fils de Dieu. Il dit: "Ma chair est vraiment une nourriture." Jean 6:55. "Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:63. Laissez agir le Christ MC1 209 2 L'âme qui accepte Jésus se confie aux soins du grand Médecin; attention à ne pas s'interposer entre le patient et le Médecin qui discerne tous les besoins de l'âme, voit ses défauts et ses maladies et sait guérir avec son sang rédempteur. C'est lui qui sait le mieux pourvoir aux besoins de l'âme. Dans leur empressement les hommes voudraient tout faire et ne laisser aucune place à l'action du Christ. MC1 209 3 Quelles que soient les transformations que doive subir une âme, le Christ est le mieux qualifié pour les opérer. Il se peut qu'au point de départ la conviction ne soit pas profonde; toutefois si le pécheur s'approche du Christ, le contemple sur la croix, lui juste mourant pour l'injuste, cette vue abattra toutes les barrières. Le Christ a entrepris de sauver quiconque se confie en lui pour son salut. Il voit les torts qui doivent être réparés, les maux qui doivent être combattus. Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. "Je ne mettrai pas dehors, dit-il, celui qui vient à moi." Jean 6:37. MC1 209 4 Grâce à la bonté et à la miséricorde du Christ, le pécheur est réintégré dans la faveur divine. Jour après jour Dieu en Christ supplie les hommes d'être réconciliés avec lui. Il est prêt à faire bon accueil non seulement au pécheur, mais aussi à l'enfant prodigue. L'amour manifesté par sa mort sur le Calvaire assure au pécheur réception, paix et amour. Enseignez ces choses de la manière la plus simple, afin que l'âme enténébrée par le péché puisse entrevoir la lumière émanant de la croix du Calvaire. MC1 210 1 De mille manières, Satan agit sur les hommes appelés à prêcher le message pour qu'ils soient entièrement occupés à des théories alambiquées auxquelles ils attribueront une importance exagérée; et tandis qu'ils s'imaginent avoir réalisé des expériences extraordinaires, ils ne font qu'idolâtrer quelques idées qui amoindrissent leur influence et ne contribuent guère à l'avancement de la cause de Dieu. MC1 210 2 Que chaque prédicateur s'efforce autant qu'il le peut de connaître avec certitude la pensée du Christ. Si votre esprit ne trouve pas un meilleur équilibre dans certains domaines, votre comportement vous éloignera de l'oeuvre, sans que vous sachiez où vous avez trébuché. Vous mettrez en avant des idées que vous n'auriez jamais dû imaginer. MC1 210 3 Il en est qui s'accrochent à quelque paragraphe ou à quelque phrase isolée de la Parole de Dieu ou même des témoignages qu'ils pensent pouvoir interpréter de manière à appuyer leurs idées; ils se cantonnent là, se retranchent derrière leurs positions, et ce n'est pas Dieu qui les conduit. Là réside votre danger. MC1 210 4 Vous choisirez des passages des témoignages où il est question de la fin du temps de grâce, du criblage du peuple de Dieu, et de ce peuple vous ferez sortir un autre peuple plus pur, plus saint. Or tout ceci plaît à l'ennemi. Evitons une attitude qui sans nécessité produira des divergences et créera des dissensions. Il ne faut pas donner à entendre que si nos idées particulières ne sont pas suivies c'est parce que les prédicateurs manquent de compréhension et de foi et marchent dans les ténèbres. MC1 211 1 Depuis quelque temps votre esprit a été soumis à une tension exagérée. Vous possédez de grandes et précieuses vérités, mélangées cependant à de simples suppositions. Vos idées extrémistes et votre langage énergique détruisent souvent vos meilleurs efforts. Si les vues que vous avancez venaient à être acceptées par beaucoup de personnes qui agiraient en conséquence, on assisterait au mouvement le plus fanatique qui se soit jamais produit parmi les adventistes du septième jour: justement ce que cherche Satan. Laissez les mystères de côté MC1 211 2 Les leçons enseignées par le Christ vous offrent d'abondants sujets sur lesquels vous pouvez parler. Il vaut mieux laisser de côté les mystères que ni vous ni vos auditeurs n'êtes capables de comprendre et d'expliquer. Faites place à l'enseignement du Seigneur Jésus-Christ; que sous l'influence de son Esprit nous ayons l'intelligence du merveilleux plan du salut. MC1 211 3 Un temps de détresse surviendra pour le peuple de Dieu; en parlant constamment de cela on risque d'amener un temps de détresse avant le temps. Le peuple de Dieu va être soumis à un criblage, mais ce sujet ne constitue pas la vérité présente qui doit être prêchée à nos églises. ... MC1 211 4 Les prédicateurs ne doivent pas s'imaginer d'être en possession d'idées avancées magnifiques et penser que si tous ne les reçoivent pas ils seront secoués dehors pour faire place à un nouveau peuple qui ira de l'avant, toujours plus haut, vers la victoire. Quelques-uns de ceux qui ont résisté aux principes essentiels du message donné par Dieu pour ce temps-ci sont précisément dans le même cas que vous. Ils tirent prétexte de vos vues extrémistes et de vos enseignements pour justifier leur négligence en ce qui concerne l'acceptation des messages du Seigneur. MC1 211 5 L'objectif de Satan est atteint aussi bien lorsque des hommes devancent le Christ et s'attellent à une tâche qu'il ne leur a jamais confiée, que si l'on demeure dans l'état de Laodicée, tièdes, se croyant riches, enrichis et n'ayant besoin de rien. Ces deux catégories de personnes sont également des pierres d'achoppement. MC1 212 1 Certains zélateurs qui déploient toutes leurs énergies en vue d'arriver à l'originalité ont fait la grave erreur de s'efforcer d'obtenir quelque chose de saisissant, susceptible d'envoûter les gens, quelque chose que personne d'autre ne comprend, pensent-ils, alors qu'ils ne savent eux-mêmes de quoi ils parlent. Ils se livrent à des spéculations au sujet de la Parole de Dieu et avancent des idées parfaitement inutiles à eux et aux églises. Momentanément les imaginations peuvent être excitées, puis vient une réaction et ces idées deviennent un obstacle. La foi est confondue avec la fantaisie et leurs idées sont capables de donner une fausse orientation aux esprits. MC1 212 2 Que les déclarations claires et simples de la Parole de Dieu servent de nourriture spirituelle; il y a danger à se livrer à des spéculations sur des sujets qui ne sont pas clairement révélés. MC1 212 3 Par nature vous êtes combatif. Etre ou ne pas être d'accord avec vos frères est votre moindre souci. Vous aimez la controverse; vous désirez lutter pour vos idées particulières; laissez ces choses de côté: elles ne contribuent pas à développer les grâces chrétiennes. Faites tous vos efforts pour exaucer la prière du Christ: que ses disciples soient un comme lui et son Père sont un. MC1 212 4 Aucun de nous n'est en sécurité à moins d'apprendre du Christ, jour après jour, sa douceur, son humilité de coeur. Où que vous alliez pour travailler, n'agissez pas en dictateur, ne soyez pas dur, cassant. Prêchez l'amour du Christ: les coeurs en seront attendris et subjugués. Cherchez à réaliser l'unité de pensée et de jugement, dans l'harmonie la plus intime avec vos frères, tenant un même langage. Ne parlez pas de divisions MC1 213 1 Parler de divisions parce que tous n'ont pas les mêmes idées que vous en ce moment, ce n'est pas l'oeuvre de Dieu; c'est celle de l'ennemi. Parlez des vérités simples sur lesquelles vous pouvez vous entendre. Parlez d'unité; ne devenez pas étroit et suffisant; élargissez votre esprit. MC1 213 2 Le Christ ne pèse pas les caractères dans des balances humaines. Il dit: "Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi." Jean 12:32. Toute âme qui se laisse ainsi attirer se détournera de l'iniquité. Le Christ est capable de sauver complètement tous ceux qui viennent à lui. Quiconque vient à Jésus pose le pied sur une échelle qui relie le ciel à la terre. Enseignez par la plume, par la voix, que Dieu est au sommet de l'échelle; que les brillants rayons de sa gloire illuminent chaque échelon. Il considère avec compassion tous ceux qui gravissent péniblement l'échelle, toujours prêt à leur envoyer du secours, un secours divin, dès que la main semble se relâcher et que le pied se met à trembler. Oui, dites-le, dites-le avec un accent qui touche les coeurs: aucun de ceux qui gravissent l'échelle avec persévérance ne perdra l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ; ceux qui croient en Christ ne périront jamais; personne ne pourra les ravir de sa main. MC1 213 3 Dites à tous en un langage clair et plein d'espoir comment ils peuvent échapper à l'héritage de honte qui est notre portion bien méritée. Pour l'amour du Christ ne leur présentez pas des idées susceptibles de les décourager, de leur faire paraître trop difficile le chemin qui conduit au ciel. Gardez pour vous ces idées outrées. MC1 213 4 Il est vrai qu'il nous faut souvent répéter que la vie chrétienne est un combat continuel, que nous devons veiller, prier et peiner, que l'âme est en péril dès que notre vigilance spirituelle se relâche ne fût-ce qu'un instant; néanmoins notre thème doit être la plénitude du salut offert par Jésus qui nous aime et s'est donné lui-même pour que nous ne périssions pas mais que nous ayons la vie éternelle. MC1 214 1 Nous pouvons marcher avec Dieu jour après jour, apprenant toujours mieux à connaître le Seigneur, pénétrant dans le lieu très saint avec le sang de Jésus, nous saisissant de l'espérance qui nous est proposée. Si nous voulons atteindre le ciel, ce doit être en unissant notre âme au Médiateur, et en devenant participants de la nature divine. Si vous vous appuyez sur le Christ, si votre vie est cachée avec le Christ en Dieu, et si vous êtes conduits par son Esprit, vous possédez la vraie foi. MC1 214 2 Ayant une pleine confiance en l'efficacité de son sacrifice expiatoire, nous deviendrons les collaborateurs de Dieu. Nous confiant en ses mérites, nous devons travailler à notre propre salut avec crainte et tremblement, sachant que c'est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Constamment cramponnés au Christ, nous nous approchons toujours plus de Dieu. Jésus veut que cette vérité soit toujours maintenue au premier plan. N'éveillez pas votre esprit combatif; la sagesse d'en haut est premièrement pure, puis pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits. ... Restez en accord avec vos frères MC1 214 3 Ne pensez pas devoir mettre au premier plan toute idée qui passe par votre imagination. Jésus a dit à ses disciples: "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant." Jean 16:12. Combien plus nous convient-il à nous, toujours si faillibles, de veiller à ne pas imposer à d'autres ce qu'ils ne sont pas préparés à recevoir. Regardez constamment à Jésus et refrénez votre langage extravagant. S'il est vrai que vous devez être prudent dans vos paroles et vos idées, cela ne veut pas dire que vous devriez cesser entièrement de travailler. Efforcez-vous de rester en harmonie avec vos frères: il y aura beaucoup à faire pour vous dans la vigne du Seigneur. Exaltez le Christ et non pas vos idées et vos vues. Revêtez votre armure et marchez au pas avec les ouvriers de Dieu, épaule contre épaule; serrez l'ennemi de près. Cachez-vous en Jésus. Expliquez sans vous lasser les simples leçons du Christ, paissez le troupeau de Dieu, vous deviendrez ferme, fort, confirmé; vous travaillerez pour en établir d'autres dans la très sainte foi. MC1 215 1 Si vous comprenez autrement que vos frères la grâce du Christ et les opérations du Saint-Esprit, n'exagérez pas ces différences. Vous avez votre point de vue; un autre, tout aussi consacré à Dieu, considère les mêmes choses d'un point de vue différent et parle des choses qui impressionnent le plus fortement son esprit; un autre présentera un autre aspect de la même vérité; quelle folie de se disputer là où il n'y a vraiment pas matière à dispute. Laissons à Dieu le soin d'agir sur l'esprit et de toucher le coeur. MC1 215 2 Le Seigneur s'efforce constamment d'ouvrir l'entendement, d'aviver les perceptions, pour que l'homme ait le sens du péché et des vastes exigences de la loi divine. L'homme inconverti se représente Dieu comme manquant d'amour, comme sévère et même comme vindicatif. Le servir lui semble une chose morose et par trop pénible. Mais quand Jésus est vu sur la croix, donné par le Dieu qui a aimé l'homme, les yeux s'ouvrent et voient les choses sous un jour tout nouveau. Dieu révélé en Christ n'est pas un juge sévère, un tyran vindicatif, mais un Père compatissant et plein d'amour. MC1 215 3 Lorsque nous voyons Jésus mourant sur la croix pour sauver l'homme, notre coeur fait écho aux paroles de Jean: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." 1 Jean 3:1. Rien ne distingue davantage le chrétien du mondain que sa notion de Dieu. MC1 215 4 Certains ouvriers dans la cause de Dieu ont été bien trop prompts à lancer des dénonciations contre le pécheur; la grâce et l'amour du Père qui a livré son Fils à la mort pour une race pécheresse ont été laissés à l'arrière-plan. Celui qui enseigne a besoin de la grâce du Christ pour lui-même, pour qu'il puisse faire savoir au pécheur ce que Dieu est en réalité -- un Père attendant avec un amour anxieux le retour de l'enfant prodigue, non pour l'accabler de reproches cinglants, mais pour lui offrir un joyeux festin de bienvenue. Sophonie 3:14-17. MC1 216 1 Puissions-nous tous apprendre du Seigneur comment lui gagner des âmes! Nous devrions apprendre et enseigner les précieuses leçons à la lumière du sacrifice accompli sur la croix du Calvaire. Il n'y a qu'un seul chemin qui éloigne de la ruine, qui monte incessamment, la foi émergeant constamment des ténèbres à la lumière pour trouver son repos sur le trône même de Dieu. Tous ceux qui ont appris cette leçon ont accepté la lumière dans la mesure où ils l'ont comprise. Pour eux le chemin qui monte n'est pas un passage sombre et incertain; ce n'est pas un chemin divisé par un esprit fini, où un péage est exigé de chaque voyageur. MC1 216 2 L'entrée ne peut être obtenue par des pénitences ou des oeuvres quelconques. Non, Dieu lui-même se fait un honneur de pourvoir un moyen complet, parfait, l'homme ne pouvant rien ajouter à sa perfection par des oeuvres quelconques. Ce chemin est assez large pour accueillir le plus grand pécheur repentant, assez étroit, assez saint, assez élevé pour refuser l'entrée du péché. MC1 216 3 Quand Dieu est vu tel qu'il est, l'heureuse vérité resplendit avec une nouvelle et croissante clarté. Ce qui nous rendait perplexes se trouve éclairé par les rayons éclatants du Soleil de justice. Il reste beaucoup de choses que nous ne comprenons pas; mais nous avons l'assurance bénie que nous connaîtrons plus tard ce que nous ne comprenons pas maintenant. -- Lettre 15a, 1890. ------------------------Chapitre 23 -- S'abstenir de fixer des dates "Ce n'est pas à vous de savoir les temps ou les moments" MC1 217 1 "Après qu'il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël? Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité." Actes 1:3-7. MC1 217 2 Les disciples étaient anxieux de connaître le temps précis où le royaume de Dieu serait révélé; mais Jésus leur dit qu'ils ne pouvaient savoir les temps et les moments, vu que le Père ne les leur avait pas révélés. Il ne leur importait pas avant tout de savoir quand le royaume de Dieu serait rétabli. Leur devoir consistait à suivre le Maître en priant, en attendant, en veillant et en travaillant. Ils devaient représenter au monde le caractère du Christ. Ce qui était essentiel aux jours des disciples pour assurer le succès d'une expérience chrétienne est encore essentiel aujourd'hui. "Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." Actes 1:7, 8. Profiter des occasions actuelles MC1 218 1 C'est ici l'oeuvre dans laquelle nous devons nous engager, nous aussi. Au lieu de vivre dans l'attente de quelque moment particulier et sensationnel, nous devons profiter sagement des occasions actuelles, faisant tout ce qu'il faut pour sauver les âmes. Au lieu d'épuiser nos facultés mentales dans des spéculations relatives aux temps et aux moments dont le Seigneur s'est réservé la disposition, et qu'il a cachés aux hommes, nous devons nous abandonner à la direction du Saint-Esprit pour accomplir les devoirs actuels, pour donner le pain de vie, non frelaté par l'adjonction d'opinions humaines, aux âmes qui périssent faute de vérité. MC1 218 2 Satan est toujours prêt à remplir l'esprit de théories et de calculs qui détournent les hommes de la vérité présente et les rendent incapables de donner au monde le message du troisième ange. Il en a toujours été ainsi; en effet, notre Sauveur a souvent dû réprimander ceux qui se livraient à des spéculations et cherchaient toujours à savoir ce que le Seigneur n'a pas révélé. Jésus était venu sur la terre pour communiquer aux hommes d'importantes vérités; il tenait à leur faire comprendre la nécessité de recevoir et de suivre ses préceptes et ses instructions, de s'acquitter de leurs tâches actuelles; son but était de leur communiquer des connaissances d'un usage quotidien. MC1 218 3 Jésus a dit: "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. Tout ce qui était fait ou dit ne visait qu'un seul but -- river la vérité dans leur esprit afin de leur permettre d'atteindre la vie éternelle. Jésus n'est pas venu pour éblouir les hommes en leur annonçant un temps particulier où se produira quelque grand événement; il est venu instruire et sauver les hommes perdus. Il n'est pas venu susciter et satisfaire la curiosité, ce qui n'aurait fait que d'aiguiser la curiosité et d'accroître la soif du merveilleux. Son but était de communiquer des connaissances aptes à accroître les énergies spirituelles et à faire progresser dans la voie de l'obéissance et de la vraie sainteté. Il n'a donné que des instructions appropriées aux besoins immédiats, des vérités pouvant être transmises à d'autres avec le même objet. MC1 219 1 Il n'a pas apporté aux hommes de nouvelles révélations, mais s'est contenté d'ouvrir leur intelligence au sujet de vérités longtemps obscurcies ou mal appliquées par de faux enseignements donnés par les prêtres et les docteurs. Jésus a replacé les pierres précieuses de la vérité dans leur cadre naturel, dans l'ordre où elles avaient été données aux patriarches et aux prophètes. Et après leur avoir donné de précieuses instructions il leur promit le Saint-Esprit qui devait leur rappeler tout ce qu'il leur avait dit. MC1 219 2 Nous courons un danger continuel: celui de nous élever au-dessus de la simplicité de l'Evangile. Certains ont un intense désir de surprendre le monde avec quelque chose d'inédit et d'extasiant, qui offre une expérience toute nouvelle. Il est vrai qu'il faut apporter un changement à l'expérience actuelle, car le caractère sacré de la vérité présente n'est pas reconnu comme il devrait l'être; cependant ce qu'il nous faut c'est un changement du coeur que chaque individu doit obtenir pour son compte en recherchant la bénédiction divine, en suppliant Dieu d'accorder sa puissance, en demandant avec ferveur que sa grâce descende sur nous et que nos caractères en soient transformés. Voilà le changement dont nous avons besoin aujourd'hui; pour réaliser cette expérience il faut déployer les efforts les plus énergiques, les plus persévérants, et manifester le zèle le plus sincère. Nous devons demander sérieusement: "Que dois-je faire pour être sauvé?" Il nous faut surveiller les pas que nous faisons vers le ciel. Un avertissement: ne pas fixer des dates MC1 220 1 Le Christ a donné à ses disciples des vérités dont ils n'étaient guère capables d'apprécier, ou même de comprendre, la largeur, la profondeur et la valeur. Le peuple de Dieu se trouve aujourd'hui dans les mêmes conditions. Nous n'avons pas su mesurer la grandeur ni percevoir la beauté de la vérité que Dieu nous a confiée. Si nous faisions des progrès dans la connaissance spirituelle, la vérité prendrait à nos yeux des développements insoupçonnés, mais jamais dans le sens de nous permettre de savoir les temps et les moments que le Père s'est réservés. J'ai bien des fois mis en garde contre la tentation de fixer des dates. Le peuple de Dieu ne recevra plus jamais un message basé sur le temps. Nous ne pouvons connaître exactement ni le temps de l'effusion du Saint-Esprit, ni celui de la venue du Christ. MC1 220 2 Avant de venir à cette réunion j'ai cherché dans mes écrits pour voir ce que je devais prendre avec moi en Australie; j'ai découvert une enveloppe portant cette suscription: "Témoignage donné concernant la fixation de dates, 21 juin 1851. A conserver avec soin." Je l'ai ouverte, et voici ce que j'y ai lu: MC1 220 3 "Récit d'une vision que le Seigneur a donnée à soeur White, le 21 juin 1851, à Camden, New York. Le Seigneur m'a montré que le message doit aller de l'avant et qu'il ne faut pas le faire dépendre du temps, car la question du temps ne sera jamais plus un objet de foi. J'ai vu que quelques-uns s'excitaient à tort, en prêchant le temps; le message du troisième ange peut se suffire, sans faire intervenir la question du temps; il ira de l'avant avec une grande puissance, accomplissant son oeuvre, et sera abrégé en justice. MC1 221 1 "J'ai vu que quelques-uns font tout aboutir à l'automne prochain; ils se livrent à des calculs et vendent leurs propriétés eu égard à ce temps. J'ai vu qu'il y a là une erreur, pour la raison que voici: au lieu de s'adresser à Dieu jour après jour, afin de connaître le devoir du moment, ces personnes ont regardé en avant et abouti à des calculs selon lesquels l'oeuvre devrait prendre fin cet automne: cela, sans interroger Dieu touchant le devoir quotidien. -- E. G. White. MC1 221 2 "Copié à Milton, le 29 juin 1851, A. A. G." MC1 221 3 C'est ici le document sur lequel je suis tombée lundi passé en examinant mes écrits. En voici un autre qui concernait un individu qui fixait une date en 1884 et donnait une grande publicité à ses arguments destinés à soutenir ses théories. Au congrès de Jackson [Michigan], on me rapporta ce qu'il faisait, et j'ai dit à mes auditeurs qu'il ne fallait pas prêter attention à la théorie de cet homme, car l'événement par lui annoncé n'aurait pas lieu. Les temps et les moments constituent le monopole de Dieu. Pourquoi Dieu ne nous les a-t-il pas fait connaître? -- Parce que nous ne saurions en faire un bon usage. Une telle connaissance, si elle était en possession de notre Eglise, aurait pour effet de beaucoup retarder l'oeuvre de Dieu qui consiste à préparer un peuple capable de rester debout au grand jour qui vient. Notre vie ne doit pas dépendre d'excitations relatives au temps. Nous ne devons pas nous laisser envahir par des spéculations concernant les temps et les moments que Dieu ne nous a pas révélés. Jésus a ordonné à ses disciples de veiller, mais non en vue d'un temps précis. Ses disciples doivent se ranger parmi ceux qui sont aux ordres de leur Capitaine; ils doivent veiller, attendre, prier, travailler, à mesure qu'approche le temps de la venue de leur Seigneur; mais personne ne pourra prédire exactement le moment: "Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait." Vous ne pouvez dire s'il viendra dans un, deux, ou cinq ans; vous ne pouvez non plus renvoyer sa venue en déclarant que ce ne sera pas avant dix ou vingt ans. Garder nos lampes prêtes et allumées MC1 222 1 Le peuple de Dieu a le devoir de tenir ses lampes prêtes et allumées, comme des hommes qui attendent l'Epoux revenant des noces. Aucun moment ne doit être perdu en négligeant le grand salut qu'il nous a procuré. Le temps de grâce va expirer. Jour après jour des destinées humaines sont scellées; nous ne savons pas si dans cette même assemblée il n'y en aura pas qui bientôt fermeront les yeux et trouveront leur demeure parmi les morts. Nous devrions réfléchir au fait que nos vies s'écoulent rapidement et que nous ne sommes pas en sécurité un seul instant à moins que notre vie ne soit cachée avec le Christ en Dieu. Nous n'avons pas à attendre un temps particulier où quelque chose de particulier se fera pour nous; il nous faut plutôt aller de l'avant, avertissant le monde; car nous devons être les témoins du Christ jusque dans les parties les plus éloignées du globe. MC1 222 2 Tout autour de nous il y a des jeunes, des impénitents, des inconvertis; que faisons-nous pour eux? Parents, est-ce que dans l'ardeur de votre premier amour vous vous efforcez d'obtenir la conversion de vos enfants, ou bien êtes-vous à tel point appesantis par les choses de la vie présente que vous ne fassiez aucun effort pour collaborer avec Dieu? Savez-vous apprécier l'oeuvre et la mission du Saint-Esprit? Savez-vous que le Saint-Esprit est l'agent au moyen duquel vous pouvez atteindre les âmes qui vous entourent? Quand cette réunion arrivera à son terme, partirez-vous d'ici oubliant les appels pressants qui vous ont été adressés? Ne prêterez-vous aucune attention aux messages d'avertissement et laisserez-vous les vérités que vous avez entendues s'écouler hors de votre coeur comme d'une outre percée? MC1 222 3 Ecoutons l'apôtre: "C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d'elles. Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté." Hébreux 2:1-4. MC1 223 1 Le message du troisième ange doit s'enfler jusqu'à déboucher dans un grand cri; vous ne pouvez vous permettre de négliger le devoir actuel et vous imaginer qu'à un certain moment de l'avenir vous allez bénéficier d'une riche bénédiction quand un réveil magnifique se produira sans le moindre effort de votre part. C'est aujourd'hui que vous devez vous donner à Dieu, pour qu'il fasse de vous un vase d'honneur propre à son service. C'est aujourd'hui que vous devez vous donner à Dieu pour être vidés du moi, vidés de l'envie, de la jalousie, de tout mauvais soupçon, de l'esprit de contention, de tout ce qui déshonore Dieu. C'est aujourd'hui que votre vase doit être purifié, préparé pour la rosée céleste, pour les ondées de la pluie de l'arrière-saison; car cette pluie viendra et la bénédiction divine remplira chaque âme qui aura été purifiée de toute souillure. C'est aujourd'hui notre devoir de céder nos âmes au Christ, pour que nous soyons préparés pour le temps de rafraîchissement venant de la part du Seigneur, -- préparés pour le baptême du Saint-Esprit. -- The Review and Herald, 22 mars 1892. Le temps n'est pas révélé MC1 223 2 Dieu ne nous a pas révélé le temps où ce message parviendra à son terme, où expirera le temps de grâce. Acceptons pour nous et nos enfants les choses révélées, sans chercher à savoir les secrets cachés dans les conseils du Tout-Puissant. Notre devoir est de veiller, de travailler et d'attendre, et d'oeuvrer sans cesse en faveur des âmes prêtes à périr. Il nous faut marcher continuellement dans les empreintes des pas de Jésus, travaillant en accord avec lui, dispensant ses dons comme de bons administrateurs de la grâce multiforme de Dieu. A quiconque ne se tient pas chaque jour à l'école de Jésus, Satan sera toujours prêt à donner un message de sa propre invention, en vue de rendre inefficaces les magnifiques vérités destinées à notre temps. MC1 224 1 Des lettres me parviennent où l'on me demande si je n'ai pas quelque lumière particulière concernant la fin du temps de grâce; ma réponse est celle-ci: le seul message dont je suis chargée, c'est de dire qu'il nous faut travailler maintenant, pendant qu'il fait jour, car la nuit vient, où personne ne pourra travailler. C'est maintenant, oui, maintenant, qu'il nous faut veiller, travailler et attendre. La Parole du Seigneur nous fait savoir que la fin de toutes choses approche; elle déclare de la manière la plus explicite que chacun doit faire en sorte que la vérité soit implantée en son coeur pour qu'elle dirige la vie et sanctifie le caractère. L'Esprit de Dieu est à l'oeuvre pour que la vérité de la Parole inspirée soit gravée dans l'âme et que tous ceux qui font profession de suivre le Christ possèdent une sainte joie communicable à d'autres. Le temps propice au travail, pour nous, c'est maintenant; je dis bien: maintenant, pendant que dure le jour. A personne il n'est commandé de sonder les Ecritures pour découvrir, si possible, le moment où le temps de grâce prendra fin. Dieu ne confie aucun message semblable à des lèvres mortelles. Il ne veut pas qu'une langue mortelle annonce ce qu'il a caché dans ses conseils secrets. -- The Review and Herald, 9 octobre 1894. Veillez et priez MC1 224 2 Je ne puis spécifier le temps où aura lieu l'effusion du Saint-Esprit, -- où un ange puissant descendra du ciel, joignant sa voix à celle du troisième ange pour achever l'oeuvre en faveur du monde; mon message est celui-ci: notre seule sécurité réside dans le fait d'être prêts pour le rafraîchissement céleste, d'avoir nos lampes prêtes et allumées. Le Christ nous a dit de veiller, "car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas". "Veillez et priez": tel est l'ordre que notre Rédempteur nous a donné. Jour après jour cherchons à être éclairés par l'Esprit de Dieu, pour qu'il accomplisse sur l'âme et le caractère la mission dont il est chargé. Combien de temps a été gaspillé à des choses insignifiantes! Repentez-vous et convertissez-vous, pour qu'un temps de rafraîchissement vienne de la part du Seigneur. -- The Review and Herald, 29 mars 1892. ------------------------Chapitre 24 -- L'alpha et l'oméga Enseignez la Parole MC1 226 1 A nos principaux médecins, Chers collaborateurs: Je suis réveillée à onze heures du soir. Les scènes qui se déroulent devant moi sont si impressionnantes que je ne puis dormir. Le Seigneur m'a fait savoir qu'une oeuvre décisive doit être entreprise pour mettre en garde nos missionnaires médicaux contre les dangers qui les entourent. MC1 227 2 Le Seigneur appelle le personnel de nos sanatoriums à un niveau plus élevé. Tout mensonge est incompatible avec la vérité. Si nous suivons des fables habilement composées, nous nous rallions aux forces ennemies qui luttent contre Dieu et contre le Christ. Dieu invite ceux qui se sont habitués à porter un joug de fabrication humaine à rompre ce joug et à cesser d'être les esclaves des hommes. MC1 227 1 La bataille se poursuit. Satan et ses anges emploient toutes les séductions de l'injustice. Par des efforts inlassables ils attirent les âmes loin de la vérité et de la justice, pour semer de ruines l'univers tout entier. Avec une habileté consommée, ils inventent une multitude d'erreurs pour captiver les âmes. Ils travaillent sans trêve. L'ennemi s'efforce sans cesse d'entraîner des âmes dans l'incrédulité et le scepticisme. Il voudrait bannir Dieu, ainsi que le Christ qui a été fait chair et a fait sa demeure parmi nous pour montrer que par l'obéissance à la volonté de Dieu nous pouvons triompher du péché. Le mal nous assaille sous toutes ses formes MC1 227 2 Le mal cherche à nous assaillir à la première occasion, sous ses formes diverses. Flatteries, cadeaux, cajoleries, promesses de magnifiques promotions seront des moyens fréquemment employés. MC1 227 3 Que font les serviteurs de Dieu pour dresser une barrière par un "Ainsi dit le Seigneur" contre ce mal? Les agents de l'ennemi s'efforcent sans désemparer de prévaloir contre la vérité. Où sont les fidèles gardiens du troupeau du Seigneur? Où sont ses sentinelles? Se tiennent-elles au haut de la tour, pour donner le signal d'alarme, ou bien gardent- elles le silence devant le danger? Où sont les missionnaires médicaux? Coopèrent-ils avec le Christ, portant son joug, ou bien se soumettent-ils à un joug de fabrication humaine? MC1 227 4 Satan et ses anges font tous leurs efforts pour obtenir la maîtrise des esprits par des mensonges et des fables agréables. Est-ce que nos médecins donnent le signal d'alarme? Les hommes qui occupent les plus hautes positions dans nos sanatoriums donnent-ils le signal d'alarme? N'y a-t-il pas beaucoup de sentinelles endormies tandis que des langues malicieuses et des intelligences fines, accoutumées à s'évader de la vérité, ne cessent de créer de la confusion et de mettre à exécution des plans forgés par l'ennemi? MC1 228 1 Veuillez lire les exhortations adressées aux Colossiens par l'apôtre Paul. Il dit souhaiter ardemment que les coeurs des croyants "soient unis dans la charité, et enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science". Colossiens 2:2, 3. "Je dis cela, ajoute-t-il, afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants. ... Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité." Colossiens 2:4-9. MC1 228 2 Les hommes employés dans nos institutions garderont-ils le silence, permettant que des erreurs insidieuses soient promulguées pour la ruine des âmes? Les sentiments de l'ennemi se répandent partout. Des semences de discorde, d'incrédulité, d'infidélité sont jetées en plein vent. Nos missionnaires médicaux ne vont-ils pas dresser une barrière contre ce mal? N'est-il pas grand temps de nous demander: Permettrons-nous à l'adversaire de nous faire renoncer à la proclamation de la vérité? Lui permettrons-nous de nous empêcher d'être des canaux par lesquels les bienfaits de l'Evangile couleront vers le monde comme un courant de vie? Que chacun se lève maintenant et agisse partout où l'occasion lui en est offerte. Qu'il parle en temps et hors de temps, en regardant au Christ pour être encouragé et fortifié en vue de cette bonne oeuvre. Les dangers ne font qu'augmenter MC1 229 1 Les dangers qui nous menacent ne font que s'accroître. Il est grand temps de revêtir toute l'armure de Dieu et d'agir énergiquement pour empêcher Satan de gagner plus de terrain. Des anges de Dieu, puissants en force, n'attendent qu'une chose: que nous les appelions à notre secours, afin que notre foi ne subisse pas une éclipse dans l'ardeur du conflit. Il nous faut des énergies renouvelées. Une action vigilante est nécessaire. L'indifférence et la paresse auront pour conséquence la perte de la religion personnelle et du ciel. MC1 229 2 C'est le moment de rappeler le message à Laodicée pour réveiller une Eglise somnolente. La pensée de la brièveté du temps doit nous pousser à des efforts ardents, inlassables. Souvenons-nous que Satan est descendu avec une grande puissance afin d'employer toutes les séductions de l'injustice pour ceux qui périssent. MC1 229 3 Depuis des années on s'efforce de convaincre nos médecins qu'ils ne doivent pas exprimer d'autres sentiments que ceux de leur chef. Si seulement ils avaient pu rompre le joug! S'ils avaient appris à appeler le péché par son nom! Dans ce cas ils n'eussent pas été considérés dans les parvis célestes comme des hommes qui tout en portant de lourdes responsabilités ont négligé d'élever la voix contre ce qui était une désobéissance à la Parole de Dieu. MC1 229 4 Médecins, étiez-vous occupés aux affaires du Maître alors que vous prêtiez l'oreille à des interprétations de l'Ecriture fantaisistes et spiritualistes, qui minent les fondements de notre foi et que vous êtes restés passifs? Dieu vous dit: "Je ne serai plus jamais avec vous, à moins que vous ne vous réveilliez pour venger votre Rédempteur." Des sophismes qui minent les piliers MC1 230 1 Voici le message que je vous adresse: Ne consentez pas plus longtemps à écouter sans protestation la perversion de la vérité. Démasquez les sophismes prétentieux qui tendent à faire ignorer la vérité par nos prédicateurs, nos médecins, nos ouvriers médicaux missionnaires. Chacun doit désormais se tenir sur ses gardes. Dieu demande à hommes et femmes de se ranger sous la bannière ensanglantée du Prince Emmanuel. J'ai reçu l'ordre d'avertir notre Eglise, car beaucoup courent le danger de recevoir des théories et des sophismes qui minent les piliers de notre foi. MC1 230 2 Parfois nos médecins parlent pendant des heures, alors qu'ils sont fatigués et anxieux, point du tout dans des conditions favorables pour parler. Les missionnaires médicaux devraient refuser de participer à de longues conversations nocturnes. C'est au cours de ces conversations nocturnes que Satan a réussi par ses séductions à ravir à l'un puis à l'autre la foi transmise jadis aux saints. Des idées brillantes, éblouissantes, jaillissent souvent d'un esprit influencé par le grand séducteur. Ceux qui écoutent et acquiescent seront sous le charme comme Eve s'est trouvée sous celui des paroles du serpent. Impossible d'écouter des spéculations philosophiques qui vous charment et de conserver en même temps dans l'esprit, d'une manière claire, les oracles du Dieu vivant. MC1 230 3 Nos médecins ont subi une grande perte pour n'avoir pas protesté, par crainte d'être repoussés, quand ils ont assisté à des transactions coupables, quand ils ont entendu des paroles injustes, quand ils ont vu appliquer de mauvais principes. MC1 230 4 J'invite ceux qui ont subi ces influences à rompre le joug qui leur a été imposé et à se sentir libres en Christ. Il ne faudra pas moins qu'un effort déterminé pour briser le charme auquel ils ont été assujettis. L'alpha déjà visible MC1 230 5 Ne vous y trompez pas: beaucoup s'éloigneront de la foi pour écouter des esprits séducteurs et des doctrines diaboliques. L'alpha de ce danger est maintenant devant nous. L'oméga sera d'une nature déconcertante. MC1 231 1 Nous devons étudier les paroles prononcées par le Christ dans la prière qu'il offrit peu avant son procès et son crucifiement. "Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Père, l'heure est venue! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole." Jean 17:1-6. Les chrétiens doivent faire preuve de piété MC1 231 2 La justice de Dieu est absolue. Elle caractérise toutes ses oeuvres, toutes ses lois. Ce que Dieu est, son peuple doit l'être aussi. La vie du Christ doit se manifester dans celle de ses disciples. La piété d'ordre pratique qui a été vue dans tous ses actes publics et privés, dans chaque parole et chaque action, doit se voir également dans la vie de ses disciples. MC1 231 3 Ceux qui obéissent à la lumière qui leur a été donnée introduiront les vertus du caractère du Christ dans leur vie de tous les jours. Le Christ n'a pas commis de péché parce qu'il n'y avait point de péché en lui. Dieu m'a montré que les croyants doivent manifester dans leur vie une justice pratique. MC1 231 4 Dans sa Parole, Dieu n'a-t-il pas mentionné les événements solennels qui doivent bientôt avoir lieu? Quand vous lisez ces choses croyez-vous ce qu'il dit? Ou bien auriez-vous abandonné votre foi en Dieu pour écouter une philosophie spécieuse? Comment éviter le châtiment qui vous menace, à moins d'humilier vos coeurs devant Dieu et de confesser vos péchés? Qu'en est-il, mes frères, dans l'oeuvre médicale missionnaire? Le Dieu vivant ne vous parle-t-il pas dans sa Parole des événements qui viennent confirmer sa Parole? Bientôt viendra le jour où il faudra rendre compte. Avez-vous vécu de manière à ce que vous puissiez être pesés dans les balances du sanctuaire et n'être pas trouvés trop légers? Ou bien votre foi a-t-elle été façonnée et restreinte au point de devenir incrédulité? Votre obéissance aux hommes est-elle devenue rébellion contre Dieu? "Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi." 2 Corinthiens 13:5. -- Special Testimonies, Série B, 2:12-17. Prenez garde MC1 232 1 Mon cher frère, Je suis chargée d'un message pour vous et pour les autres médecins rattachés à l'Association Médicale Missionnaire. Arrachez-vous à l'influence exercée par le livre Living Temple [Temple vivant]; car il contient des sentiments spécieux. Il y a là des choses entièrement vraies, mélangées toutefois à de l'erreur. Des passages de l'Ecriture sont cités hors de leur contexte, à l'appui de théories erronées. MC1 232 2 J'ai éprouvé une grande détresse en pensant aux erreurs contenues dans ce livre, et l'expérience par laquelle j'ai passé à ce sujet m'a presque coûté la vie. MC1 233 1 On dira que l'ouvrage Living Temple a été révisé. Mais le Seigneur m'a montré que l'auteur n'a pas changé, et qu'il ne peut y avoir d'harmonie entre lui et les prédicateurs de l'Evangile aussi longtemps qu'il s'attache à ses idées actuelles. Il m'est commandé d'élever la voix pour avertir notre peuple et lui dire: "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu." Galates 6:7. MC1 233 2 Vous avez eu accès aux volumes 7 et 8 des Testimonies for the Church, où retentit le signal d'alarme. Mais quelques-uns n'ont pas su discerner la lumière pourtant si claire et si simple pour des esprits non influencés par des théories trompeuses. Aussi longtemps que les théories de ce livre, propres à égarer, sont reçues par nos médecins, il ne peut y avoir d'harmonie entre eux et les prédicateurs qui répandent le message évangélique. Il ne doit pas y avoir d'union tant qu'il n'y aura pas eu de changement. MC1 233 3 Quand les missionnaires médicaux mettront leur vie et leur exemple en harmonie avec le nom qu'ils portent, quand ils auront le ferme désir de s'unir aux prédicateurs de l'Evangile, alors il pourra y avoir une action harmonieuse. Mais il nous faut refuser avec fermeté d'être entraînés hors de la plate-forme de la vérité éternelle qui a résisté à l'épreuve depuis 1844. L'alpha présenté dans "Living Temple" MC1 233 4 Il m'est ordonné de parler clairement. "Fais-y face", tel est l'ordre donné. "Fais-y face avec fermeté, et promptement." Mais pour y faire face il ne convient pas de distraire nos forces opérant dans le champ pour examiner les doctrines et les points de divergence. Un tel examen n'est pas nécessaire. Le livre Living Temple présente l'alpha de certaines hérésies mortelles. L'oméga suivra et sera reçu par ceux qui ne sont pas disposés à tenir compte des avertissements donnés. MC1 233 5 Nos médecins, sur qui reposent d'importantes responsabilités, devraient avoir un bon discernement spirituel. Ils doivent se tenir constamment sur leurs gardes. Des dangers que nous ne discernons pas encore nous surprendront bientôt et je désire qu'ils ne soient pas séduits. Je désire intensément les voir libres dans le Seigneur. Je demande à Dieu qu'ils aient le courage de tenir ferme pour la vérité telle qu'elle est en Jésus, retenant jusqu'à la fin la confiance dont ils jouissent. -- Special Testimonies, Série B 2:49, 50. ------------------------Chapitre 25 -- Le fondement de notre foi MC1 235 1 Le Seigneur communiquera à son oeuvre une force nouvelle, vitale, à mesure que des instruments humains obéiront à l'ordre donné d'aller proclamer la vérité. Celui qui a déclaré que sa vérité resplendira à jamais fera proclamer cette vérité par des messagers fidèles, qui donneront à la trompette un son bien défini. La vérité sera critiquée, tournée en dérision, méprisée; mais plus elle sera examinée de près et mise à l'épreuve, plus vif sera son éclat. MC1 235 2 En tant qu'Eglise nous devons nous tenir fermes sur la plate-forme de la vérité éternelle qui a surmonté toutes les épreuves. Il faut maintenir les solides piliers de notre foi. Les principes de vérité que Dieu a révélés constituent notre seul vrai fondement. Ce sont eux qui ont fait de nous ce que nous sommes. Le cours des années n'en a pas diminué la valeur. L'ennemi s'efforce constamment d'arracher ces vérités de leur cadre et de les remplacer par de fausses théories. Il se servira de tous les moyens possibles pour réaliser ses desseins perfides. Mais le Seigneur suscitera des hommes clairvoyants qui sauront donner à ces vérités la place qui leur revient dans le plan de Dieu. MC1 235 3 Le messager céleste m'a montré que quelques-uns des raisonnements du livre Living Temple ne sont pas solides et pourraient égarer des esprits insuffisamment établis sur les principes fondamentaux de la vérité présente. Ils introduisent de pures spéculations au sujet de la personnalité de Dieu et de son omniprésence. Personne sur cette terre n'a le droit de spéculer sur cette question. Plus l'on discutera des théories fantaisistes, moins on connaîtra Dieu et la vérité qui sanctifie l'âme. MC1 236 1 Plusieurs sont venus me demander d'expliquer les positions prises dans Living Temple. Je réponds; "Elles sont inexplicables." Les idées exprimées ne donnent pas une vraie connaissance de Dieu. A travers tout le livre des passages de l'Ecriture sont cités; ils sont présentés de manière à faire apparaître l'erreur comme une vérité. Des théories erronées sont présentées d'une manière si plaisante qu'à moins d'un soin extrême beaucoup seront égarés. MC1 236 2 Nous n'avons pas besoin du mysticisme contenu dans ce livre. Ceux qui s'arrêtent à ces sophismes se trouveront bientôt dans une condition qui permettra à l'ennemi de s'entretenir avec eux et de les éloigner de Dieu. D'après ce qui m'est montré, l'auteur de ce livre s'est fourvoyé. Il a perdu de vue les vérités distinctives destinées à ce temps-ci. Il ne voit pas où ses pas vont aboutir. Le sentier de la vérité côtoie celui de l'erreur; les deux semblent se confondre aux yeux de celui qui n'est pas sous l'action du Saint-Esprit et qui, par conséquent, ne discerne pas promptement la différence qui existe entre la vérité et l'erreur. Une vue du danger qui approche MC1 236 3 A peu près au moment où parut Living Temple, une nuit il me fut montré qu'un danger était imminent et que je devais m'y préparer en écrivant les choses que Dieu m'avait révélées concernant les principes fondamentaux de notre foi. Un exemplaire de Living Temple qui me fut envoyé resta dans ma bibliothèque sans être lu. Je savais, grâce à la lumière que le Seigneur m'avait donnée, que quelques-unes des idées défendues dans ce livre n'avaient pas l'approbation divine, et qu'il y avait là un piège préparé par l'ennemi pour les derniers jours. Je pensais qu'on ne tarderait pas à s'en rendre compte et que je n'avais pas besoin de dire quoi que ce soit à ce sujet. MC1 237 1 Dans la controverse qui s'éleva parmi nos frères au sujet des enseignements de ce livre, ceux qui voulaient lui assurer une vaste diffusion disaient: "Il contient exactement les idées enseignées par soeur White." Ceci m'alla droit au coeur, et j'en eus le coeur brisé; je savais en effet que cela ne correspondait pas à la vérité. MC1 237 2 Enfin mon fils me dit: "Maman, tu devrais lire au moins quelques portions du livre pour voir si cela est conforme aux lumières que Dieu t'a données." Il s'assit à mon côté et ensemble nous avons lu la préface, le premier chapitre presque en entier et quelques paragraphes d'autres chapitres. Pendant cette lecture je compris que je voyais là les idées contre lesquelles j'avais été invitée à mettre en garde dès les premiers jours de mes travaux publics. Quand je quittai pour la première fois l'Etat du Maine, c'était pour me rendre au Vermont et au Massachusetts, afin d'y apporter un témoignage contre ces idées. Living Temple contient l'alpha de ces théories, et je savais que l'oméga ne tarderait pas à suivre; aussi étais-je en souci pour notre Eglise. Je savais que mon devoir était d'avertir nos frères et soeurs de ne pas discuter la présence et la personnalité de Dieu. Les déclarations contenues dans Living Temple sur ce sujet ne sont pas justes. Les passages bibliques cités à l'appui de la doctrine exposée sont mal interprétés. MC1 237 3 Je suis obligée de nier que les enseignements de Living Temple puissent être appuyés par des déclarations tirées de mes écrits. Il peut y avoir dans ce livre des expressions et des idées conformes à mes écrits. Il peut y avoir dans mes écrits plusieurs déclarations qui, isolées de leur contexte et interprétées selon l'esprit de l'auteur de Living Temple, sembleraient en harmonie avec les enseignements de ce livre. Ceci paraît justifier l'assertion d'après laquelle les idées de Living Temple sont en harmonie avec mes écrits. Puisse le Seigneur empêcher que cette opinion se répande! MC1 238 1 Il en est peu qui soient capables de discerner les sophismes de certains et d'en apprécier les résultats. Mais le Seigneur a soulevé le rideau pour me montrer ce qui en résulterait. Les théories spiritualistes relatives à la personnalité de Dieu, si elles étaient poussées à leurs dernières conséquences, feraient disparaître d'un coup de balai toute l'économie chrétienne. On y enseigne que les événements qui sont près d'arriver ne sont pas dignes de retenir toute notre attention. On y invalide la vérité d'origine céleste, on prive le peuple de Dieu de son expérience passée pour lui donner à sa place une fausse science. MC1 238 2 Dans une vision de la nuit il m'a été montré distinctement que certains ont considéré ces idées comme de grandes vérités auxquelles il faut maintenant donner de la publicité. Il m'a été montré une plate-forme, affermie par de solides charpentes, -- les vérités de la Parole de Dieu. Quelqu'un occupant une haute position dans l'oeuvre médicale chargeait tel ou tel homme de détacher les supports de cette plate-forme. Puis j'entendis une voix qui disait: "Où sont les sentinelles qui devraient se tenir sur les murailles de Sion? Dorment- elles? Ce fondement a été posé par le Maître ouvrier et il pourra résister à tous les orages et à toutes les tempêtes. Permettra-t-on à cet homme de présenter des doctrines qui sont la négation de l'expérience passée du peuple de Dieu? Le moment est venu d'agir avec décision." MC1 238 3 L'ennemi des âmes a cherché à introduire la supposition selon laquelle une grande réforme doit avoir lieu parmi les adventistes du septième jour: cette réforme devrait consister à renoncer aux doctrines qui constituent les piliers de notre foi et entreprendre un travail de réorganisation. Si une telle réforme avait lieu, qu'est-ce qui s'ensuivrait? Les principes de vérité que Dieu dans sa sagesse a donnés à l'Eglise du reste seraient rejetés. Notre religion subirait un changement. Les principes fondamentaux qui ont soutenu l'oeuvre pendant les cinquante dernières années seraient tenus pour autant d'erreurs. Une nouvelle organisation serait établie. Des livres d'un ordre différent seraient écrits. On introduirait un système de philosophie intellectuelle. Les fondateurs de ce système se rendraient dans les villes pour y accomplir une oeuvre magnifique. Il va sans dire que le sabbat serait peu respecté, tout comme le Dieu qui l'a établi. Ce nouveau mouvement ne tolérerait aucune opposition. Ses chefs enseigneraient que la vertu est préférable au vice, mais du moment que Dieu serait écarté, on ne dépendrait plus que de la force humaine qui est impuissante sans Dieu. On construirait sur le sable, et tout l'édifice s'écroulerait à la première tempête. MC1 239 1 Qui a l'autorité nécessaire pour inaugurer un tel mouvement? Nous avons nos Bibles. Nous avons notre expérience, attestée par l'action miraculeuse du Saint-Esprit. La vérité que nous possédons exclut tout compromis. N'allons-nous pas répudier tout ce qui n'est pas en harmonie avec cette vérité? MC1 239 2 J'ai hésité et renvoyé à plus tard l'envoi de ce que l'Esprit du Seigneur m'avait contrainte à écrire. J'aurais préféré ne pas devoir présenter les influences trompeuses de ces sophismes. Mais la Providence divine veut que l'on affronte les erreurs survenues. Un iceberg! "Aborde-le" MC1 239 3 Peu de temps avant l'envoi des témoignages concernant les efforts de l'ennemi pour miner les fondements de notre foi en répandant des théories séduisantes, j'avais lu un incident au sujet d'un navire qui avait rencontré un iceberg dans le brouillard. Je ne pus presque pas dormir pendant plusieurs nuits. Je ployais comme un char sous le poids des gerbes. Une nuit une scène me fut présentée avec clarté. Un navire naviguait par un épais brouillard. Soudain la vigie cria: "Un iceberg tout proche!" Il y avait là un iceberg géant, se dressant bien plus haut que le navire. Une voix cria avec autorité: "Abordez-le!" Il n'y eut pas d'hésitation. Il fallait agir instantanément. L'ingénieur mit toute la vapeur, et le pilote dirigea le navire contre l'iceberg. La glace fut heurtée avec fracas. Un choc terrible et l'iceberg se brisa en plusieurs morceaux qui tombèrent avec un bruit de tonnerre sur le pont. Les passagers furent violemment secoués par la collision, mais il n'y eut pas de vies perdues. Le navire fut endommagé, mais pouvait être réparé. Il fut repoussé en arrière, trembla de la proue à la poupe, comme une créature vivante, puis poursuivit son chemin. MC1 240 1 J'ai bien compris ce que cela signifiait. J'avais entendu mes ordres. J'avais entendu une voix, comme celle de notre Capitaine: "Aborde-le!" Je connaissais dès lors mon devoir, et je savais qu'il n'y avait pas un instant à perdre. Le moment était venu d'agir avec décision. Je devais sans délai obéir à l'ordre: "Aborde-le!" MC1 240 2 Cette nuit-là j'étais debout à une heure du matin, écrivant aussi vite que ma main pouvait courir sur le papier. Pendant les quelques jours qui suivirent j'ai travaillé tôt et tard, préparant pour notre Eglise les instructions données au sujet des erreurs qui s'introduisaient parmi nous. MC1 240 3 Je n'ai cessé d'espérer qu'il y aurait une réforme complète, et que l'on maintiendrait les principes pour lesquels nous avons lutté dans les premiers jours et qui furent mis en lumière par la puissance du Saint-Esprit. Le sûr fondement de notre foi MC1 240 4 Plusieurs parmi les nôtres ne voient pas avec quelle fermeté ont été posés les fondements de notre foi. Mon mari, le pasteur Joseph Bates, le père Pierce, le pasteur [Hiram] Edson, et d'autres hommes claivoyants, nobles et sincères, étaient parmi ceux qui, la date de 1844 écoulée, cherchaient la vérité comme un trésor caché. Je les ai rencontrés et nous avons étudié et prié avec ardeur. Souvent nous restions ensemble tard dans la nuit, et parfois jusqu'au matin, priant pour obtenir la lumière et étudiant la Parole. Ces frères se sont souvent réunis pour étudier la Bible, afin de comprendre sa signification et d'être à même de prêcher avec puissance. Quand ils arrivaient dans leurs études à un point où ils devaient dire: "Impossible d'aller plus loin", l'Esprit du Seigneur descendait sur moi, j'entrais en vision, les passages que nous avions examinés m'étaient expliqués clairement, et j'étais informée sur la manière de travailler et d'enseigner avec succès. Une lumière était accordée pour nous aider à comprendre les Ecritures touchant le Christ, sa mission, son sacerdoce. Une ligne de vérité partant de ce temps-là pour aboutir au moment où nous entrerons dans la cité de Dieu devenait claire pour moi et je communiquais à d'autres les instructions reçues du Seigneur. MC1 241 1 Pendant tout ce temps je ne réussissais pas à suivre les raisonnements des frères. Mon esprit paraissait fermé, de sorte que je ne pouvais comprendre la signification des passages étudiés. Ceci me remplissait de tristesse. Je demeurais dans cet état jusqu'au moment où les principaux points de notre foi nous devenaient clairs, en accord avec la Parole de Dieu. Les frères savaient que j'étais incapable de comprendre ces sujets sans une vision, et ils acceptaient comme venant du ciel les révélations accordées. MC1 241 2 Pendant deux ou trois années mon esprit resta fermé à l'intelligence des Ecritures. Au cours de nos travaux mon mari et moi avons visité le père Andrews, qui souffrait intensément d'un rhumatisme inflammatoire. Nous avons prié pour lui. J'ai posé mes mains sur sa tête et lui ai dit: "Père Andrews, le Seigneur Jésus vous guérit." Guéri instantanément, il se leva, se promena dans la chambre, louant Dieu et disant: "Je n'ai jamais vu chose pareille. Des anges se trouvent dans cette chambre." La gloire du Seigneur se manifesta. Une lumière semblait resplendir dans toute la maison, et une main d'ange se posa sur ma tête. Depuis ce temps-là et jusqu'à présent j'ai pu comprendre la Parole de Dieu. MC1 242 1 Quelle est donc l'influence qui, à ce moment de l'histoire de notre oeuvre, voudrait agir sous main, avec énergie, pour renverser les fondements de notre foi -- fondements posés au début de notre oeuvre par une étude de la Parole conduite avec prière et par des révélations? C'est sur ce fondement que nous avons construit pendant les cinquante années qui viennent de s'écouler. Cela vous étonne-t-il si j'ai quelque chose à dire quand je vois quelqu'un commencer à déplacer les piliers de notre foi? Il me faut obéir à l'ordre: "Aborde-le!" ... MC1 242 2 Je dois communiquer le message d'avertissement que Dieu m'a confié et laisser les résultats entre les mains du Seigneur. Il me faut présenter le sujet sous toutes ses faces. Le peuple de Dieu ne doit pas être dépouillé. MC1 242 3 Nous sommes le peuple qui observe les commandements de Dieu. Pendant les cinquante dernières années toutes les formes d'hérésie ont tenté d'obscurcir nos esprits concernant l'enseignement de la Parole de Dieu -- particulièrement touchant le ministère que le Christ exerce dans le sanctuaire céleste, et le message que le Ciel nous a envoyé pour ces derniers jours, tel qu'il est contenu au chapitre 14 de l'Apocalypse. Des messages de toute espèce ont été adressés aux adventistes du septième jour, pour prendre la place des vérités qui ont été obtenues point après point, par l'étude et la prière, et confirmées par la puissance miraculeuse du Seigneur. Mais les jalons qui ont fait de nous ce que nous sommes doivent être maintenus, et ils le seront, comme Dieu l'a déclaré dans sa Parole et par le témoignage de l'Esprit. Il nous demande de nous cramponner avec fermeté, par l'étreinte de la foi, aux principes fondamentaux qui ne peuvent être mis en question. ------------------------Chapitre 26 -- La loi parfaite Christ et la Loi MC1 248 1 La loi divine, telle qu'elle est présentée dans les Ecritures, a de vastes exigences. Chaque principe en est saint, juste et bon. La loi place les hommes sous son obligation par rapport à Dieu; elle atteint les pensées et les sentiments; elle produira la conviction du péché chez quiconque reconnaîtra ses transgressions. Si la loi ne concernait que la conduite extérieure, les hommes ne se sentiraient pas fautifs à cause de leurs mauvaises pensées, leurs désirs et leurs desseins coupables. Mais la loi exige que l'âme elle-même soit pure et l'esprit saint, que pensées et sentiments soient en accord avec la règle de l'amour et de la justice. MC1 248 2 Par ses enseignements le Christ a montré la vaste portée des principes de la loi promulguée au Sinaï. Il a fait une application vivante de la loi dont les principes restent à tout jamais la grande règle de la justice, par laquelle tous seront jugés au grand jour où se tiendra le jugement, et où les livres seront ouverts. Il est venu accomplir toute justice; en tant que chef de l'humanité il a montré à l'homme comment agir de même, s'acquittant scrupuleusement de chaque devoir envers Dieu. Personne n'est contraint de perdre le ciel, vu la mesure de grâce offerte à tout homme. Quiconque s'y efforce peut atteindre à la perfection du caractère. Ceci constitue le vrai fondement de l'alliance nouvelle offerte par l'Evangile. La loi de Jéhova est l'arbre; l'Evangile est la floraison parfumée et le fruit portés par cet arbre. MC1 249 1 Quand l'Esprit de Dieu révèle à un homme la pleine signification de la loi, un changement de coeur se produit. En dépeignant à David son véritable état, le prophète Nathan lui fit reconnaître ses péchés et s'en détacher. David accepta le conseil avec douceur et s'humilia devant Dieu. Il déclara: "La loi de l'Eternel est parfaite: elle restaure l'âme. Les enseignements de l'Eternel sont vrais: ils donnent la sagesse aux simples. Les préceptes de l'Eternel sont droits: ils réjouissent le coeur. Les commandements de l'Eternel sont une lumière: ils éclairent les yeux. La crainte de l'Eternel purifie: elle subsiste à perpétuité. Les jugements de l'Eternel ne sont que vérité: ils sont tous également justes; ils sont plus désirables que l'or, même que beaucoup d'or fin, plus doux que le miel, que le suc même des rayons de miel. Aussi ton serviteur est-il éclairé par eux; grande est la récompense de ceux qui les observent! Qui peut connaître ses égarements? Pardonne-moi les fautes que j'ignore! Préserve aussi ton serviteur des péchés volontaires: que je ne sois pas leur esclave! Alors je serai sans reproche et pur de grands péchés. Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon coeur te soient agréables, ô Eternel, mon rocher, mon rédempteur!" Psaumes 19:8-15 (V. synodale). Ce que Paul pensait de la loi MC1 249 2 Voici le témoignage de Paul au sujet de la loi: "Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? [C'est dans l'homme que réside le péché, non dans la loi.] Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir." Romains 7:7-11. MC1 250 1 Le péché n'a pas tué la loi; il a tué l'esprit charnel de Paul. "Maintenant, dit-il, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la Lettre qui a vieilli." Romains 7:6. "Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point." Romains 7:13. "La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon." Romains 7:12. Paul appelle l'attention de ses lecteurs sur la loi violée, et leur montre en quoi ils sont coupables. Il les instruit comme un bon maître d'école et leur montre comment revenir à une attitude d'obéissance envers Dieu. MC1 250 2 Il n'y a ni sûreté, ni repos, ni justification dans la transgression de la loi. Aucun homme ne peut espérer être trouvé innocent devant Dieu, en paix avec lui par les mérites du Christ, aussi longtemps qu'il persiste à pécher. Il doit mettre fin à ses transgressions et devenir loyal et sincère. Quand le pécheur se regarde dans le grand miroir moral, il aperçoit ses défauts de caractère. Il se voit tel qu'il est, taché, souillé, condamné. Il sait que la loi ne peut aucunement enlever la culpabilité ou pardonner le transgresseur. Il doit aller plus loin. La loi n'est qu'un pédagogue pour nous conduire au Christ. Il doit porter ses regards sur le Sauveur qui se charge de nos péchés. Dès que le Christ lui est révélé sur la croix du Calvaire, succombant sous le poids des péchés du monde entier, le Saint-Esprit lui montre l'attitude de Dieu à l'égard de tous ceux qui se repentent de leurs transgressions. "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. MC1 251 1 Chacun de nous doit prendre garde, plus qu'il ne l'a jamais fait, à un "Ainsi dit le Seigneur". Il y a des personnes qui manquent de loyauté à l'égard de Dieu, qui profanent son saint sabbat, qui ergotent sur les plus claires déclarations de la Parole, qui tordent le sens des Ecritures, et font en même temps des efforts désespérés pour justifier leur désobéissance par l'Ecriture. Mais la Parole condamne de telles pratiques, tout comme elle condamnait les scribes et les pharisiens contemporains du Christ. Il nous faut savoir ce qu'est la vérité. Imiterons-nous les pharisiens? Nous détournerons-nous du plus grand Maître que le monde ait jamais connu pour adopter des traditions, des maximes et des paroles d'hommes? Conséquences qu'entraîne la transgression de la loi MC1 251 2 Il y a bien des croyances que l'esprit n'a pas le droit de partager. Adam crut au mensonge de Satan, à ses perfides insinuations dirigées contre le caractère de Dieu. "L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras." Genèse 2:16, 17. Quand Satan tenta Eve, il lui dit: "Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." Genèse 3:1-5. MC1 251 3 La connaissance dont Dieu voulait priver nos premiers parents c'était la connaissance de la culpabilité. En acceptant les affirmations de Satan, qui étaient fausses, ils introduisirent la désobéissance et la transgression dans notre monde. Cette désobéissance à un commandement explicite de Dieu, cette acceptation du mensonge de Satan amenèrent un déluge de maux sur le monde. Satan a poursuivi l'oeuvre commencée en Eden. Il a travaillé diligemment pour obtenir que l'homme accepte les affirmations de Satan comme des arguments contre Dieu. Il s'est opposé aux efforts du Christ tendant à restaurer l'image de Dieu en l'homme et à lui imprimer la ressemblance de Dieu. MC1 252 1 Les fausses croyances que Paul avait avant sa conversion n'ont pas fait de lui un homme aimable, tendre et compatissant. Il était un zélateur religieux, furieux contre la vérité relative à Jésus. Il parcourait le pays, à la poursuite d'hommes et de femmes qu'il jetait en prison. C'est à ce propos qu'il a dit: "Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui. J'ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes." Actes 22:3, 4. MC1 252 2 La famille humaine se trouve en difficulté pour avoir transgressé la loi du Père. Mais Dieu n'abandonne pas le pécheur avant de lui avoir montré le remède au péché. Le Fils unique de Dieu est mort pour nous donner la vie. Le Seigneur a accepté ce sacrifice consenti en notre faveur comme notre substitut et notre garantie, à condition que nous recevions le Christ et que nous croyions en lui. Le pécheur doit s'approcher du Christ avec foi, s'approprier ses mérites, déposer ses péchés sur Celui qui s'offre à les porter, et recevoir son pardon. C'est pour cela que le Christ est venu dans le monde. Ainsi la justice du Christ est imputée au pécheur repentant et croyant. Celui-ci devient membre de la famille royale, enfant du Roi céleste, héritier de Dieu, cohéritier du Christ. ------------------------Chapitre 27 -- Nature de la loi de Dieu Christ et la Loi MC1 253 1 David dit: "La loi de l'Eternel est parfaite." Psaumes 19:8. "Depuis longtemps j'ai appris à connaître tes enseignements; car tu les as établis pour toujours." Psaumes 119:152 (V. synodale). Et Paul atteste: "La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon." Romains 7:12. MC1 253 2 En tant que Régisseur suprême de l'univers, Dieu a constitué des lois non seulement pour le gouvernement de tous les êtres vivants, mais aussi pour les opérations de la nature. Toutes choses, grandes ou petites, animées ou inanimées, doivent obéir à des lois invariables qui ne peuvent être méconnues. Aucune exception à cette règle, car rien de ce qu'a fait la main divine n'a été oublié par l'intelligence divine. Mais alors que tout dans la nature est soumis à des lois naturelles, l'homme seul, en tant qu'être intelligent, est sujet à répondre à la loi morale, dont il est capable de comprendre les exigences. A l'homme seul, couronnement de la création, Dieu a donné une conscience apte à comprendre les exigences sacrées de la loi divine, et un coeur capable de l'aimer en la déclarant sainte, juste et bonne; aussi une obéissance prompte et parfaite est-elle exigée de l'homme. Néanmoins Dieu ne le force pas à obéir, lui laissant sa liberté d'agent moral. MC1 254 1 Il en est peu qui comprennent le sujet si important de la responsabilité personnelle de l'homme. Chacun de nous peut obéir et vivre, ou bien transgresser la loi de Dieu, défier son autorité et recevoir la punition méritée. Aussi la question se pose avec force à chaque âme: Obéirai-je à la voix céleste, aux dix paroles prononcées au Sinaï, ou me joindrai-je à la multitude qui foule aux pieds cette loi flamboyante? Ceux qui aiment Dieu trouveront leurs délices à obéir à ses commandements, à faire ce qui lui plaît. Mais le coeur naturel hait la loi divine et déclare la guerre à ses saintes exigences. Les hommes ferment leurs âmes à la lumière divine; ils refusent de la suivre alors qu'elle brille sur eux. Ils sacrifient la pureté du coeur, la faveur de Dieu et l'espoir du ciel à des satisfactions égoïstes ou à des gains mondains. MC1 254 2 "La loi de l'Eternel est parfaite" (Psaumes 19:8), a dit le psalmiste. Qu'elle est magnifique dans sa simplicité, son ampleur et sa perfection, la loi de Jéhova! Elle est si brève que l'on peut aisément apprendre par coeur chacun de ses préceptes, et cependant à portée assez vaste pour exprimer toute la volonté de Dieu, et pour s'appliquer non seulement aux actions extérieures, mais aussi aux pensées, aux intentions, aux désirs et aux émotions du coeur, ce dont les lois humaines sont incapables, car elles ne s'occupent que des actions extérieures. Un transgresseur peut réussir à cacher ses méfaits; quelque criminel qu'il soit, -- voleur, meurtrier ou adultère, -- la loi humaine ne saurait le condamner comme coupable aussi longtemps qu'il n'a pas été découvert. La loi de Dieu prend note de la jalousie, de l'envie, de la haine, de la malice, de la vengeance, de la convoitise, de l'ambition qui sourdent dans l'âme sans avoir encore trouvé à se traduire en action extérieure, parce que la volonté y était, mais l'occasion a manqué. Et ces émotions coupables seront prises en considération au jour où "Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal". Ecclésiaste 12:14. La loi de Dieu est simple MC1 255 1 La loi de Dieu est simple, facile à comprendre. Il y a des hommes qui se vantent orgueilleusement de ne croire que ce qu'ils comprennent; ils oublient que la vie humaine et la nature dans ses manifestations de la puissance divine recèlent des mystères que la philosophie la plus profonde, les recherches les plus étendues sont impuissantes à expliquer. Aucun mystère, en revanche, dans la loi de Dieu. Tous peuvent comprendre les grandes vérités qu'elle renferme. L'intelligence la plus faible peut en saisir les règles; le plus ignorant peut régler sa vie et former son caractère d'après cette règle divine. Si les enfants des hommes voulaient obéir à ces lois dans toute la mesure de leur capacité, ils gagneraient une force intellectuelle et une faculté de discernement qui leur feraient mieux comprendre les desseins et les plans de Dieu. Ce progrès se poursuivrait non seulement dans cette vie-ci, mais jusque dans l'éternité; en effet, aussi loin que nous avancions dans la connaissance de la sagesse et de la puissance de Dieu, l'infini reste encore devant nous. MC1 255 2 La loi divine nous demande d'aimer Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. Là où cet amour ne s'exerce pas, la plus haute profession de foi n'est que pure hypocrisie. "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes" (Matthieu 22:37-40), a dit le Christ. MC1 255 3 La loi exige une parfaite obéissance. "Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous." Jacques 2:10. Aucun de ces dix préceptes ne peut être transgressé sans qu'il y ait déloyauté envers le Dieu du ciel. Dévier tant soit peu de ses exigences, par négligence ou volontairement, constitue un péché, et tout péché expose le pécheur à la colère de Dieu. L'obéissance était la seule condition à remplir par l'ancien Israël pour bénéficier de l'accomplissement des promesses qui assuraient les plus grands privilèges au peuple de Dieu; l'obéissance à la loi attirera aujourd'hui les plus riches bénédictions sur les individus et les nations, les mêmes bénédictions auxquelles les Hébreux auraient pu participer. MC1 256 1 L'obéissance à la loi est essentielle, non seulement à notre salut, mais aussi à notre bonheur et à celui des personnes qui sont en rapport avec nous. "Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur." Psaumes 119:165. Ainsi s'exprime la Parole inspirée. Et voici que l'homme, cet être fini, veut présenter au monde cette loi sainte, juste et bonne, cette loi de liberté, que le Créateur a adaptée aux besoins de l'homme, comme si c'était un joug d'esclavage, que personne ne saurait porter. Mais c'est le pécheur pour qui la loi est un joug pénible à porter; c'est le transgresseur qui ne sait découvrir aucune beauté dans ses préceptes. C'est qu'en effet, l'affection de la chair "ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas". Romains 8:7. MC1 256 2 "C'est par la loi que vient la connaissance du péché." Romains 3:20. Car "le péché est la transgression de la loi". 1 Jean 3:4. C'est la loi qui donne aux hommes la conviction du péché; il faut qu'ils se sentent pécheurs, exposés à la colère divine, avant qu'ils puissent se rendre compte qu'ils ont besoin d'un Sauveur. Satan s'efforce continuellement d'ôter à l'homme le sentiment de la gravité du péché. Ceux qui foulent aux pieds la loi de Dieu accomplissent l'oeuvre du grand séducteur; ils rejettent, en effet, l'unique règle définissant le péché et troublant la conscience du transgresseur. MC1 256 3 La loi de Dieu atteint les mobiles secrets qui, bien que coupables, sont souvent pris à la légère, alors qu'ils sont la base du caractère et ce qui permet de le juger. C'est le miroir dans lequel le pécheur doit se regarder s'il veut pouvoir apprécier sainement son caractère moral. Quand il se voit condamné par cette grande règle de justice, il doit sans retard se repentir de ses péchés et rechercher le pardon à travers le Christ. Négligeant ce devoir plusieurs tentent de briser le miroir qui révèle leurs défauts, et d'annuler la loi qui signale les imperfections de leur vie et de leur caractère. MC1 257 1 Nous vivons à une époque de grande méchanceté. Des multitudes sont esclaves d'usages coupables et de mauvaises habitudes, et il n'est pas facile de rompre leurs chaînes. L'iniquité, tel un déluge, inonde la terre. Des crimes que l'on ose à peine nommer sont commis chaque jour. Et cependant des hommes se donnant pour des sentinelles placées sur les murs de Sion se risqueront à enseigner que la loi était donnée aux Juifs seulement, et qu'elle a été abolie et remplacée par les glorieux privilèges apportés par l'Evangile. N'y a-t-il pas un rapport entre cette prédominance d'iniquité et de crimes et le fait que des prédicateurs et leurs auditeurs maintiennent et enseignent que la loi n'est plus en vigueur? MC1 257 2 La loi de Dieu nous condamne, non seulement à cause de ce que nous faisons, mais aussi à cause de ce que nous ne faisons pas. Nous ne devons pas chercher à nous justifier alors que nous omettons de faire ce que la loi demande. Non contents de cesser de mal faire, nous devons apprendre à faire le bien. Dieu nous a dotés de facultés qui doivent être employées à faire de bonnes oeuvres; si ces facultés ne sont pas mises à l'oeuvre, nous serons certainement traités de serviteurs méchants et paresseux. Il se peut que nous n'ayons pas commis de graves péchés enregistrés contre nous dans les livres du ciel; mais nous sommes condamnés pour n'avoir pas accompli des actes purs, bons, élevés et nobles, et avoir démontré par là que nous n'avons pas mis à profit les talents à nous confiés. MC1 257 3 La loi de Dieu existait avant la création de l'homme. Elle était adaptée à des êtres saints; les anges eux-mêmes y étaient soumis. Les principes de justice n'ont pas varié depuis la chute. La loi n'a subi aucune diminution; aucun de ses préceptes n'était sujet à amélioration. Telle qu'elle a existé dès le commencement, telle elle subsistera à travers toute l'éternité. "Depuis longtemps j'ai appris à connaître tes enseignements, a dit le psalmiste; car tu les as établis pour toujours." Psaumes 119:152 (V. synodale). MC1 258 1 C'est par cette loi qui gouverne les anges, qui exige la pureté dans les pensées les plus secrètes, dans les désirs et les dispositions, et dont les ordonnances "sont affermies pour l'éternité" (Psaumes 111:8), que le monde entier sera jugé au jour de Dieu qui approche. Les transgresseurs peuvent s'imaginer que le Tout-Puissant ne sait pas, qu'il ne voit pas; il ne les supportera pas indéfiniment. Ils recevront bientôt le salaire de leurs actions, la mort, salaire du péché; tandis que la nation fidèle, qui aura gardé la loi, sera introduite dans la cité céleste aux portes d'or et sera couronnée d'une joie et d'une vie immortelles, en la présence de Dieu et de l'Agneau. ------------------------Chapitre 28 -- La loi, objet de la haine de Satan Christ et la Loi MC1 259 1 En me réveillant la nuit dernière j'ai senti un lourd fardeau sur mon coeur. Je présentais un message à nos frères et soeurs, c'était un message d'avertissement et d'instruction concernant l'attitude de personnes qui répandent de fausses théories quant à la réception du Saint-Esprit et la manière dont il opère par des instruments humains. MC1 259 2 J'ai appris qu'un fanatisme analogue à celui auquel il fallut faire face après l'expiration du temps en 1844 se manifestera à nouveau parmi nous dans les derniers jours du message, et qu'il faudra y faire face avec autant d'énergie qu'il n'en fallut au cours de notre première expérience. MC1 259 3 Nous nous trouvons au seuil d'événements graves et solennels. Les prophéties s'accomplissent. Une histoire étrange et pleine d'intérêt s'inscrit dans les livres du ciel -- événements prédits comme devant précéder de peu le grand jour de Dieu. Tout dans le monde est dans un état instable. Les nations sont irritées, et l'on fait de grands préparatifs de guerre. Une nation conspire contre une nation, un royaume contre un royaume. Le grand jour de Dieu est proche. Toutefois, bien que les nations rassemblent leurs forces en vue de la guerre et de l'effusion de sang, l'ordre est encore donné aux anges de retenir les quatre vents jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés au front. MC1 260 1 Le monde aujourd'hui souffre des conséquences inévitables de la transgression de la loi de Dieu. L'oeuvre de la création achevée, Dieu se reposa le septième jour, et sanctifia ce jour de son repos, le mettant à part comme le jour que l'homme doit consacrer à l'adoration. Mais le monde en général, en ce temps-ci, ne tient aucun compte de la loi de Jéhova. Un autre jour a été substitué en lieu et place du jour de repos choisi par Dieu. L'instrument humain dresse ses voies et sa volonté contre les enseignements positifs de la Parole, et le monde est plongé dans la révolte et le péché. MC1 260 2 L'opposition à la loi de Dieu a débuté dans les parvis célestes, avec Lucifer, le chérubin protecteur. Satan voulait être le premier dans les conseils célestes, égal à Dieu. Il entreprit son oeuvre de rébellion avec les anges placés sous son commandement, s'efforçant de répandre parmi eux un esprit de mécontentement. Il procéda avec tant d'habileté que beaucoup d'anges lui accordèrent leur allégeance avant de bien connaître ses desseins. Même les anges restés fidèles ne pouvaient discerner clairement son caractère, ni voir où tendaient ses efforts. Quant Satan eut réussi à gagner beaucoup d'anges, il plaida sa cause auprès de Dieu, prétendant que les anges désiraient lui voir occuper la position détenue par le Christ. MC1 260 3 Le mal alla croissant jusqu'au moment où l'esprit de mécontentement éclata en une révolte ouverte. C'est alors qu'il y eut guerre dans le ciel; Satan fut jeté dehors avec tous ceux qui sympathisaient avec lui. Satan avait combattu pour s'emparer du ciel, et il avait perdu la bataille. Dieu ne pouvait plus, dès lors, lui confier des honneurs et de l'autorité; ces choses lui furent retirées, tout comme sa participation au gouvernement du ciel. MC1 261 1 Depuis ce moment-là Satan et ses confédérés sont restés les ennemis déclarés de Dieu dans notre monde, s'opposant sans cesse à la cause de la vérité et de la justice. Satan a continué à présenter le Christ et Dieu sous un faux jour, et le monde s'est rangé à ses côtés. Même les Eglises faisant profession de christianisme ont pris position en faveur du premier grand apostat. MC1 261 2 Satan se donne comme le prince du royaume de ce monde: c'est en cette qualité qu'il s'est approché du Christ dans la dernière des trois grandes tentations au désert. Montrant au Sauveur les royaumes du monde qu'il avait fait défiler devant lui, Satan lui dit: "Je te donnerai toutes ces choses si, te prosternant devant moi, tu m'adores." MC1 261 3 Dans les parvis célestes le Christ avait su que le temps viendrait où il lui faudrait affronter le pouvoir de Satan et le vaincre s'il voulait arracher la race humaine à sa domination. Le moment venu, le Fils de Dieu déposa sa couronne et sa robe royales; cachant sa divinité sous son humanité, il vint sur la terre pour affronter et vaincre le prince du mal. Afin de devenir l'Avocat de l'homme auprès du Père, le Sauveur allait vivre sur la terre comme tout être humain doit le faire, acceptant les adversités, les douleurs et les tentations. L'Enfant de Bethléhem allait s'identifier avec la race humaine; par une vie immaculée de la crèche à la croix il allait montrer que l'homme qui voudrait se repentir et se confier en lui retrouverait la faveur de Dieu. Il allait apporter à l'homme la grâce rédemptrice, le pardon des péchés. Les hommes obtiendraient le pardon, pourvu qu'ils voulussent rentrer dans l'ordre et cesser leurs transgressions. MC1 261 4 Dans la faiblesse de son humanité le Christ allait subir les tentations d'un être doué des facultés supérieures que Dieu a accordées à la famille angélique. Mais l'humanité du Christ était unie à sa divinité, ce qui lui permettrait de résister à toutes les tentations de Satan et de préserver son âme des souillures du péché. A tout fils et à toute fille d'Adam prêt à accepter par la foi les justes attributs de son caractère il donnerait le pouvoir de la victoire. MC1 262 1 Dieu a aimé le monde au point de donner son Fils unique afin que quiconque le recevrait devienne capable d'imiter sa vie juste. Le Christ a fourni la preuve de la possibilité pour l'homme de saisir par la foi la puissance de Dieu. Il a montré que le pécheur, en se repentant et en exerçant sa foi en la justice du Christ, peut être réconcilié avec Dieu et participer à la nature divine, fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. MC1 262 2 Satan offre aujourd'hui les mêmes tentations qu'il offrit au Christ, promettant les royaumes du monde en retour de notre allégeance. Mais les tentations de Satan n'ont aucun pouvoir sur celui qui regarde à Jésus, le chef et le consommateur de la foi. Il ne peut entraîner au péché celui qui accepte par la foi les vertus de Celui qui a été tenté comme nous en toutes choses, sans pécher. MC1 262 3 "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Il est invincible, celui qui se repent de ses péchés et qui accepte le don de la vie du Fils de Dieu. Saisissant par la foi la nature divine, il devient enfant de Dieu. Il prie, il croit. Tenté et soumis à l'épreuve, il réclame la puissance que le Christ lui a acquise par sa mort, et il triomphe par sa grâce. C'est ce que tout pécheur doit comprendre. Il doit se repentir de ses péchés, croire à la puissance du Christ, accepter la force capable de le sauver et de le préserver du péché. Combien nous devrions être reconnaissants, en pensant à l'exemple que le Christ nous a donné! Ne cherchez pas à éviter la croix MC1 262 4 Théories et spéculations d'invention humaine peuvent abonder; qui veut sortir vainqueur de l'épreuve, jusqu'à la fin, doit être assez humble pour se tenir dans la dépendance du pouvoir divin. Si nous saisissons la puissance de l'Infini, si nous venons au Christ en disant: "Je ne t'apporte rien; je me cramponne à ta croix", alors les agents divins peuvent coopérer avec nous pour sanctifier et purifier nos vies. MC1 263 1 Que personne ne cherche à éviter la croix. C'est elle qui nous assure la victoire. C'est au moyen des afflictions et des épreuves que les agents divins peuvent effectuer dans nos vies une oeuvre qui aura pour résultat l'amour, la paix et la bonté du Christ. MC1 263 2 L'étude de la Parole doit accomplir une grande oeuvre, jour après jour, dans le coeur humain. Nous avons besoin d'apprendre la simplicité de la vraie foi. Ceci portera sa récompense. Efforçons-nous d'obtenir des progrès décisifs dans l'intelligence spirituelle. Faisons de la précieuse Parole notre conseillère. Il nous faut nous avancer avec prudence, en nous tenant tout près de Jésus. Il nous faut l'esprit et la grâce du Christ, ainsi que la foi agissant par l'amour, qui purifie l'âme. MC1 263 3 Il nous faut bien comprendre ce que Dieu exige de son peuple. Chacun peut comprendre la loi qui est l'expression de son caractère. Les paroles écrites du doigt de Dieu sur des tables de pierres révèlent si parfaitement sa volonté à l'égard de son peuple, qu'il n'y a pas lieu de s'y méprendre. Les lois du royaume ont été clairement définies pour être révélées à tous peuples et langues en tant que principes du gouvernement divin. Il convient d'étudier ces lois contenues au chapitre 20 de l'Exode et au chapitre 31, versets 12 à 18. MC1 263 4 Quand siégera le jugement, quand les livres seront ouverts et que tout homme sera jugé d'après ce qui sera écrit dans ces livres, les tables de pierre, restées cachées sous la garde de Dieu jusqu'à ce jour-là, seront présentées au monde comme la règle de la justice. Alors hommes et femmes comprendront que leur salut dépend de leur obéissance à la loi parfaite de Dieu. Il n'y aura aucune excuse pour le péché de qui que ce soit. En accord avec les justes principes de cette loi, les sentences de vie ou de mort seront prononcées sur tous les hommes. ------------------------Chapitre 29 -- Le Christ, notre seul espoir Christ et la Loi MC1 265 1 Dès avant la fondation du monde, le Christ, le Fils unique de Dieu, s'est engagé par serment à devenir le Rédempteur de la race humaine au cas où Adam viendrait à pécher. Adam étant tombé, Celui qui partageait la gloire du Père avant que le monde fût, mit de côté sa robe et sa couronne royales et descendit de son trône pour devenir l'Enfant de Bethléhem; sur le terrain même où Adam avait trébuché et était tombé, il allait arracher les êtres humains à leur déchéance. Il se soumit à toutes les tentations que l'ennemi apporte aux hommes et aux femmes; tous les assauts de Satan ne purent le détourner de la fidélité à son Père. En vivant sans péché il démontra que tout fils et toute fille d'Adam peut résister aux tentations de celui qui pour la première fois a introduit le péché dans le monde. MC1 265 2 Le Christ a apporté aux hommes et aux femmes une puissance victorieuse. Il est venu en ce monde sous une forme humaine, pour y vivre en tant qu'homme parmi les hommes. Il assuma les risques de la nature humaine et fut mis à l'épreuve. Dans son humanité il participait de la nature divine. Par son incarnation il devint le Fils de Dieu dans un sens tout nouveau. L'ange avait dit à Marie: "La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu." Luc 1:35. Quoique Fils d'une créature humaine, il devint le Fils de Dieu dans un sens nouveau. C'est ainsi qu'il se tint en ce monde, -- Fils de Dieu, en même temps qu'allié à la race humaine par sa naissance. MC1 266 1 Le Christ est venu sous une forme humaine pour montrer aux habitants des mondes qui n'ont pas connu la chute qu'il a pourvu amplement à ce que les êtres humains puissent vivre dans la loyauté par rapport à leur Créateur. Il endura les tentations que Satan eut la permission d'employer contre lui, et il résista à tous ses assauts. Il fut cruellement affligé et rudement attaqué, mais Dieu ne le laissa pas sans approbation. Lorsqu'il sortit de l'eau du Jourdain, où Jean l'avait baptisé, l'Esprit de Dieu descendit sur lui sous la forme d'une colombe dorée, et une voix céleste prononça ces paroles: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." Matthieu 3:17. Immédiatement après cette proclamation l'Esprit conduisit le Christ dans le désert. Marc a dit: "Aussitôt, l'Esprit poussa Jésus dans le désert, où il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages." Marc 1:12, 13. "Il ne mangea rien durant ces jours-là." Luc 4:2. Résister à la tentation MC1 266 2 C'est conduit par l'Esprit de Dieu que Jésus se rendit au désert où il allait être tenté. Il ne s'exposa pas volontairement à la tentation. Il alla au désert pour être seul et méditer sur sa mission et son oeuvre. Par le jeûne et la prière il voulait se fortifier avant de s'engager dans le sentier ensanglanté qu'il devait parcourir. Comment allait-il entreprendre l'oeuvre qui aurait pour but la délivrance des captifs tourmentés par le destructeur? Pendant ce jeûne prolongé, tout le plan de son oeuvre en tant que libérateur de l'homme se déroula devant lui. MC1 267 1 Quand Jésus entra dans le désert, il était enveloppé de la gloire de son Père. Absorbé dans la communion de son Père, il se trouva élevé au-dessus de la faiblesse humaine. Mais quand la gloire l'eut quitté, il lui fallut se battre contre la tentation. Celle-ci l'accablait à chaque instant. Sa nature humaine reculait devant le conflit qui l'attendait. Il jeûna et pria durant quarante jours. Faible et émacié par la faim, épuisé et rendu hagard par l'agonie mentale, "son visage était défait, méconnaissable", "son aspect différait de celui des autres hommes". Ésaïe 52:14 (V. synodale). C'était l'occasion que Satan cherchait. Il pensait pouvoir vaincre le Christ, cette fois-ci. MC1 267 2 Comme pour répondre à sa prière, quelqu'un s'approcha du Sauveur déguisé en ange de lumière et lui apporta ce message: "Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains." Matthieu 4:3. MC1 267 3 Jésus répondit à Satan: "L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Matthieu 4:4. Dans chaque tentation l'arme de combat dont il se servit était la Parole de Dieu. Satan demandait au Christ d'opérer un miracle pour prouver sa divinité. Bien mieux qu'un miracle, une ferme confiance en un "Ainsi a dit le Seigneur" constituait un signe incontestable. Le tentateur n'aurait pas l'avantage aussi longtemps que le Christ maintiendrait cette position. MC1 267 4 Nous familiariser avec la Parole de Dieu, c'est là notre unique espoir. Ceux qui sondent diligemment les Ecritures n'accepteront pas les tromperies de Satan comme des vérités divines. Personne ne doit se laisser emporter par les spéculations présentées par l'ennemi de Dieu et du Christ. Il faut nous abstenir de spéculer sur des questions au sujet desquelles la Parole de Dieu a gardé le silence. Tout ce qui est nécessaire à notre salut est révélé dans la Parole de Dieu. Faisons de la Parole de Dieu notre conseillère jour après jour. MC1 268 1 Le Christ a été uni à son Père de toute éternité; il restait encore un avec Dieu après avoir revêtu la nature humaine. Il est le lien qui rattache à Dieu l'humanité. "Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même." Hébreux 2:14. C'est par lui seulement que nous pouvons devenir enfants de Dieu. A tous ceux qui croient en lui il donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Ainsi un coeur devient le temple du Dieu vivant. Parce que le Christ a revêtu la nature humaine, des hommes et des femmes deviennent participants de la nature divine. Par l'Evangile il met en lumière la vie et l'immortalité. ------------------------Chapitre 30 -- La loi et l'Evangile Christ et la Loi MC1 269 1 En rejetant le Christ, les Juifs ont rejeté le fondement de leur foi. D'autre part, le monde chrétien qui aujourd'hui se réclame de la foi au Christ tout en rejetant la loi de Dieu, commet une erreur semblable à celle de ces Juifs égarés. Ceux qui déclarent s'en tenir au Christ et placer en lui leur espoir, mais qui en même temps jettent le mépris sur la loi morale et sur les prophéties, ne se trouvent pas en meilleure posture que les Juifs incrédules. Ils ne peuvent inviter les pécheurs à la repentance d'une manière intelligente, incapables qu'ils sont d'expliquer de quoi il faut se repentir. Le pécheur qu'on exhorte à renoncer à ses péchés a le droit de demander: Qu'est-ce que le péché? Ceux qui respectent la loi de Dieu peuvent répondre: Le péché est la transgression de la loi. Ceci est confirmé par la déclaration de Paul: Sans la loi je n'aurais pas connu le péché. MC1 269 2 Ceux-là seuls qui se reconnaissent liés par les exigences de la loi morale peuvent expliquer la nature de l'expiation. Le Christ est venu en qualité de médiateur entre Dieu et l'homme, pour réaliser l'union de celui-ci avec Dieu en l'amenant à obéir à sa loi. La loi est impuissante à pardonner au transgresseur. Jésus seul peut payer la dette du pécheur. Mais le pécheur repentant dont Jésus a payé la dette n'est pas autorisé à continuer de transgresser la loi de Dieu; il doit désormais vivre en obéissant à la loi. MC1 270 1 Si la loi de Dieu n'avait pas existé avant la création de l'homme, Adam n'aurait pu pécher. Les principes de la loi n'ont pas été changés à la suite de la transgression d'Adam; ils furent seulement formulés de manière à répondre aux besoins de l'homme déchu. Le Christ, en accord avec son Père, a institué le système des sacrifices; la mort qui aurait dû frapper immédiatement le coupable était transférée à la victime qui préfigurait la grande et parfaite offrande du Fils de Dieu. MC1 270 2 Les péchés du peuple étaient transférés en figure au sacrificateur officiant, médiateur en faveur du peuple. Il n'était pas donné au sacrificateur de s'offrir lui-même pour le péché, vu qu'il était pécheur lui aussi. Aussi, au lieu de subir lui-même la mort, il immolait un agneau sans défaut; la pénalité du péché était transférée à la bête innocente, qui devenait son substitut, et préfigurait l'offrande parfaite de Jésus-Christ. Dans le sang de cette victime la foi de l'homme entrevoyait le sang du Christ qui devait expier les péchés du monde. But de la loi cérémonielle MC1 270 3 Si Adam n'avait pas transgressé la loi de Dieu, la loi cérémonielle n'eût jamais été instituée. La bonne nouvelle fut apportée à Adam pour la première fois lorsqu'il lui fut dit que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent; elle fut transmise d'une génération à l'autre jusqu'à Noé, Abraham et Moïse. C'est le Christ lui-même qui fit connaître à Adam et à Eve le plan du salut. Ils gardèrent cette leçon importante comme un précieux trésor et le transmirent oralement à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants. Ainsi se conserva la connaissance de la loi de Dieu. MC1 270 4 En ce temps-là les hommes vivaient près de mille ans et des anges les visitaient pour leur apporter les instructions du Christ. On adorait Dieu par des sacrifices; ceux qui craignaient Dieu confessaient leurs fautes devant lui et portaient leurs regards en avant, avec gratitude et une sainte confiance, vers l'Etoile du matin, qui guiderait vers le ciel les enfants d'Adam déchus, par la repentance envers Dieu et la foi au Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Ainsi l'Evangile était prêché à l'occasion de chaque sacrifice et les oeuvres des croyants ne cessaient de manifester leur foi au Sauveur attendu. Jésus dit aux Juifs: "Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles?" Jean 5:46, 47. MC1 271 1 Adam n'a pas réussi, par son exemple et ses préceptes, à endiguer le flot de malheur que sa transgression avait amené sur les hommes. L'incrédulité s'insinua dans les coeurs. Les enfants d'Adam offrent l'exemple de deux attitudes humaines différentes à l'égard des exigences divines. Abel sut voir le Christ figuré dans les sacrifices. Caïn ne croyait pas à la nécessité des sacrifices; il ne voulut pas voir le Christ préfiguré dans l'agneau immolé; le sang des bêtes lui semblait privé de vertu. L'Evangile fut annoncé à Caïn aussi bien qu'à son frère; ce fut pour lui une odeur de mort pour la mort parce qu'il ne voulut pas reconnaître, dans le sang de l'agneau sacrifié, Jésus-Christ, seule possibilité de salut pour l'homme. MC1 271 2 Par sa vie et sa mort le Sauveur a accompli toutes les prophéties qui l'annonçaient; il est la réalité signifiée par tous les types et les ombres. Il observa la loi morale; il l'a magnifiée en se soumettant à elle en tant que représentant de l'homme. Ceux qui, en Israël, se tournaient vers Dieu et acceptaient le Christ comme la réalité préfigurée par les sacrifices, discernaient la fin de ce qui devait être aboli. L'obscurité qui couvrait d'un voile le système juif était pour eux comme le voile qui cachait la gloire sur le visage de Moïse. La gloire qui éclairait le visage de Moïse était le reflet de la lumière que le Christ a apportée au monde pour le bien de l'humanité. MC1 272 1 Alors que Moïse se trouvait sur la montagne, en la présence de Dieu, le plan du salut, qui remontait à la chute d'Adam, lui fut révélé avec force. Il apprit alors que l'ange qui conduisait les enfants d'Israël dans leurs voyages devrait un jour se manifester dans la chair. Le Fils chéri de Dieu, qui était un avec le Père, devait ramener à l'unité avec Dieu tous les hommes qui croiraient et se confieraient en lui. Moïse a compris la signification du système des sacrifices. Le Christ enseigna à Moïse le plan évangélique, et par le Christ la gloire de l'Evangile brillait sur le visage de Moïse à tel point que le peuple ne pouvait en soutenir le regard. MC1 272 2 Moïse ignorait la gloire qui illuminait son visage, et il se demandait pourquoi les enfants d'Israël fuyaient sa présence. Il les invita à s'approcher, mais ils n'osaient contempler ce visage glorifié. Quand Moïse apprit que le peuple ne pouvait regarder son visage, il se couvrit d'un voile. MC1 272 3 C'est parce que les enfants d'Israël transgressaient la sainte loi de Dieu qu'il leur était si pénible de regarder le visage de Moïse. Ainsi sont dévoilés les sentiments de ceux qui violent la loi de Dieu. Ils désirent fuir sa lumière pénétrante qui terrorise le transgresseur, alors qu'elle semble sainte, juste et bonne au fidèle. Ceux-là seuls qui estiment la loi de Dieu à sa juste valeur peuvent estimer l'expiation du Christ, rendue nécessaire par la violation de la loi du Père. MC1 272 4 Ceux qui entretiennent l'idée qu'il n'y avait pas de Sauveur sous l'ancienne dispensation, portent un sombre voile sur leur entendement, comme les Juifs qui ont rejeté le Christ. Les Juifs confessaient leur foi au Messie à venir par les sacrifices préfigurant le Christ. Néanmoins, quand Jésus parut, accomplissant toutes les prophéties relatives au Messie promis, et produisant des oeuvres qui le marquaient en tant que divin Fils de Dieu, ils le rejetèrent et refusèrent d'accepter les preuves les plus évidentes de son véritable caractère. L'Eglise chrétienne, d'autre part, qui tout en professant la plus grande foi en Christ, méprise le système juif, renie virtuellement le Christ qui se trouve à l'origine de toute l'économie juive. ------------------------Chapitre 31 -- La loi dans l'épître aux Galates Christ et la Loi MC1 274 1 On m'interroge au sujet de la loi dans l'épître aux Galates. Quelle est la loi qui fait les fonctions d'un pédagogue pour amener au Christ? Je réponds: A la fois la loi cérémonielle et le code moral des dix commandements. MC1 274 2 Le Christ était à la base de toute l'économie juive. La mort d'Abel fut la conséquence du refus de Caïn d'accepter le plan de Dieu à l'école de l'obéissance pour être sauvé par le sang de Jésus-Christ préfiguré par les sacrifices annonçant le Christ. Caïn refusa l'effusion de sang qui symbolisait le sang du Christ destiné à être répandu en faveur du monde. Toute la cérémonie avait été préparée par Dieu, et le Christ est devenu le fondement du système tout entier. Ainsi commençait le ministère du pédagogue qui avait pour but d'amener les hommes pécheurs à voir en Christ le Fondement de toute l'économie juive. MC1 274 3 Tous ceux qui participaient au service du sanctuaire recevaient constamment des instructions concernant l'intervention du Christ en faveur de la race humaine. Ce service avait pour but de créer en chaque coeur l'amour pour la loi de Dieu, qui est la loi du royaume. Le sacrifice devait offrir une parabole de l'amour de Dieu révélé en Christ, -- victime souffrante et mourante qui a pris sur elle le péché dont l'homme s'est rendu coupable, l'innocent ayant été fait péché pour nous. MC1 275 1 En contemplant ce grand thème du salut nous voyons l'oeuvre du Christ. Outre la promesse du don de l'Esprit, la nature et le caractère de ce sacrifice et de cette intervention sont des sujets qui devraient produire dans nos coeurs de saintes et nobles pensées touchant la loi de Dieu qui maintient ses exigences sur tout agent humain. Le simple acte de manger le fruit défendu constituait une violation de cette loi qui amena sur l'homme et sur la terre les conséquences de la désobéissance à la sainte loi de Dieu. La nature de l'intervention devrait suffire à inspirer à l'homme la crainte de commettre la moindre désobéissance aux injonctions divines. MC1 275 2 Il est nécessaire de bien comprendre en quoi consiste le péché et de s'abstenir du moindre pas qui nous fasse franchir la limite entre l'obéissance et la désobéissance. MC1 275 3 Dieu désire que tout sujet de sa création comprenne la grandeur de l'oeuvre du Fils infini de Dieu qui a donné sa vie pour le salut du monde. "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." 1 Jean 3:1. MC1 275 4 Quand on voit en Christ l'incarnation de l'amour désintéressé et de la bienveillance infinie, cela éveille chez le pécheur un sentiment de reconnaissance qui le dispose à suivre le Christ partout où il nous conduit. -- Manuscrit 87, 1900. La loi morale tout particulièrement MC1 275 5 "La loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi." Galates 3:24. Dans ce passage l'apôtre inspiré du Saint-Esprit a surtout voulu parler de la loi morale. C'est elle qui nous révèle le péché et nous fait éprouver le besoin de recourir au Christ pour obtenir le pardon et la paix en pratiquant la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. MC1 276 1 Le refus d'abandonner des idées préconçues et d'accepter la vérité explique en grande partie l'opposition qu'a rencontrée à Minneapolis le message du Seigneur présenté par les frères [E. J.] Waggoner et [A. T.] Jones. En suscitant cette opposition Satan a réussi dans une grande mesure à priver notre peuple de la puissance extraordinaire du Saint-Esprit que Dieu désirait ardemment lui communiquer. L'ennemi a empêché d'obtenir cette efficience qui aurait pu caractériser la proclamation de la vérité au monde, ce qui aurait renouvelé l'expérience faite par les apôtres après la Pentecôte. On a résisté à la lumière qui doit illuminer le monde entier de sa gloire, et ce sont quelques-uns de nos propres frères qui ont contribué pour une grande part à priver le monde de cette lumière. MC1 276 2 Dans la loi des dix commandements il convient de voir, non pas tant l'aspect prohibitif, mais plutôt l'aspect miséricordieux. Ses prohibitions garantissent sûrement le bonheur dans l'obéissance. Reçue en Christ, cette loi produit en nous la pureté de caractère qui fera notre allégresse pendant l'éternité. Nous contemplons en elle la bonté de Dieu qui en révélant aux hommes les principes immuables de la justice voudrait nous préserver des maux résultant de la transgression. MC1 276 3 Nous ne devons pas nous imaginer Dieu comme impatient de punir le pécheur de ses péchés. Le pécheur attire la punition sur lui-même. Ses actions déclenchent une série de circonstances dont le résultat est inévitable. Chaque acte de transgression réagit sur le pécheur, modifiant son caractère, et facilitant des transgressions ultérieures. En choisissant le péché les hommes se séparent de Dieu, se coupent du canal des bénédictions: il en résulte nécessairement ruine et mort. MC1 277 1 La loi est l'expression de la pensée de Dieu. Quand nous la recevons en Christ elle devient notre pensée. Elle nous élève au-dessus des désirs et des tendances de notre nature, au-dessus des tentations qui entraînent au péché. "Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur." Psaumes 119:165. MC1 277 2 L'injustice est incompatible avec la paix; les méchants sont en guerre avec Dieu. Tandis que celui qui reçoit en Christ la justice de la loi se trouve en harmonie avec le ciel. "La bonté et la vérité se sont rencontrées; la justice et la paix se sont embrassées." Psaumes 85:11 (V. synodale). -- Lettre 96, 1896. ------------------------Chapitre 32 -- La justice du Christ dans la loi Christ et la Loi MC1 278 1 La plus grande difficulté rencontrée par Paul provenait de l'influence des docteurs judaïsants. Ceux-ci lui causaient de sérieuses difficultés en provoquant des divisions dans l'église de Corinthe. Ils ne cessaient de célébrer les vertus des cérémonies de la loi, qu'ils élevaient au-dessus de l'Evangile, et ils blâmaient Paul de ce qu'il ne les imposait pas aux nouveaux convertis. MC1 278 2 Paul les affronta sur leur propre terrain. Il leur dit: "Si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire." 2 Corinthiens 3:7-9. MC1 278 3 La loi de Dieu prononcée au Sinaï avec une grandeur terrifiante, formule la condamnation du pécheur. Le rôle de la loi consiste à condamner; elle ne possède aucun pouvoir pour pardonner ou racheter. Elle a été donnée en vue de la vie; ceux qui se conforment à ses préceptes recevront la récompense due à leur obéissance. Mais elle apporte esclavage et mort à ceux qui demeurent sous sa condamnation. MC1 279 1 Si sacrée et si glorieuse était la loi qu'à son retour de la sainte montagne où il avait été avec Dieu et avait reçu de ses mains les tables de pierre, le visage de Moïse reflétait une gloire que le peuple ne pouvait supporter sans peine, si bien que Moïse se vit contraint de se couvrir le visage d'un voile. MC1 279 2 La gloire qui éclairait le visage de Moïse reflétait la gloire du Christ manifestée dans la loi. La loi n'aurait aucune gloire en elle-même, si le Christ n'était incorporé en elle. Elle est impuissante à sauver. Elle n'est exempte de défaut qu'en tant qu'elle nous présente le Christ rempli de justice et de vérité. MC1 279 3 Les types et les ombres du service lévitique, avec les prophéties, ne donnaient aux Israélites qu'une vue peu claire de la miséricorde et de la grâce que le Christ a révélées au monde. La signification des types et des ombres annonçant le Christ fut dévoilée à Moïse. Il a vu la fin de ce qui allait être aboli quand par la mort du Christ le type rencontrerait son antitype. Il comprit que l'homme ne peut observer la loi morale que grâce au Christ. En transgressant cette loi l'homme avait introduit le péché dans le monde, et par le péché la mort. Le Christ devint la propitiation pour le péché de l'homme. Il offrit sa perfection de caractère en lieu et place de l'état de péché de l'homme. Il prit sur lui la malédiction attachée à la désobéissance. Les sacrifices et les offrandes préfiguraient le sacrifice qu'il allait accomplir. L'agneau immolé était un type de l'Agneau qui ôte le péché du monde. MC1 279 4 De voir ce que représentait ce qui allait être aboli, le Christ révélé dans la loi, le visage de Moïse en était illuminé. Le ministère de la loi gravée sur des pierres était un ministère de mort. Sans Christ, le transgresseur resterait sous la malédiction prononcée par la loi, sans aucun espoir de pardon. Le ministère n'avait aucune gloire par lui-même; c'est le Sauveur promis, révélé dans les types et les ombres, qui rendait glorieuse la loi morale. MC1 280 1 Le désir de Paul était que ses frères pussent voir la grande gloire d'un Sauveur pardonnant le péché, qui donnait toute sa signification à l'économie juive tout entière. Il désirait aussi qu'il leur fût donné de comprendre qu'en venant au monde pour mourir en sacrifice au profit de l'homme, le Christ avait fait que le type rencontrait son antitype. MC1 280 2 La loi cérémonielle a perdu sa force lorsque le Christ est mort sur la croix en guise de sacrifice pour le péché. Elle était néanmoins en rapport avec la loi morale, ce qui la rendait glorieuse. Le tout portait l'empreinte de la divinité et exprimait la sainteté, la justice de Dieu. Et si le ministère d'une dispensation qui allait être abolie était glorieux, combien plus glorieuse la réalité, quand le Christ a été révélé, communiquant à tous les croyants son Esprit vivifiant et sanctifiant! MC1 280 3 La proclamation de la loi des dix commandements fut accompagnée d'une éclatante manifestation de gloire et de majesté. Comment le peuple fut-il affecté par cette manifestation de puissance? -- Il en fut effrayé. "Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement. Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions." Exode 20:18, 19. Ils voulurent avoir un médiateur en Moïse. Ils ne comprenaient pas que le Christ était leur médiateur, désigné par Dieu, et qu'ils eussent été consumés sans sa médiation. MC1 280 4 "Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point. Le peuple restait dans l'éloignement; mais Moïse s'approcha de la nuée où était Dieu." Exode 20:20, 21. MC1 280 5 Le peuple n'avait qu'une vague idée de ces vérités: le pardon du péché, la justification par la foi en Jésus-Christ, l'accès à Dieu uniquement grâce au médiateur, perdu qu'il était à cause de sa culpabilité et de son péché. Ils avaient perdu en grande partie la connaissance de Dieu et le seul moyen permettant de s'approcher de lui. Ils avaient perdu presque entièrement la notion du péché et celle de la justice. Ils ne comprenaient qu'imparfaitement le pardon des péchés par le Christ, le Messie promis, que préfiguraient leurs offrandes. MC1 281 1 Paul déclara: "Ayant donc cette espérance, nous usons d'une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d'Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. Mais ils sont devenus durs d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile demeure, quand ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît. Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs; mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté." 2 Corinthiens 3:12-16. MC1 281 2 Ayant refusé de recevoir le Christ en tant que Messie, les Juifs ne voient pas que leurs cérémonies n'ont plus de sens, que leurs sacrifices et leurs offrandes ont perdu toute signification. Le voile dont ils se sont couverts par leur incrédulité obstinée est toujours devant leurs yeux. Il serait ôté s'ils recevaient le Christ, la justice de la loi. MC1 281 3 Dans le monde chrétien aussi il en est beaucoup qui portent un voile devant leurs yeux et sur leurs coeurs. Ils n'aperçoivent pas la fin de ce qui a été aboli. Ils ne comprennent pas que seule la loi cérémonielle a été abrogée par la mort du Christ. Ils prétendent que la loi morale a été clouée à la croix. Combien est pesant le voile qui obscurcit leur entendement! Beaucoup de personnes ont un coeur en guerre avec Dieu. Elles ne se soumettent pas à sa loi. Le Christ ne leur sert de rien aussi longtemps qu'elles ne vivent pas en harmonie avec la règle de son gouvernement. Elles peuvent bien déclarer que le Christ est leur Sauveur; il finira par leur dire: Je ne vous connais pas. Vous n'avez pas fait preuve d'une sincère repentance envers Dieu pour avoir transgressé sa sainte loi, et vous ne pouvez avoir en moi une foi sincère, puisque ma mission a consisté à exalter la loi de Dieu. Une transcription du caractère du Christ MC1 282 1 Ni la loi morale ni même la loi cérémonielle n'ont été présentées par Paul comme certains pasteurs se hasardent à le faire aujourd'hui. Quelques-uns éprouvent une telle antipathie pour la loi divine qu'ils en arrivent à la dénoncer et à la stigmatiser. Ce faisant ils méprisent la majesté et la gloire de Dieu. MC1 282 2 Jamais la loi morale n'a été un type ou une ombre. Elle existait avant la création de l'homme; elle subsistera aussi longtemps que le trône de Dieu. Dieu ne pouvait modifier un seul précepte de sa loi en vue de sauver l'homme, la loi étant le fondement de son gouvernement. Elle est immuable, inaltérable, infinie, éternelle. Pour que l'homme pût être sauvé et qu'en même temps l'honneur de la loi fût sauvegardé, il fallait que le Fils de Dieu s'offrît en sacrifice pour le péché. Celui qui n'a pas connu le péché a été fait péché pour nous. Il est mort pour nous au Calvaire. Sa mort montre à la fois le merveilleux amour divin dont l'homme est l'objet et l'immutabilité de sa loi. MC1 282 3 Le Christ a déclaré dans le sermon sur la montagne: "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé." Matthieu 5:17, 18. MC1 282 4 Le Christ a porté la malédiction de la loi, il a été frappé de sa pénalité, il a mis en exécution le plan grâce auquel l'homme est mis en état d'observer la loi de Dieu et d'être agréé à travers les mérites du Rédempteur; par son sacrifice la loi a été couverte de gloire. Dès lors la gloire de ce qui ne saurait être aboli, -- la loi divine des dix commandements, sa règle de justice, -- a été pleinement reconnue par ceux qui ont vu la fin de ce qui a été aboli. MC1 283 1 "Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit." 2 Corinthiens 3:18. Le Christ est l'avocat du pécheur. Ceux qui acceptent son Evangile le contemplent à visage découvert. Ils comprennent quelle a été sa mission par rapport à la loi et ils rendent hommage à la sagesse et à la gloire de Dieu manifestées par le Sauveur. La gloire du Christ éclate dans la loi, qui est la transcription de son caractère; son pouvoir transformateur agit dans l'âme jusqu'à ce que les hommes soient amenés à lui ressembler. Ils deviennent participants de la nature divine et vont sans cesse croissant à l'image du Sauveur, avançant pas à pas, se conformant toujours plus à la volonté de Dieu, jusqu'à atteindre à la perfection. MC1 283 2 Il existe une parfaite harmonie entre la loi et l'Evangile. Ils s'appuient mutuellement. Avec toute sa majesté la loi affronte la conscience; elle fait sentir au pécheur combien il a besoin du Christ en tant que propitiation pour le péché. L'Evangile reconnaît l'autorité et l'immutabilité de la loi. "Je n'ai connu le péché que par la loi", déclare Paul. Romains 7:7. Le sentiment du péché, provoqué par la loi, jette le pécheur aux pieds du Sauveur. Dans son besoin l'homme peut invoquer le puissant argument fourni par la croix du Calvaire. Il peut s'approprier la justice du Christ, communiquée à tout pécheur repentant. "Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi." Jean 6:37. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. ------------------------Chapitre 33 -- "Sondez les Ecritures" L'incarnation -- la nature du Christ MC1 284 1 Il importe grandement que tout être humain doué des facultés du raisonnement comprenne quelle est sa relation avec Dieu. On n'étudie pas suffisamment l'oeuvre de la rédemption dans nos écoles. Nombre d'élèves n'aperçoivent guère la signification du plan du salut. Par sa Parole, Dieu a pris des engagements à notre égard. Touché par nos infirmités il nous invite: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. MC1 284 2 Etudiants, vous n'êtes en sécurité qu'en tant que vous vous unissez au Christ dans une attitude de parfaite soumission et obéissance. Le joug est léger, puisque c'est le Christ lui-même qui en supporte la charge. Quand vous prendrez sur vous le fardeau de la croix, elle vous deviendra légère; elle sera pour vous le gage de la vie éternelle. Il est donné à chacun de suivre le Christ joyeusement, en s'écriant à chaque pas: "Je deviens grand par ta bonté." 2 Samuel 22:36. Mais si vous voulez voyager en direction du ciel il vous faut adopter la Parole de Dieu comme unique livre de texte. C'est dans les paroles inspirées que nous devons puiser nos leçons jour après jour. MC1 285 1 Ecoutons l'apôtre Paul: "Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse. ..." Philippiens 2:5-10. MC1 285 2 L'esprit humain n'arrive pas à comprendre l'humiliation du Christ homme; mais quiconque croit à la Parole de Dieu ne saurait douter de sa divinité et de sa préexistence. Paul parle de notre Médiateur, le Fils unique de Dieu, qui dans l'état de gloire était en forme de Dieu, à la tête des armées célestes et qui, lorsqu'il voulut que sa divinité fût vêtue de l'humanité, prit la forme d'un serviteur. Esaïe a déclaré: "Un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l'empire de l'accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours: voilà ce que fera le zèle de l'Eternel des armées." Ésaïe 9:5, 6. MC1 285 3 En consentant à devenir homme, le Christ a fait preuve d'une humilité qui étonne les intelligences célestes. Devenir homme ne constituerait pas une humiliation sans le fait de la glorieuse préexistence du Christ. Il nous faut ouvrir notre entendement afin de comprendre que le Christ a mis de côté sa robe et sa couronne royales, a renoncé à son suprême commandement, a revêtu sa divinité de l'humanité, et cela pour se mettre à la portée de l'homme et donner aux membres de la famille humaine le pouvoir moral de devenir enfants de Dieu. Afin de racheter l'homme le Christ a été obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. MC1 286 1 L'humanité du Fils de Dieu est tout pour nous. C'est la chaîne d'or qui relie notre âme au Christ, et par lui à Dieu. Ceci doit être le sujet de nos études. Le Christ a été réellement homme; il a prouvé son humilité en devenant homme. Dans sa chair, il était Dieu néanmoins. Quand nous abordons un tel sujet, nous ferions bien de prêter l'oreille aux paroles adressées à Moïse par le Christ près du buisson ardent: "Ote tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte." Exode 3:5. Nous devrions entreprendre cette étude avec l'humilité d'un apprenti, d'un coeur contrit. L'incarnation du Christ constitue un sujet d'étude offrant un champ fructueux, où le chercheur qui creuse profondément à la recherche de la vérité trouvera sa récompense. Notre guide: les Ecritures MC1 286 2 La Bible nous guide dans les sûrs sentiers conduisant à la vie éternelle. Dieu a inspiré des hommes qui dans leurs écrits nous ont présenté la vérité d'une manière attrayante; si nous la mettons en pratique nous obtiendrons une puissance morale qui nous classera parmi les hommes les plus instruits. L'étude de la Parole de Dieu élargit tous les esprits. Plus que toute autre étude, celle-ci est de nature à accroître nos facultés de compréhension et à insuffler une nouvelle vigueur à chaque faculté. Elle met l'esprit en contact avec des principes de vérité larges et ennoblissants. Elle nous met en relation étroite avec le ciel tout entier; elle nous communique sagesse, connaissance, aptitude à comprendre. MC1 286 3 En s'occupant de banalités, en se nourrissant des écrits d'hommes non inspirés, un esprit s'étiole et se rabougrit, privé du contact avec les principes profonds et larges de la vérité éternelle. On s'habitue insensiblement à penser aux choses qui nous sont familières, ce qui a pour effet d'affaiblir et de rétrécir nos facultés. MC1 287 1 Dieu veut que les Ecritures, sources de connaissances dépassant toutes théories humaines, soient scrutées. Il désire que l'homme plonge profondément dans les mines de la vérité, afin d'acquérir les trésors qu'elles recèlent. Trop souvent, cependant, des théories et des sagesses humaines prennent la place que doit occuper la science de la Bible. Des hommes entreprennent de corriger les desseins divins; ils établissent des distinctions entre les divers livres de la Bible. Par leurs inventions ils font mentir les Ecritures. Ce dont l'homme a précisément besoin MC1 287 2 Dieu ne fait pas dépendre l'acceptation de l'Evangile d'un raisonnement humain. L'Evangile est un aliment spirituel, approprié pour satisfaire un appétit spirituel. Dans chaque cas il s'agit précisément de ce dont l'homme a besoin. Ceux qui ont jugé nécessaire de faire étudier beaucoup d'auteurs par nos étudiants sont dans une grande ignorance concernant les grands thèmes de la Bible. Les enseignants ont besoin de s'emparer du Livre des livres, et d'apprendre des Ecritures que l'Evangile est capable de prouver son origine divine à tout esprit humble et contrit. MC1 287 3 L'Evangile est la puissance et la sagesse de Dieu. Le caractère du Christ, durant sa vie terrestre, manifestait sa divinité; l'Evangile qu'il a donné doit constituer l'étude de son héritage humain dans tous les départements de l'instruction, pour qu'enfin enseignants, enfants et jeunes gens reconnaissent en le seul vrai Dieu, le Dieu vivant, l'objet de leur foi, de leur amour et de leur adoration. La Parole a droit au respect et à l'obéissance. Ce Livre qui contient le récit de la vie du Christ, de son ministère, de son enseignement, de ses souffrances et de son triomphe final, doit être la source où nous puisons nos forces. Nous avons l'avantage de fréquenter les écoles dans ce monde afin de nous qualifier en vue d'une vie supérieure, -- d'obtenir les meilleurs diplômes dans la plus haute école où, sous la direction immédiate de Dieu, nous poursuivrons nos études à travers les âges éternels. ------------------------Chapitre 34 -- La Parole faite chair L'incarnation -- la nature du Christ MC1 289 1 "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue." "Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père." Jean 1:1-5, 14. MC1 289 2 Ce chapitre nous retrace la nature et l'importance de l'oeuvre du Christ. Jean, qui comprenait bien ce sujet, attribue tout pouvoir au Christ, et il nous parle de sa grandeur et de sa majesté. Il fait jaillir de divins rayons de lumière, combien précieux, qui rappellent la lumière du soleil. Il nous présente le Christ comme l'unique Médiateur entre Dieu et l'humanité. MC1 289 3 La doctrine de l'incarnation du Christ dans une chair humaine constitue un mystère, "le mystère caché de tout temps et dans tous les âges". Colossiens 1:26. C'est le grand et profond mystère de la piété. "La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous." Jean 1:14. Le Christ a revêtu une nature humaine, inférieure à sa nature céleste. Rien ne saurait mieux montrer l'étonnante condescendance de Dieu. Il "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique". Jean 3:16. Jean présente ce magnifique sujet avec assez de simplicité pour que chacun puisse saisir l'idée et en être éclairé. MC1 290 1 Le Christ n'a pas seulement fait semblant d'assumer la nature humaine; il l'a prise en toute vérité. Il a vraiment possédé la nature humaine. "Puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même." Hébreux 2:14. Il était le fils de Marie; il descendait de David selon la chair. Il est annoncé comme un homme, l'Homme Christ Jésus. Cet homme, a dit Paul, "a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la maison même". Hébreux 3:3. La préexistence du Christ MC1 290 2 Si d'une part la Parole de Dieu parle de l'humanité du Christ, alors qu'il était sur la terre, d'autre part elle nous parle aussi avec autorité de sa préexistence. La Parole existait en tant qu'être divin, le Fils éternel de Dieu, dans l'union la plus intime avec son Père. Dès les âges les plus reculés il a été le Médiateur de l'alliance, celui en qui toutes les nations de la terre, aussi bien les Gentils que les Juifs, devaient être bénies, à condition de le recevoir. "La Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu." Jean 1:1. Avant même que fussent créés les hommes et les anges, la Parole était avec Dieu, et elle était Dieu. MC1 290 3 Le monde a été fait par la Parole, "et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle". Jean 1:3. Pour pouvoir faire toutes choses, le Christ a dû exister avant toutes choses. Ce qui est dit à ce sujet est d'une clarté qui ne laisse subsister aucun doute. Le Christ était Dieu essentiellement, dans le sens le plus élevé du terme. Il était Dieu de toute éternité, Dieu suprême, éternellement béni. MC1 291 1 Le Seigneur Jésus-Christ, le divin Fils de Dieu, a existé de toute éternité en tant que personne distincte et cependant une avec le Père. Sa gloire surpassait toute autre gloire dans le ciel. Il commandait aux intelligences célestes, et il était en droit de recevoir l'hommage de l'adoration de la part des anges. Ceci ne constituait pas une usurpation à l'encontre de Dieu. La Sagesse déclare: "L'Eternel m'a possédée au commencement de sa voie, avant ses oeuvres d'ancienneté. Dès l'éternité, je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la terre. Quand il n'y avait pas d'abîmes, j'ai été enfantée, quand il n'y avait pas de sources pleines d'eaux. Avant que les montagnes fussent établies sur leurs bases, avant les collines, j'ai été enfantée, lorsqu'il n'avait pas encore fait la terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde. Quand il disposait les cieux, j'étais là; quand il ordonnait le cercle qui circonscrit la face de l'abîme." Proverbes 8:22-27 (V. Darby). MC1 291 2 Lumière et gloire resplendissent dans la vérité selon laquelle le Christ était un avec le Père avant la fondation du monde. C'est ici la lumière qui brille dans un lieu obscur, resplendissant d'une gloire divine, unique. Cette vérité, infiniment mystérieuse en elle-même, explique d'autres vérités également mystérieuses qui sans elle resteraient inexplicables; elle est enchâssée dans la lumière, inaccessible et incompréhensible. MC1 291 3 "Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Dieu." Psaumes 90:2. "Ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière; et sur ceux qui étaient assis dans la région et l'ombre de la mort la lumière s'est levée." Matthieu 4:16. Ici la préexistence du Christ et le but de sa manifestation au monde sont présentés avec l'éclat d'une lumière émanant du trône éternel. "Maintenant, fille de Troupes, rassemble tes troupes! On nous assiège; avec la verge on frappe sur la joue le juge d'Israël. Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité." Michée 4:14-5:1. MC1 292 1 "Nous prêchons Christ crucifié, a dit Paul; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs." 1 Corinthiens 1:23, 24. Un mystère MC1 292 2 Que Dieu eût à se manifester ainsi dans la chair est réellement un mystère; impossible de comprendre un tel sujet sans l'assistance du Saint-Esprit. Voici la leçon la plus humiliante que l'homme doive apprendre: le néant de la sagesse humaine, la folie de toute tentative pour trouver Dieu par ses seuls efforts. On peut mettre à contribution toutes ses facultés intellectuelles, même si l'on possède ce que le monde appelle une instruction supérieure, on reste cependant un simple ignorant aux yeux de Dieu. Les anciens philosophes vantaient leur sagesse; que pesait-elle dans les balances divines? Malgré tout son savoir, la sagesse de Salomon n'était que folie; car il n'a pas su sauvegarder son indépendance morale, se préserver du péché, avec la force d'un caractère façonné sur le modèle divin. Salomon nous a dit le résultat de ses recherches, de ses pénibles efforts, de ses enquêtes persévérantes. Il reconnaît que sa sagesse n'a été que vanité. MC1 292 3 Par sa sagesse le monde n'a pas connu Dieu. Sa conception mentale n'a pas été élargie et agrandie par une juste estimation du caractère divin, n'ayant eu qu'une connaissance imparfaite de ses attributs. Les esprits n'ont pas été ennoblis conformément au vouloir divin, aussi se sont-ils plongés dans l'idolâtrie la plus grossière. "Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles." Romains 1:22, 23. Voilà ce que valent les acquisitions et les connaissances en l'absence du Christ. MC1 293 1 "Je suis le chemin, la vérité, et la vie, a déclaré le Christ; nul ne vient au Père que par moi." Jean 14:6. Le Christ a reçu le pouvoir de donner la vie à toutes créatures. "Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi." "C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:57, 63. Ici le Christ ne fait pas allusion à sa doctrine, mais bien plutôt à sa personne, à son caractère divin. Il dit encore: "En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme." Jean 5:25-27. Ce que signifie la naissance du Christ MC1 293 2 Dieu et le Christ prévoyaient dès le commencement l'apostasie de Satan et la chute d'Adam, amenée par le pouvoir séducteur de l'apostat. Le plan du salut avait pour but de racheter la race déchue, de lui accorder une nouvelle épreuve. Le Christ fut désigné à l'office de Médiateur par la volonté de Dieu; dès les temps éternels il fut destiné à devenir notre substitut et notre garant. Dès avant la création du monde, il fut convenu que le Christ revêtirait l'humanité. "Tu m'as formé un corps" (Hébreux 10:5), dit le Christ. Quand la plénitude des temps fut accomplie, alors seulement il est venu sous une forme humaine. Il naquit alors comme un bébé à Bethléhem. MC1 293 3 Personne, parmi ceux qui sont nés dans le monde, pas même le mieux doué des enfants de Dieu, n'a été salué par des démonstrations de joie comme celles qui accueillirent l'Enfant né à Bethléhem. Des anges de Dieu chantèrent ses louanges au-dessus des collines et des plaines de Bethléhem. Ils chantèrent: "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée!" Luc 2:14. Si seulement la famille humaine pouvait aujourd'hui apprécier ce chant! La déclaration faite alors, la note frappée, l'accord commencé, grandiront et prendront toujours plus d'extension jusqu'à la fin des temps, et le son en parviendra aux extrémités de la terre. C'est gloire à Dieu, paix sur la terre, bienveillance envers les hommes. Quand le Soleil de justice apparaîtra, portant la guérison sous ses ailes, le chant entonné sur les collines de Bethléhem sera repris par une grande multitude, comme un bruit de grosses eaux, disant: "Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne." Apocalypse 19:6. MC1 294 1 En obéissant à tous les commandements de Dieu le Christ a opéré la rédemption des hommes. Ce n'est pas en sortant de soi-même, mais en assumant notre humanité que cela s'est fait. Ainsi le Christ a donné une existence à l'humanité en soi-même. La rédemption consiste en ceci: amener en Christ l'humanité, réconcilier la race tombée avec la divinité. Le Christ a revêtu la nature humaine afin que les hommes fussent un avec lui comme il est un avec le Père, afin que Dieu pût aimer l'homme comme il aime son Fils unique, afin que les hommes pussent participer à la nature divine et être accomplis en lui. MC1 294 2 Le Saint-Esprit, qui procède du Fils unique de Dieu, relie l'agent humain, corps, âme et esprit, à la nature divinohumaine parfaite du Christ. Cette union est comparée à celle du cep et des sarments. L'homme fini est uni à l'humanité du Christ. Par la foi la nature humaine est assimilée à la nature du Christ. Nous sommes faits un avec Dieu en Christ. ------------------------Chapitre 35 -- "Tenté comme nous en toutes choses" L'incarnation -- la nature du Christ MC1 295 1 Après la chute de l'homme, Satan déclara que la preuve était faite que l'être humain est incapable d'observer la loi de Dieu; il s'efforça de faire croire cela à tout l'univers. Les affirmations de Satan avaient une apparence de vérité; aussi le Christ dut-il venir démasquer le trompeur. La Majesté du ciel prit en main la défense de la cause humaine; avec les mêmes facilités qui sont accessibles à l'homme, il résista victorieusement aux tentations de Satan comme l'homme doit le faire. C'était là le seul moyen qui pût permettre à l'homme déchu de devenir participant de la nature divine. Ayant assumé la nature humaine, le Christ était à même de comprendre les épreuves et les douleurs de l'homme, aussi bien que toutes les tentations qui l'assaillent. N'étant pas familiarisés avec le péché, les anges ne pouvaient ressentir une réelle sympathie pour les hommes éprouvés d'une manière particulière. Le Christ consentit à prendre la nature humaine; tenté en toutes choses comme nous, il sait comment venir au secours de ceux qui sont tentés. MC1 295 2 En assumant l'humanité le Christ a pris parti pour chaque être humain. Il est le chef de l'humanité. Etre à la fois divin et humain, il peut, de son long bras humain, encercler l'humanité, tandis que de son bras divin il saisit le trône de l'Infini. MC1 296 1 Quel spectacle pour le ciel, de contempler le Christ qui, sans avoir été jamais souillé de la moindre tache de péché, prit sur lui notre nature détériorée! C'était là une humiliation si grande qu'aucun homme, être fini, ne saurait comprendre. Dieu a été manifesté dans la chair. Il s'est humilié lui-même. Quel sujet digne de profonde méditation, d'ardente contemplation! Infiniment grande, la Majesté du ciel s'abaissa profondément, sans perdre pour cela le moindre atome de dignité et de gloire. Il descendit dans la pauvreté et subit le plus profond abaissement parmi les hommes. C'est pour nous qu'il est devenu pauvre, voulant que par sa pauvreté nous fussions enrichis. "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête." Matthieu 8:20. MC1 296 2 Le Christ s'exposa aux insultes et aux moqueries, au mépris et au ridicule. Il entendit, présenté sous un faux jour et appliqué de travers, son message tout imprégné d'amour, de bonté et de miséricorde. Il s'entendit nommer prince des démons parce qu'il avait attesté sa filialité divine. Sa naissance fut surnaturelle, mais ceux de sa nation dont les yeux aveuglés ne savaient discerner les choses spirituelles le considéraient comme entaché de souillure. Il n'est pas une goutte de nos amertumes qu'il n'ait goûtée, pas une parcelle de notre malédiction qu'il n'ait endurée, et cela afin d'amener à Dieu beaucoup de fils et de filles. MC1 296 3 Devant le fait que Jésus a été sur la terre un homme de douleur et habitué à la souffrance, et que pour arracher à une éternelle ruine l'homme déchu il a quitté les demeures célestes, tout notre orgueil devrait s'effondrer dans la poussière, toute notre vanité devrait être confondue, le péché de notre propre suffisance devrait être démasqué, Voyez-le faire siens les besoins, les épreuves, les peines et les souffrances des pécheurs. N'allons-nous pas comprendre que c'est par suite de nos péchés qu'il a enduré ces souffrances et ces déchirements de l'âme? MC1 297 1 Le Christ est venu sur la terre, ayant pris l'humanité, étant par là devenu le représentant de l'homme, afin de montrer, dans la controverse engagée avec Satan, que l'homme, créé par Dieu, introduit dans la communion du Père et du Fils, peut obéir à toutes les exigences divines. Il a déclaré, par la bouche de son serviteur: "Ses commandements ne sont pas pénibles." 1 Jean 5:3. C'est le péché qui a mis une séparation entre l'homme et son Dieu, et c'est encore le péché qui maintient cette séparation. La prophétie donnée en Eden MC1 297 2 L'inimitié dont il est question dans la prophétie édénique n'était pas limitée à Satan et au Prince de la vie. Elle devait revêtir un caractère universel: Satan et ses anges devaient subir l'inimitié de l'humanité tout entière. Dieu dit: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon." Genèse 3:15. MC1 297 3 Entre la postérité du serpent et celle de la femme il y a une inimitié d'ordre surnaturel. A un certain point de vue chez le Christ l'inimitié était naturelle; à un autre point de vue elle était surnaturelle, vu qu'en lui humanité et divinité se trouvaient réunies. Cette inimitié a atteint son plus haut degré lorsque le Christ est venu habiter sur la terre. Jamais auparavant il ne s'était trouvé sur la terre quelqu'un qui ait haï le péché autant que le Christ. Il avait observé son pouvoir de séduction et d'égarement sur de saints anges: aussi allait-il mobiliser toutes ses forces contre lui. MC1 297 4 La pureté et la sainteté du Christ, la justice immaculée de cet être exempt de péché, constituaient un reproche permanent dirigé contre tout péché dans un monde sensuel et pécheur. Dans sa vie la lumière de la vérité jaillissait au milieu des ténèbres morales dont Satan avait enveloppé le monde. Le Christ dévoila les mensonges de Satan et son caractère trompeur, et neutralisa son influence corruptrice dans beaucoup de coeurs. Ceci excita une haine intense chez Satan. Aidé des armées d'anges déchus, il décida de poursuivre le combat avec la plus grande vigueur; c'est qu'en effet il voyait se dresser dans le monde quelqu'un qui représentait parfaitement le Père, et dont le caractère et la conduite suffisaient à réfuter les calomnies dont Dieu était accablé par Satan. Satan avait attribué à Dieu ses propres défauts. Il voyait maintenant en Christ la révélation du véritable caractère de Dieu -- un Père miséricordieux, plein de compassion, qui ne veut voir périr personne, mais qui désire que tous viennent à lui repentants pour obtenir la vie éternelle. MC1 298 1 Une grande mondanité: tel a été l'un des buts des tentations sataniques les plus irrésistibles. Il se propose d'utiliser des attractions mondaines à telles enseignes qu'il ne reste aucune place dans les coeurs et dans les esprits pour les choses célestes. Il prend possession de leur esprit grâce à l'amour du monde. Les valeurs célestes subissent une éclipse devant les terrestres: ainsi on perd de vue le Seigneur et on ne le comprend plus. De fausses théories et de faux dieux viennent remplacer le vrai. Les hommes subissent l'enchantement des choses clinquantes et reluisantes. Ils sont si attachés aux choses de la terre qu'ils ne reculent devant aucun péché pourvu d'obtenir quelque avantage mondain. MC1 298 2 C'est sur ce point que Satan espérait pouvoir défaire le Christ. La victoire lui semblait facile grâce à l'humanité du Christ. "Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores." Matthieu 4:8, 9. Mais le Christ resta ferme. Il ressentit la force de la tentation, mais il y résista pour notre bien, et remporta la victoire. Il se servit à cette occasion des seules armes accessibles à des êtres humains, -- la parole de Celui qui est puissant en conseil, -- "Il est écrit." Matthieu 4:4, 10. MC1 299 1 Les anges du ciel et les habitants des mondes non tombés surveillaient avec un immense intérêt ce conflit, car il s'agissait de sauver l'honneur de la loi. L'issue du conflit n'intéressait pas seulement notre monde, mais tout l'univers céleste. Les armées confédérées des ténèbres considéraient aussi avec anxiété la seule chance apparente de triompher du Substitut divin et humain de la race humaine, avec l'espoir que le grand apostat pût s'écrier "Victoire", et faire son royaume du monde et de ses habitants. MC1 299 2 Mais Satan ne put atteindre que le talon; il ne réussit pas à toucher la tête. Au moment où le Christ mourut Satan comprit qu'il était vaincu. Il se rendit compte du fait que son véritable caractère était révélé au ciel tout entier, et que les êtres célestes et les mondes créés par Dieu se tiendraient désormais du côté de Dieu. Il se vit coupé de toute influence sur eux à l'avenir. Le conflit était réglé pour toujours par la démonstration offerte dans l'humanité du Christ. Absence de péché dans la nature humaine du Christ MC1 299 3 En revêtant la nature humaine déchue, le Christ n'a nullement participé à ses péchés. Il s'est assujetti aux infirmités et aux faiblesses dont l'homme est affligé, "afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies." Matthieu 8:17. Il a été sensible à nos infirmités, ayant été tenté comme nous en toutes choses. Néanmoins il n'a pas connu le péché. Il était l'Agneau "sans défaut et sans tache". 1 Pierre 1:19. Si Satan avait pu entraîner le Christ dans le moindre péché, la tête du Sauveur eût été écrasée, et alors tout espoir de sauver la race humaine eût disparu. La colère divine eût frappé le Christ comme elle frappa Adam. Dès lors aucun espoir pour le Christ et pour l'Eglise. MC1 300 1 Il ne faut pas se tromper au sujet de la nature humaine du Christ, parfaitement exempte de péché. Notre foi doit être intelligente; il nous faut regarder à Jésus avec une entière confiance en son sacrifice propitiatoire. Il faut cela pour arracher une âme aux ténèbres. Le saint Substitut est capable de sauver jusqu'au bout, ayant offert à l'admiration de l'univers une parfaite humilité dans son caractère humain et une parfaite obéissance aux exigences divines. Une puissance divine est mise à la disposition de l'homme, qui le rend participant de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. Ainsi l'homme repentant et croyant entre en possession de la justice de Dieu en Christ. ------------------------Chapitre 36 -- Pas de caste auprès du Christ L'incarnation -- la nature du Christ MC1 301 1 L'ange du ciel occupant le rang le plus élevé n'aurait pu payer la rançon d'une seule âme perdue. Chérubins et séraphins ne possèdent que la gloire dont le Créateur les a dotés en tant que créatures; la réconciliation de l'homme avec Dieu pouvait être accomplie uniquement par un médiateur égal à Dieu, doué d'attributs qui le rendraient digne de plaider en faveur de l'homme auprès du Dieu infini, tout en représentant Dieu auprès d'un monde déchu. Celui qui voulait devenir le substitut et le garant de l'homme devait assumer la nature humaine, pour être rattaché par un lien intime à la famille humaine qu'il voulait représenter; d'autre part, en tant qu'ambassadeur de Dieu, il fallait qu'il participât de la nature divine, qu'il fût rattaché à l'Infini: il pourrait ainsi manifester Dieu au monde, et servir de médiateur entre Dieu et l'homme. MC1 301 2 Ces conditions n'ont été réalisées qu'en Christ. Revêtant l'humanité par-dessus sa divinité, il vint sur la terre sous les noms de Fils de l'homme et de Fils de Dieu. Il était le garant de l'homme, l'ambassadeur de Dieu, -- le garant de l'homme afin de satisfaire les exigences de la loi par sa justice, le représentant de Dieu afin de révéler son caractère à une race déchue. MC1 302 1 Le Rédempteur du monde possédait le pouvoir d'attirer les hommes à lui, d'apaiser leurs craintes, de dissiper leur tristesse, de leur inspirer espoir et courage, de les rendre capables de croire que Dieu est disposé à les recevoir à travers les mérites du divin Substitut. Objets de l'amour divin, nous devrions être toujours reconnaissants d'avoir un médiateur, un avocat, un intercesseur dans les cours célestes, qui plaide en notre faveur devant le Père. MC1 302 2 Nous sommes en possession de tout ce que nous pouvons souhaiter pour nous inspirer foi et confiance en Dieu. Quand un roi terrestre voulait donner à ses sujets le meilleur gage de sa véracité, il livrait son fils comme ôtage, dont la libération devait suivre l'accomplissement de la promesse; voyez quel gage de sa fidélité le Père nous a donné, pour garantir l'immutabilité de son conseil, quand il a envoyé sur la terre son Fils unique pour y prendre la nature humaine, et cela non seulement pendant la courte durée de sa vie terrestre, car il conserve sa nature dans les parvis célestes, gage éternel de la fidélité de Dieu. O profondeur des richesses de la sagesse et de l'amour de Dieu! "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu." 1 Jean 3:1. MC1 302 3 Par la foi en Christ nous devenons membres de la famille royale, héritiers de Dieu, cohéritiers de Jésus-Christ. En Christ nous sommes un. A la vue du Calvaire, où le Souffrant royal revêtu de la nature humaine a enduré la malédiction de la loi à notre place, toutes les distinctions de nations et de sectes disparaissent; tout honneur attaché au rang, tout orgueil de caste sont éliminés. MC1 302 4 La lumière émanant du trône de Dieu, qui éclaire la croix du Calvaire, met fin pour toujours aux barrières humaines dressées entre classes et races. Des hommes appartenant aux classes les plus diverses deviennent membres d'une même famille, enfants du Roi céleste, et cela non en vertu d'un pouvoir terrestre, mais grâce à l'amour de Dieu qui a donné Jésus à une vie de pauvreté, d'affliction, d'humiliation, à une mort ignominieuse précédée d'une affreuse agonie, afin qu'il pût amener à la gloire beaucoup de fils et de filles. MC1 303 1 Ce n'est ni une position occupée, ni une sagesse bornée, ni des qualités et des talents qui assurent à quelqu'un une haute estime de la part de Dieu. Intelligence, raison, talents humains sont autant de dons que Dieu a donnés pour être employés à sa gloire, à la préparation de son royaume éternel. Ce que le Ciel prise, c'est le caractère spirituel et moral qui survivra au tombeau et jouira d'une glorieuse immortalité à travers les âges éternels. La royauté humaine, si grandement honorée par les hommes, ne sortira jamais du sépulcre où elle entre. Richesses, honneurs et sagesse humaine mis au service de l'ennemi n'assurent à leurs possesseurs ni héritage, ni honneur, ni position de confiance dans le monde à venir. Ceux-là seuls qui auront apprécié la grâce du Christ, par laquelle ils sont devenus héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus, sortiront du tombeau en portant l'image de leur Rédempteur. MC1 303 2 Tous ceux qui sont jugés dignes d'être comptés parmi les membres de la famille divine dans le ciel se reconnaîtront mutuellement comme fils et filles de Dieu. Ils se rendront compte qu'ils ont reçu force et pardon de la même source, à savoir de Jésus-Christ, lequel a été crucifié à cause de leurs péchés. Ils savent qu'ils doivent laver les robes de leurs caractères dans son sang, pour être agréés par le Père en son nom, s'ils veulent faire partie de la glorieuse assemblée des saints, revêtus des robes blanches de justice. Un en Christ MC1 303 3 S'il est vrai que les enfants de Dieu sont un en Christ, que doit penser Jésus des castes, des distinctions sociales, des barrières qui séparent les hommes les uns des autres, en raison de la couleur, de la race, de la position, de la richesse, de la naissance, ou des acquisitions? Le secret de l'unité réside dans l'égalité des croyants en Christ. La cause des divisions, de la discorde, des différends, c'est la séparation d'avec le Christ. Le Christ est le centre qui doit tout attirer à soi; plus nous approchons du centre, plus nous nous rapprochons les uns des autres par le sentiment, la sympathie, l'amour, reproduisant toujours mieux le caractère et l'image de Jésus. Dieu ne fait pas acception de personnes. MC1 304 1 Jésus savait le néant des pompes terrestres et ne leur accordait aucune attention. La dignité de son âme, l'élévation de son caractère, la noblesse de ses principes le plaçaient bien au-dessus des vaines modes de ce monde. Bien que "méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance" (Ésaïe 53:3), au dire du prophète, il aurait pu être estimé le plus grand parmi les nobles de la terre. Les meilleurs cercles de la société humaine l'auraient courtisé s'il avait consenti à accepter leurs faveurs, mais lui ne désirait pas les applaudissements des hommes et il faisait son chemin en dehors de toute influence humaine. Richesse, position, rang conforme à toutes les variétés et les distinctions d'humaine grandeur étaient moins que rien pour lui qui avait abandonné l'honneur et la gloire célestes et qui, privé de toute splendeur humaine, ne s'adonnait à aucun luxe, et ne s'ornait que d'humilité. MC1 304 2 Les petits, les pauvres accablés de soucis et de peines, ne voyaient rien dans la vie et l'exemple de Jésus qui pût leur faire supposer qu'il ne connaissait pas leurs épreuves, ni la pression exercée sur eux par les circonstances, et qu'il ne savait leur accorder sa sympathie dans leurs besoins et leurs douleurs. La simplicité de sa vie quotidienne était en harmonie avec son humble naissance et ses circonstances modestes. Fils du Dieu infini, le Seigneur de vie et de gloire s'abaissa dans la vie la plus humble, afin que personne ne se sentît exclu de sa présence. Il s'est rendu accessible à tous. Il n'a pas choisi la compagnie de quelques personnes préférées, ignorant les autres. L'Esprit de Dieu est contristé quand un esprit d'individualisme tient un homme éloigné de ses semblables, surtout quand il s'agit de quelqu'un faisant profession d'être l'un de ses enfants. MC1 305 1 Le Christ est venu dans le monde pour montrer par son exemple combien une humanité peut être parfaite grâce à son union avec la divinité. Il a offert au monde un nouvel aspect de grandeur en manifestant miséricorde, compassion et amour. Il a donné aux hommes une nouvelle interprétation de Dieu. En tant que chef de l'humanité, il enseigna aux hommes la science du gouvernement divin, montrant comment la miséricorde et la justice pouvaient se réconcilier sans faire tort à la justice. Cette réconciliation de la miséricorde et de la justice n'entraînait ni un compromis avec le péché, ni la méconnaissance des droits de la justice; en donnant à chacun des attributs divins sa place légitime, la miséricorde pouvait s'exercer dans le châtiment de l'homme pécheur et impénitent, sans porter atteinte à sa clémence ou lui ôter son caractère bienveillant; la justice, d'autre part, pouvait s'exercer en pardonnant au transgresseur repentant sans lui ôter son intégrité. Le Christ notre souverain sacrificateur MC1 305 2 Tout ceci était possible parce que le Christ s'était saisi de la nature humaine, tout en participant aux attributs divins, et qu'il avait dressé sa croix entre l'humanité et la divinité, jetant un pont au-dessus de l'abîme séparant le pécheur de Dieu. MC1 305 3 "Assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité d'Abraham. En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés." Hébreux 2:16-18. MC1 306 1 "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché." Hébreux 4:15. MC1 306 2 "En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. Il peut être indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage. Et c'est à cause de cette faiblesse qu'il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés, comme pour ceux du peuple. Nul ne s'attribue cette dignité, s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui! Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel." Hébreux 5:1-9. MC1 306 3 Jésus a apporté une puissance morale qui se joint à l'effort humain; en aucun cas ses disciples ne doivent perdre de vue le Christ, leur modèle en toutes choses. Il a dit: "Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité." Jean 17:19. Jésus offre la vérité à la contemplation de ses enfants afin qu'ils soient changés, transformés par sa grâce pour passer de la transgression à l'obéissance, de l'impureté à la pureté, du péché à la sainteté du coeur et à la justice de la vie. Une classe particulière dans le ciel MC1 307 1 Parmi les rachetés il y en aura qui ont saisi le Christ dans les derniers moments de leur vie; dans le ciel des instructions seront données à ceux qui seront morts avant de comprendre parfaitement le plan du salut. Le Christ conduira les rachetés au bord du fleuve de vie et leur découvrira ce qu'ils n'ont pu comprendre sur la terre. -- Lettre 203, 1905. ------------------------Chapitre 37 -- "De même je vous envoie" L'incarnation -- la nature du Christ MC1 308 1 "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Jean 20:21. Nous devons rendre témoignage à la vérité telle qu'elle est en Jésus aussi fermement que l'ont fait le Christ et ses apôtres. Confiants en l'efficace du Saint-Esprit, nous devons attester la miséricorde, la bonté, l'amour d'un Sauveur crucifié et ressuscité; ainsi nous serons des instruments grâce auxquels les ténèbres seront dissipées dans bien des esprits et de nombreux coeurs feront monter vers Dieu leurs actions de grâce et leurs louanges. Chaque enfant de Dieu, homme ou femme, a une grande tâche à remplir. Jésus a dit: "Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous." Jean 14:15, 16. En priant pour ses disciples il a dit qu'il ne priait pas seulement pour ceux qui se trouvaient alors en sa présence, "mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole". Jean 17:20. Il a dit aussi: "Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi." Jean 14:28. Ainsi nous voyons que le Christ a prié pour son peuple, à qui il a fait de riches promesses, lui assurant une pleine réussite en tant que son collaborateur. "Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père." Jean 14:12. MC1 309 1 Qu'ils sont grands les privilèges de ceux qui croient aux paroles du Christ et les mettent en pratique! Ce qui nous rend capables de vivre dans la sainteté, c'est la connaissance du Christ en qualité de porteur du péché, en propitiation pour nos iniquités. C'est cette connaissance qui assure le bonheur de la famille humaine. Satan sait que sans cette connaissance nous tomberions dans la confusion et serions privés de force. Notre foi en Dieu s'en irait, nous laissant en proie à tous les artifices de l'ennemi. Il a imaginé des plans subtils pour détruire l'homme. Il se propose de jeter une ombre infernale, comme un drap mortuaire, entre Dieu et l'homme, pour que Jésus soit dérobé à notre vue et que lui puisse nous faire oublier le ministère d'amour et de miséricorde, nous empêcher de progresser dans la connaissance du grand amour et de la puissance de Dieu, mise à notre disposition, et intercepter tout rayon de lumière émanant du ciel. MC1 309 2 Le Christ seul pouvait représenter la divinité. Lui qui avait été en la présence du Père dès le commencement, lui qui était l'image empreinte du Dieu invisible, lui seul pouvait suffire à accomplir cette oeuvre. Impossible de révéler Dieu au monde par des mots. Par une vie pure, faite de parfaite confiance et d'entière soumission à la volonté de Dieu, une vie humiliée devant laquelle les séraphins célestes de l'ordre le plus élevé eussent reculé, Dieu lui-même devait être révélé à l'humanité. A cet effet notre Sauveur recouvrit sa divinité de son humanité. Il se servit des facultés humaines, seul moyen de se faire comprendre par les hommes. L'humanité ne pouvait être atteinte que par l'humanité. Par sa vie il a manifesté le caractère de Dieu dans le corps que Dieu lui avait préparé. Il a été en bénédiction au monde par sa manière de vivre la vie de Dieu dans la chair humaine, montrant ainsi qu'il était capable d'unir l'humanité à la divinité. Notre mission au service du Christ MC1 310 1 Le Christ a dit: "Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler." Matthieu 11:27. Combien peu l'on comprend l'oeuvre magnifique du Fils de Dieu! Le salut du monde était en sa main. Le mandat donné aux apôtres concerne aussi ses disciples aujourd'hui. "La repentance et le pardon seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem." Luc 24:47. Notre Sauveur a "tout pouvoir ... dans le ciel et sur la terre". Matthieu 28:18. Cette puissance nous est promise. "Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." Actes 1:8. MC1 310 2 Même si une église est composée de membres pauvres, sans instruction, inconnus, si ce sont des membres qui croient et qui prient, leur influence se fera sentir dans le temps et dans l'éternité. S'ils s'en vont animés d'une foi simple, comptant sur les promesses de la Parole de Dieu, ils peuvent faire beaucoup de bien. S'ils font briller leur lumière, le Christ est glorifié en eux, et les intérêts de son royaume sont servis. S'ils se sentent individuellement responsables devant Dieu, ils chercheront des occasions pour travailler et ils resplendiront comme des flambeaux dans le monde. Ils donneront un exemple de sincérité et de zèle fervent, travaillant au salut des âmes en harmonie avec le plan de Dieu. Les pauvres eux-mêmes, les ignorants, s'ils le veulent, peuvent se placer à l'école du Christ qui leur enseignera la vraie sagesse. Une vie débonnaire de confiance enfantine, de vraie piété, de vraie religion, exercera une réelle influence sur d'autres. Des personnes très instruites courent le danger de compter sur leur science livresque plus que sur Dieu. Elles négligent souvent de chercher à connaître les voies de Dieu en luttant avec lui dans la prière secrète, et de s'emparer des promesses divines par la foi. Ceux qui ont reçu l'onction céleste iront de l'avant avec un esprit chrétien, cherchant des occasions d'entrer en conversation avec d'autres personnes pour leur faire connaître Dieu et Jésus-Christ qu'il a envoyé: les connaître c'est la vie éternelle. Ils deviendront des lettres vivantes, révélant aux hommes la Lumière du monde. MC1 311 1 Le Christ a donné "à chacun sa tâche". Marc 13:34. Il s'attend à ce que chacun accomplisse fidèlement son oeuvre. Grands et petits, riches et pauvres, tous ont un travail à faire pour le Maître. Chacun est appelé à l'action. Faute d'obéir à la voix du Seigneur, d'accomplir l'oeuvre par lui assignée en s'appuyant fermement sur lui, qui nous rend capables, faute de suivre son exemple, les mots "serviteur infidèle et paresseux" seront inscrits à l'encontre de notre nom. Si vous ne communiquez pas la lumière qui vous a été donnée, si vous négligez de faire briller votre lumière, celle-ci s'éteindra et votre âme courra les plus grands dangers. A tous ceux qui connaissent la vérité Dieu dit: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. Donnez à d'autres la connaissance de la vérité. C'est le plan de Dieu en vue d'éclairer le monde. Si vous ne vous tenez pas à la place assignée, si vous ne faites pas briller votre lumière, vous serez envahis par les ténèbres. Dieu demande à tous les fils et à toutes les filles de la famille céleste de se tenir bien équipés de sorte qu'à n'importe quel moment ils soient prêts pour l'action. Un coeur attendri et rendu compatissant par l'amour de Jésus saura trouver de précieuses perles pour l'écrin du Seigneur Jésus. ------------------------Chapitre 38 -- La tentation du Christ La tentation du Christ MC1 313 1 Dans le triste désert où le Christ essuya les tentations de Satan, il ne se trouvait pas dans une position aussi favorable qu'Adam lorsqu'il fut tenté en Eden. Le Fils de Dieu s'humilia et prit la nature humaine alors que notre race avait erré à l'aventure, loin de l'Eden, pendant quatre mille ans, et avait perdu sa pureté et sa droiture originelles. Le péché avait laissé son horrible marque sur la race, des siècles durant; une dégénérescence physique, mentale, morale prévalait partout au sein de l'humanité. MC1 313 2 Adam n'était pas entaché de péché quand il fut assailli par le tentateur en Eden. Il se tenait devant Dieu dans la force de sa perfection. Tous les organes et toutes les facultés de son être étaient également développés et harmonieusement équilibrés. MC1 313 3 Au désert de la tentation, le Christ prenait la place d'Adam pour subir l'épreuve où celui-ci avait succombé. Ici le Christ a remporté la victoire à l'avantage du pécheur quatre mille ans après qu'Adam eut tourné le dos à la lumière de son foyer. Eloignée de la présence de Dieu, la famille humaine s'était écartée, de génération en génération, de la pureté originelle, de la sagesse, de la connaissance qu'Adam avait possédées en Eden. Le Christ porta les péchés et les infirmités de la race tels qu'ils existaient au moment où il vint sur la terre pour aider l'homme. Pour le salut de cette race, chargé des faiblesses de l'humanité déchue, il devait subir les tentations de Satan sur tous les points où l'homme peut être attaqué. MC1 314 1 Adam était entouré de tout ce que son coeur pouvait désirer. Il y avait de quoi suffire à tous ses besoins. Point de péché, aucun signe de dépérissement dans cet Eden glorieux. Les anges de Dieu conversaient librement et avec amour avec le saint couple. D'heureux oiseaux gazouillaient gaiement en l'honneur de leur Créateur. Des bêtes paisibles et inoffensives jouaient autour d'Adam et d'Eve, et obéissaient à leur commandement. Adam, dans la perfection de sa virilité, était la plus noble des créatures de Dieu. Il portait l'image de Dieu, mais il était un peu inférieur aux anges. Christ, le second Adam MC1 314 2 Quel contraste avec le second Adam au moment où il entrait dans un triste désert pour lutter seul contre Satan! Depuis la chute notre race n'avait cessé de diminuer en stature, en force physique, et sa valeur morale était allée en décroissant jusqu'à l'époque de la venue du Christ sur la terre. Pour relever l'homme déchu, le Christ devait descendre à son niveau. Il prit donc la nature humaine et se chargea des infirmités et de la dégénérescence de la race. Lui qui ne connaissait aucun péché, devint péché pour nous. Il s'abaissa au plus profond du malheur humain, afin de pouvoir atteindre l'homme, et l'arracher à la dégradation où le péché l'avait plongé. MC1 314 3 "Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut." Hébreux 2:10. [Hébreux 5:9; 2:17, 18 cités.] MC1 315 1 "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché." Hébreux 4:15. MC1 315 2 Dès sa première rébellion, Satan avait été en guerre contre le gouvernement de Dieu. Enhardi par le succès obtenu en tentant Adam et Eve en Eden, et en introduisant par là le péché dans le monde, ce grand ennemi s'était vanté orgueilleusement de pouvoir vaincre le Christ quand il apparaîtrait dans une nature humaine, parce qu'alors il serait plus faible que lui-même. Il avait été ravi de voir qu'Adam et Eve n'avaient pu résister à la tentation de l'appétit. Il avait triomphé des habitants de l'ancien monde, de la même manière, en excitant leurs convoitises et leurs passions corrompues. C'est encore par l'appétit qu'il avait triomphé des Israélites. Ce vantard prétendait que le Fils de Dieu lui-même, qui avait été avec Moïse et Josué, n'avait pu résister à son pouvoir et introduire en Canaan le peuple de son choix, puisque tous ceux qui avaient quitté l'Egypte périrent dans le désert. Il avait aussi réussi, par ses tentations, à faire que cet homme doux, Moïse, s'attribuât la gloire qui revient à Dieu seul. Par l'appétit et la passion il avait fait encourir le déplaisir divin à David et Salomon, ces hommes qui jouissaient de la faveur de Dieu. Il se vantait de réussir à contrecarrer le dessein de Dieu concernant le salut de l'homme par le moyen de Jésus-Christ. MC1 315 3 Dans le désert de la tentation, le Christ fut privé de nourriture pendant quarante jours. En certaines occasions, Moïse était resté tout aussi longtemps sans nourriture, mais sans ressentir les aiguillons de la faim. Il n'avait pas été tenté et harcelé par un vil et puissant ennemi, comme l'a été le Fils de Dieu. Il avait été élevé au-dessus du niveau humain et particulièrement soutenu par la gloire divine qui l'enveloppait. L'homme soumis aux terribles effets du péché MC1 316 1 Satan avait si bien réussi à tromper les anges de Dieu et à faire tomber le noble Adam, qu'il pensait pouvoir vaincre le Christ dans son état d'humiliation. Il éclatait de joie en pensant au résultat de ses tentations: l'accroissement du péché, par de continuelles transgressions de la loi de Dieu pendant plus de quatre mille ans. Il avait amené la ruine de nos premiers parents, introduit le péché et la mort dans le monde, et conduit à la ruine des multitudes de tous âges, de tous pays, de toutes classes sociales. Par son pouvoir il avait dominé sur des villes et des nations à tel point que leur péché avait provoqué la colère de Dieu et les avait fait détruire par le feu, l'eau, les séismes, l'épée, la famine et la peste. Par ses subtilités et ses efforts inlassables il avait exercé une domination sur leurs appétits et intensifié leurs passions à un degré tel que l'image de Dieu en l'homme en avait été défigurée et presque oblitérée. La dignité physique et morale de l'homme avait été à tel point détruite qu'il ne possédait plus qu'une vague ressemblance avec le caractère et les nobles perfections corporelles qui avaient caractérisé le digne Adam en Eden. MC1 316 2 Au moment de la première venue du Christ, Satan avait fait déchoir l'homme de sa pureté originelle et avait terni l'or fin par le péché. De l'homme, créé pour être un souverain en Eden, il avait fait un esclave de la terre, gémissant sous la malédiction du péché. L'auréole de gloire que Dieu avait accordée au saint Adam, et qui le recouvrait comme un vêtement, s'éloigna de lui après sa transgression. La lumière de la gloire divine ne pouvait couvrir la désobéissance et le péché. Au lieu de la santé et de bénédictions abondantes, la pauvreté, la maladie, des souffrances de toute espèce allaient être le partage des enfants d'Adam. MC1 316 3 Grâce à son pouvoir de séduction, Satan avait, en se servant d'une vaine philosophie, amené l'homme à mettre en doute puis à nier la révélation divine et même l'existence de Dieu. Il pouvait promener ses regards sur un monde plongé dans la misère morale, sur une race exposée à la vengeance divine frappant le péché; il triomphait diaboliquement de voir avec quel succès il avait obscurci le sentier de tant de gens, les amenant à transgresser la loi de Dieu. Pour assurer la ruine du grand nombre il cachait le péché sous des dehors attrayants. MC1 317 1 Pour séduire l'homme, son système le plus astucieux consistait à dissimuler son dessein réel, son véritable caractère: il se présentait comme l'ami de l'homme et le bienfaiteur de l'humanité. Il flatte les hommes en leur faisant croire qu'il n'y a pas d'ennemi rebelle, aucun adversaire mortel contre qui il faille se tenir sur ses gardes, que l'existence d'un diable personnel est une fiction. Cachant ainsi son existence, il réunit des milliers sous sa domination. Il les trompe, après avoir vainement essayé de tromper le Christ, leur faisant croire qu'il est un ange venu du ciel pour accomplir une bonne oeuvre en faveur de l'humanité. Les masses sont si aveuglées par le péché qu'elles ne peuvent discerner les ruses de Satan; aussi l'honorent-elles comme s'il était un ange céleste, tandis qu'il travaille à leur ruine éternelle. ------------------------Chapitre 39 -- Première tentation du Christ La tentation du Christ MC1 318 1 Le Christ est entré dans le monde en qualité de destructeur de Satan et de Rédempteur des captifs retenus sous son pouvoir. Il voulait, par une vie victorieuse, laisser un exemple à suivre pour que l'homme triomphe des tentations de Satan. Le Christ changea de visage dès son entrée dans le désert de la tentation. La gloire et la splendeur émanant du trône de Dieu, qui avaient éclairé son aspect quand le ciel s'était ouvert devant lui et que la voix du Père l'avait reconnu comme le Fils en qui il avait mis son plaisir, s'étaient évanouies. Le poids des péchés du monde pesait sur son âme, son visage exprimait une douleur indicible, une angoisse intense, telle qu'aucun être humain n'a jamais ressentie. La vague de malheur qui avait déferlé sur le monde l'oppressait. Il mesurait la force de l'appétit déchaîné et des passions impures qui dominaient le monde, qui avaient amené sur l'homme des souffrances inexprimables. De plus en plus on s'était livré sans fin aux appétits, d'une génération à l'autre, depuis la transgression d'Adam, et la race s'en trouvait si affaiblie qu'il lui était impossible de remporter la victoire par ses propres forces. Pour le bien de la race le Christ devait vaincre l'appétit, résistant sur ce point à la plus forte épreuve. Il devait fouler seul le sentier de la tentation, sans que personne ne pût l'aider, le réconforter ou le soutenir. Il devait se battre avec les puissances des ténèbres. MC1 319 1 Dès lors que l'homme ne pouvait, par la force humaine, résister aux puissantes tentations de Satan, Jésus s'offrit volontairement pour entreprendre cette oeuvre, en se chargeant du fardeau de l'homme, et pour vaincre à sa place le pouvoir de l'appétit. Pour le bien de l'homme il doit faire preuve d'abnégation et de persévérance, d'une fermeté dans les principes, qui sont essentiels pour résister aux affres de la faim. Il doit montrer un pouvoir victorieux de l'appétit plus fort que la faim, plus fort même que la mort. Signification de l'épreuve MC1 319 2 Quand le Christ fut soumis à l'épreuve dans le domaine de l'appétit, il ne se trouvait pas dans un magnifique Eden, comme Adam, avec l'amour et la lumière de Dieu partout perceptibles. Il était dans un désert stérile et désolé, entouré de fauves. Tout ce qu'il voyait avait un aspect répugnant qui invitait l'homme à la fuite. C'est dans ces circonstances qu'il jeûna quarante jours et quarante nuits. "Il ne mangea rien durant ces jours-là." Luc 4:2. Le visage émacié par suite de ce long jeûne, il éprouvait une faim terrible. Vraiment son visage était défiguré et son aspect différait de celui des fils de l'homme. MC1 319 3 C'est ainsi que le Christ inaugura sa vie de lutte en vue de vaincre le puissant ennemi, soumis à l'épreuve même à laquelle Adam n'avait su résister; victorieux dans ce conflit, il allait pouvoir briser le pouvoir de Satan et racheter la race humaine de la honte de la chute. MC1 319 4 Tout fut perdu quand Adam céda au pouvoir de l'appétit. Le Rédempteur, qui réunissait en lui-même l'humain et le divin, prit la place d'Adam et supporta un jeûne de près de six semaines. Ce long jeûne en dit long sur l'étendue de la puissance corruptrice que l'appétit perverti exerce sur la famille humaine. MC1 320 1 L'humanité du Christ descendit jusqu'au plus profond de la misère humaine; elle s'identifia avec les faiblesses et les nécessités de l'homme déchu, tandis que sa nature divine saisissait l'Eternel. En se chargeant de la culpabilité de l'homme pécheur il ne se proposait pas d'autoriser l'homme à continuer de violer la loi de Dieu, ce qui avait rendu l'homme débiteur de la loi, dette que le Christ a payée par ses souffrances. Les épreuves et les souffrances du Christ devaient donner à l'homme un vif sentiment de son péché, en tant qu'il avait fait une brèche à la loi de Dieu, et l'amener à se repentir et à obéir à cette loi, et par l'obéissance devenir acceptable aux yeux de Dieu. Il imputerait à l'homme sa justice et lui rendrait ainsi sa valeur morale auprès de Dieu, pour que pussent être agréés ses efforts en vue de garder la loi divine. L'oeuvre du Christ consistait à réconcilier l'homme avec Dieu au travers de sa nature humaine, et Dieu avec l'homme au travers de sa nature divine. MC1 320 2 Dès le début du long jeûne du Christ au désert, Satan était là, prêt à le tenter. Il se présenta au Christ, revêtu de lumière, se faisant passer pour l'un des anges entourant le trône de Dieu, envoyé pour lui témoigner de la compassion et pour mettre un terme à ses souffrances. Il essaya de faire croire au Christ que Dieu ne demandait pas de lui l'abnégation et les souffrances qu'il prévoyait; qu'il lui avait été envoyé du ciel pour lui dire que Dieu voulait simplement qu'il se montrât disposé à souffrir. MC1 320 3 Satan dit au Christ qu'il lui suffisait de poser son pied sur le sentier ensanglanté, sans effectuer le voyage. Comme Abraham, Jésus fut mis à l'épreuve pour donner l'exemple d'une parfaite obéissance. Satan se donna pour l'ange qui avait arrêté la main d'Abraham prête à égorger Isaac; il venait maintenant pour sauver sa vie; il n'était pas nécessaire qu'il endurât une faim douloureuse qui lui faisait risquer la mort par inanition; il s'offrait à l'aider à réaliser le plan du salut. MC1 321 1 Le Fils de Dieu se détourna de ses tentations artificieuses et se montra décidé à exécuter dans tous ses détails, quant à l'esprit et quant à la lettre, le plan conçu pour la rédemption de la race déchue. Mais Satan avait préparé les tentations les plus variées pour prendre le Christ au piège et avoir le dessus. S'il échouait dans une tentation, il en essaierait une autre. Il s'imaginait réussir, vu que le Christ s'était humilié en devenant homme. Il se persuadait que le caractère qu'il s'était donné, en se faisant passer pour un ange du ciel, ne serait pas découvert. Il feignit douter de la divinité du Christ à cause de son aspect émacié et de l'endroit déplaisant où il se trouvait. MC1 321 2 Le Christ savait qu'en assumant la nature de l'homme il ne serait pas égal aux anges du ciel quant à l'apparence. Satan insista pour qu'il donnât, s'il était vraiment le Fils de Dieu, des preuves de son caractère transcendant. Il chercha d'abord à tenter le Christ sur le terrain de l'appétit. C'est là qu'il avait vaincu Adam et exercé une domination sur ses descendants; en les encourageant à se livrer à l'appétit il les avait amenés à provoquer Dieu par leurs iniquités, et leurs crimes avaient pris une telle ampleur que le Seigneur dut les détruire par les eaux du déluge. MC1 321 3 Influencés par les tentations de Satan les enfants d'Israël avaient permis à l'appétit de dominer leur raison; en s'y livrant ils avaient commis de graves péchés qui avaient attiré sur eux la colère de Dieu; aussi tombèrent-ils dans le désert. Satan se flattait de réussir à vaincre le Christ avec la même tentation. Il dit au Christ que loin d'être le Roi du ciel, tout dans son apparence le désignait pour l'ange tombé, exilé dans ce monde, ce qui expliquait son visage émacié exprimant la détresse. Le Christ ne fit aucun miracle pour soi-même MC1 322 1 Ensuite il attira l'attention du Christ sur sa propre apparence attrayante, revêtu qu'il était de lumière et doué de puissance. Il se dit un messager envoyé directement du trône du ciel, et affirma qu'il était en droit d'exiger des preuves de sa filialité divine. Satan n'hésitait pas à mettre en doute les paroles célestes que le Fils de Dieu avait entendues au moment de son baptême. Il était décidé à vaincre le Christ et, si possible, assurer son royaume et son avenir. Il commença par tenter le Christ sur le terrain de l'appétit. C'est par là qu'il avait dominé le monde, presque entièrement, et ses tentations étaient adaptées aux circonstances et au lieu même où se trouvait le Christ, ce qui rendait de telles tentations presque insurmontables. MC1 322 2 Le Christ avait le pouvoir d'accomplir un miracle pour son profit personnel, mais cela n'était pas en accord avec le plan du salut. Les nombreux miracles opérés par le Christ durant sa vie terrestre montrent qu'il avait le pouvoir de faire des miracles pour le bien de l'humanité souffrante. Un miracle miséricordieux rassasia cinq mille hommes avec cinq pains et deux petits poissons. Il lui était donc loisible d'opérer un miracle pour satisfaire sa faim. Satan se flattait de réussir à faire douter le Christ des paroles venues du ciel à son baptême. C'eût été une grande victoire s'il avait pu le faire douter de sa filialité et des paroles prononcées par le Père. MC1 322 3 Il trouva le Christ dans un désert désolé, sans compagnons, sans nourriture, souffrant. Ce qui l'entourait était propre à faire naître la mélancolie et à dégoûter. Satan suggéra au Christ cette idée: il n'était pas possible que Dieu laissât son Fils dans cette condition nécessiteuse et vraiment douloureuse. Il espérait ébranler la confiance du Christ en son Père, qui avait permis cette condition d'extrême souffrance dans le désert, non fréquenté par l'homme. Satan espérait loger dans l'esprit du Christ un doute au sujet de l'amour de son Père, si bien que le découragement et la faim le pousseraient à opérer un miracle en sa faveur, échappant ainsi aux mains de son Père céleste. Il y avait là une réelle tentation pour le Christ. Mais il ne s'arrêta pas un moment à cette pensée. Pas un instant il ne douta de l'amour de son Père, quoique accablé sous le poids d'une angoisse inexprimable. Les tentations de Satan, si perfides, ne portèrent pas la moindre atteinte à l'intégrité du bien-aimé Fils de Dieu. Sa confiance constante en son Père resta inébranlable. Le Christ n'a pas parlementé avec le Tentateur MC1 323 1 Jésus ne consentit pas à expliquer à son ennemi à quel titre il était le Fils de Dieu et comment il se devait d'agir en conséquence. D'une manière insultante et sarcastique, Satan fit allusion à la faiblesse actuelle du Christ et à ses circonstances défavorables qui contrastaient avec sa propre force et sa gloire. Il se moqua du Christ, qui représentait mal les anges, et surtout leur Chef suprême, le Roi incontesté des parvis célestes. Son aspect actuel disait assez qu'il avait été renié par Dieu et par les hommes. Il dit: si le Christ était vraiment le Fils de Dieu, le monarque de l'univers, son pouvoir était égal à celui de Dieu; il pouvait donc en donner une preuve en opérant le miracle qui consistait à changer en pain la pierre qui se trouvait à ses pieds; ainsi il pourrait se rassasier. Satan promit que si le Christ consentait à cela, quant à lui il cesserait de se considérer supérieur et que le conflit mené entre lui et le Christ prendrait fin pour toujours. MC1 323 2 Le Christ parut ne pas tenir compte des injures outrageantes de Satan. Il ne se laissa pas persuader de lui fournir des preuves de sa puissance. Sans recourir à des représailles, il supporta les insultes avec une humble douceur. Les paroles prononcées du ciel au moment de son baptême avaient pour lui une très grande valeur, comme une preuve que le Père approuvait ses démarches pour réaliser le plan du salut en devenant le substitut et le garant de l'homme. Le ciel ouvert et la descente de la colombe céleste l'assuraient que son Père exercerait sa puissance dans le ciel pendant que le Fils userait de la sienne sur la terre pour arracher l'homme à la domination de Satan, et que Dieu approuvait l'effort du Christ pour rattacher la terre au ciel, l'homme fini à l'infini. MC1 324 1 Les témoignages reçus de son Père furent pour le Fils de Dieu d'une valeur incalculable au milieu de ses rudes épreuves et de ses luttes terribles contre le chef des rebelles. Alors qu'au désert Dieu le mettait à l'épreuve, ainsi qu'au cours de son ministère, il ne se souciait pas de donner à Satan la preuve de sa puissance et de démontrer qu'il était le Sauveur du monde. Sa haute situation s'affirmait avec assez d'évidence devant Satan. Son refus de rendre à Jésus l'honneur qui lui était dû et de reconnaître sa supériorité avait amené Satan à se révolter contre Dieu et l'avait exclu du ciel. MC1 324 2 Il n'entrait pas dans la mission du Christ d'exercer sa puissance divine à son avantage, pour atténuer les souffrances dont il s'était chargé volontairement. Du moment qu'il avait consenti à prendre la nature humaine, il devait accepter les inconvénients, les maux, les afflictions de la famille humaine. Il n'accomplirait aucun miracle pour son propre compte. C'est pour en sauver d'autres qu'il était venu. Le but de sa mission était d'apporter bienfaits, espoir et vie aux affligés et aux opprimés. Il devait porter les fardeaux et les chagrins de l'humanité souffrante. MC1 324 3 Bien que souffrant cruellement de la faim, le Christ résista à la tentation. Il repoussa Satan avec la même déclaration scripturaire qu'il avait donnée à Moïse au désert pour dire à l'Israël rebelle soumis à un régime alimentaire restreint, et qui réclamait de la viande: "L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Matthieu 4:4. Par cette affirmation comme par son exemple, le Christ voulait montrer à l'homme que la faim de nourriture temporelle n'était pas le plus grand malheur qui pût l'atteindre. Satan voulait faire croire à nos premiers parents qu'en mangeant du fruit de l'arbre de la vie ils en retireraient un immense avantage: juste l'opposé de ce que Dieu leur avait dit en leur défendant d'y toucher. "Mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras." Genèse 2:17. Si Adam avait obéi, il n'eût jamais connu besoin, douleur ou mort. MC1 325 1 Si les hommes qui ont vécu avant le déluge avaient obéi à la parole de Dieu, ils eussent été préservés au lieu de périr dans les eaux du déluge. Si les Israélites avaient obéi aux paroles de Dieu, ils auraient reçu des bénédictions particulières. Mais ils cédèrent à l'appétit et à la passion, ce qui entraîna leur chute. Ils ne voulurent pas obéir aux paroles de Dieu. En cédant à un appétit perverti, ils en vinrent à commettre de nombreux et graves péchés. S'ils avaient subordonné leurs besoins physiques à une juste estimation des exigences divines, et accepté les aliments que Dieu avait jugés convenables, aucun d'entre eux ne serait mort dans le désert. Ils eussent été établis dans la bonne terre de Canaan en tant que peuple sain et saint, sans aucun être débile dans toutes leurs tribus. MC1 326 1 Le Sauveur du monde a été fait péché pour la race humaine. Devenu le substitut de l'homme, le Christ ne voulut pas manifester la puissance qu'il possédait en tant que Fils de Dieu. Il se plaça au rang des fils des hommes. C'est en qualité d'homme qu'il allait supporter à la place de l'homme l'épreuve de la tentation, au milieu des circonstances les plus difficiles, donnant un exemple de foi et de parfaite confiance en son Père céleste. Le Christ savait que son Père lui procurerait de la nourriture au moment qui lui conviendrait. Dans l'épreuve la plus sévère, tenaillé outre mesure par la faim, il ne voulut pas amoindrir de la plus petite parcelle, prématurément, l'épreuve à laquelle il était soumis, en exerçant son pouvoir divin. MC1 326 2 Placé dans une situation critique, un homme déchu n'aurait pas la possibilité d'opérer un miracle à son avantage, pour éviter une douleur ou une angoisse, ou pour vaincre ses ennemis. Dieu se proposait de mettre la race humaine à l'épreuve, de lui donner l'occasion de former son caractère et de la mettre fréquemment dans la nécessité de montrer sa foi et sa confiance en l'amour et la puissance de Dieu. La vie du Christ offre un modèle parfait. Il n'a cessé d'enseigner à l'homme, par l'exemple et par le précepte, à dépendre entièrement de Dieu, à placer en lui sa foi et sa ferme confiance. MC1 326 3 Le Christ savait que Satan est menteur depuis le commencement; il fallait une bonne dose de maîtrise de soi-même pour entendre les propositions insultantes de ce séducteur sans réprimer instantanément ses prétentions téméraires. Satan espérait amener le Christ à engager la conversation avec lui; il pourrait ainsi profiter de l'avantage que lui offraient l'extrême faiblesse et l'agonie spirituelle du Christ. Il voulait s'assurer l'avantage en pervertissant les paroles du Christ et en appelant à son secours les anges déchus qui triompheraient de sa résistance en conjuguant leurs efforts. MC1 327 1 Le Sauveur du monde refusa de discuter avec Satan, expulsé du ciel comme indigne d'y demeurer plus longtemps. Il avait influencé les anges de Dieu contre leur Commandant suprême et contre son Fils, leur Chef aimé, il s'était attiré leurs sympathies: il était capable de toutes les tromperies possibles. Il avait guerroyé contre le gouvernement de Dieu pendant quatre mille ans et n'avait rien perdu de son habileté et de son pouvoir pour tenter et séduire. La victoire assurée par le Christ MC1 327 2 Parce que l'homme tombé ne pouvait vaincre Satan par ses simples forces humaines, le Christ quitta les parvis royaux du ciel pour lui venir en aide au moyen des forces divines et humaines combinées. Le Christ savait qu'Adam en Eden, avec les avantages supérieurs dont il jouissait, aurait pu résister aux tentations de Satan et le vaincre. Il savait aussi que hors de l'Eden, privé de la lumière et de l'amour de Dieu par suite du péché, l'homme ne pouvait résister aux tentations de Satan par ses propres forces. Afin de rendre l'espérance à l'homme, et le sauver d'une ruine totale, il s'humilia jusqu'à prendre la nature de l'homme: il pourrait ainsi, grâce à son pouvoir divin combiné avec l'humain, atteindre l'homme là où il était. Il obtint, en faveur des fils et des filles d'Adam, la force qu'ils ne pouvaient acquérir par eux-mêmes, afin qu'en son nom ils pussent surmonter les tentations de Satan. MC1 327 3 Le Fils de Dieu, qui occupait une position élevée, assuma l'humanité pour se rapprocher de l'homme et se présenter comme son substitut. Il s'identifie avec les souffrances et les afflictions des hommes. Ayant été tenté en toutes choses comme les hommes le sont, il sait comment secourir ceux qui sont tentés. La victoire du Christ a été remportée en faveur du pécheur. MC1 328 1 Dans une vision nocturne, Jacob vit que la terre était rattachée au ciel par une échelle qui atteignait le trône de Dieu. Il vit les anges de Dieu, couverts de vêtements célestes resplendissants, descendant du ciel et y remontant par cette échelle lumineuse. Cette échelle reposait sur la terre, atteignait les plus hauts cieux, et s'appuyait sur le trône de Jéhova. L'éclat du trône de Dieu éclairait cette échelle et reflétait sur la terre une lumière indiciblement glorieuse. MC1 328 2 Cette échelle représentait le Christ, qui a ouvert une voie de communication entre la terre et le ciel. En s'humiliant le Christ est descendu avec compassion jusqu'au plus profond dé la misère humaine, ce qui était indiqué à Jacob par une extrémité de l'échelle reposant sur la terre, tandis que le sommet de l'échelle, qui atteignait le ciel, représentait la puissance divine du Christ: il a saisi l'Infini, ainsi il a relié la terre au ciel, l'homme fini au Dieu infini. En Christ une voie de communication est ouverte entre Dieu et l'homme. Des anges peuvent passer du ciel à la terre porteurs de messages d'amour destinés à l'homme déchu; ils peuvent exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. C'est seulement grâce au Christ que des célestes messagers servent l'humanité. MC1 328 3 En Eden, Adam et Eve étaient placés dans les circonstances les plus favorables. Ils jouissaient du privilège de la communion avec Dieu et avec les anges. Ils n'étaient pas placés sous la condamnation du péché. L'Auteur de leur existence était leur instructeur. Mais ils tombèrent sous le pouvoir tentateur d'un ennemi rusé. Pendant quatre mille ans Satan avait travaillé contre le gouvernement de Dieu, et il avait gagné force et expérience par une longue pratique. Après la chute les hommes n'ont pas eu les avantages dont Adam jouissait en Eden. Séparés de Dieu depuis quatre mille ans, leur capacité de comprendre, leur pouvoir de résister aux tentations de Satan s'étaient toujours plus affaiblis, si bien que Satan semblait régner en triomphateur sur la terre. Appétit et passion, amour du monde et péché de présomption étaient comme autant de rameaux de l'arbre du péché, produisant toutes sortes de crimes, de violences et de corruptions. ------------------------Chapitre 40 -- Seconde tentation du Christ La tentation du Christ MC1 330 1 Satan échoua dans sa tentative pour vaincre le Christ sur le terrain de l'appétit; ici au désert le Christ remporta sur ce point une victoire en faveur de la race humaine, offrant ainsi la possibilité à l'homme, dans l'avenir, de vaincre pour son propre compte la puissance de l'appétit en son nom. Satan n'était pas disposé à cesser ses efforts avant d'avoir essayé tous ses moyens pour vaincre le Rédempteur du monde. Il savait que tout était en jeu, qu'il s'agissait de savoir si lui ou le Christ sortirait vainqueur de la lutte. Pour impressionner le Christ par sa force supérieure, il le mena à Jérusalem et le fit monter sur le faîte du temple, et il poursuivit là son oeuvre tentatrice. MC1 330 2 Une fois de plus il sollicita du Christ une preuve de sa filialité divine: se jeter du haut de ce pinacle, où il l'avait placé. En se jetant en bas du temple, le Christ devait montrer qu'il avait pleine confiance en la sollicitude de son Père qui pouvait le garder. Lors de sa première tentation, sur le terrain de l'appétit, Satan avait essayé d'insinuer des doutes dans le coeur du Christ au sujet de l'amour et de la sollicitude de Dieu, lui représentant son environnement et sa faim comme autant de preuves que Dieu ne se souciait pas de lui. Mais cela ne lui réussit pas. Il tenta alors de profiter de la foi et de la parfaite confiance manifestées par le Christ à l'égard de son Père céleste pour le pousser à la présomption. "Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu." Matthieu 4:6, 7. Le péché de la présomption MC1 331 1 Le péché de la présomption gît tout près de la vertu de la foi parfaite et de la confiance en Dieu. Satan se flattait de pouvoir profiter de l'humanité du Christ pour l'induire à franchir la ligne de démarcation qui sépare la confiance de la présomption. C'est ici que bien des âmes font naufrage. Satan chercha à séduire le Christ par la flatterie. Admettant que le Christ avait raison de croire même dans le désert que Dieu était son Père, et cela dans les circonstances les plus difficiles, il demanda au Christ de lui donner une preuve de plus de son entière dépendance par rapport à Dieu et de sa conviction d'être le Fils de Dieu: pour cela il devait se jeter en bas du temple. Il lui dit qu'il n'avait rien à craindre s'il était vraiment le Fils de Dieu; des anges étaient tout prêts à le retenir. Satan montra qu'il comprenait les Ecritures par l'usage qu'il en fit. MC1 331 2 Sans vaciller, le Rédempteur conserva son intégrité et montra une entière confiance en la promesse concernant la sollicitude du Père. Il ne voulait pas mettre à l'épreuve sans nécessité la fidélité et l'amour de son Père, bien qu'il se trouvât entre les mains de l'ennemi, dans une situation extrêmement difficile et périlleuse. Il ne voulait pas, en prêtant l'oreille à la suggestion de Satan, tenter Dieu par une expérience présomptueuse sur sa Providence. Satan avait cité un passage de l'Ecriture qui semblait approprié à la circonstance, dans l'espoir qu'en l'appliquant au Sauveur dans cette circonstance particulière il mènerait à bien son dessein. MC1 332 1 Le Christ savait fort bien que Dieu pouvait le soutenir s'il le lui avait demandé en se jetant du haut du temple. Cependant, faire ce geste sans en avoir reçu l'ordre, et tenter une expérience sur la sollicitude protectrice et l'amour de son Père, encouragé par Satan, ce n'était pas faire preuve d'une foi puissante. Satan savait très bien que le Christ aurait fait preuve de faiblesse en raison de sa nature humaine s'il s'était décidé, sans un ordre de son Père, à se jeter du haut du temple afin d'établir son droit à la protection de son Père céleste. MC1 332 2 Le Christ sortit victorieux de la seconde tentation. Il fit preuve d'une parfaite confiance en son Père au cours de ce sévère conflit avec son puissant ennemi. Par cette victoire notre Rédempteur a laissé à l'homme un modèle parfait: il lui a montré que son unique salut réside en une ferme et inébranlable confiance en Dieu au milieu des épreuves et des dangers. Il refusa de faire appel d'une manière présomptueuse à la miséricorde de son Père en s'exposant à un danger qui eût obligé son Père à déployer sa puissance pour l'arracher au danger. C'eût été contraindre la Providence à intervenir en sa faveur; de cette manière il n'eût pas laissé à son peuple un exemple parfait de foi et de ferme confiance en Dieu. MC1 332 3 Le but de Satan en tentant le Christ était de l'induire à une présomption téméraire; en laissant paraître une faiblesse humaine le Christ n'aurait pu être un modèle parfait pour son peuple. Satan pensait que si le Christ ne sortait pas victorieux de l'épreuve de la tentation il n'y aurait pas de rédemption pour la race humaine; il aurait pu la dominer complètement. Le Christ, notre espérance et notre exemple MC1 333 1 C'est pour la race humaine que le Christ a enduré l'humiliation et d'atroces souffrances au désert de la tentation. Tout avait été perdu à la suite de la transgression d'Adam. La médiation du Christ était pour l'homme l'unique espoir de regagner la faveur de Dieu. L'homme s'était tellement éloigné de Dieu en transgressant ses lois qu'aucune humiliation de sa part, devant Dieu, n'aurait été à la mesure de la gravité de son péché. Le Fils de Dieu était à même de comprendre les péchés accumulés par le transgresseur; exempt de péché il pouvait lui seul offrir une expiation acceptable en souffrant pour l'homme avec le sentiment affreux du déplaisir de son Père. La douleur et l'angoisse du Fils de Dieu étaient à la mesure de son excellence divine et de sa pureté, comme aussi de la grandeur de l'offense. MC1 333 2 Le Christ a été notre exemple en toutes choses. Alors que nous le voyons s'humilier durant sa longue épreuve et son jeûne prolongé au désert, et cela pour surmonter les tentations de l'appétit pour notre avantage, il nous faut profiter de la leçon quand nous sommes nous-mêmes tentés. Etant donné la puissance de l'appétit, telle qu'elle s'exerce au sein de la famille humaine, et que le fait de s'y livrer a eu des effets aussi terribles: obliger le Fils de Dieu à se soumettre à une telle épreuve, combien il importe que nous placions l'appétit sous le contrôle de la raison! Pour que nous puissions remporter la victoire sur l'appétit, notre Sauveur a jeûné pendant près de six semaines. Comment des chrétiens de profession à la conscience éclairée, avec le modèle du Christ sous les yeux, peuvent-ils se livrer à des appétits qui exercent une influence énervante sur l'esprit et le coeur? Un fait pénible à constater: des satisfactions obtenues au prix de la santé retiennent dans l'esclavage, en ce temps-ci, une bonne partie du monde chrétien. MC1 333 3 Plusieurs de ceux qui font profession de piété ne se soucient pas de connaître les motifs de cette longue période de jeûne et de souffrance du Christ au désert. Ce ne sont pas tant les affres de la faim qui expliquent son angoisse, mais plutôt la perception des redoutables résultats sur la race humaine de l'abandon aux appétits et aux passions. Il savait que l'appétit serait l'idole de l'homme; qu'il lui ferait oublier Dieu et lui fermerait le chemin du salut. ------------------------Chapitre 41 -- Troisième tentation du Christ La tentation du Christ MC1 335 1 Ayant une confiance parfaite en son Père céleste, notre Sauveur savait que ce Père ne permettrait pas qu'il fût tenté au-delà des forces qu'il lui donnerait et qu'il le ferait sortir victorieux si seulement il supportait patiemment l'épreuve à laquelle il était soumis. Ce n'est pas de son propre gré que le Christ s'était exposé au danger. Dieu avait permis à Satan, momentanément, d'exercer sa puissance sur son Fils. Jésus savait que s'il conservait son intégrité dans cette situation extrêmement périlleuse, un ange du ciel pouvait lui être envoyé pour le soulager si cela était nécessaire. Du moment qu'il avait assumé l'humanité, il était devenu le représentant de la race humaine. MC1 335 2 Satan se rendit compte de l'échec complet de sa seconde grande tentation. "Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi." Luc 4:5-7. MC1 335 3 Les deux premières tentations n'avaient pas dévoilé le vrai dessein ni le caractère de Satan. Il s'était donné pour un messager d'un rang élevé, venu des parvis célestes; maintenant il jette le masque. Il fait défiler devant les yeux du Christ une vue panoramique de tous les royaumes du monde, et cela de la manière la plus attrayante, et il affiche la prétention d'être le prince du monde. La tentation la plus séduisante MC1 336 1 La troisième tentation a été la plus séduisante des trois. Satan savait que la vie du Christ allait être faite de douleurs, de fatigues, de combats. Il espérait profiter de ce fait pour suborner le Christ et lui faire abandonner son intégrité. Satan déploya toute sa force dans cette dernière tentation, qui allait décider de sa destinée, car il s'agissait de savoir à qui appartiendrait la victoire. Prince des puissances de l'air, il prétendit que le monde était sa propriété. Il emmena Jésus au sommet d'une très haute montagne et lui offrit en un vaste panorama tous les royaumes de ce monde sur lesquels il avait si longtemps régné; il lui offrit de lui en faire cadeau. Le Christ pouvait ainsi entrer en possession des royaumes du monde sans s'exposer à la souffrance et au danger. Satan promit de lui céder son sceptre et sa domination; une simple faveur ferait du Christ le légitime gouvernant. On lui offrait les royaumes du monde qui venaient de lui être présentés; tout ce qu'on lui demandait en retour c'était de reconnaître la supériorité de Satan en lui rendant hommage. MC1 336 2 Les yeux de Jésus se posèrent un instant sur le spectacle glorieux qui lui était offert; mais il ne tarda pas à s'en détourner, refusant de contempler plus longtemps le spectacle enchanteur. Il ne voulait pas compromettre son intégrité, fermement conservée, en jouant avec le tentateur. Sollicité par Satan de lui rendre hommage, le Christ fut saisi d'une divine indignation; il ne put supporter plus longtemps les prétentions blasphématoires de Satan, ni tolérer sa présence. Faisant acte d'autorité divine, le Christ commanda à Satan de se désister. "Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Matthieu 4:10. Orgueilleux et arrogant, Satan avait déclaré être le maître légitime et permanent du monde, possesseur de toutes ses richesses et de sa gloire, digne de recevoir l'hommage de tous ses habitants, comme s'il avait créé le monde et tout son contenu. Il dit au Christ: "Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux." Luc 4:6. Il essaya d'établir un contrat spécial avec le Christ, pour lui remettre tout ce qu'il prétendait posséder, pourvu d'être adoré par lui. MC1 337 1 Indigné en voyant que le Créateur était injurié, le Fils de Dieu repoussa et congédia Satan. Celui-ci s'imaginait avoir si bien caché son vrai caractère et ses desseins dans la première tentation, que le Christ ne reconnaîtrait pas en lui le chef rebelle qu'il avait vaincu et banni du ciel. Les paroles du Christ par lesquelles il fut congédié: "Retire-toi, Satan", montraient qu'il avait été reconnu dès le début et que toutes ses ruses séductrices avaient été sans effet sur le Fils de Dieu. Satan savait que si Jésus mourait pour le rachat de l'homme, son propre pouvoir arriverait à sa fin un jour ou l'autre, et qu'il serait détruit. Il s'étudiait par conséquent à empêcher le Fils de Dieu d'achever ce qu'il avait commencé. Au cas où le plan de la rédemption échouerait, il lui serait possible de conserver le royaume auquel il prétendait. En cas de succès, il se flattait de pouvoir régner en opposition au Dieu du ciel. MC1 337 2 Quand Jésus quitta le ciel, y laissant son pouvoir et sa gloire, Satan fut transporté de joie. Il s'imagina que le Fils de Dieu lui était livré. Ayant réussi si aisément à tenter le saint couple en Eden, il pensait que son habileté satanique et son pouvoir lui permettraient de vaincre le Fils de Dieu lui-même, sauvant ainsi sa propre vie et son royaume. Si par ses tentations il réussissait à écarter Jésus de la volonté de son Père, comme cela s'était passé avec Adam et Eve, son but était atteint. MC1 338 1 Le temps allait arriver où, en donnant sa vie, Jésus rachèterait ce qui était tombé en la possession de Satan; après un temps le ciel et la terre tout entiers lui seraient soumis. Jésus resta ferme. Il préféra une vie de souffrance, une mort ignominieuse, afin de devenir, par la voie indiquée par son Père, le roi légitime des royaumes de la terre, qui lui seraient remis pour toujours. Satan lui-même lui sera livré pour être mis à mort afin de ne plus jamais créer des ennuis à Jésus ou aux saints glorifiés. Tentation repoussée avec détermination MC1 338 2 Jésus dit à ce vil ennemi: "Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Matthieu 4:10. Satan, qui avait demandé au Christ de lui prouver sa filialité divine, avait enfin la preuve désirée. Il se vit contraint de se soumettre à l'ordre divin du Christ. Il fut repoussé et réduit au silence. Aucune possibilité de résister à ce congé péremptoire. Sans pouvoir ajouter un mot il dut se désister instantanément et se retirer loin du Rédempteur du monde. MC1 338 3 La présence odieuse de Satan avait pris fin. La lutte avait cessé. Au prix d'immenses souffrances, la victoire du Christ au désert était aussi complète que l'échec d'Adam. Pour un temps il fut délivré de la présence de ce puissant adversaire et de ses légions d'anges. MC1 338 4 Ses tentations ayant pris fin, Satan laissa Jésus pour un temps assez court. L'ennemi avait été vaincu, mais la lutte avait été longue et harassante. Elle laissa le Christ épuisé et défaillant. Il s'écroula sur le sol comme mort. Des anges célestes qui s'étaient prosternés devant lui dans les parvis royaux, et qui avaient suivi des yeux, avec un intérêt intense et avec anxiété, leur Chef aimé, et avaient assisté avec étonnement à la lutte terrible soutenue contre Satan, s'approchèrent alors pour le servir. Ils lui préparèrent des aliments et le réconfortèrent; il en avait besoin, étant comme mort. Les anges étaient remplis d'étonnement et de crainte, sachant que le Rédempteur du monde subissait d'indicibles souffrances pour effectuer le salut de l'homme. Celui qui avait été l'égal de Dieu dans les parvis royaux se tenait devant eux, émacié après un jeûne de presque six semaines. Dans sa solitude il avait été poursuivi par le chef rebelle qui avait été expulsé du ciel. La dure épreuve qu'il avait subie dépassait tout ce que l'homme aurait jamais à supporter. Le combat mené contre la puissance des ténèbres avait fortement éprouvé la nature humaine du Christ, faible et souffrante. Les anges apportèrent au Fils des messages d'amour et de consolation de la part du Père, avec l'assurance que la complète victoire remportée en faveur de l'homme signifiait le triomphe du ciel tout entier. MC1 339 1 Ce n'est qu'au moment où les rachetés se tiendront avec leur Rédempteur près du trône de Dieu qu'ils pourront apprécier pleinement le prix payé pour la rédemption de la race humaine. Capables enfin de mesurer la valeur de la vie immortelle et de la récompense éternelle, ils chanteront de toute leur force l'hymne de victoire et d'immortel triomphe: "L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange!" Apocalypse 5:12. Et Jean ajoute: "Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!" Apocalypse 5:13. MC1 339 2 Bien que ses grands efforts et ses puissantes tentations eussent échoué, Satan n'avait cependant pas abandonné tout espoir de mieux réussir, plus tard. Il songea à la période du ministère du Christ, qui lui fournirait de nouvelles occasions d'essayer sur lui sa puissance et ses artifices. Satan établit des plans pour aveugler l'entendement des Juifs, peuple choisi de Dieu, afin de l'empêcher de reconnaître en Christ le Rédempteur du monde. Il pensa pouvoir remplir les coeurs d'envie, de jalousie, de haine à l'encontre du Fils de Dieu: ainsi, loin de le recevoir, on accumulerait les sujets d'amertume sur sa vie terrestre. ------------------------Chapitre 42 -- La révélation de Dieu Christ, Createur et Auteur de la Vie MC1 341 1 "Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ." 2 Corinthiens 4:6. MC1 341 2 Avant la chute, aucun nuage n'obscurcissait l'esprit de nos premiers parents pour leur ôter la perception du caractère de Dieu. Leur être était parfaitement conforme à la volonté de Dieu. Pour tout vêtement, une belle lumière, une lumière divine. Le Seigneur visitait le saint couple et l'instruisait par les oeuvres de ses mains. La nature était leur livre de texte. L'existence de Dieu s'affirmait dans le jardin d'Eden par les objets de la nature qui les entouraient. Chaque arbre du jardin avait son langage. Les choses invisibles de Dieu étaient visibles, à savoir sa puissance éternelle et sa Déité, les choses créées les faisant comprendre. MC1 341 3 S'il est vrai que Dieu pouvait être reconnu dans la nature, il ne faudrait pas en conclure qu'après la chute Adam et ses descendants aient pu obtenir une parfaite connaissance de Dieu par le monde naturel. Dans son état d'innocence, l'homme pouvait recevoir les leçons de la nature; mais la transgression a jeté une flétrissure sur la nature et s'est interposée entre elle et Dieu. Adam et Eve eussent pu connaître et comprendre Dieu s'ils n'avaient jamais désobéi à leur Créateur, s'ils étaient restés sur le sentier de la parfaite rectitude. Mais quand ils eurent prêté l'oreille au tentateur et péché contre Dieu, la lumière d'innocence céleste qui leur servait de vêtement s'éloigna d'eux et fut remplacée par de sombres robes d'ignorance touchant Dieu. La lumière brillante et parfaite qui les avait enveloppés jusqu'alors avait éclairé tout ce dont ils s'approchaient; privés de cette lumière céleste, les descendants d'Adam n'ont plus été capables de discerner les traces de Dieu dans ses oeuvres créées. MC1 342 1 Les choses que nous voyons aujourd'hui dans la nature ne nous donnent qu'une faible idée de ce qu'étaient la beauté et la gloire d'Eden; néanmoins le monde naturel continue à proclamer à haute voix la gloire de Dieu. Une grande beauté subsiste dans les choses de la nature, déparées par la tache du péché. Le Tout-Puissant, grand en bonté, en miséricorde, en amour, a créé la terre; même dans l'état présent de corruption elle continue à nous inculquer des leçons concernant l'habile Maître artisan. Dans le livre de la nature qui s'ouvre devant nous, les fleurs, magnifiques et parfumées, aux couleurs variées et délicates, expriment d'une manière éloquente l'amour de Dieu. Après la transgression d'Adam, Dieu eût pu détruire toute fleur en bouton ou en pleine floraison, ou leur ôter leur fragrance. Sur cette terre maudite, desséchée et souillée, la loi de la condamnation se laisse déchiffrer dans les ronces, les chardons, les épines, les mauvaises herbes; mais les couleurs délicates et le parfum des fleurs nous disent que Dieu nous aime toujours, que sa miséricorde n'a pas entièrement abandonné la terre. MC1 342 2 La nature est toute pleine de leçons spirituelles à l'adresse de l'humanité. Les fleurs ne meurent que pour renaître, ce qui nous fait penser à la résurrection. Tous ceux qui aiment Dieu fleuriront dans l'Eden d'en haut. Cependant la nature est incapable de nous enseigner tout le grand et merveilleux amour de Dieu. Raison pour laquelle, après la chute, la nature n'a pas été l'unique instructeur de l'homme. Pour ne pas laisser le monde dans les ténèbres, dans une nuit spirituelle perpétuelle, le Dieu de la nature est venu à notre rencontre en la personne de Jésus-Christ. Le Fils de Dieu est venu dans le monde pour nous révéler le Père. Il était "la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme". Jean 1:9. Il nous faut contempler le resplendissement de "la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ". 2 Corinthiens 4:6. MC1 343 1 En la personne de son Fils unique, le Dieu du ciel a consenti à s'abaisser au niveau de notre nature humaine. En réponse à une demande de Thomas Jésus a dit: "Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres." Jean 14:6-11. MC1 343 2 La leçon la plus difficile et humiliante que l'homme a besoin d'apprendre c'est qu'il est complètement incapable par lui-même, qu'il ne peut compter sur la sagesse humaine pour déchiffrer correctement les secrets de la nature. Parce que le péché a troublé sa vision, il ne sait interpréter la nature sans l'élever au-dessus de Dieu. Il ne peut y découvrir Dieu, ni Jésus-Christ, que Dieu a envoyé. Il ressemble à ces Athéniens qui dressaient leurs autels pour adorer la nature. Debout sur la colline de Mars, Paul leur présenta la majesté du Dieu vivant en contraste avec leur culte idolâtre. MC1 344 1 "Athéniens, leur dit-il, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j'ai même découvert un autel avec cette inscription: A un dieu inconnu! Ce que vous révérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce. Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme; il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu'ils cherchassent le Seigneur, et qu'ils s'efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. C'est ce qu'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes: De lui nous sommes la race ... . Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie de l'homme." Actes 17:22-29. La nature n'est pas Dieu MC1 344 2 Quiconque possède la vraie connaissance de Dieu ne se laissera pas tellement infatuer par les lois de la matière ou les opérations de la nature qu'il en vienne à méconnaître ou refuser de reconnaître l'opération continuelle de Dieu dans la nature. La nature n'est pas Dieu; elle ne l'a jamais été. La voix de la nature rend témoignage à Dieu, mais la nature n'est pas Dieu. En tant qu'oeuvre créée, elle atteste simplement la puissance divine. La divinité: voilà l'auteur de la nature. Le monde naturel ne possède que la puissance que Dieu lui procure. Il y a un Dieu personnel, le Père; il y a un Christ personnel, le Fils. "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts." Hébreux 1:1-3. MC1 345 1 Le psalmiste a dit: "Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu." Psaumes 19:2-4. Quelqu'un pourrait supposer que ces grandes choses du monde naturel sont Dieu. Elles ne le sont pas. Tous ces objets d'étonnement ne font que remplir dans le ciel la mission qui leur a été confiée. Ils ne sont que de simples instruments du Seigneur. Dieu est le Conservateur, aussi bien que le Créateur de toutes choses. L'Etre divin est occupé à soutenir ce qu'il a créé. La même main qui maintient les montagnes dans leur position dirige les mondes dans leur mystérieux circuit autour du soleil. La Parole déclare qu'il "fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes". Matthieu 5:45. C'est lui qui "fait germer l'herbe sur les montagnes". "Il donne la neige comme de la laine, il répand la gelée blanche comme de la cendre; il lance sa glace par morceaux. ... Il envoie sa parole, et il les fond; il fait souffler son vent, et les eaux coulent." Psaumes 147:8, 16-18. C'est lui qui "produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors". Psaumes 135:7. MC1 345 2 Il n'est pas question de lois de la nature indépendantes dans les saints Ecrits. Dieu fournit la matière et les propriétés nécessaires à l'exécution de ses plans. Il se sert de ses instruments pour faire fleurir la végétation. Il commande à la rosée, à la pluie, aux rayons du soleil pour faire germer la verdure et en faire un tapis sur le sol; pour que les arbres produisent des boutons, des fleurs et des fruits. Il n'y a pas lieu de supposer qu'une loi soit mise en mouvement pour que la semence opère par elle-même, ou que la feuille apparaisse parce qu'elle doit le faire par elle-même. Les lois que Dieu a instituées ne sont que ses servantes, par lesquelles il produit les résultats voulus. C'est par l'action immédiate de Dieu que la semence surgit du sol et jaillit vers la vie. Chaque feuille pousse, chaque fleur s'épanouit grâce à la puissance de Dieu. MC1 346 1 L'organisme physique de l'homme est supervisé par Dieu; il ne s'agit pas d'une horloge qui, mise en mouvement, marche toute seule. Le coeur bat, une pulsation après l'autre, une respiration après l'autre, le tout sous la direction divine. "Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. En Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être. Chaque pulsation, chaque respiration, est le fruit du souffle que Dieu a fait entrer dans les narines d'Adam, la respiration du Dieu omniprésent, le grand JE SUIS. MC1 346 2 Les philosophes de l'Antiquité se vantaient de leur science supérieure. Voyons ce qu'en pensait l'apôtre inspiré: "Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. ... Eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur." Romains 1:22-25. Le monde est incapable de connaître Dieu avec sa sagesse humaine. Ses sages tirent de la nature une connaissance imparfaite de Dieu; puis, dans leur folie, ils élèvent la nature et ses lois au-dessus de la nature divine. Quiconque n'a pas obtenu une connaissance de Dieu au moyen de la révélation qu'il a donnée de lui-même en Christ ne tirera jamais de la nature qu'une connaissance imparfaite; loin de lui donner des vues élevées sur Dieu, et de l'amener à se conformer entièrement à sa volonté, cette connaissance fera de lui un idolâtre. Se disant sage, il deviendra fou. MC1 347 1 Ceux qui s'imaginent obtenir une connaissance de Dieu en dehors de son Représentant, dont la Parole dit qu'il est "l'empreinte de sa personne" (Hébreux 1:3), ont besoin de devenir fous à leurs propres yeux afin d'être véritablement sages. Impossible d'obtenir une connaissance parfaite de Dieu par la seule nature; car elle est elle-même imparfaite. Dans cet état d'imperfection elle ne peut représenter Dieu ni révéler son caractère dans sa perfection morale. Mais le Christ est venu dans le monde comme un Sauveur personnel. Il est monté au ciel; il reviendra de la même manière qu'il est monté au ciel -- un Sauveur personnel. Il est l'empreinte de la personne du Père. "En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité." Colossiens 2:9. ------------------------Chapitre 43 -- Le Christ, qui seul donne la vie Christ, Createur et Auteur de la Vie MC1 348 1 "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue." Jean 1:1-5. Le monde n'a pas su reconnaître la divinité dans l'humble Homme de Nazareth. Le fils unique du Dieu infini était dans le monde, et les hommes ne l'ont pas connu pour ce qu'il était réellement. MC1 348 2 En lui "était la vie, et la vie était la lumière des hommes". Jean 1:4. Il n'est pas question ici de la vie physique, mais de l'immortalité, de la vie appartenant exclusivement à Dieu. La Parole, qui était avec Dieu, et qui était Dieu, possède cette vie. La vie physique est prêtée à chaque individu. Elle n'est pas éternelle, ou immortelle; car Dieu, qui la donne, la reprend. L'homme n'est pas le maître de sa vie. Mais la vie du Christ n'est pas empruntée. Personne ne peut la lui ôter. "Je la donne de moi-même" (Jean 10:18), a-t-il dit. Il possédait une vie originelle, non empruntée, non dérivée. Cette vie n'est pas inhérente à l'homme. Celui-ci ne peut l'obtenir que par le Christ. Il ne peut la gagner; elle lui est accordée comme un don gratuit pourvu qu'il accepte le Christ comme son Sauveur personnel. "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. Voilà la source de vie ouverte pour le monde. MC1 349 1 En confiant son mandat à Timothée, Paul dit: "Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d'un grand nombre de témoins. Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ, que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle." 1 Timothée 6:11-16. MC1 349 2 Dans un autre passage Paul dit: "C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles!" 1 Timothée 1:15-17. L'immortalité apportée par le Christ MC1 349 3 Le Christ a "mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Evangile". 2 Timothée 1:10. Personne ne peut avoir une vie spirituelle indépendante, en dehors de lui. Le pécheur n'est pas immortel, car Dieu a dit: "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra." Ezéchiel 18:4. Il faut laisser à ces paroles toute leur signification. Il y a ici plus que la mort qui atteint tous les hommes; il s'agit de la seconde mort. Ici certains se rebiffent et s'écrient: Quoi? Voudriez-vous assimiler l'homme à la bête? Cela paraît dégradant. Mais qu'est-ce qui donne de la valeur à l'homme aux yeux de Dieu? Est-ce une quantité d'argent? -- Non, car Dieu affirme: L'or et l'argent sont à moi. Si l'homme abuse des trésors à lui confiés, Dieu peut disperser plus vite que l'homme ne peut amasser. Un homme peut être doué d'une intelligence brillante; il peut être riche au point de vue des dons naturels. Mais ces choses lui sont données par Dieu, son Créateur. Dieu peut retirer à l'homme sa raison, et à l'instant il devient comme Nebucadnetsar, dégradé au niveau des bêtes des champs. C'est ce que Dieu fait quand quelqu'un agit comme si sa sagesse et son pouvoir avaient été acquis sans lui. MC1 350 1 L'homme n'est que mortel; s'il se croit trop sage pour accepter Jésus, il demeure mortel. Des hommes ont accompli des merveilles dans le domaine intellectuel, mais qui les en avait rendus capables? -- Le Seigneur Dieu des armées. C'est en s'attribuant une capacité illusoire que des hommes triomphent en raison de leur propre puissance, se glorifient, suivant l'exemple des antédiluviens; dans ce cas ils périront. Toute l'imagination des pensées de cette race qui jouissait d'une grande longévité n'était que mauvaise en tout temps. Leur intelligence s'appliquait au mal et la terre était corrompue sous ses habitants. Avec les dons et les talents que Dieu leur avait accordés, ils auraient pu accomplir des merveilles s'ils avaient recherché la communion de Celui qui est infini en sagesse. Se détournant de Dieu, ils ont suivi les directives de Satan, comme beaucoup le font aujourd'hui; le Seigneur les a balayés de la terre avec toute la sagesse dont ils se vantaient. MC1 351 1 Le monde peut louer l'humanité pour ce qu'elle a fait. Mais l'homme ne tarde pas à être très petit aux yeux de Dieu par un mauvais usage des talents qui lui ont été confiés, et qui l'eussent ennobli s'il en avait usé convenablement. S'il est vrai que le Seigneur est magnanime et qu'il ne veut pas qu'aucun périsse, il ne laissera pas le coupable impuni. Que tous prennent garde à ces paroles du Seigneur: "Pourquoi foulez-vous aux pieds mes sacrifices et mes offrandes, que j'ai ordonné de faire dans ma demeure? Et d'où vient que tu honores tes fils plus que moi, afin de vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d'Israël, mon peuple? C'est pourquoi voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: J'avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit l'Eternel, loin de moi! Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés." 1 Samuel 2:29, 30. MC1 351 2 Dieu honore ceux qui lui obéissent. Comme l'a dit David: "L'Eternel m'a traité selon ma droiture, il m'a rendu selon la pureté de mes mains; car j'ai observé les voies de l'Eternel, et je n'ai point été coupable envers mon Dieu. Toutes ses ordonnances ont été devant moi, et je ne me suis point écarté de ses lois." Psaumes 18:21-23. Comment obtenir la vie éternelle MC1 351 3 Seul celui qui croit en Christ peut obtenir la vie éternelle. A moins de nous nourrir continuellement de la chair et du sang du Christ, nous ne pouvons avoir l'assurance de participer à sa nature divine. Personne ne devrait se montrer indifférent à ce sujet, disant: Pourvu qu'on soit sincère, peu importe ce que l'on croit. Vous ne pouvez impunément sacrifier la moindre semence de vérité vitale pour votre plaisir ou celui d'autrui. Ne cherchez pas à éviter la croix. Si le Soleil de la Justice ne nous éclaire pas, nous ne sommes pas en communion avec la Source de toute lumière; et nous ne pouvons être sauvés si cette lumière et cette vie n'habitent pas en nous. MC1 352 1 Dieu a amplement pourvu à ce que le dessein qu'il avait formé en créant Adam ne soit pas frustré par Satan. Quand Adam et Eve eurent fait entrer la mort dans le monde par leur désobéissance, un sacrifice coûteux fut offert pour la race humaine. Une valeur plus grande que celle dont ils avaient joui à l'origine leur fut attribuée. En donnant le Christ, son Fils unique, pour la rançon du monde, c'est tout le ciel que Dieu a donné. MC1 352 2 L'acceptation du Christ confère une réelle valeur à l'être humain. Son sacrifice apporte vie et lumière à tous ceux qui reçoivent le Christ comme leur Sauveur personnel. L'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ est répandu dans le coeur de chaque membre de son corps, en même temps que la vitalité de la loi de Dieu le Père. Ainsi Dieu peut demeurer auprès de l'homme, et l'homme près de Dieu. "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi." Galates 2:20. MC1 352 3 Si quelqu'un devient un avec le Christ par la foi, il peut obtenir la vie éternelle. Dieu aime ceux que le Christ a rachetés comme il aime son propre Fils. Quelle pensée! Dieu peut-il aimer un pécheur comme il aime son propre Fils? -- Oui; le Christ l'a dit, et ce qu'il a dit il l'a pensé. Il honorera toutes nos traites si seulement nous saisissons sa promesse par une foi vivante, si nous plaçons notre confiance en lui. Regardez à lui et vivez. Tous ceux qui obéissent à Dieu sont inclus dans la prière offerte par le Christ à son Père: "Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois en eux." Jean 17:26. Vérité merveilleuse, qui surpasse l'intelligence de l'homme! MC1 352 4 Le Christ déclara: "Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif." Jean 6:35. "La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour." Jean 6:40. "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle." Jean 6:47. "Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement." Jean 6:53-58. "C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:63. ------------------------Chapitre 44 -- Le Sauveur ressuscité Christ, Createur et Auteur de la Vie MC1 354 1 "Je suis la résurrection et la vie." Jean 11:25. Celui qui avait dit: "Je donne ma vie, afin de la reprendre" (Jean 10:17), en sortant du tombeau revint à une vie qu'il possédait en lui-même. Son humanité mourut, mais non sa divinité. Par sa divinité le Christ avait le pouvoir de briser les liens de la mort. Il déclare avoir la vie en lui-même et pouvoir vivifier qui il veut. MC1 354 2 Toutes les créatures vivent par la volonté et la puissance de Dieu. Elles bénéficient de la vie du Fils de Dieu. Quels que soient leurs capacités et leurs talents, leur vie procède de la Source de toute vie. Il est la source, la fontaine de la vie. Celui-là seul qui possède l'immortalité, et qui demeure dans la lumière et la vie, peut dire, à propos de sa vie: "J'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre." Jean 10:18. MC1 354 3 Les paroles du Christ: "Je suis la résurrection et la vie" (Jean 11:25) furent entendues distinctement par la garde romaine. L'armée entière de Satan les a entendues. Et nous les comprenons quand nous les entendons. Le Christ était venu offrir sa vie en rançon pour plusieurs. Le bon Berger avait sacrifié sa vie pour ses brebis. La justice de Dieu exigeait cette pénalité pour sauvegarder la loi. Nul autre moyen de sauvegarder la loi, de la proclamer sainte, juste et bonne. Aucun autre moyen de faire paraître le caractère excessivement péchant du péché et de maintenir l'honneur et la majesté de l'autorité divine. MC1 355 1 La mort du Fils unique de Dieu a rendu magnifique la loi du gouvernement divin. Le Christ a porté la coulpe des péchés du monde. Notre suffisance n'existe que grâce à l'incarnation et à la mort du Fils de Dieu. Il a pu souffrir, soutenu par sa divinité. Il a pu endurer, exempt qu'il était de toute tache de déloyauté ou de péché. Le Christ a triomphé pour le salut de l'homme en acceptant un juste châtiment. Tout en assurant la vie éternelle aux hommes, il a glorifié la loi. MC1 355 2 Le droit de communiquer l'immortalité a été conféré au Christ. La vie qu'il avait déposée dans son humanité, il l'a reprise et donnée à l'humanité. Il a dit: "Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance." Jean 10:10. "Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour." Jean 6:54. "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle." Jean 4:14. MC1 355 3 Tous ceux qui sont un avec le Christ par la foi en lui font une expérience qui équivaut à la vie éternelle. "Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi." Jean 6:57. Il "demeure en moi, et je demeure en lui". Jean 6:56. "Je le ressusciterai au dernier jour." Jean 6:54. "Car je vis, et vous vivrez aussi." Jean 14:19. MC1 355 4 Le Christ s'est identifié avec l'humanité pour que l'humanité puisse s'identifier avec lui quant à l'esprit et la vie. En vertu de son union et de son obéissance à la Parole de Dieu, sa vie devient leur vie. Il dit au pécheur repentant: "Je suis la résurrection et la vie." Jean 11:25. Le Christ considère la mort comme un sommeil -- silence, obscurité, sommeil. Il en parle comme devant avoir une brève durée. "Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais", dit-il. Jean 11:26. "Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort." Jean 8:51. "Il ne mourra jamais!" Jean 8:52 (V. synodale). La mort importe peu au croyant. Mourir avec lui n'est que dormir. "Dieu amènera avec Jésus ceux qui se sont endormis en lui." 1 Thessaloniciens 4:14. MC1 356 1 Pendant que les femmes attestaient que le Sauveur était ressuscité, et alors que Jésus se préparait à se montrer à un grand nombre de ses disciples, un autre événement se passait. La garde romaine avait vu l'ange puissant qui avait chanté l'hymne de triomphe à la naissance du Christ, ainsi que les anges qui à présent entonnaient le chant de l'amour rédempteur. Devant la scène merveilleuse qu'il leur avait été donné de contempler, les soldats étaient tombés comme morts. Quand le spectacle eut disparu à leur vue, ils se levèrent et coururent à la porte du jardin aussi vite que leurs jambes tremblantes le leur permettaient. Titubant comme des aveugles ou des hommes ivres, ils racontèrent les choses merveilleuses qu'ils avaient vues à ceux qu'ils rencontraient. Ils dépêchèrent des messagers auprès des prêtres et des chefs pour leur dire les choses remarquables qui venaient de se passer. MC1 356 2 Les soldats avaient l'intention de se rendre d'abord chez Pilate, mais les prêtres et les chefs leur firent demander de se présenter à eux. Ces soldats endurcis offraient une apparence étrange alors qu'ils racontaient comment le Christ était ressuscité et avait emmené une multitude avec lui. Ils dirent aux principaux sacrificateurs ce qu'ils avaient vu au sépulcre. Ils ne songeaient qu'à dire la vérité. Mais ce rapport déplut aux chefs. Ils savaient qu'une grande publicité avait été donnée au procès du Christ tenu au moment de la Pâque, Sachant que les événements étonnants qui s'étaient déroulés, -- les ténèbres surnaturelles, le grand séisme, -- devaient avoir produit une grande impression, ils se concertèrent pour voir comment tromper le peuple. Les soldats furent subornés pour donner un faux rapport. ------------------------Chapitre 45 -- Les prémices Christ, Createur et Auteur de la Vie MC1 358 1 Quand sur la croix le Christ jeta le cri: "C'est accompli" (Jean 19:30, V. Pirot), il y eut un grand tremblement de terre, qui ouvrit les sépulcres de beaucoup de fidèles témoins qui avaient protesté contre toute oeuvre mauvaise et magnifié le Seigneur des armées. Lorsque l'Auteur de la vie sortit de la tombe, proclamant: "Je suis la résurrection et la vie" (Jean 11:25), il appela ces saints à sortir du sépulcre. Vivants, ils avaient sans fléchir rendu témoignage à la vérité; maintenant, ils devaient être les témoins de celui qui les avait rappelés à la vie. Ceux-ci, dit le Christ, ne sont plus captifs de Satan. Je les ai rachetés; je les ai arrachés au tombeau en guise de prémices de ma puissance: ils seront avec moi et ne connaîtront plus jamais ni la douleur ni la mort. MC1 358 2 Pendant son ministère Jésus avait ramené des morts à la vie. Il avait fait revivre le fils de la veuve de Naïn, la fille de Jaïrus et Lazare; mais il ne les avait pas revêtus d'immortalité. Après être revenus à la vie, ils restaient sujets à la mort. Tandis que ceux qui sortirent du sépulcre au moment de la résurrection du Christ ressuscitèrent pour la vie éternelle. Cette multitude de captifs délivrés montèrent au ciel avec lui, trophées de sa victoire sur la mort et le séjour des morts. MC1 359 1 Après sa résurrection le Christ ne se montra qu'à ses disciples; cependant sa résurrection fut abondamment attestée. Ceux qui ressuscitèrent en même temps que le Christ "apparurent à un grand nombre de personnes" (Matthieu 27:53), affirmant: le Christ est ressuscité d'entre les morts, et nous avec lui. Ils se rendirent dans la ville et attestèrent l'accomplissement de l'Ecriture: "Que tes morts revivent! Que mes cadavres se relèvent! -- Réveillez-vous et tressaillez de joie, habitants de la poussière! Car ta rosée est une rosée vivifiante, et la terre redonnera le jour aux ombres." Ésaïe 26:19. Ces saints dévoilèrent le mensonge que la garde romaine avait fait circuler: les disciples étaient venus de nuit dérober son corps. Leur témoignage ne pouvait être réduit au silence. MC1 359 2 Le Christ était les prémices de ceux qui dorment. Il convenait, pour la gloire de Dieu, que le Prince de la vie fût les prémices, l'antitype de la gerbe agitée. "Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères." Romains 8:29. La résurrection du Christ d'entre les morts avait été célébrée symboliquement par les Juifs. On cueillait soigneusement les premiers épis mûrs: ils étaient présentés au Seigneur en guise d'offrande de reconnaissance quand le peuple se rendait à Jérusalem. Le peuple agitait la gerbe devant Dieu, reconnaissant en lui le Seigneur de la récolte. A la suite de cette cérémonie on pouvait faucher les blés et rentrer la moisson. MC1 359 3 Ainsi les ressuscités allaient être présentés à l'univers comme un gage de la résurrection de tous ceux qui croient en Christ en qualité de Sauveur personnel. La même puissance qui a ressuscité le Christ d'entre les morts fera revivre son Eglise pour la glorifier avec Christ, en tant que son Epouse, au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de tout nom qui puisse être nommé non seulement en ce monde-ci, mais encore dans les parvis célestes, le monde supérieur. Au matin de la résurrection, les saints endormis remporteront une glorieuse victoire. Satan aura fini de triompher, tandis que le Christ triomphera dans la gloire et dans l'honneur. L'Auteur de la vie couronnera d'immortalité tous ceux qui sortiront du sépulcre. L'ascension du Christ MC1 360 1 L'oeuvre terrestre du Christ touchait à son terme. Le moment était arrivé pour lui de retourner dans sa patrie céleste. Il emmena ses disciples "jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut élevé au ciel." Luc 24:50, 51. MC1 360 2 Pendant que le Christ monte aux cieux en bénissant ses disciples, une nuée d'anges l'entoure. Le Christ emmène avec lui une multitude de captifs. Lui-même présentera au Père les prémices de ceux qui dormaient, preuve qu'il a vaincu la mort et le séjour des morts. Une multitude innombrable d'anges attendent sa venue aux portes de la cité de Dieu. En s'approchant les anges qui lui font escorte s'adressent à ceux qui se tiennent aux portes, d'un ton triomphant: MC1 360 3 "Portes, élevez vos linteaux; Elevez-vous, portes éternelles! Que le roi de gloire fasse son entrée!" MC1 360 4 "Qui est ce roi de gloire?" demandent les anges qui attendent. MC1 360 5 "L'Eternel fort et puissant, L'Eternel puissant dans les combats. Portes, élevez vos linteaux; Elevez-les, portes éternelles! Que le roi de gloire fasse son entrée!" MC1 360 6 Les anges qui attendent répètent la question: "Qui donc est ce roi de gloire?" et les anges de l'escorte répondent avec des accents mélodieux: "L'Eternel des armées: Voilà le roi de gloire!" Psaumes 24:7-10. Alors les portes de la cité de Dieu s'ouvrent toutes grandes, et la troupe angélique s'y engouffre. MC1 361 1 Voici le trône, entouré de l'arc-en-ciel de la promesse. Voici les séraphins et les chérubins. Les anges veulent se grouper autour du Christ, mais il leur fait signe de reculer. Il se présente à son Père. Il montre son triomphe dans cet antitype -- la gerbe agitée -- ceux qui ont participé à sa résurrection, représentants des morts retenus en captivité qui sortiront de leurs sépulcres au son de la trompette. Il s'approche de son Père; s'il est vrai qu'il y a de la joie au ciel pour un seul pécheur venant à la repentance, si le Père entonne un chant au sujet de chacun des repentants, imaginez la scène. Le Christ dit: Père, c'est accompli. J'ai fait ta volonté, ô mon Dieu, j'ai achevé l'oeuvre de la rédemption. Si ta justice a obtenu satisfaction, "je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi". Jean 17:24. Alors la voix de Dieu se fait entendre: la justice est satisfaite; Satan est vaincu. "La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s'embrassent." Psaumes 85:11. Le Père entoure le Fils de ses bras et dit: "Que tous les anges de Dieu l'adorent." Hébreux 1:6. ------------------------Chapitre 46 -- Un divin porteur des péchés Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 362 1 Adam tomba par sa désobéissance. La loi de Dieu avait été violée. Le gouvernement divin avait été déshonoré, la justice exigeait le châtiment du coupable. MC1 362 2 Pour arracher la race humaine à une mort éternelle, le Fils de Dieu offrit volontairement de subir le châtiment dû à la désobéissance. L'humiliation du Prince du ciel était seule capable d'écarter le déshonneur, de satisfaire la justice, et de rendre à l'homme ce qu'il avait perdu par sa désobéissance. C'était l'unique moyen. Si un ange avait pu venir sur cette terre et fouler le sol sur lequel Adam avait trébuché, cela n'eût pas suffi. Pas une seule tache de péché n'eût été effacée, pas une heure de grâce n'eût été procurée à l'homme. MC1 362 3 Le Christ, égal à Dieu, "le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne" (Hébreux 1:3), son humanité cachant sa divinité, est venu sur cette terre souffrir et mourir pour les pécheurs. Le Fils unique de Dieu s'est humilié, il a poussé l'obéissance jusqu'à la mort, la mort de la croix. Frappé en son corps de la malédiction du péché, il a mis le bonheur et l'immortalité à la portée de tous. MC1 362 4 Lui que le ciel tout entier honorait, il est venu en ce monde dans la nature humaine comme chef de l'humanité, attestant aux anges révoltés et aux habitants des mondes qui n'ont pas connu la chute, que grâce à l'assistance divine rendue possible chacun peut marcher dans le sentier de l'obéissance aux commandements de Dieu. Le Fils de Dieu est mort pour ceux qui ne méritaient pas son amour. C'est pour nous qu'il a souffert tout ce dont Satan a su l'accabler. MC1 363 1 Le sacrifice consenti en notre faveur par le Sauveur est merveilleux, au-delà de ce que l'homme est capable de comprendre; il était préfiguré par tous les sacrifices du passé, par tous les services du sanctuaire typique. Ce sacrifice était demandé. Nos coeurs sont touchés et attendris quand nous pensons que sa souffrance a été rendue nécessaire pour assurer notre bonheur éternel. Il s'est engagé à nous apporter un plein salut en accord avec les exigences de la justice divine, en conformité avec la glorieuse sainteté de la loi de Dieu. MC1 363 2 Aucun être moins saint que le Fils unique du Père ne pouvait offrir un sacrifice assez efficace pour purifier même les plus grands pécheurs, les plus dégradés, tous ceux qui acceptent leur Sauveur en guise d'expiation et deviennent obéissants à la loi du ciel. L'homme ne pouvait retrouver la faveur de Dieu à un moindre prix. MC1 363 3 De quel droit le Christ peut-il arracher à l'ennemi ses captifs? -- Le droit que lui a valu un sacrifice qui a satisfait les principes de justice qui gouvernent le royaume des cieux. Il est venu sur cette terre en tant que Rédempteur d'une race perdue, pour vaincre un vil ennemi et sauver ceux qui l'acceptent comme leur Sauveur: cela en adhérant strictement à ce qui est juste. Sur la croix du Calvaire il a payé le prix du rachat de la race humaine. C'est ainsi qu'il a acquis le droit d'arracher les captifs de l'étreinte du grand séducteur qui, par un mensonge, complota contre le gouvernement de Dieu, causa la chute de l'homme, et perdit ainsi tout droit d'être appelé un fidèle sujet du glorieux et éternel royaume de Dieu. MC1 364 1 Le prix de notre rançon a été payé par notre Sauveur. Personne n'est obligé de rester l'esclave de Satan. Le Christ se tient devant nous comme notre assistant tout puissant. "En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés." Hébreux 2:17, 18. MC1 364 2 "Il est venu chez soi; et les siens ne l'ont point reçu. Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu; savoir, à ceux qui croient en son nom. ... Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. ... Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce." (Jean 1:11-16 (V. Ostervald). MC1 364 3 Ceux qui sont adoptés dans la famille de Dieu sont transformés par son Esprit. Le renoncement et un amour pour Dieu qui surpasse tout autre amour prennent la place de la recherche du moi et d'un suprême égoïsme. Personne n'hérite la sainteté par droit de naissance; l'homme ne saurait imaginer aucune méthode qui fasse de lui un sujet loyal de Dieu. Le Christ a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. La justice humaine n'est qu'un vêtement sordide. Mais tout est possible avec Dieu. Par la force que donne le Rédempteur un homme faible et faillible devient plus que vainqueur sur le mal qui l'assiège. ------------------------Chapitre 47 -- La vérité telle qu'elle est en Jésus Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 365 1 Dieu a manifesté un amour sans égal en livrant son Fils unique à la mort pour les pécheurs. Nous avons entière confiance en ce passage de l'Ecriture qui dit: "Dieu est amour" (1 Jean 4:8); néanmoins on a parfois perverti honteusement cette parole; une fausse interprétation a entraîné une erreur dangereuse. La sainte loi de Dieu est le seul étalon nous permettant d'estimer l'amour divin. Si nous ne la prenons pas pour notre étalon, nous nous créons un étalon de notre confection. Dieu nous a donné de précieux gages de son amour, mais nous ne devons pas attribuer à Jéhova une tendresse qui l'amènerait à accorder l'impunité. MC1 365 2 Le Créateur aime ses créatures, mais celui qui préfère le péché à la justice, l'erreur à la vérité, perpétue la transgression qui amena le malheur sur notre monde: il ne saurait être considéré avec faveur par le Dieu de vérité. Le chemin de la vérité et de la justice aboutit à la croix. Beaucoup se trompent au sujet des exigences de Dieu: ils leur font dire tout ce qui ne trouble pas leurs consciences, tout ce qui ne gêne pas leurs affaires; mais la vérité seule sanctifie. MC1 366 1 L'amour de Dieu manifesté en Jésus nous conduit à une juste conception du caractère de Dieu. En voyant le Christ percé pour nos péchés nous comprenons que nous ne pouvons transgresser la loi de Dieu et retenir sa faveur; nous voyons qu'en tant que pécheurs il nous faut nous approprier les mérites du Christ et cesser de pécher. Alors nous nous approchons de Dieu. Une idée correcte de l'amour de Dieu nous ôte toute envie d'en abuser. MC1 366 2 La croix du Christ atteste l'immutabilité de la loi divine -- elle atteste que Dieu nous a tant aimés qu'il a donné son Fils à la mort pour nos péchés; mais le Christ est venu, non pour anéantir la loi, mais pour l'accomplir. Pas un iota ou un trait de la loi ne pouvait être changé pour atteindre l'homme déchu. Jésus est mort pour que sa justice puisse être imputée au pécheur repentant, et pour que l'homme devienne capable d'observer la loi. MC1 366 3 Bien que l'amour de Dieu soit infini, le pardon ne peut être accordé au pécheur si ce n'est grâce au plan de la rédemption qui a entraîné la honte, le déshonneur, l'ignominie et la mort du Fils de Dieu. Cela devrait suffire à bannir à tout jamais l'idée entretenue par certaines personnes qui ont des prétentions de sainteté, selon laquelle sa mort a rendu inutile l'obéissance à la loi de Dieu. C'est à l'école du Christ qu'il nous faut, jour après jour, étudier le plan de la rédemption. Si nous cessons d'apprendre, nous cessons par là même d'être élèves à l'école du Christ. Mais si nous continuons d'étudier sous la direction du divin Maître, il nous ouvrira l'intelligence et nous fera apprendre les magnifiques leçons contenues dans la loi de Dieu. MC1 366 4 Avançons prudemment devant le Seigneur; combien de fois n'avons-nous pas violé nos engagements et oublié nos meilleures résolutions; combien de fois, en dépit de grandes lumières, n'avons-nous pas tourné le dos à Dieu pour rechercher nos idoles: pensons-y. Il est tout à fait indiqué que nous nous humiliions sous la puissante main de Dieu. Maturité dans l'expérience chrétienne MC1 367 1 C'est une chose naturelle pour nous d'avoir de nous-mêmes une plus haute opinion qu'il ne convient; si pénible que cela puisse être de nous connaître tels que nous sommes réellement, nous devrions demander à Dieu de nous révéler à nous-mêmes tels qu'il nous voit. Il ne suffit pas, cependant, de demander cette révélation de nous-mêmes; il faut encore prier pour que Jésus nous soit révélé en tant que Sauveur qui pardonne le péché. Quand nous verrons Jésus tel qu'il est, un vif désir s'emparera de nos coeurs d'être débarrassés de notre moi, afin que nous soyons remplis de toute la plénitude du Christ. Quand nous aurons fait cette expérience, nous nous ferons du bien mutuellement, et nous utiliserons tous les moyens possibles pour atteindre à une vraie piété. Il nous faut purifier nos âmes de toute souillure de la chair et de l'esprit, et achever notre sanctification dans la crainte de Dieu. MC1 367 2 L'amour d'un Dieu saint est un principe admirable, capable de nous assurer l'appui de l'univers aux heures de l'épreuve. Mais si, le temps de grâce échu pour nous, nous sommes trouvés transgresseurs de la loi divine, le Dieu d'amour deviendra un ministre de vengeance. Dieu ne tolère aucun compromis avec le péché. Quiconque désobéit sera puni. La colère de Dieu a frappé son Fils bien-aimé suspendu sur la croix du Calvaire à la place du transgresseur. Actuellement l'amour de Dieu se penche sur le plus vil, le plus misérable des pécheurs pourvu qu'il s'approche du Christ le coeur contrit. Il le saisit pour faire de lui un enfant de Dieu fidèle et obéissant; mais aucune âme ne peut être sauvée en demeurant dans le péché. MC1 367 3 Le péché est la transgression de la loi; le même bras qui aujourd'hui se montre puissant pour sauver exercera la même puissance pour punir le transgresseur qui aura dépassé les bornes de la patience divine. Quiconque refuse de rechercher la vie, de sonder les Ecritures afin d'y découvrir la vérité, de peur de se voir condamné dans ses habitudes, sera abandonné à l'aveuglement de son esprit et aux séductions de Satan. Dans la mesure où les croyants repentants et obéissants se verront protégés par l'amour de Dieu, les impénitents et les désobéissants seront abandonnés aux conséquences de leur ignorance et de la dureté de leur coeur, parce qu'ils n'auront pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. MC1 368 1 Beaucoup de ceux qui font profession de christianisme n'arrivent jamais à une maturité chrétienne. Ils admettent que l'homme est tombé, que ses facultés sont affaiblies, qu'il est devenu incapable de perfectionnement moral, mais ils affirment que le Christ s'est chargé de tout le fardeau des souffrances et du renoncement, et ils ne demandent pas mieux que de le lui laisser porter. Ils disent qu'il ne leur reste qu'à croire, alors que le Christ a dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. Jésus a observé les commandements de Dieu. Les pharisiens l'ont accusé de violer le quatrième commandement parce qu'il avait guéri entièrement un homme le jour du sabbat, mais Jésus demanda à ses accusateurs: "Je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l'homme: Etends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie. MC1 368 2 "Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent sur ce qu'ils feraient à Jésus." Luc 6:9-11. MC1 368 3 Loin d'apporter aux pharisiens la conviction que Jésus était le Fils de Dieu, ce miracle les remplit de rage, de voir que plusieurs des témoins du miracle glorifiaient Dieu. Jésus déclara que son oeuvre de miséricorde était permise le jour du sabbat. Les pharisiens, de leur côté, affirmaient que cela n'était pas légitime. Qui devons-nous croire? Le Christ a dit: "J'ai gardé les commandements de mon Père, et ... je demeure dans son amour." Jean 15:10. Nous sommes donc en parfaite sécurité quand nous marchons sur les traces de Jésus en gardant les commandements. Dieu nous a doués de facultés qui doivent être constamment exercées en coopération avec Jésus; il s'agit de travailler à notre salut avec crainte et tremblement, sachant que c'est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Ne jamais cesser d'avancer MC1 369 1 Nous ne devons jamais nous déclarer satisfaits, cesser de progresser et dire: "Je suis sauvé." Quand une telle idée est cultivée, les motifs de vigilance, de prière, d'efforts persévérants pour monter plus haut cessent d'exister. Aucune langue sanctifiée ne prononcera ces mots avant la venue du Christ, quand nous franchirons les portes de la cité de Dieu. Alors il sera tout à fait à propos de donner gloire à Dieu et à l'Agneau pour une éternelle délivrance. Aussi longtemps que quelqu'un est plein de faiblesse, -- incapable de se sauver par ses propres efforts, -- il ne devrait pas avoir l'audace de dire: "Je suis sauvé." MC1 369 2 Ce n'est pas au moment de revêtir l'armure que l'on peut s'attribuer la victoire, car il faut d'abord combattre et gagner la bataille. Celui-là seul qui persévère jusqu'à la fin sera sauvé. Le Seigneur a dit: Si le juste "se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui". Hébreux 10:38. Une âme qui ne va pas de l'avant de victoire en victoire recule vers la perdition. Il ne nous appartient pas d'évaluer un caractère. Nous avons assez vu ce qu'on appelle perfection ici-bas. Seule la sainte loi de Dieu nous permet de savoir si oui ou non nous marchons dans ses voies. Si nous désobéissons, nos caractères ne sont pas en accord avec la règle morale du gouvernement de Dieu, et c'est mentir que d'affirmer: "Je suis sauvé." Personne ne peut être sauvé en transgressant la loi de Dieu, fondement de son gouvernement au ciel et sur la terre. MC1 370 1 Ceux qui par ignorance se joignent aux rangs de l'ennemi et font écho aux paroles de leurs conducteurs religieux déclarant du haut de la chaire que la loi de Dieu ne lie plus la famille humaine, seront éclairés de manière à découvrir leur erreur pourvu qu'ils acceptent les preuves fournies par la Parole de Dieu. Jésus était l'ange caché dans la colonne de nuée de jour, de feu la nuit, qui commandait aux Hébreux d'enseigner la loi de Dieu, promulguée quand les fondements de la terre furent posés, alors que les étoiles du matin s'unissaient aux fils de Dieu pour chanter leur allégresse. MC1 370 2 La même loi fut proclamée avec majesté par la même voix du Sinaï, qui disait: "Ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux." Deutéronome 6:6-8. Les transgresseurs de la loi de Dieu s'impatientent quand on en fait mention; ils s'irritent quand on en parle. MC1 370 3 La Parole de Dieu est privée de son effet par des mensonges et des traditions. Satan a offert sa propre version de la loi de Dieu, et le monde l'a préférée à un "Ainsi dit le Seigneur". Le conflit initié dans le ciel au sujet de la loi de Dieu s'est poursuivi sur la terre quand Satan eut été expulsé du ciel. MC1 370 4 Nous devons toujours mieux nous rendre compte de notre grand besoin, afin d'apprécier notre Sauveur et de le faire connaître à d'autres. La profondeur de notre transgression n'apparaît que lorsqu'on mesure la longueur de la chaîne qui nous est jetée pour nous permettre de monter. Nous devrions faire un effort mental pour entrevoir la ruine effroyable que le péché nous a apportée; nous devrions nous efforcer de comprendre le plan divin qui a pour but de nous rendre la faveur divine. De savoir que le Fils bien-aimé de Dieu a dû venir dans notre monde pour livrer nos batailles à notre place et nous rendre capables de triompher en son nom, devrait à tout jamais humilier nos coeurs orgueilleux. Il suffira d'un seul regard jeté sur la croix du Calvaire pour faire cesser toute vantardise sur nos lèvres et nous faire écrier: "Impur, indigne de tant de souffrances, d'un tel prix payé pour mon rachat." MC1 371 1 L'ignorance et la propre suffisance vont de pair. La loi de Dieu a été donnée pour régler notre conduite; ses principes ont une grande portée. Aucun péché, aucun acte injuste n'échappe à sa condamnation. Le grand statut n'est que vérité; il raconte avec une exactitude infaillible l'histoire de la tromperie de Satan et la ruine de ceux qui l'ont suivi. Satan se vantait d'offrir des lois meilleures que les statuts et les jugements de Dieu; c'est pourquoi il fut banni du ciel. Il a renouvelé une tentative semblable sur la terre. Depuis le moment de sa chute il a tenté de tromper le monde, de conduire les hommes à la ruine, cela pour se venger de ce que Dieu l'a vaincu et précipité du ciel. Ses efforts pour se substituer à Dieu avec ses artifices sont constants et persistants. Il a retenu le monde captif dans ses filets; beaucoup, même au sein du peuple de Dieu, ignorent ses artifices et lui fournissent l'occasion de travailler à la ruine des âmes. Ils ne font pas preuve d'un zèle ardent pour exalter le Christ et annoncer aux multitudes qui périssent: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. MC1 371 2 Ceux qui ne connaissent pas la loi du gouvernement divin, telle qu'elle a été exposée sur la montagne, ignorent la vérité qui est en Jésus. Le Christ a révélé les principes à longue portée de la loi; il a commenté chaque précepte et s'est conformé à chacune de ses exigences dans sa vie exemplaire. Celui qui connaît la vérité telle qu'elle se trouve dans la loi connaît aussi la vérité en Jésus; si moyennant la foi en Christ il obéit aux commandements divins, sa vie est cachée avec Christ en Dieu. MC1 372 1 La connaissance des exigences de la loi aurait pour effet de dissiper le dernier rayon d'espoir de notre âme si un Sauveur n'avait été offert à l'homme; mais la vérité telle qu'elle est en Jésus est une saveur de vie pour la vie. Le Fils bien-aimé de Dieu est mort afin de nous imputer sa propre justice, mais non pour nous donner la liberté de violer la sainte loi de Dieu, comme Satan voudrait nous le faire accroire. La foi en Christ communique à l'homme la force morale qui lui permet de résister au mal. La sanctification est l'oeuvre de toute une vie MC1 372 2 L'oeuvre de la sanctification est l'oeuvre de toute une vie; elle doit se poursuivre continuellement; mais cette oeuvre ne peut s'accomplir dans un coeur qui rejette ou néglige la lumière sur n'importe quelle partie de la vérité. Une âme sanctifiée ne se résigne pas à l'ignorance; elle veut marcher dans la lumière qu'elle possède et aspire à plus de lumière encore. Semblable au mineur qui creuse à la recherche d'or et d'argent, le disciple du Christ recherche les trésors cachés de la vérité; il s'avance de lumière en lumière, augmentant sans cesse ses connaissances. Il croît sans cesse en grâce et dans la connaissance de la vérité. Le moi doit être vaincu. Tout défaut de caractère doit être discerné dans le grand miroir de Dieu. Nous voyons ainsi si oui ou non nous sommes condamnés par la règle divine du caractère. MC1 372 3 Si vous vous sentez condamnés, il n'y a qu'une chose à faire: se repentir devant Dieu d'avoir transgressé sa loi, avoir foi en notre Seigneur Jésus-Christ qui seul peut nous purifier du péché. Pour obtenir le ciel il faut se conformer aux saintes exigences de Dieu. Combattre selon les règles n'est pas lutter en vain. Croyez seulement à la vérité telle qu'elle est en Jésus, et vous serez fortifiés en vue de la bataille à livrer aux puissances des ténèbres. Les lutteurs d'autrefois s'efforçaient de gagner une couronne corruptible. Nous luttons en vue d'une couronne qui ne se flétrit pas. MC1 373 1 Satan fera usage de tous ses artifices et de toutes ses ruses pour amener notre ruine. Si vous vous rangez parmi ceux qui en prennent à leur aise, en disant des lèvres: "Je suis sauvé", alors que vous négligez les commandements de Dieu, vous serez perdus pour toujours. Jésus a prononcé des paroles terribles pour ceux qui en prennent à leur aise et qui restent inactifs. Celui qui obéit trouve en Jésus une vérité pleine de douceur. C'est la joie du Saint-Esprit. Laissez-vous donc persuader: ouvrez votre esprit et votre coeur pour accueillir tout rayon de lumière émanant du trône de Dieu. MC1 373 2 Ce n'est pas le temps d'être indifférent, négligent, et d'aimer le plaisir. Le Christ revient avec puissance et une grande gloire. Etes-vous prêts? Est-ce que vous vous débarrassez de vos péchés? Etes-vous sanctifiés par la vérité, conformément à la prière du Christ? Il a demandé, au sujet de ses disciples: "Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité." Jean 17:17. MC1 373 3 Les parents devraient élever leurs enfants dans la crainte du Seigneur, leur apprenant à se conformer joyeusement à la volonté divine. On ne peut surestimer les avantages d'une piété précoce. Pour beaucoup les impressions reçues au temps de la jeunesse durent jusque dans l'éternité. C'est pendant la jeunesse que les statuts et les commandements de Dieu s'inscrivent le plus aisément sur les tablettes de l'âme. On a beaucoup négligé d'instruire les enfants; on ne leur a pas présenté comme il le fallait la justice du Christ. MC1 373 4 Le temps de grâce nous est accordé pour que nous puissions former un caractère prêt pour l'éternité. Pensée solennelle: vos enfants sont confiés à vos soins pour que l'éducation que vous leur donnez forme en eux des caractères susceptibles d'être approuvés de Dieu et non point des caractères qui deviennent des jouets entre les mains de Satan et de ses anges. Du milieu de la colonne de nuée et de feu Jésus fit entendre sa voix et recommanda à son peuple d'instruire ses enfants avec diligence concernant les commandements de Dieu. Qui est-ce qui se conforme à ces instructions? Qui s'efforce de faire en sorte que ses enfants aient l'approbation divine? Qui se souvient constamment que les talents et les dons de ses enfants appartiennent à Dieu et devraient être entièrement consacrés à son service? MC1 374 1 Anne consacra Samuel au Seigneur, et Dieu se révéla à lui dès son enfance. Nous devrions nous donner beaucoup plus de peine pour nos enfants et notre jeunesse; car Dieu leur permettra de faire de grandes choses en son nom, enseignant la vérité dans des pays étrangers, à ceux qui gisent dans les ténèbres de l'erreur et de la superstition. Si vous gâtez vos enfants, faisant tous leurs caprices; si vous encouragez chez eux la coquetterie, la vanité et l'orgueil, vous ferez une oeuvre qui sera une source de désappointement pour Jésus, qui a payé un prix infini pour leur rachat. Il désire que les enfants le servent d'un coeur non partagé. MC1 374 2 Parents, une grande oeuvre vous attend pour Jésus qui a tout fait pour vous. Prenez-le pour votre guide et votre secours. Dieu ne vous a pas refusé le don le plus précieux qu'il pût vous offrir -- son Fils unique. Il ne faut pas empêcher enfants et jeunes gens de venir à Jésus. Satan cherche à s'attacher les enfants avec des liens d'acier; ce n'est que par des efforts personnels décisifs que vous réussirez à les conduire à Jésus. Il faudrait se donner plus de peine pour les enfants et les jeunes gens: ils sont l'espoir de l'Eglise. Joseph, Daniel et ses compagnons, Samuel, David, Jean, Timothée: autant d'exemples lumineux attestant que "le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel". Proverbes 9:10. MC1 375 1 Faisons des efforts plus énergiques si nous voulons que le Seigneur Jésus demeure avec nous en qualité de conseiller et d'assistant. La lumière qui émane du Fils de Dieu cloué à la croix peut ramener tous les égarés. Il possède une puissance capable de purifier le coeur et de transformer le caractère. Que tout vrai chrétien oeuvre en faveur des enfants et des jeunes gens, plaçant devant leurs yeux l'amour immaculé de Jésus. Alors l'attrait et les illusions du monde perdront leur force; on ne verra aucun avantage à suivre le sentier de la désobéissance. ------------------------Chapitre 48 -- La règle divine Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 376 1 Les commandements de Dieu ont une vaste et longue portée; ils résument en peu de mots tous les devoirs de l'homme. "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. ... Tu aimeras ton prochain comme toi-même." Marc 12:30, 31. La longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur de la loi de Dieu sont comprises dans ces paroles; en effet Paul déclare: "L'amour est ... l'accomplissement de la loi." Romains 13:10. L'unique définition du péché que nous trouvions dans la Bible, la voici: "Le péché est la transgression de la loi." 1 Jean 3:4. La Parole de Dieu déclare: "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu." Romains 3:23. "Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul." Romains 3:12. Beaucoup se trompent au sujet de l'état de leur coeur. Ils ne se rendent pas compte que le coeur naturel est trompeur par-dessus tout et désespérément mauvais. Ils se drapent dans leur propre justice et sont satisfaits quand ils ont atteint leur propre idéal humain quant au caractère; mais ils échouent lamentablement quand il s'agit d'atteindre l'idéal divin; ils ne peuvent satisfaire les exigences divines par eux-mêmes. MC1 377 1 Nous pouvons nous mesurer à notre propre étalon, nous comparer à d'autres et dire que nous faisons aussi bien que tel ou tel, mais la question à laquelle il faudra répondre au jugement est celle-ci: Obéissons-nous aux exigences du plus haut des cieux? Réalisons-nous l'idéal divin? Nos coeurs sont-ils en harmonie avec le Dieu du ciel? MC1 377 2 Tous les membres de la famille humaine ont transgressé la loi de Dieu; en tant que transgresseur de la loi l'homme est ruiné sans espoir; ennemi de Dieu, il est incapable de tout bien par ses propres forces. "L'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas." Romains 8:7. L'homme qui se regarde dans le miroir moral -- la sainte loi de Dieu -- se reconnaît pécheur, il se rend compte de son mauvais état, il se voit condamné sans appel par une juste loi. Cependant, il n'a pas été abandonné sans espoir à la détresse où l'a plongé le péché; en effet, c'est pour sauver le transgresseur de la ruine que Celui qui était égal à Dieu a offert sa vie sur le Calvaire. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Notre sacrifice propitiatoire MC1 377 3 Jésus était la majesté du ciel, le chef aimé des anges; ceux-ci se faisaient un plaisir de lui obéir. Il était un avec Dieu, "dans le sein du Père" (Jean 1:18), mais il n'a pas désiré être égal à Dieu tant que l'homme était perdu dans le péché et la misère. Il descendit de son trône, quitta son sceptre royal et sa couronne, et revêtit l'humanité par-dessus sa divinité. Il s'humilia jusqu'à la mort de la croix, pour que l'homme eût l'honneur de siéger avec lui sur son trône. Nous avons en lui une offrande parfaite, un sacrifice infini, un puissant Sauveur, capable de sauver jusqu'au bout tous ceux qui par lui s'approchent de Dieu. Son amour l'a poussé à venir révéler son Père, réconcilier l'homme avec Dieu, faire de lui une nouvelle créature renouvelée à l'image de son Créateur. MC1 378 1 Jésus est notre sacrifice expiatoire. Nous ne pouvons expier par nous-mêmes; mais nous pouvons, par la foi, accepter l'expiation déjà consommée. "Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu." 1 Pierre 3:18. "Ce n'est pas par des choses périssables ... que vous avez été rachetés,... mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache." 1 Pierre 1:18, 19. C'est par un sacrifice infini et par des souffrances indicibles que notre Rédempteur a mis le salut à notre portée. Il a passé dans ce monde privé d'honneurs, inconnu; par cette étonnante condescendance et cette humiliation il voulait exalter l'homme et lui conférer des honneurs éternels et d'immortelles joies dans les parvis célestes. Au cours des trente années de sa vie terrestre son coeur éprouva des angoisses inconcevables. Le sentier qui le conduisit du berceau au Calvaire était assombri par la tristesse et la douleur. Il fut un homme de douleurs, connaissant la souffrance, il éprouva des angoisses indescriptibles. Il aurait pu dire: "Regardez et voyez s'il est une douleur pareille à ma douleur." Lamentations 1:12. Lui qui haïssait le péché d'une parfaite haine, il rassembla sur son âme les péchés du monde entier. Quoique innocent, il subit le châtiment du coupable, il s'offrit comme le substitut du transgresseur. Chaque péché dont l'homme s'est rendu coupable pesait sur l'âme divine du Rédempteur du monde. Les mauvaises pensées, les mauvaises paroles, les mauvaises actions de chaque fils et de chaque fille d'Adam appelaient sur lui une rétribution du fait qu'il s'était substitué à l'humanité. Bien qu'il ne fût coupable d'aucun péché, son esprit était lacéré et blessé par les transgressions humaines; lui qui n'avait connu aucun péché devint péché pour nous, pour que par lui nous devinssions justice de Dieu. MC1 379 1 C'est volontairement que notre divin Substitut offrit son âme à l'épée de la justice, afin que nous ne périssions pas mais que nous eussions la vie éternelle. Le Christ a dit: "Je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre." Jean 10:17, 18. Aucun homme sur la terre, aucun ange du ciel, ne pouvait payer la peine du péché. Jésus était seul à pouvoir sauver l'homme rebelle. En lui la divinité et l'humanité étaient réunies, ce qui donnait de l'efficacité à l'offrande présentée sur la croix du Calvaire. A la croix la miséricorde et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées. MC1 379 2 Quand un pécheur contemple le Sauveur mourant au Calvaire, et se rend compte que c'est un Etre divin qui souffre, il demande la raison de ce grand sacrifice: alors la croix lui montre la loi de Dieu qui a été transgressée. La mort du Christ constitue un argument irréfutable en faveur de l'immutabilité et de la justice de la loi. C'est dans une prophétie relative au Christ qu'Esaïe a dit: "L'Eternel a voulu ... publier une loi grande et magnifique." Ésaïe 42:21. La loi n'a pas le pouvoir de pardonner à un coupable. Sa mission consiste à signaler ses défauts et à lui faire désirer Celui qui est puissant pour sauver, qui devient son substitut, son garant, sa justice. Jésus répond au besoin du pécheur, ayant pris sur lui les péchés du transgresseur. "Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous avons la guérison." Ésaïe 53:5 (V. synodale). Le Seigneur aurait pu retrancher le pécheur, le détruire complètement; le plan le plus coûteux fut préféré. Son grand amour apporte l'espoir au désespéré, le Fils unique s'offrant à porter les péchés du monde. Dès lors qu'il a vidé le ciel en nous communiquant un don aussi riche, il ne refusera aucun secours à l'homme pour lui permettre de saisir la coupe du salut et devenir un héritier de Dieu, cohéritier du Christ. Une révélation de l'amour divin MC1 380 1 Le Christ est venu révéler l'amour de Dieu au monde et attirer à lui-même tous les coeurs. "Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi." Jean 12:32. Le premier pas vers le salut consiste à se laisser attirer par l'amour du Christ. Dieu envoie aux hommes message sur message, les invitant à la repentance, afin qu'il puisse écrire le mot pardon en face de leurs noms. N'y aura-t-il point de repentance? Ses appels ne seront-ils pas entendus? Ses offres de grâce seront-elles ignorées, son amour complètement repoussé? Alors l'homme se priverait du seul moyen d'obtenir la vie éternelle; car Dieu ne pardonne qu'à l'homme repentant. Par les manifestations de son amour, par les supplications de son Esprit, il appelle l'homme à la repentance; la repentance est un don de Dieu; il fait d'abord un pénitent de celui qui deviendra l'objet de son pardon. La joie la plus douce qu'un homme puisse éprouver est le fruit d'une sincère repentance envers Dieu de celui qui a transgressé sa loi comme aussi de la foi en Christ Rédempteur et Avocat du pécheur. C'est pour que les hommes puissent éprouver la joie du pardon, la paix de Dieu, que le Christ les attire par la manifestation de son amour. S'ils se laissent attirer, soumettant leurs coeurs à l'action de sa grâce, il les conduira pas à pas vers une pleine connaissance de lui-même, et ceci est la vie éternelle. MC1 380 2 Le Christ est venu révéler au pécheur la justice et l'amour de Dieu, et pour accorder à Israël la repentance et la rémission des péchés. Quand le pécheur contemple Jésus élevé sur la croix, souffrant à la place du transgresseur, supportant le châtiment du péché; quand il voit combien Dieu déteste le mal et en donne une preuve effroyable par la mort sur la croix, et aussi combien il aime l'homme déchu, il est amené à la repentance envers Dieu en raison de sa transgression de la loi sainte, juste et bonne. Il exerce sa foi en Christ, le Sauveur divin devenu son substitut, son garant, son avocat, Celui qui est devenu le centre de sa vie. Dieu peut montrer sa miséricorde et sa vérité au pécheur repentant et le faire bénéficier de son pardon et de son amour. MC1 381 1 Mais Satan ne veut pas permettre à une seule âme d'échapper à la captivité du péché s'il peut l'empêcher par n'importe quel moyen. Tandis que le ciel s'est vidé par un don riche, -- car lorsque Dieu a donné son Fils, il a fait le cadeau le plus précieux du ciel, et les trésors du ciel nous sont devenus accessibles, -- l'ennemi s'efforce de présenter Dieu à l'âme repentante comme un être dur, inexorable, refusant le pardon au transgresseur. A diverses reprises j'ai reçu des lettres de personnes désespérées à cause de leurs péchés. Plus d'une m'a écrit: "Je crains qu'il n'y ait plus rien à faire pour moi. Y a-t-il encore un espoir pour moi?" Voici le message qui a été communiqué à ces pauvres âmes: "Espérez en Dieu. Le Père a plus de pain qu'il n'en faut. Levez-vous, et allez à votre Père. Il viendra de loin à votre rencontre. Il vous fera bénéficier de son amour et de sa compassion." MC1 381 2 Quand l'ennemi survient comme un fleuve, et cherche à vous submerger par le sentiment de votre péché, dites-lui: "Je sais que je suis pécheur. Sans cela, je n'aurais pas besoin du Sauveur, qui a dit: 'Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.' Marc 2:17. C'est justement parce que je suis pécheur que je suis autorisé à aller au Christ. Je suis pécheur et souillé, mais il a souffert l'humiliation et la mort, et il a détourné sur lui-même la malédiction qui eût dû me frapper. Je viens. Je crois. Je me réclame d'une promesse sûre: 'Quiconque croit en lui ne périt point, mais il a la vie éternelle.'" Jean 3:16. MC1 381 3 Une telle supplication faite dans un esprit de contrition se heurtera-t-elle à un refus? -- Non, absolument pas. La souffrance et la mort du Christ ont prouvé son amour sans borne pour l'homme. Il est désireux et capable de sauver complètement tous ceux qui viennent à Dieu par lui. MC1 382 1 Venez donc à Dieu comme un petit enfant qui se jette suppliant à ses pieds; il n'est pas nécessaire de monter au ciel pour en faire descendre Jésus; il est toujours près de nous. C'est lui qui nous dit: "Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." Apocalypse 3:20. Le Christ est prêt à prendre possession du temple de notre âme si nous lui en donnons la possibilité. Il se donne comme attendant et frappant à la porte du coeur. Pourquoi donc n'entre-t-il pas? Parce que l'amour du péché a fermé la porte du coeur. Dès que nous consentirons à renoncer au péché, à nous reconnaître coupables, la barrière qui nous sépare du Sauveur sera ôtée. ------------------------Chapitre 49 -- Se livrer et confesser Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 383 1 Pour nous repentir de nos péchés il n'est pas nécessaire de nous enfermer dans une cellule, comme l'a fait Luther, et nous imposer des pénitences destinées à expier nos péchés, comme si l'on pouvait par là gagner la faveur divine. La question a été posée: "Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles? -- On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Eternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu." Michée 6:7, 8. Le psalmiste a dit: "O Dieu! tu ne dédaignes pas un coeur brisé et contrit." Psaumes 51:19. Jean écrit: "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner." 1 Jean 1:9. L'unique raison pour laquelle nos péchés ne nous ont pas été remis, c'est que nous n'avons pas reconnu, devant Celui que nous avons blessé par nos transgressions, percé par nos péchés, que nous sommes fautifs, tributaires de sa miséricorde. Une confession jaillissant du plus profond de l'âme trouvera son chemin jusqu'au coeur de l'infinie pitié, car le Seigneur se tient tout près de celui qui a le coeur brisé; il sauve celui qui a l'esprit contrit. MC1 384 1 Quelle erreur ne commettent pas ceux qui s'imaginent que la confession du péché amène un amoindrissement de leur dignité et nuit à leur influence sur leurs semblables! Il en est qui s'attachent à cette fausse idée; aussi, tout en étant conscients de leurs fautes, ils négligent de les confesser, de réparer les torts qu'ils ont fait à d'autres personnes; de cette manière ils empoisonnent leur vie et assombrissent celle des autres. Confesser vos péchés ne nuira pas à votre dignité. Fi de cette fausse dignité! Laissez-vous choir sur le Roc; vous serez brisés et le Christ vous conférera une vraie et céleste dignité. Que personne ne soit empêché de confesser son péché par l'orgueil, le respect de soi-même, ou la propre justice; il pourra alors se prévaloir de la promesse: "Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde." Proverbes 28:13. N'essayez pas de cacher quelque chose à Dieu; ne négligez pas de confesser vos fautes à vos frères. "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris." Jacques 5:16. Au jour final du rendement des comptes plus d'un pécheur se verra reprocher un péché non confessé; mieux vaut vous attaquer à vos péchés maintenant, les confesser et les abandonner, pendant que le Sacrifice expiatoire plaide encore en votre faveur. Ne manquez pas de vous enquérir de la volonté de Dieu sur ce sujet. La santé de votre âme et le salut d'autrui dépendent de la manière dont vous vous conduirez dans cette question. "Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous." 1 Pierre 5:6, 7. Un coeur humble et brisé est à même d'apprécier, au moins en partie, l'amour de Dieu et la croix du Calvaire. Grande sera la bénédiction expérimentée par celui qui remplira la condition exigée pour bénéficier de la faveur de Dieu. Un appel à la reddition MC1 385 1 Il nous faut livrer nos coeurs à Dieu pour qu'il nous renouvelle, nous sanctifie, et nous qualifie en vue des parvis célestes. N'attendons pas un temps plus favorable; c'est aujourd'hui qu'il nous faut nous donner à lui en refusant de servir plus longtemps le péché. Vous imaginez-vous pouvoir vous défaire du péché peu à peu? Rejetez instantanément cette chose maudite. Haïssez ce que hait le Christ, aimez ce qu'il aime. N'a-t-il pas, par sa mort et ses souffrances, pourvu à ce que vous soyez purifiés de votre péché? Quand nous commençons à comprendre que nous sommes pécheurs et que nous tombons sur le Roc pour y être brisés, les bras éternels nous entourent et nous sommes ramenés tout près du coeur de Jésus. Alors nous serons charmés par son amabilité et dégoûtés de notre propre justice. Il faut nous approcher du pied de la croix. Plus nous nous humilierons là, plus sublime nous paraîtra l'amour de Dieu. La grâce et la justice du Christ ne seront d'aucune utilité à celui qui se croit en santé, qui se juge suffisamment bon, qui est satisfait de sa condition. Pas de place pour le Christ dans le coeur qui n'éprouve aucun besoin de lumière et de secours divins. MC1 385 2 Jésus a dit: "Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux." Matthieu 5:3. Il y a une plénitude de grâce en Dieu; nous pouvons obtenir une large mesure de son Esprit et de sa puissance. Ne vous nourrissez pas des gousses de la propre justice; allez plutôt au Seigneur. Il vous réserve la plus belle robe et ses bras vous sont ouverts. Le Christ dira: "Otez-lui les vêtements sales, et revêtez-le de vêtements magnifiques." Venez en pécheur repentant MC1 385 3 Attendrons-nous jusqu'à ce que nous nous sentions nettoyés? -- Non, le Christ a promis que "si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité". 1 Jean 1:9. Dieu vous met à l'épreuve par sa Parole. N'attendez pas d'éprouver de violentes émotions avant de croire que Dieu vous a entendus; le sentiment n'est pas un critère sûr, car les émotions sont aussi changeantes que les nuages. Votre foi a besoin d'un fondement plus solide. La parole du Seigneur possède une puissance infinie, sur laquelle vous pouvez compter; n'a-t-il pas dit: "Demandez et vous recevrez"? Regardez au Calvaire. Jésus ne s'est-il pas déclaré votre avocat? N'a-t-il pas dit: quoi que ce soit que vous demanderez en son nom, vous le recevrez? Il ne faut pas que vous dépendiez de votre bonté ou de vos bonnes oeuvres. Il vous faut vous approcher en comptant sur le Soleil de justice et croire que le Christ a ôté vos péchés et vous a imputé sa justice. MC1 386 1 Il faut vous approcher de Dieu comme des pécheurs repentants, au nom de Jésus, l'Avocat divin, d'un Dieu qui est un Père miséricordieux, prêt à pardonner, et croire qu'il fera ce qu'il a promis. Que ceux qui désirent la bénédiction divine frappent et attendent près du trône de la grâce, avec une ferme assurance, en disant: "C'est toi, Seigneur, qui as dit: Quiconque demande reçoit; celui qui cherche trouve; on ouvrira à celui qui frappe." Le Seigneur désire que ceux qui sont à la recherche de Dieu croient qu'il est capable de tout faire. MC1 386 2 Le Seigneur a voulu nous montrer à quel point Dieu est disposé à écouter et à répondre à nos requêtes en recourant à une comparaison familière: "Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent." Matthieu 7:9-11. Le Christ nous a invités à croire que Dieu est disposé à nous aider, en tirant argument de l'amour naturel que les parents nourrissent pour leur progéniture. Quel père pourrait se détourner de son fils s'il lui demande du pain? Ce serait déshonorer Dieu de s'imaginer qu'il ne répondra pas à l'appel de ses enfants. Croirons-nous un parent capable de badiner avec son enfant, ne provoquant son attente que pour le décevoir? Un père donnera-t-il une pierre à son enfant après lui avoir promis un mets appétissant et nutritif? Si vous qui êtes humains et mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent! Le Seigneur promet le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. MC1 387 1 Le Christ ajoute sa propre justice à la confession du pécheur repentant et croyant, pour que la prière de l'homme déchu monte en agréable odeur, comme un encens, devant le Père, et que la grâce divine soit communiquée à l'âme croyante. A l'âme tremblante et repentante Jésus dit: "Qu'il saisisse ma force, qu'il fasse la paix avec moi, qu'il fasse la paix avec moi!" Ésaïe 27:5 (V. Darby). "Venez et plaidons! dit l'Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine." Ésaïe 1:18. Voulez-vous lui permettre de discuter avec vous? Voulez-vous lui confier votre âme comme au fidèle Créateur? Venez donc, vivons à la lumière de sa face, et prions avec David: "Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige." Psaumes 51:9. Par la foi appliquez le sang du Christ à votre coeur, cela seul peut vous rendre plus blancs que neige. Vous allez me dire: "Un tel abandon de mes idoles me brisera le coeur." Renoncer à tout pour Dieu est justement ce que signifie tomber sur le Roc et s'y briser. Renoncez donc à tout pour lui; vous êtes sans valeur à moins d'être brisés. MC1 387 2 La justice du Christ se manifestera comme votre justice, la vertu du Christ deviendra la vôtre dès que vous vous détournerez des citernes crevassées qui ne retiennent pas d'eau pour venir directement à Dieu, au nom de Jésus votre Avocat, demandant les choses dont vous avez besoin. Vous comprendrez alors que la justification ne peut être obtenue que moyennant la foi en Christ; car c'est en Jésus qu'est révélée la perfection du caractère divin; sa vie manifeste l'opération des principes de la sainteté. Le sang expiatoire du Christ libère le pécheur de l'esclavage et de la condamnation; grâce à la perfection du Substitut innocent, notre Garant, il peut courir dans la lice d'une humble obéissance à tous les commandements de Dieu. Hors du Christ il se trouve sous la condamnation de la loi, pécheur encore; par la foi en Christ il est rendu juste devant Dieu. ------------------------Chapitre 50 -- Venez, cherchez et trouvez Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 389 1 Aucune possibilité pour l'homme de se sauver. Il peut se tromper à cet égard, mais il ne peut se sauver. Seule la justice du Christ est valable pour son salut; elle est un don de Dieu. C'est le vêtement de noces qui vous permettra de figurer comme un hôte bienvenu au souper de noces de l'Agneau. Saisissez le Christ par la foi, sans délai; vous serez une nouvelle créature en Christ, lumière du monde. MC1 389 2 Le Christ est appelé "le Seigneur de la justice"; chacun devrait dire avec foi: "Le Seigneur ma justice." Quand la foi aura saisi ce don de Dieu, nous louerons Dieu et nous pourrons dire à d'autres: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Nous pourrons alors parler du plan du salut à ceux qui sont perdus, leur dire: alors que le monde gisait sous la malédiction du péché, le Seigneur a fait une offre de grâce au pécheur tombé et désespéré; nous pourrons leur faire connaître la valeur et la signification de sa grâce. La grâce est une faveur non méritée. Les anges qui n'ont rien connu du péché ne savent pas ce qu'est une grâce exercée en leur faveur; mais notre état de péché nécessite l'exercice d'une grâce de la part d'un Dieu miséricordieux. C'est la grâce qui a envoyé notre Sauveur chercher les égarés pour les ramener au bercail. MC1 390 1 Votre âme éprouve-t-elle un besoin? Avez-vous faim et soif de justice? C'est alors la preuve que le Christ a agi sur vos coeurs pour vous faire éprouver ce besoin, afin qu'il soit recherché et supplié de faire pour vous, par le don du Saint-Esprit, ce que vous ne pouvez faire par vous-mêmes. Le Seigneur ne pose qu'une condition: que vous ayez faim de sa grâce, que vous désiriez son conseil, que vous soupiriez après son amour. "Demandez." Ainsi on verra que vous êtes conscient de votre besoin; vous recevrez si vous demandez avec foi. Le Seigneur s'est engagé; il ne faillira pas à sa parole. Si vous sentez et savez que vous êtes pécheur, cela suffit pour implorer sa grâce et sa compassion. La condition exigée pour aller à Dieu, ce n'est pas que vous soyez saint; c'est que vous demandiez à Dieu de vous nettoyer de tout péché, de vous purifier de toute iniquité. Alors pourquoi attendre plus longtemps? Pourquoi ne pas prendre Dieu au mot et lui dire: MC1 390 2 "Voici, Seigneur, je me donne à toi, Je ne puis faire autre chose." MC1 390 3 Si Satan vient projeter son ombre entre vous et Dieu, vous accusant de péché, vous tentant de vous défier de Dieu et de douter de sa miséricorde, dites: Je ne peux permettre que mes faiblesses s'interposent entre moi et Dieu; car il est ma force. Mes péchés, qui sont nombreux, sont placés sur Jésus, mon divin Substitut et Sacrifice. "Je n'apporte rien dans mes mains. MC1 390 4 Je m'accroche simplement à ta croix." MC1 390 5 Personne ne peut, en regardant en soi, trouver quoi que ce soit dans son caractère qui soit de nature à le recommander à Dieu ou lui donner l'assurance qu'il sera favorablement reçu. Ce n'est que par l'intermédiaire de Jésus, donné par le Père pour le salut du monde, que le pécheur peut avoir accès auprès de Dieu. Jésus est notre seul Rédempteur, Avocat et Médiateur; en lui seul réside notre espoir de pardon, de paix, de justice. C'est uniquement par la vertu du sang du Christ que l'âme atteinte par la maladie du péché peut retrouver la santé. Le Christ est le parfum, le saint encens qui permet au Père d'accepter notre requête. Dès lors, ne pouvez-vous pas dire: MC1 391 1 "Tel que je suis, sans rien à moi, Sinon ton sang versé pour moi! Et ta voix qui m'appelle à toi, Agneau de Dieu, je viens." MC1 391 2 Aller au Christ n'exige pas un effort mental pénible et douloureux; il s'agit simplement d'accepter le salut de Dieu aux conditions clairement établies dans sa Parole. Cette invitation nous est adressée: "O vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux! Et vous qui n'avez pas d'argent, venez, achetez et mangez! Venez, achetez sans argent, sans rien payer, du vin et du lait! Pourquoi dépensez-vous de l'argent pour un pain qui ne nourrit pas? Pourquoi donnez-vous votre travail pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez, écoutez-moi, et vous mangerez ce qui est bon, et vous vous délecterez des mets les plus savoureux." Ésaïe 55:1, 2 (V. synodale). La justice se trouve en Christ MC1 391 3 Venez donc, cherchez et trouvez. Le réservoir de la puissance est ouvert, bien rempli et d'accès libre. Venez avec des coeurs humbles, sans penser que vous devez d'abord mériter la faveur de Dieu par quelque bonne oeuvre, ou que vous devez devenir meilleur avant de vous présenter devant le Christ. Vous êtes impuissants pour faire ce qui est bien; vous êtes incapables d'améliorer votre condition. Pas de mérite, pas de justice en dehors du Christ. Notre état de péché, notre faiblesse nous placent dans l'impossibilité de paraître devant Dieu à moins d'être revêtus de la justice immaculée du Christ. Il faut que nous soyons trouvés en lui ayant non pas notre propre justice, mais celle qui existe en Christ. Alors au nom qui est au-dessus de tout nom, le seul nom donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés, réclamez-vous de la promesse divine et dites: "Seigneur, pardonne mon péché; je place ma main dans la tienne; sans ton secours je vais périr. Je crois maintenant." Le Sauveur dit au pécheur repentant: "Nul ne vient au Père que par moi." Jean 14:6. "Et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi." Jean 6:37. "Je suis ton salut!" Psaumes 35:3. MC1 392 1 En vous laissant attirer par le Christ, en vous unissant à lui, vous manifestez une foi salutaire. Cela ne sert à rien de s'entretenir occasionnellement de sujets religieux, de demander des bénédictions spirituelles sans éprouver une réelle faim de l'âme et une foi vivante. La foule curieuse qui se pressait autour du Christ n'était nullement vivifiée par ce contact. Mais quand une pauvre femme souffrante, malade depuis douze ans, sentant son grand besoin, étendit la main pour toucher le bord de son vêtement, elle ressentit sa vertu guérissante. Ici c'était l'attouchement de la foi, et Jésus l'a reconnu. Il savait qu'une force s'était dégagée de lui; promenant son regard sur la foule il demanda: "Qui m'a touché?" Luc 8:45. Etonnés par cette question les disciples répondirent: "Maître, la foule t'entoure et te presse, et tu dis: Qui m'a touché? Mais Jésus répondit: Quelqu'un m'a touché, car j'ai connu qu'une force était sortie de moi. La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant. Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix." Luc 8:45-48. La foi qui est efficace pour établir un contact vital avec le Christ exprime de notre part une préférence suprême, une parfaite confiance, une entière consécration. La foi agit par amour et purifie l'âme. Elle produit dans la vie du disciple du Christ une vraie obéissance aux commandements de Dieu, car l'amour de Dieu et l'amour de l'homme résultent d'un rapport vital avec le Christ. "Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas." Romains 8:9. MC1 393 1 Jésus a dit: "Je suis le cep, vous êtes les sarments." Jean 15:5. Peut-on imaginer un rapport plus étroit? Les fibres du sarment sont identiques à celles du cep. La communication de la vie, de la force, de la nourriture du cep aux sarments est constante, ininterrompue. La racine envoie la nourriture aux sarments. Tel est le rapport qui existe entre le croyant et le Christ s'il demeure en Christ et tire de lui sa nourriture. C'est uniquement par l'exercice d'une foi personnelle que ce rapport spirituel peut être établi entre le Christ et une âme. "Sans la foi il est impossible de lui être agréable." Hébreux 11:6. En effet, c'est la foi qui nous met en rapport avec la puissance du ciel et nous rend capables de tenir tête aux puissances des ténèbres. "La victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi." 1 Jean 5:4. La foi familiarise l'âme avec l'existence et la présence de Dieu; si nous vivons avec l'unique préoccupation de glorifier Dieu, nous discernons toujours mieux la beauté de son caractère, l'excellence de sa grâce. Nos âmes acquièrent une force spirituelle, dès lors que nous respirons une atmosphère céleste; certains que Dieu se tient à notre droite, nous restons inébranlables. Nous sommes élevés au-dessus du monde, nous contemplons Celui qui se distingue entre dix mille, dont toute la personne est pleine de charme; à force de le contempler nous lui devenons semblables. ------------------------Chapitre 51 -- Unis au cep vivant Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 394 1 "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles." 2 Corinthiens 5:17. Il n'y a que la puissance divine qui puisse régénérer le coeur humain et imprégner les âmes de l'amour du Christ pour ceux qu'il a voulu sauver par sa mort. Le fruit de l'Esprit c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la foi, la douceur, la tempérance. Dès qu'un homme est converti à Dieu, il éprouve de nouveaux goûts, au point de vue moral, il reçoit une nouvelle force, il apprend à aimer ce que Dieu aime; car les chaînes d'or des immuables promesses rattachent sa vie à celle de Jésus. L'amour, la joie, la paix, une gratitude inexprimable envahissent son âme; les bénédictions dont il est l'objet le font s'écrier: "Ta bonté me rend fort." Psaumes 18:36 (V. synodale). MC1 394 2 Ceux qui attendent un changement de caractère magique sans un effort décisif de leur part pour vaincre le péché, vont au-devant d'une déception. Aussi longtemps que nous regardons à Jésus, nous n'avons rien à craindre; aucune raison de douter de ceci: il est capable de sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui; cependant, il faut toujours craindre que la vieille nature ne reprenne le dessus, que l'ennemi n'imagine quelque piège pour nous rendre à nouveau captifs. Il faut travailler à notre salut avec crainte et tremblement, sachant que c'est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Avec nos moyens limités nous devons être saints dans notre sphère comme Dieu est saint dans la sienne. Dans la mesure de nos capacités nous devons manifester la vérité, l'amour et l'excellence du caractère divin. Comme la cire reçoit l'empreinte du sceau, notre âme doit subir l'empreinte de l'Esprit de Dieu et retenir l'image du Christ. MC1 395 1 Jour après jour nous devons croître en amabilité spirituelle. Souvent nous ne réussirons pas à copier le modèle divin. Il nous faudra plus d'une fois nous prosterner aux pieds de Jésus et pleurer sur nos manquements et nos fautes; ne nous décourageons pas; prions avec plus de ferveur, croyons plus fortement, efforçons-nous à nouveau, avec plus de résolution, de grandir à la ressemblance du Seigneur. Dans la mesure où nous nous défierons de nos propres forces, nous nous confierons à la puissance du Rédempteur et nous rendrons gloire au Seigneur, qui est le salut de notre face et notre Dieu. MC1 395 2 Partout où il y a une union avec le Christ, il y a l'amour. Où manque l'amour, tous les autres fruits sont vains. L'amour de Dieu et du prochain constitue l'essence même de la religion. Impossible d'aimer le Christ sans aimer ses enfants. Unis au Christ, nous avons sa pensée. La pureté et l'amour resplendissent dans le caractère, la douceur et la vérité gouvernent la vie. Même dans l'expression du visage il se produit un changement. Quand le Christ demeure dans une âme, il exerce une influence transformatrice; l'aspect extérieur atteste la paix et la joie qui règnent à l'intérieur. Nous nous désaltérons à la source de l'amour du Christ, tout comme le sarment tire du cep son aliment. Si nous sommes greffés sur le Christ, si par toutes nos fibres nous sommes rattachés au Cep vivant, nous porterons d'abondantes grappes d'un fruit délicieux. Unis à Celui qui est lumière, nous deviendrons des transmetteurs de lumière; nos paroles et nos actions projetteront la lumière sur le monde. Les vrais chrétiens sont liés par la chaîne de l'amour qui relie la terre au ciel, l'homme fini au Dieu infini. La lumière qui resplendit sur la face de Jésus-Christ brille dans le coeur de ses disciples pour la gloire de Dieu. MC1 396 1 C'est par la contemplation que nous sommes transformés; en méditant sur les perfections du divin Modèle, nous aurons le désir d'être complètement transformés, renouvelés à l'image de sa pureté. Par la foi au Fils de Dieu cette transformation s'opère dans le caractère; l'enfant de colère devient enfant de Dieu. Il passe de la mort à la vie; devenu spirituel, il discerne les choses spirituelles. La sagesse divine éclaire son esprit; il découvre des choses admirables dans la loi de Dieu. Une telle oeuvre de transformation se poursuit chez l'homme qui a été converti par la vérité. Sa faculté de compréhension va en augmentant. Ayant appris à obéir à Dieu, il a la pensée du Christ, la volonté de Dieu devient la sienne. MC1 396 2 Celui qui se place sans réserve sous la direction de l'Esprit de Dieu constatera que son esprit s'élargit et se développe. Au service de Dieu il acquiert une éducation qui n'est pas unilatérale et déficiente, à sens unique, mais qui est équilibrée et complète. Les faiblesses qui se manifestaient par une volonté vacillante et un caractère impuissant disparaissent; une consécration constante et une piété sincère établissent un rapport si étroit avec le Christ qu'il a sa pensée. Un avec le Christ, il est sain et fort dans ses principes. Sa faculté de perception est claire; il fait preuve de cette sagesse qui procède de Dieu. Jacques a dit: "Lequel d'entre vous est sage et intelligent? Qu'il montre ses oeuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse." Jacques 3:13. "La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité et d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix." Jacques 3:17, 18. Voilà la sagesse qui sera manifestée chez celui qui saisit la coupe du salut et invoque le nom du Seigneur. Ce salut offre le pardon au transgresseur et une justice qui supportera l'examen de l'Omniscient; il donne la victoire sur le puissant ennemi de Dieu et de l'homme; il communique vie éternelle et joie à celui qui le reçoit; il est un thème réjouissant pour les humbles qui en entendent parler et sont dans l'allégresse. La parabole de la brebis perdue MC1 397 1 La belle parabole du Christ, d'une brebis perdue, du berger qui a laissé les quatre-vingt-dix-neuf pour aller à la recherche de celle qui était perdue, illustre l'oeuvre du Christ, la condition du pécheur, et les réjouissances de l'univers à l'occasion d'une âme sauvée. Le berger n'a pas négligé la brebis, en disant: "Il m'en reste quatre-vingt-dix-neuf et il me sera difficile d'aller à la recherche de la brebis égarée; qu'elle revienne, je lui ouvrirai la porte du bercail; je ne puis lui courir après." Non, à peine la brebis s'est-elle égarée que son visage se couvre de tristesse et d'anxiété. Il compte et recompte le troupeau; il ne dort pas quand il a acquis la certitude qu'il manque une brebis. Il laisse les quatre-vingt-dix-neuf dans le bercail; si sombre et orageuse que soit la nuit, si périlleux et désagréable que soit le chemin, aussi longue et fatigante la recherche, il ne se lasse, il ne se décourage pas jusqu'à ce qu'il ait trouvé la brebis égarée. Quand il l'a trouvée, il place sur son épaule la brebis fatiguée, épuisée; heureux de n'avoir pas cherché en vain, il ramène au bercail la brebis égarée. Sa gratitude s'exprime par des chants mélodieux; il invite ses amis et ses voisins: "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue." Luc 15:6. De même, quand un égaré est trouvé par le Berger des brebis, les anges du ciel répondent à la note joyeuse que le Berger fait entendre. Quand l'homme perdu est trouvé, le ciel et la terre s'unissent pour rendre grâces et se réjouir. "Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.". Luc 15:7. ------------------------Chapitre 52 -- Le Christ, notre souverain sacrificateur Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 399 1 La justice exige non seulement que le péché soit pardonné, mais aussi que la peine de mort soit infligée. En donnant son Fils unique, Dieu a rempli ces deux conditions. En mourant en lieu et place de l'homme, le Christ a subi la peine et rendu possible le pardon. MC1 399 2 Par le péché l'homme s'est coupé de la vie divine. Les machinations de Satan, l'auteur du péché, ont paralysé son âme. Privé du sentiment du péché, il est incapable d'apprécier la nature divine et de se l'approprier. Fût-elle placée à sa portée, son coeur naturel ne lui trouverait rien de désirable. Satan l'a ensorcelé. Tous les subterfuges ingénieux que le diable peut imaginer lui sont présentés pour empêcher tout bon mouvement. Chaque faculté et chaque capacité que Dieu lui a accordée se retourne comme une arme meurtrière contre le divin Bienfaiteur. Bien que Dieu l'aime, il ne peut lui communiquer ses dons et ses bienfaits comme il le désire. MC1 399 3 Mais Dieu ne se laissera pas surmonter par Satan. Il a envoyé son Fils dans le monde pour qu'en assumant la forme et la nature humaines, l'humanité et la divinité réunies en lui élèvent l'homme dans l'échelle des valeurs morales aux yeux de Dieu. MC1 400 1 Il n'existe aucun autre moyen de salut pour l'homme. "Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15:5), a dit le Christ. Grâce au Christ, et seulement grâce à lui, les sources de la vie peuvent vivifier la nature de l'homme, transformer ses goûts, diriger ses affections vers le ciel. Grâce à l'union de la nature divine avec l'humaine, le Christ peut éclairer l'entendement et infuser ses propriétés vivifiantes à l'âme morte dans ses fautes et ses péchés. MC1 400 2 Quand un esprit est attiré au pied de la croix du Calvaire, sa vue, quoique imparfaite, discerne le Christ sur cette croix d'ignominie. Pourquoi est-il mort? En conséquence du péché. Qu'est-ce que le péché? La transgression de la loi. Alors les yeux s'ouvrent sur la vraie nature du péché. La loi violée ne peut pardonner au transgresseur. Elle est notre pédagogue, elle nous voue au châtiment. Où se trouve le remède? La loi nous chasse auprès du Christ, suspendu à la croix pour communiquer sa justice à l'homme déchu, pécheur, et le présenter ainsi à son Père revêtu de sa justice. MC1 400 3 Le Christ crucifié ne se contente pas d'attirer les hommes à la repentance envers Dieu dont la loi a été transgressée, -- et dont le pardon doit être recherché par le repentir, -- mais il a satisfait à la justice; il s'est offert en expiation. Son sang répandu, son corps brisé, donnent satisfaction à la loi violée; ainsi se trouve comblé le fossé creusé par le péché. Il a souffert dans sa chair afin de couvrir le pécheur sans défense par son corps blessé et brisé. La victoire remportée par sa mort au Calvaire brise à jamais le pouvoir accusateur que Satan exerce sur l'univers et réduit au silence ses accusations selon lesquelles l'abnégation est absente chez Dieu et n'est pas nécessaire, par conséquent, chez la famille humaine. MC1 400 4 Dans le ciel Satan avait occupé la première place après le Fils de Dieu. Il était le premier parmi les anges. Il avait exercé une influence délétère, mais Dieu ne pouvait pas, en l'éloignant avec ses mauvaises influences, le montrer sous son vrai jour et gagner par là l'accord du ciel tout entier. Son pouvoir allait croissant et le mal restait caché. C'était un pouvoir mortel pour l'univers, mais la sécurité des mondes et du gouvernement céleste exigeait que ce pouvoir pût se développer et se faire connaître sous son vrai jour. Abnégation divine MC1 401 1 En poursuivant le Christ de son inimitié jusqu'à le faire suspendre à la croix du Calvaire, le corps blessé et meurtri, le coeur brisé, Satan s'est complètement aliéné l'affection de l'univers. On a vu alors que Dieu avait fait preuve d'une abnégation totale en se donnant par son Fils pour les péchés du monde par amour pour l'humanité. Le Créateur fut révélé en la personne du Fils du Dieu infini. La question: "Peut-il y avoir abnégation en Dieu?" a reçu une réponse définitive. En condescendant à être fait chair, le Christ, qui était Dieu, assuma l'humanité et poussa l'obéissance jusqu'à la mort, accomplissant ainsi un sacrifice infini. MC1 401 2 Le Christ endura tous les sacrifices auxquels un être humain puisse être soumis; Satan mit tout en oeuvre pour l'induire en tentation; mais plus forte était la tentation, plus parfait était le sacrifice. Tout ce qu'un homme peut endurer en luttant contre Satan, le Christ l'a enduré dans sa nature divino-humaine. Obéissant, sans péché jusqu'à la fin, il mourut pour l'homme, dont il fut le substitut et le garant, endurant tout ce que les hommes ont jamais enduré de la part du séducteur, et cela pour assurer la victoire de l'homme en le faisant participer à la nature divine. MC1 401 3 Chez quiconque est disposé, comme le Christ, à tout sacrifier, la vie elle-même, pour l'amour de la vérité, la vérité pure triomphe du mensonge, l'honnêteté et l'intégrité de la ruse et de l'intrigue. Ce n'est pas toujours facile de résister aux désirs de Satan. Il faut pour cela tenir fermement à la nature divine, du commencement à la fin; sinon cela n'est pas possible. Par sa mort sur la croix du Calvaire le Christ a remporté une victoire qui a largement ouvert la voie à l'homme pour lui permettre de garder la loi de Dieu par Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Aucune autre voie n'est possible. MC1 402 1 La justice du Christ est offerte au pécheur comme un libre don qu'il n'a qu'à accepter. Il n'a rien en lui qui ne soit souillé et corrompu, contaminé par le péché, et qui répugne absolument à un Dieu pur et saint. L'homme ne peut s'approcher de Dieu qu'au travers du caractère juste de Jésus-Christ. MC1 402 2 En tant que souverain sacrificateur exerçant ses fonctions au-delà du voile, le Christ a immortalisé le Calvaire: bien que vivant pour Dieu il ne cesse de mourir au péché, de sorte que si quelqu'un vient à pécher il a un avocat auprès du Père. MC1 402 3 Il sortit du tombeau environné d'une nuée d'anges, étonnamment revêtu de puissance et de gloire -- la divinité et l'humanité combinées. Il s'empara du monde que Satan avait revendiqué comme son domaine; par l'oeuvre magnifique accomplie par le don de sa vie il rendit la faveur divine à toute la famille humaine. MC1 402 4 Que personne ne s'imagine, en adoptant un point de vue limité, étroit, qu'une oeuvre quelconque de l'homme puisse le moins du monde payer la dette de ses transgressions. Ce serait une erreur fatale. Comprenez bien: il s'agit d'abandonner vos illusions et de réfléchir à l'expiation avec un coeur humble. Cette question est si mal comprise que des milliers et des milliers de prétendus enfants de Dieu ne sont en définitive que des enfants du malin; et cela parce qu'ils font dépendre leur salut de leurs propres oeuvres. Dieu a toujours exigé les bonnes oeuvres prescrites par la loi, mais le péché de l'homme ayant ôté toute valeur à ses bonnes oeuvres, il n'y a que la justice du Christ qui soit valable. Le Christ peut sauver parfaitement, étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Tout ce qu'un homme peut faire en vue de son propre salut, c'est de répondre à l'invitation: "Que celui qui veut prenne de l'eau de la vie, gratuitement." Apocalypse 22:17. Aucun péché ne peut être commis par l'homme qui n'ait été expié au Calvaire. Ainsi la croix ne cesse d'adresser au pécheur de fervents appels, en lui offrant une complète expiation. La repentance et le pardon MC1 403 1 Celui qui s'approche de la croix du Calvaire découvre un amour sans égal. Si par la foi vous saisissez la signification du sacrifice, vous vous reconnaissez pécheur, condamné par la loi. Ceci, c'est la repentance. Si vous venez avec un coeur humble, vous recevez le pardon; en effet le Christ nous est représenté comme se tenant continuellement à l'autel, faisant valoir le sacrifice accompli pour les péchés du monde. Il est le ministre du vrai tabernacle, dressé par le Seigneur et non par un homme. Les ombres typiques du tabernacle israélite ont perdu toute vertu. Il n'y a plus lieu de présenter chaque jour et chaque année un sacrifice expiatoire typique; cependant un sacrifice expiatoire offert par un médiateur est toujours indispensable parce que des péchés sont commis constamment. Jésus officie en la présence de Dieu, offrant son sang versé, comme celui d'un agneau. Jésus présente l'oblation qui a été offerte pour chaque faute, pour chaque manquement du pécheur. MC1 403 2 Le Christ, notre Médiateur, et le Saint-Esprit intercèdent sans cesse en faveur de l'homme, mais l'Esprit ne plaide pas à la manière du Christ qui offre le sang versé dès la fondation du monde; l'Esprit opère dans nos coeurs, nous poussant à la prière, à la repentance, à la louange et à l'action de grâces. La gratitude qui s'échappe de nos lèvres résulte du fait que l'Esprit fait vibrer les cordes de notre âme en évoquant de saints souvenirs et éveillant la musique de nos coeurs. MC1 404 1 Les services religieux, les prières, les louanges, les confessions du repentir: autant de choses que les vrais croyants font monter comme un encens vers le sanctuaire céleste; en passant par le canal corrompu de l'humanité ces choses sont souillées; elles n'acquièrent une valeur aux yeux de Dieu que grâce au sang. Ne pouvant monter avec une pureté immaculée, elles ne peuvent être agréées par Dieu que si notre Intercesseur, qui se tient à la droite de Dieu, les purifie et les présente toutes en y ajoutant sa justice. Tout encens s'élevant des tabernacles terrestres doit être humecté par le sang purificateur du Christ. Il se tient devant le Père avec l'encensoir plein de ses mérites, exempts de toute trace de corruption terrestre. Il rassemble dans son encensoir les prières, les louanges, les confessions de son peuple, et il y mêle sa justice immaculée. Alors, parfumé par les mérites de la propitiation du Christ, l'encens arrive à Dieu parfaitement acceptable. En retour, de précieuses grâces sont accordées. MC1 404 2 Si seulement chacun pouvait voir que tout dans l'obéissance, dans le repentir, dans la louange, dans l'action de grâces doit être placé sur le feu ardent de la justice du Christ. Le parfum de cette justice monte comme une nuée autour du propitiatoire. ------------------------Chapitre 53 -- Transformation obtenue par la foi et l'obéissance Le Christ, un divin porteur des péchés MC1 405 1 L'enseignement du Christ contenu dans les évangiles est en parfaite harmonie avec celui qu'il avait donné par le moyen des prophètes de l'Ancien Testament. Les prophètes ont été les messagers du Christ dans l'Ancien Testament, tout comme les apôtres ont transmis ses messages dans le Nouveau; nulle contradiction entre leurs enseignements. Mais Satan a toujours agi et continue d'agir avec toutes les séductions de l'injustice pour infirmer la Parole de Dieu. Il veut nous faire voir des mystères là où tout est simple et clair. Il a acquis une longue expérience dans ce domaine. Il connaît le caractère de Dieu et il a réussi à captiver le monde par ses subtilités. C'est en nullifiant la parole de Dieu qu'il a introduit le péché dans le monde. Adam crut au mensonge de Satan; par suite d'une fausse présentation, qui dénaturait le caractère de Dieu, la vie d'Adam subit un changement et fut souillée. Il désobéit au commandement de Dieu et fit précisément ce que le Seigneur lui avait défendu. Adam tomba par suite de sa désobéissance; s'il avait Triomphé de l'épreuve, s'il était resté fidèle à Dieu, le déluge de maux qui a inondé notre monde eût pu être évité. MC1 406 1 C'est pour avoir cru à Satan et consenti à voir Dieu sous un faux jour que le caractère et la destinée de l'homme ont changé; si les hommes veulent croire à la Parole de Dieu, leur esprit et leur caractère seront transformés et qualifiés en vue de la vie éternelle. Croire que "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3:16), cela changera le coeur de l'homme et reproduira en lui l'image de Dieu. MC1 406 2 Comme beaucoup de personnes aujourd'hui, Paul, avant sa conversion, se confiait pleinement en sa piété héréditaire; mais sa confiance reposait sur un mensonge. C'était une foi fondée sur des formes et des cérémonies, et non sur le Christ. Son zèle pour la loi était sans attaches avec le Christ, et par là privé de valeur. Il se vantait d'être irrépréhensible quant aux oeuvres de la loi; mais il rejetait le Christ qui conférait à la loi sa valeur. Il pensait avoir raison. Il a dit: "Pour moi, j'avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth. C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres." Actes 26:9, 10. Pendant quelque temps Paul se montra cruel, s'imaginant par là servir Dieu, car, dit-il, "j'ai agi par ignorance, étant dans l'incrédulité". 1 Timothée 1:13 (V. synodale). Mais sa sincérité ne le justifie nullement; elle ne transforme pas l'erreur en vérité. MC1 406 3 C'est par le moyen de la foi que la vérité ou l'erreur se loge dans un esprit. Un même acte de l'esprit permet d'accepter la vérité ou l'erreur, mais croire à la Parole de Dieu ou aux affirmations des hommes, cela fait toute la différence. Quand le Christ se révéla à Paul, et que celui-ci acquit la conviction qu'il avait persécuté Jésus en la personne de ses saints, il accepta la vérité telle qu'elle est en Jésus. Son esprit et son caractère subirent une grande transformation et il devint un homme nouveau en Christ Jésus. Désormais ni la terre ni l'enfer ne pourraient ébranler sa foi, tant il avait reçu pleinement la vérité. MC1 407 1 Beaucoup de personnes nous crient: "Croyez seulement, cela suffit." Demandez-leur ce qu'il faut croire. Croirons-nous les mensonges forgés par Satan contre la loi divine, sainte, juste et bonne? Dieu n'utilise pas sa grande et précieuse grâce pour ôter toute efficacité à sa loi, mais plutôt pour établir la loi. Qu'est-ce que Paul a déclaré à ce sujet? Il a dit: "Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. ... Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint" (est-ce que ce fut la fin du commandement? Non), "moi [Paul] je mourus. ... La loi donc est" (une entrave à ma liberté et à ma paix? Non) "sainte, et le commandement est saint, juste et bon." Romains 7:7-12. La loi n'offre pas le pardon MC1 407 2 Paul a appris que la loi est incapable de pardonner au transgresseur de la loi. "Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi." Romains 3:20. "Car -- chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -- Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit." Romains 8:3, 4. MC1 407 3 Le Seigneur a vu notre condition déchue; il a vu notre besoin de sa grâce; parce qu'il aimait nos âmes, il nous a donné grâce et paix. La grâce est une faveur imméritée, accordée à quelqu'un qui est perdu. Loin de nous fermer l'accès à la miséricorde et à l'amour de Dieu, le fait que nous sommes pécheurs rend absolument nécessaire l'exercice de son amour envers nous si nous devons être sauvés. Le Christ a dit: "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure." Jean 15:16. MC1 408 1 Quand Adam tomba, il fut pourvu à sa restauration. Au temps fixé Jésus, le Prince de la vie, vint dans notre monde où il entra en conflit avec les puissances des ténèbres. Dans ce monde Satan a eu l'occasion de mettre en évidence les résultats de la mise en oeuvre de ses principes de libération de la loi; par sa ferme obéissance aux commandements de son Père, le Christ a montré ce qui peut résulter de la fidélité aux principes de la justice. En accord avec ses mauvais principes, Satan a assailli de cruelles tentations le Fils de Dieu et fini par le conduire devant un tribunal et l'y faire condamner à mort sans motif valable. Les forces confédérées du mal agirent sur le coeur des hommes pour mettre en oeuvre les principes du mal. Le Christ et Barabbas furent présentés à la foule. Barabbas était un larron et un meurtrier bien connu; le Christ était le Fils de Dieu. Pilate les considéra et s'imagina que Jésus serait préféré sans la moindre hésitation. Son visage portait les marques de la noblesse, de l'intelligence et de la pureté et contrastait avec les traits grossiers de Barabbas. "Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche?" demanda-t-il. Matthieu 27:21. Et l'on entendit le cri sauvage d'une foule furibonde appelant Barabbas. "Pilate leur dit: Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ? Tous répondirent: Qu'il soit crucifié!" Matthieu 27:22, 23. La mort du Christ a été la défaite de Satan MC1 408 2 Ce choix a mis en évidence les principes de Satan; les armées du ciel et tous les mondes créés par Dieu comprirent que Satan était l'accusateur des frères, menteur et meurtrier. Dans le ciel et parmi les mondes non déchus une question était réglée pour toujours: celle de la puissance séductrice de Satan, de ses principes malfaisants. D'autre part, les parfaites pureté et sainteté du Christ, qui supportait l'épreuve en faveur de l'homme tombé, étaient démontrées définitivement. Satan ayant pleinement démontré la nature de son caractère et de ses principes, il perdit pour toujours l'affection des mondes non déchus et le conflit au sujet de ses prétentions en opposition à celles du Christ arrivait à son terme dans le ciel. La justice manifestée dans le caractère du Christ allait être pour toujours l'ancre, l'espoir de salut du monde. Toute âme qui accorde sa préférence au Christ peut dire avec foi: "Le Seigneur ma justice." MC1 409 1 Le Christ "était méprisé, abandonné des hommes. Homme de douleurs, connaissant la souffrance, il inspirait le mépris comme un objet à la vue duquel on se couvre le visage; et nous n'avons fait aucun cas de lui. Cependant, ce sont nos maladies qu'il portait; c'est de nos douleurs qu'il s'était chargé. Et nous, nous pensions qu'il était puni, frappé par Dieu et humilié. Mais il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous avons la guérison." Ésaïe 53:3-5 (V. synodale). MC1 409 2 La grâce du Christ et la loi de Dieu sont inséparables. En Jésus la miséricorde et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées. Sa vie et son caractère ne nous font pas seulement connaître le caractère de Dieu, mais aussi les possibilités de l'homme. Il était le représentant de Dieu et le type exemplaire de l'humanité. Il a montré au monde ce que les hommes peuvent devenir par leur union avec la divinité, rendue possible par la foi. Le Fils unique de Dieu a revêtu la nature de l'homme et a dressé sa croix entre la terre et le ciel. La croix attire l'homme à Dieu et Dieu à l'homme. La justice est descendue de son haut piédestal; les saintes armées célestes se sont approchées de la croix et se sont inclinées avec respect; car à la croix la justice a obtenu satisfaction. La croix a arraché le pécheur à la forteresse du péché, aux puissances confédérées du mal; chaque fois qu'il s'approche de la croix son coeur s'émeut et il s'écrie repentant: "Ce sont mes péchés qui ont crucifié le Fils de Dieu." Il dépose ses péchés au pied de la croix; son caractère est transformé par la grâce du Christ. Le Rédempteur fait surgir le pécheur de la poussière et le place sous la direction du Saint-Esprit. En regardant au Rédempteur, le pécheur trouve espoir, assurance et joie. La foi saisit le Christ avec amour. La foi opère par l'amour et purifie l'âme. ------------------------Chapitre 54 -- Le sujet présenté en 1883 Le Christ, notre justice MC1 411 1 "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. MC1 411 2 Dieu nous demande de confesser nos péchés et d'humilier nos coeurs devant lui; en même temps nous devrions nous confier en lui comme en un tendre Père qui n'abandonnera pas celui qui se fie à lui. Plusieurs d'entre nous marchent par la vue, et non par la foi. Nous croyons à ce que nous voyons, mais nous n'apprécions pas à leur juste valeur les promesses de la Parole de Dieu; or le plus grand déshonneur que l'on puisse faire à Dieu c'est de montrer que nous nous défions de ce qu'il dit, et que nous en sommes à nous demander si réellement le Seigneur s'inquiète de notre sort ou bien s'il nous déçoit. MC1 411 3 Dieu ne nous rejette pas à cause de nos péchés. Il peut nous arriver de commettre des fautes et par là contrister son Esprit; si nous nous repentons, si nous venons à lui les coeurs contrits, il ne nous renverra pas à vide. Il y a des obstacles à enlever. De mauvais sentiments ont été entretenus, il y a eu de l'orgueil, de la propre suffisance, de l'impatience, des murmures. Toutes ces choses tendent à nous séparer de Dieu. Les péchés doivent être confessés; la grâce doit accomplir en nous une oeuvre plus profonde. Ceux qui se sentent faibles et découragés ont la possibilité de devenir forts pour Dieu, et d'accomplir une noble tâche pour le Maître. Mais ils doivent se placer sur un plan plus élevé et ne pas se laisser influencer par des motifs égoïstes. Notre seul espoir: les mérites du Christ MC1 412 1 Il nous faut nous laisser instruire à l'école du Christ. Rien sinon sa justice ne peut nous conférer le droit de jouir de l'un quelconque des bienfaits de l'alliance de grâce. Ces bienfaits ont été longtemps l'objet de nos désirs et de nos efforts; si nous ne les avons pas reçus, c'est que nous avons caressé l'idée de pouvoir faire quelque chose de nous-mêmes pour les mériter. Nous n'avons pas détourné nos regards de nous-mêmes, croyant que Jésus est un Sauveur vivant. Ne pensons pas que notre propre grâce et nos mérites personnels pourront nous sauver; la grâce du Christ: voilà notre seul espoir de salut. Le Seigneur nous a fait une promesse par son prophète: "Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:7. Acceptons cette promesse toute nue, et ne prenons pas le sentiment pour de la foi. Quand nous nous confierons entièrement en Dieu, et que nous nous appuyerons sur les mérites de Jésus, le Sauveur qui pardonne les péchés, nous recevrons tout le secours désirable. MC1 412 2 Nous regardons à nous-mêmes, comme si nous avions le pouvoir de nous sauver; or Jésus est mort pour nous justement parce que nous en sommes incapables. Nous ne devrions pas nous laisser aller au découragement, comme si nous n'avions pas un Sauveur, ou s'il n'avait aucune intention miséricordieuse en ce qui nous concerne. En ce moment même il poursuit une oeuvre en notre faveur et il nous invite à nous approcher de lui avec notre impuissance, pour être sauvés par lui. Notre incrédulité le déshonore. C'est étonnant de voir comment nous traitons notre meilleur Ami, combien peu de confiance nous avons en lui qui est capable de nous sauver parfaitement et qui nous a donné tant de preuves de son grand amour. MC1 413 1 Mes frères, vous attendez-vous à ce que votre mérite vous recommande à la faveur divine; pensez-vous devoir être affranchis du péché avant de vous confier à son pouvoir salutaire? Si ce sont là les pensées qui s'agitent dans votre esprit, je crains que vous n'obteniez aucune force et que pour finir vous vous découragiez. Regardez et vivez MC1 413 2 Au désert, quand le Seigneur permit à des serpents venimeux de mordre les Israélites rebelles, Moïse reçut l'ordre de dresser un serpent d'airain et d'inviter tous les blessés à le regarder et à vivre. Plusieurs ne crurent pas à l'efficacité du remède indiqué par le Ciel. Entourés qu'ils étaient de morts et de mourants, ils se savaient perdus sans le secours divin; ils continuaient néanmoins à se lamenter au sujet de leurs blessures, de leurs douleurs, de leur mort imminente, jusqu'au moment où leurs forces étaient épuisées, leur vue obscurcie, alors qu'une guérison instantanée leur était offerte. "Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle." Jean 3:14, 15. Si vous êtes conscients de votre état de péché, ne consumez pas toutes vos forces à vous lamenter à ce sujet, mais regardez et vivez. Jésus est notre unique Sauveur; même si des millions d'êtres humains, qui ont besoin d'être guéris, rejettent la grâce qu'il leur offre, aucun de ceux qui se fient à ses mérites ne sera abandonné à la perdition. Si nous comprenons que sans le Christ notre condition est désespérée, ne nous décourageons pas; appuyons-nous sur un Sauveur crucifié et ressuscité. Pauvres âmes atteintes par la maladie du péché et découragées, regardez et vous vivrez. Jésus a engagé sa parole: il sauvera quiconque s'adresse à lui. MC1 414 1 Allez à Jésus: vous obtiendrez repos et paix. Dès maintenant ce bienfait est à vous. Satan vous suggère que vous êtes impuissants, incapables d'obtenir une bénédiction par vous-mêmes. C'est vrai que vous êtes impuissants. Mais élevez Jésus et dites: "Je possède un Sauveur ressuscité. En lui je me confie; il ne permettra pas que je sois confus. Je triompherai en son nom. Il est ma justice et ma couronne de joie." Que personne ici ne s'imagine que son cas est désespéré, car cela n'est pas. Vous vous voyez pécheur et indigne; c'est justement pour cette raison que vous avez besoin d'un Sauveur. Si vous avez des péchés à confesser, ne perdez pas de temps. Ces moments-ci sont plus précieux que l'or. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. Ceux qui ont faim et soif de justice seront rassasiés: Jésus l'a promis. Précieux Sauveur! Ses bras sont ouverts pour vous recevoir; son grand coeur plein d'amour vous attend pour vous bénir. MC1 414 2 Il en est qui semblent penser qu'ils sont en expectative, et qu'avant de pouvoir se réclamer de la bénédiction du Seigneur ils doivent lui apporter la preuve qu'ils se sont réformés. Mais ces chères âmes peuvent réclamer cette bénédiction dès maintenant. Il leur faut sa grâce, son Esprit, pour venir en aide à leurs infirmités, sans quoi ils ne pourront former un caractère chrétien. Jésus aime à nous voir venir à lui tels que nous sommes -- pécheurs, impuissants, dépendants de lui. Un don de Dieu: la repentance MC1 414 3 La repentance, aussi bien que le pardon, est un don de Dieu en Christ. C'est grâce à l'influence du Saint-Esprit que nous sommes convaincus de péché et que nous éprouvons le besoin de pardon. Seul celui qui est contrit peut être pardonné, mais c'est la grâce de Dieu qui produit la repentance dans un coeur. Lui qui connaît toutes nos faiblesses et nos infirmités, il nous viendra en aide. MC1 415 1 Il en est qui viennent à Dieu par la repentance et la confession, et qui cependant négligent de se réclamer comme ils le devraient des promesses divines. Ils ne voient pas que Jésus est un Sauveur toujours présent; ils ne sont pas disposés à remettre leurs âmes à sa garde et à compter sur lui pour achever l'oeuvre de grâce commencée dans leurs coeurs. Alors qu'ils s'imaginent s'être remis entièrement entre les mains de Dieu, ils continuent à compter bien trop sur eux-mêmes. Il est des êtres consciencieux qui se confient un peu en Dieu et un peu en eux-mêmes. Ils ne regardent pas à Dieu, pour être gardés par sa puissance, mais ils comptent être acceptés par lui en raison du fait qu'ils restent vigilants contre la tentation et qu'ils accomplissent certains devoirs. Aucune victoire ne vient récompenser une telle foi. De telles personnes font des efforts en pure perte; leurs âmes demeurent dans l'esclavage; elles n'auront de repos qu'après avoir déposé leurs fardeaux aux pieds de Jésus. MC1 415 2 Il nous faut une vigilance continuelle et une piété sincère, aimante; ces choses viennent naturellement quand par la foi une âme est gardée par la puissance de Dieu. Nous ne pouvons rien faire, absolument rien, pour gagner la faveur divine. Nous ne devons point nous confier en nous-mêmes ou en nos bonnes oeuvres; mais quand nous allons au Christ en qualité d'êtres errants et pécheurs, nous trouvons le repos en son amour. Dieu acceptera quiconque s'approchera de lui en se prévalant entièrement des mérites du Sauveur crucifié. Alors l'amour naît dans le coeur. Point d'extase, mais une confiance paisible et durable. Tout fardeau devient léger, car il est léger le joug que le Christ place sur nous. Le devoir devient une jouissance, le sacrifice un plaisir. Le sentier qui paraissait ténébreux est éclairé par le Soleil de justice. C'est ainsi que l'on marche dans la lumière comme le Christ est lumière. ------------------------Chapitre 55 -- Une ancienne vérité présentée dans un cadre nouveau Le Christ, notre justice MC1 416 1 Lors de l'assemblée du Kansas j'ai demandé à Dieu de briser le pouvoir de l'ennemi et que ceux qui demeuraient dans les ténèbres puissent ouvrir leurs coeurs et leurs esprits pour recevoir le message qui leur serait adressé de la part du Seigneur, afin que la vérité, qui était une nouveauté pour plusieurs, leur apparût comme une vérité ancienne présentée dans un cadre nouveau. L'entendement du peuple de Dieu a été obscurci, Satan ayant présenté le caractère de Dieu sous un faux jour. Notre bon et gracieux Seigneur lui avait été présenté affublé des attributs de Satan; des hommes et des femmes qui se sont mis à la recherche de la vérité ont pendant si longtemps vu Dieu sous un faux jour qu'il est difficile de dissiper le nuage qui voile sa gloire à leurs yeux. Beaucoup d'entre eux ont vécu dans une atmosphère de doute, si bien qu'il paraît qu'il leur est impossible de saisir l'espérance offerte dans l'Evangile du Christ. ... MC1 416 2 Le jour du sabbat, des vérités furent présentées qui étaient nouvelles pour la plupart des auditeurs. Des choses nouvelles et des choses anciennes furent tirées du trésor de la Parole de Dieu. Des vérités furent présentées que les auditeurs ne pouvaient guère comprendre et s'approprier. Les oracles de Dieu firent jaillir une lumière en rapport avec la loi et l'Evangile, montrant que le Christ est notre justice; des âmes affamées de vérité jugèrent cette lumière trop belle pour être reçue. MC1 417 1 Cependant les efforts déployés ce sabbat-là n'ont pas été vains. Dès le dimanche matin on eut la preuve évidente que l'Esprit de Dieu opérait de grands changements dans l'état moral et spirituel des personnes présentes. On livra esprit et coeur à Dieu, et de beaux témoignages furent rendus par ceux qui avaient vécu dans les ténèbres. Un frère parla des luttes soutenues avant de pouvoir accepter la bonne nouvelle du Christ notre justice. La lutte fut dure, mais le Seigneur était à l'oeuvre auprès de lui; son esprit subit un changement et ses forces furent renouvelées. Le Seigneur lui présenta clairement la vérité en lui montrant que le Christ seul est la source de toute vie et de tout espoir de salut. En lui "était la vie, et la vie était la lumière des hommes". "Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père." Jean 1:4, 14. MC1 417 2 L'un des frères qui exerçait le ministère déclara avoir davantage joui de la bénédiction et de l'amour de Dieu pendant l'assemblée que jamais auparavant. Un autre affirma que si grandes avaient été ses épreuves, ses perplexités et ses luttes mentales qu'il avait été sur le point de tout abandonner. Il avait senti qu'il ne lui restait qu'un seul espoir: celui d'obtenir une mesure plus abondante de la grâce du Christ; grâce à l'influence ressentie au cours des réunions il avait expérimenté un changement de coeur et obtenu une meilleure connaissance du salut par la foi en Christ. Il avait vu qu'il pouvait jouir du privilège d'être justifié par la foi; il était en paix avec Dieu; il confessait avec larmes quel soulagement et quel bienfait avait ressenti son âme. A chaque réunion de témoignages on entendit parler de la paix, de la consolation, de la joie éprouvées par ceux qui avaient reçu la lumière. MC1 418 1 De tout notre coeur nous remercions le Seigneur de pouvoir présenter de précieuses lumières; nous nous réjouissons à la pensée d'être en possession d'un message contenant la vérité présente. La nouvelle que le Christ est notre justice a apporté du réconfort à beaucoup d'âmes; Dieu dit à son peuple: "En avant!" Le message à l'église de Laodicée s'applique à notre condition. Avec quelle clarté est décrit l'état de ceux qui pensent avoir la vérité, qui se vantent de connaître la Parole de Dieu, alors qu'ils ne ressentent pas son pouvoir sanctifiant dans leurs vies. Un amour fervent pour Dieu fait défaut dans leurs coeurs; or c'est justement cet amour fervent qui fait du peuple de Dieu la lumière du monde. Le message adressé à Laodicée MC1 418 2 A une Eglise sans vie et sans Christ le Témoin véritable dit: "Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." Apocalypse 3:15, 16. Attention à ce qui suit: "Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu..." Apocalypse 3:17. Voici un peuple qui tire sa gloire de la connaissance spirituelle et des avantages qu'il possède. Mais il n'a pas répondu aux bénédictions imméritées dont Dieu l'a comblé. Il a été rebelle, ingrat; il a oublié Dieu qui a été pour lui ce qu'un Dieu aimant, et qui pardonne, est pour un fils ingrat et pervers. Il a résisté à sa grâce, il a abusé de ses privilèges, laissé passer les occasions favorables, il s'est laissé sombrer dans le contentement de soi-même, dans une ingratitude lamentable, dans un formalisme vide, dans l'hypocrisie. Avec un orgueil pharisaïque il s'est glorifié à tel point qu'il a pu être dit de lui: "Tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien." MC1 419 1 Le Seigneur Jésus n'a-t-il pas envoyé message sur message de répréhension, d'avertissement, d'appel à ces gens satisfaits? Ses conseils n'ont-ils pas été méprisés et rejetés? Ne s'est-on pas moqué des messagers qu'il a envoyés, n'a-t-on pas traité de racontars leurs paroles? Le Christ voit ce que l'homme ne voit pas. Il voit les péchés qui, à moins d'une repentance sincère, risquent d'épuiser la patience d'un Dieu plein de longanimité. Le Christ ne peut prendre à sa charge les noms de ceux qui se montrent satisfaits et pleins de propre suffisance. Il ne peut importuner son Père en faveur d'un peuple qui n'éprouve aucun besoin de son aide et qui se vante de tout savoir et de tout posséder. MC1 419 2 Notre grand Rédempteur se compare à un riche marchand qui va de maison en maison offrant ses biens précieux et disant: "Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." Apocalypse 3:18-20. MC1 419 3 Examinons notre condition devant Dieu; écoutons le conseil du Témoin véritable. Qu'aucun d'entre nous n'empêche la lumière d'atteindre son coeur, par ses préjugés, comme l'ont fait les Juifs. N'obligeons pas le Christ à nous dire, à nous aussi, comme il l'a dit à eux: "Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!" Jean 5:40. MC1 420 1 Dans chaque réunion tenue à partir de la dernière Conférence Générale, des âmes ont accepté avec bonheur le précieux message de la justice du Christ. Nous remercions Dieu pour ces âmes conscientes d'avoir besoin de quelque chose qu'elles ne possèdent pas encore -- l'or de la foi et de l'amour, les vêtements blancs de la justice du Christ, le collyre qui donne le discernement spirituel. Quand vous posséderez ces choses, le temple de votre âme ne sera plus un reliquaire profane. Frères et soeurs, je vous supplie au nom de Jésus-Christ de Nazareth, de joindre votre effort à celui de Dieu. Aujourd'hui est le jour favorable. ------------------------Chapitre 56 -- Une vérité accompagnée de ses divines lettres de créance1 Le Christ, notre justice MC1 421 1 Le message actuel -- la justification par la foi -- est un message venant de Dieu; il est accompagné de lettres de créance divines; il porte des fruits pour la sainteté. Nous craignons fort que certains qui ont grandement besoin de la précieuse vérité qui leur a été présentée n'aient pas su en profiter. Ils n'ont pas ouvert la porte de leur coeur et souhaité la bienvenue à Jésus, l'hôte divin; ils en ont éprouvé une lourde perte. Il est vraiment étroit le chemin dans lequel nous avons à marcher; la croix s'offre à nous à chaque pas. Il nous faut apprendre à vivre par la foi; alors les heures les plus sombres seront illuminées par les rayons bénis du Soleil de justice. MC1 421 2 Nous sommes en danger dès que nous négligeons de sonder chaque jour les Ecritures pour y chercher lumière et connaissance. Les biens de la terre ne s'acquièrent pas sans effort; pouvons-nous nous attendre à ce que les bénédictions célestes nous arrivent sans un réel effort de notre part? Les mines de la vérité doivent être creusées. Le psalmiste a dit: "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. Notre vie ne doit pas être séparée de la Parole de Dieu. Il faut l'entretenir dans l'esprit, la recevoir avec empressement dans le coeur, la chérir, l'aimer, lui obéir. Il nous faut aussi beaucoup plus de connaissances; il nous faut être éclairés au sujet du plan du salut. Pas une personne sur cent ne comprend et n'applique la vérité biblique sur ce sujet si nécessaire à notre bonheur présent et éternel. Quand la lumière commence à briller et à faire que l'on comprend clairement le plan de la rédemption, l'ennemi s'empresse en toute diligence de faire en sorte que le coeur des hommes soit privé de la lumière. Approchons-nous de la Parole de Dieu avec un esprit humble et désireux d'apprendre: les ordures de l'erreur seront balayées; des joyaux de vérité longtemps soustraits à notre vue seront découverts. MC1 422 1 Un grand besoin se fait sentir: que le Christ soit prêché comme le seul espoir de salut. Quand la doctrine de la justification par la foi fut présentée à l'assemblée de Rome, elle fut pour beaucoup ce qu'est une eau fraîche pour le voyageur altéré. La pensée que la justice du Christ nous est imputée sans qu'il y ait mérite de notre part, comme un libre don de Dieu, sembla précieuse. -- The Review and Herald, 3 septembre 1889. Pas de goût pour le péché MC1 422 2 Revêtus de la justice du Christ, nous n'aurons aucun goût pour le péché, car le Christ agira avec nous. Il pourra nous arriver de commettre des fautes, mais nous haïrons le péché qui a été la cause des souffrances du Fils de Dieu. -- The Review and Herald, 18 mars 1890. Enseignements exagérés MC1 423 1 Il existe de grandes vérités, longtemps cachées sous les décombres de l'erreur, qui doivent être communiquées. La doctrine de la justification par la foi a été perdue de vue par plusieurs de ceux qui faisaient profession de croire au message du troisième ange. Le groupe qui se désigne par le mot sainteté s'est porté aux extrêmes sur ce point. On a dit avec un grand zèle: "Il suffit de croire en Christ pour être sauvé; fi de la loi de Dieu!" Ceci n'est pas en harmonie avec les enseignements de la Parole de Dieu. Une telle foi est sans fondement. Ce n'est pas là le précieux joyau de vérité que Dieu a confié à son peuple pour ce temps-ci. C'est une doctrine qui fourvoie des âmes sincères. La lumière qui jaillit de la Parole de Dieu révèle le fait que la loi doit être prêchée. Le Christ doit être élevé parce qu'il est un Sauveur qui pardonne la transgression, l'iniquité, le péché, mais qui n'assure nullement l'impunité à l'âme qui refuse de se repentir. -- The Review and Herald, 13 août 1889. Le message porte du fruit MC1 423 2 Nous avons d'excellentes réunions. L'esprit qui a régné à l'assemblée de Minneapolis ne se trouve pas ici. Tous agissent en harmonie. Les délégués sont nombreux. La réunion qui a lieu à cinq heures du matin est bien fréquentée; les réunions sont bonnes. Tous les témoignages que j'ai entendus ont eu un caractère édifiant. Leurs auteurs disent que l'année passée a été la meilleure de leur vie; la lumière émanant de la Parole de Dieu sur la justification par la foi, Christ notre justice, a été aperçue distinctement. Il y a eu des expériences fort intéressantes. MC1 424 1 J'ai assisté à toutes les réunions matinales, sauf deux. A huit heures frère Jones présente le sujet de la justification par la foi et suscite un vif intérêt. On constate un progrès dans la foi et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Un certain nombre de personnes qui n'avaient pas eu l'occasion d'entendre ce sujet auparavant se l'approprient et sont abondamment rassasiées à la table du Seigneur. Ceux qui se sont exprimés ont été unanimes pour dire que ce message de lumière et de vérité parvenu à notre Eglise est justement la vérité qu'il nous faut en ce temps-ci; en retournant en divers lieux dans leurs églises respectives ils ne manqueront pas d'apporter lumière, consolation et bénédictions divines. MC1 424 2 Nous avons une vraie fête d'aliments délicats; nous avons la joie de voir des âmes saisir la lumière et regarder à Jésus, le chef et le consommateur de la foi. Le Christ est le grand modèle; son caractère doit devenir le nôtre. Toute perfection réside en lui. Si nous nous détournons de l'homme et de tout autre modèle, à visage découvert nous contemplons Jésus dans toute sa gloire. L'esprit est alors envahi par le sentiment puissant et invincible de son excellence; tout autre objet nous devient indifférent, et toute discipline morale qui ne tend pas à refaire en nous son image est abandonnée. J'aperçois des hauteurs et des profondeurs que nous pouvons atteindre si seulement nous acceptons chaque rayon de lumière et avançons vers une lumière plus abondante. La fin est proche; Dieu veuille que nous ne soyons pas trouvés endormis en un temps comme celui-ci. MC1 424 3 Je suis si reconnaissante de voir chez nos frères exerçant le ministère une disposition à sonder les Ecritures pour eux-mêmes. Ce qui avait beaucoup manqué jusqu'ici, c'est une recherche approfondie des joyaux de vérité contenus dans les Ecritures, qu'il fallait thésauriser. Quelle perte n'éprouvonsnous pas en négligeant de déployer toutes nos énergies mentales pour rechercher avec d'ardentes prières l'illumination divine qui nous ferait comprendre la sainte Parole. MC1 425 1 Je crois qu'il va y avoir un progrès marqué dans notre Eglise, un désir plus ardent de marcher au pas avec le message du troisième ange. -- Manuscrit 10, 1889. Le début du grand cri MC1 425 2 Vous tous qui affirmez croire que le Seigneur vient bientôt, sondez les Ecritures plus que jamais; car Satan est décidé à mettre en oeuvre tous ses moyens de séduction pour retenir les âmes dans les ténèbres, et pour aveugler les esprits de sorte qu'ils ne voient pas les périls des temps où nous vivons. Que chaque croyant prenne sa Bible avec d'ardentes prières, pour qu'il soit éclairé par le Saint-Esprit au sujet de la vérité et qu'il apprenne à mieux connaître Dieu et Jésus-Christ qu'il a envoyé. Cherchez la vérité comme un trésor caché, et que l'ennemi soit déçu. Le temps de l'épreuve suprême est imminent, car le grand cri du troisième message a déjà commencé à nous révéler la justice du Christ, le Rédempteur qui pardonne le péché. C'est le commencement de la lumière émanant de l'ange qui doit remplir la terre entière de sa gloire. La tâche de quiconque a été touché par le message d'avertissement consiste à élever Jésus, à le présenter au monde tel qu'il fut révélé dans les types, préfiguré dans les symboles, manifesté dans les révélations accordées aux prophètes, dévoilé dans les leçons données aux disciples et dans les merveilleux miracles opérés en faveur des hommes. Sondez les Ecritures: ce sont elles qui rendent témoignage du Christ. MC1 425 3 Si vous voulez tenir debout dans le temps de détresse, il vous faut connaître le Christ, vous approprier le don de sa justice qu'il impute au pécheur repentant. -- The Review and Herald, 22 novembre 1892. S'approprier la justice du Christ MC1 426 1 En Christ la restauration et la réconciliation sont offertes à l'homme. Le gouffre creusé par le péché a été comblé par la croix du Calvaire. Une rançon totale a été payée par Jésus, grâce à laquelle le pécheur est pardonné, tandis que la justice de la loi est maintenue. Tous ceux qui croient que le Christ est une victime propitiatoire peuvent s'approcher et recevoir le pardon de leurs péchés; par les mérites du Christ une communication a été rétablie entre Dieu et l'homme. Dieu peut m'accepter comme son enfant; j'ai la joie de l'appeler mon Père qui m'aime. Nous devons centrer nos espérances du ciel sur le Christ seul, notre substitut et notre garant. MC1 426 2 Nous avons transgressé la loi de Dieu; d'ailleurs personne ne sera justifié par les oeuvres de la loi. Les meilleurs efforts que l'homme puisse produire par ses propres forces ne valent rien pour satisfaire la loi sainte et juste qui a été transgressée; moyennant la foi en Christ on peut se réclamer de la justice du Fils de Dieu comme pleinement suffisante. Le Christ a satisfait les exigences de la loi dans sa nature humaine. Il a subi la malédiction de la loi à la place du pécheur, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Une foi sincère s'approprie la justice du Christ, et le pécheur devient un vainqueur avec le Christ; car il est devenu participant de la nature divine; ainsi la divinité et l'humanité se trouvent combinées. MC1 426 3 C'est tenter l'impossible que de vouloir atteindre le ciel par ses oeuvres, en gardant la loi. L'homme ne peut être sauvé sans l'obéissance, mais ses oeuvres ne doivent pas être sa propre production; le Christ doit opérer en lui le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Si un homme pouvait se sauver par ses oeuvres, il aurait sujet de s'en réjouir. L'effort tenté par l'homme, avec ses propres forces, pour obtenir le salut, fait penser au sacrifice de Caïn. Tout ce que l'homme est capable de faire est souillé par l'égoïsme et le péché; ce qui est le produit de la foi est acceptable aux yeux de Dieu. On réalise des progrès quand on cherche à gagner le ciel par les mérites du Christ. En regardant à Jésus, le chef et le consommateur du salut, on va de force en force, de victoire en victoire; car à travers le Christ la grâce de Dieu a opéré notre salut complet. MC1 427 1 Impossible de plaire à Dieu sans la foi. Une foi vivante permet à son possesseur de s'emparer des mérites du Christ, et de trouver consolation et satisfaction dans le plan du salut. -- The Review and Herald, 1 juillet 1890. ------------------------Chapitre 57 -- Le Christ, chemin de la vie Le Christ, notre justice MC1 428 1 "Jésus alla dans la Galilée, prêchant l'Evangile de Dieu. Il disait: Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle." Marc 1:14, 15. MC1 428 2 La repentance est associée à la foi; l'Evangile la recommande comme condition du salut. Paul prêchait la repentance. Il déclare: "Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ." Actes 20:20, 21. Point de salut sans repentir. Aucun pécheur impénitent ne peut croire en son coeur de manière à obtenir la justice. La repentance est définie par Paul: "La tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais." 2 Corinthiens 7:10. Cette repentance n'a rien de méritoire, mais elle prépare le coeur à accepter le Christ comme unique Sauveur, seul espoir du pécheur perdu. MC1 428 3 Lorsque le pécheur considère la loi, il devient conscient de sa culpabilité, et il se sent condamné. Il ne trouve de consolation et d'espoir qu'en regardant à la croix du Calvaire. Quand il s'aventure à saisir les promesses, prenant Dieu au mot, soulagement et paix entrent dans son âme. Il s'écrie: "Seigneur, tu as promis de sauver tous ceux qui viennent à toi au nom de ton Fils. Je suis une pauvre âme perdue, impuissante, sans espoir. Seigneur, sauve-moi, ou je vais périr." Sa foi s'empare du Christ et il est justifié devant Dieu. MC1 429 1 S'il est vrai que Dieu peut être juste tout en justifiant le pécheur, grâce aux mérites du Christ, il est également vrai qu'aucun homme ne peut couvrir son âme sous le vêtement de la justice du Christ tout en continuant à commettre des péchés connus ou en négligeant des devoirs connus. Dieu exige le don inconditionné du coeur avant que la justification soit possible; pour que l'homme puisse retenir sa justification il faut une obéissance constante, moyennant une foi active, vivante, agissante par amour, et qui purifie l'âme. MC1 429 2 A propos d'Abraham Jacques a écrit: "Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les oeuvres, lorsqu'il offrit son fils Isaac sur l'autel? Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres, et que par les oeuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s'accomplit ce que dit l'Ecriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l'homme est justifié par les oeuvres, et non par la foi seulement." Jacques 2:21-24. Pour qu'un homme soit justifié par la foi, il faut que sa foi arrive à commander pleinement à ses affections et aux impulsions de son coeur; c'est par l'obéissance que la foi est rendue parfaite. La foi, condition de la promesse MC1 429 3 Hors de la grâce du Christ le pécheur est dans un état désespéré; rien ne peut être fait pour lui; mais la grâce divine communique à l'homme une puissance surnaturelle; elle agit sur l'esprit, le coeur et le caractère. C'est la communication de la grâce du Christ qui fait discerner la nature odieuse du péché et l'expulse finalement du temple de l'âme. C'est la foi qui nous introduit dans l'intimité du Christ et nous associe à lui dans l'oeuvre du salut. La foi est la condition à laquelle Dieu a jugé pouvoir promettre le pardon au pécheur; non que la foi soit méritoire par elle-même, mais parce qu'elle saisit les mérites du Christ, le remède indiqué contre le péché. La foi peut offrir l'obéissance parfaite du Christ à la place de la transgression et de la défection du pécheur. Dès qu'un pécheur accepte le Christ comme son Sauveur personnel, Dieu pardonne ses péchés et le justifie gratuitement, conformément à ses promesses infaillibles. L'âme repentante comprend que sa justification lui vient du Christ, son substitut et son garant, qui est mort pour elle et s'est offert comme expiation et justice. MC1 430 1 "Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé non comme une grâce, mais comme une chose due; et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice." Romains 4:3-5. La justice consiste à obéir à la loi. La loi exige la justice, et c'est ce que le pécheur doit à la loi; mais il en est incapable. C'est par la foi seulement qu'il peut atteindre à la justice. Par la foi il peut apporter à Dieu les mérites du Christ, et le Seigneur place l'obéissance de son Fils sur le compte du pécheur. La justice du Christ est acceptée au lieu de la faillite de l'homme, et Dieu reçoit, pardonné, justifie l'homme repentant et croyant, le traite comme s'il était juste, et l'aime comme il aime son propre Fils. C'est ainsi que la foi est imputée à justice; l'âme pardonnée avance de grâce en grâce, d'une lumière reçue à une plus grande lumière. Elle peut dire avec joie: "Il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu'il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle." Tite 3:5-7. MC1 431 1 Il est encore écrit: "Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu." Jean 1:12, 13. Jésus a déclaré: "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu." Jean 3:3. "Si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu." Jean 3:5. Ce n'est pas un idéal inférieur qui nous est proposé, car nous devons devenir enfants de Dieu. Nous devons être sauvés en tant qu'individus; au jour de l'épreuve finale on verra qui a servi Dieu et qui ne l'a pas servi. Nous sommes sauvés en tant qu'individus ayant cru au Seigneur Jésus-Christ. MC1 431 2 Plusieurs se fourvoient en pensant qu'ils doivent escalader le ciel, faire quelque chose de méritoire qui leur procure la faveur de Dieu. Ils tâchent de s'améliorer par leurs propres efforts, sans aide aucune. Or ceci est impossible. Le Christ a ouvert la voie en s'immolant pour nous, en nous donnant un exemple par sa vie, en devenant notre grand souverain sacrificateur. Il a dit: "Je suis le chemin, la vérité, et la vie." Jean 14:6. Ces paroles ne seraient pas vraies si nous pouvions gravir ne fût-ce qu'un échelon par nos propres efforts. Mais quand nous acceptons le Christ, les bonnes oeuvres font leur apparition, elles constituent la preuve évidente que nous sommes sur le chemin de la vie, que le Christ est notre chemin, que nous foulons le bon sentier qui mène au ciel. Il devient notre justice MC1 431 3 Le Christ considère nos dispositions; quand il nous voit porter nos fardeaux avec foi, sa parfaite sainteté couvre nos manquements. Si nous faisons de notre mieux, il devient notre justice. Il nous faut chaque rayon de lumière envoyé par Dieu pour faire de nous la lumière du monde. -- Lettre 33, 1889. ------------------------Chapitre 58 -- "Tu as perdu ton premier amour" Le Christ, notre justice MC1 433 1 J'ai parlé à mes auditeurs d'Otsego en partant des quatrième et cinquième versets du second chapitre de l'Apocalypse: "Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:4, 5. Le peuple auquel s'adressent ces paroles possède d'excellentes qualités, reconnues par le Témoin fidèle. Néanmoins, dit-il, "j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour". Il y a ici une lacune à combler. Toutes les autres grâces ne suffisent pas à combler le déficit. L'Eglise reçoit ce conseil: "Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. ... Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu." Apocalypse 2:4-7. MC1 433 2 Ici le Témoin fidèle, qui tient les sept étoiles dans sa main droite, adresse des paroles d'avertissement, de répréhension, de menaces, de promesses. "Les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept chandeliers sont les sept Eglises." Apocalypse 1:20. MC1 434 1 Pesée dans les balances du sanctuaire, cette Eglise est trouvée trop légère, ayant perdu son premier amour. Le Témoin fidèle déclare: "Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé." Apocalypse 2:2, 3. Malgré tout ceci, l'Eglise est trouvée en défaut. Où est la déficience fatale? -- "Tu as abandonné ton premier amour." N'est-ce pas aussi notre cas? Il se peut que nos doctrines soient justes; il se peut que les fausses doctrines nous soient odieuses et que nous refusions d'accueillir ceux qui ne sont pas fidèles aux principes; peut-être travaillons-nous avec une énergie inlassable; mais cela ne suffit pas encore. Pour quelle raison sommes-nous invités à la repentance? -- "Tu as abandonné ton premier amour." MC1 434 2 Que chaque membre de l'Eglise étudie cet avertissement important et ce reproche. Que chacun se demande si en luttant pour la vérité, en discutant les théories, il n'a pas perdu le tendre amour du Christ. Le Christ n'aurait-il pas été exclu des sermons, exclu des coeurs? N'existe-t-il pas un danger: que beaucoup s'avancent avec une simple profession de la vérité, accomplissant un travail missionnaire, alors que l'amour du Christ n'a pas été mêlé à l'activité? Cet avertissement solennel du Témoin fidèle a une haute signification; il nous est demandé de nous souvenir d'où nous sommes tombés, de nous repentir et de faire nos premières oeuvres. "Sinon, dit le Témoin fidèle, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:5. Si seulement l'Eglise pouvait se rendre compte du besoin qu'elle a de retrouver l'ardeur de son premier amour! Si celui-ci fait défaut, toutes les autres qualités sont insuffisantes. On ne peut sans danger négliger l'appel à la repentance. Il ne suffit pas de croire à la théorie de la vérité. Le fait de présenter cette théorie à des incroyants ne fait pas de vous des témoins du Christ. La lumière qui a réjoui vos coeurs lorsque pour la première fois vous avez compris le message destiné à notre temps est un élément essentiel de votre expérience et de vos labeurs, et c'est justement ce qui a manqué dans votre coeur et dans votre vie. Le Christ constate votre manque de zèle et déclare que vous êtes tombés et que vous vous trouvez dans une position périlleuse. L'amour et la loi doivent être présentés ensemble MC1 435 1 En présentant le caractère obligatoire de la loi plusieurs ont négligé de dépeindre l'amour infini du Christ. Chargés de présenter au public de si grandes vérités, des réformes si importantes, ils n'ont pas estimé à sa juste valeur le sacrifice propitiatoire en tant qu'expression du grand amour de Dieu pour l'homme. L'amour pour Jésus et l'amour de Jésus pour les pécheurs ont été exclus de l'expérience religieuse de ceux qui étaient chargés de prêcher l'Evangile; le moi a pris la place réservée au Rédempteur de l'humanité. La loi doit être présentée aux transgresseurs, non comme une chose séparée de Dieu, mais comme exprimant sa pensée et son caractère. De même que la lumière solaire ne peut être séparée du soleil, la loi de Dieu ne peut être présentée convenablement à l'homme indépendamment de son divin Auteur. Le messager devrait pouvoir dire: "La loi exprime la volonté de Dieu; venez et constatez vous-mêmes que la loi est ce qu'a dit Paul -- sainte, juste et bonne." Elle censure le péché, elle condamne le pécheur, mais c'est pour lui montrer qu'il a besoin du Christ en qui se trouvent en abondance miséricorde, bonté et vérité. S'il est vrai que la loi ne peut supprimer la peine encourue par le péché, et qu'elle met toute la dette du pécheur à son compte, il est vrai aussi que le Christ a promis un pardon complet à tous ceux qui se repentent et croient à sa miséricorde. L'amour de Dieu s'étend abondamment sur toute âme repentante et croyante. Seul le sang expiatoire peut effacer les stigmates du péché. Il ne fallait rien moins que le sacrifice de Celui qui est l'égal de son Père. L'oeuvre du Christ -- sa vie, son humiliation, sa mort, son intercession en faveur de l'homme perdu -- rend la loi magnifique et honorable. MC1 436 1 Bien des sermons sur les droits de la loi ont été prêchés sans Christ et n'ont pu, à cause de cela, convertir les âmes. Sans la grâce du Christ on ne peut faire un seul pas dans la voie de l'obéissance à la loi divine. Combien il importe, par conséquent, que le pécheur entende parler de l'amour et de la puissance de son Rédempteur et Ami! Si l'ambassadeur du Christ doit affirmer avec force les droits de la loi, il devrait en même temps faire comprendre que personne ne peut être justifié en dehors du sacrifice expiatoire du Christ. Hors du Christ il ne peut y avoir que condamnation et une terrible attente du jugement suivi de la privation de la présence de Dieu. Celui dont les yeux se sont ouverts pour voir l'amour du Christ verra que le caractère de Dieu est plein d'amour et de compassion. Dieu ne semblera plus un être tyrannique, impitoyable, mais un père impatient d'embrasser le fils repentant. Avec le psalmiste le pécheur s'écriera: "Comme un père a compassion de ses enfants, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent." Psaumes 103:13. Tout désespoir est balayé de l'âme quand le Christ est reconnu sous son vrai caractère. La vérité du message du troisième ange MC1 436 2 Quelques-uns de nos frères ont exprimé une crainte: que nous insistions trop sur le sujet de la justification par la foi; j'espère, et je prie à cet effet, que personne ne s'alarmera sans raison; car il n'y a aucun danger à présenter cette doctrine telle qu'elle ressort des Ecritures. Si par le passé on n'avait pas été réticent pour instruire convenablement le peuple de Dieu, il ne serait pas nécessaire à présent d'appeler l'attention sur ce sujet. ... On a trop souvent perdu de vue les plus précieuses et plus grandes promesses contenues dans les saintes Ecritures: or c'est justement là ce que désirait l'ennemi de toute justice. Il a jeté son ombre ténébreuse entre nous et Dieu pour nous empêcher de reconnaître le vrai caractère de Dieu. Le Seigneur s'est proclamé "miséricordieux, abondant en grâce, patient, plein de bonté et de vérité". MC1 437 1 Plusieurs m'ont interrogée par écrit, pour savoir si le message de la justification par la foi est vraiment le message du troisième ange; j'ai répondu: "En vérité c'est le message du troisième ange." -- The Review and Herald, 1 avril 1890. ------------------------Chapitre 59 -- Obéissance parfaite grâce au Christ Le Christ, notre justice MC1 438 1 "Vous voyez qu'un homme est justifié par les oeuvres et non par la foi seulement. ... Car comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les oeuvres est morte." Jacques 2:24, 26 (V. Darby). Il est indispensable d'avoir foi en Jésus, de croire qu'on est sauvé par lui; cependant il y a danger à prendre l'attitude de plusieurs qui disent: "Je suis sauvé." D'autres ont dit: "Faites de bonnes oeuvres, et vous vivrez", mais personne ne peut accomplir de bonnes oeuvres sans Christ. Plusieurs disent aujourd'hui: "Croyez seulement et vous vivrez." La foi et les oeuvres marchent ensemble; croire et faire sont inséparables. Le Seigneur n'exige pas moins aujourd'hui que ce qu'il exigeait d'Adam dans le paradis, avant la chute -- une obéissance parfaite, une justice immaculée. Dieu demande autant sous l'alliance de grâce qu'il demandait dans le paradis -- accord avec sa loi sainte, juste et bonne. L'Evangile n'affaiblit pas les droits de la loi; elle l'exalte, au contraire, et la rend honorable. Sous le Nouveau Testament, rien moins n'est exigé que ce qui l'était sous l'Ancien. Que personne n'entretienne l'illusion si chère au coeur naturel, que Dieu se contentera de la sincérité, quelle que soit la croyance, si imparfaite que soit la conduite, car Dieu exige de son enfant une obéissance parfaite. MC1 439 1 Pour faire face aux exigences de la loi notre foi doit se saisir de la justice du Christ et l'approprier. Unis avec le Christ, acceptant sa justice par la foi, nous sommes rendus capables d'accomplir les oeuvres de Dieu, d'être les collaborateurs du Christ. Vous n'avez pas la foi si vous vous laissez entraîner par le courant du mal, si vous ne coopérez pas avec les agents célestes pour réprimer la transgression au sein de votre famille, et dans l'Eglise, pour y amener la justice éternelle. La foi agit par amour et purifie l'âme. La foi permet au Saint-Esprit de créer la sainteté dans le coeur; mais cela n'est possible que si l'homme agit en harmonie avec le Christ. Nous ne sommes qualifiés pour le ciel que si le Saint-Esprit opère dans nos coeurs; la justice du Christ est notre unique Lettre de créance donnant accès au Père. Pour obtenir la justice du Christ il faut que jour après jour nous soyons transformés par l'action de l'Esprit, afin de devenir participants de la nature divine. L'oeuvre du Saint-Esprit a pour effet d'affiner le goût, de sanctifier le coeur, d'ennoblir l'être tout entier. Regardez à Jésus MC1 439 2 Que toute âme regarde à Jésus. "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Personne n'est contraint de regarder au Christ; néanmoins l'invitation est donnée avec instance et tendresse. "Regardez et vous vivrez." Si nous regardons à Jésus, nous verrons que son amour est sans pareil, qu'il a pris la place du pécheur coupable et lui a imputé sa justice immaculée. Quand le pécheur voit son Sauveur mourant sur la croix, à sa place, sous la malédiction du péché, quand il contemple son amour qui pardonne, l'amour naît dans son coeur. Alors le pécheur aime le Christ qui l'a aimé le premier; or l'amour est l'accomplissement de la loi. L'âme repentante comprend que Dieu "est fidèle et juste pour nous ... pardonner [nos péchés], et pour nous purifier de toute iniquité". L'Esprit de Dieu agit dans le coeur du croyant et le fait avancer d'une obéissance à l'autre, de force en force, de grâce en grâce en Jésus-Christ. MC1 440 1 Dieu condamne à bon droit quiconque ne prend pas le Christ comme son Sauveur personnel; mais il pardonne à celui qui s'approche de lui avec foi, il le rend capable d'opérer les oeuvres de Dieu et de devenir un avec le Christ par la foi. Jésus a dit à ce propos: "Moi en eux, et toi en moi, -- afin qu'ils soient parfaitement un [cette unité produit la perfection du caractère], et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé." Jean 17:23. Le Seigneur a amplement pourvu à ce que l'homme ait un salut complet et gratuit, et qu'il devienne parfait en lui. Dieu veut que ses enfants jouissent des brillants rayons du Soleil de justice, qu'ils aient la lumière de la vérité. Dieu a pourvu au salut du monde à un prix d'une valeur infinie, le don de son Fils unique. L'apôtre a dit: "Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?" Romains 8:32. Si donc nous ne sommes pas sauvés, ce ne sera pas la faute de Dieu, mais la nôtre, parce que nous aurons négligé de coopérer avec les agents divins. Notre volonté n'aura pas coïncidé avec celle de Dieu. MC1 440 2 Le Rédempteur du monde a caché sa divinité sous son humanité afin d'atteindre les hommes; il a fallu le divin et l'humain pour apporter au monde le salut rendu nécessaire par la chute. La divinité avait besoin de l'humanité pour établir une communication entre Dieu et l'homme. L'homme a besoin d'une puissance extérieure et supérieure à lui pour que soit rétablie en lui l'image divine: mais le fait qu'il a besoin de l'aide divine ne le dispense pas d'une action personnelle. La foi est demandée à l'homme, car c'est la foi qui agit par amour et purifie l'âme. La foi s'empare des vertus du Christ. Le Seigneur ne veut pas que le pouvoir humain soit paralysé; en coopérant avec Dieu l'homme devient capable de faire le bien. Dieu n'entend pas annihiler notre volonté, car c'est elle qui nous permet d'accomplir l'oeuvre qui nous est assignée auprès et au loin. A chacun il a assigné une tâche; chaque ouvrier fidèle apporte la lumière au monde, uni qu'il est avec Dieu et avec le Christ et les anges du ciel pour une grande oeuvre: celle qui consiste à sauver les perdus. Etroitement associé à Dieu, il devient de plus en plus intelligent pour accomplir les oeuvres de Dieu. Le croyant grandit spirituellement en extériorisant la grâce divine qui agit en lui. Celui qui travaille dans la mesure des talents à lui confiés devient un sage constructeur au service du Maître; car il fait son apprentissage sous la direction du Christ, apprenant à accomplir les oeuvres de Dieu. Il ne voudra pas se soustraire aux responsabilités, car il comprendra que chacun doit servir la cause de Dieu dans la mesure de ses capacités; il prend donc sa part du fardeau de l'oeuvre; Jésus n'abandonnera pas son serviteur obéissant et plein de bonne volonté; il ne permettra pas qu'il soit écrasé. L'homme qui porte de lourdes responsabilités dans la cause de Dieu n'a pas besoin de votre pitié, car il coopère fidèlement avec Dieu, et l'oeuvre s'achève grâce à l'union des efforts divin et humain. Celui qui mérite votre pitié c'est celui qui évite les responsabilités, inconscient des privilèges auxquels il est appelé. ------------------------Chapitre 60 -- Le rapport de la foi et des oeuvres Le Christ, notre justice MC1 442 2 Frère A. T. Jones, MC1 442 3 J'assistai à une réunion, en présence d'un vaste auditoire. Dans un songe je vous voyais présenter le sujet de la justification par la foi et de la justice du Christ imputée au croyant. A plusieurs reprises vous avez dit que les oeuvres n'ont aucune valeur, qu'il n'y a pas de condition. J'ai vu qu'une telle présentation risquait de jeter de la confusion dans les esprits, de donner une fausse impression concernant la foi et les oeuvres; c'est pourquoi j'ai décidé de vous écrire. Vos affirmations sont trop fortes. L'octroi de la justification et de la sanctification, comme aussi de la justice du Christ, est soumis à des conditions. Je connais vos intentions, mais vous produisez une fausse impression sur beaucoup d'esprits. S'il est vrai que pas une seule âme ne sera sauvée par les bonnes oeuvres, il n'est pas une seule âme non plus qui sera sauvée sans bonnes oeuvres. Dieu a établi une loi pour notre salut: il nous faut demander pour recevoir, chercher pour trouver, frapper pour que la porte nous soit ouverte. MC1 443 1 Le Christ déclare vouloir sauver parfaitement tous ceux qui s'approchent de lui. Il invite chacun à venir à lui. "Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi." Jean 6:37. Vous avez la même idée que moi sur ces sujets, mais votre manière de les présenter crée de la confusion dans les esprits. Après que vous vous êtes exprimé d'une façon radicale à propos des oeuvres, si l'on vous interroge sur ce même sujet, vos idées ne sont pas suffisamment claires, vous ne savez pas définir les principes justes et vous ne réussissez pas à accorder vos déclarations précédentes avec vos propres principes et vos convictions. MC1 443 2 Un jeune homme posa cette question à Jésus: "Bon Maître,... que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?" Marc 10:17. Et le Christ lui dit: "Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements." "Lesquels", demanda le jeune homme, et Jésus cita alors plusieurs commandements; à quoi le jeune homme répliqua: "J'ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore? Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi." Il y a ici des conditions, et la Bible en est pleine. "Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens." Marc 10:18; Matthieu 19:17, 20, 21, 22. Sauvegarder certains points de doctrine MC1 443 3 Quand donc vous dites qu'il n'y a pas de conditions, et faites des affirmations générales, vous troublez les esprits; certains ne peuvent voir de la logique dans votre manière de vous exprimer. Ils ne pensent pas pouvoir accorder vos expressions avec de claires déclarations de la Parole de Dieu. Veillez à cela. Ces fortes affirmations relatives à la loi sont loin d'affermir nos positions. Au contraire, elles les affaiblissent, car plusieurs vont vous prendre pour un extrémiste et perdre le bénéfice des précieuses leçons que vous désirez leur donner sur les sujets qu'ils ont besoin de connaître. ... Mon frère, il n'est pas facile de comprendre ceci; ne jetez pas la confusion dans quelque esprit par des idées qui ne s'accordent pas avec la Parole. Rappelez-vous que les disciples que le Christ instruisait ont donné des preuves d'une ignorance lamentable; quand, cependant, le Saint-Esprit promis par Jésus vint sur eux et fit du Pierre vacillant le champion de la vérité, quelle transformation dans son caractère! Gardez-vous de placer le moindre caillou susceptible de faire trébucher une âme faible dans la foi, par des expressions exagérées. Soyez toujours logique, calme, profond, solide. N'allez pas aux extrêmes en quoi que ce soit, gardez vos pieds sur le roc solide. Quel précieux Sauveur nous possédons! "Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui." Jean 14:21. C'est ici la pierre de touche -- obéir aux paroles du Christ. Et c'est aussi la démonstration de l'amour qu'éprouve l'instrument humain pour Jésus; celui qui se conforme à sa volonté manifeste d'une manière pratique, devant le monde, le fruit de l'obéissance, de la pureté, de la sainteté de caractère. ... MC1 444 1 O mon frère, marchez avec Dieu, prudemment. Rappelez-vous que des yeux sont fixés sur vous, s'attendant à ce que vous dépassiez la cible, que vous trébuchiez et que vous tombiez. Mais tout ira bien aussi longtemps que vous vous serrez contre Jésus, en toute humilité. ... MC1 444 2 Nous n'achevons jamais nos études à l'école du Christ. Nous devons travailler sur le plan de l'addition et le Seigneur agira sur celui de la multiplication. Une diligence constante, avec la grâce du Christ, nous permettra de vivre sur ce plan de l'addition, en affermissant notre vocation et notre élection. ... "En faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée." 2 Pierre 1:10, 11. -- Lettre 44, 1893. Pas de compromis avec le péché MC1 445 1 J'exhorte mes frères à examiner attentivement comment ils présentent le sujet de la foi et des oeuvres, pour éviter de jeter la confusion dans les esprits. Il faut insister auprès des gens pour qu'ils se montrent diligents dans l'accomplissement de bonnes oeuvres. Il faut leur montrer comment réussir, comment être purifiés, pour que leurs offrandes soient acceptées par Dieu comme un parfum agréable. Ceci n'est possible que grâce au sang du Christ. Des messages d'un caractère décisif doivent être délivrés. Des hommes sont appelés à se présenter au public pour dénoncer et répudier le mal sous toutes ses formes. MC1 445 2 Si l'ange de n'importe quelle église reçoit un mandat analogue à celui qui fut confié à l'ange de l'Eglise d'Ephèse, que des instruments humains le fassent retentir en s'opposant à l'insouciance, à l'apostasie, au péché, pour amener à la repentance et à la confession des péchés. Ne tentez jamais de couvrir le péché; car le message de répréhension doit proclamer le Christ premier et dernier, le tout de l'âme. MC1 445 3 Sa puissance est à la disposition de ceux qui la demandent pour assurer leur victoire. Celui qui est chargé de réprimander doit inspirer à ses auditeurs la volonté de vaincre. Il doit les encourager à lutter pour être délivrés de toute mauvaise habitude, de tout ce qui exerce une influence corruptrice, même si ce renoncement à soi-même équivaut à s'arracher un oeil ou à amputer le bras droit. Aucun compromis ne doit être concédé à une habitude mauvaise ou coupable. -- Manuscrit 26a, 1892. Coopérer avec Dieu MC1 446 1 L'homme doit coopérer avec Dieu, en employant chacune de ses facultés suivant la capacité reçue de Dieu. Il ne doit pas ignorer les principes qui règlent le manger et le boire et les diverses habitudes. Le Seigneur veut que ses instruments humains agissent comme des êtres raisonnables et parfaitement conscients de leurs responsabilités. ... MC1 446 2 Il ne nous est pas permis de négliger le moindre rayon de lumière donné par Dieu. Faire preuve de nonchalance dans ces choses qui demandent de la diligence, c'est commettre un péché. L'instrument humain doit collaborer avec Dieu, et subjuguer ses passions comme c'est son devoir de le faire. A cet effet il doit prier Dieu d'une manière inlassable, pour obtenir sans cesse le contrôle de sa pensée, de son tempérament, de ses actions. La grâce que communique le Christ peut lui assurer la victoire. Etre vainqueur signifie plus que beaucoup se l'imaginent. MC1 446 3 L'Esprit de Dieu exaucera le cri de tout coeur repentant; car la repentance est un don de Dieu, une preuve que le Christ attire une âme. Sans le Christ nous ne pouvons nous repentir du péché, pas plus que nous ne pouvons être pardonnés sans lui; bien sûr, c'est humiliant pour un homme passionné et orgueilleux d'aller sans autre à Jésus, croyant et se confiant en lui pour tous les besoins de la vie. ... MC1 446 4 Que personne ne dise que l'homme n'a rien ou presque rien à faire pour remporter la victoire; car Dieu ne fait rien sans le concours de l'homme. Ne dites pas non plus simplement que Jésus aidera celui qui aura fait tout son possible. Le Christ a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. Du commencement à la fin l'homme doit collaborer avec Dieu. Si le Saint-Esprit n'opère pas dans le coeur de l'homme, celui-ci pourra trébucher et tomber à chaque pas. Les efforts d'un homme abandonné à lui-même n'aboutissent à rien; c'est la coopération avec le Christ qui assure la victoire. De nous-mêmes nous ne sommes pas capables de nous repentir de nos péchés. Impossible de faire le premier pas dans la direction du Sauveur si l'on n'accepte le secours d'en haut. "Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin" (Apocalypse 21:6) pour le salut de toute âme. MC1 447 1 Bien que le Christ soit tout, nous devons pousser chaque homme à une diligence infatigable. Il nous faut lutter, combattre, agoniser, veiller et prier pour ne pas être vaincus par un vil ennemi. La puissance et la grâce qui nous rendent capables de cela viennent de Dieu; nous devons donc nous fier constamment à lui qui peut sauver parfaitement tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui. Ne donnez jamais l'impression que l'homme n'a rien ou presque rien à faire de son côté; enseignez plutôt qu'il faut coopérer avec Dieu afin de remporter une complète victoire. MC1 447 2 Ne dites pas que vos oeuvres n'ont rien à voir avec votre rang et votre position aux yeux de Dieu. Au dernier jour chacun sera jugé selon ce qu'il aura fait ou négligé de faire. Matthieu 25:34-40. MC1 447 3 Le bénéficiaire de la grâce divine doit fournir des efforts et accomplir une tâche; c'est le fruit qui donne à connaître la nature de l'arbre. Sans la foi en Jésus les bonnes oeuvres de l'homme ne valent pas mieux que l'offrande de Caïn, mais si elles sont couvertes par les mérites du Christ elles montrent que leur auteur est digne d'hériter la vie éternelle. La moralité selon le monde ne correspond pas à l'idéal divin et n'a pas plus de mérite aux yeux du Ciel que l'offrande de Caïn. -- Manuscrit 26a, 1892. Tout en se soumettant à l'action du Saint-Esprit MC1 447 4 Quiconque se rend compte de ce que signifie être chrétien voudra se purifier de tout ce qui affaiblit ou souille. Toutes ses habitudes seront rendues conformes aux exigences de la Parole de vérité; il ne se contentera pas de croire, mais il travaillera à son salut avec crainte et tremblement, tout en se soumettant à l'action réformatrice du Saint-Esprit. -- The Review and Herald, 6 mars 1888. Jésus tient compte de nos bonnes intentions MC1 448 1 Quand on obéit de coeur à Dieu, et que l'on fait des efforts à cet effet, Jésus accepte cette disposition et cet effort comme le meilleur service que l'homme puisse offrir, et il comble le déficit avec ses divins mérites. Mais il n'acceptera pas ceux qui prétendent avoir foi en lui et font en même temps preuve de déloyauté à l'égard des commandements de son Père. On parle beaucoup de la foi; nous aimerions entendre parler davantage des oeuvres. Plusieurs se trompent eux-mêmes en pratiquant une religion facile, accommodante, sans croix. Or Jésus a dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." -- The Signs of the Times, 16 juin 1890. ------------------------Chapitre 61 -- Le Christ, centre du Message Le Christ, notre justice MC1 449 1 Le message du troisième ange demande que soit présenté le sabbat du quatrième commandement; cette vérité doit donc être présentée au monde, mais Jésus-Christ, le grand centre d'attraction, ne doit pas être laissé en dehors du message du troisième ange. Plusieurs de ceux qui ont été engagés dans l'oeuvre pour ce temps-ci, ont traité le Christ comme un accessoire, donnant la première place à des théories et à des raisonnements. On n'a pas donné une place éminente à la gloire de Dieu révélée à Moïse concernant le caractère divin. Le Seigneur avait dit à Moïse: "Je ferai passer devant toi toute ma bonté." Exode 33:19. "L'Eternel passa devant lui, et s'écria: L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent." Exode 34:6, 7. MC1 449 2 Il semble qu'un voile a recouvert les yeux de plusieurs de ceux qui ont travaillé dans la cause, si bien qu'en présentant la loi ils ont perdu de vue Jésus, ils ont négligé de proclamer le fait que là où le péché a abondé la grâce surabonde. C'est à la croix du Calvaire que la miséricorde et la vérité se sont rencontrées, que la justice et la paix se sont embrassées. Le pécheur doit toujours regarder au Calvaire; avec la foi simple d'un petit enfant il doit se reposer sur les mérites du Christ, acceptant sa justice, croyant à sa miséricorde. Les ouvriers au service de la cause de la vérité devraient présenter la justice du Christ, non pas comme une chose nouvelle, mais comme une précieuse lumière que l'on avait perdue de vue pendant un temps. Acceptons le Christ comme notre Sauveur personnel: la justice de Dieu en Christ nous sera imputée. Répétons et proclamons la vérité décrite par Jean: "Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés." 1 Jean 4:10. MC1 450 1 L'amour de Dieu: merveilleux filon de vérité précieuse qui recèle les trésors de la grâce du Christ offerts à l'Eglise et au monde. "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique..." Jean 3:16. Amour merveilleux, insondable, qui a poussé le Christ à mourir pour nous alors que nous étions encore pécheurs! Quelle perte pour quelqu'un qui comprend les fortes exigences de la loi mais qui ne sait pas voir la grâce du Christ qui surabonde! C'est vrai que la loi de Dieu révèle son amour quand elle est présentée comme la vérité en Jésus; en effet, le don du Christ à un monde coupable doit être affirmé avec insistance dans chaque discours. Il n'y a pas lieu de s'étonner si des coeurs n'ont pas été attendris par la vérité quand celle-ci a été présentée d'une manière froide et sans vie. Il n'y a pas lieu de s'étonner si la foi de quelques-uns a vacillé en présence des promesses divines, alors que des pasteurs et des ouvriers ont négligé de présenter Jésus en rapport avec la loi de Dieu. Combien de fois ne fallait-il pas donner cette assurance: "Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?" Romains 8:32. MC1 451 1 Satan est décidé à faire en sorte que les hommes ne voient pas l'amour de Dieu, qui l'a amené à donner son Fils unique pour le salut d'une race perdue; car c'est la bonté de Dieu qui conduit à la repentance. Comment arriverons-nous à présenter au monde le riche amour de Dieu? Impossible de le mesurer; tout ce que l'on peut faire c'est de s'écrier: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!" 1 Jean 3:1. Disons aux pécheurs: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. En présentant Jésus en qualité de représentant du Père, nous réussirons à dissiper l'ombre que Satan a jetée sur notre sentier, pour nous empêcher de voir la miséricorde et l'amour inexprimable de Dieu manifestés en Jésus-Christ. Regardez à la croix MC1 451 2 Contemplez la croix du Calvaire. C'est un gage permanent de l'amour sans bornes, de la miséricorde incommensurable du Père céleste. Si seulement chacun pouvait se repentir et faire ses premières oeuvres! Si les membres de nos églises agissent ainsi, ils montreront qu'ils aiment Dieu par-dessus tout et leurs semblables comme eux-mêmes. Ephraïm n'enviera pas Juda, Juda ne fera pas de tort à Ephraïm. Les divisions cesseront, on n'entendra plus le bruit des disputes en Israël. Par la grâce librement accordée par Dieu, tous s'efforceront d'exaucer la prière du Christ qui demandait que ses disciples fussent un comme lui et son Père sont un. La paix, l'amour, la miséricorde, la bienveillance seront les principes directeurs de chaque âme. L'amour du Christ sera le thème de chaque langue, et le Témoin fidèle n'aura plus l'occasion de dire: "Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour." Apocalypse 2:4. Le peuple de Dieu demeurera en Christ, l'amour de Jésus sera manifesté, un même Esprit animera tous les coeurs, régénérant et renouvelant chacun à l'image du Christ, façonnant tous les coeurs de la même manière. Tous seront unis au Christ, le Chef vivant, comme les sarments vivants unis au vrai Cep. Le Christ demeurera dans chaque coeur, dirigeant, consolant, sanctifiant, offrant au monde le spectacle de disciples de Jésus réalisant l'unité, attestant ainsi que l'Eglise du reste a reçu les lettres de créance du ciel. L'unité de l'Eglise du Christ fournira la preuve du fait que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde. MC1 452 1 Quand le peuple de Dieu aura réalisé l'unité de l'Esprit, tout pharisaïsme, toute propre justice, ce qui a été le péché de la nation juive, seront expulsés de tous les coeurs. L'empreinte du Christ marquera chaque membre de son corps; les siens seront des outres dans lesquelles il pourra verser le vin nouveau sans qu'elles éclatent. Dieu fera connaître le mystère caché pendant des siècles, "la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir: Christ en vous, l'espérance de la gloire". Colossiens 1:27. [Versets 28 et 29 également cités.] MC1 452 2 Jésus est venu communiquer son Saint-Esprit à l'âme humaine; de cette manière l'amour de Dieu sera répandu dans les coeurs; mais il est impossible de doter du Saint-Esprit des hommes figés dans leurs idées, dont les doctrines sont stéréotypées et immuables, et qui marchent d'après des traditions et des commandements d'hommes, comme le faisaient les Juifs contemporains du Christ. Ils observaient scrupuleusement les coutumes de leur église, ils s'attachaient fermement à des formes, et ils étaient dénués de vitalité et de vraie piété. Le Christ les comparait aux peaux desséchées qui servaient à confectionner des outres. L'Evangile du Christ ne trouvait pas de place dans leurs coeurs qui n'étaient pas des outres neuves dans lesquelles il eût pu verser un vin nouveau. Le Christ dut chercher ailleurs que chez les scribes et les pharisiens les outres susceptibles de recevoir sa doctrine de vérité et de vie. Il cherche des hommes désireux d'expérimenter la régénération du coeur. Il est venu donner aux hommes de nouveaux coeurs. Il dit: "Je vous donnerai aussi un coeur nouveau." Mais le propre juste d'alors et celui d'aujourd'hui n'éprouvent pas le besoin d'un coeur nouveau. Jésus laissa de côté les scribes et les pharisiens qui ne sentaient aucun besoin d'un Sauveur. Ils avaient épousé des formes et des cérémonies. Ces services avaient été institués par le Christ; ils avaient été pleins de vitalité et de beauté spirituelle; mais les Juifs avaient vidé leurs cérémonies de toute vie spirituelle et ils s'attachaient à des formes mortes, vidées de leur substance. Ayant tourné le dos aux exigences des commandements de Dieu, ils cherchaient à combler le vide en multipliant leurs propres exigences, allant au-delà de ce que Dieu demandait; plus ils devenaient rigides et plus l'amour et l'Esprit de Dieu leur faisait défaut. Le Christ dit au peuple: "Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes: Rabbi, Rabbi!" "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses." Matthieu 23:2-7, 23. MC1 453 1 L'Eglise du reste est appelée à faire une expérience semblable à celle des Juifs; le Témoin fidèle qui marche au milieu des sept chandeliers d'or adresse à son peuple un message solennel: "Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:4, 5. L'amour de Dieu est allé décroissant dans l'Eglise; il en est résulté que l'égoïsme a repris une nouvelle activité. La perte de l'amour de Dieu a entraîné la perte de l'amour des frères. L'Eglise peut correspondre au tableau qui a été fait de celle d'Ephèse tout en manquant de piété vivante. C'est à ce propos que Jésus a dit: "Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour." Apocalypse 2:2-4. MC1 454 1 Une religion légaliste a été considérée comme normale pour notre temps. C'est là une erreur. Le reproche adressé aux pharisiens par le Christ est applicable à ceux qui ont perdu leur premier amour. Une religion froide, légaliste, n'amènera jamais des âmes à Christ, étant dépourvue d'amour et sans Christ. Quand des jeûnes et des prières sont pratiqués dans un esprit de propre justice, ils sont en abomination aux yeux de Dieu. Les assemblées de culte solennelles, le cycle des cérémonies religieuses, une humiliation de façade, un sacrifice imposé -- tout ceci clame au monde que l'on est propre juste. Ces choses ont pour but d'attirer l'attention sur celui qui s'impose des devoirs rigoureux, comme pour dire: en voilà un qui mérite le ciel. Mais tout cela n'est qu'illusion. Les oeuvres ne nous paieront pas l'entrée dans le ciel. Le grand Sacrifice qui a été offert est suffisant pour tous ceux qui voudront croire. L'amour du Christ communiquera une vie nouvelle au croyant. Celui qui se désaltère à la source de vie sera rempli du vin nouveau du royaume. La foi en Christ fera que le croyant sera animé d'un bon esprit et inspiré par des mobiles élevés; celui qui regarde à Jésus, chef et consommateur de la foi, n'aura que des sentiments célestes et pleins de bonté. Regardez à Dieu et non pas à l'homme. Dieu est votre Père céleste, toujours prêt à supporter vos infirmités, à vous pardonner et vous guérir. "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. En contemplant le Christ vous serez transformés; vous en viendrez à détester l'orgueil, la vanité, l'estime de vous-mêmes, votre propre justice et votre incrédulité d'autrefois. Vous rejetterez loin de vous ces péchés, comme un fardeau inutile, vous marcherez humblement devant Dieu, avec douceur et confiance. Vous vous conduirez avec amour, patience, amabilité, bonté, miséricorde, et avec toutes les grâces qui habitent dans un enfant de Dieu; pour finir vous trouverez une place parmi les sanctifiés. ------------------------Chapitre 62 -- Justifiés par la foi Le Christ, notre justice MC1 456 1 Quand Dieu pardonne à un pécheur, le dispense de subir le châtiment mérité, le traite comme s'il n'avait jamais péché, il le reçoit dans sa faveur divine et le justifie à travers les mérites de la justice du Christ. Le pécheur ne peut être justifié que grâce à l'expiation consentie par le Fils bien-aimé de Dieu, qui s'est offert en sacrifice pour les péchés d'un monde coupable. Personne ne peut être justifié par une oeuvre quelconque qu'il pourrait accomplir. C'est uniquement en vertu des souffrances, de la mort et de la résurrection du Christ qu'il peut être délivré de sa culpabilité, de la condamnation infligée par la loi, de la peine méritée par ses transgressions. La foi est la seule condition pour obtenir la justification, une foi qui ne soit pas seulement croyance, mais aussi confiance. MC1 456 2 Plusieurs ne possèdent qu'une foi nominale en Christ, mais ils ne connaissent pas cette dépendance vitale par rapport à lui, qui leur permettrait de s'approprier les mérites d'un Sauveur crucifié et ressuscité. C'est à propos de cette foi nominale que Jacques a dit: "Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les oeuvres est inutile?" Jacques 2:19, 20. Nombreux sont ceux qui admettent que Jésus-Christ est le Sauveur du monde, tout en se tenant éloignés de lui; ils négligent de se repentir de leurs péchés et d'accepter Jésus en tant que Sauveur personnel. Leur foi n'est qu'un simple assentiment de l'esprit qui rend hommage à la vérité sans que cette vérité soit introduite dans le coeur pour sanctifier l'âme et transformer le caractère. "Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés, et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés." Romains 8:29, 30. L'appel et la justification sont deux choses différentes. L'appel consiste dans l'attraction que le Christ exerce sur le pécheur; c'est l'action du Saint-Esprit sur le coeur, qui amène la conviction du péché et invite à la repentance. MC1 457 1 Plusieurs ont des idées confuses au sujet des premiers pas à faire pour parvenir au salut. On s'imagine que la repentance est une oeuvre que le pécheur doit produire de lui-même avant de s'approcher du Christ. On pense que le pécheur doit d'abord se rendre digne de recevoir le bienfait de la grâce de Dieu. S'il est vrai que la repentance doit précéder le pardon, puisque Dieu ne peut agréer qu'un coeur brisé et contrit, néanmoins le pécheur ne peut, de lui-même, se repentir et se préparer à aller au Christ. Le pécheur ne peut être pardonné que s'il se repent, mais la question à décider c'est de savoir si la repentance est l'oeuvre du pécheur ou le don du Christ. Le pécheur doit-il attendre, pour aller au Christ, d'être bourrelé de remords à cause de ses péchés? Le premier pas dans la direction du Christ est le résultat de l'attraction de l'Esprit de Dieu; dès que l'homme répond en cédant à cette attraction il s'avance au-devant du Christ pour obtenir le don de la repentance. MC1 457 2 Le pécheur est comparé à une brebis perdue; une brebis ne réintègre pas le bercail à moins d'être cherchée et ramenée par le berger. Personne n'est capable de se repentir de lui-même et de se rendre digne du bienfait de la justification. Le Seigneur Jésus ne cesse de s'efforcer d'influencer l'esprit du pécheur et l'induire à contempler l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Nous ne pouvons faire un seul pas dans la vie spirituelle si nous ne sommes attirés et fortifiés par Jésus, amenés à expérimenter cette repentance dont on ne se repent jamais. MC1 458 1 Mis en présence des grands prêtres et des sadducéens, Pierre montra clairement que la repentance est un don de Dieu. Il dit, en parlant du Christ: "Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés." Actes 5:31. La repentance est un don de Dieu aussi bien que le pardon et la justification; elle ne peut être expérimentée que grâce à un don du Christ. C'est par sa puissance et sa vertu que le Christ nous attire à lui. De lui procède la grâce de la contrition, de lui vient la justification. Signification de la foi MC1 458 2 Paul a écrit: "Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: Ne dis pas en ton coeur: Qui montera au ciel? c'est en faire descendre Christ; ou: Qui descendra dans l'abîme? c'est faire remonter Christ d'entre les morts. Que dit-elle donc? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut." Romains 10:6-10. MC1 458 3 La foi qui sauve n'est pas une foi occasionnelle, un simple assentiment de l'intelligence; c'est une croyance enracinée dans le coeur et qui embrasse le Christ en tant que Sauveur personnel, assurée qu'il peut sauver parfaitement tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui. Ce n'est pas une foi authentique, celle qui vous fait croire qu'il en sauvera d'autres, mais pas vous; une foi authentique se manifeste quand l'âme se repose sur le Christ, seul espoir de salut. Une telle foi amène celui qui la possède à placer sur le Christ toutes ses affections, à soumettre son entendement au contrôle du Saint-Esprit, à se laisser façonner, au point de vue du caractère, à la ressemblance divine. Ce n'est pas une foi morte, mais une foi agissante par l'amour, qui conduit à la contemplation de la beauté du Christ, pour ressembler toujours davantage au divin caractère. [Deutéronome 30:11-14 cité.] "L'Eternel, ton Dieu, circoncira ton coeur et le coeur de ta postérité, et tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives." Deutéronome 30:6. MC1 459 1 C'est Dieu qui circoncit le coeur. C'est le Seigneur qui accomplit l'oeuvre tout entière, du commencement à la fin. L'âme condamnée à périr peut dire: "Je suis un pécheur perdu, mais le Christ est venu chercher et sauver ce qui était perdu. N'a-t-il pas dit: Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs? Marc 2:17. Je suis un pécheur, et il est mort sur le Calvaire pour me sauver. Il n'est pas nécessaire que j'attende un instant de plus avant d'être sauvé. Il est mort et ressuscité pour ma justification; il me sauvera maintenant. J'accepte le pardon qu'il m'a promis." Justice imputée MC1 459 2 Le Christ est un Sauveur ressuscité; il était mort, il est vrai, mais il est ressuscité; il est toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Il nous faut croire de coeur à la justice et confesser de la bouche à salut. Ceux qui ont été justifiés par la foi ne manqueront pas de confesser le Christ. "Celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie." Jean 5:24. L'oeuvre importante opérée chez le pécheur taché et souillé par le mal, c'est celle de la justification. Il est déclaré juste par Celui qui parle selon la vérité. Le Seigneur impute la justice du Christ au croyant et le proclame juste devant tout l'univers. Ses péchés sont transférés à Jésus, le représentant, le substitut et le garant du pécheur. L'iniquité de toute âme croyante est placée sur le Christ. "Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu." 2 Corinthiens 5:21. MC1 460 1 Le Christ a offert une satisfaction pour la coulpe du monde entier; tous ceux qui s'approcheront de Dieu avec foi recevront la justice du Christ, "qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris". 1 Pierre 2:24. Notre péché a été expié, éloigné loin de nous, jeté au fond des mers. Grâce à la repentance et la foi, nous sommes débarrassés du péché; nous pouvons regarder au Seigneur devenu notre justice. Jésus a souffert, lui juste pour des injustes. MC1 460 2 Nos péchés nous placent sous la condamnation de la loi, mais le Christ ayant obéi à la loi fait valoir pour l'âme repentante les mérites de sa propre justice. Si un pécheur veut obtenir la justice du Christ, il doit expérimenter la repentance où s'opère un changement radical de sa pensée et de son esprit, ainsi que de sa conduite. Une oeuvre de transformation doit commencer dans le coeur et déployer son efficacité dans chaque faculté; mais l'homme n'est pas capable de produire une telle repentance; il ne peut l'expérimenter que par le Christ qui est monté au ciel, emmenant une multitude de captifs, et a fait des dons aux hommes. MC1 460 3 Qui veut devenir vraiment repentant? Que doit-il faire? -- Il doit aller à Jésus tel qu'il est, sans retard. Il doit croire à la véracité du Christ, croire à sa promesse, et demander afin de recevoir. Quand un désir sincère pousse les hommes à la prière, ils ne prient pas en vain. Le Seigneur tiendra parole; il donnera son Saint-Esprit pour conduire à la repentance envers Dieu et à la foi au Seigneur Jésus-Christ. Le croyant priera et veillera, renoncera à ses péchés et prouvera sa sincérité par un effort vigoureux en vue d'observer les commandements de Dieu. La foi accompagnera sa prière; il ne se contentera pas de croire à la loi, mais il obéira à ses préceptes. Il prendra position avec le Christ sur cette question. Il renoncera à toute habitude et à toute relation sociale tendant à éloigner son coeur de Dieu. MC1 461 1 Celui qui veut devenir enfant de Dieu doit accepter cette vérité: il ne faut pas moins que l'expiation du Christ pour que puissent être obtenus la repentance et le pardon. Avec cette assurance le pécheur fera un effort à la mesure de l'oeuvre qui a été accomplie en sa faveur; sans se lasser il suppliera le trône de la grâce pour que la puissance divine se renouvelle constamment dans son âme. Le Christ ne pardonne qu'au repentant, mais il accorde la repentance à celui auquel il pardonne. Il a été pourvu à tout; la justice éternelle du Christ est mise au compte de l'âme croyante. Une robe précieuse, immaculée, tissée sur les métiers du ciel, attend le pécheur repentant et croyant, qui peut dire: "Je me réjouirai en l'Eternel, mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu; car il m'a revêtu des vêtements du salut, il m'a couvert du manteau de la délivrance." Ésaïe 61:10. MC1 461 2 Une grâce abondante est mise à la disposition du croyant pour qu'il soit préservé du péché; en effet le ciel entier, avec ses ressources illimitées, est à sa portée. Il nous faut puiser aux sources du salut. Le Christ est la fin de la loi à justice pour quiconque croit. Pécheurs par nous-mêmes, nous sommes justes par Christ. Rendus justes par la justice imputée du Christ, nous sommes déclarés justes par Dieu qui nous traite comme des justes. Il voit en nous des enfants chéris. Le Christ agit en opposition avec la puissance du péché; où le péché a abondé la grâce surabonde. "Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu." Romains 5:1, 2. MC1 462 1 "Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus." Romains 3:24-26. "Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu." Ephésiens 2:8. [Jean 1:14-16 cité.] La promesse de l'Esprit MC1 462 2 Le Seigneur veut que les siens aient une foi saine, -- qu'ils n'ignorent pas le grand salut qui leur est si généreusement offert. Ils ne doivent pas regarder dans l'avenir, attendant qu'une grande oeuvre soit accomplie pour eux; car l'oeuvre est achevée. Il n'est pas demandé au croyant de faire sa paix avec Dieu, ce qu'il n'a jamais fait et ne pourra jamais faire. Il doit accepter la paix en Christ, car avec lui on trouve Dieu et la paix. Le Christ a aboli le péché, ayant subi sa lourde malédiction en son corps sur le bois, et par là délivré de la malédiction tous ceux qui l'acceptent comme leur Sauveur personnel. Il met fin à la domination que le péché exerce sur le coeur; dès lors la vie et le caractère du croyant attestent le caractère authentique de la grâce du Christ. A ceux qui s'adressent à lui Jésus communique le Saint-Esprit; car il faut que chaque croyant soit délivré de toute souillure, comme aussi de la malédiction et de la condamnation prononcée par la loi. Grâce à la sanctification que le Saint-Esprit opère par le moyen de la vérité, le croyant est qualifié pour les parvis célestes; en effet le Christ opère en nous et place sa justice sur nous. Sans cela personne n'a droit au ciel. Nous ne saurions pas jouir du ciel si nous n'étions préparés à respirer cette sainte atmosphère par l'influence de l'Esprit et la justice du Christ. MC1 463 1 Le candidat au ciel doit répondre aux exigences de la loi: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même." Luc 10:27. Ce qu'on ne peut faire qu'en saisissant la justice du Christ par la foi. Par la contemplation de Jésus nous recevons un principe vivant et grandissant; le Saint-Esprit poursuit son oeuvre, si bien que le croyant avance de grâce en grâce, de force en force, de progrès en progrès. Il se conforme toujours plus à l'image du Christ, jusqu'à ce que sa croissance spirituelle atteigne à la mesure de la stature du Christ Jésus. C'est ainsi que le Christ met fin à la malédiction du péché et soustrait l'âme croyante à son action et à ses effets. Le Christ seul peut faire cela, car il convenait qu'il fût "rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés." Hébreux 2:17. La réconciliation consiste en ceci: toute barrière existant entre l'âme et Dieu est enlevée, et le pécheur comprend ce que signifie l'amour du Dieu qui pardonne. En raison du sacrifice consenti par le Christ en faveur des hommes déchus, Dieu peut en toute justice pardonner au transgresseur qui accepte les mérites du Christ. Le Christ est le canal qui fait couler du coeur de Dieu dans celui du pécheur la miséricorde, l'amour et la justice. "Il est fidèle et juste pour ... pardonner [nos péchés], et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. MC1 463 2 Daniel avait annoncé que le Christ viendrait "pour faire propitiation pour l'iniquité, et pour introduire la justice des siècles". Daniel 9:24 (V. Darby). Toute âme peut dire: "Il a satisfait les exigences de la loi par une parfaite obéissance; mon seul espoir est de regarder à lui, mon substitut et mon garant, qui pour moi a parfaitement obéi à la loi. La confiance en ses mérites me délivre de la condamnation de la loi. Il me couvre de sa justice, qui répond à toutes les exigences de la loi. Il me présente à Dieu vêtu du vêtement immaculé dont pas un seul fil n'a été tissé par l'homme. Tout est du Christ; aussi toute gloire, tout honneur, toute majesté sont dus à l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde." MC1 464 1 Plusieurs attendent une impulsion particulière pour aller au Christ; mais il suffit de se présenter avec sincérité, décidé d'accepter la miséricorde et la grâce qui nous sont offertes. Disons donc: "Le Christ est mort pour me sauver. Le Seigneur veut mon salut; j'irai donc immédiatement à Jésus, tel que je suis. Je cours le risque, appuyé sur la promesse. Alors que le Christ m'attire, je réponds." L'apôtre a dit: "C'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice." Romains 10:10. Mais personne ne peut croire de tout son coeur pour parvenir à la justice tout en persistant à pratiquer les choses défendues par la Parole de Dieu ou en négligeant un devoir connu. Les bonnes oeuvres sont le fruit de la foi MC1 464 2 La vraie foi se manifeste par de bonnes oeuvres; en effet, les bonnes oeuvres sont le fruit de la foi. Dès lors que Dieu opère dans le coeur, et que l'homme se soumet à la volonté de Dieu et coopère avec Dieu, il extériorise dans sa vie ce que Dieu produit en lui par le Saint-Esprit; il y a accord entre le dessein du coeur et la conduite extérieure. Il faut renoncer à tout péché comme à une chose odieuse qui a crucifié le Seigneur de vie et de gloire; le croyant doit progresser dans son expérience en accomplissant sans cesse les oeuvres du Christ. On conserve le bienfait de la justification en livrant continuellement sa volonté, en obéissant toujours. MC1 465 1 Ceux qui sont justifiés par la foi doivent avoir à coeur de marcher dans la voie du Seigneur. Un homme dont les actions ne correspondent pas à sa profession de foi montre par là qu'il n'est pas justifié par la foi. Jacques a dit: "Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres, et que par les oeuvres la foi fut rendue parfaite." Jacques 2:22. MC1 465 2 Une foi qui ne produit pas de bonnes oeuvres ne purifie pas l'âme. "Vous voyez que l'homme est justifié par les oeuvres, et non par la foi seulement." Jacques 2:24. "Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice." Romains 4:3. MC1 465 3 L'imputation de la justice du Christ procède de la foi justifiante: c'est là la justification tant recommandée par Paul: "Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience. ... Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi." Romains 3:20-31. MC1 465 4 La grâce est une faveur imméritée; le croyant est justifié sans aucun mérite de sa part, n'ayant rien à faire valoir auprès de Dieu. Il est justifié grâce à la rédemption offerte en Christ Jésus, qui se tient dans les parvis célestes en tant que substitut et garant du pécheur. Mais alors qu'il est justifié à cause des mérites du Christ, il n'est pas libre de commettre l'injustice. La foi agit par amour et purifie l'âme. La foi bourgeonne, fleurit et produit une récolte de bons fruits. Partout où existe la foi, les bonnes oeuvres font leur apparition. Les malades reçoivent des visites, les pauvres des soins, les orphelins et les veuves ne sont pas négligés, ceux qui sont nus sont vêtus, les indigents sont nourris. Le Christ allait de lieu en lieu en faisant du bien; quand les hommes sont unis à lui ils aiment les enfants de Dieu; la douceur et la vérité guident leurs pas. L'expression de leur visage révèle leur expérience; les hommes se rendent compte que ces personnes ont été avec Jésus et ont appris de lui. Le Christ et le croyant deviennent un; la beauté de son caractère éclate chez ceux qui entretiennent une communion vivante avec la Source de la puissance et de l'amour. Le Christ est le grand dépositaire de la justice justifiante et de la grâce sanctifiante. MC1 466 1 Tous peuvent aller à lui et recevoir de sa plénitude. Il dit: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. Pourquoi donc ne pas rejeter toute incrédulité pour écouter les paroles de Jésus? Vous désirez le repos; vous soupirez après la paix. Dites alors, du fond du coeur: "Seigneur Jésus, je viens puisque tu m'as invité." Attachez-vous à lui d'une foi ferme: il vous sauvera. Avez-vous regardé à Jésus, le chef et le consommateur de la foi? Avez-vous contemplé Celui qui est plein de vérité et de grâce? Avez-vous accepté la paix que le Christ seul peut donner? Si vous ne l'avez pas encore fait, soumettez-vous à lui; recherchez par sa grâce un caractère noble et élevé. Recherchez un esprit constant, résolu, joyeux. Nourrissez-vous de Christ, le pain de vie; alors le charme de son caractère et de son esprit se manifestera en vous. ------------------------Chapitre 63 -- La perle de grand prix Le Christ, notre justice MC1 467 1 "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Il est le même hier, aujourd'hui, et éternellement. La justice du Christ, telle une perle blanche, est pure, sans défaut, sans tache, sans faute. Cette justice peut devenir la nôtre. Le salut, avec ses trésors inestimables, achetés au prix du sang, voilà la perle de grand prix. On peut la chercher et la trouver. Tous ceux qui l'ont vraiment trouvée sont prêts à vendre tout ce qu'ils possèdent pour l'acquérir. Ils prouvent ainsi qu'ils sont un avec le Christ, tout comme il est un avec le Père. Dans la parabole le marchand vend tout ce qu'il a pour prendre possession de la perle de grand prix. Ainsi sont magnifiquement représentés ceux qui apprécient la vérité au point d'abandonner tout ce qu'ils possèdent pour l'acquérir. Par la foi ils se saisissent du salut que leur a procuré le sacrifice du Fils unique de Dieu. MC1 467 2 Il en est qui sont constamment à la recherche de cette perle précieuse, mais sans renoncer entièrement à leurs mauvaises habitudes. Ils ne meurent pas au moi afin que le Christ vive en eux. C'est pourquoi ils ne trouvent pas la perle précieuse. Ils n'ont pas surmonté des ambitions profanes et ils cèdent à des attraits mondains. Ils ne se chargent pas de la croix pour suivre le Christ dans la voie du renoncement et du sacrifice. La paix et l'harmonie de l'âme leur restent étrangères; il ne peut y avoir repos et joie sans capitulation totale. Presque chrétiens, mais pas entièrement, ils semblent tout près du royaume des cieux, mais ils n'y entrent pas. Etre presque sauvé, mais pas entièrement, équivaut à être non pas presque, mais entièrement perdu. MC1 468 1 Une consécration de tous les jours à Dieu apporte la paix et le repos. Le marchand a tout vendu pour acquérir la perle. Quand ceux qui sont à la recherche du salut n'auront ni défaillance ni découragement, ils trouveront paix et repos dans le Seigneur. Le Christ les revêtira de sa justice. Il leur procurera un coeur pur, un esprit renouvelé. Ces bienfaits ont coûté la vie au Fils de Dieu et sont offerts gratuitement à ceux pour qui le sacrifice a été consenti. Mais comment ce don proposé est-il traité par plusieurs? -- Ils s'en détournent, préférant les plaisirs de cette vie. Le Christ pourrait leur dire, à eux aussi: "Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!" Jean 5:40. MC1 468 2 Les pécheurs se trompent lourdement, en méprisant et rejetant le Sauveur. Ils ne voient pas la valeur de la perle qui leur est offerte et qu'ils repoussent, opposant l'injure et la moquerie à leur Rédempteur. Plus d'une femme s'orne de bagues et de bracelets, pour se faire admirer, mais elle refuse la perle de grand prix, qui lui assurerait sanctification, honneurs, richesses éternelles. Quel n'est pas l'égarement de plusieurs! Ils sont plus charmés par des babioles terrestres, qui luisent et brillent, que par la couronne de la vie immortelle, divine récompense de la fidélité. "La jeune fille oublie-t-elle ses ornements, la fiancée sa ceinture? Et mon peuple m'a oublié depuis des jours sans nombre." Jérémie 2:32. ------------------------Chapitre 64 -- "Les ténèbres ne l'ont pas reçue" Lumières supplementaires MC1 469 1 "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. Il y eut un homme envoyé de Dieu: son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme." Jean 1:1-9. MC1 469 2 On m'a demandé: "Pensez-vous que le Seigneur ait en réserve d'autres lumières pour nous en tant qu'Eglise?" Je réponds qu'il a une lumière qui nous paraît nouvelle, mais qui est une précieuse ancienne lumière jaillissant de la Parole de vérité. Nous n'avons encore que de faibles lueurs des rayons de lumière qui nous sont réservés. Nous ne tirons pas tout le profit possible de la lumière que le Seigneur nous a déjà accordée, ce qui nous empêche de recevoir une lumière accrue; nous ne marchons pas dans la lumière déjà répandue sur nous. MC1 470 1 Nous nous disons observateurs des commandements, sans comprendre les véritables dimensions de la loi de Dieu, sans discerner son caractère sacré. Plusieurs de ceux qui s'attribuent le rôle de prédicateurs de la vérité ne se rendent réellement pas compte de ce qu'ils font en enseignant la loi de Dieu parce qu'il leur manque une connaissance vivante du Seigneur Jésus-Christ. MC1 470 2 Quand nous lisons ce qui concerne Luther, Knox et d'autres célèbres réformateurs, nous admirons l'énergie, la fermeté, le courage de ces fidèles serviteurs de Dieu; nous voudrions être animés du même esprit. Nous aimerions savoir à quelle source ils ont puisé pour devenir forts, de faibles qu'ils étaient. Ils n'étaient pas impeccables, quoiqu'ils aient été des instruments de Dieu. Hommes faillibles, ils ont commis plus d'une erreur. Il nous faut imiter leurs vertus sans les adopter comme règle de conduite. Ces hommes étaient doués de talents rares pour accomplir l'oeuvre de la Réforme. Ils étaient mus par une puissance surnaturelle; mais plutôt que d'exalter et d'honorer les hommes dont Dieu a fait ses instruments, nous devrions le faire pour le Seigneur Jésus qui leur a envoyé sa lumière et sa puissance. Vous qui aimez la vérité et la justice, qui recueillez l'héritage spirituel que vous ont légué des porte-étendard, louez Dieu, Source de toute lumière. MC1 470 3 Quelle émotion gagnerait le monde chrétien si l'on apprenait que des messagers angéliques vont ouvrir aux hommes les trésors de la connaissance des choses célestes! Ces messagers célestes seraient entourés d'une atmosphère céleste; avec quel empressement n'écouterait-on pas les paroles sortant de leurs lèvres! On écrirait des livres pour commenter les paroles de l'ange; or un Etre plus grand que les anges a été dans notre monde; le Seigneur est venu lui-même répandre sur les hommes la lumière du ciel. Il s'est annoncé comme Celui qui est un avec le Père, Dieu manifesté en chair. MC1 470 4 Le Seigneur Jésus, l'image du Dieu invisible, a offert sa propre vie pour sauver l'homme périssable; quelle lumière, quelle puissance n'apporte-t-il pas avec lui! En lui habite corporellement la plénitude de la Divinité. Quel profond mystère! La raison humaine a de la peine à saisir la majesté du Christ, le mystère de la rédemption. Une croix d'ignominie a été dressée, des clous ont percé ses mains et ses pieds, une épée a percé son côté jusqu'au coeur, le prix de la rédemption a été payé pour la race humaine. L'Agneau immaculé de Dieu a porté nos péchés sur le bois; il s'est chargé de nos douleurs. Un thème inépuisable MC1 471 1 La rédemption est un thème inépuisable, digne de notre contemplation attentive. Cela dépasse la compréhension de la pensée la plus profonde, de l'imagination la plus vive. Qui peut arriver jusqu'à Dieu en le cherchant? Les trésors de la science et de la sagesse sont ouverts à tous les hommes; si des milliers de génies consacraient leur vie entière à dépeindre ses charmes immaculés, ils n'épuiseraient pas le sujet. MC1 471 2 Bien que des auteurs doués de talent aient donné à connaître de magnifiques vérités, offrant une lumière accrue, nous continuons néanmoins à découvrir de nouvelles idées et un vaste champ s'offre à nos investigations, le thème du salut étant inépuisable. De siècle en siècle on s'est efforcé de mettre en lumière la vie et le caractère du Christ, ainsi que l'amour de Dieu manifesté dans le sacrifice expiatoire. Le thème de la rédemption occupera l'esprit des rachetés durant l'éternité. A travers les âges éternels le plan du salut offrira des aspects nouveaux et riches. MC1 471 3 Si Jésus était au milieu de nous aujourd'hui, il nous dirait ce qu'il a dit à ses disciples: "J'ai encore bien des choses à vous dire: mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée." Jean 16:12 (V. synodale). Jésus désirait vivement ouvrir devant les esprits de ses disciples des vérités profondes et vivantes, mais il ne le pouvait pas, à cause de leur compréhension terrestre, obscure, déficiente. Ils ne pouvaient profiter de vérités grandes, glorieuses, solennelles. Par manque de croissance spirituelle on ferme sa porte aux riches rayons de la lumière émanant du Christ. Nous n'atteindrons jamais un moment où nous n'aurons pas besoin d'une lumière accrue. Les dires du Christ ont toujours eu une longue portée. Ceux de ses auditeurs qui écoutaient ses enseignements avec des opinions préconçues étaient incapables de saisir la signification de ses déclarations. Jésus est la source, l'auteur de la vérité. MC1 472 1 Les grands thèmes de l'Ancien Testament ont reçu une fausse application, une interprétation erronée; l'oeuvre du Christ consistait à exposer la vérité mal comprise par ceux à qui elle avait été communiquée. Les prophètes avaient fait des déclarations, mais leur signification spirituelle échappait à leurs lecteurs, incapables de comprendre la vérité. Jésus reprochait à ses disciples leur lenteur à comprendre. Ils perdaient de nombreuses et précieuses leçons parce que la grandeur spirituelle des paroles du Christ leur échappait. Mais il leur promit que le Consolateur viendrait, et que l'Esprit de vérité leur rappellerait ce qu'ils auraient oublié. Il leur donna à entendre qu'il leur laissait de précieux joyaux de vérité qu'ils ne connaissaient pas. Des pierres précieuses dans la mine de la vérité MC1 472 2 Après la crucifixion et la résurrection du Christ, ses disciples écoutèrent avec émerveillement et stupeur ses leçons de vérité, qui leur faisaient l'effet d'idées toutes nouvelles; mais il leur dit: "C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous. ... Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Ecritures." Luc 24:44, 45. La vérité se dévoile constamment et offre de nouveaux aspects à des esprits différents. Tous ceux qui creusent les mines de la vérité ne manqueront pas de découvrir de riches pierres précieuses. Notre vif désir c'est que tous ceux qui font profession de croire à la vérité actuellement ouverte devant nous, et particulièrement ceux qui assument la responsabilité d'enseigner la vérité, aient une claire conception, pour ce qui les concerne, de la haute signification des thèmes bibliques. MC1 473 1 Ceux qui prennent la défense de la loi de Dieu ont grandement besoin de l'Esprit de Dieu. Des prédicateurs manquant de douceur se fâchent aisément quand on leur résiste: ils ont évidemment besoin d'être divinement éclairés. Les hommes qui travaillent au salut des âmes doivent manifester la grâce du Christ. La vérité telle qu'elle est en Jésus exercera une influence totalement différente sur l'esprit des non-croyants, de celle qu'elle a exercée quand elle a été présentée comme une simple théorie ou un sujet de controverse. MC1 473 2 Si nous faisons de notre mieux pour présenter la vérité sous son aspect rébarbatif, en opposition avec d'autres idées, elle sera mal comprise, mal appliquée, mal formulée auprès de ceux qui entretiennent l'erreur, et placée sous un jour défavorable. Peu de ceux à qui nous apportons la vérité n'ont pas bu le vin de Babylone. Il leur est difficile de comprendre la vérité, d'où la nécessité de l'enseigner telle qu'elle est en Jésus. MC1 473 3 Ceux qui affirment aimer la vérité peuvent s'accorder le luxe de se montrer doux et humbles de coeur comme l'a été le grand Instructeur. Ceux qui ont travaillé avec diligence dans les mines de la Parole de Dieu, et y ont découvert le précieux métal contenu dans les veines de la vérité, dans les divins mystères cachés depuis des siècles, ceux-là exalteront le Seigneur Jésus, Source de toute vérité, en manifestant dans leur caractère l'influence sanctifiante de ce qu'ils croient. Jésus et sa grâce doivent être enchâssés dans le sanctuaire intérieur de l'âme. Alors il sera révélé par la parole, par la prière, par l'exhortation, par la présentation de la vérité sacrée: ici gît le secret du succès spirituel. MC1 474 1 Quand le moi se mêle à nos travaux, la vérité que nous enseignons à d'autres ne sanctifie pas, n'affine pas, n'ennoblit pas nos propres coeurs; elle n'atteste pas que nous sommes des vases propres à servir le Maître. Seule la prière fervente peut nous introduire dans une douce communion avec Jésus, communion bénie qui parfume nos paroles et nos esprits par le contact avec le Christ. Il n'y a pas un coeur qui ne doive veiller. Jésus, notre précieux Sauveur, nous a recommandé la vigilance. Le moi doit être surveillé constamment. Le coeur doit être gardé avec diligence, car c'est de lui que procèdent les sources de la vie. Veillez, contrôlez vos pensées, pour ne pas pécher par la langue. ------------------------Chapitre 65 -- Comment traiter un point de doctrine controversé Lumières supplementaires MC1 475 1 Il nous faut comprendre le temps où nous vivons; nous ne le comprenons pas même à moitié. Mon coeur tremble à la pensée de l'ennemi avec lequel nous avons à lutter et quand je vois combien nous sommes mal préparés à lui faire face. Les épreuves et l'attitude des enfants d'Israël à la veille de la première venue du Christ m'ont été présentées à diverses reprises pour illustrer la position et l'expérience du peuple de Dieu avant la seconde venue du Christ -- comment l'ennemi saisit chaque occasion pour s'emparer de l'esprit des Juifs; aujourd'hui il tente d'aveugler l'esprit des serviteurs de Dieu pour les empêcher de discerner la précieuse vérité. MC1 475 2 Quand le Christ est venu dans notre monde, Satan était là pour lui disputer le moindre pouce de terrain sur le sentier qui de la crèche le conduisait au Calvaire. Satan avait accusé Dieu d'exiger de l'abnégation de la part des anges alors qu'il ne savait pas ce que cela signifie pour son propre compte et qu'il se refusait au moindre sacrifice pour d'autres. Telle fut l'accusation portée par Satan contre le Dieu du ciel; après avoir été expulsé du ciel le malin a continué d'accuser le Seigneur d'exiger de ses créatures ce qu'il ne voulait pas faire lui-même. Le Christ est venu dans le monde pour réfuter ces fausses accusations et révéler le Père. Impossible d'imaginer l'humiliation à laquelle il s'est soumis en assumant notre nature. Non que ce soit une honte d'appartenir à la race humaine, mais lui était la Majesté du ciel, le Roi de gloire, et il s'est humilié au point de devenir un bébé et de s'exposer aux besoins et aux maux des mortels. Il s'est abaissé non pas au niveau d'un homme occupant une haute position, un homme riche et puissant, mais de riche qu'il était il est devenu pauvre afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il s'avança pas après pas dans la voie de l'humiliation. Il fut chassé de ville en ville; on ne voulait pas de la Lumière du monde. On était content de son propre état. MC1 476 1 Les précieux joyaux de la vérité donnés par le Christ, les hommes les avaient enveloppés dans des superstitions et des erreurs de rebut. Il leur avait communiqué les paroles de la vie, mais ils n'ont pas vécu de toute parole procédant de la bouche de Dieu. Il vit que le monde ne voulait pas de la parole de Dieu, recouverte par des traditions humaines. Il vint montrer au monde l'importance relative du ciel et de la terre et donner à la vérité sa vraie place. Jésus seul pouvait faire connaître aux hommes la vérité nécessaire à leur salut. Lui seul pouvait la placer dans son cadre naturel; sa tâche consistait à la libérer de l'erreur et à la montrer aux hommes dans sa lumière céleste. MC1 476 2 Satan se leva pour lui résister; ne s'était-il pas efforcé dès la chute de changer la lumière en ténèbres et les ténèbres en lumière? Alors que le Christ s'efforçait de placer la vérité devant les hommes dans son vrai cadre, par rapport à leur salut, Satan agissait auprès des chefs de la nation juive, leur inspirant des sentiments de haine à l'égard du Rédempteur du monde. Ils étaient décidés à tout tenter pour l'empêcher d'influencer le peuple. MC1 477 1 Combien le Christ désirait ardemment, combien son coeur brûlait d'ouvrir les importants trésors de la vérité aux prêtres! Mais leurs esprits avaient été jetés dans un moule qui le mettait dans la presque impossibilité de leur révéler les vérités relatives à son royaume. Les Ecritures n'avaient pas été lues correctement. Les Juifs avaient attendu un Messie revêtu de la gloire qui accompagnera sa seconde apparition. Du moment qu'il ne venait pas avec toute la majesté d'un roi, ils le rejetèrent complètement. Mais le fait qu'il n'est pas venu avec splendeur n'a pas été l'unique cause de leur refus de le reconnaître. Il convient aussi de rappeler qu'il était l'incarnation de la pureté et qu'eux étaient impurs. Il s'est promené sur la terre comme un homme d'intégrité immaculée. Un tel caractère au milieu de la dépravation et du mal ne convenait pas à leurs désirs; aussi fut-il maltraité et méprisé. Sa vie sans tache jetait une vive lumière dans les coeurs et dévoilait le caractère odieux de l'iniquité. MC1 477 2 A chaque pas le Fils de Dieu fut assailli par les puissances des ténèbres. A la suite de son baptême il fut conduit dans le désert par l'Esprit et fut tenté pendant quarante jours. Dans des lettres qui m'ont été adressées on a dit que le Christ ne pouvait avoir la même nature que l'homme, sans quoi il aurait succombé à la tentation. Or il ne saurait être notre exemple s'il n'avait eu la nature humaine. Il ne pouvait être tenté comme l'homme l'avait été sans participer à notre nature. S'il lui avait été impossible de céder à la tentation, il ne pourrait nous secourir. Vérité solennelle: le Christ est venu livrer les batailles de l'homme en tant qu'homme. Ses tentations et sa victoire nous disent que l'homme peut copier le Modèle en participant à la nature divine. La divinité et l'humanité réunies en Christ MC1 477 3 En Christ, la divinité et l'humanité étaient combinées. La divinité n'a pas été dégradée au niveau de l'humanité; elle a gardé sa place, mais l'humanité unie à la divinité résista aux pires tentations dans le désert. Le prince de ce monde s'approcha du Christ après son jeûne prolongé, alors qu'il avait faim, et il lui suggéra de commander aux pierres de devenir du pain. Le plan de Dieu, conçu pour le salut de l'homme, prévoyait que le Christ eût à pâtir de la faim, de la pauvreté, des expériences variées de l'homme. Il résista à la tentation grâce à une puissance accessible à l'homme. Il saisit le trône de Dieu, et il n'est personne, homme ou femme, qui n'ait accès au même secours par la foi en Dieu. L'homme peut devenir participant de la nature divine; il n'est pas une âme vivante qui ne puisse implorer l'aide du ciel quand elle est tentée et éprouvée. Le Christ est venu révéler la source de sa puissance, afin que l'homme ne compte plus jamais sur ses seules capacités humaines. MC1 478 1 Ceux qui veulent obtenir la victoire doivent mettre à contribution tous leurs moyens. Ils doivent lutter devant Dieu, à genoux, implorant le secours divin. Le Christ est venu nous donner un exemple et nous montrer que nous pouvons devenir participants de la nature divine. De quelle manière? -- En échappant à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. Satan n'a pas remporté la victoire sur le Christ. Il n'a pu poser le pied sur l'âme du Rédempteur. Il ne put atteindre la tête, bien qu'il ait blessé le talon. Par son exemple, le Christ a démontré que l'homme peut maintenir son intégrité. Les hommes peuvent avoir la force de résister au mal -- une force que ni la terre, ni la mort, ni l'enfer ne peuvent maîtriser; une force qui peut leur permettre de vaincre comme le Christ a vaincu. La divinité et l'humanité peuvent se réunir en eux. MC1 478 2 Le Christ avait pour mission de présenter la vérité dans le cadre de l'Evangile et de faire connaître les préceptes et les principes qu'il avait donnés à l'homme déchu. Toutes les idées qu'il exposait étaient les siennes. Il n'avait nul besoin d'emprunter des pensées à d'autres, étant lui-même l'auteur de toute vérité. Il pouvait garder son originalité tout en exposant les idées des prophètes et des philosophes; car il possédait toute sagesse; il était la source de toute vérité. Il était en avance sur tous et par ses enseignements il est devenu le conducteur spirituel pour tous les siècles. MC1 479 1 C'était le Christ qui parlait par l'intermédiaire de Melchisédek, le sacrificateur du Dieu très-haut. Melchisédek n'était pas le Christ; il était la voix de Dieu dans le monde, le représentant du Père. Au cours de toutes les générations passées, le Christ a parlé; il a été le conducteur de son peuple, la lumière du monde. Quand Dieu choisit Abraham pour représenter sa vérité, il le fit sortir de son pays, loin de sa parenté, et le mit à part. Il entendait le façonner à sa manière. Il voulait l'instruire conformément à son plan. Il ne devait pas être jeté dans le moule des maîtres de ce monde. Il devait apprendre à commander à ses enfants et à ses petits-enfants comment suivre les sentiers du Seigneur, pour faire ce qui est juste et droit. C'est une même tâche que Dieu nous confie. Il veut nous montrer comment gouverner nos familles, diriger nos enfants, commander à notre maison de marcher dans les voies du Seigneur. Jean appelé à une oeuvre particulière MC1 479 2 Jean a été appelé à une oeuvre particulière; il devait préparer le chemin du Seigneur et redresser ses sentiers. Le Seigneur ne l'envoya pas à l'école des prophètes et des rabbins. Il l'amena au désert, loin des lieux fréquentés par les hommes, pour qu'il pût s'instruire en étudiant la nature et la nature divine. Dieu ne voulait pas qu'il subît l'empreinte des prêtres et des chefs. Il était appelé à une oeuvre particulière. Il reçut son message du Seigneur. Alla-t-il auprès des prêtres et des chefs leur demander la permission de proclamer ce message? -- Non, Dieu l'éloigna d'eux pour éviter qu'il ne fût influencé par leur esprit et leur enseignement. Il était une voix qui criait dans le désert: "Préparez au désert le chemin de l'Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons! Alors la gloire de l'Eternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra; car la bouche de l'Eternel a parlé." Ésaïe 40:3-5. C'est là justement le message qui doit être donné à notre Eglise; nous approchons de la fin des temps; le message dit: Nettoyez la route du Roi; enlevez les pierres; dressez un étendard pour le peuple. Celui-ci doit se réveiller. Ce n'est pas le moment de dire: Paix et sûreté. Nous sommes exhortés à crier à haute voix: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. La lumière de la gloire de Dieu qui resplendit sur notre Rédempteur nous dit que la gloire de Dieu peut aussi resplendir sur nous. De son bras humain Jésus a entouré notre race tandis que de son bras divin il a saisi le trône de l'Infini, reliant ainsi l'homme à Dieu, la terre au ciel. MC1 480 1 La lumière de la gloire de Dieu doit descendre sur nous. Il nous faut la sainte onction d'en haut. Aussi intelligent, aussi instruit que soit un homme, il n'est pas qualifié pour l'enseignement à moins de se cramponner fermement au Dieu d'Israël. Celui qui est en communion avec le Ciel accomplira les oeuvres du Christ. Sa foi en Dieu le mettra à même d'exercer une influence sur l'humanité. Il se mettra à la recherche des brebis perdues de la maison d'Israël. Si la puissance divine ne vient au secours de l'effort humain je ne donnerais pas un fétu de paille pour ce que peut faire le plus grand homme. Le Saint-Esprit fait défaut dans notre oeuvre. Rien ne m'effraie plus que de voir les divergences qui se manifestent parmi nos frères. Nous sommes sur un Terrain dangereux quand nous ne sommes pas capables de nous réunir en tant que chrétiens pour examiner avec courtoisie les points de doctrine controversés. Je suis tentée de m'enfuir pour ne pas subir l'influence de ceux qui sont incapables d'examiner candidement les doctrines de la Bible. MC1 481 1 Ceux qui se montrent incapables d'examiner impartialement les arguments avancés en faveur d'un point de vue qui diffère du leur ne sont pas dignes d'enseigner dans n'importe quel département de la cause de Dieu. C'est le baptême du Saint-Esprit qu'il nous faut. Sans cela nous ne sommes pas mieux préparés à aller dans le monde que ne l'étaient les disciples au moment de la crucifixion de leur Seigneur. Jésus savait ce qui leur manquait; aussi leur dit-il de demeurer à Jérusalem jusqu'à ce qu'ils fussent mis en possession de la puissance d'en haut. Tout enseignant doit d'abord apprendre, afin que ses yeux reçoivent l'onction qui lui permettra de discerner les progrès de la vérité divine. Les rayons du Soleil de justice doivent briller dans son coeur pour qu'il puisse communiquer la lumière à d'autres. MC1 481 2 Personne ne peut expliquer les Ecritures sans l'assistance du Saint-Esprit. Quand vous ouvrez la Parole de Dieu avec un coeur humble et docile, les anges de Dieu sont à vos côtés pour vous donner des convictions au sujet de la vérité. Quand l'Esprit de Dieu reposera sur vous, vous pourrez examiner les positions d'autres personnes sans éprouver des sentiments d'envie ou de jalousie; il n'y aura pas un esprit d'accusation et de critique analogue à celui que Satan a inspiré aux conducteurs juifs contre le Christ. Je vous répète ce que le Christ a dit à Nicodème: "Il faut que vous naissiez de nouveau." "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu." Jean 3:7, 3. Vous ne saurez discerner les droits sacrés de la vérité avant d'être façonnés par Dieu. Un enseignant n'est qualifié pour en enseigner d'autres que s'il s'instruit à l'école du Christ La mission particulière d'Ellen G. White MC1 482 1 Nous devrions arriver à éliminer toutes nos divergences. Si je crois posséder une lumière, c'est mon devoir de la présenter. Si je demandais l'avis d'autres personnes au sujet du message dont le Seigneur m'a chargée, la possibilité de faire parvenir la lumière à ceux à qui elle est destinée me serait refusée. Quand Jésus s'approchait de Jérusalem monté sur un âne, "toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus. Ils disaient: Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts! Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus: Maître, reprends tes disciples. Et il répondit: Je vous le dis, s'ils se taisent, les pierres crieront." Luc 19:37-40. MC1 482 2 Les Juifs voulaient empêcher la proclamation du message annoncé dans la Parole de Dieu; mais la prophétie devait s'accomplir. Le Seigneur a dit: "Je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l'Eternel arrive, ce jour grand et redoutable." Malachie 4:5. Quelqu'un doit venir dans l'esprit et la puissance d'Elie; quand il paraîtra il s'en trouvera qui lui diront: "Tu as trop de zèle, tu n'interprètes pas convenablement les Ecritures. Laisse-moi te dire comment tu dois prêcher ton message." MC1 482 3 Ils sont nombreux ceux qui ne savent pas discerner ce qui est de Dieu et ce qui est de l'homme. Je continuerai à dire la vérité de Dieu telle que je l'ai reçue; si vous persistez à contredire, à manifester un esprit d'opposition, vous ne connaîtrez jamais la vérité. Jésus a dit à ses disciples: "J'ai encore bien des choses à vous dire: mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée." Jean 16:12 (V. synodale). Ils n'étaient pas en état d'apprécier les choses sacrées et éternelles; Jésus cependant promit d'envoyer le Consolateur qui leur enseignerait toutes choses et rappellerait toutes choses à leur souvenir, tout ce qu'il leur avait dit précédemment. Mes frères, il ne nous faut pas dépendre des hommes. "Cessez de vous confier en l'homme, dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle: car de quelle valeur est-il?" Ésaïe 2:22. Vous devez suspendre à Jésus votre âme impuissante. Il ne convient pas de boire aux fontaines de la vallée quand il y a des sources dans la montagne. Laissons les cours d'eau inférieurs pour les supérieurs. S'il y a un point de la vérité que vous ne comprenez pas, au sujet duquel l'accord n'existe pas, cherchez, comparez passage avec passage de l'Ecriture, creusez profondément dans la mine de la Parole de Dieu pour y découvrir la vérité. Déposez votre personne et vos opinions sur l'autel divin, et permettez à l'Esprit du ciel de vous guider dans toute la vérité. MC1 483 1 Il fut un temps où mon frère ne voulait rien entendre au sujet de notre doctrine, de peur d'être convaincu. Il refusait d'assister aux réunions et d'entendre des discours; plus tard, cependant, il avoua qu'il se sentait aussi coupable que s'il les avait entendus. Dieu, qui lui avait donné l'occasion de connaître la vérité, le tiendrait responsable. Il y en a beaucoup aujourd'hui qui ont des préjugés à l'encontre des doctrines qui sont actuellement discutées. Ils ne veulent pas entendre; au lieu d'examiner avec calme, ils avancent des objections dans l'ignorance. Ils sont parfaitement satisfaits de leur position. "Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi." Apocalypse 3:17-19. MC1 483 2 Ce passage s'applique à ceux qui vivent à portée du son de ce message, mais qui refusent de s'approcher pour écouter. Savez-vous que le Seigneur donne de nouvelles preuves de sa vérité, la plaçant dans un nouvel encadrement, afin que le chemin du Seigneur soit préparé? Qu'avez-vous fait pour que la lumière nouvelle soit répandue dans les rangs du peuple de Dieu? Comment pourriez-vous prouver que Dieu n'a pas envoyé une nouvelle lumière à son peuple? Il faut mettre de côté toute propre suffisance, tout égoïsme, tout orgueil concernant vos opinions. Venons aux pieds de Jésus et apprenons de Celui qui est doux et humble de coeur. Jésus n'a pas enseigné ses disciples de la même manière que les rabbins enseignaient les leurs. Bien des Juifs s'approchaient du Christ tandis qu'il révélait les mystères du salut; cependant ils ne venaient pas pour apprendre, mais plutôt pour trouver à redire, pour surprendre quelque inconséquence qui leur permît de créer des préjugés parmi le peuple. Ils se contentaient de ce qu'ils savaient; mais les enfants de Dieu doivent reconnaître la voix du vrai Berger. N'est-ce pas le moment de jeûner et de prier devant Dieu? Nous courons le danger d'entretenir des différends, de prendre position sur des points controversés: ne devrions-nous pas rechercher Dieu avec ardeur, en humiliant nos âmes, pour savoir où est la vérité? Allez sous le figuier MC1 484 1 Nathanaël avait entendu dire à Jean: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Nathanaël regarda Jésus et fut déçu par l'aspect du Rédempteur du monde. Pouvait-il être le Messie, celui qui portait les marques de la fatigue et de la pauvreté? Jésus était un artisan; il avait peiné avec de modestes ouvriers; aussi Nathanaël s'éloigna-t-il. Mais il ne s'était pas fait une opinion définitive au sujet de la personne de Jésus. Il s'agenouilla sous un figuier, demandant à Dieu de lui faire savoir si cet homme était réellement le Messie. Il était encore là quand Philippe vint lui dire: "Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph." Mais ce mot de Nazareth éveilla ses soupçons et lui fit dire: "Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon?" Philippe ne chercha pas à combattre les préjugés dont Nathanaël était rempli; il lui dit simplement: "Viens, et vois." Quand Nathanaël arriva auprès de Jésus, celui-ci dit de lui: "Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude." Etonné, Nathanaël demanda: "D'où me connais-tu?... Jésus lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu." Jean 1:45-48. MC1 485 1 Ne serait-ce pas bien que nous allions nous aussi sous le figuier pour demander à Dieu de nous faire connaître la vérité? L'oeil divin ne serait-il pas sur nous comme il l'a été sur Nathanaël? Nathanaël crut au Seigneur et s'écria: "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme." Jean 1:49-51. MC1 485 2 C'est là ce que nous verrons si nous restons en communion avec Dieu. Dieu veut que nous comptions sur lui et non pas sur l'homme. Il désire que nous ayons un coeur nouveau; il voudrait nous révéler la lumière émanant du trône de Dieu. Il nous faut lutter contre toutes les difficultés; mais si un point controversé surgit, nous adresserons-nous à un homme pour avoir son opinion et tirer nos conclusions ensuite? -- Non, allez plutôt à Dieu. Dites-lui ce que vous désirez; prenez votre Bible et cherchez-y les trésors cachés. Nous n'allons pas assez profond MC1 485 3 Nous n'approfondissons pas assez dans notre recherche de la vérité. Chacun de ceux qui croient à la vérité présente aura à rendre compte un jour de l'espérance qui est en lui. Les enfants de Dieu devront se tenir devant des rois, des princes, des gouverneurs, des grands de ce monde; il faut qu'ils sachent de science certaine ce qu'est la vérité. Ils doivent être des hommes et des femmes convertis. Dieu peut vous enseigner en un moment, par le Saint-Esprit, plus que ce que vous pourriez apprendre des grands de ce monde. L'univers surveille le conflit qui se poursuit sur la terre. A un prix infini Dieu a pourvu à ce que tout homme ait l'occasion de savoir ce qui le rendra sage à salut. Avec quel désir intense les anges regardent pour voir qui saura profiter de cette occasion! MC1 486 1 Quand un message est présenté au peuple de Dieu, il ne faudrait pas s'insurger contre lui; il faudrait recourir à la Bible, le comparer à la loi et au témoignage; s'il ne supporte pas cet examen il n'est pas vrai. Dieu veut que nos esprits se développent. Il désire faire reposer sa grâce sur nous. Nous pouvons avoir un repas de fête chaque jour, car Dieu peut ouvrir pour nous tous les trésors du ciel. Il nous faut être un avec le Christ comme lui est un avec le Père; alors le Père nous aimera comme il aime son Fils. Nous pouvons recevoir le même secours qu'a eu le Christ; nous pouvons être rendus forts pour toute éventualité, car Dieu sera notre avant-garde et notre arrière-garde. Il nous protégera de tous côtés; quand nous serons amenés devant des gouverneurs, devant les autorités, il ne sera pas nécessaire de réfléchir longuement sur ce que nous aurons à dire. Dieu nous instruira au moment convenable. Que Dieu nous aide maintenant à nous placer aux pieds de Jésus pour apprendre de lui avant de chercher à en instruire d'autres. Notre credo: la Bible MC1 486 2 Quand la Parole de Dieu est étudiée, comprise, obéie, une vive lumière illumine le monde; de nouvelles vérités, reçues et mises en pratique, nous rattacheront fortement à Jésus. La Bible, la Bible seule doit être notre credo, notre lien; tous ceux qui s'inclinent devant cette sainte Parole vivront en harmonie. Nos efforts ne doivent pas être dirigés par nos propres vues et nos idées. L'homme est faillible; seule la Parole de Dieu est infaillible. Au lieu de nous disputer, exaltons le Seigneur. Résistons à nos adversaires comme l'a fait le Maître par un: "Il est écrit." Elevons la bannière portant l'inscription: La Bible, notre règle de foi et de discipline. -- The Review and Herald, 15 décembre 1885. ------------------------Messages choisis, vol. 2 MC2 9 1 Un mot au lecteur MC2 13 1 Chapitre 1 -- Mises en garde contre des enseignements sensationnels et une religion émotive MC2 28 1 Chapitre 2 -- Le fanatisme des premiers temps doit se renouveler MC2 35 1 Chapitre 3 -- La doctrine de la “chair sanctifiée” MC2 46 1 Chapitre 4 -- Mises en garde contre des personnes prétendant faussement être conduites par l'Esprit MC2 55 1 Chapitre 5 -- Les miracles ne suffisent pas à prouver la faveur divine MC2 64 1 Chapitre 6 -- Comment s'assurer contre les tromperies MC2 72 2 Chapitre 7 -- Lettres de créance divines MC2 82 1 Chapitre 8 -- Comment démasquer les prétentions des faux prophètes MC2 91 1 Chapitre 9 -- A quoi on reconnaît l'erreur MC2 97 1 Chapitre 10 -- Les visions d'Anna Phillips MC2 110 1 Chapitre 11 -- Se tenir sur ses gardes MC2 116 1 Chapitre 12 -- Les trois anges et l'autre ange MC2 139 1 Chapitre 13 -- Les chrétiens devraient-ils faire partie de sociétés secrètes? MC2 161 1 Chapitre 14 -- Eviter des conflits sociaux MC2 167 1 Chapitre 15 -- L'avertissement sera entendu MC2 175 1 Chapitre 16 -- Le ministère du Christ et le nôtre MC2 180 1 Chapitre 17 -- Unité et dévouement MC2 184 1 Chapitre 18 -- Appel adressé à D. M. Canright MC2 197 1 Chapitre 19 -- Une parabole MC2 204 1 Chapitre 20 -- Principes généraux pour la rémunération des ouvriers MC2 217 1 Chapitre 21 -- Les employés de nos institutions MC2 238 1 Chapitre 22 -- Aide financière pour la préparation des ouvriers MC2 240 1 Chapitre 23 -- Conseil adressé à quelqu'un qui s'apprêtait à quitter l'oeuvre de Dieu pour des raisons financières MC2 253 1 Chapitre 24 -- Un mot aux plus âgés MC2 267 1 Chapitre 25 -- Courage au sein de l'affliction MC2 282 1 Chapitre 26 -- Assurance donnée à ceux qui affrontent la mort MC2 294 1 Chapitre 27 -- Ceux qui sont en deuil MC2 319 1 Chapitre 28 -- Déclarations concernant l'usage de drogues MC2 328 1 Chapitre 29 -- L'emploi de remèdes MC2 335 1 Chapitre 30 -- Comment Ellen G. White employa les remèdes MC2 350 1 Chapitre 31 -- Expériences personnelles MC2 359 1 Chapitre 32 -- L'attitude qui convient à la prière MC2 366 1 Chapitre 33 -- “Pas d'autres dieux devant ma face” MC2 370 1 Chapitre 34 -- Les occupations utiles préférables aux jeux MC2 375 1 Chapitre 35 -- Faut-il se laisser diriger par le sort? MC2 380 1 Chapitre 36 -- Prévoyance en vue des temps de disette MC2 382 1 Chapitre 37 -- Les vieillards sans foyer MC2 383 1 Chapitre 38 -- La question du service militaire MC2 387 1 Chapitre 39 -- Conseils au sujet du vote MC2 389 1 Chapitre 40 -- Bière, tabac, porc MC2 390 1 Chapitre 41 -- Conseils au sujet de certaines situations matrimoniales MC2 394 1 Chapitre 42 -- Conseils concernant les mariages entre personnes de races différentes MC2 396 1 Chapitre 43 -- Guérisons miraculeuses MC2 400 1 Chapitre 44 -- Danger de l'hypnose MC2 406 1 Chapitre 45 -- Une invitation à vivre à la campagne MC2 413 1 Chapitre 46 -- Se laisser conduire par la Providence MC2 421 1 Chapitre 47 -- Se préparer pour la crise finale MC2 432 1 Chapitre 48 -- Purification nécessaire MC2 442 1 Chapitre 49 -- Un nom distinctif et un peuple séparé MC2 446 1 Chapitre 50 -- Les piliers de notre foi MC2 452 1 Chapitre 51 -- Loyauté ou déloyauté MC2 457 1 Chapitre 52 -- L'Eglise triomphante MC2 460 1 Chapitre 53 -- Derniers messages adressés à la Conférence Générale MC2 475 1 Appendice 1 -- La maladie et ses causes MC2 539 1 Appendice 2 -- Facteurs importants à considérer dans le choix d'un époux ou d'une épouse MC2 543 1 Appendice 3 -- Fraternité entre tous les hommes ------------------------Un mot au lecteur MC2 9 1 Ce volume, tout comme le précédent, comble une lacune et assure la conservation sous forme permanente de certains conseils parus dans des articles, des documents miméographiés, des brochures. Vu que dès à présent il figure parmi les écrits de l'Esprit de prophétie accessibles au public, il est inclu dans le nouvel Index to the Writings of Ellen G. White.Il ne sera pas nécessaire de répéter ici ce qui a été dit dans "Un mot au lecteur", au début du premier volume, concernant la compilation et le but de Messages choisis. MC2 9 2 Les conseils contenus dans ce volume seront particulièrement utiles aux Adventistes du septième jour pour les mettre à même de résister aux attaques de l'adversaire des âmes, qui seront dirigées contre l'Eglise du reste sous la forme de fanatisme, d'enseignements trompeurs, de mouvements erronés et subversifs. Parfois les conseils sont donnés à des individus et les instructions spécifiques s'appliquent à des cas semblables qui se présenteront sûrement avant la fin. Une partie de ce matériel servira à prévenir le danger dont l'Eglise est menacée dans son ensemble. D'autres conseils généraux traitent des affiliations peu sages, de la rémunération des ouvriers, des guérisons fausses ou vraies. MC2 9 3 La septième partie, sur l'usage des médicaments, sera spécialement appréciée. Les déclarations ici contenues, tirées de sources E. G. White, et ici rassemblées, seront utiles au lecteur qui voudra étudier la question de l'usage des drogues. MC2 9 4 Ce volume s'achève par six chapitres d'appendice. Il s'agit d'une réimpression d'articles de Mme White parus dans six numéros de Health, or How to Live, sous le titre: "La maladie et ses causes." MC2 9 5 Nous recommandons à l'attention du lecteur les introductions qui précèdent chaque partie, surtout celle qui précède la septième partie et les appendices. MC2 9 6 On a déjà dit, dans "Un mot au lecteur" du premier volume, que les sujets traités dans les diverses parties ne sont pas étroitement reliés entre eux; mais il a paru utile de les réunir dans ces deux volumes. MC2 10 1 Il convenait que ces volumes eussent une section finale intitulée "A l'approche de la fin". On y trouvera des messages particuliers destinés à inspirer confiance en le triomphe de l'Eglise. On y lira entre autres deux communications adressées à la Conférence Générale de 1913, la dernière qui eut lieu du vivant de Mme White. Son âge avancé l'avait empêchée d'assister à cette grande assemblée. Ces communications expriment sa confiance en ses compagnons d'oeuvre et dans le triomphe de la cause à laquelle elle a consacré sa vie. MC2 10 2 Puisse ce volume de Messages choisis réjouir le coeur de la famille adventiste parvenue aux dernières étapes de son voyage vers la cité de Dieu: c'est le désir sincère des éditeurs et du Comité des Dépositaires des Publications d'Ellen G. White. ------------------------Chapitre 1 -- Mises en garde contre des enseignements sensationnels et une religion émotive Danger d'idées speculatives MC2 13 1 Le peuple de Dieu va connaître un temps de détresse; cependant il ne faut pas l'entretenir constamment de ce sujet et lui faire goûter un temps de détresse par anticipation. Un triage doit se faire parmi le peuple de Dieu, mais ce n'est pas là la vérité présente à donner à l'Eglise. Cela viendra après que la vérité aura été rejetée. MC2 13 2 Les prédicateurs ne doivent pas s'imaginer qu'ils sont en possession d'idées avancées et merveilleuses; que ceux qui ne les accepteront pas seront repoussés dehors, et qu'un peuple nouveau se lèvera pour aller en avant et toujours plus haut vers la victoire. L'objectif de Satan est atteint aussi bien quand les hommes courent devant le Christ et s'attribuent une oeuvre qui ne leur a jamais été confiée, que quand ils demeurent dans l'état de tiédeur de Laodicée, se croient riches et comblés, n'ayant besoin de rien. Ces deux classes de personnes constituent également des pierres de scandale. MC2 13 3 Quelques zélateurs qui se fatiguent à chercher de l'originalité ont commis une grave erreur en s'efforçant de présenter au public des choses saisissantes, merveilleuses, ravissantes, des choses que tout le monde ne comprend pas, pensent-ils, alors que souvent ils ne comprennent pas eux-mêmes ce qu'ils disent. Ils étalent leurs élucubrations sur la Parole de Dieu, avançant des idées qui ne sont d'aucune utilité à eux ou aux églises. Ils peuvent exciter momentanément les imaginations, puis se produit une réaction et ces mêmes idées deviennent un obstacle. On confond foi et fantaisie et ces vues sont susceptibles d'aiguiller les esprits dans une fausse direction. Qu'on se contente de se nourrir des simples déclarations de la Parole de Dieu; il y a danger à se perdre dans des idées qui ne sont pas clairement présentées. -- Manuscrit 82, 1894. MC2 14 1 Nos églises courent un danger: c'est que l'on apporte des choses étranges, qui jettent de la confusion dans les esprits et ne communiquent aucune force, cela au moment même où l'on a besoin d'être fort spirituellement. Il faut un bon discernement pour que des nouveautés étranges ne soient pas associées à la vérité comme faisant partie du fardeau du message qui doit être donné maintenant. Ce sont les messages que nous avons donnés au monde jusqu'ici qui doivent être présentés avec force. -- An Appeal for Canvassers, 1, 2. Le charme qui se degage de théories nouvelles MC2 14 2 Sous les aspects les plus divers, le fanatisme et des théories erronées, ayant l'apparence de la vérité, seront présentés au peuple de Dieu. Il en résultera ceci: des sentiments seront engendrés qui n'ont rien de commun avec la vérité pour ce temps-ci. Quiconque s'imagine pouvoir, avec la force que lui donnent ses décisions, avec ses facultés intellectuelles unies à une science supposée, entreprendre une oeuvre qui fera la conquête du monde, finira par se trouver un jour sous les ruines de ses propres spéculations et comprendra alors pourquoi il en est là. ... MC2 15 1 D'après la lumière que le Seigneur m'a donnée, il s'élèvera des hommes enseignant des choses perverses. Oui, déjà ils ont opéré et parlé de choses que le Seigneur n'a jamais révélées, abaissant la vérité sacrée au niveau de choses profanes. On a voulu imposer, et l'on continue à le faire, des faussetés imaginées par l'homme, qui n'ont rien de commun avec la vérité. On inventera des règles qui n'en sont pas, afin que lorsque la vraie pierre de touche sera appliquée on la confonde avec les critères sans valeur d'invention humaine. On peut s'attendre à ce que n'importe quoi soit introduit et mélangé à la saine doctrine; un bon discernement spirituel, avec l'onction céleste, permettra de distinguer le sacré du profane qui s'introduit pour confondre la foi et un jugement sain et amoindrir la grande vérité qui doit mettre le monde à l'épreuve. ... MC2 15 2 Jamais comme aujourd'hui la vérité n'a été présentée sous un faux jour, amoindrie, discréditée par de méchantes disputes humaines. Des hommes sont arrivés avec une masse hétérogène d'hérésies qu'ils nous offrent comme des oracles divins. Les gens sont charmés par d'étranges nouveautés et leur inexpérience ne leur permet pas de discerner la nature des idées qui leur sont proposées. Attribuer une grande importance à ces idées et essayer de les associer aux oracles divins n'en font pas la vérité. Cette situation constitue un reproche au niveau déplorable de la piété des églises. MC2 15 3 Des hommes décidés à offrir quelque chose d'original vont évoquer des choses nouvelles et étranges et sans réflexion s'installer dans des théories instables, présentées dans une combinaison de théories dites précieuses, dont on aura fait une question de vie ou de mort. -- Lettre 136a, 1898. Il faut beaucoup de discernement MC2 16 1 A mesure que nous approchons du temps où les principautés et les iniques puissances spirituelles dans les lieux célestes déclareront la guerre à la vérité, où le pouvoir séducteur de Satan prendra de telles proportions que les élus mêmes pourraient être séduits, il faut que notre discernement soit éclairé d'en haut pour que nous sachions quel est l'esprit qui vient de Dieu et que nous n'ignorions pas les artifices de Satan. L'effort humain doit s'associer à la puissance divine si nous voulons être capables d'accomplir l'oeuvre qui doit s'achever en notre temps. MC2 16 2 Le Christ s'est servi du vent pour illustrer l'Esprit de Dieu. Tout comme le vent souffle où il veut, sans que nous puissions dire d'où il vient et où il va, ainsi en est-il de l'Esprit de Dieu. Nous ignorons en qui il va se manifester. MC2 16 3 Je ne prononce pas mes propres paroles quand je dis que l'Esprit de Dieu abandonnera ceux qui au jour de l'épreuve et de l'opportunité n'auront pas su distinguer la voix de Dieu ou apprécier les appels du Saint-Esprit. A la onzième heure des milliers de personnes verront et reconnaîtront la vérité. MC2 16 4 "Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence." Amos 9:13. MC2 16 5 L'Eglise sera surprise par la rapidité avec laquelle s'effectueront les conversions, et seul le nom de Dieu sera glorifié. -- Lettre 43, 1890. Le fanatisme reparaîtra au milieu de nous MC2 16 6 Le fanatisme reparaîtra même dans notre milieu. Des séductions de nature à égarer, si possible, les élus eux-mêmes, se produiront. Si l'on pouvait remarquer des inconséquences notoires et des mensonges évidents dans de telles manifestations, les avertissements sortant de la bouche du grand Instructeur seraient superflus. Cette mise en garde est rendue nécessaire par le nombre et la variété des dangers futurs. MC2 17 1 Voici pourquoi je tire la sonnette d'alarme: éclairée par le Saint-Esprit, il m'est donné de voir ce que mes frères ne savent pas discerner. Il n'est peut-être pas indispensable que je mentionne d'une manière particulière tous les aspects de l'erreur qu'il faut éviter à tout prix. Il me suffit de vous dire: Soyez sur vos gardes; agissez comme des sentinelles fidèles: empêchez le troupeau d'accepter sans discernement tout ce qu'on offre comme venant de la part du Seigneur. Si nous nous efforçons de provoquer des émotions, nous en aurons à satiété et nous en serons débordés. Prêchez la Parole avec calme, et clarté. Notre tâche ne consiste pas à créer des sensations. MC2 17 2 Seul le Saint-Esprit de Dieu est capable de susciter un sain enthousiasme. Laissons agir Dieu; que le serviteur humain marche humblement devant lui, veillant, priant, regardant constamment à Jésus, sous la direction et le contrôle de l'Esprit qui est lumière et vie. -- Lettre 68, 1894. MC2 17 3 La fin est proche. Les enfants de la lumière doivent travailler avec un zèle ardent, persévérant, à en amener d'autres à se préparer en vue du grand événement qui est devant nous, afin qu'ils puissent résister à l'ennemi grâce à l'action exercée sur leurs coeurs par le Saint-Esprit. Sans cesse d'étranges nouveautés surviendront à l'effet de provoquer une excitation malsaine, des réveils religieux et des phénomènes curieux au sein du peuple de Dieu. Que l'on continue d'avancer, les yeux fixés uniquement sur la Lumière et la Vie du monde. Sachez que tout ce que la Parole de Dieu appelle lumière et vérité l'est effectivement: une émanation de la sagesse divine, non une imitation des artifices de Satan. La lumière de la sagesse divine sera comme une lampe au pied de toute âme sincère, ferme, contrite. -- Lettre 45, 1899. Le sentiment ne doit pas l'emporter sur le jugement MC2 18 1 L'erreur se mêle parfois à la vérité; des personnes au tempérament excitable acceptent cela et agissent en conséquence. Alors le fanatisme remplace des efforts bien réglés, disciplinés, dirigés par le ciel, pour achever l'oeuvre. ... MC2 18 2 Il existe un danger: que non seulement des esprits manquant d'équilibre tombent dans le fanatisme, mais encore que des personnes mal intentionnées profitent de l'excitation pour des fins égoïstes. ... MC2 18 3 J'adresse un avertissement à nos frères: qu'ils suivent leur Conducteur sans chercher à courir en avant du Christ. En un temps comme celui-ci, rien ne doit être laissé au hasard dans notre oeuvre. Abstenez-vous d'employer de fortes expressions, propres à faire croire à des esprits manquant d'équilibre qu'ils sont en possession d'une étonnante lumière divine. Celui qui veut apporter un message au monde de la part de Dieu doit garder un parfait contrôle de ses mouvements. Il doit sans cesse se rappeler que le sentier de la présomption côtoie celui de la foi. ... MC2 18 4 Si un calme jugement se laisse gagner par l'impulsion et l'émotion, on peut se livrer à des excès de vitesse, même sur la bonne route. Qui court trop vite s'expose à plus d'un danger. Il risque de quitter bientôt la bonne route pour s'engager sur une fausse route. MC2 18 5 A aucun moment le sentiment ne doit l'emporter sur le jugement. On peut exagérer même dans ce qui est permis, et ce qui ne l'est pas conduit nécessairement dans de mauvais sentiers. Des âmes iront à la ruine, à moins qu'il ne se fasse un travail avec soin, avec zèle, avec bon sens, en restant ferme comme un roc quand il s'agit d'avancer une idée, un principe, une présentation. -- Lettre 6a, 1894. Obéissance plutôt qu'émotion ou extase MC2 19 1 Dans nos rangs il en est qui risquent de commettre une erreur quant à la réception du Saint-Esprit. Beaucoup voient dans une émotion ou un ravissement la preuve de la présence du Saint-Esprit. On est en danger de ne pas comprendre les sentiments vrais et de perdre de vue la signification des paroles du Christ: "Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit." Matthieu 28:20. Le danger consiste à substituer aux Ecritures des inventions originales et des imaginations superstitieuses. Dites à notre peuple: Ne cherchez pas à apporter quelque chose qui ne soit pas révélé dans la Parole. Serrez-vous contre le Christ. ... MC2 19 2 Souvenons-nous que la Parole que le Christ nous a commandé de prêcher à toutes nations, tribus et langues et à tous peuples a été confirmée par le Saint-Esprit. C'est là le plan de Dieu pour son oeuvre. Le Christ par sa puissance confirme la Parole, amenant hommes et femmes à la vérité par la conversion, leur donnant une foi intelligente, les disposant à faire tout ce qu'il leur a commandé. L'agent humain, l'instrument visible, doit simplement prêcher la Parole; le Seigneur Jésus, l'agent invisible, conférera efficacité et puissance à la Parole par son Saint-Esprit. -- Lettre 105, 1900. Revenir à la prédication d'antan MC2 19 3 Nos prédicateurs ont adopté de nouvelles méthodes. On désire suivre l'exemple d'autres Eglises; la simplicité et l'humilité sont presque totalement ignorées. Les jeunes prédicateurs recherchent l'originalité et tentent d'introduire de nouvelles idées et de nouveaux plans de travail. Certains ont des réunions de réveil, par quoi ils amènent beaucoup de nouveaux membres dans l'Eglise. Mais où sont les vrais convertis quand le moment de l'excitation est passé? On ne voit ni repentance ni confession des péchés. Le pécheur est invité à se confier en Christ et à l'accepter sans égard pour son passé de péché et de rébellion. Le coeur n'est pas brisé. Il n'y a pas de contrition. Ceux que l'on croit convertis ne sont pas tombés sur le Roc, le Christ Jésus. MC2 20 1 Les Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testament nous montrent la seule voie à suivre. Repentez-vous, repentez-vous: tel était le message que Jean-Baptiste faisait retentir au désert. Le Christ adressait ce message à ses auditeurs: "Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également." Luc 13:5. Et les apôtres reçurent l'ordre de prêcher la repentance à tous les hommes. MC2 20 2 Le Seigneur veut qu'aujourd'hui ses serviteurs prêchent la vieille doctrine évangélique: douleur du péché, repentance, confession. Il nous faut des sermons à l'ancienne mode, des coutumes à l'ancienne mode, des pères et des mères en Israël à l'ancienne mode. Il faut travailler pour le pécheur avec persévérance, zèle et sagesse jusqu'à ce qu'il reconnaisse son état de péché, qu'il se repente d'avoir transgressé la loi de Dieu et qu'à la repentance envers Dieu il ajoute la foi au Seigneur Jésus-Christ. -- Manuscrit 82, 1894. Froid formalisme ou fanatisme MC2 20 3 Le formalisme, une sagesse mondaine, une prudence mondaine, des règles de conduite mondaines: plusieurs croiront y voir rien moins que la puissance de Dieu; toutefois si ces choses sont acceptées, elles constitueront un obstacle qui empêchera d'apporter au monde la lumière divine sous forme d'avertissements, de réprimandes, de conseils. MC2 21 1 Avec tout son pouvoir de séduction Satan s'efforce d'éloigner les hommes du message du troisième ange qui doit être proclamé avec une grande puissance. Si Satan s'aperçoit que le Seigneur bénit son peuple et le prévient contre la séduction, il s'efforcera habilement d'amener d'un côté le fanatisme et de l'autre un froid formalisme, ce qui lui assurera une riche moisson d'âmes. C'est le moment de veiller sans relâche. Veillez, empêchez Satan de faire le moindre pas en avant au milieu de vous. MC2 21 2 Des dangers nous guettent à droite et à gauche. Il faut s'en garder. Il y aura des personnes inexpérimentées, venues récemment à la foi, qui auront besoin d'être affermies et d'avoir un bon exemple sous les yeux. Quelques-unes feront un mauvais usage de la doctrine de la justification par la foi, la présentant d'une manière unilatérale. MC2 21 3 D'autres s'empareront d'idées qui ne leur ont pas été présentées correctement et se jetteront à l'extrême opposé, ignorant entièrement les oeuvres. MC2 21 4 Une foi authentique agit toujours par amour. Si vous regardez au Calvaire, ce n'est pas afin de tranquilliser votre âme dans la négligence du devoir, ni en vue de vous procurer un sommeil agréable, mais pour créer la foi en Jésus, une foi agissante, qui purifie l'âme du limon de l'égoïsme. Quand nous saisissons le Christ par la foi, notre oeuvre ne fait que commencer. Tout homme a des habitudes de corruption et de péché qu'il faut vaincre par des luttes vigoureuses. A chaque âme il est demandé de combattre le combat de la foi. Un vrai disciple du Christ ne saurait se montrer trop adroit en affaires, ni sans coeur et sans sympathie. Il ne peut tenir un langage rude. Il ne peut être vaniteux et plein de lui-même. Il ne saurait être dominateur, ni employer des paroles blessantes, de censure et de condamnation. MC2 22 1 L'oeuvre d'amour est le produit de la foi agissante. La religion de la Bible implique un effort continuel. "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Il nous faut être zélés pour les bonnes oeuvres et y veiller sans cesse. Le véritable Témoin l'a dit: "Je connais tes oeuvres." Apocalypse 2:2. MC2 22 2 S'il est vrai que nos multiples activités ne nous gagneront pas le salut, il est vrai aussi qu'une foi qui nous unit au Christ aura pour effet de stimuler notre activité. MC2 22 3 Ceux qui ne trouvent pas le temps de s'occuper de leur âme, de s'examiner chaque jour afin de voir s'ils demeurent dans l'amour de Dieu, et de s'exposer à la lumière divine, trouveront du temps pour écouter les suggestions de Satan et se conformer à ses plans. MC2 22 4 Satan s'insinue par des coins qui s'élargissent à mesure qu'ils s'enfoncent. Les artifices trompeurs de Satan feront leur apparition dans l'oeuvre particulière que Dieu accomplit en ce temps-ci. -- Manuscrit 16, 1890. Fausses notions de la bénédiction divine MC2 22 5 Beaucoup se posent des questions et sont troublés parce qu'ils n'ont pas confiance en Dieu. Pour certains les exercices religieux ne sont guère qu'un passe-temps. Ils se croient grandement bénis dès qu'ils éprouvent une émotion. Il en est qui ne se jugent pas bénis aussi longtemps qu'ils ne sont pas remués et excités. Ce qu'ils recherchent, c'est l'ivresse de l'excitation; ils supposent que tout est mal chez eux ou que tout va mal chez quelqu'un d'autre s'ils n'obtiennent pas cela. MC2 23 1 Il ne faut pas donner à penser que seule une religion de nature émotionnelle, frisant le fanatisme, est la religion pure. Sous l'influence d'une telle religion on s'attend à ce que le prédicateur use toute son énergie spirituelle en prêchant l'Evangile. Il doit faire jaillir en abondance le fort courant de l'eau de la vie. Il doit donner une potion stimulante agréée par l'appétit humain. Il en est qui, à moins que leurs émotions affaiblies ne soient stimulées, pensent pouvoir se montrer négligents et insouciants. -- Lettre 89, 1902. Tout est calme, tranquille, sans prétention MC2 23 2 L'ennemi se prépare à séduire le monde entier par son pouvoir d'opérer des prodiges. Il ira jusqu'à personnifier des anges de lumière, et Jésus-Christ lui-même. Quiconque enseigne la vérité pour ce temps-ci doit prêcher la Parole. Ceux qui se cramponnent à la Parole se garderont d'ouvrir toutes grandes les portes à Satan par des déclarations imprudentes concernant prophéties, songes et visions. A des degrés divers de fausses manifestations se sont produites ici et là, depuis le moment où, en 1844, nous attendions la seconde venue du Christ. ... Il s'en produira toujours davantage; nous devons nous montrer vigilants, comme de fidèles sentinelles. Plusieurs personnes m'adressent des lettres au sujet de visions qu'elles pensent avoir eues et qu'elles se croient en devoir de communiquer. Veuille le Seigneur inspirer de la prudence à ses serviteurs. MC2 23 3 Quand le Seigneur communique sa lumière par des moyens sûrs, il y a toujours de nombreuses contrefaçons. Satan ne manque pas d'entrer chaque fois qu'une porte lui est ouverte. Il donnera des messages où ses propres idées se mêlent à la vérité afin d'induire les âmes en erreur, les attirant vers des êtres humains et vers leurs dires, les empêchant ainsi de s'en tenir fermement à un "Ainsi dit l'Eternel". Tout est quiétude dans les manières d'agir de Dieu avec les siens; tout est calme et sans prétention pour ceux qui se confient en lui. Il y aura des croyants simples, sincères, zélés, attachés à la Bible, qui ne se contenteront pas de l'écouter mais voudront la mettre en pratique. Ils seront sains d'esprit, zélés, pleins de bon sens, comptant sur Dieu. -- Lettre 102, 1894. L'exemple du Christ MC2 24 1 Personne ne risque de se jeter dans les extrêmes aussi longtemps que l'on étudie attentivement la Parole en humiliant son âme à chaque pas. Le Christ doit demeurer dans le coeur par la foi. Lui, le Modèle, restait maître de lui-même. Il marchait dans l'humilité. Il était vraiment digne et patient. Si chacun de nous possède les mêmes traits de caractère, en acceptant la justification par la foi, on ne verra pas d'extrémistes. ... MC2 24 2 L'exemple du Christ nous enseigne à tenir toujours étroitement conjoints la loi et l'Evangile, qui sont inséparables. Cultivons le calme et la maîtrise et maintenons-les avec constance. Tel était le caractère du Christ. Nous entendons des expressions véhémentes de certains propagandistes de la religion qui avancent des prétentions téméraires, disant: Je suis saint, je suis sans péché, alors que leur foi n'a pas le moindre fondement. Chez l'Auteur de toute vérité nous n'entendons pas de bruyantes protestations de foi et nous ne voyons pas d'effroyables contorsions physiques. MC2 24 3 Souvenez-vous qu'en lui demeurait corporellement toute la plénitude de la Divinité. Si le Christ demeure dans nos coeurs par la foi, nous méditerons sur sa conduite et par là nous nous efforcerons d'être comme Jésus, purs, pacifiques, sans souillure. Nous révélerons le Christ dans nos caractères. Non contents de recevoir et d'absorber la lumière, nous voudrons la diffuser. Nous comprendrons toujours mieux ce que Jésus est pour nous. L'harmonie, l'amabilité et la bienveillance qui ont caractérisé la vie de Jésus-Christ resplendiront dans nos propres vies. -- Manuscrit 24, 1890. Le desir d'un changement dans notre expérience religieuse MC2 25 1 Au lieu de vivre dans l'attente de quelque occasion excitante, il nous faut profiter sagement des occasions présentes, faisant ce qui doit être fait pour sauver les âmes. Au lieu d'épuiser nos facultés mentales en spéculant sur les temps et les moments dont le Seigneur s'est réservé la connaissance, et qu'il a refusé de faire connaître aux hommes, soumettons-nous à l'influence du Saint-Esprit, accomplissons les devoirs du moment, en donnant le pain de vie, sans mélange d'opinions humaines, aux âmes qui périssent sans la vérité. ... MC2 25 2 Nous courons sans cesse le danger de nous élever au-dessus de la simplicité de l'Evangile. Certains ont un intense désir d'étonner le monde par quelque chose d'original, qui jettera les gens dans une sorte d'extase spirituelle, et apportera un ordre nouveau dans nos expériences. Certes, il y a lieu de souhaiter un changement dans notre expérience actuelle, car l'on ne voit pas le caractère sacré de la vérité présente comme il le faudrait; mais le changement nécessaire, c'est celui du coeur; on ne peut l'obtenir qu'en recherchant personnellement Dieu pour obtenir sa bénédiction, en le suppliant de nous accorder sa puissance, en demandant avec ferveur que sa grâce vienne sur nous et que nos caractères soient transformés. Voilà le changement dont nous avons besoin aujourd'hui; en vue d'une telle expérience nous devons déployer une énergie persévérante et manifester une ardeur sincère. -- The Review and Herald, 22 mars 1892. Pas de bizarreries, pas d'excentricités MC2 26 1 Qu'il n'y ait ni bizarreries ni excentricités dans les démarches de ceux qui enseignent la Parole de vérité: de telles choses ne font qu'affaiblir l'impression que devrait produire la Parole. Restons sur nos gardes, car Satan est décidé, si possible, à mêler son influence délétère à nos services religieux. Qu'il n'y ait pas d'exhibition théâtrale, ce qui ne contribuerait en rien à affermir la confiance en la Parole de Dieu. Cela ne ferait qu'attirer l'attention sur l'instrument humain. -- Lettre 352, 1908. La Parole de Dieu ne doit pas être contaminée par des théories fallacieuses MC2 26 2 Au milieu de cris confus "Voici, le Christ est ici, voici, il est là", un message spécial, un message de vérité particulièrement adapté aux besoins de notre temps, sera prêché, qu'il faudra recevoir et d'après lequel il faudra agir. C'est la vérité qui est efficace, non des fantaisies. La vérité éternelle de la Parole se préservera de toute erreur séduisante et de toute interprétation spirite, exempte de représentations fantasques et trompeuses. On attirera l'attention du peuple de Dieu sur des faussetés, mais la vérité doit être présentée sous son vêtement magnifique et pur. La Parole, si précieuse en raison de son influence sainte et ennoblissante, ne doit pas être abaissée au niveau de choses communes, ordinaires. Elle doit résister toujours aux contaminations des erreurs par lesquelles Satan voudrait, s'il était possible, séduire même les élus. -- The Review and Herald, 13 octobre 1904. MC2 27 1 Puisse le peuple de Dieu se comporter de telle manière que le monde reconnaisse les Adventistes du septième jour comme un peuple intelligent et réfléchi, dont la foi repose sur un fondement plus sûr que la confusion d'un asile d'aliénés. Au monde affamé donnons le pain de vie plutôt qu'une pierre. -- Manuscrit 101, 1901. ------------------------Chapitre 2 -- Le fanatisme des premiers temps doit se renouveler Deplacer les bornes MC2 28 1 Nos membres doivent comprendre les raisons de notre foi ainsi que notre expérience passée. Qu'il est triste de constater que nombreux sont ceux qui accordent une confiance illimitée à des hommes offrant des théories propres à renverser nos expériences passées et à déplacer les bornes! Ceux qui se laissent si aisément entraîner après des esprits faux montrent que depuis quelque temps ils ont suivi un mauvais capitaine -- si bien qu'ils ne savent plus discerner le fait qu'ils s'éloignent de la vérité, ou qu'ils ne construisent pas sur un fondement solide. Nous devons recommander à tous de se munir de lunettes spirituelles et de se procurer le collyre qui leur fera reconnaître clairement les piliers de la foi. Ils verront alors que "le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent." 2 Timothée 2:19. Il nous faut faire revivre les anciennes preuves de la foi transmise aux saints une fois pour toutes. MC2 28 2 Tout ce que l'on peut imaginer en fait de doctrines fantaisistes et trompeuses sera présenté par des hommes convaincus d'avoir la vérité. Il en est qui enseignent actuellement que des enfants naîtront sur la nouvelle terre. Est-ce là la vérité présente? Qui a donné l'idée à ces personnes de présenter de telles théories? Le Seigneur a-t-il communiqué ces vues à quelqu'un? -- Non; les choses révélées sont pour nous et nos enfants; quant aux sujets qui n'ont pas été révélés et qui n'ont aucun rapport avec le salut, le silence est éloquent. On ne devrait pas même mentionner d'aussi étranges idées, moins encore les enseigner comme des vérités essentielles. MC2 29 1 Nous sommes arrivés à un temps où il faut appeler les choses par leur nom. Il nous faut nous lever et combattre l'oeuvre de séduction à l'aide de l'Esprit de Dieu, comme nous l'avons fait les premiers jours. Quelques-uns des sentiments exprimés actuellement ne sont que l'alpha des idées les plus fanatiques susceptibles d'être présentées. Des enseignements analogues à ceux que nous avons dû réfuter peu après 1844 sont maintenant donnés par des hommes occupant une position importante dans l'oeuvre de Dieu. MC2 29 2 Dans le New Hampshire, dans le Vermont, en d'autres endroits encore, il nous a fallu nous opposer à une oeuvre séductrice de fanatisme qui se poursuivait clandestinement. Des péchés de présomption étaient commis et certains se laissaient aller à des convoitises impures sous le manteau de la sanctification. La doctrine de l'amour libre spirituel trouvait des défenseurs. On a pu voir s'accomplir la prédiction de l'Ecriture suivant laquelle "dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons". 1 Timothée 4:1. -- The Southern Watchman, 5 avril 1904. Des démonstrations physiques ne sont pas necessaires MC2 29 3 La religion n'exige pas de grandes démonstrations du corps. ... Ces choses ne prouvent nullement la présence de l'Esprit de Dieu. Il nous a fallu affronter un tel fanatisme en 1843 et en 1844. Des personnes prétendant avoir le Saint-Esprit venaient à la réunion et se roulaient comme un cerceau; on était classé parmi les méchants si l'on refusait de voir là l'opération de l'Esprit de Dieu. Le Seigneur m'envoya au milieu de ce fanatisme. ... On me demandait parfois: Pourquoi ne vous joignez-vous pas à ces gens-là? Je répondais: j'obéis à un autre Conducteur, Celui qui est humble de coeur, qui s'abstenait de démonstrations semblables à celles que vous faites ici, et qui n'affichait pas vos prétentions. Ces démonstrations ne viennent pas du Christ mais du malin. -- Manuscrit 97, 1909. Ceux qui se disaient scellés et saints MC2 30 1 En 1850, mon mari et moi avons visité le Vermont, le Canada, le New Hampshire et le Maine. Les réunions avaient lieu dans des lieux privés. Il n'était pas possible alors d'avoir accès auprès des non-croyants. Le désappointement éprouvé en 1844 avait jeté de la confusion dans beaucoup d'esprits et l'on n'acceptait aucune explication à ce sujet. Certains étaient impatients et incrédules, voire rebelles, et condamnaient avec véhémence leur expérience passée. D'autres n'osaient pas aller jusqu'à nier que le Seigneur les avait conduits. Ils étaient heureux d'entendre des arguments tirés de la Parole de Dieu montrant l'harmonie qui existe entre nos positions et l'histoire prophétique. En écoutant l'explication du désappointement qui leur avait paru si amer, ils comprenaient que Dieu les avait réellement conduits et ils se réjouissaient dans la vérité. Ceci provoqua une vive opposition de la part de ceux qui condamnaient notre expérience passée. MC2 30 2 Mais il a fallu lutter contre une classe plus dangereuse: ceux qui prétendaient être scellés et saints, ne plus pouvoir pécher, et n'éprouver que des sentiments divins. Des personnes consciencieuses se trouvaient séduites par la prétendue piété de ces fanatiques. Satan avait habilement amené ces âmes à accepter le sabbat, apparemment sous leur influence, de manière à leur laisser croire une partie de la vérité tout en acceptant beaucoup d'erreurs grossières. Il pouvait se servir de ces personnes pour inspirer de l'aversion aux incroyants qui signalaient ces hommes inconséquents et déraisonnables comme des échantillons de l'Adventisme du septième jour. Les personnes appartenant à cette classe imposaient des critères de leur invention, des croix forgées par eux, que le Christ n'a pas demandé de porter. MC2 31 1 Ils prétendaient guérir les malades et opérer des miracles. Ils possédaient un pouvoir satanique, maléfique; ils étaient impérieux, dictateurs, cruellement tyranniques. Le Seigneur s'est servi de nous comme d'instruments pour réprimer ces fanatiques et pour ouvrir les yeux des fidèles sur la vraie nature de l'oeuvre de ces gens. Ceux qui réussirent à se libérer des tromperies de Satan eurent le coeur rempli de paix et de joie; ils glorifièrent Dieu en voyant avec quelle infaillible sagesse Dieu avait placé devant eux la lumière de la vérité avec ses précieux fruits en contraste avec les hérésies et les séductions de Satan. En opposition avec ces séductions, la vérité resplendit avec la clarté de l'or au milieu des ordures du monde. -- The Review and Herald, 20 novembre 1883. Ne pas oter à l'oeuvre son caractère sacré MC2 31 2 Je suis chargée de rappeler sans cesse à nos membres -- les prédicateurs de l'Evangile et tous ceux qui ont à coeur de donner au monde la lumière de la vérité -- le danger de porter atteinte au caractère sacré de l'oeuvre de Dieu en se faisant une idée mesquine de la manière dont Dieu veut que son oeuvre soit accomplie. J'ai reçu des instructions particulières en vue d'éviter que des plans et des combinaisons d'origine humaine soient introduits dans l'oeuvre qui consiste à faire connaître au monde la vérité pour notre temps. MC2 32 1 A plusieurs reprises, au cours des années passées, j'ai reçu l'ordre de protester contre des plans fantaisistes et prohibés recommandés tantôt par l'un tantôt par l'autre. Mon message a toujours été celui-ci: Prêchez la Parole en toute simplicité et humilité; présentez au public une vérité claire et non frelatée. Ne vous prêtez à aucun mouvement fanatique, car il s'en dégagerait une influence propre à jeter la confusion dans les esprits et à décourager le peuple de Dieu, à amoindrir sa foi. ... MC2 32 2 Partout où j'ai rencontré le fanatisme sous ses formes variées, j'ai reçu des instructions claires, positives, bien définies, pour élever ma voix contre son influence. Chez quelques-uns le mal s'est manifesté par des moyens d'invention humaine pour reconnaître la volonté de Dieu; il m'a été montré qu'il y a là une erreur qui tourne en infatuation et qui est désapprouvée par Dieu. Adopter de telles méthodes c'est favoriser les plans de l'ennemi. Il fut un temps où certains croyants avaient pris l'habitude de choisir des signes pour savoir quel était leur devoir. Il s'en est trouvé qui ont eu une telle confiance en ces signes qu'ils en sont arrivés à faire échange de femmes et à introduire par là l'adultère dans l'Eglise. MC2 32 3 Il m'a été montré que des séductions semblables à celles qu'il a fallu affronter dans les premières années du message doivent se renouveler et qu'il faudra compter avec elles dans les jours où s'achèvera l'oeuvre. C'est le moment de placer toutes nos facultés sous l'influence de Dieu et de les exercer en harmonie avec la lumière reçue. Qu'on lise les chapitres 4 et 5 de Matthieu. Qu'on étudie Matthieu 4:8-10 et 5:13. Qu'on médite sur l'oeuvre sacrée accomplie par le Christ. C'est ainsi que les principes de la Parole de Dieu doivent être appliqués dans nos travaux. -- Lettre 36, 1911. Avoir un comportement bienséant MC2 33 1 Après l'échéance de 1844, le fanatisme pénétra dans les rangs des adventistes. Dieu donna des messages d'avertissement pour arrêter ce mal dès le début. Il y avait une trop grande familiarité entre certains hommes et certaines femmes. Je leur ai présenté l'idéal élevé à atteindre dans le domaine de la vérité sacrée, la pureté de conduite que nous devons maintenir si nous voulons obtenir l'approbation de Dieu et si nous voulons être sans taches ni rides ni rien de semblable. De solennelles dénonciations furent adressées de la part de Dieu à des hommes et des femmes entretenant des pensées impures, tout en se disant particulièrement favorisés de Dieu; mais le message délivré fut méprisé et rejeté. ... MC2 33 2 Même maintenant, le danger n'est pas écarté. Toute personne qui s'emploie à communiquer au monde le message d'avertissement se verra fortement tentée de se conduire de manière à renier sa foi. MC2 33 3 En tant qu'ouvriers nous devons être d'accord pour désapprouver et condamner tout ce qui a l'apparence du mal dans nos rapports les uns avec les autres. Notre foi est sainte; nous avons pour tâche de revendiquer l'honneur de la loi divine qui n'est pas de nature à abaisser le niveau de la pensée ou du comportement chez qui que ce soit. Beaucoup de ceux qui se vantent de croire et d'enseigner la vérité mêlent à cette vérité des erreurs et des idées chimériques. Mais il nous faut nous placer sur un plan élevé. Nous devons croire et enseigner la vérité telle qu'elle est en Jésus. La sainteté du coeur n'engendrera jamais des actions impures. Si quelqu'un, tout en affirmant enseigner la vérité, se plaît dans la société de jeunes filles ou de femmes mariées, et place familièrement ses mains sur elles, ou bavarde souvent avec elles, défiez-vous de lui; les purs principes de la vérité ne sont pas implantés dans son âme. Une telle personne n'oeuvre pas avec Jésus, ne demeure pas en Christ, et le Christ n'habite pas en elle. Ses travaux ne peuvent être agréés de Dieu à moins d'une conversion totale. MC2 34 1 Celui qui reçoit la vérité d'origine divine n'en éprouve jamais une dégradation; jamais il n'est poussé à la moindre apparence de familiarité inconvenante; au contraire cette vérité sanctifie le croyant, affine ses goûts, l'élève et l'ennoblit, l'unit plus intimement à Jésus. Elle l'amène à respecter l'injonction de l'apôtre Paul de s'abstenir même de l'apparence du mal afin d'éviter qu'il soit calomnié. -- The Review and Herald, 10 novembre 1885. ------------------------Chapitre 3 -- La doctrine de la "chair sanctifiée" Une réédition de l'ancien fanatisme MC2 35 1 Des instructions m'ont été données au sujet de l'expérience récente de certains frères en Indiana et de l'enseignement donné aux églises. Par cette expérience et par cet enseignement l'ennemi s'est efforcé d'égarer les âmes. MC2 36 1 L'enseignement donné concernant ce qui est dénommé "chair sanctifiée" est erroné. Chacun peut obtenir un coeur sanctifié, mais personne n'est en droit de prétendre avoir une chair sanctifiée dans cette vie-ci. Paul a déclaré: "Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire, dans ma chair." Romains 7:18. A ceux qui se sont donné tant de peine pour obtenir par la foi ce qu'on appelle une chair sanctifiée, je dois dire: Vous ne pouvez l'obtenir. Aucun d'entre vous n'a maintenant une chair sanctifiée. Aucun être humain sur la terre n'a une chair sanctifiée. La chose est impossible. MC2 36 2 Si ceux qui parlent si librement de la perfection de la chair pouvaient voir les choses sous leur vrai jour, ils reculeraient d'horreur à la pensée d'une telle présomption. En montrant la fausseté de leurs affirmations au sujet d'une chair sanctifiée, le Seigneur cherche à empêcher hommes et femmes d'interpréter ses paroles de manière qu'il en résulte une souillure du corps, de l'âme et de l'esprit. Qu'on pousse un peu plus loin cet enseignement, et l'on arrivera à prétendre que ses partisans ne peuvent pécher; que toutes leurs actions sont saintes dès lors qu'ils possèdent une chair sanctifiée. Ceci ouvrirait la porte à de terribles tentations. MC2 36 3 Les Ecritures nous recommandent de consacrer à Dieu notre corps, notre âme, notre esprit. En ceci nous devons être les collaborateurs de Dieu. On peut faire beaucoup pour rétablir en l'homme l'image morale de Dieu, pour améliorer les capacités physiques, morales et spirituelles. De grands changements peuvent être opérés dans l'organisme physique par l'obéissance aux lois divines et l'abstention de tout ce qui peut souiller le corps. Et s'il est vain de vouloir prétendre à la perfection de la chair, le chrétien peut obtenir une perfection de l'âme. Les péchés peuvent être parfaitement pardonnés grâce au sacrifice consenti en notre faveur. Il faut compter non pas sur ce que l'homme peut faire, mais sur ce que Dieu peut faire par le Christ en faveur de l'homme. Si nous nous donnons à Dieu sans réserve, avec une foi entière, le sang du Christ nous purifie de tout péché. La conscience est affranchie de la condamnation. Chacun peut devenir parfait en Jésus-Christ par la foi en son sang. Dieu soit loué de ce que nous ne nous heurtons pas à des impossibilités. Nous pouvons réclamer la sanctification. Nous pouvons jouir de la faveur divine. Nous n'avons pas à nous demander ce que Dieu ou ce que le Christ pense de nous, mais ce que Dieu pense du Christ, notre Substitut. Vous êtes acceptés en le Bien-Aimé. Le Seigneur montre à celui qui croit et se repent que le Christ accepte la reddition de l'âme afin de la modeler et de la façonner à sa propre image. MC2 37 1 Pendant sa vie terrestre, le Christ aurait pu faire des révélations qui eussent éclipsé et jeté dans l'oubli toutes les découvertes humaines. Il aurait pu dévoiler un mystère après l'autre, et de nombreuses réalités éternelles eussent été dévoilées. Il aurait pu prononcer des paroles qui eussent livré des mystères sur lesquels des générations entières se seraient penchées jusqu'à la fin des temps. Mais le Christ n'a pas voulu satisfaire la curiosité humaine. Il n'offre pas aux hommes un appât qui serait nuisible à leurs intérêts suprêmes. C'est l'arbre de vie, plutôt que celui de la connaissance, qu'il est venu planter pour l'homme. ... MC2 37 2 J'ai reçu l'ordre de dire à ceux d'Indiana qui professent d'étranges doctrines: vous imprimez une fausse direction à l'oeuvre de Dieu, si précieuse, si importante. Maintenez-vous dans les limites de la Bible. Apprenez les leçons du Christ et répétez-les sans vous lasser. Rappelez-vous que "la sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix." Jacques 3:17, 18. MC2 38 1 Quand des êtres humains auront reçu une chair sanctifiée, ils ne resteront pas sur la terre; ils seront transférés dans les cieux. S'il est vrai que le péché est pardonné en cette vie-ci, tous ses effets ne sont pas éliminés. C'est seulement à sa venue que le Christ "transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire". Philippiens 3:21. ... MC2 38 2 A plusieurs reprises au cours de notre oeuvre des mouvements fanatiques ont pris naissance; chaque fois que la question m'a été présentée j'ai communiqué un message analogue à celui que je donne à mes frères de l'Indiana. Le Seigneur m'a montré que ce mouvement de l'Indiana est de même nature que ceux qui se sont produits par le passé. Dans vos réunions religieuses il y a eu des exercices semblables à ceux que j'avais vus dans des mouvements antérieurs. MC2 38 3 Dans la période de désappointement qui a suivi l'échéance de 1844, le fanatisme s'est déployé sous des formes variées. Il y en avait pour qui la résurrection des justes avait déjà eu lieu. J'avais été chargée d'un message pour ceux qui avaient cette idée tout comme je suis chargée d'un message pour vous, aujourd'hui. Ces gens-là affirmaient être parfaits, saints de corps, d'âme et d'esprit. Ils faisaient des démonstrations comme vous en avez faites et leurs suppositions étonnantes jetaient la confusion dans leurs propres esprits comme dans celui des autres. Il s'agissait toutefois de nos frères bien-aimés et nous désirions ardemment leur venir en aide. J'ai voulu assister à leurs réunions. Il y avait de l'excitation, du bruit et de la confusion. On ne pouvait savoir ce qui était joué sur la flûte ou la harpe. Certains paraissaient en transe et tombaient sur le sol. D'autres sautaient, dansaient, criaient. Ils disaient que leur chair étant purifiée, ils étaient prêts pour la transmutation. C'est ce qu'ils ne se lassaient pas de répéter. Je présentai mon témoignage au nom du Seigneur, opposant son blâme à ces manifestations. MC2 39 1 Quelques-uns de ceux qui avaient participé à ces mouvements revinrent au bon sens et virent qu'ils avaient été trompés. Quelques-uns étaient de braves gens honnêtes que Satan avait pris au piège en leur faisant croire qu'ils avaient une chair sanctifiée et qu'ils ne pouvaient pécher. Ils avaient poussé les choses si loin que la cause de Dieu en avait été blâmée. Ceux-ci se repentirent sincèrement, et quelques-uns d'entre eux devinrent par la suite de nos membres les plus sûrs. D'autres en restèrent attristés pour toujours et nous n'avons jamais pu les persuader qu'ils étaient dignes de travailler pour le Maître dont ils avaient si gravement déshonoré la cause. MC2 39 2 A la suite de ces mouvements fanatiques que je viens de décrire, des personnes qui n'y étaient pour rien ont perdu la raison. Elles ne voyaient aucun accord entre ces scènes d'excitation et de tumulte et leur expérience passée; on exerçait une forte pression sur elles, leur disant qu'elles seraient perdues à moins d'accepter ce message d'erreur; il en résulta un déséquilibre mental et même la folie dans certains cas. Ce sont des choses qui discréditent la cause de la vérité et font obstacle à la proclamation du dernier message de miséricorde au monde. Les clameurs ne sont pas une preuve de sanctification MC2 39 3 La manière dont les réunions ont été conduites en Indiana, avec du bruit et de la confusion, n'est pas faite pour les recommander aux yeux de personnes réfléchies et intelligentes. Rien dans ces démonstrations n'est de nature à convaincre le monde que nous avons la vérité. Le bruit et les clameurs ne suffisent pas à prouver la sanctification ou à attester la descente du Saint-Esprit. Vos démonstrations sauvages n'ont d'autre effet que d'inspirer de l'aversion aux incroyants. Moins il y aura de telles démonstrations, le mieux ce sera pour ceux qui les produisent et pour ceux qui y assistent. MC2 40 1 Quand le fanatisme n'est pas réprimé dès le commencement, il devient aussi difficile de l'éteindre que de maîtriser un incendie dévorant un édifice. Ceux qui ont participé à ce fanatisme feraient mieux de se livrer à un travail séculier, car leur conduite inconséquente déshonore le Seigneur et met en péril son peuple. De tels mouvements se multiplieront en ce temps-ci, alors que l'oeuvre du Seigneur devrait rester noble, pure, sans mélange impur de superstitions et de fables. Soyons sur nos gardes, demeurons en étroite communion avec le Christ pour éviter les artifices de Satan. MC2 40 2 Le Seigneur désire qu'il y ait dans son service de l'ordre et de la discipline, et non de l'excitation et de la confusion. Nous ne sommes pas à même de décrire maintenant les scènes qui doivent se dérouler dans le monde à l'avenir; nous savons cependant une chose: c'est le moment de veiller et de prier, car le grand jour du Seigneur approche. Satan rallie ses forces. Restons réfléchis et tranquilles, contemplant les vérités révélées. L'excitation ne favorise pas la croissance en grâce, la vraie pureté et la sanctification de l'esprit. MC2 40 3 Dieu veut que nous nous occupions de vérités sacrées. C'est la seule chose qui puisse convaincre les adversaires. Des efforts calmes et sensés doivent être entrepris pour montrer aux âmes quelle est leur condition, et de quelle nature doit être l'édifice que nous érigeons pour le Seigneur. Les coeurs éveillés doivent être instruits avec patience pour les amener à comprendre et à apprécier les vérités de la Parole. MC2 40 4 Dieu invite son peuple à marcher sobrement et d'une manière conséquente. Il faut s'abstenir avec soin de présenter sous un faux jour et de déshonorer les saintes doctrines de la vérité par des exhibitions étranges qui engendrent confusion et tumulte. Ces choses font croire aux incroyants que les Adventistes du septième jour sont un tas de fanatiques. Il en résulte un préjugé qui empêche les âmes de recevoir le message pour notre temps. Quand les croyants parlent selon la vérité telle qu'elle est en Jésus, ils manifestent un calme saint et sensé, non une tempête de confusion. -- The General Conference Bulletin, 23 avril 1901. Culte avec un bruit d'asile d'aliénés MC2 41 1 Impossible d'estimer à sa juste valeur l'oeuvre que le Seigneur se propose d'accomplir par les instruments qu'il s'est choisis pour réaliser sa pensée et son dessein. Les choses que vous avez décrites comme se passant dans l'Indiana sont justement celles que le Seigneur m'a montrées et qui doivent se produire avant l'expiration du temps de grâce. Toutes sortes d'imprudences seront commises. Il y aura des clameurs, avec tambour, musique et danses. Des êtres raisonnables en auront les sens si confus qu'ils seront incapables de prendre de bonnes décisions. Et c'est cela qu'on attribue à l'action du Saint-Esprit. MC2 41 2 Le Saint-Esprit ne se manifeste jamais par de telles méthodes, dans un bruit infernal. Il y a là une invention de Satan visant par des moyens ingénieux à neutraliser les vérités pures, authentiques, ennoblissantes et sanctifiantes, destinées à notre temps. Mieux vaudrait se passer de musique dans nos cultes d'adoration que d'employer des instruments de musique comme il m'a été montré en janvier que cela aura lieu dans nos congrès. La vérité pour ce temps-ci n'a pas besoin de choses semblables pour convertir les âmes. Un bruit d'asile d'aliénés choque les sens et pervertit ce qui, bien employé, serait de nature bienfaisante. Les pouvoirs sataniques produisent un carnaval de tapage et de bruit, et c'est cela qu'on voudrait appeler l'opération du Saint-Esprit. MC2 41 3 On arrive à la fin du congrès, et l'on s'aperçoit que le bien qui aurait pu être fait et qui aurait dû l'être par la présentation de la vérité sacrée, n'a pas été accompli. Ceux qui ont participé à ces prétendues réunions de réveil ont reçu des impressions propres à les conduire à la dérive. Ils ne savent plus expliquer ce qu'ils connaissaient des principes bibliques. MC2 42 1 Aucun encouragement ne devrait être donné à de tels cultes. Une influence toute semblable s'est fait sentir après l'expiration du temps en 1844. Les mêmes exhibitions ont eu lieu. Des hommes excités s'imaginaient être mus par la puissance divine. ... L'histoire du passé doit se répéter MC2 42 2 Je n'ai pas l'intention de m'attarder sur cette histoire par trop pénible. Mais le Seigneur m'a montré en janvier que des théories et des méthodes erronées seraient apportées à nos congrès et que l'histoire du passé va se répéter. J'en ai éprouvé une grande angoisse. J'ai reçu l'ordre de dire que des démons sous forme humaine participent à ces démonstrations, s'ingéniant, par tous les moyens susceptibles d'être employés par Satan, d'inspirer de l'aversion pour la vérité à des gens sensés; que l'ennemi s'efforce de diriger les affaires de manière à ce que les congrès, qui ont servi à présenter la vérité du message du troisième ange à des multitudes, en viennent à perdre leur force et leur influence. MC2 42 3 Le message du troisième ange doit être donné correctement. Il faut le préserver du moindre fil des théories misérables, de basse qualité, d'invention humaine, préparées par le père du mensonge et déguisées comme le fut le brillant serpent employé par Satan pour séduire nos premiers parents. C'est ainsi que Satan cherche à imprimer sa marque sur l'oeuvre de Dieu qui devrait se montrer dans toute sa pureté. MC2 42 4 Le Saint-Esprit n'a rien de commun avec la confusion de bruit et la multitude de sons qui ont défilé devant moi en janvier. Satan opère par le vacarme et la confusion produits par une telle musique, alors que la musique, bien dirigée, serait à la louange et à la gloire de Dieu. L'effet produit ressemble à la morsure venimeuse d'un serpent. MC2 43 1 Les choses qui ont marqué le passé vont se retrouver dans l'avenir. Satan se servira de la musique comme d'un piège par la manière dont elle sera dirigée. Dieu demande à son peuple, qui a devant lui la lumière émanant de la Parole et des témoignages, de lire, de réfléchir et de prendre garde. Des instructions claires et bien définies ont été données pour que personne ne s'y trompe. Le désir intense d'inventer quelque chose de nouveau a pour résultat d'étranges doctrines, et contribue à détruire l'influence de ceux qui pourraient être une puissance bienfaisante s'ils retenaient fermement jusqu'à la fin la confiance en la vérité que le Seigneur leur a donnée. MC2 43 2 "C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d'elles [de peur que nous ne venions à couler, version de Lausanne]. Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu." Hébreux 2:1-3. "Prenez garde, frères, que quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui! afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement." Hébreux 3:12-14. MC2 43 3 Frère et soeur Haskell, revêtons toute notre armure; cela fait, tenons fermes. Nous avons été établis défenseurs de la vérité; nous devons faire partie de la grande armée du Seigneur en vue d'un combat agressif. Les fidèles ambassadeurs du Seigneur ont le devoir de présenter la vérité de la manière la plus tranchante. Beaucoup de ce qu'on appelle aujourd'hui vérité nécessaire au salut n'est que bavardage qui aboutit à résister au Saint-Esprit. ... Une manière défectueuse de présenter le Saint-Esprit MC2 44 1 On parle beaucoup de la communication du Saint-Esprit et les interprétations proposées sont parfois nuisibles aux églises. La vie éternelle consiste à recevoir les éléments vivants que recèlent les Ecritures et à se conformer à la volonté de Dieu. C'est ce que signifie manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. Pour ceux qui agissent ainsi, la vie et l'immortalité sont mises en évidence par l'Evangile, car la Parole de Dieu est vérité, esprit et vie. Tous ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur Sauveur personnel ont le privilège de se nourrir de la Parole de Dieu. Sous l'influence du Saint-Esprit, cette Parole, la Bible, devient une vérité immortelle, qui communique nerfs et muscles spirituels à qui cherche avec prière. MC2 44 2 "Sondez les Ecritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi." Jean 5:39 (V. Darby). Creuser au-dessous de la surface, c'est découvrir les précieux joyaux de la vérité. Le Saint-Esprit fait sentir sa présence à celui qui cherche sincèrement. Il illumine la Parole et grave la vérité dans l'esprit avec une force nouvelle. Le chercheur est inondé d'une paix et d'une joie inconnues auparavant. Une lumière nouvelle, céleste, brille sur la Parole et la fait resplendir comme si chaque Lettre était teintée d'or. Dieu lui-même a parlé à l'esprit et au coeur, et la Parole est devenue esprit et vie. MC2 45 1 Quiconque sonde la Parole avec sincérité élève son coeur vers Dieu, implorant le secours de l'Esprit. Il ne tarde pas à découvrir ce qui l'élève bien au-dessus des déclarations fallacieuses du prétendu maître dont les théories faibles et branlantes ne soutiennent pas l'examen de la Parole du Dieu vivant. De telles théories ont été inventées par des hommes n'ayant pas appris cette grande leçon: l'Esprit et la vie de Dieu sont dans sa Parole. S'ils avaient reçu dans leur coeur l'élément éternel contenu dans la Parole de Dieu, ils verraient combien sont vains leurs efforts pour découvrir des nouveautés sensationnelles. Ils ont besoin d'apprendre les tout premiers principes de la Parole de Dieu; ils auraient alors une parole de vie à communiquer au monde qui ne tarderait pas à distinguer la paille du froment, Jésus en ayant laissé la promesse aux disciples. -- Lettre 132, 1900. ------------------------Chapitre 4 -- Mises en garde contre des personnes prétendant faussement être conduites par l'Esprit Calme et dignité caractérisent l'oeuvre de Dieu MC2 46 1 J'étais occupée à écrire, il y a deux semaines, quand mon fils, W. C. White, entra dans ma chambre pour me dire que deux personnes attendaient en bas pour me parler. Je descendis au salon et me trouvai en présence d'un homme et de sa femme qui disaient se conformer à la Parole de Dieu et croire aux témoignages. Ils avaient fait une expérience extraordinaire au cours des deux ou trois années précédentes et paraissaient sincères. MC2 47 1 Après les avoir écouté raconter quelques-unes de leurs expériences, je leur parlai un peu de ce que nous avions dû faire pour nous opposer au fanatisme qui éclata peu de temps après le moment où nous avions attendu notre Seigneur. Pendant ces années difficiles, quelques-uns de nos chers croyants se laissèrent entraîner dans le fanatisme. J'ajoutai qu'avant la fin nous verrons d'étranges manifestations chez des personnes professant être conduites par le Saint-Esprit. Il s'en trouvera qui attacheront une grande importance à ces manifestations particulières, qui ne procèdent pas de Dieu mais ont pour effet de distraire beaucoup d'esprits en les éloignant des enseignements de la Parole de Dieu. MC2 47 2 Au point où nous en sommes dans notre histoire, nous devons nous garder soigneusement de tout ce qui sent le fanatisme et le désordre. Il nous faut nous abstenir de tout exercice susceptible d'exciter les incroyants en leur faisant croire qu'en tant que dénomination nous sommes dominés par nos impulsions, trouvant notre plaisir dans le bruit et la confusion qui accompagnent des excentricités. Dans les derniers jours l'ennemi de la vérité présente produira des manifestations en désaccord avec les opérations de l'Esprit, propres à égarer ceux qui sont prêts à s'emparer de tout ce qui est nouveau et étrange. MC2 47 3 J'ai dit à ce frère et à sa femme qu'à la suite de l'expérience faite au cours de ma jeunesse, peu de temps après 1844, je n'accepte qu'avec beaucoup de prudence ce qui ressemble à ce qui fut alors combattu et réprimé au nom du Seigneur. MC2 47 4 Rien ne ferait plus de tort à l'oeuvre de Dieu en ce Temps-ci que de tolérer dans nos églises un esprit de fanatisme accompagné d'opérations étranges que l'on attribuerait faussement à l'Esprit de Dieu. MC2 48 1 Alors que ce frère et sa femme décrivaient les expériences dans lesquelles ils croyaient discerner l'action du Saint-Esprit reçu avec une puissance apostolique, j'ai eu l'impression de me trouver devant une répétition de ce que nous avions dû combattre et corriger dans notre première expérience. MC2 48 2 Vers la fin de l'entretien frère L proposa une prière en commun, pensant que peut-être pendant la prière sa femme se trouverait dans les conditions qu'il m'avait décrites et qu'ainsi je pourrais voir si cela venait ou non de la part du Seigneur. A cela je n'ai pu consentir, car il m'a été dit que si quelqu'un propose d'exhiber de telles manifestations, c'est une preuve évidente que là n'est pas l'oeuvre de Dieu. MC2 48 3 Il ne faut pas nous laisser décourager par ces expériences. De telles choses arriveront de temps en temps. N'accordons aucune place à des exercices étranges qui nous éloignent réellement de l'influence profonde du Saint-Esprit. L'oeuvre de Dieu est toujours caractérisée par le calme et la dignité. Nous ne pouvons approuver quoi que ce soit qui jette de la confusion et qui affaiblisse notre zèle pour la grande oeuvre que le Seigneur nous a confiée dans le monde: préparer la seconde venue du Christ. -- Lettre 338, 1908. Declarations faites par Mme White au cours de cette entrevue MC2 48 4 Je vous raconte ces expériences pour que vous sachiez par où nous avons passé. ... Certains [fanatiques, après 1844] dansaient, en chantant: Gloire, gloire, gloire, gloire, gloire, gloire! Parfois je restais assise jusqu'à ce qu'ils eussent fini, puis je me levais et disais: "Ce n'est pas ainsi qu'agit le Seigneur. Ce n'est pas de cette manière qu'il cherche à nous impressionner. Il nous faut diriger les esprits vers la Parole, fondement de notre foi." MC2 49 1 Je n'étais encore qu'une enfant, néanmoins il me fallut à plusieurs reprises porter un témoignage contre ces opérations étranges. Dès lors je me suis efforcée d'être extrêmement prudente, évitant le retour de choses semblables dans notre Eglise. Toute manifestation de fanatisme tend à éloigner l'esprit des preuves de la vérité contenues dans la Parole elle-même. MC2 49 2 Vous pourriez vous conduire d'une manière conséquente, mais ceux qui subiraient votre influence pourraient se conduire d'une manière tout à fait inconséquente; nous ne tarderions pas à être envahis par une foule de choses qui nous empêcheraient de donner aux incroyants une idée juste de notre message et de notre oeuvre. Il nous faut nous présenter au monde avec la ferme Parole de Dieu; quand ils l'auront reçue, le Saint-Esprit pourra venir, mais, comme je l'ai déjà dit, il vient toujours de manière à se recommander aux personnes de bon jugement. Dans nos discours, dans nos chants, dans tous nos exercices spirituels, nous devons manifester le calme, la dignité, la crainte pieuse qui inspirent tout véritable enfant de Dieu. MC2 49 3 Il existe un danger constant de laisser entrer chez nous quelque chose que nous estimons pouvoir attribuer à l'action du Saint-Esprit, alors qu'il s'agit en réalité d'un fruit du fanatisme. Aussi longtemps que nous nous laissons égarer par l'ennemi de la vérité, nous ne pouvons espérer faire accepter le troisième message aux coeurs honnêtes. Il nous faut être sanctifiés par l'obéissance à la vérité. Je crains tout ce qui tend à détourner l'esprit des preuves solides de la vérité, révélées dans la Parole de Dieu. Oui, je crains cela, je le crains. Il nous faut ranger nos entendements dans les limites de la raison de peur que l'ennemi ne réussisse à tout mettre en désordre. Il y a des personnes au tempérament excitable enclines au fanatisme; si nous laissions entrer dans nos églises ce qui pourrait induire en erreur de telles personnes, nous ne tarderions pas à voir l'erreur prendre des proportions qui, en provoquant des désordres, jetteraient le discrédit sur tout le corps des Adventistes du septième jour. Retour du fanatisme MC2 50 1 J'ai pensé à faire réimprimer le récit de quelques-unes de ces premières expériences pour qu'un plus grand nombre de nos membres soient informés, car je sais depuis longtemps qu'il faut s'attendre à voir reparaître le fanatisme sous diverses formes. Il nous faut affermir nos positions en nous appuyant fermement sur la Parole, évitant toute bizarrerie et tout exercice étrange que certains s'empresseraient d'adopter et de pratiquer. Si nous permettions à la confusion de s'installer dans nos rangs, nous ne pourrions maintenir notre oeuvre dans les limites voulues. ... MC2 50 2 Pendant la durée du ministère terrestre du Christ, des femmes pieuses aidaient le Sauveur et ses disciples dans le travail qu'ils accomplissaient. Si les adversaires avaient pu découvrir quoi que ce soit de blâmable dans la conduite de ces femmes, c'eût été la fin de cette oeuvre. Mais alors que des femmes apportaient leur collaboration au Christ et à ses disciples, l'oeuvre entière était menée sur un plan si élevé que la moindre ombre de soupçon était exclue. Il n'existait aucun motif d'accusation. Tous les esprits étaient dirigés vers les Ecritures plutôt que vers des personnes. La vérité était proclamée d'une manière intelligente et mise à la portée de tout le monde. MC2 50 3 Combien je redoute de voir des choses de nature fanatique s'introduire parmi nous. Nombreux sont ceux qui ont bien besoin d'être sanctifiés, mais ils doivent l'être par l'obéissance au message de la vérité. ... MC2 50 4 Nous ne devons pas permettre à des éléments impressionnables qui existent parmi nous de se déployer de manière à détruire notre influence auprès de ceux que nous voulons gagner à la vérité. Il nous a fallu des années pour vaincre les préjugés d'incroyants qui avaient appris les opérations étranges et perverses de certains éléments fanatiques, manifestées parmi nous dans les premières années de notre existence en tant que dénomination séparée des autres. -- Manuscrit 115, 1908. Conseil donné à ce frère et à sa femme MC2 51 1 Chers frere et soeur L, Récemment, dans une vision de la nuit, des choses m'ont été présentées que j'ai le devoir de vous communiquer. Il m'a été montré que vous commettez quelques erreurs regrettables. Votre étude des Ecritures et des témoignages vous a amenés à de fausses conclusions. L'oeuvre du Seigneur risque de donner lieu à de graves malentendus si vous continuez à agir comme vous le faites. Vous donnez une interprétation erronée à la Parole de Dieu et aux témoignages imprimés et vous partez de là pour vous livrer à une activité étrange. Vous vous êtes même imaginé posséder le pouvoir de chasser les démons. Vous avez fait croire à des hommes et à des femmes qu'ils étaient possédés et que le Seigneur vous avait chargés de chasser ces mauvais esprits. MC2 51 2 Par ses paroles, ses chants, ses étranges exhibitions qui n'ont rien à voir avec l'oeuvre authentique du Saint-Esprit, votre femme contribue à produire un état de fanatisme qui serait grandement préjudiciable à la cause de Dieu si l'on accordait une place à ces choses dans nos églises. MC2 51 3 Mon frère, ma soeur, j'ai un message pour vous: vous partez d'une supposition fausse. Beaucoup d'égoïsme se mêle à vos exhibitions. Par ce moyen Satan viendra avec une puissance ensorcelante. Il est grand temps de vous arrêter. Si Dieu vous avait confié un message particulier à l'adresse de son Eglise, vous marcheriez et agiriez en toute humilité -- non pas comme si vous vous trouviez sur une scène de théâtre, mais avec la mansuétude d'un disciple de l'humble Jésus de Nazareth. Vous exerceriez une influence toute différente de celle que vous avez exercée. ... MC2 52 1 Un désir sincère de faire du bien à d'autres amènera l'ouvrier chrétien à rejeter toute pensée de mêler au message de la vérité présente d'étranges enseignements aptes à entraîner hommes et femmes dans le fanatisme. A ce moment-ci de l'histoire du monde il nous faut redoubler de vigilance sous ce rapport. MC2 52 2 Quelques aspects de l'expérience par laquelle vous passez mettent en danger non seulement vos âmes mais aussi celles de beaucoup d'autres, étant donné que vous faites appel aux précieuses paroles du Christ et aux témoignages pour garantir l'authenticité de votre message. Vous vous trompez en supposant que la précieuse Parole, qui est toute vérité, et les témoignages que le Seigneur a donnés à son peuple vous sont favorables. Les mobiles qui vous poussent sont mauvais et vous utilisez des déclarations trompeuses. Vous cherchez à justifier par la Parole de Dieu des sentiments et des actions injustes, inconséquents et fanatiques. Ceci a pour effet de rendre dix fois, que dis-je, vingt fois plus difficiles les efforts de l'Eglise pour faire connaître au monde les vérités du message du troisième ange. -- Lettre 358a, 1908. Message adressé à nos eglises de Californie MC2 52 3 A nos freres de Californie, La nuit passée j'ai reçu des instructions à l'intention de notre peuple. Il me semblait que je me trouvais dans une assemblée où l'on présentait l'oeuvre étrange de frère L et de sa femme. Il m'a été montré qu'il s'agit là d'une oeuvre semblable à celle que nous avons constatée à ____________, dans l'Etat du Maine, et en divers autres endroits à partir de 1844. J'ai reçu l'ordre de m'élever avec force contre cette oeuvre fanatique. MC2 53 1 Il m'a été montré que frère et soeur L n'ont pas été inspirés par l'Esprit du Seigneur mais par le même esprit de fanatisme qui s'efforce de pénétrer au sein de l'Eglise du reste. C'est bien à tort que l'on cherche à appliquer l'Ecriture à ces exercices particuliers. Prétendre que certaines personnes sont possédées du malin et assurer ensuite que les mauvais esprits ont été chassés par la prière, c'est du pur fanatisme. Toute église qui sanctionnera de telles pratiques y perdra sa réputation. MC2 53 2 Il m'a été montré que nous ne devons pas accorder le moindre encouragement à de telles démonstrations, mais qu'il nous faut mettre en garde nos membres, par un témoignage explicite, contre ce qui imprimerait une tache sur le nom des Adventistes du septième jour et détruirait la confiance du public dans le message de vérité qu'ils ont pour mission de communiquer au monde. Le Seigneur a accompli une grande oeuvre en faveur de son peuple afin de le placer sur un terrain avantageux. L'Eglise a le devoir d'estimer son influence. Ces paroles ont une grande valeur: "Sondez les Ecritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi." Jean 5:39 (V. Darby). Etudiées avec soin et mises en pratique dans un esprit de prière, les paroles inspirées auront pour effet de bien nous préparer pour toute bonne oeuvre. MC2 53 3 En tant que dénomination nous avons besoin de rechercher continuellement les directives de Dieu. Nous vivons en un âge corrompu. Les dangers des derniers jours nous menacent. Alors que l'iniquité abonde, Satan s'efforce d'apporter toutes sortes de théories trompeuses à ceux qui ont voulu marcher humblement avec Dieu, et qui se défient d'eux-mêmes. Est-ce que des hommes fanatiques, pleins d'eux-mêmes, vont s'approcher de ces âmes humbles, affirmant qu'elles sont possédées de mauvais esprits pour leur donner ensuite l'assurance que grâce à leurs prières le démon a été expulsé? Ce ne sont pas les manifestations de l'Esprit de Dieu, mais celles d'un autre esprit. MC2 54 1 J'invite chaque église à se garder d'avoir une mauvaise opinion de ceux qui, défiants d'eux-mêmes, craignent de ne pas avoir le Saint-Esprit. Il en est qui ont suivi leurs propres voies plutôt que celles de Dieu. Ils n'ont pas apprécié la lumière que Dieu leur avait généreusement accordée, et en conséquence ils ont perdu la faculté de discerner les ténèbres et la lumière. Beaucoup ont été bien instruits au sujet de la voie à suivre, mais ils ignorent les exigences divines en ce qui les concerne. Leur lumière ne resplendit pas dans des oeuvres qui révèlent les principes de la vérité et de la sainteté. Ce sont ces personnes qui en temps d'épreuve accepteront des mensonges et des théories erronées comme des vérités divines. MC2 54 2 Le peuple de Dieu a reçu de grandes lumières. Qu'il se réveille et marche vers la perfection. Vous allez être exposés aux séductions d'agents sataniques. De terribles vagues de fanatisme surviendront. Mais Dieu délivrera ceux qui le rechercheront avec ardeur et voudront se consacrer à son service. -- Pacific Union Recorder, 31 décembre 1908. ------------------------Chapitre 5 -- Les miracles ne suffisent pas à prouver la faveur divine Ne pas rechercher des manifestations miraculeuses MC2 55 1 Personne ne doit entretenir l'idée que des interventions miraculeuses particulières doivent attester l'authenticité de son travail et la vérité des idées qu'il professe. Si nous plaçons ces choses devant nos membres, cela aura un mauvais effet et produira des émotions malsaines. L'opération authentique du Saint-Esprit sur les coeurs est promise: elle doit agir à travers la Parole. Parole qui, selon la déclaration du Christ, est esprit et vie. "La terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l'Eternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer." Habakuk 2:14 (V. Darby). MC2 55 2 Satan agira d'une manière très subtile pour introduire des inventions humaines sous un vêtement angélique. Néanmoins la lumière de la Parole resplendit au milieu des ténèbres, et jamais la Bible ne cédera la place à des manifestations miraculeuses. La vérité doit être étudiée, elle doit être cherchée comme un trésor caché. Il ne faut pas attendre des illuminations merveilleuses en dehors de la Parole ou à sa place. Cramponnez-vous à la Parole, qu'elle soit greffée en vous; c'est elle qui rend l'homme sage à salut. C'est ce que Jésus entendait quand il invitait à manger sa chair et à boire son sang. Il a dit: "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. MC2 56 1 Nous nous heurterons à de fausses prétentions; de faux prophètes surgiront; il y aura de faux songes et de fausses visions; mais prêchez la Parole, ne vous laissez pas détourner de la voix de Dieu qui se fait entendre dans sa Parole. Que rien ne vienne distraire votre esprit. On nous présentera, on nous recommandera des étrangetés, des merveilles. D'étonnants miracles, dus à des tromperies de Satan, viendront appuyer les prétentions d'instruments humains. Tenez-vous sur vos gardes à ce sujet. MC2 56 2 Le Christ a donné un avertissement, afin que personne ne soit obligé d'accepter des faussetés comme si c'était des vérités. Le Saint-Esprit ne travaille qu'à travers le canal de la vérité. ... Notre foi et notre espérance ont leur fondement, non dans le sentiment, mais en Dieu. -- Lettre 12, 1894. Quand le thaumaturge méconnaît la loi divine MC2 56 3 Il ne faut pas se fier aux prétentions humaines. Comme le Christ l'a fait prévoir, il y en aura qui affirmeront pouvoir opérer des guérisons miraculeuses. Faut-il s'en étonner, quand on sait que derrière eux se tient le grand séducteur, le faiseur de miracles qui un jour fera descendre le feu du ciel à la vue des hommes? MC2 56 4 Il ne faut pas non plus se fier aux impressions. La voix qui dit à l'homme: Tu n'es nullement obligé d'obéir à la loi de Dieu; tu es saint et sans péché, alors qu'il foule aux pieds la loi divine, cette voix-là n'est pas celle de Jésus, qui a déclaré: "J'ai gardé les commandements de mon Père." Jean 15:10. A quoi s'ajoute le témoignage de Jean: "Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui." 1 Jean 2:4. MC2 56 5 Dès lors, comment expliquer ces manifestations d'une puissance supérieure, et ces impressions formidables, si ce n'est par l'influence de l'esprit qui veut séduire le monde entier par ses prodiges et faire croire au mensonge par de puissantes séductions? Il lui convient de voir des hommes et des femmes qui s'attribuent une grande puissance spirituelle tout en méprisant la loi de Dieu: leur désobéissance en égare d'autres, et ils deviennent d'utiles agents de Satan pour la réalisation de ses desseins. -- The Signs of the Times, 21 juillet 1887. Personne n'est oblige de se laisser seduire MC2 57 1 Chacun de nous sera fortement tenté; notre foi sera soumise à l'épreuve la plus sévère. Il nous faut une communion vivante avec Dieu; nous devons participer à la nature divine; alors les stratagèmes de l'ennemi ne pourront nous tromper et nous échapperons à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. MC2 57 2 Il nous faut être ancrés en Christ, enracinés et fondés dans la foi. Satan utilise des agents humains. Il choisit ceux qui, n'ayant pas bu à la source des eaux de la vie, ont soif de nouveautés et de choses étranges, et sont prêts à boire à la première fontaine qui se présentera. On entendra dire: "Le Christ est ici", ou bien: "Le Christ est là"; il ne faudra pas le croire. La voix du vrai Berger a des accents inimitables; il nous demande de le suivre. Il dit: "J'ai gardé les commandements de mon Père." Il conduit ses brebis dans le sentier d'une humble obéissance à la loi de Dieu, jamais il n'encourage quelqu'un à transgresser cette loi. MC2 57 3 "La voix d'un étranger", c'est celle d'un individu qui n'a ni respect ni soumission pour la loi divine, sainte, juste et bonne. Plusieurs affichent des prétentions à la sainteté, se vantent d'obtenir de prodigieuses guérisons, sans toutefois avoir la moindre considération pour cette règle de justice. Par quelle puissance opèrent-ils ces guérisons? Les yeux s'ouvrent-ils sur leurs transgressions de la loi? Prennent-ils l'attitude d'enfants humbles et obéissants, disposés à répondre à toutes les exigences de Dieu? Jean fait allusion à ceux qui font profession d'être enfants de Dieu: "Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui." 1 Jean 2:4. MC2 58 1 Personne n'est obligé de se laisser égarer. La loi de Dieu est aussi sacrée que son trône; c'est par elle que tout homme qui vient au monde sera jugé. Il n'existe aucun autre étalon pour mesurer le caractère. "S'ils ne parlent pas selon cette parole, il n'y a pas d'aurore pour lui." Ésaïe 8:20 (V. Darby). Notre décision doit-elle se conformer à la Parole de Dieu, ou bien devons-nous faire crédit aux prétentions humaines? Le Christ a dit: "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Si ces guérisseurs se montrent enclins, en vertu de ces manifestations, à trouver une excuse pour leur négligence de la loi de Dieu, et persistent à désobéir, quelle que soit leur puissance, ce n'est pas de la grande puissance divine qu'ils sont revêtus. Bien au contraire, il s'agit du pouvoir miraculeux du grand séducteur. Transgresseur de la loi morale, il utilise tous les artifices possibles pour aveugler les hommes et les empêcher de reconnaître son vrai caractère. Nous sommes prévenus: dans les derniers jours il opérera des signes et des prodiges. Il continuera de le faire aussi longtemps que dure le temps de grâce, et cela afin de prouver par là qu'il est un ange de lumière et non de ténèbres. MC2 58 2 Mes frères, soyons en garde contre ceux qui, tout en ayant des prétentions de sainteté, autorisent la transgression de la loi de Dieu. Ceux-là ne peuvent être sanctifiés qui foulent aux pieds la loi et se mesurent eux-mêmes à un étalon de leur invention. -- The Review and Herald, 17 novembre 1885. Le monde entier sera envahi MC2 58 3 Nous arrivons au moment où Satan va exercer toutes sortes d'influences maléfiques; ceux qui s'en laissent ensorceler maintenant et se prêtent tant soit peu à son action seront alors entraînés irrésistiblement à lui apporter leur concours. De mauvais anges agissent sans cesse sur les coeurs. Satan travaille auprès de quiconque se soustrait à l'influence de l'Esprit de Dieu. Le monde sera captivé par les prodiges trompeurs du malin; il en arrivera à faire descendre le feu du ciel à la vue des hommes. Il opérera des miracles; ce merveilleux pouvoir miraculeux entraînera le monde entier. Et cela commence déjà. MC2 59 1 J'ai autre chose à vous dire. Les fléaux de la colère de Dieu commencent à se faire sentir. Comment se fait-il que nous ne nous en apercevions pas? C'est parce que nos coeurs ne sont pas éclairés par la lumière de la vérité. L'Esprit de Dieu se retire peu à peu de la terre. MC2 59 2 Vous entendez parler de calamités sur terre et sur mer, et ces choses vont en augmentant. Pourquoi cela? Parce que l'Esprit de Dieu est ôté à ceux qui ont la vie des hommes entre leurs mains; Satan s'empare d'eux parce qu'ils se prêtent à son influence. Ceux qui se disent enfants de Dieu négligent de se placer sous la protection des anges célestes; Satan, le grand destructeur, se sert de ces hommes à qui il fait commettre des fautes; sous l'action des boissons alcooliques ils occasionnent souvent des malheurs. MC2 59 3 Pensez aux tempêtes et aux cyclones. Satan agit sur l'atmosphère, qu'il empoisonne; notre vie présente comme notre vie éternelle dépendent de Dieu. Placés comme nous le sommes, nous devons nous maintenir bien éveillés, dévoués, convertis, entièrement consacrés à Dieu. Mais on dirait que nous sommes paralysés. Dieu du ciel, réveille-nous! -- Manuscrit 1, 1890. Les miracles ne prouvent rien MC2 59 4 Ceux qui sont actuellement engagés dans l'oeuvre de Dieu doivent s'attendre aux mêmes épreuves que Paul a endurées. Par de semblables vanteries et une activité séductrice Satan cherchera à éloigner de la foi des âmes converties. On apportera des théories qu'il est plus sage de laisser de côté. Satan, cet être rusé, introduira des erreurs subtiles propres à obscurcir les esprits et à saper le fondement des doctrines du salut. Tomberont dans ses filets ceux qui n'acceptent pas la Parole de Dieu telle qu'elle se présente au lecteur. MC2 60 1 Aujourd'hui il convient d'annoncer la vérité avec une sainte hardiesse. En un temps comme le nôtre l'Eglise doit écouter le témoignage donné à l'Eglise primitive par le messager du Seigneur: "Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème!" Galates 1:8. MC2 60 2 Celui qui fait des miracles le critère de sa foi s'apercevra que Satan, par des tromperies séduisantes, opérera des prodiges qui auront toute l'apparence de vrais miracles. C'est ce qu'il s'était efforcé de faire auprès des Israélites au sortir d'Egypte. -- Manuscrit 43, 1907. Des miracles étonnants auront un effet seducteur MC2 60 3 Qu'on ne laisse pas s'écouler les jours avec leurs précieuses occasions sans rechercher le Seigneur de tout son coeur, de tout son esprit, de toute son âme. Si nous n'acceptons pas la vérité avec amour, nous risquons de nous trouver parmi ceux qui, dans les derniers jours, verront les miracles opérés par Satan et y croiront. Bien des choses étranges auront l'apparence de miracles merveilleux mais qui devraient être considérés comme des tromperies fabriquées par le père du mensonge. -- Lettre 136, 1906. Comment travaillent Satan et ses agents MC2 60 4 J'ai reçu l'ordre de dire que la plus grande vigilance s'imposera dans l'avenir. Chez le peuple de Dieu il ne doit pas y avoir place pour une spiritualité stupide. De mauvais esprits s'emploient activement à s'emparer des esprits des êtres humains. Des quantités d'hommes sont liés en gerbes, prêts à être consumés par les feux des derniers jours. Ceux qui rejettent le Christ et sa justice accepteront les sophismes qui inondent le monde. Les chrétiens doivent être sages et vigilants; ils doivent résister fermement à leur adversaire, le diable, qui rôde autour d'eux comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. Des miracles seront opérés par des hommes influencés par de mauvais esprits. Ils rendront des gens malades par leurs maléfices, puis ils mettront fin au sortilège et feront dire que ces malades ont été miraculeusement guéris. C'est là une chose que Satan a fait plus d'une fois. -- Lettre 259, 1903. MC2 61 1 Il ne faut pas que nous soyons séduits. Bientôt auront lieu des événements merveilleux auxquels Satan aura participé d'une manière directe. La Parole de Dieu déclare que Satan fera des miracles. Il rendra des gens malades puis retirera son pouvoir satanique, si bien qu'on les croira guéris. Les Adventistes du septième jour seront mis à l'épreuve par ces guérisons simulées. Plusieurs de ceux qui ont reçu de grandes lumières cesseront de marcher dans la lumière pour n'être pas devenus un en Christ. -- Lettre 57, 1904. Ellen G. White n'a point fait de miracles MC2 61 2 Certains déclarent ne pas croire à l'oeuvre que le Seigneur m'a confiée, sous prétexte que Mme White n'a point fait de miracles. Mais ceux qui attendent des miracles pour prouver qu'une personne est dirigée d'en haut s'exposent à de graves dangers. On lit dans la Parole que l'ennemi opérera par des agents qui ont abandonné la foi; ils sembleront faire des miracles, jusqu'à faire descendre le feu du ciel à la vue des hommes. Par des miracles trompeurs Satan voudra séduire, si possible, les élus eux-mêmes. MC2 61 3 Des multitudes m'ont entendu parler et ont lu mes écrits; personne ne m'a jamais entendu prétendre que j'opère des miracles. Parfois on m'a demandé de prier pour un malade et la promesse du Seigneur s'est vérifiée. [Jacques 5:14, 15cité.] Le Christ est le grand thaumaturge. A lui toute la gloire. -- Lettre 410, 1907. Pourquoi les miracles ont moins d'importance aujourd'hui MC2 62 1 La méthode du Christ consistait à prêcher la Parole et soulager les souffrances par des guérisons miraculeuses. Il m'a été montré que nous ne pouvons travailler de la même manière aujourd'hui, parce que Satan déploiera son pouvoir en opérant des miracles. Aujourd'hui les serviteurs de Dieu ne peuvent travailler au moyen de miracles parce que de fausses guérisons seront opérées, qui seront attribuées à Dieu. MC2 62 2 C'est pour cette raison que le Seigneur nous a enseigné comment accomplir une oeuvre de guérison physique associée à la prédication de la Parole. Des instituts sanitaires doivent être établis, auxquels doivent être attachés des ouvriers capables d'accomplir une oeuvre missionnaire médicale de bon aloi. Ainsi les personnes qui se feront soigner dans ces établissements seront placées sous une influence préservatrice. MC2 62 3 De cette manière le Seigneur a pourvu à ce qu'une oeuvre missionnaire médicale soit accomplie au bénéfice de beaucoup d'âmes. -- Lettre 53, 1904. Des miracles interviendront dans le dernier conflit MC2 62 4 Impossible de donner une idée adéquate de l'expérience que feront les enfants de Dieu vivant sur la terre au moment où une gloire céleste se joindra aux maux du passé. Ils marcheront à la lumière émanant du trône de Dieu, les anges établissant de constantes communications entre le ciel et la terre. Satan, entouré de mauvais anges, se faisant passer pour Dieu, produira des miracles de tous genres afin de séduire, si possible, même les élus. Le peuple de Dieu ne trouvera pas son salut dans des miracles, car Satan pourra contrefaire n'importe quel miracle. Mis alors à l'épreuve, le peuple de Dieu trouvera sa puissance dans le signe mentionné dans Exode 31:12-18. Il faudra s'appuyer sur la Parole vivante -- "Il est écrit." Là est l'unique fondement sûr. Ceux qui auront rompu leur alliance avec Dieu seront alors sans espérance et sans Dieu dans le monde. MC2 63 1 C'est l'observation du quatrième commandement qui distinguera d'une manière particulière les adorateurs de Dieu, vu que c'est là le signe de son pouvoir créateur, par lequel il atteste son droit au respect et aux hommages de l'homme. Les méchants se feront remarquer par leurs efforts pour abattre le mémorial du Créateur et pour exalter l'institution de Rome. Ce conflit aura pour effet de partager la chrétienté tout entière en deux grandes classes -- ceux qui observent les commandements de Dieu et retiennent la foi de Jésus, et ceux qui adorent la bête et son image et reçoivent sa marque. Le peuple de Dieu refusera de prendre cette marque de la bête, même si l'Eglise et l'Etat s'unissent pour obliger "tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves" (Apocalypse 13:16, V. synodale) à recevoir cette marque. Le voyant de Patmos voit "comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu" (Apocalypse 15:2), et chantant le cantique de Moïse et de l'Agneau. MC2 63 2 De terribles épreuves attendent le peuple de Dieu. L'esprit de la guerre agite les nations d'un bout à l'autre de la terre. Mais dans ce temps de détresse à venir -- un temps de détresse comme il n'y en eut jamais depuis qu'existe une nation -- le peuple élu de Dieu demeurera inébranlable. Placé sous la protection d'anges puissants, il sera à l'abri des moyens de destruction employés par Satan et par ses anges. -- Lettre 119, 1904. ------------------------Chapitre 6 -- Comment s'assurer contre les tromperies La sincerité ne suffit pas à assurer le salut MC2 64 1 Un mensonge reçu avec foi ne peut exercer une influence sanctifiante sur la vie ou le caractère. Aucune erreur n'est vraie; le fait de la répéter ou de la croire ne la transforme pas en vérité. Jamais la sincérité ne pourra dispenser une âme de subir les conséquences d'avoir cru une erreur. Il n'y a pas de vraie religion sans sincérité, mais un homme ne sera pas sauvé pour avoir accepté sincèrement une fausse religion. Si je suis une fausse route avec sincérité, ce n'est pas la bonne route que je suis, la seule qui aboutirait à ma destination. Le Seigneur ne veut pas que nous nous abandonnions à une aveugle crédulité en nous imaginant que c'est là la foi qui sanctifie. La vérité est le principe qui sanctifie: à nous de savoir où se trouve la vérité. Il nous faut juger des choses spirituelles à l'aide de choses spirituelles. Il nous faut éprouver toutes choses et retenir ce qui est bon, ce que Dieu approuve, ce qui nous présente les vrais motifs et les principes qui doivent inspirer nos actions. -- Lettre 12, 1890. Une transformation visible du caractère MC2 65 1 Aussi longtemps que des individus se contentent de la théorie de la vérité, en l'absence d'une action quotidienne de l'Esprit de Dieu manifestée dans une transformation visible du caractère, ils se disqualifient pour un plus grand succès dans l'oeuvre du Maître. Ceux qui sont privés du Saint-Esprit ne peuvent être de fidèles sentinelles sur les murs de Sion; leur cécité spirituelle les empêche de discerner l'oeuvre à faire et de donner à la trompette le son qui convient. MC2 65 2 Un baptême du Saint-Esprit analogue à celui de la Pentecôte amènera un réveil de la vraie religion et produira bien des oeuvres admirables. Des intelligences célestes interviendront et des hommes parleront poussés par le Saint-Esprit de Dieu. Mais si le Seigneur faisait sentir son action sur des hommes comme il le fit au jour de la Pentecôte, bien des personnes professant croire à la vérité discerneraient si peu l'opération du Saint-Esprit qu'elles crieraient au fanatisme. Elles diraient, au sujet de ceux qui sont remplis de l'Esprit: "Ils sont pleins de vin doux." MC2 65 3 Le temps n'est pas éloigné où des hommes rechercheront une relation plus intime avec le Christ, une union plus étroite avec son Saint-Esprit que celles qu'ils ont jamais eues ou qu'ils pourraient jamais avoir sans renoncer à leur volonté et à leurs agissements pour se soumettre à la volonté et à la manière d'agir de Dieu. Le grand péché des chrétiens de profession c'est de ne pas ouvrir leur coeur pour recevoir le Saint-Esprit. Quand des âmes soupirent après le Christ, désireuses de devenir unes avec lui, ceux qui se contentent des formes de la piété s'écrient: Attention, évitez les extrêmes. Quand les anges du ciel viendront parmi nous et agiront par des instruments humains, il y aura de vraies et sincères conversions comme il y en eut au jour de la Pentecôte. MC2 66 1 Maintenant, mes frères, évitez avec soin de créer de l'excitation ou d'y participer. Mais tout en évitant une excitation de nature humaine, nous ne devons pas être de ceux qui poseront des questions et entretiendront des doutes au sujet de l'oeuvre du Saint-Esprit; car il s'en trouvera qui soulèveront des questions et feront des critiques quand l'Esprit de Dieu aura pris possession d'hommes et de femmes, et cela parce que leurs coeurs n'ont pas été touchés et qu'ils sont restés froids et impassibles. -- Lettre 27, 1894. Il est necessaire de comprendre la doctrine MC2 66 2 Nous respirons un air saturé de rébellion et d'apostasie. Nous n'éviterons pas d'en être affectés si nous ne jetons pas nos âmes impuissantes dans les bras du Christ. Quant aux hommes qui déjà maintenant se laissent si facilement égarer, comment résisteront-ils quand Satan se présentera sous les apparences du Christ et opérera des miracles? Qui restera inébranlable devant ces fausses représentations, quand Satan se fera passer frauduleusement pour le Christ et fera croire qu'il accomplit les oeuvres du Christ? Qu'est-ce qui empêchera le peuple de Dieu de faire acte de fidélité à de faux christs? "Ne les suivez pas." Luc 21:8. MC2 66 3 Les doctrines doivent être bien comprises. Les hommes chargés d'enseigner la vérité doivent être bien ancrés, pour que leur vaisseau puisse résister aux orages et aux tempêtes, solidement retenu par son ancre. Les séductions iront en augmentant. -- Lettre 1, 1897. MC2 66 4 Plus que jamais dans le passé Satan est occupé à jouer le jeu de la vie sur les âmes; si nous ne nous tenons pas constamment sur nos gardes il établira dans nos coeurs l'orgueil, l'amour du moi, la mondanité, et bien d'autres mauvais traits de caractère. Il déploiera toute sa ruse pour ébranler notre foi en Dieu et dans les vérités de sa Parole. Sans une riche expérience dans les choses de Dieu, sans une connaissance approfondie de sa Parole, nous serons entraînés à la ruine par les erreurs et les sophismes de l'ennemi. De fausses doctrines saperont les fondements de plusieurs qui n'ont pas appris à discerner la vérité de l'erreur. Notre unique sauvegarde contre les ruses de Satan consiste à étudier diligemment les Ecritures, à bien nous rendre compte des raisons de notre foi, et à remplir fidèlement tous nos devoirs connus. S'abandonner à n'importe quel péché connu c'est s'affaiblir, se priver de lumière et s'exposer à une forte tentation. -- The Review and Herald, 19 novembre 1908. Regarder sans cesse à Jésus MC2 67 1 Au moment de la pluie de la dernière saison, les inventions humaines, avec tout leur machinisme, seront balayées, les limites apportées par l'autorité seront supprimées, et le Saint-Esprit parlera avec puissance par des instruments humains. Personne alors ne regardera si les phrases sont bien arrondies et si les règles grammaticales sont respectées. L'eau de la vie coulera dans les canaux de Dieu lui-même. MC2 67 2 Evitons pour l'instant d'exalter l'homme, ses discours et ses actes; que personne ne se soucie d'avoir quelque chose de sensationnel à raconter concernant sa propre expérience, car il y a là un risque considérable de faire confiance à des personnes indignes. Des jeunes gens et des jeunes filles cèderont à la vanité et se jugeront étonnamment favorisés, appelés à de grandes choses. Il y aura beaucoup de conversions apparentes, dépourvues de l'estampille divine. Il y aura de l'immoralité et de l'extravagance et la foi de plusieurs fera naufrage. MC2 67 3 Nous ne serons en sûreté qu'en nous cramponnant à Jésus. Ne le perdons jamais de vue. C'est lui qui a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. Il nous faut cultiver le sentiment de notre insuffisance et de notre incapacité et nous appuyer entièrement sur Jésus, de manière à rester calmes et inébranlables, chacun pour son compte, en parole et en conduite. L'excitation de l'orateur n'est pas force, mais faiblesse. La vérité biblique doit être présentée avec zèle et énergie: elle est l'Evangile, la puissance de Dieu pour le salut. ... MC2 68 1 Il existe des bancs de sable où plusieurs risquent de s'enliser. Il convient toujours de rechercher la ferveur de l'Esprit de Dieu, à condition de ne pas y mêler une force et une présomption qui ne sont pas d'origine céleste. Il nous faut veiller attentivement à toutes nos déclarations, de crainte de susciter un zèle sans intelligence chez des personnes au tempérament ardent. Ces personnes agiront comme pouvant disposer du Saint-Esprit au lieu de se laisser diriger par lui de manière à être moulées et façonnées, rendues conformes au modèle divin. Il y a danger à courir en avant du Christ. C'est faire honneur au Saint-Esprit que de le suivre là où il nous conduit. "Ne t'appuie pas sur ta sagesse." Proverbes 3:5. A ce danger se trouvent exposés ceux qui enseignent la vérité. Le Christ nous conduit dans de sûrs sentiers. Son oeuvre réussira. Tout ce que Dieu dit est vrai. MC2 68 2 Les prédicateurs chargés de proclamer le dernier message de miséricorde ne doivent pas parler à l'aventure; ils doivent se garder d'ouvrir des portes par lesquelles Satan pourrait s'insinuer dans des esprits humains. Il ne nous appartient pas de tenter des essais, de chercher ce qui pourrait créer de l'excitation par sa nouveauté et son caractère merveilleux. Satan est aux aguets, prêt à saisir toute occasion de ce genre pour introduire des éléments trompeurs. L'action du Saint-Esprit s'exerçant sur des instruments humains maintiendra l'équilibre mental. On ne provoquera pas une excitation qui serait suivie d'une réaction. MC2 68 3 Satan s'emparera de toute expression extravagante au détriment non seulement de l'orateur, mais aussi de ceux qui seraient contaminés par cet esprit, pour leur plus grand malheur. Cultivons le calme et la solennité; les vérités solennelles dont nous nous occupons nous porteront à plus de ferveur. Comment en serait-il autrement alors que nous portons le poids du plus sacré des messages qu'on puisse apporter à des âmes qui périssent? -- rendus sérieux par le sentiment de la proximité de la venue du Sauveur. MC2 69 1 Si nous regardons sans cesse à Jésus pour recevoir son Esprit, nous deviendrons clairvoyants. Alors nous apercevrons les dangers qui nous guettent de tous côtés, et nous surveillerons toutes nos paroles pour n'offrir aucune prise à Satan, toujours à l'affût d'une occasion pour s'immiscer dans notre travail. Nous ne désirons pas que les esprits soient excités artificiellement. Nous ne devons pas encourager quelqu'un à attendre des choses étranges et merveilleuses. Enseignez à suivre Jésus pas à pas. Prêchez Jésus-Christ, centre de notre espérance de la vie éternelle. -- Lettre 102, 1894. ------------------------Chapitre 7 -- Lettres de créance divines MC2 72 2 Cher frere M, La Lettre que vous m'avez adressée m'est parvenue au commencement du sabbat. ... Je vous conseille de rester à l'école et de ne pas quitter ce pays avant d'être bien au clair concernant ce qui est la vérité. Je désire sincèrement que vous restiez à l'école durant cet exercice pour apprendre tout ce que vous pouvez au sujet de ce message de vérité qui doit aller au monde. MC2 72 3 Le Seigneur ne vous a pas chargé d'un message suivant lequel les Adventistes du septième jour seraient Babylone et le peuple de Dieu serait appelé à en sortir. Toutes les raisons que vous pouvez proposer sur ce sujet n'ont aucune valeur à mes yeux, le Seigneur m'ayant donné des lumières qui d'une manière décisive s'opposent à un message semblable. MC2 72 4 Je ne mets pas en cause votre sincérité ou votre honnêteté. A différentes occasions j'ai adressé de longues lettres à des personnes qui accusaient l'Eglise adventiste du septième jour d'être Babylone et je leur ai dit qu'elles ne parlaient pas selon la vérité. Vous supposez que j'ai été influencée défavorablement par certains individus. Si c'était le cas, je ne serais pas qualifiée pour l'oeuvre de Dieu. Mais cette question m'a été présentée dans d'autres cas où certains se disaient porteurs d'un message de même nature pour l'Eglise des Adventistes du septième jour, et il m'a été dit: Ne les croyez pas. Ce n'est pas moi qui les ai envoyés, et ils courent néanmoins. Rappel de quelques cas MC2 73 1 Le pasteur K, alors qu'il était mourant à l'hôpital de Battle Creek, avait sa chambre remplie de personnes intéressées. Plusieurs ont été trompées. Cet homme paraissait inspiré. Toutefois, d'après la lumière qui me fut donnée, l'oeuvre ne venait pas de Dieu et le message ne devait pas être accepté. MC2 73 2 Quelques années plus tard, un certain N, de Red Bluff, Californie, vint me délivrer un message. C'était, disait-il, le grand cri du troisième ange qui devait éclairer toute la terre de sa gloire. Il pensait que Dieu lui avait confié ce message en laissant de côté tous les frères dirigeants. J'essayai de lui montrer son erreur. Selon lui les Adventistes du septième jour étaient Babylone; quand nous lui avons exposé nos raisons de le croire en erreur, une grande force s'empara de lui et il poussa un grand cri. ... Il nous a créé de grandes difficultés et il fallut finalement le placer dans un asile d'aliénés, son esprit s'étant dérangé. MC2 73 3 Un nommé Garmirepublia un message dont il s'était fait le défenseur, toujours à propos du grand cri du troisième ange; il accusait l'Eglise comme vous le faites maintenant. Il disait que les dirigeants de l'Eglise tomberaient tous par orgueil et seraient remplacés par des hommes humbles qui accompliraient des merveilles. Les filles de cet homme se vantaient d'avoir des visions. MC2 74 1 Son erreur me fut montrée. Bien que ce fût un homme intelligent, de bonne réputation, désintéressé, plein de zèle et de ferveur, ayant toute l'apparence d'une vraie consécration, Dieu me fit savoir: Ne les croyez pas, je ne les ai pas envoyés. MC2 74 2 Il prétendait croire à la vérité des témoignages et il les employait comme vous les avez employés vous-même, et cela afin de justifier ses prétentions. Je lui dis que ce message ne venait pas de Dieu et qu'il tendait à tromper ceux qui n'étaient pas bien avertis. Il ne se laissa pas convaincre. Je lui dis que les visions de sa fille [Anna] étaient fausses; il affirmait que ces visions étaient semblables à celles de soeur White et tendaient au même but. Cette fille trompait sa famille et quelques autres qui acceptaient ces faux messages. Il me fut montré que cette jeune fille, loin d'être vertueuse, était corrompue. ... MC2 74 3 Si je vis jamais un homme inspiré, celui-ci l'était certainement; mais je lui dis clairement que son inspiration venait de Satan, non de Dieu. Son message ne portait pas les lettres de créance divines. MC2 74 4 Afin de diffuser son message dans le monde, il fit croire à un jeune homme consciencieux que son devoir était de soustraire la liste des abonnés de la Review and Herald.Il s'agissait là d'un crime punissable par la prison; aussi le jeune homme s'enfuit et n'osa revenir à Battle Creek pendant un certain temps. Cet homme fanatique avait fixé une date pour l'expiration du temps de grâce; l'échéance ayant passé sans que s'accomplît la prédiction, le jeune homme se rendit compte qu'il avait été berné; il confessa sa faute et il a été depuis un membre honorable de l'église de Battle Creek. MC2 74 5 Deux ans plus tard seulement, un autre homme, O, du Connecticut, présenta un message qu'il désignait comme une nouvelle lumière concernant le message du troisième ange. Les membres de sa famille, quoique intelligents, avaient été séduits et s'étaient séparés de l'Eglise adventiste du septième jour. Parce que je m'étais prononcée énergiquement contre cette prétendue nouvelle lumière, à ____________, Connecticut, où il vivait, il s'opposa à ma personne, à mon oeuvre et à mes témoignages. MC2 75 1 Le père des O assista à une convention pastorale biblique tenue à Battle Creek; mais il se tint à l'écart, n'approuvant pas l'esprit qui régnait dans ces réunions. Rentré chez lui il commença à agiter la petite église de ____________. Sans mon intervention il aurait amené toute l'église à répudier la vérité professée par les Adventistes du septième jour, et Mme White en particulier. MC2 75 2 Au même moment, Mme P vint de Washington, D.C., se disant entièrement sanctifiée et douée du don de guérison. Plusieurs furent déconcertés. Un même esprit d'accusation se manifestait: tout allait mal dans l'Eglise et Dieu en ferait sortir un peuple capable d'opérer des miracles. Bon nombre des membres de l'église de Battle Creek étaient rayés des registres. Une nuit, l'Esprit de Dieu me poussa à écrire à nos membres de Battle Creek. Le message aux Laodicéens MC2 75 3 Dieu conduit son peuple, qu'il s'est choisi sur la terre, une Eglise à qui il a confié le dépôt de sa loi. Il l'a chargé de communiquer au monde une vérité éternelle. Il le reprend et le châtie. Le message à Laodicée s'applique aux Adventistes du septième jour qui ont reçu de grandes lumières et n'en ont pas tenu compte. Ceux qui se sont beaucoup vantés mais n'ont pas marché au pas avec leur Conducteur seront vomis de sa bouche à moins qu'ils ne se repentent. Le message qui assimile l'Eglise adventiste du septième jour à Babylone et invite le peuple de Dieu à en sortir ne procède pas d'un messager céleste ni d'un instrument humain quelconque inspiré par l'Esprit de Dieu. MC2 75 4 Voici ce que dit le Témoin fidèle: "Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." Apocalypse 3:18-21. "Je reprends et je châtie" MC2 76 1 Jésus apporte ses plus riches bénédictions à tout membre d'église qui veut lui ouvrir sa porte. Il n'appelle pas son Eglise Babylone, et il ne demande pas à ses membres d'en sortir. Au contraire, il dit: "Je reprends et je châtie tous ceux que j'aime" (avec des messages de répréhension et d'avertissement). Apocalypse 3:19. Je n'ignore pas ces répréhensions. Si j'ai donné des avertissements, c'est parce que l'Esprit du Seigneur m'y a contrainte; si j'ai réprimandé, c'est parce que le Seigneur m'avait confié des paroles de répréhension. Je n'ai pas négligé d'annoncer tout le conseil de Dieu, que le Seigneur m'a confié pour l'Eglise. MC2 76 2 Je dirai dans la crainte et l'amour de Dieu: je sais que le Seigneur a des pensées d'amour et de miséricorde pour rétablir et guérir ceux qui ont fait défection. Il a une oeuvre à faire par son Eglise. Elle ne doit pas être assimilée à Babylone; au contraire, elle doit être le sel de la terre et la lumière du monde. Ses membres doivent être des messagers vivants qui proclament un message vivant en ces derniers jours. La Babylone d' Apocalypse 18 MC2 76 3 "Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe. Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités. Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses oeuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. Autant elle s'est glorifiée et s'est plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle dit en son coeur: Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil! à cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée." Apocalypse 18:1-8. MC2 77 1 Il ressort de tout le chapitre que la Babylone qui est tombée ce sont les Eglises qui n'auront pas reçu les messages des trois anges, ayant préféré le mensonge à la vérité. Elles ont refusé les messages de vérité. Voir 2 Thessaloniciens 2:1-12. Le message du chapitre 18 de l'Apocalypse est clair et bien défini. "Parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe." Apocalypse 18:3. Il suffit de lire ce chapitre pour ne pas s'y tromper. MC2 77 2 Quelle joie exhubérante Satan n'éprouverait-il pas s'il pouvait diffuser le message selon lequel le message divin s'applique justement au seul peuple que Dieu a constitué dépositaire de sa loi. Le vin de Babylone consiste à exalter le faux sabbat au-dessus de celui que le Seigneur Jéhovah a béni et sanctifié pour l'usage de l'homme; c'est aussi la doctrine de l'immortalité de l'âme. Ces hérésies apparentées, avec la réjection de la vérité, font de l'Eglise une Babylone. Rois, gouverneurs, marchands, maîtres de religion forment un groupe corrompu. L'Eglise ne doit pas être démembrée MC2 78 1 Je le répète: le Seigneur n'a pas parlé par le truchement de messagers ayant désigné l'Eglise qui garde les commandements de Dieu comme faisant partie de Babylone. Il est vrai qu'il y a de l'ivraie mêlée au froment; mais le Christ a dit qu'il enverra ses anges pour lier l'ivraie en gerbes et la brûler puis amasser le bon grain dans le grenier. Je sais que le Seigneur aime son Eglise. Elle ne doit pas être désorganisée et fragmentée en morceaux indépendants. Rien n'indique qu'une chose aussi illogique puisse avoir lieu. Ceux qui prêtent l'oreille à ce faux message en s'efforçant d'en agiter d'autres se trompent et se préparent à d'autres séductions; ils échoueront. MC2 78 2 Des membres de l'Eglise ont de l'orgueil, de la propresuffisance, une incrédulité obstinée, avec le refus d'abandonner leurs idées préconçues, malgré toutes les preuves qu'on peut leur produire pour leur montrer à qui s'applique le message à Laodicée. Mais ils ne pourront infliger une flétrissure à l'Eglise. Laissez l'ivraie croître à côté du froment jusqu'à la moisson. Alors les anges se chargeront du triage. MC2 78 3 J'avertis l'Eglise adventiste du septième jour de faire attention à la façon dont elle accueille toute idée nouvelle, et ceux qui prétendent avoir de nouvelles lumières. Apparemment, leur travail consiste à accuser et à démolir. MC2 78 4 Mon frère, soyez prudent. Ne faites pas un pas de plus dans la voie où vous vous êtes engagé. Marchez dans la lumière "pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point". Jean 12:35. MC2 79 1 Vous vous plaignez d'être traité avec froideur à Battle Creek. Vous êtes-vous adressé humblement à des hommes spirituels en leur disant: "Voulez-vous examiner les Ecritures avec moi? Voulons-nous prier sur ce sujet? Je n'ai pas la lumière, je la cherche, car jamais l'erreur ne pourra sanctifier une âme." Avez-vous lieu de vous étonner s'ils ne vous accordent pas toute la confiance que vous croyez mériter, après l'expérience qu'ils ont faite? Ne convient-il pas de donner tout leur poids aux paroles du Christ: "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs." Matthieu 7:15. On multipliera les: "Le Christ est ici, il est là." Que les croyants écoutent la voix de l'ange qui a dit à l'Eglise: "Restez unis." L'union sera votre force. Aimez-vous comme des frères, soyez pleins de pitié, soyez courtois. Dieu a une Eglise, et il a déclaré: "Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle." Matthieu 16:18. Les messagers que le Seigneur envoie sont accompagnés de ses lettres de créance. J'éprouve de la tendresse pour vous, mais je vous en supplie: venez à la lumière. -- Lettre 16, 1893. Le résultat d'un travail souterrain MC2 79 2 Il importe que chacun sache de quelle atmosphère son âme est entourée, s'il est associé à l'ennemi de toute justice, accomplissant inconsciemment son oeuvre, ou bien s'il est étroitement lié au Christ, accomplissant son oeuvre, s'efforçant d'établir solidement les âmes dans la vérité. MC2 79 3 Satan serait heureux si chacun devenait son allié, travaillant à affaiblir la confiance d'un frère dans l'autre, semant la discorde parmi ceux qui font profession de croire à la vérité. Ceux qui servent le mieux les desseins de Satan sont ceux qui se disant amis du Christ ne marchent pas et n'agissent pas en harmonie avec le Christ. Ceux dont le coeur et l'esprit se détournent de l'oeuvre particulière que le Seigneur a confiée pour ce temps-ci, qui ne coopèrent pas avec lui pour affermir les âmes dans la vérité en les rendant attentives à ses paroles d'avertissement, font l'oeuvre de l'ennemi du Christ. MC2 80 1 C'est une affaire sérieuse que d'aller de maison en maison sous prétexte de faire un travail missionnaire et de semer la méfiance et le soupçon. Chaque grain de semence ne tarde pas à germer: ainsi l'on perd confiance en les serviteurs de Dieu chargés d'apporter le message au monde. Alors que Dieu parle par ses serviteurs cette semence a produit une racine d'amertume. La parole tombe dans des coeurs qui n'écoutent pas, qui ne répondent pas. Aucune puissance terrestre ou céleste ne trouve accès auprès des âmes. MC2 80 2 Qui se rendra responsable pour de telles âmes? Qui pourra extirper cette racine d'amertume qui les a empêchées de recevoir la parole du Seigneur? Une soeur ou un frère a jeté la mauvaise semence, mais comment pourra-t-il sauver cette âme en péril? La langue qui aurait pu être employée à la gloire de Dieu pour apporter des paroles d'espérance, de foi et de confiance en les ouvriers de Dieu a détourné une âme de Jésus-Christ. Ceux qui pour leur propre compte ont méprisé les paroles du Christ, refusé de se convertir à sa voix, ont jeté dans d'autres esprits un levain de suspicion et de médisance. MC2 80 3 Nous sommes arrivés au jour que Dieu a fixé pour notre préparation. Le temps n'est pas aux bavardages, aux paroles d'incrédulité, à travailler à l'oeuvre du diable. Que chacun se garde bien d'ébranler la foi de quelqu'un en jetant des semences d'envie, de jalousie, de désunion; car Dieu entend les paroles et juge non par des paroles, des ouis ou des nons, mais par les fruits résultant de l'oeuvre de chacun. "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:20. La nature de la moisson dépendra de la semence jetée. -- Manuscrit 32a, 1896. Un message inspiré de Dieu apporte ses preuves MC2 81 1 Quand le Seigneur confie un message à un homme, il donne en même temps de quoi s'assurer que le message vient de lui. Dieu ne demande pas aux siens d'accepter n'importe quel message apporté par n'importe qui. MC2 81 2 Les avertissements envoyés à son peuple par le Seigneur n'ont pas pour but de détruire, mais de corriger les erreurs. ... MC2 81 3 Nous vivons en un temps périlleux. D'après les lumières que j'ai reçues, Satan s'efforce de faire croire à quelqu'un qu'il a une oeuvre merveilleuse à accomplir. Mais quand Dieu confie un message à quelqu'un, cet homme montrera par sa douceur et son humilité que Dieu opère réellement par son moyen. Dieu vit et règne; il désire que nous marchions devant lui en humilité. Il ne veut pas que cet individu N s'impose à une assemblée. ... MC2 81 4 Nous n'allons pas laisser interrompre réunion après réunion par ceux qui affirment avoir un message à délivrer. Celui qui s'avance de force là où il n'est pas désiré n'accomplit pas l'oeuvre de Dieu. Il nous faut agir comme des soldats d'une armée. Nous ne devons pas sortir des rangs et travailler pour notre propre compte. -- Manuscrit 30, 1901. ------------------------Chapitre 8 -- Comment démasquer les prétentions des faux prophètes Ce à quoi il faut s'attendre MC2 82 1 Il m'a été montré que plusieurs prétendront avoir reçu des instructions particulières de la part de Dieu; ils voudront en conduire d'autres; une fausse conception du devoir leur fera entreprendre une oeuvre que Dieu n'a jamais pensé leur confier. Il en résultera de la confusion. Que chacun recherche Dieu avec ferveur, pour son propre compte, en vue de comprendre sa volonté. -- Lettre 54, 1893. MC2 82 2 Il s'en trouvera qui s'attribueront des visions. Si Dieu vous offre des preuves indubitables comme quoi la vision procède de lui, acceptez-la; mais ne l'acceptez pas sans cela, car des personnes toujours plus nombreuses se laisseront égarer à l'étranger et en Amérique. -- The Review and Herald, 25 mai 1905. Les visions d'une enfant égarée MC2 82 3 Je dois dire que je n'ai jamais eu la moindre confiance en M. [J. M.] Garmire ou en son oeuvre. La brochure qu'il fit paraître l'automne dernier au moment de notre congrès de Jackson n'a pas reçu l'approbation de nos membres. Elle a été répandue grâce au vol de la liste d'abonnés de la Review and Herald. MC2 83 1 La fille de M. Garmire prétend avoir des visions, ou bien c'est son père qui affiche cette prétention pour elle; mais elles ne portent pas l'estampille divine. Elles sont de même nature que beaucoup de choses semblables dont nous avons dû nous occuper au cours de notre expérience -- une tromperie satanique. MC2 83 2 Au congrès de Jackson j'ai dit clairement à ces fanatiques qu'ils travaillaient pour l'ennemi des âmes; ils étaient dans les ténèbres. Les grandes lumières qu'ils prétendaient avoir reçues leur permettaient d'affirmer que la fin du temps de grâce pouvait être fixée pour octobre 1884. MC2 83 3 A ce moment-là j'ai déclaré publiquement que d'après ce qu'il avait plu au Seigneur de me montrer aucun temps n'était spécifié dans le message communiqué par Dieu à partir de 1844; et que je savais que ce nouveau message, propagé avec ardeur par quatre ou cinq individus, était une hérésie. Les visions de cette pauvre enfant n'avaient pas une origine divine. Il ne s'agissait pas d'une lumière venant du ciel. Le temps était court, mais la fin n'était pas encore là. Il restait une grande oeuvre à faire pour préparer un peuple à recevoir le sceau du Dieu vivant. -- An Exposure of Fanaticism and Wickedness, 9, 10. Un message adressé à J. M. Garmire MC2 83 4 Satan a réussi à vous prendre dans ses filets. Vous êtes la victime du fanatisme, de l'erreur, d'une forte séduction. Vous avez exposé vos idées en famille, donnant une fausse interprétation à des passages de l'Ecriture, tordant le sens de la Parole de Dieu: ainsi vous avez fait croire que les vues professées par notre Eglise ne sont pas justes. Vos interprétations de l'Ecriture ne concordent pas avec celles des Adventistes du septième jour. ... MC2 84 1 Vous avez façonné l'esprit de vos enfants d'après les erreurs qui ont corrompu votre esprit. Vous leur avez appris à voir des taches et des fautes chez d'autres personnes et à critiquer celles-ci. Vos paroles et l'exemple que vous avez donné par vos médisances ont créé un ensemble de circonstances qui, sous l'influence d'agents sataniques, ont eu pour résultat les visions de votre fille. Toutes ces médisances et ces accusations portées contre les frères ont une origine satanique. ... Lettres de créance divines MC2 84 2 La confiance que vous exprimez en faveur des témoignages et l'importance que vous leur attribuez ne sont d'aucun secours pour moi ou pour mon oeuvre, vu que vous placez les fausses visions de votre fille au même niveau que celles que le Seigneur m'a accordées, et qu'ainsi vous portez atteinte au caractère sacré de l'oeuvre que Dieu m'a confiée. MC2 84 3 Le Seigneur m'a montré clairement que ce que vous considérez comme des communications divines adressées à vous ou à d'autres par l'intermédiaire de votre fille Anna ne vient pas de lui. Cela n'est pas accompagné des lettres de créance divines. L'enfant est placée sous l'influence d'un autre esprit. C'est l'ennemi qui opère par son moyen. De telles manifestations deviendront de plus en plus fréquentes en ces derniers jours. Au lieu de nous amener à l'unité et à toute la vérité, elles tendent à nous éloigner de la vérité. MC2 84 4 Preuve évidente que ces exercices ne sont pas de Dieu: ils coïncident avec vos vues, que nous savons erronées. Les choses qu'elle dit avoir vues en vision ne trouvent aucun appui dans la Parole de Dieu, mais s'y opposent au contraire. Satan s'efforce sans relâche de l'imprégner de son esprit afin que par elle, sous le manteau de la justice, des choses vulgaires, des hérésies et des souillures soient amenées. Aussi longtemps que vous attribuez à Dieu les déclarations de votre fille, votre confiance dans les vrais témoignages est sans valeur; Satan espère vous séparer, vous et ceux qui accordent quelque confiance à vos idées, des instruments choisis de Dieu, en sorte que vous en veniez à croire au mensonge. L'Ecriture parle de ceux qui égarent les autres et s'égarent eux-mêmes. C'est ce qui vous arrive. Vous trompez votre fille, elle vous trompe -- un aveugle conduisant un autre aveugle. L'ennemi cherche à réaliser ses desseins par divers moyens, s'adaptant aux circonstances et à la situation de ceux qu'il croit pouvoir induire en tentation. MC2 85 1 Je vous le dis clairement: les messages de votre fille Anna ne viennent pas de Dieu. Le Seigneur me l'a montré, lui qui ne saurait mentir. Elle peut dire beaucoup de bonnes choses, conformes à la vérité; l'ennemi des âmes fait de même. Une contrefaçon peut ressembler à ce qui est vrai sous bien des rapports. C'est le fruit qui en décèle la nature. ... L'histoire se répète MC2 85 2 Dans l'oeuvre à laquelle la providence divine nous a appelés à participer, mon mari et moi, dès le commencement, en 1843 et 1844, le Seigneur nous a communiqué ses plans et les a mis en oeuvre par ses instruments vivants. Très souvent de faux sentiers nous ont été signalés tandis que les sentiers sûrs étaient clairement indiqués pour toutes les entreprises ayant des rapports avec l'oeuvre à nous confiée; je puis donc dire que je n'ignore pas les ruses de Satan, pas plus que les voies et les oeuvres de Dieu. Il nous a fallu exercer au maximum nos forces mentales et compter sur la sagesse divine pour nous guider dans nos recherches, alors qu'il fallait passer en revue les diverses théories soumises à notre examen, peser le pour et le contre à la lumière émanant de la Parole de Dieu et de ce que Dieu m'avait fait connaître par sa Parole et par les témoignages: cela afin que nous ne fussions ni trompés ni trompeurs. Nous avons soumis à Dieu nos volontés et nos voies, en implorant son aide avec ardeur; jamais nous n'avons été déçus. Bien des années d'expérience pénible en rapport avec l'oeuvre de Dieu m'ont familiarisée avec Toutes sortes de faux mouvements. Plusieurs fois j'ai été envoyée quelque part avec ce message: "J'ai une oeuvre à faire par toi à cet endroit; je serai avec toi." Quand l'occasion se présentait, le Seigneur me confiait un message pour ceux qui avaient de faux songes et de fausses visions, et je portais mon témoignage avec la force que le Christ me donnait, selon l'ordre du Seigneur. De terribles dénonciations me furent lancées comme venant du Seigneur, comme si je m'opposais à son oeuvre. On me disait menacée des plus effroyables calamités, exactement comme votre Anna l'a annoncé; mais j'ai suivi mon chemin, me sentant parfaitement gardée par les anges du ciel. MC2 86 1 Au cours des quarante-cinq dernières années, j'ai dû affronter des personnes se disant chargées d'un message de répréhension pour d'autres. Cette sorte de fanatisme religieux a surgi à plusieurs reprises depuis 1844. Satan s'est efforcé de diverses manières de faire triompher l'erreur. Il est arrivé que des événements annoncés par de fausses visions sont arrivés; mais bien des choses -- concernant le temps du retour du Christ, la fin du temps de grâce et les événements à venir -- se sont démontrées entièrement fausses, tout comme vos prédictions et celles d'Anna. On s'efforçait néanmoins d'excuser ces bévues en attribuant une autre signification, entièrement fausse, aux déclarations qui avaient été faites, et on allait de l'avant, égarant les autres et s'égarant soi-même. MC2 86 2 Lorsque pour la première fois je fus soumise à l'action de l'Esprit du Seigneur, il me fut montré que j'aurais des contacts avec ceux qui prétendent avoir des visions, mais que le Seigneur ne permettrait pas que je fusse trompée. Mon rôle consistait à démasquer les mensonges, à les réfuter au nom du Seigneur. J'allais voir de plus nombreuses manifestations en approchant de la fin. "Je ne les ai pas envoyés" MC2 86 3 J'ai reçu des lettres de différentes personnes qui racontaient des visions attribuées à Dieu; mais le Seigneur Jésus m'a dit: "Ne les crois pas; ce n'est pas moi qui les ai envoyées." Il y en a qui m'écrivent que soeur White se trompe; que sous l'influence des frères dirigeants elle en vient à croire des choses qui ne sont pas vraies et à rejeter des choses vraies. Mais cette parole arrive à moi: "Ne leur prête pas l'oreille; je n'ai pas parlé par eux, je ne leur ai confié aucun message; ils ont inventé des mensonges à l'instigation de Satan." MC2 87 1 Quelques-uns sont venus vers moi en se disant le Christ et ont semblé opérer des miracles. Ils ont admis que le Seigneur m'avait conduite en bien des choses; mais ils ajoutaient que le sabbat n'est pas une question de salut, que les hommes n'ont pas l'obligation d'observer la loi de Dieu; il suffisait d'accepter le Christ, et eux-mêmes étaient le Christ. J'ai fait l'expérience de toutes ces fausses prétentions et je n'y crois pas. "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. MC2 87 2 A un certain endroit, quatre personnes de la même famille affirmaient avoir reçu du Seigneur des communications destinées à redresser des torts, et quelques-unes de leurs prédictions se réalisaient, ce qui inspirait confiance. Mais l'on gardait le silence sur celles qui ne se réalisaient pas, ou bien on leur attribuait une signification mystérieuse qui serait comprise plus tard. D'où venait cette inspiration? -- D'agents sataniques, et il n'en manque pas. Le Seigneur m'a chargée d'affronter ces choses et de témoigner fermement contre elles. ... MC2 87 3 J'ai vu plusieurs personnes tomber en extase; mais elles revenaient à elles dès que je réprimais l'esprit qui les dominait; elles éprouvaient alors une grande détresse. Des choses vulgaires, profanes, terrestres MC2 87 4 Des expériences comme celles-ci devinrent fréquentes. Divers membres d'une même famille étaient victimes d'une séduction. ... Des membres d'église recevaient des messages disant à de pauvres âmes tremblantes: "Vous êtes orgueilleux." Ou bien: "Vous êtes incrédule et serez perdu." Dans de tels cas le Seigneur m'éclaira et me fit prononcer des paroles de réconfort et d'encouragement. J'adressai mon témoignage à ces égarés, qu'ils voulussent ou non l'accepter. Leurs visions étaient produites par Satan. Les choses révélées étaient très ordinaires, le plus souvent, terre à terre, telles que: qui devrait préparer le déjeuner le lendemain matin, qui devrait préparer le dîner, qui devrait laver la vaisselle. A ces choses frivoles se mêlaient des vérités sacrées prises dans la Bible ou dans les témoignages. Satan avait sa main dans toutes ces choses, en vue de provoquer du dégoût et du mépris pour tout ce qui a rapport avec les visions. Ainsi le vrai allait être rejeté avec le faux. Et quant à ceux qui étaient victimes de ces séductions, quand ils en seraient lassés, ils seraient enclins à douter de toutes les visions. MC2 88 1 A la suite d'une réunion très solennelle, à laquelle participaient ces égarés, ils prirent des attitudes aussi semblables que possible à celles de soeur White. Ce n'était qu'une farce, une tromperie. Néanmoins certaines de leurs prédictions se réalisèrent. MC2 88 2 On m'a demandé comment cela pouvait se faire si ces visions étaient entièrement fausses. J'ai répondu que le but de Satan était de mêler la vérité à l'erreur, afin que par de tels exercices l'oeuvre authentique de Dieu fût neutralisée. Depuis ce moment-là toutes leurs nombreuses visions cessèrent. Que sont devenus ceux qui les ont eues et ceux qui les ont encouragés? Plusieurs de ceux qui sont encore en vie sont sceptiques, n'ont plus aucune confiance dans les dons de l'Eglise, aucune foi en la vérité, aucune religion. C'est là, comme cela m'a été montré, le résultat inévitable des fausses visions. MC2 88 3 Les manifestations de votre fille sont une tromperie du même genre. L'encouragement que vous lui donnez en ces choses entraînera sa ruine et celle d'autres personnes, à moins que le charme ne soit rompu. Ces fausses visions et ces songes insignifiants où vous avez cru voir une étonnante lumière divine ne sont que balle comparée au froment. C'est ici une affaire sérieuse, qui exercera une influence décisive sur votre famille. Aussi longtemps que vous attribuerez les paroles de votre fille à l'influence de l'Esprit de Dieu, elles revêtiront à vos yeux l'apparence de la vérité. Vous êtes victime d'une forte séduction satanique. Vous leur accordez crédit et votre confiance dans les vrais et authentiques messages divins sera déracinée. Il en sera de même de tous ceux qui agiront comme vous. C'est pour ce motif que Satan s'ingénie constamment à introduire avec force ce qui est faux -- pour éloigner de la vérité. MC2 89 1 La toute dernière tromperie de Satan consistera à ôter toute efficacité au témoignage de l'Esprit de Dieu. "Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein." Proverbes 29:18. Satan déploiera toute son ingéniosité à ébranler la confiance de l'Eglise du reste dans le vrai témoignage, et cela par les moyens les plus divers et les instruments les plus variés. Il produira de fausses visions pour égarer, il mêlera le faux au vrai et dégoûtera le monde qui ne voudra plus voir que fanatisme dans tout ce qui s'appelle vision; cependant les âmes sincères, établissant une comparaison entre ce qui est faux et ce qui est vrai, sauront faire les distinctions nécessaires. ... Prenez garde à la manière dont vous écoutez MC2 89 2 Combien le coeur humain est trompeur! Combien facilement il tombe d'accord avec ce qui est mal! Rien ne nuit davantage aux intérêts de l'âme, à sa pureté, à ses justes et saintes notions de Dieu et des choses sacrées, éternelles, que le fait de recevoir et d'exalter ce qui ne vient pas de Dieu. Cela empoisonne le coeur et dégrade l'entendement. On reconnaît la Source de la pure vérité à l'influence ennoblissante et sanctifiante qu'elle exerce sur le caractère de qui la reçoit. L'Auteur de toute vérité disait à son Père: "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:20, 21. Il y aura toujours des causes de discorde qui éloigneront de la vérité. Le fait de mettre en question, de critiquer, de dénoncer, de juger autrui, ne prouve pas la présence de la grâce du Christ dans un coeur. Cela ne contribue pas à l'unité. Une telle activité a été poursuivie dans le passé par des personnes qui prétendaient avoir reçu de merveilleuses lumières, alors qu'elles étaient enfoncées dans le péché. L'hérésie, la malhonnêteté, le mensonge se réunissaient en elles. MC2 90 1 Nous vivons en un temps plein de dangers pour le peuple de Dieu. C'est un peuple que Dieu conduit, non pas un individu ici et là. Il a sur la terre une Eglise qui demeure dans la vérité; aussi quand nous voyons, non seulement des hommes, mais même des jeunes filles crier contre l'Eglise, nous sommes effrayés à leur sujet. Nous savons que ces gens-là courent sans avoir été envoyés, et dénoncent tous ceux qui ne reçoivent pas leurs idées baroques comme faisant la guerre à l'Esprit du Seigneur. Toutes ces choses sont dans l'ordre de Satan, mais l'oeuvre de Dieu ira de l'avant quoiqu'il y ait et qu'il doive toujours y avoir ceux qui travaillent à l'encontre de la prière du Christ. L'oeuvre progressera, laissant bien en arrière ces individus et leurs inventions sataniques. ... MC2 90 2 "Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez" (Luc 8:18): tel est l'avertissement du Christ. Nous devons écouter en vue d'apprendre à connaître la vérité et y marcher. Encore: "Prenez garde à ce que vous entendez." Marc 4:24. "Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon." 1 Thessaloniciens 5:21. "N'ajoutez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde." 1 Jean 4:1. Voulons-nous prendre au sérieux ce conseil de Dieu? -- Lettre 12, 1890. ------------------------Chapitre 9 -- A quoi on reconnaît l'erreur D'autres communications A M. Garmire MC2 91 1 Après ma visite de sabbat après-midi à votre domicile, le 23 août, j'ai sur le coeur quelque chose que je dois vous dire. Je n'hésite aucunement à affirmer que les visions d'Anna ne viennent pas de Dieu. Les songes qu'ont eu les membres de votre famille sont une tromperie de Satan. ... MC2 91 2 Satan a vu qu'il pouvait agir sur votre fertile imagination et vous prendre dans ses filets avec d'autres. Est-ce Dieu qui vous a donné un message concernant le temps? Non; aucun message de ce genre ne peut procéder de la vraie Source de la lumière. ... Le temps a prouvé que vous êtes un faux prophète et que les visions d'Anna sont fausses. Dieu n'opère jamais de cette manière. MC2 91 3 Satan a préparé d'autres séductions à votre intention. Vous allez prétendre, et peut-être l'avez-vous déjà fait, que vous avez une oeuvre à accomplir en rapport avec les visions d'Anna; cela devrait correspondre à l'ange puissant descendant du ciel pour illuminer la terre de sa gloire. Satan voit que votre esprit est prêt à recevoir ses suggestions et il se servira de vous pour votre ruine à moins qu'au nom du Seigneur vous ne brisiez les chaînes qui vous lient. ... MC2 92 1 Plusieurs fois, au cours de notre conversation, je vous ai entendu répéter avec emphase: "O logique, tu es un joyau!" A mon tour je vous répète la même chose avec force. Vous dites qu'au terme des visions d'Anna l'image de la bête doit se former après l'expiration du temps de grâce. Il n'en est rien. Vous affirmez croire aux témoignages; ils peuvent redresser vos vues sur ce point. Le Seigneur m'a clairement montré que l'image de la bête sera formée avant l'expiration du temps de grâce; en effet, ce sera là la grande épreuve à laquelle le peuple de Dieu sera soumis, et dont dépendra la destinée éternelle de chacun. MC2 92 2 Votre doctrine est un tel amas d'illogismes que peu de personnes s'y laisseront prendre. ... MC2 92 3 Vous avez appliqué à soeur White le récit contenu dans l'Ancien Testament relatif au prophète désobéissant. Vous dites qu'elle est le prophète qui s'est laissé séduire, en dépit de sa sincérité. Dès lors les témoignages de l'Esprit de Dieu demeurent sans effet sur vous. Le Seigneur a-t-il fait connaître à vous ou à votre fille la désobéissance de soeur White? Pouvez-vous montrer en quoi elle a agi contrairement à la volonté de Dieu? J'ai le devoir de préciser ma position, car vous présentez mon témoignage sous un faux jour, vous en faussez la signification, et vous invoquez mon nom chaque fois que vous pensez pouvoir en obtenir une confirmation de vos idées. Mais quand les témoignages ne s'accordent pas avec vos théories, alors je suis mise de côté, en qualité de fausse prophétesse. Il y a plusieurs moyens d'esquiver la vérité. MC2 92 4 Vous paraissez garder de l'amertume à l'égard du pasteur Uriah Smith et quelques autres frères, et vous avez exprimé ces sentiments au sein de votre famille, que vous avez influencée défavorablement. Le Seigneur avait jugé bon d'adresser des conseils au pasteur Smith et de le reprendre pour une faute commise; faut-il en conclure que Dieu l'a rejeté? -- Non. "Je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi." Apocalypse 3:19. Faut-il penser que Dieu a rejeté ceux des siens auxquels il reproche une faute? -- Non. Il se commet des fautes dans l'Eglise, et Dieu les signale par les instruments qu'il s'est choisis, et pas toujours au moyen de témoignages. Allons-nous nous saisir de ces répréhensions et dire que Dieu refuse sa lumière et son amour à ces personnes? Non. Ce que Dieu s'efforce de faire en leur faveur suffit à prouver qu'il les aime et veut les éloigner des sentiers périlleux. MC2 93 1 Dieu s'est prononcé à votre sujet, appelant ténèbres ce que vous considérez comme une lumière venant du ciel, ainsi que les visions issues de cette erreur. Voulez-vous croire ce témoignage? Voulez-vous écouter ce que le Seigneur a dit par soeur White, ou allez-vous jeter loin derrière vous la parole du Seigneur? Serez-vous aussi prompt à faire usage de ce témoignage, et à vous l'appliquer, que lorsqu'il s'agissait de répréhensions adressées à vos frères ayant commis quelque erreur? "O logique, tu es un joyau!" -- Lettre 11, 1890. Bon et mauvais usage d'un conseil inspiré MC2 93 2 Mon frère, on vous a trompé et à votre tour vous en avez trompé d'autres. Vous n'avez pas scruté convenablement les Ecritures. Il vous faut les sonder pour connaître la pensée de Dieu plutôt que pour établir votre théorie. Vous lisez la Parole de Dieu à la lumière de vos vues personnelles. Vous élevez une fausse construction, puis vous établissez autour d'elle une barricade de textes sensés favorables, négligeant les passages qui en montrent la fausseté. Vous dites que la Bible est la base de votre foi. Est-ce bien vrai? J'affirme que la Bible n'appuie pas vos positions. Vous dites encore: "Montrez-moi par la Bible que j'ai tort et j'abandonne mes vues." Mais comment peut-on vous convaincre par la Bible aussi longtemps que vous en tordez le sens et en faites une fausse application? En agissant ainsi vous vous coupez de l'unique source au moyen de laquelle Dieu pourrait vous atteindre et vous convaincre. MC2 94 1 La seule bonne méthode pour étudier les Ecritures, c'est de mettre de côté tout préjugé, toute opinion préconçue, avant même d'entreprendre vos recherches, puis d'entamer l'effort préoccupé uniquement de la gloire de Dieu, prêt à vous laisser convaincre, le coeur attendri et disposé à croire ce que le Seigneur vous dit. MC2 94 2 Les opinions humaines concernant l'interprétation de l'Ecriture varient beaucoup entre elles, mais les Ecritures ne peuvent changer au gré des idées. Le Livre béni est oui et amen; il demeure éternellement ferme. Si les commentaires sont en désaccord, les grands faits demeurent heureusement les mêmes. La Parole de Dieu est immuable; "il est écrit". MC2 94 3 Vous avez également pris des portions des témoignages donnés par le Seigneur pour le bien de son peuple, sans tenir compte du contexte, et vous leur avez donné une fausse application en vue de soutenir vos théories erronées -- empruntant ou dérobant la lumière du ciel pour enseigner ce que les témoignages, loin d'approuver, ont toujours condamné. Ainsi vous placez tant l'Ecriture que les témoignages dans le cadre de l'erreur. C'est ainsi qu'agissent tous ceux qui sont dans l'erreur. ... Vous ne croyez pas vraiment aux témoignages. Autrement, vous auriez reçu ceux qui montrent comment vous vous êtes trompé. Vous avez bu des eaux polluées. ... MC2 94 4 Vous étiez prêt à accepter les suggestions de Satan pour offrir au monde quelque nouveauté étrange et surprenante, en désaccord avec les positions que notre Eglise a si longtemps maintenues comme étant la vérité. Les fausses productions de votre fille vous ont enflé et fait entreprendre une grande oeuvre. Vous avez été flatté et vous êtes devenu un instrument de l'ennemi en vue de résultats que vous ne pouvez estimer. Vous avez publié des théories hérétiques qui ne peuvent que créer de l'animosité. Le résultat est lamentable pour votre famille et pour tous ceux qui inclinent à croire vos fausses théories. Frère Garmire, vous avez à faire une oeuvre que personne ne peut faire à votre place: humilier votre coeur devant Dieu, confesser vos péchés, vous convertir. Les fruits de la critique MC2 95 1 Le Seigneur a un peuple qu'il conduit. Bien qu'il y ait certainement dans l'Eglise des choses qui ne sont pas correctes, ce n'est pas vous que Jésus a placé au timon pour guider l'Eglise. Vous ne pouvez être sauvé sans changer d'attitude. "Repens-toi, et pratique tes premières oeuvres" (Apocalypse 2:5): c'est à cette seule condition que Dieu peut vous rendre sa faveur. Ceux à qui Dieu veut pardonner, il commence par les amener à la repentance. Votre cas exige une véritable action de l'Esprit de Dieu sur votre coeur, sans laquelle vous n'échapperez jamais au piège de l'ennemi. J'ai peu d'espoir en ce qui vous concerne, car vos principes sont gâtés. Vous êtes trompeur par nature et néanmoins vous avancez de hautes prétentions. MC2 95 2 Satan a réussi à vous faire croire que vous avez à jouer un rôle important en rapport avec le message du troisième ange. Mais vous n'êtes pas droit devant Dieu, et Dieu ne saurait favoriser l'erreur. Vous exploitez au maximum les fautes commises, à votre avis, par des hommes assumant des responsabilités dans l'Eglise, vous montez en épingle les répréhensions dont ils ont été les objets, et cela parce que ces hommes ne vous approuvent pas et jugent défavorablement l'expérience religieuse que vous placez au-dessus de la lumière que Dieu a fait briller sur l'Eglise. Qui vous a permis de vous ériger en juge et de condamner quelqu'un? -- Non pas Dieu, assurément, mais vous-même. ... MC2 96 1 Les paroles de condamnation que vous avez prononcées sur vos frères n'ont pas été rares. Condamner semble être votre nourriture et votre boisson. Votre expérience spirituelle est faite de ce dont vous l'alimentez. Vous aimez aussi à présenter vos idées fausses à votre famille et à quiconque est disposé à vous écouter. Etes-vous donc surpris si le mauvais levain a produit ses effets? Appelez cela un blasphème, si vous le voulez, mais c'est là ce que le Seigneur m'a montré. Les visions d'Anna arrivent à point pour vous confirmer dans vos vues erronées. Egaré vous-même, vous en égarez d'autres. Satan a réussi à vous barricader derrière la fraude. -- Lettre 12, 1890. Il y aura toujours des mouvements faux et fanatiques MC2 96 2 Il y aura toujours de faux mouvements, des mouvements fanatiques dirigés par des membres d'église se disant conduits par Dieu -- qui courent en avant sans avoir été envoyés, qui indiqueront des dates précises pour la réalisation de prophéties non accomplies. L'ennemi se plaît à ces choses, car leurs échecs successifs et les déviations qui en résultent engendrent la confusion et l'incrédulité. -- Lettre 28, 1897. ------------------------Chapitre 10 -- Les visions d'Anna Phillips La signature du ciel fait défaut MC2 97 1 Je sais que nous vivons tout près du terme de l'histoire humaine; des événements formidables se préparent. Je suis parfaitement d'accord avec vous lorsque vous présentez la Bible, et la Bible seule, comme le fondement de notre foi. Satan est un ennemi rusé; il agit là où on s'y attend le moins. J'ai un message pour vous. Vous imaginez-vous que Dieu vous a chargé de présenter les visions d'Anna Phillips, de les lire en public, et de les unir aux témoignages que le Seigneur a bien voulu me confier? Non, le Seigneur ne vous a pas confié cette mission. Il ne vous a pas demandé de faire cela. ... N'amoindrissez pas l'oeuvre en y mêlant des productions non accompagnées d'une garantie évidente qu'elles procèdent du Seigneur de vie et de gloire. ... MC2 97 2 Mon cher frère, je désire vous parler des dangers dont notre oeuvre est actuellement menacée. L'oeuvre d'Anna Phillips ne porte pas la signature du ciel. Je sais ce que je dis. Dans l'expérience faite quand la cause était encore dans son enfance, nous avons assisté à de semblables manifestations. Beaucoup de révélations semblables furent données et ce fut une tâche des plus désagréables d'y résister et de les éliminer. Certaines prédictions contenues dans ces prétendues révélations s'accomplirent, ce qui en garantit l'authenticité aux yeux de quelques-uns. MC2 98 1 Dieu n'a pas chargé Anna Phillips de prendre la suite des témoignages donnés à son peuple et d'en exposer les implications. C'est pourtant ce qu'elle a voulu faire. D'autres avaient agi de même au début de notre oeuvre. Il fallut faire face à toutes les formes de ces révélations. MC2 98 2 Comment se fait-il, mon frère, que vous vous soyez emparé de ces communications pour les présenter en public en les mêlant aux témoignages que Dieu a donnés à soeur White? Où voyez-vous la preuve qu'ils viennent de Dieu? Vous ne pouvez assez faire attention à ce que vous entendez, recevez, croyez. Vous ne pouvez faire preuve de trop de prudence quand vous parlez du don de prophétie, et que vous affirmez que j'ai dit ceci ou cela sur ce sujet. Je sais trop bien que de telles déclarations encouragent des hommes, des femmes, voire des enfants, à s'imaginer qu'ils ont reçu de Dieu des révélations particulièrement lumineuses, qu'ils n'ont nullement reçues. Il m'a été montré que ceci sera l'un des chefs-d'oeuvre de Satan pour tromper le monde. Vous imprimez à l'oeuvre une direction qui ne pourra être corrigée qu'au prix de longs et pénibles efforts, si l'on veut éviter à la cause de Dieu une autre explosion de fanatisme. ... Beaucoup de bien et un tantinet d'erreur MC2 98 3 Pensez-vous que je ne sache rien à ce sujet? Tout le long du sentier conduisant à la Canaan céleste nous voyons nombre d'âmes qui ont fait naufrage quant à la foi, dont les faux mouvements en ont égaré plusieurs en leur faisant croire que Dieu les avait dirigées par des révélations particulières. Il m'a fallu écrire bien des pages pour corriger de telles erreurs. J'ai passé des nuits dans l'anxiété, sans trouver le sommeil, l'âme en détresse au sujet de l'héritage de Dieu, son peuple, en danger d'être induit en erreur. Dans ces visions et ces songes il y a beaucoup de choses qui paraissent justes, en accord avec ce qui a existé dans le champ pendant de longues années; mais on ne tarde pas à introduire ici et là quelque parcelle d'erreur, petite semence qui prend racine et fleurit, entraînant une souillure pour bien des personnes. MC2 99 1 Oh! combien je voudrais que nous eussions une plus grande sagesse! Il est une chose que devrait apprendre chaque ouvrier de la vigne du Seigneur: agir conformément à la prière du Christ, se maintenir dans l'unité en Christ Jésus. Jésus a demandé, dans sa prière, que ses disciples soient un comme lui est un avec son Père. L'ennemi s'affaire à diviser, à disperser. Maintenant plus que jamais il va multiplier ses efforts pour disperser nos forces. Aujourd'hui plus que jamais il y a danger à suivre nos propres voies. La vérité pour ce temps-ci est vaste et à longue portée; elle embrasse bien des doctrines qui, isolées, perdent de leur valeur; unies par des fils d'or, elles constituent un tout harmonieux dont le Christ est le centre. Les vérités bibliques que nous présentons sont aussi fermes et immuables que le trône de Dieu. MC2 99 2 Mon frère, pourquoi le pasteur R et vous-même agissez-vous comme vous le faites concernant Anna Phillips sans être pleinement assurés que le Seigneur a fait d'elle son porte-parole auprès de l'Eglise, l'instrument dont il se sert pour communiquer la lumière? Si vous acceptez n'importe quoi revêtant l'allure d'une révélation divine, si vous continuez à encourager comme vous l'avez fait ces prétendus prophètes, apportant à leur oeuvre le poids de votre influence, vous ne serez pas un gardien fidèle de l'héritage du Seigneur. Nous ne méconnaissons pas les avertissements du Christ. Voir Matthieu 24:21-23. MC2 100 1 Satan agira avec toutes les séductions de l'injustice pour personnifier Jésus-Christ et séduire, si possible, même les élus. Si la contrefaçon a tant de ressemblance avec l'original, n'est-il pas indispensable d'être sur vos gardes, pour éviter d'être séduit? Le Christ redouble d'avertissements, disant: "Voici, je vous l'ai annoncé." Matthieu 24:25. Frères, prêchez la Parole, n'invitez pas les gens à faire reposer leur foi sur des choses incertaines ou à mettre leur confiance en un instrument humain. J'ai pour moi une déclaration du Seigneur. Le pasteur R m'a été montré lisant les prétendues révélations d'Anna Phillips devant quelques personnes. Une Personne à l'aspect noble et digne était présente, le visage triste. Elle écarta le document écrit, plaça la Bible dans la main de frère R et dit: "Que la Parole de Dieu soit votre livre de texte." Et elle cita le passage de 2 Timothée 3:16, 17: "Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre." MC2 100 2 Ceux qui sondent les Ecritures trouveront des instructions bien définies au sujet de ce que Dieu exige en fait de vie religieuse pratique. Vous faites erreur en détournant l'attention du troupeau de Dieu de la Parole, l'infaillible parole prophétique. Faites attention à ce que vous entendez et ne recevez qu'avec prudence. Il faut veiller à ce que les esprits du petit troupeau ne donnent pas leur adhésion à ce qui n'est pas la vraie oeuvre du Saint-Esprit. Il y a ici un très grand danger. Satan s'efforce constamment d'introduire des matériaux sophistiqués, propres à gâter le témoignage et à discréditer la vérité. L'élément qu'il y mêle sera une pierre d'achoppement sur le chemin du peuple de Dieu. MC2 100 3 Les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus: voilà le message que nous devons apporter au monde. La Parole de Dieu n'est pas unilatérale; c'est une vérité qui doit être mise en pratique. C'est une lumière s'étendant de tous côtés comme les rayons du soleil. Elle éclaire tout homme qui lit, comprend et pratique ses enseignements. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée." Jacques 1:5. -- Lettre 103, 1894. "Ne les croyez pas" MC2 101 1 J'ai un message pour vous, de la part du Seigneur. Frère R n'est pas engagé dans l'oeuvre que le Seigneur voudrait lui voir accomplir. A chacun Dieu a assigné une tâche, et frère R est sorti du chemin que le Seigneur lui a indiqué. Il ne voit pas à quoi aboutit le travail qu'il a entrepris. Il a nui à Anna Phillips en l'encourageant à faire ce que Dieu ne peut approuver. MC2 101 2 Le même tort a été fait à Anna Garmire. Son père et sa mère lui ont fait croire que ses rêves enfantins étaient des révélations divines. Son père a parlé à l'enfant comme si elle était l'élue de Dieu; toutes ses fantaisies et ses rêves furent enregistrés en tant que visions d'Anna. On lui présenta des images et des symboles; elle avait des paroles de répréhension pour sa mère et son père. Après des paroles sévères venaient des représentations flatteuses des choses que le Seigneur s'apprêtait à faire pour eux. Il me fut montré que ces choses étaient fallacieuses, une tromperie. Il s'agissait des détails les plus insignifiants, où des choses vulgaires et sans valeur se mêlaient à des choses importantes. Tout cela faisait appel à l'imagination; le sacré était mêlé au profane. La vérité en était amoindrie, ce qui n'empêcha pas certaines personnes de recevoir ces prétendues révélations et de les propager. Il se forma un petit groupe qui s'inspirait de ces enseignements et qui trouvait ces visions plus spirituelles que celles de soeur White. ... Un mélange de sublime et de ridicule MC2 102 1 C'est du Seigneur que j'ai reçu l'avertissement que je vous donne maintenant. Anna Phillips n'aurait pas dû être encouragée comme elle l'a été; ceci lui a causé un tort immense en la confirmant dans son erreur. Je regrette de voir que quelqu'un de nos frères et soeurs est prêt à accepter ces prétendues révélations et s'imagine y trouver de divines lettres de créance. Ces choses ne contribuent aucunement à l'accomplissement de l'oeuvre essentielle qui doit se faire actuellement. On emploie des images et des illustrations enfantines pour décrire des choses sacrées et célestes, et le sublime se mêle au ridicule. Bien que l'oeuvre se donne l'apparence de la sainteté, elle est de nature à prendre au piège et à égarer les âmes. ... MC2 102 2 Différentes choses surviendront qui se donneront comme des révélations de Dieu, mais qui seront le produit d'une imagination exaltée et séduite. Il a fallu compter avec de telles choses au cours de nos premières expériences. Il y avait des personnes jeunes, des enfants, et des personnes d'âge mûr, qui se disaient conduits et enseignés de Dieu, chargés d'un message spécial. Il en surgissait de tous côtés, qui étaient dans la vérité sur certains points, dans l'erreur sur d'autres. Des années durant Dieu m'adressa le même message: "Ne les crois pas: ils conduisent dans de mauvais chemins. Je ne les ai pas envoyés." -- Lettre 4, 1893. Examinez attentivement tout ce qui se donne comme vision MC2 102 3 Etant donné qu'on a répandu un faux rapport, aux termes duquel soeur White aurait approuvé ce qui a été écrit et publié comme révélations divines accordées à Mlle Anna Phillips, j'ai le devoir de parler. Je n'ai pas approuvé ces productions. D'après les avertissements qui m'ont été donnés à ce sujet, elles ne manqueront pas d'égarer les âmes. Il s'y mêlera des déclarations extrémistes qui provoqueront des actes regrettables chez ceux qui les accepteront. Il conviendrait que nos frères et soeurs agissent avec plus de précaution, conformément à la lumière reçue. Il faudrait examiner ces prétendues visions, avant de les accepter; il faudrait les envisager en harmonie avec la lumière qui m'a été accordée. Je constate que nos gens sont sur le point d'agir d'une manière inconsidérée et de se livrer à des actions prématurées. Au sujet de ces prophètes qui surgissent Dieu dit: "Ils courent, sans que je les aie envoyés. Ne les croyez pas." MC2 103 1 Ce qui me peine, c'est de voir que quelques-uns de nos frères ont associé les exercices d'Anna Phillips avec les témoignages de soeur White, en présentant les deux choses en même temps comme ne faisant qu'une. Plusieurs ont accepté le tout comme étant de ma provenance. Quand la vraie nature de ces productions apparaîtra, que des faussetés seront présentées comme autant de vérités divines, et que certains individus agiront en conséquence, persuadés qu'il y a là un message du Seigneur, il se produira des mouvements dénués de lettres de créance divines, et des doutes seront émis concernant l'oeuvre véritable de l'Esprit de prophétie. Puis les témoignages que Dieu adresse à son peuple porteront la flétrissure de ces fausses déclarations. Ces révélations ne font que rééditer les choses qui ont été mises à la portée du public par des imprimés au cours des années; avec, cependant, un mélange de choses propres à égarer les lecteurs. ... MC2 103 2 J'ai un avertissement à donner à nos frères: suivez le Conducteur, et ne cherchez pas à le devancer. Ne laissez rien au hasard, en ce temps-ci, pour tout ce qui touche à notre oeuvre. Abstenez-vous d'expressions fortes qui risquent de faire croire à des esprits peu équilibrés qu'ils ont reçu de Dieu des lumières merveilleuses. Celui qui apporte au monde un message divin doit garder une parfaite maîtrise. Qu'il se souvienne que le sentier de la présomption longe de près celui de la foi. Qu'il s'abstienne toujours d'expressions extravagantes qui affecteraient sûrement une certaine classe de personnes et qui détermineraient des influences plus difficiles à contrôler qu'un cheval fougueux. Dès que l'impulsion et l'émotion prennent le dessus, au détriment du calme jugement, on peut commettre un excès de vitesse même sur le bon chemin. Un excès de vitesse peut être nuisible à plus d'un égard. Avant même de s'en rendre compte on peut se trouver sur une fausse route. MC2 104 1 Jamais le sentiment ne doit l'emporter sur le jugement. Tout excès, même dans les choses permises, offre des dangers, et ce qui n'est pas légitime conduit nécessairement sur une mauvaise voie. Des âmes iront à la ruine à moins d'un travail attentif, accompli avec zèle et un bon sens solide comme le roc, qu'il s'agisse d'avancer une idée, un principe, ou une représentation. ... Il convient de se tenir sur ses gardes quand quelqu'un affirme avoir reçu des révélations divines. Il faut surveiller cela de près et beaucoup prier. Ceux qui participent à la grande oeuvre qui doit s'accomplir en ces derniers jours doivent se concerter au sujet de toute nouveauté qui s'introduit; il ne faut pas laisser à un seul le droit de juger, ou de présenter au public des questions importantes qui sont en rapport avec la cause de Dieu. -- Lettre 6a, 1894. Sans preuves suffisantes MC2 104 2 Je veux parler le moins possible d'Anna Phillips. Moins on parlera de cette affaire, moins on l'agitera, mieux cela vaudra. Il y a une "mouche morte dans l'huile du parfumeur". Avant que ceci vous parvienne, vous aurez reçu une Lettre contenant de plus amples déclarations au sujet de ce que nous devons attendre de ce cas. Je regrette plus que je ne puis le dire que l'affaire ait été traitée d'une manière peu sage. De telles choses se reproduiront par vingtaines; si nos dirigeants saisissent des choses de cette nature et les couvrent de leur approbation comme cela s'est fait à propos du cas présent, nous serons menacés d'une vague de fanatisme comme nous n'en avons jamais souffert par le passé. On assistera à des spectacles extravagants. Satan est déjà à l'oeuvre. L'une de ses ruses consiste à faire croire ces choses trop facilement, à faire prononcer des déclarations imprudentes en leur faveur, sans qu'on ait pris la peine d'obtenir des preuves suffisantes de leur authenticité. Le Seigneur Jésus nous a suffisamment avertis à ce sujet, afin que personne ne s'y trompe. MC2 105 1 Il faut user de beaucoup de modération dans des affaires comme celle-ci. Le Seigneur est proche. On ne peut agir comme l'ont fait ceux qui ont présenté les productions d'Anna Phillips à nos églises sans s'être assurés que Dieu s'adresse à son peuple par cet intermédiaire. Si nos prédicateurs se hâtent d'offrir au public une chose dont ils garantissent l'origine divine, sans être parfaitement sûrs que cela procède de Dieu, ils font ce que Dieu leur a interdit de faire. Il viendra bien des choses tendant à égarer, accompagnées de quelques signes de vérité. Dès que ces choses seront mises en avant comme manifestations de la grande puissance de Dieu, Satan interviendra sans retard pour y mêler ce qui détournera les âmes de la vérité présente. ... Des erreurs munies de l'étiquette de la vérité MC2 105 2 Tout message imaginable viendra contrefaire l'oeuvre de Dieu, portant toujours sur son drapeau l'inscription de la vérité. ... MC2 105 3 Ce n'est pas une petite affaire que de substituer à la volonté révélée de Dieu des opinions, des assertions, des songes, des symboles et des images d'êtres humains. Nos actions, nos paroles, l'esprit que nous manifestons, l'influence que nous exerçons: tout cela est surveillé et soumis à la critique. Ceux que Dieu a choisis pour être ses ministres doivent s'établir solidement sur sa Parole, et ne reconnaître aucune autorité hors d'elle. ... MC2 106 1 Aujourd'hui plus que jamais, des jugements précipités, des opinions formées négligemment, sans preuves suffisantes, peuvent entraîner les résultats les plus désastreux. Quand des effets nous remontons aux causes, nous constatons que de cette manière des maux ont été engendrés auxquels il est parfois impossible de remédier. Quelle sagesse, quel sens spirituel affiné ne faut-il pas pour nourrir le troupeau de Dieu avec un fourrage sain, bien nettoyé. Les traits de caractère naturels et héréditaires doivent être sévèrement domptés; autrement un zèle ardent, d'excellentes intentions dégénéreront et un sentiment exagéré produira des impressions sur les coeurs humains, impressions qui deviendront leur guide et les entraîneront à des actions impulsives. MC2 106 2 Les impulsions spirituelles doivent être refrénées pour que des paroles imprudentes ne soient pas prononcées, que des idées forcées, qui feraient perdre l'équilibre à des personnes impulsives, ne soient exprimées. Il en est dont les sentiments sont aisément surexcités par de fortes affirmations; leur imagination leur attribue une portée exagérée; ils les confondent avec la réalité et versent dans le fanatisme. L'expérience spirituelle devient fiévreuse, maladive. Mais si quelqu'un soumet parfaitement sa volonté à celle de Dieu, avec un esprit humble et docile, le Seigneur le corrigera par son Saint-Esprit et le conduira par des voies sûres. -- Lettre 66, 1894. Le fait que l'on ne voit rien à objecter n'offre pas une base sure pour accepter une chose MC2 106 3 Il se peut que vous soyez perplexes quant à la manière dont il faut accueillir les écrits d'Anna Phillips. Je conseille de ne rien faire hâtivement. J'ai de tendres sentiments pour cette soeur. Je ne voudrais rien dire ou faire qui puisse lui nuire. Puisqu'ils ont été si aisément répandus à profusion, sans un examen attentif, ne nous hâtons pas trop de les recueillir et de les détruire comme un poison. Qu'on les laisse là où ils ont été envoyés avec la sanction de nos frères responsables. Agir d'une manière trop brusque pourrait faire du tort. MC2 107 1 Ce qui m'étonne beaucoup, c'est que nos frères aient accepté ces écrits simplement parce qu'ils n'y trouvaient rien à objecter. Pourquoi n'ont-ils pas pensé à ce qu'ils contiennent qui peut être approuvé et envoyé avec l'influence qui fera leur force? MC2 107 2 Bien des choses que je ne puis dire maintenant devront être dites plus tard. Bien décidée à ne rien faire qui puisse nuire à cette soeur, je ne puis néanmoins garder le silence. ... Je me trouve dans une position délicate; on n'aurait jamais dû traiter cette affaire de manière à m'obliger d'en parler. Il m'est pénible de le faire; si ce n'était que j'aperçois les dangers futurs, je ne dirais pas un mot sur cette affaire; je laisserais les choses aller leur train: ainsi mes frères et mes soeurs poursuivraient leur propre action au sujet de ces manifestations qui n'ont rien de particulier. ... Je ne vois rien dans les écrits d'Anna Phillips qui soit de nature à justifier les mouvements qui ont été créés. Si de telles choses sont saisies si aisément, vous en aurez en abondance, aux aspects variés, mais susceptibles d'être reçues avec confiance. Je suis très attristée. MC2 107 3 Vous pensez, semble-t-il, que je devrais être à même de mettre le doigt sur les sentiments particulièrement contestables. Dans ce qui a été écrit il n'y a rien de très apparent; vous n'y avez rien trouvé de discutable; mais cela ne suffit pas pour employer ces écrits comme vous l'avez fait. Votre attitude dans cette question est décidément sujette à caution. Est-il nécessaire que vous aperceviez dès l'abord quelque chose qui puisse faire du tort au peuple de Dieu pour vous montrer prudent? Suffit-il, pour que vous donniez votre approbation à ces écrits, que rien ne paraisse à la surface? ... MC2 108 1 Ne répandez pas des écrits de ce genre sans bien réfléchir aux conséquences de votre conduite. ... MC2 108 2 Le fanatisme fera son apparition parmi nous. Des séductions surviendront qui pourraient égarer même les élus si c'était possible. Si ces manifestations étaient caractérisées par des inconséquences apparentes et des mensonges évidents, les paroles sorties de la bouche du grand Instructeur seraient superflues. Mais cet avertissement a été donné en vue des dangers nombreux et variés qui surgiront. Si je tire la sonnette d'alarme, c'est que, éclairée par l'Esprit de Dieu, je vois ce que ne savent pas discerner mes frères. Il se peut qu'il ne soit pas absolument nécessaire que je signale en détail tous les aspects de la séduction dont il faut se garder. Qu'il me suffise de vous dire: Soyez sur vos gardes. En tant que sentinelles fidèles faites en sorte que le troupeau de Dieu n'accepte pas sans discrimination tout ce qui se donne comme provenant du Seigneur. MC2 108 3 Si nous surexcitons les sentiments, nous obtiendrons l'effet désiré au-delà de ce que nous sommes capables de contrôler. "Prêche la parole" (2 Timothée 4:2) calmement, clairement. Nous ne devons pas nous croire autorisés à créer une excitation. Seul le Saint-Esprit de Dieu peut susciter un sain enthousiasme. Laissons Dieu agir; que l'instrument humain marche doucement devant lui, veillant, attendant, priant, regardant sans cesse à Jésus, conduit et contrôlé par le précieux Esprit qui est lumière et vie. MC2 108 4 Comme au temps de Jésus, les gens réclament un signe. A ce moment-là le Seigneur refusa de leur donner un signe. L'unique signe qui devrait toujours se manifester, c'est l'action exercée par le Saint-Esprit sur l'esprit de celui qui enseigne, pour donner le plus d'efficace à sa parole. Loin d'être une théorie morte, sèche, la Parole de Dieu est esprit et vie. Satan ne désire rien autant que de détourner les esprits de sa Parole pour chercher et attendre quelque chose d'autre pour nourrir le sentiment. L'attention ne doit pas se porter vers les songes et les visions. Pour obtenir la vie éternelle il faut manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. -- Lettre 68, 1894. ------------------------Chapitre 11 -- Se tenir sur ses gardes Tout est tranquille et calme dans l'oeuvre de Dieu MC2 110 1 L'ennemi se prépare à séduire le monde entier par ses faux miracles. Il se présentera sous la forme d'un ange de lumière, même sous celle de Jésus-Christ. Quiconque enseigne la vérité présente doit prêcher la Parole. Ceux qui s'attachent à la Parole n'ouvriront pas la porte à Satan par des déclarations imprudentes au sujet de prédictions, de songes ou de visions. Depuis 1844, le moment où nous attendions le retour du Christ, de fausses manifestations ont eu lieu ici et là, en plus ou moins grand nombre. Nous avons eu le cas Garmire, les déclarations de K, le mouvement de Stanton. Il s'en produira de plus en plus; sentinelles fidèles, soyons sur nos gardes. Plusieurs personnes m'écrivent au sujet de visions qu'elles ont eues et qu'elles se croient en devoir de faire connaître. Veuille le Seigneur aider ses serviteurs à se montrer prudents. MC2 110 2 Quand Dieu a un instrument pour communiquer sa lumière, il y a de nombreuses contrefaçons. Satan profitera de toute porte ouverte devant lui. Il donnera des messages de vérité, mélangeant ses propres idées à la vérité, afin d'égarer les âmes, d'attirer l'attention sur des êtres humains et sur leurs affirmations, les empêchant ainsi de s'en tenir fermement à un "Ainsi dit le Seigneur". Tout est paisible dans les actions de Dieu en faveur de son peuple; tout est calme et sans prétention chez ceux qui se confient en lui. Il y aura des croyants en la Bible, simples, sincères, fervents, qui ne se contenteront pas d'écouter la Parole mais voudront la mettre en pratique. Ils s'attendront à Dieu, pleins de zèle et de bon sens. Se sentant infirmes, ils s'appuieront sur Jésus-Christ. Travailler et prier, veiller et attendre: voilà notre devise. -- Lettre 102, 1894. Message adressé à quelqu'un qui s'attribuait des visions MC2 111 1 On m'a interrogée au sujet de l'attitude à prendre à l'égard d'une soeur d'Allemagne qui affirme avoir des visions. MC2 111 2 La réponse que le Seigneur m'a donnée la nuit dernière, c'est que nos membres ne doivent pas chercher conseil auprès de cette soeur. Beaucoup de confusion naîtrait si l'on encourageait cette soeur à poursuivre l'oeuvre qu'elle croit devoir entreprendre et à communiquer ses messages. Le Seigneur ne l'a pas chargée de dire à chacun ce qu'il doit faire ou ne pas faire. Il dit aux siens: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur." Jacques 1:5-7. MC2 112 1 Apprenez aux gens à rechercher personnellement les directives divines, à étudier les Ecritures, à se concerter humblement, avec prière, avec une foi vivante. Mais n'encouragez pas cette soeur à penser que le Seigneur lui a confié un message. D'après la lumière que j'ai reçue, si l'on encourageait cette soeur à penser qu'elle a donné des messages à d'autres personnes, les résultats seraient désastreux, et cette soeur risquerait de perdre son âme. MC2 112 2 J'adresse à cette soeur ce message: Marchez humblement avec Dieu, regardant à lui pour votre propre compte. Dieu ne vous a pas chargée d'indiquer à d'autres leur devoir; vous pouvez leur venir en aide en étant une chrétienne sincère, cherchant à encourager, sans prétendre à des révélations surnaturelles. -- Manuscrit 64, 1905. Le critère: la Loi et le Temoignage MC2 112 3 Dans ces jours de séduction celui qui est établi dans la vérité doit combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Par les erreurs les plus variées Satan s'efforcera d'une manière mystérieuse de séduire, si possible, même les élus, en les détournant de la vérité. Il faudra compter avec la sagesse d'hommes savants qui, comme les pharisiens autrefois, enseignent la loi de Dieu sans lui obéir. Il faudra compter sur l'ignorance et la folie humaines qui présenteront des théories décousues sous des vêtements nouveaux et fantaisistes -- théories d'autant plus difficiles à réfuter qu'elles n'offrent rien de raisonnable. MC2 112 4 Il y aura de faux songes et de fausses visions contenant quelque parcelle de vérité mais qui tendront à éloigner de la vérité originelle. Le Seigneur a donné une règle permettant de les déceler: "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. S'ils amoindrissent la loi de Dieu, s'ils ne font pas attention à sa volonté révélée dans les témoignages de son Esprit, ce sont des séducteurs. Ils sont influencés par des impulsions et des impressions qu'ils attribuent au Saint-Esprit, et auxquelles ils donnent plus de poids qu'à la Parole inspirée. Ils voient dans chacune de leurs pensées et dans chacun de leurs sentiments un effet de l'action de l'Esprit; aussi, quand on cherche à les raisonner au moyen des Ecritures ils se disent en possession de quelque chose de plus sûr. Mais alors qu'ils se croient conduits par l'Esprit de Dieu ils suivent en réalité une imagination dont Satan est l'auteur. -- Bible Echo, septembre 1886. Juges par leurs fruits MC2 113 1 En ces jours de péril nous ne devons pas accepter tout ce que l'on nous offre sous l'étiquette de vérité. Quand des personnes viennent à nous, professant être des instructeurs envoyés par Dieu, nantis d'un message divin, il convient de se livrer à une enquête sérieuse: Comment savons-nous qu'ils nous apportent la vérité? Jésus nous a dit que "plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens". Matthieu 24:11. Il n'y a pas lieu de s'y tromper, car la Parole de Dieu nous a donné un critère permettant de reconnaître la vérité. Le prophète a dit: "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. MC2 113 2 Cette déclaration nous montre qu'il nous faut être diligents dans l'étude de la Bible, pour savoir ce qui est conforme à la loi et au témoignage. C'est la seule ligne de conduite sûre. Jésus a dit: "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu." Matthieu 7:15-19. -- The Review and Herald, 23 février 1892. Des exhibitions volontaires sont la preuve d'une oeuvre frauduleuse MC2 114 1 Ce frère et cette soeur qui racontent des expériences qu'ils attribuent à la réception du Saint-Esprit avec une puissance apostolique font penser à ce que nous avons dû affronter et corriger au cours de notre première expérience. MC2 114 2 Vers la fin de notre entrevue frère L proposa une prière en commun, exprimant l'espoir que peut-être sa femme se retrouverait dans l'état qui m'avait été décrit, afin de me donner l'occasion de voir si oui ou non cela venait de la part du Seigneur. Je ne pus consentir à cela; en effet il m'a été montré que des manifestations particulières ainsi offertes suffisent à prouver que ce n'est pas là l'oeuvre de Dieu. -- Lettre 338, 1908. Les miracles ne peuvent se substituer à la Bible MC2 114 3 Personne ne doit se leurrer de l'idée que des interventions particulières ou des manifestations miraculeuses vont attester que leur oeuvre est bonne ou que leurs idées sont justes. Présenter ainsi les choses au monde, c'est produire un mauvais effet, une émotion malsaine. L'action véritable du Saint-Esprit sur des coeurs humains est promise pour donner de l'efficacité à la Parole. Le Christ a déclaré que la Parole est esprit et vie. "La terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent." Habakuk 2:14. MC2 115 1 Avec beaucoup de subtilité Satan s'efforcera d'introduire des inventions humaines sous un déguisement angélique. Mais la lumière de la Parole brille au sein des ténèbres; les manifestations miraculeuses ne remplaceront jamais la Bible. La vérité doit être l'objet d'études, de recherches, comme s'il s'agissait d'un trésor caché. Il ne faut pas attendre d'étonnantes illuminations à côté de la Parole, ou à sa place. Attachez-vous à la Parole, qu'elle soit greffée sur vous; c'est elle qui rend sage à salut. ------------------------Chapitre 12 -- Les trois anges et l'autre ange Un mélange de vérité et d'erreur MC2 116 1 Il ne m'a pas été possible de goûter le sommeil depuis une heure et demie. J'étais occupée à transmettre à frère T un message que le Seigneur m'a confié à son intention. Les vues particulières qu'il soutient sont un mélange de vérité et d'erreur. S'il avait connu les expériences par lesquelles le peuple de Dieu a passé sous la conduite du Seigneur au cours des quarante dernières années, il serait mieux préparé à faire une application correcte de l'Ecriture. Les grands poteaux indicateurs qui montrent où nous en sommes dans l'histoire prophétique doivent être soigneusement préservés, de peur qu'ils ne soient renversés ou remplacés par des théories engendrant confusion plutôt qu'authentique lumière. Mon attention a été attirée justement sur des théories erronées qui ont été exposées à diverses reprises. Les partisans de ces théories invoquent des passages bibliques auxquels ils donnent des applications et des interprétations fausses. Ces théories que l'on supposait justes étaient en fait incorrectes, et cependant certaines personnes pensaient qu'il fallait les prêcher. Il convient d'étudier avec diligence les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse. MC2 117 1 Parmi les vivants il en est qui en étudiant les prophéties de Daniel et de Jean ont reçu de grandes lumières de la part de Dieu; ils ont pu constater l'accomplissement successif de certaines prophéties. Ils ont alors présenté au monde le message approprié au temps. La vérité brilla d'un éclat semblable à celui du soleil. Des événements historiques attestant l'accomplissement direct de la prophétie furent montrés; on comprit que la prophétie a décrit d'une manière symbolique les grands événements qui doivent prendre place jusqu'au terme de l'histoire humaine. Les scènes qui doivent se dérouler en rapport avec l'oeuvre de l'homme du péché sont les derniers linéaments clairement révélés dans l'histoire de la terre. L'Eglise a maintenant un message particulier à donner au monde: le message du troisième ange. Ceux qui ont parcouru le terrain et participé à la proclamation du premier, du second et du troisième message angélique ont fait une expérience qui les empêche de suivre de faux sentiers dans lesquels risquent de s'engager ceux qui n'ont pas une connaissance expérimentale du peuple de Dieu. ... MC2 117 2 Il s'est trouvé tantôt l'un et tantôt l'autre qui, en étudiant la Bible, ont cru découvrir de grandes lumières, de nouvelles théories; ils se sont égarés. Toute l'Ecriture est vraie, mais on peut parvenir à de fausses conclusions par de fausses applications. Nous sommes engagés dans un terrible conflit qui s'aggravera à mesure que nous approcherons de la fin. Notre adversaire ne sommeille pas; sans cesse il s'efforce d'influencer les hommes qui n'ont pas eu une expérience personnelle dans les enseignements du peuple de Dieu au cours des cinquante dernières années. Certains renvoient à l'avenir des vérités applicables à leur temps. Des événements annoncés par la prophétie, et accomplis depuis longtemps, sont placés dans l'avenir; ces théories ont pour effet de miner la foi de quelques-uns. MC2 118 1 D'après la lumière qu'il a plu au Seigneur de me donner, vous risquez de commettre la même erreur en présentant des vérités qui ont pris place et joué un rôle dans l'histoire du peuple de Dieu. Vous admettez ces faits consignés dans la Bible, mais vous les appliquez à l'avenir. Ces faits gardent leur valeur à la place qui est la leur, dans la trame des événements qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui et c'est en tant que tels qu'ils doivent être présentés à ceux qui gisent dans les ténèbres de l'erreur. Les fidèles ouvriers de Jésus-Christ doivent coopérer avec leurs frères qui ont fait une expérience dans l'oeuvre dès la naissance du message du troisième ange. Ceux-ci ont avancé pas à pas, recevant lumière et vérité à mesure qu'ils avançaient, supportant épreuve après épreuve, dressant la croix qu'ils rencontraient sur leur route, s'efforçant de toujours mieux connaître le Seigneur dont l'apparition est certaine comme celle de l'aurore. Avec d'autres de vos frères vous devez accepter la vérité divine reçue par ceux qui ont étudié les prophéties, conduits dans une expérience vraiment vivante, avançant pas à pas, soumis à toutes sortes d'épreuves, si bien que la vérité est devenue réalité pour eux. Par leurs voix et par leurs plumes la vérité a envoyé ses brillants et chauds rayons dans toutes les parties du monde; la vérité qui les a mis à l'épreuve alors que des messagers du Seigneur la leur présentaient doit encore mettre à l'épreuve tous ceux à qui ce message est annoncé. MC2 118 2 C'est le message du troisième ange qui doit maintenant avertir le peuple de Dieu auprès et au loin. Ceux qui cherchent à comprendre ce message ne vont pas être conduits par le Seigneur à appliquer la Parole de manière à saper les fondements et à déplacer les piliers de la foi qui ont fait des Adventistes du septième jour ce qu'ils sont. Les vérités qui se sont dévoilées successivement, à mesure que nous avancions dans l'intelligence de la prophétie contenue dans la Parole de Dieu, restent encore aujourd'hui des vérités sacrées, éternelles. Ceux qui ont parcouru le terrain pas à pas dans l'histoire de notre expérience passée et qui ont découvert l'enchaînement des prophéties étaient prêts à accepter le moindre rayon de lumière et à s'y conformer. Ils priaient, jeûnaient, cherchaient, creusaient pour découvrir la vérité semblable à un trésor caché; nous savons que le Saint-Esprit nous enseignait et nous guidait. Bien des théories étaient proposées, ayant un semblant de vérité, mais avec de fausses interprétations et applications des Ecritures entraînant de graves erreurs. Nous savons fort bien comment chaque élément de la vérité a été établi et a reçu le sceau du Saint-Esprit de Dieu. On entendait dire constamment: "Ici est la vérité", "J'ai la vérité, suivez-moi". Mais nous recevions un avertissement: "Ne les suivez pas. Je ne les ai pas envoyés, et ils ont couru." Voir Jérémie 23:21. MC2 119 1 Le Seigneur nous a conduits d'une façon remarquable, et merveilleuse a été la manière dont il nous a révélé la vérité. Un point après l'autre a été établi par le Seigneur Dieu du ciel. Ce qui était vérité alors le reste aujourd'hui. Néanmoins des voix continuent à se faire entendre: "Voici la vérité. J'ai de nouvelles lumières." Mais ces nouvelles lumières concernant la prophétie se manifestent par de fausses applications de la Parole et lancent le peuple de Dieu à la dérive. Si ceux qui étudient la Parole voulaient prendre les vérités révélées par Dieu alors qu'il conduisait son peuple, se les approprier, les digérer, les traduire en pratique, ils deviendraient de vivants transmetteurs de lumière. Mais ceux qui ont pris pour but d'étudier de nouvelles théories ont adopté un mélange de vérité et d'erreur; après avoir essayé de mettre ces choses en vedette ils ont montré qu'ils n'avaient pas allumé leur flambeau à l'autel divin; aussi s'est-il éteint et les a-t-il laissés dans les ténèbres. -- Manuscrit 31, 1896. Les Messages des Trois Anges dans leur cadre général MC2 120 1 La proclamation du premier, du second et du troisième message angélique a été située chronologiquement par la Parole inspirée. Pas un clou, pas une épingle ne doivent être déplacés. Une autorité humaine n'a pas plus le droit de modifier la situation de ces passages que de substituer le Nouveau Testament à l'Ancien. L'Ancien Testament, c'est l'Evangile en figures et en symboles. Le Nouveau en est la substance. L'un est aussi essentiel que l'autre. L'Ancien Testament offre des leçons issues de la bouche du Christ, qui n'ont rien perdu de leur force et de leur valeur. MC2 120 2 Les deux premiers messages ont été donnés en 1843 et 1844; nous sommes au temps de la proclamation du troisième; mais tous les trois doivent encore être annoncés; il est indispensable maintenant, comme toujours, de les répéter à ceux qui sont à la recherche de la vérité. Par la plume et par la parole nous devons faire retentir cette proclamation, montrant leur succession et l'application des prophéties qui nous amènent au message du troisième ange. Un troisième n'est concevable que s'il y a un premier et un second. Ces messages doivent être donnés au monde par des publications, des conférences, montrant par l'histoire prophétique les choses passées et les futures. MC2 120 3 Le livre qui a été scellé, ce n'est pas l'Apocalypse, mais la portion de la prophétie de Daniel relative aux derniers jours. L'Ecriture dit: "Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera." Daniel 12:4. Quand le livre fut ouvert, la proclamation suivante fut faite: "Il n'y aura plus de temps." Apocalypse 10:6 (V. Lausanne). Le livre de Daniel est maintenant descellé, et la révélation donnée à Jean par le Christ doit parvenir à tous les habitants de la terre. L'accroissement de la connaissance doit préparer un peuple à tenir ferme dans les derniers jours. Le sabbat décidera de l'issue finale MC2 121 1 "Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux." Apocalypse 14:6, 7. MC2 121 2 Si ce message est écouté, il attirera l'attention de toute nation, tribu et langue, et de tout peuple sur la nécessité d'une étude approfondie de la Parole, en même temps que sur la vérité concernant le pouvoir qui a échangé le sabbat du septième jour contre un faux sabbat. Le seul vrai Dieu a été renié, sa loi mise de côté, l'institution sacrée de son sabbat jetée dans la poussière et foulée au pied par l'homme de péché. Le quatrième commandement, si clair, si explicite, a été ignoré. Le mémorial sabbatique, qui fait savoir qui est le Dieu vivant, Créateur des cieux et de la terre, a été jeté bas, un faux sabbat a été mis à sa place. Ainsi une brèche a été faite à la loi de Dieu. Un faux sabbat ne saurait être une règle authentique. MC2 121 3 Le message du premier ange invite les hommes à adorer Dieu, notre Créateur, qui a fait le monde et tout ce qu'il contient. On a rendu hommage à une institution de la papauté, on a ôté toute efficacité à la loi de Jéhovah; mais il va y avoir une augmentation de connaissance sur ce sujet. MC2 121 4 Le message proclamé par l'ange qui vole au milieu du ciel c'est l'Evangile éternel, le même qui a été annoncé en Eden quand Dieu dit au serpent: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci T'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon." Genèse 3:15. C'était là la première promesse d'un Sauveur qui entrerait en lice sur le champ de bataille pour ravir à Satan son pouvoir. Le Christ vint dans notre monde pour y représenter le caractère de Dieu tel qu'il est présenté dans sa sainte loi; car la loi est l'expression de son caractère. En Christ la loi et l'Evangile étaient réunis. L'ange qui annonce l'Evangile éternel proclame la loi de Dieu; en effet, l'Evangile du salut amène les hommes à l'obéissance de la loi, par quoi leurs caractères sont façonnés à l'image divine. MC2 122 1 L'oeuvre de ceux qui adorent le Dieu qui a fait les cieux et la terre est clairement décrite dans le chapitre 58 d'Esaïe: "Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques." Ésaïe 58:12. Le mémorial de Dieu, son sabbat du septième jour, sera exalté. "On t'appellera le réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies ... je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l'Eternel a parlé." Ésaïe 58:12-14. MC2 122 2 Ici est retracée clairement l'histoire de l'Eglise et du monde, des sujets loyaux et des déloyaux. Les loyaux, à l'ouïe du message du troisième ange, ont dirigé leurs pas dans la voie des commandements de Dieu, pour respecter, honorer et glorifier le Créateur des cieux et de la terre. Les adversaires ont déshonoré Dieu en faisant une brèche à sa loi, et quand la lumière de sa Parole a attiré l'attention sur ses saints commandements, montrant la brèche faite à la loi par l'autorité papale, pour échapper à la conviction on a tenté de détruire la loi tout entière. Mais peut-on la détruire? Non; car quiconque étudiera les Ecritures pour son propre compte verra que la loi de Dieu demeure immuable, éternelle, et que son sabbat durera d'âge en âge, désignant le seul vrai Dieu en opposition avec tous les faux dieux. MC2 123 1 Satan a fait des efforts persévérants, inlassables, pour continuer ce qu'il avait commencé dans le ciel: modifier la loi divine. Il a réussi à faire accepter par le monde la théorie présentée au ciel avant sa chute, selon laquelle la loi de Dieu est fautive et doit être révisée. Par son attitude, sinon par ses paroles, une grande partie de la chrétienté montre qu'elle accepte la même erreur. Mais si un iota, ou un trait de lettre, de la loi de Dieu a été changé, Satan a réussi sur la terre ce qu'il avait inutilement tenté au ciel. Il a préparé ses pièges trompeurs, dans l'espoir de capturer l'Eglise et le monde. Tous ne seront cependant pas pris au piège. Une ligne de démarcation est tracée entre les enfants obéissants et les désobéissants, les loyaux et fidèles d'un côté, les déloyaux et infidèles de l'autre. Les deux grands partis s'affrontent: les adorateurs de la bête et de son image, les adorateurs du vrai Dieu, le Dieu vivant. L'ange d' Apocalypse 10 MC2 123 2 Le message (d' Apocalypse 14), annonçant que l'heure du jugement de Dieu est venue, est donné au temps de la fin; et l'ange (d' Apocalypse 10) est présenté un pied sur la mer et l'autre sur la terre, pour montrer que le message sera porté dans des contrées lointaines, au-delà des océans, et que les îles de la mer entendront le dernier message d'avertissement proclamé au monde. MC2 123 3 "Et l'ange que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel et jura par celui qui est vivant aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, et la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu'il n'y aura plus de temps." Apocalypse 10:5, 6 (V. Lausanne). Ce message annonce la fin du temps prophétique. Ceux qui attendaient ardemment l'apparition du Seigneur et s'attendaient à le voir en 1844, ont éprouvé un amer désappointement; il entrait dans les vues du Seigneur que ce désappointement eût lieu pour mettre à jour ce qui existait dans les coeurs. MC2 124 1 Aucun nuage n'a obscurci l'horizon de l'Eglise qui n'ait été préparé; aucune force ne s'est opposée à la marche de l'oeuvre de Dieu qui n'ait été prévue. Tout est arrivé conformément à ce qu'avaient annoncé les prophètes. Dieu n'a pas abandonné son Eglise dans les ténèbres; il a fait annoncer par les prophètes ce qui devait arriver et au moment voulu il a produit dans l'histoire ce que ses prophètes inspirés par le Saint-Esprit avaient promis. Tous ses desseins se réaliseront pleinement. Sa loi est inséparable de son trône; les agents sataniques unis aux humains ne pourront la détruire. La vérité est inspirée et conservée par Dieu; elle vivra et triomphera, même si parfois elle semble devoir succomber. L'Evangile du Christ, c'est la loi réalisée dans des caractères. Les falsifications tentées sur elle, toutes les inventions faites au profit de l'erreur, toute fausse doctrine forgée par des instruments sataniques, finiront par se briser et le triomphe de la vérité ressemblera à l'éclat du soleil en plein midi. Le Soleil de justice resplendira, apportant la guérison sous ses ailes, et la terre entière sera illuminée de sa gloire. Certitude de la prophétie MC2 124 2 Tout ce que la prophétie historique avait annoncé pour le passé s'est accompli, et ce qui concerne l'avenir viendra à son heure. Daniel, le prophète de Dieu, se tient à son poste. Il en est de même de Jean. Dans l'Apocalypse, le Lion de Juda a ouvert le livre de Daniel aux étudiants de la prophétie, si bien que Daniel se tient à son poste, rendant témoignage de ce que le Seigneur lui a révélé en vision concernant les événements importants et solennels que nous devons connaître, nous qui sommes à la veille de l'accomplissement. MC2 125 1 Dans l'histoire et la prophétie la Parole de Dieu dépeint le conflit long et ininterrompu entre la vérité et l'erreur. Ce conflit dure encore. Les choses du passé doivent se répéter. D'anciennes disputes seront ravivées et de nouvelles théories continueront à surgir. Cependant, les enfants de Dieu qui ont participé avec foi à la proclamation des messages du premier, du second et du troisième ange, accomplissant ainsi la prophétie, savent où ils en sont. Ils possèdent une expérience plus précieuse que l'or fin. Ils doivent rester fermes comme le roc, retenant jusqu'à la fin leur confiance première. MC2 125 2 Une puissance transformatrice accompagnait la proclamation des messages du premier et du second ange, comme elle continue d'accompagner le message du troisième ange. Des convictions durables étaient produites sur des esprits humains. La puissance du Saint-Esprit se manifestait. Les Ecritures étaient étudiées avec soin, point après point. Des nuits presque entières étaient consacrées à sonder la Parole avec ardeur. Nous cherchions la vérité comme un trésor caché. Le Seigneur s'est révélé à nous. La lumière était répandue sur les prophéties; nous savions que nous recevions des instructions divines. ... MC2 125 3 Il s'en trouva peu pour se vouer de tout coeur à l'étude de la Parole après le grand désappointement. Quelques personnes, toutefois, refusèrent de sombrer dans le découragement en niant avoir été conduites par le Seigneur. La vérité leur fut dévoilée un point après l'autre, en rapport intime avec leurs souvenirs les plus sacrés et leurs affections. Les chercheurs en quête de vérité eurent le sentiment très net que le Christ s'était vraiment identifié à leur nature et à leurs intérêts. On fit briller la vérité dans toute sa beauté et sa simplicité, honorée par une puissance et nantie d'une assurance inconnues avant le désappointement. Nous étions alors bien unis dans la proclamation du message. MC2 125 4 Une grande confusion régnait parmi ceux qui ne s'étaient pas cramponnés à leur foi et à leur expérience. Toutes les opinions imaginables étaient présentées comme constituant le message de vérité; cependant la parole du Seigneur se faisait entendre: "Ne les croyez pas; ce n'est pas moi qui les ai envoyés." MC2 126 1 Nous avancions prudemment avec Dieu. Le message devait être donné au monde, et nous savions que la lumière que nous venions de recevoir était un don particulier de Dieu. Il appartenait à Dieu de communiquer ce don. Ceux qui avaient éprouvé le désappointement, et qui continuaient à rechercher la vérité, furent amenés graduellement à transmettre au monde ce qui leur avait été communiqué. Il fallait répéter les déclarations prophétiques et faire connaître les vérités essentielles au salut. Au début l'oeuvre avançait avec difficulté. Il arrivait fréquemment que les auditeurs rejetaient le message, le jugeant incompréhensible. Le conflit devint particulièrement aigu à propos de la question du sabbat. Néanmoins le Seigneur manifestait sa présence. Parfois le voile qui dérobe sa gloire à nos yeux était écarté et nous pouvions le contempler dans sa demeure sainte. MC2 126 2 Il ne se peut qu'à présent le Seigneur conduise des esprits à mettre de côté la vérité que le Saint-Esprit avait fait proclamer par ses serviteurs. MC2 126 3 Il y en aura beaucoup qui chercheront la lumière dans la Parole comme d'autres l'ont cherchée dans le passé, et ils y trouveront cette lumière. Mais il leur aura manqué l'expérience de parcourir le terrain comme on l'a fait du temps où ces messages d'avertissement étaient proclamés pour la première fois. Par défaut de cette expérience, certains n'apprécient pas à leur juste valeur les vérités qui nous ont servi de poteaux indicateurs et qui ont fait de nous le peuple particulier que nous sommes. Ils n'appliquent pas les Ecritures à bon escient et par suite ils construisent des théories incorrectes. Il faut reconnaître qu'ils citent abondamment l'Ecriture et que leur enseignement est juste sur quelques points; mais la vérité est mêlée à l'erreur de manière à aboutir à de fausses conclusions. Ils s'imaginent posséder une chaîne de vérité par le fait qu'ils peuvent introduire l'Ecriture dans le tissu de leurs théories. Nombre de personnes qui n'ont pas fait une expérience à l'origine de ces messages acceptent ces théories erronées; étant fourvoyées, elles reculent au lieu d'avancer. C'est justement ce que cherche l'ennemi. Le danger de mal appliquer l'Ecriture MC2 127 1 Les efforts de Satan tendent à ce but: que l'histoire de la nation juive se répète dans l'expérience de ceux qui affirment croire à la vérité présente. Les Juifs possédaient l'Ancien Testament et croyaient connaître ces Ecritures. Ils commirent néanmoins une erreur fatale. Ils appliquèrent à la première venue du Christ les prophéties relatives à son retour glorieux sur les nuées du ciel. Voyant qu'il ne répondait pas à leur attente, ils se détournèrent de lui. Satan savait comment prendre ces hommes dans ses filets et les détruire. ... MC2 127 2 De la même manière, Satan s'efforce aujourd'hui de miner la foi du peuple de Dieu. Certaines personnes sont prêtes à saisir n'importe quelle idée nouvelle. Les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse sont mal interprétées. Ces personnes oublient que la vérité a été mise en évidence au moment voulu par les hommes chargés par Dieu de cette oeuvre particulière sous sa direction. Ces hommes ont avancé pas à pas, en accomplissant la prophétie, et ceux qui n'ont pas fait une expérience personnelle dans cette oeuvre doivent s'en tenir à la Parole et faire confiance à ceux qui ont proclamé les messages du premier, du second et du troisième ange sous la direction du Seigneur. Ces messages, s'ils sont reçus et mis en pratique, ont pour effet de préparer un peuple à rester debout au grand jour de Dieu. Si nous cherchons dans les Ecritures une confirmation des vérités que Dieu a confiées à ses serviteurs pour le monde, nous pourrons constater que nous proclamons les messages du premier, du second et du troisième ange. MC2 128 1 Il est vrai qu'il subsiste des prophéties non encore accomplies. Mais une oeuvre trompeuse a été faite à plusieurs reprises et continuera d'être faite par ceux qui cherchent de nouvelles lumières dans la prophétie et commencent par s'écarter de la lumière que Dieu a déjà donnée. Le monde va être mis à l'épreuve par les messages (d' Apocalypse 14); ils contiennent l'Evangile éternel qui doit être prêché partout. A ceux qui n'ont pas fait une expérience dans son oeuvre le Seigneur ne demande pas d'exposer les prophéties autrement que ne l'ont fait ceux qui, en qualité de serviteurs choisis à cet effet, ont été poussés par le Saint-Esprit. MC2 128 2 D'après la lumière que Dieu m'a donnée, c'est justement l'oeuvre que vous avez tenté de faire, vous, frère F. Vos vues ont trouvé un accueil favorable chez certaines personnes qui n'ont pas su discerner la portée des arguments que vous avancez. N'ayant eu qu'une expérience limitée dans l'oeuvre que Dieu accomplit en ce temps-ci, elles ne voient pas où vos vues les conduiraient, pas plus que vous ne le voyez vous-même. Elles sont prêtes à donner leur assentiment à vos déclarations, n'y voyant rien de contraire à la vérité. Ce qui les induit en erreur, c'est le fait que vous introduisez l'Ecriture dans le tissu de vos théories. Vos arguments leur semblent concluants. MC2 128 3 Il n'en est pas de même, cependant, de ceux qui ont une connaissance expérimentale de la vérité qui s'applique à la dernière période de l'histoire de cette terre. S'ils admettent que vous retenez quelques précieuses vérités, ils voient aussi que vous avez donné une fausse application à l'Ecriture, la plaçant dans un cadre d'erreur qui lui est étranger, et l'invoquant à l'appui de ce qui n'est pas la vérité présente. Ne soyez pas trop fier de ce que vos écrits ont été acceptés par quelques personnes. Pour vos frères qui croient à la sincérité de votre christianisme et qui vous aiment en conséquence, c'est un devoir pénible de déclarer que l'ensemble de votre argumentation ne correspond pas à la doctrine de vérité que Dieu a chargé son peuple de proclamer pour ce temps-ci. MC2 129 1 Dieu m'a montré que vous ne comprenez pas vous-même les passages des Ecritures que vous citez. Sans cela vous vous rendriez compte que vos théories renversent les fondements de notre foi. MC2 129 2 Mon frère, il m'a fallu adresser maints témoignages à des personnes qui s'étaient engagées dans la voie que vous suivez actuellement, afin de les corriger. Ces personnes semblaient sûres d'être conduites par Dieu, et elles avaient présenté leurs diverses théories à des pasteurs qui prêchaient la vérité. J'ai dit à ces pasteurs: "Le Seigneur ne se trouve pas dans ces choses; ne vous laissez pas séduire et n'assumez pas la responsabilité d'en séduire d'autres." Lors de congrès j'ai dû m'expliquer clairement au sujet de ceux qui faisaient dévier du droit sentier. Par la plume et par la voix j'ai donné ce message: "N'allez pas après eux." Attitude à l'égard d'un mourant MC2 129 3 La tâche la plus dure que j'aie dû entreprendre dans ce domaine, ce fut lorsqu'il me fallut m'occuper d'un homme qui, je le savais, désirait suivre le Seigneur. Depuis quelque temps il pensait avoir obtenu de nouvelles lumières. Il était gravement malade, et sur le point de mourir. Combien j'aurais désiré pouvoir éviter de lui dire ce qu'il était en train de faire! Quelques-uns de ceux à qui il présentait ses vues l'écoutaient avidement et allaient jusqu'à le croire inspiré. Il avait confectionné une carte prophétique et tirait des Ecritures la preuve que le Seigneur reviendrait à un certain moment de l'année 1894, sauf erreur. Aux yeux de certains son raisonnement était sans défaut. On parlait des puissantes exhortations entendues dans cette chambre de malade. Des scènes magnifiques se déroulaient devant lui. Mais quelle était la source de son inspiration? La morphine qui lui était administrée pour le soulager de ses maux. MC2 130 1 Au congrès de Lansing, Michigan, peu avant mon départ pour l'Australie, j'ai dû m'expliquer clairement au sujet de cette nouvelle lumière. J'ai dit à mes auditeurs que les paroles qu'ils avaient entendues n'étaient pas vraiment inspirées. Cette merveilleuse lumière, avec une si grande apparence de vérité, était l'effet d'une fausse application de l'Ecriture. L'oeuvre du Seigneur n'allait pas s'achever en 1894. Le Seigneur m'avait dit: "Ceci n'est pas vrai, mais aura pour effet de conduire dans des voies étrangères; une confusion se produira dans l'esprit de quelques-uns, et ils abandonneront la foi." ... Aucun message véridique ne fixe la date MC2 130 2 Personne n'est chargé d'un message véridique fixant l'époque où le Christ viendra ou ne viendra pas. Soyez sûrs que Dieu n'autorise personne à dire que le Christ reviendra après un délai de cinq, dix ou vingt ans. "Tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas." Matthieu 24:44. Voilà notre message, le message des trois anges volant au milieu du ciel. Notre tâche actuelle consiste à faire retentir ce dernier message de miséricorde dans un monde déchu. Une nouvelle vie descend du ciel et s'empare de tout le peuple de Dieu. Cependant des divisions se produiront dans l'Eglise. Deux partis se formeront. Le bon grain et l'ivraie croissent ensemble en attendant la moisson. MC2 130 3 L'oeuvre se fera en profondeur et avec toujours plus d'ardeur jusqu'à la fin du temps. Et tous les collaborateurs de Dieu lutteront énergiquement pour la foi autrefois transmise aux saints. Ils ne se laisseront pas détourner du message actuel, qui déjà illumine la terre de sa gloire. Une seule chose mérite qu'on se batte pour elle: la gloire de Dieu. Le Rocher des siècles est le seul qui subsistera. La vérité Telle qu'elle est en Jésus: voilà l'unique refuge en ces jours où prévaut l'erreur. ... Des messages donnés pour notre temps MC2 131 1 La prophétie s'accomplit peu à peu, ligne après ligne. Le plus fermement nous nous tiendrons sous la bannière du message du troisième ange, le plus clairement nous comprendrons la prophétie de Daniel; en effet l'Apocalypse est le complément de Daniel. Plus nous accepterons pleinement la lumière offerte par le Saint-Esprit au moyen des serviteurs de Dieu consacrés, plus les vérités de l'antique prophétie nous paraîtront profondes, plus sûres, aussi sûres que le trône éternel; nous aurons acquis la certitude que les hommes de Dieu ont parlé poussés par le Saint-Esprit. Il faut être soi-même sous l'influence du Saint-Esprit pour comprendre ce que l'Esprit a fait dire aux prophètes. Ces messages étaient destinés, non pas à ceux qui ont prononcé ces paroles, mais à nous qui vivons au temps où s'accomplissent les choses annoncées. MC2 131 2 Je ne me sentirais pas libre de dire ces choses si le Seigneur ne m'avait assigné cette tâche. Vous n'êtes pas le seul, bien loin de là, à penser que vous avez reçu une nouvelle lumière et à être disposé à la communiquer. Mais il plairait à Dieu que ceux qui sont dans ce cas acceptent la lumière déjà donnée et y marchent, fondant leur foi sur les Ecritures qui garantissent les positions prises par le peuple de Dieu depuis de longues années. Ce sont des hommes qui doivent proclamer l'Evangile éternel. Il nous faut faire retentir les messages des anges représentés comme volant par le milieu du ciel, chargés de porter le dernier avertissement à un monde perdu. Si nous ne sommes pas appelés à prophétiser, nous sommes appelés à croire aux prophéties, à coopérer avec Dieu pour transmettre la lumière à d'autres. C'est justement ce que nous nous efforçons de faire. MC2 131 3 Vous pouvez nous aider, mon frère, de bien des manières. Mais je suis chargée de la part du Seigneur de vous dire: Ne vous prenez pas pour le centre de toutes choses. Prenez garde comment vous écoutez, comment vous comprenez, comment vous vous appropriez la Parole de Dieu. Le Seigneur vous bénira si vous vous alignez avec vos frères. Ceux qu'il a envoyés proclamer le message du troisième ange ont travaillé à l'unisson avec les intelligences célestes. Le Seigneur ne vous demande pas de proclamer un message qui amènera la discorde dans les rangs des croyants. Je le répète: il ne conduit personne, par son Saint-Esprit, à construire une théorie qui ébranlera la foi dans les messages solennels que Dieu a chargé son peuple de donner au monde. MC2 132 1 Je vous conseille de ne pas considérer vos écrits comme contenant une vérité précieuse. Il n'est pas désirable que vous cherchiez à vous immortaliser en faisant imprimer ce qui vous a coûté tant d'efforts. Le Seigneur ne veut pas que cela soit présenté à son peuple; cela ne ferait que gêner le message de vérité qui doit être cru et pratiqué en ces derniers jours périlleux. ... MC2 132 2 On mettra constamment en avant des théories propres à distraire les esprits, à ébranler la foi. Ceux qui ont participé à dévoiler les prophéties sont devenus ce qu'ils sont aujourd'hui, des Adventistes du septième jour, grâce aux prophéties. Ils doivent avoir la vérité pour ceinture de leurs reins et se revêtir de toute l'armure. Ceux qui n'ont pas eu cette expérience ont la possibilité de retenir ce message de vérité avec la même confiance. La lumière qu'il a plu à Dieu d'accorder à son peuple n'affaiblira pas leur confiance dans le sentier par lequel il les a conduits par le passé, mais les aidera au contraire à retenir fermement la foi. Il nous faut retenir jusqu'à la fin notre première confiance. MC2 132 3 "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. C'est ici que nous nous trouvons, sous le message du troisième ange. "Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe. Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités." Apocalypse 18:1-5. Le message de l'autre ange MC2 133 1 Ainsi la substance du message du second ange est à nouveau donnée au monde par cet autre ange qui illumine la terre de sa gloire. Ces messages doivent se combiner en un seul, pour être présentés au monde dans les derniers jours de l'histoire de la terre. Le monde entier sera mis à l'épreuve, et tous ceux qui étaient dans les ténèbres de l'erreur concernant le sabbat du quatrième commandement comprendront le dernier message de miséricorde qui doit être délivré aux hommes. MC2 133 2 Nous avons pour tâche de proclamer les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ. "Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu" (Amos 4:12): tel est l'avertissement qui doit être donné au monde. Cet avertissement s'adresse à chacun de nous, personnellement. Nous sommes invités à nous décharger de tout fardeau, et du péché qui nous enveloppe si aisément. Mon frère, vous avez un travail à faire: vous placer sous le joug du Christ. Assurez-vous que vous construisez sur le roc. Ne risquez pas l'éternité sur une simple probabilité. Il se peut que vous ne viviez pas assez longtemps pour participer aux scènes périlleuses dans lesquelles nous entrons maintenant. Aucun d'entre nous n'est assuré pour sa vie en vue d'un temps quelconque. Ne devriez-vous pas veiller à chaque instant? Ne devriez-vous pas vous examiner sérieusement, en vous demandant: que sera pour moi l'éternité? MC2 134 1 La grande préoccupation de chacun devrait être: mon coeur a-t-il été renouvelé? Mon âme a-t-elle été transformée? Le pardon de mes péchés m'a-t-il été assuré par ma foi en Christ? Suis-je né de nouveau? Ai-je répondu à l'invitation: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos"? Matthieu 11:28 ... Estimez-vous toutes choses une perte en comparaison de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus? Vous sentez-vous en devoir de croire toute parole sortant de la bouche de Dieu? -- Manuscrit 32, 1896. Deux purifications du temple -- deux appels a sortir de Babylone MC2 134 2 Que toute âme qui tient fermement le drapeau de la vérité, proclamant la loi de Dieu, se souvienne que la foi de Jésus est liée aux commandements de Dieu. Le troisième ange nous est présenté comme volant au milieu du ciel et criant à haute voix: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. Le premier, le second et le troisième message angélique sont étroitement associés. L'évidence de la vérité permanente, toujours vivante, de ces grands messages qui ont provoqué une si forte opposition de la part du monde religieux, ne peut nous être ravie. On sait ce qu'elle signifie pour nous. Satan s'efforce constamment de jeter son ombre infernale sur ces messages, pour que l'Eglise du reste ne puisse en discerner la portée, le temps et le lieu; ils restent vivants, néanmoins, et ils continueront à exercer leur influence sur notre expérience religieuse jusqu'à la fin des temps. MC2 135 1 L'influence de ces messages est devenue toujours plus profonde et plus vaste, mettant en branle des milliers de coeurs, amenant à l'existence des institutions culturelles, des maisons d'édition, des institutions médicales: autant d'instruments qui doivent coopérer avec Dieu à la grande oeuvre représentée par le premier, le second et le troisième ange volant au milieu du ciel pour annoncer aux habitants de ce monde que le Christ revient avec puissance et grande gloire. MC2 135 2 Le prophète dit: "Je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons." Apocalypse 18:1, 2. Le même message avait été donné par le second ange. Babylone est tombée, parce qu'elle "a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité". Apocalypse 14:8. Qu'est-ce que ce vin? -- Ses fausses doctrines. Elle a donné au monde un faux sabbat en lieu et place du sabbat du quatrième commandement, et elle a répété le mensonge que Satan a enseigné pour la première fois à Eve en Eden -- l'immortalité naturelle de l'âme. Elle a répandu au large beaucoup d'erreurs semblables, "enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes". Matthieu 15:9. MC2 135 3 Au début de son ministère public Jésus purifia le temple de ses profanations sacrilèges. L'un des derniers actes de son ministère fut la seconde purification du temple. De même, dans l'oeuvre qui a pour but d'avertir le monde, deux appels distincts sont adressés aux Eglises: Voici le message du second ange: "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!" Apocalypse 14:8. Et lors du grand cri du message du troisième ange une voix se fait entendre du ciel: "Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités." Apocalypse 18:4, 5. -- The Review and Herald, 6 décembre 1892. ------------------------Chapitre 13 -- Les chrétiens devraient-ils faire partie de sociétés secrètes? MC2 139 1 "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:14-18. MC2 139 2 L'ordre du Seigneur: "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger" (2 Corinthiens 6:14) ne s'applique pas seulement aux mariages de chrétiens avec des incroyants, mais à toutes alliances qui associent étroitement deux parties et qui nécessitent harmonie d'esprit et d'action. Le Seigneur avait recommandé tout particulièrement à Israël de se tenir éloigné des idolâtres. Il ne devait y avoir ni mariages avec des païens ni alliance avec eux: "Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays où tu dois entrer, de peur qu'ils ne soient un piège pour toi. Au contraire, vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs idoles. Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Eternel porte le nom de jaloux." Exode 34:12-14. MC2 140 1 "Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères. ... Sache donc que c'est l'Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu'à la millième génération envers ceux qui l'aiment et qui observent ses commandements." Deutéronome 7:6-9. MC2 140 2 Le Seigneur déclare encore par le prophète Esaïe: "Poussez des cris de guerre, peuples! et vous serez brisés, prêtez l'oreille, vous tous qui habitez au loin! Préparez-vous au combat, et vous serez brisés. Formez des projets, et ils seront anéantis; donnez des ordres, et ils seront sans effet: car Dieu est avec nous. Ainsi m'a parlé l'Eternel, quand sa main me saisit, et qu'il m'avertit de ne pas marcher dans la voie de ce peuple: N'appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration; ne craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés. C'est l'Eternel des armées que vous devez sanctifier, c'est lui que vous devez craindre et redouter." Ésaïe 8:9-13. MC2 140 3 Il y en a qui se demandent s'il est juste pour des chrétiens d'appartenir à la franc-maçonnerie ou à d'autres sociétés secrètes. Qu'ils veuillent bien examiner les passages qui viennent d'être cités. Pour peu que nous soyons chrétiens, nous devons être chrétiens partout et prendre en considération les conseils qui visent à faire de nous des chrétiens selon l'idéal de la Parole de Dieu. Coopération avec des instruments divins MC2 141 1 Ceux qui sur la terre appartiennent au peuple de Dieu sont des instruments humains appelés à coopérer avec des instruments divins en vue du salut des hommes. A ceux qui se sont unis à lui le Christ dit: Vous êtes un avec moi, "ouvriers avec Dieu". 1 Corinthiens 3:9. Dieu est le grand opérateur invisible; l'homme est l'instrument humble et visible qui ne peut rien faire de bien sans la coopération d'instruments célestes. Les hommes ne savent discerner la présence de ces instruments si leur esprit n'a pas été éclairé par le Saint-Esprit. Aussi Satan s'efforce-t-il constamment de détourner les esprits du divin et de les fixer sur l'humain, afin d'empêcher l'homme de coopérer avec le ciel. Il dirige l'attention vers des inventions humaines pour que l'on mette sa confiance en l'homme, qu'on fasse de la chair son appui et que l'on ne saisisse pas Dieu par la foi. MC2 141 2 "L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres!" Matthieu 6:22, 23. MC2 141 3 Comment serons-nous la lumière du monde si notre lumière se change en ténèbres? MC2 141 4 L'oeuvre de notre salut personnel dépend elle aussi de notre coopération avec des instruments divins. Dieu nous a conféré des facultés mentales et des aptitudes religieuses. Il a donné son Fils pour la propitiation, afin que nos péchés étant pardonnés nous soyons réconciliés avec Dieu. Jésus a vécu dans le renoncement et le sacrifice, nous laissant un exemple à suivre. Il a donné le Saint-Esprit comme substitut du Christ partout où un secours est nécessaire. Il emploie les intelligences célestes pour ajouter la puissance divine aux efforts humains. Mais il nous faut accepter le don de Dieu, nous repentir et croire en Christ. Nous devons veiller, prier, nous soumettre aux exigences de Dieu. Pour l'amour du Christ nous devons pratiquer le renoncement et le sacrifice de nous-mêmes. Nous devons croître en Christ en demeurant constamment unis à lui. Tout ce qui tend à détourner l'esprit de Dieu et à le tourner vers l'homme, ou à le faire se conformer à des règles humaines, nous empêche de coopérer avec Dieu dans l'oeuvre de notre salut. C'est pour cette raison que le Seigneur a interdit à son peuple de s'allier d'une manière quelconque avec les païens "de peur qu'ils ne soient un piège pour toi". Exode 34:12. Il dit que ces nations "détourneraient de moi tes fils". Deutéronome 7:4. Le même principe s'applique à l'association de chrétiens avec les impies. Unis par une alliance MC2 142 1 En recevant le Christ en qualité de Rédempteur, nous acceptons de devenir ouvriers avec Dieu. En contractant une alliance avec lui nous nous sommes engagés à être tout au Seigneur, à oeuvrer à l'édification du royaume de Dieu dans le monde en tant que fidèles administrateurs de la grâce de Christ. Qui veut suivre le Christ est tenu de consacrer toutes ses facultés mentales et morales, toutes ses forces physiques, à celui qui a payé notre rachat. Nous nous sommes engagés comme soldats, en vue d'un service actif, pour endurer épreuves, opprobre, calomnies, pour combattre le bon combat de la foi à la suite du Capitaine de notre salut. MC2 142 2 Dans vos rapports avec des sociétés mondaines, est-ce que vous respectez les clauses de votre alliance avec Dieu? Est-ce que de telles associations tendent à diriger vers Dieu votre propre esprit ou celui d'autres personnes; ou bien éloignent-elles de lui votre intérêt et votre attention? Est-ce qu'elles renforcent les liens qui vous unissent aux instruments divins, ou bien dirigent-elles votre esprit vers ce qui est humain plutôt que vers ce qui est divin? MC2 143 1 Etes-vous occupés à servir, honorer et glorifier Dieu, ou bien à le déshonorer et à pécher contre lui? Rassemblez-vous avec Christ ou dispersez-vous? Tout ce que vous accordez à ces organisations en fait de pensée, de plans, d'activité, tout cela a été acquis par le précieux sang du Christ; demeurez-vous à son service alors que vous vous unissez à des athées et à des incrédules, à des hommes qui profanent le nom de Dieu, gloutons, buveurs, esclaves du tabac? MC2 143 2 S'il est vrai qu'il y a dans ces sociétés bien des choses qui semblent bonnes, il est vrai aussi qu'il s'y mêle d'autres choses qui leur ôtent toute efficacité et qui font que ces associations nuisent aux intérêts de l'âme. Nous avons une autre vie que celle qui est entretenue par des aliments matériels. "L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Matthieu 4:4. "Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes." Jean 6:53. Jésus a dit: "Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle." Jean 6:54. Nos corps sont faits de ce que nous mangeons et buvons; ce qui est vrai du domaine naturel l'est aussi de l'économie spirituelle; notre nature spirituelle est entretenue par ce qui fait l'objet de nos pensées. Notre Sauveur a dit: "C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:63. C'est en communiant avec le Christ par sa Parole que nous entretenons notre vie spirituelle. L'esprit doit s'établir sur elle, le coeur doit en être rempli. Gardée dans le coeur, saintement aimée et obéie, par la puissance de la grâce du Christ elle peut rendre l'homme droit et le conserver droit, alors qu'aucune influence humaine, aucune invention terrestre ne peut conférer à l'homme force et sagesse. Ces choses sont impuissantes à refréner les passions, à corriger les défauts du caractère. Si la vérité divine n'assume pas le contrôle du coeur, la conscience sera faussée. Dans ces sociétés mondaines l'esprit s'éloigne de la Parole de Dieu, cesse de l'étudier et d'en faire son guide. Dieu est-il honoré? MC2 144 1 Je m'adresse à ceux qui prennent plaisir à ces associations, qui aiment les réunions où l'on festoie gaiement: Demandez-vous à Jésus de vous accompagner? Vous efforcez-vous de sauver vos compagnons? Est-ce là le but que vous vous proposez en vous associant avec eux? Se rendent-ils compte que l'Esprit du Christ vit en vous? Est-il évident que vous êtes des témoins du Christ, que vous appartenez à un peuple particulier, zélé pour les bonnes oeuvres? Votre vie est-elle visiblement gouvernée par les préceptes divins: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée" (Matthieu 22:37), et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même"? Matthieu 19:19. Celui qui n'a pas tout abandonné entre les mains du Christ est absolument incapable de parler au coeur et à la conscience de ceux qui s'en vont à la perdition. Mais où sont vos véritables intérêts, si l'on en juge par la volubilité et la chaleur de vos discours? MC2 144 2 Quels sont les sujets de conversation préférés dans ces sociétés? Quels thèmes suscitent l'intérêt et procurent du plaisir? N'est-ce pas ce qui flatte les sens, -- manger, boire et se divertir? La présence du Christ est inconnue dans ces réunions-là. On ne fait aucune allusion à lui, on ne désire pas sa compagnie. Où et quand Dieu est-il honoré dans de telles associations? Quel bien l'âme peut-elle en recevoir? Si vous n'exercez pas une influence salutaire sur vos compagnons, n'est-ce pas eux qui ont une mauvaise influence sur vous? Servira-t-il à quelque chose de mettre de côté la lampe de la vie, la Parole de Dieu, pour vous mêler à vos associés et vous abaisser à leur niveau? Y a-t-il quelque chose qui puisse rassasier votre âme en dehors de la vérité et de la faveur divine? Est-ce que ceux qui font profession de croire à la vérité présente se sentiront à l'aise dans de tels milieux, alors que Dieu n'est pas présent dans toutes leurs pensées? MC2 145 1 On s'assemble pour adorer Dieu dans la même salle où ces sociétés ont tenu leurs réunions. Pouvez-vous oublier, pendant l'heure sacrée du culte divin, les scènes de divertissement, de festoiement et de beuveries? Tout ceci est enregistré dans le livre de Dieu comme de l'intempérance. Comment cela peut-il se mêler aux réalités éternelles? Oubliez-vous qu'un Témoin assiste à toutes ces réunions de plaisir comme à la fête de Belschatsar? Si le rideau qui nous sépare du monde invisible pouvait être levé, vous verriez le Sauveur affligé de voir les hommes absorbés dans les plaisirs de la table, dans l'hilarité et les bouffonneries: toutes choses qui chassent de leurs pensées le Christ, centre de l'espérance de l'humanité. MC2 145 2 Ceux qui ne savent pas faire la différence entre les serviteurs de Dieu et les autres hommes, peuvent trouver du charme dans ces sociétés qui n'ont aucun rapport avec Dieu; mais aucun chrétien sincère ne peut prospérer dans une telle atmosphère. L'air vital du ciel est absent. L'âme est aride, elle est aussi dépourvue de la présence rafraîchissante du Saint-Esprit que les collines de Guilboa sont privées de rosée et de pluie. MC2 145 3 Certaines circonstances peuvent forcer un disciple du Christ d'assister à des scènes de plaisir profane, mais ce n'est jamais sans un serrement de coeur. Là on n'entend pas le langage de Canaan; aussi l'enfant de Dieu ne choisira jamais de telles associations. S'il est contraint de se trouver dans une société qu'il n'a pas choisie, qu'il s'appuie sur Dieu et il sera gardé. Mais en aucun cas il ne doit sacrifier ses principes, quelle que soit la force de la tentation. Ce qui n'est pas de Christ MC2 146 1 Jamais le Christ ne conduira ses disciples à prendre des engagements qui les lient à des hommes qui n'ont rien de commun avec Dieu, et qui ne sont pas soumis à l'influence de son Saint-Esprit. L'unique règle à laquelle le caractère doive se conformer, c'est la sainte loi de Dieu; ceux qui l'adoptent comme règle de leur vie ne pourront pas s'unir dans une fraternité confiante et cordiale avec ceux qui changent la vérité divine en mensonge et méprisent l'autorité de Dieu. MC2 146 2 Un gouffre sépare le mondain et celui qui veut servir fidèlement Dieu. Leurs pensées, leurs sympathies et leurs sentiments s'opposent sur les sujets les plus importants -- Dieu, la vérité, l'éternité. Alors qu'une classe est du blé qui mûrit pour le grenier de Dieu, l'autre est de l'ivraie destinée au feu destructeur. Comment pourrait-il y avoir unité de dessein et d'action entre les deux? MC2 146 3 "Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu." Jacques 4:4. MC2 146 4 "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon." Matthieu 6:24. MC2 146 5 Gardons-nous cependant de cultiver un esprit étroit et intolérant. Abstenons-nous d'une attitude qui semblerait nous faire dire: "N'approchez pas; je suis plus saint que vous." Ne repoussez pas les hommes; cherchez plutôt à leur communiquer la précieuse vérité qui a apporté un bienfait à votre âme. Qu'on voie que votre religion est une religion d'amour. MC2 146 6 "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. MC2 146 7 Mais si nous sommes chrétiens, animés de l'Esprit de celui qui est mort pour sauver les hommes de leurs péchés, nous aimerons assez les âmes de nos semblables pour ne pas encourager leurs plaisirs coupables par notre présence et notre influence. Nous ne pouvons apporter une justification à leur conduite en nous associant à eux, en participant à leurs fêtes et à leurs réunions, auxquelles Dieu ne préside pas. Une telle conduite, loin de leur être bénéfique, ne ferait que leur inspirer des doutes concernant la réalité de notre religion. Nous serions de fausses lumières, conduisant des âmes à la ruine par notre exemple. MC2 147 1 J'ai lu le récit d'un beau navire qui se frayait un chemin à travers les eaux de la mer et qui, à minuit, heurta un rocher avec fracas; les passagers ne s'éveillèrent que pour constater leur position désespérée et ils s'enfoncèrent avec le navire, à tout jamais, l'homme qui était au timon n'ayant pas compris les signaux du phare; ainsi des centaines de personnes furent lancées dans l'éternité sans préavis. Si notre caractère offre un aspect qui présente le Christ sous un faux jour, notre lumière devient trompeuse et des âmes seront égarées par notre exemple. Danger d'un dépérissement spirituel MC2 147 2 Des chrétiens qui entrent dans des associations mondaines se font du tort à eux-mêmes et en induisent d'autres en erreur. Ceux qui craignent Dieu ne peuvent choisir sans dommage la compagnie des impies. Dans ces sociétés ils se trouvent placés sous l'influence de principes et de coutumes du monde; en vertu des habitudes engendrées par ces associations ils se conforment de plus en plus aux manières de vivre des mondains. Leur amour pour Dieu se refroidit, et ils perdent le désir de communier avec lui. Ils deviennent spirituellement aveugles. Ils ne voient plus la différence entre le transgresseur de la loi divine et ceux qui craignent Dieu et observent ses commandements. Ils appellent le mal bien et le bien mal. L'éclat des réalités éternelles s'évanouit. On peut leur présenter la vérité d'une manière convaincante: ils n'ont pas faim pour le pain de vie, ni soif pour les eaux du salut. Ils boivent à des citernes crevassées qui ne gardent pas l'eau. Combien il est facile, quand on s'associe avec le monde, de se laisser gagner par son esprit, façonner par ses opinions, si bien que l'on devient incapable d'apprécier Jésus et la vérité. Or l'esprit du monde assumera le contrôle de notre vie dans la mesure où nous le laissons régner dans nos coeurs. MC2 148 1 Les hommes qui ne se soumettent pas à la Parole et à l'Esprit de Dieu sont captifs de Satan, et il est difficile de prévoir jusqu'où il les conduira dans la voie du péché. Le patriarche Jacob a vu ceux qui prennent plaisir à l'iniquité; prévoyant les résultats d'une association avec eux il s'écria, inspiré par l'Esprit: "Que mon âme n'entre point dans leur conciliabule, que mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée!" Genèse 49:6. Il tire la sonnette d'alarme, mettant chacun en garde contre de telles associations. L'apôtre Paul lui fait écho par cet avertissement: "Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres." Ephésiens 5:11. "Ne vous y trompez pas: les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs." 1 Corinthiens 15:33. MC2 148 2 Une âme se trompe quand elle se fie à des pratiques mondaines et à des inventions humaines au lieu de placer sa confiance en le Seigneur Dieu d'Israël. Un homme peut-il avoir un meilleur guide que le Seigneur Jésus? un meilleur conseiller dans les perplexités et les épreuves? un meilleur défenseur dans le danger? C'est une erreur destructrice de l'âme que de préférer la sagesse humaine à la sagesse de Dieu. MC2 148 3 Si vous désirez savoir ce que peut faire un homme qui s'est soustrait à l'influence de la grâce divine, regardez ce qui se passe au prétoire, où une foule furibonde, excitée par les prêtres et les anciens juifs, réclame la vie du Fils de Dieu. Voyez le divin homme de douleur se tenant aux côtés de Barabbas, et Pilate demandant qui il doit relâcher. Un cri sauvage, poussé par des centaines de voix passionnées, inspirées par Satan: "Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas." Luc 23:18. Et quand Pilate leur eut demandé ce qu'il fallait faire de Jésus, ils crièrent: "Crucifie, crucifie-le!" Luc 23:21. MC2 149 1 La nature humaine n'a pas changé. Quand le Remède divin seul capable de sauver et d'ennoblir la nature humaine est méprisé, le même esprit réapparaît dans les coeurs; aussi ne peut-on se laisser guider par eux tout en restant fidèles au Christ. Le regard de Dieu ne s'arrête pas à la surface MC2 149 2 Ces sociétés qui échappent au contrôle de l'amour et de la crainte de Dieu ne respecteront pas les règles de l'équité dans leurs rapports sociaux. Leurs transactions sont souvent en désaccord avec les lois de la justice. Celui dont les yeux sont trop purs pour supporter la vue du mal ne saurait participer à beaucoup des choses qui se passent dans ces sociétés. En votre âme et conscience vous devez avouer que ce que je dis est vrai. Le talent, l'habileté et le pouvoir inventif dont Dieu a doté les hommes sont souvent pervertis, dans ces sociétés, et deviennent des instruments de cruauté, d'iniquité, d'égoïsme et de fraude. MC2 149 3 Il va sans dire que les membres de ces sociétés vont nier tout ceci. Mais par-delà l'apparence attrayante, agréable, le regard de Dieu atteint les motifs secrets sous-jacents et les véritables opérations. Même alors que quelques-unes d'entre elles osent affirmer que la Parole de Dieu est à la base, jusqu'à un certain point, de leur organisation, les principes de la justice sont méconnus. Parfois on est contraint de faire des voeux qui exigent la mise à mort au cas où des secrets de la société seraient divulgués. Dans certaines circonstances des membres s'engagent à faire en sorte qu'un coupable puisse échapper au châtiment mérité. A l'égard des ennemis de l'ordre on est tenu d'agir d'une manière qui n'est pas conforme à la loi de Dieu. MC2 150 1 Il ne nous est pas permis de dévier de la vérité, de nous écarter des principes du droit, sans délaisser Celui qui est notre force, notre justice, notre sanctification. Nous devons maintenir la ferme conviction que toute association qui de quelque manière que ce soit nous détourne de la vérité et de la justice ne peut nous faire aucun bien, sans compter que Dieu en est grandement déshonoré. MC2 150 2 Ces sociétés secrètes pratiquent largement la fraude: personne ne peut s'y lier et rester libre devant Dieu et devant le ciel. La nature morale se trouve abaissée au niveau de ce que Dieu condamne, de ce qui est contraire à sa volonté et à ses commandements. Quelqu'un qui fait profession d'aimer Dieu peut être élevé aux honneurs dans ces sociétés, mais aux yeux de Dieu son honneur de chrétien est terni et il s'éloigne de plus en plus des principes de justice et de sainteté véritable. Il pervertit ses facultés, qui ont été acquises par le sang de Jésus; il vend son âme pour rien. MC2 150 3 Par la révélation de ses justes jugements Dieu rompra toutes ces associations; quand se tiendra le jugement et que les livres seront ouverts, l'esprit antichrétien de tout cet ensemble sera manifesté. Ceux qui décident de s'unir à ces sociétés secrètes rendent hommage à des idoles aussi insensées et impuissantes à assurer aux âmes bienfaits et salut que les dieux des Hindous. MC2 150 4 Ces sociétés offrent des avantages qui à vues humaines paraissent fort utiles, mais ce n'est plus le cas quand on les juge du point de vue du Seigneur. Derrière ces avantages apparents se cachent des agents sataniques. Plus grand est le profit financier, plus le mal est grand. Quand les gains impies dont ces sociétés se sont enrichies seront dévoilés sous tous leurs aspects, on y reconnaîtra une malédiction. On peut appliquer à ces associations ce que disait Eliphaz à Job: "J'ai vu l'insensé prendre racine; puis soudain j'ai maudit sa demeure." Job 5:3. Ce sont là les pièges de Satan, le filet dans lequel il prend les âmes. Une question de fidélité envers Dieu MC2 151 1 Bien des choses sont approuvées et encouragées par le monde qui déplaisent au Saint d'Israël. Il pouvait sembler une chose insignifiante pour Eve de ne pas tenir compte des restrictions imposées par Dieu et lui désobéir, comme pour Adam de suivre le mauvais exemple, mais c'était là justement ce que Satan, le grand séducteur, avait devisé pour la perte des âmes en les amenant à suivre leurs propres imaginations plutôt que la volonté révélée de Dieu. C'est ainsi que dans ces sociétés on suit des principes qui placent les hommes sous le pouvoir séducteur de Satan, en les éloignant des sentiers les plus sûrs pour se révolter contre Dieu et mépriser sa sainte règle de justice. "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation" (Marc 14:38): telle est la recommandation du Sauveur, souvent répétée. Veillez avec le plus grand soin, de peur que Satan ne réussisse à prendre au piège les âmes que le Christ a rachetées au prix de son sang. MC2 151 2 Dieu vous invite, vous qui voulez être ses enfants, à agir sous son regard, à adopter la sainte règle de justice. Sa justice et sa vérité: voilà les principes qui doivent être établis dans chaque âme. Qui reste intègre à l'égard de Dieu se montrera juste à l'égard de l'homme. Personne ne voudra s'exposer à la tentation, s'il aime réellement Dieu, pour de l'or, de l'argent, des honneurs ou des avantages terrestres quelconques. "Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme? que donnerait un homme en échange de son âme?" Marc 8:36, 37. MC2 151 3 Les chrétiens doivent trancher tous les liens qui les unissent à des sociétés secrètes qui ne sont pas soumises à Dieu. On ne peut servir loyalement ces organisations et Dieu en même temps. Ou bien vous rompez vos relations avec ces sociétés, ou bien vous vous en rapprochez davantage, vous vous unissez plus étroitement avec elles, et vous finirez par rompre les liens qui vous unissent à ceux qui aiment et craignent Dieu. Un chrétien renoncera coûte que coûte aux choses qui gênent sa spiritualité. Mieux vaut perdre argent, propriétés, et la vie elle-même, plutôt que de mettre en péril les intérêts vitaux de l'âme. Administrateurs de Dieu MC2 152 1 Vous qui vous êtes rattachés à des sociétés secrètes, vous vous appuyez sur un bâton qui sera brisé; vous négligez de vous confier au Seigneur Dieu d'Israël, et de chercher en toute diligence à connaître sa volonté pour vous y conformer. Quand vous placez de l'argent dans ces organisations, vous songez à vous ménager l'avenir. Vous leur avez consacré temps, pensée, travail, argent, et la cause du Christ a été négligée. Chaque dollar versé en faveur de ces organisations est jeté à la mer et perdu pour la cause de Dieu. Est-ce que ce capital ne vous avait pas été confié par Dieu pour être mis à son service en vue du salut de vos semblables? En le plaçant là où il n'est d'aucune utilité pour Dieu ou pour les hommes, vous imitez le serviteur paresseux de la parabole qui a caché sous terre le talent que le Seigneur lui avait confié. MC2 152 2 A ce serviteur infidèle le Seigneur avait confié un seul talent; au lieu de l'employer dans l'intérêt de Dieu, il l'a caché en terre, se plaignant de ce que le Maître était dur, moissonnant où il n'avait pas semé, ramassant où il n'avait rien répandu. L'égoïsme dont il a fait preuve, le reproche qu'il adresse à Dieu d'exiger plus qu'il n'est dû, montrent que cet homme ne connaissait pas Dieu, ni Jésus-Christ, que Dieu a envoyé. Tout ce qu'il possédait appartenait au Seigneur et lui était confié pour être employé au service de Dieu. En disant: "J'ai eu peur, et je suis allé cacher ton Talent dans la terre" (Matthieu 25:25), il reconnaissait que son talent appartenait à Dieu. MC2 153 1 Or que dit le Seigneur? -- "Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné." Matthieu 25:26. Il ne fait que répéter, sans les approuver, les paroles du serviteur, pour montrer ce que ce serviteur aurait dû faire, même de son propre point de vue. C'est comme si le Seigneur disait: "Tu ne t'es nullement efforcé de faire fructifier le capital que je t'avais confié, afin de l'accroître et de promouvoir ma gloire sur la terre. 'Il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas [fait fructifier les biens de son Seigneur] on ôtera même ce qu'il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors.'" Matthieu 25:27-30. Cette leçon s'adresse à chacun de ceux à qui la lumière de la vérité est parvenue. MC2 153 2 N'oublions jamais que Dieu nous a mis à l'épreuve en ce monde, afin que nous nous montrions aptes à la vie future. Personne n'entrera au ciel si son caractère porte la souillure honteuse de l'égoïsme. C'est pourquoi Dieu nous met à l'épreuve ici-bas, nous confiant des biens temporels, afin que nous montrions si l'on peut nous confier les richesses éternelles. Seulement alors que la vie de renoncement du Christ se reflète dans la nôtre nous sommes en harmonie avec le ciel et qualifiés pour y entrer. Où plaçons-nous nos trésors? MC2 153 3 Les grandes préoccupations et ambitions du monde consistent à obtenir des avantages matériels, temporels, sans souci des biens spirituels. Il en va de même de quelques membres de l'Eglise. Quand ils seront appelés à rendre des comptes, au dernier jour, ils seront non seulement confus, mais aussi étonnés de n'avoir pas su discerner les véritables richesses et accumuler des trésors dans le ciel. Ils ont accordé leurs dons et leurs offrandes aux ennemis de la vérité, avec l'espoir de recevoir en retour, en cette vie-ci, ce qu'ils avaient donné. Ils croyaient pouvoir confier leurs biens à des sociétés secrètes; quand la cause de Dieu avait besoin des moyens confiés à ses agents humains, ils se montraient indifférents, oubliant le don que le Seigneur leur avait fait. Ils sont aveuglés par le dieu de ce monde. MC2 154 1 Ils disent: "Je n'ai rien à donner à cette entreprise, car je n'ai rien à en attendre en retour. En versant des cotisations à la loge j'assure mon avenir; d'autre part, il faudrait bien que je paie ma cote-part pour les divertissements auxquels je participe et auxquels je ne saurais renoncer. Pourquoi l'Eglise m'assiège-t-elle de ses requêtes incessantes? 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné; j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre' (Matthieu 25:24, 25), dans l'espoir d'en tirer profit un jour ou l'autre." MC2 154 2 Le Seigneur nous exhorte: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." Matthieu 6:19-21. MC2 154 3 Quand tant de personnes amassent leur trésor dans des sociétés secrètes, ne voit-on pas que leur coeur est là? Si fortes que soient les preuves en faveur de la vérité, celle-ci perd peu à peu de son éclat, de sa force, le ciel s'efface de l'esprit, le poids éternel de gloire, le don de Dieu pour une vie d'obéissance perdent leur valeur en comparaison des avantages supposés que l'on attend des trésors amassés sur la terre. Des âmes meurent, privées du pain et de l'eau de la vie; mais qu'importe à qui a mis son coeur dans le monde? Plus d'une personne dit par ses actes, sinon par ses paroles: Je ne puis abandonner l'intérêt que me procurent ces trésors terrestres pour m'assurer ce qui est éternel. La vie future est quelque chose de trop éloigné pour que je puisse en tenir compte. J'accorde mon choix aux biens terrestres et je risque l'avenir. Dieu est si bon et si miséricordieux. Serviteur paresseux! Tu auras certainement ta portion avec les hypocrites et les incrédules si tu persistes à suivre cette voie. L'attrait de la salle du club, des soupers, des compagnons mondains, a fait oublier Dieu et déshonorer son nom, comme ce fut le cas à la fête de Belschatsar. Voulez-vous coopérer avec Dieu? MC2 155 1 Chez certains esprits il y a un aveuglement volontaire. Comme Jésus l'a dit: "Le coeur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, qu'ils ne comprennent de leur coeur, qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse." Matthieu 13:15. L'oeuvre de Dieu qui se propose le salut des hommes c'est l'oeuvre unique, d'une importance suprême, qui doit être poursuivie dans le monde; beaucoup ne le voient pas, néanmoins, parce que leurs intérêts les portent plutôt vers les ennemis que vers les fidèles soldats du Christ. Ils ne voient pas combien il importe que l'humain coopère avec le divin. Le Seigneur a donné cet ordre: "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, ... car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." Philippiens 2:12, 13. Tel est le plan de Dieu, qui doit inspirer nos propres plans et nos desseins. Mais tandis que l'on prie: "Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Matthieu 6:10), nombreux sont ceux qui rejettent les moyens qui permettraient à Dieu d'établir son royaume. MC2 156 1 Quand on sera disposé à estimer toutes choses une perte afin de gagner Christ, les yeux s'ouvriront et l'on verra les choses sous leur vrai jour. Alors on se détournera des terrestres attraits pour s'orienter vers les célestes. Alors on verra le peu de valeur des jouissances mondaines, égoïstes, auxquelles on attache tant d'importance, et l'on renoncera à ces choses tant aimées. MC2 156 2 Le ciel tout entier a les yeux sur vous qui affirmez croire à la vérité la plus sacrée qui ait jamais été confiée à des mortels. Les anges attendent impatiemment de pouvoir coopérer avec vous au salut des âmes. Refuserez-vous cette alliance céleste pour maintenir vos rapports avec une société qui n'honore pas Dieu et qui foule aux pieds ses commandements? Comment la vérité vous aurait-elle été apportée si d'autres avaient manifesté aussi peu d'intérêt que vous pour sa diffusion? La cause de Dieu a besoin de notre aide pour s'établir sur une bonne base, pour que la vérité puisse être apportée dans de nouveaux champs, à ceux qui s'en vont à la perdition. Pouvez-vous refuser votre aide à cette oeuvre, vous qui vous dites enfants de Dieu? Est-ce que la perspective d'un profit terrestre vous fera négliger honteusement l'oeuvre de Dieu en refusant vos moyens au trésor? Il est douloureux de songer à ce qui aurait pu être accompli pour le salut des âmes si chacun de ceux qui font profession de croire à la vérité avait donné son coeur à Dieu. L'oeuvre a été conduite avec nonchalance. Si le moi avait été caché en Christ, des méthodes sages et ingénieuses eussent permis de conduire au Christ des pécheurs qui aujourd'hui collaboreraient avec Dieu. MC2 156 3 Avant qu'arrive le moment où vous devrez rendre compte à Dieu, je vous supplie de prêter attention à sa Parole: "Amassez-vous" "un trésor inépuisable dans les cieux" (Matthieu 6:20;Luc 12:33), non pas dans des sociétés secrètes. Réfléchissez: il n'existe qu'un seul Propriétaire de l'univers; tout homme, avec son temps, son intelligence, ses ressources, appartient à Celui qui a payé le rachat de son âme. Dieu a pleinement droit à un service constant et à une suprême affection. Votre critère doit être, non pas votre plaisir, mais la volonté divine. Dussiez-vous amasser votre fortune plus lentement, vous amassez un trésor dans le ciel. Quel est le membre d'église décidé à maintenir sa spiritualité? Qui veut faire une expérience où se manifestent une ferveur chrétienne, une énergie persévérante? Qui est-ce qui, comme Jésus, n'aura ni défaillance ni découragement, non pas en saisissant avec avidité des moyens au service du moi, mais en travaillant avec Dieu? MC2 157 1 Tous ceux qui s'efforcent d'obtenir la couronne de la vie éternelle vont être tentés comme l'a été leur Maître avant eux. Les royaumes de ce monde lui furent offerts s'il voulait consentir à rendre hommage à Satan. Si le Christ avait cédé à cette tentation, le monde entier aurait passé sous la domination du méchant. Mais, grâces à Dieu, sa divinité a éclaté à travers son humanité. Il a fait ce que doit faire chaque être humain au nom de Jésus et avec sa force. Il a dit: "Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Matthieu 4:10. Si vous résistez à la tentation de la même manière, Satan s'éloignera de vous comme il s'est éloigné du Christ, et des anges vous assisteront comme ils l'ont assisté. MC2 157 2 A ceux qui ont arrêté leur pensée sur les grands avantages à retirer d'une association mondaine et en ont parlé, le Seigneur déclare par le prophète Malachie: MC2 157 3 "Vos paroles sont rudes contre moi, dit l'Eternel. Et vous dites: Qu'avons-nous dit contre toi? Vous avez dit: C'est en vain que l'on sert Dieu; qu'avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l'Eternel des armées? Maintenant nous estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent Dieu, et ils échappent!" Malachie 3:13-15. MC2 157 4 Telles sont les pensées, sinon les paroles, de plusieurs. MC2 157 5 "Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; l'Eternel fut attentif et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare; j'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Car voici le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l'Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau." Malachie 3:16 à 4:1. MC2 158 1 Voici les gens que le monde considère comme grandement favorisés; mais un temps viendra où les enfants de Dieu seront distingués, honorés de Dieu parce qu'ils l'auront honoré. MC2 158 2 "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsqu'il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur." 1 Jean 3:1-3. La voie la meilleure MC2 158 3 Alors que les honneurs, les richesses et le pouvoir temporel sont l'objet des ambitions humaines, le Seigneur nous indique quelque chose de plus digne de nos plus hautes aspirations: MC2 158 4 "Ainsi parle l'Eternel: Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l'Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c'est à cela que je prends plaisir, dit l'Eternel. Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où je châtierai tous les circoncis qui ne le sont pas de coeur." Jérémie 9:23-25. MC2 159 1 "Car il est dit dans l'Ecriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; et celui qui croit en elle ne sera point confus. L'honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, la pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle, et une pierre d'achoppement et un rocher de scandale; ils s'y heurtent pour n'avoir pas cru à la parole, et c'est à cela qu'ils sont destinés. Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière." 1 Pierre 2:6-9. MC2 159 2 "C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint. MC2 159 3 "Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'oeuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache." 1 Pierre 1:13-19. -- Brochure publiée en 1893, Should Christians Be Members of Secret Societies? [Les chrétiens devraient-ils faire partie de sociétés secrètes?] Ceux qui ne pourront recevoir le sceau de Dieu MC2 160 1 Ceux qui se tiennent sous la bannière ensanglantée du Prince Emmanuel ne peuvent s'unir aux francs-maçons ou à quelque autre société secrète. Le sceau de Dieu ne sera apposé sur aucune personne qui maintiendra une telle relation après que la lumière aura brillé sur son chemin. Le Christ n'est pas divisé, et les chrétiens ne peuvent servir à la fois Dieu et Mammon. "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:17, 18. -- Lettre 21, 1893. ------------------------Chapitre 14 -- Eviter des conflits sociaux MC2 161 1 Le temps approche rapidement où les syndicats ouvriers exerceront un pouvoir oppressif. A plusieurs reprises le Seigneur a invité les siens à établir leurs familles loin des villes, à la campagne, où ils pourront tirer leur nourriture du sol; en effet les ventes et les achats deviendront à l'avenir un problème sérieux. Le moment est venu de prêter attention aux directives qui nous ont été données maintes fois: Quittez les villes, fixez-vous dans des districts ruraux où les habitations sont moins serrées les unes contre les autres et où vous échapperez plus facilement aux ingérences des ennemis. -- Lettre 5, 1904. Eviter les luttes de partis MC2 161 2 Les hommes se sont associés en vue de s'opposer au Seigneur des armées. Ces associations dureront jusqu'au moment où le Christ cessera d'intercéder devant le propitiatoire et revêtira ses vêtements de vengeance. Dans chaque ville des agents de Satan s'occupent à organiser des partis parmi ceux qui s'opposent à la loi de Dieu. Des croyants de profession et des incrédules notoires entrent dans ces partis. Ce n'est pas le moment pour les enfants de Dieu de se montrer débiles. Nous ne pouvons nous relâcher de notre vigilance un seul instant. -- Testimonies for the Church 8:42 (1904). MC2 162 1 Les syndicats ouvriers contribueront pour leur part à provoquer sur cette terre un temps de détresse comme il n'y en eut jamais depuis que le monde existe. -- Lettre 200, 1903. Conflits entre sociétés patronales et syndicats ouvriers MC2 162 2 Le peuple de Dieu a le devoir de se préparer en vue des événements futurs qui fondront sur lui, bientôt, avec une force aveugle. Des monopoles géants se formeront. Les hommes se lieront ensemble dans des unions qui les envelopperont dans les plis de l'ennemi. Un petit nombre d'hommes se concerteront pour s'emparer de tous les moyens utilisables dans certains domaines d'affaires. Des syndicats se constitueront et ceux qui refuseront d'y adhérer seront marqués. -- Lettre 26, 1903. Se préparer pour l'événement final MC2 162 3 Les syndicats et les trusts du monde sont un piège. Mes frères, gardez vos distances à cet égard. N'ayez rien à faire avec eux. A cause d'eux nos institutions rencontreront bientôt des difficultés à opérer dans les villes. Voici mon avertissement: Eloignez-vous des villes. Ne construisez pas des institutions sanitaires dans les villes. Apprenez à nos gens à quitter la ville pour la campagne où ils pourront se procurer un peu de terrain et s'y construire un foyer pour eux et leurs enfants. ... MC2 162 4 Nous devons avoir des restaurants dans les villes, sans quoi ceux qui y sont employés ne pourraient atteindre le public et lui enseigner les principes d'une vie saine. Pour le moment il nous faudra également avoir des lieux de réunion dans les villes. Avant longtemps les villes seront troublées par tant de luttes et de confusion qu'on ne pourra plus en sortir, même en le voulant. Il faut nous préparer pour de Tels événements. C'est là la lumière qui m'a été donnée. -- General Conference Bulletin, 6 avril 1903. Garder notre individualité MC2 163 1 Des années durant des lumières particulières m'ont été données pour que nous n'établissions pas le centre de notre oeuvre dans les villes. L'agitation et la confusion qui remplissent ces villes, les conditions résultant des syndicats et des grèves gêneraient considérablement notre oeuvre. Ceux qui sont employés dans diverses industries, on s'efforce d'en faire les esclaves de certains syndicats. Ceci n'est pas en accord avec les plans de Dieu, mais avec les plans d'une puissance que nous ne pouvons absolument pas accepter. La Parole de Dieu s'accomplit: les méchants se lient en gerbes prêtes à être brûlées. MC2 163 2 Il nous faut maintenant utiliser tous les moyens qui nous sont confiés pour donner au monde le dernier message. Pour cette oeuvre il nous faut préserver notre individualité. Abstenons-nous de nous unir à des sociétés secrètes ou à des syndicats ouvriers. Soyons des hommes libres en Dieu, regardant constamment au Christ pour recevoir ses directives. Tous nos mouvements doivent être déterminés par le sens de l'importance de l'oeuvre qui doit être accomplie pour Dieu. -- Testimonies for the Church 7:84 (1902). A l'encontre du Décalogue MC2 163 3 Ces syndicats sont un des signes des derniers jours. Les hommes se lient en gerbes prêtes à être brûlées. Même s'ils restent membres d'église, ils ne peuvent garder les commandements de Dieu en faisant partie de ces syndicats; s'y rattacher c'est manquer de respect pour tout le décalogue. "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute Ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même." Luc 10:27. Tout le devoir de l'homme est résumé dans ces paroles. Elles demandent la consécration de l'être tout entier, corps, âme et esprit, au service de Dieu. Comment peut-on obéir à ces paroles tout en s'engageant à soutenir ce qui ôte toute liberté d'action à nos voisins? Comment peut-on obéir à ces paroles et en même temps former des associations qui privent les classes pauvres des avantages auxquels elles ont droit, les empêchant d'acheter ou vendre sauf à certaines conditions? -- Lettre 26, 1903. Syndicats qui se forment ou se formeront par la suite MC2 164 1 Ceux qui se disent enfants de Dieu ne doivent en aucun cas se lier à des syndicats déjà constitués ou qui le seront par la suite. Ceci nous est prohibé par le Seigneur. Ceux qui étudient les prophéties ne sont-ils pas capables de voir et de comprendre ce qui nous attend? -- Lettre 201, 1902. ------------------------Chapitre 15 -- L'avertissement sera entendu MC2 167 1 Nous qui vivons dans les derniers jours de l'histoire de cette terre, nous ne devons pas être surpris par ce qui se passe en fait d'apostasies et de reniements de la vérité. L'incrédulité est en passe de devenir un art consommé auquel les hommes travaillent pour la ruine de leur âme. Un danger constant c'est un manque de sincérité chez les prédicateurs dont la conduite contredit ce qu'ils disent du haut de la chaire; mais des avertissements et des remontrances se feront entendre jusqu'à la fin; et ceux qui se sont rendus coupables de transactions interdites résisteront et refuseront de se laisser corriger par les messages de répréhension ou de conseil qui leur seront adressés par les instruments choisis du Seigneur. Ils persisteront comme l'ont fait Pharaon et Nebucadnetsar, si bien que finalement le Seigneur leur ôtera l'entendement et leur coeur sera endurci. Le Seigneur leur parlera; toutefois, s'ils décident de ne pas l'écouter, le Seigneur les rendra responsables de leur propre ruine. MC2 167 2 Le Seigneur avait suscité Jean-Baptiste pour être son messager, chargé de préparer la voie au Seigneur. Il devait apporter au monde un témoignage résolu de répréhension et de dénonciation du péché. En annonçant sa mission et son oeuvre, Luc avait dit: "Il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Elie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé." Luc 1:17. MC2 168 1 S'adressant aux nombreux pharisiens et sadducéens qui s'approchaient pour recevoir le baptême, Jean leur dit: "Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point." Matthieu 3:7-12. MC2 168 2 Jean fit retentir sa voix comme la trompette. Il avait reçu ce mandat: "Annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. Il n'avait pas étudié dans les écoles de son temps. Dieu et la nature avaient été ses instructeurs. Pour préparer la voie devant le Christ il fallait quelqu'un d'assez hardi pour parler comme les anciens prophètes, appelant à la repentance un peuple dégénéré. Des gens de toutes classes l'entendaient MC2 168 3 Tout le monde se rendait au désert pour l'entendre. Des pêcheurs et des paysans ignorants arrivaient des régions limitrophes et même de régions lointaines. Des soldats romains sortaient des casernes d'Hérode pour l'entendre. L'épée au côté, des officiers venaient, prêts à réprimer toute émeute ou révolte. D'avares percepteurs d'impôts venaient du voisinage; des prêtres venaient du sanhédrin avec leurs phylactères. Tous écoutaient bouche bée; les pharisiens eux-mêmes, les sadducéens, les moqueurs froids et insensibles s'en retournaient, sans ricaner, le coeur touché de componction, saisis par le sentiment de leur péché. Pas de longues argumentations, pas d'habiles théories, élaborées avec soin avec un premier, un second, un troisième considérant. Une éloquence naturelle se manifestait par de courtes phrases, chaque mot chargé de certitude et de vérité pour communiquer un avertissement solennel. MC2 169 1 Le message d'avertissement de Jean ressemblait à celui qui fut donné à Ninive: "Encore quarante jours, et Ninive est détruite!" Jonas 3:4. Ninive se repentit, et se tourna vers Dieu, qui fut satisfait de son attitude. Un sursis de quarante années lui fut accordé pour lui permettre de manifester la sincérité de sa repentance et pour se détourner du péché. Mais Ninive retourna au culte des images; ses iniquités allèrent croissant et son cas devint désespéré, vu que la lumière avait brillé et n'avait pas été écoutée. MC2 169 2 L'appel de Jean à la repentance s'adressait à toutes les classes d'auditeurs. Aux pharisiens et aux sadducéens il disait: Fuyez la colère à venir. Rien ne vaut d'en appeler à Abraham comme votre père. Ce n'est pas cela qui vous conférera de bons principes et un caractère saint. Les sacrifices cérémoniels n'ont de valeur qu'en tant que vous en discernez l'objet: l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Vous vous écartez des exigences divines pour suivre vos idées perverties; vous perdez ainsi les caractéristiques qui feraient de vous de vrais enfants d'Abraham. MC2 169 3 Et montrant les rocs amoncelés au milieu desquels le fleuve se frayait un chemin, il disait: "De ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham." Matthieu 3:9. MC2 169 4 Jean-Baptiste flétrissait le péché des personnes de basse condition et aussi celui de personnes haut placées. Il disait la vérité aux rois et aux nobles, qu'ils voulussent ou non l'entendre. Il s'adressait à chacun individuellement et d'une manière directe. Il reprochait aux pharisiens du sanhédrin une religion de pures formes, dépourvue de la justice d'une obéissance pure et volontaire. ... Il parla à Hérode au sujet de son mariage avec Hérodias et lui dit: Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme. Il lui parla des rétributions futures, quand Dieu jugera chacun selon ses oeuvres. ... MC2 170 1 "Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent: Maître, que devons-nous faire?" Luc 3:12. Leur a-t-il dit: Quittez votre banc de péager et cessez de percevoir les impôts? Non, mais il leur dit: "N'exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné." Luc 3:13. S'ils continuaient à percevoir les impôts, ils devaient le faire équitablement. Ils devaient renoncer à tout acte déshonnête ou oppressif. MC2 170 2 "Des soldats aussi lui demandèrent: Et nous, que devons-nous faire? Il leur répondit: Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde." Luc 3:14. L'épée de la vérité faisant son oeuvre MC2 170 3 Le Christ, lui aussi, parla d'une manière directe à chaque classe de personnes. Il blâmait ceux qui tyrannisaient leurs semblables, ceux qui par leurs passions et leurs préjugés faisaient errer beaucoup de personnes et les obligeaient à blasphémer Dieu. L'épée de la vérité était émoussée par des excuses et des suppositions; mais le Christ appelait chaque chose par son nom. La cognée était mise à la racine de l'arbre. Il montra que toutes les formes religieuses de culte étaient impuissantes à sauver la nation juive qui refusait de contempler et de recevoir comme Sauveur, par la foi, l'Agneau de Dieu. MC2 170 4 Une oeuvre semblable à celle de Jean, et un message analogue doivent être renouvelés en ces derniers temps. Le Seigneur a donné des messages à son peuple par les instruments qu'il s'est choisis, et il veut que chacun prête attention aux conseils et aux avertissements qu'il envoie. MC2 171 1 Voici quel était le message qui a précédé le ministère public du Fils de Dieu: Péagers, repentez-vous; pharisiens et sadducéens, repentez-vous, "car le royaume des cieux est proche". Matthieu 3:2. Notre message ne consiste pas à prêcher "Paix et sûreté!" 1 Thessaloniciens 5:3. En tant que peuple attendant l'apparition prochaine du Christ nous avons une tâche à accomplir, un message à délivrer -- "Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu." Amos 4:12. Il nous faut dresser la bannière, et prêcher le message du troisième ange -- les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Le message pour aujourd'hui MC2 171 2 Le message que nous prêchons doit être aussi positif que celui de Jean. Il censurait l'iniquité des rois. Il blâma l'adultère d'Hérode. Au péril de sa vie il ne laissait pas languir sur ses lèvres la vérité. En ce temps-ci notre oeuvre doit être poursuivie avec la même fidélité. Nos contemporains ont été comparés aux antédiluviens. La méchanceté des habitants de l'ancien monde a été mise à jour clairement: "L'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal." Genèse 6:5. Dieu en eut assez de ces gens uniquement préoccupés de leurs plaisirs et de la satisfaction de leurs coupables désirs. Ils ne cherchaient pas conseil auprès de leur Créateur et ne se souciaient pas de se conformer à sa volonté. Dieu leur reprochait de s'abandonner continuellement à l'imagination de leurs coeurs et de faire régner la violence dans le pays. "L'Eternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur." "Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre." Genèse 6:6, 12, 13. ... MC2 172 1 A ce moment de l'histoire du monde il y a des devoirs précis à accomplir, des réprimandes particulières à adresser aux hommes. Le Seigneur ne laissera pas son Eglise sans des répréhensions et des avertissements. Certains péchés sont devenus à la mode; ils n'ont pas perdu leur caractère de gravité aux yeux de Dieu. On les commente, on les atténue, on les excuse; on donne la main d'association aux hommes qui apportent de fausses théories et de faux sentiments, qui jettent la confusion dans l'esprit des enfants de Dieu et les rendent incapables de discerner les bons principes. C'est ainsi que la conscience est devenue insensible à l'égard des conseils et des répréhensions qui ont été donnés. La lumière qui a été communiquée, qui constituait un appel à la repentance, s'est éteinte dans un nuage d'incrédulité et d'opposition provoqué par des plans humains et des inventions humaines. MC2 172 2 Dieu demande une ferveur vivante. Des prédicateurs sans grande instruction qui feront le meilleur usage de leurs talents, mettant à profit les occasions, s'exprimant dans le langage le plus simple et le plus clair, s'ils se conduisent avec prudence et humilité, recherchant la sagesse céleste, oeuvrant de tout coeur au service de Dieu, animés surtout par un mobile -- amour pour le Christ et pour les âmes qu'il a voulu sauver par sa mort -- seront écoutés même par des hommes doués de capacités et de talents supérieurs. Un certain charme se dégagera des simples vérités présentées. Le Christ est le plus grand instructeur que le monde ait jamais connu. MC2 172 3 Jean n'avait pas étudié dans les écoles des rabbins. Cela n'empêcha pas des rois et des nobles, des pharisiens et des sadducéens, des soldats et des officiers romains, habitués à l'étiquette de la cour, des péagers retors et avides de gain, des hommes universellement réputés, d'écouter ses paroles. Ses affirmations claires leur inspiraient confiance et ils étaient convaincus de péché. Ils l'interrogeaient: "Que devons-nous faire?" Luc 3:14. ... Il faut de la ferveur MC2 173 1 A notre époque, à la veille de la seconde venue du Christ sur les nuées du ciel, le Seigneur a besoin d'hommes zélés qui préparent un peuple capable de rester debout au grand jour du Seigneur. Des hommes qui ont passé de longues années à étudier ne manifestent pas dans leur vie la ferveur du ministère indispensable en ces derniers temps. Ils ne donnent pas un témoignage simple et direct. Prédicateurs et étudiants ont besoin d'une effusion de l'Esprit de Dieu. Des appels fervents jaillissant du coeur d'un messager fidèle, et adressés dans un esprit de prière, apporteront la conviction. Nul besoin d'une grande instruction pour cela; des hommes savants risquent de compter davantage sur la science puisée dans des livres que sur la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, qu'il a envoyé. Tous ceux qui connaissent le Dieu vivant et seul vrai connaîtront également Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu; ils prêcheront Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié. ... MC2 173 2 Est-ce que quelqu'un s'imagine que des messages d'avertissement ne parviendront pas à ceux que Dieu désapprouve? Ceux qui sont réprimandés pourront s'indigner et faire intervenir la loi contre le messager divin, mais en agissant ainsi ce n'est pas le messager qu'ils frapperont; ils atteindront le Christ, de qui procèdent les répréhensions et les avertissements. N'entendront-ils pas une voix de blâme, ceux qui mettent en danger l'oeuvre et la cause de Dieu par une activité mal dirigée? Si cela ne concernait que le fautif, et si son activité ne nuisait pas à d'autres, les avertissements lui seraient donnés d'une manière confidentielle; mais quand l'action de cet homme cause un dommage certain à la cause de Dieu, mettant des âmes en péril, Dieu veut que l'avertissement reçoive une aussi grande publicité que le tort occasionné. Aucun obstacle n'empêchera les témoignages. Les paroles de répréhension et d'avertissement, accompagnées d'un "Ainsi dit le Seigneur" bien clair, seront données par les instruments désignés par Dieu; en effet, ce n'est pas l'instrument humain qui est l'auteur de ces paroles; l'auteur, c'est Dieu, qui a choisi ces instruments. Si un procès est institué devant des tribunaux, et que Dieu permette qu'un jugement soit prononcé, ce sera pour que son nom soit glorifié. Mais malheur à qui se livrera à une telle action. Dieu discerne les motifs, quels qu'ils soient. Je demande au Seigneur qu'il apprenne à nos frères à agir loyalement, sans tolérer aucun compromis. La cause de Dieu a souffert de la part de tels hommes attachés à son service; plus vite ils seront éliminés, mieux cela vaudra. ... MC2 174 1 Dieu veut des hommes d'une fidélité éprouvée. Des hommes à la conduite ambiguë ne lui sont d'aucune utilité dans les moments critiques. Il lui faut des hommes capables de placer la main sur une action mauvaise en disant: "Ceci n'est pas conforme à la volonté de Dieu." -- Lettre 19, 1897. ------------------------Chapitre 16 -- Le ministère du Christ et le nôtre MC2 175 1 Il nous est parlé de Quelqu'un qui a cheminé sur la terre avec douceur et humilité, "qui allait de lieu en lieu faisant du bien" (Actes 10:38), consolant les affligés, pourvoyant aux besoins des nécessiteux, relevant ceux qui étaient abattus. Il ne possédait aucun foyer à lui en ce monde, et devait compter sur l'hospitalité que la bonté de ses amis pouvait lui offrir au cours de ses voyages. Cependant c'était le ciel d'être en sa présence. Exposé chaque jour aux épreuves et aux tentations, il ne connut ni défaillance ni découragement. Entouré de transgresseurs, il garda néanmoins les commandements de son Père. Toujours patient et gai, il était accueilli par les affligés comme un messager de vie, de paix et de santé. Il discernait les besoins de chacun, homme ou femme; il disait à tous: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. MC2 175 2 Quel magnifique exemple le Christ ne nous a-t-il pas laissé dans l'accomplissement de sa tâche quotidienne! Où sont ceux, parmi ses enfants, qui vivent à la gloire de Dieu comme lui? Il est la lumière du monde; qui veut travailler avec succès pour le Maître doit allumer son flambeau à la flamme de la vie divine. MC2 176 1 Le Christ a dit à ses disciples: "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, ... il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes." Matthieu 5:13. Avec quel soin ne devrions-nous pas, par conséquent, nous conformer à l'exemple du Christ dans l'accomplissement de notre tâche quotidienne. Sans quoi nous devenons inutiles pour le monde, -- un sel ayant perdu sa saveur. ... MC2 176 2 Dieu emploie des talents divers dans sa cause. Il poursuit son oeuvre au sein de l'Eglise avec des instruments variés. Quiconque voudrait accaparer le monopole de l'enseignement dans l'Eglise n'agirait pas selon la volonté de Dieu. Celui qui dirait: Je ne tolère pas d'autre influence que la mienne dans l'église que je préside, ne ferait pas briller sa lumière à l'honneur de Dieu. Ceux qui manquent de courtoisie à l'égard de leurs compagnons d'oeuvre auront des comptes à rendre à Dieu. L'influence qu'ils exercent tend à priver le peuple de Dieu de la lumière que Dieu voudrait lui donner. Ils manifestent un esprit que Dieu ne saurait approuver. Christ le Modèle MC2 176 3 Le Christ a été envoyé dans le monde pour veiller aux intérêts de son Père. Il est notre modèle en toutes choses. La variété de ses enseignements offre une leçon à étudier. MC2 176 4 Tous les ouvriers ne se ressemblent pas quant à la manière de comprendre les choses, quant à leur expérience et leur prédication. Il en est qui sans cesse participent à la chair et au sang du Christ. Ils se nourrissent des feuilles de l'arbre de vie. Ils apprennent toujours davantage à l'école du Christ. Ils gagnent constamment en bonté et acquièrent une expérience qui les qualifie pour l'oeuvre du Maître. Leur influence est une odeur de vie pour la vie. Etant spirituels, ils discernent aisément les choses spirituelles. La Bible fait l'objet de leurs études. Ils ne se sentent pas attirés par les journaux, revues ou livres étrangers à tout ce qui est céleste et divin. La Parole de Dieu leur est toujours plus précieuse. Dieu s'approche et leur parle un langage auquel on ne saurait se tromper. MC2 177 1 D'autres n'ont pas appris à fixer leur attention sur les Ecritures de manière à en tirer chaque jour une nouvelle provision de grâce. MC2 177 2 Certains hommes ont reçu du ciel un message particulier. Il faut les envoyer avec la mission de réveiller l'Eglise et ne pas les laisser couver les églises à leur propre détriment, de manière à gêner l'oeuvre de Dieu. Cela ne fait aucun bien à une église d'avoir deux ou trois pasteurs qui s'occupent d'elle. Si ces prédicateurs allaient évangéliser ceux qui vivent dans les ténèbres, ils obtiendraient des résultats. Que les hommes expérimentés prennent avec eux les jeunes qui se préparent en vue du ministère et qu'ensemble ils entrent dans de nouveaux territoires pour y proclamer le message d'avertissement. MC2 177 3 Ceux qui croient à la vérité recevront de riches bénédictions s'ils font part à d'autres des bienfaits divins reçus, faisant briller leur lumière par de bonnes oeuvres. En faisant briller leur lumière à travers leur piété personnelle, en mettant en évidence de bons principes dans leurs relations d'affaires, ils honoreront les principes de la loi divine. Dieu demande à ses ouvriers de lui annexer de nouveaux territoires. Il nous faut travailler avec un zèle intense en faveur de ceux qui vivent sans espoir et sans Dieu dans le monde. Des champs prometteurs attendent les efforts d'un fidèle ouvrier. MC2 177 4 Les ouvriers de la cause de Dieu devraient se prosterner devant lui et lui adresser d'humbles et ferventes prières avant de partir au travail, la Bible à la main, pour réveiller les sens engourdis de ceux que la Parole nous décrit comme morts dans leurs transgressions et leurs péchés. Travailler ainsi, c'est s'attirer de riches bénédictions. Ceux qui connaissent la vérité doivent s'affermir réciproquement et dire à leurs prédicateurs: Allez au nom du Seigneur dans le champ de la moisson. Nos prières vous accompagneront, semblables à des faux tranchantes. C'est ainsi que nos églises devraient rendre témoignage à Dieu, tout en lui apportant leurs dons et leurs offrandes, procurant ainsi les moyens nécessaires à ceux qui s'efforcent de sauver les âmes. MC2 178 1 Où sont ceux qui travaillent fidèlement pour le Maître à cette époque de l'histoire du monde où la corruption égale celle de Sodome et Gomorrhe? Où sont ceux qui aident leurs voisins à saisir la vie éternelle? Sommes-nous purifiés et sanctifiés, préparés comme des vases d'honneur pour le Seigneur? Est-ce que chaque membre d'église va se rappeler qu'aucune difformité ne provient de Dieu? L'Etre divin veut être adoré dans la beauté de la sainteté, car il excelle en majesté et puissance. ... MC2 178 2 Dieu désire que les siens montrent par leur vie les avantages que le christianisme présente par rapport à la mondanité. Notre vie doit être telle que Dieu puisse nous employer dans son oeuvre pour convertir hommes et femmes et les amener à laver les vêtements de leur caractère et les blanchir dans le sang de l'Agneau. "Nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres." Ephésiens 2:10. A travers nous Dieu désire révéler sa sagesse infiniment variée. C'est pourquoi il nous commande de faire briller notre lumière par de bonnes oeuvres. -- Manuscrit 73a, 1900. Les ombres de Satan MC2 178 3 Pensez-y: nous ne connaîtrons jamais une époque où Satan ne jettera pas son ombre sur notre chemin pour gêner notre foi et éclipser la lumière émanant du Soleil de justice. Notre foi ne doit pas fléchir, mais percer cette ombre. Notre expérience ne doit pas sombrer dans les ténèbres du doute. Notre foi n'est pas faite de sentiment, mais de vérité. Personne ne doit se faire illusion: aussi longtemps que s'accroîtra la méchanceté, les difficultés ne manqueront pas. MC2 179 1 Ces difficultés doivent nous contraindre à demander audience au Très-Haut, à chercher conseil auprès de Celui qui possède une sagesse infinie. Il aime à nous voir le rechercher, nous confier en lui, croire à sa Parole. Sans nos sujets d'anxiété, sans nos épreuves, nous risquerions de tomber dans la propre suffisance et l'orgueil. Les vrais saints seront purifiés, blanchis, éprouvés. -- Lettre 58, 1909. ------------------------Chapitre 17 -- Unité et dévouement MC2 180 1 Le Seigneur a pourvu à l'extension de son oeuvre dans les champs missionnaires en vue de l'accroissement de la connaissance de la vérité en ces derniers temps. Une erreur a certainement été commise par ceux qui eussent dû avoir une claire vision de l'oeuvre immense qui doit être accomplie par le peuple qui porte le signe divin présenté dans Exode 31:12-18. MC2 180 2 Le Seigneur demande à ses fidèles économes de mesurer les champs d'activité, puis d'employer sagement les moyens qui permettront de faire avancer l'oeuvre dans ces champs. Dieu a un peuple et des ministres qui doivent coopérer avec lui. ... MC2 180 3 Le Seigneur agira en faveur de son peuple si celui-ci consent à se laisser influencer par le Saint-Esprit au lieu de s'imaginer qu'il peut se servir de l'Esprit. "Maintenant, Israël, que demande de toi l'Eternel, ton Dieu, si ce n'est que tu craignes l'Eternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d'aimer et de servir l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme; si ce n'est que tu observes les commandements de l'Eternel et ses lois que je te prescris aujourd'hui, afin que tu sois heureux?" Deutéronome 10:12, 13. ... MC2 181 1 Les serviteurs de Dieu ont à accomplir dans notre monde une oeuvre très solennelle et sacrée. La fin est proche. Le message doit faire son chemin. En tant que fidèles bergers du troupeau, les serviteurs de Dieu ont à donner un témoignage clair et tranchant. La vérité ne doit pas être pervertie. La grâce divine ne nous éloigne jamais de la miséricorde et de l'amour de Dieu. Seule la puissance de Satan agit de cette manière. Quand le Christ prêchait, son message était comme une épée affilée, à double tranchant, perçant les consciences humaines et dévoilant leurs pensées secrètes. Les fidèles messagers du Christ doivent accomplir la même oeuvre. Ils doivent prêcher la Parole avec simplicité, pureté et une parfaite intégrité. Ceux qui prêchent ou enseignent doivent obéir fidèlement à leur mandat. Ils doivent veiller sur les âmes comme devant en rendre compte. Jamais ils ne doivent camoufler un "Ainsi a dit le Seigneur" sous des paroles conformes à la sagesse humaine. Sans quoi ils neutraliseraient sa vivante énergie, la rendraient faible et impuissante, incapable de donner la conviction du péché. Toute parole prononcée sous la direction du Saint-Esprit sera marquée par une vive sollicitude pour le salut des âmes. MC2 181 2 Ce qui rend un prédicateur agréable à Dieu, ce n'est pas un étalage extérieur, mais le fidèle accomplissement du devoir. La route qui aboutissait à l'exaltation du Christ passait par l'humiliation la plus profonde. Si l'on partage les souffrances du Christ, marchant joyeusement dans l'empreinte de ses pas, on partagera un jour sa gloire. MC2 181 3 L'ennemi s'est constamment efforcé d'introduire dans l'Eglise des personnes qui acceptent une bonne partie de la vérité sans être converties. Faire profession de christianisme et trahir en même temps sa charge c'est devenir un instrument de Satan. Il peut se servir de membres d'église inconvertis pour avancer ses propres idées et ainsi retarder l'oeuvre de Dieu. Leur influence s'exerce toujours dans la mauvaise direction. Ils sèment la médisance et le doute et placent une pierre d'achoppement sur la voie de la réforme. Ils propagent l'incrédulité, les yeux fermés à la justice du Christ; la gloire du Seigneur ne se trouve pas à leur arrière-garde. MC2 182 1 L'unité fait la force de l'Eglise. Satan le sait; aussi fait-il tous ses efforts pour amener des dissensions. Il désire qu'il y ait un manque d'harmonie dans l'Eglise de Dieu. Le sujet de l'unité devrait retenir davantage l'attention. Quelle est la recette pour guérir la lèpre des conflits et des dissensions? L'obéissance aux commandements de Dieu. MC2 182 2 Dieu m'a montré que nous ne devons pas insister sur les différences qui affaiblissent l'Eglise. Il prescrit un remède pour les conflits. Il nous faut montrer que nous sommes ses enfants en sanctifiant son sabbat. D'après sa Parole le sabbat est le signe auquel on reconnaît son peuple, celui qui observe les commandements. Ainsi le peuple de Dieu doit conserver dans son sein la connaissance de Dieu en tant que Créateur. Ceux qui observent la loi de Dieu se trouveront de son côté dans le grand conflit qui a débuté dans le ciel entre Satan et Dieu. Manquer de loyauté envers Dieu c'est se dresser contre les principes de la loi divine. MC2 182 3 Tout ce qui touche à la cause de Dieu doit être considéré comme sacré par son peuple. Les conseils donnés en rapport avec la cause de Dieu ont un caractère sacré. Le Christ a donné sa vie pour amener à la repentance un monde pécheur. Ceux qui sont animés de l'esprit du Christ voudront travailler dans la vigne de Dieu. Ils ne voudront pas travailler seulement dans les endroits de leur choix. Ils sont appelés à être de sages administrateurs et de fidèles ouvriers, surtout préoccupés d'accomplir la mission que le Christ leur a confiée. Au moment même qui précéda son ascension, le Sauveur dit à ses disciples de s'adresser à toute nation, à tout peuple, à toute langue, en commençant par Jérusalem. Il ajouta: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:20. -- Manuscrit 14, 1901. Le ministère des épreuves MC2 183 1 Le Seigneur permet des épreuves de divers genres dans l'expérience chrétienne pour appeler hommes et femmes à un niveau de vie supérieur et à un service plus sanctifié. Sans de telles épreuves on s'éloignerait graduellement de la ressemblance du Christ et l'on se laisserait gagner par un esprit de pseudo-philosophie humaine, d'apparence scientifique, qui conduirait à s'unir à ceux qui suivent Satan. MC2 183 2 La providence divine veut que toute bonne et grande entreprise soit soumise à des épreuves destinées à éprouver la pureté et la force des principes de ceux qui portent des responsabilités et à façonner et affermir le caractère humain d'après le modèle divin. C'est là la forme d'éducation la plus haute. MC2 183 3 La perfection du caractère s'obtient par l'exercice des facultés mentales, au cours des épreuves les plus graves, en se soumettant à toutes les exigences de la loi divine. Des hommes occupant des postes de confiance doivent servir d'instruments entre les mains de Dieu pour le glorifier; en accomplissant leur devoir avec une entière fidélité, ils acquièrent un caractère parfait. MC2 183 4 Dans la vie de ceux qui obéissent à des principes justes on verra un accroissement continuel de la connaissance. On aura le privilège d'être reconnu comme un collaborateur du grand Maître-Ouvrier au service de la famille humaine, et l'on jouera un rôle important dans la réalisation des desseins de Dieu. Ainsi, par l'enseignement et par l'exemple, en tant que collaborateur de Dieu, on glorifiera le Créateur. -- Manuscrit 85, 1906. ------------------------Chapitre 18 -- Appel adressé à D. M. Canright MC2 184 1 Cher frère, Votre décision m'a attristée, mais je m'y attendais. Nous vivons en un temps où Dieu met son peuple à l'épreuve. Tout ce qui est susceptible d'être ébranlé sera ébranlé. Ceux-là seuls resteront debout qui sont solidement attachés au Rocher éternel. Ceux qui se fient à leurs propres conceptions et ne demeurent pas constamment en Christ sont sujets à des changements tels que celui-ci. Si votre foi a été fondée sur l'homme, des résultats semblables peuvent être attendus. MC2 184 2 Si vraiment vous avez décidé de rompre toute attache avec votre Eglise, j'ai une requête à vous faire: pour votre bien comme pour celui du Christ, tenez-vous éloigné de nos membres, ne les visitez pas, ne leur parlez pas de vos doutes, ne répandez pas vos ténèbres parmi eux. Satan exulte de vous voir abandonner le drapeau de Jésus-Christ, pour vous placer sous le sien. Il croit trouver en vous un agent appréciable pour édifier son royaume. Vous prenez le chemin que je prévoyais au cas où vous céderiez à la tentation. MC2 185 1 Vous avez toujours aspiré à la puissance, à la popularité, ce qui explique en partie votre position actuelle. Mais je vous supplie de garder pour vous vos doutes, vos questions, votre scepticisme. On vous a attribué plus de force de volonté et plus de stabilité que vous ne possédez. On vous a cru un homme fort; quand vous exprimez vos sombres pensées et vos sentiments, Satan s'apprête à leur communiquer une telle puissance d'erreur que plusieurs âmes risquent d'être entraînées dans l'erreur et de se perdre par la faute de quelqu'un qui a préféré les ténèbres à la lumière et s'est rangé présomptueusement du côté de Satan, dans les rangs de l'ennemi. MC2 185 2 Vous avez trop présumé de vous-même, désireux de paraître et de faire du bruit dans le monde; il en résultera ceci, que votre soleil se couchera sûrement dans l'obscurité. Chaque jour qui passe vous apporte une perte éternelle. L'écolier qui fait l'école buissonnière s'imagine tromper ses parents et son instituteur, mais qui est-ce qui subit la plus grande perte? N'est-ce pas lui-même? Ne se fait-il pas du tort à soi-même, se privant des connaissances qu'il pourrait acquérir? Dieu voudrait nous voir réussir à copier l'exemple du Christ par de bonnes oeuvres; mais vous faites l'école buissonnière, vous nourrissez des sentiments qui vont blesser et empoisonner votre âme pour sa ruine, vous renoncez à des biens éternels très importants, privant votre âme de la richesse, de la connaissance de la plénitude du Christ. Votre ambition démesurée n'accepte que ce qui tend à votre propre exaltation. Vous ne vous connaissez pas vous-même. Ce qui vous a toujours manqué, c'est un coeur humble et contrit. Le Christ, l'homme modèle MC2 185 3 Quelle vie que celle du Christ! Il accomplissait tout aussi bien sa mission d'homme modèle quand il peinait comme charpentier, cachant au monde le grand secret de sa mission divine, que lorsqu'il marchait sur les vagues écumantes de la mer de Galilée, ou quand il ramenait un mort à la vie, ou encore quand il mourait sur la croix en sacrifice pour l'homme, afin d'élever toute notre race à une vie nouvelle et parfaite. Jésus a vécu longtemps à Nazareth, inconnu et privé d'honneurs, pour montrer par son exemple comment des hommes et des femmes peuvent marcher dans l'intimité de Dieu dans la vie quotidienne la plus modeste. Quelle simplicité et quelle humiliation dans la condescendance de la Majesté du ciel consentant à devenir l'un d'entre nous! Il gagnait la sympathie de tous les coeurs en témoignant de la sympathie à tous. Les hommes de Nazareth exprimaient leurs doutes par la question: "N'est-ce pas le charpentier" (Marc 6:3), le fils de Joseph et de Marie? MC2 186 1 La distance entre le ciel et la terre n'est pas plus grande aujourd'hui que lorsque des hommes du commun, se livrant à des occupations ordinaires, rencontraient des anges à midi, ou quand dans les plaines de Bethléhem des bergers entendaient les chants des cohortes célestes alors que de nuit ils surveillaient leurs troupeaux. Ce n'est pas en escaladant les hauteurs que vous vous rendrez agréable à Dieu et que vous atteindrez à la vraie grandeur; c'est par une vie humble, faite de bonté, de fidélité, que vous vous rendrez digne d'être confié à la garde des anges. L'Homme modèle, qui n'a pas regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, a revêtu notre nature, et vécu près de trente années dans un village obscur de Galilée, caché parmi les collines. Alors que tous les anges du ciel étaient à sa disposition, il n'avait aucune prétention. Il ne se donnait pas le titre de "professeur" pour satisfaire son amour-propre. Charpentier, travaillant pour un salaire, au service de ceux qui l'employaient, il montrait que le ciel peut être très près de nous au milieu des occupations ordinaires, et que les anges des parvis célestes veillent sur les pas de ceux qui vont et viennent sous les ordres de Dieu. MC2 187 1 Puisse l'esprit du Christ reposer sur ceux qui font profession de le suivre. Nous devons tous être prêts à travailler et à peiner, c'est la leçon que le Christ nous a donnée par sa vie. Si vous aviez accompli la volonté de Dieu dans les choses ordinaires, remplissant votre tâche purement et simplement quand personne n'était là pour vous approuver, vous n'en seriez pas là. Vous pouviez vous rendre fidèle par de bonnes paroles choisies avec sagesse, par de bonnes actions faites avec réflexion, en faisant preuve chaque jour de douceur, de pureté, d'amour. Quand je pense aux lumières que vous avez reçues, je crains que vous n'ayez pris une décision irrévocable. Vous avez accordé tous les avantages à Satan. Décisions précipitées MC2 187 2 Il est possible de prendre des décisions instantanées qui fixent la destinée pour toujours. Satan s'est présenté à vous comme il l'avait fait au Christ, offrant honneurs et gloire de ce monde à la seule condition que sa suprématie soit reconnue. C'est ce que vous avez fait. Ne faites pas un pas de plus, je vous en supplie, avant de réfléchir. MC2 187 3 Quel rapport les anges font-ils à votre sujet? Que ferez-vous quand il vous sera présenté? Quelles excuses pourrez-vous offrir à Dieu pour votre brusque apostasie? Vous souhaitiez un champ d'activité plus vaste. Un travail accompli avec conscience et fidélité, sur une petite échelle, eût suffi à vous gagner l'approbation divine. Pensez-y: il faudrait l'effort de toute une vie pour récupérer ce que vous avez perdu en cédant momentanément à la tentation, d'une manière irréfléchie. MC2 187 4 Nous sommes étrangers et voyageurs, en route vers une meilleure patrie, mais il vaudrait mieux pour vous et moi d'être des bêtes de somme traînant la charrue plutôt que de nous trouver au ciel sans un coeur capable de sympathiser avec ses habitants. Un acte momentané de volonté suffit pour vous placer sous le pouvoir de Satan, mais il faudra plus qu'un simple acte momentané de volonté pour briser ses chaînes et réaliser une vie plus haute, plus sainte. On peut se fixer le but et se mettre à l'oeuvre, mais pour l'atteindre il faudra des efforts, du temps, de la persévérance, de la patience, des sacrifices. Celui qui s'est éloigné de Dieu volontairement, dans une lumière étincelante, constatera, quand il songera au retour, que des ronces et des épines ont poussé sur ses pas, et il ne doit pas s'étonner ni se décourager s'il doit cheminer longtemps les pieds ensanglantés. La preuve la plus redoutable qu'un homme est tombé à un niveau inférieur, c'est le fait qu'il en coûte tellement de revenir en arrière. Le retour ne peut être effectué que par des luttes ardentes, pas à pas, heure après heure. MC2 188 1 Le sentier conduisant au ciel est trop étroit pour être parcouru en grand apparat par des personnes de haut rang et riches, trop étroit pour le jeu des ambitions, trop escarpé et trop rude pour être gravi par des voitures de plaisance. Labeur, patience, sacrifice du moi, opprobre, pauvreté, effort, opposition des pécheurs, telle a été la portion du Christ, telle doit être la portion de quiconque veut entrer dans le paradis de Dieu. MC2 188 2 Si en ce moment votre foi cède si aisément, c'est que vous n'avez jamais enfoncé vos racines dans une foi ferme. Elle vous a trop peu coûté. Si elle ne vous soutient pas dans l'épreuve, si elle ne vous console pas dans l'affliction, c'est que votre foi ne s'est pas affermie par l'exercice et n'a pas été purifiée par le sacrifice. Ceux qui consentent à souffrir pour le Christ éprouvent plus de joie à souffrir qu'à penser que le Christ a souffert pour eux, montrant ainsi combien il les aimait. Ceux qui veulent gagner le ciel déploient leurs plus nobles efforts, et travaillent avec constance pour moissonner le fruit de leur labeur. MC2 189 1 Une main ouvrira toutes grandes les portes du paradis à ceux qui auront résisté à la tentation et gardé une bonne conscience en renonçant au monde, à ses honneurs, à ses applaudissements, pour l'amour du Christ, le confessant devant les hommes, attendant avec patience le moment où il les confessera devant son Père et devant ses anges. L'influence du doute MC2 189 2 Je ne demande pas que vous expliquiez votre conduite. Frère [C. W.] Stone désirait me lire votre lettre. J'ai refusé de l'écouter. Le souffle du doute, des récriminations et de l'incrédulité est contagieux; si je permets à ce courant immonde de couler dans mon esprit, l'eau trouble et souillée sortant de la fontaine de Satan y déposera quelque suggestion qui le contaminera. Si ses suggestions ont été assez puissantes pour vous faire échanger votre droit d'aînesse contre un potage -- l'amitié des ennemis du Seigneur -- , je ne veux rien entendre de vos doutes, et j'espère que vous vous garderez de contaminer d'autres esprits; car l'atmosphère qui entoure un homme capable de faire les déclarations que vous avez faites est un miasme empoisonné. MC2 189 3 Je vous demande de vous tenir à l'écart de ceux qui croient à la vérité; puisque vous avez choisi le monde et les amis du monde, fréquentez les gens de votre choix. N'empoisonnez pas l'esprit des autres et ne devenez pas un instrument entre les mains de Satan pour opérer la ruine des âmes. Si vous n'avez pas encore pris position d'une manière définitive, hâtez-vous de résister au diable avant qu'il soit trop tard. Ne faites pas un pas de plus dans les ténèbres; prenez plutôt position en tant qu'homme de Dieu. MC2 189 4 Pour atteindre sûrement le grand but de la vie, sans erreur quant au choix et sans crainte d'échec, placez Dieu au commencement et à la fin de chaque plan, de chaque acte, de chaque pensée, et donnez-lui la meilleure part. Pour suivre le chemin qui conduit sans faute aux ténèbres, il suffit de rejeter derrière vous la lumière divine et de vivre sans Dieu. Quand Dieu vous indique la voie à suivre et vous dit: "Voici pour vous le chemin du salut et de la paix", il vous suffit de vous orienter dans la direction opposée à la voie du Seigneur: vos pieds vous porteront vers la perdition. La voix de l'Agneau de Dieu se fait entendre; elle nous dit: "Suivez-moi et vous ne marcherez pas dans les ténèbres." Un mandat du Roi des rois MC2 190 1 Dieu vous avait choisi pour une oeuvre grande et solennelle. Il s'est efforcé de vous discipliner, de vous mettre à l'épreuve, de vous polir, de vous ennoblir, pour que cette oeuvre puisse être accomplie en toute sincérité à sa gloire qui appartient à lui seul. Quelle pensée! Dieu choisit un homme, établit un rapport étroit avec lui-même, lui confie une mission, une tâche, pour son propre service. Un homme faible devient fort, un timide devient courageux, un irrésolu devient un homme aux décisions fermes et rapides. Est-il possible que le Roi des rois attache assez d'importance à un homme pour lui confier un mandat? Est-ce qu'une ambition mondaine aura le pouvoir de vous détourner du dépôt sacré, du saint mandat? MC2 190 2 La Majesté du ciel est venue dans notre monde pour donner aux hommes l'exemple d'une vie pure, immaculée, pour se procurer la joie de sauver par son sacrifice les âmes qui périssent. Quiconque suit le Christ devient son collaborateur, travaillant avec lui au salut des âmes. Si vous pensez pouvoir vous soustraire à cette obligation et vous allier au monde dans l'espoir d'obtenir une plus grande notoriété, c'est que vous oubliez que c'est une chose grande et noble de faire n'importe quoi pour Dieu, qu'il n'y a pas de plus grand honneur que d'être collaborateur de Jésus-Christ, apportant la lumière au monde, répandant lumière et amour sur le sentier d'autrui. La récompense de la fidélité MC2 191 1 Une âpre lutte contre le pouvoir du mal sera livrée dans votre coeur. Vous avez envisagé une oeuvre plus importante pour vous, mais voici: si seulement vous consentiez à entreprendre l'oeuvre qui s'offre directement à vous, et à l'accomplir fidèlement, sans chercher votre propre gloire, la paix et la joie pénétreraient dans votre âme, plus pures, plus riches, plus rémunératrices que tout ce que les conquérants peuvent obtenir par la guerre. Vivre et travailler pour Dieu en mettant à profit notre temps et nos facultés, c'est croître en grâce et en connaissance. Voilà ce que nous pouvons faire: c'est notre tâche. Vous n'avez besoin que d'une chose: écarter vos doutes, avoir pleine confiance en votre mission divine, et le succès vous est assuré. MC2 191 2 Ce qui fait la joie, le succès et la gloire de votre ministère, c'est d'être toujours prêt à écouter l'appel du Maître et à y répondre: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. Me voici, Seigneur, avec mes affections les meilleures et les plus saintes, prends mon esprit avec ses plus pures et plus nobles pensées, prends-moi et qualifie-moi pour ton service. MC2 191 3 Je vous invite à revenir sur vos pas aussitôt que possible; acceptez la mission que Dieu vous a confiée, et recherchez la pureté et la sainteté qui sanctifieront cette mission. Ne tardez pas; n'hésitez pas entre deux opinions. Si l'Eternel est Dieu, servez-le; si c'est Baal qui est Dieu, servez-le. Vous avez besoin de réapprendre la vieille leçon de la confiance en Dieu à l'école de la souffrance. Que D. M. Canright soit absorbé en Jésus. ... MC2 191 4 Nos noms peuvent être appelés avant longtemps, et il n'y aura personne pour répondre. Que cette vie soit cachée en Dieu, que ce nom soit enregistré dans le ciel, et c'est l'immortalité. Suivez le Christ où qu'il vous conduise, et que les traces que vous laissez derrière vous sur le sable du temps soient telles que d'autres puissent vous suivre en toute sécurité dans la voie de la sainteté. MC2 192 1 Tout le long du chemin aboutissant à la mort il y a des peines et des châtiments, des douleurs et des déceptions, des avertissements donnés par les messagers divins pour que l'on n'aille pas plus loin; Dieu place des obstacles sur le chemin des insouciants et des obstinés qui marchent vers la destruction. Tout le long du chemin escarpé qui conduit à la vie éternelle il y a des sources de joie pour rafraîchir celui qui est fatigué. La joie la plus vraie, la plus intense, commence lorsque le Christ est formé au-dedans de l'être, lui qui est l'espérance de la gloire. Si vous choisissez maintenant le chemin où Dieu vous conduit, si vous allez où vous appelle la voix du devoir, les difficultés que Satan vous a exagérées disparaîtront. MC2 192 2 Aucun sentier n'est sûr, sauf celui qui devient toujours plus clair et plus ferme à mesure que l'on avance. Il peut arriver que le pied glisse sur le sentier le plus sûr. Si vous voulez marcher sans crainte, il vous faut avoir l'assurance que votre main est fermement tenue par le Christ. Ne vous imaginez à aucun moment qu'il n'y a pas de danger pour vous. L'homme le plus sage commet des erreurs. Le plus fort a parfois des défaillances. L'insensé, trop confiant en soi-même, têtu et vaniteux, qui s'avance imprudemment sur un chemin défendu, croyant pouvoir changer de direction quand cela lui plaira, marche sur un sentier plein de chausse-trappes. Il pourra se relever après une chute, réparer une faute, mais combien nombreux sont ceux qui font un faux pas qui les conduit à la ruine! MC2 192 3 Si vous négligez vos engagements pour obtenir ce que vous ne pourriez autrement, si vous cherchez à acquérir par ruse ce qui devrait être le prix de la persévérance, de l'effort, de la lutte, vous tomberez dans votre propre filet et vous aboutirez à la ruine, non seulement pour ce monde, mais aussi pour la vie future. MC2 193 1 Que Dieu vous garde de faire naufrage quant à la foi maintenant. Regardez à Paul; écoutez ses paroles qui arrivent jusqu'à nous: "J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement." 2 Timothée 4:7, 8. C'est le cri de victoire de Paul. Quel sera le vôtre? MC2 193 2 Maintenant, Pasteur Canright, pour le bien de votre âme, saisissez fermement la main de Dieu, je vous en supplie. Je suis trop fatiguée pour écrire plus longuement. Que Dieu vous délivre des pièges de l'ennemi: c'est ma prière. -- Lettre 1, 1880. Exalter le Christ MC2 193 3 Toute âme qui accepte réellement le Christ par la foi se conduira avec humilité de coeur. Rien ne sera fait pour glorifier le moi; seul le Christ sera exalté comme celui sur qui repose l'espérance de la vie éternelle. "C'est par la grâce que vous êtes sauvés" (Ephésiens 2:8), a déclaré l'apôtre Paul. C'est la grâce du Christ agissant en nous qui fait de nous ses témoins. Nous ne pouvons vaincre que par le sang de l'Agneau et par la parole de notre témoignage. Par une vie bien ordonnée et une conduite pieuse, nous devenons des lumières dans l'Eglise et dans le monde. Les choses spirituelles sont discernées spirituellement. Ceux qui se désaltèrent le plus abondamment en buvant les eaux du salut sont ceux qui révéleront le plus complètement la douceur et la mansuétude du Christ. MC2 193 4 A ceux qui ont été appelés à enseigner la Parole de Dieu j'ai reçu l'ordre de dire: N'encouragez personne à chercher la sagesse auprès de vous. Quand quelqu'un vient vous demander conseil, dirigez-le vers Celui qui lit les mobiles de chaque coeur. Il faut qu'un esprit différent inspire notre oeuvre pastorale. Personne ne doit s'instituer confesseur; personne ne doit recevoir les honneurs suprêmes. Notre tâche consiste à nous humilier et à exalter le Christ devant le monde. Après sa résurrection, le Sauveur a promis que sa puissance accompagnerait tous ceux qui iraient de l'avant en son nom. Que ce pouvoir et ce nom soient exaltés. Ayons sans cesse à l'esprit la prière du Christ demandant que notre moi soit sanctifié par la vérité et la justice. MC2 194 1 Il conviendrait d'étudier davantage la puissance du Père éternel et le sacrifice de son Fils. L'oeuvre parfaite du Christ a été consommée en sa mort sur la croix. Notre seul espoir de salut réside en son sacrifice et en son intercession à la droite du Père. Nous devrions trouver notre joie à glorifier le caractère de Dieu devant les hommes, et à faire de son nom un sujet de louange sur la terre. -- Manuscrit 137, 1907. ------------------------Chapitre 19 -- Une parabole MC2 197 1 L'apostasie de Salomon a commencé par des déviations apparemment légères par rapport aux bons principes. Ses rapports avec des femmes idolâtres n'ont pas été la seule cause de sa chute. L'une des causes principales qui l'ont porté à des excès et à l'exercice d'un pouvoir tyrannique a été l'esprit de cupidité qu'il a cultivé. MC2 197 2 Aux jours de l'ancien Israël, quand au pied du Sinaï Moïse transmit au peuple l'ordre divin: "Ils me feront un sanctuaire, et j'habiterai au milieu d'eux" (Exode 25:8), la réponse des Israélites se traduisit par des dons appropriés. "Tous ceux qui furent entraînés par le coeur et animés de bonne volonté vinrent" (Exode 35:21) et apportèrent leurs offrandes. La construction du sanctuaire nécessita des préparatifs coûteux; il fallut une grande quantité de matériaux précieux; or Dieu n'agréa que des dons volontaires. "Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur" (Exode 25:2): tel fut le commandement que Moïse transmit à l'assemblée. Consécration à Dieu et esprit de sacrifice: ce furent les premières choses exigées pour préparer une demeure au Très-Haut. MC2 197 3 Un appel semblable à l'esprit de sacrifice fut renouvelé quand David se déchargea sur Salomon du soin d'ériger le Temple. S'adressant à la multitude qui avait apporté des offrandes généreuses, David demanda: "Qui veut encore présenter volontairement aujourd'hui ses offrandes à l'Eternel?" 1 Chroniques 29:5. Cet appel eût dû être toujours présent à l'esprit de ceux qui eurent à s'occuper de la construction du temple. MC2 198 1 Lors de la construction du tabernacle au désert, on choisit des hommes que Dieu avait tout spécialement doués de talents et de sagesse. "Moïse dit aux enfants d'Israël: Sachez que l'Eternel a choisi Betsaleel,... de la tribu de Juda. Il l'a rempli de l'Esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence, et de savoir pour toutes sortes d'ouvrages. ... Il lui a accordé aussi le don d'enseigner, de même qu'à Oholiab,... de la tribu de Dan. Il les a remplis d'intelligence, pour exécuter tous les ouvrages de sculpture et d'art, pour broder et tisser les étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, et le fin lin, pour faire toute espèce de travaux et d'inventions." Exode 35:30-35. "Betsaleel ... et tous les hommes habiles, en qui l'Eternel avait mis de la sagesse et de l'intelligence pour savoir et pour faire, exécutèrent les ouvrages." Exode 36:1. Les intelligences célestes coopérèrent avec les artisans que Dieu avait choisis. MC2 198 2 Les descendants de ces hommes héritèrent une grande mesure des talents accordés à leurs ancêtres. Il y avait dans les tribus de Juda et de Dan des hommes considérés comme particulièrement habiles en oeuvres d'art. D'abord humbles et désintéressés, ils cessèrent peu à peu de s'appuyer sur Dieu et sur la vérité. Ils voulurent que leurs talents exceptionnels fussent mieux rétribués. Parfois cela leur fut accordé; souvent, cependant, ces hommes ambitieux trouvèrent un emploi chez les nations environnantes. N'étant pas animés du noble esprit de renoncement qui avait caractérisé leurs illustres ancêtres, ils cultivèrent un esprit de cupidité, et devinrent insatiables. Les talents donnés par Dieu furent mis au service de rois païens, au mépris du Créateur. Des ouvriers non croyants furent employés MC2 199 1 C'est parmi ces apostats que Salomon choisit un maître ouvrier pour diriger la construction du temple sur le mont Morija. Le roi avait reçu par écrit des instructions détaillées pour chaque partie de l'édifice sacré; aussi eût-il dû attendre de Dieu les aides consacrés à qui eussent été accordés les talents nécessaires à l'exécution impeccable des travaux. Mais Salomon laissa échapper cette occasion d'exercer sa foi en Dieu. Il demanda au roi de Tyr de lui envoyer "un homme habile pour les ouvrages en or, en argent, en airain et en fer, en étoffes teintes en pourpre, en cramoisi et en bleu, et connaissant la sculpture, afin qu'il travaille avec les hommes habiles qui sont auprès de moi en Juda et à Jérusalem". 2 Chroniques 2:7. MC2 199 2 Le roi phénicien répondit par l'envoi d'Huram, "homme habile et intelligent,... fils d'une femme d'entre les filles de Dan, et d'un père Tyrien". 2 Chroniques 2:13, 14. Ce maître ouvrier descendait, par sa mère, d'Oholiab, à qui, des centaines d'années auparavant, Dieu avait accordé une sagesse particulière en vue de la construction du tabernacle. C'est ainsi que fut placé à la tête des ouvriers employés par Salomon un homme non sanctifié, qui exigeait un fort salaire en raison de ses talents exceptionnels. MC2 199 3 Le souci principal d'Huram n'était pas de rendre service à Dieu. Il servait Mammon, le dieu de ce monde. Tout son être était imbu d'égoïsme, ce qui lui faisait réclamer un fort salaire. Peu à peu ses associés se laissèrent gagner par les mêmes faux principes. Alors qu'ils travaillaient jour après jour à ses côtés, et qu'ils étaient tentés de comparer leurs salaires au sien, ils commencèrent à perdre de vue le caractère sacré de leur oeuvre et à penser à la différence qui existait entre leurs salaires et le sien. Peu à peu l'esprit de sacrifice fit place à la cupidité. Ils finirent par demander de plus forts salaires, ce qui leur fut accordé. MC2 200 1 Les influences funestes qui résultèrent de l'emploi de cet homme cupide se firent sentir dans toutes les branches du service du Seigneur et s'étendirent au royaume tout entier. Les hauts salaires demandés et reçus donnèrent à plusieurs l'occasion de s'abandonner au luxe et aux excès, et l'on peut discerner dans ces influences l'une des causes principales qui amenèrent la terrible apostasie de celui qui avait été le plus sage des mortels. Le roi ne fut pas le seul à apostasier. On vit partout le désordre et la corruption. Les pauvres furent opprimés par les riches; on ne vit plus guère l'esprit de sacrifice se manifester au service de Dieu. MC2 200 2 Il y a ici une leçon importante pour le peuple de Dieu -- une leçon que plusieurs sont lents à apprendre. L'esprit de cupidité, la recherche des meilleures positions et des plus hauts salaires règnent dans le monde. L'esprit de renoncement et de sacrifice qui existait autrefois se voit rarement. C'est pourtant là l'esprit qui doit animer tout vrai disciple de Jésus. Notre divin Maître nous a montré par son exemple comment nous devons travailler. A ceux à qui il avait dit: "Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes" (Matthieu 4:19), il ne fixa pas la somme qui devait rémunérer leurs services. Ils devaient partager son renoncement et son sacrifice. MC2 200 3 Ceux qui se disent disciples du Maître Ouvrier et qui s'engagent à son service en qualité de collaborateurs de Dieu, doivent apporter à leur travail la précision, l'habileté, le tact et la sagesse qu'un Dieu parfait exigeait de ceux qui travaillaient à la construction du tabernacle terrestre. Aujourd'hui comme alors et comme aux jours où le Christ exerçait son ministère terrestre, la consécration à Dieu et l'esprit de sacrifice devraient être considérés comme la première condition à remplir en vue d'un service acceptable. Dieu ne veut pas que le moindre fil d'égoïsme soit tissé dans son oeuvre. Une expérience dans l'histoire du mouvement adventiste MC2 201 1 Il convient de veiller avec soin sur l'esprit qui règne dans les institutions du Seigneur. Elles ont été fondées dans le renoncement, elles ont été créées grâce aux dons généreux du peuple de Dieu et à l'effort désintéressé de ses serviteurs. Tout ce qui a trait au service dans ces institutions devrait porter la signature du ciel. Il faut encourager et cultiver le sens du caractère sacré des institutions divines. Les ouvriers doivent humilier leurs coeurs devant le Seigneur et reconnaître sa souveraineté. Tous doivent se conformer aux principes du renoncement. L'ouvrier sincère, animé de l'esprit du sacrifice, dont la lampe spirituelle est tenue allumée, et qui s'efforce d'une manière désintéressée de faire avancer les intérêts de l'institution pour laquelle il travaille, fera une précieuse expérience et pourra dire: "En vérité le Seigneur est ici." Il estimera un grand privilège de pouvoir offrir à l'institution du Seigneur ses talents, son service, sa vigilance infatigable. MC2 201 2 Dans les premiers jours du message du troisième ange ceux qui ont créé nos institutions et ceux qui y ont travaillé étaient inspirés par un parfait désintéressement. Ils fournissaient un travail ardu pour un salaire dérisoire -- à peine suffisant pour assurer leur entretien. Le ministère de l'amour réjouissait leur coeur. La récompense de leur générosité consistait en leur communion avec l'Esprit du Maître Ouvrier. Ils pratiquaient la plus stricte économie pour permettre à d'autres ouvriers de brandir l'étendard de la vérité en de nouveaux lieux. MC2 201 3 Cependant les choses ont changé. L'esprit de sacrifice n'est plus aussi évident. Dans quelques-unes de nos institutions certains ouvriers ont reçu un salaire trop élevé. Ceux qui bénéficiaient de ces salaires prétendaient les mériter en vertu de la supériorité de leurs talents. Mais de qui ont-ils reçu ces talents, cette habileté? L'augmentation des salaires a produit un accroissement de cupidité, ce qui est une idolâtrie et un déclin marqué de spiritualité. Il en est résulté de grands maux, et Dieu a été déshonoré. Le doute et l'incrédulité ont envahi l'esprit de ceux qui ont assisté à cette course aux plus hauts salaires. D'étranges principes, tel un mauvais levain, ont contaminé presque tous les croyants. Plusieurs ont cessé de pratiquer le renoncement, et il en est même qui ont retenu leurs dîmes et leurs offrandes. MC2 202 1 Dans sa providence, Dieu a demandé une réforme dans son oeuvre sacrée, réforme qui doit commencer dans le coeur et ensuite agir au-dehors. Quelques-uns de ceux qui continuaient aveuglément à surestimer leurs services ont été congédiés. D'autres ont accepté le message qui leur était adressé, se sont tournés vers Dieu de tout leur coeur et ont appris à détester l'esprit de cupidité qui les avait animés. Dans la mesure du possible ils se sont efforcés de donner un bon exemple en consentant à une réduction de leur salaire. Ils ont compris qu'une totale transformation d'esprit et de coeur était indispensable pour les empêcher de succomber à quelque puissante tentation. Un danger pour une oeuvre agressive MC2 202 2 L'oeuvre de Dieu est une dans toute son étendue; les mêmes principes devraient la gouverner, le même esprit se manifester dans toutes ses branches. Elle doit être caractérisée par l'esprit missionnaire. Chaque département de la cause est rattaché à toutes les parties du champ évangélique, de sorte que l'esprit qui règne dans un département se fait sentir à travers le champ tout entier. Si une partie des ouvriers reçoit de forts salaires, d'autres, qui travaillent en diverses branches de l'oeuvre, réclameront le même traitement, et l'on perdra peu à peu de vue l'esprit de sacrifice. Le même esprit gagnera d'autres institutions et d'autres fédérations, ce qui leur fera perdre la faveur de Dieu, car le Seigneur ne saurait approuver l'égoïsme. Ce serait la fin de notre oeuvre agressive, qui ne peut avancer qu'à force de sacrifices. MC2 203 1 Dieu mettra à l'épreuve la foi de chaque âme. Le Christ nous a rachetés au prix d'un sacrifice infini. Quoique riche, il s'est fait pauvre pour que par sa pauvreté nous puissions acquérir des richesses éternelles. Tout ce que nous avons en fait de talents et d'intelligence nous a été prêté par le Seigneur pour être employé à son profit. Un privilège nous est offert: celui de partager le sacrifice du Christ. ------------------------Chapitre 20 -- Principes généraux pour la rémunération des ouvriers Les satisfactions et les bénédictions qu'apporte un travail qui coute des sacrifices MC2 204 1 Ceux qui ont à coeur la cause de Dieu doivent comprendre qu'ils ne travaillent pas pour eux-mêmes ou pour le mince salaire qu'ils reçoivent, et que Dieu peut faire en sorte que le peu qu'ils reçoivent leur permette d'aller plus loin qu'ils ne l'ont pensé. Il leur donnera des satisfactions et des bénédictions tandis qu'ils vont de l'avant en travaillant dans un esprit de sacrifice. Il bénira chacun de nous si nous travaillons avec la mansuétude du Christ. Quand j'en vois qui aspirent à de plus hauts salaires je me dis: "Ils perdent une précieuse bénédiction." Je sais que cela est vrai; je l'ai constaté à maintes reprises. MC2 204 2 Maintenant, mes frères, mettons-nous à l'oeuvre et faisons de notre mieux sans demander une augmentation de salaire à moins que nous ne puissions accomplir l'oeuvre qui nous est confiée sans cela; mais dans ce cas laissons à d'autres le soin de reconnaître ce besoin aussi bien que nous-mêmes; Dieu le leur fera voir et leurs paroles auront plus d'influence que mille de nos propres mots. Ils diront ce qu'il faut pour que nous soyons estimés selon nos mérites. Le Seigneur est notre aide et Dieu notre avant et notre arrière-garde. MC2 205 1 Si nous entretenons avec Dieu des relations convenables, nous réussirons partout où nous allons; c'est réussir que nous voulons, et non pas gagner de l'argent -- pleinement réussir, et Dieu nous accordera cela parce qu'il connaît tous nos sacrifices et nos renoncements. Vous pouvez penser que votre renoncement est sans conséquence, et que l'on devrait avoir plus de considération pour vous. Mais Dieu sait apprécier ces choses. Il m'a été montré à maintes reprises que lorsque quelqu'un entreprend la course aux salaires il fait une expérience qui lui fait prendre une position défavorable. Mais quand il accepte un salaire qui atteste son esprit de sacrifice, le Seigneur voit le renoncement et il donne succès et victoire. Cela m'a été présenté plusieurs fois. Le Seigneur, qui voit dans le secret, récompensera publiquement tout sacrifice que ses serviteurs éprouvés auront consenti. -- Manuscrit 12, 1913. Ne pas exiger une somme fixe MC2 205 2 Le Christ adresse à tous cette invitation: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. Si tous consentent à porter le joug du Christ, si tous se mettent à son école pour apprendre les leçons qu'il enseigne, il y aura des moyens suffisants pour établir une oeuvre missionnaire médicale en beaucoup d'endroits. MC2 205 3 Que personne ne dise: "Je n'entrerai dans l'oeuvre que si l'on m'accorde le salaire que je demande." Parler ainsi, c'est montrer que l'on ne porte pas le joug du Christ, que l'on n'a pas appris de lui la douceur et l'humilité. ... MC2 205 4 Ce n'est pas de posséder les richesses du monde qui augmente notre valeur aux yeux de Dieu. Le Seigneur reconnaît et honore celui qui est doux et contrit. Lisez le chapitre 57 d'Esaïe; étudiez-le avec soin: il est plein de signification pour le peuple de Dieu. Je m'abstiens de le commenter. -- Lettre 145, 1904. Faites ce qui vous est demande et acceptez le salaire qui vous est offert MC2 206 1 Il est exigé de chaque homme qu'il accomplisse l'oeuvre que Dieu lui a assignée. Nous devrions être disposés à rendre de petits services, faisant ce qui se présente, et qui doit être fait par quelqu'un, mettant à profit les moindres occasions. Même si nous n'avions pas d'autres occasions, il faudrait continuer à travailler fidèlement. Celui qui perd des heures, des jours et des semaines, parce qu'il ne veut pas faire ce qui lui est demandé, aura des comptes à rendre à Dieu pour le temps gaspillé. S'il pense pouvoir ne rien faire parce qu'il n'a pas obtenu le salaire désiré, qu'il commence à réfléchir: ce jour appartient au Seigneur, dont il est le serviteur. Il n'a pas le droit de perdre son temps. Qu'il se dise: "Je vais employer ce temps à faire quelque chose et je donnerai tous mes profits à la cause de Dieu. Je ne veux pas être un fainéant." MC2 206 2 Quand un homme aime Dieu par-dessus tout, et son prochain comme soi-même, il ne cherchera pas à savoir quel avantage il retirera de son travail. Il fera ce qui lui est demandé et acceptera le salaire qui lui est offert. Il ne donnera pas un mauvais exemple en refusant la tâche proposée parce qu'il n'obtient pas le salaire auquel il pense avoir droit. MC2 206 3 Le Seigneur juge le caractère d'un homme d'après les principes qui gouvernent ses rapports avec ses semblables. Si dans les affaires ordinaires cet homme obéit à des principes défectueux, il agira de même dans le service spirituel qu'il rend à Dieu. Les mêmes fils sont tissés dans toute sa vie religieuse. Si vous pensez qu'il est au-dessous de votre dignité de travailler pour votre propre profit avec un petit salaire, travaillez donc pour le Maître. Faites une offrande pour témoigner votre gratitude au Dieu qui a épargné votre vie. A aucun prix ne restez oisif. -- Manuscrit 156, 1897. Le salaire doit être en proportion de l'effort MC2 207 1 Les voies du Seigneur sont justes et équitables. Ceux qui enseignent dans une école doivent être rémunérés selon les heures passées à l'école à un travail honnête et ardu. Aucun ouvrier ne doit être traité injustement. Si quelqu'un consacre tout son temps à l'école, il doit recevoir de l'école ce qui lui revient. S'il assume des fardeaux, dépensant ses énergies mentales et ses forces physiques, il doit recevoir l'équivalent de l'école. La justice et la vérité doivent être maintenues, non seulement pour la bonne réputation de l'école, mais pour l'avantage que nous retirons personnellement en pratiquant ce qui est juste. Le Seigneur ne se fera pas le complice de la moindre injustice. -- Manuscrit 69, 1898. Il y a plus de bonheur à travailler qu'à toucher un salaire MC2 207 2 Ceux qui se préoccupent davantage de leur salaire que de l'honneur d'être au service du Seigneur, et qui font leur travail avec complaisance en vue d'un salaire, ne font pas preuve de renoncement et de sacrifice. Les hommes embauchés en dernier lieu se fièrent à la parole du maître de maison: "Je vous donnerai ce qui sera raisonnable." Matthieu 20:4. Ils étaient sûrs de recevoir ce qu'ils méritaient et ils furent placés au premier rang parce qu'ils avaient travaillé avec foi. Si ceux qui avaient travaillé toute la journée avaient travaillé avec amour et confiance, ils auraient gardé la première place. MC2 208 1 Le Seigneur Jésus estime l'oeuvre accomplie d'après l'esprit qui anime l'ouvrier. Jusqu'à la dernière heure il acceptera les pécheurs repentants qui viennent à lui avec une foi humble, prêts à obéir à ses commandements. MC2 208 2 Le Christ avertit ceux qui entrent à son service de ne pas stipuler une somme déterminée, comme si le Maître n'allait pas les traiter équitablement. Il a donné cette parabole pour que les murmureurs ne rencontrent aucune sympathie lorsqu'ils font entendre leurs plaintes. -- Manuscrit 87, 1899. MC2 208 3 Celui qui aspire constamment à un meilleur salaire ne doit pas s'attendre à une vraie prospérité, puisqu'il cède à la tentation d'abandonner la tâche que Dieu lui a assignée. Il ne peut y avoir de prospérité pour un homme, une famille ou une institution là où la sagesse de Dieu ne préside pas. -- Lettre 2, 1898. Traité To the Leading Men in Our Churches, 4. "Une famille couteuse" MC2 208 4 Des personnes m'ont écrit qu'il leur fallait des salaires élevés en raison des charges de famille. A ce même moment les institutions qui les employaient avaient beaucoup de peine à nouer les deux bouts. Pourquoi devrait-on exiger des salaires élevés parce que l'on doit entretenir une famille coûteuse? La leçon que le Christ nous a enseignée ne devrait-elle pas suffire? N'a-t-il pas dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive"? Matthieu 16:24. MC2 208 5 Nos institutions ont été établies en vue du salut des âmes. Ceux qui y travaillent devraient se préoccuper de les servir le mieux possible, plutôt que d'en tirer le plus grand profit personnel. S'ils prennent plus que leur dû, ils retardent la cause de Dieu. Que tout employé de ces institutions se dise: "Je ne veux pas demander un salaire élevé, pour ne pas vider la caisse et gêner la proclamation du message de miséricorde. Je dois me montrer économe. Ceux qui travaillent au-dehors dans le champ font un travail aussi important que le mien et je dois tout faire pour les aider. C'est l'argent de Dieu que je manipule; j'agirai comme le ferait le Christ à ma place. Je ne m'accorderai aucun luxe. Je me souviendrai des ouvriers du Seigneur occupés dans les champs missionnaires. Ils ont plus besoin d'argent que moi-même. Leur travail les met en contact avec beaucoup de pauvres et de gens en détresse. Il leur faut nourrir ceux qui ont faim et vêtir ceux qui sont nus. Je vais réduire mes dépenses afin de partager leur oeuvre d'amour." -- Special Testimonies, Series B, 19:19, 20. Un appel en faveur de l'égalité MC2 209 1 Qu'il y ait plus d'égalité parmi nous. Il y en a trop qui aspirent à des récompenses. On estime son propre travail d'une manière égoïste. Que personne ne reçoive un salaire élevé simplement parce qu'il se croit qualifié pour un certain travail, plaçant ainsi sur une base mercenaire un travail effectué pour Dieu et pour l'avancement de sa cause. A celui qui a beaucoup reçu il sera beaucoup redemandé. Ceux qui pensent mériter un salaire élevé en raison de leur habileté et de leurs dons particuliers devraient se demander: "A qui appartiennent les talents dont je dispose? Ai-je employé ces talents à la plus grande gloire de Dieu? Ai-je fait rendre le double aux talents qui m'ont été prêtés?" Employés dans un esprit de consécration, ces talents feraient prospérer la cause de Dieu. Tous nos talents appartiennent à Dieu, et tout doit lui être rendu un jour, capital et intérêts. MC2 209 2 Si ceux qui ont été employés dans l'oeuvre de Dieu pendant de nombreuses années voulaient se donner la peine de considérer le tort qu'ils ont occasionné à la vigne du Seigneur par des démarches peu sages, par l'abandon de bons principes et par l'exercice d'une influence qui a eu pour effet de détourner des moyens mis au service de Dieu et d'en entraîner d'autres dans des sentiers défendus, loin d'aspirer à des salaires plus élevés ils s'humilieraient devant Dieu avec cette repentance dont on ne se repent jamais. Qu'ils se posent cette question: "'Combien dois-tu à mon maître?' Luc 16:5. Quel compte aurai-je à rendre pour avoir mal employé mes talents en suivant mon imagination non sanctifiée? Que puis-je faire pour réparer le mal causé par des démarches peu sages qui ont eu pour effet de diminuer les ressources de la cause de Dieu?" Si chacun de ceux qui ont occupé un poste de confiance s'était montré fidèle, le trésor du Seigneur ne manquerait pas de fonds. MC2 210 1 Notre rapport avec l'oeuvre de Dieu ne devrait pas être placé sur une base mercenaire -- selon la manière de voir du monde: tant de travail, tant de salaire. Un homme commet une grande erreur quand il s'imagine que ses services sont inestimables. Si la parole de Dieu est vraie, il y aura un grand changement dans la manière dont sera estimé le travail accompli pour le Maître. MC2 210 2 Beaucoup de choses sont à changer chez ceux qui se montrent si avides. Cette recherche égoïste de récompenses est tout à fait déplacée. La course aux salaires a banni l'amour de Dieu de bien des coeurs. Des milliers ont été entraînés à la ruine par un mal profond: être fier d'occuper un poste élevé. Oui, des dizaines de milliers, avides de distinctions et de gloire, sont allés à la ruine pour avoir perdu de vue les principes. Ils se sont mesurés à leur propre mesure et se sont comparés à eux-mêmes. L'avidité avec laquelle ils ont recherché des récompenses et des honneurs a amoindri leur spiritualité. Il y a là une leçon à étudier attentivement afin d'être préservé d'égoïsme et d'avarice, et de cet orgueil qui détruit l'amour pour Dieu et agit sur l'âme comme un corrosif. MC2 210 3 Si quelqu'un refuse de travailler dans l'oeuvre de Dieu pour un salaire raisonnable, il se peut qu'il obtienne ce qu'il demande, mais son coeur risque d'être privé de la grâce de Dieu, qui vaut plus que l'or ou l'argent ou les pierres précieuses. -- Manuscrit 164, 1899. Effets d'une augmentation des salaires MC2 211 1 L'incarnation du Christ a été l'effet d'un sacrifice. Sa vie a été un renoncement continuel. La gloire de Dieu a éclaté dans l'amour qu'il a manifesté envers l'homme en sacrifiant son Fils unique, l'empreinte de sa personne. C'est là le grand mystère de la piété. Toute personne qui déclare vouloir suivre le Christ a le privilège et le devoir d'être animée de son esprit. On ne peut être son disciple sans renoncer à soi-même et sans porter sa croix. MC2 211 2 Quand il fut proposé et décidé d'accorder des salaires élevés aux employés du bureau de la Review and Herald, l'ennemi réussit à renverser les desseins de Dieu et à entraîner des âmes dans des sentiers défendus. Des esprits égoïstes et avides acceptèrent des salaires élevés. De tels salaires n'eussent pu être acceptés en conscience si les ouvriers s'étaient conformés aux principes établis par l'enseignement du Christ. Or qu'est-il résulté de cette augmentation des salaires? Les familles ont beaucoup accru leurs dépenses. On s'est écarté des instructions et des exemples offerts par la vie du Christ. L'orgueil fut éveillé et encouragé; on dépensa pour chercher à paraître et satisfaire ses goûts. L'amour du monde s'empara des coeurs et des ambitions non sanctifiées dominèrent dans le temple de l'âme. Les salaires élevés devinrent une malédiction. On suivit l'exemple du monde au lieu de suivre celui du Christ. MC2 211 3 L'amour du Christ ne conduit pas à la complaisance envers soi-même, à des dépenses inutiles consenties uniquement pour son propre plaisir et pour satisfaire l'orgueil du coeur humain. Quand l'amour de Jésus règne dans un coeur, une âme est amenée à s'humilier et à se conformer entièrement à la volonté divine. -- Lettre 21, 1894. MC2 212 1 Quand le péché atteint l'être intérieur, il s'attaque aux plus nobles parties de l'homme. Il y crée une terrible confusion et opère des ravages dans les facultés qui établissent une ressemblance avec Dieu. Alors que la maladie physique épuise le corps, la maladie de l'égoïsme et de la cupidité flétrit l'âme. -- Lettre 26, 1897. De meilleurs salaires proposés pour des hommes superieurs MC2 212 2 Mon coeur a été profondément remué par les scènes qui ont défilé devant moi pendant la nuit. J'ai entendu des frères faire des propositions que je ne saurais approuver. Leurs déclarations montrent qu'il se sont fourvoyés, qu'ils n'ont pas une expérience suffisante pour les préserver de l'erreur. J'ai été affligée en entendant sortir des lèvres de certains frères des expressions qui ne montrent ni foi en Dieu ni loyauté envers la vérité. Des propositions ont été faites qui, si elles étaient acceptées, détourneraient du sentier étroit. MC2 212 3 D'aucuns pensent que des hommes doués de talents supérieurs resteraient chez nous si on leur accordait de meilleurs salaires. De cette manière un plus grand travail serait accompli, plus parfaitement, et la cause de la vérité serait placée à un niveau plus élevé. MC2 212 4 J'ai reçu à ce sujet des instructions de la part de Quelqu'un qui jamais ne se trompe. Au cas où ce plan serait adopté, je demande: "Qui serait qualifié pour estimer la véritable utilité et l'influence de ses compagnons d'oeuvre?" Personne n'a la compétence nécessaire pour juger l'utilité d'autrui au service de Dieu. MC2 212 5 Le poste occupé par un homme ne suffit pas à indiquer son utilité dans la cause de Dieu. C'est la formation d'un caractère à la ressemblance du Christ grâce à la sanctification de l'esprit qui lui assurera une bonne influence. Aux yeux de Dieu c'est le degré de sa fidélité qui détermine la valeur de son service. MC2 213 1 Dieu n'accepte que les services de ceux qui participent à la nature divine. On ne peut rien faire sans le Christ. L'amour pour Dieu et pour l'humanité est la seule chose qui assure un avantage aux yeux de Dieu. L'obéissance au commandement divin nous fait collaborateurs de Dieu. L'amour est le fruit qui pousse sur l'arbre chrétien, fruit aussi bienfaisant que les feuilles de l'arbre de vie dont les nations attendent la guérison. -- Manuscrit 108, 1903. Les necessites et les agrements de la vie MC2 213 2 Le trésor du Seigneur devrait posséder des moyens suffisants pour entretenir convenablement ceux qui consacrent leur temps au salut des âmes. Le salaire mérité ne devrait pas leur être accordé à contrecoeur. Il ne faut pas permettre que ceux qui désirent travailler pour le Maître manquent du nécessaire. Ils doivent pouvoir vivre d'une manière confortable et avoir de quoi faire des dons à la cause de Dieu, car souvent on s'attend à ce qu'ils donnent le bon exemple dans ce domaine. -- Manuscrit 103, 1906. Eviter les entreprises mondaines et les obligations gênantes MC2 213 3 Il y a beaucoup de choses à régler et qui le seront si nous restons fidèles aux principes. Des instructions particulières m'ont été données en ce qui touche nos prédicateurs. Dieu ne veut pas qu'ils cherchent à s'enrichir. Ils ne doivent pas s'engager dans des entreprises mondaines, ce qui les disqualifierait et les empêcherait de consacrer le meilleur de leurs énergies aux choses spirituelles. Mais ils doivent recevoir des salaires suffisants pour leur propre entretien et celui de leurs familles. Il ne faut pas les surcharger de fardeaux qui les empêcheraient de prendre soin de la petite église constituée par leur foyer. Ils ont pour devoir d'enseigner à leurs enfants, comme Abraham, à marcher dans les voies du Seigneur et à faire ce qui est bien. ... MC2 214 1 Pasteurs et enseignants: souvenez-vous que Dieu vous confie la responsabilité de remplir votre office au mieux de vos capacités, et de déployer vos meilleures énergies dans son oeuvre. N'assumez pas des obligations qui entrent en conflit avec la tâche que Dieu vous a assignée. Quand des pasteurs et des enseignants montent en chaire ou se placent à leur pupitre las et épuisés, ployant sous le fardeau des responsabilités financières, le cerveau accablé et les nerfs irrités, que peut-on attendre, sinon qu'un feu profane soit employé au lieu du feu allumé par Dieu? Des efforts pénibles et décousus nuisent à l'orateur et déçoivent les auditeurs. On n'a pas eu le temps de rechercher le Seigneur, de lui demander avec foi l'onction du Saint-Esprit. N'allons-nous pas changer tout cela? -- Manuscrit 101, 1902. Eviter de cultiver des goûts couteux MC2 214 2 Les ouvriers doivent faire preuve de prévoyance. Chez beaucoup l'esprit de renoncement et de sacrifice est mort; il s'agit de le faire revivre. Ceux qui exigent de forts salaires doivent se rendre compte du fait qu'ils minent le trésor du Seigneur. Ils engagent l'argent de Dieu dans des affaires d'intérêt privé; par leurs actions ils disent au monde: "Mon Maître tarde à venir." Matthieu 24:48. Ne voulons-nous pas changer cela? Qui voudra se conformer au grand exemple laissé par le Maître Ouvrier? -- Lettre 120, 1899. MC2 214 3 Ne parlez pas de vos maigres salaires. N'entretenez pas le goût du luxe dans le vêtement et le mobilier. Que l'oeuvre se poursuive comme elle a commencé, dans un simple renoncement et dans la foi. Faisons place à un ordre de choses différent. -- Lettre 94, 1899. L'esprit de renoncement qui a caractérisé les premiers jours doit reparaître MC2 215 1 L'esprit de renoncement est tout aussi nécessaire aujourd'hui qu'au début de notre oeuvre, quand nous n'étions qu'une poignée de personnes, quand nous connaissions par expérience le renoncement, quand nous nous efforcions de publier les petits périodiques, les petits traités destinés à ceux qui gisaient dans les ténèbres. Rares sont ceux, parmi les employés de bureau, qui étaient avec nous à ce moment-là. Des années durant nous n'avons pas reçu un salaire régulier, mais uniquement de quoi nous nourrir et nous habiller modestement. Nous nous contentions de vêtements d'occasion et parfois notre nourriture ne suffisait pas à soutenir nos forces. Tout était réservé à l'oeuvre. Au bout d'un certain temps mon mari a reçu six dollars par semaine; il nous a fallu vivre là-dessus et j'ai travaillé avec lui pour la cause. D'autres ont travaillé dans les mêmes conditions. ... MC2 215 2 Ceux qui sont entrés dans l'oeuvre alors que son succès était assuré devraient se conduire en toute modestie. Ils devraient manifester un esprit de sacrifice. Dieu veut qu'ici nos institutions soient administrées dans le même esprit de sacrifice qui a caractérisé leur fondation. -- General Conference Daily Bulletin, 20 mars 1891. MC2 215 3 Quand l'oeuvre sera conduite comme il convient, quand nous travaillerons avec zèle pour ajouter à la vérité des âmes converties, le monde verra qu'une puissance accompagne le message de vérité. L'unité des croyants atteste la puissance de la vérité, capable de créer une parfaite harmonie entre des hommes diversement disposés et de les réunir autour d'un intérêt commun. MC2 216 1 Les prières et les offrandes des croyants, accompagnées d'efforts dirigés avec zèle et esprit de sacrifice, constituent un spectacle pour le monde, pour les anges, pour les hommes. Des hommes sont convertis à nouveau. La même main qui s'efforçait de saisir une récompense sous forme de plus hauts salaires devient la main secourable de Dieu. Les croyants n'ont qu'un même intérêt, celui de créer des centres de vérité où Dieu soit exalté. Le Christ les unit les uns aux autres par des liens sacrés de fraternité et d'amour, liens doués d'une puissance irrésistible. MC2 216 2 C'est en vue de cette unité que Jésus a prié avant son procès, à quelques pas de la croix. "Que tous soient un, a-t-il dit, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:21. -- Lettre 32, 1903. ------------------------Chapitre 21 -- Les employés de nos institutions S'assurer les meilleurs talents MC2 217 1 A diverses reprises l'Esprit du Seigneur m'a poussée à rappeler à nos frères la nécessité de faire en sorte que les meilleurs talents soient employés dans nos diverses institutions comme aussi dans les nombreux autres départements de notre cause. Ceux qui sont choisis pour être employés dans l'oeuvre doivent être bien formés et dociles aux instructions divines: des hommes que Dieu a honorés, comme il l'a fait pour Daniel, en leur accordant sagesse et intelligence. Des hommes réfléchis, portant l'empreinte de Dieu, qui avancent constamment dans la voie de la sainteté, de la valeur morale, capables de produire un travail excellent. S'ils sont progressifs, s'ils savent raisonner, si leur intelligence est sanctifiée, s'ils prêtent une oreille attentive à la voix de Dieu, s'efforçant de saisir tout rayon de lumière provenant du ciel, ils parcourront leur carrière comme le soleil qui ne dévie jamais de son cours, ils croîtront en sagesse et en grâce devant Dieu. ... MC2 217 2 Nos institutions devraient être dirigées par des hommes à l'esprit assez large pour honorer les esprits cultivés et les rétribuer en proportion des responsabilités qu'ils assument. Il est vrai que ceux qui s'engagent dans l'oeuvre du Seigneur devraient moins se préoccuper d'obtenir un salaire que d'honorer Dieu, de faire avancer sa cause, et de s'assurer des richesses impérissables. Néanmoins il ne faut pas s'attendre à ce que ceux qui sont capables d'entreprendre un travail exigeant de la réflexion et des efforts assidus, et de produire un travail exact et bien fini soient placés au même niveau que de simples manoeuvres. Le talent doit être justement estimé. Ceux qui sont incapables d'apprécier un bon travail et des capacités mentales ne devraient pas être appelés à administrer nos institutions, car leur influence tend à limiter l'oeuvre, à retarder sa progression, à la faire descendre à un niveau inférieur. MC2 218 1 Si nous voulons que nos institutions jouissent de la prospérité que Dieu désire leur accorder, il doit y avoir plus de mûre réflexion et d'ardentes prières, accompagnées d'un zèle infatigable et d'un travail fait avec dextérité. S'il est indispensable de pratiquer la plus stricte économie, partout où cela est possible, il se trouvera que les efforts de quelques esprits étroits pour réduire les dépenses par l'emploi de personnes acceptant de maigres salaires se traduiront par une perte inévitable. Les progrès de l'oeuvre seront retardés et la cause s'en trouvera amoindrie. -- Lettre 63, 1886. Salaires des employés de nos institutions MC2 218 2 L'oeuvre des publications a été fondée sur le sacrifice; elle a été maintenue grâce à l'intervention constante de la providence divine. Nous avons commencé dans une grande pauvreté. Nous avions à peine de quoi nous nourrir et nous vêtir. Quand les pommes de terre étaient rares et d'un prix élevé, nous les avons remplacées par des navets. Six dollars par semaine étaient le maximum de notre salaire pendant nos premières années d'activité. Nous ne pouvions nous procurer tout ce que nous désirions; il fallait restreindre nos besoins. Mais nous étions bien décidés à donner au monde la lumière de la vérité présente; aussi l'esprit, l'âme et le corps étaient-ils mis à contribution. Nous travaillions tôt le matin et tard le soir, sans trêve, sans le stimulant du salaire. ... Et Dieu était avec nous. A mesure que l'oeuvre des publications a prospéré, les salaires ont été augmentés, comme cela se doit. Une échelle des salaires équitable MC2 219 1 Alors que je me trouvais en Suisse, on me fit savoir de Battle Creek qu'un plan avait été formé au terme duquel aucun des employés de bureau ne pourrait recevoir plus de douze dollars par semaine. J'ai dit: Ceci ne va pas; il y en a qui devront recevoir un salaire plus élevé. Cependant personne ne devrait recevoir le double de cette somme, car si quelques-uns seulement puisent si abondamment dans la caisse, cela constituera une injustice par rapport à d'autres. De gros salaires accordés à un petit nombre, cela est conforme aux habitudes du monde, tandis que d'autres qui mériteraient tout autant sont desservis, ce qui est une injustice. MC2 219 2 Le Seigneur veut que des hommes fidèles, qui l'aiment et le craignent, soient employés dans chaque école, imprimerie, institution médicale et maison d'édition. Leurs salaires ne devraient pas être fixés d'après les usages du monde. Il faudrait veiller judicieusement à éviter une aristocratie et à maintenir l'égalité, selon la loi du ciel. "Vous êtes tous frères." Matthieu 23:8. Il ne faut pas que de gros salaires soient exigés par un petit nombre et que de tels salaires soient présentés comme un appât en vue de s'assurer des capacités et des talents. Ceci équivaudrait à placer les choses sur une base mondaine. Une augmentation de salaires entraîne comme conséquence une augmentation d'égoïsme, d'orgueil, de luxe, de complaisance envers soi-même et d'extravagance inutile, inaccessible aux membres de l'Eglise qui s'efforcent de tout leur pouvoir de payer leur dîme et de présenter à Dieu leurs offrandes. Ceux-ci vivent dans la pauvreté. Le Seigneur aime les uns comme les autres, mais les âmes humbles et contrites, qui pratiquent le sacrifice, qui aiment Dieu et s'efforcent de le servir, sont plus proches du grand coeur de l'Amour infini que ceux qui se sentent libres de jouir de tous les biens de cette vie présente. Ne pas copier les usages du monde MC2 220 1 Bien des témoignages m'ont été donnés pour montrer que nous ne devons pas copier les usages du monde. Il ne faut pas céder à la tentation de saisir tout ce qu'il est possible d'acquérir pour dépenser notre argent en vêtements et objets luxueux, à la manière du monde. Chercher à se plaire à soi-même n'apporte aucune joie supplémentaire. Ces dépenses inutiles se font au détriment du trésor de Dieu et le déficit devra être comblé par quelqu'un. Les moyens nécessaires à l'édification du royaume du Christ en ce monde se trouvent grandement limités du fait que des hommes dérobent Dieu dans les dîmes et les offrandes. MC2 220 2 Qu'on ne s'imagine pas un instant que le fait d'exiger un gros salaire donne la mesure de la valeur d'un ouvrier aux yeux de Dieu. Dans le monde un homme est estimé d'après ce qu'il possède. Dans les registres du ciel il est estimé en proportion du bien qu'il a fait avec les moyens qui lui sont confiés. C'est en consacrant ses talents entièrement sanctifiés à la gloire de Dieu, dans la crainte et dans l'amour, que la valeur d'un homme sera démontrée. C'est seulement lorsque chacun recevra sa récompense selon que son oeuvre aura été estimée lors du jugement, que l'on saura ce qu'il a envoyé au ciel avant d'y arriver. MC2 220 3 Des années durant mon témoignage s'est élevé contre les maigres salaires payés à certains de nos prédicateurs. Les comités de vérification doivent comprendre leur responsabilité et se montrer animés de l'Esprit du Christ. Il y a dans ces comités des hommes à l'esprit étroit, qui n'ont aucune idée du renoncement et de l'esprit de sacrifice exigés d'un ministre de Dieu. Ils ne se rendent pas compte de ce que c'est de quitter foyer, femme et enfants pour devenir les missionnaires de Dieu, et travailler en faveur des âmes comme devant en rendre compte. Un vrai ministre de Dieu offrira sa vie entière en sacrifice. L'avertissement de Salamanca MC2 221 1 Plusieurs choses m'ont été présentées alors que je me trouvais à Salamanca, dans l'Etat de New York, au mois de novembre 1890. J'ai vu se manifester au bureau un esprit que Dieu ne saurait approuver. Tandis que quelques-uns acceptent de gros salaires, d'autres reçoivent beaucoup moins, qui pourtant ont travaillé fidèlement à leur poste des années durant. Il m'a été montré à plusieurs reprises que l'ordre établi de Dieu ne doit pas être renversé et qu'il ne faut pas laisser s'éteindre l'esprit missionnaire. ... MC2 221 2 Je sais qu'il y en a qui n'arrivent à payer leur dîme et à donner des offrandes pour la cause de Dieu qu'au prix de grands renoncements. Ceux qui se trouvent à la tête de l'oeuvre devraient agir de manière à pouvoir dire sans rougir: "Venez, unissons nos efforts pour continuer dans le renoncement cette oeuvre commencée dans le sacrifice." Ceux qui sont placés à la tête de nos institutions ne devraient pas rester en arrière par rapport à nos membres: ils devraient se montrer économes et restreindre leurs besoins. -- Manuscrit 25a, 1891. Des dangers prevus en 1890 MC2 221 3 Je suis inquiète en pensant aux perspectives du sanatorium et de la maison d'édition de Battle Creek, comme aussi de nos institutions en général. Un esprit s'est manifesté et est allé grandissant dans nos institutions, qui diffère beaucoup de celui qui, selon les révélations du Seigneur contenues dans sa Parole, devrait caractériser les médecins et les employés de nos institutions sanitaires et de nos maisons d'édition. L'idée prévaut que les médecins du sanatorium et les hommes qui dirigent notre maison d'édition ne sont pas tenus d'adhérer aux principes de renoncement et de sacrifice de soi-même qui sont à la base du christianisme. Cette idée a pris naissance dans les conseils de Satan. Quand des médecins montrent par leur conduite qu'ils sont plus préoccupés de leur salaire que de l'oeuvre de l'institution, il est évident que l'on ne peut compter sur eux comme sur des serviteurs du Christ désintéressés, craignant Dieu, accomplissant fidèlement l'oeuvre du Maître. Les hommes dominés par des désirs égoïstes ne devraient pas rester au service de nos institutions. ... MC2 222 1 A ceux qui surestiment leur personne et leurs services Dieu demandera des profits proportionnés à leurs prétentions; ils seront jugés selon leurs oeuvres et d'après un étalon non moindre que celui qu'ils auront eux-mêmes choisi. S'ils ont exagéré la valeur de leurs talents et surestimé leurs capacités, il leur sera demandé de rendre des services proportionnés à leur estimation et à leurs exigences. Il en est bien peu qui connaissent vraiment le Père ou son Fils Jésus-Christ. S'ils étaient imprégnés de l'Esprit du Christ ils accompliraient les oeuvres du Christ. "Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ." Philippiens 2:5. Les talents appartiennent à Dieu MC2 222 2 Celui qui juge avec justice a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. Tous les talents, qu'ils soient grands ou petits, ont été confiés aux hommes par Dieu pour être employés à son service; quand des hommes emploient leurs capacités uniquement en vue de leur propre intérêt, sans se soucier de travailler en harmonie avec ceux qui pratiquent la médecine et qui professent la même foi, ils montrent qu'ils sont enclins à juger les autres d'après eux-mêmes; ils ne cherchent pas à réaliser ce que le Christ demandait dans sa prière, qu'ils soient un comme lui est un avec son Père. S'ils demandent des prix exorbitants pour leurs services, Dieu, le Juge de toute la terre, les tiendra responsables dans la mesure de leurs propres surestimations; ses exigences seront à la hauteur de la valeur qu'ils se sont attribuée. MC2 223 1 Du moment qu'ils se jugent eux-mêmes d'un point de vue purement monétaire, Dieu jugera leurs oeuvres en comparant leurs services au prix qu'ils ont estimé valoir. A moins d'une conversion, aucun de ceux qui surestiment leurs capacités ne pourra entrer au ciel, car l'influence personnelle qu'il exerce dans le service du Christ ne pourra jamais égaler son estimation de lui-même ni ses exigences en retour des services qu'il rend à autrui. ... MC2 223 2 Celui qui est égoïste et avide, ardent à saisir le moindre dollar qu'il peut obtenir de nos institutions pour les services rendus, celui-là limite l'oeuvre de Dieu; il n'a pas d'autre récompense à attendre. Il ne saurait être jugé digne de la récompense céleste, éternelle, dans les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui renoncent à eux-mêmes et le suivent en portant sa croix. C'est pendant cette vie-ci, vie d'épreuve, que l'on montre si l'on est qualifié pour jouir de l'héritage acquis au prix du sang. Ceux qui sont animés du même esprit de sacrifice que le Christ a manifesté en se donnant lui-même pour le salut de l'homme déchu, qui boivent à sa coupe et sont baptisés de son baptême, ceux-là participeront à la gloire du Rédempteur. -- Lettre 41, 1890. L'importance du renoncement MC2 223 3 Il m'a été montré que l'oeuvre des publications ne devrait pas être dirigée selon les principes suivis par d'autres maisons d'édition; il s'agit en somme d'une sorte d'école professionnelle. Chaque employé doit être un vrai missionnaire, et se conformer aux principes qui ont présidé à sa naissance. Le renoncement devrait caractériser tous les ouvriers. ... MC2 224 1 Tous ceux qui occupent un poste élevé dans les bureaux devraient être caractérisés par le renoncement et donner l'exemple à tous les ouvriers. Cette oeuvre a été amenée à l'existence grâce au renoncement; le même esprit doit être maintenu et continuer à se manifester. Il ne faut pas perdre de vue le grand objet. C'est d'un travail missionnaire qu'il s'agit; ceux qui n'ont pas l'esprit missionnaire ne devraient pas y être occupés plus longtemps. -- Lettre 5, 1892. Un danger qui menace toutes nos institutions MC2 224 2 Paul prévoyait les maux qui allaient survenir dans l'Eglise, et il déclara: "Je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ." 2 Corinthiens 11:2, 3. MC2 224 3 C'est du même mal que sont menacées aujourd'hui nos écoles, nos institutions, nos églises. A moins qu'on n'y apporte un remède, beaucoup d'âmes seront en péril. Un tel pensera mériter des faveurs particulières parce qu'il remplit une tâche qui lui vaudrait un gros salaire s'il travaillait pour des non-croyants. Mécontent, il s'offrira au meilleur payeur. En vue de préserver les principes qui devraient diriger tous ceux qui travaillent dans nos institutions, le Seigneur me charge de dire à tous ceux qui assument des responsabilités: "Congédiez sans délai tous ceux qui sont dans ce cas, car il y a là un mauvais levain d'égoïsme et de cupidité." MC2 224 4 Ces gens-là se mesurent à eux-mêmes et se comparent à eux-mêmes. Le plus grand tort qu'on puisse leur causer serait de les retenir, fussent-ils rédacteurs ou administrateurs. Dieu n'est pas avec un tel homme; vous ne pouvez compter sur lui. Son âme est entourée d'une atmosphère d'incrédulité. Les comparaisons qu'il a faites l'ont amené à user de duplicité. Il se dit: "Si un tel reçoit une telle somme, j'ai le droit d'en recevoir autant." Il devient sage au-delà de ce que prescrit la loi et il détourne de l'argent à son profit, dérobant ainsi le trésor. Dieu assimile ceci au péché d'Acan. Il voit que de tels hommes sont incapables de donner à l'oeuvre le caractère qu'elle doit avoir. Ils ne peuvent subvenir aux besoins de ceux qui travaillent dans des champs difficiles et sont obligés de consacrer une partie de leurs salaires pour faire face aux besoins de ces champs. Dieu, qui voit chacun de ces cas, jugera ceux qui se mesurent ainsi à eux-mêmes, et dont le principal souci est de recevoir ce à quoi ils pensent avoir droit. -- Manuscrit 97, 1899. Un aspect caracteristique de l'oeuvre est en danger MC2 225 1 Etant donné les dimensions de l'oeuvre à accomplir, nos ouvriers devraient être disposés à travailler pour un salaire raisonnable. Alors même que la possibilité d'obtenir de plus forts salaires vous serait offerte, vous devriez considérer l'exemple du Christ qui est venu dans notre monde pour y vivre dans le renoncement. Au temps où nous sommes il importe de savoir quels salaires sont demandés par les ouvriers. En exigeant et recevant un gros salaire vous ouvrez la porte à d'autres qui feront de même. Les gros salaires demandés par les ouvriers de Battle Creek ont contribué à détériorer l'esprit qui y règne. Deux hommes ont pris la tête de ce mouvement, bientôt suivis par trois ou quatre autres; il en est résulté une attitude qui, si elle avait été adoptée par la majorité, eût détruit l'un des aspects caractéristiques de l'oeuvre de ce message. La cause de la vérité présente a pris naissance dans le renoncement et le sacrifice. L'esprit d'égoïsme et de cupidité est entièrement opposé à ses principes. Cela ressemble à une lèpre mortelle qui finit par envahir le corps tout entier. Cela m'effraie. Il nous faut veiller à ne pas abandonner l'esprit de simplicité et de sacrifice qui a marqué notre oeuvre à ses débuts. MC2 226 1 Il ne vous sera pas difficile d'exercer une grande influence au sanatorium de ________________. Si vous agissez avec désintéressement, sans exiger le salaire auquel vous pensez avoir droit, le Seigneur vous assistera dans votre oeuvre. Mais si, au contraire, vous demandez un gros salaire, un autre, puis un autre encore se croira autorisé à réclamer un salaire égal au vôtre; ainsi sera dépensé l'argent qui devrait servir à édifier l'oeuvre de la cause de la vérité présente en d'autres lieux. MC2 226 2 Avant de prendre des décisions importantes il convient d'examiner tous les aspects de la question. N'oublions jamais que nous avons été admis dans l'oeuvre pour agir avec le sens de nos responsabilités. Certains voudraient suivre l'usage du monde en ce qui concerne leurs salaires; mais le Seigneur n'envisage pas les choses de la même manière. Il considère nos devoirs et nos responsabilités à la lumière de l'exemple de renoncement donné par le Christ. L'Evangile doit être présenté au monde de manière que le précepte s'accorde avec l'exemple. MC2 226 3 Nos sanatoriums ne doivent pas être dirigés selon la coutume du monde. Ne pensons pas que même le médecin-chef doive retirer un fort salaire. Nous sommes les serviteurs de Dieu. -- Lettre 370, 1907. Médecins et prédicateurs sont invités au renoncement MC2 226 4 Je me sens poussée à vous écrire ce matin et à vous demander de veiller à ce que tous soient traités équitablement. Il m'a été montré que vous risquez d'agir à l'égard de certains médecins de manière à leur faire du tort. Il nous faut Tout faire pour encourager le talent chez les prédicateurs, comme aussi chez les médecins, en leur assurant tous les avantages possibles, mais il y a une limite qu'il ne faut pas dépasser. MC2 227 1 Quand nous avons cherché un médecin pour diriger l'oeuvre médicale au sanatorium de Loma Linda, un homme d'expérience a consenti à venir sous certaines conditions. Il fixa une certaine somme pour récompenser ses services et déclara ne pouvoir venir pour une moindre somme. D'aucuns pensaient qu'il convenait d'inviter ce médecin aux conditions posées, étant donné qu'il semblait si difficile de trouver quelqu'un. Mais je dis à frère [J. A.] Burden: "Ce ne serait pas juste d'employer ce médecin, en lui accordant un si gros salaire, alors que d'autres qui travaillent tout aussi fidèlement reçoivent moins. Ceci n'est pas juste, et le Seigneur m'a montré qu'il ne saurait approuver une telle discrimination." MC2 227 2 Le Seigneur demande du renoncement à tous ceux qui sont à son service, qu'ils soient médecins ou prédicateurs. Appelés à une oeuvre agressive, qui exige de grands moyens, nous devons inviter à servir de jeunes hommes qui travailleront en qualité de prédicateurs ou de médecins, non en vue de salaires élevés, mais en raison des immenses besoins de la cause de Dieu. Il nous faut des médecins et des prédicateurs dont les coeurs soient consacrés à Dieu, et qui reçoivent leur consigne du plus grand Médecin missionnaire qui ait jamais existé. Qu'après avoir contemplé sa vie de renoncement ils consentent joyeusement au sacrifice, afin qu'un plus grand nombre d'ouvriers puissent être engagés pour jeter la semence de l'Evangile. Si tous veulent travailler dans cet esprit on se contentera de moindres salaires. MC2 227 3 Quelques-uns ont commis une faute à cet égard. Dieu leur a conféré des capacités leur permettant d'accomplir un service acceptable, mais ils ont négligé d'apprendre des leçons d'économie, de renoncement, et de marcher humblement devant Dieu. Ils ont reçu les hauts salaires demandés et ils ont fait des dépenses exagérées, ils ont cessé d'exercer une bonne influence, et la main bénissante de Dieu ne les a pas accompagnés. ... Gardez-vous d'avoir trop confiance en ceux qui exigent de gros salaires avant de s'engager dans l'oeuvre du Seigneur. Ceci est un avertissement de ma part. -- Lettre 330, 1906. Conseil donné à un médecin touchant un salaire fixe MC2 228 1 Le plan selon lequel vous pourriez ajouter à votre salaire l'argent gagné par certaines activités ouvrirait la porte à une tentation qui aurait des effets désastreux. Ceci n'a pas été compris par vous, ni par ceux qui ont consenti à un tel arrangement. Ceci vous nuirait beaucoup et déshonorerait la cause de Dieu. Un principe faux est à la base de ce plan. Rien ne doit être abandonné au hasard. Il faut penser à tout. Vous allez recevoir un salaire convenu et il vous faudra vivre avec cela. MC2 228 2 Un arrangement semblable a été prévu avec le Dr U. C'est là une transaction frauduleuse. Dieu voit où cela tend et ce qui en résultera. Cette méthode de rémunération ne doit pas être adoptée dans les sanatoriums qui seront établis. Cette institution doit vous payer une somme convenable en retour de vos services. Et tous les employés de l'institution doivent être rémunérés d'après les services rendus. -- Lettre 99, 1900. Un conseil donné: pas de pourcentage MC2 228 3 Au sujet de la proposition faite par frère V,j'ai la même idée que vous. Nous ne pouvons adopter un plan prévoyant de hauts salaires. C'est le malheur qui est arrivé à Battle Creek, et j'ai certaines choses à dire à ce sujet. Devant nous s'ouvre un vaste champ missionnaire. Il nous faut répondre aux exigences du Christ qui a fait don de sa personne au monde. Rien ne doit être négligé de ce qui est humainement possible. Tout doit être fait avec soin et avec ordre, autant que possible tout doit être fait à fond. Quant à payer vingt-cinq dollars par semaine, ajoutant un fort pourcentage pour les opérations chirurgicales, il m'a été montré en Australie que cela est impossible, car notre réputation est en jeu. Il m'a été montré que de nombreux sanatoriums devront être établis en Californie, où il y aura un grand afflux de population, en raison du climat. MC2 229 1 Nous devons nous conformer au conseil divin, tous prêts à suivre l'exemple de Jésus-Christ. Nous ne pouvons consentir à payer des salaires exagérés. Dieu demande aux médecins qui travaillent sous ses ordres de répondre à l'invitation: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:29, 30. -- Lettre 309, 1905. "N'exigez pas un gros salaire" MC2 229 2 J'aurais beaucoup de plaisir à vous voir et à m'entretenir avec vous. Je désire intensément que vous reproduisiez le modèle contenu dans la Parole de Dieu. ... MC2 229 3 Dr W, je vous supplie de ne pas exiger un gros salaire. Autrement votre exemple sera suivi par d'autres; si nous accordons cela, nous ne tarderons pas à constater que les recettes du sanatorium seront entièrement absorbées par le paiement des salaires et qu'il ne restera rien pour l'oeuvre missionnaire qui doit se faire dans les pays étrangers. MC2 229 4 En m'exprimant ainsi je sais de quoi je parle. Le Seigneur met son peuple à l'épreuve. Mon mari et moi avons fait cette expérience: parce que nous n'avons pas demandé un gros salaire, contents de travailler dans le renoncement et le sacrifice, le Seigneur nous a comblés de ses grâces. Si vous consentez à pratiquer le renoncement, vous donnerez à d'autres un exemple qui sera une source de bénédiction pour l'oeuvre. Dans le travail que vous avez accompli à ______________, le sermon le plus éloquent que vous ayez prononcé a été la manière dont vous avez vécu en harmonie avec les principes de la vérité au sein de votre famille, donnant des preuves d'une entière consécration à l'oeuvre. Je sais qu'il en est bien ainsi. MC2 230 1 Il devrait y avoir plus d'égalité entre le salaire du médecin et celui du prédicateur. On s'attend à ce que nos prédicateurs donnent l'exemple de la libéralité aux membres d'église; ils devraient par conséquent recevoir un salaire leur permettant de faire de nombreux dons. -- Lettre 372, 1907. Folles dépenses et influence MC2 230 2 Nos prédicateurs, nos médecins, nos enseignants, nos colporteurs devraient se livrer entièrement à Dieu, esprit, coeur et âme. ... Ce ne sont pas des vêtements, des demeures luxueuses et une vie dispendieuse qui marquent le caractère de l'oeuvre. Mais un esprit doux et paisible a du prix aux yeux de Dieu. La religion ne rend pas dur et rude. Un vrai croyant, conscient de sa faiblesse, s'observera attentivement et placera sa confiance en Dieu. La vraie piété chrétienne ne s'obtient pas par force; elle jaillit d'un coeur honnête. ... MC2 230 3 Dieu a besoin d'hommes de prière, minutieux et à l'esprit pratique. Ce n'est pas un extérieur dispendieux qui grandit quelqu'un aux yeux de personnes sensées. Il n'est pas juste qu'un médecin fasse de folles dépenses pour exiger ensuite des sommes exorbitantes pour de petites opérations. Dieu voit toutes ces choses sous leur vraie lumière. -- Manuscrit 34, 1904. Une entrevue importante au sujet des salaires des médecins MC2 231 1 Présents: Ellen G. White, les pasteurs F. M. Burg, G. W. Reaser, W. M. Adams, J. H. Behrens, C. L. Taggart, A. G. Christiansen, W. C. White; en plus: C. C. Crisler. MC2 231 2 Après les présentations et les salutations le pasteur W. C. White a dit, entre autres choses: MC2 231 3 Toute la journée d'hier a été consacrée à examiner les questions intéressant nos diverses écoles situées dans les territoires de l'Union des fédérations du Pacifique. Dans ces écoles situées à Angwin, Lodi, Fernando, Armona, et Loma Linda, nous avons de six à sept cents étudiants. Nous avons trouvé des sujets d'encouragement dans cet examen. MC2 231 4 Aujourd'hui il s'agit d'examiner les problèmes du sanatorium, en particulier la question des salaires que nous devrions payer à nos médecins et à nos chirurgiens. Nous avons dans notre sanatorium de __________ un médecin craignant Dieu et jouissant de la confiance de tous ses confrères -- un homme dont Dieu a grandement béni le ministère en faveur des malades. Il désire rester, et chacun désire qu'il reste; il pense pouvoir rester si ses frères consentent à lui offrir le double du salaire moyen accordé à nos ouvriers. Il aime à donner généreusement et il voudrait être en possession de fonds lui permettant de vivre et de faire des dons. Nous sommes très perplexes et serions heureux de savoir si vous avez quelque lumière sur ce sujet. MC2 232 1 Soeur White: Si on lui accorde beaucoup plus qu'aux autres médecins, ceux-ci penseront qu'ils sont en droit d'exiger aussi une augmentation. Il nous faut agir avec prudence et sagesse et ne pas permettre que les salaires montent si haut qu'il en résulte une tentation. Il y aurait plutôt lieu de diminuer les salaires des médecins, si l'on pense à l'oeuvre immense qui doit être accomplie. A moins que le Seigneur ne vous donne des instructions précises, il n'est pas à conseiller de donner à un seul beaucoup plus qu'à d'autres qui font le même travail. Sans quoi ceux-ci se croiront en droit d'exiger eux aussi les mêmes salaires. Chaque chose doit être examinée sous tous ses aspects et nous ne devons pas penser que nous pouvons accorder un gros salaire à un bon ouvrier simplement parce qu'il le demande. Il convient plutôt de voir ce que nous pouvons faire en ce moment, où de nouveaux champs s'ouvrent qui exigeront des dépenses beaucoup plus grandes. C'est ici que la foi de notre peuple sera mise à l'épreuve. MC2 232 2 W. C. White: En effet, maman, notre foi est mise à l'épreuve, surtout quand un groupe d'ouvriers ayant travaillé avec un homme en est arrivé à l'aimer et à l'admirer, et à croire qu'il est capable d'accomplir un meilleur travail qu'un autre. Naturellement ils pensent que les frères ont tort de refuser à cet homme ce qu'il pourrait employer utilement. Ils pensent: "Qu'est-ce que mille ou quinze cents dollars, quand il y va de la vie de quelques personnes." Ils disent: "Voici tel et tel cas où il a réussi, et voici encore une vie qu'il a sauvée"; et ils pensent que ce serait faire preuve de petitesse d'esprit de ne pas lui accorder ce qu'il demande. Ils disent encore: "Personne n'a à travailler et à peiner comme un chirurgien. Pensez aux heures d'efforts ardus, d'anxiété, d'angoisse qu'il doit endurer quand une vie est suspendue à un fil." MC2 232 3 Il est vrai, cependant, qu'en nous occupant de cette question nous ne devons pas oublier que d'autres institutions subiront l'influence de notre décision. Voici un sanatorium qui opère difficilement, bien que jouissant d'une situation idéale, et qui aurait toutes facilités pour gagner de l'argent s'il pouvait disposer d'un brillant médecin, médecin qu'il pourrait engager si on l'autorisait à payer trois ou cinq cents dollars de plus que ce que prévoit l'échelle des salaires adoptée. On nous dit: "Si vous nous permettez de payer quelques centaines de dollars de plus que ce que vous nous conseillez, nous pourrons gagner cinq mille dollars, plus qu'il n'en faut pour couvrir cette petite augmentation de salaire." Cela paraît juste -- les choses étant examinées d'un point de vue matériel. MC2 233 1 Soeur White: Vous le voyez: à la base de tout cela il y a un égoïsme qui déplaît au Seigneur. Il nous faut travailler d'une manière harmonieuse. Notre oeuvre doit être poursuivie d'une manière harmonieuse; il en est qui auront une vie difficile. D'autres une vie plus facile. Toutes ces choses doivent être acceptées comme elles viennent, et les ouvriers doivent se rappeler ce que Jésus a donné en venant dans notre monde. J'ai beaucoup réfléchi et il me semble que nous pouvons accomplir une oeuvre excellente en donnant un bon exemple. Si nous désirons ce que la plupart de nos frères ne peuvent recevoir, cela porte atteinte à notre influence. Un frère dira: "Tel et tel frère a un certain salaire; j'en veux autant." Ainsi les salaires suivront une courbe ascendante, de plus en plus. Le fait est que certains salaires devraient être diminués pour faire face aux besoins de l'oeuvre qui nous confronte, et qui consiste à avertir le monde. ... MC2 233 2 Dans le passé, quand le sujet des salaires a été pris en considération, j'ai dit à mes frères que le Seigneur connaît nos mobiles et qu'il peut diriger les événements à notre avantage quand nous nous y attendons le moins. Si nous donnons le bon exemple, la bénédiction du Seigneur repose sur nous. J'ai vu le Seigneur agir de bien des manières en divers endroits pour secourir ceux qui voient les choses sous leur vrai jour et donnent l'exemple du sacrifice. Mes frères, si vous travaillez avec ardeur et prière, humblement, dans l'esprit du Christ, Dieu ouvrira des portes devant vous. Votre renoncement sera apprécié. MC2 234 1 A certaines occasions, quand mes frères m'ont demandé conseil pour savoir s'ils pouvaient demander une augmentation de salaire, je leur ai dit qu'ils pouvaient obtenir un petit avantage en demandant un meilleur salaire, mais que la bénédiction divine accompagnerait ceux qui suivraient une conduite différente. Dieu voit le renoncement; le Seigneur Dieu d'Israël connaît tous les mobiles; quand vous êtes placés dans une situation difficile les anges de Dieu sont là pour vous aider et vous assurer victoire sur victoire. MC2 234 2 J'ai parlé très clairement à mes frères et leur ai conseillé de ne pas demander de plus gros salaires, car ce n'est pas là le mobile le plus puissant pour nous pousser à dépenser nos énergies en vue du salut des âmes. MC2 234 3 Il ne faut pas qu'une question de salaire nous empêche de répondre à l'appel du devoir, où que ce soit qu'on ait besoin de nos services. Le Seigneur peut diriger les affaires de sorte qu'une bénédiction repose sur nos activités, plus précieuse que toute rétribution que nous pourrions ou que nous ne pourrions pas recevoir; il fera prononcer à ses serviteurs des paroles qui auront le plus grand effet sur les âmes qui périssent. MC2 234 4 Le monde a faim et soif d'une aide du ciel; je me suis efforcée de mettre en pratique ces principes de sacrifice; je parle en connaissance de cause quand je dis que la bénédiction divine repose sur celui qui place le devoir avant toute autre chose. Je suis heureuse de pouvoir certifier ce matin devant vous que le Seigneur a fait tourner les choses, plus d'une fois, de manière à nous faire avoir plus que nous n'aurions su demander. MC2 234 5 Le Seigneur mettra ses serviteurs à l'épreuve; s'ils se montrent fidèles et le laissent prendre soin d'eux, il les aidera en toute occasion. MC2 235 1 Ce n'est pas en vue d'un salaire que nous sommes collaborateurs de Dieu. Bien sûr, mes frères, il vous faut un salaire qui vous permette d'entretenir votre famille; mais si vous fixez la somme que vous devez recevoir, vous risquez d'être une pierre d'achoppement pour quelqu'un qui n'a pas les mêmes dispositions à la générosité que vous, et il en résultera de la confusion. D'autres penseront qu'ils ne sont pas traités sur un pied d'égalité. Vous ne tarderez pas à constater que la cause de Dieu est entravée, chose que vous ne désirez nullement. Vous désirez voir prospérer la cause de Dieu. Par votre exemple comme par vos paroles vous devez montrer d'une manière lumineuse que la vérité engendre le renoncement quand elle est reçue dans un coeur. Si vous allez de l'avant dans cet esprit, beaucoup vous suivront. MC2 235 2 Le Seigneur désire que ses enfants agissent avec le renoncement et l'esprit de sacrifice qui donneront la satisfaction d'avoir accompli le devoir parce que c'est le devoir. Le Fils unique de Dieu s'est livré à une mort ignominieuse sur la croix; allons-nous nous lamenter au sujet des sacrifices qui nous sont demandés? MC2 235 3 Au cours de mes heures d'insomnie nocturne j'ai supplié le Seigneur d'empêcher nos frères de promettre d'aller ici ou là à condition d'obtenir une augmentation de salaire. S'ils partent dans un esprit de sacrifice, se confiant en lui, le Seigneur les soutiendra par sa puissance, dans leur esprit et leur caractère, et leur assurera le succès. MC2 235 4 A l'avenir, plus encore que par le passé, notre oeuvre devra être poursuivie dans le renoncement et le sacrifice. Dieu désire que nous remettions nos âmes entre ses mains afin qu'il puisse se servir de nous de diverses manières. Ces questions me préoccupent beaucoup. Mes frères, marchons avec mansuétude et humilité et donnons un exemple de sacrifice à nos associés. Si nous faisons notre part, Dieu ouvrira devant nous des chemins inattendus. ... MC2 236 1 Si quelqu'un est tenté de proposer une chose qui soit en désaccord avec les principes de sacrifice de soi-même, qui ont été à la base de notre oeuvre, souvenons-nous que d'un revers de sa main Dieu peut balayer tout bénéfice qui ne servait pas à sa gloire. -- Manuscrit 12, 1913. Répondre à un besoin urgent MC2 236 2 Si, lorsqu'il y a manque de moyens, vous laissez vos ouvriers capables s'installer à leur compte, vous ne tarderez pas à désirer leur retour. La question financière peut être réglée d'une manière satisfaisante si tous les ouvriers consentent à une réduction de salaire aussi longtemps que les moyens font défaut. C'est le principe que nos maisons d'édition doivent appliquer, d'après ce que le Seigneur m'a révélé. Il y aura beaucoup à faire, et votre oeuvre aura besoin de ces hommes. Ne devrions-nous pas être tous disposés à restreindre nos besoins en ce temps où l'argent est si rare? MC2 236 3 Mon mari et moi avons travaillé d'après ce principe. Nous disions: "La maison d'édition est une institution appartenant au Seigneur; aussi allons-nous économiser, réduire nos dépenses au maximum." Pour l'avancement et le succès de son oeuvre le Seigneur exige des sacrifices de tous ses serviteurs. Que chaque ouvrier fasse maintenant de son mieux pour soutenir et conserver notre maison d'édition à _____________. Ne pensez-vous pas que le Seigneur aimerait voir ce même esprit dans toutes nos institutions? Il nous faut introduire ce principe dans notre oeuvre. Jésus a dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive." Luc 9:23. Sommes-nous prêts à suivre le Christ? -- Lettre 25, 1896. MC2 236 4 Nos institutions doivent être placées entièrement sous la direction divine. Elles ont été établies grâce au sacrifice, et ce n'est que dans le sacrifice qu'elles peuvent poursuivre leur oeuvre avec succès. -- Lettre 129, 1903. MC2 237 1 La sagesse humaine éloignera du renoncement et de la consécration et inventera bien des moyens d'ôter leur efficacité aux messages de Dieu. -- The Review and Herald, 13 décembre 1892. ------------------------Chapitre 22 -- Aide financière pour la préparation des ouvriers Aidez de jeunes hommes prometteurs MC2 238 1 On devrait considérer comme une partie du travail évangélique d'aider à progresser des jeunes gens prometteurs qui montrent que l'amour de la vérité et de la justice exerce sur eux une influence contraignante, les amenant à se consacrer à l'oeuvre de Dieu en qualité de missionnaires médicaux, de colporteurs ou d'évangélistes. Qu'un fonds soit créé à cet effet. Ceux qui auront été aidés ainsi s'en iront exercer un ministère en faveur des malades et des affligés. De cette manière le baume de Galaad sera appliqué aux âmes atteintes par la maladie du péché. -- Manuscrit 35, 1901. L'Aide qui a été accordée à nos premiers étudiants en médecine MC2 238 2 Ensemble mon mari et moi avons remis mille dollars à trois jeunes gens prometteurs, qui étaient occupés à d'humbles travaux, pour leur permettre de faire des études de médecine. Le Seigneur avait dirigé mon mari dans ce choix. Le Seigneur avait éclairé ces trois jeunes hommes, objets de sa préférence, et ils devaient se préparer à exercer la profession médicale. -- Lettre 322, 1905. Préparer des administrateurs et des évangélistes MC2 239 1 Il faut viser non pas tant à construire de grands bâtiments pour la parade, mais à former des hommes capables d'administrer ces intérêts importants. Il faut prendre des mesures, consacrer de l'argent, créer un fonds pour former des hommes et des femmes aussi bien à l'étranger que dans notre pays, qui soient capables d'atteindre les classes supérieures. Il y a trop peu de talents à l'oeuvre dans les différentes branches de la cause. -- Lettre 44, 1887. Faire des prêts plutôt que des dons d'argent MC2 239 2 Tout doit être fait, comme vous le proposez, pour aider des étudiants à poursuivre leurs études, mais je vous pose une question: "Ne devons-nous pas agir tous d'une manière désintéressée, en créant et en entretenant un fonds où l'on puisse puiser selon les besoins?" Quand vous voyez un jeune homme ou une jeune fille qui donne de l'espérance, avancez l'argent nécessaire, sous forme de prêt, plutôt que de don, ce qui est préférable. Quand cet argent sera remboursé il servira à en former d'autres. Cet argent ne doit pas être pris de la dîme, mais d'un fonds créé à cette intention. Ce serait là une forme de charité et de solidarité qui exercerait une influence bienfaisante dans nos milieux. Tous les départements de la cause de Dieu exigent un maniement réfléchi et adroit. Mais qu'on évite de faire des plans étroits et mesquins dans l'emploi des sommes affectées à l'entretien des prédicateurs, sinon le trésor ne tarderait pas à se vider. -- Lettre 40, 1897. ------------------------Chapitre 23 -- Conseil adressé à quelqu'un qui s'apprêtait à quitter l'oeuvre de Dieu pour des raisons financières MC2 240 1 Mon frère, dans votre Lettre vous exprimez l'intention de quitter le bureau de la Review. Je regrette que vous vouliez vous séparer de l'oeuvre pour les raisons que vous indiquez. Il est évident que vous avez besoin d'une expérience plus profonde que celle dont vous jouissez actuellement. Vous avez une très faible foi. D'autres familles, plus nombreuses que la vôtre, pourvoient à leur entretien sans un mot de plainte avec la moitié du salaire que vous recevez. Nous avons examiné les choses, et je sais de quoi je parle. De toute évidence, soit que vous restiez à la Review, soit que vous vous en sépariez, vous avez à apprendre des leçons du plus grand intérêt. Je ne me sens pas libre de vous demander de rester; car à moins que vous ne vous désaltériez à la source des eaux de la vie, Dieu ne saurait agréer vos services. MC2 241 1 J'ignore qui occupera le poste qui restera vacant après votre départ, mais j'ai l'assurance que si l'on accomplit pour l'église de Battle Creek l'oeuvre que Dieu propose et désire ardemment voir s'accomplir, il ne manquera pas de l'aider dans cette situation critique. Il ne veut pas de services forcés. Si sa parole n'obtient pas une libre entrée dans l'âme, amenant l'homme tout entier à l'obéissance du Christ, quand l'homme sera tenté et mis à l'épreuve il choisira ses propres inclinations plutôt que les voies du Seigneur. J'avais espéré que votre âme serait inondée par la vérité qui a resplendi d'une manière si éclatante depuis l'assemblée de Minneapolis. Mais vos lettres montrent que vous ne marchez pas dans la lumière. ... MC2 241 2 Quel que soit le poste occupé par un homme à la maison d'édition, il ne doit pas recevoir un salaire exorbitant, car Dieu n'agit pas de cette façon. Vous manquez de clairvoyance et vous avez besoin du collyre céleste, qui vous permettrait de voir que l'oeuvre de Dieu a été fondée sur le sacrifice et qu'elle ne peut prospérer que dans le sacrifice. ... MC2 241 3 Parmi les employés de la maison d'édition il y en a eu et il y en a qui ne savent pas et ne veulent pas savoir par expérience ce qu'il en a coûté à leurs prédécesseurs de créer cette oeuvre. Quand ces ouvriers leur ont succédé ils ne sont pas devenus les associés de Dieu. Ils ne reconnaissent pas les principes et les conditions qui doivent gouverner l'instrument humain coopérant avec Dieu. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Personne n'est préparé à travailler pour Dieu qui ne participe pas à l'amour qui se sacrifie. Plusieurs vont de maladresse en maladresse, accrochés à leur fardeau d'égoïsme, comme à un vrai trésor, surtout soucieux de suivre leur propre chemin. Quand ils frapperont à la porte du ciel, disant: "Seigneur, Seigneur, ouvre-nous", plus d'un entendra cette réponse: "N'entrent ici que ceux qui peuvent recevoir la bénédiction divine: Cela va bien, tu as été fidèle en peu de choses, je t'établirai sur beaucoup; entre dans la joie de ton maître. Mais toi, tu n'as fait que te servir toi-même. Tu as travaillé uniquement pour tes intérêts égoïstes, tu n'as été bon que pour toi-même. Tu as négligé de te faire un trésor dans le ciel." MC2 242 1 Nous ne sommes jamais en sécurité, aussi longtemps que nous faisons preuve d'indifférence et de négligence concernant le salut de notre âme. Beaucoup devront se réveiller et changer de conduite s'ils veulent être sauvés. Les périls des derniers jours sont sur nous. Se placer sous l'influence divine par une foi forte, vivante, agissante, c'est le seul moyen de devenir collaborateur de Dieu. Fuir le renoncement, l'esprit de sacrifice qui font partie de la religion, c'est se condamner à ne jamais participer à la gloire du Christ. Tous ceux qui désirent gagner la couronne de vie doivent étudier avec prière et faire des efforts décisifs. MC2 242 2 Personne ne doit se faire un mérite de ses avantages de naissance, de position ou d'instruction. Comment ces avantages ont-ils été obtenus? Par le Christ uniquement. A tous ceux qui veulent obtenir la vie éternelle Dieu demande de copier le Modèle. La vérité et la justice constituent les principes fondamentaux de l'Evangile, les seuls que le Christ puisse approuver chez un instrument humain. Il nous faut soumettre de bon coeur notre volonté à Dieu, renoncer à nos prétendus mérites, et regarder à la croix du Calvaire. Cet abandon à Dieu implique de la part de l'agent humain un effort pour coopérer avec les agents divins; le sarment doit rester uni au cep. ... MC2 242 3 Nombreux sont les croyants qui ont à peine de quoi satisfaire leur appétit et qui néanmoins, malgré leur profonde pauvreté, apportent leurs dîmes et leurs offrandes au trésor du Seigneur. Plusieurs, sachant ce que signifie soutenir la cause de Dieu au milieu de circonstances difficiles, ont placé des fonds dans la maison d'édition. Ils ont accepté des privations et ont veillé et prié pour le succès de la cause. Leurs dons et leurs sacrifices expriment la fervente gratitude et la louange de leurs coeurs pour Celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Aucun parfum plus agréable ne peut monter vers les cieux. Leurs prières et leurs aumônes montent devant Dieu, et il s'en souvient. MC2 243 1 L'oeuvre de Dieu étant une dans toute son étendue, les mêmes principes devraient la gouverner, le même esprit l'animer dans toutes ses branches. Elle doit porter l'empreinte de l'esprit missionnaire. Chaque département de la cause est rattaché à toutes les parties du champ évangélique, si bien que l'esprit qui prévaut dans un département se fait sentir dans le champ tout entier. Si une partie des ouvriers reçoit de trop gros salaires, d'autres, dans diverses branches de l'oeuvre, voudront en obtenir autant et l'esprit de sacrifice s'éteindra au coeur de l'oeuvre. D'autres institutions seront gagnées par le même esprit, ce qui leur fera perdre la faveur divine, Dieu ne pouvant approuver l'égoïsme. Ce serait pour nous la fin d'une oeuvre agressive. Elle ne peut être poursuivie qu'au prix de sacrifices continuels. Des appels arrivent de toutes les parties du monde demandant des hommes et des moyens pour faire avancer l'oeuvre. Serons-nous obligés de répondre: "Il vous faut attendre, car il n'y a pas d'argent dans le trésor"? MC2 243 2 Frère X connaît les débuts de l'oeuvre à la maison d'édition; il connaît les témoignages que Dieu lui a adressés, ainsi qu'à d'autres, concernant le renoncement et le sacrifice. Il n'ignore pas les champs nouveaux, si nombreux, où l'étendard de la vérité doit être brandi, et où des moyens sont nécessaires pour établir l'oeuvre. S'il était animé de l'esprit du Christ, il manifesterait les sentiments du Christ. Les déserteurs qui ont abandonné l'armée du Seigneur MC2 243 3 En tranchant le lien qui le rattachait à l'oeuvre de Dieu au bureau, frère X a fait justement ce que je redoutais. S'il avait fait preuve de renoncement, restant à son poste pour obéir à la volonté de Dieu et parce qu'il s'agit de l'oeuvre de Dieu, travaillant de tout son coeur et assumant des responsabilités et des fardeaux comme d'autres l'ont fait avant lui, même s'il avait moins gagné qu'en se mettant à son compte, il aurait montré qu'il n'était pas un opportuniste. Il s'intéressait bien peu au bureau puisqu'il se sentait libre de le quitter quand cela lui plaisait, quand cela pouvait servir ses propres intérêts. Les soldats qui militent dans les rangs du Christ doivent-ils agir de cette manière? Les soldats d'une nation quelconque qui agiraient ainsi seraient considérés déserteurs; comment les êtres célestes jugent-ils de tels soldats de l'armée du Christ? Aucun de ceux qui s'engagent dans l'oeuvre de Dieu avec le sens de son caractère sacré ne peut s'en détourner pour s'assurer des avantages mondains quelconques. MC2 244 1 Frère Y, Dieu s'est montré bien miséricordieux envers vous et envers frère X. Votre vie, qui paraissait si précaire chez tous deux, a été épargnée. Des jours, des mois, des années vous ont été accordés, autant d'occasions de former vos caractères. Dieu vous a mis en rapport avec son oeuvre pour que vous fussiez imprégnés de l'esprit du Christ. Chaque jour, chaque heure vous apporte comme un privilège acquis au prix du sang, pour que non seulement vous puissiez travailler à votre propre salut, mais que vous soyez un instrument pour amener des âmes au Christ, pour l'accroissement de son royaume et la gloire de Dieu. Dieu demande amour et dévouement pour son oeuvre. Les vrais collaborateurs de Dieu porteront le fardeau de l'oeuvre; tout comme le prédicateur envoyé par lui ils diront: "Malheur à moi si je ne reste pas fidèle à mon poste de confiance." MC2 244 2 Mon frère, si vous n'avez pas plus à coeur les intérêts de l'oeuvre que ne semble l'indiquer le fait que vous pouvez si aisément vous en séparer, je n'ai rien à dire, pour vous prier de rester au bureau, ou que frère X y retourne. Vous monrez tous deux qu'on ne peut compter sur vous. Vous offrir des avantages supplémentaires pour vous faire rester serait un exemple qui ne plairait pas à Dieu. MC2 245 1 Pour rien au monde je ne voudrais offrir à vous ou à quelque autre personne quelques dollars ou centimes pour vous retenir dans l'oeuvre, quelque gêne qu'elle puisse éprouver momentanément à cause de votre départ. Le Christ tient le gouvernail. Si son Esprit ne vous inspire pas le désir d'être ou de faire quelque chose pour l'amour de la vérité, cette leçon ne pourra vous être enseignée que par l'épreuve. Dieu mettra à l'épreuve la foi de chacun. C'est au prix d'un sacrifice infini que le Christ nous a acquis. De riche qu'il était, il s'est appauvri pour que par sa pauvreté nous entrions en possession des richesses éternelles. Tout ce dont nous disposons en fait de talents ou d'intelligence nous a été prêté pour être employé à son service. Si nous le voulons, il nous est donné de participer au sacrifice du Christ. MC2 245 2 Les hommes pieux et expérimentés qui ont commencé cette oeuvre, qui ont pratiqué le renoncement et ont tout sacrifié pour en assurer le succès, dorment maintenant dans la tombe. Par leur intermédiaire Dieu a communiqué à l'Eglise les principes de la vie spirituelle. Ils ont fait une expérience des plus précieuses. Ces hommes ne se laissaient ni acheter ni vendre. Leur intégrité, leur dévouement, leur esprit de sacrifice et leur communion vivante avec Dieu ont contribué à établir l'oeuvre, avec la bénédiction divine. L'esprit de sacrifice a caractérisé nos institutions. MC2 245 3 Sous certains aspects l'oeuvre a dégénéré. Tandis qu'elle a grandi extérieurement et obtenu de plus grandes facilités, elle a perdu en piété. Alors que nous nous débattions dans la pauvreté, ceux qui voyaient comment Dieu opérait merveilleusement pour établir son oeuvre ne convoitaient pas de plus grand honneur que celui d'être reliés aux intérêts de l'oeuvre par les mêmes liens sacrés qui les rattachaient à Dieu. Eussent-ils déposé le fardeau et marchandé avec Dieu pour une question d'argent? Mille fois non. Alors même qu'ils eussent vu tous les opportunistes abandonner le poste du devoir, eux n'eussent jamais déserté l'oeuvre. Ils auraient dit: "Si le Seigneur m'a placé ici, il désire trouver en moi un administrateur fidèle, qui jour après jour apprenne à ses pieds comment accomplir un travail acceptable. Je vais rester à mon poste aussi longtemps que Dieu m'y laissera. Je saurai ainsi ce que vaut un chrétien qui met en pratique sa foi, de tout son coeur. Ma récompense viendra en temps voulu." MC2 246 1 C'est de ce même esprit qu'étaient animés les croyants qui dans les premiers temps de notre histoire ont consenti des sacrifices pour l'avancement de l'oeuvre. Ils sentaient que Dieu demandait à tous ceux qui dépendaient de sa cause une consécration illimitée d'âme, de corps, d'esprit; qu'ils devaient mettre à son service toutes leurs capacités pour assurer le succès de l'oeuvre. Des témoignages leur étaient adressés, réclamant pour Dieu toutes leurs énergies en collaboration avec les agents divins, ainsi que toute l'habileté obtenue par l'emploi de chaque faculté. Influence flétrissante de l'égoïsme et de la cupidité MC2 246 2 Ceux qui abandonnent l'oeuvre de Dieu pour quelque motif mondain s'imaginent peut-être qu'il leur reste quelque intérêt pour la cause de Dieu; mais l'égoïsme et la cupidité qui se cachent dans le coeur humain sont des passions puissantes, et il n'est pas difficile de prévoir l'issue de la lutte. Si une âme ne se nourrit pas quotidiennement de la chair et du sang du Christ, l'élément divin finira par succomber devant l'élément satanique. L'égoïsme et la cupidité remporteront la victoire. Un esprit indépendant, trop confiant en soi-même, n'entrera jamais dans le royaume de Dieu. Ceux-là seuls qui participent au renoncement et au sacrifice du Christ auront part à sa gloire. MC2 246 3 Ceux qui comprennent, ne fût-ce que partiellement, ce que la rédemption signifie pour eux et pour leurs semblables, marcheront par la foi et se rendront compte, au moins jusqu'à un certain point, des immenses besoins de l'humanité. Leurs coeurs seront émus de compassion à la vue du dénuement qui existe dans notre monde -- des foules de gens souffrant par manque d'aliments et de vêtements, sans compter le dénuement moral de milliers et de milliers de personnes menacées d'un jugement auprès duquel les souffrances physiques ne sont rien. La religion de Jésus-Christ a remporté de magnifiques victoires sur l'égoïsme humain. Le renoncement et le sacrifice du Christ sont toujours présents à l'esprit de ses collaborateurs; chez eux la volonté humaine s'identifie avec celle de Dieu. ... MC2 247 1 Dieu veut procurer à ses collaborateurs une riche expérience en son amour et en sa puissance salvatrice. Ne disons jamais: "Je n'ai pas d'expérience"; le Dieu qui a enrichi Paul d'une expérience se révélera à chaque âme décidée à le rechercher avec ardeur. Qu'est-ce que Dieu a dit à Abraham? "Je l'ai choisi", dit Celui qui sonde les coeurs, "afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Eternel, en pratiquant la droiture et la justice." Genèse 18:19. Abraham cultiverait la religion du foyer, et la crainte du Seigneur engendrerait chez lui l'intégrité. Celui qui bénit la demeure du juste savait que le patriarche agirait selon sa parole. Il ne faut à aucun moment trahir le dépôt sacré, ou hésiter entre le bien et le mal. Le Saint a donné des règles de conduite applicables à tous, qui constituent l'idéal dont personne ne peut s'écarter impunément. La volonté de Dieu doit être recherchée diligemment et consciencieusement; il faut lui accorder une importance suprême dans toutes les affaires. C'est du coeur de l'amour infini qu'émanent les lois auxquelles doivent obéir tous les instruments humains. MC2 247 2 Le même Saint Vigilant qui connaissait Abraham connaissait aussi Corneille; il envoya son ange porteur d'un message à cet homme qui avait reçu et mis à profit toute la lumière donnée par Dieu. "L'ange lui dit: Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre." Suivent ces précisions: "Il est logé chez un certain Simon, corroyeur, dont la maison est près de la mer." La version anglaise autorisée ajoute: "Il te dira ce que tu dois faire." Actes 10:4-6. Ainsi l'ange du Seigneur met Corneille en rapport avec l'instrument humain chargé de lui apporter plus de lumière. Etudiez avec soin tout le chapitre et voyez avec quelle simplicité tout s'est passé. Puis réfléchissez à ceci: le Seigneur connaît chacun de nous par son nom, il sait où nous habitons, quel esprit nous anime et chacun de nos actes. Au cours de leur ministère les anges visitent les églises et prennent note de la fidélité avec laquelle nous accomplissons nos divers devoirs. MC2 248 1 Ils prennent aussi note de nos négligences. Voyez le cas d'Ananias et de Saphira. Ils avaient menti au Saint-Esprit en prétendant avoir consacré à Dieu la totalité de leur avoir, et leur tromperie leur fit perdre non seulement la vie présente, mais aussi celle qui est à venir. Il est triste de voir quelqu'un qui s'occupe des choses sacrées permettre à ses défauts de caractère de marquer son service, faisant Dieu complice de ses péchés. Dieu désire que celui qui occupe un poste de confiance manifeste l'esprit du Christ, mais les défauts de caractère se mêlent à toutes ses activités, si bien que la cause sacrée de Dieu est contaminée par l'égoïsme. Le Seigneur sait si ceux qui assument des responsabilités sont des dispensateurs fidèles, s'ils se montrent intègres dans toutes leurs transactions, marquant de cette empreinte tous les aspects de leur travail. ... MC2 248 2 Votre coeur est attristé, mais ne vous faites pas illusion plus longtemps, supposant que quelqu'un, homme ou femme, puisse apprécier la lumière émanant de la sainteté divine avant d'avoir ouvert son coeur à Jésus. "Appuyez-vous sur moi, dit-il, confiez-vous à moi; je ne vous ferai jamais défaut; je serai pour vous un secours en temps opportun." MC2 249 1 Il m'a été montré que tous ceux qui occupent actuellement un poste important à la Review vont être mis à l'épreuve. S'ils prennent le Christ comme leur modèle, il leur communiquera sagesse, connaissance et intelligence; ils croîtront en grâce et en capacités à la manière du Christ; leur caractère sera façonné à sa ressemblance. S'ils s'écartent de la voie du Seigneur, un autre esprit dirigera leurs pensées et leurs décisions, ils concevront des plans sans l'aide du Seigneur, ils suivront leur propre chemin et abandonneront le poste qu'ils occupent. D'après la lumière qui m'a été donnée, s'ils s'éloignent pour suivre leur propre voie, que personne ne cherche à les retenir en les soudoyant. Ils deviendraient un obstacle et un piège. Le temps est arrivé où sera ébranlé tout ce qui est susceptible de l'être, afin que subsiste ce qui est inébranlable. -- Lettre 20a, 1893. ------------------------Chapitre 24 -- Un mot aux plus âgés Le Soleil du soir -- Doux Et Productif MC2 253 1 Un véritable ministre du Christ devrait progresser continuellement. Le soleil du soir de la vie peut être plus doux et plus abondant en fruits que celui du matin. Il peut continuer à grandir et à augmenter en clarté jusqu'au moment où il s'efface derrière les collines de l'occident. Mon frère dans le ministère, il vaut mille fois mieux mourir à la tâche dans quelque champ missionnaire soit dans notre pays soit à l'étranger, plutôt que de moisir dans l'inaction. Ne vous laissez pas effrayer par les difficultés; ne vous contentez pas de vous reposer sans étudier et faire des progrès. Sondez attentivement la Parole de Dieu, à la recherche de sujets qui serviront à instruire les ignorants et à nourrir le troupeau de Dieu. Soyez si rempli du sujet que vous puissiez tirer des choses nouvelles et des choses anciennes du trésor de sa Parole. MC2 253 2 Vous ne devriez pas vous contenter de ce que vous aviez il y a dix, vingt ou trente ans, mais vous devriez faire chaque jour une expérience vivante qui vous permette de donner à chacun sa nourriture en temps opportun. Regardez en avant plutôt qu'en arrière. Ne mettez pas votre mémoire à la torture pour y trouver quelque vieille expérience que vous pourriez raconter. A quoi cela servirait-il aujourd'hui pour vous ou pour autrui? Tout en gardant précieusement le souvenir de vos expériences passées, vous avez besoin d'expériences nouvelles, fraîches et lumineuses, à mesure que vous avancez. Au lieu de vous vanter de ce que vous avez accompli par le passé, montrez ce que vous êtes capable de faire maintenant. Que vos actions servent à vous louer et non pas vos paroles. Qu'en vous s'accomplisse la promesse divine: "Les justes croissent comme le palmier, ils s'élèvent comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l'Eternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants, pour faire connaître que l'Eternel est juste. Il est mon rocher, et il n'y a point en lui d'iniquité." Psaumes 92:13-16. Restez jeune de coeur et d'esprit grâce à des exercices continuels. -- The Review and Herald, 6 avril 1886. Aucune excuse pour se relâcher dans la maîtrise de soi-même MC2 254 1 J'ai entendu dire par des personnes qui avaient été dans la foi des années durant qu'elles avaient eu l'habitude d'endurer les épreuves et les difficultés, mais que depuis qu'elles subissent les infirmités de l'âge elles ont éprouvé de grandes angoisses quand des difficultés sont survenues. Qu'est-ce que cela veut dire? Jésus aurait-il cessé d'être votre Sauveur? Le fait d'être âgé et d'avoir des cheveux gris vous autorise-t-il à cultiver de mauvaises passions? Réfléchissez: faites appel à votre raison en ceci comme vous le faites pour les choses temporelles. Il vous faut renoncer à vous-même, et faire du service de Dieu votre première affaire. Rien ne doit troubler votre paix. Ceci n'est pas nécessaire; il doit y avoir une croissance constante, un progrès continuel dans la vie divine. MC2 254 2 Le Christ est l'échelle vue par Jacob, dont la base reposait sur le sol et dont le dernier échelon touchait les plus hauts cieux; il vous faut gravir cette échelle un échelon après l'autre jusqu'à ce que vous soyez parvenu au royaume éternel. Il n'y a donc aucune raison de devenir davantage semblable à Satan, de se conformer à la nature humaine. Dieu nous propose les hauteurs des privilèges chrétiens, à savoir "d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu." Ephésiens 3:16-19. -- The Review and Herald, 1 octobre 1889. Qu'ils se levent et les disent heureux MC2 255 1 A deux heures et demie de l'après-midi j'ai parlé dans une maison remplie [à Adams Center, New York]. ... A cette occasion nous avons eu le plaisir de voir des serviteurs de Dieu âgés. Dès le début du message du troisième ange nous avons connu le pasteur [Frederick] Wheeler, qui approche des quatre-vingts ans. Depuis quarante ans nous avons été en relation avec les pasteurs [H. H.] Wilcox et [Chas. O.] Taylor. Ces porte-étendard sentent le poids des années, tout comme moi. Si nous restons fidèles jusqu'à la fin le Seigneur nous donnera la couronne incorruptible de la vie. MC2 255 2 Les porte-étendard parvenus à un âge avancé sont loin d'être inutiles; il ne faut pas les mettre à l'écart. Ils doivent prendre part à l'oeuvre comme l'a fait Jean. Qu'ils disent: "Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, -- et la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, -- ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite. La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché." 1 Jean 1:1-7. MC2 256 1 Ceci était l'esprit et la vie du message que Jean donnait à tous à l'âge de près de cent ans. Les porte-étendard brandissent vaillamment leur drapeau. Ils ne laissent pas échapper de leurs mains le drapeau de la vérité avant de déposer leur armure. L'une après l'autre les voix de ces vieux guerriers deviennent silencieuses. Ils laissent une place vide derrière eux. Bien que nous ne les voyions plus, quoique morts ils parlent encore, car leurs oeuvres les suivent. Montrons-nous tendres à l'égard des quelques vieux pèlerins qui sont toujours en vie, ayons pour eux une haute estime en raison du travail qu'ils ont accompli. Bien que leurs facultés s'usent et s'affaiblissent, ce qu'ils disent a de la valeur. Gardons précieusement les paroles de leur témoignage. Que les jeunes gens et les nouveaux ouvriers se gardent de dédaigner ou de traiter avec indifférence les hommes aux cheveux blancs; qu'ils se lèvent et les disent heureux. Qu'ils ne l'oublient pas: eux-mêmes profitent des travaux de ces hommes. Nous aimerions voir plus de l'amour du Christ, dans le coeur de nos croyants, pour ceux qui ont été les premiers à proclamer le message. -- Manuscrit 33, 1890. Conseils adressés à ceux qui ont blanchi sous le harnais MC2 257 1 Avertissement adressé au pasteur S. N. Haskell, Si désireux que vous soyez de faire tout ce que vous pouvez, souvenez-vous, pasteur Haskell, que seules les grandes miséricordes et grâces de Dieu vous ont permis de continuer à rendre votre témoignage pendant ces nombreuses dernières années. N'assumez pas des fardeaux que de plus jeunes pourraient porter. MC2 257 2 Vous avez le devoir de surveiller attentivement vos habitudes. Il vous faut faire preuve de sagesse dans l'emploi de vos forces physiques, mentales et spirituelles. Nous qui avons passé par des expériences si nombreuses et si variées, nous devons faire tout ce qui est possible pour conserver nos facultés, afin que nous puissions travailler pour le Seigneur aussi longtemps qu'il nous permettra de rester à notre poste pour aider à l'avancement de son oeuvre. MC2 257 3 La cause a besoin de l'assistance des mains âgées des ouvriers jouissant d'une longue expérience, qui ont assisté à de nombreuses manifestations de fanatisme, provoquées par des hommes attachés à de fausses théories, résistant à tous les efforts pour faire briller la véritable lumière dans les ténèbres et démasquer les superstitions qui venaient troubler les esprits et neutraliser les effets du message de vérité; message qui en ces derniers jours doit être donné dans toute sa pureté au reste du peuple de Dieu. MC2 257 4 Plusieurs des serviteurs de Dieu à la fidélité éprouvée se sont endormis en Jésus. Nous apprécions grandement l'assistance de ceux qui sont restés en vie. Nous estimons leur témoignage. Lisez le premier chapitre de la première épître de Jean, et louez le Seigneur de ce que malgré vos nombreuses infirmités il vous est donné de pouvoir encore lui rendre témoignage. ... Les pasteurs Smith et Loughborough MC2 258 1 Il est facile de compter ceux qui sont encore en vie après avoir été les premiers à porter des fardeaux [1902]. Le pasteur [Uriah] Smith a été en rapport avec nous dès les débuts de l'oeuvre des publications. Il a travaillé avec mon mari. Nous espérons voir toujours son nom en tête de la liste des rédacteurs de la Review and Herald: c'est normal. Ceux qui ont commencé l'oeuvre, qui ont lutté vaillamment quand la bataille faisait rage, ne doivent pas lâcher les rênes maintenant. Ils ont droit au respect de ceux qui sont entrés dans l'oeuvre après que les plus dures privations ont été endurées. MC2 258 2 Je ressens beaucoup de sympathie à l'égard du pasteur Smith. Je me suis toujours intéressée autant que lui à l'oeuvre des publications. Il était encore jeune quand il est venu à nous, doué de talents qui le qualifiaient pour le poste de rédacteur. Combien je goûte ses articles de la Review, -- si excellents, si pleins de vérités spirituelles. J'en remercie Dieu. J'éprouve une grande sympathie pour le pasteur Smith et j'estime que son nom devrait toujours paraître en tête de la Review comme rédacteur en chef. C'est ce que Dieu désire. J'ai été peinée quand son nom a été placé en second lieu, il y a quelques années. Quand son nom a reparu en première place je n'ai pu m'empêcher de verser des larmes de reconnaissance. Puisse son nom conserver cette même place, selon le dessein de Dieu, aussi longtemps que le pasteur Smith peut tenir une plume dans sa main droite. Puis, quand sa main lui fera défaut, que ses fils écrivent sous sa dictée. MC2 258 3 Je suis reconnaissante de ce que le pasteur [J. N.] Loughborough puisse continuer à employer dans l'oeuvre de Dieu ses talents et ses dons. Il est resté fidèle à travers tempêtes et épreuves. Avec le pasteur Smith, avec mon mari et frère Butler, qui nous rejoignit plus tard, et vous-même [S. N. Haskell], il peut dire: "Ce qui était dès le commencement, ... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion ... avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ." 1 Jean 1:1-3. Frère Butler, un ouvrier de grande valeur MC2 259 1 C'est avec des sentiments de satisfaction et de gratitude que nous voyons le pasteur [G. I.] Butler reprendre du service actif. Ses cheveux gris attestent qu'il a connu des épreuves. Nous lui souhaitons à nouveau la bienvenue dans nos rangs et nous l'estimons comme l'un de nos meilleurs ouvriers. MC2 259 2 Puisse le Seigneur donner de la sagesse aux frères qui ont rendu témoignage dans les premiers jours du message, afin qu'ils sachent conserver leurs facultés physiques, mentales et spirituelles. Le Seigneur m'a chargée de dire que Dieu vous a doué de raison pour que vous puissiez comprendre les lois qui président à la santé et que vous soyez résolu à y obéir. Ces lois sont divines. Dieu désire que tout pionnier dans son oeuvre reste à son poste, celui qui lui est assigné, pour qu'il contribue à empêcher les âmes d'être entraînées dans les abîmes de la destruction par le puissant courant du mal -- la dégénération physique, mentale et spirituelle. Mon frère, il désire que vous gardiez votre armure jusqu'à la fin du conflit. Ne commettez aucune imprudence; évitez le surmenage; prenez du repos. MC2 259 3 L'Eglise militante n'est pas encore l'Eglise triomphante. Le Seigneur désire que ses fidèles ouvriers, aussi longtemps qu'ils sont en vie, prêchent la réforme sanitaire. Déployez le drapeau de la tempérance. Enseignez à pratiquer la tempérance la plus stricte en toutes choses, et à recommander d'obéir aux lois physiques. Tenez fermement pour la vérité divine. Dressez devant le monde la bannière où sont inscrits les mots: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. ... Il faut respecter et honorer les pionniers MC2 260 1 Il ne reste que peu des premiers porte-étendard. Je désire ardemment que nos frères et soeurs respectent et honorent ces pionniers. Nous vous les recommandons comme des hommes qui ont connu les épreuves. J'ai reçu l'ordre de dire: Que chaque croyant respecte les hommes qui ont joué un rôle éminent pendant les premiers jours du message, qui ont enduré épreuves, fatigues, privations. Ils ont blanchi sous le harnais. Bientôt ils recevront leur récompense. ... MC2 260 2 Le Seigneur désire que ses serviteurs qui ont blanchi en prenant la défense de la vérité restent fidèles et témoignent en faveur de la loi. MC2 260 3 Les serviteurs éprouvés de Dieu ne doivent pas être placés dans les lieux les plus difficiles. Ils ont servi leur Maître quand l'oeuvre était difficile; ils ont fidèlement gardé l'amour de la vérité au sein de la pauvreté alors que nous étions encore peu nombreux; ils auront toujours droit à notre respect. Que ceux qui sont parvenus à la vérité ces dernières années y prennent garde. Dieu désire que chacun prenne au sérieux cet avertissement. -- Lettre 47, 1902. Les ouvriers âges doivent enseigner et conseiller MC2 260 4 Dieu demande à ses serviteurs âgés d'agir en qualité de conseillers, et d'enseigner aux jeunes gens comment se comporter en temps de crise. Les ouvriers âgés doivent, à l'exemple de Jean, rendre un témoignage vivant, fondé sur une expérience réelle. Et quand ces ouvriers fidèles sont mis au repos, avec les paroles: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!" (Apocalypse 14:13), on devrait pouvoir trouver dans nos écoles des hommes et des femmes prêts à relever le drapeau et à le porter dans de nouveaux endroits. MC2 260 5 Aussi longtemps que les porte-étendard âgés sont encore dans le champ, que ceux qui ont profité de leurs travaux en prennent soin et les honorent. Ne les surchargez pas. Appréciez leurs avis, leurs conseils. Traitez-les comme des pères et des mères ayant porté le fardeau de l'oeuvre. Les ouvriers qui par le passé ont répondu aux besoins de la cause font bien, plutôt que d'assumer eux-mêmes tous les fardeaux, de les placer sur les épaules d'hommes et de femmes jeunes, et de les former comme Elie l'a fait pour Elisée. MC2 261 1 David exprima sa gratitude envers Dieu pour les instructions et les directions reçues: "O Dieu! tu m'as instruit dès ma jeunesse." Psaumes 71:17. Ceux qui au cours de l'histoire du message ont porté le fardeau et supporté le faix du jour doivent penser: le même Seigneur qui les a enseignés au temps de leur jeunesse et leur a adressé l'invitation: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions" (Matthieu 11:29), et leur a donné la lumière de la vérité, est tout aussi disposé à enseigner les jeunes d'aujourd'hui, hommes ou femmes, comme il l'a fait autrefois pour eux. Les dispenser de porter de lourds fardeaux MC2 261 2 Ceux qui ont porté de lourds fardeaux devraient avoir la sagesse de se retirer et de prendre quelque repos. Il convient de décharger ces fidèles ouvriers de trop pesants fardeaux. Le travail qu'ils pourraient faire en tant qu'instructeurs devrait être pris en considération. Le Seigneur les assistera dans leurs efforts pour en instruire d'autres. Aux plus jeunes le soin de lutter; à l'avenir l'oeuvre doit être confiée à de jeunes hommes robustes, sous la direction de l'Initiateur et du Consommateur de notre foi. Il peut et veut qualifier des hommes au moment voulu. Il suscitera les personnes capables de livrer bataille pour lui. Son oeuvre n'est jamais laissée au hasard. Il s'agit d'une oeuvre grande et solennelle, qui fera son chemin. MC2 261 3 Dieu ne veut pas que les pères de cette cause usent ce qui leur reste de vitalité en assumant de lourds fardeaux. Que des hommes jeunes prennent sur leurs épaules autant de responsabilités que possible et qu'ils combattent virilement le bon combat de la foi. Le Seigneur sait mieux que les plus sages faire un choix en vue de son oeuvre, quelque soin qu'ils puissent apporter à cette affaire. C'est Dieu qui établit son Esprit dans de jeunes coeurs, et leur fait consentir à combattre pour lui dans les circonstances les plus désavantageuses. C'est lui qui inspira Saul de Tarse à lutter de toutes ses forces pour la vérité céleste qui lui avait été révélée, contre des apostats qui eussent dû l'appuyer. Les serviteurs de Dieu devront affronter aujourd'hui les mêmes difficultés que Paul a connues. Quelques-uns de ceux qui arborent le drapeau de la vérité ont déjà fait cette même expérience. De tels hommes sont appelés à prendre la défense de la vérité. S'ils continuent à se laisser instruire, ils pourront être employés par Dieu à défendre sa loi. De jeunes hommes doivent se joindre à des ouvriers expérimentés MC2 262 1 Les ouvriers âgés ne doivent pas s'imaginer qu'il leur incombe de porter toutes les responsabilités, tous les fardeaux. De nouveaux champs d'activité s'ouvrent constamment devant nous. Que les jeunes se joignent à des ouvriers expérimentés, connaissant les Ecritures, ayant depuis longtemps mis en pratique les enseignements de la Parole, qui s'appuient sur le Christ jour après jour, qui recherchent le Seigneur comme l'a fait Daniel, qui trois fois par jour offrait à Dieu ses requêtes. Il cherchait la source de la sagesse et de la puissance chez Celui qui est riche en conseil. La vérité, telle qu'elle est en Jésus -- l'épée de l'Esprit, à deux tranchants -- c'était l'arme dont il se servait. MC2 262 2 Par la parole, par l'esprit, par le principe, les hommes qui ont placé en Dieu leur confiance doivent donner l'exemple aux jeunes qui leur sont associés. Ces fidèles serviteurs de Dieu doivent se lier à de jeunes hommes par les cordages de l'amour, car ils ont été eux-mêmes attirés vers eux par les cordages de l'amour du Christ. -- The Review and Herald, 20 mars 1900. Continuant a rendre temoignage tout en avançant en âge MC2 263 1 Cher frère [G. I.] Butler, MC2 263 2 ... Je désire ardemment que les vieux soldats qui ont blanchi au service du Maître continuent à rendre leur témoignage selon les besoins, afin que les plus jeunes dans la foi comprennent l'importance des messages que le Seigneur nous a donnés en ce moment de l'histoire de la terre. Notre expérience n'a rien perdu de sa valeur. Je remercie Dieu pour la moindre parcelle de la Parole sacrée. Je ne veux pas renier les moments les plus durs de notre expérience. MC2 263 3 Ne travaillez pas au-delà de vos forces. Je suppose que des expériences variées nous attendent, mais je crois que vous et moi, qui avons vieilli au service du Christ, accomplissant sa volonté, nous avons acquis une expérience infiniment précieuse. MC2 263 4 Les jugements du Seigneur parcourent la terre. Il nous faut mettre tout notre coeur au travail, dépensant fidèlement toutes nos forces pour en aider d'autres à progresser et à s'élever plus haut. Assiégeons les forteresses de l'ennemi. Soyons prêts en tout temps à dire un mot d'encouragement à ceux qui sont hésitants et fatigués. On n'avance en sécurité que si l'on marche avec le Christ. Que rien n'abatte votre courage. Aidez à travailler fidèlement pour ceux avec lesquels vous entrez en contact. MC2 263 5 J'espère vous rencontrer une fois ou l'autre à l'occasion de nos assemblées. Vous et moi sommes les plus âgés, parmi les vivants, qui longtemps avons gardé la foi. Dussions-nous ne pas vivre jusqu'à l'apparition du Seigneur, nous déposerons nos armes avec une dignité sanctifiée, après avoir accompli la tâche assignée. Faisons de notre mieux, avec foi et avec espoir. Mon coeur déborde de gratitude envers le Seigneur qui a épargné ma vie si longtemps. Ma main droite peut encore écrire au sujet de la vérité biblique sans trembler. Dites à tous que la main de soeur White continue à tracer des paroles d'instruction pour le lecteur. J'achève en ce moment un livre sur l'histoire de l'Ancien Testament. MC2 264 1 Que le Seigneur vous bénisse et maintienne votre espérance et votre courage. -- Lettre 130, 1910. Moins de travaux pénibles MC2 264 2 Cher frère [S. N.] Haskell, MC2 264 3 Je vous recommande de ne pas travailler au-delà de vos forces. Vous devriez éviter un travail assidu, pénible, et garder une attitude reposée. Accordez-vous une sieste chaque jour. Votre pensée sera plus libre, plus claire, vos paroles seront plus persuasives. Ne manquez pas de communier avec Dieu par tout votre être. Laissez-vous éclairer par le Saint-Esprit et croissez dans la connaissance du Seigneur sous sa direction. Allez où le Seigneur vous envoie, vous conformant à ses ordres. Attendez-vous au Seigneur; il renouvellera vos forces. MC2 264 4 Il ne nous est pas demandé, pas plus à vous qu'à moi, de vivre dans une tension continuelle. Ne lui refusons rien de ce qu'il nous demande; il sera fidèle à son alliance. "L'amitié de l'Eternel est pour ceux qui le craignent." Psaumes 25:14. Nous pénétrerons toujours plus profondément dans le mystère de Dieu le Père et de Jésus-Christ. Nous verrons le Roi dans sa beauté; le repos réservé au peuple de Dieu nous sera dévoilé. Et bientôt nous entrerons dans la cité dont Dieu est l'architecte et le constructeur -- la cité dont nous nous sommes entretenus si longtemps. -- Lettre 78, 1906. Confiez-vous en Dieu -- appuyez-vous sur Lui MC2 265 1 Chère soeur [S. N.] Haskell, MC2 265 2 ... Maintenant que vous avez dû cesser vos activités et que les infirmités vous accablent, tout ce que Dieu vous demande c'est de vous confier en lui. Remettez votre âme au fidèle Créateur, dont les compassions sont sûres, dont l'alliance est éternelle. Heureux l'homme qui met tout son espoir en son Seigneur, ce Dieu qui demeure à jamais fidèle. Saisissez ses promesses et cramponnez-vous à elles. Si votre mémoire ne retient pas les riches assurances contenues dans ces promesses, faites-les-vous répéter par quelqu'un. Quelle plénitude, quelle richesse d'amour dans ces paroles sorties des lèvres de Dieu, proclamant son amour, sa compassion, l'intérêt qu'il porte à ses enfants: "L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché." Exode 34:6, 7. MC2 265 3 Le Seigneur est plein de compassion pour les siens qui souffrent. Où sont les péchés trop grands pour être pardonnés? Il est miséricordieux, infiniment plus disposé à pardonner qu'à condamner. Il est compatissant, ne cherchant pas à découvrir ce qu'il peut y avoir en nous de défectueux; il sait de quoi nous sommes faits; il se souvient que nous ne sommes que poussière. Dans ses compassions illimitées, il nous relève de nos chutes, nous aimant généreusement alors que nous sommes encore pécheurs, ne nous retirant pas sa lumière, mais la faisant resplendir sur nous pour l'amour du Christ. MC2 266 1 Voulez-vous, ma soeur, toujours vous confier en Jésus? il est votre justice. L'amour de Dieu est répandu dans votre coeur par le Saint-Esprit qui vous est gracieusement accordé. Vous êtes un avec le Christ. Il vous fera la grâce d'être patiente, confiante, et de surmonter vos défaillances. Il réchauffera votre coeur par son Esprit plein de douceur, il vivifiera votre âme alanguie. Encore quelques jours seulement à être étrangers et voyageurs en ce monde, à la recherche d'une meilleure patrie, qui est au ciel. C'est au ciel qu'est notre demeure permanente. Que votre âme se repose donc en Dieu avec confiance. Déchargez-vous sur lui de tous vos fardeaux. MC2 266 2 Combien de fois votre coeur n'a-t-il pas été touché par la beauté du visage du Sauveur, charmé par son caractère aimable, et calmé par le souvenir de ce qu'il a souffert. Maintenant il vous demande de vous appuyer sur lui de tout votre poids. Je vais vous citer un passage qui vous réconfortera en tout temps: "Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Eternel! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s'est apaisée, et tu m'as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; car l'Eternel, l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé. Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut." Ésaïe 12:1-3. -- Lettre 14b, 1891. ------------------------Chapitre 25 -- Courage au sein de l'affliction Pourquoi ces afflictions? MC2 267 1 Chaque courrier a emporté de cent à deux cents pages écrites de ma main, le plus souvent alors que j'étais assise dans mon lit, appuyée par des coussins, ou assise peu confortablement sur une chaise. MC2 267 2 La position assise occasionne des douleurs à ma hanche et à la partie inférieure de mon épine dorsale. Si l'on pouvait se procurer ici [en Australie] des chaises longues comme vous en avez au sanatorium, je ne manquerais pas d'en acheter une, même au prix de trente dollars. ... J'éprouve une grande fatigue à rester sur une chaise, le buste et la tête droits. Je dois appuyer ma tête sur des coussins, au dos de ma chaise, à demi penchée. C'est ce qui m'arrive en ce moment. MC2 267 3 Néanmoins je ne suis nullement découragée. Je me sens soutenue moralement jour après jour. Durant les longues et pénibles heures de la nuit, quand il n'est pas question de dormir, je consacre beaucoup de temps à la prière; quand Tous mes nerfs sont endoloris, au point qu'il me semble en perdre la raison, la paix de Dieu a inondé mon coeur avec une telle abondance que j'ai été remplie de gratitude et d'actions de grâces. Je sais que Jésus m'aime et je l'aime. Il m'est arrivé de ne dormir que trois heures par nuit, rarement quatre, plus souvent deux; cependant je me sens enveloppée de lumière au milieu de ces longues nuits ténébreuses d'Australie, et je jouis d'une douce communion avec Dieu. MC2 268 1 Au premier moment, quand je me suis vue dans cet état d'impuissance, j'ai bien regretté d'avoir franchi le vaste océan. Pourquoi ne suis-je pas restée en Amérique? Pourquoi avoir tant dépensé pour venir dans ce pays? Plus d'une fois j'aurais pu cacher mes pleurs sous mes couvertures. Mais je ne me suis pas accordé le luxe de verser beaucoup de larmes. MC2 268 2 Je me suis dit: "Que fais-tu, Ellen G. White? N'es-tu pas venue en Australie pour remplir un devoir, accoutumée à te rendre là où la Conférence Générale estime qu'il faut aller?" MC2 268 3 Je ne pus répondre que oui. MC2 268 4 "Alors pourquoi te crois-tu abandonnée et te sens-tu découragée? N'est-ce pas là le travail de l'ennemi?" MC2 268 5 "Bien sûr", dis-je. MC2 268 6 J'essuyai promptement mes larmes en disant: "C'est assez; je ne veux pas m'appesantir plus longtemps sur le côté sombre des choses. A la vie ou à la mort, je remets mon âme à Celui qui est mort pour moi." MC2 268 7 Dès lors j'ai cru que le Seigneur disposerait toutes choses pour le mieux, si bien que durant ces huit mois d'impuissance je n'ai éprouvé ni découragement ni doute. Je pense que ceci rentre dans le plan général du Seigneur pour le bien de son peuple autant en ce pays-ci qu'en Amérique, et pour le mien aussi. Je ne puis m'expliquer le pourquoi ou le comment, mais je crois. Et je suis heureuse dans mon affliction. Je me confie en mon Père céleste; je ne veux pas douter de son amour. Jour et nuit je suis assistée par un gardien vigilant. Aussi je loue le Seigneur; les louanges qui s'échappent de mes lèvres jaillissent d'un coeur débordant de gratitude. -- Lettre 18a, 1892. Méditations à travers des jours d'affliction Prière et onction d'huile, mais pas de guérison instantanée MC2 269 1 21 mai 1892.Une nuit pénible, presque sans sommeil, a pris fin. Hier après midi le pasteur [A. G.] Daniells et sa femme, le pasteur [G. C.] Tenney et sa femme, avec les frères Stockton et Smith, sont venus chez nous à ma demande pour solliciter ma guérison auprès du Seigneur. De ferventes prières ont été prononcées, et nous avons été tous richement bénis. J'ai été soulagée, mais non guérie. Maintenant que j'ai suivi toutes les directions données dans la Bible, il ne me reste qu'à attendre l'intervention du Seigneur, avec l'assurance qu'au moment choisi par lui il me guérira. Ma foi saisit sa promesse: "Demandez, et vous recevrez." Jean 16:24. MC2 269 2 Je sais que le Seigneur a entendu nos prières. J'avais espéré que ma captivité prendrait fin immédiatement; mon jugement borné me faisait estimer qu'ainsi Dieu serait glorifié. J'ai reçu d'abondantes bénédictions pendant que nous étions en prière, aussi je vais me cramponner à l'assurance qui m'est donnée: "Je suis ton Rédempteur; je veux te guérir." -- Manuscrit 19, 1892. "Je ne veux pas perdre mon sang-froid" MC2 269 3 23 juin 1892.Encore une nuit où je n'ai dormi que trois heures. Je ne souffrais pas autant que d'habitude, mais j'étais agitée et nerveuse. Après avoir en vain cherché le sommeil, pendant assez longtemps, j'y ai renoncé et je me suis efforcée de chercher le Seigneur. De quel prix me paraissait la promesse: "Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira." Matthieu 7:7. Avec ardeur j'ai supplié le Seigneur de m'accorder consolation et paix, choses que le Seigneur Jésus peut donner. Je désire la bénédiction du Seigneur afin de garder mon sang-froid même dans la souffrance. Je n'ose me fier à moi-même un seul instant. MC2 270 1 A l'instant même où Pierre détacha son regard de Jésus il commença à s'enfoncer. Dès qu'il comprit le danger et leva les yeux vers Jésus en criant: Sauve-moi, Seigneur, ou je vais périr, la main toujours prête à délivrer le saisit et le sauva. ... MC2 270 2 A mon foyer je dois sans cesse rechercher et poursuivre la paix. ... Malgré les souffrances physiques et les nerfs affaiblis, il ne faut pas penser que l'on a le droit de s'impatienter et de se plaindre si l'on ne reçoit pas toute l'attention désirée. L'impatience bannit du coeur l'Esprit de Dieu et donne lieu à l'influence de Satan. MC2 270 3 Quand nous cherchons à excuser notre égoïsme, nos mauvaises pensées et nos méchantes paroles, nous nous habituons au mal et si nous persistons nous devenons victimes de la tentation. Nous nous trouvons alors sur le terrain de Satan, faibles, vaincus et découragés. MC2 270 4 Se confier en soi-même, c'est préparer sa chute. Le Christ dit: "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi." Jean 15:4. MC2 270 5 Quel fruit devons-nous porter? "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses." Galates 5:22, 23. MC2 270 6 A mesure que je méditais sur ces choses, j'ai ressenti de plus en plus quelle faute il y a à négliger de se maintenir dans l'amour de Dieu. Le Seigneur ne fait rien sans notre concours. Quand le Christ a demandé au Père de garder ses disciples en son nom, il n'a pas voulu que nous négligions de nous maintenir dans l'amour de Dieu et dans la foi. Vivants pour Dieu, vivifiés par notre union avec le Christ, nous faisons confiance aux promesses et nous augmentons sans cesse nos forces en contemplant Jésus. Qu'est-ce qui peut changer les sentiments ou ébranler la confiance de celui qui par la contemplation du Sauveur se voit transformé à son image? Un tel se laissera-t-il impressionner par le moindre manque d'égards? Fera-t-il de son moi le centre de l'univers? Suffira-t-il de la plus petite chose pour troubler sa paix? Celui en qui le Christ habite est aisément content. Il ne soupçonne pas le mal et il lui suffit de savoir que Jésus connaît et estime à sa juste valeur chacune des âmes pour lesquelles il est mort. "Je rendrai les hommes plus précieux que l'or fin, je les rendrai plus précieux que l'or d'Ophir." Ésaïe 13:12 (V. anglaise autorisée). Que ceci suffise à satisfaire les aspirations de notre âme et à nous rendre attentifs et vigilants, toujours prêts à pardonner parce que Dieu nous a pardonnés. MC2 271 1 Le bonheur de cette vie est fait de peu de choses. Il est donné à chacun de pratiquer une vraie courtoisie chrétienne. Ce n'est pas de posséder de magnifiques talents qui nous assurera la victoire, mais l'accomplissement consciencieux des devoirs quotidiens. Un regard aimable, un esprit paisible, une disposition à se contenter de peu, un intérêt sincère et non simulé pour le bien-être d'autrui -- ce sont les choses utiles dans la vie chrétienne. N'essayons pas de faire prévaloir notre propre volonté, ne nous obstinons pas d'une manière égoïste à nous faire passer pour malheureux et déçus. La santé du corps dépend davantage qu'on ne l'imagine de la santé morale du coeur. MC2 271 2 Un tel peut s'imaginer d'être incompris, de ne pouvoir occuper un poste élevé pour lequel il se sent qualifié, et de se croire un martyr. Qui doit-il accuser comme responsable de son malheur? Une chose est certaine: la bonté et l'amabilité feront davantage pour le faire apprécier que toute l'habileté dont il pourrait faire preuve s'il a le malheur de se montrer peu sociable. Jésus connaît nos peines et nos douleurs MC2 272 1 26 juin 1892.Je vois avec plaisir arriver le jour car mes nuits sont longues et harassantes. Même si le sommeil m'est refusé, mon coeur déborde de gratitude car je pense que Celui qui jamais ne sommeille veille sur moi pour mon bien. Pensée merveilleuse: Jésus connaît toutes nos douleurs, toutes nos peines. Dans toutes nos détresses il est en détresse avec nous. Nous avons des amis qui ne savent rien, par expérience, des misères humaines et des souffrances physiques. N'ayant jamais connu la maladie ils sont incapables de sympathiser avec les malades. Mais Jésus est touché par nos infirmités. Il est le grand missionnaire médical. Il a revêtu notre humanité et a inauguré une nouvelle dispensation afin de réconcilier la justice avec la compassion. -- Manuscrit 19, 1892. "Fais de moi un sarment sain" MC2 272 2 29 juin 1892.Voici ma prière à mon réveil: Jésus, prends sous ta garde ton enfant aujourd'hui. Prends-moi sous ta protection, fais de moi un sarment sain, rattaché au cep vivant, et portant du fruit. Le Christ a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. En lui et par lui nous pouvons toutes choses. MC2 272 3 Lui qui avait reçu l'adoration des anges et qui avait été charmé par la musique des choeurs célestes, était toujours touché par les souffrances des enfants, quand il était sur la terre, et il était toujours disposé à écouter le récit de leurs petits malheurs. Souvent il tarissait leurs larmes et les consolait par des paroles de tendre sympathie qui dissipaient leurs ennuis et leur faisaient oublier leur chagrin. La colombe symbolique qui se posa sur Jésus au moment de son baptême représente la bonté de son caractère. -- Manuscrit 19, 1892. "Que je ne prononce aucune parole désobligeante" MC2 273 1 30 juin 1892.Une autre nuit de grande fatigue touche à sa fin. Bien que je continue à éprouver de vives douleurs, je sais que mon Sauveur ne m'a pas abandonnée. Voici ma prière: Jésus, aide-moi à ne pas te déshonorer par mes lèvres. Que je ne prononce aucune parole désobligeante. -- Manuscrit 19, 1892. "Je ne veux pas me plaindre" MC2 273 2 6 juillet 1892.Je suis si reconnaissante de pouvoir dire au Seigneur toutes mes craintes et mes inquiétudes. Je me sens à l'ombre de ses ailes. Un incrédule ayant demandé un jour à un jeune homme craignant Dieu: "Combien est-il grand, le Dieu que vous adorez", celui-ci répondit: "Si grand qu'il remplit l'immensité, et en même temps si petit qu'il peut établir sa demeure en tout coeur sanctifié." MC2 273 3 Mon précieux Sauveur, je soupire après ton salut. "Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!" Psaumes 42:2. Je désire ardemment mieux connaître Jésus. J'aime à penser à sa vie immaculée, à méditer sur ses enseignements. Très souvent je répète ses paroles: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. MC2 273 4 La plupart du temps mon corps est assailli de douleurs, mais je ne veux pas me plaindre et être indigne de porter le nom de chrétienne. Je suis persuadée que cette souffrance sera une leçon à la gloire de Dieu, qui fera que d'autres éviteront de travailler d'une manière ininterrompue dans des circonstances aussi défavorables à la santé du corps. -- Manuscrit 19, 1892. "Le Seigneur me fortifie" MC2 274 1 7 juillet 1892.Le Seigneur me fortifie par sa grâce, pour me permettre d'écrire des lettres importantes. Souvent des frères me demandent conseil. J'ai la ferme assurance que cette pénible affliction est pour la gloire du Seigneur. Je ne veux pas murmurer, car quand je m'éveille la nuit j'ai l'impression de me trouver sous le regard de Jésus. Le 51echapitre d'Esaïe m'est fort précieux. Il porte tous mes fardeaux. Je lis ce chapitre avec confiance et espoir. -- Manuscrit 19, 1892. Il n'est pas question de battre en retraite MC2 274 2 10 juillet 1892.J'ai réveillé Emilieà cinq heures pour allumer mon feu et m'aider à m'habiller. Je remercie le Seigneur de m'avoir accordé une meilleure nuit que de coutume. Je passe mes heures d'insomnie dans la prière et la méditation. Une question se presse en mon esprit: Pourquoi ne reçois-je pas le bienfait de la guérison? Dois-je voir dans ces longs mois de maladie une preuve du déplaisir de Dieu à cause du fait que je suis venue en Australie? Je réponds avec fermeté: Assurément pas. Avant de quitter l'Amérique il m'est arrivé de penser: il n'est pas possible que le Seigneur exige que je me rende dans un pays si éloigné, à mon âge, alors que j'étais accablée de travail. Mais j'ai suivi la voix de la Conférence [Générale], comme je l'ai fait chaque fois que je n'avais pas reçu de direction contraire. Je suis venue en Australie et j'ai trouvé les croyants dans une condition nécessitant une aide. Des semaines durant, après mon arrivée, j'ai oeuvré aussi ardemment que je l'avais fait en ma vie. Des paroles me furent inspirées au sujet du besoin d'une piété personnelle. ... MC2 274 3 Me voici en Australie, et je crois être là où le Seigneur désire que je sois. Bien que la souffrance soit mon lot, je ne songe nullement à battre en retraite. Il m'est donné cette assurance bénie: Jésus est à moi et je suis son enfant. Les ténèbres sont dissipées par les brillants rayons du Soleil de justice. Qui peut comprendre ce que je souffre, si ce n'est Celui qui est en détresse chaque fois que je suis en détresse? A qui pourrais-je m'adresser, sinon à Celui qui se laisse toucher par nos infirmités, et qui sait secourir ceux qui sont tentés? MC2 275 1 Quand je prie avec ferveur en vue de ma guérison, et qu'il me semble ne pas recevoir de réponse du Seigneur, mon esprit est sur le point de défaillir. C'est alors que mon cher Sauveur me rappelle sa présence. Il me dit: Ne peux-tu pas te confier à Celui qui t'a rachetée par son sang? Ton nom est gravé sur les paumes de mes mains. Alors mon âme est rassasiée par sa divine Présence. Je me sens comme arrachée à moi-même et enlevée en la présence de Dieu. -- Manuscrit 19, 1892. Dieu sait ce qui vaut mieux MC2 275 2 14 juillet 1892.Lorsque le mal qui m'afflige depuis plusieurs mois m'a surprise, j'ai été étonnée de voir qu'il n'était pas écarté immédiatement en réponse à la prière. Mais la promesse "Ma grâce te suffit" (2 Corinthiens 12:9) a trouvé son accomplissement en moi. Ceci ne me laisse aucun doute. Mes heures de souffrance ont été des heures de prière, car je savais à qui confier mes peines. J'ai pu retremper mes faibles forces en saisissant la puissance infinie. Jour et nuit je me tiens sur le ferme rocher des promesses divines. MC2 275 3 Mon coeur s'élance vers Jésus avec une confiance faite d'amour. Il sait ce qui vaut mieux pour moi. J'éprouverais une grande solitude, la nuit, si je ne pouvais m'emparer de la promesse: "Invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras." Psaumes 50:15. -- Manuscrit 19, 1892. Leçons apprises pendant des mois de souffrance MC2 276 1 J'ai traversé de grandes épreuves au milieu de mes souffrances et de mon état de totale impuissance, mais tout cela m'a valu une expérience plus précieuse que l'or. Lorsqu'il m'a fallu renoncer aux plans que je caressais pour visiter les églises d'Australie et de Nouvelle-Zélande, je me suis demandé si mon devoir exigeait vraiment que je quitte l'Amérique pour venir dans ce pays lointain. Mes souffrances étaient aiguës; pendant bien des heures de la nuit je n'ai cessé de repasser notre expérience depuis le moment où nous avons quitté l'Europe pour l'Amérique, et cela n'a été qu'anxiétés, souffrances et soucis. Et je me suis demandé pourquoi tout cela? MC2 276 2 J'ai revu attentivement l'histoire des dernières années et l'oeuvre que le Seigneur m'a assignée. Il ne m'a jamais fait défaut; souvent il s'est manifesté à moi d'une manière remarquable; j'ai vu que je n'avais aucun sujet de me plaindre; qu'au contraire des choses précieuses couraient comme un fil d'or à travers mon expérience. Le Seigneur savait mieux que moi ce qui me convenait et j'ai senti qu'il m'attirait tout près de lui, et que je devais me garder de dicter à Dieu sa conduite à mon égard. Au début j'avais de la peine à accepter mes souffrances et à me résigner à mon état d'impuissance, mais je n'ai pas tardé à comprendre que mon affliction rentrait dans le plan de Dieu. J'ai constaté qu'en étant tantôt couchée et tantôt assise je pouvais prendre une position qui me permettait d'employer mes mains crispées, et que je pouvais écrire passablement, quoique non sans peine. Depuis mon arrivée dans ce pays j'ai écrit seize cents pages sur papier de ce format. "Je sais en qui j'ai cru" MC2 276 3 Au cours des neuf derniers mois il m'est souvent arrivé de ne pouvoir dormir plus de deux heures par nuit, et parfois je me sentais enveloppée de ténèbres; mais la prière me permettait de me rapprocher de Dieu et d'en éprouver une douce consolation. Ces promesses s'accomplissaient pour moi: "Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous." Jacques 4:8. "Quand l'ennemi viendra comme un fleuve, l'esprit de l'Eternel le mettra en fuite." Ésaïe 59:19. Le Seigneur m'inondait de lumière. Jésus me faisait sentir sa sainte présence, et sa grâce me suffisait, car mon âme se reposait sur Dieu et je débordais de gratitude envers Celui qui m'a aimée et qui s'est donné pour moi. De tout mon coeur je pouvais dire: "Je sais en qui j'ai cru." 2 Timothée 1:12. "Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter." 1 Corinthiens 10:13. Grâce à Jésus-Christ j'ai été plus que vainqueur et me suis établie sur un terrain ferme. MC2 277 1 Je ne puis discerner le dessein de Dieu dans mon affliction, mais il sait ce qui vaut mieux; aussi vais-je lui remettre mon âme, mon corps et mon esprit, comme au fidèle Créateur. "Car je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là." 2 Timothée 1:12. Si nous voulions habituer et entraîner nos âmes à avoir plus de foi, plus d'amour, une plus grande patience, une confiance plus parfaite en notre Père céleste, je suis sûre que nous jouirions d'une paix et d'un bonheur plus abondants, jour après jour, alors que nous connaissons les luttes de cette vie. MC2 277 2 Le Seigneur n'est pas content quand nous sommes impatients et que nous nous dégageons des bras de Jésus. Il nous faut savoir davantage attendre tranquillement et veiller en même temps. Nous attachons trop d'importance à nos sentiments et nous demandons quelque signe approprié aux circonstances; mais ce n'est pas le sentiment qui compte, c'est la foi. Marcher par la foi MC2 278 1 Si nous nous conformons à la Parole écrite, dans la mesure où nous la comprenons, nous devons marcher par la foi, que nous en éprouvions ou non de la satisfaction. C'est déshonorer Dieu que de montrer de la défiance à son égard alors qu'il nous a donné des preuves aussi lumineuses de son grand amour en livrant à la mort son Fils unique, pour notre sacrifice, afin que nous croyions en lui, que nous placions notre espérance sur lui, que nous nous confiions en sa Parole sans le moindre doute. MC2 278 2 Regardez sans cesse à Jésus, offrant des prières silencieuses, avec foi, vous saisissant de sa force, quels que puissent être vos sentiments. Allez courageusement de l'avant, comme si chaque prière était allée se loger dans le trône de Dieu et avait obtenu une réponse de Celui dont les promesses ne font jamais défaut. Allez droit devant vous, en chantant et en psalmodiant dans vos coeurs devant Dieu, même si vous vous sentez déprimés, tristes et accablés. Je vous parle en connaissance de cause, la lumière viendra, vous aurez de la joie, brumes et nuages seront dissipés. Nous échappons à l'influence opprimante de l'ombre et des ténèbres pour émerger à la claire lumière de la présence divine. MC2 278 3 Si nous voulions exprimer davantage notre foi, jouir plus intensément des bénédictions que nous savons avoir reçues -- la grande miséricorde de Dieu, sa longanimité, son amour -- nous aurions chaque jour plus de force. Est-ce que les précieuses paroles dites par le Christ, le Prince de Dieu, ne devraient pas exercer sur nous une plus profonde influence, nous apportant l'assurance que notre Père céleste est plus disposé à donner son Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent que des parents à donner de bonnes choses à leurs enfants? MC2 278 4 Il nous faut nous consacrer chaque jour à Dieu, assurés qu'il accepte le sacrifice, sans chercher à savoir si nos sentiments sont au rythme de notre foi. Le sentiment et la foi sont aussi distants l'un de l'autre que l'occident de l'orient. La foi ne dépend pas du sentiment. Notre cri fervent doit monter vers Dieu avec foi, que le sentiment existe ou fasse défaut, et ensuite nous devons vivre en harmonie avec nos prières. Notre assurance repose uniquement sur la Parole de Dieu; après avoir demandé il nous faut croire et ne pas douter. Je te loue, ô Dieu, je te loue. Tu n'as pas manqué à tes promesses. Tu t'es révélé à moi et je suis à toi pour faire ta volonté. MC2 279 1 Veillez aussi attentivement qu'Abraham pour que les corbeaux ou d'autres oiseaux de proie ne viennent pas se poser sur le sacrifice que vous offrez à Dieu. Il faut à tout prix empêcher une pensée de doute de venir à la lumière par une déclaration exprimée. Des paroles dites en hommage aux puissances des ténèbres chassent la lumière. La vie du Seigneur ressuscité devrait se déployer sans cesse en nous. Le sentier qui conduit au ciel est étroit et incommode MC2 279 2 Quel est le sentier qui vous conduit au ciel? Une route avec toutes les commodités désirables? Non, c'est un sentier étroit et apparemment incommode; un sentier de luttes, d'épreuves, de tribulations et de souffrances. Notre Capitaine, Jésus-Christ, ne nous a rien caché des batailles que nous avons à livrer. Il place la carte devant nous et nous indique la route à suivre. Il nous dit: "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas." Luc 13:24. "Large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là." Matthieu 7:13. "Vous aurez des tribulations dans le monde." Jean 16:33. A ces paroles du Christ font écho celles de l'apôtre: "C'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu." Actes 14:22. Eh bien, allons-nous toujours tenir devant nos yeux l'aspect décourageant des choses? ... Recueillir chaque promesse MC2 280 1 Voici Jésus, la vie de toute grâce, de toute promesse, de toute ordonnance, de toute bénédiction, Jésus, substance, gloire et parfum, la vie elle-même. "Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." Jean 8:12. Le sentier royal tracé pour le racheté n'est pas enveloppé de désespérantes ténèbres. Il est vrai que notre pèlerinage serait solitaire et pénible en l'absence de Jésus. "Je ne vous laisserai pas orphelins" (Jean 14:18), a-t-il dit. Recueillons donc toute promesse écrite. Répétons-la de jour et méditons-la de nuit, et vivons heureux. MC2 280 2 "Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Eternel! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s'est apaisée, et tu m'as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; car l'Eternel, l'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé. Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut, et vous direz en ce jour-là: Louez l'Eternel, invoquez son nom, publiez ses oeuvres parmi les peuples, rappelez la grandeur de son nom! Célébrez l'Eternel, car il a fait des choses magnifiques; qu'elles soient connues par toute la terre! Pousse des cris de joie et d'allégresse, habitant de Sion! Car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël." Ésaïe 12:1-6. MC2 280 3 N'est-ce pas effectivement un sentier royal que nous parcourons, tracé à l'intention des rachetés? Peut-on en imaginer un meilleur? Et plus sûr? Non, assurément. Mettons donc en pratique les instructions reçues. Trouvons notre refuge en notre Sauveur, qu'il soit un bouclier dans notre main droite pour nous protéger contre les flèches de Satan. MC2 280 4 Nous serons assaillis de tentations, accablés de soucis et de ténèbres. Qui nous entoure de ses bras éternels quand le coeur et la chair tombent en défaillance? Qui nous applique la précieuse promesse? Qui nous rappelle les paroles d'assurance et d'espoir? Qui dispense sa grâce en abondance sur ceux qui la demandent en toute sincérité? Qui est-ce qui nous impute sa justice et nous délivre de nos péchés? Qui dissipe les brumes et les brouillards et nous inonde de la lumière de sa présence? Qui, sinon Jésus? Aimons-le donc, louons-le. "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous." Philippiens 4:4. Jésus n'est-il pas toujours un Sauveur vivant? "Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu." Colossiens 3:1. Nous sommes ressuscités avec Christ. Christ est notre vie. Par sa grâce et son amour miséricordieux nous sommes élus, adoptés, pardonnés et justifiés. Magnifions donc le Seigneur. -- Lettre 7, 1892. ------------------------Chapitre 26 -- Assurance donnée à ceux qui affrontent la mort Messages de reconfort adressés à une belle-fille affligée MC2 282 1 Battle Creek, Michigan, 4 novembre 1889. MC2 282 2 Ma chère fille Mary, MC2 282 3 Nous ne cessons de prier pour toi, ma chère enfant; la bonté et la compassion divines se présentent à moi avec tant de clarté et de force que j'ai l'impression, chaque fois que je prie, que le Sauveur te tient dans ses bras et t'y fait reposer. Je suis confiante à ton sujet. Je crois que le Seigneur a entendu nos prières et qu'il agira pour ton bien et pour la gloire de son nom. N'a-t-il pas dit: "Demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé"? Jean 15:7. "Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez." Matthieu 21:22. MC2 282 4 Je sais que des temps orageux nous attendent; il nous faut apprendre à nous confier, à puiser à la Source de nos forces. Le Seigneur est bon envers ceux qui se confient en lui, et il ne permettra pas qu'ils subissent une défaite. Les paroles du prophète me reviennent à la mémoire à propos de ton cas: "Pourquoi t'abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore; il est mon salut et mon Dieu." Psaumes 43:5. MC2 283 1 Marie, repose-toi en Dieu. Attends-toi patiemment au Seigneur. Il t'apportera son secours au moment du besoin. Le Seigneur est bon. Que son nom soit loué. Dieu aime à nous voir nous confier en lui et à nous fier à ses promesses. Croyons seulement et nous verrons les oeuvres de Dieu. -- Lettre 71, 1889. MC2 283 2 Battle Creek, Michigan, 6 décembre 1889. MC2 283 3 Chère Mary, MC2 283 4 Nous ne t'oublions pas, ma chère enfant affligée. Chaque jour nous prions pour toi avec ferveur, et je prie avec une grande liberté. Nous n'oublions pas non plus les frères [A. D.] Olsen et [J. G.] Matteson, ainsi que d'autres qui sont affligés. Nous prions: c'est tout ce que nous pouvons faire. Ensuite nous t'abandonnons avec une humble confiance aux mains de Celui qui t'aime d'un plus grand amour que celui d'une mère. Attache-toi à Jésus, mets en lui toute ta confiance, car il prendra soin de toi; il ne retirera pas la main qui te conduit. MC2 283 5 Chère Mary, combien il sera doux de voir le Roi dans sa beauté immaculée et d'être là où il n'y aura plus ni peine, ni douleur, ni maladie, ni tristesse. Je suis sûre que nous aurons la victoire et que tu communies librement avec Dieu. Je suis sûre que tu jouis de la présence divine et que Jésus est ton secours constant. Il t'aime, oui, il t'aime, et il te regarde avec une tendre compassion. Ne doute pas de lui un seul instant. Remets-lui ton cas, assurée qu'il fera pour toi ce qui servira le mieux tes intérêts éternels. ... MC2 283 6 Je prie ardemment pour vous tous chaque jour. Le Seigneur, qui est vivant, écoute la prière et l'exauce. Regarde en haut, ma chère enfant, regarde en haut et aie bon courage, ayant pleine confiance au Seigneur, ton aide, ton médecin, ton Sauveur. -- Lettre 75, 1889. MC2 284 1 Battle Creek, Michigan, 12 février 1890. MC2 284 2 Chère Mary, MC2 284 3 Je te vois faible et solitaire. ... Mary, tu as un Ami plein de compassion, qui t'aime tendrement, le Soleil de justice, qui resplendit sur toi. Regarde en haut, oui, regarde en haut. Je crois que le repos dans la tombe ne serait pas une si mauvaise chose pour moi, si lasse, si découragée de voir tant d'égoïsme, tant de manifestations de l'esprit de Satan. Puis je regarde à Jésus et en lui je trouve la paix. ... MC2 284 4 Par la foi je te dépose dans le sein de Jésus-Christ. Il t'aime. Il sait que tu ne te tiens pas éloignée de lui; qu'au contraire tu t'approches avec une pleine assurance de foi, dépendant humblement du sang et de la justice du Christ. Tu acceptes le salut à titre de don gratuit, croyant aux promesses parce que c'est lui qui les a données. Regarde à Jésus; c'est là ma seule consolation, mon unique espoir. Le Seigneur t'a fait marcher par un sentier d'humiliation douloureuse. Tu as été complètement vidée de toi-même. Il t'a conduite pas à pas toujours plus bas dans la vallée, mais avec un seul but: te faire communier avec Jésus dans sa vie d'humiliation. MC2 284 5 Y a-t-il un seul pas, mon enfant bien-aimée, que Jésus n'ait fait avec toi? Y a-t-il une détresse qu'il n'ait éprouvée? Y a-t-il un péché qu'il n'ait porté, une douleur qui n'ait été accompagnée de sa compassion? Il est touché par toutes nos infirmités. Tu apprends à communier aux souffrances du Christ. Tu participes à ses souffrances. Dieu sait que tu es une enfant courageuse et désintéressée. Il t'offre une coupe dans laquelle il a versé une goutte de ses propres souffrances. Il place sur tes épaules le bout le plus léger de la croix; il jette une ombre sur ton âme. ... MC2 284 6 Confie-toi aux mains de Jésus. Ne t'inquiète pas, ne pense pas que Dieu a oublié d'être miséricordieux. Jésus est vivant, il ne t'abandonnera pas. Puisse le Seigneur être ton soutien, ton appui, ton avant-garde, ton arrière-garde. -- Lettre 56, 1890. MC2 285 1 Battle Creek, Michigan, 13 février 1890. MC2 285 2 Ma chère enfant, MC2 285 3 Que le Seigneur te bénisse, te console et te fasse trouver une pleine paix en lui. Il désire que tu t'abandonnes complètement entre ses mains, en sachant qu'il fera tout concourir à ton bien. ... MC2 285 4 Aie bon courage. Regarde sans cesse en haut. Jésus est le seul espoir de nous tous. Il ne t'abandonnera pas, il ne te délaissera pas. Les promesses de Dieu sont précieuses. Retenons-les fermement. Ne les laissons pas échapper. -- Lettre 57, 1890. MC2 285 5 St. Helena, Californie, 28 mai 1890. MC2 285 6 Chers enfants, MC2 285 7 Je pense à vous tous et je prie pour vous tous. Combien mon coeur se réjouirait si la santé de Mary s'améliorait tant soit peu. Le Seigneur vous éclairera de son flambeau. Il vous bénira, vous fortifiera et vous soutiendra en ce temps d'épreuve et de détresse. Le Rédempteur est compatissant, plein d'une tendre sympathie et d'amour. Le moment est venu pour vous de remettre votre âme à Dieu comme au fidèle Créateur. Nous possédons une bienheureuse espérance, toujours plus forte à mesure que s'accroissent les épreuves et les afflictions. Montrez maintenant votre confiance en Celui qui a donné sa vie pour vous. MC2 285 8 Mary, rends grâces à Dieu: les légères afflictions, qui ne sont que passagères, produisent pour toi un poids de gloire surabondante et éternelle. Tu sais en qui tu as cru et tu es persuadée qu'il est capable de garder le dépôt que tu lui as confié jusqu'à ce jour-là. Si amère que soit l'épreuve, regarde sans cesse à Jésus -- non pour t'agiter, mais pour te reposer en son amour. Il prend soin de toi. MC2 285 9 Nous savons qu'à mesure que nous sommes pressés par les épreuves l'espérance s'affermit. Les rayons bienfaisants du Soleil de justice brilleront dans ton coeur. Contemple, au-delà des nuages, la lumière éclatante du Soleil de justice. Remercie Dieu de ce que l'ancre tient bon quand la tempête gronde. Nous avons un Intercesseur toujours vivant, toujours vainqueur, qui plaide pour chacun de nous devant le Père. Les joies d'une récompense éternelle ont été achetées à un prix infini. MC2 286 1 Que le Seigneur te console, te fortifie et te bénisse: c'est ma prière de chaque jour. Quel bonheur quand nous verrons le Roi dans sa beauté! Reposons-nous sur les riches promesses de Dieu. Jamais il ne nous fera défaut; toujours il nous sera une aide efficace au moment du besoin. -- Lettre 77, 1890. MC2 286 2 Battle Creek, Michigan, 16 juin 1890. MC2 286 3 Cher Willie, MC2 286 4 Je suis inquiète au sujet de vous tous, et surtout au sujet de notre chère Mary. Je prie pour elle jour et nuit, et je sais que le Seigneur la tient au creux de sa main. Mary peut dire maintenant en toute confiance: "Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là." 2 Timothée 1:12. MC2 286 5 Je n'entretiens pas le moindre doute au sujet de Mary. Elle est la bien-aimée du Seigneur. "Elle a du prix aux yeux de l'Eternel, la mort de ceux qui l'aiment." Psaumes 116:15. Mary peut dire avec Paul: "J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement." 2 Timothée 4:7, 8. MC2 286 6 Que ferions-nous sans le Sauveur à l'heure de l'épreuve? Des anges exercent leur ministère autour de nous, et rafraîchissent nos âmes en nous faisant boire de l'eau de la vie quand nous arrivons au terme de notre existence. Lui qui est la résurrection et la vie s'est engagé à arracher à la tombe ceux qui dorment en Jésus. Au son de la trompette les morts reviendront à la vie pour ne plus mourir. Ce sera pour eux un matin éternel, puisqu'il n'y aura plus de nuit dans la cité de Dieu. MC2 287 1 Mary a lutté courageusement à travers tentations et épreuves; elle a fait ce qu'elle a pu. Elle a contribué pour sa part, avec la grâce du Christ, à façonner des caractères par ses paroles et ses actions. Elle meurt dans la foi, mais ses oeuvres lui survivent. -- Lettre 78, 1890. Messages de sympathie et d'espoir adressés à une fidèle auxiliaire MC2 287 2 Melrose, Massachusetts, 17 août 1904. MC2 287 3 Chère soeur Marian Davis, MC2 287 4 J'aimerais être chez moi, mais je ne sais encore à combien d'assemblées je vais assister; nous ferons donc de notre mieux. ... MC2 287 5 Je demande au Seigneur de vous fortifier. Nous aimons à croire que vous allez mieux. Cramponnez-vous au Seigneur, placez votre main dans la sienne. ... MC2 287 6 Marian, il ne faut pas vous décourager. Vous êtes entre les mains du Seigneur; laissez-vous soigner par vos médecins, les docteurs A et B, qui feront le nécessaire. Nous avons d'autres livres à vous confier quand vous aurez surmonté le mal qui vous tient actuellement. Ne manquez pas de vous alimenter, même au prix de quelque souffrance. Plus vous vous priverez de nourriture, plus vous vous affaiblirez. ... On peut se demander: Le Seigneur a-t-il vraiment besoin de nous? Notre Dieu n'est-il pas tout-puissant? N'allez-vous pas vous saisir de sa force? Aucun être vivant ne peut vous venir en aide comme il peut le faire. Ayez confiance en lui. Il prendra soin de vous. -- Lettre 378, 1904. MC2 288 1 Melrose, Massachusetts, 24 août 1904. MC2 288 2 Chère soeur Marian Davis, MC2 288 3 Qu'aucune anxiété ne s'installe dans votre esprit. Je regrette infiniment que vous soyez si malade, mais faites tout ce qui dépend de vous pour recouvrer la santé. Je veillerai à ce que toutes les factures soient payées. Je ne me sens pas bien: à peine puis-je parcourir de petites distances en voiture. Je ne puis entreprendre de longs voyages par chemin de fer. Aussi longtemps que nous sommes en vie, vous et moi, ma maison est la vôtre. ... MC2 288 4 Marian, pendant presque tout le temps où j'ai été loin je n'ai pas mangé de bon appétit; je n'ai pas cessé pour cela de manger, car autrement je ne pourrais rien faire. Pour vivre il m'a fallu manger même quand l'appétit faisait défaut. L'appétit est revenu depuis que je suis ici. Je mets ma confiance en Dieu et je plaide auprès de lui pour vous et pour moi. Nous devons éviter toute anxiété et tout souci. Qu'il vous suffise de vous confier au Seigneur. Tout ce qu'il nous faut, à vous et à moi, c'est de croire et de nous confier en Celui qui peut sauver complètement tous ceux qui viennent à lui et placent en lui leur confiance. "Tiens fermement ma main", nous dit Jésus à toutes deux. Il vous faut avoir des pensées justes au sujet du Christ notre Sauveur -- votre Sauveur et le mien. Vous avez saisi avec empressement chaque occasion de contribuer à sa gloire; au son de la dernière trompette de Dieu nous serons introduites dans la cité de Dieu et reçues avec une joie parfaite. MC2 288 5 Marian, vous vous êtes jointe à moi pour communiquer à des âmes la saine doctrine, afin de leur donner une inspiration et de les amener à mettre en pratique cette doctrine comme il convient. "La règle de doctrine" vaut mieux que l'or et l'argent et que tout ce que le monde peut nous offrir d'attrayant. Vous avez aimé la vérité. Vous avez beaucoup souffert de voir combien l'on négligeait de recevoir notre Seigneur et Sauveur. Vous avez désiré avoir la pensée de Dieu. Rien ne peut exercer une influence salutaire sur l'homme sinon la vérité divine. "Mon âme, bénis l'Eternel! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom!" Psaumes 103:1. Ayons, je vous en prie, vous et moi, chaque jour, un service d'actions de grâces. Ne devons-nous pas cela à Celui qui pendant des années a épargné votre vie en réponse à la prière de la foi? Faible comme vous êtes, remettez-vous entre ses mains et confiez-vous entièrement à lui. Acceptons la Parole de Dieu comme la grande règle de notre vie, la panacée céleste mise à notre disposition. Nous avons essayé, vous et moi, de placer la vraie règle de doctrine devant les esprits, cette doctrine qui réunit sainteté, miséricorde, vérité et amour. Nous nous sommes efforcées de présenter cela en toute simplicité, afin de permettre aux âmes de saisir ce mélange d'amour et de sainteté qui est simplement le christianisme dans le coeur. Nous avons cherché à présenter le christianisme comme le couronnement et la gloire de la vie humaine ici dans ce monde, et comme une préparation en vue de l'entrée dans la cité de Dieu en qualité de rachetés chers et précieux dans les demeures que Jésus est allé nous préparer. Louons donc le Seigneur, oui, louons-le. MC2 289 1 Prenez de la nourriture, Marian, puisque votre médecin terrestre vous le demande, conformément à la volonté du grand Médecin missionnaire. Soeur [M. J.] Nelson vous procurera ce que vous désirez. Personne plus que moi ne désire que votre vie soit épargnée pour l'oeuvre, mais si le moment est venu pour vous ou pour moi d'entrer dans le sommeil en Jésus, il ne nous faut pas abréger notre vie en refusant la nourriture dont le corps a besoin. Mangez donc, ma chère, que vous en ayez envie ou pas; ainsi vous aurez fait votre part en vue de la guérison. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour recouvrer la santé; s'il plaît au Seigneur de vous faire entrer dans le repos, vous aurez au moins fait ce qui dépendait de vous. J'apprécie le travail que vous avez accompli. Le Seigneur soit loué, Marian, de ce que Jésus, le grand Médecin, peut vous guérir. Affectueusement. -- Lettre 379, 1904. MC2 290 1 College View, Nebraska, 16 septembre 1904. MC2 290 2 Chère soeur Marian, MC2 290 3 Je pense à vous et regrette que votre esprit soit troublé. Je voudrais vous consoler si possible. Est-ce que Jésus, notre précieux Sauveur, n'a pas été pour vous, en maintes occasions, un secours efficace en temps utile? N'attristez pas le Saint-Esprit, cessez de vous inquiéter. C'est ce que vous avez souvent recommandé à d'autres. Puissent ceux qui ne sont pas malades comme vous vous réconforter; que le Seigneur vous vienne en aide, c'est ma prière. MC2 290 4 Si c'est la volonté du Seigneur que vous mouriez, estimez un privilège de pouvoir remettre tout votre être, corps, âme, esprit, entre les mains d'un Dieu juste et miséricordieux. Il ne songe pas à vous condamner, comme vous l'imaginez. Je veux que vous cessiez de penser que le Seigneur ne vous aime pas. Comptez sans hésiter sur les dispositions qu'il a prises. Il attend que vous répondiez à son invitation. ... Ne pensez pas avoir fait quelque chose qui mérite la sévérité de Dieu. J'en sais plus long. Croyez seulement à son amour et prenez-le au mot. ... Aucun soupçon, aucune méfiance ne doit s'emparer de notre esprit. Le sentiment de la grandeur de Dieu ne doit pas confondre notre foi. Que Dieu nous aide à nous humilier en toute simplicité. Le Christ a déposé son vêtement royal et sa couronne afin de s'associer à l'humanité et montrer que des êtres humains peuvent atteindre à la perfection. Revêtu de grâce il a vécu dans notre monde une vie parfaite pour nous prouver son amour. Ce qu'il a fait devrait suffire à rendre impossible le fait de ne pas croire en lui. Commandant suprême dans les parvis célestes, il s'est abaissé jusqu'à assumer la nature humaine. Sa vie montre ce que nos vies doivent être. Que le sentiment de la grandeur de Dieu ne nous fasse pas oublier l'amour de Dieu. Le Christ a été un homme de douleur, connaissant la souffrance. Un coeur qui se donne à lui devient une harpe sacrée produisant une musique sacrée. -- Lettre 365, 1904. MC2 291 1 College View, Nebraska, 26 septembre 1904. MC2 291 2 Chère soeur Marian, MC2 291 3 Nous prions pour que votre vie soit préservée jusqu'à ce que nous puissions nous revoir -- pour que vous ne mouriez pas, mais que vous viviez. ... MC2 291 4 Regardez à Jésus. Confiez-vous à Jésus, à la vie ou à la mort. Il est votre Rédempteur. C'est lui qui nous donne la vie. Si vous vous endormez en Jésus, il vous fera sortir du sépulcre en vue d'une glorieuse immortalité. Puisse-t-il vous accorder désormais paix, consolation, espoir et joie. MC2 291 5 Mettez toute votre confiance en Jésus. Jamais il ne vous abandonnera ou ne vous délaissera. Il dit: je vous ai gravés sur les paumes de mes mains. Marian, si vous me précédez dans la mort, nous nous reconnaîtrons là.Nous verrons comme nous sommes vues et connaîtrons comme nous sommes connues. Laissez la paix du Christ pénétrer dans votre âme. Soyez aussi fidèle dans votre confiance qu'il est fidèle dans sa promesse. Placez votre pauvre main nerveuse dans sa forte main; laissez-le vous fortifier, vous égayer et vous consoler. Je me prépare à quitter cet endroit. Combien je voudrais être auprès de vous en ce moment! Bien affectueusement. -- Lettre 382, 1904. Messages adressés à des personnes dont la vie touchait à sa fin MC2 291 6 Malgré la distance qui nous sépare, nous pouvons sympathiser avec vous. Je désire vous dire: Ne désespérez pas, attachez-vous à la promesse: "Demandez, et l'on vous donnera." Luc 11:9. Et ne vous laissez pas décourager si Celui qui peut guérir et qui connaît la fin dès le commencement permet que son enfant meure pour revivre au matin de la résurrection. Dites: "Non pas ma volonté, ô Dieu, mais la tienne." ... Si votre épouse succombe sous le poids de l'affliction, souvenez-vous qu'il y a une vie future. La dernière trompette fera sortir tous ceux qui ont reçu le Christ, cru en lui, mis en lui leur confiance en vue du salut. MC2 292 1 Ma chère soeur, nous allons prier pour vous. Notre sympathie vous est acquise. Nous vous recommanderons au grand Médecin. Je crois savoir que ceci a déjà été fait. Tenez fermement la main qui peut bénir et guérir s'il juge que cela peut servir vos intérêts pour la vie présente et pour l'éternité. Maintenant, mon frère et ma soeur, profitez de ce temps précieux pour vous approprier les promesses de la Parole de Dieu par la foi. Je suis reconnaissante de ce que tous deux vous recherchiez humblement le pardon de tout péché. C'est votre privilège. Ne doutez pas. MC2 292 2 Notre précieux Sauveur a donné sa vie pour les péchés du monde, et il s'est engagé à sauver tous ceux qui s'approchent de lui. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. C'est à ces conditions qu'on obtient la vie éternelle. Remplissez ces conditions; ainsi vous assurez votre espoir que vous viviez ou que vous mouriez. Ayez confiance au Rédempteur qui sauve les âmes. Reposez sur lui votre âme impuissante: vous serez acceptés, bénis et sauvés par lui. Recevez-le de tout coeur, sachez qu'il veut vous voir gagner la couronne de vie. Que ce soit là votre requête la plus ardente. Abandonnez-vous complètement à lui, et il vous purifiera de toute souillure, et fera de vous des vases d'honneur. Vous avez la possibilité d'être lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. C'est ainsi que la victoire vous sera assurée. ... Tenez ferme, avec foi. -- Lettre 45, 1905. Quelques mots adressés à un pasteur mourant du cancer MC2 293 1 Nous ne vous oublions pas; nous vous mentionnons dans les prières que nous prononçons en famille. Il m'arrive de me réveiller la nuit et d'intercéder en votre faveur auprès de Dieu. MC2 293 2 Je suis si attristée à votre sujet. Je vais continuer à prier pour que la bénédiction de Dieu vous accompagne. Il ne vous laissera pas sans consolation. Ce monde compte pour peu de chose, mais, mes chers frère et soeur, Jésus a dit: "Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira." Matthieu 7:7. Je plaide pour vous en m'appuyant sur cette promesse. ... MC2 293 3 Mon frère, une nuit il m'a semblé me pencher sur vous et vous dire: "Encore très peu de temps, encore quelques douleurs, quelques heures de souffrance, puis le repos, un heureux repos. Une paix abondante vous est réservée. Toute l'humanité va être mise à l'épreuve. Chacun de nous doit boire à la coupe et être baptisé dans l'affliction. Mais le Christ a goûté la mort la plus amère pour chaque homme. Il sait compatir, sympathiser. Reposez-vous seulement dans ses bras; il vous aime, il vous a racheté avec un amour éternel. Sois fidèle jusqu'à la mort et tu recevras la couronne de la vie. MC2 293 4 "Tous ceux qui vivent en ce monde à partir de maintenant connaîtront des épreuves. Je sais que Dieu vous accordera sa grâce, et qu'il ne vous abandonnera pas. Rappelez-vous la promesse divine: 'Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent.' Apocalypse 14:13. Prenez courage. J'aimerais être auprès de vous, si c'était possible, mais nous nous reverrons au matin de la résurrection." ... MC2 293 5 J'adressais aussi des paroles consolantes à soeur C. Je l'encourageais, et les anges semblaient remplir la chambre. Le Seigneur ne vous abandonnera ni ne vous délaissera pas. -- Lettre 312, 1906. ------------------------Chapitre 27 -- Ceux qui sont en deuil Un deuil adoucit et subjugue MC2 294 1 Les afflictions que j'ai eues en partage ont eu une influence adoucissante et subjugante; elles ont éloigné de mon coeur toute inimitié et l'ont rempli de sympathie et d'amour. Mes deuils,mes peines, mes souffrances n'ont pas été inutiles: ils m'ont mieux fait sentir la présence de mon Sauveur. Mes regards ont été dirigés vers les beautés du ciel qui est au-dessus de nous; j'ai entrevu le monde éternel et l'immense récompense. Quand tout semblait noir une éclaircie s'est produite dans les nuages et des rayons lumineux émanant du trône ont dissipé l'obscurité. Dieu ne veut pas qu'aucun de nous succombe à la douleur, le coeur brisé. Il veut que nous regardions en haut pour apercevoir l'arc-en-ciel de la promesse, et refléter la lumière vers d'autres personnes. MC2 294 2 Notre Sauveur béni se tient près de certains dont les yeux aveuglés par les larmes ne savent pas le distinguer. Il désire serrer fortement nos mains tandis que nous nous accrochons à lui par une foi simple en le suppliant de nous guider. Nous avons un privilège: celui de nous réjouir en Dieu. Si nous recevons dans nos coeurs la consolation et la paix de Jésus, nous serons gardés tout près de son grand coeur débordant d'amour. -- The Review and Herald, 25 novembre 1884. Nous reverrons nos enfants Consolations apportées à une mère qui vient de perdre son enfant MC2 295 1 Mon coeur de mère est touché par le récit de l'expérience que vous avez faite à la mort de votre enfant: vous avez prié à genoux, soumettant votre volonté à celle de votre Père céleste, lui laissant le soin de décider. J'ai connu une expérience semblable à la vôtre. MC2 295 2 Mon fils aîné a été frappé par la maladie à l'âge de seize ans. Son cas paraissant sérieux, il nous a appelés à son chevet et nous a dit: "Papa, maman, il vous sera dur d'être séparés de votre fils aîné. Si le Seigneur juge pouvoir épargner ma vie, j'en serai heureux pour vous. S'il convient à la gloire de son nom que ma vie s'achève à présent, je dirai: c'est bien pour mon âme. Papa, recherche la solitude; maman, fais de même, et priez. Vous recevrez alors une réponse conforme à la volonté de mon Sauveur que vous aimez et que j'aime." Il craignait, au cas où nous nous prosternerions ensemble, que notre affection pour lui ne nous fît demander au Seigneur ce qui n'était pas la meilleure chose. MC2 295 3 Nous avons agi comme il le désirait, et nos prières ont été en tout semblables aux vôtres. Nous n'avons reçu aucune assurance de guérison pour notre fils. Il est mort en mettant toute sa confiance en Jésus notre Sauveur. Sa mort nous a porté un grand coup, mais sa mort même était une victoire, car sa vie était cachée avec le Christ en Dieu. MC2 295 4 Avant le décès de mon aîné, mon bébé fut malade à la mort. Nous avons prié, et nous espérions que le Seigneur nous conserverait cet être cher, mais il nous fallut lui fermer les yeux et le mettre au repos en Jésus, jusqu'au moment où Celui qui donne la vie viendra réveiller ses bien-aimés et leur conférer une glorieuse immortalité. MC2 296 1 Après cela mon mari, ce fidèle serviteur de Jésus-Christ qui s'était tenu à mon côté pendant trente-six ans, me fut enlevé et je restai seule à travailler. Il dort en Jésus. Je n'ai pas de larmes à verser sur sa tombe. Mais combien il me manque! Combien j'aurais besoin de ses conseils et de sa sagesse! Combien je voudrais entendre ses prières se joindre aux miennes pour demander lumière et directions, sagesse pour établir des plans et les exécuter! MC2 296 2 Mais le Seigneur a été mon Conseiller, et c'est lui qui vous accordera la grâce de supporter votre deuil. MC2 296 3 Vous m'interrogez au sujet du salut de votre petit. Le Christ vous a répondu d'avance quand il a dit: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. MC2 296 4 Souvenez-vous de cette prophétie: "Ainsi parle l'Eternel: On entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes amères; Rachel pleure ses enfants; elle refuse d'être consolée. ... Ainsi parle l'Eternel: Retiens tes pleurs, retiens les larmes de tes yeux; car il y aura un salaire pour tes oeuvres, dit l'Eternel; ils reviendront du pays de l'ennemi. Il y a de l'espérance pour ton avenir, dit l'Eternel; tes enfants reviendront dans leur territoire." Jérémie 31:15-17. MC2 296 5 Cette promesse est pour vous. Soyez consolée et confiez-vous au Seigneur. Le Seigneur m'a fait savoir que beaucoup de petits enfants seront mis au repos avant le temps de détresse. Nous reverrons nos enfants. Nous les rencontrerons et les reconnaîtrons dans les parvis célestes. Faites confiance au Seigneur et soyez sans crainte. -- Lettre 196, 1899. Les enfants au moment de la résurrection MC2 297 1 Nos plus chères espérances sont souvent frustrées ici-bas. La mort nous arrache nos bien-aimés. Nous leur fermons les yeux, les déposons dans leur cercueil et les éloignons de notre vue. Mais l'espérance nous ranime. La séparation n'est pas définitive; nous reverrons les êtres aimés qui dorment en Jésus. Ils reviendront du pays de l'ennemi. Il revient, Celui qui donne la vie, escorté de myriades de saints anges. Il délie les liens de la mort, brise les chaînes de la tombe: les captifs sortent en bonne santé et revêtus d'une immortelle beauté. MC2 297 2 Au moment même où les petits enfants sortent immortels de leur lit de poussière, ils volent vers les bras de leurs mères. La réunion a lieu pour toujours. Mais beaucoup de ces petits ne trouveront pas là une mère. En vain attendra-t-on le joyeux chant de triomphe d'une mère. Les anges recueilleront ces orphelins et les conduiront à l'arbre de vie. MC2 297 3 Jésus place la couronne, un anneau d'or lumineux, sur ces petites têtes. Dieu veuille que la chère maman d'Eva soit là, pour que les petites ailes puissent se replier sur le sein de la mère épanouie de joie. -- The Youth's Instructor, avril 1858. Jésus dit: appuyez-vous sur moi MC2 297 4 Souvent, très souvent, j'ai pensé à vous. ... MC2 297 5 Les consolations de l'Ecriture sont bien grandes; elles s'offrent abondamment aux affligés, aux personnes en deuil, malades ou souffrantes. Il m'a semblé entendre Jésus vous dire, père et mère D, "Appuyez-vous fortement sur moi. Jamais mon bras ne vous fera défaut. Il sera suffisamment fort pour vous soutenir dans les moments les plus difficiles. Qu'il vous suffise de vous confier en moi: vous serez conduits en toute sûreté et fermement soutenus." MC2 298 1 Combien la Bible est précieuse; ses vérités sont pleines de moelle et de graisse. Nous pouvons réfléchir et nous réjouir à la lumière de ses promesses. Ce sont les déclarations d'un Dieu infini. Sa voix se fait entendre à nous à travers sa Parole. J'aime à croire que vous avez bon courage. MC2 298 2 Il se peut que vous ne puissiez expliquer ce qui vous est arrivé. Tout peut demeurer dans un mystère impénétrable jusqu'au jour où la mer rendra ses morts. Mais que votre coeur ne se laisse pas aller à la douleur car les morts appartiennent à Dieu et il fera ce qu'il veut des siens. Nous savons une chose: son amour dépasse le nôtre, et Jésus les a tant aimés qu'il a donné sa vie pour les racheter; qu'ils se reposent donc, et que votre coeur se tourne avec ferveur vers Jésus qui peut répondre à tous vos désirs, à tous vos besoins. ... MC2 298 3 Dans quelques circonstances que vous vous trouviez, si obscures et mystérieuses que soient pour vous les voies de la Providence, même si vous devez avancer dans des eaux profondes, si les épreuves et les deuils se multiplient, néanmoins l'assurance vous est donnée: "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu." Romains 8:28. "Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là." 2 Timothée 1:12. -- Lettre 32, 1893. Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur MC2 298 4 Chère soeur, MC2 298 5 J'ai lu la Lettre ... au sujet de la mort de votre mère, et j'ai pu dire: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!" Apocalypse 14:13. Depuis longtemps votre mère était très faible. Vous avez toujours pris soin d'elle. Ce vous sera pénible de ne plus voir son visage. Si nous habitions plus près de vous nous vous dirions: Venez prendre un peu de repos. Mais vous êtes retenue par des obligations. Je ne puis que vous dire: Confiez-vous au Seigneur. MC2 299 1 Votre mère va beaucoup vous manquer; laissez-moi vous dire, néanmoins, que je me préoccupe moins des justes qui sont morts que de ceux qui sont en vie. Je sais que vous avez déposé votre maman dans le sépulcre avec la pleine assurance qu'elle en sortira au son de la trompette de Dieu. ... Je sais ce que c'est que d'ensevelir des êtres qui nous sont chers. Mon père, ma mère, mes frères, des soeurs, mon mari, deux de mes fils dorment dans leurs tombeaux. Je survis seule avec ma soeur Marie et mes deux fils. -- Lettre 98, 1903. Pensez au moment ou les membres de la famille seront heureusement reunis MC2 299 2 Cher frère, MC2 299 3 Nous avons reçu la nouvelle de la mort de votre épouse, mais nous n'avons rien su au sujet de sa maladie. MC2 299 4 Nous sympathisons avec vous. Nous demandons au Seigneur de vous consoler, de vous communiquer sa grâce, afin que vous ne soyez pas accablé par un trop grand chagrin. Remercions Dieu de ce que nous sommes en marche vers l'héritage promis. Remercions-le de ce que son salut est tout proche. MC2 299 5 En pensant à vos petits, pour lesquels votre femme a fidèlement rempli ses devoirs de mère, vous avez des motifs de vous réjouir de ce qu'elle a fait ce qu'elle a pu pour les amener à la connaissance du Seigneur. Le Sauveur béni qui prenait de petits enfants dans ses bras et les bénissait, ne laissera pas sans consolation ni vous ni vos enfants. Une double responsabilité repose sur vous dès maintenant. Puisse le Seigneur mettre au coeur de ceux qui s'occuperont de ces agneaux du troupeau du Christ de les traiter avec douceur, tendresse et amour, afin que leurs petits pieds inexpérimentés soient toujours conduits dans des voies sûres. MC2 300 1 Chers petits, soeur White vous aime; elle va demander au Sauveur de vous bénir, car il vous aime comme ses petits enfants. MC2 300 2 Frère E, je sais que c'est avec tristesse que vous avez enseveli un être cher. Mais que dit l'Ecriture? "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Ecris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:12, 13. MC2 300 3 Nous prierons pour vous et pour vos chers petits, afin que par la persévérance à bien faire vous restiez orientés vers le ciel. Nous prierons pour que vous réussissiez à diriger ces petits, et que vous puissiez avec eux obtenir la couronne de vie dans la demeure céleste qui vous est préparée et qu'enfin avec votre femme et vos enfants vous fassiez une heureuse famille réunie là où il n'y aura plus jamais de séparation. MC2 300 4 Avec beaucoup d'affection et de sympathie. -- Lettre 143, 1903. Appeles à participer à une résurrection speciale MC2 300 5 Cher frère, MC2 300 6 Je ne sais trop que vous dire. J'ai été bouleversée par la nouvelle de la mort de votre femme. C'est à peine si je puis y croire. Pendant la nuit de sabbat passé Dieu m'a fait voir ce que je vais vous dire. ... MC2 301 1 J'ai vu qu'elle a été scellée, qu'elle sortirait à la voix de Dieu, se tiendrait sur la terre, et serait avec les 144 000. J'ai vu que nous ne devons pas nous affliger à son sujet; elle sera en repos durant le temps de détresse: tout ce que nous pouvons regretter, c'est d'être privés de sa compagnie. J'ai vu que sa mort aura de bons résultats. MC2 301 2 J'avertis F et les autres enfants pour qu'ils se préparent à aller à la rencontre de Jésus; ils retrouveront alors leur mère pour ne plus la quitter. Enfants, voulez-vous écouter les fidèles avertissements qu'elle vous donnait quand elle était encore auprès de vous, afin que les prières qu'elle a présentées à Dieu en votre faveur ne soient pas vaines? Soyez prêts à rencontrer Jésus et tout ira bien. Donnez vos coeurs à Dieu et ne laissez pas passer un jour avant de savoir que vous aimez Jésus. MC2 301 3 Cher frère, nous avons demandé à Dieu de ceindre vos reins et de vous fortifier pour que vous puissiez supporter votre perte. Dieu sera avec vous et vous soutiendra, pourvu que vous ayez la foi. ... MC2 301 4 Ne pleurez pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance. Le sépulcre ne pourra pas la retenir longtemps. Espérez en Dieu, cher frère, et prenez courage, vous la retrouverez bientôt. Nous ne cesserons pas de prier pour que les bénédictions divines reposent sur vous et sur les vôtres. Dieu sera votre soleil et votre bouclier. Il se tiendra à vos côtés dans cette grande affliction, dans cette rude épreuve. Supportez virilement l'épreuve et vous recevrez une couronne de gloire, avec votre compagne, au jour de l'apparition de Jésus. Tenez ferme pour la vérité et vous serez avec elle couronné de gloire, d'honneur, d'immortalité, de vie éternelle. -- Lettre 10, 1850. Pleurer n'est pas un péché MC2 302 1 Chère soeur, MC2 302 2 Nous sympathisons avec vous dans votre deuil et votre veuvage. J'ai foulé le sentier que vous parcourez et je sais ce que cela signifie. Que de sujets de tristesse en ce monde! Que de douleurs, que de larmes! Il ne faut pas dire aux personnes en deuil: "Ne pleurez pas, c'est mal de pleurer." De telles paroles n'ont rien de consolant. Pleurer n'est pas un péché. Même alors que celui qui s'en va a été faible et souffrant des années durant, ceci n'essuie pas nos larmes. MC2 302 3 Les êtres que nous chérissons meurent. Leurs comptes avec Dieu sont réglés. Si mourir est une chose sérieuse, solennelle, vivre l'est encore plus. Chaque jour de notre vie nous apporte de nouvelles responsabilités. L'intérêt que nous manifestons, nos paroles, nos actions exercent une influence sur les personnes avec lesquelles nous entretenons des relations. Cherchons notre consolation en Jésus-Christ. Précieux Sauveur! Il a été touché par la misère humaine. ... Attachez-vous à Celui qui est la source de votre force. -- Lettre 103, 1898. Il dort en Jésus MC2 302 4 Ma chère soeur affligée, MC2 302 5 Je partage votre affliction. Je ne m'attendais pas à revoir votre mari en cette vie-ci; néanmoins, la nouvelle de sa mort m'a attristée, alors que je pense aux lourdes responsabilités qui vous incombent désormais en tant qu'ayant charge de famille. Nous sympathisons avec vous et nous prierons souvent pour vous et vos enfants. Votre mari dort en Jésus. "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:13. MC2 303 1 Le Père aime tous ceux qui croient en toute sincérité en tant que membres du corps dont le Christ est la tête. Asseyez-vous maintenant à l'ombre du Christ et goûtez sa paix. Pensez au Christ, regardez à lui avec foi, comptant sur ses promesses. Demeurez confiant. Il sera votre soutien. Appuyez-vous sur lui, dépendez de lui. Ne vous affligez pas outre mesure, mais tenez ferme, car un lourd fardeau pèse sur vous. Mettez votre confiance en Celui dont le bras ne vous fera jamais défaut. MC2 303 2 Ayant perdu mon mari, je connais votre douleur par expérience. De regarder à Jésus vous donnera du courage. Puissiez-vous jouir de la bénédiction du Seigneur jour après jour. Que le Seigneur vous bénisse et vous soutienne, ma chère soeur. MC2 303 3 Il fait sombre maintenant, je vous dis donc bonne nuit. Soyez aussi joyeuse que possible pour l'amour de vos enfants. -- Lettre 167, 1905. MC2 303 4 Chers enfants, MC2 303 5 Il faut que je vous écrive quelques lignes. Nous voudrions pouvoir entrer chez vous, mêler nos pleurs aux vôtres et nous agenouiller avec vous pour prier. Chacun de vous ne voudra-t-il pas rechercher le Seigneur et le servir? Vous pouvez être une source de bénédiction pour votre mère si vous ne faites rien qui puisse l'attrister. Le Seigneur Jésus vous accueillera si vous lui donnez votre coeur. Faites tout ce qui dépend de vous pour soulager votre mère en lui épargnant peines et soucis. MC2 303 6 Le Seigneur a promis d'être le père des orphelins. Si vous lui donnez vos coeurs, il fera de vous des fils et des filles de Dieu. Si l'aîné veut décharger sa mère de ses fardeaux, dans la mesure du possible, et se montrer aimable avec les plus jeunes, leur apprenant à bien se conduire pour ne pas donner du souci à leur maman, le Seigneur vous bénira tous abondamment. MC2 304 1 Donnez vos coeurs au Sauveur qui vous aime, et ne faites que ce qui lui est agréable. Ne faites rien qui puisse attrister votre mère. Souvenez-vous que le Seigneur vous aime, et que chacun de vous peut devenir un membre de la famille de Dieu. Si vous demeurez fidèles ici-bas, quand le Christ reviendra sur les nuées du ciel vous reverrez votre père et serez une famille unie. MC2 304 2 Affectueusement. -- Lettre 165, 1905. Le Seigneur, votre consolateur MC2 304 3 Chère soeur, MC2 304 4 Soeur G vient de me remettre une Lettre m'annonçant votre deuil. Ma soeur, j'éprouve une vive sympathie pour vous. Je ne manquerais pas de vous rendre visite si j'en avais la possibilité. ... MC2 304 5 Je veux vous dire ceci, ma soeur: le Seigneur ne veut pas que vous vous abandonniez à la tristesse. Votre mari vous a été conservé beaucoup plus longtemps que je n'osais l'espérer. Dieu, qui l'avait miséricordieusement épargné, l'a miséricordieusement mis au repos en Jésus, après beaucoup de souffrances. ... Votre mari et le mien sont en repos; plus de douleur, plus de souffrance pour eux, ils se reposent. MC2 304 6 Je suis peinée, ma soeur, de vous savoir dans l'affliction et la tristesse. Mais Jésus, notre précieux Sauveur, est vivant. Il vit pour vous. Il veut que vous trouviez une consolation en son amour. Soyez sans inquiétude, ayez confiance au Seigneur. Souvenez-vous: pas un passereau ne tombe au sol sans que votre Père céleste en prenne note. ... MC2 304 7 Ma soeur, consolez-vous dans le Seigneur. "Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée." 1 Pierre 4:1. Je vous en supplie: reposez en Dieu votre âme affligée. Le Seigneur sera votre aide, votre force, votre consolation. Regardez donc à lui, confiez-vous en lui. C'est du Christ que nous devons recevoir notre consolation. Apprenez à son école des leçons de douceur et d'humilité. Que chacune de vos paroles atteste que vous reconnaissez la bonté, la miséricorde, l'amour de Dieu. Soyez décidée à apporter réconfort et bénédiction à tous ceux qui vivent à votre foyer. Créez une atmosphère douce, pure, céleste. ... MC2 305 1 Ouvrez vers le ciel les fenêtres de votre âme, afin qu'y pénètre la lumière du Soleil de justice. Ne vous lamentez pas. Cessez vos pleurs. Ne regardez pas le côté sombre des choses. Que la paix de Dieu règne en votre âme. Ainsi vous serez assez forte pour supporter vos souffrances et vous serez heureuse de voir que la grâce vous donne du courage. Louez le Seigneur; parlez de sa bonté, de sa puissance. Adoucissez l'atmosphère qui entoure votre âme. MC2 305 2 Ne déshonorez pas Dieu par des paroles de plainte, louez-le plutôt de tout votre coeur. Tâchez de toujours voir le beau côté des choses. N'apportez pas un nuage ou une ombre à votre foyer. Louez votre Dieu, qui illumine votre visage. Vous verrez, en agissant ainsi, que tout ira bien. MC2 305 3 Amitiés à vous et à votre fille. -- Lettre 56, 1900. Ellen White à l'heure du deuil MC2 305 4 A l'occasion de mon deuil récent, j'ai vu l'éternité de près. C'est comme si j'avais été amenée devant le grand trône blanc, pour voir ma vie telle qu'elle paraîtra alors. Je ne vois rien dont je puisse me glorifier, aucun mérite dont je puisse me prévaloir. "Indigne, indigne de la moindre de tes faveurs, ô mon Dieu": c'est mon cri. Mon seul espoir réside en un Sauveur crucifié et ressuscité. Je m'approprie les mérites acquis par le sang du Christ. Jésus sauve parfaitement tous ceux qui se confient en lui. MC2 305 5 Il m'est difficile, parfois, de garder un air jovial quand mon coeur est déchiré par l'angoisse. Cependant je ne permets pas à ma douleur de jeter un voile de tristesse sur mon entourage. Nos douleurs sont fréquemment aggravées parce que nous avons l'habitude de nous livrer complètement à la tristesse. J'ai décidé d'éviter ce mal avec l'aide de Jésus. Ce n'est pas sans effort que j'ai pu maintenir ma décision. La mort de mon mari m'a porté un grand coup, d'autant plus ressenti qu'il a été soudain. Je ne pouvais presque pas supporter de voir son visage marqué par la mort. J'aurais voulu donner libre cours à ma douleur, mais je savais que cela ne sauverait pas la vie de mon bien-aimé et que ce ne serait pas me conduire en chrétienne que de m'abandonner à la douleur. J'ai donc cherché en haut ma consolation et les promesses divines ont trouvé en moi leur accomplissement. La main du Seigneur m'a soutenue. C'est un péché de s'abandonner sans frein aux pleurs et aux lamentations. La grâce du Christ nous permet de garder notre sérénité dans les plus dures épreuves. MC2 306 1 Puisons des leçons de courage et de force d'âme dans le récit des derniers entretiens du Christ avec ses disciples. La séparation était imminente. Notre Sauveur allait s'engager dans le sentier ensanglanté qui aboutissait au Calvaire. Rien de plus éprouvant que ce qui allait lui arriver. Les apôtres avaient entendu le Christ leur prédire ses souffrances et sa mort; ils en avaient le coeur gros, le doute et la frayeur envahissaient leur âme. Il n'y eut pas, néanmoins, de cris déchirants; on ne s'abandonna pas à la douleur. Ces dernières heures, à la fois monotones et solennelles, notre Sauveur les occupa à réconforter et à rassurer ses disciples, puis tous chantèrent ensemble un hymne de louange. ... Un temps voué à la prière et à la louange MC2 306 2 Quand les difficultés et les épreuves nous assiègent, cherchons notre refuge auprès de Dieu, attendons avec confiance d'être secourus par Celui qui est puissant pour sauver et fort pour délivrer. Si nous voulons recevoir les bénédictions divines, il nous faut les demander. La prière est un devoir et une nécessité; mais ne nous arrive-t-il pas de négliger la louange? Ne devrions-nous pas remercier plus souvent le Donateur de tous nos bienfaits? Il nous faut cultiver la gratitude. Nous devrions plus souvent compter et méditer les bienfaits de Dieu, louer et glorifier son saint nom, même alors que nous traversons la douleur et l'affliction. ... MC2 307 1 Grandes sont les bontés du Seigneur à notre égard. Jamais il n'abandonnera ou ne délaissera ceux qui se confient en lui. Si nos épreuves occupaient moins de place dans nos pensées et nos conversations que la miséricorde et la bonté de Dieu, nous nous éléverions au-dessus de beaucoup de nos tristesses et de nos perplexités. Mes frères et soeurs qui vous engagez sur un sentier obscur, et pensez devoir suspendre vos harpes aux saules comme les captifs de Babylone, chantons joyeusement nos épreuves. Vous allez me dire: Comment chanter, avec de si sombres perspectives, ployant sous le fardeau de la douleur et du deuil? Mais est-ce que nos douleurs nous ont privés de l'Ami tout-puissant que nous avons en Jésus? Est-ce que l'amour merveilleux que Dieu a manifesté en donnant son cher Fils ne devrait pas être un thème inépuisable de louange? N'oublions pas d'ajouter des hymnes de reconnaissance aux requêtes que nous présentons au trône de la grâce. "Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie." Psaumes 50:23. Aussi longtemps que notre Sauveur est vivant nous avons des motifs de gratitude et de louange. -- The Review and Herald, 1 novembre 1881. Le glorieux matin de la résurrection MC2 307 2 Nous avons été fort attristés jeudi passé en apprenant votre profonde affliction. Nos coeurs ont été peinés par les décès qui se sont produits dans la famille de notre cher frère [J. R.] McCoy. Notre sympathie va vers tous ceux que ce malheur a frappés. Nous exprimons notre sympathie aux enfants et aux membres de la famille si durement endeuillée, mais nous voulons aussi diriger votre regard vers Jésus, votre seul espoir, votre unique consolation. La chère compagne de frère McCoy, si affligé, la mère qui laisse des orphelins qu'elle aimait, est réduite au silence par la mort. Tout en pleurant avec ceux qui pleurent, nous nous réjouissons à la pensée que cette mère bien-aimée et sa soeur, ainsi que frère Young, ancien de votre église, et d'autres qui ont pu trouver la mort, ont cru en Jésus et l'ont aimé. MC2 308 1 Que les paroles de l'apôtre Paul nous servent de consolation: "Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance. Car, si nous savons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles." 1 Thessaloniciens 4:13-18. MC2 308 2 Nous ne sommes pas comme les païens, dont le deuil dure des jours et des nuits où l'on n'entend que des lamentations funèbres, destinées à susciter la sympathie. Il ne faut pas nous revêtir de vêtements de deuil et prendre un air funèbre comme si nos amis et nos parents étaient à tout jamais perdus pour nous. "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Ecris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:12, 13. MC2 309 1 Ces paroles de Jean conviennent bien pour ces bien-aimés qui dorment en Jésus. Le Seigneur les aimait, les paroles prononcées par eux au cours de leur existence, l'oeuvre de charité dont on gardera le souvenir serviront d'exemple à d'autres. Le zèle indéfectible qu'ils ont apporté à l'oeuvre de Dieu sera imité par d'autres, le Saint-Esprit produisant en eux le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. MC2 309 2 "Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous." Romains 8:11. Paroles combien précieuses pour toute personne en deuil. Le Christ est notre Guide et notre Consolateur, qui nous console dans toutes nos afflictions. Quand il nous fait boire à une coupe amère, il nous tend aussi une coupe de bénédiction. Il remplit nos coeurs de soumission, de joie et de paix dans la foi, et il nous aide à dire avec soumission: Non pas ma volonté, ô Seigneur, mais la tienne. "L'Eternel a donné, et l'Eternel a ôté; que le nom de l'Eternel soit béni!" Job 1:21. Cette soumission fait renaître l'espoir, et la main de la foi s'empare de la main toute-puissante. "Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous." Romains 8:11. MC2 309 3 Ces mêmes corps semés dans la corruption seront ranimés dans l'incorruptibilité. Ce qui est semé en humiliation sera ressuscité en gloire; ce qui est semé en faiblesse sera ressuscité en puissance; semé corps animal il ressuscite corps spirituel. Les corps mortels sont vivifiés par son Esprit qui habite en vous. MC2 310 1 Le Christ réclame comme lui appartenant tous ceux qui ont cru en son nom. La puissance vivifiante de l'Esprit du Christ demeurant dans le corps mortel relie toute âme croyante à Jésus-Christ. Ceux qui croient en Jésus lui sont sacrés, leur vie étant cachée avec Christ en Dieu. Celui qui donne la vie commandera: "Réveillez-vous et tressaillez de joie, habitants de la poussière! Car ta rosée est une rosée vivifiante, et la terre redonnera le jour aux ombres." Ésaïe 26:19. MC2 310 2 Celui qui donne la vie appellera ceux qu'il s'est acquis à participer à la première résurrection; jusqu'à cette heure de triomphe où au son de la dernière trompette une vaste armée surgira victorieuse pour l'éternité, chaque saint endormi sera gardé en sûreté, tel un joyau précieux, connu de Dieu par son nom. Parce qu'ils ont été participants de la nature divine, ils seront ramenés d'entre les morts par la puissance du Sauveur qui demeurait en eux. MC2 310 3 Le Christ s'est déclaré le Fils unique du Père, mais des hommes enfoncés dans l'incrédulité et barricadés derrière leurs préjugés ont renié le Saint et le Juste, l'ont accusé de blasphème et lui ont infligé une mort cruelle; cependant il a brisé les chaînes de la tombe, il est sorti triomphant d'entre les morts, et debout sur le sépulcre ouvert de Joseph il a déclaré: "Je suis la résurrection et la vie." Jean 11:25. Toute puissance lui a été donnée au ciel et sur la terre, c'est pourquoi les justes seront à leur tour libérés du tombeau en Jésus. Ils seront jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts. "Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père." Matthieu 13:43. MC2 310 4 Quel glorieux matin que celui de la résurrection! Quel spectacle magnifique s'offrira à la vue des croyants! Tous ceux qui auront participé aux humiliations et aux souffrances du Christ partageront sa gloire. Grâce à la résurrection de Christ d'entre les morts chaque saint qui aura cru et se sera endormi en Jésus sortira de la prison de son sépulcre en triomphe. Le saint ressuscité s'écriera: "O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?" 1 Corinthiens 15:55. ... MC2 311 1 Jésus-Christ a triomphé de la mort et brisé les chaînes du sépulcre; tous ceux qui dorment dans la tombe partageront sa victoire; ils sortiront du sépulcre à l'instar du Conquérant. ... Dieu ne vous a pas laissés MC2 311 2 Chers affligés, si tristement endeuillés, Dieu ne vous a pas abandonnés en butte aux tentations de Satan. Ouvrez vos coeurs endoloris aux paroles consolatrices de votre Rédempteur plein de pitié. Jésus vous aime. Exposez-vous aux rayons lumineux du Soleil de justice et soyez consolés. Remerciez Celui qui est ressuscité d'entre les morts et qui est toujours vivant pour intercéder en votre faveur. Jésus-Christ est un Sauveur vivant. Il n'est plus dans le sépulcre de Joseph. Il est ressuscité, ressuscité! Réjouissez-vous, même en ce jour de douleur et de deuil, d'avoir un Sauveur qui compatit à toutes vos peines. Lui qui a pleuré au tombeau de Lazare, il mêle ses souffrances à celles de ses enfants. MC2 311 3 Au milieu de toutes vos luttes, de vos épreuves, de vos perplexités, cherchez conseil auprès de Dieu. Le sentier de l'obéissance est éclairé d'une lumière qui va croissant jusqu'à ce que nous soyons arrivés en plein jour. Avancez pas à pas sur le chemin du devoir. Il y aura des pentes à gravir, marchez néanmoins dans le sentier de l'humilité, du renoncement et de la foi, vous éloignant des nuages du doute. Ne pleurez pas comme si vous étiez sans espérance, car les survivants ont besoin de vos soins et de votre affection. Vous vous êtes engagés dans l'armée du Seigneur; soyez de vaillants soldats de Jésus-Christ. Les paroles de repentir et de louange reconnaissante montent vers Dieu comme un encens agréable dans son céleste sanctuaire. MC2 312 1 Il se peut que vous ayez des déceptions, que votre volonté soit contrariée; soyez assurés néanmoins que le Seigneur vous aime. La fournaise ardente dans laquelle vous êtes placés n'a pas pour but de vous détruire, mais de consumer les scories, pour que vous sortiez de l'épreuve comme un or sept fois épuré. Pensez-y: Dieu vous donnera de chanter dans la nuit. Si les ténèbres vous assiègent, ne regardez pas les nuages. Par-delà les plus sombres nuages une lumière éclatante resplendit sans cesse. Le Seigneur tient en réserve une lumière pour chaque âme. Ouvrez les portes de votre coeur à l'espoir, à la paix, à la joie. Jésus a dit: "Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite." Jean 15:11. MC2 312 2 Dieu assigne à chacun sa tâche particulière, et chacun de nous doit s'en acquitter au mieux. Une seule chose est à redouter: de ne pas tenir constamment nos regards fixés sur Jésus, de ne pas être surtout préoccupés de la gloire de Dieu, et de ne pas être trouvés prêts à rendre compte de notre administration au moment où nous serions appelés à déposer nos armes et nous endormir du sommeil de la mort. N'oubliez pas un instant que vous appartenez au Christ, ayant été acquis à un prix infini, et que vous devez le glorifier en votre esprit et en votre corps qui lui appartiennent. Soyez réconfortés MC2 312 3 Aux affligés je dois dire: Soyez réconfortés par l'espérance du matin de la résurrection. Il vous a fallu boire des eaux aussi amères que celles que les enfants d'Israël ont trouvées à Mara, mais Jésus peut les adoucir par son amour. Lorsque Moïse présenta au Seigneur les tristes difficultés qui confrontaient Israël, il n'offrit pas un nouveau remède; il se contenta d'attirer l'attention sur ce qui était à la portée de la main: un bois qu'il avait créé et qui, jeté dans l'eau, eut la propriété de la rendre douce. Après quoi le peuple put se désaltérer avec plaisir, en toute sécurité. MC2 313 1 Dieu a un baume pour toutes les blessures. Il y a un baume en Galaad, et aussi un médecin. Ne voulez-vous pas étudier les Ecritures comme jamais auparavant? A chaque moment critique recherchez la sagesse du Seigneur. A chaque épreuve demandez à Jésus de vous indiquer une issue, pour que, vos yeux étant ouverts, vous aperceviez le remède et vous puissiez vous appliquer les promesses bienfaisantes contenues dans sa Parole. De cette manière l'ennemi n'aura aucun moyen de vous jeter dans les lamentations et dans l'incrédulité; bien au contraire, vous trouverez foi, espoir et courage dans le Seigneur. Le Saint-Esprit vous communiquera le discernement nécessaire pour vous permettre de voir et de vous approprier chaque promesse qui sera un antidote à votre douleur, un rameau de guérison contre toute goutte d'amertume placée sur vos lèvres. Chaque goutte d'amertume sera tempérée par l'amour de Jésus; au lieu de plaintes amères vous constaterez que l'amour et la grâce de Jésus se mêleront à vos douleurs et les transformeront en une joie sainte, pleine de soumission. MC2 313 2 Au moment où Henry White, notre fils aîné, allait mourir, il dit: "Un lit de souffrance est un lieu agréable quand on jouit de la présence de Jésus." Quand nous sommes contraints de boire des eaux amères, dirigeons nos pensées vers ce qui est gai. La grâce peut donner de l'assurance en temps d'épreuve; quand nous nous tenons auprès du lit d'un mourant et que nous voyons comment un chrétien peut supporter la souffrance et traverser la vallée de la mort, nous reprenons force et courage pour le travail; sans défaillir, sans sombrer dans le découragement, nous amenons des âmes à Jésus. -- Lettre 65a, 1894. Les meilleurs consolateurs MC2 313 3 Ce sont souvent ceux qui ont connu les plus grandes souffrances qui savent le mieux consoler, apportant partout leur rayonnement. Châtiés et adoucis par leurs afflictions, ils n'ont pas perdu leur confiance en Dieu au milieu de leurs détresses, mais se sont accrochés à son amour protecteur. Ils sont des preuves vivantes des tendres soins de Dieu, l'auteur des ténèbres et de la lumière, qui nous châtie pour notre bien. Le Christ est la lumière du monde; point de ténèbres en lui. Précieuse lumière! Vivons sous cette lumière. Disons adieu à la tristesse et aux murmures. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète: réjouissez-vous. -- Health Reformer, octobre 1877. ------------------------Chapitre 28 -- Déclarations concernant l'usage de drogues Une déclaration faite en réponse à des questions relatives aux drogues MC2 319 1 Vos questions,je puis vous le dire, ont été traitées amplement, sinon d'une manière exhaustive, dans How to Live [Comment vivre]. Vous avez mentionné les drogues contenant des poisons. Les remèdes plus simples sont moins nuisibles, dans la proportion même où ils sont plus simples. Cependant on en fait un usage abusif. Il existe de simples herbes et racines que chaque famille peut employer sans recourir à un médecin, pas plus qu'à un avocat. Je ne pense pas pouvoir vous indiquer des remèdes recommandés par des médecins qui soient parfaitement inoffensifs. Néanmoins il ne serait pas sage d'engager une controverse à ce sujet. MC2 319 2 Les praticiens emploient volontiers leurs potions, mais je m'oppose énergiquement à l'emploi de ces choses. Elles ne guérissent pas; elles ne font disparaître un mal que pour le remplacer par un plus grand. Certains qui prescrivent ces drogues ne voudraient pas les absorber eux-mêmes ou les donner à leurs enfants. S'ils comprennent bien la nature du corps humain et le fonctionnement de cette machine délicate et merveilleuse, ils doivent savoir que nous sommes faits d'une manière admirable et que pas la moindre parcelle de ces drogues puissantes ne devrait être introduite dans un organisme humain vivant. MC2 320 1 D'après ce qui m'a été présenté au sujet des médicaments, j'ai compris que les Adventistes du septième jour devraient établir des institutions où l'on mette de côté toutes ces inventions nuisibles à la santé, et où les médecins traitent les malades d'après les principes de l'hygiène. On devrait se préoccuper surtout d'avoir des infirmières bien préparées, des praticiens bien formés, capables d'enseigner "précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là". Ésaïe 28:10. MC2 320 2 Apprenez aux gens des habitudes correctes et saines, vous souvenant qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Il est de la plus haute importance de lire et d'étudier ce qui se rapporte à ce sujet. -- Lettre 17a, 1893. Autres déclarations plus précises MC2 320 3 Ces remèdes ont-ils un effet nuisible? -- Rien ne devrait être introduit dans le corps qui laisse derrière soi des traces nuisibles. -- Medical Ministry, 228; Manuscrit 162, 1897, "Comment diriger un sanatorium". MC2 320 4 Les remèdes les plus simples peuvent aider la nature sans laisser des traces nuisibles après leur emploi. -- Lettre 82, 1897, (au Dr J. H. Kellogg). MC2 320 5 Substances qui empoisonnent le sang. -- Nous recommandons l'usage de remèdes simples dans nos sanatoriums. Nous décourageons l'emploi de drogues qui empoisonnent le sang. Dans ces institutions on devrait donner des conseils sensés sur la nourriture, la boisson, le vêtement et les habitudes qui maintiennent la santé. -- Counsels on Diet and Foods, 303, sermon prononcé à Lodi, Californie, le 9 mai 1908. MC2 321 1 N'essayez pas d'éliminer une difficulté en ajoutant le fardeau de médicaments contenant des poisons. -- The Ministry of Healing, 235 (1905). MC2 321 2 Toute drogue pernicieuse. -- Toute drogue pernicieuse introduite dans l'estomac, avec ou sans prescription médicale, violente l'organisme et endommage tout le mécanisme. -- Manuscrit 3, 1897. MC2 321 3 Brisent les forces vitales. -- Les drogues tendent toujours à briser et à détruire les forces vitales. -- Medical Ministry, 223; Manuscrit 1887, intitulé "Sanatorium". MC2 321 4 Potions contenant des poisons ont à la longue des effets pernicieux. -- Les serviteurs de Dieu ne devraient pas administrer des remèdes tout en sachant qu'ils laisseront derrière eux des effets nuisibles, même s'ils apportent un soulagement momentané. Toute potion contenant des poisons tirés soit du règne végétal, soit du règne minéral, si elle est absorbée par l'organisme, exerce une influence délétère, affecte le foie et les poumons, et trouble le fonctionnement de tout l'organisme. -- Spiritual Gifts 4:140 (1864). MC2 321 5 Répercussions fatales de l'emploi de drogues contenant des poisons. -- Les simples remèdes qu'offre la nature favorisent la guérison sans risquer les répercussions fatales qui accompagnent souvent l'emploi des drogues contenant des poisons. Ces remèdes neutralisent la force naturelle qui agit chez le malade. Les malades doivent apprendre à exercer cette force par une alimentation simple et saine, et en refusant de surcharger l'estomac par une trop grande variété d'aliments à un même repas. Toutes ces choses doivent être prises en considération dans l'éducation du malade. Des causeries devraient montrer comment conserver la santé en évitant la maladie, comment prendre du repos quand cela est nécessaire. -- Lettre 82, 1908, (aux médecins et à l'administrateur de Loma Linda). Conseils concernant l'administration de drogues MC2 322 1 Elles sont rarement nécessaires. Qu'on les emploie de moins en moins. -- Les cures médicales par l'emploi de drogues, comme cela se pratique couramment, constituent une véritable malédiction. Apprenez à vous passer de drogues. Employez-les de moins en moins, et comptez davantage sur des moyens hygiéniques; alors la nature prêtera son assistance aux médecins qui sont au service de Dieu -- air pur, eau pure, exercice approprié, une bonne conscience. Ceux qui s'obstinent à faire usage de thé, de café, d'aliments carnés, éprouveront le besoin de drogues, alors que beaucoup de personnes pourraient recouvrer la santé sans la moindre parcelle de médicaments si elles consentaient à obéir aux lois de la santé. L'emploi de drogues est rarement nécessaire. -- Counsels on Health, 261 (1890). MC2 322 2 Cherchez à en diminuer l'emploi. -- Les médecins devraient s'efforcer, non pas d'augmenter l'emploi des drogues, mais plutôt de le diminuer. Quand la doctoresse A est venue à Health Retreat,elle a renoncé à l'usage des moyens hygiéniques et s'est contentée d'administrer de petites doses homéopathiques pour tous les cas de maladie. Ceci était contraire aux lumières que Dieu a données. De cette manière, nos membres d'église, à qui on avait recommandé d'éviter les drogues sous n'importe quelle forme, ont reçu des instructions différentes. -- Lettre 26a, 1889, (à l'un des principaux médecins d'une institution). MC2 323 1 Pas besoin de médicaments puissants. -- La première tâche du médecin consiste à enseigner au malade et à toute personne souffrante comment se conduire pour éviter la maladie. On peut se rendre très utile en éclairant les esprits de tous ceux que l'on peut atteindre, en leur indiquant les meilleurs moyens d'éviter la maladie et la souffrance, l'effondrement de l'organisme et une mort prématurée. Cependant ceux qui ne se soucient pas d'entreprendre un travail exigeant un effort physique et mental, préféreront prescrire des drogues qui préparent pour l'organisme des maux bien plus grands que ceux que l'on espère guérir. MC2 323 2 Le médecin qui aura le courage moral de risquer sa réputation en exposant clairement les faits, en montrant la nature de la maladie et les moyens de la prévenir, en même temps que l'effet pernicieux des drogues, s'imposera une tâche difficile, mais il vivra et laissera vivre. ... S'il veut remplir la mission d'un réformateur, il s'exprimera sans ambages au sujet des appétits malsains et des habitudes ruineuses quant au vêtement, à la nourriture et à la boisson, au surmenage, qui exercent une influence destructive sur le tempérament et sur les facultés physiques et mentales. ... MC2 323 3 Se conformer à de bonnes habitudes, d'une manière intelligente et persévérante, c'est éliminer les causes de maladie sans avoir recours à de fortes drogues. Plusieurs continuent à s'accorder des satisfactions contraires à la nature, ce qui a pour effet de produire une condition aussi peu naturelle que possible. -- Medical Ministry, 221, 222; Manuscrit 1887, intitulé "Sanatorium". MC2 323 4 Pratiques habituelles. -- La médication par des drogues, telle qu'on la pratique, est une malédiction. -- Healthful Living, 246 (1888). MC2 324 1 Danger amoindri si la drogue est administrée avec sagesse. -- Ne prescrivez pas de drogues. Il est vrai que le danger est moindre si elles sont administrées avec plus de sagesse que ce n'est généralement le cas, mais dans les mains de plusieurs elles endommageront la propriété du Seigneur. -- Lettre 3, 1884, (aux employés du sanatorium de St. Helena). MC2 324 2 Les éliminer presque totalement. -- Nos institutions ont été établies pour soigner les malades avec des méthodes hygiéniques, écartant presque totalement les drogues. ... Ils auront à rendre à Dieu un compte redoutable ceux qui ont si peu d'égards pour la vie humaine et qui traitent si rudement les corps avec leurs drogues. ... Notre ignorance est sans excuse si nous détruisons l'édifice de Dieu en introduisant dans les estomacs des drogues contenant des poisons sous une variété de noms que nous ne comprenons même pas. Nous avons le devoir de refuser de telles ordonnances. MC2 324 3 Nous désirons établir un sanatorium [en Australie] où les maladies puissent être soignées par des agents naturels, où l'on enseigne aux gens à se soigner eux-mêmes en cas de maladie, à se nourrir avec modération d'aliments sains, à refuser tous les narcotiques -- thé, café, vins fermentés, stimulants de tous genres -- et à écarter l'usage de chair animale. -- Temperance, 88, 89; Manuscrit 44, 1896. MC2 324 4 L'idéal -- cesser enfin d'employer des drogues. -- Quand vous aurez bien compris la physiologie, vous prescrirez beaucoup moins de drogues et vous finirez par vous en passer tout à fait. Le médecin qui pratique sa profession sur la base des drogues ne comprend rien au mécanisme délicat de l'organisme humain. Il y introduit une semence dont les effets destructifs se feront sentir pendant toute la vie. Je ne puis m'empêcher de dire ceci. Le Christ a payé un prix trop élevé pour le rachat de l'homme pour que son corps soit si durement traité par des médicaments. MC2 324 5 Quelques années se sont déjà écoulées depuis que le Seigneur m'a révélé que l'on devrait établir des institutions où l'on soigne les malades sans recourir aux drogues. L'homme est la propriété de Dieu; les ruines provoquées dans l'habitacle vivant, les souffrances causées par les semences mortelles jetées dans l'organisme humain constituent une offense contre Dieu. -- Medical Ministry, 229 (1896), à l'un des principaux médecins et à sa femme. La présence divine dans la salle d'operation MC2 325 1 Christ dans la salle d'opération. -- Avant de procéder à une opération, que le médecin implore le secours du grand Médecin. A celui qui souffre il donnera l'assurance que Dieu peut l'aider à traverser la crise, et que, dans la détresse, il est un refuge pour tous ceux qui se confient en lui. -- Rayons de Santé, 299. MC2 325 2 Le Sauveur est présent dans la chambre du malade et dans la salle d'opération; sa puissance opère de grandes choses à la gloire de son nom. -- Manuscrit 159, 1899, (manuscrit sur les privilèges et les devoirs du médecin chrétien). MC2 325 3 La chirurgie n'implique pas un abandon de la foi. -- Nous avons le privilège d'employer tous les moyens que Dieu nous offre en rapport avec notre foi, puis de nous confier en lui, appuyés sur la promesse. Si une opération s'avère nécessaire et que le médecin soit disposé à l'entreprendre, ce n'est pas renier sa foi que d'accepter l'opération. Que le patient commence par soumettre sa volonté à celle de Dieu, puis qu'il se confie, en s'approchant du grand Médecin, le puissant Guérisseur, et qu'il s'abandonne à lui sans réserve. Le Seigneur honorera la foi de la manière qu'il jugera la plus convenable pour la gloire de son nom. "A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi. Confiez-vous en l'Eternel à perpétuité, car l'Eternel, l'Eternel est le rocher des siècles." Ésaïe 26:3, 4. -- Manuscrit 67, 1899. MC2 326 1 Jésus dirige vos mains. -- Qui s'est tenu à vos côtés pendant que vous procédiez à ces graves opérations? Qui a maintenu votre calme et votre sang-froid en ces moments critiques, vous donnant un vif discernement, une vision claire, des nerfs fermes, une habile précision? Le Seigneur Jésus a envoyé son ange auprès de vous pour vous dire ce qu'il fallait faire. Une main s'est posée sur la vôtre. C'est Jésus, et non pas vous-même, qui a dirigé les mouvements de votre instrument. Parfois vous vous en êtes rendu compte et vous avez joui d'un calme magnifique. Sans aucune précipitation, mais avec rapidité, vous avez travaillé sachant qu'il n'y avait pas un moment à perdre. Le Seigneur vous a richement béni. -- Testimonies for the Church 8:187, 188 (1899), au médecin chef du sanatorium de Battle Creek. MC2 326 2 Quand vous regardiez à Dieu pendant de graves opérations, des anges de Dieu se tenaient à vos côtés et l'on devinait leur main alors que vous accomplissiez votre travail avec une précision qui remplissait d'admiration les spectateurs. -- Lettre 73, 1899, adressée au même médecin. MC2 326 3 Le Veillant divin aux côtés du médecin. -- Le Christ est le plus grand Médecin missionnaire qui ait jamais vécu. Il n'a jamais perdu un cas. Il sait comment fortifier et guider les médecins de cette institution. Il se tient derrière eux pendant qu'ils procèdent à des opérations difficiles. Nous savons qu'il en est bien ainsi. Il a sauvé des vies qui eussent été perdues si le bistouri avait dévié de l'épaisseur d'un cheveu. Des anges de Dieu exercent constamment leur ministère en faveur de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie. MC2 326 4 Dieu donne de l'habileté et des capacités aux médecins de cette institution parce qu'ils sont à son service. Ils savent que leur capacité procède de Dieu. Ils se rendent compte qu'un divin Veillant se tient à leur côté; c'est lui qui donne de la sagesse aux médecins et leur permet de procéder d'une manière intelligente. -- Manuscrit 28, 1901, (paroles adressées à des employés du sanatorium de St. Helena). ------------------------Chapitre 29 -- L'emploi de remèdes Pour soulager la souffrance et rendre la santé MC2 328 1 Employer tous les moyens disponibles. -- Ce n'est pas manquer de foi que d'user des moyens dont le Seigneur nous a pourvus pour alléger la souffrance et seconder la nature, que de collaborer avec Dieu et de se placer dans les conditions les plus favorables à la guérison [quand un malade a demandé que l'on prie pour sa guérison]. Les lois de la vie nous ont été révélées pour notre bien. Usons donc de tous les moyens mis à notre disposition; profitons de tous les avantages possibles, et travaillons en harmonie avec les lois naturelles. -- Rayons de Santé, 311. MC2 328 2 Employer les moyens qui sont à notre portée. -- Vous êtes dans l'erreur en pensant qu'aucun remède ne doit être employé pour les malades. Dieu ne guérit pas le malade sans l'aide des moyens thérapeutiques qui sont à la portée de l'homme; ou quand les hommes refusent de se servir des simples remèdes offerts par lui: l'air pur et l'eau. MC2 328 3 Du temps de Christ il y avait des médecins. Luc est appelé le médecin bien-aimé. Il comptait sur le Seigneur pour lui donner de l'habileté dans l'application des remèdes. MC2 328 4 Quand le Seigneur fit savoir à Ezéchias qu'il lui accordait un sursis de quinze années et que pour lui signifier son intention de tenir sa promesse il ferait reculer le soleil de dix degrés, pourquoi ne guérit-il pas sans autre le malade par un acte de sa puissance? Il fit étendre une masse de figues sur l'ulcère, et grâce à la bénédiction divine ce remède naturel opéra la guérison. Le Dieu de la nature dirige encore aujourd'hui l'instrument humain qui fait usage de remèdes naturels. MC2 329 1 Je pourrais m'étendre longuement sur ce sujet, mon frère, mais je me contenterai de quelques exemples.[Suivait le récit de deux cas où l'on fit usage de charbon de bois. Voir le chapitre 30.] MC2 329 2 Ceci nous montre qu'il faut nous garder avec soin d'idées préconçues. Je respecte vos convictions au sujet des drogues, mais même ici il convient de ne pas faire savoir aux patients que vous supprimez entièrement les drogues avant qu'ils aient bien compris la question. Il vous arrive souvent de compromettre votre influence, sans utilité pour personne, en disant tout ce que vous pensez. De cette manière vous vous mettez dans l'impossibilité d'atteindre les gens. Il vous faut renoncer à vos préjugés. -- Lettre 182, 1899, (à un ouvrier travaillant dans un champ missionnaire). MC2 329 3 Les remèdes divins. -- Il y a plusieurs manières de pratiquer l'art de guérir, mais il n'y en a qu'une approuvée par le Seigneur. Les remèdes de Dieu sont les simples agents naturels qui ne nuisent pas à l'organisme et ne l'affaiblissent pas par leurs propriétés actives. L'air pur et l'eau, la propreté, une alimentation convenable, une vie pure et une ferme confiance en Dieu, sont des remèdes dont la carence fait mourir des milliers de gens. Malheureusement ces remèdes ne sont plus de mode parce que leur emploi judicieux exige un travail qui n'est pas apprécié. MC2 329 4 L'air frais, l'exercice, l'eau pure, un appartement propre et agréable sont à la portée de tous sans coûter beaucoup, alors que les médicaments coûtent cher tant par la dépense que par l'effet qu'ils produisent sur l'organisme. -- Témoignages pour l'Église 2:170. MC2 330 1 Employer les remèdes les plus simples. -- La nature demande à être assistée afin de rétablir l'état normal, et cela peut être obtenu par les remèdes les plus simples, surtout par ceux que la nature nous fournit elle-même: l'air pur, avec l'art de bien respirer; l'eau pure, à condition de savoir comment s'en servir; autant de lumière solaire que possible dans chaque pièce de la maison, sachant quels avantages on en peut retirer. Tous ces moyens sont très efficaces; le patient qui a appris à se nourrir et s'habiller d'une manière saine, peut jouir du confort, de la paix, de la santé; il ne permettra pas qu'on place sur ses lèvres des drogues qui, au lieu d'aider la nature, neutralisent son action. Si les malades et les personnes souffrantes voulaient se conformer aux principes de la réforme sanitaire qu'ils connaissent, et ceci d'une manière constante, dans neuf cas sur dix ils se guériraient de leurs maux. -- Medical Ministry, 223, 224; Manuscrit 22, 1887. Remèdes offerts par la nature MC2 330 2 Hydrothérapie et simples herbes. -- Le Seigneur nous a enseigné qu'un usage convenable de l'eau a une grande efficacité thérapeutique. Ces traitements doivent être donnés d'une manière intelligente. Il nous a été montré que les malades devraient être soignés sans recourir aux drogues. Il y a de simples herbes qui peuvent contribuer à la guérison des malades, et affecter l'organisme tout autrement que les drogues qui empoisonnent le sang et mettent la vie en danger. -- Manuscrit 73, 1908, (manuscrit intitulé "Conseils renouvelés"). MC2 330 3 Remèdes qui purifient l'organisme. -- Jamais le Christ n'a jeté des semences de mort dans l'organisme. Satan a jeté de telles semences quand il poussa Adam à goûter à l'arbre de la connaissance, désobéissant ainsi à Dieu. Le Seigneur n'a pas placé dans le grand jardin une seule plante nuisible; ce n'est qu'après qu'Adam et Eve eurent péché que des herbes vénéneuses poussèrent. Dans la parabole du semeur, une question est posée au maître de la maison: "N'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?" A quoi le maître répondit: "C'est un ennemi qui a fait cela." Matthieu 13:27, 28. Toute ivraie procède du malin. C'est lui qui a semé toute herbe nocive; par des méthodes ingénieuses de croisement il a corrompu la terre avec son ivraie. MC2 331 1 Les médecins vont-ils donc continuer à recourir à des drogues qui exercent une influence mortelle sur l'organisme, détruisant la vie que le Christ est venu rétablir? Les remèdes du Christ purifient l'organisme. Mais Satan, avec ses tentations, a induit l'homme à introduire dans l'organisme ce qui débilite le mécanisme humain, encrassant et détruisant ce bel ouvrage de Dieu. Les drogues administrées au malade, loin de le guérir, le détruisent. Les drogues ne guérissent jamais. Au contraire, elles placent dans l'organisme des semences qui donneront une très amère moisson. ... MC2 331 2 Notre Sauveur se propose de rétablir en l'homme l'image morale de Dieu. Il a pourvu la nature de remèdes pour les maux de l'homme, afin que ses disciples aient la vie en abondance. Nous pouvons sans danger éliminer les potions qui ont été employées par le passé. MC2 331 3 Le Seigneur a fourni des antidotes aux maladies dans de simples plantes;on peut les employer en toute confiance, sans renier sa foi; en profitant des bienfaits que Dieu offre à notre avantage, nous coopérons avec lui. Il peut employer l'eau, la lumière solaire et les herbes qu'il a fait pousser et guérir ainsi les maladies provoquées par négligence ou par accident. Ce n'est pas manquer de foi que de demander à Dieu de bénir ses remèdes. La vraie foi rendra grâces à Dieu de nous avoir appris à user de ses précieux bienfaits de manière à retrouver une vigueur mentale et physique. MC2 332 1 Il faut prendre soin du corps: c'est ici que le Seigneur demande la coopération de l'homme. Il faut savoir comment traiter le cerveau, l'os et le muscle. La connaissance de soi-même est la plus utile. -- Manuscrit 65, 1899. (Manuscrit général.) Chacun doit apprendre à se tirer d'affaire par ses propres moyens MC2 332 2 Vous demandez: ... "En cas d'urgence, faut-il appeler un médecin du monde si ceux du sanatorium sont trop occupés pour soigner les malades du dehors?" ... Si les médecins sont trop occupés pour soigner les malades en dehors de l'institution, ne conviendrait-il pas que chacun apprenne à se servir de remèdes simples, plutôt que de se risquer à faire usage de drogues qui sous un nom compliqué cachent leurs réelles qualités? Pourquoi ignorerait-on les remèdes divins -- fomentations chaudes et froides, compresses chaudes? Il importe aussi de connaître le régime qui convient en cas de maladie. Chacun devrait savoir ce qu'il doit faire. On peut faire appel à un infirmier, mais chacun devrait bien connaître la maison dans laquelle il vit. Chacun devrait savoir que faire en cas de maladie. MC2 332 3 Si j'étais malade, j'appellerais tout aussi vite un avocat qu'un de ces médecins comme on en rencontre le plus souvent.Je ne voudrais pas toucher leurs remèdes de charlatan, auxquels ils donnent des noms latins. Je veux savoir en bon anglais le nom de ce que j'introduis dans mon organisme. MC2 333 1 Ceux qui prennent habituellement des drogues pèchent contre leur intelligence et mettent en danger toute leur vie subséquente. Il y a des herbes inoffensives, qui permettront de faire face à de sérieuses difficultés. La maladie, qui est commune, deviendrait rare si tous se donnaient la peine d'apprendre à connaître les besoins du corps. Il vaut mieux prévenir que guérir. -- Manuscrit 86, 1897, (manuscrit intitulé "Principes de la Réforme sanitaire", rédigé à Cooranbong, Australie). Des remèdes simples dans le programme du sanatorium MC2 333 2 J'ai reçu beaucoup d'instructions au sujet de l'emplacement des sanatoriums. Ils devraient être établis à quelques kilomètres des grandes villes, et l'on devrait leur assurer la possession d'un terrain. On devrait y cultiver des fruits et des légumes, et les patients devraient être encouragés à travailler au dehors. Bien des personnes affectées de maladies pulmonaires pourraient être guéries si on leur donnait l'occasion de vivre dans un climat leur permettant d'être en plein air la plupart du temps. Bien des personnes qui sont mortes poitrinaires auraient pu vivre si elles avaient respiré un air plus pur. L'air frais de l'extérieur est un remède qui guérit aussi bien que les médicaments et ne laisse aucune trace nocive. ... MC2 334 1 On aurait mieux fait de supprimer toutes les drogues, dès le début, dans nos sanatoriums, et de se limiter à l'usage des simples remèdes: l'eau pure, l'air pur, la lumière solaire, et quelques herbes des champs. Ces remèdes seraient tout aussi efficaces que les drogues offertes sous des noms mystérieux, inventées par la science humaine. Et ils n'entraîneraient aucun effet nuisible dans l'organisme. MC2 334 2 Des milliers d'affligés pourraient recouvrer leur santé si au lieu de compter sur la pharmacie ils acceptaient d'éliminer toutes les drogues, et de vivre simplement, sans thé, café, liqueurs, ou épices, qui irritent et affaiblissent l'estomac, le rendent incapable de digérer les plus simples aliments sans stimulants. Le Seigneur désire faire resplendir sa lumière sur tous ceux qui sont faibles et infirmes. -- Manuscrit 115, 1903, (concernant l'activité d'un sanatorium). ------------------------Chapitre 30 -- Comment Ellen G. White employa les remèdes MC2 335 1 [Ellen G. White parle fréquemment de remèdes simples. Elle spécifie qu'il s'agit d'air pur, de lumière solaire, d'abstinence, de repos, d'exercice, de régime approprié, de l'emploi de l'eau, et de confiance en la puissance divine. Voir la page 329 et Rayons de Santé, 277, 278. En plus de ceci, en de rares occasions Mme White a fait allusion, dans ses lettres personnelles, à certains remèdes simples qu'elle connaissait et utilisait; en général un remède de ce genre n'a été mentionné qu'une seule fois. Il lui est aussi arrivé de rappeler, dans ses lettres, quelques rares cas d'urgence où elle a cru pouvoir faire usage de remèdes qu'elle n'aurait pas voulu employer en temps ordinaire. MC2 335 2 Pour se faire une idée juste des allusions à certains remèdes, le lecteur doit observer ce qui suit: MC2 335 3 1. Les pages qui suivent donnent les déclarations de Mme White au sujet de traitements simples, déclarations connues au moment où cette compilation a été préparée. MC2 335 4 2. Ces déclarations n'occupent ici qu'une douzaine de pages, alors que plus de 2000 ont été consacrées à un exposé complet des conseils relatifs à la santé dans les ouvrages de Mme White. MC2 335 5 3. Durant cinquante ans Mme White a beaucoup écrit et publié sur le sujet de la santé et des soins à donner aux malades. Toutefois, fait important et significatif, à part une courte allusion à la masse de figues appliquée à l'ulcère d'Ezéchias et la mention de simples herbes restées sans effet lors de la maladie de son fils (voir Spiritual Gifts 2:104), elle n'a parlé d'un emploi médicinal de plantes ou de médicaments particuliers dans aucune des déclarations qui ont été publiées. On ne saurait donc affirmer que l'usage d'herbes occupe une place de première importance dans le programme sanitaire qu'elle a exposé dans son ensemble. MC2 336 1 4. Mme White ne dit nulle part, en parlant de traitements simples, que d'autres moyens thérapeutiques ne pourraient être découverts par la suite. MC2 336 2 Etant donné que certaines personnes ont eu l'impression que Mme White attachait une importance primordiale à l'emploi d'herbes contre la maladie, et qu'une grande quantité d'écrits sur ce sujet sont inédits, le Comité du White a pensé que ce serait rendre service aux Adventistes du septième jour d'imprimer les déclarations qui suivent. La plus simple impartialité veut que le lecteur n'attache pas plus de signification à ces déclarations que ne le faisait leur auteur qui, dans ses livres imprimés, a exposé au public les principes généraux à suivre dans les soins aux malades. -- Les compilateurs.] Je ne puis les approuver MC2 336 3 Après avoir constaté les effets délétères entraînés par l'administration de drogues, je ne puis ni les employer ni en approuver l'usage. Je dois obéir à la lumière reçue du Seigneur. MC2 336 4 Les traitements que l'on donnait quand le sanatorium venait d'être établi exigeaient un gros effort pour combattre la maladie. Au lieu d'employer des potions contenant des drogues nous suivions des méthodes hygiéniques. Et Dieu bénissait ce travail, par lequel l'instrument humain s'efforçait de coopérer avec Dieu pour épargner la vie. Rien ne devrait être introduit dans l'organisme humain qui laisse derrière soi une influence nuisible. Suivre la lumière reçue à ce sujet, appliquer des traitements hygiéniques, enseigner des méthodes toutes différentes dans le soin des malades: Telles furent les raisons qui me furent indiquées pour établir des sanatoriums en divers endroits. MC2 337 1 J'ai regretté que plusieurs étudiants aient été encouragés à se rendre à __________où on leur enseigne à faire usage de drogues. D'après la lumière que j'ai reçue, l'emploi de drogues qui se fait à __________ ou au sanatorium se présente sous un jour très différent. Il nous faut être éclairés sur de tels sujets. Les noms compliqués donnés aux médecines ont pour but de dissimuler la réalité, afin que personne n'en devine le contenu à moins d'avoir un dictionnaire expliquant la signification de ces noms. MC2 337 2 Le Seigneur a donné quelques simples herbes des champs qui parfois sont salutaires; si chaque famille apprenait à se servir de ces herbes en cas de maladie, bien des souffrances seraient évitées et l'on n'aurait pas besoin de faire appel à un médecin. Ces simples herbes, à l'ancienne mode, employées à bon escient, eussent guéri bien des malades que les drogues ont tués. MC2 337 3 Un des remèdes les plus utiles est du charbon de bois en poudre, placé dans un sac et employé comme fomentation. C'est un remède très efficace, surtout trempé dans une infusion de renouée (persicaria hydropiper).Je l'ai conseillé dans des cas où le malade éprouvait de vives douleurs et où le médecin ne donnait pas d'espoir de guérison. Dans un cas semblable, j'ai recommandé le charbon de bois,le patient s'est endormi, la maladie a donné le tour et la guérison s'en est suivie. J'ai recommandé ce remède, avec succès, à des étudiants ayant des blessures aux mains ou de l'inflammation. L'inflammation disparaissait, la douleur cessait et la guérison était rapide. La plus forte inflammation des yeux est soulagée par un cataplasme de charbon de bois placé dans un sac et trempé dans de l'eau chaude ou froide selon le cas. Ceci agit comme un charme. MC2 338 1 Vous allez rire, mais si je pouvais donner à ce remède un nom étrange, connu de moi seule, il aurait plus d'efficacité. ... Les remèdes les plus simples assistent la nature et ne laissent aucune trace nocive. -- Lettre 82, 1897, (au Dr J. H. Kellogg). De simples remèdes indiqués à ceux qui demandaient conseil MC2 338 2 Il y a bien de simples herbes qui, si nos infirmières apprenaient à en connaître la valeur, pourraient être employées utilement au lieu de drogues. Souvent on m'a demandé que faire en cas de maladie ou d'accident, et j'ai mentionné quelques-uns de ces simples remèdes qui se sont révélés efficaces. MC2 338 3 A une certaine occasion un médecin est venu me trouver, très préoccupé. Il devait s'occuper d'une jeune femme dangereusement malade. Elle avait contracté une fièvre sur le terrain du camp, et avait été transportée dans notre bâtiment scolaire près de Melbourne, en Australie. Son état avait empiré à tel point que l'on désespérait de son rétablissement. Le médecin, le Dr Merritt Kellogg, vint me trouver et me dit: "Soeur White, avez-vous quelque lumière pour ce cas dont je dois m'occuper? Si l'on ne peut lui apporter quelque soulagement, notre soeur n'a que quelques heures à vivre." Je lui ai répondu: "Faites chercher un peu de charbon de bois chez un forgeron, faites un emplâtre et placez-le sur son estomac et ses côtés." Après avoir suivi en hâte mes instructions il revint me dire: "Un soulagement s'est produit moins d'une heure après l'application de l'emplâtre. Elle dort maintenant d'un sommeil naturel dont elle n'avait pas joui depuis plusieurs jours." MC2 339 1 J'ai recommandé le même traitement pour d'autres personnes souffrant de vives douleurs, ce qui a amené un soulagement et a sauvé leur vie. Ma mère m'avait dit que des morsures de serpent et des piqûres d'insectes venimeux pouvaient être rendues inoffensives par l'emploi d'emplâtres de charbon de bois. Souvent les ouvriers qui travaillaient dans les champs à Avondale, en Australie, se blessaient les mains ou quelque autre membre et il en résultait une inflammation qui les obligeait à quitter leur travail pendant quelque temps. L'un d'eux vint un jour avec son bras en écharpe. Il était très ennuyé, vu que l'on avait besoin de ses services pour nettoyer le terrain. Je lui ai dit: "Allez à l'endroit où vous avez brûlé du bois et apportez-moi un peu de charbon de bois d'eucalyptus, réduisez-le en poudre et je panserai votre main." Ceci fait, il fit savoir le lendemain que la douleur avait disparu. Il ne tarda pas à reprendre son travail. MC2 339 2 Je vous écris ces choses pour que vous sachiez que le Seigneur ne nous a pas laissés sans la possibilité d'employer de simples remèdes qui n'affaiblissent pas l'organisme comme le font les drogues. Nous avons besoin d'infirmières bien préparées, capables d'employer les simples remèdes que la nature nous offre pour le rétablissement de la santé, comme aussi d'enseigner à ceux qui ignorent les lois de la santé comment employer ces traitements à la fois simples et efficaces. MC2 340 1 Celui qui a créé les hommes et les femmes s'intéresse à ceux qui souffrent. Il a dirigé l'établissement de nos sanatoriums et la construction d'écoles à proximité afin de préparer avec succès des hommes et des femmes en vue du ministère qui s'exerce en faveur de l'humanité souffrante. L'emploi de drogues contenant des poisons n'est pas nécessaire pour soigner les malades. Ne recommander sous aucune forme l'alcool ou le tabac, pour éviter que quelqu'un s'y habitue. -- Lettre 90, 1908, (à J. A. Burden et à d'autres responsables de Loma Linda). Des remèdes simples et surs MC2 340 2 Au sujet de ce que chacun peut faire pour soi-même, une chose demande un examen attentif. Je dois apprendre à me connaître moi-même. Je dois toujours mieux savoir prendre soin de cet édifice, le corps que Dieu m'a donné, afin de le conserver dans le meilleur état possible. Je dois manger ce qui me fera le plus de bien au point de vue physique et je dois m'habiller de manière à favoriser la circulation du sang. Je ne dois pas me priver d'exercice et d'air. Je dois m'exposer autant que possible à la lumière du soleil. MC2 340 3 Je dois faire preuve de sagesse en tant que gardien fidèle de mon corps. Ce serait fort peu sage d'entrer en transpiration dans une chambre froide. Ce serait se montrer un mauvais administrateur que de s'exposer à un courant d'air de manière à s'enrhumer. Ce serait peu sage de rester immobile, les pieds froids, le sang au cerveau ou aux organes internes. Par temps pluvieux, je dois toujours protéger mes pieds. MC2 340 4 Je dois prendre régulièrement les aliments les plus sains, qui produiront un sang d'excellente qualité, et je ne dois pas travailler avec excès si cela est possible. MC2 341 1 Si j'ai violé les lois de la santé, que Dieu a établies pour mon bien, je dois me repentir et me corriger et me placer dans les conditions les plus favorables sous les docteurs que Dieu m'a fournis -- l'air pur, l'eau pure, les rayons salutaires du soleil. MC2 341 2 On peut employer l'eau de bien des manières pour soulager la souffrance. Un grand verre d'eau claire, chaude, avant le repas, aura toujours un effet bienfaisant. MC2 341 3 Une tasse de tisane de menthe calmera les nerfs. MC2 341 4 Le thé de houblon favorisera le sommeil. Un cataplasme de houblon sur l'estomac calmera la douleur. MC2 341 5 Si les yeux sont faibles ou endoloris, ou enflammés, une flanelle trempée dans de l'eau chaude et salée apportera un prompt soulagement. MC2 341 6 Si la tête est congestionnée, un bain de pieds avec un peu de moutarde apportera du soulagement. MC2 341 7 Il existe beaucoup d'autres remèdes simples qui favorisent le fonctionnement des organes. Le Seigneur s'attend que nous nous en servions; nos grands besoins sont les occasions de Dieu. C'est pure présomption que de demander au Seigneur la guérison quand on est trop paresseux pour employer les remèdes accessibles à tous. Le Seigneur s'attend que chacun gagne son pain à la sueur de son front. Il n'entend pas que nous moissonnions sans avoir cultivé la terre. Alors seulement Dieu envoie la pluie et le soleil pour faire croître les plantes. Dieu opère et l'homme coopère. Ainsi il y a semailles et moisson. MC2 341 8 Dieu a fait pousser des herbes sur le sol pour l'usage de l'homme; si nous comprenons la nature des racines et des herbes et apprenons à nous en servir, il n'y aura nul besoin de recourir aussi fréquemment au médecin, et le monde jouira d'une bien meilleure santé. Je crois que le grand Médecin peut être appelé au secours quand les remèdes mentionnés ont été employés. -- Lettre 35, 1890, (à un missionnaire). Conseil adressé au médecin directeur d'un nouveau Sanatorium MC2 342 1 Faites tout ce qui dépend de vous pour que l'institution soit parfaite au dedans et au dehors. Faites en sorte que tout soit en ordre dans les alentours. N'y laissez rien qui puisse produire une impression désagréable sur les patients. MC2 342 2 Encouragez les patients à vivre d'une manière saine et à prendre beaucoup d'exercice. Ceci contribuera grandement à leur rendre la santé. Que des sièges soient placés à l'ombre des arbres pour permettre aux patients de passer beaucoup de temps en plein air. Un endroit devrait être prévu, entouré de toile ou de verre, où par temps frais les patients puissent se tenir au soleil sans être incommodés par le vent. ... MC2 342 3 L'air frais et la lumière du soleil, la gaieté à l'intérieur et au dehors de l'institution, des paroles plaisantes et des actes aimables: voilà les remèdes dont les malades ont besoin, et Dieu couronnera de succès vos efforts pour offrir ces remèdes aux malades qui viennent à l'institution. Votre bonne humeur, vos paroles de sympathie et d'espoir dites à d'autres personnes rempliront votre âme de lumière et de paix. Et n'oubliez jamais que les rayons lumineux de la bénédiction divine sont d'un prix inestimable. MC2 342 4 Faites comprendre aux infirmières et aux patients la valeur des moyens thérapeutiques auxquels Dieu a pourvu avec abondance, et l'utilité de ces choses simples et facilement obtenues. MC2 343 1 Je vais vous dire un mot au sujet de l'expérience que j'ai faite quant au charbon de bois comme remède. Il est plus efficace que des drogues dans certains cas d'indigestion. Un peu d'huile d'olive dans laquelle on a dilué de cette poudre tend à assainir et à guérir. C'est là une chose excellente. Du charbon de bois d'eucalyptus réduit en poudre, c'est ce que nous avons employé fréquemment en cas d'inflammation. ... MC2 343 2 Etudiez et enseignez toujours l'usage des remèdes les plus simples; on peut compter sur la bénédiction du Seigneur si l'on fait usage de ces moyens accessibles à tous. -- Lettre 100, 1903. D'autres essais faits avec le charbon de bois MC2 343 3 Une prompte guérison. -- Un frère tomba malade: il s'agissait d'une inflammation intestinale accompagnée de dysenterie hémorragique. Cet homme n'observait pas fidèlement la réforme sanitaire et s'adonnait à des excès de table. Nous étions sur le point de quitter le Texas, où nous avions travaillé durant plusieurs mois; des voitures étaient prêtes à emmener ce frère avec sa famille et d'autres personnes atteintes de malaria. Mon mari et moi étions décidés à assumer la dépense plutôt que de voir mourir plusieurs chefs de famille laissant des veuves et des enfants sans moyens d'existence. MC2 343 4 Deux ou trois malades furent placés dans un grand chariot à ressorts, sur des sommiers élastiques. Mais je fus appelée auprès de l'homme qui souffrait d'une inflammation intestinale. Il fallut renoncer à le transporter. On redoutait la gangrène. Alors j'eus comme une inspiration du ciel: prendre du charbon en poudre, y verser de l'eau, faire boire cette eau au malade et placer des bandages de charbon de bois sur les intestins et sur l'estomac. Nous nous trouvions à plus d'un kilomètre et demi de la ville de Denison, mais le fils du malade se rendit chez un forgeron, se procura du charbon de bois, le réduisit en poudre et l'employa selon les indications données. Il en résulta une amélioration au bout d'une heure et demie. Il nous fallut partir laissant derrière nous cette famille, mais quelle ne fut pas notre surprise, le lendemain, de voir leur chariot nous rattraper. Le malade était couché sur un lit dans le chariot. La bénédiction de Dieu s'était servie de ce simple moyen. -- Lettre 182, 1899, (à un missionnaire; voir la page 329). MC2 344 1 Charbon de bois et graine de lin. -- Nous avons grandement besoin d'un hôpital. Jeudi passé, soeur Sara McEnterferfut invitée à voir si elle pouvait faire quelque chose pour le petit enfant de frère B, âgé de dix-huit mois. Depuis plusieurs jours il avait un genou enflé, et l'on supposait que cela provenait de la piqûre d'un insecte venimeux. De la poudre de charbon de bois, mélangée à de la graine de lin, fut placée à l'endroit enflé: ce cataplasme produisit un soulagement immédiat. L'enfant, qui avait poussé des cris perçants toute la nuit, ne tarda pas à s'endormir. Aujourd'hui soeur McEnterfer est allée voir le petit par deux fois. Elle a ouvert la partie enflée et il y eut un écoulement abondant d'une matière jaune et de sang. L'enfant éprouva un grand soulagement. Nous remercions le Seigneur d'avoir appris à nous servir d'une manière intelligente des moyens simples qui sont à notre portée pour calmer la douleur et guérir le mal. -- Manuscrit 68, 1899. D'autres remèdes mentionnés MC2 345 1 Un cataplasme de figues pour Ezéchias. -- Quand Ezéchias tomba malade, le prophète de Dieu lui annonça une mort prochaine. Le roi supplia le Seigneur, qui l'entendit et lui fit promettre un sursis de quinze années. Il eût suffi d'un seul mot de Dieu, d'un simple attouchement, pour guérir instantanément Ezéchias. Au lieu de cela, un cataplasme de figues fut ordonné et placé sur la partie malade. A la suite de quoi Ezéchias recouvra la santé. On ferait bien d'accorder plus d'attention qu'on ne le fait à cette prescription donnée par le Seigneur. -- Manuscrit 29, 1911. MC2 345 2 L'utilité de l'huile d'eucalyptus. -- J'apprends avec beaucoup de chagrin que soeur C n'est pas bien. Je ne puis rien conseiller de mieux pour sa toux que de l'eucalyptus et du miel. Versez quelques gouttes d'eucalyptus dans un peu de miel, remuez bien, et prenez cela chaque fois qu'il se produit un accès de toux. Ma gorge m'a donné beaucoup de soucis. Chaque fois que j'emploie ce remède le mal disparaît rapidement. Il suffit de quelques fois pour éliminer la toux. Si vous voulez appliquer cette prescription, vous serez votre propre médecin. Si le premier essai ne suffit pas, essayez de nouveau. Le moment le mieux indiqué, c'est immédiatement avant de se coucher. -- Lettre 348, 1908, (à un ouvrier). MC2 345 3 Je vous ai déjà indiqué le remède que j'emploie pour des maux de gorge. Je prends un verre de miel bouilli, j'y verse quelques gouttes d'huile d'eucalyptus et je remue bien. Dès que la toux apparaît je prends une cuillerée de ce mélange et je me trouve presque immédiatement soulagée. J'ai toujours obtenu ainsi d'excellents résultats. Je vous conseille d'employer le même remède quand la toux vous incommode. Il se peut qu'une prescription aussi simple n'inspire pas confiance, mais j'en ai fait l'essai pendant de nombreuses années et je ne puis que la recommander vivement. MC2 346 1 Prenez aussi des bains de pieds avec des feuilles d'eucalyptus. Ces feuilles ont une grande vertu; vous pouvez vous en assurer en faisant l'essai. L'huile d'eucalyptus est particulièrement bienfaisante en cas de toux ou de douleurs à la poitrine et aux poumons. Je voudrais que vous essayiez ce remède si simple et si peu coûteux. -- Lettre 20, 1909, (au même ouvrier). MC2 346 2 Des arbres ayant des propriétés médicinales. -- Le Seigneur m'a éclairée sur divers sujets. Il m'a montré que nos sanatoriums doivent être érigés sur des hauteurs afin d'obtenir les meilleurs résultats; ils doivent être entourés de vastes terrains embellis par des fleurs et des arbres ornementaux. MC2 346 3 Alors qu'on se préparait à abattre des arbres pour construire un sanatorium, il me fut montré que le parfum qui se dégage du pin, du cèdre et du sapin contribue à la santé. Plusieurs autres arbres ont des propriétés médicinales qui favorisent la santé. Qu'on ne massacre pas ces arbres. ... Laissons-les vivre. -- Lettre 95, 1902, (à des ouvriers du sud des Etats-Unis). MC2 346 4 Mes tisanes. -- Pas besoin d'aller en Chine pour du thé, ou à Java pour du café. On a dit: "Soeur White fait usage de thé, elle en garde chez elle et elle en offre à ses visites." Ceci n'est pas vrai, car je n'en use point et je n'en garde pas chez moi. Une fois que je traversais l'Océan, je me trouvais malade et mon estomac ne pouvait rien retenir; alors j'ai pris comme médecine un thé léger; mais je ne veux pas que l'on dise encore: "Soeur White fait usage de thé." Si vous venez chez moi, je vous montrerai le sac contenant mes Tisanes. J'envoie chercher des fleurs de trèfle rouge au-delà des montagnes, dans le Michigan. Je n'ai jamais supporté le café; ceux qui ont dit que soeur White boit du café se sont donc trompés. -- Manuscrit 3, 1888, (sermon prononcé à Oakland, en Californie). MC2 347 1 Les fleurs de trèfle -- Première récolte. -- J'ai un service à demander. Est-ce que ces enfants voudront bien me cueillir autant et même plus de trèfle que l'année passée? Cela me rendrait un grand service. Je n'en puis trouver ici. Il n'y a pas de trèfle sur notre terrain. La première récolte est préférable, mais si l'on arrive trop tard on fera bien de s'assurer la seconde récolte. -- Lettre 1, 1872, (à une famille du Michigan). MC2 347 2 Le thé peut être employé comme médecine, non comme boisson. -- Je ne bois ni thé vert, ni thé noir. Pas une gorgée n'a passé par mes lèvres pendant bien des années, sauf une fois en traversant l'Océan et une fois de ce côté-ci en guise de médecine quand j'étais malade et que j'avais des vomissements. Dans de telles circonstances le thé peut apporter un soulagement momentané. MC2 347 3 Je n'ai pas fait usage de thé quand vous étiez chez nous. Comme je vous l'ai dit, j'ai toujours employé des fleurs de trèfle rouge. C'est ce que je vous ai offert en vous disant qu'il s'agissait d'une boisson simple et saine. ... MC2 347 4 Pendant des années je n'ai pas acheté pour un sou de thé. Sachant l'influence qu'il exerce, je ne voudrais l'employer que comme médecine, en cas de vomissements, jamais comme boisson habituelle. ... MC2 347 5 Je ne prêche pas une chose et en pratique une autre. Je ne présente pas à mes auditeurs des règles que je prendrais la liberté d'enfreindre. ... MC2 348 1 Je ne bois jamais que du thé de trèfle rouge. Même si j'aimais le vin, le thé ou le café, je ne voudrais pas faire usage de ces narcotiques qui détruisent la santé, car j'apprécie la santé et par-dessus tout l'exemple salutaire en toutes ces choses. Je veux donner l'exemple de la tempérance et des bonnes oeuvres. -- Lettre 12, 1888, (à un prédicateur de la côte occidentale des Etats-Unis). MC2 348 2 Le café comme médecine. -- Que je sache, je n'ai pas bu une tasse de vrai café trente années durant, si ce n'est pendant une maladie, comme médecine, comme je l'ai déclaré. Cette fois-là j'ai bu une tasse de café très fort, avec un oeuf cru. -- Lettre 20, 1882, (à des amis). MC2 348 3 Jus de raisin et oeufs. -- Il m'a été montré que vous faites tort à votre santé en suivant un régime trop pauvre. ... C'est un manque de nourriture convenable qui a causé vos vives douleurs. Vous n'avez pas pris la nourriture qu'il fallait pour votre constitution débile. Il ne faut pas vous priver de bons aliments, sains. ... Procurez-vous des oeufs de poules saines. Prenez ces oeufs cuits ou crus. Versez-les crus dans le meilleur jus de raisin que vous puissiez vous procurer. Ceci vous donnera ce dont votre organisme a besoin. ... Les oeufs contiennent des propriétés qui agissent comme contrepoisons. -- Counsels on Diet and Foods, 203, 204 (1901), au Dr D. H. Kress. Des procédes medicaux nouvellement decouverts sont approuvés MC2 348 4 Transfusion de sang. -- Une chose a pu sauver une vie: une transfusion de sang; peut-être que ceci est difficile, sinon impossible, pour vous. Je me borne à en faire la suggestion. -- Medical Ministry, 286, 287, au Dr D. H. Kress. MC2 349 1 Vaccination. -- Voir la note au bas de la page. MC2 349 2 Traitements par rayons X à Loma Linda. -- Pendant plusieurs semaines j'ai reçu des traitements par rayons X pour une tache noire sur mon front. J'ai reçu en tout vingt-trois traitements et la marque a totalement disparu. J'en suis très reconnaissante. -- Lettre 30, 1911, (à son fils J. E. White). ------------------------Chapitre 31 -- Expériences personnelles Première éxperience dans le traitement de la pneumonie MC2 350 1 Au cours de l'hiver de 1864, mon Willie fut pris soudainement d'une violente fièvre pulmonaire. Comme nous venions d'ensevelir notre fils aîné à la suite de la même maladie, nous étions fort inquiets au sujet de Willie, redoutant pour lui aussi une issue fatale. Nous avons décidé de ne pas faire appel à un médecin mais de faire nous-mêmes ce qui était en notre pouvoir en employant de l'eau et en suppliant le Seigneur d'avoir pitié de l'enfant. Nous avons invité quelques personnes connues pour leur grande foi à se joindre à nous pour la prière. Nous avons eu le sentiment de la présence et de la bénédiction de Dieu. MC2 350 2 Le lendemain Willie se sentait très mal. Il délirait. Il semblait ne pas me voir ni m'entendre quand je lui parlais. Son coeur avait un battement irrégulier, par soubresaut. Nous avons continué à attendre le secours de Dieu et à appliquer d'abondantes et incessantes compresses sur la tête et les poumons de Willie; il n'a pas tardé à recouvrer ses sens. Il éprouvait une vive douleur au côté droit et ne pouvait pas du tout se coucher sur ce côté-là. On put atténuer cette douleur avec des compresses d'eau froide, en variant la température de l'eau d'après le degré de fièvre. Nous avons eu soin de tenir au chaud ses mains et ses pieds. MC2 351 1 Nous attendions une crise pour le septième jour. Sa maladie ne nous laissait guère de repos, si bien que nous dûmes le confier à d'autres personnes les quatrième et cinquième nuits. Mon mari et moi avons été fort inquiets le cinquième jour, l'enfant ayant eu une autre hémorragie et beaucoup toussé. Mon mari a passé de longs moments en prière. Ce soir-là nous avons laissé l'enfant à des personnes de toute confiance. Avant de se retirer mon mari prononça une longue et fervente prière. Tout à coup il cessa de s'inquiéter et crut entendre une voix qui lui disait: "Va te reposer, c'est moi qui prendrai soin de l'enfant." MC2 351 2 Je me sentais si mal que je ne pus trouver le sommeil pendant plusieurs heures; ma respiration était difficile. Bien que je fusse dans une vaste chambre je me levai et ouvris la porte donnant sur une grande pièce; immédiatement soulagée, je pus enfin m'endormir. J'ai rêvé qu'un médecin expérimenté se tenait auprès de mon enfant, surveillant attentivement sa respiration, une main sur le coeur et l'autre sur le pouls. Se tournant vers nous il nous dit: "La crise est passée, il a connu sa plus mauvaise nuit. Il va se remettre rapidement, n'ayant pas à lutter contre l'influence néfaste de drogues. La nature a accompli noblement sa tâche qui consiste à débarrasser l'organisme de ses impuretés." Je lui ai dit combien je m'étais sentie mal, ne pouvant respirer qu'avec peine, et comment j'avais été soulagée en ouvrant la porte. MC2 351 3 Il me dit alors: "Ce qui t'a soulagée aura le même effet sur l'enfant. Il a besoin d'air. Vous l'avez tenu trop au chaud. La chaleur qui se dégage d'un poêle est nuisible et serait mortelle si un peu d'air ne filtrait à travers les interstices des fenêtres. Cette chaleur ôte à l'air sa vitalité et affaiblit les poumons. Les poumons de l'enfant ont été affaiblis par la chaleur excessive maintenue dans la chambre. Les personnes affaiblies par la maladie ont besoin de tout l'air vivifiant qu'elles peuvent supporter pour permettre à leurs organes vitaux de résister à la maladie. Or, le plus souvent, l'air et la lumière sont exclus de la chambre du malade, et cela parce qu'on les juge des ennemis dangereux, au moment où on en aurait le plus grand besoin." MC2 352 1 Ce songe et l'expérience faite par mon mari nous ont consolés tous deux. Au matin nous avons constaté que notre garçon avait passé une nuit agitée. Jusqu'à midi la fièvre se maintint assez haute. Puis elle le quitta, le laissant assez bien en apparence, mais faible. Il n'avait mangé qu'une petite galette pendant les cinq jours de sa maladie. Il se remit rapidement et jouit d'une meilleure santé qu'au cours des années qui avaient précédé sa maladie. Nous avons fait là une précieuse expérience. -- Spiritual Gifts 4:151-153 (1864). La guérison de James White MC2 352 2 Alors que mon mari assumait de lourdes responsabilités à Battle Creek, il y a de cela bien des années déjà (1865), il éprouva un épuisement nerveux. Sa santé déclina rapidement. Pour finir il fut si affaibli dans son esprit et dans son corps que tout travail devint impossible. Mes amis me dirent: "Mme White, votre mari va mourir." Je décidai alors de le transporter en un lieu plus favorable à son rétablissement. Sa mère me dit: "Ellen, il vous faut demeurer ici et prendre soin de votre famille." Je lui ai répondu: "Maman, je ne puis laisser se détériorer entièrement ce cerveau puissant. Je vais m'efforcer, avec l'aide de Dieu, de sauver le cerveau de mon mari." MC2 352 3 J'ai vendu mes tapis pour me procurer l'argent du voyage. ... Avec cet argent j'ai acheté un chariot couvert et j'y ai mis un matelas sur lequel le père pût se coucher. Nous nous mîmes en route pour Wright, Michigan, accompagnés de Willie, qui n'avait alors que onze ans. MC2 353 1 Au cours du voyage Willie essaya en vain de placer le mors dans la bouche d'un des chevaux. Alors je dis à mon mari: "Appuie-toi sur mon épaule et viens mettre le mors." Mais il ne voyait pas la possibilité de le faire. "Oui, tu le peux, lui dis-je, lève-toi et viens." Il se leva et réussit à mettre le mors. Dès lors il savait qu'il aurait à le refaire la fois suivante. MC2 353 2 Je me suis efforcée constamment d'occuper mon mari à de petites choses. Je ne le laissais jamais oisif, mais toujours actif. C'est là la méthode que devraient suivre médecins et aides dans nos sanatoriums. Faites avancer le patient pas à pas, si occupé qu'il n'ait pas le temps de ruminer son mal. Stimuler l'activité physique et mentale MC2 353 3 Souvent des frères sont venus nous demander conseil. Mon mari ne désirait voir personne; quand des visites arrivaient il se retirait dans une autre pièce. Le plus souvent, néanmoins, avant qu'il se fût rendu compte de la présence de quelqu'un, je lui amenais la personne et lui disais: "Mon mari, voici un frère qui a une question à poser, et comme tu peux mieux répondre que moi, je te l'amène." Ne pouvant se dérober, il était bien obligé de rester dans la chambre et de répondre à la question. De cette manière et de bien d'autres je faisais travailler son esprit, qui n'aurait pas tardé à s'éteindre sans cet exercice constant. MC2 353 4 Mon mari faisait chaque jour une promenade. Par une tempête de neige d'hiver il pensa ne pas pouvoir sortir et s'expcser au froid. Je suis allée trouver frère Root et lui ai dit: "Frère Root, avez-vous une paire de bottes de rechange?" La réponse ayant été affirmative, je lui ai dit: "J'aimerais vous les emprunter ce matin." A l'aide de ces bottes je marchai un demi-kilomètre par une neige épaisse. De retour, je demandai à mon mari de faire sa promenade. Il me dit ne pouvoir la faire par un temps pareil. "Mais oui, lui répliquai-je, tu peux sûrement marcher dans l'empreinte de mes pas." Cet homme avait un grand respect pour les femmes; quand il vit mes empreintes il pensa que si une femme avait été capable de marcher dans la neige, il le pouvait aussi. C'est ainsi que ce matin-là il fit sa promenade habituelle. MC2 354 1 Au printemps, il y avait des arbres et un jardin à soigner. Je dis à mon fils: "Willie, achète s'il te plaît trois bêches et trois râteaux. Je dis bien, trois." Quand il les apporta je lui dis de prendre pour lui l'une des bêches, et d'en donner une autre à son père. Celui-ci fit quelque objection, mais accepta néanmoins. M'étant saisie d'une bêche moi aussi, nous nous mîmes au travail. En dépit des ampoules dont mes mains se couvraient je pris la tête; le père suivait comme il pouvait. Par des méthodes analogues je me suis efforcée de coopérer avec Dieu au rétablissement de mon mari. Et le Seigneur nous a bénis abondamment. MC2 354 2 Je prenais toujours mon mari avec moi quand je sortais en voiture [à cheval]. Il m'accompagnait partout où je devais prêcher. J'avais régulièrement une tournée de réunions. Il refusait de monter sur l'estrade quand je prêchais. Après bien des mois je lui dis: "Cette fois-ci, mon mari, tu vas monter sur l'estrade." Il ne tenait pas à le faire, mais j'insistai et le fis monter avec moi. Ce jour-là il parla à l'auditoire. Malgré la présence de beaucoup de non-croyants dans la salle de réunion, je ne pus m'empêcher de pleurer pendant une demi-heure. Mon coeur débordait de joie et de reconnaissance: je savais que la victoire était acquise. La récompense d'un effort persévérant MC2 354 3 Après avoir ainsi coopéré avec Dieu pendant dix-huit mois en vue du rétablissement de la santé de mon mari, je le ramenai à la maison et le présentai à ses parents: "Papa, maman, voici votre fils." MC2 355 1 "Ellen, dit sa mère, il n'y a que Dieu et vous-même à remercier pour cette merveilleuse guérison. Vos efforts ont eu ce résultat." MC2 355 2 Après son rétablissement mon mari vécut encore bien des années, et c'est pendant ce temps qu'il accomplit la meilleure oeuvre de sa vie. Est-ce que ces années d'activité supplémentaire ne m'ont pas largement récompensée des dix-huit mois de soins patients? MC2 355 3 Je vous ai donné ce bref récit d'une expérience personnelle pour vous montrer que je connais les moyens naturels que l'on peut employer pour guérir les malades. Dieu est prêt à faire des miracles pour chacun de nous si nous voulons agir avec foi, d'après nos convictions, persuadés qu'il fera sa part si nous faisons la nôtre. Je désire faire tout ce qui dépend de moi pour amener mes frères à se conduire d'une manière sensée, afin que leurs efforts soient couronnés de succès. Bien des personnes qui sont descendues dans la tombe pourraient être encore en vie si elles avaient accordé à Dieu leur coopération. Montrons-nous sensés dans ces questions, que nous soyons hommes ou femmes. -- Manuscrit 50, 1902. ------------------------Chapitre 32 -- L'attitude qui convient à la prière MC2 359 1 J'ai reçu des lettres où l'on m'interroge sur l'attitude qui convient à quelqu'un qui s'adresse par la prière au Souverain de l'univers. Où nos frères ont-ils pris l'idée qu'ils devraient se tenir debout pour prier Dieu? Quelqu'un qui avait étudié pendant cinq années à Battle Creek a été désigné pour offrir une prière avant que soeur White s'adresse à l'assemblée. Quand j'ai vu qu'il restait debout au moment où une prière allait s'échapper de ses lèvres mon coeur a été agité et j'ai cru devoir le reprendre publiquement. Je l'appelai par son nom et lui dis: "Mettez-vous à genoux." C'est la position qui convient en tout temps. MC2 359 2 "Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria." Luc 22:41. MC2 359 3 "Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria; puis, se tournant vers le corps, il dit: Tabitha, lève-toi! Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit." Actes 9:40. MC2 359 4 "Et ils lapidaient Etienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit! Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte: Seigneur, ne leur impute pas ce péché! Et, après ces paroles, il s'endormit." Actes 7:59, 60. MC2 360 1 "Après avoir ainsi parlé, il se mit à genoux, et il pria avec eux tous." Actes 20:36. MC2 360 2 "Lorsque nous fûmes au terme des sept jours, nous nous acheminâmes pour partir, et tous nous accompagnèrent avec leurs femmes et leurs enfants jusque hors de la ville. Nous nous mîmes à genoux sur le rivage, et nous priâmes." Actes 21:5. MC2 360 3 "Au moment de l'offrande du soir, je me levai du sein de mon humiliation, avec mes vêtements et mon manteau déchirés, je tombai à genoux, j'étendis les mains vers l'Eternel, mon Dieu, et je dis: Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j'ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu'aux cieux." Esdras 9:5, 6. MC2 360 4 "Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l'Eternel, notre créateur!" Psaumes 95:6. MC2 360 5 "A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père." Ephésiens 3:14. Le chapitre entier contient de précieuses leçons pour quiconque a un coeur réceptif. MC2 360 6 Se prosterner quand on s'adresse à Dieu par la prière, c'est l'attitude qui convient. Un tel acte d'adoration avait été exigé des trois Hébreux captifs à Babylone. ... C'est là cependant un acte d'hommage dû à Dieu seul, -- le Souverain du monde, le Gouverneur de l'univers; aussi les trois Hébreux refusèrent-ils cet honneur à une idole, alors même qu'elle était recouverte d'or pur. C'eût été se prosterner devant le roi de Babylone. Pour avoir refusé d'obéir à l'ordre du roi, ils furent condamnés à être jetés dans une fournaise ardente. Mais le Christ intervint personnellement et marcha avec eux à travers le feu, de sorte qu'ils restèrent indemnes. MC2 360 7 Qu'il s'agisse du culte public ou du culte privé, nous avons le devoir de nous prosterner devant Dieu quand nous lui offrons nos requêtes. Cet acte atteste notre dépendance de Dieu. MC2 361 1 Lors de la dédicace du temple, Salomon se tenait en face de l'autel. Dans le parvis du temple il y avait une estrade d'airain; il y monta, éleva les mains vers le ciel pour bénir l'immense assemblée d'Israël qui se tenait debout. ... MC2 361 2 "Salomon avait fait une tribune d'airain, et l'avait mise au milieu du parvis; elle était longue de cinq coudées, large de cinq coudées, et haute de trois coudées; il s'y plaça, se mit à genoux en face de toute l'assemblée d'Israël, et étendit ses mains vers le ciel." 2 Chroniques 6:13. MC2 361 3 La longue prière qu'il offrit à ce moment-là convenait à cette occasion. Elle lui était inspirée par Dieu et respirait une haute piété mêlée à la plus profonde humilité. Relâchement croissant MC2 361 4 Je rappelle ces textes à l'appui et je demande: Où frère H a-t-il fait ses études? -- A Battle Creek. Est-il possible qu'avec toute la lumière que Dieu a donnée à son peuple au sujet du respect qui lui est dû, les prédicateurs, les directeurs et les professeurs de nos écoles apprennent aux jeunes gens à se tenir debout quand ils adorent Dieu, comme le faisaient les pharisiens? Veulent-ils par là montrer leur propre suffisance et leur propre importance? Ces traits de caractère vont-ils s'affirmer de plus en plus? MC2 361 5 "Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres: Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus." Luc 18:9-12. Remarquez: ce pharisien propre juste ne gardait pas devant Dieu une attitude d'humilité et de respect; debout dans sa propre suffisance orgueilleuse, il énumérait ses bonnes actions au Seigneur. "Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même" (Luc 18:11), et sa prière ne montait pas plus haut que sa personne. MC2 362 1 "Le publicain, se tenant à distance, n'osait pas même lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé." Luc 18:13, 14. MC2 362 2 Nous espérons que nos frères ne voudront pas manifester moins de respect et de crainte quand ils s'approchent du seul Dieu vivant et vrai que ce que les païens manifestent pour leurs idoles, sans quoi ces gens-là seront nos juges au jour des décisions finales. Je m'adresse à tous ceux qui enseignent dans nos écoles. Hommes et femmes, ne déshonorez pas Dieu par votre manque de respect et votre vanité. Ne restez pas debout dans votre pharisaïsme pour offrir vos prières à Dieu. Défiez-vous de votre force; ne comptez pas sur elle; plutôt, prosternez-vous souvent à genoux devant Dieu et adorez-le. Fléchir les genoux MC2 362 3 Quand vous vous réunissez pour adorer Dieu, ne manquez pas de ployer les genoux devant lui. Montrez par là que tout votre être, âme, corps et esprit est assujetti à l'Esprit de vérité. Qui s'est donné la peine de scruter les Ecritures afin d'y puiser des directives et des exemples sur ce sujet? Quels sont, dans nos écoles d'Amérique et des pays étrangers, les maîtres qui méritent notre confiance? Est-ce qu'après des années d'étude nos étudiants rentreront chez eux avec de fausses idées concernant le respect, l'honneur dus à Dieu; ne se sentiront-ils pas tenus d'honorer les hommes aux cheveux gris, les hommes d'expérience, les serviteurs que Dieu s'est choisis, qui ont consacré presque toute leur vie à l'oeuvre de Dieu? Je recommande à ceux qui fréquentent nos écoles d'Amérique ou d'ailleurs de ne pas se laisser gagner par un esprit irrévérencieux. Tâchez de comprendre quelle est l'éducation dont vous avez besoin, afin que vous puissiez apprendre à d'autres ce qui les qualifiera en vue de l'épreuve qui va survenir sur tous les habitants de la terre. Recherchez la société de chrétiens authentiques. Ne choisissez pas l'instructeur ou l'élève prétentieux, mais plutôt ceux qui manifestent la piété la plus profonde, et qui ont l'intelligence des choses de Dieu. MC2 363 1 Nous vivons en des temps périlleux. Les Adventistes du septième jour font profession d'être le peuple qui garde les commandements de Dieu; mais ils sont en train de perdre l'esprit de dévotion, qui apprend aux hommes comment s'approcher de Dieu, leur Créateur, -- avec le sens du sacré, plaçant leur confiance non en eux-mêmes, mais en un Médiateur. Ainsi un homme reste ferme en toutes circonstances. L'homme doit s'avancer les genoux pliés, en qualité de sujet de la grâce, suppliant auprès du marchepied de la miséricorde. Objet constant des grâces que la main de Dieu lui dispense, il doit cultiver dans son coeur un sentiment de gratitude et l'exprimer par des paroles d'actions de grâces et de louange en raison de ces faveurs imméritées. Des anges ont protégé son sentier durant sa vie entière, et il a été délivré de bien des pièges qu'il n'a pas aperçus. Aussi doit-il dans chaque prière reconnaître la garde vigilante de Celui qui ne dort ni ne sommeille. MC2 363 2 Tous devraient s'appuyer sur Dieu dans le sentiment de leur impuissance et de leur nécessité quotidienne. Ils devraient rester humbles, vigilants, dans une attitude de prière. La louange et l'action de grâces devraient jaillir pour témoigner de leur gratitude et d'un sincère amour pour Dieu. MC2 363 3 Ils devraient chanter les louanges du Dieu très haut dans l'assemblée des justes. Tous ceux qui savent être en étroite communion avec Dieu devraient se tenir devant lui et lui rendre témoignage, exprimant l'amour, les grâces, les bontés de Dieu. Qu'on entende des paroles sincères, simples, ferventes, intelligentes, le coeur brûlant d'amour pour Dieu, les lèvres sanctifiées à sa gloire non seulement pour publier les grâces de Dieu au sein de l'assemblée des saints, mais pour témoigner en tout lieu. Il faut que les habitants de la terre sachent qu'il est Dieu, le seul Dieu vivant et vrai. MC2 364 1 On devrait savoir comment s'approcher de Dieu avec respect, avec une pieuse crainte, avec un amour plein de sentiments d'adoration. Il y a une irrévérence croissante à l'égard de notre Créateur, un mépris croissant pour sa grandeur, pour sa majesté. Cependant Dieu nous parle en ces derniers jours. Nous entendons sa voix dans la tempête, dans le roulement du tonnerre. On nous parle des secousses sismiques qu'il permet, des inondations, des éléments destructeurs qui balaient tout devant eux. On nous parle de vaisseaux que la tempête a précipités au fond de l'océan. A des familles qui ont refusé de le reconnaître, Dieu parle parfois par le cyclone et la tempête, ou même face à face comme il parlait à Moïse. Il murmure son amour au petit enfant plein de confiance comme au vieillard parvenu à la seconde enfance. MC2 364 2 Quand se fait entendre la voix douce et subtile succédant aux vents forts et violents qui brisent les rochers, que chacun se couvre le visage, car Dieu est tout près. Que l'on se cache en Jésus-Christ, qui offre un sûr abri. C'est sa main percée qui a creusé le rocher où se cache l'humble chercheur qui attend prosterné ce que le Seigneur dira à son serviteur. -- Manuscrit 84b, 1897. On peut prier partout MC2 364 3 Il n'est pas de lieu ni de circonstance où une prière ne soit de saison. ... On peut faire monter vers Dieu une prière, et demander la direction d'en haut du milieu d'une rue encombrée ou au cours d'un entretien commercial. Ainsi fit Néhémie lorsqu'il présenta sa requête au roi Artaxerxès. -- Vers Jésus, 151. MC2 365 1 Nous pouvons parler avec Jésus tout en cheminant, et il nous dit: Je suis à ta droite. Il nous est possible de communier avec Dieu dans nos coeurs et de marcher en compagnie du Christ. Au cours de notre travail quotidien, nous pouvons exprimer un désir sans qu'il soit perçu par une oreille humaine. Mais ce voeu silencieux n'est pas perdu. Rien ne peut étouffer les désirs de l'âme. Ils s'élèvent au-dessus des bruits de la rue, au-dessus du vacarme des moteurs. C'est à Dieu que nous parlons, et notre prière est entendue. -- Ministère évangélique, 251, 252. MC2 365 2 Il n'est pas toujours nécessaire de se mettre à genoux pour prier, mais prenons l'habitude de parler au Sauveur lorsque nous sommes seuls, lorsque nous marchons, et lorsque nous travaillons. -- Rayons de Santé, 382. ------------------------Chapitre 33 -- "Pas d'autres dieux devant ma face" MC2 366 1 Tout véritable enfant de Dieu sera criblé comme on crible le blé; par ce moyen tout plaisir tendant à éloigner de Dieu devra être sacrifié. Dans beaucoup de familles les dessus de cheminée, les étagères et les tables sont couverts de bibelots et de photographies. Des albums remplis de photographies de la famille et des amis sont exposés de manière à attirer l'attention des visites. De cette manière les pensées qui devraient être dirigées vers Dieu et vers les choses célestes sont ramenées aux choses communes. N'y a-t-il pas là une espèce d'idolâtrie? Est-ce que l'argent ainsi gaspillé n'aurait pas dû être employé au service de l'humanité, pour soulager les infirmes, vêtir ceux qui sont nus, nourrir les affamés? N'aurait-il pas dû être placé dans le trésor de Dieu pour faire avancer sa cause et édifier son royaume sur la terre? MC2 366 2 Ceci est très important, et on y insiste pour vous éviter de commettre le péché d'idolâtrie. Vos âmes recevraient une bénédiction si vous vouliez obéir au commandement donné par le Saint d'Israël: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face." Exode 20:3. Plusieurs se créent des soucis inutiles et des tracas en vouant leur temps et leurs pensées à de vains ornements dont leurs maisons sont remplies. Il faut toute la puissance de Dieu pour se libérer de ce culte qui est essentiellement une sorte d'idolâtrie. MC2 367 1 Celui qui sonde les coeurs désire arracher son peuple à toute espèce d'idolâtrie. Que la Parole de Dieu, le précieux livre de vie, occupe les tables actuellement remplies d'ornements inutiles. Employez votre argent à acheter des livres capables d'éclairer l'esprit concernant la vérité présente. Le temps que vous passez à déplacer et à épousseter les innombrables ornements que vous possédez, employez-le à écrire quelques mots à vos amis, et à envoyer des journaux, des brochures ou de petits livres à des personnes qui ne connaissent pas la vérité. Saisissez la Parole du Seigneur comme un trésor de sagesse infinie et d'amour. C'est le Guide qui vous indique le chemin conduisant au ciel. Il vous montre le Sauveur qui pardonne le péché et vous dit: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. MC2 367 2 Si seulement vous vouliez sonder les Ecritures avec prière et un esprit de soumission! Si seulement vous vouliez scruter votre coeur avec une chandelle allumée, pour découvrir et couper les liens imperceptibles qui vous attachent au monde par vos habitudes et qui éloignent vos pensées de Dieu! Suppliez Dieu de vous dévoiler tout ce qui tend à lui aliéner vos pensées et vos affections. Dieu a donné à l'homme sa loi sainte pour mesurer le caractère. Cette loi vous permet de voir et de vaincre chaque défaut de votre caractère. Vous pouvez vous séparer de toute idole et vous rattacher au trône de Dieu par une chaîne d'or faite de grâce et de vérité. -- The Review and Herald, 14 mai 1901. Se garder des extrêmes MC2 367 3 Il y en a eu qui étaient capables d'aider l'Eglise; mais ils auraient dû commencer par mettre leur coeur en ordre. Quelques-uns ont voulu introduire des conditions de salut privées de fondement et ils ont fait de leurs propres idées et de leurs opinions une règle de conduite; ainsi des choses insignifiantes sont devenues des conditions d'entrée dans l'Eglise et de lourds fardeaux ont été placés sur les épaules d'autrui. Il en est résulté un esprit de médisance, d'accusation et de division qui a fait beaucoup de tort à l'Eglise. Des non-croyants ont eu l'impression que les adventistes observateurs du sabbat étaient un groupe de fanatiques et d'extrémistes, et que leurs croyances particulières les rendaient peu aimables, peu courtois et pour tout dire peu chrétiens. Ainsi il a suffi de quelques extrémistes pour empêcher certaines personnes de subir l'influence de la vérité. MC2 368 1 D'aucuns ont exagéré l'importance du vêtement, condamnant des pièces de vêtement portées par d'autres, prêts à juger tous ceux qui n'acceptaient pas leurs idées. Quelques-uns voulaient bannir les photographies, prétendant qu'elles sont prohibées par le second commandement et qu'elles doivent être détruites. MC2 368 2 Ces hommes qui n'ont qu'une idée ne pensent qu'à faire prévaloir cette idée. Il nous a fallu faire face à cet esprit et à cette manière d'agir il y a déjà bien des années. Certains ont prétendu être chargés d'un message condamnant les photographies et demandant la destruction de toute image. Ils sont allés jusqu'à condamner des horloges ornées d'images. MC2 368 3 La Bible parle d'une bonne conscience, mais il y a aussi de mauvaises consciences. Il y a des scrupules exagérés, qui rendent les devoirs chrétiens aussi pénibles que l'observation du sabbat chez les Juifs. Le reproche que Jésus adressait aux scribes et aux pharisiens s'applique aussi à de telles personnes: "Vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et ... vous négligez la justice et l'amour de Dieu." Luc 11:42. Un fanatique peut faire beaucoup de mal par sa forte volonté et ses idées exagérées. Il convient de délivrer l'Eglise de telles influences. Images employées par Dieu MC2 368 4 Le second commandement interdit le culte des images. Cependant Dieu lui-même a fait usage d'images et de symboles pour présenter à ses prophètes des leçons qu'ils étaient chargés de communiquer au peuple, et cela afin d'en faciliter la compréhension. Il faisait appel à l'entendement en passant par le sens de la vue. L'histoire prophétique a été présentée à Daniel et à Jean sous la forme de symboles, et ceux-ci devaient être dessinés sur des tableaux pour que le lecteur pût comprendre. MC2 369 1 Il est vrai que trop d'argent est dépensé pour des photographies: autant de moyens qui devraient affluer dans le trésor et qui sont donnés à l'artiste. Toutefois le mal que ces extrémistes font à l'Eglise est infiniment plus grand que celui qu'ils voudraient corriger. Il est parfois difficile d'établir une ligne de démarcation entre ce qui est permis et ce qui devient un péché, en fait de photographies. Dieu saura diriger ceux qui l'aiment et désirent de tout leur coeur observer ses commandements. Dieu ne veut pas que qui que ce soit se fasse conscience pour eux. Quiconque accepte toutes les idées et les impressions d'esprits déséquilibrés sombrera dans la confusion et dans l'égarement. Le but de Satan est de détourner l'attention du message du troisième ange vers des choses secondaires, afin que des esprits et des coeurs appelés à croître dans la grâce et dans la connaissance de la vérité deviennent faibles et rabougris, incapables de glorifier Dieu. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 211, 212. ------------------------Chapitre 34 -- Les occupations utiles préférables aux jeux MC2 370 1 Apprenez aux parents à élever leurs enfants sans leur laisser contracter de mauvaises habitudes à la mode, et à leur enseigner à se rendre utiles. Les mères devraient apprendre à leurs filles à travailler d'une manière utile, non seulement à l'intérieur de la maison, mais aussi au dehors. Quand les fils sont au-dessous d'un certain âge, les mères pourraient aussi leur donner le même enseignement. MC2 370 2 Il y a tant de choses utiles, et même nécessaires, à faire en notre monde, qui rendraient presque superflus les amusements. Le cerveau, les os, les muscles deviennent forts et solides quand on les exerce en vue d'un but précis, avec mûre réflexion, et en élaborant des plans, de manière à développer les facultés intellectuelles et les forces physiques des jeunes, qui glorifieront Dieu par un emploi utile des talents reçus de Dieu. MC2 370 3 Ceci a été expliqué clairement pour justifier l'établissement de nos institutions sanitaires et de nos collèges; mais ce qui se passait aux jours de Noé et de Lot se reproduit aujourd'hui. Les hommes ont recouru à beaucoup d'inventions et se sont fort éloignés des buts et des voies de Dieu. Le danger des sports MC2 371 1 Je ne condamne pas le simple exercice qui consiste à jouer au ballon; mais on peut exagérer même dans ce simple jeu. Je redoute les résultats presque inévitables qui suivent ces amusements. Ils entraînent des dépenses qui pourraient servir à apporter la lumière de la vérité à des âmes qui périssent loin du Christ. Les amusements et les dépenses qui ont pour but de satisfaire et de glorifier le moi, et la pratique habituelle de ces jeux engendrent une passion pour ces choses qui ne favorise pas le perfectionnement du caractère. MC2 371 2 La manière dont on a agi au collège sous ce rapport n'est pas approuvée du ciel. Cela ne fortifie pas l'intelligence et n'améliore pas le caractère. Ceux qui s'adonnent à ces choses mondaines en viennent à éprouver un tel engouement que le ciel les classe parmi ceux qui aiment le plaisir plus que Dieu. Au lieu que l'intelligence de ces étudiants devienne capable d'un meilleur travail et de mieux remplir leurs devoirs de chrétiens, l'exercice de ces jeux remplit leur cerveau d'idées qui les distraient de leurs études. Une voie plus excellente MC2 371 3 Les mêmes facultés mentales et les mêmes forces musculaires pourraient être employées à inventer des moyens et des exercices plus relevés: par exemple une activité missionnaire qui ferait de ces jeunes des collaborateurs de Dieu et leur apprendrait à se rendre plus utiles dans la vie présente, ce qui est un élément essentiel de l'éducation. MC2 371 4 Il y a bien des manières pour un jeune de mettre à profit les talents que Dieu lui a confiés pour l'avancement de sa cause et pour glorifier Dieu plutôt que de rechercher sa propre satisfaction. La Majesté du ciel, le Roi de gloire, a consenti à un sacrifice infini en venant dans notre monde pour relever et ennoblir l'humanité. Il était un ouvrier diligent et persévérant. Nous lisons qu'il "allait de lieu en lieu faisant du bien". Actes 10:38. MC2 372 1 Est-ce que chaque jeune ne devrait pas s'efforcer de faire de même, sur les traces du Christ? L'aide du Christ vous est assurée. L'étudiant aura ainsi des idées plus larges, à plus longue portée; votre utilité ira grandissant même déjà pendant votre vie d'étudiant. Les mains, les membres que Dieu vous a donnés doivent être employés à faire le bien, pour recevoir l'approbation du ciel; alors le jour viendra où vous entendrez ces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur." Matthieu 25:21. MC2 372 2 Si j'en crois les informations que j'ai reçues, je ne pense pas que vos jeux de ballon soient de nature à plaire à Celui qui pèse les actions ni à mériter une récompense. MC2 372 3 Formez un groupe d'activité chrétienne et voyez ce que peut faire chaque personne responsable pour discerner et saisir les occasions de travailler pour le Maître. Chacun peut trouver une place et une occupation utile dans sa vigne. Partout l'humanité souffrante attend du secours. Les étudiants peuvent gagner les coeurs par une parole dite au bon moment, ou un service rendu à ceux qui ont besoin ne fût-ce que d'un petit travail manuel. Ceci n'a rien de dégradant pour n'importe lequel d'entre vous et vous rendra conscients de l'approbation divine. C'est ainsi que vous mettrez à profit les talents que vous êtes chargés de remettre aux banquiers, pour qu'ils les fassent fructifier. MC2 372 4 Il y a de saines méthodes d'exercice, salutaires pour l'âme comme pour le corps. Il y a beaucoup à faire, et il est indispensable que chaque personne ayant le sens de ses responsabilités apprenne à accomplir ce travail d'une manière qui soit agréée de Dieu. Chacun a beaucoup à apprendre, et l'on ne peut mieux employer son cerveau, ses os, ses muscles qu'en faisant le bien conformément à la sagesse de Dieu et en utilisant quelque moyen humain propre à remédier aux maux qui règnent en cet âge dissolu et extravagant. MC2 373 1 Nous avons le devoir de nous efforcer de toujours faire le bien en employant les muscles et le cerveau que Dieu a donnés à la jeunesse pour se rendre utile, alléger la tâche d'autrui, soulager la souffrance, réconforter les découragés, consoler ceux qui n'ont point d'espérance, détourner les étudiants des divertissements folâtres qui souvent leur font oublier leur dignité d'hommes et de femmes et leur attirent la honte et le mépris. Le Seigneur veut que l'esprit se maintienne à un niveau élevé, cherchant les meilleurs moyens de rendre service. Dangers pour la spiritualité MC2 373 2 Est-ce que l'on recherche uniquement la gloire de Dieu dans ces jeux? Je sais que ce n'est pas le cas. On perd de vue les desseins et les voies de Dieu. En ce temps de grâce des êtres intelligents substituent à la volonté révélée de Dieu des spéculations et des inventions humaines, Satan se tenant à leur côté pour les pénétrer de son esprit. Gardez la Parole de Dieu tout près de vous. Guidé par elle vous serez sage, ferme, inébranlable, travaillant toujours, de toutes vos forces, pour le Seigneur. En ces derniers jours il nous faut veiller et prier. Le Seigneur Dieu du ciel élève une protestation contre les passions ardentes qui veulent à tout prix remporter la victoire dans ces jeux étourdissants. MC2 373 3 Jamais auparavant vous n'aviez été placé dans une situation aussi critique qu'en poursuivant vos études médicales à Ann Arbor. Satan observe attentivement toutes les entrées qui lui permettraient de corrompre l'âme par ses tentations trompeuses. Des hommes très intelligents, qui se disent chrétiens, vous présenteront des idées qui fleurent l'incrédulité. Attachez-vous à la sagesse révélée dans la Parole de Dieu: elle vous rivera au trône de Dieu si vous obéissez à ses enseignements. MC2 374 1 Plus que jamais je crains que des chrétiens, pris individuellement, se séparent de Dieu en perdant de vue le Modèle, Jésus-Christ, et en s'imaginant pouvoir marcher en toute sécurité à leur propre lumière, se trompant au point de penser que c'est bien là le chemin du Seigneur. -- Lettre 17a, 1893. ------------------------Chapitre 35 -- Faut-il se laisser diriger par le sort? MC2 375 1 Vous cherchez à savoir comment prendre de bonnes décisions quant à vos devoirs religieux, comme aussi concernant vos affaires, en jetant en l'air une pièce de monnaie et en décidant ensuite d'après sa position. Je suis chargée de dire qu'il ne nous faut pas encourager de telles méthodes. Elles sont trop vulgaires et font plutôt penser à des tours de passe-passe. Elles ne procèdent pas du Seigneur; ceux qui font dépendre d'elles leurs décisions se préparent des échecs et des désillusions. Elles font qu'une personne compte sur le hasard et sur des devinettes alors que notre travail et nos plans devraient être établis sur le ferme fondement de la Parole de Dieu. MC2 375 2 Les enfants de Dieu ne peuvent parvenir à une juste appréciation de leur devoir que par une prière sincère et une ardente recherche de la sanctification par le Saint-Esprit. Quiconque cherchera vraiment à savoir comment se diriger n'aura pas recours à ces méthodes étranges et indignes de confiance. Il évitera ainsi de travailler au petit bonheur et d'aller au-devant de la confusion qui attend celui qui se fie à des trouvailles humaines. ... MC2 375 3 Je dirai à nos membres d'église: Que personne n'abandonne les principes sûrs et raisonnables que Dieu a établis pour diriger son peuple et ne fasse dépendre sa décision d'un moyen aussi ridicule que de lancer en l'air une pièce de monnaie. Une telle façon d'agir plaît à l'ennemi; il ne se fera pas faute de se servir de ce moyen pour réaliser ses plans. Que personne ne se laisse séduire au point de mettre sa confiance en de tels essais. Que personne n'appauvrisse son expérience en recourant à de si indignes moyens pour se diriger dans des questions importantes touchant l'oeuvre de Dieu. MC2 376 1 Dieu n'abandonne rien au hasard. Cherchez-le avec ardeur par la prière. Il influencera votre esprit et vous fera parler. Le peuple de Dieu doit apprendre à ne pas se fier à des inventions humaines et à des essais douteux pour connaître la volonté de Dieu en ce qui le concerne. Satan et ses agents sont toujours prêts à profiter de toute entrée leur permettant d'éloigner les âmes des purs principes de la Parole de Dieu. Ceux qui sont conduits et enseignés par Dieu n'accorderont aucune place aux inventions qui n'ont pas pour elles un "ainsi dit le Seigneur". MC2 376 2 Vous tous qui affirmez vous préparer en vue de la venue du Seigneur, cherchez humblement à connaître sa volonté, et à recevoir de lui la disposition à marcher dans la lumière qu'il vous envoie. Demandons les directives de la Parole de Dieu. Le Sauveur a dit: "Sondez les Ecritures." ... Il nous faut humilier nos coeurs et purifier nos âmes jour après jour, apprenant en tout temps à marcher par la foi au Fils de Dieu. MC2 376 3 Frères et soeurs, délaissez tous les moyens inférieurs que vous seriez tentés d'utiliser et éprouvez votre esprit à la lumière de la Parole de Dieu. Etudiez cette Parole, afin de connaître le caractère et la volonté de Dieu. Il est indispensable que chaque croyant fasse des vérités de la Bible son guide et sa sauvegarde. Je déclare aux jeunes et aux aînés qu'il n'existe qu'une unique sauvegarde pour celui qui veut rester ferme jusqu'à la fin: l'étude de la Parole. -- Special Testimonies, Series B, 17a:28-29. Questions auxquelles il a été répondu au cours d'une entrevue MC2 377 1 W. C. White: Que penses-tu d'un individu qui interroge le Seigneur au sujet d'une décision à prendre au jour le jour et lui demande de répondre par un oui ou par un non à une question écrite sur les deux côtés d'une feuille de papier qu'il jette en l'air? Suivant la manière dont la feuille retombe il croit discerner une réponse de Dieu lui indiquant ce qu'il doit faire ou ne pas faire. MC2 377 2 E. G. White: [Dieu n'approuve pas ce moyen de recourir au hasard. A ceux qui ont suggéré de tels essais j'ai dit: "Non, non." De telles méthodes ne conviennent pas à des choses sacrées qui touchent à la cause de Dieu. Dieu ne nous a pas enseigné à découvrir sa volonté par de tels moyens. MC2 377 3 Est-ce que jeter en l'air un morceau de papier ou une pièce de monnaie pour observer comment ils tombent et en déduire ce que Dieu veut nous procurera une expérience à la gloire de Dieu? Non, non. Au contraire, l'expérience religieuse en sera gâtée. Quiconque dépend de ces choses pour se diriger a besoin d'une nouvelle conversion.] MC2 377 4 Après le grand désappointement éprouvé par les adventistes en 1844 il nous a fallu lutter contre ces choses à plusieurs reprises. Alors j'ai pu me lever de mon lit de maladie et j'ai été chargée de donner un message de réprimande à de tels fanatiques. Ils employaient diverses méthodes. Il leur arrivait de choisir un signe et de se diriger d'après cela. MC2 377 5 Une fois ils refusaient d'ensevelir un enfant qui était mort, assurés par le signe qu'ils avaient établi que l'enfant allait ressusciter. MC2 377 6 J'ai été chargée de témoigner contre l'erreur de ceux qui se servaient de ces signes. D'après la lumière qui m'a été donnée par Dieu, une seule chose est sûre pour nous: nous en tenir à un "ainsi dit le Seigneur". ... MC2 378 1 W. C. White: Supposons qu'il s'agisse d'une affaire. Une propriété me semble avantageuse, et j'interroge le Seigneur pour savoir si oui ou non je dois l'acheter. Alors je jette en l'air une pièce de monnaie; suivant comment elle tombe, j'achète ou je n'achète pas. MC2 378 2 E. G. White: Voici le message que Dieu m'a confié: rien de semblable ne doit intervenir dans sa cause. Cela l'abaisserait. C'est ainsi que la chose m'a été présentée. Cela détournerait l'esprit de Dieu, de sa puissance et de sa grâce, pour l'occuper à des choses vulgaires, dont l'ennemi se servirait pour faire croire à de merveilleux résultats de l'emploi de tels moyens. ... MC2 378 3 W. C. White: Soeur Harris dit que son mari ne manque jamais de prier avant de jeter en l'air la pièce de monnaie. Est-ce que cela ne fait pas une différence? MC2 378 4 E. G. White: Pas la moindre différence. Est-ce que les fanatiques auxquels j'ai fait allusion ne priaient pas toujours alors qu'ils faisaient cette horrible expérience dans l'Etat du Maine? Ce plan amène à se confier en ce que l'homme peut faire. Ce qu'il nous faut, ce n'est pas une quantité moindre de la puissance de Dieu, mais une plus grande. Il nous faut un sens du sacré que seul le Dieu du ciel peut nous donner. Nous travaillerons alors en accord avec ses divins enseignements. ... MC2 378 5 Autant que possible nous nous sommes efforcés d'encourager notre peuple à s'approcher de Dieu par la foi, à croire que son Saint-Esprit sera communiqué abondamment pour nous servir de guide et de maître, et que par son ministère on apprend à connaître la volonté de Dieu. -- Ibid. Ne pas recourir au sort pour le choix des membres officiants de l'eglise MC2 379 1 Je n'ai nulle confiance en ces sorts. Nous trouvons dans la Bible un clair "ainsi dit le Seigneur" au sujet des devoirs de l'Eglise. ... MC2 379 2 Je dirai aux membres de l'église de __________: "Lisez votre Bible avec beaucoup de prières. N'essayez pas d'humilier d'autres personnes; humiliez-vous plutôt vous-mêmes devant Dieu, et soyez aimables les uns envers les autres. Recourir aux sorts pour le choix des membres officiants de l'église n'est pas conforme à la volonté de Dieu. Que des personnes de confiance soient invitées à choisir les membres officiants de l'église." -- Lettre 37, 1900. ------------------------Chapitre 36 -- Prévoyance en vue des temps de disette Des économies régulières sont conseillées MC2 380 1 Chaque semaine vous devriez mettre de côté et placer en lieu sûr cinq ou dix dollars et ne les employer qu'en cas de maladie. En faisant preuve d'économie vous pouvez placer un peu d'argent et en retirer un intérêt. Par une gestion avisée vous pouvez épargner quelque chose après avoir payé vos dettes. -- Lettre 29, 1884. MC2 380 2 J'ai connu une famille qui gagnait vingt dollars par semaine et dépensait jusqu'au dernier centime, tandis qu'une autre famille aussi nombreuse, qui ne gagnait que douze dollars par semaine, mettait de côté un ou deux dollars par semaine; pour cela il lui fallait renoncer à des achats qui paraissaient nécessaires mais dont on pouvait se passer. -- Lettre 156, 1901. Se préparer pour les mauvais jours MC2 380 3 Si vous aviez su pratiquer l'économie, vous seriez aujourd'hui en possession d'un capital disponible en cas de besoin et vous pourriez venir en aide à la cause de Dieu. Chaque semaine une partie de votre salaire devrait être mise en réserve et il ne faudrait y toucher qu'en cas d'urgente nécessité ou pour rendre à Dieu sous forme d'offrandes ce qu'il vous a donné. ... MC2 380 4 Vos ressources n'ont pas été utilisées d'une manière économique, de façon à laisser une marge pour un cas de maladie où votre famille se verrait privée de votre gain habituel. Votre famille devrait pouvoir compter sur quelque chose si vous vous trouviez un jour dans une position difficile. -- Lettre 5, 1877. On conseille à un jeune homme d'économiser et d'épargner MC2 381 1 Il est évident que vous ne vous êtes pas montré économe, sans quoi vous auriez quelque chose à faire voir comme résultat d'une économie digne de louange chez un jeune homme. Vous devriez adopter comme règle de conduite de réserver soigneusement chaque semaine une partie de votre salaire et mettre de côté une certaine somme à laquelle vous ne toucheriez pas. ... MC2 381 2 Un jeune homme, dans votre situation, devrait se montrer diligent dans les affaires, s'abstenir de plaisirs, se priver s'il le faut, sans compromettre sa santé, et cela de bon coeur; vous auriez ainsi une réserve en cas de maladie et ne seriez pas obligé de dépendre de la charité d'autrui. Vous avez dépensé sans nécessité des sommes qui pourraient aujourd'hui vous apporter un intérêt. ... MC2 381 3 Même avec votre petit salaire, vous auriez pu vous ménager une réserve pour toute éventualité. Vous auriez pu placer cet argent sur un terrain dont le prix irait en augmentant. Un jeune homme qui dépense jusqu'au dernier dollar de ce qu'il gagne montre qu'il ne sait pas calculer et qu'il manque de discernement. MC2 381 4 Etant donné que les mortels doivent prendre soin de leur corps, de leur tête et de leur coeur, il convient de faire preuve de prévoyance si l'on veut occuper une position respectable dans le monde. Non que l'on veuille se conformer aux coutumes du monde, loin de là, mais afin d'exercer une bonne influence dans le monde. On peut manifester de l'amour et de la sympathie et entretenir des relations fraternelles. -- Lettre 41, 1877. ------------------------Chapitre 37 -- Les vieillards sans foyer MC2 382 1 A neuf heures nous nous réunissons avec quelques frères dans la grande tente pour discuter la question que l'on nous présente constamment avec insistance -- concernant les vieillards privés de foyer. Que faut-il faire pour eux? MC2 382 2 Voici la lumière que le Seigneur m'a donnée à plusieurs reprises: Que chaque famille prenne soin de ses parents, leur assurant le nécessaire. Là où cela n'est pas possible, que l'église assume la charge. Le Seigneur bénira son Eglise si elle exerce la bienfaisance. Les pauvres appartiennent à Dieu et ne doivent pas être laissés dans le malheur et les privations. MC2 382 3 Si l'église n'a pas les moyens de le faire, que la fédération pourvoie aux besoins des nécessiteux qui font partie de la famille de Dieu. Il convient aussi de pourvoir aux besoins des orphelins. S'il n'y a pas de membres de la famille qui puissent s'en charger, que l'église ou la fédération s'occupe d'eux et les place dans un foyer approprié. -- Manuscrit 151, 1898. ------------------------Chapitre 38 -- La question du service militaire La guerre au temps de l'ancien testament MC2 383 1 Le Seigneur ordonna à Moïse de traiter les Madianites en ennemis et de les tuer parce qu'ils s'étaient montrés les ennemis d'Israël en les séduisant par leurs ruses. MC2 383 2 Le Seigneur ordonna à Moïse de venger les enfants d'Israël sur les Madianites avant d'être réuni à ses pères. Moïse mobilisa ses guerriers pour combattre contre les Madianites. L'ordre du Seigneur ne fut que partiellement exécuté: tous les mâles furent tués, les femmes et les enfants faits prisonniers. Balaam trouva la mort en même temps que les Madianites. "Moïse, le sacrificateur Eléazar, et tous les princes de l'assemblée, sortirent au-devant d'eux, hors du camp. Et Moïse s'irrita contre les commandants de l'armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient de l'expédition. Il leur dit: Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes? Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d'Israël à l'infidélité envers l'Eternel, dans l'affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans l'assemblée de l'Eternel." Nombres 31:13-16. MC2 383 3 Moïse donna l'ordre à ses guerriers de détruire les femmes et les enfants. Balaam avait vendu les enfants d'Israël contre une récompense; aussi périt-il avec le peuple dont il avait gagné la faveur en sacrifiant vingt-quatre mille Israélites. MC2 384 1 Aux yeux de plusieurs le Seigneur s'est montré cruel en demandant à son peuple de faire la guerre à d'autres nations. On trouve que cela ne s'accorde pas avec son caractère bienveillant. Mais Celui qui a fait le monde et placé sur la terre l'homme qu'il avait formé, a un droit souverain sur toutes les oeuvres de ses mains et il peut faire ce qu'il veut de ses créatures. L'homme n'a pas le droit de demander à son Créateur: Pourquoi fais-tu cela? Il n'y a en lui aucune injustice. Il est le Gouverneur du monde, et une grande partie de ses sujets se sont révoltés contre son autorité et ont foulé aux pieds sa loi. Il les a comblés de bienfaits, il a pourvu à tous leurs besoins; néanmoins ils se sont courbés devant des images de bois, de pierre, d'argent et d'or, objets fabriqués par eux. Ils enseignent à leurs enfants que ce sont ces dieux-là qui leur donnent vie et santé, qui font fructifier leurs terres et leur donnent richesses et honneurs. Ils dédaignent le Dieu d'Israël. Ils méprisent son peuple, dont les oeuvres sont justes. "L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu!" Psaumes 14:1. Dieu les a supportés jusqu'au moment où ils ont mis le comble à leurs iniquités; alors il a amené sur eux une destruction soudaine. Il a employé son peuple comme instrument de sa colère, pour punir de méchantes nations qui l'ont tourmenté et entraîné dans l'idolâtrie. MC2 384 2 Le tableau d'une famille m'a été présenté. Une partie des enfants semblent désireux d'apprendre et d'obéir à leur père, tandis que les autres défient son autorité et n'ont que mépris pour sa façon de diriger la famille. Ils jouissent des avantages de la maison et sont constamment les objets de la bonté paternelle. Quoique dépendant de lui pour toutes choses ils n'éprouvent aucune gratitude et ils se conduisent avec fierté comme s'ils ne devaient rien à la générosité de leur parent. Le père prend note des actes de désobéissance et d'ingratitude de ses enfants, et néanmoins il les supporte. MC2 385 1 Pour finir, ces enfants rebelles vont plus loin encore: ils cherchent à influencer et à pousser à la révolte les membres de leur famille restés fidèles. Alors le père a un sursaut de dignité et d'autorité: il expulse de sa maison les enfants rebelles qui, non contents d'abuser de son amour et de ses bienfaits, ont tenté d'entraîner dans la subversion les quelques enfants qui se sont soumis aux lois sages et judicieuses du père de famille. Par amour pour ces quelques fidèles, dont le bonheur risque d'être compromis par l'influence séditieuse des membres rebelles, il retranche de sa famille ses enfants désobéissants; en même temps il s'efforce d'attirer plus près de lui ceux qui lui sont restés fidèles. On ne peut qu'approuver la conduite sage et juste d'un tel parent, alors même qu'il a puni sévèrement ses enfants désobéissants et rebelles. MC2 385 2 Dieu a agi de la même manière à l'égard de ses enfants. Mais l'homme est assez aveugle pour ne pas voir les abominations des impies et ne pas tenir compte de l'ingratitude, de la rébellion persistante et des péchés qui défient le ciel, commis par ceux qui foulent aux pieds la loi divine et bravent son autorité. Non contents de ceci, ils trouvent un malin plaisir à entraîner son peuple dans la subversion, à le pousser à la transgression et au mépris le plus ouvert des sages exigences de Jéhovah. MC2 385 3 Il en est qui ne savent voir que la destruction des ennemis de Dieu, qu'ils taxent de sévérité excessive. Ils négligent l'autre aspect des choses. Mais grâces soient rendues à tout jamais de ce que l'homme impulsif et changeant n'a pas le pouvoir de commander aux événements. "Les entrailles des méchants sont cruelles." Proverbes 12:10. -- Spiritual Gifts 4:49-52. Une lumière à propos du recrutement MC2 386 1 Vous demandez quelle est la conduite à tenir pour assurer à nos membres le droit d'adorer selon leur conscience. Ceci a été ma grande préoccupation pendant quelque temps: éviter de renier notre foi et de manquer d'une parfaite confiance en Dieu. Je me souviens de beaucoup de choses que Dieu m'a montrées par le passé en ce qui concerne le recrutement et d'autres sujets. Je parle dans la crainte de Dieu: il est juste d'user de tous nos moyens pour nous soustraire à la pression qui s'exerce sur nous. -- Lettre 55, 1886. Exercices militaires exigés MC2 386 2 Nous venons de prendre congé de trois de nos principaux employés du bureau que le gouvernement a appelés à trois semaines d'exercices militaires. Il y avait beaucoup de travail à la maison d'édition, mais le gouvernement ne se met guère en peine de s'accommoder à nos convenances. On exige que les jeunes gens qui sont recrutés ne négligent pas les exercices et l'entraînement jugés nécessaires pour le service militaire. Nous avons été heureux de constater que ces hommes ont reçu des marques d'honneur avec les autres soldats de leurs régiments pour un travail fidèle. Ils se sont montrés dignes de confiance. MC2 386 3 Ils ne sont pas partis volontairement, mais pour se conformer aux lois du pays. Nous les avons encouragés à se montrer de fidèles soldats de la croix du Christ. Nos prières accompagnent ces jeunes gens, pour que les anges de Dieu se tiennent à leur côté et les gardent de toute tentation. -- Lettre 33, 1886. (Ecrite de Bâle, Suisse, 2 septembre 1886.) ------------------------Chapitre 39 -- Conseils au sujet du vote MC2 387 1 Notre tâche consiste à veiller, à attendre, à prier. Sondez les Ecritures. Le Christ vous a mis en garde contre le danger de vous mêler au monde. Il nous faut en sortir et nous séparer. "Ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:17, 18. Quelle que soit votre opinion au sujet du vote que vous apportez sur des questions politiques, abstenez-vous de le proclamer par écrit ou oralement. Nos membres doivent garder le silence sur les questions qui n'ont aucun rapport avec le message du troisième ange. S'il y a jamais eu un peuple qui ait eu besoin de s'approcher de Dieu, ce sont les Adventistes du septième jour. On a imaginé des desseins et des plans merveilleux. Un désir ardent s'est emparé d'hommes et de femmes de proclamer quelque chose ou de s'engager à quelque chose, on ne sait trop quoi. Mais le silence gardé par le Christ sur certains sujets est vraiment éloquent. ... MC2 387 2 Mes frères, ne voulez-vous pas vous rappeler que le Seigneur n'a chargé aucun d'entre nous de publier ses opinions politiques dans nos périodiques, ou d'en parler dans les assemblées, lorsqu'on se réunit pour entendre la Parole de Dieu. ... MC2 387 3 En tant qu'Eglise, nous ne devons pas nous occuper de politique. Que chacun prête attention à la Parole de Dieu: "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger" dans des luttes politiques et ne vous liez pas à un parti. Il n'y a pas de terrain commun où l'on puisse se sentir en sécurité. Le fidèle et l'infidèle ne sauraient se rencontrer sur le même terrain. MC2 388 1 Celui qui transgresse un seul des commandements de Dieu est coupable comme s'il les transgressait tous. Gardez votre vote pour vous-mêmes. Ne vous croyez pas obligés d'imposer à d'autres votre manière de voir. -- Lettre 4, 1898. Nos pionniers ont pris une décision importante MC2 388 2 J'ai assisté à une réunion la veille. Réunion intéressante, où chacun se sentait libre. A la fin la question des votes est venue sur le tapis. James a parlé en premier, puis frère [J.N.] Andrews; ils ont pensé qu'il convenait de jeter le poids de leur influence sur ce qui est bien plutôt que sur ce qui est mal. Ils ont pensé qu'il convenait de voter en faveur des hommes favorables à la tempérance, pour diriger les affaires de la ville, plutôt que de risquer par leur silence de voir des hommes intempérants occuper les places. Frère [David] Hewitt relate son expérience de ces derniers jours; il croit devoir accorder son vote. Frère [Josiah] Hart expose de bonnes idées. Frère [Henry] Lyon s'oppose. [J.P.] Kellogg incline à penser que c'est bien. Tous les frères sont animés de bons sentiments. Puissent-ils tous agir dans la crainte de Dieu! MC2 388 3 Des hommes intempérants sont venus au bureau aujourd'hui pour approuver par des paroles flatteuses les observateurs du sabbat qui n'ont pas voté; ils ont exprimé le voeu que cette attitude soit maintenue et que l'on s'abstienne de voter, comme le font les quakers. Satan et ses mauvais anges sont affairés en ce moment, et ils trouvent des collaborateurs sur la terre. Ma prière, c'est que Satan soit déçu. -- Journal, 6 mars 1859. ------------------------Chapitre 40 -- Bière, tabac, porc MC2 389 1 En réponse à plusieurs questions: nous croyons qu'il y a des moyens d'existence plus conformes à la foi des Adventistes du septième jour que la culture du houblon, du tabac, ou l'élevage du porc. MC2 389 2 Nous recommandons qu'ils renoncent à planter du houblon ou du tabac et qu'ils réduisent le nombre de leurs porcs. Peut-être arriveront-ils à comprendre, comme les croyants les plus conséquents, qu'ils ne doivent plus en garder. Nous ne voulons contraindre personne. Encore moins assumerons-nous la responsabilité de dire: "Labourez vos champs de houblon et de tabac et sacrifiez vos porcs aux chiens." MC2 389 3 A propos de ceux qui veulent introduire dans l'Eglise des cultivateurs de houblon ou de tabac et des éleveurs de porcs, nous dirons que l'on n'a pas le droit de faire de ces choses une condition d'entrée dans l'Eglise; mais en même temps nous dirons à ceux qui s'occupent de ces choses misérables: "Si vous pouvez vous en débarrasser sans trop grosse perte, faites-le le plus tôt possible, en accord avec la foi de ce peuple qui a tant à dire sur le sujet de la réforme sanitaire par ses publications et son enseignement oral." -- The Review and Herald, 24 mars 1868. ------------------------Chapitre 41 -- Conseils au sujet de certaines situations matrimoniales Un cas ou un second mariage était legitimé MC2 390 1 En ce qui concerne le mariage de votre fille avec J, je vois ce qui vous préoccupe. Mais le mariage s'est fait avec votre consentement, et votre fille l'a accepté comme son mari en connaissance de cause; je ne vois donc pas pourquoi vous vous feriez du souci à ce propos. Votre fille aime J, et il se peut que ce mariage soit voulu de Dieu pour permettre aussi bien à J qu'à votre fille de faire une plus riche expérience et de combler leurs lacunes. Du moment que votre fille s'est engagée avec J dans les liens du mariage, rompre cet engagement ne saurait être une chose juste. Elle ne peut pas maintenant se soustraire à ses obligations. ... Je suis personnellement au courant de ses relations avec sa première femme. J aimait K plus qu'elle ne méritait. Il a tout fait pour l'aider et pour la retenir auprès de lui. Il n'aurait pu mieux faire. Je l'ai suppliée, m'efforçant de lui montrer combien sa conduite était déraisonnable, et je lui ai demandé de ne pas solliciter un divorce. Mais elle était bien décidée à suivre son caprice avec obstination. Aussi longtemps qu'elle resta auprès de lui elle chercha à lui subtiliser autant d'argent que possible, sans lui témoigner l'amabilité dont une femme devrait faire preuve à l'égard de son mari. MC2 391 1 J n'a pas répudié sa femme. C'est elle qui l'a quitté pour épouser un autre homme. Je ne vois rien dans l'Ecriture qui l'empêche de se remarier selon le Seigneur. Il a droit à l'affection d'une femme. ... MC2 391 2 Je ne vois pas la nécessité de troubler cette union. C'est une chose grave de séparer un homme de sa femme. Aucun texte scripturaire n'autorise une telle démarche dans ce cas particulier. Ce n'est pas lui qui l'a quittée, c'est elle qui l'a quitté. Il ne s'est remarié qu'après qu'elle eut obtenu son divorce. Quand K s'est séparée de J par le divorce, il a beaucoup souffert et il ne s'est remarié qu'après qu'elle s'était remariée. Je suis certaine que celle qu'il a choisie peut être une aide réelle pour lui et que lui peut être une aide pour elle. ... Je ne vois rien dans la Parole de Dieu qui exige qu'elle se sépare de lui. Je m'exprime en toute liberté puisque vous avez demandé mon avis. -- Lettre 50, 1895. Conseil à une jeune femme qui se proposait d'épouser un divorce La partie coupable n'a pas le droit de se remarier MC2 391 3 J'ai examiné votre cas en rapport avec L et je ne puis vous donner un autre conseil que celui que je vous ai déjà donné. J'estime que vous n'avez aucun droit moral d'épouser L; il n'a pas davantage le droit de vous épouser. Il a quitté sa femme après lui avoir fait du tort. Il a quitté celle qu'il s'était engagé devant Dieu à aimer et chérir pour la durée de leur vie. Avant qu'elle eût obtenu son divorce, alors qu'elle était encore sa femme légitime, il l'abandonna pendant trois années, puis détacha son coeur d'elle pour reporter son affection sur vous. L'affaire a été arrangée en grande partie entre vous et un homme marié, lié légalement à une femme qui lui avait donné deux enfants. MC2 392 1 Je ne vois rien dans les Ecritures qui vous autorise l'un ou l'autre à contracter un mariage, bien que sa femme ait divorcé. C'est sa conduite qui a amené ce résultat par le tort qu'il lui a causé, et je ne vois pas d'un oeil favorable que vous ayez le droit légal de vous attacher à lui en associant vos intérêts aux siens. ... MC2 392 2 Je suis étonnée que vous ayez pu songer un seul instant à une telle chose et accorder votre affection à un homme qui a abandonné femme et enfants dans les circonstances que vous savez. Je vous conseille de soumettre vos pensées et vos plans à ce sujet à nos frères responsables, afin de recevoir leurs conseils: ils vous montreront, loi de Dieu en main, l'erreur que vous avez commise. L'intention de vous marier constitue déjà une transgression de la loi. Vous auriez dû repousser cette pensée dès sa première apparition. -- Lettre 14, 1895. Rien ne peut être amélioré par l'abandon de la femme actuelle MC2 392 3 Je viens de lire votre Lettre concernant M. Je vois les choses comme vous, et la conduite du père de M me semble cruelle et méchante. ... Je dis que le cas de M n'a rien à gagner par l'abandon de la femme actuelle. Cela n'arrangerait rien d'aller vers l'autre femme en question. MC2 392 4 La conduite du père me paraît étrange et telle qu'il n'aura guère de satisfaction à en rendre compte au jour de Dieu. Il faut qu'il se repente devant Dieu, de l'esprit qu'il a manifesté et de ses agissements. Le mieux qu'il puisse faire est de cesser d'attiser le conflit. ... Que le père et le frère s'occupent de leurs propres affaires. Ils ont tous deux besoin de la puissance transformatrice de Dieu. Puisse le Seigneur aider ces pauvres âmes à enlever les taches qui souillent leur caractère, à se repentir de leurs fautes et à remettre M entre les mains du Seigneur. MC2 393 1 Je suis fort peinée pour cet homme; il s'est conduit de telle manière qu'il est inutile de vouloir s'occuper de son affaire, qui se complique de plus en plus. Le Seigneur comprend la situation; si M se donne la peine de le chercher de tout son coeur, il le trouvera. Qu'il fasse de son mieux et Dieu lui pardonnera et le recevra. MC2 393 2 Qu'il est bon de savoir que nous avons Quelqu'un qui sait tout et qui comprend, toujours prêt à secourir même le plus misérable! Mais le déplaisir divin attend le père et le frère qui voudraient entraîner à la perdition un homme qui aux yeux de Dieu n'est pas plus coupable qu'eux, ce qui ne les empêche pas d'employer le don de la parole pour décourager et pousser au désespoir. MC2 393 3 M peut mettre en Dieu son espoir et le servir de son mieux en toute humilité, jetant son âme impuissante aux pieds de Celui qui a porté nos péchés. Je n'ai pas écrit un seul mot soit au père soit au fils. Je voudrais être à même d'aider M à régulariser sa situation, mais dans l'état actuel des choses on ne peut le faire sans nuire à quelqu'un. -- Lettre 175, 1901. ------------------------Chapitre 42 -- Conseils concernant les mariages entre personnes de races différentes MC2 394 1 Tout membre de la famille humaine qui se donne au Christ écoute la vérité et lui obéit; il devient par là membre d'une même famille. Que l'on soit ignorant ou savant, riche ou pauvre, païen ou esclave, blanc ou noir, -- toutes les âmes ont été rachetées par Jésus. Elles sont purifiées par son sang. Le nom de l'homme noir est inscrit à côté du nom du blanc dans le livre de vie. Ni naissance, ni position sociale, ni nationalité, ni couleur ne suffisent à ennoblir ou à dégrader un homme. C'est le caractère qui compte. Si un Peau-Rouge, un Chinois ou un Africain donne son coeur à Dieu, dans un esprit d'obéissance et de foi, Jésus l'aime quelle que soit sa couleur. Il l'appelle son frère bien-aimé. -- Manuscrit 6, 1891. MC2 394 2 Nous sommes une famille de frères. Quels que soient nos gains ou nos pertes, nous devons nous comporter noblement et vaillamment à la vue de Dieu et de notre Sauveur. Puisqu'en tant que chrétiens nous acceptons le principe selon lequel tous les hommes, blancs ou noirs, sont libres et égaux, soyons fidèles au principe et ne faisons pas preuve de lâcheté en face du monde et des intelligences célestes. Nous devons avoir les mêmes égards pour l'homme de couleur que pour le Blanc. Par l'exemple et par l'enseignement nous pouvons en amener d'autres à agir comme nous. MC2 394 3 Une chose, cependant, s'oppose au mariage d'un Blanc avec un Noir. Personne n'a le droit de placer sa progéniture dans une position désavantageuse; personne n'a le droit de l'exposer dès sa naissance à une vie d'humiliation. Les enfants issus d'unions de personnes appartenant à des races différentes ont un sentiment d'amertume envers les parents qui leur ont laissé un tel héritage pour toute la vie. Ceci constitue une raison suffisante pour empêcher un mariage entre un Blanc et une personne de couleur. -- Manuscrit 7, 1896. Réponse à une question MC2 395 1 Cher ami, MC2 395 2 En réponse à vos questions touchant l'opportunité de mariage entre jeunes chrétiens de race blanche avec des personnes de race noire, je dois vous dire que cette question s'est présentée au cours de mes premières expériences; d'après la lumière que le Seigneur m'a donnée, de tels mariages ne devraient pas se faire, car ils ne manqueraient pas de créer des controverses et de la confusion. J'ai toujours donné le même conseil. Nos membres ne devraient pas être encouragés à contracter de tels mariages. Que le frère de couleur épouse une soeur de couleur qui soit digne de lui, qui aime Dieu et garde ses commandements. Que la soeur blanche qui se proposait d'épouser un frère de couleur renonce à ce mariage qui n'est pas conforme à la volonté du Seigneur. MC2 395 3 Le temps est trop précieux pour le perdre dans les controverses qu'un tel sujet fait naître. Que nos prédicateurs ne soient pas distraits de leur travail par des questions de ce genre. De tels mariages créent de la confusion et empêchent l'oeuvre d'avancer à la gloire de Dieu. -- Lettre 36, 1912. MC2 395 4 Le Seigneur regarde avec compassion toutes ses créatures, à quelque race qu'elles appartiennent. "Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre." ... En s'adressant à ses disciples le Sauveur a dit: "Vous êtes tous frères." Dieu est notre Père commun, et chacun de nous est le gardien de son frère. -- The Review and Herald, 21 janvier 1896. ------------------------Chapitre 43 -- Guérisons miraculeuses Une situation delicate MC2 396 1 Bien des idées confuses sont proposées concernant la prière pour les malades. Quelqu'un a dit: "Celui pour lequel on a prié doit marcher par la foi et donner gloire à Dieu sans faire usage de remèdes. S'il se trouve dans une institution sanitaire il doit la quitter de suite." MC2 396 2 Je sais que de telles idées sont fausses et susceptibles d'engendrer des maux. D'autre part, je ne voudrais rien dire qui soit interprété comme un manque de foi en l'efficacité de la prière. MC2 396 3 Le sentier de la foi côtoie celui de la présomption. Satan s'efforce constamment de nous entraîner dans de mauvais sentiers. Il sait qu'un malentendu quant à la nature de la foi amènera de la confusion et du désappointement. Il a plaisir à voir des hommes et des femmes qui raisonnent à partir de fausses prémisses. MC2 396 4 Il n'y a pour moi qu'une seule manière de prier pour les malades: "Seigneur, si c'est conforme à ta volonté, si cela peut servir à ta gloire et au bien du malade, guéris celui qui souffre, je t'en prie. Toutefois, non pas notre volonté, mais que la tienne se fasse." MC2 397 1 Néhémie ne pensait pas avoir achevé sa tâche après avoir pleuré et prié devant le Seigneur. Non content de prier, il unissait l'effort à la requête. MC2 397 2 Ce n'est pas renier sa foi que d'user judicieusement de remèdes appropriés. -- Manuscrit 31, 1911. Ce qui peut sembler naturel MC2 397 3 Les miracles de Dieu n'en ont pas toujours l'apparence. Souvent ils sont opérés de manière insensible et donnent l'impression d'être des événements d'ordre naturel. Quand nous prions pour le malade, nous le soignons en même temps. L'emploi de remèdes à notre portée donne la réponse à nos prières. Employée sagement, l'eau est un remède efficace. On peut obtenir des résultats favorables par un emploi intelligent. Dieu nous a donné de l'intelligence et il désire que nous tirions tout le profit possible des bienfaits salutaires qu'il nous dispense. Nous demandons à Dieu de donner du pain aux affamés; nous devons ensuite agir comme sa main secourable pour rassasier l'affamé. Nous devons faire usage de tous les bienfaits mis à notre portée par Dieu pour délivrer ceux qui courent un danger. MC2 397 4 Des moyens naturels, employés en accord avec la volonté de Dieu, donnent des résultats surnaturels. Nous demandons un miracle, et le Seigneur nous indique un remède simple. Nous demandons d'être préservés de la peste qui chemine dans les ténèbres et fait des ravages dans le monde; nous devons alors coopérer avec Dieu en observant les lois de la santé et de la vie. Après avoir fait tout ce qui est possible nous devons continuer à demander avec foi la santé et les forces. Il nous faut choisir des aliments propres à assurer la santé du corps. Dieu ne nous encourage nullement à penser qu'il fera pour nous ce que nous pouvons faire nous-mêmes. Les lois naturelles doivent être obéies. Ne manquons pas de faire notre part, Dieu nous dit: "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement,... car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." Philippiens 2:12, 13. MC2 398 1 On ne peut négliger les lois de la nature sans transgresser les lois divines. Nous ne pouvons nous attendre à un miracle de la part du Seigneur si nous négligeons les simples remèdes qu'il nous offre et qui produiront des résultats miraculeux si nous les appliquons convenablement. MC2 398 2 Prions donc, croyons et agissons. -- Lettre 66, 1901. Un cas de guerison MC2 398 3 Un cas m'a été présenté: il s'agissait d'un pasteur, __________, appelé d'une distance de cent vingt kilomètres pour prier en faveur d'une soeur malade en accord avec les instructions données par Jacques. Il y est allé, il a prié avec ferveur, et elle a prié également; elle s'imaginait que ce pasteur était un homme de Dieu, un homme de foi. Les médecins l'avaient condamnée: elle devait mourir de consomption. Elle fut guérie immédiatement. Elle se leva et prépara le repas, ce qu'elle n'avait pu faire pendant dix ans. Or le pasteur était un homme vil, corrompu; néanmoins une grande oeuvre s'accomplit, dont il s'attribua toute la gloire. MC2 398 4 Par la suite les choses me furent présentées sous cette forme: j'ai vu que cette femme était une véritable disciple du Christ; elle avait foi en sa guérison. J'ai vu leurs prières: l'une, brumeuse, sombre, retomba; l'autre était éclairée par des objets lumineux semblables à des diamants; elle monta jusqu'à Jésus qui la présenta à son Père comme un encens odoriférant; un rayon de lumière fut envoyé immédiatement à cette personne affligée qui en fut vivifiée et fortifiée. L'ange me dit: Dieu rassemble les moindres parcelles de foi vraie et sincère: autant de diamants qui ne manqueront pas d'apporter une réponse en retour; et Dieu séparera ce qui est précieux de ce qui est vil. Il finira par trouver l'hypocrite et le pécheur qu'il aura supporté longtemps. Même si celui-ci a fleuri un temps parmi les hommes sincères comme un arbre verdoyant, le temps viendra où sa folie sera dévoilée, à sa grande confusion. -- Lettre 2, 1851. Quand la guerison ne serait pas la meilleure chose MC2 399 1 Nous connaissons des cas où le Seigneur a mis au coeur des siens de prier pour un malade; on a prié avec ardeur en supposant que l'on était en droit d'attendre l'accomplissement de la promesse, ce qui n'a pas empêché le malade de mourir. Le Seigneur, qui voit la fin dès le commencement, avait vu que s'il déployait son pouvoir guérisseur la volonté divine serait mal comprise. MC2 399 2 Il y a des moments où une guérison ne servirait pas les intérêts des amis ou de l'Eglise, mais provoquerait de l'enthousiasme et du fanatisme et donnerait à penser que chez nous l'impulsion remplace la foi. La seule chose à faire, c'est de suivre la Parole écrite. Après avoir fait tout ce qui dépend de vous pour le malade, remettez son cas entre les mains du Seigneur. Il se peut que sa mort soit pour sa gloire. Le Seigneur permet la mort de personnes qui pendant des mois, voire des années, ont traîné dans la souffrance. Il juge convenable de donner du repos au malade. -- Manuscrit 67, 1899. ------------------------Chapitre 44 -- Danger de l'hypnose Avertissement adressé à des médecins ayant adopté des méthodes hypnotiques MC2 400 1 Frère et soeur N, au nom du Seigneur je vous adjure de vous souvenir que si vous ne modifiez pas votre point de vue touchant la cure mentale, si vous ne comprenez pas que vous avez absolument besoin d'éprouver une conversion et une transformation de vos esprits, vous serez des pierres d'achoppement, -- un misérable spectacle pour les anges et les hommes. MC2 400 2 La vérité n'a eu que peu d'influence sur vous. Il y a danger pour qui que ce soit, même pour la meilleure personne, d'influencer un esprit humain de manière qu'il consente à être complètement dominé par l'hypnotiseur. Laissez-moi vous dire que la cure mentale est une science satanique. Déjà vous avez poussé les choses assez loin pour compromettre sérieusement votre expérience future. Depuis que cette pensée a trouvé une entrée dans votre esprit elle a subi une croissance néfaste. Si vous n'êtes pas capables de voir que Satan est l'esprit supérieur qui a imaginé cette science, ce ne sera pas aussi facile que vous le supposez de couper le mal à la racine. Toute la philosophie impliquée dans cette science est un chef-d'oeuvre de séduction satanique. Pour le bien de votre âme, renoncez à tout ce qui s'y rapporte. Toutes les fois que vous introduisez dans un autre esprit des idées relatives à cette science-là, afin d'exercer un contrôle sur cet esprit, vous vous placez sur le terrain de Satan et vous devenez l'un de ses meilleurs collaborateurs. Pour le bien de votre âme, arrachez-vous à ce filet de l'ennemi. MC2 401 1 Ni l'un ni l'autre d'entre vous ne devrait étudier la science qui a suscité votre intérêt. Cela équivaudrait à cueillir le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu vous défend, comme il défend à tous les autres mortels, d'apprendre ou d'enseigner cette science. Le simple fait d'avoir eu quelque chose à faire avec cette science devrait suffire à vous montrer, frère N, que vous n'êtes pas à votre place en tant que médecin-chef du sanatorium. ... MC2 401 2 En vous occupant de la science de la cure mentale vous avez mangé de l'arbre de la connaissance du bien et du mal auquel Dieu vous a défendu de toucher. Il est grand temps que vous commenciez à regarder à Jésus, afin que par la contemplation de son caractère vous soyez transformé à son image. MC2 401 3 Retranchez de vos occupations tout ce qui sent l'hypnotisme, la science dont se servent les agents sataniques. -- Lettre 20, 1902. Conseil concernant la publication de livres traitant de l'hypnotisme MC2 401 4 Est-ce que les administrateurs vont consentir à devenir les agents de Satan en publiant des ouvrages consacrés à l'hypnotisme? Va-t-on introduire cette lèpre à la rédaction?... Satan et ses agents continuent à travailler avec diligence. Dieu pourra-t-il bénir les maisons d'édition qui acceptent les séductions de l'ennemi? Les institutions qui ont été présentées au public comme consacrées au Seigneur deviendront-elles des écoles où les employés mangent le fruit défendu de l'arbre de la connaissance? Allons-nous permettre à Satan de s'insinuer dans la citadelle de la vérité pour y déposer sa science infernale, comme il l'a fait en Eden? Les hommes qui se trouvent au coeur de l'oeuvre sont-ils incapables de distinguer entre la vérité et l'erreur? Ces hommes n'entrevoient-ils pas les terribles conséquences qui dérivent du fait de favoriser l'erreur? MC2 402 1 Dussiez-vous gagner des millions de dollars avec un travail de ce genre, que vaudrait ce gain en comparaison de la perte occasionnée du fait de publier les mensonges de Satan, et d'offrir au monde la possibilité de dire que des livres pleins d'erreurs ont été publiés par les Adventistes du septième jour et répandus à travers le monde? MC2 402 2 Réveillez-vous, et comprenez que vos presses ont publié les mensonges du diable. Que ceux qui connaissent la vérité agissent en hommes sages, jetant tout le poids de leur influence en faveur de la vérité et de la justice. -- Lettre 140, 1901, (adressée aux directeurs de nos maisons d'édition, le 16 octobre 1901). Les sciences qui s'occupent de l'esprit MC2 402 3 En ces jours où le scepticisme et l'incrédulité se présentent si souvent sous le manteau de la science, nous devons nous tenir sur nos gardes. Par ce moyen notre grand adversaire séduit des milliers de personnes et les rend captives de sa volonté. Il tire un immense avantage des sciences qui s'occupent de l'esprit humain; il se glisse comme un serpent, d'une manière imperceptible, pour corrompre l'oeuvre de Dieu. MC2 403 1 C'est avec beaucoup d'habileté que Satan s'introduit au moyen des sciences. Au moyen de la phrénologie, de la psychologie et du mesmérisme, il entre plus directement en contact avec notre génération, et il agit avec la puissance qui doit caractériser ses efforts vers la fin du temps de grâce. Des milliers d'esprits ont été empoisonnés de cette manière et entraînés dans l'incrédulité. Alors que l'on croit qu'un esprit peut en influencer un autre d'une manière étonnante, Satan, toujours prêt à profiter de toutes les occasions, s'insinue et travaille à droite et à gauche. Les adeptes de ces sciences les portent aux nues en raison des puissants et bons effets qu'ils leur attribuent, sans soupçonner quelle force malfaisante ils favorisent, -- une puissance qui doit encore se déployer avec des signes et des prodiges trompeurs, avec toutes les séductions de l'iniquité. Cher lecteur, prenez bien note de l'influence exercée par ces sciences, car le conflit entre le Christ et Satan n'est pas terminé. ... MC2 403 2 Les personnes qui négligent la prière en viennent à compter sur leur propre force, ce qui ouvre la porte à la tentation. Souvent l'imagination se laisse captiver par des recherches scientifiques et les hommes se sentent flattés de posséder de si éminentes facultés. On exalte beaucoup les sciences qui traitent de l'esprit humain. Elles ont leur bon côté,mais Satan s'en empare et en fait des instruments puissants pour séduire et détruire les âmes. Ses artifices sont reçus comme des dons du ciel; il reçoit ainsi l'adoration qu'il recherche. Le monde n'a jamais été aussi corrompu que maintenant, alors que l'on s'imagine qu'il tire tant d'avantages de la phrénologie et du magnétisme animal. Ces sciences détruisent la vertu et jettent les bases du spiritisme. -- The Signs of the Times, 6 novembre 1884. Comment se préserver des influences trompeuses MC2 404 1 Souvent Satan trouve un instrument à la fois puissant et malfaisant dans l'influence qu'un esprit humain peut exercer sur un autre esprit. Cette influence est si séduisante que celui qui en est la victime est le plus souvent inconscient de ses effets. Dieu m'a chargée de m'élever contre ce mal, afin que ses serviteurs ne tombent pas sous le pouvoir trompeur de Satan. L'ennemi est un ouvrier habile; le peuple de Dieu se trouvera pris dans ses pièges à moins d'être constamment conduit par l'Esprit de Dieu. MC2 404 2 Pendant des milliers d'années Satan a fait des expériences sur les facultés de l'esprit humain; il les connaît donc bien. Par des agissements subtils, en ces derniers jours, il établit des liens entre son esprit et celui des hommes, pénétrant ceux-ci de ses pensées; il poursuit ce travail avec tant d'ingéniosité que ceux qui se laissent conduire par lui ne savent pas qu'il les dirige selon sa volonté. Le grand séducteur espère arriver à jeter tant de confusion dans l'esprit des hommes et des femmes qu'ils n'entendront plus d'autre voix que la sienne. MC2 404 3 Quand le Christ eut révélé à Pierre le temps d'épreuve et de souffrance qui l'attendait, et que Pierre s'exclama: "A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas" (Matthieu 16:22), le Sauveur commanda: "Arrière de moi, Satan!" Matthieu 16:23. Satan parlait par l'intermédiaire de Pierre et lui faisait jouer un rôle de tentateur. Pierre ne soupçonnait guère la présence de Satan, mais le Christ reconnut la présence du séducteur et c'est cet ennemi que visait en réalité la réprimande adressée à Pierre. MC2 404 4 En une certaine occasion, s'adressant aux douze et faisant allusion à Judas, le Christ déclara: "L'un de vous est un démon!" Jean 6:70. Souvent, au cours de son ministère Terrestre, le Sauveur fit face à l'adversaire qui se présentait sous une forme humaine, quand Satan prenait possession des hommes par un esprit impur. Aujourd'hui Satan continue à prendre possession des esprits humains. Dans mes travaux au service de la cause de Dieu j'ai souvent rencontré des possédés et j'ai chassé le mauvais esprit au nom du Seigneur. MC2 405 1 Ce n'est pas par la force que Satan s'empare de l'esprit humain. Pendant que les hommes dorment, l'ennemi sème de l'ivraie dans l'Eglise. Tandis que les hommes sont spirituellement endormis, l'ennemi accomplit son oeuvre inique. Quand son sujet "ne la comprend pas" (Matthieu 13:19) -- la Parole -- il enlève ce qui a été semé dans le coeur. Quand des hommes et des femmes sont dans cette condition, quand leur vie spirituelle n'est pas constamment alimentée par l'Esprit de Dieu, Satan leur communique son esprit et les fait travailler pour lui. ... MC2 405 2 Je supplie qu'on renonce à toute action contraire à la volonté de Dieu. Nous approchons de la fin de l'histoire; la bataille devient de jour en jour plus âpre. -- Lettre 244, 1907. ------------------------Chapitre 45 -- Une invitation à vivre à la campagne MC2 406 1 Je n'ai pu dormir à partir de deux heures du matin. Pendant la nuit je me vis assister à un comité. Je recommandais à quelques familles de profiter des moyens offerts par le Seigneur et de s'éloigner des villes pour le salut de leurs enfants. Quelques-unes s'attardaient, incapables de se décider. MC2 406 2 Les anges de la miséricorde pressaient Lot, sa femme et ses filles et les prenaient par la main. Si Lot s'était hâté comme le désirait le Seigneur, sa femme ne serait pas devenue un bloc de sel. Ne soyons pas indécis comme Lot. La même voix qui engageait Lot à quitter Sodome nous dit: "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, ... ne touchez pas à ce qui est impur." 2 Corinthiens 6:17. Ceux qui écoutent cet avertissement trouveront un refuge. Que chacun se tienne bien éveillé et s'efforce de sauver sa famille. Qu'il ceigne ses reins en vue du travail. Le Seigneur fera connaître ce qui doit suivre, pas à pas. MC2 406 3 Ecoutez ce que Dieu dit par l'apôtre Paul: "Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement,... car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." Philippiens 2:12, 13. Lot parcourait la plaine de mauvais gré, d'un pas paresseux. De s'être si longtemps associé à de méchantes gens, il ne put discerner le danger avant que sa femme ne devînt une statue de sel. -- The Review and Herald, 11 décembre 1900. MC2 407 1 N'exposez pas plus longtemps vos enfants aux tentations des villes mûres pour la destruction. Le Seigneur nous a envoyé des avertissements et nous a conseillé de sortir des villes. Cessons donc de placer nos fonds dans les villes. Pères et mères, quel cas faites-vous des âmes de vos enfants? Est-ce que vous préparez les membres de vos familles en vue d'être transmués et transférés dans les parvis célestes? Les préparez-vous à devenir membres de la famille royale? enfants du Roi du ciel? "Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme?" Marc 8:36. Que sont les commodités, le confort, les facilités, si on les compare à la valeur des âmes de vos enfants? -- Manuscrit 76, 1905. Un refuge à la campagne MC2 407 2 Les parents doivent comprendre que l'éducation qu'ils donnent à leurs enfants contribue pour une bonne part au salut de leurs âmes. A la campagne on aura l'occasion de beaucoup s'exercer, d'une manière utile, en faisant ce qui doit être fait, ce qui aura pour effet de développer les nerfs et les muscles et de favoriser la santé physique. "Hors des villes", c'est mon message pour l'éducation de nos enfants. MC2 407 3 Dieu a donné à nos premiers parents la possibilité de se procurer une vraie éducation en cultivant le sol et en prenant soin de leur jardin. Après la venue du péché, à la suite de la désobéissance aux exigences du Seigneur, le travail des champs devint beaucoup plus pénible, car la terre maudite produisait de mauvaises herbes et des épines. Mais l'occupation n'est pas en elle-même la conséquence du péché. C'est le grand Maître lui-même qui a béni la culture du sol. MC2 407 4 Le dessein de Satan est d'attirer hommes et femmes vers les villes; à cet effet il invente toutes espèces de nouveautés et d'amusements, toutes sortes de divertissements. Nos villes d'aujourd'hui ressemblent de plus en plus aux villes d'avant le déluge. ... MC2 408 1 Qui se laissera avertir? Nous le répétons: "Hors des villes!" Ne considérez pas comme une grande privation de devoir aller sur les collines et les montagnes; recherchez plutôt la solitude où vous pouvez vous sentir seuls avec Dieu pour apprendre à connaître sa volonté et ses voies. ... MC2 408 2 Je supplie nos membres d'accroître leur spiritualité: que ce soit là leur ambition constante. Le Christ est à la porte. C'est pourquoi je dis à nos membres: Ne considérez pas comme une privation d'être appelés à quitter les villes et à vous installer à la campagne. Là, de riches bénédictions attendent ceux qui voudront les saisir. En admirant les scènes de la nature, les ouvrages du Créateur, en étudiant les oeuvres sorties des mains de Dieu, insensiblement vous serez transformés à son image. -- Manuscrit 85, 1908. N'Attendez pas un miracle pour corriger vos erreurs de conduite MC2 408 3 Chaque fois que je regarde des fleurs je pense à l'Eden. Elles expriment l'amour que Dieu a pour nous. Ainsi il nous donne en ce monde un petit avant-goût de l'Eden. Il veut que nous trouvions nos délices dans les belles choses de sa création, et que nous apprenions à y voir une indication de ce qu'il nous prépare. MC2 408 4 Il veut nous voir vivre où nous ayons les coudées franches. Les siens ne doivent pas se presser dans les villes. Il veut qu'ils prennent leurs familles hors des villes, où ils pourront mieux se préparer pour la vie éternelle. Avant longtemps ils se verront contraints de quitter les villes. MC2 408 5 Ces villes sont pleines de toutes sortes de méchancetés -- avec des grèves, des meurtres et des suicides. Satan y a sa demeure, et il y dirige les hommes dans leur oeuvre de destruction. Sous son influence ils tuent pour le plaisir de tuer, ce qu'ils feront de plus en plus. ... MC2 409 1 Si nous nous plaçons sous des influences douteuses, pouvons-nous attendre de Dieu un miracle qui annule les effets de nos erreurs de conduite? -- Certainement pas. Abandonnez les villes aussitôt que vous le pourrez; achetez un peu de terrain où vous puissiez avoir un jardin, où vos enfants puissent voir s'épanouir les fleurs et apprendre des leçons de simplicité et de pureté. -- The General Conference Bulletin, 30 mars 1903. Emplacements ruraux pour des institutions MC2 409 2 Cette instruction continue à nous être donnée: "Eloignez-vous des villes. Etablissez vos sanatoriums, vos écoles et vos bureaux loin des centres peuplés." Actuellement plusieurs demandent à rester en ville, mais le temps n'est pas éloigné où tous ceux qui voudront éviter la vue et l'ouïe du mal devront se rendre à la campagne; car la méchanceté et la corruption vont atteindre un tel degré que l'atmosphère en sera polluée. -- Lettre 26, 1907. MC2 409 3 Dieu a envoyé avertissement sur avertissement pour que nos écoles, nos maisons d'édition et nos sanatoriums soient établis hors des villes, dans des endroits où l'on puisse montrer effectivement à la jeunesse ce qu'est la vérité. Que personne ne s'avise d'employer les Témoignages pour justifier l'établissement de maisons de commerce importantes dans les villes. Ne rendez pas inutile la lumière qui a été donnée sur ce sujet. MC2 409 4 Des hommes s'élèveront, enseignant des choses perverses, pour contrecarrer les démarches que les serviteurs du Seigneur font sous sa direction. Mais il est grand temps qu'hommes et femmes comprennent les rapports qui existent entre causes et effets. Il est trop tard, bien trop tard, pour établir de grandes maisons de commerce dans les villes et y attirer des jeunes gens des deux sexes. Les villes vont se trouver dans des conditions qui rendront très difficile la présence de nos fidèles. Ce serait donc une grave erreur que d'investir de l'argent pour établir des maisons de commerce dans ces villes. -- Manuscrit 76, 1905. Travailler dans les villes depuis les avant-postes MC2 410 1 Nos institutions devraient être placées autant que possible loin des villes. Il nous faut des employés pour ces institutions; si celles-ci sont établies en ville, il y aura de nos familles qui seront obligées de se fixer à proximité. Or il n'est pas conforme à la volonté de Dieu que son peuple se fixe dans les villes où règnent constamment l'agitation et la confusion, choses qui doivent être épargnées aux enfants, car tout l'organisme est détérioré par la précipitation, la vitesse et le bruit. Le Seigneur désire que son peuple se fixe à la campagne, où il puisse s'établir sur la terre, produire ses fruits et ses légumes, où les enfants soient mis directement en contact avec les oeuvres de Dieu dans la nature. Voici mon message: emmenez vos familles loin des villes. MC2 410 2 La vérité doit être dite, que l'on veuille ou que l'on ne veuille pas l'entendre. Les villes sont remplies de tentations. Nous devrions organiser notre oeuvre de manière à éviter le plus possible que notre jeunesse soit contaminée. MC2 410 3 Il faut travailler dans les villes depuis les avant-postes. Voici ce qu'a dit le messager de Dieu: "Les villes ne doivent-elles pas être averties? oui, mais il ne faut pas pour cela que le peuple de Dieu y demeure; il s'agira de visiter leurs habitants et de les avertir de ce qui va survenir sur la terre." -- Lettre 182, 1902. Des lieux de culte, mais non des institutions dans les villes MC2 411 1 Maintes fois le Seigneur nous a fait savoir que nous devons travailler dans les villes depuis les avant-postes. Dans les villes nous devons avoir des lieux de culte, des monuments de la présence de Dieu, tandis que les institutions destinées à la publication de nos imprimés, ou au soin des malades, ou à la formation des ouvriers évangéliques, devraient être établies en dehors des villes. Il importe surtout que notre jeunesse soit mise à l'abri des tentations de la vie citadine. MC2 411 2 En accord avec ces instruction, des lieux de réunion ont été acquis et dédiés à Washington et à Nashville, tandis que les maisons d'édition et les sanatoriums ont été établis aux avant-postes, loin des centres congestionnés. C'est d'après ce même plan que des maisons d'édition et des sanatoriums sont transférés à la campagne, ce qui s'est passé en Grande-Bretagne où la maison d'édition et l'école pour la formation des ouvriers ont été déplacées. Nous donnons maintenant la possibilité d'avancer à mesure des occasions offertes par la Providence divine, en aidant nos frères dans ces centres et dans beaucoup d'autres en vue d'établir l'oeuvre sur des bases solides qui permettent un développement normal. -- Special Testimonies, Series B, 8:7, 8 (1907). MC2 411 3 Il nous faut être prudents comme des serpents et simples comme des colombes dans nos efforts pour nous procurer des propriétés à la campagne à des prix avantageux; c'est de ces avant-postes qu'il convient de travailler dans les villes. -- Special Testimonies, Series B, 14:7 (1902). Se préparer pour la crise provoquée par les lois du dimanche MC2 411 4 Il ne faut pas nous installer là où nous serons forcés d'entretenir d'étroites relations avec ceux qui n'honorent pas Dieu. ... Bientôt se produira une crise par rapport à l'observation du dimanche. ... MC2 412 1 Les partisans du dimanche font valoir leurs prétentions avec toujours plus de force, et cela aura pour effet d'opprimer ceux qui sont décidés à garder le sabbat du Seigneur. Il faut nous installer là où nous pourrons obéir totalement au commandement relatif au sabbat: "Tu travailleras six jours", telle est la déclaration du Seigneur, -- "et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage." Exode 20:9, 10. Ayons soin de ne pas nous établir là où il sera difficile pour nous et nos enfants d'observer le sabbat. MC2 412 2 Si la Providence divine nous permet de nous assurer un lieu loin des villes, le Seigneur nous demande de le faire. Des temps troublés sont devant nous. -- Manuscrit 99, 1908. MC2 412 3 Quand le pouvoir détenu par les rois s'allie à la bonté, c'est que l'homme qui assume des responsabilités obéit aux ordres divins. Quand le pouvoir s'allie à l'iniquité, il s'allie à des agents sataniques et il travaille à la ruine de ceux qui appartiennent au Seigneur. Le monde protestant a dressé une idole: un faux sabbat à la place du vrai, et il suit les traces de la papauté. D'où je vois la nécessité pour le peuple de Dieu de s'éloigner des villes et de se retirer à la campagne, où il puisse cultiver ses terres et en tirer les produits. Ainsi les enfants prendront des habitudes simples et saines. Je vois la nécessité de se hâter pour que tout soit prêt au moment de la crise. -- Lettre 90, 1897. ------------------------Chapitre 46 -- Se laisser conduire par la Providence MC2 413 1 Le temps est arrivé où les familles devraient quitter les villes à mesure que Dieu ouvre la voie devant elles. Les enfants devraient être emmenés à la campagne. Les parents devraient se procurer un emplacement aussi convenable que leurs moyens le leur permettent. Même si la maison d'habitation est petite, des terrains devraient y être rattachés pour que l'on puisse les cultiver. -- Manuscrit 50, 1903. MC2 413 2 Les parents peuvent acquérir de petites maisons à la campagne, avec des terrains cultivables, des vergers qui donnent des légumes et de petits fruits, de façon à remplacer la viande par laquelle le sang est vicié. Dans de tels endroits les enfants échapperont aux influences corruptrices de la vie citadine. Dieu aidera les siens à trouver de tels foyers en dehors des villes. -- Medical Ministry, 310. MC2 413 3 A mesure que le temps passe, nos membres devront de plus en plus abandonner les villes. Depuis des années il nous a été montré que nos frères et soeurs, et tout particulièrement ceux qui ont des enfants, devraient se proposer de quitter les villes dès que la possibilité leur en sera offerte. Ce n'est pas sans peine que quelques-uns se frayeront un chemin. En attendant le moment où ils pourront partir, qu'ils se livrent à une activité missionnaire intense, si limitée que soit leur sphère d'influence. -- The Review and Herald, 27 septembre 1906. Conseils de prudence adressés à ceux qui se préparent à quitter les villes MC2 414 1 J'apprends par votre lettre, mon frère, que plusieurs sont impatients de quitter Battle Creek. C'est une chose qu'il faut faire sans retard. Ceux qui ont enfin compris la nécessité de le faire ne doivent pas agir avec précipitation, d'une manière brusque, ce qui les exposerait à regretter vivement d'être partis. ... MC2 414 2 Veillez à ce que l'on évite tout mouvement précipité en voulant suivre le conseil de quitter Battle Creek. Ne faites rien sans avoir préalablement demandé à Dieu la sagesse qu'il a promis de donner libéralement et sans reproche à ceux qui la lui demandent. La seule chose à faire est de donner des conseils et des avis, laissant à ceux qui ont compris leur devoir le soin de se diriger d'après les indications divines, le coeur ouvert pour apprendre et obéir à Dieu. MC2 414 3 Une chose m'inquiète: c'est de voir même parmi nos enseignants des personnes manquant d'équilibre et de bon sens. Les hommes chargés du message de miséricorde destiné au monde jouissent de la confiance de nos membres et ils seront consultés. Une grande prudence est recommandée à ceux qui manquent d'expérience dans la vie pratique; ils risquent de donner des conseils sans se rendre compte des conséquences. MC2 414 4 Certains hommes sont doués de perspicacité et sont capables de donner des conseils: c'est un don de Dieu. Dans des moments où la cause de Dieu a besoin de sages conseils ils sauront dire à des esprits troublés et enténébrés des paroles qui éclaireront le chemin et permettront de prendre une décision; ils répondront à des questions qui ont préoccupé et agité ces personnes pendant des semaines et des mois. Ainsi le chemin qu'elles doivent suivre s'éclaire, le Seigneur ayant fait briller sa lumière; ces personnes voient leurs prières exaucées et n'hésitent plus sur le chemin à suivre. Il peut arriver, néanmoins, que l'on donne imprudemment le conseil de quitter Battle Creek alors que l'on ne voit pas quel avantage spirituel peut en résulter pour ces personnes ou pour d'autres. Bien réfléchir avant de prendre une décision MC2 415 1 Que chacun prenne le temps de réfléchir et ne ressemble pas à l'homme de la parabole qui commença à bâtir sans avoir le moyen d'achever. Aucune démarche ne doit être tentée avant d'avoir tout examiné et pesé. ... A chacun est confiée une tâche, selon ses capacités. Que l'on agisse donc sans hésitation, avec fermeté, toujours avec humilité et confiance en Dieu. MC2 415 2 Il y en a qui se jetteront imprudemment dans une entreprise quelconque, sans rien savoir. Ce n'est pas ce que Dieu demande. Réfléchissez franchement, avec prière, étudiant la Parole avec soin, dans un esprit de prière, l'esprit et le coeur bien éveillés pour entendre la voix de Dieu. ... Il importe fort de comprendre la volonté de Dieu. ... MC2 415 3 J'adresse un mot à l'église de Battle Creek: il est bon que plusieurs s'éloignent de Battle Creek, mais il faut aussi que vous ayez des plans bien définis au sujet de ce que vous ferez quand vous aurez quitté Battle Creek. Ne partez pas précipitamment, sans savoir ce qui vous attend. ... Il nous faut des conducteurs sages et réfléchis, bien équilibrés, capables de donner des conseils avisés, qui comprennent la nature humaine et savent diriger et conseiller dans la crainte de Dieu. Dangers auxquels nous exposent de nouvelles expériences MC2 416 1 J'ai vu que des dangers accompagnent chaque nouvelle expérience au sein de l'Eglise parce qu'il y en a qui sont téméraires. Il en est qui sont très capables d'enseigner les doctrines bibliques, mais ils n'ont pas nécessairement une connaissance de la vie pratique qui les qualifie pour donner de sages conseils à des personnes embarrassées. Ils ne se rendent pas compte qu'une famille qui se déplace peut se trouver dans une situation difficile. Que chacun fasse donc bien attention à ce qu'il dit; s'il ne connaît pas la pensée de Dieu sur un sujet, qu'il s'abstienne d'avancer de simples suppositions. S'il n'a pas une conviction claire, qu'il le dise et laisse la personne compter uniquement sur Dieu. Que l'on prie beaucoup, même avec jeûne, pour que personne ne se déplace dans l'obscurité, mais qu'il avance dans la lumière du Dieu qui est lumière. ... MC2 416 2 Que rien ne se fasse dans le désordre, de crainte qu'il n'y ait de grosses pertes et des sacrifices inutiles sur des propriétés par suite de discours véhéments qui provoquent un enthousiasme non conforme à la volonté divine, et qu'en raison d'un manque de modération, de prévoyance et d'adhésion à des principes sains et à des desseins bien calculés, une victoire qu'il fallait remporter se change en défaite. Que tout cela soit bien dirigé, et que chacun se meuve sous la direction d'un sage conseiller invisible, Dieu. L'élément humain s'efforce d'avoir le dessus, et des choses peuvent se faire auxquelles Dieu refusera sa signature. Je supplie chacun de ne pas trop se fier à des conseillers humains, mais de regarder plutôt à Dieu, qui est sage en conseil. Soumettez toutes vos affaires et votre volonté à la volonté divine. ... Les suites d'un déplacement irréfléchi MC2 417 1 Si quelqu'un quittait Battle Creek en toute hâte et devait aboutir au découragement, au lieu de reconnaître qu'il a déménagé imprudemment, il accuserait les personnes qui ont exercé une pression sur lui. Ces personnes seraient tenues responsables de tous les ennuis et de toutes les contrariétés qui lui arriveraient. ... MC2 417 2 En ce moment où les périls des derniers jours nous assaillent, nous avons besoin de sages conseillers, qui ne se croiront pas obligés de créer du désordre, et non pas des hommes qui pensent que leur devoir consiste à créer de l'agitation et du désordre, et qui sont incapables de donner de sages conseils et d'organiser les choses en les dirigeant de manière à faire sortir l'ordre du désordre, le repos et la paix par l'obéissance à la Parole de Dieu. Que chacun soit trouvé à son poste, s'acquittant de sa tâche au service du Maître suivant ses capacités. ... MC2 417 3 Comment faire? "Prenez mon joug sur vous", a dit Jésus-Christ, qui vous a rachetés au prix de son précieux sang, dont vous êtes les serviteurs et la propriété, "et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:29, 30. Si nous voulons nous approcher de Jésus avec un esprit docile, le coeur contrit, nous serons disposés à nous laisser instruire par Jésus et à obéir à ses ordres. ... Soumettez à Dieu tous vos plans MC2 417 4 Ce n'est pas le moment d'être faible en la foi; une attitude inattentive, indolente, paresseuse, n'est pas de mise. Nos capacités doivent être utilisées au maximum; il faut réfléchir avec calme et pondération. En ce temps-ci la sagesse de n'importe quel homme est insuffisante pour élaborer et exécuter des plans. Présentez tous vos plans à Dieu avec jeûne, humiliant votre âme devant le Seigneur Jésus, et remettant entre ses mains votre avenir. Sa promesse est sûre: il dirigera vos pas. Il est infini en ressources. Le Saint d'Israël, qui connaît par leur nom tous les astres du ciel, et les maintient dans leur position, vous prend individuellement sous sa garde. ... MC2 418 1 Je désire que chacun se rende compte des possibilités et des probabilités qui s'offrent à tous ceux qui font du Christ leur tout et l'objet de leur confiance. La vie cachée avec Christ en Dieu est un refuge assuré; celui qui la possède peut dire: "Je puis tout par celui [Christ] qui me fortifie." Philippiens 4:13. MC2 418 2 Je laisse cette affaire entre vos mains, car j'ai été fort préoccupée en pensant aux dangers auxquels sont exposés tous ceux qui à Battle Creek risquent d'agir d'une manière imprudente et de donner l'avantage à l'ennemi. Ceci ne doit pas arriver, car si nous marchons humblement avec Dieu nous avancerons en sûreté. -- Lettre 45, 1893. ------------------------Chapitre 47 -- Se préparer pour la crise finale MC2 421 1 Frères et soeurs, je vous en supplie, en tant qu'Adventistes du septième jour montrez-vous dignes de porter ce nom. Il existe un danger: celui de s'éloigner de l'esprit du message. ... MC2 421 2 Le peuple de Dieu ne doit pas se laisser guider par les opinions ou les pratiques du monde. Ecoutez ce que le Sauveur a dit à ses disciples: "Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous." Jean 14:16, 17. "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." 1 Jean 3:1. MC2 421 3 La Parole de Dieu déclare clairement que le monde va tourner en dérision et fouler aux pieds la loi divine et que l'iniquité prendra d'immenses proportions. Le monde protestant de profession s'alliera à l'homme de péché; l'Eglise et le monde s'accorderont dans la même corruption. MC2 421 4 Voici que la grande crise survient dans le monde. Les Ecritures enseignent que la papauté va regagner sa suprématie et que les feux de la persécution seront rallumés à la suite de compromis consentis par un monde prétendu protestant. En ce temps périlleux nous ne pouvons résister que si nous possédons la vérité et la puissance de Dieu. Seuls peuvent connaître la vérité ceux qui sont devenus participants de la nature divine. Il nous faut lire et sonder les Ecritures avec la sagesse d'en haut; si nous nous approchons de la Parole de Dieu avec humilité, il dressera pour nous un étendard en face des impies. MC2 422 1 Il est difficile de retenir fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement; la difficulté s'accroît quand des influences cachées s'efforcent constamment d'amener un autre esprit, un élément qui s'oppose et se range aux côtés de Satan. En l'absence de persécution certains se sont infiltrés dans nos rangs qui font l'effet d'être des chrétiens authentiques et solides, mais qui ne manqueraient pas de nous quitter si la persécution venait à sévir. En temps de crise ils se laisseraient convaincre par des arguments spécieux dont ils ont subi l'influence. Satan a préparé des pièges différents pour des esprits différents. Quand la loi de Dieu sera annulée, l'Eglise sera passée au crible par de terribles épreuves et un plus grand nombre que nous ne pouvons supposer actuellement prêteront l'oreille à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Au lieu de se trouver affermis quand ils sont serrés de près par les difficultés, plusieurs montrent qu'ils ne sont pas des sarments vivants du Cep divin; ils ne portent aucun fruit, aussi seront-ils retranchés par le divin Vigneron. Ceux qui obéissent sincèrement ne tomberont pas MC2 422 2 Comment réagiront les justes, qui obéissent sincèrement, quand le monde videra la loi de Dieu de son contenu? Se laisseront-ils entraîner par le courant irrésistible du mal? En voyant tant de personnes se ranger sous le drapeau du prince des ténèbres, est-ce que le peuple qui observe les commandements de Dieu reniera son serment de fidélité? Jamais! Pas un de ceux qui demeurent en Christ n'aura une défaillance ou ne tombera. Ses disciples s'inclineront devant une autorité supérieure à tous les potentats de l'univers et lui obéiront. Tandis que le mépris des commandements divins en amènera plusieurs à supprimer la vérité et à lui témoigner moins de respect, les fidèles montreront d'autant plus de zèle pour maintenir les vérités distinctives. Nous ne sommes pas abandonnés à notre propre direction. Reconnaissons les droits de Dieu dans tout ce que nous faisons, et il dirigera nos pas. Il nous faut interroger sa Parole avec des coeurs pleins d'humilité, rechercher ses conseils, et lui soumettre notre propre volonté. Sans Dieu nous ne pouvons rien faire. MC2 423 1 Nous avons les meilleures raisons d'apprécier le vrai sabbat et de prendre sa défense, vu qu'il est le signe qui distingue le peuple de Dieu du monde. Le commandement que le monde annule est justement celui que le peuple de Dieu, pour cette raison même, honore le plus. C'est quand les incrédules jettent le mépris sur la Parole de Dieu que de fidèles Caleb sont suscités. C'est à ce moment-là qu'ils demeurent fermes à leur poste, sans ostentation, sans se laisser intimider par l'opprobre. Les espions incrédules étaient prêts à supprimer Caleb. Les pierres qu'il voyait dans les mains de ceux qui avaient donné un faux rapport ne purent l'empêcher de délivrer son message. Le même esprit sera manifesté aujourd'hui par ceux qui veulent rester fidèles à Dieu. MC2 423 2 Comme le dit le psalmiste: "Il est temps que l'Eternel agisse: ils transgressent ta loi. C'est pourquoi j'aime tes commandements." Psaumes 119:126, 127. Quand des hommes se pressent aux côtés de Jésus, quand le Christ habite dans leur coeur par la foi, leur amour pour les commandements de Dieu s'accroît dans la mesure même où le monde multiplie ses attaques méprisantes contre les saints préceptes. C'est alors que le vrai sabbat doit être présenté au public par la plume et par la voix. Tandis que le quatrième commandement et ceux qui l'observent sont ignorés et méprisés, les fidèles sentent que le moment est venu de ne pas cacher leur foi mais d'exalter la loi de Jéhovah en déployant la bannière sur laquelle est inscrit le message du troisième ange: les commandements de Dieu et la foi de Jésus. Aucune concession au mystère d'iniquité MC2 424 1 Que ceux qui possèdent la vérité telle qu'elle est en Jésus s'abstiennent de sanctionner, ne fût-ce que par leur silence, l'oeuvre du mystère d'iniquité. Qu'ils fassent sans cesse retentir le signal d'alarme. Formons les membres de nos églises de telle manière que les enfants et les jeunes gens sachent qu'aucune concession ne doit être faite à ce pouvoir, l'homme de péché. Enseignez ceci: quand sera arrivé le temps où ce combat ne pourra être livré qu'au risque de son bien et de sa liberté, il faudra néanmoins entrer dans la lutte avec l'esprit et la mansuétude du Christ; la vérité doit être maintenue et défendue telle qu'elle est en Jésus. Richesse, honneur, confort, foyer -- et tout le reste -- doivent passer à l'arrière-plan. La vérité ne doit être ni cachée, ni reniée ou déguisée, mais pleinement reconnue et courageusement proclamée. MC2 424 2 Le Seigneur a établi de fidèles sentinelles sur les murs de Sion, chargées de faire entendre leur voix avec force, de sonner de la trompette, de montrer à son peuple ses transgressions et à la maison de Jacob ses péchés. Le Seigneur a permis à l'ennemi de la vérité de faire un gros effort contre le sabbat du quatrième commandement. Par là il veut éveiller un puissant intérêt en faveur de la question qui tracera une ligne de démarcation dans les derniers jours. Ceci fera que le message du troisième ange pourra être proclamé avec puissance. MC2 425 1 Qu'aucun de ceux qui croient à la vérité ne garde le silence maintenant. Personne ne doit être négligent; que tous présentent leurs supplications au trône de la grâce, réclamant l'accomplissement de la promesse: "Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai." Jean 14:13. Nous sommes parvenus à un temps périlleux. Si ce pays si fier de sa liberté s'apprête à sacrifier chaque principe inséré dans sa Constitution, promulguant des décrets qui suppriment la liberté religieuse, et donnant force de loi aux faussetés et aux tromperies papales, le peuple de Dieu doit présenter ses requêtes au Très-Haut avec foi. Les promesses divines contiennent tous les encouragements pour ceux qui se confient en lui. La perspective des dangers et des difficultés, loin de provoquer le découragement, doit ranimer la vigueur et l'espérance du peuple de Dieu; car le moment du danger est celui où Dieu accorde une manifestation plus éclatante de son pouvoir. MC2 425 2 Nous ne devons pas attendre calmement l'oppression et la tribulation, les bras croisés, sans rien faire pour prévenir le mal. Crions ensemble vers le ciel. Prions et travaillons, travaillons et prions. Mais évitons toute imprudence. Apprenez plus que jamais la nécessité d'être doux et humbles de coeur. Il ne faut invectiver personne, ni individu, ni Eglise. Apprenez à traiter les esprits comme le faisait le Christ. Parfois il est nécessaire de dire de dures vérités; assurez-vous cependant que le Saint-Esprit de Dieu habite dans vos coeurs avant d'avancer des vérités tranchantes; qu'alors seulement elles fassent leur chemin. Trancher dans le vif n'est pas votre affaire. Ne pas s'unir au monde MC2 425 3 Aucun compromis n'est permis avec ceux qui annulent la loi de Dieu. Il n'est pas prudent de leur demander conseil. Notre témoignage ne doit pas faiblir; notre position véritable ne doit pas être dissimulée afin de plaire aux grands de ce monde. Il se peut qu'ils désirent que nous nous unissions à eux et que nous adoptions leurs plans: ils nous proposeraient des moyens d'action qui assureraient l'avantage à l'ennemi. "N'appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration." Ésaïe 8:12. Tout en évitant la controverse et tout ce qui peut offenser sans nécessité, nous devons présenter la vérité clairement et avec force et nous en tenir fermement à ce que Dieu nous enseigne dans sa Parole. Ce n'est pas au monde qu'il nous faut demander ce que nous devons écrire, publier ou prêcher. Que toutes nos paroles et tous nos actes attestent que nous n'avons pas suivi "des fables habilement conçues". 2 Pierre 1:16. "Nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur." 2 Pierre 1:19. MC2 426 1 L'apôtre Paul nous dit: "Puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication." 1 Corinthiens 1:21. C'était réaliser le plan de Dieu concernant la conviction et la conversion des hommes, toujours tentés de s'exagérer leurs propres pouvoirs. Le Seigneur a voulu montrer si les hommes, avec leur sagesse bornée, étaient capables de parvenir à la connaissance de la vérité et de Dieu, leur Créateur. Au moment où le Christ est venu au monde l'expérience avait été concluante: la sagesse dont s'enorgueillissaient les hommes s'était révélée pure folie. La sagesse finie était tout à fait incapable d'arriver à de justes conclusions au sujet de Dieu; par conséquent l'homme était totalement incompétent pour juger la loi divine. Le Seigneur a permis que les choses prennent aujourd'hui une tournure critique, l'erreur prenant le dessus par rapport à la vérité, et cela afin que lui, le Dieu d'Israël, ait l'occasion d'élever la vérité dans la proportion où l'erreur a été exaltée. MC2 427 1 L'oeil sur son Eglise, le Seigneur a permis que des crises se produisent afin que poussé aux extrémités son peuple n'ait recours qu'à lui pour obtenir du secours. Les prières de ses enfants, leur foi, leur ferme volonté de lui rester fidèles, ont rendu possible l'intervention de Dieu, qui n'a pas manqué d'accomplir sa promesse. "Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra; tu crieras, et il dira: Me voici!" Ésaïe 58:9. Il a étendu son bras puissant pour délivrer son peuple. Dieu diffère sa miséricordieuse intervention en sa faveur jusqu'au moment où il se trouve réduit à la dernière extrémité; alors il le délivre d'une manière plus extraordinaire et lui assure des victoires plus glorieuses. Quand la sagesse humaine est aux abois, l'intervention du Seigneur devient plus manifeste et il reçoit la gloire qui lui est due. Même les persécuteurs qui détestent notre foi seront obligés de reconnaître que Dieu agit en faveur de son peuple pour l'arracher à sa captivité. Prier, exercer sa foi, compter sur Dieu MC2 427 2 Notre grand besoin, en ce temps périlleux, c'est une prière fervente, accompagnée d'une foi ardente; c'est de s'appuyer sur Dieu quand Satan jette son ombre sur le peuple de Dieu. Que chacun se souvienne que Dieu prend plaisir à entendre les supplications de son peuple; l'iniquité dominante invite à de plus ferventes prières; Dieu a promis de prendre la défense de ses élus qui crient à lui nuit et jour, bien qu'il exerce longtemps sa patience. MC2 427 3 Les hommes sont tentés d'abuser de la longue patience de Dieu et de compter sur l'impunité. Mais il vient un moment où l'iniquité humaine exige une intervention divine; ce qui arrive alors est terrible. "L'Eternel est lent à la colère, il est grand par sa force; il ne laisse pas impuni." Nahum 1:3. Dieu fait preuve d'une longanimité étonnante, il met un frein à sa colère, mais la punition est néanmoins certaine. Chaque siècle de débauche a accumulé un trésor de colère pour le jour de la colère; quand l'iniquité aura atteint son comble Dieu fera son oeuvre étrange. On verra alors combien c'est une chose terrible que d'avoir épuisé la patience divine; il nous est dit que sa colère fondra sans mélange de miséricorde, avec furie, et la terre sera dévastée. Au moment de l'apostasie nationale, quand la politique de Satan aura produit ses effets et que les dirigeants du pays se rangeront aux côtés de l'homme de péché, -- alors la culpabilité aura atteint sa pleine mesure; l'apostasie nationale donnera le signal de la ruine nationale. MC2 428 1 Dieu a suscité son peuple au moment voulu, pour dresser une haie et poser le fondement de maintes générations. Les intelligences célestes, anges excellents en force, se tiennent prêtes à son commandement pour s'unir aux instruments humains; le Seigneur interviendra quand les choses en seront arrivées à un tel point que seule la puissance divine pourra s'opposer aux actions des agents sataniques. Quand le peuple de Dieu sera exposé au plus grand danger et qu'à vues humaines il sera incapable de résister au pouvoir de Satan, Dieu agira en sa faveur. Quand l'homme est à bout de force, Dieu se montre. MC2 428 2 C'est maintenant que les fidèles doivent se lever et faire briller leur lumière; car la gloire du Seigneur les enveloppe. Ce n'est pas le moment de cacher notre drapeau ou de trahir la cause, car la bataille fait rage; ce n'est pas le moment d'abandonner nos armes. Les sentinelles placées sur les murs de Sion doivent rester bien éveillées. MC2 428 3 Je suis si reconnaissante de savoir qu'en ce temps-ci nous pouvons détourner notre attention des difficultés qui nous entourent et de la persécution dont le peuple de Dieu est menacé et diriger nos regards vers le ciel où résident la lumière et la puissance. Si nous nous rangeons du côté de Dieu, du Christ et des intelligences célestes, le vaste bouclier du Tout-Puissant nous couvre, le puissant Dieu d'Israël est notre aide, et nous n'avons rien à craindre. Toucher le peuple de Dieu c'est toucher la prunelle de ses yeux. ... MC2 429 1 Frères, apporterez-vous avec vous l'esprit du Christ en rentrant dans vos foyers et vos églises? Voulez-vous renoncer à la médisance et à l'incrédulité? Le temps est arrivé où, plus que jamais, nous devons rester unis, pour travailler à l'unisson. L'union fait la force. La discorde et la désunion entraînent la faiblesse. L'intention de Dieu n'a jamais été qu'un seul homme, ou même quatre, ou vingt, entreprennent une oeuvre importante, d'une manière indépendante, sans se soucier des autres ouvriers de la cause. Dieu veut que les siens se consultent, qu'ils forment une Eglise unie, un parfait ensemble en Christ. Il n'y a de sécurité pour nous que si nous entrons dans le conseil du ciel, nous efforçant toujours de faire la volonté de Dieu, et d'être ses collaborateurs. Aucun groupement ne doit s'organiser en société en disant: "Nous allons entreprendre ce travail à notre façon et nous refuserons toute coopération si les choses ne se font pas selon notre goût." Parler ainsi, c'est parler à la manière de Satan, non à celle de Dieu. N'obéissez pas à de telles suggestions. MC2 429 2 C'est de l'esprit de Jésus que nous avons besoin. Si nous le possédons, nous nous aimerons les uns les autres. Voici nos lettres de créance: "A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres." Jean 13:35. ... Restez unis! Restez unis! MC2 429 3 Supposons que nous nous efforcions constamment de maintenir nos coeurs dans les liens de l'amour chrétien. "Ce que j'ai contre toi, dit le Témoin fidèle, c'est que tu as abandonné ton premier amour." Apocalypse 2:4. Il ajoute: "Je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:5. Pourquoi? Parce que si nous sommes séparés les uns des autres, nous sommes séparés du Christ. Il faut nous tenir unis. Combien de fois, alors qu'il me semblait être en présence de Dieu et de ses saints anges, j'ai entendu la voix de l'ange qui disait: "Restez unis! Restez unis! Restez unis! Ne permettez pas à Satan de jeter son ombre infernale entre les frères. Restez unis; l'union fait la force." MC2 430 1 Je vous répète ce message. Rentrez chez vous bien décidés à rester unis; recherchez le Seigneur de tout votre coeur, et vous le trouverez; l'amour du Christ, qui surpasse toute intelligence, pénétrera dans vos coeurs et dans vos vies. -- The General Conference Daily Bulletin, 13 avril 1891. La crise provoquée par la loi du dimanche MC2 430 2 Au cours de la nuit il me semblait repasser dans mon esprit les preuves de notre foi. Nous voyons que des séducteurs agissent de mal en pis. Nous voyons le monde sur le point d'établir un faux sabbat par la loi et de le rendre obligatoire pour tous. Il faudra bientôt faire face à cette situation. Le sabbat de Dieu va être foulé aux pieds au profit d'un faux sabbat. Une loi du dimanche peut entraîner de grandes souffrances pour les observateurs du septième jour. Les plans de Satan amèneront la persécution sur le peuple de Dieu. Mais les fidèles serviteurs de Dieu ne doivent pas douter de l'issue du conflit. S'ils veulent suivre l'exemple donné par la vie du Christ, s'ils veulent rester fidèles aux exigences divines, ils auront pour récompense la vie éternelle, une vie qui se mesure avec celle de Dieu. MC2 430 3 En ce temps-ci une oeuvre positive devrait se poursuivre au sein de notre Eglise, en vue de la formation du caractère. Nous devons offrir au monde les traits de caractère du Sauveur. On ne peut plaire à Dieu sans exercer une foi authentique et sanctifiante. Chacun de nous est responsable de sa foi pour son propre compte. Une foi véritable ne va pas flancher au moment de l'épreuve. Elle est le don que Dieu fait à son peuple. -- The Review and Herald, 30 septembre 1909. MC2 431 1 Si jamais il a été nécessaire de faire preuve de bonté et de vraie courtoisie, c'est maintenant. Il se peut que nous ayons à plaider auprès des assemblées législatives pour conserver le droit d'adorer Dieu selon les prescriptions de notre conscience. C'est ainsi que la Providence divine a voulu que les droits de sa loi soient défendus devant les plus hautes autorités. Ne montrons aucune amertume en présence de ces hommes. Demandons constamment l'assistance divine. Dieu seul peut retenir les quatre vents jusqu'à ce que ses serviteurs aient été scellés au front. -- The Review and Herald, 11 février 1904. ------------------------Chapitre 48 -- Purification nécessaire MC2 432 1 Bâle, Suisse, 8 décembre 1886 MC2 432 2 Chers frères [G.I.] Butler et [S.N.] Haskell, MC2 432 3 Depuis des semaines je ne puis dormir à partir de trois heures et demie. Je suis très préoccupée par l'état de notre Eglise. Nous devrions être beaucoup plus avancés que toute autre Eglise dans le monde du fait que nous avons de plus grandes lumières et une plus parfaite connaissance de la vérité, ce qui nous oblige à avancer dans la lumière et à mettre en pratique la vérité au lieu de nous contenter d'y croire. Mettre en pratique la vérité c'est suivre Jésus, la lumière du monde; si en tant qu'Eglise nous ne nous plaçons pas sur un plan plus élevé, si notre spiritualité n'augmente pas, nous devenons propre-justes, comme les pharisiens, sans accomplir la volonté de Dieu. MC2 432 4 Il nous faut nous tenir plus près de Dieu. Dans notre vie de tous les jours il faut qu'il y ait moins de notre moi et beaucoup plus de Jésus-Christ et de sa grâce. Nous vivons dans une période importante de l'histoire du monde. La fin de toutes choses approche; le sablier se vide rapidement; bientôt dans le ciel retentira ce cri: "C'est fait!" Apocalypse 21:6. "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore." Apocalypse 22:11. MC2 433 1 Que nos témoignages deviennent plus vibrants; cramponnons-nous plus fermement à Dieu. Je ne puis m'empêcher de prier à une, deux ou trois heures du matin pour que le Seigneur exerce son action sur les coeurs. Je sais que le ciel tout entier s'intéresse à ce qui se fait sur la terre. Des anges servants attendent près du trône, aux ordres de Jésus-Christ, prêts à apporter immédiatement une réponse à toute prière offerte avec une foi sincère et vivante. Je pense à tous ceux, et ils sont nombreux, qui tout en faisant profession de croire à la vérité la tiennent à l'écart de leur vie. Ils n'introduisent pas dans leurs coeurs sa puissance sanctifiante, ennoblissante et spiritualisante. ... On vit en dessous de ses privilèges MC2 433 2 Nous sommes loin d'être ce que Dieu voudrait que nous fussions parce que nous n'élevons pas nos âmes et ne perfectionnons pas notre caractère en harmonie avec les révélations de la vérité et des desseins de Dieu. "La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples." Proverbes 14:34. Le péché désorganise. Où qu'on l'entretienne, dans un coeur, dans une famille ou dans une communauté, il y a du désordre, des luttes, des désaccords, de l'inimitié, de l'envie, de la jalousie, parce que l'ennemi de l'homme et de Dieu domine sur les esprits. Mais si l'on aime et pratique la vérité, non content de la professer, alors, qu'on soit homme ou femme, on déteste le péché et l'on devient un représentant vivant de Jésus-Christ dans le monde. MC2 433 3 Ce n'est pas par manque de lumière que seront condamnés ceux qui font profession de croire à la vérité, mais c'est parce qu'ayant de grandes lumières ils n'auront pas élevé leurs coeurs au niveau du grand idéal moral et divin de justice. La religion de la Bible, si elle est réelle, doit agir sur la vie comme un levain, affinant et ennoblissant le caractère, le rendant de plus en plus semblable au modèle divin. Alors le foyer sera inondé de prières, d'actions de grâces et de louanges. Des anges y exerceront leur ministère et accompagneront les adorateurs à la maison de prière. MC2 434 1 Que les églises qui font profession de croire à la vérité et qui prennent la défense de la loi de Dieu observent cette loi et s'éloignent de toute iniquité. Que les membres d'église s'abstiennent de faire le mal et de se livrer au péché. Que l'Eglise commence une oeuvre de purification sous le regard de Dieu, par la repentance, l'humiliation, un sérieux sondage du coeur, car nous vivons au jour antitypique des expiations -- une heure solennelle, chargée de résultats éternels. MC2 434 2 Que ceux qui enseignent la vérité la présentent telle qu'elle est en Jésus. Ils doivent être des vases purs, soumis à l'influence sanctifiante et ennoblissante de la vérité divine. Que la religion de la Bible agisse comme un levain, et quelle influence magnifique se dégagera d'eux pour le monde! Que les membres des églises soient purs, forts, immuables, abondant toujours plus dans l'amour de Jésus, et ils deviendront une lumière pour le monde. Que les hommes établis comme sentinelles et bergers du troupeau proclament la vérité solennelle, donnant une note d'avertissement à tous les peuples, à toutes les nations, à toutes les langues. Qu'ils soient de vivants représentants de la vérité qu'ils prêchent, et qu'ils honorent la loi de Dieu en se conformant strictement et saintement à ses exigences, marchant devant Dieu dans la pureté, la sainteté; alors la proclamation de la vérité sera accompagnée d'une puissance qui répandra partout la lumière. Ne pas attrister l'Esprit de Dieu MC2 435 1 Dieu n'abandonne jamais une collectivité ou un individu tant qu'il n'a pas été lui-même abandonné. Ce n'est pas une opposition ouverte qui pourra obscurcir la foi du peuple de Dieu qui garde ses commandements. C'est de négliger de vivre selon la pureté et la vérité qui attriste l'Esprit de Dieu et qui affaiblit le croyant parce que Dieu n'est plus là pour bénir. La corruption interne sera dénoncée par Dieu sur son peuple comme autrefois sur Jérusalem. Qu'on entende des voix suppliantes, de ferventes prières, pour que ceux qui prêchent ne soient pas eux-mêmes rejetés. Mes frères, nous ne savons pas ce qui nous attend et nous ne sommes en sûreté qu'en suivant la Lumière du monde. Dieu agira avec nous et pour nous si nous ne nous rendons pas coupables des péchés qui ont provoqué la colère divine contre l'ancien monde, Sodome et Gomorrhe, l'ancienne Jérusalem. MC2 435 2 On se rend coupable de transgression en violant le moindre des commandements de la loi divine, et l'on court le risque de devenir apostat à moins de se repentir sincèrement et de renoncer au péché. ... En tant que peuple, nettoyons autant que possible le camp de toute souillure morale et de tout péché. Quand le péché s'impose au peuple qui prétend élever le niveau moral de la justice, comment s'attendre que Dieu mette sa puissance à notre disposition pour nous sauver comme si nous étions un peuple de justes? ... Si nous ne nous maintenons pas dans la foi en tant que collectivité; si nous nous contentons de prendre la défense des commandements de Dieu par la plume et par la voix, au lieu de les observer tous, sans en violer consciemment le moindre précepte, faiblesse et ruine nous attendent. Il y a donc une oeuvre à faire dans chacune de nos églises. Chaque membre doit être chrétien. Rejeter le péché MC2 436 1 Que le péché d'orgueil soit mis de côté, que l'on renonce à tout ce qui est superflu dans le vêtement, que l'on se repente devant Dieu d'avoir outrageusement dérobé le trésor de l'argent qui aurait soutenu l'oeuvre de Dieu dans les champs missionnaires. Que l'on recommande à notre Eglise une oeuvre de réformation, de vraie conversion. Que nos activités, notre comportement correspondent aux besoins de l'oeuvre qui doit être accomplie en ce temps-ci, afin que nous puissions dire: "Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ." Humilions nos âmes devant Dieu avec jeûne et prière, repentance et abandon du péché. MC2 436 2 Partout doit se faire entendre aujourd'hui la voix de la fidèle sentinelle: "Le matin vient, et la nuit aussi." Ésaïe 21:12. La trompette doit rendre un son bien clair, car nous sommes au grand jour divin de préparation. ... Beaucoup de doctrines sont à la mode dans notre monde. Bien des religions populaires comptent des milliers et des dizaines de milliers d'adhérents, mais une seule porte l'estampille et le sceau de Dieu. Il y a une religion de l'homme et une religion de Dieu. Nos âmes doivent être rivées au Rocher éternel. Tout dans le monde de Dieu, hommes et doctrines, et la nature elle-même, est l'accomplissement de la sûre parole prophétique et annonce l'achèvement de la grande oeuvre finale dans l'histoire de ce monde. MC2 436 3 Il nous faut être prêts et attendre les ordres divins. Les nations seront remuées jusqu'en leurs fondements. Les moyens d'existence seront refusés à ceux qui proclament l'unique idéal divin de la justice, seul juge du caractère. Tous ceux qui ne voudront pas s'incliner devant le décret des assemblées nationales et obéir aux lois nationales qui exaltent le sabbat institué par l'homme de péché, au mépris du saint jour de Dieu, verront s'appesantir sur eux, non seulement le pouvoir oppresseur de la papauté, mais aussi celui du monde protestant, l'image de la bête. MC2 437 1 Satan accomplira des miracles pour séduire le monde; il voudra régner en souverain. L'Eglise semblera peut-être sur le point de tomber, mais elle ne tombera pas. Elle subsistera, après que les pécheurs de Sion auront été éliminés, la balle enfin séparée du précieux grain. Ce sera une dure épreuve, mais nécessaire. Seuls ceux qui auront vaincu par le sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage se trouveront parmi les fidèles exempts de toute souillure, dans la bouche desquels il ne s'est trouvé aucun mensonge. Il nous faut nous dépouiller de notre propre justice et nous vêtir de la justice du Christ. Parés de la justice du Christ MC2 437 2 Les membres du reste qui purifient leurs âmes par l'obéissance à la vérité sortent affermis de l'épreuve, offrant le spectacle de la beauté de la sainteté au milieu de l'apostasie environnante. C'est à eux que Dieu dit: "Je t'ai gravée sur mes mains." Ésaïe 49:16. Leur souvenir est impérissable, éternel. Ce qu'il nous faut maintenant, c'est la foi, une foi vivante. Nous devons donner un témoignage qui perce le coeur du pécheur. Il y a trop de sermons, pas assez de travail personnel. Nous avons besoin de l'onction sainte, d'un amour fervent pour la vérité. Trop de prédicateurs sont à moitié paralysés par leurs défauts de caractère. Ils ont besoin de la puissance transformatrice de Dieu. MC2 437 3 Ce que Dieu demandait à Adam avant sa chute, c'était une parfaite obéissance à sa loi. Dieu exige aujourd'hui ce qu'il exigeait d'Adam: une parfaite obéissance, une justice sans défaut, sans faute devant lui. Que Dieu nous aide à lui rendre tout ce que sa loi exige. On ne peut arriver à cela que par la foi qui s'approprie jour après jour la justice du Christ. MC2 438 1 Chers frères, le Seigneur vient. Levez vos pensées et vos têtes en haut et réjouissez-vous. Il nous semble que ceux qui entendent l'heureuse nouvelle, qui déclarent aimer Jésus, devraient être remplis d'une joie ineffable et glorieuse. Cette bonne et heureuse nouvelle devrait galvaniser chaque âme; il faudrait la répéter dans nos foyers et la publier au dehors. Peut-on en imaginer une meilleure? Ce n'est pas pour argumenter et discuter avec croyants et incroyants que Dieu nous a envoyés. MC2 438 2 Si Christ est mon Sauveur, mon sacrifice, mon expiation, je ne périrai jamais. La foi en lui m'assure la vie éternelle. Si seulement ceux qui croient à la vérité voulaient aussi croire que Jésus est leur Sauveur personnel! Je ne pense pas à une foi à bon marché, non confirmée par les oeuvres, mais à cette foi fervente, vivante, constante, durable, qui permet de manger la chair et de boire le sang du Fils de Dieu. Mon désir n'est pas seulement d'être pardonnée de mes transgressions de la sainte loi de Dieu, mais aussi d'être introduite dans le rayonnement de la présence de Dieu. D'être non seulement admise dans le ciel, mais que les portes s'ouvrent toutes grandes pour moi. Le salut par l'union avec le Christ MC2 438 3 Sommes-nous insensibles, nous, le peuple particulier, la nation sainte, à l'amour inexprimable que Dieu a manifesté envers nous? Ce qui assure le salut, ce n'est pas le fait de recevoir le baptême, d'être inscrit sur un registre d'église ou même de prêcher la vérité. Ce qu'il faut, c'est une union vivante avec Jésus-Christ, c'est d'avoir un coeur renouvelé, c'est d'accomplir les oeuvres du Christ dans la foi, le labeur et l'amour, la patience, la douceur, l'espérance. Toute âme unie avec le Christ deviendra un missionnaire vivant pour tout son entourage. Elle s'activera pour ceux qui sont près et pour ceux qui sont loin. Elle ne s'attachera pas seulement à son secteur, uniquement préoccupée de promouvoir la branche d'activité placée sous sa direction, sans aller plus loin. Tous s'appliqueront à faire prospérer toutes les branches. Point d'égoïsme, point d'intérêt personnel. La cause est une, la vérité un grand tout. MC2 439 1 Chacun doit se demander avec anxiété: "Ai-je permis à un sentiment d'envie, de jalousie, de pénétrer dans mon coeur?" Si oui, le Christ n'y est pas. "Est-ce que j'aime la loi de Dieu, l'amour de Jésus-Christ habite-t-il dans mon coeur?" Si nous nous aimons les uns les autres comme le Christ nous a aimés, c'est que nous sommes prêts pour le beau ciel de paix et de repos. Là on ne se dispute pas pour avoir la première place, la suprématie; chacun aimera son prochain comme soi-même. Dieu veuille ouvrir l'intelligence et parler au coeur de nos églises pour réveiller chaque membre. ... MC2 439 2 Ceux qui vivent insouciants dans Sion devraient se réveiller. Grande est la responsabilité de ceux qui possèdent la vérité et cependant n'ont pas le souci des âmes. Si seulement les hommes et les femmes qui professent la vérité voulaient se lever, se placer sous le joug du Christ et porter ses fardeaux! Il nous faut des personnes qui n'aient pas simplement un semblant d'intérêt, mais un intérêt véritablement chrétien, -- une ardeur qui ne reculera pas devant les difficultés et qui ne se refroidira pas du fait que l'iniquité abonde. MC2 439 3 Je désire atteindre les oreilles des membres de toutes nos églises en Amérique. Réveillez-vous d'entre les morts et le Christ vous vivifiera. Des âmes périssent faute de posséder la lumière de la vérité telle qu'elle est en Jésus. Nous sommes au seuil de l'éternité. Ce n'est pas de chrétiens du beau temps que nous avons besoin pour cette oeuvre. Ce n'est pas d'une religion sentimentale, arrangée au goût du jour, que notre époque a besoin. Je vous le déclare: la proclamation de la vérité exige une foi intense, car les agents de Satan se préparent à agir avec une puissance que l'on n'a encore jamais vue. Est-ce qu'alors une nouvelle puissance ne va pas s'emparer du peuple de Dieu? La vérité, dont l'influence est sanctifiante, doit être présentée avec force à notre Eglise. Des supplications ardentes doivent monter vers Dieu, avec de ferventes prières, pour que notre espoir en tant que peuple ne soit pas fondé sur de simples suppositions mais sur des réalités éternelles. Chacun doit savoir pour son propre compte, à la lumière de la Parole de Dieu, s'il est dans la foi, en route ou non pour le ciel. La règle morale du caractère, c'est la loi de Dieu. Sommes-nous à la hauteur de ses exigences? Est-ce que le peuple de Dieu apporte ce qu'il possède, son temps, ses talents et son influence totale, à l'oeuvre qui doit s'accomplir en notre temps? Réveillons-nous. "Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu." Colossiens 3:1. -- Lettre 55, 1886. MC2 440 1 Des syndicats toujours plus nombreux et toujours plus puissants vont se former à mesure que nous approchons de la fin des temps. Ces sociétés feront opposition à la vérité, constituant de nouveaux partis religieux pour propager des théories erronées. L'apostasie prendra de plus larges proportions. "Quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons." 1 Timothée 4:1. Des hommes et des femmes se sont associés pour résister au Seigneur Dieu du ciel et l'Eglise ne se rend compte qu'à moitié de la situation. Il devrait y avoir beaucoup plus de prières, beaucoup plus d'effort ardent parmi les croyants de profession. MC2 441 1 Des agents de Satan sous forme humaine prendront part au grand conflit qui cherche à empêcher l'établissement du royaume de Dieu. Des anges du ciel sous forme humaine participeront à l'action. Les deux partis opposés continueront d'exister jusqu'à la clôture du dernier chapitre de l'histoire du monde. Des agents de Satan se trouvent dans chaque ville. Nous ne pouvons cesser un seul instant d'être sur nos gardes. Les vrais fidèles, ceux qui sont sûrs, prieront de plus en plus, et s'entretiendront moins souvent de choses indifférentes. De leurs bouches sortiront des témoignages toujours plus décisifs pour l'encouragement des faibles et des nécessiteux. Ce n'est pas le moment pour le peuple de Dieu de se montrer vacillant et neutre. Que tous étudient la Parole avec diligence. Il nous faut être forts dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante. Nous ne pouvons nous laisser aller au hasard et rester de vrais chrétiens. -- The Review and Herald, 5 août 1909. ------------------------Chapitre 49 -- Un nom distinctif et un peuple séparé Ne pas avoir honte de notre nom MC2 442 1 Nous sommes Adventistes du septième jour. Avons-nous honte de notre nom? Nous répondons: Non, non, nous n'en avons pas honte. C'est le nom que Dieu nous a donné. Il est la pierre de touche des Eglises. -- Lettre 110, 1902. MC2 442 2 Nous sommes Adventistes du septième jour, et nous n'avons pas honte de ce nom. En tant qu'Eglise nous devons prendre une position ferme en faveur de la vérité et de la justice. C'est ainsi que Dieu sera glorifié. Nous devons être délivrés des dangers qui pourraient nous prendre au piège et nous corrompre. Si nous voulons qu'il en soit ainsi, nous devons sans cesse regarder à Jésus, le Chef et le Consommateur de notre foi. -- Lettre 106, 1903. Notre signe distinctif MC2 442 3 Sur le drapeau du troisième ange sont inscrits ces mots: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Nos institutions ont pris un nom qui met en évidence le caractère de notre foi; nous ne devons jamais avoir honte de ce nom. Il m'a été montré que ce nom revêt une signification profonde et qu'en l'adoptant nous n'avons fait que suivre la lumière reçue du ciel. ... Le sabbat est le mémorial de l'oeuvre créatrice, un signe qui doit être maintenu devant le monde. MC2 443 1 Aucun compromis ne doit être consenti avec ceux qui adorent un sabbat qui n'est qu'une idole. Il ne faut pas gaspiller notre temps en discussions avec ceux qui connaissent la vérité, sur qui a brillé sa lumière, et qui néanmoins s'en détournent pour suivre des fables. Il m'a été dit que certains hommes emploieront tous les moyens pour amoindrir la différence qui sépare les Adventistes du septième jour de ceux qui observent le premier jour de la semaine. Tout le monde va participer à cette controverse, et le temps est court. Ce n'est pas le moment de baisser notre drapeau. MC2 443 2 Sous le nom d'Adventistes du septième jour il m'a été montré un groupe qui recommande de ne pas trop insister sur le signe qui nous sert de bannière et qui nous distingue, car, dit-on, ce n'est pas le meilleur moyen d'assurer le succès de nos institutions. Mais cette bannière qui nous distingue doit être promenée à travers le monde jusqu'à la fin du temps de grâce. Jean a décrit le peuple du reste de Dieu en ces mots: "C'est ici la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. C'est en ceci que consistent la loi et l'Evangile. Le monde et les Eglises s'accordent pour transgresser la loi de Dieu, pour détruire le mémorial divin, et pour exalter un sabbat qui porte la signature de l'homme de péché. Mais le sabbat du Seigneur Dieu doit être un signe montrant la différence qui existe entre ceux qui sont obéissants et ceux qui sont désobéissants. J'en ai vu qui étendaient leurs mains pour ôter la bannière et en obscurcir la signification. ... MC2 443 3 Quand le monde accepte et exalte un faux sabbat et détourne les âmes de l'obéissance et de la fidélité à Dieu, il atteint le degré de culpabilité du peuple d'Israël au temps du Christ. ... Est-ce qu'alors quelqu'un va cacher son drapeau et se relâcher? Est-ce que le peuple que Dieu a honoré et béni et fait prospérer va refuser de témoigner en faveur du mémorial de Dieu au moment même où ce témoignage est le plus nécessaire? Ne devons-nous pas estimer le commandement de Dieu d'autant plus que la loi de Dieu est méprisée par les hommes? -- Manuscrit 15, 1896. Le monde nous surveille MC2 444 1 Le peuple qui observe les commandements de Dieu est décrit par le prophète comme un peuple dont les hommes s'étonnent. Nous devons être un peuple distinct du monde. Les yeux du monde sont dirigés vers nous et nous sommes observés par plusieurs sans que nous nous en doutions. Il en est qui ont quelque connaissance des doctrines auxquelles nous disons croire, et ils remarquent l'effet de notre foi sur nos caractères. Ils veulent constater quelle influence nous exerçons, et comment nous nous comportons en face d'un monde sans foi. Les anges du ciel nous contemplent. Nous sommes "en spectacle au monde, aux anges et aux hommes". 1 Corinthiens 4:9. -- The Review and Herald, 18 juin 1889. L'avenir du peuple de Dieu MC2 444 2 Notre Eglise a été regardée comme insignifiante et indigne de considération, mais les choses vont changer; des événements sont en marche. Le monde chrétien prend actuellement des dispositions qui attireront nécessairement l'attention sur les observateurs des commandements. Chaque jour la vérité de Dieu est supprimée au profit de théories et de fausses doctrines d'origine humaine. Des plans sont prévus et mis à exécution pour réduire en esclavage les consciences de ceux qui désirent rester fidèles à Dieu. Les pouvoirs législatifs s'opposeront au peuple de Dieu. Chacun sera mis à l'épreuve. Puissions-nous, en tant qu'Eglise, faire preuve de sagesse et communiquer cette sagesse à nos enfants! Chacune des affirmations de notre foi sera examinée; si nous ne sommes pas fermement et solidement établis et fixés, grâce à une étude approfondie de la Bible, la sagesse des grands hommes de ce monde sera plus forte que nous. -- Lettre 12, 1886. ------------------------Chapitre 50 -- Les piliers de notre foi MC2 446 1 Au cours des cinquante années que j'ai vécues, j'ai eu l'occasion de faire de précieuses expériences dans les messages du premier, du second et du troisième ange. Ces anges nous sont présentés comme volant au milieu du ciel, proclamant au monde un message d'avertissement, qui concerne ceux qui vivent dans les derniers jours de l'histoire de cette terre. Personne n'entend la voix de ces anges qui sont simplement un symbole représentant le peuple de Dieu qui travaille en harmonie avec l'univers céleste. Des hommes et des femmes, éclairés par l'Esprit de Dieu et sanctifiés par la vérité, proclament les trois messages dans l'ordre prévu. MC2 446 2 J'ai pris part à cette oeuvre solennelle. Presque toute mon expérience chrétienne y a été mêlée. Il en est, parmi les vivants, qui ont fait une expérience semblable à la mienne. Ils ont reconnu la vérité révélée pour ce temps-ci; ils ont marché au pas avec le grand Conducteur, le Capitaine de l'armée du Seigneur. MC2 446 3 Tout ce que la prophétie avait annoncé touchant la proclamation de ces messages s'est accompli. Ceux qui ont eu le privilège de participer à la proclamation de ces messages ont acquis une expérience à laquelle ils attachent la plus grande valeur; maintenant que nous sommes environnés des périls des derniers jours, alors qu'on entend de tous côtés des voix qui disent: "Le Christ est ici", "La vérité est ici", tandis que plusieurs s'affairent à renverser les fondements de notre foi, -- cette foi qui nous a fait sortir des Eglises et du monde et a fait de nous un peuple particulier, -- à l'instar de Jean nous donnerons notre témoignage: MC2 447 1 "Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie,... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous." 1 Jean 1:1, 3. MC2 447 2 J'atteste ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu, ce que mes mains ont touché concernant la parole de vie. Et je sais que ce témoignage est celui du Père et du Fils. Nous avons vu et nous attestons que la puissance du Saint-Esprit a accompagné la présentation de la vérité, l'avertissement donné par la plume et par la voix, la suite des messages. Nier cette oeuvre équivaudrait à renier le Saint-Esprit et nous placerait au rang de ceux qui ont abandonné la foi et ont prêté l'oreille à des esprits séducteurs. Assauts contre notre confiance MC2 447 3 L'ennemi mettra tout en oeuvre pour déraciner la confiance des croyants dans les piliers de notre foi, -- les messages qui ont été proclamés et nous ont placés bien haut sur une plate-forme de vérité éternelle, et qui ont établi et caractérisé notre oeuvre. Le Seigneur Dieu d'Israël a conduit son peuple, lui révélant une vérité d'origine céleste. Sa voix s'est fait entendre, et continue à se faire entendre: "En avant, de force en force, de grâce en grâce, de gloire en gloire." L'oeuvre s'étend et s'affermit, car le Seigneur Dieu d'Israël est le Défenseur des siens. MC2 447 4 Ceux qui ne tiennent la vérité que du bout des doigts, d'une manière toute théorique, et qui n'ont pas fait passer ses principes dans le sanctuaire intérieur de l'âme, laissant la vérité vitale dans la cour extérieure, ne verront rien de sacré dans le passé de ce peuple, qui a fait de ses membres ce qu'ils sont, des ouvriers missionnaires zélés et décidés dans le monde. MC2 448 1 Elle est précieuse, la vérité révélée pour ce temps-ci, mais ceux qui ne se sont pas brisés sur le roc, -- le Christ Jésus, -- ne verront pas et ne comprendront pas ce qu'est la vérité. Ils accepteront ce qui leur plaît et voudront poser un autre fondement. Leur vanité sera flattée par la pensée qu'ils sont capables de remplacer les piliers de notre foi par des piliers de leur fabrication. MC2 448 2 Ceci continuera aussi longtemps que durera le temps. Quiconque a étudié avec soin la Bible verra et comprendra la position solennelle de ceux qui vivent pour assister aux dernières scènes de l'histoire de cette terre. Conscients de leur incapacité et de leur faiblesse, ils se préoccuperont surtout de n'avoir pas seulement une apparence de piété, mais une communion vivante avec Dieu. Ils n'auront de repos avant que le Christ ne soit formé en eux, lui qui est l'espérance de la gloire. Le moi va mourir; l'orgueil sera expulsé de l'âme; ils posséderont la douceur et l'amabilité du Christ. -- Manuscrit 28, 1890. Pas de nouvelle organisation MC2 448 3 Quand le temps fut écoulé, Dieu confia à ses fidèles disciples les précieux principes de la vérité présente, donnés non pas à ceux qui n'avaient pas contribué à prêcher le premier et le second message, mais aux ouvriers ayant servi la cause dès le commencement. MC2 448 4 Ceux qui ont fait ces expériences doivent rester fermes comme un rocher sur les principes qui ont fait de nous des Adventistes du septième jour. Ils doivent être les collaborateurs de Dieu, enveloppant l'oracle et scellant la loi parmi les disciples. Ceux qui ont contribué à établir notre oeuvre sur le fondement de la vérité biblique, qui connaissent les poteaux indicateurs ayant signalé le bon chemin, doivent être considérés comme des ouvriers de la plus grande valeur. En ce qui concerne les vérités qui leur ont été confiées, ils peuvent parler par expérience. Ces hommes ne doivent pas permettre que leur foi verse dans l'incrédulité, que le drapeau du troisième ange soit arraché de leurs mains. Ils doivent retenir fermement jusqu'à la fin l'assurance qu'ils avaient au commencement. MC2 449 1 Le Seigneur a déclaré que l'histoire du passé se répétera dans la phase finale de l'oeuvre. Chaque vérité qu'il a donnée pour ces derniers jours doit être proclamée au monde. Chaque pilier qui a été dressé doit être affermi. Nous ne pouvons abandonner le fondement que Dieu a établi. Entrer dans une nouvelle organisation équivaudrait à apostasier, à renier la vérité. -- Manuscrit 128, 1905. Rien à craindre MC2 449 2 Il n'y a pas lieu de douter ou de craindre que l'oeuvre échoue. Dieu est à la tête de l'oeuvre et il mettra tout en ordre. Si quelque chose doit être redressé dans la direction de l'oeuvre, Dieu y pensera et il corrigera tout ce qui va mal. Ayons confiance: Dieu conduira sûrement au port le noble navire qui porte le peuple de Dieu. MC2 449 3 Un jour que je voyageais de Portland, dans le Maine, à Boston, il y a de cela bien des années, une tempête s'éleva et de grosses vagues balayaient la mer. Les chandeliers tombèrent et les malles roulaient d'un côté à l'autre, comme des boules. Les passagers effrayés jetaient des cris et s'attendaient à la mort. Après un moment le pilote monta sur le pont. Le capitaine se tenait à côté de lui et exprimait des doutes sur la direction du navire. "Voulez-vous prendre le gouvernail?" demanda le pilote. Le capitaine hésitait, car il manquait d'expérience. Des passagers inquiets exprimaient leurs craintes, se demandant si le pilote n'allait pas les précipiter contre les rochers. "Voulez-vous prendre le gouvernail?" demanda le pilote; mais ils savaient bien qu'ils n'en étaient pas capables. MC2 450 1 Quand il vous semble que l'oeuvre court un danger, priez: "Seigneur, tiens-toi au gouvernail. Conduis-nous à travers nos sujets d'inquiétude. Amène-nous au port." N'avons-nous pas des raisons de croire que le Seigneur nous fera triompher? MC2 450 2 Plusieurs ouvriers ont longtemps servi la cause. J'en connais quelques-uns depuis trente ans. Frères, n'avons-nous pas vu une crise après l'autre, le Seigneur ne nous a-t-il pas permis de les surmonter à la gloire de son nom? Ne pouvez-vous pas lui faire confiance? et remettre la cause entre ses mains? Vos esprits bornés ne sont pas capables de comprendre les voies de la Providence divine. Abandonnez à Dieu le soin de son oeuvre. -- The Review and Herald, 20 septembre 1892. "Ma main est au gouvernail" MC2 450 3 La venue du Seigneur est plus près que lorsque nous avons cru. Quelle magnifique pensée: le conflit touche à sa fin! Dans la phase finale de l'oeuvre nous rencontrerons des dangers auxquels nous ne saurons comment échapper; n'oublions pas que les trois grandes puissances du ciel sont à l'oeuvre, qu'une main divine est au gouvernail et que Dieu réalisera son dessein. Il saura rassembler hors du monde un peuple qui le servira dans la justice. MC2 450 4 De redoutables dangers attendent ceux qui portent des responsabilités dans l'oeuvre du Seigneur -- j'en tremble rien que d'y penser. Mais cette parole nous est donnée: "Ma main est au gouvernail; par ma Providence je réaliserai le plan divin." -- The Review and Herald, 5 mai 1903. Des jugements divins de tous côtés MC2 451 1 Des temps troublés sont devant nous. Les jugements de Dieu frappent le monde. Des calamités fondent sur le monde en succession rapide. Bientôt Dieu va se lever pour secouer terriblement la terre, et punir ses habitants de leurs iniquités. Alors il prendra la défense de son peuple et lui accordera sa protection. Il étendra sur lui son bras éternel pour le garder de tout mal. -- The Review and Herald, 14 avril 1904. ------------------------Chapitre 51 -- Loyauté ou déloyauté Apostasies MC2 452 1 Je suis fort angoissée au sujet de notre Eglise. Nous sommes au milieu des périls des derniers jours. Une foi superficielle a comme résultat une expérience superficielle. Il y a une repentance dont on devrait se repentir. Toute expérience authentique dans les doctrines religieuses porte l'empreinte de Jéhovah. Chacun devrait voir la nécessité de comprendre la vérité pour son propre compte. Il nous faut bien comprendre les doctrines que nous avons étudiées avec soin et avec prière. Il m'a été révélé qu'il y a au sein de notre Eglise un grand manque de connaissance concernant la naissance et les progrès du message du troisième ange. Un grand besoin existe: celui de sonder le livre de Daniel et l'Apocalypse et d'en apprendre à fond le contenu pour savoir ce qui s'y trouve. MC2 452 2 Il m'a été montré d'une manière évidente que plusieurs sortiront du milieu de nous pour avoir prêté l'oreille à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Le Seigneur désire que tous ceux qui font profession de croire à la vérité sachent d'une manière intelligente ce qu'est la vérité. De faux prophètes s'élèveront et en séduiront plusieurs. Tout ce qui peut être ébranlé sera ébranlé. Ne convient-il donc pas que chacun connaisse les raisons de sa foi? Au lieu de tant de sermons il devrait y avoir une étude plus attentive de la Parole de Dieu, un examen des Ecritures, un passage après l'autre, à la recherche des preuves qui corroborent les doctrines fondamentales qui nous ont amenés là où nous nous trouvons, sur la plate-forme de la vérité éternelle. Sous le charme d'une sainteté factice MC2 453 1 Je suis fort attristée en voyant avec quelle facilité des personnes qui ont eu la lumière de la vérité se laissent attirer par les séductions de Satan et tombent sous le charme d'une sainteté factice. Quand des hommes s'éloignent des positions établies par le Seigneur au moyen des prophéties, ils ne savent où ils vont MC2 453 2 Je doute qu'on puisse opposer un remède efficace à une révolte consciente. Qu'on étudie dans Patriarches et Prophètes la révolte de Koré, Dathan et Abiram, révolte qui n'impliquait pas seulement deux hommes.Elle était menée par deux cent cinquante princes de l'assemblée, hommes de renom. Appelez par leur nom révolte et apostasie, et rappelez-vous que l'expérience de l'ancien peuple de Dieu avec tout ce qu'elle comporte de négatif a été fidèlement enregistrée. L'Ecriture déclare: "Ces choses ... ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles." 1 Corinthiens 10:11. Si des hommes et des femmes ayant la connaissance de la vérité se trouvent si loin du grand Chef qu'ils se permettent de se placer sous la direction du grand chef de l'apostasie qu'ils désignent par le nom de Christ notre justice, ils montrent par là qu'ils n'ont pas creusé bien avant dans les mines de la vérité. Ils ne savent distinguer ce qui est précieux de ce qui est vil. MC2 454 1 Lisez les avertissements contenus en si grande abondance dans la Parole de Dieu concernant les faux prophètes qui introduiront des hérésies pour détourner, si possible, même les élus. En présence de tels avertissements, comment se fait-il que l'Eglise se montre incapable de distinguer ce qui est faux de ce qui est vrai? Ceux qui d'une manière ou de l'autre ont été ainsi égarés doivent s'humilier devant Dieu, se repentir sincèrement de s'être laissés fourvoyer si aisément. Ils n'ont pas su distinguer la voix du vrai Berger de celle d'un étranger. Qu'ils veuillent bien tous revoir ce chapitre de leur expérience. MC2 454 2 Pendant plus d'un demi-siècle Dieu a éclairé son peuple au moyen des témoignages de son Esprit. Est-ce qu'après tout ce temps il est donné à quelques hommes et à leurs femmes de séduire toute une communauté de croyants en affirmant que Mme White use de fraudes et de mensonges? "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:20. MC2 454 3 Ceux qui peuvent ignorer toutes les preuves que Dieu leur a données et changer la bénédiction en malédiction, devraient trembler pour le salut de leur âme. Leur chandelier leur sera ôté, à moins qu'ils ne se repentent. Le Seigneur a été injurié. L'étendard de la vérité des messages du premier, du second et du troisième ange a été traîné dans la poussière. Si les sentinelles laissent agir ceux qui trompent le monde de cette manière, Dieu les tiendra responsables pour avoir manqué du discernement nécessaire et n'avoir pas su découvrir quelle sorte de fourrage était donné au troupeau. MC2 454 4 Des apostasies ont eu lieu; le Seigneur les a permises dans le passé pour montrer avec quelle facilité son peuple se laisse égarer quand il se fie à la parole des hommes au lieu de sonder les Ecritures pour son propre compte, à l'exemple des Béréens, pour voir si les choses sont bien ainsi. Le Seigneur a permis des choses de ce genre afin de mettre en garde contre celles qui vont arriver. Révolte et apostasie MC2 455 1 La révolte et l'apostasie existent dans l'air que nous respirons. Nous en subirons l'influence si nos âmes impuissantes ne s'appuient pas sur le Christ. Si des hommes se laissent si aisément séduire maintenant, comment pourront-ils résister quand Satan se présentera sous les apparences du Christ, accomplissant des prodiges? Qui restera inébranlable quand Satan se fera passer pour le Christ en contrefaisant ses oeuvres? Qu'est-ce qui empêchera le peuple de Dieu de donner son allégeance à de faux christs? "Ne courez pas après." Luc 17:22, 23. MC2 455 2 Il s'agit de bien comprendre la doctrine. Les hommes qui se chargent de prêcher la vérité doivent être bien ancrés, pour que leur vaisseau tienne contre tempêtes et marées, l'ancre restant ferme. Les séductions iront en augmentant, et il nous faudra appeler la révolte par son vrai nom. Il nous faut rester fermes, revêtus de toute notre armure. Ce conflit ne nous met pas aux prises avec des hommes seulement, mais aussi avec les principautés et les puissances. Ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à lutter. Ephésiens 6:10-18. Ce passage doit être lu avec soin et de manière à produire une impression dans nos églises. MC2 455 3 Ceux qui apostasient se font les porte-parole du dragon. Il nous faut affronter les agents sataniques sortis pour faire la guerre aux saints. "Le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus." Apocalypse 12:17. Ceux qui apostasient abandonnent le peuple de Dieu vrai et fidèle, et fraternisent avec ceux qui ressemblent à Barabbas. "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:20. MC2 455 4 J'écris ainsi parce que beaucoup de membres de nos églises ressemblent à l'aveugle qui voyait des hommes comme des arbres qui marchent. Ils ont besoin de faire une expérience plus profonde avant de savoir discerner les pièges tendus par le séducteur. Il ne s'agit pas de nous arrêter à mi-chemin. Le Seigneur invite des hommes et des femmes fermes et décidés, qui se tiennent à la brèche et qui relèvent les fondements. [Une citation d' Ésaïe 58:12-14.] MC2 456 1 Tous nos prédicateurs doivent donner un témoignage positif dans chacune de nos églises. Dieu a permis des apostasies pour montrer combien peu nous pouvons compter sur les hommes. C'est à Dieu qu'il faut toujours regarder; sa parole n'est pas oui et non, mais oui et amen. -- Manuscrit 185, 1897. ------------------------Chapitre 52 -- L'Eglise triomphante Une assurance souvent répétée MC2 457 1 Le Père aime son peuple aujourd'hui tout comme il aime son propre Fils. Un jour nous aurons la joie de le voir face à face. -- Manuscrit 103, 1903 (15 septembre 1902). MC2 457 2 Rappelons-nous que l'Eglise, si faible et si imparfaite qu'elle soit, est l'unique objet sur la terre de l'extrême considération du Christ. Sans cesse il veille sur elle avec sollicitude et il l'affermit par son Saint-Esprit. -- Manuscrit 155, 1902 (22 novembre 1902). MC2 457 3 Ayez confiance en la protection divine. L'Eglise doit recevoir des enseignements. Si faible et si imparfaite qu'elle soit, elle est l'objet de son extrême sollicitude. -- Lettre 279, 1904 (1 août 1904). Toujours croissante MC2 457 4 L'activité de l'Eglise doit augmenter; ses limites doivent s'étendre. Il faut donner plus d'extension à nos efforts missionnaires et les porter plus loin. ... Bien qu'il ait été parfois difficile de maintenir notre caractère distinctif, néanmoins nous n'avons cessé de gagner du terrain. -- Lettre 170, 1907 (6 mai 1907). MC2 458 1 La preuve que nous avons eue pendant les cinquante dernières années de la présence de l'Esprit de Dieu parmi nous en tant qu'Eglise tient bon en dépit de ceux qui se rangent maintenant du côté de l'ennemi et s'arment contre le message de Dieu. -- Lettre 356, 1907 (24 octobre 1907). MC2 458 2 Je vous écris ces choses, mes frères, tout en sachant qu'elles ne seront pas tout à fait comprises par tous. Si je ne croyais pas que les yeux de Dieu sont sur son peuple, je n'aurais pas le courage d'écrire tant de fois les mêmes choses. ... Dieu a un peuple qu'il conduit et instruit. -- Lettre 378, 1907 (11 novembre 1907). MC2 458 3 J'ai été chargée de dire aux Adventistes du septième jour du monde entier: Dieu a appelé notre Eglise à être son trésor particulier. Il a ordonné que son Eglise demeure parfaitement unie sur la terre dans l'Esprit et le conseil du Seigneur des armées jusqu'à la fin des temps. -- Lettre 54, 1908 (21 janvier 1908). MC2 458 4 Rien en ce monde n'est plus cher à Dieu que son Eglise. Il garde jalousement ceux qui le cherchent. Une chose offense Dieu plus que toute autre: c'est quand les serviteurs de Satan tentent de priver son peuple de ses droits. Le Seigneur n'a pas abandonné son peuple. Satan attire l'attention sur les fautes commises et voudrait lui faire accroire qu'il s'est séparé de Dieu. De mauvais anges s'efforcent par tous les moyens de décourager ceux qui luttent pour remporter la victoire sur le péché. Ils leur rappellent leur indignité, en raison de leur passé, et déclarent que leur cas est désespéré. Mais nous avons un Rédempteur tout-puissant. Le Christ est venu du ciel sous forme humaine pour mettre en pratique en ce monde les principes de la justice. Il a été revêtu d'une puissance qui lui permet d'exercer un ministère en faveur de quiconque l'accepte comme Rédempteur, pour secourir ceux qui se sont repentis, convaincus du caractère péchant du péché. "Nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché." Hébreux 4:15. -- Lettre 136, 1910 (26 novembre 1910). ------------------------Chapitre 53 -- Derniers messages adressés à la Conférence Générale MC2 460 1 "Elmshaven", Sanatorium, Californie, MC2 460 2 4 mai 1913. MC2 460 3 A ceux qui sont assemblés pour la Conférence Générale, salut! MC2 460 4 Mes chers frères, MC2 460 5 "Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ! Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!" 2 Corinthiens 1:2-4. MC2 460 6 "Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent." 2 Corinthiens 2:14, 15. MC2 461 1 "Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. Car Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ." 2 Corinthiens 4:5, 6. MC2 461 2 "C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles." 2 Corinthiens 4:16-18. Espoir et courage MC2 461 3 Nos délégués à la Conférence Générale ont le privilège d'entretenir un esprit d'espoir et de courage. Mes frères, le Sauveur s'est révélé à vous de maintes manières; il a rempli vos coeurs de la lumière de sa présence alors que vous travailliez dans des pays éloignés ou dans notre pays; il vous a gardés au milieu de dangers visibles ou invisibles; maintenant que vous vous réunissez une fois de plus en conseil avec vos frères, vous avez le privilège d'être heureux dans le Seigneur, de vous réjouir sachant que vous êtes soutenus par sa grâce. Que son amour prenne possession de votre esprit et de votre coeur. Ne vous laissez pas gagner par la lassitude, les soucis et le découragement. Donnez un témoignage réconfortant. Détournez vos regards de ce qui est sombre et décourageant; contemplez Jésus, notre grand Chef, dont la direction vigilante assure un glorieux triomphe à la cause de la vérité présente, à laquelle nous avons consacré nos vies et tout ce qui nous appartient. MC2 462 1 L'attitude maintenue par nos délégués durant les réunions exercera une influence décisive à travers le champ tout entier, aussi bien que sur votre assemblée. Que l'on voie, mes frères, que Jésus habite dans les coeurs, soutenant, fortifiant, consolant. Vous avez la possibilité d'être revêtus jour après jour d'une mesure abondante de son Saint-Esprit, et d'obtenir une vue plus large de l'importance et du but du message que nous proclamons au monde. Le Seigneur veut vous révéler les choses magnifiques cachées dans sa loi. Attendez-vous à lui avec un coeur humble. Priez avec ferveur en vue d'obtenir une meilleure compréhension des temps où nous vivons, une plus claire intelligence de son dessein, et un plus grand succès dans votre effort pour sauver les âmes. MC2 462 2 Souvent, au cours de la nuit, je reçois l'ordre d'exhorter ceux de nos frères qui assument des responsabilités à multiplier leurs efforts en vue d'obtenir une connaissance plus parfaite du Seigneur. Quand nos ouvriers comprendront comme ils le doivent l'importance des temps où nous vivons, on les trouvera plus décidés que jamais à se tenir du côté du Seigneur et à devenir de vrais collaborateurs de Dieu. Quand ils se consacreront coeur et âme au service de Dieu, ils verront que pour triompher de tout péché il leur faut une expérience plus profonde que celle qu'ils ont obtenue jusqu'à présent. MC2 462 3 Il est bon que nous considérions ce qui est sur le point d'arriver sur la terre. Ce n'est pas le moment de s'amuser à des frivolités ou de se livrer à la recherche du moi. Qu'est-ce qui peut nous toucher si les temps où nous vivons ne font pas une impression sérieuse sur notre esprit? Est-ce que les Ecritures ne nous demandent pas un travail plus sincère et plus saint que ce que nous avons vu jusqu'à présent? Appel à une nouvelle consécration MC2 462 4 Un besoin se fait sentir maintenant: celui d'hommes au clair discernement. A ceux qui sont disposés à se laisser conduire par le Saint-Esprit, Dieu demande de diriger une oeuvre de réelle réforme. Je vois venir une crise, et le Seigneur demande à ses ouvriers de serrer les rangs. Chacun devrait se consacrer à Dieu d'une manière plus profonde, plus sincère que jamais par le passé. MC2 463 1 Durant la Conférence Générale de 1909, on a négligé un travail qui aurait dû être fait dans les coeurs des participants. On aurait dû passer des heures à sonder son coeur, ce qui aurait eu pour résultat de défricher le terrain des coeurs de ceux qui assistaient à l'assemblée. Ceci aurait permis de comprendre l'oeuvre si essentielle de repentance et de confession qui était nécessaire. Cependant on a négligé de travailler à fond, bien que des occasions se soient offertes de confesser ses péchés, d'éprouver une sincère repentance et d'accomplir une réforme totale. Quelques-uns ont ressenti l'influence du Saint-Esprit et ont répondu; mais tous n'ont pas cédé à cette influence. Les pensées de quelques-uns s'aventuraient sur un terrain prohibé. Une bénédiction magnifique eût été manifestée si tous ceux qui assistaient à l'assemblée s'étaient humiliés. MC2 463 2 J'ai été accablée pendant plusieurs mois à la suite de cette assemblée, et je me suis efforcée d'attirer l'attention des frères dirigeants sur les choses que le Seigneur m'avait chargée de leur présenter clairement. Pour finir quelques-uns de ceux qui occupent des postes de confiance dans l'oeuvre mondiale, après beaucoup de prières et un examen attentif des divers messages donnés, se sont hasardés à entreprendre avec foi l'oeuvre demandée, -- une oeuvre dont ils ne comprenaient pas complètement la portée; quand ils allèrent de l'avant dans la crainte de Dieu, ils reçurent une riche bénédiction. MC2 463 3 Mon coeur a été grandement réjoui de voir les merveilleuses transformations produites dans la vie de quelques-uns qui avaient décidé d'avancer avec foi dans la voie du Seigneur plutôt que de suivre leur propre voie. Si ces frères responsables avaient persisté à voir les choses sous un faux jour ils eussent créé un état de choses tristement nuisible à l'oeuvre; mais quand ils eurent prêté attention aux instructions données et recherché le Seigneur, Dieu les éclaira complètement et les mit à même de rendre un service acceptable et de susciter des réformes spirituelles. MC2 464 1 Quand le Seigneur étend la main pour préparer le chemin devant ses ministres, leur devoir est de suivre la direction indiquée. Jamais il n'abandonnera ou ne laissera dans l'incertitude ceux qui d'un coeur bien disposé suivent ses directives. Un mot de confiance MC2 464 2 Mes frères, "je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous". 2 Corinthiens 7:16. Et bien que je reste fort préoccupée par l'attitude de certains à l'égard des mesures à prendre pour le développement de l'oeuvre de Dieu sur la terre, j'ai cependant beaucoup de confiance en les ouvriers travaillant dans le champ; je crois que lorsqu'ils se réuniront pour s'humilier devant le Seigneur et se consacrer à nouveau à son service, il les rendra capables d'accomplir sa volonté. Il en est qui ne voient pas encore les choses sous leur vrai jour, mais ils pourront apprendre par leurs contacts avec leurs co-ouvriers; ils éviteront ainsi de commettre des fautes graves, en recherchant alors le Seigneur avec ferveur et en soumettant complètement leur volonté à celle de Dieu. MC2 464 3 Des scènes qui ont défilé devant moi pendant la nuit m'ont vivement impressionnée. J'ai cru assister à un grand mouvement, -- une oeuvre de réveil, -- poursuivie en divers lieux. Notre peuple entrait dans les rangs, en réponse à l'appel divin. Mes frères, le Seigneur nous parle. Ne voulons-nous pas écouter sa voix? N'allons-nous pas préparer nos lampes et agir comme des hommes qui attendent la venue de leur Seigneur? C'est le temps d'agir et de faire briller la lumière. MC2 465 1 Mes frères, "je vous exhorteà marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix". Ephésiens 4:1-3. -- The General Conference Bulletin, 33, 34. Courage dans le Seigneur MC2 465 2 Récemment, au cours de la nuit, le Saint-Esprit m'a suggéré la pensée que si la venue du Seigneur est aussi proche que nous le croyons nous devrions être plus actifs que nous ne l'avons été par le passé pour porter la vérité au monde. MC2 465 3 A ce propos mon esprit s'est reporté à l'activité des croyants adventistes en 1843 et 1844. A ce moment-là, on allait de maison en maison et l'on faisait des efforts infatigables pour avertir le monde de ce qu'annonçait la Parole de Dieu. Nous devrions faire des efforts encore plus grands que ceux des personnes qui proclamaient si fidèlement le message du premier ange. Nous approchons rapidement de la fin de l'histoire de cette terre; quand nous aurons bien compris que Jésus est vraiment sur le point de venir, nous nous mettrons à l'oeuvre plus que jamais. Il nous est ordonné de sonner l'alarme. La puissance de la vérité et de la justice doit se manifester dans nos vies. Bientôt le monde devra rendre compte au grand Législateur d'avoir enfreint sa loi. Ceux-là seuls qui passent de la transgression à l'obéissance peuvent espérer le pardon et la paix. MC2 466 1 Il nous faut élever le drapeau sur lequel sont inscrits les mots: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus." La grande question, c'est l'obéissance à la loi de Dieu. Ne la perdons pas de vue. Efforçons-nous d'éveiller l'attention des membres de nos églises et de ceux qui ne professent pas le christianisme sur la nécessité de se soumettre aux exigences de la loi du ciel. Cette loi doit être magnifiée et rendue honorable. MC2 466 2 Le Christ nous a chargés de jeter les semences de la vérité et d'insister auprès des nôtres sur l'oeuvre importante qui doit être accomplie par ceux qui assistent aux dernières scènes de l'histoire de cette terre. Quand les paroles de vérité seront proclamées sur les routes principales et sur les routes secondaires on verra comment l'Esprit de Dieu opère sur les coeurs humains. MC2 466 3 Que de bien pourrait être fait si tous ceux qui possèdent la vérité, la Parole de vie, voulaient s'efforcer d'éclairer ceux qui ne l'ont pas. Quand les habitants de Samarie vinrent à Jésus, invités par la femme samaritaine, le Christ les montra à ses disciples comme un champ de blé mûr pour la moisson. "Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson." Jean 4:35. Le Christ demeura deux jours chez les Samaritains; ce furent deux jours bien remplis. Comme résultat de son travail, "un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole". Jean 4:41. Et voici quel fut leur témoignage: "Nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde." Jean 4:42. MC2 466 4 Quels sont ceux, parmi les enfants de Dieu, qui entreprendront cette oeuvre sacrée, en faveur des âmes qui périssent faute de connaissance? Le monde doit être averti. Bien des endroits m'ont été montrés qui ont besoin d'un effort consacré, fidèle, inlassable. Le Christ ouvre beaucoup de coeurs et d'esprits dans nos grandes villes. Ces villes ont besoin des vérités contenues dans la Parole de Dieu; si nous nous approchons d'elles dans une sainte communion avec le Christ, et si nous nous efforçons d'entrer en contact avec ces gens, des impressions durables pourront être produites. Il convient de nous réveiller, et de sympathiser avec le Christ et avec nos semblables. Il faut travailler d'une manière intelligente dans les villes grandes et petites, auprès et au loin. Le Seigneur exercera une bonne influence sur les coeurs si nous travaillons à l'unisson avec son Esprit. MC2 467 1 J'ai des paroles d'encouragement pour vous, mes frères. Allons de l'avant avec foi et espoir, attendant de Dieu de grandes choses. L'ennemi s'efforcera par tous les moyens de contrecarrer les efforts déployés en vue de faire progresser la vérité, mais la puissance du Seigneur peut vous assurer le succès. MC2 467 2 Pas un mot de découragement! Ne disons que ce qui est de nature à affermir et à soutenir nos compagnons d'oeuvre. Un mot personnel MC2 467 3 Je voudrais m'engager moi-même pour travailler avec ardeur dans le champ et atteindre le public si je ne savais qu'à mon âge ce ne serait pas sage de trop présumer de mes forces. J'ai une tâche à remplir: communiquer à l'Eglise et au monde la lumière qui m'a été confiée peu à peu au cours des années où a été proclamé le message du troisième ange. J'éprouve un ardent désir de placer la vérité devant tous ceux qui sont accessibles. Et je continue à préparer des publications. Je dois néanmoins agir avec prudence, pour éviter d'arriver au point où je ne pourrais plus écrire. J'ignore le temps qui me reste à vivre, mais je jouis d'une santé qui dépasse les prévisions. MC2 468 1 A la suite de la Conférence Générale de 1909, j'ai consacré plusieurs semaines à participer à des congrès et autres assemblées générales, à visiter diverses institutions en Nouvelle-Angleterre, dans les Etats du Centre et du Moyen Ouest. MC2 468 2 De retour chez moi en Californie j'ai repris mon activité littéraire. Je n'ai écrit que peu de lettres durant ces quatre dernières années. J'ai voué toutes mes forces à l'achèvement de livres importants. MC2 468 3 Il m'est arrivé d'assister à des réunions et de visiter des institutions en Californie, mais la plus grande partie de mon temps, depuis la dernière Conférence Générale, a été employée à préparer un Manuscrit à mon domicile, Elmshaven, près de St. Helena. MC2 468 4 Je suis reconnaissante envers le Seigneur de ce qu'il épargne encore ma vie pour me permettre d'écrire des livres. Si seulement j'avais assez de force pour accomplir tout ce qui me paraît devoir être fait! Je demande à Dieu de me donner de la sagesse pour que les vérités dont notre Eglise a tant besoin soient présentées d'une manière claire et acceptable. J'ai des raisons de croire que Dieu me rendra capable de le faire. MC2 468 5 Mon intérêt pour l'oeuvre en général est toujours aussi vif et je désire ardemment que la cause de la vérité présente fasse de rapides progrès dans toutes les parties du monde. Je crois plus prudent, toutefois, de ne pas entreprendre un travail public aussi longtemps que mes livres sont en préparation et réclament mon attention. J'ai à ma disposition d'excellents ouvriers, -- ceux que la Providence m'avait fournis en Australie et d'autres qui les ont rejoints depuis mon retour en Amérique. Je remercie le Seigneur pour ces assistants. Nous sommes tous très occupés à préparer des livres qui vont être édités. Je désire que la lumière de la vérité aille partout pour éclairer ceux qui ne connaissent pas encore les raisons de notre foi. Parfois mes yeux me font passablement souffrir, mais je remercie le Seigneur de m'avoir conservé la vue, car à mon âge il ne faudrait pas s'étonner si je n'y voyais plus du tout. MC2 469 1 Je suis plus reconnaissante que je ne puis le dire des encouragements que je reçois de l'Esprit du Seigneur, des consolations et de la grâce qu'il me donne constamment, des forces et des occasions qui me permettent d'encourager et d'aider son Eglise. Aussi longtemps que le Seigneur me conserve la vie je veux lui rester fidèle, cherchant à faire sa volonté et à glorifier son nom. Puisse le Seigneur augmenter ma foi, pour que j'apprenne à le connaître toujours mieux, et à me conformer plus parfaitement à sa volonté. Le Seigneur est bon, il est digne de louange. L'influence des ouvriers plus âgés MC2 469 2 Mon vif désir c'est que les vieux soldats de la croix qui ont blanchi au service du Maître continuent à rendre un témoignage opportun, pour que ceux qui sont plus jeunes dans la foi comprennent que les messages donnés par le Seigneur dans le passé revêtent une grande importance à ce moment-ci de l'histoire. Notre expérience passée n'a rien perdu de sa valeur. MC2 469 3 Que l'on se garde de décourager les pionniers, ou de leur donner l'impression qu'il ne leur reste pas grand-chose à faire. Ils peuvent encore exercer une grande influence dans l'oeuvre du Seigneur. Le témoignage des prédicateurs âgés sera toujours utile et bienfaisant pour l'Eglise. Dieu veillera sur ces fidèles porte-drapeau, nuit et jour, jusqu'au moment où il leur faudra déposer leur armure. Qu'ils se sentent sous la protection de Celui qui ne dort ni ne sommeille, qu'ils sachent que des sentinelles infatigables veillent sur eux. Le sachant, et conscients de demeurer en Christ, ils peuvent s'abandonner en toute confiance à la Providence divine. Jusqu'à la fin MC2 470 1 Je demande avec ferveur que l'oeuvre que nous accomplissons en ce moment produise des effets durables sur les coeurs, les esprits et les âmes. Les sujets d'anxiété vont augmenter, mais encourageons-nous mutuellement, nous qui croyons en Dieu. Ne baissons pas le drapeau; au contraire, tenons-le bien haut, regardant à l'Auteur et au Consommateur de notre foi. Quand, pendant la nuit, le sommeil fuit mes paupières, j'élève mon coeur vers Dieu par la prière, et il me fortifie et m'assure qu'il demeure auprès de ses serviteurs qui exercent le ministère dans notre pays et dans les pays éloignés. Ce qui m'encourage et me rend heureuse c'est de savoir que le Dieu d'Israël continue à guider son peuple et qu'il le fera jusqu'à la fin. MC2 470 2 Voici ce que j'ai l'ordre de dire à nos frères prédicateurs: que les messages qui sortent de votre bouche soient chargés de la puissance de l'Esprit de Dieu. Maintenant plus que jamais nous avons besoin d'être tout particulièrement dirigés par le Saint-Esprit. Il nous faut une entière consécration. Il est grand temps de donner au monde une démonstration de la puissance de Dieu dans nos vies et dans notre ministère. MC2 470 3 Le Seigneur désire que le message du troisième ange soit proclamé avec plus de succès. Tout comme il a assuré à son peuple des victoires à travers les âges, il désire achever glorieusement ses desseins en faveur de son Eglise. Il ordonne à ses saints croyants d'avancer en restant bien unis, allant de force en force, de foi en foi, avec une assurance et une confiance accrues en la vérité et la justice de sa cause. MC2 470 4 Il nous faut rester fermes comme un rocher sur les principes de la Parole de Dieu, nous rappelant que Dieu est avec nous pour nous communiquer les forces nécessaires à chaque nouvelle expérience. Maintenons toujours dans nos vies les principes de la justice afin d'avancer de force en force au nom du Seigneur. Il nous faut maintenir le caractère sacré de la foi qui a été confirmée par les instructions et l'approbation de l'Esprit de Dieu depuis nos premières expériences jusqu'à ce jour. Il nous faut estimer à sa juste valeur l'oeuvre que le Seigneur a poursuivie au moyen de son peuple, les observateurs des commandements, oeuvre qui par sa grâce gagnera en puissance et en efficacité à mesure que le temps passe. L'ennemi s'efforce d'obscurcir l'entendement du peuple de Dieu et de diminuer son efficacité, mais si l'on travaille selon les directives de l'Esprit de Dieu, il ouvrira des portes donnant l'occasion de rétablir les lieux dévastés. Il y aura une croissance constante, jusqu'au moment où le Seigneur descendra du ciel avec puissance et une grande gloire pour placer le sceau du triomphe final sur ses fidèles. Le triomphe final est promis MC2 471 1 L'oeuvre qui nous attend réclamera toutes les forces dont nous sommes capables. Une foi ferme et une vigilance constante seront exigées. Parfois les difficultés risqueront de nous décourager. Nous serons effrayés par la grandeur de la tâche. Néanmoins, avec l'aide de Dieu, ses serviteurs finiront par triompher. "Aussi", mes frères, "je vous demande de ne pas perdre courage" (Ephésiens 3:13), malgré les épreuves qui vous attendent. Jésus sera avec vous: il ira au-devant de vous par son Esprit-Saint, préparant le chemin; il vous apportera son secours en toute circonstance critique. MC2 471 2 "A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen!" Ephésiens 3:14-21. -- The General Conference Bulletin, 164, 165. ------------------------Appendice 1 -- La maladie et ses causes Chapitre 1 MC2 475 1 Depuis la chute en Eden, la race n'a cessé de dégénérer. Déficiences physiques et mentales, maladies, souffrances se sont appesanties toujours plus sur chaque génération, depuis la chute; néanmoins les masses ne se rendent pas du tout compte des causes réelles. Elles ne voient pas qu'elles sont responsables pour une large part de cet état de choses déplorable. On accuse généralement la Providence, et Dieu est tenu pour l'auteur de tous ces malheurs. Or c'est l'intempérance qui se trouve plus ou moins à la base de toutes ces souffrances. MC2 475 2 C'est l'intempérance qui poussa Eve à saisir le fruit défendu. Depuis la chute les hommes se sont surtout préoccupés de satisfaire leurs désirs égoïstes. On s'est livré à un appétit désordonné; c'est lui que l'on a écouté, plutôt que la raison. Pour plaire à son palais Eve a désobéi au commandement de Dieu. Bien qu'elle eût reçu de lui tout ce dont elle avait besoin, elle ne fut pas satisfaite. Depuis lors ses fils et ses filles ont suivi les désirs de leurs yeux et de leur palais. Tout comme Eve, ils ont enfreint les défenses divines et multiplié les désobéissances, s'imaginant, comme Eve, que les résultats ne seraient pas aussi catastrophiques que prévu. MC2 475 3 L'homme a fait peu de cas des lois de son être; aussi la maladie n'a fait que s'accroître. La cause a produit ses effets. On ne s'est pas contenté des aliments les plus sains; la santé a été sacrifiée au goût MC2 475 4 C'est Dieu qui a établi les lois de notre être. Si ces lois sont violées on doit tôt ou tard en payer la rançon. On ne peut aller davantage à l'encontre des lois de notre être qu'en se bourrant d'aliments malsains, exigés par un appétit morbide. Trop manger, même s'il s'agit des aliments les plus simples, peut déranger les organes digestifs; le mal augmente si l'on consomme une grande quantité d'aliments malsains. La constitution en souffre. MC2 476 5 De plus en plus, la famille a recherché son plaisir, sacrifiant sa santé sur l'autel d'un appétit déréglé. Les habitants de l'ancien monde se sont montrés intempérants dans le manger et le boire. Ils ont voulu consommer la chair des animaux, chose que Dieu n'avait pas permise. Ils mangèrent et burent à l'excès et il n'y eut pas de limites à leurs appétits dépravés. Ils s'adonnèrent à une idolâtrie abominable. Ils devinrent violents, féroces et si corrompus que Dieu ne put les supporter plus longtemps. Quand la coupe de leur iniquité eut débordé, Dieu nettoya la terre de ses souillures morales par un déluge. Lorsque les hommes se multiplièrent après le déluge, ils ne tardèrent pas à oublier Dieu et à se corrompre sous ses yeux. L'intempérance sous toutes ses formes a prévalu. MC2 476 1 Le Seigneur a fait sortir son peuple d'Egypte d'une manière victorieuse. Il l'a conduit au désert pour l'éprouver. A maintes reprises il a manifesté son pouvoir miraculeux en le délivrant de ses ennemis. Il lui promit de le prendre pour lui comme son trésor particulier pourvu qu'il obéît à sa voix et gardât ses préceptes. Il ne lui défendit pas la chair des animaux, mais il en restreignit l'usage. Il lui assura l'alimentation la plus saine. Il fit pleuvoir du pain du ciel et fit jaillir une eau pure du rocher. Il fit alliance avec lui. Il le préserverait de la maladie s'il voulait lui obéir en toutes choses. MC2 476 2 Les Hébreux ne furent pas satisfaits. Méprisant l'aliment qui leur venait du ciel, ils regrettaient l'Egypte où ils pouvaient s'asseoir près de pots de viande. Ils souhaitaient l'esclavage et la mort elle-même plutôt que d'être privés de viande. Dieu, dans sa colère, leur donna de la viande à manger et un grand nombre d'entre eux périrent ayant à la bouche la viande qu'ils avaient convoitée. MC2 476 3 Nadab et Abihu furent tués par le feu de la colère divine à cause de leur intempérance dans l'usage du vin. Dieu voulait faire comprendre à son peuple qu'il ne laisserait pas ses transgressions impunies. Chaque génération successive a vu augmenter le crime et la maladie. Les facultés les plus nobles ont été engourdies par l'intempérance dans le manger et le boire et par les passions les plus basses. MC2 476 4 La famille humaine a éprouvé un désir croissant d'une alimentation riche, si bien qu'il est devenu de mode de bourrer l'estomac de toutes les gourmandises imaginables. C'est surtout à l'occasion de parties de plaisir que l'on s'abandonne à ses appétits sans restriction. On prend part à des repas abondants à midi et tard le soir, qui consistent en viandes très assaisonnées avec des sauces fortes, des gâteaux, des tartes, des crèmes glacées. MC2 477 1 Des chrétiens de profession sont les premiers à participer à ces réunions à la mode. De grandes sommes d'argent sont sacrifiées aux dieux de la mode et de l'appétit pour apprêter des mets friands qui sollicitent le palais mais détruisent la santé. On espère ainsi récolter de l'argent pour des buts religieux. C'est ainsi que des pasteurs et des chrétiens de profession ont exercé une mauvaise influence et contribué par le précepte et par l'exemple à encourager l'intempérance dans le manger et à pousser les gens à une gloutonnerie qui détruit la santé. Au lieu de faire appel à la raison, à la bienveillance, au sens humanitaire, on ne trouve rien de mieux que de s'adresser à l'appétit. MC2 477 2 Des gens dont l'appétit a été satisfait donnent un argent qu'ils n'auraient pas donné sans cela. Quel pauvre christianisme! Dieu peut-il agréer de tels sacrifices? Combien plus n'a-t-il pas apprécié la pite de la veuve! Seront approuvés tous ceux qui imitent son exemple de bon coeur. Compter sur la bénédiction céleste pour un sacrifice ainsi consenti donnera de la valeur à la plus simple offrande. MC2 477 3 Des hommes et des femmes qui font profession de suivre le Christ sont souvent esclaves de la mode, et de la gloutonnerie. Le temps et les forces que l'on emploie à préparer des festins pourraient être consacrés à des buts plus élevés, plus nobles; au lieu de cela, on les gaspille en apprêtant une variété de plats malsains. Pour se conformer à la mode, des personnes pauvres, dont l'existence dépend d'un labeur quotidien, se croiront obligées de faire de grandes dépenses pour offrir à leurs invités toutes sortes de gâteaux succulents, de confitures, de tartes et de plats à la mode. Ces choses ne font que du tort à ceux qui y participent, alors que l'argent ainsi dépensé pourrait servir à procurer des vêtements pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Le temps employé à cuire des aliments pour satisfaire l'appétit au détriment de l'estomac devrait être consacré à l'instruction morale et religieuse des enfants. MC2 477 4 Les visites à la mode deviennent des occasions de gloutonnerie. On absorbe des aliments et des boissons nuisibles en si grande abondance que les organes de la digestion sont soumis à une dure épreuve. Ceci entraîne une dépense inutile de forces vitales; il en résulte un épuisement, la circulation du sang est troublée et tout l'organisme souffre d'un manque de forces vitales. Ainsi se perdent souvent les avantages que l'on pourrait retirer d'une rencontre, pour la raison que voici: au lieu de profiter de la conversation votre hôtesse s'affaire auprès du fourneau afin de vous régaler de mets variés. Des chrétiens, hommes ou femmes, ne devraient jamais prêter leur influence à une telle conduite en goûtant aux friandises ainsi préparées. Faites comprendre à vos hôtes que le but de votre visite n'est pas de vous gorger d'aliments mais de jouir de leur présence et de profiter d'un échange de pensées et de sentiments. La conversation devrait avoir un caractère élevé, ennoblissant, qui laisserait les plus heureux souvenirs. MC2 478 1 Ceux qui reçoivent des invités devraient disposer d'aliments sains, nutritifs, tirés de fruits, de céréales, de légumes préparés simplement et avec goût. Ceci n'entraînerait pas un surcroît de travail ou de dépense, et un usage modéré ne ferait de mal à personne. Si des mondains préfèrent sacrifier temps, argent et santé, pour satisfaire l'appétit, c'est leur affaire, et ils devront payer cher la violation des lois de la santé; les chrétiens, quant à eux, devraient adopter une position ferme à ce sujet, et exercer une bonne influence. Ils peuvent beaucoup pour réformer ces coutumes à la mode qui font la guerre à la santé physique et morale. MC2 478 2 Plusieurs ont la mauvaise habitude de manger au moment même où ils vont se livrer au sommeil. Peut-être ont-ils déjà pris leurs repas réguliers, mais s'ils éprouvent une sensation de faiblesse, une sorte de faim, ils prennent un quatrième repas. On contracte ainsi une habitude et l'on croit ne pouvoir dormir sans ce repas supplémentaire. En bien des cas cette faiblesse résulte du fait que pendant la journée les organes digestifs ont déjà été fatigués par des aliments malsains introduits à trop brefs intervalles et en trop grande quantité dans l'estomac. Les organes digestifs ainsi surchargés se fatiguent et auraient besoin d'une période de repos pour recouvrer les énergies perdues. Un second repas ne devrait jamais être consommé avant que le premier ait été entièrement digéré. Si l'on tient à un troisième repas il devrait être léger et pris plusieurs heures avant d'aller au lit. MC2 478 3 Trop souvent les plaintes d'un estomac fatigué ne sont pas écoutées. On le force à accepter davantage de nourriture, ce qui a pour effet de mettre en mouvement les organes digestifs et les oblige à travailler pendant les heures du sommeil. Dans ce cas le sommeil est dérangé par des cauchemars et le matin on se réveille sans s'être reposé. On éprouve de la langueur et un manque d'appétit. Un défaut d'énergie est ressenti dans tout l'organisme. N'ayant pas le temps de se reposer, les organes digestifs ne tardent pas à s'user. De telles personnes deviennent misérablement dyspeptiques et se demandent pourquoi. Il n'est pas difficile de deviner la cause. La santé ne tarde pas à se détériorer sérieusement. Le sang se charge d'impuretés, le teint devient jaunâtre et des éruptions se produisent fréquemment. Ces personnes se plaindront souvent de douleurs à l'estomac, et il leur arrivera de devoir interrompre leur activité pour prendre du repos. Elles ne comprennent rien à cet état de choses, car à part cela elles se sentent en bonne santé. MC2 479 1 Ceux qui, habitués à trois repas par jour, adoptent le régime de deux repas, éprouveront une certaine faiblesse, surtout au moment où ils prenaient leur troisième repas. Pour peu qu'ils persévèrent, cette sensation de faiblesse disparaîtra. MC2 479 2 Au moment où nous nous couchons, l'estomac devrait avoir achevé sa tâche et pouvoir se reposer aussi bien que le reste du corps. Le travail de la digestion ne devrait pas se poursuivre à un moment quelconque des heures consacrées au sommeil. Un estomac surchargé se trouve épuisé, sa tâche terminée, ce qui occasionne cette sensation de faiblesse. C'est ici que plusieurs se trompent, s'imaginant que cela provient d'un manque de nourriture; ils ingèrent d'autres aliments, au lieu de laisser l'estomac se reposer, et la sensation de faiblesse disparaît momentanément. Plus on accorde à l'appétit, plus il exige. La sensation de faiblesse est souvent due à ce que l'on a consommé de la viande, et mangé trop fréquemment et en trop grande quantité. L'estomac se fatigue d'être constamment obligé de travailler et d'avoir à se libérer d'aliments peu sains. Les organes digestifs qui ne jouissent d'aucun repos s'affaiblissent, ce qui donne cette sensation de défaillance et crée le désir de manger fréquemment. Le remède indiqué, c'est de manger moins fréquemment, en moindre quantité, de se contenter d'une nourriture simple deux ou tout au plus trois fois par jour. Il faut assurer à l'estomac des périodes régulières de travail et de repos; manger d'une manière irrégulière et entre les repas constitue une violation dangereuse des lois de la santé. Des habitudes de régularité et une alimentation rationnelle permettent à l'estomac de se remettre. MC2 479 3 Un appétit morbide veut qu'en hommage à la mode des gâteaux succulents, des tartes, des entremets et toutes sortes de choses nuisibles soient introduits dans l'estomac. Un appétit dépravé n'est satisfait que si la table est chargée d'aliments variés. Au matin ces esclaves de l'appétit ont souvent une haleine fétide et une langue épaisse. Ils ne jouissent pas d'une bonne santé et se demandent d'où viennent leurs douleurs, leurs maux de tête et leurs malaises divers. Ces symptômes ont une cause facile à déceler. MC2 480 1 La tempérance en toutes choses, travail, nourriture, boisson, est indispensable à qui veut conserver sa santé. MC2 480 2 Plusieurs sont des intempérants si invétérés qu'ils ne changeront pas leurs habitudes de gloutonnerie pour quelque considération que ce soit. Ils préfèrent sacrifier leur santé et même mourir prématurément, que de refréner leurs appétits désordonnés. Beaucoup ignorent le rapport qui existe entre le manger et le boire et la santé. Si l'on pouvait les éclairer, peut-être auraient-ils le courage moral de contrarier leur appétit en mangeant avec plus de modération uniquement des aliments sains, s'évitant ainsi d'inutiles souffrances. MC2 480 3 Il faut nous efforcer de conserver avec soin ce qui nous reste de forces vitales en rejetant tout fardeau inutile. Il se peut que l'estomac ne puisse recouvrer la santé, mais au moins pourra-t-on éviter une plus grande débilité grâce à un régime convenable; quelques-uns pourront améliorer leur condition s'ils n'ont pas poussé trop loin leur gloutonnerie, qui constitue un vrai suicide. MC2 480 4 Ceux qui se laissent aller à devenir esclaves d'un appétit morbide vont souvent plus loin et se dégradent en satisfaisant leurs passions corrompues, passions qui ont été excitées par l'intempérance dans le manger et le boire. Ils laissent libre cours à leurs passions dégradantes, au point que leur santé et leurs facultés mentales en souffrent énormément. Le pouvoir de raisonnement est en grande partie détruit par les mauvaises habitudes. MC2 480 5 Je m'étonne que les habitants de la terre n'aient pas été détruits comme ceux de Sodome et Gomorrhe. Je m'explique assez bien l'état de dégénérescence et de mortalité qui existe dans le monde. La raison humaine est dominée par la passion et plusieurs sacrifient à la luxure tout ce qui mérite considération. MC2 480 6 Le premier grand mal a été l'intempérance dans le manger et le boire. Hommes et femmes se sont rendus esclaves de l'appétit. MC2 480 7 La viande de porc, dont on fait un usage si abondant, est des plus nuisibles. Ce n'est pas uniquement pour faire preuve d'autorité que Dieu a interdit l'usage de la viande de porc aux Hébreux, mais parce qu'elle ne convient pas pour la nourriture de l'homme. Elle inonde l'organisme de scrofules; dans les climats chauds tout particulièrement, elle engendre la lèpre et diverses autres maladies. Dieu ne veut pas qu'en une circonstance quelconque le porc serve de nourriture. Les païens ont adopté le porc comme aliment et les Américains en ont fait un usage abondant. La viande de porc ne serait pas agréable au palais dans son état naturel; on lui donne du goût en la faisandant, ce qui fait d'une chose très mauvaise une chose plus mauvaise encore. Plus que toute autre viande, celle de porc altère le sang. On ne peut que se rendre malade si on en consomme une grande quantité. Ceux qui font beaucoup d'exercice en plein air ne se rendent pas compte des mauvais effets de l'usage du porc comme ceux qui vivent surtout à l'intérieur, qui ont des habitudes sédentaires et dont l'activité est surtout mentale. MC2 481 1 Mais ce n'est pas seulement la santé du corps qui est affectée par l'usage du porc. L'esprit lui-même est affecté et la sensibilité est émoussée par l'usage de cet aliment grossier. Aucune créature vivante ne peut avoir une chair saine si l'ordure est son élément naturel et si elle se nourrit des choses les plus détestables. La chair du porc est faite de ce qu'il mange. Si des êtres humains se nourrissent de sa chair, leur sang et leur chair seront corrompus par les impuretés contenues dans cette chair. MC2 481 2 L'usage du porc a produit la scrofule, la lèpre et des humeurs cancéreuses. Il occasionne d'intenses souffrances à la race humaine. Un appétit dépravé réclame ce qui fait le plus de tort à la santé. La malédiction qui a pesé si lourdement sur la terre et a été aussi ressentie par toute l'humanité, a atteint également les animaux. Les bêtes ont dégénéré en stature et en longévité. Les mauvaises habitudes de l'homme leur ont imposé un surcroît de souffrances. MC2 481 3 Peu d'animaux sont exempts de maladie. Beaucoup ont souffert parce qu'on les a privés de lumière, d'air pur et d'une nourriture saine. Pour les engraisser on les confine dans des étables, on les prive d'exercice et d'air pur. Beaucoup de pauvres bêtes doivent respirer le poison des ordures laissées dans les granges et les étables. Leurs poumons ne restent pas longtemps en santé en respirant ces impuretés. La maladie s'empare du foie et gagne tout le corps de la bête. Les animaux sont abattus et offerts sur le marché, et les gens mangent librement de cette chair viciée. Beaucoup de maladies en résultent, mais on n'arrive pas à faire comprendre aux gens que leurs souffrances ont pour cause la viande qu'ils ont ingérée et qui a empoisonné leur sang. Bien des gens meurent uniquement pour avoir mangé de la viande, et cependant le monde n'en devient pas plus sage. MC2 481 4 Si ceux qui usent de la chair animale n'en ressentent pas immédiatement les effets, cela ne veut pas dire qu'elle ne leur a pas été nuisible. Le mal opère dans l'organisme tout entier sans qu'on s'en rende compte sur le moment. MC2 482 1 Les animaux sont serrés dans des wagons fermés, et presque complètement privés d'air, de lumière, de nourriture et d'eau, et transportés de cette manière sur des milliers de kilomètres, obligés de respirer l'air vicié qui se dégage d'ordures accumulées; quand ils parviennent à leur destination et qu'on les extrait des wagons, ils sont souvent à moitié morts d'inanition, et presque étouffés; laissés à eux-mêmes ils ne tarderaient pas à mourir, mais le boucher achève la besogne et prépare la viande pour le marché. MC2 482 2 Souvent les animaux sont mis à mort après avoir été menés de loin à l'abattoir. Leur sang s'est échauffé. Ils sont bien en chair, ayant été privés de l'exercice nécessaire; quand ils doivent effectuer un long voyage ils arrivent surfaits, épuisés, et c'est dans cette condition qu'ils sont tués en vue du marché. Leur sang est très enflammé, et ceux qui mangent de leur chair reçoivent du poison. Quelques-uns ne s'en ressentent pas immédiatement; d'autres souffrent de vives douleurs et meurent de quelque fièvre, du choléra ou de quelque maladie inconnue. Bien des animaux malades sont vendus au marché public au su de leurs propriétaires, non sans que les acheteurs soient parfois au courant de la chose. Ceci arrive surtout dans les grandes villes, où les amateurs de viande savent qu'ils mangent des animaux malades. MC2 482 3 Parfois les animaux conduits à l'abattoir semblent se rendre compte de ce qui arrive; ils deviennent furieux, et comme fous. Ils sont abattus dans cet état et préparés pour le marché. Leur viande est un vrai poison qui provoque des crampes, des convulsions, des attaques d'apoplexie et une mort soudaine. Cependant ce n'est pas la viande que l'on incrimine. Parfois les animaux conduits à l'abattoir sont traités cruellement, torturés et enfin mis à mort après de longues heures d'indicibles souffrances. Des porcs ont été préparés pour le marché pendant une épidémie, et leur chair empoisonnée a répandu des maladies contagieuses entraînant une grande mortalité. -- How to Live, 60. Chapitre 2 MC2 483 1 Hommes et femmes, en flattant leur appétit par des aliments riches et très assaisonnés, et particulièrement de la viande accompagnée de lourdes sauces, et en usant de boissons stimulantes, telles que le thé ou le café, se créent des appétits artificiels. L'organisme devient fiévreux, les organes de la digestion sont endommagés, les facultés mentales sont émoussées, tandis que les passions inférieures excitées prennent le dessus, au détriment des plus nobles facultés. L'appétit devient plus artificiel et plus difficile à contrôler. La circulation du sang ne se fait plus d'une manière uniforme et le sang se charge d'impuretés. Tout l'organisme est dérangé et les exigences de l'appétit deviennent plus déraisonnables, demandant des choses excitantes et nuisibles, si bien qu'il finit par être entièrement perverti. MC2 483 2 Chez de nombreuses personnes l'appétit demande cette herbe répugnante, le tabac, et la bière renforcée par des mélanges toxiques qui détruisent la santé. Beaucoup ne s'arrêtent pas là. Leurs appétits avilis demandent des boissons plus fortes, ce qui contribue à engourdir davantage le cerveau. Ils se livrent ainsi à toutes sortes d'excès, si bien que l'appétit arrive à contrôler complètement les facultés intellectuelles; l'homme, formé à l'image de son Créateur, s'abaisse au-dessous du niveau de la bête. Virilité et honneur sont sacrifiés à l'appétit. La sensibilité de l'esprit ne s'émousse que peu à peu; cela prend du temps mais cela arrive infailliblement. On a commencé par flatter l'appétit par des aliments très épicés, ce qui a créé un état morbide et ouvert la voie à toutes sortes d'excès; la santé et l'intelligence ont fini par être sacrifiées à la sensualité. MC2 483 3 Plusieurs ont contracté mariage sans avoir de biens hérités ou acquis. Ils n'avaient ni force physique ni énergie mentale pour gagner de l'argent. Trop pressés de se marier, ils ont assumé des responsabilités dont ils ne comprenaient pas l'importance. Dénués de sentiments nobles et élevés, sans la moindre idée des devoirs d'un mari et d'un père, ils ne savaient pas ce qu'il en coûte de pourvoir aux besoins d'une famille. Ils n'ont pas fait preuve de sagesse dans l'accroissement de la famille ni dans le maniement de leurs affaires. Ce sont précisément ceux qui n'ont pas le sens du commerce et qui sont le moins préparés à se faire un chemin dans la vie qui remplissent leur maison d'enfants qu'ils sont incapables de nourrir et de vêtir convenablement et d'éduquer au double point de vue physique et mental; tandis que les hommes capables d'acquérir des biens se contentent généralement du nombre d'enfants qu'ils sont à même d'entretenir. Ceux qui ne sont pas capables de pourvoir à leurs propres besoins ne devraient pas avoir d'enfants. On a vu des cas où la progéniture de ces pauvres calculateurs a été abandonnée au niveau des brutes. Ces enfants ne sont ni nourris ni vêtus convenablement, ils ne reçoivent pas une éducation physique et intellectuelle, et le mot de foyer n'a rien de sacré ni pour eux ni pour leurs parents. MC2 484 1 Dans le dessein du ciel, l'institution du mariage devait être une source de bénédiction pour l'humanité; en général on en a abusé au point d'en faire une redoutable malédiction. La plupart des hommes et des femmes, au moment de contracter mariage, ont pensé que l'unique question était de savoir s'ils s'aimaient. Ils devraient savoir que le mariage entraîne d'autres responsabilités. Ils devraient se demander si leur progéniture jouira d'une bonne santé et sera forte mentalement et moralement. Peu cependant ont été inspirés par des motifs élevés et ont réfléchi au fait que la société a des droits sur eux qu'ils ne sauraient négliger, que leur famille exercerait nécessairement une influence pour le bien ou pour le mal. MC2 484 2 La société est composée de familles. Ce sont les chefs de famille qui façonnent la société. Si ceux qui décident de se marier étaient seuls à souffrir, le mal ne serait pas très grand, et leur faute serait comparativement légère, mais ce sont les enfants issus de tels mariages qui sont condamnés à une existence misérable. Bien qu'innocents, ils subissent les conséquences de la conduite inconsidérée des parents. Les hommes et les femmes n'ont pas le droit d'obéir à leurs impulsions, à une passion aveugle, dans leurs relations matrimoniales, et de donner au monde des êtres innocents qui pour diverses raisons ne trouveront que peu de joie, peu de bonheur dans une vie qui leur sera un fardeau. MC2 484 3 En général les enfants héritent des traits de caractère particuliers de leurs parents et souvent le milieu où ils vivent n'est pas de nature à corriger leurs défauts. Souvent ils sont serrés dans la pauvreté et la saleté. Avec un tel entourage et de tels exemples, qu'attendre d'eux quand ils arriveront à maturité? Ne vont-ils pas descendre plus bas que leurs parents dans l'échelle des valeurs morales et se montrer plus déficients qu'eux à tous égards? C'est ainsi que leurs déficiences se sont perpétuées et que la malédiction de la pauvreté, de l'idiotie et de la dégradation a pesé sur leur postérité. Ces gens-là n'auraient pas dû se marier, ou du moins donner au monde d'innocentes créatures destinées à partager leur misère et à transmettre leurs propres déficiences, avec une misère croissante d'une génération à l'autre, cause principale de la dégénérescence de la race. MC2 485 1 Si les femmes du passé avaient toujours été mues par des considérations élevées, si elles avaient compris que les générations à venir allaient être soit ennoblies soit avilies par leur conduite, elles auraient pris position et auraient refusé de s'unir à des hommes dominés par des appétits artificiels, adonnés aux boissons alcooliques et au tabac qui agit lentement mais sûrement comme un poison mortel, débilitant le système nerveux, avilissant les nobles facultés de l'esprit. Si les hommes préfèrent épouser leurs vilaines habitudes, les femmes devraient les abandonner à leurs plaisirs. Les femmes ne devraient pas se sous-estimer au point de s'unir à des hommes ne sachant pas contrôler leurs appétits et dont tout le bonheur consiste à manger et boire, à satisfaire les passions animales. Les femmes n'ont pas toujours obéi aux données de la raison; elles ont suivi leurs impulsions. Elles n'ont pas suffisamment compris leurs responsabilités, le devoir de contracter des unions pour la vie qui évitent de léguer à leur progéniture une moralité inférieure et un désir passionné de satisfaire de vils appétits au détriment de la santé, voire de la vie. Dieu les tiendra responsables pour une grande part de l'état de santé et du caractère moral transmis aux générations futures. MC2 485 2 Les hommes et les femmes qui ont corrompu leurs propres corps par des habitudes dissolues ont aussi avili leur intelligence et détruit les délicates sensibilités de l'âme. Beaucoup de ces personnes se sont mariées et ont légué à leur progéniture la souillure de leur débilité physique et de leur dépravation. La satisfaction des passions animales et une grossière sensualité ont caractérisé leur postérité, qui est allée en s'abaissant de génération en génération, la misère humaine augmentant d'une manière effrayante, la race se dévalorisant de plus en plus. MC2 485 3 Des hommes et des femmes atteints de maladies ne se sont préoccupés que de leur propre bonheur, de la manière la plus égoïste, dans leurs relations de mariage. Ils n'ont pas examiné la question avec sérieux, du point de vue de principes nobles et élevés, en prévision de ce qu'ils pouvaient attendre de leur postérité, à savoir un amoindrissement des énergies physiques et mentales, ce qui loin de faire monter l'humanité à un niveau plus élevé la ferait descendre encore plus bas. MC2 486 1 Il est souvent arrivé que des hommes maladifs ont gagné l'affection de femmes apparemment en santé; ils ont pensé que l'amour réciproque suffisait à justifier leur mariage, sans songer que la femme aurait à souffrir plus ou moins en raison de l'état de santé du mari. Il arrive souvent aussi que la santé du mari s'améliore et qu'en même temps la femme contracte la maladie. Lui vit aux dépens de la vitalité de la femme et elle constate un affaiblissement de sa propre santé. Ce n'est qu'en abrégeant la vie de sa compagne qu'il prolonge la sienne. Se marier dans ces conditions est un péché: c'est sous-estimer la santé et la vie que Dieu a données pour servir à sa gloire. Le péché ne serait pas si grave si cette affaire ne concernait que les époux. Mais leur progéniture est condamnée à souffrir des maladies qui lui sont transmises. C'est ainsi que la maladie a été transmise de génération en génération. Beaucoup rejettent sur Dieu le poids de cette misère humaine, alors que c'est leur erreur de conduite qui a provoqué ce résultat. Ils ont jeté dans la société une postérité affaiblie et contribué à la détérioration de la race en rendant la maladie héréditaire, accumulant ainsi la souffrance humaine. MC2 486 2 Une autre cause de la déficience de la génération actuelle en force physique et en valeur morale, ce sont les mariages où l'homme et la femme sont d'âges très différents. Souvent des hommes avancés en âge choisissent de jeunes femmes comme épouses. Il en est résulté fréquemment une prolongation de la vie du mari, et la femme s'est vue privée de la vitalité qu'elle a communiquée à son mari. Ce n'est le devoir d'aucune femme de sacrifier sa vie et sa santé, même si elle aime assez son vieux mari pour consentir à ce sacrifice. Elle aurait dû refréner son affection. Elle ne devrait pas penser uniquement à son propre intérêt. Elle devrait se demander quelle serait la condition des enfants qui pourraient naître de cette union. C'est encore pis quand de jeunes hommes épousent des femmes beaucoup plus âgées qu'eux. Dans bien des cas les enfants issus de telles unions où il y a un si grand écart d'âge, manquent d'équilibre mental, et leurs forces physiques sont déficientes. On a souvent remarqué dans ces familles des traits de caractère différents, très particuliers et souvent pénibles. Souvent ils meurent prématurément; s'ils parviennent à maturité, ils manquent de forces physiques et mentales et de valeur morale. MC2 487 1 Si le père est trop âgé, ses facultés déclinantes l'empêchent d'élever convenablement ses jeunes enfants. Ceux-ci ont des traits de caractère particuliers qui les mèneront à la ruine s'ils ne sont pas corrigés. Ils ne reçoivent pas une bonne éducation. En raison de son âge le père n'administre qu'une discipline commandée par le caprice. Ses sentiments étant changeants, tantôt il se montre trop indulgent, et tantôt sévère à l'excès. Tout va mal dans de telles familles et l'on y mène une existence toujours plus misérable. C'est ainsi qu'ont été jetés dans le monde des êtres qui constituent un fardeau pour la société. Les parents sont grandement responsables du caractère qui se forme chez leurs enfants et qui se transmet de génération en génération. MC2 487 2 Ceux qui accroissent le nombre de leurs enfants alors que, s'ils consultaient la raison, ils devraient prévoir qu'ils leur laisseront un héritage de débilité physique et mentale, transgressent les six derniers préceptes de la loi divine, où sont prescrits les devoirs de l'homme envers son semblable. Ils contribuent à augmenter la dégénérescence de la race, ils enfoncent la société plus bas et font tort au prochain. Si Dieu se soucie ainsi des droits du prochain, ne doit-il pas s'occuper des rapports plus intimes et plus sacrés? S'il est vrai que pas un passereau ne tombe sans qu'il en prenne note, va-t-il oublier les enfants qui naissent malades de corps et d'esprit, condamnés à souffrir plus ou moins toute la vie? Ne demandera-t-il pas compte aux parents, qu'il a doués de facultés de raisonnement, d'avoir rejeté à l'arrière-plan ces nobles facultés et de s'être faits les esclaves de passions qui obligent les générations futures à subir les marques de leurs déficiences physiques, mentales et morales? Sans tenir compte des souffrances qu'ils imposent à leurs enfants, la pauvreté est la seule chose qu'ils puissent laisser à ce pitoyable troupeau. Ils sont incapables de leur assurer une éducation dont ils ne voient pas, d'ailleurs, la nécessité, et même s'ils le voulaient ils ne trouveraient pas le temps pour les former, les instruire, et diminuer ainsi, autant que possible, le triste héritage qu'ils leur transmettent. Les parents ne devraient augmenter le nombre de leurs enfants qu'autant qu'ils sont en mesure de s'occuper d'eux et de les éduquer. Un nouvel enfant chaque année dans les bras d'une mère, c'est une injustice qui lui est faite. Cela amoindrit et souvent détruit la jouissance sociale et accroît la misère domestique. Les enfants se voient privés des soins, de l'éducation et du bonheur que leurs parents devraient sentir le devoir de leur procurer. MC2 487 3 Le mari viole ses engagements de mariage et les devoirs qui lui sont enjoints par la Parole de Dieu quand, insouciant de la santé et du bonheur de sa femme, il lui impose de nombreuses maternités. "Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle. ... C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Eglise." Ephésiens 5:25, 28, 29. MC2 488 1 Nous constatons que cette injonction est presque complètement négligée, même par des chrétiens de profession. Où que vous promeniez vos regards, vous apercevez des femmes pâles, maladives, accablées de soucis, abattues, déçues, découragées. Elles sont souvent surmenées, épuisées par de trop fréquentes maternités. Le monde est plein d'êtres humains qui sont des non-valeurs pour la société. Plusieurs sont déficients au point de vue intellectuel, et ceux qui possèdent des talents naturels ne les emploient pas d'une manière utile. Ils manquent de culture pour une bonne raison: les enfants se sont multipliés plus vite qu'on ne pouvait s'occuper d'eux; on les a laissés pousser comme des brutes. MC2 488 2 A notre époque les enfants souffrent plus ou moins avec leurs parents parce que les lois de la santé ont été violées. La manière dont on les traite, à partir de leur enfance, est en désaccord avec les lois de leur être. On les a contraints à subir un misérable héritage de maladie et de débilité, avant même leur naissance, à cause des mauvaises habitudes de leurs parents, et ils en souffriront plus ou moins toute leur vie. Cet état de choses va en empirant parce que les parents continuent à suivre de mauvaises méthodes d'éducation physique pour leurs enfants en bas âge. MC2 488 3 Les parents font preuve d'une ignorance, d'une indifférence, d'une insouciance étonnantes au sujet de la santé de leurs enfants, ce qui a pour conséquence d'affaiblir le peu de vitalité dont ils jouissent et de les conduire prématurément au tombeau. On entend souvent des parents se lamenter sur la Providence divine qui leur a arraché leurs enfants. Notre Père céleste est trop sage pour se tromper et trop bon pour nous faire du mal. Il n'a aucun plaisir à voir souffrir ses créatures. Des milliers ont été ruinés pour la vie parce que leurs parents ne se sont pas conformés aux lois de la santé. Ils ont obéi à leurs impulsions au lieu de suivre les données d'un jugement sain et d'avoir constamment à la pensée le bien-être à venir de leurs enfants. MC2 488 4 Le premier objet à poursuivre quand on élève des enfants c'est de leur donner une forte constitution qui prépare une bonne formation mentale et morale. Il y a un rapport étroit entre la santé physique et la santé morale. Une énorme responsabilité repose sur les parents: la façon dont ils se comportent avant la naissance de leurs enfants influe grandement sur la formation de leur caractère à partir de la naissance. MC2 489 1 Bien des enfants reçoivent moins d'attention de la part de leurs parents que des animaux muets n'en reçoivent d'un bon fermier. Des pères, tout particulièrement, se rendent coupables d'une plus grande négligence à l'égard de leur femme et de leurs enfants qu'à l'égard de leur bétail. Un bon fermier prend du temps et se donne de la peine pour soigner ses animaux; il veille en particulier à ce que ses chevaux de valeur ne soient pas surmenés, suralimentés, ou nourris quand ils sont échauffés, par crainte de les perdre. Il donne du temps et des soins à son troupeau pour éviter qu'il ne perde de sa valeur par négligence, à cause du froid ou d'un mauvais traitement. Ses bêtes seront nourries à des intervalles réguliers et on ne les fera pas travailler plus qu'il ne faut. A cet effet on ne leur donnera qu'une nourriture saine, dans les quantités voulues et aux moments opportuns. En obéissant ainsi aux données de la raison, les fermiers réussissent à conserver la santé de leurs bêtes. Si chaque père se souciait davantage de sa femme et de ses enfants que de son bétail, d'autant que leurs vies sont plus précieuses que celles d'animaux muets, une réforme totale s'accomplirait dans chaque famille et la misère humaine en serait diminuée. MC2 489 2 Les parents devraient avoir grand soin de se procurer pour eux-mêmes et pour leurs enfants la nourriture la plus saine. En aucun cas ils ne devraient placer devant leurs enfants des aliments qu'ils savent n'être pas propres à la santé, qui échauffent l'organisme et troublent la digestion. Les parents ne savent pas raisonner de cause à effet quand il s'agit de leurs enfants, comme ils le font pour des animaux muets; ils ne réfléchissent pas que le fait de se surmener, de manger immédiatement après un exercice violent, quand on est épuisé, ou échauffé, nuit à la santé d'un être humain aussi bien qu'à celle d'un animal muet et qu'il en résultera une constitution délabrée pour l'homme comme pour la bête. MC2 489 3 Si des parents ou des enfants mangent trop fréquemment, d'une manière irrégulière, en trop grande quantité, même de la nourriture la plus saine, leur constitution en souffrira; si, en plus de ceci, la nourriture est de mauvaise qualité, préparée avec de la graisse et des épices indigestes, le mal sera beaucoup plus grand. Les organes digestifs seront soumis à une rude épreuve et la nature épuisée n'aura pas l'occasion de se reposer et de reprendre des forces; les organes vitaux se trouveront bientôt affaiblis et détériorés. Si l'on estime que des animaux muets ont besoin de soins et de régularité, cela est encore plus vrai des êtres humains formés à l'image de leur Créateur, sûrement plus précieux que des créatures muettes. MC2 490 1 En bien des cas un père se montre moins raisonnable et fait moins de cas de sa femme et de sa progéniture, avant la naissance, qu'il ne le fait pour son jeune bétail. Souvent on permet à la mère, avant la naissance de l'enfant, de se fatiguer matin et soir, échauffant son sang, pour préparer des plats divers d'aliments malsains afin de satisfaire les goûts pervertis de la famille et des invités. On devrait préserver ses forces avec le plus grand soin. Des aliments sains auraient demandé la moitié moins de temps, d'argent et de travail pour leur préparation et auraient été bien plus nutritifs. MC2 490 2 Il arrive souvent qu'on laisse une mère travailler au-delà de ses forces avant la naissance de son enfant. Il est rare qu'on allège ses fardeaux et ses soins; cette période, qui devrait être un temps de repos, devient un temps de fatigue, de sombre tristesse. Par un trop gros effort elle prive sa progéniture de l'aliment auquel la nature a pourvu et en échauffant son sang elle lui communique un sang de mauvaise qualité. Ses descendants sont ainsi privés de vitalité, de force physique et mentale. Le père devrait s'efforcer de procurer du bonheur à sa femme. Il ne devrait pas se permettre de rentrer chez lui en fronçant le sourcil. S'il a des soucis d'affaires, il ne devrait pas les partager avec elle, à moins qu'il n'ait vraiment besoin de ses conseils. Elle a suffisamment à faire pour elle-même; on devrait donc être assez bon avec elle pour lui épargner tout souci inutile. MC2 490 3 Trop souvent le père fait preuve de froideur à l'égard de sa femme. Si tout ne marche pas à sa façon il blâme la femme et la mère, indifférent à ses soucis et à ses épreuves quotidiennes. Agir ainsi, c'est aller à l'encontre de son propre intérêt et de son bonheur, car la mère se décourage. Espoir et gaieté s'éloignent d'elle. Elle accomplit sa tâche machinalement, parce qu'il faut le faire, et sa santé physique et mentale ne tarde pas à s'altérer. Des enfants naissent souffreteux, atteints de maladies diverses, et Dieu tient les parents responsables, pour une bonne part, étant donné que ce sont leurs mauvaises habitudes qui ont rendu ces enfants malades avant même leur naissance, les obligeant à souffrir leur vie durant. Quelques-uns sont si débiles qu'ils ne vivent pas longtemps. La mère veille anxieusement sur la vie de son enfant; elle est accablée de chagrin quand il lui faut lui fermer les yeux; souvent elle tient Dieu pour responsable de toute son affliction, alors qu'en réalité ce sont les parents qui sont les meurtriers de leurs propres enfants. MC2 491 1 Le père devrait se rappeler que son comportement à l'égard de sa femme avant la naissance de l'enfant affecte sensiblement les dispositions de la mère pendant cette période et contribuera pour une large part à la formation du caractère de l'enfant à partir de la naissance. Beaucoup de pères ont été si pressés de s'enrichir qu'ils ont sacrifié toute haute considération à ce but; quelques-uns ont été criminellement négligents à l'égard de la mère et de l'enfant, si bien que leurs vies ont été sacrifiées à ce violent désir d'accumuler des richesses. Parce qu'ils ne souffrent pas immédiatement des conséquences de leur faute plusieurs ferment les yeux aux résultats de leur conduite. Souvent la femme est réduite à une sorte d'esclavage; parfois elle partage avec son mari l'erreur de gaspiller ses forces en vue d'obtenir une vie plus luxueuse. De telles personnes commettent un crime en donnant le jour à des enfants qui seront souvent déficients au point de vue physique, mental et moral et garderont la triste et égoïste empreinte de leurs parents, si bien qu'ils deviendront une source de malédiction pour le monde. MC2 491 2 Hommes et femmes ont le devoir de se montrer raisonnables dans la question du travail. Ils ne doivent pas épuiser leurs énergies sans nécessité, sans quoi non seulement ils se créent des ennuis, mais ils occasionnent, par leurs erreurs, de l'anxiété, de la fatigue et de la souffrance à ceux qu'ils aiment. Qu'est-ce qui oblige à tant de travail? C'est l'intempérance dans le manger et le boire, avec le désir de s'enrichir, qui a provoqué l'intempérance dans le travail. Si l'appétit est tenu sous contrôle, si on prend uniquement des aliments sains, les dépenses seront tellement réduites que l'on ne sera pas obligé de travailler au-delà de ses forces, à l'encontre des lois de la santé. Le désir d'améliorer sa situation n'est pas un péché en soi-même, pourvu que Dieu ne soit pas oublié et que l'on ne transgresse pas les six derniers préceptes de la loi de Jéhovah, qui règlent les devoirs de l'homme envers son semblable, et que l'on ne se place pas dans une situation où l'on ne puisse glorifier Dieu en son corps et en son esprit qui lui appartiennent. Si, dans la hâte de s'enrichir, on épuise ses énergies, en violant les lois de son être, on se met dans l'impossibilité d'offrir à Dieu un service parfait, et l'on se rend coupable de péché. C'est s'enrichir au prix d'un trop grand sacrifice. MC2 492 1 Un effort excessif, accompagné de soucis, rend souvent le père nerveux, impatient, exigeant. Il ne sait plus voir le regard fatigué de sa femme qui avec ses faibles forces a travaillé autant que lui qui est plus fort. Lui-même souffre d'être si pressé par les affaires; son désir de s'enrichir lui fait perdre dans une grande mesure le sens de ses obligations familiales; il ne sait pas mesurer convenablement la faculté d'endurance de sa femme. Souvent il agrandit sa ferme, il se voit obligé d'augmenter le nombre de ses employés, ce qui accroît le travail de la maison. La femme se rend compte chaque jour davantage qu'elle dépasse ses forces, mais elle poursuit son effort qu'elle juge nécessaire. Sans cesse elle dépense ses forces à venir, vivant ainsi sur un capital emprunté; ses forces défaillent au moment où elle en a le plus besoin; si elle ne perd pas la vie, sa constitution est brisée irrémédiablement. MC2 492 2 Si le père se donnait la peine de se renseigner au sujet des lois physiques, il se rendrait mieux compte de ses obligations et de ses responsabilités. Il verrait qu'il s'est presque rendu coupable de meurtre sur la personne de ses enfants en imposant de si lourds fardeaux à la mère, l'obligeant à travailler au-delà de ses forces avant leur naissance, et cela afin d'améliorer leur situation financière. Ils élèvent leurs enfants dans la souffrance, souvent ils les déposent prématurément dans la tombe, sans se rendre compte que c'est leur erreur de conduite qui a amené ce résultat. Il eût beaucoup mieux valu épargner à la mère des travaux épuisants et des soucis; les enfants eussent hérité d'une constitution saine qui leur eût permis de se frayer un chemin à travers la vie par leurs propres moyens, sans dépendre de leurs parents. Ils obtiendraient de cette manière une expérience plus précieuse que des maisons et des terres acquises aux dépens de la santé de la mère et des enfants. MC2 492 3 Certains hommes trouvent tout naturel de se montrer moroses, égoïstes, exigeants et despotiques. Ils n'ont jamais appris à se dominer et ils ne voudront pas contenir leurs sentiments déraisonnables, quoi qu'il en coûte. Ces hommes devront payer leur faute: ils verront leur compagne maladive, découragée et les enfants marqués par les traits désagréables de leur propre caractère. MC2 492 4 Deux conjoints ont le devoir d'éviter avec le plus grand soin de se blesser mutuellement. Ils devraient veiller sur chaque regard, éviter tout mouvement d'impatience et de colère. Ils devraient s'efforcer de se rendre heureux mutuellement par de petites attentions, comme par de plus grandes, manifestant de la tendresse et se montrant reconnaissants pour tout acte de gentillesse et de courtoisie. Ces petites choses ne doivent pas être négligées: elles sont tout aussi importantes au bonheur du mari et de la femme que la nourriture pour soutenir les forces physiques. Le père devrait encourager sa femme, mère de ses enfants, à compter sur sa profonde affection. Des paroles aimables, gaies, encourageantes pour celle qui lui a confié le bonheur de sa vie lui seraient plus profitables que la meilleure médecine; de telles paroles de sympathie apporteraient un rayon de lumière au coeur de la femme et mère et par contrecoup viendraient réjouir le coeur du père. MC2 493 1 Souvent un mari verra sa femme soucieuse et affaiblie, prématurément vieillie, pour s'être fatiguée à préparer des aliments pour un goût perverti. Il ne songe qu'à satisfaire son appétit, exigeant des aliments et des boissons dont la préparation demande beaucoup de temps et de travail et qui tendent à rendre nerveuses et irritables les personnes qui les consomment. La femme et mère souffre constamment de maux de tête, et les enfants souffrent d'avoir mangé des aliments malsains; en plus, la patience et l'affection font défaut entre parents et enfants. Ainsi tous souffrent ensemble pour avoir sacrifié la santé à des appétits déréglés. Dès avant la naissance la maladie et un appétit malsain sont transmis à l'enfant. Celui-ci portera la marque de l'irritabilité, de la nervosité et de l'abattement de la mère. MC2 493 2 Si les mères du passé s'étaient informées au sujet des lois de la santé, elles auraient compris que la force de leur constitution, aussi bien que la qualité de leurs moeurs et leurs facultés mentales se retrouveraient en grande partie dans leur progéniture. Leur ignorance sur un sujet aussi important a quelque chose de criminel. Bien des femmes ne devraient jamais devenir mères. Elles ont un sang plein de scrofules transmises par leurs parents et augmentées par une manière de vivre insensée. L'intelligence a été avilie, asservie à des appétits inférieurs; des enfants issus de tels parents sont misérables et peu utiles à la société. MC2 493 3 Une des causes principales de dégénérescence au cours des générations passées, et jusqu'à présent, a été le fait que des femmes et mères qui sans cela eussent exercé une influence bienfaisante sur la société, en élevant le niveau de la moralité, ont été perdues pour la société en raison de la multiplicité des travaux domestiques, à cause de la façon à la mode, destructrice de la santé, de cuire les aliments, comme aussi à cause de trop fréquentes maternités. On leur a imposé d'inutiles souffrances, leur constitution a faibli, leur intelligence a été amoindrie parce qu'on a trop demandé à leurs ressources vitales. Leur progéniture en souffre et elle est jetée dans la société mal préparée, mal élevée, comme un poids inutile. MC2 494 1 Si ces mères n'avaient donné le jour qu'à peu d'enfants, si elles avaient eu soin de ne prendre que des aliments propres à préserver la santé physique et l'énergie mentale, de façon à faire prédominer le moral et l'intellectuel sur ce qui est de nature animale, elles auraient pu préparer leurs enfants pour une vie utile et pour devenir l'ornement de la société. MC2 494 2 Si, au cours des générations passées, les parents s'étaient montrés décidés à maintenir leur corps au service de l'esprit, s'ils n'avaient pas permis à l'intellectuel de s'asservir aux passions animales, il y aurait aujourd'hui sur la terre une autre classe d'êtres humains. Si la mère, avant la naissance de son enfant, avait toujours conservé la maîtrise d'elle-même, en comprenant qu'elle marquait le caractère des générations futures, l'état actuel de la société ne serait pas aussi lamentable. MC2 494 3 Chaque femme sur le point de devenir mère, quel que soit son entourage, devrait constamment favoriser une disposition heureuse, gaie, contente, sachant que tous ses efforts dans ce domaine seront récompensés dix fois par l'état physique et moral de sa progéniture. Il y a plus: elle peut s'accoutumer à cultiver des pensées gaies, et favoriser ainsi un heureux état d'esprit; sa famille et son entourage bénéficieraient de son bonheur communicatif. Sa santé physique en serait grandement améliorée. Une nouvelle force viendrait animer les sources de la vie; la circulation du sang serait activée, ce qui ne serait pas le cas si le découragement et la tristesse régnaient. Le bon entrain de l'esprit contribuerait à entretenir la santé mentale et morale. La volonté est capable de résister aux impressions de l'esprit et peut calmer les nerfs. Les enfants privés de la vitalité qu'ils auraient dû hériter de leurs parents ont besoin des soins les plus vigilants. On peut améliorer sensiblement leur condition en prêtant beaucoup d'attention aux lois de leur être. MC2 494 4 Il y a une période critique: celle où la mère allaite son enfant. On a permis à des mères qui nourrissaient leur enfant de se surmener, d'échauffer leur sang par des travaux de cuisine, et le nourrisson a été sérieusement affecté: son sang a été empoisonné par le régime malsain de la mère dont tout l'organisme a été enfiévré, l'enfant recevant à son tour un aliment enfiévré du sein de sa mère. L'enfant est aussi influencé par l'état d'esprit de la mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, se livrant à des excès de colère, l'enfant recevra de sa mère un aliment enflammé qui souvent entraînera des coliques, des spasmes, parfois même des convulsions et des attaques. MC2 495 1 Le caractère de l'enfant est également affecté par la qualité de la nourriture qu'il reçoit de sa mère. Combien il importe, par conséquent, que la mère, pendant qu'elle allaite, maintienne un état d'esprit joyeux, et garde une parfaite maîtrise d'elle-même. Ainsi rien ne nuit à l'aliment de l'enfant et la façon calme et posée dont la mère traite l'enfant exerce une grande influence dans la formation de celui-ci. Si l'enfant se montre nerveux et facilement agité, les mouvements tranquilles et bien calculés de la mère auront une influence adoucissante qui améliorera sensiblement la santé de l'enfant. MC2 495 2 On a fait beaucoup de tort à certains enfants par la manière dont on a agi à leur égard. Quand ils se montrent agités on a l'habitude de les nourrir, alors que, le plus souvent, c'est pour avoir trop mangé qu'ils sont agités, et surtout pour avoir reçu un aliment rendu nocif par les mauvaises habitudes de la mère. Davantage de nourriture ne fait qu'empirer la situation, l'estomac étant déjà surchargé. MC2 495 3 En général on apprend à l'enfant, dès le berceau, à satisfaire son appétit, comme s'il devait vivre pour manger. La mère a beaucoup à dire dans la formation du caractère du petit enfant. Elle peut lui apprendre à contrôler son appétit ou tout au contraire à le satisfaire et à devenir glouton. Souvent la mère fait ses plans pour les activités de la journée; si l'enfant la dérange, au lieu de prendre le temps nécessaire pour le consoler et le distraire, elle le fait manger pour le tenir tranquille; ceci le calme un instant, mais ne fait qu'empirer la situation. L'estomac de l'enfant est obligé de recevoir des aliments dont il n'a pas besoin. Tout ce qu'il fallait, c'était seulement un peu de temps et d'attention maternelle. Peut-être que le souci d'arranger la maison avec goût, pour recevoir les compliments des invités, et de préparer des aliments suivant la mode du jour, l'a emporté sur une considération plus haute, celle d'assurer le bonheur et la santé de ses enfants. MC2 495 4 L'excès dans le manger et dans le travail a pour effet de débiliter les parents, de les rendre nerveux, de les disqualifier pour l'accomplissement de leurs devoirs envers leurs enfants. Trois fois par jour parents et enfants se réunissent autour d'une table chargée d'aliments variés, préparés au goût du jour. On évalue les mérites de chaque plat. Il se peut que la mère soit enfiévrée et épuisée à la suite de son effort, et qu'elle ne soit pas en état de prendre même un aliment des plus simples avant de s'accorder un peu de repos. Les aliments qu'elle a préparés au prix d'un trop grand effort ne lui conviennent absolument pas, surtout en ce moment où un sang échauffé et un organisme épuisé ne facilitent pas la digestion. Si l'on persiste ainsi à violer les lois de la santé il faudra en payer le prix plus tard. MC2 496 1 Il y a bien des raisons pour lesquelles il y a tant de femmes nerveuses, se plaignant de dyspepsie et des maux qui s'ensuivent. L'effet a suivi la cause. Une personne intempérante ne peut se montrer patiente. Il faut d'abord réformer ses habitudes, apprendre à vivre d'une manière hygiénique, après quoi il ne sera pas difficile d'être patient. Bien des personnes ne comprennent pas le rapport qui existe entre l'esprit et le corps. Si l'organisme est troublé en raison d'une nourriture impropre, le cerveau et les nerfs en sont affectés au point que les moindres contrariétés ne peuvent être supportées. De petites difficultés deviennent de vraies montagnes. Des personnes qui se trouvent dans ce cas ne sont pas qualifiées pour élever convenablement leurs enfants. Elles vont d'un extrême à l'autre, tantôt indulgentes à l'excès, tantôt trop sévères, blâmant des actes insignifiants. MC2 496 2 Souvent la mère éloigne ses enfants, ne pouvant supporter leurs joyeux ébats. Sans un mot de la mère pour approuver ou désapprouver au moment voulu, des disputes peuvent éclater que la mère pourrait aisément faire cesser. Les enfants se lassent, désirent un changement, sortent dans la rue pour se divertir; ainsi des enfants innocents et purs entrent en contact avec de mauvais compagnons et apprennent leurs mauvaises manières. Souvent la mère semble se désintéresser de ses enfants, jusqu'au jour où elle découvre le vice avec chagrin. Des semences de mal ont été jetées dans de jeunes esprits, qui annoncent une moisson abondante. Elle s'étonne alors de voir que ses enfants sont si enclins à faire le mal. Les parents devraient commencer à temps à inculquer de bons principes à leurs enfants. La mère devrait se tenir le plus possible près de ses enfants et déposer de précieuses semences dans leurs coeurs. MC2 496 3 Le temps de la mère appartient tout spécialement à ses enfants. Ils y ont droit plus que toute autre personne. En bien des cas les mères ont négligé de corriger leurs enfants parce que cela leur aurait pris un temps qu'elles pensaient devoir employer à la cuisine, ou à confectionner des vêtements, soit pour elles-mêmes soit pour leurs enfants, en accord avec la mode, ce qui encourage leur petite vanité. Pour que les enfants turbulents restent tranquilles on leur donne des gâteaux, des bonbons, presque à chaque heure du jour, si bien que leurs estomacs sont encombrés de choses nuisibles à des périodes irrégulières. Leurs visages pâles attestent le fait que leurs mères font de leur mieux pour détruire ce qui reste de forces vives à ces pauvres enfants. Les organes digestifs constamment mis à réquisition n'ont aucun moment de repos. Le foie demeure inactif, le sang impur, les enfants sont maladifs, irritables, souffrant réellement à cause de leur intempérance, incapables d'exercer la patience. MC2 497 1 Les parents s'étonnent de ce que les enfants sont plus difficiles à diriger qu'ils ne l'avaient été eux-mêmes au même âge, oubliant que c'est leur traitement criminel qui en est la cause, la plupart du temps. Les aliments qu'ils placent sur la table et qu'ils invitent leurs enfants à manger sont de nature à exciter constamment les passions animales et à affaiblir les facultés intellectuelles et morales. Bien des enfants deviennent de pauvres dyspeptiques dès leur jeune âge par la faute des parents. Ceux-ci auront à rendre compte à Dieu pour avoir agi ainsi à l'égard de leurs enfants. MC2 497 2 Bien des parents n'enseignent pas à leurs enfants à se maîtriser. Ils contentent l'appétit de ces enfants et leur donnent l'habitude dès l'enfance de manger et boire selon leurs caprices. Ils garderont ces habitudes pendant leur jeunesse. Leurs désirs n'ayant pas été refrénés, à mesure qu'ils avanceront en âge non seulement ils persisteront dans leurs habitudes d'intempérance, mais ils se livreront à de plus grands excès. Ils préféreront s'associer à des camarades corrompus. Ils n'accepteront aucune contrainte de la part des parents. Ils donneront libre cours à leurs mauvaises passions, sans égard pour la pureté ou la vertu. C'est pour cette raison qu'il y a si peu de pureté et de valeur morale chez les jeunes d'aujourd'hui, et c'est pour la même raison que des adultes se sentent si peu obligés d'obéir à la loi de Dieu. Certains parents ne savent pas se dominer. Ils ne savent pas refréner leurs appétits morbides ni leur tempérament passionné; aussi sont-ils incapables d'enseigner à leurs enfants à ne pas contenter leur appétit et à exercer la maîtrise de soi-même. MC2 497 3 Bien des mères ne trouvent pas le temps d'instruire leurs enfants; pour se débarrasser de leur présence et ne plus être dérangées par le bruit, elles les envoient à l'école. La salle de classe n'est pas le meilleur endroit pour des enfants ayant hérité une faible constitution. Souvent les salles de classe ont été construites avec peu de dépense, sans égard à la santé. La ventilation ne peut s'y faire sans exposer les enfants à de sérieux refroidissements. Les sièges ne sont pas souvent commodes et confortables, permettant aux enfants de maintenir une posture qui favorise l'action des poumons et du coeur. De jeunes enfants peuvent grandir et prendre des formes normales si on leur assure des exercices convenables et une position du corps rationnelle. La santé et même la vie d'un jeune enfant sont mises en danger si de trois à cinq heures par jour il doit rester assis dans une salle d'école sur des bancs incommodes, respirant un air rendu impur par la présence de nombreux enfants. Ses faibles poumons sont affectés, et le cerveau dont dérive l'énergie de tout l'organisme s'affaiblit parce qu'on l'oblige à travailler avant qu'il ait acquis assez de force pour supporter la fatigue. MC2 498 1 C'est sûrement dans la salle d'école que diverses maladies ont pris leur départ. Le cerveau en particulier, cet organe délicat entre tous, a été souvent endommagé pour toujours par un trop grand exercice. Il en est résulté une inflammation, puis une hydropisie de la tête et de terribles convulsions. C'est ainsi que bien des vies ont été sacrifiées par des mères ambitieuses. Quant aux enfants qui ont une constitution assez forte pour survivre à ce traitement, ils en souffriront néanmoins pour la plupart pendant toute leur vie. La force nerveuse du cerveau se trouve affaiblie à tel point que l'enfant, parvenu à l'âge adulte, est incapable de fournir un gros effort mental. On dirait que les forces de quelques organes délicats du cerveau ont été dépensées. MC2 498 2 Il ne suffit pas de dire que la santé physique et mentale des enfants a été mise en danger parce que ceux-ci ont été envoyés trop tôt à l'école; il faut ajouter qu'il y a eu perte aussi au point de vue moral. On leur donne l'occasion de connaître des enfants mal élevés. On les introduit dans la société d'enfants grossiers qui mentent, jurent, dérobent et trompent, et qui sont impatients de communiquer leur vice à de plus jeunes qu'eux. Laissés à eux-mêmes de jeunes enfants apprennent plus vite ce qui est mal que ce qui est bien. De mauvaises habitudes plaisent au coeur naturel; les choses qu'on voit durant l'enfance et l'adolescence restent gravées dans la mémoire; les mauvaises semences déposées dans un jeune coeur prennent racine et donneront des épines aiguës qui blesseront le coeur des parents. MC2 499 1 Au cours des six ou sept premières années de la vie d'un enfant, il faut s'occuper de sa formation physique plus que de son intelligence. A partir de ce moment, si la constitution physique est bonne, on doit s'occuper des deux. L'enfance s'étend jusqu'à l'âge de six ou sept ans. Pendant tout ce temps l'enfant devrait être traité comme un petit agneau, libre de rôder autour de la maison et dans la cour, dans de joyeux ébats, sautant et dansant sans le moindre souci. MC2 499 2 Ces esprits enfantins ne devraient avoir d'autres instructeurs que les parents, la mère en particulier. L'instruction ne devrait pas être livresque. Les enfants sont généralement curieux d'apprendre ce qui concerne la nature. Ils posent des questions au sujet de ce qu'ils voient et entendent, et les parents devraient profiter de l'occasion pour les instruire en répondant patiemment à leurs petites questions. De cette manière on obtient un avantage sur l'ennemi en affermissant l'esprit de l'enfant, en déposant de bonnes semences dans le coeur, sans permettre aux mauvaises de prendre racine. Ce dont l'enfant a besoin pour la formation de son caractère, à cet âge tendre, ce sont les instructions affectueuses de la mère. MC2 499 3 La première chose que l'enfant doit apprendre, c'est de renoncer à son appétit. Les mères ont le devoir de donner à l'enfant ce qui lui est nécessaire, de manière à calmer et distraire son esprit, plutôt que de lui donner des aliments, ce qui lui ferait croire que manger est un remède à tous les maux de la vie. MC2 499 4 Si les parents voulaient vivre d'une manière saine, en se contentant d'un régime simple, bien des dépenses seraient évitées. Le père ne serait pas obligé de travailler au-delà de ses forces en vue de pourvoir aux besoins de la famille. Un régime sain et nutritif n'aurait pas pour effet d'exciter le système nerveux et les passions animales et de provoquer du mécontentement et de l'irritabilité. S'il n'avait pris que des aliments simples, il aurait gardé une tête claire, des nerfs solides, un estomac en bonne condition, un organisme sain, sans perte d'appétit; ainsi la génération actuelle serait en bien meilleure condition. Encore à présent, à cette période tardive, quelque chose peut être fait pour améliorer notre condition. La tempérance en toutes choses est nécessaire. Un père tempérant ne va pas se plaindre d'un manque de variété sur sa table. Une vie saine améliorera la condition de la famille de toute manière, et permettra à la femme et mère de se consacrer à ses enfants. La grande préoccupation des parents devrait être de préparer leurs enfants à une vie utile en ce monde et dans l'au-delà. Ils se contenteront de voir leurs enfants dans des vêtements propres, simples, confortables, sans broderies et ornements. Ils feront en sorte que leurs enfants possèdent la parure intérieure, l'ornement d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. MC2 500 1 Avant de quitter le foyer pour se rendre au travail, un père chrétien rassemblera autour de lui les membres de sa famille et à genoux devant Dieu il les confiera au suprême Berger. Ainsi il pourra se rendre au travail accompagné de la bénédiction et de l'amour de sa femme, de l'affection de ses enfants, ce qui égaiera ses heures de travail. Consciente de son devoir, la mère comprendra ses obligations envers ses enfants en l'absence du père. Elle se sentira vivre pour son mari et ses enfants. En élevant ses enfants comme il faut, en leur donnant des habitudes de tempérance et de maîtrise de soi, en leur enseignant leur devoir envers Dieu, elle les prépare à être utiles dans le monde, à élever le niveau moral de la société, à observer respectueusement la loi de Dieu. Avec beaucoup de patience et de persévérance une mère pieuse instruira ses enfants ligne après ligne, précepte sur précepte, non pas avec dureté et avec une autorité despotique, mais avec amour et tendresse, de manière à gagner leur coeur. Ils estimeront ses leçons affectueuses et prêteront une oreille attentive à ses paroles d'instruction. MC2 500 2 Au lieu d'éloigner ses enfants de sa présence pour n'être pas dérangée par le bruit et par leurs demandes incessantes, elle comprendra que le meilleur emploi de son temps consiste à calmer et distraire leurs esprits agités par quelque amusement ou par quelque emploi facile, qui les rendra heureux. La mère sera largement récompensée si elle se donne la peine d'imaginer quelque amusement pour ses enfants. MC2 500 3 Les jeunes enfants aiment la compagnie. D'une manière générale ils n'aiment pas se sentir seuls; la mère devrait penser que la plupart du temps la place de ses enfants, c'est la pièce qu'elle occupe. Cela lui permet de les surveiller, et d'apaiser leurs querelles quand ils le désirent, comme aussi de corriger de mauvaises habitudes, de réprimer des manifestations d'égoïsme ou de passion, et de donner une bonne orientation à leur esprit. Les enfants s'imaginent que ce qui leur plaît doit aussi plaire à leur mère, et ils trouvent tout naturel de la consulter au sujet de ce qui les préoccupe. La mère ne devrait pas blesser le coeur d'un enfant sensible en traitant la chose avec indifférence ou en refusant de s'occuper d'une bagatelle. Ce qui paraît peu de chose à la mère est une grande chose pour eux. Un petit conseil, un avertissement donné en temps opportun, sera souvent très utile. Un regard approbateur, un mot d'encouragement ou de louange apportera souvent un rayon de lumière dans ces jeunes coeurs, pour toute la journée. MC2 501 1 La première instruction que l'enfant doit recevoir de sa mère concerne la santé physique. On ne doit accorder aux enfants qu'une alimentation simple, de nature à mieux préserver leur santé, et cette nourriture ne devrait être consommée qu'à des heures régulières, pas plus de trois fois par jour, et deux de préférence. Si les enfants sont soumis à une bonne discipline, ils auront vite appris qu'il ne suffit pas de pleurer ou de s'agiter pour obtenir quelque chose. Une mère sensée qui élève ses enfants ne se préoccupe pas tellement de leur confort présent, mais surtout de leur bonheur futur. A cet effet elle leur apprendra à refréner leur appétit, à faire preuve de renoncement, à manger, boire et se vêtir en rapport avec la santé. MC2 501 2 Une famille bien disciplinée, qui aime Dieu et lui obéit, sera gaie et heureuse. Au retour de son travail le père n'apporte pas à la maison ses soucis. Son foyer, sa famille sont trop sacrés pour qu'il compromette leur bonheur par de malheureux sujets d'anxiété. En quittant sa demeure il n'avait pas laissé derrière lui son Sauveur et sa religion. Ils lui avaient tenu compagnie. La douce influence du foyer, la bénédiction de sa femme, l'affection de ses enfants ont allégé son fardeau; aussi revient-il le coeur en paix pour apporter des paroles d'encouragement à sa femme et à ses enfants qui l'attendent pour lui souhaiter une joyeuse bienvenue. Et tandis qu'il s'agenouille avec les siens à l'autel de la prière, pour offrir à Dieu l'expression de sa gratitude, de ce qu'il l'a gardé, lui et ses bien-aimés, pendant la journée, des anges de Dieu se penchent sur eux et emportent au ciel les ferventes prières, tel un encens agréable, qui en retour apporteront une bénédiction à ces parents craignant Dieu. MC2 501 3 Les parents devraient faire comprendre à leurs enfants qu'il y a péché à ne consulter que son goût, au détriment de l'estomac. Ils doivent comprendre qu'en violant les lois de leur être ils pèchent contre leur Créateur. Des enfants ainsi éduqués seront faciles à diriger. Ils ne seront pas affligés d'un tempérament irritable et changeant et seront en état de jouir de la vie. De tels enfants arriveront vite à bien comprendre leurs obligations morales. Ayant appris à renoncer à leurs volontés et à leurs désirs au profit de leurs parents, il leur sera facile de céder à la volonté de Dieu et de consentir à se laisser diriger par l'Esprit du Christ. Pourquoi tant de personnes qui se disent chrétiennes ont-elles de nombreuses difficultés qui constituent un fardeau pour l'Eglise? C'est parce qu'elles n'ont pas été bien élevées dans leur jeune âge, de sorte que leur caractère s'est formé tout seul. Leurs mauvaises habitudes, leurs dispositions regrettables n'ont pas été corrigées. Toute leur expérience religieuse subit les conséquences de cette malformation. Elles n'ont pas appris à obéir. Elles sont restées indisciplinées, tout en grandissant, et maintenant, dans leur expérience religieuse, il leur est difficile de se soumettre à la pure discipline enseignée par la Parole de Dieu. Les parents devraient donc être conscients de la responsabilité qui repose sur eux de préparer leurs enfants en vue de cette expérience religieuse. MC2 502 1 Ceux qui voient dans le mariage une ordonnance sacrée établie par Dieu, et protégée par son saint commandement, se laisseront diriger par la raison. Ils réfléchiront sérieusement à chacun des privilèges que leur confère le mariage. Ils verront dans leurs enfants de précieux joyaux que Dieu leur a confiés à charge de polir une surface rude par la discipline, afin qu'elle brille. Ils se sentiront placés sous une obligation solennelle: former ces caractères de façon qu'ils réussissent dans la vie, qu'ils fassent bénéficier d'autres personnes de leurs lumières, qu'à leur départ ils laissent un monde meilleur que celui qu'ils avaient trouvé, et qu'enfin ils soient qualifiés pour la vie supérieure, dans un monde meilleur, pour resplendir en la présence de Dieu et de l'Agneau, pour toujours. -- How to Live, 112. Chapitre 3 MC2 503 1 Par ses mauvaises habitudes, la famille humaine s'est attiré toutes sortes de maladies. On ne s'est pas ingénié à vivre d'une manière saine; la transgression des lois de l'être a eu des résultats déplorables. Les gens ont rarement attribué leurs souffrances à la véritable cause -- leurs erreurs de conduite. Ils se sont livrés à l'intempérance dans le manger; ils ont fait un dieu de leur appétit. Dans toutes leurs habitudes ils se sont montrés insouciants en ce qui concerne la santé et la vie; quand il en est résulté la maladie, ils se sont persuadés que Dieu en était l'auteur, au lieu de reconnaître que ce résultat était dû à leurs erreurs de conduite. Quand ils se trouvent en difficulté ils font appeler le médecin et lui confient leur corps, s'attendant qu'il les guérisse. Il leur administre des drogues dont ils ignorent la nature; ils avalent aveuglément tout ce que le médecin pense devoir leur prescrire. De cette manière, des poisons violents sont souvent administrés qui gênent l'action bienfaisante de la nature qui s'efforce de remédier aux abus dont l'organisme a pâti, et le patient est expédié dans l'au-delà. MC2 503 2 Une mère qui a souffert d'une légère indisposition se serait remise avec un jeûne de quelques jours, un peu de repos et de tranquillité d'esprit; au lieu de cela, on fait appel au médecin. Lui qui devrait en savoir assez pour donner quelques simples conseils de modération dans le régime et indiquer à la patiente les directives à suivre, néglige de le faire, soit par ignorance, soit par cupidité. MC2 503 3 Il agit comme si le cas était grave, et administre des poisons qu'il se garderait d'absorber s'il était malade. L'état de la malade empire, des drogues empoisonnées sont administrées en plus grande quantité: vaincue, la nature abandonne la lutte, la mère meurt. Les drogues sont responsables. L'organisme a été empoisonné fatalement. C'est un véritable assassinat. Parents et voisins s'étonnent en pensant aux voies mystérieuses de la Providence qui a enlevé une mère au moment où elle était le plus nécessaire, où les enfants avaient un si grand besoin de ses soins. Ils accusent à tort notre bon et sage Père céleste en rejetant sur lui le poids du malheur humain. La volonté du ciel était que cette mère vive, et Dieu est déshonoré par cette mort prématurée. La maladie avait eu pour cause les mauvaises habitudes de la mère, et la négligence des lois de son être. Les poisons d'usage administrés par le médecin, introduits dans l'organisme, ont mis fin à son existence; elle laisse derrière elle un troupeau d'orphelins désolés et abandonnés. MC2 504 1 Les drogues prescrites par le médecin n'ont pas toujours un effet aussi fatal. Des malades qui absorbent ces drogues empoisonnées semblent aller mieux. Chez quelques-uns la nature dispose de forces vives suffisantes pour expulser le poison du corps et une période de repos amène la guérison. Ce n'est pas aux drogues qu'il faut en attribuer le mérite, car elles n'ont fait que gêner les efforts de la nature. Tout le bien est dû au fait que la nature possède des forces capables de rétablir la santé. MC2 504 2 Même dans le cas d'une guérison, le gros effort qui a permis à la nature d'éliminer le poison a endommagé la constitution et abrégé la vie du patient. Il en est qui ne sont pas tués par les drogues mais qui subsistent à l'état d'épaves, misérables, sombres et désespérés, un fardeau pour eux-mêmes et pour la société. MC2 504 3 Le mal ne serait pas si grand si ceux qui absorbent ces drogues étaient seuls à en souffrir. Les parents qui avalent ces drogues empoisonnées ne pèchent pas uniquement contre eux-mêmes; ils pèchent aussi contre leurs enfants. Un sang vicié, un poison distribué par tout l'organisme, une constitution brisée, et diverses maladies engendrées par le poison contenu dans la drogue, tout cela est transmis à la progéniture, legs misérable qui explique en partie la dégénérescence de la race. MC2 504 4 En administrant des drogues contenant des poisons les médecins ont largement contribué à déprécier la race physiquement, mentalement et moralement. Où qu'on aille, on voit des cas de difformité, de maladie et d'imbécillité qui résultent fréquemment de l'usage de drogues contenant des poisons, administrées par un médecin à titre de remède. Ce prétendu remède est pire que le mal qu'on a voulu combattre, car il entraîne de grandes souffrances pour le patient. Quiconque a un peu de bon sens devrait comprendre ce dont son organisme a besoin. Un sujet d'étude important pour les enfants devrait être la philosophie de la santé. Comprendre l'organisme humain est une chose indispensable, car alors une personne intelligente peut être son propre médecin. Si les gens savaient raisonner de cause à effet et se conformer à la lumière qui leur est accordée, ils suivraient une ligne de conduite leur assurant la santé et la mortalité en serait diminuée. Mais les gens préfèrent rester dans une ignorance coupable et se confier à un médecin sur lequel ils se déchargent de leur responsabilité personnelle. MC2 505 1 Plusieurs exemples m'ont été montrés qui servent à illustrer ce sujet important. Voici une famille composée d'un père et de sa fille. Celle-ci étant malade, le père vivement préoccupé fit appeler un médecin. En introduisant le médecin dans la chambre de la malade le père se montra très anxieux. Le médecin examina la malade et dit peu de chose. Tous deux sortirent de la chambre. Le père fit savoir au médecin qu'il avait enseveli la mère, un fils et une fille; cette fille-ci était tout ce qui lui restait de sa famille; très anxieux il demanda au médecin s'il jugeait que le cas de sa fille était désespéré. Le médecin voulut savoir la nature et la durée de la maladie de ceux qui étaient décédés. Le père relata tristement les faits touchant la maladie de ses bien-aimés. "Mon fils fut le premier à subir une attaque de la fièvre. Le médecin appelé se dit à même d'administrer une médecine capable de faire cesser la fièvre. Il administra une médecine très forte, mais dont l'effet fut décevant. La fièvre diminua, mais mon fils devint dangereusement malade. La même médecine lui fut encore donnée, sans qu'il y ait eu une amélioration. Alors le médecin eut recours à des remèdes encore plus puissants, sans que mon fils ait éprouvé un soulagement. La fièvre le quitta, mais loin de guérir il descendit rapidement la pente et mourut. Une mort aussi soudaine et inattendue nous porta un grand coup à tous, mais surtout à la mère. Son système nerveux fut ébranlé par ses veilles anxieuses et par le chagrin causé par cette mort soudaine et ce fut l'effondrement. Peu satisfait de ce qu'avait fait le médecin, ma confiance en lui ébranlée, je ne pouvais recourir à lui une seconde fois. J'en appelai donc un autre pour s'occuper de ma femme souffrante. Ce second médecin lui donna une bonne dose d'opium qui, disait-il, allait alléger ses douleurs, calmer ses nerfs et lui assurer le repos dont elle avait un si grand besoin. L'opium produisit un effet stupéfiant. Elle s'endormit et rien ne pouvait la réveiller de cet état de torpeur qui ressemblait à la mort. Son pouls et son coeur battaient parfois violemment puis faiblirent peu à peu jusqu'à ce qu'elle cessât de respirer. Elle mourut ainsi sans plus donner signe de vie et sans reconnaître les siens. Ce second décès, c'était plus que nous ne pouvions supporter. Nous étions tous profondément affligés; quant à moi je souffrais l'agonie et j'étais inconsolable. MC2 506 1 "Ensuite ce fut le tour de ma fille. Le chagrin, l'anxiété, les veilles l'avaient épuisée et jetée sur un lit de souffrance. Comme j'avais perdu confiance dans les deux médecins appelés, on me recommanda un autre médecin qui avait la réputation de bien soigner ses malades. Bien qu'il demeurât à une grande distance, j'étais décidé à obtenir ses services. MC2 506 2 "Ce troisième médecin déclara qu'il comprenait le cas de ma fille. Il la trouvait très affaiblie, le système nerveux détraqué; on pouvait faire cesser sa fièvre, mais il lui faudrait du temps pour se remettre. Il se disait parfaitement capable de la guérir. Il lui donna une forte médecine pour supprimer la fièvre. En ceci il réussit, mais, la fièvre disparue, le cas s'aggrava et donna lieu à des complications. Les symptômes ayant changé, des médecines variées furent essayées. Ces nouvelles médecines semblèrent d'abord lui donner un regain de vie et firent renaître nos espoirs, mais notre désappointement fut d'autant plus grand quand son état empira. MC2 506 3 "Pour finir le médecin recourut au calomel. Un moment elle sembla entre la vie et la mort. Ensuite elle eut des convulsions. Lorsque ces spasmes douloureux eurent cessé, on s'aperçut que malheureusement son intelligence faiblissait. Son état s'améliora lentement, bien qu'elle continuât à souffrir. Ses membres restaient paralysés sous l'effet des forts poisons qu'elle avait ingérés. Elle mourut dans une douloureuse agonie après avoir végété quelques années d'une manière pitoyable." MC2 506 4 Ayant achevé ce triste récit le père jeta sur le médecin un regard suppliant, le conjurant de sauver le seul enfant qui lui restait. Le médecin parut triste et anxieux, mais ne fit aucune ordonnance. Il partit en disant qu'il reviendrait le lendemain. MC2 506 5 Ensuite une autre scène me fut présentée. Je me trouvai en présence d'une femme paraissant âgée d'environ trente ans. Un médecin qui se tenait à ses côtés affirmait que son système nerveux était détraqué, qu'un sang impur circulait paresseusement et que l'estomac était en mauvaise condition. Il promit des remèdes efficaces qui produiraient une amélioration. Il lui donna une poudre contenue dans un flacon portant cette étiquette: Noix vomique. J'observais quel serait l'effet sur la patiente. Cet effet sembla d'abord favorable. Son état s'améliora, elle reprit vie et sembla même heureuse et active. MC2 507 1 Ensuite mon attention fut attirée sur un autre cas. On me fit entrer dans une chambre de malade où un jeune homme souffrait d'une forte fièvre. Un médecin se tenait là avec une potion extraite d'un flacon portant ce mot: Calomel. Ce poison chimique ayant été administré, un changement sembla se produire, mais non pour le mieux. MC2 507 2 Un autre cas me fut encore présenté: celui d'une femme qui semblait beaucoup souffrir. Un médecin se tenait là et administrait une médecine extraite d'un flacon portant le mot Opium. Cela produisit d'abord un effet sur la malade, qui se mit à parler d'une manière étrange; ensuite elle se calma et s'endormit. MC2 507 3 Puis mon attention fut attirée sur le premier cas, celui de ce père qui avait perdu sa femme et deux de ses enfants. Le médecin se trouvait dans la chambre de la malade, près du lit. Une fois de plus il quitta la chambre sans mot dire. Quand le père revit le médecin il se montra fort ému et il demanda sur un ton impatient: "Ne voulez-vous rien faire? Laisserez-vous mourir la seule fille qui me reste?" Le médecin répondit: MC2 507 4 "J'ai écouté la triste histoire de la mort de votre femme bien-aimée et de vos deux enfants; j'ai appris de vos lèvres que tous trois sont morts en dépit des soins des médecins, après avoir absorbé les médecines prescrites. Les médecines n'ont pu sauver ceux que vous aimiez; en tant que médecin je crois sincèrement qu'aucun d'eux ne devait mourir. Ils auraient pu guérir si la nature n'avait pas été affaiblie par les drogues qui ont fini par l'anéantir." Sur un ton décidé il dit au père anxieux: "Je ne puis donner une médecine à votre fille. Je me contenterai de faciliter les efforts de la nature en éliminant les obstacles de manière à permettre à la nature de récupérer les énergies épuisées de l'organisme." Il plaça dans la main du père quelques instructions écrites, lui enjoignant de les suivre à la lettre. MC2 507 5 "Gardez la patiente dans le calme le plus complet en évitant tout ce qui pourrait la déprimer. Ceux qui l'entourent devraient se montrer gais et optimistes. Son régime doit être simple; il faut lui laisser boire autant d'eau fraîche qu'elle le désire. La baigner souvent dans de l'eau douce et pure, puis la frictionner gentiment. Laissez entrer autant d'air et de lumière que possible dans sa chambre. Qu'on la laisse se reposer dans une parfaite tranquillité." MC2 507 6 Le père lut attentivement l'ordonnance et se demanda si les simples instructions contenues pourraient produire un effet quelconque. Le médecin lui dit: MC2 508 1 "Vous avez eu assez de confiance en mes capacités pour placer entre mes mains la vie de votre fille. Je verrai votre fille chaque jour et vous aiderai à la soigner. Suivez mes instructions en toute confiance; j'espère pouvoir vous la présenter d'ici quelques semaines en meilleur état de santé, sinon complètement rétablie." MC2 508 2 Quoique triste et indécis le père se soumit aux décisions du médecin. Il craignait que sa fille vînt à mourir si on la privait de médecines. MC2 508 3 Ensuite le second cas me fut présenté à nouveau. La patiente semblait se trouver mieux à la suite de la noix vomique. Elle était assise, serrée dans un châle et se plaignant du froid. La chambre était remplie d'air impur, trop chaud et ayant perdu sa vitalité. Les moindres fissures avaient été bouchées pour éviter à la patiente de sentir le froid derrière le cou et le long de l'épine dorsale. Dès que l'on ouvrait la porte elle devenait nerveuse et angoissée et suppliait qu'on la ferme parce qu'elle avait froid. Elle ne pouvait supporter la moindre bouffée d'air venant de la porte ou des fenêtres. Un homme intelligent la considérait avec pitié et il s'adressa aux personnes présentes dans les termes suivants: MC2 508 4 "C'est ici le second résultat de la noix vomique. Ce sont surtout les nerfs qui en ressentent les effets, et c'est tout le système nerveux qui est affecté. Au premier abord l'action des nerfs sera stimulée, mais quand la drogue aura perdu sa force il y aura une sensation de froid et un épuisement. Autant l'effet aura d'abord semblé bienfaisant, autant il sera mortel par la suite." MC2 508 5 Puis ce fut le troisième cas qui me fut présenté à nouveau. Il s'agissait du jeune homme auquel du calomel avait été administré. Il souffrait intensément; ses lèvres étaient noires et gonflées. Ses gencives étaient enflammées. Sa langue était pâteuse et enflée et une salive abondante coulait de sa bouche. L'homme intelligent déjà mentionné dévisagea tristement le malade et dit: MC2 508 6 "Voilà ce que produit cette préparation mercurielle. Il restait à ce jeune homme assez de force nerveuse pour résister victorieusement à cet intrus, et pour expulser de l'organisme cette drogue pleine de poison. Beaucoup d'autres n'ont pas assez de force vitale pour entreprendre la lutte; la nature accablée démissionne et la victime meurt." MC2 508 7 Le quatrième cas, celui de la personne qui avait pris de l'opium, me fut présenté à nouveau. Elle s'était réveillée très abattue, l'esprit dérangé. Elle se montrait impatiente et irritable, Trouvant à redire à ses meilleurs amis, et s'imaginant qu'ils ne faisaient rien pour la soulager. Elle finit par devenir furieuse et maniaque. L'homme déjà mentionné la considéra tristement et dit aux personnes présentes: MC2 509 1 "C'est le second effet produit par l'opium." Appelé, le médecin lui donna une plus forte dose d'opium, ce qui fit cesser le délire et la rendit loquace et gaie. Elle parut réconciliée avec son entourage et exprima une grande affection pour ses connaissances et ses parents. Mais elle ne tarda pas à devenir somnolente et à perdre ses sens. L'homme mentionné plus haut dit sur un ton solennel: MC2 509 2 "Son état n'est pas meilleur qu'au moment où elle délirait, bien au contraire. Ce poison, l'opium, apporte un soulagement momentané, mais ne supprime pas la cause du mal. Il a un effet stupéfiant sur le cerveau et l'empêche de recevoir les impressions provenant des nerfs. Pendant que le cerveau se trouve dans cet état d'insensibilité, l'ouïe, le goût et la vue sont atteints. Quand l'influence de l'opium se dissipe, le cerveau se remet à fonctionner et les nerfs qui n'avaient pu communiquer avec le cerveau poussent des cris de douleur plus forts que jamais en raison du dommage subi par l'organisme sous l'effet du poison. Tout poison supplémentaire donné au patient, qu'il s'agisse d'opium ou d'autre chose, ne fait que compliquer le cas et rendre la guérison plus difficile. Les stupéfiants administrés, quelle que soit leur nature, dérangent le système nerveux. Un mal simple au début, que la nature s'apprêtait à surmonter, ce qu'elle aurait réussi à faire si on l'avait laissée à elle-même, a été aggravé dix fois par la drogue empoisonnée introduite dans l'organisme. Ce poison a une action destructive, obligeant les forces vives à fournir un effort extraordinaire pour éliminer l'intrus." MC2 509 3 Je fus introduite à nouveau dans la chambre de malade du premier cas, celui d'un père et de sa fille. La fille était assise à côté de son père, gaie et heureuse, resplendissante de santé. Le père la regardait avec satisfaction, le coeur débordant de gratitude de ce que lui eût été conservée la seule fille qui lui restait. Le médecin entra, eut une courte conversation avec le père et la fille, puis il dit, au moment de les quitter: MC2 509 4 "Je vous présente votre fille guérie. Je ne lui ai donné aucune médecine qui eût brisé sa constitution. Aucune médecine n'aurait eu le résultat que voici. La médecine dérange le mécanisme délicat de la nature, brise la constitution et tue au lieu de guérir. Seule la nature possède des pouvoirs curatifs. Elle est seule capable de rétablir ses énergies épuisées et de réparer le mal causé par la négligence de ses lois invariables." MC2 510 1 Ensuite il demanda au père s'il approuvait le traitement effectué. L'heureux père exprima sa profonde et sincère gratitude et son entière satisfaction en ces termes: MC2 510 2 "Je viens d'apprendre une leçon inoubliable. Elle a été douloureuse mais profitable. Je suis maintenant convaincu qu'il n'était nullement nécessaire que ma femme et mes enfants meurent. Leurs vies ont été sacrifiées par les poisons administrés par les médecins." MC2 510 3 Ensuite le second cas me fut montré, celui où la noix vomique avait été administrée. La malade ne pouvait aller de sa chaise au lit sans l'aide de deux personnes qui l'assistaient. Elle avait perdu presque entièrement l'usage de ses membres. Les nerfs de l'épine dorsale étaient partiellement paralysés et les membres inférieurs n'avaient plus la force de supporter le poids du corps. Elle toussait désespérément et respirait avec peine. On la déposa sur son lit; bientôt elle perdit l'ouïe et la vue, resta quelque temps languissante puis mourut. L'homme déjà mentionné jeta un regard attristé sur le cadavre et dit aux personnes présentes: MC2 510 4 "Vous êtes témoins de l'action lente et prolongée que la noix vomique exerce sur l'organisme humain. Au début elle provoque une action extraordinaire des forces nerveuses en vue d'éliminer la drogue empoisonnée. Puis c'est l'épuisement et pour finir la paralysie des nerfs. Tout le monde n'est pas affecté de la même manière par cette drogue. Il y a des constitutions assez fortes pour résister au mal infligé à l'organisme. D'autres, aux constitutions moins robustes, ne se remettent jamais après une seule dose, et une seule potion suffit à entraîner la mort. Les effets sont toujours délétères. La vie du patient dépend de l'état de sa constitution au moment où il reçoit le poison. La noix vomique peut endommager, paralyser et détruire la santé, jamais la rétablir." MC2 510 5 Le troisième cas me fut de nouveau présenté, celui du jeune homme à qui du calomel avait été administré. Il était dans un état pitoyable. Ses membres étaient perclus et il était devenu difforme. Il déclara que ses souffrances étaient indescriptibles et que sa vie lui était à charge. L'homme si souvent mentionné le regarda avec une indicible pitié et dit: MC2 510 6 "Voilà l'effet du calomel. Il tourmente l'organisme aussi longtemps qu'il en reste la moindre parcelle. Il a la vie dure et il garde ses propriétés aussi longtemps qu'il subsiste dans l'organisme vivant. Il enflamme les jointure et amène souvent la carie des os. Il entraîne fréquemment des tumeurs, des ulcères, et même des cancers, longtemps après avoir été ingéré." MC2 511 1 Le quatrième cas me fut présenté à nouveau: la patiente à qui de l'opium avait été administré. Son teint était livide, ses yeux inquiets et vitreux. Ses mains tremblaient, comme frappées de paralysie; elle paraissait très excitée, et elle s'imaginait que toutes les personnes présentes s'étaient liguées contre elle. Son esprit avait fait naufrage et elle délirait pitoyablement. Appelé, le médecin ne parut guère ému par ces terribles symptômes. Il donna à la patiente une plus forte dose d'opium, disant que cela remettrait les choses en ordre. Le délire ne cessa que lorsqu'elle fut complètement ivre. Ensuite elle sombra dans une stupeur qui avait toutes les apparences de la mort. L'homme mentionné promena un regard attristé sur la patiente et dit: MC2 511 2 "Ses jours sont comptés. Les efforts de la nature ont été si contrariés par le poison que les forces vitales ont été épuisées, la drogue empoisonnée ayant provoqué une activité anormale et répétée pour en libérer l'organisme. La nature est sur le point d'abandonner la lutte; alors la vie douloureuse de la patiente touchera à sa fin." MC2 511 3 L'usage des drogues a entraîné plus de morts que toutes les autres causes réunies. S'il n'y avait dans le pays qu'un médecin là où il s'en trouve mille, une bonne partie de la mortalité prématurée serait évitée. Une multitude de médecins avec une multitude de drogues ont apporté une malédiction aux habitants de la terre et ont précipité prématurément dans la tombe des milliers et des dizaines de milliers de personnes. MC2 511 4 Manger trop fréquemment et en trop grande quantité a pour effet de surcharger les organes digestifs et de produire un état fébrile dans tout l'organisme. Le sang se charge d'impuretés et il s'ensuit diverses maladies. Un médecin est appelé, il prescrit quelque drogue qui amène un soulagement momentané, mais qui ne guérit pas. La maladie change d'aspect tandis que le mal réel est décuplé. La nature s'efforçait de son mieux à débarrasser l'organisme des impuretés qui s'y étaient accumulées; laissée à elle-même, avec les bienfaits du ciel, tels que l'air pur et l'eau pure, une cure rapide et sûre aurait eu lieu. MC2 511 5 Ceux qui sont affligés par la maladie peuvent faire pour eux-mêmes ce que d'autres ne peuvent pas faire aussi bien. Pour commencer, ils devraient soulager la nature du fardeau qui lui a été imposé. Il s'agit d'abord de faire disparaître la cause. Un court jeûne donnera à l'estomac l'occasion de se reposer. On réduira l'état fébrile de l'organisme par des applications d'eau soigneuses et intelligentes. Ainsi la nature sera aidée dans sa lutte pour débarrasser l'organisme de ses impuretés. Mais trop souvent les personnes qui éprouvent des douleurs s'impatientent. Elles refusent de faire preuve d'un peu de renoncement en supportant la faim pendant un moment. Elles ne sont pas davantage disposées à attendre que par un lent processus la nature ait reconstruit les énergies épuisées de l'organisme. Décidées à obtenir un soulagement immédiat, elles prennent les drogues puissantes prescrites par les médecins. La nature faisait bien son travail; elle aurait remporté la victoire si une substance étrangère n'avait introduit un poison. Quelle erreur! Maltraitée, la nature doit lutter à la fois contre deux ennemis au lieu d'un seul. Elle abandonne alors le travail commencé et s'attelle résolument à la tâche d'expulser l'intrus nouvellement introduit dans l'organisme. Cette double réquisition affaiblit la nature. MC2 512 1 Les drogues ne guérissent jamais la maladie: elles en modifient la forme et l'emplacement. Seule la nature est capable de guérir; laissée à elle-même, elle peut mieux accomplir sa tâche. Ce privilège lui est rarement accordé. Si la nature contrariée tient bon malgré tout et finit par accomplir en grande partie sa double tâche, permettant au patient de survivre, le crédit en est attribué au médecin. Si la nature échoue dans son effort pour expulser le poison de l'organisme, et que le patient meure, on y voit une mystérieuse dispensation de la Providence. Si le patient avait soulagé en temps voulu la nature accablée, et s'il avait su se servir d'une manière intelligente d'une eau pure et douce, cette dispensation de mortalité par la drogue eût pu être évitée. Mais l'emploi de l'eau n'a que peu d'effet si le patient ne comprend pas la nécessité de s'en tenir à un régime sévère. MC2 512 2 Nombreux sont ceux qui violent constamment les lois de la santé sans voir le rapport qui existe entre leurs habitudes quant à l'alimentation et au travail et leur santé. Ils ne commencent à se rendre compte de leur état qu'au moment où la nature abusée proteste par des maux et des douleurs de l'organisme. Si au moins les malades se mettaient à agir comme il faut, en recourant aux simples moyens qu'ils ont négligés, -- l'emploi de l'eau et un régime approprié, -- la nature recevrait l'aide qui lui est nécessaire et qu'elle eût dû recevoir déjà depuis longtemps. Par ce moyen le patient se rétablira généralement sans être débilité. MC2 512 3 Quand des drogues sont introduites dans l'organisme, elles paraissent d'abord produire un effet bienfaisant. Il y a un changement, sans que la maladie soit guérie. Celle-ci prendra une autre forme. L'effort de l'organisme pour expulser la drogue ne va pas sans d'intenses souffrances. Et si la maladie disparaît sous l'effet de la drogue, c'est pour réapparaître sous une forme nouvelle, maladies de la peau, ulcères, articulations douloureuses, ou parfois sous des formes encore plus dangereuses et même mortelles. Souvent le foie, le coeur, le cerveau sont affectés par la drogue et restent chargés d'infirmités; si les malheureux sujets survivent, les voilà invalides pour le reste de leurs jours, traînant une existence misérable. La drogue empoisonnée coûte décidément trop. Si elle n'a pas coûté la vie, elle a coûté davantage. Les efforts de la nature ont été paralysés. Tout le mécanisme est dérangé; le jour où l'on demandera à ces organes délicats endommagés de collaborer avec les autres organes, ils ne seront pas assez forts pour accomplir leur tâche et l'organisme tout entier se ressentira de cette faiblesse. Le sang se charge d'impuretés quand ces organes sont affaiblis au lieu d'être conservés dans une condition normale. La nature poursuit son effort, le patient souffre d'indispositions variées jusqu'au moment où elle s'effondre, entraînant la mort. MC2 513 1 Bien des vies ont été sacrifiées parce que des médecins ont administré des drogues pour des maladies inconnues. Ils ne savaient pas exactement de quelle maladie le patient était affligé. On s'attend que les médecins sachent de suite que faire; s'ils n'agissent pas immédiatement comme ayant compris parfaitement le cas, le malade et son entourage impatient les jugent incompétents. Pour rendre hommage aux opinions erronées du malade et de ses proches il faut donc administrer des médecines, faire des essais en vue de guérir le patient d'un mal dont on ignore la nature. Le corps se trouve chargé de drogues empoisonnées que la nature ne parvient pas à expulser. Il arrive que des médecins s'aperçoivent d'avoir employé de puissantes médecines pour une maladie absente, et la mort s'en est suivie. MC2 513 2 Les médecins ne sont pas seuls à blâmer. Si les malades voulaient faire preuve de patience, se mettre à la diète et accepter de souffrir un peu, donnant à la nature le temps d'agir, ils se rétabliraient bien plus vite sans avoir recours à une médecine quelconque. Seule la nature possède des pouvoirs curatifs. Les médecines sont incapables de guérir; en général elles ne font que gêner les efforts de la nature. C'est elle, après tout, qui doit effectuer la guérison. Le malade est pressé de guérir et ses proches sont impatients. Il leur faut des médecines; s'ils n'en ressentent pas les effets, leurs fausses conceptions les font changer de médecin sans plus attendre. Souvent ceci ne fait qu'empirer le mal. On fait l'essai de médecines plus dangereuses et plus meurtrières que les précédentes, vu que les deux traitements se contrarient et l'organisme est irrémédiablement envahi par des poisons. MC2 514 1 Beaucoup n'ont jamais éprouvé les effets bénéfiques de l'eau et craignent d'employer l'un des plus grands bienfaits du ciel. On a refusé de l'eau à des personnes atteintes de fièvres brûlantes, de peur de leur faire du mal. Si on leur avait permis de boire à satiété, en ajoutant des applications externes, on aurait évité des jours et des nuits d'inutiles souffrances et des vies précieuses eussent été épargnées. Des milliers de personnes ont été dévorées par la fièvre jusqu'à ce que le combustible qui l'alimentait ait été consumé, en même temps que les forces vitales; ces personnes sont mortes dans une agonie atroce, sans qu'on leur ait permis d'apaiser leur soif ardente. On permet à l'eau de sauver de la rage du feu des bâtiments insensibles, et l'on refuse à des êtres humains ce qui éteindrait le feu qui consume leur vitalité. MC2 514 2 Des multitudes maintiennent une ignorance inexcusable concernant les lois de leur être. Ils se demandent pourquoi la race est si faible, pourquoi il y a tant de morts prématurées; n'y a-t-il pas une cause à cela? Des médecins qui font profession de connaître l'organisme humain prescrivent à leurs patients, voire à leurs chers enfants et aux compagnons de ceux-ci, des poisons lents pour arrêter la maladie ou soigner de légères indispositions. Ils n'agiraient pas ainsi s'ils savaient le mal que font ces choses. Alors même que les effets du poison ne sont pas perceptibles sur le moment, il ne manque pas d'agir sur l'organisme, minant la constitution et s'opposant aux efforts de la nature. Pour corriger un mal on en provoque un plus grand, souvent incurable. Ceux qui sont traités de cette manière sont constamment malades et prennent constamment des médicaments. Malgré cela, si vous écoutez leurs conversations, vous les entendrez chanter les louanges des drogues dont ils se servent et les recommander à d'autres, comme si elles leur avait fait du bien. Il semble que pour une personne sachant raisonner de cause à effet, il devrait suffire du teint blême, des lamentations continuelles et de l'épuisement général pour déceler l'influence destructrice des drogues sur la santé. Toutefois plusieurs sont si aveuglés qu'ils ne voient pas que non seulement les drogues ne les ont pas guéris mais qu'elles ont empiré leur état. Les malades de la drogue sont nombreux dans le monde, grincheux, irritables, toujours maladifs, menant une existence misérable, paraissant ne vivre que pour exercer la patience d'autrui. Les drogues empoisonnées ne les ont pas tués sur l'instant, car la nature est lente à se dessaisir de la vie. Elle n'abandonne pas facilement la lutte, mais ces personnes adonnées à la drogue ne sont jamais en bonne santé. MC2 515 1 Les médecines infiniment variées qui sont sur le marché, pour lesquelles on fait une publicité tapageuse, annonçant ces drogues nouvelles comme capables de cures merveilleuses, tuent des centaines de malades pour un qu'elles guérissent. Les malades manquent de patience. Ils sont prêts à prendre n'importe quelle médecine, même très puissante, sans rien connaître de la nature de cette potion. Toutes les médecines qu'ils absorbent rendent la guérison plus difficile. Ce qui ne les empêche pas de persister à se doser; leur état empire sans cesse et ils meurent finalement. Il en est qui veulent de ces médecines à tout prix. Qu'ils prennent ces mélanges nocifs et ces poisons mortels variés sur leur propre responsabilité. Les serviteurs de Dieu ne devraient pas administrer des médecines sachant qu'elles laisseront derrière elles des effets nuisibles sur l'organisme, même si elles apportent un soulagement momentané. -- How to Live, 192. Chapitre 4 MC2 516 1 Quand une grave maladie frappe une famille, il importe grandement que chacun de ses membres veille attentivement à sa propreté personnelle, à son régime, afin de conserver sa santé, et à s'immuniser contre la maladie. Il importe aussi beaucoup que la chambre du malade soit bien aérée dès le commencement. Ceci sera salutaire pour le malade et très nécessaire pour maintenir en santé ceux qui doivent passer une partie de leur temps dans la chambre du malade. MC2 516 2 Il est très utile au malade d'avoir une température égale dans sa chambre. On ne peut pas compter pour cela sur le jugement des personnes qui s'occupent du malade, car il en est qui exigent plus de chaleur que d'autres et qui ne se trouveraient à l'aise que dans une chambre surchauffée dont d'autres ne pourraient supporter la chaleur. Si on permettait à chacun de régler la température à son gré, l'atmosphère de la chambre du malade serait tout sauf régulière. Parfois elle serait péniblement chaude pour le patient, et parfois trop froide, ce qui aurait un effet nuisible sur le malade. Les amis du malade, ou ceux qui le soignent, que l'anxiété, les veilles ont privés de sommeil et qui peuvent être brusquement réveillés dans la nuit pour s'occuper du malade, sentent le froid et sont de mauvais juges quand il s'agit d'assurer une température saine à la chambre du malade. Ces choses qui peuvent paraître insignifiantes ont beaucoup à dire pour le rétablissement du malade. Dans bien des cas une vie a été mise en danger par d'extrêmes changements dans la température de la chambre du malade. MC2 516 3 Par beau temps le malade ne devrait jamais être privé d'une provision abondante d'air frais. La disposition des pièces ne permet pas toujours d'ouvrir portes ou fenêtres sans qu'un courant d'air vienne frapper le malade et l'exposer à un refroidissement. Dans de tels cas il conviendrait d'ouvrir portes et fenêtres dans une pièce voisine; de cette manière l'air frais entrerait dans la chambre du malade. L'air frais sera plus utile au malade que la médecine, bien plus nécessaire que la nourriture. Le malade s'en tirera mieux et se rétablira plus vite sans nourriture que sans air frais. MC2 517 1 Bien des malades ont été confinés pendant des semaines et des mois dans des chambres fermées, d'où l'on a banni la lumière et l'air pur, fortifiant, que le ciel nous dispense, comme si l'air était un ennemi mortel, alors qu'il était justement la médecine dont le malade avait besoin pour guérir. Tout l'organisme a été affaibli et rendu malade par manque d'air; la nature succombait sous le poids des impuretés accumulées, qui venaient s'ajouter aux poisons à la mode administrés par les médecins; accablée, ses efforts brisés, elle laissait mourir le malade, qui sans cela eût pu vivre. Ce n'est pas le ciel qui a décrété cette mort. Le malade a été victime de son ignorance et de celle de ses amis, et de l'ignorance coupable des médecins qui lui ont donné des poisons à la mode, et l'ont empêché de boire de l'eau pure et de respirer de l'air frais, ce qui aurait donné de la vigueur aux organes vitaux, purifié le sang et assisté la nature qui avait pour tâche de remédier aux mauvaises conditions de l'organisme. Ces précieux remèdes offerts gratuitement par le ciel ont été mis de côté, considérés non seulement comme inutiles mais comme des ennemis dangereux, tandis que l'on absorbait avec une confiance aveugle les poisons prescrits par les médecins. MC2 517 2 Des milliers, qui eussent pu vivre, sont morts par manque d'eau pure et d'air pur. Des milliers d'infirmes ne vivent que pour être à charge à eux-mêmes et à d'autres et ils s'imaginent que leur vie dépend des médecines ordonnées par les médecins. Ils se protègent continuellement contre l'air et ils évitent l'usage de l'eau. Or c'est justement de ces bienfaits qu'ils auraient besoin pour guérir. S'ils voulaient s'éclairer et renoncer à la médecine, s'habituer à des exercices en plein air, à bien aérer leurs maisons, été comme hiver, à employer de l'eau douce pour boire et se baigner, ils seraient en assez bonne santé et heureux au lieu de traîner une existence misérable. MC2 517 3 Les infirmières et les personnes qui s'occupent des malades ont le devoir de prendre grand soin de leur propre santé, surtout en cas de fièvre et de consomption. On ne devrait pas obliger une personne à rester seule dans la chambre du malade. Il vaut mieux pouvoir compter sur deux ou trois personnes, de préférence des infirmières capables et soigneuses, qui se tiennent chacune à son tour dans la chambre du malade. Chacune devrait prendre de l'exercice en plein air aussi souvent que possible. Ceci est important pour ceux qui assistent le malade, surtout si les proches de celui-ci persistent à penser qu'il y a danger à admettre de l'air dans la chambre du malade, et ne veulent ouvrir ni portes ni fenêtres. Car alors le malade et ceux qui l'assistent sont obligés de respirer jour après jour un air corrompu à cause de l'ignorance inexcusable de l'entourage du malade. MC2 518 1 En bien des cas les assistants ignorent les besoins de l'organisme, la nécessité de respirer de l'air frais pour se maintenir en santé, et l'influence destructive de la vie du fait de respirer l'air corrompu de la chambre du malade. Non seulement la vie du malade est mise en danger, mais les assistants eux-mêmes risquent de contracter la maladie et éventuellement de perdre la vie. MC2 518 2 Quand la fièvre entre dans une famille, souvent plus d'un membre est atteint. Ceci n'arriverait pas si la famille avait de bonnes habitudes. Si l'on suit un régime convenable, si la propreté est observée, si l'on comprend combien il est nécessaire d'assurer une bonne ventilation, la fièvre ne s'étendra pas nécessairement aux autres membres de la famille. Quand la fièvre se répand dans les familles et met en danger les assistants, c'est que la chambre du malade n'a pas été préservée de l'infection par des soins de propreté et par une ventilation convenable. MC2 518 3 Si les assistants connaissent le sujet de la santé et comprennent la nécessité d'une bonne ventilation aussi bien pour eux-mêmes que pour le patient, et que le malade et ses parents s'opposent à l'admission d'air et de lumière dans la chambre du malade, les assistants ne devraient pas se faire de scrupule de quitter cette chambre. Ils devraient se sentir dégagés de l'obligation de servir le malade. Personne n'est tenu de risquer la contagion de la maladie et de mettre en danger sa vie en respirant une atmosphère empoisonnée. Si le malade cède aux idées erronées des siens et veut exclure de la chambre le plus précieux des bienfaits du ciel, il est libre d'agir ainsi, mais non aux dépens de la vie d'autrui. MC2 518 4 Le sentiment du devoir a poussé une mère à quitter sa famille pour faire le nécessaire dans la chambre d'un malade, où l'on ne permettait pas à l'air pur d'entrer; tout son organisme a été affecté par l'air souillé qu'elle a dû respirer; elle est morte après d'indicibles souffrances, laissant des orphelins. Le malade, qui a profité de la compassion et des soins de cette mère, a guéri, mais ni lui ni ses proches ne se sont rendu compte du fait qu'une vie précieuse a été sacrifiée à cause de leur ignorance touchant le rapport existant entre l'air pur et la santé. Et ils ne se sentent pas responsables envers la famille affligée, laissée sans les tendres soins d'une mère. MC2 519 1 Il arrive que des mères permettent à leur fille de soigner un malade dans une chambre mal aérée; elles doivent ensuite prendre soin d'elle pendant une période plus ou moins longue de maladie. Il se peut que l'anxiété et la fatigue causent sa maladie et que la mère ou la fille, sinon toutes deux, meure. Si elles ne meurent pas, leur constitution sera brisée ou bien elles resteront infirmes pour la vie. On pourrait remplir un catalogue lamentable avec les maux qui ont pris naissance dans une chambre de malade dont l'air pur du ciel avait été exclu. Respirer cette atmosphère empoisonnée constitue une violation des lois de la santé, et tout cela se paie. MC2 519 2 Trop souvent les malades reçoivent un nombre excessif de visites; on leur parle sur toutes sortes de sujets alors qu'ils ont surtout besoin de tranquillité, de repos complet. Plusieurs se sont rendus malades par le surmenage. Leur état d'épuisement les oblige à cesser le travail et à se mettre au lit. Tout ce dont ils ont besoin pour guérir, c'est de repos, de lumière, d'air pur, d'eau pure, d'une nourriture légère, d'être libérés de tout souci. C'est une bonté mal comprise qui pousse tant de personnes à faire montre de courtoisie en visitant les malades. Il arrive à ceux-ci de passer une nuit d'insomnie après avoir reçu des visites. Ils ont été plus ou moins surexcités, la réaction éprouvée a été trop forte pour leurs énergies débilitées, et ces visites à la mode ont mis en danger ces malades; parfois des vies ont été sacrifiées par défaut de prudence. MC2 519 3 Les malades peuvent éprouver du plaisir à être visités, à voir que dans leur affliction ils ne sont pas oubliés par leurs amis. Cependant, quelque plaisir que ces visites aient procuré, en bien des cas elles ont fait pencher la balance du mauvais côté, vers la mort, tandis que le malade était en bonne voie de guérison. Ceux qui ne peuvent se rendre utiles devraient user avec prudence des visites aux malades. Incapables de faire du bien, ils peuvent même faire du mal. Bien sûr, le malade ne doit pas être négligé; il doit jouir des meilleurs soins et de la sympathie des parents et des amis. MC2 519 4 Une chose a fait beaucoup de tort aux malades: l'habitude universelle de leur donner des gardes de nuit. Certains cas difficiles peuvent l'exiger, mais souvent cela est plus nuisible qu'utile. On a eu l'habitude d'exclure l'air de la chambre du malade. Dès lors l'atmosphère est très impure et l'état du malade est aggravé d'autant. En plus, la présence d'une ou deux veilleuses emploie le peu d'air vital qui puisse pénétrer dans la chambre du malade par les fissures des portes et des fenêtres, ce qui prive le malade de cette vitalité et le laisse plus faible qu'il ne l'eût été s'il était resté seul. Mais tout le mal n'est pas là. Même une seule garde ne pourra s'empêcher de remuer un peu, ce qui dérangera le malade. S'il y a deux personnes, elles entreront souvent en conversation, parfois à haute voix; si elles chuchotent entre elles les nerfs du malade seront encore plus excités que si elles parlaient à haute voix. MC2 520 1 La présence de gardes-malades fait endurer au patient bien des nuits d'insomnie. Si on le laissait seul, sans lumière, sachant que tout le monde se repose, il lui serait plus facile de s'endormir et il se trouverait rafraîchi au réveil. Le moindre souffle d'air vital dans la chambre du malade a la plus grande valeur, ce dont la plupart des malades ne se rendent pas compte. Ils se sentent déprimés et ne savent pas pourquoi. Une bouffée d'air pur dans la chambre aurait une influence heureuse et viendrait revigorer le malade. MC2 520 2 Si par crainte de l'air on se prive de ce bienfait, le peu qui reste ne devrait pas être consommé par des gardes ou par une lampe. Ceux qui s'occupent du malade devraient le laisser se reposer tranquillement toute la nuit et se tenir dans une chambre voisine. MC2 520 3 Tout bruit inutile et excitant devrait être évité dans la chambre du malade; le silence devrait régner dans toute la maison. L'ignorance, l'oubli, l'imprudence ont causé la mort de beaucoup de personnes qui seraient restées en vie si des assistants sensés et réfléchis avaient su les soigner convenablement. Il faudrait ouvrir et fermer les portes le plus doucement possible, et les assistants devraient être calmes, sans précipitation, maîtres d'eux-mêmes. MC2 520 4 Un peu d'air devrait pouvoir pénétrer dans la chambre du malade, de jour et de nuit. Cet air ne devrait pas arriver directement sur le malade. Tant qu'il y a une fièvre ardente, un refroidissement est peu à craindre. Il faut surtout faire attention quand survient le moment critique, et que cesse la fièvre. Il faut alors veiller constamment à préserver la vitalité de l'organisme. Le malade doit avoir un air pur qui le revigore. Si l'on ne dispose pas d'un autre moyen, il faudrait transporter le malade, si possible, dans une autre chambre, et dans un autre lit tandis que la chambre du malade, le lit et la literie sont purifiés par la ventilation. Si les bien-portants sentent la nécessité des bienfaits de la lumière et de l'air, et doivent avoir des habitudes de propreté pour conserver leur santé, le malade en a d'autant plus besoin qu'il est plus faible. MC2 521 1 Une grande somme de souffrance pourrait être évitée si tout le monde se donnait la peine de prévenir la maladie en se conformant strictement aux lois de la santé. Il faut surtout veiller à la propreté. Il en est beaucoup qui, étant bien-portants, ne se soucient pas de leur santé. Ils négligent la propreté du corps et des vêtements. Constamment et imperceptiblement, des impuretés pénètrent dans le corps par les pores; si la surface de la peau n'est pas maintenue en bon état, tout l'organisme est envahi par des matières impures. Si les vêtements que l'on porte ne sont pas fréquemment lavés et exposés à l'air, ils deviennent souillés par les impuretés qui se dégagent du corps par la transpiration, perçue ou non. Si les vêtements que l'on porte ne sont pas fréquemment nettoyés de ces impuretés, les pores de la peau absorbent à nouveau les matières évacuées. Si les impuretés du corps ne sont pas éloignées, elles rentrent dans le sang et affectent les organes internes. Pour se débarrasser de ces impuretés empoisonnées, la nature fait de gros efforts qui souvent engendrent de la fièvre et ce qu'on appelle maladie. Même alors, si ceux qui en sont affligés voulaient seconder les efforts de la nature par l'usage d'une eau pure et douce, on éviterait beaucoup de souffrances. Au lieu d'agir ainsi, plusieurs ingèrent un poison encore plus mortel pour débarrasser l'organisme des poisons qui s'y trouvent. MC2 521 2 Si chaque famille savait apprécier les bienfaits d'une entière propreté, on ferait de gros efforts pour éliminer toute impureté des personnes, des logements, et même des lieux voisins. Beaucoup laissent des matières végétales en décomposition près de leur habitation. Ils ne voient pas le danger. L'air se trouve empoisonné par les effluves qui se dégagent de ces matières en décomposition. Si on respire cet air souillé le sang est empoisonné, les poumons sont affectés et tout l'organisme devient malade. Toutes sortes de maladies peuvent résulter si l'on respire l'air vicié par la présence de ces matières en décomposition. MC2 521 3 Des familles ont été frappées par la fièvre, il y a eu des morts, et les survivants ont murmuré contre leur Créateur à cause de leurs tristes deuils, oubliant que l'unique cause de ces maladies et de ces morts était leur propre négligence. Les impuretés accumulées autour de leur demeure avaient amené des maladies contagieuses et les malheurs dont ils rejetaient sur Dieu la responsabilité. Chaque famille qui apprécie la santé devrait faire disparaître de la maison et des alentours toute substance en décomposition. MC2 522 1 Dieu commanda aux enfants d'Israël de ne tolérer aucune impureté sur leur personne ou leurs habits. Ceux qui avaient sur eux quelque chose d'impur étaient séquestrés hors du camp jusqu'au soir; avant de rentrer dans le camp ils devaient se baigner et nettoyer leurs vêtements. En outre Dieu leur ordonna de transporter tout ce qui était impur à une grande distance du camp, de peur qu'en passant il ne vît leur souillure. MC2 522 2 Dieu n'exige pas moins de propreté de son peuple aujourd'hui qu'il ne demandait de l'ancien Israël. Négliger la propreté c'est inviter la maladie. Maladies et morts prématurées n'arrivent pas sans cause. Des fièvres tenaces et des morts violentes ont prévalu dans des villes et dans leur voisinage considérés jusqu'alors salubres; il y a eu des décès et des personnes sont restées infirmes pour le reste de leurs jours. En plus d'un cas c'est dans leurs cours que se trouvait l'agent de destruction, qui remplissait l'atmosphère de poisons mortels que la famille et ses voisins étaient obligés de respirer. On constate parfois une nonchalance et une insouciance stupides; l'ignorance des effets produits par ces choses sur la santé a quelque chose d'ahurissant. De tels endroits devraient être nettoyés, surtout en été, par de la chaux, ou des cendres; ou bien ces choses devraient être enterrées. MC2 522 3 Quelquefois les logements sont meublés luxueusement, plus par vanité et pour l'agrément des visites, que pour le confort et la santé de la famille. Les meilleures pièces sont tenues dans l'obscurité. La lumière et l'air sont tenus au dehors pour les empêcher d'endommager de beaux meubles, de ternir des tapis ou des tableaux. Quand des invités sont priés de s'asseoir dans ces pièces précieuses, ils risquent de s'enrhumer en raison de l'atmosphère de cave qui y règne. Salons et chambres à coucher sont tenus hermétiquement fermés de la même manière et pour la même raison. Celui qui occupe ces lits qui n'ont pas été exposés généreusement à la lumière et à l'air le fait aux dépens de sa santé et parfois au risque de la vie. MC2 522 4 Des pièces qui n'ont pas été exposées à la lumière et à l'air deviennent humides. Lits et literies prennent de l'humidité et l'atmosphère de ces pièces contient des poisons parce qu'elles n'ont pas été purifiées par la lumière et l'air. Des personnes ont contracté diverses maladies pour avoir dormi dans ces logements Tenus à la mode mais absolument insalubres. Toute famille qui apprécie la santé par-dessus les vains applaudissements d'invités à la mode, tiendra à ce que l'air circule et que la lumière inonde chaque pièce de son logement pendant plusieurs heures par jour. Plusieurs toutefois sont si attachés à une mode dont ils se sont faits les esclaves qu'ils s'exposeront à la maladie et même à la mort plutôt que de faire une entorse à la mode. Il leur faudra moissonner ce qu'ils sèment. Ils vivront en accord avec la mode, en conséquence tomberont malades, recevront des médecins des poisons à la mode et mourront victimes de la mode. MC2 523 1 Ce sont surtout les chambres à coucher qui ont besoin d'être aérées pour que l'atmosphère soit rendue salubre par la lumière et l'air. Les volets doivent rester ouverts plusieurs heures par jour, les rideaux écartés, la chambre bien aérée. Il ne doit rien rester, même pour un court moment, qui nuise à la pureté de l'atmosphère. MC2 523 2 Dans bien des familles on souffre de maux de gorge, de maladies pulmonaires, d'affections du foie, et cela par sa propre faute. Les chambres à coucher sont trop petites pour qu'on y dorme une seule nuit, et on les occupe pendant des semaines, des mois, voire des années. Les fenêtres et les portes restent fermées de peur d'un refroidissement au cas où la moindre fissure laisserait pénétrer un peu d'air. On respire toujours le même air qui finit par se charger de poisons et de déchets expulsés du corps par les poumons ou les pores de la peau. Il suffit, pour se rendre compte de cela, de rentrer dans ces pièces insalubres après avoir été un moment en plein air. Alors on peut se faire une idée des impuretés transmises au sang, à travers les poumons, par la respiration. Abuser ainsi de sa santé c'est se préparer à la maladie. Tous devraient considérer la lumière et l'air comme des bienfaits du ciel parmi les plus précieux. On ne devrait pas repousser ces bienfaits comme des ennemis. MC2 523 3 Les chambres à coucher devraient être spacieuses et disposées de manière que l'air y circule jour et nuit. Ceux qui s'étaient habitués à exclure l'air de leurs chambres à coucher devraient opérer immédiatement une réforme. Que l'air soit admis par degrés, et en toujours plus grande abondance, jusqu'à ce que l'on puisse le supporter hiver comme été sans risque de refroidissement. Si l'on veut que les poumons restent en bon état, il faut leur donner de l'air pur. MC2 523 4 Ceux qui ont passé la nuit dans une chambre où l'air ne circulait pas se réveillent en général avec une sensation d'épuisement, de fébrilité, dont ils ignorent la cause. C'est que tout l'organisme avait besoin d'air, d'air vital, et il en a été privé. La plupart des gens se trouveraient bien si en se levant ils prenaient un bain, ou une ablution si l'on préfère avec une simple cuvette d'eau. Les impuretés qui couvrent la peau seraient enlevées. Les objets de literie devraient ensuite être ôtés du lit l'un après l'autre et exposés à l'air. Ouvrir les fenêtres et pousser les volets pour que l'air circule librement pendant des heures, sinon pendant toute la journée, dans les chambres à coucher. Ainsi le lit et la literie seront bien aérés et les impuretés éliminées. MC2 524 1 Arbres et arbrisseaux ne devraient pas jeter une ombre insalubre trop près de la maison; cela empêcherait l'air de circuler librement et les rayons solaires de pénétrer suffisamment. Il en résulterait de l'humidité. Ceci se produit surtout dans les saisons humides, et ceux qui dorment dans ces lits sont importunés par des rhumatismes, des névralgies, des douleurs pulmonaires qui finissent par la phtisie. Beaucoup d'arbres laissent tomber des feuilles qui empoisonnent l'air si on ne les enlève pas immédiatement. Un jardin orné d'arbres et d'arbrisseaux, à une distance respectable de la maison, exerce une heureuse influence sur la famille et ne sera pas préjudiciable à la santé s'il est bien entretenu. Si possible, les habitations devraient être construites sur des terrains secs et surélevés. Si une maison est bâtie près d'un cours d'eau intermittent, des miasmes s'élèvent lorsque l'eau se retire, engendrant des fièvres, des maux de gorge, des maladies pulmonaires. MC2 524 2 Plusieurs pensent qu'il suffit de demander à Dieu qu'il les préserve de la maladie. Mais Dieu ne tient pas compte des prières qui ne sont pas accompagnées et rendues parfaites par des oeuvres. Dieu ne va pas opérer un miracle pour préserver de la maladie ceux qui ne prennent aucun soin d'eux-mêmes, violent continuellement les lois de la santé et ne font rien pour éviter la maladie. Ce n'est qu'après avoir fait ce qui dépend de nous pour jouir d'une bonne santé que nous pouvons attendre d'heureux résultats et demander à Dieu de bénir les efforts déployés en vue du maintien de la santé. Alors il exaucera nos prières, si par ce moyen son nom peut être glorifié. Dieu ne va pas opérer un miracle pour maintenir en santé des personnes qui font tout pour se rendre malades et ne prêtent aucune attention aux lois de la santé. -- How to Live, 256. Chapitre 5 MC2 525 1 En cet âge dégénéré, les enfants naissent avec une constitution affaiblie. Les parents s'étonnent d'une si grande mortalité infantile et juvénile, et ils disent: "Il n'en était pas ainsi de mon temps." Les enfants étaient plus sains et robustes, avec moins de soins que ce que l'on donne aux enfants aujourd'hui. Malgré tous les soins nos enfants croissent faibles, s'étiolent et meurent. Ce sont les mauvaises habitudes des parents qui ont entraîné la maladie et l'idiotie chez leur progéniture. MC2 525 2 A partir de leur naissance les choses empirent beaucoup parce que l'on ne prête aucune attention aux lois de leur être. Un traitement convenable améliorerait sensiblement leur santé physique. Mais il est rare que des parents agissent judicieusement à l'égard de leurs petits enfants, compte tenu du triste héritage que ces enfants ont déjà reçu. Les erreurs commises à leur égard affaiblissent leur prise sur la vie et préparent une mort prématurée. Ce n'est pas manque d'affection de la part des parents, mais c'est une affection mal comprise. Une grave erreur commise par certaines mères à l'égard de l'enfant, c'est de le priver souvent d'air frais, nécessaire pour qu'il devienne fort. Bien des mères ont l'habitude de couvrir la tête de l'enfant pendant le sommeil, parfois dans une chambre surchauffée et insuffisamment aérée, ce qui suffit à beaucoup affaiblir le travail du coeur et des poumons, au détriment de tout l'organisme. Tout en prenant soin de protéger l'enfant des courants d'air ou de changements trop brusques, il faut veiller tout spécialement à ce que l'enfant puisse respirer un air pur et vivifiant. Aucune odeur désagréable ne devrait rester dans la chambre de l'enfant ou autour de l'enfant. Ces choses sont plus nuisibles à un faible enfant qu'à un adulte. MC2 525 3 Des mères ont pris l'habitude d'habiller leurs enfants en tenant compte de la mode plutôt que de la santé. En préparant la garde-robe de l'enfant on se préoccupe davantage de ce qui a bonne apparence que de ce qui convient pour le confort. On perd beaucoup de temps à des broderies et à des travaux de fantaisie pour embellir les vêtements du petit. Souvent la mère fait cet ouvrage aux dépens de sa santé et de celle de sa progéniture. Alors qu'elle pourrait se livrer à un exercice agréable elle se courbe sur un travail fatigant pour les yeux et les nerfs. Et il est souvent difficile de rappeler à cette mère l'obligation solennelle de soigner sa santé, tant pour son propre bien que pour celui de l'enfant. MC2 526 1 Beaucoup de femmes américaines sacrifient leurs enfants sur l'autel de la parade et de la mode. La mère place sur ce petit bout d'humanité des vêtements à la mode qui lui ont coûté des semaines de travail, qui sont impropres à l'usage et n'ont rien d'hygiénique. Ces vêtements sont excessivement longs; pour les tenir sur l'enfant on enserre son corps sous des bandes ou des ceintures qui gênent l'action du coeur et des poumons. Ces vêtements d'une longueur démesurée sont trop lourds; ils ôtent à l'enfant le libre usage de ses muscles et de ses membres. MC2 526 2 Des mères ont cru devoir comprimer le corps du petit enfant pour le maintenir en forme, comme s'il risquait de tomber en pièces ou de se déformer sans d'étroits bandages. Est-ce que les animaux se déforment parce que la nature est laissée libre d'agir? Est-ce que les petits agneaux se déforment pour n'avoir pas été enveloppés de bandes? Ils ont une forme délicate et admirable. Les enfants humains sont les créatures divines les plus parfaites, mais aussi les plus dépendantes; c'est pourquoi les mères devraient connaître les lois qui leur permettraient de les élever sainement au point de vue physique, mental et moral. Mères, la nature a donné à vos enfants des formes qui n'ont pas besoin d'être emmaillottées pour devenir parfaites. Dieu les a pourvues d'os et de muscles suffisants pour les soutenir et maintenir le mécanisme intérieur délicat de la nature avant de les confier à vos soins. MC2 526 3 Le vêtement de l'enfant doit être confectionné de façon à ne pas comprimer son corps d'une manière quelconque après un repas copieux. Habiller les enfants à la mode, pour les faire admirer par la société, c'est leur faire du tort. On s'ingénie à donner à l'enfant le vêtement le moins confortable; ensuite l'enfant passe des bras de l'un aux bras de l'autre, tous voulant le caresser, ce qui ajoute à son inconfort. Il existe d'ailleurs un mal plus grand que ceux-ci. L'enfant est exposé à un air vicié, respiré par plusieurs personnes et devenu très désagréable et nuisible même pour des poumons de personnes adultes. Les poumons de l'enfant souffrent et deviennent malades de respirer l'air empoisonné par la présence de fumeurs. Bien des enfants sont empoisonnés irrémédiablement pour avoir dormi dans un même lit que des pères fumeurs. L'enfant respire l'air chargé de tabac; tout l'organisme se remplit de poisons introduits par les poumons et les pores. Chez les uns le poison agit lentement, affectant le cerveau, le coeur, le foie, les poumons, et ils déclinent peu à peu; chez d'autres l'effet est plus rapide, entraînant des spasmes, des convulsions, de la paralysie, et une mort soudaine. Les parents affligés pleurent la perte de l'enfant chéri et s'étonnent de la Providence mystérieuse de Dieu qui les a si durement frappés, alors que la Providence n'est pour rien dans la mort de l'enfant, martyr du tabagisme, ce vice révoltant. Sans le savoir, mais non moins sûrement, les parents ont tué l'enfant avec ce poison dégoûtant. Chaque exhalaison des poumons de l'esclave du tabac empoisonne l'air ambiant. Les enfants devraient être tenus à l'abri de toute influence tendant à exciter le système nerveux; qu'ils dorment ou qu'ils veillent, de jour et de nuit, ils devraient respirer un air pur, propre et sain, libre de tout poison. MC2 527 1 Une autre cause de mortalité infantile et juvénile: la coutume de laisser les bras et les épaules nus. C'est une mode que l'on ne peut assez déplorer. Elle a coûté la vie à des milliers. L'air qui baigne les bras et les membres circule autour des aisselles, refroidit les parties sensibles du corps, si près des organes vitaux, empêche une circulation normale du sang et provoque des maladies, principalement des poumons et du cerveau. Ceux qui placent la santé de leurs enfants au-dessus des vaines flatteries des invités, ou de l'admiration des étrangers, auront toujours soin de couvrir les épaules et les bras de leurs tendres bébés. On a souvent fait remarquer à certaines mères que les bras et les mains de leur enfant étaient violets, et on les a mises en garde contre les méfaits de cette habitude insalubre; le plus souvent elles ont répondu: "J'habille toujours mes enfants de cette façon; ils finissent par s'y habituer. Je ne puis supporter de voir des enfants aux bras couverts. C'est démodé." Ces mères habillent des enfants délicats comme elles ne voudraient pas s'habiller elles-mêmes. Elles savent qu'elles frissonneraient de froid si leurs bras étaient ainsi exposés nus. Peut-on s'attendre à ce que des enfants en bas âge puissent s'endurcir sans dommage? Des enfants sont nés avec une constitution assez solide pour qu'un tel abus ne leur coûte pas la vie, mais des milliers sont sacrifiés et l'on prépare des dizaines de milliers d'autres pour une vie courte et invalide, en emmaillottant et surchargeant le corps de trop de vêtements Tandis que les bras restent nus, bien qu'éloignés du siège de la vie et ayant de ce fait un plus grand besoin d'être protégés que la poitrine ou les poumons. Est-ce que des mères qui soumettent leurs enfants à de tels traitements peuvent s'attendre à les voir paisibles et en bonne santé? MC2 528 1 Quand les extrémités sont refroidies, le sang se retire vers les poumons et la tête. La circulation est gênée, et le mécanisme délicat de la nature est dérangé. L'organisme de l'enfant, troublé dans son fonctionnement, proteste contre les abus dont on l'accable. La mère nourrit l'enfant, s'imaginant qu'il a faim, mais l'aliment ne fait qu'augmenter la douleur. Des bandes serrées et un estomac surchargé sont deux choses qui ne s'accordent pas. L'enfant n'a pas assez de place pour respirer. Il pleure et s'agite pour respirer et la mère n'y comprend rien. Il lui suffirait de desserrer les bandes pour obtenir un soulagement immédiat si elle comprenait de quoi il s'agissait. Quand enfin elle commence à s'inquiéter, pensant que l'enfant est malade, elle appelle un médecin, qui examine gravement l'enfant pendant un moment puis ordonne des médecines contenant des poisons, ou bien ce qu'on appelle un calmant, que la mère obéissante verse dans la gorge du pauvre enfant. Si l'enfant n'était pas déjà malade, il le devient après cela. Il souffre à présent de la maladie de la drogue, la plus opiniâtre et la plus incurable des maladies. Si l'enfant guérit, il garde dans son organisme, plus ou moins, les effets de la drogue empoisonnée, qui peuvent se manifester sous la forme de spasmes, de maladies cardiaques, de paralysies du cerveau ou de phtisie. Certains enfants ne sont pas assez forts pour supporter la moindre dose de poison contenu dans la drogue; la nature fournit un gros effort pour chasser l'intrus; les forces vitales du petit enfant ne suffisent pas à la tâche et la mort s'ensuit. MC2 528 2 Il n'est pas rare à notre époque de voir une mère penchée sur le berceau de son enfant malade, le coeur dévoré d'angoisse, écoutant ses faibles plaintes, témoin de son agonie. Elle a de la peine à comprendre que Dieu puisse affliger ainsi une créature innocente. Elle ne songe pas que ses erreurs ont amené ce résultat. Elle a détruit la prise de son enfant sur la vie aussi sûrement que si elle lui avait donné du poison. Aucune maladie ne vient sans cause. On lui prépare la voie et on l'invite en quelque sorte en méconnaissant les lois de la santé. Dieu ne prend pas plaisir aux souffrances et à la mort des petits enfants. Il les confie aux parents, à charge de les élever physiquement, mentalement et moralement, et de les préparer pour une vie utile ici-bas et pour la vie éternelle. MC2 529 1 Si la mère conserve une ignorance coupable concernant les besoins physiques de son enfant, et qu'en conséquence l'enfant devienne malade, elle ne doit pas s'attendre que Dieu fasse un miracle pour contrecarrer l'action qu'elle a exercée pour le rendre malade. Des milliers d'enfants sont morts qui auraient pu rester en vie. Ce sont des martyrs de l'ignorance manifestée par les parents touchant la relation qui existe entre l'alimentation, le vêtement, l'air que l'on respire, d'une part, la santé et la vie d'autre part. Les mères auraient dû être les médecins de leurs propres enfants. Le temps qu'elles ont gaspillé à embellir la garde-robe de l'enfant aurait dû être employé à un plus noble usage, -- à s'instruire au sujet de leurs propres besoins physiques et de ceux de leur progéniture. Elles auraient dû enrichir leur esprit d'utiles connaissances, concernant les meilleures méthodes à suivre pour élever sainement leurs enfants, avec la pensée que des générations pouvaient être lésées ou bien favorisées par leur manière d'agir. MC2 529 2 Les mères qui ont des enfants turbulents, agités, devraient chercher à découvrir la cause de cet état de malaise. Elles ne tarderaient pas à s'apercevoir qu'il y a quelque chose de faux dans leur conduite. Parfois une mère alarmée par les symptômes de maladie qui se manifestent chez son enfant se hâte d'appeler un médecin, alors qu'il eût suffi, pour soulager l'enfant, de desserrer ses habits et de lui faire porter des vêtements amples et courts, laissant une grande liberté de mouvement à ses pieds et à ses membres. Les mères devraient rechercher les causes qui produisent des effets. Si l'enfant a pris froid, c'est probablement la faute de la mère. Si elle lui couvre la tête aussi bien que le reste du corps pendant qu'il dort, il ne tardera pas à transpirer, à cause de la difficulté à respirer par manque d'air pur et vital. Quand elle le découvre il prendra froid presque certainement. Les bras nus exposent l'enfant à un froid constant et à la congestion des poumons et du cerveau. Il ne faudra pas s'étonner alors si l'enfant reste maladif et chétif. MC2 529 3 La santé des enfants dépend en grande partie des parents. Si les enfants survivent en dépit des erreurs commises à leur endroit, ils ne seront pas à l'abri du danger. Les parents continuent à agir maladroitement: ils leur laisseront bras et jambes presque entièment nus. Plus préoccupés de suivre la mode que de maintenir la santé, ils ont enfermé leurs enfants dans des crinolines qui ne sont ni modestes ni salubres, qui empêchent le vêtement d'adhérer au corps. Les mères ont couvert la partie supérieure des jambes de l'enfant avec un petit pantalon, laissant la partie inférieure sous un mince coton ou un peu de flanelle, et les pieds chaussés de bottes légères. Les vêtements n'adhérant pas au corps à cause des cerceaux, les membres ne reçoivent pas la chaleur que devraient leur assurer ces vêtements; ils baignent par conséquent dans un air froid. Les extrémités sont glacées; le coeur doit fournir un double effort pour chasser le sang dans ces membres glacés; quand le sang revient au coeur, son circuit achevé, il n'est plus ce courant vigoureux qui l'avait quitté. Il s'est refroidi en passant par ces membres. Affaibli par un trop grand effort, le coeur s'épuise à faire circuler un sang appauvri jusqu'aux extrémités qui ne reçoivent jamais une aussi bonne chaleur que le reste du corps. Le coeur faiblissant dans ses efforts les membres restent constamment froids; le sang reflue des extrémités glacées vers les poumons et le cerveau qui s'enflamment et se congestionnent. MC2 530 1 Dieu rejette sur les mères la responsabilité des maladies que leurs enfants doivent supporter. Elles s'inclinent devant l'idole de la mode et sacrifient la santé et la vie de leurs enfants. Beaucoup de mères ignorent ce qui peut résulter du fait de mal vêtir leurs enfants. Ne devraient-elles pas s'informer, puisque l'enjeu est si grand? L'ignorance est-elle excusable chez un être doué de raison? Il ne tient qu'à vous de vous renseigner et d'habiller convenablement vos enfants. MC2 530 2 Les parents doivent renoncer à voir leurs enfants en bonne santé s'ils les couvrent de manteaux de fourrure là où le corps en a le moins besoin et laissent presque nues les extrémités qui demanderaient une protection spéciale. Les parties du corps voisines des sources de la vie ont moins besoin d'être couvertes que les membres plus éloignés des organes vitaux. Si les membres et les pieds pouvaient jouir du surplus qui couvre les épaules, les poumons et le coeur, le sang circulerait jusqu'aux extrémités, les organes vitaux fonctionneraient normalement, se contentant de la part de vêtement qui leur est nécessaire. MC2 530 3 Je m'adresse à vous, mères: n'êtes-vous pas alarmées de voir vos enfants pâles et chétifs, atteints de catharres, de grippe, de diphtérie, de scrofule, d'enflures au visage et au cou, de l'inflammation et de la congestion aux poumons et au cerveau? En avez-vous recherché les causes? Leur avez-vous donné une alimentation simple et nutritive, exempte de graisses et d'épices? N'avez-vous pas obéi à la mode en habillant vos enfants? Bien des maladies et des morts prématurées sont dues au fait que les bras et les jambes ont été insuffisamment protégés. Il n'y a pas de raison pour que les pieds et les jambes de vos filles ne soient pas tenus au chaud aussi bien que ceux de vos fils. Les garçons s'habituent à des exercices en plein air qui les endurcissent, de sorte qu'ils résistent au froid mieux que les filles, même légèrement vêtus, l'air libre semblant leur élément naturel. Plus délicates, les filles s'habituent à vivre à l'intérieur, dans une atmosphère chaude, et quand elles sortent d'un logement chauffé avec des membres et des pieds aussi mal protégés du froid qu'à l'intérieur, l'air ne tarde pas à refroidir leurs membres et leurs pieds, ouvrant la voie à la maladie. MC2 531 1 Vos filles devraient porter des vêtements qui ne serrent pas à la taille, qui soient convenables, confortables et modestes. Par temps froid elles devraient porter des dessous de flanelle chaude ou de coton susceptibles d'être placés sous les bas. Par-dessus cela il devrait y avoir des pantalons chauds, doublés, amples, plissés et boutonnés à la cheville, ou descendant jusqu'aux bottines. Les robes devraient descendre jusqu'au-dessous du genou. Une jupe ou deux tout au plus, boutonnées à la ceinture. Les chaussures confortables, avec des semelles épaisses. Ainsi vêtues vos filles ne craindront pas plus le froid en plein air que vos garçons. D'ailleurs leur santé serait bien meilleure si elles vivaient davantage au dehors, même en hiver, plutôt que de se tenir dans l'air renfermé d'une chambre chauffée avec un poêle. MC2 531 2 Aux yeux du ciel les parents commettent un péché en habillant leurs enfants comme ils le font. Ils n'ont d'autre excuse que la mode. Exposer les membres de leurs enfants à peine couverts d'un léger vêtement plaqué sur eux est contraire à la modestie. On ne peut guère prétendre que cela soit beau ou attrayant. Le fait que d'autres continuent à suivre ces modes malsaines ne constitue pas une excuse pour des gens qui se disent réformateurs. Votre péché ne sera pas moindre, la santé et la vie de vos enfants ne seront pas mieux garanties du fait que tout le monde autour de vous se conforme à des modes nuisibles à la santé. -- How to Live, 330. Chapitre 6 MC2 532 1 Mes soeurs, une réforme doit s'opérer parmi vous quant au vêtement. Les femmes commettent bien des erreurs dans la manière de se vêtir actuellement. Cela nuit à la santé, et c'est par conséquent un péché pour les femmes de porter des corsets, ou des baleines, ou de se serrer la taille, ce qui exerce une influence déprimante sur le coeur, le foie et les poumons. La santé de tout l'organisme dépend du fonctionnement normal des organes respiratoires. Des milliers de femmes ont ruiné leur constitution et se sont créé diverses maladies afin de remplacer des formes saines et naturelles par des formes malsaines et contre nature. Mécontentes des dispositions de la nature elles font de gros efforts pour corriger la nature et lui imposer leur conception de la beauté; ainsi elles détruisent son oeuvre et la réduisent à une épave. MC2 532 2 Beaucoup de femmes font descendre les intestins et les hanches en leur suspendant de lourds jupons. Ces parties du corps n'étaient pas destinées à un tel usage. Pour commencer, il ne faudrait jamais porter de lourds jupons piqués. Ils sont non seulement inutiles, mais excessivement nuisibles. Le vêtement féminin devrait être suspendu aux épaules. Il plairait à Dieu de voir une plus grande uniformité dans les vêtements des croyants. Le costume le plus irréprochable c'est celui que portaient les quakers. Beaucoup d'entre eux ont fait défection, et tout en gardant une certaine uniformité de couleur ils ont cédé à la vanité et à l'extravagance, confectionnant leurs habits avec des étoffes coûteuses. Il reste néanmoins que le choix de couleurs simples, et l'arrangement modeste et soigné de leur vêtement vaut d'être imité par des chrétiens. MC2 532 3 Lorsque les enfants d'Israël furent conduits hors d'Egypte, ils reçurent l'ordre de mettre un simple ruban bleu au bord de leur vêtement pour les distinguer des nations environnantes et les marquer comme le peuple particulier de Dieu. Aujourd'hui le peuple de Dieu n'est pas obligé de porter une marque spéciale sur ses vêtements. Mais le Nouveau Testament nous rappelle fréquemment l'exemple de l'ancien Israël. Si Dieu a donné des instructions si précises à celui-ci, à propos du vêtement, va-t-il se désintéresser du vêtement de son peuple à notre époque? Ce vêtement ne devrait-il pas se distinguer de celui du monde? Est-ce que le peuple de Dieu, son trésor particulier, ne devrait pas chercher à glorifier Dieu même dans le vêtement? Ne devrait-il pas donner le bon exemple, par la simplicité du vêtement, censurer par là l'orgueil, la vanité, et l'extravagance de chrétiens de profession, mondains et aimant le plaisir? C'est ce que Dieu attend de son peuple. Sa parole censure l'orgueil. MC2 533 1 Il y a cependant des gens qui ne cessent de dénigrer l'orgueil et le vêtement, et qui négligent leur propre habillement, se font un mérite du manque de propreté, et se vêtent sans ordre et sans goût, si bien que l'on dirait que leurs habits flottent sur leur personne. Ils s'élèvent constamment contre l'orgueil tout en portant des vêtements souillés. Ils prennent la bienséance et la netteté pour de l'orgueil. S'ils s'étaient trouvés parmi ceux qui se rassemblèrent au pied de la montagne pour écouter la loi proclamée du haut du Sinaï, ils eussent été bannis de la congrégation d'Israël pour n'avoir pas obéi à l'ordre divin: "Qu'ils lavent leurs vêtements" -- pour se préparer à entendre la loi qui allait être donnée avec une auguste majesté. MC2 533 2 Les dix commandements édictés par Jéhovah au Sinaï ne sauraient vivre dans le coeur de personnes aux habitudes malpropres et désordonnées. Si l'ancien Israël ne pouvait pas même entendre la proclamation de la loi sainte avant d'avoir nettoyé ses vêtements sur l'ordre de Jéhovah, comment cette loi sacrée pourrait-elle être inscrite dans le coeur de ceux qui ne respectent pas la propreté sur leur personne, dans leur vêtement, ou dans leur logement? C'est une chose impossible. Même si leur profession de christianisme monte jusqu'au ciel, elle ne vaut pas un fétu de paille. Leur conduite dégoûte les non-croyants. Mieux vaudrait pour eux de rester en dehors des rangs du fidèle peuple de Dieu. Ils déshonorent la maison de Dieu. Tous ceux qui se réunissent le jour du sabbat pour adorer Dieu devraient, autant que possible, porter un habit propre, seyant, digne de la maison de prière. Ceux qui croient que le sabbat est saint au Seigneur, et honorable, déshonorent le sabbat et Dieu et sa maison s'ils portent le jour du sabbat les mêmes habits qu'ils ont porté toute la semaine, travaillant à leur ferme, s'ils ont la possibilité d'en porter d'autres. S'il s'agit de personnes dignes de confiance, qui de tout coeur désirent honorer le Seigneur du sabbat, et son culte, et ne peuvent se procurer un costume de rechange, ceux qui ont des moyens devraient leur faire cadeau d'un costume du sabbat pour leur permettre de se présenter dans la maison de Dieu proprement et convenablement vêtus. Une plus grande uniformité dans le vêtement serait agréable à Dieu. Ceux qui dépensent beaucoup d'argent pour des vêtements luxueux et supplémentaires pourraient, avec tant soit peu de renoncement, montrer par l'exemple en quoi consiste une religion pure, se contentant d'un vêtement simple, et employer l'argent qu'ils dépensent inutilement à secourir quelque frère ou quelque soeur pauvres, aimés de Dieu, pour leur permettre de se procurer un habit convenable et modeste. MC2 534 1 Quelques-uns ont adopté l'idée que pour se séparer du monde, ce qu'exige la Parole de Dieu, ils doivent négliger leur habillement. Certaines soeurs s'imaginent suivre le principe qui veut que l'on ne se conforme pas au monde en se coiffant d'un bonnet ordinaire et en portant le sabbat le même vêtement qu'elles ont porté toute la semaine, alors qu'elles se montrent dans l'assemblée des saints pour adorer Dieu. Des hommes professant le christianisme ont la même idée concernant le vêtement. Ils se réunissent avec le peuple de Dieu le jour du sabbat les vêtements couverts de poussière, et sales, voire déchirés, et portés négligemment. Ces mêmes personnes, si elles devaient se présenter à un ami bien vu dans le monde pour lui demander quelque faveur, se donneraient la peine de se présenter vêtues le mieux possible; elles savent que leur ami serait offensé si elles se présentaient les cheveux non peignés, les habits malpropres et en désordre. Elles pensent toutefois que cela importe peu si elles s'habillent n'importe comment et si elles se présentent d'une manière quelconque, le sabbat, pour adorer le grand Dieu. Elles se réunissent dans sa maison, dans la salle d'audience du Très-Haut, en la présence des anges célestes, avec peu de respect, ou de révérence, ce qu'indique leur façon de se vêtir et de se présenter. Toute leur apparence témoigne du caractère de ces hommes et de ces femmes. MC2 534 2 Le thème favori de ces personnes, c'est l'orgueil du vêtement. Propreté, goût, ordre, tout cela n'est que vanité. La conversation, les actes et les façons de ces âmes égarées s'accordent avec leur habillement. Elles se montrent négligentes et vulgaires dans leurs conversations chez elles, au milieu de leurs frères et devant le monde. On juge généralement une personne d'après ses habits et la façon de les porter. Ceux qui négligent leurs vêtements ont rarement une conversation d'un caractère élevé et n'ont pas des sentiments très fins. Ils s'imaginent parfois que l'humilité consiste en bizarreries et grossièretés. MC2 535 1 Le Christ a comparé ses disciples au sel de la terre et à la lumière du monde. Sans l'influence salutaire des chrétiens, le monde périrait dans sa corruption. Voyez ces chrétiens de profession, négligents dans leur habillement et sur leur personne, peu regardants en matière d'affaires, rudes, discourtois, vulgaires dans le parler, et cependant ils prennent ces misérables traits de caractère pour des preuves de vraie humilité et de conduite chrétienne. Pensez-vous que si notre Sauveur était ici-bas il les désignerait comme le sel de la terre et la lumière du monde? Sûrement pas. Les chrétiens ont un ton de conversation élevé; tout en sachant que ce serait un péché de consentir à de folles flatteries, ils se montrent polis, aimables, bienveillants. Ils ont un parler sincère et véridique. Ils sont honnêtes dans leurs rapports avec leurs frères et avec le monde. Ils évitent dans leur vêtement tout ce qui est superflu et vain étalage; leurs habits seront propres, seyants, modestes, arrangés avec ordre et avec goût. On aura soin tout spécialement de montrer par son vêtement qu'on a un respect sacré pour le saint sabbat et pour le culte. La ligne de démarcation séparant du monde cette classe de personnes sera évidente pour tous. L'influence des chrétiens serait décuplée si des hommes et des femmes qui s'étaient montrés autrefois négligents et relâchés dans leurs habitudes se trouvaient ennoblis et sanctifiés par la vérité, après l'avoir acceptée, et vêtus d'une manière décente, avec ordre et bon goût. Notre Dieu est un Dieu d'ordre, il ne goûte d'aucune manière le désordre ou la saleté, pas plus que le péché. MC2 535 2 Les chrétiens ne devraient pas s'habiller de manière à se faire remarquer simplement pour se différencier du monde. Toutefois, s'ils devaient s'écarter de la mode pour vivre en accord avec la foi et se conformer au devoir de s'habiller modestement et d'une manière salubre, ils ne devraient pas modifier leur habillement pour ressembler au monde. Ils doivent manifester une noble indépendance, avoir le courage moral de faire ce qui est bien, même si tout le monde devait agir autrement. Si le monde introduit une mode modeste, convenable, et hygiénique, en accord avec la Bible, on pourra adopter cette façon sans que rien ne change dans nos rapports avec Dieu. Les chrétiens doivent suivre le Christ et conformer leur vêtement à la Parole de Dieu. Il leur faut éviter les extrêmes. Ils doivent suivre la voie droite, sans se soucier des applaudissements ou des censures, et s'attacher au bien en raison de ce qu'il vaut. MC2 535 3 Les femmes devraient couvrir leurs membres en tenant compte de la santé et du confort. Leurs membres et leurs pieds ont tout aussi besoin de chaleur que ceux des hommes. On peut objecter ce qui suit à la longueur des robes féminines: MC2 536 1 1. C'est extravagant et bien inutile de porter des robes si longues qu'elles balaient les trottoirs et les rues. MC2 536 2 2. Une robe aussi longue ramasse la rosée sur l'herbe et la boue des rues, et se salit. MC2 536 3 3. Ainsi éclaboussée elle entre en contact avec les chevilles qui sont sensibles étant insuffisamment protégées; elle les refroidit, ce qui occasionne des catharres, des enflures scrofuleuses, mettant en danger la santé et la vie. MC2 536 4 4. Cette longueur inutile constitue un poids additionnel sur les hanches et les intestins. MC2 536 5 5. Elle gêne la marche et se trouve souvent sous les pieds des passants. MC2 536 6 Il existe une autre forme de vêtement adoptée par des gens qui veulent réformer le vêtement. Les femmes désirent imiter l'autre sexe autant que possible. Elles veulent porter la casquette, le pantalon, la veste, la tunique et les bottes; ce dernier article est le plus sensé de tout le costume. Adopter ce genre de vêtement c'est pousser à l'extrême ce qu'on appelle la réforme vestimentaire. Il en résulte de la confusion. Il se peut que quelques-unes de celles qui adoptent ce costume aient des idées justes concernant la santé, mais elles feraient beaucoup plus de bien si elles n'exagéraient pas dans le sens de la réforme. MC2 536 7 Par cette façon de se vêtir on a méconnu l'ordre divin, contenu dans Deutéronome 22:5: "Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel, ton Dieu." Dieu ne veut pas qu'on s'habille de cette façon. C'est une mode qui manque de modestie, qui ne convient nullement à des femmes humbles et qui font profession de suivre le Christ. C'est traiter légèrement les prohibitions divines que de supprimer la distinction entre vêtements d'hommes et vêtements de femmes. Les positions extrêmes prises à ce sujet par certaines personnes qui préconisent une réforme vestimentaire ont compromis leur influence. MC2 536 8 Dieu a voulu établir clairement une distinction entre le vêtement masculin et le vêtement féminin et il a jugé la chose assez importante pour donner des instructions précises à ce sujet; en effet le même costume porté par les deux sexes produirait de la confusion et augmenterait le crime. Si saint Paul était encore en vie, il réprimanderait les femmes professant la piété et s'habillant de cette manière. "Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu." La plupart des chrétiens de profession méconnaissent les enseignements des apôtres en portant de l'or, des perles et des ornements coûteux. MC2 537 1 Le peuple de Dieu, s'il est fidèle, est la lumière du monde, le sel de la terre. Il devrait toujours penser que son influence est importante. Echanger des vêtements excessivement longs contre des vêtements excessivement courts serait compromettre son influence. Les non-croyants, auxquels on désire faire du bien pour les amener à l'Agneau de Dieu, en éprouveraient du dégoût. On peut beaucoup améliorer le vêtement féminin par rapport à la santé sans opérer un changement qui dégoûterait le public. MC2 537 2 Le corps de la femme ne devrait pas être comprimé par des corsets ou des baleines. On devrait se sentir à l'aise dans le vêtement pour que poumons et coeur fonctionnent normalement. La robe devrait arriver un peu au-dessous du haut de la botte; elle devrait être assez courte pour éviter les immondices du trottoir et de la rue sans qu'on soit obligé de la relever. Un vêtement plus court que celui-ci pourrait convenir et pourrait être hygiénique quand les femmes s'occupent des travaux ménagers et plus encore pour celles qui doivent travailler au-dehors. Pour cela il suffit d'une jupe légère, ou de deux tout au plus, boutonnées à la taille ou suspendues par des bretelles. Les hanches ne sont pas faites pour supporter des étoffes lourdes. Les lourdes jupes portées par les femmes pèsent sur les hanches et occasionnent diverses maladies difficiles à soigner, la personne atteinte ne se doutant pas de l'origine du mal et continuant à violer les lois de son être en se serrant la taille et portant de lourdes jupes jusqu'à devenir une invalide pour le restant de ses jours. MC2 537 3 D'aucunes diront immédiatement: "Le vêtement que vous recommandez est démodé." Mais qu'importe? Je voudrais que sous plusieurs rapports nous fussions démodées. Si nous pouvions posséder la force démodée qu'avaient les femmes démodées des générations passées, ce serait une chose désirable. Je ne parle pas d'une manière peu sensée quand je dis que la manière dont les femmes s'habillent, avec leur complaisance pour l'appétit, est la cause principale de l'état de faiblesse maladive qui les caractérise actuellement. Il n'est guère qu'une femme sur mille qui s'habille comme il faut. Quelle que soit la longueur du vêtement, les femmes devraient couvrir leurs membres aussi complètement que le font les hommes. On peut arriver à ceci en portant des pantalons doublés, plissés et fixés autour des chevilles ou rétrécis au bas, descendant jusqu'aux chaussures. Les jambes et les chevilles ainsi couvertes sont protégées contre les courants d'air. Si le confort des membres et des pieds est assuré par des vêtements chauds, le sang circule d'une manière égale et reste sain et pur, n'étant pas refroidi et gêné dans son passage naturel à travers l'organisme. -- How to Live, 400. ------------------------Appendice 2 -- Facteurs importants à considérer dans le choix d'un époux ou d'une épouse MC2 539 1 Si l'on a lu "Un mot au lecteur" dans chacun des deux volumes de Messages choisis, on aura remarqué que ces deux livres comprennent des conseils donnés au cours des années et qui ont été diffusés au moyen de brochures, d'articles de périodiques ou de messages dactylographiés, mais qui n'ont pas été inclus dans les neuf volumes des Testimonies [Témoignages] publiés par Ellen G. White de son vivant. Publiés sous cette forme en 1958, ces écrits fournissent à l'Eglise des conseils opportuns qui arrivent au bon moment pour figurer dans les trois volumes du Comprehensive Index to the Writings of Ellen G. White. MC2 539 2 Nombre de pages de ces deux volumes, ainsi que beaucoup de pages d'autres ouvrages d'Ellen G. White, sans parler de nombreux témoignages personnels adressés à des individus, traitent la question si importante du choix d'un époux ou d'une épouse appelé à partager la vie de son conjoint. Ces conseils mettent en lumière d'importants facteurs destinés à contribuer au bonheur et à la réussite des époux et des enfants issus de ce mariage. Ils signalent aussi les facteurs susceptibles d'empêcher la réussite de cette union. Ellen White assure que "Jésus aime à voir des mariages heureux et d'heureux foyers". -- The Adventist Home, 99. Elle nous rappelle que "le choix d'un compagnon ou d'une compagne pour la vie doit être tel qu'il assure le bien-être physique, mental et spirituel des parents et des enfants". -- Rayons de Santé, 12. MC2 540 1 Ces écrits rappellent constamment à l'Eglise l'influence du foyer. L'auteur invite ceux qui envisagent le mariage à bien réfléchir à l'influence qui pourrait se dégager de l'union prévue. Elle insiste pour que nulle décision ne soit prise sous l'influence de l'égoïsme ou de la concupiscence ou d'une manière imprévoyante. (Voir la note placée à la fin de cette déclaration.) Elle recommande aux hommes et aux femmes qui songent à se marier de "faire la différence entre ce qui est agréable et ce qui est utile". (Lettre 4, 1901.) Elle fait cette remarque: "Pour beaucoup d'hommes et de femmes, l'heure du mariage marque le commencement du succès ou de l'échec en la vie présente comme aussi de l'espoir d'une vie future." -- The Adventist Home, 43. MC2 540 2 L'adaptabilité, disait Ellen White, est une condition essentielle d'un mariage heureux. Elle a parlé d'une "vie malheureuse" pouvant résulter d'une union où les conjoints ne sont "point faits l'un pour l'autre". -- Patriarches et prophètes, 186. Dans un message adressé à la jeunesse elle a déclaré: MC2 540 3 "Le monde est aujourd'hui rempli de misère et de péché à la suite de mariages mal assortis. Il suffit souvent de quelques mois pour que le mari et sa femme s'aperçoivent que leurs dispositions ne pourront jamais s'accorder; conséquence: là où devraient exister un amour et une harmonie célestes, c'est la discorde qui domine." -- The Youth's Instructor, 10 août 1899. Voir aussi Message à la jeunesse, 450, et The Adventist Home, 83. MC2 540 4 Elle a aussi mis en garde contre "une grande différence d'âge" entre les futurs époux qui pourrait "altérer la santé du plus jeune" conjoint et priver les enfants "de forces mentales et physiques". -- Rayons de Santé, 13. MC2 540 5 Ellen White a vu un facteur important dans l'état de santé des futurs époux. "Il est souvent arrivé que des hommes maladifs ont gagné l'affection de femmes apparemment en santé; ils ont pensé que l'amour réciproque suffisait à justifier leur mariage, sans songer que la femme aurait à souffrir plus ou moins en raison de l'état de santé du mari." Ce qui l'amenait à cette conclusion logique: "Le péché ne serait pas si grave si cette affaire ne concernait que les époux. Mais leur progéniture est condamnée à souffrir des maladies qui lui sont transmises." Messages choisis 2:486. MC2 541 1 Ellen White a aussi montré que le succès d'un mariage dépend de l'aptitude des conjoints à subvenir à leurs besoins financièrement. Elle a indiqué que certains ne possèdent rien et n'ont "ni force physique ni énergie mentale pour gagner de l'argent"; "trop pressés de se marier, ils ont assumé des responsabilités dont ils ne comprenaient pas l'importance". Or ce sont généralement les enfants qui souffrent le plus, car "ce sont précisément ceux qui n'ont pas le sens du commerce et qui sont le moins préparés à se faire un chemin dans la vie qui remplissent leur maison d'enfants qu'ils sont incapables de nourrir et de vêtir convenablement et d'éduquer au double point de vue physique et mental". Messages choisis 2:483, 484. MC2 541 2 Un conseil a aussi été donné en un tout autre domaine, à propos de mariages entre deux personnes de races et de cultures différentes. Ce cas a été prévu dans des manuscrits et dans des écrits imprimés. Deux déclarations sur quatre paraissent à ce propos dans ce volume, aux pages 394 et 395. Elles remontent aux années 1898 et 1912, respectivement, et elles ont été choisies en vue de ce volume parce qu'elles présentent les principes de base sur ce sujet et montrent pourquoi de tels mariages ne doivent pas être encouragés. Il y est dit que de telles unions pourraient facilement susciter des polémiques et de la confusion. Une autre raison indiquée pour décourager de tels mariages, c'est, semble-t-il, le désavantage qu'ils imposent à la progéniture, ce qui pourrait entraîner "un sentiment d'amertume envers les parents qui leur ont laissé un tel héritage pour toute la vie". MC2 542 1 Bien que ces messages aient été écrits à des moments particuliers, en vue de situations particulières existant dans certains pays, ne peuvent-ils pas servir à tenir en alerte quiconque songe au mariage dans des circonstances susceptibles de constituer un danger pour une telle union et de conférer aux enfants un héritage qu'ils pourraient déplorer? MC2 542 2 Ces conseils font partie de ceux qui sont adressés aux croyants, par rapport à une expérience déterminante de la vie; ils recommandent une conduite qui élimine les facteurs capables de créer des soucis et de compromettre ou même détruire l'union. Comme l'a dit Ellen White, "Jésus aime à voir des mariages heureux et des foyers heureux". MC2 542 3 Dans toutes les déclarations faites à ce sujet par Ellen G. White, soit de vive voix, soit par écrit, la question n'est pas d'une inégalité de race. Elle a toujours affirmé qu'un lien étroit de fraternité unit tous les hommes et que dans les registres du ciel le nom d'un individu appartenant à une race se trouve inscrit à côté de celui d'un individu d'une autre race. Qu'on lise attentivement l'Appendice qui suit, qui a pour titre: "Fraternité entre tous les hommes." -- Le Comité du White. ------------------------Appendice 3 -- Fraternité entre tous les hommes Le Christ n'a reconnu aucune distinction MC2 543 1 Le Christ n'a reconnu aucune distinction de nationalité, de rang ou de credo. ... Il est venu abattre tout mur de séparation. Il a voulu montrer que sa grâce et son amour sont aussi illimités que l'air, la lumière ou les pluies qui rafraîchissent le sol. MC2 543 2 Par sa vie le Christ a établi une religion où n'existe aucun racisme, une religion qui réunit Juifs et Gentils, libres et esclaves dans une même fraternité, tous égaux devant Dieu. Aucun motif politique n'a influencé son action. Il n'a fait aucune différence entre voisins et étrangers, amis et ennemis. Son coeur était touché par une âme ayant soif des eaux de la vie. ... MC2 543 3 Il cherchait à inspirer l'espoir aux plus rudes, à ceux à qui l'avenir souriait le moins, leur donnant l'assurance qu'ils pouvaient devenir irréprochables et sans méchanceté, et former un caractère qui les ferait reconnaître pour des enfants de Dieu. -- The Ministry of Healing, 25, 26. Fraternité unique MC2 543 4 Le Christ est venu sur cette terre porteur d'un message de grâce et de pardon. Il a fondé une religion grâce à laquelle Juifs et Gentils, Noirs et Blancs, libres et esclaves sont réunis dans une même fraternité, reconnus égaux aux yeux de Dieu. Le Sauveur aime tout être humain d'un amour sans bornes. Il voit en chacun des possibilités d'amélioration. Il accueille avec une énergie et un espoir divins ceux pour lesquels il a donné sa vie. Sa force les rend capables de vivre une vie riche en bonnes oeuvres, remplie de la puissance de l'Esprit. -- Testimonies for the Church 7:225. Une seule famille, en vertu de la création et de la rédemption MC2 544 1 Dieu ne connaît pas les distinctions de nationalités, de races ou de castes, puisqu'il est le Créateur de l'humanité tout entière. Par voie de création, tous les hommes font partie de la même famille, et tous sont aussi unis par le fait de la rédemption. Jésus-Christ est venu abattre toutes les murailles de séparation; il a renversé toutes les cloisons du temple afin que chacun accède librement auprès de Dieu. ... Dans le Christ, il n'y a plus ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni libre. Tous ont été rapprochés par son sang précieux. -- Les paraboles de Jésus, 339. MC2 544 2 Le Seigneur a jeté un regard chargé de tristesse sur la race noire réduite en esclavage, le plus pitoyable des tableaux. Il désire qu'en travaillant auprès d'eux nous nous souvenions comment ils ont été providentiellement délivrés de l'esclavage, et du fait qu'une relation commune a été établie entre nous et eux par la création et la rédemption, ce qui leur donne droit aux bienfaits de la liberté. -- Testimonies for the Church 7:223. Ni castes ni couleurs dans la religion de la Bible MC2 544 3 La religion de la Bible ne connaît ni castes ni couleurs. Elle ignore la position sociale, la richesse, les honneurs mondains. Dieu estime les hommes en tant qu'hommes. Il juge de leur valeur d'après le caractère. Nous devons reconnaître la présence de l'Esprit du Christ partout où il se manifeste. -- Testimonies for the Church 7:223. MC2 544 4 Le Christ cherchait ainsi à enseigner à ses disciples que dans le royaume des cieux il n'y a ni frontière, ni caste, ni aristocratie; qu'ils devaient se rendre vers toutes les nations pour porter le message de l'amour du Sauveur. -- Conquérants pacifiques, 21. Un amour impartial dissipe les préjugés MC2 544 5 Les murs érigés par l'esprit sectaire, de caste et de race, tomberont dès qu'un véritable esprit missionnaire pénétrera dans le coeur des hommes. Les préjugés s'évanouissent devant l'amour de Dieu. -- The Review and Herald, 21 janvier 1896; The Southern Work, 55. MC2 544 6 Des murs de séparation ont été érigés entre Blancs et Noirs. Ces murs créés par le préjugé s'écrouleront d'eux-mêmes comme ceux de Jéricho quand les chrétiens obéiront à la Parole de Dieu qui enjoint un amour suprême pour leur Créateur et un amour impartial pour le prochain. -- The Review and Herald, 17 décembre 1895. Voir aussi Christian Service, 217; The Southern Work, 43. MC2 545 1 Quand le Saint-Esprit sera répandu, le sentiment humanitaire triomphera des préjugés et fera rechercher le salut des êtres humains. Dieu régnera sur les esprits. Les coeurs humains aimeront comme le Christ a aimé. La ligne de démarcation qui sépare les couleurs sera jugée autrement qu'elle ne l'est actuellement. D'aimer comme le Christ aime élève l'esprit dans une atmosphère pure, céleste, exempte d'égoïsme. -- Testimonies for the Church 9:209. S'approcher de Dieu en tant que fraternité unique MC2 545 2 Quand le Saint-Esprit agit sur l'esprit humain, toutes plaintes et accusations mesquines entre hommes cessent. Les rayons lumineux du Soleil de justice illuminent les esprits et les coeurs. Dans le culte que nous adressons à Dieu, il n'y aura aucune distinction entre riches et pauvres, Blancs et Noirs. Tout préjugé s'évanouira. Nous nous approcherons de Dieu en tant que fraternité unique. Nous sommes pèlerins et étrangers, en marche vers une meilleure patrie, céleste. Là cesseront orgueil, accusations, illusions, pour toujours. Tout masque sera déposé; nous le verrons tel qu'il est. Sur un thème exaltant, nos chants feront monter vers Dieu la louange et l'action de grâces. -- The Review and Herald, 24 octobre 1899. Extraits de l'appel du 20 mars 1881 MC2 545 3 Le Seigneur Jésus est venu en notre monde pour sauver hommes et femmes de toutes nationalités. Il est mort tout aussi bien pour les gens de couleur que pour la race blanche. Il est venu pour éclairer le monde entier. Au début de son ministère il a fait connaître sa mission: "L'esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance; pour publier une année de grâce de l'Eternel." MC2 545 4 "Qu'est-ce qui te rend différent d'autrui?" demande Paul. Le Dieu de l'homme blanc est aussi le Dieu du noir, et le Seigneur déclare qu'il aime le moindre de ses enfants plus qu'une mère ne chérit son enfant. MC2 545 5 Le Seigneur a les yeux sur toutes ses créatures; il les aime toutes et ne fait aucune différence entre Blancs et Noirs, sinon qu'il exerce tout particulièrement sa pitié sur ceux qui ploient davantage sous le fardeau. Ceux qui aiment Dieu et croient en Christ leur Rédempteur, s'ils doivent faire face aux épreuves et aux difficultés rencontrées sur le chemin, devraient accepter gaiement la vie telle qu'elle est, en pensant que Dieu considère d'en haut toutes ces choses et qu'il offrira des compensations pour tout ce que le monde leur refuse. ... MC2 546 1 Quand un pécheur se convertit il reçoit le Saint-Esprit qui fait de lui un enfant de Dieu et le prépare à occuper une place parmi les rachetés et les troupes angéliques. Il devient co-héritier du Christ. Tout membre de la famille humaine qui se donne au Christ, qui écoute la vérité et lui obéit, devient membre de la même famille. Qu'il soit ignorant ou instruit, riche ou pauvre, païen ou esclave, Blanc ou Noir, Jésus a payé le prix de son âme. S'il croit en Christ, il est purifié par son sang. Le nom du Noir est inscrit dans le livre de vie à côté du nom du Blanc. Tous sont un en Christ. Naissance, situation, nationalité ou couleur ne sauraient ennoblir ou dégrader un homme. C'est le caractère qui fait l'homme. Si un Peau-Rouge, un Chinois ou un Africain donne son coeur à Dieu, avec foi et obéissance, Jésus l'aime quelle que soit sa couleur. Il l'appelle son frère bien-aimé. ... MC2 546 2 Les hommes peuvent entretenir des préjugés héréditaires ou acquis, mais quand leur coeur sera rempli de l'amour de Jésus et qu'ils deviendront un avec lui, ils n'éprouveront aucun mépris pour celui qui est en route pour le même ciel et qui sera avec eux, assis à la même table et mangeant le même pain dans le royaume de Dieu. Si Jésus habite dans nos coeurs nous ne pouvons mépriser l'homme de couleur dans le coeur duquel habite le même Sauveur. The Southern Work, 9-14. -- Les compilateurs. ------------------------Le Ministère Évangélique ME 3 1 Préface ME 9 1 Chapitre 1 -- Ambassadeurs du Christ ME 16 1 Chapitre 2 -- Une oeuvre sacrée ME 20 1 Chapitre 3 -- Le champ, c'est le monde ME 26 1 Chapitre 4 -- La responsabilité des ministres de l'Evangile ME 32 1 Chapitre 5 -- Perspectives d'avenir ME 37 1 Chapitre 6 -- Jésus, notre modèle ME 44 1 Chapitre 7 -- L'enseignement du Christ ME 47 1 Chapitre 8 -- Une leçon pour notre époque ME 54 1 Chapitre 9 -- Paul, l'apôtre des gentils ME 59 1 Chapitre 10 -- La jeunesse et le ministère ME 63 1 Chapitre 11 -- La jeunesse et les postes de responsabilité ME 69 1 Chapitre 12 -- Préparation au travail missionnaire ME 76 1 Chapitre 13 -- La jeunesse et les missions ME 81 1 Chapitre 14 -- La culture de la voix ME 87 1 Chapitre 15 -- "Comme un homme éprouvé..." ME 91 1 Chapitre 16 -- Le colportage, une école ME 93 1 Chapitre 17 -- Nécessité de l'étude de la Bible ME 96 1 Chapitre 18 -- Association des jeunes et des aînés dans le ministère ME 99 1 Chapitre 19 -- Le jeune prédicateur ME 105 1 Chapitre 20 -- Consécration ME 111 1 Chapitre 21 -- Le tact ME 115 1 Chapitre 22 -- La courtoisie ME 118 1 Chapitre 23 -- Sainteté de la conduite ME 123 1 Chapitre 24 -- Relations sociales ME 127 1 Chapitre 25 -- Décision et promptitude ME 130 1 Chapitre 26 -- La cueillette -- Un songe ME 134 1 Chapitre 27 -- Ce qu'il faut pour servir ME 141 1 Chapitre 28 -- "Prêche la parole" ME 147 1 Chapitre 29 -- Rompre le pain de vie ME 150 1 Chapitre 30 -- Prêcher le Christ ME 155 1 Chapitre 31 -- Justification par la foi ME 157 1 Chapitre 32 -- Conseils à un évangéliste ME 159 1 Chapitre 33 -- Indications pratiques ME 166 1 Chapitre 34 -- Présentation et vêtement ME 169 1 Chapitre 35 -- La prière en public ME 175 1 Chapitre 36 -- Le bon berger ME 179 1 Chapitre 37 -- De maison en maison ME 184 1 Chapitre 38 -- Le travail du berger ME 186 1 Chapitre 39 -- Etudes bibliques dans les familles ME 188 1 Chapitre 40 -- La valeur d'un travail individualisé ME 191 1 Chapitre 41 -- Division du travail ME 196 1 Chapitre 42 -- Femmes de pasteurs ME 199 1 Chapitre 43 -- Le foyer pastoral ME 202 1 Chapitre 44 -- "Pais mes agneaux" ME 208 1 Chapitre 45 -- La prière pour les malades ME 216 1 Chapitre 46 -- Enseigner la libéralité ME 218 1 Chapitre 47 -- La dîme ME 223 1 Chapitre 48 -- Alimentation et santé ME 225 1 Chapitre 49 -- La réforme sanitaire ME 228 1 Chapitre 50 -- Les principes de la réforme sanitaire ME 230 1 Chapitre 51 -- Le ministère et le travail manuel ME 235 1 Chapitre 52 -- Conservons notre santé ME 239 1 Chapitre 53 -- Le surmenage ME 243 1 Chapitre 54 -- L'étude de la Bible ME 248 1 Chapitre 55 -- La prière secrète ME 253 1 Chapitre 56 -- La foi ME 258 1 Chapitre 57 -- Le courage ME 263 1 Chapitre 58 -- Comment Dieu forme ses serviteurs ME 265 1 Chapitre 59 -- Parler avec Dieu ME 268 1 Chapitre 60 -- Notre plus grand besoin ME 270 1 Chapitre 61 -- L'examen de conscience ME 272 1 Chapitre 62 -- Se perfectionner ME 279 1 Chapitre 63 -- Le Saint-Esprit ME 285 1 Chapitre 64 -- Développement et service ME 291 1 Chapitre 65 -- Le refus de la lumière ME 299 1 Chapitre 66 -- Mise en garde contre l'erreur ME 305 1 Chapitre 67 -- La saine doctrine ME 310 1 Chapitre 68 -- Fanatisme ME 312 1 Chapitre 69 -- Présomption ME 318 1 Chapitre 70 -- Paroles de prudence ME 324 1 Chapitre 71 -- Pas d'acception de personnes ME 331 1 Chapitre 72 -- Ne pas se tenir à l'écart ME 333 1 Chapitre 73 -- Ministère et commerce ME 337 1 Chapitre 74 -- L'oeuvre de Dieu dans les villes ME 345 1 Chapitre 75 -- Conseils pour le travail dans les villes ME 351 1 Chapitre 76 -- L'oeuvre médicale dans les villes ME 355 1 Chapitre 77 -- Instruction des membres d'église ME 358 1 Chapitre 78 -- "Dans toute la vérité" ME 363 1 Chapitre 79 -- L'opposition ME 368 1 Chapitre 80 -- Ne recherchons pas la discussion ME 372 1 Chapitre 81 -- Méthodes défectueuses ME 375 1 Chapitre 82 -- La tempérance ME 380 1 Chapitre 83 -- Liberté religieuse ME 382 1 Chapitre 84 -- Notre attitude à l'égard de la politique ME 388 1 Chapitre 85 -- L'évangélisation des Juifs ME 391 1 Chapitre 86 -- Les assemblées sous la tente ME 398 1 Chapitre 87 -- Prêchez moins, enseignez davantage ME 401 1 Chapitre 88 -- Semez et moissonnez ME 403 1 Chapitre 89 -- Les présidents de Fédérations ME 411 1 Chapitre 90 -- Les prédicateurs et les affaires ME 415 1 Chapitre 91 -- Sollicitude pour les vétérans ME 420 1 Chapitre 92 -- Lieux de culte ME 426 1 Chapitre 93 -- Le choix des prédicateurs ME 430 1 Chapitre 94 -- Consécration ME 435 1 Chapitre 95 -- Réunions administratives ME 438 1 Chapitre 96 -- Traitements des prédicateurs ME 443 1 Chapitre 97 -- Une sage administration des finances ME 447 1 Chapitre 98 -- Economie dans l'oeuvre missionnaire ME 453 1 Chapitre 99 -- Jusqu'aux extrémités de la terre... ME 461 2 Chapitre 100 -- Vertus charitables ME 469 1 Chapitre 101 -- Dons divers ME 471 1 Chapitre 102 -- Unité dans la diversité ME 474 1 Chapitre 103 -- L'esprit d'indépendance ME 479 1 Chapitre 104 -- Respectons le travail des autres ME 484 1 Chapitre 105 -- "Veillons les uns sur les autres" ME 487 1 Chapitre 106 -- Discipline ecclésiastique ME 493 1 Chapitre 107 -- Puissants pour servir ME 500 1 Chapitre 108 -- La récompense ------------------------Préface ME 3 1 Cet ouvrage parut -- en anglais -- pour la première fois en 1892, et trouva sa place dans tous les foyers adventistes. Il a été pour ceux qui se sont consacrés au ministère ainsi que pour tous les ouvriers du Seigneur un manuel précieux de conseils et d'instructions. ME 3 2 Depuis 1892 la plume alerte de l'auteur n'a cessé de produire. Après la mort de Mme White, l'ouvrage a été augmenté par tout ce qu'elle a écrit sur le même sujet. Il représente donc, dans son état actuel, une compilation de ces richesses inestimables: fruit mûr de la vie de celle que le Seigneur a richement bénie comme sa "messagère ", à la gloire de son nom et pour l'édification du mouvement adventiste. La valeur et l'importance d'une telle oeuvre ne sauraient être exagérées. ME 3 3 Notre prière fervente est que le Saint-Esprit qui a dicté ces messages accompagne les instructions qu'ils contiennent afin de toucher les coeurs de tous ceux qui les liront. Les Editeurs ME 3 4 "Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l'Eternel, on vous nommera serviteurs de notre Dieu." Ésaïe 61:6. ------------------------Chapitre 1 -- Ambassadeurs du Christ ME 9 1 A chaque époque de l'histoire du monde, Dieu s'est choisi, au moment opportun, des serviteurs auxquels il a déclaré: "Vous êtes mes témoins." Chaque génération a vu, en effet, des hommes consacrés recevoir d'en haut la lumière et communiquer à leurs contemporains le message du ciel. Enoch, Noé, Moïse, Daniel, les patriarches et les prophètes furent tous des ministres de la justice divine. Ils n'étaient pas infaillibles, mais faibles et sujets à l'erreur; le Seigneur accepta cependant le don qu'ils avaient fait d'eux-mêmes en se mettant à son service. ME 9 2 Depuis son ascension, le Christ, en tant que Chef suprême de l'Eglise, a poursuivi son oeuvre dans le monde par le moyen de messagers qui parlent de sa part aux humains et leur accordent le secours de leur ministère. Ces messagers, appelés par Dieu à prêcher et à enseigner pour l'édification de son Eglise, ont une lourde responsabilité. Ambassadeurs du Christ, qui leur donne la puissance et la sagesse nécessaires à l'accomplissement de leur tâche, ils doivent presser les hommes de se réconcilier avec Dieu. ME 10 1 Ces serviteurs du Très-Haut sont représentés dans l'Apocalypse par les sept étoiles, dont celui qui est "le premier et le dernier" prend un soin tout spécial. C'est à eux qu'il incombe de faire régner dans l'Eglise la douce atmosphère de l'amour du Christ. Les astres obéissent à Dieu. C'est lui qui les fait resplendir au firmament et dirige leur course. Sans lui, ils erreraient dans la nuit. Il en est de même pour ses serviteurs. Ils ne sont que des instruments entre ses mains et leur oeuvre tout entière est le fait de sa puissance. Avec l'aide du Saint-Esprit, ils répandront plus de lumière sur l'Eglise que les étoiles sur le monde, glorifiant ainsi le Christ. C'est le Sauveur lui-même qui les animera. Ils feront les oeuvres de Jésus, s'ils regardent à lui comme lui-même regardait à son Père, et, s'ils s'appuient fermement sur lui, ils brilleront aussi de tout son éclat. Sentinelles spirituelles ME 10 2 Les ministres du Christ sont les gardiens spirituels du peuple confié à leurs soins. Leur rôle a été comparé à celui d'une sentinelle. Autrefois, on plaçait des guetteurs sur les remparts d'une ville où ils pouvaient, de certains points convenablement choisis, surveiller efficacement les secteurs importants et donner l'alarme à l'approche de l'ennemi. De leur vigilance dépendait la sécurité de tous les habitants de la ville. Par intervalles, ils devaient s'appeler mutuellement afin de se tenir en éveil et de s'assurer qu'il n'était pas arrivé malheur à l'un d'entre eux. Ces appels, destinés à réconforter et à stimuler chaque sentinelle, passaient de proche en proche, faisant ainsi le tour de la ville. ME 10 3 A chacun de ses serviteurs, le Seigneur déclare: "Et toi, fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part. Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie ... tu sauveras ton âme." Ezéchiel 33:7-9. ME 11 1 Ces paroles du prophète établissent la solennelle responsabilité de ceux qui ont été désignés comme gardiens de l'Eglise et dispensateurs des mystères de Dieu. Ils doivent se tenir ainsi que des sentinelles sur les murs de Sion, pour donner l'alarme à l'approche de l'ennemi. Si, pour une raison quelconque, leurs sens spirituels s'engourdissent au point de les rendre incapables de discerner le danger, et si, faute de leurs avertissements, des hommes périssent, Dieu leur redemandera le sang de ceux qui seront perdus. ME 11 2 Ils ont le privilège de vivre si près de Dieu et d'être si sensibles à l'influence de son Esprit que le Seigneur peut agir par leur intermédiaire et ramener dans la bonne voie les âmes en péril. Choisis par Dieu et scellés par le sang de l'Alliance, ils ont pour devoir d'arracher hommes et femmes à la destruction qui les menace. Fidèles à leur mission, ils avertiront leurs semblables des conséquences inéluctables du péché et défendront en même temps les intérêts de l'Eglise. Leur vigilance ne se relâchera jamais. Certes, c'est une oeuvre qui fait appel à toutes les facultés de leur être. Leur voix doit s'élever avec force comme le son de la trompette et ne jamais donner une note hésitante ou incertaine. S'ils travaillent, ce n'est pas pour un salaire; mais ils connaissent la malédiction qui pèserait sur eux s'ils ne prêchaient l'Evangile, et il leur est impossible d'agir autrement. Fidelité dans le service ME 11 3 Celui qui collabore avec le Christ doit avoir une pleine conscience du caractère sacré de sa tâche et de la nécessité de n'épargner ni peine ni sacrifice pour la mener à bien. Il ne recherche ni ses aises, ni ses convenances, mais il s'oublie lui-même. Dans ses efforts pour retrouver la brebis perdue, il ne se rend même pas compte qu'il est fatigué, qu'il a froid, qu'il a faim. Une seule chose importe pour lui: le salut des pécheurs. ME 12 1 Celui qui sert sous la bannière sanglante d'Emmanuel est souvent amené à fournir des efforts qui vont jusqu'à l'héroïsme et appelé à faire preuve d'une patience inlassable. Le soldat de la croix se tient indéfectiblement au premier rang de la bataille. Plus l'ennemi intensifie ses attaques, plus il recherche le secours du Tout-Puissant, et, s'il réclame du Seigneur l'accomplissement des promesses contenues dans sa Parole, il en recevra les forces nécessaires aux besoins de l'heure. Il sent bien qu'il ne peut rien sans le secours d'en haut. Les victoires qu'il remporte ne le poussent pas à l'orgueil, mais l'incitent au contraire à s'appuyer de plus en plus sur la puissance de Dieu. C'est grâce à cette puissance qu'il sera capable d'annoncer la bonne nouvelle du salut de manière à toucher les coeurs. ME 12 2 Le Seigneur envoie ses serviteurs pour prêcher la parole de vie et non "la philosophie" ou "une vaine tromperie" (Colossiens 2:8), ni "la fausse science" (1 Timothée 6:20), mais "l'Evangile, puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit". Romains 1:16. Paul écrit à Timothée: "Je te conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'oeuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère." 2 Timothée 4:1-5. Cette adjuration de l'apôtre indique son devoir à chaque serviteur de Dieu, devoir qu'il ne peut remplir que par l'accomplissement de la promesse de Jésus à ses disciples: "Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:20. ME 12 3 Un ministre de l'Evangile, qui est un ambassadeur de Dieu auprès de ses semblables, ne devrait jamais oublier les responsabilités de sa charge. S'il perdait contact avec le ciel, il serait plus en danger qu'aucun autre et aurait une influence plus néfaste. Satan le guette sans cesse, cherchant quelle faiblesse il pourrait accroître en lui, par laquelle il trouverait occasion de le faire tomber. Quelle victoire quand il y parvient! Car la chute d'un ambassadeur du Christ permet au grand adversaire de séduire beaucoup d'âmes. ME 13 1 Un authentique serviteur de Dieu ne fera rien qui puisse porter atteinte au caractère sacré de son ministère. Il se conduira avec circonspection, agira avec prudence, à l'exemple du Christ, s'emploiera de toute son énergie à apporter la bonne nouvelle du salut à ceux qui l'ignorent. Son coeur aura soif de la justice du Christ. Conscient de son néant, il recherchera avidement la puissance dont il doit être rempli pour pouvoir présenter simplement, fidèlement et humblement la vérité telle qu'elle réside en Jésus. Exemples de fermeté humaine ME 13 2 Les serviteurs de Dieu ne sont pas reconnus comme tels par le monde, qui ne les comble pas d'honneurs. Etienne a été lapidé parce qu'il prêchait le Christ, et le Christ crucifié. Paul a été emprisonné, battu, lapidé et finalement mis à mort, parce qu'il fut le fidèle messager de Dieu aux nations païennes. L'apôtre Jean a été banni dans l'île de Patmos, "à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus". Apocalypse 1:9. Ces exemples de fermeté humaine, dus à la puissance divine, prouvent au monde la fidélité de Dieu à ses promesses, la constance de sa présence et la force de sa grâce. ME 13 3 L'avenir des ennemis de Dieu ne s'illumine d'aucun espoir d'immortalité glorieuse. Un grand chef militaire conquiert les nations et défait les armées de la moitié du globe; mais il meurt de déception en exil. Le savant parcourt en pensée l'univers, décrivant les manifestations de la puissance de Dieu et se complaisant dans leur harmonie; mais il discerne rarement, dans toutes ces merveilles, la main de celui qui les a faites. "L'homme qui est en honneur, et qui n'a pas d'intelligence, est semblable aux bêtes que l'on égorge." Psaumes 49:20. Quant aux héros de la foi, ils posséderont un héritage supérieur à toutes les richesses de la terre, et qui répondra pleinement aux aspirations de leur âme. Le monde peut les ignorer ou les méconnaître, mais leurs noms sont inscrits dans les livres des cieux; une sublime grandeur et un poids éternel de gloire les attendent. ME 14 1 Amener des pécheurs à la croix est l'oeuvre la plus grandiose qu'un homme puisse entreprendre et qui mérite ses efforts les plus nobles. C'est avec le Seigneur, et pour l'accomplissement de ses desseins, que travaille le véritable ministre de l'Evangile. Dieu lui dit: "Va et prêche le Christ. Enseigne tous ceux qui ignorent sa grâce, sa bonté, sa miséricorde. Instruis les hommes." "Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche?" Romains 10:14. ME 14 2 Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: Ton Dieu règne! Eclatez en cris de joie, Ruines de Jérusalem! Car l'Eternel console son peuple, Il rachète Jérusalem. L'Eternel découvre le bras de sa sainteté, Aux yeux de toutes les nations; Et toutes les extrémités de la terre verront Le salut de notre Dieu. Ésaïe 52:7, 9, 10. ME 14 3 Ceux qui travaillent pour le Christ ne doivent jamais penser et encore moins dire qu'ils pourraient échouer. Le Seigneur Jésus est le garant de notre réussite; son Esprit doit nous inspirer, et, tant que nous nous remettrons entre ses mains pour être des instruments dociles, nos possibilités de faire le bien ne seront jamais épuisées. Nous pouvons continuellement en appeler à sa toute-puissance et recevoir ses intarissables bénédictions. ------------------------Chapitre 2 -- Une oeuvre sacrée ME 16 1 Le ministre de l'Evangile est l'interprète de Dieu, et il doit représenter le Seigneur aussi bien dans ses pensées et ses paroles que dans ses actes. Quand Moïse fut choisi comme messager de l'Alliance, Dieu lui dit: "Tu parleras ainsi à la maison d'Israël." Exode 19:3. Aujourd'hui encore, comme il appela Moïse, Dieu appelle des hommes pour le représenter auprès de leurs semblables, et une terrible malédiction pèse sur celui qui déshonore cette sainte vocation ou qui ne se conforme pas à l'exemple que le Fils de Dieu lui a donné par sa vie et ses travaux. ME 16 2 Le châtiment qui frappa Nadab et Abihu, les fils d'Aaron, montre comment Dieu traite celui qui, par sa conduite, souille son saint ministère. Ces hommes avaient été consacrés à la prêtrise, mais n'avaient pas appris à dominer leurs passions. Des péchés longtemps tolérés avaient fini par les enchaîner si puissamment que même le sentiment des devoirs de leur charge ne pouvait plus les libérer. ME 16 3 A l'heure de l'adoration, tandis que les prières et les louanges du peuple d'Israël montaient vers Dieu, Nadab et Abihu, qui s'étaient enivrés, prirent leurs encensoirs et y brûlèrent de l'encens. Mais, transgressant l'ordre de Dieu, ils se servirent d'un "feu étranger" au lieu du feu sacré. Pour les punir, un feu "sortit de devant l'Eternel" et les consuma à la vue de tout le peuple. Alors "Moïse dit à Aaron: C'est ce que l'Eternel a déclaré, lorsqu'il a dit: Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple". Lévitique 10:3. La mission d'Esaïe ME 17 1 Avant d'envoyer Esaïe porter un message à son peuple, Dieu, dans une vision, lui permit d'entrevoir le lieu très saint. Soudain, la porte du temple s'ouvrit, le voile fut tiré, et il put regarder à l'intérieur du saint des saints, là où même un prophète ne pouvait pénétrer. Il vit alors Jéhovah sur un trône élevé, remplissant le temple de sa gloire. Auprès de lui se tenaient des séraphins, comme des gardes autour du grand Roi, reflétant la gloire qui les environnait. Tandis que retentissaient les chants de louange et d'adoration, les piliers de la porte furent ébranlés comme par un tremblement de terre. Avec des lèvres que le péché n'avait jamais souillées, ces anges louaient Dieu, disant: "Saint, saint, saint est l'Eternel des armées, toute la terre est pleine de sa gloire." Ésaïe 6:3. ME 17 2 Les séraphins qui entourent le trône sont tellement pénétrés de vénération devant la majesté de Dieu que, pas un instant, ils n'auraient la pensée de se considérer eux-mêmes pour s'admirer. Leurs louanges s'adressent uniquement à l'Eternel. Lorsqu'ils voient, par avance, le moment où toute la terre sera remplie de sa magnificence, leurs voix s'élèvent en un choeur harmonieux: "Saint, saint, saint est l'Eternel des armées." Ils sont pleinement heureux de rendre gloire à Dieu et de demeurer en sa présence, ne souhaitant rien d'autre que le divin sourire de son approbation. Refléter son image, lui obéir et l'adorer, telle est leur suprême ambition. ME 17 3 Tandis qu'il écoutait, le prophète comprit quelles étaient la splendeur, la puissance et la majesté du Seigneur, et, grâce à cette révélation, il vit clairement à quel point il était pécheur. Même ses paroles lui parurent souillées. Empreint d'une profonde humilité, il s'écria: "Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures,... et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées." Ésaïe 6:5. ME 18 1 L'humilité d'Esaïe était sincère. Le contraste qui existe entre l'humanité et la divinité avait frappé son esprit et il sentait à la fois son impuissance et son indignité. Comment pourrait-il alors transmettre au peuple les saintes prescriptions de Jéhovah? ME 18 2 "Mais, écrit-il, l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main un charbon ardent, qu'il avait pris sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié." Ésaïe 6:6, 7. ME 18 3 Puis Esaïe entendit la voix du Seigneur, disant: "Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous?" et, fortifié par la pensée de l'attouchement divin, il répondit: "Me voici, envoie-moi." ME 18 4 Quand les ministres de Dieu pénètrent par la foi dans le saint des saints et y voient officier notre Souverain Sacrificateur, ils se rendent compte à quel point leurs lèvres sont impures et combien souvent leurs bouches ont proféré des paroles vaines. La perfection du Christ offre, en effet, avec leur indignité, un contraste désespérant et c'est le coeur contrit que, conscients de leur totale impuissance devant l'oeuvre immense qui les attend, ils s'écrient: "Nous sommes perdus!" Mais si, comme Esaïe, ils s'humilient devant l'Eternel, il leur sera fait comme au prophète. Leurs lèvres seront purifiées par le charbon ardent de l'autel et le sentiment de la majesté et de la puissance de Dieu, ainsi que de son désir de les aider, les empêchera de penser à leur propre déficience. Ils comprendront la sainteté de leur tâche et repousseront avec horreur tout ce qui pourrait les amener à déshonorer celui qui leur a confié son divin message. ME 18 5 Le charbon ardent, symbole de purification, représente aussi l'efficacité des efforts des véritables serviteurs de Dieu. A ceux dont la consécration est telle que le Seigneur peut toucher leurs lèvres, s'adresse la parole: "Entrez dans le champ de la moisson, je serai avec vous." ME 19 1 Le ministre de l'Evangile ainsi purifié sera dans le monde une puissance pour le bien. Ses paroles seront sincères et vraies, pleines de sympathie et d'amour; il marchera dans le droit chemin, venant ainsi en aide aux faibles, pour qui il sera une bénédiction. Le Christ l'assistera constamment, inspirant ses pensées, ses paroles et ses actes. Ses efforts pour vaincre l'orgueil, la convoitise et l'égoïsme augmenteront ses forces spirituelles. Sa communion quotidienne avec Dieu le fortifiera dans la connaissance des Ecritures. Il vivra ainsi dans l'intimité du Père et du Fils et, toujours soumis à la volonté divine, il deviendra de jour en jour plus qualifié pour ramener les âmes égarées dans les voies du Seigneur. ------------------------Chapitre 3 -- Le champ, c'est le monde ME 20 1 "Comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs. Il leur dit: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent. De là, étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent." Matthieu 4:18-22. ME 20 2 La prompte obéissance de ces hommes est remarquable: ils ne posèrent aucune question et ne s'inquiétèrent d'aucune rétribution. L'appel du Christ portait en lui une puissance contraignante. Jésus voulait, avec l'aide de ces humbles pêcheurs, faire passer des hommes du camp de l'adversaire au service de Dieu. Pour cela, ils devaient devenir ses témoins et porter au monde la vérité, pure de toute tradition et de tout sophisme humains. La pratique des vertus du Maître, leurs courses et leurs travaux communs, allaient en faire des pêcheurs d'hommes. ME 20 3 C'est ainsi que les premiers disciples devinrent ministres de l'Evangile. Pendant trois ans, ils travaillèrent avec le Sauveur, et son enseignement, ses miracles en faveur des malades, son exemple, les mirent à même de poursuivre l'oeuvre qu'il avait commencée. La simplicité de la foi, l'humilité, le désintéressement apprirent aux disciples à porter leurs responsabilités dans la cause de Dieu. ME 21 1 La vie des apôtres contient des leçons pour nous. Ces hommes étaient fermes comme le roc dans leurs principes. Ils ne se permettaient ni de manquer à leurs devoirs ni de se laisser aller au découragement. Ils étaient remplis de vénération et d'ardeur pour Dieu, et leurs intentions comme leurs aspirations étaient pleines de noblesse. Par nature, ils étaient aussi faibles et misérables que n'importe lequel de ceux qui travaillent aujourd'hui dans la vigne du Seigneur, mais ils avaient placé toute leur confiance dans le Sauveur. Bien sûr, ils étaient riches, mais seulement par les qualités de l'esprit et de l'âme. Cette richesse est à la portée de tous ceux qui voudront faire de Dieu le compagnon de tous leurs instants. Ils se donnèrent beaucoup de mal pour apprendre les leçons reçues à l'école du Christ, mais ce ne fut pas en vain, car ils s'unirent ainsi au Tout-Puissant, recherchant une intelligence toujours plus profonde, plus grande et plus large des réalités éternelles. Alors ils purent présenter avec succès tous les trésors de la vérité à un monde qui en avait tant besoin. ME 21 2 L'oeuvre de Dieu réclame aujourd'hui des hommes de cette trempe, qui se consacrent volontairement et sans réserve à la noble tâche de représenter le royaume de Dieu auprès d'une humanité perdue dans ses péchés. Le monde entier a besoin d'hommes fidèles à leurs principes, qui cultivent sans cesse leur esprit et leur intelligence, ainsi que de gens qualifiés pour diffuser la vérité par la presse afin qu'elle soit rapidement connue de toute nation, toute langue et tout peuple. L'evangile au monde entier ME 21 3 Il faut que la lumière de la parole de vérité brille partout avec éclat pour que les coeurs soient réveillés et changés. L'Evangile doit être prêché dans tous les pays. Que les messagers de Dieu travaillent en tous lieux, au près et au loin, agrandissant sans cesse la vigne du Seigneur. Qu'ils le fassent pendant qu'il est jour, car la nuit vient où nul ne pourra travailler. Le Sauveur crucifié doit être prêché aux pécheurs et cette vérité retentir à leurs oreilles: "Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. Il faut organiser les églises et en mettre les membres au travail. Lorsque les ministres de l'Evangile iront de l'avant, le coeur rempli de zèle et d'amour, les églises se réveilleront, car chacun de leurs membres sera saisi d'un sentiment d'émulation en constatant le succès des prédicateurs. ME 22 1 Il faut des hommes et des femmes fervents, qui se renoncent eux-mêmes, et qui crient à Dieu avec force et avec larmes en faveur des âmes en péril. Il ne peut y avoir aucune moisson sans semailles, aucun résultat sans effort. Abraham fut appelé à quitter son pays pour porter la lumière aux païens. Et, sans un mot, il obéit. "Il partit sans savoir où il allait." Hébreux 11:8. De même aujourd'hui, ceux qui veulent servir Dieu doivent aller là où il les appelle, se laisser guider par lui et compter sur lui pour couronner de succès leurs efforts. ME 22 2 La terrible situation du monde actuel pourrait donner à penser que la mort du Christ a été presque inutile et que Satan a triomphé. La grande majorité des habitants de cette terre s'est soumise à l'ennemi. Mais nous n'avons pas été trompés: malgré l'apparent triomphe de l'adversaire, le Christ poursuit son oeuvre sur cette terre comme dans le sanctuaire céleste. La Parole de Dieu décrit la méchanceté et la corruption des hommes telles qu'elles existeront dans les derniers jours. L'accomplissement des prophéties devrait fortifier notre foi dans le triomphe final du Christ et renouveler notre courage pour poursuivre la tâche qui nous a été dévolue. ME 22 3 Il nous faut porter l'avertissement sacré et solennel dans les territoires les plus hostiles comme dans les villes les plus corrompues, partout où la lumière du triple message n'a pas encore brillé. Tout homme doit entendre la dernière invitation aux noces de l'Agneau. Dans les villes et les campagnes, la vérité présente doit être proclamée, non pas avec une ostentation déplacée, mais avec la puissance de l'Esprit. Lorsque les principes divins que notre Sauveur est venu mettre en évidence dans son enseignement et dans sa vie ici-bas sont présentés avec toute la simplicité de l'Evangile, les forces vives qu'ils portent en eux leur permettent de toucher les coeurs. A notre époque, une nouvelle vie, issue de la source de toute vie, doit s'emparer de chaque ouvrier dans la vigne. Oh! comme nous réalisons peu la grandeur de notre mission! Il nous faut une foi ferme et décidée et un courage inébranlable. Il nous reste peu de temps pour travailler: nous devons donc le faire avec un zèle inlassable. ME 23 1 "Le champ, c'est le monde." Matthieu 13:38. Nous saisissons ce que signifient ces paroles mieux que les apôtres, à qui fut confiée la tâche de prêcher la bonne nouvelle. Le monde entier est un vaste champ missionnaire, et nous qui connaissons le message évangélique depuis longtemps, nous devrions être encouragés lorsque nous voyons que des territoires, autrefois impénétrables, sont maintenant facilement accessibles. Des pays, jusqu'ici fermés à l'Evangile, ouvrent leurs portes et demandent instamment qu'on leur apporte la Parole de Dieu. Des rois et des princes, supprimant des barrières longtemps dressées, invitent les hérauts de la croix à venir chez eux. Réellement, la moisson est grande. Seule, l'éternité nous révélera les résultats obtenus par les efforts que nous déployons maintenant. La providence nous précède et la puissance divine nous accompagne. Il faut vraiment qu'ils soient aveugles, ceux qui ne voient pas le Seigneur à l'oeuvre, et sourds ceux qui n'entendent pas l'appel du bon Berger à ses brebis. ME 23 2 Le Christ désire que toute créature fasse partie de son royaume. Il souhaite ardemment lui donner l'empreinte de son caractère. Ici-bas, il recherchait l'amour et la coopération de chacun pour étendre son règne jusqu'aux confins du monde. La terre est son bien et il voudrait que les hommes y soient libres, purs et saints. "En vue de la joie qui lui était réservée", il "a souffert la croix, méprisé l'ignominie". Hébreux 12:2. Il a été réconforté dans son pèlerinage terrestre par la pensée que ses épreuves et son sacrifice ne seraient pas vains, mais qu'ils amèneraient l'homme à se soumettre loyalement à Dieu. Chaque jour encore, par la vertu de ce sang répandu pour le monde, il y a des victoires à remporter qui ajouteront à la gloire éternelle de Dieu et de l'Agneau. Les nations lui seront données en héritage et il possédera les parties les plus reculées de la terre. "A cause du travail de son âme, ses regards seront rassasiés." Ésaïe 53:11. ME 24 1 "Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, Et la gloire de l'Eternel se lève sur toi. Voici, les ténèbres couvrent la terre, Et l'obscurité les peuples; Mais sur toi l'Eternel se lève, Sur toi sa gloire apparaît. Des nations marchent à ta lumière, Et des rois à la clarté de tes rayons. Porte tes yeux alentour, et regarde: Tous ils s'assemblent, ils viennent vers toi; Tes fils arrivent de loin, Et tes filles sont portées sur les bras. Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, Et ton coeur bondira et se dilatera, Quand les richesses de la mer se tourneront vers toi Quand les trésors des nations viendront à toi... Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l'Eternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations." Ésaïe 60:1-5; 61:11. ME 24 2 La tâche confiée aux disciples est également la nôtre. Aujourd'hui comme alors, il faut des pasteurs, des docteurs et des évangélistes qui fassent connaître le Sauveur crucifié et ressuscité à ceux qui sont sans espoir et sans Dieu dans le monde. Que les messagers du salut aillent de porte en porte! La bonne nouvelle du pardon obtenu par le sang du Christ doit parvenir à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple, et être proclamée, non avec froideur et timidité, mais avec clarté, conviction et énergie. Il est nécessaire que l'on voie dans la vie des chrétiens la preuve de la puissance du christianisme. Répandons à travers le monde entier, et non seulement ici et là, la parole de miséricorde que les multitudes attendent et qui les sauvera de la mort. ME 25 1 Celui qui contemple l'amour incomparable du Sauveur élève ses pensées et purifie son coeur; son caractère en sera transformé. Plus il ira, plus il sera une lumière pour le monde, et plus il reflétera, en quelque sorte, ce mystérieux amour. Plus nous contemplerons la croix du Christ, plus nous pourrons faire nôtre la parole de l'apôtre: "Loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ." Galates 6:14. ------------------------Chapitre 4 -- La responsabilité des ministres de l'Evangile ME 26 1 "Je t'en conjure", écrivait Paul à Timothée, "devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant." 2 Timothée 4:1, 2. ME 26 2 Cette adjuration solennelle, adressée à un homme aussi fidèle et aussi zélé que Timothée, montre quelle est l'importance du ministère évangélique et quelle responsabilité repose sur celui qui l'exerce. Paul traduit Timothée à la barre du tribunal de Dieu et le supplie de prêcher la Parole et non des fables ou des traditions humaines, d'être prêt à rendre témoignage de sa foi à chaque occasion, devant de grandes assemblées ou dans des cercles privés, en chemin comme au foyer, aux amis comme aux ennemis, en sécurité ou exposé aux dangers, aux insultes, aux difficultés de toutes sortes. ME 26 3 Craignant que la douceur de Timothée et ses dispositions conciliantes ne l'amènent à négliger une partie essentielle de sa tâche, Paul l'exhorte à être fidèle et vigilant dans la réprobation des péchés et à réprimander avec sévérité ceux qui se rendraient coupables de fautes graves. Toutefois, il devait agir "avec toute douceur et en instruisant", montrer la patience et l'amour du Christ et justifier ses reproches en se référant à la Parole de Dieu, leur donnant ainsi plus d'autorité. ME 27 1 Haïr et censurer le péché tout en manifestant au pécheur de la pitié et de la sympathie, est un art difficile. Nous discernons d'autant mieux le mal et le désapprouvons avec d'autant plus d'énergie que nous faisons plus d'effort en vue d'atteindre la sainteté. Nous devons nous garder, toutefois, d'une sévérité excessive à l'égard du pécheur. Mais il nous faut aussi être attentifs à ne pas perdre de vue l'extraordinaire puissance de corruption du péché. Il est nécessaire de faire preuve, comme Jésus, de beaucoup de patience et d'amour envers celui qui succombe, mais il y a un réel danger à lui témoigner trop d'indulgence pour sa faute, de peur que, se considérant à l'abri de tout reproche, il ne repousse l'avertissement comme injustifié. Le souci des âmes ME 27 2 Le serviteur de Dieu doit vivre en communion intime avec Jésus et suivre en tous points l'exemple qu'il nous a laissé: pureté, abnégation, bonté, fidélité, persévérance. Son premier souci sera de sauver des âmes pour le royaume de Dieu. Comme le Christ, il doit travailler sans cesse avec force et conviction, attristé par le péché, mais le coeur rempli de patience et d'amour pour ses semblables. ME 27 3 John Welch, prédicateur de l'Evangile, avait tellement conscience de sa responsabilité des âmes que, souvent, il se levait la nuit pour faire monter vers Dieu d'ardentes supplications en leur faveur. Une fois, comme sa femme lui demandait de prendre garde à sa santé et de ne pas la compromettre ainsi, il lui répondit: "O, femme, j'ai la charge de trois mille âmes et je ne sais ce qu'il en est de chacune d'elles." ME 27 4 Dans une ville de la Nouvelle-Angleterre, on creusait un puits. Alors que le travail était presque terminé et que seul un homme restait au fond, la terre s'affaissa et l'ensevelit. Aussitôt on donna l'alarme et tous, ouvriers, paysans ou commerçants, accoururent pour le sauver. On apporta des cordes, des échelles, des bêches, des pelles. "Sauvez-le, oh, sauvez-le!" criait-on de toutes parts. Les sauveteurs travaillèrent avec l'énergie du désespoir. La sueur coulait sur leurs visages et leurs bras tremblaient sous leurs efforts. Ils réussirent enfin à passer à travers la terre éboulée un tuyau, par lequel ils purent demander au malheureux s'il était encore en vie. "Oui, mais faites vite, car ma position est critique!" répondit-il. Avec des cris de joie et redoublant d'efforts, les sauveteurs purent enfin arriver jusqu'à lui. Des ovations s'élevèrent alors de la foule jusqu'au ciel. "Il est sauvé", se répétait-on de rue en rue. ME 28 1 Est-ce que la vie d'un seul homme méritait vraiment tant d'empressement et d'intérêt? Oui, certes, mais que valent quelques années ici-bas en comparaison de l'éternité? Si la crainte de la perte d'une vie humaine soulève dans les coeurs des sentiments aussi intenses, avec quelle sollicitude ceux qui prétendent se rendre compte du danger ne devraient-ils pas entourer les âmes qui se perdent loin du Christ? Ne faut-il pas que les serviteurs de Dieu montrent pour le salut de leurs semblables un intérêt et un zèle au moins aussi grands que les sauveteurs de cet homme enseveli dans un puits? Nourrir les âmes du pain de vie ME 28 2 Une femme pieuse fit un jour cette remarque: "Oh! si nous pouvions entendre prêcher, du haut de la chaire, le pur Evangile, comme autrefois! Notre pasteur est un homme de bien, mais il ne comprend pas les besoins spirituels de son église. Les fleurs superbes dont il couvre la croix en cachent l'opprobre et l'ignominie. Mon âme a faim du vrai pain du ciel. Combien il serait réconfortant pour tous ceux qui, comme moi, attendent cette nourriture spirituelle, d'entendre quelque chose de simple et de scriptural!" ME 29 1 Les hommes de foi font défaut, des hommes qui ne se contenteraient pas de prêcher, mais qui prendraient de l'Eglise tout le soin désirable, qui marcheraient avec Dieu tous les jours de leur vie et dont les paroles toucheraient les coeurs. Ce n'est pas pour faire étalage de ses talents et de son intelligence qu'un serviteur de Dieu doit se mettre au travail, mais pour que, telle une flèche lancée par le Tout-Puissant, la vérité se fraie un chemin jusqu'à l'âme. ME 29 2 Après avoir entendu une étude biblique qui le remua profondément, un auditeur, s'adressant au prédicateur, lui dit: "Croyez-vous réellement ce que vous avez prêché?" "Certainement", répondit celui-ci. -- "Mais est-ce la vérité?" insista l'interrogateur, anxieux. -- "Certainement!" répéta le pasteur en prenant sa Bible. Alors, n'y tenant plus, son interlocuteur lui dit: "S'il en est réellement ainsi, que devons-nous faire?" Que devons-nous faire? pensa le pasteur, -- nous? Que voulait dire cet homme? Cette question le troubla profondément. Il s'éloigna et supplia Dieu de lui indiquer son devoir. Et tandis qu'il priait, cette pensée s'imposa avec force à son esprit qu'il avait à faire connaître les réalités solennelles de l'éternité à un monde qui court à sa ruine. Pendant trois semaines, son siège sur l'estrade resta vide. Il cherchait une réponse à la question: "Que devons-nous faire?" ME 29 3 Il reprit enfin sa place, avec l'onction d'en haut, comprenant combien ses sermons passés avaient peu impressionné ses auditeurs. Il sentait maintenant peser lourdement sur lui les responsabilités de son ministère en faveur des âmes. Lorsqu'il monta sur l'estrade, il n'était pas seul. Il avait une grande oeuvre à accomplir, mais il savait que Dieu ne l'abandonnerait pas. Devant ses auditeurs, il exalta le Sauveur et son amour incomparable; il révéla réellement le Fils de Dieu, et ce fut le début d'un réveil qui s'étendit à toutes les églises environnantes. Le temps est court ME 29 4 Nos pasteurs se consacreraient avec plus de ferveur à leur apostolat s'ils se rendaient compte de la rapidité avec laquelle arrive pour les habitants de cette terre le moment de comparaître devant le trône de Dieu. Bientôt chacun subira la dernière épreuve. Bientôt la voix de la miséricorde ne se fera plus entendre; encore un peu de temps et cette invitation ne sera plus faite: "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive!" Jean 7:37. La bonne nouvelle du salut s'adresse à tous les peuples de la terre. Puissent ses messagers travailler avec tant d'ardeur et d'harmonie que chacun les reconnaisse comme des disciples de Jésus! ME 30 1 A propos du grand prêtre Aaron, il est écrit: "Lorsqu'il entrera dans le sanctuaire, il portera sur son coeur les noms des fils d'Israël, gravés sur le pectoral du jugement, pour en conserver toujours le souvenir devant l'Eternel." Exode 28:29. Que cette image exprime bien l'amour éternel de Jésus pour son Eglise! Notre Souverain Sacrificateur, préfiguré par Aaron, porte son peuple sur son coeur. Ses serviteurs, ici-bas, ne doivent-ils pas avoir aussi cet amour, cette compassion et cette sollicitude? ME 30 2 Seule la puissance divine peut attendrir le coeur du pécheur et l'amener, repentant, à Jésus. Aucun grand réformateur ou docteur, ni Luther, ni Mélanchthon, ni Wesley, ni Whitefield, n'auraient pu, par eux-mêmes, trouver le chemin des coeurs ou obtenir les résultats qu'ils ont obtenus. C'est Dieu qui parlait par leur bouche. Ils sentaient l'influence d'une puissance supérieure et, inconsciemment, s'y abandonnaient. Aujourd'hui encore, ceux qui, dans l'abnégation et la confiance en Dieu, se consacrent au salut des âmes, sont assurés de la collaboration divine et verront leurs efforts couronnés de succès. ME 30 3 Je me sens dans l'obligation de dire que le travail de beaucoup de nos prédicateurs manque de vigueur. Dieu voudrait faire reposer sa grâce sur eux, mais les jours s'écoulent sans qu'ils soient à même d'en bénéficier, car leur foi est superficielle et froide. Ils prêchent la théorie de la vérité, mais sans la puissance de vie qui vient d'une communion intime avec le ciel et qui fait pénétrer la Parole dans les coeurs. Ils sont à moitié endormis tandis que, tout autour d'eux, les âmes périssent dans les ténèbres de l'erreur. ME 31 1 Ministres de Dieu, cherchez, avec des coeurs remplis d'amour pour le Christ et pour vos semblables, à réveiller ceux qui meurent dans leurs offenses et leurs péchés. Faites pénétrer dans leurs consciences vos avertissements et vos supplications. Que vos ferventes prières attendrissent leurs coeurs et les amènent, repentants, aux pieds du Sauveur. Vous êtes des ambassadeurs de Jésus pour prêcher son message de salut. N'oubliez jamais que, par manque de consécration ou de sagesse, vous risquez de perdre une âme et de l'envoyer à la mort éternelle. Vous ne pouvez pas vous permettre d'être négligents ou indifférents. Il vous faut la puissance que Dieu met sans limite à votre disposition. Il vous demande seulement un coeur humble, contrit et avide de recevoir les bénédictions promises. Mettez-vous à l'oeuvre avec les moyens que Dieu a placés à votre portée, et il accomplira pour vous ses promesses. ------------------------Chapitre 5 -- Perspectives d'avenir ME 32 1 Notre monde approche de sa fin. Une grande tâche est devant nous, -- la dernière, celle de donner à l'humanité un ultime avertissement. Dieu prendra des hommes derrière leurs charrues, dans leurs vignes, partout, pour les envoyer prêcher son message à la terre entière. ME 32 2 Le monde est dans la confusion. Le spectacle qu'il nous offre n'est guère engageant. Pourtant, loin de se laisser rebuter par ceux-là mêmes qui nous paraissent les plus décourageants, Jésus les considère avec confiance, discernant en eux des qualités qui leur permettent de prendre place dans sa vigne. S'ils acceptent de se laisser sans cesse instruire par lui, il leur confiera une tâche en rapport avec leurs capacités, et le Saint-Esprit donnera de la puissance à leurs paroles. ME 32 3 Nombreuses sont encore les terres arides et incultes: il y faut des pionniers. Les heureuses perspectives que le Seigneur ouvre sur l'avenir de son oeuvre inspirent confiance à beaucoup de chrétiens. S'ils se mettent à l'oeuvre avec humilité, mais de tout leur coeur, ils se montreront les ouvriers qualifiés que les circonstances réclament. Le Christ connaît la misère et le désespoir du monde. Nos évangélistes ne pourraient en supporter la vue et il s'en trouverait plusieurs, même parmi les meilleurs, que le découragement rendrait incapables d'entreprendre l'oeuvre du salut. Malgré l'excellence de leurs méthodes, ils désespéreraient d'amener jamais quiconque à regarder à la croix. ME 33 1 Il est des hommes qui se sentent pauvres dans tous les sens du terme; d'autres au corps usé par la maladie, mais humbles de coeur; d'autres qui sont avides de justice; d'autres enfin dont les premiers pas, à l'aube d'une vie nouvelle, sont malhabiles. Cet état de choses découragerait bien des serviteurs de Dieu, mais le Christ accueille avec joie les âmes qui viennent à lui. Malgré notre piété, nous commettons des erreurs de jugement. Jésus les redresse en confiant les déshérités qui végètent dans les bas-fonds de l'humanité, à des hommes et des femmes au coeur compatissant. Il sait qu'ils accepteront de s'occuper de ceux qui, par ignorance, se sont écartés du bon chemin. ME 33 2 Le Seigneur guidera ses messagers vers ceux qu'il veut secourir. Des portes s'ouvriront, leur permettant d'entreprendre un travail missionnaire médical, et ils en seront réconfortés. Conscients de leur faiblesse, ils rendront toute la gloire à Dieu. Leurs mains sont peut-être rudes ou malhabiles, mais ils ont des coeurs accessibles à la pitié. Ils sont remplis d'un vif désir de soulager la misère qui règne partout et Jésus lui-même les assiste. Il se sert de tous ceux qui savent discerner la miséricorde divine dans la souffrance et un gain dans la perte de toutes choses. Lorsque la lumière du monde paraît, on s'aperçoit que les privations et les fatigues étaient en réalité des privilèges, qu'il y avait un plan dans l'apparente confusion, et ce qui semblait un échec s'avère une victoire due à la sagesse infinie de Dieu. ME 33 3 Mes frères et mes soeurs, dans votre ministère, approchez-vous plus près de vos semblables. Relevez ceux qui sont abattus. Montrez-leur que les calamités sont des bénédictions déguisées et les afflictions des bienfaits. Rendez l'espoir à ceux qui sont en proie au découragement. ME 33 4 Les gens du peuple vont entrer dans les rangs des messagers de l'Evangile. Partageant les peines de leur prochain, comme le Sauveur partageait celles de l'humanité, ils le verront, par les yeux de la foi, à l'oeuvre avec eux. ME 34 1 "Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte." Sophonie 1:14. A chaque serviteur de Dieu, j'aimerais dire: Allez de l'avant avec une foi humble et le Seigneur sera avec vous. Mais persévérez dans la prière. Là est le secret de votre réussite. La puissance vient de Dieu. Ayez le sentiment que vous dépendez uniquement de lui et souvenez-vous que vous êtes son collaborateur. Il vous assistera. Il sera votre sagesse, votre justice, votre sanctification, votre rédemption. Portez le joug du Christ et apprenez de lui chaque jour la douceur et l'humilité qui le caractérisent. Il sera votre réconfort et votre appui. -- Testimonies for the Church 7:270-272. ME 34 2 Le Seigneur connaît la profondeur de la souffrance et du désespoir humains, mais il sait aussi comment y porter remède. De tous côtés, il voit des âmes dans les ténèbres, abattues par le péché, le chagrin, la douleur. Mais il discerne aussi les ressources qui sont en elles et les sommets qu'elles pourront atteindre. Bien que les hommes aient abusé de la miséricorde divine, gaspillé leurs talents et terni en eux l'image de Dieu, leur rédemption sera pour le Créateur un nouveau titre de gloire. ME 34 3 Jésus s'est réjoui de pouvoir faire pour les siens plus que ceux-ci ne pourraient demander ou même penser. Il savait que la vérité soutenue par la puissance du Saint-Esprit l'emporterait dans la lutte contre le mal et que sa bannière sanglante flotterait triomphalement sur ses fidèles soldats. Il savait que, comme la sienne, la vie de ses disciples serait une série ininterrompue de victoires, inaperçues ici-bas, mais reconnues comme telles dans l'au-delà. ME 34 4 "Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi", dit Jésus. "Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde." Jean 16:33. Le Christ n'a pas échoué, il ne s'est pas découragé et les siens doivent manifester une foi de la même trempe. Ils vivront comme il a vécu, ils travailleront comme il a travaillé, car c'est de lui, le divin Maître, qu'ils dépendent. ME 35 1 Il leur faut du courage, de l'énergie et de la persévérance. Bien que des obstacles en apparence insurmontables obstruent la route, les ministres de l'Evangile peuvent aller de l'avant, soutenus par la grâce. Au lieu de se plaindre des difficultés, ils s'efforceront de les surmonter. Ils ne doivent désespérer de rien, mais espérer toujours. Avec la chaîne d'or de son incomparable amour, Jésus les a reliés au trône de Dieu. Son dessein est que la plus haute influence de l'univers, émanant de la source de la toute-puissance, soit la leur. Ils résisteront au mal, avec cette force que ni le monde, ni la mort, ni l'enfer ne peuvent maîtriser, et qui les rendra capables de vaincre comme le Christ lui-même a vaincu. ME 35 2 "Notre capacité vient de Dieu. Il nous a rendus capables d'être ministres." 2 Corinthiens 3:5, 6. ------------------------Chapitre 6 -- Jésus, notre modèle ME 37 1 Notre Seigneur est venu ici-bas en serviteur infatigable de l'humanité. Il "a pris nos infirmités et il s'est chargé de nos maladies" (Matthieu 8:17), afin de pourvoir à tous les besoins de l'homme et de le décharger du fardeau du péché et de ses conséquences. Son but était de le restaurer complètement, en lui apportant la santé, la paix et la perfection du caractère. ME 37 2 Pas un seul de ceux qui s'adressèrent à lui ne fut déçu, quelles que fussent sa requête ou les conditions dans lesquelles il se trouvât. Il se dégageait de lui une puissance bienfaisante qui guérissait l'être tout entier, corps, âme et esprit. ME 37 3 L'activité du Sauveur n'était limitée ni par le temps, ni par l'espace. Ses compassions étaient sans bornes. Son oeuvre -- guérir et enseigner -- prit de telles proportions que les plus grands édifices de la Palestine n'eussent pu recevoir les multitudes qui accouraient à lui. Sur les vertes collines de la Galilée ou sur les routes poudreuses, sur le rivage de la mer ou dans les synagogues, partout où on pouvait lui amener des malades, dans chaque ville, chaque bourg, chaque village traversés, il imposait les mains aux affligés et les guérissait. Où qu'il vît un coeur prêt à recevoir son message, il le réconfortait en l'assurant de l'amour du Père céleste. Toute la journée, il se dépensait en faveur de ceux qui venaient à lui, et le soir, il s'occupait de ceux qui, pendant la journée, peinaient durement pour subvenir aux besoins de leur famille. ME 38 1 Jésus portait la responsabilité écrasante du salut des hommes. Il savait qu'à moins d'un changement radical dans les principes et les aspirations de la race humaine, tout serait perdu. Nul ne pouvait savoir à quel point ce fardeau pesait lourdement sur son coeur. Toute sa vie il resta seul. (Et pourtant c'était le ciel que d'être en sa présence!) Jour après jour, il était en butte à des épreuves et à des tentations; jour après jour, il rencontrait le mal et en constatait la puissance sur ceux qu'il cherchait à bénir et à sauver. Cependant il ne se laissa jamais décourager. ME 38 2 Dans tous les domaines, Jésus mit ses désirs en harmonie avec le but de sa mission. Sa vie fut admirable parce qu'il ne fit rien qui ne fût en accord avec la volonté de son Père. Lorsqu'il était tout jeune, sa mère, le trouvant à l'école des rabbins, lui dit: "Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous?" Il répondit -- et sa réponse est la note dominante de l'oeuvre de sa vie -- : "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père?" Luc 2:48, 49. ME 38 3 Sa vie était faite de perpétuelle abnégation. Toujours en voyage, il n'avait aucune demeure en ce monde, si ce n'est celle que des amis obligeants voulaient bien mettre à sa disposition. Pour nous sauver, il se fit pauvre parmi les pauvres, vivant au milieu des indigents et des malades; pourtant ceux à qui il avait fait tant de bien l'ignorèrent et le dédaignèrent. ME 38 4 Il fut toujours patient; sa présence réconfortait les affligés, qui l'accueillaient comme un messager de vie et de paix. Voyant la misère de tous, hommes et femmes, enfants et jeunes gens, il leur adressait cette invitation: "Venez à moi." ME 39 1 Pendant son ministère, Jésus passa plus de temps à guérir les malades qu'à prêcher l'Evangile. Ses miracles attestaient que, selon ses paroles, il était venu, non pour détruire, mais pour sauver. Partout où il allait, la renommée de sa miséricorde le précédait; partout où il était passé, ceux qui avaient été l'objet de sa compassion se réjouissaient de leur délivrance, heureux d'essayer leurs forces retrouvées. La foule les entourait pour écouter le récit des miracles que le Seigneur avait accomplis en leur faveur. Pour beaucoup d'entre eux, sa voix était le premier son qu'ils eussent jamais entendu, son nom la première parole qu'ils eussent prononcée, son visage le premier sur lequel leur regard se fût posé. Pourquoi n'auraient-ils pas aimé Jésus et chanté ses louanges? Ainsi, à mesure que passait le grand Médecin, coulait comme un fleuve de vie et de joie... ME 39 2 Un acte de guérison était toujours pour le Sauveur une occasion de graver dans les esprits quelque principe divin. C'était là le but de son oeuvre. Ses bienfaits avaient pour objet de disposer les coeurs à recevoir la bonne nouvelle de la grâce. ME 39 3 Le Christ aurait pu occuper la première place parmi les docteurs de la loi, mais il préféra annoncer l'Evangile aux pauvres. Il allait de lieu en lieu pour que, sur les grandes routes comme sur les chemins de traverse, on pût entendre les paroles de vérité. Au bord de la mer, au flanc des montagnes, dans les rues, les synagogues, on pouvait l'entendre expliquer les Ecritures. Souvent, il prêchait dans le parvis du temple pour que les Gentils puissent aussi profiter de son enseignement. ME 39 4 Sa prédication différait tellement des interprétations des Ecritures données par les scribes et les pharisiens, que l'attention de la foule était captivée. Les rabbins s'appuyaient sur la tradition, la spéculation et les théories humaines. Souvent même, ils remplaçaient les Ecritures par ce qu'en avaient dit ou écrit certains docteurs. Le sujet de l'enseignement du Christ, au contraire, était uniquement la Parole de Dieu. A ceux qui cherchaient à l'embarrasser par leurs questions, il répondait simplement: "Il est écrit." -- "Que dit l'Ecriture?" -- "Que lis-tu?" Dès que l'intérêt s'éveillait, suscité soit par un ami, soit par un adversaire, il attirait l'attention sur la Parole. Avec clarté, avec puissance, il proclamait la Bonne Nouvelle. Ses paroles répandaient un flot de lumière sur les enseignements des patriarches et des prophètes, et c'était comme une seconde Révélation qui parvenait aux hommes. Jamais auparavant, les auditeurs de Jésus n'avaient discerné dans la Parole de Dieu une telle profondeur de sens. Simplicité de l'enseignement du Christ ME 40 1 Aucune époque ne connut d'évangéliste comparable à Jésus. Bien qu'étant lui-même le Roi du ciel, il s'humilia jusqu'à se mettre au niveau de l'homme en prenant notre nature. Messager de l'alliance, il annonça la bonne nouvelle du salut à tout homme, riche ou pauvre, libre ou esclave. Sa renommée de grand guérisseur se répandit dans toute la Palestine. Aux endroits où il devait passer, les malades s'assemblaient pour implorer son aide. Beaucoup venaient aussi dans l'espoir de l'entendre ou de le toucher. Il allait ainsi de ville en ville, de village en village, prêchant l'Evangile et guérissant les malades, -- roi dont la gloire était voilée sous d'humbles apparences humaines. ME 40 2 Il assistait aux grandes fêtes annuelles de la nation, et à la multitude attentive aux cérémonies purement extérieures, il dévoilait les vérités profondes et éternelles. A tous, il faisait part des trésors de la sagesse divine. Il s'adressait aux hommes dans un langage si simple qu'ils ne pouvaient pas ne pas le comprendre. D'une façon qui n'était qu'à lui, il soulageait tous ceux qui étaient dans la peine et l'affliction. Avec bienveillance et même tendresse, il venait en aide aux âmes courbées sous le poids du péché, leur communiquant santé et vigueur. ME 41 1 Prince des maîtres dans l'art d'enseigner, Jésus frappait l'esprit des foules par les images familières dont il se servait. Ainsi les grandes vérités restaient intimement liées aux souvenirs sacrés et que l'on chérissait. On comprenait qu'il recherchait avant tout les intérêts et le bonheur de ceux qui l'écoutaient. Il allait droit au but, avec des comparaisons si justes qu'on était sous le charme, tandis qu'il trouvait les mots de sympathie qui redonnaient l'espoir. La simplicité et le sérieux avec lesquels il s'adressait aux pécheurs sanctifiaient chacune de ses paroles. Au riche comme au pauvre ME 41 2 Quelle vie active fut la sienne! Jour après jour, on pouvait le voir entrer dans d'humbles demeures où régnaient misère et chagrin. Il parlait d'espérance à ceux qui étaient abattus et de paix à ceux qui étaient dans la détresse. Sa bonté, sa tendresse, sa pitié, arrivaient à réconforter les découragés et les affligés. Partout où il allait, il faisait du bien. ME 41 3 Tout en s'intéressant aux pauvres, Jésus voulait également atteindre les riches. Il cherchait à entrer en rapport avec des pharisiens opulents et cultivés, avec la classe dirigeante tant juive que romaine. Il acceptait leurs invitations, assistait à leurs réceptions, se tenait au courant de leurs intérêts et de leurs occupations, de façon à trouver le chemin de leur coeur et à leur dévoiler les richesses impérissables. ME 41 4 Le Christ est venu dans ce monde pour montrer que grâce à la puissance d'en haut, l'homme peut vivre sans souillure. Il s'est penché sur la misère humaine avec une patience inlassable et une tendre sollicitude. La douce influence de la grâce divine dont il était la source, bannissait du coeur l'inquiétude et le doute, changeait l'hostilité en amour et en foi l'incrédulité... ME 41 5 Le Christ ne faisait aucune distinction de nationalité, de rang ou de croyance. Les scribes et les pharisiens voulaient faire des dons du ciel un avantage purement national et en priver ainsi le reste de l'humanité. Mais Jésus vint renverser tous ces murs de séparation et montrer que sa miséricorde et son amour étaient aussi universels que l'air, la lumière et les ondées qui rafraîchissent la terre. ME 42 1 La vie du Sauveur a établi une religion sans caste, par laquelle Juifs et Gentils, esclaves et libres, sont égaux devant Dieu, unis dans une communauté fraternelle. Aucun souci de politique n'a jamais influencé son attitude. Il ne faisait aucune différence entre compatriotes et étrangers, entre amis et ennemis. Son coeur s'émouvait à l'approche de toute âme avide de se désaltérer aux sources vivifiantes. ME 42 2 Aucun être humain ne lui paraissait méprisable. Il cherchait au contraire à appliquer à chacun le remède qui lui convenait. En quelque compagnie qu'il se trouvât, il adaptait son enseignement au temps et aux circonstances. Un homme manquait-il d'égards vis-à-vis de son semblable ou l'insultait-il? Il comprenait mieux encore à quel point l'humanité avait besoin de sa sollicitude à la fois humaine et divine. Il se penchait sur les cas les plus ingrats, les plus désespérés, en donnant à tous l'assurance qu'ils pouvaient devenir purs et irrépréhensibles et que, par la transformation de leur caractère, ils rendraient évidente leur qualité d'enfants de Dieu. ME 42 3 Souvent Jésus rencontrait des hommes qui s'étaient rendus peu à peu esclaves de Satan et qui ne pouvaient plus se libérer de son joug. A ces êtres découragés, assaillis de tentations et y succombant sans cesse, il disait les mots de pitié qu'ils avaient soif d'entendre. D'autres luttaient-ils âprement avec l'ennemi des âmes? Il leur prodiguait les encouragements à la persévérance, leur assurant que des anges se tenaient à leur côté et leur donneraient la victoire. ME 42 4 Il prenait place à la table des publicains comme un hôte respecté; sa courtoisie et sa sympathie montraient la dignité qu'il reconnaissait à la condition humaine. Beaucoup d'entre eux cherchaient à se rendre dignes de sa confiance. Ses paroles fortifiaient les coeurs languissants, éveillant des désirs nouveaux et ouvrant à ces parias les horizons d'une vie transformée. ME 43 1 Bien que Juif, Jésus fréquentait volontiers les Samaritains, ne tenant aucun compte des coutumes des pharisiens. Bravant les préjugés, il acceptait l'hospitalité de ces gens méprisés. Il dormait sous leur toit, s'asseyait à leur table, -- partageant une nourriture qu'ils avaient eux-mêmes préparée et servie. Il prêchait dans leurs rues et son attitude à leur égard était pleine de courtoisie et de bonté. Et tandis qu'il s'attirait ainsi leurs coeurs, sa grâce divine leur apportait le salut rejeté par les Juifs. -- The Ministry of Healing, 17-26. ------------------------Chapitre 7 -- L'enseignement du Christ ME 44 1 Le Sauveur du monde passa sa vie à faire du bien. Lorsque, devant la foule, il parlait des réalités éternelles, avec quelle attention il étudiait la physionomie de ses auditeurs! Ceux qui manifestaient un profond intérêt et un plaisir réel étaient pour lui un grand sujet de joie. Et lorsque la vérité, clairement exposée, révélait à certains quelque idole secrète ou quelque péché complaisamment entretenu, Jésus lisait sur les visages qui se glaçaient, soudain durs et hostiles, que ses paroles étaient mal accueillies. Il savait que ce dont ses auditeurs avaient le plus besoin, c'était qu'on leur montrât franchement leurs fautes, et la lumière qu'il répandait dans les recoins ténébreux de leurs âmes eût été la plus grande bénédiction de leur vie s'ils l'avaient acceptée. ME 44 2 L'oeuvre du Christ, c'était d'enseigner en termes clairs les grands principes auxquels il faudrait se soumettre pour jouir de la paix et du bonheur de l'âme. Il pouvait aller au delà des apparences et discerner les péchés secrètement chéris qui ruinent la vie et le caractère, retenant les hommes loin de Dieu. Il signalait ces fautes, afin qu'on pût les reconnaître aisément et les abandonner. Parmi ses auditeurs, ceux qui paraissaient les plus endurcis le remplissaient parfois d'espoir. Il savait qu'ils se conformeraient à sa parole et qu'ils deviendraient de fidèles disciples. ME 45 1 Le Christ était heureux lorsque la vérité pénétrait jusqu'au coeur de ceux qui l'écoutaient et, renversant les barrières de l'égoïsme, y apportait l'humilité et la repentance, puis la gratitude. Lorsque ses regards s'étendaient sur la multitude assemblée autour de lui et qu'il y reconnaissait certains auditeurs souvent aperçus, son visage s'illuminait de joie à la pensée qu'il y avait là de futurs sujets de son royaume. ME 45 2 Les messagers du Christ, c'est-à-dire ceux qu'il envoie à sa place, doivent avoir les mêmes sentiments, la même sympathie agissante. Ceux qui seraient tentés de croire que leurs efforts ne sont pas appréciés et qui en seraient découragés, se rappelleront que Jésus s'adressait à un auditoire aussi réfractaire que le leur et que ses épreuves furent plus pénibles que celles qu'ils ont eues ou qu'ils auront jamais. Il prêchait la foule avec amour et patience. Sa sagesse profonde et pénétrante connaissait les besoins de chacun de ses auditeurs; et lorsque le message de paix et d'amour qu'il leur apportait était repoussé, son coeur souffrait de mortelles angoisses. ME 45 3 Le Rédempteur du monde n'est pas venu se donner en spectacle ou faire étalage de sagesse humaine. Les hommes ne pouvaient apercevoir sous son humble apparence la gloire du Fils de Dieu. Il était "méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance". Ésaïe 53:3. Il était pour eux "un rejeton qui sort d'une terre desséchée", sans "beauté ni éclat" (Ésaïe 53:2) qui puisse attirer les regards et son aspect n'avait rien pour plaire. Mais il déclare: ME 45 4 "L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, Car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance." Ésaïe 61:1. ME 45 5 Le Christ prenait les gens là où ils se trouvaient. Il prêchait la vérité dans un langage sans recherche, mais empreint de clarté et de puissance. Par la foi en lui, l'homme le plus humble, le moins instruit, pouvait saisir les vérités les plus hautes. Point n'était besoin d'interroger les docteurs de la loi pour interpréter sa pensée. Il n'embarrassait pas les gens simples par de mystérieuses sentences, il n'employait pas des termes savants et inhabituels. Le plus grand prédicateur que le monde ait jamais connu fut aussi celui qui donna l'enseignement le plus précis, le plus clair, le plus pratique. ME 46 1 Le monde a eu ses grands docteurs, supérieurement intelligents et d'une instruction prodigieuse, qui ont donné un essor considérable à la pensée et ouvert à la connaissance de vastes horizons. On les a honorés comme les lumières et les bienfaiteurs de l'humanité. Mais il en est un qui les dépasse tous, celui dont il est dit: "Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme ... A ceux qui l'ont reçue..., elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ... Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître." Jean 1:9, 12, 18. ME 46 2 Nous pouvons remonter jusqu'aux plus anciens des grands docteurs dont le monde ait gardé le souvenir: Jésus, la lumière du monde, existait avant eux. Comme les planètes du système solaire reflètent l'éclat du soleil, les grands penseurs, dans tout ce que leur enseignement contient de véridique, ne font que réfléchir les rayons du Soleil de Justice. Chaque perle de la pensée, chaque lueur de l'esprit, viennent de la Lumière du monde. ------------------------Chapitre 8 -- Une leçon pour notre époque ME 47 1 L'expérience d'Enoch et de Jean-Baptiste nous montre ce que devrait être la nôtre. Il nous faut étudier davantage la vie de ces hommes: l'un fut enlevé au ciel sans passer par la mort et l'autre, avant la première venue du Christ, devait préparer le chemin du Seigneur et aplanir ses sentiers. Enoch ME 47 2 D'Enoch, il est écrit qu'il vécut 65 ans et engendra un fils; ensuite il marcha trois cents ans avec Dieu. Pendant les premières années de sa vie, Enoch avait aimé et craint l'Eternel, observé ses commandements. Mais après la naissance de son premier fils, il acquit une expérience plus complète des rapports qui l'unissaient à Dieu. L'amour de l'enfant, sa confiance toute simple en la protection paternelle, la tendresse profonde et ardente de son propre coeur pour son premier-né, lui firent mieux comprendre le merveilleux amour que le Créateur témoigne à l'homme en lui donnant son Fils, ainsi que la confiance avec laquelle les enfants de Dieu peuvent s'abandonner à leur Père céleste. L'amour infini, insondable de Dieu, manifesté en Jésus-Christ, devint jour et nuit l'objet de ses méditations. Avec toute la ferveur de son âme, il chercha à révéler cet amour à ceux qui l'entouraient. ME 48 1 Marcher avec Dieu, pour Enoch, ce n'était pas se perdre dans l'extase ou la contemplation, mais remplir fidèlement tous les devoirs de la vie quotidienne. Loin de s'isoler et de vivre en ermite, il se sentait investi d'une mission au sein même de la société. Dans sa famille et ses relations avec ses semblables, comme mari, père, ami, voisin, il demeurait le serviteur résolu et inébranlable de l'Eternel. ME 48 2 Au plus fort d'une vie d'intense activité, Enoch maintint fermement sa communion avec Dieu. Plus ses travaux étaient importants et pressants, plus fréquentes et plus ferventes étaient ses prières. Après avoir vécu au milieu de ses semblables, s'efforçant de leur faire du bien par ses paroles et par son exemple, il s'éloignait et passait quelque temps dans la solitude, recherchant ardemment cette connaissance de l'Eternel que lui seul peut donner. ME 48 3 Une telle communion avec Dieu mettait Enoch à même de refléter toujours plus fidèlement l'image divine. Son visage était baigné d'une lumière céleste, comme celui de Jésus. A son retour parmi les hommes, même les impies voyaient, avec un respect mêlé d'effroi, l'empreinte du ciel sur sa personne. ME 48 4 Sa foi croissait toujours et son amour devenait plus profond à mesure que s'écoulaient les siècles. La prière était pour lui la respiration de l'âme. Il vivait dans l'atmosphère du ciel. ME 48 5 Comme l'avenir lui était révélé, Enoch devint un "prédicateur de la justice", avertissant de la part de Dieu tous ceux qui consentaient à l'écouter. Dans le pays même où Caïn avait cherché à fuir la présence divine, le prophète de Dieu disait les scènes prodigieuses dont il avait eu la vision: "Voici, déclarait-il, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis." Jude 1:14, 15. ME 49 1 Ses auditeurs étaient sensibles à la puissance de Dieu qui agissait en lui. Certains d'entre eux prirent garde à ses avis et renoncèrent à leurs péchés, mais la multitude se moquait de ses paroles pourtant solennelles. De même, le message identique que les serviteurs de Dieu ont à transmettre au monde dans les derniers jours, sera reçu avec scepticisme et sarcasme par la plupart de leurs contemporains. ME 49 2 D'année en année, le flot de la culpabilité humaine montait et les nuages de la colère divine s'amoncelaient. Cependant Enoch, le témoin de la foi, continuant à avertir, à supplier, à implorer, s'efforçait d'endiguer le flux d'iniquité et de conjurer les foudres vengeresses. ME 49 3 Les hommes de sa génération raillèrent la folie de celui qui n'amassait pas de richesses ici-bas. Mais Enoch avait fixé ses affections sur les trésors de l'éternité. Ses regards étaient tournés vers la cité de Dieu, vers son Roi qu'il avait vu dans toute sa gloire sur la montagne de Sion. Plus la corruption grandissait et plus il soupirait après la patrie céleste. Bien que toujours sur cette terre, il habitait par la foi dans le royaume de lumière. ME 49 4 "Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu." Matthieu 5:8. Durant trois cents ans, Enoch avait recherché la pureté du coeur pour être en harmonie avec les êtres célestes. Pendant trois siècles, il avait marché avec Dieu. Jour après jour, il avait désiré et obtenu de vivre en communion plus étroite avec le Père céleste, jusqu'à ce qu'enfin Dieu le prît avec lui. Il s'était, ici-bas, tenu sur le seuil du royaume éternel. Il n'eut qu'un pas à faire quand s'ouvrirent pour lui les portes du séjour des bienheureux, et il continua dans la cité céleste cette marche avec Dieu si longtemps poursuivie sur la terre. Ainsi, il était le premier homme à entrer dans l'éternité. ME 49 5 "C'est par la foi qu'Enoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu." Hébreux 11:5. ME 50 1 Dieu nous appelle à une communion semblable. La sainteté du caractère des rachetés, à la seconde venue du Seigneur, doit égaler celle d'Enoch. Jean-Baptiste ME 50 2 Jean-Baptiste, pendant qu'il vivait au désert, était instruit par Dieu. Il voyait le Créateur se révélant dans la nature. Sous la conduite du Saint-Esprit, il approfondissait les écrits des prophètes. Jour et nuit, Jésus-Christ était l'objet de son étude, de sa méditation, au point que son esprit, son coeur et son âme étaient remplis de la glorieuse vision du Sauveur. ME 50 3 En contemplant le Roi dans toute sa beauté, il s'oublia lui-même. Cette contemplation lui révéla, en même temps que la majesté de la sainteté, son impuissance et son indignité. Il était chargé d'un message de Dieu et pour accomplir sa mission, il lui fallait demeurer en contact avec la puissance et la justice divines. Il était prêt à agir en messager céleste, ne redoutant rien d'humain, parce qu'il avait aperçu le divin. Il pouvait se présenter sans crainte devant les monarques de la terre, car il s'était prosterné en tremblant devant le Roi des rois. ME 50 4 Jean proclama son message sans arguments compliqués et sans fioritures. Du désert parvenaient les échos de sa voix rude qui troublait les consciences, mais qui pourtant ouvrait la porte à l'espoir. Elle disait: "Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche." Matthieu 3:2. Avec une force étrange et toute nouvelle, elle remuait les foules et le pays entier était en effervescence. Les multitudes affluaient au désert. ME 50 5 Des paysans et des pêcheurs illettrés accourus des régions environnantes; des soldats romains venus des casernes d'Hérode; des centeniers, l'épée au côté, prêts à étouffer toute apparence de révolte; des péagers avares sortis de leur bureau d'octroi; des prêtres membres du sanhédrin avec leurs larges phylactères, tous écoutaient, comme sous le charme, et tous, même les pharisiens et les sadducéens, les froids railleurs que rien n'impressionnait, repartaient en silence, le coeur frappé du sentiment de leur iniquité. Hérode, dans son palais, entendait aussi le message de Jean et ce roi fier et endurci dans ses péchés, tremblait à l'appel de la repentance. ME 51 1 A notre époque, peu avant la seconde venue du Christ sur les nuées du ciel, une oeuvre comme celle du Baptiste doit s'accomplir. Dieu appelle des hommes à préparer un peuple qui puisse se tenir debout au grand jour du Seigneur. Le message précédant le ministère public du Christ était: "Repentez-vous, publicains et pécheurs; repentez-vous, pharisiens et sadducéens; repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." Nous aussi qui croyons à la venue prochaine du Christ, nous avons cet appel à faire retentir: "Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu!" Amos 4:12. ME 51 2 Notre message doit être aussi direct que celui de Jean. Il reprochait aux rois leurs vices. Sans tenir compte du danger, il n'hésitait pas à prêcher la Parole de Dieu. Que cette fidélité à la tâche soit la nôtre aujourd'hui! ME 51 3 Pour cela, notre expérience spirituelle doit être conforme à la sienne, et la même oeuvre doit se faire en nous. Regardons à Dieu et, dans cette contemplation, oublions-nous aussi nous-mêmes. ME 51 4 Par nature, Jean avait les faiblesses et les défauts communs à tout être humain. Mais au contact de l'amour divin, il avait été changé. Lorsque, après les débuts du ministère de Jésus, les disciples de Jean vinrent se plaindre à leur maître de ce que tous suivaient le nouveau prédicateur, il montra à quel point il avait clairement compris sa position par rapport au Messie, et combien il était heureux d'accueillir celui dont il avait préparé la voie. ME 51 5 "Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. Vous-mêmes m'êtes témoins que j'ai dit: Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui. Celui à qui appartient l'épouse, c'est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Il faut qu'il croisse, et que je diminue." Jean 3:27-30. ME 52 1 Regardant au Rédempteur par la foi, Jean avait atteint les sommets de l'abnégation. Il ne cherchait pas à attirer les hommes à lui, mais à élever leurs pensées plus haut, toujours plus haut, jusqu'à ce qu'ils puissent discerner l'Agneau de Dieu. Lui-même n'avait été qu'une voix, un cri dans le désert. Maintenant, il acceptait avec joie de demeurer dans le silence et l'obscurité, pour que tous les yeux puissent se tourner vers la véritable lumière de la vie. ME 52 2 Ceux qui sont fidèles à leur vocation de messager de Dieu ne chercheront aucun honneur pour eux-mêmes. L'amour-propre disparaîtra dans l'amour pour le Christ. Ils reconnaîtront que leur devoir, comme celui de Jean-Baptiste, consiste à proclamer: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. ME 52 3 L'âme du prophète, vidée de soi, était remplie de la lumière divine. Dans des termes qui font penser aux paroles que le Christ a lui-même prononcées, Jean rendit témoignage à la gloire du Sauveur. "Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous, disait-il, celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ... Car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu." Jean 3:31, 34. ME 52 4 A cette gloire du Christ auront part tous ses disciples. Le Sauveur a pu dire: "Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé." Jean 5:30. Et Jean déclare: "Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure." Jean 3:34. Ainsi en est-il de ceux qui suivent les traces du Christ. Nous ne recevrons de lumière d'en haut que si nous sommes décidés à nous dépouiller de nous-mêmes. Nous ne pouvons discerner le véritable caractère de Dieu et accepter Jésus par la foi, à moins de consentir à rendre toute pensée captive de l'obéissance du Christ. Et à tous ceux qui agiront ainsi, le Saint-Esprit sera donné sans mesure. "En Christ habite corporellement la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui." Colossiens 2:9, 10. ME 53 1 La vie de Jean ne s'est pas écoulée dans l'oisiveté, ni dans un ascétisme chagrin ou un isolement égoïste. De temps à autre, il sortait de sa retraite pour se mêler à la société de ses contemporains. Il fut d'ailleurs toujours un observateur attentif de ce qui se passait dans le monde. De sa calme retraite, il s'intéressait au déroulement des événements. Avec une intelligence éclairée par le Saint-Esprit, il étudiait le caractère des hommes de façon à comprendre comment le message que le ciel lui avait confié pourrait toucher les coeurs. Il sentait peser sur lui la responsabilité de sa mission. Dans la solitude, par la méditation et la prière, il cherchait à bander son âme en vue de l'oeuvre vitale qui était devant lui. ------------------------Chapitre 9 -- Paul, l'apôtre des gentils ME 54 1 Au premier rang de ceux qui ont été appelés à prêcher l'Evangile du Christ, se tient l'apôtre Paul, exemple de fidélité, de dévouement et de persévérance inlassable pour tout ministre de Dieu. Ses expériences et ses instructions relatives à la sainteté du ministère sont une source d'inspiration et un secours puissant pour ceux qui sont engagés dans l'oeuvre évangélique. Avant sa conversion, Paul était un persécuteur acharné des disciples du Christ. Mais sur le chemin de Damas, une voix se fit entendre à lui, une lumière céleste illumina son âme, et dans la révélation qui lui fut donnée du grand Crucifié, il vit ce qui devait changer tout le cours de sa vie. Depuis lors, s'imposait à lui avant toute autre chose l'amour du Seigneur de gloire, qu'il avait si inlassablement persécuté dans la personne de ses saints. Le ministère lui fut confié de faire connaître "le mystère caché pendant des siècles". Romains 16:25. "Cet homme est un instrument que j'ai choisi", dit l'ange qui apparut à Ananias, "pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël". Actes 9:15. ME 54 2 Pendant ses longues années de service, Paul fut toujours fidèle à son Sauveur. "Je ne crois pas avoir encore atteint le but", écrit-il aux Philippiens, "mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et m'élançant vers ce qui est devant moi, je cours vers le but, pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ." Philippiens 3:13, 14. ME 55 1 La vie de Paul fut remplie d'activités intenses et variées. De ville en ville, de pays en pays, il voyageait sans cesse, redisant l'histoire de la croix, gagnant des âmes à l'Evangile et fondant des églises. Il avait le souci constant de ces églises et il leur écrivit de nombreuses lettres pour les instruire. De temps à autre, il exerçait son métier pour subvenir à ses besoins. Mais pendant toute la durée de sa vie si active, il ne perdit jamais le grand but qui était le sien: courir pour remporter le prix de sa haute vocation. ME 55 2 Paul apportait avec lui l'atmosphère du ciel. Tous ceux qui l'approchaient ressentaient l'influence de sa communion avec le Christ. Le fait que sa propre vie illustrait la vérité qu'il proclamait, donnait à sa prédication une grande force de persuasion. Là réside la puissance de la vérité. L'influence dépourvue d'artifice et inconsciente d'une vie sainte est le sermon le plus convaincant qui puisse être prêché en faveur du christianisme. Un argument, même irréfutable, peut ne provoquer que de l'opposition; mais l'exemple de la piété vécue a un pouvoir auquel il est impossible de résister entièrement. ME 55 3 Le coeur de l'apôtre brûlait d'amour pour les pécheurs, et il consacra toutes ses énergies au salut des âmes. Jamais il n'y eut un évangéliste plus persévérant et s'étant renoncé davantage. Il estimait les bénédictions qu'il recevait comme autant de privilèges dont les autres devaient profiter. Il ne perdait aucune occasion de parler du Sauveur ou de venir en aide à ceux qui étaient dans l'affliction. Partout où il pouvait trouver un auditeur, il cherchait à combattre l'erreur et à orienter son semblable dans le sentier de la justice. ME 55 4 Jamais Paul n'oublia les responsabilités qui reposaient sur lui comme ministre du Christ. Il avait conscience que Dieu lui aurait demandé compte de la perte des âmes qu'une infidélité de sa part aurait pu entraîner. "C'est pourquoi, dit-il, je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous." Actes 20:26. "J'ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m'a donnée auprès de vous, afin que j'annonçasse pleinement la Parole de Dieu, le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir: Christ en vous, l'espérance de la gloire. C'est lui que nous annonçons, exhortant tout homme et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi." Colossiens 1:25-29. ME 56 1 Ces paroles montrent à quel niveau élevé doivent atteindre ceux qui travaillent pour le Christ. Mais tous peuvent y arriver en se plaçant eux-mêmes sous l'autorité du Maître, en s'instruisant chaque jour à son école. Le pouvoir dont Dieu dispose est sans limite, et le serviteur de Dieu qui, dans le sentiment de sa misère, entrera dans sa chambre pour implorer le Seigneur, est assuré de recevoir ce dont il a besoin pour être en odeur de vie à ses auditeurs. ME 56 2 Les écrits de Paul montrent que le ministre de l'Evangile doit être un exemple des vérités qu'il prêche, ne donnant "de scandale en rien, afin que le ministère ne soit exposé à aucun blâme". 2 Corinthiens 6:3. A Tite, l'apôtre écrit: "Exhorte aussi les jeunes gens à vivre dans la tempérance. Offre-leur à tous, en ta personne, le modèle des bonnes oeuvres, et apporte dans ton enseignement, de la pureté, de la gravité, une parole saine, irréprochable, afin que l'adversaire soit confus, n'ayant à dire aucun mal de nous." Tite 2:6-8. ME 56 3 Il nous a laissé le tableau de son travail personnel dans sa lettre aux croyants de l'église de Corinthe: "Nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les séditions, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes; par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice; au milieu de la gloire et de l'ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques; comme inconnus, quoique bien connus; comme mourants, et voici nous vivons, comme châtiés, quoique non mis à mort; comme attristés et nous sommes toujours joyeux; comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs; comme n'ayant rien, et nous possédons toutes choses." 2 Corinthiens 6:4-10. ME 57 1 Le coeur de Paul était continuellement rempli du sentiment profond de sa responsabilité. Il travaillait dans une communion intime avec celui qui est la source de toute justice, de toute miséricorde et de toute vérité. Il se cramponnait à la croix comme à la seule garantie de son succès. L'amour du Sauveur était le mobile constant qui le soutenait dans ses luttes avec lui-même et avec le mal, ou lorsque le service du Christ l'exposait à l'inimitié du monde et à l'hostilité de ses ennemis. ME 57 2 Ce qui manque à l'Eglise en ces jours de crise, c'est une armée d'ouvriers ayant, comme Paul, appris à se rendre utiles, possédant une sérieuse expérience des choses de Dieu et remplis d'ardeur et de zèle. Il faut des hommes sanctifiés, d'une abnégation totale, courageux et fidèles, dans le coeur desquels habite le Christ, "l'espérance de la gloire", et dont les lèvres, purifiées par le charbon ardent de l'autel, "prêchent la parole". 2 Timothée 4:2. C'est faute de tels ouvriers que la cause de Dieu languit, que des erreurs fatales, comme un poison mortel, corrompent les moeurs et rendent vaine l'espérance d'une grande partie de l'humanité. ME 57 3 Tandis que les porte-drapeau fidèles, mais usés par la fatigue, offrent leur vie en sacrifice pour l'amour de la vérité, qui va s'avancer pour prendre leur place? Nos jeunes gens accepteront-ils le dépôt sacré de la main de leurs pères? Se prépareront-ils à remplir les vides causés par la mort? La jeunesse prendra-t-elle garde aux exhortations de l'apôtre, entendra-t-elle l'appel du devoir, si souvent étouffé par les conseils séduisants de l'égoïsme et de l'ambition? ME 57 4 "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a pas à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité." 2 Timothée 2:15. ------------------------Chapitre 10 -- La jeunesse et le ministère ME 59 1 Il ne faut jamais sous-estimer le ministère évangélique ni rien faire qui laisse supposer qu'il puisse occuper une place de second plan. C'est au contraire, sous ses divers aspects, l'oeuvre la plus importante qui soit. L'amoindrir, c'est amoindrir le Christ. Il faut donc faire comprendre à la jeunesse qu'il n'y a aucun autre travail que Dieu bénisse davantage. ME 59 2 On ne doit par conséquent pas dissuader la jeunesse d'entrer dans le ministère. Certains jeunes gens, parce qu'on leur dépeint sous des couleurs brillantes une carrière différente, risquent de se détourner du sentier où Dieu les appelle. Il en est qui ont été poussés à suivre des cours de médecine, et qui auraient dû se préparer en vue du ministère. Le Seigneur désire davantage d'ouvriers pour travailler dans sa vigne. J'ai entendu ces paroles: "Renforcez les avant-postes; placez des sentinelles fidèles dans toutes les parties du monde." Jeunes gens, Dieu vous appelle. Il veut des armées entières de jeunes gens courageux et intelligents, remplis d'un amour profond pour le Christ et la vérité. ME 60 1 Il faut attacher plus d'importance à l'esprit dans lequel vous vous mettez au travail qu'au degré de vos capacités ou de votre érudition. Ce n'est pas de savants, ni d'éloquents faiseurs de sermons dont Dieu a besoin dans le ministère, mais d'hommes qui s'abandonnent à lui pour être pénétrés de son Esprit. La cause du Christ et de l'humanité veut des hommes sanctifiés, s'étant renoncés eux-mêmes, qui puissent "sortir du camp, portant l'opprobre". Qu'ils soient forts, vaillants, entreprenants, et qu'ils fassent alliance avec Dieu par le sacrifice! ME 60 2 Dans le ministère, il n'y a pas de place pour l'oisiveté. Les serviteurs de Dieu doivent faire la preuve de leur consécration. Exempts de toute paresse, ils mettront leur énergie à exposer fidèlement la Parole de Dieu, et c'est pourquoi ils ne devraient jamais cesser de l'étudier. Qu'ils gardent leurs âmes conscientes de la sainteté de la tâche et des grandes responsabilités de leur vocation, afin de ne jamais s'exposer à présenter à Dieu un sacrifice incomplet, une offrande qui ne leur a coûté ni étude ni prière. ME 60 3 Le Seigneur a besoin d'hommes d'une vie spirituelle intense. Chaque prédicateur peut recevoir la force d'en haut, et aller de l'avant avec espoir et foi dans le sentier où Dieu l'invite à marcher. Si le jeune ouvrier du Seigneur est consacré, la parole de Dieu demeure en lui. Il est actif, sérieux, plein de puissance, et il peut sans cesse recourir au secours divin. ME 60 4 Dieu s'est suscité aujourd'hui un peuple pour annoncer au monde la proche venue du Christ. Nous devons lancer aux hommes le dernier appel de l'Evangile, la dernière invitation au souper des noces de l'Agneau. Des milliers de villes qui n'avaient pas encore entendu cet appel doivent l'entendre maintenant. Beaucoup de chrétiens qui étaient restés silencieux doivent se mettre au travail désormais. A nouveau, je m'adresse à vous, jeunes gens. Dieu ne vous a-t-il pas demandé de faire retentir ce message? ME 61 1 Combien de nos jeunes gens voudront-ils entrer au service de Dieu? Il ne s'agit pas d'être servi, mais de servir. Autrefois, certains prédicateurs s'occupaient d'une personne après l'autre, disant: "Seigneur, aide-moi à sauver cette âme." Mais aujourd'hui de pareils cas sont rares. Combien y en a-t-il qui se comportent comme s'ils comprenaient vraiment le danger que courent les pécheurs? Combien présentent-ils à Dieu par la prière ceux qu'ils savent en péril, le suppliant de les sauver? ME 61 2 L'apôtre Paul pouvait dire des églises primitives: "Elles glorifiaient Dieu à mon sujet." Galates 1:24. Ne nous efforcerons-nous pas de vivre de telle sorte qu'on en puisse dire autant de nous? Le Seigneur viendra en aide à ceux qui le recherchent de tout leur coeur. Dieu prépare le terrain et nous ouvre la voie du succès: aussi désire-t-il que nous reconnaissions que c'est lui qui dirige les opérations. ME 61 3 Que les prédicateurs et les évangélistes consacrent plus de temps à prier avec ceux dont les coeurs ont été touchés par la vérité. Rappelez-vous que le Christ est toujours avec vous. Le Seigneur est prêt à encourager et à fortifier, par les plus éclatantes manifestations de sa grâce, les ouvriers sincères et conscients de leur faiblesse. Faites donc briller sur les autres les lumières que Dieu a fait resplendir sur vous. Ceux qui agiront ainsi apporteront au Seigneur les offrandes les plus précieuses. Ils éclateront en chants de louanges, parce qu'ils auront eu le privilège de proclamer au monde la bonne nouvelle du salut... ME 61 4 Le nombre des ouvriers dans le ministère ne doit pas être diminué, mais considérablement accru. Là où nous avons un prédicateur, il faut en ajouter vingt, et s'ils se laissent conduire par l'Esprit, ils prêcheront avec une telle efficacité que vingt autres se joindront encore à eux. ME 62 1 L'honneur du Christ exige que ce qu'il a décidé soit exécuté, mais c'est lui qui fixe les conditions du succès. Ses disciples doivent s'approcher toujours plus de la perfection en matière de foi et d'amour fraternel: dans la même mesure s'accroîtra leur puissance pour proclamer la vérité. La providence divine nous viendra en aide dans tous les cas où nos moyens humains seraient insuffisants. Le Saint-Esprit nous assistera dans chaque difficulté, affermira notre espérance, éclairera nos esprits et purifiera nos coeurs. Dieu se propose de nous procurer les moyens nécessaires à l'exécution de ses plans. Je vous demande de rechercher le conseil de Dieu. Recherchez le Seigneur de tout votre coeur et "faites tout ce qu'il vous dira". Jean 2:5. -- Testimonies for the Church 6:414, 415. ME 62 2 Grâce à l'armée d'ouvriers que notre jeunesse, bien entraînée, pourrait constituer, avec quelle rapidité la bonne nouvelle d'un Sauveur crucifié, ressuscité et sur le point de revenir n'irait-elle pas jusqu'aux extrémités de la terre! Combien la fin serait vite là, -- la fin de la souffrance, de la tristesse et de l'iniquité! Au lieu des biens d'ici-bas, dont la jouissance est troublée par le péché et les tourments, nos enfants pourraient enfin recevoir l'héritage dont il est dit: "Les justes posséderont la terre, et y demeureront à perpétuité"; "aucun des habitants ... ne dira: Je suis malade", "on n'y entendra plus le bruit des pleurs". Psaumes 37:29; Ésaïe 33:24; 65:19. -- Education, 255. ------------------------Chapitre 11 -- La jeunesse et les postes de responsabilité ME 63 1 "Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin." 1 Jean 2:14. ME 63 2 Les progrès de l'oeuvre de Dieu dans tous les domaines nécessitent une ardeur, un courage et un zèle juvéniles. Pour établir des plans avec clarté et les exécuter d'une main ferme, il faut des énergies neuves. Aussi Dieu désire-t-il que les jeunes contribuent à l'avancement de sa cause. Il invite jeunes gens et jeunes filles à lui consacrer leurs forces. L'emploi de leurs facultés, la vivacité de leur esprit et la vigueur de leur action, glorifieront Dieu et apporteront le salut à leurs semblables. ME 63 3 Du fait de cette haute vocation, la jeunesse de nos églises ne doit pas rechercher de vains amusements ni vivre pour satisfaire ses désirs égoïstes. Sauver des âmes sera le mobile qui la poussera à l'action. Grâce à la force qu'ils recevront de Dieu, les jeunes gens se libéreront de l'esclavage d'habitudes avilissantes. Ils ne choisiront pas leur route à la légère, sachant que d'autres suivent leurs pas. ME 63 4 Nul ne vit pour lui-même; chacun exerce une influence, bonne ou mauvaise. C'est pourquoi l'apôtre exhorte les jeunes à vivre dans la tempérance. Tite 2:6. Comment pourraient-ils faire autrement, s'ils se souviennent qu'ils doivent être les collaborateurs du Christ et participer à son renoncement, à son sacrifice, à sa patience et à sa clémente bonté? ME 64 1 Les paroles suivantes s'adressent certainement à la jeunesse d'aujourd'hui aussi bien qu'à Timothée: "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.... Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix.... Sois un modèle pour les fidèles, en paroles, en conduite, en charité, en foi, en pureté." 2 Timothée 2:15, 22; 1 Timothée 4:12. ME 64 2 Ceux qui, parmi nous, portent les responsabilités, descendent vers le tombeau. Beaucoup de ceux qui ont été les premiers à accomplir les réformes qui ont fait de nous un peuple à part, sentent maintenant leurs forces décliner. La question de savoir qui les remplacera se pose avec une grande acuité. A qui seront confiés les intérêts vitaux de l'Eglise lorsque tomberont ceux qui en ont actuellement la charge? Nous ne pouvons que tourner nos regards avec anxiété vers la jeunesse qui devra porter ces fardeaux et assumer ces responsabilités. C'est elle qui devra continuer l'oeuvre où d'autres l'auront laissée et sa conduite déterminera si la moralité, la religion et la piété l'emporteront, ou si l'immoralité et l'infidélité corrompront et flétriront tout ce qui a quelque valeur. ME 64 3 Les aînés doivent, par le précepte et par l'exemple, éduquer la jeunesse afin qu'elle se libère de sa dette envers son Créateur et envers la société. De lourdes responsabilités reposeront un jour sur elle. La question est de savoir si elle sera capable de se gouverner elle-même et de conserver la pureté virile qu'elle a reçue de Dieu, se détournant de tout ce qui pourrait avoir quelque apparence de mal. ME 64 4 Jamais encore l'enjeu ne fut si grand. Jamais encore l'attitude d'une génération n'avait eu autant d'importance. Pas un seul instant, les jeunes gens ne doivent penser pouvoir remplir convenablement un poste de confiance sans avoir un caractère solide. C'est comme s'ils s'attendaient à récolter des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons. ME 65 1 Un caractère se forme petit à petit. Les qualités qui permettront aux jeunes gens de travailler avec succès dans la cause de Dieu s'obtiendront par l'exercice diligent des facultés, en faisant valoir les dons de la providence et en demeurant en contact avec la source de toute sagesse. La jeunesse ne doit pas se satisfaire à moins. Les caractères de Joseph et de Daniel sont des modèles à imiter, la vie du Sauveur est un exemple parfait. ME 65 2 Tous auront l'occasion de perfectionner leur caractère. Tous pourront remplir le rôle que Dieu leur a fixé dans ses desseins. Le Seigneur a accepté Samuel dès sa tendre jeunesse parce qu'il avait un coeur pur. Il fut consacré à Dieu, comme une offrande sainte, et le Seigneur en fit un porte-lumière. Si la jeunesse actuelle veut se consacrer au service comme le fit Samuel, le Seigneur l'acceptera et l'emploiera. De sa vie, elle pourra dire: "O Dieu! tu m'as instruit dès ma jeunesse, et jusqu'à présent j'annonce tes merveilles." Psaumes 71:17. Il faut une serieuse préparation ME 65 3 Les jeunes devront bientôt porter les fardeaux qui reposent maintenant sur les épaules des aînés. Nous avons perdu du temps en négligeant de donner aux jeunes une éducation solide et pratique. La cause de Dieu progresse constamment et nous devons obéir à l'ordre qui nous est enjoint d'aller de l'avant. Il faut des jeunes hommes et des jeunes femmes qui ne seront pas menés par les circonstances, mais qui marchent avec Dieu, prient beaucoup et s'efforcent d'arriver à toujours plus de lumière. ME 65 4 Le ministre de l'Evangile devrait déployer toutes les énergies mentales et morales dont la nature, l'éducation et la grâce de Dieu l'ont doté; mais le succès sera proportionné au degré de consécration et de renoncement qu'il aura montré dans son travail plus encore qu'il ne sera dû à ses dons naturels ou acquis. Il faut faire des efforts sérieux et soutenus pour être toujours plus qualifié, toujours plus utile; mais si Dieu n'oeuvre pas à travers l'homme, rien de vraiment bon ne peut être accompli. La grâce divine est le grand élément de la puissance salvatrice: sans elle tout effort humain est inefficace. ME 66 1 Toutes les fois que le Seigneur a quelque chose à faire, il ne s'adresse pas seulement aux chefs qui donneront les ordres, mais aussi à tous les exécutants. Aujourd'hui, il demande de jeunes hommes et de jeunes femmes forts et actifs physiquement et mentalement. Il désire les engager dans le conflit qui les opposera aux principautés et aux puissances des ténèbres, eux et leur intelligence toute neuve, leurs forces physiques intactes. Mais ils doivent avoir la préparation appropriée. Certains jeunes gens se précipitent au travail sans être réellement qualifiés. Ils ne comprennent pas qu'ils ont besoin d'être enseignés avant de pouvoir enseigner les autres. Ils font remarquer qu'il y eut des hommes qui, avec une préparation minime, ont obtenu des résultats appréciables. Mais si ces gens ont réussi, c'est parce qu'ils se sont mis au travail coeur et âme. Toutefois, combien leurs travaux auraient été plus fructueux s'ils avaient pu d'abord recevoir l'éducation convenable! ME 66 2 La cause de Dieu a besoin d'hommes efficients. Une instruction théorique et pratique est considérée avec raison comme une préparation essentielle à la vie des affaires; combien davantage faudra-t-il se préparer si l'on est chargé d'apporter au monde le dernier message de miséricorde! On ne peut se borner à écouter des prédications. Dans nos écoles, la jeunesse doit être entraînée à occuper des postes qui engagent sa responsabilité devant Dieu. Elle doit recevoir une instruction sérieuse de la part de maîtres expérimentés, faire le meilleur usage possible de son temps en étudiant, et mettre en pratique les connaissances acquises. Beaucoup d'étude et beaucoup de travail sont nécessaires pour devenir un ministre fidèle dans quelque branche de l'oeuvre que ce soit. C'est seulement en les cultivant constamment que les dons que Dieu nous a donnés pour les faire fructifier acquerront une valeur de plus en plus grande. ME 67 1 On nuit beaucoup aux jeunes en leur permettant de commencer à prêcher avant d'avoir une connaissance suffisante des Ecritures pour présenter l'objet de notre foi d'une manière intelligente. Certains d'entre eux entrent dans le champ en étant encore des novices en matière d'Ecritures. D'ailleurs, en d'autres matières aussi ils sont incompétents. Quand ils lisent la Bible, ils hésitent, prononcent de travers certains mots, s'embrouillent: c'est une injure à la Parole de Dieu. Ceux qui ne savent pas lire correctement devraient apprendre à le faire, afin d'être aptes à enseigner avant d'essayer de se tenir devant un auditoire. ME 67 2 Les professeurs de nos écoles doivent eux-mêmes s'appliquer soigneusement à l'étude, afin d'être capables d'instruire leurs élèves. Ces maîtres ne sont pas admis à enseigner avant d'avoir passé un examen sérieux, et avant que leurs aptitudes à l'enseignement aient été vérifiées par des juges compétents. On ne devrait pas prendre moins de garanties en examinant les candidats au ministère. Ceux qui vont débuter dans l'oeuvre sacrée qui consiste à enseigner la vérité biblique devraient être examinés par des hommes fidèles et expérimentés. ME 67 3 L'enseignement dans nos écoles ne doit pas être identique à celui des autres collèges ou séminaires. Cela ne veut pas dire qu'il y sera inférieur; mais le thème essentiel sera celui qui permettra de préparer un peuple capable de se tenir debout au grand jour de Dieu. Les élèves ont à servir Dieu non seulement dans cette vie, mais dans la vie future. Le Seigneur veut que nos écoles préparent des étudiants pour le royaume des cieux. Ainsi ils pourront mêler leurs voix à l'harmonie sainte et bienheureuse des rachetés... ME 67 4 Laissez ceux qui se sont préparés pour le service prendre rapidement place dans l'oeuvre du Seigneur. Il faut aller de maison en maison chanter, prier, lire la Bible. Le Seigneur désire qu'on aille résolument là où les gens ignorent tout des vérités bibliques. Le temps est venu d'obéir à l'ordre de Jésus: "Apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé." Matthieu 28:20. Ceux qui font ce travail doivent avoir une bonne connaissance des Ecritures. Leur arme sera: "Il est écrit." Si le Seigneur nous a donné la lumière de sa Parole, c'est pour que nous la communiquions à notre prochain. La vérité annoncée au nom du Christ pénétrera dans les coeurs. "Ainsi dit le Seigneur": une telle parole aura de la puissance et des fruits mûriront partout où l'on travaillera avec conscience. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 535-540. ------------------------Chapitre 12 -- Préparation au travail missionnaire ME 69 1 "Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ que Dieu cultive, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. ME 69 2 Travailler pour le Seigneur n'est pas une affaire sans importance et que l'on peut considérer à la légère. C'est une vocation qui doit donner à toute une vie sa forme et sa couleur. Celui qui se consacre à une oeuvre aussi sainte doit rassembler toutes ses énergies. Il doit viser haut, car il n'atteindrait jamais un but plus élevé que celui qu'il se serait proposé. Il ne peut pas répandre une lumière qu'il n'a pas d'abord reçue. Il lui faut se mettre à l'étude avant d'avoir une sagesse et une expérience suffisantes pour enseigner, pour être capable d'amener à la lumière des Ecritures ceux qui vivent dans les ténèbres. Si Dieu a appelé des hommes à collaborer avec lui, il est tout aussi certain qu'il les a appelés à se préparer de leur mieux à exposer les vérités sacrées contenues dans sa Parole. ME 69 3 Ceux qui désirent se donner à l'oeuvre de Dieu devraient recevoir une instruction et un entraînement préalables. Ils se mettront ainsi au travail intelligemment. Ils ne se sentiront pas capables d'occuper dès l'abord les places les plus élevées, car tous ceux qui veulent réussir doivent commencer au premier échelon et monter degré par degré. On leur accordera l'occasion, le privilège de se perfectionner et il faut qu'ils emploient toutes leurs forces à apprendre à faire l'oeuvre du Seigneur d'une manière satisfaisante. ME 70 1 Partout où nos évangélistes travaillent, en Europe ou en Amérique, ils devraient chercher à susciter chez les jeunes le désir de se préparer à un service actif dans la grande armée de Dieu. Tous ceux qui prétendent être des serviteurs du Christ ont quelque chose à faire pour lui. Le nom même de serviteur implique l'idée de contrat, de travail, de responsabilité. A chacun, Dieu a confié des talents qui doivent être employés à son service. A chacun, il a réservé une tâche et il veut que toutes nos facultés s'exercent pour sa gloire. L'Instruction militaire ME 70 2 En face de notre imprimerie de Bâle (Suisse), s'étendait un vaste terrain militaire. Là, jour après jour, à certaines époques de l'année, les soldats s'entraînaient au maniement des armes afin d'être prêts en cas de guerre à répondre à l'appel de la patrie. ME 70 3 Un jour, on apporta une tente magnifique. Il fallut apprendre à la monter, puis à la démonter convenablement et chaque homme reçut une tâche bien déterminée. On s'entraîna longtemps à ces manipulations. ME 70 4 Cependant, une autre unité manoeuvrait avec de petits canons: les officiers enseignaient à les déplacer rapidement d'un endroit à l'autre, à les séparer du caisson et à les mettre en batterie, puis à les atteler à l'avant-train pour repartir à nouveau. ME 70 5 Ailleurs, c'étaient des ambulances. Les troupes sanitaires apprenaient à prendre soin des blessés. On étendait des hommes sur des brancards, on les pansait sommairement comme si l'on eût été sur le champ de bataille. Ensuite, on les conduisait aux ambulances qui les emmenaient vers l'arrière. ME 71 1 Pendant des heures, les soldats s'entraînaient à mettre "sac à terre", puis "sac au dos", à manier leurs armes, à charger un ennemi imaginaire, bref à toutes sortes de manoeuvres. ME 71 2 Ainsi, les hommes se préparaient à toute éventualité. Ceux qui s'apprêtent à combattre dans l'armée du Prince Emmanuel devraient-ils montrer moins d'ardeur, prendre moins de peine lorsqu'il s'agit d'un entraînement analogue sur le plan spirituel? Au contraire, ils doivent apprendre à obéir avant d'être prêts à commander. Facilitons l'entrainement ME 71 3 Il y a des progrès à faire en matière de préparation. Dans toutes nos Fédérations d'églises, des plans adéquats devraient être dressés pour que ceux qui désirent se consacrer à l'oeuvre du Seigneur puissent être instruits en conséquence. Nos établissements missionnaires1, dans les villes, fournissent des occasions favorables pour s'entraîner au travail. Mais cela n'est pas suffisant et des contacts devraient s'établir avec nos écoles pour que soient formés des ouvriers qui travailleront dans leur pays et à l'étranger. Il faudrait que, dans nos grandes églises, on organise des classes spéciales qui rendraient les jeunes gens aptes à travailler pour le Seigneur. Nos pasteurs devraient également accorder une plus grande attention au développement de leurs jeunes collaborateurs dans le ministère. ME 71 4 Quand une campagne d'évangélisation est commencée dans une ville importante, que les responsables prennent garde à l'instruction et à l'entraînement de ceux qui coopéreront avec eux. Il faut des colporteurs, des lecteurs bibliques, afin que les efforts conjugués des uns et des autres familiarisent les esprits avec les vérités enseignées dans les conférences où la Parole de Dieu est exposée. ME 72 1 Ceux qui entreprennent d'importantes campagnes d'évangélisation sous la tente commettent souvent une grave erreur en passant tout leur temps à sermonner leur auditoire. Ils devraient prêcher moins et enseigner davantage, -- enseigner la foule, mais aussi enseigner à leurs jeunes collaborateurs quelles sont les méthodes qui mènent au succès. Les pasteurs feraient un travail efficace s'ils apprenaient à d'autres comment on étudie la Bible et s'ils veillaient à la formation des futurs ouvriers de la cause de Dieu. Ils devraient être prêts à conseiller et à instruire les nouveaux convertis qui semblent avoir les capacités nécessaires pour se mettre à leur tour à la disposition du Maître... ME 72 2 Tous auraient d'ailleurs plus de succès dans leurs travaux s'ils donnaient plus de temps à la prière. La communication entre Dieu et l'âme doit être constamment établie afin que l'on puisse prendre les ordres du Chef. La Bible doit être étudiée assidûment. La vérité de Dieu, comme l'or, n'affleure pas toujours; elle ne se trouve que par la recherche sérieuse et par l'étude. Cette étude ne meublera pas seulement l'esprit des connaissances les plus valables qui soient mais elle fortifiera, elle épanouira les facultés intellectuelles et donnera une juste estimation des valeurs éternelles. Que les préceptes divins pénètrent dans la vie de tous les jours, que l'existence soit modelée sur le grand idéal de la justice de Dieu, et le caractère tout entier sera affermi et ennobli. ME 72 3 Celui qui cherche à se qualifier pour l'oeuvre de Dieu devrait bien prendre soin de ne pas se placer sur le terrain de l'ennemi, mais choisir des compagnons qui l'aideraient à entrer plus avant dans la connaissance de Dieu. Le Seigneur a permis que Jean, le disciple bien-aimé, fût exilé à Patmos, où il vécut à l'écart du tumulte et des luttes de la vie, coupé de toute influence extérieure et même de l'oeuvre qu'il aimait. Mais alors Dieu put s'entretenir avec lui, et lui dévoiler les scènes futures de l'histoire du monde. Jean-Baptiste aussi avait fait du désert sa demeure, et il reçut le message qu'il devait communiquer à ses contemporains, -- le message destiné à ouvrir le chemin du Seigneur. ME 73 1 Autant qu'il est possible, nous devrions échapper à toute influence qui tende à détourner nos esprits de l'oeuvre de Dieu. Tout particulièrement ceux qui sont jeunes dans la foi et inexpérimentés prendront garde qu'une trop grande confiance en soi ne les place sur le chemin de la tentation. ME 73 2 Mais ceux qui auront bien compris quelles sont les conditions essentielles du succès, sentiront qu'il est nécessaire de ne pas faire un pas sans Jésus, et que la formation de leur esprit et de leur caractère est un devoir qu'ils ont envers eux-mêmes comme envers Dieu. La propre-suffisance ME 73 3 Certaines personnes se voient déjà engagées dans l'oeuvre missionnaire et pensent qu'elles sont si qualifiées qu'elles n'ont pas besoin d'une sérieuse préparation. Leur attitude prouve justement le contraire. Dès qu'elles sont plus instruites de la vérité et de l'importance de l'oeuvre missionnaire, elles se rendent compte de leur ignorance et de leur incapacité. En s'examinant soigneusement elles-mêmes, elles se verront si loin de la pureté du Christ, qu'elles s'écrieront: "Qui est suffisant pour ces choses?" 2 Corinthiens 2:16. Alors, avec une humilité profonde, elles s'efforceront chaque jour d'entrer dans la communion intime du Sauveur. En combattant victorieusement leurs inclinations égoïstes, elles s'engageront sur les traces du Christ. "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples", dit le psalmiste. Psaumes 119:130. Mais ceux qui ont en haute estime leurs talents et leurs connaissances, sont si pleins d'eux-mêmes que la Parole de Dieu ne peut trouver son chemin dans leurs coeurs et les éclairer. ME 73 4 Beaucoup de gens se sentent aptes à entreprendre un travail dont ils ignorent pourtant à peu près tout. Et s'ils débutent avec ce sentiment de suffisance, ils ne pourront acquérir la connaissance qui ne s'obtient qu'à l'école du Christ. Ils seront la proie de difficultés qu'ils ne sont pas du tout préparés à affronter. Ils manqueront toujours d'expérience et de sagesse, jusqu'à ce qu'ils se rendent enfin compte de ce qui rend leurs efforts inefficaces. ME 74 1 L'oeuvre de Dieu a subi de réels préjudices par le fait d'hommes capables, mais insuffisamment préparés. Ils se sont mis au travail sans trop savoir comment s'y prendre, et les résultats ont été maigres. Ils n'ont pas accompli le dixième de ce qu'ils auraient pu faire si, au départ, ils avaient reçu une bonne formation. Mais, après s'être emparés de quelques idées, et avoir composé quelques discours qu'ils répètent sans cesse, ils n'ont pas été plus loin. Ils se sont crus compétents pour enseigner, alors qu'ils connaissaient à peine l'a b c de la vérité. Ils sont allés en bronchant jusqu'à maintenant, ne comprenant ni leurs lacunes ni les exigences du ministère. On dirait qu'ils ne sont pas suffisamment intéressés à ce qu'ils font pour réveiller leurs énergies dormantes, ou pour mettre à contribution leurs facultés afin que leurs travaux soient couronnés de succès. Au contraire, ils ne prennent aucune peine pour établir des projets sérieusement étudiés, et ils accumulent les déficits. ME 74 2 Certains prédicateurs se sont découragés et ont pris un autre emploi. S'ils s'étaient placés humblement au bas de l'échelle, montant ensuite degré par degré, avec une persévérante énergie, profitant des occasions qui s'offraient, ils auraient pu devenir des ouvriers capables, utiles, donner la preuve de leur vocation. Le Maître n'aurait pas eu à rougir d'eux. ME 74 3 Si ceux qui se proposent de travailler au salut des âmes comptent sur leur sagesse limitée, ils échoueront certainement. Si, au contraire, ils se considèrent à leur juste valeur et se reposent entièrement sur les promesses divines, le Seigneur ne leur fera jamais défaut. "Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers." Proverbes 3:5, 6. Nous avons le privilège d'être dirigés par l'infinie Sagesse. ME 74 4 D'humbles humains, Dieu peut faire des serviteurs puissants. Ceux qui obéissent à l'appel du devoir, et tirent tout le parti possible de leurs aptitudes, peuvent être sûrs de recevoir l'assistance d'en haut. Des anges, messagers de lumière, viendront aider ceux qui font toute leur part et qui se confient ensuite en Dieu pour qu'il les soutienne dans leurs efforts. ME 75 1 Il faut que tous ceux qui veulent devenir ouvriers avec Dieu comprennent bien qu'ils doivent rendre évidente leur conversion. Un jeune homme qui n'a pas un caractère solide, vertueux, ne fera pas honneur à la vérité. Chaque prédicateur doit avoir un coeur pur; dans sa bouche, il ne sera pas trouvé de fraude. Il se souviendra que pour réussir il faut qu'il ait le Christ à ses côtés, et que chaque péché, même secret, est connu du Maître à qui nous avons affaire. ME 75 2 Le péché a terni en l'homme l'image de Dieu. Grâce au Christ, elle peut être restaurée, mais c'est seulement par la prière fervente et la conquête de soi que l'homme pourra devenir participant de la nature divine... ME 75 3 Les véritables ouvriers de la vigne du Seigneur seront des hommes de prière, de foi, d'abnégation, des hommes qui tiennent en respect leurs appétits et leurs passions. Leurs vies rendront évidente la puissance de la vérité qu'ils font connaître aux autres, et leurs travaux ne resteront pas sans effet. ME 75 4 Le ministre de l'Evangile devrait être préparé à déployer toutes les énergies mentales et morales dont la nature, l'éducation et la grâce de Dieu l'ont doté; mais le succès sera proportionné au degré de consécration et de renoncement qu'il aura montré dans son travail, plus encore qu'il ne sera dû à ses dons naturels ou acquis. Les efforts les plus sérieux et les plus soutenus pour être qualifié et utile sont nécessaires; mais si Dieu ne travaille pas avec l'homme, rien ne peut être accompli. Le Christ dit: "Sans moi, vous ne pouvez rien faire." Jean 15:16. La grâce divine est le grand élément de puissance pour sauver des âmes; sans elle, tous les efforts de l'homme sont vains. -- Testimonies for the Church 5:583. ------------------------Chapitre 13 -- La jeunesse et les missions ME 76 1 Les jeunes gens qui désirent entrer dans le champ de la moisson comme prédicateurs ou colporteurs devraient recevoir une instruction générale appropriée aussi bien qu'une préparation spéciale correspondant à leur vocation. S'ils n'ont pas bénéficié de cette instruction, ils ne sont pas de taille à livrer combat à ceux qui s'opposent à la Parole de Dieu avec le prestige de leurs études et de leurs talents. Ils ne peuvent pas davantage aborder sans danger les formes surprenantes de l'erreur, dans le double domaine philosophique et religieux, car il faut pour y résister victorieusement une certaine compétence en la matière jointe à une bonne connaissance de la vérité révélée dans l'Ecriture. ME 76 2 Tout particulièrement ceux qui veulent devenir prédicateurs doivent comprendre l'importance qu'il y a à se soumettre aux méthodes d'instruction que les Ecritures nous inspirent. Il faut donc que ces jeunes gens entrent de bon coeur dans nos écoles et que, tout en faisant leurs études, ils apprennent du divin Maître la modestie et l'humilité du Christ. Le Dieu qui tient ses promesses a assuré qu'il répandrait son Saint-Esprit, en réponse à la prière, sur les élèves de l'école du Christ, afin qu'ils puissent devenir des ministres de la justice. ME 77 1 C'est un rude travail que de déloger des esprits l'erreur et les fausses doctrines pour les remplacer par la vérité et la religion de la Bible. C'est sur l'ordre de Dieu que des écoles ont été établies parmi nous pour former des jeunes gens et des jeunes filles destinés aux différentes branches de l'oeuvre missionnaire. C'est la volonté de Dieu qu'il en sorte non pas quelques ouvriers, mais un grand nombre. Toutefois Satan, décidé à ruiner ces plans, s'est souvent emparé de ceux-là mêmes que Dieu désirait rendre capables de servir utilement sa cause. Il en est beaucoup qui n'entreront dans le ministère que si on les en sollicite instamment, et c'est en travaillant au salut des âmes qu'ils sauveront aussi la leur. L'Eglise devrait comprendre la grande responsabilité qu'elle encourt en gardant la vérité captive et en retenant pour elle seule la grâce de Dieu alors que son argent et son influence devraient être largement employés à faire entrer les gens compétents dans les territoires de missions. ME 77 2 Des centaines de jeunes gens auraient dû être préparés à prendre part au travail qui consiste à répandre les semences de vérité le long des eaux. Voir Ésaïe 32:20. Nous avons besoin d'hommes qui feront triompher la croix, d'hommes que n'abattront ni les difficultés ni les privations, qui seront pleins du zèle, de la décision et de la foi indispensables au succès dans les champs missionnaires... Langues étrangeres ME 77 3 Il y en a parmi nous qui, sans se fatiguer et perdre du temps à apprendre des langues étrangères, pourraient se qualifier pour proclamer la vérité à d'autres nations. Dans la primitive église, les missionnaires reçurent miraculeusement le don de connaître les langues dans lesquelles ils prêchèrent les incomparables richesses du Christ. Si Dieu était prêt, jadis, à venir en aide à ses serviteurs, pouvons-nous douter qu'il bénisse aujourd'hui les efforts que nous ferons pour former ceux qui parlent naturellement une langue étrangère et qui pourraient, si nous les encouragions, apporter à leurs compatriotes le message de vérité? Nous devrions avoir davantage de prédicateurs dans les champs missionnaires, et ceux qui y sont déjà auraient dû mettre en valeur tous leurs talents... ME 78 1 Il peut être nécessaire que des jeunes gens apprennent des langues étrangères. Ils le feront avec le plus de succès en vivant dans le pays, tout en réservant une partie de leurs journées pour une étude théorique de la langue. Cela ne doit être, toutefois, qu'un stade préparatoire, car il s'agira de donner ensuite l'instruction nécessaire aux convertis du pays même, pour qu'ils travaillent en faveur de leurs compatriotes. Il est indispensable, en effet, de pousser à entrer dans le ministère des hommes qui s'adresseront dans leur langue maternelle à chaque peuple de la terre. ME 78 2 C'est une entreprise difficile pour un homme d'un certain âge que d'apprendre une langue étrangère; et même s'il s'y adonne entièrement, il lui sera presque impossible d'arriver rapidement à la parler assez correctement pour travailler avec efficacité. Nous ne pouvons pas nous priver de la présence de prédicateurs déjà âgés, pour les envoyer dans des territoires lointains faire une oeuvre pour laquelle ils ne sont pas qualifiés. Une longue période d'instruction ne suffirait pas à les rendre aptes à leur travail, et ces hommes laisseraient des vides que ne pourraient remplir des ouvriers inexpérimentés. Dest âches difficiles confiées aux jeunes ME 78 3 L'Eglise peut se demander si l'on doit confier à de jeunes hommes les lourdes responsabilités d'établir et de diriger une mission en pays lointain. Je répondrai que Dieu veut qu'ils soient préparés à cet effet d'abord dans nos écoles et ensuite en travaillant avec des prédicateurs expérimentés. Ainsi, ils seront prêts à servir utilement dans la cause. ME 78 4 Nous devons avoir confiance dans nos jeunes prédicateurs. Chaque fois qu'une entreprise demande de la peine et des sacrifices, qu'on les y engage. Mais ils ont besoin d'être encouragés et bénis, eux qui mènent pour l'Eternel les plus rudes batailles. Aussi les vieux serviteurs de Dieu seront-ils leurs conseillers. La providence a mis à l'épreuve ces pères en Israël, elle leur a confié de lourdes responsabilités alors qu'ils étaient jeunes, que leurs forces physiques et intellectuelles n'étaient pas complètement développées. La grandeur de la tâche qui leur avait été confiée a exalté leurs énergies, et l'intensité de leur travail pour Dieu a favorisé leur développement à la fois physique et mental. ME 79 1 On a besoin de jeunes gens dans les champs missionnaires: Dieu les y appelle. Exempts des soucis et des responsabilités qui pèsent sur les pères de famille, ils sont dans une situation plus avantageuse. D'autre part, ils peuvent s'adapter plus facilement à d'autres climats et à une autre société, et supporter mieux les incommodités et les difficultés de toutes sortes. Avec du tact et de la persévérance, ils peuvent atteindre le coeur des populations parmi lesquelles ils sont envoyés. ME 79 2 L'exercice nous donne des forces. Tous ceux qui emploieront les capacités que Dieu leur a données les verront croître pour son service. Ceux qui ne font rien dans la cause de Dieu ne pourront grandir en grâce et en connaissance de la vérité. Un homme qui se coucherait et refuserait d'exercer ses membres en perdrait rapidement l'usage. Ainsi le chrétien qui n'exerce pas les forces que Dieu lui a données, non seulement ne grandira pas en Christ, mais encore perdra les forces qu'il a déjà: il deviendra spirituellement un paralytique. ME 79 3 Si, par amour pour le Christ et ses semblables, on s'efforce d'aider les autres, alors -- mais alors seulement, -- on s'affermit dans la vérité. Le vrai chrétien travaille pour Dieu non par impulsion, mais par principe, non pour un jour ou un mois, mais durant la vie entière... ME 79 4 Le Maître a besoin de ministres de l'Evangile. Qui répondra? Tous ceux qui entrent dans l'armée ne deviennent pas généraux, capitaines, sergents ou même caporaux. Tous n'ont pas les soucis et les responsabilités du chef. Mais il y a des tâches aussi difficiles, quoique différentes, à accomplir. Il faut des hommes pour creuser les tranchées, construire les fortifications, monter la garde, porter des messages. Il y a peu d'officiers et beaucoup de soldats dans les rangs d'une armée; mais le succès dépend de la fidélité de chacun. La lâcheté ou la trahison d'un seul homme peut entraîner le désastre de l'armée entière... ME 80 1 Celui qui "assigne à chacun sa tâche" (Marc 13:34), selon ses capacités, ne laissera jamais sans récompense l'accomplissement fidèle du devoir. Tout acte de loyauté et de foi recevra le témoignage de l'approbation divine. "Celui qui marche en pleurant quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." Psaumes 126:6. -- Testimonies for the Church 5:390-395. ME 80 2 Plus d'un jeune garçon d'aujourd'hui, se développant comme le fit Daniel dans sa famille, étudiant la Parole et les oeuvres de Dieu, et apprenant les leçons d'un service fidèle, se tiendra dans les assemblées législatives, dans les salles des tribunaux ou les cours royales pour être un témoin du Roi des rois. Des multitudes seront appelées à exercer un ministère plus vaste. Le monde entier s'ouvre à l'Evangile. L'Ethiopie lève les mains vers Dieu. Du Japon, de la Chine et des Indes, des pays de notre propre continent encore plongés dans les ténèbres, de tous les coins du monde vient l'appel des coeurs tourmentés par le péché qui demandent à connaître le Dieu d'amour. -- Education, 246. ------------------------Chapitre 14 -- La culture de la voix ME 81 1 Dans les différentes branches du ministère, il faudrait accorder plus d'attention à la culture de la voix. Nous pouvons avoir des connaissances, mais si nous ne savons pas employer notre voix correctement, nous échouerons. A moins que nous revêtions nos idées d'un langage approprié, de quelle valeur est notre instruction? La connaissance nous sera d'un maigre profit si nous ne cultivons pas l'art de la parole; mais elle sera une merveilleuse puissance si elle est alliée au talent d'employer des mots pleins de sagesse salutaire, et de les dire d'une manière qui retienne l'attention. ME 81 2 Ceux qui se préparent à devenir ouvriers dans la cause de Dieu s'entraîneront donc à parler d'une manière claire et directe, de peur que leur influence pour le bien ne perde la moitié de son pouvoir. Dans quelque branche de l'oeuvre que ce soit, une voix claire, nette, aux intonations pleines et sonores, est d'une valeur incalculable. Cela est indispensable à tous ceux qui veulent devenir pasteurs, évangélistes, lecteurs de la Bible ou colporteurs. Ceux donc qui se sentent appelés à l'une de ces vocations devront apprendre à employer leur voix pour que, lorsqu'ils parlent de la vérité, ils puissent produire une impression favorable. La vérité ne doit pas être affaiblie parce qu'elle est exposée avec un organe défectueux. ME 82 1 Le colporteur qui pourra parler clairement, distinctement, des mérites des livres qu'il désire vendre, trouvera là un grand appoint dans son travail. Il se peut qu'il ait l'occasion de lire un chapitre d'un de ses livres, et, grâce à une voix harmonieuse et à une lecture expressive, les scènes décrites se présenteront à l'esprit de l'auditeur comme s'il les voyait réellement. ME 82 2 Celui qui donne des études bibliques devant une assemblée ou dans une famille devrait être capable de lire avec un rythme agréable, harmonieux, qui charmerait ceux qui l'écoutent. ME 82 3 Il faudrait que les prédicateurs sachent parler avec puissance, d'une manière expressive, afin que les paroles de la vie éternelle soient dites avec une telle force que les auditeurs ne pourraient s'empêcher d'en être impressionnés et d'en ressentir toute l'autorité. Je suis peinée d'entendre les voix défectueuses de beaucoup de nos prédicateurs. Ils dérobent au Seigneur la gloire qui lui serait revenue s'ils avaient appris à prêcher avec efficace. Remedions aux imperfections ME 82 4 Personne ne devrait se considérer comme apte au ministère s'il n'a fait un effort persévérant pour remédier aux imperfections de sa voix. S'il essaie de parler sans connaître l'art de la parole, il perdra la moitié de son influence, car il n'aura guère le pouvoir de retenir l'attention de l'auditoire. ME 82 5 Quelle que soit sa vocation, chacun devrait apprendre à utiliser sa voix de telle sorte que, lorsque quelque chose ne va pas, on ne parle pas sur un ton qui remue les plus basses passions du coeur. Trop souvent, des interlocuteurs se parlent d'une manière vive et hargneuse. Des mots durs, cassants, dits d'une voix rude ont séparé bien des amis et causé la perte de beaucoup d'âmes... ME 82 6 Dans une réunion de témoignages, il est particulièrement nécessaire de parler clairement et distinctement, afin que chacun puisse entendre ce qui est dit et en bénéficier. On est encouragé, on sent les difficultés disparaître au fur et à mesure que l'on entend le récit des délivrances accordées par le Seigneur. Mais trop souvent, hélas! les témoignages sont exprimés si indistinctement qu'il est impossible de saisir la suite des idées. Ainsi la réunion n'apporte pas la bénédiction espérée. ME 83 1 Que ceux qui prient et qui prêchent prononcent correctement les mots et parlent d'une voix claire, distincte, bien timbrée. La prière faite convenablement est une aide puissante. C'est l'un des moyens que le Seigneur emploie pour communiquer à son peuple les précieux trésors de la vérité. Mais elle n'est pas ce qu'elle devrait être, à cause des voix défectueuses de ceux qui la prononcent. Satan se réjouit lorsque les prières offertes à Dieu sont dites de telle façon que c'est à peine si on les entend. ME 83 2 Que le peuple de Dieu apprenne à parler et à prier de façon à présenter correctement les grandes vérités qu'il possède. Que les témoignages apportés et les prières offertes soient clairs et distincts. Ainsi Dieu sera-t-il glorifié. Que tous tirent le maximum de l'art de parler. ME 83 3 Dieu veut un ministère plus parfait. Il est déshonoré par ceux de ses serviteurs qui parlent si imparfaitement et qui, cependant, pourraient être des instruments acceptables s'ils s'en donnaient la peine. La vérité souffre trop souvent de passer par de tels organes. ME 83 4 Le Seigneur désire que tous ceux qui sont à son service cultivent avec soin leur voix, afin d'énoncer d'une manière convenable les grandes et solennelles vérités qu'il leur a confiées. Que personne ne nuise à la vérité par une prononciation défectueuse. Ne permettez pas à ceux qui ont négligé d'apprendre à parler de supposer qu'ils sont aptes à prêcher; car ils n'ont pas encore obtenu la puissance nécessaire pour s'adresser efficacement à un auditoire. Prononciation distincte ME 83 5 Quand vous parlez, prononcez chaque mot et que chaque phrase soit clairement dite, jusqu'à la dernière syllabe. Beaucoup de gens, en approchant de la fin d'une phrase, baissent le ton de la voix, si bien qu'on entend mal et que la force de la pensée est atténuée. Tous les mots qui méritent d'être dits méritent également de l'être distinctement, d'une manière expressive. Mais ne cherchez jamais des mots qui donnent l'impression que vous êtes savant. Plus ils seront simples, mieux vos mots seront compris. ME 84 1 Jeunes gens et jeunes filles, Dieu a-t-il mis dans vos coeurs le désir de le servir? Si c'est le cas, faites tout pour cultiver votre voix, pour tirer d'elle le maximum, afin de rendre claires à tous les précieuses paroles de la vérité. Ne prenez pas l'habitude de prières si indistinctes, prononcées à voix si basse qu'elles ont besoin d'un interprète. Priez simplement, mais clairement et distinctement; car chuchoter une prière n'est pas une preuve d'humilité. ME 84 2 A ceux qui se préparent à être prédicateurs, j'aimerais dire: Efforcez-vous résolument de parler à la perfection. Demandez à Dieu de vous aider pour cela. Quand vous priez dans une assemblée, souvenez-vous que vous vous adressez à Dieu et qu'il veut que vous parliez de manière à vous faire entendre de tous, afin que chacun puisse joindre ses supplications aux vôtres. Une prière dite avec tant de précipitation que les mots s'enchevêtrent n'honore pas Dieu et ne fait aucun bien à ceux qui l'entendent. Il faut au contraire apprendre à prier en public, -- que l'on soit prédicateur ou simple membre d'église, -- afin de glorifier Dieu et d'être en bénédiction aux auditeurs. Parlez lentement et distinctement, assez fort pour être entendus de tous, si bien que tout l'auditoire pourra s'unir à l'amen final. -- Testimonies for the Church 6:380-383. ME 84 3 Certains de nos prédicateurs de talent se font beaucoup de tort par un mauvais emploi de leur voix. Tandis qu'ils prêchent l'obéissance à la loi morale, on ne devrait pas être obligé de constater qu'ils enfreignent les lois divines relatives à la santé. Il faut se tenir droit, parler lentement, articuler distinctement, d'une voix bien timbrée. On obtiendra un débit correct en respirant à fond entre chaque phrase et en faisant jouer les muscles abdominaux. Si on observe ces règles simples, en respectant les autres lois de la santé, on prolongera sa vie et on pourra travailler efficacement plus longtemps qu'on ne l'aurait fait dans une autre profession. On augmentera sa capacité thoracique et on sera rarement enroué. Au lieu de craindre des accidents pulmonaires, on pourra ainsi les éviter, même si on y était prédisposé. ME 85 1 Mais si les prédicateurs n'apprennent pas à parler en tenant compte des lois de la santé, ils y perdront la vie, et bien des gens s'attristeront sur "ces martyrs de la cause de la vérité", alors qu'en fait, en se complaisant dans des habitudes néfastes, ces hommes se sont fait du tort et à eux-mêmes et à la vérité. Ils ont ainsi frustré Dieu et le monde des services qu'ils auraient encore pu rendre. Dieu aurait pris plaisir à voir leur vie se prolonger, mais lentement ils se sont eux-mêmes donné la mort. ME 85 2 La manière dont on présente la vérité est souvent une cause déterminante de son rejet ou de son acceptation. Tous ceux qui travaillent dans l'oeuvre de réformation devraient apprendre à le faire avec efficacité, afin d'accomplir une somme de bien aussi considérable que possible, et de ne pas diminuer la puissance de la vérité par leurs propres déficiences. ME 85 3 Ceux qui prêchent et enseignent devraient articuler clairement et distinctement, sans laisser tomber la voix sur certaines syllabes. Il en est qui ont un débit trop rapide, qui bousculent les mots, parlent de la gorge, prennent un ton si élevé qu'il devient criard, et ne peuvent de la sorte éviter l'enrouement. Les mots qu'ils disent perdent la moitié de la force qu'ils auraient avec un débit plus lent, une articulation distincte et une intonation juste. Les auditeurs prennent alors l'orateur en pitié, car ils s'aperçoivent qu'il se fait violence, et ils craignent de le voir s'effondrer d'un moment à l'autre. Ce n'est pas une preuve absolue de zèle pour Dieu que de parler avec frénésie et gesticulation. "L'exercice corporel", dit l'apôtre, "est utile à peu de chose". 1 Timothée 4:8. ME 86 1 Le Sauveur du monde désirerait que ses collaborateurs soient vraiment ses représentants; et plus un homme se tiendra près de Dieu, moins il commettra d'erreurs dans sa façon de s'adresser à un auditoire, dans son comportement, ses attitudes, ses gestes. La vulgarité, la grossièreté n'ont jamais existé dans l'attitude de Jésus-Christ, notre modèle. C'était un ambassadeur du ciel, et ses disciples doivent l'être aussi. ME 86 2 Certaines personnes pensent que le Seigneur, par son Saint-Esprit, permettra à un homme de parler comme il aurait parlé lui-même; mais le Seigneur ne se propose pas de faire le travail dont il a chargé l'homme. Il nous a donné la faculté de raisonner et les occasions pour cultiver notre intelligence et nos manières. Lorsque nous aurons fait tout ce que nous pouvons faire nous-mêmes, tirant le maximum de nos facultés et des occasions qui se présentent, alors seulement nous pourrons demander à Dieu, en le priant avec ferveur, d'accomplir le reste. -- Testimonies for the Church 4:404, 405. ------------------------Chapitre 15 -- "Comme un homme éprouvé..." ME 87 1 La cause de Dieu a besoin du travail efficace d'hommes qui se sont préparés pour le servir et qui iront enseigner et prêcher. Il en est, certes, qui ont réussi, après n'avoir passé que peu de temps dans les écoles; mais ils auraient pu réussir mieux encore, avec plus de puissance, si au départ ils avaient eu une solide formation intellectuelle. ME 87 2 A Timothée, le jeune ministre de l'Evangile, l'apôtre Paul écrivait: "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité." 2 Timothée 2:15. Gagner des âmes au Christ est un travail qui exige que l'on se prépare avec soin. On ne peut pas entrer au service du Seigneur et espérer réussir pleinement sans cela. Les artisans, les juristes, les commerçants, font des études préparatoires à leur profession. Ils ont intérêt à acquérir ainsi le meilleur rendement. Allez trouver une modiste ou une couturière et elle vous dira combien il lui a fallu d'années d'apprentissage avant de bien posséder son métier. L'architecte vous dira également combien de temps il lui a fallu pour apprendre à dresser le plan d'une belle et confortable maison. Ainsi en est-il de tous les métiers. ME 88 1 Les serviteurs du Christ montreraient-ils moins de soin à se préparer pour une oeuvre beaucoup plus importante? Devraient-ils ignorer les méthodes qu'il faut employer pour gagner des âmes? Cela exige une connaissance suffisante de la nature humaine, une étude approfondie, un esprit attentif et beaucoup de prière. Ainsi on apprendra comment aborder les grands sujets qui se rapportent au bonheur éternel des hommes. ME 88 2 Un bon nombre de ceux que le Maître a appelés à être ses collaborateurs ont négligé d'apprendre leur métier. Ils ont déshonoré le Rédempteur par cette absence de préparation. Il en est qui, fatigués de ce vernis que le monde appelle politesse, ont été à l'autre extrême, mais non sans dommage. Ils ont refusé d'apprendre la vraie politesse, le savoir-vivre que le Christ désire voir chez ses enfants. Le ministre de l'Evangile devrait se rappeler qu'il est un éducateur, et que s'il est vulgaire dans ses manières et son langage, ceux qui ont moins de connaissances et d'expérience que lui suivront ses traces. Connaissances superficielles ME 88 3 Les jeunes prédicateurs ne devraient jamais se satisfaire d'une connaissance superficielle de la vérité, car ils ne savent pas où ils peuvent être requis de témoigner pour Dieu. Beaucoup d'entre eux auront à se tenir devant les rois et devant les sages de cette terre pour répondre de leur foi. Ceux qui n'ont qu'une intelligence superficielle de la vérité sont exposés à avoir honte de leur ignorance. Ils seront dans la confusion et incapables d'exposer clairement les vérités scripturales. ME 88 4 Il est lamentable que l'avancement de la cause soit gêné par la pénurie d'ouvriers instruits. Beaucoup manquent des qualités morales et intellectuelles indispensables. Ils ne mettent pas assez à contribution leur intelligence et ne creusent pas assez profondément pour découvrir les trésors cachés. Comme ils ne font qu'effleurer les sujets qu'ils étudient, ils ne peuvent acquérir qu'une connaissance de surface. ME 89 1 Comment des hommes peuvent-ils penser qu'ils seront capables, sous la pression des circonstances, d'occuper une position importante alors qu'ils ont négligé de s'entraîner et de se discipliner eux-mêmes pour ce travail? Est-ce qu'ils s'imaginent qu'ils seront de bons instruments dans les mains de Dieu pour sauver des âmes, s'ils n'ont pas profité des occasions qui leur étaient offertes de se préparer pour l'oeuvre à laquelle ils étaient appelés? La cause de Dieu a besoin d'hommes aux aptitudes diverses sachant établir des plans, construire, organiser. Et ceux qui comprennent quelles perspectives s'ouvrent devant l'oeuvre de Dieu aujourd'hui, s'efforceront d'acquérir toute la connaissance possible pour l'employer dans le ministère en faveur des âmes perdues dans leurs péchés. ME 89 2 Un prédicateur ne devrait jamais penser qu'il a assez étudié et qu'il peut ralentir ses efforts. Son éducation est une affaire de toute la vie; qu'il étudie chaque jour et utilise les connaissances acquises. ME 89 3 Mais que ceux qui s'instruisent pour entrer dans le ministère n'oublient jamais que la préparation du coeur est la plus importante. Aucune somme de culture intellectuelle ou de science théologique ne peut la remplacer. Les clairs rayons du Soleil de Justice doivent briller dans le coeur de l'ouvrier du Seigneur et purifier sa vie, afin que la lumière qui procède du trône de Dieu puisse luire à travers lui sur ceux qui sont plongés dans les ténèbres. ME 89 4 Pendant la nuit, de nombreuses scènes ont passé devant mes yeux, et bien des aspects de l'oeuvre que nous devons faire pour notre Maître, le Seigneur Jésus-Christ, me sont apparus clairement. Des paroles ont été prononcées par celui qui parle avec autorité, et je vais essayer de répéter en termes humains les instructions qui m'ont été données. Le messager céleste disait: ME 90 1 Le ministère perd de sa force parce que des hommes assument la responsabilité de prêcher sans avoir reçu la préparation nécessaire. Beaucoup d'entre eux ont commis une erreur en se laissant accréditer à cet effet. Il faudra qu'ils entreprennent une tâche à laquelle ils sont plus adaptés. Ils sont payés par les dîmes, mais ils ne devraient pas continuer à l'être, car leurs efforts sont insuffisants. De bien des manières, le ministère perd son caractère sacré. ME 90 2 Il est indispensable que ceux qui sont appelés à prêcher la Parole travaillent fidèlement et avec un esprit de sacrifice. Dieu veut des hommes qui comprennent qu'ils doivent, dans le ministère, déployer toute leur énergie, apporter leur intelligence, leur zèle, leur prudence, leurs capacités ainsi que toutes les vertus qui étaient en Christ. Sauver des âmes est une oeuvre d'envergure qui réclame l'emploi de chaque talent, de chaque don de la grâce. Ceux qui y sont engagés doivent chercher à avoir toujours plus de succès dans leur travail. Il leur faut désirer ardemment plus de puissance, sachant qu'ils seraient faibles sans le secours constant de la grâce. Quand nos prédicateurs auront fait cette expérience, on en verra les fruits et de nombreuses âmes seront gagnées à la vérité. ME 90 3 L'idéal que Dieu a conçu pour ses enfants est plus haut que la pensée humaine la plus élevée. Le but proposé, c'est la piété, la ressemblance avec Dieu. L'étudiant voit s'ouvrir devant lui un sentier de progrès constants. Il a un but à poursuivre, un idéal à atteindre, qui comprennent tout ce qui est bon, noble et pur. Aussi avancera-t-il vite et aussi loin que possible dans toutes les branches de la véritable connaissance. -- Education, 18. ------------------------Chapitre 16 -- Le colportage, une école ME 91 1 Le colportage est un des meilleurs moyens à la disposition de la jeunesse pour se qualifier en vue du ministère. Que nos jeunes gens aillent dans les villes et les villages répandre les livres qui contiennent les vérités nécessaires au monde d'aujourd'hui. De cette façon, ils auront l'occasion d'annoncer aux hommes la bonne nouvelle du salut, et la semence de vérité qu'ils jetteront produira ses fruits. En prenant contact avec les personnes qu'ils visitent et en leur présentant nos publications, ils acquerront une expérience qu'ils ne pourraient obtenir en prêchant. ME 91 2 Quand on entreprend ce travail avec un intense désir de coopérer au salut de ses semblables, on est sûr de moissonner pour le Seigneur en rapport avec les efforts fournis. Que les jeunes aillent donc, tels des missionnaires, proclamer la vérité, en priant sans cesse pour obtenir plus de lumière en même temps que la direction du Saint-Esprit, afin qu'ils sachent dire à ceux qui sont fatigués et chargés les mots dont ils ont besoin. Qu'ils profitent de chaque occasion qui s'offre pour accomplir des actes de bonté, se souvenant qu'ils sont les messagers du Seigneur. ME 91 3 Tous ceux qui désirent trouver l'occasion d'être de vrais ministres de Dieu et qui veulent se donner sans réserve au Seigneur, trouveront dans le colportage la possibilité de parler aux hommes de tout ce qui touche à la vie éternelle. L'expérience acquise sera de la plus grande utilité à ceux qui se destinent à la prédication. ME 92 1 C'est la présence de l'Esprit Saint qui prépare des hommes et des femmes à devenir bergers du troupeau de Dieu. Tandis qu'ils se complairont à l'idée que le Christ les accompagne, une crainte sacrée, une joie sainte, les envahiront au milieu même de leurs épreuves. Ils apprendront à joindre la prière au travail. Ils prendront des leçons de patience, de bonté, d'amabilité, de dévouement. Ils mettront en pratique la véritable courtoisie chrétienne, ayant bien dans l'esprit que le Christ, leur compagnon de route, ne peut approuver les paroles acerbes ou les sentiments malveillants. Leurs paroles seront purifiées. Ils considéreront comme un talent précieux, confié par Dieu pour accomplir une oeuvre grande et sainte, la faculté qu'ils auront acquise de parler en public. ME 92 2 L'homme apprendra ainsi à être l'image fidèle du divin compagnon. A cet ami invisible, il témoignera de la vénération, car c'est de son joug qu'il s'est chargé et c'est sur son chemin pur et saint qu'il apprend à marcher. Il pourra, grâce à lui, revêtir le message de vérité d'une céleste beauté. -- Testimonies for the Church 6:322. ME 92 3 Jeunes gens, continuez à vous appliquer à connaître l'Eternel, et vous saurez que "sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore". Osée 6:3. Cherchez constamment à vous perfectionner. Efforcez-vous de vous maintenir dans une intime communion avec votre Rédempteur. Vivez par la foi en Jésus. Faites l'oeuvre qu'il fit. Essayez par tous les moyens d'aider ceux que vous rencontrez sur votre chemin. Attirez au Sauveur les âmes, pour lesquelles il a donné sa vie.... Parlez avec votre Frère aîné, et il complétera votre instruction point par point, précepte après précepte, ici un peu et un peu là. Un étroit contact avec celui qui s'est offert lui-même en sacrifice pour sauver un monde en perdition vous rendra digne de travailler dans sa vigne. -- Testimonies for the Church 6:416. ------------------------Chapitre 17 -- Nécessité de l'étude de la Bible ME 93 1 Les jeunes gens qui désirent entrer dans le ministère, ou ceux qui y sont déjà, devraient se familiariser avec chaque ligne des prophéties bibliques et chaque leçon contenue dans l'Evangile. Cette activité de l'esprit leur donnera des intelligences plus solides, plus éclairées, plus pénétrantes. Car si l'esprit ne travaille pas, il s'affaiblit. On doit l'entraîner à penser, sinon il perd l'habitude de la réflexion. Que les jeunes prédicateurs s'attaquent aux problèmes que soulèvent certains passages de la Parole de Dieu, et leur entendement s'éveillera considérablement. Au fur et à mesure qu'ils s'appliqueront diligemment à l'étude des grandes vérités révélées dans les Ecritures, ils deviendront capables de prêcher des sermons qui contiendront un message direct, précis, et qui aideront les auditeurs à choisir le bon chemin. ME 93 2 Le prédicateur qui s'aventure à enseigner la Parole de Dieu alors qu'il n'en possède qu'une connaissance superficielle, contriste le Saint-Esprit. Mais celui qui commence avec une connaissance élémentaire, et qui enseigne seulement ce qu'il sait, en même temps qu'il s'efforce d'en apprendre davantage, celui-là se qualifie pour une oeuvre plus importante. Plus la lumière pénètre dans son âme, plus il est capable de communiquer aux autres les clartés que le ciel lui envoie. ME 94 1 On ne peut tolérer la faiblesse dans le ministère. Le message de vérité que nous apportons au monde doit être plein de puissance. Mais bien des prédicateurs ne se mettent pas dans l'esprit qu'ils doivent sonder les profondeurs de Dieu. 1 Corinthiens 2:10. S'ils veulent un service puissant, une expérience religieuse qui leur permette d'aider les autres, ils doivent perdre leur habitude d'indolence intellectuelle. Que tous mettent leur coeur à approfondir les Ecritures, et une nouvelle puissance leur viendra. Un élément divin s'unit à l'effort humain lorsque l'âme s'élance vers Dieu; et on peut alors s'écrier: "Mon âme, confie-toi en Dieu! Car de lui vient mon espérance." Psaumes 62:6. ME 94 2 Les prédicateurs qui veulent travailler avec succès au salut des âmes doivent étudier la Bible et prier. C'est un péché que de négliger l'étude de la Parole alors qu'on essaie de l'enseigner aux autres. Ceux qui sentent combien une âme a de prix se rendent compte que l'enjeu est trop grand pour oser considérer à la légère leurs progrès dans la connaissance des choses de Dieu, et ils se réfugient dans la forteresse de la vérité, où ils peuvent obtenir la sagesse, la connaissance et la force pour accomplir l'oeuvre du Christ. Ils ne se permettent aucun repos tant qu'ils n'ont pas reçu l'onction d'en haut. ME 94 3 En faisant du livre divin le compagnon de tous ses instants, on acquiert plus d'aptitude à son travail. Grandissant sans cesse dans la connaissance, on devient un représentant toujours plus qualifié du Christ. La foi se fortifie, et on peut montrer aux incroyants la preuve de la plénitude de la grâce et de l'amour qui sont en Jésus. Dans l'esprit s'amassent les trésors que l'on peut faire servir à l'enrichissement d'autrui. Par l'opération du Saint-Esprit, la vérité se grave dans les intelligences, et ceux à qui l'on fait part des vérités bibliques -- ceux pour lesquels on doit chaque jour rendre compte -- sont abondamment bénis. En se préparant ainsi pour un ministère fécond, on acquiert des titres à la récompense promise à ceux qui auront enseigné la justice à la multitude. ME 95 1 Les ouvrages qui exposent notre foi, les arguments que l'on trouve sous la plume d'autrui, tout cela est d'un grand secours. Mais ce qui donnera à notre esprit le plus de vigueur, c'est la Bible. La Bible est le meilleur instrument de culture. L'étudier fait travailler l'esprit, fortifie la mémoire et avive l'entendement bien plus que de se pencher sur tous les sujets qu'embrasse la philosophie humaine. Les grands thèmes qu'elle présente, la noble simplicité avec laquelle elle les traite, la clarté qu'elle jette sur les grands problèmes de la vie, donnent de la force et de la vigueur aux facultés intellectuelles. ME 95 2 Dans le grand conflit qui est devant nous, celui qui voudra rester fidèle au Christ ne pourra se contenter d'opinions humaines. Le message que j'adresse aux prédicateurs, jeunes et vieux, est celui-ci: Gardez jalousement vos heures de prière, d'étude de la Bible, d'examen de conscience. Mettez à part une portion de chaque journée pour étudier les Ecritures et communier avec Dieu. Ainsi vous obtiendrez la force spirituelle et vous croîtrez en grâce devant Dieu. C'est lui seul qui peut mettre en vous de nobles aspirations; lui seul qui peut façonner votre caractère d'après le modèle divin. Tenez-vous bien près de lui dans la prière fervente, et il remplira vos coeurs d'intentions saintes et élevées, de désirs ardents pour la pureté et l'illumination de la pensée. ME 95 3 Une connaissance véritable de la Bible ne peut être obtenue que grâce à l'assistance du même Esprit par lequel la Parole a été donnée. Afin d'obtenir cette connaissance, nous devons en vivre. Il nous faut obéir à tout ce que la Parole de Dieu commande et prétendre à toutes les promesses qu'elle contient. La vie qu'elle nous enjoint est la vie que, par son pouvoir, nous devons vivre. Ce n'est qu'à cette condition que l'on peut étudier la Bible avec de bons résultats. -- Education, 177. ------------------------Chapitre 18 -- Association des jeunes et des aînés dans le ministère ME 96 1 Pour qu'ils soient mieux préparés au ministère, les jeunes devraient être associés aux aînés. Ceux qui ont de l'expérience dans le service doivent prendre avec eux les ouvriers inexpérimentés, et leur apprendre comment on travaille avec succès à convertir les âmes. Avec bonté et affection, ces prédicateurs plus âgés aideront les jeunes à se préparer pour l'oeuvre à laquelle le Seigneur les appelle. Et les jeunes considéreront avec respect les conseils de leurs instructeurs, rendant hommage à leur piété et se souvenant que ce sont les années de labeur qui leur ont donné la sagesse. ME 96 2 De sages conseils pour les dirigeants de nos églises et de nos Fédérations ont été donnés par l'apôtre Pierre, en ces termes: "Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité, car: ME 97 1 'Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles.'" 1 Pierre 5:2-5. ME 97 2 Que les prédicateurs aînés soient des éducateurs, et qu'ils se tiennent eux-mêmes à l'école du Christ. Que les jeunes gens considèrent comme un privilège de faire leurs premières armes sous la direction d'ouvriers expérimentés. Qu'on leur laisse porter les responsabilités compatibles avec leur âge. Elie instruisait la jeunesse d'Israël dans les écoles de prophètes. Il doit en être de même aujourd'hui. Il n'est pas possible de dire exactement dans le détail la part qui doit être dévolue aux jeunes, mais ils doivent être fidèlement instruits par les aînés, et surtout il faut leur apprendre à regarder toujours à celui qui est l'auteur et le consommateur de la foi. ME 97 3 L'apôtre Paul avait vu l'importance qu'il y a à former de jeunes ouvriers. Après une tournée missionnaire, Barnabas et lui revinrent sur leurs pas et visitèrent les églises qu'ils avaient fondées, choisissant des hommes qui pourraient se joindre à eux pour proclamer l'Evangile. ME 97 4 Paul fit de cette éducation de la jeunesse une partie de son ministère. Il prit des jeunes gens avec lui dans ses voyages missionnaires, et ainsi ils acquirent une expérience qui leur permit plus tard d'occuper des postes importants. Quand ils étaient séparés de lui, il se tenait encore en liaison avec eux et les lettres à Timothée et à Tite prouvent combien il désirait les voir réussir. "Ce que tu as entendu, écrit-il, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres." 2 Timothée 2:2. ME 97 5 Ce trait de l'oeuvre de Paul donne une importante leçon aux prédicateurs d'aujourd'hui. Les aînés accomplissent une noble tâche lorsque, au lieu d'essayer de porter tous les fardeaux eux-mêmes, ils apprennent à d'autres à les porter avec eux. C'est le désir de Dieu que ceux qui ont acquis de l'expérience entraînent les jeunes à servir dans sa cause. ME 98 1 Le jeune ouvrier ne doit pas s'imprégner des idées et des opinions de celui à qui il est confié au point d'en perdre sa personnalité, de telle sorte qu'il n'ose plus exercer son jugement et qu'il se contente d'obéir sans se demander ce qui est bien et ce qui est mal. Car il a le privilège d'être en même temps à l'école du plus grand des maîtres. Donc, si son aîné poursuit sa tâche d'une façon qui n'est pas en harmonie avec la volonté du Seigneur telle qu'elle est exprimée dans sa Parole, qu'il ne le laisse pas aller à sa fantaisie. Mais qu'il se rende auprès de son supérieur hiérarchique afin de lui exposer l'affaire en toute franchise et de l'en faire juge. Ainsi les anciens retireront aussi une bénédiction de la présence des jeunes. Car ceux-ci ne doivent pas manquer de s'acquitter de leur devoir. Dieu ne les tiendrait pas pour innocents s'ils laissaient sciemment commettre l'erreur, quelles que soient l'influence ou la place de celui qui s'est engagé sur un mauvais chemin. ME 98 2 Les jeunes gens seront invités à joindre leurs efforts à ceux des frères âgés qui portent les étendards, afin qu'ils puissent être affermis et enseignés par ces hommes fidèles qui ont traversé maintes batailles, et à qui, par les témoignages de son Esprit, Dieu a souvent parlé, leur apprenant à discerner la bonne route de la mauvaise. Quand de graves dangers menacent la foi du peuple de Dieu, ces pionniers relatent les expériences du passé: lors de crises semblables, la vérité était remise en question et on entendait d'étranges avis, qui n'étaient certes pas inspirés par Dieu. Aujourd'hui Satan cherche l'occasion d'abattre les poteaux indicateurs de la vérité, -- les monuments qui ont été élevés le long du chemin; et nous avons besoin de l'expérience des prédicateurs âgés qui ont construit leur maison sur le roc et qui sont restés les fermes appuis de la vérité dans les bons comme dans les mauvais jours. ------------------------Chapitre 19 -- Le jeune prédicateur ME 99 1 Les jeunes prédicateurs doivent être des collaborateurs du Christ, partager sa vie d'abnégation, et redire les paroles du Maître: "Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés." Jean 17:19. S'ils s'abandonnent à Dieu, il les emploiera à la réalisation de son plan pour le salut des âmes. Que le jeune homme qui s'est engagé dans le ministère approfondisse sa vocation et qu'il se décide à vouer son temps, ses forces, son influence, à la cause de Dieu, bien averti des conditions dans lesquelles il va servir le Rédempteur. ME 99 2 Les porte-drapeau disparaissent les uns après les autres, et les jeunes doivent se préparer à prendre les places devenues vacantes, afin que le message continue à être proclamé. Le champ de bataille doit s'étendre. Que ceux qui ont le privilège de la jeunesse et de la force aillent dans les régions enténébrées afin d'appeler à la repentance les âmes qui périssent. Mais il leur faut d'abord nettoyer le temple de leur âme de toute impureté et y introniser le Christ. "Veille sur toi-meme" ME 99 3 A chaque jeune homme qui entre dans le ministère, on peut redire les paroles de Paul à Timothée: "Veille sur toi-même et sur ton enseignement." 1 Timothée 4:16. C'est à "toi-même" qu'il faut accorder d'abord ton attention. Donne-toi d'abord au Seigneur pour être purifié et sanctifié. Un pieux exemple prêchera plus éloquemment que le plus beau sermon si celui-ci est accompagné d'une vie où règne encore le désordre. Nettoie la lampe de l'âme et remplis-la de l'huile de l'Esprit. Demande au Christ la grâce, l'intelligence qui te permettront de réussir dans ton travail. Apprends de lui ce que signifie l'oeuvre qui consiste à se dépenser pour ceux en faveur desquels il a donné sa vie. ME 100 1 Veille d'abord sur toi-même, et puis sur ton enseignement. Ne laisse pas le péché endurcir ton coeur. Examine soigneusement ta conduite, tes habitudes. Confronte-les avec la Parole de Dieu, et arrache de ta vie toute habitude de péché entretenue jusque-là. Plie le genou devant Dieu et supplie-le de t'accorder l'intelligence de sa Parole. Sois assuré que tu comprends vraiment les principes de la vérité. Et lorsque tu rencontreras des contradicteurs, tu ne les aborderas pas avec ta seule force, mais un ange de Dieu se tiendra à tes côtés, t'aidant à répondre à toutes les questions que l'on pourra te poser. Jour après jour tu dois, pour ainsi dire, t'enfermer seul à seul avec Jésus; alors tes paroles et ton exemple auront une puissante influence pour le bien. Pas d'excuse pour l'ignorance ME 100 2 Certains de ceux qui entrent dans le ministère ne sentent pas le fardeau qui devrait peser sur eux. Ils ont une idée fausse des qualités exigibles d'un ministre de l'Evangile. Ils pensent que l'étude des sciences ou de la Parole de Dieu ne doit pas être très profonde. Aussi certains de ceux qui enseignent la vérité présente connaissent-ils si mal la Bible qu'il leur est difficile de citer correctement de mémoire un texte de l'Ecriture. Leurs méprises et leurs maladresses sont un péché contre Dieu. Ils tordent le sens des Ecritures et leur font dire des choses qu'elles ne contiennent nullement. ME 101 1 On pense parfois qu'une sérieuse connaissance des Ecritures n'est guère utile et qu'il suffit qu'un homme soit revêtu du Saint-Esprit. Mais Dieu n'envoie jamais son Esprit pour sanctionner l'ignorance. Il prend en pitié et bénit ceux que les circonstances empêchent de s'instruire, et parfois il condescend à montrer toute sa force dans leur faiblesse. Mais le devoir de tous est d'étudier sa Parole. Un manque de culture n'est pas une excuse pour négliger l'étude de la Bible, car la Parole inspirée est si simple que les ignorants peuvent la comprendre. Les devoirs d'un hote ME 101 2 Les jeunes prédicateurs devraient se rendre utiles où qu'ils soient. Lorsqu'ils sont reçus dans une maison, ils ne devraient pas rester oisifs, sans essayer d'aider ceux qui leur ont offert l'hospitalité. Il est des obligations mutuelles. Si des amis reçoivent un prédicateur, celui-ci doit répondre à leur amabilité et leurs égards par sa conduite envers eux. Celui qui reçoit peut avoir un travail et des soucis très lourds. Le prédicateur, en s'occupant non seulement de lui-même, mais en rendant aussi service en temps opportun, trouvera souvent le chemin des coeurs et préparera les âmes à accueillir favorablement la vérité. ME 101 3 L'amour de ses aises, et, j'ose le dire, la paresse physique, rendent un homme inapte au ministère. Il faut donc s'entraîner aux travaux qui demandent de grands efforts physiques; on sera ainsi plus apte à l'effort intellectuel. ME 101 4 Il faut que les jeunes ministres de l'Evangile aient en réserve les forces qui leur permettront de faire face à toute éventualité. Une crise survient-elle qui réclame un corps alerte, bien développé, ainsi qu'un esprit clair, solide, pratique? Une tâche ardue se présente-t-elle, dans laquelle chaque coup doit porter? Des problèmes complexes se posent-ils que seule peut résoudre la sagesse reçue d'en haut? C'est alors que peuvent répondre à l'appel de Dieu les jeunes hommes qui ont appris par une sérieuse application à surmonter tous les obstacles. La fermete est necessaire ME 102 1 Dans les lettres de Paul à Timothée, il y a bien des leçons pour le jeune prédicateur. L'apôtre, à la fin de sa course, fait sentir à son cadet dans le ministère combien il est nécessaire d'être ferme dans la foi. "Je t'exhorte", écrit-il, "à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains. Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l'Evangile, selon la puissance de Dieu..." 2 Timothée 1:6-8. ME 102 2 Paul supplie Timothée de se souvenir de la "sainte vocation" que Dieu lui a adressée, pour proclamer la puissance de celui qui "a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Evangile". "C'est pour cet Evangile, déclare-t-il, que j'ai été établi prédicateur et apôtre, chargé d'instruire les païens. Et c'est à cause de cela que je souffre ces choses; mais je n'en ai point honte, car je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là." 2 Timothée 1:10, 12. ME 102 3 Dans tous les milieux où l'apôtre s'était trouvé, que ce fût devant des pharisiens menaçants ou devant les autorités romaines; devant la foule furieuse à Lystre, ou au milieu des pécheurs convaincus d'une prison de Macédoine; que ce fût parmi les matelots terrifiés sur un vaisseau naufragé ou plaidant seul, pour sa vie, devant Néron, il n'avait jamais eu honte de la cause qu'il représentait. Servir celui dont le nom avait autrefois suscité son mépris avait été le seul but de sa vie de chrétien; et aucune opposition, aucune persécution n'avaient pu l'en détourner. Sa foi, qu'il avait exercée par ses travaux et purifiée par le sacrifice, le soutenait et lui communiquait sans cesse des forces nouvelles. ME 102 4 "Toi donc, mon enfant, continue Paul, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ." 2 Timothée 2:1-3. ME 103 1 Le vrai ministre de Dieu ne fuit pas les difficultés ou les responsabilités. A la source qui ne tarit jamais pour ceux qui cherchent sincèrement la puissance divine, il puise la force qui le rend capable de faire face à la tentation et de la surmonter, et qui lui permet aussi de remplir les devoirs que Dieu place devant lui. La nature de la grâce qu'il reçoit agrandit sa capacité de connaître Dieu et son Fils. Son âme brûle du désir d'accomplir un service que le Maître puisse accepter. Et à mesure qu'il avance dans la vie chrétienne, il se fortifie dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Cette grâce fait de lui un témoin fidèle de ce qu'il a entendu. Il ne méprise ni ne néglige la connaissance reçue de Dieu, mais il la confie à des hommes fidèles qui, à leur tour, en enseigneront d'autres. ME 103 2 Dans sa dernière lettre à Timothée, Paul place devant le jeune homme un idéal élevé, soulignant les devoirs qui lui sont dévolus en tant que ministre du Christ. "Efforce-toi, écrit l'apôtre, de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.... Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles. Or il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience, il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité." 2 Timothée 2:15, 22-25. -- The Acts of the Apostles, 499-502. ME 103 3 "Nous nous rendons recommandables en toutes choses, comme des ministres de Dieu." 2 Corinthiens 6:4. ------------------------Chapitre 20 -- Consécration ME 105 1 Pour réussir comme ministre de Dieu, il faut avoir plus qu'une connaissance livresque. Le travail en faveur des âmes nécessite de la consécration, de l'intégrité, de l'intelligence, de l'application, de l'énergie et du tact. Si l'on possède ces qualités, on ne sera jamais inférieur à sa tâche; au contraire on exercera pour le bien une influence déterminante. ME 105 2 Le Christ mit tous ses désirs en harmonie avec les exigences de sa mission, -- une mission qui portait la marque du ciel. Il subordonna tout à l'oeuvre qu'il était venu accomplir dans ce monde. Lorsqu'il était tout jeune, sa mère le trouva à l'école des rabbins et lui dit: "Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse." Il répondit, -- et sa réponse est la note dominante de l'oeuvre de sa vie -- : "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon père?" Luc 2:48, 49. ME 106 1 Le même zèle, la même consécration, la même sujétion aux exigences de la Parole de Dieu, doivent être manifestés chez les serviteurs du Christ comme ils l'étaient en lui. Il abandonna la sécurité et la paix de la demeure céleste, la gloire qu'il avait auprès du Père dès avant la fondation du monde, le trône d'où il régnait sur l'univers, et il devint un homme soumis à la souffrance, sujet à la tentation. Il s'en alla dans la solitude, semant avec larmes, arrosant de son sang la semence qui donnerait la vie à un monde perdu. ME 106 2 De la même manière, ses serviteurs doivent sortir pour semer. Lorsqu'il fut appelé à devenir un semeur de vérité, Abraham reçut l'ordre suivant: "Va-t'en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai." Genèse 12:1. "Et il partit sans savoir où il allait" (Hébreux 11:8), pour être le porte-flambeau de Dieu sur la terre. Il délaissa son pays, sa maison, ses parents et tout ce qu'il avait coutume de voir avec plaisir autour de lui, et il devint un pèlerin et un étranger. ME 106 3 De même l'apôtre Paul, priant dans le temple de Jérusalem, entendit ce message: "Va, je t'enverrai au loin vers les nations." Actes 22:21. Ainsi, ceux qui sont appelés à collaborer avec le Christ devront tout quitter pour le suivre. Les liens anciens doivent être brisés, les plans que l'on avait faits délaissés, les espoirs terrestres abandonnés. Dans la peine et les larmes, dans la solitude et le renoncement, il faut semer. ME 106 4 Ceux qui se consacrent à Dieu, corps, âme et esprit, recevront constamment de nouvelles forces physiques, intellectuelles et spirituelles. Les inépuisables réserves du ciel sont à Ieur disposition. Ils reçoivent le souffle de l'Esprit du Christ, ils vivent de sa vie. Le Saint-Esprit travaille avec puissance dans leur coeur et leur intelligence. La grâce de Dieu développe et multiplie leurs facultés, et toutes les perfections de la nature divine viennent les assister alors qu'ils travaillent au salut des âmes. En coopérant avec le Christ, ses serviteurs sont rendus parfaits en lui et, dans leur humaine faiblesse, ils sont capables d'accomplir les actes de la Toute-Puissance. ME 107 1 Le Rédempteur n'acceptera pas un service partagé. Journellement, le ministre de Dieu doit apprendre le sens du véritable renoncement. Il faut qu'il étudie la Parole de Dieu, qu'il la comprenne et qu'il obéisse à ses préceptes. Ainsi, il pourra atteindre l'idéal de la perfection chrétienne. Jour après jour, Dieu travaillera avec lui, parachevant le caractère qui devra soutenir l'épreuve finale. Et jour après jour, le croyant fera, sous les yeux des hommes et des anges, une sublime expérience, montrant ce que l'Evangile peut faire pour des êtres déchus. ME 107 2 Quand le Christ appela ses disciples à le suivre, il ne leur fit pas espérer d'avantageuses positions ici-bas. Il ne leur promit pas des bénéfices ou des honneurs terrestres, et ils ne firent eux-mêmes aucune allusion à ce qu'ils pourraient recevoir. A Matthieu, assis au bureau des péages, le Sauveur dit: "Suis-moi. Cet homme se leva et le suivit." Matthieu 9:9. Matthieu, avant de se mettre au service du Maître, n'attendit pas qu'un salaire lui fût fixé qui pût égaler ce que lui rapportait son occupation précédente. Sans une question, sans une hésitation, il suivit Jésus. Etre avec le Sauveur, entendre ses paroles et s'associer à son oeuvre, cela lui suffisait. ME 107 3 Il en avait été de même avec les disciples précédemment appelés. Lorsque Jésus donna à Pierre et à ses compagnons l'ordre de le suivre, ils quittèrent immédiatement bateaux et filets. Certains disciples avaient des amis qui avaient besoin de leur aide; mais quand ils reçurent l'invitation du Sauveur, ils n'hésitèrent pas et ne demandèrent pas: "Comment subsisterons-nous, nous et nos familles?" Ils obéirent à l'appel et lorsque Jésus, plus tard, leur demanda: "Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose?" Ils purent répondre: "De rien." Luc 22:35. ME 108 1 Aujourd'hui, le Seigneur nous appelle comme il appela Matthieu, Jean et Pierre. Si son amour a touché nos coeurs, la question d'une compensation ne nous viendra même pas à l'esprit. Nous nous réjouirons d'être ouvriers avec le Christ, et nous ne craindrons pas d'avoir confiance en sa sollicitude. Si Dieu est notre force, nous percevrons clairement notre devoir et nos aspirations seront dépourvues d'égoïsme. Notre vie sera animée par un noble idéal qui nous élèvera au-dessus des motifs sordides. ME 108 2 Beaucoup de ceux que le Seigneur pourrait employer n'écoutent pas assez sa voix et ne lui obéissent pas avant tout. Des parents et des amis, des habitudes et des liens anciens les retiennent si fortement que Dieu peut à peine les instruire et leur communiquer une connaissance de ses plans. Le Seigneur ferait beaucoup plus pour ses serviteurs s'ils se consacraient entièrement à lui, plaçant son service au-dessus de tous les liens de parenté et de toutes les associations terrestres. Necessite d'une consecration plus profonde ME 108 3 Notre époque exige une efficacité plus grande et une consécration plus profonde. Je crie au Seigneur: Suscite et envoie des messagers pénétrés du sentiment de leur responsabilité, des hommes dans le coeur desquels l'idole du moi a été crucifiée, -- car c'est elle qui est à l'origine de tout péché; des hommes disposés à se consacrer sans réserve au service de Dieu et qui sentent le caractère sacré de leur tâche; des hommes qui sont décidés à ne pas apporter à Dieu une offrande imparfaite qui ne leur coûterait ni effort ni prière. ME 108 4 Le duc de Wellington était un jour présent à une réunion de chrétiens qui discutaient des possibilités de succès d'une oeuvre missionnaire entreprise parmi les païens. Ils en appelèrent au duc pour savoir s'il pensait que ces efforts auraient un succès en rapport avec ce qu'ils coûtaient. Le vieux soldat répondit: ME 109 1 "Messieurs, quel est votre ordre de marche? La question n'est pas de savoir si vous réussirez. Si je lis bien, l'ordre qui vous a été donné est celui-ci: 'Allez dans le monde entier et prêchez l'Evangile à toute créature'. Messieurs, il ne vous reste qu'à obéir." ME 109 2 Mes frères, le Seigneur vient et il nous faut mettre toute notre énergie à accomplir la mission qui nous a été confiée. J'en appelle à vous afin que vous vous consacriez entièrement à la tâche. Le Christ a donné son temps, son âme, sa force pour travailler au profit de l'humanité et lui être en bénédiction. Le travail occupait ses journées entières, puis il passait la nuit à prier afin d'avoir la force nécessaire pour combattre l'adversaire et pour aider ceux qui venaient à lui chercher le secours. De même qu'une ligne de verdure indique le passage d'un courant d'eau, de même le Christ peut se reconnaître par les actes de miséricorde dont il a marqué sa route à chaque pas. Partout où il allait, la santé refleurissait et le bonheur était sur ses traces. Il disait les paroles de la vie avec tant de simplicité qu'un enfant pouvait les comprendre. Son esprit de service gagnait la jeunesse qui cherchait à l'imiter en venant en aide aux nécessiteux. Les aveugles et les sourds se réjouissaient de sa présence. Les paroles qu'il disait aux ignorants et aux pécheurs ouvraient pour eux la source de la vie. Sans interruption, il dispensait ses bénédictions avec abondance. Elles étaient les richesses accumulées de l'éternité présentes dans le Christ, don du Père à l'humanité. ME 109 3 Les serviteurs de Dieu devraient comprendre qu'ils ne s'appartiennent pas, comme si le sceau de leur Maître était placé visiblement sur leur personne. Ils devraient être marqués par le sang du sacrifice de Jésus et, dans un esprit d'entière consécration, il faudrait qu'ils se décident à être eux-mêmes, par la grâce du Christ, un sacrifice vivant. Mais combien peu d'entre nous considèrent le salut des pécheurs de la même manière que les habitants du ciel, c'est-à-dire comme un plan établi de toute éternité dans la pensée de Dieu! Combien peu d'entre nous sont coeur à coeur avec leur Rédempteur dans cette oeuvre solennelle! C'est à peine si nous avons le dixième de la compassion que nous devrions avoir pour les âmes perdues. Il y en a tant à avertir encore et cependant combien peu de chrétiens ont le même amour que Dieu pour l'humanité, au point d'accepter de n'être rien pourvu qu'ils puissent voir des âmes amenées à Jésus! ME 110 1 Quand Elie était sur le point de quitter Elisée, il lui dit: "Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d'avec toi." Elisée répondit: "Qu'il y ait sur moi, je te prie, une double portion de ton esprit!" 2 Rois 2:9. Elisée ne demanda pas les honneurs de ce monde, une place parmi les grands hommes de la terre. Non, ce qu'il implorait, c'était une grande mesure de l'esprit de celui que Dieu allait honorer en l'enlevant au ciel. Il savait que rien d'autre ne le rendrait apte à la tâche qui lui serait confiée. ME 110 2 Ministres de l'Evangile, si cette question vous avait été posée, qu'auriez-vous répondu? Quel est le plus grand désir de votre coeur, alors que vous vous engagez au service de Dieu? ------------------------Chapitre 21 -- Le tact ME 111 1 Dans l'oeuvre du salut, il faut beaucoup de tact et de sagesse. Le Sauveur n'a jamais dissimulé la vérité, mais il l'a toujours dite avec amour. Dans ses rapports avec autrui, il faisait preuve du plus grand tact et il était toujours bon et plein de sollicitude. Jamais rude, ce n'était pas sans nécessité qu'il disait une parole sévère, et il ne faisait jamais inutilement de la peine à une âme sensible. Il ne condamnait pas la faiblesse humaine. S'il dénonçait sans peur l'hypocrisie, l'incrédulité, l'iniquité, il avait des larmes dans la voix tandis qu'il faisait ces graves reproches. Il ne disait jamais la vérité cruellement, mais manifestait toujours une profonde tendresse pour l'humanité. Chaque âme était précieuse à ses yeux. Il portait sur lui la majesté divine, mais il se penchait avec compassion et respect sur chaque membre de la famille de Dieu. Il voyait dans tout homme une âme qu'il avait mission de sauver. La prudence de Paul ME 111 2 Le prédicateur ne doit pas penser que toute la vérité doit être dite aux incroyants à n'importe quelle occasion. Il faut rechercher avec soin le moment favorable pour dire seulement ce qui doit être dit, en laissant le reste de côté. Ce n'est pas un manque de franchise; c'est ainsi que Paul travaillait. En effet, il écrivait aux Corinthiens: "Bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans la loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns." 1 Corinthiens 9:19-22. ME 112 1 Paul n'approchait pas les Juifs de manière à éveiller leurs préjugés. Il ne leur disait pas au premier abord qu'ils devaient croire en Jésus de Nazareth, mais il s'étendait sur les prophéties qui parlaient du Christ et de sa mission. Pas à pas, il entraînait ses auditeurs, montrant combien il est important d'honorer la loi de Dieu. Il rendait hommage en passant à la loi cérémonielle, car, disait-il, c'est le Christ qui a institué l'économie juive et les sacrifices. Puis il les amenait à la première venue du Rédempteur et leur montrait enfin que dans la vie et la mort de Jésus chaque détail de la loi cérémonielle était accompli. ME 112 2 Devant les païens, Paul exaltait le Christ et présentait ensuite les exigences de la loi. Il montrait combien la lumière issue de la croix du Calvaire donnait de sens et apportait de gloire à toute l'économie juive. ME 112 3 Ainsi l'apôtre variait ses méthodes, adaptant son message aux circonstances. Après avoir travaillé patiemment, il réussissait dans une large mesure. Cependant, beaucoup de ses auditeurs n'étaient pas convaincus. Il y a aussi des gens aujourd'hui qui ne seront pas convaincus, quelles que soient les méthodes employées pour leur présenter la vérité. Mais c'est l'oeuvre du prédicateur d'étudier les meilleurs procédés, de manière à ne pas heurter les préjugés ni susciter la combativité. C'est ce que beaucoup n'ont pas fait. En suivant les inclinations de leur nature, ils ont fermé les portes par lesquelles ils auraient trouvé l'accès des coeurs en employant d'autres méthodes. ME 113 1 Les ouvriers du Seigneur doivent avoir plusieurs cordes à leur arc; ils doivent faire preuve de largeur d'esprit. Il ne faut pas qu'ils soient les hommes d'une seule idée, avec des méthodes de travail stéréotypées, incapables de voir que leur plaidoirie en faveur de la vérité doit varier suivant les circonstances et le genre de personnes à qui ils ont affaire. ME 113 2 C'est une tâche difficile pour le ministre de l'Evangile que d'avoir à affronter l'animosité, l'amertume, l'opposition. Plus que d'autres, il a besoin de cette sagesse qui "est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie". Jacques 3:17. Comme la rosée et les calmes ondées se déversent sans brutalité sur les plantes languissantes, ainsi doit-il en être de ses paroles lorsqu'il proclame la vérité. Il est là pour gagner des âmes et non pour les repousser. S'il se trouve en présence d'un cas sans précédent, qu'il agisse avec le plus grand tact. ME 113 3 Beaucoup d'âmes ont été engagées sur de mauvais chemins et ainsi perdues pour la cause de Dieu par un manque de savoir-faire et de sagesse de la part du prédicateur. Le tact et la sûreté de jugement multiplient l'efficacité d'un ouvrier. S'il dit ce qu'il faut dire au moment opportun, dans un bon esprit, il exercera une influence bienfaisante sur le coeur de celui qu'il essaie de secourir. Territoires nouveaux ME 113 4 Lorsque vous commencez à travailler là où personne ne l'a encore fait, ne pensez pas qu'il est de votre devoir de dire aussitôt aux gens: Nous sommes des Adventistes du Septième Jour; nous pensons que le septième jour est le sabbat; nous croyons que l'âme n'est pas immortelle. Le résultat serait, la plupart du temps, d'élever une formidable barrière entre vous et ceux que vous voulez atteindre. Parlez-leur, lorsque l'occasion se présente, des points de doctrine sur lesquels vous pouvez tomber d'accord. Prouvez-leur que vous êtes chrétiens, désirant la paix et les aimant. Montrez-leur que vous êtes consciencieux. Ainsi, vous gagnerez leur confiance et le moment viendra de parler des doctrines qui vous séparent. Gagnez les coeurs, préparez le terrain, puis semez la semence, présentant avec amour la vérité telle qu'elle est en Jésus. ME 114 1 Dieu viendra au secours de ceux qui cherchent en lui la sagesse. Ce n'est pas qu'il nous faille attendre que les occasions viennent à nous. C'est à nous de les provoquer et d'être prêts à donner les raisons de notre espérance. Si le serviteur de Dieu élève sans cesse son coeur à Dieu par la prière, le Seigneur l'aidera à dire ce qu'il faut en temps opportun. ME 114 2 En cherchant à corriger ou à réformer les autres, nous devrions être attentifs à nos paroles. Elles peuvent être une odeur de vie, donnant la vie, ou une odeur de mort, donnant la mort. Lorsqu'ils ont des reproches à faire ou des conseils à donner, beaucoup de prédicateurs parlent sévèrement, durement et prononcent des mots qui n'apportent pas la guérison aux âmes blessées. Par ces expressions maladroites, l'esprit est irrité et souvent ceux à qui l'on s'adressait sont poussés à la révolte. ME 114 3 Tous ceux qui plaident la cause de la vérité doivent recevoir l'huile céleste de l'amour, car c'est avec amour que les reproches doivent toujours être faits. Alors, vos paroles redresseront au lieu d'exaspérer. Le Christ, par son Saint-Esprit, donnera la puissance. Car c'est son oeuvre. ------------------------Chapitre 22 -- La courtoisie ME 115 1 Ceux qui travaillent pour le Christ doivent être intègres et dignes de confiance, fermes comme le roc sur les principes, mais en même temps aimables et courtois. La courtoisie est une des grâces du Saint-Esprit. S'occuper de l'âme de son semblable, c'est la plus grande oeuvre qui puisse être confiée à un homme, et celui qui voudra trouver le chemin des coeurs doit prendre garde à cette injonction: "Soyez pleins de compassion, de courtoisie." 1 Pierre 3:8 (V. anglaise). L'amour fera ce que les arguments sont impuissants à faire. Mais un moment de vivacité, une réponse bourrue, un manque de politesse et de courtoisie chrétiennes dans quelque détail, peuvent faire perdre l'influence qu'on avait sur ses amis ainsi que les amis eux-mêmes. ME 115 2 Ce que le Christ était sur la terre, le chrétien doit s'efforcer de l'être. Jésus est notre modèle, non seulement dans sa pureté immaculée, mais dans sa patience, son amabilité, son enjouement. Sa vie est un exemple de la vraie courtoisie. Il avait toujours un regard aimable et une parole de réconfort pour les malheureux et les opprimés. Sa présence dans un foyer rendait l'atmosphère plus saine. Sa vie était comme un levain parmi les hommes. Pur et sans tache, il marchait au milieu d'individus sans égards les uns pour les autres, grossiers, discourtois, au milieu des publicains injustes, des Samaritains iniques, des soldats païens, des paysans sans finesse et d'une multitude mêlée. Il disait ici et là une parole de sympathie. Il voyait les hommes fatigués et contraints à porter de lourds fardeaux, et il en prenait alors sa part; il répétait les leçons qu'il avait apprises de la nature et qui disent l'amour et la bonté de Dieu. Il cherchait à communiquer l'espérance aux plus rudes et aux plus ingrats, les assurant que leur caractère pouvait se transformer au point de rendre évidente leur qualité d'enfants de Dieu. ME 116 1 La religion de Jésus adoucit tout ce qui dans le caractère est rude et grossier; elle affine tout ce qui dans les manières est rustre et déplacé. Elle rend le langage aimant et le maintien attrayant. Apprenons du Christ comment on peut allier un sens élevé de la pureté et de l'intégrité à un caractère enjoué. Un chrétien aimable et courtois est l'argument le plus puissant qui puisse être fourni en faveur du christianisme. ME 116 2 Une bonne parole est pour l'âme comme la rosée ou la pluie bienfaisante. L'Ecriture dit du Christ qu'une langue exercée lui avait été donnée, afin qu'il "sache soutenir par la parole celui qui est abattu". Ésaïe 50:4. Et le Seigneur nous ordonne: "Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce" (Colossiens 4:6), afin qu'elle "communique une grâce à ceux qui l'entendent". Ephésiens 4:29. ME 116 3 Certaines personnes avec lesquelles vous êtes en contact peuvent être rudes et discourtoises, mais ne vous laissez pas aller vous-mêmes, à cause de cela, à manquer de courtoisie. Celui qui veut qu'on le respecte doit prendre garde à ne pas blesser le respect que les autres ont pour eux-mêmes. Cette règle devrait être observée scrupuleusement vis-à-vis des personnes les plus déshéritées et au langage le plus grossier. Vous ne savez pas quelles sont les intentions de Dieu à l'égard de ces personnes dont le cas paraît si ingrat. Dans le passé, il a permis à des gens tout aussi peu attrayants d'accomplir pour lui une grande oeuvre. Son Esprit agissant sur les coeurs a réveillé des facultés jusque-là endormies. Le Seigneur avait vu des matériaux précieux dans ces pierres brutes et grossières, et il savait qu'elles soutiendraient l'épreuve de l'orage, de la chaleur et des plus fortes pressions. Dieu ne voit pas comme nous voyons, il ne juge pas d'après les apparences, mais il regarde au coeur et juge avec équité. ME 117 1 Le Seigneur Jésus veut que nous reconnaissions les droits de chaque être humain. Les droits des hommes dans la société, et leurs droits en tant que chrétiens doivent être pris en considération. Tous méritent d'être traités avec égards et délicatesse, comme des fils et des filles de Dieu. ME 117 2 Le christianisme ennoblira l'homme. Le Christ fut courtois, même avec ses persécuteurs, et ses vrais disciples manifesteront le même esprit. Regardez Paul devant les grands de ce monde. Son discours à Agrippa est un modèle de vraie courtoisie aussi bien que d'éloquence persuasive. L'Evangile n'encourage pas la politesse formelle qui est d'usage dans le monde, mais la courtoisie qui procède d'un coeur réellement bon. ME 117 3 La plus grande attention aux bienséances extérieures n'est pas suffisante pour bannir la mauvaise humeur, les jugements acerbes et les propos malséants. La véritable politesse ne s'obtiendra que dans la mesure où l'on ne se considérera pas soi-même comme un objet de la plus haute importance. Il faut que l'amour habite dans le coeur. Un chrétien accompli agit parce qu'il aime profondément son Maître. Des racines mêmes de son attachement au Christ, jaillit pour ses frères un intérêt dépourvu d'égoïsme. L'amour communique à celui qui aime, la grâce, la bienséance, la politesse. Il illumine la contenance et influence le ton de la voix; il élève l'être tout entier. ------------------------Chapitre 23 -- Sainteté de la conduite ME 118 1 A ceux qui sont chargés d'une tâche sacrée s'adresse cette injonction solennelle: "Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Eternel." Ésaïe 52:11. Tous les hommes que le Seigneur a honorés de sa confiance, tous ceux qu'il a commis à un service spécial devraient être circonspects dans leurs paroles et dans leurs actes. Leur consécration, manifestée par des actes de justice et des paroles pures et vraies, pourraient amener leurs semblables à un niveau élevé. Ils ne seraient pas troublés par chaque tentation qui survient; mais leur fermeté, leur sérieux feraient voir à tous que leur but suprême est de rassembler des âmes pour le Christ. ME 118 2 Satan dirige tout particulièrement ses coups contre le ministère. Il sait que les serviteurs de Dieu ne sont que des hommes et qu'ils ne possèdent de leur propre fonds ni grâce, ni sainteté, que les trésors de l'Evangile ont été placés dans des vases de terre et que seule la puissance divine peut en faire des vases d'honneur. Il sait que Dieu a destiné les prédicateurs à être un moyen puissant pour le salut des âmes et qu'ils n'auront du succès dans leurs efforts que dans la mesure où ils permettront au Père céleste de diriger leurs vies. C'est pourquoi il s'ingénie à les faire tomber dans le péché, sachant que leurs fonctions mêmes donnent un caractère plus grave à leur chute. En effet, en commettant l'iniquité, ils se font ministres du mal. ME 119 1 Ceux que Dieu a appelés au ministère doivent faire la preuve qu'ils sont capables de l'exercer. Le Seigneur a donné cet ordre: "Soyez saints dans toute votre conduite." 1 Pierre 1:15. Paul écrit: "Sois un modèle pour les fidèles.... Veille sur toi-même et sur ton enseignement; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t'écoutent." 1 Timothée 4:12, 16. Et Pierre ajoute: "La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière." 1 Pierre 4:7. ME 119 2 La pureté et la bienséance de la conduite sont des sujets auxquels nous devrions accorder toute notre attention. Il faut se garder des péchés de notre époque dégénérée. Que les ambassadeurs du Christ ne s'abaissent pas à des conversations frivoles, à la familiarité avec des femmes, mariées ou célibataires. Qu'ils tiennent leur rang avec la dignité qui convient. Toutefois, rien ne les empêche d'être sociables, affables et courtois avec tous. Mais qu'ils s'abstiennent de toute vulgarité, de toute familiarité. C'est un terrain défendu, sur lequel il est peu sûr de s'engager. Chaque parole, chaque action devraient tendre à élever, à affiner, à ennoblir. C'est un péché que de ne pas se surveiller en pareille matière. ME 119 3 Paul conseillait vivement à Timothée de veiller à la pureté de sa conduite afin que ses progrès fussent évidents pour tous. Le même conseil est indispensable aux hommes de notre époque. J'insiste auprès de tous nos prédicateurs sur la nécessité de la pureté de chaque pensée et de chaque action. Nous avons une responsabilité personnelle devant Dieu, une oeuvre personnelle, que nul ne peut faire à notre place. Notre tâche, c'est de nous efforcer à rendre le monde meilleur. Il faut cultiver les relations sociales, pour en faire non un simple plaisir, mais le moyen de se rapprocher toujours plus de l'idéal. ME 120 1 N'avons-nous pas autour de nous assez d'exemples qui nous montrent combien il est nécessaire d'être prudents? Partout nous apercevons des épaves humaines, des foyers brisés, des familles dispersées. On ne respecte plus aucun principe, le niveau de la moralité s'abaisse chaque jour et le monde retourne rapidement aux moeurs de Sodome. ME 120 2 Les péchés qui ont amené le jugement de Dieu sur le monde antédiluvien et qui ont provoqué l'embrasement de Sodome, se commettent de jour en jour davantage. Nous approchons de la fin, du moment où la terre sera purifiée par le feu. ME 120 3 Que ceux entre les mains desquels Dieu a placé le flambeau de la vérité s'éloignent de toute iniquité. Qu'ils marchent dans les sentiers de la droiture, se rendant maîtres de toute passion et de toute habitude qui, de quelque façon que ce soit, altéreraient le caractère de l'oeuvre de Dieu, où y laisseraient une tache. Le devoir d'un ministre de l'Evangile, c'est de résister aux tentations qui jalonnent sa route, de s'élever au-dessus de pratiques avilissantes. En veillant et en priant, il pourra transformer ses points faibles en points forts. Par la grâce de Dieu, l'homme peut acquérir un fondement moral solide, la force de la volonté et la stabilité des intentions. Cette grâce divine rend capable de s'élever au-dessus des tentations les plus séduisantes de l'adversaire et permet de devenir un chrétien loyal et consacré. Le predicateur doit montrer l'exemple ME 120 4 Les prédicateurs devraient montrer à la jeunesse un exemple qui en vaille la peine, qui corresponde à leur sainte vocation. Ils devraient aider les jeunes à être sociables, mais avec une certaine réserve et dignité. Jour après jour, ils sèment une semence qui lèvera et portera du fruit. Ils doivent laisser de côté toute trivialité ou frivolité de langage, se souvenant toujours qu'ils sont des éducateurs et que, bon gré mal gré, leurs paroles et leurs actes sont pour ceux qui les approchent, une odeur de vie ou de mort. ME 121 1 La discipline de l'esprit, la pureté du coeur et des pensées sont requises. La pureté morale dépend des pensées et des actes. Les pensées mauvaises ruinent l'âme, tandis qu'en les contrôlant on prépare son esprit à travailler en harmonie avec le Maître. Il faut amener toute pensée captive à l'obéissance du Christ. ME 121 2 Ceux qui enseignent la vérité devraient montrer beaucoup de sagesse dans leurs paroles et leurs actions. C'est à eux qu'il incombe de donner au troupeau du Seigneur la nourriture au temps convenable. Il leur appartient de ne pas sanctionner le moins du monde une conduite relâchée. Ils doivent posséder la foi qui opère avec amour et purifie l'âme de toute pensée et de tout désir charnels. Avec un caractère de cette trempe, ils ne ramperont pas sur la terre; ils ne seront pas les esclaves d'êtres humains ou de Satan. Ils se conduiront comme des hommes et seront forts. Se tournant vers le Soleil de Justice, ils s'élèveront au-dessus de toutes les bassesses jusqu'à une atmosphère purifiée de toute vilenie spirituelle et morale. ME 121 3 Celui qui vit les principes de la religion biblique n'aura pas de faiblesse morale. Sous l'influence ennoblis-sante du Saint-Esprit, les inclinations et les goûts deviendront purs et saints. Seule la religion de Jésus-Christ peut s'emparer aussi profondément des affections, atteindre les mobiles les plus intimes, exercer sur toute la vie une influence aussi puissante et donner au caractère une fermeté et une stabilité aussi grandes. Elle entraîne vers les hauteurs, inspire de nobles ambitions, enseigne à se conduire en toutes choses avec bienséance et dignité. ME 121 4 Par quel moyen le jeune homme réprimera-t-il sa propension au mal et développera-t-il dans son caractère ce qui est bon et noble? Qu'il prenne garde à la parole de l'Ecriture: "Sois donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. C'est un principe qui devrait être à la base de tout mobile, de toute pensée, de tout acte. Les passions charnelles doivent être crucifiées. Elles réclameront l'indulgence, mais Dieu a mis dans le coeur des buts et des désirs élevés et saints et ceux-ci ne doivent pas être avilis. C'est seulement lorsque nous refusons de nous soumettre au contrôle de la raison et de la conscience que nous sommes entraînés vers ce qui est bas. Paul déclare: "Je puis tout par celui qui me fortifie." Philippiens 4:13. ME 122 1 Si vous vous tenez tout près de Jésus et cherchez à honorer votre profession par une bonne conduite et une conversation pieuse, vos pieds ne s'engageront pas sur les sentiers interdits. Si vous veillez et priez sans cesse, si vous vous conduisez constamment comme si vous étiez en présence même de Dieu, vous ne succomberez pas à la tentation et vous pourrez espérer être jusqu'à la fin gardé pur, sans tache, irrépréhensible. Si vous vous confiez fermement en Dieu du commencement à la fin, votre route sera sûre et ce que la grâce a commencé, la gloire le couronnera dans le royaume de Dieu. "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs." Galates 5:22-24. ------------------------Chapitre 24 -- Relations sociales ME 123 1 Le ministère des jeunes prédicateurs, mariés ou non, est souvent compromis par l'inclination que témoignent pour eux certaines jeunes femmes. Ces personnes ne se rendent pas compte qu'on les regarde et que leur conduite peut déconsidérer le ministère de celui à qui elles accordent tant d'attention. Si elles s'en tenaient strictement aux règles de la bienséance, cela vaudrait mieux pour elles ainsi que pour le prédicateur. Dans le cas contraire, elles se placent elles-mêmes dans une position désagréable et elles se font voir sous un jour défavorable. ME 123 2 Mais la responsabilité essentielle repose sur le ministre lui-même. Il devrait montrer qu'une telle attention lui déplaît fort, et s'il suit le chemin où Dieu voudrait le voir, son ministère n'en sera pas longtemps troublé. Qu'il fuie toute apparence de mal, et si les jeunes femmes se montrent trop familières, c'est le devoir du prédicateur de leur faire comprendre que cette attitude n'est pas convenable. Il faut décourager cette hardiesse, même si on passe pour un peu rude, car il s'agit d'éviter que le blâme retombe sur l'oeuvre de Dieu. Les jeunes femmes qui ont été converties à la vérité et à Dieu seront sensibles au reproche et se réformeront. ME 124 1 Le badinage, la plaisanterie, les conversations frivoles appartiennent au monde. Les chrétiens qui ont la paix de Dieu dans leur coeur seront enjoués et heureux sans tomber dans la légèreté et la frivolité. Tandis qu'ils veillent et prient, ils acquièrent une sérénité et une paix qui les placent au-dessus de toutes ces choses superficielles. ME 124 2 Le mystère de la piété, révélé au ministre de Jésus-Christ, l'élèvera au-dessus d'une jouissance terrestre et sensuelle. Il deviendra participant de la nature divine, échappant à la corruption qui contamine le monde par la convoitise. La communion entre Dieu et son âme l'amènera à mieux connaître la volonté du Seigneur. Pour lui s'ouvriront les trésors des vérités célestes, vérités éminemment pratiques dont il pourra entretenir ses auditeurs, et ainsi, au lieu de se cantonner dans des sujets légers ou de faire naître les sourires, il impressionnera les esprits, touchera les coeurs, éveillera dans les âmes le sentiment des droits que Dieu a sur nos affections et nos vies. Ceux qui sont chargés de prêcher ou d'enseigner devraient être des hommes de Dieu purs dans leur coeur et dans leur conduite. -- Testimonies for the Church 3:241. ME 124 3 Certains jeunes gens se préparent à entrer dans l'oeuvre de Dieu et ils ont à peine saisi le caractère sacré de la tâche et la responsabilité qui leur incombera. Ils ont peu d'expérience dans l'exercice de la foi et dans la recherche ardente de l'Esprit de Dieu, recherche qui est toujours payée de retour. Il y a parmi eux des hommes capables, qui pourraient occuper des positions de premier plan, mais ils ne savent pas de quel esprit ils sont animés. Ils folâtrent avec une joie bruyante, comme l'eau d'un torrent qu'on ne peut endiguer. Ils disent des niaiseries et badinent avec les jeunes filles tandis que presque chaque jour ils entendent les vérités les plus solennelles et les plus troublantes. Ils n'ont qu'une religion intellectuelle, leurs coeurs ne sont pas sanctifiés par la vérité. Ils ne seront pas capables de conduire leurs semblables à la source vivifiante à moins qu'eux-mêmes ne s'y abreuvent d'abord. ME 125 1 Il n'y a pas de place, à l'époque à laquelle nous vivons, pour la légèreté, la vanité, la frivolité. L'histoire du monde est près de sa fin. C'est pourquoi de tels esprits ont besoin d'être transformés. L'apôtre Pierre dit: "C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: 'Vous serez saints, car je suis saint.'" 1 Pierre 1:13-16. ME 125 2 Les pensées qui se sont égarées loin de Dieu doivent être ramenées à lui, car toutes nos pensées doivent être soumises à la volonté de Dieu. On ne doit pas faire de compliments ou s'attendre à ce qu'on vous en fasse, car cette habitude tend à encourager la suffisance plutôt qu'à développer l'humilité, à corrompre plutôt qu'à purifier. Les hommes qui sont réellement qualifiés et qui comprennent qu'ils ont un rôle à jouer dans l'oeuvre de Dieu, sentiront peser sur eux la responsabilité de la tâche, comme les gerbes pèsent sur le char. Il est temps maintenant de faire les efforts les plus sérieux pour vaincre les sentiments naturels au coeur charnel. -- Testimonies for the Church 3:473, 474. ME 125 3 Lorsqu'un prédicateur portant le solennel message d'avertissement au monde accepte l'hospitalité courtoise de ses amis et de ses frères, mais qu'il oublie les devoirs qui incombent au berger du troupeau, qu'il ne se préoccupe pas de sa conduite et de l'exemple qu'il donne, s'engageant avec la jeunesse dans des conversations frivoles, badinant et plaisantant, leur racontant des histoires drôles, il n'est pas digne d'être un ministre de l'Evangile, et il a besoin d'être converti avant de se voir confier le soin des brebis et des agneaux. Ceux qui négligent les devoirs dévolus à un pasteur fidèle prouvent qu'ils n'ont pas été sanctifiés par les vérités qu'ils apportent aux autres, et on devrait se passer de leurs services dans la vigne du Seigneur jusqu'à ce qu'ils aient vraiment compris le caractère sacré du ministère. -- Testimonies for the Church 3:233. ME 126 1 Le serviteur du Christ devrait être un homme de prière, de piété, plein d'entrain, mais jamais trivial ni grossier, badin ou frivole. Un esprit de frivolité peut convenir à un clown ou à un acteur, mais il n'est pas compatible avec la dignité d'un homme qui a été choisi pour se tenir entre les vivants et les morts afin d'être un porte-parole de Dieu. ------------------------Chapitre 25 -- Décision et promptitude ME 127 1 La cause de Dieu a besoin d'hommes indépendants qui mettent toute leur ardeur au travail et non d'hommes impressionnables comme de la glaise. Il y a des gens qui veulent un travail "sur mesure" et désirent fournir une quantité donnée pour un salaire donné. Ils prétendent montrer qu'ils sont fort capables de s'en tirer sans qu'une période d'instruction ou d'adaptation leur soit nécessaire. Dieu n'a que faire de ces gens-là. Un homme qui ne peut s'adapter à presque toutes les situations, si la nécessité l'exige, n'est pas l'homme qu'il faut à notre époque. Les hommes que Dieu désire voir à l'oeuvre ne sont pas mous et indolents, sans muscle ni force de caractère... ME 127 2 Il y a des gens qui se flattent de pouvoir faire quelque chose de grand et de beau si les circonstances étaient différentes, alors qu'ils ne font pas usage de ce qu'ils ont sous la main, là où la Providence les a placés... ME 127 3 L'indépendance et la force de la personnalité sont des qualités maintenant requises. Le caractère de chacun ne doit pas être sacrifié, mais modelé, affiné, élevé... ME 127 4 La cause de Dieu veut des hommes à l'oeil exercé, qui agissent instantanément, au moment et avec la force voulus. Si vous attendez de mesurer chaque difficulté et de peser chaque problème, vous ne ferez pas grand'chose. Car, des obstacles, vous en aurez à chaque détour de la route, et c'est vous qui devez être fermement décidés à les surmonter, où ils auront raison de vous. ME 128 1 Il arrive qu'il y ait différents chemins, différentes méthodes de travail, et que l'esprit hésite entre les uns et les autres. C'est à ce moment-là qu'il faudra faire une judicieuse discrimination. Et si l'on peut avancer dans la bonne direction, qu'on le fasse au moment opportun. L'un des plateaux de la balance penche-t-il à peine? Il faut s'en rendre compte et se décider aussitôt. Les longues hésitations lassent les anges. Il est même plus excusable de prendre une mauvaise décision que de rester sans cesse dans l'alternative, inclinant tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Une telle attitude fait souvent plus de mal que trop de hâte. ME 128 2 Il m'a été montré que les victoires les plus remarquables et les défaites les plus effroyables n'ont été qu'une question de minutes. Dieu désire qu'on agisse avec promptitude. Les retards, les doutes, l'hésitation, l'indécision donnent souvent l'avantage à l'ennemi... ME 128 3 Agir à propos a de grandes conséquences en faveur de la vérité. Ce sont les retards qui souvent nous font perdre la victoire. Il y aura des moments difficiles dans l'oeuvre de Dieu. L'action prompte et décidée, au bon moment, permettra de glorieux triomphes là où le retard et la négligence auraient pour résultat de cuisants échecs, qui déshonorent Dieu. Une manoeuvre rapide à un moment critique désarme souvent l'ennemi, qui est trompé et vaincu, car il avait pensé qu'on lui laisserait du temps pour déployer ses artifices... ME 128 4 La plus grande promptitude est nécessaire à l'heure du péril. Les plans peuvent avoir été bien établis et paraître mener au succès, et cependant un retard de quelques instants peut donner aux événements une tournure entièrement différente et les grands objectifs qui avaient été atteints sont perdus parce qu'on n'a pas vu rapidement et exécuté avec diligence. ME 128 5 On peut faire beaucoup pour entraîner l'esprit à vaincre l'indolence. Il est des cas où la précaution et une longue délibération sont nécessaires: la précipitation serait une folie. Mais même dans ces cas-là, des pertes ont été enregistrées qui étaient dues à trop d'hésitation. Il faut de la prudence jusqu'à un certain point, mais l'hésitation et la diplomatie ont parfois été plus désastreuses que ne l'aurait été la précipitation. -- Testimonies for the Church 3:496-498. ME 129 1 Il y a des gens qui, tentés par le plaisir et l'aisance, réussissent pendant un certain temps à vaincre leurs désirs égoïstes. Ils sont sincères et appliqués, mais ils se fatiguent d'un effort prolongé, d'une abnégation quotidienne, d'un tourment continuel. L'indolence semble attrayante, la mort à soi-même fait horreur. Aussi ferment-ils leurs yeux pleins de sommeil et tombent-ils dans la tentation au lieu d'y résister. ME 129 2 Les directives données pour l'oeuvre de Dieu ne laissent pas place à un compromis avec le mal. Le Fils de Dieu a été manifesté afin qu'il puisse attirer tous les hommes à lui. Il n'est pas venu pour endormir le monde en le berçant, mais pour indiquer le sentier étroit où nous devons tous nous engager afin d'atteindre un jour les portes de la cité de Dieu. Ses enfants doivent suivre ses traces. Quel que soit le prix du sacrifice de ses aises ou de l'égoïste indulgence, quelles que soient les fatigues du labeur et les souffrances, il faut constamment mener la lutte contre le moi. ------------------------Chapitre 26 -- La cueillette -- Un songe ME 130 1 Le 29 septembre 1886, j'eus un songe. Je marchais avec une compagnie nombreuse qui était en route pour cueillir des airelles. Il y avait en particulier beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles qui étaient venus aider à la cueillette. Il me semblait que nous étions dans une ville, car il y avait peu de terrain libre; mais autour de la ville se trouvaient des champs, de magnifiques bosquets et des jardins bien cultivés. Un grand char plein de provisions allait devant nous. ME 130 2 Bientôt, le char s'arrêta et la compagnie s'éparpilla dans toutes les directions pour chercher les fruits. Aux alentours du char, il y avait des arbrisseaux, les uns assez hauts, les autres tout petits, qui portaient de magnifiques myrtilles. Mais personne ne les voyait, car tous cherchaient trop loin. Je commençais à ramasser des baies autour de moi, mais avec beaucoup de soin, de peur de cueillir les airelles vertes qui étaient si mêlées aux fruits mûrs que c'est à peine si je pouvais en cueillir un ou deux sur chaque touffe. ME 130 3 Quelques-unes des plus belles myrtilles étaient tombées sur le sol et étaient à moitié mangées par les vers et les insectes. "Oh! pensai-je, si on était venu ici plus tôt, tous ces précieux fruits n'auraient pas été perdus! Maintenant c'est trop tard. Je vais, toutefois, ramasser ceux qui sont sur le sol pour voir s'il n'y en a pas quelques-uns de bons. Même si tout est gâté, je pourrai au moins montrer aux frères ce qu'ils auraient pu trouver s'ils n'étaient pas venus trop tard." ME 131 1 Voici que justement deux ou trois personnes de la compagnie venaient en musardant de mon côté. Elles babillaient et semblaient très occupées dans la société les unes des autres. En me voyant elles dirent: "Nous avons regardé partout et nous n'avons pas trouvé de fruits." Elles virent alors avec étonnement la quantité d'airelles que j'avais ramassée. Je leur dis: "Il y en a encore beaucoup à ramasser sur ces buissons." Elles commencèrent la cueillette, mais s'arrêtèrent bientôt, disant: "Ce n'est pas bien de notre part de cueillir ici; vous avez trouvé l'endroit, ces fruits sont à vous." Je répliquai: "Cela n'a pas d'importance. Ramassez ce que vous trouverez, où que ce soit. C'est le champ de Dieu, et les fruits sont à lui; vous pouvez les cueillir." ME 131 2 Mais bientôt il me sembla que j'étais à nouveau seule. Un moment après, j'entendis parler et rire près du char. J'appelai ceux qui s'y trouvaient: "Que faites-vous?" Ils répondirent: "Nous ne pouvions trouver de myrtilles et nous étions fatigués, nous avions faim; alors nous sommes venus vers le char pour manger. Lorsque nous nous serons reposes un moment, nous repartirons." ME 131 3 "Mais, dis-je, vous n'avez encore rien rapporté. Vous mangez toutes nos provisions sans avoir de quoi les remplacer. Moi, je ne peux pas manger maintenant; il y a trop de fruits à cueillir. Vous ne les avez pas trouvés parce que vous n'avez pas bien regardé. Les baies ne sont pas à l'extérieur des arbrisseaux, il faut les chercher. A dire vrai, on ne les ramasse pas à poignées; mais en regardant soigneusement, parmi les airelles vertes on en trouve aussi de bien mûres." ME 131 4 Mon petit panier fut bientôt plein de baies et j'allai vers le char. "Voici les plus beaux fruits que j'aie jamais cueillis, dis-je, et je les ai eus tout près, tandis que vous vous êtes fatigués à chercher bien loin sans résultat." ME 132 1 Alors tous vinrent voir mes fruits et dirent: "Ces fruits ont été cueillis sur de grands buissons, ils sont beaux et fermes. Nous ne pensions pas trouver là quelque chose. Aussi avons-nous cherché les petites plantes et nous n'en avons trouvé que fort peu." ME 132 2 J'ajoutai: "Voulez-vous prendre soin de ces baies, puis venir avec moi et nous en chercherons d'autres sur les grands buissons?" Mais on ne savait où mettre les fruits. Il y avait des récipients en abondance, mais tout était occupé par les provisions. Je me lassai d'attendre et je dis finalement: "N'êtes-vous donc pas venus cueillir des airelles? Alors pourquoi n'avez-vous rien pris pour les mettre?" ME 132 3 Quelqu'un répondit: "Soeur White, à la vérité, nous ne nous attendions pas à trouver des myrtilles si près des maisons, là où il passe tant de monde. Mais vous sembliez si désireuse d'en cueillir que nous avons décidé de vous accompagner. Nous avons pensé prendre suffisamment à manger et jouir au moins de la promenade. Tant pis si nous ne ramassons rien." ME 132 4 "Je ne peux pas comprendre cette manière de travailler, répondis-je. Je vais retourner aux myrtilles tout de suite. Le jour est déjà presque passé, bientôt la nuit sera là, et personne ne pourra plus rien cueillir." Quelques amis m'accompagnèrent, mais les autres restèrent là, à manger. ME 132 5 Je vis quelques personnes qui s'étaient rassemblées et qui étaient très occupées à parler d'un sujet qui semblait les intéresser vivement. Je m'approchai et je trouvai qu'un bébé dans les bras de sa mère avait retenu leur attention. Je dis: "Il ne reste qu'un peu de temps et tandis que vous le pouvez, occupez-vous mieux." ME 132 6 D'autres personnes regardaient un jeune homme et une jeune fille qui jouaient à la course en se dirigeant vers le char. Lorsqu'ils l'atteignirent, ils étaient si fatigués qu'ils durent s'asseoir pour souffler un peu. Les autres aussi s'étaient assis sur l'herbe et se reposaient. ME 133 1 Ainsi, le jour passa et bien peu de travail fut fait. A la fin, je dis: "Mes frères, vous appelez ceci une expédition infructueuse. Mais si vous travaillez de la sorte, je ne m'étonne pas que vous ayez si peu de succès. La réussite ou l'échec dépendent de la manière dont on entreprend le travail. ME 133 2 "Il y a des airelles, ici, puisque j'en ai trouvé. Certains d'entre vous ont cherché en vain de petites plantes; d'autres ont trouvé quelques fruits, mais vous avez passé à côté des grands buissons, parce que vous ne vous attendiez pas à y trouver des baies. Vous voyez que celles que j'ai cueillies sont grosses et mûres. Dans quelque temps, il y en aura d'autres qui auront mûri et nous pourrons revenir. C'est de la sorte qu'on m'a appris à faire la cueillette. Si vous aviez cherché près du char, vous auriez trouvé aussi bien que moi. ME 133 3 "L'exemple que vous avez donné aujourd'hui aux jeunes gens qui n'avaient jamais fait ce travail sera imité. Le Seigneur a placé ces grandes plantes de myrtilles tout près des faubourgs de la ville et il s'attendait à ce que vous les trouviez. Mais vous étiez trop occupés à manger et à vous distraire. Vous n'êtes pas venus avec la volonté bien arrêtée de trouver quelque chose. ME 133 4 "Il vous faut à l'avenir travailler avec plus de zèle, en ayant un but tout différent, sinon vous ne rapporterez jamais rien. En vous y prenant de la bonne façon, vous montrerez aux travailleurs plus jeunes que les plaisirs de la table et de la récréation sont d'une moindre importance. Vous avez pris beaucoup de peine pour amener ce char plein de provisions jusqu'ici, mais vous avez pensé aux provisions plus qu'aux fruits que vous deviez rapporter à la maison comme résultat de votre travail. Vous devez montrer plus d'assiduité et ramasser d'abord les baies qui sont tout près de vous, puis chercher celles qui sont plus loin. Après cela, vous reviendrez apporter vos myrtilles et retournerez ensuite à la cueillette. Ainsi, vous aurez des résultats." ------------------------Chapitre 27 -- Ce qu'il faut pour servir ME 134 1 Dieu désire que ceux qui travaillent avec lui dans sa vigne aient pour les âmes un sentiment de sympathie, une pure affection. L'atmosphère d'un amour pareil à celui du Christ, entourant l'âme du croyant, faisant de lui une odeur de vie qui produit la vie, permet à Dieu de bénir ses efforts. Le christianisme n'élève pas de barrières, mais il unit les hommes entre eux comme il les unit à Dieu. ME 134 2 Remarquez combien le Seigneur est tendre et compatissant dans ses rapports avec ses créatures. Il aime l'enfant égaré et l'engage à revenir à la maison. Le Père entoure de ses bras le fils repentant, couvre ses haillons de ses propres vêtements, lui met un anneau au doigt, comme un signe de sa dignité royale. Cependant, combien de gens regardent l'enfant prodigue non seulement avec indifférence, mais avec mépris. Comme le pharisien de la parabole, ils disent: "O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes." Luc 18:11. Mais comment pensez-vous que Dieu vous considère, vous qui prétendez être ouvriers avec le Christ, alors qu'une âme lutte contre le flot montant de la tentation et que vous vous tenez à côté d'elle, tel le frère aîné de la parabole, inflexible, entêté, égoïste? ME 134 3 Comme nous communions peu avec le Christ en ce qui devrait établir entre lui et nous le lien le plus fort: la compassion pour les âmes dépravées, coupables et souffrantes, mortes dans leurs offenses et dans leurs péchés! L'inhumanité de l'homme envers l'homme est notre plus grand péché. Beaucoup prétendent représenter la justice de Dieu alors qu'ils négligent de représenter sa tendresse et son grand amour. Souvent, ceux envers lesquels ils se montrent sévères sont sous la puissance de la tentation. Satan leur livre une lutte acharnée et des paroles dures et désagréables les découragent et en font une proie facile pour le tentateur... ME 135 1 Nous avons besoin d'éprouver plus de sympathie chrétienne; il nous en faudrait non seulement envers ceux qui nous paraissent irréprochables, mais encore envers les pauvres âmes qui souffrent et qui luttent, qui pèchent et se repentent, qui sont vaincues par la tentation et se sentent découragées. Comme notre miséricordieux Souverain Sacrificateur, nous devons nous approcher de nos semblables, émus de compassion pour leurs faiblesses. -- Rayons de Santé, 237, 238. Integrite ME 135 2 Notre époque a besoin d'hommes d'un courage éprouvé et d'une solide intégrité, qui n'ont pas peur d'élever la voix en faveur du bien. A chaque ministre de l'Evangile, je voudrais dire: Dans vos fonctions administratives, que l'intégrité caractérise chacun de vos actes. Toutes les dîmes, tout l'argent qui vous a été confié avec l'indication de sa destination précise, devraient être immédiatement mis à part. L'argent qui est donné pour la cause de Dieu ne peut pas être employé pour un usage personnel, avec la pensée qu'on le rendra plus tard. Le Seigneur l'interdit. C'est une tentation qui vient du malin. Le serviteur de Dieu qui reçoit de l'argent pour le trésor du Seigneur, doit remettre au donateur un reçu en bonne et due forme. Puis, sans attendre d'avoir des soucis financiers personnels qui pourraient l'engager à employer ces fonds pour lui-même, qu'il les dépose là où l'on pourra les retrouver intégralement lorsque l'oeuvre de Dieu en aura besoin. Etre uni au Christ ME 136 1 Une communion vivante avec le divin Berger fera de ceux qui ont la garde du troupeau, des représentants véritables du Christ, qui seront une lumière pour le monde. Comprendre chaque point de doctrine est essentiel, mais il est plus important encore pour le ministre de Dieu d'être sanctifié par la vérité qu'il prêche. ME 136 2 Quand on sait ce que signifie la communion avec le Christ, on a un constant désir de saisir toujours mieux tout ce que comporte le service de Dieu. La connaissance augmente, car grandir dans la grâce implique que l'on est toujours plus apte à comprendre les Ecritures. En agissant de la sorte, on est vraiment ouvrier avec Dieu, on se rend compte que l'on n'est qu'un instrument et qu'on doit se laisser conduire par la main du Maître. Les épreuves peuvent survenir; car sans elles on ne sentirait jamais ses lacunes en sagesse et en expérience. Mais si l'on recherche le Seigneur en toute confiance et humilité, chaque épreuve constituera un bienfait. Il peut sembler parfois que l'on échoue, mais cet échec apparent se révèle souvent un moyen par lequel Dieu fait progresser, et permet d'acquérir une meilleure connaissance de soi ainsi qu'une confiance plus grande dans le secours d'en haut. Il se peut que l'on commette encore des erreurs, mais on apprend à ne pas les répéter. On devient plus fort pour résister au mal et d'autres bénéficient de l'exemple qu'on leur donne. Humilite ME 136 3 Le serviteur de Dieu devrait être véritablement humble. Ceux qui ont la plus grande expérience des choses de Dieu sont justement les plus éloignés de l'orgueil et de l'exaltation du moi. Parce qu'ils ont une haute conception de la gloire de Dieu, ils sentent que les positions les plus humbles dans sa cause sont encore trop honorables pour eux. ME 137 1 Quand Moïse descendit de la montagne après les quarante jours qu'il y avait passés en communion avec Dieu, il ne savait pas que son visage brillait d'un éclat terrifiant pour ceux qui le contemplaient. ME 137 2 Paul avait une opinion très humble de ses progrès dans la vie chrétienne. Il parle de lui-même comme du premier des pécheurs. Et il dit encore: "Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection." Philippiens 3:12. Cependant le Seigneur avait fait à Paul beaucoup d'honneur. ME 137 3 Le Sauveur a déclaré que Jean-Baptiste était le plus grand des prophètes, et pourtant, lorsqu'on lui demandait qui était le Christ, Jean disait lui-même qu'il n'était pas digne de dénouer la courroie des sandales du Maître. Quand les disciples du Baptiste vinrent se plaindre à lui que les foules s'assemblaient autour du nouveau prédicateur, Jean leur rappela qu'il n'était que le précurseur du Messie. ME 137 4 C'est de tels hommes qu'il faut aujourd'hui dans le ministère. On n'a que faire de ceux qui sont suffisants et pleins d'eux-mêmes. Notre Seigneur veut des ouvriers qui sentent combien ils ont besoin du sang propitiatoire du Christ, et qui entrent dans sa vigne non par vaine gloire, mais avec la pleine assurance de la foi, conscients qu'il leur faudra toujours recourir au Christ pour savoir comment prendre soin des âmes. Zele ME 137 5 Il faut plus de zèle. Le temps passe rapidement, et sa fuite exige des hommes qui désirent travailler comme le Christ jadis. Il ne suffit pas de vivre une vie calme et de passer tout son temps à prier. La méditation seule est impuissante à satisfaire les besoins du monde. La religion n'est pas quelque chose que l'on doit garder pour soi. Il faut que nous soyons des chrétiens bien éveillés, énergiques, zélés, remplis du désir de communiquer la vérité à d'autres. ME 138 1 Le monde a soif d'entendre la bonne nouvelle du salut par la foi en Christ. Il faut donc lui apporter ce message avec fidélité et avec zèle. Il faut chercher les âmes, leur adresser d'ardents appels, offrir pour elles de ferventes prières. Nos prières timides, sans vie, ont besoin d'être changées en ardentes supplications. Equilibre ME 138 2 Le caractère de beaucoup de ceux qui font profession de piété est imparfait, sans équilibre. Cela prouve que les leçons reçues à l'école du Christ n'ont pas été bien comprises. Les uns ont appris du Christ l'humilité, mais ne montrent pas sa diligence à faire le bien. D'autres sont actifs et zélés, mais orgueilleux. D'autres encore laissent le Christ tout à fait en dehors de leur travail. Ils peuvent être sympathiques, montrer de l'intérêt pour leurs semblables, mais le Sauveur n'habite pas dans leur coeur et ils n'ont pas appris le langage du ciel. Ils ne prient pas comme le Christ priait. Ils ne considèrent pas les âmes comme il les considérait, ils ne savent pas supporter les difficultés dans leurs efforts pour gagner des âmes. D'autres encore, peu familiers avec la puissance transformatrice de la grâce, ont un esprit égoïste, critique, dur. D'autres enfin sont influençables, cèdent constamment pour faire plaisir à leurs semblables. ME 138 3 Quel que soit le zèle avec lequel on plaide la cause de la vérité, si la vie quotidienne ne témoigne pas de sa puissance de sanctification, les mots qu'on prononce n'ont aucune valeur. Un service inconséquent endurcit le coeur, rétrécit l'esprit et place d'énormes obstacles sur le chemin de ceux pour lesquels on travaille. La vie quotidienne ME 138 4 Les prédicateurs devraient être dégagés des inutiles soucis du siècle, afin qu'ils puissent se donner entièrement à leur vocation sacrée. Ils devraient passer plus de temps à la prière, se mettre à l'école de Dieu, afin que leur vie montre les fruits du véritable contrôle de soi. Leur langage doit être correct: aucune expression vulgaire, argotique, ne devrait sortir de leurs lèvres. Leurs vêtements doivent être en harmonie avec le caractère de l'oeuvre qu'ils font. Que les ministres s'efforcent d'atteindre l'idéal que les Ecritures placent devant eux. Qu'ils ne négligent pas les détails, comme on le fait trop souvent. La négligence dans les petites choses conduit souvent à négliger les grandes. ME 139 1 Ceux qui travaillent dans la vigne du Seigneur ont les exemples du bien accompli à travers les âges pour les encourager. Ils ont aussi l'amour de Dieu, le ministère des anges, la sympathie de Jésus et l'espoir de lui amener des âmes. "Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité." Daniel 12:3. ME 139 2 "Nous ne donnons aucun scandale en quoi que se soit afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme." 1 Corinthiens 6:3. ------------------------Chapitre 28 -- "Prêche la parole" ME 141 1 "Je t'en conjure devant Dieu, et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant." 2 Timothée 4:1, 2. ME 141 2 Ces paroles directes et vigoureuses tracent clairement le devoir du ministre du Christ. Il lui faut "prêcher la parole", non les opinions et les traditions des hommes, des fables séduisantes ou des contes sensationnels, destinés à émouvoir l'imagination et à exciter les émotions. Il ne doit pas se mettre lui-même en valeur, mais sentir que Dieu a les yeux sur lui et que son devoir est de prêcher la parole à un monde qui se meurt. Il ne doit pas s'exprimer avec légèreté, plaisanter, ou se livrer à des interprétations fantaisistes. Le ministre de l'Evangile doit parler avec sincérité et sérieux, car il est la voix qui expose de la part de Dieu les écrits sacrés. Sa tâche consiste à dire à ses auditeurs les paroles de la vie présente et de celle qui est à venir. ME 142 1 Mes frères dans le ministère, tandis que vous vous tenez devant un auditoire, parlez des choses essentielles, de celles qui instruisent. Enseignez les grandes vérités du domaine pratique, celles qui doivent pénétrer dans les vies. Enseignez la puissance salvatrice de Jésus, "en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés". Colossiens 1:14. Efforcez-vous de faire comprendre quelle est la puissance de la vérité. Il faut prêcher la parole prophétique, qui est le fondement de la foi des Adventistes du Septième Jour. Qu'on expose soigneusement les prophéties de Daniel et de l'Apocalypse, en rapport avec cette déclaration: "Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde." Jean 1:29. ME 142 2 Le chapitre vingt-quatrième de Matthieu se présente souvent à mon esprit comme un passage qui devrait retenir l'attention de tous. Nous vivons aujourd'hui au moment même où les prédictions contenues dans ce chapitre s'accomplissent. Que nos prédicateurs expliquent ces prophéties. Qu'ils négligent les sujets de moindre importance et parlent des vérités qui doivent décider de la destinée des âmes. ME 142 3 Le temps dans lequel nous vivons exige une vigilance constante et les ministres de Dieu doivent faire la lumière sur la question du sabbat. Il faut que les habitants de ce monde soient avertis que le Christ vient bientôt en puissance et en gloire. Le dernier message d'avertissement au monde doit conduire les hommes à voir l'importance que Dieu attache à l'observation de sa loi. Aussi doit-on souligner cette vérité si clairement qu'aucun transgresseur de la loi n'aura d'excuse s'il manque à discerner l'importance des commandements de Dieu. ME 142 4 J'ai reçu mission de dire: Recueillez dans les Ecritures les preuves que Dieu a sanctifié le septième jour et lisez-les dans vos conférences. Que ceux qui n'ont pas entendu la vérité puissent voir que lorsqu'on s'écarte d'un ordre du Seigneur, on subit là conséquence de cette décision. Dans tous les âges, le sabbat a été le témoignage de la loyauté de l'homme envers Dieu: "Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité", a dit le Seigneur. Exode 31:17. Diplomatie dans les choses sacrees ME 143 1 L'Evangile rencontre maintenant de l'opposition de toute part. Jamais encore les forces du mal ne s'étaient à ce point conjurées. Les esprits du mal s'allient aux hommes pour combattre les commandements de Dieu. On place bien au-dessus des Ecritures la tradition et le mensonge; la raison et la science passent avant la révélation; le talent humain a le pas sur l'enseignement de l'Esprit; on préfère les formes et les cérémonies à la puissance vitale de la piété. De graves péchés ont séparé les hommes de Dieu. L'infidélité est devenue à la mode. "Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous": tel est le langage des multitudes. La voix des serviteurs de Dieu doit s'élever comme le son de la trompette pour dire au monde ses transgressions. Les beaux sermons si souvent entendus ne font aucune impression durable. Les coeurs des hommes ne sont pas touchés, parce que les vérités pénétrantes de la Parole de Dieu ne leur sont pas prêchées. ME 143 2 Beaucoup de ceux qui prétendent croire à la vérité diraient, s'ils exprimaient vraiment leurs sentiments: Pourquoi est-il besoin de parler si franchement? Ils pourraient aussi bien demander pourquoi Jean-Baptiste disait aux pharisiens: "Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir?" Matthieu 3:7. Pourquoi avait-il besoin de provoquer le courroux d'Hérodias en disant à Hérode qu'il ne lui était pas permis de vivre avec la femme de son frère? Il perdit la vie à cause de sa franchise. Pourquoi donc n'a-t-il pas continué ses pérégrinations sans encourir la colère d'Hérodias? ME 143 3 Ainsi les hommes ont argumenté et la diplomatie a pris la place de la fidélité. On ne se permet plus de reprocher aux gens leurs péchés. Quand entendra-t-on à nouveau dans l'Eglise la voix de la réprobation dire avec fidélité: "Tu es cet homme-là?" 2 Samuel 12:7. Si ces paroles n'étaient pas si rares, nous verrions davantage la puissance de Dieu. Les messagers du Seigneur ne devraient pas se plaindre de ce que leurs efforts restent infructueux tant qu'ils ne se repentent pas de leur penchant à approuver tout le monde, de leur désir de plaire aux hommes, ce qui les pousse à taire la vérité et à crier: Paix, alors que Dieu n'a pas parlé de paix. ME 144 1 Il faudrait que les serviteurs de Dieu comprennent combien leur tâche est sacrée. Leur qualité de messagers choisis par Dieu les place dans une position de terrible responsabilité. Marchant sur les traces du Christ, ils doivent être les économes des mystères du ciel, encourageant ceux qui obéissent et avertissant ceux qui désobéissent. La diplomatie mondaine ne doit pas entrer en ligne de compte. Qu'ils ne s'écartent jamais du sentier dans lequel Jésus leur a ordonné de marcher. Qu'ils aillent de l'avant avec foi, se souvenant qu'ils sont entourés d'une nuée de témoins. Ce ne sont pas leurs propres paroles qu'ils doivent dire mais celles que leur a confiées celui qui est plus grand que tous les monarques de la terre. "Ainsi a dit le Seigneur": voilà leur message. ME 144 2 Dieu a besoin d'hommes qui, comme Nathan, Elie et Jean, porteront son message sans crainte, sans se soucier des conséquences, qui diront la vérité, même s'ils doivent pour cela faire le sacrifice de tout ce qu'ils possèdent. Comme des fleches acerees ME 144 3 Les paroles du Christ étaient comme des flèches acérées qui allaient au but et perçaient le coeur de ses auditeurs. Chaque fois qu'il s'adressait aux hommes, -- que l'assistance fût petite ou grande, -- ses paroles avaient pour résultat d'en sauver quelques-uns. Aucun des messages qui tombaient de ses lèvres ne fut perdu. Chacune de ses paroles mettait une nouvelle responsabilité sur les épaules de ceux qui les entendaient. De même, aujourd'hui, les prédicateurs qui, en toute sincérité, apportent au monde le dernier message de miséricorde en s'appuyant sur Dieu pour recevoir sa force, ne doivent pas craindre que leurs efforts soient vains. Bien qu'aucun oeil humain ne puisse voir le chemin par lequel la vérité atteint les coeurs, qui peut dire que la flèche n'est pas allée au but? Bien qu'aucune oreille humaine ne puisse entendre le cri de l'âme blessée, cependant la vérité, silencieusement, a frappé. Dieu a parlé aux âmes et au jour du jugement dernier, ses fidèles serviteurs se tiendront avec les trophées de la grâce rédemptrice, pour rendre gloire au Christ. ME 145 1 Personne ne peut estimer le préjudice porté aux âmes lorsqu'on essaie de prêcher sans l'onction du Saint-Esprit. Il en est qui hésitent, qui sont presque décidés à se donner entièrement à Dieu. Mais trop souvent le prédicateur n'a pas l'esprit et la puissance du message et il n'adresse pas à l'auditoire les appels qui emporteraient la décision, qui feraient pencher du bon côté le plateau de la balance. ME 145 2 En cette époque de ténèbres morales, il faut autre chose qu'une sèche théorie pour émouvoir les âmes. Il faut au prédicateur une communion vivante avec Dieu. Il doit prêcher en donnant l'impression qu'il croit vraiment ce qu'il dit. Les vérités vivantes qui tombent des lèvres d'un homme de Dieu, feront trembler les pécheurs et ils s'écrieront: "L'Eternel est mon Dieu, je suis décidé à me placer entièrement du côté du Seigneur." ME 145 3 Le messager de Dieu ne doit jamais cesser de rechercher plus de lumière et de puissance. Il faut qu'il peine, prie, espère sans cesse, au milieu du découragement et des ténèbres, décidé qu'il est à acquérir une connaissance sérieuse des Ecritures et à ne pas rester en arrière lorsqu'il s'agit de recevoir les dons du Seigneur. Aussi longtemps qu'il y a une âme qui nécessite ses soins, il devrait aller de l'avant avec, à chaque pas, un nouveau courage. Aussi longtemps que Jésus dit: "Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point" (Hébreux 13:5), aussi longtemps que la couronne de justice est offerte au vainqueur, aussi longtemps que notre Avocat plaide en faveur du pécheur, les ministres du Christ devraient travailler avec une énergie inlassable, pleins d'espoir et de foi persévérante. ME 146 1 Ceux qui assument la responsabilité d'apporter au monde la Parole de Dieu sont comptables de l'influence qu'ils exercent sur leurs auditeurs. S'ils sont fidèles, ils sauront que prêcher n'est pas divertir. Ce n'est pas davantage transmettre simplement des informations ou convaincre les esprits. ME 146 2 La prédication de la Parole s'adresse à l'intelligence et communique des connaissances, mais, pour être efficace, il faut qu'elle atteigne les coeurs. C'est pourquoi le prédicateur ne doit pas raconter des histoires destinées à amuser, mais s'efforcer de comprendre ce dont les âmes ont le plus besoin. Tandis qu'il se tient devant son auditoire, qu'il se souvienne qu'il en est parmi ses auditeurs qui sont aux prises avec le doute, peut-être même avec le désespoir, alors que d'autres, sans cesse assaillis par la tentation, mènent un dur combat avec l'adversaire de leur âme. Qu'il demande donc au Sauveur de lui dicter les paroles qui soutiendront les âmes dans ce conflit avec le malin. ------------------------Chapitre 29 -- Rompre le pain de vie ME 147 1 Beaucoup de personnes dont nos prédicateurs s'occupent sont ignorantes des vérités bibliques et les plus simples leçons sur la pratique de la piété leur sont comme une révélation. Elles ont besoin de savoir ce que Dieu demande d'elles et, en les instruisant, le prédicateur ne devrait pas développer des sujets fantaisistes ou qui satisfont simplement la curiosité. Son devoir est au contraire de rompre le pain de vie pour ces âmes affamées. C'est pourquoi aucun sermon ne doit être prêché qui ne permette aux auditeurs de voir plus nettement ce qu'ils doivent faire pour être sauvés. ME 147 2 Les nécessités immédiates, les épreuves du moment exigent qu'on vienne sur le champ au secours de ces personnes. Les discours du prédicateur peuvent transporter aux nues grâce à des descriptions poétiques et à des images fantaisistes qui plaisent aux sens et séduisent l'imagination. Mais l'orateur n'a rien dit qui se rapporte à l'expérience de la vie, aux nécessités quotidiennes, bien qu'il pense peut-être que sa belle éloquence a nourri le troupeau de Dieu. Ses auditeurs peuvent estimer qu'ils n'ont jamais vu habiller la vérité d'un si beau vêtement, et en conséquence être plongés dans le ravissement par de si brillants propos. Mais on s'apercevra aussi que les vérités bibliques n'ont été que chichement exposées et que de tels sermons n'ont fortifié personne pour les batailles de l'existence quotidienne. ME 148 1 Celui qui, dans sa prédication, recherche avant tout l'éloquence, fait perdre de vue la vérité qu'il mêle à ses belles phrases. Quand l'émotion s'en sera allée, on constatera que la Parole de Dieu n'est pas fixée dans les esprits, que les auditeurs ne l'ont pas mieux comprise. Peut-être ceux-ci s'entretiendront-ils en termes admiratifs des beaux discours du prédicateur, mais les décisions qu'ils devraient prendre n'auront pas avancé d'un pouce. Ils parleront du sermon comme ils le feraient d'une pièce de théâtre, et du prédicateur comme d'un acteur. Ils reviendront peut-être l'écouter, mais ils repartiront sans que rien ne se soit gravé dans leur esprit, sans avoir été nourris. ME 148 2 Ce n'est donc ni de discours fleuris ni d'un flot de paroles sans signification dont le monde a besoin. Nos prédicateurs doivent prêcher de telle sorte que leurs auditeurs puissent saisir les vérités vitales. Mes frères, ne vous élevez pas à des hauteurs où le commun peuple ne peut pas vous suivre, et d'ailleurs, s'il le pouvait, il n'en tirerait aucun bénéfice ni aucune bénédiction. Répétez les simples leçons données par le Christ. Dites l'histoire de sa vie, son renoncement et son sacrifice, son humiliation et sa mort, sa résurrection et son ascension, son intercession pour les pécheurs dans les cours célestes. Dans chaque auditoire, il y a des âmes sur lesquelles l'Esprit du Seigneur se meut. Aidez-les à mieux comprendre où est la vérité. Rompez pour elles le pain de vie. Appelez leur attention sur les questions vitales. ME 148 3 Il y a beaucoup de voix pour proclamer l'erreur: que la vôtre proclame la vérité. Que les sujets que vous traitez soient comme de verts pâturages pour les brebis du troupeau de Dieu. N'entraînez pas vos auditeurs dans de longs détours qui les écarteraient davantage encore de la source d'eau vivifiante. Montrez-leur la vérité telle qu'elle est en Jésus, soulignant avec netteté les exigences de la loi et de l'Evangile. Parlez du Christ, -- le Chemin, la Vérité et la Vie, -- et dites bien qu'il est puissant pour sauver tous ceux qui viennent à lui. Notre Sauveur intercède pour son peuple, non pas comme un solliciteur qui cherche à émouvoir la compassion du Père, mais comme un conquérant qui revendique les trophées de sa victoire. Il est capable de sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. C'est un fait qu'il faut rendre évident. ME 149 1 A moins que les prédicateurs ne soient gardés par le Seigneur, ils cacheront la vérité sous les ornements humains. Que les ministres de Dieu ne supposent pas qu'ils peuvent convertir les âmes par des discours éloquents, mais qu'ils plaident avec Dieu afin d'être remplis de son Esprit et rendus capables d'élever le Christ aux yeux des hommes comme le seul espoir du pécheur. Les discours fleuris, les histoires amusantes, les anecdotes hors de propos, n'entraînent pas la conversion des pécheurs. On écoute cela comme on écouterait une jolie chanson. Le message que le pécheur doit entendre est celui-ci: "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Ce ne sont pas des références savantes, des discours éloquents ou des arguments solides qui ouvriront la porte à l'Evangile, mais sa simplicité et le fait qu'il est à la portée de ceux qui ont faim du pain de vie. ME 149 2 C'est le Saint-Esprit qui rendra efficace le ministère de la Parole. Quand le Christ parle par son messager, le Saint-Esprit prépare les coeurs à recevoir le message. L'Esprit n'est pas un serviteur, mais une puissance qui s'empare des hommes. Il fait briller la lumière dans les coeurs et parle par chaque discours du prédicateur qui s'abandonne à l'action divine. L'Esprit entoure les âmes d'une atmosphère sacrée, avertit celles qui ne se sont pas encore repenties et les conduit à celui qui ôte le péché du monde. ------------------------Chapitre 30 -- Prêcher le Christ ME 150 1 On a souvent fait la remarque que, dans leurs discours, nos prédicateurs insistaient beaucoup sur la loi et non sur la grâce. Ce jugement n'est pas absolument exact, mais n'a-t-on pas eu quelque raison de le formuler? N'y a-t-il pas eu dans la chaire des hommes qui n'avaient pas une expérience authentique des choses de Dieu, qui n'avaient pas reçu la justice du Christ? Beaucoup de nos prédicateurs ont simplement discouru et argumenté, mais ils ont rarement fait allusion à la puissance salvatrice du Rédempteur. Leur témoignage, auquel manquait le sang rédempteur, ressemblait à l'offrande de Caïn. Celui-ci apporta au Seigneur les fruits de la terre, ce qui en soi était acceptable aux yeux de Dieu. Les fruits étaient très bons, mais la vertu de l'offrande, -- le sang de l'agneau immolé, représentant celui du Christ, -- faisait défaut. Ainsi en est-il des sermons où l'on ne prêche pas le Christ. Le coeur des hommes n'en est pas saisi; on n'est pas amené à se demander: que dois-je faire pour être sauvé? ME 150 2 De tous les chrétiens, les Adventistes du Septième Jour devraient être les premiers à prêcher le Christ au monde. La proclamation du message du troisième ange exige que l'on parle du sabbat. Il faut proclamer cette vérité ainsi que les autres qui sont contenues dans le message adventiste. Mais le grand centre d'attraction, le Christ Jésus, ne doit pas être oublié. C'est à la croix du Christ que la miséricorde et la vérité se rencontrent, que la justice et la paix s'embrassent. Voir Psaumes 85:11. Le pécheur doit être invité à regarder au calvaire; avec la foi simple d'un petit enfant, il doit se confier dans les mérites du Sauveur, accepter sa justice, croire à son pardon. Amour de Dieu ME 151 1 A travers l'amour de Dieu, les trésors de la grâce du Christ ont été déployés devant l'Eglise et le monde. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Quel merveilleux, quel insondable amour que celui qui a conduit le Christ à mourir pour nous alors que nous étions encore pécheurs! Et quelle perte pour l'âme qui, comprenant les fortes exigences de la loi, ne reconnaît pas que là où le péché abonde, la grâce du Christ surabonde! ME 151 2 Lorsqu'on parle convenablement de la loi, elle révèle l'amour de Dieu. Mais il n'est pas étonnant que les coeurs ne soient pas touchés par la vérité lorsqu'elle est exposée d'une manière froide, sans vie. On ne peut être surpris que la foi hésite à saisir les promesses de Dieu, lorsque les prédicateurs ne montrent pas quelles relations existent entre la loi et la grâce. ME 151 3 Certains ouvriers de la cause du Seigneur ont été trop prompts à jeter la pierre aux pécheurs. L'amour du Père qui donne son Fils pour l'humanité, a été laissé à l'arrière-plan. Celui qui enseigne la vérité doit faire connaître au pécheur ce que Dieu est réellement, -- un Père qui attend avec un ardent amour le repentir du fils prodigue, non pour lui lancer à la tête de rageuses accusations, mais pour l'accueillir par un festin de bienvenue. Oh! si nous pouvions tous apprendre la façon dont le Seigneur gagnait les âmes! ME 152 1 Dieu veut amener les âmes d'une conviction logique à une conviction plus profonde et plus haute à la fois, plus pure et plus glorieuse. Souvent la logique humaine a presque éteint la lumière dont Dieu aurait voulu faire briller les clairs rayons pour convaincre les hommes que le Maître de la nature est digne de louanges et de gloire, parce qu'il est le créateur de toutes choses. ME 152 2 Certains prédicateurs se trompent en argumentant beaucoup trop dans leurs discours. Ceux qui écoutent la théorie de la vérité en sont impressionnés; alors, si le Christ est présenté comme le Sauveur du monde, la semence peut lever et porter des fruits à la gloire de Dieu. Mais souvent on ne parle pas de la croix du Calvaire. Certaines personnes écoutent peut-être leur dernier sermon et l'occasion est perdue, perdue pour toujours. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, le Christ et son amour rédempteur avaient été proclamés, ces âmes aussi auraient pu lui être gagnées. Vers Jésus ME 152 3 Beaucoup plus de personnes que nous ne pensons désirent trouver le chemin qui mène au Christ. Ceux qui prêchent le dernier message de miséricorde ne devraient pas perdre de vue que Jésus doit être présenté comme le refuge du pécheur. Certains prédicateurs pensent qu'il n'est pas nécessaire de prêcher la repentance et la foi; ils considèrent comme acquis que leurs auditeurs sont des familiers de l'Evangile et qu'il faut leur présenter d'autres sujets pour retenir leur attention. Mais beaucoup de gens sont d'une ignorance attristante en ce qui concerne le plan du salut; sur ce sujet d'une importance primordiale, ils ont besoin de plus d'instruction que sur tout autre. ME 152 4 Les discours théoriques sont importants. Il faut que les gens puissent voir comment les vérités s'enchaînent, maillon par maillon, jusqu'à faire un ensemble harmonieux. Mais on ne devrait jamais prêcher sans présenter le Christ, et le Christ crucifié, comme le fondement de l'Evangile. Les prédicateurs atteindraient plus facilement les coeurs s'ils insistaient davantage sur la piété pratique. Fréquemment, lorsqu'on s'efforce de prêcher la vérité biblique dans de nouveaux territoires, on parle beaucoup de théorie. Les auditeurs sont troublés par ce qu'ils entendent. Beaucoup voient la force de la vérité et sont désireux de placer leurs pieds sur un fondement sûr. C'est alors le moment entre tous de faire comprendre combien il est nécessaire que la religion du Christ pénètre dans les coeurs. Si les réunions se terminent sans cette oeuvre pratique, c'est une grande perte. ME 153 1 Souvent, les hommes et les femmes se décident en faveur de la vérité parce qu'ils sentent l'évidence peser sur eux, mais ils ne sont pas convertis. Le travail du prédicateur n'est pas achevé avant qu'il ait fait sentir à ses auditeurs la nécessité que leurs coeurs soient changés. Dans chaque conférence, on devrait faire de fervents appels pour amener les gens à délaisser leurs péchés et à se tourner vers le Christ. Les péchés et les plaisirs de notre temps devraient être condamnés et une piété pratique encouragée. Sentant dans son coeur l'importance des mots qu'il prononce, le vrai ministre de l'Evangile ne peut s'empêcher d'être préoccupé par le souci des âmes pour lesquelles il travaille. ME 153 2 Oh! puissé-je trouver des mots suffisamment forts pour produire l'impression que je souhaite produire sur mes compagnons de travail! Mes frères, vous avez à prononcer les paroles de la vie. Vous avez à vous occuper des esprits, et ils sont capables de se développer considérablement. Le Christ crucifié, le Christ ressuscité, le Christ monté au ciel, le Christ revenant bientôt, voilà ce qui devrait attendrir, réjouir, remplir l'esprit du prédicateur qui expose avec amour et ferveur les vérités évangéliques à ses auditeurs. Alors, on le perdra lui-même de vue, on ne verra plus que Jésus. ME 153 3 Parlez de Jésus, vous qui enseignez le peuple, parlezen dans chaque sermon, chaque cantique, chaque prière. De toutes vos forces, amenez les âmes confuses, égarées, perdues, à l'Agneau de Dieu. Parlez du Sauveur ressuscité et dites à tous ceux qui vous entendent: Venez à celui qui "nous a aimés, et qui s'est livré lui-même ... pour nous". Ephésiens 5:2. Que le salut soit le thème de chaque sermon, de chaque cantique. Qu'il en soit question dans chaque prédication. Ne mettez rien dans votre prédication qui vienne s'ajouter au Christ, sagesse et puissance de Dieu. Prêchez la parole de vie, en montrant que Jésus est l'espoir de celui qui se repent et la forteresse du croyant. Révélez le chemin de la paix aux âmes troublées et désespérées, et exaltez la grâce et la perfection du Sauveur. ME 154 1 Il n'y a qu'un chemin qui conduise des ténèbres à la lumière qui illumine le trône de Dieu: c'est le sentier de la foi. Ce sentier n'est ni obscur ni incertain. Ce n'est pas le chemin tracé par des esprits finis, construit par des mains humaines et où chaque voyageur doit payer un droit de péage. On ne peut y entrer par les oeuvres de la pénitence. ME 154 2 Le chemin préparé par la Providence divine est si parfait, que l'homme ne peut, par aucune oeuvre, ajouter quelque chose à sa perfection. Il est assez large pour recevoir le pécheur le plus endurci, s'il se repent sincèrement, et cependant assez étroit pour que personne ne puisse s'y engager encombré de ses péchés. C'est le sentier où doivent marcher les rachetés de l'Eternel. ------------------------Chapitre 31 -- Justification par la foi ME 155 1 Il doit nous être précieux de penser que la justice du Christ nous est imputée, non en vertu d'un mérite quelconque de notre part, mais comme un don de Dieu. L'ennemi de Dieu et des hommes s'oppose à ce que cette vérité soit exposée clairement, car il sait que lorsqu'on l'a pleinement acceptée, sa propre puissance est anéantie. S'il pouvait introduire les ténèbres du doute et de l'incrédulité dans la vie de ceux qui prétendent être des enfants de Dieu, la tentation serait la plus forte. ME 155 2 Il faut encourager la foi naïve qui prend Dieu au mot. Les enfants de Dieu doivent avoir cette foi qui se confie en la puissance divine, car "c'est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu". Ephésiens 2:8. Ceux qui croient que Dieu a pardonné leurs péchés pour l'amour du Christ, ne devraient pas se lasser de poursuivre, malgré les tentations, le bon combat de la foi. Leur foi devrait croître de plus en plus jusqu'à ce qu'ils puissent dire par leur vie comme par leurs paroles: "Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché." 1 Jean 1:7. ME 155 3 Si nous avions l'esprit et la puissance du message du troisième ange, nous présenterions la loi et l'Evangile ensemble, car ils vont de pair. De même que la puissance des ténèbres pousse les enfants de la désobéissance à vider de son contenu la loi de Dieu et à fouler aux pieds la vérité de la justification par la foi, de même une puissance céleste agit sur les coeurs de ceux qui, dans leur loyauté, exaltent la loi et considèrent Jésus comme un Sauveur qui sauve parfaitement. Si la puissance divine ne pénètre pas dans la vie du peuple de Dieu, de fausses théories retiendront les pensées captives et la justification par la foi en Christ ne sera pas, pour un grand nombre de chrétiens, une réalité qui anime leur vie. ME 156 1 Les prédicateurs doivent faire connaître le Christ dans sa plénitude à la fois dans les églises et dans les contrées nouvellement évangélisées, afin que leurs auditeurs puissent avoir une foi solide. Il faut enseigner que le Christ est pour les hommes salut et justification. C'est le but bien arrêté de Satan d'empêcher les âmes de croire que le Christ est leur seul espoir, car le sang qui efface tout péché est efficace seulement pour ceux qui croient à ses mérites et qui le présentent au Père comme Abel le fit dans son offrande. ME 156 2 L'offrande de Caïn fut une offense à Dieu parce que c'était une offrande sans Christ. Le message que nous devons annoncer au monde contient non seulement les commandements de Dieu, mais la foi de Jésus. Une vive lumière illumine aujourd'hui notre sentier, nous conduisant à une foi accrue en Jésus. Il nous faut recevoir chaque rayon de lumière, y marcher, afin qu'il ne soit pas pour nous une condamnation au jour du jugement. Nos devoirs, nos obligations deviennent plus importants à mesure que notre vision de la vérité est plus distincte. La lumière rend les erreurs manifestes, alors que les ténèbres les dissimulent. Et lorsque la lumière vient, la vie et le caractère doivent changer progressivement, pour se mettre en harmonie avec elle. Les péchés qui étaient jadis des péchés d'ignorance à cause de l'aveuglement de l'esprit, ne peuvent plus être tolérés sans qu'on encoure la condamnation. Au fur et à mesure que la lumière est plus vive, les hommes doivent être réformés, grandis, purifiés par elle, ou ils seront au contraire plus pervers et entêtés qu'auparavant. ------------------------Chapitre 32 -- Conseils à un évangéliste ME 157 1 Cher frère, ... J'ai un message pour vous de la part du Seigneur. Mettez plus de bonté dans vos paroles, plus de douceur dans votre conduite. Prenez garde à vous-même, car vous êtes enclin à être sévère et autoritaire, et à dire des choses inconsidérées. Le Seigneur s'adresse à vous et vous dit: "Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas dans la tentation." Des expressions dures affligent le Seigneur, des paroles imprudentes font du tort. Je suis chargée de vous dire: Soyez aimable dans vos paroles, surveillez-les bien, ne permettez à aucune dureté de se manifester dans votre voix ou dans vos gestes. Mettez dans tout ce que vous dites ou faites la bonne odeur du Christ. Ne laissez pas les traits naturels de votre caractère compromettre votre oeuvre. Vous devez aider et rendre plus forts ceux qui sont tentés. Ne laissez pas le moi apparaître dans des mots durs. Le Christ a donné sa vie pour le troupeau, pour tous ceux en faveur desquels vous travaillez. Qu'aucune parole venant de votre propre fonds n'induise les âmes à prendre la mauvaise direction. Dans le ministre du Christ doit se révéler l'image de son caractère. ME 157 2 Des expressions dures, arrogantes, ne sont pas en harmonie avec l'oeuvre sacrée que Dieu a confiée à ses serviteurs. Si votre expérience quotidienne est celle d'un homme qui regarde à Jésus et qui est à son école, vous devez montrer un caractère équilibré, harmonieux. Adoucissez vos reproches et ne laissez pas échapper des paroles de condamnation. Apprenez les leçons du grand Maître. Des mots de gentillesse et de sympathie feront autant de bien qu'un remède et guériront les âmes qui sont désespérées. La connaissance de la Parole de Dieu introduite dans la vie de tous les jours aura une puissance de guérison, d'adoucissement. La dureté des paroles n'apportera jamais de bénédiction ni à vous ni à aucune âme. ME 158 1 Mon frère, vous devez être un représentant de la douceur, de la patience et de la bonté du Christ. Lorsque vous parlez en public, que vos paroles soient en accord avec l'ordre du Christ: "La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits." Jacques 3:17. Veillez et priez, et réprimez les mouvements d'humeur que vous avez parfois. Par la grâce du Christ demeurant en vous, vos paroles doivent être sanctifiées. Si vos frères n'agissent pas exactement comme vous pensez qu'ils le devraient, ne les abordez pas avec dureté. Le Seigneur a été offensé parfois de vos expressions sévères. ME 158 2 Votre volonté doit être soumise à celle du Seigneur. Vous avez besoin que le Seigneur Jésus vous aide. Que vos lèvres ne prononcent que des paroles pures et sanctifiées; car en tant que ministre de l'Evangile, votre exemple sera suivi. Soyez toujours bon et doux avec les enfants... ME 158 3 Vous pouvez atteindre l'idéal que Dieu a placé devant vous si vous prenez la détermination de ne pas laisser apparaître constamment le moi dans votre travail. Si vous êtes conscient que vous luttez dans votre esprit et dans vos actes pour ressembler au Christ, cela vous donnera de la force et du réconfort. Alors les anges de Dieu coopéreront avec vous dans vos réunions de réveil. Le Christ est mort pour que sa vie puisse se manifester en vous et en tous ceux qui le prennent pour modèle. Par la force de notre Rédempteur, vous pouvez montrer le caractère du Christ et travailler avec sagesse et puissance à conduire dans le droit chemin ceux qui se sont égarés dans des voies tortueuses. (Los Angeles, 22 août 1908.) ------------------------Chapitre 33 -- Indications pratiques ME 159 1 Prédications formalistes -- Certains prédicateurs, en préparant leurs discours, prévoient chaque détail avec tant d'exactitude qu'ils ne laissent au Seigneur aucune occasion d'intervenir. Chaque point est fixé, stéréotypé, pour ainsi dire, et on semble incapable de se départir du plan qu'on a sous les yeux. C'est une grave erreur et si on y persiste, elle bornera l'horizon des esprits de nos prédicateurs et les laissera aussi dépourvus de vie spirituelle et d'énergie que les collines de Guilboah l'étaient de pluie et de rosée. ME 159 2 Quand un prédicateur sent qu'il ne peut pas s'écarter du plan de son discours, l'effet n'est guère meilleur que celui que produit la lecture d'un sermon. Ce genre terne, formaliste, ne contient que bien peu de la puissance vivifiante du Saint-Esprit, et l'habitude de prêcher de telle façon anéantira complètement la capacité d'un prédicateur. ME 159 3 Dieu voudrait que ses serviteurs soient complètement dépendants de lui. Ils doivent écouter la voix du Seigneur, lui demandant: Quelle est la parole que tu adresses à cet auditoire? Leurs coeurs devraient être ouverts, leurs esprits devraient se laisser influencer par Dieu; alors ils seraient capables d'annoncer une vérité qui leur serait venue du ciel. Le Saint-Esprit leur donnera la nourriture adaptée aux besoins de l'auditoire. ME 160 1 Révérence -- J'ai entendu quelques-uns de nos prédicateurs parler de la vie du Christ et de ses enseignements en termes ordinaires, tout comme s'ils racontaient des incidents survenus à quelque grand personnage de ce monde. A la vérité, il n'est pas rare d'entendre nos ministres de la parole parler du Christ comme d'un homme semblable à eux. Je suis peinée au-delà de toute expression lorsque j'entends un sujet aussi saint présenté de la sorte, car j'ai la conviction que de tels messagers de la vérité ne se sont jamais fait une haute idée du Christ et n'ont jamais entretenu avec lui une communion intime. Ils ne possèdent pas cette élévation de pensée grâce à laquelle ils auraient une claire conception du caractère du Rédempteur de l'humanité. ME 160 2 Ceux qui ont une juste idée du caractère et de l'oeuvre du Christ ne seront ni présomptueux ni orgueilleux. La faiblesse et l'inefficacité de leurs propres efforts comparées à la puissance du Fils de Dieu produiront en eux des sentiments d'humilité, de défiance d'eux-mêmes, et les conduiront à compter sur le Christ pour recevoir la force nécessaire à l'accomplissement de leurs travaux. Le fait de se reposer sur le Christ et sur ses mérites tout-puissants, augmente la foi, ravive la puissance du discernement spirituel, fortifie le désir de lui ressembler et introduit dans la prière une sincérité qui la rend efficace. ME 160 3 Anecdotes déplacées -- Les prédicateurs ne devraient pas prendre l'habitude d'introduire dans leurs sermons des anecdotes déplacées, car une telle pratique amoindrit la force de la vérité qu'ils veulent mettre en évidence. Le récit d'anecdotes ou d'incidents susceptibles de faire rire l'auditoire ou de faire naître des pensées frivoles dans les esprits est une habitude tout à fait condamnable. Il faut que la vérité évangélique soit exprimée dans un langage châtié et empreint de dignité, et que les illustrations choisies revêtent le même caractère. ME 160 4 Comment retenir l'attention -- Souvent un prédicateur est obligé de prêcher dans un local comble, surchauffé. Les auditeurs somnolent, leur esprit s'engourdit et il leur est presque impossible de comprendre les vérités qui leur sont exposées. Dans ce cas, au lieu de discourir, l'orateur devrait essayer d'enseigner, et de parler sur le ton de la conversation, en posant des questions. Ainsi, les esprits seraient tenus en éveil et comprendraient plus clairement ce qui est dit. ME 161 1 Petits auditoires -- Ne soyez pas découragés si quelques personnes seulement sont présentes pour vous entendre. Même si vous n'avez que deux ou trois auditeurs, qui sait s'il n'y en a pas un parmi ceux-là en qui l'Esprit du Seigneur travaille? Dieu peut vous donner un message pour cette seule âme, et sa conversion sera peut-être le moyen par lequel d'autres seront gagnées. Bien que cela vous échappe, les résultats de votre travail peuvent être multipliés un millier de fois. ME 161 2 Ne regardez pas les sièges vides, et que votre foi et votre courage ne sombrent pas. Pensez à ce que Dieu fait pour communiquer sa vérité au monde. Souvenez-vous que vous collaborez avec les agents divins, et ceux-là n'échouent jamais. Parlez avec autant d'ardeur, de foi, que si vous aviez des centaines d'auditeurs. ME 161 3 Un prédicateur s'en alla prêcher dans son église par une matinée pluvieuse, et il trouva que son auditoire se bornait à un seul homme. Mais il ne voulut pas décevoir cet unique auditeur et il prêcha avec ardeur et conviction. Or l'homme se convertit, devint missionnaire et, par son ministère, des milliers de personnes entendirent la bonne nouvelle du salut. ME 161 4 Sermons courts -- Que le message réservé à notre temps ne soit pas présenté dans des discours longuement élaborés, mais dans de courtes causeries, qui aillent droit au but. De longs sermons fatiguent le prédicateur et la patience de ses auditeurs. Si celui qui parle sent toute l'importance du message dont il est porteur, il comprendra qu'il lui faut être particulièrement attentif pour ne pas se surmener, et ne pas donner d'autre part à l'auditoire plus qu'il n'en pourrait retenir. ME 162 1 Ne pensez pas, lorsque vous avez traité un sujet une fois, que les auditeurs retiendront tout ce que vous leur avez dit. Il est dangereux de passer trop rapidement d'un point à un autre. Que vos sermons soient courts, nets, prononcés dans des termes simples, et répétez-les souvent. On s'en souviendra plus facilement. Nos prédicateurs devraient se rappeler que les sujets qu'ils traitent peuvent être nouveaux pour certains de leurs auditeurs; c'est pourquoi il faudrait insister suffisamment sur les principaux points du message. ME 162 2 Aller droit au but -- Beaucoup de prédicateurs perdent leur temps et leurs forces dans de longs préliminaires. Certains d'entre eux passent presque une demi-heure à s'excuser et lorsqu'ils arrivent au sujet et essaient de souligner les principaux points de la vérité, les auditeurs sont fatigués et ne sentent pas la valeur des arguments. ME 162 3 Au lieu de s'excuser parce qu'il va retenir l'attention des auditeurs, le prédicateur devrait entrer immédiatement dans le vif du sujet, conscient qu'il doit être d'apporter un message de la part de Dieu. Les points essentiels de la vérité devraient être aussi distincts que les bornes sur une route, afin qu'ils ne puissent échapper à personne. ME 162 4 On perd souvent trop de temps à expliquer des choses sans importance et que tout le monde croirait sans preuves. Ce sont les vérités vitales qu'il faut expliquer clairement et prouver abondamment. ME 162 5 Concentration de l'esprit -- Certains prédicateurs ont pris l'habitude d'exiger de leurs auditeurs une trop grande concentration d'esprit. Certes, il est bon, jusqu'à un certain degré, de fixer l'attention sur un sujet à l'exclusion de tous les autres, mais lorsqu'on applique toutes ses pensées sur un seul point, les autres peuvent échapper. Dans leurs conversations, de tels prédicateurs deviennent ennuyeux et fatigants. Quand ils écrivent, leur style manque de liberté et d'aisance. Quand ils parlent en public, le sujet les absorbe à tel point qu'ils l'approfondissent sans cesse. Il peut leur apparaître que la connaissance et la lumière se répandent au fur et à mesure que leur propre intérêt grandit, mais il est peu de gens qui puissent les suivre. ME 163 1 Le danger existe donc que certaines personnes veuillent enfoncer la semence de la vérité si profondément qu'en réalité la pousse fragile ne trouvera jamais la surface. Même les vérités essentielles, évidentes d'elles-mêmes, peuvent être si recouvertes de mots inutiles qu'elles en deviennent brumeuses et indistinctes. ME 163 2 Simplicité -- Il est parfois bon d'argumenter, mais une explication de la Parole de Dieu donnée avec simplicité est de beaucoup plus efficace. Les enseignements du Christ étaient si clairement illustrés que le plus ignorant pouvait rapidement en comprendre le sens. Jésus ne faisait jamais usage, dans ses discours, de mots savants, d'expressions recherchées; son langage était simple et toujours à la portée du commun peuple. Il ne conduisait pas ses auditeurs par des chemins ou ils n'auraient pu le suivre. ME 163 3 Les prédicateurs devraient exposer la vérité biblique d'une manière claire et simple. Nombreux sont ceux, parmi leurs auditeurs, qui ont besoin d'une explication concernant le chemin à parcourir pour arriver à la conversion. Les masses sont plus ignorantes sur ce point qu'on ne le croit généralement. Parmi ceux qui ont leurs diplômes universitaires, parmi les orateurs les plus éloquents, les hommes d'Etat capables et ceux qui occupent des postes de confiance, nombreux sont ceux qui ont consacré toutes leurs énergies à la recherche d'autres objets en négligeant le principal. Lorsque de telles personnes se trouvent dans un auditoire, le prédicateur s'efforce souvent de faire un exposé qui s'adresse à l'intelligence, et il ne leur révèle pas le Christ. Il ne montre pas que le péché est la transgression de la loi et n'expose pas nettement le plan du salut. S'il dirigeait au contraire les regards vers le Christ mourant sur la croix pour le rachat de l'humanité, bien des coeurs seraient touchés. ME 164 1 Réunions de réveil -- Quand le Seigneur agit en se servant d'instruments humains, et que les hommes sont mus par la puissance d'en haut, Satan pousse ses agents à crier au fanatisme, à dire qu'il faut se garder des extrêmes. Réfléchissons bien avant de pousser ce cri, car l'existence de la fausse monnaie ne diminue en rien la valeur de la bonne. Parce qu'il y a de faux réveils, comme il y a de fausses conversions, il ne s'ensuit pas qu'il faille suspecter tous les mouvements de réveil. Ne manifestons pas le mépris des pharisiens lorsqu'ils s'écriaient: "Cet homme accueille des gens de mauvaise vie." Luc 15:2. ME 164 2 La vie du Christ nous enseigne suffisamment qu'il ne faut pas se moquer de l'oeuvre qu'il accomplit pour convertir les âmes. Les manifestations de la grâce de Dieu toujours renouvelée en faveur des pécheurs, réjouissent les anges. Mais souvent, par la faute de l'incrédulité, cette oeuvre a été qualifiée de fanatique, et le messager qui a servi d'instrument au Seigneur a été accusé d'un zèle sans intelligence. ME 164 3 Les services du Sabbat -- Celui qui est chargé de présider le culte du sabbat devrait s'appliquer à rechercher comment il pourra intéresser ses auditeurs aux vérités bibliques. Il ne doit pas toujours prononcer un sermon si long que personne n'aura l'occasion de confesser le Christ. Au contraire, la congrégation doit pouvoir rendre à Dieu des actions de grâces qui glorifient le nom du Seigneur. Dans chaque assemblée des saints, des anges écoutent la louange qui monte à l'Eternel par le témoignage, le chant, la prière. ME 164 4 Les réunions de prière et de témoignage devraient être des moments où tout particulièrement on s'encourage réciproquement. C'est un privilège que d'y prendre part, aussi personne ne devrait-il s'en priver. Tous ceux qui portent le nom de chrétiens ont quelque chose à dire dans une réunion de témoignage, et il faut leur en donner l'occasion. Que chacun parle brièvement et de telle sorte qu'il aidera autrui. Rien ne tue autant l'esprit de piété que lorsque quelqu'un prend vingt ou trente minutes pour rendre son témoignage. La réunion n'est dès lors plus édifiante. ------------------------Chapitre 34 -- Présentation et vêtement ME 166 1 Le prédicateur doit se souvenir que son comportement en chaire, ses attitudes, sa manière de parler, son vêtement, impressionnent favorablement ou non ses auditeurs. Il cultivera les bonnes manières et se comportera avec la dignité paisible qui correspond à sa profession. Une certaine solennité et une pieuse autorité mêlées de modestie le caractériseront. La grossièreté, la rudesse qui ne doivent être tolérées chez personne, le seront encore moins chez un ministre de Dieu. Il aura une attitude en harmonie avec les vérités qu'il proclame. Ses paroles seront à tous égards choisies et sérieuses. ME 166 2 Les prédicateurs ne doivent pas se comporter en chaire comme des acteurs, cherchant à produire des effets par leurs gestes et leurs expressions. Ils ne sont pas des comédiens, mais des prédicateurs de la vérité. Une action sans dignité, tumultueuse, n'ajoute pas de force aux vérités prêchées; au contraire, elle choque les hommes au jugement sain et aux vues droites. ME 166 3 Les prédicateurs qui ont appris les leçons du Christ seront conscients d'être les messagers de Dieu, commis à une oeuvre dont l'influence doit se faire sentir pendant l'éternité. Ils ne devraient en aucune façon attirer l'attention sur eux-mêmes, sur leur enseignement et leurs talents. Leur seul but est d'amener les pécheurs à la repentance, en les conduisant, par le précepte et par l'exemple, à l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Ils devraient donc parler avec le sentiment que c'est Dieu qui leur a donné la puissance, l'autorité, et ainsi leurs discours auraient un sérieux, une ferveur et une force de persuasion, qui amèneraient les pécheurs à se réfugier en Christ. ME 167 1 Il faut aussi prendre grand soin de la manière dont on s'habille. Le vêtement doit convenir à la dignité de la profession, et certains l'ont oublié. Non seulement le vêtement a parfois manqué de goût ou de tenue, mais encore il a été malpropre et peu soigné. ME 167 2 Le Dieu des cieux, dont le bras soutient le monde, et qui nous donne la vie et la santé, est honoré ou déshonoré par l'aspect extérieur de ceux qui officient en son nom. Moïse a reçu des instructions spéciales concernant le service du tabernacle et particulièrement le vêtement de ceux qui devaient se tenir en présence de Dieu. "Tu feras à Aaron, ton frère, des vêtements sacrés, pour marquer sa dignité et pour lui servir de parure." Exode 28:2. Tel fut l'ordre donné à Moïse. Le vêtement et le comportement des prêtres devaient être de nature à impressionner ceux qui les voyaient et à leur faire sentir la sainteté de Dieu, le caractère sacré du culte, et la pureté requise de ceux qui se présentent devant lui. ME 167 3 Les prêtres n'étaient pas autorisés à entrer dans le sanctuaire avec leurs chaussures dont la poussière aurait souillé le lieu saint. Ils devaient donc les quitter dans le parvis, et se laver également les mains et les pieds avant de faire le service du tabernacle ou de l'autel des parfums. Ainsi était constamment enseignée cette leçon que toute souillure doit être lavée avant qu'on se présente devant Dieu. ME 167 4 L'influence d'un prédicateur dont le vêtement n'est pas soigné n'est pas agréable à Dieu, et l'impression produite sur les auditeurs, c'est que l'oeuvre qu'il accomplit n'est pas plus sacrée qu'un travail quelconque. Plus encore, au lieu de montrer l'importance de la bienséance et du goût dans le vêtement, il donne un exemple de relâchement et de désordre que certains ne manqueront pas de suivre. ME 168 1 Dieu s'attend à ce que ses serviteurs, dans leurs manières et leurs vêtements, représentent correctement les principes de la vérité évangélique et le caractère sacré de leurs fonctions. Ils doivent être en exemple afin que les hommes puissent, grâce à eux, atteindre un niveau élevé. ME 168 2 Les hommes ont le pouvoir d'éteindre l'Esprit de Dieu. Ils possèdent le droit de choisir, la liberté d'action. Ils peuvent obéir, au nom et par la grâce de notre Rédempteur, ou désobéir, avec toutes les conséquences que cela comporte. ME 168 3 L'homme est responsable de l'acceptation ou du rejet des vérités éternelles. Sans cesse l'Esprit de Dieu est à l'oeuvre dans les coeurs, et sans cesse des âmes se décident pour ou contre la vérité. Quelle importance n'y a-t-il donc pas à ce que chaque acte de notre vie soit tel que nous n'ayons pas à nous en repentir, surtout nous qui sommes les ambassadeurs chargés de représenter le Christ ici-bas! ------------------------Chapitre 35 -- La prière en public ME 169 1 Les prières prononcées en public devraient être courtes et directes. Dieu ne désire pas que, par d'interminables prières, nous rendions fastidieuse l'heure du culte. Jésus n'a pas contraint ses disciples à de longues requêtes et à d'ennuyeuses cérémonies. "Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes." Matthieu 6:5. ME 169 2 Les pharisiens avaient fixé des heures spéciales pour la prière, et lorsqu'ils se trouvaient à ces moments-là hors de chez eux, ils s'arrêtaient parmi la foule, dans la rue ou sur la place du marché, là où leurs pas les avaient portés, et ils récitaient à haute voix leurs prières formalistes. Un tel culte, pratiqué seulement pour l'exaltation du moi, appela la condamnation du Christ. Non pas que Jésus désapprouvât la prière publique; lui-même pria avec la multitude et avec ses disciples, mais il recommanda à ceux-ci d'être brefs dans l'exposé public de leurs requêtes. ME 169 3 Consacrer à celles-ci quelques minutes est largement suffisant. Il peut y avoir cependant des circonstances où l'Esprit de Dieu vous pousse à prier plus longuement. C'est que peut-être dans l'assistance se trouvent des âmes sincères qui soupirent après la présence de Dieu, et qui, comme le fit Jacob, luttent avec l'ange de l'Eternel, sachant qu'elles ne trouveront du repos que lorsque Dieu aura manifesté sa présence d'une manière spéciale. Dans ces conditions, nous pouvons alors sans crainte et sans inconvénient prolonger notre prière. ME 170 1 Nombreuses sont les prières qui mériteraient plutôt le nom de conférences. Ceux qui les prononcent feraient mieux de se borner à réciter la prière que le Christ enseigna un jour à ses disciples. Les longues requêtes fatiguent ceux qui les entendent et ne les disposent pas à écouter l'exposé qui va suivre. ME 170 2 C'est souvent parce que la prière secrète est négligée qu'on adresse à Dieu publiquement de longues et fastidieuses requêtes. Que les prédicateurs n'essaient pas de rattraper ainsi une semaine de négligence, dans l'espoir de se faire pardonner l'oubli de leurs devoirs et pour calmer leur conscience. De telles prières ont souvent pour résultat d'abaisser le niveau de spiritualité d'autrui. ME 170 3 Avant de monter en chaire, le prédicateur devrait rechercher le Seigneur dans le secret de sa chambre et se maintenir en étroite communion avec lui. Là, il pourra élever vers Dieu son âme altérée et elle sera rafraîchie par la rosée de la grâce. Alors, avec l'onction du Saint-Esprit, comprenant sa responsabilité vis-à-vis des âmes, il ne renverra pas la congrégation sans annoncer Jésus-Christ, le seul refuge du pécheur. Peut-être est-ce la dernière fois qu'il rencontre ses auditeurs, et cette idée le poussera à s'adresser à eux dans des termes qui iront droit au coeur. Le Maître, qui sonde les hommes, l'aidera à dire les mots qu'il faut au moment voulu et avec puissance. Respect de la priere ME 170 4 Certaines personnes pensent que c'est une marque d'humilité que de prier Dieu dans un langage ordinaire, comme si elles s'adressaient à un être humain. Elles profanent le nom de Dieu en mettant dans leurs prières, d'une manière irrespectueuse et sans nécessité, les mots: "Dieu tout-puissant", ces mots redoutables, sacrés, qui ne devraient jamais venir sur nos lèvres sans que nous soyons remplis d'un sentiment de soumission et de crainte. ME 171 1 Un langage emphatique ne convient pas à la prière, que ce soit en chaire, en famille ou dans le secret. Tout particulièrement ceux qui prient en public devraient employer des mots simples que tout le monde puisse comprendre afin de s'unir à la requête. ME 171 2 La prière de la foi, celle qui vient du coeur, monte jusqu'au ciel et en redescend avec la bénédiction. Dieu connaît les besoins des hommes, il sait ce que nous désirons avant même que nous le lui demandions. Il voit l'âme aux prises avec le doute et la tentation. Il remarque la sincérité; il agrée l'humiliation et l'affliction de l'âme. "Voici sur qui je porterai mes regards, dit l'Eternel, sur celui qui souffre et qui a l'esprit abattu, sur celui qui craint ma parole." Ésaïe 66:2. ME 171 3 C'est un privilège pour nous que de prier avec confiance sous la dictée de l'Esprit. Avec simplicité, exposons nos besoins au Seigneur, réclamons l'accomplissement de ses promesses avec tant de foi que ceux qui nous écoutent sauront que nous avons appris à obtenir de Dieu l'exaucement. Ils seront encouragés à croire que Dieu est vraiment présent au milieu d'eux et ils ouvriront leurs coeurs pour recevoir ses bénédictions. Leur foi et leur sincérité augmenteront et ils écouteront l'instruction avec une oreille attentive. ME 171 4 Nos prières devraient être pleines de tendresse et d'amour. Quand nous soupirons après une plus profonde, une plus large réalisation de l'amour du Sauveur, nous devrions crier à Dieu pour avoir davantage de sagesse. Si le besoin de prières et de sermons émouvants s'est jamais fait sentir, c'est bien maintenant. La fin de toutes choses est proche. Oh! puissions-nous comprendre comme nous le devrions, la nécessité de rechercher le Seigneur! Nous ne manquerons pas alors de le trouver. Puisse Dieu enseigner à son peuple comment prier! Que nos maîtres dans nos écoles et nos pasteurs dans nos églises apprennent journellement les leçons que le Christ désire leur donner. Alors, ils prieront avec ferveur et leurs requêtes seront entendues et exaucées. Ainsi la Parole sera proclamée avec puissance. Notre attitude dans la priere ME 172 1 Dans la prière publique ou privée, c'est un privilège que de se présenter devant le Seigneur en se mettant à genoux. Jésus nous a montré l'exemple: "S'étant mis à genoux, il pria", dit. Luc 22:41. Ses disciples firent de même. Actes 9:40; 20:36; 21:5. Paul déclare: "Je fléchis les genoux devant le Père." Ephésiens 3:14. En confessant à Dieu les péchés d'Israël, Esdras s'agenouilla. Esdras 9:5. Daniel "se mettait à genoux trois fois le jour, il priait et il louait son Dieu". Daniel 6:10. ME 172 2 Le respect que nous avons pour Dieu nous est inspiré par le sentiment de son infinie grandeur et de sa présence parmi nous. La présence de l'Invisible devrait être ressentie profondément par chaque coeur. L'heure et le lieu de la prière sont sacrés, car Dieu est là; et le respect que montre notre attitude influe aussi sur la profondeur de nos sentiments. "Son nom est saint et redoutable", déclare le Psalmiste. Psaumes 111:9. Les anges, quand ils prononcent ce nom, se voilent la face. Avec quelle vénération, nous qui sommes des êtres déchus et pécheurs, ne devrions-nous pas le prononcer! ME 172 3 Ce serait un bienfait pour jeunes et vieux que de méditer toutes les paroles de l'Ecriture qui montrent avec quel respect on devrait considérer le lieu où Dieu se manifeste particulièrement. "Ote tes souliers de tes pieds", fut-il dit à Moïse qui s'approchait du buisson ardent, "car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte". Exode 3:5. Jacob, après avoir contemplé les anges dans sa vision, s'écria: "L'Eternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas.... C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux!" Genèse 28:16, 17. ME 173 1 "L'Eternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui!" Habakuk 2:20. ME 173 2 Des prières qui sont des sermons, des prières sans élan ne doivent pas être prononcées en public. Il n'y a qu'une prière courte, dite avec ferveur et avec foi, qui puisse toucher les coeurs, tandis que lorsqu'on entend une longue prière, on attend avec impatience, espérant à chaque mot qu'elle finira. Si le prédicateur avait lutté avec Dieu dans le secret de sa chambre jusqu'à sentir qu'il pouvait se saisir de la promesse: Demandez et vous recevrez, il irait droit au but dans sa prière publique, demandant avec ferveur et avec foi la grâce dont ses auditeurs et lui-même ont besoin. ME 173 3 "Nourrissez le troupeau de Dieu..." 1 Pierre 5:2. ------------------------Chapitre 36 -- Le bon berger ME 175 1 Le Christ, qui est le grand exemple pour tous les ministres de Dieu, s'est comparé à un berger. Il a dit: "Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.... Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis." Jean 10:11, 14, 15. ME 175 2 De même que les bergers d'ici-bas connaissent leurs brebis, ainsi le divin Berger connaît ceux qui font partie de son troupeau répandu à travers le monde. "Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l'Eternel." Ezéchiel 34:31. ME 175 3 Dans la parabole, le berger part à la recherche d'une seule brebis. Lorsqu'il découvre qu'il manque une seule unité, -- on ne saurait dire moins, -- il ne se contente pas de jeter un regard sur le troupeau qu'il a mis à l'abri, en se disant: "J'en ai quatre-vingt-dix-neuf, pourquoi me dérangerais-je pour aller à la recherche de celle qui est perdue? Laissons-la revenir et j'ouvrirai la porte de la bergerie pour la faire entrer." Non, la brebis n'a pas plus tôt disparu que le berger est plein de tristesse et d'anxiété. Il laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres et commence ses recherches. Malgré les ténèbres et la tempête, malgré les périls d'un sentier incertain, malgré la longueur et la fatigue de la course, il n'a pas une défaillance tant qu'il ne l'a pas trouvée. Avec quel soulagement il entend dans le lointain un chétif bêlement! En se guidant sur le son, il escalade les pentes les plus escarpées, il risque sa vie au bord même des précipices. Il cherche toujours, tandis que le cri qui devient plus faible lui fait comprendre que sa brebis est sur le point de mourir. ME 176 1 Et lorsqu'enfin il a découvert l'égarée, pensez-vous qu'il lui ordonne de le suivre? Va-t-il la battre, la maltraiter ou la pousser simplement devant lui en pensant à toute la peine et à toute l'anxiété qu'elle lui a causées? Non, il prend l'animal épuisé sur ses épaules et, le coeur plein de gratitude parce qu'il n'a pas cherché en vain, il revient au bercail. Sa reconnaissance s'exprime par des chants de joie et, "de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue". Luc 15:6, 7. ME 176 2 De même, lorsque le bon berger trouve le pécheur égaré, le ciel et la terre tressaillent ensemble de joie et de reconnaissance. Car "il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance". Luc 15:6. ME 176 3 Le divin Berger a des adjoints à qui il confie le soin des brebis et des agneaux. Le premier travail que le Christ a commis à Pierre, lorsqu'il l'a réinstallé dans le ministère, c'est de paître les agneaux. C'était une tâche dans laquelle Pierre n'avait que peu d'expérience. Cela demandait beaucoup de soin et de tendresse, beaucoup de patience et de persévérance, que de s'occuper des enfants et de la jeunesse ainsi que de ceux qui sont jeunes dans la foi, d'enseigner les ignorants, de leur ouvrir l'intelligence des Ecritures, et de les instruire pour qu'ils soient utiles au service du Christ. Jusque-là, Pierre, peu disposé à ce travail, n'y avait guère ajouté d'importance. ME 177 1 La question que le Christ posa à Pierre était significative. Il ne mit qu'une condition pour l'accepter à nouveau à son service. "M'aimes-tu?", dit-il. Voilà ce qui, essentiellement, qualifie un homme pour être disciple. Pierre eût-il possédé toutes les autres aptitudes que, sans l'amour du Christ, il n'aurait pu être un berger fidèle du troupeau du Seigneur. La connaissance, la bonne volonté, l'éloquence, la gratitude, le zèle, sont des adjuvants précieux, mais si le ministre du Christ n'a pas l'amour de Jésus dans le coeur, son oeuvre est vouée à l'échec. ME 177 2 Pierre conserva pendant toute sa vie la leçon que le Christ lui avait apprise sur la rive de la mer de Galilée. Inspiré par le Saint-Esprit, il écrivait aux églises: ME 177 3 "Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée: Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire." 1 Pierre 5:1-4. ME 177 4 La brebis qui s'est écartée du troupeau est la créature la plus faible qui soit. Il faut la chercher, car seule elle ne retrouvera pas son chemin. Ainsi en est-il de l'âme qui s'est éloignée de Dieu; elle est sans forces, comme la brebis perdue, et si l'amour divin ne vient pas à son secours, elle ne pourra jamais trouver le chemin qui la ramènera à Dieu. Puisqu'il en est ainsi, avec quelle compassion et quelle persévérance les adjoints du divin Berger ne devraient-ils pas chercher les âmes perdues! Comme ils devraient endurer de bon coeur les privations, les difficultés, le renoncement! ME 178 1 Il faut donc des bergers qui, sous la direction de leur Chef, iront à la recherche des brebis perdues. Cela comporte le sacrifice de ses aises, l'abandon du bien-être matériel. Cela comporte aussi une tendre sollicitude pour les égarés, une compassion et une longanimité toutes divines. Cela signifie enfin qu'on écoutera d'une oreille attentive et avec sympathie les récits lamentables du péché, de la dégradation, du désespoir et de la misère. ME 178 2 Le vrai berger pratique l'oubli complet de soi. Il se perd de vue afin de faire les oeuvres de Dieu. En prêchant la Parole et en exerçant un ministère personnel dans les foyers, il apprend les besoins, les tristesses, les épreuves des âmes; et, coopérant avec celui qui prend sur ses épaules tous nos fardeaux, il partage les afflictions, relève les courages, nourrit les âmes affamées et gagne les coeurs à Dieu. Dans cette tâche, le ministre de l'Evangile est aidé par les anges. Il est lui-même instruit et éclairé par la vérité qui le rend sage à salut. ME 178 3 Dans le travail en faveur des âmes, les efforts individualisés feront plus qu'on ne le pense. C'est parce qu'un travail de ce genre ne se fait pas que les âmes périssent. Une seule âme est d'une valeur infinie: la croix du Calvaire en est le prix. Une âme gagnée au Christ en amènera d'autres à son tour, et ainsi la bénédiction et le salut se propageront de proche en proche. ------------------------Chapitre 37 -- De maison en maison ME 179 1 Beaucoup de prédicateurs font trop de discours et pas assez de travail coeur à coeur. Or un travail individuel en faveur des âmes est nécessaire. Avec l'amour qui était en Christ, le prédicateur devrait s'approcher de chaque homme individuellement et chercher à éveiller son intérêt pour les réalités de la vie éternelle. Les coeurs peuvent être aussi durs que les chemins battus, et annoncer le Sauveur à de telles personnes peut paraître inutile. Mais la logique peut échouer, les arguments être impuissants, tandis que l'amour du Christ révélé en la personne du ministre de Dieu attendrira les coeurs de pierre, si bien que la semence de la vérité y germera. ME 179 2 Etre prédicateur ne veut pas dire seulement prêcher. Cela signifie aussi un travail plus personnel. L'Eglise sur la terre est composée d'hommes et de femmes qui s'égarent, qui ont besoin qu'on s'occupe d'eux patiemment, avec beaucoup de soin, auxquels on doit apprendre à accepter les épreuves de cette vie, et qui, dans la vie future, recevront la couronne de gloire et d'immortalité. Il faut des pasteurs, des bergers fidèles qui ne flattent pas le peuple de Dieu ni ne le traitent avec dureté, mais qui le nourrissent du pain de vie. Ces hommes sentent journellement dans leur vie la puissance de conversion du Saint-Esprit; ils sont dépourvus d'égoïsme et pleins d'un amour profond pour ceux dont ils ont la charge. ME 180 1 C'est une oeuvre pleine de tact que celle d'avoir affaire à l'égarement d'esprit, à l'amertume, à l'envie et à la jalousie qui peuvent exister dans l'Eglise. Il faudra travailler dans l'esprit du Christ pour remettre les choses en ordre. Il faudra donner des avertissements, censurer les péchés, redresser les torts à la fois par la prédication et la cure d'âmes. Les coeurs obstinés peuvent s'opposer au message qui s'adresse à eux et le serviteur de Dieu peut être mal jugé et critiqué. Qu'il se souvienne que "la sagesse d'en-haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix". Jacques 3:17, 18. ME 180 2 L'oeuvre d'un ministre de l'Evangile consiste à "mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu". Ephésiens 3:9. Si celui qui entreprend cette oeuvre veut se renoncer le moins possible, s'il se contente de prêcher en laissant faire le reste aux autres, son travail ne sera pas accepté par Dieu. Les âmes pour lesquelles le Christ est mort périssent parce qu'elles manquent de soins judicieux, et si quelqu'un, dans le ministère, ne désire pas accomplir cette oeuvre personnelle que réclament les brebis du troupeau, il s'est trompé sur sa vocation. ME 180 3 Le prédicateur doit insister en temps et hors de temps, prêt à saisir toutes les occasions pour faire progresser l'oeuvre de Dieu. "En temps", cela veut dire ne pas négliger l'heure privilégiée du culte, ou le moment où les gens parlent de religion. "Hors de temps", cela signifie qu'au coin du feu, dans les champs, le long des chemins, au marché, on cherchera habilement à tourner les esprits des hommes vers les grands thèmes de la Bible et qu'avec un esprit d'amour et de ferveur on soulignera les exigences de Dieu. Des quantités d'occasions de ce genre sont perdues parce que les hommes sont persuadés "que ce n'est pas le moment". Mais qui sait quel aurait pu être l'effet d'un appel judicieux à la conscience? Il est écrit: "Dès le matin sème ta semence et le soir ne laisse pas reposer ta main; car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l'un et l'autre sont également bons." Ecclésiaste 11:6. Celui qui sème la semence de la vérité peut avoir le coeur bien lourd et par moment ses efforts peuvent sembler inutiles. Mais, s'il est fidèle, il verra les fruits de son travail; car la Parole de Dieu déclare: "Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." Psaumes 126:6. Visites a domicile ME 181 1 Quand un prédicateur annonce le message évangélique du haut de la chaire, son travail ne fait que commencer. Il lui reste une oeuvre personnelle à faire au foyer de ses auditeurs, où, avec humilité et sérieux, il parlera et priera avec eux. Il y a des familles qui ne seront jamais atteintes par les vérités de la Parole de Dieu aussi longtemps que les messagers de la grâce n'entreront point chez elles pour les leur communiquer. Mais les coeurs de ceux qui accomplissent ce travail doivent battre à l'unisson du coeur du Christ. ME 181 2 "Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie." Luc 14:23. Cet ordre est très significatif. Il faut que les prédicateurs aillent enseigner la vérité dans les familles et approchent de tout près ceux pour lesquels ils travaillent. En coopérant ainsi avec Dieu, ils recevront de lui la puissance spirituelle. Le Christ les guidera dans leur oeuvre et leur donnera les paroles qu'il faut dire afin qu'elles pénètrent profondément dans le coeur de ceux qui les écoutent. ME 181 3 C'est le privilège de chaque ministre de l'Evangile de pouvoir dire avec Paul: "Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher.... Je n'ai rien caché de ce qui était utile et ... je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, ... annonçant la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ." Actes 20:27, 20, 21. ME 182 1 Notre Sauveur allait de maison en maison, guérissant les malades, réconfortant les malheureux, apaisant les affligés, parlant de paix aux inconsolables. Il prenait les petits enfants dans ses bras et les bénissait, et il disait des mots d'espoir et de réconfort aux mères fatiguées. Avec une constante tendresse, il abordait toutes les formes de la misère et de la douleur humaines. Ce n'est pas pour lui, mais pour les autres qu'il se dépensait. Il était le serviteur de tous. Sa nourriture et son breuvage, c'était d'apporter l'espoir et la force à tous ceux qu'il rencontrait. Et tandis que les hommes et les femmes écoutaient les vérités qui tombaient de ses lèvres, si différentes des traditions et des dogmes enseignés par les rabbins, l'espoir naissait dans les coeurs. Il y avait tant de ferveur dans son enseignement qu'il allait droit au coeur, avec une puissance persuasive. ME 182 2 A mes frères dans le ministère, je voudrais dire: Par un travail personnel, allez chercher les gens là où ils sont. Faites leur connaissance. L'oeuvre que nous faisons ne peut se faire par procuration, ni en prêtant ou en donnant de l'argent. Les sermons prononcés en chaire ne sont pas suffisants. Il faut enseigner les Ecritures dans les familles: c'est là l'oeuvre d'un évangéliste, et elle doit s'allier à la prédication. Si on oublie cela, la prédication sera, dans une grande mesure, un échec. ME 182 3 Ceux qui cherchent la vérité ont besoin qu'on leur en parle au temps favorable, car Satan leur parle aussi à travers les tentations. Si les âmes vous repoussent quand vous que vos efforts ont peu de résultats, ne vous découragez pas, essayez de les aider, n'y prenez pas garde. S'il vous semble Continuez à travailler; soyez prudents; sachez quand il faut vous taire et quand il faut parler; veillez sur les âmes comme devant en rendre compte et prenez garde aux ruses de Satan qui pourraient vous détourner de votre devoir. Ne vous laissez pas intimider par les difficultés. Avec une foi solide, un dessein bien arrêté, faites front aux difficultés et surmontez-les. Semez dans la foi, d'une main qui n'épargne pas le grain. ME 183 1 La façon dont vous abordez les personnes que vous visitez a une grande importance. Vous pouvez, en saluant quelqu'un, lui serrer la main de façon à gagner immédiatement sa confiance, ou au contraire, si froidement, que cette personne pensera que vous ne vous intéressez pas du tout à elle. ME 183 2 Nous ne devrions pas nous montrer condescendants avec les pauvres. Ils sont aussi précieux que nous aux yeux de Dieu, et nous devons agir comme si nous pensions de même. Nos vêtements devraient être propres mais simples, de telle façon que, lorsque nous visitons de pauvres gens, ils ne soient pas gênés par le contraste qu'il y aurait entre notre apparence et la leur. La joie n'est guère le partage du pauvre: pourquoi les serviteurs de Dieu n'apporteraient-ils pas avec eux la lumière dans les foyers des déshérités? Il nous faut l'amour que témoignait Jésus, pour que nous puissions gagner les coeurs. ------------------------Chapitre 38 -- Le travail du berger ME 184 1 Un fidèle berger s'occupera de tout ce qui se rapporte à la prospérité du troupeau: il le nourrira, le conduira, le défendra. Il se conduira lui-même avec sagesse et manifestera une tendre considération pour tous, particulièrement pour ceux qui sont tentés, affligés, découragés. "C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs." Matthieu 20:28. "En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé." Jean 13:16. Le Christ "s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes". Philippiens 2:7. "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification. Car Christ ne s'est point complu en lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi." Romains 15:1-3. ME 184 2 Beaucoup de bergers échouent dans leur tâche parce qu'ils ne se tiennent pas assez près de ceux qui ont besoin de leur aide. La Bible en main, ils devraient chercher avec courtoisie à se rendre compte des objections qui existent dans les esprits de ceux qui commencent à demander: Qu'est-ce que la vérité? Il faudrait du soin et de la tendresse pour les conduire et les éduquer, de même qu'il en faut avec les enfants à l'école. Beaucoup de gens doivent se débarrasser de théories qu'ils ont cru longtemps être la vérité. Au fur et à mesure qu'ils sont convaincus d'avoir été dans l'erreur au sujet de la Bible, ils tombent dans la perplexité et le doute. Ils ont besoin alors d'une chaude sympathie et d'une aide judicieuse. Il faut qu'on les instruise avec précaution, qu'on prie pour eux et avec eux, qu'on veille sur eux avec la plus tendre sollicitude. ME 185 1 C'est un grand privilège de collaborer avec le Christ au salut des âmes. Le Sauveur s'efforçait patiemment et d'une manière désintéressée d'atteindre l'homme pécheur et de l'arracher aux conséquences de son péché. Les disciples de Jésus, qui enseignent sa Parole, devraient imiter de très près le grand Modèle. ME 185 2 Lorsqu'on commence le travail dans un nouveau territoire, il faut prier beaucoup et agir avec prudence. C'est alors qu'il faut des hommes qui ne soient pas seulement capables de discourir, mais qui, ayant une connaissance expérimentale du mystère de la piété, puissent faire face aux besoins urgents des âmes, et, comprenant toute l'importance de leur condition de serviteurs de Jésus, se chargent courageusement de la croix qu'il leur a appris à porter. ME 185 3 Il est de la plus grande importance qu'un pasteur prenne un contact personnel avec ceux qui viennent l'écouter, et qu'ainsi il se familiarise avec les différents aspects de la nature humaine. Il devrait étudier les opérations de l'Esprit afin de pouvoir adapter ses enseignements à l'intelligence des auditeurs. Il acquerra ainsi cette immense charité que possèdent seulement ceux qui étudient de près la nature et les besoins des hommes. ------------------------Chapitre 39 -- Etudes bibliques dans les familles ME 186 1 La méthode de travail par études bibliques est d'inspiration divine. Beaucoup d'hommes et de femmes peuvent s'engager dans cette branche du travail missionnaire. Il faut donc les former dans cette spécialité afin qu'ils deviennent pour le Seigneur des ouvriers puissants. Par ce moyen, la Parole de Dieu a été annoncée à des milliers de personnes, et les instructeurs bibliques sont entrés en contact personnel avec des gens de toutes nations et de toutes langues. La Bible est introduite dans les familles et ses vérités sacrées se fraient un chemin dans les consciences. Les personnes sont encouragées à lire, à examiner et à juger par elles-mêmes, et elles doivent porter la responsabilité de recevoir ou de repousser la lumière divine. Dieu ne permettra pas qu'un travail aussi précieux reste sans récompense. Il couronnera de succès tous les humbles efforts accomplis en son nom. ME 186 2 Dans chaque nouveau champ, il faut faire preuve de patience et de persévérance. Que les petits commencements ne vous découragent pas. C'est souvent le travail le plus humble qui fournit les plus grands résultats. Plus l'oeuvre que vous accomplirez pour vos semblables sera directe, plus elle fera de bien. Il y a une puissance considérable dans l'influence personnelle. Les esprits de ceux avec lesquels vous entrez en contact étroit sont impressionnés par des influences invisibles. On ne peut pas parler à une multitude et agir sur chaque individu comme si l'on était seul avec lui dans l'intimité. Jésus a laissé le ciel et il est venu dans le monde pour sauver les âmes. Vous devez à votre tour vous approcher de ceux pour lesquels vous travaillez, de sorte qu'ils puissent non seulement entendre votre voix, mais aussi vous serrer la main, apprendre vos principes, sentir la sympathie que vous avez pour eux. ME 187 1 Mes frères dans le ministère, ne pensez pas que la seule oeuvre que vous puissiez faire, la seule méthode par laquelle vous puissiez travailler pour les âmes, soit de faire des conférences. Le meilleur travail que vous puissiez accomplir, c'est d'enseigner, d'éduquer. Toutes les fois que vous pouvez avoir l'occasion d'agir de la sorte, allez dans quelque famille et laissez les gens vous poser des questions. Répondez-leur avec patience, avec humilité. Continuez ce travail en relation avec vos conférences. Prêchez moins et enseignez davantage par les études bibliques et la prière dans les familles ou dans de petits cercles. ME 187 2 A tous ceux qui travaillent avec le Christ, je voudrais dire: Partout où vous le pouvez, pénétrez dans les foyers, saisissez-en l'occasion. Prenez votre Bible et donnez accès aux grandes vérités qu'elle contient. Votre succès ne dépendra pas tellement de vos connaissances et de vos talents, mais surtout de votre aptitude à trouver le chemin des coeurs. En pénétrant dans les foyers, vous pourrez changer le cours des pensées plus facilement que par le discours le plus habile. Faire connaître le Christ dans chaque famille ou dans de petites assemblées réunies dans un local privé, réussit souvent davantage à gagner les âmes à Jésus que des sermons prêchés en plein air à la foule mouvante, ou même dans des salles de conférences ou des églises. ME 187 3 Tous ceux qui s'engagent dans un travail personnel devraient prendre garde de ne pas le faire mécaniquement, de même que le prédicateur qui prêche la Parole. Il faut constamment apprendre. Il faut un zèle consciencieux afin de se qualifier toujours plus dans la connaissance des Ecritures. Il faut enfin cultiver des habitudes d'activité intellectuelle, s'adonner tout spécialement à la prière et à l'étude diligente de la Bible. ------------------------Chapitre 40 -- La valeur d'un travail individualisé ME 188 1 Ceux qui ont eu le plus de succès dans leur travail en faveur des âmes étaient des hommes et des femmes qui ne s'enorgueillissaient pas de leurs talents, mais qui, avec foi et humilité, cherchaient à venir en aide à leur entourage. C'est ce que Jésus a précisément fait. Il s'est approché de ceux qu'il désirait atteindre. Combien souvent, ayant rassemblé quelques personnes autour de lui, ne s'est-il pas mis à enseigner? Alors, un par un, les passants s'arrêtaient pour l'écouter, jusqu'à former une grande multitude qui entendait avec étonnement et respect les paroles du Messager du ciel. La samaritaine ME 188 2 Jésus n'attendait pas pour enseigner que de grandes assemblées se fussent réunies. Quelques-unes des plus grandes vérités qu'il a énoncées, il les a dites à un seul auditeur. Ecoutez les merveilleuses paroles de Jésus à la femme de Samarie. Il était assis près du puits de Jacob lorsque cette femme vint puiser de l'eau. A sa grande surprise, elle l'entendit qui lui demandait un service. "Donne-moi à boire", disait-il. Certes il voulait de l'eau fraîche, mais plus encore il désirait lui faire connaître le chemin qui conduit à l'eau vive. ME 189 1 "Comment, dit la femme, toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -- Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains." ME 189 2 Jésus répondit: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive ... Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle." ME 189 3 Quel intérêt Jésus ne manifesta-t-il pas pour cette seule femme! Quelle ardeur et quelle éloquence dans ses paroles! Le coeur de cette femme en fut si remué que, oubliant ce qu'elle était venue faire, elle s'en retourna en ville et dit à ses amis: "Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ?" Voir Jean 4:7 à 30. ME 189 4 Beaucoup de gens quittèrent leurs occupations pour aller voir l'étranger au puits de Jacob. Ils l'assaillirent de questions et ils écoutèrent passionnément les explications qu'il leur donna sur bien des choses qui leur avaient jusque-là paru obscures. Ils étaient comme des hommes qui, dans l'obscurité, ont tout à coup trouvé un filet de lumière et qui le suivent jusqu'à ce qu'ils arrivent à la clarté du jour. ME 189 5 Le résultat du travail de Jésus, alors qu'il était assis fatigué, ayant faim, près du puits de Jacob, fut de répandre largement la bénédiction. La seule âme qu'il avait cherché à secourir devint un moyen pour en atteindre d'autres et pour les amener aux pieds du Sauveur. C'est toujours de cette façon que l'oeuvre de Dieu a progressé sur la terre. Que votre lumière brille, et d'autres s'allumeront à sa clarté. ME 189 6 Les serviteurs de Dieu doivent être constamment prêts à servir. Mes frères, d'heure en heure, des occasions nouvelles de servir Dieu s'offrent à vous. Elles viennent et s'en vont. Soyez toujours prêts à en tirer le maximum. Cette occasion que vous avez de parler à quelque âme dans le besoin et de lui annoncer la parole de vie ne se présentera peut-être jamais plus. C'est pourquoi ne vous aventurez pas à dire: "Excuse-moi, je te prie." Voir Luc 14:18, 19. Ne perdez aucune occasion de faire connaître à d'autres les insondables richesses du Christ; car les occasions perdues peuvent ne se retrouver jamais. ------------------------Chapitre 41 -- Division du travail ME 191 1 Une entrave sérieuse et peut-être insoupçonnée à la proclamation de la vérité se trouve dans nos églises elles-mêmes. Quand nous entreprenons de faire connaître notre foi aux incroyants, les membres de l'église se tiennent trop souvent à l'écart, comme s'ils n'étaient pas intéressés dans l'affaire, et ils laissent tout le fardeau peser sur les épaules du prédicateur. Pour cette raison, le ministère de nos hommes les plus capables a parfois été peu productif. On peut prêcher les meilleurs sermons, appropriés aux besoins de l'auditoire, et cependant ne pas moissonner d'âmes pour le Christ. ME 191 2 Lorsqu'il travaille là où il y a déjà des fidèles, le prédicateur devrait commencer non par chercher à convertir tous les incroyants, mais par entraîner les membres d'église à coopérer convenablement à ses efforts. Qu'il s'occupe de chacun d'entre eux, s'efforçant de les amener à rechercher une expérience religieuse plus profonde et à travailler pour les autres. Lorsqu'ils seront ainsi préparés à soutenir le prédicateur par leurs prières et leurs travaux, le succès viendra. ME 191 3 Rien de durable ne pourra se faire pour les églises si elles ne s'éveillent pas à la responsabilité qui repose sur elles. Chaque membre devrait sentir que le salut de son âme dépend de ce qu'il fera personnellement. Les âmes ne peuvent être sauvées sans exercice. Le prédicateur ne peut les sauver. Il peut être seulement le canal par lequel Dieu communiquera avec son peuple, mais lorsque la lumière aura été donnée, c'est à chacun qu'il convient de la faire sienne et de briller à son tour pour les autres. -- Testimonies for the Church 2:121. Former des aides ME 192 1 Que le pasteur ne se sente pas tenu de tout faire dans l'église: enseigner, prêcher, prier et travailler au dehors. Qu'il se cherche des aides, des collaborateurs, à qui il enseignera la manière de présider une réunion ou de faire une étude biblique. Ainsi, il fournira à chacun l'occasion d'utiliser les talents que Dieu a répartis entre les hommes, permettant en même temps à quelques-uns de recevoir la formation qu'exige la profession de ministre de l'Evangile. ME 192 2 A certains égards, le pasteur occupe une position comparable à celle d'un directeur de travaux ou d'un capitaine de navire. On attend de ces hommes qu'ils veillent à ce que leurs subordonnés accomplissent leur travail correctement et rapidement, et ce n'est qu'en cas d'urgence qu'ils doivent intervenir dans le détail. ME 192 3 Le propriétaire d'un grand moulin trouva un jour le contremaître en train de réparer une meule alors qu'une demi-douzaine d'ouvriers fort capables d'exécuter ce travail le regardaient sans rien faire. Le meunier, après s'être enquis du détail des faits afin d'être sûr de ne pas commettre d'injustice, appela son contremaître à son bureau et le congédia. Surpris, l'homme demanda une explication. Voici la réponse qu'il reçut: "Je vous emploie pour surveiller le travail de six hommes. Or, je les trouve tous les six inoccupés, tandis que vous faites vous-même le travail qu'un seul d'entre eux aurait pu faire, et aussi bien que vous. Je ne puis payer le salaire de sept personnes pour que vous appreniez aux autres la paresse." ME 193 1 Cette histoire ne s'applique pas à tous les cas. Mais beaucoup de pasteurs manquent à leurs devoirs en n'essayant pas de mettre tous les membres de l'église au travail dans les différentes branches de l'oeuvre missionnaire. S'ils accordaient plus d'attention à maintenir en activité leur troupeau, ils accompliraient plus de bien, auraient plus de temps pour l'étude et les visites, et d'autre part ils écarteraient bien des causes de friction. ME 193 2 Certaines personnes, par inexpérience, commettront des erreurs, mais il faut aimablement leur montrer à faire mieux. Ainsi le pasteur apprendra-t-il aux membres de son église à se charger de responsabilités dans une oeuvre qui manque tant d'ouvriers. Nous avons besoin d'hommes qui prennent ces responsabilités, et le meilleur moyen pour eux d'acquérir l'expérience dont ils ont besoin, c'est qu'ils se mettent au travail de tout leur coeur et avec toute leur intelligence. Sauve en sauvant les autres ME 193 3 Une église qui travaille est une église qui grandit. Ses membres trouvent un stimulant et un tonique à aider les autres. J'ai lu l'histoire d'un homme qui, étant en voyage un jour d'hiver alors que la neige tombait en rafales, fut engourdi par le froid qui presque imperceptiblement paralysait ses centres vitaux. Il était à demi-mort de froid et sur le point d'abandonner la lutte lorsqu'il entendit les gémissements d'un autre voyageur qui se trouvait dans la même situation que lui. Il se mit à frictionner les membres glacés de cet infortuné et, après un effort considérable, essaya de le remettre sur pied. Mais l'homme ne pouvait se tenir debout. Aussi le prit-il dans ses bras et ils sortirent tous deux de cette tempête dont il avait pensé ne pouvoir se tirer lui-même. ME 193 4 Lorsqu'il eut transporté son compagnon de voyage en lieu sûr, il comprit brusquement qu'en sauvant cet homme il s'était sauvé lui-même. Ses efforts pour en aider un autre avaient fait circuler le sang qui se glaçait dans ses veines, et une chaleur bienfaisante avait réchauffé les extrémités engourdies de son corps. ME 194 1 Cette leçon, qu'en aidant les autres on s'aide soi-même, doit être enseignée avec beaucoup de puissance, par le précepte et par l'exemple, aux personnes nouvellement converties, afin que dans leur expérience chrétienne elles aient les meilleurs résultats possibles. Que ceux qui se découragent facilement, ceux qui sont disposés à croire que le chemin de la vie éternelle est pénible et difficile, se mettent à l'oeuvre pour aider les autres. Leurs efforts, unis à la prière, feront battre leurs propres coeurs par l'influence vivifiante de la grâce de Dieu et ils brûleront d'une divine ferveur. Toute leur vie chrétienne deviendra une réalité et ils seront plus ardents, plus disposés à la prière. ME 194 2 Souvenons-nous que nous sommes étrangers et voyageurs sur cette terre, désirant une patrie meilleure, c'est-à-dire une céleste. Ceux qui ont fait alliance avec le Seigneur dans le service sont dans l'obligation de coopérer avec lui à l'oeuvre du salut des âmes. ME 194 3 Que, pendant la semaine, les membres d'église fassent leur part fidèlement, et que, le sabbat, ils racontent leurs expériences. La réunion sera alors comme de la nourriture en temps convenable, apportant à tous une vie et une vigueur nouvelles. Quand le peuple de Dieu verra combien il a besoin de travailler comme le Christ l'a fait à la conversion des pécheurs, les témoignages du sabbat seront remplis de puissance. Avec joie, on dira combien est précieuse l'expérience acquise en travaillant pour les autres. Un depot sacre ME 194 4 Quand le Christ est monté au ciel, il laissa l'Eglise à ses disciples comme un dépôt sacré. L'oeuvre qui doit être faite pour l'Eglise n'incombe pas seulement aux pasteurs et à quelques dirigeants. Chaque membre devrait sentir qu'il a fait une alliance solennelle avec le Seigneur pour travailler dans l'intérêt de sa cause en tout temps et en toute circonstance. Chacun devrait avoir sa part, son fardeau à porter. Si tous les membres de l'Eglise comprenaient leur responsabilité personnelle, de grands progrès seraient faits dans l'ordre spirituel, car cette responsabilité solennelle qui repose sur eux les conduirait à rechercher Dieu plus souvent pour en obtenir la grâce et la force. ME 195 1 Le vrai caractère de l'Eglise ne se lit pas dans une belle profession de foi, ni ne se mesure par les noms inscrits sur ses registres, mais par ce qu'elle fait en réalité pour le Maître, et par le nombre de ses membres qui travaillent avec persévérance et fidélité. Les efforts personnels et désintéressés feront plus pour la cause du Christ que tous les sermons et toutes les professions de foi. ME 195 2 Que les prédicateurs enseignent aux membres d'église qu'il leur faut porter le fardeau que le Seigneur leur a confié -- celui d'amener des âmes à la réalité de l'Evangile -- afin de croître eux-mêmes spirituellement. On devrait visiter ceux qui ne s'acquittent pas de leur tâche, prier avec eux et travailler pour eux. N'habituez pas les gens à se reposer sur les prédicateurs, mais dites-leur bien qu'ils doivent employer leurs talents à propager leur foi autour d'eux. Ainsi, ils obtiendront la collaboration des anges et acquerront une expérience qui augmentera leur foi et leur apprendra à compter sur Dieu. ------------------------Chapitre 42 -- Femmes de pasteurs ME 196 1 Dans les débuts de la prédication de l'Avent, les femmes des ministres du Seigneur enduraient des privations et des persécutions. Quand leurs maris étaient en prison et que parfois on les mettait à mort, ces femmes au coeur noble et prêtes au sacrifice souffraient avec eux. Leur récompense ne sera pas moindre que celle de leurs maris. Mesdames Boardman et Judsons ont souffert pour la vérité avec le compagnon de leur vie. Elles ont sacrifié foyer et amis au sens propre du terme, pour aider leurs maris à éclairer ceux qui étaient dans les ténèbres, à révéler aux hommes les mystères cachés dans la Parole de Dieu. Leur vie était sans cesse en danger. Leur grand idéal était de sauver les âmes et pour le réaliser elles ont souffert avec courage... ME 196 2 Si une femme de pasteur accompagne son mari dans ses voyages, que ce ne soit pas pour son plaisir, pour aller en visite et être servie, mais pour l'assister dans son travail. Elle devrait avoir le même intérêt que lui à faire le bien. Il faudrait qu'elle soit disposée à accompagner son mari, si le soin de son foyer ne l'en empêche pas, et à l'aider alors qu'il s'efforce de sauver des âmes. Avec douceur et humilité, mais aussi avec confiance en soi, elle devrait chercher à avoir une influence sur les esprits, porter sa croix et prendre sa part d'activité dans les réunions, dans le culte de famille et les conversations du foyer. Les gens s'attendent à cela d'une femme de prédicateur et ils ont raison. Si cet espoir ne se réalise pas, l'influence du prédicateur est diminuée plus que de moitié. ME 197 1 La femme d'un prédicateur peut faire beaucoup si elle le veut. Si elle possède l'esprit de sacrifice et si elle aime les âmes, elle fera presque autant de bien que son mari. Une femme pourra en effet comprendre certains cas et s'en occuper alors que son mari ne le pourrait pas, surtout s'il s'agit d'un travail parmi les personnes du sexe féminin. ME 197 2 Une responsabilité dont elle ne doit pas et ne peut pas se débarrasser à la légère, repose sur la femme du serviteur de Dieu. Dieu lui réclamera avec usure le talent qu'il lui a confié. Elle doit donc travailler avec ferveur, avec fidélité, en compagnie de son mari, pour sauver des âmes. Elle ne doit jamais faire passer en premier lieu ses désirs ni se désintéresser du travail de son mari ou regretter le coin de son feu en exprimant son mécontentement. Tous ces sentiments naturels au coeur humain doivent être maîtrisés, car elle a un but dans la vie et elle devrait y tendre sans défaillance. Que ce but est grand en comparaison des sentiments, des plaisirs et des goûts qui sont dans la nature humaine! Tout cela doit être sacrifié avec joie pour que l'on puisse faire du bien autour de soi et sauver des âmes. ME 197 3 Les femmes de pasteurs devraient avoir une vie de consécration et de prière, mais certaines d'entre elles voudraient d'une religion où il n'y a pas de croix à porter et qui ne réclame de leur part ni renoncement ni exercice de la piété. Au lieu de se tenir debout avec noblesse, appuyées sur la force de Dieu et portant leur responsabilité personnelle, la plupart du temps elles sont dépendantes d'autrui pour leur vie spirituelle. Si seulement elles voulaient s'appuyer sur Dieu avec une confiance enfantine et faire de Jésus le centre de leurs affections, puisant la vie en lui, comme un sarment la puise dans le cep, quel bien pourraient-elles faire, quel secours pourraient-elles être pour autrui, quel soutien pour leurs maris! Quelle récompense aussi serait la leur, à la fin des temps! "Cela va bien, bonne et fidèle servante": telle est la parole qui résonnerait à leurs oreilles comme la plus douce des musiques. Les mots; "Entre dans la joie de ton Maître", les paieraient un millier de fois de toutes les souffrances et de toutes les épreuves endurées pour sauver des âmes précieuses. -- Testimonies for the Church 1:451-453. ME 198 1 Si un prédicateur doit laisser sa femme à la maison pour y prendre soin des enfants, celle-ci accomplit une oeuvre aussi grande et aussi importante en remplissant son rôle d'épouse et de mère. Tandis que l'un travaille dans le champ de la mission, l'autre est également une missionnaire dans son foyer, et ses soucis, ses fardeaux dépassent souvent de beaucoup ceux du mari et du père. La tâche de la mère est solennelle et importante, car c'est elle qui modèle les esprits, façonne le caractère de ses enfants et les éduque non seulement pour cette vie mais pour la vie éternelle. ME 198 2 Il est possible que le mari, dans son ministère connu de tous, reçoive les honneurs des hommes, tandis que celle qui peine au foyer n'aura peut-être aucune récompense terrestre; mais si elle travaille en se souciant des intérêts supérieurs de sa famille, cherchant à façonner les caractères d'après le divin Modèle, l'ange écrira son nom parmi ceux des plus grands missionnaires du monde. ME 198 3 La femme d'un prédicateur pourra être d'un grand secours à son mari en cherchant à alléger ses fardeaux, si elle maintient son âme sous l'influence de l'amour de Dieu. Elle enseignera la Parole à ses enfants. Elle conduira son ménage avec économie et discrétion. Unie à son mari, elle donnera à ses enfants des habitudes d'économie en leur apprenant à ne pas satisfaire tous leurs désirs. ------------------------Chapitre 43 -- Le foyer pastoral ME 199 1 Dieu veut que celui qui enseigne la Bible soit dans son foyer une démonstration des vérités qu'il proclame. La vie d'un homme a plus d'influence que ses paroles. La piété vécue jour par jour donnera au témoignage du prédicateur une grande force. La patience, l'accord de la théorie et de la pratique, l'amour enfin feront sur les coeurs une impression que les sermons ne pourraient exercer. ME 199 2 Les devoirs du prédicateur sont nombreux autour de lui, au près et au loin; mais le premier de ses devoirs, c'est de s'occuper de ses enfants. Il ne devrait pas se laisser absorber à l'extérieur au point de négliger de donner à ses enfants l'instruction dont ils ont besoin. Il peut se faire qu'il considère cette tâche comme de moindre importance; mais en réalité, c'est le fondement même de la prospérité des individus et de la société. Jusqu'à un certain point, le bonheur des hommes et des femmes ainsi que le succès de l'Eglise, dépendent de l'influence exercée par la famille. L'accomplissement convenable des devoirs quotidiens a ses conséquences jusque dans l'éternité. Le monde n'a pas tellement besoin de grands esprits, mais d'hommes honnêtes qui sont une bénédiction pour leur famille. ME 199 3 S'il néglige son foyer pour les soucis du dehors, le prédicateur n'a aucune excuse. La prospérité spirituelle de sa famille passe avant tout. Au jour du règlement des comptes, Dieu lui demandera ce qu'il a fait pour amener au Christ ceux qu'il a pris la responsabilité de mettre au monde. Les plus grands bienfaits apportés aux autres ne peuvent acquitter la dette que Dieu lui impute pour le soin de ses enfants. ME 200 1 L'unité devrait régner dans la famille du serviteur de Dieu et ainsi serait prêché un sermon efficace sur la pratique de la piété. Tandis que le ministre de l'Evangile et sa femme s'acquittent de leurs responsabilités envers leurs enfants, réprimandant, corrigeant, avertissant, conseillant, guidant, ils se qualifient davantage pour le travail en faveur de l'Eglise, et ils multiplient leur capacité d'action pour l'accomplissement de l'oeuvre de Dieu en dehors du foyer. Les membres de la famille deviennent des membres de la famille céleste, et ils sont pour le bien une puissance qui exerce au loin son influence. ME 200 2 D'autre part, le prédicateur qui permet à ses enfants de grandir dans la désobéissance et le désordre, trouvera son travail contrecarré par leur conduite déplaisante. Celui qui ne peut pas diriger les membres de sa propre famille ne peut pas non plus administrer correctement l'Eglise de Dieu ou la préserver des querelles et des contestations. La courtoisie au foyer ME 200 3 Le danger existe de ne pas accorder une attention suffisante aux petits riens de l'existence quotidienne. Le prédicateur ne devrait pas négliger de parler avec bonté, de dire des paroles d'encouragement dans le cercle de sa famille. Mes frères dans le ministère, est-ce qu'au foyer vous êtes rudes, malveillants, impolis? Si oui, vous pouvez faire une belle profession de foi, vous n'en transgressez pas moins les commandements de Dieu. Peu importe la ferveur avec laquelle vous prêchez les autres si vous ne montrez pas l'amour du Christ dans votre vie de famille, si vous vous écartez de l'idéal qui est placé devant vous. Ne pensez pas que l'homme qui, en quittant la chaire, se laisse aller à des remarques blessantes, sarcastiques, ou à la bouffonnerie et aux facéties, soit un représentant du Christ. Il n'a pas l'amour de Dieu en lui. Son coeur est rempli d'amour-propre, du sentiment de son importance, et il fait voir clairement qu'il n'estime pas à leur juste valeur les choses sacrées. Le Christ n'est pas avec lui, et le poids du solennel message de vérité qui doit être adressé au monde aujourd'hui ne pèse pas bien lourd à ses épaules. ME 201 1 Les enfants des prédicateurs sont souvent les plus négligés, parce que leur père est rarement avec eux, et ils sont laissés à leur initiative pour l'emploi de leur temps et pour leurs distractions. Si le ministre de l'Evangile a des garçons, il ne devrait pas en abandonner tout le soin à la mère, car c'est un trop lourd fardeau pour elle seule. Aussi doit-il se faire le compagnon et l'ami de ses garçons. Il doit s'appliquer à les garder des mauvaises compagnies et leur procurer un travail utile qui les occupera. La mère peut avoir de la peine à exercer sur elle-même un rigoureux contrôle. Dans ce cas, le mari devra assumer une plus grande part du fardeau, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour conduire ses fils à Dieu. ME 201 2 Si la femme d'un ministre de l'Evangile a des enfants, qu'elle se souvienne que son foyer est un véritable champ missionnaire où elle doit travailler avec une énergie infatigable et un zèle soutenu, sachant que le résultat de ses efforts se verra à travers l'éternité. Les âmes de ses enfants ne vaudraient-elles pas autant que celles des païens? Accordez-leur donc une sollicitude aimante. La mère est chargée de la responsabilité de montrer au monde quelle est la puissance et l'excellence de la religion au foyer. Elle doit être guidée par ses principes et non par ses impulsions, et se souvenir que Dieu est son secours. Elle ne doit permettre à rien de la détourner de sa mission. ME 201 3 L'influence d'une mère qui vit dans une communion intime avec le Christ est d'une valeur infinie. Son ministère d'amour fait du foyer un Béthel. Le Christ la seconde dans son travail, et comme il changea l'eau en vin aux noces de Cana, il fait régner à son foyer terrestre l'atmosphère du ciel. Ses enfants grandiront pour la bénir et l'honorer dans cette vie et la vie à venir. ------------------------Chapitre 44 -- "Pais mes agneaux" ME 202 1 Immédiatement avant son ascension, le Christ confia à Pierre la mission de paître les agneaux. C'est une tâche qui incombe à chaque ministre de Dieu. Quand Jésus dit à ses disciples: "Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent" (Marc 10:14), il s'adressait en réalité aux chrétiens de tous les âges. ME 202 2 La cause de la vérité a éprouvé de grands dommages parce qu'on n'a pas accordé assez d'attention aux besoins spirituels de la jeunesse. Les ministres de l'Evangile devraient maintenir un contact sympathique avec la jeunesse de leurs églises. Beaucoup ne s'en soucient guère, mais leur négligence est un péché aux yeux de Dieu. Il y a parmi nous bien des jeunes gens et des jeunes filles qui ne sont pas ignorants de notre foi, mais dont les coeurs n'ont pas été touchés par la puissance de la grâce divine. Comment pou-vous-nous prétendre que nous sommes les serviteurs de Dieu et rester, jour après jour, semaine après semaine, indifférents à leur égard? S'ils devaient mourir dans leurs péchés sans recevoir d'avertissement, leur sang serait redemandé à la sentinelle qui ne les a pas avertis. ME 203 1 Pourquoi le travail en faveur de la jeunesse de nos églises n'est-il pas considéré comme l'oeuvre missionnaire par excellence? C'est là qu'il faut le plus de tact, la considération la plus vigilante, la prière la plus ardente, afin d'obtenir la sagesse d'en haut. La jeunesse est l'objet des attaques particulières de Satan; mais la bonté, l'amabilité, la sympathie qui émanaient du coeur aimant de Jésus, gagneront leur confiance et en sauveront un grand nombre des pièges de l'ennemi. ME 203 2 La jeunesse mérite mieux qu'une attention passagère, plus qu'une parole d'encouragement dite occasionnellement. Elle a besoin qu'on prenne de la peine pour elle, qu on prie pour elle et qu on s'en occupe avec soin. Seul celui dont le coeur est rempli d'amour et de sympathie pourra atteindre les jeunes qui sont apparemment indifférents. On ne peut les aider tous de la même façon. Dieu agit suivant le tempérament et le caractère de chacun, et nous devons l'imiter. Souvent, celui auprès duquel nous passons avec indifférence parce que nous le jugeons d'après les apparences, a en lui les qualités d'un serviteur de Dieu qui rendrait au centuple ce qu'on aurait fait pour lui. On devrait étudier davantage les méthodes de travail en faveur de la jeunesse et prier ardemment pour obtenir la sagesse à cet effet. Prechons aux enfants ME 203 3 Chaque fois qu'une occasion se présente, redites aux enfants l'histoire de l'amour de Jésus. Dans chaque sermon, il faut leur réserver un moment. Le serviteur du Christ peut jeter les bases d'une amitié solide avec les petits. Qu'il ne perde donc aucune occasion de les aider à mieux connaître les Ecritures. Ils auront plus de puissance que nous ne pouvons le penser pour barrer la route aux artifices de Satan. Si les enfants deviennent de bonne heure familiers avec les vérités de la Parole de Dieu, celles-ci constitueront une barrière entre eux et l'impiété et les rendront capables de faire face à l'ennemi avec ces paroles: "Il est écrit." ME 204 1 Ceux qui instruisent les enfants et la jeunesse devraient éviter les discours ennuyeux. Quelques paroles dites à propos auront une heureuse influence. S'il y a beaucoup à dire, dites-le en plusieurs fois. Quelques remarques intéressantes, faites à des occasions différentes, seront plus salutaires qu'un discours massif. Les longs sermons fatiguent l'esprit des jeunes. Un flot de paroles les amènera à prendre l'instruction religieuse en aversion, de même que trop manger fatigue l'estomac et diminue l'appétit, entraînant une aversion pour les aliments. Quand nous instruisons l'église et particulièrement la jeunesse, nous devrions traiter un point à la fois, énoncer précepte après précepte, un peu ici et un peu là. Il ne faut pas entraîner les enfants vers le ciel avec rudesse, mais avec bonté. Entrer dans les sentiments de la jeunesse ME 204 2 Nous devrions chercher à entrer dans les sentiments de la jeunesse, partager ses joies et ses peines, ses luttes et ses victoires. Jésus n'est pas resté dans le ciel loin des affligés et des pécheurs; il est descendu en ce monde afin d'entrer en contact avec la faiblesse, la souffrance et les tentations de l'humanité déchue. Il est venu nous chercher où nous étions afin de nous élever jusqu'à lui. Ainsi, nous devons rencontrer les jeunes sur leur terrain si nous voulons être à même de les aider. Quand de jeunes disciples du Christ sont vaincus par la tentation, que leurs aînés ne les traitent pas avec dureté ou ne considèrent pas leurs luttes avec indifférence. Souvenez-vous que vous-mêmes vous avez souvent montré peu de vigueur dans la résistance au tentateur. Soyez patients avec les agneaux du troupeau comme vous voudriez que d'autres le soient avec vous. Dieu nous a faits de telle sorte que le plus fort désire qu'on lui témoigne de la sympathie. A combien plus forte raison les enfants n'en ont-ils pas besoin. Un simple regard de compassion sera un baume pour un enfant tenté et le fortifiera dans son épreuve. ME 205 1 Jésus dit à tous ceux qui sont égarés: "Mon fils, donne-moi ton coeur." Proverbes 23:26. "Revenez, enfants rebelles, je pardonnerai vos infidélités." Jérémie 3:22. La jeunesse ne peut pas être vraiment heureuse sans l'amour de Jésus. Il est prêt à accueillir avec une tendre pitié les confessions des égarés et il accepte leur repentance. Il s'attend à ce qu'ils lui témoignent de la gratitude, comme la mère guette le sourire de reconnaissance sur les lèvres de son enfant chéri. Le grand Dieu des cieux nous apprend à l'appeler Père. Il voudrait que nous comprenions avec quel intérêt et quelle tendresse son coeur s'émeut lorsqu'il nous voit éprouvés et tentés. "Comme un père a compassion de ses enfants, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent." Psaumes 103:13. Une mère délaisserait plus facilement son enfant que Dieu oublierait celui qui se confie en lui. La part de la jeunesse dans les activites de l'eglise ME 205 2 Notre responsabilité ne cesse pas au moment où les jeunes donnent leur coeur au Seigneur. Il faut les intéresser à la cause de Dieu et leur apprendre qu'il compte sur eux pour la faire avancer. Mais il n'est pas suffisant de leur montrer l'étendue de la tâche et de les pousser à l'action. Il faut encore leur enseigner à travailler pour le Maître, les former, les discipliner, les exercer dans la pratique des meilleures méthodes pour gagner des âmes. Montrez-leur gentiment et sans vouloir leur en imposer comment faire du bien à leurs jeunes camarades. Que les différentes activités missionnaires soient systématiquement organisées afin qu'ils puissent y prendre leur part et qu'on leur donne des instructions à cet effet. Ainsi apprendront-ils à travailler pour Dieu. ME 205 3 Ne pensez pas que vous intéresserez la jeunesse en la réunissant pour lui prêcher un long sermon. Mais cherchez à éveiller l'intérêt et faites pour cela des plans judicieux. De semaine en semaine, les jeunes gens devraient venir dire comment ils ont essayé de faire quelque chose pour le Sauveur et quels ont été leurs résultats. De telles réunions ne seraient pas tristes et ennuyeuses, mais au contraire pleines d'intérêt et personne ne manquerait d'y venir. ME 206 1 Nos églises ont besoin du talent de nos jeunes gens qui doivent être bien dirigés et bien entraînés. Il faut utiliser la vitalité débordante de la jeunesse. Si cette vitalité n'est pas employée pour le bien, elle sera utilisée de telle sorte qu'elle nuira à la spiritualité et qu'elle portera préjudice aux autres. ME 206 2 Que le coeur de celui qui est chargé d'instruire soit uni aux coeurs de ceux qui lui sont confiés. Qu'il se souvienne que les jeunes ont de nombreuses tentations. Nous ignorons souvent de quels malencontreux traits de caractère ils ont hérité et combien il en résulte pour eux de tentations. ME 206 3 Les soins tutélaires que le berger doit donner aux agneaux du troupeau sont illustrés par un tableau qui représente le Bon Berger, montrant la route tandis que le troupeau le suit de près. Il porte dans ses bras un agneau tandis que la mère marche, confiante, à son côté. De l'oeuvre du Christ, Esaïe dit: "Il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein." Ésaïe 40:11. Les agneaux ont besoin d'autre chose que de la nourriture quotidienne. Il leur faut la protection et d'inlassables soins donnés avec tendresse. Si l'un d'eux s'écarte, il faut le rechercher. L'image est magnifique et représente bien le service d'amour que le berger du troupeau du Christ doit rendre à ceux qui sont sous sa garde. ME 206 4 Mes frères dans le ministère, ne fermez pas la porte aux jeunes gens qui sont exposés à la tentation. Approchez-vous d'eux, occupez-vous en personnellement. Le malin cherche à les séduire à chaque pas. Tachez au contraire d'éveiller leur intérêt pour ce qui les aidera à vivre une vie meilleure. Ne vous tenez pas loin d'eux. Invitez-les à votre foyer, au culte de famille. Rappelons-nous que Dieu veut que nous leur rendions le chemin du ciel attrayant et lumineux. ME 207 1 Il faut apprendre aux jeunes gens à en aider d'autres; et tandis qu'ils cherchent à le faire, ils acquerront une expérience qui leur permettra de devenir, dans une plus large sphère, des ouvriers consacrés. Des milliers de coeurs peuvent être atteints de la manière la plus simple, la plus humble. Les plus intelligents, ceux qui sont considérés et honorés comme les hommes et les femmes les plus doués du monde, sont souvent réconfortés par les simples paroles qui viennent du coeur de ceux qui aiment Dieu ... Les paroles sincères et honnêtes d'un fils ou d'une fille de Dieu, dites avec une naïve simplicité, ouvriront la porte longtemps fermée des coeurs. -- Testimonies for the Church 6:115. ME 207 2 Dès l'enfance, Timothée connaissait les Ecritures, et cette connaissance était une sauvegarde contre les influences mauvaises qui l'environnaient, contre la tentation du plaisir et les satisfactions égoïstes préférées au devoir. C'est d'une telle sauvegarde que nos enfants ont besoin; et ce doit être le travail des parents et des ambassadeurs du Christ de veiller à ce que les enfants soient convenablement instruits de la Parole de Dieu. -- Testimonies for the Church 6:398. ------------------------Chapitre 45 -- La prière pour les malades ME 208 1 L'oeuvre essentielle de l'Evangile est une oeuvre de restauration, et le Sauveur voudrait que ses serviteurs engagent les malades, les désespérés et les affligés à compter sur sa force. Les serviteurs de Dieu sont les canaux par lesquels il communique sa grâce et, à travers eux, il désire exercer sa puissance de guérison. C'est leur devoir de présenter par la foi au Sauveur ceux qui sont malades et qui souffrent. Ils devraient vivre si près de lui et manifester si évidemment dans leur vie l'oeuvre de la vérité que le Seigneur pourrait faire d'eux un moyen de bénédiction pour ceux qui ont besoin d'être guéris aussi bien dans leur corps que dans leur âme. ME 208 2 C'est notre privilège de prier pour les malades et de les aider à saisir le secours de la foi. Les anges de Dieu se tiennent tout près de ceux qui s'occupent de l'humanité souffrante. Un ambassadeur consacré du Christ qui, lorsqu'il est appelé auprès des malades, cherche à fixer leur attention sur les réalités célestes, accomplit une oeuvre dont les résultats seront éternels. Lorsqu'il s'approche des malades en leur apportant le réconfort d'une espérance acquise par la foi en Christ et aux promesses divines, sa propre expérience s'enrichit encore et sa force spirituelle s'accroît. ME 209 1 Plus d'une âme troublée sent s'éveiller la voix de sa conscience lorsqu'elle souffre des tourments physiques qui sont le résultat d'une transgression prolongée, et elle s'écrie: "Seigneur, sois miséricordieux envers un pécheur tel que moi; fais de moi ton enfant." C'est alors que le ministre de Dieu, solide dans la foi, devrait être prêt à dire au malade qu'il y a de l'espoir pour celui qui se repent et que, par Jésus, chacun de ceux qui soupirent après le secours et la grâce peut recevoir la délivrance et la paix. Celui qui, dans la douceur et l'amour, apporte ainsi l'Evangile aux âmes affligées qui ont tant besoin du message d'espérance, est le porte-parole du Sauveur qui s'est donné pour l'humanité. Tandis qu'il prononce les paroles secourables et appropriées à la circonstance et qu'il prie pour celui qui est étendu sur un lit de souffrance, Jésus s'unit à sa prière. Dieu parle par les lèvres humaines. Le coeur est touché. L'humanité entre en contact avec la divinité. ME 209 2 Le prédicateur devrait comprendre par expérience que la douce influence de la grâce du Christ apporte santé, paix et plénitude de joie. Il devrait savoir que le Christ a invité ceux qui sont fatigués et chargés à venir à lui pour trouver le repos. Qu'il n'oublie jamais que le Sauveur aimant est constamment présent en tout homme consacré par Dieu pour communiquer aux autres les bénédictions spirituelles. Cette idée donnera de la vitalité à sa foi et de la ferveur à ses requêtes. ME 209 3 Il pourra donc faire part de la puissance guérissante de la vérité divine à ceux qui l'appellent à l'aide. Il parlera des oeuvres de guérison accomplies par le Christ et tournera les esprits des malades vers le grand Médecin en qui sont la lumière et la vie aussi bien que le réconfort et la paix. Il leur dira qu'ils ne doivent pas désespérer, que le Sauveur les aime et que, s'ils s'abandonnent à lui, ils auront en partage son amour, sa grâce, sa puissance tutélaire. Qu'il les presse de se reposer sur les promesses de Dieu, sachant que celui qui les a faites est notre meilleur et plus fidèle ami. Tandis qu'il s'efforcera de tourner les esprits vers le ciel, il se rendra compte que la tendre sympathie de celui qui sait exactement comment appliquer le baume de guérison donnera au malade un sentiment de repos et de quiétude. ME 210 1 Le divin Médecin est présent dans les chambres des malades; il entend chaque mot et chaque prière qui montent vers lui avec la simplicité de la foi véritable. Il faut que ses disciples prient pour les malades, aujourd'hui comme autrefois. Et il y aura des guérisons, car "la prière de la foi sauvera le malade". Jacques 5:15. ME 210 2 Dans la Parole de Dieu, nous avons des instructions relatives à la prière pour la guérison des malades. Mais une telle prière est un acte très solennel et il ne faut pas s'y aventurer sans une sérieuse considération. Dans bien des cas où l'on prie pour la guérison des malades, ce qu'on appelle foi n'est autre chose que de la présomption. ME 210 3 Bien des gens sont malades par leur propre faute. Ils n'ont pas vécu en accord avec la loi de la nature ou avec les principes de la pureté. D'autres ont méconnu les lois de la santé dans le manger et le boire, le vêtement ou le travail. D'autres formes du péché ont pour conséquence la faiblesse de l'esprit ou du corps. Si ces personnes recouvraient la santé, un bon nombre d'entre elles continueraient à poursuivre le même chemin et transgresseraient encore les lois physiques et spirituelles de Dieu, pensant que s'il les a guéries en réponse à la prière, elles sont libres de continuer à vivre de la même manière et de se livrer à leurs passions sans aucun frein. Si Dieu opérait un miracle en rendant la santé à de telles personnes, il encouragerait le péché. ME 210 4 C'est perdre son temps que d'apprendre aux gens à considérer Dieu comme celui qui guérit leurs infirmités si on ne leur apprend pas aussi à délaisser un genre de vie qui nuit à la santé. Afin de recevoir la bénédiction en réponse à la prière, ils doivent cesser de faire le mal pour apprendre à faire le bien, vivre en milieu salubre, corriger leurs erreurs et se mettre en harmonie avec la loi de Dieu, tant au point de vue physique que spirituel. Confession des peches ME 211 1 A ceux qui désirent qu'on prie pour qu'ils recouvrent la santé, il faut faire bien comprendre que transgresser la loi de Dieu, sur le plan physique ou spirituel, c'est pécher, et que, pour qu'ils puissent recevoir la bénédiction, le péché doit être confessé et délaissé. ME 211 2 L'Ecriture nous dit: "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris." Jacques 5:16. A celui qui demande le secours de la prière, qu'on dise: "Nous ne pouvons pas lire dans les coeurs et connaître les secrets de votre vie. C'est une affaire qui ne concerne que Dieu et vous. Si vous vous repentez de vos fautes, il est de votre devoir de les confesser." ME 211 3 Les péchés qui ont un caractère privé doivent être confessés au Christ, le seul médiateur entre Dieu et l'homme, car "si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le Juste". 1 Jean 2:1. Chaque péché constitue une offense à Dieu et doit lui être confessé par l'intermédiaire de Jésus. Les péchés publics doivent être confessés publiquement. Si l'on a fait du tort à quelqu'un, on doit se mettre en règle avec lui. Si celui qui désire recouvrer la santé s'est rendu coupable de médisance, s'il a semé la discorde dans la famille, le voisinage ou l'Eglise, ou s'il a attisé les rancunes et les haines, si par un mauvais exemple il en a entraîné d'autres au mal, tout cela doit être confessé devant Dieu et devant ceux qui ont été offensés. "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. ME 211 4 Quand les torts ont été réparés, nous pouvons présenter les besoins du malade au Seigneur avec une foi tranquille, selon les indications que l'Esprit nous donne. Dieu connaît chaque homme par son nom et s'occupe de lui comme s'il n'y en avait pas d'autres sur la terre pour lequel il ait donné son Fils bien-aimé. Cet amour de Dieu, si grand et inépuisable, devrait encourager les malades à se confier en lui, le coeur plein d'espérance. S'ils sont anxieux sur leur propre cas, cela tend à aggraver leur faiblesse et leur maladie. Mais s'ils ne se laissent pas envahir par la dépression et la tristesse, la perspective de guérison sera meilleure; car "l'oeil de l'Eternel est sur ceux qui espèrent en sa bonté". Psaumes 33:18. Soumission a la volonte de Dieu ME 212 1 Lorsque nous prions pour les malades, nous devrions nous rappeler que "nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander". Romains 8:26. Nous ne savons pas si la bénédiction désirée est la meilleure des choses. C'est pourquoi nos prières devraient contenir cette pensée: "Seigneur, tu connais le secret de chaque âme. Jésus, le grand Avocat, a donné sa vie pour ces personnes en faveur desquelles nous te prions. Son amour pour elles est plus grand que le nôtre ne pourra jamais l'être. Si donc c'est pour ta gloire et le bien de ces êtres affligés, nous te demandons au nom de Jésus qu'ils recouvrent la santé. Si ce n'est pas ta volonté, nous te supplions que ta grâce les réconforte et que ta présence les soutienne dans leurs souffrances." ME 212 2 Dieu connaît la fin d'une chose dès son commencement. Il lit dans le coeur de tous les hommes et n'ignore pas les secrets de chaque âme. Ceux pour lesquels nous prions seraient-ils capables de supporter les épreuves qui leur surviendraient s'ils devaient continuer à vivre? Leur vie serait-elle une bénédiction ou une malédiction pour eux et pour le monde? Tout cela, il le sait. C'est donc une raison pour que, tandis que nous présentons nos requêtes avec ferveur, nous disions: "Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne." Luc 22:42. Jésus ajouta ces paroles de soumission à la sagesse et à la volonté de Dieu lorsque, dans le jardin de Gethsémané, il suppliait: "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Matthieu 26:39. Et si ces paroles convenaient au Fils de Dieu, combien plus devraient-elles venir sur les lèvres de simples mortels! ME 213 1 Ce que nous avons de mieux à faire, c'est de présenter nos désirs à notre Père céleste qui est toute sagesse et de nous confier entièrement en lui. Nous savons que Dieu nous entend si nous prions en accord avec sa volonté. Mais il ne convient pas de lui adresser nos requêtes sans cet esprit de soumission; nos prières ne doivent pas revêtir la forme d'un ordre, mais d'une intercession. ME 213 2 Il y a des cas où Dieu agit puissamment pour rendre la santé aux malades. Mais tous ne sont pas guéris. Beaucoup s'endorment en Jésus. Jean, dans l'île de Patmos, écrivit ces paroles inspirées: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent." Apocalypse 14:13. Cette parole montre que si des malades ne recouvrent pas la santé, on ne doit pas, de ce fait, considérer qu'ils manquaient de foi. ME 213 3 Nous désirons tous des réponses immédiates et directes à nos prières, et nous sommes tentés de nous décourager lorsque la réponse est différée ou qu'elle arrive d'une manière inattendue. Mais Dieu est trop sage et trop bon pour exaucer nos prières toujours exactement de la manière et au moment que nous avons choisis. Il fera plus et mieux pour nous que d'accomplir tous nos désirs. Et parce que nous pouvons avoir confiance en sa sagesse et en son amour, ne lui demandons pas d'accéder à notre volonté, mais cherchons à entrer dans ses desseins afin de nous y conformer. Nos désirs et nos intérêts devraient se perdre dans sa volonté. ME 213 4 Ces événements qui mettent la foi à l'épreuve sont un bienfait pour nous. Ils rendent évidente la sincérité de notre foi et font voir si celle-ci repose uniquement sur la Parole de Dieu ou bien si elle dépend des circonstances, si elle est incertaine et changeante. La foi est affermie par l'exercice. Nous devons apprendre la patience, nous souvenant qu'il y a de précieuses promesses dans les Ecritures pour ceux qui espèrent en l'Eternel. ME 214 1 Tout le monde ne comprend pas ces principes. Bien des gens qui recherchent la miséricorde d'un Dieu qui guérit pensent qu'ils doivent recevoir un exaucement immédiat à leurs prières. Sinon, ils doutent de leur foi. Pour cette raison, ceux qui sont affaiblis par la maladie ont besoin de sages conseils afin qu'ils puissent agir avec prudence. Ils ne devraient pas négliger leurs devoirs envers les amis qui peuvent leur survivre ni l'emploi des moyens naturels de guérison. ME 214 2 En pareil cas, on court en effet le danger de se tromper. Convaincues qu'elles seront guéries en réponse à la prière, certaines personnes craignent de faire quoi que ce soit qui paraisse trahir un manque de foi. Mais elles ne devraient pas négliger de mettre ordre à leurs affaires comme elles le feraient si elles s'attendaient à être enlevées par la mort. Elles ne devraient pas non plus craindre de dire les paroles d'encouragement ou de conseil qu'elles désireraient dire à leurs bien-aimés à l'heure du départ. Remedes ME 214 3 Ceux qui recherchent la guérison par la prière ne doivent pas négliger d'employer les remèdes naturels qui sont à leur portée. Ce n'est pas manquer de foi que d'user des moyens que Dieu a donnés pour alléger la souffrance et pour aider la nature dans l'oeuvre de guérison, que de coopérer avec Dieu et de se mettre dans les meilleures conditions pour guérir. Dieu nous a permis de connaître les lois de la vie et si nous avons cette connaissance, c'est pour nous en servir. Nous devrions employer tout ce qui peut faciliter la guérison, profiter de tous les avantages possibles et travailler en harmonie avec les lois de la nature. Quand nous avons prié pour la guérison des malades, nous pouvons travailler avec plus d'énergie, en remerciant Dieu de nous accorder le privilège de coopérer avec lui et en lui demandant sa bénédiction sur les remèdes qu'il met lui-même à notre disposition. ME 215 1 Nous avons dans ce cas précis la sanction de la Parole de Dieu. Ezéchias, roi d'Israël, était malade et un prophète de Dieu lui apprit qu'il allait mourir. Il cria à l'Eternel, et l'Eternel l'entendit et lui fit savoir par son messager qu'il ajoutait quinze années à sa vie. Une seule parole de Dieu aurait pu guérir Ezéchias instantanément; mais des instructions spéciales furent données: "Qu'on apporte une masse de figues, et qu'on les étende sur l'ulcère; et Ezéchias vivra." Ésaïe 38:21. ME 215 2 Un jour, le Christ oignit les yeux d'un aveugle avec de la boue, et lui ordonna: "Va, et lave-toi au réservoir de Siloé ... Il y alla, se lava, et s'en retourna, voyant clair." Jean 9:7. La guérison aurait pu être opérée par la seule puissance du grand Médecin, et toutefois le Christ employa un remède naturel. Bien qu'il n'encourage pas l'usage de drogues, il sanctionne l'usage des remèdes simples et naturels. ME 215 3 Quand nous avons prié pour la guérison d'un malade, quelle que soit l'issue, ne perdons pas notre foi en Dieu. Si nous devons porter le deuil, acceptons la coupe amère, nous souvenant que c'est la main d'un Père qui nous la tend. Mais si la santé est rendue, il ne faut pas oublier que le bénéficiaire a de nouvelles obligations envers son Créateur. Quand les dix lépreux furent purifiés, un seul revint à Jésus pour lui rendre gloire. Que personne d'entre nous ne ressemble à ces neuf ingrats dont les coeurs ne furent pas touchés par la miséricorde de Dieu. "Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation." Jacques 1:17. -- Rayons de Santé, 335-341. ------------------------Chapitre 46 -- Enseigner la libéralité ME 216 1 Lorsque de petits groupes de croyants se constituent ici et là, il ne faut jamais donner l'impression aux nouveaux convertis que Dieu ne leur demande pas d'aider d'une manière systématique à soutenir la cause par leur travail et leurs moyens personnels. Fréquemment, ceux qui acceptent la vérité de l'Evangile sont parmi les pauvres de ce monde; mais ce n'est pas une excuse pour négliger les devoirs qui leur incombent à l'égard de la précieuse lumière qu'ils ont reçue. Ils ne devraient pas prétexter la pauvreté pour éviter de se constituer un trésor dans le ciel. Les bénédictions qui sont à la portée des riches sont aussi à leur portée. S'ils sont fidèles dans l'utilisation du peu qu'ils possèdent, leur trésor dans le ciel s'accroîtra à la mesure de leur fidélité. C'est le mobile qui les pousse à donner et non le montant de leurs dons qui rend leur offrande valable aux yeux de Dieu. ME 216 2 On devrait apprendre à tous à faire ce qu'ils peuvent pour le Maître et à donner dans la mesure où il accorde la prospérité. Il réclame comme son dû le dixième du revenu, grand ou petit, et ceux qui ne le donnent pas dérobent le Seigneur et ne peuvent s'attendre à ce qu'il les fasse prospérer. Même si l'Eglise est composée en grande partie de frères et soeurs pauvres, le sujet de la libéralité devrait être sérieusement étudié et le plan du Seigneur adopté de grand coeur. Dieu peut remplir les promesses qu'il a faites. Ses ressources sont infinies et il les emploie toutes pour accomplir sa volonté. Lorsqu'il voit que l'on s'acquitte fidèlement de son devoir dans le paiement de la dîme, souvent, dans la sagesse de sa providence, il ouvre la voie d'une plus grande prospérité. Celui qui obéit au Seigneur dans le peu qui lui a été donné recevra la même récompense que celui qui donne une partie de son abondance. ME 217 1 Il en est de même pour ceux qui mettent avec joie leurs talents à la disposition de la cause de Dieu, alors que ceux qui manquent à les faire valoir subiront la même perte que si le peu qu'ils ont avait été beaucoup. C'est l'homme qui ne possédait qu'un seul talent, mais qui l'avait enfoui dans la terre, qui fut condamné par le Seigneur. ME 217 2 Le plan de Dieu en ce qui concerne la dîme est magnifique par sa simplicité et sa justice. Tous peuvent en bénéficier avec foi et courage, car elle est d'origine divine. En elle se mêlent la simplicité et l'utilité, et il n'est pas nécessaire d'avoir une grande intelligence pour comprendre son principe et s'y conformer. Tous peuvent sentir qu'il leur est possible d'avoir leur part dans la proclamation du salut. Chaque homme, chaque femme, jeune ou vieux, peut devenir l'économe du Seigneur, appelé à subvenir aux besoins de l'oeuvre de Dieu... ME 217 3 Grâce à la dîme, de grandes choses sont accomplies. Tous ceux qui accepteront son principe, pourront devenir les économes vigilants et fidèles du Seigneur et il n'y aura pas de difficulté financière qui empêche de faire avancer la grande oeuvre de la proclamation du dernier message d'avertissement au monde. -- Testimonies for the Church 3:388, 389. ------------------------Chapitre 47 -- La dîme ME 218 1 Le Seigneur a fait dépendre la proclamation de l'Evangile des travaux et des dons de son peuple. Celui qui proclame le message de miséricorde aux pécheurs, a également une autre oeuvre à accomplir, celle de leur faire comprendre qu'ils doivent soutenir l'oeuvre de Dieu par leurs moyens financiers. Il faut leur enseigner qu'une portion de leurs revenus appartient à Dieu et doit être consacrée fidèlement à son oeuvre. Cette leçon sera donnée par le précepte et par l'exemple, car il ne s'agit pas de diminuer la force de ce qu'on dit en se conduisant d'une manière différente. ME 218 2 Ce qui a été mis à part conformément aux Ecritures comme appartenant au Seigneur, constitue les revenus de l'Evangile et ne nous appartient plus. Celui qui puise dans le trésor de Dieu pour satisfaire ses propres besoins ou pour venir en aide à d'autres personnes en difficulté d'affaires, ne commet rien de moins qu'un sacrilège. Certaines personnes se sont rendues coupables en détournant de l'autel de Dieu ce qui lui avait été tout spécialement consacré. Chacun devrait examiner cette question sous son vrai jour. Que personne, dans un moment de gêne, ne prenne l'argent consacré à des buts religieux pour l'employer à ses besoins personnels et apaise ensuite sa conscience en se disant qu'il restituera cet argent plus tard. Il vaut beaucoup mieux réduire ses dépenses, limiter ses besoins et vivre selon ses moyens que de faire servir à son usage personnel l'argent réservé pour le Seigneur. L'usage de la dime ME 219 1 Dieu a donné des directives particulières concernant l'usage de la dîme. Il ne veut pas que son oeuvre soit paralysée faute de moyens. Pour que nous ne soyons pas réduits aux expédients et qu'il n'y ait pas d'erreur possible, il nous a montré très clairement notre devoir sur ce point. La part que Dieu s'est réservée ne doit pas être détournée pour un autre but que celui auquel Dieu l'a destinée. Que personne ne se sente libre de retenir sa dîme pour l'employer selon son propre jugement. On ne doit pas l'utiliser en cas de besoins imprévus, ni même en faire un usage qui nous apparaisse convenable dans ce que l'on considère comme étant l'oeuvre du Seigneur. ME 219 2 Le serviteur de Dieu devrait, par le précepte et par l'exemple, enseigner à considérer la dîme comme sacrée. Qu'il ne se sente pas libre de la retenir et de l'employer selon son propre jugement, bien qu'il soit ministre de l'Evangile. Elle ne lui appartient pas. Il ne doit pas s'attribuer ce qu'il pense lui être dû, ni user de son influence pour détourner de leur emploi légitime les dîmes et les offrandes consacrées à Dieu. Elles doivent être placées dans le trésor de Dieu et être réservées à son service comme il l'a indiqué. ME 219 3 Dieu désire que ses serviteurs suivent exactement ses prescriptions. Ils ne doivent pas contrecarrer les plans de Dieu pour accomplir quelque oeuvre de charité ou faire quelque don, quelque offrande au moment où ils le trouvent convenable, eux qui ne sont que des agents humains. C'est une bien pauvre politique pour l'homme que de chercher à améliorer le plan de Dieu, à trouver des expédients et à suivre son bon mouvement à telle ou telle occasion, alors qu'en réalité il s'oppose à la volonté divine. Dieu désire que tous emploient leur influence à mettre en oeuvre ses desseins. Il a fait connaître son plan et tous ceux qui veulent collaborer avec lui doivent en assurer l'exécution, au lieu d'essayer de l'améliorer. ME 220 1 Le Seigneur donna à Moïse les instructions suivantes: "Tu ordonneras aux enfants d'Israël de t'apporter pour le chandelier de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir les lampes continuellement." Exode 27:20. Il s'agissait d'une offrande continuelle pour que la maison de Dieu fût approvisionnée de ce qui était nécessaire pour le service. Le peuple de Dieu aujourd'hui doit se rappeler que la maison du culte est la propriété du Seigneur et qu'il faut en prendre un soin scrupuleux. Mais les fonds destinés à cet effet ne doivent pas provenir des dîmes. ME 220 2 Un message très clair et très précis m'a été donné. Dieu m'a ordonné de dénoncer l'erreur que l'on commet en détournant la dîme de son but pour l'employer à des fins diverses, et cela bien que les oeuvres en cause soient louables en elles-mêmes. Ceux qui agissent ainsi ne se conforment pas au plan divin et devront rendre compte à Dieu. ME 220 3 Certains pensent que la dîme devrait être employée pour le financement de nos écoles. D'autres encore que les colporteurs devraient être payés sur ce fonds. Mais c'est une grande faute que de distraire la dîme de l'objet pour lequel elle doit être utilisée et qui est l'entretien des prédicateurs. Il devrait y avoir aujourd'hui dans le champ de la moisson cent ouvriers qualifiés là où il n'y en a qu'un seul. Une obligation solennelle ME 220 4 La dîme est sacrée; Dieu se l'est réservée. Elle doit être apportée dans le trésor de sa maison pour servir à l'entretien des ouvriers de l'Evangile. Pendant longtemps, le Seigneur a été frustré parce que certaines personnes ne se rendent pas compte que la dîme est la part de Dieu. D'autres n'ont pas été satisfaits et ont dit: "Je ne paierai plus ma dîme, car je n'ai pas confiance en la manière dont est dirigée l'oeuvre de Dieu." Mais déroberez-vous Dieu parce que vous pensez que son oeuvre est mal conduite? Plaignez-vous clairement et ouvertement, dans un bon esprit, aux responsables eux-mêmes. Envoyez vos réclamations concernant ce qui doit être rectifié et mis en ordre; mais ne vous retirez pas de l'oeuvre de Dieu et ne soyez pas infidèles parce que d'autres n'accomplissent pas leur devoir. ME 221 1 Lisez attentivement le troisième chapitre de Malachie et voyez ce que Dieu dit de la dîme. Si nos églises veulent s'en tenir à la Parole de Dieu et être fidèles dans le paiement des dîmes, un plus grand nombre de personnes seront encouragées à entrer dans le ministère. Bien des gens y seraient déjà si on ne leur disait pas que le trésor est vide. Il faut que les revenus de l'oeuvre de Dieu soient abondants et ils le seraient si des mains égoïstes n'avaient pas retenu les dîmes et ne les avaient pas employées pour d'autres branches de l'oeuvre. ME 221 2 L'emploi des ressources que Dieu s'est réservées ne doit pas être abandonné au hasard. La dîme appartient au Seigneur et ceux qui en disposent à leur gré perdront leur trésor dans le ciel, à moins qu'ils ne se repentent. Que l'oeuvre ne soit pas entravée plus longtemps parce que la dîme a été employée à d'autres usages que celui pour lequel Dieu l'a strictement destinée. Il faut faire des plans pour subvenir aux besoins des autres branches de l'oeuvre, car elles doivent prospérer, mais pas grâce aux dîmes. Dieu n'a pas changé, il faut que la dîme serve à entretenir le ministère. L'ouverture de nouveaux champs de travail demande des effectifs que nous n'avons pas actuellement et c'est pourquoi il doit y avoir de l'argent dans le trésor de Dieu. ME 221 3 Sur les ministres de l'Evangile repose une responsabilité solennelle qu'ils négligent étrangement. Il en est qui aiment beaucoup prêcher, mais ils ne travaillent pas personnellement dans les églises. Or il est absolument nécessaire d'instruire le peuple de Dieu de ses obligations et ses devoirs, tout particulièrement en ce qui concerne le paiement de la dîme. Nos prédicateurs se sentiraient lésés s'ils n'étaient pas rétribués avec exactitude pour leur travail; mais ne pensent-ils pas qu'il doit y avoir de l'argent dans le trésor de Dieu pour qu'ils puissent être payés? S'ils manquent à leur devoir, qui est d'enseigner aux membres de l'Eglise à donner fidèlement au Seigneur ce qui lui revient, les possibilités de faire avancer l'oeuvre de Dieu seront insuffisantes. ME 222 1 Le berger du troupeau doit s'acquitter scrupuleusement de sa tâche. S'il laisse à d'autres le soin de s'occuper de certaines questions, parce que ce travail ne lui plaît pas, il n'est pas un ouvrier fidèle. Qu'il lise dans Malachie les paroles par lesquelles le Seigneur accuse le peuple de l'avoir dérobé en retenant les dîmes. Le Dieu puissant déclare: "Vous êtes frappés par la malédiction." Malachie 3:9. Comment celui qui est chargé de la prédication et de l'enseignement peut-il négliger d'avertir et d'instruire les brebis du troupeau lorsqu'il les voit se conduire de telle sorte qu'elles attireront sur elles cette malédiction? Chaque membre d'église doit savoir qu'il lui faut être fidèle dans le paiement de la dîme. -- Testimonies for the Church 9:246-251. ------------------------Chapitre 48 -- Alimentation et santé ME 223 1 Ceux qui portent de grandes responsabilités et particulièrement ceux qui sont chargés des intérêts spirituels des hommes, devraient avoir une fine sensibilité et une perception rapide. Plus que d'autres, il faut qu'ils soient tempérants dans le manger et le boire. Une nourriture trop riche ne devrait pas prendre place sur leur table. ME 223 2 Chaque jour, des hommes occupant des postes de confiance ont à prendre des décisions d'une grande importance. Il leur faut de la rapidité dans la réflexion et cela ne peut se faire que si l'on pratique une stricte tempérance. L'esprit se fortifie lorsque les facultés physiques et mentales sont convenablement entretenues. Si la tension n'est pas trop grande, de nouvelles forces répondent à chaque appel. Mais souvent le travail de ceux qui ont des plans importants à étudier et de graves décisions à prendre est gêné par les conséquences d'une alimentation défectueuse. Un estomac malade empêche le bon fonctionnement de l'esprit. Il est souvent la cause d'irritabilité, de mauvaise humeur, d'injustice. Bien des plans dont l'exécution aurait été une bénédiction pour le monde ont été mis de côté, bien des mesures injustes, oppressives, même cruelles, ont été prises en raison d'un état morbide dû à de mauvaises habitudes alimentaires. ME 223 3 Voici un conseil pour tous ceux dont le travail est sédentaire et surtout intellectuel; que ceux qui ont suffisamment de courage moral et de contrôle sur eux-mêmes en fassent l'essai: à chaque repas, mangez seulement deux ou trois sortes d'aliments simples, et pas plus qu'il n'en faut pour apaiser la faim. Prenez de l'exercice chaque jour et voyez si vous ne vous en trouverez pas bien. -- The Ministry of Healing, 309, 310; Rayons de Santé, 116, 117. ME 224 1 Certains prédicateurs ne surveillent pas assez leur alimentation. Ils mangent de trop grandes quantités et une trop grande variété d'aliments au même repas. Il en est qui ne sont réformés que de nom. Ils n'ont pas de règle stricte, mais se laissent aller à manger des fruits ou des noix entre les repas et ainsi fatiguent leur tube digestif. ME 224 2 Par ces imprudences dans le régime, les sens de certains hommes sont endormis et ils sont tombés dans la paresse et dans l'inertie. Ces prédicateurs au teint pâle souffrent des conséquences de la satisfaction égoïste de leur appétit et ne sont pas une recommandation pour la réforme sanitaire. ME 224 3 Lorsqu'on est surmené, il serait préférable de sauter un repas occasionnellement et donner ainsi à la nature une chance de se ressaisir. Pour étendre la réforme sanitaire, il vaudrait mieux la vivre que la prêcher. Quand des mets longuement préparés leur sont offerts par des amis bien intentionnés, ces prédicateurs sont fortement tentés de négliger les principes, mais en refusant les mets délicats, les condiments trop riches, le thé et le café, ils se montreront de fidèles partisans de la réforme sanitaire. ME 224 4 Si on se laisse aller à son appétit, on obscurcit et on paralyse son esprit et l'on émousse les émotions saintes de l'âme. La puissance mentale et morale de certains de nos prédicateurs est affaiblie par une mauvaise alimentation et un manque d'exercice physique. Ceux qui réclament de trop grandes quantités de nourriture ne devraient pas écouter leur appétit, mais pratiquer le renoncement et obtenir ainsi la bénédiction de muscles actifs et d'une intelligence libre. Trop manger engourdit l'être entier, car le travail de l'estomac mobilise les forces vitales et en prive les autres organes. ------------------------Chapitre 49 -- La réforme sanitaire ME 225 1 Nos prédicateurs devraient faire preuve d'intelligence en ce qui concerne la réforme sanitaire.... Ils devraient comprendre les lois qui régissent la vie physique et leur répercussion sur la santé de l'esprit et de l'âme. Des milliers et des milliers de personnes savent bien peu de choses du corps merveilleux que Dieu leur a donné et du soin avec lequel ils devraient le traiter. Ils considèrent d'une plus grande importance d'étudier des sujets qui entraînent en réalité bien moins de conséquences. Les prédicateurs ont là un travail à accomplir. Si la question est correctement envisagée, un grand pas sera fait. Dans leur propre vie et dans leur foyer, ils devraient obéir aux lois de la vie, mettant en pratique les bons principes et vivant sainement. Alors, ils seront capables de traiter convenablement ce sujet et de conduire les gens de plus en plus loin dans cette réforme. En vivant eux-mêmes dans la lumière, ils pourront donner à leur prédication une grande valeur pour ceux qui ont justement besoin de leur témoignage sur ce point. ME 225 2 De précieuses bénédictions et une riche expérience seraient acquises si les prédicateurs mêlaient la présentation de cette question à leurs autres travaux dans les églises. Le peuple de Dieu doit être éclairé sur la réforme sanitaire. Cette oeuvre a été négligée et bien des gens sont à la mort parce qu'on ne leur a pas donné la lumière qui leur aurait été indispensable pour délaisser leur comportement égoïste. ME 226 1 Les présidents de nos Fédérations d'églises ont besoin de se rendre compte qu'il est grand temps qu'ils se placent eux-mêmes du bon côté de la question. Les prédicateurs et les maîtres doivent communiquer aux autres la lumière qu'ils ont reçue. Leurs efforts sont nécessaires sur tous les points. Dieu les aidera; il permettra à ses serviteurs de tenir ferme et de ne pas s'écarter de la vérité et de la justice pour se laisser aller à des habitudes de facilité... ME 226 2 La lumière que le Seigneur a donnée sur ce sujet dans sa Parole est claire et les hommes seront éprouvés de bien des façons afin que la fidélité soit manifestée. Chaque église, chaque famille doit être instruite sur la tempérance chrétienne. Tous devraient savoir comment il faut manger et boire de manière à conserver la santé. Nous vivons au milieu des dernières scènes de l'histoire de ce monde et il faut une action harmonieuse dans les rangs des observateurs du sabbat. Ceux qui se tiennent à l'écart de la grande oeuvre qui consiste à instruire le peuple de Dieu sur cette question ne suivent pas le chemin où marche le grand Médecin. ME 226 3 L'oeuvre de l'Evangile et l'oeuvre missionnaire médicale doivent progresser ensemble. L'Evangile doit être lié aux principes d'une véritable réforme sanitaire. Il faut que le christianisme soit introduit dans la vie pratique et qu'une oeuvre de réforme sérieuse soit accomplie. La véritable religion de la Bible est comme un fleuve d'amour qui coule de Dieu vers l'homme tombé. Le peuple de Dieu doit avancer en rangs serrés pour faire impression sur les coeurs de ceux qui cherchent la vérité et qui désirent se mettre du bon côté, à cette période critique de l'histoire du monde. Enseignons les principes de la réforme sanitaire et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour amener hommes et femmes à comprendre combien ces principes sont nécessaires et quelle importance il y a à les pratiquer. -- Testimonies for the Church 6:376-379. ------------------------Chapitre 50 -- Les principes de la réforme sanitaire ME 228 1 Le Seigneur désire que nos prédicateurs, nos médecins et nos membres d'église fassent preuve de prudence et ne pressent pas ceux qui ignorent nos principes de changer subitement leur régime. Ce serait les éprouver prématurément. Prêchez les principes de la réforme sanitaire et laissez le Seigneur conduire ceux qui sont honnêtes de coeur. Ils vous écouteront et croiront. Le Seigneur ne demande pas non plus à ses messagers de présenter les magnifiques vérités d'une vie en accord avec les lois de la santé d'une manière qui cause préjudice aux esprits. Ne placez pas des pierres d'achoppement devant les pieds de ceux qui marchent dans les sombres chemins de l'ignorance. Même en parlant d'une bonne chose, il n'est pas recommandable de montrer trop d'enthousiasme, de peur de détourner les auditeurs de la voie où vous désirez qu'ils s'engagent. Enseignez les principes de la tempérance de la manière la plus attrayante. ME 228 2 Il ne faut pas agir avec présomption. Les prédicateurs qui s'engagent dans de nouveaux territoires pour y fonder des églises ne doivent pas créer des difficultés en essayant de donner la première place à la question du régime alimentaire. Ils devraient prendre garde à ne pas agir avec trop de précipitation, car ainsi ils placent des obstacles sur le sentier d'autrui. Ne bousculez pas les gens, conduisez-les pas à pas. ME 229 1 Partout où la vérité pénètre, il faut donner des instructions précises en ce qui concerne la préparation d'aliments sains. Dieu désire que partout des gens capables enseignent à utiliser sagement les produits qui peuvent être cultivés ou obtenus facilement sur place. Ainsi les pauvres, de même que les personnes de condition plus aisée, apprendront à vivre d'une manière saine. ------------------------Chapitre 51 -- Le ministère et le travail manuel ME 230 1 Bien que Paul fût soucieux de donner aux nouveaux convertis une juste notion de ce que les Ecritures enseignent sur la manière dont l'oeuvre de Dieu doit être soutenue financièrement, et bien qu'il ait proclamé son droit, en tant que ministre de l'Evangile, "de ne point travailler" (1 Corinthiens 9:6) de ses mains pour subvenir à ses besoins, à différents moments de son apostolat dans les grands centres urbains, il travailla de son métier pour assurer sa subsistance... ME 230 2 C'est à Thessalonique que nous voyons d'abord Paul se livrer à une occupation manuelle tandis qu'il prêche la Parole. Ecrivant aux chrétiens de cette église, il leur rappelle qu'il aurait pu se "produire avec autorité", puis il ajoute: "Vous vous rappelez, frères, notre travail et notre peine: nuit et jour à l'oeuvre, pour n'être à charge à aucun de vous, nous vous avons prêché l'Evangile de Dieu." 1 Thessaloniciens 2:6, 9. A nouveau dans sa seconde épître, il déclare que son collaborateur et lui-même, lorsqu'ils étaient parmi eux, n'ont "mangé gratuitement le pain de personne". Nuit et jour, ils ont travaillé, écrit-il, "pour n'être à charge à aucun de vous. Ce n'est pas que nous n'en eussions le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter". 2 Thessaloniciens 3:8, 9. ME 231 1 Lorsque Paul vint pour la première fois à Corinthe, il se trouva au milieu d'une population très soupçonneuse à l'égard des étrangers. Les Grecs de la côte étaient d'habiles commerçants. Ils s'étaient si longtemps exercés à la pratique des affaires qu'ils en étaient venus à croire que gagner de l'argent constituait une religion, et pour cela tous les moyens, honnêtes ou non, leur semblaient recommandables. Paul connaissait ces traits de caractère, et il ne voulait donner à personne l'occasion de dire qu'il prêchait l'Evangile afin de s'enrichir. Il aurait pu demander à ses auditeurs corinthiens de subvenir à ses besoins, mais il abandonna ce droit de son plein gré afin que son ministère ne fût pas compromis par l'injuste soupçon qu'il prêchait l'Evangile pour un bénéfice matériel. Il cherchait à écarter tout ce qui aurait pu être mal interprété, afin de ne pas diminuer la puissance du message évangélique. ME 231 2 Tôt après son arrivée à Corinthe, Paul trouva "un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d'Italie avec sa femme Priscille". Ils avaient le même métier que lui. Bannis par le décret de Claude qui prescrivait à tous les Juifs de quitter Rome, Aquilas et Priscille étaient venus à Corinthe et s'y étaient établis comme faiseurs de tentes. Paul demanda des renseignements à leur sujet et apprenant qu'ils craignaient Dieu et cherchaient à éviter les néfastes influences dont ils étaient environnés, "il demeura chez eux et y travailla ... (Et il) discourait dans la synagogue chaque sabbat, et il persuadait des Juifs et des Grecs". Actes 18:2-4. ME 231 3 Pendant son long séjour à Ephèse, où il passa trois ans à mener activement un travail d'évangélisation dans la région, Paul exerça à nouveau son métier. A Ephèse comme à Corinthe, l'apôtre fut réjoui de la présence d'Aquilas et de Priscille qui l'avaient accompagné lors de son retour en Asie à la fin de son second voyage missionnaire. ME 231 4 Certaines personnes ont trouvé mauvais que Paul ait travaillé de ses mains, déclarant que c'était incompatible avec l'oeuvre d'un ministre de l'Evangile. Pourquoi Paul, qui était un apôtre d'une si grande envergure, a-t-il associé le travail manuel à la prédication de la Parole? L'ouvrier n'est-il pas digne de son salaire? Pourquoi passait-il à fabriquer des tentes un temps que selon toute apparence il aurait pu employer mieux? ME 232 1 Mais Paul ne considéra pas cela comme du temps perdu. Tandis qu'il travaillait avec Aquilas, il se tenait en communion avec son Maître, ne perdant aucune occasion de rendre témoignage au Sauveur, venant en aide à tous ceux qui avaient besoin de son ministère. Son esprit cherchait toujours à grandir dans la connaissance de Dieu. Il donnait à ses compagnons de travail des instructions sur les choses spirituelles et il était également un exemple d'application et de perfection. C'était un ouvrier alerte, habile, diligent, "fervent d'esprit, servant le Seigneur". Romains 12:11. En travaillant de ses mains, l'apôtre avait accès à une classe de gens qu'il n'aurait pas pu atteindre autrement. Il montrait à ceux qu'il approchait que l'habileté est un don de Dieu qui accorde en même temps que le don la sagesse pour l'employer droitement. Il enseignait que même dans le travail journalier, on doit honorer Dieu. Ses mains durcies par le travail n'enlevaient rien à la force des appels pathétiques qu'il adressait aux hommes en sa qualité de ministre de l'Evangile... ME 232 2 Si les prédicateurs pensent qu'ils supportent des difficultés et des privations dans la cause du Christ, qu'ils aillent en imagination visiter l'atelier où Paul travaillait. Qu'ils se mettent bien dans l'esprit que cet homme choisi de Dieu, assis devant son canevas, besogne pour gagner le pain que lui a mérité son activité d'apôtre. ME 232 3 Le travail est une bénédiction, non une malédiction. Un esprit d'indolence ruine la piété et attriste l'Esprit de Dieu. Les eaux stagnantes sont malsaines, mais un courant limpide répand la santé et la joie dans la contrée qu'il traverse. Paul savait que ceux qui négligent l'activité physique s'affaiblissent rapidement. Il désirait enseigner aux jeunes ministres de l'Evangile qu'en travaillant de leurs mains, en donnant de l'exercice à leurs muscles, ils acquerraient des forces pour supporter les fatigues et les privations qui les attendent dans leur ministère. Et il comprenait que ses propres enseignements manqueraient de vitalité et de puissance s'il n'entretenait pas tout son être en bon état par un exercice approprié... ME 233 1 Tous ceux qui se sentent appelés à prêcher ne devraient pas être encouragés à compter sur une aide financière immédiate et permanente de l'Eglise. Le danger existe que certains hommes de peu d'expérience soient corrompus par la flatterie et par des conseils qui manquent de sagesse, et qu'ainsi ils s'attendent à ce qu'on subvienne à leurs besoins sans qu'ils fournissent eux-mêmes un effort sérieux. Les moyens financiers consacrés à l'extension de l'oeuvre de Dieu ne devraient pas être employés à entretenir des hommes qui désirent seulement prêcher pour recevoir un salaire et qui réalisent ainsi leurs ambitions égoïstes de vivre à leur aise. ME 233 2 Les jeunes gens qui désirent exercer leurs dons dans l'oeuvre du ministère trouveront une leçon salutaire dans l'exemple de Paul à Thessalonique, à Corinthe, à Ephèse et ailleurs. Bien qu'il fût un orateur éloquent, choisi de Dieu pour une tâche spéciale, il ne ménageait pas sa peine et n'était jamais fatigué de se sacrifier pour la cause qu'il aimait. "Jusqu'à cette heure, écrivait-il aux Corinthiens, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons." 1 Corinthiens 4:11, 12. ME 233 3 L'un des plus grands prédicateurs, Paul, accomplit courageusement les tâches les plus humbles comme les plus hautes. Lorsque, dans son service pour le Maître, les circonstances semblaient le requérir, il travaillait volontiers de ses mains. Cependant, il était toujours prêt à laisser de côté ce travail séculier pour faire face aux ennemis de l'Evangile ou pour profiter de chaque occasion qui se présentait de gagner des âmes à Jésus. Son zèle et son activité sont un vif reproche fait à ceux qui sont indolents et qui désirent leurs aises. -- The Acts of the Apostles, 346-355. ME 234 1 Le fait que quelques-uns de nos prédicateurs n'exercent pas tous les organes de leur corps est la cause que certains s'usent tandis que d'autres s'affaiblissent faute d'exercice. Si la fatigue se porte exclusivement sur un organe ou un jeu de muscles, ceux-ci se fatigueront outre mesure et s'affaibliront considérablement. ME 234 2 Chaque faculté de l'esprit et chaque muscle a sa fonction distincte et tous doivent s'exercer afin de se développer normalement et de rester en santé. Chaque organe de notre corps a son rôle à jouer; chaque rouage de la machine doit être vivant et actif. Toutes les facultés dépendent les unes des autres et toutes doivent être exercées afin de se développer convenablement. -- Testimonies for the Church 3:310. ------------------------Chapitre 52 -- Conservons notre santé ME 235 1 Mon coeur saigne lorsque je vois tant de pasteurs faibles, tant de lits de souffrance, et tant de morts prématurées d'hommes qui ont porté le poids des plus lourdes responsabilités dans l'oeuvre de Dieu et qui y avaient mis toute leur âme. La conviction qu'ils devaient suspendre leur activité dans la cause qu'ils aimaient tant, leur était plus douloureuse que les souffrances physiques, et que la pensée même de la mort. ME 235 2 Ce n'est pas volontiers que notre Père céleste afflige et contriste les enfants des hommes. Il n'est pas l'auteur de la maladie et de la mort; il est la source de la vie. Il veut que les hommes vivent et, pour assurer la prolongation de leur vie, il désire qu'ils se soumettent aux lois de la vie et de la santé. ME 235 3 Ceux qui acceptent la vérité présente et sont sanctifiés par elle éprouvent un intense désir de représenter la vérité dans leur vie et dans leur caractère. Ils souhaitent de tout leur coeur que d'autres voient la lumière et se réjouissent en elle. Comme la sentinelle fidèle s'en va, portant la précieuse semence et la jetant sur les eaux avec larmes et prières, le souci de la cause pèse lourdement sur l'esprit et le coeur du prédicateur. Il ne saurait soutenir continuellement une telle tension; son âme, émue jusque dans ses profondeurs, l'userait prématurément. Il lui faut des forces suffisantes pour chacun de ses discours. Et de temps en temps, de nouvelles provisions de "choses nouvelles et de choses anciennes" doivent être tirées du grenier de la Parole de Dieu. C'est ce qui communiquera vie et puissance aux auditeurs. Dieu ne demande pas que vous vous épuisiez au point que vos efforts n'aient plus ni fraîcheur ni vie. ME 236 1 Il faut que les personnes qui s'emploient constamment à des travaux intellectuels, soit à l'étude, soit à la prédication, prennent du repos et qu'elles aient du changement. Celui qui aime l'étude surmène son cerveau, tandis qu'il néglige trop souvent l'exercice physique, et il en résulte un affaiblissement de son organisme et une diminution de sa force intellectuelle. C'est ainsi que des personnes studieuses sont empêchées de faire ce qu'elles auraient pu si elles avaient agi sagement. ME 236 2 Si elles avaient travaillé intelligemment et exercé simultanément leur corps et leur esprit, elles ne seraient pas devenues une proie aussi facile pour la maladie. Si tous nos prédicateurs étaient logés de façon à pouvoir consacrer chaque jour quelques heures à des travaux de plein air, et qu'ils se sentent libres de le faire, ce leur serait une bénédiction; ils seraient mieux à même de s'acquitter des devoirs de leur vocation. S'ils n'ont pas de temps pour le repos complet, ils pourraient prier et faire des plans tout en travaillant de leurs mains, et reprendre leurs occupations reposés de corps et d'esprit. ME 236 3 Il en est qui pensent devoir faire chaque jour quelque travail qu'ils puissent porter sur leur rapport. Et comme résultat de cette manière d'agir, leur ministère est souvent improductif. Il leur faut des périodes de repos, de relaxation de leurs travaux épuisants. Mais ce repos ne peut pas tenir lieu des exercices physiques quotidiens. ME 236 4 Mes frères, quand vous cultivez votre jardin, prenant ainsi l'exercice nécessaire pour maintenir le bon fonctionnement de votre organisme, vous faites tout aussi bien l'oeuvre de Dieu que quand vous présidez des réunions. Dieu est notre Père; il nous aime, et il ne demande d'aucun de ses serviteurs qu'il abuse de son corps. ME 237 1 Une autre cause de mauvaise santé et d'inefficacité des travaux, c'est une mauvaise digestion. Il n'est pas possible que le cerveau donne toute sa mesure quand on abuse de ses organes digestifs. Il en est beaucoup qui mangent à la hâte des aliments variés qui entrent en guerre dans l'estomac et troublent ainsi le cerveau. Il faut également éviter les aliments malsains et l'absorption d'une trop grande quantité des aliments les plus sains. ME 237 2 Bien des gens mangent à toutes les heures sans se mettre en peine des lois de la santé. Ils deviennent alors mélancoliques. Comment pourraient être honorées de l'illumination divine des personnes qui prennent si peu garde à leurs habitudes, et qui méconnaissent à ce point la lumière que Dieu nous a donnée sur ces sujets? ME 237 3 Mes frères, le temps n'est-il pas venu que vous vous convertissiez sur ce laisser-aller dans la satisfaction de vos appétits? "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisonsle pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:24-27. Alimentation insuffisante ME 237 4 Cependant, ne vous considérez pas comme tenus à une alimentation insuffisante. Apprenez personnellement ce que vous pouvez manger, quels sont les aliments qui vous conviennent le mieux, et soumettez-vous aux injonctions de votre raison et de votre conscience. Au moment du repas, débarrassez-vous de tous les soucis et de toute réflexion profonde et pénible. Ne vous hâtez pas, mais mangez lentement et avec joie, le coeur rempli de reconnaissance envers Dieu pour toutes ses bénédictions. N'entreprenez pas un travail intellectuel sitôt après le repas. Livrez-vous à un léger exercice, et laissez à l'estomac le temps de commencer son travail. ME 238 1 Ce ne sont pas là des questions de peu d'importance. Il faut y prendre garde si l'on veut donner aux différentes branches de l'oeuvre une saine vigueur et le ton juste. Le caractère et l'efficacité du travail dépendent en grande partie de l'état physique. Bien des réunions de comités et d'autres assemblées ont pris un ton triste en raison de la dyspepsie des personnes assemblées. Et maint sermon a été assombri par la mauvaise digestion de l'orateur. ME 238 2 La santé est une bénédiction inestimable, et elle entretient avec la conscience et la religion des rapports plus intimes que bien des gens ne l'imaginent. Elle contribue largement à augmenter les capacités. Tout pasteur doit se dire que, pour être un fidèle gardien du troupeau, il faut qu'il conserve son organisme dans le meilleur état possible. ME 238 3 Que nos prédicateurs fassent usage de leur connaissance des lois de la vie et de la santé. Lisez les meilleurs auteurs sur ce sujet, et obéissez religieusement à ce que votre raison vous dit être vrai. ME 238 4 Le Seigneur m'a montré que bien des gens sortiraient de leur état de dégénérescence physique, mentale et morale s'ils pratiquaient la réforme sanitaire. Il faut donner des causeries sur ce sujet et multiplier les publications qui traitent de la santé. Les principes de la réforme sanitaire seront accueillis favorablement, et beaucoup de gens ... s'avanceront ainsi pas à pas vers les vérités dont notre époque a spécialement besoin. -- Testimonies for the Church 6:378, 379. ------------------------Chapitre 53 -- Le surmenage ME 239 1 Quand les apôtres revinrent de leur premier voyage missionnaire, le Sauveur leur dit: "Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu." Marc 6:31. Ils avaient mis toute leur âme à travailler pour leurs semblables et dépensé toutes leurs forces physiques et mentales. Leur devoir était de se reposer. ME 239 2 Le Christ adresse les mêmes mots de compassion à ses serviteurs d'aujourd'hui qu'à ses disciples de jadis. "Venez à l'écart..., et reposez-vous un peu", dit-il à ceux qui sont fatigués et chargés. Il n'est pas sage de rester toujours enchaîné à son travail, même s'il s'agit de pourvoir aux besoins spirituels des hommes; car en agissant ainsi, on est amené à négliger la piété personnelle et à se surmener physiquement, intellectuellement et spirituellement. Le renoncement est requis des serviteurs du Christ, et certes ils doivent se sacrifier, mais Dieu désire que tous étudient les lois de la santé et fassent preuve de discernement en travaillant pour lui, afin que la vie qu'il leur a donnée soit préservée. ME 239 3 Bien que Jésus pût faire des miracles et qu'il eût communiqué cette même puissance à ses disciples, il conseilla à ses serviteurs fatigués de se retirer à l'écart dans la campagne et de se reposer. Quand il disait que la moisson était grande et qu'il y avait peu d'ouvriers, il ne pressait pas ses disciples de travailler sans arrêt, mais il ajoutait: "Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson." Matthieu 9:38. Dieu a donné à chacun sa tâche, selon ses capacités; il ne désire pas que quelques-uns soient surchargés de responsabilités et que les autres n'aient en aucune façon le fardeau des âmes. ME 240 1 Les serviteurs du Christ ne doivent pas être indifférents à leur santé. Que personne ne travaille jusqu'à l'épuisement, se disqualifiant ainsi pour l'avenir. Ne cherchez pas à faire en un jour le travail de deux. Finalement, ceux qui auront travaillé soigneusement et sagement en auront fait autant que ceux qui dépensent exagérément leurs forces physiques et mentales et qui n'auront plus de réserves à employer lorsque les circonstances l'exigeront. ME 240 2 L'oeuvre de Dieu est universelle. Elle réclame chaque parcelle de nos forces et de nos capacités. Mais les serviteurs de Dieu courent le danger d'abuser de leurs forces lorsqu'ils voient que la moisson est mûre. Toutefois, ce n'est pas ce que le Seigneur leur demande. Lorsqu'on a fait de son mieux, on peut dire: La moisson est vraiment grande et les ouvriers sont peu nombreux; mais Dieu "sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière". Psaumes 103:14. ME 240 3 L'intempérance dans le manger et le boire, l'intempérance dans le travail, l'intempérance en toute matière existent de quelque côté que l'on se tourne. Ceux qui font de grands efforts pour accomplir une certaine somme de travail dans un temps donné et qui persistent quand leur raison leur dit qu'ils devraient se reposer, n'en tirent aucun profit réel. Ils dépensent des forces dont ils auront besoin plus tard. Quand l'énergie qu'ils auront témérairement dépensée leur sera nécessaire, ils constateront que leurs forces physiques s'en sont allées et que leur cerveau est fatigué. La nécessité est là et les ressources sont épuisées. ME 240 4 Chaque jour apporte ses responsabilités et ses devoirs, mais le travail de demain ne doit pas être accompli aujourd'hui. Dieu est miséricordieux; plein de compassion et ses exigences sont raisonnables. Il ne nous demande pas d'agir de telle façon que nous perdions notre santé et que notre intelligence soit affaiblie. Il n'exige pas que nous travaillions à un rythme tel que l'épuisement s'ensuive ainsi que la prostration nerveuse. ME 241 1 Il faut absolument que les ouvriers que Dieu s'est choisis écoutent la recommandation qui leur est faite de se retirer à l'écart et de se reposer un peu. Des hommes de valeur ont gâché leur vie parce qu'ils ont négligé ces conseils. Il en est qui devraient être avec nous aujourd'hui pour nous aider à faire progresser la cause dans nos pays et dans les missions, s'ils s'étaient rendu compte avant qu'il soit trop tard qu'ils avaient besoin de repos. Ces hommes voyaient l'étendue de la moisson et le besoin urgent d'ouvriers et ils ont cru qu'ils devaient se dépenser sans arrêt quoi qu'il pût leur en coûter. Quand la nature protestait, ils n'y prenaient pas garde mais redoublaient leurs efforts. Dieu les a couchés dans la tombe afin qu'ils se reposent jusqu'à ce que la dernière trompette sonne pour appeler les justes à entrer dans l'éternité. ME 241 2 Quand un serviteur de Dieu a été sous la pression des soucis, de l'anxiété et qu'il est surmené, tant de corps que d'esprit, il faut qu'il aille à l'écart et se repose, non pas par égoïsme, mais pour être mieux préparé aux tâches de demain. Nous avons un ennemi vigilant, toujours sur nos traces, prêt à tirer profit de chaque faiblesse qui l'aiderait à rendre efficaces ses tentations. Quand notre esprit est surmené et notre corps fatigué, c'est alors qu'il nous livre les assauts les plus violents. Que le serviteur de Dieu ménage donc soigneusement ses forces et lorsque la fatigue viendra, qu'il s'en aille à l'écart pour communier avec Jésus. ME 241 3 Je ne dis pas cela pour ceux qui- sont toujours fatigués, ceux qui croient toujours porter des fardeaux plus lourds que les autres. Ceux qui ne travaillent pas n'ont pas besoin de se reposer. Il y a toujours des gens qui se ménagent et qui sont loin d'avoir leur part des travaux communs. Ils peuvent parler de leurs responsabilités écrasantes, mais ils ne savent pas ce que cela veut dire que de les porter. Leur action n'a que des résultats bien maigres. ME 242 1 C'est à des hommes qui s'étaient usés à son service et non à ceux qui s'étaient toujours ménagés, que le Christ a adressé ces paroles miséricordieuses. Et aujourd'hui, c'est à ceux qui s'oublient eux-mêmes, qui travaillent jusqu'à la limite de leurs forces, qui sont désespérés de ne pouvoir faire davantage et que leur zèle pousse à dépasser la limite que le Sauveur dit: "Venez à l'écart ... et reposez-vous un peu." ME 242 2 En tous ceux qui sont à l'école de Dieu doit se manifester une vie qui ne soit pas en harmonie avec le monde, ses coutumes et ses pratiques; il faut que chacun, dans sa propre expérience, arrive à savoir quelle est la volonté de Dieu.... "Arrêtez, dit-il, et sachez que c'est moi qui suis Dieu." Psaumes 46:11. Là seulement est le vrai repos. C'est ainsi qu'on se prépare réellement à travailler pour Dieu. Au milieu de la foule en tumulte et du courant des intenses activités de la vie, l'âme, ainsi rafraîchie, se trouve entourée d'une atmosphère de lumière et de paix. Un parfum se dégage, manifestant une puissance divine, capable de toucher les coeurs. -- Jésus Christ, 164, 165. ME 242 3 "Que celui qui est sage prenne garde à ces choses! Que celui qui est intelligent les comprenne!" Osée 14:9. ------------------------Chapitre 54 -- L'étude de la Bible ME 243 1 Les prédicateurs qui veulent travailler efficacement au salut des âmes doivent s'appliquer à la fois à l'étude de la Bible et à la prière. C'est un péché que d'essayer d'enseigner la Parole à d'autres alors qu'on néglige soi-même de l'étudier. Les vérités qu'ils prêchent ont-elles de la puissance? Si oui, il faut les manier avec dextérité. Les pensées qu'ils émettent devraient être claires et présentées avec force. Parmi tous les hommes qui sont sur la face de la terre, ceux qui proclament au monde le message de Dieu pour notre époque, devraient comprendre leur Bible et être familiers avec les évidences de la foi. Celui qui ne possède pas la connaissance de la Parole de Dieu n'a pas le droit d'essayer de montrer aux autres le chemin du ciel. ME 243 2 La Bible est la norme de notre foi et de nos doctrines. Il n'y a rien de plus précieux pour rendre à l'esprit sa vigueur et fortifier l'intelligence que l'étude de la Parole de Dieu. Aucun livre n'est capable d'élever les pensées, de développer les facultés comme la Bible aux vérités si profondes et si nobles. Si la Parole de Dieu était étudiée comme elle devrait l'être, les hommes acquerraient une largeur d'idée, une noblesse de caractère et une constance dans leurs desseins, bien rares de nos jours. ME 244 1 Des milliers d'hommes qui montent en chaire manquent des qualités essentielles d'esprit et de caractère parce qu'ils ne s'appliquent pas à l'étude des Ecritures. Ils se contentent d'une connaissance superficielle des vérités de la Parole de Dieu et ils préfèrent continuer à perdre sur tous les tableaux plutôt que de rechercher avec soin le trésor caché. ME 244 2 Le Psalmiste déclare: "Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi." Psaumes 119:11. Et Paul écrivait à Timothée: "Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre." 2 Timothée 3:16, 17. ME 244 3 La vie de Dieu qui réside dans sa Parole communique la vie au monde. C'est par sa parole que Jésus guérissait les malades et chassait les démons. Par sa parole, il apaisa la mer en furie et ressuscita les morts; et le peuple rendait de lui le témoignage qu'il parlait avec autorité. Il disait la Parole de Dieu comme il l'avait dite à tous les écrivains de l'Ancien Testament. La Bible entière est la manifestation du Christ. C'est notre seule source de puissance. ME 244 4 Cette parole ne freine pas notre activité. Elle ouvre au contraire de nouveaux champs d'action aux chercheurs consciencieux. Elle ne laisse pas l'homme dans l'incertitude, sans objet, mais elle le place en face du plus haut des idéals: sauver des âmes pour le Christ. Elle est une lampe qui éclaire le chemin du ciel. Elle nous parle des insondables richesses, des trésors inestimables. ME 245 1 La Parole de Dieu nous enseigne quel devrait être notre caractère. En nous la donnant, Dieu nous a mis en possession de toutes les vérités essentielles au salut. Des milliers d'hommes ont puisé à cette source vivifiante, sans pouvoir la tarir. Des milliers d'hommes ont contemple le Seigneur et ont ainsi été transformés à son image. Mais ces chercheurs n'ont pas usé les grands thèmes sacrés. Des foules peuvent encore se mettre à la recherche des mystères du salut. ME 245 2 Lorsque le serviteur de Dieu étudie la vie du Christ et qu'il se penche sur le caractère de sa mission, chaque nouvelle recherche lui révèle quelque chose d'un intérêt plus profond encore que ce qu'il avait déjà découvert. Le sujet est inépuisable. L'étude de l'incarnation, du sacrifice propitiatoire et de l'oeuvre de médiation occupera l'esprit du chercheur diligent durant l'éternité; et, levant les yeux au ciel, il s'écriera: "Le mystère de la piété est grand." 1 Timothée 3:16. ME 245 3 Nous parlons du message du premier ange et du message du second ange, et nous pensons que nous avons quelque intelligence du message du troisième ange. Mais aussi longtemps que nous nous contentons d'une connaissance limitée, nous ne nous qualifions pas pour obtenir une vue plus claire de la vérité. Celui qui prêche la Parole de vie doit prendre du temps pour étudier la Bible et sonder son propre coeur. Sa négligence ne lui permettrait pas de remplir son ministère auprès des âmes. Mais celui qui étudie soigneusement et humblement et qui recherche en priant la vérité telle quelle est en Jésus, est assuré d'une récompense. Il ne désire pas le secours d'écrivains humains, mais il veut puiser à la source de la sagesse et de la connaissance; et sous la direction de la sainte intelligence, il acquiert une claire compréhension de la vérité. ME 245 4 Ce n'est pas par la puissance des agents humains que la vérité fait impression sur les esprits, "mais c'est par mon esprit, dit l'Eternel des armées". Zacharie 4:6. Ce n'est pas le tempérament ou l'éloquence de celui qui prêche la Parole qui donne le succès à l'oeuvre qu'il accomplit. Paul plante, et Apollos arrose, mais c'est Dieu qui fait croître. Si un prédicateur se familiarise avec la Parole de Dieu et se soumet à la volonté divine, ses efforts sont couronnés de succès. ME 246 1 Le coeur qui reçoit la Parole de Dieu n'est pas comme un étang où l'eau s'évapore ni comme une citerne crevassée qui laisse échapper son trésor. Il est comme le torrent des montagnes alimenté par des sources intarissables et dont les eaux fraîches et écumantes bondissent de rocher en rocher, désaltérant ceux qui sont assoiffés, fatigués et chargés. ME 246 2 Le fait d'être familier avec les vérités de l'Ecriture qualifiera celui qui est chargé d'enseigner la vérité et fera de lui un représentant du Christ. L'esprit de l'enseignement du Sauveur donnera de la force à sa prédication et à ses prières. Son témoignage ne sera pas mesquin et sans vie; il ne prêchera pas sans cesse les mêmes discours, car son esprit sera constamment illuminé par le Saint-Esprit. ME 246 3 "Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, dit le Christ, a la vie éternelle. Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C'est l'esprit qui vivifie; ... les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:54, 57, 63. ME 246 4 Quand les serviteurs de Dieu auront saisi le sens de ces paroles on trouvera dans leur ministère les éléments de la vie éternelle. Ils ne prononceront plus de sermons tristes et fades. Les vérités fondamentales de l'Evangile seront exposées dans une lumière nouvelle, qui permettra d'en discerner la force comme jamais auparavant. En ceux qui auront le privilège d'écouter de telles prédications, passera, s'ils sont sensibles à l'influence du Saint-Esprit, le courant d'une nouvelle vie. Le feu de l'amour de Dieu s'allumera en eux. Leurs facultés seront stimulées et ils discerneront la beauté et la majesté de la vérité. ME 246 5 Le prédicateur qui fait du livre de Dieu son compagnon constant découvrira sans cesse des vérités d'une beauté nouvelle. L'Esprit du Christ viendra sur lui et Dieu travaillera par lui. Le Saint-Esprit remplira son coeur d'espoir et de courage, son propre esprit sera plein des images bibliques et tout cela, il le communiquera à ceux qu'il est chargé d'instruire. ME 247 1 La Bible contient le conseil infaillible de Dieu. Ses enseignements exposés d'une manière pratique, rendront les hommes capables d'occuper une position de responsabilité. C'est la voix de Dieu parlant à l'âme chaque jour.... L'oeuvre du Saint-Esprit consiste à éclairer les intelligences, à adoucir les coeurs endurcis par l'égoïsme, à subjuguer le transgresseur rebelle et à le sauver des influences corruptrices du monde. La prière du Christ pour ses disciples était: "Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité." Jean 17:17. L'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu, transperce le coeur du pécheur. Quand la vérité est répétée comme une théorie sans que son influence sacrée soit ressentie par l'âme du prédicateur, elle est sans force sur les auditeurs; on la rejette comme une erreur et le prédicateur se rend responsable de la perte des âmes. -- Testimonies for the Church 4:441. ------------------------Chapitre 55 -- La prière secrète ME 248 1 La prière en famille et la prière publique ont leur place dans la vie du chrétien, mais c'est la communion secrète avec Dieu qui entretient la vie de l'âme. C'est sur la montagne, auprès de Dieu, que Moïse contempla le modèle de la merveilleuse construction qui devait être la demeure de sa gloire. C'est sur la montagne, auprès de Dieu -- le lieu secret de la communion avec lui -- que nous sommes appelés à contempler son glorieux idéal en faveur de l'humanité. Nous pourrons ainsi, sur ce modèle, façonner notre caractère de telle sorte que cette promesse se réalisera pour nous: "J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple." 2 Corinthiens 6:16. ME 248 2 Tout en vaquant à ses occupations journalières, il faut élever son âme à Dieu par la prière. Ces requêtes silencieuses montent comme un parfum devant le trône de grâce et les desseins de l'ennemi sont déjoués. Le chrétien dont le coeur est ainsi affermi en Dieu ne peut être vaincu. Aucun maléfice ne peut troubler sa paix. Toutes les promesses de la Parole de Dieu, toute la puissance de la grâce divine, toutes les ressources de Jéhovah sont garantes de notre délivrance. C'est ainsi qu'Hénoc marcha avec Dieu. Et Dieu était pour lui un aide qui ne lui manquait jamais au moment du besoin. ME 249 1 Les ministres du Christ doivent veiller et prier. Ils peuvent aller avec assurance au trône de la grâce, en élevant des mains saintes, sans colère ni doute. C'est avec foi qu'ils demanderont au Père céleste la sagesse et la grâce nécessaires afin qu'ils sachent comment travailler en faveur des âmes. ME 249 2 La prière est la respiration de l'âme. C'est le secret de la puissance spirituelle. On ne saurait lui substituer aucun autre moyen de grâce tout en conservant la santé de l'âme. La prière met l'âme en contact direct avec la Source de la vie; elle fortifie le nerf et le muscle de l'expérience religieuse. Négliger l'exercice de la prière ou ne s'y adonner que d'une façon intermittente, quand cela nous convient, c'est perdre contact avec Dieu. Le sens spirituel s'émousse, la religion manque de santé et de vigueur. ME 249 3 Ce n'est qu'à l'autel de Dieu que l'on peut allumer sa lampe avec le feu divin. Seule la lumière divine manifestera la petitesse, l'incompétence des facultés humaines et donnera une claire vision de la perfection et de la pureté du Christ. C'est seulement en contemplant Jésus que nous sommes pris du désir de lui ressembler; et seule la vue de sa justice fait naître en nous la faim et la soif de la posséder. Ce n'est que lorsque nous prions avec ferveur que Dieu satisfait les désirs de notre coeur. ME 249 4 Il faut que les messagers de Dieu restent longtemps en audience avec lui s'ils veulent réussir dans leurs travaux. On raconte qu'une vieille femme du Lancashire écoutait ses voisins parler des raisons du succès qui couronnait les travaux de leur pasteur. Ils parlaient de ses dons, de son éloquence et de ses gestes. "Vous n'y êtes pas, dit la brave femme, je vais vous dire ce qu'il en est. Cet homme est au mieux avec le Tout-Puissant." ME 249 5 Quand on sera aussi consacré qu'Elie et qu'on possédera sa foi, Dieu se révélera comme il s'est révélé alors. Quand on plaidera avec Dieu comme Jacob l'a fait, les résultats obtenus alors se reproduiront. Dieu donnera la puissance en réponse à la prière de la foi. ME 250 1 Parce que la vie de Jésus était une vie de confiance constante, soutenue par une communion continuelle, son service pour le ciel était sans défaut et sans défaillance. Assailli chaque jour par la tentation, en butte à l'opposition incessante des chefs du peuple, le Christ savait qu'il devait fortifier son humanité par la prière. Pour être en bénédiction aux hommes, il devait demeurer en communion avec Dieu, afin de tirer de lui énergie, persévérance et constance. ME 250 2 Le Sauveur aimait la solitude des montagnes où il entretenait sa communion avec le Père. Dans le courant de la journée il guérissait les malades, consolait les affligés, rendait la vie aux morts, et redonnait l'espérance et la joie à ceux qui désespéraient. Sa journée de labeur terminée, il se retirait soir après soir, loin de la confusion de la ville, et allait se prosterner en prière devant le Père. Il lui arrivait fréquemment d'y passer la nuit entière; mais il sortait de ces moments de communion avec une vigueur et une fraîcheur nouvelles, retrempé pour le devoir et les épreuves qui l'attendaient. ME 250 3 Les serviteurs du Christ sont-ils tentés et rudement secoués par Satan? Il en fut de même pour celui qui n'a pas connu le péché. A l'heure de la détresse, il recourait à son Père. Source lui-même de bénédiction et de force, il pouvait guérir les malades et ressusciter les morts, commander à la tempête, et elle lui obéissait. Cependant, il priait fréquemment avec de grands cris et avec larmes. Il priait pour ses disciples et pour lui-même, s'identifiant avec l'humanité. Ses requêtes avaient de la puissance. En tant que Prince de la vie, il luttait avec Dieu et emportait la décision. ME 250 4 Les pasteurs qui sont vraiment les représentants du Christ, seront des hommes de prière. Leur ferveur et leur foi ne se laisseront pas rebuter; ils plaideront avec Dieu pour qu'il les fortifie en vue du service et pour qu'il sanctifie leurs lèvres en les touchant avec le charbon ardent de l'autel, afin qu'ils soient à même d'annoncer sa Parole. ME 250 5 Prier, c'est ouvrir son coeur à Dieu comme à un ami. L'oeil de la foi discernera la proximité immédiate de Dieu, et le suppliant obtiendra des preuves précieuses de l'amour et de la sollicitude de Dieu envers lui. La prière de Nathanaël procédait d'un coeur sincère et le Maître l'exauça. Le Seigneur voit ce qui se passe dans le coeur de tous, et "la prière des hommes droits lui est agréable". Proverbes 15:8. Il ne sera pas lent à entendre ceux qui lui ouvrent leur coeur, non dans un esprit d'exaltation personnelle, mais avec le sentiment de leur faiblesse et de leur indignité. ME 251 1 Il nous faut prier avec ferveur, avec angoisse, comme David quand il s'écriait: "Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!" "Je désire pratiquer tes ordonnances.... Je soupire après ton salut." "Mon âme soupire et languit après les parvis de l'Eternel. Mon coeur et ma chair poussent des cris vers le Dieu vivant." Psaumes 42:1; 119:40, 174; 84:3. ME 251 2 Ceux qui enseignent et prêchent avec le plus de puissance sont ceux qui s'attendent humblement à Dieu, et sollicitent ses directives et sa grâce. Vigilance, prière et travail, tels sont les mots d'ordre du chrétien. La vie du vrai chrétien est une vie de prière constante. Il sait que la lumière et la force d'un jour ne suffisent pas pour les épreuves et les conflits du jour suivant. Satan varie constamment ses tentations. Nous nous trouvons chaque jour placés dans des circonstances différentes, entourés de dangers nouveaux, et assaillis par des tentations inattendues. Ce n'est que par la force et la grâce qui descendent du ciel que nous pouvons espérer faire face à ces tentations et nous acquitter des devoirs qui nous incombent. ME 251 3 C'est une chose merveilleuse qu'il nous soit donné de prier efficacement, que des mortels indignes et sujets à l'erreur puissent présenter leurs requêtes à Dieu. Quelle puissance plus grande pourrait-on désirer que celle de se trouver en relation avec le Dieu infini? L'homme faible et pécheur a la prérogative de parler avec son Créateur. Nous proférons des paroles qui atteignent le trône du Monarque de l'univers. Nous pouvons parler avec Jésus tout en cheminant, et il nous dit: Je suis à ta droite. Psaumes 16:8. ME 251 4 Il nous est possible de communier avec Dieu dans nos coeurs et de marcher en compagnie du Christ. Au cours de notre travail quotidien, nous pouvons exprimer un désir sans qu'il soit perçu par une oreille humaine. Mais ce voeu silencieux n'est pas perdu. Rien ne peut étouffer les désirs de l'âme. Ils s'élèvent au-dessus des bruits de la rue, audessus du vacarme des moteurs. C'est à Dieu que nous parlons, et notre prière est entendue. ME 252 1 Demandez donc, demandez et vous recevrez. Demandez l'humilité, la sagesse, le courage et une plus grande foi. Toute prière sincère sera exaucée. Cet exaucement ne sera peut-être pas exactement conforme à vos désirs, il pourra être différé, mais il viendra de la façon et à l'heure qui correspondront le mieux à vos besoins. Si Dieu, parfois, ne répond pas selon votre attente aux prières que vous formulez dans la solitude, dans la fatigue et l'épreuve, il le fait néanmoins toujours pour votre plus grand bien. ------------------------Chapitre 56 -- La foi ME 253 1 Les plus grandes victoires remportées pour la cause de Dieu ne sont dues ni à de savants arguments, ni à la faveur des circonstances, ni à l'abondance des ressources matérielles; elles se remportent dans le secret par la prière de celui qui se saisit avec une foi inébranlable du bras puissant de Dieu. ME 253 2 Quelle force il y a dans la foi et la prière sincère! Ce sont deux bras avec lesquels l'homme s'empare de la puissance de l'amour infini. Avoir la foi, c'est se confier en Dieu, croire qu'il nous aime et qu'il sait ce qui est pour notre bien. C'est ainsi qu'au lieu de nous laisser sur notre propre voie, la foi nous amène à choisir celle du Seigneur; à la place de notre ignorance, elle nous fait accepter sa sagesse, au lieu de notre faiblesse, sa force, au lieu de notre état de péché, sa justice. Notre vie, nous-mêmes, tout appartient déjà à Dieu. La foi reconnaît ce fait, et elle accepte la bénédiction qui en découle. La vérité, la droiture, la pureté nous sont désignées comme le secret du succès. Mais c'est la foi qui nous permet de les acquérir. Tout bon mouvement, toute aspiration noble sont des dons de Dieu. La foi reçoit de Dieu la vie qui seule peut produire la croissance et l'efficacité véritables. ME 254 1 "La victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi." 1 Jean 5:4. C'est la foi qui nous rend capables de regarder, par delà le présent chargé de soucis, vers l'avenir glorieux où toutes les difficultés actuelles seront aplanies. La foi voit Jésus, notre Médiateur, se tenant à la droite de Dieu. Elle contemple les demeures qu'il est allé préparer à l'intention de ceux qui l'aiment. Elle voit la robe et la couronne apprêtées pour le vainqueur, et elle entend le chant des rachetés. ME 254 2 Une foi parfaite, c'est-à-dire l'abandon du moi entre les mains de Dieu, une confiance absolue en sa Parole, devraient faire partie de l'expérience de tout ministre de l'Evangile. Seul, celui qui aura passé par cette expérience pourra exposer clairement le sujet de sa foi à ceux qui sont travaillés par le doute et la défiance. ME 254 3 Il ne faut pas confondre la foi avec le sentiment. "La foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas." Hébreux 11:1. La foi véritable n'a rien de commun avec la présomption. Seul, celui qui la possède est garanti contre la présomption, car la présomption est la contrefaçon satanique de la foi. ME 254 4 La foi se réclame des promesses de Dieu, et son fruit est l'obéissance. La présomption se réclame aussi des promesses, mais elle en use comme l'a fait Satan, pour excuser la transgression. La foi eût amené nos premiers parents à se reposer sur l'amour de Dieu et à obéir à ses commandements; la présomption les a poussés à transgresser la loi et à croire que son grand amour les sauverait des conséquences de leur péché. Ce n'est pas la foi qui veut les faveurs du ciel sans se conformer aux conditions fixées pour qu'il soit fait miséricorde. La foi authentique est fondée sur les promesses et les stipulations des Ecritures. ME 254 5 Parler de religion à l'occasion, prier sans ferveur et sans une foi vivante, cela ne sert de rien. Une foi formaliste en Christ, qui se borne à nous faire voir en lui le Sauveur du monde, n'apportera jamais la guérison de l'âme. La foi qui sauve n'est pas une simple adhésion intellectuelle à la vérité. Celui qui attend d'avoir une pleine connaissance avant d'exercer sa foi ne saurait recevoir la bénédiction de Dieu. Il ne nous suffit pas de croire au Christ, nous devons croire en lui. La seule foi qui nous sera utile est celle qui embrasse le Christ comme un Sauveur personnel, qui s'approprie ses mérites. Beaucoup de gens pensent que la foi est une opinion. Or, la foi qui sauve est une opération par laquelle ceux qui reçoivent le Christ contractent une alliance avec Dieu. La vraie foi est synonyme de vie. Une foi vivante signifie un accroissement de vigueur, une confiance implicite qui permettent à l'âme de devenir une puissance conquérante. Incredulite et doute ME 255 1 La foi prend Dieu au mot; elle ne demande pas le sens des expériences douloureuses par lesquelles elle est appelée à passer. Mais grand est le nombre de ceux qui ont peu de foi. Ils sont constamment dans la crainte et se créent des difficultés. Ils sont chaque jour environnés des témoignages de l'amour de Dieu; chaque jour ils sont comblés des bienfaits de sa providence, et ils ne voient pas leurs bénédictions. Les obstacles qu'ils rencontrent, au lieu de les amener à Dieu, les séparent de lui en provoquant chez eux un esprit inquiet et le murmure. ME 255 2 Font-ils bien de rester ainsi dans la défiance? Jésus est leur ami. Le ciel tout entier s'intéresse à leur bien, et leurs craintes et leurs murmures contristent le Saint-Esprit. Ce n'est pas parce que l'on voit ou sent que Dieu exauce qu'il faut croire. Il faut se confier en ses promesses. Quand on va à lui avec foi, il faut croire que toutes les requêtes touchent le coeur du Christ. Quand on a demandé une bénédiction, il faut croire qu'on l'a reçue et en remercier Dieu. On peut ensuite reprendre ses occupations, assuré que la bénédiction sera envoyée quand on en aura le plus pressant besoin. Celui qui agira de la sorte verra l'exaucement de ses prières. Dieu fera pour nous au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser, "selon la richesse de sa gloire", "selon l'infinie grandeur de sa puissance". Ephésiens 3:20, 16; 1:19. ME 256 1 La vie chrétienne est souvent entourée de dangers, et le devoir semble difficile. L'imagination dépeint une ruine imminente suivie de l'esclavage et de la mort. Néanmoins la voix de Dieu dit clairement: Allez de l'avant. Obéissons à ce commandement, même quand nos regards ne peuvent pas pénétrer les ténèbres. Les obstacles qui retardent nos progrès ne disparaîtront jamais devant un esprit qui hésite et doute. Ceux qui diffèrent leur obéissance jusqu'à ce que toutes les incertitudes aient disparu et qu'ils ne courent aucun risque d'échec, n'obéiront jamais. La foi regarde au-delà des obstacles, et elle s'empare de l'invisible, de la toute-puissance; aussi ne sera-t-elle jamais confuse. Elle consiste à saisir la main du Christ lorsque surviennent les difficultés. ME 256 2 Il faut à l'ouvrier de Dieu une foi puissante. Les circonstances peuvent sembler défavorables, mais dans les heures les plus sombres, la lumière n'en existe pas moins. La force de ceux qui, par la foi, aiment et servent Dieu, se renouvelle de jour en jour. L'intelligence de l'Infini est mise à leur disposition, afin qu'ils n'errent pas en accomplissant ses desseins. Que les ministres de Dieu retiennent résolument jusqu'à la fin la fermeté de leur espérance, se souvenant que la lumière de la vérité de Dieu brillera au milieu des ténèbres qui enveloppent le monde. ME 256 3 Il ne doit pas y avoir de découragement chez le serviteur de Dieu. La foi du ministre consacré doit être à la hauteur de toutes les épreuves auxquelles elle peut être soumise. Dieu peut et veut accorder à ses serviteurs toute la force dont ils ont besoin, et il est disposé à leur donner la sagesse nécessaire à la diversité des besoins. Il répondra, et au-delà, à l'attente de ceux qui mettent en lui leur confiance. ME 256 4 Jésus ne nous invite pas à le suivre pour nous abandonner ensuite. Si nous consacrons notre vie à son service, nous ne nous trouverons jamais engagés dans une voie sans issue. Quelle que soit notre situation, nous avons un guide pour nous conduire; quelles que soient nos difficultés, nous avons un conseiller sûr; quelles que soient nos afflictions, nos deuils ou notre solitude, nous avons un ami compatissant. Dans notre ignorance, nous faisons des faux pas, mais le Christ ne nous délaisse pas. Nous entendons sa voix proclamer en accents clairs et distincts: "Je suis le chemin, la vérité et la vie." Jean 14:6. "Il délivrera le pauvre qui crie et le malheureux qui n'a point d'aide." Psaumes 72:12. ME 257 1 "A celui qui est ferme dans ses sentiments, tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi." Ésaïe 26:3. Le bras de la toute-puissance est étendu pour nous conduire en avant, toujours en avant. Allez de l'avant, dit Dieu, je vous enverrai du secours. C'est pour la gloire de mon nom que vous demanderez, et vous recevrez. Ceux qui s'attendent à votre échec verront le triomphe glorieux de ma Parole. "Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez." Matthieu 21:22. ME 257 2 Dieu n'a jamais laissé le monde sans la présence d'hommes qui sachent discerner le bien du mal, la justice de l'injustice. Il dispose de combattants qu'il place au front de la bataille au moment du besoin. ------------------------Chapitre 57 -- Le courage ME 258 1 Les serviteurs de Dieu ne doivent pas se laisser facilement décourager par les difficultés et l'opposition. Il faut que ceux qui proclament le message du troisième ange se tiennent bravement à leur poste, face au dénigrement et au mensonge, combattant le bon combat de la foi et résistant à l'ennemi avec l'arme du Christ: "Il est écrit." Dans la grande crise qu'ils vont bientôt traverser, les serviteurs de Dieu rencontreront la même dureté de coeur, la même cruelle volonté, la même haine inflexible que le Christ et ses apôtres ont rencontrées. ME 258 2 Tous ceux qui ce jour-là voudront fidèlement servir Dieu en écoutant la voix de leur conscience auront besoin de courage, de fermeté et d'une solide connaissance de Dieu et de sa Parole, car ceux qui resteront fidèles à Dieu seront persécutés et leurs intentions seront combattues, leurs meilleures actions calomniées et leurs noms considérés comme le mal lui-même. ME 258 3 Satan travaillera avec sa puissance trompeuse à influencer les coeurs et à obscurcir les intelligences, afin que le mal ait l'apparence du bien et le bien l'apparence du mal. Plus la foi des enfants de Dieu sera pure et forte, et plus grande leur détermination d'obéir à l'Eternel, plus furieusement aussi Satan luttera pour exciter contre eux la rage de ceux qui, en prétendant être justes, foulent aux pieds la loi de Dieu. Il faudra la confiance la plus ferme, la décision la plus héroïque, pour s'emparer de la foi qui fut jadis la part des saints. ME 259 1 Les messagers de la croix doivent s'armer d'un esprit de vigilance et de prière, et progresser avec foi et courage, travaillant toujours au nom de Jésus. Ils doivent faire confiance à leur Chef, car des temps troublés sont devant nous. Les jugements de Dieu sont sur la terre. Les calamités se suivent à une cadence accélérée. Bientôt Dieu se lèvera pour secouer la terre et pour punir les pécheurs de leurs iniquités. Alors il se tiendra debout pour défendre ses enfants, et il assurera leur protection. Il les prendra dans ses bras et les mettra à l'abri de tout danger. "Courage dans le Seigneur" ME 259 2 Après l'épreuve de 1844, un certain nombre de frères et soeurs étaient assemblés, tout tristes, car le désappointement avait été grand. Bientôt un homme entra, criant: "Courage dans le Seigneur, frères, courage dans le Seigneur!" Il allait répétant ces mots, jusqu'à ce que tous les visages fussent illuminés et que toutes les bouches louassent Dieu. ME 259 3 Aujourd'hui, je dis à chaque ouvrier du Maître: "Courage dans le Seigneur!" Depuis 1844, j'ai proclamé la vérité, et aujourd'hui elle m'est plus chère que jamais. ME 259 4 Certaines personnes voient toujours les objections et les aspects attristants, et c'est pourquoi le découragement s'empare d'elles. Elles oublient que le ciel voudrait bénir le monde par leur moyen, et que le Seigneur Jésus a, pour chaque être humain, des ressources inépuisables de force et de courage. Il n'y a pas lieu d'être abattu et craintif. Satan projette toujours son ombre sur notre chemin. L'ennemi cherche ainsi à nous cacher la lumière du Soleil de Justice. Mais notre foi doit pouvoir percer cette ombre. ME 260 1 Dieu a besoin de collaborateurs pleins d'entrain, qui refusent de se laisser décourager par l'opposition. Le Seigneur nous conduit et nous pouvons aller de l'avant avec courage, assurés de sa présence, de même que dans le passé, lorsque nous travaillions dans la faiblesse, mais aussi avec la puissance du Saint-Esprit. ME 260 2 Les anges assistaient le Christ, mais leur présence ne fit pas de sa vie une vie d'aise et de libération de la tentation. "Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché." Hébreux 4:15. Si les ministres de Dieu, tandis qu'ils sont engagés dans une oeuvre pour laquelle le Maître les a choisis, ont des épreuves, des difficultés, des tentations, devraient-ils se décourager? Devraient-ils cesser d'avoir confiance parce que leurs travaux n'ont pas abouti comme ils l'auraient tant désiré? Les véritables serviteurs de Dieu ne reculeront pas devant la tâche, si ardue soit-elle. Fuir les difficultés, se lamenter des épreuves, tout cela les affaiblit et compromet leur oeuvre. ME 260 3 Tandis que ceux qui se tiennent au front de la bataille voient les efforts de Satan se diriger contre eux, ils doivent sentir à quel point ils ont besoin de la force de Dieu et ainsi ils se mettront au travail en s'emparant de cette force. Les victoires qu'ils remporteront ne les enorgueilliront pas, mais les amèneront à s'appuyer davantage sur le Tout-Puissant. Une profonde et fervente gratitude jaillira de leur coeur vers Dieu et ils seront joyeux à travers même les tribulations qui leur surviennent, tandis que l'ennemi les presse de toutes parts. Une periode privilegiee ME 260 4 Le moment présent est un moment privilégié où une mission sacrée nous est confiée. Si les serviteurs de Dieu gardent fidèlement le dépôt, leur récompense sera grande lorsque le Maître leur dira: "Rends compte de ton administration." Luc 16:2. Le travail zélé, l'oeuvre désintéressée, l'effort patient et persévérant seront abondamment récompensés. Jésus dira: Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis. Voir Jean 15:15. L'approbation du Maître n'est pas donnée en raison de l'étendue du travail accompli, mais en raison de la fidélité avec laquelle il a été fait. Ce n'est pas le résultat obtenu, mais le mobile qui compte pour Dieu. Il apprécie la bonté et la fidélité pardessus tout. ME 261 1 J'engage les hérauts de l'Evangile du Christ à ne jamais se laisser décourager et à ne considérer jamais le pécheur le plus endurci comme hors de l'atteinte de la grâce de Dieu. Celui-là même dont le cas paraît sans espoir aimera peut-être la vérité et l'acceptera. Celui qui change les coeurs des hommes comme il détourne le cours des fleuves, peut amener au Christ les coeurs les plus égoïstes et les plus durs. Y a-t-il quelque chose de trop difficile pour Dieu? "Ma parole, déclare-t-il, ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins." Ésaïe 55:11. ME 261 2 Ceux qui s'efforcent d'établir les fondements de l'oeuvre missionnaire dans de nouveaux territoires se trouveront souvent dans la plus grande nécessité. Leur tâche leur semblera entravée parce qu'ils manquent des élémentaires facilités; mais qu'ils ne perdent pas foi et courage. Souvent ils seront obligés d'aller à la limite de leurs ressources. Parfois, il leur semblera qu'ils ne peuvent pas continuer. Mais s'ils prient et travaillent avec foi, Dieu répondra à leurs requêtes et leur enverra les moyens de faire avancer son oeuvre. Les difficultés surgiront et ils se demanderont de quelle manière ils peuvent accomplir leur tâche. Parfois l'avenir paraîtra bien sombre. Mais que les ouvriers du Seigneur lui apportent les promesses qu'il leur a faites et qu'ils le remercient de ce qu'il a déjà accompli pour eux. Alors, le chemin s'ouvrira et les forces leur seront données pour la tâche du moment. ME 261 3 Peu de personnes se font une juste idée de ce que renferment les paroles de Luc lorsqu'il dit que Paul, en voyant les frères venus à sa rencontre, à Rome, "rendit grâces à Dieu, et prit courage". Actes 28:15. Entouré d'amis sympathiques, versant des larmes et n'ayant pas honte de ses liens, l'apôtre se mit à louer Dieu à haute voix. Le nuage de tristesse qui pesait sur son esprit s'évanouit. Sa vie chrétienne avait été une succession d'épreuves, de souffrances et de déceptions, mais à ce moment-là, il se sentait abondamment payé de retour. D'un pas plus ferme et le coeur joyeux, il continua son chemin. Il ne se plaindrait pas du passé et ne craindrait pas l'avenir. Des liens et des afflictions l'attendaient, il le savait; mais il savait aussi que sa mission consistait à délivrer les âmes d'une chaîne infiniment plus douloureuse, et il se réjouissait de souffrir pour Jésus-Christ. -- The Acts of the Apostles, 449. ------------------------Chapitre 58 -- Comment Dieu forme ses serviteurs ME 263 1 Le Seigneur discipline ses ouvriers, afin de les préparer à occuper les postes auxquels ils sont appelés. Il désire les mettre à même de le servir d'une manière plus acceptable. Il y en a qui veulent commander, alors qu'ils ont besoin d'apprendre que la soumission fait partie de la sanctification. Pour atteindre ce but, il provoque un changement dans leur vie. Il leur présentera peut-être des tâches qu'eux-mêmes ne choisiraient pas. Mais s'ils sont disposés à se laisser guider par lui, il leur donnera la grâce et la force d'accomplir leur devoir dans un esprit de soumission et de dévouement. Ils se qualifieront ainsi pour occuper des postes où leurs capacités disciplinées les rendront très utiles. ME 263 2 D'autres sont disciplinés par le désappointement, par des échecs apparents. Le dessein de Dieu est de leur apprendre à vaincre les difficultés. Il leur inspire la détermination de changer en victoire une apparente défaite. Souvent, devant les perplexités et les obstacles, on prie, on verse des larmes. Mais si l'on n'abandonne pas sa confiance, si l'on tient bon jusqu'à la fin, Dieu ouvrira la voie. Le succès couronnera les efforts déployés contre des difficultés qui semblaient insurmontables, et une joie indicible s'emparera du vainqueur. ME 264 1 La monotonie de la vie ne contribue pas particulièrement à la croissance spirituelle. Quelques-uns n'atteignent le plus haut échelon que par un changement de circonstances. Quand, dans sa sagesse, Dieu voit qu'un tel changement est indispensable à notre formation, il interrompt le cours paisible de notre existence. Il s'aperçoit qu'un prédicateur a besoin d'une communion plus intime avec lui, et, en vue de ce résultat, il le sépare de ses amis et de ses connaissances. Pour préparer Elie à son enlèvement, Dieu le fit errer d'un lieu à l'autre. Une vie confortable eût mis obstacle aux progrès spirituels du prophète et au dessein de Dieu, qui voulait que son influence fût puissante pour conduire un grand nombre d'âmes à une vie spirituelle plus large et plus féconde. ME 264 2 Ils sont nombreux ceux qui ne se contentent pas de servir Dieu joyeusement là où il les a placés, et d'accomplir sans murmures l'oeuvre qu'il leur a assignée. On peut être mécontent de la façon dont on s'acquitte de son devoir, mais on ne doit pas l'être de ce devoir lui-même, et désirer faire autre chose. Dans sa providence, Dieu place devant ses enfants, pauvres humains, des besognes qui sont comme un remède à leurs esprits malades. Il veut ainsi les amener à renoncer à des préférences égoïstes qui, satisfaites, les disqualifieraient pour l'oeuvre qu'il leur réserve. S'ils acceptent et accomplissent cette tâche, leur esprit sera guéri. S'ils la refusent, ils seront en proie aux luttes avec eux-mêmes et avec les autres. ME 264 3 Que ceux auxquels une douce quiétude est refusée, qui ne peuvent se fixer nulle part, qui sont obligés de dresser ce soir leur tente à un endroit et demain à un autre, se souviennent que le Seigneur les conduit, et que c'est là son moven de les aider à former un caractère parfait. Dans tous les changements qu'ils sont appelés à effectuer, il faut qu'ils reconnaissent que Dieu est leur compagnon, leur guide et leur soutien. ------------------------Chapitre 59 -- Parler avec Dieu ME 265 1 Des instructions spéciales m'ont été données pour nos prédicateurs. Ce n'est pas la volonté de Dieu qu'ils cherchent à s'enrichir. Ils ne devraient pas s'engager dans les affaires de ce monde, car cela les empêcherait de donner le meilleur de leurs forces aux choses spirituelles. Mais ils doivent recevoir un traitement suffisant pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Il ne faut pas qu'ils soient surchargés au point de ne pouvoir s'occuper de l'église que constitue leur propre famille, car c'est aussi leur devoir d'apprendre à leurs enfants à connaître le Seigneur. ME 265 2 C'est une grande erreur de maintenir un prédicateur constamment dans un travail d'administration, allant de lieu en lieu et passant tout son temps jusque tard dans la nuit à assister à des réunions de comités. La fatigue et le découragement s'ensuivent. Les prédicateurs devraient avoir le temps de se reposer, le temps d'obtenir de Dieu la riche nourriture que représente le pain de vie, et de boire à longs traits à la source d'eau de la vie. ME 265 3 Que les prédicateurs et les maîtres se souviennent que Dieu leur demandera de rendre compte de la manière dont ils auront rempli leur devoir: ils doivent donc le faire de leur mieux et mettre toutes leurs forces dans la tâche. Qu'ils n'entreprennent pas de travaux incompatibles avec la mission que Dieu leur a confiée. ME 266 1 Quand des prédicateurs ou des maîtres, sous la pression de soucis financiers, montent en chaire ou entrent en classe avec des cerveaux fatigués et des nerfs surmenés, comment ne pas s'attendre à ce que le feu sacré de l'autel soit remplacé par du feu ordinaire? La tension de leur esprit ne leur permet pas de satisfaire leurs auditeurs, et ils sont eux-mêmes lésés. Ils n'ont pas le temps de rechercher le Seigneur ni de demander avec foi l'onction du Saint-Esprit... ME 266 2 J'ai reçu mission de dire à mes compagnons de travail: si vous voulez obtenir les trésors du ciel, vous devez entrer dans le secret en communion avec Dieu. Sinon, votre âme sera aussi dépourvue du Saint-Esprit que les collines de Guilboah l'étaient de pluie et de rosée. Quand vous allez en toute hâte d'une occupation à l'autre, quand vous avez tant à faire que vous ne pouvez pas trouver un moment pour parler avec Dieu, comment pourriez-vous espérer que votre travail soit efficace? ME 266 3 La raison pour laquelle tant de nos prédicateurs prêchent des sermons si ternes, si dépourvus de vie, c'est qu'ils permettent à bien des sujets qui appartiennent au monde de retenir leur temps et leur attention. Si nous ne croissons pas constamment en grâce, les mots appropriés aux circonstances nous feront défaut. Il faut entrer de tout son coeur en communion avec Dieu. Sinon, les efforts sont infructueux, car ils sont accomplis dans une hâte et une confusion que Dieu ne sanctifie pas. ME 266 4 Prédicateurs et maîtres, que votre travail ait le parfum de la grâce abondante. Qu'il ne soit pas profane parce que vous l'aurez mêlé à des choses profanes. Allez toujours plus haut. Purifiez-vous "de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant (votre) sanctification dans la crainte de Dieu". 2 Corinthiens 7:1. ME 267 1 C'est chaque jour que nous avons besoin d'être convertis. Nos prières devraient être plus ferventes: elles auraient alors plus d'effet. Notre confiance en la présence de l'Esprit de Dieu devrait être toujours plus forte, nous rendant purs et saints, aussi fermes que les cèdres du Liban. -- Testimonies for the Church 7:250-252. ------------------------Chapitre 60 -- Notre plus grand besoin ME 268 1 "Vous serez mes témoins." Actes 1:8. Ces paroles de Jésus n'ont rien perdu de leur force. A notre époque de formalisme religieux, le Sauveur demande des témoins fidèles. Mais combien peu de chrétiens, même parmi ceux qui font profession d'être ambassadeurs du Christ, sont prêts à donner un témoignage fidèle et personnel pour leur Maître? Un bon nombre d'entre eux pourraient dire ce que les grands hommes des générations passées ont fait, osé, souffert et aimé. Ils deviennent éloquents lorsqu'ils disent la puissance de l'Evangile qui a permis à d'autres de se réjouir dans les épreuves et de se tenir fermes au moment des plus grandes tentations. Mais tandis qu'ils racontent comment d'autres chrétiens ont été les témoins de Jésus, ils semblent n'avoir aucune expérience personnelle et récente à relater. ME 268 2 Ministres du Christ, qu'avez-vous à dire, vous? Quels combats de l'âme avez-vous livrés pour votre bien, pour le bien des autres et pour la gloire de Dieu? Vous qui prétendez proclamer le dernier et solennel message de miséricorde au monde, quelle est votre expérience personnelle de la vérité et quel a été son effet sur vos coeurs? Votre caractère rend-il témoignage pour le Christ? Pouvez-vous parler de l'influence exaltante, ennoblissante et sanctifiante de la vérité telle qu'elle est en Jésus? Qu'avez-vous vu, qu'avez-vous appris de la puissance du Christ? Voilà le témoignage que le Seigneur demande et c'est de son absence que les églises souffrent. ME 269 1 Si l'on n'a pas une foi vivante, si l'on ne croit pas au Christ comme à son Sauveur personnel, il est impossible de communiquer sa foi à un monde sceptique. Si vous voulez retirer les pécheurs du courant qui les entraîne, il ne faut pas que vos pieds soient posés sur un terrain glissant. ME 269 2 Nous avons sans cesse besoin d'une nouvelle révélation du Christ, d'une expérience journalière en harmonie avec ses enseignements. Il nous est possible d'atteindre des lieux saints et élevés. C'est l'intention de Dieu que nous fassions des progrès continuels dans la connaissance et la vertu. Sa loi est l'écho de sa propre voix et elle nous adresse cette invitation: Venez plus haut, soyez saints, toujours plus saints. Chaque jour, nous devons nous approcher davantage de la perfection du caractère chrétien. ME 269 3 Ceux qui sont au service du Maître ont besoin d'une expérience plus haute, plus profonde, plus large, telle qu'ils n'ont jamais pensé en avoir une. Beaucoup de ceux qui sont déjà des membres de la grande famille de Dieu savent encore bien peu ce que c'est que de contempler sa gloire et que d'être changé de gloire en gloire. Beaucoup ont une faible perception de l'excellence du Christ et leurs coeurs cependant tressaillent déjà de joie. Ils soupirent après un sentiment plus plein, plus profond de l'amour du Sauveur. Qu'ils se complaisent en chacun de ces désirs de l'âme pour Dieu! ME 269 4 Le Saint-Esprit travaille chez ceux qui le laissent travailler, modèle et façonne ceux qui le laissent agir. Cultivez les pensées spirituelles et les saintes communions. Vous n'avez vu que les premiers rayons de l'aube de la gloire. En continuant à connaître le Seigneur, vous saurez que "le sentier des justes est comme la lumière resplendissante dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour". Proverbes 4:18. ------------------------Chapitre 61 -- L'examen de conscience ME 270 1 Les prédicateurs ont encore bien des progrès à faire. Beaucoup voient et sentent leurs lacunes, et cependant ils semblent encore ignorer l'influence qu'ils exercent. Ils sont conscients de la répercussion de leurs actes au moment où ils les accomplissent, mais ils se laissent aller à l'oubli et ne se réforment pas. ME 270 2 Que les prédicateurs, chaque jour, fassent une revue délibérée de leurs actes et qu'ils y réfléchissent soigneusement, avec l'intention de mieux connaître leurs propres habitudes. En scrutant chaque détail de leur vie quotidienne, ils connaîtront mieux les mobiles et les principes qui les font agir. Examiner les actions du jour écoulé et savoir si notre conscience les approuve ou les condamne, est nécessaire pour tous ceux qui veulent atteindre la perfection d'un caractère chrétien. On s'aperçoit ainsi que le mobile de ce qui a été considéré comme une bonne oeuvre, comme un acte charitable n'était pas toujours sans reproche. ME 270 3 On applaudit chez beaucoup de gens des qualités qu'ils ne possèdent pas. Celui qui sonde les coeurs pèse les intentions, et souvent il voit que des actions hautement approuvées par les hommes sont issues de l'égoïsme et de l'hypocrisie. Chacun de nos actes, même excellent et digne de louange, exempt de blâme, est jugé par celui qui sonde les coeurs suivant les mobiles qui l'ont provoqué. ME 271 1 La connaissance de soi empêcherait bien des gens de tomber dans de graves tentations et préviendrait mainte défaite écrasante. Pour se connaître soi-même, il est essentiel d'étudier honnêtement les mobiles et les principes qui nous font agir et de comparer nos actes avec la règle de nos devoirs telle qu'elle est contenue dans la Parole de Dieu. ME 271 2 Beaucoup de personnes négligent de se regarder dans le miroir qui révèle les défauts du caractère. Cependant les difformités et les péchés existent et d'autres les discernent, même si le coupable les ignore. L'odieux péché d'égoïsme existe dans une grande mesure même chez ceux qui se prétendent consacrés à l'oeuvre de Dieu. S'ils comparaient leur caractère aux exigences de Dieu, tout particulièrement avec le grand idéal qu'est sa sainte loi, ils se rendraient compte, en cherchant sérieusement et honnêtement, qu'ils ont des lacunes effrayantes. Mais beaucoup ne désirent pas regarder assez loin et assez profond et ils ne voient pas combien leur coeur est dépravé. Leurs lacunes sont nombreuses, mais ils restent dans l'ignorance voulue de leur culpabilité. ME 271 3 Celui qui comprend bien son propre caractère, qui connaît le péché qui le circonvient si facilement ainsi que les tentations les plus susceptibles de le faire trébucher, ne doit pas s'exposer inutilement en se plaçant sur le terrain de l'ennemi. Si le devoir l'appelle là où les circonstances ne lui sont pas favorables, il obtiendra une aide spéciale de la part de Dieu et ainsi il ira, armé de pied en cap pour aborder l'ennemi. ------------------------Chapitre 62 -- Se perfectionner ME 272 1 Les prédicateurs d'âge et d'expérience devraient comprendre qu'il est de leur devoir de serviteurs de Dieu d'aller de l'avant, de progresser chaque jour, d'obtenir toujours plus de résultats dans leur travail et surtout d'apporter continuellement aux âmes une nourriture nouvelle. Chaque effort fait pour exposer l'Evangile devrait aboutir à l'éclairer davantage. Chaque année, la piété devrait être plus profonde, l'amour plus grand, la spiritualité plus élevée et la connaissance de la vérité biblique plus complète. Plus on avance en âge et en expérience, plus on devrait être capable de s'approcher du coeur de ses auditeurs, parce qu'on les connaît mieux que par le passé. -- Testimonies for the Church 4:270. ME 272 2 Dieu n'a que faire des paresseux dans sa cause. Il lui faut des ouvriers attentifs, bons, aimants, fervents. Il faut se tenir en activité. L'indolence est une preuve de dépravation. Chaque faculté de l'esprit, chaque os de notre corps, chaque muscle de nos membres, montrent que Dieu veut que nous employions nos facultés, que nous ne restions pas inactifs.... Les hommes qui, sans nécessité, emploient les heures du jour pour dormir, n'ont pas le sens de la valeur du temps... ME 273 1 Ceux qui n'ont pas acquis des habitudes d'activité et d'économie du temps devraient se fixer des règles qui les obligent à la régularité et à la diligence. George Washington était capable d'accomplir une grande somme de travail parce qu'il était attentif à l'ordre et à la régularité. Chaque papier avait sa date et sa place, et il ne perdait pas de temps à chercher ce qui avait été égaré. ME 273 2 Les hommes de Dieu devraient être assidus à l'étude, empressés à acquérir des connaissances, ne gaspillant jamais une heure. Par un exercice persévérant, ils peuvent devenir des hommes éminents, rayonnants de puissance et d'influence. Mais beaucoup d'entre eux n'atteindront jamais un rang supérieur dans la prédication ou l'administration à cause de l'incertitude de leurs desseins et du relâchement d'habitudes contractées dès leur jeunesse. Un manque de soin se discerne dans tout ce qu'ils entreprennent. ME 273 3 Une impulsion soudaine de temps à autre ne suffit pas à réformer ces gens indolents et amis de leurs aises; c'est une oeuvre qui requiert une longue patience. Les hommes d'affaires ne peuvent réussir que s'ils ont des heures régulières pour se lever, prier, prendre leurs repas et se reposer. Si l'ordre et la régularité sont essentiels dans les affaires de ce monde, combien plus dans l'oeuvre de Dieu! ME 273 4 Les belles heures du matin sont gaspillées au lit par beaucoup de prédicateurs. Ce sont pourtant des heures précieuses qui ne se retrouvent jamais; elles sont perdues pour le temps et pour l'éternité. Si l'on perd une seule heure par jour, quelle somme cela fait dans le cours d'une année! Que le dormeur y réfléchisse, qu'il s'arrête pour se demander comment il rendra compte à Dieu pour les occasions perdues. Mettez a profit chaque moment ME 273 5 Les serviteurs de Dieu devraient consacrer du temps à la lecture, à l'étude, à la méditation et à la prière. Ils devraient meubler leur esprit avec des connaissances utiles, confiant à leur mémoire des portions de l'Ecriture, suivant la réalisation des prophéties et apprenant les leçons que le Christ donnait à ses disciples. Prenez un livre avec vous pour le lire en voyage, dans le wagon ou en attendant le train. Employez chaque moment perdu. De cette manière, la porte sera fermée pour des milliers de tentations... ME 274 1 Beaucoup de prédicateurs ont échoué, échoué lamentablement là où ils auraient dû réussir. Ils n'ont pas senti la responsabilité de la tâche; ils ont pris tout leur temps, comme s'ils avaient eu un millénaire pour accomplir l'oeuvre du salut des âmes.... La cause de Dieu n'a pas tellement besoin de grands prédicateurs, mais d'hommes sérieux et persévérants. C'est Dieu seul qui mesure les forces d'un esprit humain. Il ne désire pas que l'homme se contente de rester dans les basses terres de l'ignorance, mais qu'il s'assure tous les avantages d'une intelligence cultivée et éclairée. ME 274 2 Chacun devrait sentir que pèse sur lui l'obligation d'atteindre à une grande hauteur intellectuelle. Bien que personne ne doive s'enfler à cause de la connaissance qu'il a acquise, c'est le privilège de quiconque de jouir de la satisfaction de savoir que chaque pas le rend plus capable d'honorer et de glorifier Dieu. On peut puiser sans la tarir à la source de toute sagesse et de toute connaissance. ME 274 3 A l'école du Christ, le disciple studieux se prépare à s'engager à la poursuite de la connaissance sans être pris par le vertige des hauteurs auxquelles il accède. Au fur et à mesure qu'il va de vérité en vérité, discernant toujours plus clairement les merveilleuses joies de la science et de la nature, il est saisi de ravissement par les étonnantes démonstrations de l'amour de Dieu pour l'homme. Il voit avec des yeux intelligents la perfection, la connaissance et la sagesse de Dieu s'étendant jusqu'à l'infini. Au fur et à mesure que son esprit s'élargit, de purs rayons de lumière baignent son âme. Plus il s'abreuve à la source de toute connaissance, plus sa contemplation de l'infinité de Dieu devient pure et heureuse, et plus il soupire après la sagesse qui lui permettra de comprendre les profondeurs de Dieu. Necessite de la culture ME 275 1 La culture intellectuelle est nécessaire au peuple adventiste, car il nous faut répondre aux exigences de l'heure. La pauvreté, l'humilité d'origine, les circonstances défavorables ne doivent empêcher personne de cultiver son esprit... ME 275 2 On rencontrera dans chaque étude des difficultés; mais il ne faut jamais se décourager. Cherchez, étudiez, priez; faites front aux difficultés avec virilité et vigueur; appelez à votre secours la puissance de la volonté et la grâce de la patience, puis creusez avec ardeur jusqu'à ce que le joyau de la vérité vous apparaisse dans toute sa beauté, d'autant plus précieux que vous aurez vaincu plus d'obstacles pour le découvrir. Mais n'en restez pas là; ne concentrez pas toutes les énergies de votre esprit sur ce sujet et n'attirez pas sans cesse là-dessus l'attention d'autrui. Prenez un autre sujet et étudiez-le avec soin. Ainsi les mystères vous seront dévoilés les uns après les autres. ME 275 3 De grandes victoires seront gagnées de cette façon. Non seulement vous acquerrez des connaissances utiles, mais l'exercice que vous imposerez à votre esprit augmentera sa puissance. La clé qui vous ouvrira un mystère peut aussi vous permettre d'accéder à des vérités jusque-là inconnues. ME 275 4 Beaucoup de nos prédicateurs ne peuvent présenter à leurs auditeurs que quelques sujets de doctrine. La même application qui les a rendus familiers avec ces sujets leur permettrait d'en comprendre d'autres. Les prophéties et la doctrine devraient être bien possédées par nos prédicateurs. Mais certains de ceux qui ont prêché depuis des années se confinent à un petit nombre de sujets parce qu'ils sont trop indolents pour sonder les Ecritures assidûment et dans un esprit de prière, afin de devenir de meilleurs connaisseurs des doctrines bibliques et des leçons pratiques du Christ. ME 275 5 Les esprits de tous devraient être meublés de la connaissance des vérités de la Parole de Dieu, afin qu'ils puissent, à n'importe quel moment, en tirer des choses anciennes et nouvelles. Les intelligences sont paralysées et rabougries parce qu'elles n'ont pas été exercées sérieusement. Le temps est venu où Dieu dit: Allez de l'avant et cultivez les talents que je vous ai donnés. ME 276 1 Le monde fourmille d'erreurs et de fables. Des nouveautés sous des formes sensationnelles et dramatiques viennent sans cesse occuper les esprits; et d'absurdes théories abondent, destructrices du progrès moral et spirituel. La cause de Dieu manque d'hommes d'une grande profondeur de pensée et d'une intelligence étendue, qui soient versés dans les Ecritures et qui s'opposent à la marée de l'erreur. Nous ne devons pas sanctionner l'arrogance, l'étroitesse d'esprit, l'inconséquence, même si le vêtement d'une prétendue piété les recouvre. Ceux sur les coeurs desquels la puissance sanctifiante de la vérité s'est fait sentir exerceront une influence persuasive. Comme ils savent que les avocats de l'erreur ne peuvent ni créer ni détruire la vérité, ils les aborderont avec calme et en connaissance de cause... ME 276 2 Il y a beaucoup de gens, même parmi nos prédicateurs, qui voudraient s'élever sans efforts. Dans leur ambition, ils pensent pouvoir accomplir une grande oeuvre, alors qu'ils méprisent les petites tâches de chaque jour qui les rendraient vraiment utiles et feraient d'eux des serviteurs dociles aux ordres du Christ. Ils désirent faire l'oeuvre accomplie par d'autres, mais n'ont aucune considération pour la discipline qui les en rendrait capables. Cette envie qu'ont des hommes et des femmes de faire quelque chose qui dépasse de loin leurs possibilités du moment est la cause d'échecs cruels dès le départ. Ils refusent avec indignation de gravir un à un les degrés de l'échelle, désirant s'élever par un procédé moins laborieux. -- Testimonies for the Church 6:411-417. ME 276 3 Je suis étonnée qu'avec les exemples que nous avons de ce qu'un homme peut être et peut faire, nous ne soyons pas stimulés davantage à accomplir des oeuvres de justice. Tous ne peuvent occuper des positions éminentes, mais tous peuvent être utiles et remplir des postes de confiance où, par une fidélité persévérante, ils feront beaucoup plus de bien qu'ils n'auraient jamais pu l'imaginer. -- Testimonies for the Church 6:399. ME 277 1 La valeur d'un homme ou d'une femme ne s'estime pas à la catégorie du travail qu'ils font. Elle est fixée par celui qui a payé le prix de chaque âme. Dans la charité, la simplicité, l'intégrité, tous ceux qui ont formé en eux le Christ, l'espérance de la gloire, doivent être ouvriers avec Dieu. Ils sont le champ que Dieu cultive, la maison que Dieu édifie. ME 277 2 Le coeur dans lequel demeure l'amour du Christ s'affinera toujours davantage; car la source de la vie est l'amour de Dieu et des hommes. Le Christ est le christianisme. C'est la gloire rendue à Dieu au plus haut des cieux, la paix sur la terre, la bonne volonté envers les hommes. C'est la réalisation de l'idéal que Dieu nous propose. ME 277 3 Lorsqu'un vrai chrétien grandit, il tend à la parfaite stature en Christ. La vraie culture, le vrai raffinement de la pensée et des manières, s'obtiennent mieux en apprenant les leçons enseignées par le Christ que par les efforts les plus laborieux pour observer des formes et des règles alors que le coeur n'est pas sous la discipline de l'Esprit de Dieu. ME 277 4 Le disciple du Christ devrait constamment améliorer ses manières, ses habitudes, son esprit, ses méthodes de travail. Cela est réalisable si l'on garde les yeux sur Jésus, et non seulement par des pratiques superficielles. L'intelligence, l'esprit, le caractère se transforment. Le chrétien apprend à l'école du Christ à aimer les grâces du Saint-Esprit en toute douceur et humilité. Il se qualifie pour habiter dans la compagnie des anges. ME 277 5 Plus que tous les autres hommes, celui dont l'esprit est éclairé par la Parole de Dieu sentira qu'il doit s'adonner avec assiduité à la lecture de la Bible, et à une étude diligente des sciences; car son espoir et sa vocation dépassent ceux de tous les autres. Plus un homme s'abreuve à la source de toute connaissance et de toute sagesse, plus il reçoit de secours intellectuels et spirituels. La connaissance de Dieu est la connaissance essentielle et chaque véritable ouvrier du Maître cherchera sans cesse à l'obtenir. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 510. ------------------------Chapitre 63 -- Le Saint-Esprit ME 279 1 "Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité..., il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement." Jean 16:13, 8. ME 279 2 La prédication de la Parole n'est pas efficace sans la présence et le secours du Saint-Esprit; car l'Esprit est le seul vrai moniteur de la vérité divine. Aussi la vérité ne ranime-t-elle la conscience et ne transforme-t-elle la vie que lorsqu'elle est assistée de l'Esprit. Un prédicateur peut être capable d'expliquer la lettre de la Parole de Dieu; il peut être familier avec tous ses commandements et toutes ses promesses; mais il sèmera l'Evangile sans résultat si la semence n'est pas accompagnée de la rosée du ciel. Sans l'aide de l'Esprit de Dieu, aucune instruction, aucun avantage, si grands fussent-ils, ne peuvent faire de quelqu'un un instrument de lumière. Le Saint-Esprit descendit sur les disciples en prière avant qu'un seul livre du Nouveau Testament eût été écrit et avant qu'un seul sermon eût été prêché depuis l'ascension. Voici le témoignage des adversaires de l'Evangile: "Vous avez rempli Jérusalem de vos doctrines!" Actes 5:28. Promesses et conditions ME 280 1 Le Christ a promis le don du Saint-Esprit à son Eglise et la promesse nous appartient tout autant qu'aux premiers disciples. Mais comme toute autre promesse, elle ne se réalise qu'à certaines conditions. Beaucoup de gens professent la foi et se réclament des promesses du Seigneur; ils parlent du Christ et du Saint-Esprit, mais ils n'en reçoivent aucun bénéfice, parce qu'ils n'abandonnent pas leurs âmes à la direction et au contrôle de la puissance divine. ME 280 2 Nous ne pouvons nous servir du Saint-Esprit, c'est le Saint-Esprit qui doit se servir de nous. Par son Esprit, Dieu travaille parmi son peuple, "car c'est lui qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir". Philippiens 2:13. Mais beaucoup de chrétiens ne sont pas disposés à se laisser conduire. Ils veulent se diriger eux-mêmes. C'est pour cette raison qu'ils ne reçoivent pas ce don du ciel. Seuls ceux qui, humblement, attendent de Dieu le conseil et la grâce, recevront le Saint-Esprit. Cette bénédiction promise, lorsqu'elle est demandée avec foi, entraîne toutes les autres à sa suite. Elle est accordée à toute âme, dans la mesure de sa réceptivité, selon les richesses de la grâce du Christ. ME 280 3 La communication de l'Esprit est la communication de la vie du Christ. Seuls ceux qui sont ainsi enseignés de Dieu, ceux en qui l'Esprit agit et dans la vie desquels la vie du Christ se manifeste, peuvent être les vrais représentants du Sauveur. Le Saint-Esprit, notre educateur ME 280 4 Dieu accepte les hommes tels qu'ils sont et il les forme pour son service, si toutefois ils consentent à se soumettre à sa volonté. Lorsque le Saint-Esprit est reçu dans une âme, il stimule toutes les facultés. Sous sa direction, l'esprit d'un homme qui s'est donné sans réserve à Dieu se développe harmonieusement et est rendu capable de comprendre et de satisfaire les exigences divines. Le caractère faible et chancelant devient ferme et résolu. Une consécration de tous les instants établit une communion si intime entre Jésus et son disciple que le caractère de ce dernier devient semblable à celui de son Maître. Ses vues s'éclairent et s'élargissent, son jugement devient plus pénétrant et plus sûr. La puissance vivifiante du Soleil de Justice le stimule à un tel point qu'il est rendu capable de porter beaucoup de fruits à la gloire de Dieu. ME 281 1 Le Christ a promis que le Saint-Esprit habiterait dans le coeur de ceux qui luttent pour obtenir la victoire sur le péché, pour démontrer que la puissance divine est capable de communiquer à l'homme une force surnaturelle et d'initier l'ignorant aux mystères du royaume de Dieu. De quel profit nous seraient l'humiliation du Fils unique de Dieu, les tentations qu'il endura de la part de l'ennemi, la mort du Juste pour l'injustice, si l'Esprit ne nous avait pas été donné comme l'agent d'une continuelle régénération pour rendre efficace en chaque individu l'oeuvre du Rédempteur de l'humanité? ME 281 2 C'est le Saint-Esprit qui rendit les disciples capables d'exalter le Seigneur seul. C'est lui qui guida la plume des historiens sacrés afin que les paroles et les oeuvres du Christ puissent être portées à la connaissance du monde. Aujourd'hui, l'Esprit est sans cesse à l'oeuvre, cherchant à attirer l'attention des hommes sur le grand sacrifice offert sur la croix du Calvaire. Il désire dévoiler à l'homme l'amour de Dieu et réaliser pour les âmes convaincues les promesses de l'Ecriture. ME 281 3 C'est l'Esprit qui fait resplendir dans les coeurs enténébrés les rayons du Soleil de Justice; c'est lui qui les enflamme au contact des vérités éternelles. Il place devant les hommes le grand idéal de justice et les convainc de péché; il leur inspire la foi en Jésus, le seul Sauveur. Il transforme le caractère en détournant les affections des choses temporelles et périssables et en les fixant sur l'héritage éternel. Le Saint-Esprit régénère, affine et sanctifie les hommes, et les met à même de devenir membres de la famille du divin Roi. Les fruits de l'Esprit ME 282 1 Quand une personne est entièrement vidée d'elle-même, quand toute idole est extirpée de l'âme, le vide est rempli par l'effusion de l'Esprit du Christ. Une telle âme est purifiée par la foi et protégée de toute souillure. Elle se conforme à l'Esprit et elle est portée aux choses de l'Esprit. Elle ne met pas sa confiance en elle-même, mais Christ est son tout. Elle reçoit avec humilité la vérité qui lui est sans cesse révélée et elle rend gloire à Dieu, disant: "Dieu nous ... a révélé ces choses par l'Esprit.... Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce." 1 Corinthiens 2:10, 12. ME 282 2 L'Esprit n'est pas seulement l'agent de la révélation, mais il produit aussi dans l'homme les fruits de la justice. Le Christ est en nous, comme "une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle". Jean 4:14. Nous sommes un sarment du vrai cep et nous portons des fruits abondants à la gloire de Dieu. Quel est le caractère de ces fruits? Le fruit de l'Esprit, c'est "l'amour" et non la haine; "la joie" et non le mécontentement et la tristesse; "la paix" et non l'irritation, l'anxiété et les difficultés que l'on se crée soi-même. C'est encore "la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance". Galates 5:22, 23. ME 282 3 Ceux qui ont cet Esprit sont de zélés collaborateurs de Dieu; les esprits célestes travaillent avec eux et c'est le ciel qui leur communique les messages qu'ils apportent au monde. Leurs paroles sont pleines de sens et, à l'exemple du Christ, ils puisent dans le trésor de leurs coeurs des choses pures et sacrées. ME 282 4 Le message que nous devons proclamer ne doit pas l'être dans un esprit de crainte. Ses avocats ne doivent pas chercher à le dissimuler, à cacher son origine et son but. Nous nous sommes attachés à Dieu par des voeux solennels et nous avons reçu la mission d'être les messagers du Christ, les dispensateurs des mystères de la grâce. Aussi sommes-nous dans l'obligation de dire avec fidélité le conseil de Dieu dans son intégrité. ME 283 1 Nous ne devons pas chercher à affaiblir les vérités particulières qui nous ont séparés du monde et qui nous ont faits ce que nous sommes, car elles sont lourdes de conséquences éternelles. Dieu nous a donné la lumière sur les événements actuels et, par la plume et la parole, nous devons faire connaître la vérité au monde. Mais c'est la vie du Christ dans notre âme, c'est le principe actif de l'amour communiqué par le Saint-Esprit qui seuls rendront nos paroles efficaces. L'amour du Christ donne la puissance à chaque message que des lèvres humaines prononcent de la part de Dieu. La fin approche ME 283 2 Chaque jour qui tombe dans l'éternité nous rapproche de la fin du temps de grâce. Comme jamais auparavant, prions pour que le Saint-Esprit s'empare de nous plus complètement, que son influence sanctifiante enveloppe entièrement nos prédicateurs. Ainsi, ceux pour lesquels ils se dépensent verront qu'ils ont été avec Jésus et qu'ils ont appris de lui. ME 283 3 Nous avons besoin d'une nouvelle vision spirituelle afin de mieux déceler les desseins de l'ennemi et de proclamer le danger comme de fidèles sentinelles. Il nous faut la puissance d'en haut pour mieux pénétrer, autant qu'il est possible à l'homme, les grands thèmes du christianisme et la haute portée de leurs principes. ME 283 4 Ceux qui sont sous l'influence de l'Esprit de Dieu ne seront pas fanatiques, mais paisibles et fermes, libérés de toute extravagance en pensées, en paroles et en actes. Au milieu de la confusion de doctrines décevantes, l'Esprit de Dieu guidera et mettra à l'abri ceux qui n'ont pas résisté à l'évidence de la vérité; il fera taire toutes les voix pour ne laisser discerner que celle qui a dit: Je suis la vérité. ME 284 1 Nous vivons dans les derniers jours, dans une période où l'erreur la plus manifeste reçoit cependant créance, alors que la vérité est écartée. Le Seigneur tiendra pour responsables son peuple et ceux qui le dirigent de la vérité qu'il fait briller à leurs yeux. Il leur demande de travailler assidûment à rassembler les joyaux de sa Parole et à les insérer dans le cadre de l'Evangile. Ainsi, dans leur divine splendeur, ils brilleront à travers les ténèbres morales du monde. Cela ne peut se faire sans le secours du Saint-Esprit, mais avec lui nous pouvons tout. Lorsque nous sommes revêtus du Saint-Esprit, nous nous emparons, par la foi, d'une puissance illimitée. Rien de ce qui émane de Dieu n'est perdu. Le Sauveur de l'humanité illumine notre âme pour que les ténèbres de l'erreur puissent être dissipées, grâce au message qu'il nous confie. L'oeuvre de l'Esprit est incommensurable. C'est à cette source que le serviteur de Dieu puise la force et l'efficacité. ------------------------Chapitre 64 -- Développement et service ME 285 1 La vie chrétienne est quelque chose de plus que beaucoup ne se l'imaginent. Elle ne consiste pas seulement en bonté, en patience, en douceur et en prévenance. Ces grâces sont essentielles, mais il faut y joindre le courage, la force, l'énergie et la persévérance. Le sentier que le Christ nous trace est étroit; il comporte le sacrifice de soi. Pour y entrer et persévérer à travers les difficultés et les découragements, on ne saurait demeurer dans la faiblesse. ME 285 2 Il faut des hommes solides, qui ne s'attendent pas à ce que leur chemin soit aplani et tout obstacle écarté, mais qui viendront insuffler un zèle nouveau à ceux qui faiblissent dans leurs efforts, des hommes au coeur réchauffé par l'amour du Christ et qui mettent la force de leurs bras au service du Maître. ME 285 3 Certains de ceux qui sont engagés dans le service missionnaire sont faibles, sans nerf, sans vigueur, sans courage. Ils manquent d'élan. Ils n'ont pas les solides traits de caractère qui permettent d'entreprendre, l'esprit et l'énergie qui inspirent l'enthousiasme. Ceux qui veulent vaincre doivent être pleins de courage et d'espoir. Il ne leur faut pas seulement des qualités passives, mais actives. Tout en répondant avec la douceur qui apaise la colère, ils doivent aussi faire preuve d'un véritable héroïsme dans la résistance au mal. Avec la charité qui supporte tout, ils ont besoin de la force de caractère qui leur permettra d'être une puissance pour le bien. ME 286 1 Certains chrétiens n'ont pas de fermeté de caractère. Leurs intentions, leurs desseins n'ont pas de forme définie ni de consistance. Ils sont d'une bien faible utilité. Leur faiblesse, leur indécision, leur inefficacité doivent être vaincues. Il leur faut un véritable caractère chrétien, indomptable, qui ne se laissera pas subjuguer par l'adversité. Notre être moral ne doit pas être dépourvu de squelette, pour ainsi dire, et notre intégrité ne doit pas être entamée par la flatterie, la séduction ou les menaces. ME 286 2 Dieu désire que nous saisissions toutes les occasions de nous mieux préparer pour son oeuvre. Il s'attend à ce que nous mettions toutes nos énergies à l'accomplir et à ce que nous restions conscients de la sainteté de la tâche et des responsabilités terribles qui pèsent sur nous. ME 286 3 Bien des prédicateurs qualifiés pour faire un travail excellent ont peu de résultats parce qu'ils entreprennent peu. Des milliers de gens traversent la vie comme s'ils n'avaient pas de but élevé ni d'idéal à atteindre. Une des raisons en est le peu d'estime qu'ils ont d'eux-mêmes. Mais le Christ a payé pour nous un prix infini et il désire que nous nous évaluions à la mesure de cette rançon. ME 286 4 Ne soyez pas satisfaits d'avoir atteint un niveau médiocre. Nous ne sommes pas ce que nous pourrions être, ou ce que Dieu voudrait que nous soyons. Dieu nous a donné la raison, non pour qu'elle reste inactive ou qu'elle se pervertisse à la recherche d'intérêts terrestres et sordides, mais pour qu'elle se développe et qu'elle atteigne les sommets nobles et saints où elle pourra s'employer aux progrès de son royaume. ME 286 5 Souvenez-vous que, quelque position que vous occupiez, vous montrez ce que vous êtes et vous développez votre caractère. Quel que soit votre travail, faites-le avec exactitude, avec soin, ne vous laissez pas aller à rechercher une tâche aisée. ME 287 1 Le même esprit et les mêmes principes que l'on apporte dans son travail quotidien imprègnent l'existence entière. S'il en est qui désirent qu'on leur fixe une certaine somme de travail et le salaire correspondant, et qui pensent pouvoir réussir sans adaptation ni préparation, Dieu n'a pas besoin d'eux dans sa cause. Ceux qui calculent comment ils pourraient dépenser le moins possible de leurs forces physiques, mentales et morales, ne recevront pas les abondantes bénédictions de Dieu. Leur exemple est contagieux. L'intérêt est leur seul mobile. Ceux qui ont besoin d'être surveillés et qui attendent pour travailler qu'on leur indique leur travail ne seront pas déclarés de bons et fidèles serviteurs. Il faut des hommes qui fassent preuve d'énergie, d'intégrité et d'application, et qui soient disposés à faire tout ce qui se présente. ME 287 2 Certains prédicateurs ne réussissent pas parce qu'ils fuient les responsabilités de crainte d'un échec. Ils perdent ainsi le bénéfice d'être instruits par l'expérience. Or ni la lecture, ni l'étude, ni les autres avantages diversement acquis ne peuvent le leur donner. ME 287 3 Ce sont les hommes qui doivent faire les circonstances et non les circonstances qui doivent façonner les hommes. Il nous faut considérer les circonstances comme des instruments dont nous devons nous servir. Maîtrisonsles au lieu de nous laisser vaincre par elles. ME 287 4 Les hommes forts sont souvent ceux qui ont affronté et bravé l'opposition. Parce qu'ils ont dû faire appel à toutes leurs énergies pour surmonter les obstacles, ils ont reçu de nombreuses bénédictions. Ils ont pris confiance en eux-mêmes. Les luttes et les difficultés nous obligent à exercer notre confiance en Dieu et nous affermissent. ME 287 5 Le Christ ne marchanda pas ses services. Il ne mesura pas son travail heure par heure. Son temps, son coeur, son âme et sa force, il les donna au bénéfice de l'humanité. Il travaillait tout au long des jours et, durant des nuits entières, il se prosternait dans la prière pour demander la grâce et la persévérance qui lui permettraient d'agir encore davantage. Avec de grands cris et avec larmes, il suppliait le ciel de donner assez de force à sa nature humaine et de lui permettre d'affronter les ruses de l'ennemi afin qu'il puisse accomplir sa mission d'assistance à l'humanité. A ceux qui travaillent pour lui, il dit: "Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait." Jean 13:15. ME 288 1 "L'amour du Christ nous presse", disait Paul. 2 Corinthiens 5:14. Tel était le principe moteur de sa conduite, sa raison d'agir. Si son ardeur à s'occuper de sa mission fléchissait un instant, il regardait à la croix et il ceignait à nouveau les reins de son esprit (1 Pierre 1:13), continuant à progresser dans la voie du renoncement. Dans son activité en faveur de ses frères, il comptait sur l'amour infini manifesté dans le sacrifice du Christ et dont la puissance est contraignante. ME 288 2 Combien fervent et touchant est son appel: "Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis." 2 Corinthiens 8:9. Vous savez de quelle hauteur il descendit, à quelle profondeur d'humiliation il alla. Ses pieds s'engagèrent sur le chemin du sacrifice et ils ne s'en détournèrent pas jusqu'à ce qu'il eût donné sa vie. Il n'y avait pas de repos pour lui entre le trône du ciel et la croix. Son amour pour l'homme le conduisit à accepter toutes les humiliations et à supporter toutes les ignominies. ME 288 3 Paul nous avertit de ne pas "considérer (nos) propres intérêts, (mais) aussi ceux des autres". Il nous engage à avoir "les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix". Philippiens 2:4-8. ME 289 1 Quiconque accepte le Christ comme son Sauveur personnel aspire au privilège de servir Dieu. Il considère ce que le ciel a fait pour lui, et son coeur s'émeut d'un amour infini et d'une adoration reconnaissante. Il lui tarde de prouver sa gratitude à Dieu en consacrant tous ses talents à son service. Il souhaite pouvoir témoigner son amour à Jésus et à ceux "qu'il s'est acquis". Ephésiens 1:14. Il désire ardemment le labeur, la peine, le sacrifice. ME 289 2 Le véritable ouvrier du Seigneur fera de son mieux, car c'est ainsi qu'il glorifiera son Maître. Il agira selon la justice pour satisfaire aux exigences de Dieu. Il cherchera à perfectionner tous ses dons. Il accomplira chacun de ses devoirs comme s'il les rendait à Dieu. Son seul désir sera de faire au Christ l'hommage d'un service accompli. ME 289 3 Un certain tableau représente un boeuf entre la charrue et l'autel avec cette suscription: Prêt à l'un ou à l'autre, prêt à creuser le sillon ou à être offert sur l'autel du sacrifice. Telle est la position du véritable enfant de Dieu: il désire aller où le devoir l'appelle, se renoncer lui-même, se sacrifier pour la cause du Rédempteur. -- Rayons de Santé, 403-409. ME 289 4 "En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ." 1 Timothée 4:6. ------------------------Chapitre 65 -- Le refus de la lumière ME 291 1 Il est dans les intentions de Dieu de donner à son peuple, déjà ici-bas, toujours plus de lumière. Il n'y a qu'un seul chemin pour aboutir à cette connaissance. Nous ne pouvons comprendre la Parole de Dieu que si nous sommes éclairés par l'Esprit même qui l'a donnée aux hommes. "Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu ... car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu." 1 Corinthiens 2:11, 10. Et le Sauveur a promis à ses disciples: "Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité;... il prendra de ce qui est à moi, et ... il vous l'annoncera..." Jean 16:13, 14. ME 291 2 Pierre exhorte ses frères à croître "dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ". 2 Pierre 3:18. A mesure que le peuple de Dieu croîtra en grâce, il obtiendra une plus claire compréhension de la Parole. Il discernera une nouvelle lumière et une nouvelle beauté dans les vérités sacrées. Cela s'est vérifié dans l'histoire de l'Eglise à travers les âges, et cela se vérifiera jusqu'à la fin. Mais, lorsque la véritable vie spirituelle décline, les progrès dans la connaissance de la vérité ont toujours tendance à cesser. Les hommes se satisfont de la lumière qu'ils ont déjà reçue sur la Parole de Dieu et découragent toute recherche. Ils deviennent conservateurs et évitent toute discussion. ME 292 1 Le fait qu'il n'y a ni controverse ni discussion parmi le peuple de Dieu ne devrait pas être considéré comme une preuve concluante que nos frères restent attachés à la saine doctrine. Il y a au contraire des raisons de craindre qu'on ne fasse pas une nette discrimination entre la vérité et l'erreur. Quand de nouvelles questions ne se posent pas au sujet des Ecritures; quand ne se manifestent pas des différences d'opinion qui poussent les uns et les autres à sonder leur Bible afin de savoir s'ils sont dans le vrai, il est à craindre que bien des gens, aujourd'hui comme dans le passé, ne s'en tiennent à la tradition et adorent ce qu'ils ne connaissent pas. ME 292 2 Il m'a été montré que beaucoup de ceux qui prétendent connaître la vérité présente, ne savent pas en réalité ce qu'ils croient. Ils ne comprennent pas la nature de leur foi. Ils n'ont pas une idée juste de l'oeuvre qui doit être accomplie à notre époque. Quand la tribulation viendra, il y a des gens qui aujourd'hui prêchent aux autres et qui trouveront, en examinant leurs positions, qu'il y a bien des choses dont ils ne peuvent rendre compte d'une manière satisfaisante. Jusqu'à ce qu'ils soient ainsi éprouvés, ils ne connaîtront pas leur grande ignorance. ME 292 3 Il y en a également beaucoup dans l'Eglise qui pensent comprendre ce qu'ils croient mais qui, si la controverse ne se produit pas, ignorent leur propre faiblesse. Quand ils seront séparés de leurs coreligionnaires et qu'ils seront obligés d'exposer seuls leurs croyances, ils seront surpris de voir combien leurs idées sont confuses sur ce qu'ils ont accepté comme étant la vérité. Il est certain qu'il y a parmi nous des gens qui se sont séparés du Dieu vivant et se sont tournés vers les hommes, se confiant à la sagesse humaine plutôt qu'à celle de Dieu. ME 293 1 Dieu réveillera son peuple. Si les autres moyens échouent, des hérésies viendront qui nous cribleront et sépareront la paille du grain. Le Seigneur invite tous ceux qui croient en sa Parole à sortir de leur sommeil. Une précieuse lumière, appropriée à notre temps, est venue. C'est la vérité de la Bible, qui nous montre les périls qui nous menacent. Cette lumière devrait nous conduire à une étude diligente des Ecritures et à un examen critique de nos positions. ME 293 2 Dieu voudrait que tous les aspects de la vérité soient étudiés avec sérieux et persévérance, avec accompagnement de prière et de jeûne. Il ne faut pas que les croyants s'en tiennent à des suppositions ou à des idées mal définies sur ce qui constitue la vérité. Leur foi doit être solidement fondée sur la Parole de Dieu, de telle manière que, lorsque le temps de l'épreuve viendra, ils puissent se tenir devant les assemblées des hommes pour répondre de leur foi et qu'ils soient capables de rendre raison de l'espérance qui est en eux, avec douceur et crainte. ME 293 3 Discutez, discutez, discutez! Le message que nous prêchons au monde doit être pour nous une vivante réalité. Il est important que, lorsque nous défendons les doctrines que nous considérons comme les articles essentiels de notre foi, nous ne nous laissions pas aller à employer des arguments dont nous ne sommes pas complètement sûrs. Peut-être ceux-ci réduiraient-ils nos contradicteurs, mais ils n'honorent pas la vérité. Nous devons présenter des arguments solides qui non seulement ferment la bouche aux opposants, mais supportent aussi d'être examinés soigneusement. ME 293 4 Ceux qui se sont entraînés aux débats courent le grand danger de ne pas manier la Parole de Dieu avec loyauté. Lorsqu'on discute avec un contradicteur, on devrait faire un effort sérieux pour lui présenter ses idées de manière à le convaincre, au lieu de chercher simplement à confirmer dans leur confiance ceux qui croient déjà. ME 294 1 Quel que soit le niveau intellectuel d'un homme, qu'il ne pense pas un seul instant qu'il ne lui est pas nécessaire de sonder sérieusement et continuellement les Ecritures afin d'obtenir plus de lumière. En tant que membres du peuple de Dieu, nous sommes appelés à étudier individuellement les prophéties. Nous devons ouvrir les yeux tout grands afin de discerner chaque rayon de la lumière que Dieu nous envoie. Saisissons la première lueur de la vérité et nous obtiendrons, par l'étude et la prière, une lumière plus grande que nous pourrons communiquer à d'autres. ME 294 2 Quand le peuple de Dieu se sent à l'aise et se satisfait de ce qu'il a, nous pouvons être sûrs que Dieu ne le regarde pas avec faveur. C'est la volonté du Seigneur que nous soyons constamment en marche et que nous recevions toujours plus la lumière qu'il fait briller pour nous. ME 294 3 L'attitude actuelle de l'Eglise ne plaît pas au Seigneur. Elle en est venue à être d'une confiance en soi qui la conduit à ne pas sentir la nécessité d'agrandir sa connaissance de la vérité et de marcher dans plus de lumière. Nous vivons à une époque où Satan est à l'oeuvre, à notre droite et à notre gauche, devant et derrière nous, et cependant nous dormons. Dieu veut qu'une voix se fasse entendre pour appeler son peuple à l'action. -- Testimonies for the Church 5:703-709. L'epreuve d'une verite nouvelle ME 294 4 Il faut que nos frères soient disposés à examiner avec soin et honnêtement tous les points de controverse. Si un frère se met à enseigner une erreur, ceux qui occupent des positions de responsabilité devraient le savoir; mais si ce qu'il enseigne est la vérité, il devrait être soutenu par eux. Nous devrions tous savoir ce qui est enseigné parmi nous, car si c'est la vérité, nous en avons besoin. Nous sommes placés dans l'obligation de connaître ce que Dieu nous envoie. Il a indiqué comment nous pouvons éprouver chaque doctrine: "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. Si ce qu'on nous présente comme la lumière supporte cette épreuve, nous n'avons pas le droit de refuser de l'accepter parce que cela ne s'accorde pas avec nos idées. ME 295 1 Personne n'a prétendu que nous devions trouver la perfection dans les recherches de qui que ce soit; mais ce que je sais, c'est que nos églises se meurent parce qu'elles ont un urgent besoin de recevoir un enseignement sur le sujet de la justification par la foi et sur les vérités connexes. ME 295 2 Quel que soit l'homme par qui la lumière nous vient, nous devons ouvrir nos coeurs pour la recevoir avec l'humilité du Christ. Mais beaucoup de gens n'agissent pas ainsi. ME 295 3 Lorsqu'on agite un point controversé, ils posent question après question sans admettre ce qui est vraiment démontré. Oh! puissions-nous agir comme des hommes qui désirent vraiment la lumière! Que Dieu nous donne son Saint-Esprit jour après jour et que sa lumière nous éclaire afin que nous soyons studieux à l'école du Christ. ME 295 4 Quand une doctrine nous est présentée qui ne nous agrée pas, nous devrions aller à la Parole de Dieu, rechercher le Seigneur dans la prière et ne pas laisser à l'ennemi la possibilité de s'introduire pour nous pousser au doute et nous porter préjudice. Nous ne devrions jamais permettre que se manifeste l'esprit qui dressa les chefs du peuple contre le Rédempteur. Ils se plaignaient de ce que Jésus troublait le peuple, et ils désiraient qu'il les laissât seuls parce qu'il était une cause de perplexité et de dissension. Le Seigneur nous envoie sa lumière pour que nous manifestions de quel esprit nous sommes animés. Nous ne devons pas nous tromper nous-mêmes. ME 295 5 En 1844, lorsque quelque chose que nous ne comprenions pas attirait notre attention, nous nous agenouillions et demandions à Dieu de nous montrer le chemin, et ainsi nous pouvions arriver à une bonne compréhension et discerner clairement la vérité. Il n'y avait pas de dissension, d'inimitié, personne n'était soupçonné ou mal jugé. Si nous connaissions le mal que peut faire l'esprit d'intolérance, comme nous le bannirions soigneusement! ME 296 1 Nous devons être affermis dans la foi et dans la lumière de la vérité qui nous a été donnée à nos débuts. A cette époque, les erreurs se présentaient à nous les unes après les autres. Des pasteurs et des docteurs apportaient de nouvelles doctrines. Nous sondions les Ecritures avec beaucoup de prière et le Saint-Esprit nous révélait la vérité. Parfois, nous passions des nuits entières à l'étude des Ecritures, en demandant à Dieu avec ferveur de nous guider. Des groupes d'hommes et de femmes pieux se réunissaient à cet effet. La puissance de Dieu reposait sur moi et me rendait capable d'établir clairement où était la vérité et où était l'erreur. ME 296 2 Au fur et à mesure que les points essentiels de notre foi étaient ainsi établis, nos pieds reposaient sur un solide fondement. Nous acceptions la vérité point par point, à mesure que le Saint-Esprit nous la montrait. J'avais des visions et je recevais des explications. Des éclaircissements sur les choses célestes m'étaient donnés, en particulier sur le sanctuaire, si bien que la lumière brillait pour nous clairement et distinctement. ME 296 3 Je sais que le sujet du sanctuaire tel que nous l'avons exposé depuis un si grand nombre d'années est vrai et juste. C'est l'ennemi qui cherche à troubler les esprits sur ce point. Il lui est agréable de voir ceux qui connaissent la vérité s'occuper à recueillir des citations pour échafauder des théories erronées, qui n'ont pas de fondement dans la Parole de Dieu. Les citations ainsi employées sont mal interprétées; elles n'ont pas été données pour soutenir l'erreur, mais pour établir solidement la vérité. ME 296 4 Nous devons apprendre que les autres ont leurs droits aussi bien que nous avons les nôtres. Lorsqu'un frère reçoit une lumière nouvelle sur un texte de l'Ecriture, il devrait franchement dire ce qu'il pense, et chaque prédicateur devrait sonder les Ecritures avec un esprit d'honnêteté afin de voir si ce qu'on lui dit s'accorde vraiment avec la Parole inspirée. "Il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité." 2 Timothée 2:24, 25. ME 297 1 Chaque âme doit regarder à Dieu avec contrition et humilité afin d'être guidée et bénie par lui. Nous ne devons pas nous reposer sur les autres pour qu'ils sondent les Ecritures à notre place. Certains de nos frères dirigeants ont souvent eu des torts à cet égard, et si Dieu désirait envoyer un message et qu'il attende que ces frères lui ouvrent un chemin, ce message n'atteindrait jamais le peuple. Ces frères ne se départiront pas de leur attitude à moins qu'ils ne deviennent participants de la nature divine dans une bien plus grande mesure que dans le passé. ME 297 2 Il y a de la tristesse dans le ciel à propos de l'aveuglement spirituel d'un bon nombre de nos frères. Nos plus jeunes prédicateurs, qui occupent des positions de moindre importance, doivent faire des efforts décidés pour connaître la lumière et creuser toujours plus profondément afin d'atteindre la vérité. ME 297 3 Le Seigneur châtiera ceux qui barrent la route et empêchent la lumière d'apparaître plus clairement à son peuple. Dieu voit que nos frères dirigeants ont besoin de plus de lumière afin qu'ils puissent s'unir aux messagers qu'il envoie pour accomplir son oeuvre. Le Seigneur a suscité des messagers et les a revêtus de son Esprit, et il a dit: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. Que personne ne courre le risque de s'interposer entre le message du ciel et le peuple de Dieu. Le message doit parvenir au peuple et s'il n'y a pas de voix humaine pour le dire, les pierres même crieront. ME 298 1 J'invite chaque ministre de Dieu à rechercher le Seigneur, à mettre de côté l'orgueil, à ne pas lutter pour obtenir la suprématie, et à humilier son coeur devant Dieu. C'est la froideur du coeur, l'incrédulité de ceux qui devraient avoir la foi, qui maintiennent nos églises dans la faiblesse. ------------------------Chapitre 66 -- Mise en garde contre l'erreur ME 299 1 Actuellement, la cause de Dieu a besoin d'hommes spirituels qui soient fermes sur les principes et qui aient une claire intelligence de la vérité. Il m'a été montré que nous n'avons que faire de fantaisistes et nouvelles doctrines ou de suppositions humaines, mais il nous faut le témoignage d'hommes qui connaissent et pratiquent la vérité et qui obéissent à l'adjuration faite par l'apôtre Paul à Timothée: "Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant." 2 Timothée 4:2. ME 299 2 Mes frères, marchez fermement, résolument, ayant pour chaussures le zèle que donne l'Evangile de paix. Ephésiens 6:2. Vous pouvez être assurés que la religion pure et sans tache n'est pas une religion à sensation. Dieu n'a confié à personne la tâche d'exciter les appétits à l'égard de doctrines ou de théories spéculatives. Ne mêlez pas ces choses à votre enseignement. Ne les laissez pas pénétrer dans votre expérience religieuse et qu'elles ne viennent pas défigurer votre oeuvre. ME 299 3 Nous trouvons dans la lettre de Paul aux Colossiens un avertissement contre les fausses doctrines. L'apôtre déclare que les coeurs des croyants doivent être "unis dans la charité, et enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science. ME 300 1 "Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.... Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâce. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie, par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité." Colossiens 2:2-10. ME 300 2 J'ai été chargée de dire à notre peuple: Suivons le Christ. N'oublions pas qu'il doit être notre modèle en toutes choses. Nous devons soigneusement nous tenir à l'écart des idées qui ne sont pas contenues dans son enseignement. J'en appelle à nos prédicateurs: qu'ils s'assurent que leurs pieds sont bien fermement posés sur le fondement de la vérité éternelle. Prenez garde à ne pas suivre vos impulsions en vous croyant inspirés par le Saint-Esprit. Certains d'entre nous courent ce danger. La Parole de Dieu nous presse d'être solides dans la foi et capables de rendre compte à qui nous interroge, des raisons de notre espérance. Ne nous detournons pas du devoir ME 300 3 L'ennemi cherche à distraire les esprits de nos frères et soeurs de l'oeuvre qui consiste à préparer un peuple qui restera fidèle à Dieu dans les derniers jours. Ses sophismes sont destinés à détourner les esprits des dangers et des devoirs de l'heure. En les suivant, on est amené à sous-estimer la lumière que le Christ est venu donner du ciel à Jean pour son peuple. On enseigne alors que les scènes qui se déroulent sous nos yeux ne méritent pas qu'on leur accorde tant d'attention. On rend inefficace la vérité qui est pourtant d'origine divine et on prive le peuple de Dieu du bénéfice de l'expérience du passé en le nourrissant d'une fausse science. "Ainsi parle l'Eternel: Placez-vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie; marchez-y." Jérémie 6:16. ME 301 1 Que personne ne cherche à démolir les fondements de notre foi, ceux qui ont été posés au commencement de notre oeuvre par l'étude de la Parole faite dans un esprit de prière et par la révélation divine. Sur ce fondement, nous avons construit depuis plus de cinquante ans. Des gens pensent qu'ils ont trouvé un nouveau chemin, qu'ils peuvent poser un fondement plus solide, mais c'est une grave erreur. "Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé." 1 Corinthiens 3:11. Dans le passé, plusieurs personnes ont essayé de reconstruire l'édifice de la foi sur de nouveaux principes. Mais quelle a été la durée de ces tentatives? L'édifice s'est bientôt écroulé, car il n'était pas fondé sur le Roc. ME 301 2 Est-ce que les premiers disciples n'eurent pas à affronter les théories humaines? Ne durent-ils pas écouter de fausses doctrines? Et cependant, après cela, ils se tinrent fermes, disant: "Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé." De même, nous devons maintenant garder notre confiance dans notre oeuvre du commencement jusqu'à la fin. ME 301 3 Un message de puissance a été envoyé par Dieu et par le Christ à son peuple, l'appelant hors du monde et l'amenant pas à pas jusqu'à la pleine lumière de la vérité présente. Avec des lèvres touchées par le feu sacré de l'autel, les serviteurs de Dieu ont proclamé ce message. Dieu a garanti de son sceau l'authenticité de la vérité ainsi annoncée. Un temoignage renouvele ME 301 4 Le Seigneur désire que le témoignage du passé soit renouvelé. Il veut un réveil dans la vie spirituelle. Les énergies spirituelles de son peuple ont été longtemps endormies, mais il doit y avoir une résurrection de cette mort apparente. En priant et en confessant nos péchés, nous devons préparer le chemin du Roi. De cette façon, la puissance de l'Esprit viendra sur nous. Il nous faut une nouvelle Pentecôte. Elle viendra, car le Seigneur a promis d'envoyer son Esprit pour nous donner la puissance qui gagne les batailles. ME 302 1 Des temps périlleux sont devant nous. Tous ceux qui connaissent la vérité devraient se réveiller et se mettre entièrement, corps, âme et esprit, sous les ordres de Dieu. L'ennemi est attaché à nos pas. Nous avons besoin d'avoir les yeux bien ouverts et de nous garder de ses assauts. Revêtons-nous de toute l'armure de Dieu. Suivons les directions que le Seigneur nous a données par l'Esprit de prophétie. Aimons la vérité et obéissons-lui. Cela nous sauvera des déceptions qui nous attendraient si nous acceptions l'erreur. Dieu nous a parlé par sa Parole. Il nous a parlé par les témoignages adressés à l'Eglise et par les ouvrages qui nous ont éclairés sur nos devoirs et sur les positions que nous devons occuper maintenant. Il faut prendre garde aux avertissements qui ont été donnés, ligne après ligne, précepte après précepte. Si nous les méprisons, quelle excuse aurions-nous à présenter? ME 302 2 Je supplie ceux qui travaillent pour Dieu de ne pas considérer comme authentique ce qui est falsifié. Que le raisonnement humain ne prenne pas la place de la vérité qui sanctifie. Dieu désire allumer le flambeau de la foi et de l'amour dans le coeur de son peuple. Que des théories erronées ne soient pas reçues par un peuple qui doit se tenir sur le solide fondement de la vérité éternelle. Dieu nous invite à être fermes sur les principes qui procèdent d'une autorité qu'on ne saurait remettre en question. La Parole de Dieu, notre sauvegarde ME 302 3 Notre mot d'ordre doit être: "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. Nous avons une Bible qui contient la plus précieuse vérité. Elle renferme l'alpha et l'oméga de la connaissance. L'Ecriture, inspirée de Dieu, est "utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre". 2 Timothée 3:16, 17. Que la Bible soit votre livre de chevet. Tous peuvent la comprendre, même sans instruction. ME 303 1 Le Christ demande à son peuple de croire et de mettre en pratique sa Parole. Ceux qui la reçoivent et se l'assimilent, la faisant participer à chacune de leurs actions, lui permettant d'influencer chaque trait de leur caractère, grandiront dans la force de Dieu. Leur foi s'avérera d'origine divine. Ils ne s'égareront pas dans les sentiers de l'ennemi. Leur religion ne deviendra pas une affaire de sentiments et d'émotions. Devant les anges et les hommes, ils se tiendront debout en chrétiens solides et conséquents. ME 303 2 Dans l'encensoir d'or de la vérité tel qu'il nous est présenté par les enseignements du Christ, nous avons ce qu'il faut pour convaincre et convertir les âmes. Proclamez, dans la simplicité de Jésus, les vérités qu'il est venu apporter au monde, et l'on sentira la puissance de votre message. Ne vous faites pas les avocats de théories que le Christ n'a jamais mentionnées et qui n'ont pas de fondement biblique. Nous avons de grandes et de solennelles vérités à exposer. "Il est écrit": c'est cela seulement que nous devons apporter à chaque âme. ME 303 3 Allons à la Parole de Dieu pour être guidés par elle. Recherchons ce que dit le Seigneur. Nous en avons assez des méthodes humaines. Une intelligence entraînée seulement à la science du monde sera impuissante à comprendre les choses de Dieu; mais la même intelligence, convertie et sanctifiée, verra la puissance divine de la Parole. Seuls un esprit et un coeur purifiés par l'opération du Saint-Esprit peuvent discerner les choses célestes. ME 303 4 Mes frères, au nom du Seigneur, je vous invite à vous réveiller et à prendre conscience de votre devoir. Que vos coeurs se soumettent à la puissance de l'Esprit et ils seront sensibles aux enseignements de la Parole. Vous serez alors capables de pénétrer les profondeurs de Dieu. ME 304 1 Que Dieu puisse agir sur son peuple par son Esprit! Qu'il le réveille et lui montre le danger, le préparant ainsi à affronter les événements qui doivent survenir! ME 304 2 Nous ne devons pas penser un seul instant que nous ne puissions recevoir plus de lumière, plus de vérité. Nous courons le danger d'insouciance, d'indifférence à l'égard de la puissance sanctifiante de la vérité et nous nous habituons à cette pensée: "Je suis riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien." Apocalypse 3:17. Alors que nous nous attachons avec raison aux vérités déjà reçues, ne regardons pas avec suspicion la vérité nouvelle que Dieu peut nous envoyer. ------------------------Chapitre 67 -- La saine doctrine ME 305 1 "Il viendra un temps, écrit Paul à Timothée, où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'oeuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère." 2 Timothée 4:3-5. ME 305 2 "La saine doctrine", c'est la vérité biblique, la vérité qui encourage la piété et la consécration, en confirmant le peuple de Dieu dans sa foi. Elle a un sens profond pour celui qui la reçoit, mais plus encore pour celui qui l'enseigne, pour le ministre de la justice, car partout où l'Evangile est prêché, chaque ouvrier du Seigneur, quel que soit son rôle exact, est fidèle ou infidèle à la responsabilité qui lui incombe en tant que messager de l'Eternel. ME 305 3 Paul écrit encore: "Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. Rappelle ces choses en conjurant devant Dieu qu'on évite les disputes de mots, qui ne servent qu'à la ruine de ceux qui écoutent." 2 Timothée 2:11-14. ME 306 1 Certains de ceux qui, au temps de Paul, écoutaient la prédication de la vérité, posaient des questions qui n'étaient pas d'une importance vitale. Ils présentaient les idées et les opinions des hommes et cherchaient à détourner l'esprit du prédicateur des grandes vérités de l'Evangile en l'amenant à discuter des théories sans intérêt réel et à conclure sur des sujets de second ordre. Paul savait que le serviteur de Dieu doit avoir la sagesse de discerner le plan de l'ennemi et de refuser de se laisser fourvoyer. Sa tâche, c'est de convertir les âmes; il doit prêcher la Parole de Dieu et éviter la controverse. ME 306 2 "Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. Evite les discours vains et profanes; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l'impiété." 2 Timothée 2:15, 16. ME 306 3 Les ministres du Christ aujourd'hui courent le même danger. Satan s'efforce constamment de diriger les esprits sur de mauvaises voies, afin que la vérité perde de sa force sur les coeurs. Si les prédicateurs et tous les croyants pratiquent la vérité et sont sanctifiés par elle, ils éviteront de s'attarder à des questions qui n'ont pas une importance vitale. Elles les conduiraient aux chicanes et aux querelles, car de nombreux sujets de frictions surgiraient. ME 306 4 Des hommes capables ont passé toute une vie d'étude et de prière à sonder les Ecritures; cependant, il y a bien des portions de la Bible qui n'ont pas encore été explorées à fond. Certains passages de l'Ecriture ne seront parfaitement compris que lorsque le Christ nous les expliquera dans la vie future. Il y a des mystères qui ne seront pas révélés et des déclarations qui ne peuvent être harmonisées par les hommes. L'ennemi cherchera justement à attirer l'attention sur ces points, alors qu'il vaudrait mieux les laisser de côté. ME 307 1 Un prédicateur qui est rempli de l'Esprit évitera de mettre l'accent sur des différences théoriques de moindre importance et consacrera son énergie à la proclamation des grandes vérités qu'il doit communiquer au monde. Il insistera sur l'oeuvre de la rédemption, sur les commandements de Dieu, la prochaine venue du Christ; et on verra que, dans ces sujets, il y a largement de quoi alimenter les pensées. ME 307 2 Dans le passé, on a voulu connaître mon opinion sur des théories non essentielles et fantaisistes. Les uns ont soutenu l'idée que les croyants devraient prier les yeux ouverts. D'autres enseignent que, à l'instar de ceux qui officiaient autrefois dans le sanctuaire et qui enlevaient leurs sandales et se lavaient les pieds en y pénétrant, les chrétiens devraient enlever leurs chaussures en entrant dans la salle de culte. D'autres encore, sur la base du sixième commandement, déclarent qu'il ne faut pas même tuer les insectes qui tourmentent les êtres humains. Et d'autres enfin ont avancé l'idée que les rachetés n'auront pas de cheveux blancs, comme si cela pouvait avoir une importance quelconque. ME 307 3 Je suis chargée de dire que ces théories sont le produit d'esprits qui ignorent les principes les plus élémentaires de l'Evangile. Par elles, l'ennemi s'efforce d'éclipser les grandes vérités destinées à notre époque. ME 307 4 Ceux qui dans leur prédication passent à côté des grandes vérités de la Parole de Dieu pour s'attarder à des sujets mineurs, ne prêchent pas l'Evangile mais s'occupent de sophismes oiseux. Que nos prédicateurs ne passent pas leur temps à discuter sur de tels sujets. Que ceux qui se demandent ce qu'ils doivent enseigner et quels sont les sujets sur lesquels il convient d'insister, examinent les discours du Maître et suivent les lignes de sa pensée. Ce que Jésus a regardé comme essentiel doit nous préoccuper aujourd'hui encore. Nous devons encourager nos auditeurs à méditer sur ce qui est d'un intérêt éternel. ME 308 1 Un jour, un frère vint me trouver pour me dire qu'il avait découvert que la terre était plate. Je fus chargée de lui rappeler l'ordre que le Christ avait donné à ses disciples: "Allez, faites de toutes les nations des disciples.... Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:19, 20. En ce qui concerne des théories telles que celles qui prétendent que la terre est plate, Dieu dit à chacun: "Que t'importe? Suis-moi. Je t'ai donné une mission. Médite les grandes vérités de notre temps et non ce qui n'a aucune relation avec le travail que je t'ai confié." ME 308 2 Les ouvriers du Seigneur ne devraient pas passer leur temps à se demander quelles seront les conditions de vie sur la nouvelle terre. C'est de la présomption que de se laisser aller à des suppositions sur des sujets que le Seigneur n'a point révélés. Il a tout prévu pour notre bonheur dans l'au-delà, et nous n'avons pas à spéculer là-dessus ni à chercher à imaginer la vie future d'après l'expérience que nous avons de celle-ci. ME 308 3 A mes frères dans le ministère, je voudrais dire: Prêchez la Parole. Ne bâtissez pas sur le fondement avec du bois, du foin ou du chaume, c'est-à-dire avec vos propres idées et vos suppositions, qui ne peuvent faire de bien à personne. Il est des sujets d'importance vitale qui nous ont été révélés dans la Parole de Dieu et qui valent la peine qu'on les approfondisse. Mais nous ne devons pas nous préoccuper des questions sur lesquelles Dieu a gardé le silence. ME 308 4 Lorsque nous sommes dans l'incertitude sur un sujet donné, demandons-nous: Que dit l'Ecriture? Et si l'Ecriture ne dit rien, laissons cela de côté. Que ceux qui désirent quelque chose de nouveau cherchent la nouveauté de vie qui résulte d'une nouvelle naissance. Qu'ils purifient leurs âmes en obéissant à la vérité et qu'ils agissent en harmonie avec les instructions que le Christ a données. ME 308 5 La seule question qui sera posée au jour du jugement sera celle-ci: "Avez-vous obéi à mes commandements?" Les contestations mesquines sur des questions sans importance n'entrent pas dans le grand plan de Dieu. Ceux qui enseignent la vérité devraient être des hommes à l'esprit solide qui ne conduisent pas leurs auditeurs dans un champ de chardons, pour ainsi dire, et les y abandonnent. ME 309 1 Le sacrifice expiatoire du Christ est le grand fait autour duquel gravitent tous les autres. Pour être comprise et appréciée, chaque vérité de la Parole de Dieu, de la Genèse à l'Apocalypse, doit être étudiée à la lumière qui rayonne du Calvaire. Je place devant vos yeux ce sublime monument de la miséricorde et de la régénération, du salut et de la rédemption: le Fils de Dieu élevé sur une croix. Ce doit être le fondement de toute prédication. ME 309 2 Notre époque a besoin d'hommes qui sachent comprendre les besoins des âmes et y subvenir. Le fidèle ministre du Christ se tient aux avant-postes. Il avertit, censure, conseille, implore, encourage ses semblables et collabore avec l'Esprit de Dieu qui opère puissamment en lui, afin de présenter tout homme devenu parfait en Christ. Un tel homme est reconnu dans le ciel comme un ministre de Dieu qui marche sur les traces du grand Modèle. -- Testimonies for the Church 4:416. ------------------------Chapitre 68 -- Fanatisme ME 310 1 A mesure que la fin approche, l'ennemi travaille de toutes ses forces pour introduire parmi nous le fanatisme. Il se réjouirait de voir les Adventistes du Septième Jour aller dans de tels extrêmes que le monde les flétrirait du nom de fanatiques. J'ai reçu l'ordre de prévenir les prédicateurs et les membres d'église de ce danger. Notre mission, c'est d'enseigner à des hommes et à des femmes à bâtir sur un solide fondement, à s'appuyer sur cette parole: "Ainsi parle l'Eternel." ME 310 2 En 1844, nous eûmes à faire face au fanatisme, mais toujours il me fut dit: "Une grande vague d'excitation est un préjudice causé à l'oeuvre. Marchez dans les traces du Christ. Sous l'effet de l'excitation, un étrange travail se fait. Certaines personnes saisissent l'occasion d'introduire des doctrines fantaisistes et bizarres. Ainsi, la porte est fermée à la proclamation de la saine doctrine." ME 310 3 Ceux qui travaillent pour le Seigneur dans les villes doivent fermer soigneusement la porte à l'excitation et au fanatisme. Il ne faut pas que les prédicateurs, en annonçant leurs sujets de conférences, libellent leur texte de manière à alarmer les gens. Quand le Seigneur sera prêt à dénoncer clairement les vices des habitants des villes, il le fera connaître à son peuple. Mais cela n'arrivera que lorsque ces gens auront eu l'occasion d'entendre et d'accepter les paroles qui concernent la vie éternelle. ME 311 1 Notre tâche, actuellement, c'est de rendre claires aux esprits les vérités de l'Ecriture. Les portes sont ouvertes et nous devons tout faire pour mettre à profit chaque occasion d'atteindre les âmes. Expliquons la vérité de plusieurs manières, comme le faisait le Christ, par des comparaisons et des paraboles; mais décourageons tout ce qui a l'apparence du fanatisme. ME 311 2 Il faut enseigner aux gens à sonder eux-mêmes la Parole de Dieu. Les pasteurs et les instructeurs doivent leur montrer quelles sont les forteresses où le juste peut se mettre à l'abri. Ceux qui enseignent les grandes et nobles vérités de la Parole doivent toujours faire preuve d'un esprit profond, sérieux et fervent, mais calme et plein de bon sens, afin que la bouche des contradicteurs soit fermée. ME 311 3 Ceux qui sont des auditeurs attentifs de la Parole et qui suivent le Christ dans l'humilité de leur âme ne seront pas portés aux extrêmes. Le Sauveur ne s'y laissa jamais aller, ne perdit jamais le contrôle de lui-même et ne viola jamais les lois du bon sens. Il savait quand parler et quand se taire. Il gardait l'empire sur lui-même, ne se trompait jamais en jugeant les hommes ou les choses, n'était jamais abusé par les apparences. Il ne souleva jamais une question hors de propos et ne donna jamais une réponse qui n'allât pas droit au but. Il réduisit au silence les prêtres ergoteurs en ne s'arrêtant pas à la surface, mais en allant jusqu'au coeur, illuminant les esprits et éveillant les consciences. ME 311 4 Ainsi, en suivant l'exemple du Christ, nous ne serons pas extrémistes. Nous cultiverons le calme et la maîtrise de soi. La paix qui se manifestait dans la vie du Christ se manifestera aussi dans nos vies. ------------------------Chapitre 69 -- Présomption ME 312 1 Les jeunes prédicateurs qui n'ont que quelques années d'expérience dans la cause ... devraient manifester beaucoup de tact lorsqu'ils s'opposent dans leurs jugements et leurs opinions aux hommes qui ont eu leur vie intimement mêlée à l'oeuvre de Dieu et qui y ont pris une part active durant de longues années. Dieu ne choisit pas, pour mener une oeuvre aussi importante, des hommes dont le jugement n'est pas mûr et qui ont une trop grande confiance en eux. Ceux qui n'ont pas traversé les souffrances, les épreuves, l'opposition et les privations qu'ont endurées ceux qui ont conduit l'oeuvre jusqu'à son actuelle condition de prospérité, devraient cultiver la modestie et l'humilité. Il faut qu'ils prennent garde à la manière dont ils s'élèvent, afin de ne pas courir à la ruine. Ils seront tenus pour responsables, car le Seigneur a fait briller pour eux la claire lumière de la vérité. ME 312 2 J'ai vu que Dieu est attristé de la prédisposition qu'ont certains prédicateurs à murmurer contre ceux qui ont mené pour eux les plus rudes combats et qui ont tant souffert dans les commencements du message adventiste, alors que l'oeuvre était difficile. Les prédicateurs expérimentés, qui ont peiné sous le poids de lourds fardeaux, alors qu'ils étaient peu nombreux pour les porter, sont précieux aux yeux de Dieu qui veille avec un soin jaloux sur ceux qui lui ont prouvé leur fidélité. Mais ceux qui sont prêts à trouver en défaut les serviteurs de Dieu qui ont blanchi sous le harnais et qui les accablent de reproches, ceux-là déplaisent à Dieu. Vos reproches et vos murmures, jeunes gens, témoigneront sûrement contre vous au jour du Seigneur. L'humilite chez les jeunes predicateurs ME 313 1 Aussi longtemps que Dieu n'a pas mis sur vos épaules de lourdes responsabilités, tenez-vous à votre place et ne vous fiez pas à votre propre jugement. N'allez pas assumer des responsabilités pour lesquelles vous n'êtes pas préparés. Vous avez besoin de cultiver la vigilance et l'humilité et d'être persévérants dans la prière. Plus vous vivrez près de Dieu, plus vous discernerez clairement vos faiblesses et les dangers qui vous environnent. Des notions pratiques de la loi de Dieu et une claire conception du sacrifice expiatoire du Christ vous aideront à vous connaître vous-mêmes et vous montreront en quoi votre caractère est encore éloigné de la perfection chrétienne... ME 313 2 Dans une certaine mesure, vous ne voyez pas la nécessité d'être constamment sous l'influence divine. Mais cela est absolument indispensable lorsqu'on fait l'oeuvre de Dieu. Si vous négligez cela, si vous vous confiez en vous-mêmes, si vous vous suffisez à vous-mêmes, vous commettrez de grossières erreurs. Il vous faut constamment rechercher l'humilité d'esprit et apprendre que vous ne pouvez vous suffire. Celui qui sent sa propre faiblesse regardera plus haut et il sentira la nécessité de recevoir du ciel des forces toujours renouvelées. La grâce de Dieu lui donnera un esprit de gratitude constante. Celui qui connaît le mieux sa faiblesse saura que la grâce incomparable de Dieu peut seule triompher des révoltes du coeur humain. ME 313 3 Vous devez apprendre à bien connaître les points faibles aussi bien que les points forts de votre caractère afin que vous puissiez être constamment préservés de vous lancer dans des entreprises ou d'assumer des responsabilités pour lesquelles Dieu ne vous a jamais désignés. Vous ne devez pas comparer vos actions ou mesurer vos vies à n'importe quel idéal humain, mais à la règle du devoir révélée dans la Bible... ME 314 1 Vous êtes encore trop dépendants de votre entourage. Si vous avez un grand auditoire, vous êtes gonflés d'orgueil et vous désirez lui adresser la parole. Mais il arrive que l'auditoire diminue, votre enthousiasme tombe et il ne vous reste que peu de courage pour continuer à travailler. Certainement, il vous manque quelque chose. Vous ne vous cramponnez pas assez au bras de Dieu... ME 314 2 Le Christ a cherché les hommes partout où il pouvait les trouver, dans les rues, dans les maisons, dans les synagogues, au bord de la mer. Il travaillait tous les jours, prêchant la multitude et guérissant les malades qu'on lui amenait; et fréquemment, après avoir renvoyé ses auditeurs pour qu'ils puissent rentrer chez eux et dormir, il passait la nuit entière en prière, puis il reprenait le travail de bon matin... ME 314 3 Il vous faut une étroite communion de l'âme avec Dieu et vous l'obtiendrez par la prière et une foi vivante. Chaque prière offerte par la foi élève le suppliant au-dessus des doutes déprimants et des passions humaines. La prière donne la force de recommencer à combattre les puissances des ténèbres, de supporter patiemment l'épreuve et d'endurer les temps difficiles en bons soldats de Jésus-Christ. ME 314 4 Si vous prenez conseil de vos doutes et de vos craintes, ou que vous essayez d'élucider tout ce que vous ne discernez pas clairement avant d'avoir la foi, vos difficultés ne feront qu'augmenter. Si vous allez à Dieu en sentant combien vous avez besoin d'être secourus, si vous vous présentez tels que vous êtes et que dans une humble et confiante prière vous lui exposiez vos besoins -- à lui dont la connaissance est infinie, qui voit toutes choses dans la création et qui les soutient par sa volonté et sa parole -- il pourra et voudra répondre à votre requête et il fera briller la lumière dans votre coeur et autour de vous; car par la prière sincère votre âme est amenée au contact de l'Esprit infini. Il se peut que vous ne discerniez pas sur le moment le visage de votre Rédempteur penché sur vous avec amour, mais il en est ainsi. Peut-être ne sentez-vous pas son attouchement, mais sa main est sur vous dans un geste de tendre pitié... ME 315 1 Vous avez besoin d'être sans cesse sur vos gardes de peur que Satan ne vous abuse par sa subtilité, ne corrompe votre esprit et ne vous égare dans les ténèbres de l'erreur. Votre vigilance devrait se caractériser par un esprit d'humble dépendance de Dieu. N'ayez pas un esprit d'orgueil, ne soyez pas trop confiants en vous-mêmes, mais ayez un vif sentiment de votre faiblesse et une confiance d'enfant dans les promesses de Dieu. Jours de luttes et d'angoisse ME 315 2 C'est maintenant une tâche aisée et agréable de prêcher le message du troisième ange, en comparaison de ce que cela représentait dans les débuts, alors que nous étions peu nombreux et considérés comme des fanatiques. Ceux qui ont porté la responsabilité de l'oeuvre lorsqu'elle a fait ses premiers pas, ont su ce que c'était de lutter, d'être dans la détresse et dans l'angoisse. Jour et nuit, le fardeau pesait lourdement sur leurs épaules. Ils ne pensaient pas au repos ou à leurs aises, même lorsqu'ils étaient souffrants ou malades. La brièveté du temps les appelait à l'activité et les ouvriers étaient peu nombreux dans le champ de la moisson. ME 315 3 Fréquemment, lorsque nous étions dans des situations difficiles, nous recherchions durant la nuit entière, dans la prière et dans les larmes, le secours de Dieu et la lumière qui éclairerait sa Parole. Quand la lumière enfin venait, que les nuages se dissipaient, quelle joie, quelle gratitude heureuse se lisaient sur le visage des chercheurs anxieux! Notre gratitude envers Dieu était aussi complète qu'avait été notre soif de vérité. Certaines nuits, nous ne pouvions dormir tant nos coeurs débordaient d'amour et de reconnaissance. ME 316 1 Ceux qui s'en vont maintenant prêcher la Parole ont tout ce qui leur faut à la portée de la main. Ils ne connaissent pas les privations endurées par leurs prédécesseurs. La vérité leur a été apportée point par point, si bien qu'elle forme maintenant un ensemble clair et harmonieux. Mais cette clarté et cette harmonie n'ont été obtenues que par une recherche persévérante. L'opposition la plus cruelle et la plus décidée conduisit les serviteurs de Dieu à rechercher le Seigneur et à sonder leur Bible. Elle leur était précieuse, la vérité qui venait d'en haut... ME 316 2 Au moment de la victoire finale, Dieu n'aura que faire de ceux qui ne se montrent jamais au moment du danger alors que la force, le courage et l'influence de tous sont requis dans la lutte contre l'ennemi. Ceux qui sont les fidèles soldats du combat contre le mal, les champions de la justice qui luttent courageusement contre les principautés et les puissances, contre les princes des ténèbres de ce monde, contre l'impiété des personnes haut placées, recevront les félicitations du Maître, qui leur dira: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; ... entre dans la joie de ton Maître." Matthieu 25:23. -- Testimonies for the Church 3:320-327. ME 316 3 Celui qui ne se rend pas compte qu'il est entièrement dépendant de Dieu va à un échec certain. Nous nous attaquons à plus fort que nous. Satan et ses armées sont constamment en éveil pour nous assaillir de tentations auxquelles il nous est impossible de résister avec notre propre force et notre propre sagesse. Toutes les fois que nous laissons nos coeurs se détourner de Dieu, que nous exaltons le moi ou que nous nous confions en nous-mêmes, nous sommes sûrs d'être terrassés. ME 316 4 Le monde ne saura jamais ce qui se passe dans le secret entre l'âme et Dieu, l'amertume de l'esprit, le dégoût de soi et les constants efforts que l'on fait pour arriver à se maîtriser. Mais bien des gens dans le monde pourront apprécier le résultat de ces efforts. ME 317 1 Ceux qui ont l'expérience la plus profonde des choses de Dieu sont les plus éloignés de l'orgueil et de l'exaltation du moi. C'est lorsque les hommes ont les conceptions les plus hautes de la gloire et de l'excellence du Christ que le moi est abaissé et qu'ils sentent que la place la plus infime au service de Dieu est encore trop honorable pour eux. ME 317 2 Le Seigneur désire que nous allions sur la montagne, pour nous trouver directement en sa présence. Nous sommes sur le point d'aborder une crise qui, bien plus que jamais auparavant, depuis le commencement du monde, demandera l'entière consécration de chacun de ceux qui portent le nom de chrétiens. ME 317 3 Puisse Dieu donner à ses serviteurs l'illumination de la sagesse, afin que l'empreinte de l'homme ne se discerne sur aucune des grandes et importantes choses que nous aurons à entreprendre. ------------------------Chapitre 70 -- Paroles de prudence ME 318 1 Le Christ a dit à ses disciples: "Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes." Matthieu 10:16. ME 318 2 Les assauts de Satan contre les partisans de la vérité s'accentueront encore et seront plus rudes et plus décidés au fur et à mesure que la fin approchera. Comme aux jours du Christ, lorsque les chefs des prêtres et de la nation excitaient le peuple contre le Sauveur, de même aujourd'hui les chefs religieux susciteront la haine et la prévention contre la vérité que nous prêchons. Les gens seront poussés à des actes de violence et d'opposition auxquels ils n'auraient pas eux-mêmes pensé si de soi-disant chrétiens ne les y avaient amenés. Comment faire front aux assauts de l'ennemi ME 318 3 Quelle méthode les partisans de la vérité adopteront-ils? Ils ont à leur disposition la Parole éternelle et immuable, et ils devront fournir la preuve qu'ils possèdent la vérité telle qu'elle est en Jésus. Leurs paroles ne doivent être ni rudes ni acerbes. Lorsqu'ils parlent de la vérité, ils doivent le faire avec l'amour, la douceur et la bonté du Christ. Qu'ils laissent à la vérité le soin de "trancher", car la Parole de Dieu est une épée aiguë à deux tranchants qui sait trouver le chemin des coeurs. Ceux qui sont conscients d'être dans le vrai ne devraient pas, en employant des expressions dures et sévères, donner à Satan l'occasion de mal interpréter l'esprit dans lequel ils travaillent. ME 319 1 En tant que peuple, nous devons nous conduire comme le fit le Sauveur. Lorsqu'il contesta avec Satan et lui disputa le corps de Moïse, le Christ "n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux". Jude 1:9. Il y avait été pourtant provoqué, mais Satan fut déçu car il ne put éveiller en Christ un esprit de représailles. Satan était prêt à mal interpréter tout ce que ferait Jésus, et d'autre part le Sauveur ne voulait lui donner aucune occasion ni même un semblant d'excuse. Il ne voulait pas se détourner du droit chemin de la vérité pour suivre les errements, les détours et les prévarications de Satan. ME 319 2 Nous lisons dans le livre du prophète Zacharie que Satan et sa synagogue se dressèrent pour résister aux prières de Josué, le souverain sacrificateur. Ils résistaient de même au Christ, qui était sur le point de montrer sa faveur à Josué. Le Seigneur dit alors à Satan: "Que l'Eternel te réprime, Satan! Que l'Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem. N'est-ce pas là un tison arraché du feu?" Zacharie 3:2. ME 319 3 Le comportement du Christ envers l'adversaire des âmes devrait être un exemple pour nous dans nos agissements avec nos semblables. Ne prononçons jamais contre eux d'accusations injurieuses; employons encore bien moins la dureté et la sévérité envers ceux qui peuvent être aussi désireux que nous-mêmes de trouver le droit chemin. Soyons indulgents ME 319 4 Ceux qui ont été instruits dans la vérité par le précepte et par l'exemple, devraient être très indulgents pour ceux qui n'ont connu les Ecritures qu'à travers les interprétations données par les dirigeants et les membres de leurs églises et auxquels on a présenté des traditions et des fables comme étant des vérités de la Bible. Lorsque ces personnes viennent au contact de la vérité, elles sont surprises. C'est une vraie révélation pour elles et elles ne peuvent pas dès le début supporter toute la lumière sous son aspect le plus éclatant. Tout leur est nouveau et étrange, et complètement différent de ce qu'elles ont entendu jusqu'alors. Aussi inclinent-elles à ajouter foi à ce qu'on leur a dit, c'est-à-dire que les Adventistes du Septième Jour sont des hérétiques, qui ne croient pas à la Bible. Que la vérité soit donc présentée telle qu'elle est en Jésus, ligne après ligne, précepte après précepte, ici un peu et un peu là. Ne pas s'entourer de barrieres ME 320 1 Que ceux qui écrivent dans nos journaux ne se permettent pas des attaques ou des allusions qui feraient certainement du mal et qui élèveraient des barrières, nous empêchant d'accomplir l'oeuvre que nous avons à faire pour atteindre toutes les catégories de personnes, y compris les catholiques. Notre devoir est de prêcher la vérité avec amour, et de ne pas y mêler les éléments non sanctifiés du coeur humain en prononçant des paroles qui soient animées du même esprit que l'ennemi. Toutes les attaques nous reviendront avec double mesure lorsque le pouvoir sera aux mains de ceux qui pourront l'exercer à notre détriment. ME 320 2 Bien des fois, j'ai reçu mission de déclarer que nous ne devons pas dire une parole ni publier une phrase, particulièrement en mettant quelqu'un personnellement en cause (à moins que ce ne soit vraiment indispensable pour la défense de la vérité), qui puisse exciter nos ennemis contre nous et chauffer à blanc les passions. Notre oeuvre sera bientôt terminée, et bientôt aussi viendra le temps d'une tribulation dont nous n'avons qu'une faible idée et telle qu'il n'y en eut jamais. ME 321 1 Le Seigneur désire que ses serviteurs suivent son exemple, lui qui était le grand Missionnaire. Faire preuve de dureté nuit toujours. Les qualités essentielles d'une vie chrétienne doivent s'acquérir journellement à l'école du Christ. Celui qui ne prend pas garde à ses paroles ou à ses écrits et qui laisse échapper des expressions qu'il ne pourra jamais rattraper, se disqualifie lui-même: il ne mérite pas qu'on lui confie l'oeuvre sacrée qui devrait être celle de tous les disciples du Christ à notre époque. Ceux qui prennent de telles habitudes auront à s'en repentir. Il nous faut soigneusement examiner nos méthodes et l'esprit dans lequel nous travaillons, car l'oeuvre que Dieu nous a confiée est une oeuvre dont dépend la destinée des âmes. La plus haute responsabilité repose sur nous. ME 321 2 Brûlant de zèle, Satan se tient prêt à inspirer l'armée de ses suppôts, afin qu'ils s'unissent aux hommes d'iniquité et qu'ils infligent aux croyants les plus promptes et les plus sévères souffrances. Chaque parole imprudente prononcée par nos frères est soigneusement notée par le prince des ténèbres. Comment des hommes à l'esprit limité peuvent-ils s'aventurer à proférer des paroles imprudentes qui exciteront les puissances de l'enfer contre les saints de Dieu, alors que l'archange Michel n'a pas osé porter contre Satan un jugement injurieux, mais a dit seulement: "Que le Seigneur te réprime"? ME 321 3 Il nous sera impossible d'éviter les difficultés et les souffrances. Jésus a dit: "Il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive." Matthieu 18:7. Mais parce que des scandales se produiront certainement, nous devrions être soucieux de ne pas exciter les passions de ceux qui n'aiment pas la vérité, en prononçant des paroles imprudentes et en ne manifestant pas un bon esprit. ME 321 4 La précieuse vérité doit être présentée avec la force qui est en elle. De décevantes erreurs sont largement répandues et elles asservissent le monde. Il nous faut les dévoiler. Tous les efforts sont faits pour prendre les hommes au piège de subtils raisonnements, pour retenir leur attention avec des fables et les détourner de la vérité, pour les tromper grossièrement et de toutes sortes de façons. Mais tandis que les hommes, abusés, se tournent ainsi vers l'erreur, ne les abordons pas avec des paroles de reproches. Cherchons à leur montrer le danger et à leur faire voir combien un tel comportement afflige Jésus-Christ. Mais faisons-le avec une tendre compassion. Grâce à une méthode de travail appropriée, des âmes prises au piège de Satan lui échapperont. Ne les blâmons pas, ne les condamnons pas. Ridiculiser ceux qui sont dans l'erreur n'ouvrira pas leurs yeux et ne leur rendra pas la vérité attrayante. ME 322 1 Quand les hommes perdent le Christ de vue et qu'ils ne se conforment pas à sa manière d'enseigner, ils se laissent gagner par la suffisance et engagent la lutte avec Satan en se servant des mêmes armes que lui. Mais l'ennemi en connaît le maniement et sait comment les retourner contre eux. Jésus n'a prononcé que des paroles de pure vérité et de justice. ME 322 2 Si jamais un peuple a eu besoin de marcher dans l'humilité devant Dieu, c'est bien l'Eglise qu'il s'est choisie au milieu de cette génération. Il nous faut tous déplorer la pauvreté de nos intelligences et regretter que nous ne sachions pas tirer parti de nos privilèges et des occasions qui s'offrent à nous. Nous n'avons pas lieu de nous enorgueillir. Nous attristons le Seigneur Jésus par notre dureté et nos attaques qui manquent de christianisme. Il faut que nous devenions parfaits en lui. ME 322 3 Il est vrai que nous avons reçu l'ordre suivant: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, et à la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. Ce message doit retentir, mais nous devrions être attentifs à ne pas attaquer, presser et condamner ceux qui n'ont pas la lumière que nous possédons. Nous ne devrions pas nous écarter de notre route pour attaquer durement les catholiques. Parmi eux, il y a des chrétiens consciencieux et qui marchent dans la lumière qu'ils ont reçue. Dieu fera quelque chose pour eux. Ceux qui ont eu de grands privilèges et de nombreuses occasions et qui n'ont pas perfectionné leurs forces physiques, mentales et morales, qui ont vécu pour eux-mêmes et refusé de porter leurs responsabilités, sont en bien plus grand danger d'être condamnés devant Dieu que ceux qui sont dans des erreurs doctrinales, mais qui cherchent à faire du bien autour d'eux. ME 323 1 Ne censurez pas et ne condamnez pas. Si nous nous permettons des considérations égoïstes, un faux raisonnement et de mauvaises excuses pour nous laisser gagner par la perversion de l'esprit et du coeur de telle sorte que nous ne connaissions pas les voies et la volonté de Dieu, nous serons beaucoup plus coupables que ceux qui pèchent ouvertement. Il nous faut être très prudents afin de ne pas risquer de condamner ceux qui devant Dieu sont moins coupables que nous. -- Testimonies for the Church 9:239-244. ------------------------Chapitre 71 -- Pas d'acception de personnes ME 324 1 La religion du Christ élève le chrétien à un niveau supérieur de pensée et d'action, tandis qu'elle lui présente toute la race humaine comme l'objet de l'amour de Dieu puisqu'il l'a acquise par le sacrifice de son Fils. Aux pieds de Jésus, le riche et le pauvre, le savant et l'ignorant se rencontrent, sans souci de caste et de prééminence mondaine. Toutes les distinctions sont oubliées lorsque nous levons les yeux sur celui dont nos péchés ont percé les mains et les pieds. Le renoncement, la condescendance, l'infinie compassion de celui qui était souverainement élevé dans le ciel couvrent de honte l'orgueil humain, la vanité et les préjugés sociaux. La religion pure et sans tache manifeste ses principes d'origine céleste en amenant à l'unité tous ceux qui sont sanctifiés par la vérité. Chaque chrétien voit en son frère une âme que le Christ a payée de son sang et ensemble ils sentent qu'ils dépendent de la même façon de celui qui les a rachetés pour Dieu. Talents ME 324 2 Le Seigneur a prêté aux hommes des talents pour qu'ils les fassent fructifier. Ceux à qui il a confié la richesse doivent apporter au Maître leurs moyens financiers. Les hommes et les femmes qui ont une influence dans le monde doivent l'employer pour Dieu. Que ceux qu'il a doués de sagesse apportent également à la croix du Christ ce don et l'utilisent pour sa gloire. ME 325 1 Les pauvres aussi ont leur talent, et peut-être est-il plus grand que tous ceux déjà mentionnés. C'est la simplicité du caractère, l'humilité, la vertu éprouvée, la confiance en Dieu. En accomplissant leur labeur avec patience, en faisant preuve d'une entière dépendance de Dieu, ils attirent les regards de leur entourage sur Jésus, leur Sauveur. Ils ont le coeur débordant de sympathie pour leurs compagnons de misère, un foyer ouvert à tous ceux qui sont travaillés et chargés, et ils témoignent d'une manière nette et résolue de ce que Jésus est pour eux. Ils recherchent la gloire, l'honneur et l'immortalité et leur récompense sera la vie éternelle. Fraternite humaine ME 325 2 Dans l'humaine fraternité, il faut toutes sortes de talents pour produire un ensemble parfait. L'Eglise du Christ est composée d'hommes et de femmes aux dons variés et appartenant à toutes les classes de la société. Dieu ne veut pas que l'orgueil des hommes détruise le plan qu'il a édifié dans sa sagesse, c'est-à-dire cette combinaison de toutes les catégories d'esprits et de tous les talents divers qui aboutissent à un tout harmonieux. Aucun aspect de la grande oeuvre de Dieu ne doit être considéré d'après le rang social de ceux qui s'en occupent. Tous n'ont pas la même fonction, mais chacun a sa part dans la diffusion de la lumière. ME 325 3 Il ne doit donc pas y avoir de monopole, car la tâche appartient à tous, quels que soient leur rang, leur richesse ou leur instruction. Il n'y a pas un rayon de lumière qui ne doive être apprécié à sa juste valeur. On doit permettre à tous les flambeaux de jeter leur lueur et reconnaître de bon coeur leur utilité. Que chacun puisse agir pour la vérité et la justice. Les intérêts des différentes classes de la société sont indissolublement liés. Nous sommes les maillons de la grande chaîne de l'humanité et nous ne pouvons, sans dommage, manquer de sympathie les uns à l'égard des autres. Il est impossible qu'une saine influence règne dans l'Eglise s'il n'y existe pas une sympathie et un intérêt communs. Exclusivisme ME 326 1 Pour Dieu, il n'y a ni caste ni race. Toutes les âmes ont la même valeur pour lui. Travailler au salut des âmes est la tâche la plus honorable. Peu importe le genre de travail ou la classe en faveur de laquelle on se dépense. Aux yeux de Dieu, ces distinctions n'affectent pas la valeur du travail. Le coeur sincère, fervent, contrit, est seul précieux pour le Seigneur. Il met son sceau sur les hommes en jugeant non d'après le rang, la richesse ou l'intelligence, mais d'après la communion avec le Christ. Les ignorants, les hors-la-loi, les esclaves, si toutefois ils ont saisi les occasions et les bénédictions qui leur étaient offertes, s'ils ont aimé la lumière venue de Dieu, ont fait tout ce qui leur était demandé. Le monde peut les traiter d'ignorants, mais Dieu les appelle bons et sages et leurs noms sont inscrits dans les livres des cieux. Dieu leur permettra de l'honorer non seulement dans le ciel, mais aussi sur la terre. ME 326 2 Celui que Dieu repousse est celui qui refuse la société de ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau simplement parce qu'ils ne sont pas riches, savants et honorés du monde. Le Christ, le Seigneur de gloire, se complaît en ceux qui sont doux et humbles de coeur quels que soient leur vocation, leur rang ou leur degré d'intelligence. Preparation au service ME 326 3 Combien d'ouvriers du Seigneur, utiles et honorés, ont été préparés à leur tâche en accomplissant les humbles devoirs d'une position jugée insignifiante! Moïse était destiné à régner sur l'Egypte, mais Dieu ne le prit pas à la cour du roi pour lui faire faire l'oeuvre à laquelle il voulait l'appeler. C'est seulement après qu'il eut été pendant quarante ans un berger consciencieux qu'il fut envoyé pour délivrer son peuple. Gédéon fut pris sur son aire afin d'être, dans les mains de Dieu, l'instrument par lequel seraient délivrées les armées d'Israël. Elisée fut invité à quitter sa charrue pour obéir aux ordres de Dieu. Amos travaillait la terre lorsque Dieu lui confia un message. ME 327 1 Tous ceux qui deviennent les collaborateurs du Christ auront à faire bien des choses difficiles, peu engageantes, c'est pourquoi leur instruction devrait être sagement menée, adaptée à leurs traits de caractère et à l'oeuvre qui leur sera confiée. Soignons la preparation de la jeunesse ME 327 2 Le Seigneur m'a montré souvent et de bien des façons avec quel soin nous devrions nous occuper des jeunes, car il faut beaucoup de discernement lorsqu'il s'agit de cultiver les esprits. Tous ceux qui sont chargés de l'instruction théorique et pratique de la jeunesse doivent vivre très près du Maître afin d'acquérir son esprit et sa manière de travailler. Les leçons qu'ils donneront doivent influencer le caractère et la vie tout entière. ME 327 3 Il faut enseigner à la jeunesse que l'Evangile du Christ ne tolère aucun esprit de caste, qu'il ne nous permet pas de porter sur autrui des jugements désobligeants qui tendraient à encourager l'orgueil. La religion de Jésus n'avilit pas et ne rend ni grossier ni rude; elle ne nous engage pas davantage à la malveillance dans nos pensées ou nos sentiments envers ceux pour lesquels le Christ est mort. ME 327 4 Il est dangereux d'attacher trop d'importance à l'étiquette et de passer beaucoup de temps à donner une éducation des manières, de la forme, qui ne seront pas d'une grande utilité pour beaucoup de jeunes gens. Certaines personnes sont exposées au danger d'accorder trop d'importance aux manifestations extérieures et de surestimer la valeur des conventions mondaines. Tout cela ne vaut pas le temps et l'application qu'on y met. Ceux qui ont été ainsi éduqués à donner beaucoup d'attention à ces choses montrent en réalité peu de véritable respect et de sympathie pour celles qui en valent la peine, mais qui ne correspondent pas à leur idéal conventionnel. ME 328 1 Tout ce qui encouragerait l'esprit de critique, tout ce qui prédisposerait à relever et ridiculiser les défauts et les erreurs d'autrui est à mettre de côté. Cela alimente la défiance, la suspicion, qui sont contraires au caractère du Christ et préjudiciables aux esprits. Tous ceux qui agissent ainsi se départissent petit à petit du véritable esprit du christianisme. ME 328 2 L'éducation la plus importante, celle qui dure, est celle qui développe les qualités les plus nobles, qui encourage un esprit de bienveillance universelle, qui conduit la jeunesse à ne penser de mal de personne, à ne pas juger les intentions et à ne pas mal interpréter les paroles et les actes. Le temps passé à ce genre d'instruction portera des fruits jusque dans la vie éternelle. L'exemple du Christ ME 328 3 Depuis la première venue du Christ, il y a eu des gens qui ont voulu se séparer des autres et qui ont manifesté le désir qu'avaient les pharisiens de s'élever au-dessus du peuple. Se mettant à part, ils ne vivaient pas pour faire du bien à leurs semblables. ME 328 4 Il n'y a pas d'exemple dans la vie du Christ de cette piété de propre juste. Son caractère était sociable et bienfaisant. Il n'y a pas d'ordre monastique sur la terre dont il n'aurait été exclu pour en avoir transgressé les règles. Dans toutes les dénominations religieuses, dans presque toutes les églises, on aurait trouvé quelqu'un pour le blâmer de sa miséricordieuse libéralité. On lui aurait reproché de manger avec des publicains et des pécheurs. On l'aurait accusé de se conformer aux usages du monde parce qu'il avait assisté à une noce et on l'aurait censuré sans pitié pour avoir permis à ses amis d'organiser un souper en son honneur et celui de ses disciples. ME 329 1 Mais, dans ces conditions mêmes, par ses enseignements aussi bien que par sa conduite généreuse, il faisait son chemin dans les coeurs de ceux qu'il honorait de sa présence. Il leur permettait ainsi de se familiariser avec lui et d'apercevoir le contraste qu'il y avait entre sa vie et ses enseignements et ceux des pharisiens. ME 329 2 Ceux à qui Dieu a confié la proclamation de sa vérité doivent posséder le même esprit généreux dont le Christ a fait preuve et adopter les mêmes larges plans d'action. Il faut qu'ils aient un esprit de bonté à l'égard des pauvres et qu'ils comprennent tout particulièrement qu'ils sont les dispensateurs des grâces de Dieu. Ils doivent considérer tout ce qu'ils ont, leurs biens, leur intelligence, leurs forces spirituelles, comme ne leur appartenant pas en propre, mais comme leur étant prêtés pour faire avancer la cause du Christ sur la terre. Comme le Christ, qu'ils ne fuient pas la société de leurs semblables, mais la recherchent avec l'intention de faire part aux autres des bienfaits célestes qu'ils ont eux-mêmes reçus de Dieu. ME 329 3 Ne soyez pas exclusifs. Ne recherchez pas la compagnie de quelques personnes qui vous plaisent particulièrement pour laisser les autres prendre soin d'elles-mêmes. Si vous voyez que celui-ci est faible et celui-là insensé, ne vous tenez pas loin d'eux pour fréquenter seulement ceux que vous considérez comme parfaits. ME 329 4 Les âmes mêmes que vous méprisez ont besoin d'amour et de sympathie. N'abandonnez pas à ses luttes une âme faible, ne la laissez pas combattre seule les passions de son coeur, mais assistez-la et priez pour elle. Prenez garde de ne pas être vous-mêmes tentés. Si vous agissez ainsi, Dieu ne vous abandonnera pas non plus à votre faiblesse. Il se peut qu'à ses yeux vos péchés soient plus graves que les péchés de ceux que vous condamnez. Ne vous tenez pas à l'écart en disant: Je suis plus saint que lui. ME 330 1 Le Christ enveloppe les hommes de son amour. Il leur communique sa divine puissance afin que l'âme désespérée et attristée par ses péchés atteigne une vie plus haute. Oh! comme nous avons besoin d'être vidés de nous-mêmes et remplis en échange de l'esprit du Christ! Il nous faut la puissance de Dieu pour nous convertir jour après jour. L'esprit de douceur du Christ doit subjuger nos âmes. La seule voie de salut pour ceux qui sont satisfaits d'eux-mêmes, c'est de tomber sur le Rocher et d'être brisés. Le Christ peut vous changer et vous amener à sa ressemblance si vous vous soumettez à lui. ME 330 2 Si nous marchons dans les traces du Christ, nous nous approcherons tout près de ceux qui ont besoin de notre ministère, nous ouvrirons la Bible à l'intelligence des hommes et leur présenterons les exigences de la loi de Dieu, nous lirons les promesses du Seigneur à ceux qui hésitent, nous éveillerons l'attention des insouciants et nous fortifierons les faibles. ------------------------Chapitre 72 -- Ne pas se tenir à l'écart ME 331 1 Beaucoup de prédicateurs passent tout leur temps à lire et à écrire et une telle habitude les rend impropres au travail pastoral. Ils emploient leurs meilleures heures à l'étude abstraite alors qu'ils devraient venir en aide au moment opportun à ceux qui ont besoin de leurs services. Certains prédicateurs ont été occupés à écrire à une période où un intérêt religieux réel s'était éveillé, tandis que leurs écrits n'avaient pas de rapport véritable avec l'oeuvre du moment. A de pareils instants, il est du devoir du prédicateur de mettre toute son énergie à tirer parti de la situation. Son esprit doit rester clair et préoccupé du seul salut des âmes. S'il se laisse au contraire accaparer par d'autres sujets, la cause de Dieu subira une perte sérieuse qui aurait pu être évitée si l'instruction avait été donnée au moment opportun. ME 331 2 Quand les prédicateurs sont tentés de se tenir à l'écart et de se complaire dans la lecture et la rédaction alors que d'autres tâches réclament leur attention immédiate, il faudrait qu'ils soient assez forts pour se renoncer et entreprendre le travail qui s'offre à eux. Il s'agit certainement là d'une épreuve particulière pour un esprit studieux. ME 331 3 Les devoirs pastoraux sont souvent honteusement négligés parce que le pasteur manque d'un courage suffisant pour sacrifier ses inclinations personnelles à la retraite et à l'étude. Le pasteur devrait visiter les foyers des membres du troupeau, conversant, enseignant et priant avec chaque famille et veillant au bien des âmes. Ceux qui ont exprimé le désir de connaître les principes de notre foi ne devraient pas être négligés, mais sérieusement instruits dans la vérité. ME 332 1 Certains prédicateurs, invités dans une famille, ont passé les quelques heures de leur visite dans une chambre inoccupée, à satisfaire leur envie de lire et d'écrire. La famille qui leur avait offert l'hospitalité n'a ainsi retiré aucun bénéfice de leur visite. L'hospitalité acceptée n'a pas reçu en retour l'équivalent spirituel impatiemment attendu. ME 332 2 On peut facilement toucher le coeur des gens en leur rendant visite. Mais beaucoup de prédicateurs redoutent les visites et ne cultivent pas les qualités sociales; ils ne cherchent pas à acquérir l'affabilité qui leur permettrait de gagner les coeurs. ME 332 3 Ceux qui se tiennent ainsi à l'écart ne remplissent pas les conditions nécessaires pour un ministère qui consiste à secourir les âmes. Un médecin habile doit comprendre la nature des différentes maladies et avoir une connaissance sérieuse du corps humain. Il faut qu'il fasse diligence pour assister ses malades, car il sait qu'il peut y avoir un danger sérieux à les faire attendre. Quand sa main expérimentée prend le pouls du patient et qu'il étudie les symptômes du mal, ses connaissances lui permettent de faire le diagnostic et de déterminer également le traitement. ME 332 4 De même que le médecin s'occupe des maladies du corps, ainsi le pasteur a affaire aux maladies de l'âme. Son travail est d'autant plus important qu'il a des conséquences sur la vie éternelle et non sur une existence limitée ici-bas. Le pasteur rencontrera une variété infinie de tempéraments. Aussi est-il de son devoir de se familiariser avec toutes les personnes qui suivent son enseignement, afin de savoir par quel moyen il engagera chacun dans la bonne direction. ------------------------Chapitre 73 -- Ministère et commerce ME 333 1 Les prédicateurs ne peuvent pas faire un travail acceptable pour le Seigneur s'ils ont en même temps la responsabilité d'une entreprise commerciale personnelle. Un tel partage des intérêts affaiblit le sens spirituel. L'esprit et le coeur sont tournés vers les choses terrestres et le service du Christ prend la seconde place. On cherche à adapter son travail pour Dieu aux circonstances, au lieu d'adapter les circonstances de manière à répondre aux exigences du service. ME 333 2 Les énergies d'un prédicateur sont toutes requises pour l'accomplissement de sa vocation. Ses meilleures forces appartiennent à Dieu. Il ne doit pas s'engager dans les spéculations ni dans quelque autre travail qui le détournent de sa grande mission. "Il n'est pas de soldat", déclare saint Paul, "qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé". 2 Timothée 2:4. Ainsi, l'apôtre souligne que le prédicateur doit se consacrer sans réserve au service du Maître. ME 333 3 Un pasteur qui se consacre entièrement à Dieu refusera d'entreprendre des affaires commerciales qui l'empêcheraient de se donner complètement à la tâche sacrée. Il ne recherche pas les honneurs ou les richesses de cette terre; son seul but est de parler aux autres du Sauveur qui s'est donné lui même pour apporter aux humains le trésor de la vie éternelle. Son plus cher désir n'est pas de se faire une situation enviable ici-bas, mais d'attirer l'attention des indifférents et des rebelles sur les réalités du monde invisible. Il se peut qu'on le sollicite d'entrer dans des entreprises qui lui permettraient de larges bénéfices, mais à de telles tentations, il répondra: "Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme?" Marc 8:38. ME 334 1 Satan a essayé de séduire le Christ de la même façon sachant que, s'il acceptait, il ne paierait jamais la rançon de l'humanité. Sous différentes couleurs, il présente les mêmes tentations aux serviteurs de Dieu d'aujourd'hui, car il sait que ceux qui se laisseront abuser trahiront la confiance qui leur a été faite. ME 334 2 Ce n'est pas la volonté de Dieu que le prédicateur recherche la richesse. Voici à ce sujet ce que Paul écrivait à Timothée: "Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur." 1 Timothée 6:10, 11. Par le précepte aussi bien que par l'exemple, l'ambassadeur du Christ doit recommander "aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes oeuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:16-19. -- The Acts of the Apostles, 365-367. ME 334 3 Les prédicateurs ne peuvent pas s'occuper de l'oeuvre de Dieu et en même temps d'exploitation de fermes ou d'autres entreprises commerciales. S'ils mettent leur coeur dans un trésor terrestre, leur discernement spirituel en sera amoindri. Ils ne pourront pas juger sainement des besoins de la cause de Dieu et par conséquent fournir l'effort nécessaire pour répondre aux exigences de l'heure. Le fait qu'ils ne se consacrent pas entièrement à la tâche aura des répercussions sur toutes leurs activités. Si leur idéal est médiocre, ils ne pourront proposer aux autres un idéal élevé. Speculations sur les terrains et sur les mines ME 335 1 Le Seigneur ne peut pas glorifier son nom dans la personne de prédicateurs qui essaient de servir Dieu et Mammon. Nous ne pouvons pas conseiller aux gens de placer leur argent dans les mines ou dans des lotissements en leur faisant miroiter l'espoir qu'ils doubleront leur capital à bref délai. Le message qu'il faut proclamer est celui-ci: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur." Luc 12:33, 34. ME 335 2 Immédiatement avant l'entrée des Israélites dans le pays de Canaan, Satan chercha à les séduire et à les entraîner dans l'idolâtrie, pensant les conduire à la ruine. Il agit de la même façon aujourd'hui. De jeunes hommes auraient pu devenir d'utiles ouvriers avec Dieu, mais ils se sont laissé absorber par les affaires et ils ont vendu leurs intérêts dans la vérité pour la perspective d'avantages matériels. ME 335 3 Ils sont nombreux, ceux qui se tiennent à l'écart du service du Seigneur parce qu'ils désirent gagner de l'argent. Satan les emploie en outre pour en détourner d'autres. Le tentateur s'approche des hommes comme il s'approcha de Jésus, leur montrant toute la gloire de ce monde; et lorsqu'un certain succès couronne leurs essais, ils deviennent avides de gain, perdent leur amour pour la vérité et leur spiritualité s'en va. L'héritage éternel, l'amour de Jésus, s'estompent dans la vision des perspectives éphémères de ce monde. ME 336 1 Le troupeau s'élèvera rarement plus haut que son pasteur. Si celui-ci aime le monde, son influence sera déplorable. Les membres d'église prétexteront ses déficiences pour s'excuser d'aimer eux-mêmes le monde. Ils tranquilliseront leur conscience en pensant qu'ils sont libres de trouver leur plaisir dans les choses de cette vie et d'être indifférents aux choses spirituelles, puisque leur pasteur agit de même. Ils tromperont leurs propres âmes et s'accommoderont du monde, dont l'apôtre déclare qu'il est "inimitié contre Dieu". Romains 8:7. Le pasteur devrait être l'exemple du troupeau. Qu'il témoigne d'un amour inépuisable pour les âmes et qu'il ait pour la cause de Dieu le dévouement qu'il désire voir dans l'Eglise. -- Testimonies for the Church 2:645, 646. ME 336 2 Nous approchons de la fin des temps. Nous avons besoin non seulement de prêcher la vérité en chaire, mais de la vivre. Examinez soigneusement le fondement de votre espérance du salut. Si vous occupez la position d'un héraut de la vérité, d'une sentinelle sur les murs de Sion, vous ne pouvez pas vous occuper d'affaires (mines, biens immobiliers, etc.) et en même temps accomplir l'oeuvre sacrée qui vous a été confiée. Là où il s'agit du salut des âmes, où il est question de choses éternelles, l'intérêt ne peut pas être partagé. -- Testimonies for the Church 5:530. ME 336 3 "Voilà un homme qui a travaillé avec sagesse, intelligence et succès." Ecclésiaste 2:21. ------------------------Chapitre 74 -- L'oeuvre de Dieu dans les villes ME 337 1 Dans la proclamation du message évangélique aux grandes cités, il y a bien des variétés de travaux qui peuvent être faits par des serviteurs de Dieu doués de talents divers. Le Seigneur désire que l'oeuvre dans les villes soit accomplie par les efforts conjugués de tous, chacun suivant sa spécialité. Mais tous doivent regarder à Jésus pour être dirigés et personne ne se confiera dans la sagesse des hommes de peur de s'égarer. Les collaborateurs de Dieu chercheront à rester en harmonie les uns avec les autres. Ils devraient se retrouver dans de fréquents conseils et coopérer avec sérieux et de tout leur coeur. L'essentiel est de considérer le Christ comme le Chef et de ne pas se laisser conduire seulement par des hommes. ME 337 2 Le Seigneur a donné à certains prédicateurs le talent de rassembler les foules et de retenir leur attention. Cela nécessite de l'habileté et du tact. Dans les villes d'aujourd'hui, qui ont tant d'attraits et offrent des plaisirs si variés, on ne peut intéresser les gens par les moyens ordinaires. Les ministres du Seigneur comprendront qu'il leur est indispensable de mettre tout en oeuvre pour attirer l'attention des foules. Lorsqu'ils auront réussi à réunir de grands auditoires, il leur faudra parler d'une manière qui sorte de l'ordinaire afin que les avertissements qu'ils feront retentir éveillent les consciences. Ils devront employer tous les procédés imaginables pour rendre la vérité claire et distincte. Le message destiné à mettre à l'épreuve les générations actuelles doit être dit d'une manière si frappante qu'il saisira ceux qui l'entendront et les amènera à étudier les Ecritures. ME 338 1 Ceux qui font l'oeuvre du Seigneur dans les villes doivent s'efforcer d'instruire les gens avec le plus grand calme et dans un esprit de consécration. Tandis qu'ils cherchent à intéresser leurs auditeurs et à retenir leur attention, ils doivent soigneusement se garder de tout ce qui frise le sensationnel. A notre époque d'extravagance et d'étalage, alors que les hommes pensent qu'il est nécessaire de parader pour réussir, les messagers que le Seigneur a choisis doivent montrer combien il est fallacieux de rechercher les effets en dépensant inutilement de l'argent pour cela. En travaillant avec simplicité, humblement et dignement, en évitant tout ce qui est théâtral, ils feront une oeuvre durable en faveur du bien. ME 338 2 Il est nécessaire, il est vrai, de dépenser judicieusement de l'argent pour la réclame et pour les progrès de l'oeuvre. Cependant la force du prédicateur ne résidera pas dans ces moyens extérieurs, mais dans sa dépendance confiante de Dieu et dans la prière par laquelle il lui demandera son secours, obéissant ainsi à sa Parole. Plus de prière, plus de véritable christianisme, plus de conformité à la volonté de Dieu, voilà ce qu'il faut pour faire l'oeuvre du Seigneur, une oeuvre qui ne peut s'accomplir avec un déploiement extravagant de moyens. ME 338 3 L'oeuvre de Dieu doit être poursuivie avec puissance. Nous avons besoin d'être baptisés du Saint-Esprit et de comprendre que Dieu ajoutera à son peuple des hommes capables et influents qui auront leur part dans la proclamation du message d'avertissement au monde. Tous ceux qui vivent dans le monde ne sont pas d'impénitents transgresseurs de la loi. Dieu a encore des milliers d'hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. Bien que faisant partie de l'église apostate, ils craignent l'Eternel. S'il n'en était pas ainsi, nous n'aurions pas à faire entendre ce message: "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande!... Sortez du milieu d'elle, mon peuple." Apocalypse 18:2, 4. Bien des coeurs honnêtes désirent ardemment un souffle de vie qui vienne du ciel. Ils reconnaîtront l'Evangile lorsqu'on le leur apportera dans toute sa beauté et sa simplicité, tel qu'il est contenu dans la Parole de Dieu... Enseignons les principes de la Reforme Sanitaire ME 339 1 En tant que peuple, nous avons été chargés de faire connaître les principes de la réforme sanitaire. Certains d'entre nous pensent que la question du régime alimentaire n'est pas d'une importance telle qu'il faille l'inclure dans l'oeuvre de la proclamation de l'Evangile. Mais c'est une grande erreur. La Parole de Dieu déclare: "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Le sujet de la tempérance sous tous ses aspects a une place essentielle dans l'oeuvre du salut. ME 339 2 En rapport avec l'évangélisation des villes, on devrait avoir des locaux appropriés où l'on pourrait réunir et instruire ceux en qui un intérêt a été éveillé. Cette oeuvre nécessaire ne doit pas être conduite d'une manière si insuffisante qu'une impression défavorable soit produite sur l'esprit des gens. Tout ce qui est fait devrait constituer un témoignage favorable à l'Auteur de la vérité, et souligner comme il convient le caractère sacré du message du troisième ange... ME 339 3 La réforme sanitaire est un moyen que le Seigneur emploie pour diminuer la souffrance dans ce monde et pour purifier son Eglise. Enseignez aux hommes qu'ils peuvent être des instruments par lesquels Dieu apporte son secours, en coopérant avec le Maître à la restauration de la santé physique et spirituelle. Cette oeuvre porte le sceau du ciel et elle ouvrira les portes à d'autres vérités précieuses. Il y a de la place pour tous ceux qui veulent entreprendre ce travail intelligemment. ME 340 1 Je suis chargée de dire: Menez le combat pour répandre la réforme sanitaire. Montrez si clairement sa valeur que les gens en sentiront vraiment la nécessité. S'abstenir de tout ce qui est nuisible dans le manger et le boire, c'est là le fruit d'une religion authentique. Celui qui est vraiment converti délaissera toute habitude pernicieuse et toute convoitise. C'est par une abstinence totale qu'il surmontera la tendance à se laisser aller à des pratiques nuisibles à la santé... L'evangelisation des riches ME 340 2 Les serviteurs du Christ devraient travailler fidèlement aussi bien en faveur des riches que des pauvres et des humbles. Beaucoup d'hommes fortunés sont susceptibles d'être influencés par le message évangélique. Si la Bible, et la Bible seule, leur est présentée comme un livre de foi et de pratiques chrétiennes, l'Esprit de Dieu les poussera à s'intéresser efficacement aux progrès de l'Evangile. Ils se révéleront des hommes d'une foi vivante dans l'oeuvre de Dieu et emploieront les biens qui leur ont été confiés à préparer le chemin du Seigneur et à aplanir dans le désert la route de notre Dieu. ME 340 3 Pendant des années, une question nous a fort tourmentés: comment réunir suffisamment d'argent pour subvenir aux besoins des missions que le Seigneur nous a conseillé d'ouvrir? Nous lisons les ordres évidents contenus dans l'Evangile et nous considérons les besoins de l'oeuvre missionnaire aussi bien dans nos pays que dans les pays étrangers. Les indications, bien mieux, les révélations positives de la Providence, nous pressent de nous mettre à l'oeuvre. ME 341 1 Le Seigneur désire que des hommes riches se convertissent et agissent en instruments de Dieu afin que d'autres connaissent à leur tour le salut. Il veut que ceux qui peuvent contribuer à l'oeuvre de réforme et de restauration discernent la précieuse lumière de la vérité, aient leur caractère transformé et soient amenés à employer à son service les richesses qu'il leur a confiées. Il voudrait qu'ainsi, faisant le bien, ils permettent à l'Evangile d'être prêché à toutes les classes de la société, au près comme au loin. ME 341 2 Est-ce que les sages selon le monde ne s'intéresseraient pas aux réalités éternelles? Si, bien sûr. Car c'est en elles qu'ils trouveront le repos et le calme, loin de tout ce qui est frivole, de toute ambition et de tout égoïsme. Pressons-les donc de rechercher la paix, la joie et le bonheur que le Christ désire leur donner. Pressons-les d'accorder leur attention au plus riche présent qu'un mortel puisse recevoir, le vêtement de la justice du Christ. Jésus leur offre une vie à la mesure de celle de Dieu et un poids considérable et éternel de gloire. S'ils acceptent le Christ, il leur sera fait le plus grand honneur, un honneur que le monde ne peut ni donner, ni ravir. Ils s'apercevront que dans l'observance des commandements de Dieu, il y a une grande récompense. ME 341 3 Le Sauveur compatissant ordonne à ses serviteurs d'inviter au souper les riches et les pauvres. Allez dans les chemins et le long des haies, et grâce à des efforts décidés et persévérants, contraignez-les d'entrer. Que les ministres de l'Evangile s'adressent avec insistance à ceux qui possèdent les richesses de ce monde et les amènent à prendre place au festin de la vérité que le Seigneur leur a préparé. Celui qui a donné pour eux sa vie précieuse dit: "Faites-les entrer et asseoir à ma table, et je les servirai." ME 341 4 Ministres du Christ, ne négligez pas ces âmes; ne les considérez pas comme des cas désespérés. Mettez toute votre persuasion dans votre travail pour eux et, comme fruits de vos fidèles efforts, vous verrez dans le royaume des cieux des hommes et des femmes qui porteront la couronne des vainqueurs et qui chanteront le cantique de triomphe du conquérant. "Ils marcheront avec moi en vêtements blancs", dit le premier et le dernier, "parce qu'ils en sont dignes". Apocalypse 3:4. ME 342 1 On s'est trop peu préoccupé des gens qui ont des situations en vue dans le monde. Un bon nombre d'entre eux ont des qualités considérables, de grands moyens et de l'influence. Ces talents précieux que le Seigneur leur a confiés doivent être mis en valeur et utilisés pour le bien d'autrui. ME 342 2 Cherchez à sauver les riches. Engagez-les à remettre au Seigneur les trésors qu'il leur a prêtés, afin qu'à New-York et dans d'autres grandes villes puissent être établis des centres d'influence d'où la vérité biblique rayonnera dans toutes les directions. Persuadez les hommes de se constituer un trésor auprès du trône de Dieu en rendant au Seigneur ce qui lui est dû et en permettant à ses ministres de faire avancer l'oeuvre du bien sur la terre, pour la plus grande gloire de Dieu. Augmentons nos effectifs ME 342 3 La force d'une armée se mesure à la capacité des hommes qui la composent. Un sage général recommande à ses officiers d'entraîner chaque soldat au service actif. Il cherche à développer chez tous la plus grande efficacité. S'il ne devait compter que sur ses officiers seuls, il ne pourrait jamais conduire ses armées au succès. Il compte sur le service loyal et infatigable de chaque homme. La responsabilité de la victoire repose donc, dans une large mesure, sur les simples soldats. ME 342 4 Il en est ainsi dans l'armée du Prince Emmanuel. Notre général, qui n'a jamais perdu une bataille, s'attend à ce que chacun de ceux qui se sont enrôlés sous sa bannière fasse fidèlement son service. Dans la lutte qui s'achève maintenant entre les forces du bien et les armées du mal, il compte que tous, membres laïques et prédicateurs, feront leur part. Tous les soldats du grand Roi doivent être constamment prêts à servir et avoir le vif sentiment de la responsabilité qui repose sur chacun d'entre eux. ME 343 1 Ceux qui ont la direction spirituelle de l'Eglise devraient faire les plans nécessaires afin de donner l'occasion à chaque membre d'église d'avoir une part dans l'oeuvre de Dieu. Il n'en a pas été ainsi à maintes reprises dans le passé. Les plans n'ont pas été nettement tracés ni pleinement mis à exécution afin que les talents de tous soient mis à contribution. Peu de personnes se rendent compte de la perte subie de la sorte. ME 343 2 Ceux qui dirigent l'oeuvre de Dieu doivent, en bons stratèges, faire progresser les troupes sur tout le front de bataille. Il faut qu'ils accordent une attention particulière à l'oeuvre qui doit être accomplie par les laïques en faveur de leurs amis et de leurs voisins. L'oeuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l'Eglise... Centres de commerce et de voyage ME 343 3 A notre époque où les voyages se sont tellement développés, les occasions d'entrer en contact avec des hommes et des femmes de toutes classes et de toutes nationalités sont bien plus grandes qu'aux jours d'Israël. Les moyens de communication se sont multipliés. Dieu a merveilleusement préparé le chemin. La presse, avec toutes ses facilités, est à notre disposition. Les Bibles et les publications en de nombreuses langues, contenant la vérité révélée pour notre temps, sont à notre portée et peuvent être répandues dans toutes les parties du globe. ME 343 4 Les chrétiens qui vivent dans les grands centres du commerce et du voyage ont des occasions particulières. Ils peuvent travailler pour Dieu dans leur entourage. ME 344 1 Dans les centres touristiques et les stations thermales, pleines à craquer de foules qui recherchent plaisir et santé, il devrait y avoir des prédicateurs et des colporteurs capables d'attirer l'attention des multitudes. Qu'ils saisissent l'occasion de présenter le message nécessaire à notre époque sans laisser passer une chance. Accompagnés par la puissance du Saint-Esprit, qu'ils annoncent au monde le message de Jean-Baptiste: "Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." Matthieu 3:2. ME 344 2 La Parole de Dieu doit être présentée avec clarté et puissance afin que ceux qui ont des oreilles entendent la vérité. Ainsi, l'Evangile de la vérité présente sera placé sur le chemin de ceux qui ne le connaissent pas et un bon nombre d'entre eux l'accepteront et l'emporteront avec eux à travers le monde. ME 344 3 Il nous faut faire retentir aux oreilles des humains le dernier message d'avertissement que Dieu leur adresse. Quels ne devraient donc pas être notre ardeur à l'étude de la Bible et notre zèle à répandre la lumière! Que chacune des âmes qui ont reçu l'illumination divine s'efforce de la communiquer à d'autres. Allez de maison en maison, faites connaître la Bible, répandez des livres et des brochures, parlez aux autres de la lumière qui a été pour vous une bénédiction. Distribuez judicieusement des imprimés dans les trains, dans les rues, sur les grands bateaux qui sillonnent les mers et par le moyen de la poste... ME 344 4 J'ai été chargée d'attirer l'attention de nos prédicateurs sur les villes où rien n'a encore été entrepris et de les presser de mettre tout en oeuvre pour que la vérité y soit répandue. Dans certaines des villes où l'annonce de la seconde venue du Christ a déjà été faite, nous sommes engagés à entreprendre l'oeuvre comme s'il s'agissait d'un territoire tout nouveau. Pendant combien de temps encore ces terres stériles seront-elles laissées de côté? C'est dans de très nombreux endroits que devraient commencer sans délai les semailles. -- Testimonies for the Church 9:109-123. ------------------------Chapitre 75 -- Conseils pour le travail dans les villes ME 345 1 Cela représente une somme de travail considérable que de proclamer la vérité indispensable pour notre temps à ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés. Des messages saisissants leur seront apportés par des hommes choisis de Dieu, avertissant et éveillant les foules. Certaines personnes se sentiront visées par les avertissements, mais elles résisteront à la lumière et à l'évidence, nous donnant ainsi la preuve que nous prêchons un message qui n'est pas périmé. ME 345 2 Il faut des prédications qui sortent de l'ordinaire. Les jugements de Dieu sont sur la terre. Il faut que dans les villes on instruise des colporteurs, des moniteurs bibliques et des missionnaires chargés d'une oeuvre médicale pratique afin d'atteindre certaines classes de la société; mais il faut aussi des évangélistes consacrés qui prêchent avec puissance afin de faire impression sur les auditeurs... ME 345 3 Le temps est venu de faire des efforts décidés dans les endroits où la vérité n'a pas encore été proclamée. Comment l'oeuvre du Seigneur sera-t-elle accomplie? Dans chaque ville où le travail est commencé, il faut établir de solides fondements pour une oeuvre permanente. Suivons les méthodes du Seigneur. Nous ne devons pas nous laisser intimider par les apparences, quelque rebutantes qu'elles soient. Nous devons faire avancer l'oeuvre dont le Seigneur nous a chargés. Prêchons la Parole et Dieu, par son Saint-Esprit, convaincra les esprits des auditeurs. Il est dit: "Ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la Parole par les miracles qui l'accompagnaient." Marc 16:20. ME 346 1 Bien des personnes peuvent avoir une part dans l'oeuvre de Dieu en allant de maison en maison et en étudiant la Bible avec les familles qu'elles visitent. Elles doivent montrer qu'elles croissent en grâce par leur soumission à la volonté du Christ. Elles acquerront ainsi une riche expérience chrétienne. Tandis que par la foi elles reçoivent la parole du Christ, la croient et lui obéissent, la puissance du Saint-Esprit se manifeste dans leur vie et dans leur travail. Leurs efforts seront portés au maximum. Leur foi agira par l'amour et purifiera leur âme. L'Esprit produira ses fruits dans leur vie... ME 346 2 L'oeuvre établie dans une ville doit se poursuivre par la puissance du même Esprit grâce auquel elle a fait ses débuts. Par la lecture des Ecritures, la prière, l'exercice de la foi, instruisez les membres d'église dans les voies du Seigneur. Ainsi s'édifiera une communauté fondée sur le Roc, qui est le Christ Jésus... ME 346 3 Travaillez avec humilité. Ne vous élevez jamais audessus de la simplicité de l'Evangile du Christ. Vous réussirez à gagner des âmes, non par des manifestations extérieures, mais en exaltant le Christ, le Sauveur qui remet les offenses. Ainsi, tandis que vous travaillez pour Dieu avec humilité de coeur, il se révélera lui-même à vous. Deploiement exagere de moyens ME 346 4 En utilisant des images et des représentations variées, le prédicateur peut rendre la vérité plus claire et plus frappante. C'est un secours en harmonie avec la Parole de Dieu. Mais quand le conférencier engage de telles dépenses qu'on ne peut obtenir les moyens suffisants pour accomplir l'oeuvre dans d'autres parties du champ, ce travail n'est pas en accord avec le plan de Dieu. ME 347 1 Le travail dans les grandes villes doit être accompli à la manière du Christ et non comme s'il s'agissait d'une tournée de théâtre. On ne glorifiera pas Dieu par un tel étalage, mais seulement par la présentation de la vérité accompagnée de l'amour de Jésus. Preliminaires ME 347 2 Ne privez pas la vérité de sa dignité et ne l'affaiblissez pas par des préliminaires qui ont un caractère mondain et qui ne sont pas approuvés du ciel. Que vos auditeurs comprennent que si vous organisez des réunions, ce n'est pas pour charmer leurs sens par la musique ou de toute autre façon, mais pour prêcher la vérité dans toute sa solennité, afin qu'elle leur apparaisse comme un avertissement à se réveiller de leur sommeil de mort. C'est la vérité toute nue qui, comme une épée aiguë, à deux tranchants, fait son chemin dans les coeurs, réveillant ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés. ME 347 3 Celui qui a donné sa vie pour sauver hommes et femmes de l'idolâtrie et de l'égoïsme, a laissé un exemple que doivent suivre tous ceux qui ont entrepris d'annoncer l'Evangile. Les serviteurs de Dieu à notre époque ont reçu les vérités les plus solennelles afin de les proclamer au monde, et leurs agissements, leurs méthodes et leurs plans doivent correspondre à l'importance de leur message. Si vous prêchez la Parole à la manière du Christ, votre auditoire sera profondément impressionné par les vérités que vous enseignez. Il sera convaincu qu'il s'agit de la Parole du Dieu vivant. Ceremonial ME 347 4 Dans leurs efforts pour atteindre les hommes, les messagers du Seigneur ne doivent pas suivre les méthodes du monde. Dans les réunions, ils ne doivent pas compter sur des chanteurs mondains et des procédés de théâtre pour éveiller l'intérêt. Comment ceux qui ne s'intéressent en aucune façon à la Parole de Dieu, qui ne l'ont jamais lue avec le sincère désir de comprendre les vérités qu'elle contient, pourraient-ils chanter avec l'esprit qui convient? Comment leur coeur serait-il en harmonie avec les paroles des chants sacrés? Comment les choeurs célestes se joindraient-ils à une musique qui n'est qu'une forme? ME 348 1 Le mal que peut faire un culte qui n'est qu'une forme ne peut être trop fortement dépeint. Mais aucune parole ne soulignera assez quelles grandes bénédictions entraîne un culte authentique rendu à Dieu. Quand des êtres humains chantent avec tout leur coeur, les anges s'unissent à leurs hymnes d'actions de grâces. Celui qui nous a communiqué tous les dons qui nous rendent capables de travailler avec Dieu, s'attend à ce que ses serviteurs cultivent leur voix afin de parler et de chanter de telle sorte que tout le monde les comprenne. Il ne s'agit pas de chanter fort, mais en articulant clairement et avec une voix qui porte. Que tous donc, consacrent du temps à cultiver leur voix pour que les louanges de Dieu soient chantées avec de douces intonations et non d'une voix dure et criarde qui offense l'oreille. Le don du chant est un talent confié par Dieu et qui doit être employé pour sa gloire. ME 348 2 Dans les réunions, qu'un certain nombre de personnes soient choisies pour chanter. Que le chant soit accompagné par des instruments habilement maniés. Nous ne devons pas proscrire les instruments de musique, mais cette partie du service doit être soigneusement conduite. Dieu est magnifié par le chant. Aussi souvent que possible, toute la congrégation sera invitée à chanter elle aussi... Ne contestez pas ME 348 3 Souvent, alors que vous cherchez à prêcher la vérité de la Bible, l'opposition naît. Mais si vous essayez d'y faire face en présentant un argument après l'autre, vous n'arriverez qu'à l'accroître et là n'est pas votre tâche. Tenez-vous en à l'affirmation de la vérité. Les anges de Dieu sont avec vous et ils savent comment agir sur les coeurs auxquels vous refusez de répondre en vous plaçant sur leur terrain. Ne restez pas aux aspects négatifs de la question, mais rassemblez toutes les vérités positives qui peuvent vous venir à l'esprit et rendez-les plus incisives par plus d'étude, de prière fervente et de consécration. Tenez vos lampes allumées afin qu'elles fassent rayonner la lumière et que les hommes, en voyant vos bonnes oeuvres, puissent glorifier votre Père qui est dans les cieux. ME 349 1 Si le Christ ne s'en était pas tenu aux affirmations dans sa tentation au désert, il aurait perdu le terrain qu'il voulait conquérir. La méthode du Christ avec les adversaires est la meilleure qu'on puisse employer. Nous renforçons au contraire leurs arguments lorsque nous les répétons. Tenez-vous en toujours à l'affirmation. Il peut se faire que l'homme même qui s'est dressé contre vous emporte vos paroles avec lui et se convertisse parce que la vérité l'aura finalement convaincu. ME 349 2 J'ai souvent dit à nos frères: Vos adversaires prononceront de faux jugements sur l'oeuvre que vous faites. Ne répétez pas ces jugements, mais continuez à répéter la vérité vivante et les anges de Dieu vous ouvriront le chemin. Nous avons une grande oeuvre à faire et il faut la faire d'une manière judicieuse. Ne vous excitez pas, ne laissez pas grandir en vous de mauvais sentiments. Le Christ n'a pas agi ainsi et il est notre exemple en toutes choses. Pour accomplir notre tâche, nous avons besoin d'une plus grande mesure de sagesse céleste, humble et sanctifiée, alors que la part de l'homme doit diminuer. Appuyons-nous seulement sur la puissance divine. ME 349 3 Ceux qui ont apostasié iront trouver nos auditeurs et essayeront ainsi de distraire notre attention de l'oeuvre que Dieu nous a confiée. Nous ne pouvons nous détourner de la vérité pour écouter des fables. Ne nous efforçons pas de convaincre celui qui accable notre travail de reproches, mais qu'il puisse voir que nous sommes inspirés par l'Esprit de Jésus-Christ. Les anges de Dieu mettront sur nos lèvres les mots qui toucheront le coeur de nos contradicteurs. Si ces hommes, toutefois, persistent dans leur voie, ceux qui nous écoutent avec un esprit attentif comprendront que nous sommes à un niveau plus élevé qu'eux. Parlons donc de manière que l'on sache que c'est Jésus-Christ qui parle par nous. -- Testimonies for the Church 9:137-140. ME 350 1 Il y a des gens qui ont reçu un don spécial pour le chant et il est des occasions où Dieu parlera au coeur par le chant d'une seule personne ou de quelques-unes. Mais celui-ci ne doit être que rarement le privilège d'un petit nombre seulement. C'est un don qui exerce une grande influence, et Dieu veut qu'il soit cultivé par tous et employé pour la gloire de son nom. -- Testimonies for the Church 7:115, 116. ------------------------Chapitre 76 -- L'oeuvre médicale dans les villes ME 351 1 L'oeuvre missionnaire médicale doit être conduite d'une manière prudente et parfaite. La tâche sacrée et solennelle qui consiste à sauver des âmes doit s'accomplir d'une manière modeste, mais noble cependant. Où sont les effectifs chargés d'accomplir cette tâche? Des hommes et des femmes entièrement convertis, ayant du discernement et une grande prévoyance, devraient diriger cette oeuvre. Il faut choisir avec discernement ceux qui accompliront ce travail, car seuls des hommes qui aiment Dieu, qui marchent devant lui en toute humilité et qui seront des instruments efficaces dans sa main pourront réaliser son plan, c'est-à-dire le salut des êtres humains. ME 351 2 Ceux qui évangélisent par ce moyen feront une excellente oeuvre de pionniers. Le prédicateur doit travailler en parfaite harmonie avec eux. Le médecin chrétien doit considérer son action comme aussi importante que celle du ministère. Il porte une double responsabilité, car il réunit les qualités d'un médecin et d'un ministre de l'Evangile. Il s'agit d'une oeuvre immense, sacrée, et de la plus grande nécessité. ME 352 3 Le médecin et le ministre du Seigneur devraient comprendre qu'ils sont engagés dans la même oeuvre et travailler dans une harmonie parfaite. Qu'ils se consultent l'un l'autre. Par leur unité, ils rendront témoignage que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour sauver tous ceux qui croient en lui comme en leur Sauveur personnel. ME 352 1 Des médecins aux capacités professionnelles au-dessus de l'ordinaire devraient se mettre au service de Dieu dans les grandes villes et chercher à atteindre les classes élevées de la société.... Les missionnaires médicaux qui travaillent à l'évangélisation de leurs semblables font une oeuvre aussi importante que leurs collaborateurs dans le ministère. Il ne faut pas qu'ils bornent leurs efforts aux pauvres. Les classes élevées ont été étrangement négligées. Il s'y trouve néanmoins beaucoup de gens qui répondraient à l'appel de la vérité parce qu'elle a un caractère logique et qu'elle porte le sceau de l'Evangile. Beaucoup d'hommes capables, ainsi gagnés à la cause de Dieu, se mettront avec énergie à la disposition de l'oeuvre du Seigneur. ME 352 2 Le Sauveur demande que ceux qui occupent des positions élevées et à qui il a donné de précieux talents, emploient leur intelligence et leur influence à son service. Le prédicateur devrait exposer à ces hommes tout notre plan de travail et leur dire ce dont nous avons besoin pour secourir les pauvres et les nécessiteux et pour poser un solide fondement. Certains d'entre eux seront impressionnés par le Saint-Esprit et se serviront des moyens que le Seigneur leur a donnés pour faire avancer sa cause. Ils exécuteront son dessein en nous aidant à créer de grands centres d'influence dans les villes importantes. Ainsi, de bons ouvriers seront amenés à offrir leurs services dans toutes les activités missionnaires. L'oeuvre de la Sante ME 352 3 Il faut ouvrir des restaurants, mais le faire avec le plus grand soin. Un restaurant où l'hygiène est respectée devrait être une école. Ceux qui y travaillent devraient sans cesse étudier et expérimenter, afin qu'ils puissent faire des progrès dans la préparation d'aliments sains. ME 353 1 Dans les grandes villes, cette oeuvre d'éducation peut être poussée beaucoup plus que dans les localités de moindre importance. Mais partout où il y a une église, il faut donner des instructions précises pour la préparation d'une nourriture simple et saine, afin que ceux qui veulent vivre en harmonie avec les principes de la santé puissent le faire. Les membres d'église devraient à leur tour communiquer à leurs voisins la lumière qu'ils ont reçue sur ce sujet... ME 353 2 Des cours de cuisine devraient être organisés en bien des endroits. Ce travail peut commencer bien humblement, mais tandis que des cuisiniers intelligents font de leur mieux pour apporter la lumière à leurs semblables, le Seigneur leur donnera habileté et sagesse. La parole du Seigneur est: "Ne les en empêchez pas, car je serai moi-même leur instructeur." Dieu coopérera avec ceux qui réalisent ses desseins en enseignant comment on peut réformer son régime alimentaire par la préparation d'une nourriture saine et peu coûteuse. Ainsi les pauvres seront encouragés à adopter les principes de la réforme sanitaire; ils deviendront industrieux et prendront confiance en eux. ME 353 3 Il m'a été montré que des hommes et des femmes capables étaient instruits par Dieu afin qu'ils sachent préparer des aliments sains et appétissants. Il y en avait beaucoup de jeunes et il y en avait aussi d'âge mûr. J'ai reçu des instructions pour encourager l'ouverture de cours de cuisine dans tous les endroits où a été entreprise une oeuvre missionnaire médicale. Tout ce qui peut inciter les hommes à se réformer sur ce point doit être tenté. Que la lumière luise le plus possible. Enseignez aux membres d'église à se perfectionner dans la préparation des aliments et encouragez-les à faire part aux autres de ce qu'ils ont appris... ME 353 4 Le récit des miracles du Seigneur lorsqu'il fournit du vin au banquet des noces de Cana et lorsqu'il nourrit la multitude nous enseigne une leçon de la plus haute valeur. S'occuper de la santé par l'alimentation est un des moyens par lesquels le Seigneur répond à une nécessité vitale. Celui qui pourvoit à la nourriture de tous ne laissera pas son peuple dans l'ignorance au sujet de la préparation des meilleurs aliments pour toutes les occasions. -- Testimonies for the Church 7:110-114. ME 354 1 La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Le Sauveur se mêlait aux hommes pour leur faire du bien. Il leur témoignait de la sympathie, les soulageait et gagnait leur confiance; puis il leur disait: "Suivez-moi." ME 354 2 De même, par des efforts personnels, il faut entrer en rapport intime avec les gens. Si l'on passait moins de temps à prêcher des sermons et davantage à visiter les foyers, de plus grands résultats seraient obtenus. Il faut soulager les pauvres, soigner les malades, réconforter ceux qui souffrent, instruire les ignorants et conseiller les inexpérimentés. Nous devons pleurer avec ceux qui pleurent et nous réjouir avec ceux qui se réjouissent. Accompagnée de la puissance que donnent la conviction, la prière et l'amour, cette oeuvre ne saurait en aucun cas rester stérile. -- Rayons de Santé, 347. ------------------------Chapitre 77 -- Instruction des membres d'église ME 355 1 Le travail de maison en maison est aussi important que les conférences publiques. Dans les grandes villes, les personnes appartenant à certaines classes de la société ne viendront pas aux réunions. Il faut les chercher comme le Bon Berger cherche la brebis perdue. Un effort personnel sérieux doit donc être fait dans ce sens. Sinon, bien des occasions précieuses seront perdues, alors que, si on les avait saisies, l'oeuvre de Dieu aurait réalisé de grands progrès. ME 355 2 D'autre part, lorsqu'on enseigne la vérité à de grands auditoires, on éveille un esprit de recherche et il est particulièrement important que cet intérêt soit suivi par un travail personnel. Ceux qui désirent examiner point par point la vérité de la Bible doivent recevoir une instruction sur la manière d'étudier la Parole de Dieu. Il faut leur apprendre à construire sur un solide fondement. A ce moment critique de l'expérience religieuse, combien il est important que des instructeurs bibliques avisés leur viennent en aide et ouvrent à leur intelligence le chemin des trésors de la Parole de Dieu! ME 355 3 Une oeuvre bien conduite aura d'excellents résultats dans les villes où un cours biblique pourra être organisé afin de former des instructeurs tandis que des conférences publiques sont faites. Des serviteurs de Dieu expérimentés et possédant un sens spirituel profond devraient donner quotidiennement leurs conseils aux instructeurs bibliques et s'unir également de tout leur coeur à l'évangélisation poursuivie dans les réunions. Au fur et à mesure que des hommes et des femmes se convertissent, ceux qui dirigent l'effort missionnaire devraient, avec beaucoup de prière, montrer aux nouveaux convertis comment la puissance de la vérité se manifestera dans leurs coeurs. Bien conduite, une telle oeuvre sera comme une lumière qui brille dans un lieu obscur. ME 356 1 Il est essentiel d'agir ainsi pour que le travail missionnaire dans les villes ait un fondement solide, mais il ne faut jamais perdre de vue que ceux qui dirigent doivent veiller à ce que tout soit fait pour la gloire de Dieu. Des jeunes gens et des jeunes filles recevront une instruction qui les qualifiera pour faire l'oeuvre du Maître. Mais s'ils ne possèdent pas un caractère solide et un esprit de consécration, tout ce que l'on fera pour les préparer au travail échouera. Sans un sens élevé des convenances, de la tempérance, du caractère sacré de la vérité et de l'importance de l'oeuvre qui leur est confiée, ils ne peuvent réussir. Cela est également vrai des prédicateurs plus âgés. S'ils ne sont pas sanctifiés par la vérité, ils ne peuvent donner aux autres une instruction qui les élève, les ennoblisse et les affine. ME 356 2 Le travail d'évangélisation doit être exempt de toute habitude pernicieuse, de toute rudesse et de toute négligence. Tout ce qui se rapporte à ce travail doit être au-dessus de tout reproche. Ceux qui y ont une part doivent être un exemple pour les croyants. Il faut passer beaucoup de temps à la prière secrète, à la communion intime avec Dieu. C'est ainsi seulement qu'on remporte des victoires. Chaque détail devrait être surveillé afin de garantir l'âme contre la tentation. Toute passion doit être tenue sous le contrôle d'une raison sanctifiée par la grâce abondante qui vient de Dieu. ME 356 3 Lorsqu'un homme a été considéré comme digne d'occuper une position de confiance dans nos institutions ou dans l'évangélisation, et qu'il trahit la confiance qui lui a été faite en s'abandonnant entre les mains de Satan comme un instrument d'iniquité pour semer la semence du mal, il est un traître de la pire espèce. D'un tel esprit souillé, la jeunesse reçoit souvent des pensées impures qui la conduisent à une vie de honte et d'avilissement. ME 357 1 Les hommes et les femmes qui dirigent un travail d'évangélisation, ont besoin d'une communion intime avec Dieu afin de se garder purs et de savoir comment s'occuper judicieusement de la jeunesse, de sorte que les pensées de tous soient gardées de la corruption. Que les leçons données soient de nature à élever et à ennoblir, afin que l'esprit puisse être rempli de pensées pures et chrétiennes. "Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur." 1 Jean 3:3. Comme Dieu est pur dans sa sphère, l'homme doit l'être dans la sienne. Il le sera si le Christ, l'espérance de la gloire, est formé en lui; car il imitera le Christ dans sa vie et reflétera son caractère. ME 357 2 Quand un travail d'évangélisation est organisé dans une ville, les membres d'église doivent s'y intéresser et prouver leur intérêt d'une manière pratique. Les évangélistes font un travail pénible et qui exige le renoncement, tandis que leur salaire est peu élevé. Que les membres d'église ne pensent pas qu'un pareil travail est aisé et rémunérateur. Souvent les évangélistes se mettent à l'oeuvre sans avoir aucun moyen financier et ils comptent de jour en jour sur Dieu pour qu'il leur fournisse les moyens de faire progresser son oeuvre. ------------------------Chapitre 78 -- "Dans toute la vérité" ME 358 1 Sur les ministres du Christ repose la responsabilité d'accomplir leur tâche intégralement. Ils doivent conduire les néophytes avec sagesse et discernement, pas à pas, jusqu'à ce qu'ils aient compris tout ce qui est essentiel à la marche vers le ciel. Rien ne doit être laissé de côté. Mais tous les aspects de la vérité ne doivent pas être envisagés dès les premières réunions. Celui qui donne l'instruction la présentera à ses auditeurs au temps convenable, graduellement et avec précaution, le coeur rempli de l'Esprit de Dieu. ME 358 2 Les prédicateurs ne devraient pas considérer que leur travail est achevé jusqu'à ce que ceux qui ont accepté la théorie de la vérité aient ressenti l'influence de sa puissance sanctifiante et soient réellement convertis. Quand la Parole de Dieu, comme une épée aiguë, à deux tranchants, s'est frayé un chemin dans les coeurs et a éveillé les consciences, bien des gens pensent que c'est assez; or, le travail ne fait que commencer. Les âmes ont été bien impressionnées, mais il faut que l'Evangile pénètre plus profondément grâce à des efforts persévérants accompagnés de prière, car Satan va s'y opposer. Que les évangélistes ne se contentent pas de ce qui a été fait. Le soc de la vérité doit s'enfoncer plus profond et cela se fera sûrement si l'on s'efforce avec sérieux de diriger les pensées et d'affermir les convictions de ceux qui étudient la Parole de Dieu. ME 359 1 Trop souvent l'oeuvre est laissée inachevée et dans la plupart des cas le résultat est nul. Parfois, après qu'un groupe de personnes a accepté la vérité, le prédicateur pense qu'il peut immédiatement aller dans un nouveau champ de travail; et il arrive qu'on l'y autorise sans avoir approfondi la question. C'est un tort. Il faut d'abord achever l'oeuvre commencée, car en l'abandonnant ainsi, on fait plus de mal que de bien. Aucun champ ne présente aussi peu d'espoir pour la moisson que celui qui a été cultivé juste assez pour que les mauvaises herbes y poussent plus aisément. Une telle méthode de travail aboutira à exposer les âmes qu'on a abandonnées aux attaques de Satan et à l'opposition des membres des autres églises qui ont rejeté la vérité. Ainsi beaucoup de gens seront placés dans une situation déplorable, et on ne pourra plus jamais rien faire pour eux. Un prédicateur ferait bien mieux de ne pas s'engager dans l'oeuvre de Dieu avant d'avoir appris à la faire jusqu'au bout. ME 359 2 Il faut que les nouveaux convertis comprennent bien qu'on ne peut acquérir une connaissance suffisante de la vérité qu'en l'étudiant avec sérieux et persévérance. D'une manière générale, les nouveaux convertis à la vérité que nous prêchons n'ont pas été précédemment des lecteurs studieux de l'Ecriture, car dans les églises de multitude, on s'adonne bien peu à l'étude sérieuse de la Parole de Dieu. Les gens s'attendent à ce que leur pasteur étudie à leur place et leur explique les enseignements de la Bible. ME 359 3 Beaucoup de gens acceptent la vérité sans creuser bien profondément, et lorsqu'on leur présente des objections, ils ont oublié les arguments et les preuves qui avaient entraîné leur adhésion. Ils ont été amenés à croire, mais ils n'ont pas été pleinement instruits de ce qu'est la vérité, ils n'ont pas été conduits pas après pas dans la connaissance du Christ. Trop souvent leur piété dégénère en formalisme, et lorsqu'ils ne perçoivent plus la voix qui les avait tirés du sommeil, ils meurent spirituellement. Si ceux qui reçoivent la vérité ne sont pas entièrement convertis, s'il n'y a pas un changement radical dans leur vie et leur caractère, si l'âme n'est pas rivée au Rocher des siècles, elle ne soutiendra pas l'épreuve. Lorsque le prédicateur quittera la localité et que sera dissipée l'impression de nouveauté, la vérité perdra son charme et ces personnes n'exerceront pas une influence plus sainte qu'auparavant. ME 360 1 L'oeuvre de Dieu ne doit pas être faite avec maladresse et négligence. Quand un prédicateur commence un travail, il doit le mener jusqu'au bout. Qu'il ne se satisfasse pas avant de pouvoir présenter au Seigneur, grâce à son application et à la bénédiction du ciel, des chrétiens qui ont le sens de leurs responsabilités et qui se mettront eux-mêmes au travail. S'il les a convenablement instruits, lorsqu'il les quittera pour un autre champ d'activité, son oeuvre ne s'écroulera pas; elle aura été si fermement assise qu'elle subsistera. ME 360 2 Le prédicateur n'a pas le droit de se borner à la seule prédication. Il faut qu'il rende visite à ses auditeurs, cherchant à se rendre compte de la nature des difficultés qu'ils rencontrent sur leur chemin. Il s'entretiendra et priera avec eux, les instruisant avec sagesse, "afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ". Colossiens 1:28. Son enseignement devrait se frayer avec puissance un chemin jusqu'à la conscience des hommes. Les gens connaissent si peu la Bible qu'il faut leur donner des leçons pratiques et claires sur la nature du péché et le remède que Dieu offre. ME 360 3 On ne doit jamais laisser l'oeuvre inachevée parce qu'il reste à faire quelque chose que l'on trouve désagréable et qu'on préfère laisser à son successeur. Si un deuxième prédicateur présente aux auditeurs les exigences de Dieu, certains d'entre eux peuvent retourner en arrière, disant: "Celui qui nous a enseigné la vérité ne nous a pas parlé de ces choses." Et cela devient pour eux une occasion de chute. Ils refuseront, par exemple, de payer la dîme et ne voudront pas continuer à marcher avec ceux qui croient et qui aiment la vérité. Si d'autres sujets leur sont présentés, ils disent: "Cela ne nous a pas été expliqué ainsi", et ils hésitent. Combien il eût été préférable que le premier messager de la Parole ait donné une instruction fidèle et complète sur les sujets essentiels, même s'il devait en résulter un moins grand nombre de baptêmes. Dieu se réjouirait davantage de voir six personnes réellement converties que d'en voir soixante faire une profession de foi qui ne repose pas sur une vraie conversion. ME 361 1 Il incombe au prédicateur d'enseigner à ceux qu'il a commencé à instruire dans la vérité qu'ils doivent apporter la dîme dans le trésor de Dieu, en reconnaissant ainsi leur dépendance envers le Seigneur. Que les nouveaux convertis soient pleinement éclairés sur leurs devoirs à ce sujet. Il faut rendre au Seigneur ce qui lui est dû. C'est un ordre si clair qu'on est sans excuse si l'on néglige d'y obéir. Celui donc qui ne prendra pas soin d'instruire les gens sur ce point laissera inachevée une partie essentielle de l'oeuvre. Le prédicateur doit également faire comprendre l'importance qu'il y a à se charger de responsabilités dans l'oeuvre de Dieu. Personne n'est exempt d'exercer la libéralité. Il faut que les membres d'église comprennent que chaque branche de l'oeuvre du Seigneur doit recevoir leur soutien financier et mériter leur intérêt. Le grand champ de la mission est ouvert devant nous et ce sujet doit être souligné maintes fois. Il faut faire comprendre aux gens que ce ne sont pas ceux qui entendent, mais qui pratiquent la Parole, qui hériteront la vie éternelle. On doit leur apprendre également que ceux qui deviennent participants de la grâce du Christ n'ont pas seulement à faire part de leurs biens pour l'avancement de l'évangélisation dans le monde, mais aussi à se donner à Dieu sans réserve. ME 361 2 Certains prédicateurs sont facilement distraits de leur travail. Ils se découragent ou sont retenus par des devoirs domestiques et laissent s'éteindre l'intérêt suscité parce qu'ils ne s'en préoccupent pas. Les pertes subies de cette manière peuvent difficilement être estimées. Quand une campagne d'évangélisation est entreprise, le prédicateur responsable devrait comprendre qu'il lui faut faire sa part fidèlement. Si son travail paraît stérile, il doit chercher dans une prière ardente à découvrir ce qui ne va pas. Il doit humilier son âme devant Dieu et faire son examen de conscience, en s'accrochant par la foi aux promesses divines, en continuant humblement à travailler jusqu'à ce qu'il sente qu'il a accompli fidèlement son devoir et fait tout ce qui est en son pouvoir pour aboutir au résultat désiré. ME 362 1 Dieu n'accepte pas le service le plus éclatant si le moi n'est pas abandonné sur l'autel comme un sacrifice vivant destiné à être consumé. La racine doit être saine, sinon les fruits ne seront pas sains et Dieu ne pourra les accepter.... Tandis que les ambitions mondaines, que les plus grands plans et les plus grands projets des hommes périront comme l'herbe, "ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité". Daniel 12:3. -- Testimonies for the Church 7:248, 249. ------------------------Chapitre 79 -- L'opposition ME 363 1 Nos prédicateurs et nos éducateurs sont les représentants de l'amour de Dieu pour un monde tombé. Ils doivent enseigner la vérité en hommes dont le coeur est plein de tendresse, et par conséquent se comporter à l'égard de ceux qui sont dans l'erreur avec la bonté du Christ. Si ceux en faveur desquels vous travaillez ne saisissent pas immédiatement la vérité, ne les blâmez pas, ne les critiquez pas ou ne les condamnez pas. Souvenez-vous que vous êtes chargés de représenter le Christ qui était doux, bon et aimant. ME 363 2 Il faut nous attendre à rencontrer l'incrédulité et l'opposition. La vérité a toujours eu à engager la lutte avec ces éléments. Mais quoique vous deviez faire front à l'opposition la plus décidée, ne blâmez pas ceux qui s'opposent à vous. Ils peuvent penser, comme Saul de Tarse, qu'ils sont au service de Dieu; aussi devons-nous faire preuve de patience et de douceur. ME 363 3 N'ayez pas le sentiment que vous supportez de lourdes épreuves et que vous allez au-devant de luttes sévères, parce que vous enseignez des vérités impopulaires. Pensez à Jésus, et à ce qu'il a souffert pour vous et vous garderez le silence. Même lorsqu'on vous injurie et qu'on vous accuse faussement, ne vous plaignez pas. Qu'aucun murmure ne s'échappe de vos lèvres, qu'aucune pensée de reproche ou de mécontentement ne pénètre dans votre esprit. Allez de l'avant, "ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera". 1 Pierre 2:12. ME 364 1 Vous devez vous conduire avec douceur envers ceux qui sont dans l'erreur, car n'étiez-vous pas récemment aveuglés par vos péchés? A cause de la patience du Christ envers vous, ne devriez-vous pas être bons et patients à l'égard des autres? Dieu nous a souvent avertis de faire preuve d'une grande bonté envers ceux qui s'opposent à nous, afin que nous n'influencions pas les âmes dans la mauvaise direction. ME 364 2 Notre vie doit être cachée avec le Christ en Dieu. Nous devons avoir une connaissance personnelle du Sauveur. Alors seulement nous pourrons être ses vrais représentants sur la terre. Que cette prière soit constamment la nôtre: "Seigneur, enseigne-moi à agir comme l'aurait fait Jésus à ma place." Où que nous soyons, nous devons faire briller notre lumière par nos bonnes oeuvres, pour la gloire de Dieu. C'est là le grand but de notre vie. Sagesse dans la condamnation de l'erreur ME 364 3 Le Seigneur désire que son peuple suive d'autres méthodes que celle qui consiste à condamner l'erreur, même si cette condamnation est justifiée. Il veut que nous fassions autre chose que d'attaquer nos adversaires en les éloignant ainsi toujours davantage de la vérité. L'oeuvre que le Seigneur est venu accomplir dans ce monde ne consistait pas à élever des barrières et à rappeler sans cesse aux gens qu'ils étaient dans l'erreur. Celui qui veut apporter la lumière à ceux qui ont été trompés doit s'approcher d'eux et travailler pour eux avec amour. Il doit devenir le centre d'où rayonne une sainte influence. ME 364 4 Lorsqu'on se fait l'avocat de la vérité, il faut traiter les adversaires les plus décidés avec respect et déférence. Certains contradicteurs ne profiteront pas de nos efforts et feront peu de cas de l'invitation que leur adresse l'Evangile. Mais d'autres, même parmi ceux dont nous supposons qu'ils ont dépassé les limites de la miséricorde de Dieu, seront gagnés au Christ. Dans la toute dernière phase de la lutte, peut-être ceux qui n'ont pas rejeté la lumière, mais qui étaient plongés dans les plus profondes ténèbres, seront-ils enfin éclairés parce que c'est dans l'ignorance qu'ils se sont opposés à la vérité. C'est pourquoi considérez chaque homme comme sincère. Ne prononcez pas une parole, ne faites pas un geste qui puissent le confirmer dans son incrédulité. ME 365 1 Si quelqu'un cherche à vous entraîner dans un débat sur la politique ou sur d'autres questions du même genre, ne lui cédez pas. C'est l'oeuvre du Christ que vous avez à faire avec fermeté et avec force, mais dans la douceur du Christ et avec autant de calme que possible. Que l'homme ne se mette pas en avant et qu'il n'y ait pas de place pour la propre suffisance. Qu'on puisse voir que Dieu nous a appelés à une mission sacrée. Prêchons la Parole, soyons zélés et fervents d'esprit. ME 365 2 La portée de notre enseignement serait dix fois plus grande si nous étions plus attentifs à nos paroles. Des mots qui devraient être une odeur de vie qui donne la vie, peuvent, par l'esprit qui les accompagne, devenir une odeur de mort qui donne la mort. Souvenez-vous que si, par votre esprit et vos paroles, vous fermez la porte même à une seule âme, cette âme se tiendra devant vous au jour du jugement. ME 365 3 Si vous vous en référez aux Témoignages, ne pensez pas qu'il est de votre devoir de presser les gens de reconnaître dès l'abord la valeur que vous leur accordez vous-mêmes. En les lisant, prenez garde d'y mêler vos propres paroles en telle abondance qu'il deviendra impossible pour les auditeurs de distinguer entre la Parole que Dieu leur adresse et vos mots à vous. Prenez garde également à ne pas rendre la parole du Seigneur blessante pour les auditeurs. ME 366 1 Nous désirons voir des réformes et parce que nous ne les voyons pas s'accomplir comme nous le voudrions, nous laissons tomber avec un mauvais esprit des gouttes de fiel dans notre coupe et ainsi l'amertume s'empare également des autres. Par la faute de nos paroles mal avisées, leur esprit est irrité et ils sont poussés à la rébellion. ME 366 2 Chaque sermon que vous prêchez, chaque article que vous écrivez peuvent être empreints de vérité; mais une seule goutte de fiel en ferait un poison pour vos auditeurs et vos lecteurs, jetant ainsi le discrédit sur tout le reste. D'autres se nourriront de ce poison, car ils aiment les paroles acerbes. Votre exemple sera suivi et on parlera comme vous parlez. Ainsi le mal se multipliera. ME 366 3 Ceux qui enseignent les éternels principes de la vérité ont besoin d'être oints avec l'huile qui découle des deux branches d'oliviers. Voir Zacharie 4. Nous abonderons ainsi en paroles qui réforment mais n'exaspèrent pas. La vérité doit être dite avec amour. Alors le Seigneur Jésus, par son Esprit, donnera la puissance. Car c'est son oeuvre. -- Testimonies for the Church 6:120-123. Comment se comporter en face des objections ME 366 4 Le temps et les forces peuvent être mieux employés qu'à s'attarder aux arguties des adversaires qui nous dénigrent et déforment notre pensée. Le temps précieux passé à suivre les sentiers tortueux d'adversaires de mauvaise foi serait mieux utilisé à instruire et à persuader ceux qui meurent faute de connaissance. Ainsi les inventions de Satan occupent les esprits tandis qu'il est des âmes qui réclament avec instance la nourriture au temps convenable. ME 366 5 C'est l'affaire de ceux qui se sont entraînés dans la lutte contre la vérité de produire toutes sortes d'objections. Nous n'agissons pas sagement lorsque nous reprenons ces objections et que nous les faisons connaître à des milliers de personnes qui les auraient ignorées sans nous. ME 367 1 La méthode d'enseignement du Christ devrait être la nôtre. Il était clair et simple, il allait droit à son objet et il s'adressait ainsi aux esprits de tous. Ce n'est pas une bonne politique que d'être trop explicite, de dire tout ce qu'il y a à dire sur un certain sujet, alors que quelques arguments emporteraient la conviction et suffiraient à réduire au silence les contradicteurs. ME 367 2 Vous pouvez aujourd'hui priver vos adversaires de tout appui et leur fermer complètement la bouche, mais ils reviendront demain vous combattre sur le même terrain. Il en sera ainsi continuellement, car ils n'aiment pas la vérité et ne viendront pas à la lumière, de peur que ne se dissipent les ténèbres de l'erreur qui les entourent. ME 367 3 Le ministère du Christ n'a duré que trois ans, mais une oeuvre immense fut accomplie en ce court laps de temps. Dans les derniers jours, une grande oeuvre doit également être faite en peu de temps. Pendant que beaucoup de chrétiens se préparent à l'action, des âmes périssent faute de lumière et de connaissance. ME 367 4 Si les hommes qui prêchent et défendent la vérité de la Bible entreprennent d'examiner les objections et de montrer leur inconsistance, alors qu'elles émanent d'adversaires malhonnêtes qui transforment en erreurs les vérités divines, Satan suscitera suffisamment d'opposants pour leur donner sans cesse de l'occupation, tandis que d'autres branches de l'oeuvre resteront en souffrance. Nous devons avoir davantage l'esprit de ceux qui reconstruisaient les murailles de Jérusalem. Nous avons une grande oeuvre à faire et nous ne pouvons l'abandonner. Si Satan peut occuper des hommes à répondre aux objections, les empêchant ainsi d'accomplir leur vraie tâche, il a atteint son but. ------------------------Chapitre 80 -- Ne recherchons pas la discussion ME 368 1 Les jeunes prédicateurs devraient éviter les discussions, car elles n'augmentent pas leur spiritualité et ne favorisent pas l'humilité de l'esprit. Dans certains cas, il peut être nécessaire de faire front à un adversaire orgueilleux de ses arguments et d'avoir un débat public. Mais généralement ces discussions, orales ou écrites, font plus de mal que de bien. Il s'ensuit une responsabilité considérable pour le prédicateur, car il doit prendre garde à la réaction qui se produit après l'excitation des sentiments religieux et ne pas céder au découragement... ME 368 2 Généralement, le résultat de telles discussions est de rendre les prédicateurs présomptueux et de leur donner d'eux-mêmes une trop haute idée. Ce n'est pas tout. Ceux qui aiment les débats ne sont pas qualifiés pour être les pasteurs du troupeau. Ils ont entraîné leur esprit à répondre aux adversaires et souvent d'une manière sarcastique. Aussi sont-ils incapables de s'approcher des coeurs qui souffrent et qui ont besoin de réconfort... ME 368 3 Lorsqu'on prêche une vérité impopulaire et qu'on engage les gens à se charger d'une croix, il faut prendre soin de prononcer chaque mot comme Dieu l'aurait fait. Il ne faut jamais être tranchant. On doit présenter la vérité avec humilité, avec un profond amour pour les âmes et un ardent désir de les sauver. La vérité fera elle-même le reste. -- Testimonies for the Church 3:213-218, extrait d'un témoignage personnel. ME 369 1 Les discussions ne peuvent pas toujours être évitées.... Les gens qui aiment assister à pareilles luttes les réclament. D'autres, qui désirent connaître les arguments présentés par les deux parties, peuvent demander que l'on en discute en toute honnêteté. Mais chaque fois qu'on pourra éviter la discussion, il faudra le faire. Elle encourage généralement l'esprit combattif et affaiblit le pur amour et la sympathie sacrée qui devraient exister dans le coeur des chrétiens, même s'ils sont d'une opinion différente. ME 369 2 A notre époque, lorsque les gens désirent discuter, ce n'est pas toujours la preuve d'un vrai désir de rechercher la vérité, mais c'est plutôt par amour de la nouveauté et de l'excitation qui accompagne généralement les débats. Il est rare que Dieu soit glorifié et que la vérité progresse de cette manière. La vérité est trop solennelle, elle est trop lourde de conséquences pour qu'on l'accepte ou la rejette à la légère. Discuter de la vérité pour montrer l'habileté des combattants offre bien peu d'intérêt. C'est la vérité elle-même qui en souffre. ME 369 3 Ceux qui s'opposent à la vérité montreront beaucoup d'habileté dans les exposés inexacts des principes de ses défenseurs.... Ils se moqueront généralement de la vérité sacrée et la présenteront sous un faux jour, si bien que les esprits obscurcis par l'erreur et souillés par le péché ne discerneront pas les motifs et les buts qui poussent les gens à la falsifier. Etant donné les hommes qui s'engagent dans ces débats, il est peu de discussions qui puissent être conduites d'après de bons principes. On se livre trop souvent à de dures attaques, on fait des personnalités et souvent les deux parties se laissent aller aux sarcasmes et aux traits d'esprit. Chacun désire l'emporter et l'on perd ainsi l'amour des âmes. Un amer et lourd préjugé est souvent le seul résultat... ME 370 1 Bien des gens choisissent les ténèbres plutôt que la lumière parce que leurs oeuvres sont mauvaises. Mais il en est qui, si on leur avait présenté la vérité d'une manière différente et dans d'autres circonstances, auraient eu l'occasion de peser les arguments pour eux-mêmes et d'examiner l'Ecriture. Ils auraient alors vu combien elle est claire et ils auraient pris position en sa faveur. ME 370 2 Il a été bien peu judicieux de la part de nos prédicateurs de faire connaître au monde les sophismes que des hommes astucieux ont accumulés pour étouffer et annihiler les vérités sacrées de l'Eternel. Ces hommes rusés sont aux aguets pour surprendre les imprudents; ils mettent toute leur intelligence à détourner de son sens la Parole de Dieu. Ceux qui sont inexpérimentés et sans soupçon sont entraînés dans leur ruine. Cela a été une grande erreur que de publier tous les arguments de ceux qui combattent la vérité. En le faisant, on fournit des armes à des gens qui ne les auraient jamais trouvées d'eux-mêmes. Certains prédicateurs devront rendre compte d'une stratégie aussi imprudente. ME 370 3 Les arguments présentés contre la vérité ont une influence subtile et impressionnent les esprits mal informés. La sensibilité morale des communautés est émoussée par le péché. L'égoïsme, la mauvaise foi et les péchés divers qui prévalent à notre époque dégénérée ont affaibli le sens des réalités éternelles. Aussi ne discerne-t-on plus la vérité divine. Lorsqu'on fait de la réclame pour les objections erronées de ses adversaires, la vérité et l'erreur sont placées sur le même plan dans l'esprit des gens. Sinon, s'ils avaient pu voir la vérité seule dans sa clarté et assez longtemps pour se rendre compte de son caractère solennel et sacré, ils auraient été à la fois convaincus par les preuves qui l'étayaient et préparés à faire face dans la suite aux arguments des adversaires. ME 370 4 Ceux qui cherchent à connaître la vérité et à comprendre la volonté de Dieu, qui accueillent fidèlement la lumière et accomplissent avec zèle leurs devoirs journaliers, feront sûrement des progrès dans la doctrine, car ils seront conduits dans toute la vérité. -- Testimonies for the Church 3:424-427. ME 371 1 Toutes les fois que cela est nécessaire pour l'avancement de l'oeuvre et pour la gloire de Dieu de rencontrer un adversaire, avec quel soin et quelle humilité les avocats de la vérité devraient-ils combattre! Ils devraient sonder leurs coeurs, confesser leurs péchés, prier ardemment et même jeûner, afin d'obtenir que Dieu leur vienne tout particulièrement en aide et fasse remporter à la vérité précieuse et salvatrice une victoire glorieuse, que l'erreur puisse apparaître dans toute sa difformité et que ses avocats soient complètement battus... ME 371 2 On ne devrait jamais s'engager dans une discussion dont l'enjeu est si grand, en se confiant dans son aptitude à manier les arguments. Si l'on ne peut l'éviter, qu'on aille au combat, mais avec une solide confiance en Dieu et dans un esprit d'humilité, dans l'esprit de Jésus qui nous a ordonné d'apprendre de lui, car il est doux et humble de coeur. -- Temoignages pour l'Eglise 1:624-626. ------------------------Chapitre 81 -- Méthodes défectueuses ME 372 1 Beaucoup d'excellents esprits et de bons connaisseurs de la Parole de Dieu font une oeuvre inefficace par la faute de méthodes défectueuses. Certains de ceux qui travaillent au salut des âmes passent à côté du succès parce qu'ils ne mènent pas jusqu'à son terme l'oeuvre qu'ils ont commencée dans un enthousiasme débordant. D'autres se cramponnent à des idées préconçues, leur donnant une trop grande place, et n'adaptent pas leur enseignement aux besoins réels de leurs auditeurs. Cette nécessité de s'adapter aux circonstances et de rencontrer les gens sur leur terrain ne parvient pas à entrer dans tous les esprits. On ne s'identifie pas avec ceux qu'on désire amener à l'idéal chrétien que la Bible place devant les hommes. On échoue parce que l'on se confie à la force de ses arguments et que l'on ne demande pas à Dieu avec ferveur la sagesse qui permet de se diriger et la grâce qui sanctifie tout effort. ME 372 2 Les prédicateurs devraient prendre bien soin de ne pas trop attendre de ceux qui tâtonnent encore dans les ténèbres de l'erreur. Que leur travail soit bien exécuté et qu'ils s'en remettent à Dieu du soin d'agir sur les coeurs de ceux qui cherchent, par l'influence mystérieuse et vivifiante de son Saint-Esprit. Sans lui, tout effort est voué à l'échec. Il faut beaucoup de patience et de sagesse quand on a charge d'âmes, et l'on doit se souvenir combien les caractères des hommes ont été rendus différents par les circonstances si diverses qui créent la personnalité de chacun. Il faut aussi se garder soigneusement de ne pas exercer soi-même une telle influence qu'il n'y ait plus de place pour Jésus. ME 373 1 Certains prédicateurs échouent parce qu'ils n'ont pas mis tout leur intérêt dans leur travail, alors que celui-ci exigeait une persévérance et un soin de tous les instants. Ils ne sont pas de véritables ouvriers du Seigneur. Ils ne font rien pour les âmes une fois qu'ils sont descendus de la chaire. Ils esquivent le devoir qui leur incombe d'aller de maison en maison et d'enseigner avec sagesse dans chaque foyer. Ils ont besoin de cultiver cette rare qualité chrétienne, l'affabilité, qui les rendrait bienveillants et pleins d'attention pour les âmes qui leur sont confiées et auxquelles ils doivent enseigner avec empressement et avec foi le chemin de l'éternité. ME 373 2 Il y a dans le ministère des hommes qui ont un succès apparent parce qu'ils impressionnent fortement leurs auditeurs. Ils les font à volonté pleurer, puis rire quelques minutes après. Sous une telle influence, bien des gens sont poussés à faire une profession de foi chrétienne et on pense qu'il s'agit d'un magnifique réveil. Mais quand vient l'épreuve, rien ne subsiste. On a agi sur les sentiments et bien des gens ont été entraînés par un courant qui semblait devoir conduire vers le ciel, mais quand la marée de la tentation est venue, ils ont été emportés comme des épaves. Le prédicateur se trompe ainsi lui-même et il conduit ses auditeurs sur une mauvaise voie. ME 373 3 Les ministres de l'Evangile devraient prendre bien soin de ne pas contrecarrer les plans de Dieu. Beaucoup d'entre eux courent le danger de rétrécir l'oeuvre de Dieu et de limiter leurs travaux à certaines localités, tout en ne développant pas les différentes branches de l'oeuvre. ME 374 1 Certains prédicateurs concentrent leur esprit sur un seul sujet, à l'exclusion des autres, qui sont pourtant d'une importance égale. Ce sont des hommes d'une seule idée. Toute leur énergie est concentrée en un point. Ils ne parlent que de leur thème favori et y pensent sans cesse, perdant de vue toute autre considération. Tout ce qui semble avoir rapport à leur sujet préféré, ils se l'approprient avec avidité et s'y attardent si longuement qu'ils fatiguent les esprits de leurs auditeurs. ME 374 2 D'autres prédicateurs commettent l'erreur de supposer que le succès consiste à réunir des foules à grand renfort de réclame, puis à prêcher la vérité de l'Evangile d'une manière théâtrale. Mais c'est là employer le feu profane au lieu du feu sacré de l'autel. Le Seigneur n'est pas glorifié par une telle méthode de travail. Ce n'est pas une réclame tapageuse et des dépenses excessives qui conduiront au succès, mais la conformité aux méthodes du Christ. "Ce n'est ni par la puissance, ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Eternel des armées." Zacharie 4:6. C'est la vérité toute nue qui, comme une épée aiguë, à deux tranchants, fait son chemin dans les coeurs, réveillant ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés. Les hommes reconnaîtront l'Evangile quand il leur sera annoncé d'une manière qui soit en harmonie avec les desseins de Dieu. ------------------------Chapitre 82 -- La tempérance ME 375 1 Les Adventistes du 7e Jour devraient se tenir au premier rang des partisans de la tempérance. Pendant de nombreuses années, un flot de lumière a éclairé notre chemin et nous a révélé les principes d'une vraie réforme sur ce point. Nous sommes responsables devant Dieu de la lumière que nous devons communiquer aux autres à ce propos. Il y a bien des années, nous regardions ces principes de la tempérance comme une part essentielle du message que nous avons à proclamer au monde. Il devrait en être de même aujourd'hui. Nos écoles et nos sanatoriums doivent révéler la puissance de la grâce du Christ qui transforme l'être entier, corps, âme et esprit. Ils devraient être des centres de lumière et de bénédiction en rapport avec la réforme sanitaire. ME 375 2 Actuellement, nous devons montrer un grand intérêt pour le travail qu'accomplit la Société de Tempérance Chrétienne des Femmes. Aucun de ceux qui ont une part dans l'oeuvre de Dieu ne devrait se désintéresser du but poursuivi par de telles organisations. Ce serait une bonne chose si nous pouvions inviter à nos assemblées annuelles les membres de cette société, afin qu'ils prennent part à nos réunions. Ainsi, ils se familiariseraient avec les principes de notre foi et nous pourrions avoir là une occasion de collaborer par la suite avec ces personnes dans l'oeuvre de tempérance. Si nous agissons ainsi, nous verrons que cette question est plus importante qu'un bon nombre d'entre nous ne l'ont supposé. ME 376 1 Sur certains points, les membres de la S.T.C.F. sont en avance sur nos frères dirigeants. Le Seigneur a là de précieuses âmes, qui pourraient nous être d'un grand secours pour la proclamation de la vérité sur le sujet de la tempérance. L'instruction que nous avons reçue sur la vérité biblique et la connaissance des exigences de la loi de l'Eternel aideraient nos soeurs à faire connaître à ces nobles avocates de la tempérance ce qui est indispensable à leur bonheur spirituel. Ainsi, un courant de sympathie passerait là où dans le passé ont existé parfois les préjugés et l'incompréhension. J'ai été surprise de voir l'indifférence de certains de nos conducteurs à l'égard de cette organisation. Nous ne pouvons mieux faire que de nous associer, dans la mesure où cela peut être fait sans compromis, avec les membres de la S.T.C.F. ME 376 2 Nous avons, sur ce sujet de la tempérance, plus à faire que d'en parler simplement en public. Nous devons présenter nos principes dans nos traités et nos revues. Nous devons employer tous les moyens pour réveiller nos frères et soeurs et leur faire comprendre le devoir qu'ils ont de communiquer à d'autres ces vérités. Le succès que nous avons eu dans l'oeuvre missionnaire a été proportionné aux renoncements et aux sacrifices. Le Seigneur seul sait ce que nous aurions pu faire de plus si nous nous étions humiliés devant lui et que nous ayons prêché la tempérance d'une manière claire et directe... Un bon usage des dons de la providence ME 376 3 Notre Créateur a répandu ses bienfaits sur l'homme d'une main libérale. Si tous les dons de la Providence étaient employés avec sagesse et modération, la pauvreté, la maladie, la détresse seraient presque bannies de la terre. Mais hélas! nous voyons de toutes parts les bénédictions de Dieu changées en malédictions par la méchanceté des hommes. ME 377 1 Il n'y a pas d'humains plus coupables de perversion et d'abus des dons précieux de Dieu que ceux qui emploient les produits du sol pour en fabriquer des liqueurs qui intoxiquent. Les riches céréales, les fruits sains et délicieux, sont transformés en breuvages qui pervertissent les sens et détraquent le cerveau. Le résultat de l'usage de ces poisons, c'est que des milliers de familles sont privées de confort et même des éléments essentiels à la vie; les actes de violence et les crimes vont en se multipliant et la maladie et la mort précipitent des milliers de victimes dans la tombe par la faute de l'ivrognerie. ME 377 2 Cette oeuvre de destruction se poursuit sous la protection des lois! Pour une méchante somme d'argent, des hommes sont autorisés à vendre à leurs semblables une boisson qui les privera non seulement de tout ce qui rend la vie agréable, mais aussi de tout espoir pour la vie à venir. Ni le législateur ni le marchand n'ignorent le résultat d'une pareille pratique. Au bar de l'hôtel, à la brasserie, au café, l'esclave de ses appétits dépense son argent pour un produit qui détruit la raison, la santé et le bonheur. Quant au vendeur, il emplit sa caisse de sommes qui auraient dû fournir la nourriture et le vêtement à la famille du pauvre ivrogne. ME 377 3 C'est là la plus vile espèce de vol. Cependant, des hommes qui occupent de hautes positions dans la société et dans l'Eglise, soutiennent de leur influence des lois aussi néfastes!... C'est ainsi que la société est corrompue, que les bagnes et les prisons regorgent de misérables et de criminels, et que les gibets ne manquent jamais de victimes. Le mal ne s'arrête pas à l'ivrogne et à sa malheureuse famille. Le fardeau des impôts s'accroît, les moeurs de la jeunesse sont menacées, les biens et même la vie de chaque membre de la société sont en danger. Mais une telle plaie sociale ne sera jamais dépeinte avec des couleurs trop vives; elle sera toujours en-dessous de la vérité. Aucune plume humaine ne pourra complètement décrire les horreurs de l'intempérance... Paralysie morale ME 378 1 Comment les chrétiens tolèrent-ils ce fléau?... Il est cause de la paralysie morale de la société. Nos lois protègent ce mal qui cependant sape leurs fondements. Bien des gens déplorent cet état de choses, mais se considèrent comme dégagés de toute responsabilité en la matière. Ils ont tort. Chaque individu exerce son influence sur la société. Dans notre pays, tous les citoyens peuvent par leur vote avoir une action sur les lois qui régissent la nation. Cette influence et ce vote ne devraient-ils pas faire pencher la balance du côté de la tempérance et de la vertu?... ME 378 2 Nous pouvons rallier au combat les amis de la tempérance et chercher à endiguer le flot d'immoralité qui envahit le monde. Mais de quelle valeur sont nos efforts aussi longtemps que la vente de l'alcool est autorisée par la loi? Est-ce que cette malédiction va reposer à jamais comme une flétrissure sur notre pays? Va-t-elle chaque année s'étendre comme un feu dévorant sur des milliers de foyers naguère heureux? ME 378 3 Nous tremblons à la pensée de ces résultats désastreux, et nous nous demandons quel remède y apporter, tandis que trop souvent nous tolérons et même nous sanctionnons la cause. Les défenseurs de la tempérance manquent à leurs devoirs aussi longtemps que par le précepte et l'exemple -- par la parole, la plume et le vote -- ils ne s'efforcent pas de faire aboutir des lois de prohibition et d'abstinence totale. N'attendons pas que Dieu fasse un miracle pour en arriver là et qu'il nous évite ainsi d'intervenir nous-mêmes. Nous devons attaquer de front cet ennemi géant. Notre mot d'ordre doit être: Pas de compromis et pas d'interruption dans nos efforts jusqu'à la victoire... ME 379 1 Que peut-on faire contre ce fléau? Exiger des lois qui interdisent la vente et l'usage des spiritueux. Encourager chaque effort entrepris pour revenir à la vertu et à la tempérance. Mais il faut plus encore pour écarter de notre pays la malédiction. Il faut que le désir qui pousse les hommes à s'empoisonner d'une telle façon soit extirpé et ainsi l'usage et la vente de ces boissons s'arrêteront. Sur les parents repose en grande partie cette responsabilité. En observant eux-mêmes une stricte tempérance, ils feront une vive impression sur le caractère de leurs enfants et formeront en eux, avec la crainte de Dieu, des habitudes de renoncement et de maîtrise de soi. La jeunesse élevée de la sorte aura la force morale nécessaire pour résister à la tentation et se rendre maîtresse de ses appétits et de ses passions. Elle ne se laissera pas ébranler par la démence et la dissipation qui ruinent la société. ME 379 2 La prospérité d'une nation dépend des vertus et de l'intelligence des citoyens. Pour posséder de tels bienfaits, les habitudes d'une stricte tempérance sont indispensables. L'histoire des peuples anciens fourmille d'exemples qui sont pour nous un avertissement. Le plaisir, la volupté et les moeurs dissolues ont préparé la décadence de ces peuples. L'avenir prouvera si notre propre pays profitera de l'exemple et évitera leur sort. -- The Review and Herald, 8 novembre 1881. ------------------------Chapitre 83 -- Liberté religieuse ME 380 1 Les disciples nous ont dit pour quelle raison ils furent si fermes dans leur refus d'obéir à l'ordre qu'on leur donna de ne pas parler et de ne pas enseigner au nom de Jésus. Ils déclarèrent: "Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu." Actes 4:19. C'est sur ce principe que s'appuyèrent également les réformateurs lorsqu'ils luttèrent pour l'Evangile. Quand, en 1529, les princes allemands s'assemblèrent à la diète de Spire, on présenta un décret de l'empereur restreignant la liberté religieuse et interdisant toute propagande en faveur des doctrines réformées. Il semblait que l'espoir du monde allait s'effondrer. Les princes accepteraient-ils d'obéir à l'empereur? La lumière de l'Evangile n'allait-elle pas dissiper les ténèbres dans lesquelles se trouvaient les foules? Des conséquences considérables allaient dépendre de la décision prise. Mais ceux qui avaient accepté la foi réformée se concertèrent, et leur décision unanime fut: "Rejetons ce décret. La majorité n'a pas de pouvoir sur les consciences." (D'Aubigné, Histoire de la Réformation, liv. XIII, chap. V.) ME 380 2 Il faut tenir ferme sur ce point aujourd'hui. La bannière de la vérité et de la liberté religieuse qu'ont brandie ceux qui fondèrent l'Eglise ainsi que les témoins de Dieu à travers les siècles, nous a été confiée, à nous qui devons livrer la dernière bataille. C'est une grande responsabilité pour ceux que le Seigneur a bénis en leur faisant connaître sa Parole. Celle-ci doit être pour nous l'autorité suprême. Nous devons reconnaître l'autorité des gouvernements humains, car ils l'ont reçue de Dieu, et enseigner que c'est un devoir sacré de leur obéir lorsqu'ils exercent leur pouvoir dans la sphère qui leur est réservée. Mais quand les exigences de l'Etat s'opposent à celles de Dieu, il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. La Parole de Dieu est audessus de toute loi humaine. "Ainsi a dit le Seigneur" est une parole qui ne doit pas être remplacée par "ainsi a dit l'Eglise" ou "ainsi a dit l'Etat". La couronne du Christ s'élève bien au-dessus de tous les diadèmes des potentats terrestres. ME 381 1 Il ne nous est pas demandé de défier les autorités. Nos paroles ou nos écrits devraient être surveillés avec soin afin que nous n'apparaissions pas comme des hommes qui se dressent contre l'ordre et les lois établis. Nous ne devons rien dire ni rien faire qui soit de nature à nous barrer la route. Marchons de l'avant au nom du Christ, en défendant les vérités qui nous ont été confiées. Si les hommes nous interdisent de le faire, alors nous pouvons dire, comme les apôtres: "Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu." Actes 4:19, 20. -- The Acts of the Apostles, 68, 69. ME 381 2 Les écrits de Luther avaient une grande puissance et, lorsqu'ils furent répandus, ils remuèrent le monde. Le même moyen de diffusion des idées est à notre disposition, mais considérablement accru. Pour proclamer la vérité, nous avons des Bibles et des ouvrages publiés dans de nombreuses langues et qui peuvent être répandus rapidement à travers la planète. Nous sommes chargés de faire retentir le dernier message d'avertissement de Dieu aux hommes. Quels ne devraient donc pas être notre zèle à étudier la Bible et notre empressement à diffuser la lumière! -- Testimonies for the Church 6:403. ------------------------Chapitre 84 -- Notre attitude à l'égard de la politique ME 382 1 Aux professeurs et aux directeurs de nos écoles: ME 382 2 Ceux qui ont la responsabilité de nos institutions et de nos écoles devraient veiller sur leurs paroles et leurs jugements afin de ne pas entraîner leurs élèves dans une mauvaise voie. Ceux qui enseignent la Bible dans nos églises et dans nos écoles ne sont pas libres de manifester leur opinion pour ou contre des hommes ou un parti politique. En le faisant, ils excitent les esprits de sorte que chacun préconise sa théorie favorite. Parmi les croyants, il en est qui seraient ainsi amenés à exprimer leurs sentiments et leurs préférences à ce sujet, et la division naîtrait dans l'Eglise. ME 382 3 Le Seigneur désire que son peuple ne s'occupe pas de politique. Sur cette question le silence est d'or. Le Christ invite ses disciples à s'unir sur les principes du pur Evangile tels qu'ils sont révélés dans la Parole de Dieu. Nous ne pouvons pas voter en toute sûreté pour tel ou tel parti, car nous ne connaissons pas exactement ceux en faveur desquels nous votons. Nous ne pouvons essayer de plaire à des hommes qui useront de leur influence pour restreindre la liberté religieuse et pour prendre des mesures d'oppression afin d'obliger leurs concitoyens à observer le dimanche au lieu du sabbat. Le premier jour de la semaine n'a droit à aucun respect particulier. C'est un faux sabbat, et les membres de la famille du Seigneur ne peuvent s'unir aux hommes qui exaltent ce jour, violant ainsi la loi de Dieu et foulant aux pieds le sabbat. Le peuple de Dieu ne peut donc pas voter pour de tels hommes, sinon il aurait part aux péchés que ces hommes commettront dans leur fonction. ME 383 1 Nous ne devons pas nous compromettre en nous conformant à des opinions et à des préjugés que nous avons peut-être partagés avant de nous unir à l'Eglise qui garde les commandements de Dieu. Nous sommes désormais enrôlés dans l'armée de l'Eternel, aussi ne pouvons-nous combattre aux côtés de l'ennemi. C'est avec le Christ et nos frères que nous pourrons être unis totalement: nous aurons les mêmes sentiments, le même esprit, nous communierons ensemble. Les vrais chrétiens seront des sarments unis au cep et ils porteront le fruit de l'espèce, et non un autre. Ils agiront en harmonie avec leurs frères. Ils n'auront pas sur eux un insigne politique quelconque, mais l'insigne du Christ. ME 383 2 Que devons-nous faire? Laisser de côté les questions politiques. "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle?" 2 Corinthiens 6:14, 15. Que pouvons-nous avoir de commun avec un parti politique? Il n'y a certainement aucun rapport, aucune communion de pensée possibles. ME 383 3 Un accord signifie une part que l'on prend dans une action commune. Or, Dieu a employé les images les plus frappantes pour nous faire comprendre que l'union ne peut exister entre le monde et ceux qui recherchent la justice du Christ. Que peut-il y avoir de commun entre la lumière et les ténèbres, la justice et l'iniquité? Rien, n'est-ce pas? La lumière représente la justice et les ténèbres l'iniquité. Les chrétiens sont venus des ténèbres à la lumière. Ils ont revêtu le Christ et ils portent la marque de la vérité et de l'obéissance. Ils sont mus par les principes élevés et saints que le Christ a révélés dans sa vie... ME 384 1 Ceux qui enseignent dans l'Eglise ou dans nos écoles et qui se distinguent par leur zèle politique, devraient être relevés de leurs responsabilités sans délai, car le Seigneur ne peut coopérer avec eux. La dîme ne doit pas être employée pour permettre à quelqu'un de faire une propagande politique. Chaque professeur, chaque prédicateur, ainsi que chacun de ceux qui sont chargés de la direction de l'oeuvre de Dieu, s'ils sont animés du désir de propager leurs opinions politiques, devraient être convertis à la seule vérité de l'Evangile ou abandonner leur travail. Leur influence doit être celle d'hommes qui travaillent avec Dieu au salut des âmes ou alors, ils doivent renoncer à leur lettre de créance car ils feront du mal, rien que du mal... "Separez-vous..." ME 384 2 J'invite ceux de mes frères qui sont chargés d'instruire à changer de ligne de conduite. Vous commettez une erreur en vous intéressant à un parti politique quel qu'il soit, et en votant pour l'un ou pour l'autre. Les éducateurs, les prédicateurs, tous ceux qui travaillent avec Dieu n'ont pas à s'engager dans les luttes politiques. Ils sont citoyens des cieux. Le Seigneur les appelle à former un peuple séparé et particulier. Il désire qu'il n'y ait pas de division dans le corps de l'Eglise. Son peuple doit posséder les éléments de la réconciliation. ME 384 3 Est-ce leur travail que de se faire des ennemis dans le monde politique? Non. Ils sont sujets du royaume du Christ, ils portent une bannière sur laquelle on lit: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Une oeuvre et un message particuliers leur ont été confiés. Notre responsabilité est personnellement engagée et cela doit éclater à la face de l'univers, devant les anges et devant les hommes. Dieu ne nous ordonne pas d'étendre notre influence en nous mêlant aux hommes et en nous enchaînant à un parti, mais en nous affirmant comme les membres du grand corps dont le Christ est la tête. Jésus est notre Roi et, en fidèles sujets, c'est son oeuvre que nous avons à accomplir... ME 385 1 On peut se demander si nous ne devons avoir aucune union avec le monde. La parole du Seigneur sera notre guide sur ce point. Tout rapport avec les incroyants qui serait de nature à nous identifier à eux, n'est pas en harmonie avec la Parole. Nous devons sortir du milieu du monde, nous en séparer. En aucun cas, nous ne pouvons nous unir à lui et entrer dans ses plans. Mais nous ne devons pas vivre en reclus. Il faut faire aux humains tout le bien possible. ME 385 2 Le Christ nous a donné un exemple à ce sujet. Lorsqu'il fut invité à manger avec des publicains et des pécheurs, il ne refusa pas; car c'était le seul moyen qu'il avait d'atteindre cette classe de la société. Mais, en toute occasion, il portait la conversation sur des thèmes qui permettaient d'attirer l'attention sur les réalités éternelles. Voici donc ce qu'il nous conseille: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. ME 385 3 Sur la question de la tempérance, prenez position sans hésiter. Soyez fermes comme le roc, n'ayez aucune part au péché des autres hommes. ME 385 4 Il y a une grande oeuvre à faire ici-bas, mais si les chrétiens doivent travailler dans le monde, qu'ils n'aient pas l'apparence de mondains. Qu'ils ne passent pas leur temps à parler de politique ou à faire de la politique; car ainsi ils donneraient à l'ennemi l'occasion de s'introduire parmi nous et de provoquer la discorde. S'il en est dans le ministère qui désirent devenir des politiciens, l'Eglise ne pourra leur permettre de garder leur lettre de créance. Car ils font un travail dont Dieu n'a chargé personne, quelle que soit sa place dans l'Eglise. ME 385 5 Le Seigneur a confié à chacun de ses serviteurs un message qui doit rendre une certaine résonnance. Tous ceux qui ont reçu le Christ, prédicateurs et membres laïques, doivent faire briller leur lumière devant les hommes, car un grand danger nous menace. Satan excite les puissances de ce monde. La terre entière est dans la confusion. Dieu appelle son peuple à faire flotter bien haut la bannière sur laquelle est inscrit le message du troisième ange... ME 386 1 Les enfants de Dieu doivent se tenir à l'écart de la politique et de toute alliance avec des infidèles. Leurs intérêts ne doivent pas être liés avec ceux du monde. "Donnez la preuve que vous m'appartenez", dit le Seigneur "en montrant que vous êtes l'héritage que je me suis choisi, un peuple zélé pour les bonnes oeuvres". Ne prenez aucune part aux luttes politiques. Séparez-vous du monde et abstenez-vous de faire pénétrer dans l'Eglise ou dans les écoles, des idées qui y amèneraient le désordre et les querelles. La discorde est le poison moral que des êtres humains égoïstes introduisent dans une communauté. Dieu désire que ses serviteurs aient une vision claire, une dignité noble et vraie, afin que leur comportement prouve la puissance de la vérité. ME 386 2 La vie chrétienne n'est pas le produit du hasard ou de l'émotion passagère. Une véritable influence chrétienne, exercée en vue de l'accomplissement de l'oeuvre que Dieu a fixée, est quelque chose de précieux qui ne peut être mêlé avec des questions de politique ni dépendre d'une association avec des incroyants. Dieu doit être le grand centre d'attraction. L'esprit en qui travaille le Saint-Esprit trouvera sa satisfaction entière en Dieu. -- Lettre 95, 16 juin 1899. ME 386 3 "Nul de nous ne vit pour lui-même." Romains 14:7. Que ceux qui sont tentés de s'occuper de politique se souviennent que chacune de leurs actions a une influence sur autrui. Quand des prédicateurs ou d'autres personnes qui occupent une position de responsabilité expriment une opinion sur ce sujet, il leur est impossible de rappeler à eux les pensées qui ont germé dans l'esprit d'autrui. Poussés par Satan, ils ont créé une situation dont ils peuvent difficilement imaginer comment elle se développera. Les actes, les paroles et les pensées revêtus du sceau de l'approbation divine produiront de précieux fruits, mais s'ils sont inspirés par Satan, ils seront comme une racine d'amertume et causeront un mal considérable. Que les dispensateurs de la grâce de Dieu, quel que soit leur rôle, prennent donc bien garde de mêler les choses sacrées et les choses profanes. ME 387 1 Bien souvent, on voulut faire trancher au Christ des différends politiques, mais il refusa d'intervenir dans ces questions.... Il vécut dans notre monde comme le Chef du grand royaume spirituel qu'il était venu établir -- le royaume de justice. Son enseignement établissait solidement les principes nobles et saints sur lesquels ce royaume est bâti. Il montrait que la justice, la miséricorde et l'amour sont les grandes lois qui régissent le royaume de Dieu. -- Testimonies for the Church 9:218. ------------------------Chapitre 85 -- L'évangélisation des Juifs ME 388 1 Au temps où Jérusalem fut détruite et le temple ruiné, des milliers de Juifs furent vendus comme esclaves dans les pays païens. Tels des épaves sur un rivage désert, ils furent dispersés parmi les nations. Depuis mille huit cents ans, ils ont erré de lieu en lieu et n'ont pas retrouvé leur prestige d'antan. Calomniés, haïs, persécutés, ils se sont transmis de siècle en siècle un lourd héritage de souffrances. ME 388 2 Malgré la terrible malédiction prononcée sur la nation juive au temps où elle rejeta Jésus de Nazareth, il y eut toujours des Juifs nobles, craignant Dieu, qui souffrirent en silence. Dieu les a réconfortés dans l'affliction et a vu avec pitié leur terrible situation. Il a entendu les supplications de ceux qui l'ont recherché de tout leur coeur afin d'obtenir de lui une juste intelligence de sa Parole. Certains d'entre eux ont appris à voir dans l'humble nazaréen que leurs ancêtres avaient rejeté et crucifié, le vrai Messie d'Israël. Tandis que leur esprit saisissait le sens des prophéties familières si longtemps obscurcies par une malencontreuse tradition, leur coeur se remplissait de gratitude envers Dieu pour le don ineffable fait à chaque humain qui accepte le Christ comme son Sauveur personnel. ME 389 1 C'est de ceux-là qu'Esaïe a parlé dans sa prophétie, lorsqu'il dit qu'un reste sera sauvé. Voir Ésaïe 10:20-22. Depuis les jours de Paul jusqu'à aujourd'hui, Dieu par son Saint-Esprit a appelé le Juif aussi bien que le Gentil. "Dieu ne fait point acception de personnes", (Galates 2:6) déclare Paul. L'apôtre se considérait lui-même comme se devant "aux Grecs et aux barbares, aux savants et aux ignorants" (Romains 1:14), mais aussi bien aux Juifs. Il ne perdit jamais de vue les réels avantages des Juifs, "tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés". Romains 3:2. Il dit encore: "Car je n'ai point honte de l'Evangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi." Romains 1:16, 17. C'est de l'Evangile du Christ, également efficace pour le Juif et le Gentil, que Paul dans son épître aux Romains déclarait n'avoir point honte. ME 389 2 Quand cet Evangile sera présenté aux Juifs dans sa plénitude, beaucoup d'entre eux accepteront le Christ comme le Messie. Parmi les prédicateurs chrétiens, ils sont rares, ceux qui se sentent appelés à travailler en faveur du peuple juif; mais à ceux qui ont été souvent laissés de côté, aussi bien qu'à tous les autres, le message de miséricorde et d'espoir en Christ doit parvenir. ME 389 3 Dans la proclamation finale de l'Evangile, quand une oeuvre spéciale sera faite pour les différentes classes de la société jusque-là négligées, Dieu s'attend à ce que ses messagers s'intéressent tout particulièrement aux Juifs qu'ils rencontreront dans toutes les parties du monde. Lorsque ceux-ci comprendront que l'Ancien Testament est mêlé au Nouveau, constituant ainsi un exposé unique du but éternel de Jéhovah, ce sera pour un bon nombre d'entre eux une véritable résurrection de l'âme, comme l'aurore d'une nouvelle création. Lorsqu'ils verront le Christ de la dispensation évangélique dépeint dans les pages de l'Ancien Testament, et qu'ils sentiront avec quelle clarté le Nouveau Testament explique l'Ancien, leurs facultés assoupies se réveilleront et ils reconnaîtront en Christ le Sauveur du monde. Un bon nombre d'entre eux le recevront par la foi comme leur Rédempteur. Ces paroles se réaliseront: "Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à tous ceux qui croient en son nom, [la lumière] a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Jean 1:12. ME 390 1 Parmi les Juifs, il en est qui, comme Saul de Tarse, sont versés dans les Ecritures et qui proclameront avec une merveilleuse puissance l'immutabilité de la loi de Dieu. Le Dieu d'Israël accomplira ces choses à notre époque. Son bras n'est pas raccourci pour qu'il ne puisse sauver. Lorsque ses serviteurs travailleront avec foi pour ceux qui ont été négligés et méprisés, le salut sera manifesté. ME 390 2 "C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel à la maison de Jacob... Maintenant son visage ne pâtira plus. Lui qui a racheté Abraham: Car, lorsque ses enfants verront au milieu d'eux l'oeuvre de mes mains, Ils sanctifieront mon nom; Ils sanctifieront le Saint de Jacob, Et ils craindront le Dieu d'Israël; Ceux dont l'esprit s'égarait acquerront de l'intelligence, Et ceux qui murmuraient recevront instruction." Ésaïe 29:22-24. ------------------------Chapitre 86 -- Les assemblées sous la tente ME 391 1 Les assemblées annuelles sous la tente sont une des méthodes d'évangélisation les plus efficaces. C'est un excellent moyen d'attirer l'attention des gens et d'atteindre toutes les classes de la société... ME 391 2 Si ces assemblées sont dirigées convenablement, elles permettront de porter effectivement la lumière au monde. Elles devraient être organisées dans les grandes villes où notre message n'a pas encore été proclamé, et se poursuivre durant deux à trois semaines. Il peut être avantageux de revenir pendant plusieurs années au même endroit, mais en règle générale, il faudrait changer de localité chaque année. Au lieu d'avoir des assemblées géantes dans quelques endroits, il vaudrait mieux en avoir de plus modestes dans un bon nombre de villes. Ainsi, l'oeuvre s'étendrait sans cesse à de nouveaux territoires... ME 391 3 C'est une erreur d'avoir organisé des assemblées sous la tente dans des endroits écartés et d'avoir continué dans le même lieu année après année. On a fait cela pour épargner le travail et les frais, mais l'économie devrait être réalisée sur d'autres postes. Dans les nouveaux territoires, en particulier, le manque de moyens financiers rend difficiles de telles assemblées. Il faudrait dans ce cas exercer une stricte économie et faire des plans judicieux, afin que le travail ne soit pas enrayé. Cette méthode de prêcher la vérité s'accorde en effet avec le dessein de Dieu. Il faut travailler au salut des âmes et apporter le message de vérité à ceux qui ne le connaissent pas: aussi l'oeuvre du Seigneur ne doit-elle pas être entravée parce qu'on désire faire des économies... Comment reunir un auditoire ME 392 1 En une certaine occasion où nous nous préparions à dresser nos tentes aux abords d'une grande ville dans laquelle nous étions peu connus, il me sembla, en songe, que j'étais dans un comité réuni pour s'occuper de cette assemblée. On proposait de faire un grand travail et d'engager de grosses dépenses pour distribuer des prospectus et des journaux. Alors qu'on prenait ces dispositions, celui dont le conseil est sage dit: ME 392 2 "Dressez vos tentes, commencez vos réunions, puis annoncez-les, et vous aurez bien plus de résultats. La vérité dite par un prédicateur aura une plus grande influence que celle qu'on pourra lire dans les journaux. Mais les deux méthodes combinées auront encore plus de puissance. ME 392 3 "Ce n'est pas la meilleure méthode que de faire année après année la même chose. Changez l'ordre de vos plans. Quand vous lui en donnez le temps et l'occasion, Satan rallie ses forces et il essaie d'entraîner dans la ruine autant d'âmes que possible. ME 392 4 "Ne soulevez pas l'opposition avant que les gens aient eu l'occasion d'entendre la vérité et de savoir à quoi ils s'opposent. Réservez votre argent pour une oeuvre solide après les réunions plutôt qu'avant. Si vous pouvez vous procurer une presse pendant l'assemblée et imprimer des tracts et des feuilles volantes pour les distribuer, cela sera d'une grande efficacité." ME 392 5 Lors de certains camps-meetings, un bon nombre d'ouvriers bibliques ont été envoyés dans la ville et les faubourgs pour distribuer des journaux et inviter les gens aux réunions. Par ce moyen, des centaines de personnes ont régulièrement assisté à la seconde moitié des réunions, alors qu'autrement elles n'auraient guère pensé y venir. Il nous faut employer tous les procédés licites pour communiquer la lumière au monde... ME 393 1 Ceux que l'on a ainsi intéressés à la vérité ont à affronter les sophismes et les interprétations erronées de leurs pasteurs, et ils ne savent pas comment y répondre. La vérité présentée par le prédicateur sous la tente devrait être publiée sous une forme condensée et largement répandue. Autant que vous le pouvez, que les conférences les plus importantes soient publiées dans les journaux. Ainsi la vérité qui a été prêchée à un nombre limité de personnes pourra en atteindre davantage, et là où elle a été dénaturée les gens auront l'occasion de savoir ce qui a été dit en réalité... Reunions administratives ME 393 2 Autant que possible, nos assemblées devraient être consacrées à des questions spirituelles. On ne devrait pas s'y occuper d'affaires. Ceux qui sont employés dans le ministère y étant rassemblés, il semble qu'on ait là une occasion favorable pour considérer tout ce qui a rapport à l'administration et pour préparer ceux qui devront exercer leur activité dans les différentes branches de l'oeuvre. ME 393 3 Tout cela est important, mais quand on s'en occupe lors d'une assemblée, il reste peu de temps pour s'intéresser au rapport pratique qu'il y a entre la vérité et l'âme. Les prédicateurs sont distraits de leur tâche qui consiste à faire croître dans la foi les enfants de Dieu et le camp-meeting n'atteint pas le but pour lequel on l'avait organisé. ME 393 4 Bien des réunions ne sont pas dirigées de façon à intéresser la plus grande partie des auditeurs et s'ils assistaient à toutes ces réunions, ils s'en iraient fatigués au lieu d'avoir trouvé une source de rafraîchissement et de bénédictions. Beaucoup de gens sont désappointés parce que leur attente n'a pas été comblée et qu'ils n'ont pas reçu l'aide qu'ils souhaitaient. Ceux qui sont venus pour être éclairés et fortifiés s'en retournent dans leurs familles et leurs églises sans être beaucoup plus aptes à accomplir leur travail qu'auparavant. ME 394 1 Les réunions administratives ne devraient être fréquentées que par ceux qui y sont directement intéressés. Autant que possible, qu'elles n'aient pas lieu pendant l'assemblée. L'instruction destinée aux colporteurs et aux moniteurs de l'école du sabbat, les détails de l'oeuvre missionnaire, tout cela devrait se faire dans les églises ou dans des réunions spécialement organisées. Il en est de même des cours de cuisine. Tout cela a sa juste place, mais pas dans une assemblée sous la tente. ME 394 2 Les présidents des Fédérations et les prédicateurs devraient se préoccuper des besoins spirituels de l'Eglise et par conséquent être dispensés du travail matériel nécessité par les réunions. Il faut que les prédicateurs soient prêts à être moniteurs et directeurs dans le travail du camp lorsque cela est nécessaire, mais ils ne devraient pas se surmener. Qu'ils prennent du repos afin d'être dans de bonnes dispositions d'esprit et pleins d'entrain, car cela est essentiel au succès des réunions. Ils devraient être capables de dire des paroles d'encouragement et de réconfort, et de semer la vérité dans la bonne terre de coeurs honnêtes... L'entrainement des jeunes predicateurs ME 394 3 Ceux qui se préparent à travailler dans la cause de Dieu devraient profiter de chaque occasion que leur offre une assemblée sous la tente. Les jeunes hommes qui ont fait des études médicales devraient y prendre une part active. Il faut les encourager non seulement à s'occuper de médecine, mais aussi à prêcher sur les sujets du message, afin qu'ils sachent dire pourquoi ils sont Adventistes du Septième Jour. Ces jeunes hommes, si on leur donne l'occasion de travailler avec des prédicateurs âgés, seront grandement encouragés et bénis... ME 395 1 Bien menée, une assemblée sous la tente est une école où les pasteurs, les anciens et les diacres peuvent apprendre à accomplir pour le Maître une oeuvre parfaite. Ce devrait être une école où les membres d'église, jeunes et vieux, trouvent l'occasion d'apprendre plus complètement le chemin du Seigneur, un endroit où les croyants reçoivent une instruction qui leur permettra de venir au secours d'autrui... ME 395 2 Une certaine nuit, la veille d'une assemblée importante, il me sembla pendant mon sommeil que nous nous étions réunis, mes frères et moi, pour écouter Celui qui parle avec autorité. Il disait: ME 395 3 "Bien des personnes viendront à cette assemblée, qui ignorent les vérités qui leur seront prêchées. Elles écouteront et s'intéresseront, parce que le Christ les attire à lui. Leur conscience leur dira que ce qu'elles entendent est vrai, car cela est fondé sur la Bible. Il faudra prendre le plus grand soin de ces âmes. ME 395 4 "Qu'on enseigne les points du message que ces auditeurs seront capables de saisir et de s'approprier. Bien que cela puisse paraître étrange, beaucoup d'entre eux reconnaîtront avec joie qu'une lumière nouvelle est répandue sur la Parole de Dieu. Cependant, si de nouvelles vérités leur étaient prêchées en trop grand nombre, ils ne pourraient les comprendre et certains d'entre eux s'en iraient et ne reviendraient jamais. Il en est qui, en essayant de répéter aux autres ce qu'ils ont entendu, le dénatureraient. Ainsi, ils tordraient le sens des Ecritures et la confusion se répandrait dans les esprits. ME 395 5 "Ceux qui étudieront la façon dont le Christ enseignait et qui chercheront à suivre sa méthode, attireront et retiendront de grands auditoires, comme le Christ retenait auprès de lui la foule au temps jadis. A chaque réunion, Satan sera là, et il projettera son ombre infernale entre l'homme et Dieu afin d'intercepter chaque rayon de lumière qui pourrait illuminer les âmes. Mais quand vous exposez la vérité avec insistance, d'une manière pratique, à vos auditeurs, parce que vous les aimez, alors les âmes sont convaincues, car l'Esprit du Seigneur fait impression sur elles. ME 396 1 "Armez-vous d'humilité; priez pour que les anges de Dieu soient à vos côtés et agissent sur les âmes, car ce n'est pas vous qui vous servez du Saint-Esprit, mais le Saint-Esprit qui se sert de vous. C'est le Saint-Esprit qui fait pénétrer la vérité dans les coeurs. Montrez toujours aux gens que la vérité est quelque chose de pratique." ME 396 2 Ne placez pas l'accent sur l'aspect du message qui constitue une condamnation des moeurs et des habitudes des gens, jusqu'à ce qu'ils aient eu l'occasion de connaître que vous croyez au Christ, à sa divinité et à sa préexistence. Insistez sur le témoignage que vous rendez au Rédempteur du monde. Il dit: "Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises..." Apocalypse 22:16. ME 396 3 Autant qu'on le peut, on devrait faire suivre chaque conférence importante d'une étude biblique. On entre alors dans le détail de chaque point du sujet traité, des questions sont posées et on fixe ainsi les idées. On doit en effet passer davantage de temps à instruire patiemment les gens et à leur donner le temps de s'exprimer, car ils ont surtout besoin d'instruction, ligne après ligne et précepte après précepte. ME 396 4 Des réunions spéciales devraient être organisées pour ceux dont l'intérêt se précise. A ces réunions, on invitera croyants et incroyants, afin que tous puissent avoir l'occasion de poser des questions sur ce qu'ils n'ont pas pleinement compris. Que chacun puisse dire ce qui le laisse perplexe. Dans tous les sermons et les études bibliques, qu'il soit bien montré que le fondement de la foi et des doctrines dont nous sommes les défenseurs, c'est la Parole de Dieu. ME 396 5 Telle était la méthode d'enseignement du Christ. Au fur et à mesure qu'il parlait à la foule, on le questionnait sur le sens de ses paroles. A ceux qui recherchaient humblement la lumière, il était toujours prêt à fournir les explications demandées. Mais le Christ n'encourageait pas l'esprit de critique et de contestation, et nous devons faire de même. Lorsque des personnes essaient de provoquer une discussion sur des points de doctrine controversés, dites-leur que tel n'est pas le but de la réunion. Quand vous avez répondu à une question, assurez-vous bien que les auditeurs ont reconnu qu'une réponse leur a été donnée. Ne laissez pas une question sans réponse, en disant que vous la traiterez une autre fois. Allez votre chemin pas après pas, sachant quelle route vous avez parcourue. -- Testimonies for the Church 6:31-69. ------------------------Chapitre 87 -- Prêchez moins, enseignez davantage ME 398 1 A nos assemblées sous la tente, toute la prédication et tout l'enseignement biblique ne devraient pas être confiés à un ou deux prédicateurs seulement. A certaines heures, il vaudrait mieux que l'assistance se sépare en différents groupes, afin qu'ainsi l'instructeur soit plus près de son auditoire. ME 398 2 Il y a beaucoup trop de prédications dans nos assemblées. Cela charge d'abord trop lourdement les prédicateurs; ensuite, des sujets qui devraient retenir l'attention sont négligés. Bien des petites choses qui ouvrent la porte à des dangers sérieux passent inaperçues. Le prédicateur dépense ses forces physiques et il est privé du temps nécessaire à la méditation et à la prière. Il ne peut ainsi maintenir son âme sous l'influence de l'amour de Dieu. D'autre part, une telle suite de discours, sans interruption, ne permet pas aux assistants de s'approprier ce qu'ils entendent. Leurs esprits deviennent confus et les réunions paraissent fatigantes et ennuyeuses. ME 398 3 Il faudrait prêcher moins et enseigner davantage. Certaines personnes ont besoin d'éclaircissements et de précisions qu'elles ne peuvent recevoir en écoutant des sermons. En outre, il ne faut pas à tous le même temps pour comprendre les sujets présentés. Si la vérité enseignée pouvait être rendue plus claire, elle serait assimilée et fixée solidement dans les esprits. ME 399 1 Il m'a été montré qu'il faut que nos assemblées sous la tente augmentent en intérêt et en résultats. J'ai vu que, au fur et à mesure que nous approchons de la fin, on doit moins y prêcher et davantage y étudier la Bible. Que de petits groupes se forment ici et là, chacun ayant sa Bible à la main, et qu'on étudie ainsi les Ecritures librement, sur le ton de la conversation. ME 399 2 C'est ainsi que le Christ enseignait ses disciples. Quand les foules nombreuses s'assemblaient autour du Sauveur, il instruisait les disciples et la multitude. Mais après le discours, les disciples se mêlaient au peuple et répétaient ce que le Christ avait dit. Souvent, les auditeurs avaient mal interprété les paroles du Maître, et les douze leur disaient ce que les Ecritures enseignaient, et l'interprétation que le Christ avait donnée. -- Testimonies for the Church 6:87, 88. ME 399 3 Le grand Maître plaçait ses auditeurs en contact avec la nature, afin qu'ils pussent entendre la voix qui parle à travers toute la création. A mesure que leurs coeurs s'attendrissaient et que leurs esprits s'ouvraient, il les aidait à interpréter l'enseignement spirituel contenu dans les scènes que leurs yeux contemplaient. Les paraboles au moyen desquelles il aimait à enseigner la vérité, montrent à quel point l'esprit de Jésus était ouvert aux influences de la nature, et comment il aimait à puiser dans les objets familiers qui l'entouraient, les leçons spirituelles dont ses auditeurs avaient besoin. ME 399 4 Les oiseaux des cieux, les lis des champs, le semeur et la semence, le berger et la brebis, telles sont les images dont le Christ illustrait l'immortelle vérité. Il tirait aussi des illustrations des événements courants de la vie et des expériences familières à ses auditeurs: le levain, le trésor caché, la perle, le filet, la drachme perdue, le fils prodigue, la maison sur le roc, et la maison sur le sable. Chacune de ces leçons contenait quelque chose d'intéressant pour chaque esprit et un appel pour chaque coeur. Ainsi la tâche que le Maître s'imposait chaque jour n'était pas une simple routine dépourvue de réflexion, mais elle était illuminée et idéalisée par le rappel constant des choses spirituelles et invisibles. -- Education, 89. ------------------------Chapitre 88 -- Semez et moissonnez ME 401 1 "Autre est celui qui sème et autre celui qui moissonne." Jean 4:34. Le Sauveur prononça ces paroles avant l'ordination des disciples. A travers la Judée, le Christ avait semé la vérité. Clairement et distinctement, il avait esquissé le plan du salut. Car il ne gardait jamais la vérité au-dedans de lui. L'oeuvre terrestre du grand Maître devait se terminer rapidement. Puis les disciples la poursuivraient, moissonnant là où il avait semé, afin que le Semeur et les moissonneurs pussent se réjouir ensemble. ME 401 2 Aujourd'hui, dans le grand champ de la moisson, Dieu a besoin de semeurs et de moissonneurs. Que ceux qui se mettent à l'oeuvre, les uns pour semer et les autres pour moissonner, se souviennent qu'ils ne doivent jamais s'attribuer la gloire du succès de leurs travaux. Les agents que Dieu a désignés ont passé avant eux, préparant le chemin pour les semailles comme pour la moisson. "Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé"; a dit le Christ, "d'autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail". Jean 4:38. ME 401 3 "Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble." Jean 4:36. Lisez attentivement ces paroles. Discernez-en le sens, car elles nous font connaître le plan de Dieu. Ceux qui sèment la semence, enseignant à de grands ou de petits auditoires la vérité à l'égard de laquelle il faut prendre position aujourd'hui, se donneront beaucoup de peine, mais peut-être ne moissonneront-ils pas. Souvent les ouvriers du Seigneur rencontrent une vive opposition et leur oeuvre est entravée. Ils font de leur mieux, répandant la bonne semence par un travail acharné. Mais l'opposition devient de plus en plus violente. Certains auditeurs sont convaincus par la vérité, mais ils sont intimidés par l'opposition qui s'élève et ils n'ont pas le courage de manifester leurs convictions. ME 402 1 La vie des prédicateurs peut être menacée par ceux qui sont sous le pouvoir de Satan. C'est alors un privilège pour eux que de suivre l'exemple de leur Maître et de s'en aller ailleurs. "Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre", a dit le Christ. Matthieu 10:23. Que les messagers de la vérité se rendent donc dans un autre lieu. Là, ils trouveront peut-être des circonstances plus favorables et ils pourront semer et moissonner. Le récit de leur succès sera fait à ceux parmi lesquels ils avaient travaillé sans résultat apparent et lorsqu'un autre messager de Dieu les visitera, il sera mieux accueilli. ME 402 2 La semence répandue dans l'épreuve et le découragement prouvera sa vitalité. L'adversité, la tristesse, la perte des biens, les changements dus à la Providence divine, tout cela rappellera vivement les paroles qu'avait prononcées des années auparavant le fidèle serviteur de Dieu. Alors le grain germera et portera du fruit. ME 402 3 Dieu a besoin d'hommes et de femmes qui travaillent avec sagesse et avec zèle pour accomplir l'oeuvre qu'il leur a confiée. Il se servira d'eux pour convertir les âmes. Les uns sèmeront et les autres moissonneront. Que chacun s'efforce de faire fructifier ses talents afin que Dieu puisse l'employer soit comme semeur, soit comme moissonneur. ME 402 4 "Ce qu'on demande..., c'est que chacun soit trouvé fidèle." 1 Corinthiens 4:2. ------------------------Chapitre 89 -- Les présidents de Fédérations ME 403 1 Le Seigneur a bien voulu m'instruire sur de nombreux sujets qui se rapportent à la vocation et à l'oeuvre de nos prédicateurs, particulièrement de ceux qui ont été désignés comme présidents d'une Fédération d'églises. Il faut choisir ces hommes avec le plus grand soin, et demander à Dieu de présider à ce choix. ME 403 2 Les intendants du troupeau devraient être des hommes de bonne réputation, qui non seulement connaissent les Ecritures, mais qui aient eu également l'occasion d'exercer leur foi et leur patience. Ainsi, avec douceur, ils pourront instruire ceux qui s'opposent à la vérité. Qu'ils soient intègres, non des novices, mais des hommes qui étudient intelligemment les Ecritures, capables d'enseigner les autres, tirant de leur trésor des choses anciennes et nouvelles. Qu'ils honorent la cause de Dieu par leur caractère, leurs paroles et leur conduite, enseignant la vérité et la vivant, croissant jusqu'à la parfaite stature de Jésus. Cela signifie le développement et l'affermissement de toutes les facultés par l'exercice, afin d'être qualifiés pour porter de plus lourdes responsabilités au fur et à mesure que l'oeuvre s'étend. ME 404 1 Le Seigneur Jésus prit Judas et Pierre auprès de lui, non à cause de leurs défauts de caractère, mais malgré ces défauts. Il désirait leur fournir l'occasion d'être à son école et d'y apprendre la douceur et l'humilité de coeur, afin qu'ils devinssent ses collaborateurs. S'ils acceptaient de profiter de ces occasions, s'ils étaient désireux d'apprendre, de voir leurs déficiences et de devenir, à la lumière de son exemple, tout ce que le Christ voulait qu'ils fussent, alors ils seraient une grande bénédiction pour l'Eglise. ME 404 2 C'est ainsi que le Seigneur Jésus traite encore aujourd'hui les hommes. Certains d'entre eux sont imparfaits et pourtant ils ont la charge d'intérêts sacrés et solennels. Lorsqu'ils sont choisis pour faire un travail spécial, ils ne doivent pas penser que leur sagesse est suffisante et qu'ils n'ont pas besoin d'être conseillés, repris et instruits. Mes frères, si tel est votre sentiment, vous vous séparez de la source de votre force et vous courez un grand danger. Vous risquez d'être abandonnés à vous-mêmes alors que vous vous croyez suffisants, et vous ferez l'oeuvre de Judas, -- l'oeuvre d'un traître. Ne nous contentons pas de conseils humains ME 404 3 Certaines de nos Fédérations ont une bien faible expérience chrétienne parce que ceux qui les dirigent, -- et les membres d'église après eux -- ont recherché l'approbation de l'homme avec plus d'anxiété que celle de Dieu. Ils ont regardé aux hommes plutôt qu'à Dieu pour en recevoir les conseils. Ils s'en sont remis à eux du soin de porter leurs fardeaux et ils ont accepté la sagesse humaine là où ils auraient dû compter sur Dieu. Trop souvent, ceux dont ils quêtaient les avis avaient eux-mêmes besoin d'être aidés, car leurs âmes n'étaient pas droites devant Dieu. Les présidents de nos Fédérations sont devenus faibles et n'ont pas réussi parce qu'ils ont mis leur confiance dans la chair. Se confier dans la sagesse de l'homme ne facilite pas la croissance dans la grâce et la connaissance du Christ. ME 405 1 Mes frères, lorsque vous êtes en face de graves problèmes, quand il y a urgence, ne laissez pas ces nuages assombrir l'horizon des frères de la Conférence Générale, si vous pouvez l'éviter. Le président de la Conférence Générale ne devrait pas avoir les soucis de toutes les Fédérations, comme cela s'est produit dans le passé. Si vos collaborateurs et vous-mêmes ne pouvez venir à bout des difficultés qui surviennent dans votre Fédération, comment pouvez-vous penser qu'un seul homme puisse résoudre les problèmes de toutes les Fédérations à la fois? Pourquoi charger de vos perplexités et de vos découragements l'esprit et le coeur du président de la Conférence Générale, déjà si occupé? Il ne peut comprendre la situation aussi bien que vous-mêmes qui êtes sur place. Si vous esquivez les responsabilités, si vous refusez de porter les croix et les fardeaux, si vous vous dispensez de longues réflexions et de ferventes prières et que vous attendiez le secours du président de la Conférence Générale, ne voyez-vous pas que vous placez sur ses épaules une charge telle qu'elle mettra sa vie en péril? N'avez-vous pas aussi, comme lui, intelligence et aptitude? Ne négligez donc pas une partie de votre travail parce qu'elle demande un effort soutenu et difficile. ME 405 2 Je répète: Ne placez pas vos fardeaux sur les épaules du président de la Conférence Générale. Ne vous attendez pas à ce qu'il répare vos erreurs et fasse votre travail. Portez résolument vos fardeaux et le Christ vous donnera la force nécessaire. ME 405 3 Le président de la Conférence Générale, s'il marche selon le conseil de Dieu, n'encouragera pas ses frères à regarder à lui pour qu'il leur indique leurs devoirs dans le détail, mais il les conduira à la seule Sagesse qui ne soit pas entachée d'erreurs humaines. Il refusera d'être l'intelligence et la conscience des autres... ME 405 4 Celui qui est l'objet d'une telle confiance est exposé à de grandes tentations. Satan le poussera, si possible, à mettre sa confiance en lui-même, afin que l'oeuvre pâtisse des erreurs humaines. Il courra le danger d'encourager ses frères à compter sur lui et à penser que toutes les affaires doivent passer par lui. Ainsi l'oeuvre portera l'empreinte de l'homme et non celle de Dieu. ME 406 1 Mais si tous apprennent à dépendre du Seigneur, bien des dangers qui environnent celui qui se tient à la tête de l'oeuvre, seront conjurés. S'il se trompe, s'il se laisse influencer par l'homme ou s'il cède à la tentation, il sera remis dans la bonne voie et secouru par ses frères. D'autre part, ceux qui apprendront à demander aide et conseil au Seigneur lui-même recevront ainsi des leçons de la plus grande valeur. ME 406 2 Si ceux qui dirigent une Fédération veulent réussir dans leur tâche, ils doivent prier, croire, se confier en Dieu, afin qu'il se serve d'eux pour prendre soin des églises qui leur sont confiées. Elles sont leur part de la vigne du Seigneur et ils doivent la cultiver. Il faut davantage prendre ses responsabilités, réfléchir, élaborer des plans, mettre ses capacités intellectuelles au service du Maître. Il s'ensuivra un accroissement d'intelligence grâce auquel on saisira plus vite ce qu'il faut faire et comment il faut le faire. ME 406 3 Mes frères, vous aurez à surmonter des difficultés, à porter des fardeaux, à donner des avis, à faire et à exécuter des plans, en regardant constamment à Dieu pour obtenir son assistance. Priez et travaillez, travaillez et priez; comme des élèves assis à l'école du Christ, apprenez de lui. ME 406 4 Le Seigneur a fait une promesse: "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée." Jacques 1:5. Il est dans le plan de Dieu que ceux qui ont des difficultés à porter se rencontrent souvent pour se consulter et pour prier instamment afin d'obtenir la sagesse que lui seul peut donner. Parlez moins; on perd un temps précieux à des discussions qui n'apportent aucun éclaircissement. Que les frères s'unissent dans le jeûne et la prière pour que Dieu accorde avec libéralité la sagesse promise. Faites connaître à Dieu vos difficultés. Dites-lui, comme Moïse: "Je ne puis conduire ce peuple, si tu ne marches pas toi-même avec moi." Et demandez plus encore. Priez, avec Moïse: "Fais-moi voir ta gloire." Exode 33:18. Qu'est-ce que cette gloire? C'est le caractère de Dieu et c'est ce qui fut révélé à Moïse. ME 407 1 Que l'âme s'attache à Dieu par une foi vivante. Que vos lèvres le louent. Lorsque vous vous réunissez, que vos esprits se tournent avec respect vers les réalités éternelles. Ainsi vous vous aiderez les uns les autres à être remplis de l'Esprit. Quand votre volonté sera en harmonie avec la volonté divine, vous serez aussi en harmonie avec vos frères. Le Christ se tiendra à vos côtés pour vous conseiller. ME 407 2 Enoch marchait avec Dieu. Il doit en être de même de tous ceux qui travaillent pour le Christ. Il faut que vous puissiez dire avec le psalmiste: "J'ai constamment l'Eternel sous mes yeux; quand il est à ma droite, je ne chancelle pas." Psaumes 16:8. Lorsque vous sentirez que vous n'êtes pas "suffisants pour ces choses", vous irez à Jésus, car il y suffit. Si vous attendez le conseil et la sagesse des hommes, qui sont mortels et d'intelligence limitée comme vous-mêmes, vous ne pourrez en recevoir qu'un secours humain. Mais si vous comptez sur Dieu, votre foi ne sera jamais déçue. ME 407 3 Les présidents des Fédérations ont le même Dieu que le président de la Conférence Générale, et ils peuvent aller à la source de la sagesse pour y puiser eux-mêmes, au lieu de s'attendre à ce qu'un seul homme aille y puiser pour tous. ME 407 4 Il se peut qu'on prétende que le Seigneur accorde une mesure spéciale de sa sagesse à ceux à qui il a confié de lourdes responsabilités. A la vérité, si ceux-là marchent humblement avec lui, il les assistera dans leur tâche. Mais il vous assistera aussi dans la vôtre, si vous le recherchez dans le même esprit. Si le Seigneur, dans sa providence, a mis sur vos épaules une lourde charge, il vous rendra capables de la porter, lorsque vous lui demanderez avec foi la force nécessaire. Quand vous mettez votre confiance en lui et que vous comptez sur son conseil, il ne vous abandonne pas à votre propre jugement et ne vous laisse pas dresser des plans imparfaits et courir au-devant d'un échec. Pas de directeurs de conscience ME 408 1 Chacun doit se confier personnellement au Seigneur. Ne permettez pas à un homme de devenir votre directeur de conscience. Ouvrez votre coeur à Dieu, dites-lui chaque secret de votre âme. Apportez-lui vos difficultés, petites et grandes, et il vous montrera comment en sortir. C'est lui seul qui sait le secours dont vous avez besoin. ME 408 2 Lorsque, après un temps d'épreuve, Dieu vous assiste et que son Esprit est manifestement à l'oeuvre, quelles précieuses expériences vous avez faites! Vous avez obtenu la foi et l'amour, l'or que le Témoin fidèle vous conseille d'acheter de lui. Vous apprenez à aller à Dieu dans toutes vos difficultés et vous enseignez aux autres ces précieuses leçons. Ainsi, vous êtes en mesure d'entraîner continuellement le troupeau sur des sommets de plus en plus élevés. ME 408 3 Le président d'une Fédération, par son comportement, contribuera à la formation des prédicateurs qu'il dirige et ensemble ils amèneront les membres des églises à un tel niveau qu'il ne sera plus nécessaire de détourner les prédicateurs de leurs campagnes d'évangélisation pour régler les difficultés et les dissensions, qui cesseront de naître dans les églises. Si ceux qui ont la responsabilité des Fédérations accomplissent, en fidèles serviteurs, la tâche que le ciel leur confie, l'oeuvre de Dieu ne connaîtra pas les entraves et les perplexités qu'elle a connues jusqu'ici. Une telle méthode de travail rendra également les prédicateurs plus fermes et plus aptes à faire face aux responsabilités. Les difficultés ne leur feront pas peur. ME 408 4 Jésus est puissant pour sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. Elle s'adresse à tous, cette promesse: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. Pourquoi sommes-nous si peu disposés à aller directement à la source de la force? Ne nous sommes-nous pas écartés du Seigneur sur ce point? Nos prédicateurs et les présidents de nos Fédérations ne devraient-ils pas apprendre d'où leur viendra le secours?... Deplacements de predicateurs ME 409 1 On m'a demandé si ce n'était pas une erreur que de changer le président d'une Fédération alors que ceux qu'il administre ne sont pas disposés à le laisser aller. ME 409 2 Le Seigneur a bien voulu m'éclairer sur cette question. Il m'a été montré que les prédicateurs ne devraient pas être maintenus dans la même région année après année et que le même homme ne devrait pas présider longtemps la même Fédération. Un changement sera avantageux pour les Fédérations et les églises, car tous les hommes n'ont pas les mêmes dons. ME 409 3 Certains prédicateurs ont souvent été peu disposés à changer de champ de travail; mais s'ils comprenaient toutes les raisons qui militent en faveur de ces changements, ils ne résisteraient pas. Il en est qui ont insisté pour rester encore une année au même endroit et souvent on a cédé à leur requête. Ils ont prétendu qu'ils avaient des plans pour accomplir une oeuvre plus importante que celle qu'ils avaient accomplie jusque-là. Mais à la fin de l'année, la situation était pire qu'auparavant. Si un prédicateur n'a pas été fidèle dans sa tâche, il n'est pas vraisemblable qu'il arrangera les choses en restant en place. Les églises s'habituent à l'homme et regardent à lui plutôt qu'à Dieu. Ses idées et ses plans prévalent dans la Fédération. ME 409 4 Il se peut aussi que les membres d'église s'aperçoivent des erreurs commises et que par là ils soient amenés à avoir peu de considération pour le ministère. S'ils regardaient à Dieu et s'ils comptaient sur la Sagesse d'en haut, ils feraient une expérience de la plus haute valeur et seraient capables, à bien des égards, de combler les lacunes de celui qui dirige le troupeau. Mais trop souvent, on laisse aller les choses, le président étant tenu pour responsable de la situation des églises et les membres sont là, indifférents, tièdes et inactifs. ME 410 1 Le président peut ne pas comprendre l'importance de sa sanctification personnelle qui influe sur celle des autres. Il se peut qu'il soit une sentinelle infidèle et qu'il prêche pour plaire à ses auditeurs. Souvent aussi, il est solide dans certains traits de caractère, mais faible, déficient en d'autres points. Le résultat, c'est que certaines branches de l'oeuvre s'en ressentent. Si le même homme préside aux destinées d'une Fédération année après année, ses défauts se retrouvent dans les églises. Mais un homme peut être fort là où son frère était faible, et ainsi, en faisant un échange, l'un, jusqu'à un certain point, suppléera aux déficiences de l'autre. ME 410 2 Si tous les ministres de Dieu lui étaient entièrement consacrés, ces imperfections de caractère n'existeraient pas. Mais aussi longtemps que les prédicateurs ne se conformeront pas au divin Modèle, aussi longtemps qu'ils mêleront le moi à leur travail, la meilleure chose, pour eux et les églises, sera de faire des changements fréquents. D'autre part, si un homme est fort spirituellement, il sera, par la grâce du Christ, une bénédiction pour les églises et son action sera nécessaire à plus d'une Fédération. ME 410 3 Nous sommes dans une période où le danger vient à la fois du dehors et du dedans, et Dieu désire que notre attention soit tenue en éveil. Vous ne devez pas essayer de faire quoi que ce soit sans l'aide de votre Père céleste. Il s'attend à ce que vous l'appeliez, et il vous répondra. Si vous le recherchez, il se laissera trouver. Sa force, sa grâce et sa justice seront communiquées à celui qui le recherche avec un coeur humble et contrit. ------------------------Chapitre 90 -- Les prédicateurs et les affaires ME 411 1 J'ai reçu des instructions sur l'importance qu'il y a à ce que nos prédicateurs soient libérés de responsabilités qui devraient être portées par des hommes d'affaires. Pendant la nuit, je me suis trouvée en songe dans une assemblée qui réunissait un grand nombre de nos frères occupant d'importantes positions dans notre oeuvre. Ils étaient très perplexes à propos d'affaires financières et ils se consultaient l'un l'autre afin de savoir comment ils pourraient s'en sortir avec succès. Certains pensaient qu'il fallait réduire le nombre des prédicateurs et cependant s'efforcer d'arriver au même résultat. Un frère, qui occupe une place importante, exposait ses plans et disait ce qu'il désirait voir faire. Plusieurs autres soumettaient aussi des projets. Alors se leva Celui qui parle avec autorité et il énonça certains principes d'après lesquels nous devrions nous conduire. Il dit à plusieurs prédicateurs: ME 411 2 "Votre oeuvre ne consiste pas à vous occuper de finances. Il n'est pas sage que vous vous engagiez dans cette voie. Dieu a une tâche pour vous, mais si vous vous chargez d'un travail pour lequel vous n'êtes pas préparés, votre prédication de la Parole sera infructueuse. Vous en éprouverez une déception qui vous empêchera d'accomplir l'oeuvre à laquelle vous êtes destinés, une oeuvre qui requiert du discernement et un jugement sain et impartial." ME 412 1 Ceux qui sont chargés d'un travail de rédaction et de prédication devraient assister à moins de comités. Qu'ils confient les affaires secondaires à des hommes capables en pareille matière et qu'ainsi ils évitent la tension qui leur enlève toute vigueur d'esprit. Ils devraient veiller avec plus de soin sur leur santé, car la santé de l'esprit dépend dans une grande mesure de celle du corps. Des moments de sommeil et de repos ainsi qu'une bonne quantité d'exercices physiques sont essentiels au bon fonctionnement du corps et de l'esprit. Dérober à la nature les heures qu'elle a réservées au repos et à la récupération en permettant à un homme de faire le travail de quatre ou de trois, ou même de deux seulement, conduira à une perte irréparable. Preparation aux affaires ME 412 2 Ceux qui pensent que parce qu'un homme est qualifié pour occuper une certaine place, il l'est aussi pour en occuper en même temps plusieurs autres, sont susceptibles de commettre des erreurs lorsqu'ils font des plans pour l'avancement de l'oeuvre de Dieu. Ils courent le risque de placer sur les épaules d'un seul homme ce qui devrait être partagé entre plusieurs. ME 412 3 L'expérience a une grande valeur. Le Seigneur désire que des hommes intelligents s'occupent de son oeuvre, des hommes qui soient qualifiés pour occuper des positions variées dans nos Fédérations et nos institutions. Tout particulièrement, le besoin se fait sentir d'hommes d'affaires consacrés, qui respectent les principes de la vérité biblique dans toutes les transactions. Ceux qui ont des responsabilités financières ne devraient pas avoir d'autres charges qu'ils sont incapables de porter, et de même les affaires ne devraient pas être confiées à des hommes incompétents en la matière. Nos frères dirigeants ont commis parfois des erreurs en laissant désigner pour s'occuper d'intérêts financiers importants, des hommes dépourvus de la compétence nécessaire. ME 413 1 Des hommes capables en matière financière devraient se perfectionner par l'étude et un entraînement sérieux. Il faut les encourager à se placer là où ils pourraient se mettre à l'étude et acquérir rapidement une connaissance suffisante des principes et des méthodes employés dans les affaires. Il ne faut pas occuper dans la cause de Dieu des personnes qui soient novices en cette matière. Si des hommes doivent mettre à profit toutes les occasions d'acquérir sagesse et efficacité dans quelque travail que ce soit, c'est bien ceux qui mettent leurs capacités au service de l'oeuvre qui consiste à édifier le royaume de Dieu dans le monde. Nous vivons bien près de la fin de l'histoire de l'humanité: aussi devrait-on montrer plus de zèle dans le travail, plus de vigilance, de prière et d'ardeur. Chaque homme doit s'efforcer d'atteindre à la perfection afin d'être un chrétien qui corresponde à l'idéal manifesté en Jésus-Christ. Necessite de bons principes ME 413 2 Ceux qui s'occupent d'affaires devraient s'entourer de toutes les précautions de peur de tomber dans des erreurs dues à des méthodes et à des principes défectueux. On devrait parler d'eux comme on parlait de Daniel à la cour de Babylone. Lorsqu'on examina son administration avec la plus scrupuleuse attention, on ne trouva rien à reprendre. Bien que nous ne connaissions pas tout ce qu'il a fait à cet égard, il nous a laissé un exemple à méditer. Il nous apprend qu'un homme d'affaires n'est pas nécessairement un intrigant et un politicien. Dieu peut le guider pas à pas. Daniel, premier ministre de l'empire babylonien, était un prophète de Dieu et recevait la lumière de l'inspiration divine. Sa vie est un exemple de ce que doit être celle de tout homme d'affaires chrétien... ME 414 1 A l'heure actuelle, la cause de Dieu a besoin d'hommes et de femmes qui possèdent les rares qualités de bons administrateurs, qui puissent rechercher patiemment et scrupuleusement quelles sont les nécessités des différents champs, qui aient une grande capacité de travail, qui possèdent des coeurs chauds et aimants, des têtes froides, un sens rassis et un jugement impartial. Sanctifiés par l'Esprit de Dieu, ils se prononceront sans crainte, en toute conscience, pour ou contre les propositions qui leur seront faites; leurs convictions seront fermes, leur compréhension claire, leur coeur pur et compatissant. Ils mettront en pratique ces paroles: "Vous êtes tous frères." Matthieu 23:8. Ils lutteront pour élever et pour restaurer l'humanité déchue. -- Testimonies for the Church 7:246-249. ME 414 2 Un bon nombre de nos prédicateurs négligent l'oeuvre pour laquelle Dieu les a désignés. Pourquoi ceux qui ont été mis à part pour le ministère sont-ils dans les comités? Pourquoi les appelle-t-on à assister à tant de réunions d'administration, souvent à une grande distance de leur champ de travail? Pourquoi tout cela n'est-il pas remis à des hommes d'affaires particulièrement chargés de cette tâche? Ce n'est pas l'oeuvre des prédicateurs. Les finances de la cause de Dieu doivent être gérées par des hommes capables et les prédicateurs doivent s'occuper d'autre chose... ME 414 3 Les prédicateurs ne doivent pas être appelés ici et là pour des réunions de comité où l'on s'occupe d'affaires courantes. Nombreux sont ceux qui ont fait ce travail dans le passé, mais cela n'est pas en accord avec la volonté du Seigneur. Ils ont eu trop de soucis financiers et en essayant de s'occuper de ces choses, ils ont négligé la prédication de l'Evangile. Dieu considère qu'ainsi son nom a été déshonoré. -- Testimonies for the Church 7:254, 255. ------------------------Chapitre 91 -- Sollicitude pour les vétérans ME 415 1 Des plans devraient être faits pour qu'on prenne soin des prédicateurs et des autres fidèles serviteurs de Dieu dont la santé a été exposée et qui se sont surmenés pour la cause. Malades, ils ont besoin de repos et de soins, ou bien l'âge et la perte de la santé les empêchent de se tenir plus longtemps au front de la bataille. Les prédicateurs sont souvent désignés pour travailler dans un territoire dont ils savent que le climat ne leur convient pas; mais, désireux de ne pas éviter les endroits difficiles, ils s'y rendent dans l'espoir d'être en bénédiction là comme ailleurs. Après un certain temps, ils voient leur santé décliner. Un changement de climat et de travail est essayé, mais sans résultat. Que doivent-ils faire alors? ME 415 2 Ces fidèles ouvriers du Seigneur, qui, pour l'amour du Christ, ont abandonné les promesses du monde et ont choisi la pauvreté plutôt que le plaisir et les richesses, qui, oublieux d'eux-mêmes, ont mis toute leur énergie à sauver des âmes pour le Christ, ont donné libéralement pour faire avancer l'oeuvre de Dieu sur tous les fronts et sont tombés au combat, malades et fatigués, sans aucun moyen pour subvenir à leurs besoins, ces hommes-là ne doivent pas être laissés aux prises avec la pauvreté et la souffrance, avec le sentiment qu'ils sont abandonnés à leur misère. Quand la maladie ou l'infirmité les atteignent, que nos prédicateurs ne soient pas dans l'anxiété, se demandant ce qu'il adviendra de leur femme et de leurs enfants, puisqu'ils ne sont plus eux-mêmes en état de subvenir à leurs besoins. Il est juste qu'on s'occupe d'eux lorsqu'ils sont dans la nécessité, eux et les leurs. ME 416 1 On est généreux avec ceux qui se sont battus pour la patrie. Ils portent des cicatrices qui disent les périlleux combats, les marches forcées, l'exposition aux intempéries, les souffrances des camps de prisonniers. Ces preuves de leur loyauté et de leur esprit de sacrifice leur donnent des droits sur le pays qu'ils ont servi. Aussi l'Etat prend-il soin d'eux. Mais quels plans les Adventistes du 7e Jour ont-ils faits pour subvenir aux besoins des soldats du Christ? ME 416 2 Les églises n'ont pas compris comme elles l'auraient dû leur devoir à ce propos et c'est pourquoi la question a été négligée. Bien que la lumière de la Parole de Dieu ait brillé sur notre sentier, nous ne nous sommes pas souciés de cette tâche qui est une des plus sacrées. Le Seigneur voit avec grand déplaisir combien on s'est peu préoccupé de ses fidèles serviteurs. Le peuple adventiste devrait être aussi disposé à soutenir financièrement ces frères qui sont dans des situations difficiles que lorsque leurs services et leurs talents ont été acceptés et qu'ils étaient en pleine santé. ME 416 3 Dieu nous a mis dans l'obligation d'accorder une attention toute particulière à ceux qui sont pauvres parmi nous. Mais ces ouvriers du Seigneur ne doivent pas prendre rang parmi les pauvres. Ils se sont amassés "un trésor inépuisable dans les cieux". Luc 12:33. Ils ont été au service de l'Eglise et maintenant l'Eglise doit être à leur service. ME 416 4 Lorsque nous avons connaissance de pareilles situations, nous ne devons pas passer en détournant les yeux. Ne disons pas: "Chauffez-vous et vous rassasiez!" (Jacques 2:16) tandis que nous ne prenons aucune mesure pour subvenir aux besoins des nécessiteux. Telle a été notre attitude dans le passé et les Adventistes du 7e Jour ont ainsi déshonoré leur profession de foi et ont donné au monde l'occasion de blâmer la cause de Dieu. ME 417 1 Il est maintenant du devoir du peuple de Dieu d'annuler ce blâme en pourvoyant aux besoins de ces serviteurs du Seigneur. Qu'on leur procure des maisons confortables avec un peu de terrain afin qu'ils puissent y vivre des produits du sol et sentir qu'ils ne dépendent pas de la charité de leurs frères. Avec quel plaisir et quelle paix ces travailleurs fatigués ne considéreraient-ils pas la tranquille petite maison où leur droit au repos serait reconnu!... Nos sanatoriums: un refuge pour nos predicateurs ME 417 2 Souvent, ces prédicateurs ont besoin de soins spéciaux. Nos sanatoriums devraient être un refuge pour eux ainsi que pour tous les prédicateurs fatigués dont l'état nécessite le repos. Qu'on leur réserve des chambres et qu'ils n'aient pas le souci de se demander comment ils paieront la dépense. Quand les disciples étaient fatigués, le Christ leur disait: "Venez à l'écart..., et reposez-vous un peu." Marc 6:31. Il désire que des dispositions soient prises pour que ceux qui le servent aujourd'hui aient l'occasion de se reposer et de recouvrer la santé. Aussi nos sanatoriums devraient-ils être ouverts à ceux qui se sont fatigués par un dur labeur et qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour trouver les fonds nécessaires à la construction et à la bonne marche de telles maisons. Quand ils ont besoin des avantages qui y sont offerts, ils devraient s'y sentir chez eux. ME 417 3 Que ces prédicateurs ne se voient pas réclamer une somme élevée pour la pension et le traitement. Qu'on ne les considère pas comme des mendiants ou qu'ils n'aient pas lieu de se sentir en quelque façon que ce soit considérés comme tels par leurs hôtes. La libéralité dans les maisons que le Seigneur a préparées pour ses serviteurs fatigués et surmenés, c'est là une authentique oeuvre missionnaire médicale à ses yeux. Les ouvriers du Seigneur sont étroitement liés à lui: aussi lorsqu'on les reçoit, devrait-on se souvenir que c'est le Christ lui-même que l'on accueille dans la personne de ses messagers. Telle est sa volonté et il est déshonoré et affligé lorsqu'on les traite avec indifférence ou d'une manière mesquine et égoïste. La bénédiction de Dieu ne reposera pas sur ceux qui auront fait preuve de ladrerie envers les serviteurs qu'il s'est choisis. ME 418 1 Parmi nos frères de l'oeuvre médicale, on n'a pas toujours considéré les choses sous cet angle. Que le Seigneur puisse sanctifier la manière de voir de ceux qui ont la charge de nos institutions afin qu'ils sachent pour qui ils doivent avoir des soins attentifs et une vraie sympathie. Le département pour lequel ces personnes fatiguées ont travaillé devrait montrer qu'il a estimé leurs services en les aidant lorsqu'ils sont dans le besoin et en prenant largement sa part des frais du sanatorium. Certains prédicateurs sont en mesure de payer une partie de la dépense et ils devraient le faire; toutefois, même dans ce cas, qu'ils soient accueillis comme une bénédiction pour le sanatorium. ME 418 2 Mais la plupart de nos prédicateurs ont de grandes obligations. Sans cesse, lorsque des appels financiers sont adressés à l'Eglise, ils doivent montrer l'exemple afin de stimuler la libéralité des membres et de faire avancer la cause de Dieu. Ils ont un désir si intense de voir l'oeuvre s'implanter dans de nouveaux territoires, que beaucoup d'entre eux empruntent même de l'argent pour permettre à diverses entreprises de progresser. Ils ne donnent pas à contre-coeur, mais ils comprennent que c'est un privilège de travailler à la propagation de la vérité. En répondant ainsi aux appels qui leur sont adressés, ils n'ont gardé pour eux que bien peu d'argent. ME 418 3 Le Seigneur tient scrupuleusement compte de leur libéralité. Il sait quelle bonne oeuvre ils ont accomplie, une oeuvre dont les jeunes prédicateurs n'ont pas idée. Il leur est reconnaissant de toutes les privations qu'ils ont endurées. Il a enregistré tout cela dans les livres du ciel. Ces prédicateurs sont exposés aux regards du monde et des anges; ils sont un vivant exemple de la sincérité de leurs principes. Le Seigneur voudrait que son peuple comprenne que ces pionniers de l'oeuvre ont droit à tout ce que nos institutions peuvent faire pour eux. Dieu nous demande de nous rendre compte que nous devons à ceux qui ont blanchi sous le harnais toute notre sympathie et notre plus profond respect. Fonds de retraite ME 419 1 Un fonds devrait être réservé à l'entretien des prédicateurs qui ne peuvent plus travailler. Nous ne pouvons être en règle avec Dieu aussi longtemps que nous n'avons pas fait tout ce qui est raisonnable à cet égard et le plus tôt possible. Il en est parmi nous qui n'en voient pas la nécessité, mais leur opposition ne doit pas nous influencer. Ceux qui veulent penser et agir avec droiture devraient aller résolument de l'avant, car c'est une bonne oeuvre, et Dieu désire que nous l'accomplissions. -- Testimonies for the Church 7:290-294. ------------------------Chapitre 92 -- Lieux de culte ME 420 1 Quand un intérêt a été éveillé dans une ville, il doit être suivi. Il faut travailler dans cet endroit jusqu'à ce qu'un lieu de culte, si modeste fût-il, soit laissé comme un signe, un témoignage du sabbat de l'Eternel, une lumière dans les ténèbres morales. Ces monuments de la vérité doivent exister dans de nombreux endroits. Dieu dans sa miséricorde a voulu que les messagers de l'Evangile aillent dans tous les pays et vers tous les peuples de la terre, jusqu'à ce que la vérité ait pris pied dans toutes les parties du monde habité. ME 420 2 Partout où un groupe de croyants s'organise, il faudrait construire une chapelle. Que les prédicateurs ne s'en aillent pas sans l'avoir fait. ME 420 3 En bien des endroits où le message a été prêché, ceux qui l'ont accepté ne sont pas riches et ne peuvent faire que bien peu de choses pour que l'oeuvre de Dieu s'installe d'une manière honorable. Souvent cela rend difficile l'extension de l'oeuvre. Aussi lorsque des personnes s'intéressent à la vérité, les pasteurs des autres églises disent -- et les fidèles font écho -- : "Ces gens n'ont pas d'église, ils n'ont aucun lieu pour se réunir. Vous n'êtes que quelques-uns, pauvres et ignorants. Bientôt, les prédicateurs s'en iront et personne ne s'intéressera plus à ce qu'ils ont dit. Alors, vous abandonnerez ces nouvelles idées." Pouvons-nous penser que de telles affirmations ne constituent pas une forte tentation pour ceux qui comprennent les raisons de notre foi et qui sont convaincus par l'Esprit de Dieu que nous sommes dans la vérité? ME 421 1 Il faut souvent répéter que de grandes choses peuvent avoir de petits commencements. Si nous nous occupons avec sagesse, un jugement sanctifié et une tactique habile, des intérêts du royaume de Dieu, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les gens soient assurés de la stabilité de notre oeuvre. De modestes chapelles seront édifiées, où ceux qui acceptent la vérité pourront se réunir afin d'adorer Dieu selon les exigences de leur conscience. ME 421 2 Toutes les fois qu'on le pourra, qu'on ne procède pas à la dédicace d'une chapelle alors qu'elle n'est pas libérée de toute dette. Quand on a décidé de bâtir une église, que les membres se mettent au travail. Sous la direction d'un prédicateur, conseillé par ses collaborateurs dans le ministère, que les nouveaux convertis travaillent de leurs propres mains, disant: "Nous avons besoin d'un lieu de réunion et nous l'aurons." Dieu désire que son peuple manifeste de l'entrain et unisse ses efforts en travaillant pour lui. Qu'on se mette donc à la tâche et bientôt l'on entendra des paroles d'actions de grâces: "Voyez ce que le Seigneur a fait!" ME 421 3 Dans certains cas, toutefois, lorsqu'une jeune église ne peut immédiatement supporter tout le fardeau de l'érection d'une chapelle, que les frères des autres églises leur viennent en aide. Il vaut mieux parfois emprunter que de ne pas construire. Si un homme possède de l'argent et qu'après avoir donné ce qu'il peut, il soit disposé à faire un prêt, sans intérêt ou à un taux peu élevé, il serait bon d'employer cet argent jusqu'à ce qu'on puisse se libérer. Mais je le répète, si possible, que la dédicace des églises se fasse une fois payés tous les frais de la construction. ME 422 1 Dans nos églises, les places ne doivent pas être louées. Les riches ne doivent pas y recevoir plus d'honneurs que les pauvres. Qu'aucune distinction ne soit faite. "Vous êtes tous frères." Matthieu 23:8. ME 422 2 Dans aucune de nos constructions nous ne devrions rechercher le faste, car cela ne fera pas progresser l'oeuvre. Notre économie doit témoigner de nos principes. Employons des méthodes de travail qui ne soient pas éphémères, mais qui soient valables en tout temps... ME 422 3 J'ai reçu des avertissements concernant la manière insouciante dont certaines églises contractent ou conservent des dettes. Dans certains cas, la maison de Dieu a une dette continuelle. Constamment on en paie l'intérêt. De telles pratiques ne devraient pas exister. Si l'on fait preuve de la sagesse, du tact, du zèle que Dieu demande, on procédera différemment. On s'acquittera des dettes. Dieu désire que ceux qui peuvent donner le fassent et même les membres les plus pauvres peuvent faire quelque chose, si peu que ce soit. Il faut que tous aient un esprit de renoncement. Que jeunes et vieux, parents et enfants montrent leur foi par leurs oeuvres. Que l'on insiste auprès des membres de l'église sur la nécessité pour chacun de faire sa part. Quand tous désireront vraiment faire de leur mieux, Dieu ouvrira le chemin, car il n'est pas dans ses desseins que sa cause soit entravée par les dettes. ME 422 4 Dieu nous appelle au sacrifice. Cela nous apportera non seulement la prospérité financière, mais aussi la prospérité spirituelle. L'esprit de renoncement et de sacrifice fera des merveilles pour le progrès spirituel de l'Eglise... ME 422 5 La question que chaque chrétien doit se poser est celle-ci: "Est-ce que, au fond de moi-même, j'aime le Christ par-dessus tout? Est-ce que j'aime sa maison? Est-ce que le Seigneur ne serait pas honoré si son saint temple était l'objet de mon premier souci? Mon amour pour Dieu et pour mon Sauveur est-il assez profond pour me pousser au renoncement? Lorsque je suis tenté de satisfaire à des plaisirs égoïstes, ne devrais-je pas dire: Non, je ne dépenserai rien pour moi-même, tant que la maison de Dieu ne sera pas libérée de toute dette?" ME 423 1 Notre Sauveur exige beaucoup plus que ce que nous lui donnons. Notre égoïsme empêche Dieu d'être premier servi. Mais le Seigneur demande notre coeur tout entier et toutes nos affections. Il ne se contente pas de la seconde place. Et le Christ ne devrait-il pas être le premier et le plus haut objet de notre considération? Ne peut-il pas demander ce gage de notre respect et de notre loyauté? Ces choses sont à la base de notre vie intime, au foyer et dans l'église. Si le coeur, l'âme, la force, la vie sont entièrement consacrés à Dieu, si nous lui avons donné toutes nos affections, alors il sera aussi le premier à être servi en tout. Quand nous sommes en harmonie avec lui, la pensée de son honneur et de sa gloire passe avant toute autre chose. Il est le premier à recevoir nos dons et nos offrandes. Nous comprenons ce que cela signifie d'être les associés du Christ. ME 423 2 La maison où Dieu manifeste sa présence à son peuple doit être chère et sacrée à chacun de ses loyaux sujets. Elle ne doit donc pas être criblée de dettes. Le permettre devrait sembler presque un reniement de notre foi. Vous serez prêts à faire un grand sacrifice personnel pour libérer de toute dette la maison où vous venez pour trouver le Seigneur et recevoir sa bénédiction. ME 423 3 Toute dette à ce sujet peut être acquittée si les membres de l'église font des plans et s'efforcent ensuite de les réaliser en s'y consacrant avec zèle et avec ardeur. Partout où l'on pourra ainsi se libérer, que l'on ait un service d'actions de grâces, qui sera comme une nouvelle dédicace. -- Testimonies for the Church 6:100-104. ME 423 4 La nécessité d'un lieu de réunion là où s'est constitué un nouveau groupe de croyants m'a été présentée dans une vision où j'ai eu une vue d'ensemble de la question. Je voyais des ouvriers bâtissant de modestes chapelles. Ceux qui étaient nouvellement convertis y travaillaient de leurs propres mains et ceux qui disposaient de moyens financiers les mettaient à la disposition de la communauté. Dans le sous-sol, une salle de classe était préparée pour recevoir les enfants et un instituteur était désigné pour s'en occuper. Le nombre des enfants n'était pas élevé, mais c'était un heureux commencement. J'entendis les chants des enfants et des parents: "Si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain; si l'Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain.... Louez l'Eternel! Mon âme, loue l'Eternel! Je louerai l'Eternel tant que je vivrai, je célébrerai mon Dieu tant que j'existerai." Psaumes 127:1; 146:1, 2. ME 424 1 L'établissement d'églises, l'érection de temples et de bâtiments d'écoles s'étendaient d'une ville à l'autre, et la dîme augmentait sans cesse, afin que l'oeuvre pût progresser. Nous nous implantions non seulement à un endroit, mais dans de nombreux endroits et le Seigneur était à l'oeuvre pour accroître le nombre de ses soldats. ME 424 2 Dans cette oeuvre, toutes les classes de la société seront atteintes. Quand le Saint-Esprit travaille parmi nous, des âmes qui n'étaient pas prêtes pour le retour du Seigneur sont convaincues. Bien des gens viennent aux réunions et sont convertis alors que pendant des années ils ne s'étaient intéressés à aucun groupement religieux. La simplicité de la vérité touche leur coeur. Les esclaves du tabac sacrifient leur idole et les buveurs également. Ils ne pourraient le faire s'ils ne saisissaient par la foi les promesses de Dieu qui pardonne leur péché. ME 424 3 La vérité contenue dans la Parole s'impose aux classes élevées comme aux plus humbles, aux riches comme aux pauvres, et ceux qui acceptent le message deviennent ouvriers avec nous et avec Dieu. Ainsi, nos forces s'accroissent en vue d'un travail harmonieux. C'est là l'oeuvre que nous devons faire, et qui ne doit pas être négligée dans nos assemblées annuelles. Elle fait partie de tout effort d'évangélisation. Au lieu de nous efforcer de travailler pour les parias seulement, nous devrions chercher partout à réunir des groupes de croyants qui viendraient à nous pour nous aider à faire flotter bien haut la bannière de la vérité et à travailler pour les riches comme pour les pauvres. Alors, au fur et à mesure que les églises seraient constituées, le nombre de ceux qui nous aideraient à travailler pour les parias et les délaissés serait accru. -- General Conference Daily Bulletin, 2 mars 1899. ME 425 1 Bien des personnes qui ne partagent pas notre foi soupirent après le secours que des chrétiens ont mission d'apporter au monde. Si le peuple de Dieu montrait un réel intérêt pour ceux qui l'entourent, bien des gens seraient attirés par les vérités que l'Evangile a en réserve pour notre temps. Rien ne donnera son caractère particulier à l'oeuvre de Dieu plus que le secours que l'on apporte aux gens en les prenant là où ils sont. -- Testimonies for the Church 6:280. ------------------------Chapitre 93 -- Le choix des prédicateurs ME 426 1 Un homme ne devrait pas être engagé dans le ministère si l'on n'a pas l'évidence absolue que Dieu l'y appelle. Le Seigneur ne confiera pas le soin de son troupeau à ceux qui ne sont pas qualifiés. Dieu désire des pasteurs éprouvés et au jugement sain, qui aient une profonde expérience chrétienne et qui, osant reprocher aux hommes leurs péchés dans un esprit de douceur, sachent aussi nourrir le troupeau. Dieu connaît les coeurs et il sait qui il doit choisir. -- Testimonies for the Church 1:209. ME 426 2 On n'a pas pris assez de précautions dans le choix des prédicateurs et en conséquence les églises ont été confiées à des hommes qui n'étaient pas convertis et dont le travail était sans valeur. Au lieu d'éveiller le zèle et l'ardeur du troupeau pour l'oeuvre de Dieu, ils ont endormi les membres des églises. Ils viennent aux réunions de prière et répètent sans cesse les mêmes prières sans vie. Ils prêchent, semaine après semaine et mois après mois, les mêmes sermons. Ils n'ont jamais rien de nouveau qui soit de nature à inspirer la communauté et il est évident qu'ils ne sont pas participants de la nature divine. Le Christ n'habite pas, par la foi, dans leur coeur. ME 427 1 Ceux qui prétendent observer et enseigner la sainte loi de Dieu et qui cependant la transgressent sans cesse sont une pierre d'achoppement aussi bien pour les pécheurs que pour les croyants. Les libertés qu'ils prennent avec la loi de l'Eternel et la façon dont ils se comportent à l'égard du don de son Fils sont une insulte à Dieu. La seule façon dont nous pouvons porter remède à ce mal si répandu, c'est d'examiner soigneusement chacun de ceux qui désirent enseigner la Parole de Dieu. Ceux qui ont la responsabilité de cet examen devraient s'enquérir de la vie du candidat, depuis qu'il est entré en contact avec la vérité. Son expérience chrétienne et sa connaissance des Ecritures, son attachement à la vérité, tout cela devrait être examiné. Personne ne devrait être accepté comme ministre de l'Evangile s'il ne donne pas la preuve qu'il a une expérience réelle et vivante des choses de Dieu. ME 427 2 Ceux qui sont sur le point d'être engagés dans l'oeuvre sacrée qui consiste à enseigner la vérité biblique au monde, devraient être soigneusement examinés par des hommes expérimentés et fidèles. Après que ces nouveaux prédicateurs ont acquis quelque expérience, il reste encore une oeuvre à faire pour eux: on doit les présenter devant le Seigneur en une fervente prière, afin que Dieu indique par son Saint-Esprit s'il les accepte ou non. L'apôtre dit: "N'impose les mains à personne avec précipitation." 1 Timothée 5:22. Aux jours des apôtres, les ministres de Dieu n'osaient pas se fier à leur propre jugement lorsqu'ils choisissaient des hommes pour remplir la tâche solennelle et sacrée de porte-parole de Dieu. Ils le faisaient en exerçant d'abord leur propre jugement, puis ils les plaçaient devant le Seigneur afin de savoir s'il les acceptait lui-même pour le représenter à la face du monde. Il ne faudrait pas agir différemment aujourd'hui. ME 427 3 Quelquefois, il nous arrive de rencontrer des hommes qu'on s'est pressé de choisir comme anciens d'église alors qu'ils ne sont pas qualifiés pour une telle tâche. Ils ne savent pas se gouverner eux-mêmes. Ils n'ont pas une bonne influence. L'église est en difficulté continuelle à cause des défauts de caractère de ses chefs. On a imposé les mains avec trop de précipitation à ces hommes-là. ME 428 1 Les ministres du Seigneur devraient avoir une bonne réputation, et savoir s'occuper convenablement des personnes chez lesquelles ils ont éveillé un intérêt pour la vérité. Nous avons un urgent besoin d'hommes compétents qui honoreront la cause qu'ils représentent, au lieu de la déshonorer. ME 428 2 Les prédicateurs devraient être examinés particulièrement afin que l'on sache s'ils comprennent bien la vérité que Dieu destine à notre époque, et s'ils peuvent par conséquent exposer correctement les prophéties et les sujets qui se rapportent à la pratique de la vie chrétienne. S'ils ne sont pas capables de présenter clairement l'enseignement de la Bible, il faut qu'ils se remettent eux-mêmes à l'étude. Pour enseigner la vérité biblique, ils doivent sonder avec prière et sérieux les Ecritures et se familiariser avec elles. Qu'on examine donc tout cela avec soin et avec prière avant d'envoyer quelqu'un dans le champ de la moisson. -- Testimonies for the Church 4:406, 409. ME 428 3 Dans la personne de Timothée, Paul voyait un homme qui appréciait justement le caractère sacré de l'oeuvre d'un ministre de l'Evangile, qui ne pâlissait pas à la pensée des souffrances et des persécutions possibles et qui acceptait volontiers d'être enseigné. Cependant l'apôtre ne s'aventura pas à prendre la responsabilité d'instruire Timothée, qui n'avait pas encore été mis à l'épreuve, en vue du ministère évangélique, avant de s'être enquis suffisamment de son caractère et de son passé. ME 428 4 Le père de Timothée était grec et sa mère juive. Dès son enfance, il avait connu les Ecritures. La piété qu'il avait vu pratiquer chez lui était vive et saine. La foi de sa mère et de sa grand-mère dans les oracles sacrés était pour lui un constant rappel de la bénédiction qui repose sur ceux qui font la volonté de Dieu. La Parole de Dieu était la règle qui avait servi à ces deux pieuses femmes pour diriger Timothée. La puissance spirituelle des leçons qu'il avait reçues d'elles l'avait gardé pur dans son langage et tenu à l'abri des influences malsaines qui l'entouraient. Ainsi, celles qui l'avaient instruit avaient coopéré avec Dieu pour le préparer à porter plus tard de lourdes responsabilités. ME 429 1 Paul vit que Timothée était fidèle, résolu et sincère et il le choisit comme compagnon de travail et de voyage. Celles qui avaient enseigné Timothée dès son enfance étaient récompensées grandement en voyant leur cher fils intimement lié à l'oeuvre du grand apôtre... ME 429 2 Paul aimait Timothée, son "enfant légitime en la foi". 1 Timothée 1:2. Le grand apôtre prenait souvent à part le jeune disciple et l'interrogeait sur les Ecritures. Dans leurs voyages, il lui apprenait à accomplir avec succès l'oeuvre de Dieu. Paul et Silas, dans tous leurs rapports avec Timothée, cherchaient à rendre plus vive encore l'impression que celui-ci avait déjà de la nature sérieuse et sacrée du ministère évangélique. -- The Acts of the Apostles, 203, 204. ME 429 3 Dans son travail, Timothée recherchait constamment les avis et les conseils de Paul. Il n'agissait pas par impulsion, mais après mûre réflexion et dans le calme de ses pensées, se demandant à tout moment: est-ce la voie du Seigneur? -- The Acts of the Apostles, 205. ------------------------Chapitre 94 -- Consécration ME 430 1 "Il y avait dans l'église d'Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon, appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahem ... et Saul. Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés." Actes 13:1, 2. Avant d'être envoyés comme missionnaires au monde païen, ces apôtres furent solennellement consacrés à Dieu par le jeûne, la prière et l'imposition des mains. Ainsi, ils furent autorisés par l'Eglise, non seulement à enseigner la vérité, mais à baptiser et à organiser des communautés. Ils reçurent donc une entière autorité ecclésiastique. ME 430 2 L'Eglise chrétienne, à cette époque, entrait dans une période importante de son histoire. Il fallait dès lors proclamer avec vigueur le message évangélique parmi les Gentils. Le résultat en serait pour l'Eglise un renforcement dû à une grande moisson d'âmes. Les apôtres qui avaient été chargés de la direction de cette oeuvre allaient être exposés à la suspicion, aux préjugés et à la jalousie. Comme ils enseigneraient que "le mur de séparation" (Ephésiens 2:14) qui avait si longtemps existé entre les Juifs et les Gentils était renversé, ils seraient naturellement accusés d'hérésie. Un bon nombre de Juifs croyants et zélés leur demanderaient d'où ils tenaient leur autorité de ministres de l'Evangile. ME 431 1 Dieu prévit les difficultés que ses serviteurs rencontreraient et pour que leur apostolat ne pût être récusé, il indiqua à l'Eglise qu'il fallait publiquement les mettre à part pour le ministère. Leur consécration fut un témoignage évident de la désignation divine de Paul et de Barnabas pour la proclamation aux Gentils de la bonne nouvelle de l'Evangile. ME 431 2 Les deux hommes avaient déjà reçu leur vocation de Dieu lui-même. La cérémonie de l'imposition des mains ne leur apporta pas une grâce nouvelle et ne les qualifia pas davantage pour leur mission. C'était une forme destinée à faire comprendre qu'ils étaient désignés pour une fonction particulière et cela leur conférait l'autorité nécessaire. Ainsi, l'Eglise mettait son sceau sur l'oeuvre qu'ils allaient entreprendre pour Dieu. ME 431 3 Pour les Juifs, ce rite avait une grande signification. Quand un père juif bénissait ses enfants, il plaçait ses mains sur leurs têtes. Quand un animal était voué au sacrifice, la main du prêtre se posait aussi sur la tête de la victime. Et quand les ministres de l'église d'Antioche mirent leurs mains sur les têtes de Paul et Barnabas, ils demandèrent par là à Dieu de répandre sa bénédiction sur les apôtres qu'il s'était choisis, en les consacrant à l'oeuvre particulière à laquelle ils avaient été appelés. ME 431 4 Ultérieurement, le rite de la consécration par l'imposition des mains fut fort mal interprété. On accorda une importance injustifiable à cet acte en considérant qu'une puissance descendait aussitôt sur ceux à qui on imposait les mains et qui étaient par là immédiatement qualifiés pour n'importe quelle tâche dans le ministère. Mais dans la consécration de ces deux apôtres, on ne nous dit en aucune façon qu'une vertu quelconque leur fut communiquée par la simple imposition des mains. On nous relate simplement la cérémonie de leur ordination et le soutien qu'elle apporta à leur oeuvre future. ME 432 1 Les circonstances qui entourent cette mise à part de Paul et Barnabas par le Saint-Esprit pour un travail déterminé, montre clairement que le Seigneur agit par l'intermédiaire des hommes dans l'organisation de son Eglise. Quelques années auparavant, lorsque le plan divin qui le concernait fut révélé à Paul par le Sauveur lui-même, il fut immédiatement mis en rapport avec les membres de la jeune communauté de Damas. D'ailleurs, l'église locale reçut des éclaircissements sur l'expérience personnelle du pharisien converti. Et maintenant, alors que la mission confiée à Paul naguère allait être plus pleinement réalisée, le Saint-Esprit, voulant témoigner que Paul était l'instrument choisi par Dieu pour apporter l'Evangile aux Gentils, remettait à l'Eglise le soin de le consacrer, lui et son compagnon de travail. Tandis que les conducteurs de l'église d'Antioche "servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'oeuvre à laquelle je les ai appelés". ME 432 2 Dieu a fait de son Eglise un canal par lequel il communique au monde ses desseins et sa volonté. Il ne donne pas à l'un de ses serviteurs une expérience indépendante ou contraire à celle de l'Eglise elle-même. Il ne donne pas davantage à un seul homme la connaissance de sa volonté pour l'Eglise tout entière, laissant dans les ténèbres l'Eglise, qui est le corps du Christ. Dans sa providence, il place ses serviteurs en rapport étroit avec son Eglise, de sorte qu'ils puissent avoir moins de confiance en eux-mêmes et davantage dans les autres, qu'il conduit afin que son oeuvre progresse. ME 432 3 Il y a toujours eu dans l'Eglise des gens qui ont eu un penchant pour l'indépendance. Ils semblent incapables de comprendre que cet esprit d'indépendance est susceptible de conduire l'homme à se confier exagérément en lui et en son propre jugement plutôt que de respecter les conseils et de tenir l'opinion de ses frères en haute estime, particulièrement de ceux qui remplissent les fonctions que Dieu leur a confiées dans la direction de son peuple. Dieu a donné à son Eglise l'autorité et la puissance, que personne n'est en droit de négliger et de mépriser, de peur de mépriser en même temps la voix de Dieu. ME 433 1 Ceux qui sont enclins à considérer leur propre jugement comme le meilleur sont dans un danger très grave. Satan s'efforce tout particulièrement de les séparer ainsi des artisans grâce auxquels Dieu veut édifier son Eglise sur la terre. Les négliger ou mépriser leurs avis, c'est rejeter les instruments qu'il a choisis pour aider, encourager et diriger son peuple. Si quelqu'un travaille dans l'oeuvre du Seigneur et pense que la lumière ne doit lui venir que directement de Dieu, il se place dans une situation dans laquelle il risque d'être trompé par l'ennemi et mis en déroute. Le Seigneur, dans sa sagesse, a voulu que par le moyen d'une étroite fraternité entre les croyants, les chrétiens soient unis aux chrétiens et l'Eglise à l'Eglise. Ainsi, l'élément humain pourra coopérer avec l'élément divin. Tout instrument sera subordonné au Saint-Esprit et tous les croyants seront unis dans une oeuvre bien organisée et bien dirigée qui consistera à faire connaître au monde l'heureuse nouvelle de la grâce de Dieu. ME 433 2 Paul considéra que la cérémonie de sa consécration marquait le commencement d'une nouvelle période fort importante de sa vie. C'est de ce moment-là qu'il fit plus tard dater le début de son apostolat dans l'Eglise chrétienne. -- The Acts of the Apostles, 160-165. ME 433 3 C'est lors de l'ordination des Douze que fut fait le premier pas dans l'organisation de l'Eglise qui devait être chargée, après le départ du Christ, d'accomplir son oeuvre sur la terre. Il nous est dit que Jésus "monta ensuite sur la montagne; il appela ceux qu'il voulut, et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher..." Marc 3:13, 14. ME 434 1 Dieu et les anges furent remplis de joie en contemplant cette scène. Le Père savait que, grâce à ces hommes, la lumière du ciel brillerait sur la terre et que les paroles du témoignage qu'ils rendraient à son Fils auraient leur écho de génération en génération, jusqu'à la fin des temps. ME 434 2 Les disciples devaient aller, en témoins du Christ, déclarer au monde ce qu'ils avaient vu et entendu de lui. Leur tâche était la plus importante qui ait jamais été confiée à des êtres humains, et elle prend rang immédiatement après celle du Christ lui-même. Ils devaient être ouvriers avec Dieu pour le salut des hommes. De même que, dans l'Ancien Testament, les douze patriarches étaient les représentants d'Israël, ainsi les douze apôtres sont les représentants de l'Eglise évangélique. -- Conquerants Pacifiques, 20. ------------------------Chapitre 95 -- Réunions administratives ME 435 1 Dans toutes nos réunions administratives, aussi bien que dans les réunions religieuses et les réunions familières, nous avons besoin que Jésus se tienne à nos côtés comme notre Guide et notre Conseiller. La tendance à la légèreté ne se manifestera pas si l'on se rend compte de la présence du Sauveur. On ne sera pas tenté de donner une place trop importante au moi. On se rendra compte de la valeur de l'oeuvre qui doit être accomplie. Il y aura un désir ardent pour que les plans qui doivent être faits soient tracés à l'aide de Celui dont le conseil est admirable. ME 435 2 Si nos yeux pouvaient s'ouvrir, nous verrions les anges présents à nos assemblées. Si nous nous rendions vraiment compte de cette présence, nous ne nous accrocherions pas à nos propres opinions sur des points d'importance secondaire, ce qui retarde trop souvent le progrès de la réunion et de l'oeuvre. Lorsqu'on accordera plus d'attention à la prière et que l'on considérera avec sérieux les sujets essentiels, le ton de nos assemblées administratives changera et s'élèvera. Tous comprendront qu'ils se sont réunis pour dresser des plans afin de faire progresser l'oeuvre, une oeuvre dont le seul objet est de sauver les âmes. ME 436 1 Tout ce que nous faisons et tout ce que nous disons est inscrit dans les livres du ciel. Ne nous rendons pas coupables en abaissant les affaires qui concernent l'oeuvre de Dieu au niveau des affaires profanes. Il nous faut un idéal et des esprits élevés. ME 436 2 Il y a toujours quelques personnes pour penser, alors que leurs frères vont de l'avant, qu'il est de leur devoir d'aller en sens contraire. Ils s'opposent à tout ce qui est proposé, et font la guerre à tous les plans dont ils n'ont pas eu l'initiative. C'est une occasion pour ces personnes de développer une excessive confiance en soi. Elles n'ont jamais appris à l'école du Christ les précieuses et importantes leçons qui leur auraient donné la douceur et l'humilité nécessaires. Il n'y a rien de plus dur pour ceux qui ont une forte volonté, que d'abandonner leur propre voie et de se soumettre au jugement d'autrui. Il leur est difficile de se laisser instruire et de montrer quelque docilité. ME 436 3 Dans nos assemblées administratives, il est essentiel qu'un temps précieux ne soit pas perdu en discutant des points d'une importance secondaire. On ne doit pas céder à l'habitude de critiques de détails, car il s'ensuit une confusion des esprits et les choses les plus simples et les plus évidentes prennent une couleur de mystère. S'il y a parmi les frères cet amour qui conduit à une estime réciproque, personne ne cherchera à s'obstiner dans ses propres voies et ses propres désirs. C'est notre devoir de rechercher, jour après jour et heure par heure, la manière dont nous pouvons répondre à la prière du Christ qui a demandé que ses disciples soient un comme le Père et lui sont un. En ayant cette pensée toujours présente à l'esprit, de précieuses leçons seront apprises et nous ferons notre part pour accéder à son désir. ME 436 4 Lorsque nous traitons des affaires de l'oeuvre de Dieu et que nous nous occupons de choses saintes, nous ne saurions prendre trop de soin pour nous préserver d'un esprit d'irrespect. Jamais, même pour un instant, la Parole de Dieu ne doit être employée frauduleusement, simplement dans l'intention de faire réussir ce que nous sommes anxieux de voir aboutir. L'honneur, l'intégrité et la vérité doivent être préservés quoi qu'il puisse nous en coûter. Il faut que chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actions soit soumise à la volonté du Christ. ME 437 1 La légèreté n'est pas de mise dans les réunions où l'on s'occupe de l'oeuvre solennelle et de la Parole de Dieu. On a demandé au Christ, par la prière, de présider l'assemblée et d'accorder sa sagesse, sa grâce et sa justice. Cela est-il compatible avec un comportement qui attriste le Saint-Esprit et contrarie son action? Ayons bien dans l'esprit que Jésus est au milieu de nous. Alors l'influence ennoblissante de l'Esprit de Dieu reposera sur l'assemblée. Il deviendra évident que "la sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique,... pleine de miséricorde et de bons fruits", et qu'elle ne peut être sujette à l'erreur. Dans tous les plans qui seront faits et les décisions qui seront prises, il y aura cette charité qui "ne recherche point son intérêt, ne s'irrite point, ne soupçonne point le mal,... ne se réjouit point de l'injustice, mais se réjouit de la vérité"; qui "excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout". 1 Corinthiens 13:5-7. ME 437 2 Que tous ceux qui assistent à une réunion de comité écrivent dans leurs coeurs ces paroles: "Je travaille pour le temps et pour l'éternité, et je dois rendre compte à Dieu des motifs qui me poussent à l'action." Que ce soit là leur devise et que leur prière soit celle du psalmiste: ME 437 3 "Eternel, mets une garde à ma bouche, Veille sur la porte de mes lèvres! N'entraîne pas mon coeur à des choses mauvaises." Psaumes 141:3, 4. -- Testimonies for the Church 7:268, 269. ------------------------Chapitre 96 -- Traitements des prédicateurs ME 438 1 Ceux qui sont engagés dans le ministère devraient recevoir une rémunération convenable. Ils donnent tout leur temps, toute leur attention et toutes leurs forces au service du Maître. Aussi n'est-il pas dans le plan de Dieu que leur traitement ne suffise pas à subvenir aux besoins de leur famille. Le prédicateur qui fait son travail selon ses capacités devrait recevoir ce qui lui revient à juste titre. ME 438 2 Ceux qui décident de ce que chaque ministre du Seigneur doit recevoir, s'efforceront sérieusement de connaître la pensée de Dieu à ce sujet. Certains membres des comités de vérification des comptes ont manqué de discernement et de jugement. Parfois, le comité a été composé d'hommes qui ne comprenaient pas réellement la situation des prédicateurs et qui ont pendant longtemps, par leurs décisions injustes, maintenu dans la gêne les foyers pastoraux. Leur conduite des affaires a donné l'occasion à l'ennemi de tenter de décourager les serviteurs de Dieu et les a même quelquefois poussés à chercher un autre emploi. ME 438 3 Il faut montrer un soin scrupuleux lorsqu'on fixe le traitement des prédicateurs. Les membres du comité de vérification des comptes devraient avoir des vues claires et bien connaître l'oeuvre dont ils s'occupent. Qu'ils soient "des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité". Exode 18:21. ME 439 1 Le prédicateur devrait recevoir un traitement qui lui laisse une marge suffisante pour faire face aux appels financiers adressés au peuple de Dieu. Dans son travail, il a souvent affaire à des gens si pauvres qu'ils ont bien peu à manger et de quoi se vêtir, et même c'est à peine s'ils ont une installation convenable pour dormir. Le ministre de l'Evangile doit secourir ceux qui sont dans la misère, apaiser leur faim et couvrir leur nudité. On s'attend aussi à ce qu'il montre l'exemple dans les bonnes oeuvres, lorsqu'il s'agit de réunir des fonds pour la construction de chapelles et pour l'avancement de la cause de Dieu dans les missions. ME 439 2 Le serviteur que Dieu s'est choisi ne peut avoir de demeure fixe, mais il doit aller avec sa famille de lieu en lieu et souvent de pays en pays. Ces changements incessants, rendus nécessaires par le caractère de son travail, l'entraînent à de grosses dépenses. Afin d'exercer une bonne influence, il est également tenu, ainsi que sa femme et ses enfants, de montrer l'exemple en se vêtant d'une manière soignée et seyante. Leur apparence personnelle, leur habitation, tout doit parler en faveur de la vérité dont ils sont les défenseurs. Ils doivent sans cesse porter sur eux la joie afin qu'ils puissent être un rayon de soleil pour ceux qui ont besoin d'être secourus. Ils sont souvent obligés de subvenir aux besoins de leurs frères et s'ils y trouvent leur plaisir, cela est aussi une cause de frais supplémentaires. ME 439 3 C'est une terrible injustice pour un comité que de décevoir un prédicateur capable qui a besoin de chaque franc qu'il s'attend à recevoir. Le Seigneur déclare: "Car moi, l'Eternel, j'aime la justice, je hais la rapine avec l'iniquité." Ésaïe 61:8. Il désirerait que son peuple fasse preuve de libéralité à l'égard des frères. Le principe qui est à la base des recommandations faites à l'ancien Israël: "Tu n'emmuselleras point le boeuf quand il foule le grain" (1 Corinthiens 9:9; voir Deutéronome 25:4), est un principe qui ne doit jamais être oublié par quiconque s'occupe de la rémunération de ceux qui se sont donnés à la cause de Dieu dans le monde et qui dépensent toutes leurs forces afin d'amener les hommes à détourner leurs esprits de la contemplation des choses terrestres pour s'absorber dans celle des réalités célestes. Dieu aime ses serviteurs, et il désire que les hommes respectent leurs droits. ME 440 1 Le ministre de Dieu ne se préoccupe pas de la journée de huit heures. Il doit se tenir constamment prêt pour servir, quelle que soit l'heure de la journée. Il faut qu'il se maintienne plein de vie et d'énergie, car s'il est triste et languissant, il ne peut exercer son influence en faveur du salut. S'il occupe une position de responsabilité, il doit être prêt à assister à des délibérations et des comités où l'on fait des plans pour les progrès de la cause, passant ainsi des heures dans la tension intellectuelle et nerveuse. De telles occupations fatiguent sérieusement l'esprit et le corps. ME 440 2 Le prédicateur qui a une juste idée de son travail se considère lui-même comme sans cesse prêt à répondre aux appels de Dieu. Quand, avec Esaïe, il entend la voix du Seigneur lui dire: "Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous?" il répond: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. Il ne peut pas dire: Je m'appartiens; je ferai ce qu'il me plaira au moment que je choisirai. Aucun de ceux qui ont donné leur vie pour servir la cause de Dieu ne vit pour lui-même. Il suit le Christ et collabore avec lui de son plein gré, recevant son Esprit jour après jour et travaillant comme le Sauveur le faisait, sans se décourager et sans faillir jamais. Il a été choisi de Dieu comme un instrument fidèle pour être à l'avant-garde de l'oeuvre missionnaire dans tous les pays et il doit considérer avec soin le chemin où il s'engage. ME 440 3 Ceux qui n'ont jamais eu la responsabilité d'un tel travail et qui supposent que les serviteurs fidèles que Dieu se choisit ont une vie facile, devraient bien se dire que les sentinelles de l'Eternel sont constamment sur le qui-vive. Elles ne comptent pas leurs heures de travail. Lorsqu'il s'agit de leur traitement, si des hommes égoïstes, par la parole ou la plume, en limitent indûment le montant, ils font un mal considérable. ME 441 1 Ceux qui portent des responsabilités dans l'administration de l'oeuvre de Dieu doivent être loyaux et sincères, et agir selon des principes de droiture. Lorsqu'on traverse une période de difficulté financière, on peut penser que les traitements doivent être diminués. Qu'on envoie alors une lette circulaire pour exposer la véritable situation afin que ceux qui sont employés par la Fédération examinent si, étant donné les circonstances, ils peuvent faire avec moins d'argent. Tous les engagements pris avec ceux qui sont au service de Dieu devraient être considérés comme quelque chose de sacré. On n'a pas le droit de traiter les ouvriers du Seigneur comme des objets sans âme, incapables d'exprimer leurs propres sentiments. La femme du predicateur ME 441 2 Le prédicateur est payé pour son travail et cela est justice. Mais si le Seigneur appelle aussi la femme, comme son mari, à travailler pour lui et si elle consacre son temps et ses forces à visiter les familles en leur expliquant les Ecritures, quoiqu'elle n'ait pas reçu l'imposition des mains, elle accomplit une oeuvre qui est bien celle du ministère. Son travail doit-il alors être compté pour rien? ME 441 3 On a été injuste parfois avec des femmes qui ont été tout aussi dévouées que leur mari et dont Dieu reconnaît qu'elles sont nécessaires dans le ministère. Le procédé qui consiste à payer les hommes et à ne pas payer les femmes, lorsqu'elles partagent leurs travaux, n'est pas en accord avec la volonté du Seigneur. Si on agit ainsi, on découragera nos soeurs de se préparer pour une oeuvre dans laquelle elles devraient s'engager. Dieu est un Dieu de justice et si les prédicateurs reçoivent un traitement, leurs épouses qui se dévouent d'une manière si désintéressée devraient également recevoir un traitement qui s'ajouterait à celui de leur mari, même si elles n'en expriment pas le désir. ME 442 1 Les Adventistes du 7e Jour ne doivent en aucune façon sous-estimer le travail des femmes. Si une femme remet le soin de sa maison aux mains d'une aide fidèle et sage, et qu'elle laisse ses enfants à des soins éclairés, alors qu'elle-même se met au travail pour le Seigneur, la Fédération dont elle dépend devrait avoir la sagesse de comprendre qu'il est juste de la rétribuer. ME 442 2 Le Seigneur a du travail pour les femmes comme pour les hommes. Elles peuvent accomplir une bonne oeuvre pour Dieu si elles apprennent d'abord à l'école du Christ les précieuses et importantes leçons de l'humilité. Elles ne doivent pas seulement porter le nom du Christ, mais être animées de son Esprit, le suivre pas à pas, purifiant leurs âmes de toute souillure. Alors elles pourront être en bénédiction aux autres en leur présentant Jésus, qui est suffisant pour toutes choses. -- Testimonies for the Church 6:117. ------------------------Chapitre 97 -- Une sage administration des finances ME 443 1 C'est avec joie que les membres d'église doivent contribuer à l'entretien des pasteurs. Il faut qu'ils pratiquent le renoncement et l'économie afin d'abonder en toute bonne oeuvre. Nous sommes étrangers et voyageurs, en route pour une patrie meilleure; aussi chacun devrait-il faire alliance avec Dieu par le sacrifice. Le temps est court pour travailler au salut des âmes, et tout ce qui n'est pas nécessaire pour subvenir à des besoins réels devrait être consacré à Dieu en sacrifice d'actions de grâces. ME 443 2 Il est du devoir des prédicateurs de faire preuve d'un égal renoncement. Une solennelle responsabilité repose sur les personnes qui sont l'objet des libéralités de l'Eglise et qui sont chargées d'administrer les fonds du trésor de Dieu. Il faut qu'elles étudient avec soin les indications de la providence divine, afin d'être à même de discerner où sont les besoins les plus pressants. Elles sont les collaboratrices du Christ pour établir son royaume sur la terre, en harmonie avec la prière du Sauveur: "Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." Matthieu 6:10. ME 443 3 Il faut prendre en considération l'oeuvre dans toutes les parties du monde et entrer dans de nouveaux territoires. Pour y faire pénétrer le message évangélique, que nos frères pensent que beaucoup de travail et d'argent sont nécessaires. ME 444 1 Quand on étudie les besoins de la cause dans les pays étrangers, il faut tenir compte des difficultés que l'on rencontrera et subvenir volontiers aux besoins des prédicateurs. Que ceux qui sont à la tête de l'oeuvre étudient avec soin les besoins des différents champs missionnaires, car ils sont les économes de Dieu, chargés de veiller à l'extension de son oeuvre dans toutes les parties du monde. Ils sont inexcusables, s'ils restent dans l'ignorance des besoins de l'oeuvre. Il faut qu'ils apprennent à connaître les avantages et les difficultés de chaque territoire et qu'avec désintéressement ils contribuent au progrès général de la cause. ME 444 2 Lorsque ceux qui sont chargés de répartir les ressources pour l'ensemble de l'oeuvre de Dieu, se sont efforcés de se rendre un compte exact de la situation, il faut qu'ils se présentent devant le trône de grâce pour obtenir une claire compréhension et la sagesse divine, afin de voir aussi bien les besoins des contrées les plus éloignées que ceux des plus rapprochées. Ce n'est jamais en vain qu'ils rechercheront le Seigneur. Tandis qu'ils lui demanderont son aide pour faire progresser l'oeuvre de Dieu dans les pays lointains, ils recevront la grâce d'en haut. ME 444 3 Il faut faire preuve d'impartialité dans la distribution des ressources. Que l'on se mette bien dans l'esprit que tous les fonds qui entrent dans le trésor de Dieu, soit comme dîmes, soit comme offrandes, doivent servir à l'extension de l'oeuvre dans nos pays et au dehors. Ceux qui habitent les contrées où l'oeuvre est établie depuis longtemps devraient réduire leurs besoins supposés pour que l'on puisse progresser dans de nouveaux territoires. Dans les institutions qui ont été fondées depuis longtemps, on remarque souvent le désir de se procurer toujours plus de facilités. Mais le Seigneur déclare que cela ne doit pas être et qu'il faut employer les fonds du trésor sacré pour édifier l'Eglise à travers le monde entier. ME 445 1 Les lieux où la vigne du Seigneur a été jusqu'ici peu cultivée exigent que les pays où l'oeuvre est établie solidement comprennent la situation. Que ceux qui travaillent dans ces pays où, par la grâce de Dieu, on a déjà fait beaucoup et où la cause a des bases solides, restreignent leur ambition. Qu'ils ne pensent pas aux choses magnifiques qu'ils aimeraient faire et aux commodités qu'ils pourraient encore acquérir, alors que d'autres régions sont dépourvues de toute facilité. C'est l'égoïsme qui pousse les hommes à demander toujours davantage pour leur champ de travail alors que les missions sont dans le dénuement. ME 445 2 Si le Seigneur a béni son peuple dans certains pays plus que dans d'autres, c'est pour que ces pays manifestent un esprit de véritable libéralité, un désir de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin afin que l'oeuvre de Dieu puisse être établie de telle sorte qu'elle fera bonne figure. Le Seigneur ne fait acception ni de personne ni de lieu. Son oeuvre est un grand tout. Sa vérité doit être proclamée à toute nation, race, langue et peuple; et au fur et à mesure que l'on entre dans de nouveaux champs et que les gens acceptent le message, il faut y élever des chapelles et des écoles et fournir à l'oeuvre du Seigneur d'autres facilités. En particulier, il faut organiser des maisons d'édition à travers le monde entier. ME 445 3 L'oeuvre du Seigneur dans de nouveaux territoires doit être menée jusqu'au succès. Les plans de Dieu doivent être suivis et non les désirs de ceux qui voudraient amasser les moyens dans la section dont ils ont la direction, alors que d'autres parties de la vigne du Seigneur sont dans le plus grand dénuement. ME 445 4 Dans certaines Fédérations, on a pensé bien faire en économisant et en gardant une réserve considérable en caisse. Mais Dieu n'est pas honoré par de tels agissements. Il aurait bien mieux valu employer cet argent sagement en envoyant des évangélistes zélés dans des pays où leur action est nécessaire. ME 446 1 Dans leurs efforts pour économiser, nos frères devraient prendre garde à ne pas restreindre les investissements là où ils sont indispensables. Lorsqu'on bâtit une école ou un sanatorium, on devrait acheter assez de terrain pour pouvoir suivre les plans que le Seigneur a conseillés à cet égard. Il faudrait prévoir la culture des légumes et des fruits, et, partout où cela est possible, acquérir assez de terrain pour que ne soient pas construits à proximité de nos institutions d'autres bâtiments dont le caractère pourrait nuire à notre oeuvre. ME 446 2 Parfois, lorsque le travail a atteint un certain stade et que ceux qui s'y sont dépensés ont demandé une aide supplémentaire, on la leur a refusée et ils n'ont pas pu jouir des facilités qui auraient permis à l'oeuvre de s'établir solidement. Cela les a découragés et a entravé la cause de Dieu. Ceux qui ont eu peur d'entreprendre l'oeuvre dans les grandes villes parce que cela exige un travail sérieux et de larges moyens financiers, ont besoin de comprendre la grandeur du sacrifice que l'Eternel a fait en donnant son Fils pour le salut du monde. On évangélisera les grands centres urbains si l'on se confie en Dieu et si l'on se met à l'oeuvre avec sérieux et sans égoïsme. ------------------------Chapitre 98 -- Economie dans l'oeuvre missionnaire ME 447 1 Les serviteurs de Dieu doivent travailler avec intelligence, économie et humilité. Il en est qui entreprennent trop et par là même accomplissent peu de chose. Il faut qu'ils concentrent davantage leurs efforts. Chaque coup doit porter. L'esprit doit s'ingénier à découvrir les meilleurs moyens par lesquels nous pouvons atteindre ceux qui nous entourent. Lorsque nous nous efforçons de faire un travail à une certaine distance de notre résidence, nous manquons souvent des occasions qui étaient pourtant à notre portée. Nous perdons ainsi notre temps et nos efforts dans un endroit comme dans l'autre. ME 447 2 Ceux qui font l'oeuvre du Seigneur devraient apprendre à économiser. Le plus grand réservoir, même s'il est alimenté par des sources abondantes, ne suffira pas si des fuites l'empêchent de se remplir. Un homme ne doit pas décider seul si un champ vaut la peine qu'on y déploie des efforts considérables. Si ceux qui travaillent dans un territoire font des plans qui exigent de fortes dépenses, ils empêchent par là même que d'autres territoires importants et qui pourraient peut-être produire davantage, soient ensemencés. ME 448 1 Nos jeunes évangélistes devraient être heureux de travailler lentement et sûrement, avec les conseils de ceux qui ont une plus grande expérience. Certains d'entre eux ont de trop grandes prétentions. Un travail plus modeste donnera de meilleurs résultats. Il est encourageant de voir les jeunes entrer dans le champ missionnaire et mettre toute leur ardeur et leur zèle au travail; mais ils ne doivent pas être laissés à leur initiative et faire en sorte que l'oeuvre de Dieu soit criblée de dettes. Que tous s'efforcent d'avoir une administration sage et de travailler pour rassembler assez d'argent afin de subvenir à leurs propres dépenses. Il faut essayer d'arriver à ce que l'oeuvre entreprise se suffise à elle-même et enseigner aux gens à compter surtout sur eux. ME 448 2 Nos prédicateurs ne devraient pas se sentir libres de payer de fortes sommes pour la location de salles de conférences lorsqu'ils ne sont pas décidés à suivre ensuite, par des visites personnelles, l'intérêt qu'ils auront éveillé. Les résultats sont trop incertains pour engager des moyens aussi importants. Si l'on dispose d'une église ou d'une salle et que l'on sente que les gens sont désireux d'y venir, alors qu'on saisisse l'occasion et qu'on fasse de son mieux; mais il n'est pas sage, si on n'en a pas fait la preuve, de se lancer comme si l'on avait un grand talent, de se croire un Moody ou un Sankey et de faire des dépenses extravagantes. ME 448 3 Lorsque nous envoyons des missionnaires dans les pays étrangers, nous devrions choisir des hommes qui sachent économiser, qui n'aient pas une nombreuse famille et qui, se rendant compte de la brièveté du temps et de la grande oeuvre qui reste à accomplir, se libéreront autant que possible de tout ce qui pourrait distraire leur esprit de la seule grande tâche. Il faut des missionnaires qui le soient dans le plein sens du terme, qui mettent de côté toute considération égoïste et donnent la première place à l'oeuvre de Dieu; qui, en travaillant seulement pour sa gloire, soient constamment prêts à aller où le Seigneur le désire et à travailler de quelque façon que ce soit à répandre la connaissance de la vérité. On a également besoin dans les missions d'hommes dont les épouses aiment et craignent Dieu et qui peuvent aider leurs maris. La femme du missionnaire, si elle est dévouée et qu'elle n'ait pas d'obligations de famille pourra, en se tenant aux côtés de son mari, faire autant de bien que lui. ME 449 1 Les prédicateurs doivent apprendre à pratiquer l'économie non seulement lorsqu'il s'agit du trésor de Dieu, mais aussi de leur argent personnel. Ils devraient placer leurs familles là où leur entretien leur reviendra le moins cher possible. Les donations et les legs ne nous viennent pas comme ils viennent à d'autres dénominations, et ceux qui n'ont pas appris à vivre en se contentant de leurs moyens devront sûrement l'apprendre ou chercher un autre emploi. L'habitude de s'accorder tout ce que l'on désire, un manque de savoir-faire de la part de la femme et de la mère, peuvent grever considérablement le budget familial; cependant, la mère peut penser qu'elle fait de son mieux, parce qu'elle n'a jamais appris à restreindre ses besoins ou ceux de ses enfants et qu'elle n'a pas acquis l'habileté dans les arts ménagers. Il s'ensuit qu'une famille peut avoir besoin de deux fois plus d'argent qu'une autre famille de la même importance. ME 449 2 Tous devraient apprendre à tenir leurs comptes. Certaines personnes pensent que ce n'est pas essentiel, mais elles ont tort. Il faut noter ses dépenses avec soin. C'est quelque chose que bon nombre de prédicateurs auront à apprendre. ME 449 3 Le Seigneur ne regarde pas avec faveur l'actuel manque d'ordre et d'exactitude dont témoignent ceux qui s'occupent des affaires de son oeuvre. Même dans les réunions administratives, on épargnerait beaucoup de temps et beaucoup d'erreurs avec un peu plus de soin et de ponctualité. Tout ce qui a quelque relation avec l'oeuvre de Dieu devrait être aussi parfaitement exécuté qu'il est possible à l'intelligence et à la main de l'homme. ME 449 4 En tant qu'ouvriers avec Dieu, vous devriez vous tenir très près les uns des autres. Des leçons d'amour, de confiance, de respect mutuel doivent être données aussi bien en chaire qu'en dehors. Vous devez vivre ce que vous enseignez. Rappelez-vous que les nouveaux convertis vous considèrent comme un exemple. ME 450 1 Certains de ceux pour lesquels nous travaillons voudraient qu'on fasse le travail à leur propre manière, considérant qu'elle est la meilleure. Mais si vous avez l'esprit et la douceur du Christ, si vous montrez du respect, de l'amour les uns pour les autres, Dieu vous rendra capables d'accomplir l'oeuvre de la manière qui lui est agréable. Efforcez-vous de faire disparaître le moi, jusqu'à ce que le Christ reconnaisse en vous son image. Ce sera la meilleure leçon que vous puissiez donner à ceux que vous cherchez à instruire. ME 450 2 Dans les missions en particulier, l'oeuvre de Dieu ne pourra être faite que d'après des plans bien établis. Alors que nous essayons de travailler en harmonie avec les instructions de ceux qui sont à la tête de l'oeuvre, bien des événements imprévus se produiront. Il faut alors prendre des risques et ceux-ci doivent être pris par ceux qui sont sur le champ de bataille. Il y aura des problèmes qui devront être résolus avec promptitude. ME 450 3 Quand on ouvre une mission dans un pays étranger, il est très important que l'oeuvre soit assise sur une base solide. Les missionnaires devraient prendre grand soin de ne pas limiter l'avenir par des plans trop mesquins. Il est évident que la situation financière demande qu'on exerce l'économie, mais il y a des économies qui sont des pertes plutôt que des gains. Tel a été le cas dans certains endroits où les missionnaires ont complètement restreint leurs possibilités parce qu'ils ont fait leurs plans de la manière la moins dispendieuse. En agissant différemment, on aurait pu faire beaucoup plus; et tout bien considéré, il aurait fallu moins d'argent malgré tout. ME 450 4 Dans les nouveaux territoires, notre oeuvre a progressé lentement, parce que les vérités que nous prêchons ne sont pas populaires. L'observation du septième jour est une lourde croix pour ceux qui acceptent la vérité. Bien des gens qui comprennent que nos doctrines sont en accord avec les Ecritures ne les acceptent pas parce qu'ils ne désirent pas se singulariser ou parce que l'obéissance entraînerait la perte de leur situation. Pour ces raisons, il faut apporter plus de sagesse dans les plans que nous faisons pour la prédication de la vérité au monde. ME 451 1 A certains endroits, l'oeuvre doit commencer modestement et avancer lentement. C'est tout ce qu'on peut faire. Mais dans beaucoup de cas, des campagnes d'évangélisation plus importantes et plus décidées pourraient être lancées dès le départ et avec de bons résultats. L'oeuvre de Dieu en Angleterre serait maintenant bien plus avancée si nos frères, au début, n'avaient pas essayé de travailler avec tant de parcimonie. S'ils avaient loué des salles convenables et mené les choses en pensant que ce sont de grandes vérités que nous avons à proclamer, et qu'elles allaient certainement triompher, ils auraient eu bien plus de succès. Dieu désire que l'oeuvre soit commencée de telle manière que la première impression produite soit autant que possible la meilleure. ME 451 2 Veillez à maintenir le caractère élevé de l'oeuvre missionnaire. Que tous ceux qui s'en occupent, hommes et femmes, se demandent constamment: "Que suis-je? que dois-je être et que dois-je faire?" Que tous se souviennent qu'ils ne peuvent donner aux autres ce qu'ils ne possèdent pas eux-mêmes; c'est pourquoi ils ne devraient pas se contenter de se comporter selon leur nature, mais essayer de devenir meilleurs. Paul dit: "Je cours vers le but..." Philippiens 3:14. On doit constamment se réformer, sans cesse avancer, si l'on veut posséder un caractère parfait. ME 451 3 Le Seigneur désire des hommes qui aient le sentiment de la grandeur de son oeuvre et qui comprennent les principes sur lesquels elle doit s'appuyer dès le début. Il ne veut pas qu'un ordre de choses conforme au monde s'y introduise pour qu'elle suive des voies différentes de celles qu'il a tracées. L'oeuvre doit porter l'empreinte de son auteur. -- Testimonies for the Church 8:209. ME 452 1 Lorsqu'on commence à travailler dans de nouveaux territoires, il faut économiser le plus possible. "Que rien ne se perde." Jean 6:12. L'oeuvre du salut des âmes doit être conduite comme le Christ l'a voulu. Il déclare: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive." Matthieu 16:24. C'est seulement en obéissant à cette parole que nous pouvons être ses disciples. Nous approchons de la fin de l'histoire de ce monde et nous devons faire progresser les différentes branches de l'oeuvre de Dieu en consentant à plus de sacrifices personnels que jamais. -- Testimonies for the Church 7:239. ------------------------Chapitre 99 -- Jusqu'aux extrémités de la terre... ME 453 1 L'Eglise du Christ a été établie dans un but missionnaire. Le travail missionnaire lui fournit un fondement solide, qui a comme sceau ces paroles: "Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent." 2 Timothée 2:19. Il inspire aux membres de l'Eglise un zèle qui les porte à renoncer à eux-mêmes et à faire de lourds sacrifices pour que la vérité soit proclamée jusqu'aux extrémités de la terre. Cela a une influence salutaire sur les non-croyants, qui en viennent à comprendre quelles grandes ressources Dieu a mises à la disposition de ceux qui le servent, lorsque les prédicateurs se laissent diriger par lui. Un devoir solennel s'impose à nous: celui d'illustrer par les missions chrétiennes les principes du royaume de Dieu. Il faut que, en tant que corps organisé, l'Eglise travaille activement à répandre partout l'influence de la croix du Christ. ME 453 2 Dieu appelle des hommes à tout quitter pour devenir missionnaires. Cet appel sera entendu. Depuis la première venue du Christ, l'ordre rapporté dans l'Evangile a poussé des hommes et des femmes à se rendre jusqu'aux extrémités de la terre pour y apporter la bonne nouvelle du salut à ceux qui vivaient dans les ténèbres. Pressés par l'amour du Christ et la détresse des âmes perdues, des hommes ont quitté le confort de leur foyer et la société de leurs amis, même parfois leur femme et leurs enfants, et se sont rendus dans des pays éloignés, au milieu des sauvages et des idolâtres, pour proclamer le message de miséricorde. Un bon nombre d'entre eux y ont laissé leur vie, mais d'autres ont continué le travail. Ainsi, pas à pas, la cause du Christ a été de l'avant, et la semence semée dans les larmes a produit une riche moisson. La connaissance de Dieu s'est répandue et la bannière de la croix a été plantée dans les pays païens. ME 454 1 Rien n'est plus précieux aux yeux de Dieu que ces serviteurs qui vont dans les terrains incultes pour y semer la vérité, dans l'espoir de la moisson. Le Christ seul peut savoir avec quelle sollicitude ils cherchent les âmes perdues. Il les revêt de son Esprit, afin que, par leurs efforts, des âmes soient amenées à se détourner du sentier d'iniquité pour marcher dans celui de la justice. ME 454 2 Pour la conversion d'un seul pécheur, le ministre de l'Evangile fait appel à toutes ses énergies. L'âme créée par Dieu et rachetée par le Christ est d'une grande valeur, à cause des possibilités qui sont devant elle, des avantages spirituels qui lui ont été acquis, de ce qu'elle peut faire si elle est vivifiée par la Parole de Dieu, à cause enfin de l'immortalité qu'elle peut acquérir par l'espérance contenue dans l'Evangile. Si le Christ a laissé les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour chercher et sauver celle qui était perdue, pouvons-nous faire moins? Ne serait-ce pas négliger de travailler comme le Christ a travaillé, de se sacrifier comme il s'est sacrifié? Ne serait-ce pas trahir la confiance divine? ME 454 3 Je ressens intensément les besoins des pays éloignés qui m'ont été souvent présentés. Dans toutes les parties du monde, les anges de Dieu ouvrent des portes qui, après un court laps de temps, seront fermées au message de vérité. De l'Inde, de l'Afrique, de la Chine et de bien d'autres endroits, se fait entendre l'appel: "Viens nous secourir!" ME 454 4 Manifester un esprit libéral, désintéressé, pour le succès des missions étrangères, est un sûr moyen de faire progresser l'oeuvre de l'Evangile dans nos pays, car la prospérité du travail y dépend largement, avec l'aide de Dieu, de l'influence réflexe de l'oeuvre d'évangélisation accomplie dans les contrées lointaines. C'est en travaillant à satisfaire les besoins des autres que nous amenons nos âmes en contact avec la source de la toute-puissance. Le Seigneur a noté chaque manifestation de zèle missionnaire témoigné par son peuple en faveur des territoires lointains. Son but est que, dans chaque foyer, dans chaque église et dans tous les centres d'activité de son oeuvre, un esprit de libéralité se révèle par l'aide envoyée aux missionnaires qui luttent dans des conditions très défavorables pour apporter la lumière à ceux qui sont plongés dans les plus épaisses ténèbres. ME 455 1 D'ailleurs les sommes consacrées à établir de nouvelles missions contribueront à renforcer l'oeuvre de Dieu dans d'autres endroits. Lorsque les missionnaires seront libérés de leurs soucis financiers, ils pourront en effet travailler avec plus de zèle; et tandis que des âmes accepteront la vérité et que des églises seront établies, les finances de la mission seront assainies. Au fur et à mesure que ces églises se développeront, elles seront non seulement capables de suffire aux besoins de l'oeuvre dans leur propre région, mais elles pourront encore venir en aide à d'autres pays. Aidons les missions ME 455 2 Les membres de nos églises devraient porter sur leur coeur l'oeuvre de Dieu dans les régions lointaines. Un homme d'affaires américain, qui était un bon chrétien, disait à un de ses associés qu'il travaillait lui-même pour le Christ vingt-quatre heures par jour. "Dans toutes mes relations d'affaires, disait-il, j'essaie d'être un représentant du Maître. Lorsque j'en ai l'occasion, je m'efforce de gagner d'autres hommes à lui. Tout le jour, je travaille pour le Christ, et la nuit, quand je dors, j'ai quelqu'un qui travaille pour lui en Chine." ME 456 1 Pourquoi les membres d'une église, ou de plusieurs petites églises, n'uniraient-ils pas leurs efforts pour payer un missionnaire? S'ils avaient un esprit de renoncement, ils pourraient le faire. Mes frères et mes soeurs, ne viendrez-vous pas en aide à cette grande oeuvre? Je vous supplie de faire quelque chose pour le Christ et de le faire maintenant. Par le moyen du prédicateur que votre argent servira à envoyer dans la mission, des âmes pourront être sauvées et brilleront comme des étoiles sur la couronne du Rédempteur. Quelle que soit la modicité de votre offrande, n'hésitez pas à l'apporter au Seigneur. Si elle est donnée avec un coeur plein d'amour pour le Sauveur, la plus modeste obole peut être un don royal que Dieu agrée et bénit. ME 456 2 Quand Jésus dit de la veuve: "Elle a mis plus que tous les autres" (Luc 21:3), ces paroles étaient vraies non seulement à cause des intentions de la donatrice, mais aussi à cause des résultats de son offrande. Les "deux petites pièces, faisant un quart de sou", (Marc 12:42) ont apporté à Dieu beaucoup plus d'argent que toutes les offrandes des Juifs fortunés. Comme un courant dont la source est modeste, mais qui va s'élargissant et s'approfondissant à mesure qu'il approche de l'Océan, l'influence de ce don a été également en grandissant à travers les âges. L'exemple du sacrifice fait par cette pauvre veuve a remué des milliers de coeurs dans toutes les contrées et dans tous les siècles. Il a apporté au trésor de Dieu les dons des riches et des pauvres, des grands et des humbles. Il a aidé à soutenir les missions, à bâtir des hôpitaux, à nourrir des affamés et à prêcher l'Evangile aux pauvres. Des multitudes ont été bénies grâce à cette offrande d'une femme qui s'était oubliée elle-même. De même, tout don et toute action faits avec un sincère désir de glorifier Dieu sont en accord avec les desseins de la toute-puissance. Aucun homme ne peut en mesurer les résultats bienfaisants. Methodes de travail dans les missions ME 457 3 Dès que l'on a entrepris un travail dans un nouveau territoire, il faut commencer à instruire les gens, ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici et un peu là. Ce n'est pas la prédication qui est la chose la plus importante, mais le travail de maison en maison et l'explication détaillée de la Parole. Ce sont ceux qui suivent les méthodes du Christ qui gagneront les âmes. Il faut répéter souvent les mêmes vérités et se placer sous l'entière dépendance de Dieu. Quelle expérience bénie l'instructeur acquiert quand il enseigne ceux qui sont dans les ténèbres! Lui aussi est un élève et, tandis qu'il explique l'Ecriture aux autres, le Saint-Esprit agit dans son propre esprit et dans son coeur, lui donnant le pain de vie pour les âmes affamées. ME 457 1 Le missionnaire entrera en contact avec toutes les classes de la société et toutes les catégories d'esprits. Il s'apercevra que les besoins des gens nécessitent différentes méthodes de travail. Le sentiment de son insuffisance le conduira à Dieu et à la Bible pour en obtenir lumière, force et sagesse. ME 457 2 Les méthodes et les moyens par lesquels nous arrivons au but ne sont pas toujours identiques. Le missionnaire devra faire usage de sa raison et de son jugement. L'expérience lui montrera la meilleure route à suivre dans des circonstances données. Souvent les coutumes du pays et le climat nécessitent certaines méthodes qui ne seraient pas indiquées dans d'autres endroits. Il faudra donc s'adapter, en ayant soin de ne pas virer de bord avec trop de brutalité. ME 457 3 Ne laissez pas la controverse s'élever sur des bagatelles. L'esprit de l'amour et de la grâce du Christ uniront les coeurs si les hommes ouvrent les fenêtres de leurs âmes sur le ciel et les ferment à la terre. Par la puissance de la vérité, bien des difficultés s'aplaniront et les controverses, en vieillissant, s'apaiseront par l'emploi de meilleures méthodes. Le grand principe: "Paix sur la terre, bienveillance envers les hommes", sera bien mieux mis en pratique lorsque ceux qui croient au Christ seront effectivement ouvriers avec Dieu. Secours du ciel ME 458 1 Le missionnaire doit porter dans son coeur la paix et l'amour célestes; car là seulement est sa sauvegarde. Dans la perplexité et l'épreuve, le découragement et la souffrance, avec le dévouement d'un martyr et le courage d'un héros, il doit tenir solidement la main qui ne faiblit jamais, en disant: "Je ne serai jamais découragé et je n'échouerai pas." Qu'il soit un lecteur studieux de la Bible et qu'il prie souvent. Si, avant de parler aux autres, il recherche le secours d'en haut, il peut être assuré que les anges seront avec lui. Parfois, il lui arrivera de désirer la sympathie des hommes, mais, malgré sa solitude, il trouvera le réconfort dans la communion avec Dieu. Qu'il soit encouragé par les paroles du Sauveur: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:20. De ce divin compagnon, il recevra l'instruction qui le rendra capable de sauver des âmes. ME 458 2 L'énergie et le sacrifice sont nécessaires dans les missions. Dieu a besoin d'hommes qui feront triompher la croix, qui persévéreront malgré l'adversité et les privations, qui auront le zèle, la décision et la foi indispensables. En persistant dans un dur labeur et une confiance inébranlable dans le Dieu d'Israël, les hommes courageux et résolus accompliront des miracles. Il n'y a guère de limites aux résultats que peuvent obtenir des efforts dirigés par un jugement éclairé et soutenus par un soin incessant. ME 458 3 Réjouissons-nous qu'une oeuvre que Dieu peut approuver ait été accomplie dans les missions. Elevons nos prières et nos actions de grâces au Seigneur pour ces résultats. Mais notre général, qui n'a jamais commis d'erreur, nous dit: "Avancez; entrez dans de nouveaux territoires; plantez le drapeau dans tous les pays." "Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l'Eternel se lève sur toi." Ésaïe 60:1. ME 458 4 Le temps est venu où les messagers de Dieu auront fait le tour du monde. La vérité contenue dans les messages du premier, du second et du troisième ange doit aller à toute nation, tribu, langue et peuple; il faut qu'elle brille à travers les ténèbres de chaque continent et des îles de la mer. Cette oeuvre ne peut souffrir aucun retard. ME 459 1 Notre mot d'ordre doit être: En avant, toujours en avant! Les anges nous précèdent pour préparer le chemin. Notre souci des missions ne doit jamais cesser jusqu'à ce que toute la terre soit éclairée de la gloire du Seigneur. ME 461 1 "Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonnés en Christ." Ephésiens 4:32. ------------------------Chapitre 100 -- Vertus charitables ME 461 2 Chaque fois que notre vie est mêlée à celle d'autrui, il faut faire preuve de sympathie, d'indulgence et de maîtrise de soi. Le point de vue de chacun diffère considérablement de celui du voisin, car nous avons tous des dispositions, des habitudes, une éducation qui nous sont particulières. Nous jugeons des choses différemment. Notre compréhension de la vérité, nos idées sur les problèmes pratiques de la vie, ne sont pas en tous points les mêmes. Il n'y a pas deux hommes dont les expériences soient entièrement semblables. Les épreuves de l'un ne sont pas celles de l'autre. Les devoirs qui paraissent légers à celui-ci seront lourds pour celui-là. ME 461 3 La nature humaine est si frêle, si ignorante, si sujette à l'erreur, que chacun devrait faire bien attention à la manière dont il estime les autres. Nous ne nous rendons pas toujours compte de l'influence de nos actes sur la vie des autres. Ce que nous faisons ou disons peut nous paraître peu important, alors que si nos yeux s'ouvraient, nous verrions qu'il en résulte pour le bien ou pour le mal des conséquences incalculables. Consideration pour les pionniers ME 462 1 Bien des chrétiens ne se sont jamais beaucoup dépensés pour leur prochain; leur coeur a connu si peu d'angoisses réelles, ils se sont si peu mis en peine des autres, qu'ils ne peuvent pas comprendre en quoi consiste l'oeuvre de celui qui sent peser sur lui la charge des âmes. Ils ne sont pas plus capables d'apprécier l'importance de sa tâche que l'enfant n'a conscience des soucis de son père. L'enfant peut s'étonner des inquiétudes de ses parents; elles lui semblent inutiles. Mais lorsque les années se seront écoulées, lorsqu'il aura fait lui-même connaissance avec les difficultés, il considérera à nouveau la vie de son père, et comprendra ce qui lui était incompréhensible auparavant. Les expériences pénibles qu'il aura faites lui auront ouvert les yeux. ME 462 2 L'oeuvre de maint vétéran reste souvent incomprise et inappréciée jusqu'à sa mort. Lorsque d'autres lui succèdent et doivent affronter les mêmes difficultés, ils voient alors combien sa foi et son courage ont été mis à l'épreuve. Bien souvent, ils perdent de vue les fautes qu'ils étaient si prompts à censurer. L'expérience leur enseigne la sympathie. C'est Dieu qui permet que certains hommes soient placés dans des positions de responsabilité. Lorsqu'ils se trompent, il peut soit les ramener dans la bonne voie, soit leur retirer leur charge. Nous devons veiller à ne jamais nous arroger le droit de juger notre prochain, car le jugement appartient à Dieu seul. ME 462 3 Le Seigneur nous dit: "Ne jugez point, afin que vous ne soyez pas jugés, car on vous jugera comme vous jugez et on se servira pour vous de la mesure avec laquelle vous mesurez." Matthieu 7:1, 2. Souvenez-vous que bientôt votre existence passera en jugement devant Dieu, et qu'il a dit: "Toi donc, ô homme, qui que tu sois, qui juges les autres, tu es inexcusable ... Toi qui les juges, tu fais les mêmes choses." Romains 2:1. Supportons les torts ME 463 1 Nous ne devons pas nous laisser aigrir par des torts réels ou supposés. Notre ennemi le plus redoutable, c'est nous-mêmes. Aucune forme du vice n'a d'effets plus funestes sur le caractère que la colère qui échappe au contrôle du Saint-Esprit. Aucune victoire ne nous sera aussi précieuse que celle que nous remporterons sur nous-mêmes. ME 463 2 Ne soyons pas susceptibles. Nous ne devons pas vivre pour veiller à ce qu'on nous rende les égards qui nous sont dus et à ce qu'on ne médise pas de nous, mais pour sauver des âmes. En le faisant, nous cesserons de penser aux inévitables petites blessures d'amour-propre. Quoi qu'on puisse penser de nous, rien ne doit nous priver de la communion avec le Sauveur. "En effet, quelle gloire y aurait-il à supporter patiemment d'être battu pour avoir fait le mal? Mais si, en faisant le bien, vous êtes maltraités, et que vous supportiez patiemment l'épreuve, c'est là une grâce aux yeux de Dieu." 1 Pierre 2:20. ME 463 3 Ne vous vengez pas. Autant que possible, évitez toute cause de malentendu. Fuyez l'apparence du mal. Faites, sans sacrifier vos principes, tout ce que vous pouvez pour être en paix avec tous. "Si donc tu apportes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel et va premièrement te réconcilier avec ton frère; après cela, viens et présente ton offrande." Matthieu 5:23, 24. ME 463 4 Si des paroles impatientes vous sont adressées, ne répondez jamais dans le même esprit. Souvenez-vous qu'"une réponse douce apaise la fureur; mais la parole dure excite la colère". Proverbes 15:1. Il y a une puissance merveilleuse dans le silence. Répondre à l'homme en colère ne sert souvent qu'à l'exaspérer, tandis que l'irritation s'apaise lorsqu'elle ne trouve en face d'elle qu'une silencieuse patience. ME 464 1 Si vous essuyez un orage de paroles piquantes et accusatrices, arrêtez vos pensées sur la Parole de Dieu. Repassez dans votre esprit et votre coeur les promesses du Seigneur. Si vous êtes maltraité ou accusé à tort, au lieu de répondre avec colère, répétez-vous ces précieuses paroles: "Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien." Romains 12:21. ME 464 2 "Remets ton sort à l'Eternel; confie-toi en lui et il agira. Il fera éclater ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil en plein midi." Psaumes 37:5, 6. ME 464 3 "Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu." Luc 12:2. ME 464 4 "Tu avais permis à nos ennemis de passer à cheval sur nos têtes. Nous étions entrés dans le feu et dans l'eau; mais tu nous en a retirés pour nous combler de biens." Psaumes 66:12. ME 464 5 Nous aimons à chercher auprès de nos semblables une sympathie et des encouragements qui ne se trouvent qu'en Jésus. Dans sa sagesse et sa miséricorde, Dieu permet souvent que ceux en qui nous plaçons notre confiance nous fassent défaut, afin que nous apprenions combien il est insensé de compter sur l'homme et de nous appuyer sur ce qui est charnel. Ayons en Dieu une foi implicite, humble, exempte de tout égoïsme. Il connaît les peines secrètes qui nous serrent le coeur, et que nous ne pouvons exprimer. Lorsque toutes choses nous paraissent sombres et inexplicables, rappelons-nous les paroles du Christ: "Tu ne sais pas maintenant ce que je fais, mais tu le sauras plus tard." Jean 13:7. ME 464 6 Etudiez l'histoire de Joseph et celle de Daniel. Le Seigneur n'empêcha pas les machinations des hommes qui avaient décidé de leur perte; mais il fit tourner tous les complots au bien de ses deux serviteurs qui avaient conservé leur foi et leur loyauté au sein des épreuves et des luttes. ME 465 1 Aussi longtemps que nous serons dans le monde, nous aurons des contrariétés. Des provocations éprouveront notre caractère: c'est en y faisant face dans un bon esprit, que les grâces chrétiennes se développeront en nous. Si le Christ habite dans notre coeur, nous serons bons, patients, indulgents et joyeux. Jour après jour, année après année, le moi sera vaincu, et nous ferons preuve d'un noble héroïsme. Telle est notre tâche. Mais nous ne pouvons pas l'accomplir sans l'aide de Jésus, sans une ferme détermination, sans un dessein bien arrêté, sans une vigilance et des prières incessantes. Chacun a ses batailles à livrer. Dieu lui-même ne peut pas rendre nos caractères nobles et nos vies utiles, si nous ne collaborons pas avec lui. Ceux qui renoncent à la lutte perdent la force et la joie de la victoire. ME 465 2 Nous n'avons pas besoin de récapituler sans cesse nos épreuves, nos difficultés, nos peines et nos tristesses. Toutes ces choses sont inscrites dans les livres du ciel, et Dieu ne les oublie pas. En ressassant nos désagréments, bien des sujets de joie échappent à notre mémoire, par exemple, la bonté de Dieu qui nous entoure à chaque instant, et son amour dont les anges s'émerveillent, cet amour qui le poussa à donner son Fils afin qu'il mourût pour nous. ME 465 3 Si, en tant qu'ouvriers du Christ, vous sentez que vous avez plus de soucis et d'épreuves que les autres, souvenez-vous qu'il y a pour vous une paix inconnue de ceux qui évitent ces fardeaux. On trouve joie et consolation au service du Seigneur. Montrons au monde qu'il n'y a pas d'échec pour ceux qui vivent avec Dieu. ME 465 4 Si vous ne vous sentez pas joyeux, gardez pour vous vos impressions. Ne jetez pas une ombre sur la vie des autres. Une religion froide n'attire pas les âmes au Christ. Elle les éloigne au contraire jusque dans les filets que Satan a disposés pour y faire tomber ceux qui s'égarent. Au lieu de penser à vos découragements, pensez à la puissance que vous pouvez obtenir au nom du Christ. Que votre imagination se fixe sur les choses invisibles. Dirigez vos pensées vers les évidences du grand amour que Dieu a pour vous. La foi peut endurer l'épreuve, résister à la tentation, supporter les désappointements. Jésus est notre avocat. Tout ce que nous assure sa médiation nous appartient. ME 466 1 Ne pensez-vous pas que Jésus apprécie ceux qui vivent entièrement pour lui? Ne pensez-vous pas qu'il visite aujourd'hui encore ceux qui, à cause de leur amour pour lui, sont exposés aux épreuves et aux difficultés, comme autrefois le fut, dans son exil, Jean, l'apôtre bien-aimé? Dieu ne permettra pas qu'aucun de ses ouvriers fidèles soit laissé dans la lutte seul aux prises avec des forces supérieures et qu'il soit vaincu. Il prend soin, comme d'un joyau précieux, de tous ceux dont la vie est cachée avec le Christ en lui. Il dit de tels serviteurs: "Je te placerai en lieu sûr, comme un cachet; car je t'ai élu, dit l'Eternel des armées." Aggée 2:23. ME 466 2 Parlons davantage des promesses de Dieu; parlons du désir qu'a Jésus de nous bénir. Il ne nous oublie pas un seul instant. Lorsqu'en dépit des circonstances désagréables, nous nous reposons avec confiance en son amour et maintenons notre communion avec lui, le sentiment de sa présence nous inspire une joie calme et profonde. Parlant de lui-même, Jésus a dit: "Je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que mon Père m'a enseigné. Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable." Jean 8:28, 29. ME 466 3 Cultivez l'habitude de dire du bien des autres. Etendez-vous sur les qualités de ceux avec lesquels vous êtes associés, et voyez le moins possible leurs erreurs et leurs faiblesses. Lorsque vous êtes tentés de vous plaindre de ce que quelqu'un a fait ou a dit, louez plutôt quelque chose dans la vie ou dans le caractère de cette personne. Cultivez la reconnaissance envers Dieu, et rendez-lui gloire de ce que, dans son amour immense, il nous a donné son Fils. Penser à des doléances ne rapporte rien. Dieu nous appelle à méditer sur sa miséricorde et son amour, afin que la louange nous inspire. ME 466 4 Les gens actifs n'ont pas le temps de s'occuper des fautes des autres. Nous ne pouvons vivre de ces caroubes que sont les erreurs du prochain. La médisance est une double malédiction, qui retombe plus lourdement sur celui qui parle que sur celui qui écoute. Celui qui sème la dissension et la zizanie en récolte dans son âme les fruits mortels. Lorsqu'on recherche le mal chez les autres, on le développe en soi-même. En considérant les fautes d'autrui, nous sommes transformés à leur image, tandis qu'en regardant à Jésus, en parlant de son amour et de la perfection de son caractère, nous sommes transformés à son image. En contemplant l'idéal qu'il a placé devant nous, nous pénétrons dans une atmosphère sainte et pure qui est la présence même de Dieu. Si nous y demeurons, nous réfléchirons une lumière qui rayonnera sur tous ceux avec lesquels nous entrerons en relations. ME 467 1 Au lieu de critiquer et de condamner autrui, disons plutôt: Je dois travailler à mon salut. Si je veux coopérer avec celui qui désire sauver mon âme, je dois veiller avec soin sur moi-même, éviter dans ma vie tout ce qui est mal, vaincre chaque défaut, devenir une nouvelle créature en Christ. Donc, au lieu de contrecarrer l'oeuvre de collègues qui luttent contre le mal, je dois les affermir par des paroles encourageantes. ME 467 2 Nous sommes trop indifférents à l'égard des autres; nous oublions trop souvent que nos collaborateurs ont besoin de force et de courage. Prenons soin de les assurer de notre intérêt et de notre sympathie. Aidons-les par nos prières, et qu'ils sachent que nous le faisons. -- Rayons de Santé, 389-399. ME 467 3 Tous ceux qui prétendent être des enfants de Dieu devraient se souvenir qu'ils seront, comme missionnaires, amenés en contact avec tous les genres d'esprits. Il y en a de rudes et de raffinés, d'humbles et de fiers, de religieux et d'incrédules, d'instruits et d'ignorants, de riches et de pauvres. Ces esprits divers ne peuvent être traités de la même manière; tous cependant ont besoin de bonté et de sympathie. Par un contact mutuel, nos caractères se poliront et s'affineront. Nous dépendons les uns des autres, et nous sommes étroitement unis par les liens de la fraternité humaine. ME 468 1 C'est par les relations sociales que le chrétien entre en contact avec le monde. Chaque homme ou chaque femme qui a reçu la lumière divine doit à son tour la faire briller sur le chemin ténébreux de ceux qui ne connaissent pas la meilleure voie. Notre influence sociale, sanctifiée par l'esprit du Christ, doit se développer en amenant des âmes au Sauveur. Que le Christ ne soit pas caché dans le coeur comme un trésor doux et sacré, à l'usage exclusif de son possesseur. Il doit être en nous comme une source d'eau qui coule jusque dans la vie éternelle, et qui rafraîchit tous ceux qui viennent à notre contact. -- Rayons de Santé, 369. ------------------------Chapitre 101 -- Dons divers ME 469 1 Le Seigneur n'attribue pas à un homme quel qu'il soit un territoire particulier où il soit le seul à pouvoir travailler. Cela est contraire à son plan. Il désire que partout où la vérité s'introduit, différents esprits puissent exercer leur influence sur son oeuvre. Aucun homme n'a une sagesse suffisante pour se passer d'aide; personne ne doit se sentir assez compétent pour cela. Le fait qu'une personne est capable dans une certaine matière n'est pas une preuve que son jugement suffise en d'autres matières et qu'elle ne puisse tirer bénéfice de la sagesse que lui apportera un autre esprit. ME 469 2 Ceux qui travaillent en équipe doivent rechercher la parfaite harmonie. Cependant personne ne devrait penser qu'il ne peut travailler avec quelqu'un qui n'a pas la même manière de voir et qui ne le suit pas exactement dans ses méthodes. En toutes choses, ayez un esprit d'humilité, soyez disposés à apprendre, et ainsi il n'y aura pas de difficultés. Dieu a envoyé à son Eglise diversité de dons. Ils sont tous précieux et ils ont tous leur place; ils peuvent tous jouer leur rôle dans la préparation d'un peuple qui doit aller bientôt à la rencontre du Seigneur. ME 469 3 Les hommes qui occupent des postes de responsabilité y ont été placés par Dieu. Peu importe leur origine, leur position antérieure, s'ils étaient laboureurs, charpentiers ou s'ils ont pu recevoir une bonne instruction. Si Dieu les a acceptés, que l'on prenne garde à la moindre critique que l'on peut être tenté de se permettre à leur égard. Veillez à ne jamais dénigrer un homme que le Seigneur estime peut-être, tandis que ceux pour lesquels vous avez davantage de considération, peuvent être trouvés légers par le Seigneur à cause de la perversité de leur coeur... ME 470 1 Ne passez pas un seul instant de votre temps, qui est précieux, à essayer d'amener autrui à se conformer à vos idées et à vos opinions personnelles. Dieu désire apprendre aux hommes qui sont ses collaborateurs dans cette grande oeuvre, comment exercer leur foi à un degré élevé et développer harmonieusement leur caractère. ME 470 2 Les hommes ont des dons divers et d'aucuns sont mieux adaptés que d'autres à certains travaux. Ce que celui-ci n'aura pu faire, celui-là l'accomplira. L'oeuvre de chacun a son importance. L'esprit de l'un ne doit pas s'imposer à celui de l'autre. Si un homme pense qu'il n'a de conseils à recevoir de personne et qu'il peut comprendre et juger chaque problème de l'oeuvre, il a un besoin urgent de la grâce de Dieu. -- Testimonies for the Church 4:608, 609. ME 470 3 Ce qui nous vaut l'approbation de Dieu, c'est la fidélité, l'acquittement consciencieux de nos devoirs envers lui, et l'amour avec lequel nous le servons. Toute impulsion du Saint-Esprit vers le bien et vers Dieu est inscrite dans les registres du ciel, et au jour du Seigneur les hommes par lesquels il aura opéré seront loués. Ils entreront dans la joie de leur Maître et verront dans le ciel des âmes qui auront été rachetées par leur ministère. Ils auront en outre l'avantage d'y participer à son oeuvre, parce qu'ils se seront qualifiés ici-bas en vue de ce travail. Ce que nous serons dans l'éternité, c'est la résultante de ce que nous sommes maintenant, soit quant au caractère, soit par la sainteté du service que nous rendons. -- Les Paraboles de Jésus, 315. ------------------------Chapitre 102 -- Unité dans la diversité ME 471 1 Dieu travaille de différentes façons et ses ouvriers sont différents; il leur confie également des dons variés. L'un peut être un bon orateur, l'autre un bon écrivain; un troisième aura le don de la prière sincère, ardente et fervente; un autre encore le don du chant; un autre enfin peut avoir des qualités particulières pour expliquer les Ecritures avec clarté. Chaque don deviendra une force mise au service de Dieu, car le Seigneur travaille avec chacun de ses serviteurs. A l'un Dieu donne la parole de sagesse, à l'autre la connaissance, à l'autre la foi; mais ils obéissent tous au même Chef. La diversité des dons conduit à une diversité d'opérations, "mais le même Dieu ... opère tout en tous". 1 Corinthiens 12:6. ME 471 2 Le Seigneur désire que les serviteurs qu'il s'est choisis apprennent à unir harmonieusement leurs efforts. Il peut sembler à l'un d'entre eux que le contraste entre ses dons et ceux de son compagnon de service est trop grand pour leur permettre de collaborer sans heurts. Mais tous deux doivent penser à la variété des esprits auxquels ils auront à faire: certaines personnes rejetteront le message de l'un, mais ouvriront leurs coeurs à l'Evangile tel qu'il leur sera présenté par l'autre. Lorsqu'ils auront compris cela, ils se mettront ensemble au travail, le coeur plein d'espoir. Leurs talents, quoique divers, seront sous le contrôle du même Esprit. Chacune de leurs paroles et chacun de leurs actes révéleront la bonté et l'amour. Si tous les serviteurs de Dieu accomplissent leur tâche avec fidélité, la prière du Christ pour l'unité sera exaucée et le monde connaîtra que nous sommes ses disciples. ME 472 1 C'est avec une sympathie confiante que les ministres de l'Evangile doivent travailler dans l'unité. Celui qui dit ou fait quelque chose qui tend à séparer les membres de l'Eglise du Christ s'oppose à la réalisation des desseins du Seigneur. Les disputes et les dissensions dans l'Eglise, le penchant à la suspicion, le manque de confiance, déshonorent le Christ. Dieu désire que ses serviteurs cultivent l'un pour l'autre l'affection chrétienne. La vraie religion unit les coeurs, non seulement au Christ, mais les uns aux autres. Quand nous comprenons ce que cela signifie que d'être ainsi étroitement unis au Christ et à nos frères, une sainte influence se dégage de notre personne, où que nous allions. ME 472 2 Ceux qui travaillent dans les grandes villes doivent pratiquer la division du travail et s'efforcer d'aboutir aux meilleurs résultats. Ils doivent parler de leur foi et agir de telle manière qu'ils feront impression sur les gens. Ils ne doivent pas restreindre l'oeuvre de Dieu aux limites de leur propre pensée. Dans le passé, on a trop agi de cette manière et il en est résulté un recul sensible... ME 472 3 Aucun être humain ne doit chercher à lier à lui d'autres hommes comme s'il était chargé de les contrôler étroitement, leur disant de faire ceci, leur défendant de faire cela, commandant, dictant sa volonté, agissant comme un officier envers des soldats. Ainsi se conduisaient les prêtres et les chefs du peuple aux jours du Christ, mais ce n'est pas le bon chemin. Lorsque la vérité a fait impression sur les coeurs et que les hommes et les femmes ont accepté les enseignements de l'Evangile, ils doivent être traités comme appartenant au Christ et non à l'homme. En vous attachant les esprits, vous les amenez à rompre le contact avec la source de toute sagesse et de tout don. Ils doivent dépendre entièrement de Dieu, car c'est ainsi seulement qu'ils croîtront dans la grâce. ME 473 1 Quelque grandes que puissent être les prétentions d'un homme à la connaissance et à la sagesse, s'il n'est pas sous l'influence du Saint-Esprit, il est dans la plus grande ignorance des choses spirituelles. Il a besoin de se rendre compte du danger qu'il court et de son incapacité réelle, de se placer sous l'entière dépendance de Celui qui seul peut préserver les âmes qui lui sont confiées et qui peut les remplir de son Esprit, les combler d'un amour sans égoïsme pour leurs frères et les mettre ainsi à même de témoigner que Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour sauver les pécheurs. Ceux qui sont vraiment convertis se tiendront tout près les uns des autres dans l'unité chrétienne. Qu'il n'y ait pas de division dans l'Eglise de Dieu, qu'aucune autorité dépourvue de sagesse ne s'exerce sur ceux qui acceptent la vérité. La douceur du Christ doit se manifester dans tout ce qui est dit et fait. ME 473 2 Le Christ est le fondement de toute véritable Eglise. Nous avons la promesse infaillible que sa présence et sa protection seront données à ceux qui, fidèlement, suivront ses conseils. A la fin des temps, le Christ doit être le premier. Il est la source de la vie et de la force, de la justice et de la sainteté. Et il est tout cela pour ceux qui portent son joug et qui apprennent de lui à être doux et humbles de coeur. ME 473 3 Le devoir, mais aussi le plaisir de tout serviteur est d'exalter le Christ aux yeux du monde. C'est là le but de tout véritable travail. Que le Christ apparaisse et que le moi disparaisse, caché en lui. Le sacrifice qui a le plus de valeur est le sacrifice de soi. -- Testimonies for the Church 9:144-147. ------------------------Chapitre 103 -- L'esprit d'indépendance ME 474 1 Avant de quitter l'Australie et depuis mon retour, j'ai reçu des instructions m'indiquant qu'il y a une grande oeuvre à faire en Amérique. Les pionniers disparaissent, il n'en reste parmi nous qu'un petit nombre. Les lourdes responsabilités jusqu'ici portées par des hommes d'une longue expérience passent maintenant sur de plus jeunes. ME 474 2 Ce transfert de responsabilités à ceux qui ont plus ou moins d'expérience présente certains dangers contre lesquels nous devons nous prémunir. Le monde est plein d'un esprit d'ambition. Nous vivons dans une atmosphère de critique envers les compagnons de travail. Un vent de désordre s'est levé. Pour certaines personnes, tout effort pour établir l'ordre est regardé comme dangereux, comme une restriction de la liberté individuelle. On prétend avoir peur que ne s'instaure l'esprit du papisme. Ces personnes abusées considèrent comme une vertu le fait de se vanter de leur liberté, pensant ainsi agir avec indépendance. Elles déclarent qu'elles ne se conforment pas aux ordres d'un homme et qu'elles refusent de dépendre de personne. Il m'a été montré que c'est l'oeuvre de Satan que d'amener les hommes à croire qu'il est agréable à Dieu qu'ils choisissent leur propre voie, sans prendre conseil de leurs frères. ME 475 1 Il y a là un grave danger pour la prospérité de notre oeuvre. Nous devons agir judicieusement, avec bon sens, en harmonie avec les avis d'hommes craignant Dieu. Là résident seulement la sûreté et la force. Sinon Dieu ne peut travailler avec nous, par nous et pour nous. ME 475 2 Comme Satan se réjouirait s'il pouvait réussir à répandre cet esprit parmi le peuple adventiste! Il désorganiserait ainsi l'oeuvre au moment où une solide organisation est essentielle et où elle sera du plus grand effet pour nous garder de mouvements qui sont des contrefaçons, alors que nous devons éviter de suivre des doctrines qui ne sont pas contenues dans la Parole de Dieu! Tenons solidement les positions que nous occupons afin que ne s'effondrent pas une organisation et un système qui ont été construits à l'aide d'efforts pleins de sagesse et d'attention. Il ne faut pas permettre à certains éléments amis du désordre de prendre la direction de l'oeuvre à un pareil moment. ME 475 3 Certaines personnes ont émis l'idée qu'à mesure que nous approcherons de la fin des temps, chaque enfant de Dieu agira indépendamment de toute organisation religieuse. Mais le Seigneur m'a montré que dans son oeuvre, il n'est pas possible que chaque homme soit indépendant. Les étoiles sont soumises à des lois et agissent l'une sur l'autre pour accomplir la volonté de Dieu, cédant dans leur commune obéissance à la loi qui les régit. De même, pour que l'oeuvre de Dieu progresse sainement et solidement, le peuple du Seigneur doit marcher en bon ordre. ME 475 4 L'action capricieuse et spasmodique de certains prétendus chrétiens ressemble au comportement de chevaux vigoureux, mais non dressés. Quand l'un tire, l'autre retient; à la voix du maître, l'un fonce en avant, et l'autre reste solidement planté sur ses quatre pieds. Si les hommes n'agissent pas de concert dans l'oeuvre noble et grande que Dieu veut accomplir aujourd'hui, il en résultera de la confusion. Ce n'est pas un bon signe lorsque des hommes refusent de travailler en harmonie avec leurs frères et préfèrent agir seuls. Que les prédicateurs placent donc leur confiance en ceux de leurs frères qui ne craignent pas de sonner l'alarme chaque fois qu'on s'écarte du bon chemin. ME 476 1 Certains prédicateurs tirent avec toute la force que Dieu leur a donnée, mais ils n'ont pas encore appris qu'ils ne doivent pas tirer seuls. Au lieu de s'isoler, ils devraient travailler en harmonie avec leurs compagnons de service. Sinon, ils agiront à contre-sens et à contre-temps. Ils feront souvent une oeuvre opposée à celle que Dieu aurait désirée, ce qui sera bien pis que d'avoir simplement gaspillé leurs forces. ME 476 2 D'autre part, ceux qui dirigent le peuple de Dieu doivent se garder du danger de condamner les méthodes de ceux que le Seigneur pousse à faire une oeuvre particulière, réservée seulement à quelques-uns. Que les frères responsables ne soient pas prompts à critiquer tout ce qui n'est pas en harmonie parfaite avec leurs méthodes personnelles; car en retirant leur confiance à un frère qui, avec un zèle humble et consacré, travaille d'une manière spéciale dans une direction que Dieu lui a indiquée, ils retardent les progrès de la cause du Seigneur. ME 476 3 Dieu peut et veut se servir de ceux qui n'ont pas eu une éducation solide dans les écoles humaines. Douter qu'il puisse le faire est une incrédulité manifeste; c'est limiter la puissance de Celui à qui rien n'est impossible. Combien l'on désire peu de telles actions et à quel point l'on s'en méfie! Mais une telle prudence laisse inutilisées un bon nombre des forces de l'Eglise; elle ferme la porte et empêche le Saint-Esprit de se servir des hommes; elle garde dans l'oisiveté ceux qui sont désireux de travailler suivant les ordres du Christ; elle décourage d'entrer dans l'oeuvre de Dieu beaucoup de ceux qui deviendraient de bons serviteurs du Seigneur si on leur en donnait loyalement l'occasion. ME 476 4 Pour le prophète, la roue qui paraissait être au milieu d'une autre roue, l'aspect des animaux en rapport avec ces roues, tout cela semblait compliqué et inexplicable. Mais la Sagesse infinie se trouve au milieu de ces roues et il en résulte un ordre parfait. Chaque roue, dirigée par la main de Dieu, se meut en parfaite harmonie avec une autre roue. Il m'a été montré que les instruments humains que Dieu emploie sont enclins à user d'une trop grande autorité et à essayer de diriger l'oeuvre par eux-mêmes. Ils abandonnent le Seigneur, qui opère avec puissance, et ne lui donnent pas la place à laquelle il a droit dans leurs plans et leurs méthodes. Ils ne lui confient pas tout ce qui concerne les progrès de l'oeuvre. Personne ne doit penser un seul instant qu'il est capable de diriger les affaires du grand JE SUIS. Dieu, dans sa providence, prépare le chemin pour que l'oeuvre puisse être faite par des hommes. Qu'on laisse donc chaque homme à son poste et qu'il fasse sa part au temps voulu, sachant bien que Dieu lui-même l'instruira. La conference generale ME 477 1 Il m'a souvent été montré par le Seigneur qu'aucun homme ne devrait s'en remettre absolument au jugement d'un autre homme. De même, l'esprit d'un homme ou de quelques-uns ne devrait jamais être regardé comme assez sage pour contrôler l'oeuvre entière et pour décider des plans à exécuter. Mais quand, en tant que Conférence Générale, les frères assemblés de toutes les parties du monde délibèrent, l'indépendance et le jugement personnel ne doivent pas être obstinément conservés, mais abandonnés. Personne ne devrait regarder comme une vertu l'attachement inébranlable à son opinion, si elle est contraire à la décision générale. ME 477 2 Parfois, quand un petit groupe d'hommes chargé de la direction au nom de la Conférence Générale a cherché à faire aboutir des plans qui manquaient de sagesse et à restreindre l'oeuvre de Dieu, j'ai dit que je ne pouvais pas plus longtemps considérer la voix de la Conférence Générale représentée par cette minorité comme étant la voix de Dieu. Mais cela ne veut pas dire que les décisions de la Conférence Générale, réunie en assemblée et composée d'hommes représentant toutes les parties du monde, ne doivent pas être respectées. Dieu a établi les représentants de son Eglise et leur a donné autorité. L'erreur que certains risquent de commettre, c'est de remettre à un seul homme ou à un petit groupe d'hommes la pleine mesure d'autorité et d'influence dont Dieu a investi son Eglise, et qui se manifeste par la voix du comité de la Conférence Générale lorsqu'il est réuni pour veiller à la prospérité et aux progrès de son oeuvre. ME 478 1 Quand ce pouvoir que Dieu a institué dans l'Eglise est remis entièrement à un seul homme, et que celui-ci juge à la place des autres, alors le véritable ordre biblique est changé. Les efforts de Satan sur l'esprit d'un tel homme seront des plus subtils et souvent presque insurmontables, car l'ennemi peut espérer que par cet homme il pourra dominer les autres. Remettons à la plus haute autorité de l'Eglise ce que nous sommes souvent disposés à accorder à un homme ou à un petit groupe d'hommes. -- Testimonies for the Church 9:257-261. ------------------------Chapitre 104 -- Respectons le travail des autres ME 479 1 Pendant des années, on a montré bien peu de sagesse à l'égard de ceux qui entreprennent le travail du Seigneur dans les endroits difficiles. Souvent, ces hommes dépassent largement la limite de leurs forces. Ils ont bien peu d'argent à leur disposition pour faire progresser l'oeuvre et ils doivent faire des sacrifices matériels pour y arriver. Peu payés, ils pratiquent la plus stricte économie. Ils demandent à l'Eglise des sacrifices financiers et sont eux-mêmes un exemple de libéralité. Ils rendent à Dieu la gloire de ce qui est fait, comprenant qu'il est l'Auteur et le Consommateur de leur foi, et que c'est seulement par sa force qu'ils peuvent aller de l'avant. ME 479 2 Parfois, après que ces prédicateurs ont porté un lourd fardeau à des moments particulièrement pénibles et que, par un effort persévérant, ils ont pu installer une école ou un sanatorium ou fait progresser l'oeuvre de Dieu sur quelque point, leurs frères décident que quelqu'un d'autre fera mieux et opèrent un changement. Dans certains cas, cette décision ne prend aucunement en considération le fait que ces hommes ont eu la part désagréable du travail, qu'ils ont peiné, prié et lutté, déployant toute leur énergie pour arriver à un résultat. ME 480 1 Cette manière de faire ne plaît pas au Seigneur. Il désire que son peuple soutienne les bras de ceux qui édifient l'Eglise dans des territoires nouveaux et difficiles et qu'on leur prodigue des paroles d'encouragement et de réconfort. ME 480 2 Dans leur ardeur et leur zèle à faire avancer l'oeuvre de Dieu, ces prédicateurs peuvent commettre des erreurs. Il arrive que, dans leur désir de trouver des fonds pour certaines entreprises, ils aient des projets qui ne soient pas excellents. Le Seigneur, en constatant que ces projets les détourneraient de ce qu'il désire leur voir faire, permet qu'ils soient désappointés et que leurs espoirs soient déçus. L'argent est perdu et c'est un grand chagrin pour ceux qui avaient vraiment espéré trouver des fonds pour subvenir aux besoins de la cause. ME 480 3 Tandis que ces vaillants tendaient toutes leurs énergies pour trouver les moyens de faire face à une situation difficile, certains de leurs frères se tenaient près d'eux, les critiquant et soupçonnant le mal, causant ainsi un réel préjudice à des hommes lourdement chargés et rendant leur tâche plus difficile encore. Aveuglés par l'égoïsme, ces découvreurs de fautes ne discernaient pas que leurs frères étaient suffisamment affligés pour se passer de la censure de ceux qui n'avaient pas pris leur part des fardeaux et des responsabilités. Le désappointement est une grande épreuve, mais l'amour chrétien peut changer la défaite en victoire. Les revers apprennent la prudence et les épreuves nous instruisent. C'est ainsi que nous acquérons de l'expérience. ME 480 4 Qu'on traite avec ménagement et sagesse les prédicateurs qui, malgré leurs fautes, ont manifesté un réel intérêt et un esprit de sacrifice dans leur travail. Que les frères disent: "Nous n'aggraverons pas la situation en mettant quelqu'un à votre place, sans vous donner auparavant l'occasion de réparer votre erreur. Cherchez à vous établir sur un terrain plus solide, sans vous préoccuper des critiques injustes." Qu'on leur donne le temps de s'adapter, de surmonter les difficultés et de se tenir devant les anges et devant les hommes comme des ouvriers de valeur. Ils ont commis des erreurs, mais ceux qui les ont critiqués auraient-ils fait mieux? Aux pharisiens accusateurs, le Christ a dit: "Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre." Jean 8:7. ME 481 1 Il y a des gens qui sont trop pressés dans leur désir de réparer les erreurs. Ils pensent qu'ils devraient être choisis pour remplacer ceux qui les ont commises. Ils sous-estiment ce que les autres ont fait sous le feu de la critique. Ils semblent dire: "Je puis faire de grandes choses et mener la tâche à bien." A ceux qui pensent qu'ils savent si bien éviter les erreurs, je suis chargée de dire: "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés." Matthieu 7:1. Vous pouvez éviter l'erreur en certaines matières, mais, sur d'autres points, vous commettrez des bévues presque sans remède et qui entraîneront la confusion. Vos fautes feront bien plus de mal que celles qui ont été commises avant vous. ME 481 2 Il m'a été indiqué que les hommes qui posent le fondement d'une oeuvre et qui, malgré les difficultés, marchent de l'avant, ne doivent pas être placés sous un jour défavorable, afin que les autres puissent les supplanter. Ce sont de bons ouvriers qui, en dépit des critiques, ont fait progresser la cause de Dieu. Si maintenant on leur enlevait leurs responsabilités, on produirait une impression qui serait injuste pour eux et défavorable à l'oeuvre, parce que le changement paraîtrait justifier les critiques et les préjugés existant à leur égard. Le Seigneur désire qu'on ne lèse pas, en les déplaçant, ceux qui ont longtemps peiné pour accomplir l'oeuvre qui leur avait été confiée. ME 481 3 Bien des changements ont été effectués qu'il aurait mieux valu ne jamais faire. Souvent, lorsque certains prédicateurs sont mécontents, au lieu de les encourager à rester là où ils sont afin qu'ils aboutissent à de meilleurs résultats, on les envoie ailleurs. Mais ils emportent avec eux les mêmes traits de caractère qui ont marqué leur travail précédent. Ils manifestent le même esprit éloigné de celui du Christ, car ils n'ont pas appris à rendre un service humble et patient. ME 482 1 Je parle de différents ordres de choses. Il faut faire des changements parmi les ouvriers des Fédérations et des institutions. Des hommes qui ont de la valeur et de la consécration doivent être recherchés et encouragés à venir en aide à ceux qui portent les principales responsabilités. ME 482 2 Qu'il y ait une collaboration harmonieuse entre anciens et nouveaux et qu'il règne un esprit de fraternité. Mais que les changements de direction ne se fassent pas brutalement, de manière à ne pas décourager ceux qui se sont efforcés, avec succès d'ailleurs, d'amener l'oeuvre à un certain niveau. Dieu n'approuvera pas ce qui est de nature à décourager ses fidèles serviteurs. Que les principes de la justice soient suivis par ceux qui sont chargés d'assurer le meilleur rendement dans nos maisons d'édition, nos sanatoriums et nos écoles. ME 482 3 Dieu a besoin d'ouvriers dans sa cause, d'hommes qui se sont faits eux-mêmes, qui se placent entre les mains du Seigneur comme d'humbles apprentis et qui ont prouvé qu'ils voulaient collaborer avec Dieu. Ce sont ces hommes-là qu'il nous faut dans le ministère et dans nos écoles. Que ceux qui se sont montrés véritablement des hommes soient mis à même de faire ce qu'ils peuvent pour le Maître. Qu'ils prennent leur place dans nos rangs et que par un effort patient et continu ils prouvent leur valeur. C'est dans l'eau qu'on apprend à nager. Laissons-les donc occuper avec fidélité la place pour laquelle ils se sentent appelés, afin qu'ils puissent se qualifier pour des responsabilités plus importantes. Dieu donne à tous l'occasion de se perfectionner à son service... ME 482 4 Dieu a fait don à certains de ses serviteurs de talents particuliers. Ils ne doivent ni les sous-estimer ni s'en faire un titre de gloire. Que personne ne se considère comme plus favorisé que ses compagnons de service et ne s'enorgueillisse en méprisant ceux qui travaillent avec zèle et sincérité. Le Seigneur regarde au coeur. Celui qui est le plus dévoué au service de Dieu est aussi le plus estimé dans le ciel. ME 483 1 Le Seigneur regarde ceux qui occupent des positions importantes afin de voir comment ils s'acquittent de leur tâche. Les exigences au sujet de leur service se mesurent à l'étendue de leur influence. En s'occupant de leurs semblables, ils doivent agir en pères justes, aimants et sincères. Ils doivent avoir un caractère à la ressemblance de celui du Christ et s'unir à leurs frères dans la plus étroite amitié. -- Testimonies for the Church 7:277-282. ------------------------Chapitre 105 -- "Veillons les uns sur les autres" ME 484 1 Vous rencontrez souvent des âmes qui sont en proie à la tentation. Vous ne savez pas combien leur lutte avec Satan est sévère. Prenez garde à ne pas les décourager, donnant ainsi l'avantage au tentateur. ME 484 2 Toutes les fois que vous voyez ou entendez quelque chose qui doit être corrigé, recherchez la sagesse et la grâce auprès du Seigneur afin qu'en voulant être fidèles vous ne soyez pas durs. Il est toujours humiliant de se voir reprocher ses erreurs. Ne rendez donc pas la chose plus amère par un blâme sans nécessité. Les critiques malveillantes découragent et assombrissent la vie. ME 484 3 Mes frères, montrez plus d'amour que de sévérité. Lorsque quelqu'un devient conscient de son erreur, prenez garde de ne pas détruire le respect qu'il a pour lui-même. Ne cherchez pas à froisser et à blesser, mais plutôt à panser et à guérir. ME 484 4 Aucun être humain ne possède une sensibilité aussi aiguë et une nature aussi fine que notre Sauveur. Quelle patience ne manifeste-t-il pas envers nous! Année après année, il supporte notre faiblesse et notre ignorance, notre ingratitude et notre perversité. Malgré tous nos errements, notre dureté de coeur, notre négligence à l'égard de ses saintes paroles, il nous tend sans cesse la main. Aussi nous commande-t-il: "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés." Jean 13:34. ME 485 1 Mes frères, considérez-vous comme des missionnaires envoyés, non aux païens, mais à vos collaborateurs dans le ministère. Il faut une somme de temps et de travail considérable pour convaincre une âme des vérités contenues dans la Bible pour notre époque. Lorsque les âmes se sont tournées du péché vers la justice, il y a de la joie chez les anges. Pensez-vous que les esprits qui veillent sur ces âmes voient avec plaisir combien négligemment elles sont traitées par ceux qui se prétendent chrétiens? Les préférences des hommes sont la règle. Il y a de la partialité. Celui-ci est favorisé tandis que cet autre est traité durement. ME 485 2 Les anges regardent avec respect et surprise la mission du Christ dans le monde. Ils s'étonnent de l'amour qui l'a poussé à se donner lui-même en sacrifice pour les péchés des hommes. Mais avec quelle légèreté les hommes considèrent ceux qu'il a rachetés de son sang. ME 485 3 Nous ne devons pas commencer par essayer de nous aimer les uns les autres. Ce dont nous avons besoin en tout premier lieu, c'est de l'amour du Christ dans notre coeur. Lorsque le moi s'anéantit dans le Christ, le véritable amour jaillit spontanément. ME 485 4 Nous vaincrons si nous apprenons à supporter patiemment. La patience dans le service apporte la paix de l'âme. C'est par des serviteurs humbles, diligents et fidèles que sera obtenu le bonheur d'Israël. Une parole d'amour et d'encouragement fera beaucoup plus pour apaiser le caractère irascible et les dispositions volontaires que tous les reproches que vous pouvez amasser sur la tête de celui dont vous cherchez à découvrir chaque erreur. ME 485 5 Le message du Maître doit être dit dans l'Esprit du Maître. Notre seule sauvegarde, c'est de placer nos pensées et nos impulsions sous le contrôle du plus grand des maîtres. Les anges de Dieu viendront en aide à chacun de ceux qui agiront ainsi avec fidélité. La grâce de l'humilité vous dictera les paroles que vous devrez dire avec les intonations semblables à celles du Christ. -- Testimonies for the Church 7:265, 266. ------------------------Chapitre 106 -- Discipline ecclésiastique ME 487 1 En s'occupant des fautes de ses membres, l'Eglise doit suivre de très près les instructions données par le Sauveur dans le dix-huitième chapitre de Matthieu (15-18). ME 487 2 Les êtres humains appartiennent au Christ; il les a acquis à un prix infini et il se les est attachés par l'amour que son Père et lui leur ont manifesté. Avec quel soin ne devrions-nous donc pas nous comporter les uns avec les autres! Les hommes n'ont pas le droit de supposer le mal chez leurs semblables. Les membres d'église ne doivent pas suivre leurs impulsions et leurs inclinations lorsqu'ils s'occupent de leurs frères qui ont commis quelque faute. Ils ne devraient même pas exprimer leurs préventions à l'égard des fautifs, car ils placent ainsi dans d'autres esprits le levain du mal. Les rapports défavorables sur un frère ou une soeur de l'Eglise se communiquent de l'un à l'autre. Des erreurs et des injustices sont commises à cause de ceux qui ne sont pas disposés à suivre les instructions données par le Seigneur Jésus. ME 487 3 "Si ton frère a péché", dit le Christ, "va et reprends-le entre toi et lui seul". Ne parlez pas à d'autres de ses torts. Sinon, le bruit se propage de l'un à l'autre et au fur et à mesure le mal grandit jusqu'à ce que l'Eglise tout entière en souffre. Réglez l'affaire entre vous et lui seul. Tel est le plan de Dieu. ME 488 1 "Ne te hâte pas d'entrer en contestation, de peur qu'à la fin tu ne saches que faire, lorsque ton prochain t'aura outragé. Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d'un autre." Proverbes 25:8, 9. Ne supportez pas le péché d'autrui, mais d'autre part ne le révélez pas, car vous augmentez ainsi la difficulté en donnant au reproche une allure de vengeance. Que la correction se fasse de la manière indiquée par la Parole de Dieu. ME 488 2 Ne laissez pas mûrir le ressentiment. Ne permettez pas à la blessure de s'envenimer de telle sorte que des mots empoisonnés vous échappent et souillent l'esprit de ceux qui les entendent. Ne permettez pas à des pensées amères de remplir l'esprit de votre frère et le vôtre. Allez à lui et réglez l'affaire avec humilité et sincérité. ME 488 3 Quel que soit le caractère de l'offense, cela ne change pas le plan que Dieu a pourvu pour le règlement des malentendus et la réparation des torts causés à une personne. Parler seul à seul et dans l'Esprit du Christ avec celui qui est fautif, suffira souvent à écarter la difficulté. Abordez-le avec un coeur rempli de l'amour du Christ et cherchez à arranger les choses. Raisonnez calmement. Ne laissez pas échapper des paroles de colère. Faites appel à ses meilleurs sentiments. Souvenez-vous de ces paroles: "Celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s'était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés." Jacques 5:20. ME 488 4 Apportez à votre frère le remède qui guérira la maladie du mécontentement. Faites votre part pour l'aider. Pour l'amour de la paix et l'unité de l'Eglise, que ce soit pour vous un privilège aussi bien qu'un devoir. Si votre frère vous écoute, vous avez gagné un ami. ME 488 5 Le ciel entier est intéressé à cette entrevue entre l'offenseur et l'offensé. Lorsque celui qui a commis la faute accepte la réprimande faite avec l'amour du Christ et qu'il reconnaît ses torts, demandant pardon à Dieu et à son frère, un rayon de soleil venu du ciel remplit son coeur. Le différend est terminé, l'amitié et la confiance renaissent. L'huile de l'amour fait disparaître la tristesse causée, l'Esprit de Dieu unit les coeurs et cette union est scellée aux accords d'une harmonie céleste. ME 489 1 Tandis que ceux qui s'unissent ainsi dans une communion chrétienne, prient ensemble le Seigneur et s'engagent à agir en toute justice, à aimer la miséricorde et à marcher humblement avec lui, une grande bénédiction descend sur eux. S'ils ont fait du tort à autrui, ils continuent l'oeuvre de confession et de restitution, pleinement décidés à se faire du bien réciproquement. Ainsi s'accomplit la loi du Christ. ME 489 2 "Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins." Prenez avec vous des hommes spirituellement avancés et parlez au fautif du différend en question. Peut-être cédera-t-il aux objurgations de ses frères. En voyant qu'ils s'accordent dans cette affaire, il comprendra peut-être ses torts. ME 489 3 "S'il refuse de vous écouter", que faut-il faire alors? Est-ce que quelques personnes dans une réunion de comité peuvent prendre la responsabilité de déclarer que le fautif n'est plus dans la communion de l'Eglise? "S'il refuse de vous écouter, dites-le à l'Eglise". Que ce soit l'Eglise qui juge ses membres. ME 489 4 "Mais s'il refuse d'écouter l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain." S'il ne veut pas écouter la voix de l'Eglise, s'il repousse tous les efforts faits pour le replacer sur la bonne voie, l'Eglise a la responsabilité de le retrancher de la communion fraternelle. Son nom doit être rayé des registres. ME 489 5 Aucun membre officiant de l'église, aucun comité, aucune église ne peut voter la radiation d'un membre si l'instruction donnée par le Christ n'a pas été fidèlement suivie. Quand cela aura été fait, l'Eglise sera en règle avec Dieu. Le mal doit apparaître ce qu'il est et il doit être retranché afin qu'il ne puisse s'étendre davantage. La santé et la pureté de l'Eglise doivent être préservées afin qu'elle puisse être irréprochable, revêtue de la justice du Christ. ME 490 1 Si le fautif se repent et se soumet à la discipline du Christ, il doit être mis à l'épreuve. Et même s'il ne se repent pas et s'il sort de l'Eglise, les serviteurs de Dieu ont encore à s'occuper de lui. Ils doivent tout faire pour l'amener à la repentance. Quelque aggravation qu'il ait apportée à sa faute, s'il cède à l'action du Saint-Esprit, s'il se confesse et abandonne son péché, donnant ainsi la preuve de sa repentance, il doit être pardonné et réintégré au sein de la communauté. Ses frères doivent l'encourager et le traiter comme ils voudraient qu'on les traite, considérant qu'eux aussi peuvent être tentés. ME 490 2 "Je vous le dis en vérité, continue le Christ, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." ME 490 3 Cette déclaration a gardé sa valeur à travers les siècles. L'Eglise a reçu le pouvoir d'agir à la place du Christ. Elle est l'instrument de Dieu pour la conservation de l'ordre et de la discipline. Le Seigneur lui a délégué le pouvoir de régler les questions qui ont trait à sa prospérité, à sa pureté et à l'ordre qui doit régner en elle. Sur elle repose la responsabilité d'exclure de la communauté tous ceux qui ne sont pas dignes, et qui, par une conduite dépourvue de christianisme, déshonoreraient la vérité. Tout ce que l'Eglise fait en accord avec les directives données dans la Parole de Dieu, sera ratifié dans le ciel. Remission des peches ME 490 4 "Ceux à qui vous remettrez les péchés, dit le Christ, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus." Jean 20:23. Par ces paroles, le Christ n'autorise personne à juger ses frères. Il l'a d'ailleurs défendu dans le sermon sur la montagne, car c'est un droit qui n'appartient qu'à Dieu. Mais l'Eglise, en tant qu'organisation, a une responsabilité à l'égard de chacun de ses membres. Son devoir est d'avertir, d'instruire, et, si possible, de relever ceux qui sont tombés dans quelque faute. "Reprends, censure, exhorte avec douceur et en instruisant" (2 Timothée 4:2), dit le Seigneur, il faut s'occuper avec soin de ceux qui se conduisent mal, avertir toute âme qui se trouve en danger, ne permettre à personne de s'abuser soi-même, appeler le péché par son nom, répéter ce que Dieu a dit concernant le mensonge, la violation du sabbat, le vol, l'idolâtrie, et toute autre iniquité. "Ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu." Galates 5:21. S'ils persistent dans leur péché, le jugement que vous aurez prononcé, conformément à la Parole de Dieu, sera également celui du ciel. En donnant la préférence au mal, ils renient le Christ. Que l'Eglise montre qu'elle n'approuve pas leurs agissements, car si elle ne le fait pas, elle deshonore elle-même le Seigneur. Elle doit parler du péché comme Dieu en parle et se comporter envers lui suivant les directions divines: alors ses décisions sont ratifiées dans le ciel. Mépriser l'autorité de l'Eglise, c'est mépriser l'autorité du Christ lui-même. ME 491 1 Ce tableau a aussi son beau côté. "Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis." Que cette pensée soit maintenue au premier plan. Quand on s'occupe d'un égaré, qu'on lui apprenne à diriger ses yeux vers le Christ. Que les bergers veillent, avec une tendre sollicitude, sur le troupeau du Seigneur. Qu'ils parlent au pécheur de la grâce et du pardon du Sauveur, l'encourageant à se repentir et à croire en celui qui peut pardonner. Qu'ils déclarent, en s'appuyant sur l'autorité de la Parole de Dieu: "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. A tous ceux qui se repentent, cette assurance est donnée: "Il aura encore pitié de nous; il mettra sous ses pieds nos iniquités. Oui, tu jetteras tous leurs péchés au fond de la mer." Michée 7:19. ME 491 2 L'Eglise doit accueillir le pécheur repentant avec des sentiments de reconnaissance envers Dieu. Qu'on le fasse sortir des ténèbres de l'incrédulité pour l'introduire dans la lumière de la foi et de la justice. Qu'on place sa main tremblante dans la main secourable de Jésus. Une telle rémission des péchés sera ratifiée dans le ciel. -- Jésus Christ, 440, 441. ME 491 3 "Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante." Ephésiens 6:10. ------------------------Chapitre 107 -- Puissants pour servir ME 493 1 Ce dont l'Eglise a besoin en ces jours de péril, c'est d'une armée de serviteurs qui, comme Paul, se sont préparés à être utiles et qui, ayant une profonde expérience des choses de Dieu, sont remplis d'ardeur et de zèle. Il faut des hommes sanctifiés, prêts au sacrifice, disposés à accepter l'épreuve de leur foi et à endosser des responsabilités, avec courage et loyauté. Dans leurs coeurs, le Christ est formé, "l'espérance de la gloire", et, avec des lèvres purifiées par le feu sacré, ils "prêchent la parole". La cause de Dieu languit faute de tels hommes; des erreurs fatales, tel un poison mortel, corrompent les moeurs, dissimulent les lueurs de l'espérance aux yeux d'une grande partie de nos contemporains. -- The Acts of the Apostles, 507. ME 493 2 Ceux qui sont vraiment des hommes aux yeux de Dieu et dont les noms sont inscrits dans les livres du ciel sont ceux qui, comme Daniel, cultivent chacune de leurs facultés de manière à mieux représenter le royaume de Dieu dans un monde gisant dans le péché. Il faut croître dans la connaissance; cela est essentiel, car lorsqu'elle est employée dans la cause de Dieu, la connaissance est une puissance pour le bien. Le monde a besoin d'hommes réfléchis, d'hommes de principes, qui croissent constamment dans l'intelligence et le discernement. Il faut également des hommes qui sachent utiliser au mieux la presse afin que la vérité puisse être répandue dans chaque nation, langue et peuple. ME 494 1 "Va le long des chemins et le long des haies, dit le Seigneur, et invite-les à entrer, afin que ma maison soit remplie." Luc 14:23. Pour obéir à ces paroles, il nous faut aller vers les païens qui sont tout près de nous comme vers ceux qui sont au loin. Les "publicains et les péagers" doivent entendre l'invitation. Par la bonté et la patience des messagers du Sauveur, cette invitation devient une puissance pour relever ceux qui sont le plus enfoncés dans le péché. ME 494 2 Les principes chrétiens exigent que nous travaillions avec une ferme détermination, avec un intérêt toujours nouveau, avec une insistance croissante, pour les âmes que Satan cherche à détruire. Rien ne doit refroidir l'ardeur de notre zèle pour le salut de ceux qui périssent. ME 494 3 Voyez combien l'Ecriture nous invite à supplier nos semblables à venir au Christ. Pour attirer les hommes à lui, nous devons saisir toutes les occasions, en public et en particulier, présenter tous les arguments, insister sur leur valeur infinie. Nous devons les presser de regarder à Jésus et d'accepter sa vie de renoncement et de sacrifice. Montrons-leur que nous attendons d'eux qu'ils réjouissent le coeur du Christ en employant chacun de ses dons pour l'honneur de son nom. -- Rayons de Santé, 238, 239. ME 494 4 Ce n'est pas le temps que nous passons au travail qui nous rend agréables à Dieu, mais notre disposition à servir avec bonne volonté et fidélité. Notre ministère doit se caractériser par l'oubli complet du moi. La plus humble besogne, si elle est faite sincèrement et d'une manière désintéressée, plaît beaucoup plus au Seigneur que les plus grands exploits entachés d'égoïsme. Dieu considère l'esprit dont nous sommes animés et il examine jusqu'à quel point nos actes reflètent l'image du Christ. La somme de travail accompli compte moins à ses yeux que l'amour et la fidélité manifestés dans nos vies. ME 495 1 A partir du moment où l'égoïsme sera mort, où nous cesserons de rechercher la première place, dès que notre coeur débordera de reconnaissance et que l'amour emplira notre vie de son parfum, le Christ habitera dans notre âme et nous serons reconnus comme étant ouvriers avec Dieu. -- Les Paraboles de Jésus, 354. ME 495 2 De tous les humains, les réformateurs doivent être les plus disposés à s'oublier, les plus affables et les plus courtois. La véritable bonté doit se manifester dans leur vie par des actes désintéressés. Le serviteur de Dieu qui manque de courtoisie, qui s'impatiente devant l'ignorance ou la perversité des autres, qui parle et agit sans avoir réfléchi, peut si bien rebuter ceux qui l'entourent que leurs coeurs lui seront désormais inaccessibles. ME 495 3 Il faut que les paroles invitant les hommes à se détourner de leurs erreurs soient empreintes de toute la douceur avec laquelle la rosée matinale tombe sur les plantes flétries et les ranime après une période de sécheresse. Le plan de Dieu est d'atteindre d'abord les coeurs. Nous devons parler de la vérité avec amour, comptant sur Dieu qui a la puissance de réformer les vies. Le Saint-Esprit fera pénétrer jusqu'à l'âme les mots prononcés avec amour. ME 495 4 Nous sommes par nature égocentriques et présomptueux. Mais en apprenant du Christ, nous participons de sa nature et vivons de sa vie. L'exemple admirable de Jésus, la tendresse incomparable avec laquelle il partageait les sentiments des autres, pleurant avec ceux qui pleuraient, se réjouissant avec ceux qui étaient dans la joie, doit avoir une profonde influence sur le caractère de tous ceux qui le suivent avec sincérité. Par des paroles et des actions aimables, ils s'efforceront à leur tour d'aplanir le chemin devant les pieds lassés et meurtris. -- Rayons de Santé, 360, 361. ME 496 1 L'oeuvre de l'éducation ne consiste pas principalement en la communication de connaissances: c'est aussi la transmission d'une énergie vivifiante par le contact d'un esprit avec un autre, d'une âme avec une autre. La vie seule engendre la vie. Quel privilège que celui des disciples qui, pendant trois années, furent en contact quotidien avec cette vie divine d'où découlent tous les bienfaits dont le inonde a été enrichi! Plus que tous ses compagnons, Jean, le disciple bien-aimé, subit l'influence de cette vie merveilleuse. "Car, dit-il, la vie a été manifestée; nous l'avons vue, et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée." 1 Jean 1:2. "C'est de sa plénitude que nous avons tous reçu grâce sur grâce." Jean 1:16. ME 496 2 Les apôtres du Seigneur n'avaient, en eux-mêmes, aucun sujet de se glorifier. Il était visible que le succès de leurs travaux était dû à Dieu seul. La vie de ces hommes, leur caractère et l'oeuvre puissante que Dieu accomplit par eux, montrent ce que le Seigneur est prêt à faire en faveur de tous ceux qui sont dociles et obéissants. -- Jésus Christ, 101. ME 496 3 L'humilité passe avant l'honneur. Pour occuper une position élevée devant les hommes, le ciel donne la préférence à celui qui, comme Jean-Baptiste, choisit lui-même une place humble devant Dieu. Le disciple qui fait le meilleur travail pour Dieu est celui qui l'accomplit dans l'esprit d'un petit enfant. Les intelligences célestes peuvent coopérer avec l'homme qui cherche non à se glorifier, mais à sauver des âmes. Celui qui ressent le plus profondément qu'il a besoin de l'aide divine et qui la demande avec instance, recevra du Saint-Esprit une vision de Jésus-Christ qui fortifiera et élèvera son âme. De sa communion avec le Christ, il repartira plein d'ardeur pour sauver ceux qui meurent dans leur péché. Il a reçu l'onction et il réussit là où les plus savants et les plus sages selon le monde ne pourraient qu'échouer. -- The Desire of Ages, 436. ME 497 1 Celui qui appelle les hommes à la repentance doit s'entretenir avec Dieu dans la prière. Il doit se cramponner au bras du Tout-Puissant et dire: "Je ne te laisserai pas aller, que tu ne m'aies béni. Donne-moi la puissance nécessaire pour sauver les âmes." ME 497 2 L'apôtre Paul disait: "Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort." 2 Corinthiens 12:10. Le sentiment de notre faiblesse nous apprend à compter sur une puissance qui ne réside pas en nous-mêmes. Rien n'a, sur nos coeurs, une emprise plus grande qu'un sentiment constant de notre responsabilité à l'égard de Dieu. Rien n'exerce une influence plus profonde sur les mobiles de notre conduite que l'assurance du pardon offert par l'amour du Christ. Il nous faut entrer en contact avec Dieu, pour que nous soyons pénétrés de son Saint-Esprit qui nous rendra capables d'entrer en rapport avec nos semblables. ME 497 3 Réjouissez-vous donc de ce que, par le Christ, vous êtes entrés en relations avec Dieu, et vous êtes devenus membres de la famille céleste. Aussi longtemps que vous regarderez en haut, vous aurez le sentiment de la faiblesse de l'humanité. Moins vous chérirez le moi, mieux vous comprendrez l'excellence de votre Sauveur. Plus vous vous approcherez de la source de la lumière et de la puissance, plus vous serez illuminés et plus vous serez à même, d'accomplir de grandes choses pour Dieu. -- Jésus Christ, 229. ME 497 4 Rien n'est plus nécessaire dans notre travail que les résultats pratiques de la communion avec Dieu. Nous devons montrer par notre vie de tous les jours que nous avons la paix du Seigneur. La présence de cette paix dans notre coeur se manifestera dans notre attitude. Elle donnera à la voix une puissance persuasive. La communion avec Dieu ennoblira le caractère et la vie. Les hommes reconnaîtront, comme on le fit des premiers disciples, que nous avons été avec Jésus. Cela donnera une puissance que rien d'autre ne peut communiquer. Ne nous en privons pas. ME 498 1 Vivons une vie de pensée et d'action, de prière silencieuse et de travail inlassable. La force reçue par la communion avec Dieu, unie aux efforts constants pour faire prendre à l'esprit des habitudes de prévenance, prépare aux devoirs de chaque jour et garde l'esprit en paix dans les circonstances les plus difficiles. -- Rayons de Santé, 383. ME 498 2 Pour le serviteur de Dieu consacré, il y a une merveilleuse consolation dans le fait que le Christ lui-même, pendant sa vie terrestre, demandait à son Père, journellement, de nouvelles provisions de sa grâce. Cette communion avec Dieu lui permettait de fortifier et de bénir les hommes. ME 498 3 Contemplez Jésus en prière, prosterné devant son Père! Bien que Fils de Dieu, il fortifie sa foi par la prière et, par la communion avec le ciel, il rassemble en lui toutes les forces qui lui sont nécessaires pour résister au mal et servir l'humanité. Frère aîné des hommes, il connaît les besoins de ceux qui, infirmes et vivant dans un monde de péchés et de tentations, désirent cependant encore le servir. Il sait que les messagers qui pourraient être envoyés sont des hommes faibles et sujets à l'erreur; mais à tous ceux qui se vouent entièrement à son service, il promet l'aide du ciel. Son propre exemple nous assure que la foi qui demande avec persévérance, la foi qui conduit à une entière dépendance de Dieu et à une consécration sans réserve, apportera aux hommes le secours du Saint-Esprit dans la bataille contre le péché. ME 498 4 Chaque serviteur de Dieu qui suivra l'exemple du Christ se préparera à recevoir et à utiliser la puissance que Dieu a promise à son Eglise pour lui permettre de recueillir la moisson de la terre. Chaque matin, alors que les hérauts de l'Evangile s'agenouillent devant le Seigneur et renouvellent leur consécration, il leur accorde la présence de son Esprit et sa puissance de vie et de sanctification. Lorsqu'ils s'en vont pour accomplir leur tâche journalière, ils ont l'assurance que l'Esprit invisible de Dieu leur permet d'être "ouvriers avec Dieu". 1 Corinthiens 3:9. -- The Acts of the Apostles, 56. ------------------------Chapitre 108 -- La récompense ME 500 1 "Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, dit le Christ, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boîteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes." Luc 14:12-14. ME 500 2 Par ces paroles, le Christ met en contraste les pratiques égoïstes du monde et le ministère désintéressé dont il a donné l'exemple dans sa propre vie. Pour un tel service, il ne laisse pas envisager de récompense terrestre. Vous serez récompensés, dit-il, "à la résurrection des justes". C'est alors seulement que les résultats de notre conduite ici-bas seront visibles, et que chacun moissonnera ce qu'il aura semé. ME 500 3 Cette pensée devrait encourager et stimuler chaque serviteur de Dieu. Dans cette vie, notre travail semble souvent infructueux. Notre effort peut paraître vain. Mais le Sauveur nous assure que, dans le ciel, il tient compte de ce que nous faisons et que la récompense ne nous échappera pas. L'apôtre Paul, écrivant sous l'influence du Saint-Esprit, dit: "Ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas." Galates 6:9. Le Psalmiste nous dit de son côté: "Celui qui marche en pleurant quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." Psaumes 126:6. ME 501 1 Mais si la grande récompense finale est réservée pour le retour du Christ, le service fidèle a déjà sa récompense dans cette vie. Le serviteur de Dieu rencontrera des obstacles, des oppositions et sera exposé à l'amer découragement qui brise le coeur. Peut-être ne verra-t-il pas les fruits de son effort. Mais, malgré tout cela, il trouvera dans son travail une récompense bénie. Tous ceux qui s'abandonnent entre les bras de Dieu pour servir l'humanité d'une manière désintéressée collaborent avec le Seigneur de gloire. Cette pensée adoucit les peines, fortifie la volonté, permet de faire face à toutes les déceptions. Lorsqu'on travaille de tout coeur et sans égoïsme, ennobli par le partage des souffrances du Christ, on contribue à grossir le flot de sa joie et on apporte bonheur et louange à son saint nom. Dans la communion avec Dieu, avec le Christ et les saints anges, on se sent entouré d'une atmosphère céleste qui donne la santé du corps, la vigueur de l'esprit et la joie de l'âme. ME 501 2 Tous ceux qui se consacrent corps, âme et esprit au service de Dieu recevront sans cesse de nouvelles forces physiques, mentales et spirituelles. Les inépuisables ressources du ciel sont à leur disposition. Jésus leur communique le souffle de son propre Esprit, sa vie même. Le Saint-Esprit agit puissamment dans leur coeur et leur esprit. ME 501 3 "Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement... Alors tu appelleras et l'Eternel répondra; Tu crieras, et il dira: Me voici!... Ta lumière se lèvera sur l'obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi. L'Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il donnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas." Ésaïe 58:8-11. ME 502 1 Elles sont nombreuses, les promesses de Dieu à ceux qui s'occupent des affligés. Il dit: "Heureux celui qui s'intéresse aux pauvres! Au jour du malheur l'Eternel le délivre; l'Eternel le garde et lui conserve la vie. Il est heureux sur la terre, et tu ne le livres pas au bon plaisir de ses ennemis. L'Eternel le soutient sur son lit de douleur; tu le soulages dans toutes ses maladies." Psaumes 41:2-4. "Confie-toi en l'Eternel, et pratique le bien.... Fais de l'Eternel tes délices et il te donnera ce que ton coeur désire." Psaumes 37:3, 4. "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers seront remplis d'abondance et tes cuves regorgeront de moût." Proverbes 3:9, 10. "Tel, qui donne libéralement, devient plus riche; et tel, qui épargne à l'excès, ne fait que s'appauvrir." Proverbes 11:24. "Celui qui a pitié du pauvre prête à l'Eternel, qui lui rendra selon son oeuvre." Proverbes 19:17. "L'âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé." Proverbes 11:25. ME 502 2 Bien que le fruit de leur labeur n'apparaisse pas toujours dans cette vie, les serviteurs de Dieu ont la promesse assurée du succès final. Le Christ, le Rédempteur du monde, rencontrait sans cesse un échec apparent. Il semblait ne faire qu'une faible partie de l'oeuvre de relèvement et de salut qu'il désirait tant accomplir. Les agents de Satan lui barraient sans cesse le chemin, mais il ne se laissait pas décourager, car il voyait toujours devant lui le résultat de sa mission. Il savait que la vérité triompherait finalement dans la lutte entre le bien et le mal, et il disait à ses disciples: "Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde." Jean 16:33. La vie des disciples du Christ sera, comme la sienne, une vie de victoires ininterrompues: on ne les apercevra pas ici-bas, mais elles seront reconnues comme telles dans l'au-delà. ME 502 3 Ceux qui travaillent pour le bien des autres coopèrent avec les anges qui les assistent sans cesse. Des messagers de lumière sont constamment auprès d'eux pour les protéger, les réconforter, les guérir, les instruire, les inspirer. Ils possèdent l'éducation la plus haute, la culture la plus réelle, ils font le travail le plus noble que des êtres humains puissent faire dans ce monde. ME 503 1 Souvent notre Père miséricordieux encourage ses enfants et fortifie leur foi en leur permettant de voir les preuves de la puissance de sa grâce sur les coeurs et les vies de ceux en faveur desquels ils se dépensent. ME 503 2 "Mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit L'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées. Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n'y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange, Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins. Oui, vous sortirez avec joie, Et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d'allégresse devant vous, Et tous les arbres de la campagne battront des mains. Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte, Et ce sera pour l'Eternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable." Ésaïe 55:8-13. ME 503 3 Dans la transformation du caractère, le dépouillement de toutes les passions mauvaises, la croissance des grâces du Saint-Esprit de Dieu, nous voyons l'accomplissement de cette promesse: "Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte." Nous contemplons ce spectacle dont parle le prophète, lorsqu'il dit: "La solitude s'égaiera, et fleurira comme un narcisse." Ésaïe 35:1. ME 504 1 Le Christ prend plaisir à se servir de ceux qui sont dans des cas apparemment désespérés. Ceux que Satan a avilis et par lesquels il a travaillé, Jésus en fait les objets de sa grâce. Il se réjouit de les délivrer de la souffrance et de la colère qui seront le lot de ceux qui auront désobéi. Il fait de ses enfants ses agents pour la réalisation de son oeuvre, et le succès de celle-ci sur cette terre est pour eux une précieuse récompense. ME 504 2 Mais qu'est-ce que cela, comparé à la joie qui sera la leur dans le grand jour de la révélation finale? "Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui nous connaissons en partie, mais alors nous connaîtrons comme nous avons été connus." 1 Corinthiens 13:12. ME 504 3 C'est la récompense des serviteurs du Christ que de participer au bonheur de leur Maître. Ce bonheur que le Christ lui-même attend avec un ardent désir, nous le pressentons dans cette requête adressée à son Père: "Je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Jean 17:24. ME 504 4 Les anges attendaient Jésus pour lui souhaiter la bienvenue lors de son ascension après la résurrection. L'armée céleste souhaitait accueillir à nouveau son Chef bien-aimé, délivré de la prison de la mort. Elle se pressa autour de lui alors qu'il passait les portes du ciel. Mais, d'un geste de la main, il la tint à distance. Son coeur était avec le groupe des disciples seuls et attristés qu'il avait laissés sur le mont des Oliviers. Il est encore avec ses enfants qui luttent sur la terre, livrant à l'ennemi la plus dure des batailles. "Père, dit-il, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." ME 504 5 Les rachetés du Christ sont ses joyaux, son trésor particulier. "Ils sont les pierres d'un diadème", "la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints". Zacharie 9:16; Ephésiens 1:18. En eux, "à cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards". Ésaïe 53:11. ME 505 1 Ses serviteurs ne se réjouiront-ils pas lorsque, eux aussi, ils contempleront le fruit de leurs travaux? L'apôtre Paul, écrivant aux Thessaloniciens, dit: "Qui est, en effet, notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire? N'est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son avènement? Oui, vous êtes notre gloire et notre joie." 1 Thessaloniciens 2:19, 20. Et il exhorte les Philippiens à être "irréprochables et purs", à briller "comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie". "Et, ajoute-t-il, je pourrai me glorifier au jour de Christ, de n'avoir pas couru en vain ni travaillé en vain." Philippiens 2:15, 16. ME 505 2 Chaque fois que le Saint-Esprit conduit les hommes vers le bien et vers Dieu, cela est noté dans les livres du ciel, et au jour de Dieu, chacun de ceux qui se sont donnés eux-mêmes pour être des instruments par lesquels le Saint-Esprit opère, pourra contempler l'oeuvre de sa vie... ME 505 3 La révélation d'une sainte influence et de ses précieux résultats sera merveilleuse. Quelle sera la gratitude des âmes qui nous retrouveront dans les cours célestes, lorsqu'elles comprendront avec quelle sympathie, quel amour nous avons travaillé à leur salut! Toute la louange, tout l'honneur et toute la gloire seront rendus à Dieu et a l'Agneau, mais ce ne sera pas diminuer la gloire de Dieu que d'exprimer sa reconnaissance aux instruments dont il s'est servi pour sauver des âmes sur le point de périr. ME 505 4 Les rachetés rencontreront et reconnaîtront ceux qu'ils ont amenés à la croix. Quels entretiens bénis ils auront avec eux! "J'étais pécheur, dira l'un, sans Dieu et sans espérance dans le monde; mais vous êtes venus vers moi et vous m'avez montré que le Sauveur était mon seul espoir. J'ai cru en lui. Je me suis repenti de mes péchés et voici, je puis m'asseoir avec ses saints dans les lieux célestes, grâce au Christ Jésus." Un autre dira: "J'étais un païen dans une région enténébrée. Vous avez laissé vos amis et votre foyer confortable et vous êtes venus m'apprendre comment aller à Jésus et croire en lui, le seul vrai Dieu. J'ai détruit mes idoles et adoré Dieu: je le vois maintenant face à face. Je suis sauvé, pour l'éternité et je pourrai contempler à jamais celui que j'aime. Je le voyais jadis par les yeux de la foi, mais je le vois maintenant comme il me voit. Je puis exprimer ma gratitude pour sa miséricorde rédemptrice à Celui qui m'a aimé et qui m'a, par son sang, lavé de mes péchés." ME 506 1 D'autres exprimeront leur reconnaissance envers ceux qui ont nourri les affamés et vêtu les indigents: "Lorsque le désespoir retenait mon âme dans l'incrédulité, le Seigneur vous a envoyés vers moi, diront-ils, pour m'apporter des paroles de réconfort et me rendre l'espoir. Vous avez nourri mon corps, mais vous avez aussi ouvert mes yeux à la Parole de Dieu, me révélant mes besoins spirituels. Vous m'avez traité comme un frère. Vous avez partagé ma souffrance, vous avez guéri mon âme blessée et j'ai pu saisir la main du Christ tendue pour me sauver. Patiemment, vous m'avez instruit alors que j'ignorais que j'avais dans le ciel un Père qui prenait soin de moi. Vous m'avez lu les précieuses promesses de sa Parole. Vous m'avez inspiré la foi qui sauve. Mon coeur s'est attendri et brisé, et j'ai contemplé le sacrifice du Christ pour moi. J'ai eu faim du pain de vie, et la vérité a été précieuse à mon âme. Maintenant sauvé pour l'éternité, je vais pouvoir vivre toujours en la présence de Jésus et louer Celui qui a donné sa vie pour moi." ME 506 2 Quelle joie éprouveront alors les rachetés! Ils remercieront ceux qui auront porté le poids de leurs âmes! Le coeur de ceux qui ont vécu non pour leur plaisir, mais pour être en bénédiction aux infortunés, tressaillira de satisfaction. Alors se réalisera la promesse: "Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille, car elle te sera rendue à la résurrection des justes." Luc 14:14. ME 506 3 "Alors tu prendras ton plaisir en l'Eternel, Et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; Car la bouche de l'Eternel a parlé." Ésaïe 58:14. -- Testimonies for the Church 6:305-312. ------------------------Messages à la Jeunesse MJ 5 1 Préface MJ 15 1 Chapitre 1 -- Former des caracteres pour l'eternite MJ 18 1 Chapitre 2 -- Un appel a la jeunesse MJ 23 1 Chapitre 3 -- Chercher a Lui plaire MJ 24 1 Chapitre 4 -- Conditions du succes MJ 30 1 Chapitre 5 -- Le jour favorable MJ 33 1 Chapitre 6 -- Cimes a atteindre MJ 38 1 Chapitre 7 -- Utilite et talents MJ 42 1 Chapitre 8 -- Gravir les hauteurs MJ 44 1 Chapitre 9 -- Associes avec Dieu MJ 49 1 Chapitre 10 -- Satan, un adversaire redoutable MJ 52 1 Chapitre 11 -- La nature du conflit MJ 55 1 Chapitre 12 -- L'effort particulier de Satan MJ 60 1 Chapitre 13 -- La tentation n'excuse pas le peche MJ 61 1 Chapitre 14 -- Force d'ame MJ 63 1 Chapitre 15 -- Le temple de l'ame MJ 66 1 Chapitre 16 -- Vous ne vous appartenez pas MJ 69 1 Chapitre 17 -- Conversion veritable MJ 73 1 Chapitre 18 -- Conseils a une enfant gatee MJ 76 1 Chapitre 19 -- Le caractère se fortifie par la lutte MJ 79 1 Chapitre 20 -- Resister a la tentation MJ 81 1 Chapitre 21 -- Les tromperies du peche MJ 83 1 Chapitre 22 -- Avertissement contre le doute MJ 89 1 Chapitre 23 -- Un point faible MJ 93 1 Chapitre 24 -- En avant et en haut MJ 97 1 Chapitre 25 -- Achever la formation du caractère MJ 100 1 Chapitre 26 -- Le combat de la foi MJ 103 1 Chapitre 27 -- S'emparer de la victoire MJ 105 1 Chapitre 28 -- Comment devenir fort MJ 107 1 Chapitre 29 -- Une vie de victoire MJ 109 1 Chapitre 30 -- Une foi vivante MJ 116 1 Chapitre 31 -- Unis a Christ MJ 119 1 Chapitre 32 -- Croitre dans la grace MJ 124 1 Chapitre 33 -- La conformite au monde MJ 129 1 Chapitre 34 -- Une experience chretienne authentique MJ 132 1 Chapitre 35 -- Se discipliner soi-meme MJ 135 1 Chapitre 36 -- Une experience vivante MJ 141 1 Chapitre 37 -- Fidelite dans les plus petites choses MJ 144 1 Chapitre 38 -- Il faudra rendre compte de la lumiere reçue MJ 145 1 Chapitre 39 -- Dessein bien arrete MJ 149 1 Chapitre 40 -- Exercer sa volonte MJ 154 1 Chapitre 41 -- Direction divine MJ 155 1 Chapitre 42 -- Action silencieuse du Saint-Esprit MJ 157 1 Chapitre 43 -- Le Christ dans les coeurs MJ 160 1 Chapitre 44 -- Renoncement MJ 161 1 Chapitre 45 -- Un caractère approuve de Dieu MJ 164 1 Chapitre 46 -- La presence permanente de Christ MJ 167 1 Chapitre 47 -- Education chretienne MJ 169 1 Chapitre 48 -- Une vraie education MJ 171 1 Chapitre 49 -- L'education chretienne, une necessite MJ 174 1 Chapitre 50 -- Education en vue de l'eternite MJ 175 1 Chapitre 51 -- Une education d'un caractère pratique MJ 179 1 Chapitre 52 -- Fidelite chez les eleves MJ 181 1 Chapitre 53 -- Les occasions qui s'offrent aux eleves MJ 183 1 Chapitre 54 -- Se preparer pour le service MJ 186 1 Chapitre 55 -- Aspiration au progres MJ 187 1 Chapitre 56 -- La vraie sagesse MJ 190 1 Chapitre 57 -- Proposez-vous un ideal eleve MJ 195 1 Chapitre 58 -- Les jeunes sont invites a la collaboration MJ 197 1 Chapitre 59 -- Un devoir: gagner des âmes MJ 198 1 Chapitre 60 -- Rendre temoignage au Christ MJ 201 1 Chapitre 61 -- Un travail personnel MJ 202 1 Chapitre 62 -- Les jeunes gens appeles a gagner des âmes MJ 206 1 Chapitre 63 -- Differentes formes de service MJ 207 1 Chapitre 64 -- Service desinteresse MJ 208 1 Chapitre 65 -- Diligence recompensee MJ 211 1 Chapitre 66 -- La dignite du travail MJ 215 1 Chapitre 67 -- Semer le long des eaux MJ 217 1 Chapitre 68 -- Diverses branches d'activite MJ 224 1 Chapitre 69 -- Un service agreable MJ 226 1 Chapitre 70 -- Fidelite dans le service MJ 231 1 Chapitre 71 -- La science de la vie MJ 233 1 Chapitre 72 -- Proteger sa sante MJ 234 1 Chapitre 73 -- La sante est sacree MJ 237 1 Chapitre 74 -- Une education equilibree MJ 238 1 Chapitre 75 -- Ne pas s'instruire au detriment de la sante MJ 239 1 Chapitre 76 -- Les marques de noblesse MJ 245 1 Chapitre 77 -- La priere, notre forteresse MJ 247 1 Chapitre 78 -- La puissance de la priere MJ 249 1 Chapitre 79 -- Notre attitude dans la priere MJ 250 1 Chapitre 80 -- Foi et priere MJ 251 1 Chapitre 81 -- L'etude de la Bible, sa valeur MJ 256 1 Chapitre 82 -- Etudiez les Ecritures pour votre propre compte MJ 257 1 Chapitre 83 -- Perseverer avec effort dans l'etude de la Bible MJ 260 1 Chapitre 84 -- La recompense d'une etude diligente de la Bible MJ 261 1 Chapitre 85 -- La Bible, un pedagogue MJ 263 1 Chapitre 86 -- Respect MJ 266 1 Chapitre 87 -- Une esperance fondee MJ 269 1 Chapitre 88 -- Le choix des lectures MJ 273 1 Chapitre 89 -- L'exemple des Ephesiens MJ 277 1 Chapitre 90 -- Nourriture mentale appropriee MJ 281 1 Chapitre 91 -- La Bible, le livre le plus interessant MJ 283 1 Chapitre 92 -- Bien proteger les portes d'entree de l'ame MJ 285 1 Chapitre 93 -- La formation d'un caractère chretien MJ 288 1 Chapitre 94 -- Les effets des fictions MJ 289 1 Chapitre 95 -- Les bienfaits de la musique MJ 291 1 Chapitre 96 -- L'utilite de la musique MJ 293 1 Chapitre 97 -- Un mauvais usage de la musique MJ 297 1 Chapitre 98 -- Leçons d'economie MJ 301 1 Chapitre 99 -- Esprit de sacrifice MJ 302 1 Chapitre 100 -- La dime MJ 304 1 Chapitre 101 -- "Honore l'Eternel avec tes biens" MJ 307 1 Chapitre 102 -- Responsabilite individuelle MJ 309 1 Chapitre 103 -- Cadeaux de fete MJ 311 1 Chapitre 104 -- Economie dans le vetement MJ 314 1 Chapitre 105 -- La recherche de soi-meme MJ 318 1 Chapitre 106 -- Economie et bienfaisance MJ 323 1 Chapitre 107 -- Un foyer chretien MJ 324 1 Chapitre 108 -- Accomplissement fidele des devoirs familiaux MJ 325 1 Chapitre 109 -- Religion familiale MJ 327 1 Chapitre 110 -- La famille, une ecole MJ 329 1 Chapitre 111 -- Le respect et l'amour des parents MJ 331 1 Chapitre 112 -- Une benediction dans la famille MJ 333 1 Chapitre 113 -- La formation du caractère au foyer MJ 337 1 Chapitre 114 -- Les jeunes doivent porter des responsabilites MJ 339 1 Chapitre 115 -- L'heure du culte MJ 340 1 Chapitre 116 -- Hospitalite religieuse MJ 343 1 Chapitre 117 -- Les materiaux qui doivent entrer dans la construction d'un caractère MJ 347 1 Chapitre 118 -- Le vetement et le caractère MJ 349 1 Chapitre 119 -- Habillement convenable MJ 351 1 Chapitre 120 -- L'influence du vetement MJ 352 1 Chapitre 121 -- Simplicite dans le vetement MJ 356 1 Chapitre 122 -- L'idolatrie du vetement MJ 357 1 Chapitre 123 -- La vraie parure MJ 361 1 Chapitre 124 -- L'Utilite des recreations MJ 365 1 Chapitre 125 -- L'Amour des plaisirs mondains MJ 369 1 Chapitre 126 -- Conseils MJ 371 1 Chapitre 127 -- Divertissements dangereux pour la jeunesse MJ 377 1 Chapitre 128 -- Inculquer de bons principes a la jeunesse MJ 380 1 Chapitre 129 -- Influences malfaisantes MJ 381 1 Chapitre 130 -- Il y a de la joie dans la religion MJ 383 1 Chapitre 131 -- Recreations chretiennes MJ 385 1 Chapitre 132 -- Reunions sociales MJ 390 1 Chapitre 133 -- Comment passer les fetes MJ 392 1 Chapitre 134 -- Societes litteraires MJ 396 1 Chapitre 135 -- La danse MJ 401 1 Chapitre 136 -- Se montrer sociable MJ 403 1 Chapitre 137 -- Sociabilite et courtoisie chretiennes MJ 405 1 Chapitre 138 -- Principes directeurs MJ 409 1 Chapitre 139 -- L'influence des camarades MJ 415 1 Chapitre 140 -- Influence MJ 417 1 Chapitre 141 -- Le choix des camarades MJ 418 1 Chapitre 142 -- La regle d'or MJ 419 1 Chapitre 143 -- Vraie politesse MJ 421 1 Chapitre 144 -- Eviter les mauvaises frequentations MJ 423 1 Chapitre 145 -- Conversation elevee MJ 427 1 Chapitre 146 -- Faire des folies MJ 430 1 Chapitre 147 -- Hotes irreligieux MJ 433 1 Chapitre 148 -- Le veritable amour MJ 435 1 Chapitre 149 -- Comment ne pas courtiser MJ 437 1 Chapitre 150 -- Fiançailles avec des non-croyants MJ 441 1 Chapitre 151 -- Il faut conseiller et diriger MJ 449 1 Chapitre 152 -- Mariage premature MJ 450 1 Chapitre 153 -- Deux categories de mariages MJ 453 1 Chapitre 154 -- Se marier et donner en mariage MJ 458 1 Chapitre 155 -- Les responsabilites du mariage MJ 459 1 Chapitre 156 -- Un mariage sain et la maitrise de soi-meme dans le mariage MJ 461 1 Chapitre 157 -- L'exemple d'Isaac ------------------------Preface MJ 5 1 Aux jours anciens, lorsque Jérusalem était sur le point d'être rebâtie, le prophète entendit en vision un messager céleste s'adressant à un autre et lui disant: "Cours, parle à ce jeune homme." Et c'est ainsi que de nos jours jeunes gens et jeunes filles du mouvement adventiste ont un rôle important à remplir dans le drame final de l'histoire humaine. MJ 5 2 "Le Seigneur a choisi la jeunesse pour être son auxiliaire." -- Témoignages pour l'Église 3:119. MJ 5 3 "Convenablement entraînée, notre jeunesse pourrait fournir une armée d'ouvriers capables de porter au monde entier, avec une rapidité inouïe, le message d'un Sauveur qui a été crucifié, qui est ressuscité et qui revient bientôt." -- Education, 279. MJ 5 4 Des messages comme ceux-ci sont parvenus à la jeunesse de ce mouvement par l'intermédiaire de l'esprit de prophétie dès les débuts de notre oeuvre. L'instrument choisi par le Seigneur pour la manifestation de ce don, Madame Ellen G. White, était une jeune fille âgée de 17 ans seulement quand elle commença son oeuvre. Elle connaissait les luttes que les enfants et les jeunes ont à soutenir contre les puissances des ténèbres; elle connaissait aussi la vie de victoire en Christ. Bien des messages d'instruction, de sympathie, de répréhension et d'encouragement sont sortis de sa plume, adressés directement à la jeunesse. MJ 5 5 C'est au cours des années 1892 et 1893 que furent donnés des messages suggérant l'idée d'organiser notre jeunesse en groupes et sociétés d'activité chrétienne. De là est sortie la société des Missionnaires Volontaires de la jeunesse qui a été, dans la vie de la jeunesse adventiste du monde entier, une puissance ennoblissante et protectrice. MJ 5 6 Il est vrai que beaucoup d'écrits de soeur White destinés à notre jeunesse ont paru dans ses livres: cependant, nombre d'articles parus dans The Youth's Instructor et ailleurs n'ont pas été publiés sous forme de livres. Les instructions contenues dans ces articles sont un héritage précieux, qui devrait être placé entre les mains de tous nos jeunes. Le Département de la Jeunesse de la Conférence Générale a revu, par conséquent, tout ce qu'elle a écrit dans nos périodiques depuis le commencement de son oeuvre, et a choisi des sujets concernant la jeunesse et ses problèmes. S'il n'a pas toujours été possible de conserver un article en entier, on a eu soin de choisir des extraits susceptibles de donner clairement les idées de l'auteur sur la question traitée. MJ 6 1 Ce travail préliminaire de sélection, exécuté par le professeur J. F. Simon, fut soumis au pasteur W. C. White, qui fit de précieuses additions et d'utiles suggestions. Enfin, le professeur H. T. Elliott prit la peine de disposer les matières dans leur ordre actuel. Nous espérons que l'intérêt que créera ce livre chez notre jeunesse amènera une étude attentive de tous les messages parvenus à l'Eglise du reste par l'intermédiaire de l'esprit de prophétie. MJ 6 2 Nous prions ardemment pour que ces messages soient une source abondante de force pour la jeunesse du mouvement adventiste à travers le monde entier, qu'ils contribuent à la formation de caractères chrétiens, et qu'ils donnent une nouvelle impulsion à l'achèvement de notre tâche: "Le message adventiste au monde entier au cours de cette génération." Departement de la Jeunesse de la Conference Generale ------------------------Chapitre 1 -- Former des caracteres pour l'eternite MJ 15 1 J'ai pour la jeunesse un vif intérêt, et j'aime à la voir lutter en vue du perfectionnement de caractères chrétiens, et s'efforcer, par une étude diligente et des prières ferventes, d'obtenir la préparation indispensable pour servir la cause de Dieu d'une manière convenable. Je désire ardemment que nos jeunes s'entraident en vue d'atteindre un niveau plus élevé dans l'expérience chrétienne. MJ 15 2 Le Christ est venu enseigner la voie du salut à la famille humaine, et il l'a fait d'une façon si parfaite qu'un petit enfant peut y marcher. Il invite ses disciples à progresser dans la connaissance du Seigneur; en suivant jour après jour ses directives, ils apprennent que son apparition est certaine comme celle de l'aurore. MJ 15 3 Observez le lever du soleil, quand le jour illumine graduellement la terre et le ciel. Peu à peu l'aube s'éclaire, bientôt le soleil paraît; ensuite la lumière va croissant jusqu'à ce qu'elle atteigne la pleine gloire de midi. Ceci illustre magnifiquement ce que Dieu désire accomplir en vue d'achever l'expérience chrétienne de ses enfants. Si nous marchons jour après jour dans la lumière qu'il nous envoie, docilement soumis à toutes ses exigences, notre expérience croîtra et s'élargira jusqu'à ce que nous ayons atteint la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. MJ 16 1 Nos jeunes gens devraient toujours avoir présente à l'esprit la conduite du Christ. Sa vie a été une succession ininterrompue de victoires. Le Christ n'est pas venu sur la terre en qualité de roi, pour gouverner les nations. Il est venu dans l'humilité, pour être tenté et surmonter la tentation, pour s'appliquer à connaître l'Eternel, comme nous devons le faire nous-mêmes. En étudiant sa vie, nous verrons ce que Dieu est disposé à faire par lui en faveur de ses enfants. Nous comprendrons que, si grandes que soient nos épreuves, elles ne peuvent dépasser ce que le Christ a supporté pour nous faire connaître le chemin, la vérité et la vie. C'est en nous conformant à son exemple que nous montrerons combien nous apprécions le sacrifice accompli pour nous. MJ 16 2 La jeunesse a été acquise à un prix infini: le sang du Fils de Dieu. Songez au sacrifice que le Père a consenti en permettant à son Fils d'accomplir le sien. Songez à tout ce que le Christ a laissé en quittant les parvis célestes et le trône royal, afin d'offrir chaque jour sa vie en sacrifice pour les hommes. Il a enduré des humiliations et des mauvais traitements. Il a été l'objet de toutes les injures et de toutes les moqueries dont les hommes méchants étaient capables. Enfin, au terme de son ministère terrestre, il a souffert la mort de la croix. Songez aux souffrances qu'il a endurées sur la croix, -- les clous enfoncés dans ses mains et ses pieds, les railleries et les mauvais traitements que lui ont infligés ceux qu'il est venu sauver, et le Père lui dérobant sa face. Tout ceci était nécessaire pour donner, à tous ceux qui le désirent, la possibilité d'obtenir la vie qui se mesure avec la vie de Dieu. Un Ami fidele MJ 16 3 En montant auprès du Père, le Christ n'a pas laissé ses disciples sans secours. Son représentant, -- le Saint-Esprit, -- et les esprits destinés à servir, -- les anges célestes, -- sont envoyés auprès de ceux qui, dans des conditions difficiles, combattent le bon combat de la foi. Souvenez-vous constamment que Jésus est votre aide. Personne mieux que lui ne comprend vos traits de caractère particuliers. Il veille sur vous; si vous êtes disposés à vous laisser conduire par lui, les saines influences dont il vous entourera vous permettront d'accomplir tout ce qu'il veut pour vous. MJ 17 1 La vie présente est une préparation pour la vie future. Il y aura bientôt une grande revue, où toute âme qui cherche à former un caractère chrétien devra répondre à ces questions divines et troublantes: Avez-vous donné un bon exemple? Avez-vous veillé sur les âmes comme devant en rendre compte? L'armée céleste s'intéresse à la jeunesse; elle désire intensément que vous puissiez supporter l'épreuve et entendre ces paroles d'approbation: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; ... entre dans la joie de ton maître."1 Que les jeunes gens veuillent bien s'en souvenir: c'est ici-bas qu'ils doivent former leur caractère en vue de l'éternité, et Dieu exige tous leurs efforts à cet effet. Que ceux qui ont plus d'expérience veillent sur les plus jeunes; s'ils les voient exposés à la tentation, qu'ils les prennent à part et prient avec eux et pour eux. Le Seigneur veut que, en nous intéressant au salut de ceux qu'il est venu sauver, nous reconnaissions la grandeur du sacrifice accompli pour nous par le Christ. Si la jeunesse recherche le Christ, ses efforts seront couronnés de succès. -- The Youth's Instructor, 21 novembre 1911. ------------------------Chapitre 2 -- Un appel a la jeunesse MJ 18 1 Dieu veut que les jeunes gens deviennent des hommes à l'esprit ardent, prêts à l'action et qualifiés pour porter des responsabilités dans sa grande oeuvre. Dieu cherche des jeunes gens au coeur pur, forts et courageux, décidés à lutter virilement, afin de glorifier Dieu et faire du bien à l'humanité. Si seulement la jeunesse voulait étudier la Bible, modérer l'impétuosité de ses désirs, écouter la voix de son Créateur et Rédempteur, non seulement elle vivrait en paix avec Dieu, mais elle se trouverait ennoblie, élevée. Vos intérêts éternels, mon jeune ami, dépendent de l'attention que vous donnerez aux conseils de la Parole de Dieu, qui ont pour vous une importance suprême. MJ 18 2 Je vous engage à vous montrer sage, à réfléchir aux conséquences d'une vie déréglée, échappant à l'influence de l'Esprit de Dieu. "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption."1 Pour l'amour de votre âme, pour l'amour du Christ, qui s'est donné afin de vous arracher à la ruine, arrêtez-vous au seuil de la vie, pesez bien vos responsabilités, vos possibilités. Dieu vous donne l'occasion de réaliser une haute destinée. Votre influence pourra peser en faveur de la vérité divine; vous pourrez devenir un collaborateur de Dieu dans la grande oeuvre de la rédemption humaine.... Appeles a une haute destinee MJ 19 1 Oh! si les jeunes gens pouvaient apprécier la haute destinée à laquelle ils sont appelés! Prenez garde à chacun de vos pas. Entreprenez votre oeuvre avec des desseins nobles et sanctifiés; soyez bien décidés, avec la puissance de la grâce de Dieu, à ne pas dévier du droit sentier. Si vous prenez une mauvaise direction, chacun de vos pas sera menacé de danger et de désastre, et vous vous éloignerez de plus en plus du sentier de la vérité, de la sécurité et du succès. Vous avez besoin de fortifier votre intelligence et de vivifier vos énergies morales par la puissance divine. MJ 19 2 La cause de Dieu a besoin des plus hautes facultés de l'être humain; divers champs ont un grand besoin de jeunes gens instruits. Il faut des hommes auxquels on puisse confier un travail dans de vastes champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Des jeunes gens doués de capacités ordinaires, entièrement consacrés à Dieu, qui ne se sont pas laissé corrompre par le vice et l'impureté, verront leurs efforts couronnés de succès, et seront à même d'accomplir une grande oeuvre au service de Dieu. Que les jeunes gens prennent garde à cet avertissement et qu'ils se montrent raisonnables. MJ 19 3 Combien de jeunes gens ont follement gaspillé et dissipé les forces que Dieu leur avait données! Combien d'histoires lamentables passent devant mon esprit, de jeunes gens devenus des épaves humaines au point de vue mental, moral et physique, pour s'être adonnés à des habitudes vicieuses! Leur santé a été ruinée, leur utilité sérieusement compromise, pour avoir recherché des plaisirs illégitimes. MJ 19 4 Je vous en supplie, jeunes gens négligents et insouciants d'aujourd'hui: convertissez-vous et devenez les collaborateurs de Dieu. Efforcez-vous d'être en bénédiction à d'autres et de les sauver. Si vous recherchez le secours de Dieu, sa puissance se réalisera en vous, annihilant toutes les puissances adverses, et vous serez sanctifiés par la vérité. Le péché prend des proportions alarmantes parmi les jeunes d'aujourd'hui: proposez-vous de faire tout ce qui dépend de vous pour soustraire des âmes au pouvoir de Satan. Soyez des porte-lumiere MJ 20 1 Où que vous alliez, portez la lumière; montrez-vous fermes et non pas indécis ou facilement ébranlés par de mauvaises compagnies. Ne vous montrez pas dociles aux suggestions de ceux qui déshonorent Dieu; efforcez-vous plutôt de réformer, de redresser, de délivrer les âmes du mal. MJ 20 2 Ayez recours à la prière, et persuadez avec douceur et humilité ceux qui s'opposent à vous. Pour une âme arrachée à l'erreur et ralliée au drapeau du Christ, il y aura de la joie au ciel et une étoile sera ajoutée à votre couronne de joie. Une sainte influence, émanant d'une âme sauvée, en amènera d'autres à la connaissance du salut, et ainsi l'oeuvre prendra des proportions qui seront pleinement manifestées au jour du jugement. MJ 20 3 Ne vous laissez pas détourner de l'oeuvre du Seigneur par la pensée que vous ne pouvez faire que peu de chose. Accomplissez ce peu avec fidélité: Dieu ajoutera ses efforts aux vôtres. Il inscrira votre nom dans le livre de la vie, vous jugeant dignes de participer à la joie du Seigneur. Supplions ardemment le Seigneur de susciter des ouvriers, car les campagnes sont blanches pour la moisson; la moisson est grande, les ouvriers peu nombreux.... Ayez des idees larges MJ 20 4 Il faut aux jeunes gens des idées larges, des plans judicieux, pour tirer le meilleur parti des occasions et s'inspirer du courage qui animait les apôtres. Jean écrit: "Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin."2 Un idéal élevé s'offre à la jeunesse que Dieu invite à le servir d'une manière efficace. Des jeunes gens sincères, désireux de s'instruire à l'école du Christ, pourront accomplir une oeuvre importante au service du Maître, si seulement ils veulent prêter attention à l'ordre du Capitaine qui retentit jusqu'à nous à travers les siècles: "Soyez des hommes, fortifiez-vous."3 MJ 21 1 Vous devez être des hommes marchant humblement avec Dieu, vous tenant devant lui avec la virilité qu'il vous a donnée, exempts d'impureté, échappant aux convoitises sensuelles qui pervertissent notre époque. Vous devez être des hommes méprisant toute fausseté, toute méchanceté, osant être vrais et courageux, tenant bien haut le drapeau ensanglanté du Prince Emmanuel. Vous accroîtrez vos talents en les employant au service du Maître, et vous les ferez estimer de Celui qui les a acquis à grand prix. Ne restez pas oisifs, sous prétexte que vous n'êtes pas capables de grandes choses; faites plutôt tout ce que vos mains trouvent à faire, avec conscience, avec énergie.... Il faut s'enroler MJ 21 2 Le Christ fait appel à des volontaires disposés à s'engager sous son drapeau et à dresser l'étendard de la croix devant le monde. L'Eglise est languissante: il faut que des jeunes gens rendent un témoignage courageux, et que par leur zèle ardent ils réveillent les énergies paresseuses du peuple de Dieu; que s'accroisse ainsi dans le monde l'influence de l'Eglise. On cherche des jeunes gens capables de résister à la vague de la mondanité, qui élèvent la voix pour avertir ceux qui sont sur le point de s'engager dans les sentiers de l'immoralité et du vice. MJ 22 1 Le jeune homme désireux de servir Dieu et de se consacrer à son oeuvre doit commencer par nettoyer le temple de son âme de toute impureté et par introniser le Christ dans son coeur; alors il sera mis à même de travailler avec énergie et de déployer un zèle enthousiaste en persuadant les hommes de se réconcilier avec le Christ. Nos jeunes gens ne répondront-ils pas à l'appel du Christ: "Me voici, envoie-moi"?4 Jeunes gens, avancez-vous au front de la bataille, soyez de vrais collaborateurs du Christ, reprenant son oeuvre où il l'a laissée, pour l'achever. -- The Review and Herald, 16 juin 1891. Elements essentiels du caractère MJ 22 2 Dieu ne demande point à la jeunesse d'être moins ambitieuse. Il ne veut pas qu'on étouffe en elle la volonté indomptable, l'effort vigoureux, ou l'infatigable persévérance, pas plus que le désir de réussir et d'être honoré parmi les hommes. -- Patriarches et Prophètes, 639. ------------------------Chapitre 3 -- Chercher a Lui plaire MJ 23 1 Le Seigneur a une oeuvre individuelle pour chacun de nous. En voyant l'iniquité du monde telle qu'elle se révèle dans les tribunaux et dans la presse quotidienne, approchons-nous de Dieu, saisissons-nous de ses promesses vivantes, afin que la grâce de Christ demeure en nous. Nous pouvons exercer dans le monde une influence, et même une influence puissante. Si la puissance convaincante de Dieu nous accompagne, nous deviendrons capables d'amener à la conversion les âmes qui sont sous la puissance du péché. MJ 23 2 Dans cette oeuvre il faut beaucoup de simplicité de coeur. Il n'y a pas lieu de rechercher de hautes positions, ni les louanges des hommes. Notre ambition ne doit pas être d'arriver au premier rang. Nous ne devons avoir qu'une préoccupation: celle de la gloire de Dieu. Nous devons travailler en déployant toute l'intelligence que Dieu nous a donnée, nous exposant à la lumière divine, pour que la grâce de Dieu, descendant sur nous, nous façonne d'après le modèle divin. Le ciel n'attend que le moment propice pour répandre ses plus riches bénédictions sur ceux qui veulent se consacrer à l'oeuvre de Dieu dans les derniers jours de l'histoire du monde. Nous serons soumis à l'épreuve; nous aurons des nuits d'insomnie; consacrons ces moments à de ferventes prières pour que Dieu nous rende intelligents et que nous apprenions à discerner nos privilèges. -- The Review and Herald, 1 avril 1909. ------------------------Chapitre 4 -- Conditions du succes MJ 24 1 "Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel."1 Beaucoup de nos jeunes gens ne comprennent pas la nécessité d'exercer vigoureusement leurs facultés pour obtenir les meilleurs résultats en tous temps et en toutes circonstances. La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux; ils n'ont pas des pensées pures et nobles. MJ 24 2 Le ciel entier prend connaissance de chaque pensée et de chaque action. Vos actes peuvent échapper à la vue de vos voisins, mais ils sont soumis à l'inspection des anges. Ceux-ci ont charge de secourir ceux qui s'efforcent de surmonter toute mauvaise habitude et d'échapper aux ruses de Satan. Integrite et fidelite MJ 24 3 On n'apprécie pas à sa juste valeur l'influence qu'exercent, sur la formation du caractère, de petits actes mauvais, de légères inconséquences. La Parole de Dieu nous révèle les principes les plus sublimes. Ces principes nous sont donnés pour rendre efficaces nos efforts vers le bien, pour régler et équilibrer l'esprit, pour nous conduire vers l'idéal élevé qu'ils font naître en nous. MJ 24 4 Les vies de Joseph, de Daniel et de ses compagnons nous font voir la chaîne d'or de la vérité qui peut unir la jeunesse au trône de Dieu. Rien ne pouvait les détourner de leur marche intègre. Ils préféraient la faveur de Dieu à celle des princes: c'est pourquoi Dieu les a aimés et protégés. C'est à cause de leur parfaite intégrité, parce qu'ils étaient décidés à honorer Dieu par-dessus toute puissance humaine, que le Seigneur les a honorés d'une manière si visible. Ils furent honorés par le Seigneur Dieu des armées, dont la puissance se manifeste dans toutes ses oeuvres au ciel et sur la terre. Ces jeunes gens n'avaient pas honte de leur drapeau. Même à la cour du roi, par leurs paroles, leurs habitudes, leur manière de faire, ils confessaient leur foi au Seigneur Dieu du ciel. Ils refusaient d'obtempérer aux ordres terrestres qui pouvaient porter atteinte à l'honneur de Dieu. Ils recevaient du ciel la force de confesser leur dépendance de Dieu. MJ 25 1 Préparez-vous à suivre l'exemple de ces nobles jeunes gens. N'ayez jamais honte de votre drapeau; revêtez-vous-en, déployez-le aux regards des hommes et des anges. Ne vous laissez pas arrêter par une fausse modestie, ou par une fausse prudence qui vous conseillerait une conduite opposée à celle que nous vous recommandons. Par des paroles choisies, par une conduite conséquente, par votre bienséance, votre piété fervente, confessez votre foi avec force, décidés à maintenir le Christ sur le trône du temple de votre âme; et déposez sans réserve vos talents à ses pieds pour les employer à son service. Consecration complete MJ 25 2 Il vaut mieux, autant pour votre bien présent que pour votre bonheur éternel, que vous vous engagiez à fond dans la bonne voie, afin que le monde connaisse vos positions. Plusieurs ne s'engagent que partiellement dans la cause de Dieu, et leur instabilité est une source de faiblesse pour eux en même temps qu'une pierre d'achoppement pour d'autres. Manquant de principes fermes, n'étant pas sanctifiés, ils se laissent entraîner hors de la bonne voie par les vagues de la tentation, ne faisant pas de saints efforts pour surmonter le mal sous toutes ses formes et pour réaliser un caractère droit grâce à la justice imputée du Christ. MJ 26 1 Le monde a le droit de savoir ce que l'on peut attendre de tout être humain intelligent. Celui qui incarne des principes fermes, stables et justes, aura une influence vivifiante sur ses semblables: son christianisme ne restera pas sans effets. Trop nombreux sont ceux qui ne savent pas l'étendue de l'influence qu'ils peuvent exercer, soit en bien, soit en mal. Chaque élève devrait comprendre cette vérité: les principes adoptés ont une profonde influence sur la formation du caractère. Quiconque reçoit le Christ comme son Sauveur personnel, aime Jésus et tous ceux pour lesquels le Christ est mort; le Christ sera en lui une source d'eau jaillissant pour la vie éternelle. Il se soumettra sans réserve à la règle du Christ. Affirmez votre liberte MJ 26 2 Qu'aucune tentation, aucun intérêt secondaire ne vous fasse dévier de la loi de votre vie, qui est d'honorer ce Dieu qui "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle".2 Vous êtes une personne morale libre, rachetée à grand prix; Dieu vous demande d'affirmer votre liberté, et d'employer les facultés qu'il vous a données comme doit le faire un libre sujet du royaume des cieux. Ne restez pas dans l'esclavage du péché, mais, comme un sujet loyal du Roi des rois, donnez des preuves de votre fidélité à Dieu. MJ 26 3 Avec l'aide de Jésus-Christ, montrez-vous dignes du dépôt sacré dont le Seigneur vous a honorés en vous accordant la vie et la grâce. Refusez de vous soumettre à la puissance du mal. En tant que soldats du Christ, il nous faut accepter en toutes circonstances, avec décision et d'une manière intelligente, les conditions du salut qu'il nous a fixées, nous attacher à de bons principes et nous y conformer. Que la sagesse divine soit comme une lampe à vos pieds. Soyez fidèles à vous-mêmes, en même temps qu'à votre Dieu. Tout ce qui est susceptible d'être ébranlé le sera; mais vous subsisterez avec ce qui ne peut être ébranlé si vous êtes enracinés et fondés dans la vérité. La loi de Dieu est ferme, inaltérable; car elle exprime le caractère de Jéhova. Soyez bien décidés à n'amoindrir en rien son autorité par vos paroles ou par votre influence. Abandon complet MJ 27 1 La religion du Christ exige de vous un abandon total à Dieu; consentez à vous laisser diriger par le Saint-Esprit. Le don du Saint-Esprit vous communiquera une force morale qui décuplera les talents que vous avez mis au service de Dieu. Abandonner entre les mains de Dieu toutes nos énergies, cela simplifie beaucoup les problèmes de la vie. Cela diminue et abrège mille luttes avec les passions du coeur naturel. La religion est un câble d'or qui relie au Christ les âmes des jeunes comme celles des plus âgés, et grâce auquel ceux qui font preuve de bonne volonté et de soumission sont conduits sûrement, par des sentiers obscurs et difficiles, à la cité de Dieu. MJ 27 2 Grâce à l'éducation et à la discipline qu'ils peuvent recevoir de maîtres s'inspirant de principes nobles et purs, des jeunes gens n'ayant que des capacités ordinaires peuvent être qualifiés en vue de positions importantes auxquelles Dieu les a appelés. D'autres jeunes gens, en revanche, sont voués à un échec parce qu'ils ont négligé de vaincre leurs inclinations naturelles et refusé d'écouter la Parole de Dieu. Ils n'ont pas barricadé leurs âmes contre la tentation, décidés à accomplir leur devoir à tout prix. Ils ressemblent à celui qui, au cours d'un voyage périlleux, refuserait un guide et n'accepterait pas les conseils lui permettant d'échapper aux accidents et à la ruine, et irait ainsi au-devant d'une destruction certaine. Decidez de votre destinee MJ 28 1 Oh! si chacun pouvait comprendre qu'il est l'arbitre de sa propre destinée! Votre bonheur en cette vie et dans la vie future, immortelle, dépend de vous. Vous pouvez choisir des compagnies dont l'influence aura pour effet d'abaisser le niveau de vos pensées, de vos paroles et de votre moralité. Vous pouvez laisser se déchaîner vos appétits et vos passions, mépriser l'autorité, employer un langage grossier, et vous dégrader complètement. Par votre influence vous pouvez en contaminer d'autres et causer leur ruine alors que vous auriez pu les conduire à Christ. Vous pouvez les détourner du Christ, de la justice, de la sainteté, et du ciel. Au jour du jugement, des âmes perdues pourront vous montrer du doigt en disant: "Sans lui je n'aurais pas trébuché et jeté l'opprobre sur ma religion. Il était éclairé, il connaissait le chemin qui conduit au ciel. J'étais ignorant, et j'ai marché en aveugle vers la destruction." Que répondrez-vous à une telle accusation? Il importe que chacun considère dans quelle direction il conduit les âmes. Parvenus au seuil du monde éternel, avec quel soin nous devrions apprécier l'influence que nous exerçons! Il ne faut pas laisser l'éternité en dehors de nos préoccupations, mais nous répéter sans cesse: Est-ce que ma conduite sera agréable à Dieu? Quelle sera l'influence de mes actes sur l'esprit de ceux qui ont reçu moins de lumière concernant ce qui est juste? Questions troublantes MJ 28 2 Oh! si notre jeunesse voulait sonder les Ecritures et agir comme Christ le ferait dans les mêmes circonstances! Les connaissances que le ciel nous a communiquées font reposer sur nous de lourdes responsabilités; avec beaucoup d'anxiété, nous devrions nous demander: Est-ce que je marche dans la lumière? Est-ce que, me conformant aux grandes lumières reçues, je montre à d'autres le bon chemin, ou bien est-ce que, par une marche incohérente, je détourne les boiteux de la voie droite? ... MJ 29 1 Nous devrions être envahis par le sentiment profond et durable de la valeur, de la sainteté, et de l'autorité de la vérité. La lumière céleste inonde votre sentier, chers jeunes gens, et je demande à Dieu que vous puissiez tirer le meilleur parti de vos possibilités. Accueillez avec amour le moindre rayon céleste: ainsi une lumière croissante resplendira sur vos pas. -- The Youth's Instructor, 2 février 1893. ------------------------Chapitre 5 -- Le jour favorable MJ 30 1 De l'expérience de ceux qui ont travaillé pour Dieu dans les générations passées, il y a des leçons à dégager pour notre époque. Nous sommes loin d'imaginer les conflits, les épreuves et les efforts qu'ont soutenus ces hommes dans leurs luttes contre les armées de Satan. C'est en se revêtant de toute l'armure de Dieu qu'ils ont pu résister aux ruses de l'ennemi.... MJ 30 2 Ces hommes du passé, qui se sont donnés à Dieu pour l'avancement de sa cause, ont été fermement attachés aux principes. Ces hommes ne cédaient pas au découragement; comme Daniel, ils étaient pleins de respect et de zèle pour Dieu, animés de nobles desseins et de hautes aspirations. Faibles et impuissants par nature autant que ceux qui travaillent aujourd'hui dans l'oeuvre, ils ont placé toute leur confiance en Dieu. Leur seule richesse, c'était la culture de l'esprit et du coeur. Cette culture peut être acquise par quiconque met Dieu à la première place, au-dessus de tout. Si pauvres que nous soyons en sagesse, en connaissance, en vertu, en puissance, nous pouvons acquérir toutes ces choses en apprenant les leçons que le Christ veut nous enseigner. Les ouvriers qu'il nous faut MJ 30 3 Il y a aujourd'hui des occasions et des avantages qui étaient rares dans le passé. La lumière a augmenté grâce au travail des fidèles sentinelles qui se sont confiées en Dieu et ont reçu de lui la faculté de briller comme des flambeaux dans le monde. Il nous faut aujourd'hui profiter de nos lumières accrues comme de nobles âmes ont profité, dans le passé, des lumières que Dieu leur avait accordées. Elles se sont longuement efforcées d'apprendre les leçons qu'elles pouvaient recevoir à l'école du Christ, et leur effort persévérant, loin d'être vain, a été récompensé. Elles s'étaient liées à la Toute-Puissance, et toujours elles soupiraient après une compréhension plus profonde, plus haute et plus large des réalités éternelles, afin d'offrir à un monde nécessiteux les trésors de la vérité. MJ 31 1 C'est de tels ouvriers que nous avons besoin aujourd'hui. Ceux qui, comme Daniel, cultivent toutes leurs facultés en vue de bien représenter le royaume de Dieu dans un monde qui gît dans le mal sont de véritables hommes aux regards de Dieu, et enregistrés comme tels dans les livres du ciel. Il faut absolument réaliser des progrès dans la connaissance, car celle-ci, mise au service de la cause de Dieu, devient une puissance bienfaisante. Le monde a besoin d'hommes plus capables de comprendre et de discerner. Il faut des hommes aptes à tirer le meilleur parti de la presse, et à donner ainsi des ailes à la vérité pour la propager rapidement parmi toutes nations, langues et peuples. La source de notre succes MJ 31 2 Il faut faire appel à des jeunes qui se montrent industrieux et ne reculent pas devant l'effort. Ils sauront se faire une situation où que ce soit, parce qu'ils ne bronchent jamais et qu'ils reproduisent en eux la ressemblance divine. D'un coeur non partagé, ils s'avancent sans cesse et montent vers les hauteurs en criant: Victoire! Mais il n'y a pas de place pour les indolents, les craintifs et les incrédules qui retardent les progrès de l'oeuvre par leur manque de foi et de renoncement.... MJ 32 1 Dieu cherche des collaborateurs. La communion avec Christ purifie et régénère la nature humaine. Le Christ donne l'efficacité et fait de l'homme une puissance bienfaisante. La véracité et l'intégrité sont des attributs divins qui rendent invincibles ceux qui les revêtent. -- The Review and Herald, 10 mars 1903. Justice interieure MJ 32 2 La justice intérieure se manifeste au dehors. Celui qui la possède ne se montre pas dur et dénué de sympathie; au contraire, il croît de jour en jour à la ressemblance du Christ, de force en force. Quiconque est sanctifié par la vérité acquiert la maîtrise de soi-même; il suit les traces du Christ jusqu'à ce que la grâce se perde dans la gloire. La justice qui nous justifie est imputée; celle qui nous sanctifie nous est communiquée. La première nous donne le droit d'entrée dans le ciel, la seconde nous qualifie pour y demeurer. -- The Review and Herald, 4 juin 1895. ------------------------Chapitre 6 -- Cimes a atteindre MJ 33 1 Chers jeunes gens, quel est le but de votre vie? Voulez-vous vous instruire pour acquérir un nom et une position dans le monde? Caressez-vous l'ambition secrète d'atteindre un jour les sommets de la vie intellectuelle, de faire partie des assemblées législatives et de contribuer à donner des lois au pays? Il n'y a rien à blâmer dans de telles aspirations. Chacun de vous peut atteindre son but. Il ne faut pas se contenter de succès mesquins. Visez haut, n'épargnez aucune peine pour atteindre la cible. La religion a la base de la vie MJ 33 2 A la base de toute vraie grandeur il y a la crainte de l'Eternel. Une intégrité qui ne fléchit jamais: tel est le principe qui doit vous guider dans toutes vos relations. Mettez votre religion dans votre vie scolaire, introduisez-la dans votre pension, qu'elle inspire tous vos efforts. La question importante pour vous, actuellement, c'est de choisir et de conduire vos études de manière à maintenir solidement et purement un caractère chrétien sans tache, subordonnant tous les intérêts temporels aux saintes exigences de l'Evangile du Christ. MJ 33 3 Il vous faut maintenant construire l'édifice que vous pourrez meubler; prendre dans la société et la vie l'attitude qui vous permettra de réaliser le dessein de Dieu à votre égard. Votre qualité de disciples du Christ ne vous ferme pas les carrières temporelles; seulement emportez votre religion avec vous. Quelle que soit l'affaire à laquelle vous vous destinez, ne cédez jamais à la tentation de penser que le succès dépend de l'abandon des principes. De lourdes responsabilites MJ 34 1 Maintenus en équilibre par les principes religieux, vous pouvez gravir n'importe quelle hauteur. Nous vous verrons avec plaisir atteindre le niveau élevé que Dieu vous a fixé. Jésus aime la jeunesse; elle est précieuse à ses yeux; il n'éprouve aucun plaisir à la voir grandir sans cultiver et développer ses talents. On peut devenir des hommes forts, fermement attachés aux principes, capables de porter les plus lourdes responsabilités; mais, pour cela, il faut tendre toute sa volonté vers le but. MJ 34 2 Ne commettez jamais la faute de pervertir les facultés que Dieu vous a données en faisant ce qui est mal et en exerçant une influence destructive. Il y a des hommes de talent qui accumulent les ruines morales et la corruption; ce faisant, ils se préparent une moisson dont ils n'auront pas lieu d'être fiers. C'est une chose redoutable que d'employer les capacités reçues de Dieu de manière à répandre sur la société, non pas des bienfaits, mais la flétrissure et le malheur. C'est aussi une chose redoutable que d'envelopper dans une nappe le talent à nous confié et de l'enfouir dans le monde: c'est jeter loin de soi la couronne de la vie. Dieu réclame nos services. Chacun a des responsabilités à porter; on ne remplit la grande mission de la vie qu'en acceptant sans réserve ses responsabilités, en s'en acquittant avec conscience et fidélité. L'influence de la religion MJ 34 3 Le sage a dit: "Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse."1 Mais loin de vous la pensée que la religion pourrait vous rendre tristes et moroses et vous fermer la voie du succès. La religion du Christ n'amoindrit aucune faculté. Elle ne vous prive pas de la jouissance du vrai bonheur; elle n'affaiblit pas votre désir de vivre; elle ne vous rend pas indifférents aux droits de l'amitié et de la société. Elle ne jette pas un suaire sur la vie; elle ne s'exprime pas par de profonds soupirs et des gémissements. Non, non; les jeunes gens les plus heureux sont ceux qui donnent à Dieu la première et la meilleure place. Le sourire n'est pas banni de leur visage. La religion ne fait pas l'homme grossier et rude, désordonné et impoli; au contraire, elle l'élève et l'ennoblit, affine ses goûts, sanctifie son jugement, elle le prépare à vivre dans la société des anges, dans la demeure que Jésus est allé lui préparer. MJ 35 1 Ne perdons jamais de vue le fait que Jésus est une source intarissable de joie. Il ne prend pas plaisir à la misère des êtres humains; bien au contraire, il désire les voir heureux. Les chrétiens peuvent puiser à beaucoup de sources de joie et ils savent pertinemment quels plaisirs sont licites. Les récréations qu'ils s'offrent ne sont pas de nature à dissiper l'esprit ou à dégrader l'âme; elles ne laissent après elles aucune amertume, aucun arrière-goût détruisant le respect de soi-même ou ôtant la possibilité d'être utile. Aussi longtemps que l'on peut emmener Jésus avec soi dans un esprit de prière, on est en parfaite sécurité.... Administrateurs de talents MJ 35 2 Jeunes amis, la crainte de l'Eternel est à la base de tout progrès; c'est le principe de la sagesse. Votre Père céleste a des droits sur vous; car, sans que vous l'ayez demandé ou mérité, il vous a comblés de ses bontés; mieux que cela, il a placé le ciel entier dans le don unique de son Fils bien-aimé. En retour de ce don infini, il réclame de vous une obéissance spontanée. Vous ayant rachetés au prix du sang précieux de son Fils, Dieu vous demande de faire un bon usage des avantages dont vous jouissez. Vos facultés intellectuelles et morales sont autant de dons divins, des talents à vous confiés pour que vous les fassiez valoir: vous n'avez pas le droit de les laisser dormir incultes, de les laisser s'atrophier et se rabougrir faute d'action. A vous de décider si vous voulez vous acquitter fidèlement de vos lourdes responsabilités, si vous voulez donner à vos efforts la meilleure direction. MJ 36 1 Nous vivons au milieu des périls des derniers jours. Le ciel entier s'intéresse aux caractères que nous formons. Tout a été pourvu afin que vous puissiez devenir participants de la nature divine après avoir échappé à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. L'homme qui désire vaincre la puissance du mal n'est pas abandonné à ses faibles forces. Le secours est proche, il sera accordé à toute âme qui le désire sincèrement. Les anges de Dieu, que Jacob vit en songe montant et descendant l'échelle mystique, viendront en aide à toute âme désireuse de monter aux plus hauts cieux. Ils protègent le peuple de Dieu, surveillant chaque pas. Ceux qui font l'ascension par le sentier lumineux auront leur récompense: celle d'entrer dans la joie de leur Seigneur. -- Fundamentals of Christian Education, 82-86. Un ideal eleve a atteindre MJ 36 2 Plus haut que la pensée humaine la plus élevée est l'idéal que Dieu a conçu pour ses enfants. La piété, la ressemblance avec Dieu, tel est le but qui nous est proposé. L'étudiant voit s'ouvrir devant lui un sentier où l'on progresse sans cesse. Il a un but et un idéal à atteindre, comprenant tout ce qui est bon, noble et pur. Il avancera aussi loin que possible dans toutes les branches de la véritable connaissance; mais ses efforts seront dirigés vers des buts aussi élevés au-dessus des intérêts égoïstes et temporels que les cieux le sont au-dessus de la terre. -- Education, 13. Instruments de la grace divine MJ 37 1 Toute âme a le privilège de devenir un canal par lequel Dieu transmettra au monde les trésors de sa grâce, les richesses insondables du Christ. Il n'est rien que Dieu désire autant que des agents qui représentent son caractère et son esprit aux yeux du monde. L'amour du Sauveur manifesté par des agents humains est le besoin le plus pressant de l'humanité. Le ciel tout entier attend que nous soyons des canaux par lesquels il pourra répandre cette huile sainte qui sera un sujet de joie et de bénédiction pour le coeur des hommes. -- Les paraboles de Jésus, 367. ------------------------Chapitre 7 -- Utilite et talents MJ 38 1 De lourdes responsabilités reposent sur la jeunesse. Dieu attend beaucoup des jeunes gens appartenant à une génération favorisée par de grandes lumières et d'abondantes connaissances. Il veut que ces lumières et ces connaissances soient transmises. Il veut, par leur moyen, dissiper l'erreur et la superstition qui enveloppent tant d'intelligences. Ils doivent exercer une discipline sur eux-mêmes et thésauriser les moindres parcelles de connaissance et d'expérience. Dieu les tient responsables des occasions et des privilèges qu'il leur a accordés. Par des efforts ardents, ils doivent faire avancer, selon que le temps l'exige, l'oeuvre qui est devant eux. MJ 38 2 En consacrant son esprit et son coeur au service de Dieu, la jeunesse atteindra un niveau élevé de capacité et d'utilité. Ce niveau, le Seigneur s'attend à ce qu'il soit atteint par la jeunesse. Se contenter de moins, c'est refuser de tirer le meilleur parti possible des occasions que Dieu accorde. Ce serait trahir la cause de Dieu et négliger de contribuer au bien de l'humanité. Se preparer en vue du service MJ 38 3 Ceux qui s'efforcent de devenir ouvriers de Dieu, avec l'ardent désir d'acquérir pour pouvoir communiquer, recevront constamment de Dieu la lumière qu'ils doivent transmettre. Si, comme Daniel, les jeunes conforment leurs habitudes, leurs désirs et leurs passions aux exigences de Dieu, ils deviendront qualifiés pour une oeuvre plus noble. Qu'ils chassent de leur esprit tout ce qui est bas et frivole. La sottise et l'amour des vains plaisirs doivent être bannis, comme n'ayant pas de place dans la vie et dans l'expérience de ceux qui veulent vivre par la foi au Fils de Dieu, mangeant sa chair et buvant son sang. MJ 39 1 Qu'ils comprennent ceci: avec tous les avantages de l'instruction, il peut leur arriver de ne pas obtenir l'éducation qui les qualifierait en vue d'un travail dans la vigne du Seigneur. Ils ne peuvent s'engager au service de Dieu s'ils ne sont pas doués d'une piété intelligente. En s'adonnant aux plaisirs et aux amusements au lieu de fortifier leur intelligence par des desseins nobles et élevés, ils dégradent les facultés que Dieu leur a données; ils se rendent coupables devant lui en négligeant de cultiver leurs talents par un usage judicieux. MJ 39 2 Leur spiritualité atrophiée offense Dieu. Ils souillent et corrompent les esprits avec lesquels ils entrent en contact Leurs paroles et leurs actes encouragent une insouciante négligence des choses sacrées. Non contents de mettre leur âme en péril, ils exercent une influence délétère sur tous ceux qui les approchent. Ils ne sont absolument pas qualifiés pour représenter le Christ. Esclaves du péché, négligents, insouciants, insensés, ils dispersent au lieu d'amasser. MJ 39 3 Ceux qui se contentent de petits résultats ne sont pas de véritables collaborateurs de Dieu. Ceux qui laissent aller leur esprit à la dérive, deviennent la proie des suggestions de Satan qui les enrôle dans son armée et les emploie à séduire d'autres âmes. Tout en faisant profession d'être religieux et en gardant l'apparence de la piété, ils aiment le plaisir plus que Dieu. Habilete plutot que piete MJ 39 4 Il y a des jeunes gens doués d'une certaine habileté et admirés de leurs camarades, mais dont l'habileté n'est pas sanctifiée. Elle n'a pas été fortifiée et affermie par la grâce et par les épreuves de l'expérience; aussi Dieu ne peut l'employer pour le bien de l'humanité et la gloire de son nom. Sous le couvert de la piété, ils emploient leurs facultés à propager de faux idéals, si bien que les inconvertis regardent à eux et trouvent une excuse à leur mauvaise conduite. Satan se sert d'eux pour amuser leurs camarades par leurs sottises et leurs plaisanteries. Tout ce qu'ils font a une mauvaise influence, parce qu'ils sont sous la direction du tentateur qui façonne leur caractère et les emploie à son service. MJ 40 1 Ils ont des talents, mais qui ne sont pas exercés; des capacités dont ils ne savent pas faire usage. Les talents qui leur ont été départis sont follement dégradés par un mauvais usage, et d'autres personnes sont entraînées au même niveau. Le Christ avait pourtant payé la rançon de leurs âmes par son renoncement, son sacrifice, son humiliation, par l'opprobre qu'il a enduré. Et cela pour les arracher à la servitude du péché, à l'esclavage d'un maître qui ne se soucie d'eux qu'autant qu'il peut les employer à la perte des âmes. Ils rendent inutile, en ce qui les concerne, l'amour du Rédempteur qui les considère avec tristesse. Une telle jeunesse va au-devant d'une ruine éternelle. Que penseront-ils de leurs plaisanteries et de leurs bouffonneries au jour où tout homme recevra sa rétribution du Juge de la terre selon ses actions? Ils ont bâti avec du bois, du foin et de la paille: toute l'oeuvre de leur vie périra. Quelle perte! MJ 40 2 Combien meilleure la part de ceux qui se vouent au service de Dieu, recherchant l'approbation de Jésus, inscrivant chaque jour dans leur livre de compte leurs fautes, leurs erreurs, leurs douleurs, les victoires remportées sur la tentation, la joie et la paix qu'ils éprouvent en Christ! De tels jeunes gens n'éprouveront ni honte ni terreur quand ils seront mis en présence du récit de leur vie. -- The Youth's Instructor, 22 juin 1899. Le moyen choisi MJ 41 1 Confesser sa fidélité: tel est le moyen choisi du ciel pour faire connaître le Christ au monde. Il nous faut reconnaître la grâce qu'il a révélée par les saints hommes d'autrefois; mais, ce qui sera plus efficace, c'est le témoignage de notre propre expérience. Nous devenons les témoins de Dieu en manifestant en nous-mêmes les agissements d'une puissance divine. Chaque individu a une vie distincte de toutes les autres, et une expérience essentiellement différente. Le désir de Dieu c'est que monte vers lui notre louange, marquée au coin de notre propre individualité. -- The Ministry of Healing, 100. ------------------------Chapitre 8 -- Gravir les hauteurs MJ 42 1 Afin de parfaire un caractère chrétien, il est essentiel de persévérer dans le bien. Je voudrais inculquer à notre jeunesse l'idée de l'importance de la persévérance et de l'énergie dans l'oeuvre de la formation du caractère. Il faut dès les premières années tisser dans le caractère des principes d'intégrité austère, si l'on veut atteindre un idéal élevé d'humanité. Que l'on se souvienne constamment que l'on a été racheté à un grand prix, et que chacun doit glorifier Dieu en son corps et en son esprit, qui lui appartiennent.... Progres quotidiens MJ 42 2 L'oeuvre de la jeunesse consiste à progresser jour après jour. Pierre dit: "Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ."1 MJ 42 3 Il ne s'agit pas de penser à tous ces échelons à la fois, et de les compter en partant; mais si vous fixez les yeux sur Jésus, uniquement préoccupés de la gloire de Christ, vous ferez des progrès. Ce n'est pas en un jour que l'on atteint la mesure de la stature parfaite du Christ, et celui-là défaillerait qui pourrait voir à l'avance toutes les difficultés qui devront être surmontées. Il faut compter avec Satan, qui emploiera tous ses artifices pour détourner votre esprit du Christ. Affronter les obstacles MJ 43 1 Les obstacles qui se dressent sur notre chemin doivent être attaqués et surmontés l'un après l'autre. La première difficulté vaincue, nous nous trouvons plus forts pour attaquer la suivante, et chaque nouvel effort augmente notre aptitude au progrès. C'est en regardant à Jésus que nous devenons vainqueurs. Si nous nous laissons fasciner par les difficultés et si nous fuyons le champ de bataille, nous nous affaiblissons et notre foi diminue. MJ 43 2 Un pas après l'autre: c'est ainsi que les plus longues ascensions deviennent possibles, et l'on finit par atteindre le sommet. Ne vous laissez pas accabler en pensant à la somme de travail que vous devrez effectuer au cours de votre vie, car on ne vous demande pas de tout faire à la fois. Appliquez toutes vos facultés à l'oeuvre quotidienne, profitant de chaque occasion; soyez reconnaissants pour l'aide que Dieu vous donne et gravissez l'échelle, échelon après échelon. Souvenez-vous que votre vie est faite de jours consécutifs, que Dieu vous en donne un à la fois, et que le ciel prend note de la façon dont vous appréciez les privilèges et les occasions qu'il vous offre. Puissiez-vous si bien profiter de chaque jour qui vous est donné, que vous puissiez enfin entendre le Maître vous dire: "C'est bien, bon et fidèle serviteur."2 -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1893. ------------------------Chapitre 9 -- Associes avec Dieu MJ 44 1 Des possibilités infinies sont mises à votre disposition. Un homme, au sens divin du mot, est un fils de Dieu. "Nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur."1 Il nous est donné de nous détourner de tout ce qui a une valeur inférieure pour nous élever vers l'idéal, pour être respectés des hommes et chéris de Dieu. MJ 44 2 En assignant un travail d'ordre spirituel aux jeunes gens et hommes de tout âge, le Seigneur montre le respect qu'il a pour ses enfants. Il leur laisse le soin de diriger leur vie. Il fait d'eux des associés dans sa grande oeuvre de rédemption et de relèvement. Comme un père associe son fils à ses affaires, ainsi le Seigneur s'associe ses enfants. Nous devenons les collaborateurs de Dieu. Jésus a dit: "Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde."2 Ne préférez-vous pas être un enfant de Dieu plutôt qu'un serviteur de Satan et du péché, compté parmi les ennemis du Christ? MJ 44 3 Jeunes gens et jeunes filles ont besoin d'une mesure plus abondante de la grâce du Christ, afin que les principes du christianisme se manifestent dans leur vie quotidienne. On se prépare en vue du retour de Christ en exerçant, avec son aide, les plus hautes qualités. Toute jeune personne a la possibilité d'édifier un caractère d'une structure magnifique. Mais, pour cela, il faut absolument se maintenir tout près de Jésus. Lui seul est notre force et notre succès. Nous ne devons pas compter sur nous-mêmes un seul instant.... Monter toujours plus haut MJ 45 1 Quels que soient la nature et le nombre de vos talents, souvenez-vous que vous en êtes seulement les dépositaires. Dieu vous met à l'épreuve, vous donnant l'occasion de vous montrer fidèles. C'est à lui que vous devez toutes vos capacités. A lui appartiennent vos forces physiques, mentales et morales, et c'est pour lui qu'elles doivent être employées. Vous aurez à rendre compte à celui qui vous a tout donné: temps, influence, capacités, habileté. Le meilleur usage que nous puissions faire de ses dons, c'est de déployer les plus grands efforts pour exécuter le vaste plan du Seigneur en vue du relèvement de l'humanité. MJ 45 2 En persévérant dans l'oeuvre entreprise, vous irez de victoire en victoire. Instruisez-vous avec un but bien défini. Ne perdez pas de vue un idéal élevé: ainsi vous ferez toujours plus de bien et vous refléterez la gloire de Dieu. -- The Youth's Instructor, 25 janvier 1910. ------------------------Chapitre 10 -- Satan, un adversaire redoutable MJ 49 1 Satan a sur l'homme déchu un droit de capture. Jésus-Christ est venu lui arracher cette proie. L'homme, naturellement enclin à suivre les suggestions de Satan, ne peut par lui-même résister avec succès à un si terrible ennemi; il faut donc que Christ, le puissant vainqueur, demeure en lui, inspirant ses désirs et lui communiquant une force divine. Il n'y a que Dieu qui puisse limiter la puissance de Satan. Celui-ci se promène sur la terre en tous sens. Sans cesse aux aguets, il ne perd pas une occasion de détruire les âmes. C'est ce que doit comprendre le peuple de Dieu, s'il veut échapper à ses pièges. Les deguisements de Satan MJ 49 2 Satan prépare ses moyens de séduction en vue de sa dernière campagne, pour que le peuple de Dieu ne sache pas à qui il a affaire. "Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière."1 Il s'empare des âmes qu'il a séduites et qui s'en vont disant qu'il n'existe pas, et il les emploie avec efficacité à son oeuvre. Mieux que le peuple de Dieu, Satan sait à quel point on peut l'emporter sur lui quand on s'appuie sur Christ. MJ 49 3 En suppliant humblement le puissant vainqueur, en s'appuyant fermement sur lui, les plus faibles croyants, attachés à la vérité, peuvent repousser avec succès Satan et toute son armée. Il est trop malin pour se présenter ouvertement, effrontément, avec ses tentations; car les énergies endormies du chrétien se réveilleraient, et l'on ferait appel au tout-puissant Rédempteur. Satan s'approche d'une manière inaperçue, il se cache derrière les enfants de la rébellion qui font profession de piété. Il ne négligera aucun effort pour harceler, tenter et égarer le peuple de Dieu. MJ 50 1 Il a eu la témérité d'affronter, de tenter, et de défier notre Seigneur; il lui fut donné de le transporter sur le haut du temple, puis sur le sommet d'une haute montagne; il va exercer un pouvoir stupéfiant sur la génération actuelle, très inférieure en sagesse au Seigneur, et ignorant presque totalement les subtilités et la force de Satan. MJ 50 2 Il va exercer une influence étonnante sur ceux qui sont naturellement enclins à le suivre. Rien ne le réjouit plus que de constater qu'on le considère comme une fiction. Il aime à ce qu'on fasse peu de cas de lui, qu'on le représente d'une manière enfantine, sous la forme de quelque animal, par exemple. On le croit si inférieur que l'on est surpris par ses plans savamment imaginés, ce qui lui assure un succès presque constant. Si l'on avait une idée plus juste de sa puissance et de sa ruse, on serait mieux préparé à lui résister victorieusement.... Chaque ame donne lieu a une bataille MJ 50 3 J'ai vu de mauvais anges se battre pour les âmes, et les anges de Dieu qui leur résistaient. La lutte était âpre. Les mauvais anges se pressaient autour d'elles, empoisonnant l'atmosphère, paralysant leur sensibilité. De saints anges veillaient anxieusement sur ces âmes, prêts à repousser l'armée de Satan. Mais les bons anges n'exercent pas leur action sans le consentement des individus. Si ceux-ci cèdent en face de l'ennemi, sans offrir de résistance, les anges de Dieu doivent se borner à tenir en échec l'armée de Satan, pour qu'elle ne détruise pas ceux qui sont en péril avant que de plus grandes lumières leur soient communiquées pour les réveiller et les pousser à réclamer l'aide du ciel. Jésus n'enverra pas ses saints anges pour délivrer ceux qui ne font aucun effort en vue de leur salut. MJ 51 1 Quand Satan est sur le point de perdre une âme, il redouble d'efforts pour la garder. Si cette âme, consciente du danger, crie sa détresse et implore le secours de Jésus, Satan, craignant de perdre un captif, appelle un renfort pour enclore cette pauvre âme, l'envelopper de ténèbres si épaisses qu'aucun rayon de lumière céleste ne puisse l'atteindre. Mais si l'âme en danger persévère dans ses efforts, sentant son impuissance et faisant appel aux mérites du sang du Christ, Jésus accueille la prière fervente de la foi, envoie un renfort d'anges puissants pour la délivrer. MJ 51 2 Satan ne peut supporter qu'on fasse appel à son puissant rival, dont la force et la majesté le remplissent de frayeur. Le son des prières ferventes fait trembler toute son armée.... Quand des anges tout-puissants, revêtus de l'armure céleste, arrivent au secours d'une âme poursuivie et défaillante, Satan et ses soldats sont repoussés et la bataille est perdue pour eux. -- The Review and Herald, 13 mai 1862. ------------------------Chapitre 11 -- La nature du conflit MJ 52 1 La volonté de l'homme est agressive; constamment elle s'efforce de plier toutes choses à ses desseins. Si elle prend position pour Dieu et pour ce qui est juste, les fruits de l'Esprit feront leur apparition; Dieu a préparé "gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien".1 MJ 52 2 Si l'on permet à Satan de façonner la volonté, il saura s'en servir pour réaliser ses desseins. Il invente des théories d'incrédulité et incite le coeur humain à déclarer la guerre à la Parole de Dieu. Par des efforts persévérants, il cherche à inspirer aux hommes la haine violente qu'il éprouve pour Dieu, à les dresser contre les institutions et les exigences du ciel et contre l'oeuvre du Saint-Esprit. Il enrôle sous son étendard toutes les puissances malfaisantes et les conduit à la bataille contre le bien. Il faut s'opposer a la puissance du mal MJ 52 3 L'oeuvre de Satan consiste à détrôner Dieu dans les coeurs et à façonner la nature humaine à sa propre image, déformée. Il excite toutes les mauvaises tendances, suscite des passions et des ambitions profanes. Il prétend nous donner puissance, honneurs, richesses et plaisirs coupables, mais à une condition: que l'intégrité soit sacrifiée et la conscience émoussée. C'est ainsi qu'il parvient à dégrader les facultés humaines et à les rendre esclaves du péché. Dieu invite les hommes à s'opposer aux puissances du mal. Il dit: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice."2 MJ 53 1 La vie chrétienne est un état de guerre. "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes."3 Seul, le secours divin peut nous assurer la victoire dans la lutte de la justice contre l'injustice. Notre volonté bornée doit être soumise à celle de l'Infini; la volonté humaine doit s'allier avec la volonté divine. Cela nous assurera l'intervention du Saint-Esprit; chaque victoire contribuera à nous faire recouvrer la portion que Dieu s'est acquise et à reconstituer son image en nous. L'aide du Saint-Esprit MJ 53 2 Le Seigneur Jésus agit par l'intermédiaire de son représentant, le Saint-Esprit. Par son moyen, il introduit la vie spirituelle dans les âmes, vivifiant leurs énergies en vue du bien, les purifiant de toute souillure morale et les qualifiant pour le royaume. Jésus a de grandes bénédictions à répandre, de riches dons à dispenser aux hommes. Il est le Conseiller admirable, doué d'une sagesse et d'une force infinies; si seulement nous voulons reconnaître la puissance de son Esprit et nous laisser façonner par elle, nous serons rendus parfaits en lui. Quelle magnifique pensée! En Christ "habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui."4 Il n'y a de vrai bonheur pour le coeur humain que s'il se laisse docilement façonner par l'Esprit de Dieu. L'Esprit rend l'âme renouvelée conforme au modèle, Jésus-Christ. Grâce à l'influence de l'Esprit, l'inimitié contre Dieu fait place à la foi et à l'amour, l'orgueil à l'humilité. L'âme aperçoit les beautés de la vérité, elle s'incline devant l'excellence et la perfection du caractère de Christ. De tels changements arrachent aux anges des chants de louanges; Dieu et le Christ se réjouissent en voyant des âmes façonnées à l'image divine.... Le prix de la victoire MJ 54 1 Le conflit entre le bien et le mal n'a rien perdu de son âpreté depuis les jours du Sauveur. Le sentier conduisant au ciel n'est pas plus facile aujourd'hui. Il faut renoncer à tout péché. Les habitudes chéries qui font obstacle à nos progrès spirituels doivent être abandonnées. Il faut, sans hésiter, retrancher l'oeil droit ou la main droite, s'ils sont une cause de scandale. Sommes-nous disposés à renoncer à notre propre sagesse pour recevoir le royaume des cieux comme de petits enfants? Voulons-nous nous dépouiller de notre propre justice? Allons-nous renoncer à l'approbation des hommes? La vie éternelle est une récompense d'une valeur infinie. Voulons-nous recevoir avec empressement le secours du Saint-Esprit, lui accorder notre collaboration, redoublant d'efforts et consentant à des sacrifices proportionnés à la valeur du but à atteindre? -- The Review and Herald, 10 février 1903. ------------------------Chapitre 12 -- L'effort particulier de Satan MJ 55 1 Il m'a été montré que nous devons nous tenir sur nos gardes, résistant avec persévérance aux insinuations et aux ruses de Satan. Il s'est déguisé en ange de lumière pour mieux séduire, et il fait des milliers de captifs. Il est effrayant de constater à quel point il sait se servir de la science et de l'esprit de l'homme. Tel un serpent, il s'insinue inaperçu et vient corrompre l'oeuvre de Dieu. Il fait passer pour choses humaines les miracles et les oeuvres du Christ. MJ 55 2 Si Satan dirigeait contre le christianisme une attaque ouverte et franche, les chrétiens en détresse se jetteraient aux pieds du Rédempteur et l'adversaire effronté serait mis en fuite par notre puissant Libérateur. Mais Satan, déguisé en ange de lumière, entraîne les esprits hors du sentier droit et sûr. Les sciences de la phrénologie, de la psychologie et du mesmérisme ont été utilisées par Satan pour entrer en contact plus direct avec notre génération et pour agir avec la puissance qui doit caractériser son oeuvre avant l'expiration du temps de grâce.... MJ 55 3 A mesure que nous approchons de la fin, l'esprit humain est plus exposé aux ruses de Satan. Il suggère aux mortels des explications naturelles des oeuvres et des miracles du Christ. Son ambition constante est de contrefaire l'oeuvre du Christ et d'établir ainsi sa propre puissance et ses prétentions. En général, il n'agit pas d'une manière ouverte et franche. Il est habile; il sait qu'en se présentant à l'homme déchu sous la forme d'un ange de lumière, il aura plus de chance de réussir dans son oeuvre. MJ 56 1 Au désert, Satan se montra au Christ sous la forme d'un beau jeune homme, plus semblable à un monarque qu'à un ange tombé. Il voulut se servir de l'Ecriture. "Il est écrit", dit-il. C'est aussi à l'aide des Ecritures que le Sauveur souffrant lui répondit: "Il est écrit." Satan voulait profiter de la faiblesse et de l'état de souffrance du Christ, qui avait revêtu notre nature humaine.... La confiance en soi-meme est fatale MJ 56 2 Quand Satan réussit à enténébrer et à séduire l'esprit des mortels, à les persuader qu'ils possèdent en eux-mêmes de quoi accomplir de belles et bonnes oeuvres, ils cessent alors de compter sur Dieu et de reconnaître une puissance supérieure. Ils refusent à Dieu la gloire qui est due à sa Majesté suprême. C'est ainsi que Satan atteint son but. Sa satisfaction est grande de voir des hommes déchus pleins de la même présomption qui le fit chasser du ciel. Car il sait que la ruine de l'homme est aussi sûre que la sienne. Confiance destructive MJ 56 3 Il a échoué dans ses tentatives de séduire le Christ au désert. Le plan du salut a été exécuté. La rédemption de l'homme a été payée à son juste prix. Maintenant Satan s'efforce de renverser les fondements de l'espérance chrétienne et de distraire les esprits des hommes de façon que le grand sacrifice n'ait pas d'effet pour eux. "Avec les séductions de l'iniquité", il fait accroire à l'homme déchu qu'il peut fort bien se passer de l'expiation; qu'il n'a pas besoin de compter sur un Sauveur crucifié et ressuscité; que ses propres mérites lui assurent la faveur divine; ensuite, il détruit la confiance de l'homme en la Bible, sachant bien que s'il réussit à supprimer ce dénonciateur, il est sûr de son affaire. MJ 57 1 Séduits par lui, les hommes en arrivent à penser qu'il n'y a pas de diable personnel; on ne fait aucun effort pour guerroyer contre ce qui n'existe pas, et de pauvres mortels aveuglés finissent par croire que tout ce qui existe est bien. Aucune règle de conduite n'est plus admise. Sous l'influence de Satan, on arrive à croire qu'il est vain de s'adresser à Dieu, que la prière est une simple forme. Il sait combien les disciples du Christ ont besoin de méditation et de prière pour rester vigilants et pour résister à ses artifices. Les ruses de Satan ont pour effet de distraire les esprits de ces exercices importants, afin qu'ils cessent de solliciter l'aide du Tout-Puissant et de recevoir de lui la force nécessaire pour résister à ses assauts.... MJ 57 2 Il est servi à souhait lorsque nous négligeons la prière, car alors ses miracles trompeurs ont plus d'effet. Ce que Satan n'a pu réussir à faire lorsqu'il tenta le Christ, il l'accomplit en plaçant ses pièges devant l'homme. Parfois, il se présente sous l'aspect d'une jeune personne aimable, sous les formes les plus séduisantes. Il guérit des malades; les mortels, trompés par lui, l'adorent même, en bienfaiteur de l'humanité.... Maitrise de l'esprit MJ 57 3 Il m'a été montré que Satan ne peut exercer sa domination sur l'esprit qu'avec le consentement de celui-ci. Ils courent de graves dangers, actuellement, ceux qui s'éloignent de la droiture. Ils se séparent de Dieu et se soustraient à la vigilance des anges de Dieu: alors Satan, toujours en éveil quand il s'agit de détruire les âmes, leur offre ses séductions et les jette ainsi dans les plus graves périls. Et ce n'est pas chose facile, s'ils se rendent compte du danger et veulent résister à la puissance des ténèbres, d'échapper aux pièges de Satan. Satan affirme ses droits sur ceux qui se sont aventurés sur son terrain. Il n'hésitera pas à engager toutes ses forces, à faire appel à toute sa méchante armée, quand il s'agit d'arracher un homme des mains du Christ. MJ 58 1 Ceux qui se sont exposés aux tentations de l'ennemi devront faire des efforts désespérés s'ils veulent échapper à sa puissance. Quand ils se mettront sérieusement à l'oeuvre, les anges de Dieu, qu'ils ont contristés, viendront à leur secours. Satan et ses anges, désireux de ne pas abandonner leur proie, s'opposent aux saints anges, et la lutte est rude. Si ceux qui ont erré continuent à intercéder, confessant leurs fautes avec une humilité profonde, des anges supérieurs en force réussiront à les soustraire à la puissance des anges mauvais. Le rideau leve MJ 58 2 Derrière le rideau levé, j'ai vu la corruption de notre époque; mon coeur saignait et mon esprit était près de défaillir. J'ai vu que les habitants de la terre comblaient la mesure de leurs iniquités. La colère de Dieu est allumée: elle ne sera apaisée que lorsque les pécheurs auront été balayés de la terre. MJ 58 3 Satan est l'ennemi personnel du Christ. Toutes les révoltes ont en lui leur origine et leur chef, au ciel et sur la terre. Sa fureur s'accroît et nous sommes loin d'imaginer l'étendue de sa puissance. Si nos yeux pouvaient s'ouvrir, si nous pouvions voir les anges déchus à l'oeuvre auprès des insouciants qui se croient en sécurité, nous ne nous sentirions pas si sûrs. Les mauvais anges nous poursuivent à chaque instant. Rien d'étonnant à ce que des hommes méchants suivent les suggestions de Satan; mais si nous ne sommes pas en garde contre les agents invisibles de Satan, ils gagneront du terrain sur nous et accompliront de faux miracles sous nos yeux. Sommes-nous prêts à leur résister à l'aide de la Parole de Dieu, la seule arme qui soit invincible? MJ 59 1 On sera tenté de considérer ces faux miracles comme venant de Dieu. Nous assisterons à la guérison de malades. Des prodiges apparaîtront à nos yeux. Pourrons-nous soutenir l'épreuve quand les miracles trompeurs de Satan seront pleinement exhibés? Est-ce que beaucoup d'âmes ne seront pas prises au piège? Accepter diverses erreurs, se départir des préceptes et des commandements divins si clairement présentés dans la Parole de Dieu pour s'attacher à des fables, c'est préparer nos esprits à accepter les miracles trompeurs de Satan. Dès maintenant, il nous faut tous nous préparer pour la lutte à laquelle nous devrons bientôt participer. La foi à la Parole de Dieu, étudiée avec prière et mise en pratique, sera notre bouclier contre les traits de Satan et nous fera triompher par le sang du Christ. -- The Review and Herald, 18 février 1862. ------------------------Chapitre 13 -- La tentation n'excuse pas le peche MJ 60 1 Il n'est pas une inclination de notre nature, pas une faculté de notre esprit, pas une impulsion de notre coeur qui n'ait besoin, à chaque instant, d'être placée sous la direction de l'Esprit de Dieu. MJ 60 2 Quelles que soient les lumières spirituelles dont on jouisse, à quelque degré de la faveur et de la bénédiction divines qu'on soit parvenu, et quelles que soient les épreuves qui nous surviennent, Satan s'en empare pour nous harceler, nous tenter et nous faire sombrer, si nous lui en offrons la moindre occasion. Il est donc indispensable de marcher avec humilité devant Dieu et de lui demander avec foi de diriger chacune de nos pensées, de dominer chacune de nos impulsions. Tous ceux qui professent la religion de Jésus-Christ sont tenus, de la façon la plus sacrée, à être calmes et à garder leur sang-froid au milieu des circonstances les plus critiques. MJ 60 3 Les charges qui reposaient sur Moïse étaient lourdes et nombreuses. Peu d'hommes seront jamais éprouvés aussi durement que lui. Et cependant, il ne fut pas tenu compte de ce fait comme circonstance atténuante. Dieu a placé de tels secours à la portée de son peuple que si ses enfants s'appuient sur lui, ils ne seront jamais le jouet des circonstances.... Les tentations les plus sévères n'excusent point le péché, quelque pression qu'elles exercent sur nous. Si nous cédons, le péché est notre fait. Ni la terre, ni l'enfer n'ont le pouvoir de forcer quelqu'un à succomber. Quelque soudain, quelque terrible que soit l'assaut, le secours est en Dieu, et avec sa force nous pouvons être vainqueurs. -- Patriarches et Prophètes, 400. ------------------------Chapitre 14 -- Force d'ame MJ 61 1 Ceux qui remporteront la victoire finale auront eu des périodes de terrible anxiété et d'épreuve dans leur vie religieuse; qu'ils n'abandonnent pas leur assurance, car ces choses contribuent à leur éducation à l'école du Christ; elles sont indispensables pour les purifier de toutes scories. Le serviteur de Dieu doit soutenir avec fermeté les attaques de l'ennemi, ses plus terribles outrages, et surmonter les obstacles que Satan accumule sur son chemin. MJ 61 2 Satan s'efforcera de décourager les disciples du Christ, en vue de les détourner de la prière et de l'étude des Ecritures; il projettera son ombre hideuse sur le sentier afin de leur dérober la vue de Jésus, les privant ainsi de la vision de son amour et des gloires de l'héritage céleste. Il trouve son plaisir à faire en sorte que les enfants de Dieu cheminent tremblants, endoloris, exposés à des doutes perpétuels. Il s'efforce de rendre la route aussi pénible que possible; toutefois, si, au lieu de regarder à vos terrestres difficultés, vous dirigez les yeux en haut, vous ne succomberez pas; vous ne tarderez pas à voir Jésus vous tendant une main secourable; il vous suffira de lui tendre la vôtre avec une confiance enfantine, pour vous laisser conduire par lui. En devenant confiants, vous devenez heureux. Avec la force du Seigneur MJ 61 3 Vous devez façonner votre vie d'après celle de Jésus, la lumière du monde. Il vous aidera à former un caractère fort, équilibré, admirable. Il n'est pas donné à Satan de neutraliser l'influence se dégageant d'un tel caractère. Le Seigneur a une oeuvre pour chacun de nous. Ce n'est pas au moyen des louanges et des cajoleries humaines qu'il veut nous soutenir; son intention, c'est que chacun reste debout par la force divine. Dieu nous a accordé ses meilleurs dons, y compris celui de son Fils unique, afin de nous élever, de nous ennoblir, et de nous qualifier en vue de son royaume en reproduisant les perfections de son caractère. Jésus est venu dans le monde et y a vécu comme nous devons y vivre. Si nous nous montrons trop indulgents envers nous-mêmes, trop paresseux pour fournir l'effort nécessaire et coopérer à l'oeuvre merveilleuse de Dieu, nous éprouverons une perte dans cette vie, nous en éprouverons une autre en ce qui concerne la vie future, immortelle. MJ 62 1 Le dessein de Dieu c'est que nous travaillions, non pas dans le désespoir, mais avec une foi et une espérance puissantes. Quand, en sondant les Ecritures, nos yeux dessillés contemplent la merveilleuse condescendance dont le Père a fait preuve en donnant Jésus au monde afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle, nous devrions éprouver une joie indicible et glorieuse. Tout ce que nous apporte l'éducation, Dieu nous demande de l'employer pour l'avancement de la vérité. Une piété vraie, vivante, doit se refléter dans la conduite et le caractère, pour que la croix du Christ se dresse devant le monde, et qu'à la lumière de cette croix apparaisse la valeur de l'âme. Nos esprits doivent s'ouvrir à l'intelligence des Ecritures; en nous nourrissant du pain céleste, nous devons devenir forts spirituellement. -- The Review and Herald, 8 avril 1890. ------------------------Chapitre 15 -- Le temple de l'ame MJ 63 1 Une obéissance implicite aux exigences divines contribuera d'une manière étonnante à élever, développer et fortifier toutes les facultés de l'homme. Ceux qui, dès leur jeunesse, se sont voués au service de Dieu, montrent un jugement solide et un vif discernement. Pourquoi n'en serait-il pas ainsi? Par la communion avec le plus grand Maître que le monde ait jamais connu, l'on élargit sa compréhension, l'on éclaire son esprit et l'on purifie son coeur: l'homme entier se trouve élevé, affiné, ennobli. "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples."1 L'ideal divin MJ 63 2 Parmi les jeunes faisant profession de piété, il s'en trouve beaucoup qui semblent contredire cette déclaration. Ils ne font aucun progrès soit dans la connaissance soit dans la spiritualité. Leurs facultés s'étiolent au lieu de se développer. Les paroles du Psalmiste ne s'appliquent qu'au chrétien authentique. Ce n'est pas la lettre nue de la Parole de Dieu qui répand la lumière et donne l'intelligence; c'est la parole ouverte au coeur et appliquée par le Saint-Esprit. Un homme vraiment converti devient un enfant de Dieu, participant de la nature divine. Le coeur n'est pas seul à être renouvelé: l'intelligence elle-même reçoit une nouvelle vigueur; on a vu souvent des personnes n'ayant jamais manifesté, avant leur conversion, que des capacités ordinaires ou même médiocres, mais que la conversion a complètement transformées. Elles ont, par la suite, révélé une aptitude remarquable à comprendre les vérités de la Parole divine et à les présenter à d'autres. Des hommes d'intelligence supérieure ont considéré comme un honneur d'entrer en rapport avec de tels hommes. C'est que le Soleil de justice, jetant ses brillants rayons dans les esprits, a provoqué une activité vigoureuse de chaque faculté. MJ 64 1 Dieu accomplira une oeuvre magnifique en faveur des jeunes qui se montrent disposés, avec l'aide du Saint-Esprit, à recevoir sa Parole dans leur coeur et à s'y conformer. Sans cesse il s'efforce de les attirer à Lui, qui est la source de toute sagesse, d'où découlent bonté, pureté, vérité. L'esprit qui médite sur des thèmes aussi élevés ne peut qu'en être ennobli. Temple profane MJ 64 2 Faire profession de servir Dieu sans réaliser aucun progrès dans la connaissance et la piété, c'est être chrétien de nom seulement. Le temple de l'âme a été profané. Des lectures légères, des conversations frivoles et des plaisirs mondains occupent l'esprit au point de ne laisser aucune place à la Parole de Dieu. La mondanité, la vanité et l'orgueil usurpent dans l'âme la place réservée au Christ.... Sensualite degradante MJ 64 3 Ceux qui recherchent par-dessus tout la satisfaction de leurs appétits et de leurs passions ne deviennent jamais des hommes vraiment bons et grands. Quelle que soit l'estime que le monde leur accorde, aux yeux de Dieu ils apparaissent bas, vils et corrompus. Le ciel a imprimé sur leur visage la marque de la flétrissure. Leurs pensées sont terrestres, mondaines. Leurs paroles ne dépassent pas le niveau très bas de leur esprit. Ils ont rempli leur coeur de choses viles et en ont fait disparaître presque totalement l'image divine. La voix de la raison est étouffée, le jugement perverti. Combien la nature humaine se trouve avilie par la sensualité! Dans quels abîmes de vice et de folie descendra celui dont la volonté a abdiqué entre les mains de Satan! En vain la vérité s'adresse à l'intelligence quand le coeur s'oppose à ses purs principes. -- The Signs of the Times, 1 décembre 1881. Secours dans les tentations MJ 65 1 La foi et la prière assurent à chacun la possibilité de répondre aux exigences de l'Evangile. Personne ne peut être contraint au péché. Pour cela, il faut d'abord le consentement de l'individu; celui-ci doit avoir l'intention de mal agir avant que la passion puisse submerger sa raison et l'iniquité l'emporter sur sa conscience. La tentation, si forte soit-elle, n'excuse pas le péché. "Les yeux de l'Eternel sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris."2 Ame tentée, jette ton cri devant le Seigneur. Impuissante, indigne, prends Jésus pour appui, en te réclamant de ses promesses. Le Seigneur t'entendra. Il connaît la force des tendances du coeur naturel: il t'accordera son aide dans chaque tentation. MJ 65 2 Avez-vous commis un péché? Sans retard, demandez à Dieu grâce et pardon.... La miséricorde s'étend encore sur le pécheur. Le Seigneur nous poursuit de ses appels au milieu de nos égarements. "Revenez, enfants rebelles, je pardonnerai vos infidélités."3 -- Testimonies for the Church 5:177. ------------------------Chapitre 16 -- Vous ne vous appartenez pas MJ 66 1 On entend parfois ces questions: Ne pourrais-je pas faire ce qui me plaît? Ne pourrai-je jamais réaliser mes désirs? Faut-il que toujours je sois bridé? Ne pourrai-je jamais suivre mes tendances naturelles? MJ 66 2 Moins vous suivrez vos inclinations naturelles, mieux cela vaudra pour vous-mêmes et pour autrui. Car nos inclinations naturelles sont perverties, nos facultés détournées de leur but. Satan a dressé l'homme contre Dieu. Sans cesse il s'efforce de détruire en lui l'image divine. Pour cette raison, il nous faut brider nos paroles et nos actions. Les fruits d'une entiere consecration MJ 66 3 Quand la grâce de Dieu s'empare d'un coeur, il lui fait voir la nécessité de crucifier les mauvaises tendances, héritées et cultivées. Une vie nouvelle, soumise à une nouvelle direction, doit naître dans l'âme. Tout ce qui est fait doit l'être à la gloire de Dieu. Ceci comprend l'extérieur de l'homme aussi bien que l'intérieur. L'être entier, corps, âme et esprit, doit être amené captif à l'obéissance de Dieu, qui s'en servira comme d'un instrument de justice. MJ 66 4 L'homme naturel ne se soumet pas à la loi de Dieu: d'ailleurs, il ne peut le faire de lui-même. Mais celui qui a été renouvelé vit par la foi jour après jour, reproduisant la vie du Christ. Il montre chaque jour qu'il se considère comme la propriété de Dieu. MJ 67 1 Le corps et l'âme appartiennent à Dieu. Il a donné son Fils pour racheter le monde, ce qui nous a valu un sursis, un temps d'épreuve pour former des caractères parfaitement loyaux. Dieu, en nous délivrant de l'esclavage du péché, nous a donné la possibilité de lui offrir des vies régénérées. Toutes nos facultes lui appartiennent MJ 67 2 Nous portons la marque de propriété de Dieu. Il nous a rachetés, et nous rappelle que nos facultés physiques, mentales, morales lui appartiennent. Temps, influence, raison, affections, conscience: tout est à Dieu, tout doit être employé en harmonie avec sa volonté et non pas conformément aux directives du monde; car le monde est soumis à l'ennemi de Dieu. MJ 67 3 La chair, dans laquelle l'âme habite, appartient à Dieu. Chaque tendon, chaque muscle est à lui. Il ne faut, en aucun cas, négliger le moindre organe ou en abuser. Il nous faut agir en coopération avec Dieu, maintenant le corps dans les meilleures conditions de santé possible, en faisant un temple où puisse habiter le Saint-Esprit, pour qu'il façonne, en accord avec la volonté divine, toutes nos forces physiques et nos énergies spirituelles. MJ 67 4 Des principes vrais doivent meubler notre esprit. La vérité doit être gravée sur les tablettes de l'âme. La mémoire doit s'enrichir des vérités de la Parole. Dès lors, semblables à des pierres précieuses, ses vérités jetteront leur éclat. Le prix d'une ame MJ 67 5 Le don que Dieu a fait pour le rachat de l'humanité montre assez quelle valeur il attache à l'oeuvre de ses mains et de quel amour il aime ses enfants. Adam est devenu la proie de Satan. Il a introduit le péché dans le monde, et par le péché la mort. Pour sauver l'homme, Dieu a donné son Fils unique. Et cela afin de rester juste tout en justifiant quiconque accepte le Christ. L'homme s'était vendu à Satan, mais Jésus a payé sa rançon.... MJ 68 1 Vous ne vous appartenez pas. Jésus vous a acquis par son sang. N'enfouissez pas vos talents sous terre. Employez-les plutôt à son service. En quelque affaire que vous soyez engagés, emmenez Jésus avec vous. Si vous vous apercevez que vous êtes en voie de perdre votre amour pour le Sauveur, renoncez à vos affaires et dites: "Me voici, Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Il vous recevra en grâce et vous comblera de son amour. Son pardon est sans réserve; car il est miséricordieux et patient, ne voulant pas qu'aucun périsse.... MJ 68 2 Avec tout ce que nous avons, nous appartenons à Dieu. L'aimer de tout notre coeur ne devrait pas être considéré comme un sacrifice. Le coeur lui-même devrait lui être présenté en offrande volontaire. -- The Youth's Instructor, 8 novembre 1900. Il faut se decider MJ 68 3 Il est bien risqué de nous attarder dans la contemplation des avantages que nous apporterait l'obéissance aux suggestions de Satan. Le péché apporte le déshonneur et la ruine à toute âme qui s'y adonne. Mais comme, par nature, il est décevant et trompeur, il nous est présenté sous les apparences les plus séduisantes. Si nous nous aventurons sur le terrain de l'ennemi, nous ne pouvons espérer être protégés contre sa puissance. Autant que nous le pouvons, fermons au tentateur toutes les voies de notre âme. -- Heureux ceux qui, 96. ------------------------Chapitre 17 -- Conversion veritable MJ 69 1 "Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair."1 MJ 69 2 Ils sont nombreux ceux qui parlent de la nécessité d'un changement du coeur sans savoir ce qu'ils disent. Les jeunes en particulier trébuchent sur cette expression: "un coeur nouveau". Ils ne savent ce que cela signifie. Ils attendent un changement marqué dans leurs sentiments. C'est ce qu'ils appellent: conversion. Des milliers ont été entraînés à la ruine par cette erreur, pour n'avoir pas compris ces mots: "Il faut que vous naissiez de nouveau."2 Il ne s'agit pas de sentiments, mais d'un changement de vie MJ 69 3 Satan fait accroire aux gens qu'ils ont passé par la conversion parce qu'ils ont éprouvé un ravissement, alors que leurs actions n'ont pas changé et que leur vie ne produit aucun bon fruit. On les entend prier souvent, longuement, et mentionner constamment les sentiments qu'ils ont éprouvés dans telle ou telle circonstance. Mais ils ignorent ce qu'est une vie nouvelle. Ils se leurrent. Leur expérience ne dépasse pas leurs sentiments. Ils bâtissent sur le sable: quand les vents de l'adversité viendront à souffler, leur maison sera balayée. De pauvres âmes tâtonnent en grand nombre dans les ténèbres, attendant d'éprouver les sentiments que d'autres prétendent avoir éprouvés. Ils oublient que le croyant doit s'attacher au Christ et travailler à son propre salut avec crainte et tremblement. Celui qui a été convaincu de péché a quelque chose à faire: il doit se repentir et manifester une foi véritable. Quand Jésus parle d'un coeur nouveau, il entend l'esprit, la vie, l'être tout entier. Eprouver un changement du coeur, c'est retirer ses affections du monde pour les fixer sur Christ. Avoir un coeur nouveau, c'est avoir un esprit nouveau, des desseins nouveaux, des mobiles nouveaux. A quoi reconnaît-on un coeur nouveau? -- Au changement de vie. A chaque heure, chaque jour, l'on meurt à l'égoïsme et à l'orgueil. Le caractère pratique d'une religion veritable MJ 70 1 C'est une grande erreur de croire qu'une haute profession remplace un service réel. Une religion qui n'est pas pratique n'est pas sincère. Une conversion authentique nous rend parfaitement honnêtes dans nos rapports avec nos semblables. Elle nous rend fidèles dans l'accomplissement de notre tâche quotidienne. Tout disciple du Christ, s'il est sincère, démontrera que la religion de la Bible lui permet d'employer ses talents au service du Maître. MJ 70 2 "Ayez du zèle, et non de la paresse."3 Ces paroles trouveront leur application dans la vie de chaque chrétien sincère. Toute corvée sera ennoblie par l'esprit dans lequel vous travaillez. Faites tout pour le Seigneur, gaiement, avec une dignité céleste. En s'inspirant de nobles principes on rend son oeuvre entièrement acceptable au Seigneur. Le véritable service crée des liens entre les plus humbles serviteurs de Dieu sur la terre et les plus grands serviteurs dans les parvis célestes.... MJ 71 1 En tant que fils et filles de Dieu, les chrétiens devraient s'efforcer d'atteindre l'idéal élevé que l'Evangile leur propose. Ils ne devraient pas se contenter de moins que la perfection, car le Christ a dit: "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait."4 Une vie sanctifiee MJ 71 2 Adonnons-nous à l'étude de la sainte Parole de Dieu, et que les saints principes qui en découlent inspirent notre vie. Marchons devant Dieu avec douceur et humilité, nous corrigeant chaque jour de nos défauts. Qu'un orgueil égoïste ne sépare pas notre âme de Dieu. Ne cultivons pas un sentiment de supériorité, en nous considérant comme meilleurs que les autres. "Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!"5 Vous aurez paix et repos en soumettant votre volonté à celle du Christ. Alors l'amour du Christ gouvernera vos coeurs et vos mobiles secrets seront amenés captifs au Sauveur. Un tempérament vif et colérique sera adouci et subjugué par l'huile de la grâce du Christ. L'assurance du pardon des péchés vous donnera la paix qui surpasse toute intelligence. Vous ferez de vigoureux efforts pour vaincre tout ce qui s'oppose à la réalisation de la perfection chrétienne. Les divergences disparaîtront. Celui qui avait l'habitude de prendre en défaut ceux qui l'entourent apercevra de plus graves défauts dans son propre caractère. MJ 71 3 Il en est qui prêtent leur attention à la vérité et sont convaincus que leur vie est en opposition avec le Christ. Ils se sentent condamnés et se repentent de leurs transgressions. S'appuyant sur les mérites du Christ, s'attachant à lui par une foi véritable, ils obtiennent le pardon de leurs péchés. Ayant cessé de mal faire et appris à bien faire, ils croissent dans la grâce et dans la connaissance de Dieu. Ils voient qu'il y a des sacrifices à faire pour se séparer du monde; ayant tout compté, ils considèrent toutes choses comme une perte pourvu de gagner Christ. Ils se sont engagés dans l'armée du Christ. Ils entrent courageusement et joyeusement dans la lutte qui les attend, résistant à leurs inclinations naturelles et à leurs désirs égoïstes, soumettant leur volonté à celle du Christ. Chaque jour ils demandent à Dieu la grâce de lui obéir, et ils se trouvent affermis et secourus. Voilà la vraie conversion. Celui dont le coeur a été renouvelé ne compte que sur le secours du Christ, auquel il s'attend avec humilité et reconnaissance. Les fruits de la justice apparaissent dans sa vie. Alors qu'autrefois il s'aimait d'un amour égoïste et prenait plaisir aux choses du monde, maintenant l'idole est détrônée et Dieu règne en souverain. Les péchés que l'on aimait autrefois sont maintenant détestés. On s'avance fermement et résolument dans le sentier de la sainteté. -- The Youth's Instructor, 26 septembre 1901. Les chaines de Satan MJ 72 1 Les peines qu'entraîne l'accomplissement du devoir et les plaisirs que procure le péché sont les chaînes avec lesquelles Satan lie les hommes. Seuls seront trouvés fidèles ceux qui préfèrent mourir plutôt que de consentir à une action mauvaise. -- Testimonies for the Church 5:53. ------------------------Chapitre 18 -- Conseils a une enfant gatee MJ 73 1 Vous avez un compte redoutable pour l'année passée, et ce compte est ouvert devant la Majesté du ciel et des myriades d'anges purs, sans péché. Vos pensées et vos actes, vos sentiments violents et non sanctifiés ont pu échapper aux mortels; savez-vous, cependant, que vos actes les plus insignifiants sont connus de Dieu? Vous avez écrit, dans les registres du ciel, une page toute tachée. Tous vos péchés sont enregistrés. MJ 73 2 Dieu jette sur vous un regard sévère, mais vous ne vous en rendez pas compte; vous ne voyez pas votre conduite misérable. Parfois vous éprouvez du remords; mais bientôt votre esprit vain et indépendant se redresse, étouffant la voix de la conscience. MJ 73 3 Vous n'êtes pas heureuse; et vous avez le tort de vous imaginer que vous le seriez si vous pouviez suivre votre voie sans contrainte. Pauvre enfant! Vous me faites penser à Eve. Elle croyait réaliser un grand gain en prenant du fruit de l'arbre auquel Dieu avait défendu de toucher sous peine de mort. Elle en mangea et perdit toutes les gloires de l'Eden. Maitriser son imagination MJ 73 4 Dirigez vos pensées. Ce ne sera pas facile; vous n'y arriverez pas sans des efforts persévérants. Ces efforts, Dieu vous les demande, comme il les demande de toute créature raisonnable. Vous devez à Dieu le compte de vos pensées. Si vous vous laissez aller à de vaines imaginations, arrêtant votre esprit sur des objets impurs, vous êtes, en quelque mesure, coupable comme si vous commettiez des actes impurs, car il ne vous a manqué que l'occasion. MJ 74 1 Il est extrêmement dangereux de se laisser aller jour et nuit à rêver et à construire des châteaux en Espagne. De telles habitudes, une fois établies, sont presque impossibles à déraciner; les pensées ne peuvent être dirigées vers des thèmes purs, sains, élevés. Prenez sur vous de veiller, en sentinelle fidèle, sur vos yeux, vos oreilles, vos sens, si vous voulez avoir la maîtrise de votre esprit et empêcher que votre âme ne soit contaminée par des pensées vaines et corrompues. Une oeuvre aussi désirable ne peut être accomplie que par la puissance de la grâce. Vous êtes faible sous ce rapport. Subjuguer les passions et les affections MJ 74 2 Vous vous êtes égarée, vous êtes devenue hardie et téméraire. La grâce de Dieu n'a pas de place dans votre coeur. Ce n'est que par la force de Dieu que vous pourriez devenir l'objet de sa grâce et un instrument de justice. Dieu ne vous demande pas seulement de diriger vos pensées, mais aussi de dompter vos affections et vos passions. Votre salut en dépend. Les affections et les passions sont une puissance. Mal dirigées, inspirées par de mauvais mobiles, mal placées, elles entraînent inévitablement la ruine et font de vous une épave misérable, sans Dieu et sans espoir. MJ 74 3 Il faut gouverner son imagination avec fermeté et persistance, soumettre affections et passions à la raison et à la conscience. Vous êtes en grand danger, car vous êtes sur le point de sacrifier vos intérêts éternels sur l'autel de la passion. Celle-ci s'empare de votre être tout entier, et c'est une passion de qualité inférieure, destructive de par sa nature. En lui cédant, vous empoisonnerez la vie de vos parents, vous jetterez vos soeurs dans la tristesse et la honte, vous sacrifierez votre propre caractère, vous vous aliénerez le ciel ainsi qu'une glorieuse immortalité. Acceptez-vous toutes ces conséquences? Je vous supplie de vous arrêter. Ne faites pas un pas de plus dans la voie de l'entêtement et de l'étourderie; car la misère et la mort vous attendent. A moins d'exercer un contrôle sévère sur vos affections et vos passions, vous perdrez l'estime de tous ceux qui vous entourent, et vous déformerez votre caractère pour toute votre vie. MJ 75 1 Vous êtes désobéissante à vos parents, impertinente, ingrate, profane. De tels traits de caractère sont le fruit d'un arbre corrompu. Vous êtes précoce. Vous aimez les garçons, et vous désirez être le sujet de leurs conversations. "C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle."1 Vos mauvaises habitudes sont devenues toutes-puissantes; vous avez appris à tromper pour réaliser vos desseins et accomplir vos désirs. -- Testimonies for the Church 2:560-562. ------------------------Chapitre 19 -- Le caractère se fortifie par la lutte MJ 76 1 Le Christ passa les trente premières années de sa vie dans le village obscur de Nazareth. Les habitants de ce village étaient d'une méchanceté proverbiale, d'où la question de Nathanaël: "Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon?"1 Les évangélistes ne disent que fort peu de chose concernant les premières années du Christ. A part un bref récit concernant un voyage à Jérusalem avec ses parents, nous n'avons que cette déclaration: "Or l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui."2 MJ 76 2 Le Christ est notre exemple en toutes choses. La Providence a voulu qu'il passât ses premières années à Nazareth, où le caractère des habitants l'exposait à des tentations continuelles, l'obligeant à une vigilance constante s'il voulait rester pur et sans tache au milieu de tant de péchés et de méchanceté. Le Christ n'avait pas choisi cet endroit: son Père l'avait choisi pour lui, afin que son caractère fût mis à l'épreuve de diverses manières. Soumis à de rudes épreuves, à des fatigues et à des luttes, pendant ses premières années, le Christ put former un caractère parfait; il donne ainsi un parfait exemple à tous: enfants, jeunes gens et hommes faits. MJ 76 3 Il arrive fréquemment que des enfants et des jeunes gens soient placés dans un milieu qui n'est pas favorable à la vie chrétienne; ils cèdent facilement à la tentation et cherchent à excuser leur conduite irrégulière par l'influence défavorable de leur entourage. Le Christ vécut volontairement dans la solitude, se livra à une vie active, fuyant ainsi la tentation et se tenant à l'écart d'une société corruptrice. Aucun enfant ne sera appelé à marcher dans un sentier plus raboteux que celui que suivit le Christ. Sa vie ne fut pas faite d'abondance et de facilité. Ses parents, qui étaient pauvres, gagnaient péniblement leur vie; la vie du Christ fut donc caractérisée par la pauvreté, le renoncement et les privations. Il partageait avec ses parents une vie d'application constante au travail. La purete ne depend pas des circonstances MJ 77 1 Personne ne sera jamais appelé à former un caractère chrétien parfait dans des circonstances plus défavorables que celles de notre Sauveur. Le Christ a vécu trente années à Nazareth, d'où l'on s'étonnait que pût sortir quelque chose de bon: ce fait constitue un blâme pour les jeunes gens qui s'imaginent devoir conformer leur caractère religieux aux circonstances. Nombreux sont les jeunes gens placés dans un milieu déplaisant et mauvais, qui en tirent un prétexte pour ne pas former un caractère chrétien. L'exemple du Christ montre que ses disciples peuvent vivre d'une manière irrépréhensible indépendamment du lieu et de leur situation matérielle. Toute position ou tout lieu où la providence divine les a appelés peut devenir respectable, si humble qu'il soit, grâce à leur fidélité: c'est là ce que le Christ a montré. MJ 77 2 Une leçon se dégage de la vie du Christ: c'est qu'une vie pure et adhérant strictement aux principes n'est pas nécessairement exempte de difficultés, de pauvreté et d'adversité. Le Christ a enduré sans murmure les épreuves et les privations qui arrachent des plaintes à tant de jeunes gens. Une telle discipline est précisément ce dont la jeunesse a besoin: les caractères en seront affermis, rendus semblables à celui du Christ, fortifiés contre les tentations. Si l'on s'éloigne de ceux qui pourraient exercer une influence corruptrice, on ne sera pas surpris par les ruses de Satan. Par la prière quotidienne, l'on obtient de Dieu la sagesse et la grâce nécessaires pour affronter les luttes et les dures réalités de la vie et en sortir victorieux. La fidélité et la sérénité d'esprit se maintiennent par la vigilance et la prière. Le Christ a laissé un exemple d'énergie persévérante, que ne rebutaient ni l'opprobre, ni le ridicule, ni les privations ou les fatigues. MJ 78 1 Il devrait en être de même de notre jeunesse. Si les difficultés s'accumulent devant elle, qu'elle sache que Dieu met à l'épreuve sa fidélité. Dans la mesure même où l'on maintiendra l'intégrité du caractère, en dépit des causes de découragement, on verra croître sa force d'âme et sa constance. -- The Youth's Instructor, mars 1872. La mort plutot que le deshonneur MJ 78 2 Choisissez la pauvreté, le blâme, la séparation d'avec vos amis, la souffrance, plutôt que de souiller votre âme avec le péché. La mort plutôt que le déshonneur ou la transgression de la loi de Dieu, telle devrait être la devise de tout chrétien. -- Témoignages pour l'Église 2:39. ------------------------Chapitre 20 -- Resister a la tentation MJ 79 1 Ceux qui sont participants de la nature divine ne céderont pas à la tentation. L'ennemi fait tout ce qu'il peut pour vaincre ceux qui s'efforcent de vivre chrétiennement. Il les assaille de ses tentations, dans l'espoir de les voir céder. Il espère ainsi arriver à les décourager. Mais ceux qui se sont établis fermement sur le Rocher des siècles ne tomberont pas dans ses pièges. Ils se souviendront qu'ils ont Dieu pour Père et que le Christ est leur Aide. Le Sauveur est venu dans notre monde pour permettre à toute âme éprouvée et tentée de vaincre comme il a vaincu. Je connais le pouvoir de la tentation; je sais les dangers qui se trouvent sur notre chemin, mais je sais aussi qu'une force proportionnée aux besoins est toujours en réserve pour quiconque lutte contre la tentation. Eviter les tentations inutiles MJ 79 2 "Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter.".1 Nous devons faire aussi notre part, en évitant de nous exposer sans nécessité à la tentation. Dieu dit: "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous...; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles2 Si vous vous engagez dans le sentier de la tentation et du péché, en vous associant aux plaisirs des mondains et en vous conformant à leurs usages, comment pouvez-vous espérer que Dieu vous empêchera de tomber? MJ 80 1 Eloignez-vous des influences corruptrices du monde. N'allez pas, sans en avoir reçu l'ordre, dans les retranchements de l'ennemi. MJ 80 2 N'allez pas où vous pourriez être tentés et détournés de la bonne voie. Si toutefois vous avez un message pour les non-croyants, si votre intimité avec Dieu vous permet de leur parler selon les besoins, vous pouvez faire une oeuvre utile pour eux et honorable à Dieu. "Je ne te prie pas de les ôter du monde," -- ce sont les paroles du Christ, -- "mais de les préserver du mal."3 -- The Review and Herald, 14 avril 1904. Le devoir avant le plaisir MJ 80 3 Satan redouble ses tentations quand il voit des jeunes essayer de lui échapper. Profitant de leur ignorance et de leur inexpérience, il cherche à obscurcir la distinction existant entre le bien et le mal. Il se déguise en ange de lumière, et promet des plaisirs faciles à ceux qui s'engagent dans des sentiers défendus. Les jeunes gens qui ont pris l'habitude de préférer leurs penchants au devoir auront quelque peine à résister à la tentation. Ils ne voient pas qu'il y a des dangers à s'abandonner, ne fût-ce qu'une fois, à des plaisirs défendus. Les suggestions de Satan éveilleront tous les éléments de perversité qui gisent à l'état latent dans le coeur. -- The Signs of the Times, 19 janvier 1882. ------------------------Chapitre 21 -- Les tromperies du peche MJ 81 1 Le péché est trompeur par-dessus toute autre chose. Le dieu de ce monde séduit, aveugle et entraîne à la destruction. Satan ne déploie pas simultanément tout l'appareil de ses tentations. Il déguise ses tentations sous l'apparence du bien. Il mélange quelque bien aux amusements et aux folies pour que les âmes séduites s'imaginent en tirer grand profit. Ce qui assure le succès aux tromperies de Satan, c'est qu'il se cache derrière un masque. Les âmes séduites font un premier pas qui les prépare à en faire un second. Il est bien plus agréable de suivre ses penchants naturels que de se tenir sur la défensive, de résister aux premières insinuations de l'ennemi et le tenir ainsi à distance. MJ 81 2 Quelle satisfaction, pour Satan, de voir les âmes mordre si facilement à l'hameçon et s'engager dans la voie qu'il leur a ouverte! Il n'exige pas qu'elles renoncent totalement à la prière et aux formes de la vie religieuse; bien au contraire, c'est ainsi qu'il peut le mieux les employer à son service. Il obtient les plus grands avantages quand il peut ajouter ses sophismes et ses pièges trompeurs à leurs expériences et à leur profession de religion. S'examiner soi-meme MJ 81 3 Il faut absolument s'examiner de très près et se demander sérieusement, à la lumière de la Parole divine: Mon coeur est-il sain ou corrompu? Ai-je été renouvelé en Christ, ou bien est-ce que je dissimule un coeur charnel sous un habit neuf? Approchez-vous du tribunal de Dieu, et voyez, comme si vous étiez sous la lumière divine, s'il subsiste en vous quelque péché, quelque iniquité, quelque idole, non abandonnés. Priez, oui, priez comme vous ne l'avez encore jamais fait, afin que vous puissiez échapper aux ruses de Satan et qu'il ne vous arrive pas de vous abandonner à un esprit inattentif, négligent et vain, tout en accomplissant vos devoirs religieux pour tranquilliser votre conscience.... MJ 82 1 Un péché qui constitue un des signes des derniers jours, c'est que des chrétiens de profession aiment mieux le plaisir que Dieu. Soyez sincères envers vous-mêmes. Scrutez-vous attentivement. Peu nombreux sont ceux qui, après un examen sérieux, peuvent déclarer en dirigeant leurs regards vers le ciel: "Je ne suis pas de ceux qui aiment le plaisir plus que Dieu." Il en est peu qui puissent dire: "Je suis mort au monde; la vie que je vis maintenant, je la vis par la foi au Fils de Dieu. Ma vie est cachée avec Christ en Dieu; quand paraîtra celui qui est ma vie, alors moi aussi je paraîtrai avec lui dans la gloire." MJ 82 2 Combien grands sont l'amour et la grâce de Dieu! O grâce ineffable, plus précieuse que l'or fin! Plus que toute autre chose, elle élève et ennoblit l'esprit. Elle dirige les affections du coeur vers le ciel. Alors que ceux qui nous entourent s'adonnent aux vanités, aux plaisirs et aux folies du monde, notre cité est dans le ciel d'où nous attendons le Sauveur. L'âme s'élance vers Dieu, avide de pardon et de paix, de justice et de vraie sainteté. C'est par l'intimité avec Dieu et par la contemplation des choses célestes que l'âme est transformée à la ressemblance du Christ. -- The Review and Herald, 11 mai 1886. ------------------------Chapitre 22 -- Avertissement contre le doute MJ 83 1 J'éprouve une angoisse intense en pensant à notre jeunesse. Je vous supplie, moi qui connais le danger, de ne pas vous laisser prendre aux pièges de Satan par le peu de connaissances scientifiques que vous avez acquises. Mieux vaut un coeur pur et humble que toute la science que vous pourriez obtenir sans la crainte de l'Eternel. MJ 83 2 Nos jeunes gens peuvent s'attendre à rencontrer des sceptiques et des incrédules, où qu'ils aillent; combien il importe qu'ils soient prémunis, en état de justifier leur espérance avec douceur et avec crainte. Thomas Paine est descendu dans la tombe, mais ses oeuvres continuent à empoisonner le monde; des personnes qui ne croient pas à la vérité de la Parole divine placeront ces productions infidèles entre les mains de jeunes gens inexpérimentés, et les coeurs seront remplis d'une atmosphère empoisonnée de doutes. Des hommes méchants, animés de l'esprit de Satan, travaillent à la ruine des hommes. Il est dangereux de frequenter les incredules MJ 83 3 Nous vivons à une époque de licence, où jeunes gens et hommes faits pèchent effrontément. Si nos jeunes gens ne sont pas saintement protégés, s'ils n'apportent pas plus de soin à choisir leurs camarades et leurs lectures, ils subiront l'influence d'une société aussi corrompue que Sodome. Les gens du monde peuvent avoir une apparence très attrayante, mais s'ils lancent sans cesse des insinuations contre la Bible, ils deviennent des compagnons dangereux, toujours préoccupés de miner les fondements de votre foi et de s'attaquer à une religion qu'ils jugent démodée. MJ 84 1 Souvent des jeunes entrent en contact avec des incrédules, et avant que leurs parents s'en soient rendu compte, l'oeuvre mauvaise est consommée et la ruine est inévitable. Instruisez les jeunes avec soin afin qu'ils ne se laissent pas tromper quant au véritable caractère de telles personnes, qu'ils ne contractent pas des liens d'amitié avec elles et qu'ils n'écoutent pas leurs sarcasmes et leurs sophismes. Les jeunes gens qui n'auront pas le courage de cesser tous rapports avec de telles personnes, après avoir découvert leur incrédulité, seront pris au piège; ils ne tarderont pas à penser et à parler comme les personnes qu'ils fréquentent, et à faire peu de cas de la religion et de la Bible. Confiance en soi-meme et aveuglement MJ 84 2 Si les jeunes gens qui ont été séduits par Satan pouvaient ouvrir les yeux, ils verraient la joie perfide qu'il éprouve en constatant ses succès. Par tous les moyens imaginables, il cherche à adapter ses tentations aux dispositions et aux circonstances variées de ceux qu'il veut perdre. Il aura recours à toutes les ruses; si les personnes qui sont l'objet de ses tentations négligent de rechercher Dieu, elles seront aveuglées, pleines de confiance en elles-mêmes et de propre suffisance, ignorant leur situation et le danger qu'elles courent. Elles ne tarderont pas à mépriser la foi jadis transmise aux saints. MJ 84 3 Je m'adresse à la jeunesse comme quelqu'un qui sait, le Seigneur m'ayant montré les dangers qui bordent le chemin. La confiance en vous-mêmes vous fera tomber dans les filets de l'ennemi. Il y a des jeunes qui ne cherchent pas les directives du Seigneur, qui ne trouvent pas en lui leur refuge et leur force. Ils se lancent dans la société avec assurance, se croyant parfaitement aptes à choisir ce qui est bien et à comprendre les mystères divins, par l'exercice de leur raison, comme s'ils pouvaient découvrir la vérité par leurs propres moyens. MJ 85 1 Ceux qui ont trop de confiance en eux-mêmes nous inspirent plus de crainte que les autres, car ils tomberont sûrement dans le filet tendu par le grand ennemi de Dieu et de l'homme. Un camarade avec lequel ils se sont liés, et qui a été contaminé par le doute, déposera dans leur esprit un levain d'incrédulité. On gagnera leur confiance en faisant l'éloge de leurs talents, de leur supériorité intellectuelle, en les incitant à rechercher de hautes positions, et on leur infligera une flétrissure morale. Quiconque a une trop haute opinion de lui-même méprisera le sang expiatoire et outragera l'esprit de la grâce. MJ 85 2 Il en est qui ont reçu de grandes lumières, que des parents observateurs du sabbat ont entourés de la plus tendre sollicitude, qui se couvriront de honte: ils sèmeront le vent pour recueillir la tempête. Le jugement final trouvera ceux qui ont péché malgré de grandes lumières parmi ceux qui seront condamnés à rester éloignés du Seigneur et de la gloire de sa puissance. Ils seront perdus et comptés parmi les contempteurs de la grâce du Christ. MJ 85 3 Je préférerais voir mes enfants descendre dans la tombe plutôt que de les voir s'engager dans le sentier conduisant à la mort éternelle. Je serais horrifiée par la pensée d'avoir nourri des enfants qui se révoltent contre le Dieu du ciel, qui vont grossir les rangs des apostats des derniers jours, marchant sous le noir drapeau de Satan. Du courage moral MJ 86 1 Nos jeunes, exposés aux tentations les plus variées, ont besoin d'apprendre à compter sur une puissance supérieure à celle que peuvent donner des mortels. On rencontre partout ceux qui méprisent le Seigneur et qui raillent le christianisme, qu'ils considèrent comme un jouet d'enfant, inventé pour tromper la crédulité des ignorants. Impossible, si l'on est dépourvu d'énergie morale, de prendre avec succès la défense de la vérité; il faut avoir le courage de dire: "Si vous ne cessez cette conversation, je ne puis rester avec vous. Jésus, le Rédempteur du monde, est mon Sauveur, en qui j'ai concentré toute mon espérance." C'est le seul moyen de leur imposer le silence. Si vous discutez avec eux, ils auront des arguments à vous opposer, et vous ne réussirez pas à les toucher; mais en vivant pour Christ, en gardant une entière fidélité au Dieu du ciel, vous pourrez réussir, alors que tous vos arguments ont échoué, à faire éclater la faiblesse de leurs doctrines par la puissance de votre piété. MJ 86 2 Rien n'est plus triste que de voir ceux qui avaient été rachetés par le sang du Christ, à qui avaient été confiés des talents pour glorifier Dieu, tourner en ridicule les messages de l'Evangile, nier la divinité du Christ, et se fier à des raisonnements bornés et à des arguments non fondés. Quand surviendra l'affliction, quand se dressera le spectre de la mort, toutes ces illusions seront dissipées comme la rosée sous l'effet du soleil. MJ 86 3 Qu'il est terrible de se tenir à côté d'un cercueil où repose quelqu'un ayant rejeté les appels de la miséricorde divine! Et de devoir dire: Voici une vie perdue! Voici quelqu'un qui eût pu atteindre au sommet de l'idéal, et acquérir l'immortalité, mais qui a abdiqué entre les mains de Satan, s'est laissé prendre au piège des vaines philosophies humaines, pour devenir le jouet du méchant! L'espérance du chrétien est une ancre de l'âme, à la fois sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, où Christ est entré en qualité de précurseur. Chacun a sa part à faire pour se préparer en vue des grands événements qui sont devant nous. La tempete approche MJ 87 1 La jeunesse devrait rechercher Dieu avec ardeur. La tempête approche, et il s'agit de se mettre à l'abri par la repentance envers Dieu et la foi au Seigneur Jésus-Christ. Le Seigneur va se lever pour secouer la terre avec fureur. Il y aura de l'agitation de tous côtés. Des milliers de bateaux seront précipités au fond des mers. Des navires de guerre seront submergés, des millions de vies humaines seront sacrifiées. Des incendies éclateront soudainement, qu'aucun effort humain ne pourra éteindre; les plus beaux palais seront consumés par les flammes. Les désastres de chemins de fer deviendront de plus en plus fréquents; sur les grandes routes du commerce il y aura de la confusion, des collisions entraînant des morts instantanées. La fin est proche, le temps de grâce sur le point d'expirer. Cherchons Dieu tandis qu'il se trouve, invoquons-le tandis qu'il est près. Le prophète a dit: "Cherchez l'Eternel, vous tous, humbles du pays, qui pratiquez ses ordonnances! Recherchez la justice, recherchez l'humilité! Peut-être serez-vous épargnés au jour de la colère de l'Eternel."1 -- The Signs of the Times, 21 avril 1890. Compter chaque jour sur Dieu MJ 87 2 Lorsque vous vous éveillez le matin, sentez-vous votre faiblesse et la nécessité où vous êtes de recevoir la force de Dieu? Faites-vous connaître, avec humilité et de tout votre coeur, vos besoins à votre Père céleste? S'il en est ainsi, les anges enregistrent vos prières et si elles ne sont pas sorties de lèvres menteuses, lorsque vous serez inconsciemment en danger de mal faire et d'exercer une influence qui entraînerait les autres au mal, votre ange gardien sera à vos côtés, vous remettant sur la bonne voie, vous inspirant dans vos paroles et influençant vos actes. MJ 88 1 Si vous ne voyez pas le danger et si vous ne demandez pas à Dieu la force de résister aux tentations, vous pouvez être sûrs de vous égarer. Votre négligence sera inscrite dans le livre de Dieu et vous serez trouvés trop légers au jour de l'épreuve. -- Témoignages pour l'Église 1:400. ------------------------Chapitre 23 -- Un point faible MJ 89 1 Nous pouvons nous flatter de ne pas être aussi coupables que d'autres; mais, si forts que nous soyons sur certains points, s'il y a un point faible dans notre caractère, notre âme reste en communion avec le péché. Le coeur partagé dit: "Quelque chose pour moi et quelque chose pour toi." L'enfant de Dieu doit faire la guerre au péché qu'il caressait et laisser Dieu l'arracher de son coeur. Ce péché-là doit être vaincu, car il n'est pas insignifiant aux yeux de Dieu. MJ 89 2 Quelqu'un dit: "Je ne suis pas méchant, mais il m'arrive, quand je suis offensé, de dire des choses désagréables, que je regrette toujours par la suite." Un autre dit: "C'est vrai que j'ai tel ou tel défaut, mais je m'en voudrais de commettre les actes ignobles de certaines personnes de ma connaissance." Le Seigneur ne nous a pas donné une échelle des péchés nous permettant de reconnaître ceux qui sont insignifiants ou qui ne feront que peu de tort et ceux qui, plus grands, feront plus de mal. MJ 89 3 Une chaîne n'a que la force de son anneau le plus faible. Elle peut être bonne dans l'ensemble, mais elle ne vaut rien si un seul anneau est faible. Toute âme qui veut entrer dans le royaume de Dieu doit s'entraîner à devenir victorieuse. Ce mot impatient qui affleure déjà à vos lèvres ne doit pas être prononcé. Il ne faut pas entretenir la pensée que vous n'êtes pas apprécié à votre juste valeur; car cela amoindrirait votre influence et aurait pour effet certain de vous enlever l'estime d'autrui. Il faut vous défaire de l'idée que vous êtes un martyr et vous emparer de la promesse du Christ qui a dit: "Ma grâce te suffit."1 -- The Review and Herald, 1 août 1893. Discipline mentale MJ 90 1 Eloignez-vous du terrain enchanté de Satan, et ne permettez pas à votre esprit de se départir de la fidélité due à Dieu. Par la grâce du Christ vous pouvez et vous devez être heureux et acquérir la maîtrise de vous-mêmes. Vos pensées elles-mêmes doivent être amenées captives à la volonté de Dieu; vos sentiments, assujettis à la raison et à la religion. L'imagination ne vous a pas été donnée pour que vous la laissiez courir sans bride, sans contrainte et sans discipline. Si les pensées sont maintenues dans l'obéissance, les sentiments le seront aussi. Or, ce sont les pensées et les sentiments qui, réunis, constituent le caractère moral. Quand vous oubliez votre devoir de chrétien, de retenir vos pensées et vos sentiments, vous vous exposez à l'influence des mauvais anges, vous les attirez auprès de vous et vous subissez leur domination. Si, cédant à vos impressions, vous cultivez le soupçon, le doute et le murmure, vous serez parmi les plus malheureux des mortels, et votre vie sera une faillite. -- Testimonies for the Church 5:310. ------------------------Chapitre 24 -- En avant et en haut MJ 93 1 Je voudrais pouvoir décrire les beautés d'une vie chrétienne. Soumis, dès le matin de sa vie, aux lois de la nature et de Dieu, le chrétien s'avance, d'un pas ferme, sur le chemin qui monte, se rapprochant toujours plus de sa demeure céleste, où l'attendent une couronne de vie et un nouveau nom "que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit".1 Il est toujours plus heureux, plus saint, plus utile. Les progrès d'une année surpassent ceux de l'année précédente. MJ 93 2 Dieu invite la jeunesse à gravir une échelle qui relie la terre au ciel. Dieu est au sommet, éclairant de sa gloire tous les échelons. Il surveille ceux qui en font l'ascension, toujours prêt à secourir ceux qui relâchent leur étreinte ou font un faux pas. Oui, dites-le avec assurance: il ne manquera pas d'entrer dans la cité céleste, celui qui gravit l'échelle avec persévérance. MJ 93 3 Satan offre beaucoup de tentations à la jeunesse. Il joue sur elle le jeu de la vie, essayant tous les moyens de la séduire et de l'entraîner à la ruine. Mais Dieu ne la laisse pas sans secours contre le tentateur. En lui, elle trouve un aide tout-puissant. MJ 93 4 Il est beaucoup plus fort que son ennemi, celui qui dans ce monde, revêtu de la nature humaine, affronta et vainquit Satan, résistant à toutes les tentations auxquelles est exposée la jeunesse d'aujourd'hui. Ce frère aîné éprouve une vive et tendre sympathie pour elle. Il exerce sur elle une vigilance ininterrompue, se réjouissant quand on s'efforce de lui plaire. Il ajoute aux prières l'encens de sa justice, pour qu'elles montent vers Dieu en offrande d'agréable odeur. MJ 94 1 Fortifiés par lui, les jeunes peuvent supporter les difficultés comme de bons soldats de la croix. Revêtus de sa force, ils deviennent capables d'atteindre les idéals les plus élevés. Le sacrifice accompli sur le Calvaire leur est un gage de victoire certaine. Dieu n'est pas deraisonnable MJ 94 2 Dans l'Eglise de Dieu, il y a de grands et de petits vases. Le Seigneur n'exige rien de déraisonnable. Il ne demande pas aux vases les plus petits d'avoir la même contenance que les grands. Il exige de chacun suivant ce qu'il a et non suivant ce qu'il n'a pas. Faites de votre mieux: Dieu acceptera vos efforts. Accomplissez fidèlement les devoirs à votre portée: votre travail sera pleinement approuvé du Maître. Que votre désir d'accomplir de grandes choses ne vous fasse pas dédaigner les humbles tâches qui vous attendent. MJ 94 3 Gardez-vous de négliger la prière secrète et l'étude de la Parole de Dieu. Elles constituent vos armes contre celui qui veut entraver vos progrès vers le ciel. Une première négligence dans la prière et dans l'étude de la Bible en facilite une seconde. Résister une première fois aux appels de l'Esprit, c'est se préparer à y résister une seconde fois. C'est ainsi que le coeur s'endurcit et que la conscience se cautérise. MJ 94 4 D'autre part, toute résistance à la tentation rend la résistance plus facile. Tout renoncement rend l'abnégation plus aisée. Chaque victoire en prépare une autre. Chaque effort pour résister à la tentation, chaque acte de renoncement, chaque victoire sur le péché est une semence de vie éternelle. Toute action désintéressée accroît votre spiritualité. On ne peut s'efforcer de ressembler au Christ sans devenir plus noble et plus fidèle. Cultivez la confiance MJ 95 1 Dieu tiendra compte de tout effort pour atteindre l'idéal. S'il vous arrive de faire une faute et de commettre un péché, ne pensez pas que la prière vous soit interdite, parce que vous êtes indignes de paraître devant le Seigneur. "Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste."2 Les bras tendus, il attend l'enfant prodigue, prêt à l'accueillir. Allez à lui, dites-lui vos fautes et vos chutes. Demandez-lui de nouvelles forces pour un nouvel effort. Jamais il ne vous décevra, jamais il ne trompera votre confiance. MJ 95 2 Vous aurez des épreuves. C'est par elles que le Seigneur adoucit les aspérités de votre caractère. Ne murmurez pas: vous ne feriez qu'aggraver vos épreuves. Honorez Dieu par une soumission joyeuse. Endurez patiemment vos peines. Maintenez l'amour de Dieu dans vos coeurs alors même que l'on vous fait du tort. "Quel est l'homme qui aime la vie, qui désire la prolonger pour jouir du bonheur? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses; éloigne-toi du mal, et fais le bien; recherche et poursuis la paix. Les yeux de l'Eternel sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris."3 MJ 95 3 "Gardez-vous du désespoir: attendez à demain, et le jour le plus sombre aura passé." "C'est dans le calme et la confiance que sera votre force."4 Christ connaît la force de vos tentations, il connaît aussi votre force de résistance. Sa main est toujours tendue avec une tendre pitié vers ses enfants qui souffrent. A l'âme tentée et découragée il dit: Enfant pour qui j'ai souffert, pour qui je suis mort, ne peux-tu pas te confier en moi? "Nul n'est semblable au Dieu d'Israël, il est porté sur les cieux pour venir à ton aide, il est avec majesté porté sur les nuées."5 ... MJ 96 1 "Recommande ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira."6 ... Il sera pour vous ce qu'est l'ombre d'un grand rocher dans un pays aride. Il vous dit: "Venez à moi, ... et je vous donnerai du repos7 -- un repos que le monde ne peut ni donner ni ôter.... MJ 96 2 Ils possèdent une paix et une joie indescriptibles ceux qui prennent Dieu au mot. Les épreuves ne les troublent pas; méprisés, ils ne s'offensent pas. Le moi est crucifié. Que les devoirs deviennent plus difficiles, les tentations plus fortes, les épreuves plus dures: ils ne fléchissent pas, car ils reçoivent des forces proportionnées à leurs besoins. -- The Youth's Instructor, 26 juin 1902. Le cout de la victoire MJ 96 3 Le Christ a consenti à tous les sacrifices pour permettre à l'homme de gagner le ciel. A l'homme déchu de montrer maintenant quels sacrifices il est prêt à faire pour l'amour du Christ, afin d'obtenir une gloire immortelle. Quiconque a une idée juste de la grande oeuvre du salut et de son prix ne se laissera jamais aller à murmurer parce qu'il faut semer avec larmes et parce que la lutte et le renoncement font partie intégrante de la vie du chrétien ici-bas. -- The Signs of the Times, 4 mars 1880. ------------------------Chapitre 25 -- Achever la formation du caractère MJ 97 1 Le Christ ne nous a jamais dit qu'il était facile d'atteindre à la perfection du caractère, car le caractère noble et bien équilibré ne nous est pas donné à la naissance, ou d'une façon accidentelle. On l'acquiert par des efforts individuels, par les mérites de la grâce du Christ. Dieu nous donne les facultés, les talents; à nous de former un caractère. Nous y arrivons au prix de luttes dures et sévères avec le moi. Il faut s'examiner avec le plus grand soin et ne faire grâce à aucun trait de caractère qui serait défectueux. MJ 97 2 Que nul ne se déclare incapable de remédier à ses défauts de caractère. Si vous aboutissez à une pareille conclusion, vous n'obtiendrez jamais la vie éternelle. Les impossibilités n'existent que dans votre volonté. Si vous ne le voulez pas, vous ne pouvez pas vaincre. La difficulté réelle se trouve dans le coeur qui n'a pas été sanctifié, et le refus de plier sa volonté à celle de Dieu. PLacez votre ideal tres haut MJ 97 3 Bien des personnes, que Dieu a douées de telle manière qu'elles pourraient faire un excellent travail pour lui, ne font que peu de chose parce qu'elles ne tentent pas beaucoup. Des milliers traversent la vie comme si celle-ci était sans but. Leur récompense sera proportionnée à leurs oeuvres. MJ 98 1 N'oubliez pas que vous ne parviendrez jamais à un idéal plus élevé que celui que vous vous serez fixé vous-même. Placez-le donc le plus haut possible, et, pas à pas, même si cela devait vous demander un effort pénible, par le sacrifice et le renoncement, faites l'ascension de l'échelle jusqu'au dernier échelon. Que rien ne vous rebute. La destinée ne vous a pas enserré dans un réseau si étroit que vous ne puissiez vous en dégager. Les circonstances adverses ne devraient avoir pour effet que de produire en vous la ferme résolution de les surmonter. Une victoire vous fortifiera pour une seconde, en augmentant votre capacité de résistance. Marchez courageusement dans la bonne voie et vous verrez que, au lieu de ralentir votre marche, les circonstances ne feront que l'accélérer. Cultivez toutes les graces du caractère MJ 98 2 Ayez de l'ambition pour la gloire du Maître, et cultivez tous vos traits heureux de caractère. Il faut que dans l'édification de celui-ci, le désir d'être agréable à Dieu soit constamment présent à votre esprit. Cela vous est possible, car Enoch l'a réalisé alors même qu'il vivait en un siècle dégénéré. Or, il y a encore des Enochs au vingtième siècle. MJ 98 3 Imitez Daniel, ce fidèle homme d'Etat qu'aucune tentation ne parvint à corrompre. Ne décevez pas celui qui vous a aimé au point de donner sa vie pour effacer vos péchés: "Sans moi vous ne pouvez rien faire",1 déclare-t-il. Ne l'oubliez pas. Si vous avez commis quelque faute, vous en obtiendrez le pardon à condition de la reconnaître et de voir en elle un avertissement. Vous pourrez ainsi changer votre défaite en victoire, tromper l'adversaire et honorer votre Rédempteur. MJ 98 4 Un caractère conforme à l'image divine est le seul trésor que nous puissions emporter avec nous dans l'éternité. Et ceux qui, sur la terre, se laissent instruire par le Christ apporteront avec eux, dans les demeures célestes, toutes les perfections divines. Au ciel, nous devrons continuer à faire des progrès. Dès lors, n'est-il pas important d'accorder toute notre attention au développement du caractère dans cette vie? Tout ce qu'il ordonne, il le donne MJ 99 1 Les intelligences célestes opéreront avec l'homme qui recherche, avec une foi inébranlable, la perfection du caractère. A tous ceux qui se sont engagés dans cette voie, Jésus déclare: "Je me tiens à ta droite pour te secourir." MJ 99 2 La volonté humaine participe à la toute-puissance dans la mesure où elle coopère avec la volonté de Dieu. Tout ce qui se fait sur son ordre doit être accompli par sa force. Tout ce qu'il ordonne, il le donne. -- Les paraboles de Jésus, 337-339. Dependance continuelle MJ 99 3 Ceux qui n'ont pas le sentiment de leur dépendance constante à l'égard de Dieu, seront vaincus par la tentation. Il peut nous sembler que nos pas sont assurés et que rien ne pourra nous ébranler. Nous pouvons dire avec confiance: Je sais en qui j'ai cru; rien ne pourra ébranler ma foi en Dieu et en sa Parole. Pourtant Satan se propose de profiter de nos défauts de caractère, héréditaires ou acquis, et de nous aveugler en ce qui concerne nos besoins et nos imperfections. On ne peut marcher en sécurité que si l'on a le sentiment de sa faiblesse et si l'on regarde sans cesse à Jésus. -- Jésus Christ, 374. ------------------------Chapitre 26 -- Le combat de la foi MJ 100 1 Beaucoup de jeunes ne servent pas Dieu par principe. Le moindre nuage suffit à les jeter dans le désespoir; ils n'ont aucune endurance. Ils ne croissent pas dans la grâce. En apparence, ils observent les commandements de Dieu; en réalité, ils ne se soumettent pas à la loi de Dieu, et ne le peuvent même pas. Leur coeur charnel aurait besoin d'un changement. S'ils pouvaient apercevoir toute la beauté de la sainteté, ils soupireraient après elle comme le cerf après les eaux courantes; ils s'attacheraient à Dieu et à sa loi; le joug du Christ leur paraîtrait aisé, son fardeau léger. MJ 100 2 Si vous conformez vos pas aux ordres du Seigneur, chers jeunes gens, ne vous attendez pas à trouver toujours un sentier paisible et prospère. Le sentier qui conduit à l'éternité n'est pas toujours facile; il semble parfois obscur et épineux. Mais ayez cette assurance: Dieu vous entoure de ses bras éternels pour vous garder du mal. Il vous demande d'exercer une foi ardente et de vous confier en lui aux heures sombres comme aux heures ensoleillées. Une foi vivante MJ 100 3 La foi doit habiter dans le coeur du disciple du Christ; sans elle, impossible de plaire à Dieu. Telle une main s'emparant du secours infini, la foi est le moyen qui fait battre le coeur renouvelé à l'unisson avec celui du Christ. MJ 100 4 Parfois, l'aigle qui s'efforce d'atteindre son nid se trouve rejeté en arrière par la violence de la tempête. Des nuages noirs, menaçants, le séparent des sommets lumineux qui abritent son nid. Désemparé, il fonce tantôt dans une direction, tantôt dans une autre, secouant ses ailes puissantes comme pour dissiper les nuages. Son cri sauvage effraie les colombes alors qu'il tente de vains efforts pour s'échapper de sa prison. Enfin il s'élance vers la hauteur, à travers l'épais nuage, et jette un cri perçant de triomphe en émergeant dans les calmes régions que le soleil éclaire. L'obscurité et la tempête se trouvent au-dessous, la lumière du ciel resplendit au-dessus. Il rejoint sa demeure bien-aimée sur le rocher escarpé, il est content. Il lui a fallu traverser les ténèbres pour voir la lumière. Cela a coûté un effort, mais cet effort a été récompensé. MJ 101 1 Voilà la conduite qui se recommande aux disciples du Christ. Il nous faut exercer cette foi vivante qui perce l'épaisse muraille de nuages nous privant de la lumière céleste. Il faut atteindre des sommets où tout est paix et joie par le Saint-Esprit. Un conflit qui dure autant que la vie MJ 101 2 Avez-vous jamais observé un épervier poursuivant une timide colombe? L'instinct enseigne à la colombe que l'épervier ne peut s'emparer d'elle qu'à la condition de s'élever au-dessus de sa victime. C'est pourquoi elle s'élève toujours plus haut, sous le dôme azuré du ciel, poursuivie par l'épervier qui cherche en vain à obtenir l'avantage. La colombe échappe au danger tant que rien ne l'arrête dans sa fuite ou ne l'attire vers la terre; qu'elle éprouve une défaillance, qu'elle abaisse son vol: son vigilant ennemi fondra sur sa victime. Avec quel intérêt n'avons-nous pas souvent observé cette scène, l'âme en suspens, accordant toutes nos sympathies à la petite colombe! Qu'il nous eût été pénible de la voir devenir la proie du cruel épervier! MJ 102 1 Nous sommes engagés dans une guerre, -- un conflit qui durera autant que la vie, -- contre Satan et contre ses séductions. L'ennemi se servira de tous ses arguments, de tous ses artifices, pour prendre l'âme au piège; pour obtenir la couronne de la vie, il faut déployer des efforts ardents et persévérants. Il ne faut déposer l'armure ou abandonner le champ de bataille qu'après avoir remporté la victoire, si nous voulons triompher avec notre Rédempteur. Nous sommes à l'abri du danger aussi longtemps que nous tenons nos yeux fixés sur l'Auteur et le Consommateur de notre foi. Mais il faut que nos affections se concentrent sur les choses d'en haut et non pas sur les choses terrestres. La foi doit nous élever toujours plus haut, nous permettant d'acquérir les grâces du Christ. En contemplant jour après jour ses charmes immaculés, nous croîtrons sans cesse, toujours plus conformes à la glorieuse image. C'est en vain que Satan tendra ses filets autour de nous aussi longtemps que nous vivrons ainsi en communion avec le ciel. -- The Youth's Instructor, 12 mai 1898. ------------------------Chapitre 27 -- S'emparer de la victoire MJ 103 1 Nous n'avons qu'une faible idée de la force qui serait disponible si nous établissions le contact avec celui qui est la source de toute force. Nous retombons sans cesse dans le péché, et nous pensons qu'il doit en être fatalement ainsi. Nous nous cramponnons à nos infirmités comme si nous en étions fiers. Le Christ nous dit que nous devons rendre notre visage dur comme un caillou: la victoire est à ce prix. Il a porté nos péchés en son propre corps sur le bois; par la puissance qu'il nous communique, nous pouvons résister au monde, à la chair, et au diable. Cessons donc de parler de nous et de notre impuissance, parlons plutôt du Christ et de sa force. Parler de la force de Satan, c'est lui donner plus de prise sur nous. L'ennemi est refoulé quand nous parlons de la force du Tout-Puissant. Si nous nous approchons de Dieu, il s'approche de nous.... MJ 103 2 Beaucoup d'entre nous ne savent pas profiter de leurs avantages. Après quelques faibles efforts pour réaliser le bien, nous retournons à notre ancienne vie de péché. Si jamais nous entrons dans le royaume de Dieu, ce sera avec des caractères parfaits, sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Satan redouble d'activité en voyant s'approcher la fin. Il tend ses filets, sans que nous y prenions garde, pour s'emparer de nos esprits. Par tous les moyens, il s'efforce de produire une éclipse de la gloire de Dieu. A nous de décider s'il aura la maîtrise de nos coeurs et de nos esprits, ou si nous aurons une place sur la terre nouvelle, un titre à l'héritage d'Abraham. MJ 104 1 La puissance de Dieu, unie à l'effort de l'homme, nous a préparé une glorieuse victoire. Allons-nous l'apprécier à sa juste valeur? En Jésus, toutes les richesses du ciel nous ont été données. Dieu ne permettra pas à l'armée du mal de dire qu'il aurait pu faire davantage. Les mondes qu'il a créés, les anges du ciel peuvent attester qu'il ne pouvait faire davantage. Dieu possède des ressources dont nous n'avons pas la moindre idée, et dans lesquelles il nous permettra de puiser en cas de besoin. Mais nos efforts doivent sans cesse s'associer aux siens. Il faut faire appel à notre intelligence, à nos facultés, à toutes les forces de notre être.... Si nous nous élevons à la hauteur des circonstances, si nous nous équipons comme des hommes au service du Seigneur, si nous nous efforçons de faire disparaître les défauts de notre caractère, Dieu multipliera pour nous lumière, force et secours. -- The Youth's Instructor, 4 janvier 1900. Foi et devoir MJ 104 2 La foi n'est pas un simple sentiment. C'est la substance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas. Il y a une forme de religion qui n'est que de l'égoïsme. Elle prend plaisir aux jouissances mondaines. Elle se borne à une admiration platonique de la religion du Christ, sans éprouver sa puissance salutaire. Ceux qui ont une telle religion font peu de cas du péché parce qu'ils ne connaissent pas Jésus. Ils attachent aussi très peu de valeur au devoir, oubliant que l'accomplissement fidèle du devoir marche la main dans la main avec une juste estime du caractère de Dieu. -- The Review and Herald, 28 février 1907. ------------------------Chapitre 28 -- Comment devenir fort MJ 105 1 Le Christ a pourvu à tout ce qui est nécessaire pour que nous soyons forts. Il nous a donné le Saint-Esprit, dont la mission est de nous rappeler toutes les promesses du Christ, pour que l'assurance du pardon nous fasse jouir d'une douce paix. Si seulement nous voulons tenir nos yeux fixés sur le Sauveur, nous fiant à sa puissance, nous jouirons d'un sentiment de parfaite sécurité; car la justice du Christ deviendra notre justice.... MJ 105 2 C'est le déshonorer que de parler de notre impuissance. Au lieu de regarder à nous-mêmes, contemplons sans cesse Jésus; devenons toujours plus semblables à lui, toujours plus capables de parler de lui, toujours plus aptes à bénéficier de ses bontés et de ses secours et à recevoir les bénédictions qu'il nous offre. MJ 105 3 En vivant ainsi en communion avec lui, nous devenons forts de sa force, une source de secours et de bienfaits pour ceux qui nous entourent. Si nous voulions faire ce que le Seigneur désire, nos coeurs deviendraient semblables à des harpes sacrées, dont toutes les cordes exprimeraient la louange et la gratitude envers un Rédempteur suscité par Dieu pour enlever le péché du monde.... Contempler sa gloire MJ 105 4 Quand vous aurez des tentations, et vous en aurez sûrement, quand vous serez accablés de soucis et d'anxiété, quand votre âme en détresse se verra prête à désespérer, regardez, ô regardez vers le point où, la dernière fois, vous avez aperçu la lumière par l'oeil de la foi: les ténèbres qui vous enveloppent seront bientôt dissipées par l'éclat resplendissant de sa gloire. Quand le péché s'efforce de maîtriser votre âme, quand il accable votre conscience, quand le doute obscurcit votre entendement, adressez-vous au Sauveur. Sa grâce suffit à subjuguer le péché. Il vous accordera son pardon, vous rendra joyeux en Dieu.... MJ 106 1 Cessons de parler de notre impuissance. Oubliant les choses qui sont derrière nous, élançons-nous en avant sur la route qui conduit au ciel. Ne négligeons aucune occasion de nous rendre utiles au service de Dieu. Des fils d'or de sainteté traverseront notre vie et les anges, en voyant notre consécration, évoqueront la promesse: "Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir."1 Le ciel tout entier est dans la joie quand des êtres humains faibles et pécheurs se donnent à Jésus pour vivre sa vie. -- The Review and Herald, 1 octobre 1908. La joie par la repentance MJ 106 2 C'est Dieu qui a fixé les conditions du salut de l'homme. C'est en s'abaissant et en portant la croix que le pécheur repentant trouve la consolation et la paix. Jésus a accepté des humiliations et des sacrifices qu'aucun homme n'endurera jamais: cette pensée devrait faire taire tous nos murmures. Un repentir sincère envers Dieu, causé par le sentiment du péché, apporte à l'homme les joies les plus douces, quand elles s'allient à la foi en Jésus-Christ en tant que Rédempteur et Avocat des pécheurs. -- The Signs of the Times, 4 mars 1880. ------------------------Chapitre 29 -- Une vie de victoire MJ 107 1 On vit en paix quand on sent sa dépendance de la puissance divine. Dès qu'une âme décide d'agir en harmonie avec la lumière reçue, le Saint-Esprit accorde plus de lumière et de force. La grâce de l'Esprit s'ajoute pour permettre à l'âme de tenir ses résolutions, mais elle ne dispense pas de l'effort personnel. Pour réussir dans la vie chrétienne, il faut s'approprier la lumière que Dieu a donnée. Ce n'est pas l'abondance des lumières et des preuves qui affranchit une âme; il faut que les facultés et les énergies de l'âme s'unissent pour crier sincèrement: "Je crois! viens au secours de mon incrédulité!"1 MJ 107 2 Vous pouvez vous réjouir avec moi à la vue des brillantes perspectives de l'avenir. Soyez joyeux et louez la bonté du Seigneur. Confiez-lui le soin des choses que vous ne comprenez pas. Il vous aime, il compatit à toutes vos faiblesses. Il "nous a comblés en Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes".2 Le coeur de l'Infini ne serait pas satisfait s'il accordait à ceux qui aiment son Fils de moindres bienfaits que ceux qu'il dispense à celui-ci. MJ 107 3 Satan cherche à détourner nos pensées de notre puissant Secours, pour que nous nous attardions à considérer notre état dégénéré. Mais Jésus, tout en voyant notre culpabilité passée, nous parle de pardon; nous ne devrions pas lui infliger le déshonneur de mettre en doute son amour. Si le sentiment du péché n'est pas déposé au pied de la croix, il finira par empoisonner les sources de la vie. Tournez le dos aux menaces dont Satan vous accable, et réconfortez votre âme en songeant aux promesses de Dieu. Si noir que soit le nuage, la lumière du ciel lui donne l'éclat de l'or quand la gloire de Dieu se pose sur lui. MJ 108 1 Les enfants de Dieu ne doivent pas être les esclaves des sentiments et des émotions. Flotter entre l'espoir et la crainte, c'est blesser le coeur du Christ; car il a donné des preuves non équivoques de son amour.... Qu'on s'acquitte de la tâche qu'il nous a confiée, et le coeur deviendra, sous sa main, comme une harpe sacrée dont toutes les cordes exprimeront la louange et la reconnaissance envers celui que Dieu a envoyé pour ôter les péchés du monde. MJ 108 2 L'amour du Christ pour ses enfants est aussi tendre que fort. Or, il est plus fort que la mort; en effet, il est mort pour payer notre salut, pour nous rendre un avec lui, mystiquement et éternellement un. Son amour immense dispose de toute sa puissance et exploite les vastes ressources du ciel en faveur de son peuple. En cet amour il n'y a aucune variation, pas même l'ombre d'un changement: il est le même aujourd'hui, demain, éternellement. Bien que le péché ait tenté, depuis des siècles, de le neutraliser et d'en obstruer le cours vers la terre, cet amour continue d'affluer avec abondance vers ceux pour lesquels le Christ est mort. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 518, 519. Influence dominante MJ 108 3 Souvenez-vous de ceci: la religion n'est pas simplement une influence parmi beaucoup d'autres; c'est une influence qui doit dominer toutes les autres. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 489. ------------------------Chapitre 30 -- Une foi vivante MJ 109 1 Il en est, parmi ceux qui recherchent ardemment la sincérité du coeur et la pureté de la vie, qui paraissent angoissés et découragés. Sans cesse ils regardent à eux-mêmes, déplorant leur manque de foi; ils pensent que, n'ayant pas la foi, ils ne peuvent réclamer la bénédiction de Dieu. Ces personnes prennent le sentiment pour la foi. En ne se contentant pas d'une foi simple, elles se plongent dans une grande détresse. Elles devraient détourner leurs pensées d'elles-mêmes pour méditer sur les grâces et sur la bonté de Dieu, se rappeler ses promesses, et croire tout simplement qu'il fera ce qu'il a promis. MJ 109 2 Notre confiance doit s'attacher non pas à notre foi, mais aux promesses de Dieu. Dès que nous nous sommes repentis de nos transgressions passées, et que nous avons résolu d'obéir, nous devons croire que Dieu nous accepte pour l'amour du Christ et qu'il pardonne nos péchés. MJ 109 3 Parfois les ténèbres et le découragement nous surprendront, menaçant de nous submerger; n'abandonnons pas notre assurance. Maintenons nos regards fixés sur Jésus, quels que soient nos sentiments. Efforçons-nous d'accomplir fidèlement tous les devoirs que nous connaissons; ensuite reposons-nous avec calme sur les promesses de Dieu. Ne pas compter sur les sentiments MJ 109 4 Il peut arriver qu'un sentiment profond de notre indignité jette la terreur dans notre âme; cela ne prouve pas, cependant, que nos relations avec Dieu soient changées. N'essayons pas de reproduire certaines émotions. Même si nous ne ressentons pas aujourd'hui la paix et la joie que nous éprouvions hier, saisissons avec foi la main du Christ, donnons-lui notre confiance dans l'obscurité comme dans la lumière. MJ 110 1 Satan peut nous souffler à l'oreille: "Tu es un trop grand pécheur pour que le Christ puisse te sauver." Tout en reconnaissant votre état de péché et votre indignité, répondez avec assurance au tentateur: "Par la vertu de l'expiation, je revendique le Christ comme mon Sauveur. Je me fie, non à mes mérites, mais au précieux sang de Jésus qui me purifie. En ce moment, je remets mon âme impuissante entre les mains du Christ." La vie chrétienne doit être une vie de foi constante et vivante. Une confiance inaltérable, s'appuyant avec fermeté sur le Christ, apportera à l'âme la paix et l'assurance. Ne vous decouragez pas MJ 110 2 Ne vous découragez pas en sentant combien vos coeurs sont endurcis. Chaque obstacle, chaque ennemi intérieur ne fait qu'augmenter le besoin que vous avez du Christ. Il est venu enlever le coeur de pierre et vous donner un coeur de chair. Attendez de lui une grâce particulière pour vaincre vos défauts les plus graves. Assaillis par la tentation, résistez énergiquement; dites-vous: "Comment pourrais-je déshonorer mon Rédempteur? Je me suis donné à Christ; je ne puis accomplir les oeuvres de Satan." Demandez à votre cher Sauveur de vous aider à faire le sacrifice de toutes vos idoles et à renoncer à vos péchés mignons. Que le regard de la foi vous permette de voir Jésus se tenant devant le trône du Père, et tendant ses mains percées pour intercéder en votre faveur. Croyez que vous recevez des mains de votre précieux Sauveur les forces dont vous avez besoin. La contemplation du Christ MJ 111 1 Considérez avec foi les couronnes réservées aux vainqueurs; écoutez d'avance le chant victorieux des rachetés: Digne, digne est l'Agneau qui a été immolé et qui nous a rachetés pour Dieu! Prenez ces choses pour des réalités. Etienne, le premier martyr chrétien, alors qu'il luttait contre les principautés et les puissances, contre les esprits méchants dans les lieux célestes, s'écriait: "Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu."1 Il lui fut donné de voir le Sauveur du monde abaissant sur lui, du haut du ciel, ses regards compatissants; la lumière glorieuse qui émanait du visage du Christ enveloppait Etienne d'un tel éclat que ses ennemis eux-mêmes lui voyaient un visage resplendissant comme celui d'un ange. MJ 111 2 Si nous réfléchissions davantage à Christ et au monde céleste, nous trouverions un puissant stimulant et un soutien dans les batailles du Seigneur. L'orgueil et l'amour du monde perdront leur emprise tandis que nous contemplerons les gloires de la patrie meilleure où nous serons bientôt. Mis en regard de l'amabilité du Christ, tous les attraits de la terre perdront leur valeur. Changer ses habitudes mentales MJ 111 3 Que personne ne s'imagine pouvoir obtenir sans effort l'assurance de l'amour de Dieu. Quand la pensée est restée longtemps attachée aux choses terrestres, il est difficile de changer ses habitudes. Trop souvent, l'attention est attirée d'une manière absorbante vers les choses qui se voient et qui s'entendent. MJ 111 4 Avant d'entrer dans la cité de Dieu, pour y contempler Jésus dans sa gloire, il faut s'habituer dès ici-bas à le considérer avec les yeux de la foi. Les paroles et le caractère du Christ devraient souvent former le sujet de nos pensées et de notre conversation; chaque jour un temps déterminé devrait être spécialement consacré à méditer avec prières ces thèmes sacrés. La sanctification, une oeuvre quotidienne MJ 112 1 La sanctification est une oeuvre quotidienne. Que personne ne s'imagine, en se trompant soi-même, que Dieu pourra lui pardonner et le bénir alors qu'il foule aux pieds l'un de ses commandements. Commettre volontairement un péché, c'est réduire au silence la voix de l'Esprit, c'est se séparer de Dieu. Malgré toutes les extases du sentiment religieux, Jésus ne peut demeurer dans un coeur qui dédaigne sa loi divine. Dieu n'honore que ceux qui l'honorent. MJ 112 2 "En vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez!"2 En cultivant la colère, la convoitise, l'avarice, la haine, l'égoïsme, ou tout autre péché, nous devenons les esclaves du péché. "Nul ne peut servir deux maîtres3 On ne peut servir le péché et le Christ en même temps. Le chrétien sera sollicité par le péché, "car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez4 mais l'Esprit entretient une lutte constante contre la chair. C'est ici que nous avons besoin de l'aide du Christ. Quand la force divine vient se joindre à la faiblesse humaine, la foi s'écrie: "Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ5 Pour former un caractère que Dieu puisse approuver, il faut contracter de bonnes habitudes dans la vie religieuse. La prière quotidienne est aussi indispensable à la croissance en grâce, et à la vie spirituelle elle-même, que l'aliment matériel au bien-être physique. Prenons l'habitude d'élever souvent nos pensées à Dieu par la prière. Si la pensée divague, il faut la ramener en arrière; des efforts persévérants rendront la chose facile. Il n'est pas prudent de s'éloigner un seul instant du Christ. Nous pouvons nous assurer sa présence à chaque pas, en nous conformant aux conditions qu'il a posées lui-même. Faites de la religion votre grande affaire MJ 113 1 La religion doit être l'affaire principale de la vie, à laquelle tout le reste doit être subordonné. Toutes les énergies de notre être, âme, corps, esprit, doivent être engagées dans la lutte chrétienne. Cherchons force et grâce auprès du Christ; aussi vrai que Jésus est mort pour nous, nous aurons la victoire.... MJ 113 2 Approchons-nous de la croix du Christ. S'affliger de ses péchés au pied de la croix, c'est la première chose à faire pour obtenir la paix. Qui peut comprendre l'amour de Jésus-Christ, infiniment plus tendre et plus désintéressé que l'amour maternel? Voulons-nous savoir le prix d'une âme? Dirigeons vers la croix le regard de la foi, commençons l'étude de ce qui fera la science et le chant des rachetés pendant toute l'éternité. La valeur de notre temps et de nos talents est en fonction du prix payé pour notre rédemption. Quelle ingratitude envers Dieu de lui dérober ce qui lui appartient, en lui refusant notre affection et notre service! Est-ce trop de nous donner à Celui qui a tout sacrifié pour nous? Préférons-nous l'amitié du monde aux honneurs immortels que le Christ nous offre: "Je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône"?6 La sanctification est progressive MJ 113 3 La sanctification est progressive. Les échelons à gravir successivement sont indiqués par l'apôtre Pierre. "Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont en abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ."7 "C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée."8 MJ 114 1 Une telle conduite nous garantit de toute chute. Ceux qui augmentent ainsi les grâces de la vie chrétienne par voie d'addition peuvent être assurés que Dieu multiplie en eux les dons de son Esprit. MJ 114 2 A ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la sienne, Pierre s'adresse ainsi: "Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur!"9 Tous ceux qui le veulent pourront, par la grâce divine, gravir les échelons resplendissants qui relient le ciel à la terre; à la fin, "avec chants d'allégresse et cris de triomphe10 ils entreront par les portes de la cité de Dieu. -- The Review and Herald, 15 novembre 1887. La valeur des epreuves MJ 114 3 Les épreuves de la vie sont des agents dont Dieu se sert pour discipliner et transformer notre caractère. Il est douloureux d'être par elles taillé, épuré, ciselé, lissé, poli, broyé sous la meule. Mais c'est ainsi seulement que l'on peut devenir une pierre vivante et authentique dans l'Eglise du Seigneur. Les matériaux ordinai res ne sont pas l'objet d'attentions et de soins minutieux, mais seulement les pierres de choix, dignes d'entrer dans l'édification d'un palais. -- Heureux ceux qui, 18. Le lieu secret ou l'on trouve la puissance MJ 115 1 Il arrive parfois que les hommes se réfugient à l'ombre du Tout-Puissant, dans le lieu secret du Très-Haut; ils y demeurent pendant une courte période, et il en résulte de bonnes actions; mais leur foi s'affaiblit, la communion est interrompue et l'utilité de leur tâche est compromise. Mais la vie de Jésus était une vie de confiance constante et de communion ininterrompue, aussi offrit-il au ciel et à la terre un service fidèle et sans défaillance. -- Education, 77. ------------------------Chapitre 31 -- Unis a Christ MJ 116 1 Une foi vivante établit une union durable avec le Christ, alors que toutes les autres unions sont éphémères. C'est le Christ qui nous a choisis le premier, en payant un prix infini pour notre rachat; ensuite, le véritable croyant choisit le Christ et lui donne la première et la meilleure place en toutes choses. Mais cette union n'est pas sans coûter aussi quelque chose. Orgueilleux comme nous le sommes, il nous est difficile d'accepter une union impliquant une dépendance totale. On ne peut contracter cette union que si l'on éprouve le besoin du sang propitiatoire du Christ. Il faut un changement du coeur. Il faut soumettre sa propre volonté à celle de Dieu. Il y aura à lutter contre les obstacles extérieurs et intérieurs. Il y aura de douloureux détachements, qui permettront de créer de nouvelles attaches. Si l'on veut s'unir à Christ, le péché doit être vaincu sous toutes ses formes: orgueil, égoïsme, vanité, mondanité. Si tant de chrétiens déplorent les difficultés de la vie chrétienne, s'ils se montrent inconstants et variables, c'est qu'ils essayent de s'attacher au Christ sans s'être détachés préalablement de leurs idoles chéries. MJ 116 2 Une fois formée, l'union avec le Christ ne peut être maintenue que par des prières ferventes et des efforts inlassables. Il faut résister, il faut renoncer, il faut se vaincre soi-même. La victoire est possible, par la grâce de Christ, avec du courage, de la foi, de la vigilance. -- Testimonies for the Church 5:231. ------------------------Chapitre 32 -- Croitre dans la grace MJ 119 1 "Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ."1 Les jeunes ont la possibilité de croître en Jésus, de croître dans la grâce spirituelle et dans la connaissance. On peut apprendre à connaître toujours mieux Jésus en sondant attentivement les Ecritures et en se conformant aux principes de vérité et de justice qui s'y trouvent révélés. Ceux qui croissent en grâce d'une manière constante auront une foi ferme et progressive. Il faut croitre si l'on veut rester ferme MJ 119 2 Tout jeune homme qui a décidé de devenir disciple de Jésus-Christ devrait entretenir dans son coeur un vif désir d'atteindre aux plus hauts sommets de l'idéal chrétien et d'être ouvrier du Christ. S'il veut se trouver parmi ceux qui paraîtront sans tache devant le trône de Dieu, il faut qu'il fasse de continuels progrès. L'on ne peut rester ferme qu'en réalisant des progrès quotidiens dans la vie divine. La foi grandira toutes les fois qu'elle aura vaincu les doutes et les obstacles qui s'opposaient à elle. Une vraie sanctification est progressive. Si vous croissez dans la grâce et dans la connaissance de Jésus-Christ, vous saisirez les occasions d'apprendre à mieux connaître la vie et le çaractère du Christ. MJ 119 3 Votre foi en Jésus grandira à condition qu'en méditant sur sa vie immaculée et sur son amour infini vous entriez dans une intimité plus grande avec votre Rédempteur. On ne peut infliger à Dieu un plus grand déshonneur que celui de se tenir à distance et de refuser de se laisser nourrir par le Saint-Esprit, tout en faisant profession d'être un disciple. Celui qui croît dans la grâce assistera volontiers aux réunions religieuses; c'est avec joie qu'il rendra témoignage de l'amour du Christ devant l'assemblée. Dieu, par sa grâce, peut donner de la prudence au jeune homme, de la connaissance et de l'expérience aux enfants, pour qu'ils croissent chaque jour dans la grâce. Ne mesurez pas votre foi d'après vos sentiments. Examen du coeur MJ 120 1 Examinez attentivement votre coeur et mesurez votre amour pour Dieu. Demandez-vous: Est-ce qu'aujourd'hui j'ai employé mon temps précieux à chercher ma propre satisfaction et mon propre délassement? Ou bien, ai-je cherché à faire le bonheur d'autrui? Ai-je cherché à créer chez mes associés un plus grand dévouement à la cause de Dieu et un plus grand intérêt pour les choses de l'éternité? Ai-je manifesté ma religion à mon foyer, ai-je fait connaître la grâce du Christ par mes paroles et mon attitude? Ai-je honoré mes parents d'une obéissance respectueuse, conformément au cinquième commandement? Me suis-je joyeusement attaché à l'accomplissement fidèle de mes petits devoirs quotidiens, faisant tout pour alléger le fardeau des autres? Ai-je gardé mes lèvres du mal et ma langue du mensonge? Ai-je glorifié le Christ, mon Rédempteur, qui a sacrifié sa vie précieuse pour mettre à ma portée la vie éternelle? Veillez et priez MJ 120 2 Dès le commencement de la journée, ne négligez pas, chers jeunes gens, de demander ardemment à Jésus de vous communiquer la force et la grâce qui vous permettront de résister aux tentations de l'ennemi sous quelque forme qu'elles se présentent; le Seigneur répondra aux prières ferventes, faites avec foi et avec contrition. Mais il ne suffit pas de prier: il faut aussi veiller. "Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-til de bonnes choses à ceux qui les lui demandent."2 MJ 121 1 Enfants et jeunes gens peuvent apporter à Jésus leurs fardeaux et leurs anxiétés, assurés qu'il fera droit à leurs supplications en leur donnant précisément ce dont ils ont besoin. Soyez fervents, soyez décidés. Rappelez à Dieu ses promesses, avec une foi exempte de doute. N'attendez pas d'éprouver des émotions particulières avant de croire que le Seigneur vous répondra. N'exigez pas que le Seigneur agisse à votre égard d'une manière déterminée avant de croire que vous recevrez l'objet de vos requêtes: mais fiez-vous à sa Parole, remettez toutes choses entre les mains du Seigneur, pleinement persuadés qu'il fera droit à votre requête: la réponse viendra au moment et de la manière que votre Père céleste jugera convenables; enfin, conformez votre vie à vos prières. Marchez humblement et allez de l'avant avec persévérance. "Car l'Eternel Dieu est un soleil et un bouclier, l'Eternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité."3 "Craignez l'Eternel, vous ses saints! Car rien ne manque à ceux qui le craignent. Les lionceaux éprouvent la disette et la faim, mais ceux qui cherchent l'Eternel ne sont privés d'aucun bien."4 "Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles MJ 121 2 trompeuses; éloigne-toi du mal, et fais le bien; recherche et poursuis la paix. Les yeux de l'Eternel sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris. L'Eternel tourne sa face contre les méchants, pour retrancher de la terre leur souvenir. Quand les justes crient, l'Eternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses; l'Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement."5 MJ 122 1 Voici des promesses riches, abondantes, à condition que vous cessiez de faire le mal et que vous appreniez à faire le bien. Proposez-vous un but élevé, comme l'ont fait Joseph, Daniel et Moïse; réfléchissez à ce que coûte la formation d'un caractère, construisez pour le temps et pour l'éternité.... MJ 122 2 Sommes-nous faibles, manquons-nous de sagesse, Dieu a dit: "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée."6 Mais apprenez à ne rien faire à moitié, à ne pas relâcher votre étreinte, à rester cramponnés à Dieu, persévérants à son service: c'est ainsi que vous vaincrez par le sang de l'Agneau. Des possibilites illimitees MJ 122 3 En faisant cela pour vous-mêmes, vous exercez une influence sur ceux qui vous entourent. Combien précieuse une parole opportune! Une parole de foi, d'encouragement, d'exhortation à suivre la bonne voie, contribuera à affermir celui qui est enclin à se laisser glisser dans le découragement. En vous attachant de propos délibéré à des principes justes, vous orienterez les âmes dans la bonne direction. MJ 122 4 Vous pouvez faire un bien infini. Le succès couronnera vos efforts si vous soumettez votre vie à la règle de la Parole de Dieu, conformant vos actions à ses préceptes, vous efforçant, par tous les moyens, d'être en bénédiction plutôt qu'en malédiction. Vous êtes entrés en relation avec Dieu; vous êtes devenus un moyen par lequel Dieu communique à d'autres sa lumière. C'est un honneur pour vous d'être les collaborateurs de Jésus; vous ne pouvez souhaiter une meilleure récompense que celle d'entendre les paroles du Sauveur: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; ... entre dans la joie de ton maître."7 -- The Youth's Instructor, 1 septembre 1886. Abandon de soi-meme MJ 123 1 Le Rédempteur n'acceptera pas un service partagé. Journellement, le ministre de Dieu doit apprendre le sens du véritable renoncement. Il faut qu'il étudie la Parole de Dieu, qu'il la comprenne et qu'il obéisse à ses préceptes. Ainsi, il pourra atteindre l'idéal de la perfection chrétienne. Jour après jour, le croyant fera, sous les yeux des hommes et des anges, une sublime expérience, montrant ce que l'Evangile peut faire pour des êtres déchus. -- Ministère évangélique, 107. ------------------------Chapitre 33 -- La conformite au monde MJ 124 1 Ceux qui cheminent sur la route étroite s'entretiennent de la joie et du bonheur qu'ils éprouveront à la fin du voyage. Si leurs visages sont souvent tristes, ils rayonnent souvent aussi d'une joie sainte. Ils ne s'habillent, ne parlent, ni n'agissent comme ceux qui sont sur l'autre route. Un modèle leur a été donné. Un homme de douleur, habitué à la souffrance, a ouvert cette route et l'a parcourue jusqu'au bout. C'est un réconfort et un encouragement pour ceux qui viennent après lui de voir la trace de ses pas. En la suivant, ils marcheront sûrement, comme lui-même a marché. La route large MJ 124 2 Sur la route large, chacun s'occupe de sa propre personne, de ses vêtements, des plaisirs du moment. On se laisse aller à une franche hilarité, sans penser à la fin du voyage, à la destruction certaine qui approche un peu plus chaque jour. Avec une folle insouciance, on va toujours plus vite. Combien cela me parut terrible! MJ 124 3 J'en ai vu beaucoup, sur cette large route, qui avaient ces mots écrits sur eux: "Morts au monde. La fin de toutes choses est proche. Vous aussi, soyez prêts." Ils avaient la même apparence de vanité que ceux qui les entouraient, mais je remarquai une ombre de tristesse sur leur visage. Leurs propos étaient tout à fait semblables à ceux des personnes gaies et insouciantes qui les entouraient; mais à l'occasion, ils montraient avec un air de grande satisfaction les lettres qui étaient peintes sur leurs habits, invitant les autres à les avoir aussi. Ils étaient sur la route large, tout en professant faire partie du nombre de ceux qui cheminent sur la route étroite. Ceux qui les accompagnaient leur disaient: "Il n'y a pas de différence entre nous. Nous sommes semblables dans nos vêtements, nos paroles et nos actes." -- Témoignages pour l'Église 1:33. MJ 125 1 J'ai vu à quel point certains observateurs du sabbat se conforment au monde. Par là, ils déshonorent leur profession de foi, ils sont un opprobre pour la cause de Dieu. Ils infligent un démenti à leur religion. Ils s'imaginent n'être pas du monde, mais ils s'en rapprochent tellement par le vêtement, par la conversation et par les actes, qu'en réalité il n'y a pas de différence. Je les ai vus occupés à orner leur pauvre corps mortel, que le doigt de Dieu peut toucher à chaque instant, les jetant sur un lit de souffrance. Quand surviendra le dernier moment, une angoisse mortelle secouera leur corps et cette grave question se posera: "Suis-je prêt à mourir? Prêt à paraître en jugement devant Dieu, à passer la grande revue?" MJ 125 2 Demandez-leur, alors, s'ils songent encore à orner leur corps; s'ils ont la moindre idée de ce que veut dire se préparer pour paraître devant Dieu, ils vous diront que s'ils pouvaient retourner en arrière et recommencer leur vie, ils se corrigeraient, évitant les folies du monde, ses vanités, son orgueil, et donneraient à tous un exemple de modestie dans le vêtement. Ils vivraient à la gloire de Dieu. MJ 125 3 Pourquoi trouve-t-on si difficile de vivre dans l'humilité et le renoncement? C'est que l'on n'est pas encore mort au monde. On croit être mort, et l'on vit encore. Nombreux sont ceux qui soupirent après les poireaux et les oignons d'Egypte. On prétend aller au ciel tout en imitant autant que possible le monde dans le vêtement et la conduite. C'est vouloir entrer par une autre porte, au lieu d'entrer par la porte étroite et de suivre le sentier étroit.... MJ 126 1 A cela il n'y a pas d'excuse. Il en est qui s'habillent comme le monde pour avoir de l'influence. C'est commettre une erreur triste et fatale. Veut-on exercer une influence vraiment salutaire, que l'on se conforme à sa profession de foi, que l'on prouve sa foi par des oeuvres de justice, que l'on montre toute la différence qui existe entre les chrétiens et le monde. J'ai vu que les paroles, le vêtement et les actes devraient parler en faveur de Dieu. Alors tous ressentiraient une sainte influence, et verraient que ces chrétiens ont été avec Jésus. Les incrédules verraient une sainte influence se dégager de la vérité que nous professons; ils verraient comment le caractère d'un homme ou d'une femme qui croit au retour du Christ est affecté par cette croyance. Voulez-vous exercer une influence en faveur de la vérité? mettez-la en pratique, imitant ainsi votre humble Modèle. Se preparer a la venue de Jésus MJ 126 2 J'ai vu que Dieu déteste l'orgueil: tous les orgueilleux et les méchants seront comme de l'étoupe; le jour qui vient les consumera. J'ai vu que le message du troisième ange doit encore agir comme un levain sur bien des coeurs professant de croire, afin de les purifier de l'orgueil, de l'égoïsme, de l'avarice, de l'amour du monde. MJ 126 3 Jésus vient: trouvera-t-il un peuple qui se conforme au monde? Le reconnaîtra-t-il comme celui qu'il a purifié? Sûrement pas. Seuls les purs et les saints seront reconnus comme siens. Il ne reconnaîtra comme lui appartenant que ceux qui auront été purifiés et blanchis par les épreuves, et qui se seront tenus éloignés du monde, sans souillure. MJ 127 1 J'ai éprouvé une profonde angoisse en constatant le fait terrifiant que le peuple de Dieu se conforme au monde et que seul le nom distingue des incrédules beaucoup parmi ceux qui font profession de suivre le doux et humble Jésus. J'ai vu que cela blesse Jésus et le couvre de honte. Alors qu'avec douleur il voyait le prétendu peuple de Dieu aimant le monde, partageant son esprit et suivant ses modes, l'ange s'écriait: "Séparez-vous! Séparez-vous! de peur qu'il ne vous donne votre portion avec les hypocrites et les incrédules, hors de la cité. Votre profession de foi ne fera qu'accroître votre détresse; votre châtiment sera d'autant plus grand que vous connaissiez sa volonté, mais ne l'avez pas faite." MJ 127 2 Par leur légèreté, leurs plaisanteries, leur frivolité, ceux qui professent croire au message du troisième ange font souvent du tort à la cause de Dieu. Il m'a été montré que ce mal est très répandu dans nos rangs. J'ai vu qu'il y a lieu de s'humilier devant le Seigneur. L'Israël de Dieu devrait déchirer son coeur et non son vêtement. Rien de plus rare qu'une simplicité enfantine; on recherche l'approbation humaine plus qu'on ne redoute le déplaisir de Dieu. MJ 127 3 L'ange dit: "Ramenez votre coeur à l'ordre, de peur qu'il ne vous visite par ses jugements, et que, le fil fragile de votre vie étant brisé, vous ne soyez déposés dans la tombe, sans défense, avant d'être prêts. Ou alors, si votre vie est conservée, et que vous ne fassiez pas la paix avec Dieu, en vous arrachant au monde, vos coeurs endurcis s'appuyant sur un étai trompeur, une préparation factice, quand vous vous rendrez compte de votre erreur, ce sera trop tard pour chercher une espérance fondée." -- Testimonies for the Church 1:131-134. A quoi cela sert-il? MJ 128 1 Le Christ nous demande de faire notre examen de conscience. Etablissons soigneusement notre bilan, et mettons Jésus sur l'un des plateaux de la balance, c'està-dire les trésors éternels, la vie, la vérité, la joie des âmes rachetées; et sur l'autre, tous les attraits que peut nous offrir le monde. D'un côté mettez la perte de votre âme et de celles pour lesquelles vous auriez pu travailler; de l'autre, pour vous et pour elles, une vie qui se mesure sur celle de Dieu. Pesez pour le temps et l'éternité. Tandis que vous ferez cela, écoutez la voix du Christ qui vous dit: "Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme?"1 MJ 128 2 Dieu veut que nous portions toute notre attention sur les réalités célestes et non sur les choses terrestres. Il nous donne l'occasion de faire un placement à la banque du ciel, il n'a de cesse qu'il n'ait exalté nos aspirations les plus nobles et mis en lieu sûr nos plus chers trésors. C'est lui qui déclare: "Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir."2 Quand les richesses que gâte la rouille et que la teigne ronge et dévore n'auront plus aucune valeur, les disciples du Christ se réjouiront dans la possession des richesses indestructibles du ciel. -- Les paraboles de Jésus, 328. ------------------------Chapitre 34 -- Une experience chretienne authentique MJ 129 1 J'ai vu qu'à moins d'un changement complet, une conversion radicale, les jeunes ne peuvent obtenir le salut. D'après ce qui m'a été montré, il n'y a pas la moitié des jeunes gens faisant profession de croire à la vérité qui aient passé par une véritable conversion. En effet, s ils étaient convertis, ils porteraient du fruit à la gloire de Dieu. Plusieurs d'entre eux s'appuient sur une fausse espérance, une espérance sans fondement. La source n'étant pas purifiée, l'eau qui en découle n'est pas pure. Purifiez la source et vous aurez une eau pure. MJ 129 2 Si le coeur est droit, vos paroles, vos vêtements, vos actes seront conformes à la droiture. Mais la vraie piété fait défaut. Je ne voudrais pas déshonorer mon Maître au point d'admettre qu'une personne insouciante et légère, négligeant la prière, soit véritablement chrétienne. Non, un chrétien remporte la victoire sur les passions qui l'assiègent. Il existe un remède pour l'âme qu'afflige le péché. Ce remède, c'est Jésus, notre précieux Sauveur. Sa grâce suffit au plus faible; mais le plus fort périt sans elle. Une grace salutaire MJ 129 3 J'ai vu comment cette grâce peut s'obtenir. Entrez dans votre chambre, et là, intercédez auprès de Dieu: "O Dieu! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé."1 Soyez fervents, sincères. La prière fervente a une grande efficace. Comme Jacob, luttez en priant. Soyez dans l'angoisse, comme Jésus dans le jardin, lorsqu'il sua des grumeaux de sang. Ne quittez pas votre chambre avant que Dieu vous ait revêtus de puissance. Puis, veillez: aussi longtemps que vous veillerez et prierez, vous pourrez échapper aux pièges de l'ennemi, et la grâce de Dieu se manifestera en vous. MJ 130 1 Que Dieu me garde de cesser de vous avertir! Jeunes amis, recherchez le Seigneur de tout votre coeur. Approchez-vous avec empressement quand, ayant enfin compris que vous péririez sans l'aide de Dieu, vous soupirerez après lui, "comme la biche soupire après le courant des eaux"; alors le Sauveur ne tardera pas à vous communiquer sa force. Vous éprouverez une paix qui surpasse toute intelligence. Pour être sauvé, il faut prier. Prenez le temps nécessaire, et mettez tout votre coeur dans vos prières. Demandez instamment à Dieu d'opérer en vous une réforme totale, afin que vous portiez les fruits de son Esprit, et que vous resplendissiez comme des flambeaux dans le monde. Ne soyez pas une entrave ou une malédiction pour la cause de Dieu, mais plutôt une aide et une bénédiction. Si Satan vous dit que vous ne pouvez jouir en toute liberté d'un plein salut, ne le croyez pas. Les premiers pas MJ 130 2 Chaque chrétien a le privilège de ressentir profondément l'influence de l'Esprit. Il est envahi par une paix céleste et il aime à méditer sur Dieu et sur le ciel. Il se rassasie des glorieuses promesses de la Parole. Mais il faut qu'il commence par s'assurer qu'il a fait les premiers pas sur le chemin de la vie éternelle. Ne vous laissez pas égarer. J'ai des raisons de craindre qu'un bon nombre d'entre vous ne savent pas ce qu'est la religion. Vous avez éprouvé des émotions plus ou moins profondes, mais vous ne vous êtes jamais rendu compte de l'énormité du péché. Vous n'avez pas encore senti votre condition misérable et vous ne vous êtes pas détournés de la mauvaise voie avec une douleur amère. Vous n'êtes pas morts au monde, puisque vous aimez encore ses plaisirs et que vous trouvez du charme aux conversations mondaines. Pourquoi gardez-vous le silence lorsqu'on parle de la vérité divine? Pourquoi tant de loquacité sur des sujets mondains, alors que vous n'avez rien à dire sur celui qui devrait retenir toute votre attention? C'est que la vérité de Dieu ne demeure pas en vous. -- Témoignages pour l'Église 1:54-56. Preparer la voie aux benedictions divines MJ 131 1 Ce que Satan redoute par-dessus tout, c'est que le peuple de Dieu fasse disparaître tout obstacle de son sentier pour que le Seigneur puisse répandre son Esprit sur une église languissante et impénitente. Si les voeux de Satan pouvaient se réaliser, il n'y aurait plus de réveils, ni grands ni petits, jusqu'à la fin des temps. Mais nous n'ignorons pas ses ruses. Il n'est pas impossible de lui résister. La bénédiction viendra dès que la voie sera préparée à l'Esprit de Dieu. Satan ne peut empêcher qu'une ondée bienfaisante se répande sur le peuple de Dieu, pas plus qu'il ne peut fermer les écluses du ciel pour empêcher la pluie de tomber. Ni méchants ni démons ne peuvent empêcher l'oeuvre de Dieu ou priver de sa présence les assemblées de son peuple, pourvu que celui-ci, le coeur subjugué et contrit, confesse et rejette ses péchés et se réclame avec foi de ses promesses. -- The Review and Herald, 22 mars 1887. ------------------------Chapitre 35 -- Se discipliner soi-meme MJ 132 1 "Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu'un héros, et celui qui est maître de lui-même que celui qui prend des villes."1 Il a remporté la victoire sur son moi, l'ennemi le plus formidable avec lequel l'homme ait à compter. MJ 132 2 La preuve la plus évidente d'une noblesse chrétienne c'est la maîtrise de soi-même. Seuls les héros de Dieu savent rester calmes sous une pluie d'injures. MJ 132 3 Gouverner son esprit, c'est se discipliner soi-même; c'est résister au mal; c'est régler chacune de ses paroles et chacun de ses actes d'après la sublime règle de justice que Dieu nous a donnée. Celui qui a appris à gouverner son esprit, saura s'élever au-dessus des manques d'égards, des rebuffades, des vexations auxquels il est exposé tous les jours, et qui cesseront, dès lors, de l'assombrir. MJ 132 4 Dieu veut assurer la domination, dans la vie des êtres humains, du pouvoir royal d'une raison sanctifiée, dirigée par la grâce divine. Ce pouvoir est en possession de celui qui sait gouverner son esprit. Une entiere maitrise de soi-meme MJ 132 5 Le caractère des enfants et des jeunes gens est très impressionnable. C'est à cet âge qu'il faut acquérir l'habitude de se maîtriser. Des influences qui auront des résultats éternels s'exercent au foyer, autour de la table familiale. Mieux que tous les dons naturels, les habitudes contractées au cours des premières années décideront de la victoire ou de la défaite dans la bataille de la vie. MJ 133 1 Il n'est pas d'erreur, peut-être, que jeunes et vieux soient plus enclins à excuser dans leur conduite que des paroles impatientes. Ils se contentent de dire, pour leur justification: "Je n'ai pas réfléchi, je n'avais pas l'intention de dire cela." Mais la Parole de Dieu est d'un autre avis. L'Ecriture dit: "Si tu vois un homme irréfléchi dans ses paroles, il y a plus à espérer d'un insensé que de lui."2 "Comme une ville forcée et sans murailles, ainsi est l'homme qui n'est pas maître de lui-même."3 MJ 133 2 La plupart des ennuis de la vie, des peines de coeur et des colères sont dus à un tempérament irritable. Par des paroles promptes, emportées, prononcées à la légère, on peut faire, en un instant, un tort qu'une vie de repentir ne pourra effacer. Que de coeurs brisés, que d'amitiés perdues, que de vies ruinées par les paroles dures et emportées de ceux qui auraient pu faire tant de bien! Le surmenage entraîne parfois l'irritabilité. Mais le Seigneur ne nous contraint pas à des mouvements précipités et compliqués. Beaucoup se chargent de fardeaux que le tendre Père céleste ne leur avait jamais destinés. Des devoirs qu'il n'a jamais songé à nous assigner se suivent en une rapide succession. Dieu veut nous faire comprendre que ce n'est pas glorifier son nom que de se charger de fardeaux trop lourds, qui fatiguent notre coeur et notre cerveau, nous rendant de mauvaise humeur, colériques et grondeurs. Contentons-nous des responsabilités que le Seigneur place sur nous, nous confiant en lui, gardant des coeurs purs, débonnaires et pleins de sympathie. Gouverner l'esprit MJ 133 3 Il y a une puissance remarquable dans le silence. Si des paroles impatientes vous sont adressées, ne rendez pas la pareille. Les paroles dites à une personne en colère agissent habituellement comme un fouet, provoquant une plus grande fureur. Mais une colère qui se heurte au silence ne tarde pas à s'évanouir. Que le chrétien bride sa langue, fermement résolu à ne prononcer aucune parole dure et impatiente. Une langue bridée lui assure la victoire chaque fois que sa patience est mise à l'épreuve. MJ 134 1 Personne ne peut gouverner son esprit par ses propres forces; mais par Christ on peut obtenir la maîtrise de soi-même. C'est lui qui amène nos pensées et nos paroles captives à la volonté de Dieu. La religion du Christ soumet les émotions au gouvernement de la raison et discipline la langue. Sous son influence, le tempérament colérique est subjugué, le coeur est rempli de patience et d'amabilité. MJ 134 2 Cramponnez-vous à celui qui a tout pouvoir au ciel et sur la terre. Si souvent qu'il vous arrive de manquer de patience et de calme, n'abandonnez pas la lutte. Prenez une nouvelle décision, plus ferme que jamais, d'être patient, malgré toutes les causes de ressentiment. Ne détournez jamais les yeux de votre divin Modèle. -- The Review and Herald, 31 octobre 1907. Pas d'excuse pour le peche MJ 134 3 Aucune tentation ne doit servir d'excuse à un acte coupable. Satan exulte quand il entend ceux qui font profession d'être disciples du Christ chercher à justifier leurs défauts de caractère. C'est ainsi qu'on se trouve conduit à pécher. Le péché n'a aucune excuse. Un tempérament sanctifié, une vie semblable à celle du Christ sont accessibles à tout enfant de Dieu qui se repent et qui croit. -- Jésus Christ, 302. ------------------------Chapitre 36 -- Une experience vivante MJ 135 1 En cachant sa divinité sous son humanité, le Seigneur de vie et de gloire a montré à l'homme comment Dieu, par le don du Christ, veut nous mettre en rapport avec lui. Pas de bonheur possible en dehors de la communion avec Dieu. L'homme doit apprendre que notre Père céleste n'a de repos que lorsque son amour peut embrasser le pécheur repentant, transformé par les mérites de l'Agneau sans tache. Toute l'activité des intelligences célestes tend à cette fin. Leur mission consiste, sous la direction de leur Général, à ramener ceux que les transgressions ont éloignés du Père céleste. Un plan a été conçu qui fera éclater aux yeux du monde la grâce merveilleuse et l'amour du Christ. Le prix infini versé par le Fils de Dieu pour la rançon de l'homme, révèle l'amour de Dieu. Ce glorieux plan de la rédemption dispose de ressources suffisantes pour sauver le monde entier. L'homme pécheur et déchu peut devenir parfait en Jésus grâce au pardon de ses péchés et à la justice du Christ qui lui est imputée. La puissance de la croix MJ 135 2 Jésus-Christ s'est saisi de notre humanité pour pouvoir de son bras humain étreindre la famille humaine, tout en entourant de son bras divin le trône de l'Infini. Il a dressé sa croix à mi-chemin entre la terre et le ciel, en disant: "Quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi."1 La croix devait être un puissant moyen d'attraction. MJ 136 1 Cette croix devait parler à tous les hommes, leur faire franchir le fossé creusé par le péché, unir ainsi l'homme fini au Dieu infini. Seul, le pouvoir de la croix peut arracher l'homme aux puissances liguées du péché. Le Christ s'est donné pour sauver le pécheur. Ceux dont les péchés sont pardonnés et qui aiment Jésus seront unis à lui. Ils porteront son joug. Ce joug ne les blessera pas et n'assombrira pas leur vie religieuse. Bien au contraire: le joug du Christ met de la joie dans la vie du chrétien. Celui-ci pense avec bonheur à ce que le Seigneur a fait en livrant son Fils unique à la mort en faveur du monde, "afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle".2 Fideles a Christ MJ 136 2 Ceux qui militent sous la bannière ensanglantée du prince Emmanuel devraient se montrer de fidèles soldats dans l'armée du Christ. Ils ne devraient pas se permettre la moindre infidélité. Bien des jeunes sont disposés à s'engager comme volontaires au service de Jésus, le prince de la vie. S'ils veulent persévérer, toutefois, ils doivent sans cesse regarder à Jésus, leur capitaine, et attendre ses ordres. Soldats du Christ, il ne leur est pas permis d'entrer dans la ligue de Satan et de servir dans son camp, car ils deviendraient alors des ennemis du Christ. Ce serait une trahison. Ce serait établir des moyens de communication entre Satan et les vrais soldats du Christ et donner l'occasion à Satan d'aliéner les coeurs des soldats du Christ. MJ 136 3 Chers jeunes gens, qui vous dites les soldats de Jésus-Christ, je vous le demande: quelles batailles avez-vous livrées? A quelles mêlées avez-vous pris part? Vous est-il arrivé, alors que la Parole de Dieu vous faisait clairement connaître votre devoir, de vous y dérober pour suivre vos inclinations? L'attrait du monde vous a-t-il détournés du service du Christ? Satan s'emploie à préparer des appâts particulièrement séduisants; par des désobéissances apparemment insignifiantes, il vous éloigne de Jésus. Suivent des séductions plus fortes pour vous séparer complètement de Dieu. MJ 137 1 On peut avoir son nom inscrit dans un registre d'église, on peut afficher la prétention d'être enfant de Dieu, tout en exerçant une influence qui a pour effet de présenter sous un faux jour le caractère du Christ et de détourner les âmes qui voudraient s'attacher à lui. Il n'y a ni paix, ni joie, ni bonheur pour un prétendu croyant dont l'âme n'est pas entièrement engagée dans l'oeuvre que le Seigneur lui a assignée. Sans cesse il attire le monde dans l'église, non pas par la repentance, la confession et l'abandon à Dieu, mais en cédant toujours plus de terrain au monde, et en se rangeant du côté de Satan plutôt que de Christ dans la bataille. Il faut une connaissance experimentale MJ 137 2 J'invite la jeunesse à couper les moindres fils qui l'attachent encore au monde. "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant."3 MJ 137 3 Notre jeunesse voudra-t-elle écouter cette invitation? Nos jeunes gens comprennent bien peu la nécessité de placer devant leurs jeunes camarades un exemple de conduite et de caractère chrétiens. Il en est beaucoup qui comprennent la théorie de la vérité, bien peu, en revanche, qui comprennent par expérience la portée pratique de la vérité. Où sont les jeunes missionnaires faisant tout ce qui se présente à eux dans le vaste champ de la moisson? Où sont ceux qui tous les jours s'instruisent à l'école du Christ? Qu'ils ne s'imaginent pas avoir achevé leurs études. Qu'ils attendent dans les parvis du Seigneur, pour apprendre à travailler à l'unisson avec les intelligences célestes. Jeunes gens, si je vous tiens ce langage énergique, c'est que je désire votre salut. Ne perdez plus de temps. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. Vous pouvez avoir l'apparence du christianisme, mais quand surviennent les tentations et les fortes épreuves, ne cédez-vous pas chaque fois? Relations chretiennes MJ 138 1 Le conflit auquel vous devez prendre une part active se poursuit tous les jours de votre vie. Ne voulez-vous pas, aux jours de l'épreuve, conformer vos désirs à la Parole écrite, et rechercher les directives de Jésus par de ferventes prières? Beaucoup affirment qu'il n'y a pas de mal à négliger la réunion de prière pour assister à un concert, ou à manquer une réunion où les serviteurs de Dieu apportent un message du ciel. Le plus sûr pour vous est d'être où Christ a promis de se trouver. MJ 138 2 Ceux qui apprécient les paroles du Christ ne manqueront pas d'assister à la réunion de prière ou à celle où l'envoyé du Seigneur parlera des choses éternelles. Jésus a dit: "Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux."4 Voulez-vous risquer de perdre une bénédiction pour votre plaisir? De telles négligences ont une influence décisive non seulement sur votre vie et sur votre caractère, mais aussi sur la vie et le caractère de vos camarades. MJ 138 3 Si tous ceux qui déclarent suivre le Christ le faisaient avec sincérité, ils auraient l'esprit du Christ et ils accompliraient les oeuvres de Dieu. Ils se refuseraient des satisfactions charnelles, montrant qu'ils ne placent pas les plaisirs frivoles du monde au-dessus du privilège de rencontrer le Christ dans une réunion religieuse. Ils exerceraient une influence décisive et en entraîneraient d'autres par leur exemple. MJ 139 1 Les actes parlent plus fort que les paroles; les amateurs de plaisirs n'apprécient pas à leur juste valeur les riches bénédictions que l'on peut recevoir en fréquentant les assemblées du peuple de Dieu. Ils ne voient pas l'avantage qu'il y aurait à y conduire leurs camarades, avec l'espoir que les coeurs seront touchés par l'esprit du Seigneur. Qui les accompagne à ces rencontres mondaines? Jésus n'est pas là pour les bénir. Satan introduira dans l'esprit tout ce qui pourra en chasser l'intérêt pour les choses éternelles. Il saisit l'occasion de jeter la confusion dans les esprits en y mêlant le mal avec le bien. MJ 139 2 En participant à des réunions mondaines, on acquiert le goût des divertissements excitants, et les facultés morales sont affaiblies. On peut, tout en aimant le plaisir, garder l'apparence de la piété, mais il n'y a pas de rapport vivant avec Dieu. La foi est morte, le zèle s'est évanoui. On n'éprouve pas le besoin de dire une parole opportune aux âmes qui ne possèdent pas le Christ pour les inviter à donner leur coeur au Seigneur. -- The Youth's Instructor, 23 avril 1912. La religion n'est pas un sentiment MJ 139 3 La religion pure et sans tache n'est pas un sentiment; elle consiste en oeuvres de miséricorde et d'amour. Une telle religion est indispensable à la santé et au bonheur. Elle pénètre dans le temple profané de l'âme et avec une verge elle en chasse les intrus. Elle occupe le trône, elle sanctifie tout par sa présence, elle fait briller dans les coeurs la lumière du Soleil de justice. Elle ouvre vers le ciel les fenêtres de l'âme, invitant les rayons de l'amour divin. Elle apporte la sérénité et la quiétude. Les forces physiques, mentales et morales augmentent parce qu'une atmosphère céleste et vivifiante emplit l'âme. En elle se forme Christ, l'espérance de la gloire. -- The Review and Herald, 15 octobre 1901. ------------------------Chapitre 37 -- Fidelite dans les plus petites choses MJ 141 1 "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes."1 MJ 141 2 Accorder une attention consciencieuse à ce que le monde appelle de petites choses, c'est ce qui fait le succès de la vie. Accomplir de petits actes de charité, consentir à de petits renoncements, prononcer de simples paroles utiles, se garder de petits péchés: voilà le christianisme. Reconnaître avec gratitude les bénédictions quotidiennes, profiter sagement des occasions quotidiennes, cultiver avec soin les talents à nous confiés: voilà ce que le Maître attend de nous. MJ 141 3 Celui qui accomplit fidèlement ses petits devoirs se prépare à s'acquitter de plus lourdes responsabilités. L'homme qui se montre aimable et poli dans la vie quotidienne, généreux et patient dans sa famille, soucieux du bonheur de son foyer, sera le premier à répondre à l'appel du Maître quand des renoncements et des sacrifices lui seront demandés. Un caractère bien equilibre MJ 141 4 On peut donner à la cause de Dieu ce que l'on possède; cela ne sera compté que si on lui donne également un coeur plein d'amour et de gratitude. Ceux qui désirent devenir missionnaires dans les champs étrangers doivent commencer par l'être chez eux. Ceux qui désirent travailler dans la vigne du Maître doivent cultiver d'abord avec soin les quelques ceps qui leur ont été confiés. MJ 142 1 Un homme "est tel que sont les pensées dans son âme".2 Un grand nombre de pensées constituent l'histoire inédite d'une journée; ces pensées contribuent pour une grande part à la formation du caractère. Nos pensées doivent être surveillées avec soin; car il suffit d'une pensée impure pour laisser une impression profonde sur l'âme. Toute mauvaise pensée laisse sa vilaine empreinte sur l'esprit. Un homme est meilleur pour avoir cultivé des pensées pures et saintes. Le pouls spirituel en est accéléré; on devient capable de mieux faire. Et tout comme une goutte de pluie prépare le chemin à une autre en humectant le sol, de même une bonne pensée prépare la voie à une autre. MJ 142 2 Un pas à la fois et l'on effectue le plus long voyage. Une succession de pas nous amène à destination. La plus longue chaîne est composée d'anneaux divers. Si l'un de ces anneaux a un défaut, la chaîne perd sa valeur. Il en est de même du caractère. Des actes individuels bien accomplis ont pour effet la formation d'un caractère bien équilibré. Un seul défaut, s'il est cultivé au lieu d'être vaincu, rend l'homme imparfait et lui ferme les portes de la cité céleste. On n'entre au ciel qu'avec un caractère sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Rien de souillé n'y entrera jamais. On ne verra aucun défaut dans toute l'armée des rachetés. Fidelite dans la vie de tous les jours MJ 142 3 L'oeuvre de Dieu est parfaite dans son ensemble parce qu'elle est parfaite dans ses moindres détails. Il façonne le brin d'herbe avec le même soin qu'il apporte à créer un monde. Nous ne pouvons devenir parfaits comme le Père céleste qu'en nous montrant fidèles dans les petites choses. Tout ce qui vaut la peine d'être fait vaut la peine d'être bien fait. Quelle que soit votre tâche, accomplissez-la fidèlement. Dites la vérité dans les moindres choses. Accomplissez chaque jour des oeuvres d'amour, dites des paroles réconfortantes. Semez des sourires le long de la route. En agissant ainsi, vous aurez l'approbation de Dieu, et le Christ vous dira un jour: "C'est bien, bon et fidèle serviteur."3 Au jour du jugement, ces paroles seront adressées à ceux qui auront été fidèles dans leur vie de tous les jours, qui auront été prompts à voir leur travail et à l'accomplir, sans se préoccuper de louanges ou de gains: "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde4 Le Christ ne les félicite pas pour les discours éloquents qu'ils ont prononcés, pour l'intelligence dont ils ont fait preuve, ni pour leurs dons généreux. Mais parce qu'ils ont accompli de petites choses, généralement négligées, ils sont récompensés. "J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger", dit-il. "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites5 -- The Youth's Instructor, 17 janvier 1901. ------------------------Chapitre 38 -- Il faudra rendre compte de la lumiere reçue MJ 144 1 Jeunes gens et jeunes filles, vous êtes responsables devant Dieu de la lumière qu'il vous a donnée. Cette lumière et ces avertissements témoigneront contre vous au jour du jugement, si vous n'y prêtez attention maintenant. On vous a dit clairement quels dangers vous couriez. On vous a mis en garde, vous indiquant quelles étaient les limites à ne pas franchir. Dans la maison de Dieu, vous avez entendu exposer les vérités les plus solennelles par des pasteurs remplis de la puissance de l'Esprit. Avez-vous compris toute la portée de ces appels solennels? Quelle influence ont-ils eu sur votre caractère? Chacun de ces messages accroît votre responsabilité et il en sera tenu compte au jour du jugement dans la condamnation qui sera prononcée sur ceux qui ont mené une vie de vanité, de légèreté et d'orgueil. MJ 144 2 Chers jeunes amis, ce que vous semez, vous le moissonnerez aussi. C'est maintenant pour vous le temps des semailles. Qu'en sera-t-il de la moisson? Que semez-vous? Toute parole, toute action, est une semence qui portera son fruit, bon ou mauvais, et qui produira joie ou tristesse pour le semeur. Dieu vous a accordé une grande lumière et de nombreux privilèges. Votre responsabilité est maintenant engagée. La façon dont vous aurez accueilli la lumière divine fera pencher le plateau de la balance du côté de votre bonheur ou de votre perte. Vous êtes en train de forger votre destinée. -- Témoignages pour l'Église 1:399, 400. ------------------------Chapitre 39 -- Dessein bien arrete MJ 145 1 Les quatre jeunes Hébreux qui se trouvaient à la cour du roi de Babylone pour y faire leur instruction, ne pensaient pas que la bénédiction du Seigneur les dispensât d'un gros effort personnel. Ils s'appliquaient à l'étude, sachant que leur destinée dépendait, avec la grâce de Dieu, de leurs propres volonté et action. Ils devaient déployer toutes leurs capacités; en mettant à contribution leurs facultés au maximum, ils devaient tirer les plus grands avantages des occasions qui leur étaient offertes au point de vue étude et travail. Collaboration divine MJ 145 2 Dieu produisait le vouloir et le faire, selon son bon plaisir, chez ces jeunes gens qui travaillaient à leur propre salut. C'est ici qu'apparaissent les conditions du succès. Si l'on veut s'approprier la grâce de Dieu, il faut faire sa part. Le dessein du Seigneur n'est pas de se substituer à nous pour vouloir et pour faire. Sa grâce est donnée en vue d'opérer en nous le vouloir et le faire, jamais pour nous dispenser de l'effort personnel. Le sens de la coopération doit s'éveiller dans nos âmes: c'est là la leçon pratique que le Saint-Esprit s'efforce de nous inculquer. "C'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir."1 MJ 145 3 Le Seigneur accordera sa collaboration à tous ceux qui s'efforcent de le servir fidèlement, comme il l'a accordée à Daniel et à ses trois compagnons. Ce n'est pas par accident que l'on obtient des qualités mentales supérieures et que l'on atteint à un niveau moral élevé. Dieu fournit les occasions: le succès dépend de l'usage qu'on en fait. Nous devons être prompts à discerner les voies que nous ouvre la Providence et empressés à y entrer. Il en est qui pourraient devenir des hommes puissants, si, comme Daniel, ils apprenaient à compter sur Dieu pour obtenir la grâce de la victoire et la force nécessaire pour réussir dans leur travail. Servir de tout son coeur MJ 146 1 Jeunes gens, c'est à vous que je m'adresse: soyez fidèles. Mettez votre coeur dans votre travail. Ne vous laissez pas gagner par l'exemple des nonchalants dont le service est partagé. Des actes souvent répétés forment les habitudes, et les habitudes forment le caractère. Soyez patients dans l'accomplissement des petits devoirs de la vie. Vous ne travaillerez pas d'une manière satisfaisante à la formation de votre caractère aussi longtemps que vous sous-estimerez l'importance de la fidélité dans les petits devoirs. Tout devoir a son importance aux regards de la Toute-Puissance. Le Seigneur a dit: "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes."2 Rien n'est accessoire dans la vie d'un chrétien. MJ 146 2 Beaucoup parmi ceux qui se disent chrétiens travaillent à contrecarrer les desseins de Dieu. Plusieurs attendent qu'on leur assigne quelque tâche importante. Pendant ce temps, ils négligent tous les jours les occasions où ils pourraient montrer leur fidélité à Dieu; ils ne s'acquittent pas de bon coeur des petits devoirs de la vie qui leur paraissent sans intérêt. Leur vie s'écoule inutilement tandis qu'ils attendent de pouvoir exercer les grands talents dont ils se croient doués dans quelque oeuvre importante. MJ 146 3 Chers jeunes amis, faites ce qui s'offre à vous. Donnez votre attention à une humble activité qui soit à votre portée. Apportez à ce travail toute votre intelligence, tout votre coeur. Contraignez votre intelligence à s'appliquer aux choses que vous pouvez faire chez vous. En agissant ainsi, vous vous qualifierez pour des tâches plus utiles. "Il agit de tout son coeur, et il réussit dans tout ce qu'il entreprit."3 Concentration MJ 147 1 C'est une grande bénédiction de pouvoir fixer ses pensées sur un travail. Les jeunes gens qui ont la crainte de Dieu devraient s'efforcer de s'acquitter de leurs devoirs d'une manière réfléchie, maintenant leurs pensées dans la direction voulue et travaillant de leur mieux. Ils devraient prendre connaissance de leurs devoirs actuels et s'attacher à les accomplir sans permettre à leur esprit de divaguer. Une telle discipline mentale portera des fruits pour toute la vie. Ceux qui apprennent à faire d'une manière réfléchie tout ce qu'ils entreprennent, même les choses les plus insignifiantes, deviendront utiles dans le monde. MJ 147 2 Chers jeunes gens, soyez fervents et persévérants. "Ceignez les reins de votre entendement."4 Soyez fermes comme Daniel, qui avait décidé en son coeur de rester fidèle à Dieu. Ne décevez pas vos parents et vos amis. Il y en a aussi un Autre qu'il ne faut pas oublier. Ne décevez pas Celui qui vous a aimés au point de donner sa vie pour faire de vous les collaborateurs de Dieu. Les mobiles les plus eleves MJ 147 3 Le désir d'honorer Dieu devrait être notre plus puissant mobile. Il devrait nous amener à déployer tous nos efforts pour profiter des avantages et des occasions qui nous sont offerts, et à faire un bon usage des biens du Seigneur. Il devrait nous amener à maintenir dans les meilleures conditions de santé possible notre cerveau, nos os, nos muscles et nos nerfs, afin que nous soyons de fidèles administrateurs, ayant des forces physiques et mentales à mettre au service de Dieu. L'égoïsme, si on lui laisse le champ libre, obscurcit l'esprit et endurcit le coeur; à la longue, il détruit les facultés morales. Suivent les déceptions.... MJ 148 1 Hommes et femmes peuvent obtenir un véritable succès en s'adressant à ce même Dieu qui a donné du succès à Daniel. Dieu, qui lisait dans le coeur de Daniel, voyait avec plaisir la pureté des mobiles de son serviteur et sa décision d'honorer le Seigneur. Ceux qui veulent réaliser le dessein de Dieu à leur égard doivent déployer les plus grands efforts, s'appliquant avec ardeur à l'accomplissement de tout ce qu'il leur donne à faire. -- The Youth's Instructor, 20 août 1903. Joie durable MJ 148 2 Tout le long de la montée abrupte qui conduit à la vie éternelle se trouvent des sources de joie pour rafraîchir les pèlerins lassés. En dépit de nombreuses tribulations, ceux qui marchent dans les sentiers de la sagesse sont débordants de joie, car celui qu'aime leur âme chemine, invisible, tout près d'eux. Si la côte devient plus escarpée, ils discernent mieux le réconfort de sa présence. A chaque pas en avant, les rayons de gloire de l'Invisible illuminent davantage leur sentier, et leurs chants de louange montent toujours plus haut, pour se confondre avec les cantiques des anges qui se tiennent devant le trône. -- Heureux ceux qui, 114. ------------------------Chapitre 40 -- Exercer sa volonte MJ 149 1 La religion pure a quelque chose à faire avec la volonté. La volonté est la faculté qui gouverne la nature de l'homme et à laquelle toutes les autres doivent obéir. Ne confondons pas la volonté avec le goût ou l'inclination: elle est le pouvoir qui décide, qui produit, chez les enfants des hommes, soit l'obéissance à Dieu, soit la désobéissance. Instabilite et doute MJ 149 2 Vous êtes un jeune homme instable, désireux d'orienter votre vie de façon à vous qualifier finalement pour le ciel. Souvent vous éprouvez un sentiment de découragement en constatant votre faiblesse morale, en voyant combien vous êtes exposé au doute et dominé par les habitudes contractées quand vous viviez encore dans le péché. Vos émotions vous trahissent, malgré vos meilleures résolutions et vos engagements les plus solennels. Rien ne vous paraît réel. Votre instabilité vous fait douter de la sincérité de ceux qui cherchent votre bien. Plus le doute vous assaille, plus les choses perdent pour vous de leur réalité, si bien qu'il vous semble ne plus trouver de terrain solide nulle part. Vos promesses sont comme des chaînes de sable, et vous considérez dans la même lumière irréelle les paroles et les oeuvres de ceux en qui vous devriez avoir confiance. La force qu'on acquiert en courbant sa volonte MJ 149 3 Vous serez en danger aussi longtemps que vous n'aurez pas compris en quoi consiste la véritable force de la volonté. Vous pouvez croire et promettre bien des choses: vos promesses et votre foi n'auront aucune valeur aussi longtemps que vous n'aurez pas placé votre volonté au service de la foi et de l'action. C'est en combattant le combat de la foi avec toute la force de votre volonté que vous obtiendrez la victoire. Etant donné la déformation de vos idées, il n'y a pas lieu de vous fier à vos sentiments, à vos impressions, à vos émotions; le souvenir des promesses violées et des engagements rompus affaiblit votre confiance en vousm-ême aussi bien que la confiance des autres. MJ 150 1 Ne désespérez pas, toutefois. Soyez décidé à croire alors même que rien ne vous paraît sûr et réel. Je n'ai pas besoin de vous dire que c'est par votre faute que vous êtes placé dans une condition si peu enviable. Il s'agit de reconquérir votre confiance en Dieu et en vos frères. Vous devez abdiquer votre volonté entre les mains de Jésus-Christ; dès que vous l'aurez fait, Dieu prendra possession de vous afin de produire en vous la volonté et l'exécution, selon son bon plaisir. Alors votre nature tout entière sera soumise à l'Esprit du Christ; vos pensées elles-mêmes lui seront assujetties. Il se peut que vous ne soyez pas maître de vos impulsions et de vos émotions; vous pouvez, cependant, maîtriser votre volonté et obtenir ainsi un changement complet dans votre vie. Si vous faites plier votre volonté devant le Christ, vous posséderez la vie qui est cachée avec le Christ en Dieu, et vous aurez pour allié celui qui trône au-dessus de toute principauté et de toute puissance. Vous subirez l'étreinte de la puissance divine; une nouvelle lumière viendra vous éclairer, celle d'une foi vivante. Mais votre volonté doit coopérer avec celle de Dieu, et non plus avec celle des camarades dont Satan se sert constamment pour vous prendre à ses pièges et vous détruire. Ne voulez-vous pas, sans retard, établir de bonnes relations avec Dieu? Ne direz-vous pas: "Je veux donner ma volonté à Jésus et le faire maintenant", prenant ainsi position pour le Seigneur dès à présent? Ne faites cas ni de la coutume ni des clameurs des appétits et des passions. Otez à Satan toute occasion de vous dire: "Tu es un misérable hypocrite." Fermez la porte, pour l'empêcher de vous accuser et de vous démoraliser. Dites: "Je veux croire, je crois que Dieu est mon aide", et vous triompherez en Dieu. Si vous maintenez avec fermeté votre volonté en accord avec le Seigneur, toutes vos émotions seront amenées captives à la volonté de Jésus. Vos pieds seront affermis sur le rocher. Il faudra, parfois, réquisitionner toute la force de volonté dont vous êtes capable, mais Dieu agira en votre faveur et vous façonnera, pour que vous soyez un vase d'honneur. L'union de la volonte divine avec la volonte humaine MJ 151 1 Parlez de foi. Prenez position pour Dieu. Ne faites jamais un pas dans la direction de l'ennemi, et le Seigneur sera votre aide. Il fera pour vous ce que vous ne pouvez faire vous-même. Et voici quel sera le résultat: vous deviendrez fort comme un cèdre du Liban. Votre vie sera ennoblie; et c'est en Dieu que vos oeuvres seront accomplies. Il y aura en vous une puissance, une ferveur et une simplicité qui feront de vous un instrument poli entre les mains de Dieu. MJ 151 2 Buvez chaque jour à la fontaine de la vérité: vous y trouverez le secret du bonheur dans le Seigneur. Mais souvenez-vous que la volonté, qui est un facteur si important dans le caractère de l'homme, a été abandonnée à la domination de Satan depuis la chute; c'est lui qui, dès lors, a opéré en l'homme le vouloir et le faire, selon son bon plaisir, pour le malheur et la ruine totale de l'homme. MJ 151 3 Mais le sacrifice infini que Dieu a fait en offrant Jésus, son Fils bien-aimé, en sacrifice pour le péché, lui permet de dire, sans violer aucun principe de son gouvernement: "Abandonnez-vous à moi; donnez-moi votre volonté; arrachez-la au pouvoir de Satan et j'en prendrai possession: alors je pourrai produire en vous la volonté." Quand Dieu vous aura donné l'Esprit du Christ, votre volonté deviendra conforme à la sienne, votre caractère sera transformé à son image. Avez-vous le dessein arrêté d'accomplir la volonté divine? Voulez-vous vous conformer aux Ecritures? "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive."1 On ne peut suivre le Christ sans refuser de suivre ses propres inclinations pour obéir à Dieu. Ce ne sont pas vos sentiments, vos émotions, qui font de vous un enfant de Dieu: c'est l'accomplissement de la volonté divine. Une vie utile s'offre à vous si vous voulez identifier votre volonté à celle de Dieu. Ainsi vous affirmerez la virilité que Dieu vous a donnée et vous serez un modèle de bonnes oeuvres. Vous contribuerez, dès lors, à maintenir les règles de la discipline, au lieu d'aider à les renverser. Vous travaillerez à assurer l'ordre, au lieu d'encourager des écarts par votre conduite. MJ 152 1 Je vous parle dans la crainte de Dieu, je sais ce que vous pourrez devenir en plaçant votre volonté du côté de Dieu. "Nous sommes ouvriers avec Dieu."2 Il vous est donné d'accomplir votre oeuvre en vue du temps et de l'éternité, de manière à ce qu'elle puisse supporter l'épreuve du jugement. Voulez-vous essayer? Voulez-vous modifier radicalement votre attitude? Vous êtes l'objet de l'amour et de l'intercession du Christ. Voulez-vous vous rendre à Dieu, facilitant la tâche des sentinelles qui veillent sur les intérêts de l'oeuvre de Dieu, au lieu de leur causer de la tristesse et du découragement? -- Testimonies for the Church 5:513-516. Des efforts particuliers sont necessaires MJ 153 1 Dieu a fourni des moyens qui, employés avec diligence et avec prière, préserveront notre vaisseau du naufrage, lui permettant de défier les tempêtes et d'aborder enfin au rivage éternel. Mais si nous dédaignons et négligeons les avantages qui nous sont offerts, Dieu n'accomplira pas un miracle pour nous sauver: nous partagerons le triste sort de Judas et de Satan. MJ 153 2 N'attendez pas que Dieu fasse un miracle pour sauver les âmes faibles qui chérissent le mal et qui pratiquent le péché, ou qu'une intervention magique les élève à une sphère supérieure où elles seront exemptes d'efforts et de luttes et pourront éviter le crucifiement du moi; car tous ceux qui jouent avec Satan en caressant cet espoir périront comme des malfaiteurs. Ils seront surpris par une destruction soudaine et irrémédiable. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 453. ------------------------Chapitre 41 -- Direction divine MJ 154 1 Le Seigneur nous fait connaître sa volonté de trois manières.... MJ 154 2 Dieu nous révèle sa volonté par sa Parole, les saintes Ecritures. MJ 154 3 Sa voix se fait aussi entendre par les actes de la Providence; nous saurons la reconnaître si nous restons unis à lui, nous abstenant de suivre nos propres voies, d'agir à notre guise, d'obéir aux suggestions d'un coeur non sanctifié, ce qui aurait pour effet de nous ôter le discernement des choses éternelles et de nous faire échanger la voix de Satan pour la voix de Dieu. MJ 154 4 Dieu fait entendre sa voix par les appels de son Saint-Esprit, produisant sur nos coeurs une impression qui se manifestera dans la formation du caractère. MJ 154 5 Si vous êtes dans l'incertitude sur un sujet quelconque, commencez par interroger les Ecritures. Si vraiment vous êtes initiés à la vie de la foi, vous vous êtes donnés au Seigneur pour lui appartenir entièrement, et il s'est emparé de vous pour vous façonner selon son dessein, et faire de vous des vases d'honneur. Soyez animés d'un sincère désir de vous montrer souples entre ses mains, le suivant partout où il vous appelle à passer. Dès lors, vous vous abandonnez à lui pour qu'il réalise sa volonté à votre égard, en même temps que vous coopérez à votre propre salut, avec crainte et tremblement. -- Testimonies for the Church 5:512. ------------------------Chapitre 42 -- Action silencieuse du Saint-Esprit MJ 155 1 La vie chrétienne n'est pas seulement une modification ou une amélioration de la vie ancienne: c'est une transformation de nature. Il doit y avoir une mort au moi et au péché, et une vie entièrement nouvelle. Seule l'action efficace du Saint-Esprit peut produire un tel changement. MJ 155 2 Nicodème reste indécis. Jésus se sert alors de l'image du vent: "Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit."1 MJ 155 3 Quand le vent souffle dans les branches des arbres, on perçoit un bruissement de feuilles et de fleurs; il reste cependant invisible, et personne ne sait d'où il vient ni où il va. C'est ainsi que le Saint Esprit agit dans le coeur. On ne peut pas plus l'expliquer qu'on ne peut expliquer les mouvements du vent. Le fait qu'on ne peut indiquer le moment et le lieu précis ou rappeler toutes les circonstances d'une conversion, ne prouve pas que cette conversion n'a pas été réelle. Par des moyens aussi invisibles que le vent, le Christ agit constamment dans le coeur. Peu à peu, même inconsciemment, l'âme reçoit des impressions ayant pour effet de l'attirer vers le Christ. On peut recevoir ces impressions en méditant sur lui, en lisant les Ecritures, ou en écoutant la parole du prédicateur. Soudain, à la suite d'un appel plus direct de l'Esprit, l'âme s'abandonne joyeusement entre les mains de Jésus. De telles conversions sont considérées comme instantanées; en réalité elles sont le résultat d'une action lente, patiente et prolongée de l'Esprit de Dieu. MJ 156 1 Quoique invisible, le vent produit des effets visibles et sensibles. De même, l'action de l'Esprit sur l'âme sera manifestée dans tous les actes de celui qui en a éprouvé le pouvoir salutaire. Quand l'Esprit de Dieu prend possession d'un coeur, la vie est transformée. On met de côté les pensées de péché, on renonce aux mauvaises actions; l'amour, l'humilité et la paix succèdent à la colère, à l'envie, aux querelles. La joie remplace la tristesse, et le visage reflète la lumière céleste. Personne n'aperçoit la main qui soulève le fardeau; personne ne voit la lumière qui descend des parvis célestes. La bénédiction est acquise quand une âme capitule devant Dieu.... MJ 156 2 Des esprits finis ne sauraient comprendre l'oeuvre de la rédemption. Il y a là un mystère qui dépasse l'entendement humain; toutefois celui qui a passé de la mort à la vie sait qu'il s'agit d'une divine réalité. Dès ici-bas il nous est donné de connaître la phase initiale de la rédemption, grâce à une expérience personnelle. Les résultats atteignent les âges éternels. -- Jésus Christ, 155-157. Preuves du secours divin MJ 156 3 Si votre âme ressent son dénuement, si elle a faim et soif de justice, cela prouve que Jésus fait son oeuvre dans votre coeur pour vous amener, grâce au Saint-Esprit, à chercher en lui ce que vous ne pouvez vous procurer par vous-même. -- Heureux ceux qui, 25. ------------------------Chapitre 43 -- Le Christ dans les coeurs MJ 157 1 Enracinés et fondés dans l'amour, nous devenons capables de "comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance".1 Quelle précieuse possibilité, et combien encourageante! Notre glorieux Sauveur habite dans le coeur humain nettoyé de toute impureté morale; il ennoblit et sanctifie l'être tout entier, faisant de l'homme un temple du Saint-Esprit.... Comment Il repond a notre foi MJ 157 2 C'est une foi vivante qui nous fait demeurer en Christ. Par un acte personnel de foi, nous le faisons demeurer dans nos coeurs. Nous jouissons de la présence divine, et le sentiment de cette présence amène nos pensées captives à Jésus-Christ. Nos progrès spirituels sont en fonction de la profondeur du sentiment de cette présence. C'est ainsi qu'Hénoc a marché avec Dieu. Le Christ habitera dans nos coeurs par la foi quand nous réfléchirons à ce qu'il est pour nous et à ce qu'il a fait pour notre salut. Nous serons heureux dans la mesure où nous saurons apprécier le don immense que Dieu a fait au monde et à nous-mêmes. MJ 157 3 De telles pensées exercent une action efficace sur le caractère tout entier. Je désire vous communiquer cette conviction: si vous le voulez, vous pouvez avoir constamment avec vous un divin compagnon. "Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple."2 Façonne par Son amour MJ 158 1 Quand un esprit s'attache à la contemplation du Christ, le caractère est façonné à l'image divine. On est pénétré du sentiment de sa bonté, de son amour. On contemple son caractère, et il occupe ainsi toutes nos pensées. Son amour nous enveloppe. Il suffit de regarder, ne fût-ce qu'un instant, le soleil dans sa gloire méridienne, pour que son image apparaisse ensuite où que nous portions nos regards. MJ 158 2 La même chose se produit lorsque nous contemplons Jésus; alors tout ce que nous regardons réfléchit l'image du Soleil de justice. Nous ne pouvons plus voir autre chose ou parler d'autre chose. Son image se grave sur la rétine de notre âme, affectant notre vie quotidienne dans tous ses détails, adoucissant et subjuguant notre nature tout entière. Par la contemplation, nous sommes transformés à la ressemblance divine, reproduisant l'image du Christ. Aux yeux de notre entourage, nous réfléchissons les rayons brillants et réconfortants de sa justice. Notre caractère a été transformé; le coeur, l'âme, l'esprit sont baignés dans la lumière de celui qui nous a aimés et qui s'est donné pour nous. Ici encore apparaît l'influence personnelle et vivante qui s'exerce dans les coeurs par la foi. MJ 158 3 Quand nous recevons ces paroles d'instruction et qu'elles prennent possession de nous, nous jouissons de la présence constante de Jésus, qui domine nos pensées, nos idées et nos actions. Nous bénéficions alors des conseils du plus grand Instructeur que le monde ait connu. Le sens de notre responsabilité humaine nous donne une vision nouvelle de la vie et de ses devoirs. MJ 159 1 Jésus-Christ est tout pour nous, -- le premier, le dernier, le meilleur en toutes choses. Jésus-Christ, son Esprit, son caractère, déteignent sur tout; ils sont la chaîne et la trame, qui constituent le tissu de notre être tout entier. Les paroles du Christ sont esprit et vie. Il n'est plus possible, dès lors, de concentrer nos pensées sur nous-mêmes; car ce n'est plus nous qui vivons, c'est Christ, l'espérance de la gloire, qui vit en nous. Le moi est mort, mais le Christ est un Sauveur vivant. En continuant à regarder à Jésus, on finit par réfléchir son image d'une manière visible pour tous. Ne nous arrêtons pas à examiner nos déceptions, ou même à en parler; un tableau plus agréable attire nos regards: l'ineffable amour de Jésus. Il habite en nous par la parole de la vérité. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 387-390. La perle de grand prix MJ 159 2 Le Christ nous est présenté dans l'Ecriture comme un don. En effet, il est un don, mais seulement pour ceux qui se livrent à lui sans réserve: coeur, âme et esprit pour vivre dans l'obéissance à ses statuts. Tout ce que nous sommes -- nos talents, nos aptitudes -- est à lui et doit être consacré à son service. Quand nous nous donnons entièrement à lui, il se donne à nous avec toutes les richesses du ciel. C'est ainsi que nous recevons la perle de grand prix. -- Les paraboles de Jésus, 110. ------------------------Chapitre 44 -- Renoncement MJ 160 1 Jésus s'était dépouillé de lui-même au point que le moi n'apparaissait jamais dans ses actions. Il subordonnait toutes choses à la volonté de son Père. A la fin de sa mission terrestre il pouvait dire: "Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire."1 Et voici l'exhortation qu'il nous adresse: "Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur2 "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même3 Le moi doit être détrôné et ne plus dominer l'âme. MJ 160 2 Celui qui contemple le Christ dans son renoncement et son humilité sera obligé de répéter les paroles de Daniel lorsqu'il aperçut quelqu'un ayant l'apparence du Fils de l'homme: "Mon visage changea de couleur et fut décomposé."4 ... La nature humaine cherche toujours à se mettre en avant et à surpasser autrui, mais le disciple du Christ se dépouille de luim-ême, de son orgueil, de son esprit de domination. Le silence s'établit dans son âme. Il s'abandonne à la volonté du Saint-Esprit et ne cherche plus à obtenir la première place; son ambition n'est plus de se signaler à l'attention d'autrui, mais de se tenir aux pieds du Sauveur, ce qu'il considère comme un immense privilège. Il regarde à Jésus, certain que sa main le conduira et que sa voix le dirigera. Telle fut l'expérience de l'apôtre Paul: "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré luim-ême pour moi5 -- Heureux ceux qui, 21. ------------------------Chapitre 45 -- Un caractère approuve de Dieu MJ 161 1 Que l'on instruise la jeunesse avec diligence et prière, pour que les caractères soient édifiés sur un fondement durable. Si tant de fautes graves sont commises, c'est que l'on n'a pas écouté les leçons de l'expérience. Les conseils des parents et des maîtres restent sans effet, et les tentations de l'ennemi l'emportent. Dieu aime la jeunesse. Il voit en elle de riches possibilités, si seulement elle veut reconnaître qu'elle a besoin du Christ et si elle consent à construire sur un fondement sûr. Il connaît aussi les difficultés des jeunes. Ils auront à lutter contre les puissances des ténèbres qui cherchent à s'emparer de l'esprit humain; il le sait, et il a ouvert une voie qui permettra aux jeunes gens de devenir participants de sa nature divine.... Il faut des efforts perseverants MJ 161 2 Un caractère ne s'acquiert pas par hasard. Il n'est pas déterminé par une explosion du tempérament, ou par un pas effectué dans une mauvaise direction. C'est la répétition des actes qui crée l'habitude et façonne le caractère, soit en bien soit en mal. Un caractère droit ne s'acquiert que par des efforts persévérants, inlassables, en utilisant à la gloire de Dieu tous les talents et toutes les capacités reçues. Mais, au lieu d'agir ainsi, beaucoup se laissent aller à la dérive, poussés par leurs impulsions ou par les circonstances. Ce ne sont pas les bons matériaux qui manquent, mais il y en a qui ne comprennent pas que Dieu demande de tirer tout le profit possible de leur jeunesse. MJ 162 1 Si nos jeunes veulent aujourd'hui résister comme Daniel a résisté, ils doivent tendre tous leurs nerfs et leurs muscles spirituels. Dieu ne veut pas qu'ils restent inexpérimentés. Il veut leur faire atteindre le plus haut point de perfection. Il désire les voir gravir le dernier échelon de l'échelle, d'où ils pourront entrer dans le royaume de Dieu. L'influence des camarades MJ 162 2 Les jeunes gens qui ont quitté la maison ne sont plus sous la surveillance immédiate de leurs parents; le soin de choisir leurs camarades leur est laissé dans une grande mesure. Qu'ils se souviennent que les yeux du Père céleste sont sur eux, et qu'il voit chacun de leurs besoins, chacune de leurs tentations. Il y a toujours, à l'école, certains jeunes révélant par leur conduite une infériorité morale. Une éducation défectueuse a développé un côté du caractère à l'exclusion des autres; ces défauts, qui n'ont pas disparu avec l'âge, continuent à empoisonner leur vie. Par la parole et par l'exemple, ces âmes égarent celles qui sont moralement faibles. MJ 162 3 Chers jeunes gens, le temps c'est de l'or. N'exposez pas votre âme au danger en vous livrant aux folies de la jeunesse. Vous ne sauriez apporter trop de soin au choix de vos camarades. Considérez ce qu'il y a de noble dans le caractère d'autrui; vous en deviendrez plus forts pour résister au mal et faire le bien de propos délibéré. Placez votre idéal très haut. Vos parents et vos maîtres, qui ont l'amour et la crainte de Dieu, vous accompagnent jour et nuit de leurs prières, vous exhortent et vous avertissent: tout ceci sera inutile si vous choisissez des camarades insouciants. Si vous ne percevez pas le danger, si vous pensez pouvoir faire indifféremment le bien ou le mal, selon vos caprices, un levain d'iniquité, sans que vous vous en rendiez compte, viendra insidieusement souiller et corrompre votre esprit. Christ, notre seule esperance MJ 163 1 Le Christ a été affligé, injurié, maltraité; quoique assailli de tous côtés par les tentations, au lieu de pécher, il a offert à Dieu une obéissance parfaite, entièrement satisfaisante. Après cela, il ne reste pas l'ombre d'une excuse pour la désobéissance. Il est venu montrer comment l'homme doit obéir et garder tous les commandements. Se saisir de la puissance divine, comme il l'a fait, c'est l'unique espoir du pécheur. Jésus a donné sa vie pour que l'homme devienne participant de la nature divine, après avoir échappé à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise.... MJ 163 2 Dieu a confié à la jeunesse des talents qu'elle doit employer à sa gloire; mais il y en a beaucoup qui emploient ces dons à poursuivre des buts profanes. Plusieurs ont des capacités qui, si elles étaient cultivées, donneraient une riche moisson d'acquisitions physiques, mentales et morales. Mais ils ne prennent pas le temps de réfléchir. Ils ne s'arrêtent pas à calculer ce que leur coûtera leur conduite. Ils entretiennent une insouciance et une folie qui n'écoutent ni conseils ni censures. C'est une erreur redoutable. Les jeunes gens seraient plus raisonnables s'ils se rendaient compte que les yeux de Dieu sont sur eux, que les anges de Dieu surveillent la formation de leur caractère et apprécient leur valeur morale. -- The Youth's Instructor, 27 juillet 1899. ------------------------Chapitre 46 -- La presence permanente de Christ MJ 164 1 La religion de Jésus-Christ comporte plus que le pardon des péchés, elle exige leur abandon et la réception de l'Esprit, la connaissance et la joie divines, un coeur dépouillé du moi et rempli de la présence du Sauveur. L'âme dans laquelle le Christ habite est pure, nettoyée de tout péché. En elle se réalise le plan de l'Evangile dans toute sa gloire, dans toute sa plénitude et sa divine perfection. Les conséquences de notre acceptation du Christ sont la paix, l'amour et la confiance. Une vie pénétrée de la beauté et du parfum de son caractère prouve que Dieu a vraiment envoyé dans le monde son Fils comme Sauveur.... MJ 164 2 Le Christ aura été pour ses fidèles disciples un compagnon de chaque jour et un ami intime, parce qu'ils auront vécu en étroite communion avec Dieu. Sur eux s'est levée la gloire de l'Eternel, et la connaissance de cette force qui se dégage de la face du Christ aura été manifestée en eux. Maintenant, ils se réjouissent dans la gloire de la Majesté du ciel. Ils sont prêts à entrer dans la communion du ciel, car ils ont déjà le ciel dans leurs coeurs. -- Les paraboles de Jésus, 368. ------------------------Chapitre 47 -- Education chretienne MJ 167 1 La plus haute culture est accessible à l'esprit humain. Une vie consacrée à Dieu ne devrait pas être une vie ignorante. Plusieurs font fi de l'instruction, prétextant que Jésus a choisi des pécheurs incultes pour prêcher l'Evangile. Ils en concluent qu'il a marqué une préférence pour les gens sans culture. Bien des personnes instruites et honorables ont cru à ses enseignements. Si elles avaient suivi sans crainte leurs convictions morales, elles l'auraient suivi. Si elles l'avaient désiré, leurs capacités eussent été acceptées au service du Christ. Mais elles n'eurent pas le courage, en face de prêtres mécontents et de magistrats soupçonneux, de risquer leur réputation en confessant la messianité de l'humble galiléen. MJ 167 2 Il savait tout cela, celui qui lit dans les coeurs. Puisque les gens instruits et nobles refusaient d'entreprendre l'oeuvre pour laquelle ils étaient qualifiés, le Christ choisirait des hommes disposés à se conformer fidèlement à sa volonté. Il choisit donc des hommes humbles, et se chargea de les former, afin qu'ils puissent, après son départ, continuer l'oeuvre importante commencée sur la terre. Christ, le Grand Instructeur MJ 167 3 Le Christ était la lumière du monde, la source de toute connaissance. Sous sa direction, ces pêcheurs sans instruction pouvaient devenir capables d'exécuter son mandat. Des leçons morales de la plus haute importance, qui devaient remuer le monde, furent données à d'humbles hommes. C'était peu de chose pour Jésus de s'attacher ces hommes simples; mais cela devait avoir des résultats extraordinaires. Le monde allait être révolutionné par leurs paroles et par leurs oeuvres. MJ 168 1 Jésus ne dédaignait pas l'instruction. La plus haute culture intellectuelle, sanctifiée par l'amour et la crainte de Dieu, reçoit sa pleine approbation. Ces hommes simples que le Christ avait choisis restèrent en contact avec lui durant trois années, subissant l'influence purifiante de la majesté du ciel. Le Christ était le plus grand instructeur que le monde eût jamais connu. MJ 168 2 Le Christ accueillera les jeunes gens qui lui apporteront leurs talents et la richesse de leurs affections. Les plus hauts sommets de la vie intellectuelle leur deviendront accessibles; maintenus en équilibre par des principes religieux, ils pourront poursuivre l'oeuvre que le Christ est venu accomplir et devenir ainsi les collaborateurs du Maître. MJ 168 3 Les élèves de nos écoles ont des avantages précieux: non seulement il leur est donné d'obtenir des connaissances scientifiques, mais ils peuvent aussi apprendre à cultiver et à pratiquer des vertus qui contribuent à donner à leur caractère un juste équilibre. Ils ont une responsabilité morale devant Dieu. Les talents (richesse, position et intelligence), Dieu les confie à l'homme pour qu'il en fasse usage avec sagesse. Il distribue ses dons d'une manière variée, proportion-nellement aux capacités de ses serviteurs, en assignant à chacun sa tâche. -- The Review and Herald, 21 juin 1887. ------------------------Chapitre 48 -- Une vraie education MJ 169 1 La véritable éducation a pour but d'inculquer à l'esprit et au coeur la connaissance de Dieu en tant que Créateur et de Jésus-Christ en tant que Rédempteur. Elle a pour effet le renouvellement de l'esprit et la transformation du caractère. Elle affermit et fortifie l'esprit contre les suggestions trompeuses de l'adversaire, elle fait discerner la voix de Dieu. Grâce à elle, l'homme instruit deviendra un collaborateur du Christ. MJ 169 2 Cette connaissance permet à notre jeunesse d'acquérir tout ce qui lui est indispensable; sans elle, toute la science que le monde peut donner ne la fera pas entrer dans les rangs du Seigneur. On peut retirer des livres toute la science qu'ils renferment, et continuer d'ignorer les premiers principes de cette justice qui seule fait qu'un caractère est approuvé de Dieu. MJ 169 3 Ceux qui vont chercher la science dans les écoles du monde devraient se rappeler qu'une autre école les réclame: celle du Christ. On ne sort jamais de cette école. Dans cette école il y a des élèves de tous âges. Ceux qui se montrent attentifs aux leçons du divin Instructeur gagnent constamment en sagesse et en noblesse spirituelles; ils se préparent ainsi à entrer dans cette école supérieure où l'on fera des progrès pendant l'éternité. La sagesse infinie place devant nous les grandes leçons de la vie, -- les leçons du devoir et du bonheur. Elles sont, parfois, difficiles à apprendre; mais il n'y a pas, sans elles, de vrais progrès. Elles peuvent nous coûter des efforts, des larmes et des angoisses; mais il faut persévérer, sans lassitude et sans défaillance. C'est dans ce monde, au milieu des épreuves et des tentations, que nous nous préparons à occuper une place dans la société des anges purs et saints. Ils subissent une perte infinie ceux qui se laissent absorber par des études sans valeur à tel point qu'ils cessent d'apprendre à l'école du Christ. MJ 170 1 Chaque faculté, chaque qualité dont le Créateur a doté les enfants des hommes, doit être employée à sa gloire; c'est là l'emploi le plus pur, le plus noble, le plus heureux. Il faut donner la première place dans la vie aux principes du ciel; à chaque pas effectué dans la voie de la connaissance ou de la culture mentale devrait correspondre un pas vers l'assimilation de l'humain par le divin. -- Fundamentals of Christian Education, 543, 544. Ce qui est essentiel en education MJ 170 2 Ce qui est essentiel dans l'éducation de notre jeunesse actuelle, ce qui la qualifiera en vue de l'école supérieure du ciel, c'est d'apprendre à faire connaître au monde la volonté de Dieu. -- The Review and Herald, 24 octobre 1907. Une education superieure MJ 170 3 Ceux qui s'appliquent à connaître les voies et la volonté de Dieu, reçoivent la plus haute éducation qui puisse être donnée à des mortels. MJ 170 4 Ils construisent, non pas sur les sophismes du monde, mais sur des principes éternels. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 36. ------------------------Chapitre 49 -- L'education chretienne, une necessite MJ 171 1 Dieu exige le développement des facultés mentales. Il veut que ses serviteurs aient une plus grande intelligence et un jugement plus sain que le commun des mortels. Ceux qui sont trop indolents ou trop insouciants pour devenir des ouvriers utiles et instruits sont les objets de son déplaisir. Le Seigneur nous invite à l'aimer de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre force, de toute notre pensée. Cela nous place dans l'obligation de développer notre intelligence au plus haut degré possible, afin que nous puissions connaître et aimer notre Créateur de toute la force de notre pensée. MJ 171 2 Dès que les facultés sont entièrement sous le contrôle de l'Esprit de Dieu, elles se développent et peuvent être employées efficacement à l'avancement de son règne. L'ignorant qui a une vie consacrée et qui désire faire du bien à ses semblables peut être employé au service de Dieu. Ceux qui sont dotés de ce même esprit de consécration, secondés par une solide culture, sont en état de faire une oeuvre beaucoup plus importante pour le Christ. Ceux-là occupent une position privilégiée. Se preparer pour un plus noble service MJ 171 3 Le Seigneur désire que nous acquérions le plus de connaissances possible, avec l'unique but d'en faire part à d'autres. Nul ne peut savoir où et comment il sera appelé à travailler ou à parler pour Dieu. Seul, notre Père céleste sait ce qu'il peut faire des hommes. Il y a autour de nous des possibilités que la faiblesse de notre foi ne saurait discerner. Nos facultés doivent être développées au point que nous puissions présenter les vérités de la Parole de Dieu à son honneur devant les plus hautes autorités de ce monde. Nous ne devons pas perdre la moindre occasion de nous perfectionner intellectuellement en vue de l'oeuvre de Dieu. Une education complete MJ 172 1 Que notre jeunesse se mette au travail avec la détermination de parvenir au plus haut degré des connaissances humaines. N'attendez pas que les portes s'ouvrent toutes grandes devant vous, mais ouvrez-les vous-mêmes. Ne méprisez pas les petits commencements et faites des économies; ne dépensez pas l'argent dont vous disposez à la recherche de vos plaisirs ou à la satisfaction de votre gourmandise. Prenez la décision de vous rendre aussi utiles que Dieu le veut et de produire autant de fruits qu'il vous en demande. Faites soigneusement et loyalement tout ce que vous êtes appelés à faire; saisissez toutes les occasions pour fortifier votre intelligence. Combinez aussi l'étude des livres avec quelque travail manuel utile et faites ce qui est en votre pouvoir, dans un esprit de vigilance et de prière, en vue d'acquérir la sagesse du ciel. C'est ainsi que vous obtiendrez une éducation complète, que vous développerez votre caractère et que vous aurez une influence sur autrui pour conduire des âmes dans le sentier de la justice et de la sainteté. MJ 172 2 Nous pourrions faire beaucoup plus pour notre développement intellectuel et moral si nous savions profiter de tous les avantages et de tous les privilèges qui s'offrent à nous. L'éducation comporte quelque chose de plus que ce que les écoles peuvent donner, et, s'il est vrai que nous ne devons pas négliger l'étude des sciences, il est tout aussi exact qu'il y a une éducation supérieure qui ne peut s'obtenir que par une communion intime avec le Seigneur. Que tout élève prenne donc la Bible, et se mette en rapport avec le grand Educateur. Qu'il discipline son esprit afin de le rendre capable de résoudre les problèmes importants qui se rencontrent parfois dans la recherche de la vérité. Connaissance et discipline de soi-meme MJ 173 1 Ceux qui aspirent à la connaissance en vue d'en faire part aux autres, recevront la bénédiction de Dieu. L'étude de la Parole réveillera les énergies intellectuelles; elle fortifiera les facultés et donnera à l'intelligence la puissance et le moyen d'agir avec succès sur les esprits. MJ 173 2 Tous ceux qui désirent être ouvriers avec Dieu doivent discipliner sérieusement toutes leurs facultés; cela fera plus que l'éloquence ou les plus brillants talents. Une intelligence moyenne, bien disciplinée, fera plus que les plus grands talents et l'instruction la plus étendue sans cette discipline. -- Les paraboles de Jésus, 339-341. Repondre a l'attente des parents MJ 173 3 Le plus sûr et le mieux est toujours de faire ce qui est juste parce que c'est juste. Ne voulez-vous pas réfléchir sérieusement? La pensée droite est à la base de l'action droite. Soyez bien décidés à répondre à l'attente de vos parents, à faire de réels efforts pour vous perfectionner, à veiller à ce que l'argent dépensé pour vous ne le soit pas en pure perte. Ayez le dessein bien arrêté de joindre vos efforts à ceux de vos parents et de vos maîtres et d'atteindre à un niveau élevé, quant à la connaissance et quant au caractère. Prenez la détermination de ne pas permettre que soient désappointés ceux qui vous aiment et vous accordent leur confiance. C'est être viril que faire le bien, et Jésus vous aidera à l'accomplir si vous cherchez à faire ce qui est bien parce que c'est bien. -- Fundamentals of Christian Education, 248. ------------------------Chapitre 50 -- Education en vue de l'eternite MJ 174 1 Jean écrivait: "Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin."1 Paul conseillait à Tite d'exhorter les jeunes gens à être "modérés2 Elevez votre âme pour devenir, comme Daniel, un serviteur loyal et ferme du Seigneur des armées. Considérez bien le sentier où vous posez vos pieds; car vous vous tenez sur un sol sacré, et les anges de Dieu vous entourent. MJ 174 2 Il est juste que vous ayez l'ambition de gravir l'échelle de l'instruction jusqu'à son sommet. La philosophie et l'histoire sont des sujets importants; mais vous ferez d'inutiles sacrifices de temps et d'argent si vous n'employez pas les connaissances acquises à l'honneur de Dieu et au bien de l'humanité. Toute science est inutile qui n'est pas un marchepied d'où vous vous élancez vers des buts plus élevés. Une éducation qui ne donne pas des connaissances aussi durables que l'éternité est sans objet. Vos acquisitions n'auront pas une valeur permanente si le ciel et la vie future, immortelle, ne sont constamment présents à votre pensée. Si Jésus est votre Maître, non pas seulement un jour par semaine, mais chaque jour et à chaque heure, son sourire vous accompagne au cours de vos recherches littéraires. -- Fundamentals of Christian Education, 191, 192. ------------------------Chapitre 51 -- Une education d'un caractère pratique MJ 175 1 Un travail manuel utile fait partie du plan évangélique. Le grand Instructeur, qui se cachait derrière la colonne de nuée, a donné à Israël des directions enjoignant d'enseigner à tous les jeunes gens quelque emploi utile. D'où la coutume des Juifs, riches ou pauvres, d'enseigner à leurs fils et à leurs filles quelque métier utile: si des circonstances adverses survenaient, ils pouvaient, sans dépendre d'autrui, pourvoir à leurs nécessités. Ils s'instruisaient dans le domaine littéraire, mais, en même temps, ils apprenaient un métier. Ceci était considéré comme un élément indispensable de leur éducation. Education complete MJ 175 2 Aujourd'hui comme aux jours d'Israël, tout jeune homme devrait étudier les devoirs de la vie pratique. Chacun devrait apprendre quelque métier manuel pouvant lui assurer un gagne-pain. Ceci est indispensable, non seulement comme une sauvegarde contre les vicissitudes de la vie, mais aussi en vue du développement physique, mental et moral. Même si quelqu'un était assuré de ne devoir jamais dépendre de son travail manuel, il devrait néanmoins apprendre à travailler. Pas de constitution physique ni de santé vigoureuse sans exercice physique; la discipline qu'impose un travail régulier est indispensable pour obtenir une intelligence forte et active, et un caractère noble. MJ 176 1 Des élèves ayant obtenu une instruction toute livresque, sans apprendre un métier manuel, ne peuvent prétendre avoir une éducation complète. Les énergies qui auraient dû être consacrées à diverses affaires ont été négligées. L'éducation ne consiste pas dans l'usage exclusif du cerveau. L'exercice physique fait partie intégrante de la formation de tout jeune homme. Un élément important de l'éducation fait défaut à l'élève à qui l'on n'enseigne pas un travail utile. MJ 176 2 L'exercice salutaire de l'être entier donne une éducation large et compréhensive. Chaque élève doit tous les jours consacrer une partie de son temps à un travail actif. Ainsi se forment des habitudes laborieuses, l'on apprend à compter sur soi-même, et l'on est protégé contre bien des habitudes dégradantes qui sont, souvent, le résultat de la paresse. Tout ceci s'accorde avec le principal objet de l'éducation, car, en encourageant l'activité, la diligence et la pureté, nous sommes en harmonie avec le Créateur. Les bienfaits d'un travail utile MJ 176 3 L'exercice que donne le jeu ou la gymnastique n'est pas le plus salutaire. C'est bien de jouir de l'air pur et d'exercer ses muscles; mais si les mêmes forces étaient dépensées dans un travail utile, il en résulterait un bienfait plus grand. On éprouverait un sentiment de satisfaction; car on aurait conscience de s'être rendu utile et d'avoir fait son devoir. MJ 176 4 Les élèves ne devraient pas quitter nos écoles avant d'avoir appris à employer leurs capacités; de cette manière, s'ils doivent dépendre d'eux-mêmes, ils sauront se servir des connaissances qui sont indispensables au succès. Un travail appliqué est tout aussi nécessaire qu'une étude diligente. Les jeux ne sont pas indispensables. Dépenser ses forces physiques dans des amusements ne favorise pas la formation d'un esprit bien équilibré. Si le temps consacré à des exercices physiques, où l'on se laisse facilement aller à des excès, était employé au service du Christ, l'on jouirait de la bénédiction de Dieu. Le travail physique uni à l'effort mental constitue une discipline qui prépare à la vie pratique; ce qu'il peut y avoir de dur dans cette discipline est adouci quand l'on réfléchit que par ce moyen on prépare mieux son intelligence et son corps en vue de l'oeuvre que Dieu assigne aux hommes. Plus un jeune homme est apte à l'accomplissement des devoirs pratiques, plus il aura de plaisir en se rendant utile à d'autres, jour après jour. Une intelligence qui s'est habituée à jouir d'un travail utile s'épanouit; par l'entraînement et la discipline elle augmente ses aptitudes; elle acquiert la connaissance indispensable pour que celui qui la possède exerce sur d'autres une action bienfaisante. MJ 177 1 Je ne vois pas que le Christ ait jamais consacré son temps aux jeux et aux amusements. Lui, le grand Educateur pour la vie présente et pour la vie future, n'a jamais conseillé à ses disciples de se livrer à des amusements pour faire de l'exercice physique.... Apprenez a preparer les aliments MJ 177 2 Jeunes gens et jeunes filles devraient apprendre à préparer les aliments d'une manière économique et à se passer de viande. N'encouragez d'aucune manière la préparation de plats où la viande entre même pour une petite part; car ce serait revenir aux ténèbres et à l'ignorance d'Egypte, plutôt qu'à la pureté de la réforme sanitaire. MJ 177 3 Les femmes en particulier devraient apprendre à cuisiner. Qu'y a-t-il de plus important dans la formation d'une jeune fille? Ce sont là des connaissances dont elle pourra se servir quelles que soient les circonstances de sa vie.... Dans le champ missionnaire MJ 178 1 Une instruction qui ne néglige aucun aspect de la vie pratique permettra à notre jeunesse de se rendre utile dans les pays étrangers, au sortir de l'école. Il ne sera pas nécessaire, alors, de faire appel à ceux au milieu desquels on vivra pour la cuisine et la couture, ou la construction de logements. L'on aura une influence beaucoup plus grande si l'on est capable d'enseigner les meilleures méthodes de travail, les plus productives. L'entretien de tels missionnaires sera moins coûteux parce qu'ils auront fait le meilleur emploi de leurs forces physiques en joignant à leurs études des travaux utiles et pratiques. Ceci sera surtout appréciable dans les champs où les ressources financières sont faibles. On verra ainsi que les missionnaires sont des pédagogues capables d'enseigner à travailler. Où qu'ils aillent ensuite, l'expérience qu'ils ont obtenue leur donnera du prestige. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 307-314. ------------------------Chapitre 52 -- Fidelite chez les eleves MJ 179 1 Des élèves qui font profession d'aimer Dieu et d'obéir à la vérité devraient posséder une maîtrise et une fermeté dans les principes religieux suffisantes pour rester inébranlables au milieu des tentations et tenir ferme pour Jésus à l'école, à la pension, et partout. La religion n'est pas un manteau à revêtir seulement quand on entre dans la maison de Dieu; la vie entière devrait s'inspirer des principes religieux. Caractere et comportement MJ 179 2 Ceux qui se désaltèrent à la source de la vie ne devraient pas, à l'instar des mondains, soupirer après les changements et les plaisirs. Leur comportement et leur caractère révéleront le repos, la paix et le bonheur qu'ils ont trouvés en déposant chaque jour aux pieds de Jésus leurs soucis et leurs fardeaux. Ils montreront qu'il y a du contentement et même de la joie dans le sentier de l'obéissance et du devoir. Ils exerceront sur leurs camarades une influence qui aura son retentissement sur toute l'école.... MJ 179 3 Dans une école, un jeune homme zélé, consciencieux et fidèle est un trésor inestimable. Les anges du ciel le considèrent avec complaisance; dans le grand livre du ciel sont enregistrées toutes ses oeuvres de justice, toutes ses victoires sur la tentation et sur le mal. Il jette un fondement durable et il saisit la vie éternelle. Il incombe particulièrement à la jeunesse de conserver et de perpétuer les institutions que Dieu a établies pour l'avancement de son oeuvre. A aucune autre époque l'on a tant demandé d'une génération. Il importe donc que les jeunes se qualifient en vue de cette tâche importante et deviennent des instruments dont Dieu pourra se servir. Leur Créateur a sur eux des droits souverains.... L'importance de la discipline scolaire MJ 180 1 Il est affligeant de voir l'insouciance et l'indiscipline de tant de jeunes gens de notre époque. Si les jeunes comprenaient qu'en se pliant aux lois et aux règlements de nos institutions ils se préparent à occuper une place dans la société, élèvent leur caractère, ennoblissent leur esprit, augmentent leur bonheur, ils ne se révolteraient pas contre des règles justes et de saines exigences et s'abstiendraient de créer de la méfiance et des préjugés à l'égard de ces institutions. MJ 180 2 Nos jeunes gens devraient s'acquitter de leurs obligations avec énergie et fidélité; ce serait pour eux une garantie de succès. Des jeunes gens qui n'ont jamais réussi dans les affaires temporelles de la vie ne sont guère préparés à s'acquitter de devoirs plus élevés. Une expérience religieuse s'acquiert au milieu des luttes, des déceptions, en exerçant sur soi-même une discipline sévère, avec de ferventes prières. Sur le chemin du ciel l'on ne fait qu'un pas à la fois; chaque pas donne des forces nouvelles pour le suivant. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 98-100. ------------------------Chapitre 53 -- Les occasions qui s'offrent aux eleves MJ 181 1 Elèves, travaillez en collaboration avec vos maîtres. En agissant ainsi, vous leur donnerez de l'espoir et du courage. Tout en leur facilitant la tâche, vous contribuez à vos propres progrès. Souvenez-vous que le succès de vos maîtres dépend en grande partie de vous. Soyez des disciples, dans toute l'étendue du mot; derrière le maître, reconnaissez Dieu; dans le maître, voyez le collaborateur de Dieu. MJ 181 2 Les occasions de travailler passent rapidement. Ne perdez pas votre temps à chercher votre propre satisfaction. Le vrai bonheur est réservé à qui recherche ardemment le succès. De précieuses occasions vous sont offertes pendant votre séjour à l'école. Que votre vie d'étudiant soit aussi parfaite que possible. Vous ne parcourez ce chemin qu'une fois. A vous de décider si votre oeuvre aboutira à un succès ou à un échec. En augmentant vos connaissances bibliques, vous accumulez des trésors que vous pouvez communiquer. Assistance mutuelle MJ 181 3 Expliquez au camarade plus lent que vous la leçon qu'il ne comprend pas. Vous arriverez ainsi à mieux comprendre vous-même. Parlez simplement; énoncez vos idées en un langage clair et compréhensible. MJ 181 4 En aidant vos camarades, vous venez en aide à vos maîtres. Un élève qui paraît presque stupide saisira mieux, parfois, l'enseignement d'un camarade que celui du maître. Cette collaboration, le Christ vous la recommande. Le grand Instructeur se tient à vos côtés, encourageant vos efforts. MJ 182 1 Des occasions s'offrent à vous, au cours de la vie scolaire, de présenter les magnifiques vérités de la Parole divine à de pauvres ignorants. Saisissez toutes ces occasions. Le Seigneur bénira tous les moments consacrés à cette tâche. -- Testimonies for the Church 7:275, 276. Bien apprendre les choses essentielles MJ 182 2 Ne vous contentez pas d'un niveau inférieur. En fréquentant l'école, ne manquez pas d'avoir en vue un but noble et saint. Allez-y avec le désir de vous préparer à travailler quelque part dans la vigne du Seigneur. Pour atteindre ce but, faites tout ce qui dépend de vous. Personne ne peut faire plus que vous à cet effet. Et si vous faites tout ce qui dépend de vous, combien vous soulagez le directeur et les professeurs! MJ 182 3 Avant d'entreprendre l'étude des branches supérieures de la science, soyez sûrs que vous comprenez parfaitement les simples règles de la grammaire et que vous avez appris à lire et à écrire correctement.... MJ 182 4 Ne perdez pas votre temps à apprendre des choses qui vous seront de peu d'utilité dans votre vie subséquente. Apprenez à parler correctement votre langue, avant de vous lancer dans l'étude des auteurs classiques. Apprenez un peu de comptabilité. Acquérez les connaissances qui vous seront utiles en toute occasion. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 218, 219. ------------------------Chapitre 54 -- Se preparer pour le service MJ 183 1 Quand on pense à la lumière que Dieu nous a donnée, on s'étonne de voir si peu de jeunes gens et de jeunes filles disant: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?"1 C'est une grave erreur de croire qu'il n'y a pas lieu de préparer en vue de l'oeuvre de Dieu un jeune homme qui n'a pas décidé de se vouer au ministère. Quelle que soit votre vocation, il est absolument nécessaire d'augmenter vos capacités par une étude diligente. Il faut insister auprès des jeunes gens et des jeunes filles pour qu'ils apprécient les bénédictions et les avantages que le ciel leur a envoyés pour faire d'eux des êtres disciplinés et intelligents. Ils devraient profiter des écoles où l'on enseigne ce qu'il y a de meilleur dans les sciences. C'est un péché que de négliger son éducation. Le temps est court; il est d'autant plus nécessaire de saisir les occasions présentes et de profiter des avantages de l'heure actuelle que le Seigneur est sur le point de mettre fin à l'histoire du monde. Consacrez a dieu vos capacites MJ 183 2 Jeunes gens et jeunes filles devraient entrer dans nos écoles, où ils pourront obtenir les connaissances et la discipline dont ils ont besoin. Ils devraient consacrer à Dieu leurs capacités, étudier soigneusement la Bible, se prémunir ainsi contre les erreurs de doctrine, pour ne pas se laisser égarer par les méchants; en effet, c'est en scrutant la Bible avec diligence qu'on arrive à connaître la vérité. Les saintes Ecritures répandront des flots de lumière sur ceux qui mettent en pratique les vérités qu'ils connaissent.... MJ 184 1 Les hommes se vouent à des affaires mondaines simplement pour gagner leur vie; ceux qui se consacrent véritablement à Dieu n'entreront pas dans l'oeuvre pour le même motif; ils ne s'inspireront d'aucune considération mondaine, parce qu'ils comprennent le caractère sacré de la cause de Dieu. Se preparer a toute eventualite MJ 184 2 En présence d'un monde qui a besoin d'être averti, personne ne devrait se contenter d'une connaissance superficielle de la vérité. Vous ne pouvez prévoir quelles responsabilités vous seront confiées. Vous ne pouvez savoir où vous serez appelés à rendre témoignage à la vérité; quelques-uns devront se tenir devant des rois et des savants pour répondre de leur foi. MJ 184 3 Ceux qui n'auront qu'une connaissance superficielle de la vérité ne seront pas à même de justifier leur foi en exposant les Ecritures avec clarté. Ils seront confus; ils ne seront pas des ouvriers n'ayant point à rougir. Personne ne doit s'imaginer qu'il n'a pas besoin d'étudier parce qu'il ne se propose pas de prêcher. Vous ne pouvez savoir ce que Dieu exigera de vous. MJ 184 4 C'est un fait lamentable: les progrès de la cause sont retardés par le manque d'ouvriers instruits, préparés à occuper des positions de confiance. Le Seigneur en accepterait des milliers dans le vaste champ de la moisson, mais beaucoup ont négligé de s'y préparer. Tous ceux qui ont épousé la cause du Christ, qui se sont enrôlés comme soldats dans l'armée du Seigneur, devraient se soumettre à un entraînement sérieux. Ceux qui font profession de suivre le Christ ont fait trop peu de cas de la religion; Dieu ne veut pas que quelqu'un reste ignorant alors que la sagesse et la connaissance sont à sa portée. -- Fundamentals of Christian Education, 216, 217. Maintenus en equilibre par de bons principes MJ 185 1 Ce ne sont pas toujours les jeunes gens les plus brillants qui remportent les plus grands succès. Souvent des hommes de talent, ayant une bonne instruction, ont été placés dans des positions de confiance et ont complètement échoué. Ce qu'ils avaient de reluisant paraissait être de l'or, mais n'était, à l'épreuve, que clinquant et scories. C'est l'infidélité qui a causé leur échec. Ils manquaient d'application et de persévérance et n'allaient pas au fond des choses. Ils n'étaient pas disposés à gravir patiemment l'échelle, en commençant par les échelons inférieurs, jusqu'à atteindre le sommet. Ils marchaient à la lumière de leurs propres pensées, au lieu de compter sur la sagesse que Dieu seul peut donner. Leur échec n'était pas dû à une malchance, mais à leur manque de sagesse. N'ayant pas apprécié les avantages de l'éducation, ils n'ont pas réalisé les progrès qu'ils auraient pu faire dans la religion et dans les sciences. Leur esprit et leur caractère n'étaient pas maintenus en équilibre par des principes élevés de justice. -- Fundamentals of Christian Education, 293. ------------------------Chapitre 55 -- Aspiration au progres MJ 186 1 Si chacun comprenait qu'il doit rendre compte à Dieu de son influence personnelle, il ne serait pas oisif, mais cultiverait ses capacités et développerait ses facultés pour servir Celui qui l'a racheté par son propre sang. MJ 186 2 Les jeunes gens en particulier devraient éprouver le besoin de développer leur intelligence, en saisissant les occasions favorables, afin de servir d'une manière convenable Celui qui a donné sa vie précieuse pour eux. Que personne ne commette l'erreur de penser qu'il est assez instruit pour n'avoir plus besoin d'étudier les livres ou la nature. Que chacun saisisse toutes les occasions que lui offre la Providence divine pour s'enrichir le plus possible dans le domaine de la révélation et dans celui de la science. MJ 186 3 Nous devrions apprécier à leur juste valeur les facultés que Dieu nous a données. Le jeune homme qui doit débuter tout au bas de l'échelle, loin de se décourager, doit décider de gravir échelon après échelon, jusqu'à ce qu'il entende la voix du Christ lui disant: "Mon enfant, monte plus haut. C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de choses, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton Maître." -- Fundamentals of Christian Education, 213. ------------------------Chapitre 56 -- La vraie sagesse MJ 187 1 Des jeunes gens et des jeunes filles peuvent obtenir la meilleure instruction terrestre, tout en ignorant les premiers principes qui feraient d'eux des sujets du royaume de Dieu. La science humaine ne qualifie personne pour le royaume céleste. Ce ne sont pas les formes et les cérémonies, ni même de longues études, qui font des sujets du royaume du Christ. "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ."1 ... La Bible et la science MJ 187 2 C'est tous les jours qu'il faut étudier l'Ancien et le Nouveau Testament. L'élève qui s'applique constamment à mieux connaître les voies et les oeuvres divines acquiert la connaissance et la sagesse de Dieu. La Bible doit être notre lumière, notre pédagogue. Quand les jeunes auront appris à croire que c'est Dieu qui envoie la rosée et la pluie, qui fait briller le soleil du haut du ciel, pour faire pousser la végétation; quand ils auront compris que la reconnaissance et la louange lui sont dues comme à l'Auteur de tous les bienfaits, ils reconnaîtront Dieu en toutes choses, et s'acquitteront fidèlement de leurs devoirs quotidiens; Dieu sera présent dans toutes leurs pensées.... MJ 187 3 Bien des jeunes gens, quand ils parlent de science, se montrent sages au-delà de ce qui est écrit; ils cherchent à expliquer les voies et les oeuvres de Dieu par des choses accessibles à leur intelligence bornée; mais ils échouent misérablement. Il y a parfait accord entre la vraie science et l'Inspiration. La fausse science est indépendante de Dieu: c'est une ignorance prétentieuse. MJ 188 1 L'un des plus grands maux qui accompagnent les recherches scientifiques c'est que ceux qui s'y livrent perdent trop souvent de vue le caractère divin d'une religion pure et sans tache. Des sages selon le monde ont cherché à expliquer scientifiquement l'influence que l'Esprit de Dieu exerce sur le coeur. On ne peut s'avancer dans cette direction sans s'égarer dans les labyrinthes du scepticisme. La religion de la Bible est simplement le mystère de la piété; aucune intelligence humaine ne peut le pénétrer complètement et il est absolument inaccessible au coeur non régénéré. Enseignes de Dieu MJ 188 2 Les jeunes gens qui se consacrent au service de Dieu ne deviennent pas des faibles d'esprit et des incapables. Plusieurs font consister l'éducation dans une connaissance livresque; mais "le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel".2 Le plus petit enfant qui a l'amour et la crainte de Dieu est plus grand à ses yeux que l'homme le plus doué et le plus instruit qui néglige son propre salut. Les jeunes gens qui consacrent leur coeur et leur vie à Dieu communiquent avec la source de toute sagesse et de toute perfection. MJ 188 3 Si les jeunes voulaient se placer à l'école du céleste Instructeur, comme l'a fait Daniel, ils apprendraient par expérience que la crainte du Seigneur est vraiment le commencement de la sagesse. Quand on a jeté un fondement sûr, on peut, comme Daniel, tirer parti de tous les avantages et de toutes les occasions et atteindre les plus hauts sommets de la vie intellectuelle. Consacrés à Dieu, sous la protection de sa grâce et l'influence vivifiante de son Esprit, on possède une force intellectuelle qui dépasse celle des mondains. MJ 189 1 C'est se donner une fausse éducation que d'étudier les sciences d'après des interprétations humaines. Apprendre de Dieu et de celui qu'il a envoyé, Jésus-Christ, c'est acquérir la science de la Bible. Celui qui a le coeur pur aperçoit Dieu dans toutes les manifestations de sa providence et dans tous les aspects d'une vraie éducation. Il reconnaît sans hésitation la lumière qui émane du trône de Dieu. Le ciel se fait connaître à ceux qui s'emparent des premiers traits de lumière de la connaissance spirituelle. MJ 189 2 Les élèves de nos écoles doivent placer au-dessus de tout la connaissance de Dieu. Cette connaissance ne s'obtient qu'en sondant les Ecritures. "Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.... Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.... Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption."3 -- The Youth's Instructor, 24 novembre 1903. ------------------------Chapitre 57 -- Proposez-vous un ideal eleve MJ 190 1 La volonté de Dieu est que nous profitions de toutes les occasions qui se présentent pour nous préparer en vue de son service. Il s'attend que nous y apportions toutes nos énergies, et que nous ayons conscience de son caractère sacré MJ 190 2 Il en est beaucoup qui pourraient accomplir une oeuvre excellente et qui échouent lamentablement parce qu'ils manquent de courage. Des milliers traversent la vie comme s'ils n'avaient aucun but, aucun idéal à atteindre. Une des raisons de leur échec, c'est qu'ils manquent de confiance en eux-mêmes, oubliant le prix infini payé par le Christ pour les racheter. MJ 190 3 Ne vous contentez pas d'un idéal peu élevé. Nous ne sommes pas ce que nous pourrions être et ce que Dieu veut que nous soyons. Il nous a donné l'intelligence, non pour qu'elle reste inactive ou se pervertisse, mais pour la développer jusqu'à l'extrême limite, l'affiner, la sanctifier, l'ennoblir et l'employer à l'avancement de son règne ici-bas. Ayez une personnalite MJ 190 4 Nul ne doit consentir à être une simple machine au service d'un autre. Le Seigneur nous a donné la faculté de penser et d'agir. Si nous faisons un bon usage de cette faculté, selon la sagesse d'en haut, nous serons capables d'occuper des postes de confiance. Gardez la personnalité que vous avez reçue de Dieu. Ne soyez pas l'ombre de quelqu'un d'autre. Alors le Seigneur opérera en vous et par vous. MJ 191 1 Ne croyez jamais que vous en savez assez, et que vous pouvez relâcher vos efforts. Un esprit cultivé donne la mesure de l'homme. Apprenez toute votre vie; approfondissez chaque jour vos connaissances et mettez-les en pratique. MJ 191 2 Souvenez-vous qu'en toute occasion vous montrez ce que vous êtes, et que vous développez votre caractère. Quoi que vous fassiez, soyez ponctuel, diligent; surmontez l'inclination à chercher une tâche facile. Servir de tout son coeur MJ 191 3 C'est l'esprit qui nous anime et les principes qui nous dirigent dans notre travail qui façonnent notre vie. Ceux qui ne veulent faire qu'une quantité de besogne déterminée et qui exigent un certain traitement; qui s'attendent à trouver un emploi exactement adapté à leurs aptitudes sans se préoccuper d'acquérir de nouvelles connaissances et de se perfectionner, ceux-là ne sont pas qualifiés pour travailler dans la cause de Dieu. Les hommes qui cherchent à ménager leurs forces physiques, mentales et morales ne sont pas ceux sur lesquels le Seigneur peut faire reposer ses bénédictions. L'intérêt est leur seul mobile. S'ils ont besoin d'être constamment surveillés, et s'ils ne travaillent que lorsque leur tâche leur est nettement spécifiée, comment pourrait-il être dit d'eux que ce sont de "bons et fidèles serviteurs"? On a besoin d'hommes qui manifestent de l'énergie, de l'intégrité, de la diligence, et qui sont disposés à faire tout ce qui se présente. MJ 191 4 Beaucoup se rendent inutiles en refusant des responsabilités par crainte d'échecs possibles. Ils se privent ainsi de leçons que ni la lecture, ni l'étude, ni aucun autre avantage ne sauraient leur donner. MJ 192 1 Il faut dominer les circonstances, et non être dominé par elles. Mettons-les à profit, servons-nous-en comme d'instruments de travail, asservissons-les, mais ne nous laissons jamais asservir par elles. MJ 192 2 Les hommes forts sont ceux qui savent affronter l'opposition. En employant leurs énergies, les obstacles sont pour eux autant de bienfaits, et ils apprennent à compter sur eux-mêmes. Les difficultés les amènent à se confier en Dieu et exigent une fermeté qui donne de la force. -- Rayons de Santé, 372-374. Obtenir de la vie le meilleur rendement MJ 192 3 Quoiqu'une bonne instruction soit un grand bienfait si l'on y joint la consécration, ceux qui n'ont pas eu l'avantage d'acquérir de vastes connaissances dans le domaine littéraire ne doivent pas s'imaginer que tout progrès leur est interdit dans la vie intellectuelle et spirituelle. S'ils tirent le meilleur parti possible des connaissances qu'ils ont acquises, s'ils s'efforcent d'augmenter chaque jour le bagage de leurs connaissances, s'ils réussissent à corriger leurs défauts de caractère par une imitation attentive du Christ, Dieu leur communiquera sa sagesse, et l'on pourra dire d'eux ce qui a été dit des enfants hébreux, que Dieu leur a donné sagesse et intelligence. -- Fundamentals of Christian Education, 192, 193. ------------------------Chapitre 58 -- Les jeunes sont invites a la collaboration MJ 195 1 Bien des jeunes gens chrétiens pourraient accomplir une bonne oeuvre si seulement, en se plaçant à l'école du Christ, ils recevaient les leçons de ce grand Instructeur. Même si les pasteurs, les évangélistes et les instituteurs négligent d'aller à la recherche de ce qui est perdu, enfants et jeunes gens ne doivent pas manquer de mettre en pratique la Parole.... MJ 195 2 Jeunes gens, jeunes filles et enfants, mettez-vous à l'oeuvre au nom de Jésus. Mettez-vous d'accord sur un plan de travail. Ne pouvez-vous pas vous organiser en groupes, et mettre à part des moments déterminés pour prier ensemble, demandant la grâce du Seigneur, et travailler de concert? Vous devez demander conseil à des hommes animés de l'amour et de la crainte de Dieu, ayant acquis une expérience dans l'oeuvre, pour que, sous la direction de l'Esprit de Dieu, vous puissiez élaborer des plans et créer des méthodes qui vous permettent de travailler avec ardeur en vue de résultats bien définis. Le Seigneur vient en aide à ceux qui emploient à sa gloire les capacités qu'il leur a confiées. Nos jeunes gens et nos jeunes filles qui croient à la vérité ne deviendront-ils pas de vivants missionnaires? ... Travaillez avec foi MJ 195 3 Quand vous travaillez pour d'autres, l'Esprit fait sentir sa divine puissance sur les âmes qui ont été rachetées par le sang du Fils unique de Dieu. Nous réussirons à gagner les âmes pour lesquelles le Christ est mort quand nous aurons appris à compter sur la grâce et sur la puissance de Dieu pour convaincre et convertir les coeurs. Alors que vous présentez la vérité de Dieu, l'incrédulité et l'incertitude s'efforceront de retenir les esprits; mais chassez le doute de vos coeurs, en vous rappelant les promesses de Dieu. MJ 196 1 Prenez Dieu au mot et travaillez avec foi. Satan s'efforcera, avec ses suggestions, de détruire votre confiance en la Parole du Père céleste; mais souvenez-vous que "tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché".4 Que votre foi perce l'ombre épaisse que Satan jette sur vous; fixez votre foi sur le propitiatoire, et n'entretenez pas le moindre doute. C'est ainsi, et ainsi seulement, que vous acquerrez de l'expérience et que vous découvrirez les preuves pouvant servir de base à votre confiance. MJ 196 2 Avec le progrès de l'expérience, l'ardeur de votre âme croîtra et vous serez enflammés d'amour pour le service de Dieu; vous n'aurez plus qu'un seul dessein: celui de Jésus-Christ. Vos désirs seront engendrés par le Saint-Esprit. Collaborateurs de Dieu, vous porterez le joug du Christ. -- The Youth's Instructor, 9 août 1894. On demande des volontaires MJ 196 3 Le Seigneur cherche des volontaires qui prennent position pour lui d'une manière décidée et qui s'engagent à s'unir à Jésus de Nazareth pour travailler à l'oeuvre précise qui doit être accomplie en ce moment. -- Fundamentals of Christian Education, 488. ------------------------Chapitre 59 -- Un devoir: gagner des âmes MJ 197 1 De lourdes responsabilités incombent à la jeunesse. Dieu attend beaucoup des jeunes gens qui appartiennent à cette génération, si favorisée au point de vue de la lumière et des connaissances. Il veut les employer à dissiper les erreurs et la superstition qui obscurcissent tant d'esprits. Il faut qu'ils exercent sur eux-mêmes une discipline sévère et qu'ils rassemblent les moindres parcelles de la connaissance et de l'expérience. Dieu leur demandera compte des occasions qu'il leur donne. Grâce aux efforts vigoureux qui leur sont demandés, l'oeuvre avancera de lieu en lieu à mesure que les circonstances le permettront. MJ 197 2 Les jeunes qui voudront consacrer leur intelligence et leur coeur au service du Maître pourront atteindre un niveau élevé de capacité et d'utilité. Le Seigneur s'attend à ce que les jeunes atteignent ce niveau. Se contenter de moins, c'est refuser de tirer tout le parti possible des occasions offertes par Dieu. Ce serait trahir la cause de Dieu et priver l'humanité des bienfaits qui lui sont destinés. MJ 197 3 Chers jeunes gens, que faites-vous pour que d'autres comprennent combien il importe de prendre la Parole de Dieu pour guide et d'observer les commandements de Jéhova? Par la parole et par l'exemple, vous devez déclarer que seule l'obéissance à la Parole de Dieu peut sauver les hommes. Vous exercerez une action bienfaisante si vous faites tout ce qui dépend de vous. En travaillant au mieux de vos capacités, vous verrez s'ouvrir devant vous de nouvelles possibilités. -- The Youth's Instructor, 1 janvier 1907. ------------------------Chapitre 60 -- Rendre temoignage au Christ MJ 198 1 Tous ceux qui prennent parti pour le Seigneur doivent confesser le Christ. "Vous êtes mes témoins, dit l'Eternel." La foi d'un croyant sincère se manifestera par la pureté et par la sainteté du caractère. La foi agit par l'amour, elle purifie l'âme; elle est accompagnée de l'obéissance, d'une application fidèle des paroles du Christ. Le christianisme est toujours intensément pratique; il s'adapte à toutes les circonstances de la vie actuelle. "Vous êtes mes témoins."1 Auprès de qui? Auprès du monde; partout où vous allez, vous dégagez une sainte influence. Le Christ doit habiter dans votre âme; vous devez parler de lui, manifester les beautés de son caractère. Notre conversation MJ 198 2 La religion à la mode aujourd'hui a si bien façonné le caractère des jeunes que c'est à peine si ceux qui font profession d'appartenir au Christ mentionnent son nom en société. On parle de tout, mais le magnifique plan de la rédemption n'est pas un sujet de conversation. En tant que chrétiens pratiques, n'allons-nous pas changer cela et annoncer "les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière"?2 Un coeur en qui le Christ habite par la foi ne peut garder le silence. Quiconque a trouvé Jésus devient un véritable missionnaire. Vous devez vous montrer enthousiastes; faites savoir à ceux qui n'apprécient pas Jésus combien il vous est devenu précieux; n'a-t-il pas placé dans votre bouche un nouveau chant de louanges à Dieu? MJ 199 1 Mes jeunes amis, voulez-vous être, dès le début de votre vie chrétienne, parmi ceux dont le coeur est réchauffé par l'amour de Jésus? Vous ne saurez jamais tout le bien que vous pouvez faire en adressant avec tendresse, à ceux qui ne se considèrent pas enfants de Dieu, des paroles sensées et sérieuses concernant le salut de leur âme. D'autre part, ce n'est qu'au jour du jugement que vous saurez combien vous avez perdu d'occasions de rendre témoignage au Christ. Il se peut que vous ne sachiez jamais, ici-bas, le mal que vous avez fait à certaines âmes par de petits actes d'étourderie, des conversations banales, des bouffonneries incompatibles avec votre sainte foi. Gagner ceux que l'on aime MJ 199 2 Il est vrai que vous éprouvez quelque anxiété pour l'âme de ceux que vous aimez. Il vous arrive de leur présenter les trésors de la vérité et même de répandre des larmes pour leur salut; mais si vos paroles semblent produire peu d'impression et qu'il n'y ait pas de réponse visible à vos prières, vous êtes enclins à inculper Dieu du peu de succès de vos travaux. Vous pensez que les êtres qui vous sont chers ont le coeur particulièrement dur et que tous vos efforts sont inutiles. Mais avez-vous réfléchi que ce pourrait bien être votre faute? Ne voyez-vous pas que vous renversez d'une main ce que vous cherchez à construire de l'autre? MJ 199 3 Tantôt vous vous êtes laissé diriger complètement par l'Esprit de Dieu, et tantôt vous avez renié votre foi par vos actes, détruisant ainsi l'effet de vos travaux auprès de vos bien-aimés. Vos colères, vos attitudes, vos manières, vos murmures, l'absence de parfum dans votre vie chrétienne, votre manque de spiritualité, l'expression même de votre visage ont témoigné contre vous.... MJ 200 1 Ne sous-estimez pas l'importance des petites choses. Ce sont elles qui forment l'âme, soit à l'image du Christ, soit à celle du mal. Que Dieu nous aide à nous efforcer, par nos pensées, nos paroles, nos regards et nos actions, de démontrer à tous ceux qui nous entourent que nous avons été avec Jésus et que nous avons appris de lui. -- The Youth's Instructor, 9 mars 1893. Ardeur MJ 200 2 Une vie dépensée dans un travail actif pour Dieu est une vie bénie. Des quantités de personnes qui gaspillent leur temps dans des bagatelles, des regrets stériles, ou d'inutiles murmures, feraient une expérience totalement différente si, appréciant la lumière reçue de Dieu, elles la faisaient briller sur d'autres; souvent, on se rend malheureux par son propre égoïsme et son amour des aises. Par une activité diligente, on pourrait devenir un rayon de lumière resplendissant, montrant le chemin du ciel à ceux qui suivent la sombre route menant à la mort. Celui qui adoptera cette ligne de conduite verra son coeur rempli de paix et de joie en Jésus-Christ. -- The Review and Herald, 25 octobre 1881. ------------------------Chapitre 61 -- Un travail personnel MJ 201 1 Le Christ s'entretenait volontiers avec les personnes qu'il rencontrait, et ces entretiens constituaient une partie importante de son oeuvre. Une seule âme recevait toute son attention; cette âme devait, plus tard, transmettre à des milliers de personnes ce qu'elle avait reçu. MJ 201 2 Ceux qui s'emploient joyeusement à servir Dieu dans les petites choses sont ceux qui verront leurs efforts le mieux récompensés. Chaque être humain doit travailler avec son propre fil, le faisant entrer dans le tissu de la vie, et achevant le dessin.... MJ 201 3 Apprenez aux jeunes à s'entraider: c'est ainsi que chacun sera préparé à devenir un ouvrier consacré, travaillant sur une échelle plus vaste. Des milliers de coeurs peuvent être atteints de la manière la plus simple. MJ 201 4 Les personnes les plus intellectuelles, celles que le monde considère comme les mieux douées et qu'il comble de ses louanges, sont souvent réconfortées par des paroles humbles et simples prononcées par quelqu'un qui aime Dieu et qui sait parler de cet amour aussi naturellement que les mondains des choses qui remplissent leur esprit. Les paroles seules, même si elles sont bien préparées et étudiées, n'ont qu'une influence limitée; mais qu'un fils ou une fille de Dieu accomplisse un travail fidèle par ses paroles et petits services, rendus avec simplicité, et des portes longtemps verrouillées s'ouvriront toutes grandes. -- The Review and Herald, 9 mai 1899. ------------------------Chapitre 62 -- Les jeunes gens appeles a gagner des âmes MJ 202 1 Satan est un ennemi vigilant, toujours occupé à conduire la jeunesse dans une voie contraire à celle que Dieu approuve. Il sait que personne ne peut faire autant de bien que les jeunes gens et les jeunes filles consacrés à Dieu. Avec de la droiture, la jeunesse pourrait exercer une immense influence. Des prédicateurs ou des membres d'église avancés en âge n'ont pas la moitié de l'influence que des jeunes gens consacrés à Dieu peuvent exercer sur leurs camarades. Ils devraient se sentir tenus de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver leurs semblables, même en sacrifiant leurs plaisirs et leurs désirs naturels. Temps et argent, si cela est nécessaire, devraient être consacrés à Dieu. MJ 202 2 Tous ceux qui font profession de piété devraient comprendre le danger auquel sont exposées les personnes qui vivent loin du Christ, dont le temps d'épreuve est sur le point d'expirer. Il y a des personnes qui auraient pu exercer une influence salutaire, si elles s'étaient conformées aux conseils de Dieu: elles ont manqué à leurs devoirs par égoïsme, ou paresse, ou parce qu'elles avaient honte de la croix du Christ; non seulement ces personnes perdront leur âme, mais le sang de pauvres pécheurs tachera leurs vêtements. Elles auront à rendre compte du bien qu'elles auraient pu faire en se consacrant à Dieu, mais qu'elles ont négligé d'accomplir à cause de leur infidélité. Quiconque a goûté aux douceurs de l'amour rédempteur n'aura aucun repos tant qu'il n'aura pas fait connaître à son entourage le plan du salut. Les jeunes devraient se demander: "Seigneur, que veux-tu que je fasse? Comment puis-je honorer et glorifier ton nom sur la terre?" Alors que des âmes périssent autour de nous, combien peu les jeunes éprouvent le besoin de les gagner à Christ! Sollicitude MJ 203 1 Ceux qui fréquentent l'école pourraient exercer une influence en faveur du Sauveur; mais où sont-ils ceux qui se réclament du nom de Christ? ceux qui, avec tendresse et avec ardeur, supplient leurs camarades d'abandonner les voies du péché pour marcher dans les sentiers de la sainteté? MJ 203 2 Telle devrait être la conduite des jeunes croyants, mais ce n'est pas le cas; ils préfèrent s'unir aux pécheurs dans les sports et les divertissements. Les jeunes n'aperçoivent pas la vaste sphère d'utilité qui s'offre à eux. S'ils voulaient seulement mettre à contribution leur intelligence pour chercher des moyens d'aborder les pécheurs qui périssent, pour leur faire connaître le sentier de la sainteté, et gagner à Christ ne fût-ce qu'une âme par leurs prières et leurs exhortations! MJ 203 3 Quelle noble entreprise! Une âme qui louerait Dieu pendant l'éternité! Une âme qui jouirait du bonheur et de la vie éternelle! Une pierre précieuse ajoutée à leur couronne, une étoile de plus resplendissant pour l'éternité! Mais on pourrait détourner plus d'une âme de l'erreur, l'incitant à obéir à la vérité, et renoncer au péché en faveur de la sainteté. Le Seigneur a dit par l'intermédiaire du prophète: "Ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité."1 Ceux donc qui unissent leurs efforts aux efforts du Christ et de ses anges pour sauver les âmes qui périssent, recevront une riche récompense dans le royaume des cieux. MJ 204 1 J'ai vu que bien des âmes pourraient être sauvées si les jeunes gens se tenaient à leur place, fidèles à Dieu et à la vérité; au lieu de cela, on doit sans cesse s'occuper d'eux pour les empêcher de se mondaniser. Ils sont une source de constante anxiété et de chagrin. Ils font couler les larmes de leurs parents, qui font monter vers le ciel des prières angoissées en leur faveur. Ils vont leur chemin sans se soucier de la douleur qu'occasionne leur conduite. Ils percent le coeur de ceux qui seraient prêts à mourir pour leur salut, qui voudraient tant les voir réaliser le plan de Dieu à leur égard, grâce aux mérites du sang de Christ.... Une oeuvre a faire MJ 204 2 Jeunes gens et jeunes filles, j'ai vu que Dieu a une oeuvre en réserve pour vous; prenez votre croix et suivez le Christ; sinon, vous êtes indignes de lui. Comment pouvez-vous savoir quelle est la volonté de Dieu à votre égard, aussi longtemps que vous restez dans votre indifférence coupable? Vous ne pouvez espérer être sauvés si vous n'accomplissez pas fidèlement la volonté du Seigneur. Ceux qui hériteront la vie éternelle auront tous bien agi. Le Roi de gloire les placera à sa droite en leur disant: "C'est bien, bon et fidèle serviteur."2 Combien d'âmes pourraient être arrachées à la ruine si, au lieu de rechercher votre propre plaisir, vous vous efforciez de faire quelque chose d'utile dans la vigne de votre Maître! Combien d'âmes avez-vous sauvées par vos conversations et vos exercices de musique? Si vous ne pouvez indiquer une seule âme sauvée par ces moyens, jetez-vous, je vous en supplie, dans une voie meilleure. Mettez-vous à prier pour les âmes, approchez-vous du Christ, de son côté saignant. Qu'un esprit doux et paisible orne votre vie; que des prières humbles et ferventes implorent de lui la sagesse qui vous permettra, non seulement de sauver votre âme, mais d'en sauver d'autres. MJ 205 1 Priez plus que vous ne chantez. La prière n'est-elle pas votre besoin principal? Jeunes gens et jeunes filles, Dieu vous appelle à travailler pour lui. Modifiez radicalement votre ligne de conduite. Il vous appartient de faire une oeuvre que les ministres de la parole et de l'enseignement ne peuvent accomplir. Vous pouvez atteindre une classe de personnes inaccessible aux prédicateurs. -- Testimonies for the Church 1:511-513. Ou commencer MJ 205 2 Que ceux qui veulent travailler pour le Seigneur commencent donc dans leur foyer, dans leur voisinage, parmi leurs amis. Ils auront là un champ missionnaire favorable. Ce travail montrera leur aptitude ou leur incapacité pour servir sur une plus vaste échelle. -- Témoignages pour l'Église 3:69. Le moyen le plus efficace MJ 205 3 Dans le travail en faveur des âmes, les efforts individualisés feront plus qu'on ne le pense. C'est parce qu'un travail de ce genre ne se fait pas que les âmes périssent. Une seule âme est d'une valeur infinie: la croix du Calvaire en est le prix. Une âme gagnée au Christ en amènera d'autres à son tour, et ainsi la bénédiction et le salut se propageront de proche en proche. -- Ministère évangélique, 178. ------------------------Chapitre 63 -- Differentes formes de service MJ 206 1 Dieu a besoin de prédicateurs, d'ouvriers bibliques et de colporteurs. Que nos jeunes gens et nos jeunes filles se lancent dans le colportage, l'évangélisation, le travail biblique, en s'associant à des ouvriers expérimentés, capables de leur enseigner à travailler avec succès. Colporteurs, portez nos imprimés de maison en maison. Si vous en avez l'occasion, parlez de la vérité présente à ceux que vous rencontrez, chantez et priez avec eux. Une riche moisson d'âmes récompensera nos efforts quand nous mettrons toute notre énergie à travailler pour Dieu selon de bonnes méthodes. MJ 206 2 Dans l'oeuvre de Dieu, il y a place pour tous ceux qui sont remplis de l'esprit de sacrifice. Dieu cherche des hommes et des femmes disposés à renoncer à eux-mêmes en faveur d'autrui, à consacrer tout ce qu'ils ont et tout ce qu'ils sont à son oeuvre. Il faut des hommes qui persévèrent en dépit des difficultés, en disant: nous n'échouerons pas, nous ne nous laisserons pas décourager. Il faut des hommes qui sauront travailler d'une manière ferme et constructive. -- The Review and Herald, 28 avril 1904. Comment on devient capable MJ 206 3 Dans cette oeuvre, comme en toute autre, l'habileté ne s'obtient que par le travail. C'est en se formant aux communs devoirs de la vie et au soulagement des nécessiteux et des malades que l'on affirme ses capacités. -- Education, 276. ------------------------Chapitre 64 -- Service desinteresse MJ 207 1 Ceux qui, dans la mesure du possible, s'efforcent de faire du bien en montrant, d'une manière pratique, l'intérêt qu'ils ont pour leurs semblables, ne soulagent pas seulement les maux de la vie humaine en allégeant des fardeaux, mais ils contribuent en même temps à affermir puissamment leur santé physique et morale. Celui qui fait du bien en bénéficie autant que celui qui le reçoit. En vous oubliant en faveur d'autrui, vous remportez une victoire sur vos propres infirmités. La satisfaction que vous éprouverez en faisant du bien contribuera puissamment à rétablir l'équilibre de votre imagination. MJ 207 2 Le plaisir qu'on éprouve à faire du bien vivifie l'esprit et réagit sur tout le corps. Tandis que le visage des hommes bienfaisants resplendit de gaieté, exprimant la noblesse morale de l'esprit, celui des hommes égoïstes et avares est triste, abattu et sombre. Les défauts moraux se montrent sur la physionomie. L'égoïsme laisse son empreinte sur l'homme extérieur. MJ 207 3 Celui qu'anime une bienveillance désintéressée est participant de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise: tout au contraire, chez les égoïstes et les avares, les liens de la sympathie se détendent; leur visage, au lieu d'exprimer la pureté et la sainteté, finit par refléter l'image de l'ennemi déchu. -- Testimonies for the Church 2:534. ------------------------Chapitre 65 -- Diligence recompensee MJ 208 1 Jeunes gens, songez que votre indolence vous fait perdre l'expérience inestimable que vous obtiendriez en accomplissant fidèlement les devoirs de la vie quotidienne. Celui qui se montre indolent et qui reste volontairement ignorant accumule les obstacles sur son sentier. Il dédaigne une culture qui lui coûterait des efforts. Il fait tort à Dieu en refusant de tendre une main secourable à l'humanité. Il s'éloigne de la carrière que Dieu lui a tracée; en effet, mépriser un emploi utile de ses forces, c'est encourager des goûts inférieurs et paralyser les meilleures énergies de l'être. MJ 208 2 Des milliers d'êtres humains n'existent que pour consommer les bienfaits que la miséricorde divine leur dispense. En leur donnant les fruits de la terre, Dieu leur a confié des richesses: ils oublient de lui apporter des offrandes de reconnaissance. Ils oublient que Dieu désire qu'en faisant valoir les talents à eux confiés ils soient des producteurs en même temps que des consommateurs. S'ils comprenaient ce que le Seigneur attend d'eux dans le domaine de la bienfaisance, ils ne trouveraient pas leur avantage à fuir des responsabilités et à se laisser servir. Le bienfait du travail MJ 208 3 Le vrai bonheur c'est d'être bon et de faire du bien. Les plus pures jouissances sont réservées à ceux qui accomplissent fidèlement leurs devoirs. Aucun travail honnête n'est dégradant. C'est une ignoble paresse qui fait mépriser à certains êtres humains les simples devoirs quotidiens de la vie. Le refus d'accomplir ces devoirs a pour effet une insuffisance mentale et morale dont on souffrira tôt ou tard. Le défaut du paresseux se manifestera clairement dans l'un ou l'autre des moments de sa vie. Dans le registre de ses actions se trouvent ces mots: consommateur, mais non producteur. MJ 209 1 Il y a d'utiles leçons spirituelles à tirer de toutes les vocations. Tout en travaillant, les cultivateurs peuvent réfléchir à la signification de ces paroles: "Vous êtes le champ de Dieu." Les semences de la vérité doivent être jetées dans le coeur humain pour qu'apparaissent les fruits magnifiques de l'Esprit. L'esprit qui reçoit l'empreinte divine est façonné avec grâce. Les forces brutes, physiques et mentales, doivent être cultivées en vue du service du Maître.... MJ 209 2 Le Christ a confié un ministère à chacun. Il a déclaré, lui, le Roi de gloire: "Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir."1 Quoiqu'il fût la Majesté du ciel, il consentit à venir sur cette terre pour y accomplir l'oeuvre que lui avait confiée son Père. Il a ennobli le travail. Pour nous donner un exemple d'application au travail, il oeuvra de ses mains au métier de charpentier. Dès l'âge le plus tendre, il contribua à l'entretien de la famille. Il comprenait qu'il faisait partie de l'association familiale, et il prit volontiers sur lui une part des fardeaux communs. Assistance familiale MJ 209 3 Les enfants devraient trouver leur plaisir à alléger les soucis des parents, en s'intéressant aux choses de la maison. En se chargeant gaiement des fardeaux qui sont leur partage, ils se préparent à se rendre utiles dans des positions de confiance. Ils doivent réaliser, année après année, de tangibles progrès, remplaçant par degrés, d'une manière sûre, l'inexpérience de l'enfance par l'expérience de l'âge mûr. Par l'accomplissement fidèle des simples devoirs du foyer, garçons et filles posent le fondement de la perfection mentale, morale et spirituelle. Le tissu de la destinee MJ 210 1 Souvenez-vous, chers jeunes gens, que chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, vous tissez votre destinée. Chaque fois que la navette est lancée, un nouveau fil entre dans le tissu, soit pour l'embellir, soit pour le déparer. Si vous vous montrez négligents et paresseux, vous corrompez une vie que Dieu voulait radieuse et magnifique. Si vous donnez la préférence à vos inclinations personnelles, des habitudes incompatibles avec la vie chrétienne vous enserreront comme dans des chaînes d'acier. En vous éloignant du Christ, vous entraînez d'autres personnes par votre mauvais exemple et vous les privez des gloires du ciel. Si, au contraire, vous faites des efforts courageux pour vaincre l'égoïsme, ne laissant passer aucune occasion de faire du bien autour de vous, d'autres seront conduits à la croix par la lumière de votre exemple. -- The Youth's Instructor, 5 décembre 1901. ------------------------Chapitre 66 -- La dignite du travail MJ 211 1 Le dessein de Dieu était d'alléger, par le travail, les maux introduits dans le monde par la désobéissance de l'homme. Les fatigues du travail devaient éloigner les tentations de Satan et arrêter la vague du mal. Quoique accompagné d'anxiétés, de fatigues et de douleurs, le travail est une source de bonheur et de progrès, en même temps qu'une sauvegarde contre la tentation. La discipline qu'il inflige empêche de se complaire à soi-même et favorise l'application, la pureté et la fermeté. Il fait donc partie du vaste plan élaboré par Dieu pour nous relever de la chute. Le travail manuel preferable aux jeux MJ 211 2 Un préjugé très général regarde le travail manuel comme quelque chose de dégradant, alors que des hommes peuvent s'adonner à leur gré au cricket, au base-ball ou à la boxe sans paraître dégradés. Satan prend plaisir à voir des êtres humains employer leurs forces physiques et mentales à ce qui n'est ni éducatif ni utile, à ce qui ne contribue en rien à soulager les besoins des nécessiteux. Tandis que les jeunes gens deviennent habiles à des jeux dépourvus de valeur, Satan joue sur eux le jeu de la vie; il leur enlève les talents que Dieu leur a confiés pour les remplacer par ses vilains défauts. Il s'efforce d'amener les hommes à ignorer Dieu. Il cherche à épaissir et à absorber si complètement l'esprit que Dieu n'y trouve plus aucune place. Il ne veut pas que les jeunes gens connaissent leur Créateur; son bonheur est d'inventer des jeux et des scènes théâtrales qui jettent le désordre dans les sens de la jeunesse, lui faisant oublier Dieu et le ciel. MJ 212 1 Il n'y a pas de meilleure sauvegarde contre le mal qu'une occupation utile; en revanche, l'oisiveté est l'une des plus grandes malédictions: le vice, le crime et la misère marchent à sa suite. Ceux qui sont constamment occupés, qui se donnent avec joie à leur tâche quotidienne, sont des membres utiles de la société. En s'acquittant fidèlement des devoirs divers qui se présentent à eux, ils font de leur vie un bienfait pour eux-mêmes et pour d'autres. Un travail diligent les met à l'abri de bien des pièges de celui qui "a toujours quelque mauvais tour à proposer à des mains oisives". MJ 212 2 Une mare stagnante ne tarde pas à devenir incommodante, alors qu'un ruisseau d'eau courante répand la santé et la joie sur le pays. L'une est le symbole du paresseux, l'autre celui du travailleur.... L'exemple du Christ MJ 212 3 Si dur et si fatigant que paraisse aux habitants de la terre le sentier du travail, il a été honoré par le Rédempteur qui y a laissé l'empreinte de ses pieds; il n'y a pas de danger à marcher dans cette voie sacrée. Par la parole et par l'exemple, Christ a ennobli le travail utile. La plus grande partie de sa vie terrestre s'est écoulée dans l'atelier du charpentier de Nazareth, où il a travaillé patiemment. Sous les apparences d'un ouvrier ordinaire, le Seigneur de la vie a parcouru les rues de la petite ville qu'il habitait, allant à son modeste travail; des anges l'accompagnaient tandis qu'il frôlait des paysans et des ouvriers sans que personne prît garde à lui.... MJ 212 4 Un travail judicieux est pour l'homme un tonique bienfaisant. Il procure la force aux faibles, la richesse aux pauvres, le bonheur aux misérables. Satan se tient en embuscade, prêt à détruire ceux dont les loisirs lui donnent l'occasion de s'approcher sous quelque déguisement attrayant. Ce sont les heures d'oisiveté qui lui donnent le meilleur accès auprès des hommes. Contentement dans le travail MJ 213 1 L'un des plus grands maux de la richesse c'est l'idée à la mode que le travail a quelque chose de dégradant. Le prophète Ezéchiel a dit: "Voici quel a été le crime de Sodome, ta soeur. Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent."1 Ce passage montre les conséquences terribles de l'oisiveté, qui affaiblit l'intelligence, dégrade l'âme et pervertit la raison, tournant en malédiction ce qui avait été donné pour être en bénédiction. Ce sont, en général, l'ouvrier et l'ouvrière qui savent voir ce qu'il y a de grand et de beau dans la vie, et qui en acceptent les responsabilités avec foi et avec espérance. MJ 213 2 Nombre de disciples du Christ n'ont pas encore appris à s'acquitter avec plaisir des devoirs indispensables de la vie. Travailler pour Dieu en qualité de mécanicien, de marchand, d'avocat, ou de cultivateur, en pratiquant les principes du Christ dans les affaires communes de la vie, cela exige plus de grâce et de discipline sévère que d'exercer le ministère pastoral. Il faut beaucoup de courage spirituel pour introduire la religion à l'atelier et au bureau, pour sanctifier tous les détails de la vie quotidienne, pour régler toutes ses affaires d'après la norme de la Parole divine. Or, c'est justement là ce qu'exige le Seigneur. MJ 213 3 L'apôtre Paul voyait un péché dans l'oisiveté. Il avait appris dans tous ses détails le métier de faiseur de tentes et, plus d'une fois, au cours de son ministère, il eut recours à son métier afin de pourvoir à son entretien et à celui de ses compagnons d'oeuvre. Le temps ainsi dépensé, Paul ne le considérait pas comme perdu. Son travail manuel le mettait en rapport avec des personnes qu'il n'aurait pu atteindre autrement. Il faisait comprendre à ses collaborateurs que l'habileté au travail est un don de Dieu. Il a enseigné à honorer Dieu même dans les travaux les plus pénibles. Ses mains calleuses n'enlevaient rien à la force de ses appels pathétiques de prédicateur. MJ 214 1 Dieu veut que tout le monde travaille. La bête de somme remplit mieux le but de son existence que l'homme paresseux. Dieu est constamment en activité. Les anges aussi s'emploient à un ministère divin en faveur des hommes. Ceux qui pensent que le ciel sera un lieu d'oisiveté se trouveront déçus; dans l'économie du ciel il n'y a pas de place pour la paresse. Cependant, le repos est promis à ceux qui sont fatigués et chargés. Les travaux du fidèle serviteur lui vaudront d'être invité à participer à la joie de son Maître. Il déposera l'armure avec joie, et il oubliera le bruit de la bataille au sein du glorieux repos réservé à ceux qui auront vaincu par la croix du Christ. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 274-280. ------------------------Chapitre 67 -- Semer le long des eaux MJ 215 1 Le Seigneur invite son peuple à s'engager dans diverses branches d'activité missionnaire, semant le long des eaux. Nous n'accomplissons qu'une faible partie de l'oeuvre qu'il voudrait nous voir réaliser parmi nos voisins et nos amis. En faisant preuve de bonté envers les pauvres, les malades, ceux qui sont en deuil, nous gagnons auprès d'eux une influence qui les rendra accessibles à la vérité divine. A aucun prix, il ne faut laisser échapper de telles occasions. C'est un travail missionnaire d'un ordre supérieur. Présenter la vérité de maison en maison, avec bonté, c'est se conformer aux instructions que le Christ a données à ses disciples quand ils partirent pour leur première tournée missionnaire. Le don du chant MJ 215 2 Le besoin se fait sentir de personnes ayant le don du chant. Le chant est l'un des moyens les plus efficaces pour faire pénétrer dans les coeurs les vérités spirituelles. Plus d'une fois, le chant sacré a ouvert les sources du repentir et de la foi. Les membres de l'Eglise, jeunes et vieux, devraient apprendre à proclamer le dernier message au monde. S'ils le font avec humilité, ils seront accompagnés d'anges de Dieu qui leur enseigneront à élever la voix dans la prière ou dans le chant et à proclamer le message évangélique pour notre époque. MJ 215 3 Jeunes gens et jeunes filles, entreprenez l'oeuvre à laquelle Dieu vous appelle. Le Christ vous enseignera à employer vos capacités à bon escient. Quand, sous l'influence vivifiante du Saint-Esprit, vous vous efforcerez d'en enseigner d'autres, vous recevrez de nouvelles forces intellectuelles qui vous mettront à même de présenter des paroles qui seront une douce musique pour vos auditeurs.... Activite missionnaire medicale MJ 216 1 L'activité missionnaire médicale offre de magnifiques occasions. La plupart des maladies existantes ont pour cause les excès de table et l'ignorance des lois de la nature; il en résulte que Dieu est privé de la gloire qui lui est due. Beaucoup d'enfants de Dieu se montrent incapables d'atteindre au niveau de vie spirituelle qui leur est proposé, et ceci tout simplement parce qu'ils ne veulent pas renoncer à eux-mêmes. Il vaut mieux prévenir que guérir: c'est là ce qu'il nous faut enseigner. Soyons de sages pédagogues, mettons en garde contre une excessive complaisance pour le moi. En voyant les misères, les difformités et les maladies qui résultent de l'ignorance, comment pouvons-nous nous abstenir de faire notre part pour éclairer les ignorants et pour soulager ceux qui souffrent? MJ 216 2 Parce que le tyran Préjugé a fermé les voies d'accès, bien des âmes restent plongées dans l'ignorance des principes d'une vie saine. C'est rendre service aux gens que de leur apprendre à préparer des aliments sains. Cette branche d'activité est aussi nécessaire que toute autre. Des écoles de cuisine devraient être établies en plus grand nombre, et l'on devrait aller de maison en maison pour enseigner à préparer des aliments sains. La réforme sanitaire aura pour effet d'arracher un grand nombre de personnes à la dégénérescence physique, mentale et morale. -- The Review and Herald, 6 juin 1912. ------------------------Chapitre 68 -- Diverses branches d'activite MJ 217 1 [L'Eglise] est organisée pour servir; s'y joindre constitue le premier pas dans la vie du service pour le Christ. La loyauté envers le Sauveur exige l'accomplissement fidèle des devoirs envers la congrégation. C'est une partie importante de l'éducation de chacun. Dans une communauté imprégnée de la vie du Maître, nous serons aussi amenés tout naturellement à nous occuper de ceux du dehors. La jeunesse peut trouver l'occasion d'un effort utile dans bien des directions. -- Education, 276. A chacun sa place MJ 217 2 A chacun [le Christ] donna sa tâche, car chacun est appelé à collaborer avec lui au salut des âmes. Notre champ d'activité ici-bas est tout aussi certain que la place que le Seigneur est allé nous préparer dans les parvis célestes. -- Les paraboles de Jésus, 333. L'ecole du Sabbat MJ 217 3 Le Seigneur invite jeunes gens et jeunes filles à se ceindre les reins en vue d'un travail, d'une activité ardente, qui durera autant que la vie, dans l'école du sabbat.... MJ 217 4 Le Seigneur désire des moniteurs disposés à travailler de tout leur coeur à l'école du sabbat, qui augmenteront leurs talents par l'exercice et qui apporteront des améliorations. -- Testimonies on Sabbath School Work, 53. Travail Biblique MJ 218 1 C'est du ciel qu'est venue l'idée de donner des études bibliques; par ce moyen des centaines de jeunes gens et de jeunes filles ont pu accomplir dans le champ une oeuvre importante qui n'aurait pu se faire autrement. MJ 218 2 La Bible n'est pas enchaînée. On peut la présenter à la porte de chacun, et mettre les consciences en contact avec ses vérités. Il s'en trouvera beaucoup qui, à l'exemple des nobles Béréens, quand on leur présentera la vérité, sonderont tous les jours les Ecritures pour leur propre compte, pour voir si les choses sont bien ainsi. Le Christ a dit: "Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi."1 Jésus, le Rédempteur du monde, invite les hommes non seulement à lire, mais à sonder les Ecritures. C'est là une oeuvre vaste et importante qui nous est confiée et qui sera bienfaisante pour nous, car l'obéissance à l'ordre du Christ ne va pas sans récompense. Des signes particuliers de sa faveur viendront couronner la fidélité de celui qui se conforme à la lumière émanant de sa Parole. -- Testimonies on Sabbath School Work, 29, 30. Colportage MJ 218 3 Le Seigneur demande à nos jeunes gens de se donner au colportage et à l'évangélisation, allant de maison en maison dans des endroits où la vérité ne s'est pas encore fait entendre. Il adresse ces paroles à nos jeunes gens: "Vous ne vous appartenez point à vousm-êmes. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu."2 Ils seront richement bénis, ceux qui s'en iront travailler sous la direction divine. -- Testimonies for the Church 8:229. MJ 219 1 Le colportage est un des meilleurs moyens à la disposition de la jeunesse pour se qualifier en vue du ministère. Que nos jeunes gens aillent dans les villes et les villages répandre les livres qui contiennent les vérités nécessaires au monde d'aujourd'hui. De cette façon, ils auront l'occasion d'annoncer aux hommes la bonne nouvelle du salut, et la semence de vérité qu'ils jetteront produira ses fruits. En prenant contact avec les personnes qu'ils visitent et en leur présentant nos publications, ils acquerront une expérience qu'ils ne pourraient obtenir en prêchant.... MJ 219 2 Tous ceux qui désirent trouver l'occasion d'être de vrais ministres de Dieu et qui veulent se donner sans réserve au Seigneur, trouveront dans le colportage la possibilité de parler aux hommes de tout ce qui touche à la vie éternelle. -- Ministère évangélique, 91, 92. Enseignement MJ 219 3 Jamais on n'aura trop de talent pour éduquer et modeler l'esprit des jeunes, pour poursuivre avec succès les différentes activités qui sont l'apanage de ceux qui ont la charge de nos écoles d'église.... MJ 219 4 Il nous faut, pour les enfants plus particulièrement, des maîtres qui soient calmes, bons, qui fassent preuve d'un esprit de support et qui témoignent de l'amour envers ceux qui en ont le plus besoin.... Nos écoles d'église ont besoin de maîtres qui possèdent de hautes qualités morales, en qui l'on puisse avoir confiance, qui sont fermes dans la foi, pleins de tact et de patience, qui marchent avec Dieu et s'abstiennent de toute apparence de mal. -- Témoignages pour l'Église 2:535, 536. Affaires MJ 220 1 Dieu désire avoir à son service des hommes intelligents et capables de travailler dans les différentes branches de son oeuvre. Nous avons besoin d'hommes d'affaires formés aux principes de la vérité. Il faut que leurs dons naturels se développent autant que possible par l'étude et l'expérience. S'il est des hommes qui doivent saisir toutes les occasions d'acquérir la sagesse, condition du succès de leurs entreprises, ce sont ceux qui consacrent leurs talents à l'édification de la cause de Dieu sur la terre. MJ 220 2 Lorsque l'administration de Daniel fut soumise à la critique la plus malveillante, ses adversaires ne lui trouvèrent aucune faute. Il est le modèle de tout homme d'affaires, et son histoire nous prouve ce que peut accomplir celui qui consacre toutes ses facultés au service de Dieu. -- Les paraboles de Jésus, 359. OEuvre medicale MJ 220 3 Il n'y a pas de champ missionnaire plus important que celui qu'occupe le médecin fidèle et craignant Dieu. Il n'y a pas de champ où un homme puisse faire plus de bien ou gagner plus d'âmes qui brilleront comme des joyaux dans sa couronne de joie. Il lui est donné d'apporter la grâce du Christ, tel un parfum agréable, dans toutes les chambres de ses malades; d'apporter un baume guérissant aux âmes qu'afflige le péché. Aux malades et aux mourants, il peut montrer du doigt l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Qu'il ne se laisse pas tenter par l'idée qu'il y aurait danger à parler de leurs intérêts éternels à ceux dont la vie est menacée, et que cela pourrait empirer leur condition; car, dans neuf cas sur dix, la connaissance d'un Sauveur qui pardonne les péchés apporterait un soulagement physique et moral. Jésus est capable de limiter la puissance de Satan. Il est un médecin digne de la confiance de ceux qui sont atteints par la maladie du péché, et dont on peut attendre la guérison physique aussi bien que la guérison morale. -- Testimonies for the Church 5:448, 449. MJ 221 1 Partout se trouvent des gens auxquels la Parole de Dieu n'a jamais été présentée et qui n'assistent à aucun service religieux. Pour que l'Evangile leur parvienne, il faut aller les trouver chez eux. Or, le soulagement de leurs souffrances offre souvent un moyen pour les aborder, Les infirmières missionnaires, qui donnent des soins dans les familles ou font des visites aux pauvres, y rencontrent bien des occasions de prier, de lire des passages de l'Ecriture et de parler du Sauveur. Elles peuvent intercéder en faveur de ceux qui manquent de volonté pour maîtriser leurs passions mauvaises, apporter un rayon de soleil dans la vie de ceux qui sont découragés, et leur témoigner par des actes de bonté une affection qui les aidera à croire à l'amour du Christ. -- Rayons de Santé, 317. Le ministere MJ 221 2 Il ne faut rien faire qui amoindrisse le ministère évangélique, rien entreprendre qui donne l'impression que le ministère de la Parole est inférieur; car il est loin d'en être ainsi. Amoindrir le ministère, c'est amoindrir le Christ. La plus belle des oeuvres, c'est celle du ministère dans ses divers aspects, et il faut sans cesse rappeler à la jeunesse qu'il n'y a pas d'oeuvre plus bénie que celle du prédicateur de l'Evangile. MJ 221 3 Il ne faut pas dissuader nos jeunes gens d'entrer dans le ministère. Attirés par des offres alléchantes, quelques-uns sont en danger de s'écarter du chemin que Dieu leur a tracé. Il en est qui ont été encouragés à entreprendre des études médicales, alors qu'ils auraient dû se préparer en vue du ministère. La vigne du Seigneur a besoin d'un plus grand nombre d'ouvriers. J'ai entendu ces paroles: "Fortifiez les avant-postes; placez des sentinelles fidèles dans toutes les parties du monde." Jeunes gens, Dieu vous appelle. Il lui faut des armées entières de jeunes gens au coeur et à l'esprit larges, animés d'un amour profond pour le Christ et pour la vérité. -- Testimonies for the Church 6:411. Missions etrangeres MJ 222 1 On a besoin de jeunes gens dans les champs missionnaires: Dieu les y appelle. Relativement exempts des soucis et des responsabilités qui pèsent sur des pères de familles, ils sont dans une situation plus favorable pour s'occuper de cette oeuvre. D'autre part, ils peuvent s'adapter plus facilement à d'autres climats et à une autre société, et ils supportent mieux les inconvénients et les difficultés. Avec du tact et de la persévérance, ils peuvent atteindre ceux qui les entourent. -- Testimonies for the Church 5:393. MJ 222 2 Les jeunes gens devraient se préparer à être les instruments de Dieu en vue de communiquer à d'autres nations ses vérités salutaires: pour cela ils devraient apprendre des langues étrangères. Ils pourraient acquérir la connaissance d'autres langues tout en travaillant à sauver les pécheurs. S'ils économisent leur temps, ils peuvent développer leur intelligence et devenir capables d'exercer une influence plus étendue. Si les jeunes filles qui n'ont encore porté que des responsabilités légères voulaient se consacrer entièrement à Dieu, elles pourraient se rendre utiles par l'étude et surtout par l'étude des langues étrangères. Elles pourraient, par la suite, se vouer au travail de traduction. -- Testimonies for the Church 3:204. Le service des jeunes MJ 223 1 Des enfants peuvent accomplir une oeuvre missionnaire acceptable dans leur famille et dans leur église. Dieu veut qu'on leur enseigne qu'ils ne sont pas en ce monde simplement pour s'y amuser, mais qu'ils doivent rendre un service utile. On peut, alors qu'ils sont encore chez eux, les diriger dans un travail missionnaire où ils se prépareront en vue d'une sphère d'activité plus vaste. Parents, aidez vos enfants à réaliser le dessein de Dieu à leur égard. -- The Review and Herald, 8 décembre 1910. ------------------------Chapitre 69 -- Un service agreable MJ 224 1 Dans sa miséricorde infinie, Dieu nous a accordé la lumière de sa Parole; le Christ nous dit: "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement."1 Communiquez, à ceux qui sont encore dans les ténèbres, la lumière que Dieu vous a donnée. Alors des anges célestes se tiendront à vos côtés, vous aidant à gagner des âmes à Christ.... MJ 224 2 Chers jeunes amis, souvenez-vous qu'on peut servir le Seigneur sans être un pasteur consacré. On peut travailler pour le Christ de bien des manières. Même si des mains humaines ne se sont pas posées sur vous pour vous consacrer au ministère, Dieu peut vous qualifier en vue de son service. Il peut sauver des âmes par votre intermédiaire. Si, après vous être instruits à l'école du Christ, vous restez doux et humbles de coeur, il vous suggérera les paroles que vous devez dire pour lui.... Notre attitude a l'egard de nos fautes MJ 224 3 Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour atteindre la perfection; mais ne vous croyez pas exclus du service de Dieu parce qu'il vous arrive de commettre des fautes. Le Seigneur sait de quoi nous sommes faits; nous ne sommes que poussière: il s'en souvient. En employant fidèlement les talents que Dieu vous a donnés, vous obtenez une connaissance qui vous rendra mécontents de vous-mêmes. Vous vous verrez obligés de renoncer à des habitudes nuisibles pour ne pas donner un mauvais exemple à d'autres. MJ 224 4 Travaillez avec diligence, communiquez à d'autres la vérité qui vous est précieuse. Alors, quand il y aura des places vides à pourvoir, vous entendrez cette parole: "Montez plus haut." Peut-être hésiterez-vous à répondre; mais allez de l'avant avec foi; entrez dans l'oeuvre de Dieu avec un zèle nouveau et sincère. Seul le grand Educateur peut nous apprendre à gagner des âmes. Comme une rosée ou une fine pluie tombe doucement sur une plante flétrie, nos paroles doivent descendre avec bonté, avec amour, dans les âmes que nous cherchons à gagner. Il ne faut pas attendre que les occasions s'offrent d'elles-mêmes; il nous faut les chercher, tout en priant Dieu sans cesse pour qu'il nous aide à dire les paroles convenables au moment opportun. Quand une occasion se présente, qu'aucune excuse ne nous la fasse négliger: car de notre attitude peut dépendre le salut d'une âme. -- The Youth's Instructor, 6 février 1902. L'oeuvre la plus noble MJ 225 1 L'oeuvre qui surpasse toutes les autres, la grande affaire qui sollicite toutes nos énergies, c'est celle qui consiste à sauver les âmes pour lesquelles le Christ est mort. Que ce soit là le travail le plus important de votre vie. Appliquez-vous à cette tâche aussi longtemps que vous vivez. Soyez des collaborateurs du Christ dans cette oeuvre si grande et si noble, soyez des missionnaires auprès comme au loin. Soyez prêts à travailler avec succès à sauver des âmes, soit dans votre pays, soit sous des cieux lointains. Faites les oeuvres de Dieu et démontrez votre foi au Sauveur en vous donnant de la peine. Oh! si seulement jeunes et vieux voulaient se convertir entièrement à Dieu, s'acquitter des tâches qui sont à leur portée, et saisir toutes les occasions pour travailler avec Dieu! -- The Youth's Instructor, 4 mai 1893. ------------------------Chapitre 70 -- Fidelite dans le service MJ 226 1 Ceux qui se montrent infidèles dans les moindres affaires le seront également si on leur confie de plus grandes responsabilités. Ils déroberont Dieu et ne se conformeront pas aux exigences de la loi divine, sans se rendre compte qu'ils devraient consacrer au service de Dieu les talents qui lui appartiennent. Ceux qui ne font rien de plus que ce qui leur est commandé, tout en sachant qu'un effort supplémentaire assurerait le succès à l'entreprise de leur patron, ne seront pas considérés comme de fidèles serviteurs. Il y a bien des imprévus qui sollicitent l'attention de l'employé. MJ 226 2 Il y a des fuites et des pertes que l'on pourrait éviter, en se donnant de la peine, par des efforts désintéressés, si ceux qui invoquent le nom de Jésus se laissaient diriger par les principes d'amour qu'il nous a inculqués. Plusieurs parmi ceux qui travaillent dans la cause de Dieu, ressemblent à ces serviteurs qui ont besoin d'être surveillés sans cesse. Infidelites enregistrees MJ 226 3 Un égoïsme détestable fait qu'un ouvrier ne profite pas de son temps et ne prend pas soin de la propriété quand il n'est pas sous la surveillance immédiate de son maître. S'imagine-t-on que de telles infidélités ne sont pas enregistrées? Si nos yeux pouvaient s'ouvrir, nous verrions qu'un Veilleur a les yeux sur nous et que toutes nos négligences sont enregistrées dans les livres du ciel. MJ 226 4 C'est manquer de principes que de se montrer infidèle dans l'oeuvre de Dieu; c'est manquer de cette fermeté qui fait choisir le bien en toutes circonstances. Les serviteurs de Dieu devraient se sentir en tout temps sous l'oeil de leur Maître. Celui qui observait Belschatsar pendant le festin sacrilège est présent dans toutes nos institutions, comme aussi sur le comptoir du commerçant et dans l'atelier de l'artisan; la main invisible qui a écrit la sentence du roi blasphémateur prend aussi note de vos négligences. L'effroyable condamnation de Belschatsar fut inscrite en lettres de feu: "Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger."1 Vous subirez la même condamnation si vous manquez à vos obligations sacrées envers Dieu. Les vrais mobiles du service MJ 227 1 Il en est qui, sans être unis à Christ, se prétendent chrétiens. Leur vie de tous les jours, l'esprit qu'ils manifestent, montrent que le Christ, l'espérance de la gloire, n'a pas été formé au-dedans d'eux. On ne peut pas compter sur eux, on ne peut rien leur confier. Leur préoccupation est d'obtenir les plus hauts salaires pour le moindre effort. Nous sommes tous des serviteurs, et nous ferions bien de songer aux habitudes que nous contractons. Est-ce que ce sont des habitudes d'infidélité ou de fidélité? Est-ce une tendance générale, parmi les serviteurs, d'accomplir la plus grande somme de travail possible? Ne cherche-t-on pas plutôt, en général, à se libérer le plus vite possible de sa besogne, et à gagner son salaire au prix du moindre effort? On se préoccupe davantage de se faire payer que de fournir un bon travail. Ceux qui font profession de servir le Christ ne devraient pas oublier les recommandations pressantes de l'apôtre Paul: "Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de coeur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de bon coeur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur."2 MJ 228 1 Ceux qui ne travaillent que sous la surveillance d'un maître accomplissent un ouvrage qui ne résistera pas à l'examen des hommes ou des anges. L'essentiel pour réussir dans l'oeuvre c'est la connaissance du Christ, connaissance qui donne des principes solides, un esprit noble et désintéressé, semblable à celui du Sauveur que l'on fait profession de servir. Dans toutes nos activités et où que nous soyons -- à la cuisine, à l'atelier, au bureau d'une maison d'édition, dans un établissement sanitaire, dans une école, ou dans une partie quelconque de la vigne du Seigneur -- , nous devrions faire preuve de fidélité, d'économie, de soin, d'application. "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injustes dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes."3 -- The Review and Herald, 22 septembre 1891. ------------------------Chapitre 71 -- La science de la vie MJ 231 1 Que peut-on faire pour arrêter la vague de maladie et de crime qui entraîne la famille humaine vers la ruine et la mort? S'il est vrai que la cause principale du mal provient de ce qu'on se livre aux appétits et aux passions, le premier pas dans la voie de la réforme sera de mettre en pratique une leçon de tempérance et de maîtrise de soi-même. MJ 231 2 Si l'on veut obtenir une amélioration durable dans la société, il faut éduquer les masses, en commençant par l'enfance. L'avenir d'un homme ou d'une femme est généralement déterminé par les habitudes contractées au cours des premières années, par les goûts acquis, la victoire remportée sur soi-même, les principes inculqués dès le berceau. Le crime et la corruption causés par l'intempérance et le relâchement de la morale pourraient être évités en donnant à la jeunesse une éducation appropriée. Sante et maitrise de soi-meme MJ 231 3 Une bonne santé contribue pour une large part à former, parmi les jeunes, des caractères purs et nobles, à dominer les appétits et à s'abstenir d'excès avilissants. En même temps, ces mêmes habitudes de tempérance sont indispensables au maintien de la santé. Hommes et femmes, et ceci est extrêmement important, doivent être initiés à la science de la vie humaine, pour savoir comment on peut acquérir et conserver la santé. C'est surtout au cours des premières années qu'il convient d'accumuler les connaissances dont on aura besoin dans la vie. Tandis qu'on est jeune, il faut adopter de bonnes habitudes, corriger les mauvaises, obtenir une maîtrise de soi-même toujours plus grande, s'habituer à conformer ses projets et ses actes à la volonté de Dieu et au bien de nos semblables.... MJ 232 1 Jésus n'ignorait pas les besoins du corps. Il se préoccupait des conditions physiques de l'homme; il allait çà et là guérissant les malades et soulageant les personnes souffrantes.... La vie, un depot MJ 232 2 Il faut montrer aux jeunes qu'ils n'ont pas le droit de faire de leur vie ce qui leur plaît. Le temps actuel leur est confié en dépôt; bientôt viendra le jour du rendement des comptes. Dieu ne tiendra pas comme innocents ceux qui font peu de cas de ces dons précieux; le Rédempteur du monde se les est acquis à un prix infini afin que leur vie et leurs talents lui appartiennent; au dernier jour, ils seront jugés selon le plus ou moins de fidélité avec laquelle ils auront administré le capital confié à leurs soins. Dites-leur que les responsabilités de l'oeuvre de Dieu pèsent sur eux en proportion des moyens et des occasions dont ils disposent. Les jeunes qui auront été ainsi amenés à sentir leurs responsabilités envers le Créateur et la valeur de la vie qui leur a été confiée en dépôt, hésiteront à se plonger dans le tourbillon de dissolution et de crime qui engloutit tant de jeunes gens qui promettaient beaucoup. -- The Review and Herald, 13 décembre 1881. ------------------------Chapitre 72 -- Proteger sa sante MJ 233 1 La santé est un bienfait que peu de personnes apprécient à sa juste valeur; c'est d'elle que dépend, en grande partie, le plein rendement de nos forces physiques et mentales. Nos impulsions et nos passions ont leur siège dans le corps; celui-ci devrait donc être conservé dans les meilleures conditions physiques et placé sous les meilleures influences spirituelles, pour que nous puissions faire le meilleur usage de nos talents. Tout ce qui amoindrit nos forces physiques affaiblit du même coup notre intelligence, qui devient moins capable de discerner entre le bien et le mal. MJ 233 2 Un mauvais emploi de nos forces physiques abrège le temps pendant lequel nos vies peuvent être employées à la gloire de Dieu, et nous disqualifie pour l'oeuvre que Dieu nous a confiée. Nous préparons notre affaiblissement en cédant à de mauvaises habitudes, en multipliant les veillées tardives, en sacrifiant la santé au goût.... MJ 233 3 C'est dérober Dieu que d'abréger ainsi sa vie et se disqualifier pour le service en méconnaissant les lois de la nature. C'est aussi, en même temps, dérober nos semblables. Car on se prive, par sa propre faute, de la possibilité de faire le bien que Dieu nous a chargés d'accomplir dans le monde. Et l'on devient incapable d'accomplir le travail qui pourrait être fait pendant cette période abrégée. Ceux qui, par des habitudes nuisibles, privent le monde du bien qu'ils pourraient faire, sont coupables aux yeux de Dieu. -- The Review and Herald, 20 juin 1912. ------------------------Chapitre 73 -- La sante est sacree MJ 234 1 Satan se présente à l'homme avec ses tentations, déguisé en ange de lumière, comme lorsqu'il s'approcha du Christ au désert. Il s'est efforcé d'affaiblir l'homme, physiquement et moralement, afin d'avoir plus facilement raison de lui et de triompher sur des ruines. Comme résultat de ces tentations, l'homme sacrifie à ses goûts sans s'inquiéter des conséquences. Satan sait qu'un homme ne peut s'acquitter de ses devoirs envers Dieu et envers ses semblables tout en affaiblissant les facultés que Dieu lui a confiées. Le corps possède un capital: le cerveau. Si, par un excès quelconque, on affaiblit ses facultés, l'on devient incapable de discerner les choses éternelles. Relation entre la sante et la formation du caractère MJ 234 2 Dieu refuse à l'homme la permission de violer les lois de son être; mais l'homme, entraîné par les tentations de Satan, se livre à l'intempérance, soumettant ainsi ses facultés supérieures aux appétits et aux passions animales. Lorsque celles-ci ont le dessus, l'homme, qui a été créé un peu inférieur aux anges, avec des facultés susceptibles d'immenses développements, s'abandonne à l'influence de Satan. Celui-ci a un accès facile auprès de ceux qui sont esclaves de leurs appétits; par son intempérance, l'on sacrifie la moitié ou les deux tiers de ses forces physiques, mentales et morales et l'on devient le jouet de l'ennemi. MJ 235 1 Si l'on veut discerner clairement les ruses de Satan, il faut maintenir ses appétits physiques sous le contrôle de la raison et de la conscience. L'exercice consciencieux et énergique des facultés supérieures de l'esprit est indispensable à la formation d'un caractère chrétien. Notre force ou notre faiblesse d'esprit n'est pas sans exercer une grande influence sur notre utilité en ce monde et sur notre salut final. Il règne une ignorance déplorable concernant la loi divine qui régit notre nature physique. L'intempérance, sous toutes ses formes, constitue une violation des lois de notre être. La débilité mentale prend des proportions inouïes. Satan donne de l'attrait au péché en l'entourant d'un halo de lumière; il se plaît à maintenir le monde chrétien sous la tyrannie de la coutume, comme les païens, et à le dominer par les appétits. L'influence degradante de l'intemperance MJ 235 2 Les hommes et les femmes intelligents dont les facultés morales sont affaiblies par l'intempérance ne dépassent guère, en bien des choses, le niveau des païens. Satan s'efforce constamment d'éloigner les hommes d'une lumière salutaire et de les plier à la coutume et à la mode, sans souci de la santé physique, mentale et morale. Il n'ignore pas, notre grand ennemi, que si les appétits et les passions prédominent, la santé physique et la vigueur intellectuelle sont sacrifiées sur l'autel du plaisir et l'homme court à sa ruine. Si, au contraire, une intelligence éclairée tient les rênes, dirigeant les inclinations naturelles, les soumettant aux facultés morales, Satan sait fort bien que ses tentations n'auront que peu de chance de succès.... MJ 235 3 Dans le monde chrétien il en est beaucoup qui n'ont aucun droit de se nommer chrétiens. Leurs habitudes, leur extravagance, la manière dont en général ils traitent leur propre corps, sont autant de violations des lois physiques et en opposition avec les règles bibliques. Au cours de leur vie ils se préparent des souffrances physiques et mentales et un affaiblissement moral. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874. Le devoir de se maitriser MJ 236 1 Le corps doit être contrôlé par les plus nobles énergies de notre être. Soumise à Dieu, notre volonté maîtrisera nos passions. La raison, sanctifiée par la grâce divine, dirigera notre vie. MJ 236 2 Il faut que nous ayons conscience des exigences de Dieu; il faut qu'hommes et femmes comprennent leur devoir d'être purs, de se dominer, de s'affranchir de tout appétit dépravé et de toute mauvaise habitude. Toutes nos énergies, morales et physiques, sont un don du ciel et doivent être mises à son service. -- Rayons de Santé, 280. ------------------------Chapitre 74 -- Une education equilibree MJ 237 1 Le temps consacré aux exercices physiques n'est pas perdu. L'élève qui reste constamment penché sur ses livres, prenant peu d'exercice en plein air, se fait du tort. Le bon fonctionnement de nos divers organes et de nos facultés est conditionné par un exercice approprié. Exiger de son cerveau un effort constant, en laissant les autres organes dans l'inaction, cela entraîne une perte de forces physiques et mentales. Les forces physiques sont privées de leur saine tonalité, l'esprit perd sa fraîcheur et sa vigueur, et il en résulte une émotivité morbide. MJ 237 2 Les hommes et les femmes qui désirent avoir un esprit bien équilibré doivent utiliser et développer toutes les forces de leur être. Il y a dans ce monde beaucoup de personnes unilatérales parce qu'elles n'ont cultivé qu'un groupe de facultés, au détriment des autres. L'éducation de beaucoup de jeunes gens aboutit à un échec parce qu'ils font des excès dans leurs études, tout en négligeant la vie pratique. Pour maintenir l'équilibre mental, pour développer toutes les facultés d'une manière harmonieuse, il faut joindre à l'effort mental une activité physique judicieuse. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 295, 296. ------------------------Chapitre 75 -- Ne pas s'instruire au detriment de la sante MJ 238 1 Certains élèves se donnent tout entiers à leurs études, absorbés par la préoccupation de s'instruire. Tandis qu'ils font travailler leur cerveau, ils laissent leurs forces physiques dans l'inaction. Ainsi le cerveau est surmené, tandis que les muscles s'affaiblissent, faute d'exercice. Quand ces élèves obtiennent leur diplôme, on voit qu'ils se sont instruits aux dépens de leur vie. Ils ont étudié jour et nuit, année après année, l'esprit toujours tendu, sans que les muscles aient eu un exercice suffisant.... MJ 238 2 Des jeunes filles s'adonnent fréquemment aux études en négligeant d'autres branches de l'éducation essentielles pour la vie pratique. Souvent, leur instruction complétée, elles restent invalides pour la vie. Elles ont négligé leur santé en restant trop longtemps enfermées, privées de l'air pur et de la lumière solaire que Dieu a donnés. Ces jeunes filles auraient pu sortir de l'école en bonne santé si elles avaient joint à leurs études des travaux d'intérieur et des exercices en plein air. MJ 238 3 La santé est un trésor précieux, le plus riche qui soit accessible aux mortels. La richesse, les honneurs, l'instruction sont payés trop cher s'ils sont acquis aux dépens de la santé. Rien ne peut assurer le bonheur quand la santé fait défaut. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 285, 286. ------------------------Chapitre 76 -- Les marques de noblesse MJ 239 1 Pendant les trois années que dura leur formation, Daniel et ses compagnons conservèrent leurs habitudes de tempérance, toujours fidèles à Dieu, toujours dépendants de son secours. Quand arriva le moment où le roi devait examiner leurs capacités et leurs connaissances, il ne se trouva personne parmi les candidats examinés qui fût "comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria".1 Leur facilité à comprendre, la précision de leur langage, l'étendue de leurs connaissances donnaient la mesure de leur vigueur mentale. C'est pourquoi le roi les garda auprès de lui. "Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume."2 MJ 239 2 Dieu récompense toujours la droiture. On avait rassemblé à Babylone, de tous les pays subjugués par le grand conquérant, les jeunes gens qui promettaient le plus: parmi eux tous, les jeunes captifs hébreux n'avaient pas de rivaux. Leur taille élancée, leur pas souple, leur belle apparence, la clarté de leurs perceptions, leur haleine fraîche constituaient les marques de noblesse dont la nature honore ceux qui obéissent à ses lois. L'influence des habitudes physiques sur l'esprit MJ 239 3 La leçon qui se dégage de ce récit est digne d'être méditée. Il y a avantage autant pour le corps que pour l'esprit à se conformer aux exigences de la Bible. Le fruit de l'Esprit n'est pas seulement l'amour, la joie, la paix, mais aussi la tempérance. Il nous est recommandé de ne pas souiller nos corps, qui sont le temple du Saint-Esprit. MJ 240 1 Les captifs hébreux étaient des hommes soumis aux mêmes passions que nous. Quoique entourés des influences séduisantes de la cour luxueuse de Babylone, ils ont tenu ferme. La jeunesse d'aujourd'hui est incitée de tous les côtés au plaisir. Dans nos grandes villes principalement, toutes les satisfactions sensuelles sont rendues faciles et attrayantes. Ceux qui, à l'exemple de Daniel, refusent de se souiller, verront leur tempérance dûment récompensée. Leur vitalité plus grande et leur force de résistance accrue constituaient un dépôt en banque où ils pouvaient puiser en cas de nécessité. MJ 240 2 De bonnes habitudes physiques assurent une supériorité mentale. La force intellectuelle, la vitalité physique et la durée de la vie dépendent de lois immuables. Le Dieu de la nature n'intervient pas pour soustraire les hommes aux conséquences de la transgression des lois de la nature. Quiconque veut être maître de soi-même doit se montrer tempérant en toutes choses. Après la prière, c'est surtout à un régime alimentaire simple que Daniel devait d'avoir une intelligence claire, des desseins fermes, une grande facilité pour apprendre, ainsi que la force de résister aux tentations. Arbitres de nos destinees MJ 240 3 Il y a beaucoup de vérité dans le dicton: "Chaque homme est l'architecte de sa fortune." S'il est vrai que nos parents sont responsables de l'empreinte qu'ils laissent sur notre caractère, comme aussi de l'éducation qu'ils nous donnent, il n'en est pas moins vrai que notre position et notre utilité dans le monde dépendent, dans une large mesure, de notre propre conduite. MJ 241 1 Les avantages que Daniel et ses compagnons retiraient de leur première formation et de l'éducation qu'ils avaient reçue n'auraient pas suffi à faire d'eux ce qu'ils sont devenus. Le temps arriva où ils durent agir par eux-mêmes, où leur avenir dépendit de leur propre conduite. C'est alors qu'ils décidèrent de rester fidèles aux leçons reçues dans leur enfance. La crainte de Dieu, qui est le commencement de la sagesse, était à la base de leur grandeur. MJ 241 2 L'histoire de Daniel et de ses jeunes compagnons a été relatée dans les pages sacrées pour le bien des jeunes de toutes les générations à venir. Par cet exemple de fidélité aux principes de la tempérance, Dieu parle aujourd'hui aux jeunes gens et aux jeunes filles, leur enjoignant de recueillir les précieux rayons de lumière qu'il a donnés sur le sujet de la tempérance chrétienne, et de vivre en harmonie avec les lois de la santé. La temperance est abondamment recompensee MJ 241 3 Il nous faut aujourd'hui des hommes qui, comme Daniel, sauront agir avec courage. C'est de coeurs purs et de mains fermes que le monde a besoin. Le dessein de Dieu c'est que l'homme fasse constamment des progrès, avançant jour après jour sur la voie de la perfection. Il viendra en aide à ceux qui s'aident eux-mêmes, De notre attitude en ce monde dépend notre bonheur dans celui-ci et dans l'autre. Restons bien en garde contre toutes les attaques de l'intempérance. MJ 241 4 Chers jeunes gens, Dieu vous appelle à une oeuvre que vous pouvez accomplir par sa grâce. Offrez "vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable".3 Montrez-vous des hommes et des femmes dans toute l'acception du terme. Dans vos goûts, vos appétits et vos habitudes, imitez la pureté de Daniel. En récompense, Dieu vous donnera des nerfs calmes, une pensée claire, un jugement sûr, des sens bien éveillés. Les jeunes d'aujourd'hui, s'ils s'attachent avec une volonté inébranlable à des principes fermes, jouiront des bienfaits de la santé physique, mentale et morale. -- The Youth's Instructor, 9 juillet 1903. La religion et la sante MJ 242 1 "La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse."4 Quand les hommes, ayant contracté de mauvaises habitudes et pratiqué le péché, s'abandonnent à la puissance de la vérité divine, la révélation de la Parole de Dieu, qui donne de l'intelligence aux simples, les éclaire. En s'appliquant au coeur, la vérité suscite des forces morales qui semblaient paralysées; elle donne à celui qui la reçoit une compréhension plus claire. L'âme est alors rivée au Rocher éternel. La santé s'améliore dans la mesure même où augmente la sécurité en Christ. C'est ainsi que la religion et les lois de la santé marchent la main dans la main. -- Testimonies for the Church 4:553, 554. ------------------------Chapitre 77 -- La priere, notre forteresse MJ 245 1 Parmi les dangers de ces derniers jours, il n'y a de sécurité pour la jeunesse que dans une vigilance toujours croissante et dans la prière. Le jeune homme qui prend son plaisir à lire la Parole de Dieu et à s'entretenir avec Dieu, sera rafraîchi constamment à la source de la vie. Il atteindra un niveau de perfection morale et une largeur de pensée inconcevables. La communion avec Dieu encourage les bonnes pensées, les nobles aspirations, les perceptions claires de la vérité et les mobiles d'action les plus élevés. Dieu reconnaît comme ses fils et ses filles ceux qui entrent ainsi en relation avec lui. Ils montent sans cesse vers les cimes, obtiennent une vision toujours plus claire de Dieu et de l'éternité et deviennent des instruments par lesquels le Seigneur communique au monde lumière et sagesse. Comment prier MJ 245 2 La prière n'est pas comprise comme elle devrait l'être. Nos prières n'ont pas pour but de faire connaître à Dieu ce qu'il ignore. Les secrets de chaque âme sont connus du Seigneur. Nos prières n'ont pas besoin d'être longues, ni prononcées à haute voix. Dieu lit les pensées cachées. Si nous prions dans le secret, Celui qui voit dans le secret entendra et nous récompensera publiquement. MJ 245 3 Crier à Dieu sa misère alors qu'on n'éprouve pas le sentiment de cette misère, c'est de l'hypocrisie. Le Seigneur n'écoute et n'exauce que la prière d'un coeur contrit. "Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint: J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté; mais je suis avec l'homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs contrits."1 MJ 246 1 La prière ne modifie pas la volonté divine; elle nous met en harmonie avec Dieu. Elle ne remplace pas l'accomplissement du devoir. De fréquentes et ardentes prières ne sauraient être acceptées de Dieu à la place de nos dîmes. La prière ne remplace pas le paiement de nos dettes envers Dieu.... La priere apporte la force MJ 246 2 La force obtenue par la prière nous met à même d'accomplir nos devoirs quotidiens. Les tentations auxquelles nous sommes exposés tous les jours font de la prière une nécessité. Si nous voulons que la puissance divine nous garde par la foi, nous devons continuellement exprimer les désirs de notre esprit par des prières silencieuses. Quand nous sommes entourés d'influences tendant à nous éloigner de Dieu, nous ne devons pas nous lasser de demander à Dieu secours et force. Sans cela, nous ne réussirons jamais à dominer notre orgueil et à surmonter la tentation de nous abandonner à des plaisirs coupables qui nous éloignent du Sauveur. La lumière de la vérité, qui exerce une action sanctifiante sur la vie, fait découvrir les passions coupables qui s'efforcent d'avoir le dessus; la présence de ces passions exige que tous les nerfs soient tendus et toutes les forces réquisitionnées pour résister à Satan et remporter la victoire par les mérites du Christ. -- The Youth's Instructor, 18 août 1898. ------------------------Chapitre 78 -- La puissance de la priere MJ 247 1 C'est sur la montagne, auprès de Dieu, que Moïse contempla le modèle de la merveilleuse construction qui devait être la demeure de sa gloire. C'est sur la montagne, auprès de Dieu -- le lieu secret de la communion avec lui -- que nous sommes appelés à contempler son glorieux idéal en faveur de l'humanité. Nous pourrons ainsi, sur ce modèle, façonner notre caractère de telle sorte que cette promesse se réalisera pour nous: "J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple."1 MJ 247 2 Tout en vaquant à ses occupations journalières, il faut élever son âme à Dieu par la prière. Ces requêtes silencieuses montent comme un parfum devant le trône de grâce et les desseins de l'ennemi sont déjoués. Le chrétien dont le coeur est ainsi affermi en Dieu ne peut être vaincu. Aucun maléfice ne peut troubler sa paix. Toutes les promesses de la Parole de Dieu, toute la puissance de la grâce divine, toutes les ressources de Jéhovah sont garantes de notre délivrance. C'est ainsi qu'Hénoc marcha avec Dieu. Et Dieu était pour lui un aide qui ne lui manquait jamais au moment du besoin.... En contact avec l'Infini MJ 247 3 La prière est la respiration de l'âme. C'est le secret de la puissance spirituelle. On ne saurait lui substituer aucun autre moyen de grâce tout en conservant la santé de l'âme. La prière met l'âme en contact direct avec la Source de la vie; elle fortifie le nerf et le muscle de l'expérience religieuse. Négliger l'exercice de la prière ou ne s'y adonner que d'une façon intermittente, quand cela nous convient, c'est perdre contact avec Dieu. Le sens spirituel s'émousse, la religion manque de santé et de vigueur.... MJ 248 1 C'est une chose merveilleuse qu'il nous soit donné de prier efficacement, que des mortels indignes et sujets à l'erreur puissent présenter leurs requêtes à Dieu. Quelle puissance plus grande pourrait-on désirer que celle de se trouver en relation avec le Dieu infini? L'homme faible et pécheur a la prérogative de parler avec son Créateur. Nous proférons des paroles qui atteignent le trône du Monarque de l'univers. Nous pouvons parler avec Jésus tout en cheminant, et il nous dit: Je suis à ta droite. Toute priere sincere est exaucee MJ 248 2 Il nous est possible de communier avec Dieu dans nos coeurs et de marcher en compagnie du Christ. Au cours de notre travail quotidien, nous pouvons exprimer un désir sans qu'il soit perçu par une oreille humaine. Mais ce voeu silencieux n'est pas perdu. Rien ne peut étouffer les désirs de l'âme. Ils s'élèvent audessus des bruits de la rue, au-dessus du vacarme des moteurs. C'est à Dieu que nous parlons, et notre prière est entendue. MJ 248 3 Demandez donc, demandez et vous recevrez. Demandez l'humilité, la sagesse, le courage et une plus grande foi. Toute prière sincère sera exaucée. Cet exaucement ne sera peut-être pas exactement conforme à vos désirs, il pourra être différé, mais il viendra de la façon et à l'heure qui correspondront le mieux à vos besoins. Si Dieu, parfois, ne répond pas selon votre attente aux prières que vous formulez dans la solitude, dans la fatigue et l'épreuve, il le fait néanmoins toujours pour votre plus grand bien. -- Ministère évangélique, 248-252. ------------------------Chapitre 79 -- Notre attitude dans la priere MJ 249 1 Dans la prière publique ou privée, c'est un privilège que de se présenter devant le Seigneur en se mettant à genoux. Jésus nous a montré l'exemple: "S'étant mis à genoux, il pria", dit Luc."1 Ses disciples firent de même.2 Paul déclare: "Je fléchis les genoux devant le Père3 En confessant à Dieu les péchés d'Israël, Esdras s'agenouilla4 Daniel "se mettait à genoux trois fois le jour, il priait et il louait son Dieu5 MJ 249 2 Le respect que nous avons pour Dieu nous est inspiré par le sentiment de son infinie grandeur et de sa présence parmi nous. La présence de l'Invisible devrait être ressentie profondément par chaque coeur. L'heure et le lieu de la prière sont sacrés, car Dieu est là; et le respect que montre notre attitude influe aussi sur la profondeur de nos sentiments. "Son nom est saint et redoutable", déclare le Psalmiste.6 Les anges, quand ils prononcent ce nom, se voilent la face. Avec quelle vénération, nous qui sommes des êtres déchus et pécheurs, ne devrions-nous pas le prononcer! MJ 249 3 Ce serait un bienfait pour jeunes et vieux que de méditer toutes les paroles de l'Ecriture qui montrent avec quel respect on devrait considérer le lieu où Dieu se manifeste particulièrement. "Ote tes souliers de tes pieds", fut-il dit à Moïse qui s'approchait du buisson ardent, "car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte!"7 Jacob, après avoir contemplé les anges dans sa vision, s'écria: "L'Eternel est en ce lieu, et moi je ne le savais pas!... C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux8 -- Ministère évangélique, 172. ------------------------Chapitre 80 -- Foi et priere MJ 250 1 Par la foi en Christ, tout défaut de caractère peut être corrigé, toute souillure purifiée, toute lacune comblée et tout talent développé. MJ 250 2 "Vous avez tout pleinement en lui."1 MJ 250 3 La prière et la foi sont étroitement unies. Il y a une science divine dans la prière de la foi, science que doit comprendre quiconque veut faire un succès de sa vocation. Le Christ dit: "Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir."2 Il déclare ouvertement que nos requêtes doivent être en accord avec la volonté divine. Nous devons prier afin d'obtenir ce qu'il a promis et l'employer pour l'accomplissement de ses desseins. La condition remplie, la promesse se réalise. MJ 250 4 Il faut prier pour obtenir le pardon des péchés, le Saint-Esprit, des dispositions chrétiennes, la sagesse, la force d'accomplir notre tâche, et pour recevoir n'importe lequel des dons que le Seigneur nous a promis. Puis, il faut croire que nous l'avons reçu et en exprimer à Dieu notre reconnaissance. MJ 250 5 Nous ne devons rechercher aucune marque extérieure de la bénédiction. Le don est dans la promesse et nous pouvons nous livrer à nos occupations, assurés que ce que Dieu a promis, il est capable de l'accomplir et que le don qui est déjà en notre possession se manifestera au moment du besoin le plus pressant. -- Education, 264, 265. ------------------------Chapitre 81 -- L'etude de la Bible, sa valeur MJ 251 1 Plus qu'aucune autre étude, celle de la Bible contribue à fortifier l'intelligence. Que de champs à explorer, pour la jeunesse, dans la Parole de Dieu! On peut creuser toujours plus profondément; chaque nouvel effort pour comprendre la vérité nous affermit davantage; néanmoins, il y a toujours un infini devant nous. MJ 251 2 Faire profession d'aimer Dieu et de révérer les choses sacrées, tout en arrêtant sa pensée aux choses superficielles et irréelles, c'est se placer sur le terrain de Satan et accomplir ses oeuvres. Si les jeunes voulaient étudier les oeuvres glorieuses de Dieu dans la nature, sa majesté, sa puissance telles qu'elles se manifestent dans sa Parole, ils sortiraient de chacun de ces exercices avec des facultés vivifiées et ennoblies. Il en résulterait une vigueur tempérée par l'humilité. En contemplant les merveilles de la puissance divine, l'esprit apprendra cette leçon si difficile et pourtant si utile: la sagesse humaine, si elle n'est pas reliée à l'Infini et sanctifiée par la grâce du Christ, n'est que folie. L'oeuvre mediatrice du Christ MJ 251 3 L'oeuvre par laquelle le Fils de Dieu a rattaché, en sa propre personne divine, le créé à l'incréé, le fini à l'infini, est un sujet susceptible d'occuper nos pensées pendant tout le cours de notre vie. Cette oeuvre du Christ devait avoir pour résultat de confirmer les habitants des autres mondes dans leur innocence et leur fidélité, et non seulement de sauver ceux qui, en ce monde-ci, étaient voués à la perdition. Il a ouvert une voie qui permet aux désobéissants de revenir à la fidélité due à Dieu, et par là même il a entouré d'une sauvegarde les êtres déjà purs, pour les empêcher d'être contaminés. MJ 252 1 Il est réjouissant de penser qu'il y a des mondes qui ne sont pas tombés; mais ces mondes donnent louange, honneur et gloire à Jésus-Christ à cause du plan de la rédemption destiné à sauver les enfants déchus d'Adam et de les confirmer eux-mêmes, en même temps, dans leur position et dans leur pureté. Le bras qui a arraché la famille humaine à la ruine occasionnée par les tentations de Satan, c'est le même qui a préservé du péché les habitants des autres mondes. Le Père et le Fils donnent leurs soins à tous les mondes qui parcourent l'immensité. Ces mêmes soins sont accordés à l'humanité tombée. Le Christ fait office de Médiateur en faveur de l'homme, et l'ordre des mondes invisibles est maintenu par son oeuvre médiatrice. Ces thèmes n'ont-ils pas une ampleur et une importance suffisantes pour occuper nos pensées et pour provoquer notre gratitude et notre adoration envers Dieu? Developpement intellectuel MJ 252 2 Ouvrez la Bible devant notre jeunesse, attirez son attention sur les trésors cachés qu'elle renferme, apprenez-lui à y chercher des joyaux de vérité; elle acquerra une force intellectuelle que toute l'étude de la philosophie ne pourrait lui communiquer. Les vastes sujets traités par la Bible, la simplicité si digne de ses déclarations inspirées, les thèmes élevés qu'elle propose à l'esprit, la lumière vive et pénétrante qui émane du trône de Dieu et vient éclairer notre entendement, tout cela développera les facultés de l'esprit à un point que l'on conçoit difficilement et que l'on ne pourra jamais expliquer. MJ 253 1 La Bible découvre à l'imagination un champ illimité, d'autant plus élevé et plus ennoblissant, en comparaison des créations superficielles d'une intelligence non sanctifiée, que les cieux sont plus élevés que la terre. L'histoire inspirée de l'humanité est placée entre les mains de chaque individu. Chacun peut donc commencer ses recherches, en débutant par nos premiers parents alors qu'ils vivaient en Eden dans une sainte innocence, jouissant de la communion de Dieu et des anges, puis en continuant par l'entrée du péché avec ses terribles résultats et descendant pas à pas sur la piste de l'histoire sainte, décrivant la désobéissance et l'impénitence de l'homme ainsi que la juste rétribution de ses péchés. Une culture superieure MJ 253 2 Le lecteur peut s'entretenir avec les patriarches et les prophètes; il peut contempler les scènes les plus instructives; il peut voir le Christ, Monarque du ciel, égal à Dieu, descendant vers l'humanité pour effectuer le plan de la rédemption, brisant les chaînes dont Satan avait entouré l'homme, pour lui permettre de recouvrer sa virilité à l'image divine. Le Christ revêtant notre humanité, vivant une vie normale pendant trente ans, offrant ensuite son âme en sacrifice pour le péché, pour soustraire l'homme à la perdition: voilà un sujet digne des réflexions les plus profondes, de l'étude la plus concentrée.... MJ 253 3 L'esprit qui aura saisi les vérités grandioses de la révélation, ne pourra jamais se résigner à méditer des thèmes frivoles; il se détournera avec dégoût d'une littérature de rebut et des divertissements stériles qui démoralisent la jeunesse contemporaine. Ceux qui ont communié avec les poètes et les sages de la Bible, qui se sont laissé émouvoir par les gestes glorieux des héros de la foi, reviendront de ces explorations dans le champ de la pensée avec un coeur beaucoup plus pur et un esprit beaucoup plus noble que s'ils avaient consacré du temps à étudier les auteurs profanes les plus célèbres, ou à contempler et glorifier les exploits des Pharaons, des Hérodes et des Césars. MJ 254 1 Les facultés de la jeunesse restent, pour la plupart, à l'état latent parce qu'elle oublie que la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse: c'est parce qu'il ne voulait pas se laisser influencer par tout ce qui s'opposait à ses principes religieux, que Daniel reçut du Seigneur sagesse et science. La raison pour laquelle nous avons si peu d'hommes d'intelligence supérieure, doués de constance et de valeur, c'est qu'ils s'imaginent trouver la grandeur en restant séparés du ciel. MJ 254 2 Dieu n'est pas craint, aimé, honoré des enfants des hommes. La religion n'est pas vécue en même temps que professée. Le Seigneur ne peut pas faire pour l'homme tout ce qu'il voudrait, parce que celui-ci est trop enclin à s'enorgueillir, à se croire quelque chose. Dieu veut que nous augmentions nos capacités en utilisant tous les moyens dont nous disposons pour développer, cultiver et affermir notre entendement. L'homme est né pour une vie plus haute et plus noble que celle qu'il mène. Notre existence mortelle est un temps qui nous est donné pour nous préparer en vue de la vie qui se mesure avec la vie de Dieu. Le plus grand pedagogue: la Bible MJ 254 3 Quels sujets s'offrent à la méditation de l'esprit dans les saintes Ecritures! Où trouver des thèmes plus nobles pour notre admiration? Où en trouver d'aussi intéressants? En quoi les recherches de la science humaine pourraient-elles être comparées à ce qu'il y a de sublime et de mystérieux dans la science de la Bible? Où trouvera-t-on quelque chose qui suscite des pensées plus profondes? MJ 255 1 Si nous la laissons parler, la Bible nous donnera des leçons qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Mais, hélas! on s'occupe de tout excepté de la Parole de Dieu. On dévore avidement une littérature méprisable, pleine de fictions, tandis que la Bible, avec tous ses trésors de vérité sacrée, est complètement négligée. La Parole sainte, si on la prend comme règle de vie, affine, élève, sanctifie. En elle, la voix de Dieu se fait entendre à l'homme. Voulons-nous écouter? MJ 255 2 "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples."1 Des anges se tiennent aux côtés de celui qui sonde les Ecritures, afin d'influencer et d'éclairer son esprit. L'ordre du Christ retentit aujourd'hui avec autant de force qu'au moment où il fut donné aux premiers disciples: "Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi2 -- The Review and Herald, janvier 1881. ------------------------Chapitre 82 -- Etudiez les Ecritures pour votre propre compte MJ 256 1 Les jeunes gens devraient étudier les Ecritures pour leur propre compte. Les personnes les plus expérimentées ne doivent pas être seules à rechercher la vérité; les jeunes ne doivent pas s'imaginer qu'ils peuvent recevoir la vérité toute faite, des mains des plus âgés. La nation juive a péri parce qu'elle s'est laissé détourner de la vérité biblique par ses chefs, ses prêtres et ses anciens. Si les Juifs avaient pris garde aux enseignements de Jésus et avaient, chacun pour son compte, sondé les Ecritures, ils n'auraient pas péri.... MJ 256 2 Aucune intelligence n'est capable de comprendre toute la richesse et la grandeur d'une seule promesse de Dieu. L'un aperçoit la gloire d'un point de vue, un autre la beauté et la grâce d'un autre point de vue, et l'âme est inondée d'une lumière céleste. Nous succomberions si nous pouvions apercevoir toute la gloire à la fois. Cependant, nous pourrions supporter des révélations plus complètes des riches promesses divines. Je suis affligée de voir comment nous perdons de vue la plénitude des bénédictions qui nous sont réservées. Nous nous contentons de quelques vagues lueurs spirituelles, alors que nous pourrions marcher, jour après jour, dans l'éblouissante lumière de sa présence. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 109, 111. ------------------------Chapitre 83 -- Perseverer avec effort dans l'etude de la Bible MJ 257 1 "Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi."1 Sonder implique une recherche approfondie. Il faut chercher les trésors que recèle la Parole de Dieu, car on ne peut s'en passer. Etudiez les passages difficiles, en comparant un verset avec un autre: vous verrez que l'Ecriture est la clé qui ouvre l'Ecriture. MJ 257 2 Ceux qui étudient la Bible dans un esprit de prière deviennent de plus en plus sages. Quelques-uns de leurs problèmes reçoivent une solution car le Saint-Esprit accomplit pour eux l'oeuvre mentionnée au chapitre 14 de l'évangile de Jean: "Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit."2 MJ 257 3 Rien de précieux ne s'obtient sans efforts vigoureux, persévérants. Ceux-là seuls réussissent dans les affaires qui sont décidés à faire quelque chose. On ne doit pas s'attendre à obtenir sans peine la connaissance des choses spirituelles. Pour se procurer les joyaux de la vérité il faut creuser comme le mineur cherchant le métal précieux sous la terre. MJ 257 4 Pas de succès pour qui travaille avec nonchalance. Jeunes et vieux devraient lire la Parole de Dieu; non seulement la lire, mais l'étudier avec un esprit de recherche. Alors on découvrira le trésor caché; car le Seigneur nous donnera de l'intelligence. Un esprit ouvert MJ 258 1 En abordant l'étude de la Parole, mettez de côté vos idées préconçues. Vous n'atteindrez jamais la vérité en étudiant les Ecritures pour défendre vos idées personnelles. Laissez-les de côté et écoutez, le coeur contrit, ce que le Seigneur va vous dire. La Parole donne de l'intelligence à l'humble chercheur qui s'assied aux pieds du Christ pour recevoir de lui la vérité. A ceux qui se croient trop sages pour étudier la Bible, le Christ dit: Si vous désirez devenir sages à salut, devenez doux et humbles de coeur. MJ 258 2 Ne lisez pas la Parole à la lumière de vos anciennes opinions; mais sondez-la soigneusement, avec prière, l'esprit libre de tout préjugé. Si, au cours de vos lectures, une conviction se produit en vous; si vous voyez que vos opinions ne s'harmonisent pas avec la Parole, ne cherchez pas à mettre la Parole en accord avec vos opinions. Accordez plutôt vos opinions avec la Parole. Ne vous laissez pas influencer par vos croyances et vos habitudes. Ouvrez les yeux de votre esprit pour contempler les merveilles de la loi. Trouvez ce qui est écrit et établissez vos pieds sur le Rocher éternel. La connaissance de la volonte divine MJ 258 3 Notre salut dépend de la connaissance de la volonté divine révélée dans la Parole. Ne cessez pas de demander et de rechercher la vérité. Il faut que vous sachiez quel est votre devoir. Vous devez savoir ce qui est nécessaire à votre salut. Dieu veut que vous sachiez ce qu'il vous a dit. Mais votre foi doit être exercée. En sondant les Ecritures, vous devez croire que Dieu existe et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent avec diligence. MJ 258 4 Sondez la Bible avec un coeur affamé. Creusez la Parole comme le mineur creuse la terre pour y trouver des filons d'or. Ne cessez pas vos recherches avant d'avoir appris à connaître quelles sont vos relations avec Dieu et quelle est sa volonté à votre égard. -- The Youth's Instructor, 24 juillet 1902. La Bible doit etre etudiee avec respect MJ 259 1 C'est avec respect, avec le sentiment de la présence de Dieu, qu'il faut aborder l'étude de la Bible. Toute légèreté et toute frivolité doivent être mises de côté. S'il est des portions de la Parole qui sont faciles à comprendre, la véritable signification d'autres portions est plus difficile à discerner. Il faut une étude patiente, une méditation accompagnée de prières ferventes. Chacun devrait, en ouvrant les Ecritures, implorer la lumière du Saint-Esprit, qui a été promise et qui sera sûrement donnée. MJ 259 2 C'est l'esprit avec lequel vous examinez les Ecritures qui décidera du caractère de ceux qui se tiendront à vos côtés Des anges de lumière se tiendront auprès de ceux qui cherchent les directions divines avec humilité. Si, au contraire, vous ouvrez la Bible avec peu de respect, dans un sentiment de propre suffisance, le coeur rempli de préjugés, Satan sera à vos côtés pour pervertir la lumière qui se dégage des plus simples déclarations de la Parole divine. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 107, 108. ------------------------Chapitre 84 -- La recompense d'une etude diligente de la Bible MJ 260 1 Celui qui est à la recherche de la vérité se verra récompensé à chaque instant: chaque découverte ouvrira devant lui des champs d'exploration plus vastes. Les hommes sont influencés par les objets de leur méditation. Si des pensées et des préoccupations vulgaires absorbent l'attention, l'homme sera vulgaire. Le paresseux qui se contente d'une connaissance superficielle de la vérité divine n'obtiendra pas les riches bénédictions que Dieu lui réservait. C'est une loi de notre esprit: celui-ci se rétrécit ou s'élargit selon les dimensions des choses dont nous nous occupons. MJ 260 2 Les facultés mentales ne manqueront pas de s'amoindrir et de perdre leur aptitude à saisir la signification profonde de la Parole de Dieu si on ne les applique pas avec vigueur et persistance à la recherche de la vérité. L'esprit s'élargira s'il s'emploie à saisir les rapports existant entre les divers sujets de la Bible, en comparant l'Ecriture avec elle-même, et en mettant les choses spirituelles en regard des choses spirituelles. Ne restez pas à la surface; de riches trésors de pensées attendent l'étudiant habile et diligent. -- The Review and Herald, 17 juillet 1888. La Bible, un guide MJ 260 3 Que les étudiants prennent la Bible pour guide et se conforment à ses principes, et ils pourront espérer acquérir les plus grandes connaissances. -- Rayons de Santé, 247. ------------------------Chapitre 85 -- La Bible, un pedagogue MJ 261 1 Au point de vue pédagogique, la Bible n'a pas de rival. Elle renferme l'histoire la plus ancienne et la plus vaste que nous possédions. Elle découle de la Source de la vérité éternelle; une main divine en a préservé la pureté à travers les âges. Elle éclaire le passé le plus lointain, où aucune recherche humaine ne pourrait pénétrer. Seule la Parole divine nous fait contempler la puissance qui a jeté les fondements de la terre et qui a étendu les cieux. Ce n'est que là que nous trouvons un récit authentique de l'origine des nations. Là seulement nous trouvons une histoire de l'humanité exempte d'orgueil et de préjugé. La voix de l'Eternel MJ 261 2 La Parole de Dieu offre à l'esprit des sujets dignes des méditations les plus profondes et des aspirations les plus hautes. Elle nous permet d'entrer en communion avec les patriarches et les prophètes, et d'écouter la voix de l'Eternel s'adressant aux hommes. Nous y voyons la Majesté du ciel s'humiliant pour devenir notre substitut et notre garant, pour engager un duel avec la puissance des ténèbres et nous assurer la victoire. Une contemplation respectueuse de ces thèmes ne peut avoir qu'un effet: celui d'adoucir, de purifier et d'ennoblir le coeur, en communiquant à l'esprit une nouvelle force, une nouvelle vigueur. MJ 261 3 Ceux pour qui la bravoure consiste à mépriser les droits de Dieu trahissent par là leur folie et leur ignorance. Alors qu'ils se glorifient de leur liberté et de leur indépendance, ils sont, en réalité, les esclaves du péché et de Satan. La vraie philosophie de la vie MJ 262 1 Une conception claire de ce que Dieu est et de ce qu'il exige de nous fera naître une humilité salutaire. Bien conduite, l'étude de la Parole sainte fera voir les limites de l'intelligence humaine. Elle montrera que, sans le secours divin, la force et la sagesse humaine ne sont que faiblesse et ignorance. MJ 262 2 Se conformer aux directives divines, c'est découvrir la seule vraie source de grâce salutaire et de bonheur réel; c'est devenir capable de répandre le bonheur autour de soi. Personne ne peut, sans religion, jouir véritablement de la vie. L'amour de Dieu purifie et ennoblit tous les goûts et les désirs; il intensifie toutes les affections, il égaie tous les plaisirs légitimes. Il rend l'homme capable d'apprécier tout ce qui est vrai, bon, beau, et d'en jouir. MJ 262 3 Mais ce qui doit nous faire estimer la Bible pardessus tout, c'est qu'elle révèle aux hommes la volonté de Dieu. Elle nous découvre le but de la création, ainsi que les moyens de l'atteindre. Nous y apprenons comment acquérir la vie future. Aucun autre livre ne peut satisfaire les besoins de l'intelligence et du coeur. La connaissance de la Parole divine, suivie de l'obéissance, arrache les hommes aux abîmes de la dégradation; elle fait d'eux des fils de Dieu, elle les associe aux anges qui n'ont pas péché. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 52-54. ------------------------Chapitre 86 -- Respect MJ 263 1 Il vous est donné, chers jeunes gens, de glorifier Dieu sur la terre. Pour cela, il faut détourner vos esprits des choses superficielles, frivoles et vaines, pour les fixer sur celles qui ont une valeur éternelle. MJ 263 2 L'époque où nous vivons exige que nous prêtions une attention particulière à l'ordre du Sauveur: "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation."1 L'une de vos plus grandes tentations, c'est de manquer de respect pour les choses divines. Dieu est grand et saint; pour toute âme humble et croyante, sa maison, le lieu où les siens se rassemblent en vue du culte, est comme la porte des cieux. Les chants de louanges, les paroles prononcées par les ministres du Christ, sont les moyens désignés de Dieu pour préparer un peuple en vue de l'Eglise céleste, en vue de ce culte sublime auquel ne peut participer rien de ce qui est impur ou profane.... Conduite a tenir dans la maison de Dieu MJ 263 3 Le respect fait grandement défaut à la jeunesse contemporaine. Ce n'est pas sans crainte que je vois des enfants et des jeunes gens de parents chrétiens méconnaître l'ordre et les convenances qui devraient régner dans la maison de Dieu. Pendant que les serviteurs de Dieu présentent des paroles de vie à l'assemblée, on en voit qui lisent, qui babillent et qui rient. Ils se rendent coupables en distrayant, par leurs regards, ceux qui les entourent. Si l'on n'y met bon ordre, cette habitude s'étendra et deviendra contagieuse. MJ 264 1 Enfants et jeunes gens devraient comprendre qu'il n'y a pas lieu de se glorifier de son indifférence et de sa négligence dans les réunions de culte. Toute pensée, toute action irrespectueuse, est aperçue de Dieu et enregistrée dans les livres du ciel. Il dit: "Je connais tes oeuvres."2 Rien n'échappe à son regard scrutateur. Si vous avez pris, à quelque degré que ce soit, l'habitude d'être inattentifs et indifférents dans la maison de Dieu, faites tous vos efforts pour vous en corriger et montrer que vous avez du respect pour vous-mêmes. Faites en sorte que ce respect des choses saintes devienne une partie intégrante de vous-mêmes. MJ 264 2 Ne manquez pas de respect à la maison et au culte de Dieu en babillant pendant le sermon. Ceux qui se rendent coupables de cette faute seraient remplis de honte et d'horreur s'ils pouvaient voir les anges de Dieu les observer et noter leurs actes. Dieu exige des auditeurs attentifs. Pendant que les hommes dormaient, l'ennemi semait l'ivraie. MJ 264 3 Rien de sacré, rien de ce qui touche au culte divin, ne devrait être traité avec négligence, avec indifférence. Quand les paroles de la vie se font entendre, songez que vous écoutez la voix de Dieu par l'intermédiaire de ses délégués. Ne perdez pas, par votre inattention, des paroles qui, si elles étaient écoutées, empêcheraient vos pieds de s'engager dans de mauvais sentiers. Manque d'egards pour les choses religieuses MJ 264 4 Je regrette de voir tant de jeunes faisant profession de religion, mais qui ne savent rien d'un changement du coeur. Leur caractère n'a pas été transformé. Ils ne comprennent pas que c'est une chose sérieuse de faire profession de christianisme. Leur conduite est incompatible avec une attitude religieuse. S'ils étaient vraiment des fils et des filles de Dieu, ils ne se livreraient pas aux folies, aux plaisanteries et aux choses insignifiantes; ils ne se laisseraient pas influencer par les observations absurdes et par la conduite des autres. Un esprit décidé à obtenir le prix, à s'assurer le ciel, rejettera avec fermeté, avec décision, toute tentative de tourner en ridicule les choses religieuses. MJ 265 1 Se montrer indifférent à ce sujet constitue un danger; car il n'y a pas de folie plus subtile que l'étourderie et la légèreté. On voit partout des jeunes gens frivoles. Il convient de les éviter, car ils sont dangereux. S'ils font profession de christianisme, ils n'en sont que plus à craindre. Leur esprit a été jeté dans un moule inférieur; et il leur est plus facile de vous faire descendre à leur niveau qu'à vous d'élever le niveau de leurs pensées et de leur conduite. Recherchez la compagnie de ceux qui observent les règles de la bienséance dans leurs paroles et dans leur comportement. Si vous voulez proclamer avec succès les louanges de Dieu, vous devez rechercher la société de ceux qui vous aideront à distinguer entre le sacré et le profane. Voulez-vous avoir des idées larges, des pensées et des aspirations nobles? Choisissez des camarades qui vous aideront à vous conformer à de bons principes. Que toutes vos pensées et toutes vos actions tendent vers ce but unique: vous assurer la vie future, avec un bonheur éternel. -- The Youth's Instructor, 8 octobre 1896. ------------------------Chapitre 87 -- Une esperance fondee MJ 266 1 Comment saurez-vous que Dieu vous accepte? Etudiez la Parole de Dieu avec prière. Ne la laissez pas de côté au profit de n'importe quel autre livre. L'Ecriture convainc de péché et révèle clairement la voie du salut. Elle fait apparaître une glorieuse récompense. Elle vous révèle un Sauveur parfait et vous enseigne que seule sa miséricorde insondable peut vous sauver. MJ 266 2 Ne négligez pas la prière secrète, car c'est l'âme de la piété. Demandez avec ferveur la pureté du coeur. Plaidez instamment, aussi anxieusement que si votre vie terrestre était en jeu. Restez devant Dieu jusqu'à ce que des soupirs inexprimables montent vers lui pour votre salut, jusqu'à ce que vous ayez obtenu la douce évidence du pardon de vos péchés. MJ 266 3 L'espérance de la vie éternelle ne doit pas reposer sur le sable. C'est une affaire à régler -- et pour l'éternité -- entre Dieu et votre âme. Une espérance incertaine causera votre ruine. Puisque c'est par la Parole de Dieu que vous serez condamnés ou justifiés, c'est à elle que vous devez demander de vous guider et de vous montrer ce qu'elle exige de vous pour devenir chrétiens. Ne déposez pas les armes, ne quittez pas le champ de bataille avant d'avoir obtenu la victoire totale grâce à votre Rédempteur. -- Témoignages pour l'Église 1:60, 61. ------------------------Chapitre 88 -- Le choix des lectures MJ 269 1 L'éducation a pour but de préparer les facultés physiques, intellectuelles et spirituelles en vue d'un accomplissement aussi parfait que possible des devoirs de la vie. La force de résistance et l'activité du cerveau sont amoindries ou augmentées suivant l'emploi que nous en faisons. Il faut soumettre l'esprit à une discipline qui ait pour résultat le développement de toutes les facultés. MJ 269 2 Bien des jeunes gens sont avides de lecture; ils voudraient lire tout ce qui leur tombe sous la main. Qu'ils prennent garde à ce qu'ils lisent aussi bien qu'à ce qu'ils entendent. Il m'a été montré qu'ils courent un sérieux danger de se laisser contaminer par de mauvaises lectures. Satan a mille manières de troubler les jeunes esprits. La moindre inattention peut être fatale. Il faut établir une sentinelle sur son esprit, pour ne pas se laisser séduire par les tentations de l'ennemi. L'influence des lectures malsaines MJ 269 3 Satan sait que l'intelligence est puissamment affectée par ce dont elle se nourrit. Il s'efforce d'entraîner les jeunes gens comme les personnes âgées dans des lectures de romans et d'ouvrages fictifs. De telles lectures rendent incapables d'accomplir les devoirs immédiats. Ceux qui s'y adonnent vivent dans un monde de rêves et perdent le désir de sonder les Ecritures pour se nourrir de la manne céleste. L'intelligence, qui aurait besoin d'être fortifiée, se trouve, au contraire, affaiblie; elle devient incapable d'étudier les grandes vérités qui touchent à la mission et à l'oeuvre du Christ, -- vérités qui auraient pour effet de fortifier l'intelligence, d'éveiller l'imagination, d'allumer un désir irrésistible de vaincre comme le Christ a vaincu. Les ennemis de la spiritualite MJ 270 1 Si l'on pouvait brûler une grande partie des livres qui sont édités, on arrêterait une plaie qui ravage les esprits et les coeurs. Les romans d'amour, les récits frivoles et excitants, et même les romans religieux, -- où l'auteur cherche à dégager une leçon morale, -- sont une vraie malédiction pour les lecteurs. Un roman peut être tout rempli de sentiments religieux: dans la plupart des cas, Satan s'y déguise en ange de lumière pour mieux tromper et séduire. Personne ne doit se croire si ferme dans ses principes, si garanti contre la tentation, qu'il puisse, sans danger, s'adonner à de telles lectures. MJ 270 2 Les lecteurs de romans cultivent une mauvaise habitude qui détruit la spiritualité et qui éclipse la beauté des pages sacrées. Ces lectures créent une excitation malsaine, elles enfièvrent l'imagination, rendent l'intelligence incapable d'occupations utiles, déshabituent l'âme de la prière, et ôtent le goût des principes spirituels. MJ 270 3 Dieu a doué beaucoup de nos jeunes gens de capacités supérieures; trop souvent, cependant, ils ont énervé leurs facultés, affaibli leur intelligence par de mauvaises lectures, si bien que pendant des années, ils n'ont pas fait de progrès dans la grâce ni dans la connaissance religieuse. A la prochaine venue du Seigneur, par un merveilleux changement, ce qui est corruptible revêtira l'incorruptibilité;1 ceux qui attendent cet événement devraient, tandis que dure le temps de grâce, se maintenir sur un plan plus élevé. MJ 271 1 Chers jeunes gens, interrogez votre propre expérience pour savoir quelle influence exercent les histoires excitantes. Pouvez-vous, après de telles lectures, ouvrir la Bible et prêter attention aux paroles de vie? Le livre de Dieu n'a-t-il pas perdu tout intérêt pour vous? Le charme d'une histoire d'amour exerce une action malfaisante sur l'esprit, vous empêchant de fixer votre attention sur les vérités importantes et solennelles qui concernent votre bien-être éternel. MJ 271 2 N'hésitez pas à mettre de côté toute lecture inutile, qui, au lieu de développer votre spiritualité, aura pour effet de pervertir votre imagination, de vous amener à penser moins souvent à Jésus, à moins vous occuper de ses précieuses leçons. Libérez votre esprit de tout ce qui pourrait l'entraîner dans une mauvaise direction. Ne l'encombrez pas de vaines histoires qui ne contribuent en rien à développer les facultés mentales. Nos pensées sont déterminées par la nourriture que nous donnons à notre esprit. Le Livre des livres MJ 271 3 L'expérience religieuse d'un individu se manifeste par les livres qu'il lit de préférence dans ses moments de loisir. Le jeune homme qui veut maintenir un esprit sain et se conformer à des principes religieux solides doit vivre en communion avec Dieu par sa Parole. La Bible, qui nous montre en Christ le chemin du salut, est notre guide vers une vie plus haute et meilleure. Elle renferme les récits historiques et biographiques les plus intéressants et les plus instructifs qui aient jamais été écrits. La Bible sera le livre le plus intéressant pour ceux dont l'imagination n'a pas été pervertie par la lecture des romans. MJ 272 4 La Bible est le livre des livres. Si vous aimez la Parole de Dieu, si vous la sondez toutes les fois que vous en avez l'occasion, pour vous emparer de ses riches trésors, et pour devenir aptes à toutes les bonnes oeuvres, vous pouvez avoir l'assurance que Jésus vous attire à lui. Il ne suffit pas de lire les Ecritures d'une manière irrégulière, sans chercher à comprendre les leçons du Christ en vue de se conformer à ses exigences. Il y a des trésors, dans la Parole de Dieu, qui ne peuvent être découverts qu'en creusant un puits profond dans la mine de la vérité. MJ 272 1 Un esprit charnel rejette la vérité, tandis qu'une âme convertie subit un changement merveilleux. Ce livre qui paraissait antipathique parce que les vérités qu'il renferme s'élevaient en témoignage contre le pécheur, devient maintenant la nourriture de l'âme, la joie et la consolation de la vie. Le Soleil de justice éclaire les pages sacrées, et par elles, le Saint-Esprit parle à l'âme.... MJ 272 2 Jésus invite tous ceux qui ont le goût des lectures légères à considérer avec attention la parole de la prophétie, qui est sûre. Prenez votre Bible, et commencez à étudier avec un intérêt tout nouveau les récits sacrés de l'Ancien et du Nouveau Testament. Plus vous étudierez la Bible, plus elle vous semblera belle, et moins vous serez portés aux lectures légères. Attachez à vos coeurs ce précieux volume. Il sera pour vous un ami et un guide. -- The Youth's Instructor, 9 octobre 1902. ------------------------Chapitre 89 -- L'exemple des Ephesiens MJ 273 1 Quand les Ephésiens se convertirent, leurs habitudes subirent un changement profond. Convaincus par l'Esprit de Dieu, ils agirent avec promptitude, dévoilant tous les mystères de leur sorcellerie. Ils firent leur confession, montrèrent leurs actes, éprouvant une sainte indignation de ce qu'ils s'étaient livrés à la magie et avaient prisé des livres renfermant les règles diaboliques de la divination. Décidés à abandonner le service du malin, ils apportèrent leurs ouvrages coûteux et les brûlèrent publiquement. Ils montraient ainsi avec quelle sincérité ils s'étaient tournés vers Dieu.... MJ 273 2 Auparavant, les Ephésiens avaient lu avec plaisir les livres qu'ils jetaient maintenant aux flammes, et en avaient fait la règle de leurs consciences et le guide de leurs intelligences. S'ils avaient vendu ces livres, le mal se serait répandu davantage. Ils en étaient venus à détester les mystères sataniques, les arts magiques, à considérer avec aversion la connaissance qu'ils en avaient retirée. Je demanderai aux jeunes gens qui sont entrés en rapport avec la vérité: Avez-vous brûlé vos livres de magie? Nos livres de magie MJ 273 3 Nous ne vous accusons pas d'avoir pratiqué la magie et les arts magiques de la même manière que les Ephésiens. Nous ne disons pas que vous vous soyez adonnés à la nécromancie, ni que vous soyez entrés en communication avec les mauvais esprits. N'êtes-vous pas, cependant, en communion avec l'auteur de tout mal, avec l'inventeur de tous ces mystères et de ces arts infernaux? Ne suivez-vous pas les suggestions du dieu de ce monde, qui est le prince de la puissance de l'air? Ne vous êtes-vous pas livrés à ses tromperies pour devenir ses instruments et continuer de faire les oeuvres que vous accomplissiez avant votre conversion? N'êtes-vous pas en rapport avec les anges déchus, apprenant d'eux à vous tromper vous-mêmes et à tromper les autres? MJ 274 1 En ce qui concerne les livres magiques, quelles ont été vos lectures? Quel a été l'emploi de votre temps? Vous êtes-vous efforcés d'étudier les oracles sacrés afin d'entendre la voix de Dieu qui retentit en eux? Le monde est inondé de livres qui jettent des semences de doute, d'incrédulité et d'athéisme: c'est dans ces livres magiques que vous êtes allés, plus ou moins, chercher vos leçons. Ce sont des livres qui éloignent l'intelligence de Dieu et qui séparent l'âme de son véritable Berger. Une intelligence inapte aux pensees serieuses MJ 274 2 Les volumes que vous avez lus ont été imaginés par les agents de Satan pour ensorceler les esprits à l'aide de théories inventées dans la synagogue de Satan; ces théories vous enseignent à servir le malin avec une dignité satanique. Il y a un très grand nombre de livres à tendance sceptique, dont le but est de troubler l'esprit par des doutes spécieux. Le souffle empoisonné de Satan a passé sur eux: il s'en dégage un air pestilentiel. MJ 274 3 Quelle quantité de lectures fictives dans le monde, pour remplir l'esprit de vaines imaginations et de folies, créant ainsi le dégoût des paroles de vérité et de justice! C'est ainsi que l'intelligence devient inapte aux pensées sérieuses, aux recherches bibliques patientes et persévérantes; elle perd de vue le guide qui devrait la diriger vers le paradis de Dieu. MJ 275 1 On écrit beaucoup sur l'art d'acquérir des trésors terrestres, comme si les richesses de ce monde pouvaient nous donner un passeport pour le ciel. Et combien de volumes d'histoire sont remplis des exploits audacieux d'hommes dont la vie ne jette pas la moindre lueur sur le sentier conduisant à une patrie meilleure! Livres qui egarent MJ 275 2 Combien de livres consacrés à la guerre et au carnage, et qui égarent la jeunesse! Satan se tient à côté de ceux qui lisent, pour leur insuffler ce même esprit guerrier, pour les échauffer et les pousser à des actes cruels. Combien de livres immoraux font naître des désirs profanes, allument les passions, éloignent de tout ce qui est pur et saint! MJ 275 3 Vous avez eu, vous aussi, vos livres de magie, dont les récits et les images ont été inspirés par celui qui était autrefois un ange puissant dans les parvis célestes.... Rompre le charme des enchantements de Satan MJ 275 4 Jésus vous le demande, allez-vous livrer au feu vos livres de magie? Dans la synagogue de Satan, il y a des attractions qui encouragent la licence, mais il y a là un témoin invisible qui enregistre les actes accomplis dans les ténèbres. Satan préside aux réunions des personnes vaines, orgueilleuses, follement gaies; il en est le boute-en-train. Il est présent, quoique déguisé. Ses enchantements nous environnent de toutes parts; le monde et l'Eglise se trouvent sous l'influence de quelqu'un qui les amène à faire des choses auxquelles ils n'auraient jamais songé. Si l'on prédisait à certaines personnes ce qu'elles feront plus tard, elles éprouveraient le même étonnement qu'Hazaël quand le prophète lui annonça sa conduite future.... MJ 276 1 Tout homme, toute femme et tout enfant qui n'est pas sous l'influence de l'Esprit de Dieu est le jouet des enchantements de Satan, contribuant par son exemple à en éloigner d'autres du sentier de la vérité. Quand la grâce transformatrice du Christ aura pris possession d'un coeur, une sainte indignation s'emparera du pécheur qui a si longtemps négligé le grand salut préparé par Dieu. Alors il se rendra entièrement à Dieu, corps, âme et esprit; par la grâce de Dieu, il cessera toute relation avec Satan. Comme les Ephésiens, il renoncera publiquement à la sorcellerie, retranchant les derniers fils qui le lient à Satan. Abandonnant le drapeau du prince des ténèbres, il viendra se placer sous la bannière ensanglantée du prince Emmanuel. Il brûlera, lui aussi, ses livres de magie. -- The Youth's Instructor, 16 novembre 1893. ------------------------Chapitre 90 -- Nourriture mentale appropriee MJ 277 1 Que liront nos enfants? C'est une question importante qui demande une réponse réfléchie. Je suis vivement préoccupée lorsque je trouve dans des familles chrétiennes des journaux dont les feuilletons ne peuvent donner aucun enseignement utile. J'ai suivi de près des personnes qui ont donné libre cours à leur goût pour les lectures fictives. Elles ont eu l'occasion d'entendre annoncer les vérités de la Parole de Dieu et de se familiariser avec les raisons de notre foi; mais elles sont arrivées à l'adolescence sans avoir connu la véritable piété. MJ 277 2 Lorsque ces chers jeunes gens édifient leur caractère, ils ont besoin des meilleurs matériaux: l'amour et la crainte de Dieu, et la connaissance de Jésus-Christ. Mais beaucoup ne possèdent pas une compréhension intelligente de la vérité telle qu'elle est en Jésus. Ils se délectent d'histoires à sensation. Ils vivent dans un monde fictif, et ne sont pas préparés pour les devoirs de la vie pratique. La lecture des romans et ses effets MJ 277 3 J'ai observé des enfants auxquels on avait permis de lire de ces ouvrages. Soit qu'ils se trouvent à la maison ou au dehors, ils sont ou remuants ou songeurs, et sont incapables de tenir une conversation élevée. Les facultés les plus nobles, celles qui sont adaptées aux activités supérieures, ont été dégradées par la contemplation de sujets futiles, si ce n'est pis. Maintenant, de tels sujets répondent pleinement aux aspirations du lecteur de romans qui n'a plus ni le désir, ni le pouvoir de s'élever plus haut. Les pensées et les conversations religieuses sont devenues insipides pour lui. Les aliments intellectuels dont il a appris à jouir exercent une influence corruptrice et engendrent des pensées impures et sensuelles. Mon coeur est ému de compassion pour ces âmes, quand je vois tout ce qu'elles perdent en négligeant les occasions d'apprendre à connaître Christ, notre unique espérance de vie éternelle. Quelle quantité de temps précieux elles perdent, temps qu'elles pourraient employer à étudier le Modèle de la véritable bonté. MJ 278 1 J'ai connu certaines personnes qui avaient perdu la rectitude de leur jugement par des lectures fictives. Elles traversent le cours de la vie avec une imagination maladive, qui grossit à plaisir chaque petite difficulté. Des choses auxquelles un esprit sain et sensé ne prendrait pas garde deviennent, sous la lampe de leur imagination, des épreuves insupportables ou d'insurmontables obstacles. Pour elles, la vie est enveloppée de ténèbres impénétrables. MJ 278 2 Ceux qui se sont accoutumés à dévorer des histoires à sensation, énervent leur vigueur intellectuelle et se rendent impropres pour des pensées fortes et des recherches patientes. Il est des hommes et des femmes qui se trouvent en ce moment vers le déclin de la vie, et qui n'ont jamais pu guérir des effets de l'intempérance dans la lecture. MJ 278 3 L'habitude, formée dès l'enfance, a crû avec eux et s'est fortifiée avec eux; et leurs efforts en vue de s'en affranchir, quelque déterminés qu'ils aient été, n'ont été couronnés que d'un succès partiel. Plusieurs n'ont jamais recouvré leur vigueur intellectuelle originelle. Tous leurs efforts en vue de devenir des chrétiens pratiques restent à l'état de projets. Impossible d'être chrétien tout en continuant à repaître son intelligence de lectures fictives. MJ 278 4 Les effets physiques de la lecture des romans sont presque aussi désastreux que les effets intellectuels. Le système nerveux est inutilement fatigué par cette passion pour la lecture. Nombre de jeunes gens et même d'adultes doivent d'être affligés de paralysie uniquement à leur passion pour la lecture. L'esprit a été maintenu dans un état permanent de tension jusqu'à ce que le mécanisme délicat du cerveau, affaibli, ait été incapable de continuer à fonctionner, et la paralysie en a été la conséquence. Ivresse mentale MJ 279 1 Le goût moral de celui qui s'habitue à la lecture des histoires à sensation se pervertit, et son intelligence ne trouve de tranquillité que dans l'absorption de cette nourriture légère et malsaine. J'ai vu des jeunes filles professant servir Christ qui se croyaient réellement malheureuses si elles n'avaient pas sous la main quelque roman ou quelque feuilleton. L'intelligence s'habitue à ces lectures stimulantes, comme l'organisme de l'ivrogne aux boissons alcooliques. Ces jeunes personnes ne possèdent pas de piété vivante; elles ne font briller sur le sentier de leurs amies aucun rayon de lumière, qui puisse les conduire à la source de toute connaissance. Elles n'ont jamais éprouvé de sentiments religieux sérieux. Si cette littérature néfaste n'avait pas toujours été à leur portée, il y aurait eu espoir de réforme pour elles; mais elles en sentaient un besoin impérieux, besoin auquel elles s'empressaient de donner satisfaction. MJ 279 2 Je suis navrée de voir des jeunes gens et des jeunes filles manquer ainsi leur carrière terrestre, et perdre l'occasion d'acquérir une expérience qui les qualifierait en vue de la vie éternelle en compagnie des intelligences célestes. On ne saurait trouver pour eux un qualificatif plus juste que celui d' "ivrognes intellectuels". L'intempérance dans la lecture exerce sur le cerveau une influence tout aussi pernicieuse que l'intempérance dans le manger et le boire. Le remede MJ 280 1 Le meilleur moyen de prévenir la croissance de ce mal, c'est de prendre ses avances pour occuper le terrain. Il faut cultiver l'esprit avec le plus grand soin et la plus grande vigilance, et y jeter la précieuse semence de la vérité biblique. Dans sa miséricorde infinie, le Seigneur nous a révélé dans les Ecritures l'idéal de la sainteté.... MJ 280 2 Il y dénonce les péchés qu'il faut éviter; il nous explique le plan du salut, et indique le sentier du ciel. Il a poussé de saints hommes à décrire, à notre intention, les dangers dont notre sentier est entouré, et les moyens de les éviter. Ceux qui sondent les Ecritures, et qui se conforment à leurs injonctions, ne seront pas laissés dans l'ignorance au sujet de ces choses. Au milieu des périls des derniers jours, chacun des membres de l'Eglise du Christ devrait avoir une connaissance précise des bases de son espérance et de sa foi, -- connaissance qui n'est certes pas difficile à acquérir. Nous trouverons des sujets abondants de méditation, si nous voulons croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 123-126 (1890). Premiers pas dans la voie du peche MJ 280 3 Avant la chute d'un chrétien, il se fait dans le coeur de celui-ci, à l'insu du monde, un long travail préparatoire. Son esprit ne descend pas d'un seul coup de la pureté et de la sainteté dans les bas-fonds de la perversité, de la corruption et du crime. Il faut du temps pour qu'un être formé à l'image de Dieu s'écroule au niveau de la brute et devienne une incarnation de l'esprit satanique. Mais on finit toujours par ressembler aux images que l'on contemple. L'homme qui se livre à des pensées impures se transforme insensiblement jusqu'au moment où il regarde avec complaisance un péché qui autrefois lui faisait horreur. -- Patriarches et Prophètes, 482. ------------------------Chapitre 91 -- La Bible, le livre le plus interessant MJ 281 1 Jeunes et vieux négligent la Bible. Il n'en font pas une étude suivie, ils ne l'adoptent pas comme règle de leur vie. Ce sont surtout les jeunes qui se rendent coupables de cette négligence. La plupart trouvent du temps pour lire d'autres livres, mais n'en ont pas pour étudier chaque jour le seul livre qui indique le chemin de la vie éternelle. On lit avec attention des histoires inutiles et on néglige la Bible, qui est pourtant notre guide vers une vie plus noble et plus sainte. Si l'imagination n'avait été pervertie par la lecture des romans, la jeunesse trouverait dans ce livre son suprême intérêt. MJ 281 2 Les jeunes intelligences ne peuvent atteindre un plein développement si elles négligent la Parole de Dieu, la plus haute source de sagesse. Nous sommes dans le monde que Dieu a fait, en présence du Créateur; nous avons été créés à son image; il veille sur nous avec amour et avec sollicitude: voilà des sujets magnifiques, dignes d'occuper la pensée et de la diriger vers de vastes champs de noble méditation. Après que l'on aura ouvert son esprit et son coeur à la contemplation de tels sujets, l'on ne trouvera plus de satisfaction dans les choses triviales et sensationnelles. MJ 281 3 L'on peut difficilement évaluer l'importance d'une connaissance approfondie des Ecritures. Inspirées de Dieu, elles nous rendent sages à salut, "afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre";1 elles méritent notre attention la plus respectueuse. Nous ne devrions pas nous contenter d'une connaissance superficielle, mais chercher à comprendre la pleine signification des paroles de la vérité, buvant à longs traits à la source des oracles sacrés, afin de nous imprégner de leur esprit. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 138, 139. Peintures du peche MJ 282 1 La jeunesse ferait mieux de ne pas lire les livres sensationnels édités pour faire de l'argent. Un charme satanique se dégage de ces livres. Plusieurs se laissent ensorceler par le récit des crimes et des atrocités et n'ont plus qu'un désir: se faire remarquer, même au prix d'un crime. Les énormités, les cruautés, les actes licencieux racontés avec art dans des ouvrages historiques, ont agi comme un levain sur bien des esprits, les amenant à commettre les mêmes actions. MJ 282 2 Les livres qui décrivent les actes diaboliques de certains êtres humains donnent de la publicité au mal. Ces horribles détails ne méritent pas d'être connus et personne, parmi ceux qui croient à la vérité présente, ne devrait contribuer à en perpétuer la mémoire. Une intelligence qui cherche sa nourriture et son stimulant dans un aliment aussi dépravant, ne peut avoir que des pensées impures et sensuelles. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 133, 134. ------------------------Chapitre 92 -- Bien proteger les portes d'entree de l'ame MJ 283 1 "Garde ton coeur plus que toute autre chose; car c'est de lui que jaillissent les sources de la vie": tel est le conseil du Sage!"1 Un coeur ne peut rester pur sans être sans cesse arrosé et renouvelé par la grâce divine. Vouloir former un caractère noble et vertueux indépendamment de cette grâce découlant du Sauveur, c'est construire sur un sable mouvant une maison qui sera sûrement renversée par les tempêtes de la tentation. De chaque coeur devrait monter cette prière: "O Dieu! crée en moi un coeur pur, et renouvelle en moi un esprit bien disposé2 Et alors, devenu participant du don céleste, on peut marcher vers la perfection avec ceux "que la puissance de Dieu garde par la foi3 MJ 283 2 Tous ceux qui désirent résister à la tentation et éviter les artifices de l'ennemi ont quelque chose à faire. Ils doivent surveiller avec le plus grand soin la nourriture de leur âme. Ils doivent éviter de lire, de voir ou d'entendre tout ce qui est de nature à suggérer des pensées impures. Il ne faut pas permettre à son esprit d'errer au hasard sur tous les sujets que l'ennemi fait passer devant nos yeux. "Ayant ceint les reins de votre esprit, nous dit l'apôtre Pierre, soyez vigilants, ... Ne vous conformez pas aux convoitises qui régnaient autrefois en vous, au temps de votre ignorance. Mais, de même que Celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite."4 MJ 284 1 L'apôtre Paul dit aussi: "Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bonne réputation, tout ce qui est vertueux et digne de louange, que tout cela occupe vos pensées."5 Pour cela, il faut des prières ferventes, une vigilance inlassable et le secours permanent du Saint-Esprit, qui attirera notre esprit vers les choses d'en haut et l'habituera à s'arrêter sur les choses pures et saintes. Enfin, il est indispensable d'étudier diligemment la Parole de Dieu. "Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa conduite?" demande le Psalmiste. Et il répond: "C'est en restant fidèle à ta parole.... J'ai serré ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi6 -- Patriarches et Prophètes, 440. La balle et le froment MJ 284 2 Chers jeunes gens, cessez de lire les revues renfermant des romans. Mettez de côté tous les contes.... Nettoyons nos maisons de toute revue à feuilleton et de tout imprimé renfermant des images ridicules, inventées par des instruments de Satan. La jeunesse ne doit pas permettre que ces choses empoisonnent son esprit. "Pourquoi mêler la paille au froment?"7 Quiconque se réclame du Christ ne devrait lire que ce qui est vrai, ce qui a une valeur éternelle. MJ 284 3 Préparons-nous en vue des devoirs les plus solennels. Il y a un monde à sauver.... En présence d'une oeuvre si vaste, qui pourrait perdre un temps précieux et gaspiller les moyens que Dieu a donnés pour des choses qui ne contribuent ni à notre bien ni à la gloire de Dieu? -- The Youth's Instructor, 14 août 1906. ------------------------Chapitre 93 -- La formation d'un caractère chretien* MJ 285 1 Des livres d'une importance vitale ne reçoivent aucune attention de la part de notre jeunesse. On les néglige, on leur préfère des lectures légères. MJ 285 2 Il nous faut recommander à la jeunesse les lectures qui peuvent contribuer à la formation d'un caractère chrétien. Les points les plus essentiels de notre foi devraient être gravés dans la mémoire des jeunes. Ils ont entrevu ces vérités, mais ne les connaissent pas suffisamment pour avoir le désir de les étudier plus à fond. Notre jeunesse devrait lire ce qui exerce une action salutaire et sanctifiante sur l'esprit. Cela est nécessaire si l'on veut discerner la vraie religion. Bien des lectures, sans être positivement dangereuses, n'ont pas une action sanctifiante. MJ 285 3 C'est maintenant le moment opportun de travailler pour notre jeunesse. Il faut lui rappeler que nous traversons une heure de crise, où il faut savoir discerner la vraie piété. Il faut aider et encourager notre jeunesse, non pas selon ses désirs, mais de la manière la plus appropriée pour obtenir la sanctification de l'esprit. Ce qu'il faut par-dessus tout à la jeunesse, c'est une religion sanctifiante. MJ 285 4 Je ne m'attends pas à vivre longtemps. Mon oeuvre est presque achevée. Dites à nos jeunes gens que je désire les encourager, par mes paroles, à vivre d'une manière conforme aux désirs des intelligences célestes, et à exercer autour d'eux une influence ennoblissante. Des cours de lecture sont recommandes MJ 286 1 Pendant la nuit, je choisissais et mettais de côté des livres qui n'ont pas de valeur pour la jeunesse. Nous devrions lui choisir des livres qui encouragent sa sincérité et la disposent à écouter la Parole. Ceci m'a été présenté dans le passé, et j'ai pensé devoir vous le présenter et en souligner la validité. Ne donnons pas à notre jeunesse des lectures inutiles. Il lui faut des livres qui soient un bienfait pour l'esprit et pour l'âme. On ne prête pas assez d'attention à ces choses; ce que je dis doit être communiqué à notre peuple. MJ 286 2 Je ne pense pas que j'aurai d'autres témoignages à donner à notre peuple. Nous avons des hommes à l'esprit solide; ils savent ce qui peut placer l'oeuvre sur un plan plus élevé et contribuer à son achèvement. Animés de l'amour de Dieu, ils doivent pénétrer toujours plus profondément dans l'étude des choses divines. Je désire vivement que notre jeunesse ait les lectures qui lui conviennent; alors les personnes âgées les auront aussi. Nos regards doivent s'attacher à ce qu'il y a d'attrayant dans la vérité religieuse. Nos esprits doivent rester ouverts aux vérités de la parole divine. Satan s'approche quand les hommes s'y attendent le moins. Il ne suffit pas de présenter le message une fois; il ne faut pas cesser de le présenter. MJ 286 3 On pourrait préparer un cours de lecture assez intéressant pour attirer et influencer un grand nombre d'esprits. Si ma vie est conservée, je m'emploierai volontiers à préparer des livres pour la jeunesse. MJ 286 4 Il faut travailler pour que la jeunesse reçoive l'empreinte de la vérité sanctifiante et que les esprits en soient façonnés. Je désire ardemment que notre jeunesse découvre la véritable signification de la justification par la foi, et qu'elle obtienne la perfection de caractère qui la préparera à la vie éternelle. Je ne m'attends pas à vivre longtemps, et je laisse ce message aux jeunes afin qu'ils ne se laissent pas détourner de leur but. MJ 287 1 J'exhorte mes frères à encourager les jeunes à apprécier la grâce de Dieu. Efforcez-vous constamment, avec prière, de conserver le sentiment de la valeur d'une vraie religion. Introduisez dans votre vie les bienfaits et les attraits de la sainteté et de la grâce divine. J'en sens le besoin parce que j'aperçois une négligence à cet endroit. MJ 287 2 Rien ne me garantit que ma vie durera longtemps, mais je sais que le Seigneur m'agrée. Il sait combien j'ai souffert en voyant le niveau de vie spirituelle si peu élevé où se trouvent ceux qui font profession de christianisme. J'ai compris l'urgente nécessité de manifester la vérité dans ma vie et d'adresser mon témoignage au public. Faites tout ce que vous pouvez pour rendre mes écrits accessibles dans les pays étrangers. MJ 287 3 Dites aux jeunes qu'ils ont bien des avantages spirituels. Dieu s'attend à ce qu'ils fassent de grands efforts pour présenter la vérité au monde. Je me sens particulièrement appelée à dire ces choses. -- Fundamentals of Christian Education, 547-549. ------------------------Chapitre 94 -- Les effets des fictions MJ 288 1 Bien des jeunes disent: "Je n'ai pas le temps d'étudier ma leçon." Mais que font-ils? Quelques-uns occupent tous les moments à gagner quelques sous de plus; s'ils consacraient ce temps à l'étude de la Bible, en se conformant à ses enseignements, ils gagneraient plus que par leur surmenage, car ils apprendraient à se passer d'ornements inutiles et ils auraient une plus grande vigueur pour comprendre les mystères de la piété. "La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse."1 MJ 288 2 Ces mêmes jeunes gens qui font profession de christianisme suivent les inclinations d'un coeur charnel; le temps d'épreuve que Dieu leur a donné pour apprendre à connaître les précieuses vérités de la Bible, ils le consacrent à la lecture d'histoires fictives. Une fois contractée, cette habitude est difficile à déraciner; cependant, tous les candidats au monde céleste peuvent et doivent s'en débarrasser. MJ 288 3 Si l'esprit se laisse absorber par la lecture de vaines histoires, c'est sa ruine. L'imagination devient malade, l'esprit se laisse gagner par le sentimentalisme; l'on éprouve un vague malaise; un étrange besoin de nourriture mentale malsaine, qui trouble l'équilibre de l'esprit. Des milliers de personnes sont actuellement dans des asiles d'aliénés parce que leur esprit a été dérangé par la lecture de romans qui les ont habituées à bâtir des châteaux en l'air et à cultiver un sentimentalisme maladif. -- Signs of the Times, septembre 2, 1882. ------------------------Chapitre 95 -- Les bienfaits de la musique MJ 289 1 La mélodie des louanges est comme l'atmosphère des cieux; aussi, quand une communion s'établit entre le ciel et la terre, il y a de la musique et des chants, des "actions de grâces et le chant des cantiques".1 MJ 289 2 En présence de la terre nouvellement créée et rayonnante de beauté et de pureté, alors que la joie se lisait sur la face de Dieu, "les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et ... tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie".2 De même les coeurs des hommes en unisson avec le ciel ont fait éclater leur reconnaissance envers Dieu par des hymnes de louange. Le chant a été associé à maints événements de l'histoire humaine.... La musique, un don precieux MJ 289 3 L'histoire des hymnes de la Bible est pleine de suggestions touchant l'usage et les bienfaits de la musique et du chant. On a souvent avili la musique en la faisant servir à des fins condamnables. Elle est alors devenue un des moyens de tentation les plus séduisants. Mais lorsqu'on en fait un bon usage c'est un précieux don de Dieu, destiné à conduire les pensées vers de purs et nobles sujets de méditation, à inspirer et à élever l'âme. MJ 289 4 Dans leurs pérégrinations à travers le désert, les enfants d'Israël égayaient leur marche par la musique des chants sacrés. C'est de cette manière que Dieu conseille à ses enfants aujourd'hui de mettre du bonheur dans leur vie de pèlerins. Il y a peu de moyens plus efficaces pour fixer dans la mémoire les paroles de Dieu que de les répéter dans un cantique. Le chant a une merveilleuse puissance: il peut adoucir une nature violente ou manquant de culture, aviver la pensée, éveiller la sympathie, amener l'harmonie dans l'action et chasser la mélancolie ou les appréhensions qui enlèvent le courage et diminuent les forces. MJ 290 1 C'est aussi l'un des moyens les plus efficaces pour graver dans le coeur les vérités spirituelles. Combien souvent la mémoire rappelle à l'âme angoissée ou presque désespérée une parole de Dieu -- le message depuis longtemps oublié d'un chant d'enfance peutêtre. La tentation perd alors son attrait, la vie semble reprendre un nouveau sens, une nouvelle orientation, et le courage et la joie ainsi obtenus se communiquent à d'autres âmes. MJ 290 2 Il ne faut jamais oublier que le chant a une grande valeur éducative. Qu'on chante à la maison des cantiques d'une inspiration douce et pure, et tandis que les réprimandes deviendront de moins en moins fréquentes, on entendra davantage de paroles de courage, d'espoir et de joie. Qu'on chante à l'école, et les élèves se sentiront plus près de Dieu, plus près de leur instituteur et plus près les uns des autres. MJ 290 3 Comme partie du service religieux, le chant est, autant que la prière, un acte d'adoration. Du reste, bien des cantiques sont des prières. Si l'on fait bien comprendre cela à un enfant, il attachera beaucoup plus d'importance au sens des mots qu'il prononce, et il en subira plus aisément l'influence. MJ 290 4 Alors que notre Rédempteur nous conduit jusqu'au seuil de l'infini, tout illuminé de la gloire de Dieu, nous pouvons saisir le sujet des louanges et des actions de grâces répétées par le choeur céleste autour du trône; et tandis qu'un écho de ces chants angéliques se fera entendre dans nos foyers, les coeurs se sentiront plus près des chanteurs célestes. C'est sur la terre que commence la communion avec le ciel; c'est ici-bas qu'on apprend à le louer. -- Education, 161, 162, 167-169. ------------------------Chapitre 96 -- L'utilite de la musique MJ 291 1 On ... faisait servir la musique au saint propos d'élever les pensées aux choses nobles et pures, et d'éveiller dans l'âme des sentiments d'amour et de reconnaissance envers Dieu. Quel contraste entre cette ancienne coutume et les usages auxquels, aujourd'hui, on fait trop souvent servir l'art musical! Que de personnes emploient ce don, non pour glorifier Dieu, mais pour se faire admirer! L'amour de la musique entraîne les mal avisés à s'unir aux mondains dans des lieux de plaisir que Dieu a défendus à ses enfants. Il en résulte que ce don même, qui serait un grand bienfait s'il était bien employé, devient entre les mains de Satan un des plus puissants attraits pour éloigner de la contemplation des choses éternelles. MJ 291 2 La musique fait partie du culte rendu à Dieu dans les cours célestes. Aussi devons-nous nous efforcer, dans nos cantiques de louanges, de nous approcher le plus possible des choeurs angéliques. La culture de la voix est une partie importante de l'éducation et ne devrait point être négligée. -- Patriarches et Prophètes, 633. Un talent precieux MJ 291 3 Certains possèdent à un haut degré le don du chant; il y a des moments où un message particulier peut être communiqué par un solo ou par un choeur. Mais il ne faut pas abuser des choeurs. Le chant est un talent précieux: Dieu veut que tous le cultivent et apprennent à s'en servir pour sa gloire. -- Testimonies for the Church 7:115, 116. A l'unisson avec les musiciens celestes MJ 292 1 Quand des êtres humains chantent par l'esprit et avec l'intelligence, des musiciens célestes prennent le ton et s'unissent aux chants d'actions de grâces. Celui qui, par ses riches dons, a fait de nous des collaborateurs de Dieu, s'attend à ce que ses serviteurs cultivent leur voix et apprennent à parler et à chanter d'une manière intelligible. Ce que l'on désire, ce ne sont pas des chanteurs bruyants, mais des intonations claires, une prononciation correcte et distincte. Que chacun se donne la peine de cultiver sa voix pour pouvoir chanter les louanges de Dieu d'une manière claire et douce, sans rien de blessant pour l'oreille. Employez à la gloire de Dieu le don du chant qu'il vous a accordé. MJ 292 2 Quand vous avez des réunions, choisissez un certain nombre de personnes pour prendre part au chant. Que le chant soit accompagné par des instruments de musique maniés avec art. Il ne faut pas exclure de notre oeuvre la musique instrumentale. Cette partie du service divin doit être dirigée avec soin: il s'agit de louer Dieu par le chant. MJ 292 3 Il ne faut pas abuser des choeurs. Que toute l'assemblée, aussi souvent que possible, participe au chant. -- Testimonies for the Church 9:143, 144. Dieu glorifie par le chant MJ 292 4 Dieu est glorifié quand des chants de louanges s'élèvent vers lui de coeurs purs, avec amour et dévotion. -- Testimonies for the Church 1:509. ------------------------Chapitre 97 -- Un mauvais usage de la musique MJ 293 1 Là-bas, sur cette maison, planent des anges. Des jeunes gens sont réunis; on entend des voix et des instruments de musique. Ce sont des chrétiens, mais qu'est-ce que nous entendons? C'est une chanson frivole, bonne pour une salle de danse. Voici que les anges retirent leur lumière, laissant dans l'obscurité ceux qui se trouvent dans la maison. Les anges s'éloignent, attristés. Ils pleurent. C'est un tableau qui s'est présenté à moi bien des fois parmi les observateurs du sabbat, particulièrement à ............ Des heures ont été absorbées par la musique qui eussent dû être consacrées à la prière. La musique est une idole qui reçoit les hommages de bien des personnes faisant profession d'observer le sabbat. Satan ne dédaigne pas la musique s'il peut s'en servir pour atteindre l'esprit de la jeunesse. Il utilise tout ce qui est susceptible de distraire l'esprit en remplissant le temps qui devrait être consacré au service de Dieu. Il se sert des moyens les plus influents pour maintenir le plus grand nombre dans une infatuation agréable, tandis qu'ils sont paralysés par sa puissance. Bien employée, la musique est un bienfait, mais elle devient souvent, entre les mains de Satan, l'un des pièges les plus dangereux. L'abus de la musique développe l'orgueil, la vanité et la folie chez ceux qui manquent de consécration. En usurpant la place de la méditation et de la prière, elle devient une terrible malédiction. Des jeunes gens se réunissent pour chanter; souvent, tout en faisant profession de christianisme, ils déshonorent Dieu et leur foi par des conversations frivoles et une musique légère. La musique sacrée n'est pas conforme à leurs goûts. Les enseignements de la Parole de Dieu, si clairs à ce sujet, et qui ont été passés sous silence, m'ont été rappelés. Au jour du jugement, toutes ces paroles inspirées condamneront ceux qui les auront négligées. -- Testimonies for the Church 1:506. La musique, une puissance bienfaisante MJ 294 1 La musique a une grande puissance pour le bien, mais nous sommes loin d'en tirer tout le parti possible. Le chant vient généralement par impulsion et en certaines occasions spéciales. Parfois on chante n'importe comment et la musique n'a pas l'effet recherché sur ceux qui l'écoutent. Celle-ci devrait être belle, pathétique et puissante. Que les voix s'élèvent en des chants de louange et d'adoration. Faites appel si vous le pouvez à la musique instrumentale, afin que des mélodies harmonieuses montent vers le ciel en offrande agréable à Dieu. -- Témoignages pour l'Église 1:525. ------------------------Chapitre 98 -- Leçons d'economie MJ 297 1 Il faut sans cesse rappeler aux jeunes gens qu'ils doivent considérer comme un privilège de contribuer à l'avancement de la cause de Dieu en pratiquant l'économie et le renoncement. Plusieurs pensent devoir s'accorder tel ou tel plaisir, et ils s'habituent ainsi à dépenser tout ce qu'ils gagnent. Dieu veut que nous agissions plus sagement sous ce rapport. MJ 297 2 C'est pécher contre soi-même que de se contenter de manger, boire et se vêtir. Dieu nous propose quelque chose de plus grand. Dès que nous serons prêts à renoncer à nos désirs égoïstes, à consacrer à la cause de Dieu les facultés de notre coeur et de notre raison, les esprits célestes nous accorderont leur collaboration et nous serons une source de bienfaits pour l'humanité. Economiser en faveur des missions MJ 297 3 Un jeune homme actif et économe, même s'il est pauvre, peut mettre un peu d'argent de côté pour la cause de Dieu. J'avais à peine douze ans, et déjà je savais ce que c'est d'économiser. J'avais appris, avec ma soeur, un métier; nous ne pouvions gagner que vingtcinq cents par jour, mais une partie de cette somme était affectée aux missions. A force d'économiser, nous avions mis de côté trente dollars. Quand le message concernant la prochaine venue du Seigneur arriva jusqu'à nous, faisant appel à des hommes et à des moyens, ce fut pour nous un plaisir de remettre cet argent à notre père, en lui demandant d'acheter des traités et de les distribuer à ceux qui étaient encore dans les ténèbres. Tous ceux qui sont en rapport avec l'oeuvre de Dieu ont le devoir d'apprendre à employer temps et argent d'une manière économique. Ceux qui s'abandonnent à la paresse montrent qu'ils ont peu d'attachement pour les vérités glorieuses qui nous ont été confiées. Il convient de leur donner des habitudes d'assiduité et de leur enseigner à travailler à la gloire de Dieu d'une manière désintéressée. Renoncement MJ 298 1 Ceux qui manquent de jugement dans l'emploi du temps et de l'argent devraient demander conseil à des personnes expérimentées. Avec l'argent que nous parvenions à gagner en exerçant notre métier, ma soeur et moi étions à même de nous habiller. Nous donnions notre argent à maman, en lui disant: "Fais en sorte que, après avoir payé nos vêtements, il reste quelque chose pour l'oeuvre missionnaire." C'est ce qu'elle faisait, cultivant ainsi notre esprit missionnaire. MJ 298 2 Rien de plus bienfaisant pour le donateur que de donner le fruit de son renoncement. On comprend mieux, ainsi, l'oeuvre de Celui qui allait çà et là faisant du bien, soulageant les misères et pourvoyant aux besoins des nécessiteux. Le Sauveur n'a pas cherché à se complaire à lui-même. Aucune trace d'égoïsme dans sa vie. Bien qu'il se trouvât dans un monde qu'il avait créé, il ne réclamait rien pour lui. "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids, disait-il; mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où reposer sa tête."1 Un emploi convenable de nos talents MJ 298 3 Si nous faisons le meilleur usage possible de nos talents, l'Esprit de Dieu donnera une efficacité croissante à nos travaux. Le Seigneur a dit au serviteur qui avait bien employé ses talents: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître."2 L'homme qui n'avait reçu qu'un talent aurait dû, lui aussi, faire de son mieux. S'il avait mis dans le commerce l'argent de son maître, le Seigneur aurait multiplié le talent. MJ 299 1 Dieu a confié une oeuvre "à chacun selon sa capacité".3 Dieu sait exactement de quoi nous sommes capables et quelles responsabilités il peut nous confier. L'ordre est donné, au sujet de celui qui a été trouvé fidèle: Confiez-lui davantage encore. C'est ainsi que, par la grâce du Christ, on atteint à la stature parfaite de l'homme en Christ Jésus. MJ 299 2 N'avez-vous qu'un seul talent? Mettez-le à la banque et vous le doublerez. Faites avec votre force ce que vos mains trouvent à faire. Soyez assez sages pour obtenir de votre talent tout le rendement qu'on peut en attendre. Vous serez pleinement récompensés quand, à la fin, vous entendrez ces paroles: "C'est bien." Mais les paroles "c'est bien" ne seront adressées qu'à ceux qui auront fait leur devoir. Il n'y a pas de temps a perdre MJ 299 3 Jeunes gens et jeunes filles, vous n'avez pas de temps à perdre. Apportez des matériaux solides dans la construction de votre caractère. Au nom du Christ, nous vous supplions d'être fidèles. Efforcez-vous de racheter le temps. Consacrez-vous chaque jour au service de Dieu: alors vous n'aurez pas besoin de passer dans l'oisiveté de nombreux jours de vacances, ni de gaspiller beaucoup d'argent pour votre plaisir. Le ciel est à la recherche de personnes désireuses de progresser et d'être façonnées à l'image de Christ. Le Saint-Esprit accomplira une grande oeuvre pour celui qui se soumet à Christ. MJ 300 1 Tout ouvrier de Dieu sincère, animé de l'esprit de sacrifice, est prêt à dépenser et à se dépenser pour le bien d'autrui. Le Christ a dit: "Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la sauvera pour la vie éternelle."4 C'est par des efforts empressés et prévenants pour venir en aide à ceux qui en ont besoin, que le chrétien sincère manifeste son amour envers Dieu et envers ses semblables. Même s'il devait perdre sa vie au service, il la retrouvera quand le Christ viendra pour rassembler ses joyaux. -- The Youth's Instructor, 10 septembre 1907. Sacrifice recompense MJ 300 2 Tout ce que vous aurez fait pour les autres vous sera rendu au centuple. Des âmes seront gagnées à Jésus-Christ. Celui qui imite le Sauveur rencontrera dans les cieux ceux pour lesquels il aura travaillé et consenti des sacrifices sur la terre. C'est avec reconnaissance que les rachetés se rappelleront ceux qui auront été les instruments de leur salut éternel. Le ciel sera précieux pour ceux qui auront travaillé au salut des âmes. -- Les paraboles de Jésus, 327. ------------------------Chapitre 99 -- Esprit de sacrifice MJ 301 1 Ce qui caractérise le monde, c'est la convoitise, la recherche des meilleures positions et des plus hauts salaires. Il est rare de rencontrer l'esprit de renoncement et de sacrifice qui existait autrefois. Et cependant, c'est bien là l'esprit qui devrait animer le véritable disciple de Jésus. Notre divin Maître nous a montré, par son exemple, comment nous devons travailler. A ceux qu'il invita en disant: "Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes",1 il n'a pas offert un salaire fixe. Ils devaient participer à son renoncement et à son sacrifice. MJ 301 2 Ceux qui ont la prétention de suivre le Maître-Ouvrier et de devenir les collaborateurs de Dieu, doivent apporter à leur travail la précision, la dextérité, le tact et la sagesse que le Dieu de la perfection exigeait des constructeurs du tabernacle terrestre. Aujourd'hui, comme à ce moment-là et comme aux jours où le Christ exerçait son ministère terrestre, le dévouement à la cause de Dieu et l'esprit de sacrifice devraient être considérés comme les premières conditions d'un service acceptable. Dieu ne veut pas que le moindre fil d'égoïsme entre dans le tissu de son oeuvre. -- The Review and Herald, 4 janvier 1906. Comment la grace se manifeste dans un coeur MJ 301 3 L'humilité, le renoncement, la générosité, la fidélité dans le paiement de la dîme: voilà ce qui montre la grâce de Dieu à l'oeuvre dans un coeur. -- Counsels on Health, 590. ------------------------Chapitre 100 -- La dime MJ 302 1 La grande oeuvre que Jésus a commencée sur la terre, il a chargé ses disciples de la continuer. C'est lui-même, notre Chef, qui la dirige et il nous ordonne de suivre son exemple. Il nous a confié un message à l'échelle du monde. Il faut que la vérité que nous prêchons soit apportée à toute nation, à toute langue et à tout peuple. La puissance de Satan doit être combattue et vaincue par le Christ et par ses disciples. Poursuivons sur un large front la guerre contre la puissance des ténèbres. Pour le succès des opérations, il faut des moyens financiers. Dieu ne se propose pas de nous les faire parvenir directement du ciel, mais il remet entre les mains de ses disciples l'argent qui doit être employé à cet effet. MJ 302 2 Dieu a révélé à son peuple un plan qui permet de recueillir les fonds suffisants pour les besoins de son oeuvre. Ce plan, qui est celui de la dîme, est magnifique de simplicité et d'équité. Chacun peut le suivre avec foi et courage, car il est d'origine divine. En lui s'allient la simplicité et l'utilité, et il n'est pas nécessaire de faire de longues études pour le comprendre et l'exécuter. Tous peuvent se rendre compte qu'il leur est possible de contribuer au succès de l'oeuvre précieuse du salut. Tout homme, toute femme, tout adolescent peut amasser de l'argent pour la cause du Seigneur. L'apôtre dit: "Que chacun de vous ... mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité."1 MJ 302 3 Des buts importants peuvent être atteints grâce à ce système. Si nous l'acceptions tous, chacun deviendrait un vigilant et fidèle intendant du Seigneur, et il n'y aurait pas de problème financier dans la grande oeuvre qui consiste à faire retentir dans le monde le message d'avertissement. Si chaque membre de l'Eglise adoptait ce système, le trésor serait plein et personne ne serait appauvri. Cet investissement de nos biens nous unirait davantage à la cause de la vérité présente. Nous amasserions ainsi "pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable".2 -- Témoignages pour l'Église 1:422, 423. Le droit de propriete de Dieu MJ 303 1 La consécration à Dieu d'une dîme du revenu, soit du verger, soit de la moisson, soit du troupeau, soit du produit du travail des mains ou de l'esprit, la consécration d'une seconde dîme en faveur des pauvres ou d'oeuvres de bienfaisance, obligeaient le peuple à se souvenir que tout ce qui existe appartient à Dieu et que les hommes peuvent être les canaux par lesquels se déversent sur le monde ses bénédictions. Cette éducation était destinée à tuer tout égoïsme et à cultiver d'une manière large et intelligente la noblesse du caractère. -- Education, 40. Cela appartient a Dieu MJ 303 2 De même que "le septième jour est le repos de l'Eternel".",3 la dîme "appartient à l'Eternel4 Dieu s'est réservé une portion déterminée du revenu comme du temps qu'il accorde à l'homme; et cette portion, nul ne peut impunément l'aliéner au profit de ses intérêts personnels. -- Patriarches et Prophètes, 558. ------------------------Chapitre 101 -- "Honore l'Eternel avec tes biens" MJ 304 1 "Combien dois-tu à mon maître?"1 Nous contenterons-nous de recevoir les bénédictions de Dieu, sans rien donner en retour, pas même la dîme qu'il s'est réservée comme sa portion? Il est devenu habituel de détourner à son propre profit tout ce qui devrait être, normalement, offert à Dieu. Continuerons-nous à recevoir les faveurs divines avec indifférence, sans jamais témoigner notre gratitude? MJ 304 2 Chers jeunes gens, ne voulez-vous pas devenir des missionnaires de Dieu? Voulez-vous apprendre, plus que vous ne l'avez jamais fait, les précieuses leçons qui consistent à offrir des dons au Seigneur en plaçant dans son trésor ce qu'il vous a généreusement accordé? De tout ce que vous avez reçu, offrez une portion au Donateur, en offrande de reconnaissance. Quelque chose doit aussi être placé dans le trésor en vue de l'oeuvre missionnaire tant au pays qu'à l'étranger. Des tresors dans le ciel MJ 304 3 Nous devrions avoir à coeur la cause de Dieu. La lumière de la vérité, qui a été une source de bénédiction pour une famille, sera également une source de bénédiction pour d'autres familles, si parents et enfants s'emploient à la communiquer. Mais, comme le Seigneur l'a déclaré, la malédiction remplacera la bénédiction de Dieu si les bontés divines, dispensées avec tant d'abondance, sont détournées de leur emploi légitime pour satisfaire l'égoïsme. Dieu a les premiers droits. Ensuite, il faut prendre soin des pauvres et des nécessiteux: c'est un devoir qu'il ne faut pas négliger, coûte que coûte. MJ 305 1 "Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison."2 Notre devoir est d'être modérés en toutes choses: dans le manger, dans le boire, dans le vêtement. En construisant et en meublant nos maisons, nous devrions nous préoccuper sérieusement de rendre à Dieu ce qui lui appartient, non seulement sous forme de dîmes, mais aussi, autant que possible, sous forme de dons et d'offrandes. Beaucoup de personnes, si elles le voulaient, pourraient s'amasser des trésors dans le ciel, en alimentant la maison du trésor du Seigneur avec la dîme qu'il s'est réservée et avec des dons volontaires. MJ 305 2 Ceux qui sont sincèrement désireux de savoir ce que Dieu attend d'eux en ce qui concerne l'emploi de leurs biens, devraient sonder les Ecritures de l'Ancien Testament et y chercher les directives données à ce sujet par le Christ, le chef invisible qui conduisait Israël dans le long pèlerinage au désert. Chacun de nous devrait supporter la gêne et les embarras plutôt que de dérober la portion qui doit entrer dans le trésor de Dieu. Ceux qui lisent leur Bible avec attention et avec foi n'auront pas de peine à comprendre ce que le Seigneur enseigne à ce sujet. Sans excuse MJ 305 3 Au jour où chacun sera jugé selon les actes qu'il aura accomplis étant dans son corps, toutes les excuses que l'égoïsme suggère pour refuser au Seigneur la dîme, les dons et les offrandes, s'évanouiront comme la rosée sous les rayons du soleil. Si ce n'était pas trop tard, à ce moment-là, combien voudraient revenir en arrière et refaire leur caractère! Mais ce sera trop tard pour modifier ce qui aura été enregistré de la conduite de ceux qui dérobent Dieu semaine après semaine, mois après mois, année après année. Leur sort sera fixé d'une manière irrévocable.... MJ 306 1 L'égoïsme est une maladie mortelle. L'amour de soi est la violation des engagements solennels que l'homme a pris envers Dieu, le refus d'agir en dispensateur fidèle, qui ont amené sur les coupables une malédiction, comme Dieu l'avait annoncé. Ces coupables se sont séparés de Dieu; par leurs paroles et par leur exemple ils en ont entraîné d'autres à négliger les commandements de Dieu les plus clairs; c'est pourquoi Dieu ne peut leur accorder ses bénédictions. La dime MJ 306 2 Le Seigneur l'a dit d'une manière explicite: la dixième partie de tous vos revenus est à moi; vous devez apporter vos dons et vos offrandes à mon trésor, pour l'avancement de ma cause, pour que des prédicateurs présentent les Ecritures à ceux qui sont dans les ténèbres. MJ 306 3 Quelqu'un voudra-t-il courir le risque de refuser à Dieu ce qui lui appartient, imitant le serviteur infidèle qui alla cacher sous terre l'argent de son maître? Chercherons-nous, comme lui, à excuser notre infidélité en nous plaignant de Dieu: "Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné; j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre: voici, prends ce qui est à toi"?3 Ne voulons-nous pas plutôt présenter à Dieu nos offrandes de reconnaissance? -- The Youth's Instructor, 26 août 1897. ------------------------Chapitre 102 -- Responsabilite individuelle MJ 307 1 Notre Père céleste ne nous demande ni plus ni moins que ce dont il nous a rendus capables de faire. Il n'impose pas à ses serviteurs des fardeaux qu'ils ne peuvent porter. "Il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière."1 Nous pouvons donc faire par sa grâce tout ce qu'il demande de nous. MJ 307 2 "On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné."2 Individuellement, nous serons tenus responsables si nous faisons un iota de moins que ce que nous aurions dû faire. Le Seigneur mesure avec exactitude chacune de nos possibilités; aussi sait-il ce qu'il peut attendre de nous. Les talents utilisés entreront en ligne de compte au dernier jour aussi bien que ceux dont on aura fait usage. Car Dieu nous tient responsables de tout ce que nous pourrions devenir par un sage emploi des talents reçus. Nous serons jugés d'après ce que nous aurions pu faire, mais que nous n'avons pas fait parce que nous n'avons pas employé toutes nos facultés à la gloire de Dieu. Même si nous ne perdons pas notre âme, nous ressentirons pendant l'éternité la perte occasionnée par notre négligence à développer nos talents et nos connaissances. MJ 307 3 Mais quand nous nous donnons entièrement à Dieu, et que nous suivons intégralement ses directives, il se rend responsable de nos progrès. Il ne veut pas que nous nous préoccupions des résultats de nos efforts désintéressés et énergiques. Nous ne devons même pas penser à un échec possible, car nous avons été appelés à collaborer avec Celui qui ne connaît pas l'insuccès. MJ 308 1 Ne parlons jamais de notre faiblesse ou de notre incapacité: ce serait se rendre coupable de méfiance à l'égard de Dieu et de sa Parole. Quand, accablés sous le faix, nous murmurons, quand nous refusons les responsabilités que Dieu veut nous confier, nous disons virtuellement qu'il est un maître dur et sévère qui exige ce qu'il ne nous a pas donné. -- Les paraboles de Jésus, 316, 317. La valeur de l'argent MJ 308 2 L'argent ne nous a pas été donné pour que nous acquérions les honneurs et la gloire. En qualité d'administrateurs fidèles, nous devons l'employer pour l'honneur et la gloire de Dieu. Certains pensent qu'il n'y a qu'une partie de leurs biens qui est au Seigneur, et quand ils ont consacré cette partie à des oeuvres charitables ou à l'église, ils estiment que le reste leur appartient et qu'ils peuvent l'employer à leur fantaisie. C'est une erreur. Tout ce que nous possédons est au Seigneur, et nous devrons lui en rendre compte un jour. L'emploi que nous faisons de chaque franc démontrera si nous aimons Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. MJ 308 3 L'argent est précieux parce qu'il peut faire beaucoup de bien. Entre les mains des enfants de Dieu, c'est de la nourriture pour les affamés, de la boisson pour celui qui est altéré, des vêtements pour celui qui est nu, une défense pour l'opprimé et un secours pour les malades. S'il n'est pas employé en vue des besoins de l'existence et du bien de nos semblables, pour servir à édifier la cause du Christ, il n'a pas plus de valeur que le sable. -- Les paraboles de Jésus, 360. ------------------------Chapitre 103 -- Cadeaux de fete MJ 309 1 Les fêtes approchent. Il y aurait lieu de réfléchir à tout l'argent qui est dépensé chaque année pour offrir des présents à ceux qui n'en ont pas besoin. Cette habitude est si enracinée que l'on croirait négliger ses amis en ne leur offrant pas de cadeaux dans de telles occasions. Mais souvenons-nous que notre généreux Bienfaiteur céleste a sur nous des droits qui priment ceux de nos meilleurs amis terrestres. N'allons-nous pas, à l'occasion des fêtes qui approchent, présenter nos offrandes à Dieu? Les enfants eux-mêmes peuvent y contribuer. En donnant à des pauvres qui en sont dignes des vêtements et d'autres choses utiles, on accomplit une oeuvre pour le Maître. Exces dangereux MJ 309 2 Qu'on se souvienne que Noël est célébré pour rappeler la naissance du Rédempteur du monde. Ce jour est généralement marqué par des festins et de la gloutonnerie. De fortes sommes sont dépensées en d'inutiles plaisirs. Les appétits inférieurs sont satisfaits aux dépens du bien-être physique, mental et moral, et ceci est devenu une habitude. L'orgueil, la mode, la satisfaction du palais ont englouti d'immenses sommes qui, loin d'être profitables, ont encouragé une prodigalité désagréable à Dieu. Pendant ces jours, on cherche sa propre gloire plutôt que celle de Dieu. La santé a été sacrifiée, l'argent jeté par les fenêtres, les excès de tous genres ont entraîné la mort de plusieurs, et il en est résulté la perte de bien des âmes. MJ 310 1 Dieu serait glorifié si ses enfants se contentaient d'une alimentation simple et frugale et s'ils apportaient à son trésor des offrandes, petites ou grandes, prélevées sur les biens qui leur ont été confiés, pour apporter la lumière de la vérité aux âmes qui sont dans les ténèbres de l'erreur. On pourrait réjouir le coeur de la veuve et de l'orphelin en leur donnant de quoi se rassasier et en leur offrant quelque confort. Donner a Dieu MJ 310 2 Tous ceux qui font profession de croire à la vérité présente devraient calculer ce qu'ils dépensent chaque année, surtout à l'occasion des fêtes, pour satisfaire des désirs égoïstes et profanes, des appétits dépravés; pour rivaliser avec d'autres. Comptez ce que vous dépensez ainsi inutilement, et voyez ce que vous auriez pu économiser et donner à la cause de Dieu sans faire de tort ni à votre âme ni à votre corps. MJ 310 3 Des dons généreux, plus ou moins importants selon les moyens du donateur, pourraient contribuer à l'amortissement des dettes des édifices du culte. Ensuite, il y a des missionnaires à envoyer dans de nouveaux champs ou à entretenir. Ces missionnaires doivent pratiquer la plus stricte économie, jusqu'à se priver des choses dont vous jouissez tous les jours et que vous considérez comme indispensables. Ils ne peuvent rien s'accorder. -- The Review and Herald, 21 novembre 1878. ------------------------Chapitre 104 -- Economie dans le vetement MJ 311 1 Le peuple de Dieu devrait pratiquer la plus stricte économie dans ses dépenses, afin de pouvoir apporter quelque chose au Seigneur, en lui disant: "Nous recevons de ta main ce que nous t'offrons."1 C'est ainsi qu'on témoigne à Dieu sa gratitude pour les bienfaits reçus. C'est ainsi, également, qu'on s'amasse des trésors près du trône de Dieu. MJ 311 2 Les mondains dépensent en vêtements beaucoup d'argent qui pourrait servir à alimenter et à vêtir ceux qui souffrent de la faim et du froid. Plusieurs de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie n'ont même pas les vêtements les moins coûteux et les plus communs, alors que d'autres dépensent des milliers de francs pour satisfaire une mode toujours plus exigeante. MJ 311 3 Le Seigneur demande à son peuple de sortir du monde et de s'en séparer. Des vêtements coûteux ne conviennent pas à ceux qui croient être parvenus aux derniers jours de grâce. "Je veux aussi, dit l'apôtre Paul, que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu."2 MJ 311 4 Même parmi ceux qui font profession d'être enfants de Dieu, il en est qui dépensent plus qu'il ne faut pour leurs vêtements. Il faut nous habiller avec propreté et avec goût; cependant, mes soeurs, lorsque vous achetez et lorsque vous confectionnez vos vêtements et ceux de vos enfants, songez à l'oeuvre qui reste à faire dans la vigne du Seigneur. C'est bien d'acheter de bonnes étoffes et d'en soigner la façon: c'est ce qu'il y a de plus économique. Mais point n'est besoin de riches garnitures qui absorberont un argent précieux dont la cause de Dieu a besoin. MJ 312 1 Ce n'est pas votre vêtement qui vous donne de la valeur aux yeux du Seigneur. C'est plutôt la parure intérieure, les grâces de l'esprit, les paroles aimables, l'attention que vous avez pour d'autres, que Dieu apprécie. Sachez vous passer de parures inutiles et consacrez à l'avancement de la cause de Dieu l'argent ainsi économisé. Dieu aime le renoncement MJ 312 2 Apprenez pour vous-mêmes et enseignez à vos enfants des leçons de renoncement. L'oeuvre a besoin de tout ce que vous pouvez épargner par votre abnégation. Il y a des souffrances à soulager, des personnes nues à vêtir, des affamés à nourrir; la vérité présente doit être apportée à ceux qui ne la connaissent pas encore.... MJ 312 3 Témoins du Christ, nous ne devons pas permettre aux intérêts mondains d'absorber notre temps et notre attention au point de négliger les choses que Dieu nous demande de placer au premier plan. Des intérêts plus élevés sont en jeu. "Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu."3 Le Christ a tout donné pour l'accomplissement de son oeuvre, et il nous a laissé ces paroles: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive4 "C'est ainsi ... que vous serez mes disciples5 Pour exécuter la volonté de Dieu, le Christ s'est donné spontanément et joyeusement. Il a poussé l'obéissance jusqu'à la mort, même la mort de la croix. Trouverons-nous trop dur de renoncer à nous-mêmes? Refuserons-nous de participer à ses souffrances? Sa mort devrait réveiller toutes les fibres de notre être et nous disposer à consacrer à son oeuvre tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes. Nos coeurs devraient s'emplir d'amour en pensant à ce qu'il a fait pour nous. MJ 313 1 Le message avancera avec puissance quand ceux qui connaissent la vérité accepteront les renoncements que leur impose la Parole de Dieu. Le Seigneur entendra nos prières en faveur de la conversion des âmes. Le peuple de Dieu fera briller sa lumière, et les noncroyants, en voyant leurs bonnes oeuvres, glorifieront le Père céleste. -- The Review and Herald, 1 décembre 1910. L'amour du luxe MJ 313 2 L'amour de l'ostentation entraîne la prodigalité et tue chez beaucoup de jeunes gens l'aspiration vers un idéal plus élevé. Au lieu de chercher à parfaire leur éducation, bon nombre d'entre eux s'engagent très tôt dans quelque occupation qui leur procure l'argent nécessaire à la satisfaction des exigences de la mode. Cette passion a déjà conduit à la ruine bien des jeunes filles. -- Education, 252. Simplicite puritaine MJ 313 3 Une simplicité de puritain devrait se remarquer dans l'habitation et dans l'apparence extérieure de ceux qui acceptent les vérités solennelles relatives à notre époque. Tout l'argent inutilement dépensé en vêtements ou en ornements constitue un gaspillage coupable. Pour satisfaire son orgueil, on prive la cause de Dieu de ce qui lui appartient. -- Testimonies for the Church 1:189. ------------------------Chapitre 105 -- La recherche de soi-meme MJ 314 1 En visitant nos familles et nos écoles, je constate que tout l'espace disponible sur les tables, les étagères et les dessus de cheminées est rempli de photographies. Partout l'on voit des visages humains. Dieu désire un changement dans ce domaine. Si le Christ était sur la terre il dirait: "Otez cela d'ici."1 Il m'a été montré que ces photographies sont autant d'idoles absorbant le temps et les pensées qui devraient être consacrés à Dieu. MJ 314 2 Les photographies sont coûteuses. Pouvons-nous, en pensant à l'oeuvre qui doit être accomplie en ce temps-ci, dépenser l'argent du Seigneur pour reproduire nos propres visages et ceux de nos amis? Ne devrions-nous pas consacrer à la cause de Dieu tout ce que nous pouvons épargner? Ces photographies font dépenser un argent qui devrait être employé saintement au service de Dieu, elles éloignent l'esprit des vérités de la Parole divine. Une forme d'idolatrie MJ 314 3 Cette manie de prendre et d'échanger des photographies constitue une forme d'idolâtrie. Satan fait tout ce qu'il peut pour nous cacher la vue du ciel. Ne lui donnons pas notre concours en faisant des photographies-idoles. Nous devons atteindre un idéal plus élevé que celui que nous suggèrent ces visages humains. Le Seigneur a dit: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face."2 Ceux qui font profession de croire en Christ doivent éprouver le besoin de refléter son image. C'est donc son image qui doit être devant nous. Nos paroles devraient être chargées d'une inspiration céleste.... Les premieres choses en premier lieu MJ 315 1 Ceux qui ont participé au rite solennel du baptême se sont engagés à rechercher les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu, ainsi qu'à travailler avec ardeur au salut des pécheurs. A ceux qui portent son nom Dieu demande: Quel emploi faites-vous des facultés qui ont été rachetées par la mort de mon fils? Faites-vous tout ce qui dépend de vous pour obtenir une meilleure compréhension des choses spirituelles? Tenez-vous compte des droits souverains de l'éternité en vous occupant de vos intérêts personnels? MJ 315 2 Une réformation est nécessaire parmi le peuple de Dieu. "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu."3 Les hommes sur lesquels le Seigneur fait reposer le fardeau de son oeuvre peinent à la tâche pour proclamer le message et avertir les âmes qui périssent dans leur ignorance. Ne pouvez-vous pas, par votre renoncement, les aider dans leur travail? Levez-vous, et montrez, par un zèle ardent et désintéressé, que vous êtes vraiment convertis. MJ 315 3 L'oeuvre qui a pour but le salut des âmes a besoin de tout notre argent. Avec l'argent qu'il dépense pour reproduire des visages humains, le peuple qui fait profession d'appartenir à Dieu pourrait entretenir plusieurs missionnaires dans le champ. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Nous détournons les biens du Seigneur quand nous employons à des plaisirs égoïstes les moyens qui devraient servir à proclamer le dernier message d'avertissement. Si vous dépensez l'argent du Seigneur pour votre plaisir, comment pouvez-vous vous attendre à ce qu'il continue de répandre ses bienfaits sur vous? Comment le Maître considère-t-il ceux qui dépensent égoïstement leur argent pour des photographies? Cet argent eût pu être employé à distribuer des imprimés à ceux qui sont dans les ténèbres de l'ignorance. MJ 316 1 La vérité que Dieu nous a confiée doit être proclamée au monde. C'est à nous qu'incombe cette tâche honorable. Nous devons semer la vérité le long de toutes les eaux. Le Seigneur nous invite au renoncement et au sacrifice. L'Evangile exige une entière consécration. La cause a besoin de tout ce que nous pouvons donner. L'abus des photographies a été une forme d'égoïsme qui témoigne en silence contre nous. Par ce moyen, des quantités de bois, de foin et de paille ont été introduites dans la construction de l'édifice, pour être consumées par le feu au dernier jour. Le renoncement, un devoir MJ 316 2 Après avoir visité bien des familles et vu beaucoup de photographies, j'ai compris que je devais mettre en garde notre peuple contre ce danger. MJ 316 3 Voici ce que nous pouvons faire pour être agréables à Dieu: nous pouvons faire disparaître ces photographies-idoles. Elles ne font aucun bien; elles sont un écran entre Dieu et l'âme. Elles ne contribuent en rien à répandre la semence de la vérité. Dieu demande à ceux qui déclarent vouloir le suivre de revêtir toute l'armure de Dieu. MJ 316 4 Nos institutions d'éducation ont besoin de ressentir l'influence de l'Esprit de Dieu. "Si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes."4 Le personnel enseignant dans nos écoles et dans nos sanatoriums devrait atteindre un plus haut degré de consécration. De leur côté, les élèves qui étudient dans ces institutions et s'y préparent à devenir des missionnaires, devraient apprendre à pratiquer le renoncement. MJ 317 1 Nous sommes des dispensateurs de Dieu; or, "ce qu'on demande des dispensateurs, c'est que chacun soit trouvé fidèle".5 Il faut gérer avec soin l'argent que Dieu nous a confié. Nous devons augmenter nos capacités en faisant le meilleur usage de nos talents; ainsi nous pourrons, quand le Seigneur reviendra, lui rendre ce qui lui appartient, avec les intérêts. -- The Review and Herald, 13 juin 1907. L'abus des photographies MJ 317 2 L'amour de soi remplit le coeur des jeunes. D'où leur désir de voir reproduit leur visage; ils ne se contentent pas d'une photographie, mais ils recommencent toujours, avec l'espoir que la dernière photographie sera plus belle que la précédente et qu'elle dépassera en beauté l'original. C'est ainsi que l'argent du Seigneur est gaspillé, et pour quel profit? -- Testimonies for the Church 1:500. ------------------------Chapitre 106 -- Economie et bienfaisance MJ 318 1 Beaucoup méprisent l'économie en la confondant avec l'avarice et l'étroitesse. Mais l'économie est compatible avec la plus large libéralité. En fait, sans économie il ne peut y avoir de véritable libéralité. Nous devons épargner afin de pouvoir donner. MJ 318 2 Nul ne peut pratiquer la véritable bienfaisance sans abnégation. Ce n'est qu'en vivant avec simplicité, dans le renoncement et l'économie, qu'il est possible d'accomplir l'oeuvre dont nous sommes chargés comme représentants du Christ. Bannissons de nos coeurs l'orgueil et les aspirations mondaines. Que le désintéressement du Christ nous inspire dans tout ce que nous faisons, et qu'on lise sur les murs de nos demeures: "Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile"; et sur nos armoires à linge, comme écrit par le doigt même de Dieu: "Revêts ceux qui sont nus"; de même que sur nos tables, chargées d'une nourriture abondante: "Partage ton pain avec celui qui a faim."1 Occasions de se rendre utile MJ 318 3 Les occasions de nous rendre utiles sont nombreuses. Nous déplorons souvent l'insuffisance de nos ressources alors que nous pourrions les multiplier mille fois si nous étions des chrétiens zélés. Notre égoïsme, notre complaisance envers nous-mêmes font obstacle à notre utilité. MJ 318 4 Que d'argent dépensé pour des choses dont on se fait des idoles, et qui absorbent, avec nos pensées, du temps et des forces qui pourraient être mieux employés! Que d'argent gaspillé en achats de maisons et de meubles coûteux, en plaisirs égoïstes, en aliments recherchés et malsains, en satisfactions dangereuses! Que de prodigalités sous forme de cadeaux qui ne font de bien à personne! De soi-disant chrétiens dépensent bien plus pour ce qui est inutile, souvent même nuisible, que pour arracher les âmes au tentateur. MJ 319 1 Il en est qui dépensent tellement pour se vêtir qu'il ne leur teste plus rien pour subvenir aux besoins des nécessiteux. Il leur faut des atours et des vêtements coûteux, et ils ne se souviennent nullement des besoins de ceux qui ne peuvent qu'à grand-peine se procurer les habits les plus modestes. Ramasser les morceaux MJ 319 2 Mes soeurs, si vous vous conformiez, dans la manière de vous vêtir, aux règles établies par la Bible, vous auriez en abondance de quoi venir en aide à vos soeurs moins favorisées. Vous pourriez leur donner, non seulement de votre argent, mais aussi de votre temps, ce qui souvent leur serait plus utile. Vous auriez l'occasion de leur faire beaucoup de bien par vos conseils, votre tact, votre savoir-faire, et de leur montrer comment s'habiller simplement mais avec goût. Il en est qui n'osent se rendre à la maison de Dieu parce que leur vêtement, usé et rapiécé, formerait un contraste trop frappant avec celui des autres. D'autres sont sensibles et éprouvent de ce fait un sentiment d'humiliation et d'injustice. C'est ce qui explique que beaucoup en viennent à douter de la religion et endurcissent leur coeur à l'Evangile. MJ 319 3 Le Christ a dit, après avoir nourri la foule: "Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde."2 Alors que chaque jour la famine, l'épée et la maladie font des milliers de victimes, le devoir de ceux qui aiment leurs semblables est de veiller à ce que rien dont un être humain puisse avoir besoin ne se perde ni ne se dépense inutilement. MJ 320 1 Le gaspillage de notre temps et de nos pensées est un péché. Chaque instant consacré à des fins égoïstes est perdu. Si nous connaissions la valeur du temps, et si nous en faisions un emploi judicieux, nous arriverions à nous acquitter de tout ce qui nous incombe tant pour nous que pour nos semblables. Que chaque chrétien demande donc à Dieu de le guider dans l'emploi de son temps, de son argent et de ses forces. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, dit saint Jacques, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée."3 -- Rayons de Santé, 168-170. Conseils d'economie MJ 320 2 Il n'est pas nécessaire d'indiquer ici en détail comment on peut économiser. Ceux dont le coeur est entièrement soumis à Dieu, ceux qui s'inspirent de sa Parole, sauront comment se conduire dans l'accomplissement de tous leurs devoirs. Ils s'inspireront de la douceur et de l'humilité de Jésus: en cultivant ces qualités du Christ ils fermeront la porte à d'innombrables tentations. -- Fundamentals of Christian Education, 152. ------------------------Chapitre 107 -- Un foyer chretien MJ 323 1 Ceux qui professent aimer Dieu devraient, à l'instar des patriarches, ériger un autel à l'Eternel partout où ils dressent leur tente. S'il y eut jamais un temps où chaque maison devrait être une maison de prière, c'est maintenant. Pères et mères, élevez fréquemment vos coeurs à Dieu par d'humbles prières tant pour vous-mêmes que pour vos enfants. Vous, pères de famille, qui en êtes les prêtres, apportez matin et soir un sacrifice de louange à l'autel de l'Eternel; et vous, épouses, joignez-vous à eux et à vos enfants pour invoquer et louer le Créateur. Jésus, qui réside volontiers dans de tels foyers habitera aussi le vôtre. MJ 323 2 Il en rayonnera une sainte influence; l'amour s'y révélera et s'y épanouira par des gestes de prévenance, de bonté, de courtoisie douce et désintéressée. Qu'ils soient nombreux, ces foyers où règne cette atmosphère où Dieu est adoré, et où s'épanouit le véritable amour! ces foyers où la prière du matin et du soir s'élève à Dieu comme l'encens parfumé de l'autel, pour redescendre sur ses membres en rosée de grâce et de bénédiction! MJ 323 3 Le foyer chrétien où cet idéal est cultivé constitue en faveur de la vérité de la religion chrétienne un témoignage que le non-croyant est incapable de réfuter. Il saute aux yeux qu'il y réside une puissance qui agit jusque dans le coeur des enfants, et que c'est là un temple érigé au Dieu d'Abraham. -- Patriarches et Prophètes, 137. ------------------------Chapitre 108 -- Accomplissement fidele des devoirs familiaux MJ 324 1 La plus haute tâche dévolue aux jeunes est d'être au foyer une bénédiction pour leurs parents, leurs frères et leurs soeurs, auxquels ils doivent témoigner de l'intérêt et de l'affection. C'est en prenant soin des autres et en travaillant pour eux qu'ils peuvent montrer le renoncement et l'oubli de soi. Jamais une femme ne sera diminuée par un tel travail, car c'est la mission la plus sacrée et la plus élevée qu'elle puisse remplir. Quelle influence une soeur n'exerce-t-elle pas sur ses frères! Par sa conduite, elle peut décider de leur caractère. Ses prières, sa gentillesse, son affection sont d'un grand poids dans le ménage. Ma soeur, vous ne pouvez communiquer ces nobles qualités à vos semblables si elles n'existent pas d'abord en vous. Le contentement d'esprit, l'affection, l'amabilité, la bonne humeur qui mettra un rayon de soleil dans chaque coeur, tout cela se reflétera sur vous. Si le Christ ne règne pas dans notre coeur, il n'y aura en nous que mécontentement et laideur morale. Notre égoïsme nous poussera à exiger des autres ce que nous ne sommes pas désireux de leur donner.... MJ 324 2 Ce ne sont pas seulement les grandes oeuvres et les grandes batailles qui éprouvent l'âme et exigent du courage. La vie de tous les jours a aussi ses tourments, ses épreuves, ses découragements. Les humbles travaux quotidiens usent la patience et la force d'âme. La confiance en soi et la résolution sont nécessaires pour venir à bout de toutes les difficultés. Demandez au Seigneur de se tenir à vos côtés à toute occasion afin qu'il soit votre consolation et votre réconfort. -- Témoignages pour l'Église 1:339, 340. ------------------------Chapitre 109 -- Religion familiale MJ 325 1 Il faut de la religion chez soi; si les paroles que nous prononçons à la maison ne sont pas ce qu'elles devraient être, les témoignages que nous rendons à l'Eglise n'auront aucune valeur. Votre religion sera vaine, si vous ne faites preuve de douceur, de bonté et de courtoisie à la maison. S'il y avait plus de religion sincère à la maison, il y aurait plus de puissance dans l'Eglise. Paroles desagreables MJ 325 2 Des paroles impatientes, prononcées dans le cercle de la famille, font un tort immense, car elles provoquent une réplique analogue. On parle pour user de représailles, on parle pour se justifier, et l'on se fabrique ainsi un joug lourd et blessant; car toutes ces paroles amères produiront une moisson funeste pour l'âme. MJ 325 3 Ceux qui se laissent aller à un tel langage en éprouveront de la honte; leur conduite entraîne la perte du respect de soi-même et de la confiance en soi-même; ils seront tenaillés par le remords et par le regret de s'être ainsi abandonnés à la colère. Il vaudrait mieux ne pas prononcer de telles paroles. Mieux vaut avoir dans son coeur une huile de grâce, supporter toutes les offenses avec une douceur et une patience chrétiennes. Si vous remplissez les conditions, les promesses divines s'accompliront pour vous. Si votre esprit s'appuie sur Dieu, les épreuves et les tentations qui surviendront ne vous feront pas passer de l'extase au désespoir. Vous ne répandrez pas autour de vous le doute et la mélancolie. MJ 326 1 Satan ne peut lire nos pensées, mais il peut voir nos actions et entendre nos paroles; sa longue expérience et sa connaissance du coeur humain lui permettent de choisir les tentations les plus efficaces, suivant les points faibles de notre caractère. Souvent nous lui livrons le secret de la victoire. Oh! si nous savions exercer un contrôle sur nos paroles et sur nos actions! Quelle ne serait pas notre force, si nous ne prononcions que des paroles dont nous n'aurons pas à rougir au jour du jugement. Au jour de Dieu, nos paroles revêtiront un caractère de gravité qu'elles ne semblent pas avoir aujourd'hui. -- The Review and Herald, 27 février 1913. La vie de famille, une parabole MJ 326 2 La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. Supérieure en puissance aux plus beaux sermons sera l'influence exercée par son moyen sur les coeurs. Les jeunes gens et les jeunes filles qui en sortent répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société. -- Rayons de Santé, 28. ------------------------Chapitre 110 -- La famille, une ecole MJ 327 1 La consécration de la jeunesse au service de Dieu n'entraîne pas la faiblesse d'esprit ou l'incapacité. La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse. Le plus petit enfant, avec l'amour et la crainte de Dieu, est plus grand aux yeux du Seigneur que l'homme le plus capable et le plus savant qui néglige son salut. En consacrant leurs coeurs et leurs vies à Dieu, les jeunes gens s'ouvrent l'accès à la source de toute sagesse et de toute perfection. Devoirs quotidiens MJ 327 2 Si les enfants apprenaient à considérer les simples devoirs de la vie quotidienne comme une école providentielle où ils se préparent pour un service fidèle et utile, leur travail leur paraîtrait beaucoup plus agréable et honorable. Accomplir chacun de ses devoirs comme pour le Seigneur, cela répand du charme sur les plus humbles besognes, cela établit un lien entre celui qui travaille sur la terre et les êtres saints qui accomplissent la volonté de Dieu dans le ciel. MJ 327 3 A l'endroit même qui nous a été assigné, nous devons nous acquitter de nos devoirs aussi fidèlement que les anges dans leur sphère supérieure. Les hommes qui savent ce que c'est que d'être les serviteurs de Dieu, se montreront dignes de confiance où qu'ils se trouvent. Ce sont les citoyens du ciel qui font les meilleurs citoyens de la terre. Celui qui comprend ses devoirs envers Dieu comprendra aussi ses devoirs envers ses semblables. La recompense d'une mere MJ 328 1 Quand se tiendra le jugement et que les livres seront ouverts; quand le grand Juge dira: "C'est bien", et placera une couronne de gloire immortelle sur le front du vainqueur, plusieurs saisiront leur couronne à la vue de l'univers assemblé et, montrant leur mère, diront: "C'est à elle que je dois d'être ce que je suis par la grâce de Dieu. Ses instructions, ses prières ont largement contribué, avec la bénédiction divine, à mon salut éternel."... MJ 328 2 Il faut apprendre aux jeunes gens à rester fermes au milieu de l'iniquité qui abonde, à tout faire pour arrêter la vague du vice, pour encourager la vertu, la pureté et la véritable virilité. Les impressions reçues par l'esprit et par le caractère au cours des premières années sont profondes et durables. Une éducation défectueuse ou de mauvaises relations auront souvent, sur l'esprit des jeunes, une influence malfaisante qui ne s'effacera jamais complètement. -- The Signs of the Times, 3 novembre 1881. Les possibilites de l'education familiale MJ 328 3 La jeunesse d'aujourd'hui détermine ce que sera la société de demain; l'avenir de nos enfants et de nos jeunes gens dépend de la famille où ils grandissent. La maladie, la misère et le crime dont souffre l'humanité proviennent en grande partie du manque d'éducation familiale. Si la vie de famille était pure et saine, si les enfants étaient préparés aux responsabilités et aux dangers de la vie, quel changement se produirait dans le monde! -- Rayons de Santé, 27. ------------------------Chapitre 111 -- Le respect et l'amour des parents MJ 329 1 Ceux qui désirent vraiment suivre le Christ doivent lui permettre d'habiter dans leur coeur et d'y régner souverainement. Ils doivent reproduire son esprit et son caractère dans leur vie de famille, se montrer aimables et bons avec ceux qui les entourent. MJ 329 2 Bien des enfants faisant profession de connaître la vérité refusent à leurs parents l'honneur et l'affection qui leur sont dus, ne témoignent que peu d'amour à leurs père et mère, négligent de les honorer par leur déférence et par leur serviabilité. Bien des chrétiens de profession ne savent pas ce que veut dire honorer son père et sa mère; par conséquent, ce n'est pas à eux que s'adressent ces paroles: "afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne".1 MJ 329 3 Notre jeunesse se place parmi ceux qui observent les commandements de Dieu; cependant, il y en a beaucoup, parmi elle, qui négligent et transgressent le cinquième commandement; la riche bénédiction promise à ceux qui se conforment à ce précepte, en honorant père et mère, ne pourra donc s'accomplir en leur faveur. S'ils ne se repentent de leur péché, si, avec la grâce du Christ, ils ne réforment pas leur conduite et leur caractère, il ne leur sera jamais donné d'entrer dans la terre nouvelle pour y vivre éternellement. Celui qui ne respecte et n'honore pas ses parents, ne respectera et n'honorera pas Dieu non plus. Celui qui manque à son devoir, en n'honorant pas des parents ayant la crainte de Dieu, désobéit à Dieu et ne peut s'attendre, par conséquent, à entrer dans le pays de la promesse. Decider de sa destinee par l'obeissance MJ 330 1 Les jeunes gens décident maintenant de leur destinée éternelle, et je voudrais les inviter à méditer le commandement auquel Dieu a attaché cette promesse: "Que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." Enfants, désirez-vous la vie éternelle? Si oui, respectez et honorez vos parents.... MJ 330 2 Si vous avez péché en ne leur donnant pas l'amour et l'obéissance qui leur sont dus, efforcez-vous, dès maintenant, de racheter le passé. Toute autre conduite aurait pour effet de vous faire perdre la vie éternelle. Celui qui sonde les coeurs connaît votre attitude à l'égard de vos parents; il pèse le caractère moral dans les balances d'or du sanctuaire céleste. Reconnaissez donc que vous avez négligé vos parents, que vous leur avez témoigné de l'indifférence, méprisant ainsi le saint commandement de Dieu.... MJ 330 3 Le coeur de vos parents déborde de tendresse pour vous; pouvez-vous, en retour, ne leur témoigner qu'une froide ingratitude? Ils aiment votre âme, ils désirent votre salut; n'avez-vous pas souvent méprisé leurs conseils pour suivre vos caprices? N'avez-vous pas voulu suivre votre propre jugement, tout en sachant que votre conduite obstinée n'aurait pas l'approbation divine? Par leur ingratitude et leur manque de respect, bien des enfants ont fait descendre dans la tombe, le coeur brisé, leurs pères et leurs mères. -- The Youth's Instructor, 22 juin 1893. ------------------------Chapitre 112 -- Une benediction dans la famille MJ 331 1 Le Seigneur dit au jeune homme: "Mon fils, donne-moi ton coeur."1 Le Sauveur du monde aime que des enfants et des jeunes gens lui donnent leurs coeurs. Une grande armée d'enfants pourra être trouvée fidèle à Dieu pour avoir marché dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière. Ils aimeront le Seigneur Jésus et prendront plaisir à faire sa volonté. Loin de s'impatienter quand on les reprend, ils réjouiront le coeur de leur père et de leur mère en se montrant bons, patients, prêts à faire tout ce qui peut les soulager. A travers leur enfance et leur adolescence, ils resteront de fidèles disciples du Seigneur. MJ 331 2 Enfants et jeunes gens, vous pouvez être, dès l'âge le plus tendre, une bénédiction dans la famille. Quelle douleur de voir des enfants se montrer indisciplinés et désobéissants à l'égard de parents qui ont la crainte de Dieu, ingrats et volontaires, décidés à suivre leurs caprices, sans s'inquiéter de la peine qu'ils occasionnent à leurs parents! Satan prend plaisir à gouverner les coeurs des enfants; si on le laisse faire, il leur communiquera son esprit détestable. L'obeissance aux parents MJ 331 3 Parfois, des parents font tout ce qu'ils peuvent pour assurer une bonne instruction à leurs enfants, avec l'espoir qu'ils donneront leur coeur à Dieu; mais leurs enfants refusent de marcher dans la lumière et, par leur mauvaise conduite, ils déshonorent des parents qui les aiment et qui soupirent après leur salut. MJ 332 1 C'est Satan qui cherche à attirer les enfants sur le chemin du péché et de la désobéissance; ensuite, s'il le peut, il leur ôte la vie alors qu'ils sont encore dans leurs péchés, pour leur enlever tout espoir de salut et transpercer le coeur des parents; ceux-ci, qui ont la crainte de Dieu, ne pourront pas se consoler de ce que leurs enfants ont persisté dans l'impénitence et dans la rébellion contre Dieu.... MJ 332 2 Enfants et jeunes gens, je vous supplie, au nom du Christ, de marcher dans la lumière. Soumettez votre volonté à celle de Dieu. Quand des pécheurs veulent vous entraîner, n'y consentez pas. Restez dans les sentiers du Seigneur, car il n'y a point de paix pour le transgresseur. Votre mauvaise conduite jetterait la honte sur vos parents et le déshonneur sur la religion du Christ. Souvenez-vous que votre vie est décrite dans les livres du ciel, et que tout l'univers en prendra connaissance. Pensez à l'opprobre et au remords qui vous atteindraient si vous aviez le malheur de perdre la vie éternelle! MJ 332 3 "Tournez-vous pour écouter mes réprimandes! Voici, je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles.... Alors ils m'appelleront.... Celui qui m'écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal."2 MJ 332 4 Ecoutez l'instruction du Christ: "Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point."3 -- The Youth's Instructor, 10 août 1893. ------------------------Chapitre 113 -- La formation du caractère au foyer MJ 333 1 Satan pousse les enfants à se montrer réservés à l'égard de leurs parents et à choisir comme confidents de jeunes camarades inexpérimentés qui, loin de pouvoir leur être utiles, leur donneront plutôt de mauvais conseils.... MJ 333 2 Les enfants échapperaient à bien des dangers s'ils étaient plus intimes avec leurs parents. Ceux-ci devraient les encourager à se montrer ouverts et francs à leur égard, à leur apporter leurs difficultés et à leur présenter leurs problèmes, à leur demander conseil dans leurs perplexités, quand ils hésitent sur la voie à suivre. Qui pourra, mieux que des parents pieux, apercevoir et montrer le danger? Qui, mieux qu'eux, pourra comprendre le tempérament particulier de chacun de leurs enfants? La mère, qui a observé le moindre tour d'esprit de ses enfants, dès leur naissance, connaît leur disposition naturelle; c'est elle qui est la mieux qualifiée pour leur donner des conseils. Qui pourra, mieux que la mère, avec l'aide du père, montrer contre quels traits de caractère il faut lutter? Faire la joie de ses parents MJ 333 3 Des enfants chrétiens estimeront l'amour et l'approbation de parents craignant Dieu plus que tout autre bienfait terrestre. Ils aimeront et honoreront leurs parents. L'une de leurs principales préoccupations devrait être de faire le bonheur de leurs parents. A cette époque de rébellion, les enfants qui n'ont pas reçu une bonne éducation et une discipline appropriée n'ont guère le sentiment de leurs obligations envers leurs parents. Souvent, ils se montrent d'autant plus ingrats et irrespectueux que leurs parents font davantage pour eux. MJ 334 1 Des enfants qui ont toujours été gâtés sont exigeants; ils sont déçus et découragés dès que quelque chose leur est refusé. Ces mêmes dispositions se manifesteront pendant tout le cours de leur vie; ils seront dépourvus d'énergie, toujours dépendant d'autrui, s'attendant à ce que tout le monde cède devant eux. Même parvenus à l'âge adulte, toute résistance à leur volonté leur paraît un outrage; c'est ainsi qu'ils promènent leurs tourments à travers le monde, à peine capables de supporter leur propre poids, s'abandonnant fréquemment au murmure et à l'impatience parce que tout ne va pas selon leurs désirs.... MJ 334 2 Les enfants devraient se sentir débiteurs envers leurs parents qui ont si longtemps veillé sur eux et les ont soignés dans leurs maladies. Ils devraient comprendre combien leurs parents ont été anxieux à leur sujet. S'ils ont eu des parents consciencieux et pieux, ceux-ci ont ardemment désiré les voir marcher dans la bonne voie. Grande a été leur tristesse quand ils les ont surpris en quelque faute. Ces enfants viendraient à résipiscence s'ils pouvaient voir tout le mal qu'ils ont fait à leurs parents par leur conduite. S'ils pouvaient apercevoir les larmes de leur mère, entendre les prières qu'elle fait monter vers Dieu en leur faveur, ses soupirs étouffés, leurs coeurs seraient touchés et ils s'empresseraient de confesser leurs torts et de demander pardon.... Fortifies pour la lutte MJ 334 3 Notre époque n'est pas favorable aux enfants. Un courant puissant entraîne vers la perdition: il faut plus que l'expérience et la force de l'enfance pour remonter ce courant et ne pas succomber. On a l'impression que les jeunes, en général, sont les captifs de Satan qui, à l'aide de ses anges, les conduit à une destruction certaine. Satan, avec son armée, est en guerre contre le gouvernement de Dieu; il s'efforcera de troubler et de vaincre quiconque désire donner son coeur à Dieu et obéir à ses commandements, dans l'espoir de le jeter dans le découragement et de lui faire abandonner la lutte.... MJ 335 1 De grandes victoires sont possibles grâce à de ferventes prières et à une foi vivante. Certains parents, ne comprenant pas leurs responsabilités, ont négligé l'éducation religieuse de leurs enfants. Dès le matin, les premières pensées d'un chrétien devraient se diriger vers Dieu. Les activités et les intérêts terrestres devraient venir en second lieu. Les enfants devraient apprendre à respecter l'heure de la prière. Avant que la famille se disperse pour aller au travail, tous ses membres devraient se réunir; le père, ou, en son absence, la mère, devrait implorer avec ferveur la protection divine pour la journée.... Enfants impatients MJ 335 2 Il y a, parmi les observateurs du sabbat, des enfants qui supportent mal la contrainte; ils pensent que leurs parents sont trop exigeants; il leur arrive d'éprouver du mécontentement et de nourrir de mauvais sentiments à l'égard de ceux qui travaillent à leur bien présent et futur. Pour peu que leur vie se prolonge, ils auront l'occasion de bénir leurs parents d'avoir veillé avec un soin si vigilant sur l'inexpérience de leurs premières années.... Responsabilite individuelle MJ 335 3 Enfants, Dieu a jugé bon de vous confier aux soins de vos parents pour qu'ils vous instruisent et vous soumettent à une discipline, contribuant ainsi à former vos caractères en vue du ciel. Cependant, c'est à vous qu'il appartient de dire le dernier mot: vous ne formerez de bons caractères chrétiens que si vous profitez des avantages que vous offrent des parents pieux, fidèles, qui prient pour vous. Toutes les anxiétés et la fidèle sollicitude des parents ne suffisent pas à sauver leurs enfants. Ceux-ci ont une oeuvre personnelle à faire. Chacun doit s'occuper de son propre cas. MJ 336 1 Parents croyants, une activité s'offre à vous: vous avez le devoir de diriger les pas de vos enfants, même dans leur expérience religieuse. Quand ils auront appris à aimer sincèrement le Seigneur, ils auront pour vous de la reconnaissance et de la vénération en pensant aux soins que vous leur aurez prodigués et à la fidélité avec laquelle vous aurez résisté à leurs mauvais désirs et subjugué leur volonté. -- Testimonies for the Church 1:391-401. Revetus de la justice du Christ MJ 336 2 Une fois revêtus de la justice du Christ, nous n'aurons plus de penchant pour le péché; car le Christ travaillera avec nous. Il pourra nous arriver de commettre des fautes, mais nous détesterons le péché qui a causé les souffrances du Fils de Dieu. -- The Review and Herald, 18 mars 1890. ------------------------Chapitre 114 -- Les jeunes doivent porter des responsabilites* MJ 337 1 Voici des jeunes gens qui négligent leurs devoirs de famille. Ils n'ont pas appris à s'en acquitter et à porter, comme il convient, les responsabilités du foyer. Ils ont une mère fidèle, à l'esprit pratique, qui a porté bien des fardeaux que ses enfants n'auraient pas dû lui laisser porter. Sous ce rapport, ils n'ont pas honoré leur mère. Ils n'ont pas non plus partagé les fardeaux de leur père, comme c'eût été leur devoir, négligeant de l'honorer. Ils ont sacrifié le devoir à leurs inclinations. MJ 337 2 Ils se sont montrés égoïstes en évitant les fardeaux et les peines, se privant ainsi d'une expérience précieuse, indispensable au succès de la vie. Ils n'ont pas compris combien il importe d'être fidèle dans les petites choses; ils ne se sont pas sentis obligés, à l'égard de leurs parents, de se montrer consciencieux et fidèles dans l'accomplissement des petits devoirs. Ils font peu de cas des connaissances élémentaires pourtant indispensables à la vie pratique. Apporter le bonheur au foyer MJ 337 3 Si ces jeunes gens veulent exercer quelque part une influence bienfaisante, qu'ils commencent au foyer. S'ils s'abandonnent à leurs penchants, au lieu de se laisser diriger par les décisions prudentes d'une raison saine, d'un jugement solide, d'une conscience éclairée, ils ne peuvent être en bénédiction à la société ou à la famille, et ils mettent en danger leur avenir en ce monde et dans le monde meilleur. MJ 338 1 Bien des jeunes gens ont l'impression que leurs premières années, exemptes de soucis, doivent se passer dans des sports inutiles, des badinages et des plaisanteries, des plaisirs insensés. En s'abandonnant ainsi follement à la satisfaction de leurs sens, quelques-uns ne pensent qu'à leurs plaisirs momentanés. Leur goût pour les amusements, leur amour de la société, des bavardages et des rires ne cessent de s'accroître, leur faisant perdre le sens des réalités de la vie, et leur ôtant tout intérêt pour les devoirs du foyer. Il leur faut toujours du changement; ils deviennent impatients, grincheux et irritables. Ces jeunes gens devraient sentir le devoir d'apporter la joie et le bonheur au foyer.... MJ 338 2 Il est bon, parfois, d'interrompre un travail physique, afin de pouvoir se remettre au travail avec plus de succès. Cependant, un repos complet n'est ni nécessaire ni désirable. MJ 338 3 Même si l'on est fatigué d'un travail, il n'y a pas lieu de gaspiller un temps précieux. Il est préférable de se livrer à une activité moins épuisante, mais qui sera un bienfait pour les autres membres de la famille. En prenant sur soi une partie des lourds fardeaux qui pèsent sur leurs épaules, on leur apporte un soulagement, et l'on éprouve, en même temps, un divertissement qui découle d'un principe et qui apportera une joie véritable; de cette manière, le temps ne sera pas dépensé dans des plaisirs vains et égoïstes. -- Testimonies for the Church 3:221-223. ------------------------Chapitre 115 -- L'heure du culte MJ 339 1 Les enfants aimeront l'étude de la Bible dans la mesure où ils auront appris à aimer le culte de famille. Les moments qui lui sont consacrés, matin et soir, devraient être les plus agréables et les plus importants de la journée. Que chacun comprenne bien qu'aucune pensée mauvaise ne doit venir troubler la quiétude de ces instants; que les parents et les enfants se réunissent avec l'intention de communier avec Jésus et les saints anges. Que le culte soit court, plein de vie, adapté aux circonstances et exempt de monotonie. Que tous participent à la lecture de la Bible. Les enfants y trouveront plus d'intérêt si on leur permet quelquefois de choisir le texte biblique. Posez-leur des questions et laissez-les vous en poser. Mentionnez tout ce qui peut servir à illustrer la pensée du texte. Lorsque le culte n'est pas trop long, que les enfants prennent part à la prière et qu'on chante un cantique, ne serait-ce qu'une seule strophe. MJ 339 2 Pour que le culte soit ce qu'il doit être, il faut qu'il soit préparé. Les parents devraient prendre le temps chaque jour d'étudier la Bible avec leurs enfants. Cela exigera de leur part des efforts et des sacrifices, mais ils en seront richement récompensés. -- Education, 189, 190. ------------------------Chapitre 116 -- Hospitalite religieuse MJ 340 1 Nous serions plus heureux et plus utiles si notre vie de famille et nos relations sociales s'inspiraient de la douceur et de la simplicité du Christ. Au lieu de chercher à exciter l'admiration ou l'envie de nos hôtes par un luxe coûteux, nous devrions nous efforcer de rendre heureux tout notre entourage par notre gaieté, notre sympathie et notre amour. Montrons à nos hôtes que nous voulons nous conformer à la volonté du Christ. Même si notre sort est modeste, faisons preuve d'un esprit de contentement et de gratitude. Un foyer vraiment chrétien doit dégager une atmosphère de paix et de tranquillité. Un tel exemple ne sera pas sans effet.... MJ 340 2 Dans notre préoccupation d'assurer le confort et le bonheur de nos hôtes, n'oublions pas nos devoirs envers Dieu. L'heure de la prière ne doit être négligée sous aucun prétexte. Ne continuez pas les conversations et les amusements jusqu'à ce que tout le monde soit trop fatigué pour jouir du moment du culte. Ce serait présenter à Dieu une offrande boiteuse. A un moment de la soirée où nous pouvons prier sans précipitation et d'une manière intelligente, offrons à Dieu nos supplications, avec des chants de louange reconnaissants. MJ 340 3 Les personnes qui visitent un foyer chrétien devraient constater que l'heure de la prière est la plus précieuse, la plus heureuse de la journée. Ces moments d'adoration exercent une influence sanctifiante et ennoblissante sur tous ceux qui y participent, apportant à l'esprit une paix et un repos agréables. -- The Review and Herald, 29 novembre 1887. ------------------------Chapitre 117 -- Les materiaux qui doivent entrer dans la construction d'un caractère MJ 343 1 Il importe que les enfants et les jeunes gens apprennent à surveiller leurs paroles et leurs actes; en effet, par leur conduite, ils mettent du soleil ou de l'ombre non seulement dans leur famille, mais aussi dans la société qu'ils fréquentent. Mais, pour que les jeunes se montrent diligents et réfléchis, s'abstenant même de l'apparence du mal, il faut qu'ils reçoivent la sagesse qui vient d'en haut, la force que Jésus seul peut communiquer.... Un ornement veritable MJ 343 2 Plusieurs s'imaginent qu'une bonne apparence et une mise attrayante leur gagneront l'estime du monde. Ils se trompent. Les charmes qui se dégagent uniquement de l'habillement sont superficiels et changeants; on ne peut pas compter sur eux. Le Christ recommande à ses disciples une parure inflétrissable. Il dit: "Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu."1 MJ 343 3 Si la jeunesse donnait à la culture de l'âme, à l'ornement intérieur, la moitié du temps qu'elle dépense à se donner une apparence extérieure attrayante, quelle différence on verrait dans le comportement, les paroles et les actes! Ceux qui cherchent sincèrement à suivre le Christ éprouveront des scrupules de conscience en ce qui concerne le vêtement; ils s'efforceront de se conformer aux directions si clairement données par le Seigneur. L'argent qui était dépensé en vêtements luxueux sera employé à l'avancement de la cause de Dieu et à se procurer des connaissances utiles, à se préparer pour des positions de confiance. L'on s'efforcera de répondre à l'attente de Jésus qui nous a rachetés à un prix infini. MJ 344 1 Chers enfants et chers jeunes gens, Jésus a fait tout ce qu'il pouvait pour vous assurer une place dans les demeures qu'il est allé préparer à ceux qui l'aiment et le servent ici-bas. Ayant quitté sa demeure céleste, il est venu dans ce monde corrompu, auprès d'un peuple qui ne l'appréciait pas, qui n'aimait pas sa pureté et sa sainteté, qui méprisait ses enseignements, et qui a fini par lui infliger une mort cruelle. "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."2 L'apparence exterieure MJ 344 2 Dieu attend quelque chose en retour du sacrifice immense qu'il a consenti pour nous. Il veut que vous soyez chrétiens, non seulement de nom, mais aussi dans votre vêtement et dans votre conversation. Il veut que vous vous contentiez d'un habillement modeste, sans garniture, plumes ou broderies inutiles. Il veut que vos manières aient un attrait que le ciel puisse approuver. Allez-vous tromper son attente, chers jeunes gens? MJ 344 3 L'apparence extérieure dévoile souvent ce qui existe dans l'esprit; nous devrions prendre garde à ce que nous affichons au dehors et par quoi le monde juge notre foi. Nous désirons que vous suiviez Jésus comme de chers enfants, obéissant en toutes choses à sa volonté révélée. Nous voulons que vous soyez agréables à votre Rédempteur en recherchant ardemment la parure intérieure. C'est ainsi que, jour après jour, avec l'aide de Jésus, vous vaincrez votre moi. Tout orgueil et tout amour du luxe disparaîtront alors de vos coeurs. Vous cultiverez la douceur et le goût de la simplicité. Ainsi la jeunesse deviendra une armée de fidèles soldats du Christ. MJ 345 1 Nous vivons dans un temps périlleux, où ceux qui font profession d'aimer et de servir Dieu le renient par leur conduite quotidienne. "Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force."3 Chers jeunes gens, Dieu ne veut pas que vous apparteniez à cette catégorie de personnes. Sa Parole vous enseignera à éviter ces mauvaises choses, et à remporter la victoire finale.... MJ 345 2 "Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage."4 "Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; l'Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom."5 Temoignage MJ 345 3 Qu il ne vous suffise pas d'éviter les apparences du mal; il faut aller plus loin: "Apprenez à faire le bien."6 Vous devez représenter le Christ dans le monde. Votre préoccupation quotidienne doit être d'apprendre à faire les oeuvres de Dieu. Les disciples du Christ doivent être semblables à une lettre vivante, "connue et lue de tous les hommes7 MJ 346 1 Désirer un bon caractère ne suffit pas pour l'obtenir. Il faut un travail persévérant. Vos désirs doivent se traduire par des efforts ardents, sincères, patients. En avançant chaque jour sur l'échelle du progrès, vous finirez par en atteindre le sommet: vous serez vainqueurs, oui, plus que vainqueurs, par celui qui vous a aimés. -- The Youth's Instructor, 5 novembre 1896. La religion jugee par le vetement MJ 346 2 Chers jeunes gens et chères jeunes filles, ce n'est pas en vous conformant à la mode, en portant des dentelles, de l'or et des ornements de luxe que vous recommanderez votre religion ou votre doctrine. Les personnes qui ont du discernement y verront plutôt une faiblesse d'esprit et une preuve de vanité. Mes jeunes soeurs se feront recommander par des vêtements simples, sans prétention. Rien ne contribuera davantage à faire briller votre lumière que la simplicité de votre vêtement et de votre attitude. Vous pouvez montrer à tous quel peu de cas vous faites des choses de cette vie en comparaison des biens éternels. -- Testimonies for the Church 3:376. ------------------------Chapitre 118 -- Le vetement et le caractère MJ 347 1 Les disciples du Christ ont été comparés au sel de la terre et à la lumière du monde. Le monde périrait dans sa corruption sans l'influence salutaire des chrétiens. Mais voyez ces chrétiens qui négligent leurs vêtements et leur personne, qui se montrent peu scrupuleux dans leurs affaires, grossiers, discourtois et rudes dans leurs manières, vulgaires dans leurs conversations, et qui considèrent ces défauts comme des marques d'une vraie humilité et d'une vie chrétienne. Pensez-vous que si notre Sauveur était sur la terre il les désignerait comme étant le sel de la terre et la lumière du monde? -- Non, absolument pas! MJ 347 2 Les chrétiens ont une conversation élevée; et quoiqu'ils considèrent comme un péché de s'abaisser à des flatteries insensées, ils se montrent courtois, aimables, bienveillants. Leurs paroles sont marquées au coin de la sincérité et de la vérité. Dans leurs rapports avec leurs frères et avec le monde, ils agissent avec loyauté. Dans leurs vêtements, ils évitent tout ce qui est superflu et vain; cependant, ils portent des vêtements propres, sans rien de criard, modestes, arrangés avec ordre et avec goût. Il faudra surtout veiller à se vêtir de manière à manifester un saint respect pour le sabbat et pour le culte divin. MJ 347 3 Entre de tels chrétiens et le monde, il existe une ligne de démarcation bien nette. Les croyants exerceraient une influence dix fois plus grande si, après avoir accepté la vérité, ils abandonnaient leurs habitudes négligentes et nonchalantes; si, sous l'influence ennoblissante et sanctifiante de la vérité, ils adoptaient des habitudes de propreté, d'ordre et de bon goût dans leurs vêtements. Notre Dieu est un Dieu d'ordre, qui n'aime aucunement la négligence, la malpropreté ou le péché. Attitude a l'egard de la mode MJ 348 1 Les chrétiens ne devraient pas se donner en spectacle en s'habillant tout autrement que le monde. Toutefois, si leur préoccupation de se conformer à leur foi ainsi qu'aux règles de la modestie et de l'hygiène, en ce qui concerne le vêtement, les faisait dévier de la mode, ils ne devraient pas modifier leur habillement pour imiter le monde. Ils devraient faire ce qui est bien avec une noble indépendance et un grand courage moral, même si tout le monde agissait autrement. Si le monde adopte, en ce qui touche au vêtement, une mode modeste, convenable et hygiénique, en accord avec la Bible, nous pouvons l'adopter nous-mêmes sans modifier nos relations avec Dieu ou avec le monde. Les chrétiens devraient suivre le Christ et se conformer, quant aux vêtements, à la Parole de Dieu. Qu'ils évitent les extrêmes. Qu'ils marchent droit devant eux, sans se préoccuper des applaudissements ou des blâmes, se cramponnant au bien en raison de sa propre valeur. -- The Review and Herald, 30 janvier 1900. ------------------------Chapitre 119 -- Habillement convenable MJ 349 1 La Bible enseigne à se vêtir d'une manière modeste. "Je veux aussi que les femmes s'habillent d'une manière décente."1 Ce passage interdit les vêtements luxueux, à couleurs voyantes, ornés à profusion. Tout artifice ayant pour but d'attirer l'attention sur soi ou d'exciter l'admiration est exclu de la parure modeste que la Parole de Dieu recommande. Economie dans le vetement MJ 349 2 Notre vêtement ne doit pas être trop coûteux; c'est pourquoi, il ne faut se parer "ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux". L'argent est un dépôt que Dieu nous confie. Il ne nous est pas donné pour servir à la satisfaction de l'orgueil ou de l'ambition. Entre les mains des enfants de Dieu, il devient la nourriture des affamés et le vêtement de ceux qui sont nus. Il sert à défendre l'opprimé, à rendre la santé aux malades, à prêcher l'Evangile aux pauvres. Combien de coeurs pourraient être réjouis par un usage judicieux de l'argent qui est actuellement dépensé pour faire parade! Examinez la vie du Christ. Etudiez son caractère et participez à son renoncement. MJ 349 3 Avec l'argent que le monde chrétien dépense en bijoux et en vêtements excessivement coûteux, il y aurait de quoi nourrir tous les affamés et vêtir tous les miséreux. La mode et l'ostentation absorbent les moyens qui pourraient servir à réconforter les pauvres et ceux qui souffrent. Elles privent le monde de la bonne nouvelle de l'amour du Sauveur.... Bonne qualite et gout MJ 350 1 Notre vêtement, tout en étant modeste et simple, devrait être de bonne qualité, de couleur seyante et approprié. Il devrait être choisi de manière à durer plutôt qu'à frapper les regards. Il devrait garantir la chaleur et la protection nécessaires. La femme idéale des Proverbes "ne redoute pas la neige pour sa maisonnée, car toute sa famille porte double vêtement".2 Sante et proprete MJ 350 2 Notre vêtement devrait être propre. Des vêtements malpropres sont malsains; ils souillent le corps et l'âme. "Vous êtes le temple de Dieu.... Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira."3 MJ 350 3 Le vêtement devrait favoriser la santé. Dieu désire avant tout que nous soyons en bonne santé -- santé du corps et de l'esprit. Nous devrions travailler avec lui en vue de notre santé physique et morale. Un vêtement hygiénique contribue à ce résultat. Grace et beaute MJ 350 4 Tout en étant simple, un vêtement peut être gracieux, agréable à voir, adapté à son but. MJ 350 5 Ce n'est pas contre la grâce et la beauté naturelles, c'est contre l'orgueil de la vie que le Christ nous a mis en garde. Il nous invite à considérer les fleurs des champs, les lis immaculés, et il nous dit: "Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux."4 Ainsi, en se servant des choses de la nature, le Christ illustre la beauté que le ciel apprécie la grâce modeste, la simplicité, la pureté, la bienséance qui rendent notre parure agréable à Dieu. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 302, 303. ------------------------Chapitre 120 -- L'influence du vetement MJ 351 1 Nous ne blâmons pas l'élégance dans le vêtement. Le bon goût ne doit être ni méprisé ni condamné. Si nous vivions d'une manière conforme à notre foi, nous nous ferions remarquer par la simplicité dans le vêtement autant que par le zèle dans les bonnes oeuvres. Le manque de goût, d'ordre et de propreté dans le vêtement est incompatible avec la vérité; celle-ci, loin d'avilir, ennoblit. Ils font du tort à la vérité, les croyants qui se montrent négligents dans le vêtement, rudes et grossiers dans leurs manières. L'apôtre inspiré dit que nous sommes "en spectacle au monde, aux anges et aux hommes".1 Le ciel tout entier observe l'influence que les disciples du Christ exercent chaque jour sur le monde.... MJ 351 2 Un vêtement simple fait paraître une femme sensée de la manière la plus avantageuse. Nous jugeons le caractère d'une personne par sa façon de se vêtir. Une femme modeste et pieuse s'habille avec modestie. Un goût fin, un esprit cultivé se manifestent dans le choix d'un vêtement simple et approprié. Les jeunes femmes qui parviennent à se soustraire à l'esclavage de la mode font l'ornement de la société. C'est la valeur morale qui compte chez la femme; comprendre ceci, c'est se vêtir avec simplicité et se montrer sans prétention dans ses manières. Quel charme se dégage d'un vêtement simple aussi gracieux que les fleurs des champs! -- The Review and Herald, 17 novembre 1904. ------------------------Chapitre 121 -- Simplicite dans le vetement MJ 352 1 "Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu."1 MJ 352 2 Le raisonnement humain a toujours cherché à éluder ou à repousser les instructions simples et directes de la Parole de Dieu. De tout temps, il y a eu une majorité de chrétiens qui ont méconnu les préceptes relatifs au renoncement, à l'humilité, à la modestie et à la simplicité qui doivent caractériser la conversation, l'attitude et la parure. Et le résultat a toujours été le même: celui qui s'écarte des enseignements de l'Evangile finit par adopter les modes, les coutumes et les principes du monde. Un formalisme mort succède à une piété vivante. La présence et la puissance de Dieu désertent les cercles mondains pour élire domicile parmi les humbles adorateurs qui se montrent dociles aux enseignements de la Parole sainte. C'est ce qu'on a vu dans toutes les générations. Diverses dénominations se sont levées, l'une après l'autre; en renonçant à leur simplicité, elles ont perdu, dans une large mesure, leur ancienne influence. Un piege pour le peuple de Dieu MJ 352 3 En voyant l'engouement de la mode et le luxe parmi ceux qui font profession de croire à la vérité présente, nous nous demandons avec tristesse: le peuple de Dieu n'apprendra-t-il rien du passé? Ils sont rares ceux qui comprennent leur propre coeur. MJ 353 1 Des adorateurs de la mode, vains et légers, prétendent suivre le Christ; mais leur manière de se vêtir et leur conversation montrent ce qui occupe leur esprit et fait l'objet de leurs affections. Leur vie trahit leur mondanité; le monde les réclame comme siens. MJ 353 2 Quelqu'un qui a goûté l'amour du Christ pourrait-il encore trouver une satisfaction dans les frivolités de la mode? C'est avec peine que je vois des personnes faisant profession d'imiter un Sauveur humble et débonnaire se donner tant de peine pour se conformer aux usages du monde en ce qui concerne le vêtement. Malgré leur profession de piété, ces personnes se distinguent à peine des non-croyants. Elles n'ont pas une vie vraiment religieuse. Leur préoccupation est de se vêtir de manière à frapper les regards: tout leur temps et leur argent sont consacrés à ce but. MJ 353 3 Les femmes sont plus particulièrement exposées au péché de la vanité et de la prodigalité dans le vêtement. C'est pourquoi, l'apôtre leur adresse ces paroles: "Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu."2 Une reforme necessaire MJ 353 4 Sous nos yeux l'Eglise est graduellement envahie par un mal que la Parole de Dieu condamne. Quel est, à cet égard, le devoir de ceux qui ont de l'autorité? L'influence de l'Eglise peut-elle être ce qu'elle devrait alors que beaucoup de ses membres obéissent aux injonctions de la mode plutôt qu'à la volonté de Dieu, si clairement révélée? Comment compter sur la présence et l'assistance du Saint-Esprit aussi longtemps que l'on tolère ces choses? Garderons-nous le silence tandis que les enseignements du Christ sont mis de côté par ceux qui font profession d'être ses disciples? Ceux qui ont été établis pour veiller sur l'Eglise de Dieu en éprouvent de la douleur et de l'anxiété. Mes soeurs chrétiennes voudront-elles réfléchir à ce sujet avec sincérité et avec prière? Chercheront-elles à se laisser guider par la Parole de Dieu? Le temps inutilement dépensé à confectionner des parures conformes aux usages du monde devrait être consacré à sonder son propre coeur et à étudier les Ecritures. Les heures qui sont plus que gaspillées en vue de préparer des ornements superflus, deviendraient plus précieuses que l'or si on les employait à acquérir de bons principes et des connaissances utiles. Je souffre de voir de jeunes femmes faisant profession de suivre le Christ mais qui, en pratique, ignorent son caractère et sa volonté. Elles se sont habituées à se nourrir de caroubes. Les brillants oripeaux du monde ont plus de prix à leurs yeux que les richesses éternelles. Les facultés mentales, qui auraient pu être développées par la réflexion et par l'étude, restent stagnantes; les affections ne sont pas disciplinées. Tout cela parce qu'on attache plus d'importance à l'ornement extérieur qu'aux charmes de la vie spirituelle ou à la vigueur mentale. L'ornement interieur MJ 354 1 Les disciples du Christ vont-ils rechercher l'ornement intérieur, l'esprit doux et paisible auquel Dieu attache tant de prix; ou bien dissiperont-ils les quelques heures du temps de grâce qui leur restent dans des efforts inutiles pour paraître? Le Seigneur voudrait voir les femmes tendre sans cesse vers le progrès intellectuel et moral, devenir capables de mener une vie utile et heureuse, qui fût un bienfait pour le monde et un sujet de gloire pour le Créateur. MJ 354 2 J'aimerais demander à la jeunesse d'aujourd'hui, à celle qui fait profession de croire à la vérité présente, en quoi elle renonce à elle-même pour l'amour de la vérité. Quand on convoite un vêtement, un ornement ou une commodité quelconque, présente-t-on la chose au Seigneur pour savoir si son Esprit approuve la dépense? Veille-t-on à ne pas déshonorer sa profession de foi par la manière dont on prépare ses vêtements? Peut-on demander la bénédiction du Seigneur sur l'emploi de son temps? C'est une chose de se joindre à une Eglise, c'en est une autre d'être vraiment uni au Christ. Des chrétiens non consacrés, aimant le monde, constituent une sérieuse cause de faiblesse dans l'Eglise du Christ. MJ 355 1 Plus que jamais, la passion des plaisirs fait rage. Partout la dissipation, partout une insouciante prodigalité. Les foules sont avides d'amusements. L'esprit devient léger et frivole parce qu'on ne l'habitue pas à la méditation, on ne le contraint pas à la discipline de l'étude. Un sentimentalisme ignorant est chose courante. Dieu veut que toute âme soit cultivée, affinée, élevée et ennoblie. Trop souvent, cependant, on sacrifie de précieuses acquisitions à l'ostentation de la mode et à de faciles plaisirs. A cause de la mode féminine, des âmes s'étiolent et deviennent rabougries: au lieu d'être un sujet de bénédiction pour la société, elles deviennent un sujet de malédiction. -- The Review and Herald, 6 décembre 1881. ------------------------Chapitre 122 -- L'idolatrie du vetement MJ 356 1 L'idolâtrie dans le vêtement (la vanité) est une maladie morale. Il faut s'en débarrasser avant d'entrer dans une vie nouvelle. Nombreux sont ceux pour lesquels l'acceptation des vérités de l'Evangile implique une véritable réforme dans la manière de se vêtir. MJ 356 2 Cela ne veut pas dire que les nouveaux convertis doivent avoir une mise négligée. Pour l'amour du Christ, dont nous sommes les témoins, nous devrions chercher à avoir une mise aussi correcte que possible. En relation avec le service du Tabernacle, Dieu avait pris soin de mentionner chacun des détails se rapportant aux vêtements de ceux qui devaient officier en sa présence, nous montrant qu'il s'intéresse à la manière de se vêtir de ses enfants. Les indications qui sont données au sujet des robes d'Aaron sont très précises, car ces robes avaient un caractère symbolique. Les vêtements des disciples du Christ devraient avoir le même caractère. Nous devons être en toutes choses ses représentants. La propreté, la simplicité, la modestie, la décence devraient nous caractériser dans le domaine du vêtement. La Parole de Dieu ne renferme aucune approbation concernant les changements de mode faits en vue de nous faire ressembler davantage au monde. Les chrétiens ne doivent pas se vêtir d'une manière somptueuse et dispendieuse. MJ 356 3 Les enseignements de l'Ecriture se rapportant aux vêtements devraient être soigneusement étudiés. Nous avons besoin de connaître toujours mieux la pensée de Dieu même en ce qui concerne la manière de nous vêtir. Tous ceux qui, d'un coeur sincère, soupirent après la grâce du Christ, prêteront attention aux instructions divines. Même la façon d'une robe peut parler en faveur de l'Evangile. -- Témoignages pour l'Église 2:459. ------------------------Chapitre 123 -- La vraie parure MJ 357 1 Une prodigalité démoralisante règne partout; la passion de la mode entraîne la ruine des âmes. Les neuf dixièmes des esclaves de la mode sont un mensonge vivant. Ils s'adonnent quotidiennement à la tromperie et à la fraude afin de paraître ce qu'ils ne sont pas. MJ 357 2 La noblesse d'âme, l'amabilité, la générosité sont sacrifiées à la satisfaction de convoitises mauvaises. Pour suivie la mode, des milliers de personnes vendent leur vertu. Un si fol engouement pour les changements du monde devrait susciter une armée de réformateurs prêchant la simplicité dans le vêtement. Satan est sans cesse à la recherche de modes nouvelles entraînant des sacrifices d'argent, de temps et de santé. L'imitation du monde MJ 357 3 Ayant sous les yeux le tableau de la démoralisation du monde en ce qui concerne la mode, comment les chrétiens peuvent-ils s'engager dans le sentier de la mondanité? Voulons-nous paraître approuver ces modes démoralisantes en les adoptant? S'il y en a tant qui adoptent les modes du monde, c'est parce que le Christ, l'espérance de la gloire, n'a pas été formé en eux. Le luxe et la prodigalité dans le vêtement et dans les autres choses prennent de telles proportions qu'ils en viennent à constituer l'un des signes des derniers jours. MJ 357 4 Partout l'on remarque de l'orgueil et de la vanité; ceux qui passent leur temps à s'admirer dans une glace sont peu enclins à s'examiner dans le grand miroir de la loi divine. L'idolâtrie du vêtement détruit tout ce qu'il y a d'humble, de doux et d'aimable dans le caractère. Elle consume les heures précieuses qui devraient être consacrées à la méditation, à l'introspection, à la prière et à l'étude de la Parole divine. La Parole inspirée de Dieu renferme des leçons à notre intention.... MJ 358 1 Le culte de la mode exige un argent qui nous a été confié pour des oeuvres de miséricorde et de bienfaisance; les prodigalités qu'il entraîne constituent un vol à l'égard de Dieu. Nos moyens ne doivent pas servir à satisfaire la vanité et le désir de paraître. En bons administrateurs, nous devons vêtir les déshérités, nourrir les affamés, et contribuer par nos moyens à l'avancement de la cause de Dieu. Si nous avons le goût des ornements, les grâces de la douceur, de l'humilité, de la modestie et de la prudence conviennent à chacun, à quelque rang de la société qu'on appartienne. MJ 358 2 Ne voulons-nous pas, comme de fidèles sentinelles, prendre position et manifester, par la parole et par l'exemple, notre désapprobation du gaspillage et des prodigalités de cet âge dégénéré? Ne voulons-nous pas placer un bon exemple devant notre jeunesse, en faisant tout à la gloire de Dieu, qu'il s'agisse du manger ou du boire, ou de quelque autre chose? -- The Review and Herald, 12 décembre 1912. ------------------------Chapitre 124 -- L'Utilite des recreations MJ 361 1 Il ne devrait pas y avoir de gens plus heureux que les chrétiens; car ils savent que Dieu est leur père et leur ami éternel. MJ 361 2 Cependant, beaucoup de chrétiens de nom ne représentent pas fidèlement leur religion. Ils se montrent sombres, comme enveloppés d'un nuage. Ils parlent souvent des sacrifices qu'ils ont consentis en devenant chrétiens. Ils s'adressent à ceux qui n'ont pas accepté le Christ, cherchant à leur montrer qu'ils devront renoncer à tout ce qui fait le prix de la vie. Ils couvrent d'un drap mortuaire la bienheureuse espérance du chrétien. Ils donnent l'impression que les exigences divines constituent un fardeau même pour les personnes de bonne volonté et qu'il faut renoncer à tout ce qui peut donner de la joie et de la satisfaction. MJ 361 3 Disons sans hésiter que de tels chrétiens ne sont pas des échantillons fidèles. Dieu est amour. Celui qui demeure en Dieu demeure dans l'amour. Quiconque connaît par expérience l'amour et les tendres compassions du Père céleste, répandra lumière et joie où qu'il se trouve. Sa présence dégagera comme un doux parfum; en contact avec Dieu et avec le ciel, il communiquera la pureté et la noble amabilité du ciel à tous ceux qui subissent son influence. C'est ainsi qu'on devient la lumière du monde, le sel de la terre, une odeur de vie pour la vie, et non de mort pour la mort. Recreation chretienne MJ 362 1 Les chrétiens ont non seulement la permission mais le devoir de délasser leur esprit et de fortifier leurs membres par des récréations innocentes, afin d'employer à la gloire de Dieu leurs forces physiques et mentales. Mais la récréation n'exige pas l'abdication du bon sens. Elle doit être de nature bienfaisante; elle doit ennoblir ceux qui y participent et les préparer à mieux accomplir les devoirs de la vie chrétienne. MJ 362 2 Dieu ne saurait excuser ceux qui se livrent à des amusements tendant à les disqualifier en vue d'un accomplissement fidèle des devoirs ordinaires de la vie et à leur ôter le désir de contempler Dieu et les choses célestes. La religion du Christ répand la gaieté; en même temps, elle exerce une influence ennoblissante. Elle s'élève au-dessus des folles plaisanteries et des vains badinages. Toutes nos récréations doivent nous permettre de puiser un nouveau courage et de nouvelles forces à la Source divine, pour que notre vie atteigne un niveau plus élevé de pureté, de vraie bonté, de sainteté. Aimer ce qui est beau MJ 362 3 Notre grand Dieu aime tout ce qui est beau. Il nous en a donné des preuves évidentes dans ses oeuvres. Il avait planté un jardin magnifique en Eden, pour nos premiers parents. Il avait fait pousser du sol toutes sortes d'arbres majestueux, utiles et agréables à voir. Des fleurs d'une rare beauté, de toutes couleurs, parfumaient l'atmosphère. De gais oiseaux chanteurs, au plumage varié, gazouillaient leurs joyeux cantiques de louanges devant le Créateur. Dieu voulait que l'homme trouvât son bonheur à s'occuper des choses qu'il avait créées pour lui et qu'il se rassasiât des fruits des arbres du jardin. MJ 363 1 Le même Dieu qui a pourvu nos premiers parents d'un Eden si merveilleux, a aussi donné, pour notre bonheur, les nobles arbres, les fleurs magnifiques, tout ce qu'il y a de gracieux dans la nature. Ces marques de son amour nous ont été données pour bien nous faire comprendre la nature de son caractère. MJ 363 2 C'est lui qui a mis dans le coeur de ses enfants l'amour du beau. Mais, chez plusieurs, cet amour a subi une perversion. Les bienfaits et les beautés que Dieu a répandus sur nous sont devenus un objet de culte, tandis que le glorieux Donateur a été mis en oubli. Il y a là une ingratitude stupide. Nous devrions reconnaître l'amour de Dieu envers nous dans toutes ses oeuvres; en retour de tant de preuves d'amour, nos coeurs devraient lui donner ce qu'il y a de meilleur et de plus sain dans leurs affections. Le grand artiste MJ 363 3 Dieu nous a entourés des magnifiques spectacles de la nature pour susciter notre intérêt. Il veut que nous associons les gloires de sa nature à son caractère. Si nous étudions soigneusement le livre de la nature, nous y contemplerons avec fruit l'amour et la puissance infinie de Dieu. MJ 363 4 On exalte le génie artistique qui produit de charmants tableaux. Certains mettent au service de l'art toutes leurs facultés, mais à quelle distance ils restent de la nature! Aucun art ne peut reproduire les perfections de la nature. Il est des chrétiens qui s'extasient sur un tableau reproduisant un coucher de soleil. Leurs hommages vont à l'artiste, tandis qu'ils restent indifférents devant un coucher de soleil réel qu'ils pourraient admirer par une soirée sans nuages. MJ 363 5 Où l'artiste a-t-il trouvé son modèle? -- Dans la nature. C'est le grand Artiste divin qui a peint sur la toile mouvante et changeante du ciel les gloires du coucher du soleil. Il a coloré les cieux d'or, d'argent et de cramoisi, comme si les portes des plus hauts cieux étaient ouvertes toutes grandes, pour nous faire entrevoir son éclat et livrer à notre imagination les gloires qu'ils renferment. Beaucoup se détournent avec indifférence de ce tableau céleste. Ils négligent de reconnaître l'amour et la puissance infinie de Dieu dans les beautés incomparables du ciel et se laissent ravir quand ils admirent, avec un esprit d'adoration, des tableaux imparfaits, simples imitations de l'oeuvre du grand Artiste. -- The Review and Herald, 25 juillet 1871. Incapables de résister à la tentation MJ 364 1 Ne vous imaginez pas que vous puissiez vous joindre à ceux qui aiment les amusements, à ceux qui recherchent les plaisirs, et rester, en même temps, capables de résister aux tentations. -- The Signs of the Times, 20 juin 1900. ------------------------Chapitre 125 -- L'Amour des plaisirs mondains MJ 365 1 C'est un fait alarmant: l'amour du monde prédomine généralement dans l'esprit de la jeunesse. Plusieurs se conduisent comme si les heures précieuses du temps de grâce n'étaient qu'une longue fête: comme s'ils étaient placés dans le monde pour s'y divertir en passant d'une sensation à une autre. Ils trouvent plaisir aux choses du monde et restent étrangers à Dieu le Père et aux grâces de son Esprit. Plusieurs ne veillent pas sur leurs paroles, oubliant que par leurs paroles ils seront, soit justifiés, soit condamnés. Dieu est déshonoré par la légèreté, par les conversations vides et vaines et par les rires de beaucoup de jeunes.... MJ 365 2 Satan fait des efforts particuliers pour les attacher aux amusements mondains et les amener à se justifier sous le prétexte que ces amusements sont inoffensifs, innocents et même nécessaires à la santé. Il leur fait croire que le sentier de la sainteté est difficile, tandis que celui des plaisirs mondains est parsemé de fleurs. MJ 365 3 Il présente à la jeunesse le monde et ses plaisirs sous des couleurs flatteuses, mais fausses. Bientôt les plaisirs de la terre prendront fin et il faudra moissonner ce que l'on aura semé. Les attraits personnels, les qualités, les capacités et les talents sont-ils trop précieux pour être consacrés à Dieu, l'auteur de notre être, celui qui veille sur nous à chaque instant? La voie de la sagesse MJ 365 4 Souvent, les jeunes prétendent avoir besoin de quelque chose qui égaie et qui délasse l'esprit. L'espérance chrétienne répond justement à ce besoin. La religion est, pour le croyant, une consolation; elle conduit sûrement à la Source du vrai bonheur. Les jeunes gens devraient étudier la Parole de Dieu et s'adonner à la méditation et à la prière. C'est le meilleur emploi qu'ils puissent faire de leurs loisirs. Les voies de la sagesse sont "des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles".1 MJ 366 1 Paul, écrivant à Tite, exhorte les jeunes gens à la modération: "Exhorte de même les jeunes gens à être modérés, te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes oeuvres, et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l'adversaire soit confus, n'ayant aucun mal à dire de nous."2 MJ 366 2 Je supplie les jeunes, pour l'amour de leur âme, d'écouter l'exhortation de l'apôtre. Tous les avertissements, toutes les instructions et les réprimandes que la grâce nous offre seront, soit une odeur de vie pour la vie, soit de mort pour la mort. MJ 366 3 Les jeunes gens sont enclins, par nature, à penser que ce n'est pas à eux d'assumer des responsabilités, de se donner du souci et de porter des fardeaux. Cependant, le devoir de chacun est d'atteindre l'idéal biblique. La lumière qui se dégage des avantages et des occasions, ainsi que des conseils, des avertissements et des réprimandes qui nous viennent par le ministère de la parole, auront pour résultat, soit le perfectionnement du caractère, soit la condamnation de celui qui se montre négligent. Cette lumière devrait être appréciée par les jeunes aussi bien que par les plus âgés. Où sont ceux qui veulent, dès maintenant, prendre position pour Dieu, décidés à le servir avant tout? Qui est-ce qui veut se charger d'un fardeau? MJ 366 4 "Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse."3 Jésus désire que la jeunesse vienne à lui comme une rosée. Il veut la faire hériter de l'immortalité. Malgré la souillure morale qui abonde et qui contamine dès l'âge le plus tendre un si grand nombre de jeunes gens, la possibilité est offerte à tous de devenir des hommes et des femmes au caractère noble. On peut être libre en Christ, enfant de la lumière et non pas des ténèbres. MJ 367 1 Dieu demande à tout jeune homme et à toute jeune fille de renoncer à chacune de ses mauvaises habitudes, à se montrer diligent dans l'action, fervent d'esprit, servant le Seigneur. Il ne s'agit pas de rester indolent, sans faire d'effort pour vaincre les mauvaises habitudes ou pour améliorer sa conduite. On prouve la sincérité de ses prières en faisant des efforts vigoureux pour obéir aux commandements de Dieu. A chaque pas, on doit renoncer à de mauvaises habitudes et à de mauvaises compagnies, et être assuré que le Seigneur donnera la victoire par la puissance de son Esprit. Fidelite dans les petites choses MJ 367 2 Des efforts personnels constants et bien coordonnés seront récompensés par le succès. Ceux qui désirent accomplir une grande somme de bien dans le monde, doivent être disposés à le faire petit à petit, conformément à l'intention divine. Celui qui veut atteindre d'un coup les plus hauts sommets par quelque action d'éclat ne fera jamais rien. MJ 367 3 Un progrès régulier dans une bonne oeuvre, une répétition fréquente des mêmes actes de service fidèle, ont plus de valeur aux yeux de Dieu que l'accomplissement d'une grande tâche unique, et vaudront à la jeunesse une bonne réputation.... MJ 367 4 Les jeunes gens peuvent s'employer, d'une manière utile, au salut des âmes. Dieu les rend responsables de l'usage qu'ils font des talents qui leur ont été confiés. Ceux qui se disent fils et filles de Dieu doivent viser haut. Ils doivent faire usage de toutes les facultés que Dieu leur a données. -- The Youth's Instructor, 1 janvier 1907. Desirs non satisfaits MJ 368 1 Un désir insatiable d'amusements révèle les besoins profonds d'une âme. Mais la soif d'une âme ne peut être apaisée par les plaisirs mondains. On reste déçu: une folle gaieté a été prise pour le bonheur; quand la sensation a disparu, on enfonce dans les profondeurs du découragement et du désespoir. Quelle démence, quelle folie, d'abandonner la "source d'eau vive"4 pour aller puiser aux citernes crevassées des plaisirs mondains! -- Fundamentals of Christian Education, 422. Occasions de rendre temoignage MJ 368 2 Si vraiment vous appartenez à Christ, les occasions ne vous manqueront pas de lui rendre témoignage. Quand on vous invitera à participer à des amusements, vous aurez l'occasion de rendre témoignage de votre Seigneur. Si vous voulez rester fidèles à Christ, vous n'essayerez pas de justifier votre abstention sous un prétexte quelconque, mais vous direz, avec simplicité et modestie, que vous êtes enfant de Dieu, que vos principes ne vous permettent pas d'aller, même une fois, en un lieu où vous ne pourriez jouir de la présence du Seigneur. -- The Youth's Instructor, 4 mai 1893. ------------------------Chapitre 126 -- Conseils MJ 369 1 Il est conforme au plan de Dieu de développer les forces physiques aussi bien que les facultés mentales; cependant, la nature de l'exercice physique devrait être complètement en harmonie avec les leçons que le Christ a données à ses disciples. Les chrétiens devraient mettre en pratique ses leçons: maîtres et élèves, en tout ce qui touche à l'éducation et au développement de soi-même, devraient agir de façon à ne pas être classés, par les êtres célestes, parmi les amateurs de plaisirs. "Aimant le plaisir plus que Dieu":1 ceci s'applique à un grand nombre de personnes, aujourd'hui. MJ 369 2 C'est ainsi que Satan et ses anges placent des pièges devant les âmes. Ils cherchent à entraîner maîtres et élèves dans des exercices et des amusements absorbants, qui tendent à développer les passions inférieures, à créer des appétits et des désirs qui neutraliseront l'action de l'Esprit de Dieu sur les coeurs. MJ 369 3 Dans une école, tous les maîtres ont besoin de prendre de l'exercice et de varier leurs activités. Dieu a montré que cet exercice doit être pris sous la forme d'un travail utile et pratique. Beaucoup, cependant, se sont détournés du plan divin pour suivre des inventions humaines, au détriment de la vie spirituelle. L'action du Saint-Esprit est neutralisée par les amusements plus que par toute autre chose, et le Seigneur en est attristé.... MJ 369 4 "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera."2 Il se tient sur le terrain de jeux, observant vos amusements, s'emparant de toute âme qui ne se tient pas sur ses gardes, semant l'ivraie dans les coeurs et prenant de l'empire sur les esprits. Il assiste à tous les exercices qui se font dans les salles d'école. Les élèves dont l'esprit est trop excité par les jeux ne sont pas favorablement disposés à recevoir les instructions, les conseils, les réprimandes dont ils ont un si grand besoin. MJ 370 1 Le Dieu de la sagesse a montré l'importance de l'exercice physique. Chaque jour, quelques heures devraient être consacrées à quelque travail éducatif préparant les élèves en vue des devoirs pratiques de la vie, qui ont une valeur primordiale pour tous nos jeunes. MJ 370 2 Tous ceux qui se trouvent dans nos écoles et dans nos autres institutions devraient, comme Daniel, se maintenir en rapports étroits avec la Source de toute sagesse, afin de devenir capables d'atteindre aux plus hauts sommets dans tous les domaines. Daniel avait l'amour et la crainte de Dieu; conscient de sa responsabilité envers Dieu, il développait toutes ses facultés pour répondre, autant que possible, à la sollicitude aimante du grand Instructeur. Les quatre jeunes Hébreux ne permettaient pas à des mobiles égoïstes et à l'amour des amusements d'absorber un temps précieux. Ils travaillaient de bon coeur, avec une grande promptitude d'esprit. L'idéal qu'ils ont poursuivi est accessible à toute la jeunesse chrétienne. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 281-284. ------------------------Chapitre 127 -- Divertissements dangereux pour la jeunesse MJ 371 1 Le désir des passe-temps agréables et excitants est une tentation et un piège pour le peuple de Dieu, particulièrement pour les jeunes. Satan prépare sans cesse de nouveaux appâts pour distraire les esprits et les empêcher de se préparer sérieusement en vue des événements imminents. Il se sert des mondains pour entraîner les étourdis dans les plaisirs du monde. Spectacles, lectures, et quantités d'autres distractions tendent à encourager l'amour du monde et à affaiblir la foi. MJ 371 2 Satan est un ouvrier persévérant, un ennemi habile et implacable. Toute parole imprudente, toute flatterie, tout ce qui tend à inspirer moins d'horreur pour le péché, il s'en saisit, il cultive la mauvaise semence, pour qu'elle prenne racine dans la jeunesse et qu'elle produise une moisson abondante. Il est trompeur dans toute la force du terme, c'est un charmeur adroit. MJ 371 3 Il a des filets préparés avec art, qui ont toute l'apparence de l'innocence, dans lesquels les jeunes et les imprévoyants se laissent prendre. L'esprit de l'homme est naturellement porté aux plaisirs et à la satisfaction de soi-même. L'un des stratagèmes de Satan consiste à tellement occuper les esprits avec des amusements mondains qu'il ne reste plus de temps pour la question: qu'en est-il de mon âme? Une epoque malheureuse MJ 371 4 Nous vivons à une époque malheureuse par rapport à la jeunesse. La société se montre toujours plus disposée à laisser la jeunesse suivre ses propres inclinations. Si leurs enfants se montrent déréglés, les parents s'imaginent que, quand ils seront devenus grands et auront appris à raisonner, ils abandonneront d'eux-mêmes leurs mauvaises habitudes et deviendront des hommes et des femmes utiles! Quelle erreur! Pendant des années, ils ont permis à l'ennemi d'ensemencer le jardin du coeur, ils ont laissé grandir et se fortifier de mauvaises tendances, comme s'ils ne discernaient pas les dangers cachés et l'aboutissement lamentable d'un sentier paraissant conduire au bonheur. Dans bien des cas, tout ce que l'on pourra faire plus tard pour ces jeunes gens-là ne servira plus à rien. MJ 372 1 En général, le niveau de la piété parmi les chrétiens est très bas; les jeunes ont quelque peine à résister aux influences mondaines exercées par certains membres d'église. La plupart des chrétiens de nom, sous les dehors d'une vie chrétienne, vivent en réalité pour le monde. Ils n'aiment pas véritablement les choses célestes, parce qu'ils n'en voient pas la beauté. Beaucoup se disent chrétiens parce que le christianisme est respecté. Ils ne voient pas que l'on ne peut être vraiment chrétien sans porter la croix; leur religion est incapable de les détourner des plaisirs mondains. MJ 372 2 Celui-ci va au bal et participe à tous les amusements qui lui sont offerts. Un autre, sans aller aussi loin, participe à d'autres plaisirs, à des fêtes champêtres, à des spectacles, à divers amusements mondains; et il serait difficile à l'oeil le mieux exercé d'apercevoir la moindre différence entre de telles personnes et des incrédules. MJ 372 3 Il n'est pas facile, dans l'état actuel de la société, de retenir ses enfants dans la bonne voie en leur enseignant les règles bibliques. Souvent, les enfants s'impatientent, souffrent mal la discipline, et veulent suivre leur propre voie. Entre dix et dix-huit ans, l'on est enclin à penser qu'il n'y a pas de mal à participer, avec d'autres jeunes gens, à des réunions mondaines. Mais les parents chrétiens, qui ont de l'expérience, voient le danger. Ils connaissent le tempérament individuel de chacun de leurs enfants; ils savent quelle influence ces choses peuvent exercer sur l'esprit; s'ils désirent vraiment le salut de leurs enfants, ils devraient les empêcher de participer à ces amusements excitants. MJ 373 1 Quand les enfants prennent la décision d'abandonner les plaisirs du monde pour devenir disciples du Christ, combien le coeur des parents diligents et fidèles se trouve soulagé! Cependant, le travail des parents n'est pas achevé. Ces jeunes gens, qui viennent de s'engager dans la guerre contre le péché, contre les mauvaises tendances du coeur naturel, ont particulièrement besoin des conseils et des soins vigilants de leurs parents. Un temps d'epreuve pour la jeunesse MJ 373 2 Les jeunes observateurs du sabbat qui ont cédé à l'influence du monde seront soumis à de rudes épreuves. On voit approcher les dangers des derniers jours: les jeunes gens seront exposés à des épreuves imprévues. Ils seront jetés dans la détresse et l'anxiété, et la sincérité de leur foi sera mise à l'épreuve. Ils font profession d'attendre le Fils de l'homme; cependant, quelques-uns d'entre eux ont donné un triste exemple aux incrédules. Loin de renoncer au monde, ils ont voulu participer à des fêtes champêtres et à d'autres réunions de ce genre, se persuadant de l'innocence de leurs amusements. Or, ce sont justement de tels plaisirs qui les éloignent de Dieu et font d'eux des enfants du monde. MJ 373 3 Quelques-uns sont constamment attirés vers le monde. Leurs idées et leurs sentiments s'accordent beaucoup mieux avec l'esprit du monde qu'avec l'esprit d'abnégation qui anime les disciples du Christ. Il ne faut pas s'étonner s'ils préfèrent la compagnie de ceux avec lesquels ils s'accordent plus facilement. Mais ils exercent une influence trop grande parmi le peuple de Dieu, auquel ils se mêlent et dont ils portent le nom, alors qu'ils sont un sujet de scandale pour les incrédules et pour les membres d'église faibles et non sanctifiés. Par ce temps d'épuration, ces chrétiens de nom devront se convertir entièrement et se sanctifier en obéissant à la vérité; sans quoi ils seront laissés dans le monde pour y recevoir leur rétribution. MJ 374 1 Dieu ne reconnaît pas comme siens ceux qui aiment les plaisirs. Seuls, ceux qui ont de l'abnégation, qui vivent sobrement, humblement et saintement, sont de véritables disciples de Jésus. Ils ne trouvent aucun plaisir aux conversations légères et vides des personnes qui aiment le monde. Se separer du monde MJ 374 2 Des sacrifices attendent les véritables disciples du Christ. Ils doivent éviter les lieux de divertissements parce qu'ils n'y trouvent pas Jésus, ni aucune influence tendant à leur donner le goût des choses célestes et à les faire croître en grâce. Pour obéir à la Parole de Dieu, ils renonceront à toutes ces choses et vivront à part. MJ 374 3 "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez",1 a dit le Sauveur. Tous les vrais disciples du Christ portent du fruit à sa gloire. Ils montrent, par leur vie, qu'une bonne oeuvre a été accomplie en eux par l'Esprit de Dieu; ils portent des fruits de sainteté. Ils mènent des vies nobles et pures. Des actes de justice sont la preuve évidente d'une vraie piété: ceux qui ne portent pas de tels fruits montrent qu'ils n'ont aucune expérience des choses de Dieu. Ils ne sont pas unis au Cep. Jésus a dit: "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire."2 MJ 375 1 Tout adorateur du vrai Dieu doit renoncer à ses idoles. Jésus a dit à un docteur de la loi: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement."3 Les quatre premiers préceptes du Décalogue exigent que toutes nos affections soient concentrées sur Dieu. Nous devons l'aimer sans partage. Nous ne pouvons progresser dans l'expérience chrétienne qu'après avoir mis de côté tout ce qui nous sépare de Dieu. MJ 375 2 Le Chef suprême de l'Eglise, qui a choisi son peuple dans le monde, veut le séparer complètement du monde. Il veut, par l'esprit de ses commandements, attirer à lui ses disciples, tout en les séparant de tout ce qui est mondain. L'amour de Dieu et l'observation de ses commandements sont incompatibles avec l'amitié et avec les plaisirs du monde. Aucun accord entre Christ et Bélial. Promesses adressees aux jeunes MJ 375 3 Une lutte attend les jeunes qui veulent suivre le Christ; ils ont une croix quotidienne à porter en sortant du monde pour imiter la vie du Christ. Mais de nombreuses et précieuses promesses sont adressées à ceux qui cherchent le Sauveur de bonne heure. La Sagesse parle ainsi aux enfants des hommes: "J'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent."4 MJ 375 4 "C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite."5 "Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres6 -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 325-330. ------------------------Chapitre 128 -- Inculquer de bons principes a la jeunesse MJ 377 1 Les jeunes gens devraient être dirigés par des principes fermes, qui leur permettent de développer convenablement les facultés que Dieu leur a données. Cependant, les jeunes gens suivent volontiers leurs impulsions d'une manière aveugle, sans se préoccuper des principes, ce qui les met constamment en danger. Etant donné qu'ils n'auront pas toujours les directives de leurs parents et de leurs gardiens, il convient de les habituer à compter sur eux-mêmes et à se dominer. Il faut leur apprendre à penser et à agir en se conformant à des principes de conscience. Delassement et amusement MJ 377 2 Ceux qui se sont livrés à l'étude devraient avoir un délassement. Il ne faut pas soumettre l'intelligence à un travail forcé, car la machine cérébrale est délicate et s'use vite. Le corps a besoin d'exercice aussi bien que l'esprit, mais il faut faire preuve de modération dans les amusements comme en toute autre chose. Il faut donner beaucoup d'attention au choix de nos amusements. Chaque jeune homme devrait se demander: Quelle influence ces amusements auront-ils sur ma santé physique, mentale et morale? Est-ce que mon esprit va s'enorgueillir au point d'oublier Dieu? Est-ce que sa gloire cessera d'être présente à mes yeux? MJ 377 3 Les jeux de cartes doivent être bannis. Ils provoquent des tendances dangereuses.... Ils n'exercent aucune action bienfaisante sur l'âme ou sur le corps. Ils n'ont rien qui soit de nature à fortifier l'intelligence, à l'enrichir d'idées utiles. Les conversations qui les accompagnent sont souvent triviales et même dégradantes.... MJ 378 1 L'habileté à manier les cartes fait souvent naître le désir d'en tirer un profit personnel. On commence par un enjeu minime, on continue par un plus grand; la soif du jeu finit par entraîner à une ruine inévitable. Combien ont été conduits, par cet amusement pernicieux, à des pratiques coupables, à la pauvreté, à la prison, au meurtre et à la potence! Néanmoins, beaucoup de parents n'aperçoivent pas l'abîme tout prêt à engloutir notre jeunesse. MJ 378 2 Le théâtre est un des lieux de plaisir les plus dangereux. Loin d'être, comme on le prétend, une école de moralité et de vertu, il est un foyer d'immoralité. Ces divertissements encouragent des habitudes vicieuses et des tendances coupables. Des chansons légères, des gestes obscènes, des expressions et des attitudes impudiques dépravent l'imagination et détruisent la moralité. Un jeune homme ne peut fréquenter de tels spectacles sans se laisser corrompre. Il n'y a pas, dans notre pays, d'influences plus capables d'empoisonner l'imagination, de détruire nos impressions religieuses, d'ôter le goût des plaisirs tranquilles et des sobres réalités de la vie, que les divertissements offerts par le théâtre. MJ 378 3 L'amour des spectacles s'augmente par la fréquentation du théâtre comme le besoin des boissons enivrantes par l'usage. Le plus sûr est d'éviter le théâtre, le cirque et tout autre lieu de divertissement suspect. MJ 378 4 Il y a des récréations bienfaisantes pour le corps comme pour l'esprit. Un esprit éclairé, doué de discernement, saura trouver de nombreux moyens de délassement et de récréation, qui seront non seulement innocents, mais instructifs. Des récréations en plein air, la contemplation des oeuvres de Dieu dans la nature, auront une action extrêmement bienfaisante. -- Testimonies for the Church 4:651-653. Procurer des plaisirs innocents MJ 379 1 On ne peut pas demander à la jeunesse d'être aussi tranquille et aussi grave que les personnes d'âge mûr, ni à l'enfant d'être aussi raisonnable que l'homme adulte. S'il faut condamner les amusements coupables, parents et maîtres doivent offrir à la jeunesse, en échange, des plaisirs innocents qui n'abaisseront pas le niveau de la moralité. Ne soumettez pas les jeunes à des règles rigides et à des contraintes qui leur donneront l'impression d'être opprimés et feront naître en eux le désir de secouer le joug et de se jeter dans des sentiers de folie et de ruine. D'une main ferme, douce et prudente, tenez les rênes du commandement, dirigeant les esprits et surveillant les mobiles avec tant d'amabilité, de sagesse et d'amour qu'ils puissent voir que vous désirez toujours leur bien. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 335. Le travail missionnaire, une recreation MJ 379 2 Les heures qui sont si souvent consacrées à des amusements ne procurant aucun repos pour le corps ni pour l'âme, devraient être employées à rendre visite aux pauvres, aux malades et à ceux qui souffrent, ou à s'efforcer de venir en aide à quelqu'un dans le besoin. -- Témoignages pour l'Église 2:600. ------------------------Chapitre 129 -- Influences malfaisantes MJ 380 1 J'exhorte la jeunesse de nos écoles à se montrer raisonnable. Dieu n'aime pas la frivolité chez les jeunes. Leurs sports et leurs jeux ouvrent la porte à un déluge de tentations. On ne devrait pas se laisser aller à des pensées vulgaires et basses: les facultés intellectuelles constituent une dotation céleste. Un caractère formé en accord avec les préceptes de la Parole divine manifeste des principes fermes, des aspirations nobles et pures. Quand le Saint-Esprit coopère avec les facultés de l'esprit humain, il en résulte des impulsions saintes et élevées.... MJ 380 2 C'est un esprit d'en bas qui nous pousse à des parties de plaisir vulgaires, où l'on ne songe qu'à manger et à boire, à chanter et à jouer des instruments de musique. Ces choses constituent une offrande à Satan.... MJ 380 3 Ceux qui se jettent dans ces amusements frivoles infligent à la cause une souillure ineffaçable. Ils font à leurs âmes des blessures qui laissent des cicatrices. Même si celui qui a fait le mal reconnaît ses fautes et s'en repent, et qu'il obtienne le pardon divin, le sens du discernement, auquel il convient de conserver toute sa sensibilité, afin de pouvoir distinguer entre ce qui est sacré et ce qui est profane, sera en grande partie détruit. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 366-368. ------------------------Chapitre 130 -- Il y a de la joie dans la religion MJ 381 1 La demeure future des justes et leur récompense éternelle: voilà des sujets élevés et ennoblissants qu'il faut proposer à la méditation de la jeunesse. Insistez sur le merveilleux plan du salut, sur le grand sacrifice accompli par le Roi de gloire afin que, grâce aux mérites de son sang et à votre obéissance, il vous soit donné de vous asseoir sur le trône du Christ. Un tel sujet devrait susciter les plus nobles méditations de l'esprit. Obtenir la faveur de Dieu, quel privilège! ... MJ 381 2 Jeunes amis, un tel emploi de vos loisirs est fait pour vous rendre heureux. La raison de votre inquiétude est celle-ci: vous négligez de puiser à l'unique source du bonheur. Vous vous efforcez sans cesse de trouver hors du Christ les jouissances qui ne peuvent être trouvées qu'en lui. En lui, aucun espoir n'est déçu. Combien l'on néglige le précieux avantage de la prière! La lecture de la Parole de Dieu dispose l'esprit à la prière. Si vous avez si peu d'inclination à vous approcher de Dieu par la prière, c'est principalement parce que des lectures qui ont fasciné votre imagination et suscité en vous des passions profanes vous ont disqualifiés pour cette oeuvre sainte. Plus de goût pour la Parole de Dieu; l'heure de la prière est oubliée. Pourtant, c'est dans la prière que le chrétien trouve sa force. Dans la solitude, le chrétien n'est jamais seul; car il sent la présence de Celui qui a dit: "Voici, je suis toujours avec vous." MJ 382 1 La religion: voilà ce qui manque à la jeunesse et ce dont elle a besoin. Rien ne peut la remplacer. Une simple profession de religion ne suffit pas. Des noms peuvent être inscrits dans des registres d'église sur la terre, sans l'être dans le livre de la vie. J'ai vu qu'il n'y en a pas un sur vingt, parmi les jeunes, qui sache ce qu'est une religion expérimentale. Ils se servent eux-mêmes, tout en se disant serviteurs du Christ; à moins que ne soit rompu l'enchantement, ils ne tarderont pas à recevoir la portion des transgresseurs. Ils ont trouvé une voie infiniment plus facile que celle du renoncement et du sacrifice pour la vérité. Ils ne jugent pas nécessaire de manifester du zèle en suppliant Dieu avec larmes et avec de grands cris afin d'obtenir le pardon de sa grâce et la force de résister aux tentations de Satan. Christ, le roi de gloire, se rendait fréquemment, tout seul, sur les hauteurs et dans les lieux déserts pour présenter ses requêtes à son Père; tandis que l'homme pécheur, destitué de toute force, s'imagine pouvoir vivre sans cela. -- Testimonies for the Church 1:503-505. L'exemple de Jésus MJ 382 2 Jésus condamnait l'égoïsme sous toutes ses formes, cependant il possédait une grande sociabilité. Il acceptait l'hospitalité de toutes les classes, entrant dans les demeures des riches et des pauvres, des savants et des ignorants, cherchant à détacher leurs pensées des choses vulgaires pour les fixer sur ce qui est spirituel et éternel. Il n'encourageait en aucune façon la dissipation, et sa conduite ne fut entachée d'aucune ombre de légèreté mondaine; il trouvait son plaisir dans des scènes de bonheur innocent, et il sanctifiait, par sa présence, les réunions sociales. -- Jésus Christ, 136. ------------------------Chapitre 131 -- Recreations chretiennes MJ 383 1 Alors même que nous cherchons à récréer nos intelligences et à fortifier nos corps, Dieu exige en tout temps le meilleur emploi de nos facultés. Nos récréations devraient être dirigées de manière à nous préparer à mieux nous acquitter des devoirs qui nous incombent et à exercer une influence plus bienfaisante sur notre entourage. Dans ces occasions, nous devons rentrer chez nous avec une nouvelle vigueur de corps et d'esprit, prêts à nous remettre au travail avec plus de courage et d'espoir.... MJ 383 2 Nous sommes ici-bas pour faire du bien à l'humanité; mais si nous occupons notre esprit aux choses les plus viles, à l'instar de ceux qui ne recherchent que vanités et folies, comment atteindre ce but?... Contrastes MJ 383 3 Il doit exister un contraste marqué entre les réunions récréatives des disciples du Christ et celles où les mondains cherchent leurs divertissements. Au lieu de prières et de conversations saintes, les lèvres des mondains font entendre des rires stupides et des conversations insignifiantes. Ils n'ont qu'un souci: se donner du bon temps. Leurs amusements commencent dans la folie et s'achèvent dans la vanité. Lorsque nous revenons de nos réunions, notre conscience ne devrait rien avoir à nous reprocher à l'égard de Dieu ou à l'égard du prochain; nous devrions avoir l'assurance de n'avoir en rien blessé ou lésé les personnes que nous avons rencontrées, et de n'avoir exercé aucune mauvaise influence. MJ 384 1 Le coeur naturel est porté au plaisir et à la satisfaction de soi-même. L'un des stratagèmes de Satan consiste justement à multiplier les plaisirs. Il veut que les hommes aient l'esprit si avide de divertissements mondains qu'il ne leur reste pas le temps de se demander: Qu'en est-il de mon âme? L'amour du plaisir est contagieux. Celui qui s'y adonne court d'un lieu à l'autre, toujours à la recherche de quelque amusement. L'obéissance à la loi divine neutralise cette inclination, elle érige une barrière contre l'impiété. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 336, 337. MJ 384 2 Les jeunes devraient se souvenir qu'ils auront à rendre compte des avantages reçus, comme de l'emploi de leur temps et de leurs capacités. Ils vont se demander: nous refusera-t-on tout amusement, toute récréation? Faudra-t-il travailler, travailler, travailler sans répit? MJ 384 3 Tout amusement auquel vous pouvez vous livrer après avoir demandé avec foi la bénédiction divine sera inoffensif. Mais tout amusement qui vous rend impropres à la prière secrète, au culte de famille ou à la réunion de prière de l'Eglise, constitue un danger. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 337. ------------------------Chapitre 132 -- Reunions sociales MJ 385 1 Les réunions sociales sont profitables et instructives au plus haut degré quand les personnes qui y prennent part ont le coeur rempli de l'amour de Dieu; quand elles se réunissent pour échanger leurs pensées concernant la Parole de Dieu, ou pour examiner les meilleurs moyens d'avancer son oeuvre et de faire du bien à leurs semblables. Quand le Saint-Esprit est l'hôte désiré, quand rien n'est dit ou fait qui puisse le contrister, Dieu est honoré et ceux qui se réunissent jouissent d'une récréation utile. MJ 385 2 Mais il y a des réunions sociales d'un genre tout différent, où l'on voit, trop souvent, la vanité, l'hilarité et la bouffonnerie. Entraînés par l'amour des divertissements, ceux qui y prennent part courent le danger d'oublier Dieu et de commettre des actes qui font pleurer les anges présents. MJ 385 3 Le lieu du plaisir devient, pour eux, un paradis momentané. Tous se laissent gagner par l'hilarité et par une folle gaieté. Les yeux étincellent, les joues s'empourprent, mais la conscience sommeille. Defaut de spiritualite MJ 385 4 Un tel enthousiasme et une telle inspiration n'ont pas une origine divine, mais sont entièrement terrestres. C'est avec tristesse que les anges du ciel considèrent l'insouciance de ceux auxquels le Christ a fait tant de bien. Quand la maladie et la mort viennent surprendre ceux qui n'ont cherché que leur propre plaisir, ils s'aperçoivent, trop tard, que leurs lampes sont privées d'huile et qu'ils ne sont pas prêts à achever leur carrière terrestre. MJ 386 1 Dans les réunions sociales, c'est la teneur des conversations qui révèle ce qu'il y a dans les coeurs. On ne représente pas convenablement le Christ par des plaisanteries, des mots d'esprit dont l'unique but est de provoquer le rire. Ceux qui les prononcent ne voudraient pas devoir en rendre compte au dernier jour. Une mauvaise impression est produite sur ceux qui écoutent, le Christ est couvert d'opprobre. Oh! si la jeunesse voulait apprendre à surveiller ses paroles! C'est par elles que l'on sera justifié ou condamné. Souvenez-vous que Jésus vous accompagne partout, écoutant vos propos et prenant note de vos actes. N'auriez-vous pas honte d'entendre sa voix et de savoir qu'il écoute votre conversation? ... MJ 386 2 Le chrétien, autrefois zélé, qui participe à des amusements mondains, se place sur un terrain dangereux. Il abandonne les régions qu'enveloppe une atmosphère céleste et vivifiante pour se plonger dans les brumes et les brouillards. Souvent les parties de plaisir et les réunions où l'on s'amuse jettent l'opprobre sur la religion du Christ. MJ 386 3 Impossible d'y participer de coeur tout en restant en communion avec Dieu. Les paroles qu'on y entend ne conviennent pas aux chrétiens: ce n'est pas le langage de Canaan. Ces paroles sont en désaccord avec les mélodies célestes qui devraient remplir les coeurs des enfants de Dieu. Influences subtiles MJ 386 4 Ceux qui n'ont qu'une expérience religieuse artificielle se réunissent volontiers pour des amusements agréables, et leur influence se fait sentir sur d'autres personnes. Parfois des jeunes gens et des jeunes filles qui s'efforcent d'être chrétiens au sens biblique du mot se laissent attirer par ces sociétés. Pour ne pas se singulariser, ils suivent leur inclination naturelle et se placent sous l'influence de personnes dont l'esprit et le coeur n'ont peut-être pas été touchés par la grâce divine. S'ils avaient considéré avec prière la règle divine, pour voir ce que le Christ a enseigné concernant les fruits de l'arbre chrétien, ils auraient vu que ces passe-temps étaient des banquets préparés pour empêcher les âmes de participer au souper des noces de l'Agneau. MJ 387 1 Il arrive parfois qu'en fréquentant des lieux de divertissements, des jeunes à qui l'on a soigneusement enseigné les voies du Seigneur éprouvent les séductions de l'influence humaine et s'attachent à des personnes ayant reçu une éducation entièrement mondaine. Ils se vendent comme esclaves en s'unissant pour la vie à des personnes n'ayant pas l'ornement d'un esprit chrétien. Ceux qui aiment et servent Dieu avec sincérité ne voudront pas s'abaisser au niveau du monde en se joignant à des personnes qui n'ont pas le Christ dans leur coeur. Ils tiendront ferme, courageusement, pour le Christ, même s'ils doivent marcher dans le renoncement et le sacrifice de soi-même. L'antidote de la frivolite MJ 387 2 Le Christ s'est astreint à des peines et à des sacrifices pour nous; ne pourrions-nous pas renoncer à nous-mêmes pour lui? L'expiation qu'il a subie pour nous et la justice qu'il se prépare à nous communiquer ne sont-elles pas des thèmes dignes de notre méditation? Si les jeunes gens voulaient tirer de la Bible les trésors qu'elle renferme, en méditant sur le pardon, la paix, la justice éternelle qui couronnent une vie de renoncement, ils perdraient tout désir pour des amusements suspects. MJ 387 3 Le Christ est réjoui quand les grands et sublimes thèmes du salut occupent les pensées de la jeunesse. Il s'empresse, alors, de devenir l'hôte permanent du coeur, apportant avec lui la joie et la paix. L'amour du Christ devient dans l'âme "une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle".1 ... Quiconque possède cet amour aimera à s'entretenir des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. MJ 388 1 Le Dieu éternel a tracé une ligne de démarcation entre le saint et le pécheur, entre le converti et l'inconverti. Ces deux classes ne se mêlent pas imperceptiblement comme les couleurs de l'arc-en-ciel; elles diffèrent comme le jour de la nuit. Le peuple de Dieu ne peut pas, sans danger, s'associer intimement à ceux qui connaissent la vérité, mais refusent de la mettre en pratique. Parlant de certains actes de ses fils, qui lui inspiraient de l'horreur, le patriarche Jacob s'écriait: "Que mon âme n'entre point dans leur conciliabule, que mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée!"."2 Il aurait cru compromettre son honneur en se solidarisant avec les pécheurs. Il a donné le signal du danger, nous invitant à fuir les mauvaises compagnies pour éviter la contamination. Par l'intermédiaire de l'apôtre Paul, le Saint-Esprit fait entendre un avertissement analogue: "Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les3 -- The Youth's Instructor, 4 février 1897. Des reunions sociales acceptables MJ 388 2 L'influence est un talent qu'il faut conserver avec un soin sacré et qui doit être employé en vue d'amener des âmes à Christ. Que les jeunes gens et les jeunes filles ne s'imaginent pas que le Christ approuve leurs sports, leurs soirées et leurs concerts habituels. MJ 388 3 Il m'a été montré maintes fois qu'une influence religieuse bien caractérisée devrait se dégager de nos réunions. Si nos jeunes gens se réunissaient pour lire et comprendre les Ecritures, se demandant: "Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle?" et prenant, ensemble, position pour la vérité, le Seigneur Jésus répandrait sa bénédiction dans leurs coeurs. MJ 389 1 Oh! si tous nos membres d'église, si tous les employés de nos institutions comprenaient que la vie actuelle est une école où l'on se prépare à subir l'examen du Dieu du ciel, en ce qui concerne la pureté de la pensée, le désintéressement de l'action! Toutes nos paroles, toutes nos pensées, tous nos actes sont enregistrés dans les livres du ciel.... MJ 389 2 C'est grâce à la puissance et à l'influence de la vérité que nous pouvons être sanctifiés et élevés au niveau de l'idéal que sa Parole nous propose. On n'apprend à connaître les voies du Seigneur qu'en se conformant soigneusement à sa Parole. Etudiez sa Parole. -- The Youth's Instructor, 14 août 1906. ------------------------Chapitre 133 -- Comment passer les fetes MJ 390 1 Il faut des récréations à ceux qui se livrent à un travail manuel, et plus encore à ceux qui ont un travail mental. Appliquer son esprit d'une manière constante et excessive même à des sujets religieux n'est nécessaire ni à notre salut ni à la gloire de Dieu. Il est des amusements, tels que la danse, les jeux de cartes, d'échecs et de dames, etc., que nous ne pouvons pas approuver parce que le ciel les condamne. Ces amusements attirent de grands maux. Ils ne tendent pas au bien, mais exercent une influence excitante, suscitent en certains esprits la passion des jeux de hasard et entraînent la dissipation. Tous les jeux de ce genre devraient être condamnés par les chrétiens et remplacés par quelque chose de totalement inoffensif. MJ 390 2 En ce qui concerne nos jours de fête, il ne faut ni se conformer aux usages du monde, ni n'en tenir aucun compte, ce qui occasionnerait le mécontentement chez nos enfants. En ces jours où nos enfants courent le danger de subir de mauvaises influences, de se laisser corrompre par les plaisirs excitants du monde, les parents devraient imaginer quelque chose qui puisse prendre la place des amusements dangereux. Montrez à vos enfants que vous avez à coeur leur bien-être et leur bonheur. MJ 390 3 Plusieurs familles vivant dans la même ville ou dans le même village pourraient interrompre les occupations qui exigent un effort physique et mental pour faire, ensemble, une excursion à la campagne, au bord de quelque lac magnifique ou dans un bosquet agréable, où la nature nous offre ses plus beaux spectacles. Elles devraient apporter les aliments les plus simples et les plus sains, des fruits et des céréales d'excellente qualité, et dresser leur table à l'ombre d'un arbre ou sous la voùte du ciel. Le voyage, l'exercice et le panorama éveilleront l'appétit, et l'on fera un repas royal. MJ 391 1 Lors de telles occasions, parents et enfants devraient laisser de côté leurs soucis, leurs travaux et leurs anxiétés. Les parents devraient se faire enfants avec leurs enfants et tout leur rendre aussi agréable que possible. Toute la journée devrait être donnée à la récréation. MJ 391 2 Un exercice en plein air sera particulièrement bienfaisant à ceux que leurs occupations obligent à une vie sédentaire. Tous ceux qui le peuvent devraient s'accorder ce bienfait. Ils n'auraient rien à perdre et tout à gagner. Ils retourneraient à leurs occupations avec un nouveau courage et une plus grande ardeur au travail, et seraient mieux armés contre les maladies. -- Testimonies for the Church 1:514, 515. Des sources chretiennes de plaisirs MJ 391 3 Dieu a préparé des plaisirs dont peuvent jouir les pauvres aussi bien que les riches, -- les plaisirs qu'on éprouve en cultivant des pensées pures, en accomplissant des actes désintéressés, en prononçant des paroles de sympathie et en pratiquant la bienfaisance. Ceux qui accomplissent un service semblable font resplendir la lumière du Christ sur des vies assombries par la douleur. -- Testimonies for the Church 9:57. ------------------------Chapitre 134 -- Societes litteraires MJ 392 1 On demande souvent: les sociétés littéraires sont-elles bienfaisantes pour la jeunesse? Pour donner à cette question une réponse convenable, il faut tenir compte, non seulement du but avoué de ces sociétés, mais aussi de l'influence qu'elles ont exercée dans le passé. Nous nous devons à nous-mêmes, nous devons à la société et à Dieu, de développer notre esprit. Mais nous ne devrions jamais cultiver l'intelligence aux dépens de la vie morale et spirituelle. La perfection ne peut être atteinte que par un développement harmonieux des facultés mentales et morales. Ces résultats sont-ils obtenus par les sociétés littéraires telles qu'elles existent? MJ 392 2 Les sociétés littéraires exercent presque toujours une influence opposée à celle que leur nom ferait supposer. Dirigées comme elles le sont en général, elles font du tort à la jeunesse; car Satan met son empreinte sur ce qui s'y fait. Tout ce qui contribue à la dignité de l'homme et de la femme est un reflet du caractère du Christ. Moins il y a, dans ces sociétés, de ce qui est à Christ, moins il y a de ce qui est susceptible d'élever, d'affiner et d'ennoblir. Quand les mondains dirigent ces réunions d'après leurs désirs, l'Esprit du Christ en est exclu. Les esprits sont détournés des réflexions sérieuses, de Dieu, de tout ce qui est réel et substantiel, et ils courent après ce qui est imaginaire et superficiel. Sociétés littéraires: si seulement la réalité répondait au nom! Qu'y a-t-il de commun entre la paille et le froment? MJ 393 1 C'est peut-être avec de bonnes intentions qu'on a organisé ces sociétés littéraires; mais sans la sagesse de Dieu, elles deviennent un mal. On y admet, en général, des personnes sans religion, dont le coeur et la vie ne sont pas consacrés, et on leur confie même, souvent, des positions importantes. On croit neutraliser les influences funestes par des règlements; mais Satan, ce général habile, se met à l'oeuvre, trop souvent avec succès, pour imprimer à la société une direction conforme à ses plans. Le grand adversaire trouve un accès facile auprès de ceux qu'il a dirigés dans le passé, et dont il se sert pour accomplir ses desseins. On introduit des passe-temps susceptibles d'attirer et d'intéresser les mondains à ces réunions, et les exercices de ces prétendues sociétés littéraires dégénèrent trop souvent en spectacles de théâtre démoralisants et absurdes. Tout ceci flatte le coeur charnel, qui vit en inimitié avec Dieu, au lieu d'affermir l'intelligence et de développer la moralité. MJ 393 2 La présence, dans ces sociétés, de ceux qui craignent Dieu à côté des non-croyants, ne fait pas que les pécheurs deviennent des saints. Si le peuple de Dieu s'unit volontairement à ceux qui sont mondains et profanes, et s'il se place sous leur influence, il ne tardera pas à être entraîné loin de Dieu. Il se peut que rien de grave ne se produise dans les premiers temps, mais des intelligences qui ne sont pas soumises à l'Esprit de Dieu ne s'accommoderont pas volontiers des choses qui sentent la vérité et la justice. Si elles avaient eu le goût des choses spirituelles, elles se seraient rangées parmi les disciples de Jésus-Christ. Les deux classes obéissent à des maîtres différents; elles sont opposées quant à leurs desseins, leurs espoirs, leurs goûts et leurs désirs. Les disciples de Jésus aiment à méditer les choses raisonnables, sensées, ennoblissantes; en revanche, ceux qui n'ont pas l'amour des choses sacrées ne s'intéressent à ces réunions que si des choses superficielles et irréelles constituent la partie la plus importante du programme. Peu à peu, l'élément spirituel est chassé par l'élément contraire, et l'effort tenté pour mettre d'accord deux principes opposés aboutit à un lamentable échec. On a essayé d'établir des sociétés littéraires bienfaisantes pour tous, dont tous les membres sentiraient leurs responsabilités morales et se feraient un devoir d'éviter tout ce qui, d'ordinaire, constitue un danger pour la religion dans des sociétés semblables. Pour diriger ces sociétés, il faut des personnes discrètes, douées d'un jugement sain, en communion vivante avec le ciel, qui sachent reconnaître les mauvaises tendances et qui, sans se laisser tromper par Satan, s'avancent d'un pas ferme dans la voie de l'intégrité, tenant toujours bien haut le drapeau du Christ. Une telle influence commandera le respect et fera de ces réunions une bénédiction plutôt qu'une malédiction. MJ 394 1 Si des hommes et des femmes d'âge mûr voulaient se joindre à la jeunesse pour organiser et diriger de telles sociétés littéraires, celles-ci pourraient devenir à la fois utiles et intéressantes. Mais quand ces réunions dégénèrent et qu'on ne pense plus qu'à se divertir, elles n'ont plus rien de littéraire et d'ennoblissant. Elles ne font que dégrader l'esprit et le coeur. MJ 394 2 La lecture de la Bible, un examen critique des sujets bibliques, des essais écrits sur des sujets susceptibles de développer l'esprit et d'instruire, l'étude des prophéties ou des précieuses leçons du Christ, voilà qui contribuera à développer les facultés mentales et à accroître la spiritualité. Une familiarité avec les Ecritures aiguise le discernement et affermit l'âme contre les attaques de Satan. MJ 394 3 Peu de personnes se rendent compte du devoir qu'elles ont d'exercer un contrôle sur leurs pensées et leur imagination. Il est difficile de tenir fixée sur des sujets utiles une intelligence indisciplinée. Mais la religion ne saurait fleurir quand les pensées ne reçoivent pas une direction convenable. Une intelligence qui n'est pas absorbée par les choses sacrées et éternelles, s'attachera à des pensées banales et superficielles. Les facultés intellectuelles et morales doivent être soumises à une discipline; elles ne pourront se fortifier que par l'exercice.... MJ 395 1 Tout comme le coeur, l'intelligence doit être consacrée au service de Dieu. Il a des droits sur tout ce qui est en nous. Le disciple du Christ ne doit s'accorder aucune satisfaction, ne se livrer à aucune entreprise, si innocente et louable qu'elle apparaisse, si une conscience éclairée lui montre que ces choses auraient pour effet d'abattre son ardeur ou de diminuer sa spiritualité. Tous les chrétiens devraient s'efforcer de refouler la vague du mal et d'arracher notre jeunesse aux influences qui l'entraîneront à la ruine. Que Dieu nous aide à remonter le courant. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 541-544. ------------------------Chapitre 135 -- La danse MJ 396 1 Un vrai chrétien se gardera d'entrer dans un lieu d'amusement quelconque ou de se livrer à un passetemps sur lequel il ne puisse demander la bénédiction de Dieu. On ne le verra ni au théâtre, ni au billard, ni aux jeux de boules. Il ne participera pas aux valses joyeuses ni aux plaisirs ensorceleurs qui chasseraient le Christ de son esprit. MJ 396 2 A ceux qui prennent la défense de ces divertissements nous disons: Impossible de nous y livrer au nom de Jésus de Nazareth. La bénédiction divine ne pourrait être invoquée sur l'heure passée au théâtre ou au bal. Aucun chrétien ne voudrait trouver la mort en un tel lieu. Aucun ne voudrait s'y trouver lorsque le Christ reviendra. MJ 396 3 Quand viendra l'heure dernière, et que nous serons mis en présence du récit de nos vies, regretterons-nous d'avoir assisté à si peu de parties de plaisir? D'avoir eu si peu de moments de folle gaieté? Est-ce que, plutôt, nous ne regretterons pas amèrement d'avoir gaspillé tant d'heures précieuses à rechercher nos propres satisfactions, en négligeant un si grand nombre d'occasions qui, si nous avions su en profiter, nous auraient mis en possession de trésors éternels? MJ 396 4 Ceux qui font profession de religion ont pris l'habitude d'excuser la plupart des plaisirs pernicieux auxquels le coeur est attaché. En se familiarisant avec le péché, on devient aveugle, on n'en aperçoit plus l'énormité. Beaucoup de ceux qui se disent enfants de Dieu cherchent à pallier les péchés que sa Parole condamne en donnant un but philanthropique à leurs orgies. Ils servent ainsi le malin sous la livrée du ciel. Des âmes séduites et fourvoyées par ces dissipations à la mode sont perdues pour la vertu et pour l'intégrité. Dans le sentier de la dissipation MJ 397 1 La danse et les jeux de cartes sont des passe-temps de salon dans bien des familles religieuses. On prétend y voir des amusements familiaux tranquilles auxquels on peut se livrer sans inconvénients, sous les yeux des parents. Mais l'on cultive ainsi le goût des plaisirs excitants, et ce qui a été considéré comme inoffensif à la maison, ne tardera pas à l'être aussi au dehors. Il reste à prouver qu'il y ait un bienfait quelconque à tirer de ces amusements. Ils ne contribuent ni à la vigueur du corps ni au repos de l'esprit. Ils ne communiquent à l'âme aucun sentiment vertueux. Bien au contraire, ils détruisent le goût des choses sérieuses et des services religieux. Il y a une grande différence, j'en conviens, entre ces rencontres aristocratiques et la promiscuité des salles de danse populaires. Mais ce sont, de part et d'autre, des acheminements vers la dissipation. MJ 397 2 La danse, telle qu'elle se pratique aujourd'hui, est une école de dépravation, une terrible malédiction pour la société. Si tous ceux qu'elle a ruinés dans nos grandes villes, en une année, étaient rassemblés, que d'histoires de naufrages nous apprendrions! La plupart de ceux qui cherchent actuellement à prendre la défense de cet usage seraient épouvantés par ses résultats. Comment des parents qui se disent chrétiens peuvent-ils induire leurs enfants en tentation en assistant avec eux à de telles scènes de réjouissances? -- The Review and Herald, 28 février 1882. Le danger des amusements MJ 398 1 L'amour des plaisirs est l'une des tentations les plus dangereuses, parce que l'une des plus subtiles, parmi celles qui assiègent les enfants et les jeunes gens de nos villes. Les jours de fête se multiplient; les jeux et les courses de chevaux attirent des milliers de personnes, que l'attrait du plaisir éloigne des devoirs austères de la vie. Un argent qui aurait pu être économisé en vue d'un usage plus utile, souvent le maigre gain du pauvre, est gaspillé dans les amusements. -- Fundamentals of Christian Education, 422. Principes directeurs MJ 398 2 Plusieurs redoutent tellement des critiques malveillantes ou des commérages malicieux qu'ils n'ont pas le courage de se conformer à leurs principes. Ils craignent de s'assimiler à ceux qui veulent suivre le Christ jusqu'au bout. Ils désirent se conformer aux coutumes du monde et s'assurer l'approbation des mondains. Le Christ s'est donné lui-même pour nous, "afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres".1 -- The Review and Herald, 29 novembre 1887. ------------------------Chapitre 136 -- Se montrer sociable MJ 401 1 Tous ceux qui prêchent la Parole, tous ceux qui ont reçu l'Evangile de la grâce, devraient suivre l'exemple du Christ: l'exemple qu'il leur a laissé en associant ses intérêts à ceux de l'humanité. Nous ne devons pas renoncer à la vie sociale. Nous ne devons pas nous isoler. Pour atteindre toutes les classes, il faut aller à leur rencontre. La plupart du temps les hommes ne viendront pas, d'eux-mêmes, à nous. Ce n'est pas seulement du haut de la chaire que la vérité divine peut toucher les coeurs. Un autre champ d'activité, quoique plus humble, est plein de promesses: c'est celui qu'offrent le logis du pauvre et le palais du riche, la table hospitalière et les réunions ayant pour but un divertissement légitime. MJ 401 2 Si nous sommes disciples du Christ, l'amour des plaisirs ne nous fera pas nous mêler au monde pour participer à ses folies. De cela il ne résulterait que du mal. Nous ne devons jamais sanctionner le péché, soit par nos paroles ou nos actions, soit par notre silence ou notre présence. Que Jésus nous accompagne partout; montrons à tous combien il nous est précieux. Ceux qui enferment leur religion derrière des murailles de pierres perdent de précieuses occasions de faire le bien. C'est par les relations sociales que le christianisme entre en contact avec le monde. Quiconque a reçu l'illumination divine doit éclairer le sentier de ceux qui ne connaissent pas la Lumière de la vie. MJ 401 3 Nous devrions tous devenir des témoins de Jésus. Les influences sociales, sanctifiées par la grâce du Christ, doivent servir à gagner des âmes au Sauveur. Montrons au monde que nous ne sommes pas absorbés égoïstement par nos propres intérêts, que nous désirons que d'autres partagent nos bénédictions et nos privilèges. Qu'ils voient que notre religion ne nous rend pas durs et autoritaires. Tous ceux qui affirment avoir trouvé le Christ doivent servir comme lui de manière à être utiles aux hommes. MJ 402 1 Ne donnons jamais l'impression que les chrétiens sont des gens sombres et malheureux. Les yeux fixés sur Jésus, nous verrons un Rédempteur plein de compassion, et nous serons éclairés par la lumière de sa face. Où son esprit règne la paix abonde. Et il y aura aussi de la joie, produit d'une sereine et sainte confiance en Dieu. MJ 402 2 Le Christ est heureux quand ses disciples montrent que, quoique humains, ils sont participants de la nature divine. Ils ne sont pas des statues, mais des hommes et des femmes pleins de vie. Leurs coeurs rafraîchis par la rosée de la grâce divine, s'épanouissent sous les rayons du Soleil de justice. La lumière qui brille sur eux, ils la réfléchissent sur d'autres par des oeuvres tout illuminées de l'amour du Christ. -- Jésus Christ, 138, 139. Les frequentations influencent la destinee MJ 402 3 La Parole de Dieu insiste sur l'influence que les fréquentations exercent même sur des personnes adultes. Cette influence est d'autant plus grande sur le développement de l'intelligence et du caractère des enfants et des jeunes gens. Les compagnons que l'on choisit, les principes que l'on adopte, les habitudes que l'on contracte décident de notre utilité ici-bas et de notre destinée future. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 220. ------------------------Chapitre 137 -- Sociabilite et courtoisie chretiennes MJ 403 1 La sociabilité chrétienne est vraiment trop peu cultivée par le peuple de Dieu. Cette branche de l'éducation ne devrait pas être négligée ou perdue de vue dans nos écoles. MJ 403 2 Il faut apprendre aux élèves qu'ils ne sont pas des atomes indépendants, mais que chacun est un fil qui doit s'unir à d'autres pour composer un tout. Cette instruction ne peut avoir nulle part ailleurs plus de valeur que dans le foyer de l'école. Là, les élèves ont journellement des occasions qui, saisies, peuvent contribuer grandement à l'édification des caractères. Il appartient donc aux élèves d'employer leur temps et de tirer parti des circonstances du milieu de manière à développer un caractère qui les rendra heureux et utiles. Ceux qui se replient sur eux-mêmes, ne voulant pas s'unir aux autres pour leur être utiles, perdent de nombreuses bénédictions, car, le contact mutuel affine et polit, et les relations sociales offrent l'occasion de faire des connaissances, de contracter des amitiés, qui créent une atmosphère d'unité et d'amour, agréable aux yeux de Dieu et des habitants du ciel. MJ 403 3 D'une manière toute spéciale, ceux qui ont goûté l'amour du Christ devraient développer leurs facultés sociales, ce qui leur permettrait de gagner des âmes à leur Sauveur. Le Christ ne doit pas être tenu caché dans leurs coeurs, comme un trésor secret, jalousement gardé pour soi, ou manifesté seulement à ceux qui leur plaisent. Les élèves doivent être éduqués de telle sorte qu'ils manifestent l'idéal du Christ envers ceux qui en ont le plus besoin, même s'ils ne sont pas leurs compagnons de choix. En tout temps et en tous lieux, Jésus manifestait un intérêt compatissant à l'égard de la famille humaine et la lumière d'une piété joyeuse se dégageait de lui. Nos élèves doivent apprendre à marcher sur ses traces, à manifester le même intérêt altruiste, la même sympathie, le même amour pour leurs camarades, le même désir d'amener des âmes au Sauveur. Le Christ devrait être dans leur coeur comme une source d'eau vive jaillissant jusque dans la vie éternelle, rafraîchissant tous ceux qui viennent s'y abreuver. MJ 404 1 C'est précisément ce vigilant ministère d'amour en faveur des autres au temps convenable qui est précieux aux yeux de Dieu. Ainsi donc, même quand ils sont à l'école, les élèves peuvent, s'ils sont fidèles à leur profession, être de vivants missionnaires du Seigneur. Il faudra du temps pour cela, mais les moments ainsi employés seront d'une grande utilité, parce que, de cette façon, l'élève apprendra comment on doit présenter le christianisme au monde. MJ 404 2 Le Christ ne refusait jamais de se mêler aux autres dans des rencontres amicales. Il acceptait les invitations du pharisien et du publicain. Dans ces circonstances, chacune de ses paroles était une odeur de vie pour les convives, car il saisissait l'occasion de cette heure de rapprochement pour leur enseigner quelques belles leçons en rapport avec leurs besoins. C'est ainsi qu'il apprit à ses disciples comment ils devaient se comporter, qu'ils fussent dans un milieu religieux ou dans un milieu incrédule. -- Témoignages pour l'Église 2:511-513. ------------------------Chapitre 138 -- Principes directeurs MJ 405 1 Nos coeurs appartiennent à Jésus. Il s'est acquis nos âmes à un prix infini; il intercède auprès du Père en qualité de Médiateur, non pas en mendiant mais en vainqueur qui réclame ses droits. Il peut sauver complètement, car il est toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Il n'est pas d'offrande plus précieuse, de don plus estimable que l'on puisse présenter à Dieu qu'un jeune coeur. Tout ce que vous êtes, toutes vos capacités sont un dépôt sacré que Dieu vous a confié pour que vous le lui rendiez en offrande volontaire et sainte. Vous ne pouvez rien donner à Dieu qu'il ne vous ait déjà donné. Donner son coeur à Dieu, c'est lui offrir un don qu'il s'est acquis et qui lui appartient déjà. MJ 405 2 Bien des prétendants font valoir leurs droits sur le temps, les affections et les forces de la jeunesse. Satan réclame les jeunes comme sa propriété; le nombre est grand de ceux qui lui donnent toutes les capacités et tous les talents qu'ils possèdent. Le monde réclame nos coeurs; mais ces coeurs appartiennent à Celui qui les a rachetés. Livrés au monde, ils ne tarderont pas à s'emplir de soucis, de tristesses et de déceptions, à devenir impurs et corrompus. Donner au monde les affections et le service de votre coeur, qui appartiennent à Dieu, ce serait le vol le plus coupable. Il n'est pas profitable de donner son coeur à la recherche du plaisir. MJ 406 1 L'ennemi de toute justice a préparé des plaisirs divers pour les jeunes gens de toutes conditions, non seulement dans les villes populeuses, mais partout où se trouvent des êtres humains. Satan cherche à embrigader les jeunes parmi ses soldats. Le grand ennemi sait bien à qui il a affaire; il a mis à contribution sa science infernale pour inventer des coutumes et des plaisirs qui détourneront de Jésus-Christ les affections de la jeunesse.... L'enfant prodigue MJ 406 2 La leçon de l'enfant prodigue doit servir d'instruction à la jeunesse. Il a dépensé sa part de l'héritage dans des plaisirs coupables et tumultueux. Il se trouve, sans ami, en pays étranger, couvert de haillons, affamé, enviant leur nourriture aux pourceaux. Il ne lui reste qu'un espoir: revenir, repentant et humilié, à la maison paternelle, où il sera accueilli, pardonné, réintégré dans l'amour du père. Bien des jeunes gens, comme lui, vivent dans l'insouciance, dans le plaisir et la prodigalité; tournant le dos aux sources des eaux vives, où ils pourraient puiser le vrai bonheur, ils vont se creuser des citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau. L'invitation divine MJ 406 3 Dieu adresse à tous les jeunes cette invitation: "Mon fils, donne-moi ton coeur;1 je le conserverai pur; j'exaucerai ses souhaits en lui donnant le vrai bonheur." C'est parce que Dieu cherche le bonheur des jeunes qu'il leur demande de lui confier leur coeur, pour que toutes les facultés de l'être que Dieu a données soient conservées en pleine vigueur, en parfaite santé. Ils sont les dépositaires du don divin de la vie. C'est Dieu qui fait battre le coeur et qui vivifie toutes les facultés. De pures jouissances ne dégraderont aucun des dons de Dieu. C'est pécher contre son propre corps, en même temps que contre Dieu, que de rechercher des plaisirs qui détachent nos affections de Dieu. Les jeunes gens doivent se souvenir qu'ils ont été placés à l'épreuve dans ce monde, pour montrer si leur caractère les rend aptes à vivre avec les anges. MJ 407 1 Quand vos camarades vous poussent vers les sentiers du vice et de la folie, et que tous ceux qui vous entourent cherchent à vous faire oublier Dieu, à détruire les capacités que Dieu vous a confiées, et à avilir tout ce qu'il y a de noble en vous, résistez. Songez que vous êtes la propriété du Seigneur, achetée au prix des souffrances et de l'agonie du Fils de Dieu.... MJ 407 2 Le Seigneur Jésus réclame vos services. Il vous aime. Si vous doutez de son amour, regardez au Calvaire. La lumière qui entoure la croix vous montre l'immensité de l'amour qu'aucune langue ne saurait exprimer. "Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime."2 Faisons une étude diligente des commandements de Dieu, montrons ensuite que nous sommes des enfants obéissants. Entoures des compassions divines MJ 407 3 Les compassions divines vous entourent à chaque instant; il serait utile d'examiner d'où vous viennent les bénédictions de tous les jours. Ces précieuses bénédictions divines doivent éveiller votre gratitude. Vous ne pouvez apprécier la sollicitude divine à votre égard, ni compter les bienfaits de Dieu, aussi nombreux que les gouttes d'une pluie rafraîchissante. Des nuées de miséricorde sont suspendues sur vous, vous serez sensibles au rafraîchissement quotidien, à la protection et à l'amour de Jésus; vous serez dirigés dans les sentiers de la paix. MJ 408 1 Voyez les gloires de Dieu dans la nature, et que vos coeurs s'élèvent avec gratitude vers le Donateur. Le livre de la nature offre une étude profitable à l'esprit. Ne soyez pas ingrats et insouciants. Ouvrez les yeux de votre entendement; voyez les magnifiques harmonies que les lois divines font régner dans la nature; soyez pénétrés de crainte et de respect pour votre Créateur, le Maître souverain des cieux et de la terre. Voyez-le, avec les yeux de la foi, se pencher sur vous avec tendresse et vous dire: "Mon fils, ma fille, donne-moi ton coeur." Donnez-vous entièrement à Jésus; alors vous pourrez dire avec des coeurs reconnaissants: "Je sais que mon rédempteur est vivant."3 Votre foi en Jésus affermira vos desseins et donnera de la stabilité à votre caractère. MJ 408 2 Votre bonheur, votre paix, votre joie, votre succès dans la vie, tout cela dépend d'une foi sincère et confiante en Dieu. Cette foi produira une obéissance totale aux commandements de Dieu. Rien de plus efficace pour vous préserver de toute mauvaise habitude; aucun mobile d'action bénie plus puissant que votre connaissance de Dieu et votre foi en lui. MJ 408 3 Croyez en Jésus comme en celui qui pardonne vos péchés et qui veut vous voir vivre heureux dans les demeures qu'il est allé vous préparer. Il veut que vous viviez en sa présence, en possession de la vie éternelle et d'une couronne de gloire. -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1887. ------------------------Chapitre 139 -- L'influence des camarades MJ 409 1 On ne peut éviter que les jeunes gens aient des camarades et qu'ils n'en subissent l'influence. Des liens mystérieux relient les âmes entre elles et font qu'un coeur répond à un autre coeur. Les idées, les sentiments, l'esprit se communiquent de l'un à l'autre. Ces rapports peuvent être soit une bénédiction, soit une malédiction. Les jeunes gens peuvent s'entraider et s'affermir mutuellement; dans ce cas, ils font des progrès dans la conduite et dans la connaissance; ou alors, en se laissant aller à la négligence et l'infidélité, ils exercent une influence démoralisante. MJ 409 2 Le choix des camarades est une chose à laquelle les élèves devraient réfléchir sérieusement. Parmi les jeunes gens qui fréquentent nos écoles, il y aura toujours deux classes d'élèves: ceux qui s'efforcent de plaire à Dieu et d'obéir à leurs maîtres, ceux qu'anime un esprit d'indiscipline. Les jeunes gens qui se joignent à la foule pour faire le mal mettent leur influence au service de l'ennemi des âmes; ils font dévier ceux qui ne sont pas inébranlablement attachés à des principes de fidélité. MJ 409 3 On a dit avec raison: "Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es." Les jeunes gens ne se doutent pas de l'influence qu'exerce sur leur caractère et sur leur réputation le choix de leurs camarades. On recherche la société de ceux qui ont les mêmes goûts, les mêmes habitudes, les mêmes usages. Celui qui préfère la compagnie des ignorants et des vicieux à celle des sages et des bons, montre par là les défauts de son caractère. Il peut sembler, au premier abord, que ses goûts et ses habitudes diffèrent des goûts et des habitudes de ceux dont il recherche la compagnie, mais peu à peu ses pensées et ses sentiments subiront un changement; il finira par sacrifier ses bons principes; insensiblement mais fatalement, il descendra au niveau de ses camarades. Comme un courant d'eau emprunte au sol qu'il traverse, de même les compagnies déteignent sur les principes et les habitudes de la jeunesse.... La mesure de la force MJ 410 1 Deux choses donnent de la force au caractère: la puissance de la volonté et la maîtrise de soi-même. Bien des jeunes gens prennent pour de la force de caractère ce qui n'est que déchaînement de la passion; en réalité, l'homme qui se laisse dominer par ses passions est faible. La vraie grandeur et la vraie noblesse d'un homme sont proportionnées à son aptitude à contenir les sentiments par lesquels d'autres se laissent dominer. L'homme fort c'est celui qui, quoique sensible aux mauvais traitements, saura se contenir et pardonner à ses ennemis. MJ 410 2 Dieu nous a donné des énergies intellectuelles et morales; néanmoins chacun reste, à un haut degré, l'architecte de son caractère. La construction de l'édifice se poursuit tous les jours. La Parole de Dieu nous engage à veiller à la manière dont nous bâtissons, à nous assurer que nous construisons sur le Rocher éternel. Le jour vient qui manifestera pleinement la nature de notre ouvrage. C'est maintenant le moment pour chacun de cultiver les facultés reçues de Dieu et de préparer un caractère utile ici-bas et là-haut. MJ 410 3 Un caractère sera affermi et rendu solide par la foi en Christ comme Sauveur personnel. Ceux qui possèdent une foi sincère en Christ feront preuve de sagesse, sachant que les yeux de Dieu sont sur eux, que le Juge de tous apprécie leur valeur morale, que les intelligences célestes attendent de voir quelle sorte de caractère ils vont former. MJ 411 1 Si les jeunes gens commettent de si graves erreurs, c'est qu'ils ne savent pas profiter des expériences de ceux qui ont vécu plus longtemps qu'eux. Les élèves ne peuvent pas, sans danger, ignorer ou tourner en dérision les avertissements et les instructions de leurs parents et de leurs maîtres. Ils devraient thésauriser chaque leçon, tout en éprouvant le besoin d'un enseignement plus profond que celui que peut donner un être humain. Si le Christ habite dans le coeur par la foi, son Esprit exerce sur l'âme une action purificatrice et vivifiante. Présente dans un coeur, la vérité ne peut que faire sentir une influence réformatrice sur la vie.... MJ 411 2 Elèves qui vous trouvez loin de vos foyers, privés de l'influence directe de vos parents, songez que les yeux du Père céleste sont sur vous. Il aime la jeunesse. Il en connaît les besoins, il en comprend les tentations. Il aperçoit toutes leurs possibilités, il est prêt à leur venir en aide pour leur permettre d'atteindre l'idéal le plus élevé, si seulement ils comprennent leurs besoins et recherchent son secours. MJ 411 3 Elèves, jour et nuit les prières de vos parents s'élèvent vers Dieu en votre faveur; leur tendre sollicitude vous accompagne jour après jour. Ecoutez leurs supplications et leurs avertissements; soyez décidés à tout mettre en oeuvre pour surmonter le mal qui vous entoure. Vous ne pouvez savoir avec quelle habileté l'ennemi travaillera à corrompre vos esprits et vos habitudes et à vous inculquer de mauvais principes. MJ 411 4 Il se peut que vous n'aperceviez pas le danger que vous courez en faisant le premier pas dans la voie de la légèreté et de la recherche du plaisir, et que vous vous imaginiez pouvoir modifier votre attitude quand vous le voudrez et faire le bien avec la même facilité que si vous n'aviez pas cédé au mal. C'est une erreur. Le choix de mauvaises compagnies en a entraîné beaucoup, pas à pas, loin des sentiers de la vertu, dans des abîmes de désobéissance et de dissipation où ils n'auraient jamais imaginé pouvoir tomber. MJ 412 1 L'élève qui cède à la tentation amoindrit son aptitude à faire le bien. Celui qui, par sa mauvaise conduite, devient un instrument de l'adversaire, devra rendre compte à Dieu pour avoir placé des pierres d'achoppement sur le chemin d'autrui. Pourquoi des élèves s'attacheraient-ils au grand apostat? Pourquoi deviendraient-ils ses instruments pour en tenter d'autres? Pourquoi ne s'efforceraient-ils pas plutôt d'encourager leurs camarades et de partager les fardeaux de leurs maîtres, de les aider à résoudre des problèmes que Satan s'efforce de rendre désespérément insolubles? Il est en leur pouvoir de créer une atmosphère bienfaisante, réconfortante. Chaque élève peut avoir la conscience de s'être rangé aux côtés du Christ, en témoignant son respect pour l'ordre, pour la diligence, pour l'obéissance, refusant de prêter la moindre parcelle de ses capacités ou de son influence au grand ennemi du bien et du beau. MJ 412 2 L'élève qui respecte consciencieusement la vérité et qui comprend bien son devoir peut exercer une influence salutaire sur ses camarades. Les jeunes gens qui portent le joug du Christ ne se montreront pas indisciplinés; ils ne chercheront pas égoïstement leur propre satisfaction. Un avec Christ en esprit, ils seront aussi un avec Christ en action. Les élèves les plus âgés devraient songer qu'il est en leur pouvoir de façonner les habitudes et les usages des élèves plus jeunes; ils devraient tirer de chaque occasion tout le parti possible. Qu'ils soient bien décidés à ne jamais livrer leurs camarades à l'ennemi par leur mauvaise influence. Jésus sera l'aide de tous ceux qui se confient en lui. Etre en communion avec le Christ, c'est disposer du bonheur. C'est suivre les sentiers tracés par le Sauveur, crucifier la chair avec ses affections et ses convoitises, par amour pour lui. Quand on a fondé son espoir sur le Christ, les tempêtes de la vie sont impuissantes à renverser notre édifice. Dignes de confiance et fideles MJ 413 1 Jeunes gens et jeunes filles, à vous de décider si vous serez dignes de confiance et fidèles, prêts à prendre résolument position pour le bien en toutes circonstances. Désirez-vous contracter de bonnes habitudes? Recherchez la compagnie de ceux qui ont une moralité saine et dont l'idéal tend vers le bien. Les heures précieuses du temps de grâce vous sont accordées pour vous permettre de remédier à tous les défauts de votre caractère; c'est à quoi vous devriez viser, non seulement en vue d'obtenir la vie future, mais aussi pour vous rendre utiles en cette vie. Un bon caractère est un capital plus précieux que l'or ou l'argent. Ce capital n'est pas sujet aux paniques ou aux faillites, et il nous assurera de riches revenus après que toutes les possessions terrestres auront été emportées. Chacun devrait cultiver avec zèle l'intégrité, la fermeté et la persévérance; ces qualités assurent à leur possesseur une puissance irrésistible qui le rend fort pour le bien, fort pour résister au mal, pour supporter l'adversité. MJ 413 2 L'amour de la vérité, le sens de la responsabilité, le désir de glorifier Dieu contribuent avec efficacité au progrès de l'intelligence. De tels mobiles d'action ne laissent pas un élève dans l'insouciance. Ils lui communiquent un zèle ardent. Ils le poussent à étudier comme sous le regard de Dieu, sachant que le ciel entier coopère à son éducation. Un tel élève deviendra noble, généreux, aimable, courtois, imitateur du Christ et capable. Le coeur et l'esprit agiront en harmonie avec la volonté de Dieu. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 220-226. ------------------------Chapitre 140 -- Influence MJ 415 1 La vie du Christ exerçait une influence qui allait constamment en s'élargissant comme la vague sur l'immense océan et qui le reliait à Dieu et à l'humanité. Par son intermédiaire, Dieu a investi l'homme d'une faculté qui le met dans l'impossibilité de vivre pour lui-même. Individuellement, nous sommes en rapport avec nos semblables; nous faisons partie du grand univers de Dieu et nous sommes sous le poids d'obligations mutuelles. L'homme ne peut pas vivre indépendamment de ses semblables, car la prospérité des uns affecte celle des autres. Le plan de Dieu est que chacun se sente nécessaire au bien de tous, et qu'il s'efforce de contribuer à leur bonheur. MJ 415 2 Toute âme est entourée d'une certaine atmosphère qui lui est propre. Cette atmosphère peut être la source de propriétés vivifiantes de foi, de courage et d'espérance et adoucie par le parfum de l'amour, comme aussi refroidie par des frimas de tristesse, de mauvaise humeur ou d'égoïsme ou empoisonnée par quelque péché mignon. Consciemment ou non, tous ceux qui nous côtoient en subissent les effets. Notre responsabilite MJ 415 3 Nous ne pouvons pas fuir cette responsabilité. Nos paroles, nos actes, nos vêtements, notre comportement, même l'expression de notre visage dégagent une puissance. De l'impression que nous laissons ainsi autour de nous découlent des conséquences bonnes ou mauvaises dont nul ne peut mesurer l'étendue. Toute impression créée est une semence qui produira une bonne ou une mauvaise récolte, un anneau de la chaîne des événements humains dont nous ignorons la longueur. Si notre exemple en pousse d'autres vers la justice, c'est que nous leur communiquons la force de faire le bien. A leur tour, ils exerceront la même influence sur d'autres, et ainsi de suite. Des milliers d'âmes peuvent ainsi être appelées à bénéficier de notre influence inconsciente. MJ 416 1 Jetez une pierre dans un lac, une vague se formera, puis une autre, et le cercle ira en s'élargissant, jusqu'au moment où il atteindra le rivage. Ainsi en est-il de l'influence que nous dégageons. Sans que nous le sachions, sans que nous puissions la diriger, elle continue son action pour le bien ou pour le mal. MJ 416 2 Le caractère est une puissance. Le témoignage silencieux d'une vie consacrée, sincère et désintéressée possède une puissance presque irrésistible. En manifestant dans notre vie le caractère du Christ, nous travaillons avec lui au salut des âmes. Ce n'est que par l'identification de notre vie avec la sienne que cette coopération est possible. Plus étendue sera notre influence, plus nous pourrons faire de bien. Quand ceux qui prétendent servir Dieu suivront l'exemple de leur Maître, quand ils pratiqueront les principes de la loi dans leur vie journalière, quand ils montreront par leurs actes qu'ils aiment Dieu d'un amour suprême et leur prochain comme eux-mêmes, alors l'Eglise aura la puissance de bouleverser le monde. -- Les paraboles de Jésus, 346-348. ------------------------Chapitre 141 -- Le choix des camarades MJ 417 1 Il nous faut choisir la société la plus favorable à notre avancement spirituel, et profiter de tous les secours qui sont à notre portée; car Satan s'efforcera, en multipliant les obstacles, de retarder notre marche vers le ciel. Il se peut que nous soyons placés dans des positions difficiles, car on ne peut toujours choisir son entourage; mais en tout cas, nous ne devons pas nous exposer volontairement à des influences qui ne favorisent pas le développement d'un caractère chrétien. Si le devoir nous y oblige, nous devrions redoubler de vigilance et de prières, afin que la grâce du Christ nous préserve de toute corruption. MJ 417 2 Lot établit sa résidence à Sodome, parce qu'il attacha plus d'importance aux avantages temporels qu'aux influences morales dont il allait être entouré, avec sa famille. Qu'a-t-il gagné, au point de vue des biens de ce monde? Tout ce qu'il possédait fut détruit, quelques-uns de ses enfants périrent dans la ruine de la ville impie, sa femme fut changée en un bloc de sel alors qu'elle s'éloignait, et lui-même ne fut sauvé que "comme au travers du feu". Là ne s'arrêtèrent pas les mauvais résultats du choix égoïste qu'il avait fait; car le caractère de ses filles était si contaminé par la corruption morale du milieu, qu'elles ne savaient plus discerner entre le bien et le mal, entre le péché et la justice. -- The Signs of the Times, 29 mai 1884. ------------------------Chapitre 142 -- La regle d'or MJ 418 1 Dans nos rapports avec nos semblables, nous devons nous mettre à leur place, essayer de comprendre leurs sentiments, leurs difficultés, leurs déceptions, leurs joies et leurs douleurs. Nous devons nous identifier à eux et les traiter comme nous aimerions l'être si nous étions dans leur situation. Voilà l'essence même de l'honnêteté. C'est un autre aspect du commandement: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même."1 Et c'est aussi le résumé de l'enseignement des prophètes. C'est un principe divin qui devra être magnifié par tous ceux qui voudront être admis à jouir de la société des êtres célestes. MJ 418 2 Cette règle d'or est le fondement même de la véritable courtoisie et c'est dans la vie et dans le caractère de Jésus qu'elle a été le mieux illustrée. Oh! quels rayons de tendresse et de bonté émanaient de la vie quotidienne de notre Sauveur! Quelle douceur procurait sa présence! Ses enfants manifesteront le même esprit. MJ 418 3 Ceux en qui Jésus demeure vivront dans son atmosphère. Le vêtement blanc de leur pureté exhalera les parfums du jardin de l'Eternel. Leur visage resplendira de son éclat et illuminera le chemin des âmes lassées et chancelantes. MJ 418 4 Celui qui a réalisé en quoi consiste la perfection idéale du caractère ne manquera jamais de témoigner autour de lui la sympathie et la tendresse du Christ. L'influence de la grâce doit attendrir le coeur, affiner et purifier les sentiments et communiquer un sens élevé de la délicatesse et de la bienséance. -- Heureux ceux qui, 109, 110. ------------------------Chapitre 143 -- Vraie politesse MJ 419 1 Le Christ exige que nous reconnaissions les droits de chaque homme, les droits sociaux aussi bien que les droits religieux. Tous doivent être traités avec tact et courtoisie comme des fils et des filles de Dieu. MJ 419 2 Le christianisme fait d'un homme un "gentleman". Jésus était courtois, même devant ses persécuteurs. Ses vrais disciples doivent manifester le même esprit. Voyez l'apôtre Paul, traduit devant Agrippa: tout son discours est un exemple de parfaite courtoisie aussi bien que d'éloquence persuasive. L'Evangile n'enseigne pas la politesse formaliste du monde, mais la courtoisie qui a sa source dans un coeur débordant de bonté. MJ 419 3 L'observation de l'étiquette la plus rigoureuse ne fera pas disparaître l'irritation, la dureté de coeur et la grossièreté du langage. Le véritable raffinement ne se révèle pas aussi longtemps que nous considérons notre personne comme le centre autour duquel tout gravite. Un vrai chrétien puise ses motifs d'action dans un amour profond pour son Maître. Cet amour donne à celui qui le possède de la grâce et de l'aisance dans le maintien; il illumine sa contenance et adoucit sa voix; il raffine et élève son être tout entier. -- Rayons de Santé, 363, 364. La vraie courtoisie MJ 419 4 Les hommes et les femmes qui connaissent la volonté de Dieu devraient absolument apprendre à devenir des ouvriers capables dans sa cause. Ils devraient être des personnes ayant de la civilité, de la compréhension; ce qu'il faut, ce n'est pas un simple vernis extérieur et le sourire affecté que l'on rencontre chez les mondains, mais cette délicatesse et cette vraie courtoisie qui ont des senteurs célestes et que doivent posséder tous ceux qui participent à la nature divine. Le défaut de dignité vraie et de délicatesse chrétienne dans les rangs des observateurs du sabbat témoigne contre nous et ôte toute saveur à la vérité que nous professons. Il s'agit de parachever l'éducation de l'esprit et des manières. Ceux qui professent la vérité n'honorent ni la cause de la vérité ni le Christ s'ils négligent de profiter de tous les avantages et de toutes les occasions pour atteindre à la stature parfaite de l'humanité en Christ Jésus. -- Testimonies for the Church 4:358, 359. Le choix des camarades MJ 420 1 Les jeunes gens qui vivent en bonne harmonie avec le Christ choisiront des camarades capables de les aider à faire le bien; ils éviteront les fréquentations qui ne pourraient contribuer à développer en eux de bons principes et de nobles desseins. On rencontre partout des jeunes gens dont l'esprit a été jeté dans un moule grossier. Quand les circonstances nous mettent en contact avec eux, nous qui avons pris position, sans réserve, du côté de Christ, nous devons rester fermement attachés au bien, tel que la raison et la conscience nous le font connaître. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 226. ------------------------Chapitre 144 -- Eviter les mauvaises frequentations MJ 421 1 Les jeunes gens devraient sérieusement réfléchir au but de la vie et veiller à ce que leurs habitudes soient exemptes de corruption. Il faut qu'ils aient de la confiance en eux-mêmes s'ils veulent être capables d'exercer une influence autour d'eux. Le nénuphar lacustre plonge ses racines au-dessous des ordures et du limon; sa tige poreuse tire tout ce qui est nécessaire à son développement et expose à la lumière sa corolle immaculée. Il rejette tout ce qui pourrait ternir et souiller sa beauté. MJ 421 2 Ceci nous enseigne une leçon: quoique entourés d'influences délétères et ruineuses, nous pouvons nous soustraire à la corruption. Chaque jeune homme devrait rechercher la compagnie de ceux qui, d'un pas ferme, s'avancent sur le chemin qui monte. Il devrait éviter la société de ceux qui subissent toutes les mauvaises influences, qui sont oisifs, qui n'éprouvent pas un désir sincère d'atteindre un idéal élevé, et sur qui on ne peut pas compter. On devrait trouver nos jeunes gens en compagnie de ceux qui ont la crainte et l'amour de Dieu; ces caractères nobles et fermes ressemblent au nénuphar qui déploie sa corolle à la surface du lac. Refusant de subir les influences démoralisantes, ils n'attirent à eux que ce qui peut les aider à former un caractère pur et noble. Ils s'efforcent de se conformer au Modèle divin. -- The Youth's Instructor, 5 janvier 1893. Paroles bienfaisantes MJ 422 1 Les chrétiens s'entretiennent trop peu de leurs précieuses expériences. L'abus du talent de la parole est une cause de faiblesse pour l'oeuvre de Dieu et de déshonneur pour Dieu lui-même. On caresse l'envie, les mauvais soupçons et l'égoïsme, et la corruption intérieure se manifeste au dehors par la parole. Plusieurs de ceux qui invoquent le nom de Christ se livrent à de mauvaises pensées et à de mauvaises conversations. Il est rare qu'on les entende mentionner la bonté, la miséricorde et l'amour que Dieu a manifestés en donnant son Fils au monde. En retour de ce qu'il a fait pour nous, ne devrions-nous pas lui témoigner notre amour et notre gratitude? Dans notre expérience chrétienne, ne devrions-nous pas nous entraider par des paroles d'encouragement? Si vraiment nous aimons le Christ, nous voudrons le glorifier par nos paroles. Souvent, des incroyants sont convaincus en entendant des paroles pures, de louange et de gratitude envers Dieu. -- The Review and Herald, 25 janvier 1898. Notre influence MJ 422 2 L'exemple et le comportement du chrétien aussi bien que ses paroles, devraient tendre à faire naître, chez le pécheur, le désir de s'approcher de la Source de vie. -- The Review and Herald, 29 novembre 1887. ------------------------Chapitre 145 -- Conversation elevee MJ 423 1 Les plus savants ne sont pas toujours les instruments les plus efficaces au service de Dieu. Il en est beaucoup qui se trouvent mis de côté, et remplacés par des personnes moins favorisées sous le rapport de la connaissance, mais qui ont appris les choses pratiques essentielles à la vie quotidienne; trop souvent, ceux qui se croient instruits cessent d'apprendre, se montrent pleins de propre suffisance, refusent de se laisser instruire, même par Jésus, le plus grand Instructeur que le monde ait connu. MJ 423 2 Ceux qui ont grandi et ont développé leurs facultés intellectuelles en méditant profondément les Ecritures, afin de connaître la volonté de Dieu, pourront occuper des positions utiles, parce que la Parole de Dieu a accès à leur vie et à leur caractère. Il faut que cette Parole accomplisse son oeuvre particulière, jusqu'à partager jointures et moelles et à juger les sentiments et les pensées du coeur. C'est en se nourrissant de la Parole divine que le chrétien devient fort, intellectuellement et spirituellement, capable de lutter pour la vérité et la justice. Ne pas se contenter d'un ideal inferieur MJ 423 3 Pourquoi voit-on des jeunes gens, et même des personnes d'âge mûr, si facilement entraînés dans la tentation et dans le péché? -- C'est parce que la Parole de Dieu n'est pas étudiée et méditée comme elle devrait l'être. Si elle était appréciée à sa juste valeur, il y aurait une droiture intérieure, une force spirituelle capable de résister à toutes les tentations de Satan. L'absence, dans la vie et dans le caractère, d'une volonté ferme, inébranlable, vient de ce que les saintes instructions divines ne font pas l'objet de l'étude et de la méditation. On néglige les efforts nécessaires pour que l'esprit s'éloigne de tout ce qui est impur et faux pour se concentrer sur de pures et saintes pensées. On ne choisit pas la meilleure part, comme Marie, en s'asseyant aux pieds de Jésus, pour apprendre les leçons sacrées du divin Maître, les serrant dans son coeur et les mettant en pratique. La méditation des choses saintes élève et affine l'esprit, et forme de véritables "gentlemen" chrétiens. MJ 424 1 Dieu ne peut accepter celui qui amoindrit ses facultés par des convoitises mondaines, par des pensées, des paroles ou des actions avilissantes. Le ciel est un lieu pur et saint, où personne ne peut entrer sans avoir été affiné, spiritualisé, nettoyé et purifié. Nous avons une oeuvre à faire en nous-mêmes, que nous ne pouvons accomplir sans la force que Jésus nous donne. Nous devrions étudier la Bible plus que tout autre livre; nous devrions l'aimer et lui obéir comme à Dieu même. Il nous faut apercevoir et comprendre ses restrictions et ses exigences, les "tu dois" et les "tu ne dois pas", et saisir la vraie signification de la Parole de Dieu. Avoir l'esprit du ciel MJ 424 2 Quand on cherche conseil auprès de la Parole de Dieu, quand on sonde les Ecritures pour y trouver la lumière, des anges célestes s'approchent pour influencer l'esprit et pour éclairer l'entendement, afin qu'il puisse être dit: "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples."1 On ne s'étonnera pas de constater que les jeunes gens faisant profession de christianisme ont si peu l'esprit du ciel en voyant combien peu d'attention ils donnent à la Parole divine. Les conseils de Dieu ne sont pas écoutés; ses ordres ne sont pas obéis; on ne recherche pas la grâce et la sagesse d'en haut pour éviter de retomber dans les anciens péchés et pour faire disparaître du caractère les moindres traces de corruption. Voici quelle était la prière de David: "Fais-moi comprendre la voie de tes ordonnances, et je méditerai sur tes merveilles!"2 MJ 425 1 Si nos jeunes gens, et même les personnes d'âge mûr, avaient l'esprit bien dirigé, leurs entretiens, lorsqu'ils se rencontrent, porteraient sur des sujets élevés. Si l'esprit est pur, si les pensées sont ennoblies par la vérité divine, les paroles ont le même caractère; elles sont "comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent".3 Mais tant que les chrétiens se contenteront de leur compréhension présente, de leurs usages actuels, et de leur niveau inférieur, les conversations resteront banales et vaines. Elles resteront terre à terre, elles n'auront pas la saveur de la vérité ni du ciel; elles n'atteindront même pas le niveau des mondains parmi les classes cultivées. Un vigoureux effort de sanctification MJ 425 2 Quand le Christ et le ciel deviendront les sujets habituels de méditation, cela se verra dans la conversation. Le langage sera assaisonné de grâce, celui qui parle montrera qu'il a fait son éducation à l'école du divin Maître. Le Psalmiste disait: "Je choisis la voie de la vérité, je place tes lois sous mes yeux."4 Il thésaurisait la Parole de Dieu. Celle-ci pénétrait dans son entendement, non pas pour y trouver le mépris, mais pour être mise en pratique.... MJ 425 3 Jour après jour, heure après heure, un effort énergique de renoncement et de sanctification doit se poursuivre au-dedans; alors les oeuvres extérieures montreront que Jésus habite dans le coeur par la foi. La sanctification n'empêche pas une âme d'acquérir des connaissances; au contraire, elle produit l'épanouissement de l'esprit, qu'elle pousse à rechercher la vérité comme un trésor; en revanche, la connaissance de la volonté divine fait progresser l'oeuvre de la sanctification. Le ciel existe: avec quelle ardeur nous devrions nous efforcer d'y parvenir! MJ 426 1 Je m'adresse aux élèves de nos écoles et je les supplie de croire en Jésus comme à leur Sauveur. Croyez qu'il est prêt à vous accorder le secours de sa grâce, si vous vous approchez de lui avec sincérité. Combattez le bon combat de la foi. Saisissez la couronne de la vie. Luttez, car Satan vous tient dans ses griffes; si vous ne vous arrachez pas à son emprise, vous serez paralysés et ruinés. L'ennemi est à droite et à gauche, devant et derrière vous; vous devez le fouler aux pieds. Luttez pour obtenir la couronne. Luttez, car si vous ne l'obtenez pas vous perdez tout en cette vie-ci et dans l'autre. Luttez, mais que ce soit avec la force du Sauveur ressuscité. -- The Review and Herald, 21 août 1888. ------------------------Chapitre 146 -- Faire des folies MJ 427 1 Faites des folies pendant quelque temps, chers jeunes amis, et toute votre vie en sera empoisonnée; une heure d'oubli, une seule victoire laissée à la tentation, cela peut suffire pour imprimer une mauvaise direction à tout le cours de votre vie. Vous n'avez qu'une jeunesse: profitez-en. On ne peut refaire le chemin parcouru pour corriger ses erreurs. Celui-là ne manquera pas de tomber qui, refusant de rester en contact avec Dieu, se place sur le chemin de la tentation. MJ 427 2 Dieu met à l'épreuve chaque jeune homme. Plusieurs ont cherché à excuser leur manque de diligence et de respect pour les choses saintes par le mauvais exemple donné par des personnes plus expérimentées. Mais ceci ne devrait détourner personne de la bonne voie. Au jour final des comptes, aucune de vos excuses actuelles ne tiendra. Vous serez condamnés; et ce sera justice, parce que vous connaissiez la voie, mais vous n'avez pas voulu y marcher. La tentation MJ 427 3 Satan, le grand Séducteur, se déguise en ange de lumière, s'approche de la jeunesse avec des tentations spécieuses, et réussit à la faire dévier, peu à peu, du sentier du devoir. Il nous est présenté comme un accusateur, un trompeur, un menteur, un bourreau, un meurtrier. "Celui qui pèche est du diable."1 Toute transgression attire la condamnation sur le coupable et provoque le déplaisir divin. Dieu discerne les pensées secrètes du coeur. Si l'on caresse des pensées impures, on attire sur soi la condamnation, même si ces pensées n'ont pas été traduites par la parole ou par l'action. On a perdu sa pureté, le tentateur a triomphé. MJ 428 1 Chacun est tenté quand il se laisse attirer et amorcer par sa propre convoitise. En suivant ses inclinations, il se détourne de la vertu et du bien. Les plus fortes tentations resteraient sans effet si la jeunesse était moralement intègre. C'est l'affaire de Satan de vous tenter, mais c'est la vôtre de lui résister. Toute la puissance réunie des armées de Satan ne peut contraindre quelqu'un à la transgression. Le péché est sans excuse. MJ 428 2 Tandis que certains jeunes gens gaspillent leurs forces dans la vanité et la folie, d'autres disciplinent leur esprit, accumulent des connaissances, s'arment pour les luttes de la vie, bien décidés à réussir. Mais l'on ne peut réussir dans la vie, quelque effort que l'on fasse pour atteindre les cimes, si l'on ne concentre ses affections sur Dieu. Ceux qui se tournent vers le Seigneur de tout leur coeur et qui repoussent les flatteries tendant à affaiblir leurs bonnes intentions, trouveront en Dieu force et confiance. De vains amusements ne donnent pas le bonheur MJ 428 3 Ceux qui se plaisent à fréquenter la société finissent par être les esclaves de leurs passions. S'habiller, aller dans des lieux de divertissements, rire et causer de choses vaines: tel est le seul objet de leur vie. Ils ne peuvent supporter la lecture de la Bible et la méditation des choses célestes. Ils sont malheureux s'ils n'ont pas de nouvelles sensations. Ils ne portent pas en eux-mêmes l'aptitude au bonheur; ils attendent leur bonheur de la compagnie d'autres jeunes gens aussi étourdis et insouciants qu'eux-mêmes. Les forces qui pourraient être utilisées pour de nobles buts sont follement gaspillées.... MJ 429 1 Les jeunes gens qui trouvent leur joie et leur bonheur dans la lecture de la Parole de Dieu et dans la prière ne cessent de se désaltérer à la Source de la vie. Ils atteindront un niveau de perfection morale et une largeur de pensée que d'autres sont incapables de concevoir. La communion avec Dieu encourage les bonnes pensées, les nobles aspirations, les perceptions claires de la vérité, les mobiles supérieurs. Dieu reconnaît comme ses fils et ses filles ceux qui se maintiennent ainsi en contact avec lui. Ils montent toujours plus haut, acquièrent une vision toujours plus claire de Dieu et de l'éternité, et le Seigneur en fait des instruments pour communiquer au monde lumière et sagesse.... MJ 429 2 Demeurer en Jésus c'est être gai, joyeux, heureux en Dieu. Une amabilité contenue se manifestera dans la voix; le respect des choses spirituelles et éternelles inspirera les actes; des chants joyeux, des chants célestes s'exhaleront des lèvres. C'est là le mystère de la piété, difficile à expliquer, mais qui se fait sentir. Un coeur obstiné et rebelle peut se fermer à toutes les douces influences de la grâce divine et à toutes les joies du Saint-Esprit; mais les voies de la sagesse sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Plus le contact avec le Christ est intime et plus les paroles et les actions manifesteront la puissance de sa grâce conquérante et transformatrice. -- Testimonies for the Church 4:622-626. ------------------------Chapitre 147 -- Hotes irreligieux MJ 430 1 Il ne convient pas à des chrétiens de choisir la compagnie de ceux qui n'ont pas de rapports avec Dieu et dont la conduite lui déplaît. Combien de chrétiens de nom, cependant, s'aventurent sur le terrain défendu. Plusieurs invitent chez eux des parents vains, légers, dépourvus de piété; souvent, l'exemple et l'influence de ces hôtes irréligieux produisent une influence durable sur l'esprit des enfants. Cette influence a les mêmes effets délétères que celle qu'exerçaient autrefois les Cananéens sur les Hébreux auxquels ils étaient mêlés.... MJ 430 2 Plusieurs croient devoir faire des concessions à leurs parents et amis irréligieux. Comme il n'est pas facile de s'arrêter sur cette pente, une concession en amène une autre, et bientôt ceux qui autrefois suivaient fidèlement le Christ conforment leur vie et leur caractère aux coutumes du monde. Le contact avec Dieu est rompu. Du christianisme, il ne reste que le nom. Quand survient l'heure de l'épreuve, on s'aperçoit que son espérance n'a pas de fondement. On s'est vendu à l'ennemi avec ses enfants. On a déshonoré Dieu, et l'on se verra obligé de moissonner ce que l'on a semé, quand les justes jugements de Dieu seront manifestés. Le Christ répétera ce qu'il disait autrefois à Israël: "Vous n'avez point obéi à ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela?"1 -- The Signs of the Times, 2 juin 1881. ------------------------Chapitre 148 -- Le veritable amour MJ 433 1 L'amour est un don précieux que nous recevons du ciel. L'affection pure et simple n'est pas un sentiment; c'est un principe. Ceux qui sont guidés par un véritable amour ne sont ni aveugles, ni déraisonnables. Influencés par le Saint-Esprit, ils aiment Dieu pardessus tout et leur prochain comme eux-mêmes. MJ 433 2 Que ceux qui envisagent le mariage pèsent chaque sentiment et surveillent chaque manifestation du caractère de celui ou de celle à qui ils pensent unir leur destinée. Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Le mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver. Demander conseil MJ 433 3 Si vous avez le bonheur de posséder des parents pieux, sollicitez leurs conseils. Exposez-leur vos intentions et profitez de leur expérience; vous éviterez ainsi bien des chagrins. Par-dessus tout, faites du Christ votre conseiller, et étudiez sa Parole avec prière. MJ 433 4 Une jeune fille ne doit accepter pour époux qu'un jeune homme au caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant Dieu. Le jeune homme choisira pour épouse une personne qui sache porter sa part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui le rende heureux par son amour. MJ 434 1 Le Sage a dit: MJ 434 2 "Une femme intelligente est un don de l'Eternel."1 "Le coeur de son mari a confiance en elle.... Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie.... Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; mais toi, tu les surpasses toutes2 Celui qui "trouve une femme trouve le bonheur3 -- Rayons de Santé, 13, 14. Le choix des camarades MJ 434 3 Les jeunes gens chrétiens devraient apporter beaucoup de soin au choix de leurs amis et de leurs camarades. Prenez garde de peur que ce que vous pensez être de l'or pur ne se trouve être, en définitive, un vil métal. Les relations mondaines mettent des obstacles en travers du chemin de ceux qui veulent servir Dieu; bien des âmes sont ruinées par des unions malheureuses, soit dans les affaires, soit dans le mariage, avec des personnes qui ne peuvent exercer une influence ennoblissante. Le peuple de Dieu ne doit jamais s'aventurer sur un terrain défendu. Dieu a prohibé les mariages entre croyants et non-croyants. Trop souvent, cependant, le coeur inconverti obéit à ses désirs, et l'on contracte des mariages que Dieu ne peut approuver. -- Fundamentals of Christian Education, 500. ------------------------Chapitre 149 -- Comment ne pas courtiser MJ 435 1 Le manque de fermeté et d'abnégation dans votre caractère est un sérieux désavantage qui vous empêche d'acquérir une bonne et solide expérience religieuse. Il faut cultiver la fermeté et l'intégrité, qualités qui sont absolument nécessaires pour assurer le succès d'une vie chrétienne. Si vous avez de l'intégrité, vous ne vous laisserez pas détourner du droit chemin. Rien ne pourra vous écarter de la ligne droite du devoir; vous serez fidèles à Dieu. Ni l'influence des amis, ni celle des êtres les plus chéris ne pourront vous faire dévier de la vérité; vous ne sacrifierez jamais le devoir aux inclinations. MJ 435 2 Mon frère, ce serait une erreur de vous laisser attirer par une jeune fille inexpérimentée, ne connaissant pas les devoirs pratiques ordinaires de la vie, et de vous unir à elle pour la vie; l'erreur serait d'autant plus grande qu'elle méconnaît ses devoirs envers Dieu. La lumière ne lui a pas manqué; elle a eu des avantages, au point de vue religieux; mais elle n'a pas reconnu son état de misère et de péché. Influence sur l'experience religieuse MJ 435 3 Comment pouvez-vous vous attendre à la bénédiction de Dieu sur votre union si, dans votre égarement, vous négligez systématiquement les réunions de prière, où Dieu donne rendez-vous à son peuple, pour jouir de la compagnie d'une personne qui n'aime pas Dieu? MJ 435 4 Ne vous pressez pas. Il n'y a pas lieu d'encourager les mariages précoces. Si une jeune fille ou un jeune homme ne tient pas compte des droits de Dieu, oubliant ses obligations religieuses, il est à craindre qu'il n'ait pas égard non plus aux droits de son époux ou de son épouse. Il est dangereux pour vous de passer trop de temps en compagnie d'une personne de votre choix, en sacrifiant vos intérêts religieux et en négligeant les heures de la prière; il y a là une perte à laquelle vous ne devez pas vous résigner. MJ 436 1 L'habitude de prolonger les veillées est répandue, mais ne plaît pas à Dieu, même si vous êtes tous les deux chrétiens. Ces heures tardives nuisent à la santé, rendent impropres à l'accomplissement des devoirs du lendemain, sans compter qu'elles ont une apparence de mal. Mon frère, j'espère que vous aurez assez de respect de vous-même pour éviter cette manière de faire la cour. Si vous recherchez par-dessus tout la gloire de Dieu, vous procéderez avec la plus grande prudence. Vous ne permettrez pas à un sentimentalisme morbide de vous aveugler au point que vous ne sachiez plus discerner les droits souverains que Dieu a sur vous en tant que chrétien. -- Testimonies for the Church 3:44, 45. Mariages precoces MJ 436 2 Il ne faut pas encourager les unions précoces. Qu'on ne forme pas des relations aussi importantes et ayant des répercussions aussi étendues que celles du mariage sans préparation suffisante, et avant que les forces physiques et mentales soient bien développées. -- Rayons de Santé, 12, 13. ------------------------Chapitre 150 -- Fiançailles avec des non-croyants MJ 437 1 Chère soeur L., j'ai appris que vous projetiez de vous marier avec une personne qui ne partage pas votre foi religieuse et je crains que vous n'ayez pas suffisamment considéré cette affaire importante. Avant de prendre une décision qui aura une influence sur tout votre avenir, je vous conjure d'examiner la question avec soin et prière. Cette alliance sera-t-elle pour vous une source de véritable bonheur? Vous aidera-t-elle dans votre vie chrétienne? Plaira-t-elle à Dieu? Donnerez-vous un exemple que d'autres pourront suivre? La pierre de touche de l'amour MJ 437 2 Avant de se marier, toute jeune fille devrait être sûre que celui à qui elle va unir sa destinée en est digne. Quel est le passé du partenaire choisi? Sa vie est-elle pure? L'amour qu'il exprime est-il d'un caractère élevé et noble ou n'est-il qu'un sentiment superficiel? Ce jeune homme possède-t-il les traits de caractère qui rendront son épouse heureuse? Peut-elle trouver la paix et la joie véritables dans son affection? Lui sera-t-il permis de conserver son individualité, ou bien son jugement et sa conscience devront-ils être soumis au contrôle de son mari? En tant que disciple du Christ, elle ne s'appartient pas, elle a été rachetée à un grand prix. Pourra-t-elle honorer les droits du Sauveur comme des droits souverains? Conservera-t-elle purs et sains son corps et son âme, ses pensées et ses desseins? Ces questions ont une portée vitale pour le bien-être de toute femme qui contracte un engagement en vue du mariage. MJ 438 1 La religion est nécessaire au foyer. Elle seule peut empêcher les erreurs douloureuses qui aigrissent si souvent la vie conjugale. Il ne peut y avoir un amour profond, fidèle et généreux que là où le Christ règne. L'âme sera liée à l'âme, et les vies des époux se fondront harmonieusement. Les anges de Dieu seront les hôtes du foyer et leurs saintes vigiles sanctifieront la chambre nuptiale. La sensualité dégradante sera bannie. Les pensées seront dirigées vers Dieu; c'est à lui qu'iront les dévotions du coeur. Les resultats de la desobeissance MJ 438 2 Le coeur aspire à un amour humain, mais cet amour n'est ni assez fort, ni assez pur, ni assez précieux pour suppléer à l'amour de Jésus. C'est seulement en son Sauveur que la femme trouvera la sagesse, la force et la grâce pour affronter les soucis, les responsabilités et les douleurs de la vie. Elle devrait faire de lui sa force et son guide. Que la femme se donne au Christ avant de se donner à un être terrestre et qu'elle ne contracte aucun engagement qui puisse l'en empêcher. Ceux qui désirent le vrai bonheur doivent s'assurer la bénédiction du ciel sur tout ce qu'ils possèdent et sur tout ce qu'ils font. C'est la désobéissance à Dieu qui remplit de détresse tant de coeurs et tant de foyers. Ma soeur, à moins que vous ne vouliez un foyer d'où les ombres ne disparaîtront jamais, ne vous unissez pas à un ennemi de Dieu. MJ 438 3 Vous devrez entendre ces paroles au jour du jugement, je vous conjure donc de réfléchir à la décision que vous allez prendre. Demandez-vous: "Un incroyant ne détournera-t-il pas mes pensées de Jésus? Il aime le plaisir plus que Dieu, ne m'amènera-t-il pas à aimer les choses qu'il aime?" Le chemin de la vie éternelle est abrupt et raboteux. Ne vous chargez pas de fardeaux qui retarderont votre avance.... MJ 439 1 Je voudrais vous avertir du danger que vous courez avant qu'il ne soit trop tard. Vous prêtez l'oreille à des paroles douces et plaisantes et vous finissez par croire que tout sera bien: mais vous ne discernez pas les motifs qui inspirent ces beaux discours. Vous ne pouvez pas mesurer la grandeur du mal qui est au fond du coeur humain. Vous ne pouvez pas pénétrer derrière le décor et découvrir les pièges que Satan tend pour votre âme. Ce dernier voudrait vous amener à suivre une voie qui lui permette de diriger facilement contre vous les traits de la tentation. Ne lui donnez pas le moindre avantage. Tandis que Dieu agit sur l'esprit de ses serviteurs, Satan travaille par les fils de la rébellion. Il n'y a aucun accord entre le Christ et Bélial. L'harmonie ne peut régner entre eux. En vous unissant à un incroyant, vous vous placez sur le terrain de Satan; vous contristez l'Esprit de Dieu et vous perdez sa protection. Oserez-vous affronter un si terrible désavantage dans votre bataille pour la vie éternelle? Un engagement rompu MJ 439 2 Vous direz peut-être: "Mais j'ai donné ma parole. Comment pourrais-je maintenant la reprendre?" Je réponds: "Si vous avez fait une promesse contraire aux Ecritures, il faut absolument l'annuler sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie qui vous avait amenée à faire un voeu inconsidéré. Il vaut bien mieux reprendre une telle parole, dans la crainte de Dieu, que de la tenir et de déshonorer ainsi votre Créateur." MJ 439 3 Souvenez-vous que vous avez à gagner le ciel et à éviter une voie qui conduit à la perdition. Dieu veut dire ce qu'il dit. Quand il interdit à nos premiers parents de manger du fruit de l'arbre de la connaissance, leur désobéissance ouvrit les écluses du mal sur le monde entier. Si nous nous détournons de Dieu, il se détournera de nous. La seule attitude qui nous assure la sécurité, c'est d'obéir à toutes ses exigences, à quelque prix que ce soit, car toutes procèdent de la sagesse et de l'amour infinis. -- Témoignages pour l'Église 2:139-143. Un jugement mur MJ 440 1 Le bien de la société ainsi que les intérêts supérieurs des élèves exigent que ceux-ci s'abstiennent de choisir le compagnon de leur vie alors que leur caractère n'est pas encore développé, que leur jugement n'est pas parvenu à maturité, qu'ils sont privés des soins et de la direction de leurs parents.... MJ 440 2 C'est une bonne oeuvre que de chercher à protéger la jeunesse contre la tentation et de la préparer à une vie utile. Il nous plaît, dans nos institutions d'éducation, de voir reconnaître l'importance d'une bonne discipline à exercer sur la jeunesse. Puisse le succès couronner les efforts de nos instructeurs dans cette direction. -- Fundamentals of Christian Education, 62, 63. ------------------------Chapitre 151 -- Il faut conseiller et diriger MJ 441 1 En ces jours de péril et de corruption, les jeunes gens sont exposés à nombre d'épreuves et de tentations. Plusieurs naviguent sur une mer dangereuse. Ils auraient besoin d'un pilote, mais ils hésitent à solliciter l'aide nécessaire, se croyant capables de diriger leur barque, sans s'apercevoir qu'ils risquent de heurter un récif caché où leur foi et leur bonheur feront naufrage. Les fréquentations et les perspectives du mariage leur font tourner la tête, et leur seul désir est de satisfaire leurs caprices. Plus que jamais, à ce moment important et critique, ils ont besoin d'un conseiller sûr, d'un guide infaillible. Ils le trouveront dans la Parole de Dieu. S'ils ne l'étudient pas d'une manière diligente, ils tomberont dans de graves erreurs, qui compromettront leur bonheur et celui des autres, tant pour la vie présente que pour la vie future. MJ 441 2 Beaucoup se montrent impétueux et têtus. Ils n'ont pas prêté l'oreille aux sages conseils de la Parole de Dieu, ils n'ont pas obtenu de précieuses victoires en luttant contre eux-mêmes; leur volonté orgueilleuse, inflexible, les a fait sortir du sentier du devoir et de l'obéissance. Considérez votre passé, jeunes amis, examinez attentivement votre conduite à la lumière de la Parole de Dieu. Les obligations envers vos parents, que la Bible place sur vous, ont-elles reçu toute l'attention qu'elles méritaient? Avez-vous témoigné de la bonté et de l'amour à la mère qui a pris soin de vous depuis votre enfance? Avez-vous tenu compte de ses désirs, ou avez-vous attristé son coeur en suivant vos propres plans? La vérité que vous professez a-t-elle sanctifié votre coeur, attendri et subjugué votre volonté? Si ce n'est pas le cas, vous avez un travail sérieux à faire pour redresser vos torts. Un guide parfait MJ 442 1 La Bible offre un modèle de caractère parfait. Ce livre sacré, inspiré par Dieu, écrit par de saints hommes, est un guide parfait dans toutes les circonstances de la vie. Il présente clairement leurs devoirs aux jeunes et aux vieux. Ses enseignements dirigeront en haut l'âme qui le prend pour guide. Il aura pour effet d'élever l'esprit, de perfectionner le caractère, de remplir le coeur de paix et de joie. Beaucoup de jeunes gens, cependant, préfèrent se diriger par leurs propres efforts et s'occuper seuls de leurs affaires. Ils devraient étudier plus attentivement les enseignements de la Bible. Ils y découvriraient leurs devoirs envers leurs parents et leurs frères en la foi. Le cinquième commandement est ainsi formulé: "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne."1 Nous lisons encore: "Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste."2 MJ 442 2 L'un des signes montrant que nous vivons dans les derniers jours c'est le fait que les enfants sont rebelles à leurs parents, ingrats et profanes. La Parole de Dieu insiste fréquemment sur le respect dû aux parents. Elle inculque aux jeunes gens le devoir sacré d'aimer et de chérir ceux qui les ont dirigés depuis leur naissance jusqu'au moment où ils atteignent l'âge mûr, et qui attendent d'eux, maintenant, au moins en grande partie, leur paix et leur bonheur. La Bible ne fait pas entendre un son incertain sur ce sujet; néanmoins ses enseignements ont été étrangement méconnus. MJ 443 1 Les jeunes gens ont beaucoup de leçons à étudier; ils doivent avant tout apprendre à se connaître eux-mêmes. Ils devraient avoir une juste conception de leurs obligations et de leurs devoirs envers leurs parents; ils devraient constamment s'étudier, à l'école du Christ, à être doux et humbles de coeur. Tout en aimant et en honorant leurs parents, ils doivent aussi respecter les avis des hommes d'expérience avec lesquels ils entrent en contact dans l'Eglise. Une conduite honorable MJ 443 2 Un jeune homme qui jouit de la compagnie d'une jeune fille et qui gagne son amitié à l'insu des parents, ne se conduit pas noblement, en chrétien, à l'égard de la jeune fille et des parents de celle-ci. Par des communications et des rendez-vous secrets il peut obtenir une influence sur elle; mais, en agissant ainsi, il ne manifeste pas la noblesse et l'intégrité qui doivent caractériser l'enfant de Dieu. Pour parvenir à leurs fins, lui et elle jouent un rôle qui manque de franchise et qui est en désaccord avec la règle biblique; ils se montrent infidèles envers ceux qui les aiment et qui les entourent d'une tendre sollicitude. Des mariages contractés dans de telles conditions ne sont pas conformes à la Parole divine. Celui qui détourne une jeune fille de ses devoirs filiaux, qui jette la confusion dans son esprit et lui fait transgresser le cinquième commandement, ne sera pas un époux fidèle à ses obligations conjugales. A la question: "Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier?" il est répondu: "En se dirigeant d'après ta parole."3 Un jeune homme qui prend la Bible pour guide ne s'égarera pas loin du sentier du devoir et de la sécurité. Ce livre béni lui montrera comment conserver son intégrité de caractère, comment être véridique, comment éviter toute tromperie. "Tu ne déroberas point4 Ces paroles ont été gravées par le doigt de Dieu sur les tables de pierre; cependant il en est beaucoup qui, sous main, dérobent les affections, ou qui excusent ce péché. MJ 444 1 On courtise à l'insu des parents, on entretient des communications secrètes, et voici quel en est le résultat: les affections d'une jeune fille inexpérimentée, ignorant où ces choses-là conduiront, se retirent en partie de ses parents pour se placer sur un jeune homme qui se montre, par sa conduite, indigne de son amour. La Bible condamne tout ce qui est déshonnête, elle exige la droiture en toutes choses. Celui qui fait de la Bible le guide de sa jeunesse, la lumière de son sentier, se conformera en toutes choses aux enseignements qu'elle renferme. Il ne voudra pas transgresser un seul iota ou le moindre trait de lettre de la loi pour quelque motif que ce soit, même s'il doit faire quelques sacrifices. Il croit à la Bible, il sait par elle que la bénédiction divine ne pourra pas l'accompagner s'il s'écarte du sentier de la droiture. Même s'il devait jouir d'une prospérité momentanée, il finirait par récolter le fruit de ses actes. MJ 444 2 La malédiction de Dieu frappe beaucoup de liaisons intempestives et mal assorties qui se forment à notre époque. Ces liaisons pourraient paraître excusables si la Bible restait dans le vague à ce sujet. Les exigences de la Bible ne sont pas incertaines: elles visent une pureté parfaite en pensées, en paroles et en actions. Nous sommes reconnaissants envers Dieu de ce que sa Parole éclaire nos pas pour que chacun puisse reconnaître le sentier du devoir. Les jeunes gens devraient s'habituer à consulter ses pages et à écouter ses conseils; car de tristes erreurs sont commises chaque fois que l'on s'écarte de ses préceptes. Il faut un jugement sain MJ 444 3 Aucun sujet ne devrait, plus que le mariage, être considéré avec calme et sans passion. Si jamais l'on a besoin de prendre conseil de la Bible, c'est bien au moment où l'on se prépare à s'attacher à une autre personne pour la vie. On croit généralement que le sentiment doit nous servir de guide dans ce domaine; trop souvent, un sentimentalisme morbide saisit les rênes et conduit à la ruine. Dans cette question, les jeunes gens montrent moins d'intelligence que partout ailleurs; impossible de raisonner avec eux. On dirait qu'ils ont été ensorcelés. Ils refusent de se soumettre à Dieu. Enchaînés par leurs sens, ils agissent en cachette, comme s'ils craignaient que quelqu'un s'opposât à leurs projets. MJ 445 1 La manière clandestine dont se font les fréquentations et les mariages occasionne une somme de malheurs que Dieu seul connaît. Sur ce récif, des milliers ont fait naufrage. Même des personnes faisant profession de christianisme, et qui sont honnêtes et sensées en d'autres choses, commettent ici de redoutables erreurs. Elles font preuve d'un parti pris que rien ne peut changer. Fascinées par leurs sentiments et leurs impulsions, elles n'ont aucun désir de sonder la Bible et d'entrer en relation plus intime avec Dieu. MJ 445 2 Satan sait exactement à qui il a affaire, et il déploie sa sagesse infernale pour entraîner les âmes à la ruine par tous les moyens. Il surveille tous nos pas, il offre ses suggestions, et souvent celles-ci sont suivies de préférence aux conseils de la Parole de Dieu. Un filet dangereux, tissé avec art, attend les jeunes et les inexpérimentés. Il est souvent dissimulé sous des apparences trompeuses; mais ses victimes se préparent bien des douleurs. Comme résultat, nous apercevons des épaves d'humanité. Il faut consulter ses parents MJ 445 3 Quand notre jeunesse deviendra-t-elle sage? Jusqu'à quand cet état de chose durera-t-il? Les enfants ne voudront-ils consulter que leurs propres désirs et leurs inclinations, sans tenir compte des avis et du jugement de leurs parents? Quelques-uns semblent ne pas accorder la moindre pensée aux désirs ou aux préférences de leurs parents et ne tenir aucun compte de leur jugement mûri par l'expérience. L'égoïsme a fermé la porte des coeurs à l'amour filial. Il faut attirer l'attention des jeunes gens sur cette question. Le cinquième commandement est le seul auquel soit attachée une promesse; mais l'amour le traite avec dédain ou l'ignore entièrement. Bien des jeunes se rendent coupables en dédaignant l'affection d'une mère ou les sollicitudes d'un père. MJ 446 1 Le tort principal des jeunes et des inexpérimentés est de ne pas vouloir que leurs affections soient troublées ou que quelqu'un se mêle de leurs affaires d'amour. S'il est un sujet qui doive être examiné sous tous ses aspects, c'est bien celui-ci. Il est indispensable de profiter de l'expérience d'autrui et d'examiner avec soin et avec calme les deux côtés de la question. La plupart traitent ce sujet avec trop de légèreté. Jeunes amis, prenez conseil de Dieu et de vos parents, qui craignent Dieu. Faites-en un sujet de prières. Examinez avec soin tous les sentiments et tous les traits de caractère de celui à qui vous voulez unir votre destinée. Vous êtes sur le point de faire le pas le plus important de votre vie: ne vous pressez pas. Aimez, mais n'aimez pas aveuglément. MJ 446 2 Réfléchissez sérieusement pour savoir si votre vie conjugale sera heureuse ou malheureuse faute d'entente. Posez-vous la question: Cette union m'aidera-t-elle à marcher vers le ciel? Augmentera-t-elle mon amour pour Dieu? Agrandira-t-elle la sphère dans laquelle je puis me rendre utile en cette vie? Si vous n'apercevez aucun inconvénient, marchez de l'avant dans la crainte de Dieu. MJ 446 3 Si vous vous êtes engagé dans des fiançailles sans bien connaître le caractère de celui ou de celle à qui vous voulez vous unir, ne pensez pas que votre engagement vous oblige d'une manière absolue à vous marier, à vous unir pour la vie à quelqu'un que vous ne pouvez ni aimer, ni respecter. Réfléchissez sérieusement avant de vous fiancer; mais il vaut infiniment mieux rompre un engagement avant le mariage que de divorcer après comme le font beaucoup. Une pierre de touche: l'attitude envers sa mere MJ 447 1 Le véritable amour est une plante qui a besoin de culture. La jeune fille qui désire une union paisible et heureuse, qui veut échapper au malheur et à la tristesse, doit se demander, avant de donner son coeur: Mon ami a-t-il une mère? Quelle trempe de caractère a-t-elle? Reconnaît-il ses obligations envers elle? Cherche-t-il à satisfaire ses désirs et à la rendre heureuse? S'il ne respecte pas sa mère, aura-t-il pour sa femme de l'amour, de la bonté et de l'attention? Quand la nouveauté du mariage aura disparu, continuera-t-il de m'aimer? Supportera-t-il patiemment mes fautes, ou se montrera-t-il enclin à la critique, à la domination? Une véritable affection passe sur bien des fautes; l'amour ne les aperçoit pas. Il ne faut pas compter sur les impulsions MJ 447 2 Les jeunes gens se fient trop à leurs premières impressions. Ils ne devraient pas se donner trop facilement, ni se laisser captiver trop vite par l'apparence engageante d'un ami. Mais les fréquentations, telles qu'elles se font aujourd'hui, sont quelque chose de trompeur et de faux, où l'ennemi des âmes a plus à faire que le Seigneur. Le sens commun devrait intervenir ici comme ailleurs; mais il est de fait qu'il a peu à dire dans cette question. MJ 447 3 Si les enfants avaient plus d'intimité avec leurs parents, s'ils se confiaient davantage à eux, leur racontant leurs joies et leurs douleurs, ils s'éviteraient bien des peines pour l'avenir. Quand ils ne savent quel parti choisir pour bien faire, qu'ils présentent la question à leurs parents, telle qu'ils la voient, en leur demandant conseil. Qui, mieux que des parents pieux, est qualifié pour montrer les dangers? Qui, mieux qu'eux, comprend leurs tempéraments individuels? MJ 448 1 Des enfants chrétiens placeront l'amour et l'approbation de parents craignant Dieu au-dessus de tout bienfait terrestre. Les parents sont capables de comprendre leurs enfants, de prier pour eux et avec eux pour obtenir la protection et la direction divines. Ils se feront surtout un devoir de leur indiquer l'Ami et le Conseiller qui ne fait jamais défaut et qui est touché de leurs infirmités. Celui qui, tenté en toutes choses comme nous, est resté sans péché, sait comment secourir ceux qui sont tentés. -- The Review and Herald, 26 janvier 1886. Amour divin MJ 448 2 Dans votre union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l'autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. Mais bien que vous deviez vous confondre au point de ne former qu'une même personne, il ne faut pas que l'un ou l'autre perde son individualité. C'est Dieu qui possède votre individualité.... MJ 448 3 L'âme qui vit pour Dieu fait monter vers lui ses affections les meilleures et les plus élevées. La plus grande partie de votre amour va-t-elle à celui qui est mort pour vous? Si oui, votre amour l'un pour l'autre sera conforme à l'ordre du ciel. -- Témoignages pour l'Église 3:109. ------------------------Chapitre 152 -- Mariage premature MJ 449 1 Garçons et filles se marient alors que leur amour et leur jugement ne sont pas encore mûrs, sans éprouver des sentiments nobles et élevés, et assument les engagements de la vie matrimoniale, entraînés par leur passion puérile.... Le danger des liaisons precoces MJ 449 2 Les liaisons formées dans l'enfance ont souvent eu pour résultat des unions malheureuses ou des séparations déshonorantes. Des relations précoces, établies sans le consentement des parents, sont rarement heureuses. Les jeunes affections devraient être refrénées jusqu'à un âge ou l'expérience permettra de leur donner libre cours d'une manière honorable et exempte de danger. Ceux qui refusent de se contenir courent le danger de mener une existence malheureuse. Une personne n'ayant pas atteint l'âge de vingt ans n'est guère à même de choisir le compagnon de sa vie du même âge. Une fois que le jugement a mûri, on se voit liés l'un à l'autre pour la vie, impropres à se rendre mutuellement heureux. Et alors, au lieu d'accepter son sort, on se laisse aller à des récriminations, le gouffre s'élargit, on finit par devenir indifférents l'un à l'autre et à se négliger. Le mot de famille n'a plus rien de sacré. L'atmosphère est empoisonnée par des paroles dures et par des reproches amers. -- A Solemn Appeal, 52. ------------------------Chapitre 153 -- Deux categories de mariages MJ 450 1 Les mariages précoces sont une des causes principales des maux qui existent aujourd'hui. Les mariages prématurés ne contribuent ni à la santé physique ni à la vigueur mentale. On ne réfléchit pas assez sérieusement à ce sujet. Bien des jeunes gens agissent par impulsion. Cette démarche, qui peut avoir des conséquences si graves, heureuses ou malheureuses, et entraîner une bénédiction ou une malédiction pour toute la vie, est entreprise avec précipitation, sous l'impulsion d'un sentiment. Il en est beaucoup qui refusent d'écouter un conseil chrétien.... MJ 450 2 Des mariages mal assortis ont inondé le monde contemporain de misère et de péché. Quelques mois suffisent, souvent, pour montrer au mari et à la femme que leurs dispositions ne pourront jamais s'accorder; il en résulte que la discorde règne au foyer, au lieu d'un amour et d'une harmonie célestes. MJ 450 3 Des disputes sur des questions insignifiantes laissent de l'amertume. La mésintelligence et les querelles apportent au foyer un malheur indescriptible et séparent brutalement ceux que devrait unir un lien d'amour. C'est ainsi que des milliers de personnes se sont sacrifiées, corps et âme, par des mariages imprudents, et ont abouti à la perdition. Sous un joug etranger MJ 450 4 Il est dangereux de s'allier à des mondains. Satan sait fort bien que le moment du mariage marque la fin de l'expérience religieuse et de l'utilité de beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles. Peut-être s'efforceront-ils, pendant quelque temps, de vivre d'une manière chrétienne, mais leurs efforts se heurtent à l'influence persistante de leur partenaire. Autrefois, ils aimaient à parler de leurs joies et de leurs espérances; ils cessent bientôt d'en faire un sujet de conversation quand ils se rendent compte que la personne à laquelle ils ont uni leur destinée n'y prend aucun intérêt. De cette manière, Satan tisse insidieusement autour d'eux une toile de scepticisme, et la foi à la vérité s'éteint dans le coeur. MJ 451 1 Satan s'efforce d'emprisonner les jeunes dans le péché; s'il y réussit, il est sûr de les posséder. Tout effort pour pousser la jeunesse dans une bonne direction suscite une opposition violente de la part de l'ennemi des âmes. Celui-ci déteste tout ce qui contribue à donner une juste conception de Dieu et du Christ. Il dirige particulièrement ses efforts contre ceux qui sont dans une condition favorable pour recevoir la lumière céleste; il sait, en effet, que le moindre élan vers Dieu augmente leur capacité de résister à ses tentations. Tel un ange de lumière, il s'approche des jeunes avec des artifices habiles; trop souvent il réussit à les faire dévier, peu à peu, du sentier du devoir. Relations convenables MJ 451 2 De jeunes personnes qui brusquement sont introduites dans une nouvelle société, peuvent établir des relations qui seront un bienfait ou une malédiction. On peut s'édifier, se fortifier, se faire du bien mutuellement, modifier avantageusement sa conduite et ses dispositions, augmenter ses connaissances; mais on peut aussi, en s'abandonnant à la négligence et à l'infidélité, n'exercer qu'une influence démoralisante. -- The Youth's Instructor, 10 août 1899. Mariages hatifs MJ 452 1 Satan est constamment occupé à précipiter des jeunes gens inexpérimentés dans les liens du mariage. Il n'y a pas lieu d'être fier des mariages qui se contractent actuellement. L'on pourrait s'assurer l'approbation du ciel si l'on comprenait la nature sacrée et les droits du mariage; il en résulterait le bonheur des époux, et Dieu serait glorifié.... MJ 452 2 Une religion vraie ennoblit l'esprit, affine le goût, sanctifie le jugement, et fait participer à la pureté et aux influences du ciel; elle invite la présence des anges, elle éloigne de plus en plus de l'esprit et de l'influence du monde. -- Testimonies for the Church 2:252, 253. Mariages contractes sous l'influence de Satan MJ 452 3 Satan est activement occupé à pousser ceux qui n'ont aucune affinité l'un pour l'autre à unir leurs intérêts. Il le fait avec joie car il sait que, ce faisant, il peut attirer sur la famille humaine une plus grande somme de misères et de calamités que de n'importe quelle autre manière. -- Testimonies for the Church 2:248. ------------------------Chapitre 154 -- Se marier et donner en mariage MJ 453 1 Dieu a placé les hommes dans le monde, en leur donnant la possibilité de manger, de boire, de faire du commerce, de se marier et de donner en mariage; mais ces choses ne doivent être faites que dans la crainte de Dieu. Notre vie en ce monde doit être une préparation en vue du monde éternel. La grande faute commise aux jours de Noé a été celle-ci: les enfants de Dieu se sont alliés avec les filles des hommes. Ceux qui avaient des connaissances religieuses et qui professaient du respect pour Dieu se sont unis avec des personnes corrompues; ils ont voulu se marier indifféremment avec les personnes de leur choix. Beaucoup de personnes aujourd'hui, privées d'une expérience religieuse profonde, feront exactement ce qui se faisait aux jours de Noé. Elles se marieront sans réfléchir sérieusement, avec prière. Plusieurs prennent des engagements solennels aussi légèrement que s'il s'agissait d'une simple affaire commerciale; un véritable amour n'est pas à la base de leur union. L'idée du mariage semble exercer une influence enchanteresse sur l'esprit de beaucoup de jeunes gens. Deux personnes se rencontrent; elles s'éprennent l'une de l'autre et ne pensent plus à autre chose. La raison est aveuglée, le jugement est détrôné. Ils n'acceptent aucun conseil, aucun contrôle; ils veulent faire ce qui leur plaît sans s'inquiéter des conséquences. Fascination profane MJ 454 1 Le sentiment qui les domine ressemble à une épidémie, à une maladie contagieuse que rien n'arrête. On se rend compte, dans l'entourage, qu'un mariage contracté dans ces conditions entraînerait pour toujours le malheur des époux. Mais les exhortations et les appels ne servent à rien. Peut-être qu'une telle union aura pour effet de paralyser et de détruire quelqu'un que Dieu pourrait utilement employer à son service; mais tous les moyens de persuasion échouent. MJ 454 2 Tout ce que peuvent dire des hommes et des femmes d'expérience reste sans effet; ils ont pris une décision immuable. Ils perdent tout intérêt pour les réunions de prière et pour tout ce qui touche à la religion. Ils sont épris l'un de l'autre au point de négliger les devoirs de la vie, comme des choses insignifiantes. La lampe de minuit brûle pour ces jeunes couples alors qu'ils parlent de quoi? De sujets sérieux? -- Certainement pas, mais plutôt de choses frivoles. Les lois de la sante et des convenances sont violees MJ 454 3 Les anges de Satan veillent auprès de ceux qui consacrent une grande partie de la nuit à faire la cour. Si les yeux de ceux-ci pouvaient s'ouvrir, ils verraient qu'un ange prend note de leurs paroles et de leurs actes. Les lois de la santé et des convenances sont violées. Mieux vaudrait réserver pour la vie conjugale quelques-unes des heures ainsi passées à faire la cour. Mais, en général, le mariage met fin aux attentions de la période des fiançailles. MJ 454 4 Les heures de la nuit ainsi dissipées, en cette époque de dépravation, entraînent fréquemment la ruine des deux fiancés. Satan triomphe et Dieu se voit déshonoré quand des hommes et des femmes sacrifient leur honneur. Une infatuation malheureuse entraîne la perte de l'honneur, et le mariage de telles personnes ne peut être célébré avec l'approbation de Dieu. Le mariage se fait sous l'influence de la passion; quand la nouveauté a disparu on se rend compte de ce que l'on a fait. Six mois ne se sont pas écoulés après que l'on a pris ces engagements que les sentiments réciproques ont subi un changement. Chacun a appris à mieux connaître, depuis son mariage, le compagnon de son choix. Chacun découvre des imperfections qu'il ne voyait pas alors qu'il était aveuglé par la passion. Les promesses faites à l'autel ne suffisent plus à lier les coeurs l'un à l'autre. Les mariages hâtifs, même au sein du peuple de Dieu, sont suivis de séparations, de divorces, qui jettent la confusion dans les églises. Mepris des conseils MJ 455 1 Cette façon de se marier et de donner en mariage est conforme aux plans de Satan, dont les projets se réalisent presque toujours. Je souffre de mon impuissance lorsqu'on vient me consulter sur ce sujet; car c'est en vain que je fais entendre les paroles de Dieu; on discute point par point, on croit plus sage de suivre sa propre voie et l'on finit par le faire. MJ 455 2 Il en est qui veulent se marier à tout prix: ils ne savent pas résister à leurs désirs et à leurs inclinations. Ils n'examinent pas la question avec soin et avec prière, s'abandonnant à la direction de Dieu et à l'influence de son Esprit. Ils ne semblent pas avoir la crainte de Dieu devant leurs yeux. Ils croient tout comprendre indépendamment de la sagesse divine ou de conseils humains. MJ 455 3 Ils s'aperçoivent, trop tard, qu'ils ont commis une erreur, au péril de leur bonheur terrestre et de leur salut éternel. En acceptant les conseils qui leur étaient donnés, ils auraient pu s'éviter des années d'anxiétés et de souffrances; mais ils ont pensé en savoir plus long que tout le monde. Les conseils ne servent à rien quand on est décidé à suivre ses caprices. Aucun raisonnement, aucun jugement ne peut opposer une barrière efficace à la violence de la passion. Les marques d'un veritable amour MJ 456 1 L'amour est une plante d'origine céleste. Il n'est pas quelque chose de déraisonnable et d'aveugle. Il est pur et saint. Il n'a rien à faire avec la passion du coeur naturel. Tandis qu'un amour pur soumet tous ses plans à Dieu, et recherche une parfaite harmonie avec l'Esprit de Dieu, la passion se montre entêtée, irréfléchie, déraisonnable, ne souffrant aucune contrainte, idolâtrant l'objet de son choix. MJ 456 2 La grâce de Dieu se manifeste dans tout le comportement de celui qui est animé d'un véritable amour. Toutes les démarches qui précèdent le mariage sont marquées par la modestie, la simplicité, la sincérité, la moralité et la religion. Ceux qui se placent sous de telles influences ne se laisseront pas éloigner des réunions de prière et des services religieux par l'intérêt qu'ils ont l'un pour l'autre.... Rechercher les directions divines MJ 456 3 Si l'on avait l'habitude de prier deux fois par jour avant de songer au mariage, on devrait prier quatre fois par jour quand on se met à y penser. Le mariage exerce une influence, non seulement sur la vie terrestre, mais aussi sur la vie future. Un chrétien sincère ne voudra pas exécuter ses plans dans ce domaine, sans l'assurance que Dieu l'approuve. Il ne voudra pas choisir lui-même; il laissera à Dieu le soin de choisir pour lui. Nous ne devons pas chercher notre propre satisfaction, pas plus que le Christ n'a cherché la sienne. Je ne veux pas dire qu'il faille épouser quelqu'un qu'on n'aime pas. Ce serait un péché. Mais il ne faut pas se laisser entraîner à la ruine par le caprice et par les émotions. Dieu exige tout notre coeur; il veut être l'objet suprême de nos affections. MJ 457 1 La plupart des mariages de notre époque, et surtout la manière dont ils se font, constituent un signe des derniers jours. Hommes et femmes se montrent si obstinés, que Dieu est complètement laissé hors de la question. On met la religion de côté, comme si elle n'avait rien à dire dans cette question importante et solennelle. Mais ceux qui font profession de croire à la vérité, si elle n'a pas pour effet de les sanctifier et d'ennoblir leurs pensées et leur caractère, sont dans une condition plus désavantageuse, aux yeux de Dieu, que le pécheur qui n'a pas été éclairé. -- The Review and Herald, 25 septembre 1888. ------------------------Chapitre 155 -- Les responsabilites du mariage MJ 458 1 Plusieurs se sont mariés sans rien posséder, sans avoir reçu aucun héritage. Ils ne possédaient pas la force physique ou l'énergie mentale pour se procurer le nécessaire. Ce sont justement de telles personnes qui sont les plus pressées de se marier, et qui assument, sans se rendre compte de ce qu'elles font, des responsabilités qui les dépassent. Elles n'ont pas des sentiments nobles et élevés, elles ne comprennent pas les devoirs d'un époux et d'un père, elles ne savent pas ce que cela coûte d'entretenir une famille. Elles manifestent la même insouciance en accroissant leurs charges de famille qu'en s'occupant de leurs affaires matérielles.... MJ 458 2 Le mariage, cette institution qui, dans l'intention du ciel, devait être une bénédiction pour l'homme, est devenu, dans la plupart des cas, par l'abus qui en a été fait, une redoutable malédiction. La plupart des hommes et des femmes entrent dans les liens du mariage comme s'il suffisait de s'aimer pour résoudre toutes les questions. Mais ils devraient comprendre que le mariage entraîne d'autres responsabilités. Ils devraient se demander si leur progéniture sera forte physiquement, mentalement et moralement. Peu ont obéi à des mobiles élevés, ont songé aux droits de la société, à l'influence bienfaisante ou malfaisante qu'exercera leur famille. -- A Solemn Appeal, 63, 64. ------------------------Chapitre 156 -- Un mariage sain et la maitrise de soi-meme dans le mariage MJ 459 1 Ceux qui font profession de christianisme ne devraient pas s'engager dans les liens du mariage sans avoir examiné la question d'un point de vue élevé, avec soin et avec prière, pour voir si Dieu sera glorifié par cette union. Ils devraient ensuite réfléchir sérieusement aux conséquences de l'exercice de leurs droits conjugaux, et mettre un principe sanctifié à la base de tous leurs actes. Voir les consequences de loin MJ 459 2 Avant d'accroître sa famille, il faut voir si Dieu sera glorifié ou déshonoré par ce moyen. Dès le début de leur union, et au cours de chaque année de leur vie conjugale, les époux devraient s'efforcer de glorifier Dieu. Ils devraient réfléchir avec sang-froid à l'avenir de leurs enfants. On n'a pas le droit de mettre au monde des enfants qui seront à la charge de la société. A-t-on un métier permettant d'entretenir une famille et d'éviter que l'on devienne un fardeau pour d'autres? Si ce n'est pas le cas, c'est un crime de mettre au monde des enfants qui auront à souffrir du manque de soins, ou d'aliments, ou de vêtements. Une passion dominante MJ 459 3 On pense peu à ces choses en cette époque pressée et corrompue. Les convoitises l'emportent, ne souffrant aucun contrôle, même s'il doit en résulter la faiblesse et la mort. Les passions indomptables d'hommes qui méritent le nom de brutes plutôt que celui de maris imposent à des femmes une vie de privations, de peines et de souffrances. Des mères mènent une existence misérable, ayant presque constamment un enfant dans les bras, s'ingéniant de leur mieux à lui mettre un peu de pain dans la bouche et quelques hardes sur le dos. Le monde est plein de misères semblables. MJ 460 1 Rien de plus rare qu'un amour réel, sincère, dévoué et pur. On donne à la passion le nom d'amour. Plus d'une femme a été outragée dans ses sensibilités délicates et tendres parce que le mariage donnait au mari le droit d'exercer sur elle ses brutalités. L'amour du mari était d'une qualité si inférieure qu'il entraînait le dégoût. Il faut se dominer MJ 460 2 De nombreuses familles vivent dans les conditions les plus malheureuses parce que le mari et le père laisse les tendances animales de son être prédominer sur les facultés intellectuelles et morales. Il en résulte un sentiment de langueur et de dépression, dont la cause insoupçonnée est une conduite irrégulière. Nous avons le devoir solennel, à l'égard de Dieu, de conserver notre esprit et notre corps en santé, pour que nous puissions faire du bien à l'humanité et offrir à Dieu un service parfait. -- Testimonies for the Church 2:380, 381. ------------------------Chapitre 157 -- L'exemple d'Isaac MJ 461 1 Nulle personne craignant Dieu ne peut, sans danger, s'unir à un conjoint qui n'a point cette crainte. Le bonheur et la prospérité de l'hymen dépendent de l'union des deux époux. Or, entre le croyant et le non-croyant, il existe une divergence radicale de goûts, d'inclinations, de projets. Ils servent deux maîtres distincts et inconciliables. Les principes du conjoint croyant ont beau être purs et irréprochables, la vie en commun l'attirera loin de Dieu. MJ 461 2 Celui qui est entré inconverti dans les liens du mariage, et qui vient à se donner à Dieu, n'en est que plus obligé d'être fidèle à sa compagne, et vice-versa, quelles que soient leurs discordances en matière religieuse. On doit néanmoins considérer que les obligations envers Dieu sont bien plus impérieuses que les relations terrestres, même si des épreuves ou la persécution devaient en être le résultat. Si cette fidélité est accompagnée d'affection et de douceur, il y a des chances que le croyant finisse par gagner à la foi son conjoint non croyant. Mais les mariages entre chrétiens et infidèles sont interdits dans la Bible. L'ordre du Seigneur est formel: "Ne vous mettez pas sous un joug étranger, en vous unissant aux infidèles."1 MJ 461 3 Divinement honoré du titre d'héritier de promesses destinées au monde entier, Isaac, âgé de quarante ans, s'était soumis à la décision de son père, qui avait chargé un serviteur pieux d'aller lui chercher une épouse. Le résultat de ce mariage nous est donné dans ce touchant tableau de bonheur domestique: "Puis Isaac conduisit Rébecca dans la tente de Sara, sa mère; il prit Rébecca pour femme, et il l'aima. Ainsi Isaac fut consolé après la mort de sa mère."2 MJ 462 1 Quel contraste entre la conduite d'Isaac et celle de la jeunesse actuelle, même parmi les chrétiens! Ne voit-on pas, trop souvent, les jeunes revendiquer comme leur prérogative exclusive le droit de choisir un époux ou une épouse, sans la moindre idée de consulter à ce sujet soit Dieu, soit leurs parents, et cela même des années avant d'être arrivés à l'âge de maturité? Quelques années de vie en commun suffisent en général pour les convaincre de leur erreur, alors qu'il est souvent trop tard pour en réparer les funestes conséquences. Cette même pétulance manifestée dans le choix d'un conjoint se manifeste dans la vie matrimoniale, et le mal s'aggrave au point qu'elle devient intolérable. Nombreux sont ceux qui ont ainsi compromis leur bonheur en cette vie et leur espoir d'une vie future. MJ 462 2 La déférence d'Isaac pour le jugement de son père était le résultat de l'éducation qu'il avait reçue et qui lui avait fait aimer une vie d'obéissance. Tout en exigeant de ses enfants le respect de l'autorité paternelle, Abraham prouvait par sa vie quotidienne que cette autorité n'émanait pas d'une volonté égoïste ou arbitraire, mais qu'elle naissait d'une affection n'ayant en vue que leur bien-être et leur bonheur. -- Patriarches et Prophètes, 171, 172. MJ 462 3 S'il est un sujet qui devrait être attentivement examiné, et sur lequel on devrait rechercher le conseil de personnes plus âgées et plus expérimentées que soi, c'est le sujet du mariage. Si jamais la Bible est nécessaire comme conseiller; si jamais il importe de demander par la prière les directions de Dieu, c'est avant de faire le pas qui liera deux personnes pour la vie. -- Patriarchs and Prophets, 175. MJ 463 1 Les parents ne doivent jamais oublier leurs responsabilités vis-à-vis du bonheur de leurs enfants, pas plus que leur devoir de guider leurs affections au sujet de leurs futurs compagnons d'existence. Par leurs paroles et par leur exemple, ils ont pour mission, avec l'aide de la grâce divine, de former le caractère de leurs enfants de telle façon que, dès leurs plus tendres années, ils soient animés de sentiments purs et nobles, et attirés par le bien et le vrai. Qui se ressemble s'assemble. Implantez de bonne heure dans leur âme l'amour de la vérité, de la pureté et de la bonté, et ils rechercheront la société de ceux qui possèdent ces mêmes dispositions.... MJ 463 2 Le vrai amour naît d'un principe saint et élevé, totalement différent des attachements qu'éveille une flamme soudaine qui s'éteint à la première épreuve sérieuse. C'est par le fidèle accomplissement des devoirs qui incombent à la jeunesse au foyer paternel, qu'elle se prépare en vue de se créer un foyer à son tour. C'est là qu'elle doit apprendre le renoncement, la bonté, la courtoisie et la sympathie chrétienne. Celui qui, le coeur plein d'une chaude affection, quitte votre toit pour prendre la direction d'un foyer nouveau, saura comment faire le bonheur de celle qu'il aura choisie pour compagne de sa vie. Au lieu d'être la fin de l'amour, le mariage n'en sera que le commencement. -- Patriarches et Prophètes, 172, 173. ------------------------Principes de Foi Chrétienne PFC 7 1 Introduction PFC 9 1 Préambule PFC 17 1 Chapitre 1 -- Les saintes Écritures PFC 27 1 Chapitre 2 -- La divinité PFC 33 1 Chapitre 3 -- Dieu le Père PFC 37 1 Chapitre 4 -- Dieu le Fils PFC 45 1 Chapitre 5 -- Dieu le Saint-Esprit PFC 55 1 Chapitre 6 -- La création PFC 63 1 Chapitre 7 -- La nature de l'homme PFC 83 1 Chapitre 8 -- Le grand conflit PFC 99 1 Chapitre 9 -- Vie, mort et résurrection de Jésus PFC 103 1 Chapitre 10 -- L'expérience du salut PFC 109 1 Chapitre 11 -- L'Église PFC 121 1 Chapitre 12 -- Le reste et sa mission PFC 129 1 Chapitre 13 -- De l'unité dans le corps du Christ PFC 135 1 Chapitre 14 -- Le baptême PFC 139 1 Chapitre 15 -- La sainte Cène PFC 147 1 Chapitre 16 -- Les dons spirituels et les ministères PFC 155 1 Chapitre 17 -- Le don de prophétie PFC 171 1 Chapitre 18 -- La loi de Dieu PFC 197 1 Chapitre 19 -- Le sabbat PFC 213 1 Chapitre 20 -- La gestion chrétienne de la vie PFC 229 1 Chapitre 21 -- L'éthique chrétienne PFC 251 1 Chapitre 22 -- Le mariage et la famille PFC 275 1 Chapitre 23 -- Le ministère céleste du Christ PFC 287 1 Chapitre 24 -- Le retour de Jésus PFC 303 1 Chapitre 25 -- La mort et la résurrection PFC 321 1 Chapitre 26 -- Les mille ans et la fin du péché PFC 329 1 Chapitre 27 -- La nouvelle terre ------------------------Introduction PFC 7 1 Nous avons le plaisir de présenter ici les textes des écrits d'Ellen White qui accompagnent le cours à distance "Principes de foi chrétienne", disponible sur le site 'www.campusadventiste.edu'. L'enseignement adventiste n'a jamais été fondé sur les écrits d'Ellen White. Elle-même a toujours renvoyé ceux qui l'interrogeaient aux saintes Écritures. Cependant, après une étude approfondie de la révélation biblique, les écrits d'Ellen White peuvent aider à percevoir certaines lignes de pensées, certains principes, certaines idées inaperçues à première lecture. Sa longue expérience avec le Seigneur, sa vision de Jésus-Christ et de l'Église ont profondément enrichi sa pensée. Il nous a donc paru utile de la faire partager au plus grand nombre.. PFC 7 2 Pour avoir accès à ces textes, les étudiants auraient dû posséder neuf ouvrages, dont certains n'existent qu'en anglais. Si nous croyons qu'il serait du plus grand bénéfice pour l'étudiant de les posséder tous, nous avons aussi pensé que tous les étudiants ne disposaient ni des ressources suffisantes pour les acquérir, ni d'une connaissance assez approfondie de l'anglais pour accéder aux textes non traduits. C'est la raison pour laquelle nous avons composé cette collection de textes.. PFC 7 3 Nous assumons pleinement la responsabilité des traductions. Mais pour les textes que nous avons copiés des livres déjà traduits en français, nous avons préféré respecter à la lettre les traductions telles qu'elles ont été publiées. Nous sommes cependant au regret de dire qu'elles sont souvent fautives, que des paragraphes ou des phrases des textes originaux n'ont pas été reproduits, et que certaines traductions sont véritablement tendancieuses, exposant. davantage la théologie du traducteur que celle d'Ellen White. Tout en invitant l'étudiant à s'imprégner de la pensée d'Ellen White, pensée de haute valeur spirituelle, nous l'invitons aussi, s'il désire se servir de ces textes pour élaborer un enseignement, à s'assurer de leur fidélité au texte anglais auprès du responsable du Centre de la fondation E. G. White à Collonges-sous-Salève, dont l'adresse Internet est la suivante: whitecentercampusadventiste.edu. PFC 8 1 Puisse le lecteur, au travers de la sensibilité particulière de l'amour de Dieu émanant d'Ellen White et de ses écrits, trouver dans ces pages de quoi affermir sa foi.. Richard Lehmann. ------------------------Préambule PFC 9 1 Nous devrions nous interdire de penser que nous avons toute la vérité, que nous comprenons les fondements essentiels de notre foi, et que cette connaissance nous suffit. La vérité est une vérité en mouvement, et il nous faut marcher dans la lumière croissante.. PFC 9 2 Un frère a demandé: "Soeur White, pensez-vous que nous devons comprendre la vérité pour nous-mêmes? Pourquoi ne pouvons-nous pas prendre les vérités que d'autres ont rassemblées, et les accepter parce qu'ils ont approfondi le sujet? Nous pourrions aller ainsi de l'avant sans mettre les forces de notre pensée à l'épreuve dans l'examen de ces sujets. Pensez-vous que ces hommes qui ont mis la vérité en évidence dans le passé étaient inspirés?". PFC 9 3 Je n'oserais affirmer qu'ils n'étaient pas conduits par Dieu, car c'est le Christ qui conduit dans toute la vérité; en ce qui concerne l'inspiration dans le plein sens du mot, je réponds: non. Je crois que Dieu leur a donné une tâche à accomplir, mais s'ils n'étaient pas pleinement et en tout temps consacrés à Dieu, ils se sont impliqués avec leurs traits de caractère particuliers dans ce qu'ils ont fait, mettant leur empreinte sur l'oeuvre et façonnant l'expérience religieuse des hommes selon leur propre modèle. Il est dangereux de se confier dans la chair. Nous devrions nous confier au bras du Pouvoir Infini. Dieu nous a révélé cela depuis des années. Il nous faut avoir une foi vivante dans notre coeur et nous avancer vers une connaissance plus vaste et une compréhension plus étendue. -- The Review and Herald, 25 mars 1890.. PFC 10 1 Un esprit de pharisaïsme a pénétré le peuple qui prétend croire dans les vérités pour ces derniers jours. Ils sont satisfaits d'eux-mêmes. Ils disent: "Nous avons la vérité, il n'y a plus rien à ajouter pour le peuple de Dieu". Mais nous ne sommes pas en sécurité quand nous refusons d'accepter quoi que ce soit de plus que ce que nous avons établi comme étant la vérité. Nous devrions prendre la Bible et l'étudier attentivement par nous-mêmes. Nous devrions creuser dans la mine de la Parole de Dieu pour y chercher la vérité. "La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux dont le coeur est droit." Certains m'ont demandé si je pensais qu'il n'y aurait plus de lumière supplémentaire pour le peuple de Dieu. Notre esprit est devenu si étroit que nous n'avons pas l'air de comprendre que le Seigneur nous a confié une oeuvre importante. Une lumière croissante ne cessera de briller sur nous; car "le sentier des justes est comme la lumière resplendissante dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour". -- The Review and Herald, 18 juin 1889.. PFC 10 2 Des lumières nouvelles seront sans cesse révélées dans la parole de Dieu à celui qui est en relation vivante avec le Soleil de justice. Que nul ne parvienne à la conclusion qu'il n'y a plus de vérité qui doive être révélée. Celui qui cherche la vérité avec diligence et dans la prière découvrira de précieux rayons de lumière qui jailliront de la Parole de Dieu. Des joyaux ont été éparpillés, des enfants de Dieu qui doivent être rassemblés pour appartenir au peuple du reste. -- Counsels on Sabbath School Work, 34 (1892).. PFC 10 3 Il n'y a pas d'excuse pour quiconque considère qu'il n'y a plus de vérité qui doive être révélée et que tous nos énoncés sur les Écritures sont sans erreur. Le fait que certaines doctrines ont été tenues pour vraies pendant des années par nos frères ne prouve pas que nos idées sont infaillibles. Le temps ne fait pas d'une erreur une vérité, et la vérité peut affronter l'examen. Aucune doctrine vraie n'a à craindre un examen approfondi.. PFC 10 4 Nous vivons en des temps périlleux et nous ne devons pas accepter tout ce qui prétend être vérité sans l'examiner soigneusement, pas plus que nous ne devons rejeter quoi que ce soit qui porte la marque de l'Esprit de Dieu; nous devons pouvoir nous laisser. enseigner, être doux et humbles de coeur. Certains s'opposent à tout ce qui n'est pas en accord avec leurs idées personnelles et mettent ainsi en danger leur salut éternel, comme l'a fait la nation juive quand elle a rejeté le Christ.. PFC 11 1 Le Seigneur a signifié que nos opinions doivent être éprouvées, que nous devons voir la nécessité d'examiner attentivement les oracles vivants afin que nous déterminions si oui ou non nous sommes dans la foi. Nombre de ceux qui prétendent croire à la vérité se mettent à l'aise en disant: "Je suis riche, j'ai augmenté mes biens, je n'ai besoin de rien". -- The Review and Herald, 20 décembre 1892.. PFC 11 2 Comment sonderons-nous les Écritures? Enfoncerons-nous les pieux de notre doctrine les uns après les autres pour ensuite chercher à rapprocher les Écritures de nos opinions toutes faites? Ou soumettrons-nous nos idées et nos points de vue aux Écritures, en mesurant nos théories sous tous leurs angles aux vérités des Écritures? Nombre de ceux qui lisent et même enseignent la Bible ne saisissent pas la précieuse vérité qu'ils enseignent ou qu'ils étudient.. PFC 11 3 Les hommes entretiennent des erreurs, alors que la vérité est évidente; et s'ils voulaient soumettre leurs doctrines à la Parole de Dieu, et non lire la Parole de Dieu à la lumière de leurs doctrines afin de prouver leurs idées, ils ne marcheraient pas dans les ténèbres et l'aveuglement ou ne chériraient pas l'erreur. Il en est beaucoup qui donnent aux paroles de l'Écriture un sens qui correspond à leurs opinions, se trompant eux-mêmes et en trompant d'autres par leur fausse interprétation des Écritures.. PFC 11 4 Lorsque nous étudions la Parole de Dieu, nous devrions le faire avec humilité. Tout égoïsme, tout amour de l'originalité devrait être laissé de côté. Des opinions longuement entretenues ne doivent pas être considérées comme infaillibles. C'est le refus des Juifs d'abandonner leurs traditions établies depuis longtemps qui a conduit à leur ruine. Ils étaient déterminés à ne voir aucun défaut dans leurs opinions personnelles et leurs interprétations des Écritures; mais quelle que soit la durée pendant laquelle on a conservé certains points de vue, s'ils ne sont pas clairement soutenus par les. Écritures, ils doivent être écartés. Ceux qui recherchent sincèrement la vérité ne répugneront pas à soumettre leurs positions à l'examen et à la critique, et ne seront pas contrariés si leurs opinions et leurs idées sont rejetées. C'est ce type d'esprit qui nous a animés il y a quarante ans.... PFC 12 1 Nous avons tant de leçons à apprendre, et beaucoup, beaucoup à désapprendre. Dieu et le ciel seuls sont infaillibles. Ceux qui pensent qu'ils n'auront jamais à abandonner un point de vue qu'ils chérissent, qu'ils n'auront jamais à changer d'opinion seront déçus. Tant que nous soutiendrons nos propres idées et nos opinions avec détermination et persévérance, nous ne pourrons connaître l'unité pour laquelle le Christ a prié.. PFC 12 2 Si ceux qui sont satisfaits d'eux-mêmes voyaient comment l'univers de Dieu les considère, s'ils pouvaient se voir comme Dieu les voit, ils se sentiraient si faibles, ils éprouveraient un tel besoin de sagesse qu'ils demanderaient à Dieu d'être leur justification; ils voudraient se cacher de devant sa face. L'apôtre Paul déclare: "Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à un grand prix: glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." Quand nos projets et nos plans sont brisés, quand ceux qui dépendent de notre jugement en concluent que Dieu veut les conduire à agir et à juger par eux-mêmes, nous ne devrions pas donner l'impression de les censurer ou d'exercer sur eux une autorité arbitraire pour les amener à accepter nos idées. Ceux qui acceptent des fonctions d'autorité doivent sans cesse cultiver le contrôle d'eux-mêmes.... PFC 12 3 Le Seigneur fera des reproches à ceux qui veulent être les gardiens de la doctrine, qui font barrage à des vérités plus importantes. Une grande oeuvre doit être accomplie et Dieu voit que nos leaders ont besoin de plus grandes lumières, pour l'union harmonieuse avec les messagers que Dieu leur enverra pour accomplir l'oeuvre qu'il leur a réservée. Le Seigneur a établi des messagers et les a revêtus de son Esprit. Il a dit: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas. Élève ta voix comme une trompette et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés.". PFC 13 1 Que nul ne prenne le risque de s'interposer entre le peuple et le message du ciel. Le message de Dieu parviendra au peuple et même si aucune voix ne s'élevait parmi les hommes pour le communiquer, les pierres crieraient. J'appelle tous les pasteurs à rechercher le Seigneur, à mettre de côté leur orgueil, à rejeter la lutte pour la suprématie et à humilier leur coeur devant le Seigneur. C'est la dureté du coeur, le manque de foi de la part de ceux qui devraient l'avoir qui maintient les églises dans la faiblesse. -- The Review and Herald, 26 juillet 1892.. PFC 13 2 Quand le peuple de Dieu croîtra en grâce, il obtiendra une plus claire compréhension de la Parole. Il discernera une nouvelle lumière et une nouvelle beauté dans les vérités sacrées. Cela s'est vérifié dans l'histoire de l'Église à travers les âges, et cela se vérifiera jusqu'à la fin. Mais, lorsque la véritable vie spirituelle décline, les progrès dans la connaissance de la vérité ont toujours tendance à cesser. Les hommes se satisfont de la lumière qu'ils ont déjà reçue sur la Parole de Dieu et découragent toute recherche. Ils deviennent conservateurs et évitent toute discussion.. PFC 13 3 Le fait qu'il n'y a ni controverse ni discussion parmi le peuple de Dieu ne devrait pas être considéré comme une preuve concluante que nos frères restent attachés à la saine doctrine. Il y a au contraire des raisons de craindre qu'on ne fasse pas une nette discrimination entre la vérité et l'erreur. Quand de nouvelles questions ne se posent pas au sujet des Écritures; quand ne se manifestent pas de différences d'opinion qui poussent les uns et les autres à sonder leur Bible afin de savoir s'ils sont dans le vrai, il est à craindre que bien des gens, aujourd'hui comme dans le passé, ne s'en tiennent à la tradition et adorent ce qu'ils ne connaissent pas.. PFC 13 4 Il m'a été montré que beaucoup de ceux qui prétendent connaître la vérité présente ne savent pas en réalité ce qu'ils croient. Ils ne comprennent pas la nature de leur foi. Ils n'ont pas une idée juste de l'oeuvre qui doit être accomplie à notre époque. Quand la tribulation viendra, certains de ceux qui aujourd'hui prêchent aux autres trouveront, en examinant leurs positions, qu'il y a bien des choses dont ils ne peuvent rendre compte d'une manière. satisfaisante. Jusqu'à ce qu'ils soient ainsi éprouvés, ils ne connaîtront pas leur grande ignorance.. PFC 14 1 De même, beaucoup dans l'Église pensent comprendre ce qu'ils croient mais ignorent leur propre faiblesse tant que la controverse ne se produit pas. Quand ils seront séparés de leurs coreligionnaires et qu'ils seront obligés d'exposer seuls leurs croyances, ils seront surpris de voir combien leurs idées sont confuses sur ce qu'ils ont accepté comme étant la vérité. Il est certain que parmi nous des gens se sont séparés du Dieu vivant et se sont tournés vers les hommes, se confiant à la sagesse humaine plutôt qu'à celle de Dieu.. PFC 14 2 Dieu réveillera son peuple. Si les autres moyens échouent, des hérésies viendront qui nous cribler et séparer la paille du grain. Le Seigneur invite tous ceux qui croient en sa parole à sortir de leur sommeil. Une précieuse lumière, appropriée à notre temps, est venue. C'est la vérité de la Bible, qui nous montre les périls qui nous menacent. Cette lumière devrait nous conduire à une étude diligente des Écritures et à un examen critique de nos positions.. PFC 14 3 Dieu voudrait que tous les aspects de la vérité soient étudiés avec sérieux et persévérance, prière et jeûne. Il ne faut pas que les croyants s'en tiennent à des suppositions ou à des idées mal définies sur ce qui constitue la vérité. Leur foi doit être solidement fondée sur la Parole de Dieu, de telle manière que, lorsque le temps de l'épreuve viendra, ils puissent se tenir devant les assemblées des hommes pour répondre de leur foi et rendre raison de l'espérance qui est en eux, avec douceur et crainte.. PFC 14 4 Discutez, discutez, discutez! Le message que nous prêchons au monde doit être pour nous une vivante réalité. Il est important que, lorsque nous défendons les doctrines que nous considérons comme les articles essentiels de notre foi, nous ne nous laissions pas aller à employer des arguments dont nous ne sommes pas complètement sûrs. Peut-être ceux-ci réduiraient-ils nos contradicteurs, mais ils n'honorent pas la vérité. Nous devons présenter des arguments solides qui non seulement ferment la bouche aux opposants, mais supportent aussi d'être examinés soigneusement.. PFC 15 1 Ceux qui se sont entraînés aux débats courent le grand danger de ne pas manier la Parole de Dieu avec loyauté. Lorsqu'on discute avec un contradicteur, on devrait faire un effort sérieux pour lui présenter ses idées de manière à le convaincre, au lieu de chercher simplement à confirmer dans leur confiance ceux qui croient déjà.. PFC 15 2 Quel que soit le niveau intellectuel d'un homme, qu'il ne pense pas un seul instant qu'il ne lui est pas nécessaire de sonder sérieusement et continuellement les Écritures afin d'obtenir plus de lumière. En tant que membres du peuple de Dieu, nous sommes appelés à étudier individuellement les prophéties. Nous devons ouvrir très grands les yeux afin de discerner chaque rayon de la lumière que Dieu nous envoie. Saisissons la première lueur de la vérité et nous obtiendrons, par l'étude et la prière, une lumière plus grande que nous pourrons communiquer à d'autres.. PFC 15 3 Quand le peuple de Dieu se sent à l'aise et se satisfait de ce qu'il a, nous pouvons être sûrs que Dieu ne le regarde pas avec faveur. C'est la volonté du Seigneur que nous soyons constamment en marche et que nous recevions toujours plus la lumière qu'il fait briller pour nous.. PFC 15 4 L'attitude actuelle de l'Église ne plaît pas au Seigneur. Elle en est venue à avoir une telle confiance en elle qu'elle ne sent pas la nécessité d'augmenter sa connaissance de la vérité et de marcher dans plus de lumière. Nous vivons à une époque où Satan est à l'oeuvre partout autour de nous, et cependant nous dormons. Dieu veut qu'une voix se fasse entendre pour appeler son peuple à l'action. -- Testimonies for the Church 5:703-709; Ministère évangélique, 292-294.. ------------------------Chapitre 1 -- Les saintes Écritures L'inspiration de la Parole de Dieu PFC 17 1 Nous voici arrivés à un temps où il convient de poser la question: "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" Luc 18:8. PFC 17 2 Les ténèbres spirituelles couvrent la terre et l'obscurité enveloppe les peuples. Le scepticisme et l'incrédulité influencent l'interprétation des Écritures au sein de beaucoup d'Églises. Ils sont nombreux, trop nombreux, ceux qui doutent de la véracité des Écritures. Le raisonnement humain et l'imagination du coeur de l'homme minent l'inspiration de la Parole de Dieu; ce qui devrait être admis sans discussion est entouré d'un nuage de mysticisme. Rien ne se détache d'une manière claire et distincte, fondée sur le roc. C'est là un des signes annoncés pour les derniers jours. PFC 17 3 Le saint Livre a résisté aux assauts de Satan, qui s'est efforcé, à l'aide d'hommes méchants, de jeter un sombre nuage sur tout ce qui revêt un caractère divin. Mais le Seigneur a préservé le saint Livre, par son pouvoir miraculeux, sous sa forme actuelle, comme une charte ou un guide indiquant à la famille humaine la voie conduisant au ciel. PFC 17 4 Les oracles divins ont été si négligés que peu de personnes dans le monde possèdent la divine connaissance des Ecritures, même parmi celles qui déclarent pouvoir les expliquer à d'autres. Des savants ayant fait des études supérieures sont néanmoins des bergers incapables de nourrir le troupeau de Dieu. Ils ne comprennent pas que les trésors contenus dans les Écritures se découvriront graduellement, mettant au jour de précieux joyaux qui apporteront une récompense aux chercheurs. PFC 18 1 On voit des hommes soucieux de se distinguer, sages au-delà de ce qui est écrit, dont la sagesse n'est que folie. Ils se croient les premiers à découvrir des choses merveilleuses, alors que leurs idées sont bien en retard en ce qui concerne la volonté et le dessein de Dieu. En s'efforçant d'expliquer ou de dévoiler des mystères cachés en tout temps aux yeux des mortels, ils ressemblent à celui qui se débattrait dans la boue tout en prétendant montrer à d'autres comment en sortir. On peut voir là l'image appropriée de ceux qui s'érigent en censeurs pour corriger les erreurs de la Bible. Personne ne peut améliorer la Bible en suggérant ce que le Seigneur a voulu dire ou ce qu'il aurait dû dire. PFC 18 2 Un tel nous regarde sérieusement et demande: "Ne pensez-vous pas qu'il puisse y avoir quelque erreur de copiste ou de traducteur?" Ceci est probable; un esprit borné, qui hésiterait ou trébucherait en raison de cette possibilité ou même de cette probabilité, serait tout aussi en danger de trébucher devant les mystères de la parole inspirée, ne pouvant discerner les desseins de Dieu. Assurément, cet esprit faible trébucherait à cause de faits clairs, facilement acceptés par un esprit ordinaire, capable de discerner le divin, pour qui les déclarations divines sont claires et belles, pleines de moelle et de graisse. Toutes les fautes ne sauraient troubler une âme ou la faire broncher, si elle n'invente pas des difficultés au sujet des vérités clairement révélées. PFC 18 3 Dieu a confié la préparation de sa parole divinement inspirée à l'être fini qu'est l'homme. Cette parole, aménagée en livres distincts, qui composent l'Ancien et le Nouveau Testament, sert de guide aux habitants d'un monde déchu. Elle leur a été donnée afin que grâce à son étude et à l'obéissance à ses préceptes, aucune âme en route vers le ciel ne s'égare. PFC 18 4 Ceux qui s'imaginent pouvoir aplanir les difficultés qu'ils prêtent à l'Ecriture, et qui voudraient distinguer entre ce qui est inspiré et ce qui ne l'est pas d'après des critères humains, feraient mieux de se couvrir la face comme le fit Élie quand il entendit une voix douce et subtile; en effet, ils se trouvent en présence de Dieu et de ses saints anges qui, durant des siècles, ont communiqué aux hommes lumière et connaissance, enseignant ce qui doit être fait et ce qui doit être évité, déployant devant eux des scènes palpitantes d'intérêt, jalon après jalon, par des symboles, des signes et des images. PFC 19 1 En montrant les dangers qui augmentent dans les derniers jours, Dieu n'a pas habilité un homme fini quelconque à tirer au clair des mystères cachés, ou inspiré un homme ou une classe d'hommes à juger de ce qui est inspiré ou de ce qui ne l'est pas. Quand des hommes au jugement borné pensent devoir examiner les Écritures pour décider ce qui est inspiré et ce qui ne l'est pas, ils se placent au-dessus de Jésus, comme pour lui indiquer un meilleur chemin que celui qu'il nous a fait suivre. PFC 19 2 Je prends la Bible telle qu'elle est, la parole inspirée. Je crois les déclarations contenues dans la Bible entière. Des hommes s'élèvent, convaincus d'avoir trouvé quelque chose à critiquer dans la Parole de Dieu. Ils pensent faire preuve d'une sagesse supérieure en montrant cela à d'autres. Plusieurs de ces hommes peuvent être savants et capables, doués d'éloquence, et l'effort de toute leur vie tend à troubler les esprits concernant l'inspiration des Écritures. Ils en amènent beaucoup à accepter leur point de vue. Ils se passent les consignes de l'un à l'autre, conformément au plan de Satan, de sorte que nous comprenons mieux la signification profonde des paroles de Jésus: "Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" Luc 18:8. PFC 19 3 Mes frères, abstenons-nous de critiquer la Bible de quelque manière que ce soit. C'est là un travail que Satan aime à vous voir accomplir, mais ce n'est pas ce que le Seigneur vous a chargé de faire. PFC 19 4 On devrait abandonner le soin de la garde des saints oracles à Dieu, qui s'est acquitté de cette tâche durant des siècles. Certains commencent à mettre en doute quelque portion de la révélation; ils s'emparent de quelque défaut ou de quelque contradiction entre une déclaration et une autre. En commençant par la Genèse, ils rejettent ce qui leur paraît douteux et ne s'en tiennent pas là, car Satan les conduira aussi loin que possible dans la voie des négations; ils finiront par trouver des sujets de doute dans toutes les parties de l'Écriture. Leur sens critique se développe par l'exercice, si bien qu'ils ne trouvent plus à se reposer nulle part avec certitude. C'est perdre son temps que d'essayer de raisonner avec de telles personnes. Elles tourneront en ridicule la Bible elle-même. Ces hommes deviennent moqueurs sans s'en rendre compte. PFC 20 1 Frères, attachez-vous à votre Bible, cessez de discuter son autorité, obéissez à sa parole et aucun de vous ne se perdra. Des hommes se sont ingéniés, au cours des âges, à évaluer la Parole de Dieu au moyen de leurs esprits bornés et de leur compréhension limitée. Si le Seigneur, qui est l'auteur des vivants oracles, écartait le voile et déployait devant eux sa sagesse et sa gloire, ils se rendraient compte de leur néant et s'écrieraient après Ésaïe: "Je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures." Ésaïe 6:5. PFC 20 2 Des déclarations simples et claires sont accessibles à la compréhension même des illettrés, des paysans et des enfants, aussi bien que des adultes et des génies. Un individu doué de grands talents et de facultés mentales extraordinaires trouvera dans les oracles divins des trésors de vérités, magnifiques et précieux, qu'il pourra s'approprier. Il découvrira aussi des secrets et des sujets d'étonnement qu'il pourra étudier avec de légitimes satisfactions pendant toute sa vie, tout en devinant un au-delà infini. PFC 20 3 Des hommes peu favorisés au point de vue de l'instruction, aux capacités limitées, privés de la possibilité de se familiariser avec les Écritures, trouveront dans les oracles vivants des consolations, des directives et des conseils; le plan du salut leur paraîtra aussi clair que la lumière du soleil. Personne n'est obligé de se perdre par manque de connaissance, à moins d'être volontairement aveugle. PFC 20 4 Dieu soit loué: la Bible est destinée à l'homme simple comme au savant. Elle convient à tous les âges et à toutes les classes. -- Manuscrit 16, 1888, rédigé à Minneapolis, Minn., à l'automne 1888. Objections à l'encontre de la Bible PFC 20 5 Il y a une grande variété d'esprits. Selon le niveau d'instruction et la formation intellectuelle, les mêmes mots font une impression différente. Il n'est pas facile à quelqu'un de communiquer à une personne de tempérament, d'éducation et d'habitudes mentales différents les pensées qui lui semblent claires et distinctes. Néanmoins, cela peut suffire à une personne sincère et droite: les choses peuvent être exprimées avec assez de simplicité et de clarté pour tout usage pratique. Mais si l'on a affaire à quelqu'un de malhonnête, décidé à ne pas voir et comprendre la vérité, les paroles dites seront détournées de leur sens naturel à l'avantage de l'individu. Celui-ci donnera une fausse interprétation aux paroles, dénaturera leur sens véritable, fera jouer sa propre imagination, puis se retranchera dans l'incrédulité, convaincu qu'on a cherché à le tromper. PFC 21 1 Mes écrits ont subi un traitement analogue de la part de ceux qui désirent leur donner une fausse interprétation. Ils changent la vérité de Dieu en mensonge. Et tout comme ceux-ci traitent les écrits contenus dans mes articles et mes livres, les sceptiques et les incrédules traitent la Bible de la même manière. Ils la lisent, bien décidés à la pervertir, à en faire une fausse application, à en détourner le sens. Ils affirment que l'on peut prouver tout ce que l'on veut par la Bible, que chaque secte se fait fort de prouver ses doctrines en invoquant son autorité, et que les doctrines les plus diverses peuvent être démontrées par la Bible. PFC 21 2 La Bible a été écrite par des écrivains obligés de s'exprimer en un langage humain. C'étaient des hommes. Ils étaient inspirés par le Saint-Esprit. En raison de l'imperfection de l'intelligence humaine, ou de la perversité de l'esprit humain, toujours habile à s'évader loin de la vérité, il en est beaucoup qui lisent et comprennent la Bible conformément à leurs désirs. Ce n'est pas dans la Bible que se trouve la difficulté. Des politiciens discutent certaines lois constitutionnelles et en tirent des conclusions opposées. PFC 21 3 Au lieu d'avoir été données aux hommes en une suite ininterrompue de déclarations, les Écritures se sont enrichies pièce par pièce au cours des générations successives, chaque fois que la Providence divine jugeait utile de parler aux hommes en divers temps et en divers lieux. Les auteurs ont écrit selon qu'ils étaient poussés par le Saint-Esprit. Il y a "d'abord le bouton, puis la fleur, ensuite le fruit"; "d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi". C'est exactement ce qui se passe en nous grâce à la Bible. PFC 21 4 Les Écritures ne manifestent pas toujours un ordre parfait ni une unité évidente. Les miracles du Christ ne sont pas relatés par ordre chronologique; ils sont présentés en rapport avec les circonstances qui ont commandé ce déploiement de puissance divine Les vérités bibliques ressemblent à des perles cachées. Il s'agit de les chercher, de creuser le sol avec patience. Ceux qui s'arrêtent à la surface des Écritures n'en tirent qu'une connaissance superficielle qu'ils s'imaginent profonde, parlent des contradictions de la Bible et mettent en question son autorité. En revanche, ceux qui vivent en harmonie avec la vérité et le devoir sonderont les Écritures et seront prêts à recevoir des impressions divines. Une âme éclairée aperçoit une unité spirituelle, un long fil d'or courant à travers le tout; mais pour suivre ce précieux fil d'or, il faut beaucoup de patience, de réflexion et de prière. D'âpres discussions au sujet de la Bible ont provoqué des recherches qui ont fait découvrir de précieux joyaux de vérité. Bien des larmes ont coulé, bien des prières ont été offertes, demandant au Seigneur de faire comprendre sa parole. PFC 22 1 La Bible ne nous a pas été donnée en un langage surhumain. Pour atteindre l'homme, Jésus a revêtu l'humanité. La Bible a dû être donnée en langage humain. Or tout ce qui est humain est imparfait. Un mot peut avoir plusieurs significations; on ne trouve pas toujours un mot distinct pour exprimer une idée. La Bible se propose un but essentiellement pratique. PFC 22 2 Les esprits portent des empreintes différentes. Tous ne comprennent pas de la même manière une expression ou une déclaration. Il en est qui comprennent les déclarations de l'Écriture d'après leur mentalité et leurs désirs. Des idées arrêtées à l'avance, des préjugés, des passions contribuent puissamment à obscurcir l'entendement et à jeter la confusion dans l'esprit, même quand il s'agit de la lecture des Écrits sacrés. PFC 22 3 Les disciples qui se rendaient à Emmaüs avaient besoin d'être débarrassés de leurs fausses interprétations des Écritures. Jésus chemina avec eux sans se faire connaître et leur parla en qualité d'homme. Commençant par Moïse et les prophètes, il leur enseigna tout ce qui le concernait, montrant que sa vie, sa mission, ses souffrances et sa mort étaient conformes à ce que la Parole de Dieu avait prévu. Il leur ouvrit l'intelligence et leur fit comprendre les Écritures. Il lui fallut peu de temps pour remettre les choses au point et leur montrer l'unité et la véracité divine des Écritures. Aujourd'hui les hommes ont bien besoin que leur intelligence soit ouverte. PFC 22 4 La Bible a été écrite par des hommes inspirés, mais ils n'ont pas employé un langage divin. Ils ont parlé le langage humain. Ce n'est pas Dieu qui a été l'écrivain. On dira souvent que telle expression ne sied pas à Dieu. Mais Dieu ne s'est pas exposé à notre jugement dans la Bible par des mots, de la logique ou de la rhétorique. Les écrivains de la Bible ont été des hommes de plume, non la plume de Dieu. PFC 23 1 Ce ne sont pas les mots de la Bible qui sont inspirés; ce sont les hommes. L'inspiration agit non pas sur les mots ou les expressions, mais sur l'auteur lui-même, à qui le Saint-Esprit communique des pensées. Quant aux mots, ils portent l'empreinte de l'individualité. L'Esprit divin se répand. Il s'unit à l'esprit de l'homme, si bien que les déclarations de l'homme sont la Parole de Dieu. -- Manuscrit 24, 1886, rédigé en Europe en 1886. L'unité dans la diversité PFC 23 2 Un arbre offre de la variété; il n'y a guère deux feuilles identiques. Cependant cette variété ajoute à la beauté de l'arbre. PFC 23 3 En examinant nos Bibles nous pourrions demander: pourquoi a-t-il été nécessaire que les évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean, le livre des Actes et les divers auteurs des épîtres traitent les mêmes sujets? PFC 23 4 Le Seigneur a donné sa parole exactement comme il veut qu'elle nous parvienne. Il s'est servi pour cela d'écrivains différents, dont chacun avait son individualité propre, tout en racontant la même histoire. Leurs témoignages ont été rassemblés en un Livre unique; ils ressemblent à ceux que l'on entend dans une réunion de témoignages. Chacun expose ses pensées d'après son style particulier. Chacun d'eux a fait une expérience personnelle; leur diversité contribue à élargir et approfondir la connaissance dispensée de façon à répondre aux besoins d'esprits différents. Les pensées ne sont pas exprimées d'une manière uniforme, comme si elles étaient jetées dans un moule de fer, ce qui engendrerait de la monotonie. L'uniformité entraînerait une perte de grâce et de beauté particulière... PFC 23 5 Le Créateur de toute idée peut communiquer la même pensée à des esprits différents et faire que chacun l'exprime à sa manière, sans qu'ils se contredisent mutuellement. Le fait qu'il existe des différences ne devrait pas nous préoccuper ou nous troubler. Il arrive rarement que deux personnes voient et expriment une vérité dans les mêmes termes. Chacun s'arrête sur des points particuliers que sa constitution et son éducation lui permettent d'apprécier. Quand la lumière solaire frappe des objets différents, elle leur donne une teinte différente. PFC 24 1 Par l'inspiration de son Esprit, le Seigneur a donné la vérité à ses apôtres, leur laissant le soin de l'exprimer à l'aide du Saint-Esprit, en rapport avec leur développement intellectuel. Mais l'esprit de l'écrivain n'est pas entravé comme s'il était introduit de force dans un certain moule. -- Lettre 53, 1900. Le Seigneur se fait entendre à travers un langage imparfait PFC 24 2 Pour parler aux hommes, le Seigneur se sert d'un langage imparfait pour que les sens dégénérés, les perceptions émoussées d'êtres terrestres puissent le comprendre. Il y a là une preuve de condescendance de la part de Dieu. Il se place au niveau de l'homme déchu. Dans sa parfaite simplicité, la Bible ne s'élève pas à la hauteur des grandes pensées divines, car des idées infinies ne sauraient être parfaitement véhiculées dans des pensées finies. Au lieu qu'il y ait de l'exagération dans les expressions bibliques, comme beaucoup se l'imaginent, les plus fortes expressions sont impuissantes à rendre la magnificence de la pensée divine, même lorsque l'écrivain choisit les termes les plus expressifs pour communiquer des vérités supérieures. Des pécheurs peuvent à peine supporter une ombre de l'éclat de la gloire céleste. -- Lettre 121, 1901. Aucun homme ne doit s'ériger en juge de la Parole de Dieu PFC 24 3 Le sujet de l'inspiration a été enseigné aussi bien au Tabernacle qu'au collège [de Battle Creek]. Des hommes faillibles ont eu la hardiesse d'affirmer que certaines parties des Écritures sont inspirées et d'autres non. Il m'a été montré que ce n'est pas le Seigneur qui a inspiré les articles parus dans la Review,1 et qu'il n'a pas approuvé ceux qui ont présenté ces vues à notre jeunesse au collège. Quand des hommes se risquent à critiquer la Parole de Dieu, ils s'aventurent sur un terrain sacré; ils feraient mieux d'éprouver une crainte salutaire et d'imposer le silence à leur sagesse qui n'est que folie. Dieu n'a établi aucun homme juge de sa parole, chargé personne de choisir ce qu'il croit inspiré et de jeter le discrédit sur ce qui ne le serait pas. Les témoignages ont subi le même traitement, mais Dieu n'a pas mis la main à cela. -- Lettre 22, 1889. ------------------------Chapitre 2 -- La divinité La révélation de Dieu PFC 27 1 "Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ." 2 Corinthiens 4:6. PFC 27 2 Avant la chute, aucun nuage n'obscurcissait l'esprit de nos premiers parents pour leur ôter la perception du caractère de Dieu. Leur être était parfaitement conforme à la volonté de Dieu. Ils avaient pour tout vêtement une belle lumière, une lumière divine. Le Seigneur visitait le saint couple et l'instruisait par les oeuvres de ses mains. La nature était leur livre de texte. L'existence de Dieu s'affermissait dans le jardin d'Éden par les objets de la nature qui les entouraient. Chaque arbre du jardin avait son langage. Les choses invisibles de Dieu étaient visibles, à savoir sa puissance éternelle et sa Déité, les choses créées les faisant comprendre. PFC 27 3 S'il est vrai que Dieu pouvait être reconnu dans la nature, il ne faudrait pas en conclure qu'après la chute Adam et ses descendants ont pu obtenir une parfaite connaissance de Dieu par le monde naturel. Dans son état d'innocence, l'homme pouvait recevoir les leçons de la nature; mais la transgression a jeté une flétrissure sur la nature et s'est interposée entre elle et Dieu. Adam et Ève auraient pu connaître et comprendre Dieu s'ils n'avaient jamais désobéi à leur Créateur, s'ils étaient restés sur le sentier de la parfaite rectitude. Mais quand ils eurent prêté l'oreille au tentateur et péché contre Dieu, la lumière d'innocence céleste qui leur servait de vêtement s'éloigna d'eux et fut remplacée par de sombres robes d'ignorance touchant Dieu. La lumière brillante et parfaite qui les avait enveloppés jusqu'alors avait éclairé tout ce dont ils s'approchaient; privés de cette lumière céleste, les descendants d'Adam n'ont plus été capables de discerner les traces de Dieu dans ses oeuvres créées. PFC 28 1 Les choses que nous voyons aujourd'hui dans la nature ne nous donnent qu'une faible idée de ce qu'étaient la beauté et la gloire d'Éden; néanmoins, le monde naturel continue à proclamer à haute voix la gloire de Dieu. Une grande beauté subsiste dans les choses de la nature, déparées par la tache du péché. Le Tout-Puissant, grand en bonté, en miséricorde et en amour, a créé la terre; même dans l'état présent de corruption, elle continue à nous inculquer des leçons concernant l'habile Maître artisan. Dans le livre de la nature qui s'ouvre devant nous, les fleurs magnifiques et parfumées, aux couleurs variées et délicates, expriment d'une manière éloquente l'amour de Dieu. Après la transgression d'Adam, Dieu aurait pu détruire toute fleur en bouton ou en pleine floraison, ou leur ôter leur fragrance. Sur cette terre maudite, desséchée et souillée, la loi de la condamnation se laisse déchiffrer dans les ronces, les chardons, les épines, les mauvaises herbes; mais les couleurs délicates et le parfum des fleurs nous disent que Dieu nous aime toujours, que sa miséricorde n'a pas entièrement abandonné la terre. PFC 28 2 La nature est toute pleine de leçons spirituelles à l'adresse de l'humanité. Les fleurs ne meurent que pour renaître, ce qui nous fait penser à la résurrection. Tous ceux qui aiment Dieu fleuriront dans l'Éden d'en haut. Cependant, la nature est incapable de nous enseigner tout le grand et merveilleux amour de Dieu. Raison pour laquelle, après la chute, la nature n'a pas été l'unique instructeur de l'homme. Pour ne pas laisser le monde dans les ténèbres, dans une nuit spirituelle perpétuelle, le Dieu de la nature est venu à notre rencontre en la personne de Jésus-Christ. Le Fils de Dieu est venu dans le monde pour nous révéler le Père. Il était "la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme". Jean 1:9. Il nous faut contempler le resplendissement de "la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ". 2 Corinthiens 4:6. PFC 29 1 En la personne de son Fils unique, le Dieu du ciel a consenti à s'abaisser au niveau de notre nature humaine. En réponse à une demande de Thomas, Jésus a dit: "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez au moins à cause de ces oeuvres." Jean 14:6-11. PFC 29 2 La leçon la plus difficile et la plus humiliante que l'homme a besoin d'apprendre, c'est qu'il est complètement incapable par lui-même, qu'il ne peut compter sur la sagesse humaine pour déchiffrer correctement les secrets de la nature. Parce que le péché a troublé sa vision, il ne sait interpréter la nature sans l'élever au-dessus de Dieu. Il ne peut y découvrir Dieu, ni Jésus-Christ, que Dieu a envoyé. Il ressemble à ces Athéniens qui dressaient leurs autels pour adorer la nature. Debout sur la colline de Mars, Paul leur présenta la majesté du Dieu vivant en contraste avec leur culte idolâtre. PFC 29 3 "Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j'ai même découvert un autel avec cette inscription: À un dieu inconnu! Ce que vous révérez sans le connaître, c'est ce que je vous annonce. Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme; il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu'ils cherchassent le Seigneur, et qu'ils s'efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. C'est ce qu'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes: De lui nous sommes la race... Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, à de l'argent, ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'industrie de l'homme." Actes 17:22-29. La nature n'est pas Dieu PFC 30 1 Quiconque possède la vraie connaissance de Dieu ne se laissera pas infatuer par les lois de la matière ou les opérations de la nature à tel point qu'il en vienne à méconnaître ou refuser de connaître l'opération continuelle de Dieu dans la nature. La nature n'est pas Dieu; elle ne l'a jamais été. La voix de la nature rend témoignage à Dieu, mais la nature n'est pas Dieu. En tant qu'oeuvre créée, elle atteste simplement la puissance divine. La divinité: voilà l'auteur de la nature. Le monde naturel ne possède que la puissance que Dieu lui procure. Il y a un Dieu personnel, le Père; il y a un Christ personnel, le Fils. "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts." Hébreux 1:1-3. PFC 30 2 Le psalmiste dit: "Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu." Psaumes 19:2-4. Quelqu'un pourrait supposer que ces grandes choses du monde naturel sont Dieu. Elles ne le sont pas. Tous ces objets d'étonnement ne font que remplir dans le ciel la mission qui leur a été confiée. Ils ne sont que de simples instruments du Seigneur. Dieu est le Conservateur aussi bien que le Créateur de toutes choses. L'Être divin est occupé à soutenir ce qu'il a créé. La même main qui maintient les montagnes dans leur position dirige les mondes dans leur mystérieux circuit autour du soleil. La parole déclare qu'il "fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes". Matthieu 5:45. C'est lui qui "fait germer l'herbe sur les montagnes". "Il donne la neige comme la laine, il répand la gelée blanche comme la cendre; il lance la glace par morceaux... Il envoie sa parole, et il les fond; il fait souffler son vent, et les eaux coulent." Psaumes 147:8, 16-18. C'est lui qui "produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors". Psaumes 135:7. PFC 31 1 Il n'est pas question de lois de la nature indépendantes dans les saints Écrits. Dieu fournit la matière et les propriétés nécessaires à l'exécution de ses plans. Il se sert de ses instruments pour faire fleurir la végétation. Il commande à la rosée, à la pluie, aux rayons du soleil pour faire germer la verdure et en faire un tapis sur le sol; pour que les arbres produisent des boutons, des fleurs et des fruits. Il n'y a pas lieu de supposer qu'une loi soit mise en mouvement pour que la semence opère par elle-même, ou que la feuille apparaisse parce qu'elle doit le faire par elle-même. Les lois que Dieu a instituées ne sont que ses servantes, par lesquelles il produit les résultats voulus. C'est par l'action immédiate de Dieu que la semence surgit du sol et jaillit vers la vie. Chaque feuille pousse, chaque fleur s'épanouit grâce à la puissance de Dieu. PFC 31 2 L'organisme physique de l'homme est supervisé par Dieu; il ne s'agit pas d'une horloge qui, mise en mouvement, marche toute seule. Le coeur bat, une pulsation après l'autre, une respiration après l'autre, le tout sous la direction divine. "Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. PFC 31 3 En Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être. Chaque pulsation, chaque respiration est le fruit du souffle que Dieu a fait entrer dans les narines d'Adam, la respiration du Dieu omniprésent, le grand JE SUIS. PFC 31 4 Les philosophes de l'Antiquité se vantaient de leur science supérieure. Voyons ce qu'en pensait l'apôtre inspiré: "Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. Eux qui ont changé la vérité en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur." Romains 1:22-25. Le monde est incapable de connaître Dieu avec sa sagesse humaine. Ses sages tirent de la nature une connaissance imparfaite de Dieu; puis, dans leur folie, ils élèvent la nature et ses lois au-dessus de la nature divine. Quiconque n'a pas obtenu une connaissance de Dieu au moyen de la révélation qu'il a donnée de lui-même en Christ ne tirera jamais de la nature qu'une connaissance imparfaite; loin de lui donner des vues élevées sur Dieu, et de l'amener à se conformer entièrement à sa volonté, cette connaissance fera de lui un idolâtre. Se disant sage, il deviendra fou. PFC 32 1 Ceux qui s'imaginent obtenir une connaissance de Dieu en dehors de son représentant, dont la parole dit qu'il est "l'empreinte de sa personne" (Hébreux 1:3), ont besoin de devenir fous à leurs propres yeux afin d'être véritablement sages. Impossible d'obtenir une connaissance parfaite de Dieu par la seule nature; car elle est elle-même imparfaite. Dans cet état d'imperfection, elle ne peut représenter Dieu ni révéler son caractère dans sa perfection morale. Mais le Christ est venu dans le monde comme un Sauveur personnel. Il est monté au ciel; il reviendra de la même manière qu'il est monté au ciel -- un Sauveur personnel. Il est l'empreinte de la personne du Père. "En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité." Colossiens 2:9. ------------------------Chapitre 3 -- Dieu le Père Jésus-Christ PFC 33 1 "On lui donnera le nom d'Emmanuel:...Dieu avec nous."3 La lumière de "la connaissance de la gloire de Dieu" resplendit "sur la face de Christ". Dès les jours de l'éternité, le Seigneur Jésus-Christ était un avec le Père; il était "l'image de Dieu", l'image de sa grandeur et de sa majesté, "le rayonnement de sa gloire."4 C'est pour manifester cette gloire qu'il est venu en ce monde. Sur cette terre obscurcie par le péché, il est venu révéler la lumière de l'amour de Dieu; il a été "Dieu avec nous". C'est pour cela que la prophétie avait annoncé: "On lui donnera le nom d'Emmanuel." PFC 33 2 En venant demeurer parmi nous, Jésus allait révéler Dieu à la fois aux hommes et aux anges. Il était la Parole de Dieu -- la pensée de Dieu devenant perceptible à l'oreille. Dans la prière qu'il a formulée en faveur de ses disciples il a dit: "Je leur ai fait connaître ton nom" -- "miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité" -- , "afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi, je sois en eux."5 Cette révélation n'était pas destinée seulement aux enfants de cette terre. Notre petit monde est le livre de texte de l'univers. Le merveilleux dessein de la grâce de Dieu, le mystère de son amour rédempteur: voilà le thème sur lequel "les anges voudraient se pencher6 et qui sera le sujet de leurs méditations à travers les âges sans fin. Les rachetés, et avec eux les êtres qui n'ont pas péché, trouveront dans la croix du Christ leur science et leur chant. On verra que la gloire qui resplendit sur la face du Christ, c'est la gloire de l'amour qui se sacrifie. On verra, à la lumière du Calvaire, que la loi de l'amour qui renonce à soi-même est la loi de la vie pour la terre et pour le ciel; que l'amour qui "ne cherche pas son intérêt"7 a sa source dans le coeur de Dieu; et qu'en celui qui est doux et humble se manifeste le caractère de celui qui habite une lumière dont aucun homme ne peut s'approcher. PFC 34 1 Au commencement, Dieu était manifesté dans toutes les oeuvres de la création. C'est le Christ qui a déployé les cieux et jeté les fondements de la terre. Sa main a placé les mondes dans l'espace et formé les fleurs des champs. C'est lui qui "soutient les montagnes par sa force". "À lui appartient la mer, -- car c'est lui qui l'a créée."8 C'est lui qui a rempli la terre de beauté et l'air de chant. Sur tout ce qui se trouve sur la terre, dans les airs et dans le ciel, il a gravé le message de l'amour du Père. PFC 34 2 Bien que le péché ait souillé l'oeuvre parfaite de Dieu, ce message subsiste. Maintenant encore, toutes les choses créées annoncent la gloire des perfections divines. À part le coeur égoïste de l'homme, il n'est rien qui vive pour soi-même. Aucun oiseau ne fend les airs, aucune bête ne se meut sur le sol sans servir à entretenir quelque autre vie. La plus simple feuille d'arbre, le plus humble brin d'herbe exerce un ministère. Chaque arbre, chaque bourgeon, chaque feuille produit un élément vital sans lequel aucun homme, aucune bête ne pourrait vivre; en retour, chaque homme, chaque bête contribue à entretenir la vie de l'arbre, du bourgeon, de la feuille. Les fleurs émettent leur parfum et déploient leur beauté pour le bonheur de l'humanité. Le soleil répand sa clarté pour la joie de milliers de mondes. L'océan lui-même, source de tous nos cours d'eau et de toutes nos fontaines, ne reçoit l'eau de tous les fleuves que pour la restituer. Les vapeurs qui s'élèvent de son sein redescendent sur le sol en ondées fécondantes. PFC 34 3 Les anges de gloire donnent avec joie leur amour et leur vigilance inlassable en faveur d'êtres déchus et souillés. Des êtres célestes réconfortent le coeur des hommes; ils apportent en ce monde enténébré la lumière des parvis célestes; par un ministère inlassable et patient, ils exercent une action sur l'esprit humain pour amener les âmes perdues à une communion avec le Christ plus étroite que celle qu'ils peuvent expérimenter eux-mêmes. PFC 35 1 Mais laissons de côté ces manifestations moins importantes pour contempler Dieu en Jésus. En regardant à Jésus, nous comprenons que c'est la gloire de notre Dieu de donner. "Je ne fais rien de moi-même" affirmait le Christ; "le Père qui est vivant m'a envoyé9 et... je vis par le Père". "Je ne cherche pas ma gloire", mais la gloire de celui qui m'a envoyé. Ces paroles mettent en évidence le grand principe qui est la loi de la vie pour l'univers. Le Christ a tout reçu de Dieu, et il l'a pris pour le donner. Il en est ainsi du ministère qu'il exerce dans les parvis célestes en faveur de toutes les créatures: par l'intermédiaire du Fils bien-aimé, la vie du Père se répand sur tous; elle retourne par l'intermédiaire du Fils sous forme de louanges et de joyeux service, telle une vague d'amour, vers la grande Source universelle. Ainsi, à travers le Christ, le circuit bienfaisant est complet, représentant le caractère du grand Donateur, la loi de la vie. ------------------------Chapitre 4 -- Dieu le Fils La Parole faite chair PFC 37 1 "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue." "Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père." Jean 1:1-5, 14. PFC 37 2 Ce chapitre nous retrace la nature et l'importance de l'oeuvre du Christ; Jean, qui comprenait bien ce sujet, attribue tout pouvoir au Christ, et il nous parle de sa grandeur et de sa majesté. Il fait jaillir de divins rayons de lumière, combien précieux, qui rappellent la lumière du soleil. Il nous présente le Christ comme l'unique Médiateur entre Dieu et l'humanité. PFC 37 3 La doctrine de l'incarnation du Christ dans une chair humaine constitue un mystère, "le mystère caché de tout temps et dans tous les âges". Colossiens 1:26. C'est le grand et profond mystère de la piété. "La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous." Jean 1:14. Le Christ a revêtu une nature humaine, inférieure à sa nature céleste. Rien ne saurait mieux montrer l'étonnante condescendance de Dieu. Il "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique". Jean 3:16. Jean présente ce magnifique sujet avec assez de simplicité pour que chacun puisse saisir l'idée et en être éclairé. PFC 38 1 Le Christ n'a pas seulement fait semblant d'assumer la nature humaine; il l'a prise en toute vérité. Il a vraiment possédé la nature humaine. "Puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même." Hébreux 2:14. Il était le fils de Marie; il descendait de David selon la chair. Il est annoncé comme un homme, l'Homme Christ Jésus. Cet homme, a dit Paul, "a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la maison même". Hébreux 3:3. La préexistence du Christ PFC 38 2 Si, d'une part, la Parole de Dieu parle de l'humanité du Christ alors qu'il était sur la terre, d'autre part, elle nous parle aussi avec autorité de sa préexistence. La Parole existait en tant qu'être divin, le Fils éternel de Dieu, dans l'union la plus intime avec son Père. Dès les âges les plus reculés il a été le Médiateur de l'alliance, celui en qui toutes les nations de la terre, aussi bien les Gentils que les Juifs, devaient être bénies, à condition de le recevoir. "La Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu." Jean 1:1. Avant même que fussent créés les hommes et les anges, la Parole était avec Dieu, et elle était Dieu. PFC 38 3 Le monde a été fait par la Parole, "et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle". Jean 1:3. Pour pouvoir faire toutes choses, le Christ a dû exister avant toutes choses. Ce qui est dit à ce sujet est d'une clarté qui ne laisse subsister aucun doute. Le Christ était Dieu essentiellement, dans le sens le plus élevé du terme. Il était Dieu de toute éternité, Dieu suprême, éternellement béni. PFC 38 4 Le Seigneur Jésus-Christ, le divin Fils de Dieu, a existé de toute éternité en tant que personne distincte et cependant une avec le Père. Sa gloire surpassait toute autre gloire dans le ciel. Il commandait aux intelligences célestes, et il était en droit de recevoir l'hommage et l'adoration de la part des anges. Cela ne constituait pas une usurpation à l'encontre de Dieu. La Sagesse déclare: "L'Éternel m'a possédé au commencement de sa voie, avant ses oeuvres d'ancienneté. Dès l'éternité, je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la terre. Quand il n'y avait pas d'abîmes, j'ai été enfantée, quand il n'y avait pas de sources pleines d'eau. Avant que les montagnes fussent établies sur leurs bases, avant les collines, j'ai été enfantée, lorsqu'il n'avait pas encore fait la terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde. Quand il disposait les cieux, j'étais là; quand il ordonnait le cercle qui circonscrit la face de l'abîme." Proverbes 8:22-27 (V. Darby). PFC 39 1 Lumière et gloire resplendissent dans la vérité selon laquelle le Christ était un avec le Père avant la fondation du monde. C'est ici la lumière qui brille dans un lieu obscur, resplendissant d'une gloire divine, unique. Cette vérité, infiniment mystérieuse en elle-même, explique d'autres vérités également mystérieuses qui, sans elle, resteraient inexplicables; elle est enchâssée dans la lumière, inaccessible et incompréhensible. PFC 39 2 "Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Dieu." Psaumes 90:2. "Ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière; et sur ceux qui étaient assis dans la région de l'ombre de la mort, la lumière s'est levée." Matthieu 4:16. Ici, la préexistence du Christ et le but de sa manifestation au monde sont présentés avec l'éclat d'une lumière émanant du trône éternel. "Maintenant, fille de troupes, rassemble tes troupes! On nous assiège; avec la verge on frappe sur la joue le juge d'Israël. Et toi, Bethléhem Éphrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité." Michée 5:1-2. "Nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs." 1 Corinthiens 1:23, 24. Un mystère PFC 39 3 Que Dieu eût à se manifester ainsi dans la chair est réellement un mystère; impossible de comprendre un tel sujet sans l'assistance du Saint-Esprit. Voici la leçon la plus humiliante que l'homme doive apprendre: le néant de la sagesse humaine, la folie de toute tentative pour trouver Dieu par ses seuls efforts. On peut mettre à contribution toutes les facultés intellectuelles, même si l'on possède ce que le monde appelle une instruction supérieure, on reste cependant un simple ignorant aux yeux de Dieu. Les anciens philosophes vantaient leur sagesse; que pesait-elle dans les balances divines? Malgré tout son savoir, la sagesse de Salomon n'était que folie; car il n'a pas pu sauvegarder son indépendance morale, se préserver du péché, avec la force d'un caractère façonné sur le modèle divin. Salomon nous a dit le résultat de ses recherches, de ses pénibles efforts, de ses enquêtes persévérantes. Il reconnaît que sa sagesse n'a été que vanité. PFC 40 1 Par sa sagesse, le monde n'a pas connu Dieu. Sa conception mentale n'a pas été élargie et agrandie par une juste estimation du caractère divin, n'ayant eu qu'une connaissance imparfaite de ses attributs. Les esprits n'ont pas été ennoblis conformément au vouloir divin, aussi se sont-ils plongés dans l'idolâtrie la plus grossière. "Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles." Romains 1:22, 23. Voilà ce que valent les acquisitions et les connaissances en l'absence du Christ. PFC 40 2 "Je suis le chemin, la vérité, et la vie, a déclaré le Christ; nul ne vient au Père que par moi." Jean 14:6. Le Christ a reçu le pouvoir de donner la vie à toutes créatures. "Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi." "C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:57, 63. Ici, le Christ ne fait pas allusion à sa doctrine, mais bien plutôt à sa personne, à son caractère divin. Il dit encore: "En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme." Jean 5:25-27. Ce que signifie la naissance du Christ PFC 40 3 Dieu et le Christ prévoyaient dès le commencement l'apostasie de Satan et la chute d'Adam, amenée par le pouvoir séducteur de l'apostat. Le plan du salut avait pour but de racheter la race déchue, de lui accorder une nouvelle mise à l'épreuve. Le Christ fut désigné à l'office de Médiateur par la volonté de Dieu; dès les temps éternels, il fut destiné à devenir notre substitut et notre garant. Dès avant la création du monde, il fut convenu que le Christ revêtirait l'humanité. "Tu m'as formé un corps" (Hébreux 10:5), dit le Christ. Quand la plénitude des temps fut accomplie, alors seulement il est venu sous une forme humaine. Il naquit alors comme un bébé à Bethléhem. PFC 41 1 Personne, parmi ceux qui sont nés dans le monde, pas même le mieux doué des enfants de Dieu, n'a été salué par des démonstrations de joie comme celles qui accueillirent l'Enfant né à Bethléhem. Des anges de Dieu chantèrent ses louanges au-dessus des collines et des plaines de Bethléhem. Ils chantèrent: "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée!" Luc 2:14. Si seulement la famille humaine pouvait aujourd'hui apprécier ce chant! La déclaration faite alors, la note frappée, l'accord commencé, grandiront et prendront toujours plus d'extension jusqu'à la fin des temps, et le son en parviendra aux extrémités de la terre. C'est gloire à Dieu, paix sur la terre, bienveillance envers les hommes. Quand le Soleil de justice apparaîtra, portant la guérison sous ses ailes, le chant entonné sur les collines de Bethléhem sera repris par une grande multitude, comme un bruit de grosses eaux, disant: "Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne." Apocalypse 19:6. PFC 41 2 En obéissant à tous les commandements de Dieu, le Christ a opéré la rédemption des hommes. Ce n'est pas en sortant de lui-même, mais en assumant notre humanité qu'il l'a fait. Ainsi le Christ a donné une existence à l'humanité en lui. La rédemption consiste en ceci: amener en Christ l'humanité, réconcilier la race tombée avec la divinité. Le Christ a revêtu la nature humaine afin que les hommes soient un avec lui comme il est un avec le Père, afin que Dieu puisse aimer l'homme comme il aime son Fils unique, afin que les hommes puissent participer à la nature divine et être accomplis en lui. PFC 41 3 Le Saint-Esprit, qui procède du Fils unique de Dieu, relie l'être humain, corps, âme et esprit, à la nature divino-humaine parfaite du Christ. Cette union est comparée à celle du cep et des sarments. L'homme fini est uni à l'humanité du Christ. Par la foi, la nature humaine est assimilée à la nature du Christ. Nous sommes faits un avec Dieu en Christ. PFC 42 1 Évitez toute question en rapport avec l'humanité du Christ qui puisse être mal comprise. La vérité est toute proche du chemin de la présomption. En traitant de l'humanité du Christ, il vous faut examiner profondément toute assertion, de crainte que vos paroles soient employées pour dire plus que ce qu'elles signifient, et qu'ainsi vous perdiez ou obscurcissiez la claire perception de son humanité unie à sa divinité. Sa naissance fut un miracle de Dieu; car, dit l'ange, "voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin. Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu." Luc 1:31-35. PFC 42 2 Ces paroles ne se réfèrent pas à un être humain quelconque, mais au Fils du Dieu infini. Jamais, d'aucune manière, ne laissez la moindre impression qu'un brin de corruption, ou une inclination ait reposé sur le Christ, ou qu'il ait d'une manière quelconque cédé à la corruption. Il fut tenté en tous points comme un homme est tenté, cependant il est appelé "cette chose sainte". C'est un mystère qui reste inexpliqué aux mortels que le Christ puisse être tenté en tous points comme nous le sommes, et cependant être sans péché. L'incarnation du Christ a toujours été et demeurera toujours un mystère. Ce qui est révélé est pour nous et pour nos enfants, mais que chacun soit averti de ne pas faire du Christ un humain comme nous; car il ne peut l'être. Il n'est pas besoin pour nous de connaître le moment exact où la divinité s'est unie à l'humanité. Il nous faut nous tenir sur le Roc Jésus-Christ comme étant Dieu révélé dans l'humanité. PFC 43 1 Je perçois qu'il y a danger à approcher des sujets qui traitent de l'humanité du Fils du Dieu infini. Il s'est humilié lui-même quand il a pris la forme d'un homme pour pouvoir comprendre la force de toutes les tentations auxquelles l'homme est soumis. PFC 43 2 Le premier Adam est tombé; le second Adam est resté attaché à Dieu et à sa parole dans les circonstances les plus éprouvantes, et sa foi dans la bonté, la grâce et l'amour de son Père n'a pas faibli un seul moment. "Il est écrit" fut son arme défensive, et c'est l'épée de l'Esprit que tout homme doit employer. "Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi" (Jean 14:30) -- rien qui puisse succomber à la tentation. En aucune occasion il n'a succombé à ses diverses tentations. Pas une seule fois, le Christ ne s'est placé sur le terrain de Satan pour lui donner un quelconque avantage. Satan n'a rien trouvé en lui qui puisse encourager ses avances. -- Lettre 8, 1895. PFC 43 3 Genèse 3:15; Matthieu 8:17; 2 Corinthiens 5:21; Hébreux 4:15; 1 Pierre 1:19. La nature humaine du Christ parfaite et sans péché. En prenant sur lui la nature humaine dans sa condition après la chute, le Christ n'a en rien participé à son péché. Il a été soumis aux infirmités et aux faiblesses auxquelles l'homme est soumis, "afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies". Il a connu le sentiment de nos infirmités, et il a été en tous points tenté comme nous le sommes. Et cependant, il "n'a pas connu le péché." Il a été l'agneau "sans défaut et sans tache." Si Satan avait réussi à faire commettre au Christ le moindre péché, il aurait broyé la tête du Sauveur. En fait, il n'a pu toucher que son talon. Si la tête du Christ avait été touchée, l'espoir de l'humanité se serait éteint. La colère divine serait venue sur le Christ comme elle est venue sur Adam. Le Christ et l'Église seraient restés sans espoir. PFC 43 4 Il ne faut pas se méprendre sur la nature parfaite et sans péché du Christ. Notre foi doit être intelligente, regardant à Jésus dans une parfaite confiance, avec une foi totale dans le sacrifice rédempteur. -- The Signs of the Times, 9 juin 1898. ------------------------Chapitre 5 -- Dieu le Saint-Esprit La Pentecôte PFC 45 1 Tandis que les disciples descendaient du mont des Oliviers à Jérusalem, les gens les observaient, s'attendant à voir sur leurs visages une expression de tristesse, de désarroi et de défaite; mais ils n'y découvrirent que joie et triomphe. Les disciples ne se lamentaient plus sur leurs espérances déçues. Ils avaient vu le Sauveur ressuscité, et ses paroles résonnaient encore à leurs oreilles. PFC 45 2 Pour obéir à l'ordre du Christ, ils attendirent à Jérusalem la réalisation de la promesse du Père: l'effusion du Saint-Esprit. Mais cette attente ne se passa pas dans l'oisiveté. L'Écriture dit qu'ils étaient "continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu". Luc 24:53. Ils se réunissaient aussi pour présenter leurs requêtes au Père, au nom de Jésus. Ils savaient qu'ils avaient un représentant dans le ciel, un avocat. Dans une crainte solennelle, ils répétaient les paroles du Maître: "En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu'à présent, vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite." Jean 16:23, 24. Plus haut, toujours plus haut, ils élevaient la main de la foi, forts de ce puissant argument: "Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!" Romains 8:34. PFC 45 3 Tandis que les disciples attendaient l'accomplissement de la promesse, ils humiliaient leurs coeurs dans une véritable repentance et confessaient leur incrédulité. Tout en se remémorant les paroles que le Christ avait prononcées avant sa mort, ils en pénétraient davantage le sens. Les vérités qui s'étaient effacées de leur mémoire leur revenaient à l'esprit, et ils se les répétaient les uns aux autres, tout en se reprochant leur manque de compréhension à l'égard du Sauveur. PFC 46 1 Les scènes de sa vie merveilleuse défilaient devant eux, telle une vision panoramique. Comme ils méditaient sur sa vie pure et sainte, ils sentaient que pour eux nulle peine ne serait trop dure, nul sacrifice trop grand, si leur vie rendait témoignage de la beauté de son caractère. Oh! Si seulement il leur était donné de revivre les trois années écoulées, comme ils agiraient différemment! S'ils pouvaient seulement recevoir le Maître, avec quelle ferveur ils s'efforceraient de lui montrer la profondeur de leur amour et la sincérité de leur douleur de l'avoir peiné par une parole ou un acte d'incrédulité! Mais ils se réconfortaient en pensant qu'ils étaient pardonnés. Et ils résolurent, dans toute la mesure du possible, de se racheter de cette incrédulité en confessant courageusement le Christ devant le monde. PFC 46 2 Les disciples priaient avec une intense ferveur, afin de pouvoir affronter les pécheurs et prononcer des paroles qui les amèneraient à la repentance. Faisant table rase de toutes divergences, de tout désir de suprématie, ils s'unissaient étroitement dans la communion chrétienne. Ils se rapprochaient de plus en plus de Dieu, et, ce faisant, ils se rendaient compte combien était grand leur privilège de pouvoir s'associer aussi intimement avec le Christ. La tristesse emplissait leurs coeurs à la pensée qu'ils l'avaient si souvent peiné par leur lenteur à comprendre, leur manque d'intelligence, au cours des leçons qu'il cherchait à leur inculquer. PFC 46 3 Pendant ces jours de préparation, les disciples sondèrent leurs coeurs. Ils sentaient leurs besoins spirituels, et suppliaient le Seigneur de leur accorder l'onction sainte qui les rendrait propres à sauver les âmes. Mais ils ne demandaient pas des bénédictions pour eux seuls. Ils se préoccupaient vivement du salut de leurs semblables. Ils savaient que l'Évangile devrait être porté au monde, et ils désiraient recevoir la puissance promise par le Christ. PFC 46 4 À l'époque des patriarches, l'influence du Saint-Esprit était souvent révélée, mais jamais dans sa plénitude. Maintenant, pour obéir à la parole du Sauveur, les disciples réclamaient ce don, et, dans le ciel, le Christ y ajoutait son intercession afin de le répandre sur son Église. PFC 47 1 "Le jour de la Pentecôte, lisons-nous dans les Actes des Apôtres, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis." PFC 47 2 L'Esprit descendit sur les disciples qui attendaient dans la prière, avec une plénitude qui atteignit le coeur de chacun. Celui qui est infini se révélait avec puissance à son Église. C'était comme si, pendant des siècles, cette force avait été contenue. Maintenant, le ciel se plaisait à déverser sur les croyants les richesses de la grâce de l'Esprit. Sous son influence, les paroles de repentance et de confession se mêlaient aux chants de louange pour le pardon des péchés. On entendait des accents de reconnaissance et des paroles prophétiques. Le ciel tout entier s'abaissait pour contempler et adorer la sagesse de l'amour incomparable et incompréhensible. Émerveillés, les apôtres s'écriaient: "Voici l'amour!" Ils saisirent le don qui leur était accordé. Et que s'ensuivit-il? L'épée de l'Esprit, fraîchement aiguisée et trempée dans les éclairs du ciel, se fraya un chemin parmi l'incrédulité. Des milliers se convertirent en un seul jour. PFC 47 3 "Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai... Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir." Jean 16:7, 13. PFC 47 4 L'ascension du Christ annonçait aux disciples qu'ils recevraient la bénédiction promise. Ils devaient donc attendre avant d'entreprendre leur tâche. Lorsque le Sauveur franchit les portes du ciel, il fut intronisé au milieu de l'adoration des anges. Aussitôt cette cérémonie terminée, le Saint-Esprit descendit sur les disciples en effluves abondants, et le Christ fut glorifié de la gloire même qu'il partageait avec le Père de toute éternité. PFC 47 5 Par l'effusion de la Pentecôte, le ciel révélait que le règne du Rédempteur avait commencé. Selon sa promesse, le Saint-Esprit descendait sur ses disciples pour témoigner qu'il avait reçu toute autorité sur la terre et dans les cieux en tant que sacrificateur et roi, et qu'il était l'Oint de son peuple. PFC 48 1 "Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer." Le Saint-Esprit, prenant la forme de langues de feu, se posa sur chacun de ceux qui étaient assemblés. C'était l'emblème du don répandu alors sur les disciples, et qui leur permettait de parler couramment ces langues jusqu'alors inconnues d'eux. L'apparition du feu symbolisait le zèle ardent qui animerait les apôtres, et la puissance avec laquelle ils accompliraient leur tâche. PFC 48 2 "Or, il y avait à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel." Pendant la dispersion, les juifs avaient été disséminés dans presque toutes les parties du monde habité et, dans leur exil, ils avaient appris à parler diverses langues. Beaucoup de ces Juifs se trouvaient à Jérusalem à l'occasion de la Pentecôte, pour assister aux fêtes religieuses qui s'y déroulaient. Or, chaque langue connue était représentée par ces Juifs rassemblés dans cette ville. Ces différentes langues auraient présenté un grand obstacle à la proclamation de l'Évangile; c'est pourquoi Dieu subvint d'une manière miraculeuse à l'incapacité des apôtres. Le Saint-Esprit fit à leur égard ce qu'ils n'auraient pu accomplir par eux-mêmes de leur vivant. Ils pourraient maintenant proclamer au monde les vérités de la Parole de Dieu, parlant correctement les langues de ceux qu'ils évangélisaient. Ce don miraculeux prouvait avec force au monde que leur mission portait le sceau du ciel. À partir de ce moment-là, le langage des disciples devint pur, simple et précis, qu'ils s'expriment dans leur langue maternelle ou dans une langue étrangère. PFC 48 3 "Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle?" PFC 48 4 Les prêtres et les magistrats étaient fort irrités devant cette manifestation extraordinaire, mais ils n'osaient donner libre cours à leur méchanceté, de crainte de s'exposer à la violence du peuple. Ils avaient mis le Nazaréen à mort, mais voici que ses disciples, hommes illettrés de Galilée, racontaient dans toutes les langues alors connues l'histoire de sa vie et de son ministère. Les prêtres, résolus à mettre ce pouvoir miraculeux sur le compte de quelque cause naturelle, déclaraient qu'ils étaient ivres du vin doux préparé pour la fête, pour en avoir absorbé une trop grande quantité. Plusieurs personnes du peuple parmi les plus ignorantes crurent à cette insinuation, mais les plus intelligentes savaient qu'elle était inexacte. Et ceux qui comprenaient les différentes langues attestaient la correction de celles que parlaient les disciples. PFC 49 1 En réponse aux accusations des prêtres, Pierre montra que cette manifestation était l'accomplissement direct de la prophétie de Joël, dans laquelle il était prédit qu'une telle puissance devait s'emparer des hommes pour les rendre propres à accomplir une tâche spéciale: "Hommes Juifs, dit-il, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure du jour. Mais c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront." PFC 49 2 Avec puissance et clarté, Pierre rendit témoignage de la mort et de la résurrection du Christ: "Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; cet homme... vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle." PFC 49 3 Pierre ne fit pas allusion aux enseignements du Christ pour justifier son point de vue, parce qu'il savait que les préjugés de ses auditeurs étaient si grands que tout ce qu'il pourrait dire sur cette question ne serait d'aucun effet. Il préféra leur parler de David qui était considéré par les Juifs comme un patriarche de leur nation: "Car David dit de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce qu'il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l'allégresse; et même ma chair reposera avec espérance, car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption... Hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous. Comme il était prophète... c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins." PFC 50 1 Il y a là une scène du plus grand intérêt. Voici que de toutes parts les gens accourent vers le temple pour entendre les disciples rendre témoignage à la vérité, telle qu'elle est en Jésus. Prêtres et magistrats sont là, leur visage reflétant la méchanceté, le coeur rempli de haine envers le Christ et les mains encore souillées par le sang répandu par la crucifixion du Sauveur du monde. Ils avaient cru trouver les apôtres paralysés par la crainte de l'oppression et du meurtre; mais ils les voyaient pleins de courage et remplis de l'Esprit, proclamant avec force la divinité de Jésus de Nazareth. Ils les entendaient proclamer avec hardiesse que celui qui avait été tout récemment humilié, bafoué, frappé par des mains cruelles et crucifié était le Prince de la vie, maintenant élevé à la droite de Dieu. Quelques-uns de ceux qui écoutaient les apôtres en ce moment avaient pris une part active à la condamnation et à la mort du Christ. Leurs voix s'étaient mêlées à celles de la populace pour demander sa crucifixion. Quand Jésus et Barabbas se tenaient devant eux dans le prétoire, et que Pilate avait demandé: "Lequel voulez-vous que je vous relâche, ils répondirent: Barabbas". Matthieu 27:21. Quand Pilate le leur livra, disant "Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui... Je suis innocent du sang de ce juste", ils s'étaient écriés: "Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!" Jean 19:6; Matthieu 27:24, 25. PFC 50 2 Maintenant ils entendaient les disciples déclarer qu'ils avaient crucifié le Fils de Dieu. Les prêtres et les magistrats tremblaient; la foule fut alors saisie d'une angoissante certitude. "Ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous?" Parmi ceux qui écoutaient les disciples se trouvaient des Juifs pieux, sincères dans leur foi. La puissance qui accompagnait les paroles de l'apôtre les convainquit que Jésus était vraiment le Messie. Alors Pierre leur dit: "Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera." PFC 51 1 Pierre insista auprès de ses auditeurs sur le fait qu'ils avaient rejeté le Christ parce qu'ils avaient été trompés par les prêtres et les magistrats. Il leur dit que s'ils continuaient à prendre ces hommes comme conseillers, et à attendre qu'ils leur fassent connaître le Christ, sans avoir le courage de le rechercher eux-mêmes, ils ne l'accepteraient jamais. Ces hommes puissants, bien que faisant profession de piété, ambitionnaient les richesses et la gloire terrestre. Ils n'avaient nul désir de venir au Christ pour être sauvés. PFC 51 2 Sous l'influence de cette illumination céleste, les Écritures que le Christ avait expliquées à ses disciples s'imposaient à eux avec l'éclat de la vérité. Le voile, qui jusqu'alors les avait empêchés de voir le but final de ce qui avait été aboli, était enlevé et ils comprenaient maintenant l'objet de la mission du Christ et la nature de son royaume. Ils pouvaient parler de leur Sauveur avec puissance, et tandis qu'ils révélaient à leurs auditeurs le plan du salut, beaucoup étaient touchés et convaincus. Les traditions et les superstitions inculquées par les prêtres étaient chassées de leurs esprits, et les enseignements du Sauveur reçus. "Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes." PFC 51 3 Les chefs des Juifs avaient supposé que l'oeuvre du Christ s'achèverait avec sa mort; mais au-delà de cela, ils étaient témoins des oeuvres merveilleuses de la Pentecôte. Ils entendaient les disciples, doués d'une puissance et d'une énergie jusque-là inconnues, prêcher le Christ, leurs paroles étant renforcées par des signes et des prodiges. À Jérusalem, la forteresse du judaïsme, des milliers déclaraient ouvertement leur foi en Jésus de Nazareth comme étant le Messie. PFC 51 4 Les disciples étaient émerveillés et débordants de joie devant l'importance de cette moisson d'âmes. Ils ne considéraient pas cette récolte magnifique comme étant le résultat de leurs propres efforts. Ils se rendaient compte qu'ils étaient entrés dans le champ de travail d'autres croyants. Depuis la chute d'Adam, Dieu avait confié à ses serviteurs la semence de la vérité, destinée à être jetée dans les coeurs. Pendant sa vie ici-bas, le Christ avait répandu cette semence, qu'il fertilisa de son sang. Les conversions qui eurent lieu au jour de la Pentecôte furent le résultat de ces semailles, la moisson du travail du Sauveur, révélant la puissance de son enseignement. Bien que claires et convaincantes, les paroles des apôtres n'auraient pu faire tomber les préjugés qui avaient résisté à tant d'évidence. Mais le Saint-Esprit faisait pénétrer les arguments dans les coeurs avec une puissance divine. Les déclarations des apôtres étaient comme des flèches aiguës du Tout-Puissant, convainquant les hommes de l'effroyable crime qu'ils avaient commis en rejetant et en crucifiant le Seigneur de gloire. PFC 52 1 À l'école du Christ, les disciples avaient été amenés à sentir la nécessité de recevoir le Saint-Esprit. C'est par cette puissance que s'acheva leur formation, et qu'ils entreprirent l'oeuvre de leur vie. Ils n'étaient plus des hommes ignorants et sans culture; ils ne formaient plus un groupe d'unités indépendantes ou d'éléments discordants et inconciliables. Ils ne plaçaient plus leur espoir dans les grandeurs terrestres. Ils n'étaient "qu'un coeur et qu'une âme". Actes 2:46; 4:32. Le Christ occupait toutes leurs pensées et l'avancement de son oeuvre était leur seule ambition. Par l'esprit et le caractère, ils étaient devenus comme leur Maître, et chacun reconnaissait "qu'ils avaient été avec Jésus". Actes 4:13. PFC 52 2 La Pentecôte leur apporta la lumière céleste. Les vérités qu'ils ne pouvaient saisir quand le Christ était avec eux leur étaient maintenant clairement révélées. Avec une confiance et une assurance qu'ils n'avaient jamais connues auparavant, ils acceptaient les enseignements de la parole sacrée. Que le Christ soit le Fils de Dieu n'était plus pour eux une question de foi. Ils avaient la certitude que, bien que revêtu d'humanité, il était vraiment le Messie, et ils en firent part autour d'eux avec une confiance apportant la conviction que Dieu était avec eux. PFC 52 3 Ils pouvaient prononcer le nom de Jésus avec assurance. N'était-il pas leur ami et leur frère aîné? Jouissant d'une communion intime avec le Christ, ils "s'asseyaient avec lui dans les lieux célestes". Avec quelle flamme ne présentaient-ils pas leurs arguments quand ils rendaient témoignage de lui! Leurs coeurs débordaient d'une reconnaissance si complète, si profonde, si puissante, qu'ils se sentaient appelés à se rendre jusqu'aux extrémités du monde pour témoigner de la puissance du Christ. Ils étaient remplis du désir intense de poursuivre l'oeuvre commencée. PFC 53 1 Ils se rendaient compte de leur dette envers le ciel et de la responsabilité qui leur incombait. Fortifiés par le don du Saint-Esprit, ils partirent pleins de zèle pour proclamer les triomphes de la croix. L'Esprit les animait et parlait par eux. La paix du Christ rayonnait sur leurs visages. Ils avaient voué leur vie à son service, et leurs traits mêmes portaient l'empreinte de leur consécration. ------------------------Chapitre 6 -- La création La création PFC 55 1 "Les cieux ont été créés par la parole de l'Éternel, Et toute leur armée par le souffle de sa bouche... Car il parle, et la chose existe; Il commande et elle paraît... Il a posé la terre sur ses fondements: Elle ne sera jamais ébranlée." Psaumes 33:6, 9; 104:5. PFC 55 2 Lorsqu'elle sortit des mains du Créateur, la terre était d'une éclatante beauté. Sa surface était ondulée de montagnes et de collines, parsemée de lacs délicieux et arrosée de superbes fleuves. Mais ces collines et ces monts n'étaient pas, comme aujourd'hui, escarpés, raboteux, échancrés de précipices béants et de gouffres sans fond. Les aspérités et les âpres rugosités de la charpente terrestre étaient recouvertes d'un sol fécond, d'où s'échappait partout une luxuriante végétation. Pas de landes stériles, ni de fétides marécages. L'oeil ne rencontrait que gracieux arbustes et fleurs délicates. Les hauteurs étaient couronnées d'arbres majestueux aux dimensions inconnues aujourd'hui. L'air, exempt de tout miasme, de toute infection, était pur et sain. Le paysage tout entier surpassait en beauté les jardins royaux les mieux entretenus, et l'armée des anges, en contemplant cette scène, bénissait Dieu de ses oeuvres merveilleuses. PFC 55 3 Dès que la terre fut couverte de végétation et peuplée d'animaux innombrables, l'homme, chef-d'oeuvre de la création, l'être pour lequel ce séjour enchanteur venait d'être préparé, fut appelé à l'existence. Il reçut la domination de tout ce qu'embrassaient ses regards. "Alors Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il règne... sur la terre entière. Ainsi Dieu créa l'homme à son image... Il créa un homme et une femme." Genèse 1:26, 27. PFC 56 1 Tel est le récit sacré des origines du genre humain. Sa clarté et sa précision excluent toute idée erronée. "Dieu créa l'homme à son image." Il n'y a pas de mystère sous cette parole. Elle ne donne nullement lieu de supposer que l'homme n'est que le dernier échelon d'une lente évolution ayant son point de départ dans les organismes inférieurs de la vie animale ou végétale. Cette théorie annule l'oeuvre grandiose du Créateur. On a tellement à coeur, aujourd'hui, d'ôter à Dieu sa souveraineté sur l'univers, que l'on dépouille l'homme de sa divine origine. Celui qui avait semé dans l'espace les mondes étoilés; qui avait donné leurs coloris aux fleurs des champs; qui avait orné la terre et les cieux des merveilles de sa puissance, voulut couronner son oeuvre glorieuse en lui donnant un dominateur, et il créa un être digne de la main qui lui donnait la vie. La généalogie de notre race, telle que nous la donne le volume inspiré, ne la fait pas remonter à une succession d'infusoires, de mollusques et de quadrupèdes se transformant peu à peu: elle la fait remonter au Créateur. Bien que tiré de la poudre de la terre, Adam était cependant "fils de Dieu". Luc 3:38. PFC 56 2 En sa qualité de représentant de l'Être suprême, Adam fut constitué maître du règne animal. Privés de la faculté de comprendre et de reconnaître la souveraineté de Dieu, les animaux sont capables d'aimer l'homme et de le servir. Le Psalmiste a dit: PFC 56 3 Tu as donné... au fils de l'homme... L'empire sur les oeuvres de tes mains; Tu as mis toutes choses sous ses pieds: Les brebis comme les boeufs, Et même les bêtes sauvages... Tout ce qui parcourt les sentiers des mers. Psaumes 8:7-9. PFC 56 4 L'homme doit porter l'image de Dieu aussi bien physiquement que par son caractère. Le Fils de Dieu seul est "l'empreinte même" du Père (Hébreux 1:3); mais l'homme a été fait "selon sa ressemblance". Sa nature était en harmonie avec la volonté du Créateur; son intelligence pouvait s'élever jusqu'aux choses divines; ses affections étaient pures; ses appétits et ses passions, sous l'ascendant de la raison. Il était saint, heureux de porter l'image de Dieu, et parfaitement soumis à sa volonté. PFC 57 1 En sortant des mains de son Créateur, Adam était d'une taille élancée et parfaitement harmonieuse. Son visage vermeil resplendissait de santé, de vie et de joie. Sa stature était de beaucoup supérieure à celle des hommes de la génération présente. Ève lui était inférieure en stature; ses formes étaient pleines de noblesse et de grâce. Dans son innocence, le premier couple ne portait aucun vêtement artificiel: il était nimbé, ainsi que les anges, d'un voile de lumière et de gloire, qu'il conserva aussi longtemps qu'il resta obéissant. PFC 57 2 Après la création de l'homme, Dieu fit passer devant lui tous les animaux de la terre pour leur donner des noms. Adam vit bien que chacun d'eux avait sa compagne; mais parmi toutes les créatures que Dieu avait faites, il n'en trouva aucune qui lui ressemblât. Genèse 2:20. Alors "l'Éternel dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui." Genèse 2:18. PFC 57 3 L'homme a été fait pour vivre en société, et non pas dans la solitude. Sans compagne, ni les beautés de l'Éden, ni le charme de ses occupations, ni même ses relations avec les anges n'eussent procuré au premier homme un bonheur parfait. Sans une compagne de même nature que lui, aimante et digne d'être aimée, son besoin de sympathie et de sociabilité n'eût pas été satisfait. Cette compagne, Dieu la donna lui-même à Adam. Il lui fit "une aide semblable à lui", à savoir un être qui pût vivre auprès de lui, partager ses joies et répondre à ses affections. Pour marquer qu'elle n'était pas destinée à être son chef, pas plus qu'à être traitée en inférieure, mais à se tenir à son côté comme son égale, aimée et protégée par lui, Ève fut tirée d'une de ses côtes. Os de ses os, chair de sa chair, la femme était une autre partie de lui-même, signe sensible et frappant de l'union intime et l'attachement profond qui devait caractériser leurs rapports. "Jamais un homme n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit, et en prend soin." "C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair." Ephésiens 5:29; Genèse 2:24. PFC 57 4 C'est Dieu qui célébra le premier mariage. Cette institution a ainsi pour fondateur le Créateur de l'univers. "Que le mariage soit respecté." Hébreux 13:4. C'est l'un des premiers dons de Dieu à l'homme; et c'est l'une des deux institutions qu'Adam emporta avec lui lorsque, après la chute, il franchit les portes du Paradis. Quand les principes divins sont respectés, le mariage est un bienfait. Il est la sauvegarde de la pureté et du bonheur de l'homme. Il pourvoit à ses besoins sociaux, il élève sa nature physique, intellectuelle et morale. PFC 58 1 "Puis l'Éternel planta un jardin en Éden, du côté de l'Orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé." Genèse 2:8. Tout ce que Dieu avait fait n'était que beauté et perfection, et rien ne semblait manquer au bonheur du premier couple. Mais le Créateur voulut lui donner une autre preuve de bonté en lui préparant un jardin qui fût sa demeure particulière. Dans ce jardin étaient plantés des arbres de toutes les variétés, dont un grand nombre était chargé de fruits ou exhalaient des parfums délicieux. La vigne y poussait en hauteur, laissant gracieusement ployer ses sarments sous le poids d'un fruit succulent, coloré des teintes les plus riches et les plus variées. La tâche d'Adam et Ève consistait à tresser ces sarments en arcades et en berceaux pour faire des demeures vivantes, tapissées de feuillages et de fruits. Partout on voyait des fleurs odoriférantes de toutes les couleurs. Au milieu du jardin se dressait l'arbre de vie, dont la beauté éclipsait tous les autres. Son fruit, qui ressemblait à des pommes d'or et d'argent, avait la propriété de prolonger la vie. PFC 58 2 La création était désormais complète. "Ainsi les cieux et la terre furent achevés avec tout ce qui s'y trouve." "Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien." Genèse 2:1-3; 1:31. L'Éden s'étalait sur la terre épanouie. Adam et Ève avaient un libre accès à l'arbre de vie. Nulle trace de péché, nulle ombre de mort ne ternissait cette superbe création. PFC 58 3 Les étoiles du matin entonnaient des chants d'allégresse, Et les fils de Dieu (les anges) poussaient des acclamations. Job 38:7. PFC 58 4 Le Créateur avait jeté les fondements de la terre. Il l'avait enrichie de beauté et d'harmonie, parsemée d'objets utiles à l'homme, et y avait prodigué les merveilles de la terre et de la mer. Le grand oeuvre de la création fut achevé en six jours. Alors Dieu "se reposa, le septième jour, de toute l'oeuvre qu'il avait accomplie. Ainsi, Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu'en ce jour-là il s'était reposé de toute l'oeuvre dont il était l'auteur et le Créateur." Psaumes 19:2, 3. Contemplant avec satisfaction l'oeuvre de ses mains, où tout était parfait, Dieu se reposa, non pas comme le fait l'homme à la fin de sa journée, mais pour marquer sa joie à la vue des oeuvres de sa sagesse, de sa bonté et de sa gloire. PFC 59 1 Après s'être reposé au septième jour, Dieu le sanctifia, c'est-àdire qu'il le mit à part, comme jour de repos à l'usage de l'homme. Appelé à suivre l'exemple de son Créateur, celui-ci devra consacrer au repos ce jour sacré, afin qu'en contemplant les cieux et la terre, il puisse élever sa pensée vers les oeuvres de Dieu, le coeur débordant de révérence et d'amour pour l'auteur de ses jours. PFC 59 2 C'est dans le jardin d'Éden que le Seigneur établit le mémorial de son oeuvre créatrice. Ce jour de repos fut confié à Adam, père et représentant de toute la famille humaine. Son observation devait être, de la part de tous ceux qui habiteraient sur la terre, un acte de gratitude envers Dieu, leur Créateur et légitime Souverain. Cette institution, qui avait un caractère absolument commémoratif, devenait le partage de toute l'humanité. N'ayant rien de symbolique, elle n'était pas limitée à quelque peuple particulier. PFC 59 3 Même dans le Paradis, l'homme avait besoin, un jour sur sept, de cesser son activité terrestre pour se vouer plus complètement à la contemplation des oeuvres créées, écouter la nature parler à ses sens et proclamer qu'il y a un Dieu vivant, qui est le Maître suprême et le Créateur de tout ce qui existe. PFC 59 4 Les cieux racontent la gloire de Dieu, Et le firmament proclame l'oeuvre de ses mains. Le jour en parle au jour, Et la nuit en donna connaissance à la nuit. Psaumes 19:2, 3. PFC 59 5 Les beautés de la nature sont un signe de l'amour de Dieu. Cet amour éclate dans les ravissants paysages ornés d'arbres majestueux, dans les boutons de fleurs et leurs délicates corolles. Tout nous le rappelle. Or, le sabbat, dirigeant sans cesse les yeux des hommes vers celui qui les a créés, les convie à ouvrir le grand livre de la nature et à y lire la puissance, la sagesse et l'amour du Créateur. PFC 59 6 Bien que créés innocents et saints, nos premiers parents n'échappaient pas à la possibilité de faire le mal. Doué du libre arbitre, à même d'apprécier la sagesse et la bienveillance de Dieu, ainsi que la justice de ses exigences, l'homme restait parfaitement libre d'obéir ou de désobéir. Il jouissait de la société de Dieu et des saints anges; mais il ne pouvait être en état d'éternelle sécurité, tant que sa fidélité n'avait pas été mise à l'épreuve. Ainsi, dès le début, une restriction fut imposée, qui mit une bride à l'égoïsme, cette passion fatale qui avait causé la perte de Satan. PFC 60 1 L'arbre de la connaissance placé au milieu du jardin, près de l'arbre de vie, devait servir à éprouver l'obéissance et la reconnaissance de nos premiers parents. Admis à manger librement du fruit de tous les autres arbres, ils ne pouvaient, sous peine de mort, goûter à celui-là. S'ils triomphaient de l'épreuve, ils seraient finalement soustraits à la puissance de l'ennemi, et demeureraient à perpétuité dans la faveur de Dieu. PFC 60 2 Il n'existe pas de gouvernement sans lois. L'une des conditions indispensables de l'existence de l'homme était, en sa qualité de sujet, l'obéissance aux lois de Dieu. Adam aurait pu être créé incapable de les transgresser. Le Créateur aurait pu empêcher sa main de toucher au fruit défendu. Privé de la faculté de choisir, l'homme n'aurait pas été un être libre, mais un simple automate. Son obéissance aurait été forcée et non volontaire. Adam n'aurait pas pu se former un caractère. D'ailleurs, ce système eût été contraire aux voies de Dieu à l'égard des habitants des autres mondes, et ce mode d'existence, indigne d'un être intelligent, eût fortifié l'accusation d'arbitraire lancée par Satan contre le gouvernement divin. PFC 60 3 Dieu avait fait l'homme droit, doué de nobles facultés, et sans penchant au mal. Il l'avait gratifié d'une haute intelligence: tout l'engageait à demeurer fidèle à son Créateur. Une obéissance parfaite et perpétuelle, telle était la condition d'une éternelle félicité. À ce prix, il pouvait avoir libre accès à l'arbre de vie. PFC 60 4 La demeure de nos premiers parents devait servir de modèle à celles de leurs descendants, au fur et à mesure que ceux-ci prendraient possession de la terre. Ce foyer, orné par la main de Dieu, n'était pas un palais. Dans leur vanité, les hommes se plaisent à habiter des demeures somptueuses. Ils mettent leur gloire dans les ouvrages de leurs mains. Mais Dieu plaça Adam dans un jardin. Ce jardin, qui devait lui servir d'habitation, avait pour dôme le ciel bleu, pour plancher un tapis de verdure émaillé de fleurs délicates, et pour dais des branches feuillues d'arbres majestueux. Aux parois étaient suspendus comme ornements les magnifiques produits du divin Artiste. Ce décor offert au premier couple dans son innocence renferme une leçon pour les hommes de tous les temps. Le vrai bonheur n'est pas dans les satisfactions de la vanité et du luxe, mais dans la communion avec Dieu, au sein de ses oeuvres admirables. Si les hommes recherchaient moins l'artificiel et cultivaient davantage la simplicité, ils répondraient beaucoup mieux au plan divin à leur égard. L'ambition et l'orgueil ne sont jamais satisfaits. Les vrais sages trouvent des jouissances aussi réelles que pures dans les biens que Dieu a mis à la portée de tous. PFC 61 1 Les habitants de l'Éden reçurent la charge du jardin "pour le cultiver et pour le garder". Cette occupation saine et agréable n'avait rien de pénible. Dieu a donné à l'homme le bienfait du travail pour occuper son esprit, fortifier son corps et développer ses facultés. L'activité mentale et physique à laquelle Adam se livrait était pour lui une des plus douces joies de son existence, avant et même après la perte du Paradis, obligé qu'il fut ensuite de demander son pain quotidien à un sol devenu ingrat. Ce même travail, quoique bien différent des agréables devoirs de l'Éden, fut pour lui une sauvegarde contre la tentation et une source de bonheur. PFC 61 2 Ceux qui considèrent comme un fléau le travail, accompagné aujourd'hui de lassitude et de douleur, commettent une erreur. Ceux qui n'ont que du mépris pour la classe ouvrière comprennent bien mal le but de Dieu en créant l'homme. Que sont les terres et les biens de plus opulents, à côté du domaine dévolu à notre noble ancêtre? Et pourtant, Adam ne devait pas rester oisif. Le Créateur, qui sait de quoi le bonheur est fait, lui assigna sa tâche. Seuls les hommes et les femmes qui travaillent savent ce qu'est la vraie joie de vivre. Les anges eux-mêmes, envoyés de Dieu pour exercer leur ministère auprès des enfants des hommes, sont très occupés. Nulle part le Créateur n'a pourvu à la pratique dégradante de l'indolence. PFC 61 3 S'ils restaient fidèles à Dieu, Adam et sa compagne gouverneraient la terre, investis d'une autorité suprême sur tous les êtres vivants. Le lion et l'agneau jouaient paisiblement autour d'eux, ou se couchaient côte à côte à leurs pieds. Au-dessus de leur tête, les oiseaux voltigeaient sans crainte. À leur ramage, vraie action de grâces à l'adresse du Père et du Fils, nos premiers parents unissaient leur voix. PFC 62 1 Adam et Ève n'étaient pas seulement les heureux enfants de leur Père céleste; ils étaient ses élèves, et jouissaient des leçons de sa sagesse infinie. Bien qu'honorés de la visite des anges, ils conversaient avec le Créateur qu'ils contemplaient sans voile. L'arbre de vie leur donnait une santé florissante. Leur intelligence était de peu inférieure à celle des anges. Les mystères de l'univers visible, "oeuvre admirable de celui dont la science est parfaite" (Job 37:16), étaient pour eux une source inépuisable d'instruction et de délices. Les lois et les opérations de la nature qui, depuis six mille ans, sont pour l'homme un objet d'étude, leur étaient dévoilées par l'Architecte et Conservateur de toutes choses. Ils parlaient avec les fleurs, les feuilles et les arbres, et comprenaient les secrets de leur existence. Depuis le puissant Léviathan se jouant dans les eaux jusqu'au ciron imperceptible flottant dans un rayon de soleil, toutes les créatures vivantes leur étaient familières. À chacune, Adam avait donné un nom. Il connaissait sa nature et ses habitudes. PFC 62 2 Les gloires du firmament, les mondes innombrables et leurs révolutions, "le balancement des nuages" (Job 37:16), les mystères de la lumière et du son, du jour et de la nuit, tels étaient les sujets d'étude de nos premiers parents. Sur chaque feuille de la forêt, sur chaque pierre de la montagne, sur chaque étoile scintillante, partout: sur la terre, dans les airs et dans les cieux, ils voyaient inscrit le nom de Dieu. L'ordre et l'harmonie de la création leur révélaient une puissance et une sagesse infinies. À chaque pas, ils découvraient quelque merveille qui leur inspirait un amour plus profond, et leur arrachait de nouvelles actions de grâce. PFC 62 3 Dans la pensée du Créateur, si Adam et Ève demeuraient fidèles à la loi divine, leurs facultés d'apprendre, de jouir et d'aimer ne devaient cesser de grandir. De nouveaux trésors de connaissance, de nouvelles sources de bonheur, des perceptions toujours plus claires de l'indéfectible et incommensurable amour de Dieu, devaient être leur doux partage. ------------------------Chapitre 7 -- La nature de l'homme La tentation et la chute PFC 63 1 Ne pouvant fomenter une révolte dans le ciel, Satan trouva un nouveau champ d'activité et de lutte contre Dieu: il se proposa la ruine de la race humaine. Le bonheur et la paix du couple habitant l'Éden étaient pour lui comme le mirage d'une félicité à jamais perdue. Dévoré par l'envie, il prit la résolution de les inciter à la désobéissance et d'attirer sur eux la peine du péché. Dans ce but, il décida de changer leur amour en méfiance et leurs chants de joie en récriminations contre leur Créateur. Par là, non seulement il les plongerait dans la désolation où il se trouvait lui-même, mais jetterait le déshonneur sur Dieu et la désolation dans le ciel. PFC 63 2 Nos premiers parents ne furent pas laissés dans l'ignorance du danger qui les menaçait. Des messagers célestes leur firent connaître l'histoire de la chute de Satan, et leur dévoilèrent les plans formés pour leur destruction. Ils leur expliquèrent entièrement la nature du gouvernement divin que le prince du mal s'efforçait de renverser. C'est par la désobéissance aux justes commandements de Dieu, leur dirent-ils, que Satan et son armée sont tombés. Cela vous montre l'importance d'honorer cette loi, condition indispensable du maintien de l'ordre et de l'équité dans l'univers. La loi de Dieu -- émanation de sa volonté, révélation écrite de son caractère, expression de la sagesse et de l'amour divin -- est aussi sacrée que Dieu lui-même, et l'harmonie de la création dépend d'un parfait accord entre cette loi et tout ce qui existe, animé ou inanimé. Dieu a placé non seulement les êtres intelligents, mais aussi toutes les opérations de la nature sous des lois fixes qu'il n'est pas permis de violer. Tandis que la nature est gouvernée par des lois naturelles, seul, parmi les autres êtres, l'homme est justiciable de la loi morale. Couronnement de l'oeuvre de la création, il a reçu de Dieu les facultés de comprendre les exigences de sa loi, d'en apprécier tant la justice et la bonté que son obligation sacrée. Aussi Dieu attend-il de lui une obéissance implicite. PFC 64 1 Comme l'avaient été les anges, les habitants de l'Éden allaient être mis à l'épreuve et appelés à décider, soit d'obéir et de vivre, soit de désobéir et de mourir. S'ils étaient irrespectueux de sa volonté, celui qui n'avait pas épargné les anges désobéissants ne les épargnerait pas non plus. Toute transgression compromettrait la possession des dons de Dieu et attirerait sur eux le malheur et la ruine. PFC 64 2 Les anges mirent Adam et Ève en garde contre les pièges de Satan. Ses efforts pour vous faire tomber, leur dirent-ils, seront inlassables. Mais aussi longtemps que vous serez obéissants, le malin ne pourra vous faire aucun mal; car, si cela était nécessaire, tous les anges seraient envoyés à votre secours. Si vous repoussez fermement et sans relâche ses premières insinuations, vous jouirez de la même sécurité que les messagers du ciel. Mais si, une seule fois, vous cédez à la tentation, votre nature en sera tellement altérée que vous n'aurez plus en vous-même ni la force ni le désir de résister à Satan. PFC 64 3 La défense de manger de l'arbre de la connaissance avait pour but de servir de pierre de touche à l'obéissance du premier couple, et par conséquent à son amour pour Dieu. C'était la seule restriction mise à la jouissance de tout ce qu'il y avait dans le Paradis. Mais la désobéissance dans ce seul cas suffirait pour les exposer à la peine du péché. D'ailleurs, il ne serait pas permis à Satan de les harceler sans cesse de ses tentations. Ce n'était qu'au pied de l'arbre défendu que cela lui serait possible. Chercher à sonder la nature de cet arbre, c'était s'exposer à tomber dans les pièges de l'ennemi. Aussi leur fut-il recommandé de prêter attention à l'avertissement de Dieu, et de suivre les instructions qu'il avait jugées bon de leur donner. PFC 65 1 Afin d'accomplir son oeuvre avec succès, Satan se décida à employer un déguisement bien propre à servir ses desseins sinistres: celui du serpent. Cet animal était alors une des créatures les plus intelligentes et les plus belles de la création. Il possédait des ailes et devenait, en plein vol, un objet éblouissant ayant l'apparence et l'éclat de l'or poli. À le voir perché sur les branches de l'arbre défendu, chargé de fruits délicieux, on ne pouvait se défendre d'un mouvement d'admiration. Ainsi se dissimulait, dans le jardin de la paix, le destructeur attendant sa proie. PFC 65 2 Les anges avaient prévenu Ève du danger qui la guettait si, au cours de ses devoirs quotidiens dans le jardin, elle se séparait de son mari. En sa compagnie, lui avaient-ils dit, le danger de la tentation sera moins grand que si tu es seule. Or, absorbée par ses charmantes occupations, elle s'éloigne inconsciemment de son mari. S'apercevant tout à coup qu'elle est seule, elle éprouve un sentiment d'effroi. Mais, chassant aussitôt ses craintes, elle se dit qu'elle est assez sage pour discerner le mal et y résister. PFC 65 3 Oubliant les recommandations de l'ange, elle se trouve bientôt en face de l'arbre défendu, qu'elle contemple avec un mélange de curiosité et d'admiration. Le fruit est si beau qu'elle se demande pourquoi Dieu l'a défendu. L'occasion du tentateur est venue. Comme s'il comprenait les mouvements du coeur d'Éve: "Quoi, dit-il à la femme, Dieu aurait-il vraiment dit: Vous ne mangerez les fruits d'aucun arbre du jardin?" Genèse 3:1. À l'ouïe de cet écho inattendu de ses propres pensées, elle est surprise et presque effrayée. Mais alors, d'une voix musicale et caressante, le serpent se répand en louanges subtiles sur sa beauté incomparable, louanges qu'elle écoute sans déplaisir. Aussi, au lieu de s'enfuir en toute hâte, elle s'attarde, émerveillée d'entendre parler un serpent. Si elle s'était trouvée en face d'un être semblable aux anges, la crainte l'aurait saisie; mais l'idée ne lui vint pas que ce séduisant animal puisse être un instrument de l'ange déchu. PFC 65 4 A l'habile question du tentateur, elle répond: "Nous mangeons les fruits des arbres du jardin, mais quant au fruit de l'arbre placé au milieu du jardin, Dieu a dit: N'en mangez point, et n'y touchez pas; sinon vous mourrez! Le serpent répondit à la femme: Vous ne mourrez certainement pas; mais Dieu sait que, le jour où vous mangerez de ce fruit, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal." PFC 66 1 Le tentateur fait croire qu'en mangeant du fruit de cet arbre, elle et son mari parviendront à une sphère d'existence plus élevée, et qu'ils verront s'élargir l'horizon de leurs connaissances. Ayant lui-même mangé du fruit défendu, n'a-t-il pas acquis le don de la parole? Puis il insinue que l'Éternel leur interdit cet arbre par une crainte jalouse de les voir s'élever à sa hauteur. C'est, affirme-til, en raison de ses propriétés merveilleuses, de la faculté qu'il a de donner la sagesse, qu'on vous a défendu d'en goûter ou même d'y toucher. En termes couverts, le tentateur ajoute que la menace divine ne sera pas exécutée: elle n'a pour but que de les intimider. Il continue: "Comment pourriez-vous mourir? N'avez-vous pas mangé de l'arbre de vie? Dieu a voulu vous empêcher de parvenir à un plus haut développement et de découvrir un plus grand bonheur." PFC 66 2 Depuis les jours d'Adam jusqu'aux nôtres, la tactique de Satan a été la même. Il pousse les hommes à se défier de l'amour de Dieu et à douter de sa sagesse. Il cherche constamment à exciter en eux un esprit de curiosité et d'irrévérence, un désir inquiet et malsain de pénétrer les secrets de la sagesse et de la puissance divines. À vouloir sonder ce qu'il a plu à Dieu de nous sceller, des multitudes passent à côté des vérités révélées essentielles au salut. Satan amène les hommes à la désobéissance en leur suggérant que le terrain défendu va leur faire connaître de merveilleux secrets. Illusion et erreur. Épris de leurs idées de progression, passant par-dessus les commandements de Dieu, ils mettent leurs pieds sur le sentier qui aboutit à la dégradation et à la mort. PFC 66 3 Au couple maître de l'Éden, Satan s'attache à insinuer qu'il y a des avantages à violer la loi de Dieu. N'entend-on pas aujourd'hui des raisonnements tout semblables? Bien des gens qui se vantent de leurs largeurs d'idées et de leur grande liberté, raillent l'étroitesse de ceux qui obéissent aux commandements divins. Satan prétendait avoir tiré un grand profit du fruit défendu; mais il avait soin de taire le fait que, pour cette raison même, il avait été expulsé du ciel. Plongé par le péché dans un malheur sans bornes, il cachait son affreux sort pour entraîner l'homme avec lui. De même aujourd'hui, le faux croyant cache son vrai caractère. Ses prétentions à la sainteté ne font que le rendre plus dangereux. Il fait l'oeuvre de Satan et conseille à ses semblables d'en faire autant, et cela pour leur ruine éternelle. PFC 67 1 Ève crut sincèrement aux paroles de Lucifer. C'est ce qui la perdit. Elle tomba pour avoir manqué de confiance en la Parole de Dieu. Au jour du jugement, les hommes ne seront pas condamnés pour avoir consciencieusement cru au mensonge, mais pour avoir douté de la vérité ou négligé de la connaître. Il faut mettre tout son coeur à la recherche de la vérité. Les exemples donnés dans la Parole de Dieu ont pour but de nous avertir, de nous instruire, et de nous préserver de la séduction. Les négliger, c'est marcher à sa perte. Soyons certains que tout ce qui contredit cette parole procède de Satan. Ses sophismes ont beau affirmer le contraire, il est toujours fatal de désobéir à Dieu. PFC 67 2 Le serpent se met à cueillir du fruit défendu et le dépose dans les mains d'Ève. Elle accepte, comme malgré elle, et alors le tentateur lui rappelle ses propres paroles: Dieu a défendu d'y toucher sous peine de mort. Eve ne remarque aucun mauvais résultat de son acte, elle devient plus hardie. Voyant que le fruit de l'arbre est bon à manger, agréable à la vue, et qu'il est désirable, puisqu'il peut donner l'intelligence, elle en prend et en mange. Le goût en est excellent. Elle croit ressentir en elle une force vivifiante, et s'imagine entrer dans une sphère plus élevée. Et maintenant qu'elle a désobéi, elle va devenir, entre les mains de Satan, l'instrument de la perte de son mari. Sous l'empire d'une étrange fascination, elle se rend auprès d'Adam et lui raconte tout ce qui s'est passé. PFC 67 3 Un voile de tristesse mêlée d'étonnement et d'alarme envahit le visage d'Adam. Il répond à sa femme: Le mystérieux serpent doit être l'adversaire contre lequel on nous a mis en garde. En conséquence, d'après la sentence divine, tu devras mourir. Pour toute réponse, Eve l'engage vivement à manger de ce fruit, en lui répétant les paroles du serpent: "Vous ne mourrez certainement pas." Ce doit être vrai, dit-elle, car je ne ressens aucun signe du déplaisir de Dieu. Au contraire, j'éprouve une sensation délicieuse, qui anime tout mon être d'une vie nouvelle, semblable à celle des messagers célestes. PFC 67 4 Adam comprend que sa femme a violé le commandement de Dieu et foulé aux pieds la seule défense qui leur ait été imposée pour éprouver leur fidélité et leur amour. Une lutte terrible se livre en lui. Il est consterné de voir Ève devenue victime du tentateur. Mais l'acte fatal est commis, et il va falloir qu'il se sépare de celle dont la société fait sa joie. Comment s'y résigner? Oh! Adam, tu as joui de la compagnie de Dieu et des anges; tu as contemplé la gloire du Créateur, tu sais la haute destinée réservée à ta race si elle demeure fidèle! Et tous ces bienfaits, tous ces privilèges s'éclipseraient devant la crainte de perdre ta compagne! En effet, son affection pour Ève prime tout: elle surpasse son amour, sa gratitude et sa fidélité envers le Créateur. N'est-elle pas, se dit-il, une partie de mon être, et puis-je supporter la pensée d'en être séparé? Il ne lui vient pas à l'idée que la puissance infinie qui l'a tiré de la poussière, qui a fait de lui un être vivant et magnifique, et dont l'amour lui a donné cette compagne, peut la lui remplacer. Et il se décide à partager son sort. Si elle doit mourir, il mourra avec elle. Après tout, se dit-il, les paroles du sage serpent ne pourraient-elles pas être vraies? Ève est devant lui aussi ravissante et, apparemment, aussi innocente qu'auparavant. Elle lui manifeste même un amour plus vif que jamais. Aucun signe de mort ne paraît sur ses traits. Adam se résout à braver les conséquences de son acte. Il saisit le fruit et le dévore. PFC 68 1 Son péché consommé, il a tout d'abord l'impression qu'il entre dans une sphère plus élevée. Bientôt, cependant, la pensée de sa faute le remplit de terreur. L'atmosphère, qui avait toujours été douce et uniforme, paraît glaciale au couple désobéissant, leur vêtement lumineux disparaît. N'osant se présenter dévêtus devant Dieu et devant les anges, ils se mettent à façonner quelques ajustements. En outre, l'amour et la paix qui, jusqu'alors, ont été leur partage, font place à un sentiment de culpabilité et de désenchantement, à une frayeur de l'avenir. PFC 68 2 Notre premier père, qui commence à se rendre compte du vrai caractère de sa faute, reproche à sa femme de s'être follement éloignée de lui et laissée séduire par le serpent. Ils se rassurent, néanmoins, à l'idée que celui qui les a, jusque-là, comblés de tant de bontés, pardonnera leur unique transgression, ou que leur châtiment sera moins inflexible qu'ils ne le craignent. PFC 68 3 Satan triomphe de son succès. Il a poussé la femme à manquer de confiance en Dieu, à douter de sa sagesse, à transgresser sa loi. Par elle, il a consommé la chute d'Adam. PFC 68 4 Mais le Législateur suprême se prépare à faire connaître aux coupables les conséquences de leur transgression. Sa divine présence apparaît dans le jardin. Dans son innocence et sa sainteté, le premier couple avait salué avec joie l'approche du Créateur. Mais maintenant, frappés de terreur, Adam et Ève s'enfuient et se cachent dans les taillis les plus épais du jardin. Or, "l'Éternel Dieu appela Adam, et lui dit: Où es-tu? Il répondit: J'ai entendu le bruit de tes pas dans le jardin; j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. L'Éternel dit encore: Qui t'a appris que tu es nu? As-tu mangé le fruit que je t'avais défendu de manger?" PFC 69 1 Adam ne pouvait pas plus nier qu'excuser son péché. Mais au lieu d'en manifester du repentir, il en jette la faute sur sa femme, et partant, sur Dieu lui-même: "La femme que tu m'as donnée pour compagne, m'a offert ce fruit et j'en ai mangé." Celui qui, par amour pour Ève, s'est froidement déterminé à sacrifier l'approbation de Dieu, le Paradis et une vie éternelle de joie, n'hésite pas, en ce moment, à rejeter la responsabilité de sa faute sur sa compagne et sur le Créateur! Telle est la puissance du péché! PFC 69 2 Dieu interroge la femme: "Pourquoi as-tu fait cela?" Elle répond: "Le serpent m'a séduite; et j'ai mangé ce fruit." Pourquoi as-tu créé le serpent? Pourquoi l'as-tu laissé pénétrer dans l'Éden? Tels étaient les reproches impliqués dans l'excuse d'Ève. De même qu'Adam, elle rejette sur Dieu la faute de leur commune désobéissance. L'esprit de justification a pour auteur le père du mensonge. Manifesté par nos premiers parents aussitôt qu'ils eurent subi l'ascendant de Satan, il s'est reproduit, depuis, chez tous les fils et toutes les filles d'Adam. Au lieu de confesser humblement son péché, on cherche à s'en disculper et à le rejeter sur ses semblables, sur les circonstances et sur Dieu. On va jusqu'à prendre occasion de ses bienfaits pour murmurer contre lui! PFC 69 3 L'Éternel prononce alors la condamnation du serpent: "Parce que tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les animaux et toutes les bêtes des champs; tu ramperas sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie." Utilisé comme instrument par Satan, le serpent devra partager son châtiment. De la plus gracieuse et la plus admirée des créatures des champs, il va devenir la plus abjecte et la plus détestée de toutes, également redoutée et haïe des hommes et des bêtes. La deuxième partie de la sentence s'applique directement à Satan lui-même dont elle annonce la défaite et la destruction finales: "Et je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme; entre ta postérité et sa postérité; elle t'écrasera la tête, et toi, tu la blesseras au talon." PFC 70 1 Ève entend ensuite les chagrins et les douleurs qui doivent être désormais sa part. L'Éternel lui dit: "Tes désirs se porteront sur ton mari, et il dominera sur toi." En la créant, Dieu avait fait Ève égale à Adam. S'ils étaient restés obéissants à Dieu, en harmonie avec sa grande loi d'amour, l'accord le plus parfait n'eût cessé d'exister entre eux. Mais le péché avait engendré la discorde et, dès lors, l'union et l'harmonie ne pouvaient se maintenir que par la soumission de l'un ou de l'autre des époux. Or, Ève avait péché la première. En se séparant de son mari, contrairement à la recommandation divine, elle avait succombé à la tentation, et c'est à ses sollicitations qu'Adam avait désobéi. En conséquence, elle était placée sous l'autorité de son mari. Si notre race déchue obéissait à la loi de Dieu, cette sentence, bien qu'étant un résultat du péché, se changerait en bénédiction. Mais l'homme, abusant de sa suprématie, a trop souvent rendu le sort de la femme bien amer et fait de sa vie un martyre. PFC 70 2 Dans sa demeure édénique, Ève avait été parfaitement heureuse aux côtés de son mari. Remuante et curieuse comme nos Ève modernes, elle s'était sentie flattée à l'idée d'entrer dans une sphère plus haute que celle qui lui était assignée. En voulant s'élever au-dessus de sa situation première, elle tomba plus bas. Un sort semblable attend toutes celles qui répugnent à s'acquitter joyeusement des devoirs de la vie. Désertant la place où elles seraient en bénédiction, et ambitionnant des positions pour lesquelles elles ne sont pas faites, beaucoup de femmes sacrifient leur vraie dignité et leur vraie noblesse. PFC 70 3 À Adam, Dieu déclara: "Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point!... la terre sera maudite à cause de toi; tu en tireras ta nourriture avec peine tous les jours de ta vie. Et elle produira pour toi des épines et des chardons, et tu te nourriras de l'herbe des champs. Tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été tiré; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière." PFC 70 4 Il n'entrait pas dans le dessein du Très Haut que les innocents habitants du Paradis eussent la moindre connaissance du péché. Dieu leur avait prodigué le bien et voilé le mal, alors que désormais, ayant pris de l'arbre défendu, ils allaient continuer à en manger, c'est-à-dire à côtoyer le mal, tous les jours de leur vie. À partir de ce moment, le genre humain allait être harcelé par les tentations de Satan. Aux douces occupations qui leur avaient été assignées, allaient succéder les soucis et le labeur quotidien, les désappointements, les chagrins, les douleurs et finalement la mort. PFC 71 1 Quand Dieu avait créé l'homme, il l'avait fait dominer sur la terre et sur toutes les créatures. Tant qu'Adam était demeuré fidèle au ciel, la nature lui était soumise. Mais maintenant qu'il s'était rebellé, le règne animal avait secoué son sceptre, et toute la nature, frappée de malédiction, était devenue pour lui un continuel témoin des résultats de son insoumission. Dieu a voulu ainsi, dans sa grande miséricorde, montrer aux hommes le caractère sacré de sa loi, et leur prouver, par leur propre expérience, le danger de s'en écarter, si peu soit-il. PFC 71 2 Mais la vie de labeur et de soucis, qui devait être désormais le lot de l'homme, cachait en réalité une pensée d'amour. Elle constitue une discipline rendue nécessaire à la nature humaine. Elle doit servir à brider ses appétits et ses passions, et l'aider ainsi à se maîtriser. Elle entre dans le grand plan de Dieu pour racheter l'homme de la dégradation et de la ruine. PFC 71 3 L'avertissement donné à nos premiers parents: "Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement" (Genèse 2:17) n'implique pas qu'ils mourraient le jour même de la désobéissance, mais qu'en ce jour-là, la sentence irrévocable serait prononcée. L'immortalité leur était promise à condition qu'ils obéissent. La transgression commise, ils perdaient la vie éternelle. Le jour même de leur premier péché, ils étaient voués à une mort certaine. PFC 71 4 Pour prolonger indéfiniment sa vie, l'homme n'aurait eu qu'à continuer de manger de l'arbre de vie. Privé de ce fruit, sa vitalité allait subir une déperdition graduelle, pour aboutir à la décrépitude et à la mort. L'espoir de Satan était qu'Adam et Ève continuent à manger du fruit de l'arbre de vie, de façon à perpétuer une existence désormais malheureuse. Mais l'homme n'eut pas plutôt désobéi que des anges furent envoyés pour lui interdire l'accès à l'arbre de vie. La lumière qui flamboyait autour d'eux avait l'apparence d'une épée étincelante. Aucun membre de la famille d'Adam n'a donc pu manger de ce fruit. Ainsi, il n'existe pas de pécheurs immortels. PFC 72 1 Envisageant le déluge de maux qui a submergé le monde à la suite de la transgression originelle, bien des personnes déclarent que ces effroyables conséquences ne sont nullement en rapport avec un péché aussi minime. Elles en prennent prétexte pour incriminer la sagesse et la justice de Dieu. Si elles voulaient envisager cette question de plus près, elles verraient leur erreur. Ayant créé l'homme à son image, exempt de péché et destiné à "remplir la terre" d'êtres peu inférieurs aux anges, Dieu ne pouvait permettre qu'elle se peuplât d'une race rebelle à ses lois. Il fallait donc la mettre à l'épreuve. Or, le fait que cette épreuve était extrêmement légère montre non seulement la bonté du Créateur, mais aussi l'énorme gravité de la désobéissance de l'homme. PFC 72 2 En revanche, si Adam avait été soumis à une restriction pénible, bien des gens se seraient livrés au mal, en disant: Ceci n'est qu'une peccadille; Dieu ne s'occupe pas de fautes aussi minimes. Des péchés que l'on considère comme véniels et n'encourant pas la réprobation des hommes seraient commis sans remords de conscience. Dieu a ainsi fait voir qu'il a horreur du péché à quelque degré que ce soit... Ève se trompait en croyant le contraire. En mangeant du fruit défendu, et en poussant son mari à l'imiter, elle a attiré sur le monde des maux sans nombre. Qui saurait prévoir, au moment de la tentation, les terribles conséquences qui résulteront d'un faux pas? PFC 72 3 Parmi les personnes qui prétendent que la loi de Dieu n'est plus en vigueur, beaucoup affirment qu'il est impossible de lui obéir. Si tel est le cas, comment expliquer qu'Adam ait dû subir la peine de sa transgression? Le péché de nos premiers parents a déversé sur le monde un tel déluge de douleurs et de crimes que, sans la bonté et la miséricorde de Dieu, cette faute première aurait plongé le genre humain dans un désespoir sans issue. Que personne ne s'abuse: "Le salaire du péché, c'est la mort." Romains 6:23. Pas plus aujourd'hui que lorsque cette sentence fut prononcée sur le père de l'humanité, la loi de Dieu ne peut être impunément violée. PFC 72 4 Ayant péché, Adam et Ève furent avertis qu'ils ne pouvaient plus demeurer en Éden. Ils supplièrent Dieu de les laisser habiter le lieu qui fut témoin de leurs joies et de leur innocence. Confessant qu'ils avaient perdu tout droit à occuper cet heureux séjour, ils promirent une stricte obéissance pour l'avenir. Il leur fut répondu: Votre nature s'est altérée et pervertie par le péché; vous avez perdu une partie de votre force de résistance au mal; vous serez donc désormais plus facilement victimes encore des attaques de Satan qu'en votre état d'innocence. PFC 73 1 Humiliés, accablés d'une tristesse inexprimable, Adam et Ève dirent adieu à leur ravissante demeure, et s'en allèrent vivre sur une terre frappée de malédiction. La température, précédemment si douce et si uniforme, était devenue sujette à de grandes variations. Pour les protéger des extrêmes du froid et de la chaleur, Dieu, dans sa bonté, leur procura un vêtement fait de peaux d'animaux. PFC 73 2 Lorsqu'ils virent pour la première fois une fleur flétrie, une feuille desséchée, ce signe de dégénérescence leur causa un plus grand chagrin qu'on n'en éprouve aujourd'hui devant la mort d'un être cher. Et quand les arbres de la forêt se dépouillèrent de leur feuillage, un fait brutal leur apparut dans toute son horreur: tout organisme vivant est condamné à mourir. PFC 73 3 Le séjour de délices dont les charmants sentiers étaient désormais interdits à l'homme demeura longtemps encore sur la terre. Les premiers hommes, déchus de leur innocence, le contemplaient de loin. C'est à la porte de l'incomparable jardin fermé par la présence des gardiens angéliques, et où se révélait la gloire de Dieu, qu'Adam et ses fils venaient adorer le Créateur et renouveler leurs voeux d'obéissance. Plus tard, lorsque la marée montante de l'iniquité eut envahi le monde et que la malice des hommes fut menacée par un déluge dévastateur, la main qui avait planté l'Éden le retira de dessus la terre. Mais il lui sera rendu, plus glorieux encore, lors du rétablissement final, quand apparaîtront "un ciel nouveau et une terre nouvelle". Apocalypse 2:7; 21:1; 22:14. PFC 73 4 Alors ceux qui auront gardé les commandements de Dieu jouiront d'une vigueur immortelle sous les ombrages de l'arbre de vie. À travers les siècles infinis de l'éternité, les habitants des mondes immaculés verront dans l'Éden restauré un échantillon de l'oeuvre parfaite de la création divine, alors qu'elle était vierge encore de la souillure du péché, une image de ce que toute la terre serait devenue si l'homme avait collaboré au glorieux plan du Créateur. Le plan de la rédemption PFC 74 1 La nouvelle de la chute de l'homme plongea le ciel dans la consternation. Le monde nouvellement créé, contaminé par le péché, allait être habité par une race vouée à la souffrance et à la mort. Cette catastrophe souleva d'universelles lamentations. On n'entrevoyait aucune possibilité de sauver les coupables. PFC 74 2 Mais l'amour divin avait à l'avance conçu un plan pour le rachat de l'homme. La loi, violée, demandait la vie des transgresseurs. Or, cette loi était aussi sacrée que Dieu lui-même, et seul un être égal au Très Haut pouvait, en fournissant la rançon du pécheur, devenir son substitut et le réconcilier avec lui. Cet être, c'était le Fils de Dieu, le glorieux commandant des armées du ciel. Pour accomplir cette mission, il devait prendre sur lui la coulpe et le stigmate du péché, descendre jusqu'au dernier échelon de l'ignominie, et se voir séparé de son Père. PFC 74 3 Devant cette effroyable perspective, le Fils de Dieu ne recule pas. Ému de compassion pour le couple infortuné, étreint d'une pitié infinie à la pensée des douleurs d'un monde perdu, il accepte cette entreprise avec tous ses aléas. Il se sacrifiera pour réaliser la pensée éternelle de l'amour de Dieu. PFC 74 4 Devant le Père, il plaida la cause du pécheur, cependant que l'armée du ciel attendait, dans une grande anxiété, le résultat de l'entrevue. Il dura longtemps, ce mystérieux colloque, ce "conseil de paix" ("Il sera prêtre sur son trône, et entre les deux il y aura un conseil de paix" (Zacharie 6:13, V. Crampon, Lausanne, Vevey) en faveur de l'homme. Le plan du salut, qui prévoyait l'immolation de "l'Agneau sans défaut et sans tache", avait été formé "avant la création du monde". 1 Pierre 1:19, 20; Apocalypse 13:8. Et néanmoins, ce ne fut pas sans lutte que le Roi de l'univers consentit à abandonner son Fils à la mort pour une race coupable. Mais "Dieu aima tellement le monde, qu'il donna son Fils, afin que tous ceux qui croiraient en lui ne périssent point, mais qu'ils aient la vie éternelle". Jean 3:16. Cet amour de Dieu pour un monde qui ne l'aimait pas "surpasse toute connaissance". À travers des âges sans fin, les esprits immortels confondus et prosternés, chercheront à en sonder le mystère. PFC 75 1 Perverti par le péché, l'homme était incapable par lui-même de se réconcilier avec celui qui n'est que bonté et pureté. D'autre part, Dieu ne pouvait "réconcilier le monde avec soi" (2 Corinthiens 5:19) qu'en se manifestant par l'intermédiaire de son Fils. En outre, ce Fils, après avoir racheté l'homme de la condamnation de la loi, allait pouvoir associer la puissance divine à l'effort humain. Ainsi, les enfants d'Adam pourront redevenir "enfants de Dieu" (1 Jean 3:2) par la conversion et la foi au Rédempteur. Ce plan allait requérir la collaboration du ciel tout entier. PFC 75 2 Mais lorsque le Fils de Dieu en fit part aux anges, ceux-ci, loin de se réjouir, accueillirent ses paroles au milieu d'un silence mêlé de stupeur. Le salut de l'homme, leur dit-il, va coûter des douleurs inexprimables à votre chef bien-aimé. Pour pouvoir se placer entre le pécheur et son châtiment, il lui faudra quitter le siège de la Majesté céleste, renoncer aux joies et à la gloire immortelle des régions de la pureté et de la paix, naître sur la terre comme un simple homme, y respirer l'atmosphère fétide et souillée d'un monde perdu. Après avoir participé personnellement aux douleurs et aux tentations des humains, il subira l'ignominie et la mort. Tout cela sera nécessaire pour que votre Maître soit à même de secourir ceux qui sont tentés. Voir Hébreux 2:18. PFC 75 3 À la fin de son ministère, dit encore Jésus, livré entre les mains d'hommes cruels et exposé à toutes les insultes et à toutes les tortures que Satan pourra lui inspirer, il sera suspendu entre le ciel et la terre comme un malfaiteur, et subira la mort la plus cruelle. Après de longues heures d'une agonie que vous ne pourrez contempler sans vous voiler la face, il connaîtra une suprême angoisse: chargé à ce moment-là des péchés du monde entier, il verra le Père détourner de lui son visage. PFC 75 4 À ces mots, les anges se prosternent aux pieds de leur chef et lui offrent leur vie en sacrifice en faveur de l'homme. La vie d'un ange, leur répond-il, ne saurait payer la dette du pécheur. Seul peut le faire celui qui a créé l'homme. Durant un certain temps, le Fils vous sera inférieur par la mort qu'il devra souffrir. Voir Hébreux 2:9; 1:14. Revêtu de la nature humaine, il n'aura pas votre résistance morale. Vous aurez donc à l'entourer, à le fortifier et à le soulager dans ses souffrances. Ensuite, attachés "au service de Dieu", vous serez, par lui, "envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir en héritage le salut." Ibid. Vous aurez ainsi à protéger les sujets du royaume de Dieu de la puissance des mauvais anges et des ténèbres morales dont Satan cherchera sans cesse à les envelopper. PFC 76 1 Quand vous assisterez à l'humiliation et à l'agonie de votre Maître, vous serez tentés, dans votre douleur et votre indignation, de le délivrer de la main de ses meurtriers. Mais il ne vous sera pas permis d'intervenir pour empêcher quoi que ce soit. Les sarcasmes et la brutalité des hommes envers le Sauveur font partie du plan du salut. En devenant le Rédempteur, il doit y consentir d'avance. PFC 76 2 Apprenez que par sa mort le Sauveur rachètera un grand nombre d'âmes, et détruira celui qui a la puissance de la mort. Il revendiquera le royaume vendu à Satan par le péché, et les rachetés en partageront avec lui la possession éternelle. Le péché et les pécheurs seront anéantis et ne troubleront jamais plus la paix du ciel ou de la terre. Je vous demande, dit-il en terminant, de vous rallier à ce plan que mon Père a accepté, et de vous réjouir de ce que, par ma mort, l'homme déchu pourra être réconcilié avec Dieu. PFC 76 3 La gloire et la félicité d'un monde racheté allaient donc éclipser les douleurs et l'immolation du Prince de la vie. Alors des transports d'allégresse éclatèrent dans les cieux et les parvis célestes retentirent des premiers accords du cantique qui devait, plus tard, se faire entendre sur les collines de Bethléhem: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance envers les hommes". Luc 2:14. Avec plus d'enthousiasme encore que lors de la création du monde, "les étoiles du matin entonnèrent des chants d'allégresse, et les fils de Dieu poussèrent des acclamations". Job 38:7. PFC 76 4 La première nouvelle du plan de la rédemption qui parvint à Adam était renfermée dans la sentence prononcée sur Satan au Paradis: "Et je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu la blesseras au talon." Cette sentence, prononcée devant nos premiers parents, contenait pour eux une promesse. Tout en prédisant une guerre entre l'homme et Satan, elle déclarait que la puissance du grand adversaire serait finalement abattue. Debout comme des criminels devant leur juge, Adam et Ève attendaient le verdict qui devait les condamner non seulement à une vie de labeur et de douleur, mais aussi à retourner dans la poussière. Ils entendirent alors ces paroles qui firent naître dans leurs coeurs une espérance consolante: s'ils devaient souffrir de la puissance de leur grand ennemi, ils entrevoyaient cependant une victoire finale. PFC 77 1 Quand Satan apprit qu'il y aurait inimitié entre lui et la femme, entre sa postérité et la sienne, il comprit que son oeuvre de dépravation sur la nature humaine allait être entravée, et que l'homme serait mis à même de résister à son ascendant. Mais lorsqu'il entendit un exposé plus complet du plan du salut, il se réjouit néanmoins à la pensée qu'ayant consommé la chute d'Adam, il avait réussi à obliger le Fils de Dieu à descendre de son trône, revêtu de la nature humaine. Fier de ce premier succès, il se flatta de triompher, et de mettre ainsi en échec la rédemption de l'homme. PFC 77 2 Des anges développèrent plus en détail le plan du salut à nos premiers parents. Ils leur dirent: "Soyez certains que, malgré votre grand péché, vous ne serez pas abandonnés à la puissance de l'ennemi. Le Fils de Dieu a offert d'expier votre faute au prix de sa vie. Grâce à une nouvelle période d'épreuve, en obéissant à Dieu par la foi au Rédempteur, vous pourrez redevenir ses enfants." PFC 77 3 Le sacrifice exigé par leur transgression révéla à Adam et Ève le caractère sacré de la loi divine. Mieux que jamais, ils virent la nature détestable du péché et ses affreux résultats. Accablés de remords et de douleur, ils supplièrent Dieu d'épargner son Fils dont l'amour avait fait toute leur joie, et de les frapper eux-mêmes et leur postérité. PFC 77 4 La loi de Jéhovah, leur fut-il répondu, est à la base de son gouvernement, aussi bien dans le ciel que sur la terre. La modifier, ne fût-ce que sur un seul point, pour l'adapter à votre état de déchéance, est hors de question. D'autre part, la vie d'un ange ne pourrait être acceptée comme rançon de sa violation. C'est le Fils de Dieu, celui qui a créé l'homme, qui seul peut la fournir. De même que la transgression d'Adam entraînera la souffrance et la mort, de même le sacrifice du Bien-Aimé apportera la vie et l'immortalité. PFC 77 5 Dans votre innocence, vous avez pu vous entretenir avec votre Créateur. Mais votre péché vous ayant séparé de lui, il n'y a que l'expiation de son Fils qui puisse franchir cet abîme, ouvrir une voie de communication entre le ciel et la terre, et apporter aux hommes le salut et la joie. Vos relations personnelles avec le Créateur, actuellement supprimées, se continueront par l'intermédiaire de son Fils et de ses anges. PFC 78 1 Ce n'était pas, d'ailleurs, l'homme seul qui était tombé sous la puissance de Satan, et qui devait être racheté; il y avait aussi notre terre. On devient esclave de celui par qui on est vaincu. Voir 2 Pierre 2:19. Quand il fut créé, Adam avait reçu la domination du globe. En cédant à la tentation, il devint le captif du tentateur, et son fief passa entre ses mains. C'est ainsi qu'en usurpant la domination de la terre confiée à Adam, Satan est devenu le "dieu de ce monde". 2 Corinthiens 4:4. En payant la pénalité du péché, le Sauveur a racheté non seulement l'homme, mais aussi son empire. Tout ce qui a été perdu par le premier Adam sera aussi son empire. Tout ce qui a été perdu par le premier Adam sera restauré par le second. "Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Jérusalem", dit un prophète, "à toi viendra, à toi arrivera l'ancienne domination". L'apôtre Paul parle également de la "rédemption de la possession acquise". Michée 4:8 (Segond); Ephésiens 1:13, 14 (Vevey). PFC 78 2 Dieu a créé la terre pour en faire la demeure d'êtres saints et heureux. "Dieu a formé la terre, et l'a affermie; il l'a fondée lui-même; il ne l'a pas créée pour être déserte, mais pour être habitée." Ésaïe 45:18. Ce but sera atteint quand, renouvelée par la puissance de Dieu, exempte de péché et de douleurs, elle deviendra l'héritage éternel des rachetés. "Les justes posséderont la terre, et ils y demeureront à perpétuité." "Il n'y aura plus d'anathème; le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs... verront sa face." Psaumes 37:29; Apocalypse 22:3. PFC 78 3 C'est ainsi que Dieu révéla à Adam et Eve d'importants événements qui allaient marquer l'histoire de l'homme jusqu'au déluge et au premier avènement du Fils de Dieu. Ils entendirent encore ces paroles: bien que le sacrifice du Sauveur soit suffisant pour sauver le monde entier, un grand nombre d'hommes préféreront une vie de péché à une vie d'obéissance. Le crime augmentera d'une génération à l'autre, et la malédiction qu'entraîne le péché pèsera toujours plus lourdement sur le genre humain, sur le règne animal et sur la terre. Par sa perversité, l'homme raccourcira lui-même la longueur de ses jours. Il déclinera en stature, en endurance physique, ainsi qu'en force morale et intellectuelle. Le monde sera accablé de misères de tous genres. En obéissant à leurs penchants, les hommes se rendront incapables d'apprécier les grandes vérités du plan du salut. Mais, fidèle à son dessein, le Fils de Dieu ne se désintéressera pas du sort des hommes; il continuera de s'offrir à eux comme le refuge de la faiblesse et du malheur. Il suppléera aux besoins de tous ceux qui s'approcheront de lui avec foi. Aussi y aura-t-il toujours sur la terre des serviteurs de Dieu pour maintenir sa connaissance et rester purs au milieu de la perversité universelle. PFC 79 1 Pour rappeler constamment à l'homme le souvenir de son péché et lui donner l'occasion de confesser humblement sa foi en un Rédempteur futur, Dieu institua le rite des sacrifices. Le premier holocauste offert par Adam lui causa une douleur cuisante. De sa propre main, il dut ravir à un être la vie que Dieu seul pouvait donner. C'était la première fois qu'il voyait la mort, qui, sans lui, n'eût jamais frappé les hommes ni les animaux. En égorgeant l'innocente victime, il frissonna à la pensée que son péché ferait couler le sang de l'Agneau de Dieu. Cette scène lui donna un sentiment plus profond et plus vif de la gravité d'une faute qui ne pouvait être expiée que par la mort d'un être cher au coeur du Très Haut. Puis Adam s'émut devant la bonté infinie de celui qui consentait à offrir au pécheur une telle rançon. Une étoile d'espérance illumina dès lors l'avenir qui lui avait paru si lugubre et si désolé. PFC 79 2 Mais le plan de la rédemption avait un but bien plus vaste encore que le salut de l'humanité. Ce plan n'était pas seulement destiné à faire respecter la loi de Dieu par les habitants de notre petite planète. Il s'agissait de justifier le caractère de Dieu devant les habitants des autres mondes. C'est à cela que le Sauveur faisait allusion quand il disait, immédiatement avant sa crucifixion: "C'est maintenant qu'a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tout à moi". Jean 12:31, 32 (V. Lausanne). La mort du Fils de Dieu allait rendre le ciel accessible aux hommes; mais elle allait aussi justifier devant tout l'univers l'attitude de Dieu et de son Fils concernant la révolte de Satan. Elle établirait la perpétuité de sa loi et révélerait la nature et les résultats du péché. PFC 79 3 Dès le début, le grand conflit a porté sur la loi de Dieu. Satan a prétendu que le Seigneur est injuste, sa loi imparfaite, et que le bien de l'univers exige sa révision. En l'attaquant, le grand rebelle visait à renverser l'autorité de son auteur. La suite du conflit montrera si les divins statuts sont défectueux et doivent être amendés, ou s'ils sont parfaits et immuables. PFC 80 1 Quand Satan fut expulsé du ciel, il résolut de faire de la terre son royaume. Si je séduis Adam et Ève, pensait-il, leur patrimoine passera entre mes mains, puisqu'ils m'auront choisi pour leur souverain. D'ailleurs, le péché ne pouvant être pardonné, Adam et ses descendants seront mes sujets légitimes, et le monde m'appartiendra. Son plan fut déjoué quand Dieu livra son Fils unique, égal à lui-même, en rançon pour le péché, ouvrant ainsi à l'homme la voie de la réconciliation et sa rentrée au Paradis. Mais pour que la terre pût être arrachée aux griffes de l'usurpateur, il fallait que ce litige, ouvert dans le ciel, fût tranché sur le terrain même que l'adversaire réclamait comme sien. PFC 80 2 L'univers fut émerveillé en apprenant que le Fils de Dieu allait s'offrir en sacrifice pour sauver l'humanité. Celui qu'on avait vu passer, à travers l'immensité de la création, d'une étoile et d'un monde à l'autre, surveillant tout et assurant le bien-être de chacun, avait consenti à quitter sa gloire pour s'incarner dans la nature humaine. Ce projet mystérieux suscitait de profondes méditations chez les innocents habitants des autres mondes. Aussi, quand Jésus-Christ parut sur la terre sous une forme humaine, tous ces êtres le suivirent-ils, pas à pas, avec un intérêt palpitant, sur le chemin ensanglanté qui le conduisait de la crèche à la croix. On enregistra les moqueries et les insultes dont il fut abreuvé à l'évidente instigation de Satan. On suivit la marche de la lutte: on vit, d'une part, l'adversaire déversant sur l'humanité un flot de ténèbres, de deuil et de souffrances: d'autre part, le Sauveur refoulant ce flot de toute l'énergie de son âme. PFC 80 3 On vit la bataille entre le bien et le mal devenir de plus en plus acharnée. Et lorsque le crucifié, expirant sur la croix, s'écria: "Tout est accompli!" dans tous les mondes, comme à travers le ciel, retentit un immense cri de victoire. On avait atteint l'issue du vaste conflit qui se poursuivait depuis tant de siècles. Le Fils de Dieu avait vaincu. Par sa mort, la grande question posée: le Père et le Fils pousseront-ils leur amour pour l'homme jusqu'au sacrifice? était désormais tranchée, et Satan s'était dévoilé sous son véritable caractère de menteur et de meurtrier. Par la manière dont il traitait les hommes soumis à sa puissance, on pouvait juger de l'esprit dans lequel, s'il en avait eu l'occasion, il aurait gouverné les êtres célestes. Aussi, est-ce d'une seule voix que dans tout l'univers fut exaltée l'administration divine. PFC 81 1 Si la loi de Dieu avait pu être changée, le salut de l'homme aurait été accompli sans le sacrifice du Calvaire. Le fait que le Fils de Dieu a dû donner sa vie en faveur de l'humanité a prouvé que cette loi n'abandonne pas ses droits sur le pécheur. Il a été démontré que "le salaire du péché, c'est la mort", et que la mort de Jésus a scellé le destin de Satan. PFC 81 2 Si la loi divine a été abolie à la croix, comme d'aucuns le prétendent, une conclusion s'impose: l'agonie et la mort du Fils de Dieu n'ont eu d'autre résultat que de donner raison à Satan, et ainsi le Prince du mal a triomphé, et ses accusations contre le gouvernement divin ont été justifiées. Au contraire, le simple fait que Jésus-Christ a payé la peine du péché prouve, d'une façon concluante et définitive, que la loi divine est immuable; que Dieu est juste, miséricordieux, prêt au sacrifice, et que, sous son administration, entre le pardon d'une part, et la justice infinie de l'autre, l'harmonie est parfaite. ------------------------Chapitre 8 -- Le grand conflit L'origine du mal PFC 83 1 L'origine et la raison d'être du péché sont pour bien des esprits un sujet de vive perplexité. Voyant le mal et ses terribles conséquences, ils se demandent comment tant de souffrance et de malignité peuvent se concilier avec la souveraineté d'un être infini en puissance, en sagesse et en amour. Incapables de pénétrer ce mystère, ils cherchent l'explication dans de fausses interprétations et dans des traditions humaines qui leur ferment les yeux sur des vérités essentielles au salut et clairement révélées dans la Bible. D'autres, enclins au doute et à la critique, trouvent dans le fait que, malgré leurs recherches, ils ne sont pas parvenus à résoudre le problème de l'existence du péché, une excuse pour rejeter en bloc toute la Bible, où sont consignés le caractère de Dieu, sa nature et ses principes à l'égard du péché. PFC 83 2 Il n'est pas possible de donner de l'apparition du péché une explication qui en justifie l'existence, mais on en sait assez sur son origine et ses conséquences ultimes pour pouvoir admirer la justice et l'amour de Dieu dans sa manière d'agir en présence du mal. Dieu n'est pas responsable de l'entrée du péché dans le monde: rien n'est plus clairement enseigné dans les Écritures. Aucun refus arbitraire de la Grâce divine, aucune erreur dans le gouvernement divin n'a donné lieu à un mécontentement et à une révolte. Le péché est un intrus mystérieux et inexplicable; sa présence est injustifiable. L'excuser, c'est le défendre. S'il pouvait être excusé, s'il avait une raison d'être, il cesserait d'être le péché. La seule définition qu'on puisse en donner est celle de la Parole de Dieu: "Le péché est la transgression de la loi"; c'est la manifestation d'un principe réfractaire à la grande loi d'amour, base du gouvernement divin. PFC 84 1 Avant l'apparition du mal, la paix et la joie régnaient dans l'univers. Tout y était conforme à la volonté du Créateur. L'amour pour Dieu était suprême et l'amour mutuel impartial. Jésus-Christ, Verbe et Fils unique de Dieu, était un avec le Père éternel; un par sa nature, par son caractère, par ses desseins. Il était le seul être de l'univers admis à connaître tous les conseils et tous les plans de Dieu. C'est par lui que Dieu avait créé les êtres célestes. "Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux..., trônes, dignités, dominations, autorités". Colossiens 1:16. Au Fils comme au Père, l'univers entier était soumis. PFC 84 2 La loi de l'amour étant à la base du gouvernement de Dieu, le bonheur de toutes les créatures dépendait de leur parfait accord avec les grands principes de cette loi. Dieu demande de toutes ses créatures un service d'amour, un hommage qui découle d'une appréciation intelligente de son caractère. Ne prenant aucun plaisir à une obéissance forcée, il accorde à chacun le privilège de la liberté morale permettant à tous de lui rendre un service volontaire. PFC 84 3 Mais un être voulut pervertir cette liberté. Le péché prit naissance dans le coeur de celui qui, après le Christ, avait été le plus hautement honoré de Dieu, et qui était le plus puissant et le plus glorieux de tous les habitants du ciel. Avant sa chute, Lucifer, le Porte Lumière, était un "chérubin protecteur" saint et sans tache. "Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. Tu étais en Éden, le jardin de Dieu; tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses... Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu; tu marchais au milieu des pierres étincelantes. Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi." Ezéchiel 28:12-15. PFC 84 4 Lucifer aurait pu conserver la faveur de Dieu. Aimé et honoré des armées angéliques, il aurait pu faire servir ses nobles facultés au bien de son entourage et à la gloire de son Créateur. Mais, dit le prophète, "ton coeur s'est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat". Ezéchiel 28:17. Peu à peu, Lucifer se laissa aller au désir de s'élever au-dessus de la position qui lui avait été assignée. "Tu as voulu te persuader que tu étais un dieu... Tu disais en ton coeur: ...J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée.... Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très Haut". Ezéchiel 28:6 (V. synodale); Ésaïe 14:13, 14. Au lieu de veiller à exalter Dieu au suprême degré et à lui assurer la première place dans l'affection de ses créatures, Lucifer chercha à capter à son profit leur allégeance et leurs hommages. Convoitant l'honneur que le Père avait conféré à son Fils, le prince des anges aspira à une puissance dont le Christ seul détenait la prérogative. PFC 85 1 Le ciel entier réfléchissait la gloire du Créateur et proclamait ses louanges. Tant que Dieu avait été ainsi honoré, on n'avait connu que la paix et la joie. Mais une note discordante, l'exaltation du moi, troubla soudain l'harmonie céleste. Ce sentiment, si contraire aux desseins du Créateur, éveilla de sombres pressentiments chez les êtres qui rendaient à Dieu les honneurs suprêmes. Des conseils célestes adressèrent à Lucifer d'instantes exhortations. Le Fils de Dieu lui représenta la grandeur, la bonté et la justice du Maître de l'Univers, ainsi que la nature sacrée et l'immutabilité de sa loi. C'est Dieu lui-même qui avait établi l'ordre qui régnait dans le ciel. En s'en écartant, Lucifer déshonorait son Créateur et attirait le malheur sur sa tête. Mais cet avertissement, donné avec amour et compassion, ne fit qu'éveiller un esprit de résistance. Cédant à la jalousie envers le Fils de Dieu, Lucifer s'obstina. PFC 85 2 L'orgueil que lui inspirait sa haute situation fit naître en lui le désir de la suprématie. Oubliant les grands honneurs dont il était l'objet de la part de son Créateur, fier de l'éclat de sa gloire, il aspira à l'égalité avec Dieu. Aimé et vénéré des armées célestes, il surpassait tous les anges en sagesse et en magnificence. Le Fils de Dieu cependant était reconnu comme le Souverain du ciel. Il partageait la puissance et l'autorité du Père, et participait à tous les conseils. Lucifer, qui n'était pas informé de la même manière de tous les desseins du tout-Puissant, demandait: "Pourquoi le Fils aurait-il la suprématie? Pourquoi est-il élevé au-dessus de moi?" PFC 85 3 Abandonnant alors sa place en la présence immédiate de Dieu, le fier chérubin alla semer la discorde parmi les anges. Opérant dans le secret, et tout en cachant d'abord ses intentions réelles sous le masque d'une grande vénération pour Dieu, il s'efforça de soulever le mécontentement contre les lois qui gouvernaient les êtres célestes, affirmant qu'elles imposaient des restrictions inutiles. Il prétendait que, eu égard à leur sainteté, les anges ne devaient connaître d'autre loi que leur bon plaisir. Pour gagner leur sympathie, il donna à entendre que Dieu l'avait traité injustement en accordant les honneurs suprêmes à son Fils, affirmant qu'en aspirant à une puissance plus grande et à de nouveaux honneurs, il ne recherchait pas son propre avantage, mais seulement la liberté des habitants du ciel, leur permettant d'atteindre un degré d'existence plus élevé. PFC 86 1 Dans sa grande miséricorde, Dieu supporta longtemps Lucifer. Il ne le destitua pas de sa haute position dès les premières manifestations de son mécontentement, ni même lorsqu'il commença à propager ses idées parmi les anges fidèles. Le pardon lui fut offert à plusieurs reprises à condition qu'il se repente et se soumette. Des démarches que seuls un amour et une sagesse infinis pouvaient concevoir furent tentées pour le convaincre de son erreur. Jamais, auparavant, le mécontentement n'avait été ressenti dans le ciel. Lucifer lui-même ne vit pas tout d'abord son erreur et il ne comprit pas la vraie nature de ses sentiments. Aussi, lorsqu'on lui prouva que son attitude hostile n'avait pas de raison d'être, convaincu de ses torts, il vit que l'autorité divine était juste et qu'il devait la reconnaître comme telle devant le ciel tout entier. S'il l'avait fait, il eût pu être sauvé, et bien des anges avec lui. Il n'avait pas encore, à ce moment-là, levé ouvertement l'étendard de la révolte contre Dieu. Il avait bien abandonné sa position de chérubin protecteur, mais s'il était revenu sur ses pas en reconnaissant la sagesse du Créateur, et s'était contenté de la place qui lui avait été assignée dans le grand plan divin, il aurait été rétabli dans sa fonction. Mais l'orgueil l'empêcha de se soumettre. S'obstinant dans sa mauvaise voie, il soutint qu'il n'avait pas lieu de se repentir, et se déclara ouvertement en lutte avec son Créateur. PFC 86 2 À partir de ce moment, il employa toutes les ressources de sa gigantesque intelligence à capter la sympathie des anges qui avaient été sous ses ordres. Dans l'intérêt de sa perfide ambition et de sa trahison, il n'hésita pas à fausser le sens des avertissements et des conseils que Jésus lui avait donnés. À ceux qui lui étaient le plus attachés par les liens de l'amitié, il fit croire qu'il était mal jugé, que sa position n'était pas respectée, et qu'on voulait porter atteinte à sa liberté. De là, il en vint à attaquer directement le Fils de Dieu, qu'il accusait du dessein de l'humilier devant tous les habitants du ciel. Puis, pour donner le change aux anges restés loyaux, il accusait ceux qu'il ne pouvait tromper et faire passer dans son camp, de trahir la cause du ciel, c'est-à-dire d'agir comme il agissait lui-même. Pour donner de la vraisemblance à l'accusation d'injustice qu'il portait contre Dieu, il faussait les paroles et les actes du Créateur. Son système consistait à embarrasser les anges par des arguments subtils touchant les desseins de Dieu. Ce qui était simple, il l'enveloppait de mystère; et, en dénaturant artificiellement les faits, il jetait le doute sur les déclarations les plus formelles de Jéhovah. Sa haute position et ses rapports intimes avec l'administration divine donnaient tant de points à ses paroles, qu'un grand nombre d'anges embrassèrent le parti de la révolte contre l'autorité du ciel. PFC 87 1 Dans sa lutte contre le péché, Dieu ne pouvait employer d'autres armes que la justice et la vérité, tandis que Lucifer pouvait faire usage de flatterie et de mensonge. Falsifiant les paroles de Dieu et calomniant les plans de son gouvernement, il prétendit que Dieu n'était pas juste en imposant des lois et des règlements aux habitants du ciel; qu'en exigeant de ses créatures la soumission et l'obéissance, il n'avait en vue que sa propre exaltation. Aussi l'habileté, les sophismes et la calomnie dont il usa lui donnèrent-ils au début un avantage considérable. PFC 87 2 Masquant ses plans sous une apparence de loyauté, il soutint qu'il travaillait à la gloire de Dieu, à la stabilisation de son gouvernement et au bonheur de tous les habitants célestes. Tout en semant l'insoumission parmi les anges qu'il avait sous ses ordres, il donnait hypocritement à entendre qu'il travaillait à éliminer les causes de mécontentement. En proposant des modifications dans les lois et le gouvernement de Dieu, il affirmait que, loin d'être en révolte, il ne cherchait qu'à contribuer à la sauvegarde de l'harmonie du ciel et au bonheur de l'univers. PFC 87 3 Faisant un pas de plus, il se mit à rendre Dieu et son administration responsables du désordre qu'il avait lui-même créé, tout en se faisant fort de corriger et d'améliorer les statuts de Jéhovah. Il demandait seulement qu'on lui permît de démontrer, en effectuant des changements indispensables, le bien-fondé de ses prétentions. PFC 88 1 Dans sa sagesse, Dieu laissa Lucifer poursuivre sa campagne jusqu'au moment où elle éclaterait au grand jour. Ses desseins étaient tellement enveloppés de mystère qu'il était difficile, tant qu'il ne s'était pas complètement dévoilé, de démasquer le chérubin protecteur devant les hôtes célestes qui le chérissaient et sur lesquels il exerçait une profonde influence. D'ailleurs, le péché n'avait encore jamais pénétré dans l'univers de Dieu, et les êtres saints qui peuplaient le ciel n'avaient aucune idée de sa malignité et de ses conséquences. PFC 88 2 D'autre part, le gouvernement de Dieu ne s'étendant pas seulement aux habitants du ciel, mais à tous les mondes créés, Satan (l'adversaire) songea que s'il pouvait entraîner les anges dans sa révolte, il pourrait aussi ajouter les autres mondes à son empire. Il fallait donc que l'univers tout entier comprît le caractère réel de l'usurpateur et la vraie nature de ses machinations. Il fallait que, devant les habitants du ciel et de tous les mondes, fussent démontrées la justice de Dieu et la perfection de sa loi. Dans l'intérêt de l'univers entier à travers les âges éternels, il importait que chacun pût voir sous leur véritable jour les accusations de Lucifer contre le gouvernement divin. Il fallait, en outre, d'une manière indubitable, que l'immutabilité de la loi de Dieu fût établie et que les accusations du grand révolté fussent condamnées par ses propres oeuvres. PFC 88 3 Il fallait laisser mûrir le mal. Voilà pourquoi, lorsqu'il fut décidé que Satan ne serait plus toléré dans le ciel, Dieu ne jugea pas à propos de lui ôter la vie. Le Créateur ne peut agréer qu'une adoration fondée sur un sentiment d'amour et une allégeance dictée par la conviction de sa justice et de sa bonté. Or, si la peine capitale avait été infligée au grand coupable, les habitants du ciel et des mondes, encore incapables de comprendre la nature et les conséquences du péché, n'auraient pas pu, dans cet acte sommaire, discerner la justice et la miséricorde de Dieu. Si l'existence de Satan avait été immédiatement supprimée, l'univers aurait servi Dieu par crainte plutôt que par amour. Les sympathies qui allaient au chef de la révolte n'auraient pas complètement disparu, et l'esprit d'insurrection n'aurait pas été entièrement déraciné. PFC 89 1 Quand on annonça au chef des rebelles qu'il allait être expulsé, avec tous ses partisans, du séjour de la félicité, il afficha hardiment son mépris pour la loi du Créateur, et réitéra son affirmation que les anges n'avaient pas besoin d'autre loi que leur volonté, qui les guiderait toujours dans la bonne voie. Prétendant que les statuts divins portaient atteinte à leurs libertés, il déclara que son dessein était d'obtenir l'abolition de toute espèce de loi, ajoutant qu'affranchies de ce joug, les intelligences célestes entreraient dans une existence plus élevée et plus glorieuse. PFC 89 2 À l'unanimité, Satan et ses anges accusèrent le Fils de Dieu d'être l'auteur responsable du schisme, affirmant que s'ils n'avaient pas été réprimandés, ils ne se seraient jamais révoltés. Obstinés et effrontés dans leur révolte, et se disant cyniquement les victimes d'un pouvoir oppresseur, le grand rebelle et ses partisans furent enfin bannis du ciel. PFC 89 3 L'esprit qui a fait naître la révolte dans la demeure de Dieu la fomente encore aujourd'hui sur la terre. Satan poursuit parmi les hommes l'oeuvre commencée chez les anges. Il règne maintenant sur "les enfants de la rébellion". Comme lui, ceux-ci s'efforcent de supprimer les restrictions imposées par la loi de Dieu, et c'est par la transgression de ses préceptes qu'ils promettent aux hommes la liberté. La lutte contre le péché suscite encore aujourd'hui la résistance et la haine. Quand Dieu parle aux consciences par des messages d'avertissement, Satan pousse les hommes à se justifier et à chercher de la sympathie. Au lieu d'abandonner leurs erreurs, ils excitent l'indignation contre ceux qui les censurent, comme si ces derniers étaient la cause du mal. Depuis Abel jusqu'à maintenant, cet esprit s'est toujours manifesté envers ceux qui osent condamner le péché. PFC 89 4 C'est en calomniant le caractère de Dieu comme il l'avait fait dans le ciel, et en le représentant comme sévère et tyrannique, que Satan a fait tomber l'homme dans le mal. Ayant réussi, il déclare que ce sont les injustes restrictions de Dieu qui ont amené la chute de l'homme, comme elles ont provoqué sa propre défection. L'Éternel, en revanche, définit son caractère comme suit: "Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération!" Exode 34:6, 7. En bannissant Satan du ciel, Dieu manifestait sa justice et soutenait l'honneur de son trône. Mais quand, entraîné par la supercherie du grand apostat, l'homme eut péché, Dieu donna une preuve de son amour en livrant son fils unique à la mort en faveur de l'espèce humaine. C'est au Calvaire que le caractère de Dieu se révéla. La croix prouva à l'univers tout entier que la rébellion de Lucifer n'était nullement imputable au gouvernement de Dieu. PFC 90 1 Dans la lutte entre le Christ et Satan, durant le ministère du Sauveur, le véritable caractère du grand séducteur se révéla. Rien ne fut plus propre à éteindre chez les anges et chez toutes les intelligences de l'univers la dernière étincelle d'affection pour Lucifer, que sa guerre cruelle contre le Rédempteur du monde. L'audace blasphématoire avec laquelle il osa demander à Jésus de lui rendre hommage, la hardiesse présomptueuse qui le poussa à le transporter au haut de la montagne et au sommet du temple, la perfidie dont il fit preuve en lui suggérant de se précipiter d'une hauteur vertigineuse, la malignité avec laquelle il le harcela de lieu en lieu jusqu'à inciter les sacrificateurs et le peuple à renier son amour et à s'écrier: "Crucifie-le! Crucifie-le!", tout cela provoqua l'étonnement et l'indignation de l'univers. PFC 90 2 C'est Satan qui poussa le monde à rejeter Jésus-Christ. Voyant que la miséricorde, l'amour, la compassion et la tendresse du Sauveur représentaient aux yeux du monde le caractère de Dieu, Satan fit usage de toute sa puissance et de toute son astuce pour le supprimer. Il contesta chacune des prétentions du Fils de Dieu et employa comme agents des hommes chargés de semer sa vie de souffrance et de tristesse. Les sophismes et les mensonges par lesquels il s'efforça d'entraver l'oeuvre de Jésus, la haine manifestée par ses sicaires, ses cruelles accusations contre une vie de bonté sans exemple: tout cela dénotait une rancoeur séculaire qui se déchaîna sur le Fils de Dieu au Calvaire comme un torrent de malignité, de haine et de vengeance que le ciel entier contempla dans un silence glacé d'horreur. PFC 90 3 Son sacrifice consommé, Jésus monta aux cieux, mais il n'accepta les hommages des anges qu'après avoir présenté au père cette requête: "Je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Jean 17:24. Avec des accents d'une puissance et d'un amour inexprimables, le Père fit entendre de son trône cette réponse: "Que les anges de Dieu l'adorent!" Hébreux 1:6. Jésus était sans tache. Son humiliation finie, son sacrifice consommé, il reçut un nom qui est au-dessus de tout autre nom. PFC 91 1 Désormais, la culpabilité de Satan était inexcusable. Il s'était montré tel qu'il est: menteur et meurtrier. On comprit que l'esprit qu'il manifestait parmi les hommes qui s'étaient rangés sous son sceptre, il l'aurait introduit dans le ciel s'il en avait eu la possibilité. Il avait prétendu que la transgression de la loi de Dieu ouvrirait une ère de gloire et de liberté: on voyait maintenant qu'elle n'avait amené que l'esclavage et la dégradation. PFC 91 2 Les accusations mensongères de Lucifer contre le caractère et le gouvernement de Dieu apparurent sous leur vrai jour. Il avait affirmé qu'en exigeant de ses créatures la soumission et l'obéissance, Dieu demandait d'elles un renoncement et des sacrifices auxquels il n'eût pas consenti lui-même et recherchait uniquement sa gloire personnelle. Or chacun pouvait maintenant constater que, pour sauver une race pécheresse, le Maître de l'univers n'avait pas reculé devant le plus grand sacrifice auquel son amour eût pu consentir: "Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même." 2 Corinthiens 5:19. On vit aussi que Lucifer, assoiffé de gloire et de domination, avait ouvert la porte au péché, tandis que, pour détruire le mal, le Fils de Dieu s'était humilié en devenant obéissant jusqu'à la mort. PFC 91 3 Dieu avait témoigné de l'horreur pour les principes de la rébellion, et le ciel tout entier voyait maintenant éclater sa justice, tant dans la condamnation de Satan que dans la rédemption de l'homme. Lucifer avait déclaré que si la loi était immuable et si chaque transgression devait être punie, tout transgresseur devait être à jamais exclu de la faveur du Créateur. Il avait affirmé que l'espèce humaine ne pouvait pas être rachetée et qu'elle était, par conséquent, sa légitime proie. Mais la mort de Jésus en faveur de l'homme était un argument irrésistible: la pénalité de la loi était tombée sur un Être qui était l'égal de Dieu, laissant l'homme libre d'accepter sa justice et de triompher de la puissance de Satan, de même que le Fils de Dieu en avait été vainqueur. Ainsi, tout en demeurant juste, Dieu avait justifié ceux qui croient en Jésus. PFC 91 4 Mais si le Christ était venu souffrir et mourir, ce n'est pas seulement pour assurer le salut de l'homme. S'il est venu pour rendre la loi de Dieu "grande et magnifique", ce n'est pas uniquement pour les habitants de la terre: son sacrifice démontre à l'univers entier que cette loi est immuable. Si elle avait pu être abolie, le Fils de Dieu n'aurait pas dû donner sa vie pour en expier la transgression. Sa mort en prouve l'immutabilité. L'expiation consentie par l'amour du Père et du Fils pour assurer la rédemption des pécheurs démontre -- et pouvait seule démontrer -- à l'univers entier que la justice et la miséricorde sont à la base de la loi et du gouvernement de Dieu. PFC 92 1 Tout en proclamant à l'univers l'immutabilité de la loi, la croix du Calvaire affirme que le salaire du péché, c'est la mort. Ce cri du Sauveur expirant: "Tout est accompli" a sonné le glas de Satan. L'issue du grand conflit séculaire était désormais décidée et l'extirpation finale du mal assurée. Le Fils de Dieu est descendu dans la tombe "afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable". Hébreux 2:14. PFC 92 2 Au jugement dernier, quand le Juge de toute la terre demandera à Satan: "Pourquoi t'es-tu révolté contre moi et m'as-tu ravi mes sujets?" l'auteur du mal restera bouche close. Toutes les lèvres seront fermées et toutes les armées de la rébellion resteront silencieuses. PFC 92 3 L'ambition de Lucifer l'avait poussé à dire: "J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu... Je serai semblable au Très Haut." Dieu a répondu: "Je te réduis en cendre sur la terre... Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais!" Ésaïe 14:13, 14; Ezéchiel 28:18, 19. Lorsque le jour viendra, "ardent comme une fournaise, tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l'Éternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau". Malachie 4:1. PFC 92 4 Dieu a fait de la révolte de Satan une leçon pour l'univers dans tous les siècles à venir, un témoignage perpétuel de la nature et des terribles conséquences du péché. L'application des principes de Lucifer et leurs effets sur les anges et les hommes devaient donner une juste idée de ce qu'il en coûte de braver l'autorité divine. Cette expérience devait prouver que le bien-être de toutes les créatures dépend de la permanence du gouvernement et des lois de Dieu. L'histoire de cette sombre révolte devait être pour tous les anges une sauvegarde perpétuelle révélant définitivement le caractère de la désobéissance et de sa pénalité. PFC 93 1 L'univers tout entier aura été témoin de la nature et des conséquences du péché. La totale extirpation du mal qui, accomplie au début, eût été un sujet d'effroi pour les anges et eût terni l'honneur de Dieu, proclamera hautement son amour et établira son honneur devant l'univers fidèle et joyeusement soumis à sa loi. Plus jamais le mal ne réapparaîtra. Dieu a fait cette déclaration: "La détresse ne paraîtra pas deux fois." Nahum 1:9. La loi de Dieu, dénigrée par Satan, qualifiée de joug d'esclavage, sera honorée comme une loi de liberté. Une création éprouvée et restée fidèle ne cherchera plus à déserter celui dont l'amour insondable et la sagesse infinie lui auront été si abondamment manifestés. PFC 93 2 "L'inimitié entre l'homme et Satan" -- La tragédie des siècles, 549-555. PFC 93 3 "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon." Genèse 3:15. La sentence divine prononcée contre Satan lors de la chute d'Adam était une prophétie embrassant tous les siècles jusqu'à la fin des temps. Elle faisait pressentir le conflit formidable dans lequel seraient engagées toutes les races humaines appelées à vivre sur la terre. PFC 93 4 Après avoir péché, Satan ne s'était donné ni trêve ni repos jusqu'à ce qu'il eût trouvé des êtres disposés à sympathiser avec lui et à suivre son exemple. De même qu'il avait entraîné les anges à se révolter, ainsi il avait induit Adam à violer la loi divine. Par ce fait, l'homme, comme le tentateur, avait apostasié et s'était perverti. En outre, Satan et Adam, au lieu de se trouver en mésintelligence, s'étaient mis en harmonie, de sorte que, si Dieu n'était pas intervenu, Adam et Lucifer se seraient ligués pour lutter contre le ciel. Donc, l'inimitié entre l'homme pécheur et l'auteur du mal n'est pas un fait d'ordre naturel, comme le démontre l'entente farouche qui dresse contre Dieu les impies et les armées de Satan. En outre, si Satan et ses anges ne sont qu'un dans leur guerre contre le Souverain de l'univers, ils n'en sont pas moins en conflit sur tous les autres points. Aussi, quand il entendit que l'inimitié allait s'introduire entre lui et la femme, comme entre leurs postérités, Lucifer comprit que son projet de dépraver la nature humaine serait entravé et que, par quelque moyen, l'homme serait mis en état de lui résister. PFC 94 1 En effet, ce qui enflamme l'inimitié de Satan contre l'espèce humaine, c'est que celle-ci est, par Jésus-Christ, l'objet de l'amour et de la miséricorde de Dieu. Aussi son unique désir est-il de déjouer le plan divin pour la rédemption de l'homme, et de déshonorer Dieu en dépravant et en souillant sa créature. Il fera gémir le ciel, puis il désolera la terre, et alors il s'en prendra à Dieu en déclarant que tout ce mal est le fait de la création de l'homme. PFC 94 2 C'est la grâce du Sauveur dans le coeur humain qui donne naissance à l'inimitié contre Satan. Sans cette puissance régénératrice, l'homme serait le captif et le jouet de Satan. Mais le principe nouveau, implanté dans son coeur suscite la guerre là où avait régné la paix. La grâce qui met l'homme en mesure de résister au tyran, de repousser l'usurpateur et de surmonter les passions qui l'avaient asservi, révèle l'existence en son âme d'un principe entièrement divin. PFC 94 3 L'antagonisme existant entre l'esprit de Jésus et celui de Satan se manifesta de façon frappante dans l'accueil que le monde fit au Sauveur. Ce n'est point tant parce qu'il avait paru sans pompe, sans grandeur, sans richesses mondaines que les Juifs le rejetèrent. Ils virent bien qu'il possédait une puissance qui compensait, et au-delà, ces avantages extérieurs. C'étaient la pureté et la sainteté du Messie qui lui attiraient la haine des impies. Sa vie de renoncement, de pureté immaculée et de dévouement était une censure constante à l'adresse d'un peuple orgueilleux et sensuel. Voilà ce qui provoquait l'inimitié contre le Fils de Dieu et incitait Satan et les mauvais anges, unis aux méchants, à conjuguer toutes les énergies de l'apostasie contre le champion de la vérité. PFC 94 4 L'inimitié déchaînée contre le Sauveur se déversa également sur ses disciples. Quiconque se rend compte de la nature odieuse du péché et, avec le secours d'en haut, résiste à la tentation, excitera sûrement la colère de Satan et de ses sujets. La haine des purs principes de la vérité et la persécution de ceux qui s'en font les défenseurs dureront aussi longtemps que le péché et les pécheurs. Il n'y a pas de concorde possible entre les disciples du Christ et les suppôts de Satan. Le scandale de la croix n'a pas disparu. "Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés." 2 Timothée 3:12. PFC 94 5 Pour établir son royaume en opposition avec le gouvernement de Dieu, pour ébranler et séduire les serviteurs de l'Éternel, Satan tord les Écritures comme il le faisait lorsqu'il tentait Jésus; comme autrefois les agents de l'ennemi ont calomnié et fait périr Jésus, ses suppôts aujourd'hui diffament ses disciples et les persécutent. Ces faits, annoncés dans la première prophétie: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité", se perpétueront jusqu'à la fin des temps. PFC 95 1 Pourquoi l'adversaire, qui jette toutes ses forces et toute sa puissance dans ce formidable combat, ne rencontre-t-il pas une résistance plus énergique? Pourquoi les soldats du Christ sont-ils à ce point indifférents et somnolents? C'est parce que leur communion avec Dieu est trop peu réelle; parce qu'ils sont lamentablement dépourvus de son Esprit. Le péché ne leur est pas odieux comme il l'était à leur Maître. Ils ne se rendent pas compte de l'excessive malignité du mal. Ils sont aveugles touchant la nature et la puissance du prince des ténèbres; ils ignorent sa malice et son astuce dans la guerre qu'il dirige contre Jésus-Christ et son Église. Sur ce point, une foule de croyants sont mystifiés. Ils ne se doutent pas que leur pire ennemi est un puissant général qui, à la tête de toute l'armée des mauvais anges sur laquelle il exerce un ascendant absolu, s'efforce, selon un plan longuement mûri et habilement conçu, par de savantes manoeuvres dirigées contre Jésus-Christ, d'anéantir l'oeuvre du salut des âmes. Or, beaucoup de chrétiens et même de ministres de l'Évangile semblent ignorer jusqu'à l'existence de Satan. Ils ne le mentionnent que rarement du haut de la chaire et ferment les yeux sur son inlassable activité, sa ruse et ses succès. PFC 95 2 Constamment sur les traces de ceux qui ignorent ses desseins, ce vigilant ennemi s'introduit partout dans nos maisons, dans les rues de nos villes, dans les églises, dans les assemblées législatives, dans les tribunaux. Il trouble, trompe et séduit hommes, femmes et enfants qu'il entraîne corps et âme dans la perdition. Il divise les familles et sème partout la haine, la jalousie, les dissensions et le meurtre. Et le monde chrétien semble croire cet état de choses voulu de Dieu et inéluctable. PFC 95 3 Un des principaux pièges de Satan pour triompher du peuple de Dieu consiste à abattre les barrières qui le séparent du monde. Dès que l'ancien Israël se permettait avec les païens des relations qui lui étaient défendues, il était entraîné dans le péché. L'Israël moderne s'égare de la même façon. "Le dieu de ce siècle a aveuglé leur intelligence, afin qu'ils ne voient pas briller la splendeur de l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu." 2 Corinthiens 4:4. Tous ceux qui ne sont pas résolument serviteurs de Jésus-Christ sont serviteurs de Satan. Le coeur irrégénéré aime le péché et cherche toujours à l'excuser, tandis que le coeur renouvelé hait le péché et lui résiste avec énergie. Quand les chrétiens recherchent la société des mondains et des non-croyants, ils s'exposent à la tentation. Satan, dissimulé, jette un voile sur leurs yeux. Ils ne voient pas qu'une telle compagnie peut leur nuire, et, à mesure qu'ils se conforment au monde en paroles et en actions, leur aveuglement s'accroît. En adoptant les coutumes du monde, l'Église ne convertira jamais celui-ci à Jésus-Christ, mais c'est elle qui se convertira au monde. Celui qui se familiarise avec le péché finit par ne plus en voir le caractère odieux. Celui qui se lie avec les serviteurs de Satan finit par ne plus redouter leur maître. Si l'épreuve survient alors qu'il accomplit son devoir, comme ce fut le cas de Daniel à la cour de Babylone, le chrétien peut être assuré de la protection de Dieu; mais celui qui s'expose à la tentation y succombera tôt ou tard. PFC 96 1 C'est avec ceux que l'on suspecte le moins d'être sous son empire que le tentateur opère avec le plus de succès. On comble d'honneurs et on admire ceux qui possèdent des talents ou de l'instruction, comme si ces avantages pouvaient remplacer la crainte de Dieu et donner droit à la faveur du ciel. Les talents et la culture, considérés en eux-mêmes, sont des dons de Dieu; mais quand on les met en concurrence avec la piété, quand, au lieu de rapprocher l'âme de Dieu, ils l'en éloignent, ils deviennent une malédiction et un piège. Plusieurs pensent que tout ce qui peut être qualifié de courtoisie ou de raffinement doit, dans un certain sens, se rattacher à Jésus. Il ne fut jamais de plus grave erreur. Il est vrai que ces qualités devraient orner le caractère de tout chrétien, car elles exerceraient une puissante influence en faveur de la vraie piété; mais si elles ne sont pas consacrées à Dieu, elles deviennent une puissance pour le mal. Maint homme cultivé et de manières agréables, qui ne voudrait pas s'abaisser à ce que l'on considère communément comme un acte immoral, n'est pas autre chose qu'un instrument poli entre les mains de Satan. La nature insidieuse et séduisante de son influence et de son exemple en fait un ennemi bien plus dangereux pour la cause du Christ que les hommes ignorants et sans culture. PFC 97 1 Par des prières ferventes et par sa confiance en Dieu, Salomon obtint une sagesse qui suscitait l'étonnement et l'admiration du monde. Mais dès qu'il se détourna de la source de sa force morale et qu'il se mit à compter sur lui-même, il succomba à la tentation. Alors, les facultés merveilleuses accordées au plus sage des rois en firent un instrument d'autant plus puissant entre les mains de l'adversaire des âmes. PFC 97 2 Bien que Satan s'efforce constamment d'aveugler les chrétiens sur ce fait, ils ne doivent jamais oublier que "nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes". Ephésiens 6:12. Voici un avertissement inspiré qui nous est parvenu à travers les siècles: "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant cherchant qui il dévorera." 1 Pierre 5:8. "Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable." Ephésiens 6:11. PFC 97 3 Depuis les jours d'Adam jusqu'à notre époque, notre ennemi a usé de sa puissance pour opprimer et détruire. Il prépare actuellement sa dernière campagne contre l'Église. Tous ceux qui s'efforcent de suivre Jésus devront se mesurer avec cet adversaire implacable. Plus le chrétien imite fidèlement le divin Modèle, plus il est en butte aux attaques de Satan. Tous ceux qui sont activement occupés dans la cause de Dieu et s'emploient à démasquer les séductions du Malin et à présenter Jésus-Christ au monde pourront dire, après Paul, qu'ils servent le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu de grandes tribulations. PFC 97 4 Assailli par les tentations les plus puissantes et les plus subtiles, Jésus repoussa Satan à chaque rencontre. Or, ces batailles ont été livrées en notre faveur, et ces victoires rendent la nôtre possible. Le Sauveur communique sa grâce à tous ceux qui l'invoquent, et le tentateur ne peut contraindre personne à pécher. Il ne peut nous vaincre sans notre consentement. Il peut plonger dans la détresse l'âme qui lui résiste, mais il ne peut l'obliger à faire sa volonté; il peut l'accabler, mais non la souiller. Le fait que Jésus-Christ a vaincu doit inciter ses disciples à lutter virilement et courageusement contre le péché et contre Satan. ------------------------Chapitre 9 -- Vie, mort et résurrection de Jésus L'efficacité du sang du Christ PFC 99 1 Il était autrefois recommandé aux Israélites de faire une offrande pour tout le peuple afin de le purifier de la souillure cérémonielle. Ce sacrifice consistait à immoler une vache rousse et représentait l'offrande la plus parfaite pouvant racheter de la souillure du péché. C'était un sacrifice occasionnel pour tous ceux qui, naturellement ou accidentellement, avaient touché un mort. Tous ceux donc qui avaient été en contact avec un mort d'une manière ou d'une autre étaient considérés comme impurs. Cette scène devait faire une forte impression sur l'esprit des Hébreux en leur montrant que la mort est le résultat du péché, et par conséquent le représente. Une seule vache, une seule arche, un seul serpent d'airain désignaient la seule et grande offrande, le sacrifice du Christ. PFC 99 2 Cette vache devait être rousse, symbole du sang. Elle devait être sans défaut et ne jamais avoir porté le joug. Ici, de nouveau, nous avons un type du Christ. Le Fils de Dieu descendit volontairement ici-bas pour accomplir son oeuvre d'expiation. Il ne portait pas obligatoirement le joug, c'est-à-dire qu'il était indépendant et au-dessus de toute loi. Les anges, messagers du Très Haut, étaient sous le joug de l'obligation; aucun sacrifice de leur part ne pouvait expier les fautes du pécheur. Le Christ seul était libre à l'égard de la loi pour entreprendre la rédemption de la race tombée. Il avait la puissance de donner sa vie et de la reprendre. "Existant en forme de Dieu, il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu." Philippiens 2:6. PFC 100 1 Jésus, être glorieux, aima le pauvre pécheur; il prit la forme d'un serviteur pour souffrir et mourir à sa place. Il aurait pu rester à la droite du Père, ceint de sa couronne et revêtu de sa robe royale. Mais il consentit à abandonner les richesses, les honneurs et la gloire des cieux pour participer à la misère de l'humanité, et son poste de haut commandement pour les horreurs de Gethsémané, l'humiliation et l'agonie du Calvaire. Il devint l'homme de douleur et connut la souffrance, et par ce baptême de sang, il fut rendu capable de purifier et de racheter un monde perdu. "Voici, je viens", dit-il joyeusement, "je veux faire ta volonté, mon Dieu!" Psaumes 40:8, 9. PFC 100 2 La vache rousse était conduite hors du camp et immolée de la manière la plus solennelle. Ainsi souffrit le Christ hors des portes de Jérusalem, car le Calvaire était hors des murs de la cité. Cela signifiait que le Christ ne mourrait pas pour les Hébreux seulement, mais pour toute l'humanité. Il proclame à un monde tombé qu'il est venu pour être son Rédempteur et il le presse d'accepter le salut qu'il lui offre. La vache rousse ayant été immolée, le prêtre, revêtu de ses vêtements blancs, prenait le sang de la victime avec le doigt et en faisait sept fois l'aspersion sur le devant de la tente d'assignation. "Puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure." Hébreux 10:21, 22. PFC 100 3 Le corps de la vache rousse était ensuite réduit en cendres, ce qui indiquait un sacrifice total. Les cendres recueillies par une personne non souillée au contact d'un mort, étaient placées dans un vase contenant de l'eau vive. Cette personne prenait un bâton de cèdre avec une étoffe écarlate et un bouquet d'hysope et aspergeait le contenu du vase sur la tente et le peuple rassemblé. La cérémonie se répétait plusieurs fois afin d'être complète et avait pour but de purifier du péché. PFC 100 4 C'est ainsi que le Christ, par sa propre justice, après avoir versé son sang précieux, entre dans le lieu saint pour purifier le sanctuaire. Là, le courant écarlate accomplit la réconciliation de Dieu avec l'homme. Il en est qui considère ce sacrifice de la vache rousse comme une cérémonie sans signification; mais il était fait sur le commandement de Dieu et il avait un sens profond qu'il a gardé encore aujourd'hui. PFC 101 1 Le prêtre prenait le cèdre et l'hysope et les trempait dans l'eau pure pour en asperger ce qui était impur. Cela représentait le sang du Christ versé pour nous purifier de nos impuretés morales. Cette aspersion répétée symbolise l'oeuvre qui doit être accomplie pour le pécheur repentant. Tout ce que possède ce dernier doit être consacré: non seulement son âme, mais sa famille, ses serviteurs, ses propriétés, et tout ce qui lui appartient. PFC 101 2 Après que la tente avait été aspergée avec l'hysope, on écrivait sur la porte de ceux qui avaient été purifiés: "Je ne m'appartiens plus, Seigneur, je suis à toi." Ainsi doit-il en être de ceux qui prétendent avoir été purifiés par le sang du Christ. Le Seigneur n'exige pas moins aujourd'hui qu'autrefois. Le Psalmiste, faisant allusion à cette cérémonie symbolique, dit: "Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige." "Crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé." "Rends-moi la joie de ton salut, et qu'un esprit bien disposé me soutienne!" Psaumes 51:9, 12, 14. PFC 101 3 Le sang du Christ est efficace, mais il doit être utilisé continuellement. Le Seigneur désire, non seulement que ses serviteurs emploient pour sa gloire les biens qu'il leur a confiés, mais qu'ils se consacrent eux-mêmes à son service. Si vous, mon frère, êtes devenu égoïste et si vous gardez par-devers vous ce que vous devez donner pour la cause de Dieu, alors vous avez besoin d'être entièrement aspergé du sang du Sauveur, vous consacrant vous-même à Dieu avec tout ce que vous possédez. ------------------------Chapitre 10 -- L'expérience du salut Foi, paix, assurance PFC 103 1 Quand votre conscience a été réveillée par le Saint-Esprit, vous avez commencé à voir le caractère odieux du péché, sa culpabilité et les malheurs qu'il engendre, et vous ne le considérez plus qu'avec horreur. Vous sentez que le péché vous a séparé de Dieu, que vous êtes esclave de la puissance du mal. Plus vous vous débattez pour lui échapper, plus le sentiment de votre impuissance est vif. Vos mobiles sont impurs, votre coeur est souillé. Vous voyez que votre vie a été remplie d'égoïsme et de péché. Vous soupirez après le pardon et la liberté. Que pouvez-vous faire pour être en règle avec Dieu, pour lui ressembler? PFC 103 2 Ce qu'il vous faut, c'est la paix, c'est le pardon du ciel, c'est l'amour divin dans votre âme. Cette paix, l'argent ne saurait la procurer, l'intelligence ne saurait y conduire, la sagesse ne peut y atteindre; jamais vous ne pourrez l'obtenir par vos efforts. Mais Dieu vous l'offre à titre de don, "sans argent, sans rien payer". Ésaïe 55:1. Elle vous appartient si vous voulez seulement étendre la main pour vous en saisir. L'Éternel dit: "Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme de la laine." Ésaïe 1:18. "Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau." Ezéchiel 36:26. PFC 103 3 Vous avez confessé vos péchés, et vous les avez délaissés de tout votre coeur. Vous avez pris la détermination de vous abandonner à Dieu. Maintenant, allez à lui et demandez-lui de laver vos péchés et de vous donner un coeur nouveau, et puis, croyez qu'il le fait parce qu'il l'a promis. C'est ce que Jésus nous a enseigné lorsqu'il était ici-bas. Le don que Dieu nous a promis, il faut simplement croire que nous le recevons, et il est à nous. Jésus guérissait les maladies de ceux qui avaient foi en sa puissance. Il les secourait dans les choses visibles afin de leur donner confiance en lui dans les choses invisibles, les amenant ainsi à croire qu'il a autorité pour pardonner les péchés. C'est là ce qu'il a déclaré en guérissant le paralytique: "Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison." Matthieu 9:6. C'est aussi ce que dit l'apôtre Jean, en parlant des miracles de Jésus-Christ: "Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie éternelle en son nom." Jean 20:31. PFC 104 1 Le simple récit de la manière dont Jésus guérit le paralytique du réservoir de Béthesda peut nous aider à comprendre comment il faut croire en lui pour obtenir le pardon des péchés. Considérons cette histoire. Ce pauvre malade était impotent; il n'avait pas fait usage de ses jambes depuis trente-huit ans. Cependant, Jésus lui dit: "Lève-toi, prends ton lit, et marche." Jean 5:1-9. Le malade aurait pu dire: "Seigneur, si tu veux me guérir, j'obéirai à ta parole." Mais non, il crut à la parole de Jésus; il crut qu'il était guéri et aussitôt il agit en conséquence; il voulut marcher et il marcha. Il obéit à l'ordre de Jésus et Dieu lui donna la force de marcher. Il fut guéri. PFC 104 2 Vous êtes pécheur. Vous ne pouvez faire propitiation pour vos péchés passés, vous ne pouvez changer votre coeur et le sanctifier. Mais Dieu promet de faire tout cela pour vous par Jésus-Christ. Vous croyez à cette promesse. Vous confessez vos péchés et vous vous donnez à Dieu. Vous voulez le servir. Tout aussi certainement que vous faites cela, Dieu accomplira sa parole à votre égard. Si vous croyez à la promesse -- que vos péchés sont pardonnés et que vous êtes purifié -- , Dieu transforme votre foi en réalité. Vous êtes guéri, tout aussi certainement que le paralytique auquel Jésus a donné la force de marcher dès qu'il crut à sa guérison. La chose est dès que vous croyez. PFC 105 1 N'attendez pas de sentir que vous êtes guéri, mais dites: "Je crois; la chose existe, non parce que je le sens, mais parce que Dieu l'a dit." PFC 105 2 Jésus nous dit: "Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir." Marc 11:24. Mais une condition est liée à cette promesse: notre requête doit être conforme à la volonté de Dieu. Or, c'est la volonté de Dieu de nous purifier de tout péché, de faire de nous ses enfants, de nous permettre de vivre saintement. Nous pouvons donc demander ces grâces, croire que nous les recevons et remercier Dieu de nous les avoir accordées. Il ne tient qu'à nous d'aller à Jésus pour être purifié et pour subsister devant sa loi sans confusion ni remords. "Il n'y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ." Romains 8:1. PFC 105 3 Dès cet instant, vous ne vous appartenez plus: vous avez été racheté à un grand prix. "Ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés... mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache." 1 Pierre 1:18, 19. Par ce simple acte de foi en Dieu, le Saint-Esprit vous a engendré à une vie nouvelle. Vous êtes maintenant un membre de la famille divine, et Dieu vous aime comme il aime son Fils. PFC 105 4 Maintenant que vous vous êtes donné à Jésus, ne revenez pas en arrière, ne vous arrachez pas à son étreinte. Dites, jour après jour: "Je suis au Christ, je me suis donné à lui"; et demandez-lui son Saint-Esprit et sa grâce pour vous garder. C'est en vous donnant à Dieu et en croyant en lui que vous devenez son enfant; c'est de la même façon que vous devez vivre en lui. L'apôtre dit: "Comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui." Colossiens 2:6. PFC 105 5 Certaines personnes pensent qu'elles devraient être mises à l'épreuve et montrer au Seigneur qu'elles sont transformées avant de pouvoir se réclamer de sa grâce. Mais elles peuvent s'en réclamer en ce moment même. Il leur faut cette grâce, il leur faut l'Esprit du Christ pour les soutenir dans leur infirmité; sinon elles ne pourront résister au mal. Jésus aime nous voir venir à lui tels que nous sommes, pécheurs, impuissants, dépendants. Nous pouvons aller à lui et nous jeter à ses pieds avec nos faiblesses, nos égarements, nos péchés. Il met sa gloire à nous combler de son amour, à panser nos blessures et à nous purifier de toute impureté. PFC 106 1 C'est ici que des milliers de pécheurs font erreur: ils ne croient pas que Jésus leur pardonne personnellement, individuellement. Ils ne prennent pas Dieu au mot. Tous ceux qui se soumettent au Seigneur peuvent savoir positivement que le pardon de tous leurs péchés leur est gratuitement accordé. Mettez de côté la pensée erronée que les promesses de Dieu ne vous concernent pas. Elles concernent chaque pécheur repentant. Par le ministère des anges, la force et la grâce sont communiquées à tout croyant de la part de Jésus-Christ. Nul pécheur n'est au point de ne pouvoir trouver force, pureté et justice en celui qui est mort pour nous. Jésus ne désire rien tant que de nous enlever nos vêtements tachés et souillés par le péché, et de nous revêtir des robes blanches de la justice. Il nous supplie de vivre, de ne pas mourir. PFC 106 2 Dieu n'agit pas envers nous comme les hommes mortels agissent les uns envers les autres. Ses pensées sont des pensées de miséricorde, d'amour et de tendre compassion: "Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Éternel qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner." "J'efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une nuée." Ésaïe 55:7; 44:22. PFC 106 3 "Je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l'Éternel. Convertissez-vous donc et vivez!" Ezéchiel 18:32. Satan est toujours sur le qui-vive pour nous masquer ces précieuses promesses de Dieu. Il désire nous ravir toute lueur d'espérance et tout rayon de lumière. Mais il ne faut pas se prêter à son jeu. N'écoutez pas le tentateur. Dites: "Jésus est mort pour m'assurer la vie. Il m'aime et ne désire pas que je périsse. J'ai au ciel un Père compatissant qui me recevra, bien que j'aie abusé de son amour et fait un mauvais usage de ses bienfaits. Je me lèverai et j'irai lui dire: 'J'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires.'" La parabole nous dit comment le fils prodigue sera reçu: "Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa." Luc 15:18-20. PFC 106 4 Mais cette parole elle-même, si touchante soit-elle, n'est pas l'expression adéquate de l'infinie compassion du Père céleste. Dieu fait cette déclaration par son prophète: "Je t'aime d'un amour éternel. Jérémie 31:3. Alors même que le fils est éloigné de la maison paternelle, gaspillant ses biens dans un pays étranger, le coeur du Père soupire après lui; et chaque désir qui s'éveille dans l'âme du malheureux et le pousse vers Dieu n'est que le tendre plaidoyer de l'Esprit-Saint qui le sollicite, le supplie, l'attire vers son Père. PFC 107 1 Les riches promesses de la Bible sous les yeux, pouvez-vous encore douter? Pouvez-vous croire que le Seigneur empêche durement le pauvre pécheur de venir se jeter repentant à ses pieds, quand il aspire à revenir à lui et désire délaisser ses péchés? Arrière de vous de telles pensées! Rien ne peut faire plus de mal à votre âme que d'y nourrir de si injustes soupçons au sujet de votre Père céleste. Il hait le péché, mais il aime le pécheur au point qu'il s'est sacrifié lui-même pour lui dans la personne de Jésus-Christ. Il l'a fait afin que tous ceux qui le veulent puissent être sauvés et entrer en possession de la félicité éternelle dans le royaume de gloire. Quel langage plus fort et plus tendre aurait-il pu employer pour exprimer son amour envers nous? Voici ses paroles: Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'at-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai point." Ésaïe 49:15. PFC 107 2 Élevez vos regards, vous qui doutez et qui tremblez; car Jésus vit et intercède pour vous. Remerciez Dieu pour le don de son cher Fils et demandez-lui qu'il ne soit pas mort pour vous en vain. L'Esprit vous invite aujourd'hui. Venez à Jésus de tout votre coeur, et vous pourrez vous réclamer de sa grâce. PFC 107 3 En lisant les promesses divines, souvenez-vous qu'elles sont l'expression d'un amour et d'une compassion inexprimables. Le grand coeur de l'Amour infini se penche irrésistiblement vers le pécheur. "En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés." Ephésiens 1:7. Oui, croyez seulement que Dieu est votre secours. Il désire restaurer dans l'homme son image morale. Quand vous vous approchez de lui par la confession et la repentance, il s'approchera de vous avec la miséricorde et le pardon. ------------------------Chapitre 11 -- L'Église PFC 109 1 Dieu a sur la terre une Église formée de son peuple élu, qui garde ses commandements. Il conduit non pas des rejetons égarés, l'un ici et l'autre là, mais un peuple. La vérité est un pouvoir sanctifiant; cependant l'Église militante n'est pas l'Église triomphante. Il y a de l'ivraie dans le bon grain. "Veux-tu que nous allions l'arracher?" fut la question des serviteurs; mais le Maître a répondu: "Non, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé." Matthieu 13:28, 29. Le filet de l'Évangile ne ramasse pas que de bons poissons, il en ramasse aussi des mauvais, et le Seigneur seul sait quels sont les siens. PFC 109 2 Notre devoir personnel est de marcher humblement avec Dieu. Nous n'avons pas à rechercher quelque étrange nouveau message. Nous n'avons pas à penser que les élus de Dieu qui cherchent à marcher dans la lumière forment Babylone. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 61. PFC 109 3 Bien qu'il y ait de mauvaises choses dans l'Église, et cela jusqu'à la fin du monde, l'Église en ces derniers jours doit être la lumière du monde, pollué et démoralisé par le péché. L'Église faible et défectueuse, ayant besoin d'être réprouvée, avertie et conseillée, est le seul objet sur la terre sur lequel le Christ porte sa suprême attention. Le monde est un atelier dans lequel, au moyen de la coopération des agents divins et humains, Jésus expérimente sa grâce et sa miséricorde divine sur les coeurs des humains. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 49, 50. PFC 110 1 Dieu a un peuple particulier, une Église sur la terre, comparable à aucune, mais supérieure à toutes dans sa capacité d'enseigner la vérité, de défendre la loi de Dieu. Dieu a des agents divinement établis -- des hommes qu'il conduit, qui ont porté la chaleur et le poids du jour, qui coopèrent avec les instruments divins pour faire avancer le royaume du Christ dans notre monde. Que tous s'unissent à ces élus, et se trouvent finalement parmi ceux qui ont la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et ont la foi de Jésus. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 58. Unis à l'Église d'en haut PFC 110 2 L'Église de Dieu ici bas est unie à celle d'en haut. Les croyants sur la terre et les êtres célestes qui ne sont jamais tombés forment une seule Église. Toutes les intelligences célestes portent leur attention sur les assemblées des saints qui se réunissent sur la terre pour adorer Dieu. Dans la cour intérieure du ciel, on écoute les témoignages des témoins du Christ qui sont dans la cour extérieure de la terre, et la louange et l'action de grâce des adorateurs d'en bas sont associées aux choeurs célestes, aux chants de louange et de joie des cours célestes parce que le Christ n'est pas mort en vain pour les enfants déchus d'Adam. Alors que les anges boivent à la source, les saints sur la terre boivent des eaux pures qui s'écoulent du trône, les eaux qui font le bonheur de la cité de notre Dieu. Oh! Si nous pouvions réaliser la proximité du ciel par rapport à la terre! Bien que les enfants des hommes l'ignorent, ils ont des anges de lumière pour compagnons. Un témoin silencieux se tient près de chaque âme vivante, cherchant à l'attirer au Christ. Tant qu'il y a de l'espoir, les hommes sont gardés par les intelligences célestes, jusqu'à ce qu'ils résistent au Saint-Esprit pour leur ruine éternelle. Gardons tous bien à l'esprit, qu'à chaque assemblée des saints ici bas, des anges de Dieu écoutent les témoignages, les chants et les prières. Rappelons-nous que nos louanges sont accompagnées par les choeurs des armées angéliques d'en haut. PFC 110 3 Ainsi, quand vous vous réunissez sabbat après sabbat, chantez des louanges à celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. "À celui qui nous a aimés est qui nous a lavés de nos péchés par son propre sang" soit l'adoration de notre coeur. Que l'amour du Christ s'empare du prédicateur. Qu'il soit exprimé dans un langage simple dans chaque chant de louange. Que l'inspiration du Saint-Esprit dicte nos prières. Alors que la parole de vie est exprimée, que la réponse de notre coeur atteste que vous avez reçu le message comme venant du ciel. PFC 111 1 Dieu déclare que nous devrions nous assembler dans sa maison pour y cultiver les attributs de l'amour parfait. Cela qualifiera les habitants de la terre pour les demeures que le Christ est allé préparer pour tous ceux qui l'aiment. Ils s'assembleront dans le sanctuaire de sabbat en sabbat, d'une nouvelle lune à l'autre, pour s'unir dans des accents sublimes de louange et de reconnaissance envers celui qui siège sur le trône et à l'agneau, d'éternité en éternité. -- Testimonies for the Church 6:366-368. L'autorité dont l'Église est revêtue PFC 111 2 Le Christ a donné du pouvoir à la parole de l'Église. "En vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel: et tout ce que vous délierez sur la terre, sera délié dans le ciel." Matthieu 18:18. Une telle autorité n'est pas dans un homme engageant sa propre responsabilité et défendant les points de vue qu'il a choisis, sans tenir compte du jugement de l'Eglise. Dieu a donné les pouvoirs les plus élevés qui soient sous le ciel à son Église. C'est la voix de Dieu qui s'exprime dans l'unité de son peuple qui doit être respectée. -- Testimonies for the Church 3:450, 451. PFC 111 3 La Parole de Dieu n'autorise pas un individu à élaborer son jugement en opposition avec celui de l'Église, pas plus qu'elle ne l'autorise à élever ses opinions contre les opinions de l'Église. S'il n'y avait pas de discipline et d'administration de l'Église, celle-ci éclaterait en morceaux; elle ne pourrait former un corps. Il y a toujours eu des individus à l'esprit indépendant qui ont prétendu avoir raison, que Dieu les a particulièrement enseignés, pénétrés d'une pensée, et conduits. Chacun a sa propre théorie, des vues particulières, et chacun affirme que ses points de vue sont conformes à la Parole de Dieu. Chacun a une théorie et une foi différentes, et chacun prétend avoir reçu des lumières particulières de Dieu. Cela les éloigne du corps, et chacun est une Église particulière à lui seul. Ils ne peuvent tous avoir raison, et cependant ils prétendent être conduits par le Seigneur. PFC 112 1 Notre Seigneur fait suivre ses instructions d'une promesse selon laquelle si deux ou trois sont réunis en son nom, il est au milieu d'eux. Le Christ montre par là qu'il faut s'unir aux autres, même dans notre désir d'un objet particulier. Une grande importance est attribuée à l'unité dans la prière, l'unité de projet. Dieu entend les prières des individus, mais en cette occasion Jésus a donné une leçon singulière et importante qui doit avoir des conséquences particulières dans son Église nouvellement organisée sur la terre. Il doit y avoir un accord dans les choses qu'elle désire et pour lesquelles elle prie. La prière ne doit pas être celle qui est formée des pensées et des actions d'un seul, sujet à l'erreur, mais le désir sincère de plusieurs centrés sur le même point. -- Testimonies for the Church 3:428, 429. PFC 112 2 L'Église est l'agent divin établi par Dieu pour le salut des hommes. Elle a été organisée en vue du service, et sa mission est d'apporter l'Évangile au monde. Dès le début, le plan de Dieu a été que sa plénitude et sa générosité soient reflétées dans le monde au travers de son Église. Les membres de l'Église, ceux qu'il a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, doivent manifester sa gloire. L'Église est dépositaire des richesses de la grâce du Christ; et par l'Église, toute l'étendue de l'amour de Dieu sera finalement manifestée, même aux "principautés et aux puissances dans les lieux célestes". -- The Acts of the Apostles, 9. Paul envoyé vers l'Église afin de recevoir des instructions PFC 112 3 Nombreux sont ceux qui pensent qu'ils ne sont responsables que devant le Christ pour leurs idées et leurs expériences, indépendamment de ses disciples reconnus dans le monde. Mais cela est condamné par l'enseignement et par les exemples et les faits, donnés par Jésus pour notre instruction. Voici Paul, un homme que le Christ devait équiper pour une oeuvre extrêmement importante, un homme qui devait être un instrument choisi par lui, amené directement en sa présence; cependant, il ne lui a pas enseigné des leçons de vérité. Il a arrêté sa course et l'a convaincu; et quand Paul a demandé: "Que veux-tu que je fasse?" le Seigneur ne le lui a pas enseigné directement, mais il l'a mis en rapport avec son Église. "Ils t'enseigneront ce que tu dois faire." Jésus est l'ami du pécheur, son coeur est toujours ouvert, toujours touché par les malheurs des hommes; il a tout pouvoir, dans le ciel et sur la terre; mais il respecte les moyens qu'il a établis pour l'illumination et le salut des hommes. Il a orienté Saul vers l'Eglise, reconnaissant ainsi le pouvoir qu'il lui a accordé comme vecteur de lumière pour le monde. C'est le corps organisé du Christ sur la terre, et il convient de respecter ce qu'il a établi. Dans le cas de Saul, Ananias représente le Christ, et il représente aussi les ministres du Christ sur la terre qui ont été désignés pour agir à sa place. PFC 113 1 Dans la conversion de Paul, de grands principes nous sont donnés et que nous devons toujours garder en mémoire. Le Rédempteur du monde ne donne pas son consentement à des expériences et des exercices en matière de religion indépendamment de son Église reconnue et organisée, là où il a une Église. PFC 113 2 Le Fils de Dieu s'identifie à la fonction et à l'autorité de son Église organisée. Ses bénédictions doivent circuler au travers des agents qu'il a établis, mettant ainsi l'homme en rapport avec les canaux par lesquelles les bénédictions lui parviennent. Parfaitement lucide quant à son oeuvre de persécution des saints, Paul n'a pas été rendu irresponsable quand l'Esprit de Dieu lui a fait prendre conscience de son action cruelle. Il devait se mettre à l'écoute des disciples. -- Testimonies for the Church 3:432, 433. PFC 113 3 Tous les membres de l'Église, s'ils sont fils et filles de Dieu, doivent se soumettre à un processus de discipline avant de devenir des lumières pour le monde. Dieu ne fera pas des canaux de lumière d'hommes et de femmes qui sont dans les ténèbres et sont satisfaits d'être ainsi, ne faisant aucun effort particulier pour se mettre en rapport avec la source de la lumière. Ceux qui éprouvent leurs propres besoins et s'élèvent aux plus hautes pensées, à une action et à la prière des plus sérieuses et des plus persévérantes, recevront l'aide divine. Chacun a beaucoup à désapprendre comme à apprendre à propos de lui-même. De vieilles habitudes et des coutumes doivent être abandonnées. La victoire ne sera obtenue que par des efforts sérieux pour corriger ces erreurs, par la pleine réception de la vérité et par l'application de ses principes. -- Testimonies for the Church 4:485, 486. Conseils à quelqu'un qui répand des erreurs PFC 113 4 Ceux qui commencent à annoncer un message relevant de leur responsabilité personnelle, qui, tout en prétendant être enseignés et conduits par Dieu, contribuent cependant par leur action particulière à détruire ce que Dieu a mis des années à bâtir, ne font pas la volonté de Dieu. On doit savoir que ces gens se sont mis aux côtés du grand séducteur. Ne les croyez pas. PFC 114 1 En tant que gérants des moyens et des talents, vous avez mésusé des biens de votre Seigneur en disséminant l'erreur. Le monde entier est rempli de haine à l'égard de ceux qui annoncent les exigences de la loi de Dieu, et l'Église qui est loyale à l'égard de Jéhovah doit s'engager dans un conflit peu ordinaire. "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes." Ephésiens 6:12. Ceux qui réalisent ce que signifie ce combat ne tourneront pas leurs armes contre l'Église militante, mais combattront de toutes leurs forces avec le peuple de Dieu contre les confédérations du mal. (TM51) Le dessein de Dieu à l'égard de son Église PFC 114 2 L'Église est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l'Évangile. Dès le commencement, Dieu a formé le dessein de révéler par elle sa puissance et sa plénitude. Appelés des ténèbres à la merveilleuse lumière de Dieu, les hommes qui la composent doivent refléter sa gloire. L'Église est la dépositaire des richesses de la grâce du Christ; c'est par elle que l'amour divin se manifestera finalement de façon puissante et décisive aux "dominations et aux autorités dans les lieux célestes".11 PFC 114 3 Les promesses merveilleuses de l'Écriture concernant l'Église sont innombrables. Parlant au nom du Seigneur, le prophète Ésaïe s'exprime en ces termes: "Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples."12 Et le prophète Ezéchiel: "Je ferai d'elle [mes brebis] et des environs de ma colline un sujet de bénédiction; j'enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédiction. [...] J'établirai pour elles une plantation qui aura du renom; elles ne seront plus consumées par la faim dans le pays, elles ne porteront plus l'opprobre des nations. Et elles sauront que moi, l'Éternel, leur Dieu, je suis avec elles, et qu'elles sont mon peuple, elles, la maison d'Israël, dit le Seigneur, l'Eternel. Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l'Éternel."13 PFC 115 1 Le prophète Ésaïe dit encore: "Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, vous, et mon serviteur que j'ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c'est moi: avant moi il n'a point été formé de Dieu, et après moi il n'y en aura point. C'est moi, moi qui suis l'Éternel, et hors moi il n'y a point de sauveur. C'est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n'est point parmi vous un dieu étranger; vous êtes mes témoins, dit l'Éternel. [...] Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, je te farderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres."14 PFC 115 2 "Au temps de la grâce je t'exaucerai, et au jour du salut je te secourrai; je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour relever le pays, et pour distribuer les héritages désolés; pour dire aux captifs: Sortez! Et à ceux qui sont dans les ténèbres: Paraissez! Ils paîtront sur les chemins, et ils trouveront des pâturages sur tous les coteaux. Ils n'auront pas faim et ils n'auront pas soif; le mirage et le soleil ne les feront plus souffrir; car celui qui a pitié d'eux sera leur guide, et il les conduira vers des sources d'eaux. Je changerai toutes mes montagnes en chemins, et mes routes seront frayées. [...] PFC 115 3 "Cieux, réjouissez-vous! Terre, sois dans l'allégresse! Montagnes, éclatez en cris de joie! Car l'Éternel console son peuple, il a pitié de ses malheureux. Sion disait: l'Éternel m'abandonne, le Seigneur m'oublie! -- Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'at-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai point. Voici, je t'ai gravée sur mes mains, tes murs sont toujours devant mes yeux."15 PFC 116 1 L'Église est la forteresse de Dieu, sa cité de refuge, qu'il a placée dans un monde révolté. Toute trahison de sa part est une trahison envers celui qui a racheté l'humanité par le sang de son Fils unique. Dès les origines, les âmes fidèles ont constitué l'Église ici-bas. De tout temps, le Seigneur a eu ses sentinelles, qui ont rendu un bon témoignage au milieu de la génération dans laquelle elles vivaient. Elles ont donné le message d'avertissement, et lorsqu'elles ont été appelées à déposer leur armure, d'autres ont repris leur tâche. Dieu a fait avec ses témoins une alliance unissant l'Église de la terre à celle du ciel. Il a envoyé ses anges pour exercer un ministère en faveur de son Église, et les portes de l'enfer n'ont pu prévaloir contre elle. PFC 116 2 À travers les siècles de persécutions, de luttes et de ténèbres, Dieu a soutenu cette Église. Pas un nuage n'est venu l'assombrir qu'il n'y ait pourvu. Pas une seule force ennemie ne s'est élevée pour combattre son oeuvre qu'il ne l'ait prévue. Tout s'est déroulé comme il l'avait prédit. Il n'a pas abandonné son Église à elle-même; mais par de nombreuses prophéties, il lui a annoncé ce qui arriverait; et ce que son Esprit avait inspiré à ses prophètes s'est réalisé. Tous ses desseins s'accompliront. Sa loi est à la base de son trône, aucune puissance mauvaise ne saurait la détruire. La vérité est inspirée et gardée par Dieu; elle triomphera de tous les obstacles. PFC 116 3 Durant les périodes de ténèbres spirituelles, l'Église de Dieu a été comme une cité placée sur une colline. À travers les siècles, de génération en génération, les pures doctrines d'en haut se sont développées dans son sein. Quelque faible et imparfaite qu'elle puisse paraître, elle est néanmoins l'unique objet sur lequel Dieu jette, d'une manière toute spéciale, un suprême regard. Elle est le théâtre de sa grâce, l'endroit où il se plaît à révéler sa puissance qui transforme les coeurs. PFC 116 4 À quoi, demandait le Christ, comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous?16 Il ne pouvait l'assimiler aux royaumes de ce monde, et, dans la société, rien n'aurait pu lui servir de comparaison. Les royaumes terrestres dominent par l'ascendant du pouvoir matériel, tandis que toute arme charnelle, tout instrument de contrainte est banni du royaume du Christ. Ce royaume est destiné à élever, à ennoblir l'humanité. L'Église de Dieu, pourvue de dons variés, est le siège de la vie sainte; elle est remplie du Saint-Esprit. Ses membres trouvent leur bonheur dans le bonheur de ceux pour lesquels ils se dévouent. PFC 117 1 Merveilleuse est l'oeuvre que le Seigneur se propose d'accomplir par son Église, afin que son nom soit glorifié! Une image de cette oeuvre nous est donnée dans la vision du torrent vivifiant du livre d'Ézéchiel: "Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer; lorsqu'elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines. Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent. Des pêcheurs se tiendront sur ses bords; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d'arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n'auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède."17 PFC 117 2 Depuis le commencement, Dieu s'est servi de son peuple pour répandre ses bienfaits sur le monde. Il fit de Joseph, le fils de Jacob, une source de vie pour l'Égypte antique. C'est grâce à l'intégrité de cet homme de Dieu que ce peuple fut préservé. C'est par Daniel, cet autre homme de bien, que le Seigneur sauva la vie des sages de Babylone. Toutes ces délivrances sont comme des leçons de choses; elles illustrent les bénédictions spirituelles offertes au monde par le Dieu qu'adoraient Joseph et Daniel. Celui dans le coeur duquel le Christ habite, celui qui proclame son amour, est, avec le Seigneur, l'artisan du bonheur de l'humanité. Tandis qu'il reçoit du Sauveur la grâce qu'il doit communiquer à ses semblables, de tout son être jaillit un flot de vie spirituelle. Dieu choisit Israël pour révéler son nom aux hommes. Il a voulu qu'il fût comme une source de salut pour le monde. C'est à lui qu'ont été confiés les oracles du ciel, la révélation de la volonté d'en haut. PFC 118 1 Aux premiers jours d'Israël, les Gentils, par leurs moeurs dépravées, avaient perdu la connaissance de Dieu dont ils avaient joui auparavant. "Ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, dit saint Paul, et ne lui ont point rendu grâces, mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres."18 Néanmoins, dans sa miséricorde, Dieu ne les a pas anéantis. Il voulait leur donner l'occasion de le connaître à nouveau par le peuple élu. PFC 118 2 Grâce aux enseignements qui se dégageaient des sacrifices lévitiques, le Christ devait être exalté devant toutes les nations, et tous ceux qui se tourneraient vers lui posséderaient la vie. Il était la pierre angulaire de l'économie juive. Les types et les symboles étaient une prophétie condensée de l'Évangile, une image où se trouvaient réunies les promesses de la rédemption. PFC 118 3 Mais les Israélites perdirent de vue les grands privilèges qu'ils possédaient en tant que représentants de Dieu. Ils oublièrent le Seigneur et faillirent à leur mission sacrée. Les grâces qu'ils reçurent ne furent d'aucune utilité au monde. Toutes leurs prérogatives ne servirent qu'à leur propre glorification. Ils s'étaient éloignés du monde pour échapper à la tentation. Dieu avait limité leurs relations avec les idolâtres pour les empêcher de se rallier à leurs pratiques; mais ils se servirent de ces restrictions pour élever un mur de séparation entre eux et les autres nations. Ils frustrèrent Dieu du service qu'il leur demandait, et privèrent leur prochain d'un guide religieux et d'un saint exemple. PFC 118 4 Prêtres et magistrats s'embourbèrent dans l'ornière du ritualisme. Ils se complaisaient dans une religion légaliste, et il leur était impossible de communiquer aux autres les vérités vitales du ciel. Leur propre justice leur suffisait amplement, et ils ne désiraient nullement voir s'introduire un nouvel élément dans leur religion. Ils ne pouvaient comprendre que la manifestation de la bienveillance divine envers les hommes puisse être indépendante d'eux-mêmes; elle devait découler à leur sens de leurs propres mérites et de leurs bonnes oeuvres. La foi qui agit par amour et purifie l'âme ne pouvait s'unir à la religion des pharisiens, faite de cérémonies et de commandements d'hommes. PFC 119 1 Dieu déclare, en parlant d'Israël: "Je t'avais plantée comme une vigne excellente et du meilleur plant; comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère!"?"19 "Israël était une vigne féconde, qui rendait beaucoup de fruits."20 "Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne! Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais? Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée; j'en abattrai la clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en ruine; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; les ronces et les épines y croîtront; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. La vigne de l'Éternel des armées, c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse."21 "Vous n'avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n'avez pas ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées avec violence et autre dureté."22 PFC 119 2 Les conducteurs juifs se croyaient trop sages pour avoir besoin d'instruction, trop justes pour avoir besoin de salut, trop hautement honorés pour avoir besoin de l'honneur qui vient du Christ. Le Seigneur se détourna d'eux pour confier à d'autres le privilège dont ils avaient abusé et le travail qu'ils avaient méprisé. La gloire de Dieu devait être révélée, sa Parole, répandue, et le royaume du Christ, établi dans le monde. Il fallait faire connaître le salut de Dieu aux cités du désert. Les disciples de Jésus furent investis de la mission que les chefs d'Israël avaient négligé d'accomplir. ------------------------Chapitre 12 -- Le reste et sa mission Ne pas avoir honte de notre nom PFC 121 1 Nous sommes adventistes du septième jour. Avons-nous honte de notre nom? Nous répondons: Non, non, nous n'en avons pas honte. C'est le nom que Dieu nous a donné. Il est la pierre de touche des Églises. -- Lettre 110, 1902. PFC 121 2 Nous sommes adventistes du septième jour, et nous n'avons pas honte de ce nom. En tant qu'Église, nous devons prendre une position ferme en faveur de la vérité et de la justice. C'est ainsi que Dieu sera glorifié. Nous devons être délivrés des dangers qui pourraient nous prendre au piège et nous corrompre. Si nous voulons qu'il en soit ainsi, nous devons sans cesse regarder à Jésus, le Chef et le Consommateur de notre foi. -- Lettre 106, 1903. Notre signe distinctif PFC 121 3 Sur le drapeau du troisième ange sont inscrits ces mots: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus". Nos institutions ont pris un nom qui met en évidence le caractère de notre foi; nous ne devons jamais avoir honte de ce nom. Il m'a été montré que ce nom revêt une signification profonde et qu'en l'adoptant nous n'avons fait que suivre la lumière reçue du ciel. [...] Le sabbat est le mémorial de l'oeuvre créatrice, un signe qui doit être maintenu devant le monde. PFC 122 1 Aucun compromis ne doit être consenti avec ceux qui adorent un sabbat qui n'est qu'une idole. Il ne faut pas gaspiller notre temps en discussions avec ceux qui connaissent la vérité, sur qui a brillé sa lumière, et qui néanmoins s'en détournent pour suivre des fables. Il m'a été dit que certains hommes emploieront tous les moyens pour amoindrir la différence qui sépare les adventistes du septième jour de ceux qui observent le premier jour de la semaine. Tout le monde va participer à cette controverse, et le temps est court. Ce n'est pas le moment de baisser notre drapeau. PFC 122 2 Sous le nom d'"adventistes du septième jour", il m'a été montré un groupe qui recommande de ne pas trop insister sur le signe qui nous sert de bannière et qui nous distingue, car, dit-on, ce n'est pas le meilleur moyen d'assurer le succès de nos institutions. Mais cette bannière qui nous distingue doit être promenée à travers le monde jusqu'à la fin du temps de grâce. Jean a décrit le peuple du reste de Dieu en ces mots: "C'est ici la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. C'est en ceci que consistent la loi et l'Évangile. Le monde et les Églises s'accordent pour transgresser la loi de Dieu, pour détruire le mémorial divin, et pour exalter un sabbat qui porte la signature de l'homme de péché. Mais le sabbat du Seigneur Dieu doit être un signe montrant la différence qui existe entre ceux qui sont obéissants et ceux qui sont désobéissants. J'en ai vu qui étendaient leurs mains pour ôter la bannière et en obscurcir la signification. [...] PFC 122 3 Quand le monde accepte et exalte un faux sabbat et détourne les âmes de l'obéissance et de la fidélité à Dieu, il atteint le degré de culpabilité du peuple d'Israël au temps du Christ. [...] Est-ce qu'alors on va cacher son drapeau et se relâcher? Est-ce que le peuple, que Dieu a honoré, béni et fait prospérer, va refuser de témoigner en faveur du mémorial de Dieu au moment même où ce témoignage est le plus nécessaire? Ne devons-nous pas estimer le commandement de Dieu d'autant plus que la loi de Dieu est méprisée par les hommes? -- Manuscrit 15, 1896. Le monde nous observe PFC 122 4 Le peuple qui garde les commandements de Dieu est décrit par le prophète comme un peuple dont les hommes s'étonnent. Nous devons être un peuple distinct du monde. Les yeux du monde sont dirigés vers nous et nous sommes observés par plusieurs sans que nous nous en doutions. Il en est qui ont quelque connaissance des doctrines auxquelles nous disons croire, et ils remarquent l'effet de notre foi sur nos caractères. Ils veulent constater quelle influence nous exerçons, et comment nous nous comportons en face d'un monde sans foi. Les anges du ciel nous contemplent. Nous sommes "en spectacle au monde, aux anges et aux hommes". 1 Corinthiens 4:9. -- The Review and Herald, 18 juin 1889. L'avenir du peuple de Dieu PFC 123 1 Notre Église a été regardée comme insignifiante et indigne de considération, mais les choses vont changer; des événements sont en marche. Le monde chrétien prend actuellement des dispositions qui attireront nécessairement l'attention sur les observateurs des commandements. Chaque jour la vérité de Dieu est supprimée au profit de théories et de fausses doctrines d'origine humaine. Des plans sont prévus et mis à exécution pour réduire en esclavage les consciences de ceux qui désirent rester fidèles à Dieu. Les pouvoirs législatifs s'opposeront au peuple de Dieu. Chacun sera mis à l'épreuve. Puissions-nous, en tant qu'Église, faire preuve de sagesse et communiquer cette sagesse à nos enfants! Chacune des affirmations de notre foi sera examinée; si nous ne sommes pas fermement et solidement établis et fixés, grâce à une étude approfondie de la Bible, la sagesse des grands hommes de ce monde sera plus forte que nous. -- Lettre 12, 1886. Les piliers de notre foi PFC 123 2 Au cours des cinquante années que j'ai vécues, j'ai eu l'occasion de faire de précieuses expériences en rapport avec les messages du premier, du second et du troisième ange. Ces anges nous sont présentés comme volant au milieu du ciel, proclamant au monde un message d'avertissement, qui concerne ceux qui vivent dans les derniers jours de l'histoire de cette terre. Personne n'entend la voix de ces anges qui sont simplement un symbole représentant le peuple de Dieu qui travaille en harmonie avec l'univers céleste. Des hommes et des femmes, éclairés par l'Esprit de Dieu et sanctifiés par la vérité, proclament les trois messages dans l'ordre prévu. PFC 124 1 J'ai pris part à cette oeuvre solennelle; presque toute mon expérience chrétienne y a été mêlée. Il en est, parmi les vivants, qui ont fait une expérience semblable à la mienne. Ils ont reconnu la vérité révélée pour ce temps-ci; ils ont marché au pas avec le grand Conducteur, le Capitaine de l'armée du Seigneur. PFC 124 2 Tout ce que la prophétie avait annoncé touchant la proclamation de ces messages s'est accompli. Ceux qui ont eu le privilège de participer à la proclamation de ces messages ont acquis une expérience à laquelle ils attachent la plus grande valeur; maintenant que nous sommes environnés des périls des derniers jours, alors qu'on entend de tous côtés des voix qui disent: "Le Christ est ici", "la vérité est ici", tandis que plusieurs s'affairent à renverser les fondements de notre foi, -- cette foi qui nous a fait sortir des Églises et du monde et a fait de nous un peuple particulier, -- à l'instar de Jean nous donnerons notre témoignage: PFC 124 3 "Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, [...] ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous." 1 Jean 1:1, 3. PFC 124 4 J'atteste ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu, ce que mes mains ont touché concernant la parole de vie. Et je sais que ce témoignage est celui du Père et du Fils. Nous avons vu et nous attestons que la puissance du Saint-Esprit a accompagné la présentation de la vérité, l'avertissement donné par la plume et par la voix, la suite des messages. Nier cette oeuvre équivaudrait à renier le Saint-Esprit et nous placerait au rang de ceux qui ont abandonné la foi et ont prêté l'oreille à des esprits séducteurs. Assauts contre notre confiance PFC 124 5 L'ennemi mettra tout en oeuvre pour déraciner la confiance des croyants dans les piliers de notre foi, -- les messages qui ont été proclamés et nous ont placés bien haut sur une plate-forme de vérité éternelle, et qui ont établi et caractérisé notre oeuvre. Le Seigneur Dieu d'Israël a conduit son peuple, lui révélant une vérité d'origine céleste. Sa voix s'est fait entendre, et continue à se faire entendre: "En avant, de force en force, de grâce en grâce, de gloire en gloire." L'oeuvre s'étend et s'affermit, car le Seigneur Dieu d'Israël est le Défenseur des siens. PFC 125 1 Ceux qui ne tiennent la vérité que du bout des doigts, d'une manière toute théorique, et qui n'ont pas fait passer ses principes dans le sanctuaire intérieur de l'âme, laissant la vérité vitale dans la cour extérieure, ne verront rien de sacré dans le passé de ce peuple, qui a fait de ses membres ce qu'ils sont, des ouvriers missionnaires zélés et décidés dans le monde. PFC 125 2 Elle est précieuse, la vérité révélée pour ce temps-ci, mais ceux qui ne se sont pas brisés sur le roc, -- le Christ Jésus, -- ne verront pas et ne comprendront pas ce qu'est la vérité. Ils accepteront ce qui leur plaît et voudront poser un autre fondement. Leur vanité sera flattée par la pensée qu'ils sont capables de remplacer les piliers de notre foi par des piliers de leur réflexion. PFC 125 3 Ceci continuera aussi longtemps que durera le temps. Quiconque a étudié avec soin la Bible verra et comprendra la position solennelle de ceux qui vivent pour assister aux dernières scènes de l'histoire de cette terre. Conscients de leur incapacité et de leur faiblesse, ils se préoccuperont surtout de n'avoir pas seulement une apparence de piété, mais une communion vivante avec Dieu. Ils n'auront de repos avant que le Christ ne soit formé en eux, lui qui est l'espérance de la gloire. Le moi va mourir; l'orgueil sera expulsé de l'âme; ils posséderont la douceur et l'amabilité du Christ. -- Manuscrit 28, 1890. Pas de nouvelle organisation PFC 125 4 Quand le temps fut écoulé, Dieu confia à ses fidèles disciples les précieux principes de la vérité présente, donnés non pas à ceux qui n'avaient pas contribué à prêcher le premier et le second message, mais aux ouvriers ayant servi la cause dès le commencement. PFC 125 5 Ceux qui ont fait ces expériences doivent rester fermes comme un rocher sur les principes qui ont fait de nous des adventistes du septième jour. Ils doivent être les collaborateurs de Dieu, enveloppant l'oracle et scellant la loi parmi les disciples. Ceux qui ont contribué à établir notre oeuvre sur le fondement de la vérité biblique, qui connaissent les poteaux indicateurs ayant signalé le bon chemin, doivent être considérés comme des ouvriers de la plus grande valeur. En ce qui concerne les vérités qui leur ont été confiées, ils peuvent parler par expérience. Ces hommes ne doivent pas permettre que leur foi verse dans l'incrédulité, que le drapeau du troisième ange soit arraché de leurs mains. Ils doivent retenir fermement jusqu'à la fin l'assurance qu'ils avaient au commencement. PFC 126 1 Le Seigneur a déclaré que l'histoire du passé se répétera dans la phase finale de l'oeuvre. Chaque vérité qu'il a donnée pour ces derniers jours doit être proclamée au monde. Chaque pilier qui a été dressé doit être affermi. Nous ne pouvons abandonner le fondement que Dieu a établi. Entrer dans une nouvelle organisation équivaudrait à apostasier, à renier la vérité. -- Manuscrit 128, 1905. Rien à craindre PFC 126 2 Il n'y a pas lieu de douter ou de craindre que l'oeuvre échoue. Dieu est à la tête de l'oeuvre et il mettra tout en ordre. Si quelque chose doit être redressé dans la direction de l'oeuvre, Dieu y pensera et il corrigera tout ce qui va mal. Ayons confiance: Dieu conduira sûrement au port le noble navire portant le peuple de Dieu. PFC 126 3 Un jour, alors que je voyageais de Portland, dans le Maine, à Boston, il y a de cela bien des années, une tempête se leva et de grosses vagues balayèrent la mer. Les chandeliers tombèrent et les malles roulèrent d'un côté à l'autre, comme des boules. Les passagers effrayés jetaient des cris et s'attendaient à la mort. Après un moment, le pilote monta sur le pont. Le capitaine se tenait à côté de lui et exprimait des doutes sur la direction du navire. "Voulez-vous prendre le gouvernail?" demanda le pilote. Le capitaine hésitait, car il manquait d'expérience. Des passagers inquiets exprimèrent leurs craintes, se demandant si le pilote n'allait pas les précipiter contre les rochers. "Voulez-vous prendre le gouvernail?" demanda le pilote; mais ils savaient bien qu'ils n'en étaient pas capables. PFC 126 4 Quand il vous semble que l'oeuvre court un danger, priez: "Seigneur, tiens-toi au gouvernail. Conduis-nous à travers nos sujets d'inquiétude. Amène-nous au port." N'avons-nous pas des raisons de croire que le Seigneur nous fera triompher? PFC 127 1 Plusieurs ouvriers ont longtemps servi la cause. J'en connais quelques-uns depuis trente ans. Frères, n'avons-nous pas traversé une crise après l'autre? Le Seigneur ne nous a-t-il pas permis de les surmonter à la gloire de son nom? Ne pouvez-vous pas lui faire confiance et remettre la cause entre ses mains? Vos esprits bornés ne sont pas capables de comprendre les voies de la Providence divine. Abandonnez à Dieu le soin de son oeuvre. -- The Review and Herald, 20 septembre 1892. "Ma main est au gouvernail" PFC 127 2 La venue du Seigneur est plus proche que nous ne l'avons cru. Quelle magnifique pensée: le conflit touche à sa fin! Dans la phase finale de l'oeuvre, nous rencontrerons des dangers auxquels nous ne saurons comment échapper; n'oublions pas que les trois grandes puissances du ciel sont à l'oeuvre, qu'une main divine est au gouvernail et que Dieu réalisera son dessein. Il saura rassembler hors du monde un peuple qui le servira dans la justice. PFC 127 3 De redoutables dangers attendent ceux qui portent des responsabilités dans l'oeuvre du Seigneur -- j'en tremble rien que d'y penser. Mais cette parole nous est donnée: "Ma main est au gouvernail; par ma Providence je réaliserai le plan divin." -- The Review and Herald, 5 mai 1903. Des jugements divins de tous côtés PFC 127 4 Des temps troublés sont devant nous. Les jugements de Dieu frappent le monde. Des calamités fondent sur le monde en succession rapide. Bientôt Dieu va se lever pour secouer terriblement la terre, et punir ses habitants de leurs iniquités. Alors il prendra la défense de son peuple et lui accordera sa protection. Il étendra sur lui son bras éternel pour le garder de tout mal. -- The Review and Herald, 14 avril 1904. ------------------------Chapitre 13 -- De l'unité dans le corps du Christ Unis avec le Christ en Dieu PFC 129 1 Dieu a pour projet que ses enfants soient unis. Ne s'attendent-ils pas à vivre ensemble dans le même ciel? Le Christ est-il divisé contre lui-même? Donnera-t-il le succès aux siens avant qu'ils n'aient rejeté les rebus de la suspicion malveillante et de la discorde, avant que les ouvriers n'aient uni leurs projets et se soient dévoués pleinement à l'oeuvre si sainte aux yeux de Dieu? L'union fait la force; la désunion la faiblesse. Unis les uns aux autres, travaillant ensemble dans l'harmonie pour le salut des hommes, nous serons alors des "ouvriers avec Dieu." Ceux qui refusent de travailler dans l'harmonie déshonorent grandement Dieu. L'ennemi des âmes se réjouit de les voir travailler en désaccord les uns avec les autres. Ces personnes ont besoin de cultiver l'amour fraternel et la tendresse. S'ils pouvaient écarter le voile qui cache l'avenir et voir le résultat de leur désunion, ils seraient certainement conduits à la repentance. -- Testimonies for the Church 8:240. Tous unis en Christ, notre seule sauvegarde PFC 129 2 Le monde se félicite de voir la désunion des chrétiens. L'infidélité est appréciée. Dieu appelle son peuple à un changement. L'union au Christ et les uns aux autres est notre seule sauvegarde en ces derniers jours. Ne permettons pas à Satan de pointer le doigt vers nos membres d'Église en disant: "Voyez comme ces gens qui se tiennent sous la bannière du Christ se haïssent les uns les autres. Nous n'avons rien à craindre de leur part car ils passent plus de temps à se battre les uns contre les autres qu'à nous faire la guerre." PFC 130 1 Les croyants doivent sans cesse chérir l'amour qui remplissait le coeur des apôtres après l'effusion du Saint-Esprit. Ils doivent progresser dans l'obéissance au nouveau commandement: "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres." Jean 13:34. Fortement unis au Christ, ils sont rendus capables de réaliser ses exigences. La puissance du Sauveur qui peut les justifier de sa justice est ainsi magnifiée. PFC 130 2 Mais les premiers chrétiens ont commencé à observer mutuellement leurs défauts. S'arrêtant sur les erreurs, ils ont donné place à des critiques malveillantes, et ont perdu de vue le Sauveur et le grand amour qu'il a manifesté au pécheur. Ils devinrent plus exigeants pour les cérémoniels, plus pointilleux sur la théorie de la foi, plus sévères dans leurs critiques. Dans leur zèle à condamner les autres, ils oublièrent leurs propres erreurs. Ils oublièrent la leçon de l'amour fraternel que le Christ leur a enseigné. Et, le plus triste de tout, ils ne furent pas conscients de leur perte. Ils ne réalisèrent pas que la joie et le bonheur n'éclairaient plus leur vie, et que bientôt ils marcheraient dans les ténèbres, ayant exclu Dieu de leur coeur. PFC 130 3 L'apôtre Jean réalisa que l'amour fraternel avait disparu de l'Église et s'arrêta particulièrement sur ce point. Jusqu'au jour de sa mort, il appela les croyants à l'exercice constant de l'amour fraternel. Ses lettres aux Églises sont remplies de cette pensée. "Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres," écrit-il, "car l'amour est de Dieu [...] Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui [...] Si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons nous aimer les uns les autres." 1 Jean 4:7-11. PFC 130 4 Dans l'Église de Dieu, aujourd'hui, l'amour de Dieu manque beaucoup. Nombre de ceux qui prétendent aimer le Seigneur négligent d'aimer ceux qui sont unis à eux par leur appartenance chrétienne. Nous partageons la même foi, nous sommes membres de la même famille, tous enfants d'un même Père céleste, avec la même espérance bénie de l'immortalité. Combien forts et tendres devraient être les liens qui nous unissent! Les gens de ce monde nous regardent pour voir si notre foi exerce une influence sanctifiante sur nos coeurs. Ils sont prompts à discerner tout manquement dans nos vies, toutes les inconséquences de nos actions. Ne leur donnons pas l'occasion de critiquer notre foi. -- Testimonies for the Church 8:240-242. L'harmonie et l'union sont nos plus puissants témoins PFC 131 1 Ce n'est pas l'opposition du monde qui nous met le plus en danger; c'est le mal entretenu dans le coeur de ceux qui professent être croyants qui prépare nos désastres les plus douloureux et retardent les progrès de la cause de Dieu. Il n'y a pas de façon plus certaine d'affaiblir notre spiritualité que d'être envieux, soupçonneux les uns à l'égard des autres, censeurs, supposant sans cesse le mal. "Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix." Jacques 3:15-18. PFC 131 2 L'harmonie et l'union qui existent entre des hommes aux inclinations diverses constituent le témoignage le plus puissant qui puisse être rendu au fait que Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour sauver des pécheurs. C'est notre privilège de porter ce témoignage. Mais pour le faire, nous devons nous placer sous les ordres du Christ. Nos caractères doivent être formés en harmonie avec son caractère, nos désirs soumis à sa volonté. Alors, nous pourrons travailler ensemble sans le moindre affrontement. PFC 131 3 En s'attardant sur de petites différences, nous agissons à détruire la fraternité chrétienne. Ne laissons pas l'ennemi prendre l'avantage sur nous. Rapprochons-nous de Dieu et les uns des autres. Alors nous serons comme des arbres de justice plantés par le Seigneur et arrosés par le fleuve de la vie. Et comme nous porterons du fruit! Le Christ n'a-t-il pas dit: "Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié"? Jean 15:8. PFC 131 4 Quand nous croirons pleinement à la prière du Christ, quand ses instructions seront mises en pratique dans la vie quotidienne du peuple de Dieu, on verra l'unité d'action dans nos rangs. Le frère sera lié au frère par les chaînes d'or de l'amour du Christ. Seul l'Esprit de Dieu peut produire cette unité. Celui qui s'est sanctifié lui-même peut sanctifier ses disciples. Unis en lui ils seront unis les uns aux autres dans la foi la plus sainte. Quand nous tendrons vers cette unité comme Dieu désire que nous le fassions, elle viendra à nous. -- Testimonies for the Church 8:242, 243. PFC 132 1 Dieu n'exige pas un grand nombre d'institutions, de grands bâtiments, ni de démonstration ostentatoire, mais l'action harmonieuse d'un peuple particulier, un peuple choisi par Dieu, précieux à ses yeux, uni, dont la vie est cachée avec le Christ en Dieu. Chacun doit se tenir à sa place, en son lieu, exerçant une bonne influence en pensée, parole et action. Quand tous les ouvriers de Dieu agissent ainsi, son oeuvre formera un tout symétrique, achevé. -- Testimonies for the Church 8:183. PFC 132 2 Le Seigneur cherche des hommes à la foi sincère et ayant un esprit sain, des hommes qui sachent distinguer entre le vrai et le faux. Chacun doit être sur ses gardes, étudiant et pratiquant les leçons données dans le septième chapitre de l'évangile de Jean et préservant une foi vivante dans la vérité pour notre temps. Nous avons besoin de cette maîtrise de soi qui nous rendra capables de mettre nos façons de faire en harmonie avec la prière du Christ. -- Testimonies for the Church 8:239. PFC 132 3 Le coeur du Sauveur est près de ses disciples qui réalisent le projet de Dieu dans toutes ses dimensions. Ils doivent être uns en lui, même s'ils sont dispersés à travers le monde. Mais Dieu ne peut les unir en Christ s'ils ne veulent pas abandonner leurs voies pour les siennes. -- Testimonies for the Church 8:243. Coopération PFC 132 4 Lors de l'établissement d'institutions dans des champs nouveaux, il est souvent nécessaire de placer des responsabilités sur des personnes qui ne sont pas pleinement au fait des détails du travail. Ces personnes sont très désavantagées dans leur travail et, à moins qu'elles et leurs collaborateurs ne soient animés d'un esprit de désintéressement au service de l'institution du Seigneur, il en résultera un état de choses qui retardera sa prospérité. PFC 132 5 Nombreux sont ceux qui pensent que leur ligne de conduite ne les concerne qu'eux et que personne d'autre ne doit leur faire la moindre suggestion. Ils peuvent ignorer les meilleures méthodes pour conduire l'oeuvre; cependant, si quelqu'un s'aventure à leur donner un conseil, ils se sentent offensés et se montrent plus déterminés encore à suivre leurs idées indépendantes. De même, certains ouvriers ne sont pas disposés à aider ou à instruire leurs collaborateurs. D'autres, qui sont inexpérimentés, ne désirent pas que leur ignorance soit connue. Ils commettent des fautes, au prix de beaucoup de temps et de matériel, parce qu'ils sont trop fiers pour demander des conseils. PFC 133 1 La cause des difficultés n'est pas difficile à découvrir. Les ouvriers ont été des fils indépendants alors qu'ils auraient dû se considérer comme faisant partie de la trame qui doit former le modèle. PFC 133 2 Ces choses offensent le Saint-Esprit. Dieu désire que nous apprenions les uns des autres. Une indépendance non sanctifiée nous place où il ne peut travailler avec nous. Satan se plaît à un tel état de choses. PFC 133 3 Chaque ouvrier sera éprouvé pour savoir s'il travaille en vue de l'avancement de l'institution du Seigneur ou s'il sert ses propres intérêts. PFC 133 4 L'orgueil de sa propre opinion, l'autosuffisance, est le péché qui est presque sans espoir et incurable. Il empêche toute croissance. Quand un homme a des défauts de caractère et ne le réalise pas; quand il est si imbu de lui-même qu'il ne peut voir ses fautes, comment peut-il être purifié? "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades." Matthieu 9:12. Comment quelqu'un peut-il progresser quand il pense que toutes ses voies sont parfaites? PFC 133 5 Personne, si ce n'est un chrétien au grand coeur, ne peut être un véritable gentleman. -- Testimonies for the Church 7:197-200. ------------------------Chapitre 14 -- Le baptême PFC 135 1 Les ordonnances du baptême et de la cène forment deux colonnes monumentales, l'une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur de l'Église. Sur ces ordonnances, le Christ a écrit le nom du vrai Dieu. PFC 135 2 Le Christ a fait du baptême le signe d'entrée dans son royaume spirituel. Il en a fait une condition positive à laquelle tous ceux qui désirent être reconnus comme étant sous l'autorité du Père, du Fils et du Saint-Esprit doivent se soumettre. Avant que l'homme puisse trouver dans l'Église un foyer, avant qu'il puisse passer le seuil du royaume spirituel de Dieu, il doit être marqué du nom divin: "Le Seigneur notre justice". Jérémie 23:6. PFC 135 3 Le baptême est une renonciation très solennelle au monde. Ceux qui sont baptisés dans le triple nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, au tout début de leur vie chrétienne, déclarent publiquement qu'ils ont abandonné le service de Satan et sont devenus membres de la famille royale, enfants du roi céleste. Ils ont obéi au commandement: "Sortez du milieu d'eux et séparez-vous, [...] Ne touchez pas à ce qui est impur [...] Je vous accueillerai, je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:17, 18. PFC 135 4 Les engagements que nous prenons dans le baptême couvrent beaucoup de choses. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit nous sommes ensevelis comme le Christ l'a été, et ressuscités comme lui pour vivre une vie nouvelle. Notre vie doit être liée à celle du Christ. C'est pourquoi le croyant doit se rappeler qu'il est consacré à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. Il doit rendre secondaires par rapport à cette nouvelle relation toutes considérations mondaines. Il a déclaré publiquement qu'il ne veut plus vivre dans l'orgueil et l'autosatisfaction. Il ne veut plus vivre une vie négligée, indifférente. Il a fait une alliance avec Dieu. Il est mort au monde. Il vit pour le Seigneur, il lui consacre tous ses talents, n'oubliant jamais de réaliser qu'il porte la signature de Dieu, qu'il est un sujet du royaume du Christ, qu'il participe à la nature divine. Il doit soumettre au Christ tout ce qu'il est et tout ce qu'il possède, employant ses dons à la gloire de son nom. Les candidats doivent être sérieusement préparés PFC 136 1 Les candidats au baptême doivent être préparés de façon plus sérieuse. Ils doivent recevoir une instruction plus fidèle que celle qui leur a été donnée habituellement. Les principes de la vie chrétienne devraient être exposés à ceux qui sont nouvellement parvenus à la foi. Leur profession de foi ne donne pas l'assurance qu'ils ont une relation personnelle salvatrice avec le Christ. Il ne nous suffit pas de dire "je crois", il nous faut pratiquer la vérité. C'est par la conformité de nos paroles, de notre comportement, de notre caractère à la volonté de Dieu que nous faisons la preuve de notre relation avec lui. Quand quelqu'un renonce au péché, qui est la transgression de la loi, sa vie sera mise en conformité à la loi, en une parfaite obéissance. C'est là l'oeuvre du Saint-Esprit. La lumière de la parole étudiée avec attention, la voix de la conscience, les efforts de l'Esprit produisent dans le coeur un amour authentique pour le Christ qui s'est donné en sacrifice total pour racheter la personne entière, corps, âme et esprit. Et l'amour se manifeste par l'obéissance. La ligne de démarcation sera totale et distincte entre ceux qui aiment Dieu et gardent ses commandements, et ceux qui ne l'aiment pas et méprisent ses préceptes. PFC 136 2 Satan ne désire pas que quiconque puisse voir la nécessité de se soumettre entièrement à Dieu. Quand l'âme ne se soumet pas, le péché n'est pas délaissé; les appétits et les passions s'efforcent de prendre le pouvoir; les tentations brouillent la conscience, empêchant une véritable conversion. Si tous percevaient le conflit que chaque âme doit mener avec les agents démoniaques qui tentent de séduire, attirer et tromper, des efforts plus diligents seraient menés pour ceux qui sont jeunes dans la foi. La préparation des enfants au baptême PFC 137 1 Les parents dont les enfants désirent être baptisés ont quelque chose à faire, en s'examinant eux-mêmes et en donnant de fidèles instructions à leurs enfants. Le baptême est un acte important et sacré et il faut bien en comprendre son sens. Il signifie repentance pour le péché, et entrée dans une vie nouvelle en Jésus Christ. On ne devrait pas se hâter de façon injustifiée pour recevoir le baptême. Que parents et enfants en mesurent le prix. En consentant au baptême de leurs enfants, les parents s'engagent de façon sacrée à être de fidèles intendants de ces enfants, et à les guider dans la formation de leur caractère. Ils s'engagent à veiller avec un intérêt particulier sur ces agneaux du troupeau, afin qu'ils ne déshonorent pas la foi qu'ils professent. PFC 137 2 Une instruction religieuse devrait être donnée aux enfants dès leur plus jeune âge. Elle devrait leur être donnée non dans un esprit de condamnation mais dans un esprit gai et joyeux. Les mères doivent être sans cesse en éveil pour ne pas permettre à la tentation d'atteindre les enfants sous une forme méconnaissable. Les parents doivent préserver leurs enfants en les instruisant de façon sage et plaisante. Comme les meilleurs amis de ces êtres inexpérimentés, ils devraient les aider à vaincre, car pour eux la victoire a tout son sens. Ils devraient considérer que leurs propres chers enfants qui cherchent à bien faire sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu, et ils devraient leur montrer le plus vif intérêt en les aidant à marcher fidèlement sur la voie royale de l'obéissance. Avec un intérêt plein d'amour, ils devraient leur enseigner jour après jour ce que signifie être enfant de Dieu et soumettre sa volonté pour qu'elle lui obéisse. Enseignez-leur que l'obéissance à Dieu implique l'obéissance à leurs parents. Ce doit être une oeuvre quotidienne, heure après heure. Parents, veillez, veillez et priez, et faites de vos enfants vos compagnons. PFC 137 3 Quand la période la plus heureuse de leur vie est arrivée, et que dans leur coeur ils aiment Jésus et désirent être baptisés, alors traitez-les fidèlement. Avant qu'ils ne reçoivent le baptême, demandez-leur si le premier projet de leur vie est de travailler pour Dieu. Puis enseignez-leur comment commencer. C'est la première leçon qui compte le plus. Avec simplicité, enseignez-leur comment accomplir leur premier service pour Dieu. Rendez le travail aussi facile que possible à comprendre. Expliquez ce que signifie abandonner son moi au Seigneur, faire exactement ce que dit sa Parole, avec le conseil de parents chrétiens. PFC 138 1 Après avoir accompli fidèlement votre tâche, si vous êtes satisfaits de ce que vos enfants ont compris le sens de la conversion et du baptême, et assurés qu'ils sont pleinement convertis, qu'ils soient baptisés. Mais, je le répète, préparez-vous vous-mêmes tout d'abord à agir en fidèles bergers pour conduire leurs pas inexpérimentés sur le chemin étroit de l'obéissance. Dieu doit travailler dans le coeur des parents pour qu'ils donnent à leurs enfants un bon exemple, dans l'amour, la courtoisie, l'humilité chrétienne, et le don total de soi au Christ. Si vous consentez au baptême de vos enfants et les laissez ensuite faire selon leurs choix, sans éprouver aucun devoir particulier de conduire leurs pas dans le sentier étroit, vous serez responsables de la perte de leur foi, de leur courage et de leur intérêt pour la vérité. PFC 138 2 Les candidats adultes devraient mieux comprendre leurs devoirs que les plus jeunes; mais le pasteur a quelque chose à faire pour ces âmes. Ont-ils de mauvaises habitudes? Il est du devoir du pasteur d'avoir des rencontres particulières avec eux. Donnez-leur des études bibliques, conversez et priez avec eux, et montrez-leur toutes les exigences du Seigneur à leur égard. Montrez-leur les enseignements de la Bible à propos de la conversion. Montrez ce qu'est le fruit de la conversion, la preuve qu'ils aiment Dieu. Montrez que la véritable conversion est un changement des sentiments, des pensées, des objectifs. Les mauvaises habitudes doivent être abandonnées. Les péchés que sont la médisance, la jalousie, la désobéissance, doivent être rejetés. Une guerre doit être menée contre les mauvais traits de caractère. Alors le croyant peut prendre consciemment pour lui la promesse: "Demandez, et je vous donnerai." Matthieu 7:7. -- Testimonies for the Church 6:91-99. ------------------------Chapitre 15 -- La sainte Cène PFC 139 1 La signification des symboles de la maison du Seigneur est simple et facile à comprendre, et les vérités qu'ils expriment ont pour nous un sens profond. PFC 139 2 Le Christ se trouvait au point de transition entre deux économies et leurs deux grandes fêtes. Lui, l'Agneau sans défaut, était sur le point de se donner comme une offrande pour le péché, et de mettre ainsi fin au système de types et de cérémonies qui, pendant quatre millénaires, ont annoncé sa mort. En mangeant la Pâque avec ses disciples, il institua à la place le service qui devait devenir le mémorial de son grand sacrifice. La fête nationale juive était appelée à disparaître à jamais. Le service que le Christ établissait devait être observé par ses disciples en tous lieux et dans tous les siècles. PFC 139 3 La Pâque avait été instituée comme une commémoration de la délivrance d'Israël de l'esclavage d'Égypte. Dieu avait ordonné qu'année après année, lorsque les enfants demandaient quel était le sens de cette pratique, l'histoire soit racontée. Ainsi, la merveilleuse délivrance était conservée dans les mémoires de tous. Le rite de la Cène a été donné pour commémorer la grande délivrance acquise par la mort du Christ. Jusqu'à son retour avec puissance et gloire, ce rite doit être pratiqué. C'est le moyen par lequel cette grande oeuvre accomplie en notre faveur sera gardée en mémoire. PFC 140 1 L'exemple du Christ interdit de limiter l'accès à la cène. Il est vrai que le péché manifeste exclut le coupable. C'est ce que le Saint-Esprit enseigne nettement. Voyez 1 Corinthiens 5:11. Mais à part cela, personne ne doit passer en jugement. Dieu n'a pas confié aux hommes le soin de décider qui peut participer à ces occasions. Car qui peut lire le coeur? Qui peut distinguer l'ivraie du bon grain? "Que chacun s'examine plutôt lui-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe." Car "celui qui mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur". "Celui qui mange et boit sans discerner le corps mange et boit un jugement contre lui-même." 1 Corinthiens 11:28, 27, 29. PFC 140 2 Personne ne devrait se priver de la communion parce que quelqu'un d'indigne serait présent. Chaque disciple est appelé à participer publiquement, et à rendre ainsi témoignage qu'il accepte le Christ comme son Sauveur personnel. PFC 140 3 En partageant avec ses disciples le pain et le vin, le Christ se donne lui-même à eux comme leur Rédempteur. Il les introduit dans la nouvelle alliance par laquelle tous ceux qui le reçoivent deviennent enfants de Dieu et cohéritiers du Christ. Par cette alliance, toutes les bénédictions que le ciel peut accorder pour cette vie et la vie à venir leur appartiennent. Cet acte d'alliance devait être ratifié par le sang du Christ. Et l'administration du sacrement devait conserver à la mémoire des disciples le souvenir du sacrifice infini consenti pour chacun d'eux, ceux-ci étant considérés comme des représentants de l'ensemble de l'humanité perdue. Le serviteur des serviteurs PFC 140 4 Le coeur rempli de ressentiments, les disciples étaient entrés dans la salle du souper. Judas s'empara de la place qui était à la gauche du Christ, Jean se trouvait à droite. Judas était décidé à obtenir la première place, immédiatement après celle du Christ. Et Judas était un traître! PFC 140 5 Un autre sujet de dispute avait surgi. Lors d'une fête, un serviteur était habituellement chargé de laver les pieds des hôtes, et des préparatifs avaient été faits en vue de ce service. La cruche, le bassin, le linge étaient là, prêts pour le lavement des pieds; aucun serviteur n'étant présent, c'eût été aux disciples de se charger de ce soin. Mais aucun d'eux n'était assez humble pour assumer le rôle d'un serviteur. Tous se montrèrent parfaitement indifférents, comme s'ils n'avaient rien à faire. Par un silence obstiné ils refusaient de s'humilier. PFC 141 1 Les disciples ne manifestaient aucun désir de se rendre un service mutuel. Jésus attendit un instant pour voir ce qu'ils feraient. Ensuite, il se leva de table, lui, le Maître divin. Après s'être dépouillé du vêtement de dessus qui eût gêné ses mouvements, il se ceignit d'un linge. Les disciples dont la curiosité était éveillée, regardaient en silence. "Ensuite, il versa de l'eau dans un bassin et se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait comme ceinture." Alors leurs yeux s'ouvrirent. Leurs coeurs se remplirent de honte et d'humiliation. Ils comprirent le reproche silencieux, et se virent eux-mêmes sous un jour tout nouveau. PFC 141 2 C'est ainsi que le Christ témoigna son amour envers ses disciples. Leur égoïsme l'affligeait profondément, mais il ne voulut pas entrer en discussion à ce sujet avec eux et préféra leur donner un exemple qu'ils ne devaient jamais oublier. Son amour pour eux ne se laissait pas facilement troubler ou anéantir. Il savait que le Père lui avait remis toutes choses, et que lui-même procédait de Dieu et s'en allait à Dieu. Pleinement conscient de sa divinité, il avait cependant mis de côté sa couronne et son vêtement royal, pour prendre la forme d'un serviteur. Ce fut l'un des derniers actes de sa vie sur la terre. PFC 141 3 Le Christ voulait faire comprendre aux disciples qu'en leur lavant les pieds, il n'avait aucunement dérogé à sa dignité. "Vous m'appelez: le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis." Il communiquait d'autant plus de grâce et de signification à ce service qu'il leur était infiniment supérieur. Bien que personne ne fût aussi grand que lui, le Christ s'abaissa pour accomplir le plus humble devoir. Il a lui-même donné un exemple d'humilité, afin que son peuple ne se laisse pas fourvoyer par l'égoïsme qui règne dans le coeur naturel et qui se développe par le service du moi. Il ne voulait pas laisser à un homme le soin de donner cet enseignement. Il y attachait une si grande importance, que lui-même, l'égal de Dieu, voulut jouer le rôle de serviteur auprès de ses disciples. Alors qu'eux se disputaient la première place, lui, devant qui tout genou fléchira, et que les anges glorieux s'estiment heureux de pouvoir servir, il s'inclina pour laver les pieds de ceux qui l'appelaient leur Seigneur. Il lava même les pieds du traître. PFC 142 1 Après avoir lavé les pieds des disciples, il leur dit: "Je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait." Par ces paroles, le Christ ne s'est pas contenté de recommander l'hospitalité. Il ne s'agissait pas seulement de laver les pieds des autres pour leur enlever la poussière du voyage. Le Christ instituait là un service religieux. L'acte de notre Seigneur a fait de cette cérémonie humiliante une ordonnance sacrée que les disciples devaient observer pour se remémorer ses leçons d'humilité et de service. L'ordonnance de la préparation PFC 142 2 Cette ordonnance a été établie par le Christ comme le seul moyen de nous préparer en vue du sacrement. Un coeur ne peut entrer en communion avec le Christ aussi longtemps qu'il entretient des pensées d'orgueil, de discorde et de rivalité. Nous ne sommes pas préparés à recevoir la communion de son corps et de son sang. C'est la raison pour laquelle Jésus nous demande de faire précéder la cène du mémorial de son humiliation. PFC 142 3 En pratiquant cette ordonnance, les enfants de Dieu devraient se rappeler les paroles du Seigneur de vie et de gloire: "Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m'appelez le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le fassiez." L'homme a une tendance à se considérer comme plus excellent que son frère, à travailler pour soi, à rechercher la première place; ceci engendre fréquemment de mauvais soupçons et de l'amertume. L'ordonnance qui précède la cène du Seigneur a pour but de dissiper ces malentendus, d'arracher l'homme à son égoïsme, de lui inspirer l'humilité du coeur qui le disposera à servir son frère. PFC 143 1 Celui qui veille du haut des cieux est présent dans ces occasions pour nous aider à sonder les coeurs, à éprouver la conviction du péché et à obtenir l'heureuse assurance du pardon. Le Christ est là, avec la plénitude de sa grâce, pour donner un cours différent à nos pensées qui suivent habituellement une direction égoïste. Le Saint-Esprit éveille la sensibilité de ceux qui agissent à l'exemple de leur Maître. Quand nous nous rappelons l'humiliation du Sauveur, une pensée en évoque une autre, et il se forme une chaîne de souvenirs de la grande bonté de Dieu et de l'affection dévouée de nos amis terrestres. PFC 143 2 Chaque fois que cette ordonnance est célébrée convenablement, les enfants de Dieu contractent une relation sacrée les uns avec les autres, pour s'entraider et se faire du bien mutuellement. Ils promettent solennellement de consacrer leur vie à un ministère désintéressé, non seulement les uns pour les autres, mais aussi pour le vaste champ d'activité qui a été celui du Maître. Le monde est rempli de personnes ayant besoin de notre ministère. De tous côtés, il y a des pauvres, des nécessiteux, des ignorants. Ceux qui ont communié avec le Christ, dans la chambre haute, en sortiront pour servir comme il a servi. PFC 143 3 Jésus qui était servi par tous, vint pour se mettre au service de tous. Et parce qu'il a exercé son ministère en faveur de tous, il sera de nouveau servi et honoré de tous. Ceux qui voudraient participer à ses attributs divins, et partager avec lui la joie de voir des âmes rachetées, doivent, à son exemple, exercer un ministère désintéressé. Un rappel de la seconde venue du Christ PFC 143 4 Au moment où ils s'assemblaient autour de la table, il leur dit avec des accents d'une tristesse émue: "j'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous avant de souffrir; car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Il prit une coupe, rendit grâces et dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu." Luc 22:15-18. PFC 143 5 Le service de communion ne doit pas faire naître la tristesse; ce n'est pas dans cette intention qu'il a été établi. Il ne faut pas, quand les disciples du Seigneur se réunissent autour de sa table, qu'ils passent leur temps à se lamenter au sujet de leurs déficits spirituels; ni qu'ils s'arrêtent à considérer leur expérience religieuse passée, encourageante ou non. Ils ne doivent pas davantage se souvenir de leurs différends. Tout cela a été effacé par le service préparatoire. On s'est examiné soi-même, on a confessé ses péchés, tous se sont réconciliés. Maintenant on va au-devant du Christ. On ne se tient pas à l'ombre de la croix, mais sous la lumière salvatrice de celle-ci. Chacun doit ouvrir son âme aux rayons lumineux du Soleil de justice. Le coeur purifié par le précieux sang du Christ, dans la pleine conscience de sa présence invisible, on écoutera ses paroles: "Je vous laisse la paix, je vous donne la paix qui est la mienne. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne." Jean 14:27. PFC 144 1 Quand nous prenons le pain et le vin, symboles du corps rompu du Christ et de son sang répandu, nous ne pouvons nous empêcher d'évoquer par la pensée le souvenir de la communion célébrée dans la chambre haute. Il nous semble que nous visitons le jardin qui a été consacré par l'agonie de celui qui porta les péchés du monde. Nous assistons à la lutte par laquelle a été obtenue notre réconciliation avec Dieu. Le Christ est comme crucifié à nouveau au milieu de nous. PFC 144 2 En regardant au Rédempteur crucifié, nous comprenons mieux la grandeur et la signification du sacrifice consenti par la Majesté du ciel. Le plan du salut est glorifié devant nous, et le souvenir du Calvaire éveille dans nos coeurs de vivantes et saintes émotions. Des louanges à Dieu et à l'Agneau jailliront de nos coeurs et de nos lèvres; l'orgueil et le culte du moi ne peuvent prospérer dans une âme qui garde le souvenir des scènes du Calvaire. PFC 144 3 Quand nous contemplons, par la foi, le grand sacrifice du Seigneur, notre âme s'assimile la vie spirituelle du Christ. Dans de telles conditions, chaque service de communion nous communique une force spirituelle. Il s'établit ainsi une relation vivante entre le croyant et le Christ, et, par lui, entre le croyant et le Père. Ce service forme un lien entre les êtres humains dépendants de leur Dieu. PFC 144 4 Le service de communion fait penser au retour du Christ. Il était destiné à ranimer cette espérance dans l'esprit des disciples. Toutes les fois qu'ils se réunissaient, en vue de commémorer la mort de Jésus, ceci leur revenait à l'esprit: "Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui a été répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai avec vous de nouveau dans le royaume de mon Père." Matthieu 26:27-29. L'espérance du retour du Seigneur était un réconfort dans les afflictions. Cette pensée leur était précieuse au-delà de tout ce que l'on peut imaginer: "Toutes les fois que vous mangez ce pain, et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne." 1 Corinthiens 11:26. PFC 145 1 Voilà des choses que nous ne devons jamais oublier. L'amour de Jésus qui nous presse doit toujours être présent à notre espérance. Le Christ a institué ce service afin de parler à nos sens de l'amour que Dieu a manifesté à notre égard. Il ne peut y avoir d'union, entre nos âmes et Dieu, que par le Christ. C'est l'amour de Jésus qui doit cimenter et rendre éternels l'union et l'amour qui existent entre les frères. Il ne fallait rien moins que la mort du Christ pour donner de l'efficacité à son amour pour nous. Grâce à cette mort, nous pouvons attendre avec joie son retour. Son sacrifice est le centre de notre espérance et l'objet de notre foi. ------------------------Chapitre 16 -- Les dons spirituels et les ministères Le don du Saint-Esprit PFC 147 1 Lorsque le Christ promit à ses disciples de leur envoyer le Saint-Esprit, il approchait du terme de son ministère. Il affrontait le supplice de la croix du Calvaire avec la pleine conscience du fardeau des péchés du monde qui allaient peser sur lui. Mais avant de s'offrir lui-même comme victime expiatoire, il promit à ses disciples le don le plus essentiel et le plus complet qui soit, celui qui mettrait à leur portée les ressources infinies de sa grâce. "Je prierai le Père, leur dit-il, et il vous donnera... l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous." Jean 14:16, 17. Le Sauveur faisait allusion au temps où le Saint-Esprit, son représentant, viendrait accomplir une oeuvre puissante. Le mal qui s'était accumulé pendant des siècles devait être mis en échec par ce pouvoir divin. PFC 147 2 Quels furent les résultats de l'effusion de l'Esprit au jour de la Pentecôte? La bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité fut proclamée jusqu'aux extrémités du monde habité. Tandis que les disciples annonçaient le message de la grâce rédemptrice, les coeurs cédaient à sa puissance. L'Église voyait venir à elle de nombreux convertis de toutes les classes de la société. Les apostats revenaient à la foi, les pécheurs s'unissaient aux croyants pour rechercher la perle de grand prix. Quelques-uns de ceux qui avaient été les ennemis les plus acharnés de l'Évangile devenaient ses meilleurs défenseurs. La prophétie s'accomplissait: "Le faible parmi eux sera dans ce jour comme David, la maison de David sera comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel." Zacharie 12:8. PFC 148 1 Chaque chrétien voyait dans son frère une révélation de l'amour divin. Un seul intérêt prévalait, un seul sujet d'émulation éclipsait tous les autres: refléter le caractère du Christ, travailler à l'édification de son royaume. "Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous." Actes 4:33. PFC 148 2 Les efforts déployés par les disciples permirent à des hommes d'élite de s'ajouter à l'Église. Ceux-ci, recevant la parole de vie, se consacraient à leur tour à la tâche dont le but consistait à communiquer aux autres l'espérance qui remplissait leur coeur de paix et de joie. Les menaces ne pouvaient ni les retenir ni les intimider. Le Seigneur parlait par eux, et tandis qu'ils allaient de lieu en lieu, l'Évangile était prêché aux pauvres, et des miracles de la grâce divine s'opéraient. Ainsi, le Seigneur peut agir avec puissance lorsque les hommes s'abandonnent au contrôle de son Esprit. PFC 148 3 La promesse du Saint-Esprit n'est pas limitée à une époque ou à une race. Le Christ a déclaré que cette divine influence serait avec ses disciples jusqu'à la fin du monde. Depuis le jour de la Pentecôte jusqu'aux temps actuels, le consolateur a été envoyé à tous les hommes qui se sont consacrés au service de Dieu; et à tous ceux qui ont accepté Jésus comme Sauveur personnel, le Saint-Esprit a été donné comme conseiller, comme moyen de sanctification, comme guide et comme témoin. Plus les croyants se sont tenus près de Dieu, plus nettement et plus puissamment ils ont expérimenté l'amour de leur Rédempteur et de sa grâce salvatrice. Les hommes et les femmes qui, pendant de longs siècles de persécutions et d'épreuves, jouirent dans une large mesure de la présence du Saint-Esprit, ont été comme des signes et des prodiges dans le monde. Devant les anges et devant les hommes, ils ont révélé la puissance transformatrice de l'amour rédempteur. PFC 148 4 Ceux qui, au jour de la Pentecôte, furent revêtus du don d'en haut, n'étaient pas pour cela préservés de tentations et d'épreuves. Tandis qu'ils témoignaient pour la vérité et la justice, l'ennemi de toute vérité les assaillait fréquemment et cherchait à leur ravir les bienfaits de leur expérience chrétienne. Ils étaient appelés à combattre avec toute la puissance que Dieu mettait à leur disposition pour atteindre la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. Ils priaient chaque jour pour obtenir de nouvelles grâces, afin de s'élever de plus en plus vers la perfection. Sous l'action puissante du Saint-Esprit, et en exerçant la foi en Dieu, même les plus faibles apprenaient à développer les facultés que le Seigneur leur avait confiées et à se sanctifier, s'affiner, s'ennoblir. En toute humilité, ils se soumettaient à cette influence transformatrice, et recevaient toute la plénitude de Dieu, étant façonnés à son image. PFC 149 1 Le temps n'a rien changé à la promesse du Christ d'envoyer son représentant: le Saint-Esprit. Si les richesses de sa grâce ne se répandent pas aujourd'hui avec plus d'abondance sur les hommes, ce n'est pas parce qu'il les accorde avec parcimonie. Si l'accomplissement de la promesse n'est pas visible comme il devrait l'être, c'est parce que celle-ci n'est pas appréciée à sa juste valeur. Tous seraient remplis du Saint-Esprit, à condition qu'ils le veuillent. Partout où le besoin de l'Esprit est méconnu, on constate une sécheresse spirituelle, des ténèbres, le déclin, et enfin la mort. Bien qu'offerte avec une infinie plénitude, la puissance divine nécessaire au développement et à la prospérité de l'Église reste déficiente chaque fois que les sujets secondaires occupent l'esprit. PFC 149 2 Puisque nous pouvons recevoir la puissance d'en haut, pourquoi n'avons-nous pas faim et soif du don du Saint-Esprit? Pourquoi n'en parlons-nous pas et ne prions-nous pas pour l'obtenir? Pourquoi ne prêchons-nous pas sur ce sujet? Le Seigneur est cependant plus disposé à nous l'accorder que ne le sont les parents à donner de bonnes choses à leurs enfants. Tout serviteur de Dieu devrait demander au Seigneur de le baptiser chaque jour de l'Esprit. Que des groupes de croyants se forment pour réclamer le secours et la sagesse célestes, afin qu'ils puissent concevoir et exécuter de sages projets. Qu'ils prient surtout pour que Dieu accorde son Esprit dans une riche mesure à ceux qu'il a choisis comme ses ambassadeurs dans les champs missionnaires. La présence du Saint-Esprit chez les serviteurs de Dieu apportera à la proclamation de la vérité une force que tous les honneurs et toute la gloire du monde ne sauraient donner. PFC 149 3 Le Saint-Esprit repose sur les serviteurs de Dieu consacrés à son service, où qu'ils soient. Les paroles adressées aux disciples sont aussi pour nous. Le consolateur est aussi bien le nôtre que le leur. L'Esprit donne la force qui soutient en toutes circonstances l'âme qui lutte et combat au milieu de la haine du monde, ainsi que la claire vision de ses erreurs et de ses échecs. Dans la peine et l'affliction, quand l'horizon paraît sombre et l'avenir incertain, quand nous nous sentons faibles et abandonnés, c'est alors que le Saint-Esprit, en réponse à la prière de la foi, vient réconforter notre coeur. PFC 150 1 Le fait qu'une personne soit amenée à vivre une extase mystique dans des circonstances exceptionnelles ne prouve pas d'une manière évidente qu'elle est chrétienne. La sainteté n'est pas une extase, c'est un abandon total à la volonté de Dieu. C'est vivre de chaque parole qui émane de sa bouche, accomplir sa volonté, se réfugier en lui dans l'épreuve, dans les ténèbres aussi bien que dans la lumière, c'est marcher par la foi et non par la vue, s'appuyer sur Dieu en toute confiance et se reposer sur son amour. PFC 150 2 Il n'est pas essentiel pour nous d'être capables de définir exactement ce qu'est le Saint-Esprit. Jésus nous dit que l'Esprit est "le consolateur, l'Esprit de vérité, qui vient du Père". Il est clairement déclaré à propos du Saint-Esprit que dans son oeuvre destinée à révéler aux hommes toute la vérité, "il ne parlera pas de lui-même". Jean 15:26; 16:13. PFC 150 3 La nature du Saint-Esprit est un mystère. Les hommes ne peuvent l'expliquer, parce que le Seigneur ne le leur a pas révélé. D'aucuns, aux vues fantaisistes, peuvent rapprocher des passages de l'Écriture et les interpréter à la manière humaine, mais l'acceptation de ces vues ne fortifiera pas l'Église. À l'égard de tels mystères, qui demeurent trop profonds pour l'entendement humain, le silence est d'or. PFC 150 4 Le rôle du Saint-Esprit est clairement défini dans ces paroles du Christ: "Quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement." Jean 16:8. C'est le Saint-Esprit qui convainc de péché. Si le pécheur se laisse toucher par son influence vivifiante, il sera amené à la repentance et comprendra l'importance d'obéir aux ordres de Dieu. Au pécheur repentant, qui a faim et soif de justice, le Saint-Esprit révèle "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". "Il me glorifiera, a dit le Christ, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera." Et il ajoute: "Le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." Jean 16:14; 14:26. PFC 151 1 Le Saint-Esprit exerce une influence régénératrice, et rend effectif le salut acquis par la mort de notre Rédempteur. Il cherche sans relâche à attirer l'attention des hommes sur le grand sacrifice qui a été accompli sur la croix du Calvaire, pour révéler au monde l'amour divin et ouvrir à l'âme qui s'abandonne au Seigneur les trésors de l'Écriture. PFC 151 2 Après avoir convaincu les hommes de péché, et présenté à leur esprit l'idéal de la justice, le Saint-Esprit détache l'âme des choses de la terre et la remplit du désir de la sainteté. "Il vous conduira dans toute la vérité" (Jean 16:13), avait dit Jésus. Si l'homme consent à être transformé, son être tout entier sera sanctifié, le Saint-Esprit gravera les choses divines dans son âme. Grâce à lui, le chemin de la vie deviendra si clair que nul ne sera sujet à l'erreur. PFC 151 3 Dès les origines, Dieu, par son Esprit, s'est servi d'instruments humains pour accomplir ses desseins en faveur d'un monde perdu. Ce fut manifeste dans la vie des patriarches. Dans le désert, au temps de Moïse, le Seigneur donna aux hommes son "bon esprit pour les rendre sages". Néhémie 9:20. Aux jours des apôtres, il agit puissamment par l'intermédiaire du Saint-Esprit. C'est lui qui anima les patriarches, donna foi et courage à Caleb et à Josué, rendit efficace le travail de l'Église apostolique, et soutint les fidèles enfants de Dieu au cours des siècles qui se sont succédés. C'est par cette puissance du Saint-Esprit que les Vaudois, au Moyen Âge, contribuèrent à préparer la voie à la Réforme. C'est encore elle qui couronna de succès les efforts de ces hommes et de ces femmes nobles qui jouèrent le rôle de pionniers lors de l'établissement des missions dans les temps modernes, et préparèrent la traduction de la Bible en langues et dialectes de toutes les nations et de tous les peuples. PFC 151 4 Aujourd'hui, Dieu se sert encore de son Église pour faire connaître ses desseins: les hérauts de la croix vont de ville en ville, et de pays en pays, pour préparer la voie à la seconde venue du Christ. La loi divine a été exaltée, l'Esprit du Tout-Puissant opère dans les coeurs, et ceux qui se soumettent à son influence deviennent des témoins de Dieu et de sa vérité. On peut voir, dans maints endroits, des hommes et des femmes consacrés communiquer à leurs semblables la lumière qui, par le Christ, leur a clairement révélé le chemin du salut. Et à mesure que resplendit leur lumière, comme le firent au jour de la Pentecôte tous ceux qui furent baptisés du Saint-Esprit, ils reçoivent cette puissance en plus grande abondance. Ainsi, toute la terre sera éclairée de la gloire de Dieu. PFC 152 1 Mais, au lieu de tirer parti des occasions qui se présentent à eux, d'aucuns attendent passivement quelque effusion particulière de rafraîchissement spirituel susceptible d'accroître leurs capacités pour éclairer leurs semblables. Ils négligent leurs devoirs et leurs privilèges, et laissent cette lumière en veilleuse. Ils espèrent des temps plus favorables où, sans aucun effort de leur part, ils seront l'objet de bénédictions spéciales qui les transformeront et les rendront aptes à servir le Seigneur. Il est vrai qu'au temps de la fin, lorsque s'achèvera l'oeuvre de Dieu sur la terre, les efforts soutenus déployés sous l'influence du Saint-Esprit par des croyants consacrés seront accompagnés de signes spéciaux de la faveur divine. Par l'image de la pluie de la première et de l'arrière-saison, qui tombe dans les pays orientaux à l'époque des semailles et de la récolte, les prophètes hébreux prédirent une ondée sans précédent de la grâce sur l'Église de Dieu. L'effusion de l'Esprit aux jours des apôtres, c'était la pluie de la première saison dont les résultats furent merveilleux. Ainsi, jusqu'à la fin des temps, la présence de l'Esprit demeurera dans la véritable Église. PFC 152 2 Mais vers la fin de la moisson du monde, une effusion spéciale des grâces divines est promise à l'Église pour la préparer en vue de l'avènement du Fils de l'homme. Cette effusion de l'Esprit est comparée à la pluie de l'arrière-saison. C'est pour l'obtenir que les chrétiens doivent adresser leurs requêtes au Maître de la moisson, et "demander à l'Éternel la pluie du printemps". "L'Éternel produira des éclairs, et il vous enverra une abondante pluie." "Car il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie de la première et de l'arrière-saison." Zacharie 10:1; Joël 2:23. Mais si les membres de l'Église de Dieu, aujourd'hui, ne vont pas s'abreuver à la source de toute croissance spirituelle, ils ne sauraient être prêts pour la moisson. Si leurs lampes n'ont pas d'huile et ne sont pas allumées, ils ne pourront recevoir une grâce supplémentaire au temps où ils en auront plus particulièrement besoin. PFC 152 3 Seuls ceux qui reçoivent constamment de nouvelles grâces obtiendront une puissance proportionnée à leurs besoins quotidiens et à leurs possibilités. Au lieu d'espérer en des temps futurs qui, par un don particulier de l'Esprit, leur accorderaient un merveilleux pouvoir pour gagner des âmes, ils s'abandonnent chaque jour au Seigneur qui fera d'eux des vases destinés à son service. Ils profitent jour après jour des occasions qui se présentent à eux pour servir Dieu. Jour après jour, ils témoigneront pour le Maître, où qu'ils se trouvent, soit dans l'humble cercle de leur foyer, soit publiquement. PFC 153 1 C'est une consolation merveilleuse pour le serviteur de Dieu de savoir que le Christ lui-même, pendant sa vie ici-bas, réclamait à son Père, jour après jour, la grâce qui lui était nécessaire. Par cette communion avec Dieu, il lui était possible d'apporter aux hommes force et bénédiction. Contemplez-le tandis qu'il est prosterné, en prière, devant son Père! Bien que Fils de Dieu, il fortifie ainsi sa foi. Et par sa communion avec le ciel, il reçoit des forces nouvelles pour lui-même, afin de résister au mal et de pourvoir aux besoins des hommes. En tant que frère aîné de notre race, il peut secourir ceux qui, en proie à la faiblesse, dans un monde de péché et de tentations multiples, désirent le servir. Il sait que ses messagers sont des créatures faibles et vacillantes; mais à ceux qui se donnent sans réserve à son service, il promet son aide divine. En nous inspirant de son exemple, nous pouvons être assurés que toute requête fervente et persévérante adressée au Seigneur avec foi -- cette foi qui conduit à une entière dépendance de Dieu et à une consécration absolue à son service -- nous permettra de procurer aux hommes le secours du Saint-Esprit dans la lutte contre le péché. PFC 153 2 Tout serviteur de Dieu qui suit l'exemple du Christ sera préparé pour recevoir et utiliser la puissance que le Seigneur a promise à son Église en vue de la moisson du monde. PFC 153 3 Jour après jour, tandis que les hérauts de l'Évangile se prosternent devant Dieu pour renouveler leur consécration à son service, il leur accorde la présence de son Esprit, cette puissance vivifiante et sanctifiante. Et tandis que ces serviteurs se consacrent à leur tâche quotidienne, ils ont l'assurance que cette influence invisible les rend capables d'être des "ouvriers avec Dieu". ------------------------Chapitre 17 -- Le don de prophétie PFC 155 1 La signification des symboles de la maison du Seigneur est simple et facile à comprendre. PFC 155 2 Cher frère, votre lettre m'est parvenue en Californie du Sud. Pendant quelques semaines mon temps et mes forces ont été absorbés par l'examen de questions concernant l'avenir de notre oeuvre sanitaire là-bas et l'exposé par écrit des vues qui m'ont été accordées au sujet du tremblement de terre et des leçons qui s'en dégagent. PFC 155 3 Le moment est arrivé de répondre aux lettres reçues, la vôtre comprise. Dans votre lettre vous dites comment vous avez appris de bonne heure à accueillir les témoignages avec une foi implicite, et vous ajoutez: "J'ai été amené à croire fermement que chaque mot prononcé par vous en public ou en privé et que chaque lettre écrite par vous dans n'importe quelle circonstance est inspiré au même titre que les dix commandements." PFC 155 4 Mon frère, vous avez étudié diligemment mes écrits, et vous n'avez jamais pu constater que j'aie avancé de telles prétentions; vous ne verrez pas non plus que les pionniers de notre cause aient jamais formulé de telles prétentions. PFC 155 5 Dans l'introduction de La tragédie des siècles, vous devez avoir lu ma déclaration relative aux dix commandements et à la Bible, déclaration qui vous aiderait sûrement à adopter une idée juste en ce qui concerne le sujet que nous examinons. Voici cette déclaration: PFC 156 1 "La Bible attribue son existence à Dieu; et pourtant, elle a été écrite par des hommes. En effet, le style de ses différents livres trahit la personnalité de divers écrivains. Toutes les vérités qui y sont révélées, quoique 'inspirées de Dieu' (2 Timothée 3:16), sont exprimées dans le langage humain. Par le Saint-Esprit, l'Être infini a illuminé le coeur de ses serviteurs. Il leur a donné des songes, des visions, des symboles et des images, tout en leur laissant la liberté d'exprimer la vérité dans leur propre langue. PFC 156 2 "Les dix commandements, prononcés par Dieu lui-même, furent écrits de sa propre main. Ils sont donc divins et non humains. Mais la sainte Écriture, où la vérité s'exprime dans le langage des hommes, nous offre une union étroite de la divinité et de l'humanité. La même union s'est retrouvée dans la nature du Christ, qui fut à la fois Fils de Dieu et Fils de l'homme. On peut donc dire de l'Écriture comme de Jésus-Christ, qu'elle est 'la Parole faite chair', et qu'elle a 'habité parmi nous'. Jean 1:14. PFC 156 3 "Rédigés à des époques différentes par des hommes de condition sociale, de formation intellectuelle et spirituelle fort diverses, les livres de la Bible présentent de grands contrastes dans le style et la variété des sujets. Les auteurs sacrés diffèrent dans leur manière de s'exprimer. Souvent une même vérité est rendue d'une façon plus frappante par l'un que par l'autre. Comme certains d'entre eux envisagent le même fait ou la même doctrine à d'autres points de vue, des lecteurs superficiels ou prévenus peuvent en conclure qu'ils se contredisent alors que -- pour les esprits réfléchis et respectueux -- ils ne font que se compléter. PFC 156 4 "Présentée par différents auteurs, la vérité apparaît sous des aspects variés. Celui-ci est plus spécialement frappé par le côté du sujet se rapportant à son expérience et à sa capacité de compréhension; celui-là s'attache à un aspect tout autre, mais tous les deux, guidés par l'Esprit, décrivent ce qui les a le plus impressionnés -- différence de présentation mais unité parfaite de toutes les parties, adaptées aux besoins de l'homme dans chaque circonstance et expérience de la vie. PFC 156 5 "Dieu, ayant jugé bon de communiquer sa vérité au monde par l'intermédiaire des hommes, a revêtu de son Esprit ceux qu'il a choisis à cet effet. Il les a dirigés dans le choix des sujets et dans la façon de les exposer. Confié à des 'vases de terre', ce trésor n'en est pas moins céleste. Le croyant humble et obéissant y contemple la gloire de la puissance divine pleine de grâce et de vérité." L'intégrité des Témoignages PFC 157 1 En parfait accord avec ce qui précède, on peut voir mes déclarations contenues dans un article intitulé "Les Témoignages méconnus", rédigé le 20 juin 1882 et inséré dans Testimonies for the Church 5:62-84. J'en extrais pour vous quelques paragraphes: PFC 157 2 "Plusieurs s'attardent à penser avec complaisance aux longues années consacrées à la défense de la vérité. Ils sont convaincus que leurs épreuves passées et leurs actes d'obéissance leur valent une récompense. Mais justement parce qu'ils ont fait une expérience véritable dans les choses de Dieu, ils sont plus coupables aux yeux de Dieu pour ne pas avoir préservé leur intégrité et ne pas progresser vers la perfection. La fidélité de l'année passée ne compensera jamais la négligence de l'année précédente. La fidélité d'hier ne justifiera pas un homme qui se rend coupable d'infidélité aujourd'hui. PFC 157 3 "Plusieurs cherchent à excuser leur négligence à l'endroit des témoignages en disant: 'Soeur White se laisse influencer par son mari, dont l'esprit et le jugement façonnent les témoignages.' D'autres ont tenté de m'arracher quelque déclaration qui pût justifier leur conduite ou accroître leur influence. J'avais donc décidé de ne plus laisser sortir quoi que ce fût de ma plume avant d'avoir constaté l'action de la puissance de Dieu dans l'Église pour la conversion des coeurs. Mais le Seigneur a fait peser un fardeau sur mon âme. J'ai travaillé pour vous avec ardeur. L'éternité seule dira ce que cela nous a coûté, à mon mari et à moi-même. Ne suis-je pas informée de l'état de l'Église, alors que tant de fois le sujet m'a été présenté au cours des années? Des avertissements ont souvent été répétés, mais aucun changement important ne s'est produit. [...] PFC 157 4 " Et voici que maintenant, quand je vous adresse un témoignage d'avertissement et de censure, plusieurs affirment que soeur White n'a exprimé que sa propre opinion. Par là vous avez offensé l'Esprit de Dieu. Car vous savez comment le Seigneur s'est manifesté par le moyen de l'Esprit de prophétie. Le passé, le présent et l'avenir m'ont été dévoilés. Des visages inconnus m'ont été montrés, que j'ai reconnu des années plus tard quand j'ai eu l'occasion de les voir. Il m'est arrivé d'être arrachée à mon sommeil avec une vive sensation de sujets qui m'avaient été présentés précédemment; alors j'ai écrit, vers minuit, des lettres qui ont traversé le continent et sont arrivées à point, à une heure de crise, et ont évité de graves désastres à la cause de Dieu. Telle a été la nature de mon travail pendant bien des années. Un pouvoir supérieur m'a contrainte à reprendre et censurer des torts dont je n'avais aucune idée. Cette oeuvre, poursuivie pendant trente-six années, est-elle d'en haut ou d'en bas? [...] PFC 158 1 "Me trouvant au Colorado, j'ai éprouvé un tel fardeau à votre sujet que, quoique faible, j'ai écrit plusieurs pages destinées à être lues à votre congrès. Faible et tremblante, je me suis levée à trois heures du matin pour vous écrire. C'est Dieu qui parlait à travers l'argile. On dira qu'il ne s'agissait que d'une lettre. Oui, une lettre, mais commandée par l'Esprit de Dieu, en vue de placer devant vos esprits des choses qui m'avaient été montrées. Mes lettres et mes témoignages vous présentent ce que le Seigneur m'a montré. Il n'est pas un de mes articles qui se borne à exprimer mes propres idées. Il s'agit de ce que Dieu a fait défiler devant moi dans mes visions -- de précieux rayons de lumière émanant du trône. [...] PFC 158 2 "Quelle est la voix que vous reconnaîtrez comme celle de Dieu? Quel moyen reste à la disposition du Seigneur pour corriger votre erreur et vous faire comprendre ce qu'il pense de votre conduite? Quelle puissance peut encore agir dans l'Église? Si vous refusez de croire avant que soient dissipées toute incertitude et toute possibilité de doute, vous ne croirez jamais. Le doute qui exige une parfaite connaissance ne cédera jamais devant la foi. La foi repose sur l'évidence, non sur une démonstration. Le Seigneur nous demande d'obéir à la voix du devoir alors même que d'autres voix autour de nous nous conseillent une conduite opposée. Il faut beaucoup d'attention de notre part pour discerner la voix qui vient de Dieu. Il nous faut résister à nos inclinations et les vaincre, obéir à la voix de la conscience sans parlementer ou faire des compromis, de peur que cessent ses appels et que nos passions prennent le dessus. PFC 158 3 "Le Seigneur s'adresse à tous ceux qui n'ont pas résisté à son Esprit en refusant d'écouter et d'obéir. Sa voix nous adresse des avertissements, des conseils, des répréhensions. C'est le message lumineux que le Seigneur communique à son peuple. Attendre des appels plus puissants, ou des occasions plus favorables, c'est risquer que la lumière soit retirée et que nous restions dans les ténèbres. [...] PFC 159 1 "I1 m'est pénible de vous dire, mes frères, que pour avoir péché en négligeant de marcher dans la lumière, les ténèbres vous ont envahis. Il se peut que vous soyez sincères, maintenant, en ne reconnaissant pas la lumière et en ne lui obéissant pas; c'est que pour avoir négligé d'écouter les exigences de Dieu vos perceptions se sont obscurcies à tel point que vous prenez les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres. Dieu vous a enjoint d'avancer vers la perfection. Le christianisme est une religion de progrès. La lumière divine est abondante et ne demande qu'à être désirée et reçue. Quelles que soient les bénédictions reçues, il reste des trésors infinis, inépuisables, à notre disposition. Les droits sacrés de l'Évangile peuvent être accueillis par des sceptiques avec des moqueries et des négations méprisantes. La mondanité peut contaminer le grand nombre et prendre possession d'un petit nombre, la cause de Dieu ne peut être sauvegardée qu'avec de grands efforts et de continuels sacrifices; elle finira néanmoins par triompher. PFC 159 2 "Voici le mot d'ordre: allez de l'avant; acquittez-vous de vos devoirs individuels, et laissez Dieu prendre soin des conséquences. Si nous avançons par le chemin que Jésus nous indique, nous verrons son triomphe, nous partagerons sa joie. Seul celui qui participe à la lutte recevra la couronne des vainqueurs. Il faut que la souffrance nous amène à la perfection, comme ce fut le cas de Jésus. Si le Christ s'était assuré une vie facile, nous pourrions sans risque céder à la paresse. Dès lors que sa vie a été marquée par un renoncement continuel, par le sacrifice de soi-même, il ne faudra pas nous plaindre si nous partageons le même sort. On peut suivre en toute sécurité le sentier le plus obscur aussi longtemps que l'on est guidé par la Lumière du monde. [...] PFC 159 3 "Quand le Seigneur m'a présenté votre cas et m'a fait savoir que vous n'avez pas obéi à la lumière qui vous avait été donnée, j'ai reçu l'ordre de vous parler franchement, en son nom, vu que sa colère était allumée contre vous. Ces paroles me furent adressées: "C'est Dieu qui t'a assigné ta tâche. Plusieurs refuseront de t'écouter, tout comme ils ont refusé d'écouter le grand Instructeur; plusieurs ne voudront pas être corrigés, sûrs d'avoir raison. Communique-leur néanmoins les reproches et les avertissements que je te donne, qu'ils écoutent ou non." [...] PFC 160 1 En rapport avec les citations qui précèdent, étudiez à nouveau l'article intitulé "La nature et l'influence des Témoignages", dans Testimonies for the Church 5:654-691. -- Témoignages pour l'Église 2:318-344. PFC 160 2 La déclaration que vous avez tirée de Testimony no 31 (vol. 5, p. 67) est juste: "Mes lettres et mes témoignages vous présentent ce que le Seigneur m'a montré. Il n'est pas un de mes articles qui se borne à exprimer mes propres idées. Il s'agit de ce que Dieu a fait défiler devant moi dans mes visions -- de précieux rayons de lumière émanant du trône." Ceci est vrai des articles parus dans nos périodiques aussi bien que des nombreux volumes compris dans mes ouvrages. Les préceptes de la loi de Dieu m'ont été enseignés en accord avec la Parole. J'ai été dirigée dans le choix des leçons du Christ. Les affirmations contenues dans mes écrits ne sont-elles pas en harmonie avec les enseignements de Jésus-Christ? Danger de fausses représentations PFC 160 3 Je ne réponds ni oui ni non à quelques-unes de vos questions. J'évite toute déclaration pouvant donner lieu à des malentendus. Je vois et perçois le danger de personnes qui, sachant que j'ai été informée, mettent leurs âmes en danger parfois en prêtant l'oreille à de fausses représentations au sujet des messages dont Dieu m'a chargée. À force de retourner et de tordre ce que j'ai écrit par de faux raisonnements, on cherche à justifier son incrédulité. Je suis en peine pour mes frères qui ont marché dans un brouillard de soupçon, de scepticisme et de faux raisonnements. Je sais que quelques-uns d'entre eux pourraient bénéficier de messages de conseils si les nuages obscurcissant leur vision spirituelle pouvaient être dissipés, leur permettant de voir les choses comme elles sont. Mais ils ne voient pas clair. J'hésite par conséquent à entrer en communication avec eux. Quand l'Esprit de Dieu aura éliminé ce mysticisme, les messages qui m'ont été inspirés donneront autant de consolation, de foi et d'espérance que ce n'était le cas au cours des années passées. PFC 161 1 Il est certain que la vérité finira par triompher. Celui qui donna sa vie pour le rachat de l'homme, afin de l'arracher aux tromperies de Satan, ne dort pas, mais veille. Quand ses brebis cesseront de prêter l'oreille à la voix d'un étranger, auquel elles n'appartiennent pas, elles obéiront avec joie à la voix de celui qu'elles avaient appris à suivre avec amour. PFC 161 2 On peut tirer de précieuses leçons de l'étude de la vie du Christ. Des pharisiens envieux faussaient le sens des actes et des paroles du Christ, qui eussent profité à leur entendement spirituel s'ils les avaient reçus comme il convenait. Au lieu d'admirer sa bonté, ils l'accusaient d'impiété, en présence de ses disciples: "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie?" Matthieu 9:11. Plutôt que de s'adresser directement à notre bon Sauveur, dont la réponse les aurait convaincus de malice, ils parlaient aux disciples, avec l'espoir que leurs accusations agiraient comme un mauvais levain et leur feraient un grand tort. Si le Christ avait été impie, il aurait perdu son ascendant sur ses disciples croyants. Mais les disciples, qui avaient confiance en Christ, ne voulurent pas accueillir les insinuations perfides de ses méchants accusateurs. PFC 161 3 Désireux de faire censurer les disciples, ces méchants accusateurs revinrent fréquemment au Christ avec cette question: Pourquoi tes disciples font-ils ce qui n'est pas permis? Et quand notre Seigneur faisait à leurs yeux figure de transgresseur ils s'adressaient à ses disciples plutôt qu'à lui-même, pour semer le doute dans le coeur de ceux qui le suivaient. PFC 161 4 C'est ainsi qu'ils s'efforçaient de provoquer le doute et le dissentiment. Tout leur semblait bon pour insinuer le doute dans les coeurs du petit troupeau, et les faire chercher en lui quelque faute qui pût faire obstacle à l'oeuvre bienfaisante de l'Évangile de Jésus-Christ. PFC 161 5 Il faut s'attendre à ce que des tentatives semblables soient renouvelées auprès des croyants de notre temps. Le Seigneur Jésus lit dans les coeurs; il discerne les intérêts et les desseins de tous les hommes en ce qui concerne sa personne et ses disciples croyants. Il répond aux pensées secrètes de ceux qui cherchent à le prendre en faute: "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades." Matthieu 9:12. Ces pharisiens orgueilleux entretenaient une haute opinion de leur propre piété et de leur sainteté, et ils étaient prêts à condamner les autres. -- Lettre 206, 1906. La messagère du Seigneur PFC 162 1 La nuit dernière, en vision, j'étais debout devant une assemblée de nos membres, délivrant un message énergique concernant la vérité présente et le devoir actuel. Après le discours, plusieurs se groupèrent autour de moi pour me poser des questions. Ils demandaient tant d'explications, sur cette question, sur cette autre, et encore une autre, que je finis par leur dire: "S'il vous plaît, une question à la fois, pour éviter toute confusion." PFC 162 2 Ensuite je leur adressai l'appel suivant: "Pendant des années vous avez eu des preuves que le Seigneur m'a confié une tâche. On ne pourrait souhaiter de plus grandes preuves. Voulez-vous faire fi de toutes ces preuves, comme s'il s'agissait d'une toile d'araignée, pour obéir à la suggestion d'un incrédule? Ce qui afflige mon coeur, c'est de voir que plusieurs de ceux qui sont maintenant troublés et tentés sont justement ceux qui ont eu des preuves abondantes et des occasions d'examiner, de prier et de comprendre; et voici qu'ils ne savent pas discerner la nature des sophismes qui leur sont présentés pour les amener à rejeter les avertissements divins destinés à les préserver des séductions des derniers jours." PFC 162 3 Il en est qui se sont achoppés au fait que j'ai dit que je ne prétends pas au titre de prophétesse;23 et ils ont demandé: Pourquoi? PFC 162 4 Je n'avance aucune prétention, si ce n'est ceci: J'ai été désignée comme la messagère du Seigneur; il m'a appelée dans ma jeunesse à être sa messagère, à recevoir sa parole et à communiquer un message clair et précis au nom du Seigneur Jésus. PFC 162 5 Alors que j'étais encore jeune on m'a souvent demandé: Êtes-vous une prophétesse? Ma réponse invariable a été: Je suis la messagère du Seigneur. Je sais que plusieurs m'ont appelée prophétesse, mais je n'ai jamais prétendu à ce titre. Mon Sauveur m'a déclaré que je suis sa messagère. Il m'a dit: "Ta tâche consiste à porter ma parole. On doit s'attendre à des choses étranges; je t'ai mise à part dès ta jeunesse pour apporter un message à ceux qui s'égarent, présenter la parole aux incroyants, et réprimander par la plume et par la voix, au moyen de la Parole, ceux qui se rendent coupables d'actions répréhensibles. Exhorte par la Parole. Je te ferai comprendre ma Parole; elle ne sera pas pour toi un langage étrange. Avec la vraie éloquence de la simplicité, par la voix et par la plume, mes messages seront transmis par quelqu'un qui n'a pas fréquenté les écoles. Mon Esprit et ma puissance t'accompagneront. PFC 163 1 Ne crains pas les hommes, car mon bouclier te protégera. Ce n'est pas toi qui parles: c'est le Seigneur qui donne des messages d'avertissement et de répréhension. Qu'aucune circonstance ne te fasse dévier de la vérité. Communique la lumière que je te donnerai. Les messages livrés pour ces derniers jours seront consignés dans des livres et s'élèveront à jamais contre ceux qui, après s'être réjouis dans la lumière, se sont laissés gagner par les séductions du mal." PFC 163 2 Pourquoi n'ai-je pas réclamé le titre de prophétesse? Parce qu'aujourd'hui plusieurs de ceux qui se donnent pour prophètes jettent l'opprobre sur la cause du Christ; et aussi parce que mon oeuvre couvre davantage ce que le mot prophète signifie. PFC 163 3 Lorsque cette oeuvre me fut confiée pour la première fois, je suppliai le Seigneur de placer ce fardeau sur quelque autre personne. L'oeuvre me paraissait si étendue et si profonde que je craignais de ne pouvoir l'accomplir. Mais l'Esprit du Seigneur m'a rendue capable de m'acquitter de la tâche qui m'a été confiée. Une oeuvre multiple PFC 163 4 Dieu m'a montré clairement les diverses manières dont il voulait m'employer en vue d'une oeuvre particulière. "Si tu délivres les messages avec fidélité en persévérant jusqu'à la fin, tu mangeras du fruit de l'arbre de vie, tu boiras de l'eau du fleuve de vie": telle est la promesse qui m'a été faite dans des visions. PFC 163 5 Le Seigneur m'a donné beaucoup de lumière au sujet de la réforme sanitaire. Je devais accompagner mon mari en qualité de missionnaire chargée du travail médical. Je devais donner un exemple à l'Église en soignant des malades chez moi. C'est ce que j'ai fait, administrant de vigoureux traitements à des femmes et à des enfants. En qualité de messagère officielle du Seigneur, je devais parler sur le sujet de la tempérance chrétienne. J'ai mis tout mon coeur à cette oeuvre, m'adressant à de vastes assemblées, exposant la tempérance dans le sens le plus large. PFC 164 1 Il m'a été dit que je dois constamment insister auprès de ceux qui font profession de croire à la vérité sur la nécessité de la pratiquer. Cela implique la sanctification, sanctification qui exige que l'on cultive et développe tous les talents en vue du service du Seigneur. PFC 164 2 J'ai reçu la mission de ne pas négliger ceux qui ont subi des torts. J'ai été chargée en particulier de protester contre les abus commis par l'autorité ecclésiastique contre les ministres de l'Évangile. Si désagréable que ce devoir puisse paraître, je dois réprimander l'oppresseur et plaider en faveur de la justice. Je dois montrer la nécessité de maintenir la justice et l'équité dans toutes nos institutions. PFC 164 3 Si je vois des pasteurs avancés en âge négligés par ceux qui occupent des positions dans l'oeuvre, je dois rappeler leur devoir à ceux qui ont pour mission de s'en occuper. Des prédicateurs ayant accompli fidèlement leur tâche ne doivent être ni oubliés ni négligés quand leur santé vient à manquer. Nos fédérations ne doivent pas se montrer indifférentes à l'égard des besoins de ceux qui ont porté les fardeaux de l'oeuvre. Jean avait blanchi au service du Seigneur quand il fut déporté à Patmos. Sur cette île solitaire, il reçut plus de communications du ciel qu'il n'en avait obtenues sa vie durant. PFC 164 4 Après mon mariage, il m'a été montré que je devais m'intéresser tout particulièrement à des orphelins de mère et de père, prenant quelques-uns à ma charge pour un temps, puis leur procurant un foyer. C'est ainsi qu'il m'était donné d'être en exemple. PFC 164 5 Appelée à beaucoup voyager, très occupée par mes travaux littéraires, j'ai pris néanmoins des enfants de trois ou cinq ans et les ai préparés à occuper une position. De temps en temps j'ai pris chez moi des enfants de dix à seize ans, les entourant de soins maternels et les préparant pour le service. J'ai senti que mon devoir exigeait que je présente ce travail à nos membres, car il y a dans chacune de nos Églises des personnes qui devraient être conscientes de leur responsabilité à cet égard. PFC 164 6 Étant en Australie je me suis livrée aux mêmes occupations, accueillant à mon foyer des orphelins qui eussent été exposés à des tentations risquant d'entraîner la perte de leurs âmes. PFC 165 1 En Australie, nous24 avons aussi travaillé en qualité de missionnaires médicaux. À certains moments ma maison à Cooranbong est devenue un refuge pour des malades et des affligés. Ma secrétaire, qui avait été instruite au Sanatorium de Battle Creek, se tenait à mes côtés, faisant office d'infirmière missionnaire. Ses services étaient gratuits; c'est ainsi que nous avons gagné la confiance des gens par l'intérêt que nous avons montré à des malades et à des personnes souffrantes. Plus tard, la Maison de santé de Cooranbong a été établie et nous avons été déchargés de ce fardeau. Aucune vantardise PFC 165 2 Je n'ai jamais prétendu être une prophétesse. Si quelqu'un m'appelle ainsi, je ne lui chercherai pas chicane. Mon oeuvre s'est étendue dans tant de directions que je ne puis m'appeler autrement que messagère, chargée d'apporter un message de la part du Seigneur à son peuple et d'entreprendre tout ce qui me serait commandé. PFC 165 3 La dernière fois que j'ai été à Battle Creek, j'ai déclaré devant une grande assemblée que je ne prétends pas au titre de prophétesse. C'est du moins ce que j'ai eu l'intention de dire à deux reprises. Si quelqu'un a compris autre chose, qu'il sache en tout cas que c'est bien là ma pensée: je ne réclame pas le titre de prophétesse. PFC 165 4 J'ai su que certains désiraient savoir si Mme White maintient encore les vues qu'elle a exprimées il y a longtemps déjà, lorsqu'on l'a entendue dans le parc du sanatorium, ou au Tabernacle, ou lors des congrès tenus dans les environs de Battle Creek. Je leur ai assuré que le message qu'elle donne aujourd'hui est exactement le même que celui qu'elle a proclamé durant un ministère public de soixante ans. Il lui reste à offrir au Maître le même service qui lui fut demandé quand elle était jeune fille. C'est du même Instructeur qu'elle reçoit ses leçons. Elle continue à recevoir cette directive: "Fais savoir à d'autres ce que je t'ai révélé. Écris les messages que je t'ai donnés, afin qu'ils deviennent accessibles à tous." Ce qu'elle s'est efforcée de faire. PFC 165 5 J'ai écrit bien des livres et ils ont eu une grande diffusion. Il m'eût été impossible, par moi-même, de présenter la vérité dans ces livres, mais le Seigneur m'a accordé l'aide de son Esprit. Ces livres, qui contiennent les instructions reçues du Seigneur au cours des soixante dernières années, communiquent la lumière du ciel; ils résistent à l'examen. PFC 166 1 À l'âge de soixante-dix-huit ans, je poursuis mon activité. Nous sommes tous entre les mains du Seigneur; je lui fais confiance, sachant qu'il n'abandonnera jamais ceux qui placent en lui leur confiance. Je me remets à sa garde. PFC 166 2 "Je rends grâces à celui qui m'a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu'il m'a jugée fidèle, en m'établissant dans le ministère." 1 Timothée 1:12. -- The Review and Herald, 26 juillet 1906. Plus que l'oeuvre d'un prophète PFC 166 3 J'ai dit dans mon discours que je ne prétends pas être une prophétesse. Cette déclaration ayant surpris quelques-uns, et puisque tant de choses ont été dites à ce sujet, je vais m'expliquer. D'autres m'ont appelée prophétesse, mais je n'ai jamais prétendu à ce titre. Je n'ai pas cru de mon devoir de me désigner ainsi. Souvent ceux qui s'affublent audacieusement de ce titre jettent l'opprobre sur la cause du Christ. PFC 166 4 Mon oeuvre comprend beaucoup plus que ce que comporte ce nom. Je me considère une messagère, chargée par le Seigneur de communiquer des messages à son peuple. -- Lettre 55, 1905. PFC 166 5 Il m'a été montré que je ne dois pas me laisser entraver dans mon oeuvre par ceux qui se livrent à des suppositions concernant sa nature et se débattent au milieu de problèmes compliqués concernant ce que devrait être l'oeuvre d'un prophète. Ma mission embrasse l'oeuvre d'un prophète, mais ne se borne pas à cela. Elle a une envergure beaucoup plus vaste, que ceux qui s'en vont jetant des semences d'incrédulité sont incapables de comprendre. -- Lettre 244, 1906. (Adressée aux anciens de l'église de Battle Creek.) Lumière reçue et transmise PFC 166 6 Souvent interrogée au sujet des conditions dans lesquelles je me trouve au moment de mes visions et après celles-ci, je dirai ceci: quand il plaît au Seigneur de m'accorder une vision, je me trouve en présence de Jésus et des anges, et je perds complètement de vue les choses terrestres. Je ne puis rien apercevoir au-delà de ce que l'ange me montre. Souvent mon attention est dirigée vers des scènes qui se passent sur la terre. PFC 167 1 Parfois je suis transportée loin dans l'avenir et je vois ce qui doit arriver. D'autres fois des choses appartenant au passé me sont montrées. Immédiatement après la vision, je ne me souviens pas de tout ce que j'ai vu; les choses ne deviennent claires pour moi qu'au moment où je me mets à écrire: alors le tableau se dresse devant moi tel que je l'avais vu en vision et j'écris avec facilité. Parfois les choses que j'ai vues me restent cachées au moment où cesse la vision, et je ne puis me les rappeler que plus tard, lorsque, en présence d'un auditoire auquel s'applique la vision, les choses vues se présentent avec force à mon esprit. Je me sens tout autant dépendante de l'Esprit du Seigneur quand je raconte ou écris une vision que pendant la vision elle-même. Je ne puis me rappeler les choses qui m'ont été montrées que si le Seigneur me les présente à nouveau au moment où il lui plaît de me les faire décrire par la voix ou la plume. -- Spiritual Gifts 2:292, 293. PFC 167 2 Bien que je dépende de l'Esprit du Seigneur pour écrire mes vues comme pour les recevoir, les mots que j'emploie pour décrire ce que j'ai vu sont les miens, sauf quand il s'agit de déclarations faites par un ange, que j'ai soin de placer entre guillemets. -- The Review and Herald, 8 octobre 1867. PFC 167 3 On demande: que sait soeur White au sujet des questions qu'elle traite avec tant d'assurance comme si elle était autorisée à dire ces choses? Je parle ainsi parce qu'elles jaillissent dans mon esprit au moment critique, tel l'éclair qui fend un nuage obscur au sein de la tempête la plus furieuse. Des scènes qui m'ont été présentées longtemps dans le passé sont sorties de ma mémoire; mais quand l'instruction donnée devient nécessaire, alors même que je me trouve devant une assemblée, le souvenir s'impose avec force et clarté, comme l'éclair, rappelant à ma mémoire d'une manière distincte l'instruction particulière. Dans de telles occasions, je ne puis m'empêcher de dire ce qui jaillit dans mon esprit, non que j'aie une nouvelle vision, mais simplement parce que ce qui m'avait été présenté bien auparavant est rappelé avec force à mon esprit. -- The Writing and Sending Out of the Testimonies, 24. Dieu seul est infaillible PFC 167 4 Nous avons beaucoup à apprendre, et beaucoup à désapprendre. Seuls Dieu et le ciel sont infaillibles. Ceux qui s'imaginent n'avoir jamais à abandonner une idée chère, ou n'avoir jamais l'occasion de changer d'opinion, seront déçus. Aussi longtemps que nous nous cramponnons à nos idées et à nos opinions avec obstination, nous ne pourrons réaliser l'unité pour laquelle le Christ a prié. -- The Review and Herald, 26 juillet 1892. PFC 168 1 Je n'ai jamais prétendu être infaillible. Dieu seul est infaillible. Sa parole est vraie; aucune variation, pas l'ombre d'un changement chez lui. -- Lettre 10, 1895. Ce qui est sacré et ce qui est ordinaire PFC 168 2 Je suis en souci au sujet de frère A. qui a travaillé pendant quelques années en Californie du Sud. Il a fait d'étranges déclarations, et je regrette de le voir rejeter l'ensemble des témoignages à cause de ce qui lui semble une chose déraisonnable -- une déclaration que j'ai faite au sujet du nombre de chambres du sanatorium de Paradise Valley. Frère A. dit que dans une lettre adressée à l'un des frères de la Californie du Sud j'ai affirmé que le sanatorium comporte quarante chambres, alors qu'en réalité il ne s'agit que de trente-huit. Frère A. me donne cet argument pour expliquer le fait qu'il a perdu confiance dans les témoignages... PFC 168 3 Le renseignement donné à propos du nombre des chambres du sanatorium de Paradise Valley n'a nullement été transmis comme étant une révélation du Seigneur, mais simplement à titre d'opinion humaine. Jamais le nombre exact des chambres d'un de nos sanatoriums ne m'a été révélé; je n'ai su à ce sujet que ce que j'ai pu apprendre de personnes plus ou moins bien informées. Quand il m'arrive de parler de ces choses ordinaires, il n'y a rien dans mes paroles qui donne à entendre que ma déclaration est fondée sur une révélation du Seigneur reçue en vision. [...] PFC 168 4 Quand le Saint-Esprit me révèle quelque chose qui intéresse l'oeuvre du Seigneur dans nos institutions, ou qui touche à l'oeuvre que le Seigneur opère dans les coeurs et dans les esprits, -- de telles choses ont été révélées par mon moyen dans le passé, -- le message donné doit être reçu comme une lumière que Dieu accorde à ceux qui en ont besoin. C'est une grave erreur de mêler le sacré et le profane. Là où existe une telle tendance on peut voir l'effort de l'ennemi pour détruire les âmes. PFC 168 5 À toute âme que Dieu a créée, il a donné la capacité de le servir, mais Satan s'efforce de rendre ce service difficile par de continuelles tentations visant à égarer les âmes. Il s'applique à amoindrir les perceptions spirituelles afin que les hommes deviennent incapables de discerner ce qui est profane et ce qui est saint. Une vie au service de mon Seigneur et Maître m'a appris à reconnaître cette distinction. [...] PFC 169 1 Ce message m'est parvenu: consacre-toi à l'oeuvre la plus sublime qui ait jamais été confiée à des mortels. Je te donnerai des aspirations et des facultés nobles avec un sens exercé à discerner l'oeuvre du Christ. Tu ne t'appartiens pas, vu que tu as été rachetée à grand prix par la vie et la mort du Fils de Dieu. Dieu réclame ton jeune coeur et ton service sous l'influence sanctifiante du Saint-Esprit. PFC 169 2 Je me suis donnée à Dieu, tout entière, pour obéir à son appel en toutes choses, et depuis lors, ma vie s'est passée à délivrer le message, tantôt par la plume, tantôt en m'adressant à de vastes auditoires. Dans ces moments-là, ce n'est pas moi qui ai le contrôle de mes paroles et de mes actes. PFC 169 3 Il y a cependant des moments où il faut parler de choses ordinaires, parce que des choses ordinaires occupent l'esprit; alors des lettres ordinaires doivent être écrites, contenant des renseignements qui ont passé d'un ouvrier à l'autre. De telles paroles, de tels renseignements ne sont pas donnés sous une inspiration particulière de l'Esprit de Dieu. Parfois l'on pose des questions qui n'ont rien de religieux, et auxquelles il faut répondre. On s'entretient au sujet de terrains et de maisons, de commerce, de sites pour nos institutions, présentant des avantages ou des inconvénients. PFC 169 4 On demande par lettre mon avis sur d'étranges sujets, et je réponds selon les lumières que j'ai reçues. Les conseils que j'ai été chargée de donner ont rencontré souvent de l'opposition de la part de certains, peu désireux de recevoir la lumière donnée; de telles expériences m'ont poussée à rechercher le Seigneur avec ferveur. -- Manuscrit 107, 1909. ------------------------Chapitre 18 -- La loi de Dieu La loi proclamée au Sinaï PFC 171 1 Peu après avoir présidé à l'établissement du camp d'Israël au pied du Sinaï, Moïse fut appelé à se rendre seul sur la montagne pour recevoir les ordres de Dieu. Il gravit un sentier escarpé et rocailleux et il s'approcha d'un nuage qui marquait la présence de l'Éternel. Le moment était venu où Israël allait contracter avec le Très Haut des relations intimes et où ce peuple serait intégré à son gouvernement en qualité d'Église et de nation. PFC 171 2 Voici le message que Moïse fut chargé de communiquer aux enfants d'Israël: "Vous avez vu ce que j'ai fait aux Égyptiens, et comment je vous ai portés vous-mêmes sur des ailes d'aigle, et vous ai fait venir jusqu'à moi. Désormais, si vous obéissez à ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous serez parmi tous les peuples mon plus précieux joyau; car la terre entière m'appartient. Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte."25 PFC 171 3 Moïse redescendit au camp, réunit les anciens d'Israël, et leur répéta le divin message. Le peuple répondit: "Nous ferons tout ce que l'Éternel a ordonné." Les Israélites contractaient ainsi une alliance solennelle avec Dieu en s'engageant à le reconnaître comme leur unique souverain, et à devenir ses sujets à un degré tout particulier. PFC 172 1 Jusqu'ici, devant chaque désagrément, le peuple s'était laissé aller à murmurer contre Moïse et Aaron et à les accuser d'avoir fait sortir Israël d'Égypte pour le conduire à la mort. Pour cette raison, et afin qu'il ait confiance en son serviteur, Dieu va maintenant l'honorer sous ses yeux. Moïse étant remonté sur la montagne, Dieu lui dit: "Je vais aller à toi dans une épaisse nuée, afin que le peuple entende ma voix quand je te parlerai, et qu'il ait toujours confiance en toi." PFC 172 2 La scène au cours de laquelle le Seigneur allait proclamer sa loi devait revêtir un caractère de grandeur terrifiante qui donnerait une juste idée de son auguste majesté, comme du caractère sacré de tout ce qui se rattache à son service. L'Éternel dit encore à Moïse: "Va vers le peuple; qu'ils se purifient tous aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements, afin d'être prêts le troisième jour; car, ce jour-là, l'Éternel descendra, à la vue de tout le peuple sur la montagne du Sinaï." Deux jours devaient être employés par le peuple à se préparer pour cette audience avec Dieu. Les personnes et les vêtements devaient être exempts de toute impureté. À l'ouïe de leurs péchés, énumérés par Moïse, il fallait qu'ils se livrent à l'humiliation, au jeûne et à la prière et bannissent de leurs coeurs toute iniquité. PFC 172 3 Ces préparatifs terminés, Moïse reçut l'ordre de dresser une barrière autour de la montagne, afin que ni homme ni bête ne pût fouler le terrain sacré. Toute personne qui se hasarderait seulement à toucher la montagne serait mise à mort. PFC 172 4 Au matin du troisième jour, quand les regards se tournèrent vers le Sinaï, on vit le sommet voilé par un épais nuage, qui devenait plus sombre et plus dense à mesure qu'il descendait vers la base, jusqu'à ce que toute la montagne fût enveloppée de ténèbres et de mystère. Puis retentit un son de trompette appelant le peuple à la rencontre de Dieu. Moïse en tête, la foule s'avança jusqu'au pied de la montagne. D'éblouissants éclairs s'échappaient des ténèbres, tandis que les échos des hauteurs environnantes répercutaient les grondements du tonnerre. "Or le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l'Éternel y était descendu au milieu des flammes. Cette fumée montait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence." "La gloire de l'Éternel apparaissait aux enfants d'Israël comme un feu dévorant",26 et "le son de la trompette devenait de plus en plus éclatant". Les signes de la présence divine étaient si effrayants que le peuple, saisi de terreur, se jeta le visage contre terre devant l'Eternel. Moïse lui-même s'écria: "Je suis épouvanté et tout tremblant."27 PFC 173 1 Bientôt, le tonnerre et la trompette se turent; il se fit un silence angoissant, puis la voix du Seigneur retentit, sortant d'un épais rideau d'obscurité. Et alors, debout au milieu d'un cortège d'anges, l'Éternel proclama sa loi. Plus tard, Moïse décrira cette scène en ces termes: PFC 173 2 L'Éternel est venu du Sinaï, Il s'est levé pour eux de Séir, Il a resplendi de la montagne de Paran; Il a surgi du milieu des saintes myriades; Il a envoyé pour eux, de sa droite, le feu de sa loi. Il aime aussi les autres peuples, Et sa main protège tous les saints d'Israël; Ils se sont assis à tes pieds Pour recevoir tes paroles.28 PFC 173 3 Ce n'est pas uniquement sous l'auguste majesté du Juge et du Législateur que Jéhovah se révéla, mais aussi sous la figure du compatissant Gardien de son peuple. Ainsi que le démontre le préambule de la loi: PFC 173 4 "Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude."29 PFC 173 5 Celui qui articulait maintenant cette loi aux oreilles de son peuple était celui qu'Israël connaissait déjà comme Guide et Libérateur; celui qui l'avait fait sortir d'Égypte en lui frayant une voie à travers la mer, qui avait englouti le Pharaon et ses armées, et qui s'était ainsi montré supérieur à tous les dieux de l'Égypte. PFC 173 6 La loi divine proclamée à ce moment-là n'était pas destinée exclusivement aux Hébreux. Si Dieu leur faisait l'honneur de les en constituer gardiens et dépositaires, c'était pour qu'ils en fissent part à tous les peuples. Les préceptes du Décalogue sont donc destinés à toute l'humanité. Ils ont été donnés pour éclairer et gouverner le monde entier. Ces dix préceptes courts, compréhensifs, impératifs, qui renferment les devoirs de l'homme envers Dieu et envers le prochain, sont tous fondés sur le grand principe de l'amour, ainsi formulé: "Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. [...] Tu aimeras ton prochain comme toi-même."30 PFC 174 1 Dans les dix commandements, ces deux grands principes sont précisés de façon à s'appliquer aux conditions et aux circonstances de l'homme. Les voici: PFC 174 2 "Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face."31 PFC 174 3 Seul Dieu, l'Être éternel, incréé, existant par lui-même, à la fois auteur et soutien de tout ce qui existe, a droit à l'adoration et à la vénération suprêmes. Ce commandement interdit à l'homme de donner à n'importe qui et n'importe quoi la première place dans ses affections et son obéissance. Tout ce qui tend à diminuer notre amour pour Dieu, ou qui entrave le service que nous lui devons, devient pour nous un dieu. PFC 174 4 "Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune représentation des choses qui sont en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans des eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point." PFC 174 5 Le second commandement défend d'honorer le vrai Dieu par l'intermédiaire d'images ou d'effigies. Un grand nombre de peuples païens ont prétendu que leurs images n'étaient que des figures ou des symboles au moyen desquels ils adoraient la divinité. Or Dieu déclare que ce genre de culte est un péché. Toute tentative de représenter l'Être éternel par des objets matériels ne peut qu'amoindrir et ravaler notre conception de Dieu. Par les images, l'esprit, détourné des perfections infinies de l'Éternel, est attiré vers la créature plutôt que vers le Créateur. L'homme se dégrade dans la mesure où est diminuée en lui la conception de Dieu. PFC 175 1 "Je suis l'Éternel, ton Dieu, un Dieu jaloux..." Les liens intimes qui unissent Dieu et son peuple sont comparés à ceux du mariage. L'idolâtrie est considérée comme un adultère spirituel, le déplaisir qu'elle inspire au Créateur est ici, avec beaucoup d'à-propos, appelé jalousie. PFC 175 2 "[...] Qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent." Les enfants portent inévitablement les conséquences de l'inconduite paternelle ou maternelle; mais ils ne sont punis pour les péchés de leurs parents que s'ils y participent. Il arrive néanmoins que les enfants suivent leurs traces et participent ainsi à leurs péchés, tant par hérédité que par l'exemple reçu. Les mauvaises tendances, les appétits pervertis, les moeurs relâchées, aussi bien que les maladies et la dégénérescence physique se transmettent comme un legs fatal, de père en fils, jusqu'à la troisième et à la quatrième génération. Ce fait redoutable devrait inspirer aux hommes une crainte salutaire et les éloigner de la voie du péché. PFC 175 3 "[...] et qui fais miséricorde jusqu'à mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements." En interdisant l'adoration des faux dieux, le second commandement ordonne implicitement l'adoration du Dieu véritable. Or, à ceux qui le servent fidèlement, le Seigneur promet de faire miséricorde, non seulement jusqu'à la troisième et à la quatrième génération, comme c'est le cas du châtiment pour ceux qui le haïssent, mais jusqu'à mille générations. PFC 175 4 "Tu ne prendras point le nom de l'Éternel ton Dieu en vain; car l'Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain." PFC 175 5 Ce commandement ne condamne pas seulement les faux serments et les jurons vulgaires, mais aussi l'emploi du nom de Dieu fait avec légèreté et sans tenir compte de l'effrayante signification qui s'y rattache. C'est déshonorer le Très Haut que de répéter à tout propos son nom d'une manière irréfléchie dans la conversation ordinaire, ou de le prendre à témoin pour des questions triviales. "Son nom est saint et redoutable."32 Chacun devrait faire de la majesté, de la pureté et de la sainteté de Dieu un objet de méditation, au point que, pénétré du sentiment de son auguste caractère, on ne prononce jamais son saint nom qu'avec une profonde vénération. PFC 176 1 "Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton oeuvre; mais le septième jour est le repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucune oeuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs; car l'Éternel a fait en six jours les cieux, la terre, la mer et tout ce qui y est contenu et il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié." PFC 176 2 Le jour du repos n'est pas introduit ici comme une institution nouvelle, mais comme ayant été fondé lors de la création. L'ordre est donné de s'en souvenir et de l'observer comme mémorial de l'oeuvre du Créateur. En appelant Dieu le Créateur des cieux et de la terre, ce commandement le distingue de tous les faux dieux. Ceux qui observent le septième jour montrent par là qu'ils adorent Jéhovah. Tant qu'il y aura des hommes sur la terre pour honorer Dieu, ce jour sera le signe de leur allégeance. Le quatrième commandement est le seul, entre les dix, qui mentionne à la fois le nom et le titre du Législateur. Il est par conséquent le seul qui révèle l'autorité dont cette loi émane. Il renferme ainsi le sceau de Dieu, et la signature du Créateur proclame l'authenticité et l'obligation de sa loi. PFC 176 3 Ayant donné aux hommes six jours pour travailler, Dieu leur demande d'achever leur ouvrage dans ce laps de temps. Les actes de miséricorde et de nécessité sont permis ce jour-là. Il faut prendre soin des malades en tout temps. En revanche, le travail non indispensable doit y être strictement évité. "Si tu cesses de fouler aux pieds le jour du sabbat, ne t'occupant pas de tes affaires en ce jour qui m'est consacré; si tu appelles le sabbat ton jour de délices et si tu considères comme vénérable ce qui est consacré à l'Éternel; si tu honores ce jour, en n'allant pas à ton travail, et en t'abstenant de vains discours, alors tu trouveras tes délices en l'Éternel..."33 PFC 176 4 "En t'abstenant de vains discours." Ceux qui, au jour du repos, s'entretiennent de leurs affaires ou font des projets les concernant, sont, devant Dieu, aussi coupables que s'ils travaillaient. Pour sanctifier le jour du repos, nous ne devons même pas laisser notre esprit s'arrêter sur nos affaires séculières. Et le commandement concerne aussi "l'étranger qui est dans nos murs". Durant les heures sacrées, tous les membres du foyer doivent s'unir pour honorer Dieu. PFC 177 1 "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Éternel, ton Dieu, te donne." PFC 177 2 Les parents ont droit à un degré d'affection et de respect qui n'est dû à aucune autre personne. Dieu les tient responsables des âmes qu'il leur a confiées, et il leur ordonne de tenir sa place auprès de leurs enfants durant les premières années de leur vie. Celui qui rejette l'autorité légitime de ses parents rejette donc l'autorité de Dieu. D'après le cinquième commandement, les enfants doivent non seulement respecter leurs parents et leur obéir, mais encore les entourer d'affection et de tendresse, alléger leur charge, veiller sur leur réputation, et constituer l'appui et la consolation de leur vieillesse. Ce commandement comprend également les égards dus aux pasteurs et magistrats, comme à tous ceux auxquels Dieu a confié quelque autorité. PFC 177 3 Parlant de ce précepte, l'apôtre Paul écrit que "c'est le premier commandement accompagné d'une promesse".34 Pour Israël, qui s'attendait à entrer bientôt dans le pays de Canaan, la promesse envisageait une longue vie dans ce bon pays. Mais elle va plus loin: elle s'adresse à tout l'Israël de Dieu auquel est promise la vie éternelle sur une terre purifiée de la malédiction du péché. PFC 177 4 "Tu ne tueras point." PFC 177 5 Toute injustice tendant à abréger la vie; tout esprit de haine ou de vengeance; toute colère qui pousse à commettre des actions préjudiciables au prochain ou même seulement à lui désirer du mal -- car "quiconque hait son frère est un meurtrier"35 -- tout égoïsme qui fait négliger les soins dus aux indigents et aux malades, toutes ces choses constituent, à des degrés divers, des violations du sixième commandement. PFC 178 1 "Tu ne commettras point d'adultère." PFC 178 2 Ce commandement prohibe non seulement toute action impure, mais aussi les désirs et les pensées sensuelles, comme tout ce qui peut tendre à les exciter. Plus que la pureté de la vie extérieure, Dieu nous demande celle des pensées secrètes et des émotions du coeur. Jésus-Christ, qui nous apprend la portée étendue de la loi de Dieu, déclare que la pensée ou le regard coupable est un péché aussi réel que l'acte lui-même. PFC 178 3 "Tu ne déroberas point." PFC 178 4 Cette défense s'applique à des péchés tant privés que publics. Le huitième commandement interdit la chasse à l'homme, la traite des esclaves, les guerres de conquête. Il condamne le larcin et le vol avec effraction. Il exige une stricte probité dans les plus petits détails de la vie. Il défend de surfaire en matière commerciale et exige le paiement des justes dettes et des salaires. Il enseigne que tout acte consistant à tirer avantage de l'ignorance, de la faiblesse ou du malheur d'autrui est enregistré dans les livres célestes à l'égal de la fraude. PFC 178 5 "Tu ne diras point de faux témoignages contre ton prochain." PFC 178 6 Sous le titre de "faux témoignages" viennent se placer toutes déclarations inexactes sur n'importe quel sujet, toute tentative et tout dessein de tromper notre prochain. Par un regard, un mouvement de la main, une expression du visage, on peut mentir autant que par des paroles. Toute exagération intentionnelle, toute insinuation ayant pour but de donner une idée erronée, voire le récit de certains faits présentés de manière à induire en erreur, constitue un mensonge. Ce précepte interdit tout ce qui tend à compromettre la réputation du prochain par l'altération de la vérité, par des soupçons nuisibles, par la calomnie ou la médisance. La suppression intentionnelle de la vérité, qui porterait préjudice à quelqu'un, est elle-même une violation du neuvième commandement. PFC 178 7 "Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain." PFC 179 1 En interdisant le désir égoïste qui engendre l'acte coupable, le dixième commandement attaque la racine même de tous les péchés. Celui qui, par obéissance à la loi de Dieu, s'interdit jusqu'au désir illégitime de posséder ce qui appartient à autrui ne se rendra pas coupable d'actes condamnables à l'égard de ses semblables. PFC 179 2 Tels sont les préceptes sacrés du Décalogue proclamé par le grand Législateur du haut du mont Sinaï enveloppé d'éclairs et ébranlé par les éclats du tonnerre. Cette manifestation extraordinaire de la puissance et de la majesté divines avait pour but d'inspirer une vénération profonde pour l'auteur de cette loi, le Créateur des cieux et de la terre, et de laisser derrière elle un souvenir ineffaçable. Dieu voulait aussi, par là, convaincre tous les hommes de l'importance, de la nature sacrée et de l'immuable obligation de sa loi. PFC 179 3 Effrayé, le peuple d'Israël s'était peu à peu éloigné de la montagne. La terreur des sentences divines semblait dépasser la mesure de ses forces. Au fur et à mesure que passait devant lui le code de la justice, il reconnaissait toujours mieux le caractère du péché et sa culpabilité aux yeux d'un Dieu saint. La multitude adressa cette supplication à Moïse: "Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions."36 Le prophète répondit: "Ne craignez point; car Dieu est venu pour vous mettre à l'épreuve et pour que vous ayez toujours sa crainte présente devant vous, afin que vous ne péchiez pas." Puis "Moïse s'approcha de la nuée obscure dont Dieu s'était enveloppé", tandis que le peuple, paralysé de frayeur, restait à distance. PFC 179 4 Aveuglé et dégradé par son long esclavage et son contact avec l'idolâtrie, Israël n'était pas préparé à apprécier les grands principes de la loi divine. Pour l'aider à mieux comprendre la nature et l'obligation de celle-ci, Dieu lui donna des statuts additionnels qui en illustraient le sens et l'application. Ceux-ci étaient parfois appelés "jugements", d'abord parce qu'ils étaient conçus avec infiniment de sagesse et d'équité, et ensuite parce que les magistrats, en rendant la justice, devaient toujours les consulter. Étant distincts des dix commandements, ils furent communiqués au peuple par l'intermédiaire de Moïse. PFC 180 1 La première de ces lois se rapportait aux serviteurs. Dans les temps anciens, les criminels étaient parfois vendus comme esclaves; dans certains cas, des débiteurs étaient aussi vendus par leurs créanciers; enfin, la pauvreté poussait diverses personnes à se vendre elles-mêmes ou à vendre leurs enfants. Mais un Hébreu ne pouvait être esclave pour la vie, la durée de son servage étant limitée à six ans. La septième année, il devait être mis en liberté. Le rapt humain, le meurtre intentionnel et la révolte contre l'autorité des parents étaient punis de mort. Il était permis d'avoir des esclaves non israélites; mais la loi protégeait soigneusement leur vie et leur personne. Le meurtrier d'un esclave était puni, et l'esclave maltraité par son maître, n'eût-il perdu qu'une dent, devenait libre. PFC 180 2 Les Israélites, qui avaient récemment été serviteurs, étaient mis en garde, maintenant qu'ils allaient avoir des serviteurs à leur tour, contre la cruauté et l'oppression dont ils avaient souffert en Égypte. Le souvenir de leur amère servitude devait les aider à se mettre à leur place, et les porter à être bons et compatissants, faisant aux autres ce qu'ils auraient désiré qu'on leur fît. PFC 180 3 Les droits des veuves et des orphelins étaient tout particulièrement sauvegardés. De ces derniers, privés de tendresse, le Seigneur disait: "Si vous leur faites du tort, et qu'ils élèvent leurs cris vers moi, j'entendrai leurs cris. Mon courroux s'enflammera; je vous ferai périr par l'épée, et vos femmes deviendront veuves, en même temps que vos enfants orphelins."37 Les gens d'autres nations s'unissant à Israël étaient garantis de toute injustice et de toute oppression: "Tu n'opprimeras pas l'étranger. Vous connaissez vous-mêmes les sentiments éprouvés par l'étranger, puisque vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte."38 PFC 180 4 Il était interdit de prêter au pauvre de l'argent à intérêt. La couverture ou le vêtement d'un pauvre, pris en garantie, devait lui être restitué à la tombée de la nuit. Celui qui se rendait coupable de vol devait donner le double. Le respect des magistrats et des gouverneurs était obligatoire, et les juges étaient mis en garde contre la tentation de pervertir le jugement, de soutenir une mauvaise cause ou de recevoir des présents. La calomnie était interdite, et l'on était tenu à des actes de bonté, même envers des ennemis personnels. PFC 181 1 L'obligation sacrée du jour de repos était rappelée. Des fêtes annuelles furent instituées auxquelles chaque homme devait assister en apportant à l'Éternel des offrandes de reconnaissance et les premiers fruits récoltés. PFC 181 2 L'objet de ces règlements était indiqué: exempts de tout sentiment arbitraire, ils avaient pour but le bien d'Israël. "Vous serez pour moi des hommes saints",39 disait le Seigneur, c'est-à-dire des hommes dignes d'être reconnus comme appartenant à un Dieu saint. Ces lois -- charte et fondement de la loi nationale -- furent écrites par Moïse et précieusement conservées. Elles constituaient, en outre, comme les dix préceptes dont elles étaient le commentaire, la condition de l'accomplissement des promesses de Dieu à Israël. PFC 181 3 Dieu adressa alors au peuple ce message: "Je vais envoyer un ange devant toi pour te protéger en chemin et pour t'introduire dans le lieu que j'ai préparé. Prends garde à toi-même quand tu seras en sa présence, et écoute sa voix. Ne lui résiste point; car il ne pardonnerait pas votre désobéissance, parce que mon nom est en lui. Mais si tu écoutes attentivement sa voix, si tu fais tout ce que j'ordonnerai, je serai l'ennemi de tes ennemis et l'adversaire de tes adversaires."40 PFC 181 4 Enveloppé dans la colonne de nuée ou de feu, le Fils de Dieu conduisait Israël dans toutes ses pérégrinations. Non seulement il leur donnait des symboles leur annonçant un Sauveur à venir, mais il était aussi un Sauveur présent, seule source de bénédiction, donnant ses ordres par l'intermédiaire de Moïse. PFC 181 5 Redescendu de la montagne, "Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l'Éternel et tous ses commandements; Alors tout le peuple répondit d'une seule voix: Nous ferons tout ce que l'Éternel a prescrit".41 Cette décision, ainsi que toutes les paroles de l'Éternel auxquelles le peuple s'était engagé à obéir, furent enregistrées dans un livre par Moïse. PFC 182 1 Puis vint la ratification de l'alliance. On construisit un autel au pied de la montagne. Tout près, on "dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël", comme témoins de leur acceptation de l'alliance. Des jeunes hommes désignés par la circonstance offrirent alors des sacrifices. PFC 182 2 Après avoir fait aspersion, sur l'autel, du sang des sacrifices, Moïse "prit le livre de l'alliance et le lut au peuple qui l'écoutait". Les conditions de cette alliance leur étaient ainsi solennellement répétées, de façon à laisser chacun libre de décider s'il voulait oui ou non les accepter. Tout au début, ils avaient déjà promis d'obéir à la voix de Dieu, puis entendu la proclamation de sa loi. Enfin, pour que nul n'ignorât à quoi l'alliance les engageait, ils venaient d'en écouter les préceptes en détail. De nouveau, et d'une seule voix, le peuple répondit: "Nous ferons tout ce que l'Éternel nous a prescrit, et nous lui obéirons." "Lorsque Moïse eut exposé à tout le peuple tous les commandements de la Loi, il prit le sang, [...] et il en aspergea le livre lui-même, et tout le peuple, en disant: Ceci est le sang de l'alliance que Dieu a commandé de conclure avec vous."42 PFC 182 3 Le moment était venu de prendre des dispositions en vue de l'établissement de la nation hébraïque sous la souveraineté de Dieu, son roi. Moïse avait reçu cet ordre: "Monte vers l'Éternel, avec Aaron, Nabab et Abihu, et soixante-dix anciens d'Israël, et vous vous prosternerez à distance. Moïse seul s'approchera de l'Éternel." Tandis que le peuple adorait au pied de la montagne, les hommes désignés à cet effet en firent l'ascension. Ces soixante-dix anciens devant seconder Moïse dans le gouvernement d'Israël, Dieu plaça son Esprit sur eux et leur donna le privilège de contempler sa puissance et sa gloire. "Et ils virent le Dieu d'Israël. Sous ses pieds se trouvait comme un dallage de saphir transparent, aussi pur que les cieux mêmes." Ils n'aperçurent pas la Divinité, mais seulement la gloire de sa présence. Auparavant, ils n'auraient pu supporter pareil spectacle. Mais les preuves de la puissance divine les avaient amenés à la conversion, et ils s'étaient accoutumés à méditer sur sa gloire, sa pureté et sa miséricorde, au point qu'ils pouvaient maintenant s'approcher du Seigneur. PFC 183 1 Moïse et Josué, "son serviteur", étant appelés à se rendre sur la montagne et à y demeurer quelque temps, Aaron, Hur et les anciens furent désignés pour les remplacer. "Moïse monta donc sur la montagne. [...] La gloire de l'Éternel reposa sur le mont Sinaï, qui fut couvert d'une nuée." Six jours durant, la montagne resta ainsi sous la nuée, signe spécial de la présence de Dieu. Pendant ce temps, rien ne révéla cette présence, Moïse attendit patiemment d'être appelé par le Très Haut. Dieu avait dit: "Monte vers moi sur la montagne. Tu y resteras." La soumission, la docilité du prophète mises à l'épreuve, ne se démentirent point: il ne s'éloigna pas de son poste. Ce grand serviteur de Dieu, lui-même si favorisé, n'aurait pas pu supporter la présence et la gloire du Créateur. Avant d'entrer en communication avec lui, il devait consacrer six jours à la méditation, à la prière, à un sévère examen de conscience. PFC 183 2 Au septième jour, le jour du sabbat, Moïse fut admis dans l'impénétrable nuée qui, s'entrouvrant à la vue de tout le peuple, laissa échapper, comme un torrent de feu, la gloire de l'Éternel. "Moïse entra dans la nuée, et monta sur la montagne", où il demeura "pendant quarante jours et quarante nuits",43 sans compter les six jours de préparation. Durant ces six jours, Josué, qui accompagnait Moïse, mangeait de la manne et buvait de l'eau du "torrent qui descendait de la montagne". Mais il n'entra pas dans la nuée de gloire. Il resta à quelque distance et continua, en attendant le retour de son maître, de s'alimenter et de se désaltérer de la même manière. Moïse, lui, jeûna durant toute cette période. PFC 183 3 Les directives qu'il reçut à cette occasion concernaient la construction d'un sanctuaire dans lequel la divine présence se manifesterait d'une façon extraordinaire. "Ils m'élèveront un sanctuaire", avait dit l'Éternel, "et j'habiterai au milieu d'eux".44 PFC 183 4 Pour la deuxième fois, l'obligation du jour de repos est rappelée. "Ce sera, entre moi et les enfants d'Israël, un signe d'alliance à perpétuité, [...] afin qu'on sache que c'est moi, l'Éternel, qui vous sanctifie. Vous observerez donc le sabbat, qui doit être pour vous une chose sainte. [...] Quiconque fera un travail, ce jour-là, sera puni de mort."45 PFC 184 1 Les ordres concernant l'érection du sanctuaire étant récents, le peuple aurait pu conclure que la construction du lieu de culte était pressante, et qu'il était permis d'y travailler le jour du sabbat. C'était pour prévenir cette erreur que l'avertissement était donné. La sainteté et l'urgence même de cette entreprise ne pouvaient justifier la violation du jour consacré à l'Éternel. Désormais, le peuple allait être honoré de la présence de son Roi. "J'habiterai au milieu des enfants d'Israël, et je serai leur Dieu, [...] et ce lieu sera consacré par ma gloire",46 avait dit le Seigneur. PFC 184 2 Comme symbole de l'autorité du Tout-Puissant et comme expression visible de sa volonté, un exemplaire du Décalogue, gravé sur deux tables de pierre par le doigt même de Dieu, fut remis à Moïse.47 Celles-ci furent, en leur temps, déposées dans le sanctuaire, qui devint alors le centre visible de l'adoration de l'Éternel. PFC 184 3 Des bas-fonds de l'esclavage, Israël était ainsi élevé au-dessus de toutes les nations pour devenir le trésor particulier du Roi des rois. Dieu l'avait séparé du monde pour une mission sacrée. En le constituant dépositaire de sa loi, il se proposait de conserver, par son moyen, la connaissance de son nom parmi les hommes. La lumière du monde se répandrait ainsi au sein d'une humanité enveloppée de ténèbres, et une voix se ferait entendre, appelant tous les peuples à se détourner du fétichisme pour servir le Dieu vivant. En demeurant fidèles à leur mandat, les Israélites pourront devenir une puissance dans le monde. Dieu se constituera leur défenseur et les élèvera au-dessus de tous les peuples. Par l'intermédiaire d'Israël, la lumière de la vérité sera révélée à l'humanité, et sous son sceptre juste et bon, ce peuple démontrera la supériorité de son culte sur toutes les formes de l'idolâtrie. La loi et les alliances PFC 185 1 Dès leur création, Adam et Ève connurent la loi de Dieu et ses exigences. Ses préceptes étaient écrits dans leurs coeurs. Quand ils tombèrent dans le péché, loin de changer sa loi, Dieu conçut un plan qui, mis en oeuvre, devait ramener le pécheur à l'obéissance. Il leur promit un Sauveur dont la mort -- auguste rançon pour les péchés -- serait préfigurée par le sang de victimes symboliques. C'est la preuve que si la loi de Dieu n'avait pas été transgressée, la mort n'aurait jamais existé. Un Sauveur n'aurait pas été nécessaire, pas plus que de sanglants sacrifices pour annoncer sa venue. PFC 185 2 Les descendants d'Adam transmirent de père en fils, d'une génération à l'autre, la connaissance de la loi de Dieu. Ceux qui acceptèrent le moyen de salut si gracieusement offert aux hommes, et qui suivirent la voie de l'obéissance furent si peu nombreux, et le monde fut bientôt si corrompu que, pour le purifier, le déluge devint une nécessité. La loi, conservée par Noé et sa famille, fut communiquée par eux à leurs descendants. Plus tard, les hommes s'étant de nouveau égarés dans le mal, Dieu choisit Abraham dont il déclara: "Abraham a obéi à ma voix et a observé ce que je lui avais ordonné, mes commandements, mes préceptes et mes lois."48 PFC 185 3 C'est à lui que fut donné le rite de la circoncision, symbole de consécration à Dieu, d'un engagement à fuir l'idolâtrie et à garder la loi divine. Faute d'avoir tenu cet engagement, et pour s'être laissé entraîner à s'unir aux païens et à suivre leurs pratiques, les descendants d'Abraham furent emmenés en Égypte et réduits en esclavage. Durant leur séjour dans ce pays, leurs relations avec les idolâtres et leur soumission forcée, comme leur contact avec les turpitudes et les erreurs du paganisme, les entraînèrent plus loin encore dans la prévarication. Pour cette raison, après les avoir fait sortir d'Égypte, Dieu les amena au pied du Sinaï. Là, du haut de la montagne enveloppée de sa gloire, entouré de l'armée des anges et au milieu de l'ébranlement de la nature, Dieu fit entendre sa loi à la multitude. PFC 186 1 Même alors, il ne la confia pas à la mémoire d'un peuple trop enclin à l'oublier. Pour empêcher que ses saints préceptes ne fussent mélangés à des traditions païennes ou confondus avec des lois ou des traditions humaines, il les écrivit sur des tables de pierre. Et il ne se contenta pas de publier le Décalogue. Le peuple d'Israël s'était montré si disposé à s'égarer que Dieu voulut en quelque sorte fermer l'accès à toutes les tentations. Moïse reçut l'ordre d'écrire des instructions et des statuts où la volonté divine était exprimée en détail. Ces statuts qui se rapportaient aux devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers l'étranger, n'étaient qu'une amplification, un développement des principes énoncés dans les dix commandements. Ils avaient pour but de prévenir toute erreur et de rehausser la sainteté des dix paroles gravées sur la pierre. PFC 186 2 En d'autres termes, si l'homme avait obéi à la loi divine telle qu'elle fut donnée à Adam, conservée par Noé et observée par Abraham, la circoncision n'aurait pas été nécessaire. Et si les descendants d'Abraham avaient gardé l'alliance dont la circoncision était le signe, ils n'auraient jamais été entraînés dans l'idolâtrie, et la dure servitude égyptienne n'aurait pas eu lieu. La loi de Dieu, conservée dans leurs mémoires, n'aurait pas été proclamée au Sinaï ni gravée sur la pierre. Enfin, si le peuple d'Israël avait observé les dix commandements, les préceptes additionnels donnés à Moïse auraient été superflus. PFC 186 3 En outre, le système sacrificiel confié à Adam avait été perverti par ses descendants. Au cours des rapports prolongés de ceux-ci avec les idolâtres, les rites simples et significatifs divinement prescrits avaient été altérés par un mélange de superstitions et de coutumes païennes. De là aussi, après l'achèvement du tabernacle, les instructions sur les offrandes et les formes du culte à observer au sanctuaire. Ce fut cette loi cérémonielle que Moïse écrivit dans un livre, tandis que les dix commandements prononcés au Sinaï et gravés par Dieu lui-même sur les tablettes de pierre étaient religieusement conservés dans l'arche. PFC 186 4 Bien des gens aujourd'hui confondent ces deux lois. Pour prouver que la loi morale est abolie, ils citent, comme s'y rapportant, des passages relatifs à la loi cérémonielle. C'est là une perversion des Ecritures. La distinction entre ces deux lois est simple et claire. Le système cérémoniel se composait, exclusivement, de symboles préfigurant le Sauveur à venir, son sacrifice et son sacerdoce. Cette loi rituelle, ses sacrifices et ses ordonnances ne devaient être observés par les Hébreux que jusqu'à ce que le type rencontrât l'antitype, à la mort du Messie, l'Agneau de Dieu qui devait "ôter le péché du monde", moment à partir duquel tous les sacrifices devaient cesser. Telle est la loi que Jésus-Christ "a supprimée en la clouant à la croix".49 PFC 187 1 Quant à la loi des dix commandements, voici ce qu'en dit le Psalmiste: "Ô Éternel, ta parole subsiste à toujours dans les cieux."50 Jésus lui-même a fait à ce sujet les déclarations suivantes: "Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi, [...] En effet, je vous le dis en vérité: -- expression qui donne à sa déclaration toute l'énergie possible -- avant que le ciel et la terre aient passé, il ne disparaîtra de la loi ni un seul iota ni un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli."51 Non seulement Jésus affirme ici les obligations de la loi dans le passé et à son époque, mais il déclare qu'elles dureront aussi longtemps que les cieux et la terre. La loi de Dieu est donc immuable. Ses droits sur l'humanité sont les mêmes dans tous les âges. PFC 187 2 Rappelant la loi proclamée au Sinaï, Néhémie déclare: "Tu descendis sur la montagne du Sinaï; tu leur parlas du haut des cieux, et tu leur donnas des lois justes, des enseignements vrais, des préceptes et des commandements excellents."52 Au sujet du commandement qui dit: "Tu ne convoiteras point", l'apôtre Paul affirme que la loi est "sainte, et le commandement saint, juste et bon."53 PFC 187 3 La mort du Sauveur, qui mit fin à la loi des rites et des ombres, ne modifia pas les obligations de la loi morale. Bien au contraire: le fait même que le Fils de Dieu dut mourir pour expier sa violation en démontre le caractère immuable. PFC 188 1 Ceux qui enseignent que Jésus est venu abolir la loi de Dieu et rendre caduc l'Ancien Testament parlent de l'économie judaïque comme d'une période de ténèbres, et de la religion des Hébreux comme ne consistant qu'en rites et en cérémonies. C'est une erreur. La trace merveilleuse du grand JE SUIS se retrouve à travers toutes les périodes de l'histoire sainte, où sont racontées ses voies envers le peuple élu. Jamais il n'accorda aux hommes des preuves plus éclatantes de sa présence que lorsque, reconnu comme seul monarque en Israël, il lui donna sa loi, que l'on vit sa marche effrayante à travers le camp et sa main invisible y présenter le sceptre de son ineffable majesté. PFC 188 2 Ce ne fut pas seulement à l'avènement du Sauveur, mais à travers tous les siècles qui suivirent la chute et la promesse de la rédemption, que "Dieu était en Jésus-Christ, réconciliant avec lui le monde".54 Dans toutes les manifestations de la présence divine en Israël, c'est par son Fils que Dieu révélait sa gloire, ce Fils qui était à la base et au centre du système des sacrifices, tant dans l'âge patriarcal que sous l'économie judaïque. PFC 188 3 Depuis le péché de nos premiers parents, il n'y a plus eu de communication directe entre Dieu et l'homme. C'est entre les mains de son Fils que le Père a remis le monde pour le racheter par son oeuvre médiatrice, tout en revendiquant la sainteté et l'autorité de sa loi. Toutes les relations qui ont été établies entre le ciel et notre humanité déchue ont eu le Fils de Dieu pour intermédiaire. C'est le Fils de Dieu qui fit la promesse de la rédemption à nos premiers parents, et c'est lui qui se révéla aux patriarches. Adam, Noé, Abraham, Isaac, Jacob et Moïse connaissaient l'Évangile. Ils attendaient leur salut d'un substitut qui se porterait garant de l'humanité. Ils s'entretenaient avec celui qui devait s'incarner ici-bas, et quelques-uns d'entre eux ont même parlé face à face avec lui et avec ses anges.55 PFC 188 4 Non seulement Jésus-Christ a été le conducteur des Hébreux à travers le désert, l'Ange en qui était le nom de Jéhovah, et qui, voilé par la colonne de nuée, marchait au désert devant les caravanes d'Israël, mais c'est lui qui donna la loi à ce peuple. C'est Jésus-Christ qui, du Sinaï enflammé, prononça les dix préceptes de la loi de son Père, et c'est lui encore qui remit à Moïse cette loi gravée sur les tables de pierre. PFC 189 1 Parlant des "prophètes qui ont prophétisé touchant la grâce qui nous était destinée", l'apôtre Pierre écrit qu'ils "cherchaient à découvrir l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit du Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances réservées au Christ et les gloires qui devaient les suivre."56 C'est donc Jésus-Christ qui parlait avec son peuple par les prophètes, et c'est sa voix que nous entendons dans l'Ancien Testament. "Le témoignage de Jésus, c'est l'esprit de la prophétie."57 PFC 189 2 Dans ses enseignements, alors qu'il vivait ici-bas, Jésus renvoyait ses auditeurs à l'Ancien Testament, les seuls livres de la Bible qui existaient alors: "Vous sondez les Écritures, disait-il, parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi."58 Il déclarait aussi: "Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent." Et il ajoutait: "S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seraient pas non plus persuadés, quand même quelqu'un des morts ressusciterait."59 PFC 189 3 La loi cérémonielle donnée par Jésus-Christ a été abrogée au Calvaire. L'apôtre Paul expliquait aux Juifs quelles en avaient été la valeur et la place dans le plan de la rédemption en rapport avec l'oeuvre du Sauveur. Il la déclarait glorieuse et digne de son divin auteur. Le solennel rituel du sanctuaire symbolisait de grandes vérités qui devaient être enseignées à travers les générations. Le nuage d'encens qui montait avec les prières d'Israël symbolisait la justice du Christ qui seule peut faire agréer par Dieu la prière du pécheur. La victime sanglante sur l'autel du sacrifice rendait son témoignage au Rédempteur à venir, tandis que, dans le lieu très saint, brillait le signe visible de la présence divine. Et voilà comment, à travers tant de ténèbres et d'apostasies, la foi demeura vivace dans le coeur des hommes jusqu'à l'avènement du Messie promis. PFC 190 1 Bien avant de venir sur la terre sous forme humaine, Jésus était la lumière de son peuple et du monde. La première lueur qui filtra à travers les ténèbres dont le péché avait enveloppé la terre nous est parvenue par Jésus-Christ. Et c'est à lui que nous devons chaque rayon de lumière divine destiné aux humains. Dans le plan de la rédemption, c'est lui l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier. PFC 190 2 Depuis que le Sauveur a versé son sang pour la rémission des péchés, et qu'il est monté au ciel "afin de comparaître pour nous devant la face de Dieu",60 c'est par torrents que la lumière est descendue sur nous du haut du Calvaire et des lieux saints du sanctuaire céleste. Mais les vives lumières qui nous inondent ne doivent pas nous faire mépriser celles qui furent autrefois accordées aux hommes à travers des symboles annonçant un Sauveur à venir. L'Évangile illumine l'économie judaïque; et c'est lui qui donne toute sa signification à la loi cérémonielle. À mesure que de nouvelles vérités sont révélées, nous comprenons mieux le caractère de Dieu dans ses voies envers le peuple élu. Tout nouveau rayon de lumière nous donne une intelligence plus claire du plan de la rédemption qui est l'accomplissement de la volonté divine. De nouvelles beautés, une force nouvelle émergent de la parole inspirée, et nous en étudions les pages avec un intérêt toujours croissant. PFC 190 3 Maints esprits s'imaginent que Dieu avait placé une muraille entre les Hébreux et le monde extérieur, et que ses soins, son amour, refusés en bonne partie au reste de l'humanité, étaient presque exclusivement réservés à Israël. C'est encore une erreur. Dieu n'entendait pas qu'il s'élevât une cloison étanche entre son peuple et les autres nations. Le coeur de l'Être infini soupirait après tous les habitants de la terre. Quoique rejeté, il cherchait constamment à se révéler à eux pour les rendre participants de son amour et de sa grâce. PFC 190 4 Le peuple élu devait faire part aux autres des bénédictions divines. Ce fut le cas d'Abraham. Appelé, honoré, béni de Dieu, il faisait briller la lumière dans tous les pays où il séjournait. Il ne craignait pas d'entrer en contact avec les hommes qui l'entouraient. Il avait des relations amicales avec les rois des nations environnantes, dont quelques-uns l'honoraient de leur respect. Sa droiture, son désintéressement, sa bravoure, sa bienfaisance firent successivement connaître le caractère de Dieu aux habitants de la Mésopotamie, de l'Égypte et même de Sodome. PFC 191 1 Il en fut de même de Joseph à l'égard du peuple égyptien et de toutes les nations qui étaient en relations avec ce puissant royaume. Pourquoi Dieu éleva-t-il Joseph à une si haute situation en Égypte? Il aurait pu réaliser ses desseins envers les enfants de Jacob d'une tout autre manière. S'il le plaça dans le palais des rois, c'était parce qu'il voulait répandre par lui, auprès et au loin, les rayons de la lumière céleste. Par sa sagesse et sa justice, la pureté et le désintéressement de sa vie quotidienne, son souci des intérêts du peuple, qui était idolâtre, Joseph se montra un vrai représentant de Jésus-Christ. Par son bienfaiteur, auquel toute l'Égypte adressait ses louanges et sa gratitude, cette nation païenne put connaître l'amour de son Créateur et Rédempteur. PFC 191 2 En la personne de Moïse également, Dieu dressa un flambeau au pied du trône du plus puissant monarque de la terre, et cette révélation de son vrai caractère aux âmes sincères eut lieu avant l'apparition de ses jugements sur ce royaume. PFC 191 3 De même, la délivrance d'Israël lors de sa sortie d'Égypte contribua à étendre fort loin la connaissance de la puissance divine et fit trembler la population belliqueuse et redoutable de Jéricho. "Nous l'avons appris, dit Raab, qui vivait dans cette cité, et notre coeur s'est fondu, et il n'est plus resté de courage en aucun de nous pour vous résister; car c'est l'Éternel, votre Dieu, qui est Dieu, en haut dans les cieux, et en bas sur la terre."61 Des siècles après l'exode, les prêtres philistins rappelaient encore les plaies d'Égypte à leur peuple, et l'avertissaient de ne pas s'opposer au Dieu des Hébreux. PFC 191 4 Si le Seigneur avait choisi Israël, s'il l'avait béni et rendu prospère, ce n'était pas pour qu'il fût l'objet exclusif de ses faveurs, mais pour se faire connaître par lui à tous les habitants de la terre. Or, c'était précisément pour atteindre ce but qu'il lui avait ordonné de rester séparé des nations païennes qui l'entouraient. PFC 191 5 C'est parce que l'idolâtrie et tous les péchés qui l'accompagnent lui sont odieux, que l'Éternel ordonna à son peuple de ne pas se mélanger avec les autres nations pour imiter leur conduite62 et oublier son Dieu. Dans ce même but, il défendit aux Israélites de se marier avec les idolâtres. Il était tout aussi nécessaire alors que maintenant au peuple de Dieu de se "séparer de la souillure du monde" et de se préserver de tout ce qui est contraire à la vérité et à la justice. Mais Dieu n'entendait pas, pour autant, que son peuple, drapé dans sa propre justice, se séparât du reste du monde au point de n'exercer sur lui aucune influence. PFC 192 1 Dans tous les siècles, les disciples du Christ, semblables à leur Maître, doivent être la lumière du monde. Le Sauveur a dit: "Vous êtes la lumière du monde; une ville située sur une montagne ne peut être cachée, et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau; mais on la met sur un support, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison", c'est-à-dire dans le monde. Et il ajoute: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux."63 C'est là précisément ce qu'avaient fait Hénoc, Noé, Abraham, Joseph et Moïse, et c'est ce que Dieu attendait du peuple d'Israël. En revanche, en s'abandonnant à leurs coeurs endurcis et incrédules, poussés par Satan, les Israélites tombèrent tantôt dans un extrême, tantôt dans un autre. Ou bien, dans leur bigoterie et leur exclusivisme orgueilleux, ils cachèrent leur lumière, comme si l'amour de Dieu n'était que pour eux; ou bien ils se livrèrent aux pratiques abominables de leurs voisins. PFC 192 2 De même que la Bible nous révèle deux lois: l'une immuable et éternelle, l'autre provisoire et temporaire, de même elle nous présente deux alliances. L'alliance de grâce fut d'abord conclue en Éden, alors qu'après sa chute, l'homme apprit que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Cette alliance offrait à tous les hommes le pardon de Dieu, la grâce nécessaire pour lui obéir par la foi en Jésus-Christ, et la vie éternelle. Les patriarches connurent ainsi l'espérance du salut. PFC 192 3 La même alliance fut renouvelée à Abraham lorsque Dieu lui fit la promesse suivante: "Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité."64 Cette promesse, Abraham le savait, se rapportait au Fils de Dieu. C'est du Sauveur qu'il attendait le pardon de ses péchés, et ce fut cette foi que Dieu lui "imputa à justice."65 Cette alliance avec Abraham maintenait l'autorité et l'obligation de la loi morale, car Dieu avait dit au patriarche: "Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre."66 Et il lui rendit ce témoignage: "Abraham a obéi à ma voix, et a observé ce que je lui avais ordonné, mes commandements, mes préceptes et mes lois."67 Or, cette alliance était pour tous les temps: "Je ferai mon alliance avec toi, lui avait dit l'Éternel, et avec ta postérité après toi, d'âge en âge; ce sera une alliance perpétuelle, en sorte que je serai ton Dieu, et celui de ta postérité après toi." PFC 193 1 Conclue avec Adam et renouvelée avec Abraham, cette alliance ne put être ratifiée qu'à la mort de Jésus-Christ. Néanmoins, elle fut appelée une nouvelle alliance. Fondée sur la loi divine, elle avait pour but de remettre l'homme en harmonie avec la volonté de Dieu, en le rendant capable d'observer ses préceptes. PFC 193 2 L'autre contrat, appelé dans les Écritures "l'ancienne alliance", fut passé entre Dieu et Israël au Sinaï, et ratifié par le sang du Rédempteur. Si celle-ci est appelée la "deuxième" ou la "nouvelle alliance", c'est parce que le sang qui la ratifia fut versé postérieurement à celui qui scella la première alliance. Il est indéniable que la "nouvelle" alliance était déjà en vigueur aux jours d'Abraham puisqu'elle fut alors confirmée tant par la promesse que par le serment de Dieu, "deux choses immuables et sans mensonge possible, puisqu'elles viennent de Dieu".68 PFC 193 3 Mais, demandera-t-on, si l'alliance conclue avec Abraham comprenait la promesse de la rédemption, comment expliquer qu'une autre alliance ait été plus tard contractée au Sinaï? C'est parce qu'au cours de leur servitude, les Hébreux avaient en bonne partie perdu la connaissance de Dieu et des principes renfermés dans l'alliance avec Abraham. En outre, le Seigneur voulait les amener à l'aimer, à se confier en lui et à sentir leur besoin de son secours en les amenant à la mer Rouge dans un endroit où, poursuivis par les Égyptiens, il leur était impossible d'échapper. Ce but fut atteint. Leur délivrance les remplit d'amour et de reconnaissance envers Dieu, comme aussi de confiance en son puissant soutien. PFC 194 1 Une vérité plus grande encore devait leur être inculquée. Ayant vécu au milieu de l'idolâtrie, ils ne se faisaient une juste idée ni de la sainteté de Dieu, ni de la profonde perversité de leurs coeurs et de leur complète incapacité d'obéir par eux-mêmes à la loi divine et, par conséquent, de la nécessité d'un Sauveur. PFC 194 2 Pour leur apprendre tout cela, Dieu les amena au Sinaï où il leur révéla sa gloire, leur donna sa loi et leur promit de grands bienfaits en retour de leur obéissance: "Si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon alliance, [...] vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte."69 Ne comprenant pas la dépravation du coeur humain; ignorant qu'en dehors du Sauveur il lui était impossible d'observer la loi de Dieu, le peuple entra sans hésiter dans l'alliance qui lui était proposée. Fort de sa propre justice, le peuple déclara: "Nous ferons tout ce que l'Éternel nous a prescrit, et nous lui obéirons."70 PFC 194 3 Quelques semaines s'étaient à peine écoulées depuis cette scène de majesté et de terreur où ils avaient, en tremblant, entendu proclamer la loi de Dieu que, rompant leur alliance avec l'Éternel, ils se prosternaient devant une image de métal! Ils ne pouvaient donc plus compter sur la faveur d'en haut en vertu d'une alliance qu'ils avaient violée. En revanche, en se rendant compte de leur misère morale et de leur besoin de pardon, ils étaient préparés à comprendre la nécessité du Sauveur offert par l'alliance avec Abraham et préfiguré par les sacrifices. Dès ce moment, ramenés par la foi et la gratitude à un Dieu qui pouvait les délivrer de l'esclavage du péché, ils étaient prêts à apprécier les bienfaits de la nouvelle alliance. PFC 194 4 Les termes de l'ancienne alliance étaient: "obéis et tu vivras"; "l'homme qui accomplit [mes lois] vivra par elles!"71 D'autre part, elle disait: "Maudit est celui qui ne met pas cette loi en pratique."72 La nouvelle alliance, en revanche, a été "établie sur de meilleures promesses", à savoir: la promesse du pardon des péchés et celle du don de la grâce divine qui renouvelle le coeur et le met en harmonie avec les principes de la loi divine. "Voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit l'Éternel. Je mettrai ma loi au-dedans d'eux, et je l'écrirai dans leur coeur. [...] Je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché."73 PFC 195 1 En vertu de cette alliance, la loi même qui avait été gravée sur les tables de pierre est écrite par le Saint-Esprit dans notre coeur. Au lieu de chercher à établir notre propre justice, nous acceptons celle du Sauveur. Son sang expie nos péchés et son obéissance nous est imputée. Alors notre coeur, renouvelé par le Saint-Esprit, est rendu capable de produire "les fruits de l'Esprit". Par la grâce de Jésus-Christ, nous vivons désormais dans l'obéissance à la loi de Dieu. Avec lui, nous pouvons dire: "Mon Dieu, je prends plaisir à faire ta volonté, Et ta loi est au fond de mon coeur."74 PFC 195 2 Durant son séjour sur la terre, Jésus disait: "Mon Père [...] ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable."75 PFC 195 3 L'apôtre Paul expose clairement les rapports qui existent sous la nouvelle alliance, entre la foi et la loi: "Étant donc justifiés par la foi, dit-il, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ." "Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Non, certes! Au contraire, nous la confirmons." "Car ce qui était impossible à la loi, attendu que la chair la rendait impuissante [à justifier l'homme qui l'a violée], Dieu l'a fait! En envoyant à cause du péché son propre Fils dans une chair semblable à notre chair de péché, il a condamné le péché dans la chair, afin que la justice prescrite par la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit."76 PFC 195 4 L'oeuvre de Dieu est la même dans tous les temps; mais elle passe par diverses phases pour s'adapter aux différents âges du monde. À partir de la première promesse évangélique, passant par l'âge patriarcal et l'économie judaïque, le plan de la rédemption a suivi un développement graduel et constant. Le Sauveur, figuré dans les rites et les cérémonies de la loi mosaïque, n'est autre que celui qui nous est révélé dans l'Évangile. Les nuages qui voilaient sa personne divine se sont dissipés. Les vagues et les ombres ont disparu, et Jésus, le Rédempteur du monde, apparaît aujourd'hui à nos yeux. PFC 196 1 Celui qui proclama la loi au Sinaï et donna à Moïse les préceptes de la loi cérémonielle est celui-là même qui prononça le Sermon sur la montagne. Les grands principes de l'amour envers Dieu énoncés là comme étant le fondement de la loi et des prophètes ne sont que la répétition de ce qu'il avait dit au peuple hébreu par la bouche de Moïse: PFC 196 2 "Écoute, Israël! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel! Tu aimeras l'Éternel de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force."77 PFC 196 3 "Tu aimeras ton prochain comme toi-même."78 PFC 196 4 Notre divin Maître est le même sous les deux dispensations ou alliances. Ses exigences n'ont pas varié. Les principes de son gouvernement restent identiques, car ils procèdent tous du "Père des lumières, en qui il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement".79 ------------------------Chapitre 19 -- Le sabbat La loi de Dieu est immuable PFC 197 1 "Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple." Apocalypse 11:19. L'arche de l'alliance se trouve dans le saint des saints, la seconde pièce du sanctuaire. Dans le ritualisme du sanctuaire terrestre, qui était l'image et l'ombre des choses célestes, cette pièce ne s'ouvrait qu'au grand jour des expiations, pour la purification du sanctuaire. La déclaration concernant l'ouverture du temple de Dieu et la mise en évidence de l'arche de son alliance se rapporte donc à l'ouverture du lieu très saint du sanctuaire céleste en 1844, lorsque Jésus-Christ y entra pour achever son oeuvre expiatoire. Ceux qui, par la foi, avaient suivi leur souverain sacrificateur dans le lieu très saint y découvrirent l'arche de son alliance. En étudiant le sujet du sanctuaire, ils comprirent le changement survenu dans les fonctions sacerdotales du Sauveur, et le contemplèrent, plaidant, devant l'arche de Dieu, les mérites de son sang en faveur des pécheurs. PFC 197 2 L'arche du tabernacle terrestre renfermait les deux tables de pierre sur lesquelles étaient gravés les préceptes de la loi de Dieu. Le fait que cette arche était le réceptacle du décalogue lui conférait son caractère sacré. On vient de lire que "le temple de Dieu dans le ciel s'étant ouvert", "l'arche de son alliance apparut dans son temple". C'est donc dans le lieu très saint du sanctuaire céleste que se trouve précieusement conservée la loi que Dieu proclama lui-même au milieu des tonnerres du Sinaï et qu'il écrivit de son doigt sur les tables de pierre. PFC 198 1 La loi de Dieu déposée dans le sanctuaire céleste est l'auguste original du code dont les préceptes gravés sur les tables de pierre et reproduits par Moïse dans le Pentateuque étaient une copie conforme. La constatation de ce fait important amena les adventistes à comprendre la nature sacrée et l'immutabilité de la loi divine. Ils virent comme jamais auparavant la portée de ces paroles du Sauveur: "Tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé." Matthieu 5:18. Révélation de la volonté de Dieu, transcription de son caractère, la loi de Dieu, en sa qualité de "témoin fidèle qui est dans les cieux", est impérissable. Aucun de ses commandements n'en a été aboli; nul trait de lettre n'en a été effacé. Le psalmiste s'écrie: "À toujours, ô Éternel! Ta parole subsiste dans les cieux." "Tous ses commandements sont immuables. Ils sont inébranlables pour toujours, à perpétuité." Psaumes 119:89; 111:7, 8 (V. synodale). PFC 198 2 Au centre même du décalogue se trouve enchâssé le quatrième commandement tel qu'il fut proclamé à l'origine: "Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié." Exode 20:8-11. PFC 198 3 Continuant à étudier ainsi la Parole de Dieu, le coeur attendri par son Esprit, ils constatèrent avec surprise qu'ils avaient inconsciemment transgressé ce précepte en méconnaissant le jour de repos du Créateur, et ils se mirent à examiner les raisons qui avaient amené les chrétiens à l'observation du premier jour de la semaine au lieu du jour que Dieu avait sanctifié. Mais ils ne trouvèrent dans les Écritures aucune trace de l'abolition du quatrième commandement, d'un changement du jour de repos, ou d'un texte prouvant que la bénédiction prononcée sur le septième jour à l'origine lui eût jamais été retirée. Et, comme ils s'étaient honnêtement efforcés de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu, s'avouant, avec chagrin, coupables devant la loi de Dieu, mais décidés à rester fidèles à leur Créateur, ils se mirent à sanctifier son jour de repos. PFC 199 1 De nombreux et sérieux efforts furent tentés en vue de les amener à renoncer à cette résolution. Mais ils avaient bien compris que si le sanctuaire terrestre était une image, une ombre du céleste, la loi déposée dans l'arche du terrestre était une copie exacte de celle du céleste. Or, pour eux, l'acceptation de la vérité concernant le sanctuaire céleste entraînait la reconnaissance des droits de la loi de Dieu et l'obligation d'observer le sabbat du quatrième commandement. Cela suscita une opposition acharnée contre l'exposé clair et scripturaire du ministère de Jésus-Christ dans le sanctuaire céleste. On s'efforça de fermer la porte que Dieu avait ouverte, et d'ouvrir celle qu'il avait fermée. Mais "celui qui ouvre, et personne ne fermera, qui ferme, et personne n'ouvrira", avait dit: "J'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer." Apocalypse 3:7, 8. Jésus avait ouvert la porte du lieu très saint; par cette porte avait jailli un flot de lumière, et l'on avait compris que le quatrième commandement faisait partie de la loi renfermée dans l'arche sainte. Ce que Dieu avait établi, nul ne pouvait le renverser. PFC 199 2 On découvrit ces mêmes vérités au quatorzième chapitre de l'Apocalypse. Les trois messages de ce chapitre constituent un triple avertissement qui doit préparer les habitants de la terre pour la seconde venue du Seigneur. La proclamation: "L'heure de son jugement est venue" attire l'attention sur l'oeuvre de Jésus-Christ en faveur du salut de l'homme. Elle révèle une vérité qui doit être proclamée jusqu'à ce que cesse l'intercession du Sauveur et qu'il descende du ciel sur la terre pour chercher son peuple. L'instruction du jugement commencé en 1844 se poursuivra jusqu'à ce que les cas des morts et des vivants aient tous été examinés; elle durera donc jusqu'à la fin du temps de grâce. Pour donner aux hommes la possibilité de subsister devant le Seigneur, le message les invite à "craindre Dieu, à lui donner gloire" et à "adorer celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux". Le résultat de l'obéissance à ces messages est indiqué en ces termes: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." En effet, pour oser affronter l'épreuve redoutable du jugement, il faut nécessairement observer la loi de Dieu. L'apôtre Paul dit: "Tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi [...] au jour où [...] Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes." Il ajoute que ce sont "ceux qui mettent en pratique la loi qui seront justifiés". Romains 2:12-16. C'est par la foi seulement que l'on peut observer la loi; car "sans la foi il est impossible d'être agréable à Dieu". L'apôtre sous-entend ici ce qu'il dit ailleurs, quand il déclare: "Tout ce qu'on ne fait pas avec foi est un péché." Hébreux 11:6; Romains 14:23. PFC 200 1 Le premier ange invite le monde à "craindre Dieu, à lui donner gloire", et à l'adorer comme Créateur des cieux et de la terre. Cela équivaut à une exhortation à se conformer à sa loi. Le Sage dit: "Crains Dieu et garde ses commandements; c'est le devoir qui s'impose à tout homme." Ecclésiaste 12:13 (V. synodale). Hors de l'observation de ses commandements, aucun culte ne peut être agréable à Dieu. "L'amour de Dieu consiste à garder ses commandements." "Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination." 1 Jean 5:3; Proverbes 28:9. PFC 200 2 Le devoir d'adorer Dieu découle de sa qualité de Créateur à qui tous les êtres doivent l'existence. Chaque fois que les Écritures font valoir les droits de Dieu à être adoré plutôt que les divinités païennes, c'est à sa puissance créatrice qu'elles en appellent. "Tous les dieux des peuples sont des idoles, et l'Éternel a fait les cieux." Psaumes 96:5. "À qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble? Dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses?" "Ainsi parle l'Éternel, le Créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie [...] je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre." Ésaïe 40:25, 26; 45:18. Le psalmiste écrit d'autre part: "Sachez que l'Éternel est Dieu! C'est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons." "Fléchissons le genou devant l'Éternel, notre Créateur." Psaumes 100:3; 95:6. Et les êtres saints qui adorent Dieu dans le ciel donnent comme suit la raison du culte qu'ils lui rendent: "Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses." Apocalypse 4:11. PFC 200 3 Le triple message du quatorzième chapitre de l'Apocalypse, qui invite les hommes à adorer le Créateur, signale comme résultat de son appel la formation d'un peuple qui observe les commandements de Dieu. Or l'un de ces commandements rappelle formellement que Dieu est le Créateur. Le quatrième précepte dit en effet: "Le septième jour est le jour de repos de l'Eternel, ton Dieu. [...] Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié." Exode 20:10, 11. Parlant de son jour de repos, le Seigneur ajoute: "Qu'il soit entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l'Éternel, votre Dieu." Ezéchiel 20:20. Et la raison en est donnée: "Car en six jours l'Éternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé son oeuvre et il s'est reposé." Exode 31:17. PFC 201 1 "Ce qui fait l'importance du sabbat comme mémorial de la création, c'est qu'il rappelle constamment la raison pour laquelle il faut adorer Dieu", à savoir qu'il est le Créateur et que nous sommes ses créatures. "Le sabbat est par conséquent à la base même du culte du vrai Dieu, puisqu'il enseigne cette grande vérité de la façon la plus frappante, ce que ne fait nulle autre institution. La véritable raison d'être du culte rendu à l'Être suprême, non pas le septième jour seulement, mais constamment, se trouve dans la distinction qui existe entre le Créateur et ses créatures. Jamais ce grand fait ne sera aboli, et jamais il ne sera oublié." (J. N. Andrews, Hist. Of the Sabbath, chap. XXVII) C'est pour nous le rappeler constamment que Dieu institua le sabbat en Éden, et aussi longtemps que son attribut de Créateur demeurera la raison pour laquelle il faut l'adorer, le jour du repos béni par lui restera son signe et son mémorial. Si ce jour avait été universellement observé, les pensées et les affections des hommes se seraient tournées vers le Créateur comme objet de leur adoration et de leur culte, et jamais on n'aurait entendu parler d'un idolâtre, d'un incrédule ou d'un athée. L'observation du repos de l'Éternel est un signe de fidélité au vrai Dieu, qui a "fait les cieux, la terre et la mer et tout ce qui y est contenu". De ce fait, le message qui ordonne aux hommes d'adorer Dieu et de garder ses commandements les exhortera tout spécialement à observer le quatrième commandement. PFC 201 2 En contraste avec ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont la foi de Jésus, le troisième ange signale une autre classe de gens contre les erreurs desquels il profère ce solennel et terrible avertissement: "Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère." Apocalypse 14:9, 10. L'intelligence de ce message exige une interprétation correcte des symboles employés. Or, que représentent respectivement la bête, l'image, la marque? PFC 202 1 La chaîne prophétique dans laquelle apparaissent ces symboles commence au douzième chapitre de l'Apocalypse, avec le dragon qui tente de supprimer Jésus à sa naissance. Le dragon, nous est-il dit, c'est Satan (voir Apocalypse 12:9); c'est lui, en effet, qui poussa Hérode à attenter aux jours du Sauveur. Mais l'empire romain, dont le paganisme était la religion officielle, fut le principal instrument de Satan dans sa guerre contre le Christ et son peuple, au cours des premiers siècles de l'ère chrétienne. Il en résulte que si le dragon représente Satan, il représente aussi, à un point de vue secondaire, l'empire romain sous sa forme païenne. PFC 202 2 Le treizième chapitre nous donne la description d'un autre animal (Apocalypse 14:9, 10) qui "ressemblait à un léopard", auquel "le dragon donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité". Comme la plupart des protestants l'ont cru, ce symbole représente la papauté, qui réussit à s'emparer de "la puissance, du trône et de l'autorité" de l'ancien empire romain. Concernant cette bête semblable à un léopard, on lit: "Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. [...] Elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation." Cette prophétie, dont les termes sont presque identiques à ceux dans lesquels est décrite la onzième corne du septième chapitre de Daniel, désigne indubitablement la papauté. PFC 202 3 "Il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois." Le prophète ajoute: "L'une de ses têtes" fut "comme blessée à mort". Et encore: "Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée." Les quarante-deux mois sont identiques à la période d'"un temps, des temps et la moitié d'un temps" trois années et demie ou mille deux cent soixante jours de Daniel, et pendant lesquels la papauté devait opprimer le peuple de Dieu. Nous l'avons déjà dit dans les chapitres précédents: cette période a commencé avec la suprématie papale en l'an 538 de notre ère et s'est terminée en 1798. C'est alors que le pape fut fait prisonnier par les troupes françaises, et que la papauté reçut une "blessure mortelle". Ainsi s'accomplit cette prophétie: "Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité". Apocalypse 13:10. PFC 203 1 Ici apparaît un symbole nouveau. Le prophète dit: "Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau." Apocalypse 13:11. L'aspect de cette bête et la façon dont elle se révèle indiquent une nation différente des puissances représentées par les autres symboles. Les grands empires qui ont dominé sur le monde ont paru aux yeux du prophète Daniel sous l'image de bêtes de proie montant de la grande mer, sur laquelle soufflaient les quatre vents des cieux. Voir Daniel 7:2. Au dix-septième chapitre de l'Apocalypse (verset 15), un ange annonce que les eaux représentent "des peuples, des foules, des nations et des langues". Les vents symbolisent la guerre. Les quatre vents des cieux agitant la mer sont l'emblème des guerres cruelles et des révolutions qui portent ces puissances au pouvoir suprême. PFC 203 2 Il n'en est pas ainsi de la bête aux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui "monte de la terre". Au lieu d'abattre d'autres États pour s'établir à leur place, la nation en question doit s'élever sur un territoire jusqu'alors inoccupé, et se développer d'une façon graduelle et pacifique. Elle ne surgit donc point du sein des nombreuses populations de l'Ancien Monde, de cette mer furieuse représentant "des peuples, des foules, des nations et des langues". Il faut la chercher au-delà de l'Atlantique. PFC 203 3 Quelle est la nation du Nouveau Monde qui, jeune encore vers 1798, attirait l'attention du monde et présageait un avenir de force et de grandeur? L'application du symbole ne permet pas un instant d'hésitation. Une nation, une seule, remplit les conditions de notre prophétie: les États-Unis d'Amérique. À diverses reprises, la pensée et parfois même les termes du prophète ont été employés par des historiens et des orateurs pour décrire la naissance et le développement de cette nation. La bête "montait de la terre". Or, selon les commentateurs, le terme de l'original rendu ici par "monter de la terre" signifierait "croître, sortir du sol comme une plante". En outre, comme on l'a vu, cette nation doit s'établir sur un territoire jusqu'alors inoccupé. Un écrivain estimé, décrivant la naissance des États-Unis, parle de "ce peuple qui sort mystérieusement du néant", et de cette "semence silencieuse qui devint un empire".!"80 En 1850, un journal européen voyait les États-Unis comme un empire merveilleux "émergeant... au milieu du silence de la terre, et ajoutant chaque jour à sa puissance et à son orgueil81 Dans un discours sur les Pères pèlerins, fondateurs de cette nation, Edward Everett disait: "Recherchaient-ils un lieu retiré, inoffensif en raison de son obscurité, et protégé en raison de son éloignement, où la petite Église de Leyde pût jouir de la liberté de conscience? Considérez les puissantes régions sur lesquelles, par une conquête pacifique... ils ont fait flotter la bannière de la croix82 PFC 204 1 Elle "avait deux cornes semblables à celles d'un agneau". Ces cornes d'agneau symbolisent la jeunesse, l'innocence, la douceur. Elles représentent bien les États-Unis au moment où le prophète les voit "monter de la terre", en 1798. Parmi les croyants exilés qui s'enfuirent en Amérique pour se soustraire à l'oppression des rois et à l'intolérance des prêtres, plusieurs étaient déterminés à établir un État sur les larges bases de la liberté civile et religieuse. Leurs aspirations ont été consignées dans la Déclaration d'Indépendance, qui proclame cette grande vérité: "Tous les hommes sont créés égaux" et possèdent des droits inaliénables "à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur". En outre, la Constitution garantit au peuple le droit de se gouverner lui-même par l'élection de représentants chargés par lui d'élaborer et de faire observer les lois. La liberté religieuse elle aussi a été assurée, chacun étant déclaré libre de servir Dieu selon sa conscience. Le républicanisme et le protestantisme, devenus les principes fondamentaux de cette nation, constituent le secret de sa puissance et de sa prospérité. Les opprimés de toute la chrétienté ont tourné vers ce pays des regards pleins d'espérance. Des millions d'émigrés ont débarqué sur ses rives, et les États-Unis ont fini par prendre place parmi les nations les plus puissantes de la terre. PFC 205 1 Mais la bête aux cornes d'agneau "parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie". Elle disait "aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait". Apocalypse 13:11-14. PFC 205 2 Les cornes semblables à celles d'un agneau et le langage du dragon chez cette bête indiquent une contradiction frappante entre la profession de foi et les actes de la nation qu'elle représente. C'est par ses lois et par ses décisions judiciaires qu'une nation "parle", et c'est par ces mêmes organes que ladite bête démentira les principes libéraux et pacifiques qu'elle a mis à la base de la chose publique. La prédiction disant qu'elle parlera "comme un dragon", et qu'elle exercera "toute l'autorité de la première bête en sa présence", annonce clairement l'apparition d'un esprit d'intolérance et de persécution analogue à l'esprit manifesté par les nations représentées par le dragon et le léopard. Et la déclaration: "Elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête" montre que cette nation usera de son autorité pour imposer certaine pratique religieuse qui constituera un hommage rendu à la papauté. PFC 205 3 De telles mesures seraient en opposition avec les principes de ce gouvernement et contraires au génie de ses libres institutions comme aussi aux affirmations les plus solennelles de la Déclaration d'Indépendance et de la Constitution. Afin d'éviter tout retour de l'intolérance et de la persécution, les fondateurs de la nation ont veillé avec soin à ce que l'Église ne pût jamais s'emparer du pouvoir civil. La Constitution déclare que "le Congrès ne pourra faire aucune loi permettant l'établissement d'une religion d'État, ou qui en interdise le libre exercice"; elle ajoute "qu'aucune condition religieuse ne pourra jamais être exigée comme qualification indispensable à l'exercice d'une fonction ou charge publique aux États-Unis". Ce n'est qu'en supprimant ces garanties de la liberté nationale que l'autorité civile pourrait imposer des observances religieuses. Or, telle est, d'après le symbole prophétique, l'inconséquence flagrante où tombera cette bête aux cornes d'agneau -- professant être pure, douce, inoffensive, mais parlant comme le dragon. PFC 206 1 "Disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête." Nous nous trouvons ici en présence d'une forme de gouvernement dont le pouvoir législatif est entre les mains du peuple, ce qui prouve une fois de plus que la prophétie désigne les Etats-Unis. PFC 206 2 Mais qu'est-ce que "l'image de la bête", et comment se formera-t-elle? Notons qu'il s'agit d'une image de la première bête érigée par la bête à deux cornes. Pour savoir ce que sera cette image et comment elle se formera, il faut étudier les caractéristiques de la bête elle-même, c'est-à-dire celles de la papauté. PFC 206 3 Lorsque l'Église primitive eut perdu l'Esprit et la puissance de Dieu en abandonnant la simplicité de l'Évangile et n'adoptant les rites et les coutumes des païens, elle voulut opprimer les consciences et rechercha pour cela l'appui de l'État. Ainsi naquit la papauté, c'est-à-dire une Église dominant l'État au profit de ses intérêts, et tout spécialement en vue de bannir "l'hérésie". Si les États-Unis en viennent un jour à "former une image à la bête", cela signifie que l'élément religieux aura assez d'ascendant sur le gouvernement civil pour se servir de sa puissance. PFC 206 4 Or, chaque fois que l'Église a pu dominer le pouvoir civil, elle a tenu à réprimer la dissidence. Les Églises protestantes qui ont marché sur les traces de Rome en s'unissant au pouvoir séculier ont, elles aussi, manifesté le désir de limiter la liberté de conscience. On en a un exemple caractéristique dans la longue persécution dirigée par l'Église anglicane contre les dissidents. Au cours des XVIe et XVIIe siècles, des milliers de pasteurs non conformistes ont dû quitter leurs églises, et un grand nombre de personnes, prédicateurs et fidèles, ont été condamnés à des amendes ou ont subi la prison, la torture et le martyre. PFC 206 5 C'est l'apostasie qui amena l'Église primitive à rechercher l'appui du gouvernement et prépara la voie à la papauté, c'est-à-dire à la bête. Saint Paul l'avait dit: "Il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché." 2 Thessaloniciens 2:3. Ainsi l'apostasie de l'Église prépara la voie à l'image de la bête. PFC 206 6 La Parole de Dieu annonce qu'avant le retour du Seigneur, on verra un déclin religieux analogue à celui des premiers siècles. "Dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force." 2 Timothée 3:1-5. "Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons." 1 Timothée 4:1. Satan agira "par toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité". Et tous ceux "qui n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés seront abandonnés à une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge". 2 Thessaloniciens 2:9-11. Parvenue à ce degré, l'impiété produira les mêmes résultats que dans les premiers siècles. PFC 207 1 La grande diversité des croyances parmi les protestants est parfois avancée comme une preuve décisive que jamais rien ne sera tenté en vue de les amener toutes à l'unité de la foi. Mais, depuis quelques années, il existe dans les Églises protestantes un courant de plus en plus puissant en faveur d'une fédération basée sur certains articles de foi. Pour assurer cette union, on évite de discuter les sujets sur lesquels tous ne sont pas d'accord, quelle que soit l'importance que la Parole de Dieu y attache. PFC 207 2 Dans un sermon prêché en 1846, Charles Beecher disait: "Non seulement le corps pastoral des Églises évangéliques protestantes est entièrement formé sous la pression écrasante du respect humain. [...] on y fléchit le genou devant la puissance de l'apostasie. N'est-ce pas ainsi que les choses allaient à Rome? Ne répétons-nous pas son histoire? Et que verrons-nous bientôt? Un nouveau concile général! Un congrès mondial! Une alliance évangélique et un credo universel!"83 Alors, il ne restera qu'un pas à faire pour parvenir à l'unité: recourir à la force. PFC 207 3 Dès que les principales Églises protestantes des États-Unis s'uniront sur des points de doctrine qui leur sont communs et feront pression sur l'État pour l'amener à imposer leurs décrets et à soutenir leurs institutions, l'Amérique protestante sera formée à une image de la hiérarchie romaine et la conséquence inévitable en sera l'application de peines civiles aux délinquants. PFC 208 1 La bête à deux cornes "fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom". Or, voici la proclamation du troisième ange: "Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu." La "bête" mentionnée dans ce message, et dont le culte est imposé par la bête à deux cornes, c'est la première bête, semblable à un léopard (Apocalypse 13), la papauté. "Quant à l'image de la bête", elle représente le protestantisme apostat qui s'unira avec le pouvoir civil afin d'imposer ses dogmes. PFC 208 2 Reste à définir "la marque de la bête". Après nous avoir mis en garde contre l'adoration de la bête et de son image, la prophétie ajoute: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Le contraste établi dans ce texte entre ceux qui gardent les commandements de Dieu et ceux qui adorent la bête et son image et en reçoivent la marque, prouve que l'observation de la loi de Dieu, d'une part, et sa violation, d'autre part, différencieront les adorateurs de Dieu de ceux de la bête. PFC 208 3 La caractéristique de la bête, et par conséquent celle de son image, c'est la transgression des commandements de Dieu. Le prophète Daniel écrit, au sujet du pouvoir représenté par la petite corne (la papauté): "Il espérera changer les temps et la loi." Et saint Paul donne au pouvoir qui allait chercher à s'élever au-dessus de Dieu les qualificatifs d' "impie" et de "mystère de l'iniquité". Daniel 7:25; 2 Thessaloniciens 2:7, 8. Ces deux prophéties se complètent. Ce n'est qu'en tentant de changer la loi divine que la papauté peut s'élever au-dessus de Dieu car ceux qui se soumettraient sciemment à la loi ainsi amendée, rendraient des honneurs suprêmes à l'auteur de ce changement. Cet acte d'obéissance aux lois papales serait une marque d'allégeance accordée au pape au détriment de Dieu. PFC 208 4 La papauté a effectivement tenté de changer la loi de Dieu. Dans les catéchismes, le second commandement, qui interdit le culte des images, a été supprimé, et le quatrième a été altéré de façon à ordonner, comme jour du repos, l'observation du premier jour de la semaine au lieu du septième. Les théologiens catholiques déclarent que le second commandement a été omis parce qu'il était inutile, vu qu'il est renfermé dans le premier, et affirment que le texte qu'ils nous donnent est la loi telle que Dieu voulait qu'elle fût comprise. Cela ne saurait donc, selon eux, constituer le changement prédit par le prophète, qui parle d'une altération intentionnelle et réelle: "Il espérera changer les temps et la loi." Néanmoins, le changement apporté au quatrième commandement accomplit exactement la prophétie, car la seule autorité sur laquelle on le fait reposer est celle de l'Église. En cela, la puissance papale s'élève ouvertement au-dessus de Dieu. PFC 209 1 Tandis que les adorateurs de Dieu se distingueront spécialement par leur respect pour le quatrième commandement, signe de la puissance créatrice de Dieu, et témoignage rendu à son droit aux hommages de l'humanité, les adorateurs de la bête se distingueront par leur tentative d'abolir le mémorial du Créateur en vue de glorifier l'institution romaine. C'est d'ailleurs en faveur du dimanche que la papauté a commencé d'affirmer sa prétention de changer la loi de Dieu et qu'elle a eu pour la première fois recours à la puissance du bras séculier. Cependant, les Écritures ne désignent que le septième jour de la semaine, et jamais le premier, comme "jour du Seigneur". Jésus lui-même a déclaré: "Le Fils de l'homme est Seigneur même du sabbat." D'autre part, dans le quatrième commandement, Dieu affirme que "le septième jour est le repos de l'Éternel", et, par la plume d'Ésaïe, il l'appelle "mon saint jour". Marc 2:28; Ésaïe 58:13. PFC 209 2 L'assertion, si souvent avancée, que c'est Jésus-Christ qui a changé le sabbat, est démentie par ses propres paroles. Dans son sermon sur la montagne, il déclare: "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux." Matthieu 5:17-19. PFC 209 3 Les protestants reconnaissent généralement que la Bible ne sanctionne pas le changement du sabbat. On en voit la preuve dans des publications autorisées. L'un de ces ouvrages constate "le silence absolu du Nouveau Testament en ce qui concerne un commandement explicite en faveur du dimanche ou en fait de règlements relatifs à son observation".84 PFC 210 1 Un autre écrivain affirme: "jusqu'à la mort du Sauveur, aucun changement de jour n'avait eu lieu"; et "rien ne prouve que les apôtres aient donné un commandement explicite enjoignant l'abandon du sabbat du septième jour et l'observation du premier jour de la semaine".85 PFC 210 2 Les auteurs catholiques admettent d'autre part que le changement du jour du repos est le fait de leur Église, et déclarent que les protestants s'inclinent devant son autorité en observant le dimanche. Dans le catéchisme de l'évêque de Montpellier, en réponse à la question: "Quel est le jour qu'il faut observer?" on lit: "Dans l'ancienne loi, on sanctifiait le samedi. Mais l'Église, instruite par Jésus-Christ, et conduite par le Saint-Esprit, a changé ce jour en celui du dimanche, en sorte qu'au lieu du dernier jour, on sanctifie le premier."86 PFC 210 3 Comme signe de l'autorité de l'Église catholique, ses apologistes citent "le fait même du transfert du sabbat au dimanche, fait accepté par les protestants [...] qui, en observant le dimanche, reconnaissent que l'Église a le pouvoir d'ordonner des fêtes et de les imposer sous peine de péché".87 Le changement du quatrième commandement n'est-il donc pas nécessairement le signe ou la marque de l'autorité de l'Église catholique, en d'autres termes, "la marque de la bête"? PFC 210 4 Or, l'Église catholique n'a pas abandonné ses prétentions à la suprématie, que le monde et les Églises protestantes reconnaissent virtuellement en acceptant un jour de repos de sa création et en répudiant le sabbat des Écritures. Un évêque français affirme que "l'observation du dimanche par les protestants est un hommage rendu, malgré eux, à l'autorité de l'Église [catholique]".88 Ils ont beau se réclamer, pour ce changement, de l'autorité de la tradition et des Pères, ils le font au mépris du principe même qui les a séparés de Rome, à savoir que "leur seule et unique règle de foi est l'Écriture sainte". Rome voit bien qu'ils s'abusent et ferment volontairement les yeux sur des faits évidents. Aussi se réjouit-elle en constatant que l'idée d'une loi du dimanche gagne du terrain, assurée de voir, tôt ou tard, le monde protestant revenir dans son giron. PFC 211 1 L'observation du dimanche imposée par des Églises protestantes équivaut à l'obligation d'adorer la papauté ou "la bête". En outre, en imposant un acte religieux par l'intermédiaire du pouvoir civil, les Églises formeront une "image à la bête"; il s'ensuivra que tout pays protestant qui imposera l'observation du dimanche rendra par là obligatoire l'adoration de la bête et de son image. PFC 211 2 Il est vrai que les chrétiens des générations passées ont observé le dimanche, convaincus que c'était le jour du repos prescrit par la Bible. Et il y a actuellement dans toutes les confessions, sans en excepter la communion catholique romaine, de vrais chrétiens qui croient honnêtement que le dimanche est d'institution divine. Dieu agrée leur sincérité et leur fidélité. Mais quand l'observation du dimanche sera imposée par la loi, et que le monde possédera la lumière sur le vrai jour du repos, celui qui, alors, rendra hommage à Rome plutôt qu'à Dieu, adorera la bête de préférence à Dieu, adoptera le "signe" de l'autorité de la bête au lieu de celui de l'autorité divine et obéira aux lois humaines plutôt qu'à la loi de Jéhovah, celui-là recevra la "marque de la bête". PFC 211 3 Le plus terrible avertissement jamais adressé à des mortels est celui qui est contenu dans le message du troisième ange. Ce péché est particulièrement odieux puisqu'il attirera sur la tête des transgresseurs la colère de Dieu sans mélange de miséricorde. On ne saurait donc laisser le monde dans les ténèbres sur une question de cette importance. La mise en garde contre ce péché doit parvenir au monde avant que les jugements de Dieu fondent sur lui; chacun devra en connaître les motifs et avoir l'occasion d'y échapper. Or, la prophétie déclare que cette proclamation sera faite par le premier ange "à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple". L'avertissement du troisième ange, qui fait partie de ce triple message, ne doit pas avoir une publicité moins large. Il sera, dit la prophétie, proclamé d'une voix forte par un ange qui vole au milieu du ciel. Il attirera donc l'attention du monde entier. PFC 211 4 Dans ce conflit, toute la chrétienté sera partagée en deux camps: d'une part, ceux qui gardent les commandements de Dieu et ont la foi de Jésus, et, d'autre part, ceux qui adorent la bête et son image et en reçoivent la marque. L'Église et l'État auront beau unir leur puissance pour contraindre "tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves", à prendre "la marque de la bête" (Apocalypse 13:16, 17), le peuple de Dieu ne la recevra pas. Le prophète de Patmos voit "ceux qui avaient vaincu la bête et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'Agneau." Apocalypse 15:2, 3. ------------------------Chapitre 20 -- La gestion chrétienne de la vie PFC 213 1 L'esprit de libéralité est celui du ciel. L'amour désintéressé du Christ est révélé à la croix. Afin que l'homme puisse être sauvé, il a donné tout ce qu'il avait, puis s'est donné lui-même. La croix du Christ appelle à la générosité de chaque disciple du Sauveur béni. Le principe représenté par la croix est de donner, donner. C'est là, réalisé dans la générosité et les bonnes oeuvres, le fruit véritable de la vie chrétienne. Le principe du monde est de recevoir, gagner, pour obtenir, pense-t-on, le bonheur: mais réalisé dans tout ce que cela comporte, il produit la misère et la mort. PFC 213 2 La lumière de l'Évangile qui rayonne de la croix dénonce l'égoïsme et encourage la libéralité et la générosité. On ne devrait pas se lamenter qu'il y ait de plus en plus d'appels à donner. Dieu, dans sa providence, appelle son peuple à sortir de ses limites pour s'engager dans des entreprises plus grandes. Des efforts illimités sont demandés en ce temps où les ténèbres morales couvrent le monde. De nombreux enfants de Dieu courent le danger d'être pris au piège de la mondanité et de la convoitise. Ils devraient comprendre que Dieu, dans sa grâce, multiplie les appels à la générosité. PFC 213 3 En ordonnant à ses disciples d'aller "dans le monde entier prêcher la bonne nouvelle à toute créature", le Christ a assigné aux hommes la tâche d'étendre la connaissance de sa grâce. Mais alors que certains vont de l'avant pour prêcher, d'autres sont appelés à offrir ce qui est nécessaire pour soutenir sa cause sur la terre. Le Christ a confié des moyens aux hommes pour que ses dons divins puissent se répandre au travers de canaux humains, pour accomplir l'oeuvre qui nous a été confiée de sauver nos contemporains. C'est une des façons dont Dieu exalte l'homme. PFC 214 1 C'est là ce dont chaque homme a besoin, car cela développera la générosité de son coeur et l'appellera à exercer les plus hautes capacités de la pensée. -- Testimonies for the Church 9:254, 255. PFC 214 2 Bien conduite, la générosité fait appel aux énergies mentales et morales de l'homme, et le stimule aux actions en faveur des nécessiteux et de l'avancement de la cause de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:401. PFC 214 3 Chaque occasion de secourir un frère dans le besoin, ou de soutenir la cause de Dieu dans la diffusion de l'Évangile, est une perle que vous pouvez déposer en sécurité dans la banque du ciel. -- Testimonies for the Church 3:249. À propos de chaque homme qui donne volontairement PFC 214 4 Le seul moyen que Dieu ait établi pour faire avancer sa cause, c'est de bénir l'homme en lui confiant des biens. Il lui donne le soleil et la pluie; il fait fleurir la végétation; il donne la santé et des talents pour acquérir des biens. Toutes nos bénédictions viennent de sa main généreuse. En retour, il voudrait voir hommes et femmes montrer leur gratitude en lui rendant une part par les dîmes et les offrandes, par des dons de reconnaissance, des offrandes volontaires, des legs. -- Testimonies for the Church 5:150. PFC 214 5 La libéralité des Juifs pour construire le tabernacle et pour ériger le temple montre un esprit de générosité qui n'a pas d'équivalent au cours du christianisme. Ils venaient d'être libérés de leur long esclavage en Égypte et marchaient dans le désert; ils venaient à peine d'être délivrés des armées égyptiennes qui les poursuivaient dans leur fuite précipitée, quand Dieu dit à Moïse: "Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur." Exode 25:2. PFC 214 6 Son peuple possédait peu et n'avait aucun projet pour augmenter ses biens; mais il avait devant lui un projet: construire un tabernacle pour Dieu. Le Seigneur avait parlé, et il devait obéir à sa voix. Tous donnèrent volontairement, non une petite partie de leurs biens, mais une grande partie de ce qu'ils possédaient. Ils la dévouèrent avec joie et de tout coeur au Seigneur. Ils lui plurent en faisant ainsi. Tout n'était-il pas à lui? Ne leur avait-il pas donné tout ce qu'ils possédaient? S'il le demandait, n'était-il pas de leur devoir de rendre au prêteur son bien? PFC 215 1 Il n'a pas été nécessaire de faire pression. Le peuple apporta même plus que ce qui était nécessaire. Il lui fut demandé d'arrêter car il y avait déjà plus que ce que l'on pouvait employer. Dans la construction du temple, l'appel de fonds connut à nouveau une réponse du coeur. Le peuple ne donna pas à regret. Il se réjouit à la perspective d'ériger un bâtiment pour adorer Dieu et donna plus qu'il ne le fallait pour le projet. PFC 215 2 Les chrétiens, qui s'enorgueillissent d'être plus éclairés que les Hébreux, peuvent-ils donner moins qu'eux? Les chrétiens qui vivent à la fin des temps peuvent-ils se satisfaire de leurs offrandes, qui n'arrivent même pas à la moitié de celle des Juifs? -- Testimonies for the Church 4:77-79. PFC 215 3 La diffusion de la lumière et de la vérité dans le monde dépend des efforts volontaires et des offrandes de ceux qui ont reçu en partage les dons du ciel. Comparativement peu sont appelés à voyager comme pasteurs ou missionnaires, mais les multitudes doivent coopérer en répandant la vérité grâce à leurs biens. PFC 215 4 Oui, dira l'un, il y sans cesse des appels à donner pour la cause; je suis fatigué de donner. Vraiment? Alors permettez-moi de vous demander: êtes-vous fatigué de recevoir de la main généreuse de Dieu? Tant qu'il ne cesse de vous bénir, vous serez tenu de lui rendre la part qu'il demande. Il vous bénit afin que vous ayez les moyens de bénir d'autres. Quand vous serez fatigué de donner, vous pourrez dire: je suis fatigué d'entendre tant d'appels à donner. Dieu se réserve une part de tout ce que nous recevons. Quand on la lui retourne, la part qui reste est bénie; mais quand elle est retenue, le tout est tôt ou tard maudit. La demande de Dieu vient en premier; tout le reste est secondaire. -- Testimonies for the Church 5:148, 150. La dîme est établie par Dieu PFC 215 5 Les offrandes volontaires et la dîme sont le revenu de l'Évangile. Sur les moyens qu'il a confiés à l'homme, Dieu demande une certaine part: la dîme. -- Testimonies for the Church 5:149. PFC 216 1 Tous devraient se souvenir que ce que Dieu demande passe avant toute autre exigence. Il nous a donné généreusement, et le contrat qu'il a établi avec l'homme, c'est qu'un dixième de ses biens lui revienne. Le Seigneur a confié gratuitement ses trésors à ses intendants, mais de la dîme il dit: ceci est à moi. De la même façon que Dieu a confié ses biens à l'homme, celui-ci doit rendre fidèlement à Dieu la dîme de ses biens. Cet arrangement particulier a été établi par Jésus-Christ lui-même. -- Testimonies for the Church 3:381. PFC 216 2 Le grand oeuvre que Jésus a déclaré être venu réaliser a été confié à ses disciples sur la terre. PFC 216 3 Il a donné aux siens un plan pour recueillir des sommes suffisantes afin de rendre l'entreprise autonome financièrement. Le plan de Dieu au travers du système de la dîme est magnifique de simplicité et d'équité. Tous devraient en tirer avantage avec foi et courage, car il est d'origine divine. La simplicité et l'utilité y sont unies, et il ne faut pas avoir fait de grandes études pour le comprendre et l'exécuter. Tous devraient sentir qu'ils peuvent prendre part à l'avancée du précieux plan du salut. Chaque homme, chaque femme, chaque jeune peut devenir un trésorier du Seigneur et un agent pour satisfaire les demandes relatives aux finances dont ils ont la charge. L'apôtre déclare: "Que chacun de vous mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité." 1 Corinthiens 16:2. PFC 216 4 De grands projets ont été réalisés grâce à ce système. Si chacun voulait l'accepter, chacun deviendrait un trésorier fidèle et vigilant pour Dieu, et l'on ne manquerait pas de moyens pour faire avancer le grand oeuvre de l'annonce du dernier avertissement au monde. Si tous adoptent ce système, la caisse sera pleine, et les contributeurs n'en seront pas plus pauvres. Au travers de chaque investissement, ils deviendront davantage liés à la cause de la vérité présente. Ils s'amasseront "ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable." 1 Timothée 6:19. PFC 216 5 Au fur et à mesure que les ouvriers persévérants et méthodiques voient que le but de leurs efforts personnels est de nourrir leur amour pour Dieu et pour leurs prochains, et d'étendre leur sphère d'utilité, ils réalisent que c'est une grande bénédiction que d'être ouvriers avec le Christ. Les chrétiens en général rejettent les exigences divines. Dieu attend de les voir charitables avec les biens qu'ils possèdent pour soutenir le combat mené contre les ténèbres morales envahissant le monde. L'oeuvre de Dieu n'avancera comme elle le devrait que si les disciples du Christ deviennent des ouvriers actifs et zélés. -- Testimonies for the Church 3:388, 389. Le privilège d'être ouvrier avec Dieu PFC 217 1 Dieu ne dépend pas de l'homme pour soutenir sa cause. Il aurait pu envoyer directement du ciel des moyens pour suffire aux finances si sa providence y avait vu un avantage pour l'homme. Il aurait pu pourvoir aux moyens tandis que des anges auraient été envoyés pour annoncer la vérité au monde sans l'intermédiaire des hommes. Il aurait pu écrire en caractères vivants la vérité sur le ciel pour faire part de ses exigences au monde. Dieu ne dépend de l'or ni de l'argent d'aucun homme. Il déclare: "Car tous les animaux de la forêt sont à moi, toutes les bêtes des montagnes, par milliers; si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde m'appartient, avec tout ce qui s'y trouve." Psaumes 50:10, 12. Quels que soient les besoins pour l'avancement de sa cause, Dieu a tout aménagé pour notre bien. Il nous a honorés en faisant de nous ses collaborateurs. Il a établi la nécessaire collaboration de l'homme afin qu'il puisse exercer sa générosité. PFC 217 2 La loi morale exige l'observation du sabbat. Elle n'a pas été un fardeau tant qu'elle n'a pas été transgressée, et que les hommes n'en aient pas subi les conséquences. Le système de la dîme n'a pas été non plus un fardeau pour ceux qui l'ont appliqué. Le système exigé de la part des Hébreux n'a pas été abrogé par celui qui l'a mis en place. Au lieu d'être sans valeur aujourd'hui, il devrait être appliqué plus pleinement et plus largement, le salut par le Christ seul étant mis davantage en lumière dans l'ère chrétienne. PFC 217 3 L'Évangile, largement répandu, connaît de plus grands besoins pour soutenir le combat aujourd'hui, et cela fait de la loi des oeuvres de charité une nécessité plus urgente que sous le gouvernement hébreu. Dieu ne demande pas moins maintenant, mais davantage de dons que dans toute période de l'histoire. Le principe établi par le Christ, c'est que les dons et les offrandes devraient être en rapport avec la lumière et les bénédictions reçues. "De celui à qui on a beaucoup confié, on exigera davantage." Luc 12:48. -- Testimonies for the Church 3:390-392. PFC 218 1 Un flot de lumière émane de la Parole de Dieu, et il est nécessaire de rattraper les occasions manquées. Quand chacun se montrera fidèle en rendant à Dieu ce qui lui appartient sous forme de dîmes et d'offrandes, la porte sera ouverte pour que le monde puisse entendre le message pour ce temps. Si le coeur des enfants de Dieu était rempli d'amour pour le Christ, si chaque membre d'Église était rempli de l'esprit de sacrifice, si tous manifestaient une authenticité véritable, nous ne manquerions pas de fonds pour des bâtiments ou des missions lointaines. Nos ressources seraient multipliées; des milliers d'occasions d'être utiles s'offriraient, et nous serions invités à nous y engager. Si le plan de Dieu pour son peuple avait été réalisé en partageant avec le monde le message de grâce, le Christ serait revenu sur la terre, et les saints auraient été accueillis dans la cité de Dieu. -- Testimonies for the Church 6:449, 450. Dieu demande le dixième des acquisitions qu'il nous a permis de faire PFC 218 2 Le système de la dîme va bien au-delà de l'époque de Moïse. Les hommes furent appelés à offrir des dons à Dieu pour des raisons religieuses avant qu'un système précis ait été donné à Moïse. Cela remonte aux jours mêmes d'Adam. En se soumettant aux attentes de Dieu, ils manifestaient par leurs offrandes leur appréciation pour ses grâces et ses bénédictions. Cela s'est poursuivi au cours des générations successives, et fut appliqué par Abraham, qui remit la dîme à Melchisédech, le prêtre du Dieu très haut. Les mêmes principes existaient à l'époque de Job. Jacob, à Béthel, voyageur exilé sans le sou, se coucha solitaire un soir, avec une pierre pour oreiller, et promit au Seigneur: "Sur tout ce que tu me donneras, je te paierai la dîme." Genèse 28:22. Dieu ne contraint pas les hommes à donner. Tout ce qu'ils donnent doit être volontaire. Il ne veut pas que ses trésors soient remplis d'offrandes obligées. PFC 218 3 En ce qui concerne le montant, Dieu a spécifié un dixième des acquisitions. C'est laissé à la conscience et à la générosité des hommes, dont le jugement sur ce système de la dîme devrait jouer librement. Et, bien que la conscience soit laissée libre, un plan a été établi pour tous. Aucune contrainte n'est requise. Dieu a appelé les hommes du temps des lois mosaïques à donner la dîme de leurs revenus. Il a confié à leur administration les choses de cette vie, des talents à développer et à lui rendre. Il a demandé un dixième comme la moindre des choses que l'homme puisse lui retourner. Il déclare: Je t'ai donné les neuf dixièmes, alors que je n'en demande qu'un; il m'appartient. Quand les hommes retiennent le dixième, ils volent Dieu. Il était aussi demandé des offrandes pour le péché, des offrandes de paix et des offrandes de reconnaissance en plus de la dîme des revenus. PFC 219 1 Tout ce qui est retenu de ce que Dieu demande (la dîme des revenus) est enregistré dans les livres du ciel en tant que vol, à charge de ceux qui retiennent. De telles personnes lèsent leur Créateur; et quand elles prennent conscience de leur péché de négligence, il ne suffit pas qu'elles commencent à changer leur conduite et à agir selon de justes principes. Cela ne modifiera pas le contenu des registres du ciel. Elles ont détourné les biens qui leur ont été confiés pour être rendus à celui qui les leur a prêtés. Il faut qu'ils se repentent de leur infidélité d'avoir manqué de gratitude envers Dieu. PFC 219 2 Chaque fois que le peuple de Dieu, en tous temps, a joyeusement et volontairement mis en oeuvre les plans de Dieu et s'est soumis à ses exigences pour l'honorer de ses biens, ses greniers ont été remplis. Mais quand il a volé Dieu dans les dîmes et les offrandes, il a été conduit à réaliser qu'il n'a pas seulement volé Dieu, mais qu'il s'est volé lui-même, car Dieu lui a limité ses bénédictions proportionnellement à son infidélité. PFC 219 3 Celui qui connaît l'infortune et se met dans les dettes, ne devrait pas employer la part de Dieu pour effacer sa dette. Il doit considérer qu'il est mis à l'épreuve, et qu'en gardant la part de Dieu il vole le Donateur. Il est débiteur de Dieu pour tout ce qu'il possède, mais il devient doublement débiteur quand il emploie les fonds de réserve de Dieu pour payer ses dettes. En face de son nom, il est écrit dans les livres du ciel: "infidèle à Dieu". Il a un compte à rendre à Dieu pour s'être approprié les biens de Dieu pour son avantage. Et le manque de principes manifesté dans l'appropriation des biens de Dieu se manifestera dans la gestion d'autres choses. Cela se verra dans tous les sujets en rapport avec ses propres affaires. Celui qui vole Dieu cultive des traits de caractère qui le coupent de tout accès à la famille de Dieu. Dieu évalue les dons par l'amour qui motive le sacrifice PFC 220 1 Dans les balances du sanctuaire, les dons du pauvre, faits par amour pour le Christ, ne sont pas estimés en fonction du montant, mais en fonction de l'amour qui motive le sacrifice. Les promesses du Christ se réaliseront aussi sûrement pour le pauvre qui est généreux mais qui a peu à offrir, que pour le riche qui donne de son superflu. Le pauvre sacrifie le peu qu'il a et il le ressent. Il renonce vraiment à quelque chose dont il aurait besoin pour son confort, alors que le riche donne de son superflu, n'éprouve aucun besoin, et ne se prive de rien dont il aurait vraiment besoin. Ainsi l'offrande du pauvre est plus sacrée que celle du riche car ce dernier donne de son surplus. La providence a mis en place tout le plan de la générosité systématique au profit de l'homme. La providence n'est jamais inactive. Si les serviteurs de Dieu suivent ce que désire la providence, tous seront des ouvriers actifs. -- Testimonies for the Church 3:398, 399. PFC 220 2 Les offrandes des petits enfants sont acceptables et plaisent à Dieu. PFC 220 3 La valeur de l'offrande est fonction de l'esprit qui en est à la source. Le pauvre, en suivant l'exhortation de l'apôtre et en mettant de côté une petite somme chaque semaine, aide à grossir les finances et son don est pleinement acceptable pour Dieu; car il fait un sacrifice aussi grand, si ce n'est plus, que ses riches frères. Le plan de générosité systématique préservera chaque famille de la tentation de dépenser de l'argent pour des futilités, et sera une bénédiction pour le riche en le préservant de se laisser aller à des extravagances. -- Testimonies for the Church 3:412. PFC 220 4 La récompense de la libéralité est d'amener la pensée et le coeur à une communion plus étroite avec l'Esprit. -- Testimonies for the Church 6:390. PFC 220 5 Paul a établi une règle pour donner à la cause de Dieu, et il nous enseigne quel en sera le résultat, à la fois par rapport à nous-même et par rapport à Dieu. "Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie." "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment." "Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre: (...Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice). Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces." 2 Corinthiens 9:6-11. -- Testimonies for the Church 5:735. Les dispositions qui conviennent pour notre héritage PFC 221 1 Pendant qu'ils ont encore une pensée claire et un jugement sain, les parents devraient, dans un esprit de prière et avec l'aide de conseillers qui ont l'expérience de la vérité et de la volonté divine, prendre des dispositions pour les biens qu'ils possèdent. S'ils ont des enfants qui se battent contre la pauvreté, et qui feraient un usage judicieux de leurs biens, ils devaient être pris en considération. Mais s'ils ont des enfants incroyants qui sont abondamment pourvus dans ce monde, et qui servent le monde, ils commettent un péché à l'encontre du Maître qui a fait d'eux ses intendants, en leur transmettant leurs biens du simple fait que ce sont leurs enfants. Les attentes de Dieu ne doivent pas être considérées à la légère. PFC 221 2 Il doit être clairement compris que si des parents ont fait leur testament, cela ne les dispense pas de soutenir la cause de Dieu de leur vivant. Ils devraient le faire. Ils devraient avoir la satisfaction ici-bas, et la récompense ensuite, de disposer de leur surplus de leur vivant. Ils devraient faire leur part dans l'avancement de la cause de Dieu. Ils devraient employer les moyens que leur Maître leur a confiés pour accomplir l'oeuvre qui doit être faite dans sa vigne. -- Testimonies for the Church 3:121. PFC 221 3 Ceux qui retiennent ce qui revient à Dieu et font des provisions pour leurs enfants, mettent l'éveil spirituel de ces derniers en danger. Ils placent leur richesse, qui est une pierre d'achoppement pour eux-mêmes, sur le sentier de leurs enfants, pour les faire basculer dans la perdition. Nombreux sont ceux qui se trompent grandement au regard des choses de cette vie. Ils économisent, se privant eux-mêmes et privant d'autres du bien qu'ils pourraient tirer d'un bon usage des moyens que Dieu leur a prêtés, et deviennent égoïstes et avares. Ils négligent leurs intérêts personnels et deviennent des nains en terme de croissance religieuse, tout cela pour accumuler des richesses qu'ils ne peuvent employer. Ils laissent leur richesse à leurs enfants et neuf fois sur dix, elle devient une malédiction dix fois plus grande pour leurs héritiers qu'elle ne l'a été pour eux. Des enfants qui comptent sur les biens de leurs parents échouent souvent dans la vie, et ne s'assurent pas de la vie à venir. Le meilleur héritage que des parents puissent léguer à leurs enfants est une connaissance du travail utile et l'exemple d'une vie marquée par une générosité désintéressée. Par une telle vie, ils montrent la vraie valeur de l'argent, qui ne doit être apprécié que pour le bien qu'il peut accomplir en les déchargeant de leurs propres besoins, en secourant les autres et en faisant avancer la cause de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:399. "Si les richesses augmentent, que votre coeur ne se repose pas sur elles" PFC 222 1 Le système particulier de la dîme a été fondé sur un principe qui demeure autant que la loi de Dieu. Ce système fut source de bénédiction pour les Juifs, sinon Dieu ne le leur aurait pas donné. Il l'est de même pour ceux qui le mettent en oeuvre à la fin des temps. PFC 222 2 Les Églises qui sont les plus systématiques et les plus généreuses dans leur soutien à la cause de Dieu sont les plus prospères spirituellement. La vraie libéralité des disciples du Christ identifie leurs intérêts à ceux du Maître. PFC 222 3 Si ceux qui ont des moyens pouvaient réaliser qu'ils sont redevables devant Dieu pour tout dollar qu'ils dépensent, leurs besoins supposés seraient bien moindres. Si leur conscience était vivante, elle témoignerait de l'existence d'acquisitions inutiles pour la satisfaction de l'appétit, de l'orgueil, de la vanité, de l'amour du plaisir. Elle ferait rapport de la façon dont l'argent du Seigneur, qui aurait dû être consacré à sa cause, a été dilapidé. Ceux qui gaspillent les biens de leur Seigneur auront à rendre compte un peu plus tard de leurs agissements envers leur Maître. PFC 222 4 Si les chrétiens voulaient employer moins d'argent pour orner leur corps et embellir leurs maisons, s'ils voulaient dépenser moins en extravagances, réduire les aliments de luxe qu'ils mettent sur leur table et qui détruisent leur santé, ils pourraient placer des sommes plus importantes dans le trésor de Dieu. Ils imiteraient ainsi leur rédempteur qui a quitté le ciel, ses richesses et sa gloire, et pour notre salut s'est fait pauvre afin que nous puissions avoir les richesses éternelles. PFC 223 1 Mais nombreux sont ceux qui, commençant à accumuler des richesses terrestres, se mettent à calculer le temps qu'il leur faudra pour amasser une certaine somme. Dans leur impatience à amasser des richesses pour eux-mêmes, ils ne parviennent pas à devenir riches pour Dieu. Leur générosité n'a pas de rapport avec leur accumulation. L'accroissement de leur passion pour les richesses lie leurs affections à leurs trésors. L'accroissement de leurs biens fortifie leur désir d'en avoir davantage, jusqu'à ce que certains considèrent que donner un dixième au Seigneur est une taxe lourde et injuste. PFC 223 2 La parole inspirée déclare: "Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votre coeur." Psaumes 62:11. Nombreux sont ceux qui ont dit: "Si j'étais aussi riche qu'untel, je multiplierais mes dons au Seigneur. Je ne ferais rien d'autre avec mes richesses que de contribuer à l'avancement de la cause de Dieu." Dieu a éprouvé certains d'entre eux en leur donnant des richesses; mais avec la richesse est venue la tentation, et leur générosité s'est montrée bien moindre que du temps de leur pauvreté. Le désir de richesses plus grandes encore absorbe leurs pensées et leurs coeurs, et ils tombent dans l'idolâtrie. -- Testimonies for the Church 3:401-405. Une promesse faite à Dieu nous lie de façon sacrée PFC 223 3 Il appartient à chacun d'évaluer selon son coeur ce qu'il va donner. Mais il en est certains qui sont coupables du même péché qu'Ananias et Saphira et qui pensent que s'ils gardent une partie de ce que Dieu demande, les frères ne le sauront jamais. C'est ce que pensaient les coupables dont l'exemple nous est donné pour notre avertissement. Dieu prouve au travers de ce cas qu'il regarde au coeur. Les motifs et les objectifs de l'homme ne peuvent être cachés à ses yeux. Il a laissé un avertissement perpétuel aux chrétiens de tous les âges pour les préserver du péché auquel le coeur de l'homme est sans cesse enclin. PFC 223 4 Quand un engagement verbal ou écrit est pris en présence de nos frères de donner un certain montant, ils sont les témoins visibles d'un contrat que nous avons fait avec Dieu. L'engagement n'est pas pris envers les hommes mais envers Dieu, à l'égal d'un contrat signé devant un voisin. Il n'y a pas d'engagement légal qui lie davantage le chrétien que le versement de l'argent auquel il s'est engagé devant Dieu. PFC 224 1 Les personnes qui s'engagent auprès de leurs semblables ne pensent généralement pas à demander d'être dégagées de leur promesse. Un voeu fait à Dieu qui accorde tant de faveurs, est encore de plus grande importance; pourquoi devrions-nous alors chercher à nous dégager de nos engagements pris envers Dieu? Même si notre engagement ne nous conduira pas en justice, est-il moins valide? Un homme qui professe être sauvé par le sang du sacrifice infini de Jésus volera-t-il Dieu? Ses engagements et ses actions ne sont-ils pas pesés dans les balances de la justice céleste? PFC 224 2 Une Église est responsable des engagements de ses membres. Si elle constate qu'un des frères néglige de remplir ses engagements, elle devrait travailler avec lui gentiment mais sérieusement. S'il n'est pas dans des circonstances qui lui permettent de répondre à ses engagements, s'il est un homme de valeur et bien disposé, que l'Église l'aide avec compassion. Ainsi, ils pourront surmonter les difficultés et en être bénis. -- Testimonies for the Church 4:469, 470, 476. Des offrandes de reconnaissance à réserver pour les pauvres PFC 224 3 Dans chaque Église, il devrait y avoir un fonds pour les pauvres. Que chaque membre présente une offrande de reconnaissance à Dieu une fois par semaine ou par mois, comme cela lui convient le mieux. Cette offrande exprimera notre gratitude pour les dons de la santé, de la nourriture, de vêtements confortables. Et tout comme Dieu nous a bénis par ces éléments de confort, nous donnerons pour les pauvres, les souffrants et ceux qui sont en détresse. Je voudrais attirer l'attention des frères particulièrement sur ce point. Souvenez-vous des pauvres. Oubliez certaines de vos extravagances, oui, même des éléments de votre confort, et venez en aide à ceux qui n'ont qu'une maigre nourriture et peu de vêtements. En le faisant pour eux, vous le faites pour Jésus en la personne de ses saints. Il s'identifie à la souffrance de l'humanité. N'attendez pas d'avoir satisfait tous vos désirs imaginaires. Ne faites pas confiance à vos sentiments en donnant quand vous en avez envie. Donnez régulièrement, comme vous aimeriez que cela soit rapporté dans les rapports célestes au jour de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:150, 151. Nos biens et le soutien de l'oeuvre de Dieu PFC 225 1 À ceux qui aiment Dieu sincèrement et qui ont des biens, je suis tenue de dire: le temps est venu pour vous d'investir vos moyens dans le soutien de l'oeuvre de Dieu. Il est temps maintenant de soutenir les mains des ouvriers dans leurs efforts désintéressés de sauver les âmes qui périssent. Quand vous rencontrerez dans les cours célestes les âmes que vous aurez aidées à sauver, n'aurez-vous pas une récompense glorieuse? PFC 225 2 Que personne ne retienne ses offrandes, et que ceux qui possèdent beaucoup se réjouissent de ce qu'ils peuvent déposer dans les cieux un trésor qui ne périt jamais. L'argent que nous refusons d'investir dans l'oeuvre de Dieu périra. Aucun intérêt ne s'y ajoutera dans la banque du ciel. PFC 225 3 Le Seigneur appelle maintenant chaque adventiste dans chaque localité à se consacrer à lui et à faire de son mieux, selon les circonstances, pour soutenir son oeuvre. Il désire les voir manifester leur appréciation pour ses libéralités et leur reconnaissance pour sa grâce, par leur libéralité dans les dîmes et les offrandes. -- Testimonies for the Church 9:131, 132. PFC 225 4 Le Seigneur m'a montré à plusieurs reprises qu'il est contraire à la Bible de faire des réserves pour nos désirs temporels dans les temps de trouble. Je vis que si les saints possèdent de la nourriture, ou des récoltes des champs dans le temps de trouble, quand l'épée, la famine et la peste sont dans le pays, cela leur sera enlevé avec violence, et des étrangers feront la récolte de leurs champs. Il sera temps alors de nous confier pleinement en Dieu, qui prendra soin de nous. Je vis que notre pain et notre eau nous seront assurés en ce temps et que nous ne manquerons de rien ni ne souffrirons de la faim; car Dieu est capable de mettre la table pour nous dans le désert. Si nécessaire, il enverra des corbeaux pour nous nourrir comme il le fit pour Élie, ou une pluie de manne comme il le fit pour les Israélites. PFC 225 5 Les maisons et les champs ne seront d'aucune utilité aux saints en temps de persécution, car ils devront fuir les foules en furie, et leurs biens ne serviront pas à faire avancer la cause de la vérité présente. Il me fut montré qu'il est de la volonté de Dieu que les saints se débarrassent de tout ce qui les encombre avant que vienne le temps de trouble, et fassent alliance avec Dieu par le sacrifice. S'ils mettent leurs biens sur l'autel, et demandent sincèrement à Dieu quel est leur devoir, il leur enseignera comment disposer de ces choses. Alors ils seront libres en temps de trouble, et n'auront pas d'entraves qui les retiennent. -- Early Writings, 56, 57. L'esprit de renoncement et de sacrifice de soi PFC 226 1 Le plan du salut fut établi par le sacrifice infini du Fils de Dieu. La lumière de l'Évangile brillant de la croix dénonce l'égoïsme et encourage la libéralité et la générosité. Il ne faut pas se lamenter de l'augmentation des appels à donner. Dans sa providence, Dieu appelle son peuple à sortir de sa sphère d'action limitée pour s'engager dans des entreprises plus grandes. Des efforts illimités sont demandés à cette époque où les ténèbres morales couvrent le monde. La mondanité et la convoitise dévorent la vitalité du peuple de Dieu. Il devrait comprendre que c'est par un effet de sa grâce que les demandes de fonds se multiplient. L'ange de Dieu place la générosité tout près de la prière. Il dit à Corneille: "Tes prières et tes actes de compassion sont montés devant Dieu, et il s'en est souvenu". Actes 10:4. -- Testimonies for the Church 3:405. PFC 226 2 Pratiquez l'économie dans votre foyer. Nombreux sont ceux qui adorent et chérissent des idoles. Abandonnez vos plaisirs égoïstes. Je vous en supplie, ne soyez pas absorbés par l'embellissement de vos maisons, car c'est l'argent de Dieu, et il vous sera redemandé. Parents, pour l'amour de Dieu, n'employez pas l'argent du Seigneur afin de satisfaire les fantaisies de vos enfants. Ne les encouragez pas à se donner un genre et à essayer d'avoir de l'influence sur le monde. Cela les rendra-t-il enclins à sauver les âmes pour lesquelles le Christ est mort? Non; c'est l'envie, la jalousie, et les soupçons que cela produira. Vos enfants seront enclins à dépenser l'argent du Seigneur en vue de ce qui n'est pas essentiel pour la santé et le bonheur. PFC 226 3 N'enseignez pas à vos enfants à penser que votre amour pour eux doit se mesurer à la façon dont vous vous montrez indulgents à l'égard de leur orgueil, de leur prodigalité, et de leur amour de l'étalage. Employez vos facultés inventives à chercher à économiser. Au lieu de satisfaire des inclinations égoïstes, dépensant de l'argent pour des choses qui détruisent la faculté de raisonner, étudiez comment renoncer à soi, afin que vous puissiez investir à élever le niveau de la vérité dans de nouveaux territoires. L'intelligence est un talent: employez-le à étudier comment employer vos biens pour le salut des âmes. -- Testimonies for the Church 6:450, 451. PFC 227 1 Ceux qui renoncent à eux-mêmes pour faire du bien, et qui se consacrent avec tout ce qu'ils possèdent au service du Christ, connaîtront le bonheur que l'égoïste recherche en vain. Le Seigneur déclare: "Quiconque d'entre vous ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple." Luc 14:33. La charité "ne cherche pas son propre intérêt". C'est le fruit de cet amour désintéressé et de cette générosité qui caractérise la vie du Christ. La loi de Dieu dans notre coeur subordonnera nos propres intérêts à des considérations élevées et éternelles. -- Testimonies for the Church 3:397. ------------------------Chapitre 21 -- L'éthique chrétienne Les voies de notre pensée doivent être protégées PFC 229 1 Chacun devrait protéger ses sens et ne pas laisser Satan obtenir la victoire sur eux, car ils sont les voies de l'âme. PFC 229 2 Il vous faut devenir une sentinelle fidèle de vos yeux, vos oreilles et tous vos sens si vous voulez contrôler votre esprit et être préservé des pensées vaines et corrompues qui peuvent entacher votre âme. Seul le pouvoir de la grâce peut accomplir cette oeuvre tant désirable. PFC 229 3 Satan et ses anges sont à l'oeuvre pour paralyser les sens de sorte que les avertissements, les exhortations et les reproches ne soient pas entendus; où s'ils sont entendus, ne puissent produire d'effets sur le coeur et réformer la vie. Satan ne peut entrer dans notre pensée sans notre consentement PFC 229 4 Dieu a fait en sorte que nous ne puissions être tentés au-delà de nos forces et qu'avec chaque tentation il nous donne le moyen d'en sortir. Si nous vivons pleinement pour Dieu, nous ne laisserons pas notre esprit se complaire à imaginer des choses égoïstes. PFC 229 5 Si par un chemin quelconque Satan atteint notre pensée, il y sèmera son ivraie jusqu'à ce qu'elle ait poussé et produise une abondante récolte. Satan ne peut obtenir en aucun cas le pouvoir sur nos pensées, nos paroles et nos actions tant que nous ne lui ouvrons pas volontairement les portes et l'invitons à entrer. Il entre alors et, arrachant la bonne semence semée dans le coeur, ôte tout effet à la vérité. PFC 230 1 Nous ne sommes pas en sécurité quand nous nous attardons à regarder les avantages qu'il y aurait à céder aux suggestions de Satan. Le péché signifie le déshonneur et le désastre pour chaque âme qui s'y abandonne; il aveugle et trompe par nature, et il nous incite par des présentations flatteuses. Si nous nous aventurons sur le terrain de Satan, nous ne sommes pas assurés qu'il nous protège de son pouvoir. Autant que cela dépende de nous, nous devrions fermer toute voie que le tentateur puisse trouver pour accéder à nous. PFC 230 2 Tout chrétien doit se tenir sur ses gardes continuellement, veillant sur chaque accès à l'âme par lequel Satan pourrait s'insinuer. Il doit prier pour obtenir l'aide divine et en même temps résister résolument à toute inclination au péché. Avec courage et foi, avec persévérance, il peut vaincre. Mais qu'il se souvienne que pour obtenir la victoire, le Christ doit habiter en lui et lui en Christ. PFC 230 3 Toute chose qui peut être faite doit être faite pour nous placer, nous et nos enfants, là où nous ne verrons pas l'iniquité qui est pratiquée dans le monde. Nous devrions préserver nos regards et nos oreilles de sorte que des choses affreuses n'entrent pas dans notre esprit. PFC 230 4 Ne cherchez pas à voir dans quelle mesure vous pouvez marcher au bord d'un précipice sans y tomber. Évitez la première approche du danger. On ne peut pas traiter les intérêts de l'âme comme s'ils n'étaient pas importants. Votre capital, c'est votre caractère. Chérissez-le comme un trésor. La pureté morale, le respect de soi, une forte capacité de résistance, doivent être fermement et constamment recherchés. On ne devrait pas s'écarter un instant de sa réserve; un geste de familiarité, une indiscrétion, peuvent mettre l'âme en danger en ouvrant les portes à la tentation et affaiblir les forces de résistance. -- The Adventist Home, 401-404. Le choix de nos lectures PFC 230 5 L'éducation est d'abord une préparation des forces physiques, intellectuelles et spirituelles pour l'accomplissement de tous les devoirs de la vie. Les capacités d'endurance, la force et l'activité du cerveau sont réduites ou fortifiées selon la manière dont elles sont employées. La pensée devrait être disciplinée au point que toute sa force soit systématiquement développée. PFC 231 1 Bien des jeunes aspirent à lire des livres. Ils veulent lire tout ce qui leur tombe sous la main. Qu'ils prennent gardent à ce qu'ils lisent comme à ce qu'ils entendent. J'ai reçu instruction d'avertir qu'ils sont en grand danger d'être corrompus par des lectures inappropriées. Satan a de multiples manières d'ébranler l'esprit des jeunes. Ils ne peuvent être en sécurité sans se tenir sur leurs gardes à tout moment. Ils doivent maintenir leur esprit en alerte pour ne pas se faire piéger par les tentations de l'ennemi. L'influence de lectures malsaines PFC 231 2 Satan sait que la pensée est affectée en grande partie par ce dont elle se nourrit. Il cherche à amener les jeunes et les plus mûrs à lire des histoires, des romans et autres ouvrages. Les lecteurs de tels ouvrages deviennent inaptes aux tâches qui sont devant eux. Ils vivent une vie irréelle, et n'éprouvent aucun désir d'approfondir les Écritures, de se nourrir de la manne divine. L'esprit qui a besoin d'être fortifié est affaibli, il perd sa capacité d'étudier les grandes vérités en rapport avec la mission et l'oeuvre du Christ -- vérités qui fortifieraient l'esprit, éveilleraient l'imagination, enflammeraient un désir puissant et sérieux de vaincre comme le Christ a vaincu. PFC 231 3 Si une bonne partie des livres publiés était brûlée, une plaie serait endiguée dont les effets sur les esprits et les coeurs sont terrifiants. Les romans d'amour, les récits frivoles et excitants, et même ce genre de livres que l'on appelle romans à caractère religieux -- des livres dans lesquels l'auteur attache une leçon de morale à son histoire -- sont une malédiction pour les lecteurs. Des sentiments religieux peuvent être éveillés au travers d'une histoire, mais dans la plupart des cas, Satan est ainsi vêtu d'une robe angélique, pour tromper et séduire de façon plus profonde. Nul n'est plus confirmé dans de justes principes, plus préservé de la tentation, que celui qui se garde de lire ces histoires. PFC 231 4 Les lecteurs de fictions cèdent à un mal qui détruit la spiritualité, éclipsant la beauté des pages sacrées. Ces lectures créent une excitation malsaine, enfièvrent l'imagination, empêchent la pensée de se rendre utile, éloignent l'âme de la prière, et disqualifient pour tout exercice spirituel. PFC 232 1 Dieu a revêtu nombre de nos jeunes de capacités supérieures; mais trop souvent ils ont perdu de leur force, affaibli et rendu confuse leur pensée, si bien que, pendant des années, ils n'ont pas grandi en grâce ou dans la connaissance des raisons de notre foi. Tout cela parce qu'ils ont fait des choix irréfléchis de lectures. Ceux qui se préparent pour le retour proche de notre Seigneur, attendant que "le corruptible revête l'incorruptibilité", devraient faire des choix d'un niveau plus élevé en ce temps de probation. PFC 232 2 Mes chers jeunes amis, interrogez votre propre expérience par rapport à l'influence de ces histoires excitantes. Pouvez-vous, après de telles lectures, ouvrir votre Bible et lire avec intérêt les paroles de vie? Ne trouvez-vous pas le livre de Dieu inintéressant? Le charme de ces histoires d'amour s'empare de la pensée, détruisant la santé, et vous rendant incapables de fixer votre attention sur la vérité importante et solennelle qui touche à votre bien-être éternel. PFC 232 3 Écartez résolument toute lecture de quatre sous. Elle ne fortifiera pas votre spiritualité, mais introduira des sentiments qui pervertissent l'imagination, vous conduisant à moins penser à Jésus et à moins vous tenir à ses précieuses leçons. Préservez votre esprit de tout ce qui pourrait le conduire dans une mauvaise direction. Ne l'encombrez pas d'histoires-poubelles, qui ne fortifient pas les capacités mentales. Les pensées sont une nourriture pour le cerveau. -- Messages to Young People, 271-273. La lecture qui détruit l'âme PFC 232 4 Devant la marée des publications qui sortent constamment des presses, vieux et jeunes prennent l'habitude de lire hâtivement et superficiellement. Le cerveau perd sa capacité de produire des pensées vigoureuses. Plus encore, une grande partie des périodiques et des livres qui, comme les grenouilles d'Égypte, recouvrent le pays, n'est pas seulement médiocre, sans but et débilitante, mais malsaine et dégradante. Leur effet n'est pas seulement d'intoxiquer et de ruiner la pensée, mais encore de corrompre et de détruire l'âme. -- Education, 189, 190. PFC 232 5 Dans l'éducation des enfants et des jeunes relativement grands, les histoires imaginaires ont maintenant beaucoup de place. Des livres de ce type se trouvent dans beaucoup d'écoles et dans bien des maisons. Comment les parents peuvent-ils permettre à leurs enfants d'employer des livres pleins de mensonges? Quand les enfants demandent le sens de ces histoires, si contraires à l'enseignement de leurs parents, on répond que les histoires ne sont pas vraies; mais cela n'enlève pas les mauvais résultats de leur lecture. Les idées présentées dans ces livres détournent les enfants. Elles leur donnent une fausse idée de la vie et favorisent le désir pour l'irréel. PFC 233 1 Des livres présentant une perversion de la vérité ne devraient jamais être mis entre les mains des enfants ou de la jeunesse. Que nos enfants, dans leur acquisition même d'une éducation, ne reçoivent pas des idées qui s'avéreront être semence de péché. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 84, 385. PFC 233 2 Une autre source de danger contre laquelle nous devrions être constamment en garde est la lecture d'auteurs infidèles. De telles oeuvres sont inspirées par l'ennemi de la vérité, et nul ne peut les lire sans mettre son âme en péril. Il est vrai que certains qui sont touchés par eux peuvent finalement guérir; mais tous ceux qui touchent à leur mauvaise influence se placent sur le terrain de Satan, et il en tire le plus grand avantage. En se prêtant à la tentation, ils n'ont pas la sagesse ou la force de lui résister. L'incroyance et l'infidélité emplissent la pensée de façon étrange. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 135, 136. Le danger de la lecture d'histoires excitantes PFC 233 3 Que devraient lire nos enfants? C'est une question sérieuse qui demande une réponse sérieuse. Je suis troublée de voir dans des familles d'observateurs du sabbat des périodiques et des journaux qui contiennent des histoires qui n'impriment pas ce qui est bon dans l'esprit de nos enfants et de nos jeunes. J'ai observé ceux dont le goût pour la fiction a été ainsi cultivé. Ils ont eu le privilège d'entendre la vérité et de prendre connaissance des raisons de notre foi; mais leurs lectures leur ont fait perdre la vraie piété. PFC 233 4 Les lecteurs de récits frivoles et excitants deviennent inaptes aux devoirs de la vie pratique. Ils vivent dans un monde irréel. J'ai observé des enfants à qui l'on a permis la pratique de telles lectures. Que ce soit à la maison ou au loin, ils sont agités, rêveurs, incapables d'une conversation si ce n'est sur des sujets communs. Les pensées ou les concepts religieux leur sont parfaitement étrangers. Leur goût intellectuel est totalement perverti par leur appétit pour des histoires sensationnelles. Leur esprit n'est pas satisfait à moins d'être nourri par cette nourriture malsaine. Je ne puis trouver de mots plus adéquats pour désigner ceux qui s'adonnent à de telles lectures que ceux de l'ivresse mentale. Des habitudes d'intempérance dans la lecture ont un effet sur le cerveau, similaire à celui de l'intempérance dans le manger ou le boire sur le corps. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 132-135. PFC 234 1 Avant d'accepter la vérité présente, certains ont acquis l'habitude de lire des romans. En s'unissant à l'Église, ils font des efforts pour surmonter cette habitude. Offrir à cette catégorie de personnes des lectures similaires à celles qu'elles ont abandonnées, c'est comme offrir de l'alcool à un homme ivre. En plaçant devant eux en permanence de telles tentations, ils perdent rapidement le goût pour de solides lectures. Ils perdent tout intérêt à l'étude de la Bible. Leur puissance morale s'affaiblit. Le péché apparaît de moins en moins répulsif. Il se manifeste une infidélité croissante, un dégoût croissant pour les devoirs pratiques de la vie. L'esprit se pervertit, il est prêt à s'attacher à n'importe quelle lecture au caractère excitant. Ainsi la voie est ouverte à Satan pour amener l'âme pleinement sous sa domination. -- Testimonies for the Church 7:203. Le livre des livres PFC 234 2 La nature de l'expérience religieuse de quelqu'un se révèle au contenu des livres qu'il choisit de lire dans ses moments de détente. Pour avoir un esprit sain et de solides principes religieux, le jeune doit vivre en communion avec Dieu au travers de sa parole. Montrant le chemin du salut par le Christ, la Bible est notre guide pour parvenir à une vie meilleure et plus élevée. Elle contient les histoires et les biographies les plus intéressantes et les plus instructives qui aient jamais été écrites. Ceux dont l'imagination n'a pas été pervertie par la lecture de romans trouveront que la Bible est le livre le plus intéressant. PFC 234 3 La Bible est le livre des livres. Si vous aimez la Parole de Dieu, l'approfondissant en toute occasion, vous entrerez en possession des plus riches trésors et serez équipé pour toute bonne oeuvre. Vous serez alors assuré que Jésus vous attire à lui. Mais lire les Écritures de façon occasionnelle sans chercher à saisir les leçons du Christ pour vous conformer à leurs exigences, n'est pas suffisant. Il y a des trésors dans les Écritures qui ne peuvent être découverts qu'en creusant profondément dans la mine de la vérité. PFC 235 1 L'esprit charnel rejette la vérité; mais l'âme qui est convertie connaît un changement merveilleux. Le livre qui n'intéressait pas précédemment parce qu'il contient des vérités qui témoignent contre le pécheur, devient l'aliment de l'âme, la joie et la consolation de la vie. Le soleil de justice illumine les pages sacrées, et le Saint-Esprit parle à l'âme par son moyen. PFC 235 2 Que tous ceux qui ont cultivé l'amour de lectures légères tournent maintenant leur attention sur la solide parole de la prophétie. Prenez votre Bible, et commencez à étudier avec un intérêt renouvelé les récits sacrés de l'Ancien et du Nouveau Testament. Plus souvent et plus diligemment vous étudierez la Bible, plus belle elle vous paraîtra, et moins vous éprouverez de besoin pour des lectures légères. Liez votre coeur à ces précieux volumes. Ils deviendront pour vous un ami et un guide. -- Messages to Young People, 273, 274. La musique PFC 235 3 L'art des mélodies sacrées a été diligemment cultivé [dans les écoles de prophètes]. On n'y entendait pas des valses frivoles, aucun chant irrévérencieux qui pouvait exalter l'homme et détourner l'attention de Dieu; mais des chants sacrés, des psaumes solennels de louange au Créateur, exaltant son nom et rapportant ses oeuvres merveilleuses. Ainsi la musique servait à un but sacré, élevant les pensées vers ce qui est pur, noble et supérieur, et éveillant dans l'âme dévotion et gratitude envers Dieu. -- Fundamentals of Christian Education, 97, 98. PFC 235 4 La musique fait partie du culte divin dans les cours célestes, et nous devrions rechercher, dans nos chants de louange, à nous approcher autant que possible, de l'harmonie des choeurs célestes. Un bon entraînement de la voix est un élément important de l'éducation, et ne devrait pas être négligé. Chanter, en tant qu'élément du service religieux, est autant un acte d'adoration que la prière. Le coeur doit sentir l'esprit du chant pour lui donner sa juste expression. -- Patriarches et prophètes, 594. PFC 235 5 Il m'a été montré l'ordre parfait du ciel, et j'ai été emportée par la musique parfaite que j'y ai entendue. En sortant de la vision, les chants d'ici-bas me paraissaient durs et discordants. J'ai vu des compagnies d'anges qui se tenaient en rang, tenant chacun une harpe d'or. Au bout de la harpe il y avait un instrument pour l'accorder ou changer le ton. Leurs doigts ne glissaient pas distraitement sur les cordes, mais ils touchaient différentes cordes pour produire des sons divers. Il y avait toujours un ange qui dirigeait, qui touchait la harpe le premier et donnait le ton, et tous alors s'unissaient dans la musique riche et parfaite du ciel. C'est indescriptible. C'est une mélodie céleste, divine, qui émane de l'image de Jésus brillant d'une gloire indicible. -- Testimonies for the Church 1:146. PFC 236 1 Il me fut montré que la jeunesse doit se positionner de façon plus ferme et faire de la Parole de Dieu son guide. Une responsabilité solennelle repose sur la jeunesse. L'introduction de la musique dans les foyers, au lieu de l'inciter à la sainteté et à la spiritualité, a été un moyen de détourner sa pensée de la vérité. Des chants frivoles et la musique populaire à la mode semblent agréables à l'oreille. Les instruments de musique ont pris du temps qui aurait pu être consacré à la prière. La musique, quand on n'en abuse pas, est une grande bénédiction; mais quand on en fait un mauvais usage, elle constitue une terrible malédiction. Elle excite, mais elle ne communique pas cette force et ce courage que le chrétien ne peut trouver qu'auprès du trône de grâce quand il y fait connaître humblement ses besoins, associant cris et larmes pour être rendu capable d'affronter les puissantes tentations du malin. Satan rend la jeunesse captive. Oh, que puis-je dire qui puisse l'amener à briser sa puissance de séduction? Il est un habile charmeur attirant la jeunesse vers la perdition. -- Testimonies for the Church 1:497. Appel à une vie de tempérance PFC 236 2 La santé est une bénédiction inestimable, plus étroitement en rapport avec la conscience et la religion qu'on ne le pense. Elle a grandement à faire avec notre capacité de servir, et devrait être préservée de façon aussi sacrée que le caractère; car meilleure sera notre santé, meilleurs seront nos efforts pour l'avancement de la cause de Dieu et pour le bien de l'humanité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 294. PFC 236 3 Le 10 décembre 1871, il me fut à nouveau montré que la réforme sanitaire est une des branches de la grande oeuvre qui doit être accomplie par un peuple pour la venue du Seigneur. Elle est aussi étroitement unie au message du troisième ange que la main l'est au corps. La loi des dix commandements a été prise à la légère par les hommes, mais le Seigneur ne viendra pas pour punir les transgresseurs de cette loi sans leur avoir envoyé un message d'avertissement. Le troisième ange proclame ce message. Si les hommes avaient toujours obéi à la loi du décalogue, mettant leur vie en accord avec les principes de ces préceptes, la malédiction de la maladie qui recouvre le monde n'existerait pas. PFC 237 1 Les hommes et les femmes ne peuvent transgresser les lois naturelles en se laissant aller à des appétits dépravés et à la luxure, et ne pas violer la loi de Dieu. C'est pourquoi il a permis que la lumière de la réforme sanitaire brillât sur nous, pour que nous découvrions combien nous péchons en transgressant les lois qu'il a établies pour notre bien-être. Nos joies comme nos souffrances peuvent être mises en rapport avec notre obéissance ou nos transgressions des lois de la nature. Notre généreux Père céleste voit la condition déplorable des hommes qui, certains volontairement, mais beaucoup par méconnaissance, vivent dans l'ignorance des lois qu'il a établies. Par pitié et par amour pour la race humaine, il a permis que brille la lumière de la réforme sanitaire. Il a publié sa loi et les peines qui suivent sa transgression, afin que tous apprennent et soient attentifs à vivre en harmonie avec les lois naturelles. Il a proclamé sa loi de façon si distincte et l'a rendue si évidente qu'elle est comme une ville située sur une montagne. Tout être responsable peut la comprendre s'il le veut. Les idiots ne seront pas considérés comme responsables. L'oeuvre qui accompagne le message du troisième ange pour préparer un peuple pour la venue du Seigneur consiste à faire connaître les lois naturelles et à exhorter à leur obéir. -- Testimonies for the Church 3:161. "Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes" PFC 237 2 Nous croyons sans aucun doute que le Christ vient bientôt. Ce n'est pas pour nous une fable; c'est une réalité. Quand il viendra, ce ne sera pas pour nous purifier de nos péchés, pour ôter les défauts de notre caractère ou pour nous libérer des infirmités de notre tempérament et de notre caractère. Si cette oeuvre est accomplie par nous, elle le sera entièrement avant ce moment. Quand le Seigneur viendra, ceux qui sont saints le seront encore. Ceux qui auront préservé leur corps et leur esprit dans la sainteté, dans la sanctification et l'honneur, recevront alors la touche finale de l'immortalité. Mais ceux qui seront injustes, non sanctifiés et grossiers le resteront pour toujours. Aucune oeuvre ne sera alors accomplie en leur faveur pour enlever leurs défauts et pour leur donner un caractère saint. Tout cela doit être accompli en ces heures de probation. C'est maintenant que cette oeuvre doit être accomplie pour nous. PFC 238 1 Nous sommes dans un monde qui est opposé à la justice et à la pureté du caractère, ainsi qu'à une croissance dans la grâce. Où que nous regardions, nous voyons corruption et souillure, difformité et péché. Et quelle est l'oeuvre que nous devons accomplir ici juste avant de recevoir l'immortalité? C'est de préserver nos corps dans la sainteté, notre esprit dans la pureté, pour que nous puissions nous tenir debout au sein de la corruption qui règne autour de nous en ces derniers jours. PFC 238 2 "Ne le savez-vous pas? Votre corps est le sanctuaire de l'Esprit saint qui est en vous et que vous tenez de Dieu; vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été achetés à un prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu]." 1 Corinthiens 6:19, 20. PFC 238 3 Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes. Nous avons été rachetés à un grand prix, celui des souffrances et de la mort du Fils de Dieu. Si nous comprenions cela, et le réalisions pleinement, nous sentirions la grande responsabilité reposer sur nous de nous garder dans les meilleures conditions de santé pour pouvoir rendre à Dieu un service parfait. Mais quand nous choisissons une voie qui use notre vitalité, qui réduit nos forces ou embrume notre intelligence, nous ne le glorifions pas dans notre corps et dans notre esprit qui lui appartiennent, et nous commettons une grande faute à ses yeux. -- Testimonies for the Church 2:354-356. L'obéissance, un devoir personnel PFC 238 4 Le Créateur de l'homme a mis en place le fonctionnement de notre corps. Chaque fonction est magnifiquement et sagement constituée. Et Dieu s'engage lui-même à faire fonctionner cet organisme humain de façon harmonieuse si les agents humains veulent obéir à ses lois et coopérer avec lui. Chaque loi gouvernant l'organisme humain doit être considérée aussi divine par son origine, son caractère et son importance que la Parole de Dieu. Toute négligence, toute inattention, tout excès accomplis par mépris pour les lois particulières du merveilleux mécanisme mis en place par Dieu, est une violation de sa loi. Nous pouvons considérer et admirer l'oeuvre de Dieu dans le monde naturel, mais le corps humain est la plus merveilleuse. -- Counsels on Diet and Foods, 17. PFC 239 1 Comme les lois de la nature sont des lois divines, il est de notre entier devoir de les étudier attentivement. Nous devrions étudier les exigences de celles qui concernent notre corps et nous y conformer. L'ignorance à l'égard de ces choses est un péché. PFC 239 2 Quand les hommes et les femmes sont vraiment convertis ils prennent consciencieusement en compte les lois de la vie que Dieu a établies dans leur être, et cherchent ainsi à éviter ce qui affaiblit leur état physique, mental et moral. L'obéissance à ces lois doit être prise comme un devoir personnel. Nous devons nous-mêmes souffrir des maux qui font suite à leur violation. Nous devons rendre compte à Dieu de nos habitudes et de nos pratiques. C'est pourquoi la question qui se pose à nous n'est pas: "Que dira le monde?", mais: "Comment moi, qui prétends être chrétien, dois-je traiter l'habitation que Dieu m'a donnée? Doisje travailler pour mon plus grand bien temporel et spirituel en préservant mon corps comme un temple pour que le Saint-Esprit y habite, ou dois-je me sacrifier aux idées et aux pratiques du monde?" -- Testimonies for the Church 6:369, 370. La vie de Dieu dans l'âme est la seule espérance de l'homme PFC 239 3 La religion de la Bible ne va pas à l'encontre de la santé du corps ou de l'esprit. L'influence de l'Esprit de Dieu est le meilleur remède contre la maladie. Le ciel est tout entier santé; et plus profondément les influences célestes se réalisent, plus sûrement le corps malade se rétablit. Les vrais principes du christianisme ouvrent à tous une source inestimable de bonheur. La religion est une source continue où le chrétien peut boire à volonté sans jamais l'épuiser. PFC 239 4 L'état d'esprit affecte la santé du système physique. Si l'esprit est libre et heureux, ayant la conscience de bien faire et le sentiment de satisfaction que produit le bonheur que l'on apporte aux autres, cela produit une joie qui réagit sur l'ensemble de l'organisme, permettant au sang de circuler librement, et tonifiant le corps tout entier. La bénédiction de Dieu est une puissance guérissante, et ceux qui en font abondamment bénéficier les autres verront cette merveilleuse bénédiction se réaliser dans leur coeur et dans leur vie. PFC 240 1 Quand les hommes qui se sont laissés aller à de mauvaises habitudes et à des pratiques pécheresses font appel à la puissance divine, l'application de cette vérité ravive les forces morales qui semblent avoir été paralysées. Celui qui les reçoit et rive son âme au Rocher éternel, bénéficie d'une compréhension plus forte et plus claire qu'avant. Sa force physique même s'améliore quand il réalise qu'il est en sécurité en Christ. -- Counsels on Health, 28. PFC 240 2 Il nous faut apprendre que les bénédictions rattachées à l'obéissance, dans leur plénitude, ne peuvent être nôtres que si elles reçoivent la grâce du Christ. C'est sa grâce qui permet à l'homme d'obéir aux lois de Dieu. C'est cela qui lui permet de briser les chaînes des mauvaises habitudes. C'est la seule puissance qui peut le faire et nous maintenir dans le droit chemin. PFC 240 3 Quand l'Évangile est reçu dans sa pureté et sa puissance, il soigne les maladies qui ont le péché pour origine. Le soleil de Justice se lève "avec la santé sur ses ailes". Ce que ce monde propose ne peut guérir un coeur brisé, communiquer la paix de l'âme, rétablir la santé ou bannir la maladie. La renommée, le génie, le talent sont impuissants à contenter le coeur chagriné ou à restaurer la vie gaspillée. La vie de Dieu dans l'âme humaine est la seule espérance. PFC 240 4 L'amour que le Christ diffuse dans l'être tout entier est une puissance vitalisante. Toutes les parties vitales: le cerveau, le coeur, les nerfs sont mises sur la voie de la guérison. Par lui, les plus hautes énergies de l'organisme sont éveillées. Il libère l'âme de la culpabilité et de la tristesse, de l'anxiété et des soucis qui anéantissent les forces vitales. Par lui viennent la sérénité et le calme. Il implante dans l'âme une joie que rien de terrestre ne peut détruire -- la joie dans le Saint-Esprit -- la joie qui donne la santé et la vie. PFC 240 5 Les paroles de notre Seigneur "Venez à moi [...] et je vous donnerai du repos" forment une ordonnance pour la guérison des malades physiques, mentaux et spirituels. Bien que les hommes soient la cause de leurs propres souffrances en raison de leurs mauvaises actions, le Seigneur les regarde avec pitié. Ils peuvent trouver en lui de l'aide. Il fera de grandes choses pour ceux qui se confient en lui. -- The Ministry of Healing, 115. Présentez la réforme sanitaire PFC 241 1 Dans notre OEuvre, une attention plus grande devrait être portée à la tempérance. Chaque tâche qui appelle à une réforme devrait impliquer repentance, foi et obéissance. L'âme doit s'élever à une vie nouvelle et plus noble. Ainsi toute véritable réforme a sa place dans l'oeuvre du message du troisième ange. La réforme portant sur la tempérance demande particulièrement notre attention et notre soutien. Lors de toutes nos assemblées annuelles, nous devrions attirer l'attention sur cette oeuvre et en faire une question vitale. Nous devrions présenter les principes de la vraie tempérance et appeler à des engagements avec signatures. Une attention particulière devrait être portée à ceux qui sont esclaves de mauvaises habitudes. Nous devons les conduire à la croix du Christ. PFC 241 2 Alors que nous approchons de la fin des temps, nous devons élever toujours plus haut la question de la réforme sanitaire et de la tempérance chrétienne d'une façon plus positive et plus décidée. Nous devons chercher continuellement à éduquer les gens, pas seulement par des paroles, mais par notre pratique. Le précepte et la pratique mis ensemble exercent une influence parlante. -- Testimonies for the Church 6:110, 112. La nourriture que nous prenons PFC 241 3 Notre corps est fait de la nourriture que nous prenons. Les tissus de notre corps sont renouvelés en permanence; chaque mouvement de chaque organe implique un dommage qui est réparé avec notre nourriture. Chaque organe de notre corps exige sa part de nourriture. Le cerveau doit prendre sa part; les os, les muscles et les nerfs demandent la leur. C'est un processus merveilleux qui transforme la nourriture en sang et utilise ce sang pour construire les différentes parties de notre corps. Ce processus est permanent, alimentant chaque nerf, chaque muscle, chaque tissu en vie et en force. PFC 242 1 Cette nourriture devrait être choisie pour pourvoir au mieux aux besoins de construction du corps. Dans ce choix, l'appétit n'est pas un bon guide. Au travers de mauvaises habitudes alimentaires, l'appétit s'est perverti. Souvent, il réclame une nourriture qui détériore la santé, l'affaiblit au lieu de la fortifier. Nous ne pouvons pas nous laisser conduire par les coutumes de notre société. La maladie et la souffrance qui prévalent partout sont dues largement à des erreurs communes sur l'alimentation. PFC 242 2 Mais toutes les bonnes nourritures ne sont pas également adaptées à nos besoins en toutes circonstances. Il faut prêter attention au choix de la nourriture. Notre alimentation devrait être adaptée à la saison, au climat sous lequel nous vivons et à l'activité que nous pratiquons. Des aliments qui sont adaptés à une saison ou à un climat ne le sont pas à un autre. Il y a aussi des aliments différents adaptés à des activités diverses. Souvent des aliments qui peuvent être bénéfiques pour un travail physique intense sont inadaptés pour des activités sédentaires ou pour une intense concentration mentale. Dieu nous a donné une grande variété d'aliments sains, et chacun devrait choisir ce que l'expérience et un jugement équilibré démontrent être plus adapté à ses propres besoins. -- The Ministry of Healing, 295-297. Le plan originel de Dieu pour la nourriture de l'homme PFC 242 3 Pour savoir quelle est la meilleure nourriture, nous devons étudier le plan originel de Dieu pour la nourriture de l'homme. Celui qui a créé l'homme et qui connaît ses besoins a établi pour Adam sa nourriture. "Voici, dit-il, je vous donne toute herbe porteuse de semence... et tout arbre fruitier porteur de semence; ce sera votre nourriture." Genèse 1:29. Après avoir quitté l'Éden et devant cultiver la terre sous la malédiction du péché, l'homme reçut aussi la permission de manger "l'herbe de la campagne". Genèse 3:18. PFC 242 4 Les graines, les fruits, les noix et les végétaux constituaient la nourriture choisie pour nous par notre Créateur. Ces aliments, préparés de manière aussi naturelle et simple que possible, constituent la nourriture la plus saine et la plus nourrissante. Ils communiquent une force, une capacité d'endurance, et une vigueur intellectuelle qui ne sont pas fournis par une alimentation plus complexe et stimulante. -- The Ministry of Healing, 295, 296. PFC 243 1 Une alimentation suffisamment nourrissante et bonne est nécessaire au maintien de la santé. PFC 243 2 Si nous faisons des plans avec sagesse, ce qui est le plus favorable à la santé peut être obtenu dans presque chaque pays. Des préparations variées de riz, de blé, de maïs, et d'avoine sont envoyées partout au loin, ainsi que des haricots, des pois et des lentilles. Associés à des fruits locaux ou importés et aux légumes variés qui poussent localement, ils donnent l'occasion d'élaborer une alimentation complète sans avoir recours à la viande. PFC 243 3 Partout où des fruits secs comme les raisins, les prunes, les pommes, les poires, les pêches et les abricots peuvent être obtenus à des prix modérés, on découvrira qu'ils peuvent être employés comme compléments plus librement qu'il n'est coutume, avec les meilleurs résultats pour la santé et la vigueur de toutes les classes de travailleurs. -- The Ministry of Healing, 299. La science de la cuisine PFC 243 4 La cuisine est une forme de science, et elle est une des plus essentielles pour la vie pratique. C'est une science que toutes les femmes devraient apprendre, et elle devrait être enseignée à l'avantage des classes les plus pauvres. Il faut de l'habileté pour rendre la nourriture appétissante tout en la gardant simple et nourrissante; mais c'est réalisable. Les cuisiniers devraient savoir comment préparer un repas de façon simple et saine de sorte qu'il soit trouvé appétissant aussi bien qu'agréable. -- The Ministry of Healing, 302, 303. PFC 243 5 Avançons avec intelligence en simplifiant notre alimentation. Dans la providence divine, chaque pays produit des aliments contenant la substance nécessaire pour fortifier l'organisme. Ils devraient être préparés pour faire des plats sains et appétissants. -- Counsels on Diet and Foods, 94. PFC 243 6 Nombreux sont ceux qui ne voient pas là leur devoir et qui ne cherchent donc pas à préparer la nourriture comme il convient. Elle peut pourtant être préparée de manière saine, simple et facile, sans emploi de lard, de beurre ou de viande. L'habileté doit être associée à la simplicité. Pour ce faire, les femmes doivent lire et mettre patiemment en pratique ce qu'elles lisent. -- Testimonies for the Church 1:681. PFC 243 7 Les fruits, les céréales et les végétaux, préparés de façon simple, sans épices ni graisses animales de toutes sortes, avec du lait ou de la crème constituent la nourriture la plus saine. -- Counsels on Health, 115. PFC 244 1 Les céréales et les fruits préparés sans graisses animales, et de façon la plus naturelle possible, devraient composer la nourriture destinée à ceux qui prétendent se préparer à être enlevés au ciel. -- Testimonies for the Church 2:352. PFC 244 2 Bien trop de sucre est habituellement employé dans la nourriture. Les cakes, les crèmes, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes actives d'indigestions. Les crèmes anglaises et les puddings dont le lait, les oeufs et le sucre sont les ingrédients principaux sont particulièrement nuisibles. On devrait éviter de mélanger le lait et le sucre. -- The Ministry of Healing, 301, 302. PFC 244 3 Moins on introduit de sucre dans la préparation de la nourriture, moins on connaîtra de difficultés en raison de la chaleur du climat. -- Counsels on Diet and Foods, 95. PFC 244 4 Si on emploie du lait, il devrait être soigneusement stérilisé; cette précaution permet de réduire les risques de maladie lors de son emploi. -- The Ministry of Healing, 302. PFC 244 5 Le temps viendra où il ne sera pas prudent d'employer du lait. Mais si les vaches sont saines et le lait soigneusement cuit, il n'est pas nécessaire de créer un temps de trouble avant l'heure. -- Counsels on Diet and Foods, 357. De la nourriture fortement assaisonnée PFC 244 6 Les condiments, si fréquemment employés par les gens du monde, sont néfastes pour la digestion. -- Counsels on Diet and Foods, 339. PFC 244 7 En cette époque faste, moins la nourriture est excitante, meilleure elle est. La moutarde, le poivre, les épices, les saumures et autres choses du même type irritent l'estomac, et encrassent le sang. L'état inflammatoire de l'estomac de l'alcoolique sert souvent à décrire les effets des boissons alcoolisées. Une condition inflammatoire similaire est produite par l'emploi de condiments irritants. Rapidement, la nourriture ordinaire ne satisfait plus l'appétit. L'organisme éprouve un besoin, une envie irrésistible pour quelque chose de plus excitant. -- The Ministry of Healing, 325. PFC 244 8 Certains ont tant cédé à leur goût qu'à moins d'avoir un aliment qui le satisfasse, ils ne trouvent pas de plaisir à manger. Si des aliments avec condiments et épices leur sont donnés, ils font travailler leur estomac grâce à ce fouet ardent. L'estomac a été si mal traité qu'il n'accepte pas des aliments non stimulants. -- Counsels on Diet and Foods, 340. PFC 245 1 Les épices commencent par irriter le tendre revêtement de l'estomac, puis finalement ils détruisent la sensibilité naturelle de cette délicate membrane. Le sang est enfiévré, les propensions animales sont éveillées tandis que les capacités morales et intellectuelles sont affaiblies, et deviennent servantes des passions les plus basses. PFC 245 2 La mère devrait étudier la façon d'offrir à sa famille une alimentation simple mais nourrissante. -- Counsels on Health, 114. La régularité dans les repas PFC 245 3 Après que le repas régulier a été consommé, l'estomac devrait pouvoir se reposer pendant cinq heures. Aucun aliment ne devrait être absorbé avant le repas suivant. Dans cet intervalle, l'estomac accomplit son travail et se met en condition pour absorber de nouveaux aliments. -- Counsels on Diet and Foods, 179. PFC 245 4 Il faudrait manger avec régularité. Rien ne devrait être absorbé entre les repas, rien de cuisiné, pas de noix, de fruits ou d'aliment d'aucune sorte. Une alimentation irrégulière détruit la saine organisation des organes digestifs au détriment de la santé et du bien-être. Et quand les enfants viennent à table, ils ne se délectent pas d'aliments sains: leur appétit réclame ce qui les blesse. -- The Ministry of Healing, 384. PFC 245 5 Quand nous nous couchons pour dormir, l'estomac devrait avoir entièrement achevé son travail afin qu'il puisse, comme les autres organes, jouir du repos. Pour les personnes qui ont des habitudes sédentaires, les repas tardifs sont particulièrement mauvais. PFC 245 6 Dans bien des cas, le sentiment de faiblesse qui donne envie de manger est ressenti parce que les organes digestifs ont été trop sollicités au cours de la journée. Après avoir ingurgité un repas, les organes digestifs ont besoin de repos. Cinq ou six heures au moins devraient espacer deux repas; et ceux qui veulent mettre ce plan en pratique trouveront que deux repas par jour valent mieux que trois. -- The Ministry of Healing, 304. PFC 245 7 La pratique qui consiste à prendre deux repas par jour est généralement favorable à la santé; cependant, dans certaines circonstances, des personnes ont besoin d'un troisième repas. Dans ce cas, il doit être très léger et composé d'aliments qui se digèrent facilement. -- The Ministry of Healing, 321. PFC 246 1 Quand les étudiants combinent des efforts physiques et intellectuels, l'objection d'un troisième repas tombe en grande partie. PFC 246 2 Que les étudiants aient un troisième repas préparé sans légumes mais avec des aliments sains tels que des fruits et du pain. -- Counsels on Diet and Foods, 178. PFC 246 3 Les aliments ne devraient pas être consommés très chauds ou très froids. Si la nourriture est froide, l'estomac fait appel à ses forces vitales pour la réchauffer avant que la digestion puisse commencer. Les boissons froides sont irritantes pour la même raison; et l'emploi fréquent de boissons chaudes est mauvais. En fait, plus on consomme de liquides pendant le repas, plus il est difficile de digérer les aliments car les liquides doivent être absorbés avant que la digestion puisse commencer. Ne consommez pas trop salé, évitez l'emploi d'aliments conservés dans le vinaigre et d'aliments épicés, mangez des fruits en abondance et l'irritation qui demande tant de boisson au repas disparaîtra largement. PFC 246 4 Les aliments devraient être consommés lentement afin que la salive puisse être convenablement mêlée aux aliments et que les sucs digestifs soient mis en action. -- The Ministry of Healing, 305, 306. Application des principes de la réforme sanitaire PFC 246 5 Il y a beaucoup de bon sens dans la réforme sanitaire. Le sujet devrait être étudié largement et profondément, et personne ne devrait critiquer quelqu'un parce que sa pratique n'est pas en tous points semblable à la sienne. Il est impossible de créer une règle invariable qui puisse réguler les habitudes de chacun, et personne ne devrait se prendre pour le critère des autres. Tous ne peuvent pas manger les mêmes choses. Des aliments qui sont agréables au goût et sains pour une personne peuvent être déplaisants et même nuisibles pour une autre. Certains ne peuvent consommer du lait, alors que cela réussit à d'autres. Certaines personnes ne peuvent digérer des petits pois et des haricots secs, alors qu'ils font du bien à d'autres. Pour certains, les préparations à base de graines dans leur état brut sont bonnes alors que d'autres ne peuvent les employer. -- The Ministry of Healing, 319, 320. PFC 246 6 Là où l'on s'est laissé aller à de mauvaises habitudes, la réforme devrait être appliquée sans retard. Quand les excès ont provoqué de la dyspepsie, des efforts devraient être faits sérieusement pour préserver ce qui reste des forces vitales, en enlevant tout ce qui surcharge l'estomac. L'estomac ne retrouvera jamais la santé après de longs excès; mais une alimentation convenable évitera d'augmenter l'asthénie et nombreux sont ceux qui guériront plus ou moins pleinement. PFC 247 1 Les hommes forts engagés dans des activités physiques ne sont pas tenus à être aussi attentifs à la qualité et à la quantité de leur nourriture que le sont les sédentaires; mais même eux auraient une meilleure santé s'ils savaient se maîtriser dans le manger et le boire. PFC 247 2 Certains voudraient qu'une règle précise soit établie pour leur alimentation. Aucune personne ne peut établir une règle exacte pour une autre. Chacun doit exercer sa raison, la maîtrise de soi, et devrait agir en fonction de principes. -- The Ministry of Healing, 308, 310. PFC 247 3 La réforme alimentaire devrait être progressive. Les maladies animales allant en progressant, l'usage du lait et des oeufs deviendra de plus en plus dangereux. Il faudrait faire l'effort de les remplacer par d'autres choses qui sont bénéfiques et bon marché. On devrait partout apprendre aux gens à cuisiner sans lait et sans oeufs, autant que possible, tout en conservant une alimentation saine et agréable au goût. PFC 247 4 Dieu n'est pas honoré quand le corps est négligé ou mal traité, rendu ainsi inadapté à son service. L'un des premiers devoirs de la ménagère est de prendre soin du corps en lui donnant une nourriture à la fois délectable et fortifiante. Il vaut mieux porter des habits et avoir des meubles moins coûteux que de lésiner sur la nourriture. PFC 247 5 Certaines ménagères se privent de nourriture pour pouvoir offrir des divertissements à leurs visiteurs. Ce n'est pas sage. Les visiteurs devraient être accueillis avec plus de simplicité. Les besoins de la famille doivent occuper la première attention. PFC 247 6 Des économies manquant de sagesse et des coutumes artificielles empêchent l'exercice de l'hospitalité quand elle est nécessaire et qui serait une source de joie. L'alimentation quotidienne devrait être telle que le visiteur imprévu puisse être accueilli sans que cela oblige la ménagère à faire une préparation particulière. PFC 247 7 Considérez votre alimentation avec attention. Étudiez les rapports de cause à effet. Cultivez la maîtrise de soi. Conservez votre appétit sous le contrôle de votre raison. Ne maltraitez pas votre estomac en mangeant trop, mais ne vous privez pas de la nourriture saine et de bon goût qu'exige votre santé. PFC 248 1 Ceux qui comprennent les lois de la santé et qui sont conduits par des principes éviteront les extrêmes, tant les excès que les restrictions. Leur nourriture est choisie non pour satisfaire leur appétit mais pour édifier leur corps. Ils cherchent à préserver toutes les énergies pour le service le plus élevé de Dieu et des hommes. L'appétit est sous le contrôle de la raison et de la conscience, et ils sont récompensés par la santé du corps et de l'esprit. Bien qu'ils n'agressent pas les autres par leurs points de vue, leur exemple est un témoignage en faveur des bons principes. Ces personnes ont une grande influence pour le bien. -- The Ministry of Healing, 319-323. PFC 248 2 Nous ne devrions pas offrir, le sabbat, une alimentation plus libre ou une plus grande variété d'aliments que les autres jours. Au contraire, l'alimentation devrait être plus simple, on devrait manger moins, afin que l'esprit reste clair et vigoureux pour comprendre les choses spirituelles. PFC 248 3 On devrait éviter de faire de la cuisine le sabbat; mais il n'est pas nécessaire pour autant de manger froid. Par temps froid, le repas préparé la veille devrait être réchauffé. Le repas cependant sera simple, agréable au goût et appétissant. PFC 248 4 En particulier dans les familles où il y a des enfants, il est bien, le sabbat, de présenter une surprise, quelque chose que la famille n'a pas tous les jours. -- The Ministry of Healing, 307, 308. Le contrôle des appétits et des passions PFC 248 5 Une des tentations que l'homme doit affronter concerne l'appétit. Entre l'esprit et le corps il y a une relation à la fois mystérieuse et merveilleuse. Ils réagissent l'un sur l'autre. Notre première étude devrait être de maintenir notre corps en bonne condition pour développer ses énergies de sorte que toutes les parties de notre organisme puissent agir harmonieusement. Négliger le corps c'est négliger l'esprit. Il n'est pas à la gloire de Dieu que ses enfants aient un corps maladif et une pensée sans dimensions. Satisfaire le goût aux dépens de la santé est un abus coupable des sens. Ceux qui s'engagent dans toutes sortes d'intempérances, que ce soit dans le manger ou dans le boire, gaspillent leurs énergies physiques et affaiblissent leurs capacités morales. Ils connaîtront la rétribution qui fait suite à la transgression des lois physiques. -- Testimonies for the Church 3:485, 486. PFC 249 1 Nombreux sont ceux qui sont rendus inaptes au travail, à la fois mental et physique, parce qu'ils mangent trop et satisfont leurs passions dépravées. Les tendances animales sont fortifiées tandis que la nature morale et spirituelle est affaiblie. Quand nous nous tiendrons autour du grand trône blanc, quel rapport sera fait de la vie de certains? Ils verront alors ce qu'ils auraient pu faire s'ils n'avaient pas déprécié les énergies que Dieu leur avait données. Ils réaliseront alors la hauteur de la grandeur intellectuelle qu'ils auraient pu atteindre s'ils avaient donné à Dieu les forces physiques et mentales que Dieu leur avait confiées. Dans l'agonie de leurs remords ils ne pourront pas refaire leur vie. -- Testimonies for the Church 5:135. PFC 249 2 Chaque vrai chrétien doit maîtriser ses appétits et ses passions. Il ne peut être un serviteur authentique et obéissant s'il ne se libère pas des liens et de l'esclavage de son appétit. C'est la satisfaction des appétits et des passions qui empêchent la vérité d'agir sur le coeur. La vérité et l'esprit de la vérité ne peuvent sanctifier un homme, corps, âme et esprit, quand il est contrôlé par ses appétits et ses passions. -- Testimonies for the Church 3:569, 570. PFC 249 3 Le but ultime pour lequel Jésus a enduré ce long jeûne dans le désert était de nous enseigner la nécessité du renoncement à soi et de la tempérance. Cette oeuvre devrait commencer à notre table et devrait être menée à bien dans toutes les dimensions de notre vie. Le Rédempteur du monde est descendu du ciel pour secourir l'homme dans sa faiblesse afin qu'avec la force que Jésus lui communique il puisse être rendu capable de dominer ses appétits et ses passions et soit victorieux en tous points. -- Testimonies for the Church 3:488. ------------------------Chapitre 22 -- Le mariage et la famille PFC 251 1 Dieu désire ardemment qu'il y ait amour parfait et harmonie totale entre ceux qui contractent un mariage. Face à l'univers céleste, que l'homme et la femme s'engagent à s'aimer l'un l'autre comme Dieu le leur a ordonné... La femme doit respecter et révérer son mari, et le mari doit aimer et chérir sa femme. PFC 251 2 Au début de leur vie commune, hommes et femmes devraient renouveler leur consécration à Dieu. PFC 251 3 Quels que soient le soin et la sagesse dont a été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union ne se produit que dans les années qui suivent. PFC 251 4 Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face des difficultés, la poésie dont l'imagination avait enveloppé le mariage disparaît. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors. Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment-là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces coeurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher à discerner celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent notre propre attitude, l'atmosphère qui émane de nous qui détermine le comportement de l'autre. PFC 251 5 Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui éloigne d'eux leurs semblables. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime ses mouvements d'affection et de dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de l'affection. PFC 252 1 Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect encouragent celui qui cherche à atteindre la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble. L'union de deux vies PFC 252 2 Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur ou un échec. Soyez déterminés à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toute manière, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes. PFC 252 3 Tous devraient cultiver et pratiquer la patience. En étant aimable et indulgent, on peut maintenir un amour ardent et véritable dans le coeur, et développer des qualités que le ciel peut approuver. PFC 252 4 Satan est toujours prêt à profiter de la moindre occasion de désaccord et, en exploitant les mauvais traits de caractère héréditaires du mari et de la femme, il cherche à semer le désaccord chez ceux qui ont lié leurs intérêts par une alliance solennelle contractée devant Dieu. Dans leurs voeux de mariage, ils ont promis d'être unis, l'épouse s'engageant à aimer son mari et à lui obéir, le mari promettant d'aimer et de chérir son épouse. Si la loi de Dieu est respectée, le démon de la querelle sera éloigné de la famille, les intérêts communs ne seront pas dissociés et l'aliénation des coeurs ne se produira pas. PFC 253 1 Ce moment est d'une grande importance dans la vie de ceux qui se sont présentés devant vous pour unir leurs intérêts, leurs sympathies, leur amour, leurs travaux dans le ministère du salut des âmes. Par la cérémonie du mariage, on franchit une étape importante: l'union de deux existences en une seule. [...] C'est en harmonie avec la volonté de Dieu qu'un homme et une femme s'associent pour accomplir son oeuvre et la faire progresser dans l'intégrité et dans la sainteté. Ils peuvent appliquer un tel programme. PFC 253 2 La bénédiction divine qui va reposer sur le foyer où les deux époux vont vivre sera comme un rayon de soleil venu du ciel, car c'est la volonté du Seigneur que l'homme et la femme s'unissent par des liens sacrés, sous l'égide et l'autorité de Jésus-Christ et sous la direction de son Esprit... PFC 253 3 Dieu veut que le foyer soit l'endroit le plus heureux de la terre, le vrai symbole de notre domicile céleste. En assumant au foyer les responsabilités de la vie conjugale, en unissant leurs intérêts à la personne de Jésus-Christ, en se reposant sur sa force et sur ses promesses, le mari et la femme peuvent connaître, dans cette union, un bonheur que les anges de Dieu peuvent approuver. -- Foyer chrétien, 97-102. Quand les différences apparaissent PFC 253 4 Si le mari et la femme ne soumettent pas leur coeur à Dieu, il leur sera difficile d'aplanir toutes les difficultés, même lorsqu'ils essaieront de s'acquitter loyalement et équitablement de leurs nombreux devoirs respectifs. Comment pourraient-ils parvenir à maintenir sans faille leur amour réciproque s'ils sont en désaccord sur les intérêts de leur propre vie familiale? Ils devraient arriver à une complète unité de vues pour tout ce qui concerne leur foyer, et l'épouse, si elle est vraiment chrétienne, saura associer ses intérêts à ceux de son mari, qui est son compagnon, car le mari est le chef de la famille. PFC 253 5 Vous vous complaisez dans l'erreur. Lorsque vous prenez position, vous négligez d'examiner sérieusement les problèmes, et, en maintenant à tout prix votre point de vue, vous ne songez pas à l'effet que produira votre entêtement. Vous faites allusion à vos idées dans vos prières et dans vos conversations, alors que vous savez que votre épouse ne partage pas vos conceptions. Au lieu de tenir compte des sentiments de votre épouse et, comme le ferait un homme qui se respecte, de chercher à éviter de parler des choses sur lesquelles vous différez, vous n'hésitez pas à aborder des questions où il y a divergences de vues entre vous; et vous persistez à vouloir exprimer vos opinions sans égard pour ceux qui vous entourent. Vous croyez que les autres n'ont pas le droit, sur les problèmes envisagés, d'avoir une opinion différente de la vôtre. L'arbre de la vie chrétienne ne peut produire de tels fruits. PFC 254 1 Mon frère, ma soeur, ouvrez la porte de votre coeur à Jésus. Invitez-le dans le temple de votre âme. Aidez-vous réciproquement à surmonter les obstacles qui surgissent dans toute vie conjugale. Ce sera pour vous un âpre combat que de vaincre votre adversaire le diable, et si vous attendez de Dieu qu'il vous soutienne dans cette bataille, vous devez être unis, déterminés à vaincre, en gardant vos lèvres de toute parole pernicieuse, n'hésitant pas à vous jeter à genoux et à crier: "Que l'Éternel te réprime, Satan!" Zacharie 3:2. PFC 254 2 Si la volonté de Dieu s'accomplit, le mari et la femme se respecteront réciproquement et manifesteront amour et confiance. Tout ce qui est de nature à troubler la paix et l'unité de la famille devrait être formellement rejeté; la bonté et l'amour devraient être cultivés sans relâche. Celui qui manifeste un esprit de tendresse, de pardon et d'amour découvrira que ce même esprit rejaillit sur lui. Dans le foyer où règne l'Esprit de Dieu, il ne peut être question d'incompatibilité de caractère. Quand le Christ, l'espérance de la gloire, grandit dans les coeurs, l'union et l'amour règnent dans le foyer. Le coeur de la femme, en qui le Christ habite, sera forcément en union étroite avec le coeur du mari où le Christ habite aussi. Ils feront ensemble tout ce qui est en leur pouvoir afin d'être admis dans les demeures que le Christ est allé préparer pour ceux qui l'aiment. PFC 254 3 Ceux qui considèrent le mariage comme l'une des institutions sacrées établies par Dieu et protégées par son saint commandement se laisseront guider par les impératifs de la raison. -- Foyer chrétien, 112-115. PFC 254 4 Aucune puissance terrestre ne peut vous maintenir, vous et votre mari, dans les liens de l'unité chrétienne si vous ne cultivez pas l'amour et le pardon réciproques. Votre vie conjugale devrait être empreinte d'intimité, de tendresse, de sainteté et de noblesse, vous insufflant une force spirituelle qui permettra à chacun d'être pour l'autre tout ce que la Parole de Dieu demande. En remplissant les conditions que le Seigneur vous présente, vous ferez descendre le ciel auprès de vous et vous introduirez Dieu dans votre vie. PFC 255 1 Chers frère et soeur, rappelez-vous que Dieu est amour et que, par sa grâce, vous pouvez arriver à vous rendre réciproquement heureux, conformément à l'engagement que vous avez pris lors de votre mariage. -- Foyer chrétien, 106. PFC 255 2 Par la grâce du Christ, vous pouvez obtenir la victoire sur vous-même et sur votre égoïsme. En vivant sa vie, montrant à chaque pas une disposition au sacrifice de soi, révélant en permanence une forte sympathie pour ceux qui ont besoin d'aide, vous obtiendrez victoire sur victoire. Vous apprendrez jour après jour à mieux vaincre le moi et à fortifier les points faibles de votre caractère. Le Seigneur Jésus sera votre lumière, votre force, votre couronne de joie parce que vous soumettez votre volonté à la sienne. -- Testimonies for the Church 4:49. Droits et devoirs de la vie conjugale PFC 255 3 Ceux qui considèrent le mariage comme l'une des institutions sacrées établies par Dieu et protégées par son saint commandement se laisseront guider par les impératifs de la raison. PFC 255 4 Jésus n'a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n'est pas venu détruire l'institution sacrée du mariage, mais pour l'exalter et la restaurer dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d'une famille dirigée par un amour pur et désintéressé. La légalité et la sainteté du mariage PFC 255 5 Ce n'est pas en soi un péché de manger, de boire, de se marier ou de marier ses enfants. Au temps de Noé, le mariage réalisé dans des conditions normales, loin des excès, était une institution légale, ce qu'il est également de nos jours. Mais à l'époque de Noé, les hommes contractaient mariage sans consulter Dieu et sans rechercher ses directives... PFC 255 6 Le fait que toutes les relations de la vie sont, par nature, transitoires, devrait exercer une action transformatrice sur tout ce que nous faisons et disons. À l'époque de Noé, aux yeux de Dieu, le mariage s'était identifié au péché parce que cette institution, légale lorsqu'elle est pratiquée normalement, avait été pervertie par des excès. De nos jours, beaucoup de gens perdent leur âme parce qu'ils se laissent totalement absorber par l'idée du mariage et tout ce qui s'y rattache. PFC 256 1 Le mariage est une institution sacrée, mais à notre époque de décadence, il cache toutes sortes de souillures. Il est l'objet de nombreux abus jusqu'à constituer un crime; il est devenu l'un des signes des temps de la fin, de même que les mariages d'avant le déluge avaient véritablement dégénéré en crimes. [...] Cependant, aujourd'hui encore, lorsque sa nature sacrée et ses exigences véritables sont comprises, le mariage est hautement approuvé par le Ciel; il en résultera du bonheur pour les deux époux et Dieu lui-même sera glorifié. Les droits relatifs à la vie conjugale PFC 256 2 Ceux qui se disent chrétiens [...] devraient dûment peser les conséquences qu'entraînent tous les droits de la vie conjugale; toutes leurs actions devraient être fondées sur des principes saints. PFC 256 3 En de nombreux cas, les parents [...] ont abusé de ces droits et, par leur intempérance, ils ont renforcé leurs tendances animales. PFC 256 4 À force d'abuser de ce qui est légitime, on tombe dans un péché grave. PFC 256 5 Bien des gens manquent des connaissances élémentaires en ce qui concerne la vie conjugale. Ils ne sont pas sur leurs gardes, si bien que Satan en profite et prend la direction de leur esprit et de leur vie. Ils ne comprennent pas que Dieu leur demande d'exercer un contrôle sur eux-mêmes, afin d'éviter tout excès dans leurs relations conjugales. Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l'on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété lâchent la bride à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont dépensé sans compter leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier. Pratiquer l'abnégation et la modération PFC 256 6 Je voudrais faire comprendre à tous combien ils doivent garder leurs forces physiques et mentales dans les meilleures conditions possibles afin d'offrir à leur Créateur un service parfait. En particulier, que l'épouse chrétienne, par ses paroles et par ses actes, évite d'exciter les passions charnelles de son mari. Beaucoup n'ont guère de forces à dépenser dans ce sens, car depuis leur jeunesse ils ont affaibli leur cerveau et leur organisme tout entier en laissant libre cours à leurs passions charnelles. Le renoncement et la tempérance devraient être le mot d'ordre de leur vie conjugale. PFC 257 1 Nos solennelles obligations envers Dieu nous engagent à garder l'esprit pur et le corps sain, en vue d'être utiles à nos semblables et d'offrir au Seigneur un service parfait. L'apôtre Paul fait cette recommandation: "Que le péché ne règne pas dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises." Romains 6:12. Ailleurs, il nous dit que "tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences". 1 Corinthiens 9:25 (V. Segond 1975). Il exhorte tous ceux qui se prétendent chrétiens à offrir leurs corps "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu". Romains 12:1. Il dit encore: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:27 (V. Segond révisée 1975). PFC 257 2 Ce n'est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l'instrument de sa convoitise. Combien peu d'hommes aiment comme l'apôtre le veut, lorsqu'il dit: "Comme le Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin [non de la souiller, mais] de la sanctifier... après l'avoir purifiée, [...] afin qu'elle paraisse sainte et irrépréhensible." Ephésiens 5:25-27. Voilà la qualité de l'amour que Dieu reconnaît comme saint. L'amour, en effet, est un principe pur et saint; mais la passion charnelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlé par la raison. Elle ne voit pas ses conséquences; elle ne raisonnera pas. Satan s'efforce d'affaiblir la maîtrise de soi PFC 257 3 Satan s'efforce d'abaisser le niveau de pureté et d'affaiblir la maîtrise de soi de ceux qui contractent mariage, car il sait que lorsque les passions viles se développent, les facultés morales s'amoindrissent, et qu'il n'a plus à se préoccuper de leur croissance spirituelle. Il sait également qu'il a trouvé ainsi le meilleur moyen d'apposer son odieuse image sur leurs enfants, et qu'il peut alors modeler leur caractère mieux encore que celui des parents. PFC 258 1 Les époux doivent apprendre ce qu'est la convoitise et quelles en sont les conséquences. Le désir peut se manifester d'une manière aussi vile dans le mariage qu'en dehors de lui. PFC 258 2 À quoi aboutit-on en lâchant la bride aux passions inférieures? [...] La chambre des époux, où les anges de Dieu devraient être présents, est profanée par des pratiques avilissantes. Des habitudes bestiales et honteuses entraînent la corruption corporelle et provoquent des maladies répugnantes. Ce que Dieu avait institué pour être une bénédiction est devenu une cause de malédiction. PFC 258 3 Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l'organisme tout entier et épuiseront la vitalité. Aucune femme ne devrait aider son mari dans cette oeuvre d'autodestruction. Elle ne devrait surtout pas le faire si elle a des lumières à ce sujet et si elle aime véritablement son époux. PFC 258 4 Plus on s'abandonne aux passions charnelles, plus elles se fortifient et plus elles réclament impérieusement d'être satisfaites. Que les hommes et les femmes qui craignent Dieu s'éveillent au sens de leur devoir. Beaucoup de soi-disant chrétiens souffrent de paralysie des nerfs et du cerveau par leur intempérance en cette matière. Les maris doivent être prévenants PFC 258 5 Les maris devraient être vigilants, attentionnés, dévoués, fidèles et pleins de tendresse. Ils devraient manifester de l'affection et de la sympathie. S'ils se conforment aux paroles du Christ, leur amour ne s'inspirera ni de la bassesse, ni de la mondanité, ni de la sensualité qui contribueraient à la destruction de leur corps et entraîneraient chez leurs femmes l'affaiblissement et la maladie. Ils ne devraient pas se complaire dans la satisfaction des passions viles, en répétant sans cesse à leurs épouses qu'elles doivent obéissance à leur mari en toutes choses. Lorsque le mari possède la noblesse de caractère, la pureté de coeur, l'élévation d'esprit qui doivent caractériser tout chrétien, cela se manifeste dans la vie conjugale. Si l'Esprit du Christ habite en lui, il ne cherchera pas à nuire au corps, mais son amour profond l'incitera à atteindre, en Christ, le niveau moral le plus élevé. PFC 259 1 Aucun homme ne peut vraiment aimer sa femme si elle se soumet passivement et devient une esclave destinée à satisfaire des passions dépravées. Elle perd dans ce cas toute la valeur qu'elle possédait jadis à ses yeux. Il la voit descendue de son piédestal et la soupçonne bientôt de se soumettre effrontément à de plus vils que lui. Il met en doute sa fidélité et sa pureté, se fatigue d'elle et cherche de nouveaux objets pour éveiller et exciter ses désirs diaboliques. La loi de Dieu est alors totalement méprisée. Ces hommes sont pires que des brutes; ce sont des démons à forme humaine. Ils n'ont aucune idée de ce qu'est l'amour sanctifié qui élève l'homme et l'ennoblit. PFC 259 2 La femme devient jalouse de son mari et pense que, si l'occasion se présente, il offrira tout aussi bien ses faveurs à une autre femme. Elle se rend compte qu'il n'est pas sous le contrôle de la conscience ou de la crainte de Dieu, qu'il est livré à des passions sans frein, enfin que l'image de Dieu en lui est ternie par la plus basse convoitise. Des exigences déraisonnables PFC 259 3 La question est donc la suivante: la femme doit-elle se sentir obligée de céder aux sollicitations de son mari, lorsqu'elle voit celui-ci sous l'emprise d'une passion vile et lorsqu'elle est moralement convaincue de nuire ainsi à son corps que Dieu lui a enjoint de conserver dans la sainteté et l'honnêteté, afin de l'offrir en sacrifice vivant? PFC 259 4 Ce n'est pas l'amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l'instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie. Si elle l'aime vraiment et avec sagesse, elle essaiera de l'empêcher de se laisser aller à satisfaire ses convoitises et dirigera son esprit sur des sujets d'ordre plus élevé. Peut-être sera-t-il nécessaire qu'elle insiste humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme devrait, avec douceur et tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur notre être tout entier et qu'elle ne peut en faire fi, car elle devra en rendre compte au jour du jugement... PFC 259 5 Si une femme a des sentiments élevés et qu'elle préserve sa dignité dans la sainteté et l'honnêteté, elle peut faire beaucoup en utilisant judicieusement son influence pour sanctifier son mari et remplir ainsi la haute mission qui lui est impartie. Elle accomplira ainsi un double devoir, en se sauvant elle-même et en sauvant son conjoint. Il faut agir naturellement avec beaucoup de délicatesse. La sagesse et la patience sont nécessaires, aussi bien que le courage et la force qu'on trouve dans la prière. C'est dans cet amour sincère pour Dieu et pour son mari qu'elle trouvera les seuls mobiles de ses sentiments et de sa conduite. [...] PFC 260 1 Quand une femme laisse le contrôle de son corps et de son esprit à son mari, restant passive en tout point, au mépris de sa conscience, de sa dignité et même de sa personnalité, elle perd toute occasion d'exercer une puissante influence pour le bien qui devrait être la sienne et grâce à laquelle elle pourrait amener son mari à un niveau plus élevé. Elle peut atténuer la rudesse de son époux. Par son influence sanctifiante, elle le rendra plus noble et plus pur, elle le conduira à engager la lutte contre ses passions et à diriger son esprit vers les choses spirituelles, afin qu'ils soient tous deux "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". L'influence peut agir puissamment pour amener l'esprit à s'intéresser à des sujets nobles et élevés plutôt qu'à se satisfaire dans les bas-fonds de la sensualité où se complaît le coeur irrégénéré. Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit rabaisser son idéal et laisser la passion bestiale être la base de son amour et le principe de ses actions, elle déplaît à Dieu, car elle échoue dans sa mission, qui est de sanctifier son époux. Si elle se soumet sans la moindre protestation, elle ne comprend absolument pas son devoir envers son mari et envers son Dieu. Nous avons été rachetés à un grand prix PFC 260 2 Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, qu'elles utilisent. Les mots "chair, charnel, convoitises charnelles" concernent la nature inférieure et corrompue; la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair, "avec ses passions et ses désirs". Comment y parviendrons-nous? En mortifiant notre corps? Non, mais en neutralisant la tentation au péché. Les pensées corrompues doivent être expulsées. Les facultés mentales doivent être rendues captives de Jésus-Christ. Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l'âme. L'amour de Dieu doit régner en maître; le Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme sa propriété, qu'il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice. -- Foyer chrétien, 115-121. La mère et son enfant PFC 261 1 Plutôt que d'être esclave de son ménage, elle qui est l'épouse et mère, qu'elle prenne le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants. Qu'elle saisisse les occasions qui s'offrent à elle pour conduire ceux qu'elle aime, par son influence, à une vie plus noble. Qu'elle prenne le temps de faire de son Sauveur un compagnon de chaque jour, un ami intime en étudiant sa Parole. Qu'elle sorte dans la nature avec ses enfants et apprenne à toujours mieux connaître Dieu à travers la beauté de son oeuvre. PFC 261 2 Qu'elle cultive la joie et l'entrain. Les travaux quotidiens terminés, que la soirée soit consacrée à une agréable réunion de famille plutôt qu'à d'interminables travaux de couture. Ainsi, beaucoup d'hommes en viendront à préférer la société de leur famille à celle du cercle ou du café; plus d'un garçon sera préservé des mauvaises influences de la rue et plus d'une jeune fille gardée des fréquentations frivoles et corruptrices. L'influence de la famille sera pour les parents et les enfants ce que Dieu désire qu'elle soit: une bénédiction pour toute la vie. PFC 261 3 La vie conjugale n'est pas un roman. Elle comporte ses difficultés propres et ses réalités domestiques. L'épouse ne doit pas se comporter comme une enfant gâtée, mais comme une femme qui porte sur ses épaules des fardeaux réels et non imaginaires, et mène une vie raisonnable et réfléchie, sachant qu'il y a bien autre chose à faire que de s'occuper de sa propre personne. PFC 261 4 La question suivante est fréquemment posée: "La femme doitelle renoncer à user de sa propre volonté?" La Bible déclare avec netteté que l'homme est le chef de la famille: "Femmes, soyez soumises à vos maris." Colossiens 3:18. Si l'apôtre se limitait à cet ordre, nous pourrions en déduire que la condition de la femme n'est pas enviable; elle est même très dure et éprouvante dans bien des cas, et il serait souhaitable qu'il y ait moins de mariages. De nombreux maris s'arrêtent à ces mots: "Femmes soyez soumises à vos maris", alors qu'il est nécessaire de lire la suite: "Comme il convient dans le Seigneur." PFC 262 1 Ce qui est demandé à la femme est qu'elle cherche à chaque instant à craindre Dieu et à le glorifier. C'est au Seigneur Jésus-Christ seul qu'elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l'a rachetée et l'a élevée au rang d'enfant de Dieu. Celui-ci lui a donné une conscience, qui ne saurait être ignorée impunément. Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. C'est une erreur de prétendre qu'en vertu d'une soumission aveugle elle doit en toutes choses accomplir exactement ce que son mari lui demande, alors qu'elle sait qu'en agissant de la sorte, elle causerait un préjudice à son corps et à son esprit, qui ont été délivrés de l'esclavage de Satan. PFC 262 2 Lorsque les maris exigent de leurs épouses une soumission complète, en déclarant qu'elles n'ont ni opinion, ni initiative à faire valoir dans le foyer, et qu'elles n'ont qu'à obéir implicitement, ils les mettent dans une situation que l'Écriture n'admet pas. En interprétant la Bible comme ils le font, ils dénaturent le but de l'institution du mariage. Ils agissent de la sorte uniquement pour exercer une autorité arbitraire, qui ne peut être invoquée comme une prérogative leur appartenant. Mais voici la suite du conseil de l'apôtre (Colossiens 3:19): "Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles." Pourquoi le mari aurait-il de l'animosité envers son épouse? S'il découvre éventuellement que sa femme commet des erreurs et qu'elle a de nombreux défauts, s'aigrir contre elle n'apportera pas de remède au mal. -- Foyer chrétien, 104-110. PFC 262 3 Quel que soit son entourage, toute femme sur le point de devenir mère devrait s'efforcer d'être toujours joyeuse, aimable et satisfaite, en sachant que tous ses efforts dans ce sens lui seront payés au centuple par les dispositions physiques et morales de ses enfants. Bien plus: elle peut, de cette façon, cultiver pour elle-même un esprit serein qui se reflétera dans sa famille et sur tous ceux qu'elle sera appelée à fréquenter. Sa santé physique en sera grandement améliorée. De nouvelles forces jailliront du plus profond de son être, son sang coulera plus vite que si elle se laissait aller au découragement. Sa santé mentale sera améliorée par sa tranquillité d'esprit. Sa volonté est assez forte pour résister aux sautes d'humeur et ses nerfs en seront grandement soulagés. Les enfants qui ont été privés de la vitalité qu'ils auraient dû hériter de leurs parents devraient être entourés de soins les plus attentifs. Par un respect absolu des lois corporelles, on peut grandement améliorer l'état de beaucoup de choses. PFC 263 1 Celle qui s'apprête à devenir mère devrait se confier dans l'amour de Dieu. Son esprit doit être en paix; elle devrait se confier dans l'amour de Jésus, mettre en pratique ses paroles, se rappeler que la mère est la collaboratrice de Dieu. PFC 263 2 Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais il n'en est pas de même pour Dieu. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach montre que ce sujet doit retenir notre plus grande attention. PFC 263 3 En s'adressant à cette mère hébraïque [la femme de Manoach], Dieu parle pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Le bien-être de l'enfant à venir dépend donc énormément des habitudes de sa mère, dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Si elle veut accomplir le dessein que Dieu a formé en lui donnant un enfant, elle doit s'interdire un certain nombre de choses. PFC 263 4 De nombreux pièges attendent les jeunes dans le monde, et ils sont légion ceux qu'attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels. Ils ne peuvent discerner les dangers cachés, ni l'issue redoutable du sentier qui semble les conduire au bonheur. La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c'est ainsi que des millions d'entre eux se perdent pour cette vie et pour l'éternité. Les parents ne devraient pas oublier que leurs enfants rencontrent ces tentations et il faudrait qu'ils les préparent à les surmonter avant leur naissance. PFC 263 5 Avant la naissance, si elle [la mère] s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. PFC 263 6 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieuses qualités. Quand les tâches de la mère devraient être allégées PFC 264 1 On commet souvent l'erreur de ne pas apporter un changement dans la vie d'une femme avant la naissance de ses enfants. Pendant cette période importante, son travail devrait être allégé. De grands bouleversements se produisent en elle. Cela requiert une plus grande quantité de sang et par conséquent un surcroît de nourriture de qualité destinée à être transformée en sang. Si elle ne consomme pas une quantité suffisante d'aliments nourrissants, elle ne peut conserver toute sa vigueur physique, ce qui altère la vitalité de l'enfant qu'elle attend. Il lui faut également veiller à ses vêtements. Elle devrait prendre soin de protéger son corps de toute sensation de froid et ne pas inutilement faire appel à sa vigueur pour suppléer le manque de vêtements confortables. Si la femme enceinte est privée d'une nourriture abondante et saine, son sang sera appauvri, sa circulation sera perturbée et son enfant souffrira des mêmes carences; il lui sera impossible de trouver les éléments dont son propre sang a besoin pour se former. La santé de la mère et celle de l'enfant dépendent donc beaucoup du confort des vêtements et de la qualité des aliments consommés. Recommandations à la mère qui allaite PFC 264 2 Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne devrait pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans coeur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux d'allaiter son enfant. PFC 264 3 La période pendant laquelle l'enfant reçoit le lait de sa mère est très importante. Bien des mamans, au cours de ces mois, s'épuisent au travail, se chargent de sang par leur alimentation; le bébé s'en trouve sérieusement affaibli, non seulement parce que le lait maternel subit les effets de l'énervement, mais parce que son propre sang est empoisonné par suite du régime malsain de sa mère, qui perturbe tout l'organisme de celle-ci ainsi que la nourriture de l'enfant. Ce dernier est en outre influencé par l'état d'esprit de sa mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, portée à manifester ses passions, la nourriture que le bébé va recevoir d'elle sera de nature à provoquer des coliques, des spasmes et même, dans certains cas, des convulsions et des attaques. PFC 265 1 Le caractère de l'enfant est aussi plus ou moins affecté par la qualité de l'alimentation que ce dernier reçoit de sa mère. Il est donc important que celle-ci, pendant la période de l'allaitement, s'efforce de se maintenir dans un état d'esprit optimiste et de se dominer. En agissant ainsi, elle évite d'altérer la nourriture de son enfant; de plus, le calme et la maîtrise de soi qu'elle conserve quand elle s'occupe du bébé ont une influence favorable sur la formation mentale de celui-ci. Si l'enfant est nerveux et facilement agité, l'attitude prudente et patiente de sa mère tendra à l'apaiser, à le corriger, et à améliorer nettement sa santé. -- Foyer chrétien, 246-249. De la régularité dans les soins et la tendresse PFC 265 2 Les enfants sont confiés à leurs parents comme un dépôt précieux, dont Dieu, un jour, leur demandera compte. Nous devrions accorder plus de temps, de soin et de prière à leur éducation. Ils ont davantage besoin d'une instruction de qualité. -- Foyer chrétien, 153. PFC 265 3 Bien des enfants ont souffert de soins inappropriés. Lorsqu'ils étaient difficiles, on leur donnait à manger pour les calmer, alors que, dans la plupart des cas, leur irritabilité provenait justement du fait qu'ils avaient reçu une trop grande quantité d'une nourriture rendue malsaine par les mauvaises habitudes diététiques de leur mère. Un surcroît d'aliments ne faisait qu'aggraver les choses, leur estomac étant déjà surchargé. PFC 265 4 Les enfants sont généralement élevés, dès le berceau, suivant le principe qu'ils peuvent satisfaire leur appétit, et on leur dit qu'ils vivent pour manger. Leur mère joue un grand rôle dans la formation de leur caractère durant leur tendre enfance. Elle peut leur apprendre soit à contrôler leur appétit, soit à le satisfaire et à devenir des gloutons. Très souvent elle dresse un plan de travail pour la journée et, lorsque ses enfants la dérangent, au lieu de prendre le temps d'apaiser leurs petits chagrins et de les distraire, elle leur donne quelque chose à manger pour qu'ils se tiennent tranquilles, ce qui réussit pendant un certain temps, mais peut, en fin de compte, aggraver les choses. L'estomac des enfants a été surchargé de nourriture alors qu'ils n'en avaient pas le moindre besoin. Tout ce qu'ils voulaient, c'était un peu de temps et d'attention de leur mère. Mais celle-ci considère son temps comme trop précieux pour être consacré à l'amusement de ses enfants. Peut-être pense-t-elle que l'agencement de sa maison, les compliments qu'elle en retirera, et la préparation très élaborée des repas sont plus dignes d'intérêt que le bonheur et la santé de ses enfants. PFC 266 1 Au lieu de penser à la mode ou au désir de provoquer l'admiration, recherchons, dans la confection de la layette du nouveau-né, le confort, la commodité et l'hygiène. La mère ne devrait pas perdre son temps à broder ou à confectionner diverses fantaisies destinées à embellir ces petits vêtements, se chargeant ainsi d'un travail inutile au détriment de sa santé et de celle de son enfant. Elle ne devrait pas davantage se fatiguer les yeux et les nerfs par des travaux de lingerie fine à un moment où elle a besoin du maximum de repos et d'exercices distrayants. Qu'elle comprenne que son devoir est de conserver ses forces pour faire face aux exigences futures. -- Foyer chrétien, 251-253. Le besoin de maîtrise de soi dans l'éducation des enfants PFC 266 2 Dans l'éducation des enfants, il arrive que la volonté ferme de la mère soit confrontée à la volonté irraisonnée et indisciplinée de l'enfant. Dans de telles circonstances, la mère doit agir avec une grande sagesse. Un manque de sagesse, une contrainte sévère peuvent provoquer de graves dommages sur l'enfant. PFC 266 3 Autant que possible, cette crise devrait être évitée, car elle représente une lutte difficile aussi bien pour la mère que pour l'enfant. Mais une fois que cette confrontation est engagée, l'enfant doit soumettre sa volonté à la volonté plus sage des parents. PFC 266 4 La mère devrait contrôler parfaitement ses réactions et ne rien faire qui puisse fait naître chez l'enfant un esprit de défiance. Elle gagnera davantage en gardant la voix douce et aimable. Elle doit traiter l'enfant de telle sorte qu'il soit attiré vers Jésus. Elle doit réaliser que Dieu est son aide et l'amour sa force. Si elle est sage et chrétienne, elle ne forcera pas l'enfant à se soumettre. Elle priera sérieusement pour que l'ennemi n'obtienne pas la victoire, et dans la prière elle renouvellera sa vie spirituelle. Elle verra que le même pouvoir qui agit en elle agit aussi dans le coeur de l'enfant. Celui-ci deviendra plus gentil, plus soumis. La bataille est gagnée. Sa patience, sa gentillesse, ses paroles de retenue ont fait leur oeuvre. La paix succède à la tempête, comme le rayon du soleil à la pluie. Et les anges qui ont assisté à la scène expriment des chants de joie. PFC 267 1 Ces crises surviennent aussi entre mari et femme qui, à moins d'être soumis à l'Esprit de Dieu, manifesteront l'esprit impulsif et déraisonnable si souvent exprimé par leurs enfants. La confrontation des volontés est comme le frottement de deux silex. -- Testimonies for the Church 7:47, 48. Position et responsabilité de la mère PFC 267 2 Quand vous accomplissez fidèlement votre devoir dans votre foyer, le père comme prêtre de la maison, la mère comme missionnaire du foyer, vous multipliez les moyens de faire du bien hors du foyer. Alors que vous développez vos propres capacités, vous vous qualifiez davantage pour oeuvrer dans l'Eglise et dans le voisinage. En s'attachant les enfants et en les attachant à Dieu, père, mère et enfants deviennent des collaborateurs avec Dieu. -- Testimonies for the Church 7:67. PFC 267 3 La femme devrait occuper la position que Dieu lui a assignée à l'origine, c'est-à-dire être l'égale de l'homme. Le monde a besoin de mères qui ne le soient pas de nom seulement, mais qui le soient dans le plein sens du terme. Nous pouvons dire, sans crainte de nous tromper, que les devoirs spécifiques de la femme sont plus sacrés, plus saints que ceux de l'homme. Que les femmes prennent conscience du caractère sacré de leur mission et qu'elles l'accomplissent par la puissance de Dieu et dans sa crainte. Qu'elles apprennent à leurs enfants à se rendre utiles dans ce monde en vue d'un monde meilleur. PFC 267 4 Celle qui est épouse et mère ne devrait pas épuiser ses forces et laisser dormir ses talents en s'en remettant complètement à son époux. Sa personnalité ne peut pas se fondre en lui. Elle devrait se rendre compte qu'elle est son égale -- et se tenir à ses côtés, fidèle à son poste comme lui l'est au sien. Son rôle dans l'éducation de ses enfants est en tous points aussi élevé et ennoblissant que tout ce que son mari pourrait être appelé à faire, fût-ce assumer les fonctions de chef d'État. PFC 267 5 Un roi sur son trône n'a pas une responsabilité plus importante que celle d'une mère. Elle est la reine de la maison. Elle détient le pouvoir de modeler le caractère de ses enfants, afin de les rendre dignes de la vie éternelle. Un ange ne pourrait réclamer une mission plus haute; car en accomplissant cette oeuvre, elle est au service de Dieu. Qu'elle prenne seulement conscience de l'importance de sa tâche, et cela lui donnera du courage. Qu'elle se rende compte de la valeur de son travail et se revête de toutes les armes de Dieu, afin de résister à la tentation de se conformer aux usages du monde. Sa mission concerne le temps présent et l'éternité. PFC 268 1 Si des hommes mariés entrent dans l'oeuvre, laissant le soin des enfants à leur épouse, celle-ci accomplit un travail tout aussi important que le père. Si l'un consacre son temps au champ missionnaire, l'autre est, dans le foyer, une missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de la mère est sérieuse et importante. Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Pourtant, si elle travaille en vue de l'intérêt des siens, cherchant à former leur caractère à l'image du divin modèle, l'ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires de ce monde. Dieu ne voit pas les choses comme l'homme, à la vision imparfaite, les voit. PFC 268 2 Le monde pullule d'influences corruptrices. La mode et le milieu exercent un grand pouvoir sur la jeunesse. Si la mère néglige d'instruire, de diriger et de réprimer ses enfants, elle les verra s'engager tout naturellement sur la pente du mal et se détourner du bien. Aussi doit-elle répéter fréquemment la prière de Manoah: "Quelle règle de conduite doit suivre l'enfant, et que devra-t-il faire?" Si elle met en pratique les instructions de la Parole de Dieu, elle recevra la sagesse nécessaire. PFC 268 3 Chaque mère de famille doit se dire que tous ses instants ont une valeur incalculable; son travail sera jugé au jour solennel du règlement des comptes. On verra alors qu'une forte proportion de fautes et de crimes commis sur la terre sont attribuables à l'ignorance et à la négligence de celles dont le devoir était de diriger dans la bonne voie les pas chancelants de leurs enfants. On verra également que la majorité des hommes qui ont éclairé le monde de l'éclat de leur génie ou des rayons bienfaisants de la vérité et de la vertu devaient les mobiles de leurs actes et de leur succès aux efforts et aux prières d'une mère chrétienne. L'influence de la mère PFC 268 4 Le milieu où vit la mère peut être humble, mais son influence, jointe à celle du père, demeure jusque dans l'éternité. La puissance qu'elle exerce pour le bien est, après Dieu, la plus forte qui soit sur la terre. PFC 269 1 Une mère chrétienne doit avoir l'esprit constamment en éveil, afin de discerner les dangers qui entourent ses enfants. Elle-même gardera son âme dans une atmosphère pure et sainte; elle soumettra son caractère et ses principes à la Parole de Dieu et accomplira fidèlement son devoir, vivant au-dessus des petites tentations qui l'assailliront continuellement. PFC 269 2 Les enfants comprennent vite et sont parfaitement capables de distinguer entre une parole patiente et affectueuse et un commandement impatient et intempestif, qui tarit l'amour et l'affection dans leur coeur. La véritable mère chrétienne ne fera pas fuir ses enfants loin d'elle par son irritabilité et son manque d'amour et de compréhension. PFC 269 3 Mamans, sachez que votre influence et votre exemple affectent le caractère et la destinée de vos enfants; pour assumer cette responsabilité, efforcez-vous d'acquérir un esprit bien équilibré et un caractère pur qui ne reflète que la vérité, l'amour et la beauté. PFC 269 4 Beaucoup de maris et d'enfants ne trouvent rien d'attirant à la maison, où ils sont toujours accueillis par des plaintes et des cris; ils recherchent alors du bien-être et de l'amusement loin du foyer, dans un bar ou d'autres lieux de plaisir. L'épouse et mère, occupée par les soins de son ménage, néglige les petites attentions qui rendent la vie du foyer agréable pour le mari et les enfants, même si elle évite de parler de ses soucis personnels en leur présence. Pendant qu'elle s'absorbe dans la préparation d'un plat ou la confection d'un vêtement, son mari et ses fils rentrent et sortent comme des étrangers. PFC 269 5 Si les mères se permettent d'être négligées dans les vêtements qu'elles portent à la maison, elles enseignent à leurs enfants à suivre la même voie. Bien des mères pensent que tout est assez bien pour être porté, qu'il soit maculé ou élimé. Mais elles perdent rapidement toute influence dans le foyer. Les enfants comparent la façon de s'habiller de leur mère à celle des autres dont la tenue est soignée et leur respect pour elle s'affaiblit. PFC 269 6 La véritable femme et mère accomplira ses devoirs avec dignité, ne considérant pas comme dégradant d'accomplir avec ses mains ce qui est nécessaire pour avoir une maison bien arrangée. -- Foyer chrétien, 223-245. Le chef de famille imite le Christ PFC 270 1 Le père est véritablement l'axe de la famille. Il est le législateur qui représente, dans son seul comportement d'homme, les vertus les plus hautes: énergie, intégrité, honnêteté, patience, courage, diligence et sens pratique. Le père est, en quelque sorte, le prêtre du foyer, déposant sur l'autel de Dieu les sacrifices du matin et du soir. La femme et les enfants devraient être encouragés à s'unir à cette offrande et à participer aux chants de louange. Matin et soir le père, en tant que prêtre du foyer, devrait confesser à Dieu les péchés commis par lui-même et par ses enfants durant la journée: ceux dont il a connaissance, mais aussi les fautes secrètes, que l'oeil de Dieu a perçues. Cette règle, fidèlement observée par le père quand il est là, ou par la mère quand il est absent, est une source de bénédiction pour la famille. PFC 270 2 À celui qui est mari et père, je voudrais dire: Faites en sorte que votre âme baigne dans une atmosphère pure et sainte. Chaque jour vous devez apprendre quelque chose du Christ. Vous ne devez jamais manifester un esprit tyrannique au sein du foyer. L'homme qui agit ainsi se fait le complice des agents de Satan. Que votre volonté soit soumise à celle de Dieu. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour rendre la vie de votre femme agréable et heureuse. Prenez la Parole de Dieu comme conseillère, et vivez ses enseignements dans votre foyer. Vous les vivrez alors aussi à l'église et, même sur votre lieu de travail, vous ne vous en départirez pas. Les principes célestes ennobliront la conduite de toutes vos affaires. Les anges de Dieu collaboreront avec vous et vous aideront à révéler le Christ au monde. PFC 270 3 Ne permettez pas à vos soucis professionnels d'assombrir votre vie familiale. Si vous perdez patience et cessez de témoigner gentillesse et amour dès que quelque chose, même sans importance, survient de façon légèrement contraire à ce que vous auriez souhaité, vous montrez par là que vous n'avez pas choisi pour compagnon celui qui vous a tant aimé qu'il a donné sa vie pour vous, afin que vous soyez un avec lui. PFC 270 4 Le fait de se targuer constamment de sa position de chef de famille n'est pas une marque de virilité pour un mari. De l'entendre faire appel aux Écritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu'on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu'elle agisse selon ses plans, comme s'ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le chef de l'Église et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L'autorité du Christ s'exerce dans la sagesse, l'amour et la douceur; c'est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le grand chef de l'Église. -- Foyer chrétien, 204-207. Les parents travaillent ensemble au salut de leurs enfants PFC 271 1 Si le voile pouvait se déchirer, si le père et la mère voyaient comment Dieu évalue le travail de la journée et comment son regard infini compare l'oeuvre de l'un avec celle de l'autre, ils seraient bien étonnés des déclarations divines. Le mari considérerait ses travaux avec plus de modestie, tandis que sa femme en retirerait un courage et une énergie nouvelle pour continuer sa tâche avec sagesse, persévérance et patience. Elle connaîtrait alors la valeur de son travail: tandis que le père s'est intéressé à des choses éphémères et périssables, elle, la mère, s'est occupée du développement des esprits et des caractères; elle a travaillé ainsi non seulement pour le temps présent mais aussi pour l'éternité. -- Foyer chrétien, 224, 225. PFC 271 2 Les devoirs du père envers ses enfants ne peuvent être transférés sur la mère. Si elle accomplit sa propre tâche, son fardeau est suffisamment lourd à porter. Ce n'est qu'en agissant à l'unisson que le père et la mère peuvent mener à bien la tâche que le Seigneur leur a confiée. PFC 271 3 Le père ne devrait pas se démettre de sa participation à l'éducation de ses enfants pour cette vie et pour l'éternité. Il doit assumer sa part de responsabilités. Il y a obligation pour le père comme pour la mère. Les parents doivent se témoigner amour et respect mutuels s'ils veulent voir ces qualités se développer chez leurs enfants. PFC 271 4 Le père devrait encourager et soutenir la mère dans sa tâche par des attitudes et des paroles empreintes de tendresse. PFC 271 5 Essayez d'aider votre femme dans les difficultés qu'elle rencontre. Veillez à la manière dont vous parlez; faites preuve, dans votre façon d'agir, de délicatesse, de courtoisie et d'amabilité, et vous serez récompensé. PFC 272 1 Le père qui a des garçons devrait être très proche de ses fils. Qu'il les fasse profiter de sa grande expérience et leur parle avec une tendresse et une simplicité telles qu'il s'attache leur coeur. Il devrait leur faire comprendre qu'il a constamment en vue leur intérêt et leur bonheur. PFC 272 2 Celui qui a une famille avec des garçons doit comprendre que, quelle que soit sa vocation, il n'a pas le droit de négliger les âmes dont il a la charge. En permettant qu'ils viennent au monde, il a pris la responsabilité devant Dieu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les préserver des fréquentations mondaines et des mauvais camarades. Il ne devrait pas laisser entièrement à la mère le soin de ses fils turbulents. C'est une charge trop lourde pour elle. Il doit arranger les choses au mieux de leurs intérêts respectifs. Il peut être très pénible pour la mère de toujours se maîtriser et d'agir avec sagesse dans l'éducation de ses enfants. Dans ce cas, ce serait au père de porter la plus grande part du fardeau. Il devrait s'efforcer de faire tout son possible pour le salut de ses enfants. -- Foyer chrétien, 208-212. Conseil sur le nombre d'enfants PFC 272 3 Les enfants constituent l'héritage du Seigneur, et nous devrons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien. Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu'à ce qu'ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: "Me voici, moi et les enfants que l'Éternel m'a donnés..." PFC 272 4 Dieu désire que les parents agissent et vivent comme des personnes raisonnables de manière à donner à chaque enfant une éducation convenable. La mère devrait disposer à la fois de force et de temps pour employer ses facultés mentales au service de ses enfants, afin de les rendre aptes à vivre en compagnie des anges. Elle devrait avoir suffisamment de courage pour jouer loyalement son rôle auprès d'eux, inspirée par la crainte et l'amour de Dieu, afin qu'ils deviennent une source de bénédiction dans la famille et dans la société. PFC 273 1 Le mari et père devrait réfléchir à tout cela pour que sa femme ne soit pas surchargée et, de ce fait, accablée par le découragement. Il fera en sorte qu'elle ne soit pas placée dans des conditions qui l'empêcheraient de prendre soin de ses nombreux enfants et de leur donner une éducation convenable. PFC 273 2 Il y a des parents qui, sans se préoccuper de savoir s'ils pourront oui ou non pourvoir aux besoins d'une nombreuse famille, mettent au monde de nombreux enfants, dont le soin et l'instruction dépendent, bien sûr, totalement d'eux. C'est un grand mal, non seulement pour la mère, mais aussi pour les enfants et la société. PFC 273 3 Combien on néglige de prendre en considération l'avenir des enfants! La préoccupation majeure est de satisfaire la passion et, de ce fait, on impose à l'épouse et à la mère des charges qui minent sa vitalité et affaiblissent ses facultés spirituelles. Son état de santé altéré, elle se trouve ainsi portée au découragement en se voyant entourée d'enfants dont elle ne peut s'occuper comme elle le devrait. Ne recevant pas l'enseignement requis, ces derniers vont grandir dans des conditions qui les entraîneront à déshonorer Dieu et à transmettre à d'autres les défauts de leur nature. C'est ainsi que se forme toute une multitude de personnes que Satan manie à sa guise. -- Foyer chrétien, 151-156. ------------------------Chapitre 23 -- Le ministère céleste du Christ Qu'est-ce que le sanctuaire? PFC 275 1 "Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié." Daniel 8:14. Cette déclaration, la base et la colonne centrale de la foi adventiste, était familière à tous les amis du prochain retour du Christ. Répétée par des milliers de bouches, elle était comme le mot d'ordre de leur foi. Tous étaient convaincus que leurs espérances les plus glorieuses et les plus chères dépendaient des événements prédits dans ce passage dont la période prophétique expirait à l'automne 1844. Avec tout le monde chrétien, les adventistes croyaient alors que la terre, en totalité ou en partie, constituait le sanctuaire, et que la "purification du sanctuaire" signifiait l'embrasement du globe par le feu au dernier jour, c'està-dire au moment du retour du Seigneur, qui, selon cette interprétation, devait se produire en 1844. PFC 275 2 Or, le temps fixé avait passé et le Seigneur n'était pas revenu. Mais les croyants savaient que la Parole de Dieu ne peut faillir. Il fallait donc qu'il y eût quelque erreur dans leur interprétation de la prophétie; mais où était cette erreur? Un grand nombre pensa avoir résolu le problème en niant que les deux mille trois cents jours se fussent terminés en 1844. Sur quoi basaient-ils leur affirmation? Uniquement sur le fait que Jésus n'était pas revenu au moment où on l'attendait. Ils prétendaient que si les deux mille trois cents jours avaient pris fin en 1844, le Seigneur serait venu pour purifier la terre par le feu, et que du fait qu'il n'était pas venu, l'aboutissement de la prophétie en question ne coïncidait pas avec cette date. PFC 276 1 Accepter cette conclusion, c'était renoncer au calcul adopté pour les périodes prophétiques. On avait constaté que les deux mille trois cents jours partaient de l'automne de l'année 457 avant notre ère, date à laquelle était entré en vigueur le décret d'Artaxerxès ordonnant la restauration et la reconstruction de Jérusalem. En prenant cette date comme point de départ, on se rendit compte que tous les événements jalonnant cette période d'après le texte de Daniel (Daniel 9:25-27) s'étaient parfaitement accomplis. Soixante-neuf semaines, soit les quatre cent quatre-vingt-trois premières années de cette période, devaient aboutir "au Christ", à "l'Oint" (ou Messie); or, le baptême et l'onction de Jésus, qui eurent lieu en l'an 27, se produisirent exactement à la date fixée. Au milieu de la soixante-dixième semaine, le Messie devait être "retranché". Or, Jésus avait été crucifié juste trois ans et demi après son baptême, au printemps de l'an 31 de notre ère. Et comme les soixante-dix semaines (ou quatre cent quatre-vingt-dix ans) étaient exclusivement réservées au peuple juif, à l'expiration de cette période, en l'an 34 de notre ère, Israël ayant définitivement rejeté le Christ en persécutant ses disciples, les apôtres s'étaient tournés vers les Gentils. Les quatre cent quatre-vingt-dix premières années écoulées, il restait encore mille huit cent dix ans de la période des deux mille trois cents. Si l'on ajoute 1810 à l'an 34, on aboutit à l'année 1844. C'est alors, dit l'ange, que "le sanctuaire sera purifié". Tous les détails de la prophétie s'étaient donc accomplis à point nommé. PFC 276 2 Avec ce calcul tout cela était clair et concordant, sauf un seul point: aucun événement répondant à la purification du sanctuaire n'avait marqué l'année 1844. Nier que cette période aboutit à cette date, c'était tout remettre en question et renoncer à des positions établies par d'indéniables accomplissements de la prophétie. PFC 276 3 Or, le Dieu qui avait conduit son peuple durant tout le cours du grand mouvement adventiste, celui qui l'avait honoré de sa puissance et de sa gloire, n'allait pas permettre que son oeuvre sombrât dans les ténèbres et le désespoir, taxée d'imposture et de fanatisme. Un grand nombre de croyants abandonnaient leur ancien calcul des périodes prophétiques et reniaient le grand mouvement qui en était issu, mais d'autres n'étaient pas disposés à abjurer des points de foi appuyés sur les faits, les Écritures et le témoignage de l'Esprit de Dieu. Convaincus d'avoir adopté dans leur étude des prophéties des principes d'interprétation parfaitement sains, ils estimaient que leur devoir était de rester fidèles à ce qui était acquis. Adressant à Dieu de ferventes prières, ils se remirent à examiner les bases de leur foi, afin de découvrir leur erreur. N'en trouvant aucune dans le calcul des périodes prophétiques, ils en vinrent à examiner avec plus de soin la question du sanctuaire. PFC 277 1 Cette étude les amena d'abord à la conclusion que rien dans les Écritures ne soutenait la croyance populaire selon laquelle la terre serait le sanctuaire. En revanche, ils y trouvèrent un exposé complet de la question du sanctuaire, de sa nature et de ses services. Au fait, le témoignage des auteurs sacrés était si abondant et si clair que l'hésitation était impossible. Dans l'épître aux Hébreux, l'apôtre Paul disait textuellement: "La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, renfermant l'autel d'or pour les parfums et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire." Hébreux 9:1-5. PFC 277 2 Le sanctuaire dont parlait l'apôtre, c'était le tabernacle que Moïse construisit sur l'ordre de Dieu pour être la demeure terrestre du Tout-Puissant. "Ils me feront un sanctuaire, et j'habiterai au milieu d'eux." Exode 25:8. Les Israélites voyageant alors dans le désert, le tabernacle fut construit de façon à pouvoir être démonté et transporté de lieu en lieu. Néanmoins, cette construction était d'une grande magnificence. Ses parois, faites de planches plaquées d'une forte couche d'or laminé, étaient assemblées et enchâssées dans des socles d'argent. La toiture était formée d'une série de tapis superposés. La couverture extérieure était de peaux, tandis que celle de l'intérieur se composait d'une tapisserie de fin lin sur laquelle étaient brodées des figures de chérubins. Entouré d'une cour ou parvis extérieur, où se trouvait l'autel des holocaustes, le tabernacle -- ou la tente -- consistait en deux pièces appelées respectivement le lieu saint et le lieu très saint (ou saint des saints). Ces deux pièces étaient séparées par une magnifique draperie. Un voile d'un tissu semblable, formant portière, fermait l'entrée de la première pièce. PFC 278 1 Dans le lieu saint, au midi, se trouvait le chandelier à sept lampes éclairant nuit et jour le sanctuaire; au nord il y avait la "table des pains de proposition", et devant le voile séparant le lieu saint du lieu très saint était l'autel d'or, ou "autel des parfums", duquel une nuée odoriférante montait chaque jour devant Dieu avec les prières d'Israël. PFC 278 2 Le lieu très saint renfermait "l'arche de l'alliance", coffret de bois précieux, plaqué d'or, contenant les deux tables de pierre sur lesquelles Dieu avait gravé les dix commandements. Le "propitiatoire", qui en formait le couvercle, était une oeuvre d'art forgée d'une seule pièce d'or massif. À chaque extrémité, il portait un chérubin en or battu. Dans cette pièce, entre les chérubins, se manifestait la présence divine, voilée par une nuée resplendissante. PFC 278 3 Après l'établissement des Hébreux en Canaan, le tabernacle fut remplacé par le temple de Salomon, édifice beaucoup plus vaste et permanent, mais conservant les mêmes proportions et les mêmes pièces d'ameublement. C'est sous cette forme que le sanctuaire a subsisté -- sauf pendant la période où il resta en ruine, aux jours de Daniel -- jusqu'à sa destruction par les Romains en l'an 70 de notre ère. Tel était le seul sanctuaire mentionné dans les Écritures comme ayant existé sur la terre. Saint Paul nous informe que c'était le sanctuaire de l'ancienne alliance. Mais la nouvelle alliance n'a-t-elle pas, elle aussi, un sanctuaire? PFC 278 4 Revenant à l'épître aux Hébreux, les croyants avides de lumière remarquèrent que l'existence d'un second sanctuaire, celui de la nouvelle alliance, était impliquée dans les paroles de Paul déjà citées: "La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre." Le mot "aussi" rappelait que Paul avait déjà mentionné un autre sanctuaire. On lit, en effet, au chapitre 8: "Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme." Hébreux 8:1, 2. PFC 279 1 Voici donc le sanctuaire de la nouvelle alliance. Celui de l'ancienne alliance, construit par Moïse, avait été dressé par les hommes; celui-ci est dressé par le Seigneur, et non par un homme. Dans le premier, le service était assuré par des sacrificateurs terrestres; dans le second, c'est Jésus-Christ notre souverain sacrificateur, qui officie à la droite de Dieu. L'un était sur la terre, l'autre est dans le ciel. PFC 279 2 En outre, le tabernacle construit par Moïse avait été fait d'après un modèle. Le Seigneur lui avait dit en effet: "Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d'après le modèle que je vais te montrer." L'ordre est répété en ces termes: "Regarde et fais d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne." Exode 25:9, 40. PFC 279 3 Or, Paul déclare que le premier tabernacle "est une figure pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte"; que ses lieux saints sont "les images des choses qui sont dans les cieux"; que les sacrificateurs qui présentaient les dons selon la loi célébraient un culte qui n'était "que l'image et l'ombre des choses célestes", et que le Christ est "entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu." Hébreux 9:9, 23; 8:5; 9:24. PFC 279 4 Le sanctuaire céleste dans lequel Jésus exerce maintenant son sacerdoce est l'auguste original dont le sanctuaire construit par Moïse était la copie. Dieu avait donné son Esprit aux constructeurs du sanctuaire terrestre, dont le génie artistique était une manifestation de la sagesse divine. Celle-ci éclatait partout: dans les parois du tabernacle, qui paraissaient d'or massif et réfléchissaient en tous sens les sept lumières du chandelier, dans la table des pains de proposition et l'autel des parfums où rutilait l'or poli, dans la riche tapisserie formant le plafond, parsemée de figures de chérubins brodées en bleu, en pourpre et en écarlate. Au-delà du second voile, au-dessus du propitiatoire, la gloire de Dieu se manifestait dans la sainte Shekinah, en présence de laquelle nul, sauf le souverain sacrificateur, ne pouvait pénétrer et vivre. PFC 279 5 L'incomparable splendeur du sanctuaire terrestre reflétait aux regards d'Israël les gloires du tabernacle céleste où Jésus-Christ, notre précurseur, réside maintenant en la présence de Dieu. Le palais du Roi des rois, entouré de mille milliers de servants et de dix mille millions d'assistants (Voir Daniel 7:10); ce temple embrasé de la gloire du trône éternel, où d'étincelants gardiens, les séraphins, adorent en se voilant la face, ne trouvait qu'une pâle image de son immensité et de sa gloire dans les constructions les plus luxueuses érigées par la main des hommes. Néanmoins, les rites qui s'y déroulaient révélaient des faits importants touchant le sanctuaire céleste et l'oeuvre qui s'y poursuit pour la rédemption de l'homme. PFC 280 1 Les lieux saints du sanctuaire céleste sont figurés par les deux pièces du sanctuaire terrestre. Lorsque saint Jean eut le privilège de contempler en vision "le temple de Dieu qui est dans le ciel", il vit "devant le trône sept lampes ardentes" (Apocalypse 4:5); il y vit aussi un ange "ayant un encensoir d'or", auquel on "donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône". Apocalypse 8:3. L'endroit où avait lieu cet office était la première pièce du sanctuaire céleste, puisque le prophète y aperçut les sept lampes ardentes et l'autel d'or, représentés par le chandelier d'or et l'autel des parfums du sanctuaire terrestre. Puis, "le temple de Dieu dans le ciel s'était ouvert" (Apocalypse 11:19), le révélateur, plongeant les regards au-delà du voile jusque dans le saint des saints, y distingua "l'arche de son alliance", représentée par le coffret sacré fait par Moïse pour contenir les tables de la loi de Dieu. PFC 280 2 Au cours de cette étude, on trouva des preuves indiscutables de l'existence d'un sanctuaire dans le ciel. En effet, Moïse avait construit son sanctuaire d'après le modèle qui lui avait été montré; Paul enseigne que ce modèle était le tabernacle véritable qui est dans le ciel, et Jean affirme qu'il l'a contemplé! PFC 280 3 C'est dans ce temple, résidence de Dieu, que son "trône est établi pour la justice et le jugement". Dans ce lieu très saint se trouve sa loi, la grande norme du bien et du mal par laquelle le monde sera jugé. Et c'est devant l'arche où elle est renfermée, recouverte du propitiatoire, que Jésus plaide les mérites de son sang en faveur du pécheur. C'est ainsi que, dans le plan de la rédemption humaine, est représentée l'union de la justice et de la miséricorde. Seule la sagesse infinie pouvait concevoir un tel accord, et seule la puissance infinie pouvait le réaliser. Il remplit le ciel d'étonnement et d'adoration. Les chérubins du sanctuaire terrestre, les yeux respectueusement baissés sur le propitiatoire, représentaient l'intérêt avec lequel les armées célestes contemplent l'oeuvre de la rédemption. Cette oeuvre -- mystère de miséricorde dans lequel "les anges désirent plonger leurs regards" -- révèle comment, tout en restant juste, Dieu peut justifier le pécheur et renouer des relations avec une race déchue; comment Jésus-Christ a pu descendre dans l'abîme de la perdition pour en retirer des multitudes de créatures qu'il couvre du vêtement immaculé de sa justice, pour les réunir aux anges fidèles et les introduire à tout jamais en la présence de Dieu. [...] PFC 281 1 Les Écritures définissaient clairement le sanctuaire. Le terme "sanctuaire" y désigne en premier lieu le tabernacle construit par Moïse, comme ombre des choses célestes, et, en second lieu, le "véritable tabernacle" sur lequel le tabernacle terrestre était destiné à nous faire porter les regards. À la mort de Jésus, le service symbolique prit fin. Le "véritable tabernacle", le sanctuaire céleste, est le sanctuaire de la nouvelle alliance. Et comme la prophétie de Daniel (8.14) s'accomplit sous cette alliance, le sanctuaire mentionné dans cette prophétie doit forcément être celui de la nouvelle alliance. À la fin des deux mille trois cents jours, en 1844, il y avait plusieurs siècles que le sanctuaire terrestre avait disparu. Il s'ensuit que la prédiction: "Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié", se rapporte incontestablement au sanctuaire céleste. PFC 281 2 La question la plus importante restait à résoudre: Qu'est-ce que la purification du sanctuaire? L'Ancien Testament nous apprend qu'il y avait une purification du sanctuaire terrestre. Mais peut-il y avoir quelque chose à purifier dans le ciel? Au neuvième chapitre de l'épître aux Hébreux, il est clairement question de la purification tant du sanctuaire terrestre que du sanctuaire céleste. "Presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière [par le sang des animaux], que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là", c'est-à-dire par le sang précieux du Christ. Hébreux 9:22, 23. PFC 281 3 Dans l'ombre comme dans la réalité, c'est par le sang que tout devait être purifié; dans la première, par le sang des animaux; dans la seconde, par le sang de Jésus. La purification devait se faire par le sang, nous dit Paul, parce que "sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon". Ce pardon, c'est l'enlèvement des péchés. Mais comment expliquer la présence du péché dans le sanctuaire, soit sur la terre soit au ciel? C'est ce que nous apprend le rituel symbolique, "image et ombre des choses célestes". Hébreux 8:5. PFC 282 1 Les cérémonies du sanctuaire terrestre comportaient deux phases. Chaque jour de l'année, les sacrificateurs officiaient dans le lieu saint, tandis qu'une fois l'an le souverain sacrificateur accomplissait dans le lieu très saint un rite spécial appelé la purification du sanctuaire. Jour après jour, le pécheur repentant amenait son offrande à la porte du sanctuaire et confessait ses péchés en plaçant ses mains sur la tête de la victime. Il transférait ainsi symboliquement sa culpabilité sur la tête de la victime innocente. L'animal était alors égorgé. "Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon." "L'âme de la chair est dans le sang." Lévitique 17:11. La loi de Dieu violée exigeait la mort du transgresseur. Le sang, image de la vie du pécheur dont la victime portait la culpabilité, était introduit par le sacrificateur dans le lieu saint, et aspergé devant le voile derrière lequel se trouvait la loi transgressée. Par cette cérémonie, le péché était figurativement transféré par le sang dans le sanctuaire. Dans certains cas, le sang n'était pas porté dans le lieu saint; mais alors la chair de la victime expiatoire devait être mangée par les fils d'Aaron, selon cette déclaration de Moïse: "L'Éternel vous l'a donnée, afin que vous portiez l'iniquité de l'assemblée." Lévitique 10:17. Les deux cérémonies symbolisaient le transfert des péchés du pénitent au sanctuaire. PFC 282 2 Telle est l'oeuvre qui s'accomplissait jour après jour, l'année durant. Les péchés d'Israël étant ainsi portés au sanctuaire, il fallait, par quelque rite spécial, procéder à leur enlèvement. Dieu avait ordonné une purification pour chacune des deux pièces du lieu sacré. "Il fera l'expiation pour le sanctuaire à cause des impuretés des enfants d'Israël et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente d'assignation, qui est avec eux au milieu de leurs impuretés." L'expiation devait aussi servir pour l'autel: "Il le purifiera et le sanctifiera, à cause des impuretés des enfants d'Israël." Lévitique 16:16, 19. PFC 282 3 Une fois l'an, au grand jour des expiations, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint pour purifier le sanctuaire. Les rites de ce jour achevaient le cycle annuel des cérémonies. On amenait à la porte du sanctuaire deux boucs que l'on tirait au sort: "un sort pour l'Éternel, et un sort pour Azazel." Lévitique 16:8, 21, 22. Le bouc sur lequel tombait le sort pour l'Éternel était immolé en offrande pour les péchés du peuple. Le sacrificateur devait en porter le sang au-dedans du voile, et en faire aspersion devant et sur le propitiatoire, ainsi que sur l'autel des parfums qui était devant le voile. PFC 283 1 Aaron devait alors poser ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et se conformer aux instructions suivantes: "Et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël, et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l'aide d'un homme qui aura cette charge. Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée." Lévitique 16:8, 21, 22. Le bouc émissaire ne rentrait plus dans le camp d'Israël, et l'homme qui l'avait emmené était tenu de laver son corps et ses vêtements avant de rentrer au camp. PFC 283 2 Tout ce symbolisme était destiné à inculquer aux Israélites la sainteté de Dieu et son horreur du péché; il montrait, de plus, qu'il n'est pas possible d'entrer en contact avec le péché sans en être souillé. Tant que durait ce rite de la propitiation, chacun était tenu de s'humilier. Toutes les affaires devaient être interrompues, et la congrégation d'Israël, appelée à faire devant Dieu un sérieux examen de conscience, devait passer la journée dans la contrition, dans la prière et dans le jeûne. PFC 283 3 Cette cérémonie nous enseigne des vérités importantes touchant l'expiation. Le sang de l'offrande offerte par le pécheur n'annulait point son péché. Le sacrifice ne faisait que le transférer au sanctuaire. En présentant le sang d'une victime le pécheur reconnaissait les droits de la loi, confessait sa culpabilité et exprimait son désir d'être pardonné par la foi au Rédempteur à venir; mais il n'était pas encore entièrement affranchi de la condamnation de la loi. Le jour des expiations, le souverain sacrificateur recevait de la congrégation une victime, entrait dans le lieu très saint avec le sang de celle-ci et en aspergeait le propitiatoire, directement au-dessus des tables de la loi à laquelle il fallait donner satisfaction. Puis, en sa qualité de médiateur, il se chargeait des péchés du peuple d'Israël, qu'il enlevait du sanctuaire. Plaçant alors les mains sur la tête du bouc émissaire, il confessait tous les péchés d'Israël et les transférait ainsi en image sur le bouc, qui les emportait au désert. Toutes les transgressions du peuple étaient alors considérées comme ayant disparu pour toujours. PFC 284 1 Ce qui se faisait en figure dans le sanctuaire terrestre se fait en réalité dans le sanctuaire céleste. À son ascension, Jésus y revêtit ses fonctions de souverain sacrificateur. Saint Paul le dit: "Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu." Hébreux 9:24. PFC 284 2 La fonction quotidienne des sacrificateurs "au-delà du voile" séparant le lieu saint du parvis représentait le sacerdoce exercé par Jésus dès son ascension. Il y plaidait devant son Père les mérites de son sang en faveur de pécheurs et lui présentait, avec le précieux parfum de sa justice, les prières des croyants repentants. C'est là que la foi des disciples suivit Jésus quand il fut dérobé à leur vue. C'est là qu'allait leur espérance, "cette espérance qui comme une ancre de l'âme, sûre et solide, pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours". "Étant entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non par l'intermédiaire du sang des boucs et des veaux, mais par celui de son propre sang, ayant trouvé un rachat éternel." Hébreux 6:19, 20; 9:12 (V. Lausanne). PFC 284 3 Pendant dix-huit siècles, Jésus a exercé son sacerdoce dans la première pièce du sanctuaire; son sang a plaidé en faveur des croyants repentants, assurant leur pardon et leur réconciliation avec le Père. Cependant, leurs péchés subsistaient encore sur les registres du ciel. De même que dans le culte mosaïque l'année se terminait par un acte de propitiation, de même le ministère du Sauveur pour la rédemption des hommes est complété par une oeuvre d'expiation ayant pour but d'éliminer les péchés du sanctuaire céleste. Cette oeuvre commença à la fin des deux mille trois cents jours. À ce moment, selon la prophétie de Daniel, notre souverain sacrificateur entra dans le lieu très saint, où il s'acquitte de la dernière partie de sa mission sacrée: la purification du sanctuaire. PFC 285 1 De même qu'anciennement les péchés du peuple étaient placés, par la foi, sur la victime pour le péché, et, par le sang de cette dernière, transférés en image dans le sanctuaire terrestre, ainsi, dans la nouvelle alliance, les péchés de ceux qui se repentent sont placés figurativement par la foi sur le Sauveur, et, littéralement, dans le sanctuaire céleste. Et de même que le sanctuaire terrestre devait être symboliquement purifié par l'enlèvement des péchés qui l'avaient souillé, ainsi il faut que le sanctuaire céleste subisse une purification réelle par l'élimination, par l'effacement des péchés qui y sont inscrits. Mais cela n'est possible que si les registres du ciel ont été préalablement examinés, pour déterminer quels sont les mortels qui, par la foi en Jésus, se sont mis au bénéfice de son expiation. La purification du sanctuaire comporte donc une enquête judiciaire. Or, cette enquête doit précéder la venue du Seigneur, puisqu'il vient "pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre". Apocalypse 22:12. PFC 285 2 Et voilà comment les adventistes qui marchaient dans la lumière de la parole prophétique comprirent que leur Sauveur, au lieu de descendre du ciel à la fin des deux mille trois cents ans, en 1844, était entré dans le lieu très saint du sanctuaire céleste pour y achever l'oeuvre de propitiation devant préparer sa venue sur la terre. PFC 285 3 On vit également que si, d'une part, l'offrande pour le péché figurait le Sauveur comme victime expiatoire, et le souverain sacrificateur comme médiateur, le bouc émissaire, d'autre part, représentait Satan, l'auteur du péché, sur qui les fautes des vrais convertis seront placées. Quand le souverain sacrificateur, en vertu du sang de la victime, enlevait les péchés du sanctuaire, il les plaçait sur le bouc émissaire. De même, quand -- à l'issue de son sacerdoce et en vertu des mérites de son sang -- Jésus éliminera du sanctuaire céleste les péchés de son peuple, il les placera sur Satan, qui en portera la pénalité dernière. Le bouc émissaire emmené dans un lieu désert pour ne plus jamais reparaître dans la congrégation d'Israël signifiait que Satan sera à tout jamais banni de la présence de Dieu et de son peuple, et anéanti lors de la destruction finale du péché et des pécheurs. ------------------------Chapitre 24 -- Le retour de Jésus La délivrance PFC 287 1 À l'heure où le peuple de Dieu sera privé de la protection des lois humaines, et où approchera le moment fixé par le décret, il se produira simultanément dans différents pays un mouvement en vue de l'extirpation de la secte détestée. Une nuit sera choisie pour porter un coup décisif qui réduira au silence les voix dissidentes et réprobatrices. PFC 287 2 Le peuple de Dieu -- en partie enfermé derrière des barreaux de prisons, et en partie errant dans les forêts et les montagnes -- supplie encore Dieu de lui accorder sa protection, alors que, de toutes parts, des hommes armés, poussés par des légions de mauvais anges, sont prêts pour leur oeuvre de mort. C'est à l'heure la plus critique que le Dieu d'Israël interviendra pour délivrer ses élus. Le Seigneur leur dit par un prophète: "Vous chanterez comme la nuit où l'on célèbre la fête. Vous aurez le coeur joyeux comme celui qui marche au son de la flûte, pour aller à la montagne de l'Éternel, vers le rocher d'Israël. Et l'Éternel fera retentir sa voix majestueuse, il montrera son bras prêt à frapper, dans l'ardeur de sa colère, au milieu de la flamme d'un feu dévorant, de l'inondation, de la tempête, et des pierres de grêle." Ésaïe 30:29, 30. PFC 287 3 Faisant entendre des cris de triomphe, des railleries et des imprécations, des foules impies s'apprêtent à se jeter sur leur proie. À ce moment même, des ténèbres profondes, plus denses que celles de la nuit, s'abattent soudain sur la terre. Puis un arc-en-ciel réfléchissant la gloire du trône de Dieu encercle le firmament et semble entourer séparément les groupes de fidèles en prière. Brusquement arrêtées dans leur marche, les bandes irritées, saisies d'effroi et réduites au silence, oublient les objets de leur fureur. Pleines de sombres pressentiments, elles contemplent le gage de l'alliance divine, et ne demandent plus qu'à être mises à l'abri de l'éclat qui les aveugle. PFC 288 1 Les enfants de Dieu entendent une voix claire et mélodieuse qui leur dit: "Regardez en haut!" Levant les yeux, ils voient le signe de la promesse. Les noirs nuages qui couvrent leurs têtes s'écartent, et, comme Étienne, ils contemplent le Fils de l'homme assis sur son trône, entouré de la gloire de Dieu et portant sur son corps les marques de son humiliation. On entend tomber de ses lèvres cette requête qu'il adresse au Père en présence des saints anges: "Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Jean 17:24. De nouveau, une voix musicale et triomphante se fait entendre: "Les voici! Les voici! Dit-elle. Saints, innocents, immaculés, ils ont gardé la parole de ma persévérance; ils marcheront parmi les anges." Des lèvres pâles et tremblantes des témoins de Jésus, restés inébranlables, s'échappent alors des acclamations de victoire. PFC 288 2 C'est au coup de minuit que Dieu manifeste sa puissance pour délivrer son peuple. Le soleil paraît dans tout son éclat. Des signes et des prodiges se suivent en succession rapide. Les méchants observent cette scène avec terreur, tandis que les justes admirent les gages de leur délivrance. Tout dans la nature semble avoir abandonné sa marche ordinaire. Les cours d'eau cessent de couler. De lourds et sombres nuages se lèvent et s'entrechoquent. Au milieu d'un ciel irrité, on distingue un espace clair, d'une gloire indescriptible; la voix de Dieu en sort semblable au bruit des grandes eaux, et proclame: "C'en est fait!" Apocalypse 16:17. PFC 288 3 Cette voix ébranle les cieux et la terre. Il se produit "un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y en [a] jamais eu depuis que l'homme est sur la terre un aussi grand tremblement". Apocalypse 16:18. Le firmament semble s'ouvrir et se refermer. La gloire du trône de Dieu paraît. Les montagnes oscillent comme des roseaux agités par le vent, et des masses de rochers déchiquetés volent de toutes parts. De sourds grondements annoncent l'approche d'une tempête. La mer se déchaîne avec furie. On croirait entendre la voix de démons accomplissant une oeuvre de destruction. La terre entière se soulève et s'affaisse comme les vagues de la mer. Le sol se crevasse. Les assises du monde semblent s'effondrer. Des chaînes de montagnes, des îles habitées disparaissent. Des ports de mer, véritables Sodome d'iniquités, sont engloutis par les vagues irritées. Dieu "s'est souvenu de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère". Des grêlons "pesant un talent" (Apocalypse 16:19, 21) sèment la destruction. Les plus fières cités de la terre sont renversées. Les superbes palais où les grands ont accumulé leurs richesses et les objets de leur orgueil s'écroulent sous leurs yeux. Les murs des prisons s'effondrent, rendant la liberté à leurs innocents détenus. PFC 289 1 Des sépulcres s'ouvrent, "plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveillent, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle". Daniel 12:2. Tous ceux qui sont morts dans la foi au message du troisième ange sortent glorifiés de leurs tombeaux pour entendre proclamer l'alliance de paix conclue avec les fidèles observateurs de la loi de Dieu. D'autre part, "ceux qui l'ont percé" (Apocalypse 1:7), qui se sont moqués du Sauveur agonisant, ainsi que les ennemis les plus acharnés de la vérité et de son peuple, ressuscitent aussi pour contempler sa gloire et les honneurs conférés aux fidèles. PFC 289 2 Le ciel est toujours couvert d'épais nuages que le soleil perce ça et là, tel l'oeil vengeur de Jéhovah. Des éclairs enveloppent la terre d'une nappe de feu. Dominant le fracas terrifiant du tonnerre, des voix mystérieuses et lugubres proclament le sort des méchants. Tous ne les comprennent pas; mais les faux docteurs les perçoivent distinctement Les hommes qui, peu de temps auparavant, exultaient, remplis d'insolence à l'égard des enfants de Dieu, frissonnent d'épouvante au point que leurs cris de détresse dominent le grondement des éléments. Les démons confessent la divinité de Jésus et tremblent devant le déploiement de sa puissance, tandis que les hommes, en proie à une folle terreur, implorent miséricorde et se roulent dans la poussière. PFC 289 3 Considérant le jour de Dieu dans leurs saintes visions, les anciens prophètes avaient dit: "Gémissez, car le jour de l'Éternel est proche: il vient comme un ravage du Tout-Puissant." Ésaïe 13:6. "Entre dans les rochers, et cache-toi dans la poussière, pour éviter la terreur de l'Éternel et l'éclat de sa majesté. L'homme au regard hautain sera abaissé, et l'orgueilleux sera humilié: l'Éternel seul sera élevé ce jour-là. Car il y a un jour pour l'Éternel des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s'élève, afin qu'il soit abaissé." "En ce jour, les hommes jetteront leurs idoles d'argent et leurs idoles d'or, qu'ils s'étaient faites pour les adorer, aux rats et aux chauves-souris; et ils entreront dans les fentes des rochers et dans les creux des pierres, pour éviter la terreur de l'Éternel et l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour effrayer la terre." Ésaïe 2:10-12, 20, 21. PFC 290 1 Une éclaircie dans les nuages permet de voir une étoile dont l'éclat est quadruplé en raison des ténèbres qui l'encadrent. Aux fidèles, elle parle de foi et de joie, mais de justice et de colère aux transgresseurs de la loi de Dieu. Ceux qui ont tout sacrifié pour leur Sauveur sont maintenant en sécurité, "cachés sous l'abri de sa tente". Devant les contempteurs de la vérité, ils ont témoigné leur fidélité à celui qui est mort pour eux. En présence de la mort, ils ont persévéré dans leur intégrité. Aussi un changement merveilleux s'est opéré en eux. Soudainement délivrés de la sombre et dure tyrannie d'hommes changés en démons, leurs visages, auparavant pâles et hagards, sont maintenant épanouis d'admiration, de confiance et d'amour. Ils entonnent ce chant de triomphe: "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au coeur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler la montagne." Psaumes 46:2-4. PFC 290 2 Pendant que ces accents d'une sainte confiance montent vers Dieu, les nuages se retirent, et dans l'échancrure de deux masses noires et menaçantes apparaît la gloire indescriptible du ciel étoilé. Les splendeurs de la céleste cité jaillissent de ses portes entrouvertes. On voit alors dans le ciel une main tenant deux tables de pierre superposées. Le prophète l'avait dit: "Les cieux publieront sa justice, car c'est Dieu qui est juge." Psaumes 50:6. Cette sainte loi, manifestation de la justice de Dieu, proclamée au milieu des tonnerres et des flammes du Sinaï comme le seul guide de la vie, est maintenant révélée aux hommes comme l'unique règle du jugement. Les tables de pierre s'écartent; on y reconnaît les préceptes du décalogue tracés comme par une plume de feu; les dix paroles de Dieu, concises, compréhensibles, souveraines, se présentent aux yeux de tous les habitants de la terre. Les caractères en sont si clairs que chacun peut les lire. Les mémoires se réveillent, et les souvenirs affluent. Les ténèbres de la superstition et de l'hérésie sont dissipées de tous les esprits. PFC 291 1 Il est impossible de dépeindre l'angoisse et le désespoir de ceux qui ont foulé aux pieds les exigences divines. Le Seigneur leur avait donné sa loi. Ils auraient pu la méditer et y découvrir leurs défauts pendant qu'il était encore temps de se convertir et de se réformer. Mais pour conserver la faveur du monde, ils ont méconnu ces saints préceptes et ont enseigné aux autres à faire de même. Ils ont voulu contraindre le peuple de Dieu à profaner son saint jour. Ils sont maintenant condamnés par la loi qu'ils ont méprisée. Avec une clarté aveuglante, ils voient qu'ils sont sans excuse. Ils ont eux-mêmes choisi l'objet de leur culte, et ils constatent la différence qu'il y a "entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas". Malachie 3:18. PFC 291 2 Les ennemis de la loi divine, depuis les ministres jusqu'aux plus obscurs mécréants, ont une nouvelle conception de la vérité et du devoir. Ils reconnaissent, mais trop tard, que le septième jour du quatrième commandement est le sceau du Dieu vivant. Trop tard, ils discernent la vraie nature de leur faux jour férié et le fondement de sable sur lequel ils ont édifié. Ils doivent admettre qu'ils ont fait la guerre à Dieu. Conducteurs religieux, ils ont mené les âmes à la perdition tout en prétendant les conduire à la porte du paradis. C'est seulement maintenant, au grand jour des rétributions, qu'ils voient combien est grande la responsabilité des hommes occupant des fonctions sacrées, et combien redoutables sont les conséquences de leur infidélité. L'éternité révélera tout ce que représente la perte d'une seule âme. Terrible sera le sort de ceux auxquels Dieu dira: "Retirez-vous de moi, méchants serviteurs!" PFC 291 3 On entend alors la voix de Dieu annoncer du haut du ciel le jour et l'heure de la venue de Jésus et proclamer à son peuple l'alliance éternelle. Comme les éclats du plus puissant tonnerre, ses paroles font le tour de la terre. Les enfants de Dieu les écoutent, les regards fixés en haut et le visage illuminé de sa gloire, comme l'était celui de Moïse à sa descente du Sinaï. Les méchants ne peuvent supporter leur vue. Et quand la bénédiction est prononcée sur ceux qui ont honoré Dieu en sanctifiant son saint jour, on entend un immense cri de victoire. PFC 292 1 Bientôt apparaît vers l'orient une petite nuée noire, grande comme la moitié d'une main d'homme. Elle entoure le Sauveur et semble, à distance, enveloppée de ténèbres. Le peuple de Dieu la reconnaît comme le signe du Fils de l'homme. Dans un silence solennel, il la contemple à mesure qu'elle s'approche de la terre et devient de plus en plus lumineuse. Elle a bientôt l'apparence d'une grande nuée blanche entourée de l'arc-en-ciel de l'alliance de Dieu, dont la base est semblable à un brasier. Jésus s'avance à cheval dans l'attitude martiale d'un conquérant. Il n'est plus "l'homme de douleur" buvant jusqu'à la lie la coupe amère de l'opprobre et de l'ignominie. Vainqueur dans le ciel et sur la terre, il vient pour juger les vivants et les morts. "Fidèle et Véritable", "il juge et combat avec justice". "Les armées qui sont dans le ciel le suivent." Apocalypse 19:11, 14. La foule innombrable des saints anges l'accompagne et fait retentir ses célestes mélodies. Tout le firmament semble vibrer "des myriades de myriades et des milliers de milliers" de ces êtres glorieux. La plume est impuissante à décrire cette scène, et l'esprit humain n'en saurait concevoir l'éclat. "Sa majesté couvre les cieux, et sa gloire remplit la terre. C'est comme l'éclat de la lumière." Habakuk 3:3, 4. À mesure que s'approche cette nuée vivante, chacun contemple le Prince de la vie. Nulle couronne d'épines ne déchire aujourd'hui ce front sacré, ceint d'un éblouissant diadème. La gloire de son visage fait pâlir l'éclat du soleil de midi. "Il y a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: ROI DES ROIS ET SEIGNEUR DES SEIGNEURS." Apocalypse 19:16. PFC 292 2 En sa présence, "tous les visages sont devenus pâles", et les contempteurs de la miséricorde divine tombent dans les terreurs d'un désespoir éternel. "Les coeurs sont abattus, les genoux chancellent", "tous les visages pâlissent" (Nahum 2:11; voir Jérémie 30:6), et les justes s'écrient d'une voix plaintive: "Qui pourra subsister?" Le chant des anges se tait, et le silence devient oppressif, mais Jésus répond: "Ma grâce vous suffit." Alors les traits des justes s'illuminent, la joie inonde tous les coeurs, et les anges entonnent à nouveau leur cantique, tout en se rapprochant de la terre. PFC 292 3 Enveloppé de flammes de feu, le Roi des rois descend de la nuée. "Le ciel se retire comme un livre qu'on roule", la terre tremble devant lui, et "toutes les montagnes et les îles sont remuées de leurs places". "Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple." Apocalypse 6:14; Psaumes 50:3, 4. PFC 293 1 "Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" Apocalypse 6:15-17. PFC 293 2 Les railleries ont pris fin. Les lèvres mensongères sont réduites au silence. Le cliquetis des armes et le tumulte de la bataille (Voir Ésaïe 9:4) ont cessé. On n'entend que des prières, des sanglots et des lamentations. "Le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" hurlent les lèvres qui ricanaient tout à l'heure. Les méchants demandent à être ensevelis sous les rochers et les montagnes, plutôt que d'affronter le regard de celui qu'ils ont méprisé. PFC 293 3 Cette voix, qui parvient aux oreilles des morts, ils la connaissent. Que de fois ses accents doux et tendres ne les ont-ils pas conviés à la conversion? Que de fois ne s'est-elle pas fait entendre dans les exhortations affectueuses d'un ami, d'un frère, d'un Rédempteur! Aux contempteurs de sa grâce, aucune voix ne saurait être aussi sévère, aussi terrible que celle qui disait, en suppliant: "Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous?" Ezéchiel 33:11. Oh! Si seulement cette voix était celle d'un étranger! Aujourd'hui elle leur dit: "Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque j'étends ma main et que personne n'y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n'aimez pas mes réprimandes, [...] quand la terreur vous saisira comme une tempête, [...] je ne répondrai pas." Proverbes 1:24-28. Cette voix rappelle des souvenirs que l'on voudrait pouvoir effacer, des avertissements méconnus, des invitations refusées, des occasions négligées. PFC 293 4 Là sont ceux qui ont bafoué le Sauveur au jour de son humiliation. C'est avec une puissance irrésistible que se présentent à leur mémoire ces paroles de Jésus lorsque, adjuré par le souverain sacrificateur, il répondit solennellement: "Vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel." Matthieu 26:64. Ils le contemplent maintenant dans sa gloire, et il faut qu'ils le voient encore assis à la droite de la puissance de Dieu. PFC 294 1 Ceux qui ont ridiculisé l'affirmation qu'il était le Fils de Dieu sont maintenant bouche close. Là se trouve le hautain Hérode qui se moquait de sa royauté et qui ordonnait à ses soldats ricaneurs de le couronner. Là se trouvent les hommes dont les mains sacrilèges, après l'avoir ironiquement revêtu d'un manteau de pourpre, ont ceint son front sacré d'une couronne d'épines et placé dans sa main docile un sceptre dérisoire, puis se sont prosternés devant lui, la raillerie et le blasphème sur les lèvres. Les hommes qui ont frappé au visage le Prince de la vie et l'ont couvert de leurs crachats se détournent maintenant de son regard perçant, et cherchent à fuir la gloire indicible de sa présence. Ceux qui enfoncèrent des clous à travers ses mains et ses pieds, le soldat qui perça son côté de sa lance, contemplent ces cicatrices avec terreur et remords. PFC 294 2 Les événements du Calvaire reviennent avec une douloureuse clarté à la mémoire des sacrificateurs et des principaux du peuple. Frémissants d'horreur, ils se rappellent comment, sous l'inspiration de Satan, ils disaient en branlant la tête: "Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui. Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime." Matthieu 27:42, 43. PFC 294 3 Ils se souviennent clairement de la parabole des vignerons qui refusèrent de rendre au propriétaire le fruit de la vigne, maltraitèrent ses serviteurs et tuèrent le fils. Ils se souviennent tout aussi distinctement de leur propre verdict: "Le maître de la vigne [...] fera périr misérablement ces misérables." Matthieu 21:41. Dans le péché et le châtiment des vignerons infidèles, les sacrificateurs et les anciens voient leur propre conduite et leur juste sort. Aussi entend-on s'élever, plus immense et plus perçante que le cri de "Crucifie! Crucifie!" poussé dans les rues de Jérusalem, cette clameur d'agonie: "C'est le Fils de Dieu! C'est le vrai Messie!" Et l'on veut fuir la présence du Roi des rois. Et l'on s'élance, pour y chercher un vain refuge, vers les cavernes, vers les crevasses de la terre bouleversée. PFC 294 4 Dans l'existence de tous ceux qui rejettent la vérité, il y a des moments où la conscience se réveille, où la mémoire rappelle le souvenir douloureux d'une vie d'hypocrisie, où l'âme est harcelée de vains regrets. Mais que sont ces heures comparées aux remords du jour où "la détresse et l'angoisse fondront sur vous", et où "le malheur vous enveloppera comme un tourbillon?" Proverbes 1:27. Ceux qui auraient voulu les détruire contemplent maintenant la gloire de Jésus et de ses disciples. Du fond de leur angoisse, ils entendent la voix des saints s'écriant joyeusement: "Voici, c'est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c'est lui qui nous sauve." Ésaïe 25:9. PFC 295 1 Pendant que la terre chancelle, que l'éclair déchire la nue et que rugit le tonnerre, la voix du Fils de Dieu appelle les saints hors de leurs tombeaux. Jetant ses regards sur ces tombes, il lève les mains vers le ciel et s'écrie: "Debout, debout, debout, vous qui dormez dans la poussière!" Dans toutes les parties de la terre, "les morts entendront la voix du Fils de l'homme, et ceux qui l'auront entendue vivront". La terre entière tremble sous les pas d'une immense multitude venant de toute nation, de toute tribu, de toute langue et de tout peuple. Revêtus d'une gloire immortelle, ils sortent de la prison de la mort, en s'écriant: "Ô mort, où est ta victoire? Ô mort, où est ton aiguillon?" 1 Corinthiens 15:55. Puis les justes vivants et les saints ressuscités s'unissent dans une joyeuse et puissante acclamation. PFC 295 2 En sortant de la tombe, ils ont la taille qu'ils avaient lorsqu'ils y sont descendus. Adam, qui est de leur nombre, est d'un port majestueux, mais d'une stature un peu moins élevée que le Fils de Dieu. Il offre un contraste frappant avec les hommes des générations suivantes, ce qui permet de constater la profonde dégénérescence de la race humaine. Mais tous se relèvent avec la fraîcheur et la vigueur d'une éternelle jeunesse. PFC 295 3 Au commencement, l'homme avait été créé à l'image de Dieu, non seulement au moral, mais aussi au physique, et cette ressemblance, le péché l'a presque entièrement oblitérée. Mais Jésus-Christ est venu dans le monde pour restaurer ce qui avait été perdu. À son retour, il transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au sien. Notre corps mortel, corruptible, enlaidi et souillé par le péché, retrouvera sa perfection et sa beauté. Toutes tares et toutes difformités seront laissées dans la tombe. Admis à manger de l'arbre de vie dans l'Éden retrouvé, les rachetés croîtront "à la mesure de la stature" de notre race en sa gloire première. Les derniers vestiges de la malédiction effacés, les fidèles du Seigneur apparaîtront dans la beauté de l'Éternel, notre Dieu, réfléchissant dans leur esprit, dans leur âme et dans leur corps l'image parfaite de leur Sauveur. Ô rédemption merveilleuse, si longtemps attendue, contemplée avec impatience, mais jamais parfaitement comprise! PFC 296 1 Les justes vivants sont changés "en un instant, en un clin d'oeil". À la voix de Dieu, ils sont glorifiés, immortalisés, et, avec les saints ressuscités, enlevés dans les airs, à la rencontre du Seigneur. Les anges rassemblent les élus des quatre vents, d'une extrémité de la terre à l'autre. Les petits enfants sont portés par les anges dans les bras de leurs mères. Des amis que la mort a longtemps séparés sont réunis pour ne plus jamais se quitter, et c'est avec des chants d'allégresse qu'ils montent ensemble vers la cité de Dieu. PFC 296 2 Le chariot constitué par la nuée -- muni de chaque côté d'ailes et de roues vivantes -- remonte vers le ciel. À mesure qu'il s'élève, les roues et les ailes répètent: "Saint! Saint!" Le cortège d'anges s'écrie: "Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant", et pendant que le chariot s'avance dans la direction de la nouvelle Jérusalem, les rachetés clament: "Alléluia!" PFC 296 3 Avant d'entrer dans la cité de Dieu, le Seigneur distribue à ses disciples les emblèmes de la victoire, et les investit des insignes de la royauté. La brillante phalange se forme en carré autour de son Roi, qui les enveloppe tous d'un indicible regard d'amour, et dont la stature majestueuse s'élève bien au-dessus de celle des anges et des saints. L'innombrable armée des saints, les yeux fixés sur lui, contemple la gloire de celui dont le "visage était défiguré tant son aspect différait de celui des fils de l'homme". Ésaïe 52:14. De sa main droite, Jésus place la couronne de gloire sur la tête des vainqueurs. Chacun reçoit une couronne portant son "nom nouveau" (Apocalypse 2:17) et l'inscription: "Sainteté à l'Éternel." Chacun reçoit aussi des palmes de victoire et une harpe étincelante. Puis des anges supérieurs donnent le ton, et tous les saints font vibrer avec art les cordes de leurs harpes dont ils tirent une musique d'une ineffable beauté. Un ravissement ineffable fait battre les coeurs des rachetés qui adressent au Sauveur cette louange pleine de reconnaissance: "À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen!" Apocalypse 1:5, 6. PFC 297 1 La foule des rachetés est arrivée en face de la sainte Cité. Jésus en ouvre à deux battants les portes de perles. Les nations qui ont gardé la vérité y pénètrent et y contemplent le Paradis de Dieu, la demeure d'Adam en son innocence. Alors la voix la plus mélodieuse et la plus suave qui ait jamais frappé des oreilles humaines leur dit: "Vos luttes sont finies. Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." PFC 297 2 Elle est maintenant exaucée cette prière du Sauveur en faveur de ses disciples: "Je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." "Irrépréhensibles et dans l'allégresse" (Jude 1:24), les rachetés de Jésus-Christ sont présentés au Père par son Fils en ces mots: "Me voici, moi et les enfants que tu m'as donnés. [...] J'ai gardé ceux que tu m'as donnés." Qui dira le ravissement de cette heure où le Père, contemplant les rachetés, retrouvera en eux son image, car le péché et la souillure auront disparu, et où l'humanité aura retrouvé son harmonie avec la divinité! PFC 297 3 La voix empreinte d'un amour ineffable, Jésus invite alors ses fidèles à participer à "la joie de leur Maître". Son bonheur consiste à voir dans son royaume de gloire les âmes sauvées par son humiliation et ses souffrances. Celui des élus sera de voir parmi les bienheureux des êtres sauvés par leurs prières, leurs travaux et leur dévouement. Tandis qu'ils sont réunis autour du grand trône blanc, une joie inexprimable inonde leur coeur à la vue de ces âmes et de celles gagnées par elles, rassemblées toutes dans le repos céleste, jetant leurs couronnes aux pieds de Jésus, et admises à le louer pendant les siècles éternels. PFC 297 4 Au moment où les rachetés sont accueillis dans la cité de Dieu, une acclamation d'enthousiasme et d'adoration déchire les airs. Les deux Adam sont sur le point de se rencontrer. Le Fils de Dieu ouvre ses bras au père de notre race, à l'être qu'il a créé, mais qui a péché contre son Créateur, et par la faute duquel le Sauveur porte en son corps les stigmates de la crucifixion. En voyant ces cruelles cicatrices, Adam ne se jette pas dans les bras du Sauveur; il se prosterne humblement à ses pieds en s'écriant: "Digne est l'agneau qui a été immolé!" Tendrement, le Seigneur le relève, et l'invite à revoir l'Éden dont il a été si longtemps exilé. PFC 298 1 Après qu'Adam eut été expulsé d'Éden, sa vie sur la terre fut abreuvée de tristesse. Chaque feuille fanée, chaque victime des sacrifices, chaque altération dans la nature naguère si belle, chaque imperfection morale lui rappelait son péché. Il avait éprouvé de cuisants remords à la vue des progrès et des débordements de l'iniquité. Ses avertissements s'étaient heurtés à des accusations et à d'amers reproches. Humblement, patiemment, durant près d'un millénaire, il avait supporté la conséquence de sa transgression. Sincèrement repentant de son péché, il s'était confié dans les mérites du Sauveur promis, et s'était endormi avec l'espérance de la résurrection. Grâce au Fils de Dieu, qui a racheté l'homme de sa chute, et grâce à son oeuvre de propitiation, Adam peut maintenant réintégrer son premier domaine. PFC 298 2 Ému et rayonnant de joie, il reconnaît les arbres qui faisaient autrefois ses délices, et dont il avait cueilli les fruits aux jours de son innocence et de sa félicité. Il voit les ceps qu'il a lui-même taillés et les fleurs qu'il aimait autrefois cultiver. La réalité de la scène le saisit; il retrouve l'Éden restauré plus beau encore qu'au jour où il en a été banni. Le Sauveur le conduit vers l'arbre de vie, cueille de son fruit glorieux, et l'invite à manger. Regardant autour de lui, Adam voit réunie dans le Paradis de Dieu la multitude de ses enfants rachetés. Il dépose alors sa couronne éclatante aux pieds de son Rédempteur, puis il se jette dans ses bras. Saisissant ensuite sa harpe d'or, il fait résonner les voûtes du ciel de ce chant: "Digne, digne, digne est l'agneau qui a été immolé, et qui est revenu à la vie!" La multitude se joint à son cantique, et tous, jetant leurs couronnes aux pieds du Rédempteur, se prosternent pour l'adorer. PFC 298 3 Les anges qui ont pleuré à la chute d'Adam assistent à cette scène. Pleins de joie lorsque, au jour de sa résurrection, Jésus était monté au ciel après avoir ouvert la porte de la tombe à tous les croyants, ils voient maintenant l'oeuvre de la rédemption consommée, et s'unissent au cantique de louange. PFC 298 4 Sur la mer de cristal qui est devant le trône -- et que les reflets de la gloire de Dieu font ressembler à du verre mêlé de feu -- sont réunis ceux qui ont "vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom". Apocalypse 15:2. Les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés parmi les hommes se tiennent sur la montagne de Sion avec l'Agneau, "ayant des harpes de Dieu", et l'on entend "du ciel une voix comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que l'on entendait" "était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes". Apocalypse 14:1-5; 15:3. Ils chantent un cantique nouveau devant le trône, cantique que personne ne peut apprendre, sinon les cent quarante-quatre mille. C'est le cantique de Moïse et de l'Agneau. Ce chant de délivrance, seuls les cent quarante-quatre mille peuvent l'apprendre, car c'est l'hymne de leur histoire, histoire vécue par eux seuls. "Ils suivent l'agneau partout où il va." Enlevés de la terre, d'entre les vivants, ils sont considérés "comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau". "Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation." Apocalypse 7:14, 15. Ils ont traversé un temps de détresse tel qu'il n'y en a jamais eu depuis que les nations existent; ils ont enduré les angoisses de la détresse de Jacob; ils ont subsisté sans intercesseur au milieu du déchaînement final des jugements de Dieu. Mais ils ont été délivrés, car "ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'Agneau". "Dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles" devant Dieu. "C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux." Apocalypse 7:14, 15. Ils ont vu la terre désolée par la famine, par la peste et par les ardeurs d'un soleil dévorant; ils ont eux-mêmes enduré la faim et la soif. Mais "ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux." Apocalypse 7:16, 17. PFC 299 1 Dans tous les siècles, les élus de Dieu ont été formés et disciplinés à l'école de l'épreuve. Ils ont foulé sur la terre des sentiers étroits; ils ont été purifiés dans la fournaise de l'affliction. Pour l'amour de Jésus, ils ont enduré l'opposition, la haine et la calomnie. Ils l'ont suivi dans les plus rudes conflits: ils ont supporté le renoncement et d'amers désappointements. Une douloureuse expérience leur a fait comprendre ce que le péché a d'odieux, de puissant, de néfaste; aussi le considèrent-ils avec horreur. La compréhension du sacrifice infini consenti en vue de les en guérir leur donne le sentiment de leur petitesse, et remplit leurs coeurs d'une reconnaissance que ne sauraient comprendre ceux qui ne sont jamais tombés. Ils aiment beaucoup, parce qu'il leur a été beaucoup pardonné. Participants des souffrances du Christ, ils sont qualifiés pour participer à sa gloire. PFC 300 1 Les héritiers de Dieu viennent des mansardes, des taudis, des prisons, des échafauds, des montagnes, des déserts, des antres de la terre et des profondeurs de la mer. Sur la terre, ils étaient "dénués de tout, persécutés, maltraités". Des millions d'entre eux sont descendus dans la tombe, portant les stigmates de l'infamie pour avoir fermement refusé de se soumettre aux exigences de Satan. Les tribunaux humains les ont condamnés comme de vils criminels. Maintenant, "c'est Dieu qui est juge" (Psaumes 50:6), et les décisions de la terre sont révisées. "Il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple." Ésaïe 25:8. "On les appellera peuple saint, rachetés de l'Éternel." Dieu a décidé de "leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu". Ésaïe 62:12; 61:3. Ils ne sont plus faibles, affligés, dispersés et opprimés. Désormais, ils seront toujours avec le Seigneur. Ils entourent le trône plus richement vêtus que les hommes les plus honorés de la terre. Ils portent sur leurs couronnes des diadèmes plus précieux que ceux des souverains. Les jours de souffrance et de larmes sont à jamais passés. Le Roi de gloire a effacé les pleurs de tous les visages; toute cause de douleur a désormais disparu. Ils font entendre, en agitant leurs palmes, un chant de louange clair, doux et mélodieux. Toutes les voix se joignent à eux, et bientôt éclatent sous les voûtes du ciel les notes puissantes de ce cantique: "Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau." Et tous les habitants du ciel répondent: "Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles!" Apocalypse 7:10, 12. PFC 300 2 En cette vie, on ne peut qu'effleurer faiblement le thème merveilleux de la rédemption. Notre intelligence bornée peut s'évertuer à sonder avec une profonde attention l'ignominie et la gloire, la vie et la mort, la justice et la miséricorde qui se donnent rendez-vous à la croix; mais l'effort le plus prodigieux de notre esprit n'en saisira jamais la profonde signification. Il ne comprend que bien imparfaitement la longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur de l'amour rédempteur. Même quand ils verront comme ils sont vus, quand ils connaîtront comme ils sont connus, les élus ne comprendront pas entièrement le plan de la rédemption. Au cours des siècles éternels, la vérité ne cessera de se dévoiler devant leur esprit étonné et ravi. Bien que les chagrins, les souffrances et les tentations de la terre soient à leur terme, et que la cause en ait disparu, le peuple de Dieu aura toujours un sentiment vif et raisonné du prix de son salut. PFC 301 1 La croix de Jésus-Christ sera la science et le chant des rachetés pendant les siècles éternels. En Jésus-Christ glorifié, ils contempleront Jésus-Christ crucifié. Jamais ils n'oublieront que celui dont la puissance a créé et soutient les mondes innombrables de l'immensité, que le Bien-aimé de Dieu, que la Majesté du ciel, que celui que les séraphins et les chérubins adorent avec délices s'est humilié pour relever l'homme déchu; qu'il a porté la culpabilité et l'opprobre du péché sur la croix du Calvaire, qu'il a vu se voiler la face de son Père; qu'il a senti son coeur se briser sous le malheur d'un monde perdu. La pensée que le Créateur de tous les mondes, l'Arbitre de toutes les destinées ait consenti à déposer sa gloire et à s'anéantir pour l'amour de l'homme restera éternellement un sujet de stupeur pour l'univers. Chaque fois que les rachetés contempleront la gloire du Père sur le visage de leur Rédempteur, qu'ils penseront que son trône subsistera d'éternité en éternité et que son règne n'aura pas de fin, leur ravissement s'exprimera par le chant: "Digne est l'agneau qui a été immolé, et qui nous a rachetés par son précieux sang!" PFC 301 2 Le mystère de la croix explique tous les autres. À la lumière du Calvaire, les attributs de Dieu qui nous avaient remplis de crainte nous apparaîtront dans leur beauté. En Dieu, la miséricorde, la tendresse et l'amour paternel s'unissent à la sainteté, à la justice et à la puissance. Tout en contemplant la majesté de son trône, on voit mieux que jamais l'amour qui constitue son caractère, et l'on comprend la valeur de ce titre affectueux: "Notre Père." PFC 301 3 On verra que celui qui est infini en sagesse ne pouvait nous sauver qu'en sacrifiant son Fils. Son dédommagement pour ce sacrifice sera la joie de peupler la terre d'êtres rachetés, saints, heureux, immortels. Le conflit entre le Sauveur et la puissance des ténèbres aboutira au bonheur des élus et à la gloire de Dieu pendant l'éternité. La valeur de l'âme humaine est si grande que le Père sera satisfait du prix consenti. Quant au Fils de Dieu, les fruits de son grand sacrifice seront si beaux qu'il sera, lui aussi, satisfait. ------------------------Chapitre 25 -- La mort et la résurrection La séduction originelle PFC 303 1 L'humanité était encore au seuil de son histoire lorsque Satan entreprit de la séduire. Celui qui avait provoqué la rébellion dans le ciel désira ranger sous ses étendards les habitants de la terre et les associer à sa guerre contre le gouvernement de Dieu. Au temps de leur innocence et de leur obéissance à la loi de Dieu, Adam et Ève étaient parfaitement heureux, et ce fait constituait un témoignage permanent contre l'affirmation de Lucifer selon laquelle les lois de Dieu étaient oppressives et contraires au bien de ses créatures. En outre, jaloux de voir la magnifique demeure préparée à l'intention du couple primitif, il se dit: Si je les sépare de Dieu et les subjugue, je pourrai entrer en possession de la terre, et y établir mon empire en opposition à celui du Très Haut. PFC 303 2 En se présentant sous son vrai jour, le tentateur eût été aussitôt repoussé, car Adam et Ève avaient été mis en garde contre ce dangereux adversaire. Aussi cacha-t-il son dessein afin d'atteindre son but plus sûrement. Opérant dans l'ombre et prenant pour intermédiaire le serpent qui était alors une des créatures les plus ravissantes, il dit à Ève: "Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?" Genèse 3:1. Si Ève s'était abstenue d'entrer en pourparlers avec le serpent, elle eût été en sécurité; mais elle engagea la conversation et tomba dans le piège. C'est là ce qui perd encore un grand nombre de gens qui se mettent à douter, qui discutent les volontés de Dieu, et qui, au lieu d'accepter les commandements divins, adoptent des théories humaines masquant les pièges de Satan. PFC 304 1 "La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: vous n'en mangerez point, et vous n'y toucherez point de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." Genèse 3:2-5. Le séducteur affirma qu'ils seraient comme des dieux, doués d'une sagesse supérieure, et accéderaient à une existence plus élevée. Ainsi la transgression prenait l'aspect d'une bonne action, et Satan se faisait passer pour le bienfaiteur de l'humanité. Ève céda à la tentation, et entraîna Adam dans le péché. Sur la parole du serpent, ils crurent que Dieu ne ferait pas ce qu'il avait dit et suspectèrent leur Créateur d'attenter à leur liberté. PFC 304 2 Mais, lorsqu'Adam eut péché, quelle signification prit pour lui la parole: "Le jour où tu en mangeras, tu mourras"? Genèse 2:17. Il ne tarda pas à voir que le tentateur avait menti. Dieu lui dit: "Tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière." Genèse 3:19. La déclaration de Satan: "Vos yeux s'ouvriront", était vraie dans un sens seulement: après leur désobéissance, les yeux d'Adam et d'Ève s'ouvrirent sur leur folie. Ils connurent le mal et goûtèrent les fruits amers de la transgression. PFC 304 3 Au milieu du jardin était l'arbre de vie qui avait la vertu de perpétuer l'existence. Si Adam était resté dans l'obéissance à Dieu, il eût continué d'avoir libre accès à cet arbre, et eût vécu à toujours. Mais après son péché, exclu de l'accès à l'arbre de vie, il fut sujet à la mort. La sentence divine: "Tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière", ne visait à rien de moins qu'à la complète extinction de la vie. PFC 304 4 L'immortalité promise à l'homme à condition qu'il obéisse étant compromise, Adam ne pouvait transmettre à sa postérité ce qu'il ne possédait plus. Et si Dieu n'avait, au prix du sacrifice de son Fils, remis l'immortalité à sa portée, l'humanité se fût trouvée sans espérance. La "mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché", mais Jésus-Christ "a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Évangile". Romains 5:12; 2 Timothée 1:10. Nous ne pouvons obtenir cette dernière que par lui. Jésus dit: "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie." Jean 3:36. Quiconque veut se conformer aux conditions peut entrer en possession de ce don inestimable. Tous ceux qui, par la persévérance à faire le bien, "cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité" recevront "la vie éternelle". Romains 2:7. PFC 305 1 C'est le grand séducteur qui a promis à Adam la vie dans la désobéissance. La déclaration du serpent à Ève: "Vous ne mourrez certainement pas", fut le premier sermon sur l'immortalité naturelle de l'âme. Néanmoins, cette déclaration, qui ne repose que sur l'autorité de Satan, est répétée du haut des chaires chrétiennes et reçue par la plus grande partie de la famille humaine aussi avidement que par nos premiers parents. La parole divine: "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra" (Ezéchiel 18:20), est devenue: "L'âme qui pèche ne mourra point: elle vivra éternellement." Il y a lieu d'être confondu de l'aberration qui porte les hommes à croire facilement aux paroles de Satan, et à douter de celles de Dieu. PFC 305 2 Si, après sa chute, l'homme avait eu libre accès à l'arbre de vie, il eût vécu à toujours, et le péché eût été immortalisé. Mais des chérubins armés d'une épée flamboyante gardèrent "le chemin de l'arbre de vie". Genèse 3:24. Nul membre de la famille d'Adam n'a pu franchir cette barrière pour aller cueillir ce fruit. Ainsi, aucun pécheur n'est immortel. PFC 305 3 Après la chute de l'homme, Satan ordonna à ses anges de veiller tout spécialement à répandre la doctrine de l'immortalité naturelle de l'âme. Cela fait, ils devaient amener les hommes à la conclusion que les méchants étaient condamnés à subir des souffrances éternelles. Par ses agents, le prince des ténèbres fait passer Dieu pour un affreux tyran, qui plonge tous ceux qui lui déplaisent dans les flammes de l'enfer où ils endurent des souffrances indicibles et se tordent en des tourments sans fin, spectacle que l'Éternel contemple avec satisfaction!... PFC 305 4 C'est ainsi que le grand ennemi prête ses attributs sataniques et sa cruauté au Créateur et Bienfaiteur de l'humanité, qui est amour! Jusqu'à l'apparition du péché, tout ce que Dieu a créé était pur, saint et beau. Mais Satan, après avoir entraîné l'homme dans le péché, cherche à le détruire; après s'être assuré de ses victimes, il exulte de les voir malheureuses. Si cela lui était permis, si Dieu ne s'interposait, il prendrait la famille humaine tout entière dans ses filets, et nul enfant d'Adam n'échapperait. PFC 306 1 Comme il a séduit nos premiers parents, Satan s'efforce aujourd'hui de séduire les humains en ébranlant leur confiance en Dieu et en les poussant à douter de la sagesse de son gouvernement et de la justice de ses lois. Pour justifier leur malignité et leur révolte, le grand séducteur et ses émissaires représentent Dieu comme étant pire qu'eux-mêmes. En prêtant sa terrible cruauté à notre Père céleste, l'ennemi veut donner l'impression qu'on a eu tort de l'expulser du ciel pour n'avoir pas consenti à se soumettre à l'injustice. En faisant croire aux hommes qu'ils jouiront sous son aimable sceptre d'une liberté contrastant avec l'esclavage enduré sous les austères décrets de Jéhovah, il réussit à les détourner de leur soumission envers Dieu. PFC 306 2 Quoi de plus propre à révolter nos sentiments de bonté, de miséricorde et de justice, que la doctrine selon laquelle les impénitents seront tourmentés, à cause des péchés d'une courte existence, dans le feu et dans le soufre d'un enfer qui durera aussi longtemps que Dieu lui-même? Pourtant ce dogme a été généralement enseigné et se trouve encore dans le credo d'une portion considérable de la chrétienté. Un savant docteur en théologie a écrit: "La vue des tourments de l'enfer couronnera à jamais la félicité des saints. En voyant des êtres de la même nature qu'eux, et nés dans les mêmes circonstances, plongés dans de telles souffrances alors qu'eux-mêmes sont les objets d'un sort si différent, ils comprendront mieux le bonheur dont ils jouissent." Un autre a déclaré: "Pendant que le décret de réprobation s'exécutera éternellement sur les objets de la colère de Dieu, la fumée de leur tourment montera sans cesse en présence des objets de sa miséricorde, qui, au lieu de prendre en pitié ces misérables, diront: Amen, alléluia! Loué soit le Seigneur!" PFC 306 3 Où de tels enseignements se lisent-ils dans la Parole de Dieu? Les rachetés, une fois dans la gloire, perdraient-ils tout sentiment de compassion et même d'humanité? Ces vertus y feraient-elles place à un froid stoïcisme ou à la cruauté des sauvages? Non! Tel n'est pas l'enseignement de la Bible. Ceux qui ont écrit ce qu'on vient de lire peuvent être des savants et même des hommes honnêtes, ils n'en sont pas moins séduits par les sophismes de Satan qui les pousse à fausser certaines expressions énergiques des Écritures, auxquelles il attribue une amertume et une malignité qu'il tire de son propre fond, mais non de celui de notre Créateur. "Je suis vivant! Dit le Seigneur, l'Éternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël?" Ezéchiel 33:11. PFC 307 1 Quel avantage Dieu retirerait-il de ce que nous admettions qu'il trouve ses délices dans les tortures incessantes des méchants; qu'il jouisse des gémissements, des cris de douleur et des imprécations des créatures qu'il retient dans les flammes de l'enfer? Ces cris atroces seraient-ils une musique pour les oreilles de l'Amour infini? On prétend qu'en infligeant aux pécheurs des tourments éternels, Dieu montre son horreur du péché qui a troublé la paix et l'ordre de l'univers. Quel affreux blasphème! Comme si l'horreur de Dieu pour le péché justifiait la perpétuation du mal! En effet, exaspérés par le désespoir, les malheureux réprouvés exhaleraient leur fureur en malédictions et en outrages qui augmenteraient constamment leur culpabilité! Non, ce n'est pas rehausser la gloire de Dieu que de perpétuer et d'aggraver le péché pendant les siècles éternels. PFC 307 2 Il est impossible à l'esprit humain d'évaluer le mal accompli par l'hérésie des tourments éternels. La religion des Écritures, toute d'amour, de bonté et de compassion, s'y trouve enténébrée de superstition et drapée d'épouvante. Quand on considère sous quel faux jour Satan a présenté le caractère de Dieu, y a-t-il lieu de s'étonner que notre miséricordieux Créateur soit craint, redouté et même haï? Les idées terrifiantes répandues du haut de la chaire au sujet de la divinité ont fait des milliers, que dis-je? Des millions de sceptiques et d'incrédules. PFC 307 3 Le dogme des tourments éternels est l'une des fausses doctrines qui constituent le vin des abominations de Babylone dont celleci a abreuvé toutes les nations. Voir Apocalypse 14:8; 17:2. Que des ministres du Christ aient pu adopter cette hérésie et la proclamer dans les temples chrétiens est un véritable mystère. Ils l'ont reçue de Rome, tout comme son faux jour de repos. Il est vrai qu'elle a été enseignée par des hommes éminents en science et en piété; mais la vérité sur ce sujet ne leur étant point parvenue comme à nous, ils n'étaient responsables que de la lumière qui brillait de leur temps, tandis que nous devons répondre de celle qui éclaire le nôtre. Si nous nous détournons du témoignage de la Parole de Dieu pour suivre de fausses doctrines simplement parce que nos pères les ont enseignées, nous tombons sous la condamnation de Babylone et nous buvons le vin de ses abominations. PFC 308 1 De nombreuses personnes que révolte la doctrine des tourments éternels versent dans l'erreur opposée. Elles croient que l'âme est immortelle mais, comme la Bible enseigne que Dieu est amour et compassion, elles ne peuvent croire qu'il abandonne ses créatures à un feu éternel, et elles ne trouvent d'autre alternative que l'hypothèse agréable du salut final de tous les hommes. Elles considèrent les menaces des Écritures comme destinées à effrayer les gens pour les pousser à l'obéissance, et prétendent que Dieu n'a jamais eu l'intention de leur donner suite. Ainsi, le pécheur pourrait méconnaître la loi divine et vivre dans le mal sans s'aliéner la faveur divine. Cette doctrine, qui abuse de la bonté de Dieu et ignore sa justice, est agréable au coeur charnel et enhardit le méchant dans son iniquité. [...] PFC 308 2 En conséquence du péché d'Adam, la mort a passé sur l'humanité. Tous les hommes descendent dans la tombe. Mais, grâce au plan du salut, tous seront rappelés à la vie. "Il y aura une résurrection des justes et des injustes." Actes 24:15. "Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ." 1 Corinthiens 15:22. Une distinction est faite entre les deux classes de ressuscités. "Tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement." Jean 5:28, 29. "La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux." Apocalypse 20:6. Ceux qui ne se sont pas assuré le pardon par la conversion et par la foi devront subir la peine de leurs transgressions: le salaire du péché. Leur châtiment "selon leurs oeuvres" variera quant à son intensité et quant à sa durée: mais pour tous il se terminera également par la seconde mort. Étant donné que Dieu ne saurait, tout en étant miséricordieux et juste, sauver le pécheur dans ses transgressions, il le prive d'une existence qu'il a compromise et dont il s'est montré indigne. Un écrivain inspiré a dit: "Encore un peu de temps, et le méchant n'est plus; tu regardes le lieu où il était, et il a disparu." Et un autre: Les nations "seront comme si elles n'eussent jamais été." Psaumes 37:10; Abdias 1:16. Couvertes d'infamie, elles disparaissent dans un oubli éternel. PFC 309 1 Ainsi prendra fin le péché avec toutes les misères et toutes les ruines dont il est la cause. Le psalmiste écrit: "Tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. Plus d'ennemis! Des ruines éternelles!" Psaumes 9:5, 6. Transporté dans les sphères célestes, saint Jean entend un hymne universel de louanges, que ne trouble aucune note discordante. Toutes les créatures qui sont dans les cieux et sur la terre rendent gloire à Dieu. Voir Apocalypse 5:13. On n'y entendra nulle part des réprouvés blasphémer Dieu et se tordre au sein des tourments éternels, mêlant leurs rugissements aux chants des rachetés. PFC 309 2 La doctrine de l'état conscient des morts repose sur l'erreur fondamentale d'une immortalité naturelle. Cette doctrine, comme celle des tourments éternels, est contraire aux enseignements de l'Écriture, à la raison et à tout sentiment d'humanité. Selon la croyance populaire, les rachetés qui sont dans le ciel savent tout ce qui se passe sur la terre, et tout spécialement ce qui se rapporte aux amis qu'ils y ont laissés. Mais comment la connaissance des peines, des fautes, des souffrances et des déceptions de leurs bien-aimés pourrait-elle s'accorder avec leur félicité? De quel bonheur céleste pourraient jouir des êtres qui planeraient sans cesse autour de leurs amis terrestres? Et n'est-il pas révoltant de songer qu'un impénitent n'a pas plus tôt rendu le dernier soupir que son âme est plongée dans les flammes de l'enfer? Quelles tortures ne doivent pas éprouver ceux qui ont vu un ami inconverti descendre dans la tombe, à la pensée de le voir entrer dans une éternité de souffrances! Beaucoup ont perdu la raison dans cet affreux cauchemar. PFC 309 3 Dans les Écritures, David affirme que les morts sont inconscients. "Leur souffle s'en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent." Psaumes 146:4. Salomon exprime la même pensée: "Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien." "Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri; et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil." "Il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas." Ecclésiaste 9:5, 6, 10. PFC 309 4 Quand, en réponse à la prière du roi Ezéchias, le Seigneur eut accordé à celui-ci un sursis de vie de quinze ans, ce prince, dans sa reconnaissance, fit monter vers Dieu l'action de grâce suivante: "Ce n'est pas le séjour des morts qui te loue, ce n'est pas la mort qui te célèbre; ceux qui sont descendus dans la fosse n'espèrent plus en ta fidélité. Le vivant, le vivant, c'est celui-là qui te loue, comme moi aujourd'hui." Ésaïe 38:19. La théologie populaire nous présente les justes morts comme étant au ciel, au sein de la félicité, louant Dieu de leurs bouches immortelles. Mais Ézéchias n'entrevoyait pas d'aussi glorieuses perspectives à l'idée de la mort. Il s'accorde avec le psalmiste: "Celui qui meurt n'a plus ton souvenir; qui te louera dans le séjour des morts?" "Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l'Éternel, ce n'est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence." Psaumes 6:6; 115:17. PFC 310 1 Le jour de la Pentecôte, Pierre affirme que le patriarche David "est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui par nous". "Car David, ajoute-t-il, n'est point monté au ciel." Actes 2:29, 34. Le fait que David restera dans le tombeau jusqu'à la résurrection prouve que les justes ne montent pas au ciel au moment de leur mort. Ce n'est que par la résurrection, et en vertu de la résurrection de Jésus-Christ, que David pourra un jour s'asseoir à la droite de Dieu. PFC 310 2 Et Paul dit: "Si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus." 1 Corinthiens 15:16-18. Si, quatre mille ans durant, les justes étaient montés directement au ciel en mourant, comment Paul aurait-il pu dire que, s'il n'y a point de résurrection, "ceux qui sont morts en Christ sont perdus"? PFC 310 3 Le martyr Tyndale s'exprime comme suit au sujet de l'état des morts: "Je confesse ouvertement que je ne suis pas persuadé qu'ils sont en possession de la gloire complète dont jouissent le Christ et les anges de Dieu. Cela n'est pas pour moi un article de foi; car si tel était le cas, la prédication de la résurrection de la chair serait une chose vaine." (W. Tyndale, Preface to the New Testament) La résurrection ne serait pas nécessaire. PFC 310 4 Or, il est indéniable que l'espérance de l'entrée dans la félicité au moment de la mort a fait tomber dans un oubli presque complet la doctrine de la résurrection. Adam Clarke constatait comme suit cette tendance: "Les chrétiens primitifs attachaient beaucoup plus d'importance à la résurrection des morts que les modernes! Pourquoi cela? Les apôtres l'avançaient constamment, et c'est par elle qu'ils excitaient les disciples du Christ à la diligence, à l'obéissance et à la joie. [...] Il n'y a pas dans l'Évangile de doctrine qui soit mieux mise en relief, mais il n'y en a point qui soit plus tenue à l'écart dans la prédication actuelle!" -- Commentary on the New Testament 2:3; 1 Corinthiens 15. PFC 311 1 On a persévéré dans cette voie au point qu'aujourd'hui la glorieuse vérité de la résurrection est presque entièrement négligée par le monde chrétien. C'est ainsi qu'un auteur religieux très en vue écrit (sur 1 Thessaloniciens 4:13-18): "Pour les fins pratiques de la consolation, la doctrine de l'heureuse immortalité des justes tient lieu pour nous de la doctrine douteuse du retour du Seigneur. Pour nous, c'est à la mort que Jésus revient. C'est elle que nous devons attendre, et c'est sur elle que nous devons veiller. Les morts sont déjà entrés dans la gloire. Ils n'attendent pas la trompette du jugement pour entrer dans la félicité." PFC 311 2 Au moment de quitter ses disciples, le Sauveur ne leur déclara pas qu'ils iraient bientôt le rejoindre. "Je vais vous préparer une place, leur dit-il. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi." Jean 14:2, 3. Et Paul ajoute: "Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensembles enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur." Il conclut en disant: "Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles." 1 Thessaloniciens 4:16-18. Quel contraste entre ces paroles apostoliques et celles du pasteur universaliste que nous avons citées! Ce dernier consolait des parents affligés en leur disant que si grand pécheur que l'on ait été sur la terre, dès qu'on a rendu le dernier soupir, on est reçu dans la compagnie des anges! Paul, au contraire, attire l'attention des croyants sur le prochain retour du Seigneur, alors que les chaînes de la tombe seront rompues, et que "les morts en Christ" ressusciteront pour la vie éternelle. PFC 311 3 Avant que quiconque puisse entrer dans la félicité, il faut que le cas de chacun ait été examiné, que le caractère et les actes de tous les humains aient subi l'inspection divine. Tous seront jugés d'après ce qui est écrit dans les livres, et recevront une récompense correspondant à leurs oeuvres. Ce jugement n'a pas lieu à la mort. Notez les paroles de Paul: "Il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts." Actes 17:31. L'apôtre déclare positivement ici qu'un jour, alors encore futur, a été fixé pour le jugement du monde. PFC 312 1 Jude parle de la même époque en ces termes: "Il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure." Il cite plus loin ces paroles d'Enoch: "Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous." Jude 1:6, 14, 15. Jean, de son côté, vit "les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. [...] Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres." Apocalypse 20:12. PFC 312 2 Mais si les morts jouissent déjà du bonheur parfait ou se tordent dans les flammes de l'enfer, à quoi sert le jugement à venir? Les enseignements de la Parole de Dieu sur ces points importants ne sont ni obscurs ni contradictoires; n'importe qui peut les comprendre. Et quel est l'esprit non prévenu qui voit la moindre parcelle de justice ou de bon sens dans la théorie populaire? Est-ce que les justes, une fois leur cas examiné par le grand Juge, recevront cet éloge: "C'est bien, bon et fidèle serviteur...; entre dans la joie de ton maître", alors qu'ils auront déjà peut-être passé des siècles en sa présence? Les méchants sont-ils tirés de leur lieu de tourments pour entendre de la bouche du Juge de toute la terre cette sentence: "Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel"? Matthieu 25:21, 41 Sinistre plaisanterie! Honteux démenti infligé à la sagesse et à la justice de Dieu! PFC 312 3 La théorie de l'immortalité de l'âme est un des emprunts que Rome a faits au paganisme pour l'incorporer à la foi chrétienne. Luther mettait le dogme de l'immortalité de l'âme au nombre des "fables monstrueuses qui constituent la boue des décrétales romaines" (E. Pétavel-Olliff, Le Problème de l'immortalité, tome II, p. 78). Commentant les paroles de l'Ecclésiaste, selon lesquelles les morts ne savent rien, le réformateur écrivait: "Nouveau passage établissant que les morts ne sentent rien. Il n'y a là ni devoir, ni science, ni connaissance, ni sagesse. Salomon estime que les morts dorment, et ne sentent rien. Les morts ne tiennent compte ni des jours, ni des années; mais à leur réveil, ils croient avoir dormi à peine une minute." -- Luthers' Werke, 1535. PFC 313 1 On ne voit nulle part dans les saints Livres que les justes reçoivent leur récompense et les méchants leur châtiment au moment de la mort. On ne trouve dans les patriarches et les prophètes aucune affirmation de ce genre. Jésus-Christ et les apôtres n'y ont pas fait la moindre allusion. L'Écriture enseigne positivement que les morts ne montent pas directement au ciel mais qu'ils sont plongés dans le sommeil jusqu'à la résurrection. Voir 1 Thessaloniciens 4:14-16; Job 14:10-12. Au moment même où "le cordon d'argent se détache et où le vase d'or se brise" (voir Ecclésiaste 12:7-9), les pensées de l'homme périssent. Ceux qui descendent dans la tombe sont silencieux. Ils ne savent rien de ce qui se passe sous le soleil. Job 14:21. Heureux repos pour les justes lassés! Le temps, court ou long, n'est désormais qu'un instant pour eux. Ils dorment; la trompette de Dieu les appellera à une heureuse immortalité. "La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles. [...] Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire." 1 Corinthiens 15:52-55. Dès qu'ils sortiront de leur profond sommeil, ils reprendront le cours de leurs pensées là où ils l'ont laissé. Leur dernière sensation les plongeait dans les affres de la mort; leur dernière impression fut de tomber sous la puissance de la mort. Dès qu'ils sortiront de la tombe, leur première pensée s'exprimera par ce cri triomphant: "Ô mort, où est ta victoire? Ô mort, où est ton aiguillon?" 1 Corinthiens 15:52-55. Le spiritisme PFC 313 2 L'enseignement des Écritures sur le ministère des anges -- qui est, pour le disciple du Christ, une vérité des plus consolantes et des plus précieuses -- a été obscurci et perverti par les erreurs de la théologie populaire. La doctrine de l'immortalité naturelle de l'âme, empruntée à la philosophie païenne, n'a obtenu droit de cité dans l'Église chrétienne qu'à la faveur des ténèbres de la grande apostasie qui, sitôt installée, a supplanté la doctrine scripturaire selon laquelle "les morts ne savent rien". On en est ainsi venu à croire que les anges de Dieu, "envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut", sont les esprits des morts, bien que, selon la Bible, les anges aient existé et joué un rôle dans l'histoire humaine avant qu'un seul être humain eût passé par la mort. PFC 314 1 La doctrine de l'état conscient des morts, et surtout la croyance au retour des esprits des morts pour exercer un ministère en faveur des vivants, ont préparé le chemin du spiritisme moderne. Si les morts sont admis en la présence de Dieu, et s'ils jouissent de connaissances infiniment supérieures à celles qu'ils possédaient auparavant, pourquoi ne reviendraient-ils pas sur la terre pour éclairer et instruire les vivants? Si, comme l'enseignent certains théologiens, les esprits des morts planent au-dessus de leurs amis vivant sur la terre, pour quelle raison n'entreraient-ils pas en communion avec eux pour les mettre en garde contre le mal et les consoler dans leurs afflictions? Pourquoi ceux qui croient à l'état conscient des morts repousseraient-ils les secours spirituels apportés du ciel par des êtres soi-disant glorifiés? Ce moyen de communication, considéré comme sacré, donne à Satan la possibilité de travailler à l'accomplissement de ses desseins. Les anges déchus, soumis à ses ordres, se présentent comme les messagers du monde des esprits. Tout en prétendant les mettre en rapport avec les morts, le prince du mal exerce sur les vivants sa puissance de fascination. PFC 314 2 Il a le pouvoir de faire apparaître aux hommes l'image de leurs amis décédés. La contrefaçon est parfaite; les traits bien connus, les paroles, le son de la voix sont reproduits de façon merveilleusement distincte. Les gens sont consolés par l'assurance que leurs bien-aimés jouissent de la félicité céleste, et, sans se douter du danger qu'ils courent, ils prêtent l'oreille à "des esprits séducteurs et à des doctrines de démons". PFC 314 3 Quand Satan les a convaincus d'être réellement en communication avec les morts, il fait apparaître à leurs yeux des personnes descendues dans la tombe sans y être préparées. Elles se disent heureuses dans le ciel, et prétendent même y occuper une position élevée. Et ainsi se répand au près et au loin l'erreur selon laquelle il n'y aurait pas de différence entre le juste et le méchant. Les visiteurs du monde des esprits donnent parfois des avertissements opportuns. Mais dès qu'ils ont gagné la confiance, ils se hasardent à enseigner des doctrines qui sapent la foi dans les saintes Écritures. Tout en paraissant s'intéresser profondément au bien de leurs amis sur la terre, ils insinuent les erreurs les plus dangereuses. Le fait qu'ils énoncent certaines vérités et qu'ils peuvent parfois annoncer l'avenir inspire confiance en leurs dires, et, ainsi, leurs faux enseignements sont acceptés aussi facilement et crus aussi implicitement par les foules que s'il s'agissait des vérités les plus sacrées de la Bible. La loi de Dieu est écartée, l'Esprit de grâce est méprisé, le sang de l'alliance est tenu pour une chose profane. Les esprits nient la divinité de Jésus-Christ et se mettent eux-mêmes au niveau du Créateur. C'est ainsi que, sous un déguisement nouveau, le grand rebelle dirige contre Dieu la guerre qu'il a commencée dans le ciel et qu'il poursuit sur la terre depuis six mille ans. PFC 315 1 Plusieurs tentent d'expliquer les manifestations spirites en les attribuant toutes à la fraude et à la prestidigitation. S'il est vrai qu'on a souvent donné des tours de passe-passe pour des phénomènes authentiques, il n'en reste pas moins qu'il y a des manifestations réelles d'une puissance surnaturelle. Les bruits mystérieux par lesquels le spiritisme moderne a commencé n'étaient pas le fruit de la supercherie, mais bien le fait de mauvais anges, qui inauguraient ainsi une des séductions les plus néfastes. L'idée que le spiritisme n'est qu'une imposture contribuera à tromper une foule de gens. Dès qu'ils se trouveront en face de manifestations qu'ils seront forcés de reconnaître comme surnaturelles, ils seront séduits et en viendront à les considérer comme la grande puissance de Dieu. PFC 315 2 Ces personnes ne tiennent pas compte des enseignements de l'Écriture touchant les miracles opérés par Satan et ses agents. C'est par la puissance de Satan que les magiciens de Pharaon imitèrent les prodiges de Dieu. Paul affirme qu'avant le retour du Seigneur, il y aura des phénomènes analogues dus à la puissance satanique. Le second avènement du Christ sera précédé de manifestations de "la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité". 2 Thessaloniciens 2:9, 10. Saint Jean décrit ainsi les manifestations diaboliques de cette puissance dans les derniers jours: "Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer." Apocalypse 13:13, 14. Ces prophéties ne parlent pas d'impostures. Les habitants de la terre seront séduits non par de prétendus miracles, mais par de réels prodiges. PFC 316 1 Le prince des ténèbres, qui applique depuis si longtemps toutes les ressources de sa vaste intelligence à son oeuvre de séduction, adapte habilement ses tentations aux gens de toute classe et de toute condition. Aux personnes cultivées et raffinées, il présente le spiritisme sous un aspect élevé et intellectuel, et réussit ainsi à en prendre plusieurs dans ses pièges. La sagesse que le spiritisme communique est celle que décrit l'apôtre Jacques; elle "ne vient point d'en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique". Jacques 3:15. Le grand séducteur a toutefois soin de se dissimuler chaque fois que cela répond mieux à ses intentions. Celui qui pouvait se manifester devant Jésus, au désert de la tentation, dans la gloire d'un séraphin, se présente aux hommes sous les formes les plus attrayantes: voire comme un "ange de lumière". 2 Corinthiens 11:14. Il propose à la raison des sujets élevés; il captive la fantaisie par des scènes grandioses, il s'empare des affections par d'éloquentes descriptions de l'amour et de la charité; il tente l'imagination par de sublimes envolées et pousse les hommes à tirer un tel orgueil de leur sagesse qu'ils en viennent à mépriser l'Éternel dans leur coeur. Cet être puissant, qui pouvait conduire le Rédempteur du monde sur une haute montagne et faire passer devant lui les royaumes du monde et leur gloire, présentera aux hommes des tentations capables de fausser les sens de tous ceux qui ne sont pas protégés par la puissance divine. PFC 316 2 [...] PFC 316 3 Peu de gens se rendent compte de la puissance de séduction du spiritisme et du danger que courent ceux qui se placent sous son influence. Beaucoup pactisent avec lui par pure curiosité. Ils n'y croient pas réellement, et reculeraient avec horreur devant la pensée d'être dominés par des esprits. Mais ils s'aventurent sur le terrain défendu, et le destructeur ne tarde pas à exercer contre leur gré son pouvoir sur eux. Une fois soumis à la direction des esprits, ils sont réellement captifs et incapables de rompre le charme par leurs propres forces. Seule la puissance de Dieu, intervenant en réponse aux ferventes prières de la foi, peut délivrer ces âmes. PFC 316 4 Tous ceux qui se complaisent dans une habitude coupable ou dans un péché conscient frayent la voie aux tentations de Satan. Séparés de Dieu, privés de la protection de ses anges et désormais sans défense, ils deviennent la proie du Malin. Ceux qui se mettent ainsi sous sa domination ne se doutent guère qu'il fera d'eux des instruments pour en entraîner d'autres à la ruine. PFC 317 1 Le prophète Ésaïe déclare: "Si l'on vous dit: consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l'avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez: un peuple ne consultera-til pas son Dieu? S'adressera-t-il aux morts en faveur des vivants? À la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:19, 20. Si les hommes recevaient la lumière qui jaillit des Écritures touchant la nature de l'homme et l'état des morts, ils verraient dans les prétentions et les manifestations du spiritisme la puissance de Satan agissant par des signes et des miracles mensongers. Mais plutôt que de renoncer à une liberté et à des péchés agréables au coeur naturel, les multitudes ferment les yeux à la lumière, vont de l'avant sans se soucier des avertissements et tombent dans les pièges de l'ennemi. "Parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés, [...] Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge." 2 Thessaloniciens 2:10, 11. PFC 317 2 Ceux qui s'élèvent contre le spiritisme ne font pas la guerre à des hommes seulement, mais au diable et à ses anges. Ils entrent en lutte avec "les dominations, avec les esprits méchants dans les lieux célestes". Satan ne cédera pas un pouce de terrain sans y être contraint par la puissance des saints anges. Le peuple de Dieu doit pouvoir lui résister comme l'a fait le Sauveur, par le mot: "Il est écrit." Satan cite aujourd'hui les Écritures, comme il le faisait aux jours du Christ et il en tord le sens pour appuyer ses séductions. Ceux qui veulent tenir bon à l'heure du péril doivent, à titre personnel, comprendre la parole inspirée. PFC 317 3 Bien des personnes seront visitées par des esprits de démons personnifiant des parents ou des amis défunts, qui leur enseigneront les hérésies les plus dangereuses. Ces intrus feront appel à leurs plus tendres sympathies, et appuieront leurs dires par des miracles. Pour être capable de les repousser, il faut connaître la vérité scripturaire qui nous révèle que les morts ne savent rien et que les "revenants" sont des esprits de démons. PFC 317 4 Nous sommes à la veille de la tentation "qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre". Apocalypse 3:10. Tous ceux dont la foi ne repose pas fermement sur la Parole de Dieu seront séduits et succomberont. Pour dominer les hommes, Satan recourt à "toutes les séductions de l'iniquité", qui deviendront de plus en plus puissantes. Mais il ne peut atteindre son but que si les personnes qu'il cherche à séduire se soumettent volontairement à ses tentations. Ceux qui recherchent sincèrement la vérité et s'efforcent de purifier leur âme par l'obéissance se préparent pour le conflit et trouvent une sûre défense dans le Dieu de vérité. "Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi" (Apocalypse 3:10), dit le Seigneur. Plutôt que de laisser succomber sous les coups de Satan une seule âme qui se confie en lui, Dieu enverrait tous les anges du ciel à son secours. PFC 318 1 Le prophète Ésaïe annonce l'effrayante illusion dont les pécheurs seront victimes. Se croyant à l'abri des jugements de Dieu, ils diront: "Nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts; quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour abri." Ésaïe 28:15. Tel sera le langage de ceux qui, se rassurant dans leur impénitence obstinée, affirmeront que le pécheur ne sera pas puni et que tous les membres de la famille humaine, quel que soit le degré de leur perversité, seront enlevés dans le ciel où ils deviendront semblables aux anges. Mais ce sera tout particulièrement le langage de ceux qui rejettent les vérités destinées à leur servir de défense au temps de détresse, leur préférant le refuge mensonger du spiritisme, et font "une alliance avec la mort", "un pacte avec le séjour des morts". PFC 318 2 L'aveuglement de notre génération dépasse toute expression. Des milliers rejettent la Parole de Dieu comme indigne de créance et se précipitent avec une confiance aveugle dans les pièges de Satan. Les sceptiques et les moqueurs dénoncent le fanatisme de ceux qui prennent parti pour la foi des prophètes et des apôtres; ils tournent en dérision les déclarations solennelles des Écritures touchant le Sauveur, le plan du salut et les rétributions futures. Ils affectent une profonde pitié pour les esprits assez étroits, assez faibles et assez superstitieux pour reconnaître les droits de Dieu et de sa loi. Ils manifestent autant d'assurance que s'ils avaient effectivement "fait une alliance avec la mort" et "un pacte avec le séjour des morts", que s'ils avaient érigé une barrière infranchissable entre eux et la vengeance divine. Rien ne peut les effrayer. Ils sont tellement livrés à Satan, si intimement unis à lui et pénétrés de son esprit qu'ils ne peuvent ni ne veulent briser ses chaînes. Le tentateur s'est préparé de longue date pour cet assaut final. Il a jeté les fondements de son oeuvre dans l'assurance donnée à Ève: "Vous ne mourrez point. [...] Le jour où vous en mangerez vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." Genèse 3:4, 5. Petit à petit, il a préparé le terrain pour son chef-d'oeuvre de séduction: le spiritisme. Il n'a pas encore pleinement atteint son but; mais il l'atteindra à la dernière heure. Le prophète dit: "Je vis [...] trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant." Apocalypse 16:13, 14. À l'exception de ceux qui sont gardés par la foi en la Parole de Dieu, le monde entier sera enveloppé dans cette redoutable séduction. Et l'humanité sommeille dans une fatale sécurité d'où elle ne sera tirée que par les effets de la colère de Dieu. PFC 319 1 Qu'a dit le Seigneur? "Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau; et la grêle emportera le refuge de la fausseté, et les eaux inonderont l'abri du mensonge. Votre alliance avec la mort sera détruite, votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas; quand le fléau débordé passera, vous serez par lui foulés aux pieds." Ésaïe 28:17, 18. ------------------------Chapitre 26 -- Les mille ans et la fin du péché La terre désolée PFC 321 1 "Ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités." "Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. Autant elle s'est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle dit en son coeur: Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil! À cause de cela, en un même jour, ces fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée. Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l'impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle. [...] Ils diront: Malheur! Malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton jugement." Apocalypse 18:5-10. PFC 321 2 "Les marchands de la terre", qui se "sont enrichis par la puissance de son luxe", "se tiendront éloignés, dans la crainte de son tourment; ils pleureront et seront dans le deuil, et diront: Malheur! Malheur! La grande ville qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure tant de richesses ont été détruites!" Apocalypse 18:3, 15, 16. PFC 321 3 Tels sont les jugements qui fondent sur Babylone au jour de la colère de Dieu. Elle a comblé la mesure de ses iniquités; son temps est venu; elle est mûre pour la destruction. PFC 322 1 Lorsque la voix du Seigneur proclame la délivrance de son peuple, il se produit un terrible réveil chez ceux qui ont tout perdu dans le combat de la vie. Pendant le temps de grâce, ils se laissaient aveugler par les sophismes de Satan et justifiaient leur vie de péché. Les riches se rengorgeaient dans le sentiment de leur supériorité sur les moins favorisés. Mais ils avaient acquis leurs richesses au mépris des lois divines; ils n'avaient pas donné à manger à ceux qui avaient faim; ils n'avaient pas vêtu ceux qui étaient nus; ils n'avaient pas agi avec équité, et avaient ignoré la miséricorde. Ils avaient recherché leur propre avancement et les hommages de leurs semblables. PFC 322 2 Dépouillés de tout ce qui faisait leur grandeur, ils se trouvent maintenant sans défense. Ils considèrent avec terreur les idoles qu'ils ont préférées à leur Créateur. Ils ont vendu leur âme en échange des richesses et des jouissances terrestres, et n'ont rien fait pour devenir riches en Dieu. En conséquence de leur vie manquée, leurs trésors sont vermoulus, leurs plaisirs changés en amertume et les gains de toute une vie anéantis en un instant. Ils déplorent la destruction de leurs luxueux palais, la perte de leur argent et de leur or. Mais ils cessent bientôt de se désoler de la perte de leurs biens, frappés de mutisme par la crainte de périr avec leurs idoles. PFC 322 3 Si les méchants éprouvent des regrets, ce n'est pas d'avoir négligé leurs devoirs envers Dieu et leurs semblables, c'est parce que l'Éternel a vaincu. Ils ne se repentent pas de leur méchanceté. Ce qui les accable, ce sont les conséquences de leurs actions. S'ils avaient quelque chance de succès, ils ne négligeraient rien pour s'assurer la victoire. PFC 322 4 Le monde voit ceux qu'il a tournés en dérision et dont il désirait la mort passer indemnes au travers de la peste, des tempêtes et des tremblements de terre. Celui qui est un feu dévorant pour les transgresseurs de sa loi est un abri pour son peuple. PFC 322 5 Le pasteur qui a sacrifié la vérité à la faveur des hommes voit maintenant la nature et l'influence de ses enseignements. Il constate que l'oeil de l'Omniscient le suivait en chaire, dans la rue, dans ses rapports multiples avec ses semblables. Chaque émotion de son âme, chaque ligne écrite de sa main, chaque parole proférée, toute action, en un mot, destinée à pousser les hommes à trouver leur sécurité dans le mensonge, a porté ses fruits; et les pauvres âmes perdues qu'il voit autour de lui sont la moisson de ses semailles. PFC 323 1 "Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple: Paix, paix! Disent-ils. Et il n'y a point de paix", dit le Seigneur, "parce que vous affligez le coeur du juste par des mensonges, quand moi-même je ne l'ai point attristé, et parce que vous fortifiez les mains du méchant pour l'empêcher de quitter sa mauvaise voie et pour le faire vivre". Jérémie 8:11. PFC 323 2 "Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage! [...] Voici, je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions." "Gémissez, pasteurs, et criez! Roulez-vous dans la cendre, conducteurs de troupeaux! Car les jours sont venus où vous allez être égorgés. [...] Plus de refuge pour les pasteurs! Plus de salut pour les conducteurs de troupeaux!" Ezéchiel 13:22. PFC 323 3 Pasteurs et fidèles voient que leurs rapports avec Dieu n'ont pas été corrects. Ils voient qu'ils se sont révoltés contre l'Auteur de toute loi juste et bonne. La méconnaissance des préceptes divins a donné lieu à des maux sans nombre: à la discorde, à la haine, à l'iniquité, au point que la terre est devenue un champ de bataille et une sentine de corruption. Tel est le tableau qui se présente alors aux yeux de ceux qui ont rejeté la vérité et aimé l'erreur. Des paroles ne sauraient rendre l'intensité avec laquelle les infidèles et les rebelles pleurent maintenant ce qu'ils ont perdu à tout jamais: la vie éternelle. Des hommes que le monde a adorés pour leurs talents et leur éloquence voient ces choses sous leur vrai jour. Ils s'en rendent si bien compte que, tombant aux pieds de ceux dont ils ont méprisé et ridiculisé la fidélité, ils confessent que Dieu les a aimés. PFC 323 4 Les foules, s'apercevant qu'elles ont été leurrées, s'accusent mutuellement de s'être entraînées à la perdition; mais tous s'accordent pour rejeter sur les pasteurs la plus grosse part du mal. Ministres infidèles, ils ont annoncé des choses agréables; ils ont incité leurs auditeurs à annuler la loi de Dieu et à persécuter ceux qui voulaient lui obéir. Dans leur désespoir, ces docteurs confessent ouvertement leur imposture. Les foules, furieuses, s'écrient: "Nous sommes perdus, et c'est vous qui en êtes la cause." Ceux qui les admiraient profèrent contre eux les plus terribles malédictions. Les mains mêmes qui les couronnaient de lauriers sont les premières à se lever contre eux. Les épées qui devaient verser le sang du peuple de Dieu se dirigent maintenant contre ses ennemis. Partout, on ne voit que batailles et carnage. PFC 324 1 "Le bruit parvient jusqu'à l'extrémité de la terre; car l'Éternel est en dispute avec les nations, il entre en jugement contre toute chair; il livre les méchants au glaive." Jérémie 25:31. Il y a six mille ans que le grand conflit se poursuit; le Fils de Dieu et ses célestes messagers, luttant contre la puissance du Malin, se sont efforcés d'avertir, d'éclairer et de sauver les enfants des hommes. Maintenant, tous ont pris position. Les méchants se sont identifiés avec Satan dans sa guerre contre le Seigneur. Le temps est venu pour Dieu de revendiquer l'autorité de sa loi violée. Ce n'est plus contre le diable seulement que la guerre est dirigée, mais aussi contre l'homme. "L'Éternel est en dispute avec les nations; [...] il livre les méchants au glaive." PFC 324 2 "Les hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations" commises sont marqués. Maintenant s'avance l'ange de la mort représenté dans Ézéchiel par des hommes armés d'instruments de destruction, auxquels il est dit: "Passez [...] dans la ville, et frappez; que votre oeil soit sans pitié, et n'ayez point de miséricorde! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez par mon sanctuaire." Ezéchiel 9:4, 6. La destruction commence par ceux qui se sont donnés pour conducteurs religieux. Les fausses sentinelles tombent les premières. On n'a compassion de personne; nul n'est épargné. Hommes, femmes, jeunes filles et enfants périssent ensemble. PFC 324 3 "L'Éternel sort de sa demeure pour punir les crimes des habitants de la terre; et la terre mettra le sang à nu, elle ne couvrira plus les meurtres." Ésaïe 26:21. "Voici la plaie dont l'Éternel couvrira tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem: leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds, leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche. En ce jour-là, l'Éternel produira un grand trouble parmi eux; l'un saisira la main de l'autre, et ils lèveront la main les uns sur les autres." Zacharie 14:12, 13. C'est au choc brutal de leurs passions farouches, comme aussi sous les coups non mitigés de la colère de Dieu, que tombent les méchants habitants de la terre: prêtres, magistrats, gens du peuple, riches et pauvres, grands et petits. "Ceux que tuera l'Éternel en ce jour seront étendus d'un bout à l'autre de la terre; ils ne seront ni pleurés, ni recueillis, ni enterrés." Jérémie 25:33. PFC 325 1 Au retour du Seigneur, les méchants sont extirpés de dessus la face de toute la terre; ils sont "détruits par le souffle de sa bouche, et anéantis par l'éclat de son avènement". 2 Thessaloniciens 2:8. Jésus emmène son peuple dans la cité de Dieu et la terre est privée de ses habitants. "Voici, l'Éternel dévaste la terre et la rend déserte; il en bouleverse la face et en disperse les habitants." "La terre est dévastée, livrée au pillage; car l'Éternel l'a décrété." "Ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore la terre, et ses habitants portent la peine de leurs crimes. C'est pourquoi les habitants de la terre sont consumés." Ésaïe 24:1, 3, 5, 6 (V. littérale). PFC 325 2 La terre entière est bouleversée. Les ruines des villes et des villages renversés par le tremblement de terre, les arbres déracinés, les rochers projetés par la mer ou arrachés de la terre sont dispersés à la surface de celle-ci tandis que de vastes gouffres indiquent l'ancien emplacement des montagnes. PFC 325 3 Et maintenant a lieu un événement préfiguré au cours du dernier et solennel service du jour des expiations. Lorsque le service dans le lieu très saint était achevé, et que les péchés d'Israël étaient enlevés du sanctuaire en vertu du sang de la victime, on présentait vivant, devant l'Éternel, le bouc émissaire. En présence de la congrégation, le sacrificateur "confessait sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et toutes leurs transgressions"; il les plaçait ainsi "sur la tête du bouc". Lévitique 16:21. Lorsque l'oeuvre du sanctuaire céleste sera achevée en présence de Dieu, des anges célestes et de la multitude des rachetés, les péchés du peuple de Dieu seront, semblablement, placés sur Satan. Il sera déclaré responsable de tout le mal qu'il leur a fait commettre. Et comme le bouc émissaire était envoyé dans un lieu inhabité, de même Satan sera relégué sur notre terre désolée, devenue une lugubre solitude. PFC 325 4 Le voyant de Patmos prédit l'exil de Satan et l'état chaotique auquel la terre sera réduite; il annonce que cette désolation durera mille ans. Après avoir décrit le retour du Seigneur et la destruction des méchants, le prophète ajoute: "Je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps." Apocalypse 20:1-3. PFC 326 1 Le mot "abîme" désigne la terre dans son état chaotique et ténébreux. Cela ressort d'autres passages des Écritures. On lit que la terre "au commencement", avant son organisation, "était informe et vide, et qu'il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme". Genèse 1:2. Or la prophétie nous apprend qu'elle sera ramenée, tout au moins partiellement, à cet état. Considérant de loin le grand jour de Dieu, le prophète Jérémie écrit: "Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide; les cieux, et leur lumière ont disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées; et toutes les collines chancellent. Je regarde, et voici, il n'y a point d'homme; et tous les oiseaux des cieux ont pris la fuite. Je regarde, et voici, le Carmel est un désert; et toutes ses villes sont détruites, devant l'Éternel, devant son ardente colère. Car ainsi parle l'Éternel: Toute la terre sera dévastée; mais je ne ferai pas une entière destruction." Jérémie 4:23-27 (V. littérale). PFC 326 2 C'est là que Satan résidera pendant mille ans avec ses anges. Confiné à cette terre, il n'aura pas accès à d'autres mondes pour tenter et harceler des êtres qui ne sont pas tombés. C'est dans ce sens qu'il est enchaîné: il n'a personne sur qui il puisse exercer sa puissance. Il est totalement incapable de poursuivre l'oeuvre de séduction qui a fait ses délices durant tant de siècles. PFC 326 3 Contemplant prophétiquement le jour de la défaite de Satan, le prophète Èsaïe s'écrie: "Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations! Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; [...] je serai semblable au Très Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse! Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, ils te considèrent attentivement: Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes, qui réduisait le monde en désert, qui ravageait les villes, et ne relâchait point ses prisonniers?" Ésaïe 14:12-17. PFC 327 1 Pendant six mille ans, Satan a fait trembler la terre. Il a réduit le monde en un désert et en a détruit les villes, ne relâchant jamais ses prisonniers. Pendant six mille ans, sa prison a reçu les enfants de Dieu, et il les retiendrait captifs à jamais si Jésus-Christ n'avait pas rompu leurs chaînes et ne leur avait rendu la liberté. PFC 327 2 Les méchants eux-mêmes sont maintenant à l'abri des entreprises de l'adversaire. Seul avec ses mauvais anges, Satan peut constater les effets de la malédiction du péché. "Tous les rois des nations, oui, tous, reposent avec honneur, chacun dans son tombeau. Mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre, comme un rameau qu'on dédaigne. [...] Tu n'es pas réuni à eux dans le sépulcre, car tu as détruit ton pays, tu as fait périr ton peuple!" Ésaïe 14:18-20. PFC 327 3 Pendant mille ans, parcourant la terre en tous sens, Satan pourra y constater les conséquences de sa révolte contre la loi de Dieu. Durant ce temps, sa souffrance est cuisante. Depuis la chute, son activité dévorante ne lui a jamais laissé le loisir de la réflexion. Maintenant, privé de sa puissance, il peut envisager le rôle qu'il a joué depuis le début de sa rébellion contre le gouvernement du ciel, et attendre avec effroi le jour où il devra souffrir pour tout le mal dont il est l'auteur. PFC 327 4 La captivité de Satan sera pour le peuple de Dieu un sujet de joie et d'allégresse. Le prophète écrit: "Quand l'Éternel t'aura donné du repos, après tes fatigues et tes agitations, et après la dure servitude qui te fut imposée, alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone [qui représente ici Satan], et tu diras: Eh quoi! Le tyran n'est plus! L'oppression a cessé! L'Éternel a brisé le bâton des méchants, la verge des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, par des coups sans relâche, celui qui dans sa colère subjuguait les nations, est poursuivi sans ménagement." Ésaïe 14:3-6. PFC 327 5 Au cours des mille ans qui s'écoulent entre la première et la seconde résurrection, a lieu le jugement des méchants. L'apôtre Paul parle de ce jugement comme devant suivre le retour du Seigneur. "C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs." 1 Corinthiens 4:5. Daniel déclare que c'est au moment où l'Ancien des jours vient qu'il "donne droit aux saints du Très Haut" (Daniel 7:22), alors que les justes règnent comme rois et sacrificateurs de Dieu. "Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger [...] Ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans." C'est alors que, selon la déclaration de Paul, "les saints jugeront le monde". Apocalypse 20:4, 6; 1 Corinthiens 6:2. Conjointement avec Jésus-Christ, ils jugent les méchants en comparant leur vie avec les préceptes du saint Livre, et se prononcent sur le cas de chacun. Quand la mesure de châtiment réservée à chaque impénitent est évaluée, elle est inscrite en face de son nom, sur le livre de la mort. PFC 328 1 Satan et ses mauvais anges sont également jugés par Jésus-Christ et par son peuple. Paul écrit: "Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges?" 1 Corinthiens 6:3. Et Jude nous apprend que Dieu "a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure". Jude 1:6. PFC 328 2 A la fin des mille ans aura lieu la seconde résurrection, celle des méchants, qui comparaîtront devant Dieu pour l'exécution du "jugement écrit". Après avoir décrit la résurrection des justes, le voyant dit: "Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis." Apocalypse 20:5. Et Ésaïe parle ainsi des injustes: "Ils seront assemblés captifs dans une prison, ils seront enfermés dans des cachots, et, après un grand nombre de jours, ils seront châtiés." Ésaïe 24:22. ------------------------Chapitre 27 -- La nouvelle terre La fin de la tragédie PFC 329 1 Au terme des mille ans le Fils de Dieu redescend sur la terre, accompagné de la multitude des rachetés et d'un cortège d'êtres angéliques. Du haut de la nue, en sa majesté terrifiante, il ordonne aux impénitents de se relever de la tombe pour recevoir leur rétribution. Ils sortent de la terre nombreux comme le sable de la mer. Quel contraste avec les bienheureux de la première résurrection! Les justes étaient revêtus d'une beauté et d'une jeunesse éternelles: les injustes portent les stigmates de la maladie et de la mort. PFC 329 2 Tous les yeux tournés vers la gloire qui enveloppe le Fils de Dieu, d'une seule voix, la multitude des perdus s'écrie: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" Ce n'est point un sentiment d'amour pour Jésus qui leur inspire ce cri. C'est la puissance de la vérité qui l'arrache de leurs lèvres. Ils sont sortis de la tombe tels qu'ils y étaient descendus: animés d'un esprit de haine et de révolte contre Dieu. Aussi n'est-il pas question d'une nouvelle épreuve pour racheter leur passé. L'expérience serait inutile. Toute une vie de péché n'a pas attendri leurs coeurs. Si une seconde occasion leur était accordée, ils s'en serviraient, comme de la première, pour éluder les exigences de Dieu et lui faire la guerre. PFC 329 3 Jésus-Christ s'arrête sur la montagne des Oliviers d'où il est monté au ciel après sa résurrection, et où les anges ont réitéré la promesse de son retour. "L'Éternel, mon Dieu, viendra, dit le prophète, et tous ses saints avec lui." "Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu [...] et il se formera une très grande vallée." "L'Éternel sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l'Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom." Zacharie 14:5, 4, 9. Alors la nouvelle Jérusalem, éclatante de splendeur, descend du ciel et s'installe en un lieu purifié et préparé pour la recevoir. Puis le Rédempteur, accompagné de son peuple et de ses anges, fait son entrée dans la sainte cité. PFC 330 1 Et maintenant Satan va se préparer à une lutte suprême en vue de s'emparer de l'empire du monde. Pendant qu'il était privé de sa puissance et dans l'incapacité de nuire, le Prince des ténèbres était sombre et abattu. Mais à la vue des injustes ressuscités, lorsqu'il se voit entouré de leur multitude innombrable, il renaît à l'espérance et décide de ne pas abandonner la partie. Il réunira sous ses étendards toute l'armée des réprouvés, et, avec leur concours, il tentera de réaliser son dessin. Les impénitents sont ses captifs. En rejetant le Sauveur, ils se sont placés sous son sceptre et sont prêts à recevoir ses suggestions et à suivre ses ordres. Et pourtant, fidèle à sa tactique, le chef des rebelles ne révèle pas ce qu'il est. Il se donne pour le prince légitime de la terre, et prétend avoir été injustement frustré de ses droits. Se présentant en libérateur devant ses sujets égarés, il leur assure que sa puissance les a tirés de la tombe, et leur annonce qu'il est sur le point de les arracher à la plus cruelle des tyrannies. Le Fils de Dieu s'étant effacé, Lucifer se met à opérer des miracles pour appuyer ses dires. Il rend le faible fort; il inspire à chacun son ambition et son énergie, et propose à ses sujets de les conduire à l'assaut de l'ennemi et de s'emparer de la cité de Dieu. Fou d'orgueil et de rage, il donne conscience de leur grand nombre aux millions de ressuscités, et leur déclare qu'à leur tête il se fait fort de s'emparer de la ville et de rentrer en possession de son trône et de son royaume. PFC 330 2 Il y a dans cette foule des antédiluviens qui ont joui d'une longévité extraordinaire. Ces hommes, d'une stature élevée et d'une rare intelligence, s'étaient soumis à l'empire des anges déchus et avaient consacré leurs talents et leur science à établir leur propre gloire. Il en est dont le génie artistique avait fait d'eux les idoles de leurs contemporains, mais dont la cruauté et les inventions pernicieuses avaient souillé la terre, oblitéré l'image de Dieu en l'homme et provoqué leur extirpation par le déluge. Là se trouvent des rois et des généraux qui ont vaincu des nations, de vaillants capitaines qui n'ont jamais perdu une bataille, des guerriers fiers et ambitieux dont l'approche faisait trembler les royaumes. La mort ne les a pas changés. En sortant de la tombe, ils reprennent le cours de leurs pensées là où ils les avaient abandonnées, et restent altérés de la même soif de vaincre leurs ennemis. PFC 331 1 Après avoir tenu conseil avec ses anges, Satan délibère avec ces rois et ces puissants conquérants. Évaluant ensemble leur force numérique, ils estiment que l'armée enfermée dans l'enceinte de la ville d'or est peu considérable comparée à la leur, et que la victoire est possible. En conséquence, des plans sont arrêtés pour s'emparer des richesses et de la gloire de la nouvelle Jérusalem, et l'on se dispose immédiatement à les mettre à exécution. D'habiles armuriers fabriquent les instruments de guerre. Des chefs militaires, célèbres par leurs exploits, organisent ces foules de soldats en divisions et en corps d'armées. PFC 331 2 Enfin, le signal de l'attaque est donné, et l'on voit s'ébranler une armée innombrable, armée telle que jamais conquérant n'en a rêvé de pareille, et qui dépasse en combattants les forces réunies de toutes les guerres de l'histoire. En vue de la lutte finale, les anges déchus ont également rassemblé leurs légions. Satan, le plus puissant des guerriers, ouvre la marche. Des rois et de grands capitaines forment son état-major. La multitude suit, organisée en phalanges incommensurables dont chacune obéit à un chef. Ces masses compactes s'avancent avec une précision militaire sur la surface raboteuse et accidentée de la terre et investissent la nouvelle Jérusalem qu'elles se préparent à prendre d'assaut. PFC 331 3 Sur l'ordre de Jésus, les portes de la Cité d'or se ferment et le Fils de Dieu apparaît de nouveau à la vue de ses ennemis. Bien au-dessus de la ville, sur une plate-forme d'or étincelant, est dressé un trône très élevé. Le Fils de Dieu y est assis, entouré des sujets de son royaume. Aucune langue ne peut rendre, aucune ne peut décrire la magnificence du Sauveur enveloppé de la gloire du Père éternel. Cette gloire emplit la cité de Dieu, rayonne au-delà de ses murs et inonde la terre entière. PFC 331 4 Tout près du trône se trouvent placés ceux qui, d'abord zélés pour la cause de Satan, puis, véritables brandons arrachés du feu, ont servi leur Dieu avec une grande ferveur. Après eux se tiennent ceux qui manifestèrent un caractère chrétien au milieu de l'imposture et de l'incrédulité, ceux qui ont honoré la loi de Dieu quand le monde chrétien la déclarait abolie; puis les millions de fidèles qui, dans tous les siècles, ont été immolés pour leur foi. Enfin vient une "grande foule, que personne ne peut compte, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains". Apocalypse 7:9. Pour eux tous, le combat est terminé: ils ont remporté la victoire; ils ont achevé la course, ils ont atteint le but. Les palmes qu'ils portent sont l'emblème de leur triomphe, et leurs robes blanches symbolisent la justice immaculée du Christ qui est maintenant la leur. PFC 332 1 Un chant de louange auquel se joignent les séraphins et les anges, et qui se répercute à l'infini sous les voûtes du ciel, est alors entonné par les rachetés: "Le salut est notre Dieu, qui est assis sur le trône et à l'agneau!" Apocalypse 7:9. Devant le spectacle de la puissance et de la malignité de Lucifer, les rachetés comprennent mieux que jamais que seul le Sauveur a pu leur donner la victoire. Dans cette glorieuse multitude, personne ne s'attribue le salut; personne ne prétend avoir vaincu par sa force ou sa vertu. Les élus ne mentionnent pas ce qu'ils ont fait ou enduré. La pensée et la note dominante de chaque hymne, c'est que "le salut est à notre Dieu [...] et à l'agneau". PFC 332 2 Et l'on assiste au couronnement définitif du Fils de Dieu en présence des habitants de la terre et du ciel. Investi de la puissance et de la majesté suprêmes, le Roi des rois prononce la sentence qui atteint les adversaires de son gouvernement et exécute ses jugements contre ceux qui ont transgressé sa loi et opprimé son peuple. "Je vis, dit le prophète de Dieu, un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres." Apocalypse 20:11, 12. PFC 332 3 Dès que les livres sont ouverts, et que les regards de Jésus se portent sur les injustes, ceux-ci sont conscients de tous les péchés qu'ils ont commis. Ils voient exactement l'endroit où leurs pieds se sont écartés du sentier de la pureté et de la sainteté; ils comprennent jusqu'à quel point l'orgueil et la révolte les ont portés à violer la loi de Dieu. Les tentations caressées, les bénédictions détournées de leur but, les messagers de Dieu méprisés, les avertissements rejetés, les vagues de miséricorde refoulées de leurs coeurs obstinés et impénitents -- tout cela leur apparaîtra comme écrit en lettres de feu. PFC 333 1 Au-dessus du trône, sous l'emblème de la croix, on voit passer dans une série de tableaux panoramiques les scènes de la tentation et de la chute d'Adam, et toutes les phases successives du grand plan de la rédemption. L'humble naissance du Sauveur; son baptême dans le Jourdain; son jeûne et sa tentation dans le désert; son ministère public révélant aux hommes les bienfaits du ciel; ses journées remplies d'actes de bonté et de miséricorde; ses nuits de prière et de veille solitaires dans la montagne; les complots, fruits de l'envie et de la haine, qui récompensaient ses bienfaits; l'angoissante et mystérieuse agonie de Gethsémané, où il porta le poids écrasant des péchés du monde; les heures nocturnes au milieu d'une foule meurtrière, et les sinistres événements de cette nuit d'horreur: la désertion de ses disciples bien-aimés; la violence de la soldatesque le long des rues de Jérusalem; les clameurs de la foule; les comparutions chez Anne, au palais de Caïphe, au tribunal de Pilate, et devant le lâche et cruel Hérode; les sarcasmes, les injures, la flagellation, la condamnation à mort: tout cela défile avec une réalité saisissante. PFC 333 2 Puis, sous les yeux de la multitude frémissante, passent les scènes finales des annales humaines. On voit le doux Martyr fouler le sentier qui mène au Calvaire; le Roi du ciel est cloué sur un bois d'infamie; des prêtres hautains et une vile populace l'insultent dans son agonie. Au moment où le Rédempteur expire, des ténèbres surnaturelles envahissent la scène; la terre frissonne, les rochers se déchirent. Dans ce redoutable scénario, tout est d'une poignante exactitude. Satan, ses anges et ses sujets -- qui reconnaissent leur oeuvre -- ne peuvent en détourner les regards. Chacun des acteurs de ce drame se reconnaît dans le rôle qu'il y a joué. Hérode, qui massacra les innocents de Bethléhem en tentant de faire mourir le Roi d'Israël; l'infâme Hérodias, qui chargea sa conscience du sang de Jean-Baptiste; Pilate, faible et opportuniste; les soldats ricaneurs; les sacrificateurs, les chefs et la foule en démence, qui criaient: "Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!" -- tous voient l'énormité de leur faute. Ils tentent en vain de se dérober à la vue de celui dont l'éclat surpasse la lumière du soleil, tandis que les rachetés jettent leurs couronnes aux pieds de Jésus, en s'écriant: "Il est mort pour moi!" PFC 334 1 Dans la foule des rachetés, parmi les apôtres du Christ, on remarque l'héroïque Paul, l'ardent Simon Pierre, Jean le disciple aimant et bien-aimé, leurs fidèles convertis, et avec eux l'immense cortège des martyrs. Mais, en dehors des murailles, en compagnie d'êtres vils et abominables, on voit ceux qui les ont persécutés, emprisonnés et mis à mort. Néron, ce monstre de vice et de cruauté, contemple la joie et la gloire de ceux qu'il torturait autrefois et dans les souffrances desquels il trouvait un satanique plaisir. Sa mère, qui est là aussi, peut voir que les défauts transmis à son fils, et les passions encouragées et développées chez lui par son influence et son exemple, ont eu pour résultat des crimes qui ont fait frémir le monde. PFC 334 2 Là sont des prélats et des prêtres de Rome qui se disaient ambassadeurs du Christ, et recouraient au chevalet, à la prison et aux bûchers pour asservir les consciences des vrais disciples du Sauveur. Là se trouvent les orgueilleux pontifes qui se sont élevés au-dessus de Dieu et ont prétendu avoir le droit de changer sa loi. De soi-disant Pères de l'Église -- qui doivent maintenant rendre à Dieu un compte dont ils voudraient bien être dispensés -- constatent, mais trop tard, que le Tout-Puissant est jaloux de sa loi, et qu'il ne tiendra pas le coupable pour innocent. Ils voient que Jésus-Christ identifie ses intérêts avec ceux de ses enfants opprimés, et ils sentent la force de ces paroles: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. PFC 334 3 Tous les impénitents sont à la barre du tribunal divin, sous l'inculpation de crimes de haute trahison contre le gouvernement du ciel. Personne n'est là pour plaider en leur faveur; ils sont sans excuse et la peine de la mort éternelle est prononcée contre eux. PFC 334 4 Il est désormais évident que le salaire du péché n'est ni une noble indépendance ni la vie éternelle, mais l'esclavage, la ruine et la mort. Les méchants voient ce qu'ils ont perdu par leur vie d'insoumission. Ils ont méprisé le poids éternel d'une gloire infiniment excellente qui leur était offerte. Combien elle leur paraît désirable aujourd'hui! "Tout cela, s'écrie l'âme perdue, j'aurais pu le posséder, mais j'ai jugé bon d'y renoncer. Étrange aberration! J'ai échangé la paix, le bonheur et la gloire contre la douleur, l'infamie et le désespoir." Tous voient que leur exclusion du ciel est juste. Ils ont dit eux-mêmes par leur manière de vivre: "Nous ne voulons pas que ce Jésus règne sur nous." PFC 335 1 Comme fascinés, les perdus ont suivi des yeux le couronnement du Fils de Dieu. Ils voient dans ses mains les tables de la loi divine, les statuts qu'ils ont méprisés et transgressés. Ils assistent aux transports de ravissement et d'adoration des rachetés. Ils entendent leur cantique dont les ondes mélodieuses, montant de la sainte Cité, passent sur la mer humaine qui l'entoure. Alors, tous ensemble, ils s'écrient d'une même voix: "Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!" Apocalypse 15:3. Et, tombant sur leur face, ils adorent le Prince de la vie. PFC 335 2 Satan semble paralysé. En contemplant la gloire et la majesté du Fils de Dieu, l'ancien "chérubin oint pour protéger" se souvient d'où il est tombé. Quelle chute pour ce séraphin, pour ce "fils de l'aurore"! Il se voit banni pour toujours des conseils dont il était autrefois un membre honoré. Debout auprès du Père, qui voile en ce moment sa gloire, il a vu un ange glorieux et de haute stature placer la couronne sur la tête de Jésus, haute fonction qui, il le sait, aurait pu être la sienne! PFC 335 3 Il se souvient des jours de son innocence et de sa pureté; il revit la paix et la joie qu'il a éprouvées jusqu'au moment où il s'est permis de murmurer contre Dieu et de jalouser son Fils. Ses accusations, sa rébellion, ses ruses mensongères pour s'assurer la sympathie et l'appui des anges, son obstination à refuser le pardon quand Dieu le lui offrait: tout cela passe rapidement devant ses yeux. Il récapitule son oeuvre parmi les hommes et ses conséquences: inimitié entre les hommes, haines, guerres et carnages, naissance et chute des empires, longue succession de tumultes, de conflits et de révolutions. Il se souvient de son opposition acharnée à l'oeuvre du Sauveur et de ses efforts pour plonger l'homme dans une dégradation toujours plus profonde. Il voit l'impuissance de ses infernales machinations contre ceux qui ont placé leur confiance en Jésus. Le royaume qu'il a fondé, fruit de ses labeurs, n'a été qu'une suite d'échecs et de ruines. Et s'il a fait croire aux foules qui l'entourent que la cité de Dieu serait une proie facile, il sait que cela est faux. Au vu de la grande tragédie, il a dû maintes fois s'avouer vaincu. Il ne connaît que trop la puissance et la majesté de l'Éternel. PFC 336 1 Le grand rebelle s'est toujours justifié en prétendant que le gouvernement divin était seul responsable de sa rébellion. C'est à cela qu'il a employé toutes les ressources de sa puissante intelligence. Il y a travaillé délibérément et systématiquement, et, à en juger par les multitudes qu'il a amenées à admettre sa version du grand conflit, son succès a été extraordinaire. Depuis des milliers d'années, ce chef des révoltés donne à ses sujets l'erreur pour la vérité. Mais le temps est enfin venu où cette guerre doit cesser, et où l'histoire et le caractère de Satan doivent être dévoilés. Sa dernière tentative pour détrôner Jésus-Christ, détruire son peuple et s'emparer de la cité de Dieu a entièrement démasqué le grand séducteur. Ses suppôts assistent à sa défaite. Les disciples de Jésus, en revanche, contemplent toute l'horreur de son complot contre le gouvernement de Dieu. Il est l'objet de l'exécration universelle. PFC 336 2 D'ailleurs, Lucifer voit que sa rébellion volontaire le disqualifie pour le ciel. Il a employé ses facultés à faire la guerre à Dieu. La pureté, la paix, la concorde du ciel seraient pour lui une suprême torture. Ses accusations contre la miséricorde et la justice de Dieu sont maintenant, en effet, réduites à néant. L'opprobre qu'il a tenté de jeter sur Jéhovah retombe entièrement sur sa tête. Aussi s'incline-t-il profondément et reconnaît-il la justice de la sentence qui le frappe. PFC 336 3 "Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés." Apocalypse 15:4. Tous les problèmes sur la vérité et l'erreur soulevés au cours de la tragédie des siècles sont maintenant tranchés. Les résultats de la révolte contre les commandements de Dieu ont été manifestés aux yeux de toutes les intelligences créées. Les conséquences du gouvernement de Satan, par opposition à celui de Dieu, sont visibles aux yeux de l'univers. Satan est condamné par ses propres oeuvres. La sagesse, la justice et la bonté de Dieu sont pleinement établies. Il est clair que, dans ce grand conflit, Dieu n'a jamais eu en vue que le salut éternel de son peuple et le bien de tous les mondes qu'il a créés. Durant l'éternité, l'histoire du péché témoignera que le bonheur des créatures de Dieu est inséparable de l'obéissance à sa loi. Aussi, en présence de tous les faits de la grande tragédie, l'univers entier -- tant les rebelles que les saints -- s'écrie en choeur: "Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!" "Toutes tes oeuvres te loueront, ô Éternel! et tes fidèles te béniront." Psaumes 145:10. PFC 337 1 Le grand sacrifice consenti par le Père et le Fils en faveur de l'homme a paru devant tous les yeux avec une clarté indiscutable. L'heure est venue où Jésus-Christ va occuper la position qui lui revient, et où il va être "élevé au-dessus de toute principauté, de toute puissance et de tout nom qui peut se nommer". C'est "à cause de la joie qui lui était proposée -- celle d'amener beaucoup de fils à la gloire -- qu'il a enduré la croix et méprisé l'ignominie". La douleur et l'opprobre ont été inconcevables, mais la joie et la gloire le sont davantage encore. Contemplant les rachetés régénérés à sa propre image, Jésus reconnaît en chacun d'eux l'empreinte de la divinité et sur chaque visage les traits de sa propre beauté. Il voit en eux les fruits du "travail de son âme, et il est satisfait". Alors, d'une voix qui est entendue de toute la multitude des justes et des méchants, il s'écrie: "Voici les rachetés de mon sang! Pour eux j'ai souffert, et pour eux j'ai donné ma vie. Je veux qu'ils demeurent en ma présence durant l'éternité." De la bouche de ceux qui, devant le trône, sont vêtus de robes blanches, s'élève ce chant de louange: "L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange!" Apocalypse 5:12. PFC 337 2 Satan a été contraint de reconnaître la justice de Dieu et la suprématie de son Fils; mais son caractère n'est point changé. À nouveau, un esprit de rébellion éclate en lui en un torrent impétueux. Dans sa frénésie, il refuse de reconnaître sa défaite, et le moment lui paraît venu de faire une tentative suprême contre le Roi des cieux. Se précipitant au milieu de ses sujets, il s'efforce de leur inspirer sa fureur, et de les pousser à engager aussitôt la bataille. Mais parmi les millions d'êtres qu'il a entraînés dans sa révolte, aucun ne veut plus maintenant reconnaître sa suprématie. Son règne est terminé. Tout en nourrissant contre Dieu la même haine que lui, les méchants voient que leur cause est désespérée, et qu'ils ne peuvent rien contre Jéhovah. Leur rage se tourne alors contre Satan et contre ceux qui l'ont aidé à les tromper. PFC 338 1 "Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu, dit le Seigneur, voici, je ferai venir contre toi des étrangers, les plus violents d'entre les peuples; ils tireront l'épée contre ton éclatante sagesse, et ils souilleront ta beauté. Ils te précipiteront dans la fosse." "Je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. [...] Je te jette par terre, je te livre en spectacle aux rois. [...] Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. [...] Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais!" Ezéchiel 28:6-8, 16-19. PFC 338 2 "Toute chaussure qu'on porte dans la mêlée, tout vêtement guerrier roulé dans le sang, seront livrés aux flammes, pour être dévorés par le feu." "La colère de l'Éternel va fondre sur toutes les nations, et sa fureur sur toute leur armée; il les voue à l'extermination, il les livre au carnage." "Il fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre; un vent brûlant, c'est le calice qu'ils ont en partage." Ésaïe 9:4; 34:2; Psaumes 11:6. Des flammes de feu descendent du ciel. La terre s'entrouvre; les armes qu'elle recèle dans son sein jaillissent de toutes les crevasses. Les rochers mêmes prennent feu. Le jour est venu, "ardent comme une fournaise", où "les éléments embrasés se dissoudront, et [où] la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée". Malachie 4:1; 2 Pierre 3:10. Sa surface ressemble à une masse de métal en fusion, à un immense feu. Il est venu le temps du "jugement et de la ruine des hommes impies". "C'est un jour de vengeance pour l'Éternel, une année de représailles pour la cause de Sion." Ésaïe 34:8; voir Proverbes 11:31. PFC 338 3 Les méchants reçoivent leur rétribution sur la terre. Ils "seront un chaume, et ce jour qui vient les enflammera, dit l'Éternel des armées". Malachie 4:1 (V. Lausanne). Les uns périssent en un instant, tandis que d'autres souffrent durant plusieurs jours. Chacun reçoit "selon ses oeuvres". Les péchés des justes ayant été transférés sur Satan, celui-ci est appelé à souffrir non seulement pour sa propre rébellion, mais aussi pour tous les péchés qu'il a fait commettre au peuple de Dieu. Son châtiment sera infiniment plus sévère que celui de ses victimes. Après que tous ceux qui se sont perdus par sa faute auront péri, il continuera encore à vivre et à souffrir. Mais les flammes purificatrices finiront par avoir raison de tous les méchants, "racine et rameaux". Satan est la racine, ses suppôts sont les rameaux. Les sanctions de la loi ont été exécutées; les exigences de la justice sont satisfaites; le ciel et la terre, qui en sont témoins, proclament la justice de Jéhovah. PFC 339 1 L'oeuvre de ruine inaugurée par Satan a pris fin à jamais. Durant six mille ans, il a fait sa volonté. Il a rempli la terre de douleurs, et a fait couler des torrents de larmes. Sous son règne, toute la création n'a fait que soupirer et gémir. Maintenant, les créatures de Dieu sont à jamais délivrées de sa présence et de ses tentations. "Toute la terre jouit du repos et de la paix; on éclate en chants d'allégresse." Ésaïe 14:7. Une acclamation de triomphe et de joie monte vers Dieu de tout l'univers fidèle. "Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne." Apocalypse 19:6. PFC 339 2 Pendant que la terre est changée en un vaste brasier, les justes sont en sécurité dans la ville sainte. La seconde mort ne peut rien sur ceux qui ont eu part à la première résurrection. Voir Apocalypse 20:6. Dieu, qui est un feu consumant pour les méchants, est pour son peuple "un soleil et un bouclier". Psaumes 84:12. PFC 339 3 "Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu." Apocalypse 21:1. Les flammes qui ont consumé les méchants ont purifié la terre. Toute trace de malédiction s'est évanouie. Aucun enfer éternellement embrasé ne rappellera aux élus les terribles conséquences du péché. PFC 339 4 Il en restera toutefois un souvenir: les traces cruelles de sa crucifixion resteront à jamais visibles à la tête, au côté, aux mains et aux pieds de notre Rédempteur. En le contemplant dans sa gloire, le prophète s'écrie: PFC 339 5 "C'est comme l'éclat de la lumière; des rayons partent de sa main; là réside sa force." Habakuk 3:4. Cette main, ce côté percé d'où a jailli le flot cramoisi qui a réconcilié l'homme avec Dieu, ces blessures où "réside sa force", voilà sa gloire. "Puissant pour sauver" par le sacrifice rédempteur, il a aussi la force d'exercer la justice contre les contempteurs de sa miséricorde. Mais ses plus hauts titres de gloire seront les marques de son humiliation. Pendant les siècles éternels, les cicatrices du Calvaire raconteront sa louange et proclameront sa puissance. PFC 340 1 "Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Sion, à toi viendra, à toi arrivera l'ancienne domination." Michée 4:8. Le moment attendu impatiemment par les hommes de Dieu depuis le jour où les chérubins ont interdit l'accès du paradis est enfin venu; c'est le temps "de la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis". Ephésiens 1:14. La terre, originellement remise à l'homme comme son royaume, livrée par lui entre les mains de Satan, et si longtemps détenue par cet ennemi redoutable, a été reconquise grâce au vaste plan de la rédemption. Tout ce qui avait été confisqué par le péché est récupéré. "Car ainsi parle l'Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie, qui l'a créée pour qu'elle ne fût pas déserte, qui l'a formée pour qu'elle fût habitée." Ésaïe 45:18. Le plan originel de Dieu lorsqu'il créa la terre est réalisé: celle-ci est désormais la demeure éternelle des rachetés. "Les justes posséderont la terre, et y demeureront à toujours." Psaumes 37:29 (V. Lausanne). PFC 340 2 La crainte de trop matérialiser l'héritage éternel a poussé plusieurs personnes à spiritualiser, à rendre inconsistantes les promesses qui nous le décrivent comme notre demeure future. Jésus assura à ses disciples qu'il allait leur préparer des places dans la maison du Père. Or, ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu ne sont pas laissés entièrement dans l'ignorance touchant ces demeures. Néanmoins, les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment "sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues". 1 Corinthiens 2:9. La langue humaine est impuissante pour décrire la récompense des justes. Seuls pourront s'en rendre compte ceux qui la verront. Notre esprit borné est incapable de concevoir la gloire du paradis de Dieu. PFC 340 3 Dans les Écritures, l'héritage des élus est appelé une patrie. Voir Hébreux 11:14-16. Le divin Berger y conduit son troupeau aux sources des eaux vives. L'arbre de vie y donne son fruit chaque mois, et les feuilles de cet arbre sont utilisées par les nations. Des ruisseaux intarissables d'une eau claire comme le cristal sont bordés d'arbres verdoyants qui jettent leur ombre sur les sentiers préparés pour les rachetés de l'Éternel. D'immenses plaines ondulées en collines gracieuses alternent avec les cimes altières des montagnes de Dieu. C'est sur ces plaines paisibles et le long de ces cours d'eau vive que le peuple de Dieu, longtemps étranger et voyageur, trouvera enfin un foyer. PFC 341 1 "Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles." "On n'entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire; tu donneras à tes murs le nom de salut, et à tes portes celui de gloire." "[Les élus] bâtiront des maisons et les habiteront; ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas de maisons pour qu'un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu'un autre en mange le fruit. [...] Mes élus jouiront de l'oeuvre de leurs mains." Ésaïe 32:18; 60:18; 65:21, 22. PFC 341 2 C'est alors que "le désert et le pays aride se réjouiront", que "la plaine aride sera dans l'allégresse, et fleurira comme le lis". "Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte." Ésaïe 35:1; 55:13. "Le loup habitera avec l'agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau; [...] et un petit enfant les conduira." "Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte", dit l'Éternel. Ésaïe 11:6, 9. PFC 341 3 La souffrance ne pourra pas exister dans l'atmosphère du ciel. On n'y verra ni larmes, ni convois funèbres. "Il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu." Apocalypse 21:4, 11, 24, 3. "Aucun habitant ne dit: Je suis malade!" PFC 341 4 "Couronne éclatante dans la main de l'Éternel, turban royal dans la main de ton Dieu", la nouvelle Jérusalem sera la métropole de la terre glorifiée. "Son éclat sera semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal." "Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire." "Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie." "Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux." PFC 341 5 Dans la ville de Dieu "il n'y aura plus de nuit". Nul n'aura besoin de repos. On ne se lassera pas de faire la volonté de Dieu et de louer son nom. Nous éprouverons toujours la fraîcheur d'un éternel matin. "Ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera." Apocalypse 22:5; 21:22. Le soleil sera éclipsé par une clarté qui n'éblouira pas le regard, mais qui pourtant surpassera infiniment l'éclat de midi. Voir Ésaïe 30:26. La gloire de Dieu et de l'agneau inondera la sainte cité d'ondes incandescentes. Les rachetés circuleront dans la glorieuse phosphorescence d'un jour perpétuel. PFC 342 1 L'apôtre Jean ne vit "point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau". Apocalypse 22:5; 21:22. Le peuple de Dieu sera admis dans la communion du Père et du Fils. "Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure." 1 Corinthiens 13:12. Dans la nature, dans ses voies envers les hommes, Dieu nous apparaît comme dans un miroir. Alors, nous le verrons face à face, sans voile. Nous serons en sa présence et contemplerons sa gloire. PFC 342 2 Les rachetés "connaîtront comme ils ont été connus". L'amour et la sympathie que le Seigneur a implantés dans nos coeurs trouveront leur emploi le plus légitime et le plus doux. Une pure communion avec des êtres saints; une vie sociale harmonieuse avec les anges et les bienheureux de tous les siècles, qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'agneau; des liens sacrés unissant "la famille" qui est "dans les cieux" à celle qui est "sur la terre" (Ephésiens 3:15) -- voilà ce qui constituera la félicité des rachetés. PFC 342 3 Sur la nouvelle terre, des intelligences immortelles contempleront avec ravissement les merveilles de la puissance créatrice et les mystères de l'amour rédempteur. Plus d'ennemi rusé et cruel pour nous entraîner loin de Dieu. Toutes nos facultés pourront se développer, tous nos talents s'épanouir. L'acquisition de connaissances nouvelles ne fatiguera pas notre esprit, ne lassera point notre énergie. Les plus grandes entreprises seront menées à bien; les plus hautes aspirations seront satisfaites, les plus sublimes ambitions, réalisées. Et, néanmoins, il y aura toujours de nouvelles hauteurs à gravir, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à approfondir, mettant à réquisition toutes les facultés de l'esprit, de l'âme et du corps. PFC 342 4 Les trésors inépuisables de l'univers seront proposés à l'étude des rachetés de Dieu. Des délices inexprimables attendent les enfants de la nouvelle terre auprès d'êtres qui n'ont jamais péché, et dont ils partageront la joie et la sagesse. Dégagés des entraves de la mortalité, ils seront emportés en un vol inlassable vers les mondes lointains qui ont frémi au spectacle des misères humaines et entonné des chants de joie chaque fois qu'ils apprenaient le salut d'un pécheur. Les élus participeront avec eux aux trésors de science et d'intelligence accumulés au cours des siècles par la contemplation des oeuvres de Dieu. Ils verront sans voiles les gloires de l'espace infini constellé de soleils et de systèmes planétaires, parcourant avec ordre leurs orbites autour du trône de la divinité. Tous les objets de la création, du plus petit au plus grand, porteront la signature du Créateur et manifesteront les richesses de sa puissance. PFC 343 1 À mesure qu'ils se dérouleront, les siècles éternels apporteront avec eux des révélations toujours plus glorieuses de Dieu et de son Fils. Le progrès dans l'amour, la révérence et le bonheur marcheront de pair avec celui des connaissances. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère. Et au fur et à mesure que Jésus dévoilera aux élus les mystères de la rédemption et les résultats du grand conflit avec Satan, leurs coeurs tressailliront d'amour et de joie, et le choeur de louanges exécuté par mille millions de rachetés s'enflera, puissant et sublime. PFC 343 2 "Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le trône et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire et la force, aux siècles des siècles!" Apocalypse 5:13. PFC 343 3 La grande tragédie est terminée. Le péché et les pécheurs ne sont plus: l'univers est purifié. Dans l'immense création, tous les coeurs éprouvent la même allégresse. Des ondes de vie, de lumière et de joie, jaillissant du trône du Créateur, envahissent les derniers recoins de l'espace infini. De l'atome le plus imperceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s'élève, par la voie de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d'allégresse proclamant que PFC 343 4 Dieu est amour. ------------------------Rayons de Santé RS 7 1 Préface RS 11 1 Chapitre 1 -- Aux fondateurs de foyers RS 19 1 Chapitre 2 -- Choix et ameublement d'un foyer RS 25 1 Chapitre 3 -- Le ministère de la famille RS 31 1 Chapitre 4 -- La mère de famille RS 37 1 Chapitre 5 -- L'enfant RS 45 1 Chapitre 6 -- L'influence du foyer RS 51 1 Chapitre 7 -- L'orientation de la jeunesse RS 65 1 Chapitre 8 -- Hygiène générale RS 71 1 Chapitre 9 -- L'hygiène chez les Israélites RS 79 1 Chapitre 10 -- Les vêtements et la mode RS 87 1 Chapitre 11 -- L'alimentation et la santé RS 99 1 Chapitre 12 -- La viande comme aliment RS 105 1 Chapitre 13 -- Extrêmes à éviter RS 113 1 Chapitre 14 -- Remèdes naturels RS 119 1 Chapitre 15 -- Guérison mentale RS 127 1 Chapitre 16 -- Le guérisseur suprême RS 137 1 Chapitre 17 -- Au contact de la nature RS 145 1 Chapitre 18 -- Chômage et paupérisme RS 153 1 Chapitre 19 -- Le retour à la terre RS 163 1 Chapitre 20 -- Notre devoir envers les indigents RS 171 1 Chapitre 21 -- Les devoirs du riche RS 181 1 Chapitre 22 -- Stimulants et narcotiques RS 191 1 Chapitre 23 -- Alcoolisme et prohibition RS 201 1 Chapitre 24 -- Sauvons les intempérants RS 213 1 Chapitre 25 -- Dieu pardonne RS 225 1 Chapitre 26 -- Dieu révélé dans la nature RS 233 1 Chapitre 27 -- Dieu révélé par le Christ RS 241 1 Chapitre 28 -- Dieu révélé par l'Ecriture sainte RS 249 1 Chapitre 29 -- Les limites de la raison et de la science RS 261 1 Chapitre 30 -- Le vrai et le faux en littérature RS 275 1 Chapitre 31 -- Le rôle éducateur du médecin RS 287 1 Chapitre 32 -- La chambre du malade RS 293 1 Chapitre 33 -- Aux médecins croyants RS 305 1 Chapitre 34 -- La prière pour les malades RS 313 1 Chapitre 35 -- Une œuvre nécessaire RS 321 1 Chapitre 36 -- Tous à l'œuvre RS 337 1 Chapitre 37 -- La bataille de la vie RS 345 1 Chapitre 38 -- Viatique de la vie journalière RS 357 1 Chapitre 39 -- Vertus charitables RS 371 1 Chapitre 40 -- Vertus viriles RS 377 1 Chapitre 41 -- Persévérance finale ------------------------Préface RS 7 1 Parler de la famille, de la santé, du retour à la nature, des pauvres, du secours aux malades, du relèvement des êtres tombés, de la lutte contre l'intempérance et l'alcoolisme, de la confiance en Dieu, -- c'est là tout un programme de régénération individuelle et sociale, physique, économique et morale. C'est l'éternelle lutte de la vie contre la mort, de la vertu contre le vice, du bonheur contre la misère et le désespoir. C'est l'éternel apostolat des âmes ardentes et généreuses qui combattent l'oeuvre de régression et de décomposition entraînant l'humanité vers les bas-fonds; des âmes qui s'efforcent de la ramener sur les hauteurs où l'atmosphère est pure, où le travail est sacré, où la joie est sainte, où l'altruisme et la foi sont inébranlables. RS 7 2 Ces hauteurs, Madame E.-G. White les a connues, les a explorées en tous sens. Elle nous en rapporte des visions magnifiques et nous invite à les parcourir à notre tour. RS 7 3 Puissent ces pages pénétrantes dans leur simplicité, réconfortantes dans leur véracité, et émouvantes dans leurs élans vers l'éternité apporter un peu de paix et d'amour ici-bas! Les Editeurs ------------------------Chapitre 1 -- Aux fondateurs de foyers RS 11 1 Celui qui donna Eve pour compagne à Adam, accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c'est au cours de cette fête familiale qu'il commença son ministère public. Jésus sanctionna ainsi l'institution du mariage, qu'il avait lui-même fondée. Son dessein était qu'hommes et femmes s'unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d'honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste. RS 11 2 Le Christ a honoré le mariage en le prenant comme symbole de son union avec les rachetés. Il est l'Epoux; l'épouse, c'est l'Eglise qu'il s'est choisie, et à laquelle il dit: "Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a point en toi de défaut."1 RS 12 1 "Le Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, dit saint Paul, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps."2 RS 12 2 Les liens de famille sont les plus étroits, les plus tendres et les plus sacrés qui soient. Ils ont été établis pour être en bénédiction à l'humanité. En effet, le mariage est un bienfait chaque fois qu'il est contracté avec sagesse, dans la crainte de Dieu et avec le sentiment des responsabilités qu'il entraîne. RS 12 3 Avant de s'engager dans les liens du mariage, les fiancés devraient réfléchir avec soin au genre de foyer qu'ils vont fonder et à l'influence qui s'en dégagera. Lorsqu'ils deviendront père et mère, un dépôt sacré leur sera confié. Le bonheur de leurs enfants en ce monde et dans l'autre dépend d'eux en grande partie. Ils déterminent, dans une large mesure, la nature physique et morale de leurs chers petits. C'est au caractère de la famille qu'est dû l'équilibre moral de la société. L'influence qu'exerce chaque foyer contribue à faire pencher la balance du côté du bien ou du côté du mal. Le choix d'un conjoint RS 12 4 Le choix d'un compagnon ou d'une compagne pour la vie doit être tel qu'il assure le bien-être physique, mental et spirituel des parents et des enfants, afin de leur permettre d'honorer ensemble leur Créateur et d'être en bénédiction à leurs semblables. RS 12 5 Avant d'assumer les responsabilités du mariage, jeunes gens et jeunes filles devraient connaître suffisamment les devoirs pratiques de la vie pour arriver à y faire face. Il ne faut pas encourager les unions précoces. Qu'on ne forme pas des relations aussi importantes et ayant des répercussions aussi étendues que celles du mariage sans préparation suffisante, et avant que les forces physiques et mentales soient bien développées. RS 13 1 Les fiancés peuvent être sans fortune, mais il faut qu'ils jouissent de la santé, le plus précieux de tous les biens. Une grande différence d'âge entre les époux devrait être une exception. L'oubli de cette règle peut altérer la santé du plus jeune des conjoints, et les enfants issus d'un tel mariage sont souvent dépourvus de forces mentales et physiques. Ceux-ci ne peuvent recevoir d'une mère ou d'un père âgé les soins qu'exige leur jeune vie, et la mort peut les priver de sa présence à l'âge où ils auraient le plus besoin de conseils et d'affection. RS 13 2 C'est en Dieu seul qu'un mariage peut être contracté dans les meilleures conditions possibles. Que l'amour humain soit inspiré par l'amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes. Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s'épanouit que dans le coeur où règne le Christ. Le bonheur dans le mariage RS 13 3 L'amour est un don précieux que nous recevons du ciel. L'affection pure et simple n'est pas un sentiment; c'est un principe. Ceux qui sont guidés par un véritable amour ne sont ni aveugles, ni déraisonnables. Influencés par le Saint-Esprit, ils aiment Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes. RS 13 4 Que ceux qui envisagent le mariage pèsent chaque sentiment et surveillent chaque manifestation du caractère de celui ou de celle à qui ils pensent unir leur destinée. Que chaque pas vers cette union soit caractérisé par la modestie, la simplicité, la sincérité et le désir ardent de plaire à Dieu et de l'honorer. Le mariage influe sur la vie présente et sur la vie future. Un chrétien sincère ne formera pas de projets que Dieu ne puisse approuver. RS 14 1 Si vous avez le bonheur de posséder des parents pieux, sollicitez leurs conseils. Exposez-leur vos intentions et profitez de leur expérience; vous vous éviterez ainsi bien des chagrins. Par-dessus tout, faites du Christ votre conseiller, et étudiez sa Parole avec prière. RS 14 2 Une jeune fille ne doit accepter pour époux qu'un jeune homme au caractère pur et viril, diligent, entreprenant et honnête, aimant et craignant Dieu. Le jeune homme choisira pour épouse une personne qui sache porter sa part des fardeaux de la vie, dont l'influence l'ennoblisse et l'élève, et qui le rende heureux par son amour. RS 14 3 Le Sage a dit: RS 14 4 "Une femme intelligente est un don de l'Eternel."3 "Le coeur de son mari a confiance en elle... elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie... Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; son mari se lève, et lui donne des louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; mais toi, tu les surpasses toutes."4 Celui qui "trouve une femme trouve le bonheur".5 RS 14 5 De quelque soin et de quelque sagesse qu'ait été entouré un mariage, peu de couples connaissent une harmonie parfaite dès les premiers jours de leur vie à deux. L'union réelle ne se produit que dans les années qui suivent. Le moment critique RS 14 6 Lorsque les nouveaux mariés se trouvent en face des difficultés, la poésie dont l'imagination avait enveloppé le mariage disparaît. Ils apprennent à se connaître tels qu'ils sont réellement, ce qui leur avait été impossible jusqu'alors Cette période est la plus critique de leur existence. Le bonheur et le succès de toute leur vie future dépendent de l'attitude qu'ils auront à ce moment-là. S'ils découvrent l'un chez l'autre des défauts, ces coeurs que l'amour a unis apercevront aussi des qualités excellentes jusqu'alors insoupçonnées. Il faut chercher à discerner celles-ci plutôt que ceux-là. C'est souvent l'attitude de l'un des conjoints qui détermine celle de l'autre. Beaucoup considèrent l'expression de leur affection comme une faiblesse et observent une réserve qui repousse. Cette manière d'agir empêche la sympathie de se manifester. Lorsqu'on réprime les sentiments de sociabilité et de dévouement, ils s'atrophient, et le coeur devient aride et froid. Gardons-nous de cette erreur. L'amour qui ne s'exprime pas s'étiole. Ne laissez pas souffrir un coeur uni au vôtre en négligeant de lui témoigner de la bonté et de l'affection. "Vous supportant les uns les autres" RS 15 1 Quand surviennent les difficultés, les soucis et les découragements, n'entretenez pas la pensée que votre union est une erreur. Soyez déterminés à être l'un pour l'autre tout ce que vous pouvez être. Continuez à vous prodiguer les attentions des premiers jours. De toutes manières, encouragez-vous mutuellement dans le combat de la vie. Appliquez-vous à augmenter le bonheur l'un de l'autre. Cultivez l'amour et l'indulgence. Le mariage sera alors le commencement du bonheur, au lieu d'en être la fin. La chaleur de l'amitié véritable, l'amour qui unit deux coeurs est un avant-goût des joies célestes. RS 15 2 Chaque famille forme un cercle sacré où nul n'a le droit de pénétrer. Que le mari ou la femme ne permette donc à personne de partager des confidences qui n'appartiennent qu'à eux seuls. RS 15 3 Il faut donner de l'amour au lieu d'en exiger. Cultivez ce qu'il y a de plus noble en vous, et soyez empressés à reconnaître les qualités l'un de l'autre. Le sentiment d'être apprécié est une satisfaction et un stimulant merveilleux. La sympathie et le respect facilitent la marche vers la perfection, et l'amour lui-même augmente lorsqu'il vise un idéal toujours plus noble. Le respect de l'individualité RS 16 1 Ni le mari, ni la femme, ne doit perdre son individualité, ou la laisser absorber par celle de l'autre. Il faut que chacun ait une communion personnelle avec Dieu, et lui demande: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux remplir mon existence?" Que votre affection monte vers celui qui a donné sa vie pour vous. Que le Christ soit le premier, le dernier et le mieux servi en toutes choses. A mesure que votre amour pour lui gagnera en profondeur, celui que vous manifestez l'un pour l'autre se purifiera et s'affermira. RS 16 2 Les époux doivent être animés des mêmes sentiments que le Christ nourrit à notre égard. "Marchez dans la charité, dit saint Paul, à l'exemple du Christ qui nous a aimés... Or, de même que l'Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle."6 RS 16 3 Ni le mari, ni la femme, ne doit chercher à exercer sur son conjoint une autorité arbitraire. N'essayez pas de vous obliger mutuellement à céder à vos désirs. Vous ne sauriez conserver ainsi un amour réciproque. Soyez bons, patients, indulgents, aimables et courtois. Avec l'aide de Dieu vous pourrez vous rendre heureux l'un l'autre, selon la promesse que vous vous êtes faite le jour de votre mariage. RS 16 4 Souvenez-vous cependant que vous ne trouverez pas le bonheur en concentrant votre affection l'un sur l'autre. Saisissez toutes les occasions de contribuer au bonheur de ceux qui vous entourent. N'oubliez pas que la joie véritable ne se trouve que dans un service désintéressé. RS 18 1 Les paroles et les actes de tous ceux qui suivent le Christ sont empreints d'indulgence et d'abnégation. En vous efforçant de vivre comme il a vécu, en faisant taire votre égoïsme, et en cherchant à venir en aide à vos semblables, vous remportez victoires sur victoires. Ainsi, vous exercerez une heureuse influence dans le monde. RS 18 2 Hommes et femmes peuvent atteindre l'idéal que Dieu leur propose, s'ils prennent le Christ pour modèle. Ce qui est impossible à la sagesse humaine, sa grâce l'accomplira pour ceux qui s'abandonnent à lui sans réserve. Sa providence unira les coeurs par des liens célestes; l'amour ne sera plus alors un simple échange de paroles douces et flatteuses. Les métiers du ciel entrelacent la chaîne et la trame avec bien plus de finesse et de solidité que ceux de la terre, et fournissent un tissu qui supporte les frottements, les tiraillements et les épreuves. Les coeurs sont unis par les fils d'or d'un amour éternel. ------------------------Chapitre 2 -- Choix et ameublement d'un foyer RS 19 1 L'Evangile simplifie merveilleusement les problèmes de la vie. Ses enseignements, s'ils étaient suivis, nous éviteraient bien des difficultés et nous préserveraient de plus d'une erreur. Ils nous apprendraient à estimer les choses à leur juste valeur, et à nous enthousiasmer pour celles qui sont dignes et durables. Il faut que ceux qui ont la responsabilité de choisir une habitation les connaissent et ne se laissent pas détourner du but véritable de la vie. Qu'ils se souviennent, au contraire, que notre demeure terrestre est un symbole de notre demeure céleste pour laquelle elle nous prépare. La vie est une école où parents et enfants doivent se former en vue de l'école par excellence de l'au-delà. Ayez à l'esprit cette pensée en choisissant votre habitation. Ne cédez pas à l'attrait des richesses, à la mode ou aux coutumes mondaines. Recherchez ce qui favorise la simplicité, la pureté, la santé, l'élévation morale. Les dangers de la ville RS 20 1 Dans le monde entier, les villes deviennent des foyers du vice. De tous côtés, on y voit et on y entend le mal. Partout on y trouve des incitations à la sensualité et à la dissipation. La marée de la corruption et du crime monte sans cesse. Chaque jour apporte le récit de nouvelles violences, de vols, de meurtres, de suicides et de crimes innommables. RS 20 2 La vie y est anormale et artificielle. L'âpreté au gain, le tourbillon des plaisirs et des jouissances, la soif du luxe et de l'extravagance détournent la pensée du but que nous devons poursuivre, et ouvrent la porte à des maux sans nombre exerçant sur la jeunesse un attrait presque irrésistible. RS 20 3 L'une des tentations les plus subtiles et les plus dangereuses qui assaillent les enfants et la jeunesse des villes, c'est l'amour des plaisirs. Les jours de vacances, les sports et les jeux dont le nombre va sans cesse croissant, les détournent des humbles devoirs de l'existence. L'argent qui aurait dû être épargné pour un meilleur usage est ainsi gaspillé en amusements. RS 20 4 Les réunions et syndicats de patrons et d'ouvriers, les grèves et les lock-out qui en résultent, rendent les conditions de la vie urbaine de plus en plus difficiles. De sérieuses difficultés sont devant nous, et bien des familles seront obligées de quitter les villes. RS 20 5 Les conditions physiques y sont souvent un danger pour la santé. Le contact toujours possible avec des malades, un air vicié, une eau impure, des aliments malsains, des logements sombres, insalubres et exigus sont quelques-uns des maux nombreux qu'on y rencontre. RS 21 1 Il n'est pas conforme aux desseins de Dieu que les hommes s'entassent dans les villes. Dieu plaça nos premiers parents au milieu de scènes champêtres dont il voudrait nous faire jouir encore aujourd'hui. Plus nous nous rapprocherons du plan originel de Dieu, mieux nous obtiendrons la santé du corps et de l'esprit. RS 21 2 Des maisons coûteuses, des meubles luxueux, l'élégance et le confort ne constituent pas les conditions essentielles d'une vie heureuse et utile. Jésus vint ici-bas pour accomplir l'oeuvre la plus importante qui y ait jamais été faite parmi les hommes. Ambassadeur de Dieu, il nous apprit à obtenir de la vie les meilleurs résultats. Et quelles conditions d'existence le Père céleste choisit-il pour son Fils? Une maison isolée sur les collines de la Galilée, une famille vivant grâce à un travail honnête et respectable, une vie simple en butte aux difficultés et aux privations journalières, l'abnégation, l'économie et le service patient et joyeux, l'heure d'étude aux côtés de sa mère devant le rouleau déployé des Ecritures, le calme de l'aurore et la beauté du crépuscule dans la vallée verdoyante, les saines occupations au sein de la nature, la communion de l'âme avec Dieu, telles furent les conditions d'existence du Sauveur durant les premières années de sa vie. Les avantages de la campagne RS 21 3 Il en fut ainsi pour la plupart des hommes de Dieu. Lisez l'histoire d'Abraham, de Jacob, de Joseph, de Moïse, de David et d'Elisée. Examinez la vie de ceux qui ont vécu plus tard et occupé avec la plus grande compétence des postes de confiance. Leur influence a été des plus fécondes pour le relèvement de l'humanité. La plupart d'entre eux, élevés à la campagne, ne connurent le luxe que de loin. Ils ne dissipèrent pas leur jeunesse dans des amusements; beaucoup durent lutter contre la pauvreté et les difficultés. Ils apprirent de bonne heure à travailler, et leur vie active, en plein air, donna vigueur et souplesse à toutes leurs facultés. RS 22 1 Obligés de ne compter que sur leurs propres ressources, ils durent surmonter tous les obstacles, s'armer de courage et de persévérance. Ils acquirent ainsi de l'assurance et la maîtrise de soi. Préservés des mauvaises compagnies, ils trouvaient leurs plaisirs dans de simples divertissements et de saines amitiés. Tempérants, ayant des goûts simples, guidés par des principes, ils étaient purs, forts et véridiques. Lorsqu'ils avaient fait choix d'une carrière, d'un métier, ils y apportaient une force physique et mentale, une vivacité d'esprit, une rapidité d'exécution, une fermeté dans la lutte contre le mal qui faisaient d'eux une force pour le bien de la nation. RS 22 2 Un corps sain et vigoureux, un esprit bien équilibré, un caractère noble constituent la plus belle des fortunes que vous puissiez léguer à vos enfants. Ceux qui ont découvert le secret du succès dans la vie ne seront pas pris au dépourvu dans le choix d'une demeure. RS 22 3 Au lieu de vous fixer en un lieu où seules sont visibles les oeuvres des hommes, où les spectacles qui s'offrent à vous et les bruits qui vous parviennent vous suggèrent des pensées mauvaises, où le tumulte et la confusion n'apportent que fatigue et tourments, allez habiter là où vous pourrez contempler les oeuvres de Dieu et trouver le repos d'esprit au sein des beautés et du calme de la nature. Que vos yeux reposent sur des champs verdoyants, des bosquets et des collines. Contemplez l'azur du ciel que n'obscurcissent pas la poussière et la fumée des villes; respirez l'air vivifiant. Eloignés des divertissements et des plaisirs malsains de ces dernières, vous pourrez devenir les compagnons de vos enfants. Vous leur apprendrez ainsi à connaître Dieu par ses oeuvres et vous les formerez pour une vie intègre et utile. RS 23 1 Nos habitudes artificielles nous privent de beaucoup de joie et de bénédictions; elles nous empêchent de vivre le plus utilement possible. Un ameublement recherché et coûteux n'est pas seulement un gaspillage d'argent, mais il exige des soins multiples et cause des soucis constants. RS 23 2 Dans bien des foyers, même parmi les gens dont les ressources sont limitées et où le travail du ménage incombe surtout à la mère, certaines pièces sont meublées avec une recherche dépassant les moyens de ceux qui les occupent et les rendent peu propres à leur bien-être. On y voit des tapis coûteux, des meubles richement sculptés, des tapisseries splendides et des tentures de prix. Des bibelots et des ornements divers couvrent les tables et les cheminées, et accaparent tous les espaces libres. Les murs disparaissent sous des tableaux qui finissent par fatiguer les regards. Quel travail pour maintenir tout cela en ordre et en parfait état de propreté! Voilà ce qui fait de la vie de la mère un labeur incessant. RS 23 3 Bien souvent l'épouse et mère n'a pas le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants, de faire de son Sauveur un ami intime et précieux. Peu à peu, elle devient une simple esclave de son ménage, et sa force et son temps sont absorbés par les choses qui passent. Trop tard, elle découvre qu'elle est presque une étrangère dans sa maison. Les occasions précieuses d'orienter ses enfants vers une vie toujours plus élevée sont à jamais perdues. RS 23 4 Vous qui fondez un foyer, prenez la résolution de vivre plus sagement. Que votre premier soin soit d'avoir une demeure agréable. Assurez-vous les commodités qui allégeront votre travail et vous procureront santé et confort. Réservez une place aux hôtes que le Christ vous demande d'accueillir et dont il dit: "Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites."1 RS 24 1 Meublez votre maison d'objets simples et durables, qui puissent être tenus propres facilement et remplacés à peu de frais. En exerçant votre goût, vous pourrez faire d'un humble foyer une demeure agréable et attrayante, si l'amour et le contentement s'y trouvent. Les alentours du foyer RS 24 2 Dieu aime ce qui est beau. Il a revêtu de beauté la terre et les cieux, et son oeil paternel prend plaisir à voir ses enfants se réjouir des choses qu'il a créées. Il désire que nous entourions nos maisons des charmes de la nature. RS 24 3 Presque tous ceux qui habitent à la campagne, quelque pauvres qu'ils soient, pourraient avoir autour de leur maison une pelouse, l'ombre de quelques arbres, le parfum de quelques fleurs. Cela leur procurerait bien plus de bonheur qu'un luxe artificiel, et introduirait dans leur vie de famille une influence adoucissante et ennoblissante, entretenant en eux l'amour de la nature, attirant les membres de la famille plus près les uns des autres et plus près de Dieu. ------------------------Chapitre 3 -- Le ministère de la famille RS 25 1 La restauration et le relèvement de l'humanité commencent par la famille, c'est-à-dire par l'oeuvre des parents. La société est composée de familles, et sera ce que la font les chefs de ces dernières. C'est du coeur que procèdent "les sources de la vie",1 et le coeur de la société, de l'Eglise ou de la nation, c'est la famille. Le bien-être de la société, les progrès de l'Eglise, la prospérité de l'Etat dépendent des influences familiales. RS 25 2 L'importance et les avantages de la vie de famille sont démontrés par la vie de Jésus. Celui qui quitta le ciel pour être notre exemple et nous donner ses enseignements passa trente ans chez ses parents, à Nazareth. La Bible est très brève sur cette période; aucun miracle remarquable n'attira l'attention de la multitude; aucune foule avide ne suivit ses pas pour entendre ses paroles. Mais il n'en accomplit pas moins sa mission divine, participant, comme l'un de nous, à la vie de famille, soumis à sa discipline, s'acquittant de ses devoirs, portant ses fardeaux et ses responsabilités. Sous le toit protecteur d'un humble foyer, soumis aux exigences de la vie comme le commun des mortels, "il croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes".2 L'enfant modèle RS 26 1 Au cours de ces trente années, la vie du Sauveur fut un témoignage constant de sympathie et de dévouement. Son altruisme et sa persévérance, son courage et sa fidélité, sa fermeté devant la tentation, sa paix inaltérable et sa joie tranquille étaient des sujets inépuisables d'inspiration. Il apportait au foyer une atmosphère faite de douceur et de pureté, et sa vie tout entière agissait comme un levain au sein de la société qui l'entourait. Nul ne lui attribuait des miracles, et cependant, une vertu -- la puissance guérissante et vivifiante de l'amour -- se dégageait de lui en faveur de tous ceux qui étaient tentés, malades ou découragés. D'une manière discrète, dès ses plus tendres années, il vécut pour autrui. C'est pourquoi beaucoup l'écoutèrent avec joie lorsqu'il commença son ministère public. RS 26 2 Les premières années de sa vie offrent plus qu'un exemple à la jeunesse: elles sont une leçon, et devraient être un encouragement pour tous les parents. Le cercle de la famille et son voisinage immédiat constituent le premier terrain où doivent s'exercer les efforts de ceux qui désirent travailler au relèvement de leurs semblables. Aucune sphère d'activité n'est plus importante que celle qui est confiée aux fondateurs et aux gardiens du foyer. Parmi les responsabilités qui incombent aux hommes, il n'en est point qui entraînent des conséquences plus étendues et plus décisives que celles qui reposent sur les pères et sur les mères. Que sera la société de demain? RS 27 1 La jeunesse d'aujourd'hui détermine ce que sera la société de demain; l'avenir de nos enfants et de nos jeunes gens dépend de la famille où ils grandissent. La maladie, la misère et le crime dont souffre l'humanité proviennent en grande partie du manque d'éducation familiale. Si la vie de famille était pure et saine, si les enfants étaient préparés aux responsabilités et aux dangers de la vie, quel changement se produirait dans le monde! RS 27 2 On fait de grands efforts, on dépense sans compter du temps, de l'argent et des forces pour fonder des institutions où l'on cherche à réformer les victimes du vice; mais ces entreprises ne suffisent pas à tous les besoins, et les résultats obtenus sont minimes. RS 27 3 Des multitudes soupirent après une vie meilleure, mais elles manquent de courage et de volonté pour rompre avec leurs mauvaises habitudes. Elles reculent devant l'effort, la lutte et le sacrifice, et courent à la ruine. C'est ainsi que des hommes aux nobles aspirations, à l'intelligence remarquable, dotés par la nature et l'éducation, se dégradent et se perdent pour cette vie et pour la vie à venir. RS 27 4 Pour ceux qui se réforment, que d'âpres luttes pour reconquérir leur dignité d'hommes. Beaucoup récoltent pendant toute leur vie le fruit de leurs semailles: une constitution ébranlée, une volonté chancelante, une intelligence altérée. Comme tout aurait été différent si l'on avait combattu le mal dès son origine! Cette oeuvre échoit en grande partie aux parents. S'ils apprenaient à former le caractère de leurs enfants, à leur inculquer de bonnes habitudes, le résultat serait bien meilleur que celui obtenu par les tentatives actuelles pour lutter contre l'intempérance et les autres fléaux qui minent la société. Il est au pouvoir des parents de mettre au service du bien cette force terrible qu'est l'habitude lorsqu'elle est au service du mal. Les enfants sont comme des ruisseaux qui prennent naissance sous les yeux des parents. C'est à ces derniers qu'incombe le soin d'en diriger sagement le cours pendant qu'il en est temps. Responsabilités des parents RS 28 1 C'est aux parents de poser, pour leurs enfants, les fondements d'une vie saine et heureuse. Il leur est possible de les voir quitter la maison en possession d'un caractère capable de résister à la tentation et armés de courage pour s'attaquer aux problèmes de la vie. Ils peuvent susciter et affermir en eux le désir de consacrer leur existence à honorer Dieu et à faire du bien à leurs semblables. C'est à eux de guider leurs pas dans le sentier de la droiture qui, à travers les jours sombres ou ensoleillés, les conduira aux sommets radieux de la patrie céleste. RS 28 2 La mission confiée au foyer chrétien s'étend bien au-delà du cercle familial. Un tel foyer doit être une véritable leçon de choses pour tous ceux qui l'entourent, illustrant l'excellence des vrais principes. Supérieure en puissance aux plus beaux sermons sera l'influence exercée par son moyen sur les coeurs. Les jeunes gens et les jeunes filles qui en sortent répandent autour d'eux les enseignements qu'ils y ont reçus. Des principes élevés sont ainsi introduits dans d'autres familles et une influence ennoblissante opère au sein de la société. L'hospitalité RS 28 3 Faisons profiter beaucoup de gens de l'influence heureuse de nos foyers, et que nos relations sociales ne soient pas dictées par la coutume mondaine, mais par l'esprit du Christ et les enseignements de sa Parole. Les Israélites invitaient à toutes leurs fêtes le pauvre, le Lévite et l'étranger. Le Lévite, à la fois assistant du prêtre, conducteur religieux et missionnaire, était l'hôte du peuple à chaque réjouissance sociale ou religieuse; s'il tombait malade ou se trouvait dans le dénuement, on prenait soin de lui avec sollicitude. Ce sont de telles personnes que nous devrions accueillir dans nos demeures. Cela remplirait de joie et de courage l'infirmière, l'instituteur ou l'institutrice, la mère de famille chargée de soucis et accablée de travail, l'être affaibli et le vieillard souvent sans famille qui luttent contre la pauvreté et le découragement. RS 29 1 "Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, dit le Christ, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes."3 RS 29 2 Il est des hôtes faciles à recevoir sans dérangement, sans repas compliqués et coûteux. Un accueil chaleureux, un siège à votre table, le plaisir de participer à la prière seraient pour beaucoup d'entre eux comme un rayon céleste. La famille, un refuge RS 29 3 Nos sympathies doivent dépasser les limites du "moi" et le cercle de notre demeure. Des occasions précieuses s'offrent à ceux qui désirent que leur foyer ait autour d'eux une influence heureuse. Il y a là une puissance merveilleuse que nous pouvons utiliser, si nous le voulons, pour venir en aide à notre prochain. RS 29 4 Notre foyer devrait être un lieu de refuge pour la jeunesse exposée aux tentations. Beaucoup de jeunes sont à la croisée des chemins. Toute influence, toute impression détermine le choix qui fixe leur destinée présente et future. Le mal les sollicite, il revêt pour eux les formes les plus séduisantes. Tout autour de nous des jeunes gens sont sans famille, ou ils en ont une dont ils ne reçoivent aucun secours spirituel. Succombant à la tentation, il courent à leur perte à l'ombre même de nos demeures. RS 30 1 Ces jeunes ont besoin qu'on leur tende la main avec sympathie. Des propos aimables exprimés avec simplicité, de petites attentions qui ne coûtent rien dissiperont les nuages de la tentation qui les assaille. Une sympathie sincère, inspirée par le ciel, a le pouvoir d'ouvrir les coeurs, surtout ceux qui ont besoin de bonnes paroles dictées par l'Esprit et l'amour du Christ. Si nous voulions manifester de l'intérêt à notre jeunesse, l'inviter dans nos demeures et l'entourer d'influences aimables et bienfaisantes, beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles s'engageraient joyeusement dans le sentier qui mène en haut. Les privilèges de la vie RS 30 2 Nous ne passons en ce monde qu'une fois et nous n'y séjournons que très peu de temps. Faisons donc rendre à notre vie son maximum. L'oeuvre à laquelle nous sommes appelés ne nécessite ni richesse, ni distinction sociale, ni talents spéciaux, mais un esprit de bonté et de sacrifice, et un but bien défini. Une chandelle, aussi petite soit-elle, est capable d'en allumer un grand nombre d'autres. Notre sphère d'influence peut paraître insignifiante, nos talents, minimes, les occasions qui se présentent à nous, rares, nos connaissances, limitées; cependant, il nous est possible d'accomplir de grandes choses si nous mettons fidèlement à profit les occasions que fait naître la vie familiale. Si nous ouvrons nos coeurs et nos foyers aux principes divins, nous deviendrons à notre tour les dispensateurs d'une force vivifiante. De nos maisons émaneront alors des rayons salutaires, portant la vie, la beauté et la fertilité là où règnent la stérilité et la mort. ------------------------Chapitre 4 -- La mère de famille RS 31 1 Les enfants deviennent, dans une grande mesure, ce que sont les parents. L'état physique de ceux-ci, leurs dispositions, leurs goûts, leurs tendances intellectuelles et morales se retrouvent chez leurs enfants à un degré plus ou moins élevé. Plus leur idéal est noble, plus leurs facultés intellectuelles et spirituelles sont développées, plus sont solides leurs forces physiques, mieux leurs enfants sont armés pour la vie. En cultivant ce qu'il y a de meilleur en eux, ils exercent une influence qui forme la société et édifie les générations futures. RS 31 2 Il est nécessaire que les pères et les mères comprennent leur responsabilité. De nombreux pièges attendent les jeunes, et ils sont légion ceux qu'attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels. Ils ne peuvent discerner les dangers cachés, ni l'issue effroyable du sentier qui semble les conduire au bonheur. La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c'est ainsi que des millions d'entre eux se perdent pour cette vie et pour l'éternité. Les parents doivent savoir que leurs enfants rencontreront ces tentations, et il faut qu'ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance. RS 32 1 Cette responsabilité repose d'une manière toute particulière sur la mère. C'est elle dont le sang nourrit l'enfant et forme son corps; elle lui transmet aussi les dispositions mentales et spirituelles qui influenceront le développement de son esprit et de son caractère. Ce fut Jokébed, cette femme hébraïque animée d'une foi inébranlable et que "l'édit du roi n'effrayait pas",1 qui donna naissance à Moïse. Ce fut Anne, cette femme de prière, divinement inspirée, qui mit au monde Samuel, l'enfant instruit du ciel, le juge incorruptible, le fondateur des écoles des prophètes en Israël. Ce fut Elisabeth, apparentée par les liens du sang et de l'esprit à Marie de Nazareth, qui fut la mère du précurseur du Messie. Tempérance et maîtrise de soi RS 32 2 Le soin que la mère doit apporter à sa manière de vivre est indiqué dans les Ecritures. Lorsque l'Eternel voulut susciter Samson pour délivrer Israël, un ange apparut à la mère et lui communiqua les instructions relatives à sa façon de vivre et à celle d'élever son enfant. "Maintenant, lui dit-il, ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur."2 RS 32 3 Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais non pas le Seigneur. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach est pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Le bonheur de l'enfant dépend donc énormément des habitudes de sa mère dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Selon le plan de Dieu elle évitera, pendant la grossesse, certaines influences, et elle luttera contre certaines tendances. Si elle s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. RS 33 1 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieux traits de caractère. Le commandement prohibant à la mère l'usage du vin est très explicite. Chaque goutte de boisson alcoolisée dont elle fait usage met en danger la santé physique, mentale et morale de son enfant, et constitue un péché contre son Créateur. RS 33 2 Certains prétendent que la future mère doit satisfaire tous ses désirs et user librement de n'importe quel aliment, quelque malsain qu'il soit. De telles prétentions sont déraisonnables et pernicieuses. Les besoins physiques de la mère ne doivent en aucun cas être négligés: deux vies dépendent d'elle. Ses désirs devraient donc être considérés avec tendresse et largement satisfaits. Mais à ce moment-là, plus qu'à n'importe quel autre, elle doit éviter, dans son alimentation et en toutes choses, ce qui affaiblirait ses forces physiques et mentales. Le commandement de Dieu la place sous l'obligation solennelle de se dominer. Surmenage RS 33 3 Il faut que les forces de la mère soient ménagées avec le plus grand soin. Au lieu de la laisser s'épuiser par un travail pénible, on devrait lui éviter le plus possible les soucis et la soulager de ses fardeaux. Son mari ignore souvent des lois naturelles que le bien-être de sa famille exigerait qu'il connût. Absorbé par la lutte pour la vie ou l'appât du gain, il laisse reposer sur sa femme, à une période particulièrement critique, des charges qui dépassent ses forces et sont causes de faiblesse et de maladie. RS 34 1 Beaucoup de maris pourraient tirer une leçon utile de la sollicitude manifestée par le patriarche Jacob, ce berger consciencieux, qui, sollicité d'entreprendre un voyage rapide et difficile, déclara: "Les enfants sont délicats; j'ai à ménager les brebis et les vaches qui allaitent; si l'on ferçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait... Je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants."3 RS 34 2 Dans le sentier pénible de la vie, que le père de famille, lui aussi, "avance lentement", à la mesure des forces et de l'endurance de sa compagne de voyage. Quelque entraîné qu'il soit à la poursuite des richesses ou du pouvoir, qu'il apprenne à "ralentir la marche" pour réconforter et seconder celle qui doit se tenir à ses côtés. La joie RS 34 3 Il faut que la mère de famille cultive la joie et le contentement. Tout effort dans cette direction sera abondamment récompensé par la santé florissante et l'heureux caractère de ses enfants. Son esprit joyeux sera une source de bonheur pour sa famille et la maintiendra elle-même en bonne santé. RS 34 4 Que le mari entoure sa femme de sa sympathie et d'une affection inaltérable. S'il veut la voir joyeuse et forte, un rayon de soleil dans sa maison, il faut qu'il l'aide dans sa tâche. La bonté et la prévenance qu'il lui témoignera seront pour elle un précieux encouragement, et le bonheur qu'il lui procurera communiquera paix et joie à son propre coeur. RS 34 5 Un mari morose, égoïste et autoritaire, non seulement n'est pas heureux lui-même, mais il crée pour toute la famille une atmosphère lourde et maussade. Il moissonnera ce qu'il aura semé lorsqu'il verra sa femme languissante et découragée, et ses enfants manifester des dispositions semblables aux siennes. RS 35 1 Si la future maman est privée des soins et du confort qu'exige son état, si le surmenage, l'anxiété et la tristesse épuisent ses forces, ses enfants seront privés de la vitalité, de la souplesse mentale et des dispositions joyeuses qu'ils devraient hériter. Il vaut donc la peine de lui procurer une existence heureuse, de la mettre à l'abri du besoin. Qu'on lui évite le travail pénible et les soucis déprimants, afin que ses enfants aient une bonne constitution et fassent leur chemin dans la vie, grâce à leur énergie personnelle. Grand est l'honneur qui est fait aux pères et aux mères et solennelle la responsabilité qui repose sur eux du fait qu'ils doivent tenir lieu de Dieu auprès de leurs enfants. Leur caractère, leur vie quotidienne, leur méthode d'éducation sont pour leurs enfants des commentaires de la Parole inspirée. Par leur influence, ils montreront soit leur confiance, soit leur méfiance dans les promesses du Seigneur. Devoirs des parents RS 35 2 Heureux les parents dont la vie reflète le caractère divin de telle sorte que les promesses et les commandements de Dieu éveillent dans le coeur de leurs enfants gratitude et respect! Heureux ceux dont la tendresse, la justice et la patience révèlent à leurs enfants l'amour, la justice et la patience du Seigneur et qui, en leur apprenant à les aimer, à compter sur eux et à leur obéir, leur inspirent les mêmes sentiments envers leur Père céleste! Une telle éducation est plus précieuse que toutes les richesses du monde, car elle durera autant que l'éternité. RS 35 3 C'est un dépôt sacré que Dieu confie à la mère dans chacun de ses enfants: "Prends ce fils, cette fille, lui dit-il, élève-le pour moi, forme-lui un caractère à la ressemblance divine, afin qu'il puisse briller à toujours dans les tabernacles célestes." RS 35 4 La mère de famille a souvent l'impression que sa tâche est inutile. Son travail est, en effet, rarement apprécié. Ceux qui l'entourent comprennent mal ses soucis et ses fardeaux. Ses journées sont remplies de petits devoirs exigeant tous un effort patient, la maîtrise de soi, du tact, de la sagesse, de l'abnégation. Mais rien d'extraordinaire ne paraît résulter de ce qu'elle fait. Elle veille seulement à ce que tout se passe normalement dans sa maison. Souvent, fatiguée et perplexe, elle s'efforce de parler à ses enfants avec bonté, de les distraire, de les rendre heureux, de guider leurs premiers pas dans le bon chemin. Cependant, elle a l'impression de ne rien faire. Elle se trompe. Les anges veillent sur la mère surmenée et notent les fardeaux qu'elle porte, jour après jour. Il se peut que son nom soit ignoré du monde, mais il est écrit dans le livre de vie. Les devoirs de la mère RS 36 1 Il est au ciel un Dieu dont la lumière et la gloire reposent sur toute mère fidèle qui cherche à détourner du mal ses enfants. Aucune oeuvre n'est plus importante que la sienne. Elle n'a pas, comme l'artiste, à représenter la beauté sur une toile, ni, comme le sculpteur, à la ciseler dans le marbre. Elle n'a pas, comme l'écrivain, à exprimer une noble pensée en termes choisis, ni, comme le musicien, à enfermer un beau sentiment dans une mélodie. Il lui appartient, avec l'aide d'en haut, de forger une âme à l'image de la divinité. RS 36 2 Une mère qui comprend sa tâche la considère comme infiniment précieuse. Elle s'efforce de présenter à ses enfants l'idéal le plus élevé, à la fois dans son propre caractère et dans ses méthodes d'éducation. Avec patience et avec courage, elle cherche à développer ses facultés, afin de pouvoir accomplir l'oeuvre qui lui est confiée. Sa grande préoccupation est de connaître la volonté de Dieu en toutes circonstances, aussi étudie-t-elle sa Parole avec diligence. Elle a le regard fixé sur Jésus pour que sa vie, dans la multitude de ses occupations, soit un reflet fidèle de la vie véritable qui est en lui. ------------------------Chapitre 5 -- L'enfant RS 37 1 Dans les instructions communiquées par l'ange aux parents de Samson étaient incluses à la fois l'influence prénatale et l'éducation que l'enfant devait recevoir. Il ne suffisait pas que leur fils, qui devait délivrer un jour Israël, reçût à sa naissance de bonnes dispositions. Il devait encore, dès sa plus tendre enfance, être l'objet de soins attentifs et grandir dans les principes d'une stricte tempérance. RS 37 2 Des instructions semblables furent données au sujet de Jean-Baptiste. Avant la naissance de l'enfant, son père reçut ce message de la part de Dieu: "Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère."1 RS 38 1 En parlant des hommes de Dieu d'autrefois, le Sauveur affirme qu'il n'y en avait point eu de plus grand que Jean-Baptiste. L'oeuvre qui fut confiée à ce dernier n'exigeait pas seulement de l'énergie et de l'endurance, mais les plus hautes qualités de l'esprit et du coeur. Pour se préparer à sa tâche, les habitudes qu'il devait contracter étaient si importantes que l'ange le plus puissant du ciel fut envoyé à ses parents pour leur donner des instructions à ce sujet. RS 38 2 Les conseils de Dieu aux Israélites nous apprennent que tout ce qui concerne le développement physique de l'enfant doit être pris en considération. Dans ce domaine, rien n'est insignifiant. Toute influence qui affecte le corps a une répercussion sur l'esprit et sur le caractère. RS 38 3 On ne saurait donner trop d'importance à l'éducation précoce des enfants Les impressions, les habitudes de la première enfance ont plus à faire avec la formation du caractère et l'orientation de la vie que toutes les instructions données plus tard. RS 38 4 Il faut que les parents comprennent les principes sur lesquels repose l'éducation des enfants et soient capables de les doter d'une bonne santé, physique, mentale et morale. Qu'ils étudient les lois de la nature, et les organes du corps humain: leurs fonctions propres et leur dépendance mutuelle. Qu'ils soient au courant des relations qui existent entre les forces mentales et les forces physiques, ainsi que des conditions requises pour le jeu normal de chacune d'elles. C'est un péché que de vouloir fonder une famille sans cette préparation. RS 38 5 On ne recherche pas assez les causes de la mortalité, de la maladie et de la dégénérescence que l'on voit aujourd'hui, même dans les pays les plus civilisés. La race humaine est en décadence. Les enfants qui meurent en bas âge sont nombreux, et ceux qui atteignent l'âge adulte souffrent pour la plupart d'une maladie quelconque. Bien peu parviennent aux limites de la vie humaine. RS 39 1 La plupart des maux qui nous apportent la misère et la mort pourraient être évités, et l'initiative à cet égard appartient en grande partie aux parents. Ce n'est pas un destin mystérieux qui enlève les petits enfants; Dieu ne désire pas leur mort. Ils sont donnés aux parents pour que ces derniers leur apprennent à se rendre utiles ici-bas, et les préparent pour le ciel. Si les pères et les mères faisaient tout ce qu'ils peuvent pour transmettre à leurs enfants une hérédité irréprochable, puis s'efforçaient, par des soins appropriés, de remédier aux conditions défavorables qui ont pu accompagner leur naissance, on verrait un grand changement se produire dans le monde. Soins aux nouveau-nés RS 39 2 Plus la vie d'un enfant est simple et paisible, plus elle est favorable à son développement physique et mental. En tout temps, la mère devrait s'efforcer d'être calme et maîtresse d'elle-même. Ses manières douces auront sur ses enfants, souvent très sensibles aux excitations nerveuses, une influence apaisante. RS 39 3 Le bébé a besoin de chaleur, mais c'est une grave erreur de le garder dans une pièce surchauffée, pratiquement privée d'air pur. Il doit être préservé de tout ce qui affaiblit ou intoxique son organisme. On veillera à ce que tout ce qui l'entoure soit d'une propreté rigoureuse. S'il est nécessaire de le protéger des changements brusques de température, on s'assurera également que, jour et nuit, éveillé ou endormi, il respire un air pur et vivifiant. Le vêtement de l'enfant RS 39 4 Au lieu de penser à la mode ou au désir de provoquer l'admiration, recherchons, dans la confection de la layette du nouveau-né, le confort, la commodité et l'hygiène. La mère ne devrait pas perdre son temps à des broderies ou à d'autres fantaisies destinées à embellir les petits vêtements. Elle ne devrait pas davantage se fatiguer les yeux et les nerfs par des travaux de lingerie fine à un moment où elle a besoin du maximum de repos et d'exercices agréables. Ce serait se créer, aux dépens de sa santé et de celle de l'enfant, une besogne inutile. Qu'elle comprenne que son devoir est de conserver ses forces pour faire face aux exigences futures. RS 40 1 Si le vêtement de l'enfant est à la fois chaud et confortable, une des causes principales d'irritation et d'énervement sera évitée. Le bébé se portera mieux, et les soins de la mère exigeront moins de temps et de fatigue. RS 40 2 Les bandes dont on entoure la taille des bébés entravent l'action du coeur et des poumons, et doivent être évitées. Qu'on ne gêne aucune partie du corps par un vêtement qui comprime les organes ou restreigne leur liberté. Il faut que le vêtement de l'enfant, quel que soit l'âge de ce dernier, soit assez ample pour permettre le libre jeu des poumons, et arrangé de manière que le poids en soit supporté par les épaules. RS 40 3 Dans certains pays, on a l'habitude de laisser nues les épaules et les jambes des jeunes enfants. On ne saurait s'élever trop sévèrement contre une telle pratique. Les jambes, étant éloignées du centre de la circulation, ont besoin au contraire d'être mieux protégées que les autres parties du corps. Sinon, les artères, qui conduisent le sang aux extrémités en quantité suffisante pour assurer la chaleur et la nutrition, se contractent, de même que les veines. Les parties sensibles du corps se refroidissent, et la circulation est entravée. RS 40 4 Chez les enfants qui grandissent, il faut que toutes les forces de la nature jouissent des conditions les plus favorables pour travailler au développement normal du corps. Si les jambes sont insuffisamment protégées, les enfants, et particulièrement les fillettes, risquent de prendre froid lorsqu'ils jouent dehors en hiver. On les empêche donc de sortir, alors que s'ils étaient chaudement vêtus, ils pourraient prendre leurs ébats en plein air, ce dont ils tireraient un sérieux avantage. RS 41 1 Les mères qui désirent voir leurs garçons et leurs fillettes jouir d'une bonne santé doivent les vêtir de façon intelligente suivant le temps, et leur permettre de vivre au grand air le plus longtemps possible. Peut-être faudra-t-il faire un effort pour se libérer de l'esclavage de la coutume, pour élever les enfants d'une manière saine, mais le résultat obtenu en vaudra largement la peine. La nourriture de l'enfant RS 41 2 Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne doit pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans coeur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux de nourrir son enfant. La mère qui tolère qu'une autre femme allaite son bébé doit se souvenir que la nourrice transmet plus ou moins à celui-ci son tempérament et son caractère. RS 41 3 On ne saurait exagérer l'importance de donner aux enfants de bonnes habitudes diététiques. Tout jeunes, ils doivent apprendre à manger pour vivre et non à vivre pour manger. C'est dans les bras de la mère que commence leur éducation. Il ne faut donner à manger à l'enfant qu'à des intervalles réguliers, et moins fréquemment à mesure qu'il grandit. On ne permettra ni sucreries, ni aliments destinés aux adultes, car ils sont difficiles à digérer. Les soins et la régularité apportés à l'alimentation de l'enfant lui communiquent non seulement la santé, le calme et la douceur du caractère, mais lui inculquent des habitudes qui lui seront plus tard d'une grande utilité. RS 41 4 A mesure que grandissent les enfants, de sérieuses précautions seront prises pour former leurs goûts et leurs appétits. C'est une erreur de leur permettre de manger ce qu'ils veulent et quand ils veulent, sans aucun égard pour leur santé. L'argent si souvent prodigué pour des gourmandises malsaines fait croire aux enfants que ce qui importe dans la vie, ce qui procure le plus de bonheur, c'est la satisfaction des appétits. Cette manière d'agir conduit à la gloutonnerie puis à la maladie, et c'est alors l'emploi de médicaments toxiques. RS 42 1 Que les parents ne permettent pas à leurs enfants d'user d'aliments malsains. Par contre, ils ne devraient pas les obliger à manger ce qui leur déplaît, ou à absorber plus de nourriture qu'il ne leur en faut. Les enfants ont des préférences, et lorsque celles-ci sont raisonnables, il faut les respecter. RS 42 2 On doit manger à intervalles réguliers et ne rien prendre entre les repas: ni pâtisserie, ni fruits, ni nourriture d'aucune sorte. L'irrégularité est préjudiciable au bon fonctionnement des organes digestifs, et altère la santé et la bonne humeur. En outre, les enfants se mettent à table sans appétit pour les aliments sains, et manifestent des préférences pour ce qui leur fait du mal. RS 42 3 Les mères qui cèdent aux caprices de leurs enfants jettent une mauvaise semence qui lèvera tôt ou tard et portera des fruits, car l'habitude de satisfaire leurs goûts grandira avec eux aux dépens de leur santé et de leur vigueur physique et mentale. Elles verront leurs enfants rester incapables de jouer un rôle utile dans la famille et dans la société. Les énergies mentales de ces derniers comme leurs facultés physiques subissent les effets d'une nourriture malsaine. Leur conscience s'endort et leur sensibilité aux bonnes influences s'émousse. RS 42 4 En apprenant aux enfants à dominer leur appétit et à manger selon les lois de la santé, faisons-leur comprendre qu'ils ne se privent que de ce qui leur est préjudiciable, qu'ils ne renoncent qu'à des aliments nuisibles pour en choisir de meilleurs. Rendons notre table attrayante, plaçons-y les bonnes choses que Dieu met si libéralement à notre disposition. Que le moment du repas soit une occasion de détente et de bonne humeur. Et, tout en bénéficiant des bontés de l'Eternel, faisons monter vers lui nos louanges et nos actions de grâce. Soins aux enfants malades RS 43 1 Les maladies des enfants proviennent souvent d'erreurs ou d'imprudences. L'irrégularité dans les repas, l'insuffisance de vêtements par temps froid, le manque d'exercice pour activer la circulation du sang, le défaut d'air pur peuvent souvent être incriminés. Que les parents s'efforcent de découvrir les causes de la maladie et y remédient dès que possible. Tous peuvent apprendre la manière de prévenir et même de traiter les maladies. La mère devrait tout particulièrement être au courant des soins à donner aux membres de sa famille dans les cas bénins, et savoir comment soigner son enfant malade. Son amour et son sens intuitif lui permettront de faire ce que l'on ne saurait attendre d'une étrangère. L'étude de la physiologie RS 43 2 Intéressons de bonne heure nos enfants à l'étude des principes élémentaires de la physiologie. Enseignons-leur la manière de conserver leur santé physique et mentale et d'user des talents qu'ils ont reçus pour que leur vie puisse honorer Dieu et être en bénédiction à leurs semblables. La connaissance des lois qui régissent la vie et la santé est d'une valeur inestimable et plus importante que celle de bien des matières enseignées dans les écoles. RS 43 3 Vivez davantage pour vos enfants et moins pour la société. Etudiez les questions sanitaires, et mettez vos connaissances en pratique. Apprenez à vos enfants à raisonner de cause à effet. Qu'ils sachent que la santé et le bonheur découlent de leur obéissance aux lois de la nature. Et si les progrès réalisés à cet égard sont moins rapides que vous ne l'espériez, ne vous découragez pas, continuez votre oeuvre avec persévérance. RS 44 1 Dès le berceau, enseignez à vos enfants à pratiquer l'abnégation et la maîtrise personnelle. Apprenez-leur à jouir des beautés de la nature, et à développer systématiquement leur corps et leur esprit par des travaux utiles. Faites en sorte qu'ils aient une bonne constitution, des dispositions à la gaîté et un heureux caractère. Inculquez dans leur esprit l'idée que Dieu ne veut pas que nous vivions uniquement pour les satisfactions de la vie présente, mais pour notre bien à venir. Dites-leur que céder à la tentation, c'est être faible et lâche; qu'y résister, c'est être noble et viril. Ces leçons seront comme une semence jetée dans un bon terrain, et porteront des fruits qui réjouiront vos coeurs. RS 44 2 Par-dessus tout, que les parents entourent leurs enfants d'une atmosphère de joie, de courtoisie et d'affection. Un foyer où règne l'amour et où il s'exprime dans les regards, les paroles et les actes, est un lieu où les anges aiment à manifester leur présence. RS 44 3 Parents, laissez le soleil de l'amour, de la joie et du bonheur entrer dans vos coeurs, et que sa douce influence se répande dans votre demeure. Manifestez un esprit de bonté et d'indulgence, et encouragez vos enfants à vous imiter. Cultivez toutes les grâces qui peuvent illuminer la vie de famille. L'atmosphère ainsi créée sera pour vos enfants ce que sont l'air et le soleil pour les végétaux, et entretiendra chez eux la santé et la vigueur de l'esprit et du corps. ------------------------Chapitre 6 -- L'influence du foyer RS 45 1 Le foyer devrait être pour l'enfant le lieu le plus attrayant du monde, et la présence de la mère, son bien le plus précieux. L'enfant a une nature sensible et aimante; un rien fait son bonheur, un rien l'attriste. Par une discipline aimable, des paroles et des actes empreints de tendre affection, la mère peut facilement gagner son coeur. RS 45 2 Les jeunes enfants aiment la compagnie et ont rarement du plaisir à rester seuls. Ils sont avides de sympathie et de tendresse, et pensent que ce qui leur plaît, plaît aussi à maman. Il est donc naturel pour eux d'aller à elle avec leurs petites joies et leurs petits chagrins. Aussi devrait-elle veiller à ne pas blesser leur coeur sensible en traitant avec indifférence les choses qui, insignifiantes à ses yeux ont pour eux une grande importance. Un regard approbateur, une parole encourageante, un éloge réchauffera leur coeur comme un rayon de soleil, et suffira pour les rendre heureux toute la journée. RS 46 1 Au lieu de les éloigner d'elle, pour ne pas être dérangée par le bruit de leurs jeux ou leurs petites exigences, la mère devrait leur proposer des amusements ou leur procurer de petits travaux qui occuperaient leurs mains agiles et leur esprit toujours en éveil. En se plaçant à leur niveau, en prenant part à leurs distractions, en dirigeant leur activité, elle gagnera leur confiance et trouvera des occasions favorables pour corriger leurs mauvaises habitudes, réprimer leur égoïsme ou leurs emportements. Un conseil ou une réprimande en temps opportun a une grande valeur. Avec de la patience et de l'affection, elle peut diriger leur esprit dans la bonne voie et cultiver en eux des traits de caractère attrayants. RS 46 2 Il faut, toutefois, que la mère prenne garde que ses enfants ne puissent rien faire par eux-mêmes et soient toujours occupés de leur propre personne, s'imaginant qu'ils sont le centre du monde et que tout doit tourner autour d'eux. RS 46 3 Certains parents consacrent trop de temps et d'attention à divertir leurs enfants au lieu de leur apprendre à s'amuser eux-mêmes, et à exercer leur propre ingéniosité et leur adresse. Ils sauraient ainsi se contenter de plaisirs simples et à leur portée. Entraînez-les à supporter bravement leurs légers désappointements et leurs petites peines. Au lieu de faire état de leurs moindres égratignures et bobos, détournez-en leur attention et apprenez-leur à ne pas donner trop d'importance aux circonstances adverses. Amenez-les à penser aux autres et à prévenir leurs désirs. RS 46 4 En aucun cas ne faites preuve de négligence à leur égard. Accablée de soucis, la mère se dit parfois qu'elle ne peut prendre le temps d'instruire ses enfants et de leur témoigner de l'amour et de la sympathie. Mais elle doit se souvenir que s'ils ne trouvent pas dans la famille de quoi satisfaire leurs besoins d'affection et de compagnie, ils chercheront ailleurs, peut-être au détriment de leur esprit et de leur caractère. RS 47 1 Par manque de temps ou de réflexion, bien des mères refusent à leurs enfants quelque plaisir innocent, tandis que leurs doigts et leurs yeux fatigués poursuivent avec assiduité un travail de broderie qui ne servira le plus souvent qu'à faire naître la vanité dans ces jeunes coeurs. En approchant de l'âge adulte, ils montreront, par leur orgueil et leur futilité morale, les fruits de ces leçons. Ces mères déploreront alors les fautes de leurs enfants, sans se rendre compte qu'elles récoltent ce qu'elles ont semé. RS 47 2 Il en est d'autres qui ne sont pas logiques dans leur manière d'élever leurs enfants. Tantôt elles leur permettent des choses mauvaises, tantôt elles leur refusent un plaisir inoffensif qui comblerait de joie leur innocence. En cela elles n'imitent pas le Christ, qui aimait les enfants, les comprenait et sympathisait avec eux dans leurs plaisirs et dans leurs peines. La responsabilité du père RS 47 3 Le père est le chef de la famille, et il est normal que la mère s'attende à trouver en lui l'affection, la sympathie et l'aide nécessaire pour élever les enfants. Ces derniers sont à lui aussi bien qu'à elle, et il est également intéressé à leur bien-être. Quant à eux, ils cherchent en leur père un soutien et un guide. Que celui-ci ait donc une conception juste de la vie et qu'il exerce une heureuse influence sur la famille; par-dessus tout, qu'il agisse dans l'amour et la crainte de Dieu et selon les enseignements de sa Parole, afin de guider les pas de ses chers enfants dans le droit chemin. RS 47 4 Le père est aussi le législateur de la famille. Et, comme Abraham, il faut qu'il fasse de la loi de Dieu la règle de sa maison. Le Seigneur dit d'Abraham: "Je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison."1 Il ne doit y avoir chez lui ni négligence coupable dans la répression du mal, ni favoritisme veule et imprudent, ni compromis entre le devoir et les exigences d'une affection mal placée. Abraham donnait non seulement de bonnes instructions, mais il maintenait l'autorité de règles justes et équitables. C'est pour notre bien que Dieu nous a donné des lois. Les enfants ne devraient pas être abandonnés à eux-mêmes sur des sentiers conduisant à la perdition. Avec bonté, mais avec fermeté, par des efforts persévérants et par la prière, que les parents répriment leurs mauvais désirs et combattent leurs inclinations fâcheuses. RS 48 1 Que le père insiste auprès de ses enfants sur la valeur des vertus austères: l'énergie, l'intégrité, l'honnêteté, la patience, le courage, l'activité et l'initiative. Et ce qu'il exige d'eux, qu'il le pratique lui-même, en sorte que sa conduite soit une vivante illustration de ces vertus. RS 48 2 Toutefois, pères, ne découragez pas vos enfants. Joignez l'autorité à l'affection, et à la fermeté la bienveillance et la sympathie. Consacrez-leur quelques-unes de vos heures de loisir; apprenez à les connaître toujours mieux; participez à leurs travaux et à leurs jeux. Gagnez leur confiance, leur amitié, particulièrement celle de vos fils. C'est ainsi que vous exercerez sur eux une heureuse influence. RS 48 3 Le père doit tout faire pour que le bonheur règne dans son foyer. Que ses soucis et ses difficultés, quelle qu'en soit la nature, ne viennent pas en troubler l'atmosphère. Lorsqu'il a fini son travail, qu'il rentre chez lui avec le sourire sur les lèvres et des paroles aimables. La prière au foyer RS 48 4 Dans un sens, le père est le prêtre du foyer; c'est lui qui offre sur l'autel de la famille les sacrifices du matin et du soir. Mais la mère et les enfants doivent aussi participer à la prière et aux chants de louange. Le matin, avant de se rendre au travail, qu'il rassemble ses enfants autour de lui et les confie à la garde du Père céleste. La journée terminée, que la famille s'unisse afin d'offrir une prière de reconnaissance et un chant de louange pour la protection dont elle a été l'objet. RS 49 1 Pères et mères, quelque pressantes que soient vos affaires, ne manquez pas de réunir votre famille autour de l'autel divin; implorez sur elle la protection des saints anges. Souvenez-vous que vos enfants sont sans cesse exposés à la tentation. Jeunes et vieux sont chaque jour assiégés par des ennemis sans nombre. La patience, la joie, et l'amour ne s'obtiennent que par la prière. Ce n'est qu'en recevant constamment l'aide d'en haut que l'on peut remporter la victoire sur soi-même. RS 49 2 Le foyer doit être le lieu où règnent la joie, la courtoisie et l'affection, car là où ces grâces abondent se trouvent aussi le bonheur et la paix. Des difficultés peuvent surgir: elles sont le lot de l'humanité; mais ne perdez jamais courage. Que la gratitude et la bonté illuminent votre coeur, même aux jours les plus sombres. C'est dans de telles familles que les anges de Dieu aiment à se rendre. Que le mari et la femme cherchent à faire le bonheur l'un de l'autre; qu'ils se témoignent ces attentions délicates, ces petites prévenances aimables qui égayent et embellissent la vie. Une confiance parfaite devrait exister entre eux. Qu'ils envisagent ensemble leurs responsabilités et travaillent pour le plus grand bien de leurs enfants, ne se critiquant jamais en leur présence et ne mettant jamais en doute la valeur de leur jugement respectif. Que la femme s'efforce de ne pas compliquer la tâche de son mari à l'égard des enfants et que le mari collabore avec la femme en la conseillant avec sagesse et affection. RS 49 3 Parents, efforcez-vous de connaître toujours mieux vos enfants, vous mettant à leur portée, cherchant à comprendre leurs goûts et leurs dispositions, tout en vous efforçant de pénétrer leurs sentiments et leurs pensées. Montrez-leur que vous les aimez et que vous êtes disposés à faire l'impossible pour les rendre heureux. Vos recommandations auront alors à leurs yeux une bien plus grande valeur. Dirigez-les avec tendresse et compassion, vous souvenant que "leurs anges dans les cieux voient continuellement la face du Père".2 Si vous voulez que ces messagers célestes accomplissent pour vos enfants l'oeuvre dont Dieu les a chargés, coopérez avec eux de toutes vos forces et par tous les moyens. RS 50 1 Elevés dans l'atmosphère saine et affectueuse d'un foyer digne de ce nom, les enfants n'éprouveront aucun désir de chercher ailleurs leurs plaisirs et leurs camarades. Le mal ne les attirera pas. L'esprit qui prévaut au foyer façonnera leur caractère; ils y formeront des habitudes et y acquerront des principes qui, lorsqu'ils auront quitté la maison et pris leur place dans le monde, constitueront pour eux un rempart contre la tentation. RS 50 2 Les enfants, comme les parents, ont des devoirs à remplir. Il faut leur enseigner qu'ils font partie intégrante du foyer. Ils y sont nourris, vêtus, soignés et aimés. En reconnaissance de ces nombreux bienfaits, ils doivent participer au bien-être de la famille et s'efforcer de la rendre heureuse. RS 50 3 Les enfants sont parfois tentés de s'impatienter sous les restrictions; mais plus tard, ils béniront leurs parents pour les soins affectueux et la vigilance éclairée dont ils ont été entourés et qui les ont guidés pendant leurs années d'inexpérience. ------------------------Chapitre 7 -- L'orientation de la jeunesse RS 51 1 C'est au foyer que Jésus reçut son éducation. De sa mère et des écrits des prophètes, il acquit la connaissance des choses célestes. Il vécut dans une famille d'artisans et prit joyeusement part aux travaux domestiques. Lui qui avait gouverné les cieux fut un serviteur dévoué, un fils aimant et obéissant. Il apprit un métier et travailla dans l'atelier de charpentier de Joseph. Vêtu comme un ouvrier, il circulait dans les rues de son village, allant à son travail et en revenant. RS 51 2 Les gens de son époque jugeaient des choses par leur apparence. La religion, ayant perdu de sa puissance, avait augmenté en pompe. Les éducateurs cherchaient à s'attirer le respect par l'ostentation et le faste. La vie de Jésus offrait un contraste absolu avec cet état d'esprit; elle démontrait la vanité des choses que les hommes regardaient comme essentielles. Le Sauveur ne fréquenta pas les écoles de son temps, où l'on magnifiait ce qui est petit et rapetissait ce qui est grand. Son éducation se forma par un travail utile, l'étude des saintes Ecritures et de la nature et les expériences de la vie, tous livres divins, débordant d'enseignements pour les coeurs réceptifs, les esprits bien disposés et les mains industrieuses. "L'enfant croissait et se fortifiait, lisons-nous dans l'Evangile. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui."1 RS 52 1 Ainsi préparé, Jésus commença son ministère, exerçant sur tous ceux qui l'entouraient une influence ennoblissante et une puissance transformatrice dont le monde n'avait jamais été témoin. L'éducation au foyer RS 52 2 Le foyer est la première école de l'enfant; c'est là que doivent être posées les bases d'une vie de service. Les principes n'en seront pas enseignés en théorie seulement, mais ils constitueront l'ambiance et le moule même de la vie. RS 52 3 Très tôt, il faut apprendre à l'enfant à se rendre utile. Dès que ses forces physiques et mentales sont suffisamment développées, il doit pouvoir s'acquitter de certains travaux domestiques. Il sera encouragé à soulager son père ou sa mère dans sa tâche quotidienne, à pratiquer l'abnégation et la maîtrise de soi, à faire passer le bonheur des autres avant le sien, à saisir les occasions de faire plaisir à ses frères et à ses soeurs, à ses camarades, et à témoigner de la bonté aux vieillards, aux malades et aux pauvres. Dans la mesure où il sera cultivé à la maison, le véritable esprit de service se développera dans la vie des enfants qui trouveront de la joie à venir en aide à leurs semblables et à consentir des sacrifices pour que d'autres soient heureux. Après le foyer, l'école RS 53 1 L'éducation commencée à la maison doit être poursuivie et complétée à l'école. Elle embrasse le développement de l'être tout entier: physique, mental et spirituel. RS 53 2 Le don de soi en faveur d'autrui, dans les choses courantes de la vie par amour pour le Christ, est par-dessus tout ce qui formera le caractère et orientera la vie vers un but désintéressé. Eveiller cet esprit, l'encourager, le diriger, telle est la tâche des parents et des maîtres. Aucune oeuvre plus importante ne pourrait leur être confiée. L'esprit de service est l'esprit du ciel, et les anges participent à tous les efforts faits en vue de l'obtenir. RS 53 3 Une telle éducation doit être fondée sur la Parole de Dieu qui, seule, en renferme les principes dans toute leur plénitude. Il faut que la Bible soit à la base de l'étude et de l'enseignement, car la connaissance par excellence est celle de Dieu et du Christ qu'il a envoyé. RS 53 4 Tout enfant de Dieu, tout jeune homme ou toute jeune fille se doit de posséder une certaine connaissance de lui-même. Son corps est l'habitation physique qu'il a reçue de Dieu, et il ne devrait pas ignorer les lois qui lui permettent de le garder en bonne santé. L'apprentissage d'un métier est en outre indispensable aux jeunes gens comme aux jeunes filles afin d'acquérir le sens pratique de l'existence et de pouvoir remplir les devoirs de la vie journalière. A tout cela vient s'ajouter une connaissance théorique et pratique des diverses activités du travail missionnaire. Apprendre en enseignant RS 53 5 Que jeunes gens et jeunes filles poursuivent leurs études aussi rapidement et aussi loin que possible. Que leur programme soit aussi étendu que le permettent leurs capacités intellectuelles. Tout en étudiant, qu'ils fassent part de leurs connaissances. Ainsi, leur esprit se développera et se disciplinera. C'est l'usage que l'on fait des connaissances acquises qui détermine la valeur de l'éducation reçue. Consacrer beaucoup de temps à l'étude, sans communiquer ce que l'on a appris, est plus souvent un obstacle qu'une aide au développement réel. Il faut apprendre à la maison et à l'école la manière de s'y prendre. Quelle que soit sa profession, l'homme doit être toute sa vie un étudiant et un maître. C'est ainsi qu'il pourra progresser continuellement, comptant sur Dieu dont la sagesse est infinie, qui peut révéler les secrets et résoudre les problèmes les plus ardus, lorsqu'on s'adresse à lui avec foi. Influence des fréquentations RS 54 1 La Parole de Dieu met en évidence l'importance de l'influence des relations sociales pour les adultes, mais cette influence agit bien plus puissamment sur l'esprit et le caractère des enfants et de la jeunesse. Des camarades qu'ils fréquentent, des principes qu'ils adoptent, des habitudes qu'ils forment dépendent leur utilité ici-bas et leur sort éternel. RS 54 2 C'est un fait déplorable, et qui devrait émouvoir le coeur des parents, que dans la plupart des écoles où l'on envoie les enfants pour y acquérir une culture intellectuelle, les influences qui prévalent déforment le caractère, détournent l'esprit des buts réels de la vie et sapent la moralité. En fréquentant des camarades incrédules, dissipés et corrompus, bien des jeunes gens perdent leur simplicité et leur pureté, leur foi en Dieu et l'esprit d'abnégation que des parents chrétiens leur avaient patiemment et pieusement inculqués. RS 54 3 Il en est parmi ceux qui fréquentent les écoles pour se préparer à un ministère d'abnégation qui se laissent absorber par des études profanes, et finissent par rechercher des distinctions scolaires ou une position et des honneurs dans le monde. Ils perdent ainsi de vue le but qu'ils s'étaient fixé, et ils consacrent leur vie à des fins égoïstes et frivoles. Souvent, ils acquièrent des habitudes qui ruinent leur vie présente et future. RS 55 1 En général, les hommes et les femmes qui ont des idées larges, des buts altruistes, de nobles aspirations doivent ces caractéristiques aux influences auxquelles ils ont été soumis pendant leur jeune âge. Dieu avait recommandé aux Israélites de veiller avec un soin tout particulier à l'éducation de leurs enfants. Toutes les ordonnances relatives à la vie civile, religieuse et sociale avaient pour but de préserver ces derniers des mauvaises influences et de les instruire dans les principes et les préceptes de la loi divine. Les exemples donnés à la nation dès le début de son existence étaient de nature à impressionner profondément les coeurs. Avant que le dernier et terrible jugement fondît sur les Egyptiens par la mort de leurs premiers-nés, Dieu donna l'ordre aux Israélites de réunir leurs enfants dans leurs propres maisons. Il fallait marquer de sang les linteaux des portes, et tous devaient se placer sous la protection de ce signe. De même aujourd'hui, les parents qui aiment Dieu ont le devoir de garder leurs enfants sous le "signe de l'alliance divine", le protecteur sacré du sang rédempteur. Indépendance RS 55 2 Le Christ a dit de ses disciples: "Je leur ai donné ta parole; et ... ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde."2 RS 55 3 "Ne vous conformez pas au siècle présent, nous recommande saint Paul, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence."3 "Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres...? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant."4 Bénédictions promises RS 56 1 Nous lisons encore dans l'Ecriture: "Assemblez les enfants."5 "Je fais connaître les ordonnances de Dieu et ses lois."6 "C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les enfants d'Israël, et je les bénirai."7 "Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l'Eternel, et ils te craindront."8 "Le reste de Jacob sera au milieu des peuples nombreux, comme une rosée qui vient de l'Eternel, comme des gouttes d'eau sur l'herbe: elles ne comptent pas sur l'homme, elles ne dépendent pas des enfants des hommes."9 RS 56 2 Toutes ces instructions données autrefois au peuple d'Israël concernant l'éducation des enfants, toutes les promesses faites à ceux qui obéiraient au Seigneur sont aussi pour nous. C'est à nous que Dieu dit également: "Je te bénirai,... et tu seras une source de bénédiction."10 RS 56 3 Le Christ dit de ses premiers disciples et de tous ceux qui croiraient en lui par leur parole: "Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -- moi en eux, et toi en moi, -- afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé."11 RS 56 4 Merveilleuses paroles, presque au-dessus de la portée de la foi! Le Créateur de l'univers aime, comme son propre Fils, tous ceux qui se consacrent à son service. Aujourd'hui même, à cette heure-ci, il nous comble de ses faveurs. Il nous dispense sa lumière et tous les trésors d'en haut par Jésus-Christ. Non seulement il nous fait des promesses merveilleuses au sujet de la vie future, mais il nous accorde des dons précieux. Il veut nous voir jouir de tout ce qui ennoblit et élève nos caractères. Il désire communiquer à la jeunesse la puissance céleste, afin qu'elle se range sous la bannière ensanglantée du Sauveur, travaille comme il a travaillé lui-même, conduise les âmes dans de sûrs sentiers et en amène beaucoup au Rocher des siècles. Tous missionnaires RS 57 1 La véritable éducation est un apprentissage missionnaire. Tous les fils et toutes les filles de Dieu sont appelés à se mettre à son service et au service du prochain. Notre éducation consiste à nous y préparer. RS 57 2 Il faut que cette pensée soit toujours présente à l'esprit des parents et des éducateurs. Nous ignorons dans quel domaine nos enfants pourront se rendre utiles. Peut-être passeront-ils leur vie dans le cercle de la famille, ou embrasseront-ils une carrière; ou encore, iront-ils annoncer l'Evangile dans les pays païens. Mais tous sont également appelés à être des missionnaires pour Dieu et des ministres de sa grâce. RS 57 3 Le Seigneur aime les enfants et les jeunes gens, avec leurs talents neufs, leur énergie, leur courage, leur sensibilité toujours en éveil. Il désire qu'ils soient intimement unis avec ses messagers divins par une éducation qui leur permette de le servir d'une manière désintéressée. Jésus dit des croyants de tous les temps, comme de ses premiers disciples: "Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde",12 pour être tes représentants, révéler ton Esprit, manifester ton caractère et accomplir ton oeuvre. RS 58 1 Nos enfants se tiennent, pour ainsi dire, à la croisée des chemins. De tous côtés, les plaisirs faciles les sollicitent et tendent à les éloigner du sentier des rachetés du Seigneur. Le choix qu'ils font détermine si leur vie sera en bénédiction ou en malédiction. Débordants d'énergie, impatients d'essayer leurs forces, ils doivent trouver une issue à leur vie exubérante. Ils sont actifs pour le bien ou pour le mal. RS 58 2 La Parole de Dieu ne réprime pas l'activité; elle la guide. Le Seigneur ne demande pas à la jeunesse d'être moins ambitieuse. Les traits de caractère qui mènent au succès et aux honneurs -- le désir irrésistible d'un bien plus grand, une volonté indomptable, une application passionnée, une persévérance infatigable -- ne doivent pas être découragés. Par la grâce de Dieu, ils peuvent être dirigés vers un but aussi élevé au-dessus des intérêts de ce monde que les cieux le sont au-dessus de la terre. RS 58 3 C'est à nous, parents et croyants, qu'il incombe de mettre nos enfants sur la bonne voie. Avec sagesse, avec tendresse, nous devons les guider dans les sentiers du ministère chrétien. Nous avons contracté avec Dieu l'obligation sacrée de former nos enfants pour son service. Notre premier devoir est donc de les entourer d'influences qui les amèneront à choisir une vie de service et à recevoir les instructions nécessaires. "Dieu a tant aimé... qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."13 Le "Christ... nous a aimés et... s'est livré lui-même pour nous".14 Si nous aimons, nous donnerons. "Non pour être servi, mais pour servir",15 telle est la grande leçon que nous devons apprendre et enseigner. La jeunesse ne s'appartient pas RS 58 4 Que la jeunesse se pénètre de la pensée qu'elle ne s'appartient pas; elle est au Christ qui l'a rachetée par son sang. Soutenue par sa puissance, elle lui doit son temps, ses forces, ses talents. RS 59 1 Après les anges, la famille humaine, formée à l'image divine, est la plus noble des oeuvres du Créateur. Le Seigneur désire qu'elle devienne conforme à son dessein, et qu'elle utilise judicieusement les forces qu'elle a reçues de lui. RS 59 2 La vie est mystérieuse et sacrée. C'est la manifestation de Dieu lui-même, la source de toute vie. Les occasions qu'elle offre sont très précieuses et devraient être mises à profit avec zèle, car elles ne se représenteront plus jamais. RS 59 3 Dieu place devant nous l'éternité, et nous permet d'entrevoir les réalités impérissables. Il nous révèle des vérités ennoblissantes, afin que nous avancions dans un chemin sûr, à la poursuite d'un objet digne de tous nos efforts. RS 59 4 Dans la petite semence qu'il a lui-même formée, le Seigneur voit la fleur magique, l'arbuste ou l'arbre immense, comme il voit les possibilités de tout être humain. Nous avons un but à atteindre ici-bas. Dieu nous a révélé le plan selon lequel il veut que nous vivions, et il nous demande d'arriver au plus haut développement du corps et de l'esprit. Sa volonté est que nous croissions sans cesse en sainteté, que notre bonheur et notre utilité aillent toujours en augmentant. Nous avons tous des talents que nous devons considérer comme des dépôts sacrés et apprécier comme venant d'en haut pour en faire un bon usage. Dieu s'attend que jeunes gens et jeunes filles tirent parti de toutes les ressources de leur être et fassent rendre le maximum à chacune de leurs facultés. Son désir est de les voir jouir de tout ce qui est utile et précieux en ce monde, en vivant avec sagesse, en pratiquant le bien et en s'amassant de la sorte un trésor impérissable pour la vie à venir. RS 59 5 L'ambition de la jeunesse devrait être de tendre à tout ce qui est élevé, noble et désintéressé. Qu'elle prenne le Christ pour modèle et cultive la sainte ambition que révéla sa vie, celle de laisser le monde meilleur pour y avoir vécu. Un solide fondement RS 60 1 La plus élevée de toutes les sciences est celle du salut des âmes. C'est la plus importante à l'étude de laquelle l'homme puisse se livrer. Pour accomplir cette oeuvre il faut poser des fondements solides, avoir des connaissances étendues et une éducation qui exige des pensées et des efforts qu'une simple étude des sciences ne donne pas. Il faut plus que la culture de l'intelligence. L'éducation est incomplète si elle n'embrasse pas le développement du corps, de l'esprit et du coeur. Le caractère doit être soumis à une discipline qui lui permette d'atteindre sa plus complète formation. Que les facultés intellectuelles et physiques soient cultivées et exercées judicieusement. Notre devoir consiste à développer tous les talents qui nous permettront d'être des ouvriers utiles dans la vigne du Seigneur. RS 60 2 La véritable éducation concerne l'être tout entier. Elle nous permet de tirer le meilleur parti possible de notre cerveau et de nos muscles, comme de notre coeur. Que les facultés de l'esprit gouvernent le corps et que les appétits et les passions vulgaires soient placés sous le contrôle de la conscience. Le Christ est le chef de l'humanité, il désire nous conduire dans les sentiers de la pureté. Par sa grâce merveilleuse, nous devenons parfaits en lui. Horizons infinis RS 60 3 Tous ceux qui cherchent à travailler en harmonie avec le dessein de Dieu jouiront de sa grâce et de sa puissance protectrice. "Fortifie-toi et prends courage, dit-il à chacun de nous, ne t'effraie point et ne t'épouvante point; car l'Eternel, ton Dieu, est avec toi." "Je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point."16 RS 61 1 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n'y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange, Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins. Oui, vous sortirez pleins de joie, Et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d'allégresse devant vous, Et tous les arbres de la campagne battront des mains. Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte; Ce sera pour l'Eternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable. RS 61 2 Partout règne le désordre, et une transformation radicale s'impose. L'éducation donnée à la jeunesse est le seul remède efficace au désarroi de la société. RS 61 3 Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, Ils relèveront d'antiques décombres, Ils renouvèleront des villes ravagées, Dévastées depuis longtemps... On vous appellera sacrificateurs de l'Eternel... Vous mangerez les richesses des nations, Et vous vous glorifierez de leur gloire... Car moi, l'Eternel, j'aime la justice. RS 61 4 Je leur donnerai fidèlement leur récompense, Et je traiterai avec eux une alliance éternelle. Leur race sera connue parmi les nations, Et leur postérité parmi les peuples; Tous ceux qui les verront reconnaîtront Qu'ils sont une race bénie de l'Eternel... Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi, le Seigneur, l'Eternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations. RS 61 5 Au lieu que tu étais délaissée et haïe, Et que personne ne te parcourait, Je ferai de toi un ornement pour toujours, Un sujet de joie de génération en génération... Et tu sauras que je suis l'Eternel, ton Sauveur, Ton Rédempteur,... le puissant de Jacob... RS 62 1 Je ferai régner sur toi la paix Et dominer la justice. On n'entendra plus parler de violence dans ton pays, Ni de ravage et de ruine dans ton territoire, Tu donneras à tes murs le nom de salut, Et à tes portes celui de gloire. Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, Ni la lune qui t'éclairera de sa lueur; Mais l'Eternel sera pour toi une lumière à toujours, Ton Dieu sera ta gloire. Ton soleil ne se couchera plus... Et les jours de ton deuil seront passés. Il n'y aura plus que des justes parmi ton peuple, Ils posséderont à toujours le pays; C'est le rejeton que j'ai planté, l'oeuvre de mes mains, Pour servir à ma gloire. ------------------------Chapitre 8 -- Hygiène générale RS 65 1 Le Créateur a fait de notre corps un chef-d'oeuvre. Il faut en étudier la structure, en comprendre les besoins, et le préserver de toute atteinte du mal. La pensée qu'il doit être le temple de Dieu, une habitation où sa gloire se révèle, devrait nous pousser à prendre soin de nos forces physiques et à les développer. La circulation du sang RS 65 2 Pour jouir d'une bonne santé, il faut avoir le sang pur. Lorsqu'il contient les éléments nutritifs voulus et qu'il est purifié et vivifié par l'oxygène, il porte partout la vigueur et la vie. Il répare et nourrit l'organisme. Plus parfaite est la circulation, mieux s'accomplit ce travail. RS 66 1 A chaque pulsation du coeur, le sang doit pouvoir se rendre facilement et rapidement dans toutes les parties du corps. La taille serrée, les vêtements étroits, la protection insuffisante des extrémités, en un mot tout ce qui entrave sa circulation le retient dans les organes vitaux et les congestionne. Il en résulte souvent des maux de tête, des rhumes, des palpitations de coeur et des indigestions. La respiration RS 66 2 Pour avoir un sang pur, il faut respirer convenablement. Des inspirations profondes au grand air apportent aux poumons l'oxygène qui purifie le liquide nourricier. Celui-ci prend dès lors une teinte rouge vif, et va porter la vie dans toutes les parties du corps. Une bonne respiration calme les nerfs, stimule l'appétit, facilite la digestion et assure un sommeil paisible et réparateur. RS 66 3 On devrait laisser aux poumons la plus grande liberté possible. Lorsqu'ils fonctionnent normalement, leur capacité s'accroît; elle diminue, s'ils sont gênés ou comprimés. De là les mauvais effets de la pratique si courante, surtout dans les travaux sédentaires, de se tenir penché sur son ouvrage. Dans cette position il est impossible de respirer profondément. La respiration superficielle devient bientôt une habitude, et les poumons perdent leur élasticité. La compression de la taille produit le même effet. La partie inférieure des poumons manque de place; les muscles abdominaux qui doivent faciliter la respiration ne peuvent jouer librement, et les poumons sont gênés dans leur expansion. La quantité d'oxygène reçue de cette manière est insuffisante, les déchets toxiques qu'il faut éliminer par les expirations sont retenus, le sang circule lentement et devient impur. Et ce ne sont pas les poumons seuls qui souffrent de cet état de choses, mais encore l'estomac, le foie et le cerveau. La peau devient jaune, la digestion se ralentit, le coeur s'affaiblit, le cerveau s'obscurcit: les pensées deviennent confuses, et l'esprit est envahi par des idées noires. L'organisme tout entier est déprimé et devient particulièrement sujet à la maladie. L'air pur RS 67 1 Les poumons rejetant constamment des impuretés doivent être pourvus d'air pur en abondance. Vicié, il n'apporte pas une quantité suffisante d'oxygène, et le sang passe dans le cerveau et les autres organes sans être vivifié; d'où la nécessité d'une ventilation parfaite. C'est affaiblir l'organisme tout entier que de vivre dans des chambres fermées, mal aérées. On y devient particulièrement sensible au froid; le moindre courant d'air détermine une maladie. Bien des femmes sont pâles et faibles parce qu'elles restent enfermées. Elles respirent le même air jusqu'à ce qu'il soit saturé des substances toxiques éliminées par les pores et les poumons, et ainsi les impuretés retournent dans le sang. RS 67 2 Dans la construction des édifices publiques ou privés, on devrait tout disposer de manière que le soleil et l'air y entrent librement. Les églises et les salles d'école sont souvent défectueuses à cet égard. Le manque de ventilation explique l'assoupissement qui détruit l'effet des meilleurs sermons, et rend la tâche des maîtres pénible et ingrate. RS 67 3 Autant que possible, les maisons d'habitation devraient être construites sur les hauteurs, dans des endroits secs, ce qui éviterait les maladies causées par l'humidité et les miasmes. Cette question est trop souvent considérée à la légère. Une mauvaise santé, de graves maladies et beaucoup de décès sont le résultat de l'humidité qui règne dans les lieux en contrebas et mal drainés. Le soleil RS 67 4 Chaque pièce de la maison devrait avoir une abondance d'air et de soleil, mais tout particulièrement la chambre à coucher. Il ne faut pas dormir dans une pièce où l'air et le soleil n'ont pas libre accès chaque jour. Dans la plupart des cas, on pourvoira à des moyens de chauffage suffisants pour tempérer ou assainir la chambre par les temps froids ou humides. RS 68 1 La chambre à coucher des visites doit être aussi bien soignée que celles que l'on occupe tous les jours. Comme les autres, il faut qu'elle ait de l'air et du soleil, et soit munie de moyens de chauffage pour chasser l'humidité qui s'accumule toujours dans une pièce que l'on n'occupe pas habituellement. Quiconque dort dans une chambre sans soleil, ou dans un lit qui n'a pas été parfaitement aéré, expose sa santé et peut-être sa vie. RS 68 2 Dans beaucoup de maisons on a une place spécialement réservée aux plantes et aux fleurs; la serre ou la fenêtre qui leur est destinée est chaude et ensoleillée, car on sait bien que sans air, sans soleil et sans chaleur, les plantes ne pourraient ni vivre ni fleurir. Si ces conditions sont nécessaires aux plantes, combien plus à notre santé, à celle de notre famille et de nos hôtes! RS 68 3 Si nous voulons que la santé et le bonheur règnent dans nos maisons, plaçons celles-ci au-dessus des brouillards qui règnent dans les lieux en contrebas, et donnons libre entrée aux éléments vivifiants. Supprimons les lourds rideaux, ouvrons les fenêtres et les volets. Ne laissons aucune vigne grimpante, si belle qu'elle soit, faire de l'ombre aux fenêtres, et ne tolérons aucun arbre si près de la maison qu'il la prive de soleil. Celui-ci peut faner les draperies et les tapis, ternir les cadres et les tableaux, mais il mettra le rose de la santé sur les joues des enfants. Ceux qui ont des personnes âgées à soigner doivent se souvenir qu'elles ont particulièrement besoin de chambres chaudes et confortables. La vigueur décline à mesure que les années s'écoulent, laissant moins de vitalité pour résister aux influences malsaines; c'est pourquoi il faut aux vieillards beaucoup de soleil et d'air pur. La propreté RS 69 1 Une propreté méticuleuse est essentielle à la santé du corps et de l'esprit. La peau élimine constamment les impuretés de l'organisme, les millions de pores sont facilement obstrués s'ils ne sont pas tenus en état de propreté parfaite par de fréquents lavages; les impuretés qui devraient être éliminées par ce moyen vont surcharger d'autres organes excréteurs. RS 69 2 Beaucoup de personnes se trouveraient bien de prendre chaque jour, matin ou soir, un bain froid ou tiède. Pris convenablement, ce bain aguerrit contre le froid en accélérant la circulation du sang qu'il amène à la surface de la peau, et fortifie l'esprit et le corps. Les muscles deviennent plus souples; l'intelligence, plus lucide. Le bain exerce aussi une action sédative sur les nerfs; il active la digestion; il aide aux fonctions des reins, de l'estomac et du foie, donnant à chacun de ces organes la santé et l'énergie. RS 69 3 Il importe que le linge soit propre. Il s'imprègne des impuretés rejetées par les pores; s'il n'est fréquemment changé et lavé, il rend ces impuretés à la peau, et elles passent à nouveau dans le sang. RS 69 4 Tout genre de malpropreté expose à la maladie. Les germes morbides abondent dans les coins obscurs et négligés, dans les rebuts putrescibles, l'humidité et la moisissure. Aucun débris végétal, aucun tas de feuilles mortes ne devraient être abandonnés près de la maison. Dans les villes considérées comme parfaitement salubres, beaucoup d'épidémies sont dues à des matières en putréfaction laissées aux abords des habitations par des personnes négligentes. RS 69 5 Une propreté méticuleuse, une abondance de soleil et le respect des principes sanitaires sont essentiels à la santé et au bonheur des habitants de la maison. ------------------------Chapitre 9 -- L'hygiène chez les Israélites RS 71 1 Chez les Israélites, la santé occupait une large place. Sorti de l'esclavage avec des habitudes de malpropreté, et ignorant l'hygiène, ce peuple fut soumis à une discipline très rigoureuse avant d'entrer dans le pays promis. Les principes de la santé lui furent enseignés, et des lois sanitaires, prescrites. Mesures préventives RS 71 2 La distinction entre les choses pures et impures n'était pas observée dans le rituel religieux seulement, mais aussi dans les multiples devoirs de la vie quotidienne. Les personnes atteintes de maladies contagieuses étaient isolées du camp et ne pouvaient y retourner qu'après un lavage à fond de leur personne et de leurs vêtements. RS 72 1 Pour celui qui était affligé d'une maladie contagieuse, les instructions suivantes étaient données: "Tout lit sur lequel il couchera, ... tout objet sur lequel il s'assiéra, sera impur. Celui qui touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera, et il sera impur jusqu'au soir. Celui qui s'assiéra sur l'objet sur lequel il s'est assis lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir. Celui qui touchera sa chair lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir... Celui qui touchera une chose quelconque qui a été sous lui sera impur jusqu'au soir; et celui qui la portera lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir. Celui qui sera touché par lui, et qui ne se sera pas lavé les mains dans l'eau, lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau, et sera impur jusqu'au soir. Tout vase de terre qui sera touché par lui sera brisé, et tout vase de bois sera lavé dans l'eau."1 RS 72 2 La loi concernant la lèpre indique la minutie avec laquelle ces règles devaient être appliquées: "Aussi longtemps qu'il aura la plaie, il sera impur: il est impur. Il habitera seul; sa demeure sera hors du camp. Lorsqu'il y aura une plaie de lèpre sur un vêtement de laine ou sur un vêtement de lin, à la chaîne ou à la trame de lin ou de laine, sur une peau ou sur quelque ouvrage de peau... le sacrificateur examinera la plaie... si celle-ci s'est étendue sur le vêtement, à la chaîne ou à la trame, sur la peau ou sur l'ouvrage quelconque fait de peau, c'est une plaie de lèpre invétérée: l'objet est impur. Il brûlera le vêtement, la chaîne ou la trame de laine ou de lin, l'objet quelconque de peau sur lequel se trouve la plaie, car c'est une lèpre invétérée: il sera brûlé au feu."2 RS 72 3 De même, tout immeuble qui présentait des symptômes le rendant impropre à être habité devait être détruit. Le prêtre, était-il dit, fera abattre "la maison, les pierres, le bois, et tout le mortier de la maison; et l'on portera ces choses hors de la ville, dans un lieu impur. Celui qui sera entré dans la maison pendant tout le temps qu'elle était fermée sera impur jusqu'au soir. Celui qui aura couché dans la maison lavera ses vêtements. Celui qui aura mangé dans la maison lavera aussi ses vêtements".3 Soins de propreté RS 73 1 La propreté personnelle était enseignée de la manière la plus impressionnante. Avant de se grouper au pied du Sinaï pour entendre la promulgation de la loi divine, les Israélites reçurent l'ordre de laver leurs personnes et leurs vêtements; toute infraction à celui-ci exposait le contrevenant à la peine de mort. Aucune impureté ne devait être tolérée en présence de Dieu. RS 73 2 Bien que durant leur séjour dans le désert les Israélites fussent presque continuellement en plein air, là où la malpropreté aurait eu cependant des conséquences moins graves que dans les maisons, l'hygiène la plus stricte était exigée à l'intérieur et à l'extérieur des tentes. Aucune ordure ne devait rester dans le camp ou aux environs. Le Seigneur avait dit: "L'Eternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour livrer tes ennemis devant toi; ton camp devra donc être saint, afin que l'Eternel ne voie chez toi rien d'impur, et qu'il ne se détourne point de toi."4 Les aliments RS 73 3 La distinction entre le pur et l'impur existait également pour les aliments: "Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai séparé des peuples. Vous observerez la distinction entre les animaux purs et impurs, entre les oiseaux purs et impurs, afin de ne pas rendre vos personnes abominables par des animaux, par des oiseaux, par tous les reptiles de la terre, que je vous ai appris à distinguer comme impurs."5 RS 74 1 Beaucoup de comestibles employés librement par les païens étaient interdits aux Juifs. Ce n'étaient pas là des distinctions arbitraires: les choses défendues étaient malsaines, et le fait qu'elles étaient déclarées impures indiquait que l'usage d'aliments nuisibles souille l'homme. Ce qui corrompt le corps tend à corrompre l'âme et à la rendre impropre à la communion avec Dieu et au service qui lui est dû. Règles et privilèges RS 74 2 En Canaan, la discipline du désert fut appliquée de manière à favoriser la formation de bonnes habitudes. Les hommes ne s'entassaient pas dans les villes; chaque famille possédait des terres qu'elle cultivait, s'assurant ainsi les bienfaits d'une vie saine et naturelle. RS 74 3 Dieu déclare au sujet des coutumes cruelles et licencieuses des Cananéens qu'Israël chassait devant lui: "Vous ne suivrez point les usages des nations que je vais chasser devant vous; car elles ont fait toutes ces choses, et je les ai en abomination."6 RS 74 4 Dans tout ce qui concernait la vie quotidienne, les Israélites se trouvaient en face de ce grand principe: "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes."7 Les réjouissances RS 74 5 Le Sage a dit:"Un coeur joyeux est un bon remède."8 La gratitude, la joie, la bienveillance, la confiance en Dieu, voilà ce qui préserve la santé. Ces vertus devaient être, pour les Israélites, le viatique de leur existence. RS 74 6 Le voyage que l'on accomplissait trois fois par an à Jérusalem pour assister aux fêtes annuelles, la semaine passée en plein air sous des tentes pendant la fête des Tabernacles étaient des occasions de se recréer et de se réjouir hors de chez soi. Ces fêtes, rendues plus agréables et plus touchantes par l'hospitalité que l'on offrait aux étrangers, aux Lévites et aux pauvres, mettaient tout le peuple en joie. "Tu te réjouiras, est-il encore écrit dans l'Ecriture sainte, avec le Lévite et avec l'étranger qui sera au milieu de toi, pour tous les biens que l'Eternel, ton Dieu, t'a donnés, à toi et à ta maison."9 RS 75 1 Aussi, plus tard, lorsque la loi divine fut lue publiquement à Jérusalem aux captifs revenus de Babylone, et que le peuple pleurait à cause de ses transgressions, ces paroles furent prononcées: "Ne vous affligez pas... Allez, mangez des viandes grasses, buvez des boissons douces et envoyez-en à ceux qui n'ont rien de préparé, car ce jour est consacré à notre Seigneur. Ne soyez pas affligés, car la joie que donne l'Eternel, voilà votre force!"10 On publia, "dans toutes les villes et à Jérusalem, l'avis suivant: Allez à la montagne et rapportez-en des rameaux d'olivier cultivé et d'olivier sauvage, des rameaux de myrte, des rameaux de palmier et des rameaux d'arbres touffus, pour faire des tentes, ainsi que cela est prescrit. Alors le peuple étant sorti, rapporta des rameaux. Ils se firent des tentes sur les toits de leurs maisons, dans leurs cours, dans les parvis de la maison de Dieu, sur la place de la porte des Eaux, et sur la place de la porte d'Ephraïm. L'assemblée tout entière, tous ceux qui étaient revenus de la captivité, ayant fait des tentes, habitèrent dans ces tentes... Il y eut donc alors de très grandes réjouissances".11 Les résultats de l'obéissance à la loi divine RS 75 2 Les Israélites reçurent des instructions au sujet de tout ce qui était essentiel à la santé physique et spirituelle. Les commandements suivants s'appliquent aussi bien aux principes de la santé qu'à ceux de la loi morale: "Ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes."12 RS 76 1 "Lorsque ton fils te demandera un jour: Que signifient ces préceptes, ces lois et ces ordonnances que l'Eternel, notre Dieu, vous a prescrits? Tu diras à ton fils: ... L'Eternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre l'Eternel, notre Dieu, afin que nous fussions toujours heureux, et qu'il nous conservât la vie, comme il le fait aujourd'hui."13 RS 76 2 Si les Israélites avaient obéi à ces instructions, s'ils avaient su tirer profit de leurs avantages et vécu selon le plan de Dieu, ils auraient été préservés des maladies qui affligeaient les autres nations et, pour le monde, un vivant exemple de santé et de prospérité. Plus que tous les autres peuples, ils auraient possédé la force physique, la vigueur intellectuelle, et constitué la nation la plus puissante de la terre. Dieu avait dit à Israël: "Tu seras béni plus que tous les peuples."14 "Et aujourd'hui, l'Eternel t'a fait promettre que tu seras un peuple qui lui appartiendra, comme il te l'a dit, et que tu observeras tous ses commandements, afin qu'il te donne sur toutes les nations qu'il a créées la supériorité en gloire, en renom et en magnificence, et afin que tu sois un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu, comme il te l'a dit."15 RS 76 3 "Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l'Eternel, ton Dieu: Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies. Ta corbeille et ta huche seront bénies. Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ."16 RS 76 4 "L'Eternel ordonnera à la bénédiction d'être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. Tu seras pour l'Eternel un peuple saint, comme il te l'a juré, lorsque tu observeras les commandements de l'Eternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l'Eternel, et ils te craindront. L'Eternel te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, dans le pays que l'Eternel a juré à tes pères de te donner. L'Eternel t'ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains... L'Eternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Eternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique."17 RS 77 1 Les directives suivantes furent données à Aaron, le grand prêtre, et à ses fils: RS 77 2 Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël, vous leur direz: Que l'Eternel te bénisse, et qu'il te garde! Que l'Eternel fasse luire sa face sur toi, Et qu'il t'accorde sa grâce! Que l'Eternel tourne sa face vers toi, Et qu'il te donne la paix! C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les enfants d'Israël, Et je les bénirai. RS 77 3 Que ta vigueur dure autant que tes jours! Nul n'est semblable au Dieu d'Israël, Il est porté sur les cieux pour venir à ton aide... Le Dieu d'éternité est un refuge, Et sous ses bras éternels est une retraite... Israël est en sécurité dans sa demeure, La source de Jacob est à part Dans un pays de blé et de moût, Et son ciel distille la rosée. Que tu es heureux, Israël! Qui est comme toi, Un peuple sauvé par l'Eternel, Le bouclier de ton secours Et l'épée de ta gloire? RS 77 4 Les Israélites ne se conformèrent pas au plan divin et se privèrent ainsi de grandes bénédictions. Toutefois, Joseph et Daniel, Moïse et Elisée et beaucoup d'autres nous offrent de nobles exemples d'obéissance au Seigneur. Une telle fidélité peut produire aujourd'hui les mêmes résultats. Il est écrit: "Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière."20 RS 78 1 Béni soit l'homme qui se confie dans l'Eternel, Et dont l'Eternel est l'espérance.21 RS 78 2 Les justes croissent comme le palmier, Ils s'élèvent comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l'Eternel, Ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, Ils sont pleins de sève et verdoyants. RS 78 3 Que ton coeur garde mes préceptes; Car ils prolongeront les jours et les années de ta vie, Et ils augmenteront ta paix... Alors tu marcheras avec assurance dans ton chemin Et ton pied ne heurtera pas. Si tu te couches, tu seras sans crainte; Et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux. Ne redoute ni une terreur soudaine, Ni une attaque de la part des méchants; Car en l'Eternel sera ton assurance, Et il préservera ton pied de toute embûche. ------------------------Chapitre 10 -- Les vêtements et la mode RS 79 1 L'Ecriture enseigne la modestie dans le vêtement. "Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent1 ..." Ces paroles de l'apôtre Paul interdisent l'ostentation dans la toilette, la profusion des ornements, les couleurs criardes. Tout ce qui a pour but d'attirer l'attention sur soi ou d'exciter l'admiration est exclu du vêtement requis par la Parole de Dieu. Notre mise doit être simple: ni "or", ni "perles", ni "vêtements somptueux". RS 79 2 L'argent est un dépôt que Dieu nous a confié: il n'est donc pas destiné à satisfaire l'orgueil ou l'ambition. Entre les mains des enfants de Dieu, il doit être la nourriture des affamés, le vêtement de ceux qui sont nus, la défense des opprimés, la santé des malades, la prédication de l'Evangile aux pauvres. Employé sagement, il réjouira bien des coeurs. Ne le dépensez pas pour satisfaire la vanité. Considérez la vie du Christ, et efforcez-vous de partager ses sentiments d'abnégation. RS 80 1 Dans le monde soi-disant chrétien, l'argent dépensé en bijoux et en vêtements coûteux suffirait pour nourrir tous ceux qui ont faim et pour vêtir tous ceux qui sont nus. La mode frustre les pauvres et les malades de l'argent qui pourrait leur être utile. Elle prive le monde de l'Evangile du Christ. Les Missions sont languissantes; des multitudes se perdent parce qu'elles ne connaissent pas les enseignements du Sauveur. Autour de nous et au loin, des âmes ignorent le salut. Alors que les bontés de l'Eternel couvrent la terre, et qu'il a en réserve des richesses inépuisables; alors qu'il nous a si libéralement fait connaître sa vérité salvatrice, quelle excuse pouvons-nous alléguer pour justifier notre attitude à l'égard des veuves, des orphelins, des malades, de ceux qui se perdent et dont les cris s'élèvent jusqu'au ciel? Au jour du jugement, lorsqu'ils seront en présence de celui qui a donné sa vie pour ces malheureux, comment ceux qui auront dépensé en plaisirs défendus leur temps et leur argent se disculperont-ils? Le Christ ne leur dira-t-il pas: "J'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recuelli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité"?2 Modestie et confort RS 80 2 Toutefois, que notre vêtement, bien que modeste et simple, soit de bonne qualité, de couleur convenable et adapté à nos occupations. Qu'il soit chaud et confortable, choisi pour durer plutôt que pour paraître. La femme sage décrite dans les Proverbes "ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa famille est vêtue de cramoisi".3 RS 81 1 Nos vêtements doivent être propres. La malpropreté est malsaine, elle affecte le corps et l'âme. "Ne savez-vous pas, dit saint Paul, que vous êtes le temple de Dieu?... Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint."4 RS 81 2 Il faut nous vêtir d'une manière saine. Dieu désire que la "santé de notre corps" soit "aussi bonne que celle de notre âme". Avec son aide, efforçons-nous de jouir d'une bonne santé physique et morale. RS 81 3 Le vêtement doit révéler la grâce et la beauté dans la simplicité. Le Christ nous a mis en garde contre l'orgueil de la vie, mais non contre ce qui en fait la grâce, la beauté naturelle. Parlant des fleurs et des lis des champs, il a dit: "Je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux."5 Ainsi, par le spectacle de la nature, il définit la seule beauté que le ciel apprécie: la grâce modeste, la simplicité, la pureté, l'à-propos d'une mise qui lui est agréable. RS 81 4 Quant aux ornements, le Sauveur veut que nous les portions dans notre coeur. Aucune parure extérieure ne peut être comparée en valeur et en grâce à cet "esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu".6 Pour ceux qui se conduisent selon les principes du Christ, combien cette promesse est précieuse: "Pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement?... Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas... De quoi serons-nous vêtus? Car ... votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus."7 RS 81 5 "A celui qui est ferme dans ses sentiments, tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi."8 L'empire de la mode RS 82 1 Quel contraste entre cet état d'âme et les lassitudes, l'agitation, les maladies qu'engendre la mode! Pour se conformer aux exigences de celle-ci, on se met souvent en contradiction flagrante avec les principes de l'Ecriture. Pensez aux différents genres de vêtements du temps jadis, où même des dernières décades. Combien d'entre eux, la mode passée, sont considérés comme immodestes, et combien d'autres sont reconnus malséants pour une femme honnête, une femme qui se respecte et qui craint Dieu! RS 82 2 Les changements apportés à nos vêtements pour suivre la mode ne sont pas toujours sanctionnés par la Parole de Dieu. Les modes qui se succèdent et les ornements coûteux absorbent l'argent des riches et gaspillent les énergies de l'esprit et de l'âme. Aux classes moyennes et pauvres, ils imposent une lourde charge. Beaucoup de ceux qui gagnent leur vie avec peine et qui pourraient confectionner euxmêmes leurs vêtements, si la mode les voulait plus simples, sont obligés de s'adresser au tailleur s'ils désirent porter "ce qui se fait". Plus d'une jeune fille pauvre s'est privée de sous-vêtements chauds pour avoir une robe à la mode et en a payé le prix de sa vie. Plus d'une autre, convoitant le faste et l'élégance des riches, s'est engagée dans des sentiers malhonnêtes et honteux. Bien des maisons ont été privées de confort et beaucoup d'hommes ont été conduits à faire des détournements ou acculés à la faillite, pour avoir voulu satisfaire aux exigences extravagantes de leur femme ou de leurs enfants. RS 82 3 Que de mères, obligées de confectionner pour ellesmêmes ou pour leurs enfants des costumes à la mode, doivent s'imposer un labeur de tous les instants! Les nerfs irrités et les doigts tremblants, elles veillent tard pour ajouter à ces vêtements des ornements qui ne contribuent en rien à l'hygiène, au confort, ou à la beauté réelle. Elles sacrifient à la mode leur santé et la sérénité dont elles auraient tant besoin pour conduire sagement leurs enfants. L'éducation de l'esprit et du coeur est négligée; l'âme s'amoindrit. RS 83 1 La mère ainsi occupée n'a pas de temps à consacrer à de bonnes lectures, au développement physique de ses enfants, aux soins à donner à leur santé. Elle n'a pas le temps non plus de veiller à leurs besoins intellectuels et spirituels, de sympathiser avec eux dans leurs petites déceptions et leurs épreuves, ni de s'intéresser à ce qui les préoccupe. RS 83 2 Presque aussitôt après leur naissance, les enfants sont soumis à l'influence de la mode. Ils entendent parler de vêtements bien plus que de leur Sauveur. Ils voient leur mère consulter les journaux de mode avec plus d'empressement que la Bible. Le vêtement est considéré comme bien plus important que la formation du caractère. Parents et enfants se privent ainsi de ce qu'il y a de meilleur, de plus doux et de plus vrai dans la vie. L'amour de la mode les empêche de se préparer pour la vie à venir. Vêtements antihygiéniques RS 83 3 C'est l'ennemi de tout bien qui est l'instigateur de cette inconstance. Il se plaît à déshonorer Dieu en semant la douleur et la ruine; et l'un des moyens par lequel il réussit le mieux, c'est la mode qui affaiblit le corps, paralyse l'esprit et rapetisse l'âme. RS 83 4 Les femmes sont sujettes à de graves maladies, et leurs souffrances sont souvent augmentées par leur manière de se vêtir. Au lieu de prendre soin de leur santé pour faire face aux situations critiques où elles ne manqueront pas de se trouver un jour, non seulement elles gaspillent leurs forces par le mauvais emploi qu'elles en font, mais elles vont jusqu'à sacrifier leur existence et lèguent à leurs enfants une mauvaise constitution, des habitudes perverties et une fausse conception de la vie. RS 84 1 Une erreur grave, que les femmes commettent souvent, c'est de faire supporter aux hanches tout le poids de leurs jupes. La pression ainsi exercée sur les organes tend à les faire descendre, affaiblissant l'estomac et produisant un sentiment de lassitude. Les épaules se voûtent, la poitrine se creuse et les poumons, comprimés, ne peuvent plus fonctionner normalement. RS 84 2 Un autre mal que la mode favorise, c'est de trop couvrir certaines parties du corps, tandis que d'autres le sont insuffisamment. Les pieds et les jambes, éloignés des organes vitaux, devraient être particulièrement préservés du froid. Or, il est impossible de jouir d'une bonne santé lorsque les extrémités sont toujours froides, car le sang qui s'en échappe va congestionner d'autres parties du corps. Une bonne santé exige une circulation parfaite, mais celle-ci ne peut être obtenue si le tronc est trois ou quatre fois plus vêtu que les membres. Cruelle tyrannie RS 84 3 Beaucoup de femmes sont nerveuses et s'usent prématurément parce qu'elles se privent du grand air qui purifierait leur sang, et de la liberté de mouvements qui le chasserait dans les artères, apportant ainsi santé, vie et énergie. Il en est qui ont contracté des troubles incurables ou sont mortes de tuberculose pulmonaire ou d'autres maladies, alors qu'elles auraient pu jouir de la santé jusqu'à la fin de leur vie, si elles s'étaient vêtues suivant les principes sanitaires et avaient vécu au grand air. RS 84 4 Un vêtement normal exige une étude attentive de chaque partie du corps. Le climat, les circonstances, l'état de santé, l'âge et l'occupation doivent aussi être considérés. Il faut que chaque article de vêtement ait la taille voulue pour ne pas entraver la circulation du sang, et laisser à la respiration une liberté complète et naturelle. Qu'il soit aussi assez ample pour suivre les mouvements des bras. RS 85 1 Les femmes dont la santé est chancelante acquerront une plus grande résistance en portant un vêtement convenable et en faisant de l'exercice en plein air, modérément d'abord, puis de manière progressive, dans la mesure où elles peuvent le supporter. Elles arriveront ainsi à recouvrer la santé, et à jouer leur rôle dans la société. RS 85 2 Au lieu de se tuer pour satisfaire aux exigences de la mode, que la femme ait le courage de s'habiller simplement et hygiéniquement. Plutôt que d'être l'esclave de son ménage, qu'elle prenne le temps de lire l'Ecriture, de se tenir au courant de ce qui se passe, d'être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l'intelligence de ses enfants et n'oublie pas de faire de son Sauveur un compagnon de chaque jour, un ami intime. Qu'elle se rende dans les champs avec ses petits, et apprenne à toujours mieux connaître Dieu par la beauté de ses oeuvres. Qu'elle soit toujours joyeuse et vaillante. RS 85 3 Les travaux quotidiens terminés, que la soirée soit consacrée à une agréable réunion de famille plutôt qu'à d'interminables travaux de couture ou de broderie. Ainsi, beaucoup d'hommes en viendront à préférer la société de leur famille à celle du cercle ou du café; plus d'un garçon sera préservé des mauvaises influences de la rue et plus d'une jeune fille, gardée des fréquentations frivoles et corruptrices. L'influence de la famille sera pour les parents et les enfants ce que Dieu désire qu'elle soit: une bénédiction pour toute la vie. ------------------------Chapitre 11 -- L'alimentation et la santé RS 87 1 Notre corps est constitué d'éléments renfermés dans la nourriture que nous absorbons. Nos tissus sont soumis à une usure constante; le moindre fonctionnement d'un organe produit une détérioration, et la réparation s'en effectue grâce à l'alimentation. Chaque organe requiert donc sa part de nutrition; le cerveau, les os, les muscles, les nerfs exigent chacun la leur. N'est-il pas merveilleux, ce procédé par lequel nos aliments sont transformés en sang, et ce sang employé à restaurer les tissus usés par le travail? Jour et nuit, inlassablement, il apporte la vie et la force à chaque nerf, à chaque muscle, à chaque tissu. Le choix des aliments RS 88 1 Les meilleurs aliments sont ceux qui fournissent les éléments nécessaires au corps. L'appétit ne saurait à lui seul guider ce choix, car il peut être perverti par de mauvaises habitudes. Il lui arrive souvent de réclamer des aliments qui nuisent à la santé et affaiblissent l'organisme au lieu de le fortifier. On ne peut davantage se fier aux coutumes de la société, car la maladie et la souffrance qui prévalent partout sont dues en grande partie aux erreurs populaires sur la manière de se nourrir. RS 88 2 Pour savoir quels sont les meilleurs aliments, il faut étudier le régime donné primitivement à l'humanité. Celui qui a créé l'homme et connaît ses besoins, avait indiqué à Adam comment il devait se nourrir. "Voici, avait-il dit, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture."1 RS 88 3 Chassé du paradis pour gagner son pain en cultivant un sol maudit, l'homme reçut alors la permission de manger "l'herbe des champs".2 Les céréales, les fruits et les légumes sont donc les aliments que Dieu nous offre. A l'état naturel ou apprêtés d'une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu'une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. RS 88 4 Mais tous les aliments sains ne sont pas également bons dans n'importe quelle circonstance. Il faut les choisir, les adapter aux saisons, au climat dans lequel nous vivons et à nos occupations. Des aliments excellents à certaines saisons, ou sous certains climats, peuvent ne plus convenir dans d'autres conditions. De même aussi, tel aliment qui sera pris avantageusement par ceux qui se livrent à un travail physique pénible ne convient pas aux personnes dont les occupations sont sédentaires ou intellectuelles. Dieu nous a donné une ample variété d'aliments sains, et chacun, guidé par l'expérience et le bon sens, doit choisir ceux qui s'adaptent le mieux à ses besoins. RS 89 1 La nature fournit en abondance des fruits et des céréales, et d'année en année les produits de tous les pays sont mieux répartis, grâce aux facilités croissantes de transport. Il en résulte que beaucoup d'aliments considérés autrefois comme coûteux et luxueux sont aujourd'hui à la portée de tous. Tel est en particulier le cas des fruits secs et des conserves. RS 89 2 Les fruits oléagineux sont de plus en plus employés pour remplacer les aliments carnés; si on leur adjoint des céréales, des fruits et quelques racines, on obtient un régime sain et nourrissant. On doit veiller cependant à ne pas en consommer une trop grande quantité, et ceux qui les supportent mal en useront avec prudence. Il faut se souvenir aussi que certains d'entre eux sont meilleurs que d'autres; les amandes sont préférables aux arachides, mais celles-ci en quantité limitée et employées avec des céréales sont nourrissantes et digestibles. RS 89 3 Convenablement préparées, les olives, comme les noix, remplacent avantageusement le beurre et la viande. Elles contiennent une huile bien préférable à la graisse animale. L'huile d'olive est laxative: son emploi est favorable aux tuberculeux et peut guérir les estomacs irrités ou ulcérés. RS 89 4 Les personnes accoutumées à une nourriture riche et très stimulante ont le goût perverti, et ne peuvent au premier abord s'accommoder d'aliments simples. Il faut du temps pour que leur goût redevienne normal et que leur estomac se remette des abus dont il a souffert. Mais en persévérant dans l'emploi d'aliments sains, on finit par les apprécier et on y trouve plus de plaisir qu'aux friandises malsaines. L'estomac, exempt de toute inflammation et de tout surmenage, peut alors s'acquitter facilement de sa tâche. Variez vos menus RS 90 1 Les besoins du corps exigent une quantité suffisante d'aliments sains et nourrissants. RS 90 2 Il est possible, avec un peu de prévoyance et de méthode, de se procurer en tous pays ce qui est le plus favorable à la santé. Le blé, le riz, le maïs et l'avoine, ainsi que les haricots, les pois et les lentilles s'expédient partout. En y ajoutant les fruits du pays ou de l'étranger et les légumes qui croissent dans la localité, on a tout ce qu'il faut pour se passer de viande. RS 90 3 Partout où les fruits abondent, on doit en faire une provision pour l'hiver, en les mettant en bocaux ou en les faisant sécher. Les petits fruits, tels que les groseilles, les fraises, les framboises et les mûres, peuvent être cultivés avantageusement en bien des endroits où ils sont peu employés. RS 90 4 Pour la conservation des fruits, on utilisera de préférence les bocaux aux boîtes de fer blanc; mais il est indispensable que ces fruits soient de bonne qualité. Employez peu de sucre et cuisez-les juste le temps nécessaire pour assurer leur conservation. Ainsi préparés, ils remplacent très bien les fruits frais. RS 90 5 Partout où l'on peut se procurer à des prix modérés des fruits secs, tels que raisins, pruneaux, pommes, poires, pêches et abricots, on trouvera avantageux de les utiliser dans l'alimentation quotidienne, et, pour assurer la santé et la vigueur, ils donneront les meilleurs résultats chez tous les travailleurs. RS 90 6 Une grande variété d'aliments au même repas incite à manger trop et expose à l'indigestion. RS 90 7 Il n'est pas bon de manger des fruits et des légumes au même repas. Pour ceux qui ont une digestion laborieuse, l'emploi de ces deux catégories d'aliments à la fois peut provoquer un embarras gastrique et rendre difficile tout effort cérébral. Il vaut mieux prendre les fruits à un repas et les légumes à un autre. RS 91 1 Variez vos menus. Que l'on ne voie pas sur votre table, repas après repas, et jour après jour, les mêmes plats, préparés de la même manière. L'organisme est mieux nourri si l'alimentation est variée. Préparation des aliments RS 91 2 S'il ne faut pas manger simplement par gourmandise, on ne doit pas non plus manifester de l'indifférence quant à la qualité des aliments et la manière de les préparer. Si ceux-ci ne sont pas pris avec plaisir, ils sont moins bien assimilés. Qu'ils soient donc choisis avec soin et apprêtés intelligemment. RS 91 3 La fine farine n'est pas la meilleure. Pour le pain, elle n'est ni saine ni économique. Le pain de fleur de farine manque des éléments nutritifs qui se trouvent dans le pain de farine complète; il est une cause fréquente de constipation et autres malaises. RS 91 4 Le bicarbonate de soude -- ou poudre-levure -- utilisé dans la fabrication du pain est nuisible; il irrite l'estomac et empoisonne souvent tout l'organisme. RS 91 5 Pour le pain levé, il ne faut pas remplacer l'eau par le lait. Celui-ci occasionne une dépense superflue et rend le pain moins sain. Le pain au lait s'aigrit plus facilement que le pain à l'eau et fermente plus rapidement dans l'estomac. RS 91 6 Il faut que le pain soit léger et l'on ne doit pas y tolérer le moindre soupçon d'aigreur. Que les miches soient petites et bien cuites, de manière que tous les germes du levain soient détruits. Consommé chaud ou frais, le pain levé se digère difficilement; il ne devrait jamais paraître sur la table. Il n'en est pas de même du pain sans levain. Les petits pains de farine de froment, sans levain, et cuits dans un four bien chaud, sont à la fois sains et savoureux. RS 92 1 Les céréales dont on fait les différentes sortes de bouillies devraient être cuites pendant plusieurs heures. Les aliments épais sont plus sains que les aliments liquides, parce qu'ils exigent plus de mastication. Les biscottes sont très digestibles et très savoureuses. On peut aussi couper du pain ordinaire en tranches et les faire sécher au four jusqu'à ce qu'elles soient parfaitement sèches et dorées. Placé dans un endroit sec, ce pain peut être ainsi conservé bien plus longtemps que le pain ordinaire. Il suffit de le faire chauffer avant de le manger pour qu'il soit aussi frais que s'il venait d'être cuit. RS 92 2 On emploie généralement trop de sucre dans l'alimentation. Les gâteaux, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes fréquentes d'indigestion. Les crèmes composées d'oeufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l'usage du lait et du sucre pris ensemble. Le lait doit être parfaitement stérilisé. Grâce à cette précaution, il offre moins de danger. Le beurre n'est pas aussi nuisible en tartines que dans les aliments, mais il vaudrait mieux en principe s'en passer tout à fait. Le fromage fermenté est encore plus sujet à caution. Il est tout à fait impropre à l'alimentation. RS 92 3 Une nourriture insuffisante et des aliments mal cuits appauvrissent le sang et affaiblissent tout l'organisme. Ils créent un état maladif avec son cortège d'irritabilité et de nervosité. Les victimes d'une mauvaise cuisine sont légion. Sur bien des tombes on pourrait graver, en guise d'épitaphe: "Victime d'une mauvaise cuisine", ou "Décédé en raison des mauvais traitements infligés à son estomac". RS 92 4 Celles qui font la cuisine ont le devoir sacré d'apprendre à préparer les aliments d'une manière saine. En réalité, les bonnes cuisinières sont rares. Les jeunes filles considèrent la cuisine et les soins du ménage comme des corvées, et, pour cette raison, nombreuses sont celles qui se marient et deviennent maîtresses de maison sans avoir la moindre idée des devoirs qui leur incombent comme épouses et comme mères. RS 93 1 Cuisiner n'est pas une science inférieure; c'est au contraire l'une des plus importantes de la vie pratique. Toutes les femmes devraient l'approfondir, et il faudrait en adapter l'enseignement aux besoins des classes pauvres. Ce n'est pas facile de préparer des aliments appétissants et en même temps simples et nourrissants, mais on peut y arriver. Ils paraîtront d'autant plus savoureux et sains qu'ils auront été préparés avec plus de simplicité. RS 93 2 Que les ménagères qui ne savent pas faire une cuisine saine se décident à apprendre un art indispensable au bienêtre de leur famille. En maints endroits, des cours de cuisine leur permettraient de s'instruire dans cette branche. Celles qui n'auraient pas l'avantage de les suivre devraient se placer sous la direction d'une bonne cuisinière, jusqu'à ce qu'elles soient maîtresses de cet art. Régularité des repas RS 93 3 Il est d'une importance capitale de prendre les repas à des heures régulières. Le repas terminé, on ne doit plus rien prendre jusqu'au suivant. Beaucoup mangent lorsque leur organisme n'a pas besoin de nourriture, à des intervalles irréguliers, ou entre les repas, parce qu'ils n'ont pas la force de volonté suffisante pour résister à cette inclination. Certaines personnes, lorsqu'elles voyagent, grignotent constamment quelque nourriture, ce qui est très préjudiciable à leur santé. Si, au contraire, elles prenaient régulièrement des aliments simples et nourrissants, elles ne se sentiraient pas si lasses et seraient moins souvent malades. RS 93 4 Une autre habitude néfaste consiste à manger au moment de se coucher, après les repas habituels. On ressent alors une certaine faiblesse, et on prend encore quelque nourriture. En s'écoutant ainsi, on contracte une habitude devenant si invétérée qu'il semble impossible de s'endormir sans avoir mangé. Le résultat de ces repas tardifs est que la digestion a lieu pendant le sommeil et que celui-ci est souvent troublé par des cauchemars; au matin, on s'éveille fatigué et sans appétit pour le petit déjeûner. Il faut que le travail de l'estomac soit terminé quand on se couche, car cet organe doit se reposer comme tout le reste du corps. Les soupers pris tard dans la nuit sont particulièrement nuisibles aux personnes sédentaires. Les troubles qu'ils engendrent sont souvent à l'origine d'une maladie mortelle. RS 94 1 Dans bien des cas, la faiblesse qui provoque le désir de manger avant de se coucher provient de ce que les organes digestifs ont été surmenés pendant la journée. Après avoir digéré un repas, ils ont besoin de repos. Cinq ou six heures au moins devraient s'écouler entre les repas. D'ailleurs, bien des personnes, après en avoir fait l'essai, trouvent que deux repas par jour valent mieux que trois. Habitudes à éviter RS 94 2 Les aliments ne devraient jamais être pris très chauds ou très froids. Pris froids, ils fatiguent l'estomac, qui doit les réchauffer avant que la digestion puisse avoir lieu. Les boissons froides sont également mauvaises pour la même raison, tandis que l'usage habituel de boissons chaudes est débilitant. En fait, plus on prend de liquide au repas plus la digestion est difficile, car le liquide doit être absorbé avant que celle-ci puisse commencer. N'employez pas trop de sel, évitez les conserves au vinaigre et les aliments épicés. Mangez du fruit en abondance, et l'irritation de l'estomac qui cause la soif pendant le repas disparaîtra presque entièrement. RS 94 3 Il faut manger lentement et bien mastiquer, afin que la salive pénètre les aliments et que les sucs digestifs puissent entrer en action. RS 94 4 C'est une grave erreur de manger après un exercice violent, lorsqu'on est épuisé ou en transpiration. Dès que l'on mange, les énergies nerveuses sont fortement mises à réquisition, de sorte que si l'esprit ou le corps est surmené immédiatement avant ou après le repas, la digestion est entravée. Lorsqu'on est excité, inquiet ou pressé, il vaut mieux ne pas manger avant d'avoir retrouvé le calme et le repos. RS 95 1 L'estomac est étroitement relié au cerveau. Lorsqu'il est malade, il appelle à son aide la force nerveuse de celuici. Si ses appels sont trop nombreux, le cerveau se congestionne. C'est pourquoi les travailleurs intellectuels qui manquent d'exercices physiques devraient veiller à n'user qu'avec sobriété même des aliments les meilleurs. Pendant les repas, oubliez les soucis et les anxiétés; ne soyez pas pressés, mangez tranquillement, avec joie et gratitude envers Dieu pour tous ses bienfaits. Trop manger RS 95 2 Il en est beaucoup qui renoncent à la viande et à d'autres aliments malsains et s'imaginent que leur nourriture, étant simple et saine, ils peuvent satisfaire leur appétit sans restriction. C'est une erreur. Les organes digestifs ne doivent pas être surchargés d'aliments, si bons soient-ils; ils ne peuvent que partiellement les assimiler. RS 95 3 La coutume veut que les plats soient servis les uns après les autres. Ne sachant ce qui va suivre, il arrive qu'on mange à satiété d'un aliment qui n'est peut-être pas celui qui convient le mieux, et lorsque le dessert tentateur est apporté, on se permet souvent de dépasser les limites. Si tous les plats étaient mis sur la table au commencement du repas, chacun pourrait faire le choix qui lui convient. RS 95 4 Le résultat de la suralimentation se fait parfois sentir immédiatement. Mais dans certains cas, il y a absence de sensation douloureuse. Toutefois, les organes digestifs n'en sont pas moins affaiblis, et les forces physiques sont minées lentement. RS 96 1 Les excès alimentaires encombrent l'organisme et donnent naissance à un état maladif et fébrile. Ils attirent vers l'estomac une quantité anormale de sang, déterminant le refroidissement des extrémités et le surmenage des organes digestifs. Lorsque ceux-ci ont accompli leur tâche, il subsiste un sentiment de faiblesse et de langueur que l'on confond souvent avec la faim; mais cette sensation est due à l'état d'épuisement des organes en question. Un autre phénomène concomitant est parfois l'engourdissement du cerveau, et la répulsion pour tout effort mental et physique. RS 96 2 Ces symptômes désagréables proviennent d'un déploiement considérable de forces vitales nécessitées par une digestion laborieuse. L'estomac, fatigué à l'extrême, crie: "Donnez-moi du repos!" Mais ses appels sont souvent mal interprétés; on croit qu'il s'agit d'une demande de nourriture, et au lieu de le laisser en repos, on accroît encore sa tâche. Il en résulte que les organes digestifs sont épuisés alors qu'ils devraient pouvoir accomplir convenablement leur tâche. Comment se nourrir le jour du repos RS 96 3 On ne devrait pas préparer pour le jour du repos une plus grande quantité ou une plus grande variété d'aliments que les autres jours. Au contraire, que ceux-ci soient plus simples, et que l'on mange moins, afin d'avoir l'esprit mieux disposé pour s'occuper de questions spirituelles. Un estomac surchargé implique un cerveau engourdi. On peut alors entendre les paroles les plus précieuses sans en profiter, parce que l'esprit est alourdi par une digestion difficile. En mangeant trop le jour du repos, beaucoup se privent à leur insu des bienfaits qu'il apporte. RS 96 4 On évitera de faire la cuisine ce jour-là, mais il ne faut pas nécessairement manger froid. En hiver, les aliments préparés la veille doivent être réchauffés. Que les repas, bien que simples, soient appétissants. Dans les foyers où il y a des enfants, on mettra sur la table des plats qui soient un régal et que la famille n'ait pas l'habitude de manger chaque jour. Réforme alimentaire RS 97 1 Si l'on a contracté de mauvaises habitudes alimentaires, il ne faut pas tarder à les réformer. Lorsque les abus ont provoqué une dyspepsie, conservons les forces qui nous restent en évitant tout surmenage de l'estomac. Quand il a été maltraité trop longtemps, celui-ci ne peut plus se rétablir tout à fait; mais une alimentation convenable le préservera d'une plus grande faiblesse et réussira à l'améliorer. Il n'est pas facile de prescrire des règles s'adaptant à chaque cas, mais en se conformant aux principes d'une alimentation saine, de grands changements peuvent être opérés, et la cuisinière n'aura plus besoin de chercher constamment à exciter l'appétit. RS 97 2 La récompense de la sobriété dans l'alimentation, c'est la vigueur mentale et morale, ainsi que la maîtrise des passions mauvaises. La suralimentation est particulièrement nuisible aux tempéraments apathiques auxquels une nourriture frugale, associée à beaucoup d'exercices physiques, convient mieux. Des hommes et des femmes très bien doués n'accomplissent pas la moitié de ce qu'ils pourraient faire parce qu'ils ne savent pas dominer leur appétit. RS 97 3 Beaucoup d'écrivains et d'orateurs commettent l'erreur suivante: après un repas copieux, ils se mettent au travail, lisent, étudient ou écrivent sans se permettre un seul instant d'exercice physique. Il en résulte que les idées et les mots ne leur viennent que difficilement; ils n'arrivent pas à écrire ni à parler avec la force et la véracité indispensables. Leurs efforts sont ternes et stériles. RS 97 4 Des hommes qui occupent des postes de confiance ont à prendre chaque jour des décisions importantes. Appelés à agir rapidement, ils ne peuvent le faire que s'ils pratiquent une stricte tempérance. L'esprit se fortifie par l'exercice rationnel des énergies physiques et mentales. Si l'effort n'est pas trop épuisant, toute lassitude ressentie apporte une nouvelle vigueur. Mais souvent ceux qui sont appelés à prendre ces décisions urgentes sont influencés défavorablement par une alimentation défectueuse. Un estomac malade rend l'esprit confus, indécis, souvent irritable, dur et injuste. Beaucoup d'oeuvres qui auraient été pour le monde une bénédiction ont dû être abandonnées, et plus d'une mesure injuste, oppressive et cruelle a été prise à cause d'un état morbide qui était la conséquence de mauvaises habitudes alimentaires. RS 98 1 Voici un conseil pour tous ceux qui se livrent à un travail sédentaire et surtout mental: A chaque repas, ne prenez que deux ou trois sortes d'aliments simples, et ne mangez pas plus qu'il ne faut pour apaiser votre faim. Ajoutez à cela, chaque jour, de l'exercice, et voyez si vous ne vous en trouvez pas bien. Que tous ceux qui ont un peu de courage moral en fassent l'essai. RS 98 2 Les ouvriers, occupés à un travail physique épuisant, ne sont pas obligés d'être aussi attentifs à la quantité et à la qualité de leurs aliments; mais ils n'en jouiraient pas moins d'une meilleure santé s'ils prenaient l'habitude de se dominer dans le manger et dans le boire. RS 98 3 Certains demandent parfois qu'on leur prescrive exactement le régime qu'ils doivent suivre. Ce sont surtout ceux qui se suralimentent, puis le regrettent, en sorte qu'ils pensent constamment au manger et au boire. Mais nul ne peut, sur un sujet semblable, faire la loi aux autres. Chacun doit utiliser son bon sens et se conformer aux principes de l'hygiène, tout en s'efforçant de se contrôler soi-même. RS 98 4 Notre corps appartient au Christ qui l'a racheté. Nous ne sommes pas libres d'en disposer. Tous ceux qui connaissent les lois de la santé doivent comprendre que l'obéissance à ces lois est un devoir impérieux. C'est nous qui subissons la peine de notre désobéissance, et c'est nous qui devrons rendre compte à Dieu de nos habitudes et de nos manières d'agir. La question que nous avons à nous poser n'est pas: "Quelle est la coutume du monde?" mais bien: "Comment, en tant qu'individu, traiterai-je mon corps, la demeure que le Seigneur m'a donnée?" ------------------------Chapitre 12 -- La viande comme aliment RS 99 1 A l'origine, l'alimentation prescrite à l'homme ne comportait pas de viande. Ce n'est qu'après le déluge, alors que toute végétation était détruite, que l'homme reçut la permission d'en faire usage. RS 99 2 En assignant à Adam sa nourriture en Eden, Dieu lui indiquait quelle sorte d'aliments lui convenait le mieux. Plus tard, il donna dans le désert une leçon semblable au peuple d'Israël. Lorsqu'il le fit sortir du pays d'Egypte, son dessein était d'en faire un peuple particulier. Pour que celui-ci fût en exemple et en bénédiction au monde, il lui fournit l'aliment le mieux adapté au but à atteindre: non pas la viande, mais la manne, le "pain du ciel". C'est à cause des regrets des Israélites à l'égard des "potées de viande" d'Egypte, et de leurs murmures, que la nourriture animale leur fut accordée. Mais pour très peu de temps seulement, car son usage amena parmi eux la maladie et la mort. Cependant, l'alimentation non carnée ne fut jamais acceptée de bon coeur. Elle continua à provoquer des plaintes, ouvertes ou cachées, et ne fut pas maintenue de façon permanente. RS 100 1 Une fois en Canaan, les Israélites reçurent la permission de manger de la viande, mais avec des restrictions pour en diminuer les conséquenses fâcheuses. Le porc fut interdit ainsi que d'autres mammifères, oiseaux et poissons, déclarés impurs. La graisse et le sang furent aussi strictement défendus. RS 100 2 Les bêtes dont il était permis de consommer la chair devaient être saines. Aucun animal déchiré, aucun animal ayant péri de mort naturelle ou qui n'avait pas été vidé entièrement de son sang ne pouvait servir de nourriture. RS 100 3 En s'écartant des directions divines touchant leur manière de se nourrir, les Israélites s'exposèrent à de sérieux préjudices. Ayant désiré une alimentation carnée, ils durent en subir les conséquences. Ils ne parvinrent pas au caractère idéal que Dieu leur avait proposé, et n'accomplirent pas ses desseins. Le Seigneur "accorda ce qu'ils demandaient. Puis il envoya le dépérissement dans leur corps".1 Ils firent passer les choses terrestres avant les choses spirituelles, et n'arrivèrent pas à la prééminence sacrée que Dieu voulait leur accorder. Raisons d'écarter la viande RS 100 4 Ceux qui consomment de la viande absorbent en réalité -- mais de seconde main -- les éléments contenus dans les légumes et les végétaux, puisque l'animal s'en nourrit. La vie des céréales et des végétaux passe dans l'animal dont nous mangeons la viande. Ne serait-il pas préférable de prendre directement cette vie dans les aliments que Dieu nous a destinés? RS 101 1 La viande n'a jamais été le meilleur aliment, mais elle est doublement sujette à caution depuis que la maladie chez les animaux est devenue si fréquente. Ceux qui suivent un régime carné ne se rendent pas compte de ce qu'ils mangent. S'ils pouvaient voir l'animal vivant et connaître la qualité de sa chair, ils s'en détourneraient souvent avec dégoût. C'est en consommant de la viande, remplie de germes de la tuberculose et du cancer, que ces maladies, et d'autres également dangereuses, se contractent. RS 101 2 Les tissus du porc fourmillent de parasites. Dieu dit de cet animal: "Vous le regarderez comme impur. Vous ne mangerez pas de sa chair et vous ne toucherez pas son cadavre."2 Ce commandement fut donné parce que la viande de porc est impropre à l'alimentation. Les porcs ont été créés pour nous débarrasser des immondices. Leur viande n'a jamais été destinée à servir de nourriture à l'homme. Il est impossible que la chair d'un animal qui vit dans la saleté et se nourrit de détritus soit saine. RS 101 3 Il arrive fréquemment que le propriétaire d'animaux malades, craignant de les perdre s'il les garde plus longtemps, les conduise au marché où ils sont vendus pour la boucherie. C'est parfois le moyen employé pour engraisser ces animaux qui les rend malades. Privés à la fois de lumière et d'air pur, respirant l'atmosphère empestée des étables, nourris peut-être d'aliments en décomposition, ils ne tardent pas à être contaminés dans tout leur organisme. RS 101 4 Souvent, les animaux sont amenés de loin au marché et souffrent le martyre avant d'y arriver. Pris dans de verts pâturages, on les entasse dans des wagons et on les prive d'eau et de nourriture pendant de longues heures. Enfiévrées, épuisées, ces pauvres bêtes sont conduites à la mort, et les hommes se régalent de leur cadavre. RS 101 5 En maints endroits, les poissons vivant dans une eau polluée par les égouts des grandes villes deviennent, pour ceux qui les consomment, une cause de maladie. Même s'ils se rendent plus loin et sont pêchés en eau pure, ils risquent de rendre malade et de causer la mort de gens qui ne suspectent pas le danger. RS 102 1 Les effets de l'usage de la viande peuvent ne pas apparaître immédiatement, mais ce n'est pas une preuve de la non toxicité de l'alimentation carnée. Bien peu de personnes en arrivent à croire que c'est la viande qu'ils ont consommée qui a vicié leur sang et causé leurs souffrances. Il en est beaucoup qui meurent de maladies dues entièrement à un régime carné sans que personne songe à incriminer ce dernier. RS 102 2 Les méfaits de la viande ne sont pas moindres au point de vue moral que physique. Tout ce qui nuit au corps nuit également à l'esprit et à l'âme. Pensez à la cruauté envers les animaux qu'implique l'usage de la viande, à ses effets sur ceux qui l'infligent et sur ceux qui en sont témoins. Qu'advient-il de la tendresse que nous devrions avoir pour ces créatures de Dieu? RS 102 3 L'intelligence dont font preuve beaucoup de bêtes se rapproche tellement de celle des êtres humains qu'elle est pour nous un mystère. Les animaux voient, entendent, aiment. Ils connaissent la peur, la souffrance et font un usage plus judicieux de leurs organes que beaucoup d'êtres humains. Ils sympathisent aux douleurs de leurs compagnons et témoignent à ceux qui prennent soin d'eux une affection bien supérieure à celle dont font preuve certains hommes. Leur attachement à leur maître ne peut être brisé qu'au prix de grandes souffrances. RS 102 4 Quel est l'homme de coeur qui, après avoir pris soin de quelque animal domestique et lu dans son regard la confiance et l'affection, voudrait ensuite le livrer au couteau du boucher? Comment pourrait-il trouver du plaisir à manger sa chair? Changement de régime RS 102 5 C'est une erreur de croire que la force musculaire dépende de la viande. Les besoins de l'organisme seront mieux satisfaits, on jouira d'une meilleure santé sans en faire usage. Les céréales, les fruits et les légumes contiennent tous les éléments nutritifs nécessaires à la formation d'un sang généreux. Si la viande donnait la force et la santé, la chair des animaux aurait été incluse dans le régime donné à l'homme aux origines. RS 103 1 Lorsqu'on abandonne l'usage de la viande, on éprouve souvent un sentiment de faiblesse. Beaucoup voient là une indication de l'absolue nécessité d'une alimentation carnée; mais c'est bien plutôt la preuve que la viande est un stimulant, qu'elle enfièvre le sang et excite les nerfs. Il est aussi difficile à certains d'abandonner son usage qu'il ne l'est au buveur de délaisser son petit verre; mais en persévérant, ils verront que ce changement est pour leur bien. RS 103 2 Lorsqu'on renonce à la viande, il faut la remplacer par une variété de céréales, de légumes et de fruits nourrissants et appétissants. Cela est particulièrement nécessaire pour les personnes faibles ou surmenées. Dans certaines contrées pauvres, la viande est l'aliment le meilleur marché. Un changement d'habitudes y sera donc plus difficile, mais non impossible. Il faut toutefois avoir égard à la situation des gens et à la force d'une habitude qui a duré toute une vie, et se garder d'insister sur une idée, si juste soit-elle. Nul ne doit être sollicité de changer de régime brusquement. Il faut pouvoir remplacer la viande par des aliments sains et d'un prix modique. C'est de la cuisinière que dépend, en grande partie, la solution du problème. Avec application et adresse, elle peut préparer des mets nutritifs et appétissants, remplaçant facilement la viande. Dans tous les cas, l'éducation de la conscience, l'affermissement de la volonté, l'emploi d'aliments sains et savoureux opéreront le changement sans peine et feront disparaître le besoin de se nourrir de chair. RS 103 3 Le temps n'est-il pas venu où chacun devrait se passer de viande? Comment ceux qui aspirent à la pureté et à la sainteté, afin de vivre un jour en la compagnie des anges, peuvent-ils continuer à se nourrir d'un aliment qui exerce sur l'esprit et sur le corps un effet aussi pernicieux? Comment peuvent-ils ôter la vie à des créatures de Dieu pour se délecter de leur chair? Qu'ils reviennent plutôt aux aliments sains et délicieux donnés à nos premiers parents, qu'ils pratiquent la compassion envers les animaux que le Seigneur a créés et placés sous la domination de l'homme, et qu'ils enseignent à leurs enfants à faire de même. ------------------------Chapitre 13 -- Extrêmes à éviter RS 105 1 Tous ceux qui font profession d'adhérer à la réforme alimentaire ne sont pas pour cela de vrais réformateurs. Pour beaucoup, cette réforme consiste simplement à écarter certains aliments malsains. Ils n'ont pas une juste conception des principes de la santé, et leurs tables, encore chargées de friandises indigestes, sont loin d'être un modèle de tempérance chrétienne et de modération. RS 105 2 D'autres, voulant montrer l'exemple, versent dans l'extrême opposé. Ne pouvant se procurer les meilleurs aliments, au lieu de les remplacer le mieux possible, ils adoptent un régime déficitaire qui ne leur apporte pas les éléments nécessaires à la formation d'un sang généreux. Leur santé en pâtit, leur activité est compromise, et leur exemple témoigne plutôt contre la réforme qu'en sa faveur. RS 106 1 D'autres encore pensent que la santé exigeant une nourriture simple, il n'est pas nécessaire de choisir et de préparer des aliments avec soin. Se restreignant à une alimentation très sommaire et ne présentant pas une variété d'éléments nutritifs suffisante pour répondre aux besoins du corps, ils en subissent les conséquences. RS 106 2 Les gens qui n'ont qu'une idée imparfaite des principes de la réforme sanitaire sont souvent les plus tenaces, non seulement à maintenir leur point de vue, mais à chercher à l'imposer à leur famille et à leurs amis. Cette réforme tronquée a des effets désastreux sur leur santé; leurs efforts pour la faire adopter donnent à beaucoup une fausse idée de la véritable et les amènent à la rejeter complètement. RS 106 3 Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé évitent les extrêmes. Ils choisissent leurs aliments non seulement pour satisfaire leur appétit mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir toutes leurs énergies dans le meilleur état possible pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et la conscience, et il en résulte la santé du corps et de l'âme. Et s'ils ne font pas une grande propagande, leur exemple n'en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d'eux une heureuse influence. RS 106 4 Il faut montrer beaucoup de bon sens dans la réforme alimentaire. Etudions ce sujet à fond. Et d'abord, nul ne doit se permettre de critiquer ceux dont la manière de faire n'est pas en tous points en harmonie avec la sienne. On ne peut établir une règle invariable pour chacun, et personne n'a le droit de se croire le critère auquel les autres doivent se conformer. Tous ne peuvent manger les mêmes mets; des aliments sains et appétissants pour certains sont désagréables et mêmes nuisibles pour d'autres. D'aucuns ne peuvent supporter le lait, alors qu'il réussit très bien à d'autres. Il en est qui ne digèrent pas les pois et les haricots, tandis que d'autres s'en trouvent très bien. Pour les uns, les préparations de céréales à l'état naturel sont excellentes; d'autres ne peuvent en faire usage. RS 107 1 Ceux qui vivent dans les pays pauvres, où les fruits sont rares, ne devraient pas exclure de leur régime les oeufs et le lait. En revanche, les personnes fortes et de tempérament sanguin supprimeront les aliments stimulants. Les oeufs, en particulier, seront évités dans les familles où les enfants ont des tendances à la sensualité. Mais les personnes dont le sang est appauvri ne devraient pas écarter entièrement le lait et les oeufs, surtout s'il ne leur est pas possible de se procurer d'autres aliments également riches en éléments nutritifs. Il faut prendre soin cependant d'obtenir du lait de vaches bien portantes et des oeufs de poules bien nourries et bien soignées. Ceux-ci devraient êtres cuits de la manière qui les rend le plus digestibles. RS 107 2 La réforme alimentaire doit être progressive. A mesure que les maladies des animaux augmentent, l'usage des oeufs et du lait devient de plus en plus sujet à caution. Il faut s'efforcer de les remplacer par d'autres aliments sains et bon marché. Chacun devrait, autant que possible, savoir faire la cuisine sans lait et sans oeufs, mais en veillant toutefois à ce que les aliments soient sains et de bon goût. RS 107 3 La méthode de prendre deux repas par jour est généralement favorable à la santé. Cependant, certaines personnes ont besoin d'un troisième repas. Celui-ci devrait être très léger. Les biscuits secs, les biscottes, les fruits ou le café de céréales torréfiées sont les meilleurs aliments pour le repas du soir. RS 107 4 D'aucuns vivent sans cesse dans l'appréhension que leurs aliments, quelque simples et sains qu'ils soient, ne leur fassent mal. Je leur dirai: N'ayez pas cette crainte; détournez vos pensées de ce sujet. Après avoir demandé à Dieu de bénir votre nourriture croyez qu'il a entendu votre prière. RS 107 5 En principe, il faut bannir de notre table tout ce qui est de nature à irriter l'estomac et à nuire à la santé; mais souvenons-nous qu'une alimentation insuffisante appauvrit le sang. Des cas de maladies très difficiles à guérir peuvent en résulter. L'organisme n'étant pas suffisamment nourri, une débilité générale et la dyspepsie s'ensuivent. Ceux qui s'alimentent insuffisamment n'y sont pas toujours contraints par pauvreté; ils le font souvent par ignorance, par négligence, ou pour obéir à leurs idées erronées de réforme. RS 108 1 Dieu n'est pas honoré lorsque nous négligeons notre corps ou que nous lui imposons des excès, nous rendant ainsi incapables de le servir. Prendre soin du corps en lui fournissant des aliments savoureux et nourrissants, est un des premiers devoirs de la maîtresse de maison. Mieux vaut dépenser moins pour les vêtements et l'ameublement que d'économiser sur la nourriture. RS 108 2 Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille aux repas afin de pouvoir offrir à leurs visiteurs un menu dispendieux. Comme c'est peu sage! Apprenons à recevoir avec plus de simplicité, et à pourvoir avant tout aux besoins des nôtres. Une économie irréfléchie et des coutumes artificielles empêchent souvent d'exercer l'hospitalité lorsqu'elle serait nécessaire et bénie. Il faut que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n'impose pas à la maîtresse de maison un travail supplémentaire. RS 108 3 Tout le monde devrait apprendre à cuisiner. Les hommes aussi bien que les femmes ont besoin de savoir préparer les aliments d'une manière simple et hygiénique. Leur travail les appelle souvent en des lieux où ils ne peuvent obtenir une nourriture saine; leur connaissance de l'art culinaire leur permettrait alors de se tirer d'affaire. RS 108 4 Accordez une grande attention à votre alimentation. Allez de la cause à l'effet; maintenez l'appétit sous le sceptre de la raison. Ne malmenez pas votre estomac en mangeant trop, mais ne vous privez pas des aliments sains et nécessaires à la santé. RS 108 5 Les idées étroites de quelques soi-disant réformateurs ont fait un grand tort à la cause alimentaire. Que les partisans de cette dernière se souviennent que la réforme diététique sera jugée surtout par ce qui paraît sur leurs tables. Au lieu de discréditer leurs principes par leur comportement à cet égard, ils devraient les mettre en pratique de manière à se recommander eux-mêmes aux esprits impartiaux. Nombreuses sont les personnes qui s'opposeront toujours à une réforme quelconque, même raisonnable, si elles doivent, pour s'y conformer, se priver de ce qu'elles aiment. Elles satisfont leurs goûts au lieu de consulter la raison ou les lois de la santé, et traitent de fanatiques tous ceux qui abandonnent les sentiers battus de la coutume et se font les avocats d'une réforme, aussi justifiée soit-elle. Pour que ces personnes n'aient aucune raison de critiquer, on ne devrait pas chercher à se montrer entièrement différents d'elles, mais plutôt à s'en rapprocher le plus possible sans toutefois sacrifier ses principes. RS 109 1 Si les défenseurs de la réforme sanitaire tombent dans les extrêmes, ne nous étonnons pas si beaucoup de ceux qui les considèrent comme des représentants des principes diététiques rejettent entièrement la réforme. Ces extrêmes font souvent plus de mal en peu de temps que n'en peut réparer toute une vie exemplaire. RS 109 2 La réforme sanitaire est basée sur des principes larges et à longue portée; ne la rapetissons pas par des vues étroites. Que nul ne s'en laisse détourner par l'opposition, le ridicule ou le désir de faire plaisir à quiconque. Ceux qui sont guidés par des principes suivront le droit sentier d'une manière ferme et décidée tout en manifestant un esprit généreux, chrétien et modéré. La Nature ------------------------Chapitre 14 -- Remèdes naturels RS 113 1 La maladie a toujours une cause. La négligence des lois de la santé lui ouvre la voie. Beaucoup souffrent par suite des fautes de leurs parents. Bien qu'ils ne soient pas responsables de ce qu'ont fait ces derniers, leur devoir est néanmoins de s'assurer qu'ils ne violent pas eux-mêmes les lois de la santé. Qu'ils évitent les mauvaises habitudes de leurs parents, et par une façon de vivre rationnelle, se placent dans les meilleures conditions possibles. RS 113 2 Le plus grand nombre cependant souffrent par leur propre faute. Ils négligent les principes de la santé dans leur manière de manger, de boire, de se vêtir et de travailler, et ces erreurs ont des conséquences inéluctables. Lorsque la maladie les surprend, au lieu d'en reconnaître la véritable cause, ils murmurent contre Dieu qu'ils rendent responsable de leurs souffrances. RS 114 1 Le Seigneur nous a donné une certaine force vitale et des organes capables d'assurer les diverses fonctions de la vie, dans une parfaite harmonie. Si nous y prenons garde nous maintiendrons en bon état le mécanisme délicat de notre organisme, et la santé en résultera; mais si nous gaspillons cette force vitale, notre système nerveux fera des emprunts à ses réserves, et lorsqu'un organe sera malade tous seront affectés. La nature supporte beaucoup d'abus sans révolte apparente; mais un jour vient où elle réagit et, par un effort énergique, cherche à se débarrasser des effets des mauvais traitements qu'elle a subis. C'est ce qu'on appelle la maladie, laquelle se manifeste par de la fièvre ou des douleurs. Les remèdes rationnels RS 114 2 Lorsqu'on abuse de la santé au point de provoquer la maladie, celui qui est atteint peut souvent faire pour luimême ce que nul autre ne peut accomplir à sa place. Il faut d'abord s'assurer de la nature exacte de la maladie, et agir intelligemment pour en faire disparaître la cause. Si le fonctionnement harmonieux du corps a été compromis par le surmenage, les excès de table ou autres irrégularités, n'essayez pas de tourner la difficulté en prenant des médicaments. Diète curative RS 114 3 Les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c'est d'être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. Dans beaucoup de maladies, le meilleur remède est de supprimer un ou deux repas afin que les organes digestifs surmenés puissent se reposer. Une cure de fruits pendant quelques jours produit souvent d'excellents résultats chez les intellectuels. Très souvent, la guérison est obtenue par une courte période de jeûne complet suivie d'un régime simple et modéré, le tout secondé par les efforts de la nature. Un régime frugal pendant un mois ou deux persuaderait bien des gens que le chemin du renoncement est aussi celui de la guérison. La cure de repos RS 115 1 Certains se rendent malades par surmenage. Pour ceux-là, le repos complet, exempt de tous soucis, accompagné d'un régime alimentaire très simple, est chose essentielle. Ceux dont le cerveau est fatigué et qui ont les nerfs ébranlés par un travail sédentaire continuel seront soulagés en faisant un séjour à la campagne, loin des complications et des soucis de la vie. Se promener dans les champs et les bois, cueillir des fleurs, écouter le chant des oiseaux, est pour eux le meilleur remède. L'emploi de l'eau RS 115 2 Pour les malades et pour les bien portants, l'eau pure est l'un des plus précieux bienfaits du ciel. Son emploi judicieux procure la santé. Elle est le breuvage offert par Dieu aux hommes et aux animaux. Buvez-en beaucoup. Elle aide la nature à résister à la maladie. L'application externe de l'eau est l'un des moyens les plus faciles et les plus satisfaisants pour soigner certaines maladies. Un bain froid ou neutre est un excellent tonique. Les bains chauds ouvrent les pores et facilitent l'élimination des impuretés. Pris chauds ou tièdes, ils calment les nerfs et régularisent la circulation du sang. RS 115 3 Mais beaucoup de gens n'ont jamais connu par expérience les bienfaits de l'usage de l'eau, et ils la craignent. Les traitements hydrothérapiques ne sont pas assez appréciés; il est vrai que, pour bien les appliquer, il faut faire un effort que beaucoup se refusent à fournir. Mais nul ne devrait rester dans l'ignorance ou dans l'indifférence à ce sujet. Les modes d'emploi de l'eau pour soulager ou pour combattre la maladie sont nombreux. Que chacun soit initié aux plus simples. Que les mères, en particulier, sachent comment prendre soin des membres de leur famille, dans la santé comme dans la maladie. Les bienfaits de l'exercice RS 116 1 L'activité est la loi de notre être. Chaque organe du corps a sa fonction déterminée dont dépend sa force et son développement. L'action normale de tous les organes donne de la vigueur, alors que l'inaction mène à la débilité et à la mort. Essayez d'immobiliser un bras quelques semaines, puis rendez-lui la liberté et vous verrez qu'il est plus faible que celui dont vous vous êtes servi modérément pendant le même temps. L'inaction produit un effet semblable sur tout le système musculaire, c'est pourquoi elle est une cause fréquente de maladie. L'exercice stimule et régularise la circulation du sang, tandis que l'inaction ralentit et entrave les transformations qui doivent s'y produire et qui sont nécessaires à la vie et à la santé. La peau devient paresseuse; les impuretés ne sont pas éliminées aussi complètement que lorsque la circulation est activée par un exercice vigoureux, l'épiderme maintenu sain et les poumons remplis d'air. Cet état de choses double le travail des organes excréteurs, et la maladie en résulte. RS 116 2 Il ne faut pas conseiller aux invalides de rester inactifs. Le repos absolu peut éloigner une maladie sérieuse dans certains cas de surmenage intense, mais dans les cas d'invalidité chronique, il est rarement nécessaire de suspendre toute activité. RS 116 3 Les surmenés intellectuels devraient chasser de leur esprit toute pensée fatigante, mais sans en arriver à s'interdire toute activité mentale. Beaucoup ont une tendance à considérer leur condition comme plus mauvaise qu'elle ne l'est en réalité. Cet état d'esprit est défavorable à la guérison et ne doit pas être encouragé. RS 117 1 Les ecclésiastiques, les professeurs, les étudiants ou autres intellectuels sont souvent malades en raison d'un surmenage cérébral non tempéré par l'exercice physique. Ils auraient besoin d'une vie plus active. Des habitudes strictement tempérantes, jointes à des exercices appropriés, assureraient à tous les travailleurs intellectuels la vigueur mentale et physique et leur donneraient une grande puissance d'endurance. RS 117 2 Ceux que les travaux physiques ont épuisés ne devraient pas être encouragés à abandonner toute activité manuelle. Mais, pour être bienfaisante, il faut que leur besogne soit systématique et agréable. L'exercice en plein air est le meilleur; il doit être fait de manière à fortifier les organes affaiblis; il importe de s'y adonner avec plaisir. Que le travail manuel ne dégénère jamais en une corvée désagréable. RS 117 3 Lorsque les malades n'ont rien pour occuper leur temps et leur attention, ils concentrent leurs pensées sur eux-mêmes, et deviennent pessimistes et irritables. Ils se complaisent à broyer du noir, croient que leur état est pire qu'il n'est en réalité, et qu'ils sont incapables de faire quoi que ce soit. RS 117 4 Dans tous les cas, un exercice physique bien dirigé serait un remède efficace; il est même parfois indispensable à la guérison. La volonté et le travail manuel vont de pair, et ce dont les malades ont surtout besoin, c'est de force de volonté. Lorque celle-ci est affaiblie, l'imagination s'exalte et la résistance à la maladie est impossible. RS 117 5 L'oisiveté est le plus grand de tous les maux qui puissent affliger certains malades. Un emploi facile et utile, qui ne fatigue ni l'esprit ni le corps, a une heureuse influence sur l'un et l'autre. Il fortifie les muscles, améliore la circulation du sang et donne au malade la satisfaction de savoir qu'il n'est pas tout à fait inutile dans ce monde affairé. Au début, il ne pourra peut-être pas faire grandchose, mais il verra augmenter rapidement ses forces, et on pourra lui confier un travail plus pénible. RS 118 1 L'exercice est favorable aux dyspeptiques, car il communique une saine émulation aux organes digestifs. Tout travail cérébral intense et tout exercice physique violent après les repas entravent la digestion; mais une courte promenade, la tête droite et les épaules rejetées en arrière, est très profitable. RS 118 2 Malgré tout ce qui a été dit ou écrit concernant l'importance de l'exercice physique, beaucoup le négligent encore. L'embonpoint chez plusieurs provient de l'encrassement de leur organisme par des déchets non éliminés. D'autres s'affaiblissent et maigrissent parce que leurs forces vitales sont épuisées par les efforts nécessaires à l'assimilation d'un excès de nourriture. Le foie est surmené dans son rôle de purificateur du sang, et la maladie s'ensuit. RS 118 3 Les sédentaires devraient faire chaque jour, hiver comme été, de l'exercice en plein air, lorsque le temps le permet. La marche est préférable à la bicyclette ou à la voiture, parce qu'elle met en mouvement un plus grand nombre de muscles; elle oblige les poumons à respirer profondément, car on ne peut marcher rapidement sans les remplir d'air. Un tel exercice serait souvent meilleur qu'un remède. RS 118 4 Les médecins ordonnent parfois un voyage sur l'océan, une saison aux eaux, un changement de climat, alors que, dans bien des cas, une nourriture frugale et un exercice agréable et sain rendraient la santé au malade, tout en lui épargnant du temps et de l'argent. ------------------------Chapitre 15 -- Guérison mentale RS 119 1 Les rapports entre l'esprit et le corps sont très intimes. Lorsque l'un est affecté, l'autre s'en ressent. L'état d'esprit influe sur la santé beaucoup plus qu'on ne le croit généralement. Bien des maladies sont dues à la dépression mentale. Le chagrin, l'anxiété, le mécontentement, le remords, la méfiance tendent à briser les forces vives et à provoquer l'affaiblissement et la mort. RS 119 2 L'imagination provoque parfois la maladie, et très souvent l'aggrave. Beaucoup restent invalides toute leur vie, qui seraient en bonne santé s'ils voulaient croire qu'ils le sont. D'autres pensent que chaque petit courant d'air provoquera une maladie, et le mal vient, en effet, parce qu'il était attendu. D'autres encore meurent de maladies dont les causes sont entièrement imaginaires. RS 120 1 Le courage, l'espérance, la foi, la sympathie, l'affection favorisent la santé et prolongent la vie. "Un coeur joyeux est un bon remède, dit le Sage; mais un esprit abattu dessèche les os."1 RS 120 2 Dans les soins donnés aux malades, l'effet des influences mentales ne doit donc pas être négligé, car elles sont un des moyens les plus efficaces pour combattre le mal. Domination de l'esprit par l'esprit RS 120 3 Il y a pourtant une forme de prétendue guérison mentale, ou psychothérapie, qui constitue l'un des plus puissants auxiliaires du mal. Par cette pseudo-science, un esprit en domine un autre, de telle façon que l'individualité du plus faible est absorbée par celle du plus fort, et que la volonté de l'un est soumise à celle de l'autre. On prétend modifier ainsi le cours des pensées. Une vertu guérissante serait communiquée aux malades, qui pourraient résister à la maladie et arriver à la vaincre. RS 120 4 Cette méthode de traitement a été employée par des personnes qui ignoraient sa nature réelle et croyaient à son efficacité. Mais cette fausse science s'appuie sur des principes erronés. Elle est étrangère à l'esprit du Christ, et ne conduit pas à celui qui est le salut et la vie. Un individu qui s'attire les esprits les éloigne de la source de la véritable puissance. RS 120 5 La volonté de Dieu n'est pas qu'un être humain soumette sa volonté à celle d'un autre, et devienne un instrument passif entre ses mains. Nul ne doit laisser son individualité se fondre dans celle de l'un de ses semblables, et croire qu'un être humain est une source de guérison; il ne faut compter que sur Dieu. Conscient de sa dignité d'homme, chacun devrait être dirigé par le Créateur lui-même et jamais par une intelligence humaine quelconque. RS 120 6 Dieu veut que l'homme soit en relations directes avec lui; mais il n'en respecte pas moins le principe de la responsabilité individuelle. Il cherche à développer en nous le sentiment de notre dépendance à son égard, et à nous convaincre que nous avons besoin dans la vie d'un guide sûr. Il désire associer l'humanité à la divinité, afin que nous soyons transformés à sa ressemblance. Mais Satan s'efforce de contrecarrer ce plan et d'encourager chez l'homme la confiance en l'homme. Lorsque les esprits se détournent de Dieu, c'est alors que le tentateur réussit à les amener sous sa loi et à les dominer. RS 121 1 La théorie de la domination de l'esprit par l'esprit vient de Satan qui cherche à substituer la philosophie humaine à la philosophie divine. De toutes les erreurs acceptées par ceux qui se disent chrétiens, il n'en est pas de plus trompeuse et de plus dangereuse, et qui réussisse mieux à séparer l'homme de Dieu. Quelque innocente qu'elle puisse paraître, elle amène la perte et non la guérison des malades. Elle permet à Satan de prendre possession à la fois de l'esprit qui se soumet à un autre et de celui qui le soumet. RS 121 2 Une force redoutable est ainsi donnée aux hommes qui ont de coupables intentions. Quelle belle occasion s'offre alors à ceux qui exploitent la faiblesse ou la sottise humaine! Beaucoup ont trouvé, par la domination qu'ils ont exercée sur des esprits faibles et maladifs, le moyen de satisfaire leurs passions impures et leur cupidité. RS 121 3 Nous avons mieux à faire que de chercher à dominer l'humanité par l'humanité. Le médecin devrait détourner les regards de ses malades de ce qui est humain pour contempler ce qui est divin. Au lieu de leur dire de compter sur leurs semblables pour soigner leur âme et leur corps, dirigeons leurs pensées vers celui qui peut sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. Dieu qui a fait l'esprit de l'homme sait ce dont celui-ci a besoin. Lui seul peut guérir. Ceux dont l'esprit et le corps sont malades devraient aller au Christ qui est le guérisseur par excellence. "Car je vis, dit-il, et vous vivrez aussi."2 C'est sa vie qu'il faut présenter aux malades. Qu'on leur dise que s'ils ont la foi en Jésus, s'ils se conforment aux lois de la santé et recherchent la sanctification, il leur communiquera sa vie. En leur faisant connaître le Sauveur sous cet aspect, on leur procurera une force d'une grande valeur, car elle vient d'en haut. Telle est la véritable science de la guérison du corps et de l'esprit. La sympathie RS 122 1 Il faut une grande sagesse pour soigner les malades de l'esprit. Un coeur ulcéré, un esprit découragé a besoin d'être traité avec douceur. Souvent, des difficultés de famille rongent l'âme comme un cancer et affaiblissent la vitalité. Parfois, le remords mine la constitution et détraque l'esprit. C'est en leur témoignant beaucoup de sympathie que l'on arrive à faire du bien à ces malades. Le médecin doit d'abord gagner leur confiance, puis les conduire au grand Médecin. S'ils peuvent avoir foi en lui, et se persuader qu'il s'occupe de leur cas, leur esprit sera soulagé, et souvent la guérison en résultera. RS 122 2 La sympathie et le tact feront généralement plus de bien que les traitements les plus savants, administrés d'une manière froide et indifférente. Si un médecin s'approche d'une manière distraite et détachée du lit d'un malade, l'examine sans grand intérêt, et lui donne l'impression par son attitude ou ses paroles qu'il n'est pas digne d'attention, il lui fait beaucoup de mal. Le doute et le découragement produits par son indifférence neutralisent souvent l'effet salutaire des remèdes qu'il prescrit. RS 122 3 S'il se mettait à la place de celui qui, l'esprit abattu et la volonté affaiblie par la souffrance, soupire après quelques paroles de sympathie et de réconfort, il comprendrait mieux son état d'âme. Quand l'amour et la sympathie du Christ se joignent à la science médicale, la seule présence du médecin est une bénédiction. RS 123 1 La franchise inspire confiance aux malades et favorise leur guérison. Certains médecins croient agir avec sagesse en leur cachant la nature et la cause de leur maladie. Craignant de les agiter ou de les décourager en disant la vérité, ils entretiennent chez eux de faux espoirs de guérison, et les laissent même descendre dans la tombe sans les en avertir. Tout cela manque de sagesse. Il peut ne pas être prudent ou opportun de tout dire aux malades, de peur de les alarmer, de retarder ou même d'empêcher leur guérison. Toute la vérité ne saurait non plus être dite à ceux dont la maladie est surtout imaginaire: les malades de ce genre sont déraisonnables et ne savent pas se maîtriser. Ils sont sujets à des lubies ou à des idées fixes sur les autres et sur eux-mêmes; ce sont là, pour eux, des choses réelles. C'est pourquoi ceux qui les soignent doivent leur témoigner une bienveillance constante et une patience inlassable. Si la vérité les concernant leur était dévoilée, certains en seraient offusqués, et d'autres découragés. Jésus a dit à ses disciples: "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant."3 Toutefois, si la vérité ne peut être dite entièrement dans tous les cas, il n'est jamais nécessaire ni excusable de mentir. Celui qui ment se place sur un terrain où Dieu ne peut plus l'assister; et en perdant la confiance des malades, il se prive de la coopération humaine la plus efficace en faveur de leur guérison. La puissance de la volonté RS 123 2 On n'apprécie pas comme il conviendrait la puissance de la volonté. Une volonté toujours en éveil et bien dirigée communique de l'énergie à l'être tout entier et contribue merveilleusement au maintien de la santé. Elle est aussi une force pour lutter contre la maladie. Exercée dans la bonne direction, elle règle l'imagination et devient un puissant moyen de résistance aux maladies du corps et de l'esprit. En faisant acte de volonté en ce qui concerne les principes de la vie, les malades peuvent collaborer avec le médecin en vue de leur guérison. Des milliers pourraient ainsi recouvrer la santé. Dieu ne veut pas que les hommes soient malades; il aime les voir bien portants et heureux; ce qui leur manque, c'est la volonté d'être en bonne santé. Les invalides résisteraient souvent à la maladie en refusant de céder à leurs souffrances et de rester inactifs. En dominant leurs malaises et leurs douleurs, en s'adonnant à un travail utile, adapté à leurs forces, ils pourraient, grâce au soleil et au grand air, retrouver la vigueur et la santé. Comment remonter le moral d'un malade RS 124 1 Pour ceux qui veulent conserver ou recouvrer la santé, cette parole de l'Ecriture contient un précieux enseignement: "Ne vous enivrez point de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit."4 Ce n'est pas par l'excitation ou l'oubli produit par les stimulants artificiels ou malsains, ni par la satisfaction des appétits et des passions inférieures, que l'on trouve la véritable guérison du corps et de l'âme. Beaucoup de malades sont sans Dieu et sans espérance. Ils souffrent de désirs inassouvis, de passions désordonnées, et des reproches de leur propre conscience. Ils voient la vie présente leur échapper, et ils sont sans espérance pour la vie à venir. Que ceux qui soignent ces malades n'espèrent pas leur faire du bien en leur permettant des plaisirs frivoles et étourdissants. Ce sont ces choses qui ont fait le malheur de leur vie. L'âme altérée souffrira aussi longtemps qu'elle cherchera à s'abreuver à cette source. Ceux qui ont recours à la fontaine des plaisirs égoïstes sont induits en erreur. Ils prennent l'hilarité pour de la force, et lorsque l'excitation cesse et que l'entrain les abandonne, ils retombent dans la mélancolie et le désespoir. RS 124 2 La paix, le repos de l'esprit n'a qu'une source, celle que Jésus indiquait dans cette promesse: "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; je ne vous donne pas comme le monde donne";5 et dans ce conseil: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos."6 Cette paix ne peut donc être obtenue que par le Christ. N'essayons pas de la chercher ailleurs. RS 125 1 Le Sauveur est la source de la vie. Ce dont beaucoup de gens ont besoin, c'est de le connaître plus intimement. Patiemment, avec douceur mais avec conviction, il faut leur apprendre comment ils peuvent soumettre tout leur être aux influences guérissantes du ciel. Lorsque le soleil de l'amour de Dieu dissipe les ténèbres de l'âme, la lassitude et le mécontentement disparaissent; une joie réconfortante apporte la vigueur à l'esprit et l'énergie de la santé au corps. Un appui dans l'épreuve RS 125 2 Nous vivons dans un monde de souffrance. Des difficultés, des épreuves, des tristesses nous attendent tout le long du chemin qui conduit à la patrie céleste; mais pour beaucoup le poids des fardeaux de la vie est doublé par leurs continuelles appréhensions. S'ils rencontrent l'adversité ou le découragement, ils croient que tout est perdu, qu'ils sont les plus à plaindre des hommes et que la misère les attend. Ils se rendent malheureux par leurs soucis et jettent une ombre sur tout ce qui les entoure. La vie ellemême leur devient un fardeau. Il faut que ces malades fassent un gros effort pour changer le cours de leurs pensées, mais ce n'est pas impossible. Leur bonheur dans cette vie et dans la vie à venir dépend de la sérénité de leur esprit. Qu'ils cessent donc de considérer des ombres imaginaires, et pensent aux bienfaits que Dieu a répandus sur leur chemin déjà ici-bas et au bonheur éternel qu'il leur réserve dans un monde meilleur. ------------------------Chapitre 16 -- Le guérisseur suprême RS 127 1 Dieu a un remède pour tous les maux. Lorsque Israël, altéré, errant dans le désert, arriva aux eaux amères de Mara, Moïse cria à l'Eternel; mais il ne lui envoya pas un remède inconnu. Il attira simplement son attention sur les ressources immédiates: le bois d'un certain arbuste qui croissait près de là devait être jeté dans l'eau pour la purifier et la rendre douce. Quand ce fut fait, le peuple put se désaltérer. Si, dans chacune de nos épreuves, nous regardions au Christ, il viendrait à notre secours. Nos yeux s'ouvriraient et nous discernerions les promesses contenues dans sa Parole. Le Saint-Esprit nous montrerait comment nous approprier tous les bienfaits qui peuvent servir de baume à nos blessures. Pour chaque coupe d'amertume présentée à nos lèvres, nous trouverions un rameau capable de l'adoucir. RS 128 1 L'avenir, avec ses problèmes ardus et ses horizons incertains, ne doit pas accabler nos coeurs, ni faire chanceler nos genoux et retomber nos bras. "Qu'on me prenne pour refuge, qu'on fasse la paix avec moi",1 dit le Seigneur. Ceux qui se soumettent au Tout-Puissant et s'engagent à le servir ne seront jamais placés dans une situation à laquelle il n'ait pas pourvu. En toutes circonstances, si nous obéissons à sa Parole, nous aurons un guide indéfectible. Quelle que soit notre perplexité, notre tristesse, notre deuil, ou notre solitude, nous aurons un sûr conseiller, un ami compatissant. RS 128 2 Si par ignorance il nous arrive de faire un faux pas, le Seigneur ne nous abandonnera pas. N'ayons donc jamais l'impression d'être seuls. Les anges sont à nos côtés, le Consolateur que le Christ a promis d'envoyer en son nom demeure avec nous. Sur le sentier qui conduit à la cité divine, il n'est pas de difficulté dont on ne puisse triompher par la confiance en lui, ni de danger auquel on ne puisse échapper; pas de tristesse, ni de faiblesse qui n'ait un remède. RS 128 3 Nul ne doit se laisser aller au découragement et au désespoir. Satan, toujours implacable, peut venir à vous avec cette insinuation: "Ton cas est désespéré; tu ne peux être sauvé." Mais en Christ tout est possible. Le Seigneur ne nous demande pas de vaincre par nos propres forces; il nous invite à nous tenir tout près de lui. Quelles que soient les difficultés qui nous assaillent, il est prêt à nous en libérer. RS 128 4 Celui qui s'est fait homme peut sympathiser avec nos souffrances. Non seulement il connaît chacun de nous, nos besoins particuliers, nos épreuves; mais aussi tout ce qui est de nature à nous faire de la peine ou à nous obséder. Sa main se tend avec pitié vers tout être qui souffre. Plus la douleur est grande, plus sa tendresse est vive. Nos infirmités l'émeuvent, et il désire que nous nous déchargions de toutes nos peines en les déposant à ses pieds. RS 129 1 Il n'est pas sage de regarder à nous-mêmes et d'analyser nos sentiments. Si nous le faisons, l'ennemi nous présentera des difficultés et des tentations qui affaibliront notre foi et détruiront notre courage. Scruter ses émotions et s'abandonner à ses impressions, c'est s'exposer au doute, aller au-devant des difficultés. Détournons les regards de nous-mêmes et portons-les sur Jésus. RS 129 2 Lorsque les tentations nous assaillent, lorsque les soucis, l'incertitude, les ténèbres nous environnent, pensons au lieu où, pour la dernière fois, nous avons vu la lumière. Comptons sur l'amour du Christ et plaçons-nous sous sa protection. Lorsque le péché cherche à nous dominer, lorsque la culpabilité nous oppresse et charge notre conscience, lorsque le doute assombrit notre esprit, souvenons-nous que la grâce du Christ suffit pour nous assurer la victoire et bannir les ténèbres. En communiant avec le Sauveur, nous entrons dans le royaume de la paix. Promesses de guérison RS 129 3 L'Eternel délivre l'âme de ses serviteurs, Et tous ceux qui l'ont pour refuge échappent au châtiment. RS 129 4 Celui qui craint l'Eternel possède un appui ferme, Et ses enfants ont un refuge auprès de lui. RS 129 5 Sion disait: l'Eternel m'abandonne, Le Seigneur m'oublie! -- Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, Moi je ne t'oublierai point. Voici, je t'ai gravée sur mes mains. RS 129 6 Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu, Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. RS 130 1 Ecoutez-moi... Vous que j'ai portés dès votre naissance! Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, Jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai; Je l'ai fait, et je veux encore vous porter, Vous soutenir et vous sauver. Gratitude et louange RS 130 2 Rien ne dispose mieux à la santé du corps et de l'âme qu'un esprit reconnaissant. Notre devoir formel est de résister à la mélancolie, aux pensées sombres et au mécontentement: il est aussi impérieux que celui de prier. Pourrions-nous ressembler à un convoi funèbre, nous lamentant et nous plaignant tout le long du chemin alors que nous sommes en route pour le ciel? RS 130 3 Les soi-disant chrétiens qui geignent sans cesse et qui donnent l'impression de croire que la joie et le bonheur sont des péchés, ne connaissent pas la vraie religion. Ceux qui trouvent un plaisir maladif dans tout ce qui est mélancolique, qui préfèrent considérer les feuilles mortes plutôt que de cueillir les fleurs épanouies, qui ne trouvent aucune beauté aux cimes majestueuses ou aux vallées verdoyantes, qui restent sourds aux voix joyeuses de la nature, si douces et si musicales à l'oreille attentive, ceux-là ne sont pas réellement chrétiens. Ils se complaisent dans les ténèbres et la désolation, alors qu'ils pourraient jouir du "Soleil de justice, qui porte la guérison dans ses rayons". RS 130 4 Il se peut que la souffrance vienne souvent assombrir votre esprit. Dites-vous alors que Jésus vous aime et qu'il comprend votre faiblesse. Reposez-vous simplement dans ses bras. RS 130 5 Une loi naturelle veut que les sentiments et les pensées se renforcent en les exprimant. Mais si les mots suivent les pensées, il est vrai aussi qu'ils les font naître. Si nous extériorisions mieux notre foi, si nous nous réjouissions davantage des bénédictions dont nous sommes les objets -- la miséricorde et l'amour de Dieu -- cette foi serait plus grande et notre joie plus intense. Aucune langue ne saurait exprimer, aucun esprit concevoir les bienfaits qui découlent de l'appréciation de la bonté et de l'amour de Dieu. Même ici-bas, notre joie peut ressembler à une source intarissable parce qu'elle est alimentée par les eaux vives qui s'échappent du trône de Dieu. RS 131 1 Habituons-nous donc à louer le Seigneur pour son amour incomparable; efforçons-nous de vivre à la lumière de la croix du Calvaire. N'oublions jamais que nous sommes les enfants du Roi des cieux, des fils et des filles de l'Eternel des armées. C'est notre privilège de rester calmes en Dieu. RS 131 2 "Que la paix de Christ... règne dans vos coeurs. Et soyez reconnaissants."7 Oubliant nos difficultés et nos soucis, louons le Seigneur de la grâce qu'il nous accorde de vivre pour la gloire de son nom. Que ses bienfaits de chaque jour éveillent dans nos coeurs des sentiments de louange pour la tendre sollicitude dont il nous entoure. A votre réveil, remerciez-le de vous avoir gardés pendant la nuit et pour la paix qui règne dans votre coeur. Le matin, à midi et le soir, que votre gratitude, tel un encens, s'élève vers le ciel. RS 131 3 Si l'on s'informe de votre santé, ne répondez pas de manière à vous attirer la sympathie. Ne parlez pas de votre manque de foi, de vos soucis, de vos peines. Le tentateur se réjouit lorsqu'il entend de telles plaintes, car c'est le glorifier que de s'entretenir de sujets attristants. Nous ne devons pas nous appesantir sur la grande puissance qu'a Satan de nous vaincre. En le faisant, nous nous livrons nous-mêmes entre ses mains. Parlons plutôt du pouvoir merveilleux que déploie notre Dieu pour nous unir à lui. Entretenons-nous de l'incomparable puissance du Christ et de sa gloire. Le ciel tout entier s'intéresse à notre salut. Les messagers célestes, par milliers de milliers et myriades de myriades, sont au service de ceux qui doivent hériter la vie éternelle. Ils nous préservent du mal et repoussent les puissances des ténèbres qui s'acharnent à nous perdre. N'avons-nous pas lieu d'être reconnaissants à chaque instant, alors même que des difficultés apparentes se dressent sur notre sentier? Chants de louange RS 132 1 Notre gratitude devrait s'exprimer par des cantiques. Lorsque nous sommes tentés, au lieu de donner libre cours à nos sentiments, chantons les louanges de Dieu. Le chant est une arme dont on peut toujours se servir contre le découragement. En ouvrant ainsi nos coeurs à la lumière qu'apporte la présence du Sauveur, nous pouvons jouir de la santé et de la bénédiction divine. RS 132 2 Louez l'Eternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours! Qu'ainsi disent les rachetés de l'Eternel, Ceux qu'il a délivrés de la main de l'ennemi. RS 132 3 Chantez, chantez en son honneur! Parlez de toutes ses merveilles! Glorifiez-vous de son saint nom! Que le coeur de ceux qui cherchent l'Eternel se réjouisse! RS 132 4 Il a satisfait l'âme altérée, Il a comblé de biens l'âme affamée. Ceux qui avaient pour demeure les ténèbres et l'ombre de la mort Vivaient captifs dans la misère et dans les chaînes... Dans leur détresse, ils crièrent à l'Eternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il les fit sortir des ténèbres et de l'ombre de la mort, Et il rompit leurs liens. Qu'ils louent l'Eternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l'homme! RS 132 5 Pourquoi t'abats-tu, mon âme, et gémis-tu au-dedans de moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore; Il est mon salut et mon Dieu. RS 132 6 "Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ."12 Ce commandement nous donne l'assurance que même les choses qui paraissent être contre nous sont pour notre bien. Dieu ne nous demanderait pas d'être reconnaissants pour ce qui pourrait nous nuire. RS 133 1 L'Eternel est ma lumière et mon salut: De qui aurais-je crainte? L'Eternel est le soutien de ma vie: De qui aurais-je peur? RS 133 2 Il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur... J'offrirai des sacrifices dans sa tente, au son de la trompette; Je chanterai, je célébrerai l'Eternel. RS 133 3 J'avais mis en l'Eternel mon espérance; Et il s'est incliné vers moi, il a écouté mes cris. Il m'a retiré de la fosse de destruction, Du fond de la boue; Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu. RS 133 4 L'Eternel est ma force et mon bouclier; En lui mon coeur se confie, et je suis secouru; J'ai de l'allégresse dans le coeur, Et je le loue par mes chants. Faire le bien RS 133 5 L'un des plus sûrs moyens d'entraver la guérison d'un malade, c'est qu'il concentre ses pensées sur lui-même. Beaucoup d'invalides croient que chacun leur doit secours et sympathie, alors que ce dont ils ont besoin c'est de détourner leur attention d'eux-mêmes et de penser aux autres. RS 133 6 On sollicite souvent nos prières en faveur des affligés et des découragés, et c'est une bonne chose; nous devons demander à Dieu d'éclairer l'âme enténébrée, de consoler le coeur affligé. Mais le Seigneur ne répond à nos prières que si ceux en faveur desquels nous l'implorons se trouvent dans des dispositions voulues pour qu'il puisse les bénir. C'est pourquoi, tout en priant pour les affligés, nous devrions les encourager à s'occuper de ceux qui sont plus malheureux qu'eux-mêmes. En essayant de faire connaître à d'autres la source de notre réconfort, nous nous faisons du bien à nousmêmes. RS 134 1 Le cinquante-huitième chapitre d'Esaïe est une véritable prescription pour les maladies du corps et de l'âme. Si nous désirons jouir de la santé et du bonheur, nous devons mettre en pratique les règles qui s'y trouvent. Le Seigneur nous parle en ces termes du service qu'il accepte et des bénédictions qui en découlent: RS 134 2 Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Eternel t'accompagnera; Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra; Tu crieras, et il dira: Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours injurieux, Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, Si tu rassasies l'âme indigente, Ta lumière se lèvera sur l'obscurité, Et les ténèbres seront comme le midi. L'Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas. RS 134 3 Les bonnes actions sont un double bienfait, car elles profitent à la fois à celui qui les fait et à celui qui en est l'objet. Le sentiment du devoir accompli est un des meilleurs remèdes pour les corps et les esprits malades. La satisfaction, la joie d'avoir fait son devoir et apporté un peu de bonheur aux autres, communique une vigueur nouvelle à l'être tout entier. RS 134 4 Que l'invalide, au lieu de chercher constamment à s'attirer la sympathie, essaye d'en manifester. Qu'il parle de sa faiblesse au Sauveur compatissant; qu'il ouvre son coeur à son amour et en fasse part à ses semblables. Chacun a de dures épreuves à supporter, de grandes tentations à vaincre. Mais, vous qui souffrez, vous pouvez alléger les fardeaux de votre prochain. Exprimez votre gratitude pour les bontés que vous recevez; montrez que vous appréciez les attentions dont vous êtes l'objet. Que votre coeur soit constamment rempli des précieuses promesses de Dieu, afin que vous puissiez puiser dans ce trésor des paroles de réconfort. Vous serez ainsi entouré d'une atmosphère encourageante, ennoblissante. Efforcez-vous d'être en bénédiction à ceux qui vous entourent, de venir en aide aux membres de votre famille et aux personnes qui ont besoin de vous. ------------------------Chapitre 17 -- Au contact de la nature RS 137 1 Le Créateur choisit pour nos premiers parents le milieu le mieux adapté à leur santé et à leur bonheur. Il ne les mit pas dans un palais, ni ne les entoura du luxe et des ornements artificiels que tant de gens recherchent aujourd'hui, mais il les plaça au sein de la nature et en relation directe avec les habitants du ciel. RS 137 2 Dans le jardin que Dieu avait préparé pour être la demeure de ses créatures, des arbustes gracieux et des fleurs délicates charmaient partout les yeux. On y voyait des arbres de toutes les essences, dont beaucoup étaient chargés de fruits délicieux. Dans leurs branches, les oiseaux chantaient la gloire de Dieu. Sous leur ombrage épais, tout ce qui peuplait la terre s'ébattait sans crainte. RS 138 1 Adam et Eve, dans leur pureté immaculée, se réjouissaient de ce qu'ils voyaient et entendaient. Dieu les avait placés dans le jardin d'Eden "pour le cultiver et pour le garder".1 Chaque jour de travail leur apportait joie et santé, et ce couple heureux saluait avec bonheur les visites de son Créateur lorsqu'à la tombée de la nuit il venait s'entretenir avec lui et l'instruire. RS 138 2 Le dessein de Dieu à l'égard de nos premiers parents contient pour nous des leçons précieuses. Bien que le péché ait étendu son ombre sur la terre, Dieu désire que ses enfants se réjouissent des oeuvres de ses mains. Plus on se conformera à son dessein, plus merveilleuse sera son oeuvre de restauration en faveur de l'humanité souffrante. Les malades ont besoin d'être placés au contact de la nature. Une vie au grand air, à la campagne, opérerait des miracles chez un grand nombre dont on désespère. RS 138 3 Le bruit et la confusion des villes, l'existence artificielle qu'on y mène, épuisent les malades. L'air chargé de fumées, de poussières, de gaz empoisonnés et de germes morbides, met leur vie en péril. Enfermés pour la plupart entre quatre murs, ils finissent par se sentir prisonniers dans leur chambre. Lorsqu'ils regardent par la fenêtre, ils voient des maisons, des pavés, une foule pressée, mais difficilement un coin de ciel bleu, un rayon de soleil, un brin d'herbe, une fleur, un peu de verdure. Confinés dans leur solitude, ils méditent sur leurs souffrances et deviennent la proie de leurs tristes pensées. RS 138 4 Pour ceux qui sont faibles moralement, les villes abondent en dangers. Les malades ayant à vaincre des appétits contre nature, y sont continuellement exposés à la tentation. On devrait les placer dans un nouveau milieu qui changerait le cours de leurs pensées et où ils subiraient des influences différentes de celles qui ont ruiné leur existence. Il faudrait les soustraire pendant un certain temps à tout ce qui pourrait les éloigner de Dieu et les placer dans un endroit où l'atmosphère est plus pure. RS 139 1 On obtiendrait de bien meilleurs résultats dans les maisons où l'on soigne les malades si elles étaient situées loin des villes. Autant que possible, que ceux qui cherchent à recouvrer la santé se rendent à la campagne où ils pourront bénéficier de l'air pur. La nature est le médecin de Dieu. L'exercice en plein air, au soleil, parmi les arbres et les fleurs, les vergers et les vignobles, donne la santé. RS 139 2 Les médecins et les infirmières devraient encourager leurs patients à vivre beaucoup au grand air. La vie à la campagne est souvent le seul remède nécessaire. C'est ainsi que l'on guérit merveilleusement les maladies qui résultent des excès de la vie moderne, destructrice des énergies du corps, de l'esprit et de l'âme. RS 139 3 Combien le calme et la quiétude de la campagne seraient appréciés des malades fatigués de la vie des villes, de l'éblouissante clarté de leurs lumières et de l'étourdissant vacarme de leurs rues! Avec quelle joie ils contempleraient les scènes de la nature! Comme ils seraient heureux de s'asseoir en plein air, de jouir du soleil et de respirer le parfum des arbres et des fleurs! Il y a des propriétés vivifiantes dans les émanations des pins, des sapins et d'autres arbres. RS 139 4 En cas de maladies chroniques, rien ne rétablit mieux la santé et ne procure davantage le bonheur que de vivre au sein d'une nature agréable. Là, les grands malades peuvent s'asseoir ou rester allongés au soleil ou à l'ombre des arbres. Ils n'ont qu'à lever les yeux pour admirer leur feuillage magnifique. Un doux sentiment de repos et de bien-être les enveloppe lorsqu'ils écoutent les murmures de la brise. Les idées noires se dissipent, les forces reviennent peu à peu, l'esprit s'apaise et le pouls fiévreux devient calme et régulier. Alors, ils s'aventurent à faire quelques pas et à cueillir des fleurs, ces magnifiques et précieuses messagères de l'amour de Dieu pour l'humanité souffrante. RS 139 5 Autant que possible, les malades devraient rester dehors. Procurez quelque occupation agréable à ceux qui peuvent travailler. Faites-leur comprendre combien cet exercice en plein air est sain. Apprenez-leur à respirer profondément, à remplir leurs poumons d'air pur et à exercer leurs muscles abdominaux en parlant et en respirant. Cette habitude sera pour eux d'un très grand secours. RS 140 1 L'exercice en plein air doit être prescrit comme une nécessité vitale. Pour cela rien ne vaut la culture du sol. Donnez aux malades des fleurs à cultiver, ou faites-les travailler dans le verger ou dans le jardin potager. En les amenant ainsi à quitter leur chambre et à passer une partie de leur temps en plein air, à soigner des fleurs ou à faire quelque autre travail facile et agréable, leur attention sera détournée d'eux-mêmes et de leurs souffrances. RS 140 2 Plus le malade vivra au grand air, moins il aura besoin de soins. Plus ce qui l'environne sera agréable, plus il sera gai. Enfermé dans une chambre, si élégamment meublée soit-elle, il devient fatalement sombre et de mauvaise humeur. Entourez-le des beautés de la nature, là où il puisse voir éclore les fleurs et entendre chanter les oiseaux, et son coeur se mettra à l'unisson de ces harmonies. Son corps et son âme seront soulagés, sa pensée sera éveillée, son imagination stimulée et son esprit préparé à apprécier les merveilles de la Parole de Dieu. RS 140 3 On trouve toujours dans la nature de quoi détourner l'attention des malades d'eux-mêmes pour la diriger vers Dieu. Lorsqu'ils sont ainsi entourés des oeuvres divines, leur âme s'élève des choses visibles aux choses invisibles. Les beautés de la nature les amènent à penser à la patrie céleste, où il n'y aura plus de discorde, plus de violence, plus rien qui cause la maladie et la mort. RS 140 4 Médecins et infirmières, tirez de la nature des leçons qui fassent connaître Dieu. Parlez aux malades de celui qui a créé les arbres, le brin d'herbe et les fleurs. Encouragezles à voir dans chaque bouton de fleur une expression de son amour pour ses enfants. Celui qui prend soin des oiseaux et des fleurs prendra aussi soin des êtres formés à son image. RS 141 1 Au milieu des oeuvres de Dieu, on a de multiples occasions de parler aux malades de la vie chrétienne et de leur lire les écrits sacrés. C'est là que la lumière du Soleil de justice peut le mieux briller dans les coeurs assombris par le péché. RS 141 2 C'est ainsi que des hommes et des femmes ayant besoin de guérison physique et spirituelle pourront être mis en contact avec ceux dont les paroles et les actes les attireront au Christ. Placés sous l'influence du grand Médecin qui peut guérir à la fois l'âme et le corps, ils comprendront mieux l'amour du Sauveur et accepteront le pardon librement accordé à tous ceux qui lui confessent leurs péchés. RS 141 3 Sous de telles influences, beaucoup de malades trouveront le chemin de la vie. Les anges du ciel collaborent avec les hommes pour apporter à ceux qui souffrent courage, espérance, joie et paix. Ainsi, les malades sont doublement favorisés, et beaucoup recouvrent la santé. Tel à la démarche chancelante retrouve son élasticité, son oeil redevient brillant. Tel, découragé, se reprend à espérer. Celui qui est abattu renaît à la gaîté; la voix plaintive devient joyeuse. RS 141 4 En recouvrant la santé physique, hommes et femmes seront mieux à même d'exercer cette foi au Christ qui assure la santé de l'âme. Il y a une paix, une joie et un repos inexprimables dans le sentiment du pardon obtenu. L'étoile de l'espérance illumine le ciel du chrétien. Les paroles suivantes décrivent son nouvel état: RS 141 5 "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse."2 "Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi; ta houlette et ton bâton me rassurent."3 "Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance."4 ------------------------Chapitre 18 -- Chômage et paupérisme RS 145 1 Il est des hommes et des femmes au coeur généreux que le paupérisme angoisse et qui cherchent avec sollicitude les moyens d'y remédier. Mais comment faire pour aider les chômeurs et les sans-asile à se procurer les commodités les plus élémentaires de l'existence? Telle est la question qui se pose. RS 145 2 Ils sont peu nombreux, même parmi les hommes d'Etat et les éducateurs, ceux qui comprennent les causes qui sont à la base des conditions actuelles de la société. Les gouvernements sont incapables de résoudre les problèmes du paupérisme, de la criminalité croissante ou de l'insécurité des transactions commerciales. RS 145 3 Si les hommes étaient attentifs aux enseignements de la Parole de Dieu, ils trouveraient une solution à tous ces problèmes. L'Ancien Testament renferme de précieux enseignements concernant le travail et l'assistance aux pauvres. Le plan divin contre le paupérisme RS 146 1 Le dessein de Dieu à l'égard d'Israël était que chaque famille possédât une maison et ait assez de terre cultivable pour assurer sa subsistance. Ce système fournissait à chacun les moyens de mener une vie active, utile et indépendante. Aucune organisation humaine ne peut améliorer ce dessein; la pauvreté et la misère de notre société sont dues en grande partie à son abandon. RS 146 2 Lorsqu'Israël s'établit en Canaan, le pays fut partagé; seuls les Lévites, ministres du sanctuaire, ne reçurent point de part. Les tribus furent constituées par familles, et un héritage accordé à chacune d'elles selon le nombre de ses membres. Chacun pouvait vendre son bien, mais à titre temporaire seulement; nul ne pouvait aliéner définitivement son patrimoine. Lorsque le vendeur était en mesure de racheter son champ, il pouvait le faire à n'importe quel moment. En outre, les dettes étaient remises tous les sept ans, et la cinquantième année, ou année du jubilé, toute propriété immobilière revenait à son premier propriétaire. RS 146 3 "Les terres ne se vendront point à perpétuité, lisons-nous dans le Lévitique; car le pays est à moi, car vous êtes chez moi comme étrangers et comme habitants. Dans tout le pays dont vous aurez la possession, vous établirez le droit de rachat pour les terres. Si ton frère devient pauvre et vend une portion de sa propriété, celui qui a le droit de rachat, son plus proche parent, viendra et rachètera ce qu'a vendu son frère. Si un homme... se procure lui-même de quoi faire son rachat,... il retournera dans sa propriété, et l'acquéreur en sortira... S'il ne trouve pas de quoi lui faire cette restitution, ce qu'il a vendu restera entre les mains de l'acquéreur jusqu'à l'année du jubilé."1 RS 146 4 "Vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille."2 RS 147 1 Ainsi le patrimoine de chaque famille était protégé, et cette sage mesure constituait une garantie contre les extrêmes de la richesse et de la pauvreté. Enseignement industriel RS 147 2 En Israël, le travail manuel était considéré comme un devoir. Chaque père de famille devait apprendre un métier à ses fils. Les hommes les plus éminents savaient travailler de leurs mains. Quant aux femmes, il fallait qu'elles connussent tous les devoirs de la maîtresse de maison, et l'habileté dans le travail domestique était en honneur chez celles qui faisaient partie de la meilleure société. On enseignait différents métiers dans les écoles des prophètes, et beaucoup d'étudiants pourvoyaient à leurs besoins par le travail manuel. L'assistance aux pauvres RS 147 3 Néanmoins cette organisation ne supprimait pas complètement la pauvreté. Cela n'entrait d'ailleurs pas dans le dessein de Dieu, car celle-ci est un moyen dont il se sert pour former les caractères. "Il y aura toujours des indigents dans le pays, lisons-nous dans l'Ecriture; c'est pourquoi je te donne ce commandement: Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l'indigent dans ton pays."3 RS 147 4 "S'il y a chez toi quelque indigent d'entre tes frères, dans l'une de tes portes, au pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras point ton coeur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins."4 RS 147 5 "Si ton frère devient pauvre, et que sa main fléchisse près de toi, tu le soutiendras; tu feras de même pour celui qui est étranger et qui demeure dans le pays, afin qu'il vive avec toi."5 RS 147 6 "Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner."6 RS 148 1 "Quand tu moissonneras ton champ, et que tu auras oublié une gerbe dans le champ, tu ne retourneras point la prendre... Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne cueilleras point ensuite les fruits restés aux branches... Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras point ensuite les grappes qui y seront restées: elles seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve."7 RS 148 2 Nul ne devait craindre de tomber dans le besoin par sa libéralité. L'obéissance aux commandements de Dieu apportait toujours la prospérité. "L'Eternel, ton Dieu, est-il encore écrit, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises." "Tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n'emprunteras point; tu domineras sur beaucoup de nations, et elles ne domineront point sur toi."8 Principes commerciaux RS 148 3 La Parole de Dieu ne permet pas qu'une classe de la société s'enrichisse par l'oppression ou la souffrance d'une autre. Elle nous apprend à nous mettre à la place d'autrui dans toutes nos entreprises, et à ne pas considérer seulement nos propres intérêts, mais aussi ceux des autres. Celui qui profite du malheur de ses semblables, ou qui exploite leurs faiblesses, ou leurs inconséquences, transgresse à la fois les principes et les préceptes de l'Ecriture sainte. RS 148 4 Voici ce que nous y lisons: RS 148 5 "Tu ne porteras point atteinte aux droits de l'étranger et de l'orphelin, et tu ne prendras point en gage le vêtement de la veuve."9 RS 148 6 "Si tu fais à ton prochain un prêt quelconque, tu n'entreras point dans sa maison pour te saisir de son gage; tu resteras dehors, et celui à qui tu fais le prêt t'apportera le gage dehors. Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras point, en retenant son gage."10 RS 149 1 "Si tu prends en gage le vêtement de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil; car c'est sa seule couverture... dans quoi coucherait-il?"11 "Si vous vendez à votre prochain, ou si vous achetez de votre prochain, qu'aucun de vous ne trompe son frère."12 RS 149 2 "Vous ne commettrez point d'iniquité ni dans les jugements, ni dans les mesures de dimension, ni dans les poids, ni dans les mesures de capacité."13 "Tu n'auras point dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit. Tu n'auras point dans ta maison deux sortes d'épha: un grand et un petit."14 "Vous aurez des balances justes, des poids justes, des épha justes et des hin justes."15 RS 149 3 "Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi."16 "Le méchant emprunte, et il ne rend pas; le juste est compatissant et il donne."17 RS 149 4 "Donne conseil, fais justice, couvre-nous en plein midi de ton ombre comme de la nuit, cache ceux que l'on poursuit, ne trahis pas le fugitif! Laisse séjourner chez toi les exilés... Sois pour eux un refuge contre le dévastateur!"18 RS 149 5 La règle de vie que Dieu avait donnée à Israël devait servir à toute l'humanité. Si l'on appliquait ces principes aujourd'hui, le monde serait bien différent. Les sans-abri RS 149 6 Dans les vastes limites de la nature, il y a assez de place pour que tous ceux qui souffrent de la misère puissent trouver un abri, et elle a suffisamment de ressources pour les nourrir. Des trésors sont cachés dans les profondeurs de la terre, et les hommes qui font preuve de courage, de volonté et de persévérance peuvent les recueillir. RS 149 7 La culture du sol, que Dieu avait autrefois assignée à Adam, permet à des multitudes d'assurer leur subsistance. RS 150 1 "Confie-toi en l'Eternel, et pratique le bien, dit le Psalmiste; aie le pays pour demeure et la fidélité pour pâture."19 RS 150 2 Des milliers et des dizaines de milliers de gens entassés dans les villes ne gagnent souvent qu'un salaire dérisoire. Et dans bien des cas, ce salaire ne leur sert même pas à se procurer du pain mais passe dans la caisse du cabaretier en échange de boissons qui ruinent leur corps et leur âme. Ces gens pourraient avantageusement travailler à la campagne. RS 150 3 Beaucoup considèrent le travail comme une corvée, et essayent de gagner leur vie au moyen d'expédients plutôt que par un labeur honnête. Cette manière d'agir ouvre toute grande la porte à la misère, au vice et au crime. Les bas-fonds des grandes villes RS 150 4 Dans les grandes villes, de nombreux êtres humains reçoivent moins de soins et de considération que les animaux domestiques. Que de familles sont entassées dans de misérables taudis, où les rayons du soleil ne pénètrent jamais. C'est pourtant là que des enfants naissent, grandissent et meurent. Ils ne voient rien des beautés de la nature que Dieu a créées pour nous charmer et élever notre âme. Déguenillés, affamés, ils vivent au milieu du vice et de la dépravation dont ils subissent le contact avilissant, et dont leur caractère porte l'empreinte. Ils entendent profaner le nom de Dieu. Un langage grossier, des imprécations et des injures remplissent leurs oreilles; le relent des liqueurs et la fumée du tabac, les exhalaisons malsaines, la dégradation morale pervertissent leurs sens. Des légions d'adolescents sont ainsi lancés dans la voie du crime et deviennent les ennemis de la société qui les a abandonnés à la misère. RS 150 5 Cependant, tous les pauvres des bas-fonds des grandes villes ne sont pas dans des conditions morales aussi tristes. On y trouve des hommes et des femmes craignant Dieu qui ont été plongés dans la misère par la maladie ou les procédés malhonnêtes de leurs exploiteurs. Beaucoup de gens intègres et bien intentionnés deviennent pauvres parce qu'ils n'ont pas de métier. Leur ignorance les rend incapables d'affronter les difficultés de l'existence. Attirés par la grande ville, et n'y trouvant pas d'emploi, ils subissent l'influence avilissante du vice qu'ils coudoient journellement. Mêlés à la lie de la population, et souvent confondus avec elle, ils ne réussissent à éviter la déchéance que par une lutte surhumaine et grâce à la puissance d'en haut. Beaucoup maintiennent leur intégrité, préférant la souffrance au péché. Ces gens ont particulièrement besoin de secours, de sympathie et d'encouragement. ------------------------Chapitre 19 -- Le retour à la terre RS 153 1 Si les pauvres entassés dans les villes allaient habiter la campagne, ils pourraient non seulement y gagner leur vie mais y trouver la santé et le bonheur. Un travail ardu, une nourriture frugale, une économie rigoureuse, parfois des difficultés et des privations seraient leur lot, mais quelle bénédiction pour eux de quitter la ville, sa misère, ses tentations, ses incitations au mal, ses crimes, pour vivre dans la quiétude, la paix et la pureté! RS 153 2 Pour beaucoup d'habitants des villes qui n'ont pas un pouce d'herbe verte où poser le pied, qui, année après année, n'ont pour tout horizon que des rues étroites, des cours sales, des murs et des pavés, et pour ciel des nuages de poussière et de fumée, la vie à la campagne, au milieu des prés verdoyants, des bois et des collines, sous un ciel resplendissant de clarté, dans une atmosphère pure et vivifiante, serait un avant-goût du ciel. RS 154 1 Affranchis dans une large mesure du contact et de la dépendance des hommes, éloignés des coutumes et des pratiques perverses du monde, de ses amusements malsains, ils subiraient l'influence bienfaisante de la nature. La présence de Dieu leur deviendrait plus sensible, et beaucoup apprendraient à compter sur lui. Ils entendraient sa voix leur parler de paix et d'amour, et leur être tout entier, corps, âme et esprit, répondrait à l'appel de celui qui guérit et vivifie. Nécessité d'une éducation professionnelle RS 154 2 Pour pouvoir gagner leur vie, beaucoup ont besoin qu'on les assiste, qu'on les encourage et qu'on les instruise. Il y a un grand nombre de familles pauvres en faveur desquelles aucun travail missionnaire ne pourrait être plus profitable que celui qui consisterait à les aider à s'établir à la campagne et à leur apprendre à cultiver la terre de manière à en tirer leur subsistance. RS 154 3 Il est des pays où cette nécessité ne se fait pas sentir dans les villes seulement. A la campagne même, où la vie est pourtant plus facile, les pauvres abondent et leurs besoins sont grands. Des villages entiers ont besoin d'éducation en matière professionnelle et dans les principes élémentaires de l'hygiène. Les familles sont logées dans des chaumières à peine meublées, et manquent de vêtements, d'outils et de livres. Elles sont privées de tout confort, et tout progrès intellectuel leur est impossible. Des esprits obtus, des corps faibles et difformes trahissent une funeste hérédité et des habitudes pernicieuses. Il faut que la formation de ces gens commence par les premiers éléments. Ils ont mené une vie indolente et vicieuse, et ils doivent contracter des habitudes de travail et de pureté. Mais comment pourront-ils comprendre la nécessité de se perfectionner? Comment concevront-ils un idéal plus élevé? Comment les aider à se relever? Que faire là où prévaut la pauvreté? L'oeuvre est certainement difficile. Elle ne s'accomplira jamais, à moins que ceux qui l'entreprendront ne soient assistés par une puissance supérieure. La volonté de Dieu est que riches et pauvres soient étroitement unis par les liens de la sympathie et de l'entraide. Ceux qui possèdent des moyens et des talents doivent les employer à soulager leurs semblables. Une oeuvre pour les cultivateurs chrétiens RS 155 1 Les cultivateurs chrétiens peuvent accomplir une véritable oeuvre philanthropique en aidant les pauvres à se loger à la campagne, et en leur apprenant à travailler la terre, à la rendre productive, à se servir d'instruments agricoles, à cultiver les légumes, les céréales et à soigner les arbres fruitiers. RS 155 2 Bien des cultivateurs, dans certains pays, n'obtiennent pas une récolte satisfaisante à cause de leur négligence. Ils ne soignent pas convenablement leurs vergers, ne sèment pas au moment voulu, et ne travaillent la terre que superficiellement; puis, ils accusent faussement de leur insuccès la stérilité d'un soi qui, convenablement travaillé, les aurait richement récompensés. Il faut absolument qu'ils renoncent à la routine et s'efforcent de pratiquer les meilleures méthodes de culture. RS 155 3 Apprenez à ceux qui le désirent comment ils pourront rendre le sol productif. Si l'on méprise vos conseils, donnez une leçon silencieuse. Cultivez avec soin votre propre terre, et que votre récolte soit l'argument le plus puissant en faveur de votre méthode. Démontrez ce qui peut être fait lorsque la terre est bien travaillée. Créons des industries RS 155 4 On devrait fonder des industries variées où les pauvres trouveraient un emploi. Les charpentiers, les forgerons et tous ceux qui exercent un métier utile l'apprendraient à ceux qui l'ignorent et sont sans travail. RS 156 1 Les cuisinières, les ménagères, les couturières, les infirmières peuvent apprendre aux femmes pauvres à cuisiner, à bien tenir leur maison, à confectionner et à raccommoder leurs vêtements, à soigner les malades. Aux garçons et aux filles, il faut donner un métier utile. Familles missionnaires RS 156 2 Des familles pieuses devraient s'installer dans les régions incultes. Que des agriculteurs, des financiers, des entrepreneurs et des artisans aillent se fixer dans les lieux en friche pour y améliorer le sol, y fonder des industries, y construire d'humbles maisons pour eux-mêmes et venir en aide à leurs voisins. RS 156 3 Dieu a mis un attrait dans les endroits les plus sauvages de la nature; il a placé des choses magnifiques parmi les plus laides. Les lieux déserts de la terre peuvent devenir des jardins de l'Eternel. RS 156 4 L'Ecriture nous dit: RS 156 5 En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre; Et, délivrés de l'obscurité et des ténèbres, Les yeux des aveugles verront. Les malheureux se réjouiront de plus en plus en l'Eternel, Et les pauvres feront du Saint d'Israël le sujet de leur allégresse. "Aide-toi, le ciel t'aidera" RS 156 6 Nous pouvons souvent venir en aide aux pauvres en leur enseignant quelque chose de pratique. Généralement, ceux qui n'ont pas appris à travailler manquent d'initiative, de persévérance, d'économie et de renoncement. Ils ne savent pas se tirer d'embarras. Par manque de soin et de jugement, ils gaspillent souvent ce qui suffirait à leur assurer le confort. "Le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante, mais tel périt par défaut de justice."2 RS 157 1 Il y a telle manière de donner aux pauvres qui leur fait du tort: c'est celle qui leur apprend à compter sur les autres. C'est ainsi que l'on encourage l'égoïsme et l'incurie, que l'on conduit à la paresse, à la prodigalité et à l'intempérance. Nul n'a le droit de dépendre d'autrui s'il peut gagner sa subsistance. Ceux qui croient que le seul fait d'exister leur donne le droit d'exiger que la société subvienne à leur entretien excusent par là même le mensonge, la fraude et le vol. Le monde n'est pas tenu de nourrir sans rien faire celui qui peut travailler et gagner sa vie. RS 157 2 La véritable charité consiste à aider les indigents à pourvoir eux-mêmes à leurs moyens d'existence. Si quelqu'un frappe à notre porte et nous demande du pain, nous devons satisfaire sa faim, même si sa pauvreté est le résultat de l'indolence. Mais la vraie bienfaisance consiste en autre chose encore qu'à donner. Elle exige que nous nous intéressions sincèrement à la prospérité de nos semblables; que nous cherchions à comprendre les besoins de ceux qui sont dans la détresse et à leur apporter le secours qui leur est le plus nécessaire. Donner son temps, ses forces, sa pensée, c'est bien plus que de donner simplement de l'argent. Mais c'est là la véritable charité. RS 157 3 Ceux auxquels on enseigne à gagner ce qu'ils reçoivent apprennent plus aisément à en tirer le meilleur parti et deviennent capables, non seulement de pourvoir à leurs besoins, mais de venir en aide à d'autres. Faites comprendre l'importance des devoirs de la vie à ceux qui laissent passer les occasions de faire le bien. Montrez-leur que la religion de la Bible ne fait pas de l'homme un oisif. Le Christ a toujours encouragé le travail: "Pourquoi vous tenez-vous ici tout le jour sans rien faire?" demandait-il. Et, s'adressant aux indolents: "Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler."3 Leçons de choses RS 158 1 Tous ont le privilège d'offrir au monde, par leur conduite et leurs habitudes d'ordre, par une vie de famille exemplaire, une démonstration de ce que l'Evangile peut faire pour ceux qui lui obéissent. Le Christ est venu icibas pour nous montrer à quoi nous pouvons arriver. Il s'attend que ceux qui le suivent soient des modèles dans toutes les circonstances de la vie. RS 158 2 Nos familles devraient être des exemples vivants. Que le travail, la propreté, le bon goût, la culture y prennent la place de l'indolence, de la malpropreté, du désordre et de la grossièreté. Par notre conduite, nous pouvons apprendre aux autres à discerner ce qui est encore déplaisant en eux ou autour d'eux, et, avec beaucoup de courtoisie chrétienne, les encourager à se perfectionner. En leur témoignant de l'intérêt, nous aurons ainsi l'occasion de leur montrer comment dépenser leur énergie pour les choses les plus utiles. Espoir et courage RS 158 3 Nous ne pouvons rien faire sans courage et sans persévérance. Parlez donc de courage et d'espoir à ceux qui perdent confiance. Si cela est nécessaire, donnez-leur des preuves tangibles de votre intérêt dans les moments difficiles. Il leur est pénible de s'entendre faire des remontrances ou proposer des exemples. N'oubliez pas que la bonté fait plus que la censure. Faites-leur comprendre que vous désirez leur bien et que vous êtes prêts à leur venir en aide. S'ils se trompent en quelque chose, ne vous hâtez pas de les juger. Simplicité, abnégation RS 158 4 Les leçons de simplicité, de renoncement et d'économie indispensables aux pauvres, leur semblent souvent désagréables et difficiles à comprendre. L'exemple et l'esprit du monde encouragent constamment l'orgueil, la vanité, les plaisirs égoïstes, la prodigalité et la paresse. Ces maux entraînent des milliers de gens au dénuement et en empêchent des milliers d'autres de sortir de la misère et de la déchéance. Il faut encourager les pauvres à résister à ces influences. RS 159 1 Jésus est venu ici-bas dans l'humilité. Il était de naissance obscure, lui, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, le Chef des armées angéliques. Il s'humilia jusqu'à revêtir notre nature, à choisir la pauvreté, et n'eut aucun avantage sur les pauvres. Les labeurs, les souffrances et les privations furent son lot de chaque jour. "Les renards ont des tanières, disait-il, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête."4 RS 159 2 Jésus n'a pas recherché les applaudissements ou l'admiration des hommes. Il n'a commandé aucune armée et n'a régné sur aucun royaume de ce monde. Il n'a pas flatté les riches et les puissants pour en obtenir des faveurs et n'a jamais revendiqué une position parmi les chefs de sa nation. Il se plaisait au milieu des humbles. Il réduisit à néant les distinctions artificielles de la société et ignora l'aristocratie de la naissance, de la richesse, du talent et de l'érudition. RS 159 3 Le Sauveur était le Prince du ciel, et cependant il ne choisit pas ses disciples parmi les docteurs de la loi, les chefs du peuple, les scribes et les pharisiens. S'il laissa ceux-ci de côté, c'est parce qu'ils se glorifiaient de leurs connaissances et de leur position, et qu'ils étaient imbus de leurs superstitions et de leurs traditions. Celui qui pouvait lire dans les coeurs choisit d'humbles pêcheurs disposés à se laisser instruire. Il se mettait à table avec les pécheurs et les publicains, et se mêlait au commun peuple, non pour s'abaisser à leur niveau, mais pour communiquer à tous, par l'enseignement et par l'exemple, les principes du bien et pour arracher les âmes à la mondanité et à la dégradation. RS 160 1 Jésus s'efforça de corriger les notions que l'on avait autour de lui sur la valeur de l'homme. Il s'identifia avec les nécessiteux, afin que la pauvreté ne fût plus l'objet de la réprobation générale. Il l'a soustraite pour toujours au mépris du monde en bénissant les pauvres et en les faisant héritiers de son royaume. RS 160 2 Parlant du chemin qu'il a suivi, il nous dit: "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive."5 RS 160 3 Il faut aller trouver les gens où ils sont et leur apprendre, non pas à se croire quelqu'un, mais à être quelqu'un par le caractère. Il faut leur montrer comment le Christ a travaillé et a vécu dans l'abnégation, les aider à suivre son exemple et les mettre en garde contre les complaisances aux usages du monde. La vie est trop précieuse, elle comporte trop de responsabilités solennelles et sacrées pour être gaspillée égoïstement. Les meilleures choses de la vie RS 160 4 Les hommes comprennent difficilement le but de la vie. Attirés par ce qui brille, ils ambitionnent les premières places et sacrifient l'essentiel. Les biens les meilleurs icibas -- la simplicité, l'honnêteté, la véracité, l'intégrité, la pureté -- ne peuvent s'acheter ni se vendre. Ils sont gratuits pour l'ignorant comme pour le savant, le simple ouvrier ou l'homme d'Etat comblé d'honneurs. Dieu a en réserve des plaisirs auxquels riches et pauvres peuvent accéder: la joie que procurent la pureté de la pensée et l'action désintéressée, la satisfaction que l'on éprouve à témoigner de la sympathie et à faire du bien autour de soi. Une lumière divine se dégage des chrétiens qui suivent cette voie, et illumine le sentier de ceux qui, autour d'eux, marchent dans les ténèbres. Dieu donnera le succès RS 161 1 Que votre vie témoigne de la puissance protectrice du Sauveur, et que votre caractère reflète le modèle élevé que tous doivent s'efforcer de reproduire. Faites connaître l'Evangile par les menus détails de la vie journalière. Dans la formation de votre caractère, sachez retirer une leçon de tout ce qui vous entoure. RS 161 2 Si humble et si faible que l'on soit, on peut collaborer avec Dieu, recevoir le réconfort de sa présence et le soutien de sa grâce. Il ne faut pas se laisser miner par les tracas et les inquiétudes de cette vie. Travaillons au jour le jour, accomplissant avec fidélité la tâche que la Providence nous assigne, et Dieu prendra soin de nous. RS 161 3 "Ne vous inquiétez de rien, dit saint Paul; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ."6 RS 161 4 La protection du Seigneur s'étend à toutes ses créatures; il les aime et ne fait entre elles aucune différence, si ce n'est par une pitié plus tendre pour celles qui ont à supporter les plus lourds fardeaux de la vie. Les enfants de Dieu doivent faire face à bien des épreuves et à bien des difficultés, mais il faut qu'ils acceptent leur sort avec courage, se souvenant que tout ce que le monde leur refuse, Dieu le leur donnera au centuple. RS 161 5 C'est dans les moments difficiles que Dieu révèle sa puissance et sa sagesse, et répond à l'humble prière. Ayez confiance en lui, car il entend et il exauce. Il est disposé à vous aider dans toutes les circonstances. Celui qui a créé l'homme, qui lui a donné ses merveilleuses facultés physiques, mentales et spirituelles, ne refusera pas ce qui est nécessaire au soutien de la vie qu'il a communiquée. Le Dieu qui nous a donné sa Parole -- les feuilles de l'arbre de vie -- nous révélera la manière dont ses enfants doivent s'y prendre pour se procurer la nourriture dont ils ont besoin. RS 162 1 Comment l'humble cultivateur peut-il obtenir la sagesse? "Si tu la cherches, répond l'Ecriture sainte, comme l'argent, si tu la poursuis comme un trésor."7 "Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, il lui a donné ses instructions."8 "Cela aussi vient de l'Eternel des armées; admirable est son conseil, et grande est sa sagesse."9 RS 162 2 Celui qui apprit à nos premiers parents à cultiver le jardin d'Eden, donnera encore aujourd'hui de la sagesse à celui qui conduit la charrue et répand la semence. Il dirigera ceux qui lui obéissent et se confient en lui. Qu'ils avancent donc courageusement, confiants en Dieu qui répond à leurs besoins selon les richesses de sa bonté. RS 162 3 Le Sauveur qui a nourri autrefois la multitude avec cinq pains et deux poissons peut nous donner le fruit de notre labeur. C'est lui qui a dit aux pêcheurs de la Galilée: "Jetez vos filets", et qui les a remplis de poissons. Il désire que ses enfants voient là une image de ce qu'il peut faire pour eux. Le Dieu qui donna la manne du ciel aux Israélites dans le désert, vit et règne encore. Il conduira son peuple et le rendra intelligent pour accomplir l'oeuvre à laquelle il l'appelle. Il donnera de la sagesse à ceux qui s'efforcent de s'acquitter de leur devoir consciencieusement et avec intelligence. Celui qui possède le monde est riche en ressources et bénira tous ceux qui cherchent à faire du bien à leurs semblables. RS 162 4 Il nous faut regarder en haut avec foi. Les échecs apparents ou les résultats tardifs ne doivent pas nous décourager. Travaillons avec persévérance, avec espoir et gratitude, convaincus que la terre renferme en son sein, pour l'ouvrier fidèle, des trésors plus précieux que l'or ou que l'argent. Les montagnes et les coteaux peuvent se modifier, la terre vieillir comme un vêtement; mais la bonté de Dieu qui dresse une table pour ses enfants dans le désert, ne cessera jamais. ------------------------Chapitre 20 -- Notre devoir envers les indigents RS 163 1 Quand on a tout fait pour que les pauvres puissent subvenir eux-mêmes à leurs besoins, il reste encore à s'occuper des veuves et des orphelins, des vieillards, des infirmes et des malades. Ne les négligeons jamais; ils sont confiés par Dieu lui-même à la compassion, à l'amour et aux soins dévoués de tous ceux qu'il a faits ses économes. Les frères en la foi RS 163 2 "Ainsi donc, dit l'apôtre Paul, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères dans la foi."1 RS 163 3 Le Christ a chargé son Eglise de prendre un soin tout particulier de ses membres nécessiteux. Il permet qu'il y ait des pauvres dans chaque communauté -- n'a-t-il pas dit qu'il y en aurait toujours? -- mais il tient les chrétiens responsables de la sollicitude dont il y a lieu de les entourer. RS 164 1 De même que les membres d'une famille digne de ce nom s'entraident les uns les autres, se soignant quand ils sont malades, soutenant les faibles, instruisant les ignorants, entourant de leurs conseils les inexpérimentés, ainsi les "frères en la foi" doivent prendre soin de ceux des leurs qui sont dans le besoin. Aucune considération ne peut les en dispenser. Les veuves et les orphelins RS 164 2 Les veuves et les orphelins sont l'objet de la sollicitude toute particulière du Seigneur: RS 164 3 Le père des orphelins, le défenseur des veuves, C'est Dieu dans sa demeure sainte. RS 164 4 Ton créateur est ton époux: L'Eternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d'Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre. RS 164 5 Laisse tes orphelins, je les ferai vivre, Et que tes veuves se confient en moi! RS 164 6 Plus d'un père appelé à quitter ses bien-aimés est mort confiant dans les promesses divines. Le Seigneur pourvoit, en effet, aux besoins de la veuve et de l'orphelin, non en leur envoyant, comme autrefois, la manne du ciel ni des corbeaux pour les nourrir, mais en agissant sur les coeurs de manière à en chasser l'égoïsme et à en faire jaillir les sources de l'amour chrétien. Il confie à ses enfants, en dépôt précieux, ceux qui sont dans le deuil et l'affliction et qui ont un droit indubitable à notre sympathie. RS 164 7 Dans les maisons pourvues de tout le confort désirable, dans les greniers chargés de récoltes abondantes, dans les magasins remplis d'étoffes et de vêtements, dans les coffres où sont entassés l'or et l'argent se trouvent les moyens de subsistance que Dieu tient en réserve pour les nécessiteux. Il nous demande d'être les auxiliaires de sa munificence. RS 165 1 Beaucoup de mères, restées veuves, luttent héroïquement sous le poids de leur double fardeau, travaillant souvent au-delà de leurs forces pour subvenir aux besoins de leurs chers enfants et les garder près d'elles. Elles ont bien peu de temps à consacrer à l'éducation et à l'instruction de ces derniers, et rares sont les occasions qui leur permettraient d'avoir quelques distractions. Elles ont besoin d'encouragements, de sympathie et d'aide matérielle. RS 165 2 Dieu nous appelle à remplacer dans la mesure du possible, auprès de ces enfants, le père qui n'est plus. Au lieu de nous tenir à l'écart et de nous plaindre de leurs espiègleries et du dérangement qu'ils peuvent nous causer, venons à leur secours autant que faire se peut. Cherchons à soulager la mère rongée de soucis. Allégeons son fardeau. RS 165 3 Il faut penser aussi aux nombreux orphelins qui sont privés de la tutelle de leurs parents et de l'influence d'une famille pieuse. Que les chrétiens ouvrent leurs coeurs et leurs maisons à ces infortunés. Cette oeuvre que Dieu leur a personnellement confiée ne devrait pas être abandonnée à quelque institution de bienfaisance ou aux hasards de la charité publique. Si ces enfants n'ont personne parmi leur parenté qui puisse en prendre soin, il incombe aux membres de l'église de leur procurer un asile. Le dessein de notre Créateur est que nous vivions en famille, car c'est dans l'atmosphère aimante d'un intérieur chrétien que l'enfant peut le mieux se développer. RS 165 4 Beaucoup de gens sans enfants pourraient faire une bonne oeuvre en prenant soin de ceux des autres. Au lieu de passer leur temps à soigner et à dorloter des animaux, qu'ils s'occupent plutôt de petits enfants dont ils peuvent façonner le caractère à la ressemblance divine. Qu'ils reportent leur amour sur les déshérités de la famille humaine, et s'efforcent de les élever "en les instruisant et en les avertissant selon le Seigneur". Beaucoup se feraient ainsi un grand bien à eux-mêmes. Les vieillards RS 166 1 Les vieillards ont eux aussi besoin des influences bienfaisantes de la famille. Qu'ils trouvent au foyer de leurs frères et de leurs soeurs en Christ la consolation d'avoir perdu le leur. Si vous leur permettez de s'intéresser aux activités de la famille et de participer aux occupations du ménage, ils auront le sentiment de n'être pas inutiles et de pouvoir encore faire quelque chose. Dites-leur que vous appréciez leur aide; cela réjouira leur coeur et donnera un but nouveau à leur existence. RS 166 2 Les personnes dont les cheveux blancs et la démarche incertaine indiquent la fin prochaine devraient autant que possible trouver asile chez leurs amis, dans un endroit qui leur soit familier et où ils pourront adorer Dieu avec ceux qu'ils connaissent et qu'ils aiment. Que des mains affectueuses prennent donc soin d'eux. RS 166 3 Les membres d'une famille devraient s'occuper de leurs parents âgés. Qu'ils considèrent cela comme un privilège. Lorsque c'est impossible, cette tâche incombe à l'église, et il faut qu'elle l'accepte comme un honneur et un devoir. Tous ceux qui possèdent l'esprit du Christ auront un regard de tendresse pour les faibles et les vieillards. RS 166 4 La présence, sous notre toit, de l'un de ces déshérités est une occasion précieuse de collaborer avec le Christ dans son oeuvre de miséricorde, et de développer des traits de caractère semblables aux siens. Une bénédiction repose sur l'association des vieux et des jeunes. Ceux-ci peuvent apporter un rayon de soleil dans le coeur des vieillards qui, au moment où la vie va bientôt leur échapper, ont besoin du contact de leur enthousiasme et de leur optimisme. En retour, les jeunes profiteront des leçons de sagesse et d'expérience que leur donneront leurs aînés. Ils ont surtout besoin d'apprendre à accomplir un service désintéressé. La présence d'un être ayant besoin de sympathie et d'indulgence serait pour bien des foyers une bénédiction inestimable. Elle adoucirait et raffinerait la vie de famille et ferait naître chez les jeunes comme chez les plus âgés les grâces chrétiennes qui les illumineraient d'une beauté divine et les enrichiraient des trésors impérissables du ciel. Une épreuve du caractère RS 167 1 "Vous avez toujours les pauvres avec vous, a dit Jésus, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez."5 L'apôtre saint Jacques ajoute: "La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde."6 RS 167 2 Le Christ éprouve tous ceux qui se disent ses disciples en plaçant parmi eux des indigents et des faibles pour qu'ils prennent soin d'eux. Par notre amour et notre dévouement pour ses créatures dans le besoin, nous prouvons la sincérité de notre amour pour lui. Négliger ces devoirs, c'est se déclarer faux disciple, étranger au Christ et à son amour. Asiles pour les orphelins RS 167 3 Si l'on faisait tout ce qui est possible pour procurer un foyer aux orphelins en les plaçant dans des familles, il en resterait encore beaucoup dont il y aurait lieu de s'occuper. Bon nombre d'entre eux ont hérité de tares qui en font de petits êtres pervers et peu attrayants. Mais le Christ les a rachetés par son sang, et à ses yeux ils sont aussi précieux que nos propres enfants. A moins qu'une main secourable ne leur soit tendue, ils croîtront dans l'ignorance et seront entraînés au vice et au crime. Beaucoup pourraient être arrachés à leur triste sort grâce à l'oeuvre qui serait accomplie en leur faveur par des orphelinats. RS 168 1 Mais pour que de telles institutions soient efficaces, il faudrait qu'elles soient calquées sur le modèle d'un véritable foyer chrétien. A de vastes établissements groupant un grand nombre d'enfants, il serait préférable d'avoir plusieurs petites institutions. Au lieu d'être à la ville ou dans le voisinage d'un grand centre, on devrait établir celles-ci à la campagne, à proximité de terres cultivables, où les enfants seraient en contact avec la nature et pourraient également bénéficier d'un enseignement professionnel. Ceux qui auraient la responsabilité de telles institutions seraient des hommes et des femmes cultivés, magnanimes, désintéressés, travaillant par amour pour le Christ. Entourés de soins, beaucoup d'enfants négligés et sans foyer pourraient devenir des membres utiles de la société, être en honneur au Christ et soulager à leur tour la misère de leurs semblables. Economie, abnégation RS 168 2 Beaucoup méprisent l'économie en la confondant avec l'avarice et l'étroitesse. Mais l'économie est compatible avec la plus large libéralité. En fait, sans économie il ne peut y avoir de véritable libéralité. Nous devons épargner afin de pouvoir donner. RS 168 3 Nul ne peut pratiquer la véritable bienfaisance sans abnégation. Ce n'est qu'en vivant avec simplicité, dans le renoncement et l'économie, qu'il est possible d'accomplir l'oeuvre dont nous sommes chargés comme représentants du Christ. Bannissons de nos coeurs l'orgueil et les aspirations mondaines. Que le désintéressement du Christ nous inspire dans tout ce que nous faisons, et qu'on lise sur les murs de nos demeures: "Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile"; et sur nos armoires à linge, comme écrit par le doigt même de Dieu: "Revêts ceux qui sont nus"; de même que sur nos tables, chargées d'une nourriture abondante: "Partage ton pain avec celui qui a faim."7 RS 169 1 Les occasions de nous rendre utiles sont nombreuses. Nous déplorons souvent l'insuffisance de nos ressources alors que nous pourrions les multiplier mille fois si nous étions des chrétiens zélés. Notre égoïsme, notre complaisance envers nous-mêmes font obstacle à notre utilité. RS 169 2 Que d'argent dépensé pour des choses dont on se fait des idoles, et qui absorbent, avec nos pensées, du temps et des forces qui pourraient être mieux employés! Que d'argent gaspillé en achats de maisons et de meubles coûteux, en plaisirs égoïstes, en aliments recherchés et malsains, en satisfactions dangereuses! Que de prodigalités sous forme de cadeaux qui ne font de bien à personne! De soi-disant chrétiens dépensent bien plus pour ce qui est inutile, souvent même nuisible, que pour arracher les âmes au tentateur. RS 169 3 Il en est qui dépensent tellement pour se vêtir qu'il ne leur reste plus rien pour subvenir aux besoins des nécessiteux. Il leur faut des atours et des vêtements coûteux, et ils ne se soucient nullement des besoins de ceux qui ne peuvent qu'à grand-peine se procurer les habits les plus modestes. RS 169 4 Mes soeurs, si vous vous conformiez, dans la manière de vous vêtir, aux règles établies par la Bible, vous auriez en abondance de quoi venir en aide à vos soeurs moins favorisées. Vous pourriez leur donner, non seulement de votre argent, mais aussi de votre temps, ce qui souvent leur serait plus utile. Vous auriez l'occasion de leur faire beaucoup de bien par vos conseils, votre tact, votre savoir-faire, et de leur montrer comment s'habiller simplement mais avec goût. Il en est qui n'osent se rendre à la maison de Dieu parce que leur vêtement, usé et rapiécé, formerait un contraste trop frappant avec celui des autres. D'autres sont sensibles et éprouvent de ce fait un sentiment d'humiliation et d'injustice. C'est ce qui explique que beaucoup en viennent à douter de la religion et endurcissent leur coeur à l'Evangile. RS 170 1 Le Christ a dit, après avoir nourri la foule: "Ramassez les morceaux qui restent afin que rien ne se perde." Alors que chaque jour la famine, l'épée et la maladie font des milliers de victimes, le devoir de ceux qui aiment leurs semblables est de veiller à ce que rien dont un être humain puisse avoir besoin ne se perde ni ne se dépense inutilement. RS 170 2 Le gaspillage de notre temps et de nos pensées est un péché. Chaque instant consacré à des fins égoïstes est perdu. Si nous connaissions la valeur du temps, et si nous en faisions un emploi judicieux, nous arriverions à nous acquitter de tout ce qui nous incombe tant pour nous que pour nos semblables. Que chaque chrétien demande donc à Dieu de le guider dans l'emploi de son temps, de son argent et de ses forces. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, dit saint Jacques, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée."8 Donnez et l'on vous donnera RS 170 3 Nous lisons dans l'Ecriture sainte: "Faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants."9 RS 170 4 "Celui qui donne au pauvre n'éprouve pas la disette, mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions."10 RS 170 5 "Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde."11 ------------------------Chapitre 21 -- Les devoirs du riche RS 171 1 Corneille, le centenier romain dont parlent les Actes des Apôtres, était riche et de famille noble. Il occupait un poste de confiance et d'honneur. Païen par sa naissance et son éducation, il avait connu le vrai Dieu, grâce à ses rapports avec les Juifs. Il l'adorait sincèrement, et le prouvait par l'intérêt qu'il portait aux pauvres. "Il faisait beaucoup d'aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement."1 RS 171 2 Mais Corneille ne connaissait pas l'Evangile tel qu'il est révélé dans la vie et la mort du Christ, aussi Dieu lui envoya-t-il un message personnel, tandis qu'il ordonnait à l'apôtre Pierre de lui rendre visite et de l'instruire. Corneille ne s'étant pas rattaché à la communauté juive, les rabbins le considéraient comme un païen, un impur. Mais le Seigneur connaissait la sincérité de cet officier romain, et il lui fit connaître son Evangile par l'intermédiaire de ses serviteurs. RS 172 1 Aujourd'hui encore, Dieu est à la recherche des âmes, parmi les riches comme parmi les pauvres. Il y a beaucoup de Corneilles qui désirent s'unir à l'Eglise. Leurs sympathies vont au peuple de Dieu, mais ils sont retenus par les liens qui les unissent au monde. Il leur faut beaucoup de courage pour se ranger parmi les humbles. On devrait faire l'impossible pour éclairer ces personnes en danger par leurs responsabilités et le milieu où elles vivent. RS 172 2 On parle beaucoup de nos devoirs envers les pauvres. Ne devrait-on pas accorder aussi aux riches quelque attention? D'aucuns pensent que ceux-ci n'offrent pas grand intérêt au point de vue spirituel, et ils ne font que peu de chose pour éclairer ces gens qui, éblouis et aveuglés par la gloire du monde, ont perdu de vue l'éternité. C'est ainsi que des milliers de riches sont morts sans être avertis. Mais malgré leur indifférence apparente, beaucoup ont l'âme tourmentée. "Celui qui aime l'argent, dit l'Ecriture sainte, n'est pas rassasié par l'argent, et celui qui aime les richesses n'en profite pas."2 Quand on a dit à l'argent: "Tu es mon espoir" on a "renié le Dieu d'en haut".3 "Ils ont confiance en leurs biens, et se glorifient de leurs grandes richesses. Ils ne peuvent se racheter l'un l'autre, ni donner à Dieu le prix du rachat."4 RS 172 3 Les richesses et les honneurs ne peuvent satisfaire l'âme. Ils sont nombreux parmi les riches ceux qui soupirent après une certitude, une espérance divine qui mettra fin à leur vie sans but déterminé. Bon nombre de ceux qui occupent des situations en vue ont le sentiment qu'il leur manque quelque chose. Rares sont ceux qui fréquentent l'église, car ils n'en retirent que peu de bien. Ce que l'on y entend ne touche pas leurs coeurs. Ne ferons-nous rien pour eux? RS 173 1 Parmi les victimes de la misère et du péché se trouvent des gens qui autrefois étaient riches. Des hommes haut placés sont tombés dans la déchéance par l'usage des boissons enivrantes et la satisfaction des passions basses. S'ils réclament notre pitié et notre secours, ne devrions-nous pas aussi nous intéresser à ceux qui ne sont pas encore descendus aussi bas mais qui posent déjà les pieds sur le chemin qui y conduit? RS 173 2 Des milliers d'hommes occupant de hautes situations cultivent des habitudes qui les conduisent à la ruine de l'âme et du corps. Des prédicateurs de l'Evangile, des hommes d'Etat, des écrivains, des hommes de talents et doués d'une grande capacité de travail mettent leur vie en péril parce qu'ils ne voient pas la nécessité de se maîtriser en toutes choses. Il faut attirer leur attention sur les principes de la tempérance, non d'une manière étroite et arbitraire, mais à la lumière du dessein de Dieu à l'égard de l'humanité. Si on leur présentait ainsi les principes de la vraie tempérance, beaucoup d'hommes dans les hautes sphères de la société reconnaîtraient leur valeur et les accepteraient avec empressement. RS 173 3 Montrons-leur que les jouissances malsaines qu'ils s'accordent diminuent leurs énergies physiques, mentales et morales. Faisons-leur comprendre leurs responsabilités en tant qu'économes des dons de Dieu. Qu'ils puissent voir tout le bien qu'ils pourraient faire avec l'argent dépensé à leur détriment. Parlons-leur d'abstinence, en leur demandant de consacrer au soulagement des malades et des pauvres ou à l'éducation des enfants et de la jeunesse les sommes qu'ils dépenseraient en liqueurs, en tabac ou à des choses tout aussi nuisibles. Peu refuseront d'écouter ces appels. RS 173 4 Il existe un autre danger auquel les riches sont particulièrement exposés. Beaucoup de ceux qui réussissent dans le monde, sans s'abaisser jamais aux habitudes vicieuses, se perdent cependant par l'amour des richesses. On porte facilement une coupe vide. Remplie jusqu'au bord, elle ne peut être déplacée qu'avec précaution. L'affliction et l'adversité amènent le découragement et le désespoir, mais la prospérité fait courir un plus grand risque. RS 174 1 Ceux qui souffrent sont comme le buisson ardent que vit Moïse au désert et qui ne se consumait pas, car l'ange de l'Eternel se tenait au milieu. De même, dans les privations et l'affliction, la présence de celui qui est invisible nous soutient et nous réconforte. On sollicite souvent nos prières pour ceux qui passent par la maladie ou l'adversité, mais elles seraient bien plus nécessaires aux hommes prospères et influents. RS 174 2 C'est dans la vallée de l'humiliation que l'homme comprend ses lacunes et ses besoins, qu'il laisse Dieu guider ses pas et éprouve une sécurité relative. Mais ceux qui sont comme sur un piédestal et se figurent que leur position leur confère une grande sagesse, courent le plus grand danger. S'ils n'apprennent à dépendre de Dieu, ils tomberont sûrement. RS 174 3 Dieu ne condamne pas un homme parce qu'il est riche, s'il a gagné sa fortune honnêtement. Ce n'est pas l'argent, mais l'amour de l'argent qui est la racine de tous les maux. C'est Dieu qui donne aux hommes les facilités pour en gagner; et à ceux qui se conduisent en économes fidèles, la richesse est une bénédiction, ainsi que pour le monde. Mais beaucoup de riches, absorbés par leurs trésors, deviennent insensibles aux appels divins et aux besoins de leurs semblables. Ils considèrent leurs biens comme une gloire personnelle. Ils ajoutent maison à maison, domaine à domaine, remplissent leurs demeures d'objets luxueux, alors qu'autour d'eux règnent la misère et le crime, la maladie et la mort. Ceux qui passent leur temps à s'occuper d'eux-mêmes cultivent non les attributs divins, mais ceux de Satan. RS 174 4 Ces hommes ont besoin de l'Evangile. Qu'ils détournent les regards des choses matérielles pour contempler les richesses éternelles, et connaissent la joie qu'on éprouve à donner et les bénédictions que reçoit celui qui collabore avec Dieu. RS 175 1 L'apôtre saint Paul nous dit: "Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes oeuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable."5 RS 175 2 Ne comptons pas sur le hasard pour amener au Christ ces adorateurs du monde. Ceux-ci étant difficiles à aborder, des efforts personnels doivent être tentés en leur faveur par des hommes à l'esprit missionnaire et ne se décourageant pas facilement. RS 175 3 Certains chrétiens sont particulièrement doués pour ce travail. Qu'ils recherchent la sagesse d'en haut afin de pouvoir atteindre ces personnes. Qu'ils entretiennent avec elles, non seulement des relations occasionnelles, mais cherchent, par un effort particulier, à leur révéler les besoins de leur âme, et les conduisent à la connaissance de la vérité telle qu'elle est en Jésus. RS 175 4 Il en est beaucoup qui pensent que pour atteindre les classes élevées il faut se mettre à leur niveau et adopter une manière de vivre et une méthode de travail qui correspondent à leurs goûts délicats. Ils croient indispensables d'habiter des appartements luxueux, d'avoir des vêtements élégants, de se conformer aux coutumes mondaines, de posséder un vernis du monde select, une culture classique et les grâces de l'éloquence. C'est une erreur. Ce n'est pas ainsi que Dieu atteint les classes élevées. Ce qui les touchera vraiment, c'est le désintéressement avec lequel on leur présentera l'Evangile. RS 175 5 L'expérience de l'apôtre Paul à Athènes renferme une leçon pour nous. En présentant l'Evangile à l'Aréopage, il répondit à la logique par la logique, à la science par la science, à la philosophie par la philosophie. Les plus sages de ses auditeurs furent dans l'étonnement et réduits au silence. Ses arguments étaient irréfutables. Mais très peu acceptèrent l'Evangile. Dorénavant, l'apôtre adopta une manière de travailler différente. Evitant les arguments compliqués et les discussions théoriques, il annoncera simplement Jésus-Christ, le Sauveur des pécheurs. Ecrivant aux Corinthiens au sujet de son travail parmi eux, il dit: "Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié... Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu."6 Ailleurs il dit: "Je n'ai point honte de l'Evangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec."7 RS 176 1 Que ceux qui évangélisent les classes élevées se comportent avec dignité, et se souviennent que les anges les accompagnent. Qu'ils aient l'esprit et le coeur remplis de l'Ecriture sainte, et que les paroles du Christ, bien plus précieuses que l'or ou l'argent, soient particulièrement présentes à leur mémoire. RS 176 2 "Il est plus facile, a dit le Christ, à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume des cieux." En travaillant en faveur des riches, il faut s'attendre à bien des déceptions, à maintes révélations écoeurantes. Mais avec Dieu tout est possible. Il peut et veut agir par l'intermédiaire des hommes sur ceux dont le seul but dans la vie est de gagner de l'argent. RS 176 3 La vraie conversion accomplit des miracles que l'on ne discerne pas immédiatement. Les plus grands hommes de la terre ne sont pas plus grands que la puissance divine. RS 179 1 Dieu peut convertir des hommes haut placés, intelligents et influents. Grâce à la puissance du Saint-Esprit, un grand nombre d'entre eux seront amenés à accepter les principes divins. RS 179 2 Lorsqu'ils auront compris que le Seigneur désire les voir s'occuper à soulager les souffrances de l'humanité, beaucoup seront disposés à donner une partie de leur argent en faveur des pauvres. Affranchi de l'égoïsme, leur coeur se soumettra au Christ. Ils consacreront volontiers leur influence et leur fortune à l'oeuvre bienfaisante de l'humble missionnaire dont Dieu s'est servi pour les amener à l'Evangile. Par un judicieux emploi de leurs biens terrestres, ils s'amasseront dans les cieux un trésor dont le voleur n'approchera pas, et que les vers ne détruiront jamais. RS 179 3 Une fois convertis, beaucoup d'entre eux seront des instruments entre les mains de Dieu pour travailler en faveur des gens de leur condition. Ils comprendront que l'Evangile leur a été confié afin qu'ils l'annoncent à ceux dont l'espérance est purement terrestre. Leur temps et leur argent seront désormais consacrés au Seigneur, et ils emploieront leurs talents et leur influence à sauver des âmes. RS 179 4 Seule l'éternité révélera l'oeuvre accomplie par ce ministère spécial, et le nombre d'âmes qui auront été amenées à celui qui désire sauver tous ceux qui viennent à lui. ------------------------Chapitre 22 -- Stimulants et narcotiques RS 181 1 On classe sous le nom de stimulants et de narcotiques une grande variété de produits qui, employés comme aliments ou boissons, irritent l'estomac, empoisonnent le sang et excitent les nerfs. Leur usage offre un réel danger. On recherche l'excitation des stimulants parce que l'on s'en trouve bien tout d'abord. Mais une réaction se produit toujours. Ils conduisent naturellement aux excès, et constituent un agent actif de dégénérescence physique. Les condiments RS 181 2 En notre siècle de vitesse, moins les aliments seront excitants, mieux cela vaudra. Les condiments sont nuisibles. La moutarde, les épices, le poivre, le vinaigre, les conserves au vinaigre et les produits similaires irritent l'estomac et échauffent le sang. On présente souvent l'inflammation de l'estomac d'un buveur pour montrer l'effet des boissons alcoolisées. L'action des condiments a le même résultat. Leur usage fait que bientôt les aliments ordinaires ne satisfont plus l'appétit, et que l'organisme exige quelque chose qui soit encore plus excitant. Le thé et le café RS 182 1 Le thé est un stimulant et produit même un certain degré d'ivresse. Le café et d'autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d'abord une certaine euphorie. Les nerfs de l'estomac sont excités, et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au coeur. Ce dernier bat plus rapidement, et tout l'organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l'esprit se ranime, et l'imagination devient plus vive. RS 182 2 Devant de semblables résultats, il en est beaucoup qui croient que le thé ou le café leur font le plus grand bien. Mais c'est une erreur. Ces boissons ne sont pas nourrissantes, car leur effet se produit avant le temps nécessaire à la digestion et à l'assimilation. Ce qui semble être de la force n'est qu'une excitation nerveuse. Lorsque l'effet du stimulant cesse, cette prétendue force disparaît, et l'on ressent de la lassitude et de la langueur. RS 182 3 L'usage continuel de ces breuvages épuise les forces vitales et produit de nombreux malaises: maux de tête, insomnie, palpitations, indigestions, tremblements, etc. Les nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que d'excitation et de surmenage. Il faut à la nature un certain temps pour récupérer ses énergies épuisées. Aiguillonné par l'usage des excitants, l'organisme accomplit davantage pendant un certain temps. Mais, une fois affaibli, il est très difficile d'arriver au résultat désiré. Le besoin de stimulants devient de plus en plus irrésistible, et la volonté ne tarde pas à capituler devant la passion. Il faut des doses toujours plus fortes pour produire l'effet voulu, jusqu'au jour où, exténué et incapable d'effort, l'organisme cesse d'agir. Le tabac RS 183 1 Le tabac est un poison lent, insidieux, mais très nuisible. Sous quelque forme qu'on l'emploie, il ébranle la constitution. Il est d'autant plus dangereux que ses effets sont tout d'abord à peine perceptibles. Il excite, puis paralyse les nerfs, affaiblit le cerveau et obscurcit la pensée. Il affecte souvent les nerfs d'une manière plus radicale que les boissons enivrantes. Il est plus subtil, et ses effets sont difficiles à combattre. Il provoque le besoin des boissons fortes, et, dans de nombreux cas, conduit à l'alcoolisme. RS 183 2 L'usage du tabac est une habitude mauvaise et coûteuse, malpropre pour celui qui s'y adonne et incommode pour ceux qui l'entourent. Il a partout ses fidèles, et il est rare de se trouver dans une foule sans qu'un fumeur ne vous envoie au visage son haleine empoisonnée. Il est gênant et malsain de rester dans un wagon de chemin de fer ou dans une pièce dont l'atmosphère est chargée de fumée de tabac à laquelle vient parfois s'ajouter le relent des liqueurs. Si des hommes persistent à employer ces poisons, de quels droits se permettent-ils de vicier l'air que d'autres doivent respirer? RS 183 3 Chez les enfants et les jeunes gens l'usage du tabac cause un mal incalculable. Ils en sont tout particulièrement affectés. Les parents leur lèguent la débilité mentale, la faiblesse physique, le désordre des nerfs, et des besoins contraires à la nature. Ces mauvaises pratiques, continuées par les enfants, en augmentent et en perpétuent les déplorables conséquences. C'est à cela qu'il faut attribuer en grande partie la dégénérescence physique, mentale et morale qui devient aujourd'hui si alarmante. RS 184 1 De petits garçons commencent très tôt à fumer. L'habitude prise, alors que l'esprit et le corps sont particulièrement sensibles à l'effet du tabac, nuit à la croissance, sape la vitalité, alourdit l'esprit et abaisse le niveau moral. RS 184 2 Que faire pour mettre en garde les enfants et les jeunes gens contre les méfaits d'une coutume dont leurs parents, leurs maîtres et le clergé même leur donnent l'exemple? De tout jeunes garçons ont déjà la cigarette à la bouche, et si on leur fait quelques remarques, ils répondent: "Mon père fume bien!" ou, désignant un passant ou tel personnage respectable: "Ces gens fument: quel mal y a-t-il à les imiter?" Beaucoup parmi ceux qui s'occupent de tempérance sont adonnés à l'usage du tabac. Comment peuvent-ils enrayer les progrès de l'intempérance? RS 184 3 Je fais appel à ceux qui prétendent se conformer à la Parole de Dieu. En tant que chrétiens, pouvez-vous vous permettre une habitude qui paralyse votre intelligence et vous empêche d'estimer à leur juste valeur les réalités éternelles? Pouvez-vous consentir à priver journellement Dieu de vos services, et votre prochain de l'exemple que vous devez lui donner? RS 184 4 Avez-vous pensé à vos responsabilités en tant qu'économes de Dieu, aux moyens qu'il a placés entre vos mains? Quelle proportion de l'argent que le Seigneur vous confie consacrez-vous habituellement à votre tabac? Combien avez-vous ainsi dépensé depuis que vous avez commencé à fumer? Comparée à cette somme, quelle est celle que vous avez donnée au pauvre ou consacrée à la propagation de l'Evangile? RS 184 5 Nul être humain n'a besoin de tabac. Mais des multitudes périssent qu'on aurait pu sauver par l'emploi judicieux de l'argent qui y a été consacré. N'avez-vous pas fait un mauvais usage des biens que Dieu vous avait accordés? Ne le dérobez-vous pas, ainsi que votre semblable? Ne savez-vous pas que "vous ne vous appartenez point à vous-mêmes", que "vous avez été rachetés à un grand prix", et que vous devez "glorifier Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui lui appartiennent"?1 Les boissons enivrantes RS 185 1 Le Sage a dit: RS 185 2 Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses; Quiconque en fait excès n'est pas sage. RS 185 3 Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par piquer comme un basilic. RS 185 4 Jamais main humaine n'a brossé un aussi vivant tableau de l'avilissement et de l'esclavage des victimes de l'alcool. Asservies, dégradées, même lorsqu'elles comprennent leur misère, elles n'ont pas la force de briser leurs chaînes. "J'en veux encore",4 disent-elles. RS 185 5 Il n'est pas besoin d'arguments pour montrer les effets pernicieux de l'alcool sur les buveurs. On voit partout ces infortunés aux yeux rouges, à l'air hébété, ces âmes pour lesquelles le Christ est mort, qui font verser des larmes aux anges, et sont de tristes épaves. Ce sont des taches dans notre civilisation orgueilleuse. Elles sont la honte, la malédiction et le péril de tous les pays. RS 185 6 Qui peut dépeindre la misère, l'angoisse, le désespoir qui se cachent dans le foyer de l'ivrogne? Pensez à la femme, souvent intelligente, parfois cultivée, unie à un homme que la boisson transforme en démon. Songez aux enfants, privés de confort et d'éducation, vivant dans la terreur de celui qui devrait être leur soutien et leur joie, et lancés dans le monde avec les stigmates de la honte ou la tare héréditaire du buveur. RS 186 1 Pensez aux accidents effrayants qui se produisent chaque jour, dus à la boisson. C'est un employé de chemin de fer qui néglige un signal ou comprend mal un ordre: une collision se produit, fauchant de nombreuses vies humaines. Ou c'est un navire qui fait naufrage et se perd corps et biens. En recherchant les causes de l'accident, on découvre presque toujours qu'un homme placé à un poste important était sous l'influence de l'alcool. Peut-on se permettre de boire ainsi lorsque l'on porte la responsabilité de nombreuses vies humaines? Ce n'est qu'en ceux qui s'abstiennent de toute boisson enivrante qu'il est possible de se confier. Les boissons dites "hygiéniques" RS 186 2 Ceux qui ont un penchant pour les stimulants ne devraient jamais avoir sous les yeux ou à leur portée ni vin, ni bière, ni cidre. Ce serait les induire en tentation. Il en est beaucoup qui considèrent le cidre doux comme inoffensif, et ne se font aucun scrupule de s'en procurer. Mais il ne reste doux que très peu de temps et ne tarde pas à fermenter. Le goût piquant qu'il acquiert alors plaît à certains palais; celui qui en boit admet difficilement qu'il soit fermenté. RS 186 3 On met sa santé en danger en employant du cidre doux selon la méthode ordinaire. Si les gens pouvaient voir au microscope ce que contient celui dont ils font usage, bien peu voudraient en goûter. Les fabricants emploient souvent des pommes véreuses ou pourries. Ceux qui ne consentiraient à aucun prix à se servir de ces fruits d'une autre manière, en boivent le jus et le trouvent délicieux. Mais le microscope révèle que, même au sortir du pressoir, donc avant que la fermentation ait commencé, ce breuvage si agréable est impropre à la consommation. RS 186 4 Le vin, la bière et le cidre intoxiquent aussi réellement que les boissons fortes. Leur usage fait naître le goût pour des alcools plus forts, et c'est ainsi que se contracte l'habitude de boire des liqueurs. L'usage modéré des boissons fermentées est l'école où se forment les ivrognes. L'influence de ces breuvages est si insidieuse que leurs victimes s'engagent dans le chemin de l'alcoolisme avant même d'en avoir soupçonné le danger. RS 187 1 Bien que n'étant jamais ivres, certains buveurs sont toujours sous l'influence des boissons fermentées. Ils sont fiévreux, instables, mal équilibrés, se croient sûrs d'eux-mêmes. Ils persévèrent dans leur manière de faire, jusqu'à ce qu'ils ne connaissent plus de retenue et sacrifient les principes les plus respectables. Les meilleures résolutions sont alors sans force, et les considérations les plus nobles sont incapables de soumettre la passion au contrôle de la raison. RS 187 2 Nulle part la Bible ne sanctionne l'usage du vin fermenté. L'eau que Jésus changea en vin aux noces de Cana était le pur jus de raisin. C'était ce "jus de la grappe" dont l'Ecriture dit: "Ne la détruis pas, car il y a là une bénédiction!"5 RS 187 3 C'est l'esprit du Christ qui donna cet avertissement aux Israélites: "Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses; quiconque en fait excès n'est pas sage."6 Jésus n'en fabriqua jamais. Satan entraîne les hommes vers des plaisirs qui obscurcissent la raison et le sens moral, mais le Christ nous enseigne à nous maîtriser. Il ne place jamais devant les hommes ce qui pourrait être un objet de tentation. Sa vie tout entière fut un exemple d'abnégation. Lors de son jeûne de quarante jours, il se soumit à la plus terrible épreuve que puisse endurer l'homme, et cela pour briser la puissance de l'appétit. C'est l'esprit du Sauveur qui fit prescrire à Jean-Baptiste de ne boire ni vin, ni boisson enivrante. Le même esprit fit une recommandation semblable à la femme de Manoach, la mère de Samson. Jésus n'a jamais contredit ses enseignements. Le vin non fermenté qu'il fit aux noces de Cana était une boisson saine et rafraîchissante. C'est de ce vin que lui et ses disciples se servirent lors de la première Cène. C'est ce même vin qui devrait toujours être placé sur la sainte table, pour symboliser le sang du Sauveur. Ce sacrement ayant pour but de vivifier l'âme, les symboles employés doivent être au-dessus de tout reproche. RS 188 1 A la lumière des Ecritures, de la nature et de la raison, comment des chrétiens peuvent-ils cultiver du houblon pour en faire de la bière, comment peuvent-ils se livrer à la fabrication du vin ou du cidre? S'ils aimaient leur prochain comme eux-mêmes, oseraient-ils placer sur son chemin des produits qui deviendront pour lui une embûche? Responsabilité des parents RS 188 2 C'est souvent au foyer que commence l'intempérance. L'usage des aliments lourds et malsains affaiblit les organes de la digestion et fait naître le besoin d'aliments qui stimulent. C'est ainsi que l'on prend goût aux condiments et aux excitants, et que le désir s'en fait sentir toujours plus fréquemment et plus impérieusement. L'organisme se charge de substances toxiques, et plus il s'affaiblit, plus il exige de stimulants. Un pas dans la mauvaise direction en prépare un autre. Bien des gens qui ne voudraient pas mettre sur leur table du vin ou des liqueurs, y placent des aliments créant une soif si intense qu'il devient presque impossible de lutter contre la tentation. De mauvaises habitudes dans le manger et dans le boire détruisent la santé et préparent le chemin à l'ivrognerie. RS 188 3 Les campagnes en faveur de la tempérance deviendraient bien vite superflues si l'on en inculquait les principes à la jeunesse. Que les parents commencent à combattre l'intempérance dans leur propre foyer et l'on en verra immédiatement les résultats. RS 188 4 Mères, l'une de vos tâches consiste à aider vos enfants à contracter de bonnes habitudes et des goûts simples. Eduquez leur appétit, enseignez-leur à avoir en horreur les stimulants. Mettez-les à même d'acquérir la force de résister au mal. Apprenez-leur qu'ils ne doivent pas céder aux influences de leurs camarades, ni à celles du dehors, si fortes soient-elles, mais eux-mêmes influencer les autres pour le bien. Responsabilité personnelle RS 189 1 On fait énormément pour combattre l'intempérance. Mais beaucoup de ces efforts portent à faux. Les promoteurs de la réforme devraient comprendre le mal qui résulte de l'usage des aliments malsains, des épices, du thé et du café. Nous ne pouvons qu'encourager tous les champions de la tempérance, mais nous les supplions d'étudier davantage les causes du mal qu'ils combattent, et de s'assurer qu'ils sont conséquents avec eux-mêmes. RS 189 2 Il faut comprendre que l'harmonie des forces mentales et morales dépend en grande partie du bon fonctionnement de l'organisme. Tous les narcotiques et les stimulants qui affaiblissent et dégradent notre être, tendent à abaisser le niveau de l'intelligence et de la moralité. L'intempérance est à la base même de la dépravation morale du monde. En se livrant à ses goûts pervertis, l'homme perd la force de résister à la tentation. RS 189 3 La seule attitude qui convienne en ce qui concerne le café, le tabac et les boissons alcoolisées est celle qui est résumée par ces paroles de l'Ecriture: "Ne prends pas, ne touche pas, ne goûte pas." Le thé, le café et les breuvages similaires tendent à produire les mêmes résultats que les liqueurs; et dans bien des cas, il est aussi difficile de s'en passer qu'à l'ivrogne d'abandonner la bouteille. Ceux qui renoncent aux excitants ressentent pendant quelque temps un certain malaise; mais s'ils persévèrent, ils en perdront le goût et cesseront bientôt d'en sentir le besoin. Il faut du temps à la nature pour se remettre des abus dont elle a souffert. Mais donnez-lui l'occasion de le faire, et elle s'acquittera à nouveau de sa tâche noblement et avec toute la perfection désirable. ------------------------Chapitre 23 -- Alcoolisme et prohibition RS 191 1 "Malheur, dit le prophète Jérémie, à celui qui bâtit sa maison par l'injustice, et ses chambres par l'iniquité... Qui dit: Je bâtirai une maison vaste, et des chambres spacieuses; et qui s'y fait percer des fenêtres, la lambrisse de cèdre, et la peint en couleur rouge! Est-ce que tu règnes, parce que tu as de la passion pour le cèdre?... Mais tu n'as des yeux et un coeur que pour te livrer à la cupidité, pour répandre le sang innocent, et pour exercer l'oppression et la violence."1 L'oeuvre néfaste du commerce des boissons RS 191 2 Ces paroles décrivent bien l'oeuvre des fabricants et des débitants de boissons enivrantes. Leur commerce n'est qu'un vol déguisé. Au lieu de donner quelque chose en échange de l'argent qu'ils reçoivent, chaque franc qu'ils ajoutent à leur bénéfice est en malédiction à celui qui le leur donne. RS 192 1 Dieu a répandu abondamment ses dons. Si ceux-ci étaient employés avec sagesse, on verrait peu de misère et de détresse. Mais la méchanceté des hommes transforme ces bienfaits en malédictions. C'est la cupidité et des goûts pervertis qui font transformer en poisons les céréales et les fruits, causant ainsi la misère et la ruine. RS 192 2 Chaque année, il se consomme dans le monde de nombreux hectolitres de boissons. Des millions de francs sont ainsi dépensés pour se procurer le malheur, la pauvreté, la maladie, la dégradation, la débauche, le crime et la mort. Par amour du gain, le marchand de spiritueux distribue à ses victimes de quoi corrompre et détruire l'esprit et le corps, et condamne la famille du buveur à la pauvreté et à la ruine. RS 192 3 Mais les exactions du marchand de boissons ne cessent pas à la disparition de sa victime. Il dépouille la veuve, et réduit ses enfants à la mendicité. Il n'hésite pas à priver les familles pauvres des objets les plus nécessaires pour solder la note que son client n'a pu régler avant sa mort. Des enfants qui crient, une mère qui pleure ne font que l'exaspérer. Peu lui importe que ceux-ci meurent de faim, ou soient voués à la misère, pourvu qu'il s'enrichisse, même aux dépens de ceux qu'il perd. RS 192 4 Les maisons de débauche, les repaires du vice, les cours d'assises, les prisons, les hospices, les asiles d'aliénés, les hôpitaux se remplissent en grande partie grâce à l'oeuvre du marchand de boissons. A l'instar de la Babylone mystique de l'Apocalypse, il trafique en "corps et en âmes d'hommes". Derrière lui, invisible, se trouve Satan, le grand destructeur des âmes, qui emploie, pour perdre l'homme, tous les artifices de la terre et de l'enfer. Que ce soit à la ville ou à la campagne, dans les trains ou sur les paquebots, dans les lieux où se traitent les affaires, les salles de spectacles, d'hôpitaux et jusque dans les églises et à la table sainte, partout il tend ses pièges. Rien n'est négligé pour créer et entretenir le besoin de boissons enivrantes. RS 193 1 A presque chaque coin de rue, des cafés aux lumières étincelantes et à l'aspect engageant, invitent les ouvriers, les riches oisifs et la jeunesse inexpérimentée à entrer. Dans les salons et aux rendez-vous du grand monde, on sert aux femmes des liqueurs en vogue, aux noms séducteurs, qui sont de vrais poisons. Pour les malades et ceux qui sont épuisés, il y a les "amers", les "bitters" qui font une réclame folle et sont composés en grande partie d'alcool. RS 193 2 Afin de créer chez les enfants le goût pour les liqueurs, on fabrique et on met en vente des gâteaux et des bonbons où entre l'alcool. En leur distribuant ceux-ci à certaines occasions, le marchand de liqueurs s'assure pour plus tard une clientèle fidèle. RS 193 3 C'est ainsi que cette oeuvre néfaste se poursuit jour après jour, mois après mois, année après année. Les pères, les maris, les frères: soutiens, espoirs et orgueil de la nation, se rendent gaillardement au café et en sortent ruinés et perdus. RS 193 4 Et ce qui est encore plus terrible, c'est que la plaie s'attaque au coeur même de la famille. De plus en plus, les femmes s'adonnent à la boisson. Dans de nombreux foyers, des enfants en bas âge sont chaque jour exposés au danger par la négligence, les mauvais traitements ou la dureté d'une mère en état d'ébriété. Garçons et filles grandissent à l'ombre de ce fléau. Quelles sont leurs perspectives, sinon de tomber plus bas encore que leurs parents? RS 193 5 Les nations qui se disent chrétiennes exportent ce poison dans les pays païens. On apprend aux indigènes à boire de l'alcool. Il est parmi eux des hommes intelligents qui protestent contre ce breuvage mortel et cherchent vainement à protéger leur pays de ses ravages. Les nations civilisées contraignent les indigènes à acheter du tabac, de l'alcool, de l'opium. Les passions de ceux-ci, stimulées par la boisson, les conduisent bientôt à une dégradation inconnue auparavant. C'est ainsi que la tâche du missionnaire chrétien dans ces pays est paralysée. RS 194 1 De cette manière, par leur contact avec les peuples qui devraient leur apprendre à connaître le vrai Dieu, les païens sont initiés à des vices qui détruisent leurs tribus et leurs races. Et dans les régions enténébrées de la terre, les hommes civilisés sont haïs à cause de la malédiction qu'ils y ont apportée. Responsabilité de l'Eglise RS 194 2 L'industrie et le commerce des boissons enivrantes sont une puissance dans le monde. Ils ont pour eux les forces combinées de l'argent, de l'habitude et du vice. Leur influence se fait sentir jusque dans l'Eglise. Des hommes directement ou indirectement enrichis par le trafic de l'alcool en sont membres et y jouissent de l'estime de tous. Beaucoup d'entre eux donnent libéralement aux oeuvres de charité. Leurs contributions facilitent les entreprises de l'Eglise et soutiennent ses pasteurs. Ils s'attirent la considération qu'inspire la richesse. Les Eglises qui acceptent de tels membres encouragent virtuellement le commerce de l'alcool. Trop souvent, le pasteur n'ose pas s'élever contre ce mal. Il ne dit pas à ses paroissiens ce que le Seigneur a déclaré au sujet de l'oeuvre du marchand de boissons alcoolisées, car il craint de les offenser, de diminuer sa popularité et de perdre son poste. RS 194 3 Mais plus haut que le tribunal de l'Eglise il y a le tribunal de Dieu. Celui qui a dit au premier meurtrier: "La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi",2 n'accepte pas sur son autel les offrandes du marchand d'alcool. Sa colère s'enflamme contre ceux qui voudraient couvrir leurs fautes du manteau de la libéralité. Leur argent est taché de sang, une malédiction repose sur lui. RS 195 1 Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Eternel... Quand vous venez vous présenter devant moi, Qui vous demande de souiller mes parvis? Cessez d'apporter de vaines offrandes... Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas: Vos mains sont pleines de sang. RS 195 2 L'ivrogne est capable de meilleures choses. Dieu lui a confié des talents pour qu'il l'honore et soit en bénédiction au monde. Mais ses semblables, ayant tendu un piège à son âme, se sont enrichis de sa dégradation. Ils vivent dans le luxe, tandis que ceux qu'ils dépouillent sont dans le dénuement et la misère. Toutefois, le Seigneur demandera des comptes à ceux qui ont précipité leur chute. Celui qui règne dans les cieux ne perd pas de vue les causes ni les conséquences de l'ivrognerie. Lui qui prend soin des passereaux et revêt l'herbe des champs ne se détournera pas des créatures qu'il a formées à son image et rachetées par son sang. Il entendra leurs cris. Il enregistre tout ce qui tend à entretenir le crime et la misère. RS 195 3 Le monde et l'Eglise peuvent approuver celui qui s'est enrichi en avilissant l'âme humaine. Ils peuvent accorder leur sourire à l'homme qui a amené ses semblables à la honte et à la dégradation. Dieu prend note de tout cela, et il jugera avec justice. On peut considérer le marchand de liqueurs comme un excellent homme d'affaires, mais le Seigneur déclare à son sujet: "Malheur à lui." Responsable de la misère, de la souffrance et du désespoir causés dans le monde par le commerce des boissons alcoolisées, il devra rendre compte du malheur des mères et des enfants privés d'aliments, de vêtements et d'abri, et qui ont dû renoncer à tout espoir et à toute joie en ce monde. Il devra répondre des âmes qu'il a envoyées dans l'éternité sans qu'elles y fussent préparées. Et à ceux qui encouragent cet homme dans son oeuvre néfaste, Dieu dit: "Vos mains sont pleines de sang." Les lois sur les licences RS 196 1 Il en est qui prétendent que les licences auxquelles le commerce des liqueurs est soumis tendent à diminuer les ravages de l'alcoolisme. Mais elles placent au contraire ce commerce sous la protection de la loi. L'Etat sanctionne ainsi son existence et encourage le mal qu'il prétend supprimer. Grâce à ces licences, des brasseries et des distilleries s'installent partout, et le marchand de boissons a le droit d'exercer son commerce à notre porte. RS 196 2 Il est défendu, il est vrai, de servir à boire à un homme en état d'ébriété. Mais cela n'empêche pas de recruter des ivrognes parmi la jeunesse. L'avenir de la corporation exige qu'on éveille en elle le goût des boissons alcoolisées. On emploie donc tous les moyens possibles pour amener les jeunes à contracter l'habitude de boire qu'il faudra ensuite satisfaire à tout prix. Il serait moins dangereux, bien souvent, de donner à boire à un ivrogne invétéré, dont la ruine est déjà consommée, que de risquer de perdre la fleur de notre jeunesse. RS 196 3 L'autorisation officielle de vendre des boissons alcoolisées est une tentation constante pour ceux qui voudraient s'amender. On a fondé des institutions pour aider les victimes de l'intempérance à se relever. C'est une noble entreprise. Mais aussi longtemps que la loi sanctionnera la vente de l'alcool, ces institutions rendront peu de services aux buveurs. Ne pouvant y rester toujours, le moment vient où ils doivent reprendre leur place dans la société. On leur a appris à dominer leur penchant pour les boissons alcoolisées, mais celui-ci n'a pas disparu complètement. Lorsqu'ils sont assaillis par la tentation, qui se présente de tous côtés, ils succombent facilement. RS 196 4 Celui qui possède un animal dangereux et qui le laisse en liberté est responsable devant la loi de tous les méfaits qu'il peut commettre. Chez les Israélites, les lois données par l'Eternel prescrivaient que si une bête reconnue vicieuse causait la mort d'un homme, le propriétaire était mis à mort; c'était le prix de sa négligence et de sa malveillance. Si l'on suivait le même principe, l'Etat qui donne des licences aux marchands de boissons alcoolisées devrait être tenu responsable des résultats de ce trafic. Si le fait de laisser en liberté un animal dangereux était un crime digne de mort, que faut-il dire de celui -- bien plus grand -- qui consiste à sanctionner le métier de marchand d'alcool? RS 197 1 Sans doute les droits sur l'alcool sont une source de revenus pour le trésor public. Mais que valent ces revenus, si on les compare aux frais énormes occasionnés par les criminels, les aliénés et les indigents, victimes du trafic des boissons enivrantes? Un homme, sous l'influence de l'alcool, commet un crime; il comparaît devant ses juges, ceux-là mêmes qui sont chargés d'appliquer les lois parmi lesquelles se trouve celle qui autorise la vente des boissons alcoolisées. Ils ont devant eux la conséquence d'une telle loi. En autorisant la vente d'une boisson qui rend un homme dangereux, l'Etat se voit obligé d'envoyer cet homme en prison ou à l'échafaud, alors que souvent sa femme et ses enfants sont dans le dénuement et deviennent une charge pour la société. RS 197 2 A ne considérer la question que sous son aspect financier, n'est-ce pas une folie que d'autoriser un tel commerce? Quel revenu pourra jamais compenser la perte de la raison et de l'âme humaine, la disparition de l'image divine en l'homme, et le malheur des enfants réduits à la pauvreté et à l'avilissement? Et n'oublions pas que ces enfants transmettront à leur tour à leur postérité les tendances dégradantes d'un père ivrogne. La prohibition RS 197 3 L'homme qui s'adonne à la boisson est dans une situation désespérée. Le cerveau malade, la volonté chancelante, il n'a pas la force de résister à sa passion. Impossible de le raisonner, de l'amener à se corriger. Il prendra peutêtre la résolution de ne plus boire; mais dès qu'il aura franchi le seuil du cabaret et que ses lèvres auront effleuré le poison maudit, ses promesses et ses serments se volatiliseront, le dernier vestige de volonté l'abandonnera. Une simple gorgée de ce breuvage mortel lui en fera oublier toutes les conséquences. Le coeur brisé de sa compagne, ses enfants déguenillés et affamés, tout cela est oublié. En autorisant le commerce des spiritueux, l'Etat sanctionne la déchéance de l'homme; il refuse de mettre un terme à un trafic qui remplit le monde de maux et de misère. RS 198 1 Cela doit-il continuer? Pour que les buveurs triomphent de leur passion, devront-ils toujours lutter, les portes largement ouvertes à la tentation? La malédiction de l'intempérance, telle une flétrissure, reposera-t-elle toujours sur le monde civilisé? Permettrons-nous qu'elle continue à détruire chaque année des milliers de foyers heureux? Lorsqu'un navire échoue en vue de la côte, on ne se borne pas à le regarder; on risque sa vie pour sauver les naufragés. Combien ne devraient-ils pas être plus grands, les efforts tentés pour arracher le buveur à son triste sort! RS 198 2 Mais ce n'est pas seulement le buveur et sa famille qui sont en péril par le commerce des spiritueux, et l'accroissement des charges fiscales n'est pas le principal danger dont nous soyons menacés. En ce monde, nous sommes tous solidaires les uns des autres. Le malheur qui atteint une partie de l'humanité met l'autre en péril. RS 198 3 Il en est beaucoup qui, par cupidité ou égoïsme, ayant refusé de prendre part à la lutte contre l'alcool, se sont aperçus, trop tard, hélas! qu'ils en étaient eux-mêmes les victimes. Leurs enfants ont sombré dans l'ivrognerie, la propriété est en danger, la vie n'est plus en sécurité, les accidents sur terre et sur mer se multiplient, les maladies qui couvent dans des taudis infects s'introduisent jusque dans les demeures opulentes des riches. Les moeurs crapuleuses, quittant les antres du vice, cherchent leurs victimes parmi les enfants des familles les plus raffinées, les plus cultivées. RS 199 1 Nul n'est à l'abri des périls de l'alcoolisme. Par conséquent, nul ne devrait, pour assurer sa propre sécurité, s'abstenir de prendre part à la lutte engagée en vue de détruire ce fléau. RS 199 2 Les assemblées législatives et les tribunaux devraient surtout être exempts de toute suspicion d'intempérance. Membres du gouvernement, députés, sénateurs, juges, tous ceux qui font les lois ou veillent à leur exécution, qui ont entre les mains la vie, l'honneur et les biens de leurs semblables, devraient pratiquer une stricte tempérance. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront faire la différence entre le bien et le mal, et qu'ils posséderont la fermeté et la sagesse nécessaires pour rendre la justice et exercer la miséricorde. Mais qu'en est-il en réalité? Combien de ces hommes ont l'esprit obscurci, le sentiment du bien et du mal faussé par la boisson! Que de mesures oppressives ont été édictées, que d'innocents condamnés à mort par l'injustice de législateurs, de juges, de témoins, de jurés, d'avocats adonnés à la boisson! Nombreux sont les "intrépides pour boire du vin" et pour "mêler les boissons enivrantes", "qui appellent le mal bien et le bien mal", "qui justifient le coupable pour un présent et refusent aux justes de leur faire droit". C'est à de tels hommes que Dieu dit: "Malheur à eux." RS 199 3 Comme une langue de feu dévore le chaume, dit le prophète Esaïe, Et comme la flamme consume l'herbe sèche, Ainsi leur racine sera comme de la pourriture, Et leur fleur se dissipera comme de la poussière; Car ils ont dédaigné la loi de l'Eternel des armées, Et ils ont méprisé la parole du saint d'Israël. RS 199 4 L'honneur de Dieu, la prospérité de la nation, le bien-être de la société, de la famille et de l'individu exigent que les plus grands efforts soient tentés pour faire comprendre à tous les méfaits de l'intempérance. Les ravages de ce fléau se feront bientôt sentir avec une intensité dont nous n'avons aucune idée. Qui veut s'efforcer d'arrêter cette oeuvre de destruction? C'est à peine si la lutte a commencé. Organisons une armée pour arrêter la vente de boissons empoisonnées qui rendent les hommes fous. Que le danger soit dénoncé, et que l'opinion publique, éclairée, en exige la prohibition. Donnez à l'ivrogne l'occasion d'échapper à son esclavage. Que la voix de la nation demande à ses législateurs de mettre un terme à cet infâme trafic. RS 200 1 Ecoutons les paroles du Sage: RS 200 2 Délivre ceux qu'on traîne à la mort, Ceux qu'on va égorger, sauve-les! Si tu dis: Ah! nous ne savions pas!... Celui qui pèse les coeurs ne le voit-il pas? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas? Que diras-tu de ce qu'il te châtie? ------------------------Chapitre 24 -- Sauvons les intempérants RS 201 1 Coute vraie réforme est du ressort de l'Evangile et tend à élever l'âme vers une vie plus noble. La tempérance exige tout particulièrement le concours des croyants. Ces derniers devraient attirer sur elle l'attention du public et créer un mouvement en sa faveur. Qu'ils proclament partout les principes de la véritable tempérance et engagent les gens à s'abstenir de toute boisson enivrante. Il faut s'efforcer sérieusement de libérer ceux qui sont esclaves de mauvaises habitudes. RS 201 2 Il n'est pas un endroit où il n'y ait quelque chose à faire pour les victimes de l'intempérance. Dans les églises, les institutions religieuses, et même au sein des familles soi-disant chrétiennes, ils sont nombreux les jeunes qui s'engagent dans le chemin qui conduit à leur perte. Intempérants, ils se rendent malades. Pour se procurer l'argent nécessaire à la satisfaction de leur passion, ils n'hésitent pas à commettre des actes malhonnêtes. Ils ruinent ainsi leur santé et faussent leur caractère. Eloignés de Dieu, méprisés par la société, ces malheureux se rendent compte qu'il n'y a plus d'espoir pour eux, ni dans cette vie ni dans la vie à venir. Ils ont brisé le coeur de leurs parents. Les hommes estiment que leur cas est désespéré. Mais ce n'est pas ainsi que Dieu les considère. Il connaît les circonstances qui les ont amenés là, et il a pitié d'eux. Ce sont de pauvres créatures qui ont besoin qu'on leur vienne en aide. Ne leur donnons pas l'occasion de dire: "Personne ne s'occupe de moi." RS 202 1 Parmi les victimes de l'intempérance, il en est de toutes classes et de toutes professions. Des hommes éminents par leurs talents ou leur savoir se sont conduits de telle manière qu'il leur a été impossible de résister à la tentation. D'aucuns qui étaient riches sont maintenant sans foyer et sans amis. Plongés dans la misère, la souffrance, la maladie et le déshonneur, ils ont perdu tout empire sur eux-mêmes. Si une main secourable ne leur est tendue, ils descendront toujours plus bas. Pour eux, la satisfaction de leurs passions n'est pas seulement un péché, c'est une maladie. RS 202 2 En nous occupant des intempérants, nous devons souvent, à l'instar du Christ, considérer d'abord leur état physique. Il leur faut une nourriture saine, exempte de tout stimulant, des vêtements propres et un milieu où ils seront dans les meilleures conditions physiques possibles. Ils devront être entourés d'une atmosphère réconfortante, et jouir de l'influence salutaire du christianisme. Il faudrait que toutes les villes aient un asile où les esclaves de la boisson puissent recevoir l'aide nécessaire pour briser leurs chaînes. Beaucoup de buveurs, ne voyant dans l'alcool que le seul remède à leurs peines, penseraient autrement, si, au lieu de jouer le rôle du prêtre et du Lévite de la parabole évangélique, les soi-disant chrétiens voulaient suivre l'exemple du bon Samaritain. RS 203 1 Dans nos rapports avec les victimes de l'intempérance, souvenons-nous que nous n'avons pas affaire à des hommes sains d'esprit, mais à des êtres temporairement sous la domination d'un démon. Soyons donc patients et indulgents avec eux. Ne pensons pas à leur apparence repoussante, mais à la vie précieuse que le Christ est venu racheter par son sang. Lorsque le buveur comprend l'état de dégradation où il est tombé, donnez-lui des preuves de votre amour à son égard. Ne lui faites aucun reproche et ne lui témoignez aucune aversion. Le malheureux se maudit assez lui-même. Aidez-le à reprendre courage. Efforcez-vous de faire renaître l'espoir dans son coeur. Cherchez à mettre en évidence les bons côtés de son caractère. Montrez-lui qu'il peut retrouver le respect de ses semblables. Amenez-le à comprendre la valeur des talents que Dieu lui a confiés, et qu'il a négligé de faire valoir. RS 203 2 Bien que la volonté du buveur soit pervertie et amoindrie, tout espoir n'est pas perdu. Le Christ éveillera dans son coeur les nobles sentiments et les plus saints désirs. Lisez l'Ecriture à ceux qui sont la proie de la tentation et qui luttent; insistez sur les promesses divines. Celles-ci seront pour eux comme les feuilles de l'arbre de vie dont il est parlé dans l'Apocalypse. Continuez patiemment vos efforts, jusqu'à ce qu'ils saisissent avec reconnaissance l'espoir de la rédemption par le Christ. Persévérez auprès d'eux, sinon vous ne réussirez jamais. Ils continueront à être les jouets de la tentation, et ils retomberont bien souvent. Mais poursuivez vos efforts, sans vous décourager. RS 203 3 Ces malheureux ont le désir de vivre chrétiennement, mais leur volonté est si faible. Il faut que des personnes charitables veillent sur leurs âmes comme si elles devaient en rendre compte. Ayant perdu leur noblesse, ils doivent la reconquérir. Beaucoup ont à lutter contre de fortes tendances héréditaires. En venant au monde, ils ont eu des besoins contraires à la nature, des impulsions sensuelles. Pour arriver à en triompher, il leur faut une vigilance de tous les instants. Au dedans comme au dehors, le bien et le mal se disputent la suprématie. Ceux qui n'ont pas passé par là ne peuvent comprendre la force presque irrésistible des appétits, ni la violence du conflit entre les habitudes mauvaises et la détermination d'être tempérant en toutes choses. C'est un combat à recommencer constamment. RS 204 1 Beaucoup de ceux qui se sentent attirés vers le Christ n'ont pas le courage de poursuivre la lutte contre leurs passions. Mais ils doivent se souvenir qu'ils ne sont pas seuls. Les anges se tiennent à leurs côtés, et le Sauveur, le grand médecin, les assiste. Il dit à chacun de ceux qui se repentent: "Mon enfant, tes péchés sont pardonnés".1 RS 204 2 Bien des buveurs saisiront l'espérance que leur offre l'Evangile, et entreront au royaume des cieux, tandis que d'autres, dont les lumières et les privilèges ont été grands, mais qui n'en ont pas profité, seront laissés dans les ténèbres. Aide-toi toi-même RS 204 3 Les victimes des mauvaises habitudes doivent faire des efforts persévérants pour s'en affranchir. On peut tenter l'impossible pour les relever, leur parler de la grâce de Dieu offerte gratuitement pour les sauver, le Christ peut intercéder en leur faveur, les anges peuvent intervenir, tout sera inutile si eux-mêmes n'entreprennent la lutte libératrice. RS 204 4 Les dernières recommandations de David à son fils Salomon, jeune encore et sur le point d'hériter de la couronne d'Israël, furent: "Fortifie-toi, et sois un homme!"2 Ces paroles s'adressent encore aujourd'hui à tous ceux qui recherchent une couronne impérissable. RS 205 1 Les buveurs qui se complaisent dans leurs passions doivent être amenés à se rendre compte qu'une grande rénovation morale est indispensable s'ils veulent être des hommes. Dieu leur demande de recouvrer leur virilité perdue par leur faiblesse coupable. RS 205 2 Entraînés par la force de la tentation et la passion, beaucoup s'écrient, désespérés: "Il m'est impossible de résister." Dites à ces pauvres gens qu'ils peuvent, qu'ils doivent résister. Peut-être ont-ils été maintes fois vaincus, mais il ne faut pas nécessairement qu'ils le soient toujours. Moralement faibles, asservis aux habitudes d'une vie de péché, leurs promesses, leurs résolutions sont comme des murs de sable. Le souvenir des promesses oubliées, des engagements rompus affaiblit leur confiance en leur sincérité et leur fait croire que Dieu ne peut ni les accepter ni leur venir en aide. Mais il ne faut pas qu'ils désespèrent. RS 205 3 Ceux qui se confient dans le Christ ne sont asservis à aucune habitude, ni à aucune tendance mauvaise, héréditaire ou acquise. Au lieu d'être soumis à leurs bas instincts, ils dominent leurs passions. Dans cette lutte contre le mal, Dieu ne nous a pas laissés seuls. Quelles que soient nos tendances, innées ou acquises, nous pouvons les vaincre par la force qu'il veut nous communiquer. La puissance de la volonté RS 205 4 Ceux qui sont les jouets de la tentation ont besoin de comprendre la force réelle de la volonté. Celle-ci est la puissance qui gouverne la nature humaine, qui décide, qui choisit. Tout dépend de la volonté. Le désir d'être bon, pur, est légitime en lui-même; mais si nous nous arrêtons là, il est sans valeur. Beaucoup vont à leur perte tout en espérant et en désirant triompher de leurs tendances au mal. Ils ne soumettent pas leur volonté à celle de Dieu et refusent de lui obéir. RS 206 1 Dieu nous a donné la faculté de choisir. Il n'est pas en notre pouvoir de changer nos coeurs, ni de dominer nos pensées, nos impulsions et nos affections. Nous ne pouvons nous purifier et nous rendre dignes de servir Dieu, mais il nous est possible de prendre la résolution de le servir et de lui soumettre notre volonté. Alors il opérera en nous "le vouloir et le faire selon son bon plaisir", et toute notre nature sera soumise au Christ. RS 206 2 Une transformation totale peut être opérée dans notre vie par l'exercice de la volonté. En soumettant cette dernière au Sauveur, nous participons à la puissance divine. Nous recevons d'en haut la force de tenir ferme. Une vie noble et pure, qui triomphe des désirs et des passions, est rendue possible à quiconque veut unir sa volonté, faible et chancelante, à la volonté divine, toute-puissante et inébranlable. La connaissance des principes de la santé RS 206 3 Ceux qui luttent contre les tendances tyranniques de la chair doivent comprendre les principes de la vie saine. Montrons-leur qu'en violant les lois de la santé, on crée un terrain propice à la maladie, et on jette ainsi les bases de l'alcoolisme. Ce n'est qu'en obéissant à ces lois que l'on peut résister victorieusement à la soif de stimulants artificiels. S'il faut compter sur Dieu pour briser les liens de l'esclavage, il est nécessaire de collaborer avec lui en obéissant à ses lois morales et physiques. Il faut pourvoir à ses propres besoins RS 206 4 Ceux qui sont décidés à se réformer doivent trouver un emploi, car lorsqu'on peut travailler il ne faut pas s'attendre à être nourri, vêtu et logé gratuitement. Il est donc indispensable, dans leur propre intérêt, aussi bien que dans celui des autres, qu'ils cherchent à produire l'équivalent de ce qu'ils reçoivent. Encouragez-les donc à subvenir à leurs besoins. C'est ainsi qu'ils développeront en eux le sentiment de leur dignité et le goût d'une noble indépendance. Occuper le corps et l'esprit à un travail utile, c'est se préserver de la tentation. Déceptions et dangers RS 207 1 Ceux qui s'occupent de cette oeuvre de relèvement rencontreront de nombreuses déceptions. Beaucoup de buveurs qui promettent de se réformer ne s'amendent que superficiellement. Ils obéissent à l'impulsion du moment et, pendant un certain temps, semblent avoir changé complètement; mais cette transformation n'a pas atteint leur coeur. Ils conservent le même égoïsme, le même goût des plaisirs insensés, la même indulgence pour leurs passions. Ignorant en quoi consiste la formation du caractère, ils ne peuvent être considérés comme des hommes de principes. Ils ont altéré leurs forces mentales et spirituelles en s'abandonnant à leurs passions; de là leur faiblesse, leur irrésolution, leur inconstance. Leurs tendances les poussent à la sensualité, et ils sont souvent un danger pour les autres. Considérés comme guéris, et désormais dignes de confiance, on leur procure des emplois où leur influence corrompt les innocents. RS 207 2 Ceux mêmes qui désirent sincèrement se réformer courent le danger de retomber. Il faut les traiter avec beaucoup d'égards et de sagesse. La tendance à flatter et à exalter les buveurs qui sont sortis de l'abîme du péché est souvent pour eux la cause d'une nouvelle chute. La coutume d'inviter ces hommes et ces femmes à relater en public leur vie de péché est très dangereuse à la fois pour ceux qui parlent et pour ceux qui les écoutent. S'attarder à des scènes de péché souille l'âme et l'esprit, et la notoriété procurée ainsi à ces buveurs relevés leur est néfaste, car beaucoup sont amenés à croire que leur vie de désordre leur vaut une certaine célébrité. Ils cultivent un esprit de confiance en eux-mêmes qui leur est fatal au point de vue spirituel. Ce n'est qu'en se méfiant d'eux-mêmes et en se rendant compte de leur besoin de la grâce divine qu'ils peuvent rester debout. Le devoir de ceux qui se sont relevés RS 208 1 Tous les buveurs qui se convertissent réellement doivent s'efforcer d'en sauver d'autres. Que nul ne détourne de cette mission celui qui cesse d'appartenir à Satan pour servir Dieu. Lorsque vous constatez que l'Esprit d'en haut opère dans un homme, encouragez-le à se consacrer au service du Seigneur. La sagesse céleste nous mettra en contact avec des âmes sincèrement repentantes qui perdent tout espoir, faute d'être encouragées. Dieu mettra au coeur de ses serviteurs d'accueillir dans leurs rangs ces êtres timides et repentants. Quels qu'aient été leurs égarements, quelque bas qu'ils soient tombés, lorsque la contrition les amène au Christ, il les reçoit. Encouragez-les alors à travailler pour lui. S'ils désirent faire quelque chose en faveur de ceux qui sont encore dans l'abîme du péché d'où eux-mêmes ont été retirés, facilitez leur tâche. Mettez-les en rapport avec des chrétiens d'expérience pour qu'ils se fortifient au point de vue spirituel. Que leurs coeurs et leurs mains soient occupés au service du Maître. RS 208 2 Certains buveurs tombés très bas deviennent parfois, lorsque la lumière a pénétré dans leurs coeurs, des messagers particulièrement efficaces auprès de ceux qui suivent encore le mauvais chemin. Soutenus par la foi, quelques-uns assument de lourdes responsabilités dans l'oeuvre du salut des âmes. Ils savent quelle est la faiblesse, la dépravation, la force du péché et des mauvaises habitudes de ceux qui ne connaissent pas encore le salut. Incapables de triompher sans le Christ, ils s'écrient à chaque instant: "Mon espoir est dans le Sauveur." Ils peuvent donc faire une oeuvre des plus utiles. RS 208 3 Celui qui était tombé, et qui avait presque perdu tout espoir, mais qui a été sauvé en écoutant un message d'amour comprendra la science du salut des âmes. Son coeur est rempli d'amour pour son Sauveur, et il sait comment aller à la recherche de ceux qui sont perdus. Il peut amener les pécheurs à l'Agneau de Dieu. N'a-t-il pas lui-même été ramené à la bergerie? Aussi s'est-il donné sans réserve au Seigneur. La main que, dans sa faiblesse, il tendait pour être secouru a été saisie par le Sauveur. C'est par de tels hommes que beaucoup d'enfants prodigues seront ramenés au Père céleste. L'espoir de ceux qui sont tentés RS 209 1 Pour quiconque s'efforce de passer d'une vie de péché à une vie pure, la puissance transformatrice se trouve en Jésus-Christ, le seul nom "qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés".3 Si quelqu'un a soif d'espérance, et désire être délivré du mal, a-t-il dit lui-méme, "qu'il vienne à moi, et qu'il boive".4 Sa grâce et sa puissance sont les seuls remèdes contre le vice. RS 209 2 Les bonnes résolutions qui s'appuient sur nos propres forces n'ont aucune valeur; elles ne sauraient triompher d'une mauvaise habitude. Nous n'arriverons jamais à être tempérants en toutes choses si notre coeur n'est renouvelé par la grâce divine. Impossible par nous-mêmes de nous préserver du péché un seul instant. Nous ne pouvons compter que sur Dieu. RS 209 3 Une véritable réforme débute par la purification de l'âme. Nous ne pourrons travailler en faveur de ceux qui sont tombés que dans la mesure où la grâce du Christ interviendra pour réformer les caractères et où les âmes seront amenées en contact intime avec Dieu. RS 209 4 Par son obéissance parfaite à la loi divine, le Christ a donné un exemple à tous les hommes. Soutenus par sa puissance, guidés par ses enseignements, vivons comme il a vécu lui-même. RS 210 1 Pour faire oeuvre utile en faveur de ceux qui sont tombés, nous devons d'abord mettre en évidence les exigences de la loi divine et la nécessité de s'y conformer. Faisons ressortir la différence frappante qui existe entre celui qui sert Dieu et celui qui s'en écarte. Dieu est amour, mais il ne saurait excuser la désobéissance volontaire à ses commandements. Nul n'échappera aux conséquences de celle-ci. Dieu ne peut honorer que ceux qui l'honorent. Notre conduite en ce monde décidera de notre destinée éternelle; nous récolterons ce que nous aurons semé. L'effet suivra inévitablement la cause. RS 210 2 Dieu ne peut agréer qu'une obéissance totale, et ses exigences n'ont rien d'imprécis. Il n'a rien ordonné qui ne soit indispensable pour que nous puissions être en harmonie avec lui. Montrons aux pécheurs le caractère idéal selon Dieu, et amenons-les au Sauveur dont la grâce seule nous permet de le réaliser. RS 210 3 Jésus s'est chargé de nos infirmités, et il a vécu sans péché, afin de donner à l'homme, malgré sa faiblesse, la certitude de vaincre. Il est venu ici-bas pour nous rendre "participants de sa nature divine", et sa vie est la preuve que l'humanité unie à la divinité ne pèche plus. RS 210 4 Le Christ a vaincu pour montrer à l'homme comment il peut vaincre. Il a affronté toutes les tentations de Satan avec la Parole de Dieu, et c'est en s'appuyant sur les promesses divines qu'il a pu obéir aux commandements. Le tentateur n'a obtenu de lui aucun avantage. Chaque fois qu'il était tenté, il répondait: "Il est écrit..." C'est donc par la Parole de Dieu qu'on peut triompher du mal. De grandes et précieuses promesses nous ont été données, "afin que par elles nous devenions participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise".5 RS 211 1 Que celui qui est tenté ne s'arrête donc pas aux circonstances, à ses faiblesses, ou à la puissance de la tentation, mais à celle de la Parole de Dieu. Toute la force de cette Parole est à notre disposition. "Je serre ta parole dans mon coeur, dit le Psalmiste, afin de ne pas pécher contre toi." "Je me tiens en garde contre la voie des violents."6 RS 211 2 Parlez de courage aux pécheurs. Présentez-les à Dieu dans vos prières. Parmi ceux que la tentation terrasse, un bon nombre en sont humiliés, et ont l'impression de s'approcher vainement du Seigneur. Mais cette pensée leur est suggérée par l'ennemi. Lorsqu'ils ont péché et n'osent plus prier, dites-leur que c'est bien alors qu'il faut le faire. Ils peuvent se sentir profondément humiliés, et honteux d'eux-mêmes; mais s'ils confessent leurs péchés, celui qui est fidèle et juste les leur pardonnera et les purifiera de toute iniquité. RS 211 3 Rien n'est apparemment plus faible, et cependant plus invincible, que l'âme qui comprend son néant et se repose entièrement sur les mérites du Christ. Par la prière, l'étude de sa Parole, par la foi en sa présence, le plus faible des hommes peut s'approcher du Sauveur et saisir sa main qui ne l'abandonnera jamais. Promesses divines RS 211 4 Tous ceux qui sont en communion avec le Christ peuvent s'approprier les paroles suivantes: RS 211 5 Pour moi, je regarderai vers l'Eternel, Je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut; Mon Dieu m'exaucera. Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemie! Car si je suis tombée, je me relèverai; Si je suis assise dans les ténèbres, L'Eternel sera ma lumière... Il aura encore compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos iniquités; Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. RS 212 1 Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, Je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir. RS 212 2 Tandis que vous reposez au milieu des étables, Les ailes de la colombe sont couvertes d'argent, Et son plumage est d'un jaune d'or. RS 212 3 Ce sont ceux auxquels le Christ aura le plus pardonné qui l'aimeront davantage. Au dernier jour, ils se tiendront le plus près de son trône. "Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts."10 ------------------------Chapitre 25 -- Dieu pardonne RS 213 1 Ce n'est pas parce que nous l'avons aimé le premier que le Christ nous accorde son amour. Il est mort pour nous, alors que nous étions encore des pécheurs. Au lieu de nous traiter comme nous le méritions et de nous condamner, il supporte inlassablement notre faiblesse et notre ignorance, notre ingratitude et notre obstination. Malgré nos erreurs, la dureté de notre coeur, notre négligence envers sa Parole, sa main secourable nous est toujours tendue. RS 213 2 La grâce est un attribut divin, manifestée en faveur d'êtres qui ne la méritent pas. Elle nous est parvenue sans que nous la recherchions. Dieu se plaît à la répandre sur nous, non parce que nous en sommes dignes, mais précisément parce que nous en sommes indignes. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que nous en avions un urgent besoin. RS 214 1 Par Jésus-Christ, le Dieu du ciel ne cesse de tendre la main à ceux qui sont tombés. Il veut les recevoir tous. Il les accueille avec bonté. Sa gloire est de pardonner aux plus grands pécheurs. Il ravit au puissant sa proie, il délivre le captif, il arrache au feu le brandon qui fume encore. La chaîne d'or de sa grâce plonge jusqu'au fond du gouffre de la misère humaine et en retire l'âme contaminée et avilie par le péché. RS 214 2 Tout être humain est l'objet de l'amour de celui qui donna sa vie pour le ramener à Dieu. Tel un berger qui prend soin de son troupeau, il entoure de sa sollicitude les âmes coupables, exposées à la mort par les séductions sataniques. RS 214 3 L'exemple du Sauveur montre comment il faut agir envers ceux qui ont succombé à la tentation. Efforçons-nous de leur témoigner le même intérêt, la même tendresse, la même patience. "Comme je vous ai aimés, a-t-il dit, vous aussi, aimez-vous les uns les autres."1 Si le Christ habite en nous, nous manifesterons son amour désintéressé envers tous ceux que nous approcherons. En voyant des hommes et des femmes qui ont besoin de sympathie, nous ne demanderons pas: "En sont-ils dignes?" mais: "Que puis-je faire pour eux?" RS 214 4 Riches et pauvres, libres et esclaves sont l'héritage de Dieu. Celui qui donna sa vie pour racheter les êtres humains les évalue à un prix inestimable. C'est à la lumière de la croix du Calvaire que nous pouvons comprendre son amour. Nous nous rendons compte alors que, quelque avilis qu'ils soient, ils ont trop coûté pour être traités avec froideur ou avec mépris, et nous comprenons la nécessité de travailler à leur relèvement. RS 215 1 La drachme perdue dont nous parle la parabole évangélique, bien que tombée dans la poussière et les balayures de la maison, n'en était pas moins une pièce d'argent, et sa propriétaire s'en souvint. Ainsi, toute âme, quelque dégradée qu'elle soit, est précieuse aux yeux du Seigneur. La pièce de monnaie portait l'effigie du monarque et le nom du gouvernement qui l'avait émise; l'homme portait, lui aussi, lorsqu'il fut créé, l'image de Dieu. Bien que celle-ci ait été oblitérée par le péché, on en voit encore les traces. Dieu désire recouvrer chaque âme et faire réapparaître en elle son image de justice et de sainteté. Notre manque de compassion RS 215 2 Comme nous communions peu avec le Christ dans sa compassion pour les âmes dépravées, coupables, souffrantes, mortes dans leurs offenses et dans leurs péchés! La méchanceté de l'homme envers ses semblables est son plus grand forfait. Il en est beaucoup qui prétendent représenter la justice de Dieu et qui sont loin de manifester sa tendresse et son grand amour. Il arrive souvent que ceux envers lesquels ils se montrent si sévères sont assaillis par la tentation. Des paroles dures et méchantes les découragent et en font la proie facile du tentateur. Comment atteindre les coeurs RS 215 3 C'est une oeuvre très délicate que la cure d'âmes. Seul celui qui peut lire dans les coeurs sait comment amener les hommes à la repentance. Lui seul nous donnera la sagesse de conduire au pied de la croix ceux qui sont perdus. Si, dans votre orgueil, il vous arrive de dire: "Je suis plus saint que toi", quelle que soit la logique de votre raisonnement ou la véracité de vos paroles, vous ne toucherez jamais le coeur de votre interlocuteur. Il n'y a que l'amour du Christ, manifesté dans les paroles et dans les actes, qui puisse opérer ce miracle. Les préceptes ou les arguments n'aboutiraient à rien. RS 216 1 Montrons plus de sympathie chrétienne, non seulement envers les hommes qui nous semblent irréprochables, mais encore envers ceux qui souffrent, luttent, tombent souvent dans le péché et se repentent, qui succombent à la tentation et se découragent. Emus de compassion devant la faiblesse de nos semblables, à l'instar de notre grand Prêtre, Jésus-Christ, approchons-nous d'eux. RS 216 2 Le Sauveur s'adressait aux publicains, aux pécheurs, aux proscrits, à ceux qu'on méprisait, et il les suppliait de venir à lui. Les seuls qui n'avaient pas son approbation étaient les propres justes qui, se tenant orgueilleusement à l'écart, considéraient les autres avec mépris. RS 216 3 Le Christ leur envoyait ce message: "Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie." Pour obéir à cet ordre, allons vers les païens qui nous côtoient comme vers ceux qui sont au loin. Il faut faire entendre aux "publicains et aux péagers" cette invitation du Sauveur. Celle-ci, grâce à la bonté et à la persévérance des messagers chrétiens, sera une puissance pour relever ceux qui ont le plus profondément sombré dans l'abîme du péché. RS 216 4 Les principes du Christ exigent que nous travaillions avec une ferme détermination, un intérêt toujours nouveau, une insistance croissante en faveur des âmes que Satan cherche à perdre. Rien ne doit refroidir l'ardeur de notre zèle pour le salut de ceux qui vont à la ruine. RS 216 5 La Parole de Dieu insiste d'une manière toute particulière sur la nécessité de venir au Christ pour être sauvés. Nous devons donc saisir toutes les occasions de présenter, en public et en particulier, les arguments susceptibles de convaincre les hommes. Supplions-les de regarder à Jésus et d'accepter sa vie de renoncement et de sacrifice. Montrons-leur que nous nous attendons qu'ils réjouissent le coeur du Christ en utilisant chacun des dons qu'il leur a confiés pour l'honneur de son nom. Sauvés en espérance RS 217 1 "C'est en espérance que nous sommes sauvés."2 Il faut faire comprendre à tous ceux qui sont tombés qu'il n'est pas trop tard pour se repentir. Le Christ honorait l'homme de sa confiance; il avait de la considération même pour les plus bas tombés. La haine, la dépravation étaient pour lui un sujet continuel de souffrance; mais il ne laissait jamais échapper une parole qui aurait pu montrer que sa sensibilité était choquée ou ses goûts offensés. Quelles que fussent la ténacité des préjugés, les mauvaises habitudes ou les passions des êtres qui l'entouraient, il les recevait avec pitié et avec tendresse. Animés de son esprit, nous considérerons tous les hommes comme nos frères, ayant les mêmes tentations et les mêmes épreuves que nous, tombant et essayant de se relever, luttant contre le découragement et les difficultés, avides d'aide et de sympathie. Alors nous nous approcherons d'eux en prenant garde de ne jamais les décourager ni les repousser, mais en nous efforçant d'éveiller l'espoir dans leurs coeurs. Ainsi, pourront-ils dire avec confiance: "Ne te réjouis pas à mon sujet, ô mon ennemi! Si je suis tombé, je me relèverai; si je suis assis dans les ténèbres, l'Eternel sera ma lumière." Il "défendra ma cause et me rendra justice. Alors, il me ramènera à la lumière et me fera contempler son salut". RS 217 2 Le Psalmiste déclare: RS 217 3 Du lieu de sa demeure [Dieu] observe Tous les habitants de la terre, Lui qui forme leur coeur à tous. RS 217 4 Lorsque nous nous occupons de ceux qui passent par la tentation, le Seigneur nous dit: "Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté."4 Si nous avons le sentiment de notre faiblesse, nous compatirons à celle des autres. RS 218 1 "Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu?"5 "Un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères."6 "Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère?"7 "Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute."8 La réprimande RS 218 2 Il est toujours humiliant d'être repris. Que nul n'ajoute encore à la répréhension l'amertume d'une censure inutile. Le blâme n'a jamais corrigé personne. Il a au contraire endurci bien des coeurs, en les empêchant de reconnaître la faute commise. Des dispositions affectueuses, une attitude aimable et bienveillante peuvent sauver le pécheur et couvrir une multitude de péchés. RS 218 3 L'apôtre Paul jugeait nécessaire de censurer le mal, mais que de soins ne prenait-il pas pour montrer qu'il aimait les pécheurs! Avec quelle sollicitude il donnait les raisons de ses réprimandes! Il faisait comprendre à quel point il souffrait d'être contraint d'attrister. Il montrait de la confiance et de la sympathie à ceux qui luttaient pour obtenir la victoire. RS 218 4 "C'est dans une grande affliction, le coeur angoissé, et avec beaucoup de larmes, dit-il aux chrétiens de Corinthe, que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l'amour extrême que j'ai pour vous."9 "Quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne me repens pas. Et si je m'en suis repenti... je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance... Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n'a-t-elle pas produit en vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire... C'est pourquoi nous avons été consolés".10 RS 219 1 "Je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous."11 "Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous prenez à l'Evangile, depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon coeur."12 "C'est pourquoi, mes bien-aimés et très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés."13 "Car maintenant nous vivons, puisque vous demeurez fermes dans le Seigneur."14 RS 219 2 S'adressant à ses frères en la foi, saint Paul les appelait les "saints en Jésus-Christ"; mais ceux-ci n'étaient pas parfaits. Il s'agissait d'hommes et de femmes qui luttaient contre les tentations, et qui étaient exposés à tomber. L'apôtre les guidait vers "le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis". Il voulait, "par le sang d'une alliance éternelle", les rendre "capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté".15 RS 219 3 Lorsqu'un pécheur est conscient de son erreur, prenez garde de ne pas détruire en lui le sentiment de sa dignité. Ne le découragez pas par votre indifférence ou votre méfiance. Ne dites pas: "Avant de lui faire confiance, je veux attendre de voir comment il se conduira." Cette manière d'agir a été souvent une cause de chute pour ceux qui en ont été les victimes. RS 220 1 Cherchons à comprendre les faibles. Nous connaissons bien peu les épreuves de ceux qui ont été retenus dans les chaînes du péché et qui manquent de volonté et de force morale. Celui qui est rongé par les remords est particulièrement digne de pitié; il chancelle et son esprit est obscurci. Il ne sait quelle attitude prendre. Comme de pauvres brebis égarées, dont personne ne comprend la détresse, ces âmes ne peuvent trouver Dieu, et cependant elles désirent ardemment le pardon et la paix. RS 220 2 Ne prononcez jamais une parole qui avive la souffrance de celui qui est fatigué d'une vie de péché et ne sait où trouver le repos. Présentez-le plutôt au Sauveur compatissant. Puis aidez-le à se relever, parlez-lui de courage et d'espérance. Ne vous découragez pas RS 220 3 Nous nous décourageons trop facilement lorsqu'une personne ne répond pas immédiatement à ce que nous attendons d'elle. Continuons de travailler en sa faveur aussi longtemps qu'il y a une lueur d'espoir. Les âmes ont trop de valeur, elles ont coûté à notre Rédempteur un sacrifice trop grand pour être inconsidérément abandonnées au pouvoir du tentateur. RS 220 4 Mettons-nous à la place de ceux qui sont tentés. Songeons à la puissance de l'hérédité, à l'influence des mauvaises compagnies, aux circonstances défavorables, aux mauvaises habitudes. Comment ne pas tomber dans des conditions pareilles? Pourquoi nous étonner de ce que beaucoup répondent si lentement à nos efforts pour les relever? RS 220 5 Il arrive souvent que ceux qui semblent les plus grossiers, les plus mal disposés, deviennent, une fois gagnés à l'Evangile, ses adhérents et ses défenseurs les plus zélés. Tout n'est pas corrompu chez eux. Sous des apparences peu engageantes, on peut découvrir de bonnes intentions. Abandonnés à eux-mêmes, un grand nombre ne se relèveraient jamais. Ils ont besoin de paroles affectueuses, de considération bienveillante, d'une aide tangible. Il leur faut des conseils qui ne risquent pas de leur faire perdre le peu de courage qui leur reste. RS 221 1 Il est des êtres avilis depuis si longtemps qu'ils ne seront jamais ce qu'ils auraient pu devenir si les circonstances leur avaient été plus favorables. Mais les rayons ardents du Soleil de justice peuvent illuminer leur âme. Semez en eux des pensées qui élèvent et ennoblissent. Que votre exemple leur démontre avec évidence la différence entre le vice et la vertu, les ténèbres et la lumière. Qu'ils sachent ainsi ce que cela signifie que d'être un chrétien. Dieu peut relever les plus grands pécheurs et en faire ses enfants, destinés à posséder un jour avec le Christ l'héritage impérissable. RS 221 2 Par un miracle de la grâce divine, la vie d'un grand nombre peut être transformée. Méprisés, abandonnés, découragés, ils deviendraient indifférents, stupides. Mais sous l'influence du Saint-Esprit, cette hébétude qui paraît rendre leur relèvement si problématique disparaîtra, et ils s'éveilleront à une vie nouvelle. Ils seront libérés de l'esclavage du péché et du vice. Grâce à une foi agissante par l'amour, leur coeur sera purifié et leur esprit illuminé. ------------------------Chapitre 26 -- Dieu révélé dans la nature RS 225 1 Comme Jésus, nous sommes ici-bas pour servir Dieu, refléter son caractère et le faire connaître au monde par notre conduite. Mais si nous voulons collaborer avec lui et lui devenir semblable, il faut que nous le connaissions tel qu'il s'est révélé. RS 225 2 La connaissance de Dieu est à la base de toute véritable éducation. Elle est indispensable à tous ceux qui travaillent au relèvement de leurs semblables. C'est par elle que nous sommes préservés de la tentation, et que notre caractère devient conforme à celui du Très-Haut. Elle constitue la préparation essentielle à cette vie et à la vie à venir. La transformation du croyant, la pureté de sa vie, l'efficacité du service, la fidélité aux principes rationnels, tout cela dépend d'une juste conception de Dieu. RS 226 1 "Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel."1 RS 226 2 La connaissance de Dieu nous donne "tout ce qui contribue à la vie et à la piété".2 "La vie éternelle, dit Jésus, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ."3 RS 226 3 Ainsi parle l'Eternel: Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie D'avoir de l'intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l'Eternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; Car c'est à cela que je prends plaisir, dit l'Eternel. RS 226 4 Etudions les révélations que Dieu a données de lui-même. RS 226 5 Attache-toi donc à Dieu, et tu auras la paix; Tu jouiras ainsi du bonheur. Reçois de sa bouche instruction, Et mets dans ton coeur ses paroles... Le Tout-Puissant sera ton or... Tu feras du Tout-Puissant tes délices, Tu élèveras vers Dieu ta face; Tu le prieras et il t'exaucera, Et tu accompliras tes voeux. A tes résolutions répondra le succès; Sur tes sentiers brillera la lumière. Vienne l'humiliation, tu prieras pour ton relèvement: Dieu secourt celui dont le regard est abattu. RS 226 6 "Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages."6 RS 226 7 Les beautés de la nature que nous contemplons aujourd'hui ne donnent qu'une faible idée de la gloire du jardin d'Eden. Le péché a défiguré la terre; on en constate les stigmates partout. Il reste encore cependant bien des merveilles, et on peut se rendre compte qu'un Etre infini a créé notre globe et y a semé la vie et le bonheur. Tout, malgré le péché, révèle l'oeuvre du grand Artiste. Où que nous nous tournions, nous pouvons entendre sa voix et discerner les preuves de sa bonté. RS 227 1 Tout chante les louanges de Dieu: depuis le grondement du tonnerre et le mugissement des flots déchaînés des vastes océans, jusqu'aux mélodies joyeuses des oiseaux qui peuplent la forêt. Sur la terre, dans la mer, dans le ciel, dans la variété des tons et des couleurs, les contrastes splendides ou les nuances harmonieuses, nous contemplons sa gloire. Les collines éternelles nous parlent de sa puissance, les arbres qui agitent au soleil leur vert feuillage et les fleurs qui étalent leur beauté délicate nous le révèlent. Le tapis de verdure qui recouvre le sol témoigne des soins de Dieu pour ses humbles créatures. Les profondeurs de la terre et de la mer recèlent ses trésors. Celui qui a mis des perles dans les océans et des pierres précieuses parmi les rochers aime ce qui est beau. Le soleil qui s'élève dans les cieux représente celui qui est la vie et la lumière. Toute la beauté qui orne la terre et illumine le ciel nous parle de Dieu. RS 227 2 Sa majesté couvre les cieux. RS 227 3 La terre est remplie de tes biens. RS 227 4 Le jour en instruit un autre jour, La nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles Dont le son ne soit point entendu... Leurs accents vont aux extrémités du monde. RS 227 5 Tout proclame ses soins paternels et son désir de voir ses enfants heureux. Un Dieu personnel RS 227 6 La puissance extraordinaire qui opère au sein de la nature et fait subsister toutes choses n'est pas simplement, comme le pensent quelques savants, un principe omniprésent ou une énergie agissante. Dieu est esprit, mais il est aussi un être personnel. C'est ainsi qu'il se révèle. RS 228 1 L'Eternel est Dieu en vérité, Il est un Dieu vivant et un roi éternel... Les dieux qui n'ont point fait les cieux et la terre Disparaîtront de la terre et de dessous les cieux... Celui qui est la part de Jacob n'est pas comme elles (les idoles); Car c'est lui qui a tout formé... Il a créé la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les cieux par son intelligence. La nature n'est pas Dieu RS 228 2 Dieu agit dans la nature, mais il n'est pas la nature. Celle-ci est l'expression de la puissance et du caractère de Dieu; il ne faut pas la confondre avec le Dieu personnel. L'artiste produit des oeuvres magnifiques qui font les délices des yeux et nous révèlent sa pensée; mais l'oeuvre n'est pas l'artiste. Ce n'est pas l'oeuvre qu'on loue, mais l'artiste. De même, bien que la nature exprime la pensée divine, ce n'est pas la nature mais le Dieu de la nature qu'il faut exalter. RS 228 3 Venez, prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l'Eternel, notre créateur! RS 228 4 Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, Et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui, c'est lui qui l'a faite; La terre aussi, ses mains l'ont formée. RS 228 5 Il a cré les Pléiades et l'Orion, Il change les ténèbres en aurore, Il obscurcit le jour pour en faire la nuit. RS 228 6 Voici celui qui a formé les montagnes et créé le vent, Et qui fait connaître à l'homme ses pensées. RS 228 7 Il a bâti sa demeure dans les cieux, Et fondé sa voûte sur la terre; Il appelle les eaux de la mer, Et les répand à la surface de la terre: L'Eternel est son nom. La création de la terre RS 229 1 On ne peut expliquer la création par la science. Quelle science, en effet, pourrait sonder le mystère de la vie? RS 229 2 "C'est par la foi, lisons-nous dans l'épître aux Hébreux, que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles."16 RS 229 3 Le prophète Esaïe, parlant au nom de Dieu, s'exprime ainsi: RS 229 4 Je forme la lumière, et je crée les ténèbres... Moi, l'Eternel, je fais toutes ces choses... C'est moi qui ai fait la terre, Et qui sur elle ai créé l'homme; C'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, Et c'est moi qui ai disposé toute leur armée. RS 229 5 Je les appelle, et aussitôt ils se présentent. RS 229 6 Pour créer la terre, Dieu n'emprunta pas une matière préexistante. "Il dit, et la chose arrive; il ordonne, et elle existe."19 Tout, que ce soit dans le domaine matériel ou spirituel, parut à la voix de l'Eternel et fut créé d'après ses desseins. Les cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qu'elle renferme vinrent à l'existence par le souffle de sa bouche. La création de l'homme RS 229 7 L'action d'un Dieu personnel se manifesta à la création de l'homme. Lorsque le Seigneur eut fait celui-ci à son image, la forme de son corps était parfaite, mais il y manquait la vie. C'est alors qu'un Dieu personnel, existant par lui-même, souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant et intelligent. Tous les organes du corps humain furent mis en mouvement. Le coeur, les artères, les veines, la langue, les mains, les pieds, les sens, les facultés de l'esprit, -- tout s'anima et fut soumis à des lois. L'homme devint une âme vivante. C'est un Dieu personnel qui, par le Christ, -- la Parole -- créa l'homme et le revêtit d'intelligence et de force. RS 230 1 Notre substance n'était pas cachée à ses yeux lorsque nous étions formés dans le secret. Il voyait cette substance, bien qu'imparfaite; et dans son livre tous nos membres étaient décrits, alors qu'aucun d'eux n'existait. RS 230 2 Le dessein de Dieu était que l'homme fût supérieur à tous les êtres créés, le couronnement de la création, exprimant sa pensée et révélant sa gloire. Mais l'homme ne doit pas s'exalter au rang de Dieu. RS 230 3 Le Psalmiste s'écrie: RS 230 4 Poussez vers l'Eternel des cris de joie, Vous tous, habitants de la terre! Servez l'Eternel avec joie, Venez avec allégresse en sa présence! Sachez que l'Eternel est Dieu! C'est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons; Nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage. Entrez dans ses portes avec des louanges, Dans ses parvis avec des cantiques! Célébrez-le, bénissez son nom! RS 230 5 Exaltez l'Eternel, notre Dieu, Et prosternez-vous sur sa montagne sainte! Car il est Saint, l'Eternel, notre Dieu! Les lois de la nature au service de Dieu RS 230 6 Le Seigneur maintient et emploie constamment à son service ce qu'il a créé. Il opère par les lois de la nature dont il fait ses instruments. Mais celles-ci n'agissent pas par elles-mêmes. La nature témoigne de la présence intelligente et active d'un Etre qui fait mouvoir toutes choses selon sa volonté. RS 230 7 A toujours, ô Eternel! Ta parole subsiste dans les cieux... Tu as fondé la terre, et elle demeure ferme. C'est d'après tes lois que tout subsiste aujourd'hui, Car toutes choses te sont assujetties. RS 231 1 Tout ce que l'Eternel veut, il le fait, Dans les cieux et sur la terre, Dans les mers et dans tous les abîmes. RS 231 2 Il a commandé, et ils ont été créés. Il les a affermis pour toujours et à perpétuité; Il a donné des lois, et il ne les violera point. RS 231 3 Ce n'est pas en vertu d'une puissance inhérente et aveugle que la terre nous prodigue ses richesses et poursuit sa révolution autour du soleil. C'est la main de l'Etre infini qui la dirige constamment. La puissance divine, qui ne cesse de s'exercer, maintient la terre dans son mouvement de rotation. Dieu fait lever le soleil; il ouvre les écluses des cieux et nous accorde la pluie. RS 231 4 Il donne la neige comme de la laine, Il répand la gelée blanche comme de la cendre. RS 231 5 A sa voix, les eaux mugissent dans les cieux; Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, Il produit les éclairs et la pluie, Il tire le vent de ses trésors. RS 231 6 C'est la puissance divine qui produit la végétation, fait apparaître les feuilles, s'épanouir les fleurs et se développer les fruits. RS 231 7 Le fonctionnement du corps humain dépasse notre compréhension. Il y a là un mystère qui déconcerte les plus intelligents. Ce n'est pas un organisme qui, une fois en action, poursuit seul son travail, fait battre le pouls et fonctionner l'appareil respiratoire. C'est en Dieu que "nous avons la vie, le mouvement et l'être". Le coeur, le pouls, chacun des nerfs de l'organisme, chaque muscle est maintenu en activité par la puissance d'un Dieu toujours présent. Soins providentiels RS 231 8 La Bible nous parle de Dieu comme habitant un lieu saint, dans l'au-delà, qui est sans cesse actif, et ne connaît ni le silence ni la solitude, mais est environné de myriades d'anges, prêts à faire sa volonté. C'est par ces messagers célestes qu'il est en communication constante avec toutes les parties de son empire. Par son Esprit et par ses anges, il est partout présent pour secourir les enfants des hommes. RS 232 1 Il est assis sur son trône, dominant les agitations de notre planète. Rien n'échappe à son oeil divin; et du sein de son éternité majestueuse et sereine, il répand ici-bas ses bienfaits. RS 232 2 La voie de l'homme n'est pas en son pouvoir; Ce n'est pas à l'homme, quand il marche, A diriger ses pas. RS 232 3 Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur... Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. RS 232 4 L'oeil de l'Eternel est sur ceux qui le craignent, Sur ceux qui espèrent en sa bonté, Afin d'arracher leur âme à la mort Et de les faire vivre au milieu de la famine. RS 232 5 Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu! A l'ombre de tes ailes les fils de l'homme cherchent un refuge. RS 232 6 Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, Qui met son espoir en l'Eternel, son Dieu! RS 232 7 La terre ô Eternel! est pleine de ta bonté. RS 232 8 Il aime la justice et la droiture. RS 232 9 Espoir de toutes les extrémités lointaines de la terre et de Il affermit les montagnes par sa force, [la mer! Il est ceint de puissance; Il apaise le mugissement des mers, le mugissement de leurs Et le tumulte des peuples. RS 232 10 Tu remplis d'allégresse l'orient et l'occident. Tu visites la terre et tu lui donnes l'abondance. RS 232 11 L'Eternel soutient tous ceux qui tombent, Et il redresse tous ceux qui sont courbés. Les yeux de tous espèrent en toi, Et tu leur donnes la nourriture en son temps. Tu ouvres ta main, Et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie. ------------------------Chapitre 27 -- Dieu révélé par le Christ RS 233 1 Dieu, par son Fils, s'est révélé comme un être personnel. Reflet de la gloire du Père, "l'empreinte de sa personne",1 Jésus revêtit une forme humaine pour venir sur la terre. C'est donc un Sauveur personnel qui descendit ici-bas et remonta au ciel où il intercède pour nous devant le trône de Dieu. Quelqu'un qui "ressemble à un fils d'homme", dit l'apôtre saint Jean,2 exerce auprès du Père un ministère en notre faveur. RS 233 2 Le Christ, la lumière du monde, voila l'éblouissante splendeur de sa divinité et vécut parmi les hommes, afin que ceux-ci puissent, sans être consumés, connaître leur Créateur. Depuis le péché, nul n'a jamais vu de Dieu que sa manifestation en Jésus-Christ. "Moi et le Père nous sommes un", disait-il.3 "Personne, dit l'apôtre saint Jean, ne connaît le Fils, si ce n'est le Père, et personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler."4 RS 234 1 Le Christ est venu ici-bas pour enseigner aux hommes ce que Dieu désire qu'ils sachent. Au ciel, sur la terre, dans les eaux profondes de l'océan, nous voyons les oeuvres de ses mains. Tout ce qui a été créé témoigne de sa puissance, de sa sagesse et de son amour. Mais ce n'est ni par les étoiles, ni par les océans, ni par les cataractes que nous pouvons connaître la personnalité de Dieu telle qu'elle nous est révélée en Jésus-Christ. RS 234 2 Dieu a jugé bon de nous donner une révélation plus nette que celle que nous offre la nature, afin de nous décrire sa personnalité et son caractère. Il a envoyé son Fils ici-bas pour révéler, autant que les hommes étaient capables de les discerner, la nature et les attributs du Dieu invisible. Dieu révélé aux disciples RS 234 3 Relisons les paroles prononcées au cénacle par le Christ, à la veille de la crucifixion. L'heure de l'épreuve approchait, et il cherchait à réconforter ses disciples, qui allaient être bientôt terriblement tentés et éprouvés, eux aussi. RS 234 4 "Que votre coeur ne se trouble point, leur dit-il. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place... RS 234 5 " Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez-vu. RS 235 1 " Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres."5 RS 235 2 Mais les disciples ne comprirent pas le sens de ces paroles. D'ailleurs une bonne partie des enseignements du Sauveur leur était encore obscure. Désirant leur donner une connaissance plus claire et plus distincte, il leur dit: "Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père."6 RS 235 3 A la Pentecôte, lorsque les disciples reçurent le Saint-Esprit, ils comprirent mieux les vérités dont le Maître leur avait parlé en paraboles. Beaucoup de ses enseignements, qui leur semblaient jusque-là des mystères, furent éclaircis. Mais même alors, ils ne reçurent de la connaissance de Dieu que ce qu'ils pouvaient supporter. L'accomplissement complet de la promesse de Jésus, de leur révéler le Père ouvertement, était encore pour le futur. Il en est de même aujourd'hui. Nous connaissons partiellement, imparfaitement. Mais lorsque le Christ, une fois le conflit terminé, accueillera devant son Père ses fidèles enfants qui lui auront rendu témoignage dans un monde de péché, ceux-ci comprendront clairement ce qui aujourd'hui leur paraît mystérieux. RS 235 4 Jésus est monté au ciel avec son humanité glorifiée. A ceux qui le reçoivent, il donne le "pouvoir de devenir enfants de Dieu", et ils seront avec lui pendant l'éternité. Ils "verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts".7 Et quel sera le grand bonheur du ciel, si ce n'est de voir le Seigneur? Quelle joie plus intense pourrait avoir le pécheur sauvé par la grâce du Christ, sinon de contempler la face de Dieu et de l'avoir pour Père? Le témoignage de l'Ecriture RS 236 1 L'Ecriture définit clairement les relations qui existent entre Dieu et son Fils, et fait ressortir leur personnalité respective. RS 236 2 Nous lisons dans l'épître aux Hébreux: RS 236 3 "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils... qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très-hauts, devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils...?"8 RS 236 4 Dans la prière sacerdotale, qui se lit au dix-septième chapitre de l'Evangile selon saint Jean, il est parlé de la personnalité du Père et du Fils, ainsi que de leur unité. "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, dit Jésus, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé."9 RS 236 5 L'unité qui existe entre le Christ et ses disciples ne détruit pas leur personnalité. Ils sont un en intention, en esprit, en caractère, mais non en personne. C'est ainsi que Dieu et Jésus sont un. Le caractère de Dieu révélé en Christ RS 236 6 En revêtant notre nature, le Fils de Dieu s'est uni à elle, et en même temps, il a révélé le Père aux pécheurs. Seul celui qui était l'image même du Dieu invisible, qui avait été en sa présence dès le commencement, pouvait révéler à l'humanité le caractère de la divinité. Jésus fut en toutes choses semblable à ses frères. Il revêtit notre chair, eut faim et soif, connut la fatigue. Il devait, comme nous, récupérer ses forces par la nourriture et par le sommeil. Il participa au sort de l'humanité, lui, l'innocent Fils de Dieu. Etranger et voyageur sur la terre, dans le monde mais pas du monde, tenté et éprouvé comme les hommes d'aujourd'hui, il vécut sans péché. Tendre, compatissant, sympathique, toujours plein de prévenance, constamment au service de son Père et des hommes, il manifesta le caractère de Dieu. RS 237 1 L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, disait-il, Car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; RS 237 2 Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté. RS 237 3 Et aux aveugles le recouvrement de la vue. RS 237 4 Pour publier une année de grâce de l'Eternel... Pour consoler tous les affligés. RS 237 5 "Aimez vos ennemis, disait-il encore, ... et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux."13 "Il est bon pour les ingrats et pour les méchants."14 "Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, sur les justes et sur les injustes"15 "Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux."16 RS 237 6 "Les entrailles de la miséricorde de notre Dieu se sont émues, et le soleil levant nous a visités d'en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, et pour conduire nos pas dans le chemin de la paix."17 La gloire de la croix RS 237 7 C'est la croix du Calvaire qui nous donne la plus sublime révélation de l'amour divin. Aucun langage ne peut en exprimer la signification profonde; la plume ne saurait le décrire, ni l'esprit humain le concevoir. En contemplant la croix, on ne peut que dire: "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."18 RS 238 1 Le Christ, crucifié à cause de nos péchés, ressuscité des morts, monté au ciel: telle est la science du salut qu'il faut connaître et enseigner. Ce que fut le Christ RS 238 2 "Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix."19 RS 238 3 "Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu."20 "C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur."21 RS 238 4 "Nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché."22 RS 238 5 Voilà la sagesse infinie, l'amour infini, la justice infinie. "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu!"23 Le don ineffable RS 238 6 C'est par le don du Christ que nous jouissons jour après jour des bontés intarissables de Dieu. La fleur au coloris délicat et au parfum enivrant a sa source dans ce don. C'est lui qui a créé le soleil et la lune. Il n'est pas d'étoile dont il ne soit l'auteur. Chaque goutte de pluie, chaque rayon de lumière accordé à un monde ingrat témoigne de l'amour de Dieu en Christ. Tout nous est donné grâce à ce don ineffable du Fils unique de Dieu. Il fut crucifié afin de répandre ses bienfaits sur la terre entière. RS 239 1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous RS 239 2 soyons appelés enfants de Dieu. RS 239 3 Jamais on n'a appris ni entendu dire, Et jamais l'oeil n'a vu qu'un autre dieu que toi Fît de telles choses pour ceux qui se confient en lui. La connaissance qui transforme RS 239 4 La connaissance de Dieu révélée en Christ est indispensable au salut. C'est elle qui transforme le caractère, recrée l'âme à l'image de Dieu, et communique à l'être tout entier une puissance surnaturelle. RS 239 5 "Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire."26 RS 239 6 Le Sauveur a dit: "J'ai gardé les commandements de mon Père."27 "Il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable."28 Ce que Jésus a été lorsqu'il était ici-bas, nous devons l'être aussi. Par sa force, il faut que nous vivions la vie noble et pure qu'il a vécue. RS 239 7 "A cause de cela, dit saint Paul, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu."29 RS 240 1 "Nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur, et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients."30 RS 240 2 Telle est la connaissance que le Seigneur veut nous donner, et sans laquelle tout est vanité. ------------------------Chapitre 28 -- Dieu révélé par l'Ecriture sainte RS 241 1 L'Ecriture sainte, de la Genèse à l'Apocalypse, nous révèle la gloire de Dieu en Jésus-Christ. Pour ceux qui l'acceptent, qui y croient et lui obéissent, elle est un puissant élément dans la transformation du caractère. Elle stimule, active, vivifie les forces physiques, mentales et morales; en un mot, elle nous dirige dans la bonne voie. RS 241 2 Si la jeunesse, et les adultes eux-mêmes, sont si faci lement induits en tentation et y succombent, c'est qu'ils négligent les Ecritures. C'est ce qui explique la faiblesse de leur volonté. Ils ne font aucun effort pour puiser dans ce trésor divin les pensées pures et saintes qui les détourneraient de ce qui est impur et erroné. Il en est bien peu, qui, à l'instar de Marie, choisissent la bonne part en venant s'asseoir aux pieds de Jésus pour recevoir ses instructions. Bien peu serrent ses paroles dans leur coeur et les mettent en pratique dans leur vie quotidienne. Les vérités de la sainte Ecriture élèvent l'âme. Si celle-ci était appréciée à sa juste valeur, jeunes et vieux manifesteraient une rectitude et une fidélité dans les principes qui les aideraient à triompher de la tentation. RS 242 1 Répandons, oralement et par écrit, les vérités précieuses de l'Ecriture. Que notre esprit, nos aptitudes, notre pénétration s'appliquent à saisir la pensée divine. Laissons de côté les spéculations de la philosophie humaine; efforçons-nous de comprendre celle de l'auteur de toute vérité. RS 242 2 Un esprit mondain n'éprouve aucun plaisir à méditer la Parole de Dieu; mais pour celui qui a passé par la nouvelle naissance, une beauté divine et une lumière céleste émanent de toutes ses pages sacrées. Ce qui, pour le monde, est un désert aride, devient pour l'homme spirituel une terre où coulent des sources vivifiantes. RS 242 3 Il faut faire connaître Dieu à nos enfants, tel qu'il est révélé dans l'Ecriture. Dès que s'éveille leur intelligence, familiarisons-les avec le nom et la vie de Jésus. Que leurs premières leçons leur apprennent que Dieu est leur Père, et qu'il faut lui obéir avec amour. Lisez-leur souvent, avec révérence et avec tendresse, les passages de l'Ecriture les mieux adaptés à leur compréhension et susceptibles d'éveiller leur intérêt. Par-dessus tout, faites-leur connaître l'amour de Dieu révélé en Jésus-Christ et la grande leçon qui s'en dégage: "Si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres."1 RS 242 4 Que les jeunes nourrissent leur esprit et leur âme de la Parole de Dieu. Que la croix du Calvaire soit la science de toute éducation, le centre de tout enseignement et de toute étude. Qu'elle ait une action pratique sur notre vie quotidienne. C'est ainsi que le Sauveur sera pour les jeunes un compagnon et un ami de tous les instants, et que leur pensée sera amenée captive à l'obéissance de ses enseignements. Ils pourront répéter avec l'apôtre Paul: "Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!"2 Une connaissance expérimentale RS 243 1 Ainsi, par la foi, les jeunes auront de Dieu une connaissance expérimentale. Après avoir éprouvé les réalités de sa Parole et la véracité de ses promesses, ils sauront que le Seigneur est bon. RS 243 2 Jean, le disciple que Jésus aimait, avait acquis cette connaissance par l'expérience. RS 243 3 "Ce qui était dès le commencement, dit-il, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie, -- et la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, -- ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ."3 RS 243 4 Chacun peut, par sa propre expérience, "certifier que Dieu est vrai".4 Il peut témoigner de ce qu'il a vu, entendu et senti de la puissance du Christ. Il peut dire: "Le secours dont j'avais besoin, je l'ai trouvé en Jésus. Toutes mes lacunes ont été comblées, et les aspirations de mon âme, satisfaites. L'Ecriture est pour moi la révélation du Sauveur. Je crois en lui et à la Bible; j'ai trouvé en elle le Dieu qui parle à mon âme." Une aide pour étudier la nature RS 243 5 Celui qui connaît le Seigneur et sa Parole par une expérience personnelle peut se livrer à l'étude des sciences naturelles. Saint Jean a dit du Christ: "En [lui] était la vie, et la vie était la lumière des hommes."5 Avant le péché, Adam et Eve en Eden étaient entourés d'une lumière éclatante et admirable: la lumière divine. Celle-ci illuminait tout ce qu'ils approchaient. Rien ne pouvait obscurcir leur perception du caractère ou des oeuvres de Dieu. Mais lorsqu'ils cédèrent à la tentation, cette lumière s'évanouit. En perdant ce vêtement de sainteté, ils furent privés de la clarté qui illuminait la nature. Ils ne purent dès lors discerner le caractère de Dieu dans ses oeuvres. De même aujourd'hui il n'est pas possible à l'homme, par ses propres ressources, d'en découvrir les leçons. S'il n'est guidé par la sagesse céleste, il exalte la nature et ses lois au-dessus du Dieu de la nature. C'est la raison pour laquelle les idées humaines sur la science contredisent si souvent les enseignements de la Parole de Dieu. Mais pour ceux qui reçoivent la lumière du Christ, la nature s'illumine à nouveau. C'est à la lumière de la croix que nous pouvons interpréter ses enseignements avec certitude. RS 244 1 Celui qui connaît Dieu et sa Parole possède une foi absolue en la divinité de celle-ci. Il a l'assurance qu'elle est la vérité, et il sait qu'elle ne saurait se contredire. Il ne la juge pas d'après les idées scientifiques des hommes; il soumet ces idées à l'épreuve infaillible de la pierre de touche. Il sait que dans la science véritable il ne peut rien y avoir de contraire aux enseignements de la Parole puisque toutes deux ont le même auteur, qu'une conception correcte des deux établit qu'elles sont en harmonie, et que toute théorie prétendue scientifique qui contredit le témoignage de l'Ecriture fait partie du domaine des hypothèses de l'esprit humain. RS 244 2 La recherche scientifique ouvre à celui qui étudie ainsi un vaste champ de méditation et d'exploration. En contemplant la nature, il acquiert une perception nouvelle de la vérité. La nature et la Parole de Dieu s'éclairent mutuellement. Elles nous font connaître toujours mieux le Créateur et les lois par lesquelles il opère. L'expérience du Psalmiste RS 245 1 L'expérience du Psalmiste peut être celle de tous ceux qui reçoivent les enseignements de Dieu par la nature et la révélation: RS 245 2 Tu me réjouis par tes oeuvres, ô Eternel! Et je chante avec allégresse l'ouvrage de tes mains. RS 245 3 Eternel! ta bonté atteint jusqu'aux cieux, Ta fidélité jusqu'aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu, Tes jugements sont comme le grand abîme... Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu! RS 245 4 A l'ombre de tes ailes les fils de l'homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l'abondance de ta maison, Et tu les abreuves au torrent de tes délices. Car auprès de toi est la source de la vie; Par ta lumière nous voyons la lumière. RS 245 5 Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, Qui marchent selon la loi de l'Eternel! Heureux ceux qui gardent ses préceptes, Qui le cherchent de tout leur coeur... Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier? En se dirigeant d'après ta parole... Je choisis la voie de la vérité, Je place tes lois sous mes yeux. RS 245 6 Je serre ta parole dans mon coeur, Afin de ne pas pécher contre toi. RS 245 7 Je marcherai au large, Car je recherche tes ordonnances. RS 245 8 Ouvre mes yeux, pour que je contemple Les merveilles de ta loi!... Tes préceptes font mes délices, Ce sont mes conseillers... Mieux vaut pour moi les lois de ta bouche Que mille objets d'or et d'argent... Combien j'aime ta loi! Elle est tout le jour l'objet de ma méditation... Tes préceptes sont admirables: Aussi mon âme les observe. RS 245 9 Tes statuts sont le sujet de mes cantiques, Dans la maison où je suis étranger... Ta parole est entièrement éprouvée, Et ton serviteur l'aime... Le fondement de ta parole est la vérité, Et toutes les lois de ta justice sont éternelles... Que mon âme vive et qu'elle te loue! Et que tes jugements me soutiennent! RS 246 1 Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, Et il ne leur arrive aucun malheur. J'espère en ton salut, ô Eternel! Et je pratique tes commandements. Mon âme observe tes préceptes, Et je les aime beaucoup. RS 246 2 La révélation de tes paroles éclaire, Elle donne de l'intelligence aux simples. RS 246 3 Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, Car je les ai toujours avec moi. Je suis plus instruit que tous mes maîtres, Car tes préceptes sont l'objet de ma méditation. J'ai plus d'intelligence que les vieillards, Car j'observe tes ordonnances... Par tes ordonnances je deviens intelligent, Aussi je hais toute voie de mensonge... Tes préceptes sont pour toujours mon héritage, Car ils sont la joie de mon coeur. Une révélation plus nette de Dieu RS 246 4 Il dépend de nous d'obtenir une révélation toujours plus complète du caractère de Dieu. Lorsque Moïse demandait à l'Eternel: "Fais-moi voir ta gloire",17 il fut exaucé. Le Seigneur lui dit: "Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l'Eternel."18 RS 246 5 C'est le péché qui obscurcit notre esprit. Quand il est banni de nos coeurs, la lumière du Christ illumine sa Parole et révèle le Père céleste, celui qui est "miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité".19 RS 246 6 C'est cette lumière qui nous éclaire, jusqu'à ce que notre esprit, notre coeur et notre âme soient changés à l'image de Dieu. RS 247 1 Pour ceux qui comptent sur les promesses de l'Ecriture sainte, il y a des possibilités merveilleuses. Devant eux s'étendent de vastes champs de vérités, d'intarissables sources de puissance. Des réalités glorieuses leur seront dévoilées, ainsi que des privilèges et des devoirs dont ils n'ont aucune idée. Tous ceux qui obéissent humblement, accomplissant les desseins de Dieu, connaîtront de mieux en mieux ses oracles. RS 247 2 Que les étudiants prennent la Bible pour guide et se conforment à ses principes, et ils pourront espérer acquérir les plus grandes connaissances. Toutes les philosophies humaines ont conduit à la confusion et à la honte lorsqu'elles n'ont pas reconnu Dieu comme étant tout en tous. Mais la foi communique la force et la noblesse. En méditant sur la bonté du Seigneur, sur sa miséricorde et sur son amour infinis, la vérité nous deviendra de plus en plus claire, et plus ardent aussi le désir de posséder un coeur pur et un esprit lucide. RS 247 3 L'âme qui respire l'atmosphère des saintes pensées est transformée par cette communion avec Dieu qui résulte de l'étude de sa Parole. La vérité est si large, si profonde qu'en s'efforçant de la saisir le moi est oublié. Le coeur en est attendri et devient humble, bon, aimant. RS 247 4 Une sainte obéissance fortifie les facultés. Grâce à l'étude de la Parole de vie, on peut acquérir un esprit large, élevé, noble. Si, comme le prophète Daniel, nous nous conformons fidèlement à ses enseignements, nous avancerons dans toutes les branches de la connaissance. Notre esprit étant pur, il se fortifiera. Toutes nos facultés seront vivifiées. Nous pourrons nous former et nous discipliner de manière à être, dans notre sphère d'influence, des exemples de ce que l'homme peut devenir et faire lorsqu'il est en communion avec le Dieu de toute sagesse et de toute puissance. Jusque dans l'au-delà RS 247 5 Notre vie ici-bas est une préparation à la vie éternelle. L'éducation commencée ne s'achèvera pas sur cette terre; elle se poursuivra toute l'éternité, toujours progressant, jamais terminée. La sagesse et l'amour de Dieu dans le plan de la rédemption se dévoileront de plus en plus. Le Sauveur conduira ses enfants aux sources d'eaux vives et leur révélera des trésors de connaissances. Jour après jour, les oeuvres merveilleuses de Dieu, les preuves de sa puissance créatrice et de celle qu'il déploie pour soutenir l'univers, se présenteront à leurs yeux avec une beauté renouvelée. A la lumière qui émane du trône divin, tous les mystères disparaîtront. L'âme sera surprise de la simplicité de tout ce qu'elle n'avait jamais pu comprendre auparavant. RS 248 1 Aujourd'hui, nous voyons confusément, comme dans un miroir, "mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui nous connaissons en partie, alors nous connaîtrons comme nous avons été connus". ------------------------Chapitre 29 -- Les limites de la raison et de la science RS 249 1 L'un des plus grands dangers qui menacent ceux qui s'adonnent aux recherches scientifiques, c'est la tendance à exalter la raison au-dessus de sa valeur réelle et en dehors de la sphère qui lui est propre. Il en est beaucoup qui émettent des jugements sur le Créateur et sur ses oeuvres en se basant sur leurs connaissances imparfaites au point de vue scientifique. Ils essayent de déterminer la nature, les attributs et les prérogatives de Dieu, et spéculent sur l'Etre infini. Ceux qui se livrent à cette étude foulent un terrain défendu. Leurs recherches ne peuvent aboutir à aucun résultat valable, et ne se poursuivent qu'au péril de leur âme. RS 249 2 C'est en voulant satisfaire le désir de savoir ce que Dieu leur avait caché que nos premiers parents tombèrent dans le péché. En voulant acquérir cette connaissance, ils perdirent tout ce qui était digne d'être possédé. Si Adam et Eve n'avaient jamais touché au fruit défendu, Dieu leur aurait communiqué une connaissance sur laquelle ne reposait pas la malédiction du péché, et qui leur aurait procuré une joie éternelle. Tout ce qu'ils gagnèrent, en écoutant le tentateur, fut de connaître le mal et ses conséquences. C'est à cause de leur désobéissance que Dieu devint étranger à l'humanité, et que la terre fut séparée du ciel. RS 250 1 C'est une leçon pour nous. Le terrain sur lequel Satan conduisit nos premiers parents est le même où il veut nous attirer aujourd'hui. Le Père du mensonge inonde le monde de fables séduisantes. Par tous les moyens dont il dispose, il pousse les hommes à spéculer sur Dieu, afin de les empêcher d'obtenir de lui une connaissance vraiment salutaire. Le panthéisme RS 250 2 Le panthéisme s'infiltre aujourd'hui dans les établissements d'enseignement supérieur, et dans les églises le spiritisme mine la foi en Dieu et en sa Parole. La théorie selon laquelle Dieu est à l'état d'essence immanente dans tout ce qui existe est acceptée par un grand nombre de ceux qui prétendent croire aux saintes Ecritures; mais cette théorie est une séduction des plus dangereuses. Elle caricature Dieu, et constitue une insulte à sa grandeur et à sa majesté. Non seulement elle trompe l'homme, mais elle l'avilit. Les ténèbres en sont l'élément, et la sensualité sa sphère. L'accepter, c'est se séparer de Dieu; c'est courir à la ruine éternelle. RS 250 3 La condition dans laquelle le péché nous a placés n'est pas naturelle. Pour nous en sortir, il faut donc une puissance surnaturelle. Or, il n'en est qu'une qui soit capable de faire cesser l'emprise du péché sur le coeur humain, c'est celle de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Seul le sang du crucifié efface nos fautes. Seule sa grâce nous permet de vaincre les penchants de notre nature déchue. Par contre, les théories spirites au sujet de Dieu annulent les effets de cette grâce. Si le Créateur est une essence répandue dans toute la nature, il habite en chaque homme, et pour arriver à la sainteté, celui-ci n'a qu'à laisser se développer les puissances qui sont en lui. RS 251 1 Ces théories, suivies jusque dans leurs conclusions logiques, annulent entièrement l'idée chrétienne, suppriment la nécessité de l'expiation et font de l'homme son propre sauveur. Ceux qui les acceptent courent le grand danger de considérer finalement la Bible comme une fiction. Ils peuvent préférer la vertu au vice; mais ayant enlevé à Dieu sa place souveraine, ils comptent sur les forces humaines qui n'ont aucune valeur. Notre volonté ne peut résister au mal et le surmonter. Ce qui préserverait l'âme est renversé; l'homme n'a plus de bouclier contre le péché. Une fois l'autorité de la Parole de Dieu et de son Esprit rejetée, on ne sait dans quel abîme on peut glisser. RS 251 2 Le Sage a dit: RS 251 3 Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur. RS 251 4 Le méchant est pris dans ses propres iniquités, Il est saisi par les liens de son péché. Les mystères divins RS 251 5 "Les choses cachées sont à l'Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité."3 Nous pouvons comprendre la révélation que Dieu a donnée de lui-même dans sa Parole, et elle doit faire l'objet de notre méditation; mais au-delà il nous est impossible de pénétrer. La plus haute intelligence peut aller jusqu'à l'épuisement dans ses conjectures sur la nature de Dieu; tous ses efforts seront stériles. Il nous est impossible de résoudre ce problème. Nul ne peut comprendre Dieu et ne doit se permettre de spéculer sur sa nature. C'est ici que le silence est éloquent. Celui qui est omniscient défie toute discussion. RS 252 1 Les anges eux-mêmes ne furent pas autorisés à assister aux conseils du Père et du Fils pour élaborer le plan de la rédemption. Il n'est donc pas permis aux êtres humains de s'immiscer dans les secrets du Très-Haut. A l'égard de Dieu, notre ignorance égale celle des petits enfants; mais comme eux nous pouvons l'aimer et lui obéir. Au lieu de raisonner sur sa nature, ses attributs et ses prérogatives, prenons garde aux paroles qu'il a prononcées: RS 252 2 Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, Parvenir à la connaissance parfaite du Tout-Puissant? Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu? Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu? La mesure en est plus longue que la terre, Elle est plus large que la mer. RS 252 3 Mais la sagesse, où se trouve-t-elle? Où est la demeure de l'intelligence? L'homme n'en connaît point le prix; Elle ne se trouve pas dans la terre des vivants. L'abîme dit: Elle n'est point en moi; Et la mer dit: Elle n'est point avec moi. Elle ne se donne pas contre de l'or pur, Elle ne s'achète pas au poids de l'argent; Elle ne pèse pas contre l'or d'Ophir, Ni contre le précieux onyx, ni contre le saphir; Elle ne peut se comparer à l'or ni au verre, Elle ne peut s'échanger pour un vase d'or fin. Le corail et le cristal ne sont rien auprès d'elle: La sagesse vaut plus que les perles. La topaze d'Ethiopie n'est point son égale, Et l'or pur n'entre pas en balance avec elle. D'où vient donc la sagesse? Où est la demeure de l'intelligence? Elle est cachée aux yeux de tout vivant, Elle est cachée aux oiseaux du ciel. Le gouffre et la mort disent: Nous en avons entendu parler. C'est Dieu qui en sait le chemin, C'est lui qui en connaît la demeure; Car il voit jusqu'aux extrémités de la terre, Il aperçoit tout sous les cieux. Quand il régla le poids du vent, Et qu'il fixa la mesure des eaux, Quand il donna des lois à la pluie, Et qu'il traça la route de l'éclair et du tonnerre, Alors il vit la sagesse et la manifesta, Il en posa les fondements et la mit à l'épreuve. Puis il dit à l'homme: Voici, la crainte du Seigneur, c'est la sagesse; S'éloigner du mal, c'est l'intelligence. RS 253 1 Ce n'est donc pas plus en cherchant à percer le mystère de la nature de Dieu qu'en nous efforçant de sonder les profondeurs de la terre, que nous trouvons la sagesse. On la découvre plutôt en acceptant humblement les révélations que le Seigneur a consenti à nous donner, et en nous conformant à sa volonté. Les mystères de la nature RS 253 2 Les hommes les plus intelligents ne peuvent comprendre les mystères de Jéhovah tels qu'ils sont révélés dans la nature. L'inspiration divine pose de nombreuses questions auxquelles les plus grands savants sont incapables de répondre. Aussi bien, n'ont-elles pas été posées pour que nous y répondions, mais pour attirer notre attention sur la profondeur des mystères divins, et nous apprendre que notre sagesse est limitée; que chaque jour nous rencontrons des objets qui dépassent l'entendement des êtres finis. RS 253 3 Les sceptiques refusent de croire en Dieu parce qu'il leur est impossible de comprendre la puissance infinie par laquelle il se révèle. Mais le Seigneur peut être aussi bien connu par ce qu'il cache de lui-même que par ce qu'il révèle à notre compréhension limitée. Dieu a placé dans la révélation et dans la nature des mystères qu'il faut accepter par la foi. Cela doit être ainsi. Nous pouvons toujours chercher, étudier, apprendre, sans jamais atteindre l'infini. RS 253 4 Nous lisons dans le livre du prophète Esaïe: RS 253 5 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, Pris les dimensions des cieux avec la paume, Et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes au crochet, Et les collines à la balance? Qui a sondé l'esprit de l'Eternel, Et qui l'a éclairé de ses conseils? Avec qui a-t-il délibéré, pour en recevoir de l'instruction? Qui lui a appris le sentier de la justice? Qui lui a enseigné la sagesse, Et fait connaître le chemin de l'intelligence? Voici, les nations sont comme une goutte d'un seau, Elles sont comme de la poussière sur une balance; Voici, les îles sont comme une fine poussière qui s'envole. Le Liban ne suffit pas pour le feu, Et les animaux ne suffisent pas pour l'holocauste. Toutes les nations sont devant lui comme un rien, Elles ne sont pour lui que néant et vanité. A qui voulez-vous comparer Dieu? Et quelle image ferez-vous son égale? C'est un ouvrier qui fond l'idole, Et c'est un orfèvre qui la couvre d'or, Et y soude des chaînettes d'argent. Celui que la pauvreté oblige à donner peu Choisit un bois qui résiste à la vermoulure; Il se procure un ouvrier capable, Pour faire une idole qui ne branle pas. Ne le savez-vous pas? ne l'avez-vous pas appris? Ne vous l'a-t-on pas fait connaître dès le commencement? N'avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre? C'est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, Et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour faire sa demeure... A qui me comparez-vous, pour que je lui ressemble? Dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre leur armée? Il les appelle toutes par leur nom; Par son grand pouvoir et par sa force puissante, Il n'en est pas une qui fasse défaut. Pourquoi dis-tu, Jacob, Pourquoi dis-tu, Israël: Ma destinée est cachée devant l'Eternel, Mon droit passe inaperçu devant mon Dieu? Ne le sais-tu pas? Ne l'as-tu pas appris? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, Qui a créé les extrémités de la terre; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point; On ne peut sonder son intelligence. La grandeur de Dieu RS 254 1 Cherchons à connaître la grandeur de Dieu par les révélations que le Saint-Esprit en a données aux prophètes. RS 255 1 Esaïe écrit encore: RS 255 2 "L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un à l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est l'Eternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. RS 255 3 " Alors je dis: Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié."7 RS 255 4 Nul n'est semblable à toi, ô Eternel! dit le prophète Jérémie, Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance. Qui ne te craindrait, roi des nations? RS 255 5 Eternel, dit le Psalmiste, tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô Eternel! tu la connais entièrement. Tu m'entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. RS 255 6 Notre Seigneur est grand, puissant par sa force, Son intelligence n'a point de limite. RS 255 7 Les voies de l'homme, dit le Sage, sont devant les yeux de Qui observe tous ses sentiers. [l'Eternel, RS 255 8 [Dieu] révèle ce qui est profond et caché, dit Daniel, Il connaît ce qui est dans les ténèbres, Et la lumière demeure avec lui. RS 256 1 ... dit le Seigneur, qui fait ces choses, Et à qui elles sont connues de toute éternité. RS 256 2 Qui a connu la pensée du Seigneur, dit saint Paul, Ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! RS 256 3 "Au roi des siècles, immortel, invisible",15 "qui seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle."16 RS 256 4 Sa majesté ne vous épouvantera-t-elle pas? Sa terreur ne tombera-t-elle pas sur vous? RS 256 5 Dieu n'est-il pas en haut dans les cieux? Regarde le sommet des étoiles, comme il est élevé! RS 256 6 Ses armées ne sont-elles pas innombrables? Sur qui sa lumière ne se lève-t-elle pas? RS 256 7 Il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas. Il dit à la neige: Tombe sur la terre! Il le dit à la pluie, même aux plus fortes pluies. Il met un sceau sur la main de tous les hommes, Afin que tous se reconnaissent comme ses créatures. L'animal sauvage se retire dans une caverne, Et se couche dans sa tanière. L'ouragan vient du midi, Et le froid, des vents du nord. Par son souffle Dieu produit la glace, Il réduit l'espace où se répandaient les eaux. Il charge de vapeurs les nuages, Il les disperse étincelants; Leurs évolutions varient selon ses desseins, Pour l'accomplissement de tout ce qu'il leur ordonne, Sur la face de la terre habitée; C'est comme une verge dont il frappe sa terre, Ou comme un signe de son amour, qu'il les fait apparaître. ... Sois attentif à ces choses! Considère encore les merveilles de Dieu! Sais-tu comment Dieu les dirige, Et fait briller son nuage étincelant? Comprends-tu le balancement des nuées, Les merveilles de celui dont la science est parfaite?... Peux-tu comme lui étendre les cieux, Aussi solides qu'un miroir de fonte? Fais-nous connaître ce que nous devons lui dire; Nous sommes trop ignorants pour nous adresser à lui... On ne peut fixer le soleil Qui resplendit dans les cieux, Lorsqu'un vent passe et en ramène la pureté; Le septentrion le rend éclatant comme l'or. Oh! que la majesté de Dieu est redoutable! Nous ne saurions parvenir jusqu'au Tout-Puissant, Grand par sa force, Par la justice, par le droit souverain... C'est pourquoi les hommes doivent le craindre. RS 257 1 Qui est semblable à l'Eternel, notre Dieu? Il a sa demeure en haut; Il abaisse les regards Sur les cieux et sur la terre. RS 257 2 L'Eternel marche dans la tempête, dans le tourbillon; Les nuées sont la poussière de ses pieds. RS 257 3 L'Eternel est grand et très digne de louange, Et sa grandeur est insondable. Que chaque génération célèbre tes oeuvres, Et publie tes hauts faits! Je dirai la splendeur glorieuse de ta majesté; Je chanterai tes merveilles. On parlera de ta puissance redoutable, Et je raconterai ta grandeur. Qu'on proclame le souvenir de ton immense bonté, Et qu'on célèbre ta justice!... Toutes tes oeuvres te loueront, ô Eternel! Et tes fidèles te béniront. Ils diront la gloire de ton règne, Et ils proclameront ta puissance, Pour faire connaître aux fils de l'homme ta puissance Et la splendeur glorieuse de ton règne. Ton règne est un règne de tous les siècles, Et ta domination subsiste dans tous les âges... Que ma bouche publie la louange de l'Eternel, Et que toute chair bénisse son saint nom, A toujours et à perpétuité. Evitons la présomption RS 257 4 Plus nous connaîtrons Dieu, plus nous nous rendrons compte de ce que nous sommes à ses yeux, plus nous tremblerons devant lui. N'oublions pas ce qui arriva à ceux qui, autrefois, considéraient à la légère ce qui était sacré aux yeux de Dieu. Quand les Israélites poussèrent l'irrévérence jusqu'à ouvrir l'arche qu'on avait ramenée du pays des Philistins, ils reçurent une punition exemplaire. RS 258 1 Plus tard, lorsqu'elle fut transportée à Jérusalem, Uzza, craignant de la voir tomber du char où on l'avait placée, avança la main pour la retenir. Ce geste présomptueux à l'égard du symbole de la présence divine lui coûta instantanément la vie. La présence de Dieu RS 258 2 Lorsque Moïse, ignorant que la présence de Dieu se manifestait dans le buisson ardent, se détournait de son chemin pour contempler ce spectacle merveilleux, il reçut cet ordre: RS 258 3 "N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte... Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu."24 RS 258 4 Jacob, quittant Beer-Schéba, se rendit à Charan. "Il arriva dans un lieu où il passa la nuit; car le soleil était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et il se coucha dans ce lieu-là. Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. Et voici, l'Eternel se tenait au-dessus d'elle; et il dit: Je suis l'Eternel, le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité... Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai point, que je n'aie exécuté ce que je te dis. RS 258 5 " Jacob s'éveilla de son sommeil, et il dit: Certainement, l'Eternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas! Il eut peur, et dit: Que ce lieu est redoutable! C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux!"25 RS 259 1 Dans le tabernacle dressé au désert, ainsi que dans le temple de Jérusalem, symboles de la demeure de Dieu, une pièce était consacrée à sa sainte présence, et seul le grand prêtre pouvait soulever le voile orné de chérubins brodés qui en fermait l'entrée. Tout autre qui l'écarterait pour pénétrer dans cet endroit mystérieux et sacré, qu'on appelait le lieu très saint, serait frappé de mort; car au-dessus du propitiatoire planait la gloire du Saint des saints, gloire que nul homme ne pouvait regarder sans mourir. Lorsque, le jour fixé, le grand prêtre entrait dans le lieu très saint, c'est en tremblant qu'il osait affronter la présence de Dieu; il était précédé de nuages d'encens qui voilaient à ses yeux la gloire du Très-Haut. Dans les parvis du temple, tout bruit s'éteignait; aucun prêtre n'officiait plus aux autels, et la foule des adorateurs, silencieuse et prosternée, implorait la miséricorde divine. RS 259 2 "Ces choses... sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles."26 RS 259 3 L'Eternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui! RS 259 4 L'Eternel règne: les peuples tremblent; Il est assis sur les chérubins: la terre chancelle. L'Eternel est grand dans Sion, Il est élevé au-dessus de tous les peuples. Qu'on célèbre ton nom grand et redoutable! Il est saint! RS 259 5 L'Eternel a son trône dans les cieux; Ses yeux regardent, Ses paupières sondent les fils de l'homme. RS 259 6 Il regarde du lieu élevé de sa sainteté; Du haut des cieux l'Eternel regarde sur la terre. RS 259 7 Du lieu de sa demeure il observe Tous les habitants de la terre, Lui qui forme leur coeur à tous, Qui est attentif à toutes leurs actions.31 Que toute la terre craigne l'Eternel! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui! RS 260 1 L'homme ne saurait trouver Dieu par ses propres recherches. Qu'aucune main présomptueuse n'essaie donc de soulever le voile qui nous cache sa gloire. "Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!"33 Il nous donne une preuve de sa miséricorde en dissimulant sa puissance. Aucun mortel ne peut pénétrer le secret dans lequel habite et opère le Tout-Puissant. Nous ne pouvons comprendre de lui que ce qu'il consent à nous révéler pour notre bien. Notre raison doit reconnaître une autorité qui lui est supérieure. Il faut que notre coeur et notre intelligence s'inclinent devant le grand JE SUIS ------------------------Chapitre 30 -- Le vrai et le faux en littérature RS 261 1 De tout temps le Malin s'est ingénié à dissimuler la Parole de Dieu derrière les opinions des hommes. Il espère ainsi intercepter la voix qui dit: "Voici le chemin, marchezy!"1 Par d'insidieuses méthodes d'enseignement, il s'efforce de jeter un voile sur la vérité divine. RS 261 2 Les spéculations philosophiques et les recherches scientifiques où Dieu est absent font des sceptiques par milliers. Les conclusions auxquelles les savants sont arrivés au cours de leurs investigations sont enseignées aujourd'hui avec soin et expliquées en détail dans les écoles. L'impression qui en reste, c'est que si ces savants ont raison, la Bible se trompe. Le scepticisme attire les esprits. La jeunesse y voit une indépendance qui captive et séduit l'imagination. Satan triomphe. Il cultive soigneusement les semences du doute dans le coeur des jeunes, les fait croître et fructifier, et en récolte bientôt une moisson abondante d'incrédulité. RS 262 1 Le coeur humain est enclin au mal; c'est pourquoi il est si dangereux de semer le scepticisme dans les jeunes esprits. Tout ce qui affaiblit la foi en Dieu dérobe à l'âme une partie de sa force de résistance contre la tentation, et détruit la seule sauvegarde réelle contre le péché. Il nous faut des écoles où l'on enseigne à la jeunesse que la vraie grandeur consiste à honorer Dieu et à révéler son caractère dans la vie quotidienne. Nous avons besoin de nous laisser instruire par le Seigneur au moyen de sa Parole et de ses oeuvres, afin d'atteindre le but qu'il nous propose. Les auteurs profanes RS 262 2 Beaucoup pensent que pour avoir une bonne culture intellectuelle, il est essentiel d'étudier les écrits des auteurs profanes, parce qu'ils contiennent de nombreuses pensées intéressantes. Mais quelle est la véritable origine de ces pensées, si ce n'est Dieu lui-même, la source de toute lumière? Pourquoi donc s'obliger de passer au crible des erreurs sans nombre pour découvrir quelques vérités, alors que toute la vérité est à notre disposition? RS 262 3 On se demande comment des hommes qui luttent contre Dieu peuvent être aussi remarquables par leur science et leur sagesse. Mais Satan lui-même fut instruit dans les cours célestes; il connaît le bien comme le mal. Il confond ce qui est beau et pur avec ce qui est vil et trompeur. Toutefois, faut-il, parce que le diable s'est paré d'atours d'une céleste beauté, le recevoir comme un ange de lumière? Le tentateur a ses suppôts, formés selon ses méthodes, inspirés par son esprit, adaptés à son oeuvre. Coopérerons-nous avec eux? Accepterons-nous leurs écrits comme essentiels à l'acquisition des connaissances? RS 263 1 Si le temps et les efforts employés à s'assimiler les pensées lumineuses des auteurs profanes étaient consacrés à étudier les vérités précieuses de la Parole de Dieu, des milliers de personnes qui sont aujourd'hui dans les ténèbres se réjouiraient à la sereine lumière de la vie. Erudition historique et théologique RS 263 2 Beaucoup pensent que pour se préparer à l'évangélisation, il est essentiel d'acquérir une connaissance étendue des écrits historiques et théologiques. Ils supposent que ceux-ci les aideront à proclamer l'Evangile. Mais leurs études laborieuses des opinions humaines tendent à affaiblir leur ministère, plutôt qu'à le renforcer. Quand je vois des bibliothèques garnies d'ouvrages volumineux sur l'histoire et la théologie, je pense: "Pourquoi dépenser tant d'argent pour un pain qui ne nourrit pas?" Le sixième chapitre de l'évangile selon saint Jean nous en dit bien plus long que tout ce que l'on peut trouver dans ces ouvrages. Le Christ déclare: "Je suis le pain de vie. Celui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif."2 "Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement."3 "Celui qui croit en moi a la vie éternelle."4 "Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie."5 RS 263 3 Il ne faudrait cependant pas condamner certaines études historiques. On enseignait l'histoire sacrée dans les écoles des prophètes, on y montrait l'intervention divine dans les annales des nations. C'est à ce point de vue qu'il nous faut aussi étudier l'histoire aujourd'hui. Nous devons y voir l'accomplissement de la prophétie, l'oeuvre de la Providence dans les grands mouvements de réforme et les événements qui aboutiront au dernier conflit. RS 263 4 Une telle étude élargit nos vues sur la vie, nous aide à voir comment nous sommes liés à la grande famille humaine, et jusqu'à quel point la cruauté ou la dégradation de l'un de ses membres affecte tous les autres. RS 264 1 Mais on étudie communément l'histoire au point de vue des hauts faits accomplis par les hommes, des victoires remportées, des succès obtenus et de la gloire conquise. L'intervention divine y est perdue de vue. Bien peu étudient l'accomplissement des desseins de Dieu dans la grandeur et la décadence des nations. RS 264 2 De plus, la théologie, telle qu'elle est enseignée, n'est qu'une revue des spéculations humaines et ne réussit qu'à "obscurcir les desseins" de Dieu "par des discours sans discernement". Trop souvent, ce qui inspire l'accumulation de nombreux ouvrages n'est pas tant le désir de se meubler l'esprit que l'ambition de connaître les philosophes et les théologiens, et de présenter le christianisme en termes recherchés. RS 264 3 Tous les livres réunis ne sauraient suffire aux besoins d'une vie sainte. "Apprenez de moi", disait Jésus; "chargez-vous de mon joug". Imitez sa douceur et son humilité. Ce n'est pas votre orgueil intellectuel qui vous permettra d'entrer en communion avec les âmes qui se perdent faute du pain de vie. En étudiant ces ouvrages, vous leur laissez prendre la place des leçons pratiques que vous devriez recevoir du Christ. Il vous est impossible de nourrir les âmes du fruit de vos études. Ces recherches, si fatigantes pour l'esprit, ne peuvent être d'un grand secours à celui qui veut travailler à l'avancement du règne de Dieu. RS 264 4 Le Sauveur est venu ici-bas "pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres".6 Il employait les termes les plus simples et les comparaisons les plus claires. "Une grande foule l'écoutait avec plaisir."7 Ceux qui, aujourd'hui, veulent travailler pour lui doivent connaître plus à fond ses enseignements. RS 264 5 Les paroles du Dieu vivant constituent la science la plus élevée. Ceux qui travaillent au salut de leurs semblables ont besoin de se nourrir du pain de vie, s'ils veulent posséder la force spirituelle pour s'acquitter de leur mission dans toutes les classes de la société. Les classiques RS 265 1 Dans les écoles secondaires et les universités, des milliers de jeunes gens consacrent une grande partie de leurs meilleures années à l'étude du latin et du grec. Or, la lecture des auteurs païens est généralement considérée comme essentielle à l'étude de ces langues. Cette discipline pétrit donc leur esprit des sentiments païens de cette littérature. RS 265 2 Les tragédies grecques sont remplies d'incestes et de sacrifices humains offerts à des dieux vindicatifs et sensuels. Il serait bien préférable de se priver d'une instruction puisée à de telles sources. "Quelqu'un, dit le Sage, marchera-t-il sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés?"8 "Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur? Il n'en peut sortir aucun."9 Pouvons-nous nous attendre que la jeunesse acquière un caractère chrétien, alors que son éducation repose sur les enseignements d'hommes qui nient les principes de la loi divine? RS 265 3 En rejetant toute contrainte, en se plongeant d'un coeur léger dans les plaisirs, la dissipation et le vice, les étudiants ne font que suivre ce que leurs études leur suggèrent. Il est cependant des vocations pour lesquelles une connaissance du latin et du grec est nécessaire. Toutefois, on peut en acquérir une connaissance suffisante sans se plonger dans une littérature corrompue et corruptrice. RS 265 4 Généralement, le grec et le latin ne sont pas nécessaires. L'étude des langues mortes doit passer après celle qui se rapporte à l'usage rationnel de toutes les énergies du corps et de l'esprit. C'est une folie que de vouloir entraîner la jeunesse à consacrer son temps à l'étude d'une langue morte ou d'une science quelconque au détriment des connaissances destinées à la préparer aux devoirs pratiques de la vie. RS 266 1 Qu'est-ce que les étudiants emportent de leurs années d'études? Que deviennent-ils? Que font-ils? Ont-ils acquis des connaissances qui leur permettront d'être utiles à leurs semblables? Ont-ils appris à être de bons pères et de bonnes mères de famille? Sauront-ils conseiller, diriger, instruire leurs enfants? La seule éducation digne de ce nom est celle qui contribue à amener les jeunes gens et les jeunes filles à ressembler au Christ, à les rendre capables d'affronter les responsabilités de la vie et de diriger leur famille. Or, ce n'est pas l'étude des classiques païens qui leur donnera une telle éducation. Romans et histoires fictives RS 266 2 Aujourd'hui, un grand nombre d'ouvrages se composent de récits sensationnels qui pervertissent la jeunesse. Des enfants en bas âge sont déjà vieux quant à la connaissance du crime. Les lectures qu'ils font les excitent au mal. Ils répètent en imagination les exploits qui leur sont décrits, et peu à peu ils ambitionnent de se lancer, eux aussi, dans la voie du crime, comme s'ils voulaient voir jusqu'à quel point ils pourront le faire impunément. RS 266 3 Pour l'esprit actif des enfants et de la jeunesse, les scènes imaginaires des romans deviennent des réalités. On prédit des révolutions et toutes sortes de péripéties au cours desquelles la loi est foulée aux pieds. Nombreux sont ceux qui, nourrissant leur esprit de ces élucubrations, sont amenés à commettre des forfaits pires, si possible, que ceux dont ils ont lu le récit. C'est ainsi que la société est démoralisée et qu'on y sème le désordre. Nul ne doit s'étonner s'il en résulte une moisson de crimes. RS 266 4 Les romans, les récits frivoles ou tragiques sont donc un fléau pour le lecteur. L'auteur peut prétendre en faire ressortir une morale, et même y introduire des sentiments religieux. Tout cela ne sert bien souvent qu'à en voiler la folie et le néant. RS 267 1 Le monde est inondé de livres farcis d'erreurs insidieuses. La jeunesse qui les lit accepte comme vrai ce que la Bible signale comme faux, et elle croit à des erreurs qui perdent les âmes. RS 267 2 Des ouvrages d'imagination ont été écrits pour exposer la vérité ou dévoiler le mal. Il en est quelques-uns qui ont fait du bien, mais ils ont fait aussi beaucoup de mal. Ils contiennent des déclarations et des descriptions qui excitent l'imagination, et font naître des pensées qui exposent tout particulièrement la jeunesse. Des scènes d'impureté éveillent les passions. Ces lectures avilissent l'esprit et détruisent tout intérêt pour la vérité divine. RS 267 3 Les fictions qui ne contiennent aucune suggestion impure, destinées à faire ressortir d'excellents principes, sont elles-mêmes nuisibles, en ce qu'elles encouragent la lecture hâtive et superficielle, faite simplement pour connaître le récit. Elles tendent à détruire ainsi la vigueur et la concentration de la pensée, et empêchent l'âme de contempler les grands thèmes du devoir et de la destinée. RS 267 4 En favorisant le goût de la distraction, la littérature fictive inspire de l'antipathie pour les devoirs pratiques de la vie. L'excitation qu'elle provoque est une cause fréquente de maladies mentales ou autres. De nombreux foyers malheureux, des invalides chroniques et des internés dans les asiles d'aliénés doivent leur état à la lecture des romans. RS 267 5 On conseille parfois de procurer à la jeunesse des ouvrages d'imagination d'un ordre plus élevé, pour la détourner de la lecture de fictions de bas étage. C'est comme si l'on essayait de guérir un buveur en lui donnant, au lieu d'eau-de-vie et de liqueurs fortes, de simples boissons enivrantes telles que le vin, la bière ou le cidre. On ne ferait ainsi qu'entretenir le besoin de stimulants plus forts. L'abstinence totale est le seul moyen, pour l'alcoolique comme pour le tempérant, de se préserver. Appliquons la même règle aux fictions. Supprimons-les complètement. Mythes et contes de fées. RS 268 1 On donne aujourd'hui dans l'éducation des enfants une place considérable aux fables et aux contes de fées. On emploie des livres de ce genre dans les écoles, et on en trouve dans de nombreux foyers. Comment des parents chrétiens peuvent-ils permettre que leurs enfants utilisent ces livres qui sont remplis de faits imaginaires? Lorsqu'ils s'enquièrent du sens de ces récits, si contraires à l'enseignement de leurs parents, on leur répond qu'ils ne sont pas vrais. Mais ce n'est pas ainsi que l'on peut effacer la mauvaise impression produite sur leurs esprits. Les idées présentées dans ces livres les déroutent, faussent leur appréciation de la vie et provoquent l'amour de l'irréel. RS 268 2 La grande diffusion de tels livres est une des ruses du diable, qui cherche à détourner l'attention des jeunes, et même des vieux, de l'oeuvre qui consiste à former des caractères. Il espère ainsi empoisonner enfants et jeunes gens par ses séductions dont il remplit le monde. C'est pourquoi il cherche à détourner les esprits de la Parole de Dieu et à les empêcher de connaître les vérités qui pourraient les préserver. RS 268 3 Il ne faut jamais placer entre les mains des enfants et des jeunes gens des ouvrages qui dénaturent la vérité. Ne permettons pas qu'au cours de leurs études ils reçoivent des idées qui sont des semences de péché. Quant aux adultes, à l'esprit mûri, s'ils mettaient eux aussi ces livres de côté, ils ne pourraient qu'en bénéficier, et leur exemple serait d'un grand secours à la jeunesse. Une source plus pure RS 269 1 Le réel et le divin abondent. Ceux qui ont soif de connaissances n'ont pas besoin d'avoir recours à des sources corrompues. RS 269 2 Le Seigneur dit: RS 269 3 Prête l'oreille, et écoute les paroles des sages; Applique ton coeur à ma science... Qu'elles soient toutes présentes sur tes lèvres, Afin que ta confiance repose sur l'Eternel. RS 269 4 N'ai-je pas déjà pour toi mis par écrit Des conseils et des réflexions, Pour t'enseigner des choses sûres, des paroles vraies, Afin que tu répondes par des paroles vraies à celui qui t'envoie? RS 269 5 Il a établi un témoignage en Jacob, Il a mis une loi en Israël, Et il a ordonné à nos pères de l'enseigner à nos enfants. RS 269 6 Nous ne le cacherons point à leurs enfants; Nous dirons à la génération future les louanges de l'Eternel, Et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés. RS 269 7 Pour qu'elle fût connue de la génération future, Des enfants qui naîtraient, Et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants, Afin qu'ils missent en Dieu leur confiance. RS 269 8 C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, Et il ne la fait suivre d'aucun chagrin. L'enseignement du Christ RS 269 9 C'est ainsi que le Christ présente dans l'Evangile les principes de la vérité. Nous pouvons nous désaltérer aux eaux pures qui coulent du trône de Dieu. Le Sauveur aurait pu communiquer aux hommes des connaissances surpassant toutes les découvertes précédentes. Il aurait pu dévoiler de nombreux mystères, et concentrer sur ces révélations merveilleuses la pensée des générations jusqu'à la consommation des siècles. Mais il ne s'éloigna pas un seul instant de l'enseignement de la science du salut. Son temps, ses facultés, sa vie n'avait qu'un but: travailler au salut des âmes. Il était venu chercher et sauver ce qui était perdu. Aussi refusa-t-il de se laisser détourner de sa tâche. Rien ne put l'en distraire. RS 270 1 Le Christ n'enseignait que des vérités qui pouvaient être utiles. Il limitait ses instructions aux besoins personnels et à la vie pratique de ceux qui l'écoutaient. Il ne répondait pas aux questions indiscrètes des curieux, mais il faisait retentir ses appels les plus solennels, les plus pressants, les plus importants. A ceux qui venaient à lui pour cueillir du fruit de l'arbre de la connaissance, il offrait celui de l'arbre de vie. Toutes les avenues étaient fermées, sauf celle qui mène à Dieu. De toutes les sources auxquelles ses auditeurs espéraient boire, une seule leur était accessible: celle de la vie éternelle. RS 270 2 Le Sauveur n'encourageait personne à fréquenter les écoles rabbiniques de son temps. L'esprit y était corrompu par ces mots sans cesse répétés: "Ils disent" ou "Il a été dit". Pourquoi accepter comme profondément sages les paroles inconstantes des hommes, alors que l'on a à sa disposition la sagesse absolue? RS 270 3 Ce que j'ai vu des réalités éternelles, et ce que je connais de la faiblesse humaine a fait une impression profonde sur mon esprit et influencé mon oeuvre. Je ne vois rien qui permette à l'homme de se glorifier, rien qui puisse donner confiance dans les opinions des soi-disant grands hommes. Comment serait-il possible à des esprits dépourvus de lumière divine d'avoir des idées correctes sur les desseins de Dieu, alors qu'ils méconnaissent son existence ou limitent sa puissance à la mesure de leurs conceptions bornées? RS 270 4 Acceptons donc d'être instruits par celui qui a créé les cieux et la terre, qui a semé les étoiles dans le firmament et qui dirige dans leur course le soleil et la lune. Connaissances utilisables RS 271 1 Il est bon que la jeunesse ait le sentiment qu'elle doit développer au plus haut degré ses facultés intellectuelles. Ne restreignons donc pas l'instruction, à laquelle le Seigneur n'a pas fixé de limites. Mais sachons que nos connaissances n'ont aucune valeur si elles ne sont pas utilisées pour la gloire de Dieu et le bien de l'humanité. RS 271 2 Il ne faut pas encombrer l'esprit de matières exigeant une application intense, mais qui n'ont aucune utilité dans la vie pratique. C'est une perte de temps et d'argent pour l'étudiant. De plus, cela diminue son désir de se rendre utile et de faire face à ses responsabilités. Une éducation pratique a beaucoup plus de valeur que toutes les théories du monde. Savoir ne suffit pas; il faut encore pouvoir se servir de sa science pour faire du bien. RS 271 3 Le temps et l'argent qu'un grand nombre dépensent pour acquérir des connaissances relativement inutiles devraient être consacrés à s'instruire pour faire face aux responsabilités de la vie. C'est là l'instruction qui a la plus grande valeur. Education du coeur RS 271 4 Ce qu'il nous faut, ce sont des connaissances qui affermissent l'esprit et l'âme et qui fassent de nous des hommes et des femmes meilleurs. L'éducation du coeur est bien plus importante que la simple étude livresque. Il est bon, essentiel même, de connaître le monde que nous habitons; mais perdre de vue l'éternité, c'est aller au-devant d'un échec irréparable. RS 271 5 Un étudiant peut consacrer toutes ses énergies à acquérir des connaissances; s'il ignore Dieu et n'obéit pas aux lois qui gouvernent son être, il perdra la vie éternelle. Les mauvaises habitudes lui enlèveront la faculté de se juger et de se dominer. Il sera incapable de raisonner sur les questions qui le touchent de près. Il deviendra insouciant et déraisonnable dans la manière dont il traite son corps et son esprit. RS 272 1 Si les jeunes gens se rendaient compte de leur faiblesse, ils rechercheraient la force qui vient de Dieu. Instruits par le Créateur, ils acquerraient la sagesse, et leur vie serait en bénédiction au monde. Mais s'ils occupent leur esprit à de simples spéculations, se séparant ainsi du Seigneur, ils perdront tout ce qui enrichit la vie. ------------------------Chapitre 31 -- Le rôle éducateur du médecin RS 275 1 Le bon médecin est un éducateur. Il se rend compte de ses responsabilités, non seulement envers le malade qu'il soigne, mais aussi envers la société dans laquelle il vit. Il est le gardien de la santé morale comme de la santé physique. Il s'efforce, non seulement d'enseigner les méthodes thérapeutiques, mais encore d'inculquer de bonnes habitudes et de faire connaître les lois de la vie. Les principes de la santé RS 275 2 La connaissance des principes de la santé n'a jamais été plus nécessaire qu'aujourd'hui. Malgré le confort croissant et les commodités dont on entoure la vie moderne, malgré les progrès remarquables de l'hygiène et de la thérapeutique, le déclin de la vigueur physique et de la force d'endurance est alarmant. Ce fait est digne de fixer l'attention de tous ceux qui ont à coeur le bien-être de leurs semblables. RS 276 1 Notre civilisation artificielle encourage des habitudes pernicieuses. La manière de vivre qu'elle impose et les excès qu'elle excuse diminuent peu à peu nos forces physiques et mentales. D'où la maladie, la souffrance, l'intempérance et le crime. RS 276 2 Il est vrai que beaucoup de gens transgressent par ignorance les lois de la santé. Mais le plus grand nombre pèchent à bon escient, et devraient comprendre combien il est important de les observer. Le médecin a de multiples occasions de parler des principes de la santé, et de montrer la nécessité de s'y conformer. Par ses bons conseils, il peut faire beaucoup pour corriger des erreurs qui font un mal incalculable à l'humanité. L'usage des médicaments RS 276 3 L'emploi de médicaments toxiques est une pratique qui engendre une multitude de maladies. Beaucoup de gens ne cherchent pas à connaître la cause réelle de leurs malaises. Leur unique préoccupation est d'être soulagés de leurs douleurs et des inévitables incommodités qui en résultent. Pour y parvenir, ils recourent à des médicaments dont ils ne connaissent que très mal les propriétés réelles, ou s'adressent au médecin pour avoir un remède qui neutralise l'effet de leurs erreurs; mais ils n'ont pas le moins du monde l'idée de changer leurs mauvaises habitudes qui causent tout le mal. S'ils n'obtiennent pas d'amélioration immédiate, ils essaient un autre médicament, puis un autre encore, et le mal s'aggrave de jour en jour. RS 276 4 Il faut apprendre aux gens que les médicaments ne guérissent pas. S'ils apportent parfois un soulagement momentané, et si la guérison paraît résulter de leur emploi, c'est parce que la nature possède des forces suffisantes pour éliminer le poison et combattre les causes de la maladie. On peut dire que c'est malgré les médicaments que la santé est rétablie. Mais dans la plupart des cas, ceux-ci ne font que changer la forme ou le siège de la maladie. Souvent le poison, en apparence inoffensif pendant quelque temps, reste à l'état latent dans l'organisme et y cause plus tard des troubles fâcheux. RS 277 1 Beaucoup de maladies chroniques sont dues à l'usage de médicaments toxiques. C'est ainsi qu'un bon nombre de vies humaines ont été fauchées qui auraient pu être préservées grâce à des traitements naturels. Les poisons contenus dans beaucoup de prétendus remèdes créent des besoins qui ruinent le corps et l'âme. Bien des panacées populaires et des spécialités pharmaceutiques, et même certains médicaments prescrits par les médecins, sont en partie responsables de ces terribles fléaux de l'humanité que sont l'alcoolisme, l'opiomanie ou la morphinomanie. Pouvoir restaurateur de la nature RS 277 2 Le seul espoir d'améliorer cet état de choses est de faire connaître les lois de la santé. Les médecins devraient enseigner que la guérison se trouve non dans les médicaments, mais dans la nature. La maladie est l'effort de l'organisme pour rétablir un équilibre rompu par la violation des principes qui régissent notre être physique. Il faut donc premièrement en rechercher la cause, écarter les mauvaises habitudes et supprimer les conditions insalubres. Puis, on aidera la nature à éliminer les impuretés et à rétablir l'état normal de l'organisme. Remèdes naturels RS 277 3 L'air pur, le soleil, l'eau, le repos, l'exercice, une alimentation judicieuse, la confiance en Dieu, voilà les vrais remèdes. Chacun devrait connaître les traitements naturels et la manière de les appliquer. Il est essentiel d'être au courant des principes qui régissent le soin des malades, et d'acquérir une expérience pratique à cet égard. RS 278 1 L'usage des remèdes naturels exige, il est vrai, des précautions et des efforts qui rebutent bien des gens, car la nature guérit et reconstitue graduellement; elle paraît lente à ceux qui manquent de patience. D'autre part, l'abandon des plaisirs malsains demande un sacrifice. Mais si l'on persévère, on découvre bien vite qu'en cessant de la contrecarrer, la nature accomplit son oeuvre avec sagesse; et en obéissant à ses lois, on est récompensé par un retour à la santé du corps et de l'âme. Conservation de la santé RS 278 2 On accorde généralement trop peu d'attention à la conservation de la santé, et l'on oublie que mieux vaut prévenir que guérir. RS 278 3 C'est le devoir de chacun envers soi-même et l'humanité de s'enquérir des lois de la vie et de s'y conformer consciencieusement. Il faut se familiariser avec le corps humain, le plus merveilleux de tous les organismes, comprendre ses différentes fonctions et leurs relations en vue de l'action admirable de l'ensemble. En d'autres termes, on devrait étudier l'influence de l'esprit sur le corps et du corps sur l'esprit, ainsi que les lois qui régissent l'un et l'autre. Entraînement aux luttes de la vie RS 278 4 La santé n'est pas le fait du hasard; elle résulte de l'obéissance à des règles précises. Les athlètes le savent bien, eux qui se préparent avec le plus grand soin à un entraînement et à une discipline sévères. Tout est chez eux soigneusement réglé, car ils savent fort bien que la négligence, les excès ou le manque de soins qui affaibliraient ou paralyseraient l'un ou l'autre des organes de leur corps occasionneraient leur défaite. RS 279 1 Combien sont plus importantes les précautions à prendre pour réussir dans la vie! Ce n'est pas à un simulacre de bataille que nous sommes appelés: nous soutenons une lutte dont les résultats sont éternels. Nous avons à faire face à des ennemis invisibles, aux mauvais anges qui s'efforcent de dominer chaque être humain. Tout ce qui nuit à la santé affaiblit non seulement la vigueur physique, mais aussi les énergies mentales et morales. La satisfaction des mauvais penchants rend plus difficiles le discernement du bien et du mal et la résistance aux influences néfastes. Elle multiplie les risques de défaites. RS 279 2 "Ne savez-vous pas, dit saint Paul, que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix?"1 Dans la lutte où nous sommes engagés, la victoire est acquise à tous ceux qui se soumettent implicitement aux principes divins. Mais trop souvent l'application de ces principes aux détails de la vie est considérée comme secondaire ou indigne d'attention. Cependant, si l'on envisage l'enjeu de la lutte, rien ne paraîtra négligeable. Tous nos actes ont leur importance, soit pour la victoire, soit pour la défaite. "Courez, ajoute saint Paul, de manière à remporter le prix."2 RS 279 3 Ce fut la gourmandise qui fit perdre le jardin d'Eden à nos premiers parents. Pour le reconquérir, la tempérance en toutes choses a plus d'importance qu'on ne le pense généralement. RS 279 4 Faisant allusion aux privations de ceux qui participaient aux jeux grecs d'antan, l'apôtre Paul écrit: "Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres."3 Bases de la réforme RS 280 1 Pour réussir, une réforme doit avoir comme point de départ la perception nette d'une vérité fondamentale. S'il faut se méfier d'une philosophie étroite ou d'une froide orthodoxie, le libéralisme large et blasé présente un danger beaucoup plus grand. Le fondement de toute réforme durable, c'est la loi divine. Chacun doit comprendre la nécessité d'obéir à celle-ci. Que ses principes, aussi éternels et absolus que Dieu lui-même, soient connus de tous. RS 280 2 L'un des plus déplorables effets du péché originel fut de faire perdre à l'homme la maîtrise de soi-même. On ne peut progresser réellement que si cette maîtrise est reconquise. Le corps est le seul intermédiaire pour élever l'âme et former le caractère. De là les tentations de Satan pour affaiblir et dégrader nos forces physiques. Son succès dans ce domaine lui assure la possession de notre être tout entier. Si une puissance supérieure ne maîtrise nos penchants, il causera sûrement notre perte. RS 280 3 Le corps doit être contrôlé par les plus nobles énergies de notre être. Soumise à Dieu, notre volonté maîtrisera nos passions. La raison, sanctifiée par la grâce divine, dirigera notre vie. RS 280 4 Il faut que nous ayons conscience des exigences de Dieu; il faut qu'hommes et femmes comprennent leur devoir d'être purs, de se dominer, de s'affranchir de tout appétit dépravé et de toute mauvaise habitude. Toutes nos énergies, morales et physiques, sont un don du ciel et doivent être mises à son service. RS 280 5 Dans le rituel mosaïque, symbole de l'Evangile, aucune offrande tarée n'était reçue à l'autel de Dieu. Le sacrifice qui représentait le Christ devait être sans tache. C'est à cela que l'Ecriture fait allusion lorsqu'elle dit que les croyants doivent "offrir leurs corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu".4 Nécessité de la puissance divine RS 281 1 Aucune réforme véritable ne peut être accomplie sans la puissance divine. Les barrières humaines destinées à neutraliser les tendances naturelles ou acquises ne sont que des digues de sable contre un torrent. Tant que la vie de Jésus ne nous galvanisera pas, nous ne pourrons résister aux tentations, qu'elles viennent de l'intérieur ou de l'extérieur. RS 281 2 Le Christ est venu ici-bas et a vécu selon la loi divine pour que l'homme puisse acquérir une maîtrise parfaite sur ses inclinations naturelles. Médecin de l'âme et du corps, il donne la victoire sur la concupiscence. Par lui, nous pouvons former un caractère parfait. RS 281 3 Soumis à Dieu, notre esprit est contrôlé par la loi royale qui libère tous les captifs. En nous unissant au Christ, nous devenons libres. Faire sa volonté, c'est travailler au bien de l'humanité. RS 281 4 Lorsque nous obéissons à la loi divine, nous sommes affranchis de l'esclavage du péché et délivrés des passions mauvaises. Nous pouvons arriver à nous dominer, à dompter nos inclinations et à vaincre "les princes de ce monde de ténèbres" et "les esprits méchants dans les lieux célestes".5 L'enseignement au foyer RS 281 5 C'est au sein de la famille que ces instructions sont le plus nécessaires et feront le plus de bien. Les parents doivent poser les vrais fondements du caractère et des bonnes habitudes. Qu'ils commencent par faire comprendre aux enfants que les principes de la loi divine comportent la santé physique aussi bien que la santé morale. Montrons-leur que l'obéissance à la Parole de Dieu est leur seule sauvegarde contre les maux qui mènent le monde à sa perte. Mettons en évidence la responsabilité des parents, non seulement envers eux-mêmes, mais aussi envers leurs enfants. Ils donnent à ceux-ci l'exemple de l'obéissance ou de la transgression. Le sort de leur famille est déterminé par cet exemple et leurs enseignements. Les enfants seront ce que les ont faits les parents. RS 282 1 Si les parents pouvaient considérer par eux-mêmes les conséquences de leurs actes, et voir comment leur vie et leur influence accroissent la puissance du péché ou celle de la justice, un changement radical s'opérerait certainement. Beaucoup renonceraient à des coutumes traditionnelles et se soumettraient aux principes divins. Puissance de l'exemple RS 282 2 Appelé par sa profession à pénétrer dans les familles, à se rendre au chevet des malades, le médecin peut calmer leurs alarmes, les ramener du bord de la tombe, parler d'espoir aux mourants. Il gagne ainsi leur confiance et leur affection, et occupe une place à laquelle bien peu ne sauraient prétendre. Le pasteur lui-même ne dispose pas d'occasions aussi propices, ni d'une influence aussi étendue. RS 282 3 L'exemple du médecin, comme son enseignement, est une force positive pour le bien. La réforme qu'il s'agit d'accomplir a besoin d'hommes et de femmes dont la conduite offre l'exemple de l'empire sur soi-même. Ce qui donne du poids aux principes que nous voulons inculquer, c'est la manière dont nous les mettons nous-mêmes en pratique. Le monde a besoin d'une démonstration vivante de ce que peut faire la grâce divine pour redonner à l'homme sa royauté perdue. Rien n'est plus nécessaire à l'humanité que la puissance salutaire de l'Evangile, révélée dans la vie de ceux qui s'efforcent d'imiter le Christ. RS 283 1 Le médecin est continuellement en relation avec des gens qui ont besoin d'être fortifiés et encouragés par un bon exemple. Beaucoup sont faibles de caractère, manquent d'empire sur eux-mêmes et sont facilement la proie de la tentation. Il ne peut leur venir en aide que si sa conduite révèle une fermeté de principes qui lui permette de triompher des habitudes nuisibles et des passions basses. On doit voir à l'oeuvre dans sa vie la puissance divine. Sinon, quelque persuasives que soient ses paroles, son influence s'exercera en faveur du mal. RS 283 2 Bien des gens qui réclament les conseils et les soins du médecin sont des naufragés de la vie. Blessés, meurtris, coupables, impuissants, ils comprennent leurs errements, et ne savent comment s'en affranchir. Il ne devrait y avoir, dans l'entourage de ces personnes, rien qui puisse leur rappeler le milieu délétère auquel elles doivent leur état. Il leur faut une atmosphère pure, des pensées nobles et élevées. Quelle terrible responsabilité encourent ceux qui, au lieu de leur donner le bon exemple, sont eux-mêmes les esclaves d'habitudes pernicieuses! Le médecin et la tempérance RS 283 3 Il en est beaucoup parmi ceux qui ont recours au médecin qui ruinent leur corps et leur âme par l'usage du tabac et des boissons enivrantes. Celui qui comprend ses responsabilités dénoncera à ses malades la cause de leurs souffrances. Mais s'il fait lui-même usage de ces poisons, quelle valeur pourront avoir ses paroles? Conscient de sa propre faiblesse, il hésitera à signaler le danger qui menace la vie de ses malades, et il n'aura à cet égard aucune influence sur la jeunesse. RS 283 4 Adonné à des habitudes d'intempérance, comment un médecin pourrait-il donner l'exemple de la pureté, de l'empire sur soi-même, et travailler au relèvement de ceux qui sont tombés? Alors que son haleine dégage l'odeur des liqueurs enivrantes et du tabac, que son système nerveux est ébranlé, son cerveau obscurci par l'usage des narcotiques, comment serait-il capable d'accomplir son oeuvre auprès des malades, leur inspirer confiance, et agir rapidement et avec précision? RS 284 1 Si un médecin n'obéit pas aux lois qui gouvernent son être, s'il préfère les plaisirs égoïstes à la vigueur du corps et de l'esprit, ne se déclare-t-il pas ainsi indigne de se voir confier des vies humaines? Causes de découragement RS 284 2 Quelque consciencieux et expérimenté qu'il soit, un médecin rencontre bien des insuccès et des découragements. Souvent il n'atteint pas le but qu'il s'était proposé. De ses patients qui recouvrent la santé, il ne résulte aucun bien, ni pour eux ni pour la société. Beaucoup ne se rétablissent que pour retomber dans les erreurs qui les avaient rendus malades et pour se livrer avec la même ardeur au tourbillon des plaisirs insensés. RS 284 3 Le Christ a fait la même expérience. Cependant, il ne cessait de se dépenser en faveur de ceux qui passaient par la souffrance. Des dix lépreux qu'il purifia un jour, un seul fut reconnaissant; et c'était un étranger, un Samaritain. Mais pour l'amour de celui-là, Jésus avait guéri les neuf autres. Que le médecin qui rencontre des découragements pense au Sauveur, le grand Médecin, dont il est écrit: "Il ne se découragera point et ne se relâchera point... A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards."6 S'il n'y avait eu qu'une seule âme pour accepter l'Evangile de la grâce, le Christ aurait quand même consenti, pour la sauver, à vivre une vie de labeur et d'humilité, et à mourir sur la croix. Si donc, par nos efforts, un seul être humain peut être rendu digne de briller dans les parvis célestes, n'est-ce pas déjà un résultat réjouissant? Besoins personnels et périls du médecin RS 285 1 La tâche du médecin est ardue et fatigante. Pour s'en acquitter avec succès, il lui faut une constitution et une santé robustes. Un homme faible et maladif ne peut supporter le travail pénible qui incombe au médecin. Celui qui n'a pas une parfaite maîtrise de soi-même n'est pas qualifié pour s'occuper de toutes sortes de maladies. RS 285 2 Souvent troublé dans son sommeil, obligé parfois de négliger ses repas, privé dans une large mesure des distractions sociales et des privilèges religieux, le médecin paraît astreint à un genre de vie lugubre et monotone. Les déboires qu'il rencontre, la pusillanimité des uns, la dépravation des autres attristent son coeur et ébranlent sa confiance dans l'humanité. D'autre part, la lutte contre la maladie et la mort épuise à l'extrême ses énergies. Ce rude effort l'éprouve intensément, et c'est alors qu'il est le plus accessible à la tentation. Il a besoin, plus que quiconque, de force morale, de pureté d'esprit et de foi réelle. Pour l'amour des autres comme dans son propre intérêt, il ne peut se permettre de méconnaître les lois physiques. L'insouciance dans ce domaine l'amènerait bien vite à l'insouciance au point de vue moral. L'unique sécurité RS 285 3 Ce qui seul peut soutenir le médecin dans toutes les circonstances, c'est de se conformer aux principes divins et d'être fortifié et ennobli par une fermeté d'intention que l'on ne peut trouver qu'en Dieu. Il doit manifester l'excellence du caractère divin. Jour après jour, heure après heure, instant après instant, il faut qu'il vive comme s'il était en présence d'un monde invisible. Tel Moïse, il agira "comme voyant celui qui est invisible". RS 286 1 La justice plonge ses racines dans la sainteté. Nul ne peut mener une vie pure devant ses semblables, si celle-ci n'est "cachée avec le Christ en Dieu". Plus l'activité du médecin est intense, plus intime doit être sa communion avec Dieu. Plus ses devoirs sont urgents et grandes ses responsabilités, plus aussi il a besoin de la puissance divine. Il faut qu'il consacre moins de temps aux choses temporelles pour en accorder davantage aux réalités éternelles. Qu'il résiste à un monde qui voudrait l'accaparer et le séparer de la source de sa force. Plus que tous les autres hommes, qu'il se place, par la prière et l'étude des Ecritures, sous l'égide de Dieu. Qu'il ne cesse de se conformer aux principes de vérité, de justice et de grâce qui sont pour l'âme la révélation des attributs de la divinité. RS 286 2 Dans la mesure où la Parole de Dieu est mise en pratique, elle place son empreinte sur chacun de nos actes et sur chaque trait de notre caractère; elle purifie chaque pensée et chaque désir. Ceux qui la suivent sont les hommes forts: ils s'élèvent au-dessus de ce qui est vil pour vivre dans une atmosphère exempte de toute impureté. RS 286 3 Pour celui qui est en communion avec Dieu, la fermeté qui préserva jadis Joseph et Daniel de la corruption des cours païennes produira une vie irréprochable. La lumière du Christ l'illuminera, et l'étoile du matin se lèvera sur lui dans toute sa splendeur. RS 286 4 Une telle vie est une barrière contre le mal, une sécurité pour ceux qui passent par la tentation, une lumière pour ceux qui s'égarent dans le dédale des difficultés et des découragements: elle est une force au service de la société. ------------------------Chapitre 32 -- La chambre du malade RS 287 1 Il faut que ceux qui soignent les malades comprennent bien la valeur des lois de la santé. L'obéissance à ces lois n'est jamais plus impérieuse que dans la chambre du malade. Nulle part la fidélité dans les petites choses n'a une aussi grande importance. Lorsqu'il s'agit d'un cas grave, la moindre négligence, la plus légère inattention, toute manifestation de crainte, de nervosité, d'impatience ou même d'indifférence peut faire pencher le plateau de la balance qui oscille encore entre la vie et la mort, et provoquer un dénouement fatal, alors que la guérison eût été possible. RS 287 2 Le succès de l'infirmière dépend en grande partie de sa vigueur physique. Plus elle est robuste, et mieux elle peut supporter la fatigue, mieux elle réussira dans l'accomplissement de ses devoirs. Il faut que ceux qui prennent soin des malades s'alimentent convenablement, respirent un air pur et fassent de l'exercice. Des précautions semblables prises par les membres de la famille leur permettront d'endurer des fatigues supplémentaires et contribueront à les préserver de la maladie. RS 288 1 Lorsqu'il s'agit d'un cas grave qui exige jour et nuit la présence d'une infirmière, le travail devrait être partagé entre deux personnes compétentes, de manière que chacune puisse se reposer et faire de l'exercice au grand air. Ceci est particulièrement important dans les cas où il est difficile d'aérer suffisamment la chambre du malade. Souvent, l'importance de l'air étant ignorée, on limite la ventilation, et la vie du malade, comme celle de ceux qui le soignent, est compromise. RS 288 2 En prenant les précautions d'usage, on peut éviter de contracter des maladies contagieuses. L'observation des règles élémentaires d'hygiène, la propreté et une ventilation rigoureuse suffiront pour éloigner de la chambre du malade les éléments morbides. Dans ces conditions, le patient a bien plus de chances de recouvrer la santé, et dans la plupart des cas, les infirmières et les membres de la famille seront à l'abri de la contagion. Soleil, aération, température RS 288 3 Pour donner au malade le plus de chances de guérir, il faut le placer dans une grande chambre, gaie, claire, bien aérée. Qu'on choisisse en tout cas la meilleure pièce de la maison, et si le logis ne se prête pas à une aération suffisante, on fera l'impossible pour qu'un courant d'air pur traverse jour et nuit la chambre du malade. RS 288 4 Autant que faire se peut, une température égale sera maintenue. Pour cela, on consultera souvent le thermomètre, car ceux qui soignent les malades, étant fréquemment privés de soleil ou réveillés la nuit, sont frileux et ne sauraient juger de la température réelle de la chambre. Le régime RS 289 1 Une partie importante de la tâche de l'infirmière consiste à prendre soin de l'alimentation de son patient. Il ne faut pas laisser celui-ci souffrir ou s'affaiblir par manque de nourriture, ni charger à l'excès ses organes digestifs. Donnez-lui des aliments savoureux et bien adaptés, en qualité et en quantité, à ses besoins. Pendant la convalescence, alors que l'appétit revient et que les organes digestifs n'ont pas recouvré toutes leurs forces, on risque de commettre de graves erreurs. Les devoirs de l'entourage RS 289 2 Les infirmières et tous ceux qui ont accès à la chambre du malade doivent être gais, calmes et conserver leur sang-froid. Evitez l'empressement maladroit et la confusion. Que les portes soient ouvertes ou fermées sans bruit, et que toute la maison soit tranquille. En cas de fièvre, des soins spéciaux sont nécessaires au début et à la fin des accès; une surveillance constante est souvent de rigueur à ces moments-là. L'ignorance et la négligence ont causé la mort de beaucoup de malades qui auraient pu être guéris s'ils avaient reçu les soins judicieux d'une infirmière intelligente. Visites aux malades RS 289 3 C'est un usage abusif et une idée fausse de l'étiquette qui amènent tant de visiteurs aux malades. Aussi longtemps qu'ils sont très faibles, ceux-ci ne doivent recevoir aucune visite. L'excitation qui accompagne la réception des visiteurs les épuise au moment où ils auraient particulièrement besoin de repos et de tranquillité. RS 290 1 Sans doute est-il agréable à un convalescent ou à celui qui souffre d'une maladie chronique de savoir qu'on pense à lui avec affection; mais un message de sympathie ou un petit cadeau ferait souvent beaucoup plus de bien qu'une visite, sans présenter les mêmes dangers. Responsabilité des infirmières RS 290 2 Dans les sanatoriums et les hôpitaux, où les infirmières sont constamment en relation avec un grand nombre de patients, c'est grâce à un effort de volonté qu'elles pourront conserver une bonne humeur et manifester dans leurs actes et leurs paroles qu'elles ont à coeur les intérêts de leurs malades. L'accomplissement de leur tâche est d'une importance capitale. Qu'elles n'oublient pas que leur travail est une manière de servir le Christ. RS 290 3 Il faut parler aux malades avec sagesse. Ceux qui les soignent ont besoin de consulter chaque jour les Ecritures, afin de savoir prononcer des paroles qui encouragent et fassent du bien. Des anges sont présents dans les chambres des patients, et des infirmières doit se dégager une influence suave et pure. Il faut que les médecins et leurs assistants aient en haute estime les principes du Christ, et manifestent ses vertus dans leur vie de chaque jour. Alors, par leurs paroles et par leurs actes, ils attireront les malades au Sauveur. RS 290 4 Tout en administrant ses traitements, l'infirmière chrétienne parlera au malade, avec affabilité, de celui qui guérit l'âme aussi bien que le corps. Quelques mots prononcés çà et là auront leur influence. Les infirmières d'un certain âge sont particulièrement qualifiées pour parler du Sauveur chaque fois qu'elles en ont l'occasion. Qu'elles associent la guérison de l'âme à celle du corps, et ne manquent pas de dire avec bonté et tendresse à celui qui désire être guéri qu'il doit cesser de transgresser la loi divine. Dieu ne peut bénir celui qui persiste à s'attirer la maladie et la souffrance en violant volontairement les lois du ciel. Par contre, il guérira tous ceux qui délaissent le mal pour faire le bien. RS 291 1 Les hommes qui ne craignent pas le Seigneur agissent toujours contrairement aux intérêts bien compris de leur âme et de leur corps. Mais ceux qui consentent à se soumettre à Dieu en ce monde de péché, renoncent à toute mauvaise habitude. La gratitude et la charité remplissent leur coeur. Le sentiment qu'ils ont de l'amour du Christ fait plus pour leur guérison que les meilleurs soins. Ces deux phases de l'oeuvre d'une infirmière sont essentielles: elles doivent marcher de pair. ------------------------Chapitre 33 -- Aux médecins croyants RS 293 1 Le médecin croyant doit travailler en collaboration avec le Christ. Le Sauveur prenait soin à la fois du corps et de l'âme; son Evangile était un message de vie spirituelle et de restauration physique. Pour lui, la délivrance du péché et la guérison de la maladie étaient étroitement unies. C'est ce même ministère d'amour qui est confié aujourd'hui aux médecins craignant Dieu. Ils doivent imiter le Christ en s'occupant des besoins spirituels en même temps que des besoins corporels de leurs semblables. Il faut qu'ils soient pour les malades des messagers de miséricorde qui leur apportent à la fois le remède du corps et celui de l'âme. RS 293 2 C'est le Christ qui est le chef véritable de la profession médicale. En tant que médecin suprême, il se tient aux côtés de tout praticien croyant occupé à soulager la souffrance humaine. Tout en se servant des remèdes que la nature lui offre pour guérir les maux physiques, le médecin parlera à son malade de celui qui peut redonner la santé à l'âme et au corps. Les résultats qu'il s'efforcera d'obtenir, c'est au Sauveur qu'il les devra. Il n'est que l'auxiliaire, le collaborateur de la nature dans l'oeuvre de la guérison; c'est le Christ qui est le véritable guérisseur. Le médecin s'efforce de conserver la vie; le Sauveur, lui, la dispense. La source de la guérison RS 294 1 Les miracles du Christ nous font connaître la puissance qui opère constamment en faveur des hommes pour les soutenir et les guérir. Par des moyens naturels, jour après jour, heure après heure, instant après instant, Dieu nous maintient en vie, nous fait croître, nous guérit. Lorsque nous sommes atteints par la maladie, une oeuvre de guérison s'inaugure aussitôt; les forces de la nature se mettent au travail pour rétablir la santé. Mais ce qui agit réellement, c'est la puissance de Dieu. Tout procède de lui. Lorsqu'un être humain recouvre la santé, c'est à lui qu'il le doit. RS 294 2 La maladie, la douleur et la mort sont les oeuvres d'une puissance adverse, de Satan qui est le destructeur. Dieu, lui, est le restaurateur. RS 294 3 Les paroles adressées autrefois à Israël sont encore vraies aujourd'hui pour tous ceux qui retrouvent la santé du corps ou de l'âme: "Je suis l'Eternel qui te guérit." RS 294 4 Ce que le Seigneur désire pour tout être humain est exprimé par l'apôtre saint Jean, en ces termes: "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme."1 RS 294 5 C'est Dieu, dit le Psalmiste, qui "pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies; c'est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde".2 Le péché, cause de la maladie RS 295 1 Lorsque le Christ guérissait les malades, il leur donnait souvent cet avertissement: "Ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire."3 Il montrait par là que ces gens s'étaient attirés eux-mêmes la maladie en transgressant les lois divines, et que désormais ils ne pourraient conserver la santé qu'en y obéissant. RS 295 2 Le médecin croyant devrait apprendre à ses malades à collaborer avec Dieu dans son oeuvre de restauration. Il est bien placé pour se rendre compte que la maladie est la conséquence du péché. Il sait que les lois de la nature, comme le Décalogue, sont divines et que seule l'obéissance à ces lois peut rendre la santé ou la conserver. Il voit de nombreuses personnes souffrir par suite d'habitudes pernicieuses, qui pourraient recouvrer la santé par des efforts personnels bien dirigés. Il faut que ces malades sachent que tout ce qui contribue à détruire les énergies physiques, mentales et spirituelles est un péché, et que l'on ne peut obtenir la santé qu'en obéissant aux lois établies par Dieu pour le bien des hommes. RS 295 3 Lorsqu'un médecin se rend compte qu'un malade souffre par sa manière de manger et de boire, ou par suite d'autres mauvaises habitudes, s'il ne le met pas en garde contre ses erreurs, il lui fait un grand tort. Les ivrognes, les aliénés, les débauchés sont pour lui une invitation à proclamer bien haut que la souffrance résulte du péché. Ceux qui comprennent les principes de la vie devraient s'employer avec zèle à lutter contre toutes les causes de maladies. En contact continuel avec la douleur, s'efforçant de la soulager, comment le médecin pourrait-il se taire? Serait-il charitable et compatissant s'il négligeait de proclamer la tempérance comme le grand remède contre la maladie? Les lois divines de la vie RS 296 1 Il faut expliquer aux hommes que le chemin des commandements de Dieu est aussi celui de la vie. C'est le Seigneur qui a établi les lois de la nature, et celles-ci ne sont pas des exigences arbitraires, car toute défense d'ordre physique ou moral implique une promesse. Si nous y obéissons, nous aurons part à cette dernière. Dieu ne nous oblige jamais à bien faire, mais il cherche à nous délivrer du mal pour nous porter au bien. RS 296 2 Attirons l'attention sur les lois données aux Israélites. Dieu y avait incorporé des instructions précises concernant leur manière de vivre. Il leur avait fait connaître ce qui assurerait leur bien-être à la fois physique et spirituel, et s'ils s'y conformaient, voici la promesse qui leur était faite: "L'Eternel éloignera de toi toute maladie."4 RS 296 3 Dieu dit encore par Moïse: "Prenez à coeur toutes les paroles que je vous conjure aujourd'hui de recommander à vos enfants." Et par le Sage: "Car c'est la vie pour ceux qui les trouvent, c'est la santé pour tout leur corps."5 RS 296 4 Le Seigneur désire que nous parvenions à la perfection qu'il nous a rendus capables d'atteindre par le Christ. Il nous demande de choisir ce qui est bien, d'adopter les principes qui restaureront en nous l'image divine. Dans les Ecritures, ainsi que dans le grand livre de la nature, il nous révèle les principes de la vie. C'est à nous de connaître ces principes. En nous y conformant, nous collaborerons avec Dieu pour recouvrer la santé de notre corps et de notre âme. L'Evangile de la santé RS 296 5 Nous ne pouvons recevoir dans leur plénitude les bienfaits qui découlent de l'obéissance que si nous acceptons la grâce du Christ. C'est cette dernière qui permet à l'homme d'obéir à la loi divine. C'est elle qui lui donne la force d'abandonner ses mauvaises habitudes et qui est seule capable de le remettre sur le bon chemin. RS 297 1 Lorsque nous acceptons l'Evangile dans sa pureté et dans toute sa puissance, nous avons alors le remède à nos maladies issues du péché. Pour nous, le soleil de justice se lève avec "la santé dans ses rayons".6 Tout ce que peut nous offrir le monde ne saurait guérir notre coeur meurtri, communiquer la paix à notre âme, dissiper nos soucis ou vaincre la maladie. La célébrité, le génie, le talent, tout cela est incapable de réjouir un coeur qui souffre ou de rétablir une santé chancelante. Le seul espoir qui reste à l'homme, c'est de vivre la vie qui est en Dieu. RS 297 2 L'amour que le Sauveur répand dans l'être tout entier est une puissance vivifiante. C'est lui qui guérit notre coeur, notre cerveau, nos nerfs. Par lui, les plus nobles énergies de notre être sont mises en activité. Il libère l'âme de sa culpabilité et de sa tristesse, de ses anxiétés et de ses soucis. Il nous apporte le calme et la sérénité, et répand dans notre âme une joie qui est une source de vie et de santé, et que rien au monde ne saurait détruire. RS 297 3 Les paroles du Sauveur: "Venez à moi... et je vous donnerai du repos",7 sont un remède à tous les maux, qu'ils soient physiques, mentaux ou spirituels. Quoique les hommes se soient attiré la souffrance par leurs erreurs, Jésus les considère avec pitié. Il veut les secourir. Il est disposé à faire de grandes choses pour ceux qui se confient en lui. RS 297 4 Bien que pendant des siècles le mal ait exercé son empire sur les hommes; bien que Satan, par l'erreur et la tromperie, ait répandu les ténèbres sur la Parole de Dieu pour faire douter de la bonté divine, la miséricorde et l'amour de notre Père céleste n'ont cessé d'être abondamment déversés sur la terre. Si les hommes, en reconnaissance de tous les dons de Dieu, voulaient tourner leurs regards vers le ciel, ils obtiendraient une guérison totale. Importance d'une préparation sérieuse RS 298 1 Le médecin qui désire collaborer avec le Christ s'efforcera d'acquérir de l'expérience dans toutes les branches de son art. Il travaillera avec ardeur à se qualifier pour les responsabilités qui découlent de sa profession, et cherchera à atteindre un niveau plus élevé de connaissances, d'habileté et de discernement. Tout médecin qui n'est pas à la hauteur de sa tâche devrait comprendre qu'il fait du tort, non seulement à ses malades, mais encore à ses confrères. Celui qui se contente de connaissances théoriques et pratiques médiocres ne jette pas seulement le discrédit sur sa profession, il déshonore le grand médecin, Jésus-Christ. RS 298 2 Le jeune docteur qui se découvre impropre à l'oeuvre à laquelle il s'est préparé devrait s'engager dans une autre voie. Par contre, celui qui a toutes les aptitudes requises pour soigner les malades, mais dont les connaissances médicales sont insuffisantes, ferait bien de se contenter d'exercer son art sous la direction d'un praticien expérimenté. Par un travail consciencieux et persévérant, et en profitant de toutes les occasions de s'instruire, il finira par acquérir la compétence qui lui manquait. RS 298 3 Dieu veut que nous regardions toujours plus haut. Le vrai médecin ne cessera de devenir plus habile. Encourageons ceux qui sont croyants et qui possèdent des talents et une grande expérience professionnelle à se consacrer au service de Dieu dans des institutions où ils pourront former des missionnaires médicaux. RS 298 4 Le médecin devrait posséder dans son coeur la lumière de la Parole de Dieu, et croître constamment en grâce. Il ne faut pas cependant que la religion soit pour lui une influence de plus ajoutée aux autres, mais celle qui doit les dominer toutes. Qu'il se laisse guider par les mobiles élevés et saints que seul peut lui inspirer celui qui a donné sa vie pour que nous puissions triompher du mal. RS 299 1 S'il s'efforce avec zèle et persévérance de devenir habile dans sa profession, s'il prend le temps de sonder son propre coeur et se consacre au service du Christ, il comprendra le caractère sacré de sa vocation. Il pourra se former et se discipliner de manière à édifier tous ceux qui l'approcheront. Il verra ce que procure la communion avec le Dieu de toute sagesse et de toute puissance. Le conseiller invisible RS 299 2 Aucun travail n'exige une communion plus intime avec Dieu que celui du médecin. Si ce dernier veut s'acquitter fidèlement de sa tâche, il devra vivre en chrétien chaque jour et à chaque heure. La vie du malade est entre ses mains. Un diagnostic fait à la légère, une prescription inexacte dans un cas grave, un geste maladroit au cours d'une opération, et voilà une vie sacrifiée, une âme précipitée dans l'éternité. Comme tout cela est solennel! Comme il importe que le docteur soit constamment guidé par le grand médecin! RS 299 3 Le Sauveur est disposé à donner à tous ceux qui les lui demandent la sagesse et la lucidité dont ils ont besoin. Et à qui ces qualités sont-elles plus nécessaires qu'au médecin, à celui dont les décisions ont une telle importance? Que le praticien qui cherche à prolonger une vie regarde au Christ avec foi. C'est lui qui lui communique le tact, l'intelligence dans tous les cas difficiles. RS 299 4 Les malades se confient plus volontiers à un médecin qui craint Dieu. Ils croient ce qu'il leur dit, et sa présence et ses soins leur donnent une impression de douce sécurité. Connaissant le Sauveur, il peut demander à Dieu d'être présent dans la chambre du malade. Avant de procéder à une opération, il implore le secours du grand médecin. A celui qui souffre il donnera l'assurance que Dieu peut l'aider à traverser la crise, et que, dans la détresse, il est un refuge pour tous ceux qui se confient en lui. Le médecin qui ne peut faire cela va au-devant d'échecs répétés, tandis que s'il possède la foi en un Sauveur compatissant qui connaît toutes nos détresses, s'il lui présente l'âme du malade, l'issue sera moins souvent fatale. RS 300 1 Seul celui qui lit dans les coeurs sait avec quelle appréhension, quelle terreur, beaucoup de malades consentent à subir une opération. Ils redoutent le danger qui les menace; et bien qu'ayant confiance en l'habileté du chirurgien, ils savent qu'il n'est pas infaillible. S'ils voyaient celui-ci se mettre à genoux pour réclamer le secours de Dieu, ils retrouveraient le calme et la confiance. La reconnaissance ouvrirait leur coeur à la puissance guérissante d'en haut, leurs énergies seraient vivifiées, et les forces vitales triompheraient. RS 300 2 Pour le médecin lui-même la présence du Sauveur est une force. Ses responsabilités lui font parfois envisager l'avenir avec crainte. L'incertitude et l'appréhension rendent sa main malhabile. Mais le sentiment que le conseiller divin est à ses côtés, pour le guider et le soutenir, lui donne calme et courage, et communique à sa main dextérité, assurance et force. RS 300 3 Lorsque la crise est passée et que le succès est certain, le médecin devrait passer quelques instants en prière avec le malade. Qu'il fasse monter vers le Seigneur sa reconnaissance de ce qu'une vie a été épargnée; et si le malade lui exprime sa gratitude, qu'il l'invite à adresser ses louanges et ses actions de grâce au Dieu du ciel. Que le patient sache que s'il a conservé la vie, il le doit à la protection du grand Médecin. RS 300 4 En agissant ainsi, le docteur dirigera le malade vers celui qui est l'arbitre de sa vie, et qui peut sauver parfaitement tous ceux qui vont à lui. Les soins de l'âme RS 300 5 L'oeuvre médicale missionnaire devrait être caractérisée par un profond amour des âmes. Au médecin, comme au prédicateur de l'Evangile, a été confiée la mission la plus importante qui soit. Qu'il s'en rende compte ou non, il a charge d'âmes. RS 301 1 Occupé à lutter contre la maladie et la mort, le docteur perd trop souvent de vue les réalités de la vie future. Dans son effort pour écarter les périls qui menacent le corps, il oublie ceux auxquels l'âme est exposée. Ce malade que l'on entoure de soins en est peut-être à son dernier combat avec la mort... Bientôt il sera trop tard pour secourir son âme, et cette âme, le médecin la retrouvera au jour du jugement. RS 301 2 Nous nous privons souvent des bénédictions les plus précieuses en négligeant de prononcer une bonne parole en temps opportun. Si nous ne profitons pas des occasions, nous ne les retrouverons plus jamais. Ne vous permettez aucune discussion, religieuse ou autre, au chevet du malade; mais, pieusement, avec douceur, dirigez son âme vers celui qui peut sauver tous ceux qui viennent à lui avec foi. RS 301 3 Le médecin qui a lui-même fait l'expérience que le Christ est son Sauveur, sait comment agir avec les âmes tremblantes et coupables qui viennent le consulter. Il sait comment répondre à la question: "Que faut-il faire pour être sauvé?" Il peut parler de l'amour du Rédempteur, présenter à Dieu par la prière les besoins d'une âme, et engager celle-ci à accepter la miséricorde d'un Sauveur compatissant. Il sait aussi ce que peuvent produire la repentance et la foi. Et tandis qu'il s'efforce de réconforter son malade, le Seigneur travaille avec lui. C'est ainsi que la pensée du patient sera dirigée vers le Christ qui remplira son coeur de paix. La santé spirituelle qui en résulte est un moyen dont Dieu se servira pour rétablir la santé du corps. RS 301 4 Au cours de son travail, le médecin aura souvent l'occasion de faire du bien aux amis de ses malades, qui sont incapables de soulager celui ou celle qu'ils aiment. Fréquemment, ils lui confieront leurs secrètes appréhensions. Ce sera alors l'occasion de leur faire connaître celui qui sollicite les âmes fatiguées et chargées de venir à lui pour trouver du repos. Que l'on fasse monter une prière en leur faveur vers celui qui guérit tous les maux et apaise toutes les souffrances. Promesses divines RS 302 1 Le médecin a donc des occasions précieuses de faire connaître les promesses de la Parole de Dieu. Mais il faut qu'il étudie cette Parole avec soin, afin de rappeler à l'occasion les déclarations réconfortantes du Christ pendant son ministère. Qu'il attire l'attention de ses malades sur les guérisons opérées par le Sauveur, sur sa tendresse, sur son amour. RS 302 2 La puissance de Jésus se trouve dans l'Ecriture. C'est par elle qu'il guérissait les malades, chassait les démons, calmait la mer et ressuscitait les morts. C'est lui qui inspirait tous les prophètes de l'Ancien Testament. La Bible tout entière est une manifestation du Sauveur. On doit la considérer non seulement comme un document, mais aussi et surtout comme une parole que Dieu nous adresse personnellement. Lorsque ceux qui étaient dans la peine venaient solliciter son aide, le Sauveur voyait en eux tous ceux qui, dans les siècles à venir, iraient à lui avec les mêmes besoins et la même foi. Lorsqu'il disait au paralytique: "Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés";8 et à la femme de Capernaüm: "Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix",9 il parlait également pour les âmes affligées qui, plus tard, solliciteraient son secours. RS 302 3 Il en est ainsi de toutes les promesses de la Parole de Dieu. Jésus nous les adresse comme si nous entendions réellement sa voix. C'est par elles qu'il nous communique sa grâce et sa puissance. Elles sont les feuilles de cet arbre dont parle l'Apocalypse et qui servent à "la guérison des nations".10 Elles deviennent la force du caractère, l'inspiration de la vie. Il n'est rien au monde qui possède une plus grande puissance de guérison, rien qui puisse inspirer davantage le courage et la foi. RS 303 1 A celui qui est au bord de la tombe, à l'âme fatiguée par la souffrance et le péché, redisons ces paroles du Sauveur, car c'est lui qui les a inspirées: RS 303 2 Ne crains rien, car je t'ai racheté, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; Et les fleuves, ils ne te submergeront point; Si tu marches dans le feu, tu ne brûleras pas, Et la flamme ne t'embrasera pas. Car je suis l'Eternel, ton Dieu... C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi, Et je ne me souviendrai plus de tes péchés... Ne crains rien, car je suis avec toi. RS 303 3 Comme un père a compassion de ses enfants, L'Eternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. RS 303 4 Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l'Eternel, ton Dieu. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. RS 303 5 J'efface tes transgressions comme un nuage, Et tes péchés comme une nuée; Reviens à moi, Car je t'ai racheté. RS 303 6 Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; S'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. RS 303 7 Je t'aime d'un amour éternel; C'est pourquoi je te conserve ma bonté. Je t'avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j'aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l'Eternel. RS 303 8 Que votre coeur ne se trouble point... Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point.17 Chacun sera comme un abri contre le vent, Et un refuge contre la tempête, Comme des courants d'eau dans un lieu desséché, Comme l'ombre d'un grand rocher dans une terre altérée. RS 304 1 Les malheureux et les indigents cherchent de l'eau, et il n'y en Leur langue est desséchée par la soif. [a point; Moi, l'Eternel, je les exaucerai; Moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas. RS 304 2 Je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons. RS 304 3 Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! RS 304 4 Il a pris nos infirmités, Et il s'est chargé de nos maladies. Il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guérís. ------------------------Chapitre 34 -- La prière pour les malades RS 305 1 L'Ecriture dit "qu'il faut toujours prier, et ne point se relâcher".1 Si jamais on éprouve le besoin de prier, c'est bien lorsque les forces nous abandonnent et que la vie semble nous échapper. Ceux qui ont une bonne santé oublient souvent les bienfaits dont ils sont comblés jour après jour, et ne se montrent pas reconnaissants envers le Seigneur. Mais lorsque vient la maladie, ils s'en souviennent, et ils ne tardent pas à réclamer l'assistance de Dieu qui ne se détourne jamais de l'âme implorant sincèrement son secours. N'est-il pas notre refuge dans la maladie comme dans la santé? RS 305 2 Le Psalmiste a dit: RS 305 3 Comme un père a compassion de ses enfants, L'Eternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. RS 306 1 Les insensés, par leur conduite coupable Et par leurs iniquités, s'étaient rendus malheureux. Leur âme avait en horreur toute nourriture, Et ils touchaient aux portes de la mort. Dans leur détresse, ils crièrent à l'Eternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il envoya sa parole et les guérit, Il les fit échapper de la fosse. RS 306 2 Dieu est aujourd'hui tout aussi disposé à rendre la santé aux malades que lorsque le Saint-Esprit inspirait ces paroles au Psalmiste. Le Christ est encore le médecin compatissant comme au cours de son ministère terrestre. En lui se trouve un baume pour toutes les maladies, une puissance de guérison pour toutes les infirmités. Ses disciples actuels doivent prier pour la guérison des malades comme l'ont fait ceux d'autrefois, et leur requête sera exaucée, car "la prière de la foi sauvera le malade". La puissance du Saint-Esprit est à notre disposition, et la foi peut se prévaloir des promesses divines. Le Seigneur n'a-t-il pas dit: "Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris"?4 Ces paroles sont aussi dignes de confiance qu'aux jours des apôtres. C'est un privilège que notre foi devrait s'approprier. Les serviteurs du Christ sont des instruments par lesquels il désire manifester sa puissance de guérison. Nous devons présenter à Dieu, par la foi, les malades et tous ceux qui souffrent, et leur apprendre à se confier au grand médecin. RS 306 3 C'est la volonté du Sauveur que nous encouragions les malades, les affligés et les découragés à s'appuyer sur sa force. Par la foi et la prière, la chambre du malade deviendra un Béthel (maison de Dieu). Par leurs paroles et leurs actes, les médecins et les infirmières devraient pouvoir dire avec assurance: "L'Eternel est présent en ce lieu." Non pour détruire, mais pour sauver, et il veut remplir les coeurs de la douceur de son amour. Si le Seigneur peut les accompagner au chevet du malade, celui-ci sera convaincu de sa présence, et sa guérison en sera grandement facilitée. RS 307 1 Dieu entend nos prières. Jésus disait: "Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai."5 Et encore: "Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera."6 Si nous suivons sa Parole, toutes ses promesses s'accompliront. Nous sommes indignes de sa grâce, mais si nous nous donnons à lui, il nous accepte avec joie. Il opère par et pour ceux qui le suivent. Conditions d'exaucement RS 307 2 Nous ne pouvons nous attendre à bénéficier des promesses de la Parole de Dieu que si nous nous conformons à ses enseignements. Le Psalmiste dit: "Si j'avais conçu de l'iniquité dans mon coeur, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé."7 Inutile de compter sur les promesses de Dieu, si nous lui obéissons comme à regret. RS 307 3 L'Ecriture contient des instructions relatives à la prière en faveur des malades; mais cette dernière est un acte solennel qui ne devrait être accompli qu'après mûres réflexions. Dans de nombreux cas, où l'on a prié pour les malades, ce qu'on a appelé foi n'était que de la présomption. RS 307 4 Il en est beaucoup qui se rendent malades par leur intempérance. Ils ne se sont pas conformés aux lois naturelles et aux principes de la pureté. D'aucuns ont violé les lois de la santé dans le boire et le manger, ou dans la manière de se vêtir et de travailler. Bien souvent, la faiblesse du corps ou de l'esprit est due à quelque vice. Si ces gens recouvraient la santé, beaucoup continueraient à transgresser avec insouciance les lois divines, naturelles et spirituelles, et en concluraient qu'ils peuvent persévérer dans leurs erreurs et satisfaire sans restriction leurs désirs pervers. En faisant un miracle pour rendre à la santé de tels malades, Dieu encouragerait le péché. RS 307 5 Il serait vain de faire connaître Dieu comme médecin suprême, si l'on n'enseignait en même temps à se débarrasser de toute mauvaise habitude. Avant qu'il intervienne en leur faveur, en réponse à leurs prières, le Seigneur veut que les malades cessent de mal faire, apprennent à faire le bien, corrigent leurs erreurs et vivent en harmonie avec les lois naturelles et spirituelles. Confession des péchés RS 308 1 Il faut faire comprendre aux malades qui demandent que l'on prie pour leur guérison que la violation des lois divines, qu'elles soient physiques ou spirituelles, est un péché, et que pour recevoir la bénédiction d'en haut ce péché doit être confessé. L'Ecriture nous dit: "Confessez vos péchés les uns aux autres, afin que vous soyez guéris."8 RS 308 2 Dites à celui qui demande que l'on prie pour lui: Nous ne saurions lire dans votre coeur; vous êtes seul, avec Dieu, à connaître les secrets de votre vie. Si vous vous repentez de vos péchés, vous devez les confesser au Christ, seul médiateur entre Dieu et l'homme. "Si quelqu'un a péché, dit saint Jean, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste."9 Tout péché constitue une offense à Dieu, et doit être confessé par l'intermédiaire du Sauveur. Que le péché commis publiquement soit confessé publiquement, et que le tort causé au prochain soit réparé après entente entre les deux parties. Si celui qui demande la guérison s'est rendu coupable de médisance, s'il a semé la discorde dans sa famille, dans son voisinage ou dans l'église, s'il a attisé les rancunes et les haines; si, d'une manière ou d'une autre, il a induit son prochain en tentation, il faut qu'il s'en confesse devant Dieu et devant ceux qui ont été offensés. "Si nous confessons nos péchés, dit encore saint Jean, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité."10 RS 308 3 Les torts une fois réparés, on peut présenter au Seigneur, avec une foi sereine, les besoins du malade. Dieu connaît chacun par son nom; il prend soin de chaque individu comme s'il était le seul pour lequel il ait donné son Fils. Ce grand amour, cette bonté fidèle devrait encourager les malades à mettre en lui leur confiance L'anxiété amène la faiblesse et la maladie. Il faut donc bannir les sentiments déprimants pour que les chances de guérison soient plus grandes. "L'oeil de l'Eternel est sur ceux qui le craignent, dit le Psalmiste, sur ceux qui espèrent en sa bonté."11 Soumission à la volonté divine RS 309 1 Souvenons-nous que dans nos prières en faveur des malades, "nous ne savons pas ce qu'il convient de demander".12 Nous ignorons si la bénédiction que nous sollicitons est ce qu'il y a de meilleur. C'est pourquoi nous devrions toujours nous adresser à Dieu en ces termes: "Seigneur, tu connais tous les secrets de notre âme. Tu connais les personnes pour lesquelles nous te prions. Jésus, leur avocat, a donné sa vie pour elles. Il les aime plus que nous ne pouvons les aimer. Si donc c'est pour ta gloire et pour leur bien, nous te prions au nom de Jésus que leur santé soit rétablie. Si ce n'est pas ta volonté, nous te supplions que ta grâce les réconforte et que ta présence les soutienne dans leurs souffrances." RS 309 2 Dieu voit la fin dès le commencement. Il connaît le coeur des hommes, tous leurs secrets. Il sait si les malades pour lesquels on prie pourraient ou non endurer les épreuves s'ils devaient continuer à vivre. Il sait si leur vie serait un bien ou un mal pour eux et pour leurs semblables. C'est pourquoi nous devons dire, même dans nos prières les plus instantes: "Que ta volonté soit faite et non la mienne."13 C'est ainsi que le Sauveur priait dans le jardin de Gethsémané. "Mon Père, disait-il, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi!"14 Si le Fils de Dieu a prononcé ces paroles, à combien plus forte raison devraient-elles se trouver sur les lèvres d'hommes faibles et mortels. RS 309 3 Ce que nous avons de mieux à faire, c'est de présenter nos requêtes à notre Père céleste et de mettre toute notre confiance en lui. Nous savons que Dieu nous entend lorsque nos prières sont conformes à sa volonté; mais il n'est pas bon d'insister, d'oublier que nous devons nous soumettre. Il ne faut pas que nos prières revêtent la forme d'un ordre, mais celle d'une supplication. RS 310 1 Dans certains cas, Dieu opère la guérison d'une manière visible et immédiate. Mais tous les malades ne sont pas guéris. Beaucoup s'endorment dans les bras du Sauveur. Jean, le Voyant de Patmos, a écrit: "Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent."15 Si les malades ne sont pas tous ramenés à la santé, il ne faut cependant pas penser qu'ils manquent de foi. RS 310 2 Nous désirons sincèrement que le Seigneur réponde immédiatement à nos prières, et nous sommes tentés de nous décourager lorsque ce n'est pas le cas. Mais Dieu est trop sage et trop bon pour nous exaucer de la manière et au moment que nous avons choisis. Il veut faire pour nous bien plus et bien mieux que de réaliser tous nos désirs. Nous pouvons avoir confiance en sa sagesse et en son amour. Ne lui demandons pas de nous exaucer selon notre volonté, mais selon la sienne. Nos désirs et nos projets devraient tendre à accomplir sa volonté. L'épreuve de notre foi est pour notre bien. Celle-ci repose-t-elle uniquement sur la Parole de Dieu ou est-elle incertaine, chancelante et dépend-elle des circonstances? La foi s'affermit par l'exercice, et nous devons savoir attendre avec patience, en nous souvenant que les Ecritures contiennent de précieuses promesses pour tous ceux qui se confient en Dieu. RS 310 3 Beaucoup ne comprennent pas ces principes. Ils sollicitent la grâce du Seigneur et pensent qu'ils doivent recevoir une réponse immédiate à leurs prières, sinon leur foi vacille. Ceux qui sont affaiblis par la maladie ont donc besoin de sages conseils afin d'agir avec discernement. RS 310 4 On risque souvent ici de commettre une erreur. Convaincus que la guérison suivra leurs prières, d'aucuns craignent de faire quoi que ce soit qui paraisse trahir un manque de foi. Ils feraient mieux de mettre ordre à leurs affaires, comme s'ils s'attendaient à quitter ce monde. Il ne faut pas non plus qu'ils craignent d'encourager et de consoler leurs bien-aimés, comme s'ils étaient à leurs derniers moments. Remèdes et exemples bibliques RS 311 1 Ceux qui désirent être guéris par la prière ne devraient pas néanmoins négliger d'employer les remèdes naturels. Ce n'est pas manquer de foi que d'user des moyens dont le Seigneur nous a pourvus pour alléger la souffrance et seconder la nature, que de collaborer avec Dieu et de se placer dans les conditions les plus favorables à la guérison. Les lois de la vie nous ont été révélées pour notre bien. Usons donc de tous les moyens mis à notre disposition; profitons de tous les avantages possibles, et travaillons en harmonie avec les lois naturelles. Ayant prié pour la guérison des malades, nous pouvons redoubler de zèle à cet égard, tout en remerciant le Seigneur pour le privilège qu'il nous donne de collaborer avec lui, et lui demandant de bénir les remèdes qu'il met à notre disposition. RS 311 2 La Parole de Dieu n'est pas contre les remèdes naturels. Lorsque Ezéchias fut malade et qu'un prophète vint lui annoncer sa mort, le roi cria à l'Eternel. Sa prière fut exaucée: quinze années devaient être ajoutées à sa vie. Un seul mot de Dieu aurait suffi pour guérir Ezéchias; mais voici les indications qui lui furent données: "Qu'on apporte une masse de figues, et qu'on les étende sur l'ulcère; et Ezéchias vivra."16 RS 311 3 Dans une certaine occasion, Jésus oignit les yeux d'un aveugle avec de la boue, et lui dit: "Va, et lave-toi au réservoir de Siloé."17 La guérison aurait pu se faire par le seul pouvoir du grand médecin, et cependant le Sauveur fit usage de moyens naturels. S'il n'employait jamais de drogues et de médicaments, il sanctionnait l'usage des remèdes simples que nous offre la nature. RS 312 1 Après avoir prié pour la guérison d'un malade, ne perdons pas, quoi qu'il en résulte, notre foi en Dieu. Si nous ne sommes pas exaucés comme nous l'aimerions, résignons-nous, en nous souvenant que c'est la volonté du Père. Mais si notre prière est exaucée, n'oublions pas que celui qui a été l'objet d'une telle grâce doit de nouveau la vie à son Créateur. Lorsque Jésus purifia dix lépreux, un seul retourna vers lui pour lui exprimer sa reconnaissance. Qu'aucun de nous ne ressemble aux neuf ingrats dont le coeur n'avait pas été touché par la miséricorde divine. "Toute grâce excellente et tout don parfait, dit l'apôtre saint Jacques, descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation."18 ------------------------Chapitre 35 -- Une oeuvre nécessaire RS 313 1 Lorsque le Christ commença son ministère, la foi en Dieu et en sa Parole avait presque complètement disparu. Chez les Juifs, qui prétendaient connaître Jéhovah, les saintes Ecritures étaient remplacées par la tradition et les spéculations. L'ambition, le désir de paraître, l'amour du gain absorbaient les pensées; et à mesure que disparaissait la crainte de Dieu, la compassion envers les hommes faisait place à l'égoïsme qui régnait en maître. Satan triomphait en semant la misère et la dégradation. RS 313 2 Les forces du mal finirent par dominer l'homme. Elles firent de son corps, destiné à être le temple de Dieu, le repaire des démons. Ses sens, ses nerfs, tous ses organes furent influencés par une puissance surnaturelle, et les passions les plus viles s'emparèrent de lui, au point que son visage semblait reproduire l'expression des légions sataniques qui le possédaient. RS 314 1 Quelle est aujourd'hui la condition du monde? La Bible est battue en brèche par la "haute critique" et les hypothèses scientifiques, autant qu'elle l'était au temps du Christ par la tradition et le rabbinisme. L'avidité, l'ambition et l'amour du plaisir ont une emprise sur les coeurs aussi forte que jadis. Dans le monde soi-disant chrétien, au sein même des églises, ils sont rares ceux qui sont régis par des principes religieux. Dans les affaires, la société, la famille, et même la religion, comme ils sont peu nombreux les hommes dont la conduite de chaque jour est en harmonie avec les enseignements du Christ! N'est-il pas vrai que "la vérité trébuche sur la place publique, que la droiture ne peut approcher... et que celui qui s'éloigne du mal est dépouillé"?1 RS 314 2 Une épidémie de crimes sévit actuellement devant laquelle tous ceux qui ont la crainte de Dieu sont frappés d'horreur. La corruption prévaut au-delà de tout ce que l'on pourrait décrire. Chaque jour apporte la nouvelle de conflits politiques, de fraudes, de violences, de désordres, d'indifférences aux souffrances humaines, de meurtres atroces commis avec une abominable férocité. Chaque jour est témoin de la progression du crime, de la folie et du suicide. Qui oserait nier que les suppôts de Satan travaillent parmi les hommes avec une ardeur croissante à égarer et à corrompre les esprits, à souiller et à détruire les corps? RS 314 3 Et tandis que ces maux déferlent sur le monde, l'Evangile est trop souvent présenté d'une manière qui influence fort peu la conscience et la vie des hommes. Cependant, il y a partout des coeurs épris d'idéal qui soupirent après la délivrance du péché et du mal sous toutes ses formes, après la vie réelle et la paix. Un grand nombre de ceux qui, autrefois, avaient connu la puissance de la Parole de Dieu et s'en sont écartés au contact des incroyants éprouvent aujourd'hui le besoin de la présence divine. RS 315 1 Il y a dix-neuf siècles, le monde désirait ardemment la révélation du Christ. Il en est encore ainsi aujourd'hui. Il nous faut une réforme totale. Seule la grâce du Sauveur peut accomplir cette oeuvre de restauration qui s'impose au triple point de vue physique, mental et moral. RS 315 2 Lorsque Jésus envoya ses disciples faire leur première tournée missionnaire, il leur dit: "Allez, prêchez, et dites: Le rovaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement."2 RS 315 3 Plus tard, lorsqu'il envoya les soixante-dix disciples, il ajouta: "Dans quelque ville que vous entriez... guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu s'est approché de vous."3 La puissance du Seigneur les accompagnait. "Les soixante-dix revinrent avec joie, disant: Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom."4 RS 315 4 Cette oeuvre se poursuivit après l'ascension. On revit les mêmes scènes. "La multitude accourait des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs; et tous étaient guéris."5 RS 315 5 Les disciples partirent, et "le Seigneur travaillait avec eux".6 "Philippe, étant descendu dans une ville de Samarie, y prêcha le Christ. Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe... Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques... et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. Et il y eut une grande joie dans cette ville."7 Les disciples à l'oeuvre RS 315 6 Luc, l'auteur de l'évangile qui porte son nom, était un missionnaire médical. Il est appelé "le médecin bien-aimé".8 L'apôtre Paul, ayant entendu parler de ses talents de médecin, voulut faire sa connaissance, et il comprit que Dieu avait confié à cet homme une oeuvre spéciale. Il en fit pendant un certain temps son compagnon dans ses voyages missionnaires. Puis, il le laissa à Philippes, en Macédoine, où il exerça la médecine pendant plusieurs années tout en prêchant l'Evangile. Il soignait les malades, et demandait au Seigneur de les guérir. C'est ainsi qu'il commençait à prêcher la Parole. Ses succès comme médecin lui donnaient de nombreuses occasions d'annoncer le Christ parmi les païens. RS 316 1 La volonté de Dieu est que nous imitions les premiers disciples dans leurs méthodes de travail. La guérison physique va de pair avec la proclamation de l'Evangile. Elles ne doivent jamais être séparées. RS 316 2 Les apôtres furent chargés par le Maître de répandre la bonne nouvelle du salut. Ils s'en acquittèrent si fidèlement, qu'en une seule génération l'Evangile fut annoncé au monde entier. RS 316 3 Il faut que tous ceux qui se réclament du nom du Seigneur proclament, eux aussi, l'Evangile, car il est le seul remède contre le péché. Faire connaître au monde entier le message de grâce, voilà le premier devoir de tous ceux qui en connaissent la puissance de guérison. La méthode du Christ RS 316 4 La méthode du Sauveur pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait: "Suivez-moi." RS 316 5 C'est ainsi que, par des efforts personnels, il faut entrer en rapport intime avec les gens. On obtiendrait de meilleurs résultats si l'on passait moins de temps à prêcher et davantage à visiter les familles. Il faut secourir les pauvres, soigner les malades, réconforter ceux qui sont dans la peine, instruire les ignorants et conseiller ceux qui manquent d'expérience. Pleurons avec ceux qui pleurent et réjouissons-nous avec ceux qui se réjouissent. Avec la puissance que donnent la conviction, la prière et l'amour, cette oeuvre ne saurait rester stérile. RS 317 1 Ne perdez jamais de vue que le but du travail missionnaire médical est de conduire les malades au divin crucifié qui ôte le péché du monde. En le contemplant, ils seront transformés à son image. Qu'ils regardent à Jésus et qu'ils vivent. Présentez le grand Médecin à ceux que la maladie de l'âme ou du corps décourage. Entretenez-les de celui qui peut compatir à leurs faiblesses. Il est mort pour que nous ayons la vie éternelle. Parlez-leur de son amour et de sa puissance salvatrice. RS 317 2 C'est là le devoir solennel et le précieux privilège du missionnaire médical. Dieu touche souvent les coeurs lorsque nous nous efforçons de soulager les souffrances physiques. RS 317 3 Le missionnaire médical ouvre la porte à l'Evangile. C'est autant par son art que par la prédication que celui-ci doit être prêché. L'oeuvre des infirmières RS 317 4 Partout se trouvent des gens auxquels la Parole de Dieu n'a jamais été présentée et qui n'assistent à aucun service religieux. Pour que l'Evangile leur parvienne, il faut aller les trouver chez eux. Or, le soulagement de leurs souffrances offre souvent un moyen pour les aborder. Les infirmières missionnaires, qui donnent des soins dans les familles ou font des visites aux pauvres, y rencontrent bien des occasions de prier, de lire des passages de l'Ecriture et de parler du Sauveur. Elles peuvent intercéder en faveur de ceux qui manquent de volonté pour maîtriser leurs passions mauvaises, apporter un rayon de soleil dans la vie de ceux qui sont découragés, et leur témoigner par des actes de bonté une affection qui les aidera à croire à l'amour du Christ. RS 318 1 Il en est beaucoup qui ne croient plus en Dieu et qui ont perdu confiance en l'homme. Cependant, ils savent reconnaître et apprécier la vraie sympathie qui leur est témoignée et le secours qu'on leur apporte. Ils ont le coeur touché lorsqu'ils voient une personne soigner les malades, secourir les pauvres, habiller ceux qui sont démunis de vêtements, consoler les affligés, diriger avec douceur les regards de chacun vers celui dont elle est la messagère d'amour, et cela d'une manière tout à fait désintéressée. Leur gratitude s'éveille, leur foi s'allume; ils comprennent que Dieu prend soin d'eux et sont prêts à écouter sa Parole. RS 318 2 Que ce soit dans les missions lointaines, ou dans son propre pays, chaque missionnaire, homme ou femme, trouvera plus facilement le chemin des coeurs, et se rendra beaucoup plus utile, s'il est capable de soigner les malades. Les femmes qui partent comme missionnaires dans les pays païens auront ainsi l'occasion de parler de l'Evangile aux femmes indigènes alors qu'elles ne le pourraient d'aucune autre manière. Tous les missionnaires devraient donc savoir donner des traitements simples pour calmer la douleur et pour guérir. L'enseignement des principes de la santé RS 318 3 Il faut que tous ceux qui annoncent l'Evangile soient capables d'enseigner les principes de l'hygiène. Si la maladie sévit partout, on pourrait l'éviter dans la plupart des cas en se conformant aux lois de la santé. Faites comprendre aux gens l'heureuse influence de ces lois sur leur vie présente et sur leur vie future; qu'ils sachent qu'ils devront rendre compte un jour de la manière dont ils auront traité leur corps, destiné à être la demeure de Dieu. Cette vérité de l'Ecriture doit les inspirer: "Nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple."9 RS 319 1 Des milliers de gens seraient heureux de connaître les moyens de soigner les malades sans médicaments. L'ignorance touchant la réforme sanitaire fait un mal incalculable. Les erreurs au point de vue diététique et l'emploi d'aliments nuisibles sont en grand partie la cause des misères et des crimes qui affligent notre pays. RS 319 2 En enseignant les principes de la santé, ne perdez pas de vue l'essentiel de la réforme, à savoir, assurer le développement le plus élevé du corps, de l'âme et de l'esprit. Faites comprendre que les lois de la nature étant celles de Dieu, elles sont établies pour notre bien; que notre soumission à ces lois nous procure le bonheur ici-bas et nous prépare pour la vie à venir. RS 319 3 Encouragez les gens à considérer les manifestations de l'amour et de la sagesse de Dieu dans la nature. Qu'ils étudient le corps humain, cet organisme merveilleux, ainsi que les lois qui le régissent. En voyant l'amour du Créateur, et en ayant un aperçu de la sagesse et de la valeur de ses lois, ils comprendront leurs devoirs d'une manière toute différente. Au lieu de considérer que l'obéissance aux principes de la santé est un sacrifice, un renoncement pénible, ils l'accepteront comme un bienfait inestimable. RS 319 4 Tous les serviteurs de Dieu devraient être persuadés que la propagation des lois de la santé fait partie intégrante de leur mission. Le monde a un urgent besoin de leur activité dans ce sens, et partout des portes leur sont ouvertes. ------------------------Chapitre 36 -- Tous à l'oeuvre RS 321 1 Aujourd'hui on constate partout la tendance à substituer les oeuvres collectives à l'effort individuel. L'homme aime à centraliser, à édifier de grandes églises et de fortes institutions. Beaucoup de gens abandonnent à celles-ci les oeuvres de bienfaisance, au lieu d'entrer eux-mêmes en contact avec le monde. Ainsi, leurs coeurs s'endurcissent; ils ne s'intéressent qu'à leur propre personne, deviennent indifférents, et leur amour pour Dieu et pour les âmes s'évanouit. RS 321 2 Jésus a confié à ses disciples une tâche que nul ne peut faire à leur place. Procurer aux malades et aux pauvres ce dont ils ont besoin, proclamer l'Evangile à ceux qui se perdent, voilà des obligations qui ne sauraient être abandonnées à des comités ou à des oeuvres de bienfaisance. L'Evangile éveille le sentiment des responsabilités personnelles, il exige des efforts individuels et le sacrifice de soi-même. RS 322 1 "Va dans les chemins et le long des haies, ordonne Jésus, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie."1 Le Seigneur met ses serviteurs en relation directe avec ceux qu'il veut secourir. Il nous fait cette recommandation: "Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le." "Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris."2 Ce n'est que par un ministère personnel que les bienfaits de l'Evangile peuvent être communiqués. RS 322 2 Dieu ne s'est pas servi, pour instruire Israël, d'une classe privilégiée à l'exclusion de toute autre. Daniel était un prince de Juda, Esaïe appartenait aussi à la famille royale, David était berger, Amos, pâtre, Zacharie, un captif de Babylone et Elisée, un laboureur. Pour le représenter, Dieu a donc choisi des prophètes, des princes, des nobles, des gens du peuple, et il leur a révélé les vérités qu'ils devaient transmettre au monde. RS 322 3 Le Seigneur demande à tous ceux qui participent à sa grâce de se mettre à l'oeuvre pour sauver leurs semblables. Où qu'il nous ait placés, nous devons répondre à son appel par ces paroles du prophète: "Me voici, envoie-moi."3 Tous ont une tâche à accomplir, qu'ils soient prédicateurs de l'Evangile, infirmières, missionnaires, médecins, commerçants, cultivateurs, qu'ils exercent une profession libérale ou travaillent de leurs mains. Nous devons tous annoncer la bonne nouvelle du salut. Notre vie tout entière doit être consacrée à ce travail. RS 322 4 Ceux qui s'en acquittent fidèlement feront non seulement du bien à leurs semblables, mais en profiteront eux-mêmes. Le sentiment du devoir accompli aura une heureuse influence sur leur âme. Le découragé oubliera son abattement, le faible deviendra fort, l'ignorant intelligent. Tous trouveront une aide infaillible en celui qui les a appelés. L'Eglise est une école RS 323 1 L'Eglise du Christ est organisée pour le service. Son mot d'ordre est: Servir. Ses membres sont des soldats sous les ordres du capitaine de leur salut. Les pasteurs, les médecins, les professeurs ont une tâche plus importante que beaucoup ne le supposent. Non seulement ils doivent se rendre utiles, mais il faut qu'ils apprennent aux autres à les imiter à cet égard. Non seulement ils ont à faire connaître les principes divins, mais leur devoir est d'enseigner à leurs semblables à les répandre. Il faut vivre la vérité, et la communiquer à d'autres, sinon elle perd sa puissance vivifiante et sa vertu guérissante. Les bienfaits qui l'accompagnent ne peuvent être obtenus qu'à la condition d'être partagés. RS 323 2 Bannissons la monotonie dans notre manière de servir Dieu. Que tous les membres d'église s'engagent dans une branche de travail pour le Maître. Les uns accompliront beaucoup; d'autres, moins. Mais chacun fera son possible pour combattre la détresse et les maladies qui ravagent le monde. Un grand nombre seraient disposés à travailler si on leur montrait comment ils doivent s'y prendre. RS 323 3 Chaque paroisse doit être une école de travailleurs chrétiens. Ses membres apprendront à lire l'Ecriture dans les familles, à servir de catéchistes, à secourir les pauvres, à soigner les malades et à oeuvrer en faveur des inconvertis. Il devrait y avoir des cours d'hygiène, des cours de cuisine, et d'autres encore, où l'on enseignerait les différentes branches du service chrétien. Mais l'enseignement seul n'est pas suffisant. Il faut aussi faire un travail actif sous la direction de maîtres compétents. Ceux-ci donneront l'exemple en s'occupant des nécessiteux; d'autres s'efforceront de les imiter. Un seul exemple a plus de valeur que beaucoup de préceptes. RS 323 4 Que chacun s'exerce à cultiver ses forces physiques et mentales et à les mettre au service de Dieu. La même grâce qui descendit sur Paul et Apollos et fit ressortir leur valeur spirituelle sera accordée aujourd'hui aux philanthropes désintéressés. Dieu veut que ses enfants possèdent l'intelligence et la connaissance, afin de révéler sa gloire dans le monde avec clarté et puissance. Comment réussir RS 324 1 Ceux qui se consacrent au service de Dieu peuvent, s'ils y sont préparés, travailler pour lui de différentes manières. Ils réussiront mieux que les gens qui n'ont aucune préparation. La discipline intellectuelle à laquelle ils se sont astreints leur donne un grand avantage. Mais les personnes qui n'ont ni grand talents, ni une préparation sérieuse peuvent aussi faire quelque chose. Dieu accepte à son service tous ceux qui répondent à son appel. Ce ne sont pas toujours les mieux doués qui obtiennent les résultats les meilleurs et les plus durables. Les ouvriers évangélistes qui ont le plus de succès sont ceux qui répondent à cette invitation: "Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi."4 RS 324 2 Le monde a besoin de missionnaires qui aient une véritable vocation, d'hommes émus de compassion envers les pécheurs qui n'ont jamais connu l'amour du Christ. Envoyés de Dieu, inspirés par lui, ils se mettront au travail avec la collaboration des anges. RS 324 3 Si ceux qui disposent de grands talents intellectuels les utilisent d'une manière égoïste, Dieu les mettra de côté, après un certain temps, et il emploiera des hommes apparemment moins bien doués, mais moins confiants en eux-mêmes. Il les affermira et les aidera à accomplir ce qu'ils savent ne pouvoir faire par eux-mêmes. Le Seigneur acceptera leur service et comblera leurs lacunes. RS 324 4 Dieu a souvent choisi comme collaborateurs des hommes qui n'avaient qu'une instruction scolaire limitée. Ceux-ci ont cependant travaillé activement et intelligemment. Le Seigneur a récompensé leur fidélité à son service et étanché leur soif de connaissances. Il a vu leurs larmes et entendu leurs prières. De même que ses bénédictions descendaient sur les captifs de Babylone, il remplit aujourd'hui de sagesse ses serviteurs. RS 325 1 Des hommes dépourvus d'instruction et appartenant aux classes humbles de la société ont parfois, par la grâce du Christ, gagné de nombreuses âmes au Sauveur. Le secret de leur succès était la confiance en Dieu. Ils recevaient chaque jour les instructions de celui qui est "admirable en ses desseins et merveilleux dans les moyens qu'il emploie". RS 325 2 Il faut encourager ces hommes. Le Seigneur les met en relation avec ses serviteurs plus doués, pour combler leurs lacunes. Leur promptitude à discerner ce qui doit être entrepris, leur empressement à secourir ceux qui sont dans le besoin, leurs paroles aimables et leurs actes bienveillants ouvrent des portes qui sans cela seraient restées fermées. En s'approchant de ceux qui souffrent, l'influence de leurs paroles amène beaucoup d'âmes au Sauveur. Leur travail est la preuve de ce que des milliers d'autres pourraient faire s'ils le voulaient. Une vie plus utile RS 325 3 Rien n'éveille mieux le zèle missionnaire, rien n'élargit et ne fortifie davantage le caractère que la sollicitude envers le prochain. Beaucoup de soi-disant chrétiens ne songent qu'à eux-mêmes en demandant leur admission dans une église. Ils pensent aux relations agréables qu'ils vont se créer, et aux soins du pasteur. Ils deviennent membres d'une église nombreuse et prospère, et ne se soucient guère de leur prochain. Ils se privent ainsi des bénédictions les plus précieuses. Ils auraient tout à gagner en renonçant à leurs relations attrayantes, et en se rendant là où leurs énergies pourraient être mises au service du Christ, et où l'on pourrait leur confier des responsabilités. RS 326 1 Les arbres qui croissent trop près les uns des autres ne se développent pas normalement. L'arboriculteur les transplante dans un terrain où ils auront plus d'espace. Il faudrait agir ainsi avec beaucoup de membres de nos grandes églises. Ne se consacrant pas au service du prochain, ces membres s'étiolent au point de vue spirituel. Transplantés dans un champ missionnaire, ils deviendraient forts et vigoureux. RS 326 2 Mais n'attendons pas l'appel des missions lointaines pour commencer à faire le bien. Où que ce soit, les portes du service de Dieu sont grandes ouvertes. Il y a du travail tout près de nous. Il y a partout des veuves et des orphelins, des malades et des mourants, des gens découragés, des ignorants, des isolés dont il faut s'occuper. RS 326 3 Notre devoir le plus pressant est de nous dépenser en faveur des gens qui vivent dans notre entourage. Réfléchissez sur la manière dont vous pourrez le mieux éclairer ceux qui ne se sentent pas attirés vers les choses religieuses. Lorsque vous rendez visite à vos voisins et à vos amis, intéressez-vous à leurs besoins spirituels comme à leur bien-être matériel. Parlez-leur du Sauveur qui pardonne; invitez-les chez vous, et lisez-leur la Bible et les ouvrages qui l'expliquent. Dites-leur de se joindre à vous pour chanter et pour prier. Jésus lui-même sera avec vous, ainsi qu'il l'a promis, et les coeurs seront touchés par sa grâce. RS 326 4 Que les membres d'église s'exercent à cette oeuvre. Elle est aussi importante que celle qui consiste à secourir ceux qui sont dans les ténèbres du paganisme. Tandis que quelques-uns se rendent au loin, les chrétiens qui restent chez eux doivent comprendre leur responsabilité envers les âmes qui les entourent et travailler avec beaucoup de zèle à leur salut. RS 326 5 S'ils le voulaient, bien des gens qui déplorent l'étroitesse de leur existence pourraient enrichir et embellir leur vie. S'ils aimaient Jésus de tout leur coeur, de toute leur âme et de toute leur pensée, et leur prochain comme eux-mêmes, ils auraient devant eux un vaste champ où ils pourraient exercer leurs talents et leur influence. Les petites occasions RS 327 1 Ne négligez pas les petites occasions de faire le bien, sous prétexte de rechercher un travail plus important. Vos menus efforts peuvent réussir, tandis que vous pourriez échouer dans de grandes entreprises et vous décourager. C'est en faisant de votre mieux ce que vous trouvez à faire que vous développerez vos facultés en vue d'une oeuvre plus importante. C'est en prêtant peu d'attention aux petites occasions que beaucoup de chrétiens deviennent stériles et languissants. RS 327 2 Ne comptez pas trop sur l'aide des hommes. Regardez plutôt au Sauveur qui, de la part de Dieu, porte nos peines, se charge de nos tristesses, et subvient à tous nos besoins. Comptez sur les promesses divines, et commencez là où vous trouvez quelque chose à faire. Puis, marchez de l'avant avec une foi inébranlable. C'est la foi en la présence du Christ qui communique la force et la constance. Travaillez avec dévouement, avec courage et persévérance. RS 327 3 Dans les contrées où les conditions sont si difficiles et si décourageantes que beaucoup refusent de s'y rendre, des changements remarquables ont été opérés par les efforts de ceux qui étaient décidés à se sacrifier pour la cause de l'Evangile. Ils ont travaillé sans se lasser, en ne s'appuyant sur aucune force humaine, mais sur le Seigneur, et ils ont été soutenus par sa grâce. Le bien ainsi accompli ne sera jamais connu en ce monde, mais les résultats bénis en seront visibles dans l'au-delà. Missionnaires non rétribués RS 327 4 Dans de nombreux endroits, des missionnaires indépendants peuvent travailler avec succès. L'apôtre Paul n'était pas rétribué lorsqu'il proclamait l'Evangile à travers le monde. Tout en prêchant le Christ dans les grandes villes d'Europe et d'Asie, il fabriquait des tentes pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses compagnons. Ses paroles aux anciens de l'église d'Ephèse, en prenant congé d'eux, contiennent de précieuses instructions pour tous ceux qui prêchent l'Evangile. "Vous savez de quelle manière, dit-il, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs. Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons... Je n'ai désiré ni l'argent, ni l'or, ni les vêtements de personne. Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir."5 RS 328 1 Il en est beaucoup qui, aujourd'hui accompliraient une oeuvre semblable s'ils étaient animés du même esprit de sacrifice. Deux ou plusieurs personnes travaillant ensemble pourraient évangéliser, faire des visites, enseigner, prier, chanter, expliquer les Ecritures et soigner les malades. Les uns subviendraient à leurs besoins en colportant; d'autres, comme l'apôtre, exerceraient un métier ou accompliraient n'importe quel autre travail. En persévérant, malgré le sentiment de leur faiblesse, en se soumettant humblement au Seigneur, ils feraient une oeuvre excellente. Le Christ les précéderait, et ils trouveraient chez les riches et chez les pauvres un bienveillant accueil. RS 328 2 Ceux qui se sont préparés pour être missionnaires médicaux devraient se rendre sans délai dans un endroit où rien n'a encore été fait, et se mettre à l'oeuvre tout en apprenant la langue du pays. Ils seraient bientôt à même d'annoncer convenablement les vérités de la Parole de Dieu RS 329 1 Le monde entier a besoin des messagers de la grâce. Dieu appelle des familles chrétiennes à se rendre dans les régions où règne l'erreur, afin d'y travailler pour la cause du Maître. Si ces familles consentaient à se fixer là où les gens sont plongés dans les ténèbres spirituelles pour y faire resplendir la lumière de l'Evangile, quelle oeuvre splendide pourrait être accomplie! RS 329 2 Mais cette tâche exige le sacrifice de soi-même. Si l'on attend que les obstacles aient disparu, le travail ne se fera jamais et des multitudes mourront sans espérance et sans Dieu. Quelques-uns s'aventurent dans ces régions pour y acquérir des avantages commerciaux ou des connaissances scientifiques, surmontant pour cela les plus grandes difficultés et affrontant les pires souffrances. Mais il en est peu qui soient disposés, pour l'amour de leurs semblables, à se rendre avec leur famille dans les pays où l'Evangile doit être prêché. RS 329 3 Aller trouver les gens, où qu'ils soient et quelle que soit leur condition, et les secourir par tous les moyens possibles, voilà le véritable ministère. C'est ainsi que vous pourrez gagner les coeurs et leur ouvrir la porte du salut. RS 329 4 Souvenez-vous, dans toutes vos occupations, que vous êtes les collaborateurs du Christ dans le grand plan de la rédemption. L'amour du Sauveur, cet amour qui guérit et vivifie, doit se manifester dans tout votre être. En cherchant à attirer les âmes dans le cercle de cet amour, que votre langage élevé, votre vie désintéressée et votre joie soient un témoignage rendu à l'efficacité de sa grâce. Représentez le Seigneur d'une manière si pure et si parfaite que chacun le contemple dans sa beauté. Tact et sympathie RS 329 5 Ce n'est pas en relevant les défauts des autres que nous parviendrons à les réformer. Une telle méthode ferait souvent plus de mal que de bien. Dans sa conversation avec la femme samaritaine, au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le Sauveur lui parla du salut. Il lui dit: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive."6 Il amena ainsi la conversation sur le trésor dont il voulait lui faire part, offrant à cette femme quelque chose de meilleur que ce qu'elle possédait: l'eau vive, la joie et l'espérance de l'Evangile. RS 330 1 Jésus nous a indiqué la méthode à suivre. Il faut offrir aux hommes ce qu'ils ne possèdent pas encore: la paix du Christ qui dépasse toute intelligence. Parlons-leur de la sainteté de la loi de Dieu, cette loi qui est l'expression de son caractère, et qui révèle l'idéal qu'il voudrait voir atteindre par chacun d'eux. Montrons-leur combien la gloire impérissable du ciel est supérieure aux plaisirs inconstants du monde; entretenons-les de la liberté et du repos que nous offre le Christ. "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif",7 dit Jésus. Exaltez le Sauveur; répétez avec Jean-Baptiste: "Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde."8 Lui seul peut satisfaire les désirs du coeur et procurer la paix de l'âme. RS 330 2 De tous les humains, les réformateurs doivent être les plus disposés à s'oublier, les plus affables, les plus courtois. Il faut que la véritable bonté se manifeste dans leur vie par des actes désintéressés. Le serviteur de Dieu qui manque d'amabilité, qui s'impatiente devant l'ignorance ou la méchanceté des autres, qui parle et agit sans avoir réfléchi, peut rebuter ceux qui l'entourent au point de s'aliéner totalement leurs coeurs. RS 330 3 Nos paroles destinées à détourner les hommes de leurs erreurs doivent être empreintes de beaucoup de douceur, à la manière de la rosée matinale qui, après une période de sécheresse, tombe sur les plantes flétries et les ranime. RS 330 4 Le dessein de Dieu est d'atteindre d'abord les coeurs. Parlons de la vérité avec amour, comptant sur Dieu qui seul peut réformer les vies. Le Saint-Esprit fera pénétrer jusqu'au fond de l'âme les mots ainsi prononcés. RS 331 1 Par nature, nous sommes égocentriques et présomptueux. Mais en nous approchant du Christ, nous participons à sa nature et nous vivons sa vie. Son exemple admirable, la tendresse incomparable avec laquelle il partageait les sentiments des autres, pleurant avec ceux qui pleuraient, se réjouissant avec ceux qui étaient dans la joie, doit avoir une profonde influence sur tous ceux qui le contemplent. Par des paroles et des actions aimables, ils s'efforceront, à leur tour, d'aplanir le chemin de ceux qui sont las et découragés. Paroles à propos RS 331 2 Le prophète Esaïe écrivait: "Le Seigneur, l'Eternel m'a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu."9 RS 331 3 Il y a tout autour de nous des gens affligés. Cherchons à les consoler par des paroles dites à propos. Tels des canaux, répandons les eaux rafraîchissantes de la compassion. RS 331 4 N'oublions pas qu'il y a dans la vie de tout être humain des secrets que nul n'a le droit de pénétrer. La vie des hommes contient des pages profondément tristes, jalousement cachées aux regards indiscrets. On y trouve les dures et longues batailles avec l'adversité, les querelles de famille qui, jour après jour, minent le courage, la confiance et la foi. Ceux pour lesquels la vie n'est qu'un pénible combat peuvent être fortifiés ou encouragés par de délicates prévenances qui ne coûtent souvent qu'un effort affectueux; une poignée de main, par exemple, donnée par un ami sûr, vaut parfois plus que l'or ou l'argent. Des paroles bienveillantes peuvent être aussi précieuses que le sourire des anges. RS 331 5 Puis il y a la foule de ceux qui luttent contre la pauvreté, qui doivent travailler beaucoup pour gagner peu, qui n'arrivent pas à faire face aux besoins les plus élémentaires de la vie. Le dur labeur, les privations, le désespoir appesantissent leur fardeau; la douleur et la maladie rendent celui-ci presque insupportable. Accablés de soucis, ils ne savent où se tourner pour trouver du réconfort. Sympathisez avec eux dans leurs difficultés, leurs épreuves, leurs déceptions. C'est ainsi que vous ouvrirez la porte de leurs coeurs. Parlez-leur des promesses divines, priez avec eux et pour eux. Ranimez en eux l'espérance. RS 332 1 Des paroles réconfortantes adressées à l'âme malade, et dont le courage faiblit, sont considérées par le Sauveur comme si elles lui étaient destinées, et les anges du ciel se réjouissent lorsque les coeurs sont affermis. Fraternité divine RS 332 2 Le Christ n'a cessé, au cours des siècles, de réveiller dans les âmes le sentiment de la fraternité divine. Soyez ses collaborateurs. Tandis que règnent dans le monde la méfiance et l'indifférence, ses disciples doivent manifester l'esprit qui règne au ciel. RS 332 3 Parlez comme aurait parlé le Sauveur, agissez comme il aurait agi. Révélez constamment la douceur de son caractère. Manifestez dans votre vie la richesse de l'amour qui est à la base de tous ses enseignements et de tous ses actes. Les plus humbles de ses serviteurs peuvent, en coopérant avec lui, toucher des cordes dont les vibrations résonneront jusqu'aux extrémités de la terre et dont les échos se feront entendre jusque dans l'éternité. RS 332 4 Les intelligences célestes sont prêtes à collaborer avec les instruments humains pour révéler au monde à quoi les hommes peuvent arriver, et ce que l'on peut faire avec l'aide d'en haut pour le salut de ceux qui périssent. Il n'y a pas de limite à l'utilité de celui qui, s'oubliant lui-même, ouvre son coeur à l'action du Saint-Esprit, et se consacre entièrement au Seigneur. Tous ceux qui offrent ainsi au service de Dieu leur corps, leur âme et leur esprit, ne cesseront de recevoir de nouvelles forces physiques, mentales et spirituelles. Les ressources inépuisables du ciel sont à leur disposition. Le Sauveur leur communique le souffle de son Esprit, la vie de sa vie. Le Saint-Esprit déploie ses plus hautes énergies pour agir dans les coeurs. Par la grâce qui nous est accordée, nous pouvons remporter des victoires qui paraissaient impossibles à cause de nos opinions erronées, de nos préjugés, de nos défauts de caractère et de la petitesse de notre foi. RS 333 1 A tous ceux qui se consacrent sans réserve à son service, le Seigneur donne le pouvoir d'obtenir des résultats illimités. Il accomplira de grandes choses par eux et pour eux; il travaillera sur l'esprit des hommes de manière que dans ce monde déjà l'on puisse voir s'accomplir les promesses concernant notre état futur dont parle le prophète Esaïe. RS 333 2 Le désert et le pays aride se réjouiront; La solitude s'égaiera, et fleurira comme un narcisse; Elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, Avec chants d'allégresse et cris de triomphe; La gloire du Liban lui sera donnée, La magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la gloire de l'Eternel, La magnificence de notre Dieu. Fortifiez les mains languissantes, Et affermissez les genoux qui chancellent; Dites à ceux qui ont le coeur troublé: Prenez courage, ne craignez point; Voici votre Dieu... Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, S'ouvriront les oreilles des sourds; Alors le boiteux sautera comme un cerf, Et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, Et des ruisseaux dans la solitude; Le mirage se changera en étang Et la terre desséchée en sources d'eau... Il y aura là un chemin frayé, une route, Qu'on appellera la voie sainte; Nul impur n'y passera; elle sera pour eux seuls; Ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s'égarer. Sur cette route, point de lion; Nulle bête féroce ne la prendra, Nulle ne s'y rencontrera; Les délivrés y marcheront. Les rachetés de l'Eternel retourneront, Ils iront à Sion avec chants de triomphe, Et une joie éternelle couronnera leur tête; L'allégresse et la joie s'approcheront, La douleur et les gémissements s'enfuiront. ------------------------Chapitre 37 -- La bataille de la vie RS 337 1 Il faut que nous comprenions mieux l'importance du grand conflit dans lequel nous sommes engagés. Saisissons avec plus de netteté la valeur des vérités bibliques dont le tentateur s'efforce de nous détourner. RS 337 2 Le sacrifice infini de notre rédemption est la preuve que le péché est un mal terrible. C'est à cause de celui-ci que l'organisme humain est détraqué, l'esprit perverti, l'imagination corrompue. Il dégrade les facultés de l'âme. Les tentations trouvent le chemin de nos coeurs, et nos pas se tournent imperceptiblement vers le mal. RS 337 3 Autant le sacrifice accompli en notre faveur a été complet, autant aussi doit l'être notre affranchissement des souillures du péché. La loi divine n'excuse aucune méchanceté, elle condamne toute injustice. La morale évangélique a pour seul idéal la perfection du caractère divin. RS 338 1 La vie du Christ a été une vie d'obéissance totale à tous les préceptes de la loi. Il pouvait dire: "J'ai gardé les commandements de mon Père."1 Il nous a donné un exemple d'obéissance et d'abnégation. Seul il peut renouveler le coeur. "C'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." Mais il nous dit: "Travaillez à votre salut."2 Une marche et une bataille RS 338 2 On ne peut réformer sa conduite par des efforts intermittents. Former un caractère n'est pas l'oeuvre d'un jour, ni d'une année, mais de toute une vie. Se vaincre soi-même, conquérir la sainteté et le ciel exigent une lutte qui ne se termine qu'avec notre existence. Sans activité constante, il n'y a pas de progrès ni de couronne triomphale. RS 338 3 La preuve que l'homme est déchu d'une condition plus élevée, c'est la peine qu'il éprouve à la reconquérir. Il ne peut y parvenir qu'en luttant ardemment, heure après heure. En un seul instant, un acte inconsidéré peut le placer sous la puissance du mal; mais il en faut beaucoup pour briser ses chaînes et arriver à la sainteté. On peut en prendre la résolution, y travailler; mais pour réussir, cela nécessite du temps, de la persévérance et des sacrifices. RS 338 4 Nous ne pouvons nous permettre d'agir selon nos propres impulsions, ni cesser de veiller un seul instant. Assiégés de tentations sans nombre, nous devons résister fermement ou être vaincus. Si la mort nous surprenait avant d'avoir achevé notre tâche, nous perdrions la vie éternelle. RS 338 5 L'apôtre saint Paul était en conflit permanent avec lui-même. Il disait: "Chaque jour je suis exposé à la mort."3 Sa volonté, ses tendances s'opposaient constamment à son devoir et à la volonté divine. Mais au lieu de suivre ses inclinations, et malgré les protestations de sa chair, il se conformait aux commandements de Dieu. RS 339 1 A la fin de sa carrière, regardant à ses luttes et à ses triomphes, il pouvait dire: "J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là."4 RS 339 2 La vie du croyant est une marche et une bataille sans trêve ni repos. C'est par des efforts continuels que nous triomphons des tentations de Satan. L'intégrité chrétienne doit être recherchée avec une indomptable énergie, et maintenue avec une fermeté à toute épreuve. RS 339 3 D'ailleurs, nul ne peut lutter à notre place. Nous sommes individuellement responsables des résultats du combat. "Quand même Noé, Daniel et Job s'y trouveraient, aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, l'Eternel, ils ne sauveraient ni fils ni filles."5 L'oeuvre d'une vie RS 339 4 Il y a une science du christianisme; c'est celle-là qu'il faut maîtriser. Elle dépasse les sciences humaines en profondeur, en largeur et en hauteur de toute la distance qui sépare la terre du ciel. L'esprit doit être discipliné, éduqué, formé; car le service exigé par Dieu est contraire à nos inclinations naturelles. Les tendances au mal, héréditaires ou acquises, doivent être surmontées. Souvent, pour se mettre à l'école du Christ, il faut renoncer à l'éducation reçue pendant toute une vie. Affermissons nos coeurs en Dieu, habituons-nous à maîtriser nos pensées, afin de pouvoir résister à la tentation. Sachons regarder en haut, car les principes de la Parole de Dieu sont aussi élevés que les cieux, aussi vastes que l'éternité, et ils doivent avoir une influence sur notre vie quotidienne. Il faut que chaque acte, chaque parole et chaque pensée soient inspirés par eux. RS 340 1 Les grâces de l'Esprit ne se développent pas en un instant. Il faut pour cela des années, ce qui nous permet de prendre courage, de posséder la douceur et la foi, ainsi qu'une confiance implicite en la puissance salutaire de Dieu. C'est par une vie d'efforts soutenus et de ferme attachement au bien que les chrétiens scelleront leur destinée. Il ne faut pas perdre de temps RS 340 2 Nous n'avons pas un instant à perdre. Nul ne sait quand le temps de grâce prendra fin pour nous. Les plus privilégiés n'ont, en somme, qu'un temps très court à passer ici-bas, avant d'être fauchés par la mort. L'éternité est devant nous. Le voile qui nous en sépare est prêt à être écarté. Quelques courtes années encore, et pour ceux qui seront parmi les vivants retentiront ces paroles: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, ... que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore."6 RS 340 3 Sommes-nous prêts? Croyons-nous en Dieu, le maître du ciel, le suprême législateur, et au Christ qu'il a envoyé dans le monde pour le représenter? Notre vie terminée, pourrons-nous dire comme Jésus, notre modèle: "Je t'ai glorifié sur la terre; j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire... J'ai fait connaître ton nom."7 RS 340 4 Les anges de Dieu s'efforcent de nous arracher aux choses de la terre et à nous-mêmes. Ne les laissez pas travailler en vain. Les esprits indécis doivent se ressaisir. L'apôtre nous exhorte en ces termes: "Ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints car je suis saint."8 RS 341 1 Que le Seigneur occupe toutes nos pensées. Proportionnons nos efforts, notre abnégation et notre persévérance à la valeur infinie de l'objet que nous poursuivons. Nécessité de l'abnégation RS 341 2 Le plus grand danger auquel l'homme puisse être exposé, c'est de méconnaître son véritable état spirituel: la suffisance et la séparation d'avec Dieu, l'unique source de sa force. A moins que le Saint-Esprit ne les corrige, nos tendances naturelles contiennent des germes mortels. Si nous ne sommes unis intimement à Dieu, nous ne pourrons résister à l'amour de soi et à la tentation. RS 341 3 Pour que le Christ vienne à notre secours, il faut comprendre nos besoins, nous connaître tels que nous sommes. Ce n'est qu'en avouant notre faiblesse, et en cessant de compter sur nos propres forces, que nous pourrons nous appuyer sur la puissance divine. Il ne faut pas seulement renoncer à nous-mêmes au début de notre vie chrétienne, mais à chaque pas vers le ciel. Nos bonnes actions dépendent d'une puissance qui nous est étrangère. C'est pourquoi nous devons constamment confesser à Dieu nos péchés, en nous humiliant devant lui. Nous sommes environnés de dangers, et nous ne serons en sécurité que lorsque nous comprendrons notre faiblesse, et que nous accepterons, par la foi, le secours de notre puissant libérateur. RS 341 4 Détournons-nous des mille objets qui sollicitent notre attention. Il est des questions qui absorbent notre temps et demandent des recherches, mais qui n'aboutissent à rien. Laissons de côté ces détails, comparativement insignifiants, et portons nos regards et nos efforts sur des sujets d'un ordre plus élevé. RS 342 1 Accepter de nouvelles théories ne donne pas à notre âme une vie nouvelle. Il nous faut une nourriture qui stimule notre vie spirituelle. RS 342 2 Le Sage a dit: RS 342 3 Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, Et si tu inclines ton coeur à l'intelligence... Si tu la cherches comme l'argent, Si tu la poursuis comme un trésor, Alors tu comprendras la crainte de l'Eternel, Et tu trouveras la connaissance de Dieu... Alors tu comprendras la justice, l'équité, La droiture, toutes les routes qui mènent au bien. Car la sagesse viendra dans ton coeur, Et la connaissance fera les délices de ton âme; La réflexion veillera sur toi, L'intelligence te gardera. RS 342 4 [La sagesse] est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, Et ceux qui la possèdent sont heureux. RS 342 5 La question qui se pose à nous est celle-ci: "Qu'estce que la vérité -- la vérité qui doit être recherchée, aimée, honorée, suivie?" Beaucoup d'hommes de science ont échoué et se sont découragés dans leurs efforts pour découvrir Dieu. Ce qu'ils doivent se demander aujourd'hui, c'est: "Quelle est la vérité qui nous permettra d'obtenir le salut de nos âmes?" RS 342 6 Que pensez-vous du Christ? L'avez-vous accepté comme Sauveur personnel? Voilà des questions bien importantes. "A tous ceux qui le reçoivent, dit saint Jean, il donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu."11 RS 342 7 Jésus révéla Dieu à ses disciples afin d'accomplir dans leurs coeurs une oeuvre toute particulière. Cette oeuvre, il veut aussi la faire en nous. Il en est beaucoup qui, en passant leur temps à s'occuper de théories, perdent de vue le vivant exemple du Sauveur. Ils oublient de voir en lui l'ouvrier humble et désintéressé. Il faut le contempler jour après jour, et imiter sa vie de renoncement et de sacrifice RS 343 1 Nous devons pouvoir répéter avec saint Paul: "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi."12 RS 343 2 La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, révélée dans le caractère, confère une élévation qui dépasse tout ce que peuvent offrir le ciel et la terre. C'est la plus haute éducation qui soit, la clef qui nous ouvre les portes de la sainte cité. Le dessein de Dieu est que tous ceux qui revêtent le Christ possèdent cette connaissance. ------------------------Chapitre 38 -- Viatique de la vie journalière RS 345 1 La vie d'un vrai chrétien est bien plus éloquente que les plus beaux discours. Les actes ont une beaucoup plus grande influence que les paroles. RS 345 2 Un jour les Pharisiens envoyèrent des hommes pour arrêter Jésus; mais ceux-ci revinrent en disant: "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." Le secret de cette éloquence résidait dans le fait que jamais homme n'avait vécu comme lui. S'il s'était comporté différemment, il n'aurait pu parler comme il le faisait. Il possédait une puissance de conviction qui lui venait d'un coeur pur et saint, plein d'amour et de sympathie, de bienveillance et de vérité. RS 345 3 C'est notre manière de vivre qui détermine notre influence sur les autres. Pour convaincre de la puissance de la grâce du Christ, il faut l'avoir éprouvée dans son propre coeur. L'Evangile qui sauve les âmes est celui qui sauve la nôtre. C'est grâce à une foi réelle en Jésus comme notre Sauveur personnel que nous pouvons exercer une influence autour de nous. Si nous ne voulons pas être entraînés par le torrent impétueux, nos pieds doivent être affermis, posés sur le rocher qui est Jésus-Christ. RS 346 1 L'insigne du chrétien n'est pas extérieur; il ne consiste pas en une croix ou une couronne. C'est l'union de l'homme avec Dieu. La puissance de la grâce divine manifestée dans la transformation du caractère convaincra le monde que le Seigneur a envoyé son Fils pour le racheter. Aucune influence n'a plus de force sur l'âme humaine que celle d'une vie désintéressée. L'argument le plus puissant en faveur de l'Evangile, c'est un chrétien aimant et aimable. La discipline de l'épreuve RS 346 2 Pour vivre une telle vie, pour exercer une telle influence, il faut à chaque pas des efforts, de l'abnégation, de la discipline. C'est parce que beaucoup de chrétiens ne le comprennent pas qu'ils se découragent si facilement. Un grand nombre de ceux qui se consacrent sincèrement au service de Dieu sont surpris et désappointés de se trouver comme jamais auparavant environnés d'obstacles, assaillis d'épreuves et de difficultés. Ils prient Dieu pour que leur caractère ressemble à celui du Christ et être ainsi capables d'accomplir son oeuvre. Cependant, ils se voient placés dans des circonstances qui semblent provoquer le mauvais côté de leur nature; des fautes leur sont révélées dont ils n'avaient jamais soupçonné l'existence. Ils se demandent, comme les enfants d'Israël: "Si l'Eternel nous conduit, pourquoi toutes ces choses nous arrivent-elles?" RS 346 3 Mais c'est précisément parce que Dieu les conduit que tout cela leur arrive. Les épreuves, les obstacles sont des moyens choisis par le Seigneur pour nous discipliner et nous aider à réussir. Celui qui lit dans le coeur des hommes les connaît mieux qu'eux-mêmes. Il sait que quelques-uns ont des talents qui, bien employés, pourraient contribuer à l'avancement de son règne. Dans sa providence, il place ces personnes dans certaines situations qui leur permettent de découvrir des défauts ignorés, ce qui leur donne l'occasion de se corriger et de se préparer à son service. C'est pour les purifier qu'il les fait passer par l'épreuve. RS 347 1 Si nous sommes appelés à rencontrer des difficultés, c'est que le Seigneur voit en nous quelques qualités précieuses qu'il veut mettre en valeur. Si rien dans notre personne ne pouvait glorifier son nom, il ne perdrait pas son temps à nous purifier. Ce ne sont pas les pierres sans valeur, mais le minerai précieux qu'il jette dans la fournaise. Le forgeron met le fer et l'acier au feu pour éprouver leur résistance. De même le Seigneur permet que ses enfants passent par l'affliction afin de leur fournir l'occasion de montrer leur trempe et prouver qu'ils peuvent être formés pour son service. RS 347 2 Le potier prend l'argile, la façonne, la pétrit, la travaille à sa guise. Puis, après quelque temps, lorsqu'elle est parfaitement malléable, il en fait un vase qu'il polit au tour, sèche au soleil et met au four. Et ce vase devient l'ustensile que nous employons. C'est ainsi que le grand Ouvrier veut nous modeler. Il faut que nous soyons entre ses mains ce qu'est l'argile entre celles du potier. Nous n'avons pas à nous façonner nous-mêmes, mais à nous montrer assez malléables pour l'être par le Seigneur. RS 347 3 "Bien-aimés, écrit l'apôtre saint Pierre, ne soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra."1 RS 348 1 En plein jour, il est impossible d'apprendre à chanter à un oiseau en cage. Son oreille perçoit tant d'autres mélodies, qu'il n'arrive à retenir qu'un fragment de ceci, un trille de cela, sans jamais pouvoir répéter un morceau tout entier. Mais si l'on met l'oiseau dans un endroit obscur où il n'entend que la mélodie qu'il doit apprendre, il essaie de la vocaliser. Il s'arrête, recommence, jusqu'à ce qu'il puisse la chanter sans hésitation. On peut alors le mettre au grand jour, et être assuré qu'il n'oubliera jamais la mélodie apprise. C'est ainsi que Dieu agit avec ses enfants. Il nous enseigne, dans les ténèbres de l'affliction, un chant que nous n'oublierons plus jamais. Dieu dirige notre vie RS 348 2 Beaucoup se plaignent de leurs occupations. Alors qu'ils se croient capables de porter certaines responsabilités, ils passent leur temps à un travail qu'ils estiment fastidieux, souvent inapprécié et stérile, et leur avenir leur paraît incertain. RS 348 3 Mais il ne faut pas oublier que notre besogne, même si nous ne l'avons pas choisie, doit être accomplie comme si c'était Dieu lui-même qui nous l'avait confiée. Qu'elle nous plaise ou nous déplaise, il faut nous en acquitter puisque c'est celle qui se présente à nous. "Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, dit le Sage, fais-le; car il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas."2 RS 348 4 Si Dieu nous envoie, comme Jonas, à Ninive, il ne veut pas que nous nous rendions à Joppé ou à Capernaüm. Il a des raisons pour nous envoyer là où nos pas ont été dirigés. Peut-être y a-t-il où vous êtes quelque âme à secourir. Celui qui conduisit l'évangéliste Philippe vers le ministre éthiopien, l'apôtre saint Pierre vers le centenier romain, Corneille, et la jeune fille israélite vers le capitaine syrien, Naaman, envoie aujourd'hui des hommes, des femmes, des jeunes gens pour le représenter auprès de ceux qui ont besoin de secours céleste. Les plans divins sont les meilleurs RS 349 1 Nos plans ne concordent pas toujours avec ceux du Seigneur. Dieu peut juger qu'il vaut mieux pour nous et pour sa cause nous empêcher d'accomplir nos plus chers désirs, comme il le fit pour David. Mais soyons assurés qu'il bénit et emploie à son service ceux qui se consacrent sincèrement à sa gloire. S'il juge qu'il est préférable de ne pas satisfaire leurs voeux, il leur donne en échange des preuves de son amour en leur confiant une autre mission. RS 349 2 Dans son amour à notre égard, celui qui nous connaît mieux que nous-mêmes ne nous permet pas de satisfaire égoïstement notre ambition. Il ne tolère pas que nous évitions ces devoirs humbles mais sacrés qui nous attendent autour de nous, car ceux-ci nous préparent souvent pour une oeuvre plus importante. Nos plans sont déjoués afin que s'accomplissent ceux du Seigneur. RS 349 3 En réalité, nous ne sommes jamais appelés à faire pour Dieu un véritable sacrifice. S'il nous demande d'abandonner certains avantages, c'est pour nous faciliter la marche vers le ciel. Soyons donc assurés que si nous devons nous séparer de ce qui nous paraît raisonnable, c'est pour notre bien. RS 349 4 Nous comprendrons dans l'au-delà des mystères qui nous avaient embarrassés ici-bas. Nous saurons alors pourquoi nos prières n'ont pas été exaucées comme nous l'aurions désiré, et que nos espoirs ont été déçus pour notre plus grand bien. Estimons donc chaque devoir qui se présente à nous, si humble soit-il, comme étant sacré, parce qu'il fait partie du service de Dieu. Que notre prière quotidienne soit celle-ci: "Seigneur, aide-moi à m'acquitter de ma tâche, à l'accomplir toujours mieux. Donne-moi de l'énergie et de l'enthousiasme; aide-moi à toujours manifester ton amour." Une leçon tirée de la vie de Moïse RS 350 1 Considérez la vie de Moïse. Il reçut en Egypte, comme petit-fils adoptif du roi et héritier présomptif de la couronne, une éducation très soignée. Rien ne fut négligé pour faire de lui un des sages d'Egypte. Son instruction civile et militaire fut la meilleure de son temps. Aussi se crut-il parfaitement qualifié pour délivrer de l'esclavage le peuple d'Israël. Mais Dieu en jugea autrement. Il lui imposa quarante ans d'exil comme berger dans le désert. RS 350 2 L'éducation que reçut Moïse en Egypte lui fut utile à maints égards. Mais c'est sa carrière de berger qui le prépara le mieux à l'oeuvre qui l'attendait. A la cour du Pharaon, brillant militaire, favori du roi, très populaire, il avait connu la louange et les flatteries, et il espérait délivrer Israël par ses propres forces. Mais il reçut des leçons bien différentes de la part de Dieu. En faisant paître ses troupeaux sur les collines sauvages ou dans les verts pâturages des vallées, il connut la foi, la douceur, la patience, l'humilité, l'abnégation. Il sut ce que c'était que de prendre soin des faibles, des malades, de chercher les égarés, de supporter les turbulents, de veiller sur les agneaux, de soigner les infirmes et les vieillards. RS 350 3 Au cours des années qu'il passa dans le désert, Moïse vécut plus près du bon Berger. Uni intimement au Saint d'Israël, il ne projeta plus d'accomplir une grande oeuvre; il chercha simplement, sous le regard de Dieu, à s'acquitter de la tâche dont il était chargé. La nature tout entière lui parlait de celui qui, bien qu'invisible, est un être personnel. En méditant sur le caractère de Dieu, il avait toujours plus le sentiment de sa présence, et c'est en lui qu'il trouva un refuge. RS 350 4 Cette école terminée, Dieu appela Moïse à échanger sa houlette contre le sceptre de l'autorité, à quitter son troupeau pour conduire le peuple d'Israël. Mais il manquait de confiance en lui, s'exprimant difficilement; il était timide et écrasé par le sentiment de son inaptitude à parler au nom du Seigneur. Cependant, il se soumit et plaça en Dieu toute sa confiance. La grandeur de sa mission mit à contribution les plus hautes facultés de son esprit. Son obéissance spontanée fut récompensée: il devint éloquent, courageux, et apte à la tâche la plus importante qui ait jamais été confiée à un mortel. Il est écrit dans les Ecritures à son sujet: "Il n'a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l'Eternel connaissait face à face."3 RS 351 1 Que tous ceux qui ont l'impression que leur travail n'est pas apprécié, et aspirent à une situation plus élevée, considèrent que "ce n'est ni de l'orient, ni de l'occident, ni du désert, que vient l'élévation. Mais que c'est Dieu qui juge: il abaisse l'un, et il élève l'autre".4 Tout homme a sa place dans le dessein éternel du Très-Haut. Mais on ne peut l'occuper qu'à la condition de faire preuve de fidélité en collaborant avec Dieu. RS 351 2 Ne vous apitoyez pas sur votre propre sort. Ne pensez pas que vous n'êtes pas estimés à votre juste valeur, que votre travail n'est pas apprécié ou qu'il est trop difficile. Si vous songez à tout ce qu'a enduré le Sauveur, vous ne serez plus disposés à murmurer. Ne sommes-nous pas tous bien mieux traités qu'il ne le fut lui-même? "Et toi, dit le prophète Jérémie, rechercherais-tu de grandes choses? Ne les recherche pas."5 Dieu n'a pas de place dans son oeuvre pour ceux qui préfèrent la couronne à la croix. Il lui faut des hommes qui pensent davantage à leurs devoirs qu'à la récompense, des hommes qui soient plus soucieux d'obéir aux principes éternels que de leur avancement. RS 351 3 Ceux qui sont humbles et accomplissent leur tâche sous le regard de Dieu, ont peut-être moins d'apparence que ces hommes qui, toujours agités, sont convaincus de leur importance; mais leur travail a plus de valeur. Souvent, ceux qui sont persuadés de leur supériorité s'interposent entre les hommes et Dieu, et leur oeuvre aboutit à un échec. "Voici le commencement de la sagesse: acquiers la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes acquiers l'intelligence. Exalte-la, et elle t'élèvera; elle fera ta gloire, si tu l'embrasses."6 RS 352 1 Pour avoir manqué de volonté, beaucoup ne sont arrivés ni à se dominer ni à se réformer et ont persévéré dans leurs mauvaises habitudes. Et cependant ils auraient pu développer leurs facultés et rendre de grands services. RS 352 2 Si quelques-uns possèdent des talents qui leur permettraient d'occuper des situations plus élevées, le Seigneur le leur montrera, ainsi qu'à ceux qui les ont vus à l'oeuvre et peuvent les recommander en connaissance de cause. Les hommes qui accomplissent fidèlement chaque jour la tâche qui leur incombe seront appelés par le Seigneur à monter plus haut, au temps convenable. RS 352 3 C'est alors que les bergers gardaient les troupeaux sur les collines de Béthléem que les anges leur apparurent. Aujourd'hui encore, ceux-ci se tiennent aux côtés de l'homme qui accomplit humblement sa tâche; ils écoutent ses paroles, observent la manière dont il s'acquitte de sa besogne et voient si de plus grandes responsabilités peuvent lui être confiées. La vraie grandeur RS 352 4 Dieu ne juge pas les hommes d'après leur richesse, leur instruction ou la place qu'ils occupent, mais d'après la pureté des mobiles qui les font agir et la valeur de leur caractère. Il voit s'ils sont animés de son Esprit, et jusqu'à quel point leur vie révèle la sienne. Etre comme un petit enfant en humilité, en simplicité dans la foi, en pureté dans l'amour, c'est être grand dans le royaume des cieux. RS 352 5 "Vous savez, dit Jésus, que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur."7 RS 353 1 La communion avec le Christ dans ses souffrances est le don le plus grand que Dieu ait fait aux hommes. Enoch qui fut enlevé au ciel sans passer par la mort, ainsi qu'Elie qui y monta dans un chariot de feu ne furent pas plus grands ni plus honorés que Jean-Baptiste qui mourut, isolé, dans une forteresse. "Il vous a été fait la grâce, dit saint Paul, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui."8 Plans pour l'avenir RS 353 2 Il en est peu qui soient capables de faire des plans bien définis pour l'avenir. La vie est pleine d'incertitude. Comment discerner l'aboutissement probable des événements? Voilà qui est souvent une cause d'anxiété et de tourments. N'oublions pas que les enfants de Dieu sont ici-bas des pèlerins et des voyageurs. Nous manquons de sagesse pour nous diriger. Comment pourrions-nous décider de notre avenir? Il nous faut marcher par la foi, comme Abraham qui, "lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage... Il partit sans savoir où il allait".9 RS 353 3 Pendant sa vie terrestre, Jésus ne faisait aucun projet pour lui-même. Il se soumettait à ceux de son Père qui lui étaient révélés jour après jour. C'est ainsi que nous devons dépendre de Dieu. Notre existence sera alors ce que sa volonté voudra qu'elle soit. Il dirigera nos pas lorsque nous mettrons notre confiance en lui. RS 353 4 Trop de gens qui se préparent à un brillant avenir échouent lamentablement. Laissez le Seigneur agir à votre place. Comptez sur votre Père céleste, comme un petit enfant. C'est lui qui "garde les pas de ses bien-aimés".10 Il conduit ses enfants comme ils se conduiraient eux-mêmes s'ils pouvaient voir la fin dès le commencement et discerner la beauté de l'oeuvre à laquelle ils collaborent. Notre salaire RS 354 1 Lorsque Jésus invita ses disciples à le suivre, il ne leur fit entrevoir aucune perspective flatteuse. Il ne leur promit ni gain, ni honneurs mondains. De leur côté, ils ne se firent aucune illusion sur ce qui les attendait. Le Sauveur dit à Matthieu, employé au bureau du péage: "Suis-moi."11 Avant de répondre à l'appel qui lui était adressé, Matthieu n'exigea pas un traitement égal à celui qu'il recevait. Il suivit Jésus sans hésiter. Tout ce qu'il désirait, c'était d'être avec lui afin d'écouter ses enseignements et de travailler sous sa direction. RS 354 2 Il en fut de même des autres disciples. Pour le suivre, Pierre et ses compagnons laissèrent sur-le-champ leurs bateaux et leurs filets. Certains parmi eux avaient charge d'âmes. Avant de suivre le Sauveur, ils ne demandèrent pas: "Comment pourrai-je subvenir aux besoins de ma famille?" Plus tard, lorsque Jésus leur posa cette question: "Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose?" ils purent répondre: "De rien."12 RS 354 3 Aujourd'hui, comme autrefois Matthieu, Jean et Pierre, le Sauveur nous appelle à son service. Si nos coeurs sont touchés par son amour, la question d'argent ne sera pas pour nous la plus importante. Nous serons heureux de pouvoir collaborer avec lui, et nous attendrons tout de sa sollicitude. Si le Seigneur est notre force, nous verrons clairement notre devoir et nos aspirations seront désintéressées. Nous consacrerons notre vie à un noble but et nous nous éléverons bien au-dessus des mobiles égoïstes. Le Seigneur pourvoira RS 354 4 Beaucoup de ceux qui prétendent suivre le Christ, au lieu de se confier en Dieu, sont pleins d'anxiété. Ils ne s'abandonnent pas totalement entre ses mains. Cependant la paix céleste est à ce prix. RS 355 1 Un grand nombre de gens sont accablés de soucis parce qu'ils cherchent à imiter les manières d'agir du monde. S'étant mis à son service, ils en acceptent les perplexités et les coutumes. Leur caractère en est altéré et leur vie leur devient un fardeau. Leurs forces s'épuisent par de continuelles préoccupations. Il faut qu'ils s'affranchissent de cet esclavage. Le Sauveur les invite à se charger de son joug. "Mon joug est doux, dit-il, et mon fardeau léger."13 La peur est aveugle et ne peut discerner l'avenir. Mais Jésus voit a fin dès le commencement. Il a préparé une issue à chaque difficulté. "Il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité."14 RS 355 2 Notre Père céleste a mille façons de nous venir en aide que nous ne connaissons pas. Ceux qui acceptent de le servir avant toute autre chose verront leurs perplexités s'évanouir. Confiance RS 355 3 S'acquitter fidèlement de ses devoirs aujourd'hui, c'est se préparer aux épreuves de demain. Ne soyez pas inquiets aux sujets des difficultés qui vous attendent, ce serait augmenter vos soucis présents. "A chaque jour suffit sa peine."15 RS 355 4 Soyons confiants et courageux. Le découragement au service de Dieu est un péché. Le Seigneur connaît tous nos besoins. Il unit à la toute-puissance du Roi des rois la bonté fidèle et la tendresse du bon Berger. Sa puissance, absolue, nous donne l'assurance qu'il accomplira les promesses faites à tous ceux qui se confient en lui. Il peut aider ses serviteurs à surmonter les difficultés. Son amour à notre égard dépasse tout autre amour de la distance qui sépare le ciel de la terre. C'est avec cet amour, incommensurable et éternel, qu'il veille sur ses enfants. RS 356 1 Aux jours les plus sombres, alors que tout semble se liguer contre vous, ayez foi en Dieu. Il dirige toutes choses pour votre bien. Il renouvelle jour après jour la force de ceux qui l'aiment et le servent. Il peut et veut vous accorder le secours dont vous avez besoin. Il vous donnera la sagesse dans les circonstances variées par lesquelles vous serez appelés à passer. RS 356 2 L'apôtre saint Paul a écrit: "Il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifie donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ; car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort."16 ------------------------Chapitre 39 -- Vertus charitables RS 357 1 Dans nos rapports avec nos semblables, manifestons de la sympathie, de l'indulgence et de la maîtrise personnelle. Nous différons les uns des autres; nous avons tous des dispositions, des habitudes, une éducation qui nous sont particulières. Chacun a ses propres opinions. Notre compréhension de la vérité, nos idées sur les problèmes de la vie pratique ne sont pas en tout point les mêmes. Il n'est pas deux personnes dont les expériences soient identiques. Les épreuves de l'une ne sont pas celles de l'autre. Les devoirs qui semblent légers aux uns sont lourds pour d'autres. RS 357 2 La nature humaine est si frêle, si ignorante, si sujette à l'erreur, que chacun devrait prendre garde à la manière dont il considère son prochain. Nous ne nous rendons pas toujours compte de l'influence que nous exerçons sur nos semblables. Ce que nous faisons ou disons peut nous paraître peu important, alors que si nos yeux s'ouvraient, nous nous apercevrions qu'il en résulte en bien ou en mal des conséquences incalculables. Considérations pour les pionniers RS 358 1 Il en est beaucoup qui ont connu si peu d'angoisses réelles, si peu de perplexités et de détresse à l'égard de leur prochain, qu'ils sont incapables de comprendre l'oeuvre de celui qui a charge d'âmes. Ils ne sont pas plus capables d'apprécier l'importance de sa tâche que l'enfant de comprendre les soucis de ses parents. Les inquiétudes de ceux-ci lui semblent inutiles. Mais lorsque les années lui auront apporté plus d'expérience, lorsqu'il aura lui-même connu les difficultés, alors il comprendra la responsabilité de ses parents, et ce qui lui était incompréhensible aura pour lui un sens. Les épreuves lui auront ouvert les yeux. RS 358 2 L'oeuvre de maints vétérans reste souvent incomprise et inappréciée jusqu'à leur mort. Lorsque d'autres sont appelés à leur succéder et à affronter les mêmes difficultés, ils voient alors combien leur foi et leur courage ont été mis à l'épreuve. Bien souvent, ils perdent de vue les fautes qu'ils étaient si prompts à censurer. C'est Dieu qui permet que certains hommes occupent des postes de confiance. Lorsque ceux-ci se trompent, il les reprend ou leur retire leur charge. Veillons donc à ne jamais nous arroger le droit de juger notre prochain, car Dieu seul est juge. RS 358 3 La manière dont se conduisit David envers Saül contient une leçon pour nous. Sur l'ordre de Dieu, ce dernier avait été oint comme roi d'Israël; mais à cause de sa désobéissance, le Seigneur avait déclaré que le royaume lui serait enlevé. Et cependant, quelles ne furent pas, à son égard, l'indulgence et la courtoisie de David, choisi pour lui succéder! En poursuivant ce dernier pour attenter à ses jours, Saül fut entraîné au désert, et entra dans une grotte où David lui-même et ses hommes de guerre s'étaient réfugiés. "Les gens de David, lisons-nous dans l'Ecriture, lui dirent: Voici le jour où l'Eternel te dit: Je livre ton ennemi entre tes mains; traite-le comme bon te semblera. David se leva, et coupa doucement le pan du manteau de Saül. Après cela le coeur lui battit, parce qu'il avait coupé le pan du manteau de Saül. Et il dit à ses gens: Que l'Eternel me garde de commettre contre mon seigneur, l'oint de l'Eternel, une action telle que de porter ma main sur lui! car il est l'oint de l'Eternel."1 "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez."2 Souvenez-vous que vous devrez vous-mêmes comparaître devant Dieu pour y être jugés. "O homme, dit saint Paul, qui que tu sois, toi qui juges, tu es inexcusable... Toi qui juges, tu fais les mêmes choses." Soyons indulgents RS 359 1 Ne nous laissons pas aigrir par des torts réels ou imaginaires. Notre plus grand ennemi, c'est nous-même. Aucune forme du vice n'a d'effets plus funestes sur le caractère qu'une passion qui n'est pas contrôlée par le Saint-Esprit. Aucune victoire ne nous sera aussi précieuse que celle que nous aurons remportée sur nous-même. RS 359 2 Ne soyons pas trop sensibles. Nous n'avons pas à veiller sur notre susceptibilité ou notre réputation, mais au salut des âmes. C'est ainsi que nous oublierons les petites divergences que nous avons avec nos semblables. Quoi que l'on pense de notre personne, quoi que l'on nous fasse, rien ne doit nous priver de la communion avec le Sauveur. L'apôtre saint Pierre dit: "Quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c'est une grâce devant Dieu."4 RS 360 1 Ne vous vengez pas. Evitez autant que faire se peut toute cause de malentendu. Fuyez l'apparence du mal. Sans sacrifier vos principes, soyez en paix avec tous. "Si tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande."5 RS 360 2 Si des paroles blessantes vous sont adressées, ne répondez jamais dans le même esprit. Souvenez-vous qu' "une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère".6 RS 360 3 Le silence a un pouvoir merveilleux. Répondre à un homme en colère ne fait souvent que l'exaspérer, alors que l'irritation cesse devant un silence indulgent. RS 360 4 Si vous devez essuyer des propos irritants ou accusateurs, pensez à la Parole de Dieu. Relisez ses promesses. Si l'on vous maltraite ou vous accuse faussement, au lieu de répondre avec colère, méditez ces belles paroles: RS 360 5 "Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien."7 RS 360 6 "Recommande ton sort à l'Eternel; mets en lui ta confiance, et il agira. Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à son midi."8 RS 360 7 "Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu."9 RS 360 8 "Nous avons passé par le feu et par l'eau. Mais tu nous en as retirés pour nous donner l'abondance."10 RS 360 9 Nous cherchons souvent auprès de nos semblables de la sympathie et des encouragements qui ne se trouvent qu'en Jésus. Dans sa miséricorde et sa sagesse, le Seigneur permet que ceux en qui nous plaçons notre confiance nous fassent défaut, afin que nous comprenions combien il est insensé de compter sur l'homme. Ayons en Dieu une foi implicite, humble, exempte de tout égoïsme. Il connaît les peines secrètes qui nous tenaillent le coeur et que nous ne pouvons exprimer. Lorsque tout paraît sombre et inexplicable, souvenons-nous des paroles du Christ: "Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt."11 RS 361 1 Relisez l'histoire de Joseph et celle de Daniel. Le Seigneur n'empêcha pas les machinations des hommes qui avaient décidé leur perte; mais il les fit tourner au bien de ses serviteurs qui avaient conservé leur foi et leur loyauté dans l'épreuve. RS 361 2 Aussi longtemps que nous serons ici-bas, nous rencontrerons des influences adverses. Des provocations éprouveront notre tempérament. C'est en y faisant face dans un bon esprit que nous développerons en nous les grâces chrétiennes. Si le Christ habite dans nos coeurs, nous serons bons, patients, indulgents et joyeux. Nous vaincrons le "moi" jour après jour, et nous manifesterons un noble héroïsme. Telle est notre tâche. Mais il nous est impossible de l'accomplir sans le secours du Sauveur, sans une ferme détermination, sans un plan bien arrêté, sans vigilance, sans prières incessantes. Chacun a ses propres luttes, ses propres ennemis. Dieu lui-même ne peut rendre nos caractères nobles et nos vies utiles, si nous ne collaborons pas avec lui. Renoncer à la lutte, ce serait perdre la force et la joie de vaincre. RS 361 3 Ne pensons pas continuellement à nos épreuves, à nos difficultés, à nos peines et à nos tristesses. Tout cela est inscrit dans les livres du ciel. En ressassant nos désagréments, nous oublions bien des sujets de joie: la bonté de Dieu dont nous sommes entourés à chaque instant, et l'amour dont les anges s'émerveillent, qui lui fit donner son Fils pour mourir à notre place. RS 362 1 Si, en tant que collaborateurs du Christ, vous croyez que les soucis et les épreuves vous accablent plus que les autres, n'oubliez pas qu'il y a pour vous une paix inconnue de ceux qui évitent vos fardeaux. On trouve au service du Seigneur joie et consolation. Montrons au monde qu'il ne saurait y avoir d'insuccès pour ceux qui vivent selon Dieu. RS 362 2 Si vous êtes tristes, gardez pour vous vos impressions. Ne jetez pas une ombre sur la vie de vos semblables. Une religion morose n'attire pas les âmes; elle les éloigne au contraire jusque dans les filets que Satan dispose pour y faire tomber ceux qui s'égarent. Au lieu de penser à vos découragements, songez à la force qui est en Christ. Fixez votre attention sur ce qui est invisible. Dirigez vos pensées sur l'amour immense que Dieu a manifesté à votre égard. La foi endure l'épreuve, résiste à la tentation, supporte les désappointements. Jésus est notre avocat. Tout ce qui peut nous assurer sa médiation est à notre disposition. RS 362 3 Le Sauveur a en haute estime tous ceux qui se donnent entièrement à lui. De même qu'il fut avec Jean, l'apôtre bien-aimé, dans son exil à Patmos, il est aussi aujourd'hui avec tous ceux qui, à cause de leur amour pour lui, passent par des épreuves. Dieu ne permettra pas que l'un de ses enfants fidèles soit abandonné dans sa lutte contre les forces sataniques. Il prend soin, comme d'un joyau précieux, de tous ceux dont "la vie est cachée avec le Christ en lui". C'est à de tels serviteurs qu'il est dit: "Je te garderai comme un sceau; car je t'ai choisi, dit l'Eternel des armées."12 RS 362 4 Parlons donc davantage des promesses divines; pensons au désir qu'a Jésus de nous bénir. Il ne nous oublie pas un seul instant. Lorsque, malgré les circonstances adverses, nous nous reposons avec confiance sur son amour, et maintenons notre communion avec lui, le sentiment de sa présence nous inspire une joie calme et profonde. Parlant de lui-même, il a dit: "Je ne fais rien de moi-même, mais je parle selon ce que le Père m'a enseigné. Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable."13 RS 363 1 Le Père était toujours présent aux côtés du Christ, et son amour infini ne permettait pas qu'il lui arrivât quoi que ce soit qui ne fût pas pour le bien de l'humanité. C'est cette assurance qui le réconfortait. En l'imitant, nous ferons la même expérience. Celui qui possède l'Esprit du Christ demeure en lui. Tout ce qui lui échoit vient du Sauveur, qui l'entoure de sa présence, rien ne saurait l'atteindre sans sa permission. Toutes nos souffrances, toutes nos tristesses, toutes nos tentations, toutes nos épreuves, toutes nos peines, toutes nos persécutions, toutes nos privations, en un mot toutes choses concourent à notre bien. Toutes les circonstances de notre vie travaillent en notre faveur. Médisance RS 363 2 Si nous comprenons la patience que le Seigneur exerce à notre égard, nous ne jugerons ni n'accuserons personne. Lorsque Jésus vivait ici-bas, quelle n'aurait pas été la surprise de ceux qui l'entouraient si, après l'avoir connu, ils l'avaient entendu prononcer une parole de critique ou d'impatience! N'oublions pas que ceux qui l'aiment doivent lui ressembler. RS 363 3 "Par amour fraternel, dit saint Paul, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques."14 RS 363 4 De son côté, saint Pierre écrit: "Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure, bénissez au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction."15 Courtoisie RS 363 5 Le Christ exige que nous reconnaissions les droits de chaque homme, les droits sociaux aussi bien que les droits religieux. Tous doivent être traités avec tact et courtoisie comme des fils et des filles de Dieu. RS 364 1 Le christianisme fait d'un homme un "gentleman". Jésus était courtois, même devant ses persécuteurs. Ses vrais disciples doivent manifester le même esprit. Vovez l'apôtre Paul, traduit devant Agrippa: tout son discours est un exemple de parfaite courtoisie aussi bien que d'éloquence persuasive. L'Evangile n'enseigne pas la politesse formaliste du monde, mais la courtoisie qui a sa source dans un coeur débordant de bonté. RS 364 2 L'observation de l'étiquette la plus rigoureuse ne fera pas disparaître l'irritation, la dureté de coeur et la grossièreté du langage. Le véritable raffinement ne se révèle pas aussi longtemps que nous considérons notre personne comme le centre autour duquel tout gravite. Un vrai chrétien puise ses motifs d'action dans un amour profond pour son Maître. Cet amour donne à celui qui le possède de la grâce et de l'aisance dans le maintien; il illumine sa contenance et adoucit sa voix; il raffine et élève son être tout entier. L'importance des petites choses RS 364 3 La vie n'est pas faite de grands sacrifices et d'actions éclatantes, mais de petites choses. Le plus souvent ce sont ces dernières, quelque insignifiantes qu'elles paraissent, qui déterminent le bonheur ou le malheur de notre existence. C'est parce que nous ne subissons pas avec succès les épreuves auxquelles nous soumettent parfois de petites choses, que nous acquérons de mauvaises habitudes, ou que notre caractère est déformé; et lorsque les grandes épreuves surviennent, elles nous prennent au dépourvu. Ce n'est qu'en nous conformant aux principes divins dans toutes les circonstances de la vie, petites ou grandes, que nous pourrons acquérir la force de rester fidèles dans les situations les plus critiques. Discipline personnelle RS 365 1 Nous ne sommes jamais seuls. Que nous le voulions ou non, nous sommes toujours accompagnés. N'oubliez pas que là où vous êtes, quoi que vous fassiez, Dieu est présent. Tout ce que vous pensez, dites ou faites, rien ne lui échappe. Toutes vos paroles, toutes vos actions ont pour témoin un Dieu saint, ennemi du péché. Pensez-y toujours avant de parler ou d'agir. En tant que chrétien, vous êtes membre de la famille royale, enfant du Roi du ciel. Ne faites rien, ne dites rien "qui outrage le beau nom que vous portez".16 RS 365 2 Etudiez soigneusement le caractère divino-humain, et demandez-vous toujours: "Que ferait Jésus à ma place?" Que ce soit la règle de votre vie. Ne fréquentez pas sans nécessité ceux qui, par leur séduction, affaibliraient votre désir de faire le bien ou qui troubleraient votre conscience. Ne faites rien dans la rue, en autobus ou ailleurs, qui ait la moindre apparence de mal. Accomplissez chaque jour quelque action pouvant améliorer et embellir votre vie que le Christ a rachetée par son sang. RS 365 3 Agissez toujours par principe et non par impulsion. Tempérez de douceur et de bonté l'impétuosité de votre nature. Evitez toute légèreté et toute plaisanterie. Qu'aucun trait d'esprit déplacé ne s'échappe de vos lèvres. Ne laissez pas divaguer vos pensées. Maîtrisez-les au contraire, et soumettez-les au Christ. Occupez-les à la méditation des choses saintes. C'est ainsi qu'elles seront pures et justes. RS 365 4 Songeons à la puissance ennoblissante des pensées pures. C'est là que réside la seule sécurité de l'âme. Un homme "est tel que sont les pensées dans son âme".17 On parvient à se maîtriser par l'exercice. Ce qui paraît tout d'abord difficile devient facile par la répétition constante. C'est ainsi que les bonnes pensées et les bonnes actions deviennent habituelles. Si nous le voulons, nous pouvons nous détourner de tout ce qui est bas et inférieur, et nous élever jusqu'à un haut idéal; nous serons alors respectés des hommes et aimés de Dieu. Louer et encourager RS 366 1 Cultivez l'habitude de parler en bien des autres. Etendez-vous sur les qualités de ceux qui vous entourent, voyez le moins possible leurs erreurs et leurs faiblesses. Lorsque vous êtes tentés de vous plaindre de ce que quelqu'un a fait ou dit, louez plutôt le bon côté de son caractère. Cultivez la reconnaissance envers Dieu, et louez-le de ce que dans son grand amour il ait consenti que son Fils mourût à notre place. Penser à ses doléances ne rapporte rien. Dieu nous invite à méditer sur sa miséricorde et son merveilleux amour, afin que nous puissions le louer. RS 366 2 Ceux qui sont très occupés n'ont aucun loisir à consacrer aux fautes d'autrui. Les erreurs du prochain sont des caroubes qui ne nourrissent pas ceux qui s'en repaissent. La médisance est une double malédiction, qui pèse lourdement sur celui qui parle et sur celui qui écoute. En semant la dissension et la zizanie, on récolte en son âme des fruits mortels. Le fait même de prévoir le mal chez les autres développe celui-ci chez ceux qui le prévoient. En s'arrêtant aux fautes d'autrui, on en subit l'influence, tandis que si l'on contemple Jésus, si l'on parle de son amour et de la perfection de son caractère, on est transformé à son image. En ayant devant les yeux l'idéal qu'il a placé devant nous, nous pénétrons dans une atmosphère sainte et pure qui est la présence même de Dieu. Si nous y demeurons, nous réfléchirons une lumière qui rayonnera sur tous ceux avec lesquels nous serons en contact. RS 366 3 Au lieu de passer notre temps à critiquer et à condamner autrui, disons plutôt: "Je dois travailler à mon salut. Si je veux collaborer avec celui qui peut sauver mon âme, il me faut veiller avec soin sur moi-même, éviter tout ce qui est mal, vaincre chacun de mes défauts, devenir une nouvelle créature en Christ. Par conséquent, au lieu de chercher à affaiblir ceux qui luttent contre le mal, je dois au contraire les affermir par des paroles encourageantes." Nous sommes trop indifférents à l'égard de nos semblables; nous oublions bien souvent que nos collaborateurs ont besoin de force et de courage. Assurez-les de votre intérêt et de votre sympathie. Soutenez-les par vos prières, et qu'ils sachent que vous le faites. Patience envers ceux qui s'égarent RS 367 1 Tous ceux qui prétendent être ouvriers du Seigneur ne sont pas pour cela de vrais disciples. Parmi les hommes qui portent son nom, et qui font même partie de ses serviteurs, il en est qui ne le représentent pas dans leur conduite. Ils ne se laissent pas diriger par ses principes. Ils sont souvent une cause de perplexité et de découragement pour leurs collaborateurs plus jeunes; mais nul ne doit être induit en erreur. Le Christ nous demande de suivre le parfait exemple qu'il nous a donné. RS 367 2 On trouvera jusqu'à la fin des temps de l'ivraie parmi le bon grain. Lorsque les serviteurs de la parabole de Jésus, dans leur zèle pour l'honneur du maître, demandèrent la permission d'arracher l'ivraie, il répondit: "Non, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson."18 RS 367 3 Dieu, dans sa miséricorde et sa patience, supporte les pervers et même les hypocrites. Parmi les disciples choisis par Jésus, il y avait Judas, le traître. Faut-il être surpris ou découragé si, aujourd'hui, des fourbes se glissent parmi les serviteurs de Dieu? Si celui qui lit dans les coeurs pouvait supporter le disciple qui allait le trahir, quelle ne devrait pas être notre patience envers ceux qui sont en défaut? RS 368 1 D'ailleurs, les hommes qui paraissent les plus coupables ne sont pas tous comme Judas. Pierre, impétueux, inconsidéré et plein de confiance en lui-même, semble bien plus souvent à son désavantage que Judas. Il fut censuré plus fréquemment par le Sauveur. Mais quelle vie d'activité et de sacrifice que la sienne! Autant que possible, nous devons être pour les autres ce que Jésus était pour ses disciples. RS 368 2 Avant tout, considérez que vous êtes missionnaires. Quel temps et quel travail il faut souvent consacrer pour gagner une âme au Sauveur! Mais lorsque cette âme abandonne le péché pour marcher dans la justice, il y a de la joie parmi les anges. Pensez-vous que les esprits qui veillent sur elle soient satisfaits de voir avec quelle indifférence elle est traitée par ceux qui se disent chrétiens? Si Jésus agissait comme nous le faisons souvent les uns les autres, lequel d'entre nous serait sauvé? RS 368 3 Vous ne pouvez lire dans les coeurs, et vous ne connaissez pas les mobiles qui ont dicté les actes que vous désapprouvez. Beaucoup n'ont pas reçu une éducation convenable; leur caractère est faussé; ils sont durs et rugueux. Mais la grâce du Christ peut les transformer. Ne les négligez pas. Efforcez-vous de ne pas les décourager, en disant: "Vous m'avez déçu; je ne perdrai plus mon temps à m'occuper de vous." Quelques paroles prononcées sous l'effet de la provocation -- paroles qui semblent méritées -- peuvent détruire l'influence que vous auriez pu exercer sur eux. RS 368 4 Une conduite irréprochable, une indulgence inlassable, un esprit qui reste calme sous la provocation constituent l'argument le plus concluant. Si vous avez joui des occasions et des avantages dont d'autres étaient privés, ne l'oubliez pas. Soyez toujours un instructeur sage, attentif et aimable. RS 368 5 Lorsque vous voulez obtenir sur de la cire l'empreinte nette d'un cachet, vous n'apposez pas ce dernier d'une manière brutale. Vous le placez au contraire avec soin sur la cire molle, et vous appuyez graduellement, fermement, jusqu'à ce que la cire soit durcie. C'est ainsi qu'il faut agir avec les âmes. La continuité de l'influence chrétienne est le secret de sa puissance, et elle dépend de la fermeté avec laquelle vous manifestez le caractère du Christ. Parlez de vos expériences religieuses à ceux qui s'égarent. Racontez-leur comment vous avez été encouragés par la patience et la bonté de vos collaborateurs lorsque vous vous êtes rendus coupables d'erreurs graves. RS 369 1 Jusqu'au jour du jugement, vous ignorerez l'influence d'une conduite sage et affectueuse sur des hommes inconséquents, déraisonnables, indignes. Lorsque l'on rencontre l'ingratitude ou la trahison, on est tenté de blâmer ou de s'indigner. C'est ce qu'attend le coupable; il s'y prépare. Mais l'indulgence l'étonne, éveille souvent ses meilleures impulsions et fait naître en lui le désir de vivre plus noblement. RS 369 2 "Frères, écrit saint Paul, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez la loi de Christ."19 RS 369 3 Tous ceux qui se disent enfants de Dieu doivent se souvenir qu'ils sont des missionnaires, et que, comme tels, ils seront amenés à rencontrer bien des caractères différents. Il y a les rudes et les raffinés, les humbles et les orgueilleux, les religieux et les incrédules, les instruits et les ignorants, les riches et les pauvres. On ne saurait les traiter tous de la même manière, mais tous ont besoin de sympathie. Par un contact mutuel, les esprits se polissent et se raffinent. Dépendant les uns des autres, nous sommes étroitement unis par les liens de la fraternité humaine. RS 369 4 C'est par les relations sociales que le chrétien entre en rapport avec ses semblables. Qu'il fasse briller la lumière divine qu'il a reçue sur le chemin ténébreux de ceux qui se perdent. Qu'il ne considère pas l'amour du Sauveur comme un trésor précieux et sacré qui n'appartient qu'à lui; qu'il soit au contraire comme une source d'eau qui jaillit jusque dans la vie éternelle et désaltère tous ceux qui vont y étancher leur soif. Son influence sociale, sanctifiée par l'Esprit du Christ, l'aidera à gagner des âmes au Sauveur. ------------------------Chapitre 40 -- Vertus viriles RS 371 1 La vie chrétienne est bien plus que beaucoup ne se l'imaginent. Elle ne comprend pas seulement la bonté, la patience et la douceur, qui sont des grâces essentielles, mais encore le courage, la force, l'énergie et la persévérance. Le sentier que nous trace le Christ est étroit et exige de l'abnégation. Pour le suivre, pour affronter les difficultés et les découragements, il faut des croyants dignes de ce nom. Force de caractère RS 371 2 On a besoin d'hommes qui ne s'attendent pas à voir leur chemin aplani et tout obstacle enlevé; d'hommes qui inspirent un nouveau zèle aux découragés, dont le coeur soit brûlant d'amour chrétien et les mains fortes pour l'oeuvre du Seigneur. RS 372 1 Quelques-uns de ceux qui s'engagent dans le service missionnaire sont faibles, apathiques et facilement découragés. Manquant d'énergie, ils n'ont pas ces traits distinctifs qui poussent au travail, cette énergie qui déchaîne l'enthousiasme. Ceux qui veulent réussir doivent être courageux et optimistes, et cultiver non seulement les vertus passives, mais les vertus actives. Tout en répondant avec douceur, pour apaiser la colère, il faut qu'ils possèdent le courage d'un héros pour résister au mal. Avec la charité qui supporte tout, ils ont besoin d'une force de caractère qui rende leur influence positive. RS 372 2 Le manque de fermeté, l'inconstance dans les entreprises, la faiblesse, l'indécision doivent être vaincus. Le vrai caractère chrétien ne s'adapte ni ne se soumet aux circonstances adverses. Une force morale irréductible, une intégrité qui ne cède ni à la flatterie, ni à la corruption, ni à la menace, voilà ce qu'il nous faut. Culture mentale RS 372 3 La volonté de Dieu est que nous profitions de toutes les occasions qui se présentent pour nous préparer en vue de son service. Il s'attend que nous y apportions toutes nos énergies, et que nous ayons conscience de son caractère sacré. RS 372 4 Il en est beaucoup qui pourraient accomplir une oeuvre excellente et qui échouent lamentablement parce qu'ils manquent de courage. Des milliers traversent la vie comme s'ils n'avaient aucun but, aucun idéal à atteindre. Une des raisons de leur échec, c'est qu'ils manquent de confiance en eux-mêmes, oubliant le prix infini payé par le Christ pour les racheter. RS 372 5 Ne vous contentez pas d'un idéal peu élevé. Nous ne sommes pas ce que nous pourrions être et ce que Dieu veut que nous soyons. Il nous a donné l'intelligence, non pour qu'elle reste inactive ou se pervertisse, mais pour la développer jusqu'à l'extrême limite, l'affiner, la sanctifier, l'ennoblir et l'employer à l'avancement de son règne ici-bas. RS 373 1 Nul ne doit consentir à être une simple machine au service d'un autre. Le Seigneur nous a donné la faculté de penser et d'agir. Si nous faisons un bon usage de cette faculté, selon la sagesse d'en haut, nous serons capables d'occuper des postes de confiance. Gardez la personnalité que vous avez reçue de Dieu. Ne soyez pas l'ombre de quelqu'un d'autre. Alors le Seigneur opérera en vous et par vous. RS 373 2 Ne croyez jamais que vous en savez assez, et que vous pouvez relâcher vos efforts. Un esprit cultivé donne la mesure de l'homme. Apprenez toute votre vie; approfondissez chaque jour vos connaissances et mettez-les en pratique. RS 373 3 Souvenez-vous qu'en toute occasion vous montrez ce que vous êtes, et que vous développez votre caractère. Quoi que vous fassiez, soyez ponctuel, diligent; surmontez l'inclination à chercher une tâche facile. RS 373 4 C'est l'esprit qui nous anime et les principes qui nous dirigent dans notre travail qui façonnent notre vie. Ceux qui ne veulent faire qu'une quantité de besogne déterminée et qui exigent un certain traitement; qui s'attendent à trouver un emploi exactement adapté à leurs aptitudes sans se préoccuper d'acquérir de nouvelles connaissances et de se perfectionner, ceux-là ne sont pas qualifiés pour travailler dans la cause de Dieu. Les hommes qui cherchent à ménager leurs forces physiques, mentales et morales ne sont pas ceux sur lesquels le Seigneur peut faire reposer ses bénédictions. L'intérêt est leur seul mobile. S'ils ont besoin d'être constamment surveillés, et s'ils ne travaillent que lorsque leur tâche leur est nettement spécifiée, comment pourrait-il être dit d'eux que ce sont de "bons et fidèles serviteurs"? On a besoin d'hommes qui manifestent de l'énergie, de l'intégrité, de la diligence, et qui sont disposés à faire tout ce qui se présente. RS 374 1 Beaucoup se rendent inutiles en refusant des responsabilités par crainte d'échecs possibles. Ils se privent ainsi de leçons que ni la lecture, ni l'étude, ni aucun autre avantage ne sauraient leur donner. RS 374 2 Il faut dominer les circonstances, et non être dominé par elles. Mettons-les à profit, servons-nous-en comme d'instruments de travail, asservissons-les, mais ne nous laissons jamais asservir par elles. RS 374 3 Les hommes forts sont ceux qui savent affronter l'opposition. En employant leurs énergies, les obstacles sont pour eux autant de bienfaits, et ils apprennent à compter sur eux-mêmes. Les difficultés les amènent à se confier en Dieu et exigent une fermeté qui donne de la force. Nos mobiles RS 374 4 Le Christ n'était pas limité dans son service. Il ne comptait pas ses heures de travail. Son temps, son coeur, son âme, ses forces étaient consacrés au bien de l'humanité. Le jour était destiné au dur labeur; la nuit se passait en prière pour obtenir la grâce qui lui permettrait de faire une oeuvre plus grande encore. Il suppliait son Père avec larmes de soutenir sa nature humaine, afin de pouvoir triompher de l'ennemi et bien remplir sa mission. Il disait à ses disciples: "Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait."1 RS 374 5 "L'amour du Christ nous presse",2 dit saint Paul. Tel était le principe directeur, l'élément énergétique de sa conduite. Si son ardeur risquait de fléchir en face du devoir, un regard sur la croix lui faisait "ceindre" à nouveau "les reins de son entendement", et le poussait à l'abnégation. Pour convaincre les coeurs, il ne comptait que sur la manifestation de l'amour infini révélé dans le sacrifice du Christ. Comme elle est touchante, cette déclaration du grand apôtre: "Vous connaissez la grâce de notre Seigneur RS 375 6 Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis"!3 On connaît la hauteur dont le Sauveur descendit et son humiliation. Il s'engagea dans le chemin du sacrifice et ne s'en détourna pas jusqu'à ce qu'il eût donné sa vie. Pour lui, il n'y eut point de repos entre le trône du ciel et la croix du Calvaire. Son amour pour l'homme lui permit d'accepter toutes les indignités et de supporter toutes les ignominies. RS 375 1 L'apôtre saint Paul nous dit encore: "Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres."4 Il nous recommande aussi de posséder "les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort de la croix".5 RS 375 2 Saint Paul désirait sincèrement que l'humiliation du Christ fût bien comprise de ceux auxquels il s'adressait. Il savait que si les hommes pouvaient être amenés à comprendre la valeur du grand sacrifice de la Majesté céleste, l'égoïsme serait banni des coeurs. Il s'évertue à nous faire bien saisir la merveilleuse condescendance de Jésus envers les pécheurs. Il commence par attirer l'attention sur la place que le Sauveur occupait au ciel dans le sein du Père; puis il le montre renonçant à sa gloire, se soumettant volontairement aux conditions humiliantes de la vie humaine, "prenant une forme de serviteur", et devenant obéissant jusqu'à la mort la plus ignominieuse, la plus révoltante, la plus atroce, celle de la croix. Pouvons-nous penser à cette manifestation merveilleuse de l'amour divin sans manifester notre gratitude, notre amour, et sans ressentir au fond du coeur que nous ne nous appartenons plus? Serait-ce possible de servir un tel Maître pour des raisons égoïstes? RS 376 1 Vous savez, dit l'apôtre saint Pierre, "que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères".6 Si cela avait suffi, comme c'eût été facile pour celui qui a dit: "L'argent est à moi, et l'or est à moi!"7 Mais le pécheur ne pouvait être racheté que par le sang précieux du Fils de Dieu. Ceux qui ne savent pas apprécier ce merveilleux sacrifice, et ne veulent pas servir le Christ périront dans leur égoïsme. Un seul but: servir RS 376 2 Le Sauveur a tout subordonné à l'oeuvre de la rédemption qu'il était venu accomplir. Il faut que ses disciples manifestent la même abnégation, le même sacrifice, la même soumission aux exigences de la Parole de Dieu. RS 376 3 Tous ceux qui acceptent le Christ comme leur Sauveur personnel voudront le servir. En contemplant ce que le ciel a fait pour eux, leur coeur sera rempli d'amour et d'adoration reconnaissante. Ils s'empresseront de manifester leur gratitude en consacrant leurs talents au service de Dieu. Ils désireront montrer leur amour pour le Christ et pour ceux qu'il a rachetés. Toute leur vie sera faite de labeurs pour lui, de privations et de sacrifices. RS 376 4 Le véritable serviteur de Dieu fera tout ce qui dépend de lui pour le glorifier. Il cherchera à développer toutes ses facultés, à s'acquitter de tous ses devoirs comme s'il était en la présence du Très-Haut. Son seul désir sera que le Christ reçoive un hommage et un service parfaits. RS 376 5 Vous connaissez ce tableau représentant un boeuf entre une charrue et un autel, avec l'inscription: "Prêt pour l'un comme pour l'autre." Prêt à tracer le sillon ou à être offert sur l'autel du sacrifice, tel est le véritable enfant de Dieu. Il faut qu'il soit prêt à se rendre là où le devoir l'appelle, à s'oublier soi-même et à se sacrifier pour la cause du Rédempteur. ------------------------Chapitre 41 -- Persévérance finale RS 377 1 Il nous faut constamment une révélation nouvelle du Christ, et une expérience religieuse quotidienne qui s'harmonise avec ses enseignements. Il est possible d'arriver à plus de sainteté. La volonté de Dieu est que nous progressions sans cesse dans la connaissance et dans la vertu. Sa loi est l'écho de sa propre voix, disant à tous: "Montez plus haut, soyez toujours plus saints." Nous devons chaque jour nous rapprocher de la perfection du caractère chrétien. RS 377 2 Ceux qui sont au service du Maître ont besoin d'une expérience religieuse bien plus profonde que beaucoup ne se l'imaginent. Un grand nombre de chrétiens savent bien peu ce que c'est' que de contempler le Seigneur et d'être "transformés de gloire en gloire". D'autres cependant, bien que n'ayant qu'une conception confuse du Christ, tressaillent de joie et désirent avoir un sentiment plus parfait de son amour. Ils apprécient les aspirations qui les poussent vers le Seigneur. Le Saint-Esprit opère en eux; il les modèle, il les façonne. RS 378 1 Apprenez à cultiver les pensées spirituelles, les saintes communions. Vous ne discernez encore que les premiers rayons de la gloire éblouissante du Seigneur. En cherchant à le connaître, vous apprendrez que "le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour".1 La joie du Seigneur RS 378 2 Jésus a dit: "Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite."2 Il avait toujours devant les yeux le but de sa mission. Sa vie terrestre, si pleine de labeur et de sacrifice, était illuminée par la pensée que tout cela ne serait pas vain. En donnant sa vie, il restituait à l'humanité l'image divine. Il nous faisait sortir de la poussière, transformait notre caractère et l'embellissait de sa propre gloire. RS 378 3 Aussi, contemplant le fruit de ses labeurs, le Sauveur était "rassasié de joie". Regardant à travers l'éternité, il voyait le bonheur de ceux qui, par son humiliation, recevraient le pardon et la vie éternelle. Il était blessé pour leurs transgressions, meurtri pour leurs iniquités; le châtiment qui allait leur donner la paix tombait sur lui. D'avance, il entendait les cris de joie des rachetés et leurs chants de reconnaissance. Malgré le baptême de sang qu'il devait subir, les péchés du monde qui accableraient son âme innocente, malgré le supplice indescriptible qu'il allait affronter, il choisit les souffrances de la croix, il méprisa l'ignominie, à cause de la joie qu'il en attendait. RS 379 1 Ceux qui suivent le Sauveur doivent partager cette joie, car elle n'est pas seulement réservée pour le jour de la délivrance finale, quelque glorieux qu'il puisse être. Déjà ici-bas nous pouvons y participer. A l'instar de Moïse, tenons ferme, comme voyant celui qui est invisible. RS 379 2 Aujourd'hui, l'Eglise est militante. Aujourd'hui, il faut affronter un monde de ténèbres presque totalement adonné à l'idolâtrie. La volonté de Dieu doit être faite sur la terre comme au ciel. Mais le jour vient où la lutte sera achevée, où la victoire aura été remportée. Alors les rachetés ne connaîtront plus d'autre loi que celle de Dieu Tous seront rassemblés en une famille heureuse et unie, ayant revêtu la robe de justice du Christ. La nature entière, éclatante de beauté, offrira au Seigneur un tribut de louange et d'adoration. La terre sera baignée de la lumière céleste; la lune brillera comme le soleil, et celui-ci sera sept fois plus puissant qu'aujourd'hui. Les années s'écouleront dans la joie. Les étoiles du matin éclateront en cris de triomphe, tandis que Dieu et le Christ proclameront que le péché et la mort ont disparu pour toujours. RS 379 3 Ces visions de la gloire future, données par le Seigneur, devraient encourager ses enfants. Imaginez que vous êtes à l'aube de l'éternité, et que vous entendez les paroles de bienvenue adressées à ceux qui, en cette vie, ont collaboré avec le Christ et considéré comme un privilège et un honneur de souffrir pour lui. En compagnie des anges, ils jettent aux pieds du Rédempteur leur couronne, et s'écrient: "L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange."3 RS 379 4 Là, les rachetés seront heureux de rencontrer ceux qui les ont amenés au Sauveur. Ils s'uniront à eux pour louer celui qui mourut afin que les hommes puissent jouir d'une vie égale en durée à celle de Dieu. Les luttes sont terminées, les tribulations ont pris fin. Les chants de victoire remplissent le ciel, tandis que les élus, debout près du trône de Dieu, entonnent ce refrain joyeux: "L'agneau qui a été immolé est digne... Il nous a rachetés pour Dieu!" RS 380 1 "Je regardais, dit saint Jean, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau."4 RS 380 2 "Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux."5 "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu."6 RS 380 3 Contemplons sans cesse ce tableau des réalités éternelles. Nous apprécierons ainsi à leur juste valeur ce qui est temporaire et ce qui ne passe jamais. Avec le Seigneur sur la montagne RS 380 4 "Monte vers moi sur la montagne", dit le Seigneur à Moïse. Avant que le grand serviteur de Dieu puisse devenir son instrument pour délivrer Israël, il dut passer quarante ans avec Jéhovah dans les solitudes de la montagne. Avant de venir parler de la part de Dieu à Pharaon, il s'entretint au buisson ardent avec un ange du ciel. Avant de recevoir le Décalogue, comme représentant d'Israël, il fut appelé sur la montagne à contempler la gloire divine. Caché au creux d'un rocher, avant de sévir contre les idolâtres, il entendit l'Eternel s'écrier: "Je proclamerai devant toi le nom de l'Eternel... Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité", qui "ne tient point le coupable pour innocent".7 Avant d'achever sa carrière et sa vie, il dut gravir le sommet du Pisga et, là, Dieu fit passer devant ses yeux la gloire du pays de la promesse. RS 381 1 Les disciples de Jésus, avant d'être envoyés en mission, se recueillirent aussi avec lui sur la montagne. Avant la Pentecôte, se placent la nuit où ils furent en communion avec le Sauveur, la scène de la montagne de Galilée, celle de l'ascension sur le Mont des Oliviers, la promesse des anges et les jours de prière et de communion dans la chambre haute. RS 381 2 Lorsque Jésus se préparait à quelque oeuvre importante ou à quelque grande épreuve, il recherchait la solitude des montagnes et passait la nuit en prière. C'est une nuit de ce genre qui précéda le choix des apôtres et le sermon sur la montagne, la transfiguration, l'agonie de la croix et la gloire de la résurrection. La vertu de la prière RS 381 3 Nous aussi, nous devons "gravir la montagne", consacrer certaines heures à la prière et à la méditation. Nous n'apprécions pas suffisamment la puissance et l'efficacité de la prière. La prière et la foi peuvent faire ce qu'aucune puissance humaine ne saurait accomplir. Nous sommes rarement placés deux fois dans les mêmes circonstances. Sans cesse, nous avons devant nous des situations et des épreuves nouvelles où l'expérience du passé ne peut être un guide suffisant. Nous avons besoin de la lumière qui procède du ciel. Jésus envoie toujours des messagers à ceux qui le suivent. Alors qu'il était en agonie à Gethsémané, les disciples endormis ne l'entendirent pas lorsqu'il vint à eux. Ils avaient un vague sentiment de la présence des anges, mais ils ne se rendaient pas compte de la grandeur et de la gloire de cette scène. Etant assoupis, ils ne purent recevoir les forces qui auraient affermi leur âme pour affronter les épreuves terribles qui les attendaient. Il en est de même de nos jours. Les hommes qui ont le plus besoin d'instructions divines ne les reçoivent pas toujours, parce qu'ils ne sont pas en communion avec le ciel. RS 382 1 La prière est nécessaire, si nous voulons triompher des tentations auxquelles nous sommes exposés chaque jour. Où que nous soyons, le danger nous menace. Ceux qui s'efforcent de libérer leurs semblables du vice et de la ruine sont particulièrement exposés à la tentation. En contact constant avec le mal, ils ont besoin de s'appuyer sur Dieu, de peur de se laisser corrompre. Ils sont peu nombreux les échelons qui font descendre l'homme du pinacle de la sainteté à la dégradation et à la déchéance morale. Un seul instant suffit pour prendre des décisions qui engagent tout l'avenir. Une victoire négligée laisse l'âme découverte, une mauvaise habitude non réprimée finit par devenir une chaîne d'acier qui lie l'homme tout entier. RS 382 2 La raison pour laquelle un si grand nombre de chrétiens succombent à la tentation, c'est qu'ils n'ont pas les regards constamment fixés sur Jésus. Lorsque nous rompons notre communion avec Dieu, nous sommes sans défense. Ce ne sont ni nos bonnes intentions ni nos bonnes résolutions qui nous permettent de résister au mal. Il faut être des hommes de prière. Nos requêtes ne doivent pas être faibles et occasionnelles, mais ardentes, persévérantes et constantes. Il n'est pas toujours nécessaire de se mettre à genoux pour prier, mais prenons l'habitude de parler au Sauveur lorsque nous sommes seuls, lorsque nous marchons, et lorsque nous travaillons. Que de notre coeur monte sans cesse une prière silencieuse, afin de recevoir la lumière, la sagesse et la force dont nous avons besoin. Que chaque respiration soit une prière. RS 383 1 En tant que serviteurs de Dieu, nous devons chercher les hommes là où ils se trouvent, entourés de ténèbres, adonnés au vice. Mais nous n'en serons pas le moins du monde affectés, si nous fixons les regards sur celui qui est notre soleil et notre bouclier. En travaillant pour les âmes qui se perdent, si nous mettons en Dieu notre espérance, nous ne serons pas confus. Le Christ habitant en nous, voilà notre sécurité. Sa présence nous remplira d'horreur pour tout ce qui est mal. Nous pourrons nous identifier avec lui au point que nos pensées et nos intentions seront en parfaite harmonie avec les siennes. RS 383 2 C'est par la foi et la prière que le patriarche Jacob, homme faible et pécheur comme nous, devint un prince de Dieu. Vous pouvez, vous aussi, devenir des hommes et des femmes d'un idéal élevé et d'une vie noble, que rien ne pourra détourner de la vérité, du droit sentier et de la justice. Si vous êtes accablés de soucis, de fardeaux et de travail, plus votre position sera critique, plus lourdes seront vos responsabilités, plus Jésus vous sera indispensable. RS 383 3 Négliger le culte public est une erreur grave. Il ne faut pas considérer à la légère les privilèges du service divin. Que ceux qui soignent les malades et sont souvent empêchés d'y assister veillent à ne pas s'en abstenir sans raisons valables. RS 383 4 Dans le soin des malades, plus que dans n'importe quelle autre occupation séculière, la réussite dépend de la consécration et de l'abnégation avec lesquelles on s'acquitte de ce travail. Ceux qui occupent des postes de confiance doivent se placer là où ils pourront être le mieux influencés par l'Esprit de Dieu. Ayez le désir d'autant plus grand d'être secondés par l'Esprit-Saint et de connaître le Seigneur, que votre position comporte plus de responsabilités. Rien n'est plus nécessaire dans notre travail que la communion avec Dieu. Montrons par notre vie de tous les jours que nous avons la paix avec le ciel. Cette paix se manifestera dans notre attitude; elle nous communiquera une puissance persuasive. La communion avec Dieu ennoblit le caractère. C'est ainsi que les hommes reconnaîtront, comme on le fit des premiers disciples de Jésus, que nous avons été avec lui. Nous aurons alors une puissance que rien d'autre ne saurait nous communiquer. Profitons-en; vivons une double vie: une vie de pensée et d'action, de prière silencieuse et de travail. La force que l'on reçoit par la communion avec le Seigneur aide à former de bonnes habitudes, prépare aux devoirs de chaque jour et nous procure la paix dans les circonstances les plus difficiles. Le divin conseiller RS 384 1 Dans l'inquiétude ou la contrariété, il en est beaucoup qui s'adressent à un ami pour lui faire part de leurs difficultés et lui demander conseil. Dans l'épreuve, le doute nous envahit, et le chemin paraît plus sombre. Mais souvenons-nous qu'un conseiller puissant se tient à nos côtés, et nous dit: "Venez à moi, et je vous donnerai du repos." Pourquoi n'irions-nous pas à lui au lieu d'avoir recours à des hommes faillibles qui dépendent comme nous de Dieu? RS 384 2 Vous pouvez vous rendre compte de vos lacunes et de l'insuffisance de vos capacités, en face de la grandeur de la tâche qui vous incombe; mais dites-vous que si vous aviez l'intelligence la plus grande qu'un homme ait jamais reçue, elle ne suffirait pas pour votre travail. Le Seigneur a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire."8 C'est donc en lui qu'il faut mettre sa confiance. Quoi qu'il arrive, soyez fermes, et comptez sur lui. RS 384 3 Dans tous vos rapports avec votre prochain, qu'il s'agisse d'affaires, de parties de plaisir ou d'autres choses, n'oubliez pas d'adresser au Seigneur des prières humbles et ferventes. C'est ainsi que vous honorerez Dieu et qu'il vous honorera. Si vous êtes découragés, priez; si vous êtes abattus, n'en faites part à personne. Dites tout à Jésus. Demandez-lui son aide: l'humilité, la sagesse, le courage, une foi plus solide, afin de vous réjouir dans son amour. Consécration et confiance RS 385 1 Humbles et contrits, nous sommes dans les conditions voulues pour que le Seigneur se manifeste à notre âme. Il aime que nous parlions des bénédictions qu'il a répandues sur nous. Il est disposé à nous en donner de plus grandes encore. Il veut faire plus que ne supposent ceux qui mettent en son amour toute leur confiance. Il connaît tous les besoins de ses enfants. Il leur accordera la force nécessaire pour travailler au bien de l'humanité. RS 385 2 Ayons moins confiance en nous, et davantage en ce que le Seigneur peut faire par notre moyen. L'oeuvre que nous accomplissons n'est pas la nôtre, mais celle de Dieu. Soumettons-lui notre volonté et nos plans. Ne faisons pas de compromis avec nous-mêmes. Sachons être libres en Christ. RS 385 3 Ecouter passivement un sermon dans la maison de Dieu, la lecture de l'Ecriture, ou une explication verset par verset, ne nous fera aucun bien, si les vérités bibliques ne font pas partie de notre existence. Soumettons notre intelligence, notre volonté, nos affections à la Parole de Dieu, et ses préceptes deviendront le principe de notre vie. RS 385 4 Après avoir demandé au Seigneur de vous venir en aide, ayez confiance en lui, et croyez qu'il vous exaucera. Toute sagesse et toute puissance sont à notre disposition. Il suffit de les demander. RS 385 5 Marchez à la lumière de Dieu. Méditez jour et nuit sur son amour. Vous contemplerez ainsi sa magnificence et vous vous réjouirez de sa bonté. Votre coeur sera réchauffé par le sentiment de cet amour à votre égard. Vous pourrez alors accomplir beaucoup plus que vous ne l'aviez imaginé. "Demeurez en moi" RS 386 1 Jésus a dit: "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus si vous ne demeurez en moi... Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire... Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. RS 386 2 " Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour... RS 386 3 " Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne."9 RS 386 4 "Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi."10 RS 386 5 "A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un cailloux blanc; et sur ce cailloux est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit."11 RS 386 6 "A celui qui vaincra... je lui donnerai l'étoile du matin."12 "J'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu... et mon nom nouveau."13 "Je fais une chose" RS 387 1 Celui qui met sa confiance en Dieu peut dire avec saint Paul: "Je puis tout par Christ qui me fortifie." Quelles que soient les fautes du passé, avec l'aide du Seigneur, répétons avec l'apôtre: "Je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ."14 ------------------------Les souffrances, la mort et le glorieux retour de Jésus-Christ SMGR 3 1 Préface SMGR 5 2 Chapitre 1 -- Dans le jardin SMGR 17 1 Chapitre 2 -- À la croix SMGR 32 2 Chapitre 3 -- La fin du conflit SMGR 38 1 Chapitre 4 -- Quand, comment et pourquoi SMGR 40 1 Chapitre 5 -- Le retour de Christ donnera le signal de la résurrection des justes SMGR 42 3 Chapitre 6 -- A l'apparition du seigneur, les méchants seront détruits SMGR 46 1 Chapitre 7 -- Le retour de Christ dans les Écritures, son importance pour l'Église SMGR 48 5 Chapitre 8 -- Théories erronées SMGR 54 1 Chapitre 9 -- Possibilité de connaître l'époque SMGR 57 1 Chapitre 10 -- L'heure est cachée SMGR 61 3 Chapitre 11 -- Les signes avant-coureurs SMGR 68 2 Chapitre 12 -- Les jours de Noé et les derniers jours, la dernière génération ------------------------Préface SMGR 3 1 Pour apprécier la valeur de la rédemption, il est indispensable de comprendre ce qu'elle a coûté. Il faut avoir une conception plus large et plus profonde de la vie, des souffrances et de la mort du Fils de Dieu. Une conception limitée du sacrifice fait en notre faveur, induit bon nombre de personnes à estimer à trop bas prix la grande oeuvre de l'expiation. SMGR 3 2 Le plan glorieux du salut de l'homme est la manifestation de l'amour infini de Dieu le Père. "Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." L'amour de Dieu, livrant son Fils à la mort pour une race déchue, étonna les saints anges. Le Sauveur était la splendeur de la gloire du Père, l'image empreinte de sa personne. Il possédait la majesté et la perfection divines. "Il a plu à Dieu que toute plénitude habitât en lui." "Lequel, étant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une usurpation d'être égal à Dieu ; mais il s'est anéanti soi-même, en prenant la forme de serviteur, et se rendant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est abaissé lui-même, s'étant rendu obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix." SMGR 4 1 Christ consentit à mourir à la place du pécheur, afin que l'homme, par une vie d'obéissance, pût échapper à la pénalité de la loi de Dieu. La mort de Christ ne détruisit pas la loi, n'affaiblit pas ses droits sacrés, ne rabaissa point sa sainte dignité. Lui-même a déclaré qu'il n'est pas venu pour détruire la loi, mais pour l'accomplir. Tandis que le système des sacrifices qui préfiguraient la mort de Christ devait expirer avec lui, la loi morale demeurait intacte. Jésus proclame la justice de Dieu qui punit les transgresseurs de la loi, en ce qu'il prend sur lui-même la peine de la loi, pour sauver l'homme déchu de la malédiction. C'est par le sacrifice de Christ seulement que l'homme pouvait être sauvé et l'autorité de la loi divine maintenue. La mort du Fils bien-aimé de Dieu montre l'immutabilité de la loi de son Père. SMGR 4 2 En Christ, le divin et l'humain s'unissaient. Le Fils de Dieu prit sur lui notre nature humaine, de telle sorte que de son bras humain il pût embrasser fortement les enfants d'Adam, tandis que de son bras divin il saisissait le trône du Dieu infini, unissant ainsi la terre au ciel et l'homme à Dieu Les anges qui ne connaissaient pas le péché ne pouvaient pas sympathiser avec l'homme dans ses tentations; mais en prenant sur lui la nature humaine, Christ était capable de comprendre nos tentations et nos douleurs. Notre Rédempteur " a été tenté de même que nous en toutes choses, si l'on en excepte le péché" ; or "ayant souffert lui-même et ayant été tenté, il peut aussi secourir ceux qui sont tentés". O incomparable condescendance ! Le Roi de gloire se soumet lui-même aux infirmités de l'homme, et prend sur lui le poids des péchés de l'humanité pour ouvrir la porte de l'espérance à une race perdue. C'est là, en vérité, un amour qui "surpasse toute connaissance". SMGR 5 1 Voulez-vous, à quelque faible degré, apprécier le prix payé pour notre rédemption, suivez le Fils de Dieu dans les actes qui ont couronné son grand sacrifice. ------------------------Chapitre 1 -- Dans le jardin SMGR 5 2 Jésus s'était souvent rendu à Gethsémané, avec les douze, pour y méditer et prier, mais jamais il n'avait visité ce lieu avec le coeur aussi plein de tristesse que pendant la nuit qu'il fut trahi. Il avait sérieusement conversé avec ses disciples; mais en approchant du jardin, il devint étrangement silencieux. Les disciples étaient perplexes, et regardaient avec anxiété son visage, espérant y lire une explication du changement survenu chez leur Maìtre. Ils l'avaient souvent vu accablé, mais jamais aussi profondément triste et silencieux. Comme il avançait, son étrange tristesse s'accrut ; pourtant ils n'osaient plus le questionner. Son corps s'inclinait comme s'il allait tomber. Les disciples regardèrent vers le lieu habituel de sa retraite comme pour l'inviter à aller s'y reposer. SMGR 5 3 En entrant dans le jardin, il dit à ses compagnons: "Asseyez-vous ici tandis que je m'en irai là pour prier." Choisissant Pierre, Jacques et Jean pour l'accompagner, il pénétra plus avant dans l'intérieur du jardin. Il avait l'habitude de se fortifier dans cette retraite pour le travail et l'épreuve, par la méditation et la prière, et souvent il avait passé ainsi toute la nuit. Dans ces occasions, ses disciples, après quelques instants de vigilance et de prière, s'endormaient tranquillement à une petite distance de leur Maître, jusqu'à ce qu'au matin il les réveillât pour continuer leur route et leur travail. Aussi cet acte de Jésus ne provoqua-t-il cette fois aucune remarque de la part de ses disciples. SMGR 6 1 Maintenant, chaque pas que faisait le Sauveur était accompagné d'un pénible effort. Il gémissait tout haut, comme écrasé d'un poids insupportable; toutefois, il s'abstint d'effrayer ses trois compagnons en leur donnant une idée complète de l'agonie qu'il allait souffrir. Deux fois ils l'empêchèrent de tomber sur le sol. Jésus sentit qu'il devait être encore plus seul, et dit à ses trois disciples choisis: "Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi." Ses disciples ne l'avaient jamais entendu parler d'un ton si triste. Son corps était convulsivement agité et son pâle visage exprimait une angoisse indescriptible. SMGR 6 2 Il s'éloigna à une faible distance de ses compagnons, pas si loin pourtant qu'ils ne pussent le voir et l'entendre, et il tomba prosterné la face contre terre. Il était dominé par la terrible crainte que Dieu ne lui retirât sa présence. Il se sentait comme séparé de son Père par un océan de péché, si large, si profond et si sombre, que son esprit frémissait d'effroi. Il se cramponnait convulsivement au sol froid et insensible, comme pour ne pas être jeté plus loin de Dieu. Les froides rosées de la nuit tombaient sur son corps prosterné, mais il n'y faisait pas attention. De ses lèvres pâles s'échappa ce cri amer: "Mon Père! que cette coupe passe loin de moi, s'il est possible ! Toutefois, qu'il en soit non comme je le voudrais, mais comme tu le veux." SMGR 6 3 Ce n'était point la crainte des souffrances physiques qu'il allait bientôt endurer qui plongeait le Fils de Dieu dans une telle agonie. Il portait la peine de l'humaine transgression et frémissait sous le regard irrité du Père. Il ne devait pas employer son pouvoir divin pour échapper à cette agonie, mais, comme homme, il devait porter les conséquences du péché de l'homme et l'indignation de Dieu envers ses sujets désobéissants, et il craignait de ne pouvoir, dans sa nature humaine, endurer le prochain conflit avec le prince de la puissance des ténèbres. Dans ce cas, la race humaine serait perdue sans espoir, Satan serait le vainqueur, et la terre deviendrait son royaume. Les péchés du monde pesaient de tout leur poids sur le Sauveur et le clouaient au sol ; et la colère de Dieu à cause du péché, semblait briser sa vie. SMGR 7 1 Dans le conflit de Christ avec Satan, au désert de la tentation, la destinée de la race humaine avait déjà été en jeu. Mais le Fils de Dieu avait vaincu, et le tentateur l'avait laissé pour un temps. Maintenant il revenait pour la lutte dernière et décisive. Durant les trois années du ministère de Christ, Satan s'était préparé à cette épreuve finale. Pour lui, tout était en jeu. S'il venait à faillir, son espoir de régner était perdu ; les royaumes de la terre passaient aux mains de Christ, qui "lierait l'homme fort", Satan, et le jetterait dehors. SMGR 7 2 Durant cette scène de l'angoisse du Sauveur, les disciples avaient été d'abord fort troublés en voyant leur Maître, d'ordinaire si calme et si digne, en proie à une indicible angoisse ; mais ils étaient fort accablés, et à la fin ils s'étaient endormis, le laissant agoniser tout seul. Une heure après, Jésus, sentant le besoin d'un peu de sympathie humaine, se leva d'un pénible effort et vint en chancelant vers le lieu où il avait laissé ses compagnons. Mais aucun visage sympathique ne l'accueillit au sortir de sa longue lutte ; les disciples dormaient profondément. Ah ! s'ils avaient compris que cette nuit était la dernière qu'ils passaient avec leur Maître bien-aimé pendant son séjour sur la terre, s'ils avaient su ce que le lendemain devait lui apporter, ils n'auraient pas cédé ainsi au pouvoir du sommeil. SMGR 8 1 La voix de Jésus les réveilla à demi. Ils virent son corps se pencher sur eux, son attitude et son expression indiquant un extrême épuisement. Ils reconnurent à peine sur son visage bouleversé la sérénité habituelle de leur Maître. S'adressant en particulier à Simon Pierre: "Simon, dors-tu? Ne peux-tu pas veiller une heure?" 0 Simon, où est maintenant le dévouement dont tu te vantais? Toi qui naguère déclarais que tu suivrais ton Maître en prison ou à la mort, tu le laisses seul à l'heure de la tentation et de l'agonie, pour une heure de repos et de sommeil ! SMGR 8 2 Jean, le disciple bien-aimé, qui s'était reposé sur le sein de Jésus, dormait aussi. Sans aucun doute, l'amour de Jean pour son Maître aurait dû le tenir éveillé. Ses ferventes prières auraient dû se mêler avec celles de son Sauveur au moment de sa douleur suprême. Le Rédempteur, toujours prêt à se sacrifier lui-même, avait passé des nuits entières sur les froides montagnes ou dans les bocages, priant pour ses disciples, pour que leur foi ne faillît pas à l'heure de la tentation. Si Jésus avait renouvelé à Jean et à Jacques la question: " Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, et être baptisés du baptême dont je dois être baptisé?" ils n'auraient certes pas osé répondre: "Nous le pouvons." SMGR 9 1 Cette importante veille de la nuit aurait dû se passer pour les disciples dans un noble combat spirituel et dans la prière, ce qui leur aurait donné la force d'assister à la terrible agonie du Fils de Dieu. Cela les aurait préparés, quand ils auraient vu ses souffrances sur la croix, à comprendre en quelque mesure la nature de l'angoisse écrasante qu'il endurait ; ils auraient été par là plus à même de se rappeler ses paroles concernant ses souffrances, sa mort, sa résurrection, et à travers l'obscurité de cette heure d'épreuve, quelques rayons d'espérance auraient illuminé ces ténèbres et soutenu leur foi. Christ leur avait prédit que ces choses devaient arriver. Il connaissait le pouvoir dont le prince des ténèbres se servirait pour paralyser les sens des disciples, et conséquemment il les exhortait à veiller. SMGR 9 2 Mais au moment le plus critique, où Jésus avait le plus grand besoin de leur sympathie et de leurs prières ardentes, ses compagnons préférés s'étaient laissés aller au sommeil. Ils faisaient ainsi une bien grande perte. Le procès et la crucifixion du Sauveur devait être une cuisante épreuve pour ses disciples. Leur foi avait besoin d'être soutenue par une force surhumaine, car ils devaient assister au triomphe de la puissance des ténèbres. Christ voulait les fortifier pour cette rude épreuve. Si les heures passées dans le jardin avaient été occupées à veiller avec leur cher Sauveur et à prier Dieu, les disciples n'auraient pas abandonné Jésus au moment de la lutte suprême, et Pierre n'aurait pas été livré à ses propres forces, c'est-à-dire à sa faiblesse, et n'aurait pas renié son Maître. SMGR 9 3 L'évidence de la faiblesse des disciples excita la pitié et la sympathie du Fils de Dieu. Il se demanda si leurs forces seraient suffisantes pour endurer l'épreuve par laquelle ils allaient passer lorsqu'ils le verraient trahi et mis à mort. Il ne leur reprocha pas sévèrement leur faiblesse, mais en vue de l'épreuve qui les attendait, il leur fit cette exhortation: "Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation". Puis, son coeur sympathisant avec leur faiblesse, il semble les excuser de manquer à leur devoir envers lui : " L'esprit est prompt, mais la chair est faible." SMGR 10 1 Une deuxième fois, Jésus fut saisi par une angoisse surhumaine et retourna chancelant et épuisé au lieu de son premier combat. De nouveau, il est prosterné sur la terre. La souffrance est plus grande même qu'auparavant. Les cyprès et les palmiers étaient les témoins silencieux de son angoisse. De leurs branches feuillues, une épaisse rosée tombait sur son corps abattu, comme si la Nature eût pleuré sur son Auteur luttant seul contre les puissances des ténèbres. SMGR 10 2 Peu de jours auparavant, il se tenait debout comme un cèdre puissant au sein de la tempête d'opposition qui se déchaînait furieuse sur lui. Les volontés obstinées, les coeurs méchants et hypocrites de ses adver-saires se démenaient en vain pour le confondre et l'abattre. Il demeurait invincible dans sa divine majesté. Mais maintenant il est semblable à un roseau froissé, battu et brisé par la tempête. Quelques heures auparavant, il avait répandu son âme dans de sublimes discours, proclamant à ses disciples son unité avec le Père et plaçant son Eglise élue sur les bras divins, dans un langage qui respirait une divine autorité. Maintenant sa poitrine laisse échapper des cris étouffés d'angoisse, et il s'attache au sol humide comme pour en être soulagé. SMGR 11 1 Les paroles du Sauveur parvinrent aux oreilles des disciples assoupis: "Mon Père! s'il n'est pas possible que cette coupe passe loin de moi, sans que je la boive, que ta volonté soit faite." Cette fois, l'angoisse du Fils de l'homme fut si violente qu'elle fit jaillir le sang de ses pores. De nouveau, il se leva en chancelant, et son humanité soupirant après la sympathie de ses compagnons, il se traîna vers l'endroit où ils reposaient. Sa présence les réveilla, et ils le regardèrent avec terreur, car sa face était tachée de sang et exprimait une agonie morale qui leur était incompréhensible. SMGR 11 2 Cette fois, il ne leur parla pas, mais, s'éloignant de nouveau, il retourna à sa retraite et tomba prosterné, presque anéanti par d'accablantes ténèbres. L'humanité du Fils de Dieu tremblait à cette heure suprême. Le moment solennel était venu, qui devait decider des destinées du monde. Les armées célestes en attendaient l'issue avec un intense intérêt. Le sort de l'humanité vacillait sur la balance. Christ aurait pu, alors encore, refuser de boire la coupe réservée aux coupables. Il aurait pu essuyer de son front la sueur de sang, et laisser les hommes périr dans leur iniquité. Le Fils du Dieu Infini boira-t-il l'amer breuvage de l'humiliation et de l'agonie ? L'innocent souffrira-t-il les conséquences du péché et de la malédiction divine, pour sauver les coupables ? Ces paroles tombèrent des lèvres pâles et tremblantes de Jésus: "Mon Père! s'il n'est pas possible que cette coupe passe loin de moi, sans que je la boive, que ta volonté soit faite." SMGR 11 3 Trois fois il prononça cette prière. Trois fois l'humanité de Jésus hésita devant le sacrifice suprême. Mais maintenant l'histoire de la race humaine se présente devant le Rédempteur du monde. Il voit que si les transgresseurs de la loi sont laissés à eux-mêmes, ils doivent périr sous la colère de Dieu. Il voit le pouvoir du péché, et l'absolue incapacité de l'homme à se sauver lui-même. Les malheurs et les lamentations d'un monde condamné montent à ses oreilles. Il voit le sort qui menace le monde, et sa décision est prise. Il sauvera l'homme à tout prix. Il accepte le baptême de sang, pour que des millions d'hommes qui périssent aient par lui la vie éternelle. Il avait quitté les célestes parvis, où tout est pureté, bonheur et gloire, pour venir sauver la brebis perdue, le monde déchu par la transgression ; il n'abandonnera pas la mission qu'il a choisie. Ayant arrêté sa décision et atteint la crise finale, il tombe à demi-mort sur le sol de dessus lequel il s'était un instant relevé. Où sont maintenant ses disciples? Pourquoi ne posent-ils point tendrement leurs mains amies sous la tête du Maître évanoui? Pourquoi ne baignent-ils point ce front plus dévasté que ne l'a jamais été celui d'aucun fils d'homme ? Le Sauveur a réellement été "tout seul à fouler au pressoir", et de tout son peuple personne n'était avec lui. Toutefois il n'était pas seul. Il avait dit: "Moi et mon Père nous ne sommes qu'un." Dieu souffrait avec son Fils. L'homme ne peut comprendre le sacrifice fait par le Dieu Infini en livrant son Fils à l'ignominie, à l'agonie et à la mort. SMGR 12 1 Les anges qui avaient fait la volonté de Christ dans les cieux étaient désireux de le soulager, mais il était hors de leur pouvoir d'alléger sa douleur. Ils n'avaient jamais senti les péchés d'un monde déchu, et ils contemplaient avec étonnement l'objet de leur adoration soumis à une douleur inexprimable. Quoique les disciples n'eussent pas sympathisé avec leur Maître à l'heure pénible du conflit, les cieux étaient pleins de sympathie et attendaient avec un anxieux intérêt le résultat final. Lorsque celui-ci fut enfin arrêté, un ange fut envoyé du trône de Dieu pour servir le Rédempteur épuisé par la lutte. SMGR 13 1 Les disciples furent subitement tirés de leur assoupissement par une vive clarté brillant sur le Fils de Dieu et resplendissant autour de lui. Ils se levèrent effrayés et virent un être céleste, en vêtements resplendissants, penché sur le Maître prosterné. D'une main il soulevait la tête du divin martyr et l'appuyait sur son sein ; de l'autre, il lui montrait le ciel. Sa voix était semblable à la plus, douce musique ; elle prononçait des paroles de consolation et d'encouragement, et pré-sentait à l'esprit de Christ les grands résultats de la victoire qu'il venait de remporter sur le grand, puissant et terrible ennemi. Christ était le vainqueur de Satan ; et comme résultat de ce triomphe, des millions de croyants devaient vaincre avec lui et fonder son royaume. SMGR 13 2 La glorieuse vision de l'ange éblouit les yeux des disciples. Ils se rappelèrent la montagne de la Transfiguration, la gloire enveloppant Christ dans le temple, et la voix de Dieu sortant de la nuée. Ils virent la même gloire ici révélée et n'eurent plus de crainte pour leur Maître, vu que Dieu prenait soin de lui et qu'un ange était là pour le protéger contre ses ennemis. Ils étaient fatigués et accablés d'un lourd sommeil, et ils s'assoupirent de nouveau. SMGR 13 3 Le Sauveur se leva, chercha ses disciples, et, pour la troisième fois, les trouva endormis. Ses paroles, toutefois, les réveillèrent: "Vous dormez encore, et vous vous reposez ! Voici, l'heure est venue, et le Fils de l'homme va être livré entre les mains des méchants." SMGR 14 1 Ces mots tombaient à peine de ses lèvres, que l'on entendit les pas de la horde qui le cherchait. Judas était à leur tête, et était immédiatement suivi du souverain sacrificateur. Comme ses ennemis s'approchaient, Jésus se tourna vers ses disciples et dit: "Levez-vous, allons ; voici celui qui me trahit s'approche. " L'attitude du Sauveur avait une expression de dignité calme ; on ne voyait sur lui aucune marque de sa récente agonie, lorsqu'il partit à la rencontre du traìtre. SMGR 14 2 Il précédait ses disciples de quelques pas, et demanda : "Qui cherchez-vous?" Ils répondirent : "Jésus de Nazareth." Jésus répondit : "C'est moi." A ces paroles, la foule recula, et prêtres, anciens, soldats, et même Judas, tombèrent à la renverse sur le sol. Ce fait au-rait amplement permis à Christ de leur échapper, s'il avait voulu le faire. Mais il resta, glorieux, en présence de cette populace grossière et endurcie. Quand il répondit: "C'est moi", l'ange qui l'avait servi se plaça entre lui et la foule meurtrière, qui vit une lumière divine illuminant le visage du Sauveur et la forme d'une colombe ombrageant sa tête. Leurs coeurs méchants furent remplis de terreur. En présence de la gloire divine, ils ne purent se tenir sur leurs pieds et ils tombèrent à terre comme des hommes morts. SMGR 14 3 L'ange se retira ; la lumière se dissipa ; Jésus resta seul, calme, maître de lui-même, le visage illuminé des rayons de la lune, entouré de ces hommes couchés à terre et privés de force, tandis que les disciples étaient trop ébahis pour pouvoir prononcer un mot. Quand l'ange s'en fut allé, les soldats romains se levèrent, et, avec les prêtres et Judas, ils entourèrent Christ, comme honteux de leur faiblesse et craignant qu'il n'échappât encore de leurs mains. Jésus répéta sa demande: "Qui cherchez-vous?" Ils répondirent: "Jésus de Nazareth." Alors Jésus dit: "Je vous ai dit que c'est moi; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci",-- montrant ses disciples. Dans cette heure d'humiliation, Christ pensait bien plus à ses disciples bien-aimés qu'à lui-même. Il désirait leur épargner toute nouvelle épreuve. SMGR 15 1 Judas, le traître, n'oublia pas son rôle, mais, s'approchant de Jésus, et lui prenant familièrement la main, il lui donna le baiser du traître. Jésus lui dit: "Mon ami, pour quel sujet es-tu ici?" Sa voix tremblait de douleur quand il ajouta: "Trahis-tu ainsi le Fils de l'hom-me par un baiser?" Ce touchant appel aurait dû réveiller la conscience du traître, et amollir son coeur obstiné ; mais l'honneur, la fidélité et la tendresse humaine l'avaient totalement abandonné. Il se tenait là, orgueilleux et défiant, ne montrant aucune disposition à reculer. Il s'était donné au pouvoir de Satan et il n'avait plus la force de lui résister. Jésus ne repoussa pas le baiser du traître. En ceci il nous donne un exemple sans pareil de support, d'amour, de pitié. SMGR 15 2 Quoique la troupe meurtrière fût surprise et effrayée par ce qu'elle avait vu et senti, elle retrouva son assurance et sa hardiesse quand elle vit l'audace avec laquelle Judas toucha celui qu'ils venaient de voir glorifié. Aussi mettent-ils sur lui leurs mains impures et s'ap-prêtent-ils à lier ses mains précieuses, qui n'avaient jamais fait que du bien. SMGR 16 1 Quand les disciples avaient vu cette bande d ', hommes forts jetée sans force sur le sol, ils avaient pensé que leur Maître ne permettrait pas qu'on le prît ; et que la même puissance qui avait renversé cette foule mercenaire, la maintiendrait dans cet état d'impuissance jusqu'à ce que Jésus et ses compagnons fussent hors de portée. Aussi, quand ils virent les cordes dont on s'apprêtait à lier celui qu'ils aimaient, ils furent désappointés et indignés. Pierre, dans sa véhémente colère, trancha de son épée l'oreille du serviteur du souverain sacrificateur. SMGR 16 2 Lorsque Jésus vit ce que Pierre avait fait, il libéra ses mains que les soldats retenaient fermement, et, s'écriant: "Arrête-toi", il toucha l'oreille blessée et la guérit instantanément. Puis il dit à Pierre : "Remets ton épée dans le fourreau ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait aussitôt plus de douze légions d'anges? Comment donc s'accompliraient les Ecritures, qui disent qu'il faut que cela arrive ainsi?" "Ne boirai-je pas la coupe que mon Père m'a donnée à boire?" Puis, se tournant vers les principaux sacrificateurs et vers les capitaines du temple qui avaient rassemblé cette horde meurtrière, Jésus leur dit: "Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre. J'étais tous les jours au milieu de vous, enseignant, dans le temple, et vous ne m'avez point saisi ; mais tout ceci est arrivé afin que les Ecritures fussent accomplies. " SMGR 16 3 Quand les disciples virent que Jésus ne se délivrait pas lui-même de ses ennemis, mais permettait qu'on le prît et le liât, ils furent blessés pour lui et pour euxmêmes de le voir souffrir cette humiliation. Ils venaient d'être témoins de sa puissance qui s'était montrée soit en renversant ses ennemis soit en guérissant le serviteur blessé, et ils savaient que s'il le voulait il pouvait se délivrer de la foule meurtrière. Ils le blâmaient de ne pas le faire, et, mortifiés et terrifiés par cette conduite inexplicable, ils l'abandonnèrent et s'enfuirent. Seul, aux mains de la populace bruyante, le Sauveur fut entraîné hors du jardin. ------------------------Chapitre 2 -- À la croix SMGR 17 1 Le Fils de Dieu fut conduit à la salle du prétoire d'un tribunal terrestre, pour être injurié et condamné à mort par des hommes pécheurs. "Il a été navré pour nos forfaits, et frappé pour nos iniquités." La Majesté du ciel se soumit à l'insulte, à la moquerie, à l'outrage honteux, comme "l'opprobre des hommes, et le méprisé du peuple." Il "a exposé son dos à ceux qui le frappaient, et ses joues à ceux qui lui arrachaient la barbe; il n'a point caché son visage pour éviter l'ignominie et les crachats." SMGR 17 2 Satan inspirait ce cruel affront à la populace avilie conduite par les prêtres et les autorités, pour provoquer, si possible, des représailles de la part du Rédempteur, ou pour l'engager à se délivrer par un miracle des mains de ses persécuteurs, et ainsi anéantir le plan du salut. Une tache sur sa vie humaine, une faiblesse de son humanité dans la terrible tâche qu'il s'était imposée, eût fait de l'Agneau de Dieu une offrande imparfaite, et la rédemption de l'homme eût été manquée. Mais celui qui pouvait commander aux armées célestes et en un instant appeler à son aide des légions d'anges, dont un seul eût suffi pour écraser immédiatement la populace cruelle,-- celui qui pouvait détruire ses ennemis par le seul rayonnement de sa majesté divine,-- se soumit avec dignité aux plus grossières insultes et aux plus vils outrages. SMGR 18 1 "On le presse et on l'accable, et il n'a point ouvert sa bouche ; il a été mené à la tuerie comme un agneau, et comme une brebis muette devant celui qui la tond ; même il n'a point ouvert sa bouche." Il entrait dans le plan de la rédemption qu'il souffrit la moquerie et l'affront de la part des méchants, et il consentit à tout cela quand il devint le Rédempteur de l'homme. Dans son humanité, il devait endurer avec douceur le sarcasme et les coups, laissant ainsi aux enfants des hommes un exemple de patient support. SMGR 18 2 Les anges de Dieu enregistrèrent fidèlement tout regard, toute parole, tout acte insultant, dirigés contre leur Chef bien-aimé ; et les hommes dépravés qui, en l'insultant, crachèrent sur son calme visage, le verront un jour dans sa gloire, plus brillant que le soleil. En ce moment solennel, ils diront aux rochers et aux montagnes: "Cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l'Agneau." SMGR 18 3 La rage de Satan fut grande quand il vit que toute la cruauté qu'il avait inspirée aux Juifs contre Jésus, n'avait pas amené sur ses lèvres le moindre murmure. Quoiqu'il eût revêtu la nature humaine, il manifesta une force divine et ne s'écarta en rien de la volonté de son Père. SMGR 18 4 Emerveillez-vous, ô Cieux, et toi Terre sois dans l'étonnement. Contemplez l'oppresseur et l'opprimé. Une vaste multitude entoure le Sauveur du monde. La moquerie et la mauvaise plaisanterie se mêlent aux vils jurons du blasphème. Sa basse naissance et son humble vie sont l'objet des commentaires de misérables sans coeur ni raison. Les principaux sacrificateurs et les anciens tournent en ridicule sa prétention d'être le Fils de Dieu. La bouffonnerie vulgaire et le rire insultant courent de bouche en bouche. Satan a plein pouvoir sur l'esprit de ses serviteurs. Pour réussir dans cette affaire, il avait commencé par remplir les chefs de fanatisme religieux. Ceux-ci l'avaient communiqué à la multitude inculte et grossière, en sorte qu'il régnait une triste harmonie de sentiments chez tous, depuis les principaux sacrificateurs et les anciens hypocrites, jusqu'aux individus les plus abjets de la populace. SMGR 19 1 Jésus, le Fils de Dieu, fut livré au peuple pour être crucifié. Ce fut avec des cris de triomphe qu'ils emmenèrent Jésus vers le Calvaire. La nouvelle de sa condamnation s'était répandue dans toute la ville, frappant de terreur et d'angoisse des milliers de coeurs, mais communiquant une joie malicieuse à beaucoup de ceux qui avaient été blessés par son enseignement. Les prêtres s'étaient engagés, avec promesse, à ne molester aucun de ses disciples si lui-même leur était livré; aussi toutes les classes du peuple accoururent sur le lieu de cette scène infâme, et Jérusalem demeura presque vide. SMGR 19 2 Les disciples et les croyants des alentours se joignirent à la foule qui suivait Jésus. Sa mère y était aussi, le coeur plein d'une indicible angoisse ; espérant toutefois, ainsi que les disciples, que la scène douloureuse changerait, que Jésus affirmerait son pouvoir et qu'il serait manifesté à ses ennemis comme le Fils de Dieu. Mais de temps en temps ce coeur de mère se sentait sombrer en se rappelant les paroles par lesquelles il avait sommairement fait allusion aux choses qui s'accomplissaient en ce jour. SMGR 20 1 A peine Jésus avait-il passé la porte de la maison de Pilate, que la croix préparée pour Barrabas fut placée sur ses épaules meurtries et ensanglantées. D'autres croix furent aussi données aux compagnons de Barrabas qui devaient être mis à mort en même temps que Jésus. Le Sauveur n'avait porté son fardeau qu'à la distance de quelques toises, lorsque, à cause de la perte de son sang, comme de ses souffrances et de sa fatigue excessive, il tomba défaillant sur le sol. Quand il gisait ainsi sous le lourd fardeau de la croix, combien sa mère aurait désiré de soutenir de la main cette tête meurtrie, de baigner ce front qui avait autrefois reposé sur son sein. Mais hélas, ce douloureux privilège lui était refusé. SMGR 20 2 Lorsque Jésus revint à lui, la croix fut de nouveau placée sur ses épaules, et il fut contraint de marcher. Il se traîna ainsi quelques pas, portant ce poids énorme, puis retomba évanoui sur la voie. Les prêtres et les anciens n'éprouvèrent aucune compassion pour leur victime; mais ils virent qu'il lui était impossible de porter plus loin l'instrument de son supplice. Ils étaient embarrassés de trouver quelqu'un qui consentît à s'humilier à porter la croix jusqu'au lieu de l'exécution. SMGR 20 3 Tandis qu'ils considéraient ce qu'il y avait à faire, Simon le Cyrénéen, venant du côté opposé, rencontra la foule, fut saisi, à l'instigation des prêtres, et forcé de porter la croix de Christ. Les fils de Simon étaient disciples de Jésus, mais lui-même n'avait jamais été en relation avec le Sauveur. Cette occasion lui fut profitable. La croix qu'il dut porter devint l'instrument de sa conversion. Sa sympathie en faveur de Jésus fut profondément émue ; et les événements du Calvaire et les paroles prononcées par le Seigneur le portèrent à reconnaître que Jésus était le Fils de Dieu. Simon se sentit toujours reconnaissant envers Dieu pour la circonstance qui l'avait mis à même de connaître pour soimême que Jésus était vraiment le Rédempteur du monde. SMGR 21 1 Une grande multitude suivait le Sauveur au Calvaire; plusieurs riant et se moquant, mais d'autres pleurant et racontant ses vertus. Ceux qu'il avait guéris de plusieurs infirmités et ceux qu'il avait réveillés d'entre les morts, déclaraient à haute voix ses oeuvres merveilleuses, et demandaient ce que Jésus avait fait pour être traité comme un malfaiteur. Peu de jours auparavant, on l'avait reçu avec de joyeux hosannas et on avait jonché la route de branches de palmier à son entrée triomphale dans Jérusalem. Mais plusieurs qui alors avaient exalté ses mérites, parce que tout le peuple s'en mêlait, jetaient maintenant le cri : "Crucifie-le! Crucifie-le ! " SMGR 21 2 Au moment de cette entrée de Christ dans Jérusalem, les disciples avaient été poussés au plus haut degré d'espérance. Ils s'étaient tenus serrés autour de leur Maître et avaient senti qu'ils étaient hautement honorés de leur relation avec lui. Maintenant qu'il était dans son humiliation, ils le suivaient à distance. Ils étaient pleins de désappointement et d'une douleur inexprimable. Comme s'accomplissaient cruellement les paroles de Jésus: "Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute; car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées" ! Toutefois les disciples avaient encore une vague espérance que eur Maître manifesterait son pouvoir au dernier moment et se délivrerait de ses ennemis. SMGR 22 1 Arrivés au lieu du supplice, les condamnés furent liés aux instruments de torture. Tandis que les deux larrons se débattaient entre les mains de ceux qui les assujettissaient à la croix, Jésus ne fit aucune résistance. Sa mère le considérait avec une mortelle anxiété, espérant qu'il ferait un miracle pour se sauver. Certainement celui qui avait rendu la vie aux morts ne se laisserait point crucifier. Quelle torture oppressa son coeur quand elle vit les atroces souffrances de son fils, et sa propre impuissance à le secourir dans sa détresse ! Quelle amère douleur ! quel cruel désappointement ! Devra-t-elle renoncer à croire qu'il est le vrai Messie ? Le Fils de Dieu se laissera-t-il cruellement égorger? Elle vit ses mains attachées à la croix. On avait apporté les clous et le marteau. Et quand les chevilles de fer percèrent les chairs du Fils de l'homme et les fixèrent au bois, les disciples, le coeur déchiré, emportèrent loin de la scène cruelle le corps évanoui de la mère de Christ. SMGR 22 2 Jésus ne laissa échapper ni plainte ni murmure; sa face demeura pâle et sereine, mais de grosses gouttes de sueur couvraient son front. Pas une main compatissante n'essuya de son visage la sueur de la mort ; pas un mot de sympathie et de fidèle attachement ne consola son coeur humain. Il fut vraiment seul à fouler au pressoir; de tout le peuple là rassemblé, nul n'était avec lui. Tandis que les soldats accomplissaient leur oeuvre cruelle, et que Jésus souffrait l'agonie la plus aiguë, il priait pour ses ennemis : "Mon père ! pardonneleur, car ils ne savent ce qu'ils font." Son esprit se transportait de ses propres souffrances au crime de ses persécuteurs et au terrible mais juste châtiment qui les attendait. Il eut pitié d'eux dans leur ignorance et dans leur culpabilité. Aucune malédiction ne fut invoquée sur les soldats qui le traitaient si grossièrement; aucune vengeance sur les sacrificateurs et les magistrats qui étaient la cause de ses souffrances et qui savouraient d'avance l'achèvement de leur dessein ; Jésus se borna à demander leur pardon: "car ils ne savent ce qu'ils font. " SMGR 23 1 S'ils avaient pu comprendre qu'ils mettaient à la torture celui qui était venu pour sauver une race pécheresse de la ruine éternelle, ils auraient été accablés d'horreur et de remords. Mais leur ignorance n'enlevait pas leur culpabilité ; car c'était leur privilège de pouvoir connaître et d'accepter Jésus comme leur Sauveur. Ils repoussèrent toute évidence et péchèrent non seulement contre le ciel en crucifiant le Roi de gloire, mais contre les sentiments communs de l'humanité en mettant à mort un homme innocent. Jésus voulait acquérir le droit de devenir l'Avocat de l'homme devant le Père. La prière de Christ pour ses ennemis embrassait le monde, et s'appliquait à tout pécheur jusqu'à la fin des temps. SMGR 23 2 Quand Jésus eut été cloué sur la croix, celle-ci fut dressée par plusieurs hommes forts et plantée avec violence au lieu préparé pour cela, lui causant les plus horribles souffrances. Alors il se passa une scène indigne. Sacrificateurs, scribes, gouverneurs, oubliant la dignité de leur office sacré, s'unirent à la populace pour se moquer et rire du Fils de Dieu mourant. Ils disaient : " Si tu es le Roi des Juifs, sauve-toi toi-même." D'autres répétaient avec dérision : " Il a sauvé les autres et il ne se peut sauver lui-même. S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il se confie en Dieu : que Dieu le délivre maintenant, s'il lui est agréable ; car il a dit : Je suis le Fils de Dieu." Et ceux qui passaient par là lui disaient des outrages, branlant la tête, et disant : " Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours! sauve-toi toimême ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! " SMGR 24 1 Ces hommes qui professaient d'être les interprètes de la prophétie, répétaient les paroles mêmes que les prophètes avaient prédit qu'ils prononceraient en cette occasion ; toutefois, dans leur aveuglement, ils ne s'aperçurent pas qu'ils accomplissaient la prophétie. Les dignitaires du temple, les soldats grossiers, le méchant larron sur la croix, la populace vile et cruelle, tous étaient conjurés contre Christ. SMGR 24 2 Les larrons qui étaient crucifiés avec Jésus souffraient une torture physique égale à la sienne ; mais l'un d'eux n'était que plus irrité et endurci par la douleur et rendu plus méfiant envers Jésus. Aussi, imitant les sacrificateurs, il se moquait de Christ, disant : "Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi. " L'autre n'était pas un criminel endurci ; ses voies avaient été corrompues par un commerce avec les méchants ; mais ses crimes n'étaient pas si grands que ceux de plusieurs des hommes qui se tenaient sous la croix, insultant le Sauveur. SMGR 24 3 En commun avec sa nation, il avait cru que le Messie devait bientôt venir. Il avait entendu Jésus et avait été touché par ses enseignements ; mais, sous l'influence des sacrificateurs et des gouverneurs, il s'était éloigné de lui. Il avait essayé de noyer ses convictions dans les plaisirs. De coupables relations l'avaient conduit pas à pas à l'abîme du mal, jusqu'à ce que, arrêté pour un crime évident, il avait été condamné à la mort de la croix. Durant le procès, il avait été en compagnie de Jésus dans la salle du tribunal. Il venait de faire avec lui la route du Calvaire. Il avait entendu Pilate le déclarer innocent ; il avait observé sa divine attitude et sa pitié pour ses persécuteurs. Dans son coeur, il avait reconnu que Jésus était le Fils de Dieu. SMGR 25 1 Quand il entendit les paroles railleuses de son compagnon de crime, il le reprit en disant: "Ne crains-tu point Dieu, puisque tu es condamné au même supplice ? Et pour nous, nous le sommes avec justice, car nous souffrons ce que nos crimes méritent ; mais celui-ci n'a fait aucun mal." Puis, comme son coeur sympathisait avec Christ, une divine lumière inonda son esprit. En Jésus flétri, méprisé et pendu au bois, il reconnut son Rédempteur, sa seule espérance, et, d'une foi humble, s'adressant à lui: "Souviens-toi de moi, lui dit-il, quand tu viendras dans ton règne. " Et Jésus lui dit : "Je te le dis en vérité aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis." SMGR 25 2 Jésus ne promit pas au larron repentant qu'il irait avec lui, le jour de leur crucifixion, au Paradis, car lui-même ne monta vers son Père que trois jours après Voyez Jean 20:17. Mais il lui déclara : "Je te le dis en vérité aujourd'hui," voulant fixer dans son esprit le fait qu'à ce moment, au sein de l'ignominie et de la persécution, il avait le pouvoir de sauver les pécheurs. Il était l'avocat de l'homme devant Dieu, et il avait le même pouvoir que lorsqu'il guérissait les malades et ressuscitait les morts. C'était son droit divin de promettre en ce jour-làau pécheur repentant et croyant: "Tu seras avec moi dans le Paradis." SMGR 26 1 Le Sauveur, élevé sur la croix, endurant la peine et l'outrage, est recherché par une âme coupable et mourante, avec une foi qui discerne le Rédempteur du monde en celui qui est crucifié comme un malfaiteur. Tandis que les conducteurs du peuple le renient, et que ses propres disciples eux-mêmes doutent de sa divinité, le pauvre larron, sur le seuil de l'éternité, au terme de son voyage, appelle Jésus son Seigneur! Plusieurs étaient disposés à l'appeler Seigneur, lorsqu'il accomplissait des miracles, ou après sa résurrection ; mais nul ne l'appelait Seigneur tandis qu'il était suspendu au bois, excepté le larron pénitent. Durant son ministère entier, jamais paroles ne furent plus agréables aux oreilles du Sauveur que celles qui tombèrent des lèvres du malfaiteur mourant au milieu des outrages et des blasphèmes de la populace. SMGR 26 2 Les ennemis de Jésus attendaient sa mort avec impatience. Cet événement, pensaient-ils, ferait taire pour toujours les rumeurs publiques sur son pouvoir divin et l'étonnement produit par ses miracles. Ils se flattaient qu'en conséquence ils n'auraient plus rien à craindre de son influence. Les soldats indifférents, qui avaient lié le corps de Jésus sur la croix, partageaient, entre eux ses vêtements, et se disputaient sa robe, tissue sans couture. Ils décidèrent enfin de la mettre au sort. La plume de l'inspiration avait soigneusement décrit cette scène des centaines d'années avant qu'elle n'eût lieu. "Des chiens m'ont environné et une assemblée de gens malins m'a entouré; ils ont percé mes mains et mes pieds." "Ils partagent entre eux mes vêtements, et jettent le sort sur ma robe. " SMGR 27 1 La mission de la vie terrestre de Christ était maintenant près d'être accomplie. Sa langue était desséchée; il dit : "J'ai soif." On remplit une éponge d'un mélange de vinaigre et de fiel, et on le lui présenta ; mais l'ayant goûté, il le refusa. Le Prince de la vie se mourait pour le rachat de la race humaine. SMGR 27 2 Ce n'était pas la crainte de la mort qui causait l'inexprimable agonie de Jésus. Le croire serait placer Christ au-dessous des martyrs quant au courage et à la patience; car plusieurs de ceux qui sont morts pour leur foi supportèrent la torture et la mort en se réjouissant d'être jugés dignes de souffrir pour la cause du Maître. Christ est le prince des martyrs ; mais ce n'était pas l'angoisse physique qui le remplissait d'horreur et de désespoir. C'était le sentiment de la malignité du péché ; c'était de voir que l'homme était devenu si fa-milier avec le mal qu'il n'en sentait plus la gravité, que le vice était si profondément enraciné dans le coeur humain qu'il semblait impossible de le déraciner. C'était la culpabilité du péché, qui le frappait, lui, comme substitut de l'homme de la colère du Père, qui brisait le coeur du Fils de Dieu. Chaque douleur qu'il endurait sur la croix, les gouttes de sang qui coulèrent de son front, de ses mains, de ses pieds, l'agonie qui secoua ses membres, et l'indicible angoisse qui remplit son âme à la pensée que la face du Père se voilait pour lui, parlent à l'homme et disent: C'est par amour pour toi que le Fils de Dieu consent à porter sur lui ces détestables crimes ; pour toi il dépouille l'empire de la mort et ouvre les portes du Paradis et de la vie immortelle. Celui qui apaisait les vagues furieuses par sa parole, qui marchait sur les flots écumeux, qui faisait trembler les démons, qui guérissait les maladies par son attouchement, qui ouvrait les yeux des aveugles et ramenait les morts à la vie,--s'offre lui-même sur la croix en sacrifice parfait pour l'homme. SMGR 28 1 Satan, avec ses tentations féroces, torturait le coeur de Jésus. Il accumulait sur lui le péché, si horrible à ses yeux, jusqu'à ce qu'il se mit à gémir sous son poids. Rien d'étonnant que son humanité tremblât en cette heure terrible. Les anges contemplaient avec terreur l'agonie désespérante du Fils de Dieu, d'autant supérieure à la douleur physique, que celle-ci était à peine sentie par lui. Les armées des cieux, à ce navrant spectacle, se voilaient la face. SMGR 28 2 La nature inanimée elle-même exprima sa sympathie pour son auteur outragé et mourant. Le soleil se refusa à contempler cette horrible scène. Ses brillants rayons illuminaient en plein la terre à l'heure de midi, lorsque tout à coup il sembla s'effacer. Une obscurité complète, semblable à un drap funéraire, enveloppa la croix et toute la contrée environnante. Pas d'éclipse, ni d'autre cause naturelle à ces ténèbres aussi profondes que celles d'uné nuit sans lune ni étoiles. Cela dura trois heures entières. Aucun oeil n'eût pu percer l'obscurité qui entourait la croix, et nul n'eût pu pénétrer dans les ténèbres plus profondes qui inondaient l'âme souffrante de Jésus. Une terreur sans nom s'empara de tous ceux qui étaient rassemblés en ce lieu. Le silence du tombeau sembla être tombé sur le Calvaire. Les outrages et les ricanements s'arrêtèrent inachevés. Hommes, femmes et enfants tombèrent la face contre terre dans une terreur abjecte. De brillants éclairs sans tonnerre, sillonnaient de temps en temps les nuages et éclairaient la croix et le Rédempteur crucifié. SMGR 29 1 Sacrificateurs, magistrats, scribes, exécuteurs, et la foule, tous crurent que le moment de la vengeanoe était venu. Après quelques instants, quelques-uns murmurèrent que Jésus allait maintenant descendre de la croix. D'autres cherchèrent à retrouver le chemin de la ville, se frappant la poitrine et poussant des lamentations. SMGR 29 2 A la neuvième heure, les ténèbres se dissipèrent des alentours, mais continuèrent à envelopper le Sauveur comme d'un manteau. Les éclairs irrités semblaient se jeter sur lui. Alors "Jésus s'écria à haute voix, disant: Eli, Eli, lamma sabachtani ? c'est-à-dire : Mon Dieu ! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné?" Comme l'obscurité des alentours s'arrêtait autour de Christ, plusieurs voix s'écrièrent : La vengeance de Dieu est sur lui. Les dards de la colère divine tombent sur lui parce qu'il a prétendu être le Fils de Dieu. Quand le cri suprême du Sauveur se fit entendre, plusieurs de ceux qui avaient cru en lui furent remplis de terreur ; tout espoir les abandonna ; si Dieu avait abandonné Jésus, qu'allaient devenir ses disciples et la doctrine qu'ils avaient tant aimée ! SMGR 29 3 Là était suspendu sur la croix, l'Agneau de Dieu sans défaut et sans tache, la chair lacérée par les coups et les blessures; ces mains aimantes et bénies qui étaient toujours prêtes à soulager les opprimés et les souffrants, étendues sur la croix et fixées par d'impitoyables clous, ces pieds patients qui avaient fait tant de chemin pour dispenser les grâces et prêcher le salut au monde, meurtris et écrasés sur la croix ; cette tête royale, blessée par la couronne d'épines, ces lèvres pâles et tremblantes, qui avaient toujours été prêtes à répondre aux plaintes de l'humanité souffrante, disposées maintenant à répéter les sombres paroles: "Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné?" SMGR 30 1 Le peuple attendait en silence la fin de cette lugubre scène. Les sacrificateurs et les gouverneurs regardèrent du côté de Jérusalem; et voilà, l'épaisse nuée s'était amassée sur la ville et sur les plaines de Juda, et les éclairs, signe de la colère divine, enveloppaient la cité coupable. Tout à coup, l'obscurité qui entourait la croix se dissipa, et d'une voix claire comme celle d'une trompette, qui sembla retentir à travers toute la création, Jésus cria: "Tout est accompli;" "Mon Père ! je remets mon esprit entre tes mains." Une lumière illumina la croix, et la face du Sauveur brilla d'une gloire semblable à celle du soleil. Puis il pencha sa tête sur son sein: il était mort. SMGR 30 2 Les spectateurs demeuraient paralysés et regardaient Jésus, osant à peine respirer. Une seconde fois, les ténèbres couvrirent la terre, et on entendit un roulement sourd semblable à un puissant tonnerre. Il était accompagné d'un violent tremblement de terre. La multitude en masse fut secouée, et il en résulta une confusion et une consternation extraordinaires. De grands rochers se détachèrent des montagnes voisines, avec des craquements épouvantables, et roulèrent le long de leurs flancs jusqu'aux plaines environnantes. Les sépulcres furent ouverts, et les morts sortirent de leurs tombes. La création sembla se réduire en poussière. Sacrificateurs, gouverneurs, soldats et exécuteurs, tous étaient muets de terreur et la face contre terre. SMGR 31 1 L'obscurité couvrait encore Jérusalem comme d'un manteau. Au moment où Christ mourut, des prêtres officiaient dans le temple devant le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint. Tout à coup, ils sentirent le sol trembler sous eux, et le voile du temple, forte et riche draperie qui était renouvelée chaque année, se fendit en deux du sommet jusqu'au pied, déchiré par la même main invisible qui avait écrit la sentence de mort sur les murs du palais de Belsçatsar. Le lieu très saint qui n'était foulé d'un pied humain qu'une fois par an, fut exposé aux regards de tous. Dieu avait toujours protégé son temple d'une manière remarquable ; mais maintenant ses mystères sacrés étaient livrés aux regards des curieux. La présence de Dieu ne couvrirait plus à l'avenir le tabernacle terrestre de la propitiation. Ni la lumière de sa gloire, ni les ténèbres de sa colère ne couvriraient plus les pierres précieuses placées sur le pectoral du souverain sacrificateur. SMGR 31 2 Quand Christ mourut sur la croix du Calvaire, une voie nouvelle et vivante fut ouverte pour les Juifs et les Gentils. Le Sauveur devait dès lors officier comme Sacrificateur et comme Intercesseur dans le Ciel des cieux. Dorénavant, le sang des animaux offert pour le péché, était sans valeur; car l'Agneau de Dieu était mort pour les péchés du monde. L'obscurité qui couvrait la nature exprimait la sympathie de celle-ci pour le Christ mourant. Cela prouvait à l'humanité que le Soleil de Justice, la Lumière du Monde, retirait ses rayons de la ville de Jérusalem autrefois si favorisée. C'était un témoignage miraculeux donné par Dieu, afin que la foi des générations suivantes fût confirmée. SMGR 32 1 Jésus ne donna pas sa vie avant d'avoir accompli l'oeuvre pour laquelle il était venu. Le plan sublime de la rédemption était triomphalement accompli. Par une vie d'obéissance, les enfants déchus d'Adam pouvaient enfin être exaltés en la présence de Dieu. Quand le chrétien comprend la grandeur du sacrifice accompli par la Majesté des cieux, le plan du salut s'agrandit devant lui, et ses méditations sur le Calvaire réveillent les plus profondes et les plus saintes émotions du coeur. La contemplation de l'amour incomparable du Sauveur absorbe l'esprit, touche et fait fondre le coeur, raffine et élève les affections, et transforme complètement le caractère. Le langage de l'apôtre Paul est: "Je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous, que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié." Et en regardant au Calvaire, nous pouvons nous écrier: "Dieu me garde de me glorifier en autre chose qu'en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle le monde est crucifié à mon égard, et moi au monde." ------------------------Chapitre 3 -- La fin du conflit SMGR 32 2 Quand Jésus cria: "Tout est accompli", tous les Cieux triomphèrent. La lutte entre Christ et Satan relativement à l'exécution du plan du salut, était terminée. Satan avait pleinement montré son inimitié contre le Fils de Dieu. C'était la cruelle malice de l'ennemi déchu qui avait préparé la trahison, le procès et la crucifixion de Christ. Sa haine diabolique, manifestée dans la mort de Jésus, plaça Satan sous un jour où son véritable caractère fut révélé à toutes les intelligences créées qui n'avaient pas connu le péché. Les anges furent saisis d'horreur en voyant qu'un être qui avait été de leur nombre, avait pu tomber si bas et être capable d'une telle cruauté. Tout sentiment de sympathie ou de pitié qu'ils avaient pu sentir pour Satan dans son exil s'éteignit de leurs coeurs. SMGR 33 1 Satan avait fait les plus grands efforts contre Christ dès l'époque de sa naissance à Béthléem. Il avait tenté de toutes les façons possibles d'empêcher son développement afin qu'il ne pût ni manifester une enfance irréprochable, une vraie vie d'homme, un saint ministère, ni accomplir un sacrifice parfait en donnant sa vie sans murmure pour les péchés des hommes. Mais Satan n'avait pas réussi à le décourager ni à le détacher de l'oeuvre pour laquelle il était venu sur la terre. L'ouragan de la rage du diable se déchaîna sur lui depuis le désert jusqu'au Calvaire ; mais plus la haine était sans pitié, plus le Fils de Dieu se tenait fermement à la main de son Père et pressait le pas dans sa route ensanglantée. Tous les efforts du grand adversaire pour l'accabler et le vaincre, ne purent que faire resplendir d'une plus pure lumière le caractère irréprochable de Christ. SMGR 33 2 La justice de Dieu en banissant des cieux l'ange déchu qui autrefois avait été élevé près de Christ, apparaissait maintenant dans toute sa lumière. Tous les Cieux et les mondes qui n'avaient pas connu le péché, avaient été témoins de la lutte entre Christ et Satan. Avec quel intense intérêt ils avaient suivi les dernières scènes du conflit ! Ils avaient vu le Sauveur entrer au jardin de Gethsémané, l'âme attristée par une horreur de ténèbres qu'il n'avait jamais sentie auparavant. Une agonie invincible avait arraché de ses lèvres le cri amer que la coupe, si c'était possible, passât loin de lui. Une surprise terrible et un mortel effroi avaient rempli son esprit divin quand il avait senti la présence du Père se retirer de lui. Il était attristé d'une tristesse plus amère que celle du dernier combat contre la mort; une sueur de sang lui sortait des pores et tombait en gouttes sur le sol. Trois fois la prière d'être délivré s'était échappée de ses lèvres. Les Cieux n'avaient pu supporter plus longtemps ce spectacle, et avaient envoyé un messager de consolation au Fils de Dieu abattu et mourant sous les péchés accumulés du monde. SMGR 34 1 Les Cieux avaient vu la victime trahie et traînée avec violence et moquerie, d'un tribunal à l'autre. Ils avaient entendu les railleries de ses persécuteurs concernant sa basse naissance, ainsi que le reniement accompagné d'exécrations et de jurements de l'un de ses disciples favoris. Ils avaient vu l'oeuvre frénétique de Satan et son pouvoir sur le coeur des hommes. Oh ! scène effroyable ! Le Sauveur saisi à minuit, dans Gethsémané, comme un criminel, traîné du palais au tribunal et du tribunal au palais, cité deux fois devant le Sanhédrin, deux fois devant Pilate et une fois devant Hérode, raillé, fouetté et condamné, livré pour être crucifié, portant la lourde croix au bruit des lamentations des filles de Jérusalem et des sarcasmes de la foule ! SMGR 34 2 Les Cieux avaient contemplé avec une douloureuse horreur Christ suspendu au bois, le sang coulant de ses tempes blessées, et la sueur sanglante arrêtée sur son front. De ses mains et de ses pieds, le sang était tombé goutte à goutte sur le rocher percé où la croix était enfoncée. Les blessures faites par les clous s'étaient élargies à mesure que le poids de son corps portait sur ses mains. Son haleine fatiguée était devenue toujours plus rapide et profonde à mesure que son âme haletait sous le poids des péchés du monde. Tous les Cieux avaient été saisis d'étonnement lorsque, du sein de ses terribles souffrances, cette prière était sortie des lèvres de Christ: "Mon Père ! pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font." SMGR 35 1 Christ était l'incarnation de Dieu lui-même. Le plan et l'exécution du salut de l'homme était la démonstration d'une sagesse et d'une puissance divines. L'amour insondable de Dieu pour la race humaine en donnant son Fils à la mort fut clairement manifesté. Christ fut révélé dans toute sa pureté et sa généreuse tendresse. Lorsque la justice de Dieu s'exprima dans une sentence judiciaire, déclarant le sort final de Satan, savoir, qu ', il serait totalement consumé avec tous ceux qui auraient marché sous sa bannière, tous les Cieux retentirent d'alléluias. SMGR 35 2 Dans la mort de Christ sur la croix, les anges avaient vu le gage de la victoire finale sur les puissances des ténèbres. Dans le Sauveur mort et dormant dans le tombeau de Joseph, les anges contemplaient le grand vainqueur. Les anges gardèrent le sépulcre de Christ et jouèrent un rôle dans sa résurrection. Tandis que les sentinelles romaines faisaient leur veille autour de la tombe du Sauveur, un ange de l'ordre le plus élevé fut envoyé des cieux. Son aspect était semblable à un éclair, et ses vêtements blancs comme la neige. Il dissipait les ténèbres sur son passage, et les cieux étaient illuminés de sa gloire resplendissante. La terre trembla et fut soulevée ; soldats, officiers, sentinelles, tous tombèrent comme des cadavres sur le sol. Les anges méchants qui avaient réclamé avec triomphe le corps de Christ, s'enfuirent terrifiés de ce lieu. Alors l'ange puissant, d'une voix qui fit trembler la terre, cria: Jésus, Fils de Dieu, ton Père t'appelle! Et celui qui avait conquis le pouvoir de vaincre la mort et le séjour des morts, sortit du sépulcre comme un conquérant, à la lueur des éclairs, aux éclats du tonnerre et au grondement du tremblement de terre. SMGR 36 1 Jésus était les prémices de ceux qui dorment. Quand il sortit de la tombe, il rappela une multitude d'entre les morts, résolvant ainsi pour toujours la question, si longtemps disputée, de la résurrection. En délivrant des chaînes de la mort cette multitude de captifs, il démontra qu'il y aura une résurrection finale de ceux qui dorment en Jésus. SMGR 36 2 Satan fut amèrement blessé de ce que ses anges avaient fui devant les anges des cieux, et de ce que Christ avait triomphé de la mort, montrant ainsi quel serait son pouvoir à l'avenir. Tout le triomphe que le tentateur avait goûté en voyant son pouvoir sur les hommes, pouvoir qui les avait poussés à insulter et à faire mourir le Fils de Dieu, s'évanouit devant cette manifestation du divin pouvoir de Christ. Il avait osé espérer que Jésus n'aurait pas repris la vie, mais son courage l'abandonna quand le Sauveur se releva, ayant payé l'entière rançon de l'homme, ce qui mettait ce dernier à même de vaincre Satan, au nom de Christ le vainqueur. Le grand ennemi savait maintenant qu'il pouvait mourir et que son royaume aurait une fin. SMGR 36 3 A la mort de Jésus, la terre fut enveloppée de profondes ténèbres en plein midi ; mais à la résurrection, la lumière des anges illumina la nuit, et les habitants des cieux chantèrent d'une joie triomphante Tu as vaincu Satan et les puissances des ténèbres. Tu as englouti la mort par ta victoire! "Alors j'entendis dans le ciel une grande voix qui disait: C'est maintenant qu'est venu le salut et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ ; car l'accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu, a été précipité." SMGR 37 1 Tous les cieux saluèrent avec une inexprimable joie l'heure où Jésus, sa mission terrestre terminée, remonta dans le sanctuaire céleste. Comme un grand conquérant, il ouvrait la voie vers les demeures éternelles, et la multitude des captifs, qu'il avait relevée d'entre les morts au moment de sa résurrection, le suivit. Aux portes de la cité de Dieu une innombrable armée d'anges attendait sa venue. Comme il approchait des portes de la cité, les anges qui l'accompagnaient, s'adressant d'un ton triomphant à ceux qui étaient restés, s'écrièrent: "Portes élevez vos têtes; portes éternelles, haussez-vous, et le Roi de gloire entrera. " SMGR 37 2 Les anges qui gardaient les portes de la ville demandent en notes pleines de ravissement : " Qui est ce Roi de gloire?" L'escorte répond avec des chants de joyeux triomphe : " C'est l'Eternel fort et puissant dans les combats. Portes, élevez vos têtes; élevez-les aussi, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera." Une seconde fois, les anges qui gardaient les portes demandent: "Qui est ce Roi de gloire? " et l'escorte répond en chants mélodieux: "C'est l'Eternel des armées; c'est lui qui est le Roi de gloire ! " Alors les portes de la cité de Dieu s'ouvrent, et l'escorte céleste entre au son d'une musique exécutée par les anges. Toute l'armée ------------------------Chapitre 4 -- Quand, comment et pourquoi SMGR 38 1 " Que votre coeur ne se trouble point ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je m'en vais vous préparer le lieu ; et quand je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé le lieu, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu'où je serai, vous y soyez aussi. " Jean 14:1-3. SMGR 38 2 Jésus devait bientôt quitter ses disciples et monter vers le Père. Aussi préparait-il, par des paroles d'instruction et de consolation, l'esprit de ses disciples à cet événement qui pour eux devait être une cruelle séparation. Sa présence avait fait leur joie. Son absence devait causer leur douleur. " Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux? Mais le temps viendra que l'époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront. " Mat. 9 :15. Les amis réels de notre Seigneur soupireront toujours après sa présence visible et tangible. Les chrétiens mondains, par contre, dont les affections ont pour objet les choses de celte vie, prennent plaisir à son absence. Et alors que quel- SMGR 39 1 de l'ascension du Seigneur, une déclaration on ne peut plus nette et précise relativement à son retour personnel et visible. Tandis que Jésus montait vers le ciel, ses disciples rassemblés sur le mont des Oliviers, les regards ardemment fixés en haut, voyaient leur Maître chéri disparaissant insensiblement à leur vue. Une nuée vint bientôt le cacher à leurs yeux, et soudain deux anges se présentèrent devant eux en vêtements blancs, et leur dirent : " Hommes galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé d'avec vous dans le ciel, en reviendra de la même manière que vous l'y avez vu monter." Act. 1:11. La foi en l'apparition personnelle et visible de notre divin Seigneur s'appuie ici sur la véracité de ces deux messagers célestes, en vêtements blancs, qui certifièrent que ce Jésus redescendrait du ciel de la même manière qu'il y était monté. Les paroles suivantes de l'apôtre sont d'accord avec celles qui précèdent : " Le voici qui vient avec les nuées, et tout oeil le verra. " Apoc. 1 : 7. SMGR 39 2 3° L'apôtre Paul rend témoignage au caractère personnel et visible de l'avénement de Christ par des paroles sur lesquelles il n'est pas possible de se méprendre : " Car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d'archange et au son d'une trompette de Dieu ; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C'est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles. " 1 Thes. 4:16, 17. Voyez aussi Tite 2 :13 ; 1 Jean 3 : 2. ------------------------Chapitre 5 -- Le retour de Christ donnera le signal de la résurrection des justes SMGR 40 1 A la seconde venue de Christ, la voix de l'archange se fera entendre, les justes morts seront ressuscités, et les justes vivants seront rendus immortels. C'est alors que la victoire sur la mort et le sépulcre sera triomphalement proclamée par tous ceux qui recevront le don de la vie éternelle au son de la dernière trompette. " Voici un mystère que je vous dis: nous ne dormirons pas tous, mais nous serons tous changés; en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette ; car elle sonnera, et les morts se réveilleront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce mortel revête l'immortalité. Et lorsque ce corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l'immortalité, alors sera accomplie la parole qui est écrite: La mort a été engloutie en victoire. Où est, ô mort! ton aiguillon? Où est, séjour des morts! ta victoire? " 1 Cor. 15:51-55. SMGR 40 2 Ce n'est point seulement dans le Nouveau Testament que l'on trouve des déclarations nettes et formelles établissant le rapport intime qui existe entre la résurrection des justes et la seconde venue de Christ, non plus dans l'humiliation, l'obscurité et la bassesse dont il se revêtit en prenant sur lui notre humanité, mais avec puissance et gloire. SMGR 40 3 " Car je sais que mon Rédempteur est vivant, et que je ressusciterai de la terre au dernier jour ; que je serai encore revêtu de ma peau, et que je verrai mon Dieu dans ma chair; que je le verrai, dis-je, moi- SMGR 41 1 même et non un autre, et que je le contemplerai de mes propres yeux. " Job 19 : 25-27. SMGR 41 2 Le psalmiste fait allusion au même événement, lorsqu'il dit: " Mais moi je verrai ta face en justice, et je serai rassasié de ta ressemblance quand je serai réveillé. " Ps. 17:15. SMGR 41 3 Ce fut pour annoncer la réalité de la résurrection que Dieu donna au prophète Ezéchiel la vision de la vallée des os desséchés. Ezé. 37. La véritable signification des singuliers symboles qui furent montrés au prophète inspiré, nous est donnée par lui-même : " Et vous, mon peuple, vous saurez que je suis l'Eternel, quand j'aurai ouvert vos sépulcres, et que je vous aurai tiré hors de vos sépulcres. " Ezé. 37:13. SMGR 41 4 Avec quelle clarté les paroles d'Esaïe montrent que le jour d'allégresse de l'Eglise sera arrivé lorsque Christ viendra pour délivrer tous ceux qui l'auront attendu : " Et il [l'Eternel] engloutira la mort pour jamais; et le Seigneur, l'Eternel, essuiera les larmes de dessus tous les visages, et il ôtera l'opprobre de son peuple de dessus toute la terre ; car l'Eternel a parlé. En ce jour-là on dira: Voici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera; c'est ici l'Eternel, nous l'avons attendu ; nous nous égayerons et nous réjouirons de son salut. " Esa. 25: 8, 9. SMGR 41 5 De même, l'apôtre Paul expose ce qui doit faire l'espérance et la joie de la véritable Eglise de JésusChrist dans tous les siècles, à mesure qu'elle passe à travers les persécutions et de grandes tribulations, et que ses membres tombent successivement sous le pouvoir de la mort et du sépulcre. Voici ses paroles consolantes: "Or, mes frères, je ne veux pas que vous soyez dans l'ignorance au sujet des morts, afin que vous SMGR 42 1 he vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n'ont point d'espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus, pour être avec lui, ceux qui sont morts. [Dieu a ramené Christ d'entre les morts, et il ramènera aussi d'entre les morts, par Jésus, tous les justes morts.] Car nous vous déclarons ceci par la parole du Seigneur, que nous, les vivants, qui serons restés pour l'avénement du Seigneur, nous ne précéderons point ceux qui sont morts; car le Seigneur lui-même descendra du ciel, à un signal donné, avec une voix d'archange et au son d'une trompette de Dieu; et les morts qui sont en Christ ressusciteront premièrement ; ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C'est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles. " 1 Thes. 4:13-18. SMGR 42 2 Quand cette union visible du Rédempteur et des rachetés sera consommée, l'Eglise ne sera plus jamais séparée de son adorable Sauveur; mais, revêtue de tous les attributs de l'immortalité, elle sera pour toujours avec lui. ------------------------Chapitre 6 -- A l'apparition du seigneur, les méchants seront détruits SMGR 42 3 Lisons maintenant dans l'Ecriture que quand le Seigneur apparaîtra pour la seconde fois: (1) les pécheurs qui vivront alors seront détruits par le feu, et (2) la terre sera désolée. SMGR 42 4 1° " Car il est de la justice de Dieu de rendre l'affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous affligés, du repos avec nous, quand le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel, avec les messagers de sa puissance, au milieu des flammes, pour punir ceux qui ne connaissent point Dieu, et n'obéissent point à l'Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils recevront de la part du Seigneur et de sa puissance glorieuse, le châtiment de la mort éternelle, lorsqu'il viendra en ce jour, pour être glorifié dans ses saints, et être admiré dans tous ceux qui ont cru. " 2 Thes. 1:6-10. " Alors apparaîtra l'impie (l'homme sans loi), que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement. " Chap. 2 :8. SMGR 43 1 L'impie, ou l'homme sans loi, doit être détruit par l'éclat de la venue de Christ. En même temps, ceux qui ne connaissent point Dieu, les païens, et ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de notre Seigneur JésusChrist, seront anéantis par les flammes vengeresses qui accompagneront la manifestation du Fils de Dieu venant du ciel. Or, quand les païens, ceux qui auront foulé aux pieds la loi de Dieu, et tous ceux qui n'auront pas obéi à l'Evangile de Christ auront été détruits, il ne restera plus un seul méchant. SMGR 43 2 L'explication que Christ donne de la parabole de l ', ivraie prouve la destruction de tous les méchants qui vivront au temps de sa seconde venue. " Le champ, c'est le monde ; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume ; l'ivraie, ce sont les enfants du malin ; l'ennemi qui l'a semée, c'est le Diable; la moisson, c'est la fin du monde ; et les moissonneurs sont les anges. Comme donc on amasse l'ivraie, et qu'on la brûle dans le feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ôteront de son SMGR 44 1 royaume tous les scandales et ceux qui font l'iniquité ; et ils les jetteront dans la fournaise ardente. " Mat. 13:38-42. La séparation sera radicale et complète. Quand tous les scandales et ceux qui font l'ini-quité auront été détruits de dessus la face de la terre, il ne pourra plus y demeurer un seul pécheur. SMGR 44 2 2° Le prophète décrit en ces sinistres paroles le jour de la destruction des méchants et la désolation de la terre: "Voici venir le jour de l'Eternel, cruel, avec débordement de l'ardeur de la colère, pour mettre la terre en désolation et pour en exterminer les pécheurs. " Esa. 13:9. " Voici, l'Eternel va vider la terre et l'épuiser; il en bouleversera la face, et il en dispersera les habitants." Chap. 24:1. "La terre sera vidée, vidée et entièrement pillée ; car l'Eternel a dit cette parole. " Verset 3. SMGR 44 3 La voix de l'Eternel proclame l'aveuglement et la surdité de l'apostat Israël à son prophète, qui, dans l'angoisse de son âme, s'écrie : " Jusques à quand, Seigneur ? " L'Eternel lui répond : " Jusqu'à ce que les villes aient été désolées, et qu'il n'y ait plus d'habitants, ni d'hommes dans les maisons, et que la terre soit mise en une entière désolation. " Esa. 6 :11. SMGR 44 4 La voix de Dieu continue à se faire entendre par un prophète consterné. Les terreurs du jour du Fils de l'homme qui s'approche nous sont dépeintes par les plus effrayantes paroles. Dans ce massacre général, il n'y aura point d'abri pour les hommes infidèles, quelque hautes que soient leurs protestations de piété : " Ainsi a dit l'Eternel des armées : Voici, le mal va passer d ', une nation à l'autre, et un grand tourbillon se lèvera de l'extrémité de la terre. Et en ce jour-là ceux que l'Eternel aura tués seront étendus depuis un bout de la terre jusqu'à l'autre bout : ils ne seront point pleurés, et ils ne seront point recueillis, ni ensevelis ; mais ils seront comme du fumier sur le dessus de la terre. Vous pasteurs, hurlez et criez, et vous, les plus considérables du troupeau, roulez-vous dans la poussière ; car les jours où vous devez être égorgés et dispersés sont accomplis, et vous tomberez comme un vase de prix. Et les pasteurs n'auront aucun moyen de s'enfuir, ni les plus considérables du troupeau d'échapper. " Jér. 25 : 32-35. SMGR 45 1 Dans une vision prophétique, Esaïe, transporté au moment qui précédera immédiatement la désolation générale, décrit la condition des chrétiens de nom, lorsqu'ils seront mis en face de leur véritable condition et de leur sort final : " Maintenant je me lèverai, dira l'Eternel ; maintenant je serai exalté ; maintenant je serai élevé. Vous concevrez de la paille, et vous enfanterez du ehaume ; votre souffle vous dévorera comme le feu. Et les peuples seront comme des fourneaux de chaume ; ils seront brûlés au feu comme des épines coupées. Vous qui êtes éloignés, écoutez ce que j'ai fait ; et vous qui êtes près, connaissez ma force. Les pécheurs seront effrayés dans Sion, et le tremblement saisira les hypocrites. Qui est-ce d'entre nous, dirontils, qui pourra séjourner avec le feu dévorant? Qui est-ce d'entre nous qui pourra séjourner avec les flammes éternelles ? " Esa. 33 :10-14. SMGR 45 2 Ecoutons encore un autre prophète : " Je ferai périr entièrement toutes choses sur la face de la terre, a dit l'Eternel. Je ferai périr les hommes et les bêtes ; je ferai périr les oiseaux du ciel et les poissons de la mer ; j'enlèverai les scandales avec les méchants, et je retrancherai les hommes de la face de la terre, dit l'Eternel. " Soph. 1: 2, 3. " Le grand jour de l'Eternel est proche; il est proche, et vient en toute hâte. La voix du jour de l'Eternel retentit; là l'homme vaillant lui-même pousse des cris amers. C'est un jour de colère que ce jour-là ; un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ruine et de désolation, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuées et de brouillards, un jour de trompettes et d'alarmes contre les villes fortes et contre les hautes tours. Je mettrai les hommes dans la détresse, et ils marcheront comme des aveugles, parce qu ', ils ont péché contre l'Eternel. Leur sang sera répandu comme de la poussière, et leur chair comme de l'ordure. Ni leur argent, ni leur or ne pourront les délivrer au jour de la colère de l'Eternel ; et par le feu de sa jalousie tout le pays sera consumé; car c'est d'une entière destruction, c'est d'une ruine soudaine qu'il frappera tous les habitants de la terre. " Soph. 1 : 14-18. " C'est pourquoi attendez-moi, dit l'Eternel, au jour où je me lèverai pour le butin. Car j'ai résolu de rassembler les nations et de réunir les royaumes, pour répandre sur eux mon indignation, toute l'ardeur de ma colère ; car toute la terre sera dévorée par le feu de ma jalousie. " Chap. 3: 8. ------------------------Chapitre 7 -- Le retour de Christ dans les Écritures, son importance pour l'Église SMGR 46 1 La seconde venue de Christ est pour l'Eglise un sujet de la plus vaste importance. Ce fait ressort assez du nombre d'allusions qui y sont faites, -- dans ses rapports avec la résurrection des justes et le jugement, -- dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament. Quand les écrivains sacrés faisaient des menaces aux impies ; quand ils adressaient des paroles d'espérance et d'encouragement aux saints, comme quand ils les exhortaient à la repentance et à une sainte vie, c'était toujours le grand fait de la seconde venue du Fils de l'homme qu'ils présentaient aux regards afin d'alarmer, de réveiller ou de consoler le peuple de Dieu. SMGR 47 1 Avant même qu'Adam eut quitté cette vie, Hénoc, son septième descendant, faisait retentir ce grand fait aux oreilles des impénitents : " Voici ", disait-il, " le Seigneur est venu [viendra] avec des milliers de ses saints pour exercer le jugement contre tous les hommes. " Jude 15. Lorsqu'on parcourt l'un après l'autre les livres de la Bible, on trouve que les prophètes, que Jésus et que les apôtres ont fait le même usage de cette doctrine. Et dans le dernier de ces livres, saint Jean décrit un jour à venir auquel des hommes de toutes classes et de toutes conditions qui ne se seront point préparés pour la venue de Christ crieront aux rochers et aux montagnes de tomber sur eux, et de les cacher de devant la gloire effrayante de sa présence, lorsqu'il apparaîtra dans les nuées des cieux. Apoc. 6 :14-17. SMGR 47 2 La venue de Christ occupe, en outre, une place marquée dans les saintes Ecritures comme le moment auquel les justes seront récompensés. " Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra ", dit l'apôtre Pierre, " vous remporterez la couronne incorruptible de gloire. " 1 Pier. 5 : 4. Et c'est au jour de l'apparition de Christ, que saint Paul s'attend de recevoir, et non seulement lui, mais tous ceux qui auront aimé l'apparition de leur Seigneur, la couronne de justice qui leur est réservée. 2 Tim. 4: 8. SMGR 47 3 Mais où cet événement est le plus souvent mentionné dans la Parole de Dieu, c'est lorsqu'il s'agit d'exciter à la repentance, à la vigilance, à la prière et à une sainte conduite. " Veillez ", tel est l'avertissement par lequel le Fils de Dieu termine sans cesse, dans les Evangiles, ses nombreuses allusions à sa seconde venue. SMGR 48 1 Saint Paul ( Tite 2:12, 13 ) exhorte les saints à renoncer à l'impiété et aux convoitises du monde, et à vivre " dans le siècle présent, dans la tempérance, dans la justice et dans la piété ; en attendant la bienheureuse espérance, et l'apparition de la gloire du grand Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ. " SMGR 48 2 Ecoutons l'apôtre Jacques: "Vous donc de même attendez patiemment, et affermissez vos coeurs; car l'avénement du Seigneur est proche. Mes frères, ne vous plaignez point les uns des autres, de peur que vous ne soyez condamnés. Voilà, le juge est à la porte. " Jac. 5 :8, 9. SMGR 48 3 Ecoutons saint Pierre : " Au reste, la fin de toutes choses est proche ; soyez donc sobres et vigilants dans les prières. " 1 Pier. 4:7. Et ailleurs : " Quels ne devez-vous pas être par une sainte conduite et des oeuvres de piété ? en attendant et en vous hâtant pour la venue du jour de Dieu. " 2 Pier. 3:11, 12. SMGR 48 4 Tel est l'usage que les " saints hommes de Dieu, poussés par le Saint-Esprit ", ont fait de la doctrine de la seconde venue de Christ. N'est-ce donc point avoir perdu l'esprit de l'Evangile, que de combattre ou seulement de passer sous silence une doctrine si grande, si importante et si précieuse ? ------------------------Chapitre 8 -- Théories erronées SMGR 48 5 Malheureusement, grâce à maintes théories non bibliques, la doctrine de la seconde apparition de Christ, à laquelle il est fait une place si importante dans les Ecritures, perd pour bien des personnes toute sa réalité et toute son importance, en ce que l'accomplissement de toutes les menaces de la Parole de Dieu relatives au jour de la colère qui s'approche à grands pas, et à la manifestation du Fils de Dieu entouré de flammes de feu pòur détruire les habitants de la terre, -- est relégué dans un avenir éloigné, quand il n'est pas entièrement perdu de vue. SMGR 49 1 L'une de ces manières de dénaturer la seconde apparition de notre Seigneur Jésus-Christ, consiste à enseigner que cette seconde venue a lieu, pour le chrétien, au moment de la mort. C'est là une flagrante contradiction non seulement des déclarations positives de l'Ecriture, mais aussi des lois du langage. Il ne peut y avoir qu'un second avénement de Christ ; tandis que cette théorie vaporeuse en fait autant qu'il n'y a de cas de morts. SMGR 49 2 Les premiers disciples étaient loin de l'idée que la mort fût la seconde venue de Christ. Pierre, voyant Jean, le disciple bien-aimé, peu avant l'ascension de son Maître, " dit à Jésus : Seigneur ! et celui-ci, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui dit : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? " Jean 21 : 21, 22. Or, les disciples étaient si loin de prendre la mort pour la seconde venue de Christ, que quand ils crurent que leur Maître leur donnait à entendre que l'apôtre Jean pourrait demeurer jusqu'à ce qu'il revînt, ils en conclurent immédiatement qu'il ne mourrait point ! Verset 23. SMGR 49 3 Et quelle théologie brumeuse que celle qui fait du moment de la mort le second avénement de Christ ! Le Seigneur doit venir pour donner l'immortalité à son enfant ; il viendra en qualité de meilleur ami du croyant. La mort, par contre, est le dernier ennemi de l'homme, celui qui lui ôte l'existence. 1 Cor. 15:26. Christ doit revenir pour donner la vie aux justes, et pour " détruire celui qui avait l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable. " Héb. 2 :14. Le diable a en effet l'empire de la mort, et, dans la providence de Dieu, il lui est permis de percer le coeur même des justes de sa flèche empoisonnée, de les coucher dans un cercueil, et de mettre son sceau sur leurs tombeaux. Mais le Prince de la vie, pour avoir passé à travers l'empire de la mort, et pour s'être glorieusement affranchi de l'étreinte du sépulcre, jette ce cri de triomphe : " Je fus mort ; et voici que je suis vivant aux siècles des siècles, amen ! et j'ai les clefs du séjour des morts. " A sa seconde apparition, il ouvrira les tombeaux des justes, anéantira l'empire de la mort, leur dernier ennemi, et les mènera vers les scènes immortelles et éternelles de la gloire. SMGR 50 1 Il en est qui prétendent également que la seconde venue de Christ n'est autre que l'acte de la conversion. Il y a donc autant de secondes venues de Christ que de conversions! Nous l'avons fait remarquer, il ne peut y avoir qu'une seconde apparition du Seigneur. D'autres encore, veulent voir le second avénement de Christ dans les manifestations du Saint-Esprit. Ici, de nouveau, on rencontre la difficulté d'une pluralité de secondes venues de Christ, vu le grand nombre de ma-nifestations de l'Esprit de Dieu dans le coeur des hommes, alors qu'il ne peut y avoir qu'un seul second avénement de Christ. SMGR 50 2 La distinction qui existe entre les manifestations du Saint-Esprit et la présence personnelle de Christ, lors de son apparition, est très clairement exprimée dans les Ecritures. Ecoutons Jésus : " Et je prierai mon Père, qui vous donnera un autre Consolateur. " Jean 14:16. Cette parole démontre l'existence de plus d'un consolateur. En son absence, le Père devait envoyer aux disciples un autre Consolateur, à savoir l'Esprit de vérité. Durant l'absence du Fils, le Saint-Esprit devait être son représentant, et le Consolateur de son peuple affligé. SMGR 51 1 Tout cela est exprimé d'une manière bien distincte dans les paroles remarquables qui suivent : " Mais maintenant je m'en vais à celui qui m'a envoyé. " " Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; et si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice, et de jugement. " Jean 16:5, 7, 8. Ni la raison ni la Bible ne nous autorisent à confondre d'une manière aussi grossière Jésus absent et son représentant sur la terre, le Saint-Esprit. SMGR 51 2 Une dernière théorie mystique que nous mentionnerons, mais qui n'est pas moins la plus répandue, et que, chronologiquement, nous aurions dû placer en premier lieu, c'est celle qui fait du second avénement le règne spirituel de Christ sur la terre durant le millénium, période pendant laquelle aurait lieu la conversion du monde. Cette théorie, qui n'est enseignée nulle part dans l'Ecriture, et qui se heurte à tous les passages déjà cités, comme à ceux qui doivent l'être encore, a été exposée pour la première fois par un théologien anglais, le Dr Whitby ( 1637-1727 ), et a été depuis adoptée sans examen attentif par un grand nombre de théologiens évangéliques. C'est évidemment de cette erreur moderne, devenue populaire, que sont sorties ces interprétations mystiques au moyen desquelles on rapporte les déclarations formelles de l'Ecriture relatives à la seconde apparition du Prince de la vie, ou au moment de la mort, ou à l'acte de la conversion, ou aux manifestations isolées du Saint-Esprit, ou encore, dans certains pays, aux manifestations du mormonisme et du spiritisme. SMGR 52 1 Dans son discours prophétique de Matthieu 24 et 25, discours qui embrasse toute la dispensation chrétienne, notre Sauveur, après avoir parlé de la tribulation de l'Eglise au milieu d'atroces persécutions, et arrivant aux derniers jours, dit de notre temps : " Alors, si quelqu'un vous dit : Le Christ est ici, ou : Il est là ; ne le croyez point. Car de faux christs et de faux prophètes s'élèveront, et feront de grands signes et des prodiges pour séduire les élus mêmes, s'il était possible. " Mat. 24:23, 24. Le mot alors, dans ce passage, désigne une époque précise à laquelle on entendrait: " Le Christ est ici ", " il est là. " Notre Seigneur décrit ici les séductions spirituelles du temps présent. De faux christs s'étaient élevés au temps du premier avénement, pour tromper les Juifs à l'égard de cet événement ( Mat. 24:5 ) ; de même, il s'est élevé de faux christs et de faux prophètes en nos jours, pour séduire les hommes à l'égard du second avénement. SMGR 52 2 Quelle n'est donc point la force des paroles de Christ, appliquées au sujet qui est devant nous, lorsqu'il dit : "Alors, si quelqu'un vous dit : Le Christ est ici, ou : Il est là ; ne le croyez point ! " Mat. 24:23. Il ne semble pas qu'on puisse ignorer de qui il est ici question. Le Seigneur continue en effet ( versets 25, 26 ) : "Voilà, je vous l'ai prédit. Si donc on vous dit: Le voici dans le désert; n'y allez point: Le voici dans les lieux retirés ; ne le croyez point. " Si, à l'extrémité du monde, vous entendez les mormons, qui s'intitulent " les saints des derniers jours ", vous dire: " Le voici dans le désert ", l'ordre de notre Seigneur est: " N'y allez point. " Ou si vous entendez dire du haut des chaires : " Le voici dans les lieux retirés ", la seconde venue de Christ est spirituelle, c'est le moment de la mort, c'est celui de la conversion, " ne le croyez point ". SMGR 53 1 Et pourquoi faut-il repousser ces enseignements mystiques ? La raison nous en est donnée dans le verset suivant : " Car comme un éclair sort de l'orient et se fait voir jusqu'à l'occident, il en sera aussi de même de l'avénement du Fils de l'homme. " Si notre Seigneur nous signale de faux docteurs et nous met en garde contre leurs enseignements vaporeux, il nous a, en revanche, renseigné en termes aussi clairs que possible sur la nature de sa seconde apparition. L'éblouissant éclair qui fend la nue du ciel oriental, illumine tout le ciel jusqu'à l'occident. C'est peut-être là la figure la plus propre que notre Seigneur eût pu employer pour donner une idée de la gloire flamboyante qui l'accompagnera, lorsqu'il viendra du ciel entouré de tous les saints anges. L'éclat, la grandeur, la magnificence de la scène défient toute description dans les langues humaines. SMGR 53 2 L'apparition d'un seul ange au sépulcre neuf où le Christ est couché, terrasse les gardes romains et les fait devenir comme morts. La lumière et la gloire de ce messager céleste avaient complétement anéanti pour un moment ces robustes sentinelles. Mais le Fils de l'homme doit venir dans sa gloire royale et dans la gloire de son Père, accompagné de tous les saints anges. Le nombre des anges qui entourent le trône en qualité de gardes de corps du Fils de Dieu, s'élève à " des myriades de myriades, et des milliers de milliers ". Voyez Apoc. 5:11. L'apôtre Paul parle " des myriades d'anges " qui sont devant Dieu. Héb. 12 :22. Scène incomparable de grandeur et de majesté ! Entouré d'une gloire éblouissante, le Roi des rois descend de la voûte illuminée du ciel, accompagné de tous les anges du monde céleste ! Tous les cieux resplendissent d'un éclat infini, et la terre tout entière tremble devant lui ! ! ------------------------Chapitre 9 -- Possibilité de connaître l'époque SMGR 54 1 Il est peu de vérités inspirées qui puissent être démontrées plus clairement que ce fait : Dieu révèle ses desseins à ses prophètes, afin que les hommes et les nations puissent en être avertis avant leur accomplissement. " Car le Seigneur, l'Eternel, ne fera rien qu'il n'ait révélé son secret aux prophètes, ses serviteurs." Amos 3: 7. Dans tous les siècles, avant d'envoyer ses jugements sur le monde, Dieu les a toujours fait précéder d'avertissements suffisants, afin de permettre aux croyants d'échapper aux visitations de son courroux, comme aussi pour condamner ceux qui n'écouteraient pas sa voix. Ce fut le cas avant le déluge. " C'est par la foi que Noé, ayant été divinement averti des choses qu'on ne voyait point encore, craignit, et bâtit l'arche pour sauver sa famille ; et par cette arche il condamna le monde." Héb. 11:7. SMGR 54 2 Plus tard, quand les nations se furent plongées dans l'idolâtrie et l'iniquité, et que la destruction de l'impie Sodome fut décidée, l'Eternel dit : " Cacherai-je à Abraham ce que je m'en vais faire, puisque Abraham doit certainement être une nation grande et puissante, et que toutes les nations de la terre seront bénies en lui?" Gen. 18:17, 18. Lot, le juste, et ses filles furent duement avertis, et eurent la vie sauve ; mais personne, même dans cette ville coupable, ne périt sans avoir été d'abord averti de son sort. Lorsque Lot avertit ses gendres, nous est-il dit, " il leur sembla qu'il se moquait ". Gen. 19:14. Et quand les hom-mes de Sodome, " environnèrent la maison, depuis le plus jeune jusqu'aux vieillards", Lot les avertit et les supplia de se désister de leur impiété. Aussitôt, ils se mirent à faire ce que les pécheurs, jusqu'à aujourd'hui, ont toujours fait envers ceux qui les avertissent fidèlement de leurs péchés: ils l'accusèrent de vouloir les juger. SMGR 55 1 Avant le premier avénement de Christ, un avantcoureur fut envoyé devant lui pour lui préparer la voie. Ceux qui ne reçurent pas le Seigneur furent rejetés, " Parce que tu n'as point connu le temps auquel tu as été visitée". Luc 19 : 44. Jésus prédit que la destruction de Jérusalem arriverait durant le temps de la génération qui l'avait rejeté, ce qui s'accomplit moins de quarante ans après sa résurrection. Et afin que les chrétiens de la Judée pussent échapper au sort qui me-naçait la nation juive, il leur fut dit que lorsqu'ils " verraient Jérusalem environnée par les armées ", -- ou, ainsi que le rapporte Matthieu, quand ils verraient " dans le lieu saint l'abomination qui cause la désolation, et dont le prophète Daniel a parlé",--ils devraient "s'enfuir aux montagnes". Luc 21:20; Mat. 24:15. Ils prirent garde à la recommandation, et se réfugièrent en sûreté à Pella. SMGR 55 2 Tel est le témoignage que rend le Saint-Esprit rela- SMGR 56 1 tivement aux voies de Dieu envers son peuple dans les siècles passés. On ne peut supposer que Dieu change sa manière de faire à l'égard de l'avenir, quand cet avenir doit contempler la glorieuse consommation de toutes les déclarations prophétiques. SMGR 56 2 Nous acceptons la Bible comme une révélation du ciel. Que nul n'appelle un mystère ou un secret du Tout-Puissant ce que Dieu a révélé dans ce livre. " Les choses cachées appartiennent à l'Eternel, notre Dieu, mais les choses révélées sont pour nous et pour nos enfants à jamais." Deut. 29:29. Si les saintes Ecritures ne désignent aucune période particulière pour la seconde apparition du Christ, dans ce cas, les hommes devraient abandonner sans retard toute recherche sur les preuves de l'approche de sa venue. Mais si la prophétie, d'une voix unanime, signale l'époque de ce grand événement, et s'il existe des preuves qu'il " est proche et à la porte", ce sujet devient dès lors d'une importance poignante. SMGR 56 3 La Bible parle-t-elle de l'époque du second avénement ? Voilà une question indécise dans bien des esprits. Mais cette question est grave, et bien digne d'une investigation sérieuse et impartiale. SMGR 56 4 Et d'abord, qu'en disait Christ lui-même ? Et lorsque les disciples lui demandèrent : " Quel sera le signe de ton avénement et de la fin du monde?" que leur répondit-il ? Les tança-t-il en leur disant qu'ils s'ingéraient dans des choses qui étaient à dessein cachées à tous les hommes ? Non, il répondit au contraire à leur question d'une manière très précise. Il leur dit même qu'il y aurait des signes de cet événement, et il ajoute : " Vous aussi, de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l ', homme est proche et à la porte." Le simple fait que le Seigneur mentionne des signes de son avénement, prouve mieux que toute autre considération que son peuple ne doit pas demeurer dans l'ignorance relativement à l'approche de cet évé-nement. Ajoutez à cette preuve sa déclaration que quand ces signes apparaîtraient, son peuple devrait savoir qu'il est proche et à la porte, et vous aurez une démonstration d'une force irrésistible. Mat. 24:3-33. ------------------------Chapitre 10 -- L'heure est cachée SMGR 57 1 Le temps précis du second avénement de Christ est à dessein caché à l'homme. " Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, personne ne le sait, non pas même les anges du ciel, mais mon Père seul. " Mat. 24:36. On conclut légèrement de ce passage qu'il est impossible de rien savoir sur l'époque du second avénement. Mais en cela ils ne considèrent pas qu'interprété ainsi, ce passage prouve plus qu'ils ne voudraient, vu qu'il est mis en contradiction flagrante avec d'autres déclarations du Sauveur, d'une clarté et d'une netteté incontestables. Opposons à cette manière de voir des faits additionnels: SMGR 57 2 1° Notre Seigneur, après avoir affirmé que le soleil serait obscurci, que la lune ne donnerait pas sa lumière et que les étoiles tomberaient du ciel, nous donne une parabole frappante qu'il applique indubi-tablement à notre sujet. Il dit: " Apprenez ceci par la similitude du figuier: Quand ses branches commencent à être tendres, et qu'il pousse des feuilles, vous connaissez que l'été est proche. Vous aussi, de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche et à la porte. " Mat. 24: 32, 33. Une figure ou comparaison ne doit pas dépasser, en certitude, le fait qu'elle doit représenter. Cela étant le cas de la parabole du figuier, la déclaration de Christ revêt une force et une clarté extraordinaires. Nulles paroles ne pourraient être plus directes. Nulle preuve ne pourrait être plus complète. Il est donc possible de savoir que Christ est à la porte, avec toute la certitude avec laquelle on peut savoir que l'été est proche, lorsqu'on voit, au printemps, les arbres pousser des boutons et des feuilles. C'est à peine si l'incrédule le plus hardi oserait, devant ces paroles du Fils de Dieu, affirmer que l'on ne peut rien savoir de l'époque de son retour. SMGR 58 1 2° Notre Seigneur déclare que tel qu'il en fut dans les jours de Noé, il en sera aussi de même à l'avénement du Fils de l'homme. Dieu avait dit à Noé : " Mon Esprit ne contestera point toujours avec les hommes; car aussi ne sont-ils que chair : leurs jours donc seront de six vingts ans. " Gen. 6: 3. L'époque du déluge fut donc annoncée au patriarche. Et c'est sur l'ordre direct de Dieu qu'il construisit l'arche, et qu'il avertit les habitants du monde. De la même manière, les prophéties et les signes des temps qui s'accomplissent, déclarent nettement que le retour de Christ est à la porte ; et de plus, un solennel cri d'avertissement se fait déjà entendre. SMGR 58 2 Ceux qui prétendent que le texte cité au commencement de cette section prouve que l'on ne peut rien savoir de l'époque du second avénement, le font trop prouver. Voici comment Marc le rapporte (Mare 13: 32): "Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, personne ne le sait, non pas même les anges qui sont dans le ciel, ni même le Fils, mais seulement le Père. " Si ce texte prouve que les hommes ne sauront rien du temps du second avénement, il prouve également que les anges n'en sauront rien, pas plus que le Fils, jusqu'à ce qu'il ait lieu! Ainsi compris, il prouverait trop, et par conséquent il ne prouve rien. Christ saura ce qui concerne le moment de son second avénement sur cette terre. Les saints anges qui entourent le trône de Dieu, prêts à exécuter ses ordres sur la part d'action qui leur revient dans le salut des hommes, connaîtront également le temps de cette scène finale du plan du salut. Et de même, le peuple de Dieu qui attend et qui veille. SMGR 59 1 Une vieille version anglaise donne ce passage comme suit: " Pour ce qui est de ce jour et de l'heure, personne ne le fait connaître, non pas même les anges qui sont dans le ciel, ni même le Fils, mais seulement le Père. " D'après d'éminents critiques, c'est là le vrai sens. Le mot savoir de la version ordinaire est employé ici dans le même sens que saint Paul l'emploie dans 1 Cor. 2 :2, lorsqu'il dit: "Car je n'ai pas jugé que je dusse savoir [faire connaître] autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié." Les hommes ne feront pas connaître le jour et l'heure, les anges ne le feront pas connaître, le Fils non plus, mais le Père. SMGR 59 2 Le verbe savoir est employé dans le passage en question comme voix causative dans le sens hébreu de la conjugaison hiphil, c'est-à dire, faire savoir. La réponse de Christ revient donc à dire : Le Père le fera connaître quand cela lui plaira ; mais il n'a pas autorisé l'homme, ni les anges ni le Fils à le faire savoir. C'est dans ce sens que Paul emploie le terme savoir (1 Cor 2:1, 2) : " J'allai vous annoncer [faire savoir] le témoignage de Dieu. Car je ne jugeai pas que je dusse savoir [faire savoir] autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. " SMGR 60 1 Le Père fera connaître le temps. Voilà évidemment ce que nous enseigne ce passage. Dieu annonça à Noé l'époque du déluge, qui est un type de la proclamation de l'approche du second avénement. Et quand la mission du patriarche fut terminée et la construction de l'arche achevée, Dieu lui dit : " Entre, toi, et toute ta maison, dans l'arche. " " Car dans sept jours je ferai pleuvoir sur toute la terre pendant quarante jours et quarante nuits. " Gen. 7:1, 2. SMGR 60 2 De même, lorsque le temps d'attente, de veilles et de luttes sera passé, et que les saints seront tous scellés et cachés en Dieu, alors la voix du Père, venant du ciel, fera connaître l'heure. SMGR 60 3 Lorsqu'on voit les efforts faits par certains docteurs pour enlever aux déclarations prophétiques de ce temps leur signification et leur présente application, les reléguant soit dans le passé, soit dans l'avenir, ces paroles du prophète retentissent avec force à nos oreilles : " Fils de l'homme, quel est ce proverbe dont vous vous servez touchant le pays d'Israël, en disant : Les jours seront prolongés, et toute vision périra? C'est pourquoi dis-leur : Ainsi a dit le Seigneur, l'Eternel : Je ferai cesser ce proverbe, et on ne s'en servira plus pour proverbe en Israël; mais dis-leur: Les jours et la parole de toutes les visions s'approchent. Car il n'y aura point désormais de vision vaine, ni de prédiction flatteuse, au milieu de la maison d'Israël. Car je suis l'Eternel : Je parlerai, et la parole que j'aurai prononcée sera mise en exécution, elle ne sera plus différée ; mais, ô maison rebelle ! je prononcerai dans vos jours la parole, et je l'exécuterai, dit le Seigneur, l'Eternel. " Ezé. 12 :22-25. " Je parlerai ", dit l'Eternel, " et la parole que j'aurai prononcée sera mise en exécution." La voix de Dieu se fera entendre d'en haut au milieu des scènes effroyables qui précéderont immédiatement le second avénement. " Le septième ange versa sa coupe dans l'air ; et il sortit du temple du ciel une grande voix qui venait du trône, et qui disait: C'en est fait. " Apoc. 16:17. Voyez également Joël 3:16 ; Jér. 25:30. SMGR 61 1 " Les jours seront prolongés, et toute vision périra ", disent les chrétiens refroidis et infidèles. Dieu fera cesser ce proverbe en se faisant entendre lui-même. Et c'est ainsi que le Père fera connaître le temps, mission qui ne sera pas confiée aux hommes, ni aux anges, ni pas même au Fils. SMGR 61 2 Le temps où nous en sommes est au plus haut degré le temps d'attente et de veille. C'est le moment spécial de la patience des saints. Apoc. 14:12. La connaissance du moment nous soulagerait de l'état de suspens angoissant dans lequel nous sommes. Mais voici ce que le Seigneur nous dit: "Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra ; si ce sera le soir, ou à minuit, ou à l'heure que le coq chante, ou le matin; de peur qu'arrivant tout à coup, il ne vous trouve endormis. Or, ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez. " Marc 13: 35-37. ------------------------Chapitre 11 -- Les signes avant-coureurs SMGR 61 3 Le temps du retour de Christ est près. Les signes qui devaient marquer l'approche immédiate de cet événement si important, ont déjà paru. Il est près même à la porte. SMGR 62 1 La question des disciples, déjà signalée : " Quel sera le signe de ton avénement et de la fin du monde ? " appela de la part de Christ une longue réponse qui est en même temps une remarquable prophétie de l'avenir. Ses paroles n'eussent pas pu être plus directes : " Et il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles ; et sur la terre les peuples seront dans la consternation et ne sachant que devenir, la mer et les flots faisant un grand bruit. Les hommes seront comme rendant l'âme de frayeur, dans l'attente des choses qui arriveront par tout le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. " Luc 21:25, 26. SMGR 62 2 La déclaration qui suit montre quel est l'événement que ces signes devaient annoncer : " Et alors on verra venir le Fils de l'homme sur une nue, avec une grande puissance et une grande gloire. " Verset 27. Le dessein de Dieu, en donnant ces signes, était que la génération qui les verrait pût porter son attention sur le grand événement dont ils devaient être les précurseurs. SMGR 62 3 Nous avons dit que ces signes ont paru. Pour prouver notre affirmation, il suffit de rappeler des faits bien connus, et d'apparition toute récente. En comparant le récit de ce mémorable discours du Sauveur tel que nous le rapportent les différents évangélistes, l'on voit sans peine que les signes qu'il mentionne doivent, pour accomplir sa prédiction, se produire à une époque déterminée. Ils devaient apparaître, nous dit Marc (13:24): "En ces jours-là, après cette affliction." SMGR 62 4 " Cette affliction " se rapporte à la longue période de persécution à travers laquelle le peuple de Dieu devait passer, et qui devait embrasser les jours de l'apostasie qui suivrait l'établissement de l'Eglise chrétienne. SMGR 63 1 Or, d'après une déclaration prophétique de Daniel ayant trait à cette persécution, comme d'après l'histoire, cette période devait se terminer vers la fin du siècle dernier. C'est donc à partir de ce moment qu'il nous faut chercher l'accomplissement de ces signes. Voici maintenant la question qui se pose devant nous: Notre monde physique a-t-il été témoin, depuis lors, des perturbations météorologiques phénoménales pré-dites par notre Sauveur? Très certainement. SMGR 63 2 Le 19 mai 1780, on fut précisément témoin, dans toute l'Amérique du Nord, d'un phénomène remarquable et resté inexpliqué : l'obscurcissement surnaturel du soleil et de la lune. Les années 1799, 1833, 1866 ont été témoin de spectacles sans précédent dans le monde météorique. Des averses d'étoiles filantes, phénomène jusque-là inouï, frappèrent dès lors les yeux des humains étonnés, de scènes dont les années précitées ont fourni les exemples les plus remarquables. Ces événements, qui ont eu lieu avec précision au temps fixé et de la manière prédite par les paroles de Christ, peuvent être à juste titre considérés comme l'accomplissement littéral des signes qui devaient précéder sa seconde venue. SMGR 63 3 Voici, du reste, quelques témoignages historiques relatifs à ces signes: SMGR 63 4 L'obscurcissement du soleil et de la lune (Mat. 24 : 29; Marc 13:24; Apoc. 6:12; Joël 2:31). SMGR 63 5 " Le jour obscur du 19 mai 1780 fut un jour de ténèbres surnaturelles. Ce ne fut point une éclipse de soleil, car la lune était presque pleine: l'obscurité ne provenait point d'une lourdeur de l'atmosphère, car on vit des étoiles. Les ténèbres commencèrent vers neuf heures du matin, et ne se dissipèrent pas de toute la journée. Elles étaient telles que le travail fut suspendu dans les champs et les ateliers ; les animaux domestiques et la volaille rentrèrent dans les étables, et il fallut faire de la lumière dans les maisons à l'heure du dîner.... Le soleil était frappé d'un obscurcissement surnaturel. " -- JOSIAH LITCH. SMGR 64 1 “ Le jour obscure du 19 mai 1780, ainsi appelé en raison de ténèbres remarquables qui couvrirent, ce jour-là, toute la Nouvelle-Angleterre. Dans bien des endroits, il fut impossible de lire en plein air un caractère ordinaire, cela pendant plusieurs heures consécutives.... La véritable cause de ce remarquable phénomène est inconnue. " --DICTIONNAIRE DE WEBSTER. SMGR 64 2 " Les gens quittèrent leurs travaux dans les maisons et les champs. Les voyageurs s'arrêtèrent; les écoles furent suspendues; à 11 heures on apporta des lumières dans les maisons comme le soir. Bien des gens, saisis d'effroi, croyaient que le jour du jugement était venu. Une grande partie de la nuit suivante fut aussi singulièrement ténébreuse. La lune, quoique pleine, ne donna aucune lumière." -- RÉv. ELAM POTTER. SMGR 64 3 " Ce fut un jour de ténèbres terrifiantes dans la NouvelleAngleterre ; tous les visages paraissaient obscurs, et la population était dans l'effroi.... Edouard Lee passa ces heures sinistres à prier pour la multitude épouvantée. " -- VIE d'EDOUARD LEE. SMGR 64 4 " Le jour obscur de l'Amérique du Nord a été l'un de ces merveilleux faits de la nature dont on lira toujours le récit avec intérêt, mais dont la philosophie se perd à vouloir donner l'explication. " -- HERSCHELL. SMGR 64 5 La chute des étoiles. (Mat. 24:29; Marc 13:25: Apoc. 6:13). SMGR 64 6 Averses météoriques.... "Les apparitions du 12 novembre 1799 et de la nuit du 12 au 13 novembre 1833 sont dignes d ', être mentionnées. Humboldt et Bonpland, qui se trouvaient à Cumana à la première de ces dates, rapportent qu'entre deux et quatre heures du matin, le ciel fut sillonné d'innombrables traînées lumineuses, qui traversaient incessamment, du nord au sud, la voûte céleste. On aurait cru voir un brillant feu d'artifice tiré à une hauteur immense; de gros bolides, ayant parfois un diamètre apparent de une fois et une fois un quart celui de la lune, mêlaient leurs trajectoires aux longues bandes lumineuses et phosphorescentes des étoiles filantes. Au Brésil, au Labrador, au Groenland, en Allemagne, dans la Guyane française, on observa le même phénomène. " -- AMÉDÉE GUILLEMIN, Le Ciel. SMGR 65 1 En parlant du phénomène de 1833, le célèbre Arago dit ce qui suit : SMGR 65 2 " On aperçut des météores le long de la côte orientale de l'Amérique, depuis le golfe du Mexique jusqu'à Halifax, de 9 heures du soir au lever du soleil, et même en quelques endroits en plein jour, à 8 heures du matin. Les étoiles étaient si nombreuses, elles se montraient dans tant de régions du ciel à la fois, qu'en essayant de les compter, on ne pouvait guère espérer d'arriver qu'à de grossières approximations. " SMGR 65 3 "L'observateur de Boston (M. Olmsted), les assimilait, au moment du maximum, à la moitié du nombre de flocons qu'on aperçoit dans l'air, pendant une averse ordinaire de neige." -- AMÉDÉE GUILLEMIN. SMGR 65 4 " L'averse de feu prédite par la science en Amérique et en Europe pour la nuit du 13 novembre courant, fut aperçue dans toute sa splendeur hier matin entre minuit et deux heures. De quelque côté que l'on se tournât, c'était toujours le même spectacle ; aussi loin que la vue pouvait s'étendre, à l'ouest et du côté du nord, c'était partout de brillants points de lumière ou de longues tramées étincelantes formées par des boules de feu, qui illuminaient la contrée et s'éteignaient lentement. A mesure que la nuit avançait, ces météores se poursuivaient les uns les autres à travers le firmament, dans les mêmes trajectoires, ou couraient côte à côte. Les cieux semblaient s'être animés à la vue de ces hôtes inaccoutumés. Par moment, il semblait qu'un vent puissant eût détaché les vieilles étoiles, rompu leurs liens, et les lançât à travers le firmament. C'est un spectacle qu'on ne peut pas plus imaginer, qu'on ne peut l'oublier. "--Le journal The London Times du 15 novembre 1866. SMGR 66 1 Nous venons de jeter un coup d'oeil sur les signes promis par Christ comme les précurseurs spéciaux de son retour. " Vous aussi de même, " continue le Seigneur, " quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche et à la porte. " Puis pour donner une signification plus solennelle et plus effrayante à ces signes, il ajoute: " Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses n'arrivent " ! ! SMGR 66 2 Or, ces choses ont été vues par notre génération : c'est donc notre génération qui sera témoin du retour du Seigneur dans sa gloire!... de l'ébranlement des cieux et de la terre, de la résurrection des morts, du changement des fidèles, du triomphe des élus, de la destruction des impies!... SMGR 66 3 Quelle vérité solennelle ! " Je vous dis en vérité que cette génération ne passera point que toutes ces choses n'arrivent. " Et le Sauveur ajoute, comme si cela n'était pas assez pour nous conduire à une foi inébranlable : " Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. " SMGR 66 4 Vient ensuite, dans le même chapitre, la pressante exhortation que Christ fait ordinairement, lorsqu'il parle de sa seconde venue, d'être dans les veilles et la prière pour se préparer à cet événement. " Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur doit venir. Vous savez que si un père de famille était averti à quelle veille de la nuit un larron doit venir, il yeillerait, et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi vous aussi tenez-vous prêts; car le Fils de l'homme viendra à l'heure que vous ne pensez pas. " SMGR 67 1 Il en est qui supposent que notre Seigneur parlait ici de la génération qui fut témoin de son ministère. Il semblerait à peine nécessaire de corriger cette idée. Mais signalons quelques faits : SMGR 67 2 Il est certain que ce qui est compris dans les mots " toutes ces choses ", ne fut pas accompli durant cette génération-là. L'obscurcissement du soleil et de la lune, et la chute des étoiles n'eurent pas lieu alors. SMGR 67 3 Ce ne pouvait pas être la génération qui vivait au temps de notre Seigneur, car il déclara, en parlant d'elle (Luc 11:29): "Il ne lui sera point donné de signe, sinon le signe de Jonas le prophète. " SMGR 67 4 Il est évident que notre Seigneur parle de la génération qui devait voir l'accomplissement des signes, et qui devait profiter de la parabole du figuier. Dans ce discours prophétique, il dirige l'esprit de ses disciples pardessus les événements de la dispensation chrétienne ; puis il mentionne les signes qui devaient paraître, lors de la dernière génération, dans le soleil, la lune et les étoiles, et il déclare que cette génération ne passerait point, que toutes ces choses ne se fussent accomplies. SMGR 67 5 De même, l'apôtre Paul transporte ses frères dans l'avenir, au temps de la résurrection, lorsqu'il dit : " Nous ne serons pas tous morts, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d'oeil, au son de la dernière trompette. " 1 Cor. 15:51,52. Et encore: " Ensuite, nous qui vivrons et qui serons restés sur la terre, nous serons enlevés tous ensemble avec eux dans les nuées, au devant du Seigneur, en l'air. " 1 Thes. 4:17. Les événements que l'apôtre mentionne ici n'eurent pas lieu de son temps. Ils n'ont pas encore eu lieu. Il en parle néanmoins comme s'ils devaient avoir lieu de son vivant, et qu'il dût y avoir une part. SMGR 68 1 C'est de la même manière que l'esprit se transporte en arrière dans le Psaume 95:10 : " J'ai été ennuyé de cette génération durant quarante ans. " La génération en question avait provoqué l'Eternel dans le désert, longtemps avant la naissance de David. Le SaintEsprit en parle cependant comme si elle était présente. C'est de cette manière que notre Seigneur, se transportant dans l'avenir, parle de la dernière génération. ------------------------Chapitre 12 -- Les jours de Noé et les derniers jours, la dernière génération SMGR 68 2 Le Seigneur continue en établissant comme suit une comparaison entre les jours de Noé et notre temps: " Car comme dans les jours avant le déluge les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient en mariage, jusqu'au jour que Noé entra dans l'arche ; et qu'ils ne pensèrent au déluge que lorsqu'il vint, et qu'il les emporta tous; il en sera aussi de même à l'avénement du Fils de l'homme. " Nous avons ici une description de la condition présente des masses. SMGR 68 3 Quel trait tristement caractéristique! Les hommes de la dernière génération seront comme ceux qui vivaient avant le déluge, lorsque l'arche se construisait. Noé prêcha et avertit ses contemporains que le déluge allait venir ; ils le raillèrent et firent de lui le point de mire de leurs sarcasmes. Noé était un prédicateur de la justice. Ses oeuvres étaient de nature à donner du poids à ce qu'il prêchait, et à faire pénétrer ses paroles dans les coeurs. Chaque sermon prêché, chaque coup de marteau donné en construisant l'arche, condamnait un monde insouciant et moqueur. Comme le temps s'approchait, le monde devenait plus frivole, plus endurci, plus hardi et plus impudent, et sa condamnation plus certaine. Noé et sa famille étaient seuls. Une seule famille pourrait-elle bien en savoir plus long que tout le reste du monde? L'arche est un sujet do risée, et Noé passe pour un fanatique obstiné. Mais l'Eternel commande à Noé d'entrer dans l'arche. Les animaux y sont conduits par la main de la Providence ; et l'Eternel y enferme Noé. Cela effraye d'abord la multitude railleuse, mais bientôt les plus sages l'expliquent de manière à calmer toutes les craintes, et de nouveau l'on respire à l'aise. SMGR 69 1 Le jour décisif arrive finalement. Le soleil se lève comme d'habitude ; le ciel est sans nuages. " Où est le déluge du vieux Noé ? " entend-on crier mille voix impies. Le fermier prend soin de ses troupeaux et de sa ferme, et l'artisan poursuit ses travaux. Il en est qui, ce même jour, entrent dans les Mens du mariage. Pour un grand nombre, c'est un jour de fête et d'amusements inaccoutumés. Mais, tandis que tous s'attendent à de longues années de prospérité et de plaisir, les cieux s'assombrissent soudain. L'effroi remplit tous les coeurs. Les fenêtres des cieux s'ouvrent, et la pluie descend par torrents. " Les fontaines du grand abîme sont rompues, et les bondes des cieux sont ouvertes ", tandis qu'ici et là des rivières jaillissent de la terre. SMGR 69 2 Les vallées sont bientôt remplies par les eaux, et des milliers de personnes sont déjà victimes du fléau. Quelques-uns se réfugient sur les points les plus élevés du pays, mais l'eau les suit rapidement. Des hommes emportent leurs femmes et leurs enfants; mais ils sont obligés de les abandonner et de monter sur les arbres les plus élevés. Bientôt les arbres eux-mêmes sont recouverts par les eaux, en sorte que la colombe envoyée par Noé ne trouva pas un lieu sec où poser le pied. Toute l'humanité est plongée dans le silence de la mort. Mort affreuse ! rendue plus horrible par le fait qu'elle est la conséquence d'un mépris de la grâce! Mais où est Noé? Ah! il est sauf dans l'arche, il est porté sur les eaux, sauvé du déluge ! SMGR 70 1 Les preuves de la seconde venue de Christ sont considérées par la plupart des hommes comme insuffisantes pour servir de base à une foi ferme et sûre. Et cependant le témoignage et les actions d'un seul homme condamnèrent l'humanité détruite autrefois par le déluge. Les preuves étaient alors suffisantes, car autrement le monde n'eût pas été condamné. Or des preuves cent fois plus convaincantes nous démontrent que le jour du Seigneur est proche, et qu'il se hâte fort. Si nous suivons les nombreuses chaînes prophétiques de Daniel et de l'Apocalypse, nous nous trouvons (haque fois portés dans la présence immédiate du jour de la colère. Nous y voyons que les signes dont parlent les prophètes, Jésus-Christ et les apôtres, ou s ', accomplissent ou sont accomplis. Il y a plus, au temps voulu, et de la manière annoncée par certaines prophéties, on voit un message solennel se proclamer dans différentes parties du monde : " Sonnez de la trompette en Sion, et sonnez avec un retentissement bruyant dans la montagne de ma sainteté. Que tous les habitants du pays tremblent ; car la journée de l'Eternel vient, car elle approche." Joël 2:1. Où que nous regardions, nous voyons des prophéties qui s'accomplissent. Tandis que la connaissance de Dieu et l'esprit de sainteté diminuent, l'impiété inonde la surface de la terre comme un déluge. SMGR 71 1 Toutes ces preuves sont considérées comme insuffisantes pour servir de fondement à la foi. Quel genre de preuves les incrédules veulent-ils donc ? " Lorsque les signes de la fin, diront les sceptiques, s'accompliront, ils seront si évidents que personne n'en pourra douter. " Mais si les signes sont tels, et doivent s'accomplir de manière à contraindre tous les hommes de croire à la venue de Christ, comment se peut-il qu'il en soit alors comme aux jours de Noé ? Les hommes n'étaient pas alors forcés de croire. Huit âmes croyantes furent seules sauvées, tandis que tout le reste du monde fut englouti dans son incrédulité, sous les eaux du déluge. Dieu n'a jamais révélé sa vérité à l'homme de manière à le forcer de croire. Ceux qui ont voulu douter de sa parole en ont toujours amplement trouvé l'occasion, et une voie large pour les conduire à la perdition ; tandis que ceux qui ont eu le désir de croire ont toujours trouvé le rocher éternel sur lequel ils ont établi leur foi. SMGR 71 2 Immédiatement avant la fin, le monde se trouvera endurci dans le péché et indifférent envers les droits de Dieu. Les hommes négligeront de prêter l'oreille aux avertissements leur signalant le danger, et seront aveuglés par les soucis des choses de cette vie, par les plaisirs et les richesses. Une génération incrédule et impie mangera, boira, se mariera, bâtira, plantera et sèmera. SMGR 71 3 Il n'y a pas de mal à manger et à boire, en vue de de l'entretien du corps ; le péché est dans les excès et la gloutonnerie. L'institution du mariage est sainte; mais en entrant dans ses liens, on pense rarement à la gloire de Dieu. Il n'y a pas de mal à bâtir, à planter et à semer, lorsqu ',on le fait pour avoir des abris convenables, de la nourriture et des vêtements ; mais l'attention du monde est entièrement portée sur ces choses, en sorte que les hommes ne peuvent disposer d'aucun moment pour penser à Dieu, au ciel, à la venue de Christ et au jugement. Ce monde est leur dieu ; toute l'énergie de leur corps et de leur esprit est courbée à son service, et l'on renvoie à longtemps le mauvais jour. SMGR 72 1 Quant à la sentinelle fidèle qui sonne l'alarme en voyant la destruction s'approcher, on la signale au monde en la qualifiant de " pessimiste ", de " fanatique ", d'" hérétique " ; tandis qu'en contraste on fait entrevoir une longue période de paix et de prospérité pour l'Eglise et le monde. Les Eglises sont ainsi tranquillisées et peuvent dormir. Les railleurs continuent leurs railleries, et les moqueurs leurs sarcasmes. Mais leur jour vient. Voici comment s'exprime un prophète de Dieu : " Hurlez, car la journée de l'Eternel est près ; elle viendra comme un dégât fait par le Tout-Puissant. C'est pourquoi toutes les mains deviendront lâches, et tout coeur d'homme se fondra. " Esa. 13:6, 7. SMGR 72 2 Jour effroyable ! Il se hâte, il se hâte fort ! Quelle description le prophète en donne ! Comment concevoir les terreurs de cette journée : " La grande journée de l'Eternel approche, elle approche, et elle se hâte fort ; le cri de la journée de l'Eternel est amer : c'est là que les hommes forts crieront. Cette journée-là est une journée de fureur, une journée de détresse et d'angoisse, une journée d'un bruit éclatant et effrayant, une journée de ténèbres et d'obscurité, une journée de nuées et de brouillards, une journée de cor et d'alarme contre les villes munies et contre les hautes tours. Je mettrai les hommes dans la détresse, et ils marcheront comme des aveugles, parce qu'ils ont péché contre l'Eternel ; leur sang sera répandu comme de la poussière ; et leur chair comme de l'ordure. Ni leur argent ni leur or ne les pourront délivrer dans la journée de la colère de l'Eternel ; et tout ce pays sera dévoré par le feu de sa jalousie, car il se hâtera de consumer tous les habitants de ce pays. " Soph. 1:14-18. SMGR 73 1 Nous entendons maintenant le cri de paix et de sûreté répété depuis le haut de la chaire jusqu'à l'estaminet. "Où est la promesse de son avénement?" Telle est la question que formulent des milliers de moqueurs des derniers jours. Mais la scène changera soudain. "Car quand ils diront: Paix et sûreté, alors une ruine subite les surprendra. " L'ironie des moqueurs hautains sera bientôt changée en lamentations et en hurlements. " Les yeux hautains des hommes seront abaissés, et les hommes qui s'élèveront seront humiliés ; et l'Eternel sera seul élevé en ce jour-là. Car il y a un jour assigné par l'Eternel des armées contre tous les orgueilleux et les hautains, contre tout homme qui s'élève, et il sera abaissé. " Esa. 2:11, 12. "Et en ce jour-là ceux que l'Eternel aura tués seront étendus depuis un bout de la terre jusqu'à l'autre bout : ils ne seront point pleurés, et ils ne seront point recueillis ni ensevelis ; mais ils seront comme du fumier sur le dessus de la terre." Jér. 25:33. SMGR 73 2 Ce sera un jour de deuil et de lamentation, et de famine de la Parole de Dieu. " Je changerai vos fêtes en deuil, et tous vos chants en complaintes ; sur tous les reins je mettrai le vêtement d'affliction, et je rendrai toute tête chauve ; et je ferai que ce sera comme un deuil de fils unique, et la fin en sera comme un jour d'amertume. Voici des jours qui viennent, dit le Seigneur, l'Eternel, où j'enverrai la famine sur la terre: non une famine de pain, ni une soif d'eau, mais bien d'entendre les paroles de l'Eternel. Alors, errant d'une mer à l'autre et du nord au levant, ils iront çà et là pour chercher la Parole de l'Eternel, et ils ne la trouveront point! " Amos 8:10-12. SMGR 74 1 On peut entendre maintenant la Parole de l'Eternel; mais les pécheurs dans l'Eglise et en dehors de l'Eglise, sauf quelques exceptions, ne l'apprécient pas. Alors, on ne pourra plus l'entendre ; car les sentinelles qui avaient été placées pour sonner l'alarme, seront descendues de leur poste élevé. La parole de l'Eternel est maintenant annoncée au pécheur, et elle lui est offerte sans argent et sans prix. Hélas ! il la traite aveu négligence, ou peut-être encore avec insolence. Mais il ira lui-même alors à sa recherche. " Alors, errant d ',une mer à l'autre et du nord au levant ", ils ne pourront pas l'entendre. " Ils iront çà et là pour chercher la parole de l'Eternel, et ils ne la trouveront point! " Ils iront de ville en ville, de province en province, de contrée en contrée, pour trouver un homme qui ait la mission d'en haut de leur adresser la parole de l ',Eternel ; mais cet homme ne se trouvera point. Tous auront terminé leur haute mission. -- La parole de l'Eternel!... La parole de l'Eternel!... Où peut-on l ',entendre?... Tel est le cri qui retentira de toutes parts. Ce rauque gémissement qui s'élèvera partout : La parole de l'Eternel!... montera jusqu'au ciel, mais les cieux seront d'airain. Alors le monde se tournera contre les faux pasteurs qui l'auront trompé par le cri de " paix et sûreté " ; et ils les mettront en pièces. Les enfants reprocheront à leurs parents de les avoir empêchés de marcher dans la vérité, et les parents adresseront le même reproche à leurs enfants. SMGR 75 1 L'avare aime maintenant son argent, et il le tient d'une main de fer. Mais en ce jour, il sera dit : " Vous, riches, je viens maintenant à vous ; pleurez et jetez des cris à cause des malheurs qui vont tomber sur vous. Vos richesses sont pourries, et les vers ont mangé vos habits; votre or et votre argent se sont rouillés, et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé un trésor pour les derniers jours. " Jac. 5:1-3. On peut maintenant employer l'or et l'argent que l'on possède, à la gloire de Dieu, pour l'avancement de sa cause. Mais en ce jour-là, " ils jetteront leur argent par les rues, et leur or sera comme une chose souillée ; ni leur argent ni leur or ne les pourront délivrer au jour de la grande colère de l'Eternel ". SMGR 75 2 Les ministres de la vérité ont maintenant un message pour le monde, et ils annoncent avec joie les paroles de vie. Ils travaillent joyeusement, ils souffrent, ils prêchent de toute leur énergie à des coeurs souvent durs comme de l'acier, espérant en atteindre quelquesuns, qui soient susceptibles d'être amenés à la vérité et d'être sauvés. Mais ils n'auront alors aucun message. Leurs prières et leurs cris montent maintenant au ciel en faveur des pécheurs. Ils n'auront plus alors de prière à faire en leur faveur. L'Eglise dit maintenant au pécheur : " Viens " ; et Jésus est prêt à plaider les mérites de son sang en sa faveur afin qu'il puisse être lavé de ses péchés et vivre. Mais alors, l'heure du salut sera passée, et le pécheur sera laissé dans les ténèbres et dans un morne désespoir. SMGR 76 1 Les dernières plaies, par lesquelles la colère de Dieu se manifestera "pure" (Apoc. 14:10; 15; 16, et qui sont maintenant réservées dans le ciel, dans les fioles de son courroux, en attendant que la miséricorde de Dieu ait fini son oeuvre, seront alors versées sur les hommes. Oh ! la colère de Jéhovah sans mélange de grâce ! sans une seule goutte de miséricorde ! ! Pas une seule ! ! ! Jésus quitte son office de sacrificateur, abandonne le trône de la miséricorde pour ne plus offrir son sang qui purifie le pécheur de ses péchés, et il revêt les vêtements de la vengeance. Les anges essuyent la dernière larme versée sur le pécheur rebelle, tandis qu'on entend à travers tous les cieux retentir ce terrible mandat : " Versez sur la terre les coupes de la colère de Dieu. " Apoc. 16:1. SMGR 76 2 Quant aux humbles fidèles qu'on a vu proclamant sur la terre le message de Dieu dans le deuil, les prières et les pleurs, faisant usage de tous les moyens à leur disposition pour faire retentir de tous côtés le dernier cri d'avertissement, de peur que le sang des âmes ne se trouve sur leurs vêtements, ils sont maintenant enveloppés dans un silence solennel. Le Saint-Esprit a écrit en eux ces paroles prophétiques de leur Seigneur qu'ils espèrent voir revenir bientôt : " Que celui qui agit injustement, agisse injustement encore, et que celui qui est souillé se souille encore ; que celui qui est juste soit justifié encore ; et que celui qui est saint, soit encore sanctifié. Et voici, je viens promptement. " Apoc. 22:11, 12. SMGR 76 3 La doctrine de la seconde apparition de Christ a toujours été enseignée par l'Eglise depuis que le Seigneur est monté vers son Père pour y préparer des demeures pour la recevoir. C'est l'événement qui consomme ses espérances, qui termine la période de travail et de douleur, et qui introduit le repos éternel. Quelles scènes sublimes s'ouvriront alors devant les enfants de Dieu qui ont été si longtemps dans l'attente ! Les cieux, éclatants de lumière, révéleront le Fils de Dieu dans sa gloire, entouré de tous les saints anges. La trompette sonnera, les justes sortiront immortels de leurs tombeaux, et tous -- Rédempteur et rachetés, accompagnés des armées célestes -- monteront dans les demeures préparées pour eux dans la maison du Père. SMGR 77 1 Pour ceux qui aiment véritablement leur Seigneur absent, le thème de son retour prochain pour donner l ',immortalité aux justes morts et aux vivants, est la la source d'une indicible félicité. Cet événement, avec tous ses résultats grandioses, a toujours été l'espérance de l'Eglise. Paul pouvait regarder par delà dix-huit longs siècles, et l'appeler " la bienheureuse espérance, et l'apparition de la gloire du grand Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ. " Tite 2:13. Et saint Pierre exhorte les fidèles à la piété par ces paroles : " En attendant, et en vous hâtant pour la venue du jour de Dieu." 2 Pier. 3:12. Finalement, saint Paul, après avoir parlé du Seigneur venant du ciel, de la résurrection de ceux qui sont morts en Christ et de leur ascension avec les justes vivants pour rencontrer le Seigneur dans l'air, dit au peuple de Dieu : " C'est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles. " ------------------------Tempérance Chrétienne TC v 1 Préface TC 1 1 Chapitre 1 -- Principes généraux TC 12 1 Chapitre 2 -- Notre service raisonnable TC 25 1 Chapitre 3 -- Effets des stimulants TC 50 1 Chapitre 4 -- Influence du régime sur la santé et la moralité TC 72 1 Chapitre 5 -- Extrêmes dans le régime TC 78 1 Chapitre 6 -- Éducation dans la famille TC 99 1 Chapitre 7 -- Ménagères surmenées TC 103 1 Chapitre 8 -- Responsabilité des parents TC 114 1 Chapitre 9 -- Éducation et santé TC 120 1 Chapitre 10 -- Le vêtement TC 139 1 Chapitre 11 -- Hygiène générale TC 150 1 Chapitre 12 -- L'influence de l'esprit TC 153 1 Chapitre 13 -- Importance de l'air pur TC 158 1 Chapitre 14 -- Hygiène du foyer TC 165 1 Chapitre 15 -- Fausses impressions concernant l'expérience TC 169 1 Chapitre 16 -- Consulter les docteurs spirites TC 179 1 Chapitre 17 -- Notre oeuvre actuelle TC 189 1 Chapitre 18 -- Ivresse intellectuelle TC 197 1 Chapitre 19 -- Pureté sociale TC 221 1 Chapitre 20 -- Propreté et pureté TC 230 1 Chapitre 21 -- Âme tentée, espère! ------------------------Préface. TC v 1 Jésus-Christ est la pierre angulaire sur la-quelle repose tout ce qui est nécessaire au salut. C'est en Christ que le chrétien devrait considérer la valeur de toutes choses, la vertu chrétienne de la tempérance y comprise. Le renoncement vo-lontaire est le trait distinctif du véritable chris-tianisme; c'est le souffle divin qui pénètre l'âme et le corps pour les sanctifier. C'est ce que Paul expose avec tant d'à-propos dans la première épître aux Corinthiens. 1 Si ceux qui prenaient part aux courses devaient se soumettre à un régime sévère; s'ils devaient s'exercer sans cesse et se soumettre à une foule de règles minu-tieuses dont la négligence, même dans les moin-dres détails, pouvait tout gâter, combien plus le chrétien, qui lutte pour une couronne incor-ruptible et pour la vie éternelle, ne doit-il pas renoncer aux passions de la chair et conserver son corps en parfait état comme le temple du Saint-Esprit. TC vi 1 L'histoire de l'ancien peuple d'Israël dans le désert abonde en leçons importantes. C'était le Fils de Dieu lui-même qui avait délivré les Israélites de la dure servitude de l'Egypte; il était le Rocher spirituel qui les conduisait; c'est lui qu'ils tentèrent au désert, lorsqu'ils périrent par les serpents. Ce fut pour le suivre que Moïse renonça volontairement à la qualité de fils de la fille de Pharaon, «regardant l', opprobre de Christ comme des richesses plus grandes que les trésors de l'Egypte.»2 Glorieuse fut la manifestation de Christ à son peuple au passage de la mer Rouge, et terrible fut le châtiment dont il frappa les Egyptiens! Et pourtant, trois jours plus tard, Israël murmurait déjà auprès des eaux de Mara. Il leur indiqua alors un certain bois qui devait rendre les eaux douces. Ce fut là qu'il se révéla à eux comme leur médecin, en leur disant: «Si tu écoutes attentivement la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et si tu gardes ses ordonnances, je ne t'infligerai aucune des maladies que j'ai infligées aux Egyptiens; car je suis l'Eternel qui te guérit.»1 TC vii 1 Peu après, Israël murmura de nouveau à cause du manque de pain. Alors il leur donna la manne, le pain des anges, pour leur apprendre que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Ce médecin leur donna aussi, sous une forme cérémonielle, des commandements et des ordonnances relatifs à la propreté et à l'hygiène comme aucun autre peuple n'en possédait. Toutefois le peuple finit par convoiter de la chair, sous prétexte que son âme était fatiguée de la manne. Parce qu'ils rejetaient le pain du ciel, il leur donna la chair tant désirée, mais il les frappa. en même temps d'une grande plaie. Toute l'Ecriture donnée de Dieu étant utile pour enseigner, il doit en être ainsi de cet incident. Afin d'enlever tout doute à cet égard; Paul dit expressément que «ces choses ont été des exemples pour nous, afin que nous ne désirions point des mauvaises choses comme ils en désirèrent» 2 ; puis il précise encore davantage: «Toutes ces choses leur arrivaient pour servir de figures, et elles sont écrites pour nous instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps.» 3 TC viii 1 Aujourd'hui encore, Christ est le médecin de son peuple au double point de vue spirituel et physique. Il est vrai que l'enveloppe cérémonielle des prescriptions relatives aux aliments n'est plus; néanmoins ces mêmes principes sont d'autant plus fermement établis en Christ. Ils sont un joug aisé qui préservera nos corps des maladies de l'Egypte, si nous voulons bien le porter. En effet, le divin Médecin ne s'impose pas, il n'oblige personne à suivre ses prescriptions, mais il nous offre, précisément dans ces derniers temps, son secours gratuit. Il désire délivrer ses enfants des convoitises et des passions charnelles et d'un goût dépravé pour que leurs corps soient de vrais temples du Saint-Esprit. TC viii 2 Comme alors, il délivre maintenant son peuple de la servitude égyptienne du péché pour l'introduire, non pas dans le repos temporaire de la Canaan terrestre, mais dans le repos éternel de la Canaan céleste. Dans ce nouvel exode comme dans l'autre, il n'y aura personne qui chancelle, suivant l'expression du Psalmiste,1 parmi le peuple de Dieu qui suivra ses règles d'hygiène, car ces règles sont les prescriptions de Christ, leur Médecin. Pour le peuple de Dieu, l'Evangile est la bonne nouvelle du salut et de la santé du corps. TC ix 1 L'auteur de cet ouvrage n'est pas une inconnue pour notre public de langue française. Elle s'est déjà fait apprécier de lui par plusieurs excellents ouvrages. Les précieuses vérités qui font l'objet de ce petit volume ont été publiées dans une série d'articles de journaux, il y a cinquante-trois ans. Cette publication produisit un profonde impression. Des milliers de personnes abandonnèrent de vieilles habitudes nuisibles. Il fallait certes que ces articles portassent le sceau de la vérité divine pour amener de pareils résultats. Ces principes ont fait leur chemin; ils ont été adoptés même par ceux qui s'en moquaient d'abord, de sorte qu'aujourd'hui des milliers de personnes en ont constaté la haute valeur par expérience. TC ix 2 Ce mouvement ne tarda pas à amener l'établissement de sanatoria prospères et de missions médicales aux Etats-Unis d'abord, puis dans différentes parties du monde, jusque dans les îles de l'océan Pacifique. Le temps a démontré la valeur de ces principes, et les découvertes de la science viennent chaque jour les confirmer. A Dieu seul en soit toute la gloire. TC ix 3 Puisse ce petit volume répandre ces principes bienfaisants partout où se parle la langue française, et amener beaucoup d'âmes à trouver en Christ leur Sauveur et leur Médecin. TC x 1 Nous ne saurions mieux terminer cette préface qu'en faisant en faveur de nos lecteurs ce voeu du disciple bien-aimé en faveur de Gaïus: «Mon bien-aimé, je souhaite que tu te portes bien, et que tu sois à tous égards en aussi bon état que tu l'es à l'égard de ton âme.» Les Editeurs. ------------------------Chapitre 1 -- Principes généraux TC 1 1 L'homme est sorti parfait des mains de son Créateur. Le fait qu'il subsiste encore après six mille ans de péché et de maladie témoigne assez haut de la force de résistance qu'il tient de sa merveilleuse création. Il fallut près de deux mille ans de dépravation générale avant que les résultats de la transgression des lois naturelles devinssent apparents. Si Adam n'avait pas eu plus de vigueur physique que les hommes de nos jours, il y a longtemps que l'humanité aurait disparu de la terre. TC 1 2 Depuis le déluge la dégénérescence de l'humanité va s'accentuant avec chaque génération. Les conséquences des fautes des parents se sont transmises aux enfants par hérédité, à tel point que ces pauvres petits êtres en souffrent déjà au berceau. TC 2 1 Il n'en a pas toujours été ainsi. Moïse, le premier historien, nous a laissé un tableau assez complet de la vie de famille chez les patriarches, mais nous n'apprenons nulle part qu'il soit né des enfants aveugles, sourds--muets, difformes ou idiots. Il n'est pas question non plus de nourrissons, d'enfants ou d'adolescents morts de mort naturelle. Voici ce que nous rapporte le registre des décès, dans la Genèse: «Tout le temps qu'Adam vécut, fut donc de neuf cent trente ans; puis il mourut»1 «Tout le temps que Seth vécut, fut de neuf cents douze ans; puis il mourut.» Et plus tard: «Puis Abraham expira et mourut dans une belle vieillesse, âgé et rassasié de jours».2 La mort d'un fils avant son père était chose si extraordinaire que le récit sacré en fait mention: «Et Haran mourut en présence de Taré son père».3 A peu d'exceptions près, les patriarches antédiluviens vécurent presque mille ans; dès lors la moyenne de l'âge va sans cesse diminuant. TC 2 2 Au temps de Christ déjà, la race humaine était si dégénérée que de toutes les villes on apportait au Sauveur des malades de tous âges, afin qu'il les guérît de leurs maladies ou infirmités. Un grand nombre de personnes gémissaient sous un poids indescriptible de misères morales et physiques. TC 3 1 L'humanité s'est tellement habituée à ce lamentable état de choses qu'elle en est venue à le considérer comme son lot naturel. Mais il n'est pas attribuable à la Providence divine; Dieu n'a pas créé l'homme faible et maladif. Cet état de choses est la conséquence des transgressions et des mauvaises habitudes de l'homme; car il a violé les lois naturelles que Dieu lui a données pour assurer son existence. Vivre dans la transgression des lois naturelles c'est violer la loi divine. Si les hommes avaient toujours obéi au décalogue, s'ils avaient conformé leur vie à ses principes, la malédiction de la maladie sous laquelle gémit le monde entier n'existerait pas. TC 3 2 «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n'êtes point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu». 1Celui-là pèche contre Dieu qui, par sa manière de vivre, affaiblit ses forces et ses facultés; il ne le glorifie point dans son corps et dans son esprit qui sont à Dieu. Quoi que - l'humanité ait offensé Dieu de la sorte, le Créateur ne se détourne point d'elle; il éclaire, au contraire, les hommes sur la nécessité d'obéir aux lois qui régissent leur être pour jouir pleinement de la vie. Il est donc de toute importance que l'homme consacre ses forces et ses facultés à glorifier Dieu. TC 4 1 Nous vivons dans un monde qui est ennemi de la justice, de la pureté de caractère et de toute croissance en grâce. Nos regards ne rencontrent partout que souillure, corruption, dégénérescence et péché, c'est-à-dire l'opposé de l'oeuvre qui doit s'accomplir en nous avant .que nous puissions recevoir le don de l'immortalité. Les élus de Dieu doivent sortir sans cache de cette corruption générale; leur corps et leurs esprits doivent être purifiés et sanctifiés. Nous devons pour cela nous placer avec une soumission complète sous l'action régénératrice du Saint-Esprit. TC 4 2 La grande oeuvre qui consiste à préparer un peuple pour la venue du Seigneur comprend aussi la réforme hygiénique. Cette réforme est unie au troisième message comme le bras l'est au corps. Les hommes apprécient bien peu la loi des dix commandements; toutefois le Seigneur ne punira pas les transgresseurs de cette loi avant de leur avoir envoyé un message d'avertissement. Ceux qui s'abandonnent à leur goût dépravé et à leurs passions transgressent, non seulement les lois naturelles, mais avant tout la loi divine; c'est pourquoi Dieu nous apprend comment nous pouvons conserver ou améliorer notre santé. Il rend sa loi si claire et si évidente que tous les hommes raisonnables peuvent la comprendre, s'ils le veulent, et ils devront en rendre compte. Attirer l'attention des hommes sur ces lois naturelles, insister sur l'obéissance qui leur est due, voilà une oeuvre inséparable du troisième message. TC 5 1 L'ignorance n'est plus une excuse pour le transgresseur de la loi. La lumière resplendit avec tant de clarté que tous peuvent être instruits, car c'est Dieu lui-même qui les enseigne. Les obligations les plus sacrées imposent à chacun le devoir de prendre garde à la lumière que Dieu répand sur la question de l'hygiène Ces vérités doivent être proclamées au monde afin qu'il en éprouve la valeur; car il est impossible que ceux qui s'abandonnent à leurs mauvaises habitudes et à leurs penchants puissent apprécier la vérité divine. Ceux qui se réforment, même dans des vues égoïstes, rendent néanmoins leurs coeurs plus accessibles à la vérité divine. D'un autre côté, ceux qui marchent déjà dans la vérité ne seront pas indifférents à l'égard de l'hygiène: ils verront et sentiront la nécessité de rompre avec le tyran du goût et des mauvaises habitudes en général, dont ils ont été les esclaves. Bien des personnes convaincues en leur esprit de la vérité divine la rejette néanmoins parce qu'elles ne veulent pas rompre avec leurs passions et leurs inclinations toujours plus exigeantes. Il en est qui tombent si bas que Dieu ne peut plus travailler pour eux ou avec eux; le courant de leurs pensées doit être détourné, leur sensibilité spirituelle réveillée, avant qu'ils puissent comprendre la volonté de Dieu à leur égard. TC 6 1 L'apôtre Paul exhorte l'Eglise en ces termes: «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable».1L'assouvissement des passions charnelles souille le corps et le rend impropre au culte en esprit. Celui qui apprécie les lumières que Dieu lui a données pour lui conserver la santé trouvera en elles un auxiliaire précieux dans l'oeuvre de la sanctification; mais celui qui les rejette et persiste dans la violation des lois naturelles en subira les conséquences. Une fois son sens moral émoussé, détruit, comment pourrait-il jamais parvenir à la sanctification dans la crainte de Dieu? TC 6 2 L'homme a souillé ce corps qui doit être le temple du Saint-Esprit; Dieu l'invite à recouvrer cette virilité qu'il lui avait communiquée à l'origine. Seule la grâce divine peut convaincre et convertir le coeur; elle seule peut rompre les liens des esclaves de la coutume. L'homme qui continue de s'adonner à des habitudes qui lui ravissent sa vigueur physique, intellectuelle et morale, ne peut pas offrir son corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu. Mais l'apôtre ajoute: «Et ne vous conformez point au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite».1 TC 7 1 Un jour que Jésus était assis avec ses disciples sur le Mont des Oliviers, il leur fait connaître les signes qui devaient précéder son retour. «Mais comme il en était aux jours de Noé, il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme, car comme dans les jours avant le déluge les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et donnaient en mariage, jusqu'à ce que Noé entra dans l'arche; et qu'ils ne pensèrent au déluge que lorsqu'il vint et qu'il les emporta tous; il en sera aussi de même à l'avènement du Fils de l'homme».2 TC 7 2 Les mêmes péchés qui ont attiré les jugements de Dieu sur les hommes aux jours de Noé règnent de nos jours. On mange et boit de telle manière que cela dégénère en gloutonnerie et en ivrognerie. C'est ce péché dominant, la satisfaction d'un goût perverti, qui enflamma les passions des contemporains de Noé et amena une corruption générale. La violence et le péché s'élevaient jusqu'aux nues, c'est pourquoi le déluge vint balayer cette souillure morale de la terre. Ces mêmes péchés de gloutonnerie et d'ivrognerie émoussèrent également le sens moral des habitants de Sodome, à un tel point que le crime faisait leurs délices. C'est pourquoi le Sauveur ajoute: «De même aussi, comme du temps de Lot, on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait et on bâtissait; mais le jour que Lot sortit de Sodome, il plut du ciel du feu et du soufre qui les fit tous périr. Il en sera de même au jour que. le Fils de l'homme paraîtra.» 1 TC 8 1 Le Seigneur nous donne ainsi un enseignement important; il nous avertit du danger que nous courons lorsque le manger et le boire deviennent notre grande préoccupation. Il nous enseigne que la gourmandise affaiblit les facultés morales, de sorte que le péché ne paraît plus si laid. Lorsque les passions gouvernent l'homme, elles ne tardent pas à étouffer en lui tout scrupule et tout bon sentiment, l'amenant ainsi à blasphémer contre son Créateur. Tels sont les résultats des excès de table; or c'est précisément cet état de choses qui existera sur la terre à la venue du Seigneur. TC 9 1 Dieu a placé devant l'homme un idéal plus élevé que le manger, le boire et le vêtement. On fait de telles extravagances dans ces choses que cela devient un crime; c'est le péché caractéristique des derniers jours. Le temps, l'argent, les forces que Dieu a confiés à l'homme sont consacrés au service de l'orgueil, de la gourmandise, de la parure aux dépens de la santé. Il nous est impossible d'offrir nos corps en sacrifice vivant à Dieu tant que nous persistons à les délabrer par nos excès. TC 9 2 Nous devons apprendre à manger, à boire et à nous vêtir de manière à demeurer en bonne santé. Si les maladies sont le résultat de la transgression des lois naturelles, notre premier devoir envers Dieu, envers nos semblables et envers nous-mêmes consiste à nous conformer à la loi divine dans laquelle ces lois naturelles sont comprises. Lorsque nous sommes malades, notre entourage en souffre avec nous, et nous sommes incapables de remplir notre tâche dans la famille et dans la société. S'il s'en suit une mort prématurée, nous plongeons nos familles dans la désolation, nous les privons de l'aide et du confort que nous aurions pu leur procurer, nous enlevons un membre utile à la société et nous privons Dieu des services qu'il était en droit d'attendre de nous pour l'avancement de son règne ici-bas. Ne sommes-nous pas alors transgresseurs de la loi de Dieu dans toute l'acception du terme? TC 10 1 Mais Dieu est plein d'une tendre compassion pour l'homme déchu; il accueille avec amour celui qui vient à lui après avoir gaspillé dans le péché les énergies de son être. Mais quel pauvre et pitoyable sacrifice que ce corps offert, même dans son meilleur état, au Dieu trois fois saint! Et quelle tendre miséricorde que celle qui ne refuse pas ce pauvre résidu de vie offert par un pécheur souffrant et repentant! Loué soit le Dieu qui sauve de telles âmes comme au travers du feu! TC 10 2 L'idée que se forgent certaines personnes que la piété est nuisible à la santé est un pur sophisme de Satan. La religion de la Bible ne nuit pas à la santé; l'Esprit de Dieu est, au contraire, le meilleur des remèdes; dans le ciel tout est santé. Plus le malade croyant se placera sous l'influence divine, plus sa guérison sera assurée. Les principes du véritable christianisme sont une source de bonheur indescriptible pour tous ceux qui les adoptent; car la religion est une source intarissable à laquelle le chrétien peut puiser à volonté. TC 10 3 Les relations qui existent entre l'esprit et le corps sont très intimes; l'un souffre-t-il? l'autre en est affecté. L'état de l'esprit se répercute sur la santé du corps. Une bonne conscience et la satisfaction d'avoir fait du bien à autrui rendent l'esprit heureux et joyeux; il en résulte une réaction salutaire qui produit un effet tonique sur tout le système. La bénédiction de Dieu possède une vertu guérissante; ceux qui consacrent leur existence au bien en feront l'expérience dans leur vie et dans leur coeur. TC 11 1 Lorsque les hommes se dégagent des liens des mauvaises habitudes et des pratiques vicieuses pour recevoir la vérité, celle-ci réveille leurs facultés morales un moment endormies. Leur intelligence se fortifie et devient plus claire qu'au temps où ils ne s'étaient pas encore placés sur le Rocher vivant. L'assurance de l'adoption en Christ améliore même leur santé physique. La bénédiction divine leur communique la force et la santé. TC 11 2 Ceux qui marchent dans la voie de la sagesse et de la sainteté trouveront que «la piété est utile à toutes choses, ayant les promesses de la vie présente et de celle qui est à venir».1 Ils jouiront véritablement de la vie et ne seront pas tourmentés par de vains regrets sur le mauvais emploi de leur temps, ou par cette sensation de vide que ressentent les mondains lorsque leurs plaisirs énervants leur font défaut. La piété n'est pas contraire à la santé: les deux marchent de pair. La crainte de Dieu est la source de tout bonheur véritable. ------------------------Chapitre 2 -- Notre service raisonnable TC 12 1 «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable. Et ne vous conformez point au siècle présent; mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite».1 TC 12 2 Sous l'ancienne dispensation, tout sacrifice offert devait être sans défaut. Ce texte nous exhorte, nous chrétiens, à offrir nos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est notre service raisonnable. Nous sommes l'ouvrage de Dieu. En méditant sur la merveilleuse création de l'homme, le Psalmiste s'écriait: «J'ai été fait d'une étrange et merveilleuse manière».1Bien des savants qui possèdent la théorie de la vérité ne connaissent pas les lois qui régissent leur être. Dieu nous a confiés des dons et des talents; nous devons donc, en qualité de fils et de filles du Très-haut, en tirer le meilleur parti possible. Si nous sacrifions nos énergies mentales ou corporelles à de mauvaises habitudes ou à de pernicieuses inclinations il nous sera impossible de glorifier Dieu comme nous le devrions. TC 13 1 La valeur de l'âme humaine ne peut être mesurée que par la grandeur du sacrifice que son rachat a coûté. La Parole de Dieu nous dit que nous ne sommes pas à nous-mêmes, car nous avons été rachetés à un grand prix. Si le péché d'Adam a plongé l'humanité dans l'esclavage du péché et dans une misère indicible, Dieu ne l'a pas abandonnée à elle-même; il l'a secourue par le moyen du Fils de Dieu qui est venu dans le monde vaincre le péché dans la chair. Désormais quiconque est en Jésus-Christ est délivré de l'esclavage du péché; il est placé sur un terrain solide. Combien ne devrions-nous pas être reconnaissants d'avoir encore accès auprès du père. Les portes du ciel sont encore ouvertes et laissent échapper des flots de lumière céleste sur ceux qui veulent bien la recevoir. TC 13 2 La rédemption a commencé par où le péché était venu. Christ a été tenté précisément dans les mêmes choses par lesquelles Adam a péché. Satan ayant réussi à faire tomber l'homme par l'appétit s'imagina qu'il était véritablement devenu le dominateur de ce monde déchu. Mais Christ était capable de lui tenir tête; Satan dut finalement abandonner la partie en vaincu. Jésus avait dit: «il n'a rien en moi». Ainsi ce-lui qui est en Christ sortira vainqueur de ses luttes contre l'ennemi. Toutefois cette oeuvre demande notre collaboration; il faut que nous nous placions sous la puissance divine pour remporter la victoire. TC 14 1 Il ne suffit pas de se lamenter sur l'intem-pérance qui règne partout; nous devons nous demander si nous faisons notre devoir pour ar-racher les âmes au pouvoir du tentateur. Satan est toujours sur le qui-vive pour attirer l'huma-nité tout entière sous sa domination. Mais c'est surtout par les excès de table qu'il tient la plus grande partie des hommes en son pouvoir; aussi les y pousse-t-il de toutes façons. Tous les stimulants factices sont nuisibles et éveillent la passion pour les boissons fortes. Comment avertir le public contre ce danger pour prévenir les péchés effrayants qui résultent de l'intem-pérance? Avons-nous fait tout ce qui était en notre pouvoir? TC 14 2 On objectera peut-être qu'il est impossible de réformer un ivrogne, tous les efforts faits en sa faveur étant demeurés sans résultats. Si nous ne pouvons réformer tous ceux qui sont tombés si bas, nous pouvons au moins quelque chose pour enrayer les progrès du mal. C'est pourquoi j'engage les parents à commencer par donner une éducation convenable à leurs propres enfants. Ils doivent favoriser chez leurs enfants le développement d'un caractère ferme, afin qu'ils puissent résister aux tentations qui les en-tourent. C'est dans les bras de sa mère que le nourrisson doit déjà apprendre le renoncement. Il doit apprendre à se maîtriser, à renoncer à ses inclinations, à ne pas être volontaire. Ap-prenez à vos enfants à avoir en horreur les stimulants. Bien des parents favorisent incons-ciemment les penchants de leurs enfants pour ces choses. J'ai observé des bonnes d'enfants qui donnaient du vin ou de la bière aux petits innocents confiés à leurs soins, provoquant ainsi en eux le goût des stimulants. Ce penchant grandit avec l'âge et, si rien n'intervient, la malheureuse victime succombe et descend irré-médiablement dans la tombe des ivrognes. TC 15 1 Mais il est d'autres choses encore qui per-vertissent le goût et deviennent un piège. La nourriture peut également conduire à la boisson. Les friandises, les mets épicés et gras qu'on offre aux enfants affaiblissent leur estomac et créent en eux un besoin de stimulants plus forts. Il en est de même lorsqu'on leur permet de manger à chaque instant, entre les repas; par-venus à l'âge de 14 ou 15 ans, leur estomac est affaibli. Vous avez peut-être eu l'occasion de voir des gravures représentant l'estomac d'un buveur; eh bien, les épices produisent exactement les mêmes effets. Une fois que l'estomac se trouve dans cette condition, le besoin des choses fortes devient de plus en plus impérieux. TC 16 1 Vous constaterez ensuite que vos garçons apprennent à fumer en cachette. L'apprentissage est désagréable, mais, en dépit des nausées et des vomissements, ils y mettent une persévérance digne d'une meilleure cause. Le tabac affaiblit le cerveau et en émousse la sensibilité; il crée la soif des boissons fortes, et il est bien souvent, la cause première de l'ivrognerie. L'usage du tabac est désagréable, malsain et malpropre. Cette pratique vicieuse est contraire aux enseignements de Christ sur la pureté. Si nous pensons au long jeûne que le Sauveur a enduré au désert de la tentation, pour briser la puissance de l'appétit chez l'homme, nous pouvons nous demander comment ceux qui professent être ses disciples peuvent encore s'adonner à une pareille habitude. Comment des hommes qui affaiblissent leurs forces physiques et qui hébétissent leur cerveau par le poison narcotique peuvent-ils glorifier Dieu? De quel droit souillent-ils ainsi l'image de Dieu? Que dit l'apôtre? «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable». TC 17 1 Nous sommes appelés à servir Dieu fidèlement en lui offrant nos corps en sacrifice vivant. Celui qui détériore l'organisme humain si merveilleusement agencé ne demeurera point impuni: le châtiment le frappera lui et ses enfants. Quoi de surprenant si les enfants qui ont reçu un pareil héritage ne craignent point Dieu! Ne voit-on pas fréquemment, dans les grandes villes surtout, des gamins de huit ans qui fument? Si vous les reprenez, ils vous répondront que leur père fume aussi et que si c'est bon pour lui c'est bon pour eux. Ils vous citeront pour s'excuser l'exemple d'hommes pieux, tel pasteur ou tel moniteur d'école du dimanche, etc. Peut-on attendre autre chose d'enfants aux tendances héréditaires, lorsque leurs aînés leur donnent un pareil exemple? Que Dieu ait pitié des pauvres esclaves de ces vilaines habitudes! TC 17 2 Le tabac et les liqueurs ruinent le système nerveux et obscurcissent l'entendement. Les esclaves de ces pratiques ne savent plus discerner le sacré du profane. Nous en avons un exemple dans le cas de Nadab et d'Abihu. Ils avaient bu du vin avant d'entrer au tabernacle pour y remplir leurs fonctions sacrées et ils ne surent pas discerner le feu ordinaire du feu qui avait été consacré pour le saint service. Cette faute leur coûta la vie. Dira-t-on qu'ils étaient irresponsables? Non certes, car en portant la coupe enivrante à leurs lèvres ils se rendaient responsables des actions qu'ils pouvaient commettre sous l'influence de son contenu. TC 18 1 Que dire des magistrats? Si ceux qui exerçaient les saintes fonctions devaient avoir l'esprit lucide et le parfait contrôle de leur raison, n'est-il pas tout aussi important que ceux qui font les lois et qui les exécutent soient en pleine possession de leurs facultés? Un peut en dire autant des jurés de nos tribunaux. L'homme qui n'est pas sobre ne peut juger avec justice. L'usage des choses nuisibles serait-il moins dangereux aujourd'hui qu'au temps où Dieu avait établi des règles pour ceux qui exerçaient les saintes fonctions? TC 18 2 Christ a vaincu l'appétit; nous le vaincrons également par Christ. Qui sont ceux qui entreront par les portes dans la ville? Certes pas ceux qui prétendent qu'on ne peut régler ses goûts. Christ a résisté à celui qui voulait nous tenir dans l'esclavage; bien qu'affaibli par un long jeûne, il a surmonté la tentation, nous montrant ainsi que le mal n'était pas sans remède. Ce même Sauveur est vivant aujourd'hui; il opérera en nous les mêmes choses qu'alors. TC 18 3 Je me rappelle un malheureux qui assistait à l'une de mes conférences. Son corps et son esprit étaient pour ainsi dire ruinés par l'usage des boissons fortes et du tabac. La dissipation avait courbé son corps couvert de haillons. A vue humaine il était tombé trop bas pour pouvoir être relevé. Mais, lorsque je le conjurai de résister à la tentation dans la force du Sauveur ressuscité, il se leva en tremblant et me dit:»Vous vous intéressez à moi; je vais désormais m'y intéresser aussi. «Six mois plus tard il vint chez moi, mais je ne le reconnus pas. Le visage rayonnant et les yeux pleins de larmes, il saisit ma main en me disant:» Ne vous rappelez-vous pas cet homme au méchant habit bleu qui se leva à l'issue d'une de vos réunions en vous promettant qu'il allait se réformer? Cet homme, c'est moi-même. «Je n'en pouvais croire à mes yeux. Celui que j'avais vu courbé et tremblant se tenait maintenant ferme et droit devant moi; il paraissait rajeuni de dix ans. Il paraît qu'après m'avoir quittée il s'était rendu dans son réduit et avait passé une nuit de lutte et de prière, il avait remporté la victoire. Cet homme pouvait dès lors parler par sa triste expérience de l'esclavage de ces habitudes vicieuses. Il savait désormais comment avertir la jeunesse, et, à ceux qui avaient été vaincus comme lui, il pouvait leur parler d'un Christ ressuscité et tout puissant. TC 19 1 Dans mes voyages j'ai vu maintes scènes de festoiement et de débauche; et j'ai pu constater les effets du laisser-aller. J'ai vu l'indifférence et même la haine qui étaient manifestées dans ces occasions contre tout ce qui est sacré. Je songeais alors au festin sacrilège de Belsçatsar, festin auquel assistaient des milliers de ses princes et de ses seigneurs, ses femmes et ses concubines. Ils burent le vin dans les vaisseaux sacrés du temple de Dieu en chantant les louanges de leurs dieux infâmes. Ils ne se doutaient pas qu'un être invisible entendait chacun de leurs blasphèmes et observait chacune de leurs actions impies. Soudain l'efféminé Belsçatsar voit une main surnaturelle qui trace des caractères flamboyants sur la muraille du palais. Terrifié, il demande qu'on fasse venir des sages capables d'expliquer ces caractères mystérieux. Un silence de mort règne maintenant dans cette salle où peu d'instants auparavant retentissaient les lazzis et les plaisanteries impies. Les sages viennent, mais ces caractères ne leur sont pas plus intelligibles qu'aux autres. La mère du roi se souvient alors de Daniel qui' avait révélé et interprété le songe du roi Nébucadnetsar; elle le fait appeler. Debout devant cette brillante société consternée, le prophète rappelle le péché et la punition du roi Nébucadnetsar, puis il reproche au roi ses propres crimes. Alors, se tournant vers la muraille, il lut le message céleste. La main avait disparu en laissant quatre mots terribles: «Mene, mene tekel, upharsim»: «Dieu a compté ton règne et y a mis fin» «Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé trop léger "; «Ton royaume a été divisé, et a été donné aux Mèdes et aux Perses».1 TC 21 1 L'intempérance gagne du terrain en dépit des efforts qui sont faits pour l'arrêter. On ne saurait jamais trop faire pour enrayer ses progrès, pour relever ceux qui sont tombés, et pour protéger les faibles contre la tentation. Nos faibles mains humaines ne peuvent accomplir grand'chose, mais il ne faut pas oublier que nous avons un auxiliaire tout puissant. Le bras de Christ peut atteindre jusqu'au fond de l'abîme de la misère et de la dégradation humaine; il peut nous aider à vaincre même le démon de l'intempérance. TC 21 2 Mais, je le répète, c'est dans la famille que cette oeuvre radicale doit commencer. La plus grande responsabilité repose sur ceux qui ont charge de l'éducation et de la formation du caractère de le jeunesse. Les mères doivent aider leurs enfants à contracter des habitudes correctes, à fortifier leur sens moral. Apprenez-leur qu'ils ne doivent pas se laisser entraîner ni céder à de mauvaises influences; mais qu'ils doivent plutôt influencer leurs camarades pour le bien. Faites-leur comprendre l'importance de la communion avec Dieu, source de toute force pour surmonter les plus grandes tentations. TC 22 1 A la cour de Babylone, Daniel était environné de grandes tentations; néanmoins, avec l'aide de Dieu, il conserva son intégrité. Celui qui ne surmonte pas la tentation ne sera pas inscrit au nombre des vainqueurs. Le Seigneur ne permet jamais que les hommes soient éprouvés au delà de leurs forces. La puissance d'en-haut et toujours prête à protéger et à secourir ceux qui ont été faits participants de la nature divine. Pourquoi tant de personnes succombent-elles à la tentation? Simplement parce qu'elles ne se confient pas en Dieu, aussi les excuses de ceux qui s'abandonnent à leurs inclinations dépravées sont-elles sans valeur devant Dieu. TC 22 2 Daniel avait sans doute le sentiment de ses capacités; néanmoins il ne se reposait pas sur ses talents mais sur le Dieu qui communique sa force à tous ceux qui se placent sous sa puissance en toute humilité. Daniel avait résolu en son coeur de ne pas se souiller avec la portion de viandes du roi, ni avec le vin qu'il buvait; car il savait que ce régime ne contribuerait pas à lui augmenter ses forces physiques et intellectuelles; il ne voulut prendre ni vin, ni autre stimulant factice afin de conserver toute sa lucidité d'esprit. Aussi Dieu lui donna-t-il «de la science, et de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse; et Daniel comprenait toutes sortes de visions et de songes».1 TC 23 1 Plus tard, lorsque les soucis du gouvernement pesèrent lourdement sur lui, les difficultés, loin de l'accabler, ne firent que le fortifier. Il tint ferme le bras de la force infinie et ne se laissa pas vaincre. Il savait qu'il lui fallait le secours divin pour accomplir dignement sa tâche. Il savait qu'il ne pouvait pas marcher une heure sans son Dieu. Il priait trois fois par jour, et le Seigneur exauça ses prières. Le Veillant céleste connaissait les intentions de Daniel, et lorsque celui-ci eut résolu de marcher dans les voies du Seigneur, le Seigneur marcha avec lui pour le protéger. TC 23 2 Les parents de Daniel lui avaient inculqué dès sa tendre jeunesse des habitudes de stricte tempérance. Ils lui avaient appris qu'il devait se conformer aux lois naturelles dans toutes ses habitudes; que sa nourriture exerçait une influence directe sur sa nature physique, intellectuelle et morale; et qu'il devrait rendre compte à Dieu de toutes ses facultés qui étaient un don de Dieu en sa faveur, il devait donc se garder de tout ce qui pouvait les affaiblir. Cette éducation contribua à lui faire connaître la grandeur de la loi divine et le porta à la vénérer dans son coeur. Pendant les premières années de sa captivité Daniel dut passer par la fournaise où il apprit à connaître les grandeurs de la cour, l'hypocrisie qui y prévalait, et le paganisme. C'était certes une école bien étrange pour le préparer à une vie de sobriété, de travail et de fidélité. Et pourtant il demeura indemne au milieu de cette atmosphère malsaine dans laquelle il dut vivre. TC 24 1 L'histoire de Daniel et de ses jeunes compagnons démontre les avantages résultant d'une vie de sobriété; elle nous apprend aussi ce que Dieu veut faire pour ceux qui recherchent la pureté et la grandeur d'âme. Ils honorèrent Dieu et ils furent en lumière à la cour de Babylone. TC 24 2 Dieu parle à nos coeurs par le moyen de ce récit; il nous invite à ne pas traiter à la légère la question de la tempérance chrétienne et à nous conformer aux lois de la vie. Nous désirons avoir notre part de l'héritage éternel; nous voulons avoir une place dans la cité immaculée de Dieu. Le ciel tout entier s'intéresse à notre lutte contre le mal. Puisse la vie de tous ceux qui se réclament du nom de Christ être une démonstration des principes chrétiens. «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable». ------------------------Chapitre 3 -- Effets des stimulants TC 25 1 «Ne savez-vous pas que quand on court dans la lice, tous courent, mais qu'il n'y en a qu'un qui remporte le prix? Courez de manière que vous le remportiez. Tout homme qui combat s'abstient de tout; et ces gens-là le font pour avoir une couronne corruptible, mais nous le faisons pour en avoir une incorruptible».1 TC 25 2 Nous avons ici les effets de la sobriété et de la tempérance. L'apôtre se sert des jeux que les anciens organisaient en l'honneur de leurs dieux pour illustrer le combat spirituel du chrétien et sa récompense. Ceux qui participaient à ces jeux devaient s'imposer une discipline sévère et s'abstenir de tout ce qui pouvait diminuer leurs forces physiques. Ils devaient mettre de côté le vin et les mets recherchés afin de conserver intacts leur vigueur, leur courage et leur endurance. TC 25 3 La couronne corruptible décernée aux acclamations de la multitude était considérée comme le plus grand des honneurs. Si l'on pouvait se donner autant de peine pour un prix d'aussi peu de valeur, et qu'un seul coureur pouvait obtenir, combien plus grands ne devrait pas être l'esprit de sacrifice et de renoncement de ceux qui ont en vue une couronne incorruptible et la vie éternelle? TC 26 1 La tâche qui nous incombe est solennelle. Nous devrions conformer nos habitudes, nos goûts et nos inclinations aux lois de la vie et de la santé; nous jouirions ainsi de la somme de santé la plus élevée, et notre esprit saurait discerner clairement entre le bien et le mal. TC 26 2 Pour être bien comprise, la question de la tempérance doit être étudiée au point de vue biblique; or, comme on ne saurait trouver de meilleur exemple de la véritable tempérance et des bénédictions qui en découlent que dans la simple biographie de Daniel et de ses compagnons à la cour de Babylone, le lecteur voudra bien nous permettre d'y revenir. TC 26 3 Lorsque ces jeunes gens furent choisis pour être instruits «dans la science et la langue des Chaldéens», afin qu'ils fussent «capables de se tenir au palais du roi» on leur assigna une portion de la table du roi, des mets et du vin.» Or Daniel résolut en son coeur de ne pas se souiller par les mets du roi, ni par le vin qu'il buvait.» 1 Ces jeunes gens prévoyaient sans doute qu'on leur présenterait des viandes déclarées impures par la loi de Moïse. En conséquence ils prièrent l'intendant de leur donner une nourriture plus simple. L'intendant hésitait, car il craignait que le régime par trop sévère auquel ces jeunes gens voulaient s'astreindre ne nuisît à leur bonne mine, lui faisant ainsi encourir la disgrâce du roi. Alors Daniel lui proposa une épreuve de dix jours. L'intendant accéda à sa demande. Or il arriva qu'au bout des dix jours les jeunes Hébreux avaient meilleur visage que ceux qui avaient mangé les mets du roi. Dès lors on les laissa au régime de légumes et d'eau qu'ils avaient demandé. TC 27 1 Ce n'étaient certes pas l'orgueil, ni l'ambition qui avaient conduit ces jeunes gens à la cour de Babylone pour vivre avec ceux qui ne connaissaient et ne craignaient point Dieu. L'infinie sagesse avait permis qu'ils fussent emmenés captifs dans un pays étranger. TC 27 2 Lorsque leur fidélité fut mise à l'épreuve, ils envisagèrent leur position et ses dangers et prirent leur détermination dans la crainte de Dieu. Ils allaient rester fidèles à la religion de leurs pères au risque d'encourir le déplaisir du roi. Ils obéirent à la loi divine physique et morale, et Dieu les bénit en leur accordant de la vigueur, une bonne mine et de l'intelligence. TC 28 1 Ces jeunes gens avaient reçu une bonne éducation dès leur jeune âge; et maintenant qu'ils avaient été enlevés à leurs pieuses familles ils honoraient leurs éducateurs. Ils avaient non seulement du renoncement mais aussi de l'en-durance et de la diligence. Leur mobile n'était point l'ambition, mais ils cherchaient à s'acquitter consciencieusement de leur tâche pour l'honneur de leur peuple opprimé et pour la gloire du Dieu qu'ils servaient. TC 28 2 Lorsque, au bout de trois ans, les capacités et les connaissances de ces jeunes gens furent éprouvées par le roi, il ne s'en trouva point de tels que Daniel, Hanania, Misçaël et Hazaria. Leur perspicacité, la pureté et la correction de leur langage, leurs connaissances étendues et va-riées dénotaient chez eux une remarquable vigueur d'esprit. C'est pourquoi ils furent admis au service du roi. «Et dans toutes les affaires de sagesse et d'intelligence que le roi leur demandait, il en trouva en eux dix fois plus que dans tous les devins et les astrologues qu'il y avait dans tout son royaume «1 TC 28 3 Dieu honore toujours le juste. On avait rassemblé à Babylone les jeunes gens les mieux doués de tous les pays subjugués par le grand conquérant; mais les captifs hébreux les surpas-saient tous. Leur belle stature, leur démarche ferme et aisée, leur bonne mine, la pureté de leur haleine et leur haute intelligence -- autant de certificats de leurs bonnes habitudes -- étaient des insignes de noblesse que la nature accorde à ceux qui respectent ses lois. TC 29 1 L'histoire de Daniel et de ses compagnons a été rapportée par le récit sacré pour le bien de la jeunesse de tous les temps. Ce que ces jeunes gens on fait, d'autres peuvent le faire. Si ces jeunes Hébreux sont demeurés inébran-lables au milieu des grandes tentations, et s'ils ont rendu un noble témoignage en faveur de la véritable tempérance, la jeunesse d'aujour-d'hui peut en faire autant. TC 29 2 Cette leçon vaut la peine d'être méditée. Notre danger n'est pas la disette, mais l'abon-dance; nous sommes constamment portés aux excès. Ceux qui désirent maintenir leur vigueur intacte pour le service de Dieu, doivent user sobrement des biens dont il nous comble et s'abstenir complètement de tout ce qui est nuisible ou avilissant. TC 29 3 La jeune génération est environnée de sé-ductions qui la poussent à la bonne chère, sur-tout dans les grands centres, où tout est com-biné pour rendre les jouissances faciles et attrayantes. Ceux qui, à l'exemple de Daniel, refusent de se souiller moissonneront la récom-pense de leur sobriété. La force physique et la puissance d'endurance qu'ils auront ainsi acquises seront comme un fonds de réserve auquel ils pourront puiser en cas de nécessité. TC 30 1 Des habitudes physiques correctes contribuent à la supériorité intellectuelle. La puissance intellectuelle, la force physique et la longévité reposent sur des lois immuables. Ce n'est pas une affaire du hasard. La puissance de Dieu n'interviendra pas pour faire éviter aux hommes les conséquences de la transgression de ses lois. Si les parents sont responsables pour la formation du caractère et l'éducation de leurs enfants, il n'en n'est pas moins vrai que notre position et notre utilité dans la vie dépendent, dans une grande mesure, de notre propre conduite. Daniel et ses compagnons avaient eu le privilège d'une bonne et saine éducation dès leur enfance; mais ces seuls avantages ne les auraient pas rendus ce qu'ils étaient. Le moment vint où ils durent agir de leur propre initiative, où leur avenir dépendit de leur propre conduite. C'est alors qu'ils décidèrent de demeurer fidèles aux leçons reçues dans leur enfance. La crainte de Dieu qui est le commencement de la sagesse fut le fondement de leur grandeur. L'Esprit de Dieu fortifia toutes leurs bonnes intentions et toutes leurs saintes résolutions. TC 31 1 L'intempérance a été la malédiction de notre monde presque dès son berceau. Le fils de Noé se laissa avilir à un tel point par les excès du vin qu'il en perdit tout sens moral, et la malédiction qui suivit son péché pèse encore sur ses descendants. TC 31 2 Nadab et Abihu occupaient une position sacrée, mais l'usage du vin troubla leur esprit à un tel point qu'ils ne purent discerner les choses sacrées des choses communes. Ils méconnurent le commandement de Dieu en offrant un feu étranger et furent frappés par ses jugements. TC 31 3 Alexandre-le-Grand fit l'expérience qu'il est plus aisé de conquérir des royaumes que de maîtriser ses passions. Après avoir subjugué des nations, ce soi-disant grand homme fut victime de son intempérance. TC 31 4 Malgré des milliers d'années d'expériences et de progrès, la même tache noire qui a souillé les premières pages de l'histoire, demeure et défigure notre civilisation moderne. Nous rencontrons partout l'ivrognerie avec ses maux. Le mal gagne du terrain en dépit des nobles efforts des amis de la tempérance. La législation s'en est mêlée; mais elle n'a pas réussi à enrayer le mal, sauf peut-être dans certaines régions relativement restreintes. On a établi des maisons de relèvement pour les victimes de l'intempérance. C'est une belle oeuvre; mais combien n'eût-il pas mieux valu attaquer le mal à sa racine. Au point de vue économique c'est un non-sens que de tolérer une industrie qui fait des pauvres par milliers. Le pays fait des lois pour réglementer le trafic qui fait des ivrognes, puis il établit à grands frais des asiles qui doivent les transformer en hommes sobres! Nos gouvernants ne trouveront-ils pas de meilleure solution à la question de l'alcoolisme? TC 32 1 Aussi longtemps que la vente des liqueurs sera sanctionnée par la loi, les victimes de la boisson ne tireront que peu de profit des asiles pour ivrognes. Ils ne pourront pas y demeurer toujours; ils devront être réintégrés dans la société. Mais le goût des boissons fortes n'a été que soumis, il n'a pas été détruit; c'est pourquoi il n'arrive que trop souvent qu'ils succombent de nouveau à la tentation qui les assaille partout. TC 32 2 Que pourrait-on faire pour refouler le flot montant du fléau? La vente des liqueurs fortes pour la boisson devrait être interdite et la loi rigoureusement appliquée. On devrait encourager et seconder tous les efforts qui sont faits pour ramener les ivrognes à la tempérance et à la vertu. Mais il faut même plus que cela pour extirper l'ivrognerie du pays: supprimez le besoin des boissons enivrantes et la demande cessera. TC 33 1 Nos magistrats et nos juges devraient tous être des hommes sobres et intègres. La propriété, la réputation et même la vie ne sont pas en sûreté lorsqu'ils sont abandonnés au jugement d'hommes intempérants et immoraux. Qui connaîtra jamais toutes les injustices perpétrées par des jurés, des avocats, des témoins, par même des juges adonnés à la boisson? TC 33 2 Il nous faudrait maintenant des hommes de la trempe de Daniel, qui osent et qui agissent. Notre époque a besoin d'hommes au coeur pur et à la main ferme. Dieu veut que l'homme progresse, qu'il gravisse chaque jour un échelon de l'échelle de la perfection. Il nous aidera si nous nous aidons nous-mêmes. Tout chrétien doit mettre son exemple et son influence du côté de la réforme. Les ministres de l'Evangile doivent élever leur voix comme une trompette pour montrer au peuple ses transgressions et à la maison d'Israël ses péchés. La jeunesse a besoin d'être instruite. Notre espérance de bonheur dans la vie présente et dans la vie à venir dépend du bon usage que nous faisons de la première. Soyons sur nos gardes contre tout ce qui touche à l'intempérance. Si nous désirons préserver nos enfants du mal, nous devons commencer par leur donner le bon exemple, et leur apprendre à puiser leur sagesse et leur forces dans la crainte de Dieu. TC 34 1 L'usage des boissons enivrantes détrône la raison et ferme le coeur à toute influence pure et sainte. Les rochers inanimés entendraient plutôt les appels de la vérité et de la justice que l'homme dont les facultés sont paralysées par l'intempérance. Ceux qui s'aventurent dans le chemin défendu sont entraînés graduellement et inconsciemment jusqu'à ce qu'ils deviennent démoralisés, corrompus et abrutis. Et dire que les chrétiens dorment! Pendant que le mal s'étend et fait de nouvelles victimes. Si les chrétiens savaient ce que c'est que la tempérance en toutes choses; s'ils savaient que la destinée finale de tout homme dépend des habitudes qu'il contracte, ils pourraient aider par leur exemple ceux qui n'ont pas la force de résister aux exigences d'un appétit perverti. TC 34 2 Une lutte gigantesque est engagée contre l'intempérance; mais il est difficile de vaincre et de mater un lion dans la force de l'âge. Si la moitié des efforts qu'on fait pour enrayer le mal avaient été consacrés à éclairer les parents sur leur responsabilité dans la formation des habitudes et du caractère de leurs enfants, il en serait résulté mille fois plus de bien. Le besoin contre nature des boissons fortes est souvent créé à la maison, même chez ceux qui sont de zélés promoteurs de la cause de la tempérance. Nous nous associons volontiers à tous ceux qui travaillent pour cette bonne cause; mais nous les invitons en même temps à aller plus avant dans les causes du mal qu'ils combattent, et à être plus radicaux et plus conséquents dans la réforme. TC 35 1 Les excès de table commencent par affaiblir les organes de la digestion. Il en résulte un état anormal qui fait que la nourriture ordinaire devient insipide; le corps demande quelque chose de plus fort. Le thé et le café produisent une excitation immédiate. Ces poisons fouettent le système et paraissent rendre, chez quelques-uns, l'intelligence momentanément plus lucide. C'est pour cette raison que bien des personnes s'imaginent qu'elles ont besoin de ces stimulants; mais il se produit toujours une réaction: le système nerveux ainsi fouetté a dû emprunter des forces à son fonds de réserve pour les besoins immédiats, de sorte que ce coup de fouet temporaire est toujours suivi d'une dépression correspondante. La promptitude des effets du thé et du café prouve que ce qu'on a pris pour de la force n'était qu'une excitation. nerveuse. Par conséquent, le corps en a souffert. TC 35 2 Ce penchant pour les choses fortes une fois formé devient de plus en plus insatiable et impérieux. Plus le système est affaibli, moins il peut se passer de ces stimulants contre nature et plus la passion devient forte, jusqu'à ce que la volonté soit supplantée et qu'elle paraisse incapable de surmonter ce penchant dénaturé. TC 36 1 Lorsqu'on s'est écarté du droit chemin, il est difficile d'y revenir. Une fois les barrières enlevées, un pas dans la mauvaise direction en amène un autre. La moindre déviation des bons principes peut nous séparer de Dieu et nous mener à la ruine. Ce que nous avons fait une première fois, nous le ferons d'autant plus facilement une seconde fois; il est plus aisé de suivre un certain chemin, qu'il soit bon ou mauvais, que de s'y engager. Il nous est très facile de corrompre nos voies devant le Seigneur, mais il faut du temps et des efforts persévérants pour acquérir des habitudes de justice et de vérité. TC 36 2 Bien des personnes qui se feraient un scrupule d'offrir un verre de liqueur à leur prochain se livrent à la culture du houblon, donnant ainsi la main à l'ennemi contre la cause de la tempérance. Je ne comprends pas que des chrétiens puissent, à la lumière de la loi divine, se livrer consciencieusement à la culture du houblon ou au commerce de vins et de liqueurs. TC 36 3 J'ai souvent entendu des personnes dire en parlant du cidre: «Oh! ce n'est que du moût absolument inoffensif et même hygiénique». On en fait donc une ample provision. Au début c'est bien du moût, mais la fermentation s'y met et communique au moût un goût piquant qui le rend encore plus agréable à certains palais, et l'amateur de moût aura de la peine à convenir que sa boisson préférée s'est transformée en cidre. TC 37 1 Le vin et le cidre enivrent tout aussi sûrement que les boissons fortes, et c'est même la pire des ivresses. Rien ne rend l'homme aussi pervers et ne modifie aussi profondément son caractère que ce genre d'ivresse. Quelques bouteilles de vin ou de cidre suffisent souvent pour créer le goût des boissons fortes; c'est ainsi que bien des ivrognes invétérés ont débuté dans ce vice. TC 37 2 Les personnes qui ont hérité d'un penchant pour la boisson devraient bien se garder d'avoir du vin ou du cidre chez elles; car l'ennemi les incitera continuellement à s'adonner à leur penchant. Cédant à ses tentations, ces personnes ne sauront plus où s'arrêter; la passion, toujours plus insatiable; les conduira à la ruine; car une fois le cerveau obscurci par la boisson, la raison abandonne les rênes à la convoitise. La licence et les vices de toutes sortes abondent chez ceux qui s'adonnent au vin et au cidre. Celui qui aime ces choses ne peut pas croître en grâce: il devient grossier et sensuel; les passions animales remplacent les aspirations nobles et élevées, de sorte que la vertu n'a plus d'attrait pour lui. TC 38 1 Les buveurs modérés sont une pépinière d'ivrognes. Satan sait si bien faciliter le pre-mier pas hors de la forteresse de la tem-pérance; le vin et le cidre agissent si per-fidement sur le goût qu'on se trouve sur la grande route de l'ivrognerie sans s'en douter. On développe le penchant pour les stimulants; le système nerveux se détraque; Satan maintient l'esprit dans une agitation fébrile jusqu'à ce que la malheureuse victime, inconsciente de ses dangers, se soit débarrassée de toutes les barrières qui la protégeaient et qu'elle ait ab-diqué tout principe. Les plus fermes résolutions sont vite oubliées et les intérêts éternels ont trop peu de racines dans le coeur pour per-mettre à la raison de reprendre le contrôle d'un appétit dépravé. Certaines personnes ne sont jamais réellement ivres, mais elles sont toujours sous l'influence de narcotiques plus ou moins faibles qui les agitent et troublent leur esprit. Ces personnes n'ont pas le délire, mais elles n'en sont pas moins déséquilibrées; car les fa-cultés les plus nobles de leur esprit sont per-verties. TC 38 2 Que dire du culte du tabac que nous cons-tatons partout? Le tabac affaiblit le corps et l'intelligence. De quel droit prive-t-on son Créa-teur et la société du service qu'on leur doit? Le tabac est un poison lent et perfide. Il est plus difficile de faire disparaître ses traces de l'organisme que celles des liqueurs. Il en-serre sa victime dans des liens plus durs que ceux de la coupe enivrante. C'est une habi-tude malpropre qui souille celui qui s'y adonne et qui est désagréable à son entourage. Il nous arrive rarement de traverser une foule sans recevoir au visage des bouffées empoisonnées. Il est désagréable sinon dangereux, de séjour-ner dans un wagon de chemin de fer rempli de fumée. Est-il convenable d'empoisonner ainsi l'air que d'autres doivent respirer? TC 39 1 Quel pouvoir l'esclave du tabac peut-il bien avoir contre l'intempérance? Il faut d'abord qu'il se réforme avant de pouvoir mettre la cognée aux racines de l'arbre. Le thé, le café, le tabac et les boissons alcooliques sont tous des stimulants plus ou moins forts. TC 39 2 En effet, l'usage du thé et du café produit les mêmes résultats que celui des boissons alcooliques et du tabac. TC 39 3 Le thé est un stimulant qui est capable de produire une certaine ébriété. Il paralyse gra-duellement l'énergie du corps et de l'esprit. Le thé égaie d'abord, parce qu'il accélère les mouvements de la machine vitale; c'est pourquoi le buveur de thé s'imagine qu'il lui est très salutaire. Mais c'est une erreur. Une fois l'influence du thé passée, cette énergie factice disparaît ne laissant qu'une impression de langueur et de lassitude d'autant plus grande que l'excitation factice du thé a été plus forte. Les effets du thé sont ensuite: maux de tête, insomnies, palpitations du coeur, indigestions, tremblements et bien d'autres maux. TC 40 1 Le café n'est pas moins nuisible que le thé. Il provoque d'abord une excitation anormale de l'esprit qui est suivie de l'épuisement, de la prostration et d'une certaine paralysie des facultés morales, mentales et physiques. L'esprit s'énerve, et si l'on ne rompt pas résolument avec cette habitude il en résultera une diminution permanente de l'activité du cerveau. TC 40 2 Tous ces irritants nerveux usent les forces vitales, et l'état d'anxiété, d'impatience et de faiblesse mentale causé par les nerfs ébranlés est un obstacle sérieux au progrès spirituel. Les partisans de la tempérance et de la réforme ne devraient-ils donc pas réagir contre ces boissons nuisibles? Certaines personnes ont autant de peine à renoncer à l'usage du thé et du café que les ivrognes à abandonner l'usage des liqueurs. L'argent dépensé pour le thé et le café est plus que gaspillé, car ces breuvages ne font que du mal à ceux qui en font usage. Il arrive quelquefois que des personnes qui font usage de thé, de café, d'alcool etc, parviennent à un âge avancé; mais ce n'est pas un argument en faveur de ces stimulants. il faudrait savoir ce que ces personnes auraient pu faire et n'ont pas fait à cause de leurs mauvaises habitudes; c'est ce que le grand jour de Dieu révélera. TC 41 1 Ceux qui ont recours au thé et au café pour se stimuler au travail reconnaîtront les mauvais effets de leur manière d'agir à leur tremblement nerveux et à leur manque de résolution. Les nerfs fatigués réclament du calme et du repos. La nature demande du temps pour récupérer l'énergie dépensée. Mais si elle est continuellement fouettée par les stimulants, il y a déperdition des forces réelles à chaque répétition du procédé. Cette énergie factice permettra d'accomplir une plus grande somme de travail, pendant un certain temps, mais il deviendra graduellement plus difficile de ramener l'énergie au point désiré jusqu'à ce qu'enfin la nature épuisée rendre les armes. TC 41 2 L'habitude du thé et du café est plus nuisible qu'on se le figure généralement. Ceux qui se sont accoutumés à ces boissons stimulantes souffrent de maux de tête et de prostration nerveuse; ils perdent beaucoup de temps par maladie. Ils pensent ne pas pouvoir vivre sans leurs stimulants, parce qu'ils en ignorent les effets sur la santé. Ce qui aggrave encore le mal c'est qu'on en attribue les effets à d'autres causes. TC 42 1 L'usage des stimulants affecte l'organisme tout entier : le foie ne fonctionnant plus normalement, la qualité et la circulation du sang en sont affectées; la peau devient inactive et livide; l'esprit en souffre également, car les stimulants produisent tout d'abord une activité anormale du cerveau suivie d'un état de faiblesse et d'incapacité plus grandes qu'auparavant. La réaction est donc non seulement une prostration physique et mentale, mais aussi morale. Voilà pourquoi il y a tant d'hommes et de femmes `nerveux, au jugement malsain et à l'esprit faussé; ils sont emportés, impatients, médisants et voient les fautes d'autrui à travers un verre grossissant tandis qu'ils sont incapables de discerner les leurs. TC 42 2 Cela ne se remarque que trop lorsque de telles personnes se réunissent en société. Leur breuvage favori ne tarde pas à délier les langues et les commérages vont leur train. Leurs paroles sont d'autant moins sages qu'elles abondent; les «bons mots «font le tour de la table accompagnés souvent du venin du scandale. Ces bavards étourdis oublient qu'ils ont un témoin qui prend note de leurs propos. Toutes ces critiques mordantes, ces rapports exagérés, ces sentiments d'envie proférés sous l'influence de la tasse de thé, Jésus les prend à son adresse: «Je vous dis en vérité qu'en tant que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, vous me les avez faites.» TC 43 1 Nous souffrons tous des mauvaises habitudes de nos pères et nous faisons pis qu'eux. Les boissons fortes, l'opium, le tabac, le thé et le café détruisent le reste de l'énergie vitale de l'humanité. Il se boit chaque année des millions d'hectolitres de boissons enivrantes et il se dépense des millions de francs en tabac. Les esclaves de ces passions préfèrent priver leurs enfants de la nourriture, du vêtement et de l'instruction qu'ils leur doivent pour assouvir leurs passions charnelles. Aussi longtemps que cet état de choses subsistera la société ne s'améliorera pas. TC 43 2 En s'adonnant au penchant de la boisson, l'homme porte volontairement à ses lèvres le liquide qui le mettra au-dessous du niveau de: la brute, lui qui avait pourtant été créé à l'image de Dieu. La boisson paralyse la raison, obscurcit l'intelligence, excite les passions et conduit aux crimes les plus honteux. Comment l'homme qui est adonné à la boisson et au tabac peut-il donner son coeur à Dieu? C'est impossible. Il lui est également impossible d'aimer son prochain comme soi-même. Son idole prend tout son coeur, il lui sacrifie sa raison et sa volonté. Il porte à ses lèvres ce qui l'hébète et fait de lui la honte et la malédiction de sa famille et la terreur de tous. Si les hommes étaient tempérants en toutes choses, ils mettraient de côté l'opium, le tabac, les liqueurs, le vin, le cidre, la bière, le thé et le café: en un mot tout stimulant artificiel. Alors la raison reprendrait ses droits sur les convoitises et les passions charnelles. TC 44 1 C'est par les affections charnelles que Satan domine sur l'homme tout entier. Des milliers de personnes qui pourraient être en vie aujourd'hui, sont descendues prématurément dans la tombe parce qu'elles ont sacrifié leurs forces à leurs convoitises, se ruinant ainsi corps, âme et esprit. Aujourd'hui plus que jamais on a besoin d'une énergie vivifiée par la grâce de Dieu pour résister aux séductions de Satan et à ses inclinations. Mais la génération présente possède moins de force que celles qui l'ont précédée. Les enfants subissant les. conséquences des fautes des parents, c'est bien eux qui auraient besoin d'une plus grande force morale pour résister à l'intempérance en toutes choses. Le seul moyen de demeurer ferme est d'observer une tempérance stricte, et de ne jamais mettre le pied sur le terrain défendu. TC 44 2 Qu'elle est solennelle la responsabilité qui repose sur les parents dans ces temps sérieux? Nous élevons des enfants qui seront gouvernés par l'influence de Christ ou par celle de Satan. Le moyen le plus sûr de ne pas tomber dans l'intempérance c'est de s'abstenir absolument de vin, de bière ou d'autres boissons fortes. Nous devons instruire nos enfants sur ce qui constitue la véritable virilité, car Dieu nous apprend que celui qui vaincra sera honoré et que son nom ne sera point effacé du livre de vie. TC 45 1 Lorsque Dieu suscita Samson pour délivrer Israël, la mère de celui-ci dut observer un régime sévère pendant sa grossesse. L'enfant de même fut élevé dans une stricte tempérance, car il devait être consacré à l'Eternel dès sa naissance. L'ange de l'Eternel apparut à la femme de Manoah et lui annonça qu'elle aurait un fils; puis il donna des instructions précises à Manoah : «Elle ne boira ni vin ni cervoise, et elle ne mangera rien d'impur.» (Juges 13 :14) Dieu ayant choisi l'enfant promis pour une oeuvre spéciale, il fallut que la mère et l'enfant prissent garde à leurs habitudes afin d'assurer à ce dernier toutes les aptitudes nécessaires pour l'oeuvre à laquelle il avait été appelé. Les habitudes de la mère exercent sur l'enfant une influence bonne ou mauvaise. Une mère qui veut le bien de son enfant saura s'observer; elle sera tempérante en toutes choses et aura du renoncement. TC 46 1 Le Nouveau Testament nous fournit aussi un bel exemple de l'importance d'une vie sobre. Jean-Baptiste fut un réformateur. Dieu lui avait confié une grande oeuvre en faveur de son peuple. Mais pour s'y préparer il dut vivre sobrement dès sa naissance. L'ange avait été envoyé aux parents pour les instruire sur les principes de la santé. «Il ne boira ni vin ni cervoise ", avait dit le saint messager, «et il sera rempli du Saint-Esprit.» 1 TC 46 2 Jean se sépara de ses amis et renonça aux commodités de la vie pour se retirer au désert. La simplicité de son vêtement, qui consistait en une robe de poil de chameau et en une ceinture de cuir, était une condamnation muette de l'amour de la parure qui caractérisait ses contemporains et surtout les sacrificateurs. Sa nourriture extrêmement frugale contrastait vivement avec les habitudes de bonne chère qui régnaient de son temps. TC 46 3 L'oeuvre de Jean avait été prédite par le prophète Malachie: «Voici je vais envoyer Elie, le prophète, avant que le jour grand et redoutable de l'Eternel vienne. Il ramènera le coeur des pères vers les enfants, et le coeur des enfants vers leurs pères, de peur que je ne vienne et que je ne frappe la terre d'interdit.» 1 Jean-Baptiste agissait dans l'esprit et dans la force d'Elie, pour préparer la voie du Seigneur et pour convertir les incrédules à la sagesse des justes. Il représentait ceux qui vivraient dans les derniers temps, auxquels Dieu a confié des vérités importantes pour les faire connaître au monde afin de préparer la voie pour la seconde venue du Seigneur. Ceux qui participent à cette oeuvre devraient observer les mêmes principes de tempérance que Jean. TC 47 1 Dieu a créé l'homme à son image, et il attend de lui qu'il ménage les forces qui lui ont été confiées pour le service du Seigneur. C'est pourquoi nous devons prendre garde à ses avertissements en veillant sur notre santé, afin de pouvoir le servir convenablement; car oe que nous pouvons lui offrir de meilleur est relativement de bien peu de valeur. TC 47 2 L'état lamentable dans lequel le monde se trouve plongé aujourd'hui est-il voulu de Dieu? Non certes, ce sont les hommes qui se sont affaiblis par leurs pratiques immorales. Nous déplorons la faute d'Adam; mais si c'était là la seule cause de nos maux, l'état du monde serait bien meilleur qu'il ne l'est. Le fait est qu'il y a eu une succession ininterrompue de chutes depuis les jours d'Adam. TC 48 1 La passion des boissons alcooliques remplit le monde de misère. On a beau répéter aux buveurs qu'ils abrègent leurs jours, ils persistent quand même dans leur péché. Pourquoi ne cesseraient-ils pas de fouler aux pieds les lois divines? Pourquoi ne ménageraient-ils pas leur santé? C'est pourtant ce que Dieu demande d'eux. Si les chrétiens savaient soumettre leurs inclinations et leurs passions au contrôle d'une conscience éclairée, s'ils comprenaient que leur devoir envers Dieu et envers les hommes exige qu'ils se conforment aux lois qui régissent la vie et la santé, ils jouiraient de la bénédiction de la santé physique et mentale. Ils posséderaient la force morale nécessaire pour lutter contre Satan, et ils pourraient être plus que vainqueurs en Celui qui a remporté la victoire pour eux. TC 48 2 Les victimes de l'intempérance abondent autour de nous. Qu'allons-nous faire pour elles? Leur aiderons-nous, par notre exemple, à rentrer dans le chemin de la tempérance? Comprenons-nous les tentations auxquelles la jeunesse est en butte? Ne l'avertirons-nous pas pour la sauver? Qui voudra se mettre du côté du Seigneur pour refouler cette marée montante d'immoralité, de maux et de misères qui envahit le monde? Nous vous supplions de vous souvenir que nous sommes appelés à vaincre. Ceux-là seuls qui gardent les commandements de Dieu auront droit à l'arbre de vie. TC 49 1 Ce n'est pas chose aisée que de vaincre l'habitude des stimulants narcotiques et spiritueux. Toutefois cette grande victoire petit être gagnée au nom de Jésus-Christ. Son amour envers l'humanité déchue est si grand qu'il a accompli un sacrifice infini en prenant sur lui sa misère pour l'élever sur le trône par sa force divine. C'est à l'homme de décider s'il laissera Christ accomplir son dessein en sa faveur. Dieu ne fait rien contre la volonté de l'homme pour l'arracher au pouvoir de Satan. Il nous faut à tout prix faire acte de volonté pour surmonter le mal et vaincre l'ennemi. Ce n'est qu'en nous unissant à Christ que nous pouvons devenir héritiers de Dieu et cohéritiers de la gloire de Christ, par la grâce qu'il nous accorde de pouvoir vaincre en lui. Aucun ivrogne n'entrera jamais dans le royaume de Dieu; mais «celui qui vaincra, je le ferai asseoir sur mon trône, comme moi-même j'ai vaincu et suis assis avec mon père sur son trône.» 1 ------------------------Chapitre 4 -- Influence du régime sur la santé et la moralité TC 50 1 Notre vie est de courte durée. Chacun devrait se demander: quel usage puis-je faire de mes forces pour en tirer le meilleur parti possible? Comment puis-je contribuer le plus à la gloire de Dieu et au bien de mes semblables? Car c'est cela seulement qui donne de la valeur à la vie. TC 50 2 Notre développement personnel constitue notre premier devoir envers Dieu et envers nos semblables. Chacun des dons que Dieu nous a confiés devrait être amené à son plus haut degré de perfection, pour nous permettre de faire le plus de bien possible. Par conséquent le temps bien employé ne sera que celui que nous aurons consacré à assurer et à préserver notre santé physique et morale. Nous ne devons jamais amoindrir ou entraver n'importe quelle fonction du corps et de l'esprit; si nous le faisons, nous en subirons sûrement les conséquences. TC 50 3 Il est donné à chaque homme suffisamment d'occasions de devenir ce qu'il doit être. Les bénédictions de la vie présente et de la vie à venir lui sont accessibles. Il peut se former un caractère d'élite et croître en force à chaque pas. Il pourra journellement augmenter ses connaissances, et goûter de nouvelles joies à mesure qu'il croîtra en grâce et en vertu. Ses facultés se développeront par l'usage, et à mesure qu'il croîtra en sagesse, il sera mieux à même d'en acquérir davantage. C'est ainsi que sa clairvoyance, sa sagesse et sa vertu se développeront progressivement jusqu'à la stature (le l'homme parfait. TC 51 1 Par contre, il peut diminuer ses forces s'il n'en fait pas usage ou s'il s'adonne à de mauvaises habitudes ou qu'il manque de retenue ou de fermeté morale ou religieuse. Dans ce cas, il descendra rapidement la pente. Il désobéira aux lois de Dieu et de la santé. Ses passions le domineront et ses penchants l'égareront. Il trouvera qu'il est plus facile de s'abandonner à la puissance des ténèbres toujours très actives et qui le font reculer, que de faire un effort de volonté pour réagir contre elle ut avancer. Les conséquences de son laisser-aller seront une vie de déroute, la maladie et la mort. Voilà l'histoire d'un grand nombre de ceux qui auraient pu exercer une activité féconde et bénie dans l'oeuvre de Dieu et dans la société. TC 51 2 La gourmandise constitue l'une des plus fortes tentations auxquelles l'homme est en butte. A l'origine Dieu avait créé l'homme droit, parfait d'esprit et de corps. Mais un vil ennemi incita l'homme à violer le commandement de Dieu et les lois de la nature le frappèrent de leur châtiment. Adam et Eve avaient la permission de manger de tous les arbres du jardin sauf un. Le Seigneur avait dit à Adam: «Pour ce qui est de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour que tu en mangeras, tu mourras de mort.» 1 Eve fut séduite par le serpent qui lui fit croire que Dieu n'exécuterait pas sa menace. Elle mangea du fruit défendu, puis, s'imaginant qu'elle sentait une vie nouvelle et plus élevée pénétrer son être, en offrit à son mari. Le serpent avait dit qu'elle ne mourrait point; ne ressentant aucun malaise de son action - rien qui ressemblât à la mort - au contraire, elle crut éprouver une sensation agréable, comme les anges en ressentaient, pensait-elle. Bien que l'action de sa femme fût en contradiction flagrante avec le commandement positif de Dieu, Adam se laissa séduire. TC 52 1 C'est ainsi que les choses se passent souvent, même dans le monde religieux. Les commandements positifs de Dieu sont violés, et «parce que la sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas d'abord, à cause de cela le coeur des hommes est plein en eux d'envie de mal faire.» 2 Des hommes et des femmes suivent leurs propres inclinations en dépit des commandements les plus clairs; ils osent même prier Dieu de leur aider à marcher dans cette voie contraire à sa volonté expresse. Satan s'approche de telles personnes pour les influencer, comme il le fit avec Eve en Eden; elles prennent pour des expériences religieuses remarquables ce qui n'est que le produit de leur imagination. La vie religieuse véritable ne sera jamais en antagonisme avec les lois divines et naturelles; la contrefaçon, par contre, se rangera toujours contre les lois de la vie et les préceptes de Jéhovah. TC 53 1 Dès le jour ou l'homme s'est laissé vaincre par l'appétit, il s'est abandonné de plus en plus à ses inclinations jusqu'à sacrifier sa santé sur l'autel de l'appétit. Les antédiluviens étaient intempérants dans le manger et dans le boire. Ils voulaient avoir leurs viandes alors que Dieu n'avait pas encore permis à l'homme de se nourrir de chair. Ils mangèrent et burent jusqu'à ce que leurs excès ne connussent plus de bornes, et ils devinrent si corrompus que Dieu ne put pas les supporter plus longtemps. La coupe de leur iniquité était remplie. Le déluge vint purifier la terre de cette souillure morale. TC 53 2 Après le déluge, lorsque les hommes se furent multipliés sur la terre, ils corrompirent de nouveau leurs voies devant l'Eternel. L'intempérance sous toutes ses formes prit de nouveau le dessus. Des villes entières furent extirpées de la face de la terre à cause de leurs crimes honteux et de leurs iniquités révoltantes, qui en faisaient des taches dans la belle création de Dieu. C'est l'assouvissement d'un appétit dénaturé qui a provoqué les péchés qui amenèrent la ruine de Sodome et de Gomorrhe. Dieu attribue la chute de Babylone à sa gloutonnerie et à l'ivrognerie. L'assouvissement des appétits et des passions fut le fondement de tous leurs péchés. TC 54 1 Esaü avait un penchant très prononcé pour un certain plat; il s'était habitué depuis si longtemps à obéir à ses inclinations qu'il ne voyait pas la nécessité de se détourner du plat séduisant. Cela occupait tellement ses pensées qu'il finit par se laisser dominer par son penchant au mépris de toutes les autres considérations. Pour lui, la privation de son potage favori équivalait presque à la mort. Plus ses pensées s'arrêtaient sur ce sujet, plus le désir grandissait, à tel point que le droit d'aînesse perdit toute sa valeur et toute sa sainteté à ses yeux et qu'il l'échangea contre ce potage. Il s'imaginait avoir le droit de disposer à sa volonté de son droit d'aînesse: de le vendre et de le racheter; mais il ne put pas le racheter. Son insouciance et sa folie lui arrachèrent des larmes amères, mais c'était trop tard; il avait méprisé la bénédiction et Dieu la lui avait retirée à jamais. TC 55 1 Lorsque Dieu eut retiré son peuple du pays d'Egypte, il lui enleva presque toute nourriture animale et lui donna le pain du ciel et l'eau du rocher. Mais cela ne fit pas leur affaire. Ils mangeaient à contrecoeur les aliments qui leur étaient donnés, et ils soupiraient après les potées de viande d'Egypte. Ils préféraient l'esclavage à la privation de la viande. Alors Dieu exauça leurs désirs en leur donnant de la viande. Il en firent si bonne chère que leur gloutonnerie leur attira une plaie qui en fit périr un grand nombre. TC 55 2 On pourrait citer exemple sur exemple pour montrer les résultats qu'entraînent les convoitises charnelles lorsqu'elles ne sont pas combattues. La transgression du commandement de Dieu par ce seul acte - manger du fruit agréable à la vue et qui paraissait bon à manger - devait paraître insignifiante à nos premiers parents; et pourtant elle les sépara de Dieu et ouvrit les écluses par lesquelles un déluge de péché et de maux devait envahir le monde. TC 55 3 Le crime et la maladie se sont accrus avec chaque nouvelle génération. L'intempérance dans le manger et le boire et les jouissances sensuelles ont engourdi les plus nobles facultés de l'homme. Au lieu de régner, la raison est devenue l'esclave des appétits à un degré alar-mant. On s'est tellement accoutumé à une nourriture de haut goût qu'il est devenu de bon ton d'introduire toutes les délicatesses pos-sibles dans son estomac. C'est à l'occasion des fêtes surtout qu'on lâche les brides à la gourmandise. On y sert des dîners plantureux, des soupers tardifs composés de viandes forte-ment épicées, de sauces riches, de pâtisseries, de glaces, de thé, de café etc. Quoi de sur-prenant si, après un pareil régime, les convives sont affligés de dyspepsie et d'autres maux! TC 56 1 La nature proteste contre toute transgression des lois de la vie. Elle se laisse malmener aussi longtemps qu'elle peut le supporter, mais la rétribution vient finalement frappant les fa-cultés mentales et physiques. Et le châtiment ne s'arrête pas là; il atteint également la pos-térité du transgresseur, et le mal passe ainsi d'une génération à l'autre. TC 56 2 La jeunesse d'aujourd'hui est un sûr indice de ce que sera la société de demain. Que peut-on bien attendre d'une jeunesse qui court après les plaisir et, qui fuit le travail. De nos jours on n'a plus le courage moral du renoncement, et l'énergie nécessaire pour répondre aux appels du devoir. On sait très peu se contenir; on s'excite et on se fâche à la moindre provocation. Bien des gens de tout âge et de toutes les classes de la société sont sans principes et sans conscience; ils mènent une vie d'oisiveté et de dissipation, contaminant ainsi la société jusqu'à en faire une seconde Sodome. Quel aspect tout différent la société ne présenterait-elle pas si les convoitises et les inclinations étaient sou-mises à la raison et à la religion? Dieu n'a jamais voulu le triste état de chose actuel; c'est la grossière violation des lois naturelles qui fa produit. TC 57 1 Le caractère se forme en grande partie pen-dant l'enfance. Les habitudes contractées àcet âge ont une plus grande influence que les dons naturels pour faire d'un homme, ou bien un géant ou bien un nain en intelligence; car les plus beaux talents peuvent être faussés ou affaiblis par de mauvaises habitudes. Plus les mauvaises habitudes auront été contractées de bonne heure, plus leur esclavage sera dur et plus elles abaisseront le niveau moral de l'homme; tandis que des habitudes correctes et vertueuses formées de bonne heure marqueront générale-ment tout le cours de la vie de l'homme. On remarquera que, dans la plupart des cas, ceux qui honorent Dieu dans la dernière partie de leur vie ont appris ces leçons dans leur jeunesse, avant que le monde eût imprimé ses images de péché sur leur âme. Les personnes d'âge mûr sont généralement presque aussi insensibles aux nouvelles impressions que le roc; mais la jeunesse est très impressionnable. C'est donc pendant la jeunesse qu'il faut acquérir la connaissance pour la pratique journalière de la vie. Il est facile alors de former un caractère droit. C'est le moment de contracter de bonnes habitudes, d'acquérir et de développer la force morale. La jeunesse est le temps des semailles, et la semence répandue déterminera la moisson dans la vie présente et dans celle qui est à venir. TC 58 1 La première chose que les parents doivent apprendre, c'est d'élever convenablement leurs enfants pour leur assurer la santé physique et intellectuelle. Les principes de la tempérance doivent être appliqués dans tous les détails de la vie domestique. Les enfants doivent apprendre le renoncement, autant que possible, dès le berceau. Ils doivent apprendre qu'on mange pour vivre et qu'on ne vit pas pour manger; que l'appétit doit être soumis à la volonté et que celle-ci doit être gouvernée par une raison calme et intelligente. TC 58 2 Si les parents ont transmis à leurs enfants des tendances qui contrarient la formation d'habitudes de tempérance et de vertu, ils sont sous la solennelle obligation de réagir contre cette influence par tous les moyens possibles. Avec quelle tendre sollicitude et avec quelle diligence ne devraient-ils pas s'efforcer d'accomplir leur devoir envers leur infortunée progéniture! C'est aux parents qu'a été confiée la garde de la constitution physique et morale de leurs enfants. Ceux qui cèdent à tous les caprices de l'enfant et qui ne lui apprennent pas la retenue verront plus tard dans l'esclave du tabac ou de la boisson la terrible erreur qu'ils ont commise. TC 59 1 Ceux qui se laissent aller à leurs inclinations n'atteindront jamais la perfection chrétienne. Vous ne développerez pas facilement les facultés morales de vos enfants à moins que vous ne leur donniez une nourriture convenable. Bien des mères dressent des tables qui sont en piège à la famille. Jeunes et vieux se servent librement de viandes épicées, de beurre, de fromage, de pâtisserie, etc. Ces mets indigestes dérangent l'estomac, excitent les nerfs et affaiblissent l'intelligence. Le pain blanc n'apporte pas au système tous les éléments renfermés dans le pain complet. Les organes de la sécrétion ne peuvent pas transformer de tels aliments en bon sang. Les aliments cuits dans la graisse sont ainsi rendus indigestes. L'effet du fromage est également nuisible. L'usage régulier du pain blanc privera le système de certains éléments nécessaires. Quant aux épices, elles irritent d'abord la membrane muqueuse très sensible de l'estomac, et détruisent finalement cette sensibilité. C'est ainsi que le sang s'enflamme, que les passions charnelles s'éveillent, tandis que les facultés morales et intellectuelles s'affaiblissent et deviennent esclaves de viles passions. La mère devra donc s'étudier à donner une nourriture simple, mais nourrissante à sa famille. TC 60 1 Dieu nous donne une abondance de biens capables de satisfaire un palais qui n'est pas blasé. Il étale devant nous, dans les produits du sol, une profusion d'aliments variés, agréables et nourrissants. Notre bon Père céleste nous dit que nous pouvons en user librement. Les fruits, les céréales et les légumes préparés simplement, mais avec soin, forment avec le lait et la crème, un régime des plus hygiéniques. Ces aliments nourrissent le corps et développent la vigueur physique et mentale, ce qu'une alimentation stimulante ne pourrait pas faire. TC 60 2 Ceux qui font grand usage de nourriture animale n'ont pas toujours le cerveau bien lucide, ni l'intelligence bien active, parce que l'usage de la viande tend à rendre les tissus impurs au détriment des facultés intellectuelles. La nourriture animale prédispose également à la maladie. Nous n'hésitons pas à dire que la viande n'est pas indispensable au maintien de la force et de la santé. TC 61 1 Les personnes qui consomment beaucoup de viande ne pourrons pas éviter d'en manger de la malsaine un jour ou l'autre. Dans bien des cas la méthode d'engraissement des animaux de boucherie crée un état maladif chez l'animal: privé de lumière et d'air pur, absorbant l'atmosphère viciée de l'étable, le corps se charge d'impuretés. Lorsqu'une telle viande est introduite dans l'estomac humain, elle corrompt le sang et occasionne la maladie; le danger devient d'autant plus grave chez les personnes qui ont déjà du mauvais sang. Mais on ne veut pas convenir que c'est la viande qui a causé tout le mal en viciant le sang. Bien des gens meurent de maladies causées uniquement par la viande, sans que personne s'en doute. Si dans certains cas les mauvais effets ne sont pas visibles de suite, cela ne prouve pas que la viande ne soit pas nuisible. Elle agit sûrement sur le système sans que la victime s'en doute d'abord. TC 61 2 La viande de porc, dont l'usage est si répandu, n'en n'est pas moins un des aliments les plus malsains. Dieu ne la défendit pas aux Hébreux simplement pour faire acte d'autorité; mais parce que ce n'est pas un aliment convenable pour l'homme. Dieu n'a jamais créé le porc pour qu'il servît de nourriture à l'homme. La chair de n'importe quelle créature vivante qui se vautre dans la saleté et qui se nourrit d'ordures ne peut être saine. TC 62 1 L'idéal de l'homme n'est pas le manger. S'il faut manger pour vivre cela ne signifie pas que l'homme doive se laisser gouverner par son appétit. Ceux qui recherchent la sainteté et la pureté afin d'être introduits un jour dans la société des anges du ciel, continueront-ils à ravir la vie des créatures de Dieu pour se régaler de leur chair comme d'une friandise? Cet état de choses doit changer, car le peuple particulier de Dieu doit pratiquer la tempérance en toutes choses. TC 62 2 Certaines personnes prétendent que ce que l'on mange est perdu, et que par conséquent il importe peu que ce que l'on introduit dans l'estomac soit bien préparé ou non. Mais les aliments que nous prenons doivent nous faire plaisir, autrement nous mangerons machinalement et notre nutrition en souffrira. Nos corps étant formés de ce nous mangeons; une nourriture convenable, appropriée aux besoins de l'économie formera des tissus de bonne qualité. La cuisinière doit se faire un devoir religieux de préparer des aliments à la fois sains et agréables au goût. Des milliers d'existences sont rendues misérables par le fait d'une alimentation défectueuse; il se perd plus d'âmes de cette manière qu'on ne le pense. Une mauvaise alimentation dérange l'organisme et amène la maladie; dans de telles conditions il est difficile de bien discerner les choses spirituelles. TC 63 1 Certaines ménagères ne considèrent pas comme un devoir religieux d'apprêter convenablement les aliments; aussi ne se mettent-elles pas en peine d'apprendre et de se perfectionner. Elles laissent aigrir le pain avant de le mettre au four, et les ingrédients auxquels on recourt pour remédier à la nonchalance de la cuisinière le rendent impropre à l'alimentation. Il faut du soin et de l'intelligence pour faire du bon pain. Il y a plus de religion dans un bon pain qu'on ne le pense généralement. Les aliments peuvent être apprêtés d'une manière simple et hygiénique; mais il faut une certaine habileté pour les rendre en même temps agréables au goût. Les ménagères devraient étudier la question de la préparation des aliments, et mettre patiemment la théorie en pratique. La négligence au sujet de ce devoir occasionne de grandes souffrances physiques. Ménagères qui vous trouvez dans ce cas, il est temps de vous éveiller au sentiment du devoir et de vous instruire. Le temps employé à apprendre à préparer des aliments simples et bons n'est pas perdu. Quelque longue qu'ait été votre expérience de ménagère si vous avez encore la responsabilité d'une famille, vous devez apprendre à la soigner convenablement. S'il le faut, prenez un cours de cuisine, et ne prenez de repos que lorsque vous posséderez à fond l'art culinaire. TC 64 1 L'usage d'aliments et de boissons malsains ou mal apprêtés est funeste à la santé, et prive par conséquent des douceurs de la vie. Que de fois un bon repas, comme on se plaît à l'appeler, n'a-t-il pas coûté le sommeil et le repos! Des milliers de personnes meurent de fièvres ou d'autres maladies aiguës causées par la gourmandise. Il faut avouer que les jouissances gastronomiques coûtent cher. TC 64 2 Parce qu'il est mal de manger simplement pour satisfaire un goût dépravé, il ne s'ensuit pas qu'il faille être absolument indifférent aux jouissances de la table; la question alimentaire est au contraire de la plus grande importance. Nul ne devrait se contenter d'un régime débilitant. Plusieurs sont déjà débilités par la maladie: il leur faut une nourriture fortifiante et bien apprêtée. Ceux qui s'occupent de la réforme alimentaire devraient éviter avec soin les extrêmes. Il faut accorder au corps une alimentation suffisante. Dieu qui donne le sommeil à ses bien-aimés leur donne aussi une nourriture capable de maintenir leur corps en bon état. TC 64 3 Malheureusement on se détourne trop souvent de la lumière et de la connaissance pour sacrifier les principes aux caprices du goût: on mange quand l'estomac n'a pas besoin de nourriture ou à des intervalles irréguliers, parce qu'on n'a pas la volonté de résister à ses inclinations. Alors l'estomac se regimbe et la souffrance arrive. La régularité dans les repas est un facteur important de la santé du corps et de la sérénité de l'esprit. On ne devrait absolument rien manger entre les repas. TC 65 1 Manger immédiatement avant de se livrer au repos est une habitude pernicieuse. On peut avoir pris ses repas réguliers; mais parce que l'on ressent une sensation de lassitude on pense devoir manger quelque chose. Une fois cette habitude prise, on ne peut plus s'endormir sans avoir mangé. Dans bien des cas, ce sentiment de lassitude provient de ce que les organes digestifs ont été surmenés pendant le jour; ils ont eu de la peine à se débarrasser de la trop grande quantité de nourriture qu'on leur a imposée. Or, il faut à ces organes un certain temps de repos complet pour recouvrer les forces dépensées. On ne devrait donc jamais manger avant que l'estomac ait eu le temps de se reposer du travail de la digestion du repas précédent. Quand on se livre au repos, l'estomac devrait être vide et pouvoir se reposer comme le reste du corps. En mangeant le soir, on oblige l'estomac à répéter le travail de la journée pendant les heures de repos; il en résulte un sommeil agité et troublé par des cauchemars et un sentiment de lassitude au réveil. C'est ainsi que les organes digestifs perdent leur vigueur naturelle et que l'on devient dyspeptique. Cette transgression des lois naturelles affecte non seulement celui qui en est le fauteur, mais aussi son entourage: contrariez-le tant soit peu, et vous verrez qu'il ne tardera pas à s'emporter. Il lui est impossible, sans une grâce spéciale, de conserver son calme. Il jette le froid partout où il va. Dira-t-on encore après cela: «Ce que je mange ne regarde personne?» TC 66 1 Il faut également éviter les excès, même dans les aliments sains. Parce qu'on a mis de côté les aliments nuisibles, il ne s'ensuit pas qu'il soit sain de manger autant que l'on peut. Celui qui mange avec excès, quelle que soit la qualité des aliments absorbés, obstrue l'organisme et en entrave le jeu normal. TC 66 2 Boire de l'eau fraîche en mangeant est une grave erreur. Il ne faut pas que l'eau serve de véhicule aux aliments. Prise aux repas, elle diminue la sécrétion de la salive; et plus elle est fraîche, plus l'estomac en souffre. L'eau glacée ou, la limonade glacée, prises aux repas, arrête la digestion jusqu'à ce que le sang ait communiqué à l'estomac un degré suffisant de chaleur pour lui permettre de recommencer son travail. Mastiquez lentement afin de bien insaliver vos aliments. TC 67 1 Plus vous absorberez de liquide aux repas, plus la digestion sera laborieuse; car il faut que les liquides soient d'abord absorbés. Ne salez pas beaucoup les aliments, et abandonnez l'usage des épices; évitez les aliments irritants; prenez des fruits aux repas, et l'irritation qui exige l'absorption de tant de liquide cessera. Mais si l'on a besoin de quelque chose pour étancher sa soif, l'eau pure est tout ce que la nature exige. Ne faites usage de thé, de café, de bière, de vin, ou de boissons spiritueuses dans aucun cas. TC 67 2 Pour digérer normalement, il faut manger lentement. C'est un bon moyen de ne pas devenir dyspeptique et de conserver ses forces pour les faire servir à la gloire de Dieu. Si l'on est pressé, mieux vaut ne pas avaler la. nourriture, mais plutôt manger moins et mastiquer lentement. La nutrition ne dépend pas tant de la quantité que d'une bonne digestion; les jouissances de la table ne dépendent pas de la quantité de nourriture absorbée, mais bien du temps qu'elle reste dans la bouche. Lorsqu'on est surexcité, anxieux ou pressé, il vaudrait mieux ne pas manger avant de s'être reposé et calmé, car la force vitale déjà bien assez éprouvée ne peut pas fournir les sucs digestifs nécessaires. Certaines personnes ont l'habitude de manger à chaque instant en voyage. C'est là une cause d'indisposition et de fatigue qu'elles s'éviteraient en prenant des aliments sains et nourrissants à intervalles réguliers. TC 68 1 Quiconque tient à conserver sa santé doit être tempérant en toutes choses: tempérant dans le travail, tempérant dans le manger et dans le boire. Notre Père céleste nous envoie la lumière de la réforme hygiénique pour nous mettre en garde contre les excès de toute nature, afin que ceux qui apprécient la pureté et la sainteté sachent user avec discernement de tous les biens qu'il nous donne; et que, pratiquant la tempérance dans leur vie journalière, ils puissent être sanctifiés par la vérité. TC 68 2 Dieu exige que nous lui offrions nos corps en sacrifice vivant, non pas mort ou mourant. Les offrandes des anciens Hébreux devaient être sans défaut; agréera-t-il des offrandes humaines, remplies de maladie et de corruption? Il nous dit que notre corps est le temple du Saint-Esprit; et il exige que nous en prenions soin pour qu'il soit une habitation convenable pour son esprit. Voici l'exhortation que l'apôtre Paul nous adresse: «Vous n'êtes point à vous-mêmes; car vous avez été achetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu.» 1Nos devoirs envers Dieu, la famille et la société nous imposent l'obligation de veiller avec un soin jaloux sur notre santé. TC 69 1 La violation des lois de notre être 'est tout aussi bien un péché que la transgression du décalogue. Ceux qui transgressent les lois naturelles ne feront pas grand cas non plus de la loi de Dieu proclamée en Sinaï. TC 69 2 Jésus prédit à ses disciples que le temps qui précéderait immédiatement son retour serait caractérisé par le même état de choses que le temps de Noé. On devait manger et boire avec excès, et s'adonner à la recherche des plaisirs. Cet état de choses existe aujourd'hui. Le monde, en général, s'adonne à la gourmandise; et si nous suivons les coutumes mondaines nous deviendrons les esclaves de mauvaises habitudes,--habitudes qui nous rendrons de plus en plus semblables aux habitants maudits de Sodome. Je me demande parfois comment il se fait que les habitants de la terre n'aient pas été détruits à la façon de Sodome et de Gomorrhe. Il est facile de voir les raisons qui expliquent l'état de dégénérescence et de mortalité du monde: la passion domine la raison et l'on sacrifie les considérations élevées aux convoitises. TC 70 1 Au lieu d'épuiser nos forces physiques et morales par l'intempérance, quelle que ce soit la forme sous laquelle elle se présente, nous devons veiller sur notre santé avec un soin jaloux, pour pouvoir véritablement glorifier Dieu dans notre corps et dans notre esprit. TC 70 2 L'apôtre Pierre n'ignorait pas les rapports intimes qui existent entre le corps et l'esprit, de là cet avertissement: «Mes bien-aimés, je vous exhorte comme des étrangers, à vous abstenir, des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme.» 1 Il ne faudrait pas s'imaginer que ce passage vise seulement la débauche; son sens est plus étendu: il condamne toute jouissance malsaine et toute soumission aux mouvements de la chair. L'appétit est une bonne chose, mais on peut le pervertir et il devient alors une de ces «convoitises qui font la guerre à l'âme». L'exhortation de l'apôtre Pierre est un avertissement direct et précis contre l'usage de tout stimulant et de tout narcotique. Ces habitudes peuvent être mises au rang des passions qui exercent une influence néfaste sur le caractère. TC 70 3 En écrivant: «Or, le Dieu de paix veuille lui-même vous sanctifier parfaitement,» Paul n'a certainement pas voulu nous proposer un idéal inaccessible; il ne demandait pas une chose impossible, car il savait fort bien que tous ceux qui seront dignes d'aller à la rencontre de leur Sauveur dans la paix devront être purs et saints. TC 71 1 La puissance de la tentation par l'appétit ne peut être mesurée que par l'angoisse inexprimable qui étreignit le Sauveur pendant son long jeûne dans le désert. Il savait que cette passion nuisait aux facultés morales de l'homme et l'empêchait de discerner les choses sacrées des profanes. Si Adam est tombé par l'appétit, Christ a vaincu l'appétit. Notre sauvegarde consiste en une discipline sévère de tous les jours, car si l'influence de l'appétit sur l'espèce humaine a été si considérable qu'il a fallu que le Fils de Dieu jeunât pendant près de six semaines à la place de l'homme pour briser ce pouvoir, quelle tâche le chrétien n'a-t-il pas devant lui? Toutefois la victoire est certaine pour celui qui se confie en cette puissance divine qui a résisté aux plus rudes assauts de Satan. 11 recevra finalement la couronne de gloire. ------------------------Chapitre 5 -- Extrêmes dans le régime TC 72 1 Les promoteurs d'une réforme impopulaire devraient, avant tout, être conséquents. On ne doit pas s'étudier à établir des barrières entre soi-même et ses semblables; il faut au contraire se rapprocher d'eux autant que possible pour les amener à adopter les principes qu'on appré-cie soi-même. TC 72 2 Les partisans de la réforme hygiénique de-vraient la présenter sous le jour le plus favorable à leur propre table. Ce sera la meilleure re-commandation de leurs principes pour tout esprit ouvert. Certaines personnes s'opposeront systé-matiquement à toute réforme dans ce domaine, parce que cela contrecarre leurs goûts et leurs inclinations; elles ne veulent ni écouter la raison ni se péoccuper des lois de l'hygiène. Ces per-sonnes traiteront d'extrémistes tous ceux qui abandonnent les sentiers battus de la coutume; mais que cela n'arrête personne dans la bonne voie de la réforme. Quiconque sera animé du même esprit que Daniel ne sera ni mesquin ni pédant, mais il tiendra ferme pour le bien. Tout en demeurant fidèle à ses principes dans le commerce avec ses semblables, il mani-festera de la patience et de la largeur chrétienne. Lorsque les partisans de la réforme vont aux extrêmes, il n'y a pas lieu de s'étonner que l'on prenne leurs principes en aversion; c'est ainsi qu'on discrédite souvent sa propre foi. Ceux qui auront été témoins de ces inconséquences ne se laisseront plus persuader qu'il y a quel-que chose de bon dans la réforme. Aussi les extrémistes font-ils plus de mal en quelques mois qu'ils ne peuvent en réparer durant toute leur vie; ils font ainsi les affaires de Satan. TC 73 1 Les extrémistes peuvent être partagés en deux classes: ceux qui ne vivent pas suivant les lumières que Dieu leur a accordées et ceux qui sont arbitraires dans la pratique des idées étroites qu'ils se font de la réforme. Ces derniers sont incapables de tenir un juste milieu. TC 73 2 La première catégorie a adopté la réforme parce que d'autres l'ont fait. Ces chrétiens, n'ayant jamais bien compris les principes de la réforme sont peu stables. S'ils ne s'efforcent pas de bâtir sur un terrain solide en allant au fond des choses, ils marcheront à la lumière du flambeau d'autrui et feront sûrement fausse route. TC 73 3 Quant à la deuxième catégorie, elle se fait une fausse idée de la réforme. Ses partisans se contentent d'aliments de qualité inférieure et insuffisants; ils ne se préoccupent pas de rendre les mets appétissants. Si l'on renonce aux choses qui irritent l'estomac et ruinent la santé, il ne faut pas tomber dans l'autre extrême, car le corps doit être bien nourri. Bien des personnes qui ont besoin du régime hygiénique s'imaginent l'avoir adopté en vivant de bouillies etc.; et elles sucreront fortement des aliments préparés avec du lait. Or, le lait et le sucre pris ensemble provoquent de la fermentation dans l'estomac et deviennent ainsi nuisibles. Du reste il ne faut faire qu'un usage modéré de sucre, car s'il est pris en grande quantité, il peut devenir une source de maladies. D'autres personnes penseront qu'elles doivent manger une quantité déterminée de tel ou tel aliment, sans varier. S'il arrive que ce qu'elles mangent ne soit pas de la meilleure qualité, elles seront insuffisamment nourries. TC 74 1 Il y a un réel bon sens dans la réforme hygiénique, mais les mêmes aliments ne conviennent pas à tout le monde. Ce qui sera sain et appétissant pour l'un ne le sera pas pour l'autre. Telle personne ne supportera pas le lait, tandis qu'une autre en fera sa principale nourriture. Les pois et les haricots secs ne conviennent pas également à chacun. Certains estomacs sont devenus si délicats qu'ils ne supportent pas même la farine graham un peu grossière … Il est donc impossible d'établir une règle diététique invariable. TC 75 1 Les idées étroites et les exagérations ont fait beaucoup de mal à la cause de l'hygiène. L'économie dans la cuisine peut être poussée trop loin; on obtient alors, au lieu du régime hygiénique, une alimentation insuffisante. Qu'en résulte-t-il? L'anémie. J'ai connu quelques cas très difficiles à guérir, dont l'anémie provenait simplement de la cause ci-dessus. Ces gens n'étaient pas pauvres, mais ils se conformaient aux idées erronées qu'ils avaient sur la réforme hygiénique. Jour après jour ils mangeaient les mêmes choses jusqu'à ce que la dyspepsie et une débilité générale s'en suivirent. TC 75 2 Il en est qui prétendent que la réforme hygiénique ne leur convient pas; mais il suffit de manger à leur table pour se convaincre que ce n'est pas la réforme hygiénique mais une mauvaise alimentation qui leur est nuisible. Hommes et femmes doués d'intelligence, apprenez donc à cuire! Je dis: hommes, car eux aussi doivent savoir apprêter une nourriture simple et hygiénique. Leurs affaires les appellent parfois là ou ils ne peuvent pas obtenir une nourriture saine; ils doivent passer des semaines et des mois dans des familles absolument ignorantes au sujet de ces choses, et c'est alors qu'ils pourront faire bon usage de leur connaissances. TC 76 1 Examinez un peu vos habitudes diététiques; allez de la cause à l'effet, mais ne portez pas de faux témoignage contre la réforme hygiénique en suivant une ligne de conduite qui lui soit diamétralement opposée. Il ne faut pas négliger le corps ni en abuser, autrement on devient incapable de rendre à Dieu le service qui lui est dû. Je suis assurée que plusieurs hommes de talent sont morts parce qu'ils se sont négligés. Le premier soin de la ménagère doit être de fournir au corps une nourriture appétissante et fortifiante. Il vaut beaucoup mieux économiser sur les habits et sur le mobilier que sur la nourriture. TC 76 2 La plupart des gens se trouveront bien de ne prendre que deux repas par jour; d'autres, qui se trouvent dans des circonstances particulières, éprouvent le besoin de prendre quelque chose le soir. Dans ce cas le dernier repas doit être très léger. Mais que personne ne s'imagine faire règle et pouvoir contraindre chacun à se soumettre à sa manière de faire. TC 76 3 Il ne faut jamais priver l'estomac de ce qui est nécessaire à la santé, mais il ne faut pas non plus le surcharger. Il faut que l'appétit soit toujours sous le contrôle de la raison. Ne vous croyez pas tenu de charger votre table d'aliments malsains quand vous avez des visites. Il faut tenir compte de la santé de votre famille et de l'influence que vous exercez sur vos enfants aussi bien que des habitudes et des goûts de vos hôtes. TC 77 1 Certains adeptes de la réforme hygiénique craignent toujours que leur nourriture, quelque simple et hygiénique qu'elle soit, leur fasse mal. Laissez-moi dire à ces personnes: bannissez ces préoccupations; lorsque vous aurez imploré la bénédiction de Dieu sur vos aliments et que vous aurez mangé pour sa gloire, croyez qu'il a exaucé votre prière et tenez-vous en repos. TC 77 2 La réforme hygiénique ne doit pas être traitée à la légère, mais, il ne faut pas la ravaler par des étroitesses. Il faut retenir fermement ce que l'on croit être bon. Daniel a été béni pour n'avoir pas trahi sa conviction du devoir; nous serons aussi bénis si nous cherchons de tout notre coeur la gloire de Dieu. ------------------------Chapitre 6 -- Éducation dans la famille TC 78 1 La tâche d'une mère est des plus importantes. Elle doit exercer une influence salutaire sur sa famille au milieu des travaux du ménage et des soucis de la vie journalière. En confiant des enfants à une mère, le Père céleste lui impose un devoir sacré. C'est à elle qu'appartient le privilège, par la grâce de Christ, de mouler ces jeunes caractères suivant le divin modèle; c'est elle qui les entoure d'une influence qui les attire vers Dieu et vers le ciel. Si les mères avaient toujours le sentiment de leur responsa-bilité, si elles se proposaient toujours comme premier but de la vie de préparer leurs enfants pour les devoirs de cette vie et les honneurs de la vie future et de l'immortalité, on ne verrait pas la misère qui existe dans tant de foyers chrétiens. La vie d'une mère doit être une vie de progrès, car elle doit conduire ses enfants toujours plus haut. Mais l'adversaire ne som-meille point; il tend ses pièges pour s'assurer des âmes des parents et des enfants. Il éloigne les mères de leurs devoirs de famille et des soins de l'éducation de leurs enfants par le service du moi et du monde. La vanité, la mode et des détails secondaires absorbent la plus grande partie d'un temps qui devrait être consacré à l'éducation physique et morale des enfants. TC 79 1 La mère qui se conforme aux coutumes et aux pratiques mondaines sera incapable de rem-plir dignement sa tâche. Si elle est esclave de la mode, sa santé en sera altérée à tel point que la vie lui sera à charge. Son état maladif ne lui permettra pas de profiter des occasions; ses enfants grandiront sans jouir de sa pensée, de ses prières et de son enseignement diligent. Si elles voulaient considérer un peu les privi-lèges admirables que Dieu leur a conférés, les mères ne se laisseraient pas si facilement dé-tourner de leurs devoirs sacrés par les futilités de ce monde. TC 79 2 L'oeuvre d'une mère commence avec le nour-risson qu'elle porte dans ses bras. J'ai souvent vu le petit être se rouler et se lamenter pour la moindre contrariété. C'est le moment de re-pousser le mauvais esprit. L'ennemi cherchera à s'emparer de l'esprit de nos enfants, mais ne lui permettons pas de les façonner à sa guise. Ces petits êtres ne savent pas discerner l'esprit qui les anime, c'est pourquoi leurs parents doivent le faire pour. eux. Il s'agit de surveiller leurs habitudes de près et de combattre les mauvaises inclinations aussitôt qu'elles paraissent. Il faut stimuler l'enfant au bien et encourager tous ses efforts dans cette direction. TC 80 1 Les habitudes des enfants doivent être bien réglées. Les mères commettent une grande erreur en leur permettant de manger à chaque instant, entre les repas. Cette habitude dérange l'estomac et cultive le germe de maladies futures. Très souvent les enfants sont grincheux et agités par une digestion laborieuse; la mère qui ne prend pas le temps de réfléchir administrera alors une correction à son enfant, ou lui fermera la bouche avec une friandise quelconque; mais ces expédients ne font qu'aggraver le mal. Certaines mères anxieuses de faire le plus de travail possible deviennent énervées et plus irritables que leurs enfants; elles les grondent et les frappent même pour les tranquilliser par la crainte. TC 80 2 Vous entendrez des mères se plaindre de la santé délicate de leurs enfants; elles courent au médecin pour le moindre bobo, tandis que avec un peu de réflexion elles auraient pu voir que le mal provenait d'erreurs d'alimentation. Nous vivons dans un âge de gloutonnerie, et la jeunesse est élevée, même parmi les chrétiens, dans des habitudes diamétralement opposées aux lois naturelles. Je me trouvais un jour dans une famille à table avec des enfants âgés de moins de douze ans. On servit de la viande en abondance, puis une frêle et nerveuse fillette demanda des cornichons au vinaigre; on la laissa se servir à sa guise de cet entremets fortement épicé. Je ne surprendrai personne en disant que cette enfant était connue pour son tempérament nerveux et irritable; pouvait-il en être autrement avec un pareil régime? L'aîné des enfants voulait sa viande à chaque repas, et il se montrait fort mécontent et même malhonnête si on ne lui en donnait pas. Sa mère satisfaisait tous ses caprices à tel point qu'elle en était devenue l'esclave … Ce garçon passait tout son temps dans l'oisiveté ou à des lectures inutiles sinon mauvaises. Il se plaignait constamment de maux de tête et n'avait pas d'appétit pour la nourriture ordinaire. TC 81 1 Les parents devraient faire travailler leurs enfants, car rien ne favorise autant le vice que l'oisiveté. Le travail manuel produit une fatigue salutaire et donne de l'appétit pour une nourriture simple et frugale. L'enfant qui travaille ne quittera pas la table en murmurant parce qu'il ne verra pas devant soi un plat de viande ou des friandises appétissantes. Jésus, le fils de Dieu, a donné un exemple à la jeunesse en travaillant du métier de charpentier. Que ceux auxquels les devoirs ordinaires répugnent se souviennent que Jésus était soumis à ses parents, et qu'il contribuait par son travail à pourvoir à la subsistance de sa famille. La table de Joseph et de Marie était toute simple, car ils étaient pauvres. TC 82 1 Les parents devraient prêcher d'exemple à leurs enfants quant à l'emploi de l'argent. Il est des gens qui aussitôt qu'ils ont quelque argent le dépensent en friandises ou en colifichets, quittes à être ensuite dans la gêne. Si leur gain est élevé, ils le dépensent jusqu'au dernier centime; s'il est petit il ne suffit pas à leurs habitudes dépensières et ils empruntent pour combler le déficit. De là au mensonge et à l'indélicatesse il n'y a qu'un pas. On préfère vivre dans la gêne quand on pourrait faire autrement parce que qu'on ne sait rien se refuser. C'est là un grand écueil pour la jeunesse qui n'est que trop portée à mépriser les habitudes d'économie par orgueil et par crainte de paraître ordinaire. Que dira à de telles personnes, Jésus, la Majesté du ciel, qui leur a donné un exemple d'industrie patiente et d'économie? TC 82 2 Il n'est pas nécessaire d'entrer ici dans les détails de l'économie. Ceux qui ont complètement donné leur coeur à Dieu et qui prennent sa Parole pour guide sauront bien se conduire dans tous les devoirs de la vie. Ils apprendront la douceur et l'humilité à l'école de Jésus et seront ainsi préservés d'un nombre infini de tentations. Ils ne s'étudieront pas pour savoir comment ils pourraient satisfaire leurs appétits et leurs passions, pendant que tant de personnes endurent des privations. TC 83 1 Le franc ou le centime dépensé journellement pour des bagatelles semble bien peu de chose; mais multipliez ces petites sommes par les jours de l'année et récapitulez année après année, et vous obtiendrez des chiffres presque incroyables. Le Seigneur nous met en garde contre la prodigalité; il demande des parents qu'ils inculquent à leurs enfants des habitudes d'économie. Il faut apprendre aux enfants que ce qui est dépensé inutilement est détourné de sa véritable destination; que celui qui est infidèle dans les petites choses le sera aussi dans les grandes. Comment celui qui ne fait pas un bon usage des biens de ce monde, pourrait-il s'attendre à ce que des biens éternels lui soient confiés? Veillez sur l'appétit et apprenez à vos enfants par votre exemple à se contenter d'une nourriture frugale. Apprenez-leur à bien travailler et favorisez le développement de leurs facultés morales. Faites-leur comprendre que Dieu a des droits sur eux, même dans leur première jeunesse. Prévenez-les qu'ils auront à rencontrer la corruption morale à chaque pas, et qu'ils doivent se donner à Jésus, corps, âme et esprit afin de trouver en lui la force de résister à toutes les tentations. Ils doivent apprendre qu'ils n'ont pas été créés pour leur bon plaisir, mais pour être des instruments du Seigneur. Dites-leur que lorsque les tentations les poussent dans le sentier de l'égoïsme, lorsque Satan cherche à détourner leurs regards de Dieu, ils doivent regarder à Jésus en lui disant: «Seigneur, aide-moi, afin que je ne succombe point.» Les anges les entoureront de leur protection, en réponse à leurs prières, et les conduiront sur un chemin sûr. TC 84 1 Lorsque Christ pria pour ses disciples, il ne demanda pas qu'ils fussent retirés du monde, mais préservés du mal, c'est-à-dire de tomber dans les tentations qui les environnaient de toutes parts. Ce devrait être la prière de tous les parents. Mais en priant Dieu pour leurs enfants, doivent-ils les laisser agir à leur guise? Flatteront-ils leur appétit jusqu'à ce qu'il ait le dessus pour restreindre ensuite leurs désirs? Non, la tempérance et la force morale doivent leur être inculqués dès le berceau. C'est à la mère qu'incombe la plus grande partie de cette tâche. Le lien terrestre le plus tendre est celui qui unit la mère, à l'enfant. C'est pourquoi l'exemple et la vie de la mère produira une impression beaucoup plus profonde sur l'enfant que l'exemple du père. Et c'est précisément parce que la responsabilité de la mère est plus grande que celle du père, que celui-ci doit lui prêter tout son concours. TC 85 1 Il n'y a pas que l'intempérance dans le manger et le boire, il y a aussi l'intempérance dans le travail. Il arrive que, par amour-propre ou par amour du gain, on persiste à vouloir accomplir telle somme de travail dans un temps donné, malgré que le corps réclame impérieusement du repos. On vit ainsi sur un capital d'emprunt en dépensant les forces dont on aura besoin demain. Lorsque cette énergie qu'on a dépensée avec tant d'insouciance devient nécessaire, elle n'est plus là. On est conscient du déficit, mais on ne sait d'où il provient. Le transgresseur des lois naturelles subira tôt ou tard les conséquences de sa folie. Dieu a pourvu l'homme de la force constitutionnelle dont il a besoin dans les différentes phases de son existence. S'il gaspille ce fonds d'énergie de réserve, le moment viendra où les forces lui manqueront. A supposer que cela ne lui coûte pas la vie, l'utilité d'un tel homme sera presque nulle pour la société. TC 85 2 En règle générale on ne devrait pas travailler le soir. Si les heures de la journée ont été bien employées, le travail du soir est de trop. Le système surmené en souffrira. Ceux qui agissent ainsi y perdent plus qu'ils n'y gagnent. Leurs forces étant épuisées ils .sont soutenus par une surexcitation nerveuse qui minera sûrement leur constitution, lors même qu'ils ne s'en aperçoivent pas tout de suite. TC 86 1 Les parents devraient consacrer leurs soirées à la famille en mettant de côté tous les soucis et les tracas de la journée. Le père gagnera beaucoup en ne venant pas assombrir le bonheur des siens par ses préoccupations matérielles. Il peut, il est vrai, avoir recours aux conseils de sa femme dans des circonstances difficiles, et tous deux obtiendront le repos s'ils exposent ensemble leurs préoccupations au Seigneur; mais ils ne doivent pas constamment penser aux affaires, car toute la famille en souffrirait. TC 86 2 Le foyer doit être un centre d'attraction pour les membres de la famille, il le sera certainement s'il y règne une saine gaieté, si l'on y respire une atmosphère de courtoisie et d'affection. Mais si les parents sont soucieux, grincheux et irritables, les enfants ne tarderont pas à contracter les mêmes dispositions. Le foyer deviendra alors un endroit fort désagréable: les enfants trouveront plus de plaisir chez des étrangers, dans une société frivole ou sur la rue qu'à la maison. Tout cela peut être évité en pratiquant la tempérance en toutes choses et en cultivant la patience. Un tel foyer deviendra presque un paradis. Le logis devrait être rendu aussi agréable que possible; il faut s'occuper des enfants, leur procurer de saines distractions. Alors le foyer sera pour eux l'endroit le plus gai de la terre; la société des enfants de la rue n'aura aucun attrait pour eux. Si la vie de famille est telle qu'elle doit être, les habitudes contractées dans un pareil milieu seront une sauvegarde pour ces enfants lorsqu'ils devront quitter le refuge du foyer domestique pour aller dans le monde. TC 87 1 En construisant une maison, il faut avoir en vue, non pas l'apparence, mais le bien-être de la famille qui doit l'habiter. Donnera-t-on des chambres gaies et ensoleillées à ses enfants, ou bien les reléguera-t-on dans des chambres obscures, maussades, pour réserver ce qu'on a de mieux pour des étrangers qui n'ont pas besoin de nous pour être heureux? Nous ne pourrions pas accomplir de plus belle oeuvre et rendre un plus grand service à la société qu'en donnant une bonne éducation à nos enfants: en leur inculquant par l'exemple et les préceptes ce grand principe que la pureté de la vie et la sincérité des mobiles sont les choses qui les qualifieront le mieux pour remplir utilement leur place dans le monde. TC 87 2 Nos habitudes anormales nous privent de bien des privilèges et de bien des jouissances, et nous disqualifient pour remplir noblement notre devoir. La vie de bon ton, le grand genre, est une vie dure et aride. On sacrifie argent et santé pour paraître. Si les parents savaient mener une vie simple, s'ils avaient assez de fermeté pour ne pas se laisser émouvoir par les sarcasmes de ceux qui, tout en professant être des disciples du Christ, se refusent à porter la croix du renoncement, ces parents-là donneraient par leur exemple même une éducation d'un prix inestimable à leurs enfants. Ils en feraient des hommes et des femmes d'une grande valeur morale, qui auraient à leur tour le courage de tenir ferme pour le bien, même contre le courant de la mode et du qu'en dira-t-on. TC 88 1 Toutes les actions des parents exercent une influence sur l'avenir des enfants. Les parents qui consacrent leur temps et leur argent à la parure et à satisfaire leurs inclinations cultivent sûrement la vanité, l'égoïsme et les passions chez leurs enfants. Les mères se plaignent qu'elles n'ont pas le temps d'instruire leurs enfants et de sympathiser avec eux dans leurs petites épreuves. Ces petits coeurs sont avides de sympathie et de tendresse; s'ils ne les trouvent pas chez leurs parents ils iront les chercher ailleurs, mais pas toujours au bon endroit. J'ai vu des mères refuser à leurs enfants quelque plaisir innocent, absorbées qu'elles étaient par la confection de quelque colifichet. Avec le temps, ces leçons portent leurs fruits d'orgueil et d'incapacité. Les parents déplorent alors les fautes de leurs enfants, mais ils ne comprennent pas qu'ils récoltent ce qu'ils ont semé. TC 89 1 Parents chrétiens, ne vous dérobez pas aux devoirs de la vie; pensez aux obligations sacrées qui reposent sur vous! Conformez--vous à la parole de Dieu plutôt qu'aux exigences de la mode et aux coutumes mondaines. Renoncez aux convoitises des yeux et à l'orgueil de la vie. Le bonheur de vos familles et le bien de la société dépendent dans une grande mesure de l'éducation morale et physique que vous donnez à vos enfants dans les premières années de leur existence. Si l'on savait être simple dans ses goûts et ses habitudes, tant dans le manger que dans le vêtement, les mères auraient plus de temps à consacrer à l'éducation de leurs enfants; elles les rendraient heureux en leur apprenant une obéissance affectueuse. TC 89 2 Il vaut mieux ne pas envoyer les enfants trop tôt à l'école. Une mère doit bien considérer à qui elle confie le développement de l'esprit de son enfant. Les meilleurs instituteurs des enfants âgés de moins de huit ans sont leurs parents. Leur salle d'école doit être la campagne, parmi les fleurs et les oiseaux; leur manuel, le grand livre de la nature. Les leçons données dans un tel milieu ne s'effaceront pas de si tôt. Il s'agit de préparer avec beaucoup de soin le terrain du coeur pour que le «semeur» puisse y répandre la bonne semence. Si la moitié du temps dépensé pour des futilités mondaines était consacré à la culture intellectuelle des enfants, à leur inculquer des habitudes correctes, une transformation bien marquée ne tarderait pas à s'opérer dans les familles. TC 90 1 J'entendais dernièrement une mère dire qu'elle aimait voir une maison bien construite; une mauvaise distribution intérieure, des boiseries mal jointes l'agaçaient. Tout en admettant son bon goût je regrettai qu'elle n'en eût pas mis davantage dans l'éducation de ses enfants. Ces derniers étaient des édifices pour la structure desquels elle était la plus responsable, et pourtant leurs manières rudes et grossières, leur tempérament colérique, égoïste et volontaire affectaient péniblement ceux qui les connaissaient. C'étaient vraiment des caractères mal formés, du mauvais travail, et la mère n'y voyait rien. La symétrie de la maison avait pour elle plus d'importance que celle du caractère de ses enfants. TC 90 2 L'ordre et la propreté sont des devoirs chrétiens, mais ils peuvent être poussés trop loin; on en fait la chose essentielle tandis qu'on néglige des devoirs plus importants... Ceux qui sacrifient ainsi les intérêts de leurs enfants à des détails secondaires sont comme ceux qui payaient la dîme de la menthe et du cumin, tandis qu'ils négligeaient les grands commandements de la loi: la justice, la miséricorde et l'amour de Dieu. TC 91 1 Les enfants les plus gâtés deviennent volontaires, colériques et désagréables. Il serait fort à désirer que les parents comprennent que leur propre bonheur, aussi bien que celui de leurs enfants, dépend d'une éducation première judicieuse. Que sont ces tendres êtres qui sont confiés à nos soins? Ce sont les plus jeunes membres de la famille du Seigneur. «Je vous confie ce fils, cette fille,» dit-il, «prenez-en soin et préparez-les afin qu'ils puissent être façonnés et polis pour former un palais qui servira à orner les cours de l'Eternel.» oeuvre précieuse! oeuvre importante! Et pourtant, on voit encore des mères qui soupirent après un champ d'activité plus vaste, après quelque travail missionnaire. Si seulement elles pouvaient se rendre aux Indes ou en Afrique, elles auraient le sentiment de faire quelque chose. Mais s'acquitter des petits devoirs de la vie avec fidélité et persévérance, leur semble bien peu de chose. Pourquoi cela? N'est-ce pas parce que le travail de la mère est si rarement apprécié? Elle porte mille soucis et mille fardeaux dont le père se fait rarement une juste idée. Trop souvent, il rentre à la maison avec ses soucis et les tracas de ses affaires pour jeter un voile de tristesse sur la famille, et s'il ne trouve pas à la maison toutes choses comme il entend, il se laisse aller à l'impatience et à la gronderie. Il peut se vanter de ce qu'il a fait dans le courant de la journée; mais, à son sens, le travail de la mère n'est que peu de chose, ou il n'est tout au moins pas apprécié à sa juste valeur. A ses yeux, les soucis de la mère sont insignifiants. Elle n'a pas autre chose à faire qu'à apprêter les repas, à veiller sur ses enfants, qui sont parfois nombreux, et à maintenir la maison en ordre. Elle s'est efforcée, toute la journée durant, de faire marcher sans bruit le mécanisme domestique. Bien que fatiguée et préoccupée, elle s'est efforcée de faire entendre des paroles aimables et réjouissantes, d'instruire ses enfants et de les garder dans la bonne voie. Tout cela a exigé de sa part des efforts et une grande somme de patience. Elle ne peut pourtant pas se vanter du travail qu'elle a fait. Il lui semble qu'elle n'a rien fait. Mais ce n'est pas le cas. Bien que les résultats de son travail ne soient pas visibles, les anges de Dieu veillent avec sollicitude sur la mère épuisée par les soins domestiques que chaque jour lui apporte, et prennent soigneusement note de tous les soucis qu'elle porte jour après jour. Son nom peut n'être jamais inscrit dans l'histoire et elle peut ne jamais jouir des honneurs et des applaudissements du monde, comme le mari et père; mais il est immortalisé dans le livre de Dieu. Elle fait son possible, et elle occupe aux yeux de Dieu une position plus élevée que le roi sur son trône; car elle agit sur des caractères: elle façonne des intelligences. Ce sont les mères d'aujourd'hui qui forment la société de demain. Combien n'est-il pas important qu'elles élèvent leurs enfants de telle façon que ceux-ci puissent résister aux tentations qui les assailliront de toutes parts par la suite! TC 93 1 Quels que soient sa vocation et ses soucis, que le père conserve à la maison le même sourire et le même ton avenant avec lesquels il a accueilli les étrangers et les visites toute la journée durant. Que la femme sache qu'elle peut se reposer sur l'affection profonde de son mari,--que ses bras la fortifieront et la soutiendront dans tous ses travaux et ses soucis, que son influence soutiendra celle de son épouse, et les fardeaux de celle-ci seront allégés de moitié. Les enfants ne sont-ils pas ceux du père aussi bien que ceux de la mère? TC 93 2 Père, efforcez-vous d'alléger la tâche de la mère. Dans les moments que vous seriez enclin à consacrer à des plaisirs égoïstes, tâchez d'apprendre à connaître vos enfants. Associez-vous à leurs jeux et à leurs travaux. Appelez leur attention sur les belles fleurs, les arbres majestueux et les feuilles desquelles vous pouvez leur apprendre à lire l'oeuvre et l'amour de Dieu. Enseignez-leur que le Dieu qui a créé toutes ces choses aime ce qui est beau et bon. Christ appelait l'attention de ses disciples sur les lis des champs et les oiseaux de l'air; il leur montrait comment Dieu en prenait soin, et il leur faisait voir là la preuve qu'il prendrait aussi soin de l'homme qui vaut beaucoup plus que les oiseaux et les fleurs. Apprenez aux enfants que quelque peine qu'ils puissent se donner pour s'orner en vue de paraître aussi avantageusement que possible, jamais ils ne pourront se comparer, pour la grâce et la beauté, avec la plus simple des fleurs des champs. Leurs affections seront ainsi détournées de ce qui est artificiel pour se reporter sur ce qui est naturel. Ils peuvent apprendre que Dieu leur a donné toutes ces beautés naturelles pour leur jouissance, et qu'il désire posséder en retour leurs affections les plus chaudes et les plus saintes. TC 94 1 Les parents devraient d'efforcer d'intéresser leurs enfants à l'étude de la physiologie. Jeunes gens et jeunes filles doivent apprendre à connaître leur corps. Ils sont rares, les jeunes gens et les jeunes filles qui possèdent quelques connaissances précises des mystères de la vie. Il est rare qu'une mère s'intéresse à l'étude du merveilleux organisme humain et aux rapports mutuels de ses organes si divers et si compliqués. Elles ne comprennent pas l'influence du corps sur l'esprit et de l'esprit sur le corps. Elles consacrent leur temps à des bagatelles, puis elles prétendent ne pas pouvoir trouver le temps nécessaire pour acquérir les connaissances qui leur seraient nécessaires pour veiller sur la santé de leurs enfants. Cela leur occasionne moins de dérangement de les remettre entre les mains des docteurs. Des milliers d'enfants meurent à cause de l'ignorance de leurs mères au sujet des lois de leur être. TC 95 1 Si les parents consentaient à se donner la peine d'acquérir des connaissances sur ce sujet, et s'ils voyaient la nécessité de les mettre en pratique, les choses iraient beaucoup mieux. Enseignez à vos enfants à aller de la cause aux effets. Apprenez-leur que s'ils transgressent les lois de leur être, ils devront en payer la pénalité par des souffrances. Si vous ne voyez pas des progrès aussi rapides que vous pourriez le désirer, ne vous laissez pas aller au découragement, mais instruisez-les patiemment, et persévérez jusqu'à ce que vous ayez remporté la victoire. Apprenez-leur à connaître leur corps et la manière de le traiter. L'indifférence au sujet de la santé physique tend à produire l'indifférence au sujet de la santé morale. TC 95 2 Ne négligez pas d'enseigner à vos enfants l'art d'apprêter les aliments d'une manière hygiénique. En les initiant à la physiologie et aux mystères de la cuisine vous leur donnez les premiers principes de l'une des branches les plus utiles des connaissances humaines, et vous leur inculquez des principes qui sont des éléments obligés de l'instruction religieuse. TC 96 1 Tous les enseignements dont je viens de parler sont nécessaires. Pris au sérieux, ils seront un rempart qui protégera nos enfants de la corruption qui inonde le monde. Il faut que la tempérance préside à nos tables. Il nous faut des maisons où la lumière de Dieu et l'air pur du ciel puissent se jouer librement. Il nous faut des foyers où l'on respire la joie, et dont l'influence soit heureuse. Il faut apprendre aux enfants à se rendre utiles, et les instruire dans les choses de Dieu. Tout cela ne se fait pas sans peine. On n'y arrive que par des prières, des larmes, et des instructions souvent répétées. Il arrivera souvent qu'on sera aux abois, ne sachant que faire; mais nous pouvons présenter à Dieu nos enfants par la prière pour le supplier de les préserver du mal. Nous pouvons dire: Maintenant, Seigneur, fais ton oeuvre; touche et attire le coeur de nos enfants.«Et il nous exaucera. Il entend les prières des mères anxieuses qui prient et qui pleurent. Aux jours de la chair de Christ, les mères soucieuses de l'avenir de leurs enfants les lui apportaient; elles pensaient que s'il daignait leur imposer les mains, elles auraient plus de courage pour les élever dans la voie qu'ils devaient suivre. Le Sauveur savait pourquoi ces mères lui apportaient leurs enfants, aussi censura-t-il ses disciples qui voulaient les empêcher de parvenir jusqu'à lui en ces termes: «Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux, qui leur ressemblent.» (Mr.10:14) Jésus aime les petits enfants, et ses yeux sont sur les parents pour voir comment ils s'acquittent de leur tâche. TC 97 1 L'iniquité abonde de tous côtés, et ce n'est que par des efforts énergiques et persévérants.que l'on réussira à assurer le salut de ses en-fants. Christ a dit: «Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité.» (Jn.17:19) Il désirait que ses disciples fussent sanctifiés, et il marchait devant eux pour leur donner un exemple qu'ils pussent imiter. Ne serait-ce pas rationnel que les pères et mères suivissent cet exemple et raisonnassent ainsi: «Je désire que mes enfants aient des principes fermes: je leur en donnerai l'exemple dans ma vie?» Que la mère ne considère comme trop grand aucun des sacrifices appelée à faire en vue d'assurer le salut des siens. Souvenez-vous que Jésus a donné sa vie pour sauver de la ruine vous et les vôtres. Dans cette oeuvre bénie, vous êtes assurée de sa sympathie et de son concours, et vous êtes ouvrière avec Dieu. TC 98 1 Il est possible que nous soyons en défaut sur bien des points; mais acquittons-nous avec soin de nos devoirs envers nos enfants. S'ils sont purs et vertueux en quittant la maison; s'ils remplissent la place la plus humble dans la grande oeuvre qui a pour but de réaliser à l'égard du monde les desseins d'amour de Dieu, notre vie ne pourra pas être considérée comme perdue. ------------------------Chapitre 7 -- Ménagères surmenées TC 99 1 Chez beaucoup, le but capital de la vie,--l'objet qui justifiera n'importe quelle somme de travail,--c'est de se trouver toujours en accord avec la dernière mode. Instruction, santé et confort, tout est sacrifié sur l'autel de la mode. Même dans les arrangements de la table, la mode et le désir de paraître exercent leur influence néfaste. La préparation hygiénique des aliments ne revêt à leurs yeux qu'une importance secondaire. La préparation d'une grande variété de plats absorbe du temps, de l'argent, et un travail ardu, et tout cela sans profit. On est peut-être à la mode quand on sert une demi-douzaine de plats au même repas; mais cette coutume est néfaste pour la santé. C'est une mode que les hommes et les femmes de sens devraient condamner par la parole et l'exemple. Ayez quelques égards pour la vie de votre cuisinière.»La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement?» (Mt.6:25) TC 100 1 De nos jours, les devoirs domestiques absorbent presque tout le temps de la ménagère. Combien il serait plus avantageux pour la santé de la famille que les préparatifs de la table soient plus simples! Des milliers de vies sont annuellement sacrifiées sur cet autel,--vies qui eussent pu être prolongées si ce n'avait été cette série interminable de devoirs imaginaires. Nombre de mères descendent dans la tombe, qui, avec des habitudes plus simples, eussent pu vivre pour être en bénédiction à leur famille, à l'Eglise et au monde. TC 100 2 Satan est l'inventeur de ces coutumes dont notre société moderne est affligée, et plusieurs des zélateurs de la mode ne trouvent rien de mieux à faire que de consacrer les heures précieuses du temps de grâce à faire des efforts presque infructueux pour se conformer à ses décrets qui changent presque chaque jour. Quel compte pourront-ils rendre au jour du jugement au Dieu qui a des droits indéniables sur leur temps, leurs forces, et toutes leurs facultés? TC 100 3 Ce cri se fait entendre tout au travers du pays: «Où trouver une bonne ménagère, qui sache bien faire la cuisine?» La pénurie de bonnes ménagères et de bonnes cuisinières a quelque chose d'alarmant. Si cet état de choses continue, il sera bientôt impossible de trouver une bonne servante. TC 101 1 Mais quelle est la raison pour laquelle nos jeunes filles redoutent tellement les travaux domestiques? La grande raison est que ce travail a été considéré comme humiliant. En général, la cuisinière n'a pas été l'objet de la considération à laquelle elle avait droit. J'ai vu des parvenus, qui semblaient avoir perdu leur bon sens avec leur pauvreté: ils sont devenus superficiels en toutes choses. Des couturières, des typographes, des lectrices d'épreuves, des comptables ou des institutrices, se considèrent comme trop aristocrates pour frayer avec la cuisinière. TC 101 2 Ces idées se sont répandues dans presque toutes les classes de la société. On fait sentir à la cuisinière que ses occupations la placent bien bas dans l'échelle sociale, et qu'elle ne peut pas s'attendre à être considérée comme un membre de la famille. Y a-t-il donc lieu de s'étonner que des jeunes filles intelligentes prennent de préférence quelque autre vocation? Peut-on encore être surpris de constater qu'il y a si peu de cuisinières instruites? Tout ce dont on peut s'étonner, c'est qu'il y en ait encore autant qui consentent à se soumettre à un tel traitement. TC 101 3 La cuisinière remplit une place importante dans la maison. Elle apprête les aliments qui doivent entrer dans l'estomac pour former le cerveau, les os et les muscles. La santé de tous les membres de la famille dépend en grande mesure de son habileté et de son intelligence. Jamais les travaux domestiques ne recevront l'attention qu'ils méritent jusqu'à ce que celles qui s'en acquittent fidèlement reçoivent les égards auxquels leurs délicates fonctions leur donnent droit. TC 102 1 L'amour du moi, le culte du moi, l'idolâtrie du moi, ont fait peser sur les épaules des femmes un joug intolérable. Elles sont écrasées sous le poids de lourds fardeaux. Et toute cette fatigue qu'elles s'imposent en faveur de la mode n'apporte en retour que souffrance et oppression. Christ, dont le regard pénétrant transperçait le voile des siècles consécutifs, vit l'état de choses actuel, et c'est à ces pauvres esclaves qu'il adresse cette précieuse invitation: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.» 1 ------------------------Chapitre 8 -- Responsabilité des parents TC 103 1 Dieu a permis que la lumière de la réforme hygiénique brillât sur nous en ces derniers jours, afin qu'en marchant à la lumière nous pussions éviter nombre des dangers auxquels nous serons exposés. Satan opère avec une grande puissance pour pousser les hommes à lâcher la bride à leur appétit, à satisfaire leurs inclinations, et à gaspiller leur temps. Il présente sous le jour le plus attrayant une vie consacrée à la recherche des plaisirs et à la sensualité. L'intempérance mine les énergies intellectuelles et physiques. Celui qui s'y adonne s'est placé sur le terrain de Satan. Il sera tenté, troublé par l'ennemi de toute justice dont il ne tardera pas à être le jouet. TC 103 2 Il faut que les parents se sentent sous l'obli-gation de fournir à la société des enfants au caractère bien développé,--des enfants possé-dant la force morale nécessaire pour résister à la tentation, et dont la vie glorifiera Dieu et sera en bénédiction à leurs semblables. Ceux qui entrent dans le conflit de la vie avec des principes fermes seront préparés à passer sans contracter de souillures au travers des pollutions morales de ce siècle corrompu. Que les mères profitent de toutes les occasions pour former leurs enfants en vue d'une vie d'utilité. TC 104 1 La tâche de la mère est sacrée et importante. Elle doit apprendre à ses enfants le renoncement et l'empire sur eux-mêmes, depuis le berceau. Dans un sens tout spécial, son temps appartient à ses enfants. Mais s'il est rempli en grande partie par les folies de ce siècle corrompu, si la société, le vêtement, et les amusements absorbent son attention, ses enfants ne recevront pas une éducation convenable. TC 104 2 Nombre de mères qui déplorent l'intempérance qui existe partout, ne regardent pas assez loin pour en voir la cause. Trop souvent, cette cause n'est autre que la table de famille. Nombre de mères, et même de mères chrétiennes, servent chaque jour aux leurs des aliments gras et fortement épicés qui provoquent l'appétit et poussent à la gloutonnerie. Dans certaines familles, la viande constitue le principal article alimentaire. La conséquence en est que le sang est rempli d'humeurs cancéreuses et scrofuleuses. Puis quand viennent les souffrances et la maladie, on met sur le compte de la Providence ce qui n'est que la conséquence d'un vice alimentaire. Je le répète: l'intempérance commence à la table, et dans la majorité des cas, on se livre aux caprices de son appétit jusqu'à ce que celui-ci exerce un empire absolu sur l'individu. TC 105 1 Quiconque mange trop, ou fait usage d'aliments malsains, affaiblit sa force morale et se disqualifie pour résister aux clameurs des autres propensions et des autres passions. Bien des parents, pour éviter la tâche d'inculquer à leurs enfants des habitudes de renoncement, leur permettent de manger et de boire quand bon leur semble. Le désir de se laisser diriger par l'appétit et de satisfaire ses inclinations, loin de s'affaiblir, se fortifie avec les années; et ces enfants, devenus grands, sont impulsifs et esclaves de leur appétit. Lorsqu'ils sont appelés à entrer dans le monde pour y faire leur chemin, ils sont impuissants en face de la tentation. Les conséquences néfastes d'une éducation erronée et de la licence laissée aux enfants dans la question du manger et du boire se voient chez les gloutons, les fumeurs, les ivrognes et les alcooliques. TC 105 2 Quand on entend les lamentations des pères et mères chrétiens au sujet des terribles ravages que produit l'intempérance chez leurs enfants, on se demande aussitôt: Qui est-ce qui a fait l'éducation de cette jeunesse? Qui est-ce qui a cultivé chez eux ces appétits déréglés? Qui est-ce qui a négligé la responsabilité solennelle de former leur caractère en vue de les rendre utiles dans cette vie, et de pouvoir jouir de la compagnie des anges dans celle qui est à venir? TC 106 1 Quelle scène que celle qui se produira lorsque parents et enfants se rencontreront au grand jour des rétributions finales! Des milliers d'enfants qui ont été esclaves de leur appétit et de vices dégradants, d'enfants de moeurs perdues et dont la vie a été manquée, se trouveront face à face avec leurs parents qui les ont faits ce qu'ils sont. Qui est-ce qui portera cette effrayante responsabilité, si ce n'est les parents? Le Seigneur a-t-il créé ces enfants corrompus?--Nullement! Qui est-ce donc qui a fait cette oeuvre effrayante? Les péchés des parents n'ont-ils pas été transmis aux enfants sous forme d'appétits pervertis et de passions dégradantes? et cette oeuvre funeste n'a-t-elle pas été achevée par ceux qui ont négligé de leur apprendre à suivre le modèle que Dieu a donné? Aussi vrai qu'ils existent, tous ces parents passeront en revue devant Dieu. TC 106 2 Satan est toujours sur le qui-vive pour saisir le moment propice; il ne négligera pas de leur tendre des pièges auxquels les enfants ne pourront résister, parce qu'ils n'ont pas suffisamment d'empire sur eux-mêmes. J'ai vu que par le moyen de la mode qui se renouvelle sans cesse, et dont il est l'auteur, aussi bien que par des parties de plaisir fréquentes, il s'efforce de pousser les mères à se laisser absorber par des vanités au lieu de s'occuper de l'instruction et de l'éducation de leurs enfants. Il faut à notre jeunesse des mères qui lui enseignent dès le berceau à dominer la colère, à réfréner l'appétit, et à surmonter l'égoïsme. Il faut l'enseigner ligne sur ligne, précepte sur précepte, ici un peu, là un peu. TC 107 1 Dieu avait enseigné aux Hébreux comment ils devaient s'y prendre pour prémunir leurs enfants contre l'idolâtrie et la corruption des nations païennes qui les entouraient:» Mettez dans votre coeur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras» 1 TC 107 2 La femme devrait occuper la position que Dieu lui assignait à l'origine: elle devrait être l'égale de son mari. Il faut au monde des mères qui ne le soient pas de nom seulement, mais en effet et en vérité. On peut affirmer sans exagération que les devoirs distinctifs de la femme sont plus sacrés, plus saints que ceux de l'homme. Femmes, considérez bien la nature sacrée de la tâche qui vous est dévolue, et dans la force et la crainte de Dieu, mettez-vous en devoir de vous acquitter de votre mission. Elevez vos enfants en vue d'une vie d'utilité dans ce monde et d'une place dans un monde meilleur. TC 108 1 La position d'une femme dans sa famille est plus sacrée que celle d'un roi sur son trône. Sa grande affaire est de régler sa vie de telle manière qu'elle soit un exemple qu'elle puisse désirer voir suivre par ses enfants. Par ses paroles aussi bien que par son exemple, elle doit meubler leur intelligence de connaissances utiles, et les pousser au renoncement et au travail en vue de se rendre utiles à leurs semblables. Un grand stimulant pour la mère fatiguée et chargée devrait être la pensée que chaque enfant bien élevé, et qui possède l'ornement intérieur d'un esprit doux et paisible, brillera dans les parvis de l'Eternel. TC 108 2 Mères chrétiennes, je vous en supplie, considérez vos responsabilités, et ne vivez pas en vue de votre propre satisfaction, mais en vue de la gloire de Dieu. Christ n'a pas recherché son intérêt personnel, mais il a pris la forme d'un serviteur. Il a quitté les cours royales et revêtu sa divinité de notre humanité, afin de nous enseigner par son exemple la voie à suivre pour nous élever à la position exaltée de fils et filles de la famille royale, d'enfants du Roi céleste. Mais quelles sont les conditions auxquelles nous pouvons obtenir cette grande bénédiction? Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout--puissant.» 1 TC 109 1 Christ, l'égal du Père, s'est humilié au point de prendre la forme de serviteur. Sa patrie était Nazareth, ville dont la méchanceté était proverbiale. Ses parents étaient parmi les pauvres en biens de ce monde. Son métier était celui de charpentier, et il travaillait de ses mains pour contribuer au support de sa famille. Pendant trente années, il fut soumis à ses parents. La vie de Christ nous enseigne la nécessité d'être actifs et de subvenir, par son travail, aux besoins de ceux qui sont confiés à nos soins. TC 109 2 Jésus enseignait à ses disciples que son royaume n'est pas comme ceux de ce monde, où chacun s'efforce de parvenir à la première place; mais il leur enseigne l'humilité et le renoncement en faveur de leurs semblables. Son humilité ne consistait pas à considérer son caractère et ses aptitudes comme médiocres, mais à s'adapter à l'humanité déchue afin de l'élever avec lui à une vie supérieure. Et pourtant, combien ils sont peu nombreux ceux qui voient quelque chose d'attrayant dans l'humilité de Christ! Les mondains s'efforcent constamment de s'élever les uns au-dessus des autres; mais Jésus, le Fils de Dieu, s'est humilié afin d'élever l'homme. Le véritable disciple de Christ suivra son exemple. TC 110 1 Il serait à désirer que les femmes de cette génération se rendissent compte de la nature sacrée de leur mission, qu'elles ne tentassent pas de rivaliser avec leurs riches voisins pour l'apparence extérieure, mais qu'elles s'efforçassent d'honorer Dieu en faisant fidèlement leur devoir. Si l'on inculquait à la jeunesse des principes corrects au sujet de la tempérance, les croisades en faveur de l'abstinence n'auraient bientôt plus leur raison d'être. On verrait des jeunes gens énergiques, doués d'une grande force morale, qui résisteraient dans la force de Jésus aux tentations de ces derniers jours. TC 110 2 Il est fort difficile de délaisser des habitudes que l'on a cultivées sa vie durant. Le démon de l'intempérance est doué de la force d'un géant, et il n'est pas aisé de le vaincre. Mais que les parents commencent la croisade contre lui à leur foyer, dans leur propre famille, dans les principes qu'ils inculquent à leurs enfants dès leur plus tendre jeunesse, et ils pourront alors compter sur le succès. Mères chrétiennes, profitez des heures précieuses que Dieu vous a données pour former le caractère de vos enfants, pour leur apprendre à adhérer strictement aux principes de la tempérance dans le manger et le boire. Vos efforts dans ce sens ne perdront pas leur récompense. TC 111 1 Les parents doivent considérer comme un devoir sacré de veiller sûr la santé physique et morale de leurs enfants, afin que leur système nerveux reste bien équilibré, et que leur âme ne soit pas mise en danger. Pères et mères devraient comprendre les lois de la vie, afin de ne pas laisser développer chez leurs enfants, par leur ignorance, des tendances mauvaises. L'alimentation agit à la fois sur la santé physique et sur la santé morale. Avec quel soin la mère ne devrait-elle donc pas s'appliquer à pourvoir sa table des aliments les plus simples et les plus sains, afin que les organes de la digestion ne soient pas affaiblis, les nerfs délabrés, ou les instructions qu'elle donne à ses enfants rendues inutiles. TC 111 2 Satan voit qu'il ne peut pas agir avec autant de puissance sur les esprits quand les règles de la tempérance sont observées que quand on se laisse gouverner par l'appétit; aussi fait-il tous ses efforts pour pousser le monde à manger et boire tout ce qui peut lui faire plaisir. Une alimentation malsaine tend à émousser la conscience, à alourdir l'esprit, et à détruire la faculté de recevoir des impressions. Mais parce que la conscience a été malmenée au point de devenir insensible, la culpabilité du transgresseur n'en est pas moins grande. TC 112 1 Etant donné le fait que la santé de l'esprit dépend du fonctionnement normal de l'organisme, avec quel soin ne devrait-on pas repousser tout stimulant et tout narcotique! Et pourtant, on voit nombre de chrétiens de profession faire usage de tabac. Ils déplorent les maux occasionnés par l'intempérance, et tout en discourant contre les boissons alcooliques, ils ont dans la bouche le jus du tabac. Il faut qu'un changement de sentiment se produise au sujet de l'usage du tabac, avant qu'on puisse s'attaquer à la racine du mal. Nous irons même plus loin. Le thé et le café créent le besoin de stimulants plus puissants. Pour entrer encore plus avant dans la question, nous en viendrons à la préparation des aliments, et nous demanderons: La tempérance est-elle pratiquée en toutes choses? Les réformes indispensables au bonheur et à la santé ont-elles été faites à la cuisine? TC 112 2 Tout vrai chrétien dominera sur son appétit et sur ses passions. Celui qui ne s'affranchit pas de l'esclavage de l'appétit ne sera jamais un serviteur de Christ fidèle et obéissant. (p.113) L'esclavage de l'appétit et des passions atténue l'action de la vérité sur le coeur. Il est impossible que l'esprit et la puissance de la vérité sanctifient un homme, corps, âme et esprit, tant qu'il se laisse dominer par la sensualité. ------------------------Chapitre 9 -- Éducation et santé TC 114 1 Le mode d'éducation qui a été adopté depuis des siècles compromet la santé, et même la vie. Nombre de parents et de professeurs ignorent que la santé physique et intellectuelle du jeune enfant doit être l'objet de la plus grande sollicitude. On a pris la coutume de commencer à envoyer les enfants à l'école alors qu'ils n'étaient encore que des bébés, qui avaient besoin de recevoir les soins d'une mère. Dans bien des cas, ces pauvres petits êtres sont entassés dans des salles d'école mal aérées, où ils sont assis dans une position anormale, sur de mauvais bancs, et en conséquence, leur tendre structure se déforme. De petits enfants dont les jambes et les muscles ne sont pas forts et chez lesquels le cerveau n'est pas développé, sont confinés dans une chambre à leur grand préjudice. Beaucoup n'ont que peu de vitalité, et leur internement dans une salle d'école jour après jour les rend irritables, et ils finissent par tomber malades. Leur développement physique est enrayé en conséquence de l'état de délabrement de leur système nerveux. Et néanmoins, quand la lampe de la vie s'éteint, ni les parents, ni les professeurs ne semblent même se méfier qu'ils ont eux-mêmes étouffé l'étincelle vitale. Lorsque les parents désolés accompagnent au lieu de repos la dépouille mortelle de leur enfant, ils considèrent leur deuil comme une dispensation spéciale de la Providence, alors que c'est leur inexcusable ignorance qui a mis prématurément un terme à cette jeune vie. Attribuer à la Providence des morts qui ont lieu dans de telles circonstances, c'est quelque chose qui frise le blasphème. La volonté de Dieu est que nos petits enfants vivent et reçoivent une éducation convenable; qu'ils forment un beau caractère, qu'ils le glorifient dans ce monde, et chantent ses louanges dans un monde meilleur. TC 115 1 Parents et instituteurs assument la responsabilité d'élever ces enfants, et pourtant, combien ils sont peu nombreux ceux d'entre eux qui savent que leur devoir devant Dieu est d'apprendre à connaître les lois qui régissent l'organisme humain, afin de savoir comment ils doivent s'y prendre pour sauvegarder la vie et la santé de ceux qui leur sont confiés. Des milliers d'enfants meurent à cause de l'ignorance de ceux qui en prennent soin. TC 115 2 Nombre d'enfants ont perdu à tout jamais la santé; et beaucoup sont morts en conséquence de la faute des instituteurs et des parents qui veulent forcer le développement intellectuel, sans se préoccuper de la culture physique. Les enfants étaient trop jeunes pour rester enfermés dans une salle d'école. Leur intelligence était chargée de leçons, alors qu'ils eussent dû être laissés en liberté jusqu'à ce que leur force physique fût suffisante pour supporter des efforts intellectuels. Les petits enfants devraient pouvoir prendre leurs ébats au grand air, où ils devraient être aussi libres que des agneaux. Il faut les placer dans les circonstances les plus favorables pour jeter les bases d'une robuste constitution. TC 116 1 Des enfants qu'on enferme dans une salle d'école, et qui sont chargés de leçons, ne peuvent pas être en santé. Des efforts intellectuels qui ne sont pas contrebalancés par des efforts physiques correspondants font affluer au cerveau une quantité indue de sang, et la circulation est ainsi irrégulière. Le cerveau a trop de sang, et les extrémités trop peu. Les heures d'étude et de récréation devraient être réglées avec soin, et une certaine partie de leur temps devrait être consacrée à des travaux physiques. Dès que les habitudes des étudiants dans le manger, le boire, le vêtement et le sommeil seront conformes aux lois physiques, ceux-ci pourront marcher à la conquête de la science sans courir le risque de compromettre leur santé. Il faut le répéter souvent, et mettre la chose sur la conscience de ses auditeurs: l'instruction est de peu de valeur à celui auquel il ne reste plus de force physique pour en faire usage une fois qu'il l'a acquise. TC 117 1 On ne devrait pas permettre aux étudiants d'entreprendre un si grand nombre de branches d'étude, qu'il ne leur reste plus le temps nécessaire pour s'occuper de leur développement physique. On ne saurait se maintenir en santé sans prendre chaque jour de l'exercice au grand air. Des heures déterminées devraient être consacrées à un travail manuel quelconque, qui mette en activité toutes les parties du corps. Etablissez un équilibre entre les fatigues intellectuelles et les fatigues physiques, et l'esprit de l'élève en sera rafraîchi. En cas de maladie, l'exercice physique aidera souvent au système à rentrer dans son état normal. Quand les étudiants quittent le collège ou l'université, ils devraient jouir d'une santé plus florissante et comprendre mieux les lois de la vie que quand ils y sont entrés. Il faut veiller avec un soin aussi jaloux sur la santé que sur le caractère. TC 117 2 Nombre d'étudiants sont dans une ignorance déplorable à l'égard de l'influence puissante qu'exerce l'alimentation sur la santé. Plusieurs n'ont jamais fait un effort déterminé en vue de dominer sur leur appétit, ou d'observer des règles convenables au sujet de leur régime. Il mangent trop aux repas, et quelques-uns mangent même entre les repas chaque fois que la tentation se présente. Si les chrétiens de nom désirent savoir pourquoi leur esprit est si lourd, pourquoi leurs aspirations religieuses sont si faibles, dans bien des cas, c'est en considérant ce qui paraît sur leur table qu'ils trouveront la clé de l'énigme. TC 118 1 Beaucoup de personnes s'éloignent de Dieu, entraînés par la gourmandise. Celui qui tient compte de la chute d'un moineau, qui compte même les cheveux de notre tête, observe le péché de ceux qui se laissent conduire par un appétit dépravé, alors même que la voie dans laquelle il les conduit entraîne une déperdition de force physique, l'amoindrissement de leurs facultés intellectuelles, et la destruction de leurs perceptions morales. TC 118 2 Les instituteurs et les professeurs devraient avoir eux-mêmes égard aux lois de la santé, afin de conserver leurs facultés dans la condition la plus favorable, et d'exercer, par leur exemple aussi bien que par leurs préceptes la plus heureuse influence sur leurs élèves. Le professeur dont la constitution est déjà ébranlée par la maladie ou le surmenage devrait prêter une attention toute spéciale aux lois de la vie. Il devrait s'accorder des heures de récréation. Il ne devrait pas se charger de responsabilités en dehors de son école, qui lui imposent des fatigues physiques ou intellectuelles, et déséquilibreraient son système nerveux; car il ferait tort et à lui-même et à ses élèves. TC 119 1 Nos établissements d'éducation devraient être pourvus de toutes les facilités possibles pour communiquer aux élèves la connaissance de l'organisme humain. On devrait apprendre aux élèves comment ils doivent respirer, lire et parler, pour que la fatigue ne porte pas toute sur la gorge et les poumons, mais aussi sur les muscles abdominaux. Il faut que les professeurs se surveillent aussi dans cette direction. Nos étudiants devraient recevoir une éducation solide, afin de pouvoir entrer dans la vie active avec une connaissance intelligente de l'habitation que Dieu leur a donnée. Enseignez-leur qu'ils devront apprendre tant qu'ils vivront. Et alors que vous les enseignez, souvenez-vous qu'ils seront appelés à transmettre à d'autres les connaissances que vous leur communiquez. Vos leçons profiteront à un nombre beaucoup plus grand de personnes que celles qui sont assises jour après jour devant vous pour vous écouter. ------------------------Chapitre 10 -- Le vêtement TC 120 1 La mode gouverne le monde; et elle est une maîtresse tyrannique, qui contraint souvent ses sectateurs à se soumettre aux plus grands inconvénients et à renoncer à tout confort. La mode impose sans raison et opère ses recouvrements sans miséricorde. Elle possède une puissance fascinatrice, et elle est toujours prête à critiquer et à ridiculiser tous ceux qui ne veulent pas la suivre. TC 120 2 Satan, l'instigateur et le principal acteur des décrets de la mode qui varient chaque jour, et qui ne sont jamais satisfaisants, est toujours à combiner quelque chose de nuisible à la santé physique et morale; et il jubile de voir que ses entreprises sont couronnées d'un tel succès. La mort rit de voir que la frénésie d'un suicide lent de la santé et le zèle aveugle des adorateurs de l'idole de la mode les conduit si facilement sous son empire. Le bonheur et la faveur de Dieu sont sacrifiés sur son autel. TC 120 3 Le monde est absorbé par de vains amusements. Les premières et les meilleures pensées d'une grande proportion de nos femmes sont consacrées aux vêtements, et la culture de l'intelligence et du coeur est négligée. Même parmi celles qui professent aimer et observer les commandements de Dieu, il en est qui suivent cette catégorie de gens d'aussi près que possible tout en conservant leur profession de christianisme. Il est des jeunes filles qui sont tellement dévorées par le désir de paraître qu'elles seraient même disposées à abandonner leur profession de christianisme si cela est nécessaire pour satisfaire leur vanité dans le vêtement. TC 121 1 Le dimanche, nombre d'églises populaires ressemblent davantage à des théâtres qu'à des lieux consacrés au culte du vrai Dieu. Toutes les variétés de la mode y sont étalées. Nombre de pauvres n'ont pas le courage d'entrer dans de tels lieux de culte. Leur robe simple, bien qu'elle soit propre, présente un tel contraste avec celles de leurs soeurs plus opulentes, qu'elles se sentent mal à l'aise au milieu d'elles. Quelques-unes tentent d'imiter leurs soeurs riches en choisissant des étoffes d'une qualité inférieure qui imitent celles qui sont plus chères. Pauvres filles! avec les petits gages qu'elles peuvent gagner, elles dépensent souvent leur dernier centime pour .être vêtues comme celles qui ne sont pas obligées de travailler pour gagner leur vie. En conséquence de cela, elles n'ont fait aucune économie en prévision de la maladie, n'ont rien eu à mettre dans le trésor de la maison de l'Eternel, n'ont pas trouvé le temps de cultiver leur esprit par l'étude et la méditation de la Parole de Dieu; elles n'ont pas trouvé de temps pour la prière secrète, ni pour les réunions de prière. TC 122 1 C'est un fait déplorable que beaucoup de femmes chrétiennes sont parmi les premières à suivre la mode; et celles qui ne font aucune profession de piété emboîtent le pas derrière elles. Certaines personnes, qui ont une situation de fortune des plus modestes, dans leurs efforts pour suivre les variations incessantes de la mode, s'imposent des privations, et travaillent au-delà de leurs forces afin de conserver leur place dans la bonne société. Cette tentation est si forte que quelques-unes, pour atteindre leur but, ne reculent même pas devant les procédés déshonnêtes et le vol. Plusieurs sont entraînées à la ruine par leur désir de suivre la mode. Des chrétiennes de profession qui ont, par leur exemple, induit en tentation leurs soeurs plus faibles, auront un terrible compte à rendre au jour des rétributions finales. De pauvres filles inexpérimentées, électrisées par les honneurs rendus à celles qui sont mises à la mode, s'en infatuent à tel point qu'aucun sacrifice ne leur coûte en échange de quelques décorations artificielles. TC 123 1 Bien qu'il faille éviter toute ornementation superflue et inutile comme opposée à notre profession, comme disciples de l'humble et doux Jésus, nous ne pouvons qu'encourager le bon goût, la propreté, et l'ordre dans le vêtement. Il est des personnes qui négligent leur toilette, et qui sont sans cesse à discourir contre l'orgueil dans le vêtement. Elles croient que c'est une vertu d'être sans ordre ni goût dans sa mise. Elles confondent la décence et la propreté avec l'orgueil, et excusent le désordre de leur tenue, même le Sabbat, sous prétexte que la Parole de Dieu exige que son peuple se sépare du monde. Si ces personnes devaient se rendre à un rendez-vous d'un ami que le monde honore, et si elles désiraient spécialement entrer en faveur auprès de lui, elles s'efforceraient de se présenter devant lui aussi bien vêtues que possible. Et néanmoins, quand elles se réunissent au jour du Sabbat pour adorer le grand Dieu, elles n'attachent aucune importance au vêtement dans lequel elles se présentent devant lui, ou à l'état de propreté de leur personne. Elles vont dans Sa maison, qui est le cabinet d'audience du Très-Haut, le lieu que les anges célestes honorent de leur présence, sans crainte ni respect. Tous ceux qui se réunissent pour le culte au jour du Sabbat devraient, autant due faire se peut, avoir des vêtements propres, bien confectionnés et convenables. Porter le jour du Sabbat, pour se rendre au culte, des vêtements sales qu'on a portés pendant toute la semaine, alors qu'on pourrait faire autrement, c'est déshonorer le Sabbat, déshonorer Dieu, déshonorer sa maison. TC 124 1 Christ représente ses disciples comme le sel de la terre et la lumière du monde. Privé de l'influence salutaire des chrétiens, le monde périrait dans sa corruption. Considérez les chrétiens de profession décrits, qui sont négligents au sujet de leur vêtement et de leur personne, et peu scrupuleux dans leurs relations commerciales. Pensez-vous que si le Sauveur était sur la terre, il les désignerait comme le sel de la terre et la lumière du monde?--Non, jamais. Les vrais chrétiens ont une conversation élevée; et tout en considérant comme un péché de s'abaisser à une vaine flatterie, ils sont courtois, aimables et généreux. Leurs discours sont tout faits de sincérité et de vérité. Ils sont fidèles dans leurs rapports avec leurs frères et avec le monde. Ils évitent dans leur vêtement l'éclat et le superflu; mais leur vêtement est modeste, adapté à leur personne avec ordre et avec goût. Ils ont plus de souci de garder leur corps dans un état où il puisse glorifier Dieu que de se conformer aux derniers décrets de la mode. TC 125 1 Il est impossible d'évaluer les souffrances occasionnées chez les femmes par des vêtements contraires aux lois de l'hygiène. Nombre d'entre elles se sont rendues invalides pour la vie pour avoir voulu répondre aux exigences de la mode. La santé et la vie sont sacrifiées sur l'autel de cette déesse insatiable. Plusieurs croient avoir le droit de traiter leur corps comme bon leur semble; mais elles oublient que leur corps ne leur appartient pas. Le Créateur qui les a formées a sur elles des droits qu'elles ne sauraient méconnaître. Toute transgression inutile des lois de notre être est une transgression virtuelle de la loi de Dieu, et constitue un péché aux yeux du ciel. Le Créateur savait ce qu'il faisait lorsqu'il créait le corps humain. Il n'a pas eu besoin de consulter la couturière pour connaître ses idées au sujet de la beauté. Dieu, qui a créé tout ce qui est glorieux et aimable dans la nature, a certainement su comment il devait s'y prendre pour donner au corps humain la beauté et la santé. Les améliorations que l'on tente aujourd'hui d'apporter à son plan constituent une injure pour le Créateur. On ne fait que de déformer ce qu'Il avait fait parfait. TC 125 2 Le dessein de Satan est de pervertir chacune des fonctions de notre être de manière à rendre notre existence misérable, afin que Dieu soit déshonoré dans les créatures de ses mains. TC 126 1 Les femmes qui prennent pour critère les coutumes du monde se disqualifient au double point de vue physique et intellectuel pour les devoirs de la vie. Plusieurs se sont fait un tort incalculable en se comprimant la taille. Leurs facultés pour faire du bien dans la famille et dans la société en sont grandement diminuées; et si elles deviennent mères, elles privent leurs enfants de vitalité. Quand la taille est comprimée, la circulation du sang est entravée, et les organes internes, gênés et repoussés de leur place, ne peuvent pas fonctionner convenablement. Il est impossible, dans de telles circonstances, de prendre une inspiration complète. C'est ainsi que se forme la pernicieuse pratique de n'utiliser que la partie supérieure des poumons. Un affaiblissement et la maladie en sont souvent la conséquence. TC 126 2 Bien que des plumes compétentes se soient déjà employées à signaler les dangers résultant de la compression de la taille, la grande majorité des femmes ne s'en rendent pas encore compte. Plusieurs prétendent qu'on ne se serre presque plus la taille aujourd'hui, et que par conséquent les remarques qui précèdent sont des coups d'épée dans l'eau; mais il n'en est pas moins vrai que les vêtements que portent encore aujourd'hui la plupart des femmes sont trop étroits pour permettre le libre fonctionnement des organes vitaux. Toutes les pièces du vêtement devraient être assez amples pour que, lorsqu'on lève le bras, les parties correspondantes du vêtement soient toutes relevées. TC 127 1 Une autre erreur du vêtement des femmes de nos jours, c'est celle de porter des jupes dont le poids repose exclusivement sur les hanches. En reposant sur les intestins, ce poids lourd les fait descendre et occasionne un affaiblissement de l'estomac, et une sensation de lassitude qui porte la personne qui en souffre â s'incliner en avant. Cette charge tend aussi à entraver le libre fonctionnement des poumons, et à en empêcher le jeu normal. Le sang se charge d'impuretés, le fonctionnement de la peau se ralentit, et bientôt viennent la pâleur et la maladie; c'en est fait alors de la beauté et de la santé. Les dames peuvent avoir recours aux cosmétiques pour rendre à la peau sa couleur naturelle, mais ce n'est pas ainsi qu'elles peuvent ramener l'incarnat de la santé. Ce qui assombrit le teint assombrit aussi le caractère, et détruit la gaieté et la paix. Toute femme qui apprécie la santé doit éviter de faire reposer sur les hanches le poids de lourdes jupes. C'est sur les épaules que doit reposer le poids de tout le vêtement. Cette simple mesure contribuera grandement à combattre l'état de faiblesse qui afflige les femmes à un degré si alarmant. TC 128 1 Les jambes, qui devraient être même plus chaudement vêtues que toutes les autres parties du corps, parce qu'elles sont plus éloignées du grand centre de la circulation, sont souvent insuffisamment protégées; tandis que sur les organes vitaux, où il y a naturellement plus de chaleur que dans les autres parties du corps, il y a superfluité de vêtements. Les châles lourds dont on se recouvre généralement le dos tendent à congestionner les organes sensibles qu'ils recouvrent. Cette pièce de vêtement à la mode est une des causes les plus fréquentes de maladie chez les femmes. La santé dépend de la régularité de la circulation. Si les jambes sont bien habillées, il n'est pas nécessaire de porter autant de jupes. De plus, le poids de celles-ci ne devrait pas être tel que le mouvement des jambes en soit entravé., elles ne devraient pas non plus être assez longues pour prendre l'humidité et les ordures de la rue; il faut qu'elles soient supportées par les épaules. La robe devrait être assez ample pour ne gêner ni la circulation du sang, ni une respiration naturelle. Les pieds devraient être convenablement protégés contre le froid et l'humidité. Ainsi vêtus on peut prendre de l'exercice au grand air, même par la rosée du matin et du soir, ou après la neige ou la pluie, sans crainte de prendre un refroidissement. L'exercice à l'air vivifiant du ciel est nécessaire à la circulation normale du sang; il est la meilleure sauvegarde contre les refroidissements, les rhumes, et les congestions internes, qui sont la source de tant de maladies. Une réforme véritable du vêtement en règle tous les détails. Si les dames dont la santé périclite voulaient seulement mettre de côté les robes à la mode, se vêtir convenablement pour pouvoir prendre de l'exercice au grand air, si elles commençaient par un exercice modéré d'abord, et si elles en prolongeaient la durée à mesure que les forces le leur permettraient, plusieurs d'entre elles pourraient recouvrer la santé, et vivre pour être en bénédiction au monde, tant par leur exemple que par le travail de leurs mains. TC 129 1 Il n'entre pas dans les desseins de Dieu que des hommes et des femmes descendent prématurément dans la tombe en laissant leur oeuvre inachevée. Son bon plaisir est que nous remplissions la mesure de nos jours avec des organes qui remplissent chacun la fonction qui lui est dévolue. Plusieurs se plaignent des dispensations divines lorsque la maladie et la mort s'abattent sur la famille; mais ils sont injustes, parce qu'ils imputent à Dieu les conséquences fatales de leurs transgressions des lois naturelles. TC 129 2 Les mères élégantes habillent leurs fillettes d'une manière aussi antihygiénique qu'elles-mêmes. Elles commencent de bonne heure à leur comprimer la taille, et leur habillent fort peu les jambes, à un moment où la nature a besoin de réquisitionner toutes les ressources dont elle dispose pour réussir à former un corps parfait. Les jambes n'ont pas été faites pour braver les intempéries comme le visage. Les enfants vêtus d'après les exigences de la mode ne peuvent guère stationner au grand air que quand la température est douce. Aussi les tient-on enfermés dans des chambres mal aérées, de crainte du froid,--et ce n'est pas sans raison qu'on redoute le froid avec les vêtements à la mode. Mais s'ils étaient confortablement vêtus, ils pourraient sans dommage prendre librement de l'exercice au grand air, hiver et été. Des vêtements antihygiéniques font de nombre d'enfants des invalides, ou, ce qui est préférable dans bien des cas, amènent une mort prématurée. C'est ainsi que la mode remplit d'invalides les maisons de ses esclaves, et nos cimetières de petites tombes. TC 130 1 Mère, voulez-vous que votre enfant vive et porte l'incarnat de la santé? Apprenez-lui à se vêtir hygiéniquement. Si vous l'aimez et si vous voulez son bien, pourquoi lui enseignez-vous par votre exemple que ce n'est pas un péché de déformer un corps fait à l'image de Dieu? Quelle est la raison que vous pourrez donner au Créateur pour gâter son oeuvre? Détournez-vous des journaux de mode et étudiez l'organisme humain. Nous avons été faits d'une manière étonnante et merveilleuse, et notre devoir est de présenter notre corps à Dieu en sacrifice vivant. Comment des mères chrétiennes pourraient-elles s'incliner devant l'autel de la mode et conserver leur fidélité au Dieu du ciel? C'est une impossibilité; «vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.» (Lu.16:13) Vous ne pouvez pas consacrer au monde votre temps et vos talents, et en même temps vous acquitter de la tâche que le Seigneur vous a assignée: élever vos enfants pour Dieu, et veiller sur leur développement physique, ce qui leur sera en bénédiction jusqu'à la fin de leurs jours. TC 131 1 Les petits garçons sont aussi vêtus de telle manière que les jambes sont moins bien recouvertes que le reste du corps. Les jambes, éloignées comme elles le sont du grand centre de la circulation, ont besoin d'être plus chaudement vêtues que les autres parties du corps. Les vaisseaux qui transportent le sang aux extrémités sont grands; ils transportent suffisamment de sang pour alimenter et réchauffer les extrémités. Mais quand le sang se glace dans ces extrémités, les vaisseaux se contractent, et la circulation est ralentie. Non seulement les enfants souffrent alors du froid des jambes; mais privée d'une nutrition suffisante, celles-ci ne parviennent pas à un degré naturel de développement. Une bonne circulation purifie le sang et assure la santé; tandis qu'une mauvaise circulation charge le sang d'impuretés, et prédispose les organes vitaux au congestionnement. TC 132 1 Mères, pourquoi ne pas vêtir convenablement vos garçons et vos filles? Faites-leur des vêtements simples, amples et confortables; habillez chaudement et également les jambes, surtout les chevilles; puis permettez-leur de prendre de l'exercice au grand air: ce sera leur santé et leur bonheur. Il faut du courage moral pour secouer le joug de la mode, se vêtir et vêtir ses enfants selon les exigences de l'hygiène; mais les résultats seront de nature à vous dédommager de tous les renoncements et de tous les désagréments que cela peut occasionner. TC 132 2 Des mères consacrent à la mode le temps que Dieu leur a donné en vue de s'occuper de la formation du caractère de leurs enfants. On compromet sa santé en restant penchée sur un travail de couture toute la journée et en se privant ainsi de l'air pur et du soleil. Des occasions dont on devrait profiter pour former l'esprit et le meubler de connaissances utiles sont ainsi perdues. Des mères se disqualifient ainsi pour leur grande mission qui consiste à former leurs enfants en vue d'une carrière d'utilité dans ce monde, et d'une place dans un monde meilleur. Les femmes se chargent d'une lourde croix. Si Christ imposait à ses disciples un aussi lourd fardeau, elles trouveraient son joug trop blessant et sa croix trop lourde. Christ ne demande d'aucun de ses disciples de porter un joug aussi lourd que celui auquel se soumettent les esclaves de la mode. TC 133 1 Si les chrétiennes se mettaient à la tête d'une bonne réforme, si elles donnaient l'exemple de se vêtir proprement, mais simplement, et en tenant compte des besoins du corps, on verrait s'opérer une réforme universelle. Si elles considéraient les choses à un point de vue élevé, elles conformeraient leurs habitudes aux lois de leur être, et se conformeraient, dans toute leur conduite, aux lois physiques et morales que Dieu a établies. On dépenserait alors moins d'argent, moins d'énergie nerveuse, moins de force physique en vue de décorations artificielles, au grand détriment, pour ne pas dire au sacrifice, de la beauté naturelle. Il nous faudrait des femmes et mères plus pratiques, et un heureux changement se produirait dans bien des familles, maintenant misérables à cause des notions erronées qu'elles ont de la vie. TC 133 2 Jamais le coeur humain n'a été soumis à la volonté de Dieu. Le raisonnement humain s'est toujours efforcé d'éluder ou d'anéantir les instructions les plus simples et les plus directes de la Parole de Dieu. Les préceptes qui enjoignent le renoncement et l'humilité, qui exigent la modestie et la simplicité dans la conversation, la conduite, et le vêtement, ont été méconnus de tout temps, même par la grande majorité de ceux qui professent être disciples de Christ. Le résultat de cette infidélité a toujours été le même: l'adoption des modes, des coutumes, et des principes du monde. TC 134 1 Ils sont peu nombreux ceux qui connaissent leur coeur. Les vaines et légères adoratrices de la mode peuvent se réclamer du nom de Christ, mais leurs vêtements et leurs discours montrent ce dont leur esprit est occupé, et ce sur quoi elles ont placé leurs affections. L'extérieur démontre ce qui est dans le coeur. Un esprit véritablement élevé ne saurait trouver son plaisir à s'occuper de l'ornement du corps en vue de paraître. Une femme modeste et pieuse se vêtira modestement. La simplicité dans le vêtement mettra toujours en relief les grâces d'une femme sensée. Un esprit distingué et cultivé se manifestera dans le choix de vêtements simples, mais bien assortis. Il n'y a pas de place, dans un coeur sanctifié, pour penser à des ornements inutiles. TC 134 2 Etudiez moins la mode et davantage le caractère de Christ. Le plus grand et le plus saint des hommes était aussi le plus doux et le plus humble. La majesté et l'humilité étaient unies dans son caractère. Les armées célestes étaient soumises à sa volonté; les mondes obéissaient à sa Parole puissante; néanmoins, par amour pour nous il est devenu pauvre afin que, par sa pauvreté, nous devinssions riches. Les attraits de ce monde, sa gloire et son orgueil, n'avaient pas de prix sur lui. Dans la gerbe des grâces chrétiennes, ce sont la douceur et l'humilité qui sont mises le plus fortement en relief. Christ a vu la place qu'occupait le vêtement dans les préoccupations de plusieurs, aussi conseille-t-il, que dis-je, ordonne-t-il à ses disciples de ne pas trop s'en préoccuper. «Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux.» 1 TC 135 1 L'apôtre décrit comme suit l'ornement des chrétiennes: «Ayez, non cette parure extérieure, qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais celle qui convient à la personne cachée dans le coeur, parure incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu.» 2 «Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.» 1 L'orgueil et l'extravagance dans les habits sont des péchés auxquels la femme est particulièrement sujette; c'est pourquoi c'est à elle que ces exhortations sont spécialement adressées. TC 136 1 Oh, combien insignifiante est la valeur de l'or, des perles, et des vêtements somptueux quand on les compare à la douceur, à l'humilité et à la beauté de Christ! C'est la symétrie de toutes les parties que constitue la beauté physique; mais c'est la conformité avec Christ qui constitue la beauté spirituelle. La grâce de Christ est sans contredit un ornement de grand prix. Elle élève et ennoblit celui qui la .possède; et elle exerce aussi une influence sur d'autres, et les attire vers la source de la lumière et des bénédictions. TC 136 2 Soeurs chrétiennes, travaillez beaucoup moins pour vous tenir au courant de la mode du jour. Etudiez plutôt le grand modèle, Jésus-Christ, afin de ne pas vous éloigner de lui. Prenez la détermination bien arrêtée de demeurer attachées au cep. Si vous demeurez en Christ, vous porterez beaucoup de fruit. Mais le sarment ne peut produire aucun fruit s'il ne demeure attaché au cep.» Ainsi, dit Christ, «vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.» 1 TC 137 1 C'est petit à petit que l'âme croît en grâce, en pureté, en beauté--cette oeuvre est progressive; mais elle doit se poursuivre constamment. Le fruit approche constamment de la perfection; le chrétien s'assimile sans cesse les voies et la volonté de Christ. Mais pour bon nombre de ceux qui se réclament du nom de Christ, on peut avoir une pénible certitude qu'ils ne progressent pas dans la direction du ciel, mais qu'ils sont entraînés par les coutumes et les pratiques du monde. Les modes les plus disgracieuses et les plus nuisibles, les plus opposées aux lois de la nature, sont adoptées par elles sans hésitation. Par la contemplation de ces modes, elles sont transformées à la ressemblance de ce qu'elles admirent tellement. Elles se hâtent ainsi d'adopter la règle du monde, où l'orgueil et la mode achèvent en elles la transformation qui fait les délices de Satan, et elles deviennent aussi instables que l'eau. L'action ferme et silencieuse de la véritable piété perd de sa vitalité et de sa force; «il en est ainsi de la foi: si elle n'a pas les oeuvres, elle est avorte en elle-même.» 2 TC 138 1 Il est une parure que tout enfant, toute jeune personne, peut innocemment rechercher. C'est la justice des saints. S'ils la recherchent avec autant d'ardeur et de détermination qu'ils ne s'efforcent de façonner leurs vêtements sur l'idéal de la société mondaine, ils ne tarderont pas à être vêtus de la justice de Christ, et jamais leurs noms ne seront effacés du livre de vie. Du coeur des mères, aussi bien que de celui des enfants devrait monter cette prière: «O Dieu! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé.» 1 Cette pureté du coeur et cet esprit aimable sont plus précieux que l'or, et pour le temps et pour l'éternité. Ceux-là seuls qui ont le coeur pur verront Dieu. TC 138 2 Mères, enseignez donc à vos enfants, ligne sur ligne, et précepte sur précepte, que la justice de Christ est le seul vêtement avec lequel ils pourront se présenter à la porte du ciel, et que lorsqu'ils seront couverts de ce vêtement, ils feront constamment dans cette vie des oeuvres qui glorifieront Dieu. ------------------------Chapitre 11 -- Hygiène générale TC 139 1 Il entre dans les voies de Dieu que l'homme soit actif et utile; et néanmoins, bon nombre ne font guère autre chose que de végéter. Jamais ils ne jettent un rayon lumineux sur le sentier d'autrui, jamais ils ne font du bien à ceux qui les entourent; au contraire, ils sont à charge à tous. Du côté du bien, leur influence peut être représentée par un zéro. Il arrive bien rarement qu'un acte de bienfaisance désintéressé illumine le registre de leur vie. A leur mort, ils ne laissent derrière eux aucun souvenir agréable; parce qu'il n'y avait chez eux aucun trait généreux qui pût laisser, même sur l'esprit de leurs amis, un souvenir agréable. Une telle vie est tristement manquée. C'est la vie d'un économe infidèle qui oublie que son Créateur a des droits sur lui. Les intérêts égoïstes l'absorbent au point de lui faire oublier Dieu et son but en créant l'homme. TC 139 2 Dieu plaça Adam et Eve en Eden, où il les entoura de tout ce qui pouvait leur être utile et agréable. Il planta à leur intention un jardin magnifique, où ne manquait aucune herbe, aucune fleur, aucun arbre qui pouvait contribuer à l'utilité ou à son embellissement. Le Paradis émerveillait leurs sens, mais cela ne suffisait pas; il fallait quelque chose pour mettre en activité le merveilleux organisme humain. Si le bonheur avait consisté dans le far niente, l'homme dans son état de sainte innocence, eût été laissé sans occupation. Mais celui qui a créé l'homme savait ce qui pourrait le plus contribuer à son bonheur, et il ne l'eut pas plutôt créé qu'Il lui assigna une occupation. Une vie de travail utile est indispensable au bien-être physique, intellectuel et moral de l'homme. TC 140 1 Dieu nous a assigné à chacun notre tâche, et c'est dans l'accomplissement de nos devoirs divers que nous nous rendrons utiles et que nous trouverons le bonheur. «Ayez du zèle, et non de la paresse,» 1 telle est l'exhortation de l'apôtre Paul. On serait tout aussi fondé à attendre une moisson d'un champ qui n'a pas été ensemencé, qu'à s'attendre au salut tout en restant dans l'indolence. La course n'est pas toujours au plus agile, ni la bataille au plus fort; néanmoins, «celui qui agit d'une main lâche s'appauvrit.» 2Les personnes actives peuvent ne pas toujours prospérer; mais la mollesse et l'indolence contristent certainement l'Esprit de Dieu, et détruisent la véritable piété. Un étang stagnant se corrompt; mais un ruisseau d'eau pure et courante répand partout sur son passage la santé et le bonheur. TC 141 1 Plusieurs considèrent les richesses et l'indolence comme la plus haute expression du bonheur; mais ceux qui sont toujours occupés, et qui s'acquittent joyeusement de leur tâche quotidienne sont ceux qui jouissent de la plus grande somme de bonheur et de santé. La saine fatigue qui résulte d'un travail bien réglé leur procure un sommeil doux et réparateur. La sentence qui condamne l'homme à gagner son pain à la soeur de son front et la promesse de la gloire et de la félicité éternelles procèdent du même trône et sont l'une et l'autre des bénédictions. TC 141 2 Les riches qui disposent de tout leur temps, et qui n'ont pas de but dans la vie n'ont que peu de chose pour les pousser à l'activité physique ou intellectuelle. C'est ainsi que maintes femmes perdent la santé, et vont essayer de la retrouver dans quelque institution médicale. On y paye grassement des employés pour frictionner, pétrir, étendre et exercer des muscles devenus impuissants faute d'être employés. Elles prennent des servantes afin de pouvoir vivre dans l'indolence, puis elles doivent encore payer d'autres employés pour exercer les muscles qui se sont affaiblis faute d'emploi. Quelle folie! Combien n'y aurait-il pas plus de sagesse de la part d'une femme, jeune ou vieille, à braver les sarcasmes des adoratrices de la mode, et à suivre les indications du bon sens et aux lois de la vie! En s'acquittant joyeusement des devoirs domestiques, les filles indolentes de notre pays deviendraient des membres utiles et heureux de la société. Pour plusieurs, un tel travail serait une «cure de gymnastique» plus efficace et plus profitable que les meilleures inventions des docteurs. TC 142 1 Les jeunes hommes, aussi bien que les jeunes femmes, manifestent souvent un triste manque d'activité et d'indépendance morale. Se bien vêtir, fumer, tenir des discours frivoles et s'adonner aux plaisirs: voilà l'idéal du bonheur, même pour beaucoup de ceux qui professent être chrétiens. Il est pénible de penser à la somme de temps ainsi gaspillé. Des heures qui devraient être consacrées à l'étude des Ecritures, ou à un travail actif pour Christ, sont plus que perdues. La vie nous a été accordée pour être employée dans un but précis et élevé. Elle est trop précieuse pour être ainsi gaspillée. Je vous en conjure, vous qui vous vous réclamez du nom de Christ, examinez vos coeurs, et jugez-vous vous-mêmes. N'aimez-vous pas le plaisir plus que Dieu et vos semblables? Une oeuvre doit être faite; des âmes doivent êtres sauvées; des batailles doivent être livrées; il y a un ciel à gagner. L'esprit, avec toutes ses facultés, doit être fortifié et rempli des trésors de la sagesse divine. Dans la force de Dieu, vous pouvez faire une belle oeuvre pour le Maître. TC 143 1 Dieu veut que tous soient ouvriers. Les mieux doués et les mieux placés pour faire du bien sont ceux sur lesquels reposent les plus lourdes responsabilités; et c'est sur eux que fondront les plus lourdes condamnations s'ils manquent à leur devoir. Les bêtes de somme elles-mêmes devraient faire rougir le désoeuvré qui, doué de raison et connaissant la volonté divine, se refuse à accomplir son devoir dans le grand -plan de Dieu. TC 143 2 L'oisiveté de plusieurs entraîne le surmenage de quelques-uns. Un grand nombre de personnes se refusent à réfléchir et à agir pour elles-mêmes. Elles n'ont pas la moindre envie de sortir de l'antique ornière du préjugé et de l'erreur; par leur perversité, elles obstruent le sentier du progrès et de l'avancement, et obligent ceux qui élèvent l'étendard de la justice à faire des efforts plus héroïques pour poursuivre leur marche en, avant. Des ouvriers actifs et dévoués s'épuisent, faute d'une main secourable, et finissent par succomber sous le poids de leur double fardeau. Leurs tombes sont les poteaux indicateurs du chemin qui conduit sur les hauteurs de la réforme. TC 144 1 Les hommes et les femmes actifs seuls réalisent dans leur vie la gloire et la joie véritables Le travail apporte avec lui sa récompense, et doux est le repos acquis au prix des fatigues. d'une journée bien remplie. Mais il est certains. travaux qu'on se crée, qui sont nuisibles, et qui n'apportent aucune satisfaction. Ce sont ceux qui ont pour but la satisfaction d'une ambition mondaine, et qui ont pour objet la recherche de la notoriété. L'amour de l'argent et l'ambition poussent des milliers de personnes à pousser à l'excès ce qui est légitime en soi: ils consacrent toutes leurs forces physiques et intellectuelles à la recherche de ce qui ne devrait en absorber qu'une faible partie. Ils emploient toutes leurs énergies en vue d'acquérir la fortune ou les honneurs, et ils estiment toute autre préoccupation secondaire; ils travaillent sans se lasser année après année en vue de la réalisation de leurs desseins; mais quand le port est atteint, quand ils possèdent enfin l'objet tant convoité, il se change en cendres entre leurs mains; ce n'est qu'une ombre. Ils ont consacré leur vie à un objet qui ne leur apporte aucune satisfaction. TC 144 2 Néanmoins, on peut entrer sans crainte dans toutes les vocations légitimes, à condition de s'interdire les espérances égoïstes et de se préserver de la contamination de la tromperie et de l'envie. La même pureté devrait caractériser la vie mercantile du chrétien, qui caractérisait l'atelier de la sainte famille de Nazareth. Ce sont les hommes et les femmes travailleurs--ceux qui consentent à porter des responsabilités avec foi et espérance--qui voient ce qu'il y a de grand et de bon dans la vie. Ouvriers patients, souvenez-vous qu'ils étaient des travailleurs actifs, ceux que Jésus à arrachés à leurs filets ou à la fabrication de leurs tentes, à Corinthe, pour coopérer avec lui à l'oeuvre du salut. De ces hommes humbles a procédé une puissance qui sera sentie pendant toute l'éternité. TC 145 1 Les anges sont travailleurs; ils exercent pour Dieu un ministère en faveur des enfants des hommes. Les serviteurs paresseux qui comptent sur un ciel d'indolence ne se font pas une juste idée de ce qui constitue le ciel. Le Créateur n'a pas réservé de place en vue de la satisfaction d'une coupable indolence. Le ciel est un lieu où tout est activité. Il sera néanmoins pour ceux qui sont travaillés et chargés, pour ceux qui ont combattu le bon combat de la foi, un glorieux repos; car la jeunesse et la vigueur de l'immortalité seront leur apanage, et ils n'auront plus besoin de combattre contre le péché et contre Satan. Une indolence éternelle serait fatigante pour ces âmes énergiques. Ce ne serait pas un ciel pour elles. Le sentier du travail que le chrétien doit fouler sur la terre peut être difficile et fatigant, mais il est honoré de l'empreinte des pas du Rédempteur, et celui-là est en sécurité, qui suit cette voie sacrée. TC 146 1 C'est une grave erreur que de croire que ceux qui se sont soumis à un surmenage physique ou intellectuel, ou qui sont affaiblis de corps ou d'esprit doivent suspendre toute activité pour pouvoir se guérir. Dans quelques cas, un repos absolu peut être nécessaire; mais ces cas sont rares. Dans la plupart des cas, un tel changement serait trop brusque pour être salutaire. TC 146 2 Les personnes dont la santé a été altérée par des travaux intellectuels excessifs, devraient s'abstenir d'un travail intellectuel fatigant; néanmoins, leur enseigner que c'est mal, ou même dangereux de s'adonner à un travail intellectuel quelconque, c'est leur faire croire leur situation plus critique qu'elle ne l'est en réalité. Ils sont impatients et finissent par être à charge à eux-mêmes aussi bien qu'à ceux qui prennent soin d'eux. Dans un tel état d'esprit, leur rétablissement est plus que douteux. TC 146 3 Il ne faut pas conseiller un repos absolu aux victimes du surmenage physique. Les priver de tout exercice serait, dans bien des cas, empêcher le rétablissement de leur santé. La force de la volonté accompagne le travail manuel; ou, quand cette énergie s'assoupit, l'imagination devient maladive, et le patient se trouve dans l'incapacité de résister à la maladie. L'inaction est ce qu'il faut le plus redouter dans de telles circonstances. TC 147 1 Le mécanisme délicat et merveilleux de la nature doit être maintenu constamment en activité pour être en état de répondre au but dans lequel il a été organisé. Le système du repos absolu est dangereux dans tous les cas. Les efforts faits en vue d'accomplir un travail utile exercent une heureuse influence sur l'esprit, fortifient les muscles, régularisent la circulation, et donnent au malade la satisfaction de voir la mesure de ses forces, et de constater qu'il n'est pas absolument inutile dans la ruche humaine; tandis que s'il ne peut pas s'occuper, il concentre toutes ses pensées sur lui-même, et court constamment le danger de s'exagérer son mal. Si les invalides prenaient un exercice sagement combiné, s'ils usaient de leurs forces sans en abuser, ils trouveraient dans cet exercice un agent curatif de premier ordre. TC 147 2 Quand le temps le permet, les personnes aux occupations sédentaires devraient, si possible, se promener au grand air chaque jour, hiver et été. Il faut s'habiller convenablement et se chausser de manière à préserver les pieds de l'humidité. La promenade est souvent plus utile à la santé que tous les médicaments qui pourraient être prescrits. Pour ceux qui peuvent la supporter, la marche est préférable à la voiture; car elle met tous les muscles en activité. Les poumons sont aussi contraints à fonctionner normalement, puisqu'il est impossible de marcher à l'air vif d'un matin d'hiver sans les remplir. TC 148 1 L'exercice soulage les dyspeptiques en donnant du ton aux organes de la digestion. S'adonner à des études sérieuses ou à un exercice violent aussitôt après le repas, entrave la digestion; car la vitalité du système, qui est nécessaire à la digestion est appelée ailleurs. Mais une courte promenade après le repas, avec la tête haute et les épaules effacées est d'une grande utilité. L'attention se détourne de soi pour se reporter sur les beautés de la nature. Moins on pense à son estomac, mieux cela vaut. Si vous craignez constamment que vos repas vous fassent mal, vos craintes se réaliseront certainement. Oubliez vos maux pour penser à des sujets agréables. TC 148 2 Il y a plus de morts causées par l'insuffisance de l'exercice que par les excès de travail; ceux qui se rouillent sont beaucoup plus nombreux .que ceux qui s'usent. Le sang des personnes oisives ne circule pas normalement, et les échanges du fluide vital, qui sont si essentiels à la vie et à la santé, ne se produisent pas. Les petites bouches de la peau par lesquelles celle-ci respire s'obstruent, ce qui fait que le corps ne peut pas éliminer ses impuretés par ce moyen. Cela impose une tâche double aux autres organes d'élimination, et la maladie ne tarde pas à faire son apparition. Ceux qui prennent habituellement de l'exercice au grand air jouissent généralement d'une circulation vigoureuse. Hommes et femmes, jeunes et vieux, qui désirent la santé et qui veulent jouir de la vie devraient se souvenir que ces choses sont impossibles sans une bonne circulation. Quelles que soient leurs occupations ou leurs inclinations, ils devraient envisager comme un devoir religieux de faire des efforts bien entendus pour surmonter les conditions morbides qui les ont retenus à la maison. ------------------------Chapitre 12 -- L'influence de l'esprit TC 150 1 Beaucoup de personnes qui se plaignent sans cesse, et qui sont apparemment 'faibles, ne sont pas aussi malades qu'elles le supposent. Quelques-unes possèdent une grande force de volonté qui, employée pour régler l'imagination, serait une puissance pour résister à la maladie; mais il arrive trop souvent que la volonté est exercée dans la mauvaise direction, et qu'elle refuse obstinément de se soumettre à la raison. Cette volonté a tranché la question: elles sont infirmes, et il faut leur donner les soins que l'on donne généralement aux infirmes, sans égard au jugement d'autrui. TC 150 2 Des milliers de personnes souffrent et meurent autour de nous, qui pourraient recouvrer la santé et vivre, si seulement elles le voulaient. Mais elles se laissent diriger par leur imagination. Elles craignent d'aggraver leur état par un travail physique quelconque, alors que ce travail est précisément ce dont elles auraient besoin. Par la puissance de la volonté, elles devraient s'élever au-dessus de leurs maux, et s'adonner à quelque travail utile, adapté à leurs forces, et oublier leurs douleurs du dos, leurs points de côté, leurs poumons et leur tête. TC 151 1 Que les infirmes se proposent un but élevé dans la vie; qu'ils prennent à coeur de se rendre utiles dans leur famille et d'être des membres utiles de la société; qu'ils n'exigent pas les attentions et les soins de toute la famille, et qu'ils n'exploitent pas sans compter les sympathies d'autrui; qu'ils aient aussi de la sympathie et de l'amour pour les autres infortunés, et qu'ils se souviennent que chacun a ses malheurs et ses difficultés. En se rendant utiles à d'autres, ils se sentiront grandement soulagés. TC 151 2 Ceux qui travaillent au soulagement d'autrui dans la mesure du possible, en témoignant d'une manière pratique de leur intérêt pour leur prochain, ne contribuent pas seulement à alléger la somme des souffrances humaines en aidant à d'autres à les porter, mais ils travaillent aussi d'une manière très efficace à l'affermissement de leur santé physique et spirituelle. Les oeuvres de bienfaisance sont en bénédiction et à celui qui en est l'auteur et à celui qui en est l'objet. Si vous vous oubliez pour penser à autrui, vous avez remporté une victoire sur vos infirmités. La joie d'une bonne action anime l'esprit et retentit dans tout le corps. Si vous vêtez ceux qui sont nus, si vous «faites entrer dans votre maison les malheureux sans asile,» si vous «par-tagez votre pain avec celui qui a faim,» votre lumière poindra comme l'aurore, et votre gué-rison germera promptement.» 1 ------------------------Chapitre 13 -- Importance de l'air pur TC 153 1 Certains invalides ne veulent pas se laisser persuader de la nécessité de ne respirer que de l'air pur. Par crainte d'un refroidissement, ils s'obstinent à vivre année après année dans un air qui est presque entièrement privé de propriétés vivifiantes. Il leur est impossible de jouir d'une bonne circulation. La peau se débilite, et toute variation atmosphérique les affecte péniblement. A la première sensation de froid, ils se hâtent de s'habiller plus chaudement, et d'élever la température de la chambre. Le jour suivant, il leur faut encore une température un peu plus élevée, et des vêtements plus chauds encore pour se sentir à l'aise, et ils étudient chaque changement de sensation jusqu'à ce qu'il ne leur reste presque plus de vitalité. Si ceux qui le peuvent s'adonnaient à quelque occupation utile, au lieu d'ajouter à leurs vêtements et d'élever la température d'une chambre .qui est déjà surchauffée, ils oublieraient généralement leur sensation de froid, et seraient réchauffés. Une atmosphère surchauffée est très nuisible pour des poumons faibles. TC 154 1 L'hiver est une saison à redouter pour ceux qui doivent vivre avec des invalides. L'hiver n'étend pas seulement son gris manteau de tristesse au dehors, mais la désolation est aussi à la maison. Sous prétexte que l'air leur fait mal à la tête et aux poumons, ces victimes d'une imagination maladive s'enferment à la maison et scellent soigneusement leurs fenêtres. Elles s'attendent à prendre un refroidissement dès qu'elles entrent en contact avec l'air pur, et ce qu'elles redoutent leur arrive. «Ne l'ai-je pas expérimenté?» diront-elles, et aucun raisonnement ne pourra les convaincre de leur ignorance des lois naturelles. Il est vrai que le moindre courant d'air leur occasionne un refroidissement; mais c'est parce que leur manière d'agir les a rendues aussi délicates que des bébés, et qu'elles ne peuvent plus rien supporter. Elles restent avec portes et fenêtres hermétiquement fermées, gardant le fourneau toute la journée, et pensant à leurs maux. Pourquoi ces personnes n'essayeraient-elles pas d'un exercice judicieux au grand air? TC 154 2 Plusieurs pensent que l'air de la nuit est très nuisible, et qu'il faut par conséquent lui interdire l'entrée de leurs chambres. Un soir d'automne, je voyageais dans un wagon de chemin de fer qui était bondé de monde. Les émanations de tant de poumons et de tant de corps corrompaient l'atmosphère et me faisaient éprouver un étrange malaise. J'ouvris alors la fenêtre et respirai avec délices l'air pur du dehors lorsqu'une dame me dit avec un ton qui trahissait une grande sollicitude: «N'ouvrez pas cette fenêtre! vous prendrez un refroidissement et ferez une maladie; l'air de la nuit est si malsain!» Je lui répondis: «Madame, nous n'avons pas d'autre air que celui de la nuit, ni dans ce wagon, ni au dehors. Si vous ne voulez absolument pas respirer l'air de la nuit, vous devrez discontinuer de respirer.» Dès qu'arrive la fraîcheur de la nuit, il peut être nécessaire de se prémunir contre le froid en se vêtant un peu plus chaudement; mais il faut que l'air puisse librement circuler dans la chambre pendant les heures du sommeil. L'air pur du ciel est, la nuit comme le jour, l'une des plus précieuses bénédictions dont on puisse jouir. TC 155 1 L'air pur purifie le sang, repose le corps, et le rend fort et sain. La vigueur du corps retentira aussi sur l'esprit qui deviendra plus lucide et acquerra du calme et de la sérénité. Il stimule l'appétit, active la digestion et l'assimilation des aliments, et procure un sommeil doux et paisible. Celui qui vit dans des chambres fermées et mal aérées affaiblit son organisme, se prédispose à la mélancolie, ralentit la circulation du sang et donne à son teint une couleur terreuse; le sang ne circule que lentement, la digestion est retardée, et le corps devient particulièrement sensible à l'action du froid. Il faut s'habituer assez à l'air frais pour ne pas avoir à redouter toutes les variations atmosphériques. Il faut naturellement faire attention de ne pas s'asseoir à un courant d'air ou dans une chambre froide quand on est fatigué ou en transpiration. TC 156 1 Plusieurs ont l'idée erronée que lorsqu'ils ont pris un refroidissement, ils doivent éviter l'air avec le plus grand soin, et porter la température de leur chambre à un degré très élevé. Mais l'organisme de celui qui souffre d'un refroidissement est délabré; les pores de sa peau sont bouchés par des impuretés, et les organes internes sont plus ou moins enflammés, parce que le sang a été repoussé de la surface du corps et s'est replié sur eux. En ce temps, plus peut-être qu'en tout autre, il faut veiller à ce que les poumons ne soient pas privés d'air pur. Un exercice judicieux ramènerait le sang à la surface de la peau, et soulagerait ainsi les organes internes. La force de la volonté est d'un grand secours pour résister au froid et communiquer de l'énergie au système nerveux. Priver d'air les poumons, c'est comme de priver l'estomac d'aliments. L'air est la nourriture que Dieu a destinée aux poumons. Accueillez-le, apprenez à le considérer comme un don précieux du ciel. ------------------------Chapitre 14 -- Hygiène du foyer TC 158 1 L'une des causes les plus fécondes de maladie, c'est la transgression des lois de la vie dans les habitudes personnelles. L'ordre et la propreté sont des lois célestes. Les directions données à Moïse lorsque le Seigneur était sur le point de promulguer sa loi du haut de Sinaï étaient très strictes à cet égard. «L'Eternel dit à Moïse: Va vers le peuple; sanctifie-les aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements.» (Ex.19:10) Cet ordre leur était donné de peur qu'ils ne se trouvât des impuretés sur leur personne quand ils se présenteraient devant le Seigneur. Dieu est un Dieu d'ordre, et il exige de son peuple l'ordre et la propreté. TC 158 2 Dans aucun cas les enfants d'Israël ne devaient tolérer des impuretés sur leurs vêtements ou sur leur personne. Ceux qui avaient contracté quelque souillure personnelle devaient rester hors du camp jusqu'au soir, puis ils devaient se purifier eux-mêmes et purifier leurs vêtements avant de rentrer. Il leur avait aussi été ordonné de transporter tous leurs détritus à une grande distance du camp. C'était une mesure sanitaire aussi bien qu'une prescription religieuse. Le Seigneur n'exige pas moins de son peuple aujourd'hui qu'autrefois. La négligence au sujet de la propreté engendrera la maladie. La maladie ne vient pas sans cause. Des épidémies et des fièvres violentes ont sévi dans des villages et des villes considérés comme parfaitement salubres, maladies qui ont ruiné la santé de plusieurs, et qui en ont entraîné d'autres à la tombe. Dans bien des cas, les cours et les alentours immédiats des victimes de ces épidémies contenaient les agents de destruction qui envoyaient dans l'atmosphère leurs poisons mortels, poisons qui étaient respirés par la famille et par les voisins. L'ignorance qui existe au sujet des conséquences de la négligence et de l'imprudence sur la santé est étonnante. TC 159 1 Lorsque le clergé d'Ecosse adressa à Lord Palmerston, premier ministre d'Angleterre, une pétition pour le prier de fixer un jour de jeûne et de prière en vue de demander au Seigneur d'éloigner le choléra, ce magistrat répondit: «Nettoyez et désinfectez vos rues et vos maisons, cultivez la propreté et la santé chez les pauvres, et veillez à ce qu'ils soient abondamment pourvus de nourriture et de vêtements; en un mot, recourez à des mesures sanitaires générales intelligentes, et il n'y aura plus lieu de recourir au jeûne et à la prière. Ne vous attendez pas à ce que le Seigneur exauce vos prières jusqu'à ce que vous ayez pris garde à ces mesures préventives qui sont les siennes.» TC 160 1 Ce n'est pas Dieu qui a fait venir sur nous les fléaux nombreux dont les mortels héritent maintenant. C'est notre propre folie qui nous prive de bien des choses précieuses, de bien des choses qui sont d'une valeur incalculable pour le maintien de la santé quand on en fait un usage convenable. Voulez-vous rendre votre intérieur agréable et invitant? Egayez-le par l'air pur et le soleil. Enlevez des fenêtres vos lourds rideaux, ouvrez les volets et les fenêtres, et jouissez des rayons dorés du soleil, même si cela doit vous en coûter les couleurs de vos tapis. TC 160 2 Certaines maisons ont été meublées à grands frais, mais bien plus en vue de la satisfaction de l'orgueil qu'en vue du confort, de la commodité et de la santé de la famille. Les meilleures pièces sont maintenues fermées et sombres, de peur que la lumière défraîchisse les riches ameublements, décolore les tapis, ou ternisse les tableaux. Quand des amis sont introduits dans ces pièces précieuses, ils courent le risque de prendre des refroidissements à cause de l'humidité dont leur atmosphère est chargée. Salons et chambres à coucher sont maintenus fermés pour les mêmes raisons. Les chambres à coucher devraient être spacieuses, et construites de manière à ce que l'air puisse y circuler librement jour et nuit. Après une nuit passée dans une pièce mal aérée, on s'éveille enfiévré et épuisé. C'est la conséquence du défaut d'une quantité suffisante d'air pur. Quiconque couche dans un lit qui n'est pas souvent exposé à l'air et au soleil le fait au péril de sa santé, et souvent même de sa vie. On devrait laisser pénétrer chaque jour, dans chaque pièce de la maison, un flot de lumière et laisser circuler librement l'air plusieurs heures durant. Si vous jouissez de la présence de Dieu, si vous avez des coeurs sincères et aimants, alors votre humble demeure, illuminée par les rayons du soleil, abondamment pourvue d'air pur et égayée par une hospitalité large et désintéressée, sera pour les vôtres et les voyageurs lassés un paradis ici-bas. TC 161 1 Un lavage complet au saut du lit serait très salutaire à la plupart des gens. Ce lavage enlève les impuretés de la peau, maintient celle-ci humide et souple, et contribue ainsi à régulariser la circulation. Les personnes en santé ne devraient négliger des lavages fréquents sous aucun prétexte. Qu'on soit en santé ou non, la respiration est facilitée par le bain, et une vigueur nouvelle est communiquée à la fois au corps et à l'esprit. Les muscles deviennent plus flexibles, et toutes les facultés intellectuelles deviennent plus lucides. Le bain est un calmant des nerfs. Au lieu d'exposer aux refroidissements, il nous met à même d'y résister, parce qu'il régularise la circulation; le sang est amené à la surface de la peau, et le fluide vital accomplit plus librement et plus régulièrement sa course. TC 162 1 Une cour embellie par des arbres au riche feuillage et des arbustes, à une certaine distance de la maison, exerce une heureuse influence sur la famille, et, si l'on en prend soin, ces arbres ne seront pas préjudiciables à la santé. Mais les arbres et les arbustes qui sont tout près des maisons, rendent celles-ci malsaines; parce qu'ils entravent la libre circulation de l'air, et excluent les rayons du soleil. Il s'ensuit que la maison devient humide, surtout par des temps pluvieux. Ceux qui y couchent sont affligés de rhumatisme, de névralgie et de troubles des voies respiratoires. Lorsque les feuilles tombent en grande quantité, elles se décomposent et empoisonnent l'atmosphère si l'on n'a pas soin de les enlever aussitôt. Autant que possible, il faut choisir, pour construire les maisons, des éminences. Si l'on construit une maison là où l'eau stationnera par les temps pluvieux, et ne se dissipera qu'à la longue, des miasmes nocifs s'élèveront du sol humide, miasmes qui occasionneront des maux de gorge, des fièvres, des angines, et des maladies de poitrine. TC 163 1 Plusieurs supposent que Dieu les gardera de la maladie par la simple raison qu'ils le lui demandent. Mais Dieu n'exaucera pas les prières de ceux qui n'ont pas égard aux lois de la vie, parce qu'ils ne témoignent pas de leur foi par leurs oeuvres. Quand on fait tout ce qui dépend de soi pour cultiver la santé, on est en droit de s'attendre à d'heureux résultats, et l'on peut demander à Dieu avec foi de bénir ses. efforts. Et il exaucera nos prières si son nom peut être ainsi glorifié. Mais que chacun comprenne qu'il a quelque chose à faire. Dieu n'opérera pas un miracle pour préserver de la maladie ceux qui, par leur négligence des lois de l'hygiène, suivent une voie qui les conduira fatalement à la maladie. TC 163 2 Les chrétiens en général travaillent trop, sans s'accorder des périodes de repos. La récréation est nécessaire pour ceux qui se livrent à des travaux physiques, mais elle est plus nécessaire encore pour les personnes qui travaillent surtout de l'esprit. Ce n'est nécessaire ni à notre salut, ni à la gloire de Dieu d'avoir l'esprit constamment tendu, même pour s'occuper des thèmes religieux. Il est des divertissements tels que le jeu des cartes, la danse, le théâtre, etc., que nous ne pouvons approuver, parce que le ciel les condamne. Ils sont la cause de grands maux. Par leur tendance à l'excitation, ils provoquent chez certaines personnes la passion du jeu et poussent à la dissipation. Tous les divertissements de cette nature devraient être condamnés par les chrétiens, et remplacés par de ceux qui sont parfaitement inoffensifs. Il existe des divertissements qui sont utiles au corps et à l'esprit. Un esprit éclairé et judicieux trouvera assez de divertissements qui seront non seulement innocents, mais instructifs. Les récréations au grand air et la contemplation des oeuvres de Dieu dans la nature, seront de la plus grande utilité. ------------------------Chapitre 15 -- Fausses impressions concernant l'expérience TC 165 1 L'expérience est le meilleur des professeurs. Une expérience véritable est évidemment supérieure à des connaissances purement théoriques, mais beaucoup se font illusion au sujet de ce qui constitue l'expérience. L'expérience véritable s'obtient par une suite d'expérimentations dirigées avec soin et intelligence, dans lesquelles l'expérimentateur ne se laisse dominer ni par le préjugé, ni par des opinions ou des habitudes préalablement établies. Les résultats sont notés avec une grande sollicitude et un désir ardent d'apprendre, de progresser, et de se réformer sur tous les points où l'on n'agit pas en conformité avec les lois physiques et morales. TC 165 2 Ce que plusieurs gratifient du titre d'expérience n'est pas expérience du tout; c'est simplement la conséquence de leurs habitudes, ou d'une propension suivie nonchalamment et souvent par ignorance. Ils n'ont pas mis à l'épreuve, par une expérimentation impartiale, les principes qui étaient en jeu. L'expérience qui est en opposition avec la loi naturelle, -- qui est en conflit avec les principes immuables de la nature,--ne mérite aucune créance. La superstition, qui est un fruit d'une imagination maladive, est souvent en conflit avec la raison et les principes scientifiques. Plusieurs personnes considèrent comme une folie ou une cruauté dont elles ont à souffrir que l'on se permette de révoquer en doute ce qu'elles ont appris par leur expérience personnelle. Mais des expériences mal dirigées sont une source d'erreur des plus fécondes. Nombre d'invalides le sont pour la vie uniquement parce qu'il n'est pas possible de leur faire comprendre qu'ils ne doivent pas se baser sur leur expérience. TC 166 1 Des hommes et des femmes sont souvent enchaînés par des coutumes erronées qui les retiennent comme des chaînes de fer; et il arrive fréquemment qu'ils justifient ces coutumes par ce qu'ils appellent leur «expérience.» Plusieurs des habitudes les plus grossières sont ainsi justifiées. Nombre de personnes ne parviennent jamais au degré de développement physique, mental et moral auquel elles pourraient atteindre, parce qu'elles se cramponnent obstinément à une expérience qui est en contradiction avec les faits les plus clairement révélés. Des hommes et des femmes dont les habitudes nuisibles ont compromis la santé et ébranlé la constitution, recommanderont à d'autres leur manière de faire comme excellente, alors que c'est précisément leur expérience qui les a privés de la santé et de la vigueur. Dès que vous tentez de les instruire, ils se cantonnent derrière leur expérience pour soutenir leur manière d'agir. TC 167 1 C'est sur ce point que nous avons rencontré les plus grandes difficultés dans le domaine religieux. Les faits les plus clairs peuvent être établis, les vérités les plus évidentes de la Parole de Dieu peuvent être présentées; mais les oreilles et le coeur restent fermés, et l'argument péremptoire qui est opposé à tout est: «Mon expérience." Les uns diront: «Le Seigneur m'a béni dans mes croyances; elles ne peuvent par conséquent pas être erronées.» On s'attache à son expérience pour rejeter les vérités les plus ennoblissantes et les plus sanctifiantes de la Bible. TC 167 2 Balaam demanda à Dieu s'il pouvait maudire Israël. Il désirait vivement en obtenir l'autorisation, parce que la promesse d'une grande récompense était attachée à cet acte. Mais Dieu lui dit positivement: «Ne va pas.» Une seconde fois Balaam est invité à aller maudire Israël par des messagers plus considérés que les premiers, et qui lui apportent la promesse d'une récompense plus grande encore. Dieu lui avait révélé sa volonté à cet égard; mais il convoitait la récompense avec tant d'ardeur qu'il s'aventura de demander à Dieu une seconde fois s'il ne lui permettrait pas d'aller. Il obtint la permission qu'il sollicitait. Il fit alors des expériences étonnantes; mais qui est-ce qui tiendrait à passer par un chemin analogue? TC 168 1 On pourrait citer bien des exemples pour établir comment nombre de personnes ont été trompées par ce qu'elles prennent pour leur expérience. ------------------------Chapitre 16 -- Consulter les docteurs spirites TC 169 1 Je reçois de temps à autre des lettres dans lesquelles on me demande s'il serait légitime de consulter les médecins spirites ou les somnambules lucides. Ces agents de Satan deviennent si nombreux, et la coutume de recourir à leurs conseils se répand si rapidement qu'il semble nécessaire de faire entendre ici quelques paroles d'avertissement. TC 169 2 Dieu nous a mis à même d'obtenir la connaissance des lois de la santé. Il nous a imposé le devoir de conserver nos facultés physiques dans le meilleur état possible, afin de pouvoir lui rendre un service qu'Il puisse agréer. Ceux qui se refusent à mettre à profit les lumières et les connaissances qui ont miséricordieusement été mises à leur portée rejettent l'un des moyens que Dieu leur a accordés en vue de cultiver la vie spirituelle aussi bien que la vie physique. Ils se placent là où ils seront exposés aux séductions de Satan. TC 169 3 Ils sont nombreux en ce siècle, et en cette nation qui se pique de christianisme; ils sont nombreux, dis-je, ceux qui s'adressent aux mauvais esprits plutôt que de mettre leur confiance en la puissance du Dieu vivant. La mère qui veille au chevet de son enfant malade pousse ce cri: «Je n'en puis plus. N'y a-t-il pas quelque docteur qui puisse guérir mon enfant?» On lui raconte alors les cures merveilleuses opérées par quelque somnambule ou magnétiseur, et elle lui confie son cher enfant; elle le remet aussi certainement entre les mains de Satan que si celui-ci se tenait à ses côtés. Dans nombre de cas, la vie subséquente de l'enfant est dirigée par une puissance satanique qui semble irrésistible. TC 170 1 J'ai entendu une mère supplier un docteur incrédule de sauver son enfant; mais quand je l'encourageai à rechercher le grand Docteur qui peut toujours sauver ceux qui s'approchent de Lui avec foi, elle s'est détournée de moi avec impatience. TC 170 2 Lorsque Achazia, roi d'Israël tomba malade, il donna cet ordre à ses messagers: «Allez, consultez Baal-Zébub, dieu d'Ekron, pour savoir si je guérirai de cette maladie. «Ils rencontrèrent Elie chemin faisant, et au lieu d'entendre le message de l'idole, le roi d'Israël entendit cette sentence terrible du Dieu d'Israël: «Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras.» 1 C'est Christ qui avait poussé Elie à adresser ce message au roi apostat. Jéhova-Emmanuel avait lieu d'être fort mécontent de l'impiété d'Achazia. Qu'est-ce que Christ n'avait pas fait pour gagner le coeur d'Israël et lui inspirer une confiance implicite en Lui? Depuis des siècles il avait manifesté à son peuple une condescendance et un amour sans pareils. Dès le temps des patriarches, il leur avait prouvé qu'il trouvait son «bonheur parmi les fils de l'homme.» 2 Il s'était montré disposé à venir en aide à tous ceux qui le recherchaient sincèrement. «Dans toutes leurs détresses il a été en détresse, et l'ange qui est devant sa face les a sauvés; il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde.» 3 Israël s'était néanmoins détourné de Dieu, et il allait maintenant chercher du secours auprès des pires ennemis du Seigneur. TC 171 1 Les Hébreux étaient le seul peuple qui fût favorisé de la connaissance du vrai Dieu. Quand le roi d'Israël envoyait prendre des informations auprès d'oracles païens, il proclamait aux païens qu'il avait plus de confiance en leurs idoles qu'au Dieu de son peuple; le Créateur des cieux et de la terre. De même aussi, ceux qui professent avoir connaissance de la Parole de Dieu le déshonorent lorsqu'ils se détournent de la source de la force et de la sagesse pour solliciter l'assistance ou les conseils des puissances des ténèbres. Si la colère de Dieu a été enflammée contre un roi idolâtre et impie parce qu'il suivait cette voie, comment doit-il considérer un acte identique de la part de ceux qui professent être ses serviteurs? TC 172 1 Plusieurs ne veulent pas se donner la peine nécessaire pour acquérir la connaissance des lois de la vie et des simples moyens curatifs auxquels il faut recourir pour rétablir la santé. Ils ne se placent pas dans les rapports voulus avec la vie. Quand la maladie les visite en conséquence de leurs transgressions des lois de la nature, ils ne s'efforcent pas de revenir de leurs erreurs afin de pouvoir implorer sur eux la bénédiction de Dieu, mais ils ont recours à l'art du médecin. S'ils recouvrent la santé, ils en rendent gloire aux docteurs et aux médicaments. Ils sont toujours prêts à s'incliner devant la puissance et la sagesse humaines, comme s'ils ne connaissaient pas d'autre dieu que la créature,--la poudre et la cendre. TC 172 2 Il y a imprudence à se mettre entre les mains d'un docteur qui n'a pas de crainte de Dieu. Privé de l'influence de la grâce divine, le coeur de l'homme «est trompeur et désespérément malin.»1 Ils se proposent leur propre gloire. Quelles ne sont pas les iniquités qui ont été pratiquées et les tromperies qui ont été abritées sous le manteau de la profession médicale! Le docteur peut avoir la réputation de posséder une grande sagesse et une habileté consommée, alors qu'il est dissolu, et qu'il transgresse les lois de la santé. Le Seigneur, notre Dieu, nous assure qu'il désire nous faire miséricorde; il nous invite à aller à lui au jour du malheur. De plus, l'enseignement de ces docteurs tend constamment à nous détourner des principes que Dieu nous a donnés au sujet de la santé, et cela tout spécialement sur la question du régime alimentaire. Ils prétendent que nous ne nous nourrissons pas comme il faut, et prescrivent des changements contraires à la lumière que Dieu nous a donnée. Mes frères, comment le Seigneur peut-il nous accorder sa bénédiction quand nous allons nous placer sur le terrain de l'ennemi? TC 173 1 Pourquoi a-t-on tant de peine à se confier en Celui qui a créé l'homme, et qui peut, par un. attouchement, un mot, un regard, guérir n'importe quelle maladie? Qui est-ce qui est plus digne de notre confiance que Celui qui a fait un si grand sacrifice en vue de notre rédemption? Notre Seigneur nous a donné des instructions précises par l'apôtre Jacques, au sujet de notre devoir en cas de maladie. Dès que l'impuissance humaine aura été constatée, Dieu sera le soutien de son peuple. «Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné.» 1 Si ceux qui professent être disciples du Seigneur avaient autant de confiance en Dieu que dans les instruments de Satan, ils expérimenteraient la puissance vivifiante du Saint-Esprit dans leur corps et dans leur esprit. TC 174 1 Dieu a accordé à son peuple de grandes lumières; il ne s'ensuit pas, néanmoins, que nous soyons hors de l'atteinte de la tentation. Qui sont ceux d'entre nous qui vont prendre conseil du dieu d'Ekron? Considérez ce tableau; il n'est pas une fiction, mais un portrait fidèle. Quels sont ceux d'entre mes lecteurs qui peuvent s'y reconnaître? Un invalide très consciencieux en apparence, mais en réalité fanatique et rempli de lui-même, affiche le plus grand mépris pour les lois de la vie et de la santé que le Seigneur, par un effet de sa bonté, a bien voulu nous faire connaître. Il faut que ses aliments soient apprêtés de manière à satisfaire ses appétits morbides. Plutôt que d'aller à une table où on lui servirait des aliments sains, il ira au restaurant, parce qu'il pourra y satisfaire son appétit sans restreinte. Bien qu'il soit un défenseur disert de la cause de la tempérance, il en méconnaît les principes fondamentaux. Il désire la guérison, mais il ne veut pas l'acquérir au prix du renoncement. Cet homme fléchit le genou devant l'autel d'un appétit perverti. Il est idolâtre. Des facultés qui, sanctifiées et ennoblies, pourraient contribuer à la gloire de Dieu, sont affaiblies et deviennent d'une utilité. douteuse. Un tempérament irascible, un cerveau qui manque de lucidité et des nerfs délabrés, voilà quelques--unes des conséquences de sa transgression des lois naturelles. Il est incapable et mérite peu de confiance. Quiconque a le courage et la droiture de lui signaler son danger s'attire son déplaisir. Lui fait-on la plus légère remontrance ou la moindre opposition? il s'armera aussitôt pour le combat. Mais que l'occasion se présente de consulter un homme dont la puissance procède d'une source occulte, il s'adressera aussitôt à lui avec empressement et dépensera sans compter son temps et son argent dans l'espoir d'obtenir l'objet désiré. Il est séduit, infatué. Il fait de la puissance du magicien le sujet de ses louanges, et d'autres sont entraînés par son exemple et ses paroles. Le Dieu d'Israël est ainsi déshonoré, et la puissance de Satan révérée et exaltée. TC 176 1 Au nom de Christ, que ceux qui se réclament de Lui me permettent de leur dire: Demeurez fermes dans la foi que vous avez reçue dès le commencement. «Evitez les discours vains et profanes.» 1Au lieu de mettre votre confiance dans la nécromancie, mettez-la dans le Dieu vivant. La malédiction repose sur le sentier qui conduit soit à Endor, soit à Ekron. Les pieds qui s'aventurent sur ce terrain défendu s'achopperont et tomberont. Il y a en Israël un Dieu qui délivre tous ceux qui sont opprimés. La justice est à la base de son trône. TC 176 2 Ce n'est pas sans péril qu'on s'écarte en quoi que ce soit des instructions du Seigneur. Dès qu'on se sera écarté du sentier clairement marqué du Seigneur, les circonstances s'enchaîneront pour nous entraîner irrésistiblement de plus en plus loin du bon chemin. Une intimité inutile avec ceux, qui ne connaissent pas Dieu nous séduira avant que nous ayons eu le temps de nous en rendre compte. La crainte de froisser les susceptibilités de quelque ami mondain nous empêchera d'exprimer nos sentiments de reconnaissance envers Dieu, ou de reconnaître que nous dépendons de Lui pour toutes choses. TC 176 3 Il faut s'en tenir strictement à la Parole de Dieu. Ses avertissements et ses encouragements, ses menaces et ses promesses nous sont nécessaires. Il nous faut le parfait modèle qui ne se trouve que dans la vie et le caractère de notre Sauveur. Les anges de Dieu garderont ses enfants tant qu'ils suivront le sentier du devoir; mais aucune promesse de ce genre n'est faite à ceux qui, de propos délibéré, s'aventurent sur le terrain de Satan. Un agent du grand séducteur fera ou dira n'importe quoi en vue d'arriver à ses fins. Peu lui importera de porter le nom de spirite, d'électriseur, ou de magnétiseur. C'est par des prétentions spécieuses qu'il captera la confiance des malavisés. Il prétend posséder la faculté de lire l'histoire de la vie, et de comprendre toutes les difficultés et toutes les afflictions de ceux qui ont recours à ses services. Se déguisant en ange de lumière, alors que la noirceur de l'abîme est dans son coeur, il s'intéresse tout spécialement aux femmes qui recourent à ses conseils. Il leur apprend que tous leurs maux sont le fait d'une union malheureuse. Tel peut être le cas; mais une telle déclaration ne change rien aux circonstances. Il leur déclare qu'elles ont besoin d'amour et de sympathie. Tout en affectant de leur porter le plus grand intérêt, il jette un charme sur ses naïves victimes, et il les captive comme le serpent charme l'oiseau tremblant. Elles tombent bientôt entièrement en son pouvoir, et le péché, la honte et la ruine en sont les terribles conséquences. TC 178 1 Nous ne serons en sécurité que lorsque nous respecterons les anciennes bornes. «A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple.»1 ------------------------Chapitre 17 -- Notre oeuvre actuelle TC 179 1 Il ne faut pas seulement apprendre à vivre d'une manière conforme aux lois de la santé, mais aussi à enseigner à d'autres la bonne voie. Plusieurs chrétiens avancés sont dans une ignorance lamentable au sujet de l'hygiène et de la tempérance. Ils ont besoin d'être enseignés ligne sur ligne, précepte sur précepte. Il faut que le sujet leur soit clairement exposé. Cette question ne doit pas être négligée sous prétexte qu'elle est secondaire; car presque chaque famille a besoin d'être réveillée à ce sujet. Il faut. que la conscience parle et prescrive le devoir de pratiquer les principes d'une véritable réforme. Dieu exige de son peuple qu'il soit tempérant en toutes choses. Celui qui ne pratique pas la véritable tempérance ne voudra, ni ne pourra se soumettre à l'influence sanctifiante de la vérité. TC 179 2 Les pasteurs devraient considérer comme un devoir de s'instruire sur cette question. Ils ne devraient pas la passer sous silence, ni se laisser décourager par ceux qui les appelleront extrémistes. Qu'ils s'efforcent d'apprendre ce qui constitue la véritable réforme hygiénique, et qu'ils en enseignent les principes par la parole et par une vie conséquente. Il faudrait profiter des grands rassemblements pour donner des instructions sur l'hygiène et la tempérance. Efforcez-vous de tenir en éveil et l'intelligence et la conscience. Prenez à réquisition toutes les bonnes volontés pour vous seconder dans cette oeuvre, puis continuez votre mission par la presse. Instruisez, instruisez encore, instruisez toujours, tel est le conseil que je donne aux apôtres de la réforme hygiénique. TC 180 1 Dans toutes les missions, on devrait avoir pour présider aux arrangements domestiques des femmes intelligentes et sachant apprêter lés aliments d'une manière à la fois appétissante et hygiénique. La table devrait être abondamment pourvue des aliments les meilleurs. S'il se trouve à table des personnes au goût perverti, qui croient avoir besoin de thé, de café, de condiments et de mets malsains, éclairez-les. Efforcez-vous d'éveiller leur conscience. Exposez-leur les principes de l'hygiène d'après la Bible. Là où l'on peut se procurer suffisamment de bon lait et de fruits, celui qui mange de la viande est rarement excusable; il n'est pas nécessaire de ravir la vie à n'importe quelle créature de Dieu pour subvenir aux besoins ordinaires de la vie. Dans certains cas de maladie ou d'épuisement, on peut penser devoir faire usage de viande; mais il faut alors prendre de grandes précautions pour s'assurer que la viande dont on fait usage est saine. La question de savoir si la prudence ne devrait pas nous porter à nous abstenir entièrement de viande dans le temps où nous vivons mérite la plus sérieuse considération. Il vaudrait mieux ne jamais toucher à la viande que de faire usage de la chair d'un animal malade. J'ai quelquefois mangé de la viande quand je ne trouvais pas la nourriture dont j'avais besoin; mais j'en ai de plus en plus peur. TC 181 1 Lorsque Dieu fit sortir Israël du pays d'Egypte, son intention était de les établir dans le pays de Canaan comme un peuple pur, heureux et sain. Considérons les moyens dont il se servit pour parvenir à ses fins. Il les soumit à une discipline qui, joyeusement acceptée, eût assuré leur bonheur aussi bien que celui de leur postérité. Il les priva presque absolument de la chair des animaux. En réponse à leurs clameurs, il leur procura de la viande peu avant leur arrivée en Sinaï, mais pour un jour seulement. Il eût été aussi facile à Dieu de leur procurer de la viande que de la manne, mais Dieu refusait la viande à son peuple pour son bien. Il voulait donner à son peuple une nourriture mieux adaptée aux besoins de l'organisme que celle à laquelle plusieurs s'étaient habitués en Egypte. L'appétit perverti devait être ramené à l'état normal, afin que chacun pût trouver une saveur agréable aux aliments qui avaient été donnés à l'homme à l'origine, - aux fruits de la terre que Dieu avait donnés à Adam et Eve en Eden. TC 182 1 Si Israël avait consenti à surmonter son appétit, conformément aux restrictions de son Dieu, la faiblesse et la maladie eussent été inconnues parmi ses tribus. Leurs descendants eussent possédé une grande vigueur physique et intellectuelle. Il eussent possédé une connaissance claire de la vérité et du devoir, un prompt discernement et un jugement sain. Mais ce n'est qu'à regret que le peuple obéissait au Seigneur, aussi ne réalisa-t-il pas l'idéal qui lui avait été proposé, et se priva-t-il des bénédictions qui étaient à sa portée. Il murmura au sujet des restrictions que Dieu imposait à son appétit, et se prit à regretter les viandes d'Egypte. Dieu lui accorda la viande qu'il convoitait, mais pour son mal . TC 182 2 Il est évident que Dieu désire nous ramener au point où en étaient nos premiers parents: à ne vivre que des produits naturels de la terre. Le temps n'est pas éloigné où ceux qui attendent le Seigneur abandonneront tout à fait l'usage de la viande. Il ne faut pas perdre de vue ce but, mais de s'y acheminer sans varier. Je ne crois pas qu'en faisant usage de viande, le chrétien agisse conformément à la lumière que Dieu a jugé à propos de faire briller sur notre sentier. Soyons des hommes et des femmes de principes; en notre qualité de réformateurs et de chrétiens, réformons nos goûts et conformons notre régime alimentaire aux directions divines. Nous pourrons alors exercer sur notre entourage une influence qui sera agréable à Dieu. TC 183 1 L'une des raisons pour lesquelles tant de personnes ont abandonné la réforme hygiénique, c'est qu'elles n'ont jamais appris à apprêter convenablement les aliments sains destinés à remplacer le régime auquel elles ont été accoutumées. Elles se sont dégoûtées de la mauvaise cuisine à laquelle elles ont goûté, et on les entend ensuite raconter qu'elles ont essayé de la réforme hygiénique, mais qu'elles ne peuvent pas s'en accommoder. Plusieurs essayent d'adopter la réforme hygiénique, qui n'ont sur ce sujet que des notions insuffisantes; il s'ensuit que leur santé en est altérée et que tous ceux qui ont essayé de la réforme dans ces circonstances finissent par s'en dégoûter. Le devoir de tous ceux qui préconisent les principes de la réforme hygiénique est d'apprendre à bien cuisiner. Ceux qui peuvent jouir des avantages d'une école culinaire hygiénique bien dirigée feront bien de saisir l'occasion aux cheveux, car cela leur sera avantageux à eux-mêmes et leur sera d'un grand secours pour l'enseigner à d'autres. TC 184 1 Ne vous emparez pas de quelques idées isolées pour en faire une pierre de touche du christianisme d'autrui; ne vous avisez pas de critiquer les personnes qui n'épousent pas toutes vos opinions; mais étudiez le sujet à fond, et efforcez-vous de conformer vos idées et votre vie aux principes de la véritable tempérance chrétienne. TC 184 2 Ils sont nombreux ceux qui tentent de corriger leurs semblables en s'attaquant à ce qu'ils appellent Meurs mauvaises habitudes". Ils se rendent auprès de ceux qu'ils estiment être dans l'erreur et leur signalent leurs défauts, mais ils ne mettent pas en évidence les vrais principes. Il est rare qu'une telle manière de faire porte les fruits désirés. Quand on montre qu'on se propose de corriger ses semblables, il arrive dans la plupart des cas qu'on les met en quelque sorte en demeure de défendre leurs positions, et qu'on fait plus de mal que de bien. Celui qui assume la position de censeur s'expose aussi au danger. Celui qui croit devoir réprimander les autres tombe facilement dans le travers de voir partout du mal, de passer son temps à chercher les défauts de ses semblables, et d'en faire le sujet de ses méditations et de ses entretiens. Ne vous accoutumez pas à surveiller vos semblables pour mettre en évidence leurs fautes et exposer leurs erreurs. Apprenez-leur à former de meilleures habitudes par la puissance de votre exemple. TC 185 1 Qu'on ne perde pas de vue un seul instant que le but de la réforme hygiénique est d'assurer le plus haut développement possible de l'esprit, de l'âme et du corps. Toutes les lois naturelles - qui sont les lois de Dieu - sont destinées à notre bien. En leur obéissance, on trouvera le bonheur dans cette vie, et on se facilitera singulièrement la préparation à faire en vue de la vie à venir. TC 185 2 Il y a des sujets d'entretien plus intéressants .que les fautes et les faiblesses d'autrui. Parlez de Dieu et de ses oeuvres merveilleuses. Etudiez dans toute la nature les manifestations de son amour et de sa sagesse. Etudiez le chef-d'oeuvre qui s'appelle le corps humain, et les lois qui le régissent. Ceux qui discernent les preuves de l'amour de Dieu, qui ont quelque intelligence de la sagesse et de la nature bienfaisante de ses lois, et des bénédictions qui en découlent pour ceux qui y obéissent, en viendront à considérer leurs devoirs et leurs obligations sous un tout autre jour. Au lieu de considérer la soumission aux lois de la santé comme un acte de renoncement, ils la considéreront comme un privilège inestimable. TC 186 1 On peut faire beaucoup de bien en enseignant à toutes les personnes avec lesquelles on entre en contact, non seulement les traitements les plus efficaces en cas de. maladie, mais aussi les moyens de prévenir la maladie et la souffrance. Le docteur qui s'efforce de faire comprendre à ses patients la nature et les causes des maladies, et qui leur indique les moyens de prévenir les maladies peut avoir une tâche ardue; mais s'il est un réformateur consciencieux, il parlera clairement des conséquences ruineuses qui résultent de la satisfaction du goût ou de la mode dans le manger, le boire, le vêtement, aussi bien que du surmenage, qui ont amené les patients là où ils sont. Il n'aggravera pas encore le mal en prescrivant des médicaments jusqu'à ce que la nature épuisée abandonne la partie; mais il apprendra aux patients à former des habitudes correctes, et à collaborer avec la nature dans son oeuvre de restauration par l'usage judicieux de ses simples moyens curatifs. TC 186 2 Dans tous les établissements médicaux, on devrait prendre à coeur de donner aux patients des instructions au sujet des lois de la santé. Patients et gardes-malades devraient recevoir des instructions approfondies sur les principes de l'hygiène et de la réforme hygiénique. Il faut pour ce travail du courage moral; car si les travaux faits dans ce but sont utiles à plusieurs, d'autres en seront scandalisés. Mais le véritable disciple de Christ, celui dont les sentiments sont les mêmes que ceux de Dieu, étudiera toujours, et répandra sans se lasser autour de lui la connaissance; il s'efforcera d'élever ses semblables au-dessus des erreurs qui ont cours dans le monde. TC 187 1 Bien des préjugés qui éloignent le monde de la vérité évangélique pourraient tomber si l'on prêtait une plus grande attention à la réforme hygiénique. Dès qu'une personne s'intéresse à ce sujet, la voie est ouverte pour d'autres vérités. Si l'on voit que nous sommes intelligents au sujet de la santé, on sera plus enclin à nous croire bien fondés dans la foi. TC 187 2 Cette branche de l'oeuvre de Dieu n'a pas reçu l'attention à laquelle elle avait droit, et, grâce à cette négligence, on a beaucoup perdu. Si l'Eglise s'intéressait davantage aux réformes par lesquelles Dieu lui-même s'efforce de la préparer en vue du retour de son Rédempteur, son influence serait beaucoup plus puissante. Dieu a parlé à son peuple, et il désire que sa voix soit entendue. Bien que la réforme hygiénique ne soit pas précisément le message évangélique pour notre temps, elle lui est intimement unie. Ceux qui prêchent l'Evangile devraient prêcher aussi la réforme hygiénique. C'est un sujet que nous devons comprendre pour être prêts en vue des événements qui sont imminents. Il faut donc lui réserver une place importante dans nos préoccupations. Satan et ses anges font tous leurs efforts pour enrayer cette oeuvre de réforme, et ils n'épargneront rien en vue de susciter des difficultés à ceux qui s'en occupent de tout coeur. Néanmoins, que nul ne se laisse aller au découragement; que nul ne se lasse dans ses efforts à cause des obstacles. Le prophète Esaïe décrit en ces termes une des caractéristiques de Christ: «Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre.» 1 Que ses disciples ne parlent donc pas de leurs échecs ni de découragement, mais qu'ils se souviennent du prix qui a été donné pour la rédemption de l'homme afin qu'il ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. ------------------------Chapitre 18 -- Ivresse intellectuelle TC 189 1 Une question très importante et qui demande une réponse réfléchie, c'est celle-ci: Que liront nos enfants? «J'éprouve une profonde tristesse et suis vivement préoccupée lorsque je trouve dans des familles chrétiennes des journaux dont les feuilletons ne peuvent donner aucun enseignement utile. J'ai suivi de près des personnes qui ont donné libre cours à leur goût pour les lectures fictives. Elles ont eu l'occasion d'entendre annoncer les vérités de la Parole de Dieu, et d'apprendre à connaître les raisons de notre foi; mais elles sont arrivées à l'adolescence sans avoir jamais expérimenté la véritable piété. Lorsque ces chers enfants et ces chères jeunes personnes édifient leur caractère, ils ont un besoin pressant des précieux matériaux qui s'appellent l'amour et la crainte de Dieu, et la connaissance de Jésus-Christ. Mais beaucoup ne possèdent pas une connaissance intelligente de la vérité telle qu'elle est en Jésus. Ils ont repu leur intelligence d'histoires à sensation. Ils ont vécu et vivent encore dans un monde fictif, et sont par conséquent disqualifiés pour les devoirs de la vie pratique. J'ai observé des enfants auxquels on avait permis de lire de ces ouvrages. Soit qu'ils se trouvent à la maison ou au dehors, ils sont ou remuants ou songeurs, et sont incapables de tenir une conversation élevée. Les facultés les plus nobles, celles qui sont destinées à l'acquisition des thèmes les plus élevés, ont été dégradées par la contemplation de sujets futiles, si ce n'est pires encore. Maintenant, de tels sujets répondent pleinement aux aspirations du lecteur de romans qui n'a plus ni le désir, ni le pouvoir de s'élever plus haut. Les pensées et les conversations religieuses sont devenues insipides pour lui. Les aliments intellectuels dont il a appris à jouir exercent une influence corruptrice et engendrent des pensées impures et sensuelles. Mon coeur est ému de compassion pour ces âmes, quand je vois tout ce qu'elles perdent en négligeant les occasions qu'elles auraient d'apprendre à connaître Christ, notre unique espérance de vie éternelle. Quelle quantité de temps précieux elles perdent, temps qu'elles pourraient employer à étudier le Modèle de la véritable bonté, TC 190 1 J'ai connu personnellement des personnes qui avaient perdu la rectitude de leur jugement par des lectures fictives. Elles traversent le cours de la vie avec une imagination maladive, qui grossit à plaisir chaque petite difficulté. Des choses auxquelles un esprit sain et sensé ne prendrait pas garde deviennent, sous la loupe de leur imagination, des épreuves insupportables ou d'insurmontables obstacles. Pour elles, la vie est enveloppée de ténèbres inextricables. TC 191 1 Ceux qui se sont accoutumés à dévorer des histoires à sensation, énervent leur vigueur intellectuelle et se rendent impropres pour des pensées fortes et des recherches patientes. Il est des hommes et des femmes qui se trouvent en ce moment vers le déclin de la vie, et qui n'ont jamais pu guérir des effets de l'intempérance dans la lecture. L'habitude, formée dès l'enfance, a crû avec eux et s'est fortifiée avec eux; et leurs efforts en vue de s'en affranchir, quelque déterminés qu'ils aient été, n'ont été couronnés que d'un succès partiel. Plusieurs n'ont jamais recouvré leur vigueur intellectuelle originelle. Tous leurs efforts en vue de devenir des chrétiens pratiques restent à l'état de projets. Impossible d'être chrétien tout en continuant à repaître son intelligence de lectures fictives. Les effets physiques de la lecture des romans sont presque aussi désastreux que les effets intellectuels. Le système nerveux est inutilement fatigué par cette passion pour la lecture. Nombre de jeunes gens et même d'adultes doivent d'être affligés de paralysie uniquement à leur passion pour la lecture. L'esprit a été maintenu dans un état permanent de tension jusqu'à ce que le mécanisme délicat du cerveau affaibli ait été incapable de continuer à fonctionner, et la paralysie en a été la conséquence. TC 192 1 Le goût moral de celui qui s'habitue à la lecture des histoires à sensation se pervertit, et son intelligence ne trouve de tranquillité que dans l'absorption de cette nourriture légère et malsaine. J'ai vu des jeunes filles professant servir Christ qui se croyaient réellement malheureuses si elles n'avaient pas sous la main quelque roman ou quelque feuilleton. L'intelligence s'habitue à ces lectures stimulantes, comme l'organisme de l'ivrogne aux boissons alcooliques. Ces jeunes personnes ne possèdent pas de piété vivante; elles ne font briller sur le sentier de leurs amies aucun rayon de lumière, qui puisse les conduire à la source de toute connaissance. Elles n'ont jamais éprouvé des sentiments religieux sérieux. Si cette littérature néfaste n'avait pas toujours été à leur portée, il y aurait eu espoir de réforme pour elles; mais elles en sentaient un besoin impérieux, besoin auquel elles s'empressaient de donner satisfaction. TC 192 2 Je suis navrée devoir des jeunes gens et des jeunes filles manquer ainsi leur carrière terrestre, et perdre l'occasion d'acquérir des expériences qui les qualifieraient en vue d'une vie éternelle en compagnie des intelligences célestes. On ne saurait trouver pour eux un qualificatif plus juste que celui»d'ivrognes intellectuels«. L'intempérance dans la lecture exerce sur le cerveau une influence tout aussi pernicieuse que l'intempérance dans le manger et le boire. TC 193 1 Le meilleur moyen de prévenir la croissance de ce mal, c'est de prendre ses avances pour occuper le sol. Il faut cultiver l'esprit avec le plus grand soin et la plus grande vigilance, et y jeter la précieuse semence de la vérité biblique. Dans sa miséricorde infinie, le Seigneur nous a révélé dans les Ecritures l'idéal de la sainteté. Il nous dénonce les péchés qu'il faut éviter; il nous explique le plan du salut, et indique le sentier du ciel. Il a poussé de saints hommes à coucher par écrit, à notre intention, les dangers dont notre sentier est entouré, et les moyens de les éviter. Ceux qui se conforment à ses injonctions, qui sondent les Ecritures, ne seront pas laissés dans l'ignorance au sujet de ces choses. Au milieu des périls des derniers jours, chacun des membres de l'Eglise du Christ devrait avoir une connaissance précise des bases de son espérance et de sa foi, - connaissance qui n'est certes pas difficile à acquérir. Nous trouverons des sujets abondants de méditation, si nous voulons croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. TC 194 1 Nous sommes des êtres bornés, mais nous devons plonger les regards dans l'infini. Il faut que l'intelligence s'exerce dans la contemplation de Dieu et du plan merveilleux qu'il a établi en vue de notre salut. L'âme sera ainsi élevée au-dessus des sujets terrestres et terre à terre, et s'ennoblira par la contemplation des réalités éternelles. La pensée que, dans la Parole de Dieu, nous nous trouvons en présence du grand Créateur de l'univers, qui a créé l'homme à son image, poussera l'esprit dans un champ de méditation des plus larges et des plus élevés. La pensée que l'oeil de Dieu veille sur nous, qu'Il nous aime, et que la grandeur de sa sollicitude pour nous l'a poussé à donner son Fils bien-aimé pour nous racheter et nous empêcher de périr misérablement, est certainement grande; or, celui qui ouvre son coeur pour accepter et contempler des thèmes de cette élévation, ne pourra jamais trouver de satisfaction dans la lecture et la méditation de nouvelles sensationnelles et triviales. TC 194 2 Si l'on étudiait la Bible comme on le devrait, on deviendrait plus fort au point de vue intellectuel. Les sujets dont traite la Parole de Dieu, la noble simplicité de son langage, les thèmes élevés qu'elle propose à notre méditation, tout cela développe chez l'homme des facultés qui ne pourraient, par aucun autre moyen, atteindre à un tel degré de développement. Dans la Bible, un champ illimité est ouvert à l'imagination. On sera plus pur et l'on aura des sentiments plus nobles après avoir contemplé ses grands thèmes, et s'être familiarisé avec ses images hardies et sublimes, qu'après avoir lu n'importe quel ouvrage d'origine purement humaine, pour ne rien dire de ceux qui sont d'une moralité douteuse. Jamais les jeunes intelligences n'atteindront au degré de développement le plus élevé tant qu'elles négligeront la source la plus excellente de la sagesse: la Parole de Dieu. La raison pour laquelle nous n'avons pas plus d'esprits distingués, d'hommes d'élite, c'est que Dieu n'est pas craint, Dieu n'est pas aimé, les principes de la religion ne sont pas pratiqués dans la vie comme ils devraient l'être. TC 195 1 Dieu veut que nous profitions de tous les moyens pour cultiver et fortifier nos facultés intellectuelles. Nous avons été créés en vue d'une existence plus élevée, plus noble, que celle dont nous jouissons actuellement. Nous nous préparons actuellement en, vue d'une vie future et immortelle. Où trouver des thèmes plus grands, des sujets plus intéressants, des vérités plus sublimes que dans la Bible? Ces vérités opéreront une oeuvre puissante en faveur de l'homme, si seulement il consent à les suivre. Mais combien peu on étudie la Bible! La moindre bagatelle est un prétexte suffisant pour détourner l'attention de ses grands thèmes. Une lecture plus assidue de la Bible, une intelligence plus claire de ses vérités, nous rendraient plus éclairés et plus intelligents. Une énergie nouvelle est communiquée à l'âme qui sonde ses pages. Des anges du monde de la lumière se tiennent auprès de celui qui cherche avec ardeur la vérité, pour agir sur son esprit et l'illuminer. Celui qui tâtonne dans les ténèbres parviendra à la lumière en se familiarisant avec les Ecritures. ------------------------Chapitre 19 -- Pureté sociale TC 197 1 «Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!» 1 L'homme est déchu, et l'oeuvre de sa vie, peu importe que celle-ci soit longue on courte, doit être de recouvrer par Christ ce qu'il a perdu par le péché: l'image de Dieu. Cette oeuvre exige une transformation complète de l'âme, du corps et de l'esprit. Par un effet de sa miséricorde, Dieu envoie à l'homme des rayons de lumière pour lui montrer sa véritable position; mais s'il ne veut pas marcher dans la lumière, il devient évident qu'il prend plaisir aux ténèbres. Il évite la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient condamnées. TC 197 2 L'état du monde offre à nos yeux un tableau bien propre à nous faire frémir. L'immoralité règne partout. La sensualité est le péché mignon de nos jours. Jamais le vice n'a levé sa hideuse tête avec autant de hardiesse que maintenant; sa puissance et le nombre de ses partisans découragent presque les partisans de la vertu. L'homme qui ne possédera pas quelque chose de plus que la force humaine pour résister au courant du mal sera vaincu et entraîné à la perdition. TC 198 1 Mais ce n'est pas en un seul instant que l'on descend des hauteurs sereines de la pureté et de la sainteté jusque dans les bas-fonds de la corruption et du crime. Il faut du temps à des créatures faites à l'image de Dieu pour en arriver à reproduire les attributs de Satan. C'est par la contemplation que nous sommes changés. Bien qu'il ait été fait à l'image de son Créateur, l'homme peut s'accoutumer au mal à tel point que le péché qui lui inspirait d'abord le plus profond dégoût lui deviendra désirable. Dès l'instant où il cesse de veiller et de prier, la citadelle - le coeur - n'est plus gardée, et il devient le jouet du péché et du crime. Il faut être constamment en guerre contre l'esprit charnel; il faut aussi s'assurer le concours de la grâce souveraine de Dieu dont l'influence ennoblissante élèvera l'esprit et l'accoutumera à la méditation des thèmes purs et saints. TC 199 2 Une grande proportion des êtres humains que l'on rencontre de tous côtés sont en malédiction au monde. Ils ne vivent que pour eux-mêmes, et sont adonnés, âme et corps, à la dissolution et à la corruption. Quelle terrible censure que ces vies pour les mères qui ont fléchi le genou devant l'autel de la mode; qui ont négligé de cultiver leur esprit et de tailler leur caractère sur le divin Modèle, et qui ont ainsi négligé de se préparer en vue de la mission sacrée qui leur a été confiée : d'élever leurs enfants dans les voies du Seigneur. TC 199 1 Il est presque impossible de faire comprendre aux âmes endormies l'empire que Satan exerce sur les esprits. Elles ne se rendent pas non plus un juste compte de la corruption qui règne tout autour d'elles. Satan les a aveuglées et plongées dans une sécurité charnelle. L'iniquité abonde, et elle ne reste pas dans le seul camp des incrédules et des moqueurs: plusieurs chrétiens de profession en sont aussi coupables. Leur amour s'est refroidi. Hélas! combien peu ils sont nombreux, même parmi les chrétiens de profession, ceux qui font le bien parce qu'il est bien, et qui évitent le mal, même lorsque l'opinion publique ne les y oblige pas! TC 199 2 Le sage Salomon lui-même fut vaincu dans la bataille entre la corruption intérieure et les tentations extérieures. Il avait commencé son règne sous des auspices favorables. Il était chéri de Dieu; et, s'il était resté vertueux, il eût pu achever ses jours au sein de la prospérité et des honneurs. Mais il se laissa entraîner à la licence. Dans sa jeunesse, il avait mis en Dieu sa confiance et s'était attendu à lui pour la sagesse; et Dieu lui accorda une force et une sagesse qui étaient pour le monde un objet d'étonnement. Sa renommée se répandit dans tous les pays. Mais arrivé au déclin de l'âge, il abandonna les principes et se plaça ainsi sur le terrain de l'ennemi; il s'est séparé de Dieu, la base et la source de sa force; il a perdu sa fermeté de caractère et a vacillé, comme un jeune homme sans expérience, entre le bien et le mal. L'amour des femmes était son grand péché. Cette passion, qu'il ne s'attacha pas à contrôler, parvenu à l'âge mûr, lui fut en piège. TC 200 1 Il prit un grand nombre de femmes, dont quelques-unes étaient filles de rois païens; et elles l'entraînèrent à l'idolâtrie. Dans sa jeunesse, la sagesse lui avait été plus précieuse que l'or, même que beaucoup d'or d'Ophir. Mais, hélas! les passions charnelles remportèrent la victoire. Il fut séduit et entraîné à l'abîme par des femmes. Quel avertissement! Quelle démonstration de la nécessité de posséder jusqu'à la fin la puissance de Dieu! Il est imprudent de se permettre le moindre écart de la plus stricte intégrité. TC 200 2 «Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.» 1 Chrétiens de profession, la seule lumière qui jaillit de ce passage suffirait pour vous laisser sans excuse lorsque vous vous laissez diriger par vos passions charnelles. La Parole de Dieu est suffisante pour éclairer l'esprit le plus enténébré, et elle peut être comprise par tous ceux qui désirent la comprendre. Malgré cela, Dieu envoie encore des docteurs qui montrent encore à son peuple, dans les termes les plus clairs, quelles sont les portions des Ecritures qu'il foule aux pieds. Et encore, la lumière est souvent repoussée. Les esclaves de leurs propres convoitises continuent à prendre plaisir à l'injustice, malgré les jugements que Dieu dénonce contre ceux qui s'adonnent à de telles choses. TC 201 1 Certaines personnes auront assez de franchise pour reconnaître que c'est mal de suivre leurs inclinations charnelles, mais elles s'excuseront eu disant qu'elles ne peuvent pas vaincre leurs passions. Il faut reconnaître qu'un tel aveu est souverainement triste dans la bouche d'un chrétien. «Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité2.» Pourquoi cette faiblesse? - Parce qu'on s'est soumis si longtemps à ses appétits dépravés qu'on n'a plus aucun empire sur soi-même; - parce que les passions les plus basses de la nature ont pris les rennes du gouvernement, et que le sens moral qui devrait être la puissance dirigeante s'en est allé. La sensualité a détruit les aspirations à la sainteté, et desséché la spiritualité. L'âme est réduite au plus abject esclavage. TC 202 1 Les liens sacrés du mariage sont souvent un voile dont on se sert pour recouvrir les péchés les plus odieux. Des hommes et des femmes professant la piété lâchent le frein à leurs passions, et se mettent ainsi au niveau des animaux. Les facultés que Dieu leur a confiées pour qu'ils les conservent saintes et nobles, ils en abusent honteusement. Néanmoins, ils prétendent ne pas faire de mal. La santé et 1a vie sont sacrifiées sur l'autel de la convoitise. Les facultés les plus élevées et les plus nobles sont placées sous le joug avilissant de la sensualité. Ceux qui pèchent ainsi peuvent ne pas prévoir les conséquences de leur conduite. S'ils pouvaient se rendre compte de la somme de souffrances qu'ils attirent sur leur tête et sur celle de leurs enfants, ils en seraient alarmés, et quelques-uns, au moins, se détourneraient de la voie qui attire sur eux des maux aussi effrayants. L'existence de plusieurs est rendue si misérable que, pour eux, la mort serait préférable à la vie; et plusieurs meurent prématurément, ayant honteusement sacrifié leur vie aux passions les plus basses. TC 203 1 Par un tel usage des rapports matrimoniaux, les passions bestiales sont fortifiées; et, dans la proportion où elles se fortifient, les facultés morales et intellectuelles s'affaiblissent. La spiritualité est vaincue par la sensualité. Le caractère ainsi formé par les parents est transmis aux enfants qui viennent au monde avec un sens moral affaibli et dominés par les passions inférieures. La grossière sensualité des parents est transmise aux enfants. Satan s'efforce d'abaisser l'idéal de la pureté, et d'affaiblir l'empire sur soi-même de ceux qui entrent dans les liens du mariage, parce qu'il sait que là où les passions inférieures montent, les facultés morales baissent et il n'a pas besoin de se mettre en souci au sujet de leur croissance spirituelle. Il sait de science certaine qu'il ne pourra jamais mieux réussir à apposer son sceau odieux sur leur progéniture, et qu'il peut ainsi plus facilement agir sur son caractère que sur celui des parents. TC 203 2 Si ceux-là mêmes au milieu desquels on serait en droit de s'attendre à trouver quelque chose de mieux, sont ainsi contaminés par le vice, dira-t-on, qui est-ce qui pourra subsister devant le Fils de l'homme quand il reviendra? - Ceux-là seulement dont les mains et le coeur sont purs pourront subsister lors de sa venue. Puissé-je trouver des accents assez puissants pour faire comprendre à chacun l'obligation sous laquelle l'homme est placé de conserver son corps dans l'état le plus parfait, afin de rendre à son Maître le service qui lui est dû. TC 204 1 Mes soeurs chrétiennes, je vous en conjure, au nom du Seigneur, soyez chastes et réservées, et comportez-vous toujours avec «pudeur et modestie». 1 Les libertés que permet ce siècle corrompu ne devraient pas nous servir de règle. Les familiarités que le monde tolère ne devraient pas exister parmi ceux qui se préparent en vue de l'immortalité. Si des manières lascives, le vice et le crime sont à l'ordre du jour parmi ceux qui ne reconnaissent pas l'empire des principes de la Parole de Dieu, quelle n'est pas l'importance qu'il y a à ce que ceux qui professent être disciples de Christ, et en rapports intimes avec Dieu et les anges, leur montrent une voie plus excellente et plus noble! Combien n'est-il pas important que leur chasteté offre un contraste frappant avec la conduite de ceux qui se laissent dominer par leurs passions ! TC 204 2 Mes soeurs, évitez même l'apparence du mal. Dans ce siècle de vapeur et d'électricité, vous ne serez en sécurité qu'en vous tenant sur vos gardes. La vertu et la modestie sont rares. J'en appelle à vous comme disciples de Christ, en raison de votre profession exaltée : recherchez avec empressement le précieux joyau de la modestie. Puisque vous nourrissez l'espoir d'être enfin exaltées pour vous joindre à la société pure des anges, et vivre dans une atmosphère où n'existe pas le moindre vestige du péché, recherchez la pureté; car elle seule pourra supporter l'épreuve sévère du jour de Dieu, et être reçue dans un ciel pur et saint. TC 205 1 Vous devez considérer comme de grossières tentatives contre votre dignité de femme, la plus légère insinuation de nature douteuse, la tentative la plus timide d'une familiarité indue, quelle que soit la source d'où elles procèdent. Si l'auteur de ces attentats occupe une position éminente, s'il est même chargé de paître le troupeau de Dieu, son péché est d'autant plus grand, et devrait faire reculer avec horreur une femme pieuse. La souillure et l'hypocrisie sont d'autant plus haïssables chez celui qui est respecté et honoré comme serviteur de Dieu. Il tient en mains les choses saintes, et il se sert de sa haute vocation comme d'un manteau pour recouvrir ses souillures et sa corruption. Craignez une telle familiarité. Tenez pour certain qu'elle est la preuve d'un esprit impur. Si vous vous prêtez à de telles familiarités, vous montrez ainsi que votre esprit n'est pas pur et chaste comme il devrait l'être, et que le pécher a des charmes pour vous. Vous ravalez votre dignité de femme. TC 206 1 Nos soeurs devraient cultiver la véritable douceur. Elles peuvent être courtoises; mais il ne faut pas qu'elles soient hardies, babillardes et arrogantes. Il est agréable à Dieu qu'on soit aimable, tendre, miséricordieux, rempli de support et humble. La femme qui saura garder sa place ne sera pas ennuyée par les attentions obséquieuses du sexe fort. Il existera autour d'elle un cercle de pureté qui la préservera des atteintes de toute liberté indue. TC 206 2 La vanité, la mode, le désir des yeux et les convoitises de la chair, sont en rapports intimes avec la chute des malheureuses qui se traînent dans la fange du vice. Si elles avaient déraciné ces choses de leur coeur, ces pauvres déchues ne seraient pas si faibles. Si les femmes pouvaient considérer ces choses au point de vue de Dieu, elles auraient une telle horreur de l'impureté qu'elles n'iraient jamais grossir les rangs des victimes des pièges de Satan, quels que soient les instruments dont il puisse se servir. TC 206 3 La femme pieuse dont l'esprit et le coeur sont absorbés par la méditation de thèmes qui fortifient la pureté de la vie et mettent l'âme en communion avec Dieu, cette femme-là ne se laissera pas facilement distraire du sentier de la rectitude et de la vertu. Elle sera armée contre les sophismes de Satan; elle pourra résister à ses artifices. TC 207 1 Je plains de tout mon coeur les jeunes gens et les jeunes filles qui vivent en ce siècle corrompu et dégénéré. Je tremble aussi pour leurs parents; car ils ne voient pas la responsabilité qui leur incombe d'élever leurs enfants dans la voie qu'ils doivent suivre. Ils consultent la coutume et la mode, et comme les enfants apprennent bientôt à se laisser dominer par ces choses, ils sont des proies faciles de la corruption; leurs parents négligents et indulgents sont assoupis sur les dangers qui les menacent. TC 207 2 Ils sont très rares, les jeunes gens et les jeunes filles qui n'ont pas ressenti les atteintes de la corruption. Des habitudes impures sont pratiquées à un degré alarmant, et ont contribué plus que tout autre péché à la dégénérescence de l'espèce humaine. Les enfants qui s'adonnent au vice secret sont souvent faibles, chétifs et de petite stature. Les parents inquiets courent chez le docteur, et administrent des médicaments auxquels le mal résiste, parce que la cause reste. TC 207 3 Les victimes de ce vice n'aiment pas le travail; et quand ils font quelque chose, ils ne tardent pas à se plaindre de fatigue : ils ont mal au dos, mal à la tête et bien d'autres infirmités encore. Tenez pour certain, parents, que si un travail simple et bien réglé épuise vos enfants, il y a autre chose qui énerve leur organisme. Ne montrez pas trop d'empressement à les dispenser du travail physique. Ne vous chargez pas de leurs fardeaux. Le surmenage est nuisible, mais l'indolence est beaucoup plus redoutable encore. Ne les déchargez pas de leurs responsabilités, et ne faites pas trop attention à leurs plaintes. Ce serait leur rendre un très mauvais service. Ce serait enlever le dernier des remparts qui s'opposent à ce que Satan ait un libre accès à leur esprit affaibli. La fatigue qui accompagne l'accomplissement d'un travail utile tend à diminuer l'inclination au vice. Des mains et un esprit actifs ne trouvent pas le temps de prêter l'oreille à chacune des tentations que suggère l'ennemi; mais des mains et des cerveaux oisifs sont tout prêts à subir son ascendant. Un esprit oisif a la tendance à se nourrir de pensées mauvaises. «Voici quel a été le crime de Sodome, ta soeur. Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles1.» TC 208 1 Les enfants sont naturellement enclins au mal. Si les parents ne dirigent pas leurs enfants d'une main ferme, s'ils ne tiennent pas constamment devant eux la crainte de Dieu, Satan s'emparera de leurs jeunes esprits pour les corrompre. A mesure que viennent les années, les passions charnelles croissent de leur croissance et se fortifient de leur force, et ils ne trouvent pas de repos jusqu'à ce qu'ils aient fait part de leur coupable secret à ceux avec lesquels ils entrent en rapport. La curiosité est éveillée, et la connaissance du vice est communiquée d'une jeune personne à l'autre, d'un enfant à l'autre, jusqu'à ce qu'il ne reste pour ainsi dire aucun enfant qui l'ignore. Pourquoi les pères et les mères agissent-ils comme s'ils étaient en état de léthargie? Ils ne se doutent pas même que Satan jette une mauvaise semence dans leur famille. Ils sont aussi aveugles, aussi indifférents que possible à l'égard de ces choses. Pourquoi ne s'éveillent-ils pas et ne s'instruisent-ils pas sur ces sujets? Pourquoi n'étudieraient--ils pas les lois de la vie, afin de pouvoir traiter leur corps et celui de leurs enfants, de manière à en assurer la santé? TC 209 1 L'empire qu'exerce Satan sur la jeunesse de ce siècle est effrayant. Si l'intelligence de nos enfants n'est pas fermement équilibrée par les principes religieux, ils seront corrompus par les exemples vicieux avec lesquels ils entreront en contact. Le plus grand danger que court la jeunesse provient d'un défaut d'empire sur soi-même. Des parents indulgents n'enseignent pas à leurs enfants le renoncement. Les aliments mêmes qu'ils leur servent irritent leur estomac. Cette irritation se communique au cerveau, et, comme conséquence, les passions sont excitées. On ne saurait trop répéter que tout ce qui est introduit dans l'estomac n'agit pas seulement sur le corps, mais aussi sur l'esprit. Des aliments grossiers et stimulants chargent le sang d'impuretés, excitent le système nerveux, et émoussent trop souvent le sens moral, de sorte que la raison et la conscience sont détrônées par les impulsions sensuelles. Il est difficile, et souvent même presque impossible à celui qui est intempérant d'être patient et d'avoir de l'empire sur lui-même. De là l'importance spéciale qu'il faut attacher à ce que les enfants, dont le caractère n'est pas encore formé, ne prennent que des aliments sains et calmants. C'est par un effet de son amour que notre Père céleste nous a envoyé la lumière sur la réforme hygiénique, pour nous préserver des maux qui résultent de la satisfaction de l'appétit, sans égard pour la raison. TC 210 1 «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu1.» Les parents le font-ils lorsqu'ils font choix des aliments qui devront paraître sur la table de famille? Ne présentent-ils à leurs enfants que les aliments qui feront le sang le plus pur, qui y introduiront le moins d'impuretés possible, et qui sont les plus propres à entretenir la santé? Ou bien, sans égard à l'avenir de leurs enfants, leur servent-ils des aliments malsains, stimulants et irritants? TC 211 1 Rien n'est plus fatal à la moralité d'un enfant que de le décharger de toute responsabilité et de le laisser libre, ou bien de se croiser les bras, ou bien de faire de son temps l'emploi que bon lui semble. L'esprit des enfants est actif, et si l'on ne fait pas en sorte de l'occuper par des choses bonnes et utiles, il s'occupera fatalement de ce qui est mauvais. Il est légitime, il est même nécessaire, d'accorder aux enfants des récréations, mais il faut aussi leur apprendre à travailler. Il faut leur apprendre à consacrer régulièrement une certaine somme de temps déterminée au travail physique, à l'étude, et à la lecture. Veillez à ce qu'ils aient des occupations en rapport avec leur âge, et des livres utiles et intéressants. Satan ne manque pas de former les mains oisives. Laisser grandir les enfants dans l'indolence, c'est un péché. Qu'ils fassent usage de leurs jambes et de leurs muscles, même si cela les fatigue. S'il n'y a pas surmenage, pourquoi la fatigue leur ferait-elle plus de mal qu'à vous? Il y a une grande différence entre la fatigue et l'épuisement. Il faut aux enfants des changements d'occupation, et des repos plus fréquents qu'aux adultes; mais tout jeunes encore, ils peuvent déjà commencer à travailler, et la pensée qu'ils sont de quelque utilité les rendra heureux. Après un travail sain, ils jouiront d'un doux sommeil, et ils s'éveilleront frais et dispos en vue du travail du jour suivant. TC 212 1 Quelques-uns ignorent la nature pécheresse des habitudes impures et leurs conséquences fatales. Une longue pratique du mal a aveuglé leur entendement. L'action des nerfs les plus délicats du cerveau en a été entravée, et il en est résulté l'émoussement du sens moral. La voix de Dieu ne trouve plus qu'un faible écho dans le coeur. Les facultés morales se trouvent singulièrement affaiblies lorsqu'elles doivent entrer en lisse avec des coutumes établies. Les pensées impures s'emparent alors de l'imagination, et la tentation devient presque irrésistible. Si l'esprit s'accoutumait à la contemplation de sujets élevés, l'imagination, habituée à contempler des objets purs et saints, serait armée pour résister à la tentation. Absorbée par les thèmes célestes, purs et sacrés, elle ne se laisserait pas distraire par ce qui est bas, corrompu et vil. TC 212 2 J'ai quelque connaissance des moyens d'action de Satan et des succès qu'il obtient. Il a paralysé l'esprit des parents, de telle sorte qu'ils sont lents à croire que leurs enfants soient adonnés à des habitudes vicieuses. Quelques-uns de ces jeunes gens font profession de christianisme, de sorte que leurs parents s'endorment paisiblement sans craindre le danger, alors que leurs enfants se perdent corps et esprit. TC 213 1 Satan fait une spécialité en ces derniers jours de s'emparer de l'esprit de la jeunesse pour corrompre les pensées et enflammer les passions; parce qu'il sait que ce faisant, il peut pousser à des actes impurs, et ainsi avilir toutes les plus nobles facultés de l'intelligence pour les employer en vue de la réalisation de ses desseins. Tous possèdent leur libre arbitre; tel étant le cas, ils doivent apprendre à imprimer à leurs pensées une bonne direction. Le premier soin de ceux qui désirent se réformer doit être de purifier leur imagination. Nos méditations devraient être élevées. «Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées.» 1 Voilà un champ d'activité immense dans lequel l'esprit peut librement se mouvoir. Si Satan tente de le faire descendre dans la sphère des pensées basses et triviales, ramenez-le dans le domaine permis. Lorsque vous êtes obsédés par des pensées impures, fuyez au trône de la grâce, et demandez l'assistance divine. «Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes par la volonté de Dieu... Nous renversons les raisonnements et tout rempart qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ».1 (2Cor.10:4,5) TC 214 1 Il est rare qu'on enseigne à la jeunesse le renoncement et l'empire sur soi-même. On permet aux jeunes gens et aux jeunes filles de faire ce que bon leur semble jusqu'à ce qu'ils deviennent obstinés et volontaires, et les parents sont alors aux abois, se demandant ce qu'ils doivent faire pour les préserver de la ruine. La doctrine corruptrice qui a cours, suivant laquelle, au point de vue de l'hygiène, les sexes doivent grandir ensemble, a fait son oeuvre néfaste. Quand parents et surveillants manifesteront la dixième partie de la ruse que Satan déploie, l'association des sexes sera plus près d'être inoffensive. Comme les choses sont actuellement arrangées, il n'est que trop heureux dans ses efforts pour ensorceler la jeunesse, et l'association des garçons et des filles ne fait qu'aggraver le mal. Des gamins de dix ans à peine commencent déjà à rechercher les faveurs des jeunes filles de leur âge, et les jeunes filles font preuve d'une telle absence de cette réserve et de cette modestie qu'on aime tellement à voir chez elles qu'on en est navré. TC 215 1 Qu'est-ce qui résulte de ces rapports ? Tendent-ils à cultiver l'amour de la pureté? -- Tant s'en faut. Les enfants tombent dans un sentimentalisme maladif qui les pousse à des fréquentations clandestines, et la religion n'exerce sur eux aucune heureuse influence pour les arrêter dans leur mauvaise voie. Que faire pour arrêter cette marée montante du mal? Les parents peuvent beaucoup s'ils le veulent. TC 215 2 Si une jeune fille est l'objet d'une familiarité triviale, elle devrait avoir appris à y répondre de manière à enlever à son auteur l'idée de faire une seconde tentative. Quand une jeune fille est fréquemment l'objet des attentions des gamins ou des jeunes gens, il y a chez elle quelque chose qui cloche. Elle a besoin de l'influence et des directions d'une mère sage et ferme. TC 215 3 Les jeunes personnes qui sont appelées à entrer en rapport les unes avec les autres peuvent être mutuellement soit en bénédiction, soit en malédiction. Elles peuvent s'édifier et se fortifier les unes les autres, prendre au contact les unes des autres une tenue plus correcte, des dispositions plus aimables, et grandir dans la connaissance; ou bien, en se laissant aller à la négligence et à l'infidélité, elles peuvent n'exercer qu'une influence démoralisante. TC 216 1 Nombre de jeunes gens et de jeunes filles sont avides de lectures. Ils lisent tout ce qui leur tombe sous la main. Les histoires passionnantes dont l'amour fait les frais, et les nudités exposées dans les galeries des arts exercent une influence corruptrice. Elles souillent l'imagination. Suivent les péchés et les crimes qui font descendre des êtres formés à l'image de Dieu au-dessous du niveau de la brute, et les plongent enfin dans la perdition. Evitez les lectures et les tableaux propres à vous inspirer des pensées impures. Apprenez à aimer la méditation de thèmes moraux et intellectuels. N'affaiblissez pas et ne pervertissez pas les nobles facultés de votre esprit par la lecture de beaucoup de livres, même si ces livres contiennent des histoires qui ne soient pas positivement mauvaises. J'ai connu des esprits forts qui ont été déséquilibrés, et presque paralysés par l'intempérance et le défaut d'esprit critique dans la lecture. TC 216 2 Il faut de l'habileté et des efforts patients pour former la jeunesse. Les enfants qui sont nés avec l'héritage néfaste de fortes tendances au mal, résultat direct des péchés des parents, ont besoin d'une culture toute spéciale pour développer et fortifier leurs facultés morales et intellectuelles. La responsabilité des parents est certainement lourde. Les tendances au mal doivent être réprimées avec soin; l'esprit doit être stimulé en faveur du bien. Les tentatives que fait l'enfant en vue de vaincre ses tendances naturelles devraient être encouragées. Mais il faut que tout se fasse avec tact, faute de quoi l'objet qu'on se propose sera manqué. TC 217 1 Les parents ont bien lieu de s'écrier: «Qui est suffisant pour ces choses?» Dieu seul est leur force et leur intelligence; or, s'ils ne recourent pas à son assistance et à ses conseils, ils seront incapables d'accomplir leur tâche. Mais par la prière, par l'étude de la Bible et par un zèle ardent, ils peuvent voir leurs efforts couronnés d'un plein succès, et être récompensés au centuple pour tout leur temps et tous leurs soucis. La médisance et les soins de la toilette ont souvent absorbé un temps précieux qui eût dû être consacré à la prière pour demander à Dieu sagesse et force en vue de l'accomplissement de ce devoir sacré et important entre tous. Les pères et les mères qui sont sages à :salut s'efforceront de procurer à leurs enfants un entourage qui sera favorable à l'heureux développement de leur caractère. La source de la sagesse leur est ouverte, et ils peuvent y puiser la connaissance dont ils ont besoin. La Bible, volume si riche en instructions, devrait être leur guide. S'ils élèvent leurs enfants suivant ses préceptes, non seulement ils placent leurs pieds sur le bon chemin, mais ils apprennent aussi à connaître leurs devoirs sacrés. TC 218 1 Il ne faut pas permettre à la jeunesse d'apprendre à connaître indistinctement le bien et le mal, avec l'idée que par la suite, le bien prédominera et le mal perdra son influence. Le mal croîtra plus rapidement que le bien. Il est possible que le mal qu'ils ont appris soit extirpé par la suite; mais qui osera en tenter l'expérience? Le temps est court. Il est beaucoup plus facile et plus sûr de jeter de la bonne semence dans le coeur des enfants que d'en arracher plus tard les mauvaises herbes. Il est très difficile d'effacer les impressions faites sur de jeunes esprits. Quelle importance ne faut-il donc pas attacher à ce que ces impressions soient bonnes, afin que les facultés malléables de la jeunesse soient inclinées dans la bonne direction! TC 218 2 Jetez sur vos enfants le double charme du foyer et de votre société. Soyez ouverts avec eux, et traitez-les avec tendresse et amour. Vous exercerez ainsi une puissante influence sur eux, et ils sauront qu'ils peuvent avoir en vous une confiance illimitée. Ils ne désireront plus alors avec autant d'ardeur la compagnie d'autres jeunes personnes. En raison des maux qui abondent maintenant dans le monde, et des restrictions qu'il est nécessaire d'imposer aux enfants, les parents devraient avoir un double soin de gagner leur coeur et de leur faire voir qu'ils ne désirent pas autre chose que leur bonheur. TC 219 1 La jeunesse a la tendance de rechercher la société de jeunes personnes qui lui sont inférieures au double point de vue intellectuel et moral. Quelles jouissances réelles un jeune homme peut-il s'attendre à retirer d'une association volontaire avec des personnes dont les pensées, les sentiments et la conduite sont peu recommandables? Quelques-uns ont un goût perverti et des habitudes dépravées, et tous ceux qui choisissent de tels compagnons courront le danger de suivre leur pernicieux exemple. TC 219 2 Ceux qui aspirent à l'immortalité ne doivent se permettre ni une pensée, ni un acte impurs. Si Christ est l'objet de notre contemplation, nos pensées n'auront rien de commun avec les sujets qui amènent aux actes impurs. La contemplation des sujets ennoblissants fortifiera l'intelligence. L'esprit qui s'accoutume à courir dans les canaux de la pureté et de la sainteté deviendra sain et vigoureux. S'il s'accoutume aux thèmes spirituels, il suivra naturellement cette direction. Mais jamais les pensées ne seront captivées par les choses célestes sans la foi en Dieu et une confiance humble et entière en Celui qui nous donnera une mesure de grâce et de force suffisante pour toute éventualité. TC 220 1 Dieu a donné tout ce qui est nécessaire au succès à chacun de ceux qui désirent sérieusement et sincèrement travailler à leur salut dans sa crainte. Par Christ, il y a par devers Dieu force et grâce que les anges sont chargés d'apporter aux héritiers du salut. Nul n'est tombé si bas, nul n'est si corrompu et si vil qu'il ne puisse encore trouver en Jésus, qui est mort pour lui, force, pureté et justice, s'il délaisse ses péchés, se détourne de l'iniquité, et recherche le Dieu vivant de tout son coeur. I1 n'attend que le moment de les débarrasser de leurs vêtements souillés par le péché, de les revêtir de la robe immaculée de sa justice, et de les inviter à vivre et à ne point mourir. En Lui, comme sarments du Cep Vivant, ils peuvent prospérer. Leurs bourgeons ne sécheront ni ne resteront stériles. S'ils demeurent en lui, ils peuvent tirer de lui leur nourriture, être imbus de son esprit, marcher comme il a marché, vaincre comme il a vaincu, et être élevés à sa droite. ------------------------Chapitre 20 -- Propreté et pureté TC 221 1 «Pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement?» - «La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? 1» TC 221 2 La mère ne devrait pas consacrer son temps et ses forces à la confection d'ornements inutiles pour les vêtements de ses enfants; elle ne pourra du reste pas le faire si elle a le sentiment de sa responsabilité devant Dieu. Il n'est pas nécessaire de broder et de tellement ornementer les vêtements; le temps qu'on y consacre est précieux, et devrait être utilisé en vue de la formation du caractère et du développement de l'esprit; la mère devrait en profiter peur inculquer à ses enfants de bons principes, pour leur enseigner la pureté, la modestie, la véracité. TC 221 3 La cuisine devrait être simplifiée de manière à ne pas absorber tout le temps de la mère. Il est vrai qu'il faut veiller à ce que la table soit pourvue d'aliments sains, apprêtés d'une manière hygiénique et appétissante. Ne pensez pas que n'importe quel mélange que vous puissiez faire sera toujours assez bon pour des enfants. Mais il faut consacrer moins de temps à la préparation de mets indigestes, destinés à satisfaire un goût perverti, et plus de temps à la formation de l'esprit et du coeur des enfants. Que la force qui est actuellement gaspillée inutilement pour combiner ce que vous mangerez, ce que vous boirez, et ce dont vous serez vêtus soit consacrée à l'entretien de la propreté du corps et du vêtement. Je désire être bien comprise. Je ne veux pas dire que vous deviez retenir vos enfants à la maison comme des poupées. Il n'y a rien d'impur dans le sable propre et la terre sèche; ce sont les émanations du corps qui souillent, et qui exigent que le vêtement soit changé et le corps lavé. TC 222 1 Des lavages et des bains fréquents sont très salutaires, surtout le soir, au moment de se livrer au repos, et le matin, au saut du lit. Il ne faudra que peu de temps pour donner aux enfants un lavage et les frictionner jusqu'à ce que le sang vienne à la surface de la peau. Ce lavage suivi d'une friction attire le sang à la surface du corps et soulage le cerveau; les enfants ainsi traités seront aussi moins enclins à se livrer à des actes impurs. Enseignez à vos petits enfants que Dieu n'aime pas à les voir avec un corps sale et des vêtements sales, déchirés, ou mal ajustés. Dites-leur qu'il veut qu'ils soient purs intérieurement et extérieurement, afin d'habiter avec eux. TC 223 1 Des vêtements bien taillés et propres sont un moyen qui aidera à cultiver des pensées pures et agréables. Chaque partie du vêtement devrait être simple, sans ornements inutiles, afin que le lavage et le repassage n'exigent que peu de travail. Il faut spécialement veiller à ce que les parties du vêtement qui entrent en contact avec la peau soient conservées propres et exemptes de mauvaises odeurs. Il faut préserver le corps des enfants du contact avec toute substance irritante, et veiller à ce qu'ils ne soient gênés en aucune façon par le vêtement. Si l'on prêtait une plus grande attention à ce sujet, l'impureté serait beaucoup moins généralement pratiquée. TC 223 2 J'ai souvent vu des lits d'enfants dans un tel état que les émanations qu'ils exhalaient étaient insupportables pour moi. Veillez à ce que tout ce qui frappe les regards de l'enfant, et tout ce qui entre en contact avec son corps, la nuit ou le jour, soit propre et sain. C'est un moyen dont vous disposez pour leur apprendre à aimer la propreté et la pureté. TC 223 3 Quelque chétif que soit l'ameublement de la chambre à coucher de vos enfants, veillez à ce qu'elle soit propre et rangée avec goût. Apprenez de bonne heure à vos enfants à prendre soin de leurs vêtements. Donnez-leur une place pour serrer leurs vêtements; enseignez-leur à plier proprement chaque pièce de leurs habits et à les mettre en place. Si vous n'avez pas le moyen de vous procurer une commode, prenez des caisses dans lesquelles vous placerez des rayons, et que vous aurez soin de recouvrir d'une étoffe claire et couverte de jolis dessins. Il faudra un peu de temps chaque jour pour leur enseigner l'ordre et la propreté; mais par la suite, vos enfants en bénéficieront, et les parents éviteront ainsi bien des pertes de temps et des soucis. TC 224 1 Si les parents veulent que leurs enfants soient purs, il faut qu'ils leur procurent un entourage pur, que Dieu puisse approuver. L'intérieur doit être conservé pur et propre. Laisser dans la maison des coins malpropres et négligés, c'est enseigner aux enfants à laisser dans leurs âmes des coins impurs et négligés. Mères, vous êtes les éducatrices naturelles de vos enfants, et vous pouvez beaucoup si vous commencez de bonne heure à leur inculquer des pensées pures en tenant leur chambre proprement, avec goût, et d'une manière attrayante. Si les enfants ont une chambre qu'ils savent leur appartenir, et si on leur apprend à la maintenir propre et agréable, ils auront le sentiment de la propriété, -- ils sauront qu'il y a dans la maison un intérieur qui est le leur, et ils éprouveront une certaine satisfaction à le maintenir propre et agréable. La mère devra tout naturellement surveiller leur travail, faire quelques suggestions, et donner des instructions. C'est là le travail de la mère, et elle ne devrait jamais permettre que quelque chose intervienne entre elle et ses enfants. TC 225 1 Lorsqu'on a des visites, ce qui est assez fréquent, il ne faut pas qu'elles absorbent tout le temps de la mère; les intérêts temporels et spirituels des enfants doivent recevoir la première attention. Il ne faut pas gaspiller son temps pour apprêter des gâteaux et des friandises indigestes. Ce sont des frais inutiles que plusieurs ne peuvent pas supporter. Mais le plus grand mal est dans l'exemple. Maintenez la simplicité de la famille. Ne tentez pas de faire croire que vous pouvez mener un train de vie qui est au-dessus de vos ressources. N'essayez pas de paraître ce que vous n'êtes pas, ni par votre table, ni dans vos manières. Traitez vos visites avec bonté, et mettez-les tout à fait à l'aise; mais n'oubliez pas un seul instant que vous êtes l'éducatrice des jeunes êtres que le Seigneur vous a confiés. Ils ont les yeux fixés sur vous, et rien dans votre conduite ne devrait faire dévier leurs pieds du droit chemin. Soyez envers vos visites ce que vous êtes chaque jour envers votre famille: douce, judicieuse et courtoise. Par ce moyen, tous peuvent être des éducateurs et des modèles de bonnes oeuvres. On peut ainsi montrer qu'il y a quelque chose de plus essentiel que le boire, le manger et le vêtement. TC 226 1 Que le vêtement de la mère soit aussi simple et propre. C'est ainsi qu'elle pourra maintenir sa dignité et son influence. Si les mères se contentent de se vêtir de haillons à la maison, elles enseignent à leurs enfants à faire de même. Nombre de mères supposent que tout est bon pour la maison; aussi portent-elles parfois des vêtements crasseux et déchirés. Mais elles ne tardent pas à perdre leur influence dans la famille. Les enfants établissent une comparaison entre les vêtements de la mère et ceux des autres personnes qui s'habillent proprement, et le respect qu'ils lui portent en souffre. Mères, efforcez-vous de paraître aussi avantageusement que possible, non par des ornements compliqués, mais en portant des vêtements propres et bien taillés. Vous donnerez ainsi constamment à vos enfants des leçons de propreté et de pureté. Toute mère doit attacher la plus grande importance à l'amour et au respect de ses enfants. Tout sur sa personne devrait enseigner la propreté et l'ordre, et devrait s'associer dans leur esprit avec la pureté. Il y a un sentiment des convenances, une idée du comme il faut, même chez de tout petits enfants; mais comment pourront-ils se faire une idée de la valeur de la pureté et de la sainteté, si leurs yeux s'arrêtent jour après jour sur des tenues négligées et des chambres en désordre? Comment inviter dans un tel intérieur les hôtes célestes qui demeurent là où tout est pur et saint? TC 227 1 «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu 1,»dit la Parole de Dieu. TC 227 2 Les parents sont tenus devant Dieu à mettre leur entourage en harmonie avec la foi qu'ils professent. Ils pourront alors donner à leurs enfants un enseignement sain, et ceux-ci apprendront à associer leur famille terrestre avec la céleste. Dans la mesure du possible, la famille ici-bas doit donner une idée de ce que sera la céleste. La tentation de se laisser aller à des actes bas et impurs perdra alors beaucoup de sa force. Il faut apprendre aux enfants qu'ils ne sont ici-bas qu'à l'épreuve, et qu'ils sont appelés à se préparer pour occuper les demeures que Christ est allé préparer à l'intention de ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements. De tous les devoirs qui incombent aux parents, celui-là est le plus important. TC 228 1 Les parents devraient se considérer dans un sens spécial comme les instruments de Dieu pour enseigner à leurs enfants, comme le faisait Abraham, à observer les ordonnances divines. Il faut qu'ils étudient avec soin les Ecritures, afin de connaître la voie du Seigneur, et de pouvoir l'enseigner à leur maison. Michée dit: «Ce que l'Eternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. 1» Afin de pouvoir enseigner, les parents doivent apprendre; il faut qu'ils puisent constamment des lumières dans les oracles de Dieu, et qu'ils fassent usage de ces lumières, par leurs préceptes et leur exemple, dans l'éducation de leurs enfants. Enseignez-leur que dans le boire, le manger et le vêtement, ils doivent être dirigés par des principes. Enseignez-leur dès leur plus tendre enfance que la loi de Dieu est la règle de la maison, et qu'il faut s'y soumettre dans tous les détails de la vie; que là où il y a infraction des lois physiques, il y a aussi infraction des lois morales. TC 228 2 La vie du chrétien est une vie de renoncement et d'empire sur soi-même. Ce sont des enseignements qu'il faut donner aux enfants dès le berceau. Enseignez-leur la tempérance, la pureté des pensées, du coeur et de la vie; qu'ils appartiennent à Dieu parce qu'ils ont été achetés à grand prix, au prix du sang précieux de son cher Fils. ------------------------Chapitre 21 -- Âme tentée, espère! TC 230 1 Pour parvenir à l'excellence du caractère, il faut se rendre compte de la valeur que Christ attache à l'espèce humaine. Au commencement, l'homme était revêtu de dignité; mais il tomba en voulant satisfaire son appétit. Malgré l'abîme qui avait été creusé entre Dieu et l'homme, Christ aima le pécheur perdu, et vint dans notre monde pour jeter un pont sur cet abîme, et unir la puissance divine à la faiblesse humaine, afin que dans sa force et sa grâce, l'homme pût se soustraire aux tentations de Satan, remporter la victoire, et subsister dans la force de Dieu, après avoir vaincu un appétit perverti et des passions dégradantes. Les dernières paroles de David à Salomon, qui était alors un jeune homme, mais qui allait bientôt recevoir le sceptre d'Israël, sont: «Fortifie-toi, et sois un homme!» (1R.2:2) Etes-vous faible et tenté? je vous adresse la même exhortation : «Sois un homme.» Portez les regards sur la croix du Calvaire. Je vous en conjure au nom de Jésus, regardez et vivez. Ne vous suicidez pas. Avec la bénédiction de Dieu, la victoire sur l'appétit et vos passions dégradantes est possible. TC 231 1 Dieu a fait l'homme capable de progrès constants dans tout ce qui touche à la dignité mentale et morale. Aucune autre créature de ses mains n'est capable de réaliser de tels progrès. L'homme peut acquérir un empire sur lui-même et une dignité qui l'élèveront au-dessus de l'esclavage de l'appétit et des passions. Là, il est considéré devant Dieu comme un homme, et son nom est inscrit sur les registres du ciel. TC 231 2 Que la lumière de la vérité illumine l'esprit de l'homme; que l'amour de Dieu soit répandu dans son coeur, et on aura de la peine à concevoir ce qu'il peut être, ou ce que Dieu peut faire par lui. Tout fils déchu d'Adam qu'il est, il peut, par les mérites de Christ, participer à l'héritage de l'immortalité, avoir des pensées nobles et élevées, un coeur pur, et une conduite exemplaire. Pensez, oh! pensez à la supériorité d'un chrétien intelligent sur un pauvre esclave du péché! Observez la différence qui existe entre l'homme aveuglé par le péché, la victime de ses passions dégradantes, qui est plongée clans le vice, et un homme relevé par la vérité de la Parle de Dieu, ennobli par la contemplation de Jésus et la foi en lui, et par sa participation à la nature divine. TC 232 1 Considérez l'état des victimes de l'intempérance. Petitesse, terre-à-terre, dégradation: voilà ce qui les caractérise. Tel est le résultat de leur mauvaise voie. Ils ont suivi les impulsions de leur coeur et la vue de leurs yeux, et ils sont tout remplis de leurs propres desseins. Leurs misérables familles sont des enfers de leur propre fabrication. «Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi 1.» Ces hommes vous charmeront-ils'? Aimeriez-vous à être plongés dans l'ignorance et la dégradation, et à vous abrutir comme eux. Les habitudes et la vie de ces créatures dégradées, chez lesquelles il reste à peine quelques vestiges de l'image morale de Dieu, vous serviront-elles de modèle? Le tableau de leur dégradation ne suffira-t-il pas pour vous engager à ne jamais faire le premier pas dans la voie qu'elles suivent? Voudriez-vous vous trouver exclu du ciel en leur compagnie ? TC 232 2 Permettez-moi de dire à celui qui lutte en vue de remporter la victoire: Dieu vous présente une espérance ferme, afin que vous vous saisissiez de la vie éternelle. Ne perdez aucune occasion de devenir homme. Lorsque vous regardez à vous-même, et que vous mesurez la puissance de la tentation, vous vous sentez si dépourvu de force morale que vous dites: «Je ne puis résister.» Je vous le déclare: vous pouvez, vous devez résister à la tentation. Vous pouvez avoir été vaincu; votre vie peut avoir été marquée par de grandes chutes; mais il ne s'ensuit pas qu'il en doive toujours être ainsi. Jésus est votre aide. Par sa force, vous pouvez surmonter la puissance de l'appétit. Appelez à votre secours la force de la volonté. TC 233 1 La volonté est la puissance dirigeante dans la nature humaine. Si la volonté est exercée dans la bonne direction, tout le reste de l'être subira son empire. La volonté n'est pas la goût ou l'inclination, mais la faculté qui choisit et qui décide; elle est la puissance royale qui décide en l'homme s'il obéira à Dieu ou non. TC 233 2 Vous serez constamment en péril jusqu'à ce que vous vous soyez rendu compte de la véritable puissance de la volonté. Vous pouvez tout croire et tout promettre, mais votre foi et vos promesses demeureront vaines tant que vous n'aurez pas placé votre volonté dans la bonne direction. Si vous faites entrer dans le combat de la foi la force de votre volonté, il n'y a plus lieu d'en douter: la victoire est à vous. TC 233 3 Votre affaire, c'est de placer votre volonté du côté de Christ. Dès que vous soumettez, votre volonté à la sienne; il s'empare de votre être et produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Votre nature est soumise à l'empire de son Esprit. Vos pensées mêmes lui sont soumises. Si vous ne pouvez pas contrôler vos impulsions, vos émotions, comme vous le voudriez, vous avez encore l'empire sur votre volonté, et par son moyen une transformation complète de la vie peut être opérée. Dès que vous abandonnerez à Christ votre volonté, votre vie sera cachée avec Christ en Dieu. Elle est unie à la puissance qui est au-dessus de toute principauté et de toute puissance. Vous recevez de Dieu une énergie qui vous lie fermement à sa force, et une vie nouvelle, la vie de la foi, vous est possible. TC 234 1 Jamais vous ne réussirez à vous élever tant que votre volonté ne sera pas jetée du côté de Christ pour coopérer avec l'Esprit de Dieu. Ne vous abandonnez pas au sentiment que vous ne pouvez pas; mais dites: «Je puis, je veux.» Et Dieu a promis le concours de son Esprit pour coopérer avec chacun de vos efforts déterminés. TC 234 2 Chacun de nous peut expérimenter qu'il y a une puissance qui opère avec chacun de nos efforts pour leur assurer le succès. Pourquoi ne pas profiter de l'assistance qui nous est offerte pour nous élever et nous ennoblir? Pourquoi se laisser dégrader par un appétit perverti? Pourquoi ne pas s'élever dans la force de Jésus et remporter la victoire en son nom ? Jésus exaucera la plus faible prière faite en son nom. Il a pitié des faiblesses de chaque âme. Il y a de la puissance pour chacun en Celui qui est puissant pour sauver. Regardez à Jésus, le Sauveur du pécheur, qui seul peut vous assurer la victoire sur toute la ligne. TC 235 1 Pour nous, le ciel, c'est tout. Il ne faut pas demeurer dans l'incertitude à ce sujet. Il ne faut pas marcher au hasard. Il faut savoir de science certaine que chacun de nos mouvements est ordonné du Seigneur. Que Dieu nous aide à remporter une glorieuse victoire. Il possède des couronnes pour les vainqueurs. Il a des robes blanches pour les ,justes. Il a en réserve un monde de gloire pour ceux qui recherchent la gloire, l'honneur et l'immortalité. Chacun de ceux qui entreront dans la cité de Dieu y entrera en vainqueur. Il n'y entrera aucun criminel condamné, mais seulement des fils de Dieu. Et les paroles de bienvenue adressées à tous ceux qui y entreront seront: «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde1». TC 235 2 C'est avec plaisir que j'adresse à ces âmes tremblantes des paroles qui pourront leur aider à s'attacher par la foi à Celui qui est puissant pour les aider à former un caractère que Dieu pourra considérer avec plaisir. Le ciel peut leur offrir tout ce qu'il y a de plus précieux, et ils peuvent avoir les meilleures occasions de former des caractères parfaits, mais tout sera inutile s'ils ne veulent rien faire eux-mêmes. Ils doivent faire usage des forces que Dieu leur a données, faute de quoi ils descendront de plus en plus bas, et ne seront jamais d'aucune utilité, ni dans le temps ni dans l'éternité. TC 236 1 Etes-vous affaibli, dégradé même par le péché? vous pouvez encore devenir fils de Dieu. Vous pouvez ne plus faire que du bien à votre prochain et lui aider à vaincre la tentation; et ce faisant, vous en bénéficierez vous-même. Vous pouvez être une lumière éclatante clans le monde, et entendre enfin tomber à votre intention des lèvres du Roi de gloire ces paroles réjouissantes «Cela va bien, bon et fidèle serviteur.» ------------------------Tempérance Te 7 1 Préface Te 9 1 Chapitre 1 -- La perfection originelle de l'homme Te 10 1 Chapitre 2 -- Les origines de l'intempérance Te 12 1 Chapitre 3 -- Les abus alimentaires mènent à la déchéance Te 16 1 Chapitre 4 -- L'importance de la victoire du Christ sur l'appétit Te 18 1 Chapitre 5 -- L'alcool: une cause de criminalité Te 21 4 Chapitre 6 -- Un problème économique Te 24 3 Chapitre 7 -- L'alcool et le foyer Te 27 1 Chapitre 8 -- Une cause d'accidents Te 28 4 Chapitre 9 -- Un problème de santé publique Te 33 5 Chapitre 10 -- L'alcool et les gens haut placés Te 42 1 Chapitre 11 -- Le tabac et ses effets Te 44 5 Chapitre 12 -- La pollution du tabac et ses conséquences Te 48 5 Chapitre 13 -- Le temple de Dieu est souillé Te 50 5 Chapitre 14 -- Un gaspillage Te 52 3 Chapitre 15 -- Le pouvoir de l'exemple Te 57 1 Chapitre 16 -- Abstenez-vous des convoitises charnelles Te 59 1 Chapitre 17 -- Thé et café Te 64 4 Chapitre 18 -- Les médicaments Te 70 1 Chapitre 19 -- Il est important d'avoir des habitudes de stricte tempérance Te 72 1 Chapitre 20 -- L'effet psychologique des boissons fermentées Te 73 6 Chapitre 21 -- L'intoxication provoquée par le vin et le cidre Te 75 3 Chapitre 22 -- Le vin dans la Bible Te 76 2 ChapitrE 23 -- Les chrétiens et la production de composants de l'alcool Te 78 3 Chapitre 24 -- Tempérance et abstinence totale Te 80 1 Chapitre 25 -- Nécessité d'une transformation intégrale Te 82 2 Chapitre 26 -- La conversion: le secret de la victoire Te 86 5 Chapitre 27 -- La volonté: clé du succès Te 90 2 Chapitre 28 -- Une victoire durable Te 93 4 Chapitre 29 -- Une aide pour l'âme tentée Te 98 1 Chapitre 30 -- Méthodes de travail Te 101 3 Chapitre 31 -- L'ouvrier de la tempérance Te 106 1 Chapitre 32 -- Ce que signifie la vraie tempérance Te 110 1 Chapitre 33 -- Le corps est le temple du Saint-Esprit Te 113 1 Chapitre 34 -- Tempérance et spiritualité Te 116 6 Chapitre 35 -- L'exemple de Daniel Te 121 1 Chapitre 36 -- Notre nourriture Te 126 1 Chapitre 37 -- Notre ligne de conduite: Une abstinence totale Te 128 1 Chapitre 38 -- La tempérance et les membres de l'Eglise Te 128 4 Chapitre 39 -- Les prédicateurs de l'Eglise adventiste Te 132 1 Chapitre 40 -- Les influences prénatales Te 134 5 Chapitre 41 -- La force des tendances héréditaires Te 136 2 Chapitre 42 -- Modèles de comportement Te 139 3 Chapitre 43 -- L'exemple et l'influence des parents Te 140 4 Chapitre 44 -- L'enseignement de l'abnégation et de la maîtrise personnelle Te 144 3 Chapitre 45 -- La jeunesse et l'avenir Te 151 1 Chapitre 46 -- Le rôle de l'éducation dans la tempérance Te 154 1 Chapitre 47 -- La signature de l'engagement Te 158 3 Chapitre 48 -- Eloigner la tentation Te 162 4 Chapitre 49 -- Divertissements innocents Te 165 3 Chapitre 50 -- Le sens de l'obligation morale Te 169 1 Chapitre 51 -- S'unir dans le travail Te 173 4 Chapitre 52 -- Coopération avec la W.C.T.U. (Association chrétienne féminine de la tempérance) Te 177 2 Chapitre 53 -- La situation présente Te 182 1 Chapitre 54 -- L'appel à la lutte Te 185 1 Chapitre 55 -- L'exposé de la réforme sanitaire Te 191 4 Chapitre 56 -- Un des buts de notre œuvre médicale: Enseigner la tempérance Te 193 4 Chapitre 57 -- L'influence de la plume Te 197 1 Chapitre 58 -- Le pouvoir du vote Te 199 3 Chapitre 59 -- L'appel pour la moisson Te 202 1 Appendice A -- Ellen G. White, ouvrier de la tempérance Te 208 1 Appendice B -- Discours typiques d'Ellen G. White sur la tempérance ------------------------Préface Te 7 1 La tempérance fut l'un des thèmes favoris de madame Ellen G. White, aussi bien dans ses écrits que dans ses discours. En de nombreux articles parus dans les revues de notre Dénomination, comme dans ses ouvrages et ses Letttres, elle insista auprès des adventistes du 7e jour pour qu'ils pratiquent la tempérance et l'enseignent avec ardeur. C'est en réponse à des demandes instantes que ces précieuses instructions ont été réunies dans un ouvrage et que nous publions la présente compilation. Te 7 2 Ce livre contient des extraits de tous les écrits de madame White sur la tempérance, y compris ceux qui sont maintenant épuisés, comme: Health, or How to Live (1865), Christian Temperance and Bible Hygiene (1890), Special Testimonies (1892-1912), et Drunkenness and Crime (1907). Te 7 3 Dans le plan de cet ouvrage comme dans son contenu, les compilateurs ont cherché à conserver l'accent que l'auteur mettait sur les différents aspects de la tempérance. La recherche d'une présentation exhaustive de toutes les idées apportées sur ce sujet par madame White a entraîné d'inévitables répétitions. Pour que cette compilation rende le plus de services possible aux lecteurs, et pour restreindre au maximum les répétitions, de très brèves citations ont été parfois reproduites. Toutefois, nous avons veillé à ce que cette omission du contexte n'altère en rien la pensée de l'auteur. D'autre part, nous avons toujours indiqué la source des citations. Te 7 4 Les lecteurs constateront qu'Ellen G. White, décédée en 1915, écrivit à une époque où la terminologie était parfois différente de celle de notre langage actuel, et où les conditions de vie n'étaient pas non plus toujours les mêmes que les nôtres, ce qui transparaît dans certaines descriptions. C'est ainsi que les cafés ou les bars actuels sont différents de ceux d'il y a soixante-dix ans. Il n'en demeure pas moins que l'on y sert des boissons de même nature que du temps d'Ellen G. White, et que leurs effets sur le corps, l'âme et l'esprit humains sont aussi les mêmes. Les relations entre l'usage de l'alcool et les accidents de la route n'étaient pas aussi étroites que de nos jours parce que les automobiles étaient infiniment moins nombreuses. Cependant, le lecteur trouvera, dans les déclarations concernant l'usage des boissons alcoolisées et les accidents, l'exposé de causes et d'effets pleinement applicables à la condition actuelle. L'alcool désunit les foyers, détruit la santé et les facultés mentales et spirituelles tout autant à notre époque qu'à la fin du 19e siècle. Te 8 1 Le lecteur discernera aisément la signification de la tempérance telle qu'Ellen G. White l'a présentée tout au long de son ministère. A cet égard, cet ouvrage apporte une précieuse contribution aux écrits concernant ce sujet. Les prédications rapportées dans l'appendice montrent combien madame White sentait peser sur elle la responsabilité de sauver l'humanité de la déchéance et de la mort provoquées par l'intempérance. Te 8 2 Que ce livre, par la grâce de Dieu, contribue à ranimer l'intérêt des adventistes du 7e jour pour la tempérance et l'oeuvre qui reste à accomplir dans ce domaine, et les amène à adopter à ce sujet une position d'avant-garde! C'est ce que souhaitent les éditeurs. Le Comité de publication des écrits d'Ellen G. White. ------------------------Chapitre 1 -- La perfection originelle de l'homme Te 9 1 Créé parfait et beau -- Doté d'un corps au fonctionnement admirable et aux formes harmonieuses, l'homme est sorti parfait des mains de son Créateur. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 7. Te 9 2 Créé à son image, conçu pour être sa réplique, l'homme fut le couronnement de l'oeuvre de Dieu. -- The Review and Herald, 18 juin 1895. Te 9 3 Adam était un être noble, à l'esprit vigoureux; sa volonté était en accord avec la volonté divine, ses affections tournées vers le ciel. Son corps n'avait hérité d'aucune tare, et son âme portait l'empreinte de la divinité. -- The Youth's Instructor, 5 mars 1903. Te 9 4 Il se tenait devant Dieu, plein de force, dans la perfection de l'humanité. Son être physique et moral était parfaitement développé et harmonieusement équilibré. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 30. Te 9 5 Dieu promet un parfait fonctionnement du corps -- Le Créateur de l'homme a réglé le mécanisme de notre corps. Il a établi chaque fonction de façon merveilleuse et judicieuse et promis un parfait fonctionnement de la machine humaine, à condition que l'homme obéisse à ses lois et coopère avec lui. -- Counsels on Diet and Foods, 17. Te 9 6 L'homme doit observer les lois de la nature -- Une vie saine se traduit par un développement constant, et ce développement exige une obéissance parfaite aux lois de la nature. Tous les organes du corps doivent être maintenus en bon état et nullement gênés dans leur fonctionnement. -- Manuscrit 47, 1896. Te 9 7 Dieu créa en l'homme tendances et désirs -- Nos tendances naturelles et nos désirs viennent de Dieu et quand ils furent mis en nous, ils étaient purs et saints. Dieu voulait que notre raison contrôlât nos appétits afin qu'ils contribuent à notre bonheur. Dirigés par une raison saine, ils glorifient le Seigneur. -- Ibid. ------------------------Chapitre 2 -- Les origines de l'intempérance Te 10 1 Satan rassembla les anges déchus et tous ensemble, ils recherchèrent le moyen de faire le plus de mal possible à la famille humaine. Les suggestions se succédèrent; finalement, Satan lui-même mit au point le plan suivant: il prendrait le fruit de la vigne, le blé et d'autres produits que Dieu avait donnés pour nourriture, puis il les changerait en poison qui détruirait les facultés physiques, morales et mentales de l'homme, et aurait un tel effet sur ses sens qu'il pourrait les contrôler à sa guise. Sous l'influence de l'alcool, les hommes seraient amenés à commettre des crimes de toute sorte. Egaré par ses appétits pervertis, le monde serait entraîné dans la corruption. En poussant les hommes à la boisson, Satan les ferait tomber de plus en plus bas. Te 10 2 Il a réussi à détourner le monde de Dieu. Il a changé en mortelles malédictions les bénédictions que le Seigneur, dans son amour et sa miséricorde, avait répandues sur l'humanité. Les hommes se sont donnés à leur passion pour l'alcool et le tabac. Cet appétit contre nature a causé la ruine de millions de personnes. -- The Review and Herald, 16 avril 1901. Te 10 3 La stratégie de l'ennemi dévoilée -- L'intempérance sous toutes ses formes émousse les perceptions et affaiblit la vigueur du cerveau à tel point qu'il n'apprécie plus les valeurs éternelles et les place au niveau des choses terrestres. Les facultés supérieures de l'esprit, destinées à des fins élevées, deviennent les esclaves des passions les plus viles. Si notre être physique est soumis à de mauvaises habitudes, nos facultés mentales et morales en seront affaiblies; car des liens étroits existent entre le corps et l'esprit. -- Testimonies for the Church 3:50, 51. Te 10 4 Les fibres nerveuses cérébrales, qui communiquent avec l'organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l'homme et agir sur sa vie intime. Tout ce qui trouble la circulation des courants électriques du système nerveux diminue l'intensité des forces vives et détruit la sensibilité de l'esprit. -- Témoignages pour l'Église 1:293. Te 10 5 Satan est constamment en alerte, s'efforçant de contrôler entièrement la race humaine. C'est en agissant sur son appétit qu'il a le plus d'emprise sur l'homme, c'est pourquoi il s'ingénie à le pervertir par tous les moyens. -- Counsels on Diet and Foods, 150. Te 11 1 Le projet de Satan pour faire échouer le plan du salut -- Depuis sa première révolte, Satan fut en conflit avec le gouvernement de Dieu. Le succès qu'il remporta en Eden, lorsqu'il tenta Adam et Eve et introduisit le péché dans le monde, encouragea ce rusé adversaire. Dans son orgueil, il prétendit, devant les anges, que le Christ revêtu de son humanité serait plus faible que lui et ne pourrait lui résister. Te 11 2 Il triompha lorsque Adam et Eve en Eden succombèrent à ses sollicitations et ne purent dominer leur appétit. De même, il remporta la victoire sur les antédiluviens qui donnèrent libre cours à leur appétit perverti et à leurs passions corrompues. Utilisant les mêmes méthodes, il triompha des Israélites. Te 11 3 Il se vanta de ce que le Fils de Dieu lui-même qui, avec Moïse et Josué, conduisait le peuple élu vers Canaan, n'avait pu lui résister, puisque la plupart des Israélites qui quittèrent l'Egypte moururent dans le désert; il se glorifia également d'avoir entraîné Moïse, l'homme le plus patient, à s'approprier la gloire qui revenait à Dieu seul. Te 11 4 Il poussa David et Salomon, qui avaient été particulièrement bénis de Dieu, à céder à leurs désirs et à leurs passions et à encourir le déplaisir divin. Il se fit fort de renverser le plan que le Très-Haut avait fait pour sauver l'homme par le moyen de Jésus-Christ. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 32. Te 11 5 Le péché le plus répandu de nos jours -- Comme il le fit avec le Christ, Satan tente l'homme par son appétit. Il sait que dans ce domaine il peut remporter la victoire. En Eden, il tenta Adam et Eve par leur appétit et leur fit perdre ainsi leur merveilleux domaine. Que de misères et de crimes ont envahi notre monde à la suite de la chute d'Adam! Des villes entières ont disparu de la surface du globe à cause de leur méchanceté et de leur corruption qui souillaient l'univers. L'intempérance se trouvait à la base de tous leurs péchés. Te 11 6 L'appétit donne à Satan le contrôle de l'être tout entier. Des milliers de personnes qui auraient pu continuer à vivre sont mortes prématurément, le corps et l'esprit brisés. Elles possédaient de nombreux talents, mais elles les sacrifièrent tous à leur appétit et s'adonnèrent à l'intempérance. -- Testimonies for the Church 3:561, 562. Te 11 7 Le triomphe de Satan devant son oeuvre destructrice -- Satan se réjouit lorsqu'il voit que la famille humaine s'enfonce de plus en plus dans la souffrance et la misère. Il sait que lorsqu'on a de mauvaises habitudes et un corps malade, on ne peut pas servir Dieu avec autant d'ardeur, de persévérance et de zèle que lorsqu'on est en bonne santé. Un corps malade affecte le cerveau. C'est grâce à notre esprit que nous entrons en contact avec Dieu. La tête est la partie la plus importante du corps. ... Satan triomphe au spectacle de son oeuvre destructrice, car en poussant l'homme à céder à des habitudes désastreuses pour lui et pour autrui, il dérobe à Dieu l'hommage qui lui est dû. -- Spiritual Gifts 4:146. ------------------------Chapitre 3 -- Les abus alimentaires mènent à la déchéance Te 12 1 Nourriture et mode de vie -- Se laisser aller à son appétit, voilà la plus grande cause de débilité physique et mentale, voilà ce qui est à la base de la faiblesse partout apparente. -- Témoignages pour l'Église 1:478. Te 12 2 Nous entretenons la santé de notre corps par ce que nous mangeons; si notre appétit n'est pas contrôlé par un esprit sanctifié, si nous ne sommes pas sobres dans le manger et dans le boire, notre corps et notre esprit malades ne nous permettront pas d'étudier la Parole de Dieu, et d'apprendre dans les Ecritures comment hériter de la vie éternelle. Toute habitude malsaine perturbe notre santé; le délicat mécanisme de notre estomac s'en trouve lésé et ne peut plus accomplir son travail convenablement. Notre faiblesse devant la tentation et le péché est en grande partie déterminée par notre alimentation. -- Counsels on Diet and Foods, 52. Te 12 3 Une occasion de chute pour Adam et Eve -- C'est parce qu'ils cédèrent à leur appétit qu'Adam et Eve perdirent leur haute position, leur bonheur et leur état de sainteté. La même tentation provoqua la déchéance de la race humaine. L'homme s'est laissé diriger par son appétit et lui a permis de dominer sa raison et son intelligence. -- Testimonies for the Church 3:139. Te 12 4 Leurs enfants ont suivi la même voie -- Eve avait des désirs immodérés lorsqu'elle avança la main pour toucher l'arbre aux fruits défendus. Depuis la chute, le coeur des hommes et des femmes a été dominé par le souci de satisfaire le "moi". Ils ont en particulier cédé aux sollicitations d'un appétit déréglé et se sont laissé dominer par lui au lieu d'être guidés par la raison. Afin de satisfaire son désir, Eve transgressa le commandement divin. Dieu lui avait donné tout ce dont elle avait besoin, mais elle n'était pas satisfaite. Te 12 5 Depuis lors, ses filles et ses fils déchus ont cédé aux désirs de leurs yeux et de leur palais. Comme Eve, ils n'ont pas tenu compte des interdictions du Seigneur, ils l'ont suivie dans la voie de la désobéissance et, comme elle, ils crurent que les conséquences ne seraient pas aussi terribles qu'on pouvait le craindre. -- How to Live, 51. Te 12 6 L'attrait du péché -- En entourant le péché d'une auréole, Satan lui donne un aspect séduisant et se réjouit lorsqu'il peut maintenir le monde chrétien sous la tyrannie de ses habitudes quotidiennes, comme les païens, et faire en sorte qu'il se laisse dominer par son appétit. -- The Signs of the Times, 13 août 1874. Te 13 1 Satan devient le maître de la volonté -- Satan sait qu'à moins d'avoir le contrôle de la volonté de l'homme, il ne peut pas le faire succomber. Il arrivera à ses fins par la ruse et, en faisant transgresser à l'homme les lois de la nature dans le manger et le boire, lui fera violer les lois de Dieu et par cela même l'amènera à coopérer avec lui. -- Manuscrit 3, 1897. Te 13 2 Affaiblissement de toutes les fonctions -- Nombreux sont ceux qui gémissent sous le poids d'infirmités dues à de mauvaises habitudes dans leur façon de manger et de boire, habitudes qui sont en contradiction avec les lois de la vie et de la santé. En donnant libre cours à leurs appétits pervertis, ils affaiblissent leurs organes digestifs. Le corps humain a une capacité de résistance étonnante. Cependant, la persistance d'habitudes mauvaises, telles que l'excès dans le manger et le boire, affaiblit chacune des fonctions de notre corps. En satisfaisant un appétit et des passions déréglés, de prétendus chrétiens font obstacle au processus de l'oeuvre de la nature et émoussent leurs facultés physiques, mentales et morales. -- The Sanctified Life, 20. Te 13 3 Obstacles à la perfection du caractère -- L'intempérance aura pour conséquence la destruction de milliers de personnes qui, si elles avaient surmonté cette tentation, auraient eu la force morale de résister à toutes les autres tentations de Satan. Mais ceux qui sont esclaves de leur appétit ne parviendront pas à la perfection du caractère. Les transgressions continuelles de l'homme depuis six mille ans ont eu pour effets la souffrance, la maladie et la mort. -- The Health Reformer, août 1875. Te 13 4 La mort plutôt qu'une réforme -- Nombreux sont ceux qui se sont tellement adonnés à l'intempérance que rien ne pourra leur faire changer leurs habitudes de gloutonnerie. Ils préféreront sacrifier leur santé et mourir prématurément plutôt que de refréner leur appétit immodéré. -- Spiritual Gifts 4:130. Te 13 5 Une déchéance inéluctable -- Moins les hommes attachent d'importance à leur corps, moins ils désirent qu'il reste pur et saint, et plus ils cèdent inconsidérément à leur appétit perverti. -- Manuscrit 150, 1898. Te 13 6 Le monde pris au piège -- Satan utilise l'usage de l'alcool, du tabac, du thé et du café pour tenir le monde en esclavage. L'esprit, qui est d'origine divine et qui devrait rester toujours lucide, est faussé, amoindri par l'usage de stupéfiants. Le cerveau devient incapable de juger sainement. Il est sous le contrôle de l'ennemi. L'homme a vendu sa raison pour ce qui le rend fou. Il a perdu la notion du bien. -- Evangelism, 529. Te 14 1 Le résultat de la transgression des lois naturelles -- Beaucoup s'étonnent d'une telle dégénérescence physique, morale et mentale de la race humaine. Ils ne comprennent pas que cette triste déchéance est due à la violation des lois divines et de celles de la nature. Parce que ses commandements ont été transgressés, Dieu a retiré ses bénédictions. Te 14 2 L'intempérance dans le boire et le manger, et la satisfaction de passions viles ont émoussé la perception du bien. Te 14 3 Ceux qui cèdent à leur appétit immodéré vont souvent plus loin dans la voie du mal et s'adonnent à des passions corrompues qui ont été stimulées par les excès alimentaires. Ils donnent libre cours à leurs passions jusqu'à ce que leur santé et leur intelligence en soient grandement affectées. L'aptitude à raisonner est en grande partie détruite par de mauvaises habitudes. -- Spiritual Gifts 4:131. Te 14 4 Que ceux qui font profession de piété ne négligent pas leur santé. Qu'ils ne s'imaginent pas que l'intempérance n'est pas un péché et qu'elle sera sans effet sur leur spiritualité. Des liens étroits existent entre notre corps et notre âme. De nos habitudes physiques dépend le niveau de notre spiritualité. ... Toute habitude qui provoque une réaction défavorable dans notre corps dégrade les facultés les plus nobles. De mauvaises habitudes dans la façon de s'alimenter conduisent à des erreurs dans le raisonnement et l'action. La satisfaction de l'appétit raffermit les tendances animales et leur permet de dominer les facultés spirituelles et mentales. -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. Te 14 5 Des vies qui s'achèvent dans la dissipation -- Nombreux sont ceux qui passent les dernières heures du temps de grâce dans une atmosphère de réjouissances, de fêtes et d'amusement d'où sont bannies les pensées sérieuses et où l'esprit du Christ serait mal venu. Ils ont le cerveau engourdi par l'alcool et le tabac tandis que s'écoulent les derniers moments de leur existence. Nombreux sont ceux qui passent directement des occupations les plus sordides au sommeil de la mort; le cours de leur vie s'achève au milieu du vice et de la dissipation. Quel sera leur réveil à la résurrection des méchants! Te 14 6 Aucune scène de débauche et de corruption n'échappe à l'oeil du Seigneur. Les paroles et les actions de ces amateurs de plaisir sont immédiatement transcrites dans les registres célestes. Qu'est-ce que la vie de telles personnes apporte au monde, si ce n'est des avertissements, afin que d'autres se gardent de vivre comme eux et ne meurent pas comme meurt l'insensé? -- The Signs of the Times, 6 janvier 1876. Te 15 1 Le chrétien contrôle son appétit -- Aucun chrétien n'absorbera des aliments ou des boissons susceptibles d'émousser ses sens, et dont l'effet sur le système nerveux pourrait le conduire à la dégradation et à l'inutilité. Le temple de Dieu ne doit pas être souillé. Les facultés de l'esprit et du corps devraient être gardées intactes pour qu'elles puissent glorifier Dieu. -- Manuscrit 126, 1903. Te 15 2 Une vigilance de chaque instant -- Parce qu'il leur a cédé, l'homme a perverti ses appétits naturels. Il en a fait un mauvais usage, aussi sont-ils devenus des "convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme". S'il néglige la vigilance et la prière, le chrétien ouvrira la voie à des habitudes qu'il n'aurait pas dû tolérer. S'il ne ressent pas le besoin de veiller sans cesse, ses penchants incontrôlés l'entraîneront loin de Dieu. -- Manuscrit 47, 1896. Te 15 3 La satisfaction de l'appétit s'oppose à la perfection du chrétien -- Ceux qui donnent libre cours à leur appétit ne peuvent en aucun cas atteindre la perfection chrétienne. -- Testimonies for the Church 2:400. Te 15 4 L'Esprit de Dieu ne peut pas nous aider à atteindre la perfection du caractère si nous donnons libre cours à notre appétit au détriment de notre santé et si nous sommes dominés par notre convoitise. -- The Health Reformer, septembre 1871. Te 15 5 La vraie sanctification -- La sanctification n'est pas une simple théorie ou une émotion, mais un principe vivant qui se manifeste dans notre vie quotidienne. Elle exige de nous des habitudes alimentaires et vestimentaires qui nous permettent d'assurer notre santé physique, mentale et morale, pour que nous puissions présenter au Seigneur des corps qui ne soient pas une offrande corrompue par de mauvaises habitudes mais "un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu". -- The Review and Herald, 25 janvier 1881. Te 15 6 Prêt pour l'immortalité -- Si l'homme accepte avec reconnaissance les lumières que Dieu dans sa miséricorde lui donne sur la réforme sanitaire, il peut être sanctifié par la vérité et prêt pour l'immortalité. Mais s'il néglige cette lumière et vit dans la transgression des lois de la nature, il devra en supporter les conséquences. -- Testimonies for the Church 3:162. ------------------------Chapitre 4 -- L'importance de la victoire du Christ sur l'appétit Te 16 1 Le Christ savait que pour mener à bien le plan du salut, il devait entreprendre le rachat de l'homme là où précisément la chute avait commencé. Or, ce fut l'appétit qui fit tomber Adam. -- The Health Reformer, août 1875. Te 16 2 Sa première épreuve porta donc sur ce point-là. Bon nombre d'hommes étaient devenus les esclaves de Satan parce qu'il s'était adressé à leur appétit. Aussi, devant le succès, avait-il cru que le sort de cette planète déchue était entre ses mains. Mais en Christ il trouva un adversaire capable de lui résister et, vaincu, il quitta le champ de bataille. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 16. Te 16 3 La cause de son angoisse -- Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens ne s'interrogent pas sur les raisons qui poussèrent le Christ à cette longue période de jeûne et de souffrance dans le désert. S'il se sentait angoissé, c'est moins parce qu'il souffrait de la faim que parce qu'il entrevoyait les conséquences terribles qui frapperaient la race humaine si l'homme se livrait à son appétit et à ses passions. Il savait que l'homme ferait de son appétit une idole qui l'entraînerait loin de Dieu et mettrait obstacle à son salut. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 50. Te 16 4 Victoire en faveur de la race humaine -- Pensant vaincre le Christ par une tentation qui s'adresserait à son appétit, Satan vit ses plans déjoués. Dans le désert, le Sauveur remporta sur l'appétit une victoire en faveur de l'humanité. L'homme eut alors en son nom la possibilité de remporter la même victoire. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 46. Te 16 5 Nous pouvons, nous aussi, remporter la victoire -- Seule la maîtrise de nous-même nous permettra de retrouver l'Eden. Si, pour briser le pouvoir de l'appétit, il a été nécessaire que le Fils de Dieu endure un jeûne de six semaines en faveur de l'humanité, quelle n'est pas la tâche qui attend le chrétien! Cependant, il peut remporter la victoire, si dure que soit la lutte! Soutenu par cette puissance divine qui résista aux tentations les plus redoutables que Satan pût inventer, l'homme pourra, lui aussi, sortir victorieux de sa lutte contre le mal, et porter la couronne des vainqueurs dans le royaume de Dieu. -- Counsels on Diet and Foods, 167. Te 16 6 La victoire par l'obéissance et la persévérance -- Ceux qui ont vaincu à l'exemple du Christ devront se tenir constamment sur leurs gardes pour ne pas céder aux tentations de Satan. Il faut tenir en bride l'appétit et les passions grâce à une conscience éclairée, afin que l'intelligence soit lucide, discerne clairement les oeuvres et les pièges de Satan, et ne les confonde pas avec les effets de la providence divine. Beaucoup de gens désirent la récompense finale et la victoire, mais ils ne sont pas disposés à endurer les fatigues, les privations et le renoncement comme l'a fait le Sauveur. C'est par l'obéissance seule et un effort continuel que nous pourrons vaincre comme le Christ a vaincu. Te 17 1 La puissance de l'appétit causera la perte de milliers d'hommes alors que, s'ils avaient eu la victoire à cet égard, ils auraient eu la force morale de triompher de toutes les autres tentations de Satan. Mais ceux qui sont esclaves de leur appétit ne pourront parvenir à la perfection du caractère. La transgression permanente de la loi de Dieu, depuis six mille ans, a produit la maladie, la souffrance et la mort. Alors que nous approchons de la fin des temps, la tentation de Satan à propos de l'appétit sera toujours plus forte et plus difficile à vaincre. -- Témoignages pour l'Église 1:483, 484. Te 17 2 Le Christ a le pouvoir de rendre victorieux -- Le Christ a reçu de son Père le pouvoir d'accorder sa grâce divine et sa puissance pour que l'homme puisse être victorieux en son nom. Parmi ceux qui se disent disciples du Christ, bien peu choisissent de s'engager avec lui dans la lutte contre la tentation et de remporter la victoire. Te 17 3 Chacun se trouve personnellement exposé aux tentations que le Christ a surmontées, mais la force de les vaincre est accordée à tous au nom tout-puissant du Grand Vainqueur. Et chacun doit remporter sa victoire personnelle. -- The Signs of the Times, 24 octobre 1874, p. 7. Te 17 4 Que ferons-nous? -- Approchons-nous du Seigneur, et il nous délivrera de toute intempérance dans le manger et dans le boire, ainsi que de toute passion mauvaise et de toute méchanceté. Humilions-nous devant lui en abandonnant tout ce qui corrompt la chair et l'esprit, afin que nous puissions arriver à la perfection. -- Témoignages pour l'Église 3:232. ------------------------Chapitre 1 -- L'alcool: une cause de criminalité Te 18 1 Le crime s'est établi sur la terre -- De nos jours, il y a une telle progression du vice et du crime que nous avons tendance à nous accoutumer à cette situation et à en perdre de vue la cause et la signification. La consommation d'alcool est plus importante aujourd'hui que jamais auparavant. Les comptes rendus des journaux nous donnent d'horribles détails sur des cas d'ivrognerie révoltante et sur des crimes épouvantables, mais disent peu de chose sur le laisser-aller qui en est la cause. La violence a pris possession de la terre. -- Drunkenness and Crime, 3. Te 18 2 Le témoignage des juges -- Les relations qui existent entre le crime et l'intempérance sont évidentes pour ceux que leur travail amène à s'occuper de malfaiteurs. Voici les paroles d'un juge de Philadelphie: "Nous pouvons attribuer aux effets de l'alcool les 4/5 des crimes. Dans 19 cas sur 20 où un homme risque la peine de mort, l'alcool est la cause directe ou indirecte du meurtre qu'il a commis. L'alcool et le sang du crime vont de pair." -- Drunkenness and Crime, 7. Te 18 3 Un pourcentage élevé des crimes commis sont attribuables aux effets de l'alcool -- Dans 9 cas sur 10, les malheureux que l'on doit incarcérer se sont adonnés à l'alcool. -- The Review and Herald, 8 mai 1894. Te 18 4 Relations entre l'alcool et le crime -- Lorsque l'homme satisfait son désir d'alcool, il porte volontairement à ses lèvres le breuvage qui rend plus vil qu'une brute celui qui fut créé à l'image de Dieu. Sa raison s'égare, son intelligence s'affaiblit, ses passions animales s'exacerbent, et il est alors porté à commettre les crimes les plus abominables. -- Testimonies for the Church 3:561. Te 19 1 Pourquoi l'alcool et le crime sont-ils ainsi liés? -- Ceux qui fréquentent les cafés, ces maisons ouvertes à tous ceux qui sont assez insensés pour jouer avec les risques mortels qu'on y rencontre, s'engagent sur la voie qui mène à la mort éternelle. Ils se vendent au diable, corps, âme et esprit. L'alcool qu'ils y consomment les incite à commettre des actions qui les feraient reculer d'horreur s'ils n'avaient pas touché à la liqueur qui rend fou. Lorsqu'ils sont sous l'influence du poison liquide, Satan est leur maître. Il les gouverne, et ils deviennent ses associés. -- Lettre 166, 1903. Te 19 2 Nature des crimes provoqués par l'alcoolisme -- Les crimes affreux provoqués par l'alcoolisme sont une démonstration de ses effets. Il est fréquent que les vols, les incendies et les meurtres soient commis sous l'influence de l'alcool. Cependant, la loi autorise la vente de cet alcool maudit, cause de maux sans nombre pour celui qui s'adonne à la boisson dont il sera la victime, ainsi que sa famille tout entière! -- The Review and Herald, 1 mai 1900. Te 19 3 Les maisons de tolérance, les repaires du vice, les cours d'assises, les prisons, les hospices, les asiles d'aliénés, les hôpitaux se trouvent tous remplis en grande partie grâce au travail du débitant de boissons. Comme la Babylone mystique de l'Apocalypse, il fait le commerce "d'esclaves et d'âmes humaines". Derrière lui se dresse le puissant destructeur des âmes; tous les pièges que la terre ou l'enfer peuvent imaginer sont mis en oeuvre pour faire tomber l'être humain en son pouvoir. Te 19 4 A la ville et à la campagne, dans le train et sur les grands paquebots, dans les maisons d'affaires et dans les lieux de divertissements, dans les hôpitaux et même à l'Eglise sur la table sacrée de la communion, Satan pose ses pièges. A presque chaque coin de rue se trouve le café avec ses brillantes lumières, son air de gaieté et de bienvenue qui invite l'ouvrier, le riche oisif et le jeune imprudent. Jour après jour, mois après mois, année après année, il poursuit son oeuvre. -- Drunkenness and Crime, 8. Te 19 5 Le buveur est sans excuse -- L'alcool a été la cause de crimes multiples; cependant, dans de nombreux cas, ceux qui les avaient commis ont été acquittés sous prétexte qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Mais la culpabilité du criminel n'en est pas atténuée pour autant. Si de sa propre main le coupable a porté le verre à ses lèvres, si volontairement il a absorbé ce qui, il le savait, détruit les facultés de discernement de l'homme, il est devenu responsable de tout le mal qu'il a commis lorsqu'il était ivre, au moment même où il a cédé à son désir et a vendu sa raison contre de l'alcool. C'est de son chef qu'il a commencé à s'avilir; ainsi les crimes qu'il commet sous l'influence de l'alcool devraient être punis aussi sévèrement que s'il était en possession de toute sa raison. -- Spiritual Gifts 4:125. Te 20 1 L'alcoolisme et la criminalité avant le déluge et de nos jours -- Ce sont ces mêmes maux si répandus à notre époque qui entraînèrent la destruction du monde antédiluvien. "Durant les jours qui précédèrent le déluge", l'ivresse était l'un des péchés les plus répandus. La Genèse nous apprend que "la terre était corrompue devant Dieu, et qu'elle était pleine de violence". Le crime y régnait en maître; la vie même n'était pas sûre. Les hommes, privés de leur raison par l'alcool, faisaient peu de cas de l'existence d'un être humain. Te 20 2 "Il en sera à la venue du Fils de l'homme comme au temps de Noé." Le Sauveur lui-même prédit l'alcoolisme et la criminalité qui marquent notre époque. Nous vivons les derniers jours de l'histoire de ce monde. C'est une époque très grave. Tout y annonce le prochain retour de notre Sauveur. -- The Review and Herald, 25 octobre 1906. Te 20 3 Les jugements de Dieu sur notre époque -- C'est à cause de sa méchanceté, provoquée en grande partie par l'usage de l'alcool, que les jugements de Dieu frappent la terre de nos jours. -- Counsels on Health, 432. Te 20 4 L'expérience de San Francisco -- A la suite du grand tremblement de terre qui secoua la cité californienne, les autorités de San Francisco et de quelques-unes des plus petites communes et agglomérations ordonnèrent pour un temps la fermeture de tous les débits de boissons. Les effets de cette loi, appliquée de façon rigoureuse, furent si remarquables qu'ils attirèrent l'attention des dirigeants américains sur les bienfaits qu'entraînerait une fermeture permanente de tous les cafés. Au cours des nombreuses semaines qui suivirent le tremblement de terre de San Francisco, on ne vit que très peu de cas d'ivresse. Aucune boisson alcoolisée n'était vendue. En raison du désordre et de l'instabilité qui régnaient dans les affaires, les autorités de la ville pouvaient s'attendre à un redoublement anormal des révoltes et des crimes; elles furent grandement surprises, car le contraire se produisit. Ceux qui semblaient le plus disposés à fomenter des troubles n'en occasionnèrent que peu. Cette diminution remarquable de la violence et du crime était due en grande partie à l'abstention des boissons alcoolisées. Te 20 5 Les rédacteurs en chef de quelques-uns des grands quotidiens de la ville déclarèrent que la fermeture permanente des débits de boissons aurait pour conséquence l'amélioration progressive de la société et l'élévation du niveau de vie de la ville. Mais ces sages avis ne furent pas écoutés, et quelques semaines plus tard, les débitants de boissons alcoolisées recevaient l'autorisation de reprendre leurs affaires, après avoir payé un droit sensiblement plus élevé que celui qu'ils payaient auparavant au trésor de la ville. Te 21 1 Dans le plan de Dieu, le malheur qui frappa San Francisco devait servir à purger la ville des débits de boissons, cause de tant de maux, de misère et de crimes; cependant, ceux qui tenaient entre leurs mains le destin de la cité manquèrent à leur tâche en légalisant la vente de l'alcool. ... Ils savaient qu'en agissant ainsi ils autorisaient virtuellement le crime, mais la perspective d'un tel résultat ne les arrêta pas. ... Les habitants de San Francisco devront répondre devant le tribunal de Dieu de la réouverture des débits de boissons de cette ville. -- The Review and Herald, 25 octobre 1906. Te 21 2 La signification de la situation actuelle -- Bien qu'ils aient des preuves flagrantes de l'augmentation du désordre et de la violence, les hommes prennent rarement le temps de réfléchir sérieusement à la signification de ces faits. Presque tous, sans exception, se vantent des lumières et des progrès de leur époque. Te 21 3 Ceux que Dieu a éclairés ont la lourde responsabilité d'amener leur prochain à réfléchir sur la signification de cette recrudescence de l'alcoolisme et du crime. Ils devraient aussi faire connaître à leurs semblables les Ecritures qui donnent une description claire de la condition du monde avant la seconde venue du Christ. Ils devraient faire flotter bien haut la bannière de Dieu et protester tous ensemble contre les décrets autorisant la vente d'alcool. -- Drunkenness and Crime, 3. ------------------------Chapitre 2 -- Un problème économique Te 21 4 Le trafic de l'alcool engendre malhonnêteté et violence -- A chaque échelon du commerce de l'alcool, on trouve la malhonnêteté et la violence. Les débits de boissons doivent leur existence à l'injustice et leur prospérité à la violence et à l'oppression. -- The Review and Herald, 1 mai 1894. Te 21 5 Des millions dépensés pour acheter la misère et la mort -- "Malheur à celui qui bâtit sa maison par l'injustice et ses chambres par l'iniquité. ... Te 21 6 "Qui dit: Je me bâtirai une maison vaste, et des chambres spacieuses; et qui s'y fait percer des fenêtres, la lambrisse de cèdre et la peint en couleur rouge! Te 21 7 "Est-ce que tu règnes, parce que tu as de la passion pour le cèdre? Te 22 1 "Mais tu n'as des yeux et un coeur que pour te livrer à la cupidité, pour répandre le sang innocent, et pour exercer l'oppression et la violence." Te 22 2 C'est en ces termes que l'Ecriture parle des fabricants de boissons alcoolisées et de ceux qui en assurent la vente. Leur travail est un vol, car en échange de l'argent qu'ils reçoivent, ils ne donnent aucun équivalent véritable. Chaque pièce d'argent qui tombe dans leur bourse accroît le malheur de celui qui l'a dépensée. Te 22 3 Chaque année, des millions et des millions de litres de boissons alcoolisées sont consommés. Des millions et des millions de francs sont dépensés pour procurer la misère, la pauvreté, la maladie, la déchéance, la débauche, le crime et la mort. Par amour de l'argent, le débitant de boissons vend à ses victimes un breuvage qui corrompt et détruit le corps et l'âme. Il attire pauvreté et misère sur la famille du buveur. -- Drunkenness and Crime, 7, 8. Te 22 4 Contraste dans les conditions sociales -- Le buveur aurait été capable de faire beaucoup mieux. Dieu lui a donné des talents qu'il aurait pu employer à sa gloire; mais ses semblables lui ont tendu un piège et se sont enrichis à ses dépens. Ils ont vécu dans l'abondance, alors que leurs malheureux frères qu'ils avaient dépouillés vivaient dans la misère et le vice. Mais Dieu demandera des comptes détaillés à celui qui a entraîné un buveur sur la pente fatale. -- Manuscrit 90, 1894. Te 22 5 Les législateurs et les débitants de boissons seront tenus pour responsables -- Les législateurs et les débitants de boissons peuvent se laver les mains comme Pilate. Ils ne se disculperont pas alors que, par leur faute, des hommes sont devenus des ivrognes. Ils seront considérés comme responsables des millions de francs dépensés, pour leur malheur, par les consommateurs d'alcool. Personne ne peut fermer les yeux sur les terribles conséquences qu'entraîne le trafic des boissons alcoolisées. Les journaux établissent clairement que la misère, la pauvreté et le crime qui sont les conséquences de ce trafic ne sont pas des fables habilement conçues; ils montrent que des centaines de personnes s'enrichissent aux dépens des maigres revenus de ceux qu'un odieux commerce précipite vers la ruine. Oh! n'arriverons-nous pas à susciter dans l'opinion publique le désir de mettre fin au commerce de l'alcool, de fermer les cafés et de donner aux insensés l'occasion de penser aux réalités éternelles? -- The Review and Herald, 29 mai 1894. Te 22 6 On aurait pu ouvrir des écoles -- Pensez à tout l'argent dépensé dans les cafés où les hommes vendent leur raison pour acquérir ce qui les place sous le contrôle de Satan. Quel changement se produirait dans la société si cet argent était employé à ouvrir des écoles permettant aux enfants de recevoir une éducation d'inspiration biblique, où ils apprendraient à venir en aide à leur prochain et à sauver ceux qui sont perdus! Te 23 1 Il y a une oeuvre à accomplir dans chaque classe de la société. ... N'oublions pas les ministres, les législateurs, les sénateurs, les juges parmi lesquels nombreux sont ceux qui font un grand usage de spiritueux et de tabac. ... Demandez-leur l'argent qu'ils dépenseraient en alcool et en tabac qui leur font du mal; dites-leur de le donner pour aider à ouvrir des écoles où les enfants et les jeunes recevront une éducation qui leur permettra d'occuper des postes importants dans la société. -- Lettre 25, 1902. Te 23 2 Une solution à la faim dans le monde -- Les cris des millions de personnes qui dans notre monde meurent de faim pourraient être rapidement apaisés si l'argent que les débitants de boissons font entrer dans leur caisse était employé à soulager les souffrances de l'humanité. Mais le mal augmente sans cesse. On apprend à la jeunesse à aimer cette abominable boisson qui détruit le corps et l'âme. Les jeunes refusent la tâche qu'ils pourraient accomplir dans la vigne du Seigneur. -- Manuscrit 139, 1899. Te 23 3 Des stations missionnaires auraient pu être ouvertes -- Pensez aux millions de francs dépensés en boissons alcoolisées qui feront de l'homme une brute et détruiront ses facultés mentales. Tout cet argent pourrait faire un bien immense s'il était consacré au soutien des missions dans les pays sous-développés. Les hommes dérobent à Dieu ce qui lui revient de droit. -- Manuscrit 38, 1905. Te 23 4 Les publications auraient pu se multiplier -- Quand nous obéirons aux exhortations de l'apôtre: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ... faites tout pour la gloire de Dieu", des millions de francs, gaspillés encore pour des plaisirs coupables, afflueront vers le trésor du Seigneur; des publications en diverses langues seront produites en grand nombre et dispersées comme les feuilles en automne. Des stations missionnaires pourront être établies dans divers pays et les disciples du Christ seront alors vraiment la lumière du monde. -- The Signs of the Times, 13 août 1874. Te 23 5 Les jours fériés favorisent une augmentation de l'intempérance -- L'ivresse, les révoltes, la violence, le crime, le meurtre se produisent parce que l'homme vend sa raison. Les nombreux jours fériés contribuent à l'accroissement des maux de l'intempérance et sont nuisibles à la moralité et à la religion. A l'occasion de ces jours chômés, les hommes dépensent en alcool l'argent qui leur serait nécessaire pour subvenir aux besoins de leur famille. Les débitants de boissons font alors des affaires. Te 24 1 Quand l'homme boit, il perd la raison. C'est l'heure de la puissance des ténèbres où le crime devient possible, où l'être humain se trouve sous la puissance d'une force diabolique, et où l'âme et le corps sont esclaves des passions. Qui peut s'opposer à cette passion? Qui peut la retenir? Ces personnes n'ont pas de force de caractère. Les jours fériés les entraînent vers la tentation; nombreux sont ceux qui pensent pouvoir se permettre, ces jours-là, de faire tout ce qu'ils veulent. -- Manuscrit 17, 1898. Te 24 2 Des milliers de francs pour le trésor du diable -- Que ceux qui boivent du vin, de la bière ou des spiritueux calculent combien d'argent ils dépensent en boisson. Combien de millions de francs sont allés remplir les trésors du diable pour perpétuer la méchanceté et entretenir la dissolution, la corruption et le crime. -- Manuscrit 20, 1894. ------------------------Chapitre 3 -- L'alcool et le foyer Te 24 3 Une consommation d'alcool modérée -- C'est en faisant un usage modéré d'alcool que les hommes apprennent à s'engager dans la voie de l'alcoolisme. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 24 4 Les bénédictions de Dieu transformées en malédiction -- Le Créateur a répandu avec abondance ses bienfaits sur l'humanité. Si tous ces dons de la Providence étaient modérément et sagement employés, la pauvreté, la maladie et la misère disparaîtraient bientôt de la terre. Mais, hélas! de tous côtés nous voyons les bénédictions divines se transformer en malédictions à cause de la méchanceté des hommes. Te 24 5 Il n'y a pas d'hommes qui se rendent plus coupables de dénaturer les précieux dons de Dieu et d'en faire un mauvais emploi que ceux qui utilisent les produits de la terre pour en fabriquer de l'alcool. Les riches céréales, les fruits sains et savoureux sont transformés en breuvages qui pervertissent les sens et détruisent la raison. Parce que les hommes font usage de ces poisons, des milliers de familles sont privées de l'aisance et même de ce qui est nécessaire pour vivre, les actes de violence et les crimes se multiplient, la maladie et la mort mettent rapidement un terme à la vie d'un grand nombre de buveurs. -- Ministère évangélique, 376, 377. Te 24 6 Le bonheur du foyer brisé par l'alcool -- Observez le foyer de l'ivrogne. Notez sa pauvreté sordide, sa misère et sa détresse inexprimables. Voyez la femme autrefois heureuse qui fuit son mari devenu fou. Ecoutez-la lui demander d'avoir pitié d'elle tandis qu'il la frappe cruellement. Où sont les engagements pris lors du mariage? Qu'en est-il maintenant de l'amour qui devait la chérir, de la force qui devait la protéger? Hélas! ils se sont dissous comme des pierres précieuses dans le liquide enflammé, dans la coupe des abominations. Regardez ces enfants à moitié nus. Autrefois ils étaient tendrement aimés; ils ne risquaient d'être atteints ni par le froid de l'hiver ni par le mépris du monde. Les soins d'un père, l'amour d'une mère faisaient de leur foyer un paradis. Maintenant, tout a changé. Jour après jour, les cris de souffrance arrachés aux lèvres de la mère et des enfants s'élèvent vers le ciel. -- The Review and Herald, 8 novembre 1881. Te 25 1 L'ivrogne a perdu sa dignité d'homme -- Regardez l'ivrogne. Voyez ce que l'alcool a fait de lui. Ses yeux sont troubles et injectés de sang. Son visage est bouffi, son expression hébétée. Sa démarche est mal assurée. L'empreinte de l'oeuvre du diable a marqué toute sa personne. La nature elle-même proteste et déclare qu'elle ne le connaît pas; car il a perverti les facultés que Dieu lui avait données, il a perdu sa dignité d'homme et s'est ravalé au niveau de la brute. -- The Review and Herald, 8 mai 1894. Te 25 2 Une manifestation de la violence du diable -- C'est ainsi qu'agit le diable lorsqu'il pousse les hommes à vendre leur âme pour de l'alcool. Il prend possession du corps, de l'esprit et de l'âme, et l'homme n'agit plus que par son intermédiaire. Sa cruauté se manifeste lorsque l'ivrogne lève la main pour frapper la femme qu'il a promis d'aimer et de chérir durant toute sa vie. Le comportement de l'ivrogne est une démonstration de la violence du diable. -- Medical Ministry, 114. Te 25 3 Lorsqu'il cède à la boisson, l'homme s'abandonne à la puissance diabolique, car Satan a inventé l'alcool pour dégrader et détruire l'image morale de Dieu. -- Manuscrit 1, 1899. Te 25 4 L'intempérant est dépourvu de patience et de sang-froid -- Il est impossible au buveur d'avoir un caractère calme et bien équilibré; s'il s'occupe d'animaux sans défense, les coups de fouet immérités que reçoivent les créatures de Dieu révèlent le trouble de ses organes digestifs. On constate les mêmes tendances dans le cercle familial. -- Lettre 17, 1895. Te 25 5 La honte et la malédiction de tous les pays -- On voit partout de ces infortunés aux yeux rouges, à l'air hébété, ces âmes pour lesquelles le Christ est mort, qui font verser des larmes aux anges et sont de tristes épaves. Ce sont des taches dans notre civilisation orgueilleuse. Elles sont la honte, la malédiction et le péril de tous les pays. -- Rayons de Santé, 185. Te 26 1 La femme est dépouillée de ce qui lui revient, les enfants meurent de faim -- L'ivrogne ne se rend pas compte de ce qu'il fait lorsqu'il est sous l'influence de l'alcool; cependant, celui qui lui vend la boisson qui le rend irresponsable est autorisé par la loi à faire son travail destructeur. La loi est pour lui lorsqu'il vole à la veuve la nourriture qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins. Elle l'est encore lorsqu'il réduit à la famine la famille de sa victime et envoie des enfants sans protection mendier une pièce de monnaie dans la rue, ou réclamer un morceau de pain. Jour après jour, mois après mois, année après année, ces scènes honteuses se reproduisent jusqu'à ce que la conscience du cafetier devienne comme desséchée. Les larmes de souffrance des enfants, les cris de détresse de la mère ne font qu'exaspérer le débitant de boissons. ... Te 26 2 Le cafetier n'hésitera pas à faire payer les dettes de l'ivrogne à sa malheureuse famille et à dépouiller le foyer du strict nécessaire pour régler la note du père ou du mari décédé. Qu'est-ce que cela lui fait que les enfants du défunt meurent de faim? Il les considère comme des créatures sans importance et ignorantes, puisqu'elles ont pu être injuriées, maltraitées et avilies; il ne se soucie pas de leur bien-être. Mais Dieu qui gouverne dans les cieux n'ignore ni la cause initiale ni le dernier effet de la misère et de la déchéance inexprimables qui ont atteint la famille de l'ivrogne. Le registre céleste contient chaque détail de cette triste histoire. -- The Review and Herald, 15 mai 1894. Te 26 3 Le buveur est responsable de sa faute -- Que celui qui s'adonne à la boisson ne s'imagine pas qu'il pourra se justifier en accusant le cafetier; il devra répondre de son péché et de la déchéance de sa famille. "Ceux qui abandonnent l'Eternel périront." -- The Review and Herald, 8 mai 1894. Te 26 4 L'alcool poursuit son oeuvre -- L'oeuvre néfaste de l'alcool se poursuit jour après jour, mois après mois, année après année. Les pères, les maris, les frères, soutien, espoir et orgueil de la nation, se rendent sans réflexion au café et en sortent ruinés et perdus. Te 26 5 Le plus terrible, c'est que la plaie s'attaque au coeur même de la famille. De plus en plus, les femmes s'adonnent à la boisson. Dans de nombreux foyers, des enfants en bas âge sont chaque jour exposés au danger par la négligence, les mauvais traitements ou la dureté d'une mère en état d'ébriété. Garçons et filles grandissent à l'ombre de ce fléau. Quelles sont leurs perspectives, sinon de tomber plus bas encore que leurs parents? -- Rayons de Santé, 193. ------------------------Chapitre 4 -- Une cause d'accidents Te 27 1 Le buveur est sous le contrôle de Satan -- Les hommes qui font usage d'alcool deviennent les esclaves de Satan. Celui-ci tente les hommes qui occupent des postes de confiance dans les chemins de fer et sur les navires, il tente les conducteurs de bateaux et de voitures remplies de personnes qui se rendent à des divertissements frivoles, pour qu'ils cèdent à leurs appétits funestes et oublient Dieu et ses commandements. Il leur tend ses appâts pour les séduire, afin qu'en se livrant à leurs mauvais penchants et appétits, ils s'abandonnent à son pouvoir; il contrôle alors leur raison de la même manière qu'un ouvrier manie un outil. Il travaille ensuite à la destruction de ceux qui aiment le plaisir. Te 27 2 C'est ainsi que les hommes coopèrent avec Satan, qu'ils sont ses agents et ses instruments. Ils ne peuvent pas prévoir ce qu'ils vont faire. Les signaux sont mal transmis et les voitures entrent en collision. Alors surviennent l'horreur, la mutilation et la mort. Ces faits se reproduiront de plus en plus fréquemment. Les journaux rapporteront nombre d'accidents terribles. Cependant, les cafés seront toujours aussi attirants. On vendra encore de l'alcool à la pauvre âme tentée qui a perdu la volonté de se redresser et de dire: "Je suis un homme", mais qui dit par ses actes: "Je n'ai aucune maîtrise de moi-même. Je ne peux pas résister à la tentation." De telles personnes ont cessé d'être en communication avec Dieu, elles sont dupes des artifices du diable. -- Manuscrit 17, 1898. Te 27 3 Dégradation du jugement -- Les alcooliques se trouvent sous l'influence destructrice du diable. Il met dans leur esprit des idées fausses, leur jugement n'est digne d'aucune confiance. -- The Review and Herald, 1 mai 1900. Te 27 4 Un employé de chemin de fer néglige un signal ou comprend mal un ordre: une collision se produit, fauchant de nombreuses vies humaines. Un navire fait naufrage et se perd corps et biens. En recherchant les causes de l'accident, on découvre presque toujours qu'un homme placé à un poste important était sous l'influence de l'alcool. -- Rayons de Santé, 186. Te 27 5 Le buveur est responsable devant Dieu -- Ceux qui conduisent les grands transatlantiques ou qui ont une fonction importante dans les chemins de fer sont-ils des hommes tempérants? Leur cerveau est-il dégagé de toute influence de l'alcool? Si ce n'est pas le cas, les accidents qui surviendront pendant leur temps de service leur seront imputés par le Dieu des cieux, Père de tout homme et de toute femme. -- The Review and Herald, 1 mai 1900. Te 28 1 Les hommes qui ont la lourde responsabilité de veiller à la sécurité de leurs semblables manquent souvent à leur tâche. Parce qu'ils font usage d'alcool et de tabac, ils n'ont pas l'esprit calme et serein comme Daniel à la cour de Babylone. L'usage de narcotiques engourdit bien des cerveaux et les prive temporairement de leur raison. Bien des naufrages ont pour cause l'absorption d'alcool. De temps à autre, des anges invisibles ont protégé des navires voguant en pleine mer parce qu'à bord se trouvaient des personnes qui avaient foi en la puissance protectrice de Dieu et qui priaient. Le Seigneur a le pouvoir de retenir les vagues furieuses, si impatientes de détruire et d'engloutir ses enfants. -- Manuscrit 153, 1902. Te 28 2 Nécessité de blâmer l'usage de l'alcool -- Nous avons besoin d'hommes qui, sous l'inspiration du Saint-Esprit, s'élèvent contre le fait de jouer pour de l'argent et contre l'usage de l'alcool, si répandus dans les derniers jours. -- Manuscrit 117, 1907. Te 28 3 La seule voie sûre -- Combien d'accidents horribles se produisent sous l'influence de l'alcool! ... Quelle quantité de cette terrible boisson un homme peut-il absorber sans représenter un danger pour la vie de ses semblables? Il ne peut être digne de confiance que dans la mesure où il s'abstient de toute boisson alcoolisée. Son esprit doit être pleinement lucide. Aucune boisson enivrante ne doit franchir ses lèvres; si toutefois une catastrophe se produit, l'homme qui occupe un poste de confiance peut y faire face de son mieux et se présenter l'âme en paix devant le Juge céleste, quelle qu'en ait été l'issue. -- The Review and Herald, 29 mai 1894. ------------------------Chapitre 5 -- Un problème de santé publique Te 28 4 Ils ont vendu leur volonté -- Il y a dans le monde une multitude d'êtres humains avilis qui ont cédé dans leur jeune âge à la tentation de l'alcool et du tabac; ils ont empoisonné les tissus de leur organisme et faussé leurs facultés de raisonnement, aboutissant ainsi au résultat que Satan escomptait. N'étant plus en état de réfléchir sainement, ses victimes cèdent à la tentation de la boisson et détruisent ainsi, par un verre d'alcool, le peu de raison qui leur reste. Te 28 5 Voyez cet homme privé de raison. Quelle est sa condition? Il est esclave de la puissance satanique. Le Malin lui inculque ses propres tendances. Il est esclave de la débauche et de la violence. Il pourra commettre n'importe quel crime. Car il a porté à ses lèvres le liquide qui le rend ivre et le transforme en démon lorsqu'il cède à son influence. Te 29 1 Regardez nos jeunes gens. Je dévoile maintenant le gros souci de mon coeur. Ils ont perdu la faculté de vouloir. Leurs nerfs sont affaiblis parce que leur force les a quittés. Leur teint n'a pas les couleurs vermeilles de la santé. Leur regard a perdu sa vivacité. L'éclat de leurs yeux a disparu. Le vin qu'ils ont bu a affaibli leur mémoire. Ils ressemblent à des personnes âgées. Quand ils veulent utiliser leur cerveau, celui-ci n'est plus capable de mettre à leur service ses riches trésors. -- Manuscrit 17, 1898. Te 29 2 Un péché moral et une maladie physique -- Parmi les victimes de l'intempérance, il en est de toutes classes et de toutes professions. Des hommes éminents par leurs talents ou leur savoir se sont conduits de telle manière qu'il leur a été impossible de résister à la tentation. D'aucuns qui étaient riches sont maintenant sans foyer et sans amis. Plongés dans la misère, la souffrance, la maladie et le déshonneur, ils ont perdu tout empire sur eux-mêmes. Si une main secourable ne leur est tendue, ils descendront toujours plus bas. Pour eux, la satisfaction de leurs passions n'est pas seulement un péché, c'est une maladie. -- Rayons de Santé, 202. Te 29 3 Une situation désespérée -- L'homme qui s'adonne à la boisson est dans une situation désespérée. Le cerveau malade, la volonté chancelante, il n'a pas la force de résister à sa passion. Il est impossible de le raisonner, de l'amener à se corriger. -- Rayons de Santé, 197. Te 29 4 Le corps et l'âme, tous deux esclaves -- Les cafés abondent dans les villes et les villages. ... Le voyageur entre au café, en possession de toute sa raison, la démarche assurée; observez-le lorsqu'il en ressort. L'éclat de ses yeux s'est éteint; sa démarche est vacillante; il oscille de-ci, de-là, tel un navire sur la mer. Sa faculté de raisonner est paralysée, l'image de Dieu est détruite. Le breuvage empoisonné qui rend fou l'a marqué de son sceau. ... Corps et âme, il est esclave; il est incapable de discerner entre le bien et le mal. Le cafetier a provoqué lui-même l'ivresse de son prochain; sous l'influence de l'alcool, celui-ci devient cruel et éprouve le désir de tuer; et, dans sa folie, il commet un crime. Te 29 5 On le fait comparaître devant un tribunal terrestre et ceux qui ont rendu le commerce de l'alcool légal sont contraints maintenant de s'occuper des conséquences de leurs actes. Ils ont accordé l'autorisation légale de donner à cet homme, en pleine possession de sa raison, le verre qui a fait de lui un fou furieux; et cependant, ils doivent maintenant l'envoyer en prison et à la potence pour son crime. Sa femme et ses enfants, réduits à la misère, vont être à la charge de la société. L'homme est perdu corps et âme, retranché de la terre, sans espoir d'aller au ciel. ... Te 30 1 Sans force pour résister à la tentation -- Sous l'influence de l'alcool, les esclaves de la boisson sont devenus tellement insensés qu'ils sont prêts à vendre leur raison pour un verre de whisky. Ils transgressent le commandement: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face." Il leur reste si peu de force morale qu'ils sont incapables de résister à la tentation; leur passion pour la boisson est si impérieuse qu'elle éclipse tout autre désir; ils ne comprennent pas que Dieu réclame un don de soi total; ils sont en fait des idolâtres: tout ce qui détourne les affections du Créateur, tout ce qui affaiblit et émousse les facultés morales prend la place de Dieu et reçoit l'hommage qui est dû à lui seul. A travers toutes ces idolâtries, l'homme adore le diable. Te 30 2 Celui qui s'attarde auprès d'un verre de vin joue sa vie avec Satan, qui fait des méchants ses agents, escomptant ainsi transformer en ivrognes ceux qui prennent l'habitude de boire. Le diable a des plans arrêtés: lorsque le cerveau de l'homme sera obscurci, il conduira l'ivrogne au désespoir et le poussera à quelque crime atroce. L'idole qu'il a dressée devant l'homme n'est que crime et pollution; l'adoration d'une telle idole détruira à la fois le corps et l'âme de la victime et aura des conséquences fâcheuses pour sa femme et ses enfants. Les désirs pervertis de l'ivrogne seront transmis à sa postérité et, par son intermédiaire, aux générations futures. Te 30 3 Une puissance démoniaque à l'oeuvre -- Mais les dirigeants du pays ne sont-ils pas en grande partie responsable du redoublement des crimes et des fléaux mortels qu'a entraînés le commerce de l'alcool? N'est-il pas de leur devoir et en leur pouvoir d'arrêter ce mal? Satan a fait ses plans: il tient conseil avec les législateurs, qui écoutent ses suggestions; aussi ils perpétuent par des lois une multitude de maux qui engendrent beaucoup de misère et de crimes indescriptibles. Un pouvoir diabolique agit par l'intermédiaire des hommes; ceux-ci sont tentés de céder à leur appétit au point de perdre tout contrôle d'eux-mêmes. Le spectacle qu'offre un homme ivre, s'il n'était pas si fréquent, provoquerait l'indignation générale, et le commerce de l'alcool disparaîtrait. Mais Satan a endurci le coeur des hommes, il a perverti leur jugement de sorte qu'ils assistent, indifférents, au malheur, au crime et à la misère qui envahissent le monde. ... Te 30 4 Jour après jour, Satan pose ses pièges mortels dans nos villes, à nos portes, dans la rue, partout où il a une chance d'attirer une âme pour détruire ses facultés morales, effacer l'image de Dieu et la plonger dans un abrutissement total. Les âmes courent un danger mortel. Les chrétiens déploient-ils toute leur énergie et font-ils des efforts persévérants pour avertir du danger, éclairer leurs semblables et sauver leurs frères qui périssent? Il n'est pas question ici d'inventer des méthodes permettant de sauver ceux qui sont morts et perdus; nous devons aller vers ceux que l'on peut encore aider. Te 31 1 En autorisant le commerce de l'alcool, la loi favorise la déchéance de l'âme et se refuse à mettre fin au commerce qui inonde le monde de tant de maux. Que les législateurs se demandent s'il est impossible d'éviter que la vie du corps et de l'esprit soit exposée à de tels dangers. Cette perte de vies humaines est-elle vraiment obligatoire? -- The Review and Herald, 29 mai 1894. Te 31 2 La responsabilité du débitant de boissons -- Ceux qui vendent des boissons alcoolisées à leurs semblables ... reçoivent le gain de l'alcoolique, mais ils ne lui donnent en contrepartie aucun équivalent véritable. Au contraire, ils lui procurent la boisson qui le rendra fou, le breuvage qui lui fera perdre la raison et le transformera en un démon de cruauté et de méchanceté. ... Te 31 3 Mais les anges de Dieu ont été témoins de chaque pas effectué sur le chemin de la perdition; ils ont vu toutes les conséquences de la conduite de celui qui a incité son prochain à boire. Le nom du cafetier figure dans le registre céleste parmi les noms de ceux qui ont les mains couvertes de sang. Il est condamné parce qu'il possède chez lui la boisson empoisonnée qui provoque la ruine de son prochain et qui apporte la misère et la déchéance dans les foyers. Le débitant de boissons est responsable devant le Seigneur de chaque pièce de monnaie qui entre dans sa caisse et provient des gains du pauvre ivrogne qui a perdu toute volonté et a noyé sa dignité humaine dans l'alcool. -- The Review and Herald, 8 mai 1894. Te 31 4 Il devra répondre devant Dieu -- Qu'importent la richesse, le pouvoir, la situation d'un homme dans le monde, qu'importe qu'il ait été ou non autorisé par la loi à vendre des boissons empoisonnées à son prochain! Dieu le considérera comme responsable de l'avilissement de l'âme rachetée par le Christ; il sera accusé au jour du jugement d'avoir dégradé le caractère qui aurait dû refléter l'image de Dieu et de l'avoir rendu inférieur à ce qu'il y a de plus bas dans la création. Te 31 5 En faisant prendre aux hommes l'habitude de consommer de l'alcool, le débitant de boissons dépouille en fait l'âme de sa droiture; il l'entraîne à devenir le vil esclave de Satan. Le Seigneur Jésus, le Prince de la vie, est en lutte avec Satan, le prince des ténèbres. Le Christ a déclaré qu'il avait pour mission de relever les hommes. ... Te 32 1 Jésus quitta les cours du royaume céleste, abandonna sa gloire et revêtit d'humanité sa divinité. Il espérait ainsi, étant plus près de l'homme, le relever et l'ennoblir par son enseignement et son exemple, et restaurer dans son âme l'image de Dieu. Telle était l'oeuvre du Christ; mais que font ceux qui autorisent le commerce de l'alcool ou incitent leur prochain à boire? Voyez le contraste entre l'oeuvre du Christ et celle du débitant de boissons; vous serez forcés d'admettre que les marchands d'alcool et ceux qui en favorisent le commerce travaillent en coopération avec le diable. En agissant ainsi, ils font plus pour perpétuer la misère humaine que n'importe quels autres agents du mal dans le monde. ... Te 32 2 Le débitant de boissons se trouve dans la situation de Caïn qui demandait: "Suis-je le gardien de mon frère?" Dieu répond comme à Caïn: "La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi." Le débitant sera tenu responsable de la misère qui est entrée dans les foyers de ceux qui n'avaient pas beaucoup de volonté et qui succombèrent à la tentation de l'alcool. Il sera accusé de la misère, de la souffrance et du désespoir qu'a introduits dans le monde le commerce de l'alcool. Il devra répondre de la détresse et de la pauvreté des mères, du dénuement, de la faim, du manque d'abri dont ont souffert les enfants, privés de tout espoir et de toute joie. Celui qui prend soin du moineau et connaît le moment où il tombe à terre, celui qui revêt l'herbe des champs, aujourd'hui verdoyante et demain jetée au feu, ne peut ignorer les cris de détresse de ceux qui ont été formés à sa propre image et rachetés par son propre sang. Dieu a connaissance de toute cette méchanceté qui perpétue la misère et le crime. Il en fait porter toute la responsabilité à ceux qui contribuent à ouvrir à l'âme la porte de la tentation. -- Manuscrit 90, 1894. Te 32 3 La sentence de Dieu sur le débitant de boissons -- Il ne sait pas que le Seigneur a un compte à régler avec lui et ne s'en soucie pas. Quand sa victime meurt, son coeur de pierre n'en est pas ému. Te 32 4 Il ne prend pas garde au commandement: "Tu n'affligeras point la veuve, ni l'orphelin. Si tu les affliges et qu'ils viennent à moi, j'entendrai leurs cris; ma colère s'enflammera et je vous détruirai par l'épée; vos femmes deviendront veuves, et vos enfants orphelins." -- The Review and Herald, 15 mai 1894. Te 32 5 Au jour où chacun recevra selon ses oeuvres, il n'y aura pas de pitié pour le débitant d'alcool. Ceux qui auront détruit la vie devront expier leurs peines avec leurs propres vies. La loi de Dieu est sainte, juste et bonne. -- Lettre 90, 1908. Te 32 6 N'encouragez pas chez les hommes l'envie de stimulants -- Que chacun considère comme un devoir sacré envers Dieu de faire tout son possible pour son prochain. On devrait veiller à ne pas créer chez autrui le besoin de stimulants! Ceux qui conseillent à leurs amis de prendre de l'eau-de-vie pour leur santé risquent de devenir l'agent de leur destruction. A maintes occasions, j'ai remarqué qu'un simple conseil avait eu pour conséquence la déchéance d'hommes et de femmes devenus esclaves de l'alcool. Te 33 1 Les médecins sont responsables de l'alcoolisme de nombreuses personnes. Bien que conscients du mal que peut faire l'alcool à ceux qui s'y adonnent, ils ont osé le prescrire à leurs patients. S'ils pensaient à leurs conséquences néfastes, ils comprendraient que les stimulants ont sur un organe particulier le même effet que sur l'homme tout entier. Comment se justifieront-ils d'avoir poussé des hommes et des femmes à l'alcoolisme? -- The Review and Herald, 29 mai 1894. Te 33 2 Ils savent qu'il est possible d'éviter les méfaits de l'alcool -- Comment se fait-il que devant les conséquences terribles qu'entraîne l'alcool sous leurs yeux, des hommes et des femmes, qui déclarent croire en la Parole de Dieu, puissent se risquer à goûter au vin et aux spiritueux ou à en faire le commerce? Une telle attitude n'est certes pas en accord avec leur profession de foi. ... Te 33 3 Le Seigneur a donné des enseignements précis dans sa Parole au sujet de l'alcool et des spiritueux. Il en a interdit l'usage et il a accompagné son ordre d'avertissements et de menaces sévères. Mais ses interdictions ne sont pas l'expression d'une autorité arbitraire. Il a averti les hommes pour les préserver des maux qu'engendre l'alcool. ... Te 33 4 Le commerce de l'alcool est un fléau terrible pour notre pays; des hommes qui se disent chrétiens le favorisent et l'autorisent. Un tel comportement rend les Eglises responsables des résultats désastreux qu'il entraîne. Le trafic de l'alcool trouve son origine dans l'enfer même; il mène à la perdition. Ces réflexions ont une grave portée. -- The Review and Herald, 1 mai 1894. ------------------------Chapitre 6 -- L'alcool et les gens haut placés Te 33 5 Leçons tirées de l'expérience de Nadab et d'Abihu -- Nadab et Abihu, fils d'Aaron, remplissaient les fonctions sacrées de sacrificateurs; après avoir largement usé de vin, ils vinrent comme de coutume officier en présence de l'Eternel. Les sacrificateurs qui brûlaient l'encens dans le sanctuaire devaient prendre du feu que Dieu lui-même avait allumé; ce feu brûlait nuit et jour et n'était jamais éteint. Dieu avait donné des instructions précises sur la façon dont chaque partie de son service devait se dérouler, pour que tout ce qui se rattachait à son culte sacré soit en accord avec son saint caractère. Le moindre écart à ces directives expresses, concernant son saint culte, était puni de mort. Aucun sacrifice ne pouvait être agréable à Dieu s'il n'était préparé avec le feu divin, symbole de la communication entre Dieu et les hommes établie par Jésus-Christ seul. Le feu sacré que l'on mettait sur l'encensoir devait brûler éternellement. Et tandis que les Israélites étaient dehors, priant avec ferveur, l'encens enflammé par le feu sacré devait s'élever vers Dieu, mêlé à leurs prières. Cet encens était le symbole de la médiation du Christ. Te 34 1 Les fils d'Aaron prirent du feu ordinaire, que Dieu n'acceptait pas; ils firent une insulte au Dieu éternel en lui présentant un feu étranger. Dieu les consuma à cause de la négligence évidente qu'ils manifestèrent à l'endroit de ses ordres précis. Il en était de leurs actes comme de l'offrande de Caïn. Le divin Sauveur ne s'y trouvait pas représenté. Si les fils d'Aaron avaient joui de toute leur lucidité, ils auraient fait la différence entre le feu ordinaire et le feu sacré. Leur intempérance avait amoindri leurs facultés intellectuelles et obscurci leur intelligence, de sorte qu'ils étaient devenus incapables de juger sainement. Ils perdirent de vue le caractère sacré de ce service et la terrible responsabilité qu'ils assumaient en se présentant devant Dieu pour assurer son divin service. Te 34 2 Ils étaient responsables -- Certains pourront dire: Comment peut-on tenir les fils d'Aaron pour responsables alors que l'alcool les avait privés de leur raison et qu'ils ne pouvaient pas faire la différence entre le feu ordinaire et le feu sacré? C'est au moment où ils burent de l'alcool qu'ils prirent la responsabilité de tous les actes qu'ils commirent alors qu'ils étaient ivres. Leur manque de maîtrise d'eux-mêmes coûta la vie à ces sacrificateurs. Dieu a expressément interdit l'usage du vin, car il a pour effet d'obscurcir le cerveau. Te 34 3 "Et l'Eternel parla à Aaron et dit: Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez: ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et enseigner aux enfants d'Israël toutes les lois que l'Eternel leur a données par Moïse." ... Te 34 4 Nous trouvons ici les directives divines les plus claires, ainsi que les raisons pour lesquelles Dieu a interdit l'usage de l'alcool; il désire que ses enfants restent lucides et agissent avec discernement; il veut qu'ils soient capables de juger sainement et de faire la différence entre ce qui est pur et ce qui ne l'est pas. Il invoqua encore une autre raison très importante pour laquelle les sacrificateurs devaient s'abstenir de tout ce qui enivre: ils auraient besoin d'être en possession de tous leurs moyens pour présenter aux enfants d'Israël toutes les lois que l'Eternel avait prescrites. Te 35 1 Les qualifications nécessaires aux chefs spirituels -- Toute absorption de nourriture et de boisson capables de léser le bon fonctionnement des facultés mentales est un grave péché aux yeux de Dieu. Ceci concerne particulièrement ceux qui remplissent des fonctions sacrées, qui devraient être de tout temps pour les fidèles des exemples et des guides toujours en état de les instruire. Te 35 2 Des ministres osent prononcer du haut de la chaire le nom de Dieu de leurs lèvres impures. Ils pensent que Dieu n'a pas vu la satisfaction coupable de leur appétit. "Parce qu'une sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le coeur des fils de l'homme se remplit en eux du désir de mal faire." Dieu n'acceptera pas davantage le sacrifice offert par des hommes souillés qui lui présentent un encens de tabac et d'alcool, qu'il n'a accepté l'offrande des fils d'Aaron qui mêlèrent l'encens à un feu étranger. Te 35 3 Dieu n'a pas changé. Il est actuellement aussi exigeant dans ses prescriptions qu'il l'était aux jours de Moïse. Mais, à notre époque, dans les lieux de culte, non seulement un feu étranger mais une pestilence véritable se trouvent mêlés aux chants de louange, aux prières et aux prédications. Au lieu d'être prêchée sous l'influence divine, la vérité est parfois exposée sous l'effet des poisons du tabac et de l'eau-de-vie. Quel feu, vraiment! Les prédications et les prières sont mêlées à la puanteur du tabac. Un encens de la sorte plaît davantage à Satan! Quelle terrible supercherie! Quelle offense aux yeux de Dieu! Quelle insulte envers celui qui est saint et qui habite une lumière inaccessible! Te 35 4 Si leurs facultés intellectuelles étaient en parfait état, ceux qui se disent chrétiens verraient l'illogisme d'un tel culte. Comme pour Nadab et Abihu, leur sensibilité est tellement émoussée qu'ils ne voient pas la différence entre le sacré et le profane. Les choses saintes sont ravalées au niveau de leur haleine viciée par le tabac, de leur cerveau engourdi et de leur âme impure souillée par la satisfaction de leur appétit et de leur passion. Les soi-disant chrétiens mangent, boivent et fument; ils deviennent des gloutons et des ivrognes pour satisfaire leur appétit et parlent encore de remporter la même victoire que le Christ! -- Redemption, or the Temptation of Christ, 86. Te 35 5 Il est nécessaire que les hommes influents aient l'esprit lucide -- Qu'en est-il des législateurs et des magistrats? S'il faut que les responsables du saint ministère aient l'esprit lucide et soient en pleine possession de leurs facultés mentales, ne faut-il pas qu'il en soit de même des promoteurs des lois et de ceux qui rendent la justice dans notre pays? Et que penser des juges et des jurés qui décident de la vie humaine et qui peuvent, par leur sentence, condamner l'innocent et relâcher le criminel au sein de la société? N'est-il pas nécessaire qu'ils puissent, eux aussi, raisonner sainement? Sont-ils modérés dans leurs habitudes? S'ils ne le sont pas, ils ne sont pas dignes d'assurer de telles responsabilités. Quand l'appétit est perverti, les facultés mentales s'affaiblissent, et il est à craindre que de tels hommes ne soient pas aptes à gouverner avec justice. Est-il moins dangereux aujourd'hui de faire usage de ce qui obscurcit l'esprit qu'à l'époque où Dieu donna des instructions à ceux qui officiaient dans son sanctuaire? -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 19. Te 36 1 Quand les hommes haut placés sont indignes de leur charge -- Les chefs d'Etat et les légistes devraient, mieux que n'importe qui, obéir aux lois supérieures qui sont à la base de toute règle dans la famille et la nation. Il faudrait que ceux qui exercent une autorité aient le sentiment d'être eux-mêmes soumis à une puissance supérieure. Mais tant que leur esprit se trouve sous l'effet de l'usage de narcotiques et de spiritueux, ils n'auront pas ce sentiment. Ceux à qui a été confiée la charge de faire exécuter les lois devraient jouir de toutes leurs facultés. En pratiquant la tempérance en toutes choses, ils seront toujours en mesure de distinguer nettement le sacré du profane, et ils auront la sagesse d'agir avec cette justice et cette intégrité que Dieu prescrivit à l'Israël d'autrefois. ... Te 36 2 Mais beaucoup de ceux qui sont parvenus aux plus hauts postes de confiance dans les fonctions publiques sont loin d'observer de telles lois. Ils satisfont leurs désirs et s'adonnent généralement à l'usage de narcotiques et de boissons alcoolisées. Hommes de loi, juges, jurés, sénateurs et représentants du peuple ont oublié qu'ils ne peuvent être des comédiens. Ils affaiblissent leurs facultés en satisfaisant des désirs coupables. Alors qu'ils occupent une place éminente, ils s'avilissent par la pratique de l'intempérance, de la débauche et de toutes sortes de vices. Leurs facultés, corrompues par le mal, donnent un libre accès à toutes les dépravations. ... Te 36 3 Des hommes intempérants ne devraient pas être placés à des postes de confiance par le vote du peuple. Leur influence corrompt les autres et de lourdes responsabilités sont en jeu. Le cerveau et les nerfs endormis sous l'influence du tabac et des stimulants, ils font des lois à leur mesure; puis, quand l'effet immédiat du stimulant disparaît, ils traversent une période de dépression. Entre leurs mains, la vie humaine reste fréquemment en suspens; de la décision de ces hommes dépendent la vie et la liberté ou l'esclavage et le désespoir. Comme il est nécessaire que ceux qui prennent ces décisions soient des hommes d'expérience, honnêtes et loyaux, profondément intègres, qui dédaignent les présents corrupteurs, et dont les jugements et la conviction ne se laissent pas influencer par la partialité et les préjugés! Car ainsi parle le Seigneur: "Tu ne porteras point atteinte aux droits du pauvre dans son procès. Tu ne prononceras point de sentence inique, et tu ne feras point mourir l'innocent et le juste; car je n'absoudrai point le coupable. Tu ne recevras pas de présents; car les présents aveuglent ceux qui ont les yeux ouverts, et corrompent les paroles des justes." -- The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 37 1 Seuls des hommes parfaitement tempérants et intègres devraient être admis à faire partie du corps législatif et choisis pour présider nos tribunaux. La propriété, la réputation et la vie elle-même sont en péril lorsqu'elles sont confiées au jugement d'hommes intempérants et immoraux. Combien d'innocents condamnés à mort, combien de personnes dépouillées de leurs biens terrestres à cause de l'injustice de jurés, d'hommes de lois, de juges même qui s'adonnaient à la boisson! -- The Signs of the Times, 11 février 1886. Te 37 2 Si les hommes haut placés étaient tempérants -- Si les hommes en vue suivaient le chemin du Seigneur, ils conduiraient leurs semblables à une vie sainte et noble. Ceux qui occupent des postes de confiance devraient être strictement tempérants. Les magistrats, les sénateurs et les juges devraient avoir l'esprit lucide; ils rendraient alors des jugements équitables et justes. Ils devraient vivre dans la crainte permanente du Seigneur et compter sur une sagesse supérieure à la leur. Le divin Maître les inspirerait dans leurs décisions, et leur donnerait la force de s'opposer au mal avec énergie et de faire progresser l'intégrité, la justice et la vérité. Si la Parole de Dieu était leur guide, toute oppression serait proscrite. Les législateurs, les administrateurs observeraient fidèlement des lois justes et bonnes, et enseigneraient comment rendre la justice selon le Seigneur. Dieu approuve toutes les lois et tous les gouvernements bons et justes. Ceux à qui a été confiée la responsabilité d'appliquer les lois sont aux yeux de Dieu régisseurs de ses biens. -- The Review and Herald, 1 octobre 1895. Te 37 3 La raison bannie du festin de Belschatsar -- Sans souci pour sa tranquillité, ce roi fier et arrogant "donna un grand festin à ses grands au nombre de mille". Toutes les réjouissances dont la richesse et la puissance pouvaient disposer rehaussaient cette scène de leur vive splendeur. De séduisantes femmes aux riches atours se mêlaient aux convives de ce banquet royal, composé d'hommes de génie et de grande distinction, de princes et d'hommes d'Etat. Et le vin coulait à flots, et tous se réjouissaient sous son influence grisante. La raison obnubilée par son ivresse éhontée, le roi, livré à ses plus bas instincts et à ses plus viles passions, conduisait lui-même cette orgie obscène. -- Prophètes et rois, 400. Te 38 1 Au moment où la fête battait son plein, une main exsangue apparut et écrivit, sur le mur de la salle du banquet, le jugement du roi et de son royaume: "Mene, mene, tekel, upharsin" furent les mots qu'elle traça et Daniel en donna l'interprétation suivante: "Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger. ... Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses." Le récit biblique nous apprend que "cette nuit même, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué, et Darius le Mède s'empara du royaume". Te 38 2 Belschatsar ne se doutait guère qu'un spectateur invisible observait ses réjouissances impies. Mais il n'est aucune parole, ni aucun acte qui ne soit rapporté dans les livres célestes. Les caractères mystérieux tracés par la main exsangue montrent que Dieu est témoin de tout ce que nous faisons et qu'il est déshonoré par ceux qui participent aux festins et aux orgies. Nous ne pouvons rien cacher à Dieu. Nous ne pouvons éviter de lui rendre des comptes. Où que nous soyons, quoi que nous fassions, nous sommes responsables devant celui à qui nous appartenons par droit de création et de rédemption. -- Manuscrit 50, 1893. Te 38 3 La terrible conséquence de la dissipation d'Hérode -- Hérode avait réformé de nombreux points dans sa vie dissolue. Mais l'usage de mets recherchés et de boissons alcoolisées affaiblissait sans cesse son corps et son esprit, et luttait contre les pressants appels du Saint-Esprit qui avait touché son coeur et l'avait convaincu de renoncer à ses péchés. Hérodias connaissait les points faibles de la nature d'Hérode. Elle savait qu'en temps ordinaire, lorsqu'il possédait toute sa raison, elle ne pourrait pas obtenir la mort de Jean. ... Te 38 4 Elle dissimula sa haine le mieux qu'elle put et attendit l'anniversaire d'Hérode. Ce serait, elle le savait, une occasion d'excès et d'ivresse. Le penchant d'Hérode pour les mets recherchés et le vin lui donnerait l'occasion de le prendre au dépourvu. Elle le pousserait à céder à son appétit, ce qui éveillerait ainsi ses passions et affaiblirait la voix de sa conscience. Ses facultés intellectuelles engourdies ne lui permettraient pas de juger sainement ni de prendre des décisions sensées. Elle fit faire les préparatifs les plus coûteux en vue d'un festin et de réjouissances magnifiques. Elle connaissait la conséquence de tels festins sur l'intelligence et la moralité. Elle savait que la satisfaction de l'appétit et l'abandon au plaisir éveilleraient les passions les plus viles d'Hérode et qu'il serait incapable de répondre aux exigences plus nobles de l'effort et du devoir. Te 39 1 L'euphorie anormale de l'esprit et de l'âme que produit l'intempérance affaiblit les aspirations au perfectionnement moral. Il devient impossible aux saintes impulsions d'affecter le coeur et de maîtriser les passions quand elles sont approuvées par l'opinion du monde et la mode. Festins, réjouissances, danses et usage immodéré du vin obscurcissent les sens et font disparaître la crainte de Dieu. ... Te 39 2 Alors qu'Hérode et ses grands festoyaient et se réjouissaient, Hérodias, avilie par la passion et le crime, fit paraître sa fille, vêtue d'une façon séduisante, devant Hérode et ses hôtes royaux. Salomé était parée de guirlandes coûteuses et de fleurs. Elle portait des bijoux étincelants et de brillants bracelets. Peu vêtue, elle dansa sans retenue devant les hôtes royaux. Cette apparition, pour eux vision de beauté et de grâce, fascina leurs sens pervertis et les charma. Au lieu d'être guidés par une raison éclairée, un goût raffiné et une conscience sensible, ils se laissèrent dominer par leurs penchants les plus vils. La vertu et les principes n'eurent plus aucune emprise sur eux. Te 39 3 Le charme trompeur de ce spectacle enchanteur fit perdre à Hérode et à ses hôtes, grisés par le vin, leur raison et leur dignité. La musique, le vin et la danse avaient banni de leur esprit toute crainte et tout respect de Dieu. Rien ne semblait plus sacré aux sens pervertis d'Hérode. Il était rempli du désir de briller aux yeux des grands de son royaume. Aussi fit-il la promesse et le serment inconsidérés d'accorder à la fille d'Hérodias tout ce qu'elle lui demanderait. ... Te 39 4 En possession d'une telle promesse, elle courut auprès de sa mère pour savoir ce qu'elle demanderait. La réponse maternelle était prête: la tête de Jean-Baptiste sur un plat. Salomé fut d'abord horrifiée. Elle ne comprenait pas le sentiment de vengeance qui animait le coeur de sa mère. Elle refusa de faire une demande aussi inhumaine; mais la détermination de cette mère cruelle prévalut. De plus, elle ordonna à sa fille de ne pas s'attarder, mais de se hâter de formuler sa requête avant qu'Hérode eût le temps de réfléchir et de changer d'avis. Aussi Salomé retourna-t-elle auprès d'Hérode pour lui présenter sa terrible demande: "Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus." Te 39 5 Hérode fut stupéfait et attristé. Sa gaieté bruyante cessa et ses hôtes furent saisis d'horreur devant cette requête inhumaine. Les frivolités et les dissipations de cette nuit-là coûtèrent la vie à l'un des plus grands prophètes qui prêcha jamais le message de Dieu aux hommes. Le verre qui rend ivre favorisa l'accomplissement de ce crime horrible. -- The Review and Herald, 11 mars 1873. Te 40 1 Aucune voix ne s'éleva en faveur de Jean -- Pourquoi ne se trouva-t-il personne dans cette assemblée pour empêcher Hérode d'accomplir son voeu insensé? Tous étaient ivres et leur conscience engourdie ne leur permettait pas de reconnaître ce qui était digne de respect. Te 40 2 Bien que, virtuellement, les hôtes royaux fussent invités à relever Hérode de son serment, la langue de chacun semblait paralysée. Hérode lui-même pensait que, pour conserver sa réputation, il devait rester fidèle à son serment, fait pourtant en état d'ivresse. Le principe moral, seule garantie de l'âme, était annihilé. Hérode et ses hôtes s'étaient avilis au point de se rendre esclaves de leur appétit bestial. ... Te 40 3 Leurs facultés mentales étaient affaiblies par le plaisir des sens; leurs idéaux de justice et de miséricorde, pervertis. Satan, sous la forme d'Hérodias, saisit cette occasion, et les entraîna à prendre des décisions hâtives qui coûtèrent la vie à l'un des plus précieux prophètes de Dieu. -- The Review and Herald, 8 avril 1873. Te 40 4 Avertissements divins -- Le Seigneur ne pourra pas supporter beaucoup plus longtemps une génération intempérante et pervertie: les Ecritures contiennent de nombreuses mises en garde contre l'usage de boissons enivrantes. Jadis, lorsque Moïse transmit au peuple les désirs de l'Eternel, son message contenait des avertissements pour l'ivrogne: Te 40 5 "Que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne se glorifie dans son coeur et ne dise: J'aurai la paix, quand même je suivrai les penchants de mon coeur, et que j'ajouterai l'ivresse à la soif. Te 40 6 "L'Eternel ne voudra point lui pardonner. Mais alors la colère et la jalousie de l'Eternel s'enflammeront contre cet homme, toutes les malédictions écrites dans ce livre reposeront sur lui, et l'Eternel effacera son nom de dessous les cieux." Te 40 7 Salomon déclare: "Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses; quiconque en fait excès n'est pas sage." "Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic." Te 40 8 L'usage du vin parmi les Israélites fut l'une des causes de leur captivité. Par le prophète Amos, le Seigneur leur dit: "Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion, et en sécurité sur la montagne de Samarie, à ces grands de la première des nations, auprès desquels va la maison d'Israël! ... Passez à Calné et voyez, allez de là jusqu'à Hamath la grande, et descendez à Gath chez les Philistins: ces villes sont-elles plus prospères que vos deux royaumes, et leur territoire est-il plus étendu que le vôtre? ... Vous croyez éloigné le jour du malheur, et vous faites approcher le règne de la violence. Ils reposent sur des lits d'ivoire, ils sont mollement étendus sur leurs couches; ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux mis à l'engrais. Ils extravaguent au son du luth, ils se croient habiles comme David sur les instruments de musique." Te 41 1 "Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin! Heureux toi, pays dont le roi est de race illustre, et dont les princes mangent au temps convenable, pour soutenir leurs forces, et non pour se livrer à la boisson!" "Ce n'est point aux rois, Lemuel, ce n'est point aux rois de boire du vin, ni aux princes de rechercher des liqueurs fortes, de peur qu'en buvant ils n'oublient la loi, et ne méconnaissent les droits de tous les malheureux." Te 41 2 Ces paroles d'avertissement, ces commandements sont clairs et nets. Que ceux qui occupent des postes de confiance publics prennent garde que le vin et les boissons alcoolisées ne faussent leur jugement et ne les détournent de la loi. Administrateurs et juges devraient toujours pouvoir accomplir le commandement du Seigneur: "Tu n'affligeras pas la veuve et l'orphelin." Te 41 3 Le Dieu qui est au ciel domine sur toutes choses. Lui seul est au-dessus de toute autorité, de tout roi, de tout législateur. Le Seigneur a donné dans sa Parole des instructions précises en ce qui concerne l'usage du vin et des boissons alcoolisées. Il l'interdit et a renforcé ses interdictions par de sévères avertissements et des menaces. Mais ses interdictions ne sont pas l'expression d'une autorité arbitraire. Il cherche à épargner aux hommes les méfaits terribles du vin et de l'alcool. Déchéance, cruauté, misère et querelles sont les conséquences normales de l'intempérance. Dieu a montré combien il est dangereux de suivre une telle voie. Il a agi ainsi pour que l'homme ne dénature pas ses lois et qu'il échappe à l'immense misère occasionnée par des hommes pervers qui, pour l'amour du gain, vendent la boisson enivrante qui rend fou. -- Drunkenness and Crime, 4-6. ------------------------Chapitre 1 -- Le tabac et ses effets Te 42 1 Son action sur le corps -- Le tabac est un poison lent et insidieux; ses effets sont beaucoup plus difficiles à éliminer du corps que ceux de l'alcool. -- Testimonies for the Church 3:569. Te 42 2 L'usage du tabac a fréquemment un retentissement beaucoup plus grave sur notre corps que l'usage de l'alcool. Il tient sa victime dans un esclavage plus exigeant encore que l'alcool; l'habitude en est plus difficile à vaincre. Dans de nombreux cas, il empoisonne encore plus profondément le corps et l'esprit que les boissons alcoolisées; c'est un poison plus subtil. -- Testimonies for the Church 3:562. Te 42 3 Ceux qui font usage de tabac sont coupables devant Dieu -- Quelle que soit la forme sous laquelle on en fait usage, le tabac agit sur l'organisme. C'est un poison lent. Il affecte le cerveau et émousse les perceptions, de sorte que l'esprit n'est plus à même de discerner clairement les choses spirituelles, particulièrement les vérités qui auraient pour effet de corriger ce vice. Dieu n'approuve pas ceux qui font usage du tabac sous quelque forme que ce soit. En pratiquant une telle habitude, il ne leur est pas possible de glorifier Dieu dans leur corps et leur âme dont il est le Maître. Lorsque les hommes ont recours à des poisons insidieux qui ruinent leur santé et corrompent leurs facultés spirituelles, Dieu ne peut pas leur donner son approbation. Il se montrera miséricordieux à leur égard tant qu'ils pratiqueront cette habitude en ignorant le mal qu'elle leur fait; mais lorsque, après avoir été éclairés, ils continueront à satisfaire leur penchant, ils seront coupables aux yeux de Dieu. -- Counsels on Health, 81. Te 43 1 Diminution de la résistance physique -- La puissance régénératrice de Dieu est à l'oeuvre partout dans la nature. Lorsqu'on se fait une coupure ou une fracture, la nature se met immédiatement à l'oeuvre pour guérir la blessure et préserver la vie humaine. Mais il peut arriver que le corps soit en si mauvaise condition que la nature se trouve gênée dans son action et ne puisse accomplir sa tâche. ... Si l'homme fait usage de tabac, le pouvoir de guérison de la nature s'en trouve plus ou moins affaibli. -- Medical Ministry, 11. Te 43 2 Semailles et moisson -- Que jeunes et vieux se rappellent qu'à chaque transgression des lois de la vie, la nature réagit en protestant. Les conséquences affecteront les facultés mentales aussi bien que les facultés physiques. Mais elles ne frapperont pas uniquement l'insouciant coupable; elles atteindront aussi ses descendants; ce legs de tares héréditaires se transmettra jusqu'à la troisième et à la quatrième génération. Pensez à cela, parents, lorsque vous faites usage du narcotique qui affaiblit l'âme et le cerveau, c'est-à-dire du tabac. Où cette habitude vous mènera-t-elle? Qui d'autre que vous-mêmes en pâtira? -- The Signs of the Times, 6 décembre 1910. Te 43 3 Chez les enfants et les jeunes gens, l'usage du tabac cause un mal incalculable. Les pratiques des générations passées les atteignent. Les parents leur lèguent la débilité mentale, la faiblesse physique, le déséquilibre nerveux et des besoins contraires à la nature. Ces mauvaises pratiques, entretenues aussi par les enfants, en augmentent et en perpétuent les déplorables conséquences. C'est en grande partie à cela qu'il faut attribuer la dégénérescence physique, mentale et morale qui devient aujourd'hui si alarmante. Te 43 4 De petits garçons commencent très tôt à fumer. L'habitude prise, alors que l'esprit et le corps sont particulièrement sensibles à l'effet du tabac, nuit à la croissance, sape la vitalité, alourdit l'esprit et abaisse le niveau moral. -- Rayons de Santé, 183, 184. Te 43 5 Les origines de l'usage du tabac -- Notre organisme n'éprouve pas naturellement un besoin de tabac, à moins que ce besoin ne soit transmis par hérédité. -- Manuscrit 9, 1893. Te 43 6 Beaucoup de parents donnent de mauvaises habitudes à leurs enfants en leur faisant manger de la viande et boire du thé ou du café. Celles-ci préparent le chemin qui conduira à désirer des stimulants plus forts encore, comme le tabac. -- Témoignages pour l'Église 1:480. Te 43 7 Une nourriture préparée avec des épices et des condiments enflamme l'estomac, corrompt le sang et provoque le besoin de stimulants plus forts. Elle est un facteur de débilité nerveuse, d'impatience et affaiblit la maîtrise de soi. L'usage du tabac et du vin vient à sa suite. -- The Signs of the Times, 27 octobre 1887. Te 44 1 Des vies humaines sacrifiées -- L'alcool et le tabac troublent le sang et des milliers de vies humaines sont sacrifiées chaque année à ces poisons. -- The Health Reformer, novembre 1871. Te 44 2 La nature fait de son mieux pour lutter contre le poison qu'est le tabac; mais il arrive souvent qu'elle soit vaincue. Elle abandonne sa lutte contre l'intrus, et la vie est sacrifiée dans ce conflit. -- Manuscrit 3, 1897. Te 44 3 L'usage du tabac: un suicide -- Dieu réclame, de nos jours, la pureté du corps et du coeur avec autant de rigueur qu'à l'époque où il donna à ce sujet des directives précises aux enfants d'Israël. Si Dieu fit preuve d'une telle exigence lorsqu'il imposa la pureté aux enfants d'Israël qui voyageaient dans le désert et vivaient en plein air, il ne demande rien de moins à nous qui demeurons dans des maisons fermées où les impuretés s'éliminent moins aisément et ont une influence plus malsaine. Le tabac est un des poisons les plus insidieux et les plus néfastes; en effet, son action excite les nerfs, puis les paralyse. Il est d'autant plus dangereux que ses effets sur l'organisme sont lents et à peine perceptibles au début. Des milliers de personnes ont succombé à son action toxique. Lentement mais sûrement, elles ont mis fin à leurs jours, en faisant usage de ce poison. Et nous nous posons la question: "Quel sera leur réveil au matin de la résurrection?" -- Spiritual Gifts 4:128. Te 44 4 Il n'y a pas de remède -- L'intempérance sous quelque forme que ce soit enserre l'être humain dans un étau. Les fumeurs de tabac se multiplient. Que penser de ce produit? Il est toxique; c'est un narcotique; il engourdit les sens; il annihile la volonté; ses victimes sont esclaves d'habitudes difficiles à vaincre; il a Satan pour avocat. Il obscurcit la faculté de discernement et empêche de distinguer le péché et la corruption de la vérité et de la sainteté. L'usage du tabac équivaut à un suicide. Il provoque le désir d'un stimulant plus fort, les boissons alcoolisées qui rendent ivre. -- Lettre 102a, 1897. ------------------------Chapitre 2 -- La pollution du tabac et ses conséquences Te 44 5 Nous le rencontrons partout -- Où que nous allions, nous rencontrons des esclaves du tabac qui affaiblissent leur corps et leur esprit en se livrant à leur passion. Les hommes ont-ils le droit de se soustraire à la tâche que le Créateur et le monde attendent d'eux? ... Te 44 6 C'est une habitude répugnante; elle souille celui qui la pratique et elle incommode les autres. Nous traversons rarement un groupe d'hommes sans recevoir dans le visage une bouffée de leur haleine viciée. Il est désagréable, sinon dangereux, de rester dans un wagon ou dans une pièce dont l'atmosphère est imprégnée des vapeurs de l'alcool et du tabac. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 33, 34. Te 45 1 Il fait souffrir et il tue -- Des femmes, des enfants souffrent parce qu'ils doivent respirer une atmosphère souillée par la pipe, le cigare ou l'haleine viciée du fumeur. Ceux qui vivent dans ce milieu n'auront jamais une santé solide. -- Testimonies for the Church 5:440. Te 45 2 Les poumons de l'enfant sont atteints et deviennent malades lorsqu'ils sont exposés à l'atmosphère d'une pièce viciée par l'haleine souillée du fumeur. De nombreux enfants sont intoxiqués d'une manière irréversible parce qu'ils ont dormi dans le lit où fumait leur père. En respirant les effluves souillés de tabac qui émanent des poumons et des pores de la peau, l'organisme de l'enfant s'intoxique. Alors que le tabac agit d'une manière insidieuse chez certains enfants, atteint le cerveau, le coeur, le foie et les poumons, et sape leur résistance physique petit à petit, il a sur d'autres un effet plus direct et provoque des spasmes, des attaques, la paralysie et la mort soudaine. Te 45 3 Les parents éplorés pleurent la perte de leurs biens-aimés; ils s'en prennent à la mystérieuse Providence de Dieu, qui les a si cruellement frappés. Mais la Providence ne désirait pas la mort de ces enfants. Ils sont décédés, victimes de la passion de leurs parents pour le tabac. Chaque bouffée d'air rejetée par les poumons de l'esclave du tabac empoisonne l'atmosphère dans laquelle il se trouve. -- The Health Reformer, janvier 1872. Te 45 4 Un facteur d'accroissement de la criminalité -- L'usage du tabac et de l'alcool est en grande partie responsable de l'augmentation des maladies et de la criminalité. -- Manuscrit 29, 1886. Te 45 5 L'usage du tabac et de l'alcool détruit les nerfs sensitifs du cerveau et émousse la sensibilité. Des crimes qui n'auraient jamais eu lieu si l'esprit humain avait conservé sa clarté et n'avait pas été soumis à l'action de stimulants ou de narcotiques, sont commis sous leur influence. -- Manuscrit 38, 1905. Te 45 6 Satan, maître de l'esprit ainsi paralysé -- Continuellement, des milliers de personnes gaspillent leur vigueur physique, morale et mentale, pour le plaisir des sens. Chaque faculté du corps humain a son rôle propre, mais toutes dépendent les unes des autres. Si l'homme veille soigneusement à maintenir leur équilibre, elles rempliront harmonieusement leur tâche. Aucune d'entre elles ne peut être évaluée en argent. Et cependant, pour un bon dîner, un peu d'alcool ou de Tabac, l'homme les vend. Et lorsque ses facultés ont été paralysées par son appétit dépravé, Satan prend possession de son esprit et l'entraîne vers des vices et des crimes de toutes sortes. -- The Review and Herald, 18 mars 1875. Te 46 1 Les femmes fumeront-elles? -- Dieu a interdit aux femmes de s'avilir et de s'abrutir par l'emploi de narcotiques. Quel portrait peu engageant que celui d'une femme à l'haleine viciée par le tabac! On frémit à la pensée de petits enfants passant leurs bras autour de son cou et pressant leurs lèvres fraîches et pures sur celles de cette mère souillée par la fumée et l'odeur dangereuses du tabac. Mais ce tableau est seulement plus révoltant parce que plus rare que celui du père, maître du foyer, en train de s'intoxiquer avec l'herbe maudite. Comment s'étonner alors que des enfants fuient le baiser du père qu'ils aiment, ou qu'ils recherchent ses joues et son front lorsqu'ils l'embrassent pour ne pas contaminer leurs lèvres pures! Te 46 2 La seule voie possible -- Nombreux sont les tentations et les compromis avec le mal qui concourent de toutes parts à ruiner l'avenir de la jeunesse, dans ce monde et dans le monde à venir. Mais, pour les jeunes comme pour les personnes âgées, la seule voie sûre consiste à vivre en se conformant strictement aux principes de la loi physique et morale. Le sentier de l'obéissance est le seul qui conduise au ciel. Le buveur et le fumeur donneraient parfois n'importe quoi pour être débarrassés d'une habitude qui tue le corps et l'âme. Ceux qui ne soumettront pas leurs appétits et leurs passions à la raison, transgresseront, en s'adonnant à leurs penchants, les lois physiques et morales. -- The Review and Herald, 18 mars 1875. Te 46 3 Le pouvoir du tabac -- En assujettissant l'homme à la terrible servitude du tabac, Satan a l'intention de paralyser le cerveau et de brouiller le jugement qui deviendra ainsi incapable de distinguer les choses sacrées. Une fois qu'il a fait naître le besoin de narcotiques, il prend possession de l'esprit et de la volonté de l'homme qui devient esclave de sa puissance et ne perçoit plus les réalités éternelles. L'homme est dépouillé de son humanité d'origine divine; il est esclave d'un appétit perverti. -- Lettre 8, 1893. Te 46 4 En s'abstenant de tabac pendant quelques jours, ceux qui déclarent qu'il ne leur fait aucun mal peuvent être convaincus de leur erreur. En effet, les tremblements nerveux, les maux de tête, l'irritabilité qu'ils ressentent alors leur prouveront qu'ils sont devenus esclaves de cette habitude coupable. Elle a anéanti leur volonté. Ils sont asservis à un vice dont les conséquences sont effroyables. -- The Signs of the Times, 27 octobre 1887. Te 47 1 Le témoignage de ceux qui ont remporté la victoire -- Au cours d'une causerie, nous avons invité les personnes qui avaient fait usage de tabac, mais s'étaient complètement arrêtées parce qu'on les avait éclairées sur la vérité, à se lever. En réponse à cet appel, 35 à 40 personnes se levèrent; parmi elles se trouvaient 10 à 12 femmes. Puis nous nous sommes adressés aux personnes auxquelles des médecins avaient dit qu'il leur serait fatal d'arrêter de fumer, car leur organisme s'était tellement accoutumé à ce stimulant trompeur qu'il ne pourrait plus s'en passer. Huit personnes au visage révélateur de santé spirituelle et physique se levèrent alors. -- The Review and Herald, 23 août 1877. Te 47 2 Mise en garde contre la présomption -- Parents, mettez vos enfants en garde contre le péché de présomption. Apprenez-leur qu'il est présomptueux de s'entraîner à faire usage de tabac, d'alcool ou de toute autre substance préjudiciable à la santé. Enseignez-leur que leurs corps sont la propriété de Dieu. Ils lui appartiennent par droit de création et de rédemption. Ils ne s'appartiennent pas, car ils ont été rachetés à un grand prix. Apprenez-leur que le corps est le temple de Dieu et qu'ils ne doivent ni l'affaiblir ni le rendre malade en se livrant à l'intempérance. Te 47 3 Le Seigneur n'a pas créé la maladie et la débilité mentale dont souffre de nos jours la race humaine. Ceci est l'oeuvre du diable. Il désire affaiblir le corps, sachant qu'il est le seul moyen qui permet à l'esprit et à l'âme de se développer pour former un caractère équilibré. Les habitudes, contraires aux lois de la nature, luttent sans cesse contre l'âme. Te 47 4 Dieu veut que vous accomplissiez l'oeuvre que vous êtes capables d'exécuter par sa grâce. Combien de corps sains peuvent être présentés à Dieu pour qu'il les utilise à son service? Combien d'hommes et de femmes sont en pleine possession de forces que Dieu leur a données? Combien d'entre eux font preuve, dans leurs goûts, leurs appétits et leurs habitudes, d'une pureté qui supporterait la comparaison avec celle de Daniel? Combien d'entre eux possèdent des nerfs calmes, un cerveau lucide et un jugement sain? -- The Signs of the Times, 4 avril 1900. ------------------------Chapitre 3 -- Le temple de Dieu est souillé Te 48 5 Gênant, cher, malpropre -- L'usage du tabac est une habitude gênante, chère et malpropre. Les enseignements du Christ prêchant la pureté, le renoncement et la tempérance blâment tous cette pratique malsaine. Est-ce pour la gloire de Dieu que les hommes affaiblissent leur corps, obscurcissent leur cerveau et renoncent à leur volonté en faisant usage de ce narcotique? -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 17, 18. Te 48 1 Une vision obscurcie -- Le jeune homme qui a pris l'habitude de fumer a souillé son être entier. Il a perdu la vivacité d'esprit et la force de caractère qui le rendaient digne de confiance et en faisaient un homme de valeur avant qu'il acceptât le poison de l'ennemi. ... Te 48 2 Son esprit n'était pas appelé à décliner. Il pouvait très bien rester sous l'influence de Dieu. Mais quand l'être humain travaille de pair avec le destructeur en affaiblissant ses nerfs, ses muscles, ses organes et leur fonctionnement, il détériore le mécanisme qui permet aux facultés intellectuelles de se manifester. Il obscurcit ses perceptions du monde extérieur. Il voit tout au travers d'une lumière affaiblie. -- Manuscrit 17, 1898. Te 48 3 Encens pour le prince des ténèbres -- Après avoir vu des hommes qui prétendaient jouir des bénédictions que procure une consécration totale, tout en étant esclaves du tabac et en polluant leur entourage, j'ai réfléchi à ce que serait le ciel si les fumeurs y étaient admis. Les lèvres qui prononceraient le précieux nom du Christ seraient souillées par une salive viciée par le tabac; leur haleine serait altérée par sa puanteur, leurs vêtements même en seraient imprégnés; l'âme qui se plaît dans un tel état de malpropreté, dans cette atmosphère malsaine, doit être souillée elle aussi, car l'apparence trahit la condition de l'être intérieur. Te 48 4 Des hommes qui font profession de croire en Dieu offrent leurs corps sur l'autel du diable et brûlent l'encens du tabac en l'honneur du prince des ténèbres. Une telle déclaration est-elle sévère? Il faut pourtant que l'offrande soit offerte à une divinité! Or, un Dieu pur et saint, n'acceptant rien qui soit souillé en soi, refuse ce sacrifice coûteux, malpropre et profane, d'où nous pouvons conclure que Satan seul s'en attribue l'honneur. -- Counsels on Health, 83. Te 48 5 Le tabac ou le ciel -- Maints exemples m'ont montré la puissance de telles habitudes. J'ai connu une femme qui avait reçu de son médecin le conseil de fumer pour faire disparaître son asthme. Selon toutes les apparences, elle avait été une fervente chrétienne pendant de nombreuses années; mais elle se rendit à tel point dépendante du tabac que lorsqu'on la pressa de rompre avec cette habitude malsaine, elle s'y opposa catégoriquement. Elle déclara: "Puisqu'il me faut choisir entre ma pipe ou le ciel, je dis alors adieu au ciel, car je ne peux pas renoncer à la pipe." Cette fumeuse ne fit qu'exprimer par ses paroles ce que beaucoup manifestent par leurs actions. Le Créateur du ciel et de la terre, qui fit l'homme et réclame la possession de son coeur tout entier, est supplanté par cet abominable poison qu'est le tabac. -- Lettre 8, 1893. Te 49 1 Que l'homme abandonne le Christ pour des substances qui tuent le corps et l'âme est un sujet de stupéfaction pour l'univers qui n'a pas péché. -- Ibidem. Te 49 2 De telles habitudes obscurcissent la conception de la rédemption et de l'éternité -- Lorsque nous adoptons un régime alimentaire qui affaiblit notre vigueur physique et mentale et que nous devenons la proie d'habitudes qui aboutissent au même résultat, nous déshonorons Dieu et nous lui dérobons l'hommage qui lui revient. Ceux qui acquièrent et cultivent un penchant contre nature pour le tabac le font au détriment de leur santé. Ils détruisent leur potentiel nerveux, diminuent leur réserve vitale et sacrifient leur vigueur mentale. Te 49 3 Les soi-disant disciples du Christ qui sont sur le point de succomber à ce terrible péché, ne peuvent avoir une conception élevée de la rédemption et de l'éternité. Les esprits obscurcis et partiellement paralysés par l'usage des narcotiques sont aisément vaincus par la tentation; ils ne peuvent pas jouir de la communion avec Dieu. -- The Signs of the Times, 6 janvier 1876. Te 49 4 Si le Christ et les apôtres étaient sur terre -- Jacques dit que la sagesse qui vient d'en haut est "premièrement pure". S'il avait vu ses frères faire usage de tabac, n'aurait-il pas dénoncé cette pratique comme "terrestre, charnelle et diabolique"? -- The Sanctified Life, 24. Te 49 5 Si Pierre vivait encore, il exhorterait les disciples du Christ à s'abstenir des désirs charnels qui font la guerre à l'âme. Paul lancerait un appel aux églises pour qu'elles se purifient de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant leur sanctification dans la crainte de Dieu. Et le Christ chasserait du temple ceux qui se souillent en faisant usage de tabac et qui polluent le sanctuaire de Dieu avec leur haleine viciée. Il dirait à ces fidèles ce qu'il a dit aux Juifs: "Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs." Nous devrions leur dire: "Vos offrandes profanes de chiques de tabac souillent le temple et sont en abomination à l'Eternel. Votre adoration ne peut être agréée puisque vous avez rendu impur votre corps qui devait être le temple du Saint-Esprit. Vous dérobez aussi des milliers de francs au trésor divin, parce que vous satisfaites un appétit contre nature." -- The Signs of the Times, 13 août 1874. Te 50 1 Des sacrificateurs faisant usage de tabac auraient été frappés de mort -- Afin de ne pas profaner le sanctuaire, les prêtres qui remplissaient une fonction sacrée devaient se laver les pieds et les mains avant de pénétrer dans le tabernacle où, en présence de Dieu, ils intercédaient en faveur d'Israël. Si les sacrificateurs étaient entrés dans le sanctuaire la bouche souillée par le tabac, ils auraient partagé le sort de Nadab et Abihu. Pourtant, des hommes que l'on considère comme de bons chrétiens s'inclinent en famille devant Dieu pour le prier avec leur bouche impure. ... Te 50 2 Sois pur -- Des hommes mis à part par l'imposition des mains et consacrés au saint ministère se tiennent souvent sur la chaire la bouche souillée, les lèvres tachées, l'haleine viciée par le tabac. Ils s'adressent à l'église de la part de Dieu. Comment un tel service peut-il lui être agréable, lui qui exigeait des sacrificateurs israélites tant de préparations minutieuses avant qu'ils paraissent en sa présence, de peur que son caractère saint ne les consume comme cela arriva à Nadab et Abihu, parce qu'ils le déshonoraient? Te 50 3 Mais de tels hommes peuvent être assurés que le puissant Dieu d'Israël est encore un Dieu de pureté. Ils font profession de servir le Seigneur alors qu'ils se livrent à l'idolâtrie et font de leur appétit leur idole. Le tabac est leur chère idole. Les préoccupations d'ordre spirituel lui sont subordonnées. Ils prétendent adorer Dieu tout en violant le premier commandement. Ils ont d'autres dieux devant le Seigneur. "Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Eternel!" -- Spiritual Gifts 4:127, 128. Te 50 4 Il ne souillera pas le temple de Dieu -- Dieu désire que tous ceux qui croient en lui ressentent la nécessité de s'améliorer. Chacun des talents qui nous ont été confiés doit être cultivé. Aucun ne doit être laissé de côté. Etant sa créature et sa propriété, l'homme dépend de Dieu. Plus il aura une connaissance approfondie de son Créateur, plus sa vie lui paraîtra sacrée. Il ne portera pas de cigarette à sa bouche, sachant que cela souille le temple de Dieu. Il ne boira pas de vin ou d'alcool, car de même que le tabac, cette substance dégrade l'être tout entier. -- Manuscrit 130, 1899. ------------------------Chapitre 4 -- Un gaspillage Te 50 5 L'argent de Dieu est dilapidé -- L'amour du tabac est une convoitise coupable. De cette manière sont gaspillés les fonds qui pourraient servir à vêtir les nécessiteux, à nourrir les affamés et à porter la vérité aux âmes qui ne connaissent pas le Christ. Quel sera le bilan de la vie quand seront faits les comptes du livre divin! Il apparaîtra alors que de grosses sommes d'argent ont été dépensées en tabac et boissons alcoolisées! Dans quel but? Pour assurer la santé et prolonger la vie humaine? Pour aider à parfaire le caractère chrétien et à se préparer à la société des saints anges? Oh non! Mais pour satisfaire un penchant perverti et contre nature pour une substance qui empoisonne et tue non seulement celui qui en fait usage mais encore ceux à qui est transmis tout un héritage de maladies et de déficiences mentales. -- The Signs of the Times, 27 octobre 1887. Te 51 1 Nous devrons tous rendre compte -- Des millions de francs sont dépensés en stimulants et narcotiques. Dieu est le propriétaire légitime de cet argent, et ceux qui s'approprient à tort les biens qu'il a confiés aux hommes auront un jour à rendre compte de la façon dont ils ont usé de ce qui appartenait à leur Seigneur. -- Lettre 243a, 1905. Te 51 2 Les fumeurs doivent calculer la dépense -- Avez-vous pensé à vos responsabilités en tant qu'économes de Dieu, aux moyens qu'il a placés entre vos mains? Quelle proportion de l'argent que le Seigneur vous confie consacrez-vous habituellement au tabac? Combien avez-vous ainsi dépensé depuis que vous avez commencé à fumer? Comparée à cette somme, quelle est celle que vous avez donnée au pauvre ou consacrée à la propagation de l'Evangile? Te 51 3 Nul être humain n'a besoin de tabac. Mais des multitudes périssent qu'on aurait pu sauver par l'emploi judicieux de l'argent qui y a été consacré. N'avez-vous pas fait un mauvais usage des biens que Dieu vous avait accordés? Ne le dérobez-vous pas, lui et votre semblable? Ne savez-vous pas que "vous ne vous appartenez point à vous-mêmes", que "vous avez été rachetés à un grand prix", et que vous devez "glorifier Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui lui appartiennent"? 1 Corinthiens 6:19, 20. -- Rayons de Santé, 184, 185. Te 51 4 L'intempérance en contradiction avec les affections naturelles et les exigences divines -- Ceux qui se sont rendus esclaves du tabac verront leurs familles manquer du nécessaire et même de nourriture, sans avoir la volonté de renoncer à la cigarette. La satisfaction de leur passion l'emporte sur les affections naturelles. Un appétit, qu'ils ont en commun avec la brute, est maître d'eux. Il n'y aurait personne pour soutenir la cause du christianisme et même de l'humanité si l'on ne pouvait compter que sur des hommes qui font couramment usage de tabac et d'alcool. S'ils pouvaient dépenser leur argent d'une seule manière, le trésor de Dieu resterait vide, mais ils auraient leur alcool et leur tabac. Celui qui fait du tabac une idole ne renoncera pas à son vice pour la cause de Dieu. -- The Review and Herald, 8 septembre 1874. Te 52 1 Montrer le chemin du renoncement, du sacrifice et de la tempérance -- L'homme qui appartient au Christ et dont le corps est le temple du Saint-Esprit ne deviendra pas esclave de l'habitude nocive qu'est l'usage du tabac. Ses facultés appartiennent au Christ qui l'a racheté par son sang. Ses biens sont au Seigneur. Comment alors ne se rendrait-il pas coupable en dépensant chaque jour l'argent que Dieu lui a confié pour satisfaire un appétit qui ne correspond à aucun besoin naturel? Te 52 2 D'énormes sommes sont dépensées chaque année pour satisfaire ce penchant, alors que des âmes périssent, faute de la parole de vie. De prétendus chrétiens dérobent Dieu dans leurs dîmes et leurs offrandes, tandis qu'ils offrent sur l'autel de leur passion destructrice pour le tabac plus qu'ils ne donnent pour soulager le pauvre et soutenir la cause de Dieu. Ceux qui ont été réellement sanctifiés vaincront tout désir néfaste. Alors tout l'argent qui était dépensé inutilement sera versé dans le trésor de Dieu, et les chrétiens montreront le chemin du renoncement, du sacrifice et de la tempérance; ils seront la lumière du monde. -- The Sanctified Life, 24, 25. ------------------------Chapitre 5 -- Le pouvoir de l'exemple Te 52 3 Les personnes plus âgées doivent montrer l'exemple -- Qu'ils sont nombreux les garçons de huit ans à peine qu'on voit la cigarette à la bouche! Si vous leur faites une remarque, ils répondent: "Mon père fume; si le tabac est bon pour lui, il sera bon aussi pour moi." Ils montrent le pasteur ou le directeur de l'école du dimanche et disent: "Si des gens aussi bien qu'eux fument, je peux sûrement en faire autant!" Et qu'attendre d'autre de ces enfants qui ont hérité du penchant au tabac, et qui voient l'exemple de leurs aînés? -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 18. Te 52 4 La vogue du tabac -- Si puissante est la force de l'habitude qu'une fois établie, celle du tabac devient populaire. La jeunesse, à laquelle il faut faire comprendre que le tabac n'est pas inoffensif, a sous les yeux un exemple du péché. On ne l'avertit pas du mal qu'il fait aux facultés physiques, mentales et morales. ... Te 52 5 Si un disciple du Christ, entraîné par l'exemple, se conforme aux dissipations populaires de ce monde, il tombe sous la domination du diable. Son péché est plus grand encore que celui des incroyants endurcis -- les impies -- parce qu'il se trouve dans une situation fausse. Ses actes sont inconséquents. Chrétien par sa profession de foi, il cède dans la vie pratique à des désirs anormaux et coupables qui s'opposent à sa purification et à l'élévation qui lui donnerait la supériorité spirituelle. ... Te 53 1 En se conformant à une telle habitude, ces hommes sont dans la vie pratique les disciples du monde. Ils se déclarent chrétiens, mais ils n'ont pas le droit de porter ce nom, car le chrétien est celui qui ressemble au Christ. Lorsqu'au jour de la rétribution finale chacun sera jugé selon son comportement ici-bas, ces hommes apprendront qu'ils ont été de mauvais représentants du Christ dans leur existence de tous les jours et qu'ils n'ont pas été une odeur de vie pour la vie, mais une odeur de mort pour la mort. Ils iront rejoindre la foule de ceux qui ont vécu dans la volupté. Mais leur nombre n'excusera pas leur péché. Il ne diminuera pas la condamnation qui les frappera parce qu'ils ont détruit leurs cellules cérébrales et leur santé physique. Chacun sera jugé individuellement et comparaîtra devant Dieu pour entendre sa sentence. -- Manuscrit 123, 1901. Te 53 2 Les ecclésiastiques qui fument -- Qu'ils sont nombreux les prédicateurs qui remplissent leurs fonctions sacrées à la place du Christ, pressent les hommes de se réconcilier avec Dieu et exaltent le pouvoir libérateur de l'Evangile, tout en étant esclaves de leur appétit et souillés par le tabac! Chaque jour, ils affaiblissent le potentiel nerveux de leur cerveau, parce qu'ils font usage d'un narcotique répugnant. Et ces hommes se disent ambassadeurs du Christ qui est la sainteté même. -- The Health Reformer, décembre 1871. Te 53 3 Personne ne peut être un authentique ministre de la justice tout en restant sous la domination d'appétits charnels. Personne ne peut faire usage de tabac et gagner des âmes à la vraie tempérance. Le nuage de fumée qui entoure un tel prédicateur ne peut pas avoir un effet salutaire sur l'alcoolique. Le message de l'Evangile doit être proclamé par une bouche qui n'a pas été souillée par la fumée du tabac. C'est avec des lèvres pures et sans tache que le serviteur de Dieu doit annoncer le triomphe de la Croix. L'usage de l'alcool, du tabac, du thé et du café doit être vaincu par la puissance transformatrice de Dieu. Rien de souillé n'entrera dans le royaume céleste. -- Manuscrit 86, 1897. Te 53 4 Quand les serviteurs de Dieu soutiennent de leur influence et de leur exemple cette habitude nocive, quel espoir reste-t-il pour les jeunes gens? Nous devons lever le drapeau de la tempérance toujours plus haut. Nous devons témoigner avec clarté et énergie contre l'usage des boissons alcoolisées et du tabac. -- Manuscrit 82, 1900. Te 53 5 Le médecin qui fume -- Il en est beaucoup parmi ceux qui ont recours au médecin qui ruinent leur corps et leur âme par l'usage du tabac et de boissons enivrantes. Celui qui comprend ses responsabilités dénoncera à ses malades la cause de leurs souffrances. Mais s'il fait lui-même usage de ces poisons, quelle valeur pourront avoir ses paroles? Conscient de sa propre faiblesse, il hésitera à signaler le danger qui menace la vie de ses malades et il n'aura à cet égard aucune influence sur la jeunesse. Te 54 1 Adonné à des habitudes d'intempérance, comment un médecin pourrait-il donner l'exemple de la pureté, de l'empire sur soi-même, et travailler au relèvement de ceux qui sont tombés? Alors que son haleine dégage l'odeur des liqueurs enivrantes et du tabac, que son système nerveux est ébranlé, son cerveau obscurci par l'usage des narcotiques, comment serait-il capable d'accomplir son oeuvre auprès des malades, de leur inspirer confiance, et d'agir rapidement et avec précision? Te 54 2 Si un médecin n'obéit pas aux lois de la santé, s'il préfère les plaisirs égoïstes à la vigueur du corps et de l'esprit, ne se déclare-t-il pas ainsi indigne de se voir confier des vies humaines? -- Rayons de Santé, 283, 284. Te 54 3 Le père, incapable d'assumer ses responsabilités à l'égard de ses enfants -- Pères, les heures que vous pourriez passer à acquérir une connaissance plus approfondie du tempérament et du caractère de vos enfants et à découvrir le meilleur moyen de former leurs jeunes esprits, sont trop précieuses pour que vous les gaspilliez à fumer ou à flâner au café. Te 54 4 Le père qui fait usage de ce stimulant nocif est incapable de faire connaître à ses enfants les enseignements et les avertissements du Seigneur. Dans ses directives aux enfants d'Israël, Dieu spécifiait que les pères devaient enseigner à leurs enfants les statuts et les préceptes de sa loi, lorsqu'ils se levaient et s'asseyaient, lorsqu'ils sortaient et rentraient. Te 54 5 On prête trop peu d'attention à cet ordre de Dieu; car les artifices de Satan ont rendu de nombreux pères esclaves d'appétits pernicieux et d'habitudes malsaines. Leurs facultés physiques, mentales et morales sont paralysées, il leur est impossible de remplir leurs devoirs auprès de leur famille. Leur esprit étant affaibli par l'influence malfaisante du tabac et de l'alcool, ils n'ont pas conscience de leurs responsabilités envers leurs enfants. Ils ne se rendent pas compte qu'ils doivent leur donner une éducation susceptible de leur faire acquérir la force morale nécessaire pour résister à la tentation, dominer leurs appétits, combattre pour la justice, résister au mal et exercer une influence salutaire. Te 54 6 Parce qu'ils cèdent à un appétit coupable et perverti, les parents sont irritables et fatigués. Ils sont alors incapables de distinguer entre le mal et le bien, de diriger sagement leurs enfants et de juger correctement leurs motifs et leurs actions. Ils risquent d'exagérer l'importance de choses insignifiantes et d'en attacher trop peu à de graves péchés. Le père qui est devenu l'esclave d'un appétit pernicieux, qui a sacrifié la nature que Dieu lui avait donnée pour devenir un esclave du tabac, ne peut pas apprendre à ses enfants à contrôler leurs appétits et leurs passions. Il lui est impossible, par son exemple et ses enseignements, de les diriger dans cette voie. Comment le père, dont la bouche est remplie de tabac et dont l'haleine empeste l'atmosphère de la maison, pourrait-il enseigner à ses fils des leçons de tempérance et de maîtrise de soi? ... Te 55 1 Mais le père aura à répondre de son exemple et de son influence -- Lorsque nous nous adressons à des jeunes qui commencent à fumer et que nous leur parlons de l'influence néfaste du tabac sur leur organisme, ils cherchent fréquemment à se justifier en mentionnant l'exemple de leurs pères, de certains pasteurs ou de membres d'église pieux et zélés. Ils disent: "Si le tabac ne leur fait pas de mal, il ne m'en fera certainement pas à moi non plus." Combien de soi-disant chrétiens devront rendre compte à Dieu de leur intempérance! Leur exemple augmente le crédit des tentations du diable, qui cherche à pervertir les sens des jeunes en les incitant à user de stimulants artificiels. Ils ne croient pas mal agir en imitant les habitudes de membres d'église respectables. Mais il n'y a qu'un pas à faire pour passer de la cigarette au verre de vin; en fait, ces deux vices vont généralement de pair. Te 55 2 Des milliers de personnes deviennent alcooliques par la faute de tels exemples. Trop souvent, la leçon leur a été inconsciemment apprise par leur propre père. Un changement radical doit s'opérer chez les chefs de famille pour que la lutte contre le fléau de l'intempérance soit efficace. -- The Health Reformer, septembre 1877. Te 55 3 Le fumeur ne peut pas aider l'alcoolique -- Etant des fléaux jumeaux, le tabac et l'alcool marchent de pair. -- The Review and Herald, 9 juillet 1901. Te 55 4 L'homme qui fait usage de tabac peut difficilement se justifier aux yeux de celui qui fait usage d'alcool. Chez les deux tiers des alcooliques de notre pays, le besoin d'alcool a été provoqué par l'usage du tabac. -- The Signs of the Times, 27 octobre 1887. Te 55 5 Le fumeur et l'oeuvre en faveur de la tempérance -- Celui qui fait usage de tabac ne peut pas travailler efficacement en faveur de la tempérance, car il ne fait pas preuve de logique dans ses convictions. Comment peut-il parler à l'homme qui ruine sa raison et sa vie en buvant de l'alcool, s'il attend avec impatience le moment où il pourra chiquer ou fumer tout son content? Comment, logiquement, peut-il réclamer des réformes morales devant des organisations pour la protection de la santé et prendre la parole en faveur de la tempérance, alors qu'il est lui-même esclave du tabac? S'il désire avoir de l'influence et convaincre les gens d'abandonner leur passion, il doit s'adresser à eux avec une haleine saine et des lèvres pures. -- Testimonies for the Church 5:441. Te 56 1 Comment le fumeur pourrait-il s'opposer aux progrès de l'intempérance? Avant de mettre la cognée aux racines de l'arbre, il faut faire une révolution dans le domaine du tabac. Le thé, le café, le tabac et les boissons alcoolisées représentent différents degrés dans la gamme des stimulants artificiels. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 34. ------------------------Chapitre 1 -- Abstenez-vous des convoitises charnelles Te 57 1 Il y a toujours une réaction -- On classe sous le nom de stimulants et de narcotiques une grande variété de produits qui, employés comme aliments ou boissons, irritent l'estomac, empoisonnent le sang et excitent les nerfs. Leur usage offre un réel danger. On recherche l'excitation des stimulants parce que l'on s'en trouve bien tout d'abord. Mais une réaction se produit toujours. Ils conduisent naturellement aux excès et constituent un agent actif de dégénérescence physique. -- Rayons de Santé, 181. Te 57 2 L'avertissement de Pierre -- "Abstenez-vous des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme", telles sont les paroles de l'apôtre Pierre. Beaucoup considèrent que cet avertissement ne s'adresse qu'aux impies; mais il a une plus large signification. Il nous recommande d'éviter toute satisfaction néfaste de l'appétit ou des passions. C'est une mise en garde formelle contre l'usage de tout stimulant et narcotique, tels que le thé, le café, l'alcool, la morphine. La consommation de tels produits peut facilement figurer parmi les convoitises qui exercent une influence néfaste sur le caractère moral. Plus ces habitudes malsaines seront acquises tôt, plus forte sera leur emprise sur leur victime et plus sûrement elles abaisseront le niveau spirituel. -- Counsels on Diet and Foods, 62, 63. Te 57 3 L'activité physique et mentale est affaiblie -- Ne vous mettez jamais à faire usage de stimulants; cela aurait pour effet non seulement de diminuer votre énergie physique, mais aussi d'obscurcir votre pensée. -- Testimonies for the Church 4:214. Te 58 1 C'est le cerveau qui donne à l'esprit l'énergie vitale. Aussi ne devrait-il jamais être affaibli par l'usage de narcotiques et excité par celui de stimulants. Le cerveau, les os, les muscles doivent fonctionner d'une manière harmonieuse pour que tous les organes puissent accomplir leur tâche comme des machines bien réglées, chacun faisant sa part sans qu'un seul soit surchargé. -- Lettre 100, 1898. Te 58 2 Lorsque ceux qui ont l'habitude de faire usage de thé, de café, de tabac, d'opium ou de boissons alcoolisées en sont privés, il leur est impossible de se recueillir pour adorer Dieu. La grâce divine semble impuissante à donner de la ferveur à leurs prières et à leur témoignage. Ces soi-disant chrétiens devraient se demander quelle est l'origine de leur plaisir: vient-il d'en haut, ou d'en bas? -- The Sanctified Life, 25. Te 58 3 L'âge avancé de certains consommateurs de stimulants n'est pas un argument -- Il peut arriver que des personnes qui font usage de thé, de café, d'opium et d'alcool vivent jusqu'à un âge avancé. Mais un tel fait n'est pas un argument en faveur de l'usage de ces stimulants. Car tout ce que ces personnes auraient pu accomplir si elles n'avaient pas fait usage de stimulants, seul le grand jour du jugement divin le révélera. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 35. Te 58 4 Nous ne sommes pas tous tentés de la même façon -- Certaines personnes regardent avec horreur les victimes de l'alcool que l'on voit chanceler et tituber dans la rue. Cependant, elles-mêmes se livrent à leur passion pour des produits autres que l'alcool, mais qui nuisent à leur santé, affectent leur cerveau et détruisent leur perception des choses spirituelles. Le buveur d'alcool ressent une soif qu'il satisfait tandis qu'une autre personne n'a pas à lutter contre ce genre de vice; mais elle a un penchant pour quelque autre produit nocif, et pas plus que l'ivrogne elle ne fait preuve de renoncement. -- Spiritual Gifts 4:125. Te 58 5 Satan contrefait l'arbre de vie -- Depuis le commencement, l'usage du tabac, d'opium et des drogues est un vice dû à des connaissances néfastes. C'est à cause de la cueillette et de la consommation de fruits empoisonnés, à cause de la complexité de noms incompréhensibles pour le commun des mortels, que des dizaines de milliers de vies sont perdues. Ce grand savoir, que les hommes considèrent à tort comme si merveilleux, Dieu ne désirait pas que les hommes le possèdent. Ils utilisent les produits empoisonnés que Satan lui-même a fait croître pour qu'ils prennent la place de l'arbre de vie dont les feuilles sont destinées à guérir les nations. Les hommes font le commerce de l'alcool et de narcotiques qui détruisent la famille humaine. -- Manuscrit 119, 1898. ------------------------Chapitre 2 -- Thé et café Te 59 1 L'alimentation et les boissons stimulantes de notre époque ne favorisent pas l'acquisition d'une santé parfaite. Thé, café, tabac sont tous des stimulants qui contiennent des poisons. Ils sont non seulement inutiles mais mauvais pour la santé; et nous les rejetterions si nous ajoutions la tempérance à notre savoir. -- The Review and Herald, 21 février 1888. Te 59 2 Les stimulants ne nourrissent pas -- Le thé et le café ne sont pas des aliments. Les forces qu'ils donnent arrivent soudainement avant que l'estomac ait le temps de digérer. En réalité, ce que les usagers de ces stimulants appellent forces n'est qu'une excitation des nerfs de l'estomac, qui transmet l'irritation au cerveau, lequel à son tour accélère l'action du coeur et donne une énergie de courte durée au système tout entier. Il s'agit là d'une fausse énergie, de la plus mauvaise qualité qui soit. -- Témoignages pour l'Église 1:221. Te 59 3 Ces substances qui provoquent une excitation passagère n'améliorent en rien la santé, mais au contraire laissent l'organisme plus affaibli qu'auparavant. Le thé et le café raffermissent les énergies défaillantes pour un instant. Mais une fois leur effet immédiat dissipé, il ne reste plus que de la dépression. Ces breuvages ne contiennent aucune substance nutritive. Le lait et le sucre contenus dans une tasse de thé ou de café en constituent les seuls aliments. -- Counsels on Diet and Foods, 425. Te 59 4 Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité et, dans certains cas et pour un certain temps, l'intelligence paraît être stimulée et l'imagination devient plus vive. On peut conclure de ces résultats que le corps avait réellement besoin de ces aliments: aussi continue-t-on à en faire usage. Mais une réaction se produit toujours. Le système nerveux indûment excité emprunte sa puissance présente à ses réserves. -- Témoignages pour l'Église 1:478. Te 59 5 L'effet du thé -- Le thé produit un certain état d'ivresse. Sa consommation ruine graduellement les énergies physiques et mentales. Il stimule et accélère le fonctionnement de l'organisme, forçant la nature et donnant ainsi l'impression de rendre de grands services et de communiquer des forces. C'est une erreur. Le thé agit sur les nerfs et les laisse fortement affaiblis. Quand son action a disparu, on se trouve plus abattu qu'avant. La langueur et la faiblesse finissent par suivre la vigueur artificielle ainsi provoquée. Quand l'organisme est déjà surchargé et a besoin de repos, l'usage du thé éperonne la nature et produit une vigueur inaccoutumée. Mais un affaiblissement et une moins grande capacité d'endurance en sont les conséquences. Ainsi, les forces abandonnent l'organisme avant le moment fixé par le ciel. Le thé est un poison et les chrétiens devraient s'en abstenir. ... Te 60 1 L'usage du thé s'accompagne de maux de tête, d'insomnies, de palpitations de coeur, d'indigestions, de tremblements nerveux et de bien d'autres maux. -- Témoignages pour l'Église 1:220, 221. Te 60 2 Le café est encore plus néfaste -- Le café a les mêmes effets, mais à un plus grand degré encore. C'est un excitant, et autant il semble donner de forces, autant il épuise et produit la prostration. Les buveurs de thé et de café en portent les signes sur leurs visages. Leur peau devient blême et semble privée de vie. Ils n'ont pas l'éclat de la santé. -- Témoignages pour l'Église 1:221. Te 60 3 La consommation du café est mauvaise pour l'organisme. Elle excite temporairement l'esprit, mais ses effets ultérieurs s'accompagnent d'épuisement, de dépression, de paralysie des facultés mentales, morales et physiques. L'esprit s'affaiblit, et si le sujet ne prend pas la ferme résolution d'abandonner cette habitude, l'activité de son cerveau diminue constamment. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 34. Te 60 4 Les produits contenant de la caféine -- Le café et d'autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d'abord une certaine euphorie. Les nerfs de l'estomac sont excités, et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au coeur. Ce dernier bat plus rapidement, et tout l'organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l'esprit se ranime, et l'imagination devient plus vive. -- Rayons de Santé, 182. Te 60 5 Peu à peu, de façon imperceptible, la satisfaction répétée de cette passion ébranle la vigueur naturelle de l'organisme. Si nous voulons préserver le bon fonctionnement de toutes nos facultés, nous devons veiller à ne pas forcer la nature. Elle fera son devoir, elle accomplira sagement et efficacement sa besogne, si tous les artifices auxquels l'homme a eu recours sont rejetés. -- The Review and Herald, 19 avril 1887. Te 60 6 Une perte de temps pour cause de maladie -- Beaucoup de personnes, habituées à faire usage de boissons stimulantes, souffrent de maux de tête, de dépression nerveuse et perdent beaucoup de temps à cause de leurs malaises. Elles pensent qu'elles ne peuvent pas vivre sans prendre un stimulant et ignorent son effet sur leur santé. Ce stimulant est d'autant plus dangereux que ses conséquences fâcheuses sont trop souvent attribuées à d'autres causes. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 35. Te 61 1 L'habitude de ces boissons -- Le thé et le café ne sont ni sains, ni nécessaires. Ils ne sont en aucune façon des facteurs de santé. Mais l'usage de ces boissons s'intensifie. -- Manuscrit 86, 1897. Te 61 2 Un désir contre nature est créé dans l'organisme -- L'usage continuel de ces breuvages épuise les forces vitales et produit de nombreux malaises: maux de tête, insomnie, palpitations, indigestions, tremblements, etc. Les nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que d'excitation et de surmenage. Il faut à la nature un certain temps pour récupérer ses énergies épuisées. Aiguillonné par l'usage des excitants, l'organisme accomplit davantage pendant un certain temps. Mais une fois affaibli, il est très difficile d'arriver au résultat désiré. Le besoin de stimulants devient de plus en plus irrésistible, et la volonté ne tarde pas à capituler devant la passion. Il faut des doses toujours plus fortes pour produire l'effet voulu, jusqu'au jour où, exténué et incapable d'effort, l'organisme cesse d'agir. -- Rayons de Santé, 182, 183. Te 61 3 L'organisme ne réagit plus à la maladie -- Ces stimulants néfastes minent de façon certaine l'organisme et le prédisposent à de graves maladies; ils altèrent le beau mécanisme de la nature, anéantissent son système de défense contre la maladie et la sénilité précoce. -- Testimonies for the Church 1:548, 549. Te 61 4 L'organisme tout entier est atteint -- L'usage de stimulants affecte l'organisme tout entier; il entraîne un déséquilibre du système nerveux, un mauvais fonctionnement du foie; il altère la circulation du sang; la peau devient blême et semble privée de vie. L'esprit aussi se trouve atteint. Ces stimulants provoquent en premier lieu une activité excessive du cerveau, puis le laissent ensuite plus faible et moins capable d'effort qu'auparavant. Il en résulte un état dépressif qui affecte, non seulement l'esprit et le corps, mais encore le sens moral. C'est pour cela que nous voyons des hommes et des femmes nerveux, ayant un jugement malsain et un esprit déséquilibré. Ils sont souvent peu réfléchis, impatients, prompts à critiquer, doués d'une vue grossissante pour les défauts des autres, mais entièrement incapables de discerner les leurs. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 35, 36. Te 61 5 Leur langue n'est plus tenue en bride -- Quand ces amateurs de thé et de café se retrouvent entre eux à l'occasion d'une réunion, les effets de leur pernicieuse habitude se manifestent. Tous font une grande consommation de leurs breuvages favoris, et sous son influence stimulante, ils laissent aller leur langue et commencent à médire de leurs semblables. Ils parlent abondamment et sans réfléchir. Les petits potins font le tour de l'assemblée, trop souvent accompagnés du poison du scandale. Ces insouciants discoureurs oublient que quelqu'un est témoin de la scène. Un observateur invisible inscrit leurs paroles dans le registre céleste. Toutes ces critiques peu charitables, tous ces propos exagérés, tous ces sentiments d'envie que l'on exprime sous l'influence d'une tasse de thé, Jésus les enregistre comme s'ils étaient dirigés contre lui: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." -- Idem, 36. Te 62 1 Gaspillage -- Il est pire de dépenser son argent pour se procurer du thé et du café que de le gaspiller. Car le thé et le café font continuellement du mal à ceux qui en font usage. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 35. Te 62 2 Narcotiques destructeurs -- Tous devraient s'élever contre l'usage du thé et du café et s'en abstenir. Ce sont des narcotiques d'un effet aussi nuisibles pour le cerveau que pour les autres organes du corps. -- Counsels on Diet and Foods, 430. Te 62 3 Ils détruisent le temple de Dieu -- L'ivrogne vend sa raison contre un verre de vin. Satan s'empare de sa raison, de ses affections, de sa conscience. Un tel homme détruit le temple de Dieu. Le thé a une action similaire. Cependant, nombreux sont ceux qui placent sur leur table ces substances nocives qui détruisent les attributs divins. -- Manuscrit 130, 1899. Te 62 4 Un usage qui nuit à la vie spirituelle -- Faire usage de thé et de café est un péché, une satisfaction coupable qui, comme d'autres maux, nuit à l'âme. Ces produits, devenus des idoles, provoquent un état de surexcitation et une réaction malsaine du système nerveux. -- Counsels on Diet and Foods, 425. Te 62 5 Ceux qui s'adonnent à un appétit perverti le font aux dépens de leur santé et de leur intelligence. Ils ne peuvent pas apprécier les choses spirituelles. Leur sensibilité étant émoussée, le péché ne les scandalise pas; la vérité ne leur semble pas plus précieuse que les trésors terrestres. -- Spiritual Gifts 4:129. Te 62 6 Moins accessible à l'influence du Saint-Esprit -- Tout semble insipide à celui qui se trouve dans l'impossibilité de faire usage du stimulant qu'il aime. Celui-ci tue les perceptions de son corps et de son esprit, de sorte qu'il est moins sensible à l'influence du Saint-Esprit. Lorsqu'il est privé du stimulant habituel, il aspire par tout son corps et son esprit, non à la justice, à la sainteté et à la présence divine, mais à sa chère idole. Chaque jour des chrétiens affaiblissent leurs facultés par la satisfaction de leurs désirs coupables et deviennent incapables de rendre gloire à Dieu. -- The Sanctified Life, 25. Te 63 1 Un besoin de stimulants de plus en plus puissants -- L'usage du thé ou du café fait naître un besoin de tabac, et ce dernier incite à la consommation d'alcool. -- Testimonies for the Church 3:563. Te 63 2 Quelques-uns ont à faire marche arrière -- Certains se sont éloignés de Dieu et ont fait usage de thé et de café. Ceux qui violent les lois de la santé auront l'esprit aveuglé et violeront la loi de Dieu. -- The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 63 3 Le peuple de Dieu doit être victorieux -- Tous ceux qui ont compris les dangers de l'usage de la viande, du thé et du café, ainsi que d'aliments trop riches ou préparés d'une mauvaise manière, et qui sont décidés à contracter une alliance avec Dieu par le sacrifice, banniront de leur régime tout ce qu'ils savent être antihygiénique. Dieu exige que les appétits soient purifiés et que l'on renonce à ce qui peut nuire à la santé. C'est ainsi que nous pourrons être à ses yeux un peuple parfait. -- Témoignages pour l'Église 3:422. Te 63 4 Un effort persévérant conduira à la victoire -- Ceux qui font usage de poisons insidieux tels que le tabac pensent qu'ils ne peuvent s'en passer et supportent très mal d'être privés de leur idole. S'ils ressentent des malaises lorsqu'ils cessent de prendre des stimulants, c'est qu'ils ont perturbé l'oeuvre de la nature dans ses efforts pour préserver l'harmonie et la santé de l'organisme tout entier. Ils souffrent généralement de vertiges, de maux de tête, d'engourdissement, de nervosité et d'irritabilité. Ils ont l'impression de ne plus tenir debout; aussi quelques-uns n'ont-ils pas le courage de persévérer assez longtemps dans l'abstinence pour que l'organisme ébranlé se rétablisse. Ils recommencent à faire usage des substances qui leur font du mal. Ils ne donnent pas à la nature le temps de se remettre du tort qu'ils lui ont fait; et pour trouver un soulagement immédiat, ils retournent à leurs satisfactions malfaisantes. Ils continuent à perdre leurs forces et deviennent de moins en moins capables de se rétablir. S'ils avaient persévéré dans leurs efforts, l'organisme affaibli aurait retrouvé sa vigueur et aurait accompli son rôle sagement, sans l'aide de stimulants. -- Spiritual Gifts 4:128, 129. Te 63 5 Il est parfois aussi difficile de cesser de prendre du thé et du café qu'il est difficile pour l'ivrogne de cesser de boire de l'alcool. -- Counsels on Health, 442. Te 63 6 Le voeu de tempérance s'étend aussi au thé et au café -- Tous ces excitants consument les énergies vitales; et l'agitation, l'impatience, la faiblesse mentale qu'entraînent des nerfs ébranlés deviennent une cause de conflit perpétuel avec les progrès spirituels. Les chrétiens placeront-ils leur appétit sous le contrôle de leur raison, ou continueront-ils à le satisfaire, sous prétexte qu'ils ressentent une extrême fatigue lorsqu'ils s'abstiennent de stimulants, comme l'ivrogne lorsqu'il n'a pas bu? Ceux qui sont favorables à une réforme dans le domaine de la tempérance ne prendront-ils pas aussi conscience de la nocivité de ces substances-là? -- Ibidem. Te 64 1 Certains ont besoin de prendre cet engagement -- Nous espérons amener nos frères et nos soeurs à faire voeu de s'abstenir du café de Java et de l'herbe originaire de Chine. Nous voyons que quelques-uns ont besoin de prendre un tel engagement. -- The Review and Herald, 19 avril 1887. Te 64 2 L'attitude à avoir lorsque l'on est invité. Conseil aux représentants-évangélistes -- Si vous êtes invités pour un repas, soyez sobres et ne prenez que des aliments qui laissent l'esprit clair. Gardez-vous de toute intempérance. Soyez un exemple illustrant les principes de la vérité. Si l'on vous offre du thé à boire, dites très simplement quel est son effet sur l'organisme. -- Manuscrit 23, 1890. Te 64 3 Suivre Jésus sur le sentier de la réforme -- Jésus a remporté la victoire sur l'appétit; nous pouvons en faire autant. Progressons peu à peu dans la réforme jusqu'à ce que toutes nos habitudes soient en accord avec les lois de la vie et de la santé. Le Rédempteur du monde dans le désert de la tentation lutta contre l'appétit au nom de l'humanité. Il était notre garant et sa victoire nous donne la possibilité de vaincre en son nom. "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon père sur son trône." -- The Review and Herald, 19 avril 1887. ------------------------Chapitre 3 -- Les médicaments Te 64 4 L'attitude courante mais dangereuse -- L'emploi de médicaments toxiques est une pratique qui engendre une multitude de maladies. Beaucoup de gens ne cherchent pas à connaître la cause réelle de leurs malaises. Leur unique préoccupation est d'être soulagés de leurs douleurs et des inévitables incommodités qui en résultent. Pour y parvenir, ils recourent à des médicaments dont ils ne connaissent que très mal les propriétés réelles, ou s'adressent au médecin pour avoir un remède qui neutralise l'effet de leurs erreurs; mais ils n'ont pas le moins du monde l'idée de changer leurs mauvaises habitudes qui causent tout le mal. S'ils n'obtiennent pas d'amélioration immédiate, ils essaient un autre médicament, puis un autre encore, et le mal s'aggrave de jour en jour. -- Rayons de Santé, 276. Te 65 1 Des médicaments à n'importe quel prix -- Le malade a hâte de se sentir mieux, et ceux qui l'aiment sont impatients. Il prend un médicament; s'il ne ressent pas l'effet qu'il avait espéré à tort, il s'empresse d'aller consulter un autre médecin. Ce changement augmente souvent le mal, car il prend une série de médicaments aussi dangereux que les premiers. -- How to live, 190. Te 65 2 Le triste résultat -- Beaucoup de maladies chroniques sont dues à l'usage de médicaments toxiques. C'est ainsi qu'un bon nombre de vies humaines ont été fauchées qui auraient pu être préservées grâce à des traitements naturels. Les poisons contenus dans beaucoup de prétendus remèdes créent des besoins qui ruinent le corps et l'âme. Bien des panacées populaires et des spécialités pharmaceutiques, et même certains médicaments prescrits par les médecins, sont en partie responsables de ces terribles fléaux de l'humanité que sont l'alcoolisme, l'opiomanie ou la morphinomanie. -- Rayons de Santé, 277. Te 65 3 Le système nerveux est ébranlé -- N'importe quel médicament destiné à calmer les nerfs ébranle le système nerveux. -- How to Live, 184. Te 65 4 Chaque transgression entraîne un châtiment -- Dieu a établi les lois qui régissent notre organisme; ces lois sont divines; chaque transgression aura tôt ou tard des conséquences. La plupart des maux qui ont frappé et qui frappent encore la famille humaine sont apparus parce que les hommes ont ignoré les lois qui régissent leur organisme. Ils négligent leur santé et travaillent à leur perte. Lorsqu'ils ont brisé et affaibli leur corps et leur âme, ils envoient chercher le médecin et absorbent les drogues qui précipitent leur ruine. -- Counsels on Diet and Foods, 19. Te 65 5 Une vie simple est l'adversaire de la pharmacie -- Des millions de personnes souffrantes pourraient recouvrer la santé si au lieu d'aller à la pharmacie elles cessaient de prendre des médicaments, menaient une vie simple et s'abstenaient absolument de thé, café, alcool ou épices qui irritent l'estomac, l'affaiblissent et l'empêchent de digérer la nourriture la plus simple. Le Seigneur désire éclairer les êtres faibles et sans force. -- Medical Ministry, 229. Te 65 6 Une attitude insensée -- C'est un non-sens que d'avoir recours aux médicaments tout en continuant à pratiquer de mauvaises habitudes, et c'est une injure faite à Dieu que de maltraiter le corps qu'il a créé. Cependant, les médecins prescrivent toujours des stimulants et des médicaments dont les hommes font un abondant usage, sans renoncer à des habitudes qui engendrent la maladie. -- Lettre 19, 1892. Te 66 1 Ceux qui céderont à leur appétit puis tenteront de soulager les souffrances causées par leur intempérance en ayant recours aux médicaments peuvent être assurés que Dieu n'interviendra pas pour rétablir leur santé et sauver leur vie si inconsidérément mise en péril. La cause a produit l'effet. Nombreux sont ceux qui, en dernier recours, se conforment aux directives de la Parole de Dieu et demandent aux anciens d'église de prier pour leur guérison. Mais Dieu ne juge pas bon de répondre à de telles prières, car il sait que si ces personnes recouvrent leur santé, elles la sacrifieront de nouveau sur l'autel d'un appétit dépravé. -- Spiritual Gifts 4:145. Te 66 2 Les enfants en portent les conséquences -- Le mal serait bien moindre si seuls ceux qui ont recours aux médicaments en portaient les conséquences. Mais en agissant ainsi, les parents pèchent non seulement contre eux-mêmes, mais aussi contre leurs enfants. Ils transmettent à leurs descendants l'état de corruption de leur sang, le poison qui circule dans leur organisme, leur constitution brisée et les diverses maladies qu'a entraînées l'usage des médicaments. Ils ne leur laissent qu'un héritage de déchéance, ce qui précipite la dégénérescence de la race-humaine. -- How to Live, 178. Te 66 3 Il est plus facile de prendre des médicaments -- Faites usage des remèdes fournis par le Christ. L'air pur, le soleil, l'eau sagement utilisés agissent de manière efficace pour rétablir la santé. Mais le traitement des maladies par l'eau semble trop pénible. Il est plus facile de prendre des remèdes pharmaceutiques que des remèdes naturels. -- Healthful Living, 247. Te 66 4 Beaucoup de parents ont recours à des médicaments plutôt qu'à des soins judicieux. -- The Health Reformer, septembre 1866. Te 66 5 Mise en garde contre les produits pharmaceutiques -- L'emploi des médicaments, tel qu'il est pratiqué généralement, est un fléau. Soyez sur vos gardes en ce qui concerne les médicaments. Usez-en le moins possible, mais faites confiance aux agents naturels. Alors la nature viendra en aide aux médecins de Dieu: l'air pur, l'eau naturelle, l'exercice physique, et une conscience en paix. Ceux qui persistent à faire usage de thé, de café et de viande ressentiront le besoin de médicaments. Mais nombreux sont ceux qui pourraient se rétablir sans avoir recours aux médicaments, s'ils observaient les lois de la santé. Les médicaments sont rarement nécessaires. -- Counsels on Health, 261. Te 66 6 Le seul espoir d'améliorer cet état de choses est de faire connaître les lois de la santé. Les médecins devraient enseigner que la guérison se trouve non dans les médicaments, mais dans la nature. La maladie est l'effort de l'organisme pour rétablir un équilibre rompu par la violation des principes qui régissent notre être physique. Il faut donc premièrement en rechercher la cause, écarter les mauvaises habitudes et supprimer les conditions insalubres. Puis on aidera la nature à éliminer les impuretés et à rétablir l'état normal de l'organisme. -- Rayons de Santé, 277. Te 67 1 L'importance de la médecine préventive -- Les médecins devraient commencer par apprendre aux personnes qui souffrent la manière d'éviter la maladie. Nous pouvons faire le plus grand bien en essayant d'éclairer ceux qui nous entourent sur la façon dont ils peuvent prévenir la maladie, la souffrance, l'affaiblissement de leur organisme et une mort prématurée. Mais ceux qui ne se soucient pas d'entreprendre un travail qui ferait appel à leurs énergies physiques et mentales sont disposés à prescrire des produits pharmaceutiques qui provoquent des maux deux fois plus graves que ceux qu'ils prétendent soulager. -- Medical Ministry, 221, 222. Te 67 2 Il faut apprendre aux gens que les médicaments ne guérissent pas. S'ils apportent parfois un soulagement momentané, et si la guérison paraît résulter de leur emploi, c'est parce que la nature possède des forces suffisantes pour éliminer le poison et combattre les causes de la maladie. On peut dire que c'est malgré les médicaments que la santé est rétablie. Mais dans la plupart des cas, ceux-ci ne font que changer la forme ou le siège de la maladie. Souvent le poison, en apparence inoffensif pendant quelque temps, reste à l'état latent dans l'organisme et y cause plus tard des troubles fâcheux. -- Rayons de Santé, 276, 277. Te 67 3 Un défi aux médecins consciencieux -- Un médecin qui a le courage de mettre sa réputation en péril en éclairant l'entendement de ses patients avec des faits simples; qui révèle la nature de la maladie et la façon de la prévenir; qui attire l'attention sur le danger que présentent les médicaments, aura une tâche difficile à accomplir, mais il vivra et fera vivre les autres. ... S'il est partisan de la réforme sanitaire, il parlera clairement des appétits malsains, de leurs satisfactions néfastes, de la façon de préparer la nourriture, de manger, de boire; du surmenage et de son retentissement sur le caractère et les facultés physiques et morales. De sages habitudes pratiquées avec persévérance feront disparaître la cause de la maladie et les médicaments seront inutiles. -- Medical Ministry, 222. Te 67 4 Il faut étudier et enseigner les lois de la médecine préventive -- Il est maintenant nécessaire que les médecins favorables à la réforme dans le traitement des maladies fassent de plus grands efforts pour développer dans leur propre intérêt la médecine préventive et l'enseignent à ceux qui comptent sur l'habileté de la science médicale pour déterminer la cause de leurs maux. Ils devraient attirer l'attention de façon toute spéciale sur les lois que Dieu a établies et qui ne peuvent être violées impunément. Les médecins insistent sur l'évolution de la maladie, mais négligent en général de parler des lois auxquelles il faut obéir pour la prévenir. -- Medical Ministry, 223. Te 68 1 Des médicaments nuisibles -- Les serviteurs de Dieu ne devraient pas prescrire des médicaments dangereux pour l'organisme même s'ils soulagent momentanément la douleur. Toute thérapeutique à base de poison minéral ou végétal aura une influence néfaste sur l'organisme et affectera en particulier le foie et les poumons. -- Spiritual Gifts 4:140. Te 68 2 La raison d'être des cliniques -- Aucune substance ayant des conséquences funestes pour l'organisme ne devrait y être introduite. C'est pour faire connaître cette vérité et soigner par les moyens naturels que l'on a établi des cliniques dans diverses localités. -- Medical Ministry, 228. Te 68 3 Il y a des années, le Seigneur m'a révélé qu'il faudrait établir des institutions pour y soigner les malades sans avoir recours aux médicaments. L'homme est la propriété de Dieu; le délabrement du corps humain, la souffrance produite par les germes morbides qui ont été introduits dans l'organisme offensent Dieu. -- Medical Ministry, 229. Te 68 4 Les malades doivent recevoir une nourriture saine. Ils doivent s'abstenir de toute boisson alcoolisée, abandonner l'usage des médicaments et suivre un traitement rationnel. On ne doit pas donner aux malades de l'alcool, du thé, du café ou des produits pharmaceutiques nocifs. L'observation de ces règles pourrait rétablir de nombreuses personnes condamnées par les médecins. -- Medical Ministry, 228. Te 68 5 Les médicaments ne sont que rarement nécessaires -- Nombreux sont ceux qui guériraient sans prendre un seul médicament s'ils se conformaient aux lois de la santé. On a rarement besoin d'avoir recours aux médicaments. Un effort constant et suivi est nécessaire pour inaugurer et mener à bien la méthode qui consiste à soigner par les moyens naturels. Si la prière et la foi accompagnent vos efforts, vous réussirez. Votre exemple apprendra aux malades comment ils peuvent prendre soin de leur corps sans avoir recours aux drogues. -- Medical Ministry, 259, 260. Te 68 6 Nos institutions sont basées sur le principe de la guérison grâce aux remèdes naturels, elles rejettent presque totalement le recours aux médicaments. ... Ceux qui font inconsidérément usage de médicaments, sans égard pour la vie et le corps humain, assument une Terrible responsabilité. Nous sommes fautifs si par ignorance nous acceptons d'introduire dans notre estomac des produits chimiques au nom incompréhensible détruisant ainsi l'oeuvre de Dieu. Il est de notre devoir de refuser de telles ordonnances. Nous désirons construire une clinique où les maladies seront guéries uniquement par des remèdes naturels, où les gens apprendront la façon de se soigner; une clinique où ils apprendront à manger modérément de la nourriture saine, à refuser les stimulants tels le thé, le café, les boissons alcoolisées, et à renoncer à la chair animale. -- Manuscrit 44, 1896. Te 69 1 En faveur d'un travail plus efficace -- Le sujet de la réforme sanitaire n'est pas envisagé comme il le mériterait. Une nourriture simple, une abstinence totale de médicaments, lesquelles fourniraient au corps la possibilité de récupérer les énergies qu'il a perdues, donneraient à nos cliniques beaucoup plus de chances de guérir les malades. -- Lettre 73a, 1896. Te 69 2 Apprenez aux malades à coopérer avec Dieu -- Il faut enseigner aux gens que c'est un péché de détruire les énergies physiques, mentales et spirituelles. Ils doivent comprendre comment il leur est possible de coopérer avec Dieu à leur guérison. Par la foi en Christ, ils peuvent vaincre l'habitude d'utiliser des stimulants et des narcotiques nuisibles. -- Manuscrit 12, 1900. ------------------------Chapitre 1 -- Il est important d'avoir des habitudes de stricte tempérance Te 70 1 Exemples tirés de l'Ancien et du Nouveau Testament -- Lorsque le Seigneur choisit Samson pour délivrer son peuple, il ordonna à sa mère d'observer les principes d'une vie saine avant la naissance de son fils. Dès le début de son existence, l'enfant fut aussi soumis à ces règles. En tant que naziréen, il fut consacré à Dieu dès sa naissance. Te 70 2 L'ange de Dieu apparut à la femme de Manoach et lui apprit qu'elle allait avoir un fils. Dans cette perspective, il lui donna d'importantes instructions: "Maintenant, prends bien garde, ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur." Juges 13:4, 14. Te 70 3 Dieu allait confier une tâche importante à l'enfant promis à Manoach. Pour qu'il soit capable de remplir sa tâche, il fallait que ses habitudes et celles de sa mère soient soigneusement réglementées. "Elle ne goûtera d'aucun produit de la vigne, elle ne boira ni vin ni liqueur forte, et elle ne mangera rien d'impur; elle absorbera tout ce que je lui ai prescrit." Tels étaient les ordres de l'ange à l'égard de la femme de Manoach. L'enfant aurait des dispositions pour le bien ou le mal, suivant les habitudes qu'aurait sa mère. Si elle désirait le bien de son enfant, elle devait observer ces principes, pratiquer la tempérance et faire preuve de renoncement. Te 70 4 Le Nouveau Testament nous offre un exemple aussi convaincant de l'importance des habitudes de tempérance. Te 70 5 Jean-Baptiste fut un réformateur. Il dut accomplir un travail important en faveur de ses contemporains. Aussi, dès sa naissance, sa vie fut-elle soigneusement réglementée. L'ange Gabriel descendit des cieux et enseigna aux parents de Jean les principes de la réforme sanitaire. "Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante et il sera rempli du Saint-Esprit", déclara le messager céleste. Luc 1:15. Te 71 1 Jean quitta ses amis et se détourna des plaisirs du monde. Il alla vivre seul dans le désert où il se nourrit exclusivement d'aliments végétaux. La simplicité de son vêtement -- une tunique en poils de chameau -- était un blâme pour l'extravagance et l'amour de la parade de ses contemporains, et particulièrement des prêtres juifs. Sa frugalité -- il se nourrissait de caroubes et de miel sauvage -- dénonçait la nourriture abondante qui était généralement consommée. Te 71 2 Malachie prophétisa la mission de Jean-Baptiste: "Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l'Eternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, et le coeur des enfants à leurs pères." Malachie 4:5, 6. Jean-Baptiste, revêtu de l'esprit et de la puissance d'Elie, vint préparer le chemin du Seigneur et faire accepter par le peuple la sagesse des justes. Il est l'image des chrétiens des derniers jours, qui doivent prêcher les vérités que Dieu leur a confiées et préparer la deuxième venue du Christ. Les principes de tempérance qui ont été ceux de Jean-Baptiste doivent être aussi ceux des chrétiens chargés d'annoncer la seconde venue du Fils de l'homme. Te 71 3 Dieu a fait l'homme à son image et s'attend qu'il prenne soin des facultés qui lui ont été confiées et les emploie au service de son Créateur. Ne devons-nous pas prêter l'oreille à ses avertissements et veiller à ne pas affaiblir nos facultés? Ce que nous pouvons offrir de mieux à Dieu est toujours si imparfait. Te 71 4 Pourquoi y a-t-il tant de misères dans le monde? Dieu aime-t-il faire souffrir ses créatures? Certainement pas! Mais la débilité actuelle des hommes est le résultat de leur inconduite. Nous déplorons la transgression d'Adam. Il nous semble que nos premiers parents firent preuve d'une bien grande faiblesse en cédant à la tentation. Mais si la transgression d'Adam était notre seule source de maux, la condition du monde serait bien meilleure. Depuis Adam, les chutes se sont succédé. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37-39. Te 71 5 Avertissements concernant les effets du vin -- L'histoire de Nadab et Abihu doit aussi servir d'avertissement aux hommes, et leur montrer que le vin obscurcit l'esprit. Il aura toujours cet effet. Aussi Dieu a-t-il expressément interdit l'usage du vin et des boissons alcoolisées. -- The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 71 6 Nadab et Abihu n'auraient jamais commis ce péché s'ils n'avaient d'abord été en état d'ivresse partielle à la suite de copieuses libations de vin. Ils savaient qu'avant de pénétrer dans le sanctuaire où se manifestait la présence divine, ils devaient se livrer à une préparation sévère dont leur intempérance les avait rendus incapables. Mais leur perception morale était à tel point engourdie qu'ils n'étaient plus capables de discerner entre le sacré et le profane. -- Patriarches et prophètes, 372. ------------------------Chapitre 2 -- L'effet psychologique des boissons fermentées Te 72 1 Tout un héritage de penchants réveillés par le vin et le cidre -- Il n'est pas prudent que des personnes ayant un penchant naturel pour les stimulants gardent chez elles du vin et du cidre. Satan les pousse constamment à en faire usage. Si elles cèdent à ses tentations, elles seront incapables de s'arrêter; l'appétit demande à être satisfait, mais sa satisfaction est un facteur de mort. Le cerveau s'obscurcit; la raison ne gouverne plus mais cède la place à l'intempérance. La débauche s'installe, toutes sortes de vices abondent; telles sont les conséquences de l'usage du vin et du cidre. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 32, 33. Te 72 2 La croissance spirituelle rendue impossible -- Celui qui aime les stimulants et qui s'habitue à en faire usage ne peut pas croître en grâce. Il devient vulgaire et sensuel; ses passions charnelles commandent aux facultés supérieures de son esprit et il n'apprécie pas les valeurs morales. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 33. Te 72 3 Les boissons fermentées corrompent l'esprit -- Satan fait sombrer l'homme dans l'intempérance d'une façon si imperceptible, le vin et le cidre corrompent son goût si insidieusement qu'il s'engage sur la voie de l'alcoolisme avant même d'en soupçonner le danger. Les stimulants sont de plus en plus appréciés, le système nerveux se détraque. Satan maintient l'esprit dans une constante agitation fébrile. La pauvre victime, ne se doutant pas du danger, continue si sûrement à s'enfoncer que toute barrière morale s'effondre et que tout principe est sacrifié. Les plus fermes résolutions sont alors sans effet et les considérations les plus élevées sont incapables de soumettre l'appétit perverti au contrôle de la raison. Certaines personnes ne sont jamais ivres, mais elles sont toujours sous l'influence de boissons fermentées. Elles sont fébriles, instables, mal équilibrées; les facultés les plus élevées de leur esprit ont été perverties. -- Ibidem. Te 72 4 Le jus de raisin et le jus de pomme -- Le pur jus de raisin est une boisson saine. -- Manuscrit 126, 1903. Te 72 5 Le jus de pomme et le jus de raisin peuvent être mis en bouteilles et rester doux assez longtemps. Si on les emploie lorsqu'ils ne sont pas fermentés, ils n'auront pas un effet nuisible sur la raison. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 73 1 Cidre doux -- Savons-nous avec quoi est fait le cidre doux, agréable au palais? Souvent les fabricants de cidre ne sont pas difficiles quant à l'état du fruit employé et pressent des pommes avariées. Des personnes qui ne voudraient à aucun prix consommer de telles pommes consentent à en boire le jus et le trouvent délicieux. Mais le microscope montre que même lorsqu'il sort du pressoir, avant d'avoir fermenté, ce breuvage si agréable est impropre à la consommation. Il présente moins de dangers si on le fait bouillir et si on veille à en éliminer les impuretés. Te 73 2 J'ai souvent entendu dire: "Oh! ce n'est que du cidre doux; il est parfaitement sain et bon pour la santé." On en apporte plusieurs litres à la maison. Les premiers jours il est doux, puis il ne tarde pas à fermenter. L'acidité qu'il acquiert alors le rend d'autant plus agréable à certains palais. Celui qui en a fait sa boisson favorite admet difficilement qu'il est fermenté. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 73 3 La seule attitude qui ne comporte aucun danger -- Ceux qui ont un penchant pour les stimulants ne devraient jamais avoir sous les yeux ou à leur portée du vin, de la bière ou du cidre. Ce serait les induire en tentation. -- Rayons de Santé, 186. Te 73 4 Si les hommes deviennent tempérants, renoncent au thé, au café, au tabac, au vin, à l'opium, aux boissons alcoolisées, ils retrouveront le plein usage de leur raison et domineront leurs appétits et leurs passions. Te 73 5 L'appétit rend Satan maître de l'esprit et de l'être tout entier. Des milliers de personnes, brisées dans leur être physique, mental et moral sont descendues prématurément dans la tombe, parce qu'elles ont sacrifié toutes leurs facultés à leur appétit. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37. ------------------------Chapitre 3 -- L'intoxication provoquée par le vin et le cidre Te 73 6 Le vin et le cidre intoxiquent aussi réellement que les liqueurs, et l'ébriété que provoquent ces boissons prétendues plus douces est plus accentuée encore. Les passions qui résultent de leur usage sont plus perverses, la transformation du caractère plus intégrale; le buveur est plus obstiné et difficile à convaincre. Quelques litres de cidre et de vin doux peuvent faire naître le goût d'alcools plus forts; c'est ainsi que beaucoup de buveurs ont pris le chemin de l'alcoolisme. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 74 1 Une cause possible à l'alcoolisme -- Un seul verre de vin peut ouvrir la porte aux tentations qui mènent à l'alcoolisme. -- Testimonies for the Church 4:578. Te 74 2 L'usage du cidre rend malade -- Une prédisposition à l'hydropisie, à la cirrhose du foie, aux tremblements et aux congestions cérébrales est souvent due à l'usage habituel du cidre. Chez de nombreux buveurs, il a été la cause de maladies chroniques. Certains meurent de tuberculose ou sont foudroyés par une attaque d'apoplexie à cause de leur penchant pour cette boisson. D'autres souffrent de dyspepsie. La physiologie de leurs principaux organes est perturbée et les médecins déclarent qu'ils ont le foie malade. Or, s'ils brisaient leur baril de cidre et refusaient de céder à la tentation de le remplacer, leurs énergies vitales retouveraient leur vigueur. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 74 3 Les effets néfastes du vin après le déluge -- L'intempérance et l'avilissement des passions avaient amené un tel degré de corruption parmi les contemporains de Noé que Dieu les détruisit par les eaux du déluge. Puis, lorsque les hommes recommencèrent à se multiplier sur la terre, l'ivrognerie pervertit leurs sens, favorisa une consommation exagérée de viande et renforça les passions charnelles. Les hommes se soulevèrent contre le Dieu des cieux; ils consacrèrent leurs facultés à rechercher leur gloire personnelle plutôt que celle de leur Créateur. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 21, 22. Te 74 4 Un besoin de boissons de plus en plus fortes -- La consommation de cidre entraîne l'usage de boissons plus fortes. L'estomac perd sa vigueur naturelle, et il faut le stimuler plus énergiquement pour le faire fonctionner. Lors d'un de nos voyages, nous fûmes obligés, mon mari et moi, d'attendre le train pendant plusieurs heures. Pendant que nous nous trouvions dans la gare, un fermier au visage rouge et bouffi se dirigea vers le buffet et demanda d'une voix forte et rude: "Avez-vous de l'eau-de-vie de première qualité?" Ayant reçu une réponse affirmative, il en commanda un demi-verre. "Avez-vous de la sauce au poivre?" "Oui", fut la réponse. "Bien, mettez-en deux bonnes cuillerées." Il fit ajouter ensuite deux cuillerées d'alcool et termina en demandant une bonne dose de poivre noir. L'homme qui préparait le mélange lui demanda: "Qu'allez-vous faire d'une telle mixture?" Il répondit: "Je crois que ça ira", et portant le verre plein à ses lèvres, il en avala tout le contenu. Mon mari déclara: "Cet homme a tellement absorbé de stimulants qu'il a complètement détérioré les parois délicates de son estomac. J'imagine qu'elles doivent être aussi insensibles que du cuir." Te 75 1 En lisant cela, beaucoup riront d'un tel avertissement. Ils diront: "Ce n'est pas le peu de vin ou de cidre que je bois qui peut me faire du mal." Ces personnes sont les proies toutes désignées de Satan; il les conduit pas à pas, et elles ne se rendront compte du danger que lorsque les chaînes de l'habitude seront devenues trop fortes pour être brisées. Nous voyons quel est le pouvoir de l'appétit sur les hommes; des personnes de toutes professions, chargées de lourdes responsabilités, occupant un rang élevé, douées de nombreux talents, possédant de grandes connaissances, ayant des sentiments délicats, des nerfs solides, une puissante faculté de raisonnement, sacrifient tout à leur appétit et arrivent à perdre toute dignité humaine. Dans de nombreux cas, leur déchéance commence avec leur habitude de boire du vin ou du cidre. Sachant cela, je prends fermement position contre la fabrication du cidre et du vin. Te 75 2 Si chacun se montrait vigilant et fidèle, si chacun surveillait les petites brèches ouvertes par un usage modéré de vin et de cidre que l'on considère comme inoffensifs, le chemin de l'alcoolisme serait fermé pour toujours. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. ------------------------Chapitre 4 -- Le vin dans la Bible Te 75 3 Le vin de Cana n'était pas fermenté -- Nulle part la Bible ne sanctionne l'usage du vin fermenté. L'eau que Jésus changea en vin aux noces de Cana était le pur jus de raisin. C'était ce "jus de la grappe" dont l'Ecriture dit: "Ne la détruis pas, car il y a là une bénédiction!" Te 75 4 C'estl'Esprit du Christ qui donna cet avertissement aux Israélites: "Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses; quiconque en fait excès n'est pas sage." Jésus n'en fabriqua jamais. Satan entraîne les hommes vers des plaisirs qui obscurcissent la raison et le sens moral, mais le Christ nous enseigne à nous maîtriser. Il ne place jamais devant les hommes ce qui pourrait être un objet de tentation. Sa vie tout entière fut un exemple d'abnégation. Lors de son jeûne de quarante jours, il se soumit à la plus terrible épreuve que puisse endurer l'homme, et cela pour briser la puissance de l'appétit. C'est l'Esprit du Sauveur qui fit prescrire à Jean-Baptiste de ne boire ni vin, ni boisson enivrante. Le même Esprit fit une recommandation semblable à la femme de Manoach, la mère de Samson. Jésus n'a jamais contredit ses enseignements. Le vin non fermenté qu'il fit aux noces de Cana était une boisson saine et rafraîchissante. C'est de ce vin que lui et ses disciples se servirent lors de la première Cène. C'est ce même vin qui devrait toujours être placé sur la sainte table, pour symboliser le sang du Sauveur. Ce sacrement ayant pour but de vivifier l'âme, les symboles employés doivent être au-dessus de tout reproche. -- Rayons de Santé, 187, 188. Te 76 1 Le vin conseillé dans la Bible n'est pas enivrant -- La Bible ne recommande nulle part l'usage du vin fermenté, que ce soit en tant que boisson ou symbole du sang du Christ. Notre simple bon sens nous montrera que le sang du Christ est mieux représenté par du jus de raisin pur et naturel que par du vin fermenté et enivrant. ... Nous déclarons que ce liquide ne devrait jamais figurer sur la table du Seigneur. ... Nous affirmons énergiquement que le Christ n'a jamais fait de vin fermenté; un tel acte aurait été en désaccord avec ses enseignements et l'exemple de sa vie. ... Le vin que le Christ fit à partir de l'eau, par une manifestation de sa puissance, était du pur jus de raisin. -- The Signs of the Times, 29 août 1878. ------------------------Chapitre 5 -- Les chrétiens et la production de composants de l'alcool Te 76 2 Beaucoup de ceux qui hésiteraient à faire boire un verre d'alcool à leur prochain se livrent à la culture du houblon. Ils combattent ainsi la cause de la tempérance. Je ne comprends pas comment des chrétiens possédant de telles lumières sur la loi divine peuvent sciemment cultiver du houblon, ou faire du vin et du cidre pour les vendre. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 32. Te 76 3 Eviter l'apparence du mal -- Quand des hommes et des femmes intelligents, qui se disent chrétiens, déclarent qu'il n'y a pas de mal à fabriquer du vin et du cidre pour les vendre, sous prétexte que lorsqu'ils ne sont pas fermentés ils n'enivrent pas, mon coeur se serre. Je sais qu'ils refusent d'envisager le problème sous tous ses angles, ils sont aveuglés par leur égoïsme, ils ne voient plus les terribles maux qui peuvent résulter de l'usage de tels stimulants. Je ne comprends pas comment nos frères et nos soeurs, désireux de ne pas présenter l'apparence du mal, peuvent se livrer à la culture du houblon, sachant ce qu'on en fait. Te 76 4 Ceux qui participent à la fabrication de ces breuvages et contribuent ainsi à créer un besoin de stimulants plus forts, recevront le salaire qu'ils méritent. Ils sont transgresseurs de la loi de Dieu; ils seront punis pour les péchés qu'ils ont commis et pour ceux que d'autres ont commis par leur faute, parce qu'ils ont placé la tentation sur leur chemin. Te 77 1 Que tous ceux qui professent croire à la vérité et être partisans de la réforme agissent en accord avec leur foi. Si une personne inscrite sur les registres de l'Eglise fabrique du vin ou du cidre pour les vendre, elle devrait être reprise loyalement. Si elle persévère dans cette voie, elle devrait être mise sous la censure. Ceux qui ne veulent pas abandonner cette occupation ne sont pas dignes de figurer parmi les enfants de Dieu. Te 77 2 Nous devons être des disciples du Christ, et préserver notre coeur et notre influence de toute pratique mauvaise. Comment réagirons-nous lorsqu'au jour de la rétribution finale nous nous trouverons face à face avec des gens devenus alcooliques par notre faute? Nous vivons à l'époque du jugement, nos noms passeront bientôt devant Dieu. Comment pourrons-nous être admis dans les cours célestes si, par nos agissements, nous avons encouragé l'usage des stimulants qui pervertissent la raison et détruisent la vertu, la pureté, l'amour de Dieu? -- Testimonies for the Church 5:358, 359. Te 77 3 Ne pas se laisser égarer par l'amour de l'argent -- Je possède quelques acres de terre qui étaient plantées de vigne lorsque je les ai achetées. Mais je ne vendrai pas un kilo de ces raisins à un fabricant de vin. L'argent que j'en retirerais augmenterait mes revenus, mais je préfère les laisser pourrir que de permettre qu'ils soient transformés en vin et qu'ils favorisent la cause de l'intempérance. ... Te 77 4 L'amour de l'argent poussera des hommes à trahir leur conscience. Ce même argent sera peut-être versé dans le trésor du Seigneur, mais Dieu n'acceptera pas une telle offrande qui est une offense envers lui. Cet argent a été gagné par un homme qui transgressait le commandement lui ordonnant d'aimer son prochain comme lui-même. Un tel homme ne peut pas se disculper en prétendant que s'il n'avait pas fait de vin ou de cidre quelqu'un d'autre en aurait fait, et que son prochain serait tout de même devenu alcoolique. Parce que certains poussent leur prochain à boire, faut-il que des chrétiens se permettent de maculer leur vêtement du sang des âmes, et d'encourir ainsi la malédiction prononcée contre ceux qui placent cette tentation sur le chemin des égarés? Jésus demande à ses disciples de se grouper autour de sa bannière et de travailler à la destruction des oeuvres du diable. Te 77 5 Le Rédempteur du monde, qui savait quelle serait la condition des hommes dans les derniers jours, déclara que le manger et le boire seront les péchés qui amèneront la condamnation de cette époque. Il nous dit qu'il en sera au jour du Fils de l'homme comme au temps de Noé: "Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; le déluge vint, et les fit tous périr." Telle sera la situation du monde dans les derniers jours; ceux qui croient en de tels avertissements veilleront à se comporter de manière à ne pas encourir cette condamnation. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 78 1 A la lumière des Ecritures, de la nature et de la raison -- A la lumière des Ecritures, de la nature et de la raison, comment des chrétiens peuvent-ils cultiver du houblon pour en faire de la bière, comment peuvent-ils se livrer à la fabrication du vin ou du cidre? S'ils aimaient leur prochain comme eux-mêmes, oseraient-ils placer sur son chemin des produits qui deviendront pour lui une embûche? -- Rayons de Santé, 188. Te 78 2 Frères, penchons-nous sur cette question à la lumière des Ecritures. En toute occasion, exerçons résolument notre influence en faveur de la tempérance. Pommes et raisins sont des dons de Dieu; on peut en faire un excellent usage, si on les utilise tant qu'ils sont sains; mais on peut aussi en faire un mauvais en les dénaturant. Dieu envoie déjà la maladie aux récoltes de pommes et de raisins à cause de l'emploi coupable qu'en font les hommes. Le monde nous considère comme des réformateurs; veillons à ne pas donner aux incroyants l'occasion de nous reprocher notre foi. Le Christ a dit: "Vous êtes le sel de la terre", "la lumière du monde". Montrons que notre coeur et notre conscience subissent l'influence transformatrice de la grâce divine et que notre vie est dirigée par les principes de pureté inscrits dans la loi divine, même si ces principes exigent le sacrifice de nos intérêts temporels. -- Testimonies for the Church 5: 361. ------------------------Chapitre 6 -- Tempérance et abstinence totale Te 78 3 S'il est nécessaire d'étancher sa soif, la nature n'exige rien de plus que de l'eau pure consommée un certain temps avant ou après le repas. Ne prenez jamais de thé, de café, de bière, de vin ou de liqueurs fortes; l'eau est ce qu'il y a de meilleur pour purifier les tissus. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. Te 78 4 La leçon que nous donnent Daniel et ses compagnons est un exemple sur lequel nous devrions nous pencher. Le danger qui nous guette ne vient pas de la carence, mais plutôt de l'abondance des aliments. Nous sommes constamment tentés de nous livrer à des excès. Ceux qui désirent préserver l'intégrité de leurs forces pour le service de Dieu doivent observer une stricte tempérance dans l'usage de ses bontés à notre égard, ainsi qu'une abstinence totale de toute substance mauvaise pour le corps et l'esprit. Te 79 1 La génération montante est environnée de nombreuses tentations destinées à séduire l'appétit. Dans nos grandes villes particulièrement, il est facile de se livrer à des excès de toutes sortes. Ceux qui, comme Daniel, refusent de se souiller, verront leur stricte tempérance récompensée. La grande résistance physique et la capacité d'endurance qu'ils en retirent leur fournissent des réserves qu'ils pourront utiliser au moment opportun. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 27, 28. Te 79 2 On conseille parfois de procurer à la jeunesse des ouvrages d'imagination d'un ordre plus élevé pour la détourner de la lecture de fictions de bas étage. C'est comme si l'on essayait de guérir un buveur en lui donnant, au lieu d'eau-de-vie et de liqueurs fortes, de simples boissons enivrantes telles que le vin, la bière ou le cidre. On ne ferait ainsi qu'entretenir le besoin de stimulants plus forts. L'abstinence totale est le seul moyen, pour l'alcoolique comme pour le tempérant, de se préserver. Appliquons la même règle aux fictions. Supprimons-les complètement. -- Rayons de Santé, 267, 268. ------------------------Chapitre 1 -- Nécessité d'une transformation intégrale Te 80 1 Transformation du caractère -- Notre oeuvre en faveur de ceux qui sont tentés et de ceux qui sont tombés n'aura de succès réel que dans la mesure où la grâce du Christ réformera les caractères et amènera les hommes à vivre en communion avec le Dieu infini. C'est le plan de toute véritable campagne en faveur de la tempérance. -- Témoignages pour l'Église 2:466. Te 80 2 Le Christ agit sur le coeur -- Les hommes ne seront pas réellement tempérants tant que la grâce du Christ n'habitera pas dans leur coeur. ... Les circonstances extérieures ne peuvent pas opérer de réformes. Le christianisme se propose une transformation du coeur. Le travail que fait le Christ à l'intérieur de l'être ne pourra avoir de résultats visibles que dans la mesure où il sera soutenu par une intelligence convertie. Ceux qui ont essayé de commencer la réforme de l'individu par l'extérieur pour atteindre par ce biais l'être intérieur ont toujours échoué et échoueront toujours. -- Counsels on Diet and Foods, 35. Te 80 3 L'homme doit retrouver la maîtrise de lui-même -- L'un des plus déplorables effets du péché originel fut de faire perdre à l'homme la maîtrise de soi-même. On ne peut progresser réellement que si cette maîtrise est reconquise. Le corps est le seul intermédiaire pour élever l'âme et former le caractère. De là les tentations de Satan pour affaiblir et dégrader nos forces physiques. Son succès dans ce domaine lui assure la possession de notre être tout entier. Si une puissance supérieure ne maîtrise nos penchants, il causera sûrement notre perte. Te 80 4 Le corps doit être contrôlé par les plus nobles énergies de notre être. Soumise à Dieu, notre volonté maîtrisera nos passions. La raison, sanctifiée par la grâce divine, dirigera notre vie. -- Rayons de Santé, 280. Te 81 1 Inutilité des essais progressifs -- Pourquoi certaines personnes favorisées par les circonstances et par la lumière qu'elles possèdent et jouissant des avantages de l'éducation disent-elles qu'il leur est impossible de rompre avec leurs habitudes malsaines? Puisqu'elles possèdent un jugement excellent, pourquoi ne raisonnent-elles pas de la cause à l'effet? Pourquoi ne soutiennent-elles pas la cause de la réforme en étant strictes dans leurs principes et en faisant preuve de fermeté dans l'abstention de l'alcool et du tabac? Car ces substances sont des poisons et leur usage est une transgression de la loi de Dieu. Quelques-uns disent, lorsqu'on tente de les éclairer sur ce point: "Je changerai mes habitudes progressivement." Mais Satan se rit de telles décisions. Il sait que les personnes qui raisonnent ainsi sont en son pouvoir. Te 81 2 Mais il sait aussi qu'il ne peut rien contre celui qui a le courage moral de dire: "Non", d'une manière franche et nette, à ceux qui le tentent. Un tel homme a rompu avec le mal; tant qu'il compte sur Jésus-Christ, il est en sécurité. Il reste en communion avec les anges qui lui donnent la force morale de remporter la victoire. -- Manuscrit 86, 1897. Te 81 3 Un dur combat, mais avec l'aide du Seigneur -- Faites-vous usage de tabac ou d'alcool? Rejetez-les; car ils obscurcissent vos facultés. Ce sera un combat difficile, mais Dieu vous aidera à mener la lutte. Demandez-lui sa grâce pour qu'il vous aide à vaincre, puis croyez qu'il vous accordera la victoire, car il vous aime. Ne permettez pas à vos amis du monde de vous éloigner du Christ, mais détachez-vous d'eux pour aller à Jésus. Dites-leur que vous recherchez les trésors célestes, que vous ne vous appartenez pas et que vous avez été racheté à un grand prix, celui de la vie du Fils de Dieu; aussi est-il de votre devoir de glorifier Dieu dans votre corps et votre esprit, qui lui appartiennent. -- Lettre 226, 1903. Te 81 4 Rechercher de l'aide auprès de Dieu et de ses enfants -- J'ai un message du Seigneur pour l'âme tentée qui a été sous la domination du diable, mais qui s'efforce de s'en libérer. Qu'elle cherche de l'aide auprès du Seigneur. Qu'elle aille vers ceux de son entourage qui aiment et craignent Dieu et qu'elle leur dise: "Prenez-moi sous votre garde; car Satan s'acharne après moi; je n'ai pas la force d'échapper à ses pièges. Gardez-moi près de vous, à tout moment, jusqu'à ce que je sois capable de résister à ses tentations." -- Lettre 166, 1903. Te 82 1 Relations personnelles avec Dieu -- Placez constamment devant Dieu vos besoins, vos joies, vos tristesses, vos soucis et vos craintes. ... "Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion." Jacques 5:11. Son coeur est touché de nos douleurs, et du récit même que nous lui en faisons. ... Rien de ce qui touche à notre paix ne lui est indifférent. Il n'est pas dans notre vie chrétienne de chapitre trop sombre pour qu'il n'en prenne connaissance, ni de problème si troublant qu'il n'en trouve la solution. Nulle calamité ne fond sur le moindre de ses enfants, nulle angoisse ne torture son âme, nulle joie ne le ranime, nulle prière sincère ne monte de ses lèvres, qui échappe à l'attention de notre Père céleste, et à laquelle il ne prenne un intérêt immédiat. "Il guérit ceux qui ont le coeur brisé, et il panse leurs blessures." Psaumes 147:3. Les rapports entre chaque âme et Dieu sont aussi distincts, aussi suivis que s'il avait donné son Fils bien-aimé pour cette seule âme. -- Vers Jésus, 100. ------------------------Chapitre 2 -- La conversion: le secret de la victoire Te 82 2 L'intempérance est un péché -- Satisfaire des besoins contre nature en faisant usage de thé, de café, de tabac ou d'alcool, est une preuve d'intempérance et va à l'encontre des lois de la vie et de la santé. Ces produits interdits à l'homme ont sur l'organisme des effets que Dieu n'a jamais désirés. Pour n'importe quel membre de la famille humaine, l'intempérance est un péché. ... La souffrance, la maladie et la mort en sont les conséquences inévitables. -- Evangelism, 266. Te 82 3 Quand le Saint-Esprit travaille parmi nous -- La première chose à faire et la plus importante est de toucher et convaincre les âmes en leur faisant comprendre que notre Seigneur Jésus-Christ a pris sur lui le poids de nos fautes, qu'il désire pardonner nos péchés et nous sauver. Notre devoir est de leur présenter l'Evangile d'une manière aussi claire que possible. Lorsque le Saint-Esprit travaille parmi nous,... des âmes qui ne sont pas prêtes pour le retour du Christ sont convaincues. Le fumeur fait le sacrifice de son tabac, le buveur, de son alcool. Ils n'auraient pas pu prendre une telle décision s'ils ne s'étaient pas emparés par la foi des promesses de Dieu concernant le pardon des péchés. -- Evangelism, 264. Te 82 4 Le plus grand besoin de l'homme -- Le Christ a donné sa vie pour racheter le pécheur. Le Rédempteur savait que l'intempérance entraînait une grande faiblesse physique et intellectuelle et qu'elle empêchait de distinguer les choses sacrées et éternelles. Il savait que la complaisance envers soi-même corrompait les facultés morales; que l'homme avait besoin avant tout de passer par une conversion de tout son être -- coeur, esprit et âme -- et de passer de cette vie de complaisance envers soi-même à une vie de renoncement et de sacrifice. -- Medical Ministry, 264. Te 83 1 L'homme seul n'y parviendra pas -- L'usage du tabac obscurcit de nombreux esprits. Pourquoi ne pas abandonner cette habitude? Pourquoi ne pas se lever et dire: "Je ne servirai pas plus longtemps le péché et Satan"? Pourquoi ne pas déclarer: "Je vais laisser de côté ce narcotique empoisonné"? Mais l'homme seul n'y parviendra pas. Le Christ lui dit: "Je suis à ta droite pour t'aider." -- Manuscrit 9, 1893. Te 83 2 Cause des nombreux échecs -- Les tentations qui concernent l'appétit possèdent un pouvoir que seul peut vaincre celui qui se repose sur l'aide divine. Mais Dieu nous a promis qu'avec chaque tentation se présenterait aussi le moyen d'en sortir. Pourquoi, alors, tant de personnes échouent-elles? Parce qu'elles ne mettent pas leur confiance en Dieu. Elles ne profitent pas des moyens mis à leur disposition pour leur salut. Aussi les arguments donnés pour excuser la satisfaction d'un appétit perverti ne sont-ils d'aucun poids aux yeux de Dieu. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 22. Te 83 3 Le seul remède -- Pour quiconque s'efforce de passer d'une vie de péché à une vie pure, la puissance transformatrice se trouve en Jésus-Christ, le seul nom "qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés". "Si quelqu'un a soif" d'espérance et désire être délivré du mal, a-t-il dit lui-même, "qu'il vienne à moi, et qu'il boive". Sa grâce et sa puissance sont les seuls remèdes contre le vice. Te 83 4 Les bonnes résolutions qui s'appuient sur nos propres forces n'ont aucune valeur; elles ne sauraient triompher d'une mauvaise habitude. Nous n'arriverons jamais à être tempérants en toutes choses si notre coeur n'est pas renouvelé par la grâce divine. Il nous est impossible de nous préserver du péché un seul instant. Nous ne pouvons compter que sur Dieu. Te 83 5 Une véritable réforme débute par la purification de l'âme. Nous ne pourrons travailler en faveur de ceux qui sont tombés que dans la mesure où la grâce du Christ interviendra pour réformer les caractères et où les âmes seront amenées en contact intime avec Dieu. Te 83 6 Par son obéissance parfaite à la loi divine, le Christ a donné un exemple à tous les hommes. Soutenus par sa puissance, guidés par ses enseignements, vivons comme il a vécu lui-même. -- Rayons de Santé, 209, 210. Te 84 1 Nécessité d'une obéissance parfaite -- Pour faire oeuvre utile en faveur de ceux qui sont tombés, nous devons d'abord mettre en évidence les exigences de la loi divine et la nécessité de s'y conformer. Faisons ressortir la différence frappante qui existe entre celui qui sert Dieu et celui qui s'éloigne de lui. Dieu est amour, mais il ne saurait excuser la désobéissance volontaire à ses commandements. Nul n'échappera aux conséquences de celle-ci. Le Seigneur ne peut honorer que ceux qui l'honorent. Notre conduite en ce monde décidera de notre destinée éternelle; nous récolterons ce que nous aurons semé. L'effet suivra inévitablement la cause. Te 84 2 Dieu ne peut agréer qu'une obéissance totale, et ses exigences n'ont rien d'imprécis. Il n'a rien ordonné qui ne soit indispensable pour que nous puissions être en harmonie avec lui. Montrons aux pécheurs le caractère idéal selon Dieu, et amenons-les au Sauveur dont la grâce seule nous permet de le réaliser. -- Rayons de Santé, 210. Te 84 3 La perfection du Christ nous assure la victoire -- Jésus s'est chargé de nos infirmités, et il a vécu sans pécher, afin de donner à l'homme, malgré sa faiblesse, la certitude de la victoire. Il est venu ici-bas pour nous rendre "participants de la nature divine", et sa vie est la preuve que l'humanité unie à la divinité ne pèche plus. Te 84 4 Le Christ a vaincu pour montrer à l'homme comment il peut vaincre. Il a affronté toutes les tentations de Satan avec la Parole de Dieu, et c'est en s'appuyant sur les promesses divines qu'il a pu obéir aux commandements. Le tentateur n'a pu ainsi prendre l'avantage sur lui. Chaque fois qu'il était tenté, il répondait: "Il est écrit..." C'est donc par la Parole de Dieu qu'on peut triompher du mal. De grandes et précieuses promesses nous ont été données, "afin que par elles nous devenions participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". 2 Pierre 1:4. Te 84 5 Que celui qui est tenté ne s'arrête donc pas aux circonstances, à ses faiblesses ou à la puissance de la tentation, mais à celle de la Parole de Dieu. Toute la force de cette Parole est à notre disposition. "Je serre ta parole dans mon coeur, dit le Psalmiste, afin de ne pas pécher contre toi." "Je me tiens en garde contre la voie des violents." Psaumes 119:11; 17:4. Te 84 6 En communion avec le Christ par la prière -- Parlez de courage aux pécheurs. Présentez-les à Dieu dans vos prières. Parmi ceux que la tentation terrasse, un bon nombre en sont humiliés et ont l'impression de s'approcher vainement du Seigneur. Mais cette pensée leur est suggérée par l'ennemi. Lorsqu'ils ont péché et n'osent plus prier, dites-leur que c'est bien alors qu'il faut le faire. Ils peuvent se sentir profondément humiliés et honteux d'eux-mêmes; mais s'ils confessent leurs péchés, celui qui est fidèle et juste les leur pardonnera et les purifiera de toute iniquité. Te 85 1 Rien n'est apparemment plus faible, et cependant plus invincible, que l'âme qui comprend son néant et se repose entièrement sur les mérites du Christ. Par la prière et l'étude de sa Parole, par la foi en sa présence, le plus faible des hommes peut s'approcher du Sauveur et saisir sa main qui ne l'abandonnera jamais. -- Rayons de Santé, 210, 211. Te 85 2 Santé et force pour celui qui remporte la victoire -- Quand un homme, esclave pendant longtemps d'habitudes mauvaises et coupables, est touché par la puissance de la vérité divine opérant dans son coeur, ses facultés morales, apparemment paralysées, reprennent vie. Il possède alors une faculté de raisonnement plus vigoureuse et plus claire que lorsqu'il n'avait pas encore attaché son âme au Rocher éternel. Même sa santé physique, du fait du sentiment de sa sécurité en Christ, s'en ressent. La bénédiction spéciale que Dieu fait reposer sur lui apporte elle aussi santé et vigueur. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 13. Te 85 3 La victoire ne se trouve qu'en Christ -- Les hommes ont souillé le temple de leur âme; Dieu les somme de sortir de leur torpeur et de s'efforcer de tout leur pouvoir de retrouver la nature que Dieu leur avait donnée. Seule la grâce de Dieu peut convaincre et convertir; seul le Christ peut donner aux esclaves de l'habitude la force de briser les chaînes qui les lient. Il est impossible qu'un homme offre son corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu s'il continue à pratiquer des habitudes qui le privent de sa vigueur physique, mentale et morale. L'apôtre dit encore: "Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 10, 11. Te 85 4 Soutenus par le Christ -- Le Christ a lutté contre l'appétit et il a remporté la victoire; nous pouvons nous aussi être victorieux en nous confiant en lui. Qui franchira les portes de la ville sainte? Ceux qui auront réussi à dominer leur appétit. Le Christ a résisté au pouvoir de celui qui veut faire de nous ses esclaves; bien qu'affaibli par son jeûne de quarante jours, il surmonta la tentation et prouva ainsi que notre cas n'était pas désespéré. Je sais que seuls nous ne pouvons pas remporter la victoire. Combien devrions-nous être reconnaissants d'avoir un Sauveur vivant et prêt à nous aider! Te 85 5 Je me souviens d'un homme présent dans une assemblée à laquelle je me suis adressée. Son corps et son âme étaient terriblement marqués par l'usage de l'alcool et du tabac; à cause de ses excès, il était tout courbé; ses vêtements étaient aussi misérables que son état physique. Selon toute apparence, il semblait ne pouvoir jamais sortir de cette situation. Mais alors que je l'exhortais à résister à la tentation en ayant recours à la puissance d'un Sauveur ressuscité, il se leva en tremblant et dit: "Vous vous souciez de moi, aussi je vais me soucier de ma personne." Six mois plus tard, il vint chez moi. Je ne le reconnus pas. Le visage rayonnant de joie et les yeux pleins de larmes, il me prit la main et dit: "Vous ne me reconnaissez pas, mais vous souvenez-vous de l'homme vêtu d'un vieux pardessus bleu qui s'est levé lors de votre assemblée et qui a dit qu'il essaierait de se réformer?" J'étais stupéfaite; il se tenait bien droit et paraissait avoir dix ans de moins. Il était retourné chez lui après cette réunion et avait prié et lutté pendant les longues heures qui avaient précédé le lever du soleil. Ce fut une nuit de combat, mais grâce à Dieu il en ressortit victorieux. Cet homme pouvait parler, parce qu'il en avait fait la triste expérience, de l'esclavage des habitudes mauvaises. Il savait avertir les jeunes des dangers qu'ils couraient; à ceux qui comme lui avaient succombé, il pouvait parler du Christ comme le seul espoir de secours. -- Idem, 19, 20. Te 86 1 Toute réforme est impossible sans l'aide du Christ -- Aucune réforme véritable ne peut être accomplie sans la puissance divine. Les barrières humaines destinées à neutraliser les tendances naturelles ou acquises ne sont que des digues de sable contre un torrent. Tant que la vie de Jésus ne nous galvanisera pas, nous ne pourrons résister aux tentations, qu'elles viennent de l'intérieur ou de l'extérieur. Te 86 2 Le Christ est venu ici-bas et a vécu selon la loi divine pour que l'homme puisse acquérir une maîtrise parfaite sur ses inclinations naturelles. Médecin de l'âme et du corps, il donne la victoire sur la concupiscence. Par lui, nous pouvons former un caractère parfait. Te 86 3 Soumis à Dieu, notre esprit est contrôlé par la loi royale qui libère tous les captifs. En nous unissant au Christ, nous devenons libres. Faire sa volonté, c'est travailler au bien de l'humanité. Te 86 4 Lorsque nous obéissons à la loi divine, nous sommes affranchis de l'esclavage du péché et délivrés des passions mauvaises. Nous pouvons arriver à nous dominer, à dompter nos inclinations et à vaincre "les princes de ce monde de ténèbres" et "les esprits méchants dans les lieux célestes". Ephésiens 6:12. -- Rayons de Santé, 281. ------------------------Chapitre 3 -- La volonté: clé du succès Te 86 5 Un corps à corps avec le diable -- Lorsque les hommes se contentent de vivre pour le monde, les penchants de leur coeur sont en harmonie avec les désirs de Satan, et sa volonté se réalise. Mais s'ils cherchent à abandonner le drapeau noir de la puissance des ténèbres pour se ranger sous la bannière ensanglantée du Prince Emmanuel, le combat s'engage et la lutte se poursuit sous les yeux de l'univers céleste. Te 87 1 Tous ceux qui luttent pour la bonne cause doivent mener un corps à corps avec l'ennemi; ils doivent revêtir toute l'armure de Dieu pour pouvoir déjouer les ruses du diable. -- Manuscrit 47, 1896. Te 87 2 L'homme doit faire sa part -- Dieu ne peut pas sauver l'homme contre son gré des artifices et de la puissance sataniques. Celui-ci doit lutter de toute sa force, soutenu par la force divine du Sauveur, résister et vaincre à quelque prix que ce soit. En un mot, l'homme doit vaincre comme le Christ a vaincu. Alors, grâce à la victoire qu'il a le privilège de remporter par le nom tout-puissant du Christ, il peut devenir héritier de Dieu et cohéritier du Christ. Te 87 3 Il n'en serait pas ainsi si Jésus seul remportait la victoire. L'homme doit faire sa part. Il doit gagner la bataille par lui-même, soutenu par la force et la grâce que Jésus lui envoie. L'homme doit coopérer avec le Christ s'il veut être victorieux; alors il aura part à la gloire du Christ. -- The Review and Herald, 21 novembre 1882. Te 87 4 "Sois un homme" -- Les victimes des mauvaises habitudes doivent faire des efforts persévérants pour s'en affranchir. On peut tenter l'impossible pour les relever, leur parler de la grâce de Dieu offerte gratuitement pour les sauver; le Christ peut intercéder en leur faveur, les anges peuvent intervenir, tout sera inutile s'ils n'entreprennent eux-mêmes la lutte libératrice. Te 87 5 Les dernières recommandations de David à son fils Salomon, jeune encore et sur le point d'hériter de la couronne d'Israël, furent: "Fortifie-toi, et sois un homme!" 1 Rois 2:2. Ces paroles s'adressent encore aujourd'hui à tous ceux qui recherchent une couronne impérissable. Te 87 6 Les buveurs qui se complaisent dans leurs passions doivent être amenés à se rendre compte qu'une grande rénovation morale est indispensable s'ils veulent être des hommes. Dieu leur demande de recouvrer leur virilité perdue par leur faiblesse coupable. -- Rayons de Santé, 204, 205. Te 87 7 Il peut, il doit résister au mal -- Entraînés par la force de la tentation et de la passion, beaucoup s'écrient, désespérés: "Il m'est impossible de résister." Dites à ces pauvres gens qu'ils peuvent, qu'ils doivent résister. Peut-être ont-ils été maintes fois vaincus, mais il ne faut pas nécessairement qu'ils le soient toujours. Moralement faibles, asservis aux habitudes d'une vie de péché, leurs promesses, leurs résolutions sont comme des murs de sable. Le souvenir des promesses oubliées, des engagements rompus affaiblit leur confiance en leur sincérité et leur fait croire que Dieu ne peut ni les accepter ni leur venir en aide. Mais il ne faut pas qu'ils désespèrent. Te 88 1 Ceux qui se confient en Jésus ne sont asservis à aucune habitude ni à aucune tendance mauvaise, héréditaire ou acquise. Au lieu d'être soumis à leurs bas instincts, ils dominent leurs passions. Dans cette lutte contre le mal, Dieu ne nous a pas laissés seuls. Quelles que soient nos tendances, innées ou acquises, nous pouvons les vaincre par la force qu'il veut nous communiquer. -- Idem, 205. Te 88 2 La puissance de la volonté -- Ceux qui sont les jouets de la tentation ont besoin de comprendre la force réelle de la volonté. Celle-ci est la puissance qui gouverne la nature humaine, qui décide, qui choisit. Tout dépend de la volonté. Le désir d'être bon, pur, est légitime en lui-même; mais si nous nous arrêtons là, il est sans valeur. Beaucoup vont à leur perte tout en espérant et en désirant triompher de leurs tendances au mal. Ils ne soumettent pas leur volonté à celle de Dieu et refusent de lui obéir. -- Ibidem. Te 88 3 Nous devons choisir -- Dieu nous a donné la faculté de choisir. Il n'est pas en notre pouvoir de changer nos coeurs ni de dominer nos pensées, nos impulsions et nos affections. Nous ne pouvons nous purifier et nous rendre dignes de servir Dieu, mais il nous est possible de prendre la résolution de le servir et de lui soumettre notre volonté. Alors il opérera en nous "le vouloir et le faire selon son bon plaisir", et toute notre nature sera soumise au Christ. Te 88 4 Une transformation totale peut être opérée dans notre vie par l'exercice de la volonté. En soumettant cette dernière au Sauveur, nous participons à la puissance divine. Nous recevons d'en haut la force de tenir ferme. Une vie noble et pure, qui triomphe des désirs et des passions, est rendue possible à quiconque veut unir sa volonté, faible et chancelante, à la volonté divine, toute-puissante et inébranlable. -- Idem, 206. Te 88 5 Importance d'une volonté bien orientée -- La volonté est la puissance qui gouverne la nature humaine. Si la volonté s'exerce dans la direction du bien, tout le reste de l'être suivra son orientation. La volonté n'est pas le goût ou le penchant, mais c'est le choix, le pouvoir de décision, la puissance absolue qui amène les hommes à obéir ou à désobéir à Dieu. Te 88 6 Vous courrez un péril constant aussi longtemps que vous n'aurez pas compris l'importance de la volonté. Vous pouvez croire et promettre n'importe quoi, mais vos promesses et votre foi ne seront d'aucune valeur tant que votre volonté ne se sera pas engagée dans le droit chemin. Si vous combattez le combat de la foi, soutenu par votre volonté, la victoire vous est assurée. Te 89 1 Quand notre volonté est en accord avec celle du Christ -- Nous devons mettre notre volonté en harmonie avec celle du Christ. Quand nous nous soumettons à lui, il prend immédiatement possession de nous et nous amène à désirer et à faire sa volonté. Notre nature est gouvernée par son Esprit. Nos pensées mêmes lui appartiennent. Si nous ne pouvons qu'imparfaitement contrôler nos impulsions et nos émotions, nous sommes maîtres de notre volonté et pouvons amener un changement complet dans notre existence. Quand nous abandonnons notre volonté au Christ, notre vie est cachée avec lui en Dieu. Elle est en harmonie avec le pouvoir qui domine toutes les principautés et tous les royaumes. Dieu nous communique une force qui nous lie étroitement à sa puissance; et une vie nouvelle, la vie de la foi, nous est accessible. Te 89 2 Nous ne réussirons à progresser que dans la mesure où notre volonté sera en harmonie avec celle du Christ et coopérera avec elle. Ne pensons pas que nous ne pouvons pas, mais disons: "Je le peux et j'y arriverai." Dieu a promis que son Saint-Esprit nous aiderait chaque fois que nous serions résolus à faire des efforts. Te 89 3 Le plus faible appel au secours est entendu -- Chacun de nous peut savoir qu'une puissance nous seconde dans nos efforts pour vaincre. Pourquoi l'homme ne veut-il pas profiter de l'aide qui lui est offerte pour s'élever et s'ennoblir? Pourquoi s'avilit-il et cède-t-il à ses appétits pervertis? Pourquoi, soutenu par le Christ, ne relève-t-il pas la tête et ne remporte-t-il pas la victoire en son nom? Jésus entendra la plus humble prière que nous ferons monter vers lui. Il a compassion de la faiblesse de chaque âme. Lui qui a le pouvoir de sauver l'homme peut aider chacun de nous. Je vous conseille d'aller au Christ, le Sauveur des pécheurs; lui seul peut vous donner la force de vaincre toutes les tentations. Te 89 4 Des couronnes pour tous les vainqueurs -- Le ciel représente pour nous le bien suprême. Nous ne devons prendre aucun risque inutile en ce qui concerne les choses spirituelles et ne pas nous aventurer au hasard. Sachons que nos pas sont dirigés par le Seigneur et qu'il nous assiste lorsque nous nous efforçons de remporter la victoire. Des couronnes attendent les vainqueurs; une robe blanche est préparée pour chacun d'eux. Un monde de gloire éternelle accueillera ceux qui recherchent l'honneur et l'immortalité. Tous ceux qui entreront dans la cité de Dieu y entreront en vainqueurs. Ils n'y seront pas reçus comme des condamnés, mais comme des fils de Dieu. Et l'accueil réservé à tous ceux qui y pénétreront sera: "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde!" Matthieu 25:34. Te 90 1 C'est avec joie que je prononce les paroles qui peuvent aider les âmes hésitantes à se confier dans le secours divin et à développer un caractère que Dieu a plaisir à contempler. Dieu les y invite, il veut leur prodiguer d'abondantes bénédictions. Il se peut qu'elles jouissent de toutes les facilités leur permettant de développer un caractère parfait; mais tout sera vain si elles ne sont pas disposées à faire leur part. Elles doivent mettre en oeuvre les énergies que Dieu leur a données, sinon elles s'égareront de plus en plus et ne seront d'aucune utilité pour le le temps présent ou pour l'éternité. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 147-149. ------------------------Chapitre 4 -- Une victoire durable Te 90 2 L'importance d'une vie saine -- Ceux qui luttent contre les tendances tyranniques de la chair doivent comprendre les principes de la vie saine. Montrons-leur qu'en violant les lois de la santé, on crée un terrain propice à la maladie et qu'on jette ainsi les bases de l'alcoolisme. Ce n'est qu'en obéissant à ces lois que l'on peut résister victorieusement à la soif de stimulants artificiels. S'il faut compter sur Dieu pour briser les liens de l'esclavage, il est nécessaire de collaborer avec lui en obéissant à ses lois morales et physiques. -- Rayons de Santé, 206. Te 90 3 Un gagne-pain -- Ceux qui sont décidés à se réformer doivent trouver un emploi, car lorsqu'on peut travailler il ne faut pas s'attendre à être nourri, vêtu et logé gratuitement. Il est donc indispensable, dans leur propre intérêt aussi bien que dans celui des autres, qu'ils cherchent à produire l'équivalent de ce qu'ils reçoivent. Encouragez-les donc à subvenir à leurs besoins. C'est ainsi qu'ils développeront en eux le sentiment de leur dignité et le goût d'une noble indépendance. Occuper le corps et l'esprit à un travail utile, c'est se préserver de la tentation. -- Idem, 206, 207. Te 90 4 Déceptions et dangers -- Ceux qui s'occupent de cette oeuvre de relèvement rencontreront de nombreuses déceptions. Beaucoup de buveurs qui promettent de se réformer ne s'amendent que superficiellement. Ils obéissent à l'impulsion du moment et, pendant un certain temps, semblent avoir changé complètement; mais cette transformation n'a pas atteint leur coeur. Ils conservent le même égoïsme, le même goût des plaisirs insensés, la même indulgence pour leurs passions. Ignorants de ce qu'est la formation du caractère, ils ne peuvent être considérés comme des hommes de principes. Ils ont altéré leurs forces mentales et spirituelles en s'abandonnant à leurs passions; de là leur faiblesse, leur irrésolution, leur inconstance. Leurs tendances les poussent à la sensualité et ils sont souvent un danger pour les autres. Considérés comme guéris et désormais dignes de confiance, on leur procure des emplois où leur influence corrompt des innocents. -- Idem, 207. Te 91 1 La seule solution: un abandon total au Christ -- Ceux-là même qui désirent sincèrement se réformer courent le danger de retomber. Il faut les traiter avec beaucoup d'égards et de sagesse. La tendance à flatter et à exalter les buveurs qui sont sortis de l'abîme du péché est souvent pour eux la cause d'une rechute. La coutume d'inviter ces hommes et ces femmes à relater en public leur vie de péché est très dangereuse à la fois pour ceux qui parlent et pour ceux qui les écoutent. S'attarder à des scènes de péché souille l'âme et l'esprit, et la notoriété procurée ainsi à ces buveurs relevés leur est néfaste, car beaucoup sont amenés à croire que leur vie de désordre leur vaut une certaine célébrité. Ils cultivent un esprit de confiance en eux-mêmes qui leur est fatal au point de vue spirituel. Ce n'est qu'en se méfiant d'eux-mêmes et en se rendant compte de leur besoin de la grâce divine qu'ils peuvent rester debout. -- Idem, 207, 208. Te 91 2 Ceux qui se sont relevés doivent aider les autres -- Tous les buveurs qui se convertissent réellement doivent s'efforcer d'en sauver d'autres. Que nul ne détourne de cette mission celui qui cesse d'appartenir à Satan pour servir Dieu. Lorsque vous constatez que l'Esprit d'en haut opère dans le coeur d'un homme, encouragez-le à se consacrer au service du Seigneur. La sagesse céleste nous mettra en contact avec des âmes sincèrement repentantes qui perdront tout espoir, si l'on ne les encourage pas. Dieu mettra au coeur de ses serviteurs d'accueillir dans leurs rangs ces êtres timides et repentants. Quels qu'aient été leurs égarements, aussi bas qu'ils soient tombés, lorsque la contrition les amène au Christ, il les reçoit. Encouragez-les alors à travailler pour lui. S'ils désirent faire quelque chose en faveur de ceux qui sont encore dans l'abîme du péché d'où eux-mêmes ont été retirés, facilitez leur tâche. Mettez-les en rapport avec des chrétiens d'expérience pour qu'ils se fortifient au point de vue spirituel. Que leurs coeurs et leurs mains soient occupés au service du Maître. Te 91 3 Certains buveurs tombés très bas deviennent parfois, lorsque la lumière a pénétré dans leurs coeurs, des messagers particulièrement efficaces auprès de ceux qui suivent encore le mauvais chemin. Soutenus par la foi, quelques-uns assument de lourdes responsabilités dans l'oeuvre du salut des âmes. Ils savent quelle est la faiblesse, la dépravation, la force du péché et des mauvaises habitudes de ceux qui ne connaissent pas encore le salut. Incapables de triompher sans le Christ, ils s'écrient à chaque instant: "Mon espoir est dans le Sauveur." Ils peuvent donc faire une oeuvre très utile. Te 92 1 Celui qui était tombé et qui avait presque perdu tout espoir, mais qui a été sauvé en écoutant un message d'amour comprendra la science du salut des âmes. Son coeur est rempli d'amour pour son Sauveur et il sait comment aller à la recherche de ceux qui sont perdus. Il peut amener les pécheurs à l'Agneau de Dieu. N'a-t-il pas lui-même été ramené à la bergerie? Aussi s'est-il donné sans réserve au Seigneur. La main que, dans sa faiblesse, il tendait pour être secouru a été saisie par le Sauveur. C'est par de tels hommes que beaucoup d'enfants prodigues seront ramenés au Père céleste. -- Idem, 208, 209. Te 92 2 S'aider en aidant les autres -- L'homme affaibli, peut-être même avili par une satisfaction coupable, peut devenir un enfant de Dieu. Il lui est possible de faire constamment du bien à son prochain et de l'aider à vaincre la tentation; mais en agissant ainsi il se fait aussi du bien à lui-même. Il peut lui aussi être une lumière dans le monde et finalement entendre prononcer cette bénédiction par le Roi de gloire: "C'est bien, bon et fidèle serviteur." -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 149. Te 92 3 Le point de vue du chrétien -- J'ai rencontré en Australie un homme que l'on considérait comme abstinent et libéré de toute habitude d'intempérance, sauf celle de fumer. Il vint nous écouter sous la tente; il nous raconta ensuite qu'après toute une nuit de lutte chez lui, il remporta la victoire sur le tabac. Quelques-uns de ses amis lui avaient dit qu'ils lui donneraient 50 livres s'il renonçait au tabac. Il ne l'avait pas fait. "Mais, dit-il, lorsque je vous ai entendu présenter les principes de la tempérance comme vous l'avez fait, je n'ai pu résister. Vous nous avez parlé du renoncement de celui qui a donné sa vie pour nous; je ne le connais pas encore, mais je désire le connaître. Je n'ai jamais prié chez moi; j'ai rejeté le tabac, mais c'est tout ce que j'ai pu faire." Te 92 4 Nous avons prié avec lui, et après l'avoir quitté nous lui avons écrit; puis nous l'avons visité plus tard. Il s'est finalement donné à Dieu et il est en train de devenir l'un des chefs de l'église de la ville dans laquelle il demeure. Il fait tous ses efforts pour amener sa famille à la connaissance de la vérité. -- Evangelism, 531, 532. Te 92 5 Un pêcheur remporte la victoire -- Un pêcheur de cette localité a été récemment amené à la vérité. Bien qu'il ait fait autrefois usage de l'herbe empoisonnée, il a décidé par la grâce de Dieu d'abandonner son habitude. On lui a demandé: "Vous a-t-il été difficile d'y renoncer?" "Je crois bien, a-t-il répondu, mais j'ai vu la vérité telle qu'on me l'a présentée et j'ai compris que le tabac était mauvais pour l'organisme. J'ai demandé au Seigneur de m'aider à ne plus fumer; il m'a secouru de la façon la plus remarquable. Mais je ne me suis pas encore résigné à renoncer à ma tasse de thé. Elle me redonne de l'énergie et je sais que j'aurais un sérieux mal de tête si je m'en passais." Te 93 1 Soeur Sara McEnterfer lui parla du mal que lui faisait le thé. Elle l'encouragea à tenter de s'en passer. Il affirma qu'il allait essayer. Deux semaines plus tard, il rendait son témoignage lors d'une assemblée: "Quand j'ai dit que j'allais cesser de boire du thé, dit-il, j'en avais fermement l'intention. Je m'en suis abstenu, et j'en ai ressenti tout d'abord un terrible mal de tête. Mais je me suis dit: Dois-je continuer à boire du thé pour chasser ma migraine? Suis-je à tel point dépendant du thé que lorsque je m'en abstiens je suis dans un tel état? Maintenant je sais que ses effets sont nuisibles. Je n'en boirai plus. Je n'en ai plus repris depuis, et je me sens un peu mieux chaque jour. Je ne souffre plus de la tête. Mon esprit est plus clair qu'auparavant. Et je comprends mieux les Ecritures lorsque je les lis." Te 93 2 J'ai pensé à cet homme, pauvre sur le plan terrestre, mais qui a eu le courage moral de renoncer au thé et au tabac et qui a rompu avec les habitudes de son enfance. Il n'a pas essayé de transiger avec le mal. Il a compris que le thé et le tabac étaient toxiques et il a décidé d'avoir une bonne influence. Il a donné la preuve que le Saint-Esprit travaillait dans son esprit et dans son coeur et le transformait en un "vase d'honneur". -- Manuscrit 86, 1897. Te 93 3 Fort de sa force -- Le Seigneur a une solution pour chaque âme tourmentée par une envie tyrannique de boissons fortes, de tabac ou de toute autre substance nocive pour le cerveau et le corps. Il nous ordonne de nous défaire de ces habitudes, de nous tenir à l'écart de ce qui est impur et de ne pas y toucher. Nous devons donner l'exemple de la tempérance chrétienne. Par le renoncement et le sacrifice nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour contrôler notre appétit. Dieu nous ordonne de rester fermes par sa puissance. Il veut que nous sortions victorieux de chacune de nos luttes avec l'ennemi des âmes. Il désire que nous agissions avec sagesse, tels de bons généraux à la tête d'une armée, et que nous ayons une parfaite maîtrise de nous-mêmes. -- Manuscrit 38, 1905. ------------------------Chapitre 5 -- Une aide pour l'âme tentée Te 93 4 "Prenez mon joug sur vous" -- Jésus s'est penché sur les coeurs lourds de détresse de ceux qui avaient vu s'écrouler leurs espérances et qui avaient cherché leur raison de vivre dans les plaisirs du monde; il les a invités à trouver en lui le repos. Te 94 1 Tendrement, il dit à ceux qui sont fatigués: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes." Matthieu 11:29. Te 94 2 Ces paroles du Christ s'adressent à tout être humain; car, qu'ils le sachent ou non, tous sont fatigués et lourdement chargés. Tous fléchissent sous des fardeaux que le Christ seul peut enlever. Notre fardeau le plus lourd est le péché. Si nous étions seuls à le porter, il nous écraserait. Mais celui qui est sans péché s'en est chargé à notre place: "L'Eternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous." Il a porté le poids de notre faute. Il enlèvera le fardeau de nos épaules fatiguées. Il nous donnera le repos. Il se chargera aussi de nos soucis et de nos craintes. Il nous invite à lui confier toutes nos peines, car il nous aime. Te 94 3 Le Christ connaît les faiblesses des hommes -- Le frère aîné de la race humaine se tient près du trône éternel. Il veille sur chaque âme qui cherche en lui un Sauveur. Il connaît, par expérience, les faiblesses et les besoins de l'homme; il sait quelles sont les tentations les plus difficiles à vaincre, car "il fut tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché". Hébreux 4:15. Il veille sur toi, humble enfant de Dieu. Es-tu tenté? Il te délivrera. Es-tu faible? Il te redonnera des forces. Es-tu ignorant? Il t'éclairera. Es-tu blessé? Il te guérira. Le Seigneur "compte le nombre des étoiles", et cependant "il guérit ceux qui ont le coeur brisé, et il panse leurs blessures". Psaumes 147:4, 3. Te 94 4 Quelles que soient vos craintes et vos épreuves, confiez-les au Seigneur. Il vous donnera la force de les surmonter. Vous trouverez une solution à vos difficultés et à vos problèmes. Plus vous serez faibles et désespérés, plus vous deviendrez forts en lui. Plus vos fardeaux seront lourds, plus le repos que vous trouverez en votre Sauveur sera doux. -- The Ministry of Healing, 71, 72. Te 94 5 La force de résister à toutes les tentations -- Celui qui croit vraiment au Christ devient participant de la nature divine et possède la force de résister à toutes les tentations. -- The Review and Herald, 14 janvier 1909. Te 94 6 Parce qu'il était impossible à l'homme déchu de remporter par sa seule force humaine la victoire sur Satan, le Christ a quitté les cours célestes pour lui apporter une aide d'origine humaine et divine à la fois. Le Christ savait qu'Adam, en Eden, grâce aux avantages supérieurs dont il disposait, aurait pu résister aux tentations du diable et le vaincre. Mais il savait aussi qu'il n'était plus possible à l'homme chassé de l'Eden, privé depuis la chute de la lumière et de l'amour de Dieu, de remporter par ses propres forces la victoire sur le mal. Aussi, désireux de rendre l'espoir à l'homme et de le sauver d'une ruine certaine, il s'humilia jusqu'à se revêtir de la nature humaine, afin de pouvoir atteindre l'homme où il se trouvait, grâce à sa puissance divine et humaine associées. Il acquit pour les fils et les filles déchus d'Adam la force qu'ils ne pouvaient obtenir eux-mêmes, pour qu'en son nom ils puissent vaincre les tentations du diable. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 44. Te 95 1 Il aide ceux qui sont responsables de leurs maux -- Beaucoup de ceux qui venaient chercher de l'aide auprès du Christ avaient été eux-mêmes la cause de leurs maux. Mais le Sauveur ne refusa pas de les guérir. Quand ils étaient pénétrés de son Esprit et convaincus de péché, beaucoup d'entre eux étaient guéris de leurs maladies spirituelles en même temps que de leurs maux physiques. -- The Ministry of Healing, 73. Te 95 2 Le pouvoir de libérer les captifs -- Le Christ a montré qu'il avait un pouvoir absolu aussi bien sur les vents et les flots que sur les hommes possédés d'un démon. Lui qui a apaisé la tempête et calmé la mer agitée a aussi apporté la paix aux esprits tourmentés par le diable. Te 95 3 Dans la synagogue de Capernaüm, Jésus parlait de sa mission qui avait pour but de libérer les esclaves du péché. Un démoniaque sortit de la foule précipitamment et s'écria: "Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu. Te 95 4 "Jésus menaça le démon, disant: Tais-toi et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu de l'assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal." Marc 1:24; Luc 4:35. Te 95 5 La vie de cet homme avait été la cause même de son mal. Il avait été attiré par les séductions du péché et avait voulu faire de sa vie une suite de réjouissances. L'intempérance et les futilités avaient corrompu les nobles traits de son caractère, et Satan s'était emparé de lui. Le remords vint trop tard. Quand, pour retrouver sa véritable nature, il aurait donné toutes ses richesses et tous ses plaisirs, il se trouvait à jamais esclave de Satan. Te 95 6 Lorsqu'il fut en présence du Sauveur, il éprouva le désir de la liberté, mais le démon résista à la puissance du Christ. Quand il essaya d'appeler Jésus à l'aide, le mauvais esprit mit dans sa bouche d'autres paroles, qu'il cria, plein d'angoisse et de désespoir. Le démoniaque se rendait compte en partie qu'il était en présence de celui qui pouvait le délivrer, mais quand il essaya d'atteindre cette main toute-puissante, une autre volonté le retint, et il prononça d'autres paroles. Te 95 7 La lutte entre la puissance satanique et son désir de libération fut terrible. Il semblait que l'homme torturé dût perdre la vie dans ce conflit avec l'ennemi qui l'avait dégradé. Mais le Sauveur parla avec autorité et délivra le captif. Libéré et en possession de toutes ses facultés, l'homme qui avait été possédé du démon se tenait maintenant devant le peuple étonné. Te 96 1 D'une voix joyeuse, il loua le Seigneur pour sa délivrance. Les yeux qui peu de temps auparavant brillaient d'une lueur insensée rayonnaient maintenant d'intelligence et débordaient de larmes de reconnaissance. Tous en furent muets de stupéfaction. Dès qu'ils eurent retrouvé l'usage de la parole, ils se demandèrent les uns aux autres: "Qu'est-ce que ceci? Une nouvelle doctrine! Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent!" Marc 1:27. Te 96 2 Il apporte aujourd'hui la délivrance à ceux qui en ont besoin -- Il existe à notre époque des milliers de personnes qui sont sous la domination d'esprits sataniques, comme l'était le démoniaque de Capernaüm. Tous ceux qui volontairement rejettent les commandements de Dieu se placent sous le pouvoir de Satan. Maintes personnes jouent avec le mal, pensant qu'elles pourront s'en libérer lorsqu'elles le voudront; mais l'attraction qu'il exerce sur elles devient de plus en plus forte et finit par les assujettir à une volonté supérieure à la leur. Elles ne peuvent échapper à son pouvoir mystérieux. Un vice qu'elles entretiennent en secret ou une passion maîtresse peut les rendre aussi impuissantes que le démoniaque de Capernaüm. Te 96 3 Cependant, leur situation n'est pas désespérée; Dieu ne dirige pas notre âme sans notre consentement; chaque homme est libre de choisir son maître. Personne n'est tombé si bas, personne n'est si corrompu qu'il n'ait la possibilité de trouver en Christ la délivrance. Le démoniaque ne put crier que les paroles de Satan en guise de prière; cependant Jésus entendit ce cri du coeur inexprimé. Aucun appel poussé par une âme en peine, même s'il n'est pas traduit en paroles, ne sera négligé. Ceux qui consentent à faire alliance avec Dieu ne seront pas abandonnés à la puissance satanique ou aux faiblesses de leur nature. Te 96 4 "Le butin du puissant lui sera-t-il enlevé? Et la capture faite sur le juste échappera-t-elle? Oui, dit l'Eternel, la capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera; je combattrai tes ennemis, et je sauverai tes fils." Ésaïe 49:24, 25. Te 96 5 Une transformation merveilleuse s'opérera en celui qui croit et laisse entrer le Sauveur dans son coeur. Te 96 6 L'amour du Sauveur pour les âmes prisonnières -- Jésus connaît le cas de chaque âme. Plus grave est la faute commise par le pécheur, plus ce dernier a besoin du Sauveur. Le coeur débordant d'amour et de sympathie de notre divin Maître le pousse avant tout vers l'âme la plus désespérément prise aux pièges de l'ennemi. De son propre sang il a signé l'acte d'émancipation de la race humaine. Te 97 1 Jésus ne veut pas que ceux qui ont été achetés à un tel prix fassent les frais des tentations de l'ennemi. Il ne veut pas que nous soyons vaincus et que nous périssions. Lui qui a soumis les lions dans la fosse et qui a marché avec ses fidèles témoins au milieu des flammes ardentes est prêt à en faire autant pour nous et à réprimer les mauvais penchants de notre nature. Aujourd'hui, il se tient près de l'autel de la miséricorde et présente à Dieu les prières de ceux qui désirent son aide. Il ne rejette ni ceux qui pleurent, ni ceux qui sont affligés. Gratuitement, il accordera pardon et réhabilitation à tous ceux qui les lui réclameront. Il ne dit à personne ce qu'il pourrait révéler sur nous, mais il engage chaque âme tremblante à prendre courage. Tous ceux qui le désirent peuvent avoir recours à la puissance de Dieu et se réconcilier avec lui. Te 97 2 Jésus délivre des langues accusatrices et querelleuses les âmes qui cherchent en lui leur refuge. Aucun homme, aucun ange déchu ne peut s'attaquer à ces âmes. Le Christ les unit à sa nature humaine et divine à la fois. -- The Ministry of Healing, 89, 90. Te 97 3 Précieuses promesses -- Tous ceux qui sont en communion avec le Christ peuvent s'approprier les paroles suivantes: Te 97 4 "Pour moi, je regarderai vers l'Eternel, Je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut; Mon Dieu m'exaucera. Ne te réjouis pas à mon sujet, mon ennemie! Car si je suis tombée, je me relèverai; Si je suis assise dans les ténèbres, L'Eternel sera ma lumière... Il aura encore compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos iniquités; Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés." Michée 7:7, 8, 19. Te 97 5 Ce sont ceux auxquels le Christ aura le plus pardonné qui l'aimeront le plus. Au dernier jour, ils se tiendront le plus près de son trône. "Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts." Apocalypse 22:4. -- Rayons de Santé, 211, 212. ------------------------Chapitre 1 -- Méthodes de travail Te 98 1 Importance vitale de l'oeuvre en faveur de la tempérance -- Toute vraie réforme est du ressort de l'Evangile et tend à élever l'âme vers une vie plus noble. La tempérance exige tout particulièrement le concours des croyants. Ces derniers devraient attirer sur elle l'attention du public et créer un mouvement en sa faveur. Qu'ils proclament partout les principes de la véritable tempérance et engagent les gens à s'abstenir de toute boisson enivrante. Il faut s'efforcer sérieusement de libérer ceux qui sont esclaves de mauvaises habitudes. Te 98 2 Il n'est pas un endroit où il n'y ait quelque chose à faire pour les victimes de l'intempérance. Dans les églises, les institutions religieuses, et même au sein des familles soi-disant chrétiennes, ils sont nombreux les jeunes qui s'engagent dans le chemin qui conduit à leur perte. Intempérants, ils se rendent malades. Pour se procurer l'argent nécessaire à la satisfaction de leur passion, ils n'hésitent pas à commettre des actes malhonnêtes. Ils ruinent ainsi leur santé et faussent leur caractère. Eloignés de Dieu, méprisés par la société, ces malheureux se rendent compte qu'il n'y a plus d'espoir pour eux, ni dans cette vie ni dans la vie à venir. Ils ont brisé le coeur de leurs parents. Les hommes estiment que leur cas est désespéré. Mais ce n'est pas ainsi que Dieu les considère. Il connaît les circonstances qui les ont amenés là, et il a pitié d'eux. Ce sont de pauvres créatures qui ont besoin qu'on leur vienne en aide. Ne leur donnons pas l'occasion de dire: "Personne ne s'occupe de moi." -- Rayons de Santé, 201, 202. Te 98 3 Considérer d'abord la condition physique -- Parmi les victimes de l'intempérance, il en est de toutes classes et de toutes professions. Des hommes éminents par leurs talents ou leur savoir se sont conduits de Telle manière qu'il leur a été impossible de résister à la tentation. D'aucuns qui étaient riches sont maintenant sans foyer et sans amis. Plongés dans la misère, la souffrance, la maladie et le déshonneur, ils ont perdu tout empire sur eux-mêmes. Si une main secourable ne leur est tendue, ils descendront toujours plus bas. Pour eux, la satisfaction de leurs passions n'est pas seulement un péché, c'est une maladie. Te 99 1 En nous occupant des intempérants, nous devons souvent, à l'instar du Christ, considérer d'abord leur état physique. Il leur faut une nourriture saine, exempte de tout stimulant, des vêtements propres et un milieu où ils seront dans les meilleures conditions physiques possible. Ils devront être entourés d'une atmosphère réconfortante et jouir de l'influence salutaire du christianisme. Il faudrait que toutes les villes aient un asile où les esclaves de la boisson puissent recevoir l'aide nécessaire pour briser leurs chaînes. Beaucoup de buveurs, ne voyant dans l'alcool que le seul remède à leurs peines, penseraient autrement si, au lieu de jouer le rôle du prêtre et du Lévite de la parabole évangélique, les soi-disant chrétiens voulaient suivre l'exemple du Samaritain. -- Idem, 202, 203. Te 99 2 Etre patient envers le buveur sous l'emprise du diable -- Dans nos rapports avec les victimes de l'intempérance, souvenons-nous que nous n'avons pas affaire à des hommes sains d'esprit, mais à des êtres temporairement sous la domination d'un démon. Soyons donc patients et indulgents avec eux. Ne pensons pas à leur apparence repoussante, mais à la vie précieuse que le Christ est venu racheter par son sang. Lorsque le buveur comprend l'état de dégradation où il est tombé, donnez-lui des preuves de votre amour à son égard. Ne lui faites aucun reproche et ne lui témoignez aucune aversion. Le malheureux se maudit assez lui-même. Aidez-le à reprendre courage. Efforcez-vous de faire renaître l'espoir dans son coeur. Cherchez à mettre en évidence les bons côtés de son caractère. Montrez-lui qu'il peut retrouver le respect de ses semblables. Amenez-le à comprendre la valeur des talents que Dieu lui a confiés et qu'il a négligé de faire valoir. Te 99 3 Bien que la volonté du buveur soit pervertie et amoindrie, tout espoir n'est pas perdu. Le Christ éveillera dans son coeur de nobles sentiments et de saints désirs. Lisez l'Ecriture à ceux qui sont la proie de la tentation et qui luttent; insistez sur les promesses divines. Celles-ci seront pour eux comme les feuilles de l'arbre de vie dont il est parlé dans l'Apocalypse. Continuez patiemment vos efforts, jusqu'à ce qu'ils saisissent avec reconnaissance l'espoir de la rédemption par le Christ. -- Idem, 203. Te 99 4 Nécessité d'un effort persévérant -- Persévérez auprès d'eux, sinon vous ne réussirez jamais. Ils continueront à être les jouets de la Tentation et ils retomberont bien souvent. Mais poursuivez vos efforts, sans vous décourager. Te 100 1 Ces malheureux ont le désir de vivre chrétiennement, mais leur volonté est très faible. Il faut que des personnes charitables veillent sur leurs âmes comme si elles devaient en rendre compte. Ayant perdu leur noblesse, ils doivent la reconquérir. Beaucoup ont à lutter contre de fortes tendances héréditaires. Ils sont venus au monde avec des besoins contraires à la nature et des impulsions sensuelles. Pour arriver à en triompher, il leur faut une vigilance de tous les instants. Au-dedans comme au-dehors, le bien et le mal se disputent la suprématie. Ceux qui ne sont pas passés par là ne peuvent comprendre la force presque irrésistible des appétits ni la violence du conflit entre les habitudes mauvaises et la détermination d'être tempérant en toutes choses. C'est un combat à recommencer constamment. -- Idem, 203, 204. Te 100 2 Les rechutes ne doivent pas décourager le chrétien -- Beaucoup de ceux qui se sentent attirés vers le Christ n'ont pas le courage de poursuivre la lutte contre leurs passions. Mais ils doivent se souvenir qu'ils ne sont pas seuls. Les anges se tiennent à leurs côtés et le Sauveur, le grand Médecin, les assiste. Il dit à chacun de ceux qui se repentent: "Mon enfant, tes péchés sont pardonnés". Marc 2:5. -- Idem, 204. Te 100 3 Beaucoup d'anciens buveurs iront au ciel -- Bien des buveurs saisiront l'espérance que leur offre l'Evangile et entreront au royaume des cieux, tandis que d'autres, dont les lumières et les privilèges ont été grands, mais qui n'en ont pas profité, seront laissés dans les ténèbres. -- Ibidem. Te 100 4 Dieu agit malgré des apparences peu engageantes -- Nous nous décourageons trop facilement lorsqu'une personne ne répond pas immédiatement à ce que nous attendons d'elle. Continuons de travailler en sa faveur aussi longtemps qu'il y a une lueur d'espoir. Les âmes ont trop de valeur, elles ont coûté à notre Rédempteur un sacrifice trop grand pour être inconsidérément abandonnées au pouvoir du tentateur. Te 100 5 Mettons-nous à la place de ceux qui sont tentés. Songeons à la puissance de l'hérédité, à l'influence des mauvaises compagnies, aux circonstances défavorables, aux mauvaises habitudes. Comment ne pas tomber dans de telles conditions? Pourquoi nous étonner de ce que beaucoup répondent si lentement à nos efforts pour les relever? Te 100 6 Ceux qui semblent les plus grossiers, les plus mal disposés, deviennent souvent, une fois gagnés à l'Evangile, ses adhérents et ses défenseurs les plus zélés. Tout n'est pas corrompu chez eux. Sous des apparences peu engageantes, on peut découvrir de bonnes intentions. Abandonnés à eux-mêmes, un grand nombre ne se relèveraient jamais. Ils ont besoin de paroles affectueuses, de considération bienveillante, d'une aide tangible. Il leur faut des conseils qui ne risquent pas de leur faire perdre le peu de courage qui leur reste. -- Idem, 220, 221. Te 101 1 Miracle de la grâce -- Il est des êtres avilis depuis si longtemps qu'ils ne seront jamais ce qu'ils auraient pu devenir si les circonstances leur avaient été plus favorables. Mais les rayons ardents du Soleil de justice peuvent illuminer leur âme. Semez en eux des pensées qui élèvent et ennoblissent. Que votre exemple leur démontre avec évidence la différence entre le vice et la vertu, les ténèbres et la lumière. Qu'ils sachent ainsi ce que signifie être un chrétien. Dieu peut relever les plus grands pécheurs et en faire ses enfants, destinés à posséder un jour avec le Christ l'héritage impérissable. Te 101 2 Par un miracle de la grâce divine, la vie d'un grand nombre peut être transformée. Méprisés, abandonnés, découragés, ils deviendraient indifférents, stupides. Mais sous l'influence du Saint-Esprit, cette hébétude qui paraît rendre leur relèvement si problématique disparaîtra, et ils s'éveilleront à une vie nouvelle. Ils seront libérés de l'esclavage du péché et du vice. Grâce à une foi agissante par l'amour, leur coeur sera purifié et leur esprit illuminé. -- Idem, 221. ------------------------Chapitre 2 -- L'ouvrier de la tempérance Te 101 3 Nécessité d'un travail personnel -- Le travail missionnaire ne consiste pas simplement à prêcher. Il inclut aussi un travail personnel en faveur de ceux qui ont ruiné leur santé et qui ne sont plus capables, par leur faute, de maîtriser leurs appétits et leurs passions. On doit travailler tout autant pour ces âmes que pour celles qui sont plus favorisées. Notre monde est plein de gens qui souffrent. -- Evangelism, 265. Te 101 4 Donner l'exemple d'une maîtrise personnelle -- Ceux qui ont la maîtrise d'eux-mêmes peuvent travailler en faveur du faible et de l'égaré. Ils s'occuperont de lui avec compréhension et patience. Ils lui enseigneront la bonne voie par leur propre exemple, puis ils chercheront à placer cette âme égarée dans un milieu favorable. Te 101 5 "Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances, vous ne les avez point observées. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Eternel des armées. Et vous dites: En quoi devons-nous revenir?" Te 102 1 Si quelqu'un parmi vous rencontre une âme hésitante, il doit la diriger. Chacun devrait travailler au salut des âmes. Chacun devrait se préparer à enseigner la science du salut. -- Manuscrit 38, 1905. Te 102 2 Faites preuve de compassion et de sympathie -- Demandons-nous comment nous pouvons entrer en contact avec notre prochain. C'est en faisant preuve d'amour et de sympathie que nous y parviendrons le mieux. Si vous apprenez que des personnes sont malades et qu'elles ont besoin d'aide, allez auprès d'elles, essayez de soulager leur détresse. Tandis que vous agirez ainsi, la puissance de Dieu parlera à l'âme par l'intermédiaire de vos actes. -- The General Conference Bulletin, 23 avril 1901. Te 102 3 La sympathie et l'amour: les meilleurs moyens -- Les hommes sont attirés par la sympathie et l'amour. De nombreuses personnes seront gagnées au Christ et à la réforme par ce moyen; il ne faut pas forcer et contraindre. La patience, l'impartialité, les attentions, la courtoisie du chrétien envers ceux qui ne voient pas la vérité comme lui exercent une puissante influence en faveur du bien. Nous devons apprendre à être indulgents et patients envers les nouveaux convertis. -- Manuscrit 1, 1878. Te 102 4 L'encouragement que procurent de petites attentions -- N'oublions pas qu'il y a dans la vie de tout être humain des secrets que nul n'a le droit de pénétrer. La vie des hommes contient des pages profondément tristes, jalousement cachées aux regards indiscrets. On y trouve les dures et longues batailles avec l'adversité, les querelles de famille qui, jour après jour, minent le courage, la confiance et la foi. Ceux pour lesquels la vie n'est qu'un pénible combat peuvent être fortifiés ou encouragés par de délicates prévenances qui ne coûtent souvent qu'un effort affectueux; une poignée de main, par exemple, donnée par un ami sûr, vaut parfois plus que l'or ou l'argent. Des paroles bienveillantes peuvent être aussi précieuses que le sourire des anges. -- Rayons de Santé, 331. Te 102 5 Instruisez, mais ne critiquez pas -- Ce n'est pas en relevant les défauts des autres que nous parviendrons à les réformer. Une telle méthode fera souvent plus de mal que de bien. Dans sa conversation avec la femme samaritaine, au lieu de dénigrer le puits de Jacob, le Sauveur lui parla du salut. Il lui dit: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive." Jean 4:10. Il amena ainsi la conversation sur le trésor dont il voulait lui faire part, offrant à cette femme quelque chose de meilleur que ce qu'elle possédait: l'eau vive, la joie et l'espérance de l'Evangile. Te 103 1 Jésus nous a indiqué la méthode à suivre. Il faut offrir aux hommes ce qu'ils ne possèdent pas encore: la paix du Christ qui dépasse toute intelligence. Parlons-leur de la sainteté de la loi de Dieu, cette loi qui est l'expression de son caractère et qui révèle l'idéal qu'il voudrait voir atteindre par chacun d'eux. Montrons-leur combien la gloire impérissable du ciel est supérieure aux plaisirs inconstants du monde; entretenons-les de la liberté et du repos que nous offre le Christ. "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif" (Jean 4:14), dit Jésus. Exaltez le Sauveur; répétez avec Jean-Baptiste: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Lui seul peut satisfaire les désirs du coeur et procurer la paix de l'âme. -- Idem, 329, 330. Te 103 2 Tact et sympathie -- De tous les humains, les réformateurs doivent être les plus disposés à s'oublier, les plus affables, les plus courtois. Il faut que la véritable bonté se manifeste dans leur vie par des actes désintéressés. Le serviteur de Dieu qui manque d'amabilité, qui s'impatiente devant l'ignorance ou la méchanceté des autres, qui parle et agit sans avoir réfléchi, peut rebuter ceux qui l'entourent au point de s'aliéner totalement leurs coeurs. Te 103 3 Nos paroles destinées à détourner les hommes de leurs erreurs doivent être empreintes de beaucoup de douceur, à la manière de la rosée matinale qui, après une période de sécheresse, tombe sur les plantes flétries et les ranime. Te 103 4 Le dessein de Dieu est d'atteindre d'abord les coeurs. Parlons de la vérité avec amour, comptant sur Dieu qui seul peut réformer les vies. Le Saint-Esprit fera pénétrer jusqu'au fond de l'âme les mots ainsi prononcés. Te 103 5 Par nature, nous sommes égocentriques et présomptueux. Mais en nous approchant du Christ, nous participons à sa nature et nous vivons sa vie. Son exemple admirable, la tendresse incomparable avec laquelle il partageait les sentiments des autres, pleurant avec ceux qui pleuraient, se réjouissant avec ceux qui étaient dans la joie, doit avoir une profonde influence sur tous ceux qui le contemplent. Par des paroles et des actions aimables, ils s'efforceront, à leur tour, d'aplanir le chemin de ceux qui sont las et découragés. -- Idem, 330, 331. Te 103 6 La drachme perdue -- La drachme perdue dont nous parle la parabole évangélique, bien que tombée dans la poussière et les balayures de la maison, n'en était pas moins une pièce d'argent, et sa propriétaire s'en souvint. Ainsi, toute âme, quelque dégradée qu'elle soit, est précieuse aux yeux du Seigneur. La pièce de monnaie portait l'effigie du monarque et le nom du gouvernement qui l'avait émise; l'homme portait, lui aussi, lorsqu'il fut créé, l'image de Dieu. Bien que celle-ci ait été oblitérée par le péché, on en voit encore les traces. Dieu désire recouvrer chaque âme et faire réapparaître en elle son image de justice et de sainteté. Te 104 1 Comme nous communions peu avec le Christ dans sa compassion pour les âmes dépravées, coupables, souffrantes, mortes dans leurs offenses et dans leurs péchés! La méchanceté de l'homme envers ses semblables est son plus grand forfait. Il en est beaucoup qui prétendent représenter la justice de Dieu et qui sont loin de manifester sa tendresse et son grand amour. Il arrive souvent que ceux envers lesquels ils se montrent si sévères sont assaillis par la tentation. Des paroles dures et méchantes les découragent et en font la proie facile du tentateur. -- Idem, 215. Te 104 2 Ne critiquons pas la brebis égarée -- La parabole de la brebis perdue illustre de façon frappante l'amour du Christ pour l'âme égarée. Le berger laisse ses quatre-vingt-dix-neuf brebis à l'abri dans la bergerie et part à la recherche de celle qui s'est égarée et qui risque de périr. Quand il l'a trouvée, il la met sur ses épaules et revient l'âme inondée de joie. Il n'a pas fait de reproches à la brebis égarée. Il n'a pas dit: "Qu'elle s'en aille, si elle le désire!" Mais il a affronté le gel, la neige et la tempête pour sauver celle qui était perdue. Sans relâche, il a poursuivi ses recherches jusqu'à ce qu'il ait trouvé celle qui faisait l'objet de sa sollicitude. Te 104 3 C'est ainsi que nous devons agir envers l'âme désorientée et abandonnée à elle-même. Nous devrions être prêts à sacrifier nos aises et notre confort lorsqu'une âme pour laquelle le Christ est mort est en péril. Jésus a dit: "Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." De même qu'il y eut de la joie lorsque la brebis perdue fut retrouvée, de même les vrais serviteurs du Christ devraient être heureux et reconnaissants lorsqu'une âme est sauvée de la mort. -- Manuscrit 1, 1878. Te 104 4 Le Christ, notre guide -- Nous sommes appelés à travailler avec une énergie surhumaine, avec la puissance qui est en Jésus. Celui qui s'abaissa à prendre la nature humaine peut seul nous montrer comment nous devons mener le combat. Le Christ a remis son oeuvre entre nos mains. Nous devons lutter avec Dieu, le supplier jour et nuit pour qu'il nous communique son invisible puissance. Celui qui s'attend à Dieu par Jésus-Christ obtiendra la victoire. -- Témoignages pour l'Église 2:466. Te 104 5 La gratitude de l'âme sauvée -- Des esprits limités ne peuvent qu'imparfaitement saisir la valeur d'une âme. Avec quels sentiments de reconnaissance les âmes sauvées et rachetées ne se souviendront-elles pas des personnes qui furent l'instrument de leur salut! Nul alors ne regrettera son renoncement, ses efforts persévérants, sa patience, sa longanimité et les appels pressants qu'il a adressés aux âmes qui auraient été perdues s'il n'avait pas accompli son devoir ou s'était lassé de faire le bien. -- Manuscrit 1, 1878. Te 105 1 Notre moyen de vaincre -- La prière est nécessaire si nous voulons triompher des tentations auxquelles nous sommes exposés chaque jour. Où que nous soyons, le danger nous menace. Ceux qui s'efforcent de libérer leurs semblables du vice et de la ruine sont particulièrement exposés à la tentation. En contact constant avec le mal, ils ont besoin de s'appuyer sur Dieu, de peur de se laisser corrompre. Ils sont peu nombreux, les échelons qui font descendre l'homme du pinacle de la sainteté à la dégradation et à la déchéance morale. Un seul instant suffit pour prendre des décisions qui engagent tout l'avenir. Un échec laisse l'âme sans défense, une mauvaise habitude non réprimée finit par devenir une chaîne d'acier qui lie l'homme tout entier. Te 105 2 La raison pour laquelle un si grand nombre de chrétiens succombent à la tentation, c'est qu'ils n'ont pas les regards constamment fixés sur Jésus. Lorsque nous rompons notre communion avec Dieu, nous sommes sans défense. Ce ne sont ni nos bonnes intentions ni nos bonnes résolutions qui nous permettent de résister au mal. Il faut être des hommes de prière. Nos requêtes ne doivent pas être faibles et occasionnelles, mais ardentes, persévérantes et constantes. Il n'est pas toujours nécessaire de se mettre à genoux pour prier, mais prenons l'habitude de parler au Sauveur lorsque nous sommes seuls, lorsque nous marchons et lorsque nous travaillons. Que de notre coeur monte sans cesse une prière silencieuse, afin de recevoir la lumière, la sagesse et la force dont nous avons besoin. Que chaque respiration soit une prière. -- Rayons de Santé, 382, 383. Te 105 3 Une protection contre le mal assurée à ceux qui mettent en Dieu leur confiance -- En tant que serviteurs de Dieu, nous devons chercher les hommes là où ils se trouvent, entourés de ténèbres, adonnés au vice. Mais nous n'en serons pas le moins du monde affectés si nous fixons les regards sur celui qui est notre soleil et notre bouclier. Si, en travaillant pour les âmes qui se perdent, nous mettons en Dieu notre espérance, nous ne serons pas confus. Le Christ habitant en nous, voilà notre sécurité. Sa présence nous remplira d'horreur pour tout ce qui est mal. Notre esprit peut être rendu semblable au sien au point que nos pensées et nos intentions soient en parfaite harmonie avec les siennes. -- Idem, 383. ------------------------Chapitre 1 -- Ce que signifie la vraie tempérance Te 106 1 Atteindre au plus haut degré de perfection -- "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." Te 106 2 Nous ne vivons qu'une fois; chacun de nous devrait se demander: "Comment dois-je orienter mon existence pour qu'elle soit le plus utile? Comment puis-je contribuer à la gloire de Dieu et au bien de mes semblables?" Car la vie n'a vraiment de valeur que dans la mesure où elle tend à atteindre ces buts. Te 106 3 Notre premier devoir à l'égard de Dieu et de nos semblables consiste à développer nos capacités. Nous devrions cultiver jusqu'au plus haut degré de perfection chacune des facultés que Dieu nous a confiées; nous pourrions ainsi accomplir tout le bien dont nous sommes capables. Par conséquent, le temps consacré à améliorer et à préserver la santé physique et mentale est employé de la meilleure manière possible. Nous ne pouvons pas nous permettre d'affaiblir ou d'amputer une seule des fonctions de notre esprit et de notre corps, en surmenant ou en négligeant ce mécanisme vivant. Si nous le faisons, nous pouvons être assurés que nous aurons à en subir les conséquences. Te 106 4 L'intempérance, au sens strict du mot, est responsable de la plupart des maux de l'humanité; elle cause la perte de dix mille personnes par an.* Mais elle ne se limite pas à l'usage de l'alcool. Elle a une plus large signification et recouvre toute satisfaction malsaine d'un appétit ou d'une passion. -- The Signs of the Times, 27 octobre 1887. Te 107 1 Excès dans le boire, le manger, le sommeil -- L'excès dans le boire, le manger et le sommeil est un péché. Un fonctionnement sain et harmonieux des diverses facultés du corps et de l'esprit apportent le bonheur; plus élevées et plus nobles sont ces facultés, plus pur est le bonheur qu'elles apportent. -- Testimonies for the Church 4:417. Te 107 2 La tempérance dans la nourriture que nous prenons -- Les principes de la tempérance ne s'appliquent pas seulement à l'usage des boissons fermentées. Ils vont bien plus loin. Une nourriture stimulante et indigeste fait souvent à la santé un tort aussi considérable que ces boissons et communique dans bien des cas les germes de l'intempérance. La vraie tempérance consiste à s'abstenir de tout ce qui est nuisible à la santé et à user avec modération de ce qui lui est favorable. Peu de personnes se rendent bien compte des rapports intimes qui existent entre leur régime alimentaire et leur santé, leur caractère, leur utilité dans ce monde et leur destinée éternelle. Le corps étant le serviteur de l'esprit et non le contraire, nos penchants doivent rester sous la domination de nos facultés intellectuelles et morales. -- Patriarchs and Prophets, 549. Te 107 3 Manger trop et trop fréquemment -- Ceux qui mangent et travaillent de façon immodérée et irrationnelle parlent et agissent de même. Il n'est pas nécessaire de boire de l'alcool pour être intempérant. L'intempérance en matière d'alimentation, à savoir manger trop souvent, en trop grande quantité, une nourriture trop riche, nuit au fonctionnement des organes digestifs, touche le cerveau, pervertit le jugement et empêche de raisonner et de se comporter d'une façon rationnelle, calme et saine. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 155. Te 107 4 Ceux qui, après avoir été éclairés, négligeront de se conformer à des principes alimentaires et continueront à être esclaves de leur appétit ne seront pas plus fermes dans leur façon d'observer d'autres principes. -- The Health Reformer, août 1866. Te 107 5 Modestie dans le vêtement -- Les enfants de Dieu doivent être conscients de toute la portée du mot tempérance. Ils doivent se montrer tempérants dans le manger et le boire et dans la manière de se vêtir. Toute satisfaction égoïste doit être bannie de leur vie. Pour comprendre le sens réel de la vraie sanctification et de la conformité à la volonté divine, il leur faut, avec l'aide de Dieu, apprendre à maîtriser leurs mauvaises habitudes et leurs mauvais penchants. -- Medical Ministry, 275. Te 107 6 Modération dans le travail -- Nous devrions travailler avec modération et éviter le surmenage. Si, par nécessité, nous sommes amenés à abuser de nos forces, ce doit être une exception et non une habitude. Nous devons être modérés en toutes choses. Si nous honorons le Seigneur en faisant notre part, il prendra soin de notre santé. Nous devrions être maîtres de tous nos organes. Si nous faisons de la tempérance notre règle de conduite dans notre manière de manger, de boire, de nous vêtir, de travailler, et en toutes choses, nous ferons pour nous-mêmes ce que jamais aucun médecin ne pourrait faire. -- Manuscrit 41, 1908. Te 108 1 Nous vivons sur nos réserves -- Partout se rencontre l'intempérance sous toutes ses formes. Ceux qui s'efforcent d'accomplir le plus de travail possible en un temps donné, et qui continuent à faire des efforts lorsque leur raison leur dit qu'ils feraient mieux de s'arrêter, sont toujours perdants. Ils dépensent ainsi les forces vitales dont ils auront besoin plus tard. Et quand ils font appel à cette énergie si inconsidérément employée, elle leur fait défaut. Leur force physique a disparu, leurs facultés mentales sont épuisées. Ils se rendent compte qu'ils ont perdu quelque chose, mais ils ne savent ce que c'est. Te 108 2 Tous ceux qui violent les lois de la santé devront tôt ou tard en souffrir à un degré plus ou moins important. Dieu nous a pourvus d'un potentiel vital dont nous aurons besoin à différentes époques de notre vie. Si nous épuisons inconsidérément ce potentiel par un surmenage incessant, nous devrons tôt ou tard en subir les conséquences. Notre pouvoir d'action en sera réduit, et nous y laisserons peut-être la vie. -- Fundamentals of Christian Education, 153, 154. Te 108 3 Le travail du soir -- En général on ne devrait pas, après une journée de labeur, continuer à travailler le soir. J'ai constaté que ceux qui agissent ainsi perdent souvent plus qu'ils ne gagnent, car une fois leur énergie épuisée ils travaillent soutenus par leurs nerfs. Il se peut qu'ils n'en ressentent pas immédiatement les effets nuisibles, mais ils minent de façon certaine leur constitution. -- Counsels on Health, 99. Te 108 4 Modération dans l'étude -- L'excès dans les études est une sorte d'intoxication; ceux qui ne savent pas se modérer dans ce domaine s'égareront du droit sentier et, comme l'ivrogne, chancelleront et sombreront dans les ténèbres. Le Seigneur désire que chaque étudiant ait en vue la seule gloire de Dieu. Il ne doit pas épuiser et gaspiller ses facultés physiques et mentales en cherchant à acquérir toutes les connaissances possibles; il doit conserver la fraîcheur et la vigueur de toutes ses facultés; ainsi il pourra s'engager dans l'oeuvre que le Seigneur attend de lui et aider les âmes à trouver le sentier de la vérité. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 405, 406. Te 109 1 Recherche immodérée de la richesse -- Une des causes les plus fréquentes de la déchéance humaine est l'amour de l'argent, le désir immodéré des richesses. Beaucoup d'hommes réduisent leur vie à la seule poursuite de l'argent et sacrifient sommeil et repos à cette unique fin. Leur constitution naturellement robuste se délabre, la maladie, conséquence d'un emploi abusif de leurs facultés physiques, s'empare d'eux et la mort met fin au drame d'une vie de péché. De cette richesse, si durement acquise, le mourant ne pourra absolument rien emporter. Argent, palais, beaux vêtements ne lui sont plus d'aucun profit; toute l'oeuvre de sa vie est réduite à néant. -- The Health Reformer, avril 1877. Te 109 2 Préserver chaque fibre de notre être -- Chaque organe, chaque fibre de notre être devrait être protégé de toute habitude malsaine, si nous désirons ne pas faire partie de ceux qui, selon la prédiction du Christ, marcheront sur les traces des antédiluviens. Certains, parmi ceux-ci, seront voués à la destruction parce qu'ils auront fait des excès dans des habitudes bonnes en elles-mêmes. Ils auront ainsi créé et entretenu des pratiques qui ne trouvent aucune justification dans la nature et qui deviennent des désirs destructeurs. Te 109 3 La majeure partie des habitants de cette terre sapent à la base leur principale raison de vivre. Ils perdent tout contrôle d'eux-mêmes et se rendent incapables d'apprécier les réalités éternelles. Ignorant volontairement leur propre constitution, ils enseignent à leurs enfants la même complaisance coupable envers eux-mêmes et leur font supporter les conséquences de la transgression des lois naturelles. Te 109 4 Nos habitudes dans le boire et le manger révèlent si nous appartenons au monde, ou si nous sommes du nombre de ceux que le Seigneur a mis à part lorsqu'ils ont pris position pour sa vérité. Ceux-ci constituent son peuple particulier, zélé pour les bonnes oeuvres. -- Manuscrit 86, 1897. Te 109 5 La tempérance dans tous les domaines -- Si nous voulons jouir d'une bonne santé, nous devons être tempérants en toutes choses, modérés dans notre travail, et éviter les excès dans le manger et le boire. Notre Père céleste nous a donné la réforme sanitaire pour nous éclairer et nous préserver des maux qu'entraîne un appétit dépravé; ainsi ceux qui recherchent la pureté et la sainteté peuvent apprendre à user avec sagesse des bonnes choses que Dieu leur a accordées et, par une vie quotidienne de tempérance, être sanctifiés par la vérité. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 52. Te 109 6 Les défenseurs de la tempérance devraient élargir leur programme. Ils travailleraient alors en harmonie avec Dieu; chaque aspect de leur influence serait favorable à la diffusion des principes de la réforme. -- Manuscrit 86, 1897. ------------------------Chapitre 2 -- Le corps est le temple du Saint-Esprit Te 110 1 La responsabilité du chrétien -- "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes", dit Paul. Te 110 2 L'homme est l'ouvrage de Dieu, son chef-d'oeuvre; il l'a créé en vue d'une noble destinée; sur chaque partie du tabernacle humain, Dieu désire inscrire ses lois. Chaque nerf, chaque muscle, chaque faculté mentale et physique doit conserver sa pureté. Te 110 3 Dans les plans de Dieu, le corps doit être le temple du Saint-Esprit. Nous voyons ainsi combien est lourde la responsabilité qui repose sur l'âme de chacun. ... Que d'hommes et de femmes doués de raison et d'intelligence dégradent volontairement leur âme et leur corps, alors qu'ils devraient employer leurs talents à la gloire de Dieu! Leur vie est faite d'agitations perpétuelles. Matchs de cricket et de football, courses de chevaux les absorbent entièrement. L'alcool, accompagné de son cortège de misères, souille le temple de Dieu. ... Les hommes font usage d'alcool et de tabac et gaspillent ainsi la vie qui leur fut accordée en vue d'une noble destinée. Les facultés que Dieu leur a données sont perverties, leurs sens sont avilis parce qu'ils ont servi à satisfaire les désirs d'un esprit charnel. Te 110 4 L'ivrogne vend son âme pour un verre de vin. Satan s'empare de sa raison, de ses affections, de sa conscience. Un tel homme détruit le temple de Dieu. L'usage du thé provoque de tels résultats. Et il y en a tant qui placent sur leur table l'agent de leur destruction! Te 110 5 L'homme n'a pas le droit de léser un seul des organes de son corps et de son esprit -- Aucun homme, aucune femme n'a le droit d'entretenir des habitudes qui affaiblissent le fonctionnement d'un seul des organes du corps et de l'esprit. Celui qui pervertit ses facultés souille le temple du Saint-Esprit. Le Seigneur ne fera pas un miracle pour redonner la santé à ceux qui continuent à faire usage de drogues qui dégradent l'âme, l'esprit et le corps et font disparaître tout intérêt pour les choses spirituelles. Te 110 6 Ceux qui s'adonnent au tabac et à l'alcool n'apprécient pas leurs possibilités intellectuelles. Ils ne se rendent pas compte de la valeur des talents que Dieu leur a confiés; ils permettent à leurs facultés de décliner et de s'étioler. Te 110 7 Dieu désire que tous ceux qui croient en lui ressentent la nécessité d'un perfectionnement. Chaque faculté qui leur a été confiée doit être cultivée, aucune ne doit être négligée. Dieu veille sur l'homme, sa propriété et son oeuvre. Aussi, plus l'homme approfondira la connaissance de son Créateur, plus sa vie deviendra sacrée à ses yeux. ... Te 111 1 Dieu demande à ses enfants de mener une vie pure et sainte. Il a donné son Fils pour que nous puissions atteindre ce but. Il a tout fait pour que l'homme vive non pour des satisfactions animales, comme les bêtes qui périssent, mais pour Dieu et les cieux. ... Te 111 2 Dieu tient des comptes -- Sur le plan physique, la transgression des lois de la nature aura pour conséquence la maladie, une constitution brisée, ou même la mort. Mais plus tard, l'homme devra rendre compte à Dieu. Dieu enregistre chaque action bonne ou mauvaise. Au jour du jugement, tout homme devra recevoir selon ses oeuvres. Chaque transgression des lois de la vie physique est aussi une transgression des lois de Dieu. Elle sera suivie d'un châtiment. Te 111 3 Le corps, notre demeure créée par Dieu, exige des soins attentifs et minutieux. ... La vie de notre organisme doit être soigneusement éduquée, cultivée et développée pour que, par l'intermédiaire d'êtres humains, la nature divine se révèle dans toute sa plénitude. Dieu s'attend que l'homme fasse usage de l'intelligence qu'il lui a donnée. Il s'attend aussi qu'il emploie à sa gloire chacune des facultés qui lui permettent de raisonner. L'homme est censé donner à la conscience le rôle prédominant qui lui a été assigné. Les facultés physiques et mentales doivent être cultivées et développées au maximum. -- The Review and Herald, 6 novembre 1900. Te 111 4 Quand l'homme est guidé par une conscience éclairée -- L'apôtre Paul a écrit: "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible." -- The Signs of the Times, 2 octobre 1907. Te 111 5 L'apôtre Paul mentionne ici les courses à pied bien connues chez les Corinthiens. Les coureurs se soumettaient à une rude discipline pour se préparer en vue de ces épreuves. Leur alimentation était simple. Les mets délicats et le vin leur étaient défendus. Leur nourriture était choisie avec soin. Ils recherchaient ce qui rendrait leur corps sain et vigoureux, leur procurerait force et endurance, et leur permettrait de résister autant que possible à l'épreuve. Tout excès susceptible d'affaiblir leurs facultés physiques était interdit. -- The Signs of the Times, 27 janvier 1909. Te 111 6 Si des païens qui ne bénéficiaient pas d'une conscience éclairée et qui ne craignaient pas Dieu ont su se soumettre à l'abstinence et à la discipline de l'entraînement en se refusant toute satisfaction malsaine, simplement pour acquérir une couronne périssable et les acclamations de la foule, à combien plus forte raison ceux qui participent à la course du chrétien pour obtenir l'immortalité et l'approbation du Tout-Puissant ne devraient-ils pas s'abstenir de tout stimulant et aliment malsain qui dégradent les perceptions morales, affaiblissent l'intelligence et assujettissent les facultés les plus élevées aux appétits charnels et aux passions. Te 112 1 Nombreux sont ceux qui dans le monde assistent à l'épreuve décisive du chrétien. Mais il n'y a pas qu'eux. Le Roi de l'univers et des myriades d'anges célestes sont les spectateurs de cette course; ils regardent avec anxiété pour savoir qui vaincra et remportera la couronne incorruptible. C'est avec un intérêt profond que Dieu et les anges célestes sont témoins du renoncement, du sacrifice et des efforts suprêmes de ceux qui s'engagent à courir pour le Christ. La récompense de chacun sera proportionnée à sa persévérance et à son zèle fidèle. Te 112 2 Un seul était sûr de remporter la victoire, au cours des jeux dont il a été question. A propos de la course chrétienne, l'apôtre Paul dit: "Je cours, non pas comme à l'aventure." Nous ne serons pas déçus à la fin de l'épreuve. Tous ceux qui respectent les conditions énoncées dans la Parole de Dieu, tous ceux qui se font un devoir de ménager leur vigueur physique et le bon fonctionnement de leur corps, afin d'avoir un esprit équilibré et une saine moralité, peuvent être assurés des résultats de la course. Ils peuvent tous remporter le prix, gagner et ceindre la couronne de gloire immortelle, impérissable. ... Te 112 3 Promesses aux vainqueurs -- Le monde ne devrait pas nous servir de critère. Il est de bon ton de satisfaire son appétit avec des mets délicats et des stimulants artificiels qui développent des tendances animales et s'opposent à la croissance des facultés morales. Il n'est pas possible que les fils et les filles d'Adam deviennent des combattants victorieux de la cause chrétienne s'ils ne décident pas de pratiquer une stricte tempérance. Ceux qui s'imposeront cette discipline ne frapperont pas "comme battant l'air". Te 112 4 Si les chrétiens restent maîtres de leur corps, s'ils placent leurs appétits et leurs passions sous le contrôle d'une conscience éclairée, se faisant un devoir envers Dieu et leur prochain d'obéir aux lois qui régissent la santé et la vie, ils jouiront des bénédictions que procure la vigueur physique et mentale. Ils auront la force morale nécessaire pour soutenir la lutte contre Satan; au nom de celui qui fut maître de son appétit, ils peuvent être eux-mêmes plus que vainqueurs. La lutte est ouverte pour tous ceux qui désirent s'y engager. -- The Signs of the Times, 2 octobre 1907. ------------------------Chapitre 3 -- Tempérance et spiritualité Te 113 1 Sous l'emprise de Satan -- Lorsqu'il cède aux sollicitations que Satan adresse à son appétit, l'être humain subordonne ses facultés supérieures à ses désirs charnels et à ses passions. Lorsque ces dernières arrivent à le dominer, l'homme, créé de peu inférieur aux anges et doué de possibilités susceptibles d'être largement développées, s'abandonne à la puissance satanique. Il est facile à Satan de séduire ceux qui sont esclaves de leur appétit. A cause de leur intempérance, certains sacrifient la moitié, d'autres les deux tiers de leurs facultés physiques, mentales et morales, et deviennent les jouets de l'ennemi. Te 113 2 Ceux qui désirent avoir l'esprit clair pour arriver à déjouer les pièges du malin doivent placer leurs appétits charnels sous le contrôle de leur raison et de leur conscience. L'action énergique des facultés supérieures de l'esprit est essentielle pour la perfection du caractère chrétien; la force ou la faiblesse de notre esprit décide de notre utilité dans ce monde et de notre salut final. Te 113 3 L'ignorance quasi générale des lois que Dieu a établies pour notre corps est déplorable. L'intempérance sous quelque forme que ce soit est une violation des lois naturelles. La déficience mentale est de plus en plus répandue. Satan donne au péché un attrait séduisant. Il se réjouit lorsqu'il peut maintenir le monde chrétien sous la tyrannie des habitudes quotidiennes, comme les païens, et le rendre esclave de son appétit. Te 113 4 Les forces physiques et intellectuelles sont sacrifiées -- Si des hommes et des femmes intelligents permettent à l'intempérance sous quelque forme que ce soit d'engourdir leur sens moral, ils ne sont guère, dans leurs habitudes, supérieurs aux païens. Satan voile constamment aux hommes la lumière salvatrice et il les rend esclaves des coutumes et de la mode sans se soucier de leur santé physique, morale et spirituelle. Le grand ennemi des âmes sait que si l'appétit et les passions dominent l'être humain, la santé de son corps et la force de son intelligence seront sacrifiées sur l'autel de la satisfaction du moi, et qu'une ruine rapide s'ensuivra. Mais si une intelligence éclairée dirige l'homme, si elle contrôle ses tendances charnelles et les soumet aux facultés morales, Satan sait qu'alors ses chances de victoire sont minimes. Te 113 5 Les exigences de la mode -- De nos jours, on parle souvent des siècles d'ignorance et l'on se vante des lumières de notre époque. Mais le progrès ne diminue pas la méchanceté et le crime. Nous déplorons l'absence de simplicité naturelle et la généralisation de l'ostentation. La santé, la force, la beauté, la longévité, qui étaient courantes au cours de ces prétendus "siècles d'ignorance" sont rares de nos jours. A peu près tout ce qui a quelque valeur se trouve sacrifié aux exigences de la mode. Te 114 1 Une grande partie des chrétiens n'ont aucun droit à porter ce nom. Par leurs habitudes, leur apparence extérieure, la façon dont ils traitent leur corps, ils transgressent les lois physiques et sont en désaccord avec la Bible. Ils se préparent, par leur mode de vie, des souffrances physiques et une faiblesse mentale et morale. Te 114 2 Grâce à ses stratagèmes, Satan a fait de la vie domestique un souci perpétuel et un fardeau à cause de ce désir de se conformer à la mode. En agissant ainsi, il se propose d'absorber les hommes par les soucis de ce monde et de les empêcher ainsi de se préoccuper des intérêts supérieurs. L'intempérance dans la façon de se nourrir et de s'habiller occupe une telle place dans l'esprit des chrétiens qu'ils ne prennent pas le temps de se pencher sur les lois qui régissent leur être pour les comprendre et les mettre en pratique. Professer le nom du Christ a peu de valeur si la vie du chrétien n'est pas en accord avec la volonté de Dieu telle qu'elle est révélée dans sa Parole. ... Te 114 3 Quand la sanctification est impossible -- Une grande partie des maladies qui frappent les hommes sont dues à de mauvaises habitudes causées par leur ignorance volontaire ou leur négligence des lumières que Dieu a données pour nous faire comprendre les lois naturelles. Il ne nous est pas possible de glorifier Dieu tout en vivant dans la transgression des lois de la vie. Nul ne peut consacrer son coeur au Seigneur s'il s'adonne à des appétits pervertis. Un corps malade, un esprit affaibli par la satisfaction continuelle de désirs malsains font obstacle à la sanctification du corps et de l'esprit. Te 114 4 L'apôtre a compris l'importance que revêtait la santé du corps dans la perfection du caractère chrétien. Il dit: "Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté après avoir prêché aux autres." -- Redemption, or the Temptation of Christ, 62. Te 114 5 Il faut éduquer nos habitudes, nos goûts, nos tendances -- Nous déshonorons Dieu en amoindrissant les dons qu'il nous a confiés pour les mettre à son service ou en en faisant un mauvais usage. Il est écrit: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." Te 114 6 Toute oeuvre importante passe par des périodes de crise au cours desquelles les responsables doivent avoir l'esprit lucide. Il faut des hommes qui, comme l'apôtre Paul, comprennent la nécessité de la Tempérance dans tous les domaines. Un travail difficile doit être accompli avec enthousiasme pour notre Maître. Nos habitudes, nos goûts et nos penchants devraient tous recevoir une éducation conforme aux lois de la vie et de la santé. Nous pourrions ainsi nous assurer une meilleure condition physique et nous aurions l'esprit suffisamment lucide pour discerner le bien du mal. Te 115 1 L'intempérance sous toutes ses formes émousse les sens et affaiblit la puissance nerveuse du cerveau. Les réalités éternelles ne peuvent plus être appréciées et sont placées sur le même plan que les choses profanes. Les facultés supérieures de l'esprit, auxquelles était réservée une noble destinée, deviennent esclaves des passions les plus viles. Si les habitudes de notre corps sont mauvaises, nos facultés physiques et mentales ne peuvent pas être vigoureuses; car il existe des liens étroits entre le corps et l'esprit. L'apôtre Pierre, qui l'avait bien compris, a adressé cet avertissement: "Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l'âme." Te 115 2 Les intérêts supérieurs sont mis en danger -- Ainsi la Parole de Dieu nous avertit clairement que si nous ne nous abstenons pas des désirs charnels, notre nature physique sera en conflit avec nos aspirations spirituelles. La satisfaction de ces désirs est contraire à la santé et à la paix. Un combat se poursuit entre les facultés supérieures et les tendances inférieures de l'homme. Les tendances les plus viles sont fortes et actives et oppressent l'âme. Les intérêts les plus élevés de l'être sont menacés par la satisfaction d'un appétit qui n'est pas sanctifié. -- The Signs of the Times, 27 janvier 1909. Te 115 3 Une leçon pour les adventistes du septième jour -- L'histoire des fils d'Aaron a été enregistrée pour servir de leçon aux enfants de Dieu. Elle devrait montrer, particulièrement à ceux qui se préparent pour la deuxième venue du Christ, que la satisfaction d'un appétit perverti détruit les sentiments nobles de l'âme, qu'elle a une action si néfaste sur les facultés intellectuelles que les choses spirituelles perdent leur caractère sacré. La désobéissance apparaît sous un jour agréable, au lieu de sembler un péché. -- The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 115 4 Vaincre toute habitude malsaine -- Les principes de la tempérance ont une vaste portée. Ceux qui ont reçu une grande lumière à ce sujet courent le danger de ne pas en saisir toute la signification. Dieu exige que les croyants des derniers jours abandonnent toute habitude malsaine. Il veut que leur corps soit un sacrifice vivant, saint, qui lui soit agréable, ce qui leur permettra de prendre place à la droite de son trône. Te 116 1 Nous devons conformer notre esprit, notre volonté et nos goûts aux exigences du Créateur. Seule la grâce de Dieu peut nous en rendre capables. Par sa puissance, notre vie pourra être en harmonie avec les principes de la justice. Nous récolterons ce que nous aurons semé et seuls ceux qui se soumettent à la volonté de Dieu posséderont la vraie sagesse. -- Lettre 69, 1896. Te 116 2 Guidés par une conscience éclairée -- Si les chrétiens plaçaient tous leurs appétits et leurs passions sous le contrôle d'une conscience éclairée, s'ils se faisaient un devoir envers Dieu et leur prochain d'obéir aux lois qui régissent la vie et la santé, ils jouiraient des bénédictions que procure la vigueur physique et mentale: ils auraient la puissance morale nécessaire pour soutenir la lutte contre Satan, et au nom de celui qui a remporté la victoire en leur faveur, ils seraient eux-mêmes plus que vainqueurs. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 39, 40. Te 116 3 Pourquoi y en a-t-il tant qui succombent? -- Nous voulons que nos soeurs abandonnent les mauvaises habitudes qui leur font du mal et luttent avec ardeur en faveur de la réforme. Beaucoup céderont pendant le temps de détresse parce qu'ils se seront relâchés dans le domaine de la tempérance et auront satisfait leurs appétits. Te 116 4 Moïse donna de nombreux enseignements dans ce domaine. Le peuple ne prit pas rapidement possession de la terre promise parce qu'il avait cédé à maintes reprises aux sollicitations de son appétit. La quasi-totalité de la méchanceté des hommes aujourd'hui est due à l'intempérance dans le manger et le boire. Adam et Eve perdirent l'Eden parce qu'ils ne surent pas maîtriser leur appétit. La domination du nôtre est, pour nous, la seule façon de retrouver le paradis perdu. -- The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 116 5 Courons et remportons la victoire -- Il y a de précieuses victoires à remporter; ceux qui sortiront victorieux de cette lutte contre l'appétit et les convoitises du monde recevront la couronne de vie impérissable et une demeure bénie dans la cité aux portes de perles et aux fondements de pierres précieuses. Pour un tel prix, ne vaut-il pas la peine de lutter? Ne justifie-t-il pas chacun de nos efforts? Courons donc de manière à remporter la victoire. -- The Signs of the Times, 1 septembre 1887. ------------------------Chapitre 4 -- L'exemple de Daniel Te 116 6 Nous ne pouvons pas saisir toute la signification de la tempérance si nous ne l'étudions pas du point de vue biblique. Le récit du prophète Daniel et de ses compagnons à la cour de Babylone n'offre-t-il pas l'exemple le plus simple et le plus frappant de ce qu'est la vraie tempérance et des bénédictions qui en résultent? -- The Signs of the Times, 6 décembre 1910. Te 117 1 Lorsque le peuple d'Israël, ses rois, ses princes et ses prêtres furent emmenés en captivité, quatre d'entre eux furent choisis pour servir à la cour du roi de Babylone. Parmi ceux-ci se trouvait Daniel, qui laissait déjà paraître les remarquables talents dont il fit preuve plus tard. Ces adolescents étaient tous de race royale. La Bible les décrit comme des jeunes gens sans défaut corporel, beaux de figure, doués de sagesse, d'intelligence et d'instruction. Ayant remarqué les talents supérieurs de ces jeunes captifs, le roi Nebucadnetsar décida de les former en vue de postes importants dans son royaume. Pour être aptes à vivre à la cour, selon les coutumes orientales, ils durent apprendre la langue des Chaldéens et se soumettre pendant trois ans à une discipline intellectuelle et corporelle très stricte. Te 117 2 Les jeunes gens devaient manger des viandes et boire du vin de la table du roi. En agissant ainsi, le roi pensait non seulement leur faire beaucoup d'honneur mais leur assurer le meilleur développement physique et intellectuel possible. Te 117 3 Face à l'épreuve -- Parmi les mets que l'on présentait au roi, il y avait de la viande de porc et d'autres viandes déclarées impures par la loi mosaïque, et qu'il était formellement interdit de consommer. Daniel dut alors faire face à une dure épreuve. Devait-il rester fidèle aux enseignements de ses pères concernant les viandes et les boissons et offenser le roi, au risque de perdre non seulement sa place mais aussi sa vie? Ou devait-il négliger le commandement du Seigneur et s'assurer la faveur du roi qui lui promettait de grands avantages intellectuels et les perspectives les plus flatteuses? Te 117 4 Daniel n'hésita pas longtemps. Il décida de rester ferme dans son intégrité, quelles qu'en soient les conséquences. "Il résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait." Te 117 5 Il n'était ni étroit d'esprit, ni fanatique -- Beaucoup de chrétiens estiment que Daniel était trop strict et le considèrent comme étroit d'esprit et fanatique. Ils pensent que la nourriture et la boisson ne valent pas la peine que l'on prenne à cause d'elles une décision qui mette en jeu les avantages terrestres. Mais ceux qui raisonnent ainsi se rendront compte au jour du jugement qu'ils se sont détournés des ordres formels de Dieu et qu'ils ont fait de leur propre jugement le critère du bien et du mal. Ils découvriront que ces détails qui leur semblaient de peu d'importance avaient de la valeur aux yeux de Dieu. Ses ordres devraient être suivis avec soin. Ceux qui acceptent d'observer l'un des préceptes de Dieu parce qu'il ne les gêne pas mais qui en rejettent d'autres parce que leur observation nécessiterait des sacrifices, abaissent le niveau du bien; et leur exemple en entraîne d'autres à considérer à la légère la sainte loi de Dieu. "Ainsi parle l'Eternel" doit être notre ligne de conduite dans tous les domaines. Te 118 1 Un caractère sans faille -- Daniel connut les tentations les plus fortes qui puissent se présenter aux jeunes d'aujourd'hui; cependant il resta fidèle à l'enseignement religieux de son enfance. Il était environné de tentations capables de faire succomber ceux qui avaient l'habitude d'hésiter entre leurs principes et leurs penchants. Cependant la Parole de Dieu nous montre en lui un caractère sans faille. Daniel n'avait pas confiance en sa propre force morale. La prière était pour lui une nécessité. Il puisait sa force en Dieu; quoi qu'il fît, sa crainte de Dieu fixait sa ligne de conduite. Te 118 2 Daniel possédait la grâce de la vraie douceur. Il était loyal, ferme et noble. Il cherchait à vivre en paix avec tous; mais, tel le majestueux cèdre, il était inébranlable lorsque ses principes étaient mis en cause. Dans tous les domaines qui ne touchaient pas à sa fidélité à Dieu, il se montrait respectueux et soumis envers ses supérieurs. Mais il avait un sens élevé des exigences divines, et les ordres des administrateurs terrestres leur étaient subordonnés. Aucune considération égoïste ne pouvait le détourner de son devoir. La personne de Daniel offre une image frappante de ce que la grâce de Dieu peut faire pour l'homme déchu, corrompu par le péché. Le récit de cette vie noble, pleine de renoncement est un encouragement pour nous qui participons à la même nature humaine. Il nous pousse à résister à la tentation et à prendre parti pour le bien avec fermeté mais douceur malgré les plus dures épreuves. Te 118 3 L'approbation divine vaut mieux que la vie -- Daniel aurait pu trouver des excuses valables pour renoncer à ses habitudes de stricte tempérance. Mais l'approbation de Dieu lui était plus chère que la faveur du plus puissant des monarques terrestres, plus chère que sa vie même. Ayant obtenu, par son attitude courtoise, la faveur de l'intendant, responsable des jeunes Hébreux, Daniel lui demanda la permission, pour ses compagnons et lui, de ne pas manger de la viande du roi et de ne pas boire de son vin. Cet homme craignait d'encourir le déplaisir du roi et d'exposer sa vie, s'il accordait cette requête. Comme beaucoup de personnes de notre époque, il pensait qu'une nourriture sobre donnerait à ces jeunes gens un aspect chétif et maladif et affaiblirait leur force musculaire; il croyait au contraire que la nourriture riche de la table du roi leur donnerait un teint vermeil, agréable à voir et stimulerait leur activité physique et mentale. Te 119 1 Daniel demanda qu'une épreuve de dix jours, au cours desquels les jeunes Hébreux mangeraient une nourriture simple tandis que leurs compagnons partageraient les mets du roi, tranche le problème. La requête fut finalement accordée et Daniel sentit alors qu'il avait gagné la partie. Bien que jeune encore, il avait vu quels étaient les effets nuisibles du vin et d'une vie voluptueuse sur la santé du corps et de l'esprit. Te 119 2 Dieu soutient ses enfants -- Au bout des dix jours, les résultats furent tout à fait contraires à ce que prévoyait l'intendant. Non seulement par leur bonne mine, mais aussi par leur force physique et leur intelligence, les jeunes gens qui avaient été tempérants se montraient remarquablement supérieurs à leurs camarades qui avaient suivi les inclinations de leur appétit. Après cette épreuve, Daniel et ses compagnons purent avoir une nourriture simple durant tout le temps que dura leur stage pour devenir de hauts fonctionnaires du royaume. Te 119 3 Le Seigneur approuva la fermeté et le renoncement de ces jeunes Hébreux et fit reposer sur eux ses bénédictions. Il leur "accorda de la science, de l'intelligence dans toutes les Letttres et de la sagesse; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes". A la fin de leurs trois années de formation, leur intelligence et leurs connaissances furent éprouvées par le roi et il "ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume." Te 119 4 La maîtrise de soi est une condition de la sanctification -- La vie de Daniel est un exemple qui révèle ce que représente un caractère sanctifié. C'est une leçon pour tous, pour les jeunes en particulier. Une soumission parfaite aux ordres de Dieu est un facteur de santé pour le corps comme pour l'esprit. Pour atteindre le plus haut degré de connaissances morales et intellectuelles, il est nécessaire de puiser la force et la sagesse en Dieu et de faire preuve d'une stricte tempérance dans toutes nos habitudes. L'expérience de Daniel et de ses trois compagnons est un exemple du triomphe des principes religieux sur la tentation de l'appétit. Elle nous montre que ces principes permettent aux jeunes gens de triompher des désirs de la chair et de rester fidèles aux ordres de Dieu, même si cela leur demande un grand sacrifice. Te 119 5 Que ce serait-il passé si Daniel et ses compagnons avaient fait un compromis avec ces païens et si les circonstances adverses les avaient entraînés à manger et à boire comme les Babyloniens? Un seul écart dans leurs principes aurait affaibli leur notion du bien et leur horreur du mal. En cédant aux sollicitations de leur appétit, ils auraient fait le sacrifice de leur force physique, de leur clarté d'esprit et de leur vigueur intellectuelle. Un pas dans la mauvaise voie en aurait entraîné probablement d'autres, jusqu'à ce que soient tranchés leurs liens avec le ciel et qu'ils soient la proie de la tentation. Te 120 1 Dieu a dit: "J'honore celui qui m'honore." Alors que par sa foi inébranlable Daniel s'attachait fermement à son Dieu, l'Esprit descendit sur lui. Tandis que les hommes lui enseignaient les devoirs de la cour, Dieu lui apprenait à lire les mystères des siècles à venir et à révéler aux générations futures, par des chiffres et des images, les choses merveilleuses qui auraient lieu dans les derniers jours. -- The Sanctified Life, 15-19. Te 120 2 En prenant cette décision, les jeunes Hébreux n'agirent pas avec présomption, mais en se confiant en Dieu. Ils ne cherchèrent pas non plus à se singulariser, mais à se conduire de façon à ne pas déshonorer Jéhovah. -- Prophètes et rois, 368. Te 120 3 Nous serons également récompensés si nous sommes tempérants -- Les captifs hébreux éprouvaient les mêmes sentiments que nous. Au milieu des influences séductrices des cours luxueuses de Babylone, ils restèrent fermes. La jeunesse d'aujourd'hui est assaillie de continuelles invitations à satisfaire ses appétits. Dans nos grandes villes notamment, les plaisirs des sens, sous toutes leurs formes, sont d'un accès facile et pleins d'attrait. Ceux qui refusent, comme Daniel, de se souiller, seront récompensés de leur attitude. Dans les situations critiques, ils pourront puiser dans leurs réserves d'énergie physique et d'endurance. Te 120 4 De bonnes habitudes corporelles engendrent une supériorité spirituelle. La puissance intellectuelle, l'énergie physique, la longévité dépendent de lois immuables. Dieu, qui a créé la nature, n'interviendra pas pour éviter à l'homme les conséquences de la transgression des lois naturelles. Celui qui désire atteindre un niveau supérieur doit être tempérant en toutes choses. La clarté d'esprit de Daniel, sa fermeté, son aptitude à l'étude et sa force morale en face de la tentation étaient en grande partie dues à la simplicité de sa nourriture et à sa vie de prière. Te 120 5 Il y a une grande part de vérité dans l'adage: "Chaque homme est l'architecte de sa propre fortune." Bien que les parents soient chargés de modeler le caractère de leurs fils et de leurs filles, de les éduquer et de les former, il est vrai aussi que notre position et notre utilité dans ce monde dépendent en grande partie de notre propre conduite. Daniel et ses compagnons bénéficièrent de la bonne éducation qu'ils avaient reçue. Mais cet avantage ne suffit pas pour faire d'eux ce qu'ils furent. Ils décidèrent d'être fidèles à l'enseignement de leurs parents. La crainte de Dieu, commencement de la sagesse, était à la base de leur grandeur. -- The Youth's Instructor, 9 juillet 1903. ------------------------Chapitre 5 -- Notre nourriture Te 121 1 L'intempérance se manifeste jusque sur la table -- Bien des mères de famille qui déplorent les manifestations si répandues de l'intempérance devraient en chercher la cause profonde. Trop souvent elle est la conséquence du régime familial. Même celles qui se disent chrétiennes préparent souvent pour leur famille des aliments riches et fortement assaisonnés qui tentent l'appétit et encouragent l'excès. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 75, 76. Te 121 2 Quand cet usage se prolonge quelque temps, les organes de la digestion s'affaiblissent et les aliments ne satisfont plus l'appétit. Des conditions défavorables à la santé sont alors créées et il en résulte un désir de prendre des aliments plus stimulants. Le thé, le café et la viande produisent un effet immédiat. Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité et, dans certains cas et pour un certain temps, l'intelligence paraît être stimulée et l'imagination devient plus vive. On peut en conclure que le corps avait réellement besoin de ces aliments: aussi continue-t-on à en faire usage. ... L'appétit devient ainsi de plus en plus exigeant, au point que l'habitude est acquise et provoque un désir continuel de stimulants de plus en plus forts, tels que le tabac, le vin et les liqueurs. -- Témoignages pour l'Église 1:478, 479. Te 121 3 Une nourriture saine et simple -- Chaque mère devrait veiller avec un soin jaloux à la composition de ses menus et bannir tout aliment susceptible d'ouvrir la voie à des habitudes d'intempérance. La nourriture devrait être préparée de façon aussi simple que possible, sans condiments ni épices, ni excès de sel. Te 121 4 Vous qui avez à coeur le bien de vos enfants, vous qui désirez qu'en grandissant ils gardent des goûts sains, vous ne devez pas prêter l'oreille aux croyances et aux coutumes populaires. Si vous voulez qu'ils soient utiles dans ce monde et qu'ils reçoivent la récompense éternelle dans le royaume de gloire, vous devez leur apprendre à obéir aux lois de Dieu, révélées dans sa nature et dans sa Parole, au lieu de les pousser à suivre les coutumes du monde. Te 121 5 Un effort persévérant, la prière et la foi, ainsi que l'exemple du bien porteront leurs fruits. Amenez vos enfants à Dieu par la foi, cherchez à modeler leur esprit malléable et à les pénétrer du sentiment de leur devoir envers leur Père céleste. Cela exigera de nombreux enseignements, conseils et préceptes, et beaucoup d'efforts. -- The Review and Herald, 6 novembre 1883. Te 122 1 La moitié des mères de famille ignorent l'essentiel -- La moitié des mères de famille ne savent pas faire une cuisine saine et ignorent ce qu'elles doivent donner à leurs enfants. Elles préparent pour leurs enfants nerveux des aliments trop riches qui leur brûlent la gorge, l'oesophage et finalement les parois délicates de l'estomac. Ces enfants ne peuvent apprécier les aliments sains. Ils ne veulent manger ni de ceci, ni de cela. Ils imposent leur volonté et prennent seulement ce ce qui leur plaît, que cela leur fasse du bien ou non. Te 122 2 Qu'on les laisse alors à la diète pendant au moins trois jours, jusqu'à ce qu'ils soient assez affamés pour apprécier une nourriture saine. Je courrais le risque de leur faire sentir ce qu'est la faim. Je n'ai jamais placé sur ma table des aliments auxquels je ne permettais pas à mes enfants de toucher. Je mettais seulement ce que je mangeais moi-même. Les enfants consommaient cette nourriture et ne pensaient jamais à réclamer des choses qui n'étaient pas sur la table. Nous ne devrions pas favoriser l'intempérance chez nos enfants en plaçant devant eux des aliments trop riches. -- Manuscrit 3, 1888. Te 122 3 La voie ouverte à l'intempérance -- Les tables du peuple américain sont généralement garnies de manière à faire des ivrognes. -- Témoignages pour l'Église 1:485. Te 122 4 Ceux qui ont accepté la vérité pour notre temps devraient s'abstenir de thé et de café, car ces excitants font naître le besoin de stimulants plus forts. Ils devraient supprimer également la viande, car elle a le même effet. Une nourriture saine, préparée avec goût et habileté, devrait maintenant composer nos menus. -- Evangelism, 265. Te 122 5 Les stimulants carnés -- Au premier abord, la viande semble fortifier l'organisme, mais cela ne doit pas nous la faire considérer comme le meilleur des aliments. L'usage modéré de l'eau-de-vie a le même effet dans l'immédiat, mais lorsque son influence stimulante disparaît, une sensation de langueur et de faiblesse se fait sentir. Ceux qui se nourrissent d'aliments sains, n'ayant pas d'effets stimulants, peuvent fournir une plus grande somme de travail à longue échéance que le mangeur de viande et le buveur de vin. Ceux qui travaillent en plein air ressentiront à un moindre degré les inconvénients du régime carné que ceux qui ont des habitudes sédentaires, car le soleil et le plein air aident à la digestion et contribuent dans une large mesure à neutraliser les effets des mauvaises habitudes dans le manger et le boire. Te 123 1 Les effets des stimulants -- Tous les stimulants activent le fonctionnement de l'organisme. Cette activité et cette vigueur semblent tout d'abord s'accroître, mais il se produit ensuite une faiblesse proportionnée à l'action irritante de la substance employée. Te 123 2 Quand il ressent cette fatigue, l'homme a recours à un stimulant qui redonne des forces à l'organisme. Peu à peu, la nature s'habitue à ce remède souvent employé, jusqu'à ce que ses facultés trop souvent excitées perdent de leur vigueur. Chacun devrait connaître les lois qui régissent le corps et étudier avec soin comment régler son travail, manger et boire en tenant compte de sa santé. Te 123 3 Plus notre vie est simple et naturelle, mieux nous pouvons résister aux épidémies et aux maladies. Si nos habitudes sont saines, si notre organisme n'est pas affaibli par une activité anormale, la nature nous fournira toutes les forces nécessaires. ... Te 123 4 L'appétit n'est pas un guide sûr -- Certains recommandent de manger chaque fois que l'on a faim et jusqu'à ce que l'appétit soit satisfait. Cette attitude est la cause habituelle de nombreuses maladies et de maux variés. L'appétit de nos contemporains est généralement déformé, aussi ne peut-il pas révéler de façon correcte les besoins de l'organisme. Te 123 5 Les hommes ont abusé de la nature. Leurs mauvaises habitudes et leur manière de vivre ont à ce point affaibli ses tentatives de réaction que le goût et l'appétit sont tous deux pervertis. Te 123 6 Le désir de la viande n'est pas naturel. Il n'en était pas ainsi à la création. Le goût pour la viande a été créé par l'homme. Notre Créateur nous a accordé tous les éléments nécessaires à notre santé et à notre force: légumes, graines et fruits. La viande ne faisait pas partie de la nourriture d'Adam et Eve avant leur chute. Si les fruits, les légumes et les graines ne suffisent pas aux besoins de l'homme, alors le Créateur s'est trompé lorsqu'il a pourvu aux besoins d'Adam. ... Te 123 7 Pour qu'Israël conserve sa force physique et morale -- Dieu n'a pas refusé de donner de la viande aux Hébreux dans le désert pour faire simplement preuve d'autorité, mais parce qu'il voulait leur bien et désirait préserver leurs forces physiques et morales. Il savait que l'usage de la viande renforce les passions animales et affaiblit l'intelligence. Il savait que si les Hébreux avaient la possibilité de satisfaire leur envie de viande, leurs facultés morales en seraient affaiblies; ils deviendraient irritables et insubordonnés, ils perdraient le sens de leurs obligations morales et refuseraient de se soumettre aux lois de l'Eternel. La violence et la rébellion se manifesteraient parmi eux; il leur serait impossible d'être un peuple pur et heureux au pays de Canaan. Dieu savait où était le bien de ses enfants, aussi leur accorda-t-il le moins de viande possible. Te 124 1 Satan les poussa à trouver cette mesure injuste et cruelle et à désirer les choses défendues, car il savait que s'ils satisfaisaient leur appétit perverti, leur esprit deviendrait charnel, et qu'il serait facilement maître d'eux. Les tendances viles se renforceraient aux dépens des facultés morales et intellectuelles. Te 124 2 Satan n'est pas novice en ce qui concerne la destruction des âmes. Il sait fort bien que s'il parvient à entraîner les hommes et les femmes à pratiquer de mauvaises habitudes dans leur façon de s'alimenter, il deviendra maître de leur esprit et de leurs désirs charnels. Au commencement, l'homme mangeait des fruits de la terre, mais depuis le péché, il a pris l'habitude de consommer de la chair d'animaux morts. Cette nourriture détruit l'esprit de véritable noblesse et de pureté morale. Les substances qui vont dans l'estomac passent dans les vaisseaux et sont transformées en chair et en sang. ... Te 124 3 Dieu veut que son peuple soit tempéré en toutes choses. L'exemple du Christ durant son long jeûne dans le désert devrait montrer à ses disciples comment ils peuvent repousser Satan lorsqu'il les tente par leur appétit. Ils pourraient alors agir en faveur de ceux qui ont perdu la force morale de vaincre la faiblesse et le péché dont ils sont esclaves. C'est ainsi que les chrétiens pourraient s'assurer la santé et le bonheur par une vie pure et bien organisée ainsi qu'un esprit clair et irrépréhensible devant Dieu. -- The Signs of the Times, 6 janvier 1876. Te 124 4 La réforme sanitaire telle que la voient les nouveaux convertis -- Quand ceux qui n'ont jamais eu connaissance de la vérité pour notre époque en entendent parler, ils se rendent compte qu'ils doivent réformer entièrement leur manière de se nourrir. Ils comprennent qu'il leur faut rejeter la viande parce qu'elle fait naître le besoin d'alcool et perturbe le bon fonctionnement de l'organisme. Chez ceux qui mangent de la viande, les facultés physiques, mentales et morales sont affaiblies. L'homme est fait de ce qu'il mange. La consommation de viande, l'usage du tabac et des liqueurs permettent aux passions animales de prendre le dessus. -- Counsels on Diet and Foods, 268, 269. Te 124 5 Une trop grande variété de plats -- Je vais aller plus loin. La tempérance devrait présider à la préparation des aliments et au choix du nombre de plats, ce qui éviterait un excès de travail à la mère de famille. Une grande variété de nourriture n'est pas indispensable au maintien de la vie; d'autre part, elle affecte les organes digestifs et produit des maux d'estomac. La bénédiction divine et une nourriture sobre et simple constituent tout ce dont l'être a besoin. Te 125 1 Peu de personnes se rendent compte que l'on consomme en général une trop grande quantité de nourriture. Ces aliments supplémentaires sont une charge pour l'estomac et nuisent à tout l'organisme. -- Manuscrit 50, 1893. Te 125 2 Les excès de nourriture sont une forme d'intempérance -- L'intempérance se manifeste aussi bien dans la quantité que dans la qualité de la nourriture consommée. -- Counsels on Health, 576. Te 125 3 Il y a plusieurs façons de comprendre l'intempérance. Pour certains, elle consiste à manger avec excès une nourriture qui, prise d'une façon raisonnable, serait parfaitement saine. Tout ce que l'estomac absorbe sans que l'organisme en ait besoin constitue un danger. Ces aliments se putréfient dans l'estomac et sont une cause de dyspepsie. Trop manger épuise les forces vitales et limite l'activité cérébrale. -- Manuscrit 155, 1899. Te 125 4 Celui qui absorbe trop de nourriture et qui, en surchargeant ses organes digestifs, les empêche de fonctionner normalement, est aussi un intempérant; il n'aura pas une conception claire des réalités spirituelles. -- Manuscrit 41, 1908. Te 125 5 Notre Père céleste désirerait que nous usions avec sagesse des bonnes choses dont il nous a pourvus. -- The Signs of the Times, 27 janvier 1909. Te 125 6 Une place importante dans notre salut -- Ceux qui ne participent pas à la réforme sanitaire traitent leur corps de façon insouciante et inconsidérée. En donnant libre cours à leur appétit, ils se font du tort. Certains pensent que la question de l'alimentation n'est pas assez importante pour faire partie des préoccupations religieuses. Mais c'est une erreur. La Parole de Dieu déclare: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." Le problème de la tempérance, avec tout ce qu'il comporte, occupe une place importante dans le plan du salut. -- Evangelism, 245. Te 125 7 Si les hommes et les femmes vivaient en conformité avec les lois de la vie et de la santé, ils jouiraient des résultats bénis que procure une réforme complète. -- The Signs of the Times, 6 janvier 1876. Te 125 8 Chacun est mis à l'épreuve -- Il est très important que chacun de nous se fasse une idée juste de ce qu'il peut boire et manger et du mode de vie qui lui permettra de conserver la santé. Chacun est mis à l'épreuve pour qu'on voie s'il accepte les principes de la réforme sanitaire ou s'il préfère satisfaire tous ses désirs. -- Counsels on Diet and Foods, 34. ------------------------Chapitre 6 -- Notre ligne de conduite: Une abstinence totale Te 126 1 La seule attitude sûre -- La seule sauvegarde est de ne pas toucher, de ne pas goûter, de ne pas avoir à portée de la main du thé, du café, du vin, du tabac, de l'opium et des boissons alcoolisées. La nécessité pour nos contemporains d'appeler à leur aide la puissance d'une volonté soutenue par la grâce de Dieu, afin de résister à la tentation et de ne pas se permettre le plus léger abandon à un appétit perverti, cette nécessité est deux fois plus grande maintenant qu'il y a quelques générations. Mais nous avons moins de maîtrise de nous-mêmes que les gens de cette époque. -- Témoignages pour l'Église 1:479. Te 126 2 Ne prenons jamais d'alcool. N'y touchons pas. -- Manuscrit 38, 1905. Te 126 3 Savoir ne pas toucher et ne pas goûter -- Si chacun prenait garde aux petites failles que constitue un usage modéré de vin et de cidre, boissons prétendues inoffensives, personne ne se laisserait glisser sur la large pente qui conduit à l'ivrognerie. Ce qu'il faut, dans tous les cas, c'est rester ferme dans notre résolution d'abstinence. C'est à cette condition que l'oeuvre en faveur de la tempérance sera de quelque poids et parviendra au but fixé. -- The Review and Herald, 25 mars 1884. Te 126 4 Abstenez-vous strictement de toute nourriture et boisson stimulantes. Vous êtes la propriété de Dieu. Vous ne devez pas malmener votre organisme. Vous devez prendre soin de votre corps et agir avec sagesse pour permettre l'épanouissement de toute votre personne. N'est-ce pas une preuve d'ingratitude de votre part que d'affaiblir, par votre comportement, vos forces vitales et de vous mettre dans l'impossibilité de représenter Dieu et de faire le travail qu'il désire vous confier? -- Lettre 236, 1903. Te 126 5 Les principes de la tempérance sont issus de la loi divine -- Si les hommes observaient avec rigueur et conscience la loi de Dieu, il n'y aurait plus ni fumeurs, ni ivrognes, plus de misères, de pauvreté, de crimes. Les débits de boissons fermeraient par manque de clientèle; les 90 % de la misère actuelle disparaîtraient. Les jeunes gens auraient un port droit et noble, une démarche souple et aisée, un visage rayonnant de santé. Te 127 1 Mais quand les ministres de Dieu discréditent du haut de la chaire la fidélité à la loi divine, quand ils s'entendent avec le monde pour la rendre impopulaire, quand ces instructeurs du peuple se permettent de boire comme tout le monde et de se souiller au moyen de narcotiques et de tabac, dans quel abîme de corruption les jeunes de cette génération ne risquent-ils pas de sombrer? ... Vous avez beaucoup entendu parler du caractère impératif et sacré des dix commandements. Dieu est l'auteur de cette loi, fondement de son gouvernement dans les cieux et sur la terre. Toutes les nations éclairées se sont inspirées de cette loi pour établir les leurs. Cependant, les législateurs et les ministres qui passent pour être les chefs et les instructeurs de leurs concitoyens transgressent ouvertement les principes contenus dans ces saints commandements. Te 127 2 Beaucoup de ministres de Dieu prêchent le Christ du haut de la chaire, mais ils n'hésitent pas à amoindrir leurs facultés en buvant fréquemment du vin, de l'eau-de-vie ou d'autres liqueurs. La devise du chrétien est: "N'y touche pas, n'en goûte pas". Les lois de notre corps s'associent à cette grave déclaration. Tout ministre de Dieu a le devoir d'exposer clairement cette vérité aux fidèles, à la fois par sa prédication et par son exemple. ... Te 127 3 L'église chrétienne a été appelée le sel de la terre et la lumière du monde. Pouvons-nous en dire autant des églises de notre époque, dont beaucoup de membres souillent leur corps par le tabac et les narcotiques, font usage de vin et de boissons enivrantes et encouragent leurs semblables à consommer de l'alcool? L'Eglise du Christ devrait être l'école à laquelle la jeunesse sans expérience apprendrait à contrôler son appétit selon des principes moraux et religieux. C'est là que l'on devrait enseigner aux jeunes combien il est imprudent de pactiser avec la tentation et de jouer avec le péché, et les avertir que l'on ne reste jamais un buveur modéré et tempérant, mais que l'ivrogne tombe toujours plus bas! On devrait leur apprendre "à ne pas regarder le vin qui paraît d'un beau rouge" et qui "finit par mordre comme un serpent et par piquer comme un basilic". -- The Signs of the Times, 29 août 1878. Te 127 4 Notre programme: l'abstinence totale -- Quand la tempérance sera présentée comme une partie intégrante du message évangélique, beaucoup de gens prendront conscience de la nécessité d'une réforme. Ils verront le mal que fait l'alcool et comprendront que l'abstinence totale est la seule attitude que puisse adopter un chrétien en toute conscience. -- Testimonies for the Church 7:75. ------------------------Chapitre 7 -- La tempérance et les membres de l'Eglise Te 128 1 Un élément vivant et actif au sein de l'Eglise -- Dans le cercle de famille et dans l'Eglise, nous devons accorder à la tempérance chrétienne une place importante. Ce doit être un élément vivant et actif qui réforme les habitudes, les penchants et le caractère. L'intempérance se trouve à l'origine de tous les maux dont souffre le monde. -- Manuscrit 50, 1893. Te 128 2 Ceux que nous ne pouvons pas introduire dans l'Eglise -- Dieu désire que nous soyons pleinement conscients de ce terrible mal. Il peut nous aider à lutter de toutes nos forces pour contrecarrer les efforts de l'ennemi en vue de prendre dans ses pièges les hommes, les femmes et les jeunes. Nous n'acceptons pas dans notre Eglise ceux qui font usage d'alcool et de tabac. Nous ne pouvons pas les y admettre, mais nous pouvons les aider à vaincre cette habitude. Nous pouvons leur dire que s'ils abandonnent ces pratiques malsaines, ils en seront plus heureux, eux et leur famille. Ceux qui sont remplis de l'Esprit de Dieu ne ressentiront aucun besoin de stimulants. -- The Review and Herald, 15 juin 1905. Te 128 3 Le véritable chrétien renonce à toute habitude nocive -- Les gens ont beaucoup d'habitudes qui s'opposent aux principes bibliques. Les victimes des boissons fortes et du tabac sont touchées par la corruption de l'esprit, de l'âme et du corps. Elles ne peuvent pas être reçues dans l'Eglise tant qu'elles n'ont pas donné la preuve qu'elles sont vraiment converties et qu'elles ressentent le besoin de la foi qui produit des oeuvres d'amour et purifie l'âme. La vérité de Dieu purifiera le véritable converti. Celui qui s'est donné entièrement au Seigneur abandonnera toute habitude et tout appétit nuisibles pour le corps. L'abstinence totale lui permettra de vaincre son désir de substances nocives pour sa santé. -- Evangelism, 264. ------------------------Chapitre 8 -- Les prédicateurs de l'Eglise adventiste Te 128 4 Vigueur mentale et résistance -- Sur chacun de nous, et sur les ministres de la vérité particulièrement, repose la lourde responsabilité de remporter la victoire sur l'appétit. L'utilité des serviteurs du Christ serait grandement accrue s'ils étaient maîtres de leurs appétits et de leurs passions. Leurs facultés mentales et morales seraient plus développées s'ils pouvaient associer exercice physique et exercice mental. S'ils étaient tempérants et exerçaient à la fois leur corps et leur esprit, ils pourraient être beaucoup plus actifs et plus lucides. S'ils avaient un tel comportement, leurs pensées et leurs paroles s'exprimeraient plus librement, leurs services religieux feraient davantage de bien et l'impression faite sur les auditeurs serait beaucoup plus profonde. Te 129 1 Les excès, même d'une nourriture bonne en elle-même, affaiblit l'organisme et émousse les émotions les plus saintes. L'observation d'une stricte tempérance dans le manger et le boire est indispensable pour assurer la santé. Des habitudes de stricte tempérance associées à un exercice équilibré du corps et de l'esprit procureront des forces mentales et physiques ainsi que la résistance nécessaire à ceux qui se sont engagés dans le ministère, aux rédacteurs et à toutes les personnes ayant des habitudes sédentaires. -- The Health Reformer, août 1875. Te 129 2 Suivre l'exemple du Christ -- Les ministres du Christ, qui se prétendent ses représentants sur la terre, devraient suivre son exemple et plus que personne acquérir des habitudes de stricte tempérance. Qu'ils vivent la vie du Christ qui a donné l'exemple du renoncement, du sacrifice et d'une active bienfaisance. Le Sauveur a vaincu l'appétit en notre faveur: c'est pourquoi, en marchant sur ses traces, le prédicateur donnera un exemple digne d'être imité. Ceux qui n'éprouveront pas le besoin de s'engager dans cette lutte contre l'appétit ne remporteront pas les précieuses victoires qu'ils auraient pu obtenir. Ils deviendront les esclaves de la convoitise qui fait déborder la coupe d'iniquité. -- Témoignages pour l'Église 1:482. Te 129 3 La perception spirituelle baisse -- Je suis chargée de dire à mes frères dans le ministère: Par votre intempérance dans le manger, vous ne pouvez faire la différence entre le feu sacré et le feu ordinaire. Par votre intempérance, vous manifestez aussi votre manque de respect pour les avertissements du Seigneur. La parole qu'il vous adresse est celle-ci: "Quiconque parmi vous craint l'Eternel, qu'il écoute la voix de son serviteur! Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Eternel, et qu'il s'appuie sur son Dieu! Voici, vous tous qui allumez un feu, et qui êtes armés de torches, allez au milieu de votre feu et de vos torches enflammées! C'est par ma main que ces choses vous arriveront; vous vous coucherez dans la douleur." Ésaïe 50:10, 11. -- Témoignages pour l'Église 3:231, 232. Te 129 4 Une pensée plus claire -- Nous n'avons pas le droit de nous surmener au point de devenir irritables et de nous permettre de prononcer des paroles qui déshonorent Dieu. Le Seigneur veut que nous soyons toujours calmes et patients. Quelle que soit la conduite des autres, il faut que nous représentions le Christ et que nous agissions comme il agirait lui-même en pareille circonstance. Te 130 1 Celui qui occupe un poste de confiance doit prendre chaque jour des décisions dont les conséquences sont très importantes. Il faut souvent qu'il le fasse rapidement, et il ne peut y arriver efficacement que s'il pratique une stricte tempérance. L'esprit s'affermit lorsqu'on ménage ses forces. Si l'effort n'est pas exagéré, il devient plus vigoureux chaque fois qu'il est renouvelé. -- Témoignages pour l'Église 3:213. Te 130 2 Qualités des hommes chargés de fonctions importantes -- La fidélité à Dieu a une vaste portée. Le Seigneur attend certaines choses de ceux qui sont engagés à son service. Il désire que leur corps et leur esprit demeurent aussi sains que possible. Il veut que chacune de leurs facultés, chacun de leurs talents lui soit consacré et qu'ils jouissent de toute la vigueur que peuvent leur procurer des habitudes de tempérance sages et strictes. Nous avons le devoir de consacrer au service de Dieu notre corps, notre âme, et toutes les capacités dont il nous a pourvus. Durant le temps de grâce, nous devons affermir et accroître notre énergie et nos talents. Seuls ceux qui ont conscience de ces principes et qui se sont habitués à prendre soin de leur corps avec sagesse et dans la crainte de Dieu, devraient occuper des postes de responsabilité dans l'OEuvre. Ceux qui connaissent depuis longtemps la vérité mais qui ne peuvent faire la distinction entre les principes du bien et du mal, ceux dont le sens de la justice, de la miséricorde et de l'amour divin est déformé, devraient être relevés de leurs fonctions. Chaque église doit être capable de rendre un témoignage clair, net et vivant. -- The Signs of the Times, 2 octobre 1907. Te 130 3 Infirmiers et médecins devraient être tempérants -- On devrait enseigner aux élèves infirmiers et infirmières tout ce qui concerne les principes de la réforme sanitaire, leur apprendre qu'ils doivent observer une stricte tempérance, et que la négligence des lois de la santé est sans excuse chez ceux qui ont été mis à part pour apprendre à leur prochain l'art de vivre. -- Testimonies for the Church 7:74. Te 130 4 Instruire sans cesse -- Puisque les principes de la santé et de la tempérance sont si importants et cependant si mal compris, négligés ou ignorés, nous devrions acquérir dans ce domaine une plus ample connaissance qui nous rendrait capables non seulement de conformer notre vie à ces principes, mais aussi de les faire partager à notre prochain. Le peuple de Dieu doit être instruit point par point. Ce sujet devrait être présent à tous les esprits. Chaque famille devrait y être intéressée. Il faut révéler à l'intelligence l'importance des principes de la véritable réforme et convaincre de la nécessité de les observer. Te 131 1 Les prédicateurs principalement devraient approfondir la question. En tant que gardiens du troupeau, ils seront considérés comme coupables s'ils favorisent l'ignorance et la négligence des lois de la nature. Ils doivent découvrir ce qui constitue la véritable réforme sanitaire et enseigner ses principes par leurs paroles et un exemple équilibré et logique. Ils ne doivent pas ignorer leur devoir dans ce domaine, ou s'en détourner par crainte d'être traités d'extrémistes. Au cours des conventions, des congrès ou autres assemblées importantes, il faudrait traiter des sujets de la santé et de la tempérance. Il faut employer tous les talents disponibles et soutenir cette tâche par des publications. "Instruire sans relâche", tel devrait être notre mot d'ordre. -- Manuscrit 59, 1890. ------------------------Chapitre 1 -- Les influences prénatales Te 132 1 La réforme devrait être appliquée avant la naissance de l'enfant -- Les efforts faits par nos ouvriers en faveur de la tempérance n'ont pas la portée qui leur permettrait de bannir le fléau de l'alcool de notre pays. Il est difficile de vaincre les habitudes. La réforme devrait commencer avec la mère, avant la naissance de l'enfant; si les instructions divines étaient fidèlement suivies, l'intempérance n'existerait plus. Te 132 2 Chaque mère devrait s'efforcer de conformer ses habitudes à la volonté divine afin de pouvoir travailler avec Dieu à préserver ses enfants des vices qui, de nos jours, détruisent la santé et la vie. Que chaque mère se hâte de se mettre en règle avec son Créateur et parvienne, par sa grâce, à élever autour de ses enfants un rempart qui les mettra à l'abri de la dissipation et de l'intempérance. -- Counsels on Diet and Foods, 225, 226. Te 132 3 Les habitudes des parents -- En général, tous les parents intempérants transmettent aux enfants qu'ils élèvent leurs penchants et leurs mauvaises tendances. -- The Review and Herald, 21 novembre 1882. Te 132 4 Selon les habitudes qu'adoptera sa mère, l'enfant sera porté au bien ou au mal. Celle qui désire le bien de ses enfants doit se laisser guider par des principes et pratiquer la tempérance et le renoncement. -- Counsels on Diet and Foods, 218. Te 132 5 Un héritage de mauvaises tendances -- Les pensées et les sentiments de la mère auront une grande influence sur l'héritage qu'elle transmettra à ses enfants. Si elle permet à son esprit de se complaire dans des pensées négatives, si elle se laisse aller à l'égoïsme, si elle se montre irritable et exigeante, le caractère de son enfant en sera marqué. C'est ainsi que bien des personnes ont reçu un legs de tendances au mal très difficile à vaincre. L'ennemi des âmes a compris cela mieux que beaucoup de parents. Il tentera la mère, sachant que si elle ne résiste pas, il pourra à travers elle atteindre ses enfants. Le seul espoir de la mère se trouve en Dieu; elle peut faire appel à sa force et à sa grâce et ce ne sera pas en vain. -- The Signs of the Times, 13 septembre 1910. Te 133 1 Le message que Dieu adresse à chaque mère -- Le soin que la mère doit apporter à sa manière de vivre est indiqué dans les Ecritures. Lorsque l'Eternel voulut susciter Samson pour délivrer Israël, un ange apparut à la femme de Manoach et lui communiqua les instructions relatives à son mode de vie et à l'éducation de son enfant. "Maintenant, lui dit-il, ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur." Juges 13:13, 7. Te 133 2 Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais non le Seigneur. Le message apporté deux fois par un ange à Manoach, de la manière la plus solennelle, est pour les mères de tous les siècles: "Elle observera tout ce que je lui ai prescrit." Le bonheur de l'enfant dépend donc en grande partie des habitudes de sa mère dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Selon le plan de Dieu, elle évitera certaines influences pendant la grossesse et elle luttera contre certaines tendances. Si elle s'écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C'est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables. Te 133 3 Mais si la mère s'attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l'abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieux traits de caractère. Le commandement défendant à la mère l'usage du vin est très explicite. Chaque goutte de boisson alcoolisée dont elle fait usage met en danger la santé physique, mentale et morale de son enfant, et offense son Créateur. -- Rayons de Santé, 33. Te 133 4 Responsables du sort des générations futures -- Si les femmes des générations antérieures avaient toujours agi sous l'inspiration de nobles considérations, si elles avaient compris que selon leur comportement les générations futures seraient soit avilies soit ennoblies, elles ne se seraient pas mariées à des hommes qui sont sous l'empire d'appétits contre nature, tels que la passion des boissons alcoolisées et du tabac. Celui-ci est un poison lent mais sûr et mortel, qui affaiblit le système nerveux et avilit les facultés de l'esprit. Si les hommes refusaient d'abandonner de telles habitudes, les femmes devaient les laisser à leur vie de bonheur solitaire pour s'attacher à des compagnons selon leur coeur. Conscientes de leur dignité elles auraient dû renoncer à unir leur vie à des hommes qui ne savaient pas contrôler leurs appétits et dont la plus grande joie consistait à manger, à boire et à satisfaire leurs passions animales. Te 134 1 Les femmes ne devraient pas se laisser diriger par leurs impulsions mais suivre les ordres de la raison. Elles n'ont pas compris à quel point il était important pour elles de ne pas former de liens conjugaux susceptibles de favoriser chez leurs enfants un manque de moralité et un penchant pour un appétit dépravé. Aux yeux de Dieu, elles seront en grande partie responsables de la condition physique et des tendances morales transmises aux générations futures. -- How to Live, 91. Te 134 2 Le nouveau-né -- Chaque père, chaque mère devrait se demander: "Que devons-nous faire pour l'enfant qui naîtra?" Nous avons parlé au lecteur du comportement que Dieu a exigé de la mère de Samson avant la naissance de l'enfant. Mais ce n'est pas tout. L'ange Gabriel quitta les cours célestes pour expliquer aux parents comment ils devraient prendre soin de l'enfant après sa naissance, et pour leur expliquer leurs devoirs. Te 134 3 A l'époque de la première venue du Christ, l'ange Gabriel vint faire part à Zacharie d'un message semblable à celui qu'il avait délivré à Manoach. Le vieux sacrificateur apprit alors que sa femme allait avoir un fils qu'il devrait appeler Jean: "Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance, lui dit l'ange, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère." L'enfant de la promesse devrait être élevé selon des coutumes de stricte tempérance. Une importante oeuvre de réforme, destinée à préparer la venue du Christ, lui serait confiée. Te 134 4 L'intempérance sous toutes ses formes sévissait parmi les enfants d'Israël. L'usage du vin, l'habitude de consommer des mets délicats affaiblissaient la force physique et avilissaient à tel point le sens moral que les crimes les plus révoltants ne semblaient même plus un péché. La voix de Jean dans le désert devrait censurer sévèrement les satisfactions coupables du peuple, et ses propres habitudes d'abstinence elles-mêmes constitueraient une réprobation des excès de son époque. -- Counsels on Diet and Foods, 225. ------------------------Chapitre 2 -- La force des tendances héréditaires Te 134 5 Un legs de désirs insatiables -- La même responsabilité incombe également aux pères de famille. De même que leurs épouses, ils Transmettent leur nature physique et mentale, leur tempérament et leurs penchants à leur postérité. Que d'enfants sont privés, par l'intempérance de leurs parents, de vigueur physique, mentale et morale! Les buveurs, les fumeurs, les hommes dissolus s'exposent à transmettre et transmettent réellement à leur progéniture leur soif inextinguible, des nerfs irrités, un sang vicié, des passions et des maladies repoussantes! Les enfants ayant moins de force de résistance aux tentations que leurs parents, il en résulte que chaque génération successive descend d'un degré sur l'échelle de la santé. -- Patriarches et prophètes, 596. Te 135 1 Jusqu'à la troisième et à la quatrième génération -- Nos ancêtres ont transmis des coutumes et des appétits qui remplissent le monde de maux. Les péchés des parents, sous la forme d'un appétit perverti, atteignent, frappent les enfants avec une force effrayante jusqu'à la troisième et la quatrième génération. L'alimentation déficiente de nombreuses générations et leurs habitudes gloutonnes ont fait des victimes qui remplissent nos hôpitaux, nos prisons et nos asiles d'aliénés. L'abus de thé, de café, de vin, de bière, de rhum et d'eau-de-vie, l'usage du tabac, de l'opium et d'autres narcotiques ont provoqué une grande dégénérescence mentale et morale qui s'accroît constamment. -- The Review and Herald, 29 juillet 1884. Te 135 2 Le legs laissé aux générations futures -- Partout où les habitudes des parents sont contraires aux lois physiques, un état de dégénérescence sera transmis aux générations futures. -- Manuscrit 3, 1897. Te 135 3 La race humaine gémit sous le poids des maux accumulés par le péché des générations précédentes. Et cependant, sans y penser et sans s'en soucier, la génération présente commet des excès dans le boire et le manger et laisse ainsi à la génération suivante un héritage de maladies, de déficience mentale et d'immoralité. -- Testimonies for the Church 4:31. Te 135 4 La réaction -- Il se peut que les parents aient transmis à leurs enfants de mauvaises tendances qui entraveront leur éducation et leur rendront plus difficile l'acquisition d'habitudes de stricte tempérance, de pureté et de vertu. Si les parents leur ont légué un goût pour une nourriture malsaine, pour les stimulants et les narcotiques, combien ils doivent prendre à coeur de neutraliser les mauvaises habitudes qu'ils ont transmises à leurs enfants! Avec quelle ardeur et quel soin les parents pleins de foi et d'espoir ne devraient-ils pas s'efforcer de remplir leurs devoirs à l'égard de leurs malheureux enfants! -- Testimonies for the Church 3:567, 568. Te 135 5 Endiguer les flots du mal -- Beaucoup souffrent par suite des fautes de leurs parents. Bien qu'ils ne soient pas responsables des actes de ces derniers, leur devoir est néanmoins de s'assurer qu'ils ne violent pas eux-mêmes les lois de la santé. Qu'ils évitent les mauvaises habitudes de leurs parents et, par une façon de vivre rationnelle, se placent dans les meilleures conditions possible. -- Rayons de Santé, 113. Te 136 1 Le besoin actuel d'une force morale supérieure -- Beaucoup plus que ceux des générations passées, les hommes de notre époque ont besoin de faire appel à leur volonté, soutenue par la grâce de Dieu, s'ils veulent résister aux tentations du diable et aux moindres sollicitations de leur appétit perverti. Mais la génération présente a moins de maîtrise de soi que les précédentes. Ceux qui ont fait usage de stimulants ont transmis leur appétit dépravé et leurs passions à leurs enfants, et de nos jours il faut une force morale supérieure pour résister à l'intempérance sous quelque forme que ce soit. La seule voie parfaitement sûre est celle qui consiste à rester ferme, à observer une stricte tempérance en toutes choses, et à ne jamais s'aventurer sur le chemin du danger. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37. ------------------------Chapitre 3 -- Modèles de comportement Te 136 2 Commencer dès les premières années -- Il faut que les parents commencent leur combat contre l'intempérance dans leur foyer et leur propre famille en apprenant à leurs enfants à observer les principes de la santé dès leur plus jeune âge; c'est alors qu'ils auront un espoir de succès. -- Testimonies for the Church 3:567. Te 136 3 Une éducation soignée -- Dès le berceau, enseignez à vos enfants à pratiquer l'abnégation et la maîtrise personnelle. ... Inculquez-leur l'idée que Dieu ne veut pas que nous vivions uniquement pour les satisfactions de la vie présente, mais pour notre bien à venir. Dites-leur que céder à la tentation, c'est être faible et lâche; qu'y résister, c'est être noble et viril. Ces leçons seront comme une semence jetée dans un bon terrain, et porteront des fruits qui réjouiront vos coeurs. -- Rayons de Santé, 44. Te 136 4 Importance d'une éducation précoce -- On ne saurait donner trop d'importance à l'éducation précoce des enfants. Les impressions, les habitudes de la première enfance ont plus à faire avec la formation du caractère et l'orientation de la vie que toutes les instructions données plus tard. -- Idem, 38. Te 136 5 La portée lointaine d'une éducation précoce -- Le caractère se forme en grande partie au cours des premières années de la vie. Les habitudes acquises alors auront, plus que n'importe quel talent naturel, un effet déterminant sur le développement de l'intelligence humaine. Les plus beaux talents peuvent être déformés et diminués par des habitudes malsaines. Plus tôt un homme acquerra des habitudes nocives, plus sûrement il en deviendra l'esclave et abaissera son niveau spirituel. -- Counsels on Health, 112, 113. Te 137 1 Il est difficile de se débarrasser d'habitudes bien établies -- Il est très difficile de se débarrasser d'habitudes cultivées au cours de toute une vie. Le démon de l'intempérance a un pouvoir immense, qu'il est difficile de briser. ... Mères, vous aurez votre récompense si vous utilisez les précieuses heures que Dieu vous accorde à former le caractère de vos enfants et à leur enseigner à rester fidèles aux principes de la tempérance dans le manger et dans le boire. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 79. Te 137 2 Un désir d'alcool précoce -- Enseignez à vos enfants à abhorrer les stimulants. Que de personnes entretiennent inconsciemment chez leurs enfants le goût des boissons alcoolisées! J'ai vu en Europe des nourrices qui, en faisant boire du vin ou de la bière à des bébés, créaient ainsi chez eux le besoin de stimulants. A mesure que les enfants grandissent, ils apprennent alors à dépendre toujours plus de ces boissons jusqu'à ce que petit à petit, vaincus, ils s'égarent irrémédiablement et finissent par devenir de misérables ivrognes. -- Counsels on Diet and Foods, 235. Te 137 3 Les trois premières années -- Si l'égoïsme, la colère et l'obstination dominent les trois premières années de la vie d'un enfant, il sera difficile ensuite de l'amener à se soumettre à une saine discipline. Son caractère se déforme; il aime agir à sa guise et ne supporte pas la surveillance de ses parents. Ces mauvaises tendances se développeront en même temps que lui et lorsqu'il sera devenu adulte, son égoïsme et son manque de maîtrise personnelle le mettront à la merci des vices qui ravagent notre pays. -- The Health Reformer, avril 1877. Te 137 4 La lourde responsabilité des parents -- Il est bien difficile de remporter la victoire sur un appétit qui a été dénaturé. Comme il est important que les parents développent chez leurs enfants des goûts purs et des appétits non pervertis! Les parents devraient toujours se rappeler qu'ils ont pour devoir de faire acquérir à leurs enfants une force morale qui leur permettra de résister au mal qui les entourera lorsqu'ils se trouveront dans le monde. Te 137 5 Le Christ n'a pas demandé à son Père de séparer les disciples du monde, mais de les préserver du mal et de les garder des tentations qui les entoureraient de tous côtés. C'est la prière que père et mère devraient prononcer en faveur de leurs enfants. Mais doivent-ils implorer Dieu, puis laisser leurs enfants faire ce que bon leur semble? Dieu ne peut pas garder les enfants si les parents ne coopèrent pas avec lui. Les parents devraient entreprendre leur tâche avec courage et joie et la poursuivre avec une persévérance inlassable. -- The Review and Herald, 9 juillet 1901. Te 138 1 Ceux qui satisfont l'appétit d'un enfant et ne lui apprennent pas à contrôler ses passions risquent de comprendre trop tard leur terrible erreur en constatant qu'il est devenu un esclave du tabac et de l'alcool aux sens affaiblis et aux paroles mensongères et impies. -- Counsels on Health, 114. Te 138 2 Modeler un caractère capable de résister à la tentation -- Les premiers pas vers l'intempérance se font en général dans l'enfance ou au début de l'adolescence. On donne à l'enfant une nourriture stimulante qui éveille alors en lui des désirs anormaux. A mesure qu'ils se développent, ces appétits dépravés sont soigneusement entretenus. Le goût se pervertit toujours plus; l'enfant aspire à des stimulants plus forts qui lui sont accordés, si bien qu'il devient rapidement l'esclave de son appétit et rejette alors toute contrainte. Le mal a eu un début précoce et aurait pu être enrayé par les parents. Nous constatons que des efforts considérables sont faits dans notre pays pour mettre un frein à l'intempérance; mais il s'avère difficile de maîtriser et d'enchaîner le puissant lion devenu adulte. Te 138 3 Si l'on consacrait la moitié des efforts déployés pour arrêter ce fléau à montrer aux parents combien il est important qu'ils forment les habitudes et le caractère de leurs enfants, il en résulterait un bien mille fois plus grand que celui qu'on obtient en combattant le mal lorsqu'il est fermement établi. Le penchant pour les boissons alcoolisées se développe à la maison et souvent à la table même de ceux qui soutiennent avec le plus d'ardeur les campagnes en faveur de la tempérance. Te 138 4 Les parents ne devraient pas considérer à la légère leur rôle d'éducateurs mais consacrer beaucoup de temps à étudier attentivement les lois qui régissent notre corps. Qu'ils recherchent avant tout la bonne manière de prendre soin de leurs enfants pour développer en eux un esprit sain dans un corps sain. Trop de parents se laissent conduire par l'habitude plutôt que par une raison saine et par les instructions divines. Beaucoup de soi-disant disciples du Christ négligent malheureusement leurs devoirs domestiques. Ils ne se rendent pas compte de l'importance sacrée de la responsabilité que Dieu leur a confiée. Le Seigneur compte sur eux pour former chez leurs enfants un caractère qui les rendra capables de résister aux nombreuses tentations qui surgiront au cours de leur jeunesse. -- The Signs of the Times, 17 novembre 1890. Te 139 1 Commencer dès le berceau -- Si les parents avaient fait leur devoir en mettant sur leur table une nourriture saine et en bannissant toute substance stimulante et irritante, s'ils avaient aussi appris à leurs enfants à développer la maîtrise personnelle et la force morale de leur caractère, nous n'aurions pas à combattre le fléau de l'intempérance. Lorsque de mauvaises habitudes sont acquises, développées et fermement établies, il est très difficile pour ceux qui n'ont pas été convenablement formés dès leur jeunesse de rompre avec de telles pratiques et d'apprendre à réprimer leurs appétits. Il est malaisé d'éclairer de telles personnes et de leur faire sentir la nécessité de la tempérance chrétienne lorsqu'elles ont atteint l'âge mûr. L'apprentissage de la tempérance devrait se faire dès le berceau. -- The Review and Herald, 11 mai 1876. Te 139 2 Le jugement dernier -- Lorsque au jugement dernier, parents et enfants se retrouveront, quel spectacle ce sera! Des milliers d'enfants, qui ont été les esclaves de leur appétit et de leur vice infâme et dont la vie n'a été qu'un naufrage moral, se trouveront en face de ceux qui ont été à l'origine de leur déchéance, c'est-à-dire leurs parents. En effet, qui doit porter cette terrible responsabilité si ce n'est les parents? Le Seigneur a-t-il créé les jeunes pervertis? Non, bien sûr! Il les fit à son image, de peu inférieurs aux anges. -- Testimonies for the Church 3:568. ------------------------Chapitre 4 -- L'exemple et l'influence des parents Te 139 3 Les parents responsables du caractère de leurs enfants -- Les parents réalisent mal que leurs enfants sont seulement ce que leur exemple et leur méthode d'éducation en ont fait et qu'ils sont responsables du caractère qui se développe chez eux. -- The Health Reformer, décembre 1872. Te 139 4 Mères, l'une de vos tâches consiste à aider vos enfants à contracter de bonnes habitudes et des goûts simples. Eduquez leur appétit, enseignez-leur à avoir en horreur les stimulants. Mettez-les à même d'acquérir la force de résister au mal. Apprenez-leur qu'ils ne doivent pas céder aux influences de leurs camarades ni à celles du dehors, si fortes soient-elles, mais eux-mêmes influencer les autres pour le bien. -- Rayons de Santé, 188, 189. Te 140 1 L'exemple de la mère -- La mère occupe au sein de sa famille une position plus élevée et plus sacrée qu'un roi sur son trône. Sa tâche essentielle consiste à faire de sa vie un exemple digne d'être imité par chacun de ses enfants. -- Testimonies for the Church 3:566. Te 140 2 La tempérance dans chaque détail de la vie familiale -- Les parents devraient se conduire de telle sorte que chaque jour, leur vie enseigne à leur famille une leçon de maîtrise personnelle et de patience. ... Nous insistons vivement sur le fait que les principes de tempérance devraient se retrouver dans chaque détail de la vie familiale et que l'exemple des parents devrait être une leçon de tempérance. -- The Signs of the Times, 20 avril 1882. Te 140 3 Dieu suppléera aux efforts des parents -- Lorsque vous remplissez votre rôle de parents en vous appuyant sur la force divine, avec la ferme détermination de ne jamais relâcher vos efforts ni d'abandonner votre poste, et que vous vous efforcez de rendre vos enfants tels que Dieu les désire, vous avez l'approbation divine. Le Seigneur sait que vous faites tout ce que vous pouvez et il augmentera vos forces. Il fera lui-même la part que vous ne pouvez pas faire; il soutiendra les efforts sages, patients et bien dirigés de la mère croyante. Parents, Dieu ne se propose pas de faire la part qu'il vous a attribuée dans votre foyer. Vous ne devez pas vous abandonner à l'indolence et être des serviteurs négligents si vous voulez que vos enfants échappent aux périls qui les entourent dans le monde. -- The Review and Herald, 10 juillet 1888. ------------------------Chapitre 5 -- L'enseignement de l'abnégation et de la maîtrise personnelle Te 140 4 Commencer dès le plus jeune âge -- Dès leur plus jeune âge, il faut enseigner aux enfants l'abnégation et la maîtrise personnelle et leur apprendre à respecter ces principes dans la mesure du possible. Il est important de faire comprendre aux petits enfants qu'ils mangent pour vivre et qu'ils ne vivent pas pour manger; et que leur appétit doit être soumis au contrôle de leur volonté, qui doit être gouvernée par une raison calme et intelligente. -- The Signs of the Times, 20 avril 1882. Te 140 5 Enseigner les principes de la réforme -- Pères et mères, veillez et priez. Gardez-vous avec soin de l'intempérance, sous quelque forme que ce soit. Enseignez à vos enfants les principes d'une véritable réforme sanitaire. Dites-leur ce qu'il faut éviter pour conserver une bonne santé. La colère divine s'exerce déjà contre les rebelles. Quels crimes, quels péchés, quelles pratiques iniques se manifestent de tous côtés! -- Témoignages pour l'Église 3:429. Te 141 1 Montrez le but réel de la vie -- La Parole de Dieu nous donne des instructions précises. Il est nécessaire que la mère mette en pratique ces principes, aidée et secondée par le père, et que les enfants reçoivent dès leur plus jeune âge une formation qui leur enseigne la maîtrise personnelle. Il faut qu'ils comprennent que la vie n'a pas pour but la satisfaction des appétits charnels, mais la gloire de Dieu et la bénédiction du prochain. Te 141 2 Parents, travaillez avec zèle et fidélité, en comptant sur la grâce et la sagesse divines. Soyez fermes et doux à la fois. Que tous vos ordres aient pour but le bien suprême de vos enfants; veillez ensuite à ce qu'ils soient exécutés. Votre énergie et votre fermeté doivent être inébranlables tout en étant toujours soumises à l'Esprit du Christ. C'est alors que se confirmeront pour nous ces paroles: "Nos fils sont comme des plantes qui croissent dans leur jeunesse; nos filles comme les colonnes sculptées qui font l'ornement des palais." -- The Signs of the Times, 13 septembre 1910. Te 141 3 Les parents des ivrognes sont à blâmer -- On se plaint en général de ce que l'intempérance soit si répandue; mais la responsabilité en incombe en grande partie aux parents qui ont placé sur leur table les aliments susceptibles de provoquer chez leurs enfants un besoin de stimulants. Ils ont eux-mêmes semé les germes de l'intempérance, et c'est de leur faute si leurs enfants se sont adonnés à l'alcoolisme. -- The Health Reformer, mai 1877. Te 141 4 La nourriture est souvent à l'origine d'un goût pour les boissons fortes. On sert aux enfants des mets trop riches -- nourriture épicée, sauces grasses, gâteaux et pâtisseries. Cette nourriture trop relevée irrite l'estomac et crée un besoin de stimulants encore plus forts. Non seulement l'appétit des enfants se trouve tenté par une nourriture malsaine qu'ils consomment en abondance à l'heure du repas, mais on leur permet encore de manger entre les repas; aussi, vers l'âge de 12 ou 14 ans, souffrent-ils de dyspepsie. Te 141 5 Vous avez peut-être vu la radiographie d'un estomac d'une personne qui s'est adonnée à la boisson. L'effet irritant des épices produit un résultat semblable. Lorsque l'estomac se trouve dans cet état, des stimulants de plus en plus forts sont nécessaires pour satisfaire les exigences de l'appétit. Peu après, les parents découvrent leur fils dans la rue en train de fumer. -- Counsels on Diet and Foods, 235, 236. Te 142 1 Le chemin de l'intempérance -- L'ignorance ou la négligence des parents donne aux enfants les premières leçons d'intempérance. Devant une table chargée de condiments nocifs, d'une nourriture riche et de produits épicés, l'enfant apprend à aimer ce qui lui fait du mal, ce qui irrite les membranes délicates de son estomac, échauffe le sang et renforce les passions animales. Il ressent bientôt le besoin de stimulants plus forts et se tourne alors vers le tabac. Un tel comportement ne faisant qu'augmenter ce goût contre nature pour les stimulants, l'individu a bientôt recours à l'alcool, puis l'ivrognerie vient ensuite. C'est ainsi que l'homme s'engage sur le chemin de l'intempérance. -- The Review and Herald, 6 septembre 1877. Te 142 2 Le sens moral paralysé -- Parce que les passions sont excitées et les facultés morales paralysées par l'intempérance, les principes de morale et de charité recommandés par les parents n'atteignent pas le coeur de ceux à qui ils s'adressent. Les mises en garde les plus solennelles et les menaces inscrites dans la Parole de Dieu ne parviennent pas à éveiller une intelligence engourdie et une conscience cautérisée. Te 142 3 La satisfaction de l'appétit et la fièvre de la passion affaiblissent l'esprit et le rendent inapte à être éduqué. Notre jeunesse a besoin d'un enseignement physiologique aussi bien que littéraire et scientifique. Il est important que les jeunes voient le lien qui existe entre leur façon de manger, de boire et l'ensemble de leurs habitudes, d'une part, et leur santé et leur vie, d'autre part. A mesure qu'ils comprendront le fonctionnement de leur organisme, ils sauront comment le préserver de la faiblesse et de la maladie. Une constitution saine rend l'homme capable d'accomplir à peu près n'importe quelle tâche. Il est possible de cultiver l'amour, la bienveillance et la piété. Une déficience physique se retrouvera dans des facultés morales affaiblies. L'apôtre nous dit: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel et n'obéissez pas à ses convoitises." -- The Health Reformer, décembre 1872. Te 142 4 Notre attitude rejaillit sur d'autres -- Vous devriez observer les principes de la tempérance en toute occasion. Vous devez les observer dans ce que vous mangez et dans ce que vous buvez. Et cependant vous dites: "Ma façon de manger et de boire, les aliments qui sont sur ma table ne regardent que moi." Mais ce ne pourrait être vrai que si vous preniez vos enfants et les enfermiez; ou que vous alliez dans le désert où vous ne seriez pas un fardeau pour les autres et où vos enfants indisciplinés et dépravés ne corrompraient pas la société dans laquelle il vivent. -- Testimonies for the Church 2:362. Te 143 1 L'acquisition d'une indépendance morale -- Les parents devraient faire acquérir à leurs enfants une indépendance morale et leur apprendre à ne pas suivre leurs impulsions et leurs inclinations, mais à exercer leur raison et à agir suivant des principes. Les mères devraient s'enquérir non de la dernière mode mais du sentier du devoir et du service, et veiller à y conduire leurs enfants. Des habitudes simples, une morale pure, une noble indépendance dans le chemin du devoir, auront plus de valeur pour le jeune homme que de grands talents, des dons pour l'étude ou le vernis extérieur que le monde peut lui donner. Apprenez à vos enfants à marcher dans le chemin de la justice, et ils y conduiront eux aussi leur prochain. Ainsi vous verrez finalement que votre vie n'aura pas été vaine. Car vous aurez contribué à engranger une précieuse moisson dans le grenier divin. -- The Review and Herald, 6 novembre 1883. Te 143 2 Les parents doivent étudier les lois de la santé -- Les parents devraient se pencher tout particulièrement sur les lois de la vie et de la santé, pour s'assurer qu'ils ne contribuent aucunement, soit par l'alimentation soit par quelque autre habitude, à développer chez leurs enfants de mauvaises tendances. Avec quel soin les mères ne devraient-elles pas veiller à préparer leur repas en n'utilisant que les aliments les plus simples et les plus sains, qui n'affaiblissent pas les organes digestifs et le système nerveux de leurs enfants et ne neutralisent pas l'éducation qu'elles veulent leur donner! La nourriture affaiblit ou fortifie l'estomac; elle joue un grand rôle dans la santé physique et morale des enfants, qui sont la propriété de Dieu et ont été rachetés par le sang du Christ. Quelle responsabilité sacrée Dieu fait reposer sur les parents en les chargeant de veiller sur la constitution physique et morale de leurs enfants, sur leur équilibre nerveux, et de garder leur âme du péril! -- Testimonies for the Church 3:568. Te 143 3 Les enfants doivent aussi comprendre le fonctionnement de leur organisme -- Les parents devraient chercher à éveiller chez leurs enfants un intérêt pour la physiologie. Que dès les premiers éveils de la raison, l'esprit humain aie des notions de la structure du corps. Il nous est possible de comprendre et d'admirer l'oeuvre divine dans la nature, mais l'organisme humain est la plus merveilleuse des créations. Il est donc de la plus haute importance que, parmi les études imposées aux enfants, la physiologie occupe une place de choix. Ils devraient tous l'étudier. Les parents devraient aussi veiller à la mise en pratique des règles d'hygiène. Te 143 4 On devrait faire comprendre aux enfants que tout organe du corps, toute faculté de l'esprit a été créé par un Dieu sage et bon, et doit être utilisé pour sa gloire. Il faut insister sur l'importance d'habitudes saines dans le manger, le boire et la façon de se vêtir. De mauvaises habitudes rendent la jeunesse moins réceptive aux instructions bibliques. Les enfants doivent être mis en garde contre l'intempérance et surtout contre l'usage des stimulants et des narcotiques. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 125, 126. Te 144 1 Préparés à affronter la tentation -- L'éducation des enfants devrait les aider à faire face aux difficultés, aux tentations et aux dangers. On devrait leur enseigner à être maîtres d'eux-mêmes et à savoir noblement surmonter les difficultés. S'ils ne courent pas volontairement au-devant du danger, s'ils ne se placent pas sans motif sur le chemin de la tentation, s'ils évitent les mauvaises influences et la société corrompue, mais si malgré tout ils sont contraints de se trouver en mauvaise compagnie, ils auront le courage moral de prendre position pour la bonne cause et de rester fidèles à leurs principes. Ils seront soutenus par la force divine, et ne feront aucun compromis avec leur conscience. Une jeunesse convenablement éduquée aura la force morale, si elle se confie en Dieu, d'affronter les plus terribles épreuves. -- The Health Reformer, décembre 1872. Te 144 2 Si l'on inculquait aux jeunes, qui plus tard formeront et modèleront la société, de véritables principes de tempérance, les campagnes en faveur de celle-ci seraient inutiles. Fermeté de caractère et maîtrise morale régneraient dans le monde et, grâce à l'aide du Christ, l'homme parviendrait à surmonter les tentations des derniers jours. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 79. ------------------------Chapitre 6 -- La jeunesse et l'avenir Te 144 3 La jeunesse est révélatrice du monde de demain -- Les jeunes d'aujourd'hui nous révèlent avec certitude ce que sera la société de demain. Lorsque nous les observons, que pouvons-nous espérer pour les jours à venir? Il leur manque la force morale de renoncer à eux-mêmes et de répondre aux exigences du devoir. Ils n'ont que peu de maîtrise personnelle. A la moindre occasion, ils s'irritent. Beaucoup, quels que soient leur âge et leur position, vivent sans principe et sans conscience. Ils ont des habitudes oisives et dépensières, s'enfoncent dans le vice et corrompent la société au point de faire de notre monde une autre Sodome. -- Idem, 45. Te 144 4 Quand doit-on prendre de bonnes habitudes? -- Si, dès sa jeunesse, l'enfant prenait des habitudes correctes, elles marqueraient le comportement de toute sa vie. Dans la plupart des cas, on constate que ceux qui plus tard honorent Dieu et respectent la justice ont pris ce pli avant que le monde puisse imprimer son image de péché sur leur âme. L'homme qui a atteint l'âge mûr est aussi peu sensible aux nouvelles idées que la pierre. Mais les jeunes sont facilement impressionnables. C'est au cours de sa jeunesse que se décide pour l'homme la ligne de conduite qu'il suivra durant toute sa vie. C'est à ce moment-là qu'il peut acquérir aisément un caractère ferme, qu'il doit former de bonnes habitudes et atteindre à la maîtrise personnelle. La jeunesse est le temps des semailles; la graine semée détermine la moisson, à la fois pour la vie présente et pour la vie future. -- Counsels on Health, 113. Te 145 1 La tempérance, un signe de virilité -- C'est seulement en s'abstenant de vin, de bière et de boissons fortes que l'on peut se préserver de l'intempérance. Nous devons apprendre à nos enfants que pour être des hommes ils ne doivent pas consommer ces boissons. Dieu nous a montré en quoi consiste la véritable virilité. Seul celui qui remportera la victoire sera honoré et son nom figurera sur le livre de vie. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 37. Te 145 2 Dans les villes, le passant est attiré par les nombreux cafés où il vient satisfaire sa passion qui sera difficile à vaincre, une fois enracinée. On devrait enseigner aux jeunes à ne jamais toucher au tabac ou aux boissons alcoolisées. L'alcool prive les hommes de leur faculté de raisonnement. -- The Review and Herald, 15 juin 1905. Te 145 3 Nadab et Abihu, deux hommes adonnés au vin -- Tout ce qui amoindrit la constitution physique de l'homme affaiblit l'esprit et diminue sa capacité de distinguer entre le bien et le mal. Le cas de Nadab et Abihu en est la preuve. Dieu leur avait confié une tâche sacrée en leur permettant de s'approcher de lui durant leur service. Mais ils avaient coutume de boire; aussi leur esprit était-il confus lorsqu'ils entrèrent dans le sanctuaire pour accomplir leur office sacré: "Alors le feu sortit de devant l'Eternel, et les consuma; ils moururent devant l'Eternel." -- Fundamentals of Christian Education, 427, 428. Te 145 4 Un avertissement aux parents et aux jeunes -- L'histoire de Nadab et Abihu devrait servir d'avertissement aux parents et aux enfants. Leur manque de tempérance obscurcit leur raison et fut cause de la violation d'un des ordres de Dieu qui envoya son châtiment. Même si les enfants n'ont pas reçu une formation correcte et si leur caractère n'a pas été convenablement modelé, Dieu a le désir de se faire connaître à eux comme il le fit pour Nadab et Abihu. S'ils gardent ses commandements et si, avec courage et foi, ils soumettent leur volonté à celle de Dieu, ils les instruira et leur vie pourra être aussi pure que le nénuphar odorant émergeant des eaux stagnantes. Il faut qu'ils comptent sur la force divine pour contrôler leurs inclinations et leurs passions, et chaque jour ils remporteront des victoires sur la tentation. C'est le chemin que Dieu a tracé aux hommes pour qu'ils le servent. -- The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 146 1 Le seul à être digne de respect -- Seul le jeune homme qui est déterminé à laisser Dieu contrôler son appétit et qui résiste à la première tentation de boire de l'alcool en disant poliment mais fermement: "Non merci!" est vraiment digne de respect. Que les jeunes gens prennent fermement position en faveur de l'abstinence, même si des hommes plus haut placés n'ont pas le courage moral de se dresser avec vigueur contre une coutume qui détruit la santé et la vie. -- Lettre 166, 1903. Te 146 2 L'influence d'un jeune homme consacré -- Le jeune homme qui a reçu dans son foyer une bonne éducation construira son caractère sur des bases solides. S'il fait un bon usage de ses facultés, il en aidera d'autres dans le sentier de la justice, grâce à sa vie et à son exemple. -- The Review and Herald, 10 juillet 1888. Te 146 3 Nous nous formons tout un tissu d'habitudes -- Rappelons-nous que chaque jour nous nous employons à constituer un tissu d'habitudes. Si ces habitudes sont en accord avec les instructions bibliques, nous progresserons toujours plus vers le ciel et croîtrons dans la grâce et la connaissance; comme il le fit pour Daniel, Dieu nous donnera aussi de la sagesse. Ne choisissons pas le chemin des plaisirs égoïstes. Pratiquons des habitudes de stricte tempérance et ayons soin d'observer les lois que Dieu a établies pour régir notre être physique. Dieu a des droits sur nos facultés; c'est donc un péché que de négliger les lois de la santé. Mieux nous observerons celles-ci, mieux nous pourrons discerner et repousser les tentations, et plus nette sera notre perception de la valeur des choses éternelles. -- The Youth's Instructor, 25 août 1886, p. 135. Te 146 4 L'exemple de Daniel -- Aucun jeune homme, aucune jeune fille ne peut être plus fortement tenté que ne le furent Daniel et ses compagnons. Ces quatre jeunes gens devaient partager les vins et les viandes de la table du roi. Mais ils choisirent d'être tempérants. Ils virent que le péril existait quelle que soit la solution envisagée. S'ils résistaient à la tentation, ils devraient redoubler d'efforts et s'en remettre à Dieu pour les résultats. Le jeune homme qui désire rester ferme comme Daniel doit développer au plus haut point ses facultés spirituelles, coopérer avec Dieu et compter entièrement sur la force qu'il a promise à tous ceux qui s'approchent de lui avec des coeurs humbles et soumis. Te 147 1 Il doit y avoir une lutte constante entre la vertu et le vice. Les éléments de discorde de l'un et les purs principes de l'autre combattent constamment pour avoir la prééminence. Satan s'approche de chaque homme sous la forme de tentations qui s'adressent à l'appétit. L'intempérance est terriblement répandue. Où que nous portions nos regards, nous voyons ce péché entretenu avec beaucoup de complaisance. Te 147 2 Savoir refuser est un acte digne de respect -- Les disciples du Christ n'auront jamais honte de pratiquer la tempérance en toutes choses. Pourquoi alors un jeune homme rougit-il lorsqu'il doit refuser un verre de vin ou un pot de bière? Décider de ne pas satisfaire un appétit perverti est un acte qui mérite le respect. Pécher est indigne d'un homme; satisfaire de mauvaises habitudes dans le manger et dans le boire est un signe de faiblesse, de lâcheté, d'avilissement. Mais résister à un appétit perverti est une preuve de force, de courage et de noblesse. A la cour de Babylone, Daniel était environné des séductions du péché; mais grâce à l'aide du Christ, il demeura intègre. Celui qui ne peut pas résister à la tentation, alors que tous les moyens pour obtenir la victoire sont à sa portée, n'est pas considéré comme un homme véritable dans les registres célestes. Te 147 3 "Ose être un Daniel, ose être le seul à tenir ferme." Aie le courage de faire le bien. En gardant une réserve lâche et silencieuse devant des méchants lorsque vous les entendez parler de leurs plans, vous vous associez à eux. "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." Te 147 4 Il faut du courage moral -- Quels que soit le moment ou les circonstances, il faut du courage moral pour adhérer aux principes d'une stricte tempérance. Nous pouvons nous attendre à ce qu'une telle attitude surprenne ceux qui ne s'abstiennent pas totalement de tout stimulant. Mais comment pourrons-nous mener à bonne fin l'oeuvre de la réforme si nous nous conformons aux habitudes malsaines et aux pratiques de ceux avec qui nous nous associons? ... Te 147 5 Par le nom et la grâce du Christ, chaque jeune peut aujourd'hui remporter la victoire sur l'appétit. Mes chers jeunes amis, avancez pas à pas jusqu'à ce que vos habitudes soient en harmonie avec les lois de la santé et de la vie. Celui qui au désert remporta la victoire déclara: "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." -- The Youth's Instructor, 16 juillet 1903. Te 148 1 Il n'a pas été soustrait à la tentation -- Daniel aima Dieu, le craignit et lui obéit. Cependant il ne s'enfuit pas loin du monde pour éviter son influence corruptrice. Dans le plan de Dieu, il devait être dans le monde et non du monde. Bien qu'entouré des tentations et des séductions de la vie de la cour, il demeura intègre dans son âme et ferme comme un roc dans son obéissance au principe divin. Il puisa en Dieu sa force, et Dieu ne l'abandonna pas au temps de la détresse. -- Testimonies for the Church 4:569, 570. Te 148 2 Les résultats d'un solide enseignement familial -- Les parents de Daniel lui avaient fait prendre dès son enfance des habitudes de stricte tempérance. Ils lui avaient enseigné à se conformer en toutes choses aux lois de la nature; ils lui avaient appris que sa façon de boire et de manger avait une influence directe sur sa nature physique, mentale et morale, et qu'il était responsable devant le Seigneur de ses capacités. Il devait les considérer toutes comme un don de Dieu et ne devait en aucun cas les amoindrir ou les dégrader. Grâce à un tel enseignement, il appréciait la loi de Dieu, et son coeur la vénérait. Durant les premières années de sa captivité, Daniel affronta une épreuve qui le familiarisa avec le luxe de la cour, son hypocrisie et son paganisme. Etrange école, en vérité, pour le préparer en vue d'une vie de sobriété, de travail et de fidélité! Et cependant, il ne se laissa pas contaminer par l'atmosphère délétère qui l'entourait. Te 148 3 L'expérience de Daniel et de ses jeunes compagnons montre les bienfaits qui peuvent résulter de la sobriété, et révèle ce que Dieu fera pour ceux qui s'efforceront avec son aide de se purifier et de s'élever. Ils firent honneur à Dieu et leur lumière brilla puissamment à la cour de Babylone. Te 148 4 L'appel de Dieu -- Un tel récit nous fait entendre l'appel que Dieu adresse à chacun de nous en particulier; il nous invite à rassembler les précieuses lumières que nous possédons dans le domaine de la tempérance et à nous mettre en règle avec les lois de la santé. Te 148 5 Nous voulons notre part de l'héritage éternel. Nous voulons une place dans la cité de Dieu, pure de toute iniquité. Tout le ciel observe notre lutte contre la tentation. Que tous ceux qui professent le nom du Christ se conduisent aux yeux du monde de manière à enseigner par l'exemple et par la parole le véritable art de vivre. "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable." -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 23, 24. Te 148 6 Etudiants, attention! -- La nourriture que nous mangeons et la façon dont nous la mangeons exercent une puissante influence sur notre santé. Beaucoup d'étudiants ne se sont jamais astreints vraiment à contrôler leur appétit ou à observer des règles alimentaires convenables. Quelques-uns mangent trop, d'autres mangent entre les repas, chaque fois qu'ils en ont envie. Chaque étudiant devrait se souvenir qu'il est extrêmement important de prendre de bonnes habitudes en ce qui concerne l'alimentation. Il m'a été montré que l'on ne devrait pas servir de viande ou de préparations culinaires malsaines ou susceptibles d'encourager un désir pour les stimulants à ceux qui fréquentent nos écoles. J'engage chacun à refuser toute nourriture qui risquerait de nuire à sa santé. Ainsi tous pourront servir le Seigneur dans l'abnégation. -- Counsels to Parents, Teachers, and Students, 297, 298. Te 149 1 Revendiquer votre liberté d'homme -- Jeunes gens qui pensez que vous ne pouvez pas manger la nourriture simple et saine servie au "Health Institute",* qui préférez aller au restaurant prendre des aliments qui satisferont votre gourmandise, il est temps que vous réagissiez et affermissiez votre liberté d'homme. -- Manuscrit 3, 1888. Te 149 2 Ne tombez pas dans la tentation -- Allez-vous permettre aux préoccupations temporelles et terrestres de vous induire en tentation? Allez-vous douter du Seigneur qui vous aime? Allez-vous négliger la tâche qu'il vous a confiée? Vous vous associez à des mondains, voluptueux et diaboliques. Vous avez respiré une atmosphère viciée; vous courez sérieusement le risque de succomber là où vous auriez pu remporter la victoire si vous aviez été en communion avec Jésus et aviez fait de sa vie et de son caractère votre exemple. Maintenant, pour échapper à la corruption que la convoitise a amenée dans le monde, vous devez être participants de la nature divine. Il vous faut garder votre âme dans l'atmosphère du ciel. Te 149 3 Ne fréquentez pas les lieux où vous serez corrompus par des compagnons dépravés. Parce que je vous aime, je vous exhorte à fuir, dans la mesure du possible, la compagnie des débauchés et des impies. Dites dans vos prières: "Ne nous induis pas en tentation", ce qui signifie: "Ne permets pas, Seigneur, que nous succombions lorsque la tentation se présente à nous." Veillez et priez afin de ne pas tomber. Il existe une différence entre être tenté et succomber à la tentation. -- Lettre 8, 1893. Te 149 4 Jésus fut à la fois sociable et tempérant -- Jésus ne céda pas à l'intempérance, à la satisfaction égoïste des appétits et à la déraison. Cependant, il était naturellement sociable. Il accepta de manger à la Table de l'érudit et du noble aussi bien qu'à celle du pauvre et de l'affligé. A ces occasions, sa conversation était élevée et instructrice; il tenait en haleine tous ses auditeurs. Il ne participait aucunement aux scènes de dissipation et de plaisir, mais il aimait les divertissements innocents. Un mariage juif était un événement solennel et impressionnant; le plaisir qui s'en dégageait ne déplaisait pas au Fils de l'homme. -- Redemption, or the Miracles of Jésus, 13, 14. Te 150 1 Elle instruit mais n'accable pas -- La Parole de Dieu ne condamne pas et ne restreint pas non plus l'activité de l'homme; elle tente de lui donner une bonne orientation. Alors que le monde emplit votre esprit et votre âme de sensations vives, le Seigneur met la Bible à votre disposition pour que vous l'étudiiez, l'appréciiez et en fassiez le guide de vos pas. La Parole est votre lumière. -- Lettre 8, 1893. ------------------------Chapitre 1 -- Le rôle de l'éducation dans la tempérance Te 151 1 Ce que nous pouvons faire -- Que peut-on faire contre ce fléau? Exiger des lois qui interdisent la vente et l'usage des spiritueux. Encourager chaque effort entrepris pour revenir à la vertu et à la tempérance. Mais il faut plus encore pour écarter de notre pays la malédiction. Il faut que le désir qui pousse les hommes à s'empoisonner d'une telle façon soit extirpé; c'est ainsi que l'usage et la vente de ces boissons s'arrêteront. -- Ministère évangélique, 379. Te 151 2 L'éducation porte ses fruits -- Des hommes et des femmes de situations différentes et de tous âges ont succombé aux souillures du monde, à l'usage des boissons. Adonnés à la luxure, ils sont tombés dans la tentation. Mais si ceux qui ont ainsi succombé excitent notre pitié et réclament notre aide, notre attention ne devrait-elle pas être également attirée sur ceux qui ne sont peut-être pas tombés aussi bas mais qui en prennent le chemin? -- Témoignages pour l'Église 2:575. Te 151 3 Si l'on consacrait la moitié des, efforts déployés pour arrêter ce mal immense à montrer aux parents combien il est important qu'ils forment les habitudes et le caractère de leurs enfants, il en résulterait un bien mille fois plus grand que celui qu'on obtient en combattant comme à présent le mal lorsqu'il est fermement établi. Le penchant contre nature pour les boissons alcoolisées se développe à la maison et souvent à la table même de ceux qui soutiennent avec le plus d'ardeur les campagnes en faveur de la tempérance. Nous souhaitons que toutes les personnes qui se dépensent pour cet idéal aient du succès, mais nous les invitons à rechercher les causes profondes du mal contre lequel elles luttent; nous leur conseillons de travailler avec plus de conscience et de logique. Te 152 1 Ce que nous devons enseigner -- Il faut comprendre que l'harmonie des forces mentales et morales dépend en grande partie du bon fonctionnement de l'organisme. Tous les narcotiques et les stimulants qui affaiblissent et dégradent notre être tendent à abaisser le niveau de l'intelligence et de la moralité. -- Rayons de Santé, 189. Te 152 2 Ceux qui militent en faveur de la tempérance devraient instruire les gens dans ce sens. Ils devraient leur apprendre que la santé, le caractère et même la vie se trouvent menacés par l'usage des narcotiques qui entraînent un fonctionnement spasmodique et artificiel des énergies épuisées. -- The Ministry of Healing, 335. Te 152 3 Ayez du courage et remportez la victoire -- Tous doivent éduquer, cultiver et développer avec soin leur vie physique pour que la nature divine se révèle en eux dans toute sa beauté. Dieu désire que les hommes utilisent l'intelligence qu'il leur a confiée et qu'ils mettent chacune de leurs facultés à son service. Ils doivent laisser à la conscience le rôle de maître suprême qui lui est échu. Il faut qu'ils cultivent leurs facultés physiques et mentales, ainsi que leurs sentiments, pour leur permettre d'atteindre leur plus haut degré d'efficacité. ... Te 152 4 Dieu peut-il accepter que certains des organes et des facultés dont il avait pourvu l'homme soient négligés, mal employés ou ne jouissent ni de la vigueur ni de l'utilité qu'ils auraient pu avoir s'ils avaient été développés par l'exercice? Nous devons cultiver le don de la foi. Soyons courageux et bannissons toute pratique qui souille le temple de l'âme. Nous sommes totalement dépendants de Dieu. Notre foi est raffermie lorsque nous croyons sans connaître les plans de Dieu à notre égard. Elle signale les choses à venir et s'appuie sur la seule puissance qui peut nous rendre parfaits en lui. "A moins qu'on ne me prenne pour refuge, qu'on ne fasse la paix avec moi, dit l'Eternel, qu'on ne fasse la paix avec moi." -- Manuscrit 130, 1899. Te 152 5 Le sujet le plus important -- Dieu nous a mis en garde contre les dangers et le péril que nous courons. Mais des milliers et même des millions d'hommes négligent ce message d'avertissement. Ils mangent une nourriture qui ruine leur santé. Ils refusent de croire qu'en consommant des aliments malsains et de l'alcool, ils s'en rendent esclaves. Ils violent les lois de la vie et de la santé jusqu'à ce que l'appétit les tienne dans ses chaînes. ... Te 152 6 De tous les sujets présentés aux habitants des villes, aucun ne mérite plus d'attention que celui qui traite de la santé physique. La vraie tempérance exige que l'homme s'abstienne de toute boisson alcoolisée. Elle exige aussi une réforme dans les habitudes alimentaires, le vêtement et le sommeil. Ceux qui satisfont leur appétit n'aiment pas entendre dire que c'est à eux de choisir s'ils veulent ou non être malades. Ils doivent réagir et raisonner en remontant de la cause à l'effet. Ils doivent se rendre compte qu'ils sont à l'origine de la maladie parce qu'ils ignorent quelle est la façon adéquate de manger, de boire et de se vêtir. -- Manuscrit 155, 1899. Te 153 1 Le secret d'un effort constant -- Nous avons vu que les victoires remportées par les campagnes en faveur de la tempérance n'étaient pas acquises. Là où l'enthousiasme avait été à son comble et où apparemment tout ce qui était possible avait été tenté -- fermeture des débits de boissons, conversion des alcooliques -- , au bout de quelques mois l'intempérance se manifestait avec plus de violence qu'auparavant. Te 153 2 La raison en est évidente. Le travail n'était pas fait en profondeur. On ne s'était pas attaqué aux racines du mal. Celles-ci se trouvent audelà de la simple consommation d'alcool. Pour que soit couronnée de succès l'oeuvre en faveur de la tempérance, il faut faire débuter la réforme à notre table. -- The Signs of the Times, 6 janvier 1876. Te 153 3 Présenté avec force et clarté -- Il faut montrer aux gens les bénédictions qu'entraîne l'observation des principes sanitaires et leur faire comprendre les plans de Dieu à leur égard. Attirez leur attention sur le grand sacrifice qui fut réalisé pour élever et ennoblir le genre humain. Bible en main, faites-leur connaître les ordres divins. Apprenez à vos auditeurs que Dieu désire les voir utiliser leurs facultés spirituelles de façon à lui faire honneur. Montrez-leur que l'ennemi essaie de faire tomber l'homme et de le pousser à satisfaire ses appétits pervertis. Te 153 4 D'une manière claire, évidente et convaincue, dites-leur que des milliers d'hommes et de femmes se servent de l'argent de Dieu pour se détruire et faire de ce monde un enfer. On dépense des millions de dollars pour se procurer ce qui rend fou. Présentez ce sujet assez clairement pour qu'il fasse impression. Parlez à vos auditeurs du Sauveur qui est venu sur la terre délivrer les humains de leurs coutumes empreintes de péché. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Te 153 5 Demandez à ceux qui assistent aux assemblées de vous aider dans votre tâche. Montrez-leur que les mauvaises habitudes ont pour résultat la maladie du corps et de l'esprit, c'est-à-dire une misère inexprimable. L'alcool dérobe leur raison à des milliers de personnes. Et pourtant, la vente de ce produit est légalement autorisée. Dites-leur qu'ils ont un ciel à gagner et un enfer à éviter. Demandez-leur de signer l'engagement. L'ordre du grand JE SUIS vous autorise à le faire. Préparez des formules d'engagement et présentez-les à la fin des assemblées. -- Evangelism, 530. ------------------------Chapitre 2 -- La signature de l'engagement Te 154 1 Tous les adventistes du 7e jour devraient signer -- Dieu m'a montré que tous les membres devraient signer l'engagement et faire partie de la ligue en faveur de la tempérance. -- The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 154 2 Signez et encouragez les autres à signer -- Voici un travail qui convient au jeune, à l'adulte et au vieillard. Quand on vous présente l'engagement, signez-le. Faites mieux, prenez la décision de lutter de toutes vos forces contre l'intempérance et d'encourager ceux qui essaient d'accomplir un travail de réforme dans le monde. -- The Review and Herald, 14 janvier 1909. Te 154 3 Les jeunes doivent signer tous les engagements en faveur de la tempérance qui leur sont présentés -- Intempérance, impiété et dépravation vont de pair. Que chaque jeune craignant Dieu revête son armure et aille de l'avant. Mettez votre nom sur chacun des engagements en faveur de la tempérance qui vous sont présentés. Vous aurez ainsi une influence favorable et vous engagerez d'autres jeunes à signer. Aucune excuse non fondée ne doit vous détourner de cette voie. Travaillez pour le bien de votre âme et celui des autres. -- The Youth's Instructor, 16 juillet 1903. Te 154 4 L'alcoolique doit signer -- Ceux qui travaillent en faveur de la tempérance cherchent à convaincre l'alcoolique de signer l'engagement de ne plus boire d'alcool. C'est un bien. -- Manuscrit 102, 1904. Te 154 5 Les enfants de l'alcoolique doivent signer. Il faut faire un appel -- N'absorbez jamais une goutte d'alcool ou de vin; vous y trouveriez folie et misère. Faites le voeu d'abstinence totale; c'est votre seule garantie. ... Qu'aucun enfant d'alcoolique, par ses paroles et son exemple, ne devienne l'agent de Satan et n'entraîne l'un des membres de la famille à se montrer intempérant et à éveiller la soif diabolique qui ruina la vie de son père et l'envoya prématurément à la tombe. -- Manuscrit 25, 1893. Te 154 6 Les personnes influentes doivent aussi signer -- Nous devons demander aux personnes influentes de signer l'engagement d'abstinence totale et de donner l'argent qu'elles auraient dépensé en alcool ou en tabac pour la création d'institutions où les jeunes recevront une formation qui leur permettra d'occuper des postes de grande responsabilité dans ce monde. -- Testimonies for the Church 7:58. Te 155 1 Il faut recueillir des signatures lors de nos camps-meetings -- Il faudrait attirer l'attention des participants aux camps-meetings sur ce travail et le rendre efficient. Il faudrait leur présenter les principes de la vraie tempérance et les inviter à signer l'engagement. -- Testimonies for the Church 6:110. Te 155 2 Il n'y a aucune excuse -- N'alléguez aucune excuse lorsqu'on vous demande d'apposer votre nom sur le formulaire en faveur de la tempérance; signez tous les engagements que l'on vous propose et entraînez d'autres personnes à signer avec vous. Travaillez pour le bien de votre âme et pour celui des autres. Ne laissez passer aucune occasion d'exercer votre influence en faveur d'une stricte tempérance. -- Counsels on Health, 441. Te 155 3 Les obstacles demeurent -- A la suite du discours de dimanche soir, on fit circuler le formulaire, et 137 personnes apposèrent leur signature. Nous avons été peinés d'apprendre que quelques-uns s'abstinrent de mettre leur nom en alléguant des excuses qui ne sont pas celles d'un enfant de Dieu. Ils disaient que leur travail les appelait dans des lieux où on leur offrait du vin (comme c'est la coutume dans ce pays) et qu'ils ne pouvaient pas refuser de boire de crainte d'offenser ceux qui les employaient. J'ai pensé qu'ils avaient là une excellente occasion de rendre notre témoignage de peuple de Dieu purifié par lui. ... Te 155 4 En tout temps et en toutes circonstances, il faut du courage moral pour résister à la tentation de l'appétit. Nous devons nous attendre que de telles pratiques surprennent ceux qui ne sont pas abstinents; mais comment pourrons-nous faire avancer l'oeuvre de la réforme si nous nous conformons aux habitudes et aux pratiques de ceux que nous côtoyons? C'est le moment de montrer que nous sommes un peuple à part zélé pour les bonnes oeuvres. Te 155 5 Les buveurs de bière allégueront leurs verres de bière; et les soi-disant enfants de Dieu peuvent donner la même excuse pour ne pas signer: on leur offrira de la bière et il n'est pas agréable de refuser. Ces excuses sont sans valeur. Nous fumes peinés de voir que des personnes qui prétendaient croire à la vérité refusaient de signer l'engagement et de mettre des remparts protecteurs entre leur âme et la tentation. Elles préféraient ne pas se mettre à l'abri afin de pouvoir facilement franchir le pas et succomber à la tentation sans chercher à lui résister. ... Te 156 1 Ne pas avoir le courage de dire: "J'ai signé" -- Ceux qui prétendent croire à la vérité n'ont pas tous pris position en faveur de la tempérance comme ils auraient dû le faire. Telle est l'attitude de ceux qui ont évité de faire un geste décisif en faveur de la tempérance; pour quelle raison ont-ils agi ainsi? Quelques-uns déclarent que si on leur propose du vin ou de l'alcool ils n'ont pas le courage moral de dire: "J'ai signé et je me suis engagé à ne pas boire de vin, de bière et d'alcool." Les noms de ces personnes figureront-ils dans les registres célestes parmi ceux qui ont participé à la lutte contre l'appétit? -- The Review and Herald, 19 avril 1887. Te 156 2 L'importance d'une signature faite par un homme haut placé -- J'ai rêvé qu'une vaste assemblée se tenait en plein air et qu'un grand jeune homme, que je vois souvent dans mes rêves lorsqu'ils se rapportent à des sujets importants, était assis à côté de celui qui présidait. Ce jeune homme se leva et se dirigea vers les personnes apparemment les plus influentes et leur dit: "Voici une feuille de papier, je désire que vous y mettiez tous votre nom." Il la présenta d'abord à frère A. Celui-ci la regarda et lut à haute voix: "Vous vous engagez ici à vous abstenir de vin, de toute boisson alccolisée et à faire tout de qui dépend de vous pour en décider le plus grand nombre possible à suivre votre exemple." Te 156 3 Frère A. secoua la tête et dit qu'il ne lui semblait pas nécessaire de mettre son nom au bas de la feuille. Il comprenait son devoir et soutiendrait la cause de la tempérance de la même manière; mais il ne se sentait pas appelé à se lier par un engagement car des cas exceptionnels pouvaient se présenter. Te 156 4 Il tendit la même feuille à frère B. qui la prit, l'examina attentivement et dit: "Je suis du même avis que frère A. Je ressens quelquefois, lorsque je suis faible et déprimé, le besoin d'un stimulant; je ne peux pas m'engager à ne faire en aucun cas usage de vin ou de liqueur." Te 156 5 Le visage triste et peiné, le jeune homme fit passer le formulaire aux autres. Vingt à trente personnes suivirent l'exemple de A. et B. Il revint alors vers eux et d'une manière ferme et décidée, bien que d'une voix calme, il déclara: "Vous courez tous les deux le grand danger de succomber à la tentation de l'appétit. L'oeuvre de la réforme doit commencer à votre table et être ensuite propagée consciencieusement partout et toujours. Votre salut éternel dépend de votre décision actuelle. Vous avez tous les deux un caractère fort dans un certain sens, mais vous êtes faibles à d'autres égards. Voyez ce que votre influence a fait." Je vis au dos du formulaire les noms de tous ceux qui avaient refusé de signer. ... Te 156 6 Il leur présenta une nouvelle fois le formulaire et leur dit d'une voix autoritaire: "Signez ou démissionnez de votre poste. Non seulement signez, mais tenez-vous-en, sur votre honneur, à vos décisions. Soyez fidèles à vos principes. En tant que messager de Dieu, je viens vous demander votre signature. Aucun de vous n'a vu la nécessité d'une réforme sanitaire, mais lorsque les plaies de Dieu s'abattront sur le monde, vous comprendrez alors combien sont importants les principes de la réforme sanitaire et de la stricte tempérance, et vous verrez que la tempérance seule est à la base de toutes les grâces qui viennent de Dieu, à la base de toutes les victoires que l'on peut remporter. Si vous refusez de signer, vous n'en aurez plus l'occasion. Votre coeur à tous deux a besoin d'être humilié; que la miséricorde, la compassion, l'esprit de service remplacent la dureté, la rudesse et votre détermination de faire progresser vos idées à n'importe quel prix." ... Te 157 1 Les mains tremblantes, ils inscrivirent leur nom. Les 30 autres personnes signèrent. Puis un discours extrêmement solennel fut prononcé sur la tempérance. Le sujet exposé traitait de la table familiale: "Là, disait l'orateur, se développe le goût des liqueurs fortes. L'appétit et les passions sont les péchés dominants du siècle. L'appétit satisfait avec excès influence l'estomac et excite les tendances animales. L'estomac devient malade. L'appétit déréglé réclame constamment des stimulants qui permettent à l'organisme de 'tenir le coup'. Certains prennent la mauvaise habitude de boire du thé et du café; ils passent ensuite au tabac qui engourdit les membranes délicates de l'estomac et les pousse à désirer quelque chose de plus fort que le tabac. Ils se tournent alors vers l'alcool." -- Manuscrit 2, 1874. Te 157 2 Une expérience précoce -- Le lundi matin 2 juin 1879, lors d'un camp-meeting qui se tenait à Nevada, dans le Missouri, nous nous sommes réunis pour organiser une association en faveur de la tempérance. Notre Eglise y était bien représentée. Frère Butler prit la parole et confessa qu'il ne s'était pas engagé dans l'oeuvre de la tempérance comme il l'aurait dû. Il expliqua qu'il avait toujours été tempérant, qu'il s'abstenait d'alcool, de thé et de tabac, mais qu'il n'avait pas signé le formulaire d'engagement qu'on avait fait circuler dans notre milieu. Il avait maintenant la conviction qu'en agissant ainsi il empêchait d'autres personnes de signer. Aussi inscrivit-il son nom sous celui du colonel Hunter; mon mari signa après frère Butler, puis je fis de même ainsi que frère Farnsworth. C'était un beau début. Te 157 3 Mon mari continua à parler pendant que le formulaire circulait dans les rangs. Quelques-uns hésitaient, pensant qu'il était exagéré de s'abstenir de thé et de café; mais ils apposèrent finalement leur signature et s'engagèrent à une abstinence totale. Te 157 4 Frère Hunter, à qui l'on demanda alors de prendre la parole, rendit un témoignage émouvant. Il raconta comment il avait trouvé la vérité biblique et ce qu'elle avait fait pour lui. Il dit qu'il avait bu de l'alcool en quantité suffisante pour faire flotter un navire, mais que maintenant il voulait accepter la vérité tout entière et la réforme en toutes choses. Il avait abandonné alcool et tabac et ce matin-là il avait bu sa dernière tasse de café. Il croyait que les Témoignages venaient de Dieu et il voulait se laisser conduire par la volonté divine telle qu'ils l'exprimaient. Te 158 1 A la fin de la réunion, cent trente-deux personnes avaient fait voeu d'abstinence totale; ce fut une victoire décisive en faveur de la tempérance. -- Manuscrit 79, 1907. Te 158 2 A l'oeuvre en toute circonstance -- Faites une grande place à l'oeuvre en faveur de la tempérance et invitez les gens à signer l'engagement d'abstinence. Attirez en toute circonstance l'attention sur cet effort et montrez-en l'importance. -- Manuscrit 52, 1900. ------------------------Chapitre 3 -- Eloigner la tentation Te 158 3 La tache noire demeure -- Malgré des milliers d'années d'expérience et de progrès, la même tache noire qui marqua les premières pages de l'histoire souille encore notre civilisation moderne. Où que nous allions, nous nous heurtons à l'alcoolisme et à tous ses maux. Malgré les courageux efforts des champions de l'abstinence, le fléau s'étend toujours. Des lois fixant les licences ont paru, mais sauf dans un territoire relativement restreint la réglementation légale n'a pas enrayé le mal. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 29. Te 158 4 La conséquence des lois sur les licences -- En donnant une somme minime, les hommes reçoivent le droit de vendre à leur prochain la substance qui leur enlève tout ce qui rend la vie agréable ici-bas et leur refuse tout espoir pour la vie à venir. Le législateur et le débitant d'alcool n'ignorent ni l'un ni l'autre les conséquences de leur travail. Au bar, au café, l'esclave de la boisson dépense ses ressources pour se procurer ce qui détruit la raison, la santé et le bonheur. Le débitant de boissons amasse l'argent qui aurait dû fournir de la nourriture et des vêtements à la famille du pauvre ivrogne. Te 158 5 C'est le vol sous sa forme la plus vile. Cependant, des hommes haut placés dans la société et dans l'Eglise soutiennent les lois sur les licences. Et pour quelle raison? -- Parce qu'ils peuvent louer leurs maisons plus cher à des débitants de boissons. Parce qu'il est souhaitable d'assurer politiquement les intérêts que leur procure l'alcool. Parce que, secrètement, ces soi-disant chrétiens s'adonnent à ce poison séduisant. Un véritable amour pour l'humanité empêcherait les hommes de causer la perte de leur prochain. Te 159 1 Les lois qui autorisent la vente de l'alcool ont rempli nos villes, nos villages, et même nos hameaux retirés, de pièges et de fosses où se laissent prendre les malheureux sans volonté, esclaves de leur appétit. Ceux qui essaient de perdre leurs mauvaises habitudes sont chaque jour assaillis par la tentation. La soif du buveur demande à être étanchée. De tous côtés coulent les fontaines de la destruction. Hélas! qu'il est fréquent de voir la force morale et les convictions du buveur faiblir! Il boit et succombe. Alors viennent les nuits de débauche, les journées d'hébétude, de stupidité et de misère. Puis, peu à peu, le mal progresse et bientôt le bon citoyen, le mari et père attentionné se transforme en démon. Te 159 2 Si les législateurs qui, au début de l'année, ont accordé aux débitants l'autorisation de vendre de l'alcool pouvaient, à la fin de l'année, contempler les conséquences du commerce qu'ils ont autorisé, si tous les détails en étaient exposés à leur vue, ils verraient des pères, des mères, des enfants assassinés; des malheureuses victimes du froid, de la faim et de maladies vénériennes; des criminels enfermés dans des prisons obscures, victimes de la folie et torturées par des visions de démons et de monstres; des parents aux cheveux blancs, qui pleurent leurs fils autrefois nobles et pleins d'avenir, et leurs filles charmantes morts maintenant prématurément. ... Te 159 3 Jour après jour, les cris d'angoisse qui s'échappent des lèvres de la femme de l'ivrogne et de ses enfants montent vers le ciel. Et toute cette misère enrichit le débitant de boissons! Il fait son travail diabolique avec l'approbation de la loi. La corruption s'introduit ainsi dans la société; les hôpitaux et les prisons se remplissent; la potence ne manque pas de victimes. Le mal ne frappe pas seulement le buveur et sa malheureuse famille. Les impôts augmentent, le sens moral des jeunes est menacé, la propriété et la vie même de chaque citoyen sont en danger. Mais bien que vigoureusement tracé, ce tableau est encore loin de la réalité. Aucune plume ne peut décrire avec exactitude les horreurs de l'intempérance. Te 159 4 Même si la cruauté et la négligence de parents intempérants étaient les seuls maux engendrés par la vente de l'alcool, cela suffirait à en condamner et à en supprimer le commerce. Non seulement l'ivrogne rend la vie de ses enfants misérable, mais son exemple coupable les entraîne aussi sur le chemin du vice. Comment les chrétiens peuvent-ils tolérer un tel fléau? Si des peuples sauvages s'emparaient de nos enfants et les traitaient comme les parents intempérants traitent les leurs, toute la chrétienté réagirait pour mettre fin à un tel scandale. Mais dans un pays qui se prétend gouverné par des principes chrétiens, la souffrance et le péché infligés, par la vente et l'usage de l'alcool, à des enfants innocents et impuissants sont considérés comme un mal nécessaire. -- The Review and Herald, 8 novembre 1881. Te 160 1 Sous la protection de la loi -- Certains prétendent que les licences auxquelles le commerce des liqueurs est soumis tendent à diminuer les ravages de l'alcoolisme. Mais elles placent au contraire ce commerce sous la protection de la loi. L'Etat sanctionne ainsi son existence et encourage le mal qu'il prétend supprimer. Grâce à ces licences, des brasseries et des distilleries s'installent partout, et le marchand de boissons a le droit d'exercer son commerce à notre porte. Te 160 2 Il est défendu, il est vrai, de servir à boire à un homme en état d'ébriété. Mais cela n'empêche pas les vendeurs de boissons de recruter des ivrognes parmi la jeunesse. L'avenir du commerce de l'alcool exige qu'on éveille en elle le goût des boissons alcoolisées. On emploie donc tous les moyens possibles pour amener les jeunes à contracter l'habitude de boire qu'il faudra ensuite satisfaire à tout prix. Il serait moins dangereux, bien souvent, de donner à boire à un ivrogne invétéré, dont la ruine est déjà consommée, que de risquer la perte de notre jeunesse. Te 160 3 L'autorisation officielle de vendre des boissons alcoolisées est une tentation constante pour ceux qui voudraient s'amender. On a fondé des institutions pour aider les victimes de l'intempérance à se relever. C'est une noble entreprise. Mais aussi longtemps que la loi sanctionnera la vente de l'alcool, ces institutions rendront peu de services aux buveurs. Ne pouvant y rester toujours, ils doivent un jour ou l'autre reprendre leur place dans la société. On leur a appris à dominer leur penchant pour les boissons alcoolisées, mais celui-ci n'a pas disparu complètement. Lorsqu'ils sont assaillis par la tentation, qui se présente de tous côtés, ils succombent facilement. Te 160 4 Celui qui possède un animal dangereux et le laisse en liberté est responsable devant la loi de tous les méfaits qu'il peut commettre. Chez les Israélites, les lois données par l'Eternel prescrivaient que si une bête reconnue dangereuse causait la mort d'un homme, le propriétaire était mis à mort; c'était le prix de sa négligence et de sa malveillance. Si l'on suivait le même principe, l'Etat qui donne des licences aux marchands de boissons alcoolisées devrait être tenu responsable des résultats de ce trafic. Si le fait de laisser en liberté un animal dangereux était un crime digne de mort, que faut-il dire de celui -- bien plus grand -- qui consiste à permettre la vente de boissons alcoolisées? Te 160 5 Sans doute les droits sur l'alcool sont une source de revenus pour le trésor public. Mais que valent ces revenus si on les compare aux frais énormes occasionnés par les criminels, les aliénés et les indigents, victimes du trafic des boissons enivrantes? Un homme, sous l'influence de l'alcool, commet un crime; il comparaît devant ses juges, ceux-là même qui sont chargés d'appliquer les lois parmi lesquelles se trouve celle qui autorise la vente des boissons alcoolisées. Ils ont devant eux la conséquence d'une telle loi. En autorisant la vente d'une boisson qui rend un homme dangereux, l'Etat se voit obligé d'envoyer cet homme en prison ou à l'échafaud, alors que souvent sa femme et ses enfants sont dans le dénuement et deviennent une charge pour la société. Te 161 1 A ne considérer la question que sous son aspect financier, n'est-ce pas une folie que d'autoriser un tel commerce? Quel revenu pourra jamais compenser la perte de la raison et de l'âme humaine, la disparition de l'image divine en l'homme et le malheur des enfants réduits à la pauvreté et à l'avilissement? Et n'oublions pas que ces enfants transmettront à leur tour à leur postérité les tendances dégradantes d'un père ivrogne. -- Rayons de Santé, 196, 197. Te 161 2 Ce que la prohibition pourrait faire -- L'homme qui s'adonne à la boisson est dans une situation désespérée. Le cerveau malade, la volonté chancelante, il n'a pas la force de résister à sa passion. Impossible de le raisonner, de l'amener à se corriger. Il prendra peut-être la résolution de ne plus boire; mais dès qu'il aura franchi le seuil du café et que ses lèvres auront effleuré le poison maudit, ses promesses et ses serments se volatiliseront, le dernier vestige de volonté l'abandonnera. Une simple gorgée de ce breuvage mortel lui en fera oublier toutes les conséquences. ... En autorisant le commerce des spiritueux, l'Etat sanctionne la déchéance de l'homme; il refuse de mettre un terme à un trafic qui remplit le monde de maux et de misère. Te 161 3 Cela doit-il continuer? Pour que les buveurs triomphent de leur passion, devront-ils toujours lutter, se trouvant sans cesse en butte à la tentation? La malédiction de l'intempérance, telle une flétrissure, reposera-t-elle toujours sur le monde civilisé? Permettrons-nous qu'elle continue à détruire chaque année des milliers de foyers heureux? Lorsqu'un navire échoue en vue de la côte, on ne se borne pas à le regarder; on risque sa vie pour sauver les naufragés. Combien devraient être plus grands les efforts tentés pour arracher le buveur à son triste sort! Te 161 4 Mais ce n'est pas seulement le buveur et sa famille qui sont en péril par le commerce des spiritueux, et l'accroissement des charges fiscales n'est pas le principal danger dont nous soyons menacés. En ce monde, nous sommes tous solidaires les uns des autres. Le malheur qui atteint une partie de l'humanité met l'autre en péril. Te 161 5 Beaucoup, par cupidité ou égoïsme, ont refusé de prendre part à la lutte contre l'alcool, et se sont aperçus, trop tard, hélas! qu'ils en étaient eux-mêmes les victimes. Leurs enfants ont sombré dans l'ivrognerie, et partout la propriété est menacée, la vie n'est plus en sécurité, les accidents sur terre et sur mer se multiplient, les maladies qui couvent dans des taudis infects s'introduisent jusque dans les demeures opulentes des riches. Les moeurs licencieuses, quittant les antres du vice, cherchent leurs victimes parmi les enfants des familles les plus distinguées et les plus cultivées. Te 162 1 Nul n'est à l'abri des périls de l'alcoolisme. Par conséquent, nul ne devrait, pour assurer sa propre sécurité, s'abstenir de prendre part à la lutte engagée en vue de détruire ce fléau. -- Rayons de Santé, 197-199. Te 162 2 Il est impossible que la condition de la société s'améliore aussi longtemps que ces maux se perpétuent. On ne pourra pas faire un travail de réforme profitable tant que la loi ne fermera pas les cafés, non seulement le dimanche mais tous les jours de la semaine. La fermeture de ces débits de boissons contribuerait à l'ordre public et au bonheur des foyers. -- The Signs of the Times, 11 février 1886. Te 162 3 L'honneur de Dieu, la prospérité de la nation, le bien-être de la société, de la famille et de l'individu exigent que les plus grands efforts soient tentés pour faire comprendre à tous les méfaits de l'intempérance. Les ravages de ce fléau se feront bientôt sentir avec une intensité dont nous n'avons aucune idée. Qui veut s'efforcer d'arrêter cette oeuvre de destruction? C'est à peine si la lutte a commencé. Organisons une armée pour arrêter la vente de boissons empoisonnées qui rendent les hommes fous. Que le danger soit dénoncé et que l'opinion publique, éclairée, en exige la prohibition. Donnez à l'ivrogne l'occasion d'échapper à son esclavage. Que la voix de la nation demande à ses législateurs de mettre un terme à cet infâme trafic. -- Rayons de Santé, 199, 200. ------------------------Chapitre 4 -- Divertissements innocents Te 162 4 Résultat de l'oisiveté, des mauvaises fréquentations et d'un manque de but -- Mais pour saper à sa base l'intempérance, il ne faut pas seulement combattre l'alcoolisme ou l'usage du tabac. La paresse, le manque de but dans la vie ou les mauvaises compagnies peuvent en être des causes prédisposantes. -- Education, 206. Te 162 5 L'influence d'un foyer attrayant -- Rendez votre foyer aussi attrayant que possible. Ecartez vos rideaux et laissez pénétrer le médecin céleste: le soleil. Vous voulez la paix et la tranquillité chez vous; vous désirez que vos enfants aient un caractère agréable: rendez votre foyer attrayant pour qu'ils n'aient pas envie d'aller au café. -- Manuscrit 27, 1893. Te 163 1 L'attrait exercé par un foyer agréable -- Combien de parents se plaignent que leurs enfants ne veulent pas rester à la maison! Jeunes encore, ils désirent la compagnie d'étrangers; dès qu'ils le peuvent, ils échappent à ce qui leur semble un esclavage et un manque de liberté déraisonnable; ils n'écoutent ni les prières de leur mère, ni les conseils de leur père. Si l'on recherchait la cause d'une telle attitude, on découvrirait la plupart du temps que les parents en sont responsables. Ils n'ont pas fait de leur foyer ce qu'il aurait dû être: un lieu attrayant, agréable, illuminé par des mots aimables, des regards affectueux et un véritable amour. Te 163 2 C'est en rendant votre foyer agréable et attrayant que vous trouverez le secret du salut de vos enfants. L'indulgence des parents n'attirera pas les enfants vers Dieu et leur foyer. Mais une influence ferme et chrétienne capable d'assurer une formation correcte de l'esprit sauvera de nombreux enfants. -- The Review and Herald, 9 décembre 1884. Te 163 3 Au foyer doivent régner la gaieté, la courtoisie et l'amour. Si le foyer est tel qu'il doit être, les habitudes que l'enfant y acquerra constitueront pour lui une sauvegarde contre la tentation lorsqu'il devra quitter l'abri familial. -- Counsels on Health, 100. Te 163 4 Habiter la campagne et s'occuper d'une manière utile -- Un travail utile est pour les jeunes une des meilleures sauvegardes. Si on les avait accoutumés à être actifs et à bien employer tout leur temps, ils n'auraient pas l'occasion de gémir sur leur sort ou de s'abandonner à des rêveries stériles. Ils ne courraient pas le danger de prendre de mauvaises habitudes et de faire de mauvaises fréquentations. Apprenez aux jeunes dès leur enfance que le mérite sans travail n'existe pas. ... Te 163 5 Chaque jeune devrait employer au mieux ses capacités en profitant pleinement des occasions qui se présentent. Celui qui agira ainsi pourra atteindre presque tous les sommets des connaissances morales et intellectuelles. Mais il doit avoir un esprit fort et résolu. Il faudra qu'il fasse la sourde oreille aux appels du plaisir et repousse souvent les sollicitations de ses jeunes amis. Il devra constamment se tenir sur ses gardes s'il ne veut pas se laisser détourner de son but. Te 163 6 Bien des parents abandonnent la campagne et viennent habiter en ville. Mais un tel changement expose les enfants à des tentations beaucoup plus fortes et plus nombreuses. Les garçons privés d'occupation font leur éducation dans la rue; ils tombent d'un vice dans un autre et perdent tout intérêt pour ce qui est bon, pur et saint. Comme les parents auraient mieux fait de rester à la campagne où les influences sont plus favorables à l'effort physique et mental! ... Te 164 1 A cause de la négligence parentale, les jeunes de nos villes se corrompent aux yeux du Seigneur. Tel sera toujours le fruit de l'oisiveté. Les hôpitaux, les prisons et la potence témoignent de la triste histoire des parents qui ont manqué à leur devoir. -- The Review and Herald, 13 septembre 1881. Te 164 2 Substituez des plaisirs innocents aux distractions coupables -- Les jeunes ne peuvent pas être aussi tranquilles et sérieux que les gens d'âge mûr; l'enfant ne peut pas être aussi calme que l'aïeul. Après avoir condamné comme il se doit les distractions coupables, les parents, les professeurs et les chefs de jeunesse doivent proposer des plaisirs innocents qui ne souillent ni ne corrompent. Il ne faut pas imposer aux jeunes des règles rigides et des contraintes qui provoquent en eux le sentiment d'être opprimés et le désir de se libérer en s'engageant sur les sentiers de la folie et de la destruction. D'une main ferme, avisée et affectueuse, dirigez, guidez et contrôlez les pensées et les desseins des jeunes. Agissez avec tant de gentillesse, de sagesse et d'amour qu'ils sentent que vous voulez leur bonheur. -- The Review and Herald, 9 décembre 1884. Te 164 3 Offrez-leur des vacances intéressantes -- Nous nous sommes efforcés de rendre les vacances des jeunes et des enfants aussi intéressantes que possible. ... Nous nous proposions de les tenir à l'écart des distractions des incroyants. ... Te 164 4 J'ai pensé qu'il ne suffisait pas d'éloigner nos enfants des plaisirs corrupteurs et trompeurs du monde, mais que nous devions leur offrir des distractions innocentes et leur procurer des amusements qui ne présentent pas de danger. Aucun enfant de Dieu n'a besoin de faire une expérience triste et douloureuse. Les promesses et les commandements divins le certifient. Les voies de la sagesse "sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles". Les plaisirs du monde sont séduisants. Pour se divertir un moment, beaucoup sacrifient leur relation avec le ciel ainsi que la paix, l'amour et la joie qui en découlent. Mais ces plaisirs perdent vite leur attrait et laissent insatisfaits. Te 164 5 La vie chrétienne et ses attraits -- Nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour gagner des âmes au Christ en leur présentant les joies qu'offre la vie chrétienne. Dieu aime ce qui est beau. Il aurait pu vêtir la terre de brun et de gris et les arbres d'habits de deuil au lieu de leur gai feuillage vert. Mais il désirait le bonheur de ses enfants. Chaque feuille, chaque bouton qui s'ouvre, chaque fleur qui s'épanouit témoigne de son grand amour. Nous devrions tenter d'exprimer à nos semblables le merveilleux amour qui jaillit des oeuvres de la création. Te 165 1 Dieu désire que chaque foyer, que chaque église travaille activement à éloigner les jeunes des plaisirs séducteurs du monde et des fréquentations qui peuvent avoir sur eux une influence corruptrice. Cherchez à gagner les jeunes au Christ. Faites-leur comprendre la bonté et la miséricorde de Dieu qui leur permet, malgré leurs fautes, de jouir des avantages, de la gloire et de l'honneur accordés aux fils et aux filles du Tout-Puissant. Quelle pensée prodigieuse, insaisissable, quel amour insondable, que des hommes limités puissent s'allier au Dieu tout-puissant. "A ceux qui croient en son nom, elle (la Parole) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu." "Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu." Le monde offre-t-il un honneur comparable? Te 165 2 Faisons connaître la vie chrétienne telle qu'elle est réellement; rendons-en le chemin gai, attrayant et intéressant. Nous pouvons le faire si nous le désirons. Nous pouvons remplir notre esprit d'images magnifiques des réalités éternelles et spirituelles. En agissant ainsi, nous contribuons à en faire une réalité vivante pour nos semblables. Par la foi, nous pouvons voir Jésus, notre Médiateur,debout à la droite de Dieu. Par la foi, nous pouvons contempler les demeures qu'il est allé préparer pour ceux qui l'aiment. Par la foi, nous pouvons distinguer les robes et les couronnes préparées pour le vainqueur, entendre les chants des rachetés et concevoir la gloire éternelle. Nous devons nous approcher de Jésus avec amour et soumission si nous voulons voir le Roi dans sa magnificence. -- The Review and Herald, 29 janvier 1884. ------------------------Chapitre 5 -- Le sens de l'obligation morale Te 165 3 Guidés par des principes moraux et religieux -- Notre comportement doit être réglé par nos convictions morales et religieuses. Nous devons être tempérants en toutes choses, car une couronne incorruptible et un trésor céleste nous sont réservés. -- Testimonies for the Church 2:374. Te 165 4 En tant que disciples du Christ, nous devrions respecter des principes dans notre manière de manger et de boire. -- Redemption, or the Temptation of Christ, 60. Te 165 5 L'exemple de Daniel nous montre qu'en s'appuyant sur des principes religieux, les jeunes gens peuvent triompher des désirs de la chair et rester fidèles aux ordres de Dieu, bien que ce soit parfois très difficile. -- Testimonies for the Church 4:570. Te 165 6 Moralement, vous n'avez pas le droit de faire ce qui vous plaît -- "N'ai-je pas le droit de traiter mon corps comme il me semble bon?" -- Non, moralement, vous n'en avez pas le droit, parce que vous violez les lois de la vie et de la santé que Dieu nous a prescrites. Vous êtes la propriété de Dieu; vous lui appartenez par droit de création et de rédemption. "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." La loi qui ordonne le respect de soi-même et de la propriété du Seigneur est ici mise en évidence. Cela nous amènera à respecter les obligations auxquelles est assujetti tout être humain qui désire garder en bon état le mécanisme merveilleux qu'est son corps. -- Manuscrit 49, 1897. Te 166 1 Le caractère sacré des lois naturelles -- Chacune des lois qui régissent l'être humain devrait être scrupuleusement observée. Toute désobéissance volontaire à cette loi est un péché, au même titre que la violation de la loi morale. Toute la nature proclame la loi de Dieu; mais le Seigneur a inscrit sa loi sur tout notre être, sur chaque nerf, chaque fibre et chaque organe de notre corps. Nous aurons à supporter des pertes et des défaites si nous nous éloignons du sentier de la nature que Dieu a tracé pour nous égarer dans ceux de notre imagination. Te 166 2 Nous devons agir en accord avec la loi si nous voulons avoir la vie éternelle. Le chemin est assez large et tous ceux qui participent à la course peuvent remporter le prix. Si nous nous créons des appétits contre nature et les satisfaisons tant soit peu, nous violons les lois de la nature et notre état physique, mental et moral en sera affaibli. Nous sommes alors dans l'impossibilité de fournir l'effort persévérant, énergique et prometteur dont nous aurions été capables si nous avions observé ces lois. Si nous affaiblissons un seul de nos organes, nous dérobons à Dieu le service que nous aurions dû lui rendre: "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." -- The Review and Herald, 18 octobre 1881. Te 166 3 Avoir en permanence le sens de ses responsabilités -- Ceux qui se rendent pleinement compte de leur dépendance de Dieu n'imposeront pas à leur estomac une nourriture qui plaît au palais mais qui nuit aux organes digestifs. Ils ne feront pas de tort à ce qui appartient à Dieu en laissant de mauvaises habitudes diriger leur façon de manger, de boire et de se vêtir. Ils prendront grand soin de leur organisme, sachant qu'ils doivent agir ainsi pour collaborer avec Dieu. Dieu désire que nous soyons en bonne santé, heureux et utiles. Mais pour y parvenir, l'homme doit soumettre sa volonté à celle de son Père céleste. -- Lettre 166, 1903. Te 166 4 A l'abri derrière le rempart de l'indépendance morale -- S'ils font des efforts sérieux et persévérants et ne tiennent aucun compte de tous les préjugés d'une vie mondaine, les parents peuvent bâtir autour de leurs enfants un rempart moral capable de les mettre à l'abri des misères et des crimes qui sont la conséquence de l'intempérance. Il ne faut pas laisser les enfants s'élever au hasard et développer à l'excès des tendances qui devraient être supprimées dès leur plus jeune âge; mais on doit les éduquer avec soin et leur enseigner à prendre position pour la bonne cause, la réforme et l'abstinence. Lors de chaque crise, ils posséderont alors l'indépendance morale qui leur permettra d'affronter l'opposition qui ne manquera pas de s'élever contre ceux qui ont pris position en faveur de la tempérance. -- Pacific Health Journal, mai 1890. Te 167 1 Amener vos enfants à Dieu par la foi; cherchez à leur inculquer, tandis qu'ils sont réceptifs, le sens de leurs obligations à l'égard de leur Père céleste. Un tel effort nécessite beaucoup de persévérance. -- The Review and Herald, 6 novembre 1883. Te 167 2 Présentez l'obéissance aux lois de Dieu comme un privilège et une bénédiction -- Que les élèves soient impressionnés par le fait que le corps est un temple où Dieu désire habiter, qu'il doit être conservé pur, et que nos pensées doivent être nobles et élevées. L'étude de la physiologie leur révélera qu'ils sont des "créatures merveilleuses" et les remplira de respect. Au lieu de détruire l'oeuvre de Dieu, ils feront tout leur possible pour accomplir le plan glorieux du Créateur. Ils en viendront ainsi à considérer l'obéissance aux lois de la santé, non comme un sacrifice ou un renoncement, mais comme un privilège et une bénédiction inestimables, ce qu'elle est en réalité. -- Education, 203, 204. Te 167 3 La tempérance doit être considérée sous l'angle de la morale -- Si nous parvenons à faire prendre conscience à nos membres du problème moral que représente la tempérance, nous aurons remporté une grande victoire. Nous devons proclamer et pratiquer la tempérance en toute occasion. -- The Signs of the Times, 2 octobre 1907. Te 167 4 Chacun devra répondre de lui-même devant Dieu -- L'obéissance aux lois de la vie doit faire partie de nos préoccupations personnelles. Nous aurons à rendre compte devant Dieu de nos habitudes et de nos pratiques. La question à laquelle nous devons répondre n'est pas: "Que dira le monde?" mais: "Comment puis-je, en tant que chrétien, prendre soin du corps que Dieu m'a confié? Rechercherai-je mon plus grand bien temporel et spirituel en m'efforçant de faire de mon corps un temple où pourra habiter le Saint-Esprit? Le sacrifierai-je aux idées et aux pratiques du monde?" -- Manuscrit 86, 1897. Te 168 1 Plus que vainqueurs -- Si les chrétiens restent maîtres de leur corps, s'ils placent leur appétit et leurs passions sous le contrôle d'une conscience éclairée, s'ils comprennent qu'il est de leur devoir envers Dieu et leur prochain d'obéir aux lois de la vie et de la santé, ils seront bénis dans leur corps et dans leur âme. Ils auront la force morale d'engager la lutte contre Satan et ils pourront être plus que vainqueurs par le nom de celui qui remporta la victoire sur l'appétit. -- The Review and Herald, 21 novembre 1882. ------------------------Chapitre 1 -- S'unir dans le travail Te 169 1 Il faut avancer la main dans la main -- Dans d'autres Eglises se trouvent des chrétiens qui sont à l'avant-garde pour défendre les principes de la tempérance. Nous devrions entrer en relation avec eux et leur permettre de collaborer avec nous. Nous devrions inviter des hommes de bien, des hommes éminents à seconder nos efforts en faveur de ceux qui périssent. -- Témoignages pour l'Église 2:465. Te 169 2 Unissons-nous lorsque nous en avons la possibilité -- Chaque fois que vous pouvez vous unir à des partisans de la tempérance, faites-le. -- The Review and Herald, 14 février 1888. Te 169 3 Quand l'occasion se présentait, mon mari ne manquait jamais d'inviter les défenseurs de la cause de la tempérance à ses réunions et leur permettait de prendre la parole. Lorsque nous étions invités à leurs assemblées, nous y allions toujours. -- Lettre 274, 1907. Te 169 4 Unissons-nous à ceux qui craignent Dieu -- Nous ne devons pas nous joindre à des associations pour la tempérance réunissant toutes sortes de personnes sacrifiant à toute espèce de satisfactions égoïstes, et leur donner le titre de réformateurs. Notre peuple doit s'unir autour d'un idéal plus élevé. En tant qu'enfants de Dieu nous devons faire la différence entre les hommes qui sont fidèles à la loi divine et ceux qui ne le sont pas. -- Lettre 1, 1882. Te 169 5 Une attitude judicieuse à l'égard des autres associations -- Le problème de la tempérance doit être examiné avec respect par tout vrai chrétien et recevoir particulièrement l'appui de ceux qui se prétendent partisans de la réforme. Mais il se trouvera des personnes dans l'Eglise qui n'agiront pas avec sagesse en ce qui concerne ce problème. Certains membres manifesteront du mépris pour toutes les réformes qui auront été proposées par des personnes étrangères à leur foi; ils font fausse route en se montrant trop exclusifs. Te 170 1 D'autres au contraire s'empresseront de ramener tout fait nouveau au problème de la tempérance, ce point-là éclipsant tous les autres; ils ignorent le caractère sacré et particulier de notre foi; ils se joignent aux groupes qui combattent pour la tempérance, et le peuple qui observe les commandements divins fait alliance avec toutes sortes de gens. Les dangers guettent toute âme qui n'est pas en relation intime avec Dieu. -- Ibidem. Te 170 2 Les leçons que l'on peut tirer d'une union peu avantageuse avec un groupe superficiel -- Des sociétés et des groupes abstinents ont été créés parmi des gens qui ne connaissent pas la vérité.* ... J'ai appris la situation particulière de l'église de X. Beaucoup de ses membres auraient reçu l'approbation divine s'ils avaient fait preuve d'autant de zèle et d'esprit missionnaire en faveur de la réforme au sein de notre Eglise qu'ils en ont manifesté pour le Club du Ruban-Rouge. Mais les différents groupes qui militent pour la tempérance ont des perspectives de réforme très limitées. Te 170 3 Ceux qui accordent beaucoup d'importance à ce problème, tout en faisant usage de tabac, de thé, de café et d'aliments malsains, ne sont pas de véritables défenseurs de la tempérance. Avec zèle et surexcitation, ils accomplissent de faibles efforts irréguliers, mais ne vont pas jusqu'au fond du problème de la véritable réforme. Au bout de peu de temps, leur intérêt diminuera et plusieurs d'entre eux retourneront à leurs anciennes habitudes malsaines; car ils n'attaquent pas le mal à sa racine, mais de l'extérieur. La tempérance doit atteindre le mal à sa racine, sinon elle n'a pas une grande utilité. Te 170 4 Notre influence doit s'exercer auprès des personnes sincères et fidèles -- Lorsque notre peuple se mêle aux ennemis du Christ, il n'en retire aucune force et n'en procure pas non plus. ... Nous ne devons pas être exclusifs; nous devons répandre la lumière et chercher toujours à sauver ce qui est perdu. Mais lorsque nous exécutons ce programme, nous devons toujours exercer notre influence auprès des personnes sincères et fidèles. ... Te 170 5 Profanation de la maison de Dieu -- Il n'est pas convenable d'introduire dans la maison consacrée au culte des gens qui font preuve d'intempérance en souillant leur corps avec du tabac tout en professant être des avocats de la tempérance. Les propos grossiers, les conversations et les gestes bruyants ne parlent pas en faveur de ces frères. ... Te 171 1 Il n'est pas possible que notre peuple s'associe à un groupe qui milite en faveur de la tempérance lorsque nos convictions sont si divergentes. ... Te 171 2 Nos amis incroyants se sont réjouis lorsqu'ils ont vu les dissensions créées dans l'Eglise par notre union avec le Club du Ruban-Rouge. Notre prise de position en faveur de la tempérance ne leur a pas fait éprouver de sympathie pour notre Mouvement. Ils sont loin d'avoir nos connaissances et ont traité nos membres de fanatiques dans le domaine sanitaire. Ils désirent maintenant que nous les aidions et les soutenions par notre influence, mais ils ne font rien pour se rapprocher de notre foi; si l'entreprise avait été menée avec plus de sagesse, l'opinion de quelques-uns à l'égard de notre foi aurait pu en être modifiée. Te 171 3 Si le Club avait été laissé à son propre niveau d'action, si, en tant que peuple de Dieu, nous étions restés au niveau supérieur qui était le nôtre et avions conservé la position d'avant-garde qui convient à notre foi, la lutte de notre Eglise en faveur de la tempérance aurait eu une meilleure influence. -- Ibidem. Te 171 4 Il ne faut pas sacrifier les principes -- Dieu m'a montré que chacun de nos membres devrait faire voeu d'abstinence, et adhérer à l'association pour la tempérance. ... Te 171 5 Nous devrions nous unir à d'autres personnes dans la mesure où nous le pouvons sans sacrifier nos principes. Cela ne signifie pas que nous devrions nous joindre à leurs groupes et à leurs associations;* mais nous devrions leur montrer que de tout notre coeur nous sommes favorables à la cause de la tempérance. Te 171 6 Nous ne devrions pas travailler seulement pour notre Eglise, mais nous intéresser aussi à toutes les personnes animées de nobles sentiments qui se trouvent en dehors de nos rangs. Nous devrions être à la tête de la réforme en faveur de la tempérance. -- The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 172 1 L'union avec des chrétiens qui militent en faveur de la tempérance est efficace -- Peu après notre départ de Californie et notre retour dans le Michigan au printemps 1877, nous fûmes invités, mon mari et moi, à participer à une assemblée en faveur de la tempérance, une oeuvre digne d'éloges ayant été entreprise parmi la majeure partie des habitants de Battle Creek. Ce mouvement comprenait le Club réformateur de Battle Creek, comptant un effectif de six cents membres, et l'Association féminine pour la tempérance chrétienne qui comprenait deux cent soixante membres. Les termes: Dieu, Christ, Saint-Esprit et Bible étaient familiers à ces ardents réformateurs. Ils avaient déjà fait beaucoup de bien; mais leurs efforts, leur système de travail et l'esprit qui régnait dans leurs assemblées promettaient encore beaucoup de résultats pour l'avenir. ... Te 172 2 Sur l'invitation de la commission préparatoire du maire, M. Austin, de M. W.A. Skinner, caissier de la Première Banque Nationale, et de M. C.C. Peavey, j'ai parlé, dans la grande tente, de la tempérance chrétienne, le dimanche 1 er juillet dans la soirée. Dieu m'a assistée, et bien que j'aie tenu la parole pendant une heure et demie, une foule de cinq cents personnes m'a écoutée dans un silence recueilli. -- Manuscrit 79, 1902; cité dans Testimonies for the Church 4:274, 275. Te 172 3 Il faut prêcher la tempérance dans d'autres Eglises -- Que la réforme de la tempérance soit prêchée dans les autres Eglises comme elle l'est chez les adventistes du 7e jour. ... Te 172 4 Les adventistes du 7e jour ne doivent ni par la plume, ni par la parole attaquer un autre mouvement qui milite en faveur de la tempérance. -- Lettre 107, 1900. Te 172 5 Les différences doctrinales ne doivent pas nous opposer -- Bien que les partisans de la tempérance aient des opinions différentes sur de nombreux points de doctrine,* nous pouvons nous unir à eux s'il nous est ainsi possible de venir en aide à notre prochain. Dieu désire que chacun de nous apprenne à travailler avec tact et habileté pour la cause de la tempérance et en faveur d'autres réformes, que nous employions nos talents avec sagesse et que nous fassions du bien à l'humanité. Te 172 6 Si nous voulons entrer dans la joie de notre Maître, nous devons collaborer avec lui. L'amour de Jésus nous fera toujours trouver la voie qui mène au coeur et à l'esprit de notre prochain. Nous deviendrons charitables, réfléchis et aimables; l'amabilité ouvre la porte des coeurs; la douceur a beaucoup plus de pouvoir que le fanatisme. -- The Review and Herald, 10 février 1885. Te 173 1 Avoir conscience de ses responsabilités -- Ceux qui ont travaillé pour la cause de la tempérance et ont senti que Dieu les soutenait dans leur effort auraient dû accomplir un travail beaucoup plus considérable. Nous devons avoir conscience de notre responsabilité dans cette tâche. -- The Review and Herald, 8 mai 1900. Te 173 2 Epargnez-vous le souci de construire des édifices -- Satan fait des efforts constants pour engager l'oeuvre de Dieu dans un travail prétendu excellent et profitable; ainsi on ne pourra pas ouvrir des portes nouvelles qui permettraient de pénétrer dans de nouveaux champs et de s'associer avec des personnes qui ont des connaissances approfondies des principes de la tempérance. Si nous joignions nos efforts aux leurs, nous pourrions accomplir un travail particulier pour notre époque sans être obligés de construire des bâtiments dispendieux qui grèveraient le budget des Fédérations et sans nous lancer dans une entreprise qui occasionnerait plus de perte que de profit. -- Manuscrit 46, 1900. Te 173 3 Dieu ouvrira la voie -- Profitez de toutes les occasions pour éclairer et encourager ceux qui travaillent en faveur de la tempérance. J'ai toujours eu du respect pour l'oeuvre de la tempérance. Si vous faites du Saint-Esprit votre guide, il ouvrira des voies qui vous permettront de travailler. -- Lettre 316, 1907. ------------------------Chapitre 2 -- Coopération avec la W.C.T.U. (Association chrétienne féminine de la tempérance) Te 173 4 Une organisation avec laquelle nous pouvons nous associer -- La W.C.T.U. est une association à laquelle nous pouvons sans crainte nous joindre pour faire connaître les principes de la tempérance. Il m'a été révélé que nous ne devons pas nous tenir à l'écart; au contraire, tant qu'on ne nous demande pas de renoncer à nos principes, nous devons, dans la mesure du possible, nous unir à ses membres pour faire avancer l'oeuvre de la tempérance. ... Nous devons collaborer avec ces associations lorsque nous le pouvons; et assurément il n'y a pas à hésiter lorsqu'il s'agit d'obtenir la fermeture intégrale des débits de boissons. Te 173 5 Lorsque l'être humain soumet sa volonté à la volonté divine, le Saint-Esprit agit dans le coeur de ceux pour lesquels il travaille. Il m'a été montré que nous ne devons pas nous tenir à l'écart de la W.C.T.U. Nous ne changerons pas d'attitude à l'égard de l'observation du sabbat en nous joignant à cette association dans le dessein de faire progresser l'abstinence totale. Nous montrerons de plus que nous approuvons leur prise de position en faveur de la tempérance. En leur ouvrant nos portes et en les invitant à joindre leurs efforts aux nôtres, nous bénéficierons de leur aide dans notre oeuvre de la tempérance. En s'unissant à nous, ils entendront des vérités que le Saint-Esprit est tout prêt à inscrire dans leurs coeurs. -- The Review and Herald, 18 juin 1908. Te 174 1 Une indifférence regrettable -- J'ai eu souvent l'occasion de me rendre compte du profit que l'on peut tirer d'une association avec la W.C.T.U. J'ai été très surprise de constater l'indifférence de nos pasteurs à l'égard de cette association. J'exhorte mes frères à se réveiller. -- Lettre 274, 1907. Te 174 2 Comment organiser notre travail en commun -- Nous devons dès à présent manifester un intérêt visible pour le travail entrepris par la W.C.T.U. Aucun de ceux qui prétendent jouer un rôle dans l'oeuvre de Dieu ne devrait ignorer l'importance qu'a revêtue cette association dans la cause de la tempérance. Te 174 3 Il serait bon que lors de nos assemblées sous la tente, nous invitions des membres de la W.C.T.U. à prendre part à nos réunions. Cela les aiderait à comprendre notre foi et nous donnerait la possibilité de nous joindre à eux dans la lutte contre l'intempérance. Si nous agissons ainsi, nous verrons alors que le problème de la tempérance a beaucoup plus d'importance que beaucoup d'entre nous ne l'avaient soupçonné. Te 174 4 Les membres de la W.C.T.U. sont à certains égards bien plus en avance que nos dirigeants. Le Seigneur possède dans cette association des âmes d'élite qui pourront nous apporter une aide précieuse dans notre lutte contre l'intempérance. Les connaissances que possèdent nos soeurs des vérités bibliques et de la loi de Dieu leur permettront de faire connaître à ces vaillants défenseurs de la tempérance ce qui leur apportera la paix intérieure. Il se formera ainsi des liens amicaux à la place des préjugés et des malentendus qui s'étaient parfois manifestés auparavant. Te 174 5 Dans la mesure où cela nous est possible sans devoir faire des compromis, nous avons tout intérêt à nous unir aux membres de la W.C.T.U. Te 174 6 Voici ce que j'ai écrit à ce sujet à l'une de nos soeurs en 1898: "Je suis persuadée que le Seigneur vous aide à conserver une vision claire et distincte des purs principes de la tempérance destinés à notre époque. Ceux qui observent sa volonté auront connaissance de la doctrine. ... Le Seigneur ne vous demande pas d'abandonner la W.C.T.U. Ses membres ont besoin de toute la lumière dont vous disposez. Eclairez leur chemin de votre mieux. Vous pouvez partager leur manière d'envisager les principes purs et élevés qui sont à l'origine de cette association. Le Seigneur vous a accordé talents et possibilités; vous devez les conserver purs et rester simple. Avec l'aide du Christ, vous accomplirez du bon travail." -- The Review and Herald, 15 octobre 1914. Te 175 1 Elles doivent apprendre leurs méthodes de travail à nos soeurs -- Nous pourrions faire beaucoup de bien si nous invitions quelques dames, membres de la W.C.T.U., à participer à nos assemblées sous la tente et à enseigner leurs méthodes de travail à nos soeurs. Au cours des réunions, elles entendraient un message tout en dispensant leurs instructions. Nous pouvons accomplir un grand travail; au lieu d'exposer aux incroyants les points de notre doctrine contre lesquels ils peuvent toujours trouver des objections, disons-leur comme Philippe à Nathanaël: "Viens et vois." Te 175 2 Nous ne pouvons pas nous unir à elles pour glorifier le dimanche -- Je désire que nous nous unissions à la W.C.T.U., mais nous ne pouvons pas le faire en glorifiant un faux sabbat. Nous ne pouvons pas accepter que notre travail nous entraîne à transgresser la loi de Dieu; mais nous leur disons: "Suivez le bon chemin." -- Manuscrit 93, 1908. Te 175 3 Il ne faut jamais refuser une invitation à s'exprimer en public -- On m'a demandé: "Lorsque les membres de la W.C.T.U. nous invitent à prendre la parole dans leurs assemblées, devons-nous accepter?" -- "Ne refusez jamais", ai-je répondu. C'est la règle que j'ai toujours suivie. Lorsqu'on m'a prié de parler sur la tempérance, je n'ai jamais hésité. Parmi les personnes qui travaillent en faveur de la tempérance, le Seigneur possède des âmes à qui la vérité doit être révélée. Nous devons porter le message aux membres de la W.C.T.U. Te 175 4 Quand le Christ était sur la terre, il cherchait avant tout à faire resplendir la lumière de sa justice sur les hommes plongés dans les ténèbres. Les membres de la W.C.T.U. ne possèdent pas la pleine lumière dans tous les domaines, mais ils accomplissent du bon travail. -- Manuscrit 31, 1911. Te 175 5 Nous sommes libres de travailler de concert avec eux -- Je suis profondément intéressée par le travail de la W.C.T.U. Dieu voudrait que vous vous sentiez libres de travailler de concert avec ses membres. ...Je ne crains pas que vous perdiez votre enthousiasme et abandonniez la vérité à cause de l'intérêt que vous portez à ces personnes qui ont si vaillamment travaillé en faveur de la tempérance. J'exhorte notre peuple et ceux qui ne partagent pas notre foi à faire toujours progresser la cause de la tempérance chrétienne. Te 176 1 Au cours de nos travaux, nous avons toujours eu le sentiment, mon mari et moi, que nous devions faire part, dans toutes nos assemblées, de notre parfaite conformité de vues avec ceux qui travaillent en faveur de la tempérance. Nous avons toujours exposé ce sujet en termes simples. Nous avons été plusieurs fois invités à parler de ce problème et je n'ai jamais refusé lorsque cela m'était possible. J'ai agi de la sorte non seulement ici, mais en Europe, en Australie et dans d'autres pays où j'ai eu l'occasion de travailler. Te 176 2 Il ne faut pas laisser passer une seule occasion de s'unir à ceux qui travaillent en faveur de la tempérance -- Je regrette qu'il n'y ait pas eu parmi nos membres un intérêt plus vif pour cette branche de l'oeuvre du Seigneur. Ne perdons pas une seule occasion de prendre part au travail en faveur de la tempérance où qu'il se présente. Bien qu'à l'étranger la cause de la tempérance ne fasse pas les progrès que l'on pourrait souhaiter, à plusieurs endroits les efforts déployés à cet effet ont été couronnés de succès. Les Européens sont sensibles à ce problème. A une certaine occasion, alors que j'avais accepté de parler sur ce sujet lors d'une grande assemblée, on me fit l'honneur de déployer au-dessus de la chaire le drapeau américain. Mes paroles furent écoutées avec la plus grande attention et à la fin de mon discours je reçus les plus sincères remerciements. Durant tout le temps que je consacrai à ce problème, je n'eus jamais à souffrir d'un mot irrespectueux. -- Lettre 278, 1907. Te 177 1 Les défenseurs de la tempérance manquent à leurs devoirs aussi longtemps que par le précepte et l'exemple -- par la parole, la plume et le vote -- ils ne s'efforcent pas de faire aboutir des lois de prohibition et d'abstinence totale. -- Ministère évangélique, 378. ------------------------Chapitre 1 -- La situation présente Te 177 2 Les mêmes péchés sont répétés -- Le jugement de Dieu sur les contemporains de Noé fut provoqué par des péchés semblables à ceux qui existent de nos jours. Nos contemporains commettent de tels excès dans le manger et le boire qu'ils sombrent dans la gloutonnerie et l'ivrognerie. L'intempérance engendrée par un appétit perverti, péché dominant du temps de Noé, excita les passions humaines et provoqua une corruption générale. La violence et le péché montèrent jusqu'aux cieux. Cette pollution morale fut finalement balayée de la terre par le déluge. ... Te 177 3 Les excès dans le manger, le boire et la façon de se vêtir finissent par devenir des crimes. Ils font partie des signes qui caractérisent les derniers jours et annoncent la venue imminente du Christ. Les hommes gaspillent le temps, l'argent et la vitalité physique que Dieu leur a confiés mais qui lui appartiennent pour se procurer des vêtements dont ils n'ont pas réellement besoin et des produits de luxe, qui, en satisfaisant leur appétit perverti, affaiblissent leur vitalité et sont une cause de souffrance et de déchéance. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 11, 12. Te 177 4 Une succession de chutes -- Depuis Adam jusqu'à notre époque, toutes sortes de crimes se sont perpétrés et chaque chute a été plus grave que la précédente. Les êtres humains que Dieu a créés n'étaient pas, comme aujourd'hui, dépourvus de santé, de beauté et de force. Te 178 1 Toutes sortes de maladies se sont développées et ont frappé le genre humain. Un tel état de fait n'était pas dans le plan de Dieu; il est contraire à sa volonté et vient de ce que l'homme n'a tenu aucun compte des lois destinées à le mettre à l'abri des terribles maux qui le guettaient. L'obéissance en tous points à la loi divine devait le préserver de l'intempérance, de la maladie sous quelque forme que ce soit et de la débauche. Personne ne peut violer impunément les lois de la nature. -- The Review and Herald, 4 mars 1875. Te 178 2 Des milliers de personnes vendent leurs facultés mentales -- Quel homme voudrait vendre volontairement ses facultés mentales, même pour une forte somme? Si quelqu'un lui offrait de l'argent en échange de son intelligence, il se détournerait avec dégoût d'une proposition aussi insensée. Et cependant, il y a des milliers de gens qui sacrifient leur santé, leurs possibilités intellectuelles et leur spiritualité à la satisfaction de leur appétit. Au lieu de gagner, ils ne font que perdre. Mais ils ne s'en rendent pas compte, parce que leur compréhension est amoindrie. Ils ont vendu les facultés que Dieu leur avait confiées. Et qu'ont-ils reçu en échange? Une sensualité abjecte et des vices dégradants! L'homme satisfait son appétit au prix de sa santé et de son intelligence. -- Ibidem. Te 178 3 Le changement se fait graduellement et insidieusement -- L'usage des boissons alcoolisées détruit la raison et ferme le coeur à toute influence pure et sainte. Le rocher inanimé serait plus attentif aux appels de la justice et de la vérité qu'un homme dont la compréhension est engourdie par l'intempérance. Les sentiments élevés qui animent le coeur ne disparaissent pas subitement. Un changement progressif s'opère. Ceux qui s'aventurent sur les chemins défendus de la corruption perdent tout sens moral. Bien que les débits de boissons abondent dans les villes, bien que les jeunes soient environnés de tentations qui s'adressent à leur appétit, à l'origine du mal ne se trouve pas toujours un verre de vin. Le thé, le café et le tabac sont des stimulants artificiels dont l'usage crée le besoin d'autres stimulants plus forts tels que l'alcool. Et tandis que les chrétiens dorment, le fléau gigantesque de l'intempérance gagne en force et fait de nouvelles victimes. -- The Signs of the Times, 6 décembre 1910. Te 178 4 Les tentations nous guettent partout -- Dans les salons et dans les lieux à la mode, on sert aux femmes des liqueurs en vogue, aux noms séducteurs, qui sont de vrais poisons. Pour les malades et ceux qui sont épuisés, il y a les "bitters" (amers) qui bénéficient d'une réclame intense et sont composés en grande partie d'alcool. Te 178 5 Afin de créer chez les enfants le goût pour les liqueurs, on fabrique et on met en vente des gâteaux et des bonbons où entre de l'alcool. En leur distribuant ceux-ci à certaines occasions, le marchand de liqueurs s'assure pour plus tard une clientèle fidèle. Te 179 1 C'est ainsi que cette oeuvre néfaste se poursuit jour après jour, mois après mois, année après année. Les pères, les maris, les frères, soutien, espoir et orgueil de la nation, se rendent joyeusement au café et en sortent ruinés et perdus. -- Rayons de Santé, 193. Te 179 2 La marche à la mort -- Pour enlever aux hommes le temps de réfléchir, Satan les entraîne dans la ronde infernale des amusements et des plaisirs de la table. Il les pousse à se donner en spectacle pour satisfaire leur vanité. Peu à peu, la situation actuelle devient semblable à celle du monde antédiluvien. La concupiscence, convoitise des yeux, l'égoïsme, le mauvais usage du pouvoir humain, la cruauté ... sont l'oeuvre du diable. Cette succession de folies et de crimes, voilà ce que les hommes appellent "la vie". ... Te 179 3 Le monde, uniquement attaché à satisfaire des désirs égoïstes, se comporte comme si Dieu n'existait pas. Une destruction irrémédiable et soudaine fondra bientôt sur les hommes. Beaucoup recherchent avec tant d'insouciance leur propre plaisir qu'ils finissent par être complètement dégoûtés de la vie et par y mettre fin. Ils dansent, s'amusent, boivent, fument, satisfont leurs passions animales et, ce faisant, marchent comme des boeufs vers l'abattoir. Satan emploie tous ces stratagèmes et ces séductions pour faire avancer les hommes sans qu'ils s'en rendent compte sur le chemin de la perdition; alors le Seigneur se lèvera de son trône et punira les habitants de la terre de leurs iniquités; alors la terre montrera son sang et ne couvrira plus ses morts. Le monde tout entier semble participer à une marche vers la mort. -- Evangelism, 26. Te 179 4 Le fléau est apporté aux nations païennes -- Les nations qui se disent chrétiennes exportent ce poison dans les pays païens. On apprend aux indigènes à boire de l'alcool. Il est parmi eux des hommes intelligents qui protestent contre ce breuvage mortel et cherchent vainement à protéger leur pays de ses ravages. Les nations civilisées contraignent les indigènes à acheter du tabac, de l'alcool et de l'opium. Les passions de ceux-ci, stimulées par la boisson, les conduisent bientôt à une dégradation inconnue auparavant. C'est ainsi que la tâche du missionnaire chrétien dans ces pays est paralysée. Te 179 5 De cette manière, par leur contact avec les peuples qui devraient leur apprendre à connaître le vrai Dieu, les païens sont initiés à des vices qui détruisent leurs tribus et leurs races. Et dans les régions enténébrées de la terre, les hommes civilisés sont haïs à cause de la malédiction qu'ils y ont apportée. -- Rayons de Santé, 193, 194. Te 180 1 Les Eglises chrétiennes même sont paralysées par ce mal -- L'industrie et le commerce des boissons enivrantes sont une puissance dans le monde. Ils ont pour eux les forces combinées de l'argent, de l'habitude et du vice. Leur influence se fait sentir jusque dans l'Eglise. Des hommes directement ou indirectement enrichis par le trafic de l'alcool en sont membres et y jouissent de l'estime de tous. Beaucoup d'entre eux donnent libéralement aux oeuvres de charité. Leurs contributions facilitent les entreprises de l'Eglise et soutiennent ses pasteurs. Ils s'attirent la considération qu'inspire la richesse. Les Eglises qui acceptent de tels membres encouragent virtuellement le commerce de l'alcool. Trop souvent, le pasteur n'ose pas s'élever contre ce mal. Il ne dit pas à ses paroissiens ce que le Seigneur a déclaré au sujet de l'oeuvre du marchand de boissons alcoolisées, car il craint de les offenser, de diminuer sa popularité et de perdre son poste. -- Idem, 194. Te 180 2 Les pasteurs ont laissé tomber l'étendard de la vérité -- Le Seigneur désapprouve les hommes qui vivent sur la terre en cette époque de péril et de corruption. Certains ministres de l'Evangile se sont éloignés de Dieu, d'autres, tout en prétendant croire au nom du Christ, ne font pas flotter l'étendard de la vérité. Les pasteurs ont peur de s'affirmer ouvertement en faveur de la prohibition; ils passent sous silence le fléau de l'alcoolisme, craignant de voir diminuer leur salaire ou de froisser les membres de leur église. Ils redoutent de perdre leur popularité en affirmant de façon nette et claire la vérité biblique et en faisant la distinction entre ce qui est sacré et ce qui est profane. En effet, beaucoup de membres d'église tirent leur revenu de façon directe ou indirecte du trafic de l'alcool. Te 180 3 Ils n'ignorent pas qu'ils commettent un péché. Ils savent que le trafic de l'alcool attire sur ses victimes la honte, la misère, la dégradation, la mort, et qui plus est la perte éternelle de leur âme. Ceux qui s'enrichissent, directement ou indirectement, grâce à ce commerce, mettent dans leur caisse l'argent qui a contribué à la perte d'une âme humaine. Te 180 4 Les églises dont certains membres tirent des revenus de la production ou de la vente des boissons alcoolisées se rendent responsables des conséquences de ce trafic. ... Te 180 5 De l'argent souillé par le sang des âmes -- Il se peut que le monde et l'Eglise louent un homme qui a tenté l'appétit de son prochain, puis a satisfait son besoin d'excitants; il se peut que l'on considère avec bienveillance celui qui a contribué à avilir l'homme qui fut créé à l'image de Dieu et à effacer virtuellement cette image; mais Dieu juge avec sévérité un tel homme et il inscrit sa condamnation dans le registre de mort. ... Te 181 1 Il se peut qu'un tel homme fasse de beaux dons à l'Église; mais Dieu peut-il accepter l'argent qui a été extorqué à la famille de l'ivrogne? Cet argent est souillé par le sang des âmes et la malédiction divine l'accompagne. Dieu dit: "Car moi, l'Eternel, j'aime la justice, je hais la rapine avec l'iniquité." Il se peut que l'Eglise loue la libéralité de celui qui apporte une telle offrande; mais si les yeux des membres d'église avaient été oints par le collyre céleste, ils n'appelleraient pas bien ce qui est mal, et justice ce qui est iniquité. Le Seigneur déclare: "Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? ... Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis? Cessez d'apporter de vaines offrandes: j'ai en horreur l'encens." Te 181 2 "Vous fatiguez l'Eternel par vos paroles, et vous dites: En quoi l'avons-nous fatigué? C'est en disant: Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Eternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir! Ou bien: où est le Dieu de la justice?" -- The Review and Herald, 15 mai 1894. Te 181 3 La situation actuelle appelle le jugement divin -- L'alcoolisme est en grande partie responsable de la méchanceté qui règne sur la terre et qui provoque actuellement les jugements de Dieu. Ne nous incombet-il pas de lutter de toutes nos forces contre ce terrible fléau? -- Counsels on Health, 432. Te 181 4 Une réforme est nécessaire -- Une réforme importante en faveur de la tempérance est nécessaire. Le monde est rempli d'hommes et de femmes qui vivent pour satisfaire leurs plaisirs égoïstes. Leur esprit engourdi par les stimulants et les narcotiques est incapable de discerner entre le profane et le sacré. -- Idem, 432. Te 181 5 Dieu nous invite à venir en aide à l'alcoolique -- Il se peut que votre prochain soit en train de se détruire en cédant à la tentation de l'alcool et du tabac. Il se peut qu'il soit en train d'irriter ses organes vitaux en faisant usage de stimulants trop forts. Il contribue ainsi à sa ruine, à celle de sa femme et de ses enfants qui n'ont aucune chance d'arrêter les pas de celui qui avance sur le chemin de la perdition. Dieu vous invite à venir travailler dans sa vigne et à faire tous vos efforts pour sauver votre prochain. -- Manuscrit 87, 1898. Te 181 6 En voyant cette triste situation et les terribles conséquences qu'entraîne l'usage de l'alcool, ne désirons-nous pas nous rallier à la cause de Dieu et employer toutes nos énergies à lutter contre ce grand fléau? -- Evangelism, 265. ------------------------Chapitre 2 -- L'appel à la lutte Te 182 1 Notre place est au front -- Les adventistes du 7e jour devraient se tenir au premier rang des partisans de la tempérance. -- Ministère évangélique, 375. Te 182 2 Ils devraient devancer tout le monde. -- Medical Ministry, 273. Te 182 3 Alors que l'intempérance possède d'ardents et zélés défenseurs, ne devrions-nous pas, nous qui nous disons partisans de la tempérance, figurer à l'avant-garde dans ce domaine et avoir une attitude ferme en sa faveur? Nous gagnerions, grâce à nos efforts, une couronne immortelle et notre attitude n'encouragerait en rien le fléau qu'est l'intempérance. -- The Review and Herald, 19 avril 1887. Te 182 4 J'éprouve de la tristesse en constatant que les membres de notre Eglise accordent peu d'importance au problème de la tempérance. ... Nous devrions être les premiers à proclamer la réforme dans ce domaine. -- The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 182 5 Cette question ne doit pas être considérée à la légère -- Beaucoup font de la tempérance un sujet de plaisanterie. Selon eux, le Seigneur ne se soucie pas de choses aussi peu importantes que le manger et le boire. Mais si le Seigneur négligeait ces aspects de la vie, il ne se serait pas révélé à la femme de Manoach pour lui donner des instructions et lui enjoindre à deux reprises de les observer. Cet exemple n'est-il pas la preuve qu'il se soucie du manger et du boire? -- The Signs of the Times, 13 septembre 1910. Te 182 6 Une partie du message du troisième ange -- Dans notre oeuvre, une place plus grande devrait être accordée à la question de la tempérance. -- Témoignages pour l'Église 2:464. Te 182 7 N'y aura-t-il pas parmi nos membres un réveil en faveur de la tempérance? Pourquoi ne nous opposons-nous pas avec plus de détermination au trafic de l'alcool, ce commerce qui détruit l'âme humaine et engendre toutes sortes de violences et de crimes? Grâce aux précieuses lumières que Dieu nous a confiées, nous devrions être à l'avant-garde de toute vraie réforme. -- Counsels on Health, 432. Te 182 8 Des efforts intenses et incessants -- L'intempérance fait toujours des ravages. L'iniquité sous toutes ses formes fait obstacle au progrès de la vérité et de la justice. Les maux sociaux qu'ont amenés l'ignorance et le vice engendrent encore une très grande misère et jettent une ombre d'infamie sur le monde et l'Eglise. La corruption qui existe parmi les jeunes s'accroît au lieu de diminuer. C'est seulement grâce à des efforts intenses et incessants que ce fléau pourra disparaître. La lutte contre l'appétit, l'égoïsme, les habitudes malsaines et les viles passions sera farouche et mortelle. Seuls ceux qui s'appuient sur de solides principes pourront remporter la victoire. -- The Review and Herald, 6 novembre 1883. Te 183 1 Dieu agit par l'intermédiaire de son Eglise -- La séduction exercée sur les hommes étant si forte, Dieu ne va-t-il pas agir par l'intermédiaire de son Eglise et révéler à son peuple son devoir à l'égard de ces pauvres victimes? Beaucoup considèrent l'alcool comme leur seul réconfort. Il n'en serait pas ainsi, si les enfants de Dieu profitaient de toutes les occasions qui leur sont offertes. Si leurs yeux n'étaient pas aveuglés par l'égoïsme, ils verraient le travail qui les attend. Ils pourraient accomplir la tâche que Dieu voulait leur confier au début de leur expérience, lorsque leur âme débordait de joie parce que leurs péchés étaient pardonnés. -- Manuscrit 87, 1898. Te 183 2 Une arme puissante -- Dieu veut que nous soyons là où nous pouvons avertir notre prochain et que nous soutenions la cause de la tempérance. En entretenant des habitudes malsaines dans le manger et le boire, les hommes détruisent leurs facultés intellectuelles. Nous n'avons pas besoin de faire violemment irruption dans leurs salons. Nous possédons une arme plus efficace: la Parole du Dieu vivant. Elle fera son chemin dans les ténèbres infernales dont Satan tente de couvrir les sentiers de l'homme. Dieu est plus puissant, plus fort. Il parle aux coeurs. Nous l'avons déjà vu à l'oeuvre. -- The General Conference Bulletin, 23 avril 1901. Te 183 3 Les jeunes doivent aussi tenter d'enrayer le mal -- Un jeune qui craint Dieu peut contribuer mieux que personne d'autre à la lutte contre l'intempérance. Les jeunes de nos villes devraient s'unir et former une armée déterminée à lutter contre toutes les formes de satisfactions égoïstes et malsaines. Ils ont beaucoup de possibilités de faire du bien! Ils pourraient préserver de nombreux jeunes de la corruption qui règne dans les salles et les endroits en plein air destinés à attirer la jeunesse par de la musique et d'autres attractions. ... Te 183 4 Les jeunes gens qui prétendent croire aux vérités pour notre temps ne peuvent réjouir leur Sauveur qu'en s'unissant pour faire face aux maux qui séduisent et frappent la société. Ils devraient lutter de toutes leurs forces contre le fléau de l'intempérance qui se généralise et fait sentir son influence corruptrice dans tout le pays. Sachant que l'intempérance est soutenue de façon ouverte et publique, ceux qui croient en Dieu devraient prendre fermement position contre le mal envahissant qui entraîne rapidement hommes et femmes à la perdition. -- The Youth's Instructor, 16 juillet 1903. Te 184 1 Appel à la guerre contre l'appétit et les désirs charnels -- Nos jeunes sont-ils prêts à prendre position en faveur de la tempérance et à montrer ses rapports avec le christianisme? Prendront-ils part à la guerre sainte contre l'appétit et les désirs charnels? Notre civilisation matérielle encourage des maux qui détruisent les bons principes. Mais le Seigneur est à la porte. Où sont les hommes disposés à aller de l'avant avec foi et prêts à l'action? Dieu nous appelle: "Mon fils, viens travailler aujourd'hui dans ma vigne." -- Manuscrit 134, 1898. Te 184 2 Obéir aux instructions divines -- Nous devons commencer l'oeuvre en faveur de la tempérance. Nous devons entreprendre le travail en suivant les conseils que Dieu m'a donnés à maintes reprises. -- Lettre 334, 1905. Te 184 3 Appel à se joindre à notre société pour la tempérance -- Les sociétés et les clubs pour la tempérance se développent chez les incroyants. Mais, bien qu'il ait dans le domaine de la tempérance des connaissances théoriques et pratiques supérieures à celles des autres dénominations, notre peuple organise peu de sociétés en faveur de la tempérance; il n'a pas pu ainsi exercer son influence comme il aurait dû le faire. -- Lettre 1, 1882. Te 184 4 Dieu m'a révélé que chacun de nos membres devrait faire voeu d'abstinence et appartenir à une société en faveur de la tempérance. -- The Review and Herald, 21 octobre 1884. Te 184 5 Chaque membre d'église devrait se mettre au travail -- Ceux qui lisent la Bible et croient en son message devraient travailler activement en faveur de la tempérance. Qui cherchera à faire progresser l'oeuvre du Rédempteur? Chaque membre d'église devrait faire sa part. -- Lettre 18a, 1906. Te 184 6 Nous désirons que chacun devienne un ouvrier en faveur de la tempérance. -- Manuscrit 18, 1894. Te 184 7 Le pouvoir de l'exemple -- Par notre exemple et notre empire sur nous-mêmes, nous pouvons être le moyen de sauver beaucoup d'âmes qui se dégradent par l'intempérance et vont jusqu'au crime et à la mort. -- Témoignages pour l'Église 1:480. Te 184 8 Nous avons besoin d'hommes comme Daniel -- Notre époque a besoin d'hommes qui, à l'exemple de Daniel, savent renoncer à eux-mêmes et ont le courage d'entreprendre des réformes radicales. Chaque chrétien devrait s'assurer que par son exemple et son influence il favorise l'oeuvre de la tempérance. Les ministres de l'Evangile devraient instruire et avertir fidèlement les membres. Chacun devrait se souvenir que son bonheur dans ce monde et dans l'autre dépend du bien qu'il accomplit ici-bas. -- The Signs of the Times, 6 décembre 1910. ------------------------Chapitre 3 -- L'exposé de la réforme sanitaire Te 185 1 Prêcher la tempérance en même temps que les vérités spirituelles -- Lorsque nous parlons des vérités spirituelles, nous devrions dire également ce que déclare la Parole de Dieu au sujet de la santé et de la tempérance. Nous devons tenter par tous les moyens possibles de les conduire à Jésus afin qu'il les convertisse par sa divine puissance. -- Lettre 148, 1909. Te 185 2 Lorqu'on leur parle de la tempérance, certaines personnes déclarent: "Je n'ai pas le temps; je suis tellement occupé à prêcher en différents endroits le message du troisième ange et les fondements de notre foi que je n'ai pas les moyens de travailler en faveur de la réforme sanitaire et de la tempérance." Si de tels hommes réduisaient d'un tiers leurs sermons, leurs auditeurs en seraient plus édifiés et ils trouveraient alors le temps de parler de la tempérance. -- The Review and Herald, 14 février 1888. Te 185 3 Tempérance et salut -- En tant que peuple de Dieu, nous avons reçu la mission de faire connaître les principes de la réforme sanitaire. Certains pensent que la question de l'alimentation ne vaut pas la peine qu'ils l'incluent dans leur travail d'évangélisation. Mais ils commettent là une grande erreur. La parole de Dieu déclare: "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Le problème de la tempérance et tout ce qui y touche occupent une place importante dans l'oeuvre du salut. -- Testimonies for the Church 9:112. Te 185 4 Une partie du message du troisième ange -- Frères et soeurs, nous désirons que vous compreniez l'importance du problème de la tempérance. Nous voudrions que nos ouvriers s'y intéressent et sachent que ce sujet est aussi intimement lié au message du troisième ange que le bras droit l'est au corps. Nous devons faire progresser cette tâche. -- The Review and Herald, 14 février 1888. Te 185 5 Enoncer clairement les lois de la santé et insister pour qu'on s'y conforme, telle est l'oeuvre qui accompagne le message du troisième ange, afin de préparer un peuple qui soit prêt à accueillir le Seigneur quand il viendra sur les nuées des cieux. -- Témoignages pour l'Église 1:364. Te 185 6 Toucher l'opinion -- Jean-Baptiste, animé de l'esprit d'Elie, prépara la première venue du Christ. Ceux qui préparent sa seconde venue reprennent l'activité de ces hommes de Dieu. Il faut parler de la réforme sanitaire; il faut toucher l'opinion populaire. Le problème de la tempérance dans tous les domaines doit trouver une place dans notre message pour que le peuple de Dieu se détourne de son idolâtrie, de ses excès de table et de son extravagance dans le domaine vestimentaire. -- Testimonies for the Church 3:62. Te 186 1 Luttons contre le fléau de l'alcoolisme. Faisons tous nos efforts pour mettre le monde en garde contre ses attraits séducteurs. Montrons aux jeunes et aux moins jeunes les terribles conséquences du manque de sobriété. -- Manuscrit 80, 1903. Te 186 2 Lorsque la tempérance sera présentée comme une partie de l'enseignement évangélique, beaucoup se rendront compte qu'ils doivent appliquer la réforme sanitaire. Ils verront le mal que fait l'alcool et comprendront que l'abstinence est la seule attitude que le peuple de Dieu puisse adopter en toute conscience. -- Testimonies for the Church 7:75. Te 186 3 Nécessité d'un message vivant -- Nous devons lutter de toutes nos forces contre ce mal qui détruit l'image de Dieu dans l'homme. Le combat s'offre à nous. Un message sans vie ne sera d'aucun effet à notre époque. Aux yeux de Dieu, le monde est corrompu et révolté, mais Dieu enverra ses saints anges pour aider ceux qui s'efforcent d'anéantir le culte de ces idoles. -- Lettre 102, 1897. Te 186 4 Il faut lutter avec plus de force maintenant qu'auparavant contre le fléau de l'intempérance. -- The Youth's Instructor, 9 mars 1909. Te 186 5 Des exposés sur la tempérance devraient accompagner les efforts entrepris dans toutes les villes -- Nous devons multiplier nos efforts en faveur de la tempérance. La tempérance chrétienne devrait être présentée dans tous les sermons que nous prêchons dans des villes. Il faut parler au peuple de Dieu de la réforme sanitaire et de tout ce que cela comporte. Il faut faire des efforts spéciaux pour parler à la jeunesse, aux adultes et aux personnes âgées des principes qui régissent la vie chrétienne. Cette partie du message devrait être à nouveau enseignée avec vigueur, et la vérité devrait agir à la manière d'une lampe. -- Manuscrit 61, 1909. Te 186 6 Des arguments convaincants, des appels pressants -- A l'occasion de chacune de nos assemblées, nous devrions présenter à nos auditeurs les arguments les plus convaincants en faveur de la tempérance et leur adresser les appels les plus pressants. Le Seigneur nous a chargés d'enseigner la tempérance chrétienne en nous basant sur la Bible. -- Manuscrit 82, 1900. Te 186 7 Des cours d'enseignement sanitaire devraient suivre les conférences publiques -- Il faudra accomplir de grands efforts pour faire connaître au monde les principes de la réforme sanitaire. Des conférences devraient être organisées pour présenter ce sujet; il faudrait instituer des cours pour donner aux personnes intéressées des notions de diététique et leur apprendre à préparer une nourriture saine, nourrissante et appétissante sans utiliser de viande, de thé ou de café. ... Te 187 1 Avec l'aide du Saint-Esprit, insistez sur l'importance de la tempérance au foyer. Montrez qu'il est nécessaire de s'abstenir de toutes boissons alcoolisées. Avertissez vos auditeurs des terribles conséquences qu'entraîne, pour l'organisme humain, l'usage de l'alcool et du tabac. -- Evangelism, 534. Te 187 2 Expliquez pourquoi nous avons changé nos habitudes alimentaires -- Il nous faudrait donner des conférences pour faire comprendre la nécessité des réformes dans le domaine alimentaire et montrer que les aliments trop assaisonnés irritent les parois fragiles des organes digestifs. Te 187 3 Nous devons expliquer pourquoi nous avons changé nos habitudes alimentaires et pourquoi nous ne faisons usage ni d'alcool ni de tabac. Te 187 4 D'une façon claire et simple, parlons des principes de la réforme sanitaire et mettons sur notre table une nourriture saine, abondante, préparée avec goût. Alors le Seigneur nous aidera à persuader nos interlocuteurs de l'urgence de cette réforme; il travaillera dans leur coeur et les aidera à en comprendre tous les avantages. -- Medical Ministry, 286. Te 187 5 Poursuivre jusqu'au bout -- Quand nous aurons montré que les principes de la réforme sanitaire sont bons, nous devrons poursuivre jusqu'au bout nos explications et exposer tout ce qui est inclus dans la question de la tempérance. -- Lettre 63, 1905. Te 187 6 Il faut présenter le sujet de façon attrayante -- Nous devons présenter les principes de la tempérance sous leur jour le plus attrayant. Prêtons des livres qui expliquent comment mener une vie saine. -- Testimonies for the Church 7:136. Te 187 7 Les conférences sur la tempérance doivent être édifiantes -- Il faudrait veiller à rendre les conférences sur la tempérance aussi édifiantes et enrichissantes que possible. Il est nécessaire d'éviter tout travail superficiel et tout ce qui pourrait revêtir un caractère théâtral. Ceux qui ont conscience de la valeur de ce travail veilleront à lui conserver un caractère élevé. Mais il existe une catégorie d'hommes qui ne ressentent aucun respect réel pour la cause de la tempérance. Leur seul but est de déployer leurs talents sur l'estrade. Les hommes purs et réfléchis, ceux qui comprennent les raisons profondes de cette oeuvre devraient être encouragés à travailler dans les branches importantes de la réforme. Il se peut qu'ils ne soient pas particulièrement doués sur le plan intellectuel, mais s'ils sont purs, humbles, sincères, et si la crainte de Dieu habite leur coeur, leurs efforts seront bénis. -- Testimonies for the Church 5:127. Te 188 1 Ne travaillez pas seul -- Aucun homme ne devrait s'engager seul dans ce travail. Plusieurs doivent s'unir pour accomplir un tel effort. Qu'ils aillent de l'avant, animés par la puissance du Saint-Esprit et fassent part du message céleste qu'ils ont reçu. ... Il faut montrer aux hommes qu'ils ont tort de dépenser leur argent en produits qui détruisent la santé de l'esprit, de l'âme et du corps. -- Evangelism, 531. Te 188 2 Le chemin que Dieu a tracé -- Contrairement aux habitudes dépensières et malsaines des gens qui vivent dans notre monde dégénéré, il faut prescrire le renoncement, l'humilité et la tempérance qui caractérisent ceux que Dieu conduit et bénit tout spécialement. Il nous a montré que la réforme sanitaire est aussi étroitement liée au message du troisième ange que la main l'est au corps. La cause principale de dégénérescence physique et morale de l'homme est la négligence de cet important problème. Celui qui cède à son appétit et à ses passions, celui qui refuse de prêter l'oreille aux conseils, de crainte d'avoir à abandonner des habitudes malsaines, est coupable aux yeux de Dieu. Te 188 3 Les risques que l'on court à se détourner de la lumière que Dieu nous a envoyée -- L'homme qui rejette une lumière bien précise endurcit son coeur et se prépare à faire fi d'autres lumières. Celui qui viole les lois morales dans sa façon de se nourrir et de se vêtir aura tendance, plus tard, à transgresser les ordres de Dieu dont dépendent ses intérêts éternels. ... Te 188 4 Le peuple que Dieu conduit se distinguera nettement du monde. S'il suit les directives divines, il accomplira le plan divin et se soumettra à sa volonté. Le Christ habitera le coeur de ces hommes. Le temple de Dieu sera saint. "Votre corps, dit l'apôtre Paul, est le temple du Saint-Esprit." Te 188 5 Dieu nous demande d'obéir aux lois naturelles -- Dieu ne demande pas à ses enfants de ne jamais se sentir affaiblis, mais d'obéir aux lois de la nature et de prendre soin de leur santé. ... Dieu a dispensé d'une main prodigue ses bontés riches et variées pour notre subsistance et notre plaisir. Mais pour que nous puissions jouir de notre appétit naturel, qui préservera notre santé et prolongera notre vie, il dénonce nos passions. Il dit: "Prenez garde, sachez vous limiter, ne cédez pas à la tentation d'un appétit contre nature." Lorsque nous nous créons un appétit perverti, nous violons les lois de notre être; nous prenons sur nous la responsabilité de détruire notre corps et de provoquer la maladie. -- Testimonies for the Church 3:62, 63. Te 189 1 Un message efficace et pénétrant -- Il m'a été révélé par mon instructeur divin que les partisans de la vérité devraient non seulement pratiquer la réforme sanitaire mais aussi l'enseigner avec persévérance à leur prochain. Ce sera un moyen d'attirer l'attention des incroyants sur la vérité. Ils penseront que si nous avons de si saines idées en ce qui concerne la tempérance et la santé, nos convictions religieuses valent la peine d'être soigneusement examinées. Si nous abandonnons la réforme sanitaire, nous perdrons beaucoup de notre influence sur le monde. -- Evangelism, 514. Te 189 2 Les conférences sur la tempérance atteindront un grand nombre de personnes -- Il faut accorder un soin tout particulier à ceux qui sont esclaves de leurs mauvaises habitudes. Ils doivent être instruits de la tempérance chrétienne par des conférences inspirées de la Parole de Dieu. Nous devons les conduire à la croix du Christ. Des personnes qui n'avaient pas mis les pieds dans une église depuis plus de vingt ans sont venues à de telles assemblées et ont été converties. En conséquence, elles ont abandonné thé, café, bière et liqueurs. Des transformations de caractère plus merveilleuses se sont opérées. Tandis que beaucoup acceptent le message par ce moyen, d'autres le rejettent pour leur ruine éternelle. Ce travail exige du temps et des efforts épuisants; et c'est avec douleur que l'on voit tant d'âmes écouter et comprendre mais, à cause de la croix, refuser d'accepter Jésus-Christ. -- Manuscrit 52, 1900. Te 189 3 Un travail personnel en faveur de l'intempérant -- Travaillez en faveur de l'intempérant et du fumeur; dites-leur qu'aucun alcoolique n'héritera du royaume de Dieu et qu'il n'y entrera "rien de souillé". Montrez-leur le bien qu'ils pourraient faire avec l'argent qu'ils dépensent maintenant pour ce qui ne peut leur faire que du mal. -- Medical Ministry, 268. Te 189 4 Travaillez, priez, édifiez -- Il se peut qu'une malheureuse victime de l'intempérance refuse de profiter de l'occasion de retrouver sa dignité d'homme et de rompre tous rapports avec le diable. Vous sentez-vous alors moins tenus d'essayer de réveiller l'âme qui est morte dans les transgressions et le péché, et de faire tout ce qui est en votre pouvoir? Jésus ferait des miracles merveilleux si les hommes accomplissaient seulement la tâche qui leur incombe. L'homme, par sa seule force, ne pourra jamais arracher une âme aux pièges de Satan. Seule une étroite union avec le Christ lui permettra de contribuer au relèvement de son prochain. L'homme doit travailler; il doit encourager l'âme abattue ou désespérée, prier pour elle, faire tout ce qui est dans ses possibilités et s'appuyer sur celui qui est tout-puissant, lutter comme Jacob pour remporter la victoire. Il doit s'écrier: "Je ne peux pas te laisser aller et je ne te laisserai pas aller, que tu ne m'aies béni." -- Manuscrit 87, 1898. Te 190 1 Pourquoi le message de la tempérance a-t-il une importance aussi vitale? -- Le chrétien doit être tempérant en toutes choses: le manger, le boire, le vêtement, et à chaque instant de sa vie. "Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinence, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible." Nous n'avons pas le droit de nous livrer à des abus et de nous mettre ainsi dans un état qui empêchera le Saint-Esprit de nous faire prendre conscience de notre devoir. C'est le comble de l'habileté satanique que d'arriver à soustraire l'homme, par son état même, à l'influence de l'Evangile. -- The Review and Herald, 29 août 1907. Te 190 2 Les laïques sont appelés à collaborer -- Une église à l'oeuvre est une église vivante. Que les membres d'église fassent briller la lumière. Leur voix doit s'élever en humbles prières, en témoignages contre l'intempérance, la folie et les plaisirs de ce monde. Ils doivent proclamer la vérité pour cette époque. La parole, le temps, l'influence sont des dons divins qui doivent être employés à gagner des âmes au Seigneur. Qu'ils visitent leurs voisins et manifestent de l'intérêt pour le salut des âmes. -- Medical Ministry, 332. Te 190 3 Le dimanche: un jour favorable pour cette oeuvre -- On peut faire le dimanche une bonne oeuvre pour le Seigneur en se livrant à différentes activités. ... Parlez avec force et avec assurance de l'amour du Sauveur, ainsi que de tempérance et d'expériences religieuses. C'est alors que vous apprendrez l'art d'évangéliser et que vous gagnerez beaucoup d'âmes. -- Témoignages pour l'Église 3:470. Te 190 4 Aux assemblées sous la tente -- Lors de nos camps-meetings, nous devrions consacrer plus d'efforts à enseigner les principes de la santé et la réforme sanitaire. Ces problèmes doivent occuper une place importante parmi nos activités, durant cette période. Ne cessons pas de prêcher la tempérance! -- Manuscrit 65, 1908. Te 190 5 Dans nos églises -- Chacune de nos églises doit rendre un témoignage clair et net. Si nous parvenons à faire comprendre à notre prochain l'importance de la tempérance, nous aurons remporté une grande victoire. -- Manuscrit 59, 1900. Te 190 6 Préparons-nous à enseigner notre prochain -- J'aimerais savoir pourquoi certains de nos pasteurs ont encore si peu fait en faveur de la tempérance. Pourquoi ne manifestent-ils pas un plus grand intérêt pour la réforme sanitaire? -- Lettre 42, 1898. Te 191 1 Nous devrions non seulement vivre en harmonie avec les lois de la santé, mais aussi les enseigner de la façon la plus attrayante. Beaucoup, même parmi ceux qui croient aux vérités pour notre époque, sont malheureusement ignorants de tout ce qui se rapporte à la santé et à la tempérance. Ils ont besoin d'être éduqués. Il ne faut pas leur laisser perdre de vue ce problème. La réforme sanitaire ne doit pas être considérée comme d'importance mineure et négligée; presque chaque famille a besoin d'être sensibilisée à ce problème. Il faut faire comprendre que c'est un devoir de pratiquer les principes de la vraie réforme. Dieu désire que son peuple soit tempérant en toutes choses. ... Te 191 2 Ne craignez pas le ridicule -- Nos pasteurs devraient traiter ce sujet avec sagesse. Ils ne devraient pas y être indifférents ou s'en détourner parce que certains les qualifient d'"extrémistes". Ils doivent découvrir ce que comporte la vraie réforme sanitaire et en enseigner les principes par leurs paroles et un exemple équilibré et discret. Lors de nos grandes assemblées, parlons de la santé et de la tempérance. Cherchons à toucher la conscience et l'intelligence. Utilisons tous les talents qui sont à notre disposition; continuons notre oeuvre par des publications. Te 191 3 "Instruire encore, instruire toujours", tel est le message qui m'a été délivré. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 117. ------------------------Chapitre 4 -- Un des buts de notre oeuvre médicale: Enseigner la tempérance Te 191 4 Créées pour faire connaître la véritable tempérance -- Nos cliniques ont été créées pour faire réellement connaître la véritable tempérance. -- Counsels on Diet and Foods, 162. Te 191 5 Message présenté sous l'angle moral -- Nos pasteurs qui travaillent dans nos cliniques devraient faire des causeries sur les principes de la tempérance, montrant que le corps est le temple du Saint-Esprit et que tout homme, étant racheté par Dieu, a le devoir de faire de son corps un saint temple où le Saint-Esprit pourra demeurer. A la suite de telles instructions, les auditeurs s'intéresseront peu à peu à la doctrine biblique. Te 191 6 Il faut aussi leur parler de la dissolution morale qui rend les habitants du monde actuel semblables aux antédiluviens: audacieux, blasphémateurs, intempérants et dépravés. Les péchés du monde présent font de la terre une antre de corruption. Il faut combattre ces péchés avec fermeté. Les prédicateurs doivent enseigner la tempérance en donnant le point de vue biblique. Lorsqu'ils montreront qu'elle fait partie du message évangélique, beaucoup verront la nécessité d'une réforme. -- Manuscrit 14, 1901. Te 192 1 Le devoir des médecins -- Que les médecins instruisent les gens des dangers de l'intempérance, fléau contre lequel il faut s'élever avec plus de force qu'on ne l'a fait jusqu'ici. Nos pasteurs et nos docteurs devraient exposer les dangers de cette pratique et, avec la puissance de l'Evangile, condamner le péché et exalter la justice. Tout pasteur ou tout médecin qui ne fait pas des appels personnels dans ce sens manque à son devoir et n'accomplit pas la tâche dont Dieu l'a chargé. -- Témoignages pour l'Église 2:465. Te 192 2 Enseigner une stricte tempérance -- Lorsqu'un médecin se rend compte qu'un malade souffre à cause de son mode d'alimentation ou par suite d'autres mauvaises habitudes, il lui fait un grand tort s'il ne le met pas en garde contre ses erreurs. Les ivrognes, les aliénés, les débauchés sont pour lui une invitation à proclamer bien haut que la souffrance résulte du péché. Ceux qui comprennent les principes de la vie devraient s'employer avec zèle à lutter contre toutes les causes de maladies. En contact continuel avec la douleur, s'efforçant de la soulager, comment le médecin pourrait-il se taire? Serait-il charitable et compatissant s'il négligeait de proclamer la tempérance comme le grand remède contre la maladie? -- Rayons de Santé, 295. Te 192 3 Le gardien de la santé morale et physique -- Le bon médecin est un éducateur. Il se rend compte de ses responsabilités, non seulement envers le malade qu'il soigne, mais aussi envers la société dans laquelle il vit. Il est le gardien de la santé morale comme de la santé physique. Il s'efforce, non seulement d'enseigner les méthodes thérapeutiques, mais encore d'inculquer de bonnes habitudes et de faire connaître les lois de la vie. Te 192 4 La connaissance des principes de la santé n'a jamais été plus nécessaire qu'aujourd'hui. Malgré le confort croissant et les commodités de la vie moderne, malgré les progrès remarquables de l'hygiène et de la thérapeutique, le déclin de la vigueur physique et de la force d'endurance est alarmant. Ce fait est digne de l'attention de tous ceux qui ont à coeur le bien-être de leurs semblables. Te 192 5 Notre civilisation artificielle encourage des habitudes pernicieuses. La manière de vivre qu'elle impose et les excès qu'elle excuse diminuent peu à peu nos forces physiques et mentales. D'où la maladie, la souffrance, l'intempérance et le crime. Te 192 6 Il est vrai que beaucoup de gens transgressent par ignorance les lois de la santé. Mais le plus grand nombre pèchent à bon escient, et devraient comprendre combien il est important de les observer. Le médecin a de multiples occasions de parler des lois de la santé, et de montrer la nécessité de s'y conformer. Par ses bons conseils, il peut faire beaucoup pour corriger des erreurs qui font un mal incalculable à l'humanité. -- Idem, 275, 276. Te 193 1 La clinique: un puissant moyen d'instruction -- Que dans toutes nos cliniques et nos écoles, ce qui a rapport à la réforme sanitaire prenne une place primordiale. Le Seigneur désire que nos cliniques soient des centres éducatifs. Qu'il s'agisse de grandes ou de petites institutions, leurs responsabilités restent les mêmes. Le Seigneur a donné cet ordre: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." -- Manuscrit 65, 1908. Te 193 2 Les malades perdront l'habitude des stimulants et des narcotiques -- Nos institutions médicales devraient dispenser de claires instructions dans le domaine de la tempérance. Il faudrait montrer aux malades le mal que fait l'alcool et les bénédictions qui résultent d'une abstinence totale. Il faudrait leur demander de ne plus consommer d'aliments qui ont ruiné leur santé et de les remplacer par une grande quantité de fruits. Lorsqu'on aura convaincu les malades de la nécessité de faire de l'exercice physique, leur cerveau et leurs nerfs fatigués se reposeront. L'eau pure et une alimentation saine et appétissante reconstitueront leurs forces physiques. Ils ne ressentiront plus le besoin des médicaments ou des boissons alcoolisées qui ont détruit leur santé. -- Lettre 145, 1904. Te 193 3 Restaurants -- Il faut ouvrir dans les villes des restaurants qui fournissent de la nourriture saine. De cette façon, le message de la tempérance sera proclamé. Chaque fois que cela serait possible, il faudrait réserver une salle où les clients pourraient assister à des conférences sur la santé et la tempérance chrétienne. Là, on pourrait leur apprendre à préparer une nourriture saine et les instruire sur d'autres sujets. Ces réunions se composeraient de prières, de chants et de discussions non seulement sur la santé et la tempérance, mais sur des sujets bibliques appropriés. Tout en apprenant aux gens à prendre soin de leur santé physique, vous aurez de nombreuses occasions de jeter la semence du message évangélique. -- Testimonies for the Church 7:115. ------------------------Chapitre 5 -- L'influence de la plume Te 193 4 Des publications consacrées à la tempérance -- Nous avons, sur le sujet de la tempérance, plus à faire que d'en parler simplement en public. Nous devons présenter nos principes dans nos traités et nos revues. -- Ministère évangélique, 376. Te 194 1 Chaque adventiste doit les distribuer -- Le peuple de Dieu devrait prendre à coeur l'avancement de l'oeuvre de la tempérance. L'intempérance est un mal qui s'étend. Les hommes cèdent de plus en plus à leurs appétits et ont grandement besoin d'ouvrages imprimés traitant de la réforme sanitaire. Une telle littérature est le bras droit de l'Evangile. Elle conduit les âmes à sonder la Bible pour avoir une meilleure compréhension de la vérité. Les hommes seraient solennellement mis en garde contre l'intempérance. Chaque observateur du sabbat devrait étudier et mettre en pratique les instructions contenues dans nos journaux et nos livres sur la santé et, plus encore, distribuer ces publications à ses voisins. -- Counsels on Health, 462. Te 194 2 Il faut chercher les gens là où ils se trouvent -- La distribution de nos publications sur la santé est un travail des plus importants. C'est une oeuvre à laquelle devraient s'intéresser tous ceux qui croient aux vérités pour notre temps. Comme jamais auparavant, Dieu désire que les âmes soient poussées à étudier le sujet de la tempérance et les principes qui sont à la base d'une véritable réforme sanitaire. La vie physique doit être soigneusement éduquée et développée. Ainsi, la nature divine se révélera pleinement dans l'être humain. Les facultés physiques et mentales, ainsi que les affections, doivent être cultivées afin d'atteindre leur plus haut degré d'efficacité. La réforme doit être prêchée sans relâche. ... Te 194 3 Les lumières divines concernant la réforme sanitaire doivent servir à notre salut et à celui des âmes. Apprenons aux êtres humains que Dieu a créé leur corps pour en faire sa demeure et qu'ils doivent l'entretenir avec soin. Nous devons atteindre les âmes là où elles se trouvent et les amener, par notre exemple et notre enseignement, à voir les beautés que recèle cette attitude judicieuse. ... Te 194 4 Ne pensons pas que la distribution des imprimés sur la santé soit d'une importance mineure. Nous devons faire preuve d'un plus grand intérêt et faire davantage d'efforts dans ce sens. Dieu bénira abondamment ceux qui s'y emploient avec zèle. C'est une tâche à laquelle il faudrait consacrer plus de temps actuellement. Te 194 5 Que les pasteurs s'efforcent d'encourager la distribution des journaux sur la santé et que chaque membre d'église travaille avec autant de zèle pour ces journaux que pour nos autres publications. ... Te 194 6 La distribution de nos journaux disposera efficacement les âmes à accepter les vérités particulières qui les aideront à se préparer pour la prochaine venue du Fils de l'homme. -- Idem, 445-447. Te 195 1 Ne pas cacher son drapeau -- Où que vous soyez, faites briller votre lumière. Distribuez prospectus et journaux lorsque vous êtes en voiture, en visite ou lorsque vous conversez avec vos voisins. Saisissez toutes les occasions et parlez au moment opportun. Le Saint-Esprit fera germer la semence dans quelques coeurs. ... Te 195 2 Je recommande particulièrement le numéro spécial sur la tempérance du "Watchman" ("Our Times"), que la Maison d'édition du Sud va bientôt publier. J'aimerais que nos fédérations soutiennent ce travail et mettent un grand nombre de ces journaux en circulation. Qu'aucune négligence ne vienne entraver cet effort, mais que tous s'efforcent de diffuser largement ce numéro. Te 195 3 Puisque le problème de la tempérance suscite actuellement tant d'intérêt, il ne peut y avoir de meilleur moment pour nous livrer à de telles activités. Que nos membres fassent tout ce qu'ils peuvent pour faire connaître notre point de vue sur la tempérance. Te 195 4 Multiplions les appels pressants en faveur de la fermeture des débits de boissons. Ce journal doit faire du bien. Travaillons en faveur de la tempérance avec plus d'ardeur et de décision. -- The Review and Herald, 18 juin 1908. Te 195 5 Notre responsabilité -- Puisque Dieu nous a donné de grandes lumières, nous avons la responsabilité solennelle d'attirer l'attention des hommes et des femmes qui réfléchissent sur la fréquence des cas d'alcoolisme et de crime qui leur sont si familiers, et de leur en montrer la signification. Nous devrions leur faire connaître les passages des Ecritures qui, dans un style simple et clair, décrivent l'état du monde peu avant la seconde venue du Christ. ... Te 195 6 Les quotidiens relatent de nos jours avec d'horribles détails des cas d'ivrognerie révoltante et de crimes horribles. Mais nous avons tendance à nous accoutumer à cet état de choses et à perdre de vue leur signification. La violence a envahi le monde. Les hommes boivent plus d'alcool que jamais auparavant. Les journaux décrivent avec force détails les crimes qui en sont la conséquence. Mais bien qu'ils aient de nombreuses preuves de l'accroissement de l'immoralité, les hommes ne prennent que rarement le temps de réfléchir sur un tel état de fait. Presque tous sans exception se glorifient de vivre à une époque de lumière et de progrès. ... Te 195 7 Que les messagers de Dieu attirent l'attention des chefs d'Etat, des rédacteurs de journaux et de tout homme qui réfléchit sur la signification profonde de l'alcoolisme et de la violence qui provoquent misère et mort. En tant que collaborateurs de Dieu, nous devons rendre un témoignage clair et résolu en faveur de la tempérance. ... Te 196 1 Nous avons maintenant une occasion unique de coopérer avec les intelligences célestes et d'éclairer le jugement de ceux qui étudient la signification profonde de la rapide augmentation des crimes et des tragédies. Tant que nous accomplirons fidèlement notre tâche, le Seigneur bénira nos efforts et nous aidera à sauver beaucoup d'âmes. -- The Review and Herald, 25 octobre 1906. Te 196 2 Partez les mains pleines de journaux -- Les imprimés qui parlent de la réforme sanitaire atteindront beaucoup d'âmes qui n'auraient jamais eu l'occasion de voir ou de lire des publications traitant d'importants sujets bibliques. Te 196 3 La satisfaction de tout appétit perverti accomplit son oeuvre de mort. L'intempérance doit être combattue. Efforçons-nous de faire connaître d'une manière avisée et coordonnée à quel point le vin et les boissons fortes altèrent les facultés que Dieu nous a confiées. La vérité concernant la réforme sanitaire doit être révélée et répandue; cela est essentiel si nous voulons attirer l'attention sur la vérité biblique. Te 196 4 Dieu désire que son peuple soit tempérant en toutes choses. Si ses enfants ne pratiquent pas la tempérance, ils ne pourront pas être sanctifiés par la vérité. Leurs pensées et leurs esprits se pervertiront. Beaucoup de ceux que l'on considère comme irrémédiablement dépravés seront touchés par la vérité s'ils sont convenablement éclairés sur leurs pratiques malsaines. Il se peut qu'ils deviennent alors des vases d'honneur, nobles, sanctifiés, utiles à leur Maître. Partez les mains pleines de journaux et le coeur rempli de l'amour du Christ pour les âmes que vous chercherez là où elles se trouvent. -- Manuscrit 1, 1875. Te 196 5 Se préparer et s'organiser en vue d'un travail effectif -- Nous devons travailler en faveur de la réforme sanitaire et considérer ce problème comme primordial. C'est un des moyens qui nous permettra de devenir pêcheurs d'hommes. Un bon travail se fait grâce à la distribution de nos imprimés. Unissez-vous et poursuivez ce bel effort. Apprenez à parler sans offenser votre prochain. Cultivez la douceur dans vos paroles. Que la grâce du Christ habite en vous avec abondance. Adressez-vous les uns aux autres des paroles d'encouragement. Je vous demande à tous instamment d'entrer dans les rangs. -- Manuscrit 99, 1908. Te 196 6 Proclamons cet avertissement -- Les enfants de Dieu doivent avoir l'esprit vif, toujours prêt à saisir les occasions de faire progresser la cause de Dieu. Ils ont un message à faire connaître. Au moyen de la parole et de la plume, ils doivent proclamer cet avertissement. Seul un petit nombre s'intéressera à leur message, seuls quelques-uns auront des oreilles pour entendre. Satan a habilement imaginé plusieurs moyens de garder les hommes sous son influence. Il les entraîne à affaiblir leurs organes en satisfaisant leur appétit perverti et en jouissant des plaisirs du monde. L'alcool, le tabac, le théâtre, les courses de chevaux sont quelques-uns des maux qui affaiblissent la sensibilité humaine et poussent l'homme à faire la sourde oreille aux pressants appels de Dieu. -- The Review and Herald, 23 juin 1903. ------------------------Chapitre 6 -- Le pouvoir du vote Te 197 1 Notre responsabilité en tant que citoyen -- Bien qu'en aucune manière nous ne devions faire de politique, nous avons cependant le devoir de prendre fermement position chaque fois qu'il est question de la réforme sanitaire. J'ai souvent eu à rendre un témoignage simple à ce sujet. Dans un article publié dans la Review du 8 novembre 1881, j'ai écrit: "Nos lois protègent ce mal qui cependant sape leurs fondements. Bien des gens déplorent cet état de choses mais se considèrent comme dégagés de toute responsabilité en la matière. Ils ont tort. Chaque individu exerce son influence sur la société." -- Ministère évangélique, 378. Te 197 2 Chaque électeur possède une voix -- Dans notre pays, tous les citoyens peuvent avoir, par leur vote, une action sur les lois qui régissent la nation. Cette influence et ce vote ne devraient-ils pas faire pencher la balance du côté de la tempérance et de la vertu? ... Te 197 3 Nous pouvons rallier au combat les amis de la tempérance et chercher à endiguer le flot d'immoralité qui envahit le monde. Mais de quelle valeur sont nos efforts aussi longtemps que la vente de l'alcool est autorisée par la loi? Est-ce que cette malédiction va reposer à jamais comme une flétrissure sur notre pays? Va-t-elle chaque année s'étendre comme un feu dévorant sur des milliers de foyers naguère heureux? -- Ibidem. Te 197 4 Par la voix, la plume, le vote -- Nous tremblons à la pensée de ces résultats désastreux et nous nous demandons quel remède y apporter, tandis que trop souvent nous tolérons et même nous sanctionnons la cause. Les défenseurs de la tempérance manquent à leurs devoirs aussi longtemps que par le précepte et l'exemple -- par la parole, la plume et le vote -- ils ne s'efforcent pas de faire aboutir des lois de prohibition et d'abstinence totale. N'attendons pas que Dieu fasse un miracle pour en arriver là et qu'il nous évite ainsi d'intervenir nous-mêmes. Nous devons attaquer de front cet ennemi géant. Notre mot d'ordre doit être: Pas de compromis et pas d'interruption dans nos efforts jusqu'à la victoire. -- Ibidem. Te 198 1 Le choix d'un homme sage -- Les intempérants ne devraient pas être élus à des postes de confiance. -- The Signs of the Times, 8 juillet 1880. Te 198 2 A la merci des intempérants -- Bien des hommes élus à des postes de confiance ont amoindri leurs facultés en se livrant à la boisson ou sont constamment sous l'influence du tabac. ... Le bonheur des foyers heureux, la réputation, la propriété, la liberté, la vie même se trouvent à la merci d'hommes intempérants qui siègent dans nos assemblées législatives ou nos tribunaux. Te 198 3 Beaucoup d'hommes, jadis droits et pleins de bonté, perdent leur intégrité et leur amour du prochain, s'associent aux malhonnêtes et aux débauchés, épousent leur cause et partagent leur faute parce qu'ils ont cédé aux exigences de leur appétit. Te 198 4 Le droit sacré du citoyen est bafoué -- Que d'hommes perdent la possibilité d'exercer leurs droits de citoyens d'une république! Achetés par un verre de whisky, ils votent pour un candidat sans scrupule. Les intempérants n'hésiteront pas à employer la tromperie, la corruption électorale et même la violence contre ceux qui refuseront d'accorder une liberté sans limite à l'appétit perverti. -- The Review and Herald, 8 novembre 1881. Te 198 5 Responsabilité des citoyens passifs -- Beaucoup apportent leur appui au grand destructeur. Ils l'aident par leur vote à détruire l'image morale de Dieu dans l'homme et ne tiennent aucun compte des familles qui sont avilies par un usage immodéré d'alcool. -- Manuscrit 87, 1898. Te 198 6 Ceux qui approuvent par leur vote le trafic de l'alcool seront responsables du mal que font les victimes de la boisson. -- Lettre 243a, 1905. Te 198 7 Une décision importante de nos pionniers (extrait du journal d'Ellen White 1859) -- Nous avons assisté à une réunion dans la soirée. Réunion intéressante où chacun s'est exprimé à coeur ouvert. Alors qu'il était temps de conclure, la question du vote fut envisagée et discutée. James parla le premier, puis frère Andrews. Tous deux affirmèrent qu'il valait mieux favoriser le bien plutôt que le mal par notre comportement et qu'il est juste de voter pour les hommes tempérants qui sont en fonction dans nos villes plutôt que de courir le risque par notre silence d'être gouverné par des intempérants. Frère Hewett raconta une expérience récente et déclara qu'il était bon de voter. Frère Hart s'exprima avec sagesse. Frère Lyon était d'un autre avis. Personne ne fit d'objection au vote. Frère Kellogg a commencé à se rendre compte qu'il était raisonnable de voter. Une bonne ambiance régnait parmi les frères. Oh! s'ils pouvaient tous agir poussés par la crainte de Dieu! Te 199 1 Des hommes intempérants sont venus aujourd'hui à nos bureaux; en termes flatteurs, ils ont approuvé les observateurs du sabbat ne désirant pas participer aux élections et ils espèrent que, comme les Quakers, nous nous en tiendrons à cette position. Satan et ses anges sont à l'oeuvre à notre époque; le diable a ses collaborateurs terrestres. Que Satan puisse être déçu, telle est ma prière! -- E. G. White diary, dimanche 6 mars 1859. Te 199 2 La leçon des peuples anciens -- La prospérité d'une nation dépend des vertus et de l'intelligence des citoyens. Pour posséder de tels bienfaits, les habitudes d'une stricte tempérance sont indispensables. L'histoire des peuples anciens fourmille d'exemple qui sont pour nous un avertissement. Le plaisir, la volupté et les moeurs dissolues ont préparé la décadence de ces peuples. L'avenir prouvera si notre pays aura profité de l'exemple et évité leur sort. -- The Review and Herald, 8 novembre 1881; Ministère évangélique, 379. ------------------------Chapitre 7 -- L'appel pour la moisson Te 199 3 Il est temps de travailler -- N'est-ce pas maintenant le moment de travailler, frères et soeurs? D'utiliser les capacités que Dieu nous a données et d'être saisis d'un saint zèle? De nous conduire comme Caleb, de partir pour le front, d'élever nos voix pour protester contre les rapports qui circulent de tous côtés? Sommes-nous incapables de conquérir le pays? Nous pouvons par la grâce de Dieu accomplir un travail important en faveur de la tempérance. -- Manuscrit 3, 1888.* Te 200 1 Qui s'engagera? -- Nous voyons tout autour de nous des personnes qui sont devenues les victimes de leur appétit perverti. Qu'allons-nous faire pour elles? Notre exemple ne peut-il pas les aider à s'engager sur le chemin de la tempérance? Pouvons-nous imaginer les tentations qui assaillent les jeunes tout autour de nous sans chercher à les avertir et à les sauver? Qui prendra parti pour le Seigneur? Qui s'offrira pour retenir le flot d'immoralité, de malheur et de misère qui envahit notre monde? -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 40. Te 200 2 Le moment favorable -- L'intempérance sous toutes ses formes prend possession du monde. Ceux qui, actuellement, sont de vrais éducateurs, qui enseignent en s'inspirant des principes du renoncement et du sacrifice personnel auront leur récompense. C'est aujourd'hui le temps favorable, l'occasion unique pour accomplir un travail béni. -- Medical Ministry, 25. Te 200 3 Nous sommes responsables -- Nous sommes aussi responsables des vices que nous n'avons pas cherché à enrayer chez notre prochain en lui adressant des réprimandes, des avertissements, en usant de notre autorité de parents ou de pasteurs, que si nous étions nous-mêmes coupables de ces fautes. -- Testimonies for the Church 4:516. Te 200 4 Un nouvel essor -- La cause de la tempérance doit connaître un essor nouveau. -- The Review and Herald, 14 janvier 1909. Te 200 5 Il y a bien des années, nous regardions ces principes de la tempérance comme une part essentielle du message que nous avons à proclamer au monde. Il devrait en être de même aujourd'hui. -- Ministère évangélique, 375. Te 200 6 Si nous avions poursuivi l'oeuvre de la tempérance avec le même élan qu'au début, si, à nos camps-meetings, nous avions présenté devant le public les dangers de l'intempérance et si tout cela avait été exposé en relation avec le retour prochain du Christ, un réveil se serait produit parmi nos auditeurs. Si notre zèle était proportionné à l'importance des vérités que nous possédons, nous pourrions sauver du naufrage des centaines et des milliers d'âmes. -- Témoignages pour l'Église 2:465. Te 200 7 Si nos membres arrivent à comprendre l'importance de l'enjeu, s'ils cherchent à rattraper le temps perdu en mettant leur coeur, leur âme et leur force au service de cette oeuvre, il en sortira un bien immense. -- Lettre 78, 1911. Te 200 8 Avec Dieu nous sommes en majorité -- Vous dites: Nous sommes une minorité. Dieu n'est-il pas une majorité? Si nous sommes du côté du Dieu qui créa les cieux et la terre, ne sommes-nous pas du côté de la majorité? Nous avons pour nous les anges. Ils sont les plus forts. -- Manuscrit 27, 1893. Te 201 1 Nous ne pouvons pas faire grand-chose avec nos faibles mains humaines, mais nous avons un soutien tout-puissant. Nous ne devons pas oublier que le bras du Christ peut atteindre le fond même de la misère humaine et de la dégradation. Il lui est possible de nous aider à maîtriser ce terrible démon qu'est l'intempérance. -- Christian Temperance and Bible Hygiene, 21. Te 201 2 Les champs sont prêts pour la moisson -- Il faut qu'on accorde partout une plus grande importance au problème de la tempérance. L'alcoolisme et le crime qui en est la conséquence inévitable nous poussent à élever notre voix contre ce fléau. Le Christ constate qu'il y a une moisson abondante à engranger. Les âmes sont affamées de vérité et ont soif de l'eau qui vivifie. De nombreuses personnes sont prêtes pour le royaume; il faut aller à leur recherche. Le peuple qui possède la vérité ne s'en rend-il pas compte? N'entendons-nous pas la voix du Christ qui nous dit: "Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs qui blanchissent déjà." -- Lettre 10, 1899. ------------------------Appendice A -- Ellen G. White, ouvrier de la tempérance Te 202 1 J'ai été chargée de parler de la tempérance -- En tant que messagère du Seigneur, j'ai dû parler aussi de la tempérance. On m'a demandé d'aller dans de nombreux endroits pour traiter ce sujet devant de grandes assemblées. Pendant de longues années, j'ai été connue pour mes conférences sur la tempérance. -- Manuscrit 140, 1905. Te 202 2 Je considère comme un privilège d'avoir pu rendre témoignage à ce propos devant de nombreuses assemblées et dans beaucoup de pays. J'ai souvent parlé de ce sujet devant de grandes foules au cours de nos camps-meetings. -- Lettre 78, 1911. Te 202 3 Notre manière de présenter le sujet -- Nous avons abandonné les sentiers battus du conférencier populaire, et nous avons recherché l'origine de l'intempérance dans le foyer, la nourriture familiale et le manque de sobriété durant l'enfance. Une nourriture stimulante crée un besoin de stimulants encore plus forts. L'enfant dont le goût est ainsi perverti et à qui on n'a pas appris à contrôler son appétit devient un alcoolique et un fumeur quelques années plus tard. Nous avons envisagé le problème en prenant ces considérations comme point de départ. Nous avons montré aux parents qu'ils ont le devoir de donner à leurs enfants une vue exacte de la vie et des responsabilités de chacun et de poser les bases qui leur assureront un caractère chrétien et intègre. Pour qu'elle réussisse pleinement, la grande tâche de la réforme doit débuter au foyer. -- The Review and Herald, 23 août 1877. Te 202 4 Une grande assemblée en faveur de la tempérance à Kokomo, Indiana -- Le rédacteur du journal "Le Courrier de Kokomo" se rendit sur place le sabbat. Il fit savoir par des annonces que nous devions parler de la tempérance chrétienne sur les lieux du camp, le dimanche après-midi. ... Trois trains spéciaux pour les excursions amenèrent beaucoup de monde sur les lieux. Les gens d'ici s'intéressent vivement au problème de la tempérance. A 14h 30, nous nous sommes adressés à environ huit mille personnes en présentant le sujet sous l'angle moral et chrétien. Grâce à Dieu, nous avons été particulièrement clairs et détendus, et l'auditoire nous a écoutés avec la plus grande attention. -- The Review and Herald, 23 août 1877. Te 203 1 Prédications en faveur de la tempérance à Salem, dans l'Oregon -- Le dimanche 23 juin 1873, j'ai parlé de la tempérance dans une église méthodiste de Salem (Oregon). L'auditoire était plus nombreux que d'habitude, et je me sentais détendue en traitant mon sujet favori: la tempérance. On m'a demandé de prendre à nouveau la parole au même endroit, le dimanche suivant le camp d'évangélisation, mais j'en ai été empêchée par une extinction de voix. Le mardi, cependant, je parlai de nouveau dans cette église. On m'a offert à maintes reprises d'exposer ce sujet dans plusieurs villes de l'Oregon, mais mon état de santé ne m'a pas permis de satisfaire à ces requêtes. Te 203 2 Au début du mois d'août 1878, nous nous sommes arrêtés à Boulder City, dans l'Etat du Colorado, et nous avons eu le plaisir de voir la tente où frère Cornell tenait une série de réunions. ... Celle-ci avait été prêtée pour que l'on y tienne des assemblées en faveur de la tempérance et, après y avoir été invitée tout spécialement, je me suis adressée à de nombreux auditeurs attentifs. Bien que je sois fatiguée par mon voyage, le Seigneur m'a aidée à présenter de façon intéressante la nécessité de pratiquer une stricte tempérance. -- Testimonies for the Church 4:290-297. Te 203 3 L'éternité seule révélera ce qui a été accompli par ce genre de ministère, combien d'âmes, atteintes par le scepticisme, lasses du monde, ont été conduites auprès du grand Médecin qui désire sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. Le Christ est un Sauveur ressuscité, et la "guérison est sous ses ailes". -- Témoignages pour l'Église 2:465. Te 203 4 Unissons-nous à d'autres pour aider nos semblables -- Le sabbat soir, j'ai pris la parole au Washingtonian Hall.* ... Le dimanche aprèsmidi, au même endroit, j'ai parlé de la tempérance à une assemblée nombreuse qui m'a écoutée avec le plus grand intérêt. Je me sentais détendue et forte alors que je parlais de Jésus qui a pris sur lui les infirmités, les soucis et les anxiétés de l'humanité et qui a remporté la victoire pour nous. ... Te 203 5 A la fin de la réunion, j'ai eu le plaisir d'être présentée au président du Washingtonian Home. Il m'a remerciée au nom de sa famille et de ses amis pour le plaisir qu'ils avaient eu à écouter mes remarques. J'ai été cordialement invitée à leur rendre visite lorsque je passerais de nouveau à Chicago, et je les ai assurés que je considérais cela comme un privilège. J'ai été heureuse d'avoir pu présenter la tempérance, telle que l'envisagent les chrétiens, aux pensionnaires de ce foyer pour alcooliques où l'on aide ces malheureux à vaincre le vice qui maintient tant de personnes dans un esclavage presque sans espoir. J'appris ensuite que parmi ceux qui sont obligés d'avoir recours à l'aide amicale du foyer, il y a des avocats, des médecins et même des pasteurs. -- The Review and Herald, 10 février 1885. Te 204 1 Réponses encourageantes -- J'aborde résolument ce sujet (la tempérance), et il a une nette influence sur de nombreux esprits. J'entends souvent ce témoignage: "Je ne fume plus, je ne bois plus de vin, je ne fais usage d'aucun stimulant ou narcotique depuis que j'ai assisté à l'une de vos conférences sur la tempérance." Ces personnes me disent alors: "Je dois me pénétrer de ces principes salutaires en vue de l'oeuvre que je vais entreprendre, car je veux que d'autres connaissent les bienfaits dont je jouis. Cette réforme a fait beaucoup pour moi et pour tous ceux avec qui j'entre en contact. Je vais choisir la meilleure part, c'est-à-dire travailler avec le Christ en m'appuyant sur des principes bien établis et en tendant vers des buts précis, et gagner la couronne de vie réservée aux vainqueurs." -- Lettre 96, 1899. Te 204 2 Dans nos assemblées publiques en Australie, nous avons pris particulièrement soin de présenter avec clarté les principes fondamentaux de la réforme. Généralement, quand je parlais le dimanche, je prenais pour thème la santé et la tempérance. Lors de quelques camps-meetings, ce sujet a été abordé chaque jour. En maints endroits, l'intérêt qu'a soulevé notre position à l'égard des stimulants et des narcotiques a amené les amis de la tempérance à assister à nos réunions et à approfondir leur connaissance des différentes doctrines de notre foi. -- Manuscrit 79, 1907. Te 204 3 Contact avec les membres de la W. C. T. U.* à Melbourne -- Le Dr M. G. Kellogg est venu me trouver pour me demander si je voulais avoir un entretien avec la présidente et la secrétaire de la W. C. T. U. Nous les avons invitées dans notre tente et nous avons passé un moment très agréable. La présidente est une stricte végétarienne qui n'a pas mangé de viande depuis quatre ans. Elle a un teint clair qui parle en faveur de ses habitudes d'abstinence. La secrétaire est une jeune femme. Toutes deux sont intelligentes. Elles montrèrent un vif intérêt pour tout ce qu'elles avaient entendu. Elles me prièrent de venir parler dans la belle salle où elles tiennent leurs réunions, et elles ont demandé à frère Starr d'écrire pour leur journal de tempérance. Te 205 1 La présidente désirait que nous accordions nos efforts avec les leurs. "Soyez assurés, dirent-elles, que nous irons partout où il nous sera possible de faire briller notre lumière." Elles parurent très satisfaites de voir, d'entendre et de constater que notre peuple possède et fait connaître les fruits de l'Esprit. Je donnai à chacune un exemplaire de Tempérance chrétienne, de la Tragédie des siècles à l'une, et de Patriarches et prophètes à l'autre. -- Manuscrit 2, 1894. Te 205 2 Efforts en faveur de l'éducation sanitaire -- Le capitaine Press et sa femme, présidente de la W.C.T.U. de Victoria, étaient présents. Mme Press est venue me voir au camp et me demanda instamment de m'adresser à leur société. Lorsque j'eus fini de parler le dimanche, elle vint vers moi et me saisit la main en disant: "Je vous remercie de votre discours. Il m'a ouvert des horizons nouveaux et m'a fait une impression durable. Je ne perdrai jamais la force que j'en ai retirée." Te 205 3 Elle me présenta à son mari, un homme au visage noble. Il est pilote et occupe une situation très importante. Frère et soeur Starr ont dîné avec eux et ont éprouvé beaucoup de plaisir à faire leur connaissance. Mme Press, au nom de la W. C. T. U., nous a demandé avec insistance de donner des cours de cuisine diététique. Nous avons organisé une école de cuisine à Melbourne dans la salle adjacente à la salle de réunions de la W. C. T. U. A partir de mardi prochain, nous allons donner quatre leçons, une par semaine; nous apprendrons à préparer huit plats différents à chaque leçon. Ce projet a soulevé beaucoup d'enthousiasme. ... Te 205 4 La meilleure société de Williamstown suit nos assemblées. M. Press et sa femme ont assisté à quelques-unes de nos réunions au camp-meeting. Ils disent que la Bible est maintenant pour eux un livre nouveau. Ils se rendent compte qu'elle contient une vérité précieuse qui fait leurs délices. -- Manuscrit 6, 1894. Te 205 5 Maintenir les relations -- Mme Press, la présidente du W. C. T. U. de Victoria, et Mme Kirk, la secrétaire, sa soeur et deux dames âgées, ainsi que la nièce de Mme Press ont dîné avec nous. Nous avons fait la connaissance de Mme Press et de Mme Kirk à Melbourne. Elles viennent d'assister à une convention en faveur de la tempérance à Sydney. Nous avons eu un entretien agréable. Elles sont maintenant, tandis que j'écris, en train de visiter la région dans notre voiture. J'espère que ces soeurs vont être amenées à la connaissance de la vérité. Nous désirons tant voir les personnes intelligentes se convertir et proclamer la vérité. -- Manuscrit 30, 1893. Te 206 1 Des assemblées pour la tempérance en Nouvelle-Zélande -- Quelques-uns des auditeurs ont été très intéressés par ce sujet. Le maire, le policier et plusieurs autres déclarèrent que c'était de beaucoup la meilleure prédication sur la tempérance qu'ils aient jamais entendu. Nous avons pensé que c'était une réussite et nous avons décidé de tenir une assemblée semblable le dimanche après-midi suivant. Malgré un ciel nuageux et une pluie menaçante, nous avons été bénis. Les auditeurs étaient plus nombreux que la fois précédente. Beaucoup de jeunes gens écoutaient avec intérêt; d'autres avaient un air grave. Ce fut un moment particulier. Une course de chevaux qui avait duré deux jours, et une exposition de bétail venaient d'avoir lieu. Cela avait tellement excité les gens que je craignais qu'ils ne soient pas attentifs. Ils avaient discuté de l'exposition agricole et de bétail pendant des semaines et l'avaient préparée pendant tout ce temps. J'ai pu ainsi parler à des personnes que je n'aurais pas pu rencontrer si cette occasion spéciale ne s'était pas présentée. Te 206 2 Un jeune homme de dix-sept ans environ sanglota comme un enfant lorsque je lus l'histoire d'un jeune de dix-sept ans qui fut entraîné dans un débit de boissons et y but son premier verre d'alcool; il arriva ce qui arrive toujours: il perdit la raison. Après avoir pris cet alcool, le jeune ne se souvint absolument plus de rien. Une bagarre éclata dans le café, et l'on trouva dans la main de ce jeune homme un couteau qui avait servi à enlever la vie à un être humain: il fut accusé de meurtre et condamné à cinq ans de prison. C'était un récit touchant et il amena les larmes aux yeux de nombreux jeunes et de personnes âgées. -- Lettre 68, 1893. Te 206 3 L'attention des auditeurs soutenue par une façon inhabituelle d'aborder le sujet -- J'ai parlé de la tempérance et j'en ai présenté le point de vue chrétien: la chute d'Adam, la promesse de l'Eden, la venue du Christ dans le monde, son baptême, ses tentations dans le désert et sa victoire. Tout cela pour donner à l'homme une autre chance qui lui permettrait de remporter la victoire en sa faveur, pour son compte, grâce aux mérites de Jésus-Christ. Le Christ vint pour donner à l'homme la force morale de résister aux tentations de l'appétit, de briser la chaîne qui le rend esclave de ses habitudes et de son intempérance, et de retrouver sa dignité morale. Dans les registres célestes, il bénéficie du titre d'homme, tel que Dieu le comprend. Te 206 4 Cette manière de présenter le sujet était si différente de tout ce qu'ils avaient entendu sur la tempérance, que mes auditeurs écoutaient avec une grande attention. -- Manuscrit 55, 1893. Te 206 5 L'utilisation des Ecritures et du chant -- L'après-midi, j'ai parlé sur la tempérance en utilisant le premier chapitre de Daniel comme Texte de base. Tout le monde m'écoutait avec attention et semblait surpris de me voir traiter ce sujet selon un point de vue biblique. Après avoir parlé de l'intégrité et de la fermeté des captifs hébreux, j'ai demandé au choeur de chanter: "Osez être un Daniel, osez rester seul! Osez montrer de la fermeté dans votre dessein, osez le faire connaître." Les chanteurs firent résonner la mélodie de ce chant sur la chaire, puis l'assemblée se joignit à eux. Je repris ensuite mon exposé et je savais avant d'avoir fini que de nombreux auditeurs comprenaient mieux la signification de la tempérance chrétienne. Le Seigneur me donna de l'aisance et me bénit, et beaucoup de gens furent favorablement impressionnés. -- Lettre 42, 1900. Te 207 1 Un rendez-vous avec la W. C. T. U. -- Lors d'une série de réunions tenues à la fin de l'année 1899 à Maitland, dans la Nouvelle-Galles du Sud, la présidente de la W. C. T. U. de la localité me demanda de leur parler un soir. Elle me dit qu'elles seraient très heureuses de m'entendre, ne serait-ce que dix minutes. Je lui demandai si elles ne pouvaient disposer que de dix minutes pour m'écouter, parce que parfois l'Esprit du Seigneur venait sur moi et j'avais à parler plus de dix minutes. "Oh! dit-elle, des personnes qui vous connaissent m'ont dit que vous ne parliez pas le soir, et j'ai proposé dix minutes, craignant de ne pas vous avoir si je demandais un temps plus long! Plus long sera votre discours, plus grande sera notre reconnaissance." Te 207 2 Je demandai à Mme Winter, la présidente, si elle avait l'habitude de lire un passage des Ecritures au début d'une réunion. Elle me répondit par l'affirmative. J'ai ensuite demandé le privilège de prier, ce qui me fut accordé avec plaisir. Je leur ai parlé avec aisance pendant une heure. Quelques-unes des dames présentes ce soir-là fréquentèrent ensuite les réunions sous la tente. -- Manuscrit 79, 1907. ------------------------Appendice B -- Discours typiques d'Ellen G. White sur la tempérance 1. A Christiana -- Norvège -- 1886 Te 208 1 Le dimanche, sur l'invitation du président de la société pour la tempérance, j'ai prêché sur la réforme sanitaire. La réunion eut lieu dans le gymnase militaire, la plus grande salle de la ville. Un drapeau américain fut placé au-dessus de la chaire, tel un dais; c'est une attention que j'ai beaucoup appréciée. 1 600 personnes environ étaient présentes. Parmi elles se trouvaient un prêtre de l'Eglise officielle et des membres du clergé. Une grande partie des personnes présentes appartenaient à la haute société. Je déclarai: J'ai traité le sujet selon le point de vue biblique; j'ai montré que la Bible contient de nombreux récits se rapportant à la santé et à la maîtrise de soi. Te 208 2 Le Christ fut intimement lié à l'oeuvre en faveur de la tempérance dès le commencement de la terre. C'est le manque de sobriété qui entraîna le péché et la chute de nos premiers parents. Le Christ a compensé l'échec humain. Dans le désert de la tentation, il a surmonté l'épreuve que l'homme n'avait pu supporter. Alors que, faible et amaigri par le jeûne, le Sauveur souffrait les affres de la faim, Satan se préparait à l'attaquer en lui présentant diverses tentations, à prendre avantage de sa faiblesse et à le vaincre, anéantissant ainsi le plan du salut. Mais le Christ était ferme. Il remporta la victoire en faveur des hommes et put ainsi les sauver de l'avilissement de la chute. Il montra que par sa force nous pouvons vaincre. Jésus compatit à la faiblesse humaine; il vint sur la terre pour nous apporter le réconfort moral. Quelle que soit la force des passions ou de l'appétit, nous pouvons remporter la victoire parce que nous pouvons unir la force divine à nos faibles efforts. Ceux qui font du Christ leur refuge ne faibliront pas au jour de la tentation. Te 209 1 L'avertissement contenu dans l'histoire biblique -- J'ai montré l'importance des habitudes de tempérance en citant des avertissements et des exemples tirés de la Bible. Nadab et Abihu remplissaient une fonction sacrée; mais l'usage du vin obscurcit leurs esprits et ils ne parvinrent plus à distinguer le sacré du profane. En offrant du "feu étranger", ils ont négligé l'ordre divin et ont été anéantis par le châtiment de Dieu. Par l'intermédiaire de Moïse, le Seigneur a expressément défendu l'usage du vin et des boissons enivrantes à ceux qui doivent participer au service sacré, afin qu'ils puissent "distinguer ce qui est saint de ce qui est profane" et enseigner "toutes les lois que l'Eternel leur a données". L'usage des boissons alcoolisées affaiblit le corps, obscurcit l'esprit et diminue le sens moral. Tous ceux qui occupent des postes de confiance doivent être tempérants, afin de posséder un esprit lucide qui leur permette de distinguer entre le bien et le mal, d'être fermes dans leurs principes et d'avoir de la sagesse pour exercer la justice et témoigner de la miséricorde. Te 209 2 Cet ordre formel et solennel devait être observé de génération en génération jusqu'à la fin des temps. Dans nos assemblées législatives et nos tribunaux, ainsi que dans nos écoles et nos églises, nous avons besoin d'hommes de principe qui possèdent une maîtrise personnelle, une perception aiguë et un jugement sain. Si son esprit est obscurci ou ses principes dégradés par l'intempérance, comment un juge pourrat-il prendre une décision équitable? Il s'est mis dans un état qui l'empêche d'apprécier les témoignages ou de mener à bien une enquête délicate; il n'a pas le pouvoir moral de s'élever au-dessus des mobiles égoïstes ou de l'influence qu'exercent la partialité et le préjugé. A cause de cela, une vie humaine peut être sacrifiée, un innocent privé de sa liberté ou d'une réputation plus précieuse encore que la vie même. Dieu a interdit à ceux qu'ils a chargés de la noble tâche d'enseigner ou de gouverner leurs semblables de se rendre ainsi inaptes à l'accomplissement des devoirs que réclame leur fonction. Te 209 3 Instructions données à Manoach et Zacharie -- Des instructions données à la femme de Manoach et à Zacharie, le père de Jean-Baptiste, les parents peuvent retirer des enseignements. L'ange de l'Eternel annonça à Manoach qu'il allait être le père d'un fils qui délivrerait Israël. En réponse à la question anxieuse de Manoach: "Que faudra-t-il observer à l'égard de l'enfant et qu'y aura-t-il à faire?" l'ange donna des directives spéciales à l'intention de la mère: "Elle ne goûtera d'aucun produit de la vigne, elle ne boira ni vin, ni liqueur forte, et elle ne mangera rien d'impur; elle observera tout ce que je lui ai prescrit." L'enfant est prédisposé au bien ou au mal par les habitudes de sa mère. Si elle recherche le bien de son enfant, elle doit elle-même obéir à des principes et pratiquer la tempérance et le renoncement. Te 210 1 Le père, aussi bien que la mère, participe à cette responsabilité. Tous deux transmettent à leurs descendants leurs propres caractéristiques, physiques ou mentales, leurs dispositions et leurs appétits. L'intempérance des parents provoque chez les enfants un affaiblissement physique, moral et mental. Les alcooliques, les fumeurs leur lèguent leur désir insatiable, leur sang échauffé, leurs nerfs irrités. Et comme les enfants ont moins de force pour résister à la tentation que leurs parents, chaque génération tombe plus bas que la précédente. Te 210 2 Chaque père, chaque mère devrait se poser la question: "Que puis-je faire pour l'enfant qui va naître?" Nombreux sont ceux qui ne s'en soucient guère. En envoyant un ange céleste pour donner à deux reprises des instructions précises et solennelles aux parents hébreux, Dieu nous montre l'extrême importance qu'il attache à cette question. Te 210 3 Quand l'ange Gabriel apparut à Zacharie pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste, il formula ainsi son message: "Il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante; et il sera rempli du Saint-Esprit." Dieu avait à confier au fils de Zacharie une tâche importante qui nécessiterait une grande puissance de pensée et d'action. Jean-Baptiste devait avoir une constitution physique saine et de la force morale et mentale. C'était pour lui assurer de telles capacités qu'il fallait soigneusement veiller sur ses habitudes dès sa petite enfance. Les premiers pas vers l'intempérance se font souvent au cours de l'enfance et de l'adolescence; aussi faudrait-il faire de grands efforts pour éclairer les parents sur leur responsabilité. Ceux qui mettent sur leur table du vin et de la bière développent chez leurs enfants un appétit pour les boissons fortes. Nous vous exhortons à introduire les principes de la tempérance dans chaque détail de votre vie familiale. Les parents doivent donner l'exemple de la tempérance. Inculquons à nos enfants le renoncement et la maîtrise de soi dès le berceau s'il est possible. Te 210 4 La jeunesse actuelle, reflet de la société de demain -- La jeunesse d'aujourd'hui nous donne une idée de ce que sera la société de demain. Parmi ces jeunes se trouvent les futurs professeurs, avocats et juges, les dirigeants et le peuple qui détermineront le caractère et la destinée de la nation. Comme elle est importante, dans ces conditions, la mission de ceux qui doivent former les habitudes de la génération montante et exercer une influence sur sa vie! S'occuper des esprits est la plus grande tâche jamais confiée à des hommes. Le temps des parents est trop précieux pour qu'ils le gaspillent à satisfaire leur appétit, à poursuivre les richesses et à se soucier de la mode. Dieu leur a confié la précieuse jeunesse, non seulement pour qu'ils lui apprennent à accomplir une tâche utile dans cette vie, mais aussi pour qu'ils la préparent en vue des cours célestes. Nous devrions toujours avoir la vie future présente à l'esprit et travailler de manière à pouvoir dire lorsque nous parviendrons aux portes du paradis: "Me voici, Seigneur, moi et les enfants que tu m'as donnés." Te 211 1 Mais dans l'oeuvre en faveur de la tempérance, il y a des devoirs qui incombent aux jeunes et que personne ne peut faire à leur place. Bien que les parents soient responsables de l'orientation qu'ils donnent au caractère de leurs enfants, ainsi que de leur éducation, il n'en est pas moins vrai que notre situation et notre utilité dans ce monde dépendent dans une grande mesure de notre propre comportement. Te 211 2 Daniel, un noble exemple -- Nous ne trouverons nulle part un exemple plus frappant de la véritable tempérance et des bénédictions qui en découlent que dans l'histoire du jeune Daniel et de ses compagnons à la cour de Babylone. Quand on les choisit pour leur enseigner la science et la langue des Chaldéens, afin qu'ils soient "capables de servir dans le palais du roi", "le roi leur assigna pour chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont il buvait". Mais "Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi, et par le vin dont le roi buvait". Ces jeunes gens refusèrent non seulement de boire du vin du roi, mais ils s'abstinrent aussi des mets recherchés de sa table. Ils obéirent à la loi divine, sur le plan de la nature comme sur le plan moral. A leurs habitudes de renoncement s'ajoutaient la conviction, l'application et la fermeté. Et le résultat prouve le bien-fondé de leur comportement. Te 211 3 Dieu honore toujours ce qui est bien. Les jeunes les plus prometteurs de tous les pays conquis avaient été amenés à Babylone; mais parmi eux, les captifs hébreux n'avaient pas leurs semblables. Leur stature élancée, leur pas ferme et souple, leur teint clair montraient que leur sang n'était pas corrompu, ni leurs sens obscurcis ni leur haleine souillée -- toutes ces caractéristiques étaient des preuves de leurs habitudes saines, signes de la noblesse que la nature accorde à ceux qui obéissent à ses lois. Lorsque le roi mit à l'épreuve leurs capacités et leurs talents après trois ans de formation, il ne trouva personne "comme Daniel, Hananiah, Mischaël et Azariah". Leur vivacité d'esprit, leur langage précis et choisi, leurs connaissances variées et étendues révélèrent la vigueur intacte de leurs facultés mentales. Te 211 4 L'histoire de Daniel et de ses compagnons a été rapportée dans le Livre inspiré pour le bien des jeunes de tous les siècles à venir. Ceux qui désirent garder leurs facultés intactes pour le service de Dieu doivent user avec modération des biens qu'il leur accorde et s'abstenir Totalement de toute substance malsaine et dégradante. Ce que des hommes ont fait, d'autres peuvent le faire. Ces fidèles Hébreux n'ontils pas tenu ferme lors de la tentation et n'ont-ils pas rendu un beau témoignage en faveur de la tempérance? Les jeunes d'aujourd'hui peuvent rendre un témoignage semblable, même dans des circonstances aussi défavorables. Ils devraient imiter ces jeunes Hébreux, car tous ceux qui le feront jouiront comme eux des bénédictions divines. Te 212 1 L'argent qui aurait pu faire du bien -- Il y a encore un autre aspect de la tempérance qui devrait être considéré avec soin. L'usage des stimulants contre nature n'est pas seulement inutile et pernicieux, mais il est aussi excessivement onéreux. Beaucoup d'argent est ainsi gaspillé chaque année. L'argent qui est dépensé en tabac couvrirait les besoins de toutes les missions du globe. Les revenus qui servent à acheter des boissons fortes et sont encore plus mal employés que s'ils étaient seulement gâchés permettraient d'éduquer les jeunes qui se laissent aller à une vie d'ignorance et de crime, et pourraient les préparer à accomplir une grande oeuvre pour Dieu. Des milliers de parents emploient leurs gains à satisfaire leurs désirs égoïstes, dérobant ainsi à leurs enfants de la nourriture, des vêtements et les bienfaits de l'éducation. Des multitudes de personnes qui se disent chrétiennes encouragent, par leur exemple, de telles habitudes. Comment les hommes se justifieront-ils aux yeux de Dieu d'avoir fait un tel gaspillage de ses bontés? Te 212 2 L'argent est l'un des dons qui nous sont confiés pour nourrir l'affamé, vêtir celui qui est nu, consoler l'affligé et proclamer l'Evangile au pauvre. Mais comme cette oeuvre est négligée! Quand le Maître viendra demander des comptes à ses serviteurs, ne devra-t-il pas dire à beaucoup: "Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites"? Tout autour de nous, il y a une oeuvre à réaliser pour Dieu. Notre argent, notre temps, notre force et notre influence sont nécessaires. Nous mettrons-nous au travail, glorifierons-nous Dieu et serons-nous en bénédiction à nos semblables? Edifierons-nous le royaume du Seigneur sur la terre? Te 212 3 Il faut maintenant des hommes comme Daniel -- des hommes qui renoncent à eux-mêmes et possèdent le courage de prendre fermement position en faveur de la réforme sanitaire. Que chaque chrétien veille à ce que son influence et son exemple soient profitables à la cause de la réforme. Que chaque ministre de l'Evangile avertisse fidèlement ses semblables. Et que chacun de nous se souvienne que le bonheur dans les deux mondes dépend de notre attitude dans un seul. -- Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 207-211. 2. Une conférence sur la tempérance - 1891 Te 213 1 Satan fut le premier rebelle de l'univers. Depuis son expulsion du ciel, il a cherché constamment à faire de chaque membre de la famille humaine un apostat comme lui. Il fit des plans pour perdre l'homme et, en l'incitant à succomber à son appétit, il l'amena à transgresser les commandements divins. Il a invité Adam et Eve à goûter au fruit défendu et a été ainsi la cause de leur chute et de leur expulsion de l'Eden. Beaucoup disent: "Si j'avais été à la place d'Adam, je n'aurais pas succombé à une si petite épreuve." Mais vous qui vous vantez ainsi, vous avez l'occasion de montrer votre force de caractère, votre fidélité à des principes lors de l'épreuve. Obéissez-vous à chacun des commandements de Dieu? Dieu ne voit-il aucun péché dans votre vie? Te 213 2 Si seulement la chute d'Adam et d'Eve avait été la seule! Mais depuis la perte de l'Eden jusqu'à nos jours, les chutes se sont succédé. Satan a décidé de perdre l'homme en le rendant infidèle aux commandements divins. C'est en s'adressant à son appétit perverti qu'il atteint le mieux son but. De tous côtés nous voyons les marques de l'intempérance humaine. Dans nos villes et nos villages, on rencontre un débit de boissons à chaque coin de rue, et sur le visage de ses clients on peut voir la terrible oeuvre de ruine qui s'accomplit en eux. Partout, Satan cherche à attirer les jeunes sur le sentier de la perdition. S'il parvient à ce que ses victimes s'y engagent, il leur fera descendre la pente, les entraînera de dissipation en dissipation jusqu'à ce que leur conscience, devenue insensible, n'aie plus aucune crainte de Dieu. Ces malheureux parviennent de moins en moins à se contrôler. Ils s'adonnent à l'usage du vin, de l'alcool, du tabac, de l'opium et vont de déchéance en déchéance. Les conseils qu'ils respectaient jadis, ils les méprisent maintenant. Ils prennent des airs frondeurs et se vantent d'être libres, alors qu'ils sont esclaves de la corruption. Ce qu'ils entendent par liberté, c'est l'esclavage dans lequel ils sont maintenus par l'égoïsme, un appétit perverti et la débauche. Te 213 3 La controverse continue -- Un grand combat se livre dans le monde. Satan est déterminé à faire des humains ses sujets, mais le Christ a payé à un prix infini le rachat de l'homme et sa restauration à l'image de Dieu. En établissant le plan du salut, Dieu a prouvé qu'il évalue l'homme à un très grand prix. Mais Satan cherche à anéantir ce plan et il empêche l'homme de remplir les conditions qui lui permettraient d'obtenir le salut. Te 213 4 Quand le Christ commença son ministère, il s'inclina sur les rives du Jourdain et implora le ciel en faveur du genre humain. Il avait reçu le baptême des mains de Jean; les cieux s'ouvrirent, et l'Esprit de Dieu, sous la forme d'une colombe, descendit sur lui. Une voix se fit entendre du haut des cieux: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." La prière du Christ en faveur d'un monde perdu fut entendue, et tous ceux qui croient en lui sont acceptés par son nom bien-aimé. Le Christ donne aux hommes la possibilité de s'approcher du Père, ils peuvent obtenir la grâce qui leur permet de remporter la victoire à travers les mérites d'un Sauveur crucifié et ressuscité. Te 214 1 La signification de la victoire du Christ -- Après son baptême, le Christ fut emmené par l'Esprit dans le désert. Il avait revêtu notre humanité, et Satan se vanta de pouvoir le vaincre de la même manière qu'il avait vaincu les hommes forts des siècles passés. Il l'assaillit des mêmes tentations qui avaient causé la chute de l'homme. C'est sur cette terre que devait se régler le grand conflit qui opposait le Christ et Satan. Si le tentateur réussissait à vaincre le Christ sur un seul point, le monde était destiné à périr. Satan aurait le pouvoir de blesser le talon du Fils de Dieu; mais la postérité de la femme allait écraser la tête du serpent: le Christ devait confondre le prince des ténèbres. Pendant quarante jours, le Christ jeûna dans le désert. Pour quelle raison? Est-ce qu'un aspect du caractère du Fils de Dieu rendait nécessaires tant d'humiliations et de souffrances? Non, il était sans péché. Toute cette humiliation, cette profonde angoisse furent endurées pour le salut de l'homme déchu, et nous ne pourrons jamais saisir la gravité du péché que commettent ceux qui satisfont un appétit perverti, à moins que nous ne comprenions la signification spirituelle du long jeûne du Fils de Dieu. Nous ne pourrons jamais comprendre l'emprise qu'exerce l'appétit tant que nous n'aurons pas discerné le caractère du conflit au cours duquel le Sauveur triompha de Satan et obtint pour l'homme la possibilité, à travers les mérites du sang du Christ, de résister aux puissances des ténèbres et de les vaincre. Te 214 2 Après son long jeûne, le Christ se trouvait dans un état de très grande faiblesse. Profitant de cette situation, Satan l'assaillit de ses plus terribles tentations. "Le diable lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu'elle devienne du pain." Satan se présenta comme un messager céleste. Il déclara que Dieu avait vu combien le Christ était désireux de marcher dans le sentier du renoncement, qu'il n'était pas obligé de continuer à supporter l'humiliation et la douleur, et qu'il était dispensé du terrible combat qu'il aurait à soutenir en tant que Rédempteur du monde. Il essaya de le persuader que Dieu désirait seulement éprouver sa fidélité, que maintenant sa loyauté était pleinement manifestée, et qu'il était libre d'user de ses pouvoirs divins pour subvenir à ses besoins. Mais le Christ vit la tentation et déclara: "Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Te 215 1 Quand vous êtes tentés de céder aux sollicitations d'un appétit déréglé, vous devriez vous souvenir de l'exemple du Christ, rester fermes et vaincre comme le Christ a vaincu. Vous devriez répondre: "Ainsi parle le Seigneur..." et de cette façon régler pour toujours la question avec le prince des ténèbres. Si vous parlementez avec la tentation et employez vos propres paroles, vous sentant sûrs et forts, vous succomberez. L'arme que le Christ a utilisée était la Parole de Dieu: "Il est écrit." Si vous brandissez l'épée de l'Esprit, vous remporterez aussi la victoire grâce aux mérites de votre Rédempteur. Te 215 2 Satan réussit mieux avec l'homme -- Les trois grandes tentations qui assaillent l'homme furent endurées par le Christ. Il refusa de céder à l'ennemi en ce qui concerne l'appétit, l'ambition et l'amour du monde. Mais Satan réussit mieux quand il s'adresse au coeur humain. En poussant les hommes à succomber à ses tentations, il se rend maître d'eux. Il n'y a pas de tentations qui lui permettent d'obtenir un plus grand succès que celles qui s'adressent à l'appétit. S'il peut contrôler l'appétit, il peut contrôler l'homme tout entier. Te 215 3 Il n'y a que deux puissances qui gouvernent l'esprit de l'homme: la puissance de Dieu et la puissance de Satan. Le Christ est le Créateur de l'homme et son Rédempteur; Satan est son ennemi et son destructeur. Celui qui s'est abandonné à Dieu le glorifiera dans son corps, son âme et son esprit. Celui qui s'est livré à Satan travaille à sa perte. Beaucoup d'hommes vendent leur raison pour un verre d'alcool et deviennent un danger pour leur famille, leur voisinage et leur pays. Leurs enfants se cachent quand ils rentrent chez eux, et leur femme découragée craint de les rencontrer, car ils l'accueillent en la rouant de coups. Ils dépensent leur argent en alcool tandis que leur femme et leurs enfants manquent du nécessaire. Te 215 4 Satan pousse les victimes de l'appétit à commettre des actes de violence. Le buveur donne facilement libre cours à ses passions brutales; le plus petit incident est une cause de querelle; quand il est sous l'effet de l'alcool, l'ivrogne n'épargne même pas son plus cher ami. Que de fois nous avons entendu parler de meurtre et d'actes de violence dont la principale cause était la boisson! Te 215 5 Boire modérément -- Certaines personnes prétendent prendre la défense de la tempérance, mais elles font usage de cidre et de vin en déclarant que ces stimulants sont inoffensifs et même bons pour la santé. C'est ainsi que beaucoup font le premier pas sur le chemin de l'intempérance. Le vin et le cidre enivrent aussi bien que des boissons plus fortes et produisent une ivresse plus mauvaise. Les passions sont plus viles; la transformation du caractère en est plus grande, plus résolue et plus obstinée. Quelques litres de vin ou de cidre peuvent donner le goût des boissons plus fortes et c'est souvent de cette manière que des alcooliques endurcis ont pris l'habitude de boire. Te 216 1 En gardant chez elles du vin et du cidre, les personnes qui ont hérité d'un appétit pour les stimulants commettent une imprudence, car Satan les poussera sans cesse à boire. Si elles cèdent à la tentation, elles ne sauront plus s'arrêter. L'appétit demande à être satisfait, mais en le satisfaisant, elles travaillent à leur ruine. Le cerveau est obscurci, la raison ne commande plus en maître et la convoitise prend sa place. La débauche s'installe et l'usage de vin et de cidre entraîne des vices de toutes sortes. Il est impossible à celui qui aime ces stimulants et s'habitue à en faire usage de croître en grâce. Il devient grossier et sensuel; les passions animales prennent possession des facultés supérieures de l'esprit et la vertu n'est plus recherchée. Te 216 2 L'habitude de boire modérément est l'école à laquelle les hommes apprennent à devenir des ivrognes. C'est de façon si progressive que Satan entraîne l'homme hors des remparts de la tempérance, c'est de manière si insidieuse que le vin et le cidre exercent leur influence sur le goût que l'homme s'engage sur le chemin de l'alcoolisme sans s'en rendre compte. Le penchant pour les stimulants se développe; le système nerveux se détraque; Satan maintient l'esprit dans un état d'agitation. Et la pauvre victime, qui se croit tout à fait en sécurité, progresse dans cette voie jusqu'à ce que tout obstacle soit balayé et tout principe sacrifié. Les résolutions les plus fermes sont sapées et les intérêts éternels sont impuissants à garder l'appétit perverti sous le contrôle de la raison. Quelques-uns ne sont jamais réellement ivres, mais ils sont toujours sous l'effet de boissons fermentées; ils sont fiévreux, instables et mal équilibrés; les facultés les plus nobles de leur esprit sont perverties. Te 216 3 Le tabac a les mêmes effets -- Ceux qui font usage de tabac affaiblissent aussi leurs facultés physiques et mentales. La nature ne justifie pas l'emploi du tabac. Elle réagit contre ce narcotique et la première fois que le fumeur impose cette habitude anormale à l'organisme, il se produit un vigoureux combat intérieur. L'estomac et, à vrai dire, le corps entier se révoltent contre cette abominable pratique, mais l'homme s'obstine jusqu'à ce que la nature abandonne la lutte et qu'il devienne un esclave du tabac. Te 216 4 Si le salut était offert à l'homme moyennant des conditions aussi pénibles, Dieu passerait pour un maître impitoyable. Satan est un tyran implacable; il impose à ses sujets de difficiles épreuves et les rend esclaves de leurs passions et de leur appétit. Mais Dieu est conséquent dans ses exigences; il ne demande à ses enfants que ce qui contribue à leur bonheur présent et futur. Te 217 1 "Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Tel est l'ordre de Dieu. Cependant, de nombreuses personnes, dont certaines prétendent servir le Seigneur, sont des fumeurs invétérés et font du tabac leur idole. Alors que les hommes devraient respirer un air pur, avoir une haleine pure et louer Dieu pour ses bienfaits, ils polluent l'atmosphère avec la fumée de leur pipe ou de leur cigare. Il leur faut fumer pour stimuler leurs pauvres nerfs relâchés et se préparer ainsi à affronter les devoirs du jour; car s'ils ne fumaient pas, ils seraient irritables et incapables de contrôler leurs pensées. Te 217 2 Il n'avait pas encore fumé -- Je vais citer un exemple montrant que le fumeur est incapable de contrôler ses sens lorsqu'il est privé de son stimulant. Un homme âgé, jadis mon voisin de palier, était un grand fumeur. Un matin, alors qu'il n'avait pas encore fumé sa ration de tabac habituelle, j'allai lui demander un livre que je lui avais prêté. Au lieu de me donner le livre que je réclamais, il me tendit un mors. Et c'est en vain que je tentai de lui faire comprendre ce que je désirais; je dus partir sans le livre. Le lendemain je retournai chez lui et fis la même requête; immédiatement il me tendit le livre. Alors je lui demandai pourquoi il ne me l'avait pas donné la veille. "Quoi! vous êtes venue hier? m'a-t-il dit, je ne m'en souviens pas. Oh! je sais pourquoi, je n'avais pas encore fumé!" Voilà comment réagissait son esprit lorsqu'il n'avait pas pris de stimulants. Son médecin lui conseilla de mettre un terme à cette habitude s'il voulait continuer à vivre. Il cessa donc de fumer. Mais il éprouva toute sa vie un besoin pénible du stimulant auquel il était habitué; il dut livrer un combat continuel. Te 217 3 A quatre-vingt-dix ans, on le surprit un jour en train de chercher quelque chose. Quand on lui demanda ce qu'il voulait, il répondit: "Je cherche mon tabac." Il souffrait d'en être privé, et cependant il serait allé au-devant de la mort s'il avait continué à en faire usage. Te 217 4 Le chemin de la délivrance -- Dieu désire que ses enfants s'abstiennent d'habitudes aussi anormales et destructrices. Mais quand les hommes sont liés par ces chaînes, n'y a-t-il aucun espoir de délivrance? Oui, le Seigneur Jésus est mort pour que par ses mérites les hommes puissent être vainqueurs. Il a également le pouvoir de sauver tous ceux qui s'approchent de Dieu en son nom. Il vint sur la terre pour unir la puissance divine à l'effort humain et pour qu'en coopérant avec le Christ et en soumettant sa volonté à la volonté divine, l'esclave puisse se libérer et devenir héritier de Dieu et cohéritier du Christ. Te 217 5 Le sens moral est engourdi par le vin -- Du temps d'Israël, lorsque fut institué le service du sanctuaire, le Seigneur ordonna que seul du feu sacré soit utilisé pour faire brûler l'encens. Le feu sacré avait été allumé par Dieu, et la fumée odoriférante représentait les prières du peuple. Nadab et Abihu officiaient dans le sanctuaire. Bien qu'il fût contraire à la loi d'utiliser du feu commun, ces prêtres, lorsqu'ils se présentèrent devant Dieu, décidèrent d'allumer leur encens avec du feu non consacré. Ces sacrificateurs avaient bu du vin, et leur sens moral était engourdi. Ils ne se rendirent pas compte du caractère de leur action et des terribles conséquences de leur péché. Un feu sortit du Saint des saints et les consuma. Te 218 1 Après la destruction de Nadab et Abihu, le Seigneur parla à Aaron et dit: "Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez; ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et enseigner aux enfants d'Israël toutes les lois que l'Eternel leur a données par Moïse." Les sacrificateurs et les juges d'Israël devaient être tempérants pour garder l'esprit lucide et pouvoir faire la différence entre le bien et le mal, pour avoir la force de rester fermement attachés aux principes et être capables d'exercer la justice et la miséricorde avec sagesse. Te 218 2 Si les hommes étaient strictement tempérants -- Quel changement s'opérerait dans notre monde si les hommes obéissaient à ces injonctions et si ceux qui occupent des postes sacrés et sont chargés de rendre la justice vivaient de toute parole qui sort de la bouche de Dieu! Dieu, qui fit l'homme, ne sait-il pas ce qui lui convient le mieux et ce qui contribue le plus à ses intérêts spirituels et éternels? Dieu agit pour le bien de ses créatures. Si les hommes étaient strictement tempérants, on n'aurait pas à déplorer le dixième des morts qui se produisent de nos jours, et la souffrance physique et mentale diminuerait beaucoup. Il y aurait beaucoup moins d'accidents sur terre et sur mer. C'est parce l'homme fait ce qui lui plaît au lieu de se soumettre aux exigences divines qu'il y a tant de maux dans le monde. Te 218 3 Dieu nous a donné des lois qui doivent nous aider à vivre, mais maintenant, comme au temps de Noé, les pensées du coeur humain se portent uniquement vers le mal. Les hommes marchent selon les désirs et les ruses de leurs coeurs et travaillent ainsi à leur perte. Dieu voudrait que l'homme conserve la dignité qu'il lui a donnée et évite de devenir esclave de l'appétit. Te 218 4 Comment les hommes peuvent-ils faire confiance aux décisions de jurés qui s'adonnent à l'alcool et au tabac? S'ils doivent prendre une décision importante alors qu'ils sont privés de leur stimulant habituel, ils ne peuvent pas faire fonctionner normalement leur cerveau; ils ne sont pas en état de rendre un jugement sensé; et que vaudra leur décision? Te 219 1 Les hommes qui occupent des postes de confiance devraient être tempérants et intègres. En particulier, ceux qui siègent dans les tribunaux devraient avoir des habitudes sobres, pour être capables de rendre la justice sans se laisser corrompre ou influencer par les préjugés. Mais comme la condition de nos affaires juridiques et gouvernementales est différente de ce qu'elle serait si les hommes obéissaient à Dieu! L'alcool, le tabac, un sens moral peu élevé entraînent les hommes à agir malhonnêtement avec leurs semblables. Te 219 2 La tentation est partout -- Partout la tentation s'offre aux jeunes, comme aux adultes. Que ce soit en Amérique ou en Europe, les antres du vice et de la destruction sont rendus attrayants par des spectacles et de la musique, pour prendre au piège ceux qui s'y aventurent imprudemment. Tout est mis en oeuvre pour attirer les jeunes au café. Que ferons-nous pour sauver notre jeunesse? Le Christ a consenti un immense sacrifice. Il se fit pauvre pour que, par sa pauvreté, nous devenions riches et puissions participer à la nature divine. Ne ferons-nous aucun sacrifice pour sauver ceux qui s'avancent vers la perdition? Que faisons-nous en faveur de la tempérance et pour sauver nos jeunes? Qui veut prendre parti pour le Christ et collaborer avec Dieu? Te 219 3 Parents, enseignez-vous à vos enfants à remporter la victoire? Cherchez-vous à enrayer les flots du mal qui menace de submerger votre pays? Mères, faites-vous votre devoir d'éducatrices? Apprenez-vous à vos enfants dès leur jeune âge à avoir des habitudes de maîtrise personnelle et de tempérance? N'attendez pas que les passions en fassent des captifs, mais amenez-les aujourd'hui à Dieu, enseignez-leur que Jésus les aime et que le ciel a des droits sur eux. Alors qu'ils sont jeunes, mettez leur main dans la main du Christ pour qu'il les conduise. Mères, ayez conscience de votre responsabilité morale et travaillez pour vos enfants en vous rappelant que vous aurez des comptes à rendre. Il nous faut faire quelque chose pour arrêter les flots du mal et empêcher que les enfants et les jeunes ne soient entraînés vers la perdition. Nous devons remporter la victoire et enseigner à nos enfants à être vainqueurs. Te 219 4 Le Christ a vaincu pour nous -- Dans le désert de la tentation, le Christ subit victorieusement l'épreuve qui occasionna la chute d'Adam. Il commença son oeuvre là où se produisit la première chute; il vainquit pour nous la puissance du mal dans le domaine de l'appétit. Satan abandonna le combat après avoir été vaincu. Personne ne sera excusable de n'avoir pas participé à la lutte menée par le Christ, car il n'y a pas de raison pour que l'homme qui fait confiance au Christ ne soit pas vainqueur. "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." Te 220 1 A travers les mérites du Christ, nous serons purifiés, affinés, rachetés et nous aurons une place avec le Christ sur son trône. Un plus grand honneur peut-il être fait à l'homme? Peut-on aspirer à quelque chose de mieux? Si nous remportons la victoire, le Christ déclare: "Je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges." -- The Signs of the Times, 22, 29 juin et 6 juillet 1891. 3. A Sydney - Australie - 1893 Te 220 2 "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; le déluge vint et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra." Luc 17:26-30. Te 220 3 Nous savons maintenant que l'intempérance est répandue partout dans notre monde. Nous ne commettons pas de péché lorsque nous mangeons et buvons pour soutenir notre vie physique et, de ce fait, travailler à notre bien spirituel. Mais quand nous perdons de vue l'éternité et faisons des excès dans ces domaines, c'est alors que nous péchons. Le crime et l'iniquité abondent. N'est-il pas temps de commencer à réfléchir pour nous-mêmes? Nous avons des âmes à gagner ou à perdre. Après avoir créé nos premiers parents et les avoir mis dans le paradis, Dieu fit une seule restriction: "Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez." Leur désobéissance leur coûterait la vie. Te 220 4 Satan est représenté par le serpent. Le tentateur est partout, et quand Dieu dit: tu ne feras pas ceci, que se passe-t-il? Dans bien des cas, au lieu d'obéir aux avertissements divins, les hommes écoutent le tentateur. Et à la place de tous les plaisirs que fait miroiter Satan, ils récoltent le malheur et la misère. Adam et Eve avaient tout ce qui leur était nécessaire, mais ils ont écouté la voix du tentateur et ont désobéi à Dieu. Te 221 1 Quand Dieu vint questionner Adam, celui-ci rejeta toute la responsabilité sur Eve. Dieu dit: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon." L'ennemi n'a de pouvoir sur vous que si vous lui en donnez... Il y a inimitié entre ceux qui servent le Seigneur et les armées des ténèbres. Te 221 2 Une question extrêmement importante -- La question de la tempérance est extrêmement importante pour chacun de nous. Elle a une portée considérable. J'ai parlé vingt et une fois de suite sur ce sujet sans réussir à l'épuiser. Mais ici nous ne pouvons traiter que de quelques-uns de ses aspects. Quand le premier sermon évangélique fut délivré en Eden par Dieu lui-même, ce fut une lueur d'espoir qui illumina l'avenir sombre et triste. Le couple en Eden ne serait pas abandonné à une ruine sans espoir. Te 221 3 Quand le Christ vint au monde à Bethléhem, les anges chantèrent: "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée!" "Mais l'ange leur dit: Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie: c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur." Te 221 4 Satan, avec toute sa synagogue - car Satan se donne une apparence religieuse - décida que le Christ ne devait pas mener à bien les plans célestes. Après son baptême, le Christ s'incline sur les rives du Jourdain; et jamais auparavant le ciel n'avait entendu une prière semblable à celle que murmurèrent ses lèvres divines. Le Christ se revêtit de notre nature. La gloire de Dieu, sous la forme d'une colombe en or poli, descendit sur lui, et ces paroles se firent entendre du ciel: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute mon affection." De son bras humain le Christ enserre l'humanité, alors que de son bras divin il s'accroche au trône de l'Infini. La prière du Christ traversa les ténèbres et parvint jusqu'à Dieu. Cela signifie que chacun de nous peut avoir accès au ciel, que les portes sont ouvertes, et que la gloire céleste est donnée au Fils de Dieu et à tous ceux qui croient en son nom. Notre requête sera entendue dans les cieux, de la même manière que Dieu a entendu la requête de notre Garant, de notre Substitut, le Fils du Dieu infini. Te 221 5 Le Christ dut affronter les trois tentations fondamentales -- Le Christ, guidé par l'Esprit de Dieu, alla dans le désert pour être tenté par le diable. L'ennemi devait tenter le Fils de Dieu. Le Christ dut affronter les trois tentations fondamentales auxquelles l'homme est exposé. Te 222 1 "Et Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, après qu'ils furent écoulés, il eut faim. Le diable lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu'elle devienne du pain. Jésus lui répondit: Il est écrit: l'homme ne vivra pas de pain seulement." Satan vint vers le Fils du Dieu infini sous la forme d'un ange de lumière. Il le tenta dans le domaine de l'appétit. Le Christ était affamé, il avait besoin de manger. Pourquoi n'a-t-il pas fait ce miracle? Ce n'était pas dans les plans de Dieu et le Christ ne devait accomplir aucun miracle pour lui-même. Dans quelle situation se trouvait-il? Il passait par l'épreuve qui avait provoqué la chute d'Adam. Adam avait tout ce qui lui était nécessaire. Mais le Christ était épuisé et ressentait un besoin impérieux de manger. Cette tentation fut un échec pour le diable. Te 222 2 Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le sommet du temple et lui dit: "Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre." Pourquoi le diable a-t-il omis une partie du passage: "et qu'ils te gardent dans toutes tes voies"? Tant que le Christ demeurait dans les voies de Dieu, il ne pouvait lui arriver aucun mal. Jésus dit de Satan: "Il n'a rien en moi." Cette tentation était insidieuse. Satan dit: "Si" tu es le Fils de Dieu. Qu'aurait gagné le Christ s'il avait fait ce que lui demandait Satan? Rien. Il répondit avec un "Il est écrit". Satan vit encore qu'il ne pouvait rien faire. Te 222 3 Il tenta alors le Christ sur un autre point. Il fit passer devant lui le monde entier et sa magnificence; puis il lui demanda de l'adorer. Satan tenait la famille humaine sous sa domination. "Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses si tu te prosternes et m'adores." La divinité brilla dans l'humanité du Christ qui répondit: "Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Te 222 4 Satan, vaincu, abandonna la lutte. Notre Sauveur passa par l'épreuve et fut victorieux. Il s'évanouit sur le champ de bataille. Il n'y avait personne pour soutenir sa tête, aucune main pour caresser son front. Les anges vinrent et le servirent. Nous pouvons aussi demander cette aide. Le Christ vit qu'il était impossible à l'homme de remporter la victoire par ses propres moyens. Il vint lui apporter la force morale. C'est notre seul espoir. Te 222 5 La victoire par le Christ -- Nous voyons combien il est important de remporter la victoire sur l'appétit. Le Christ fut vainqueur, et nous pouvons l'être comme il l'a été. Il passa par l'épreuve et il est désormais possible à l'homme d'être vainqueur. Qu'a-t-il fait pour la famille humaine? Il a élevé le niveau moral des hommes. Nous pouvons être victorieux grâce à notre Substitut. En Christ il y a de l'espoir pour le plus désespéré. "Un Ethiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches? De même, pourriez-vous faire le bien, vous qui êtes accoutumés à faire le mal?" "Venez et plaidons! dit l'Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine." Telles sont les riches promesses de Dieu. Pourquoi le Christ est-il venu sur la terre? Pour représenter le Père. Quel amour, quelle compassion! Il vint apporter la vie éternelle et briser toutes les chaînes. Quand Dieu donna son Fils, il donna tout le ciel. Il ne pouvait faire davantage. Te 223 1 La valeur dune âme -- "L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance." Te 223 2 Lui seul pouvait faire cela. Un grand prix a été payé pour le rachat des âmes plongées dans le péché. L'homme doit donc avoir de la valeur. Le Christ estime l'homme. En prenant la nature humaine, il a prouvé que chaque âme est précieuse à ses yeux. "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." Telle est la valeur que Dieu accorde à l'homme; et il dit encore: "Je rendrai les hommes plus rares que l'or fin, je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir." Mais Dieu ne fera rien sans la collaboration de l'agent humain. Te 223 3 L'esprit obscurci par l'intempérance -- "Les fils d'Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus; ils apportèrent devant l'Eternel du feu étranger, ce qu'il ne leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l'Eternel, et les consuma: ils moururent devant l'Eternel. Te 223 4 "Moïse dit à Aaron: C'est ce que l'Eternel a déclaré, lorsqu'il a dit: Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de tout le peuple. Aaron garda le silence. ... Te 223 5 "L'Eternel parla à Aaron, et dit: Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez: ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur." Te 224 1 Nadab et Abihu eurent l'esprit obscurci par leur intempérance. Au lieu de prendre le feu que Dieu avait prescrit, ils prirent du feu étranger, et Dieu les détruisit. S'ils s'étaient abstenus de vin, ils auraient fait la différence entre le sacré et le profane. Ils firent exactement le contraire de ce que Dieu avait ordonné. Te 224 2 Une cause d'accidents -- Nous lisons le récit de naufrages et d'accidents de chemin de fer; quelle en est la cause? Dans la plupart des cas, quelqu'un était ivre et avait perdu le contrôle de lui-même. Il n'avait pas eu conscience de la responsabilité qui reposait sur lui. Beaucoup de vies ont été sacrifiées parce que quelqu'un s'était enivré. Celui qui a incité son prochain à boire portera la responsabilité de ces morts. Te 224 3 Jadis, lorsqu'un homme possédait un animal méchant, il devait payer pour lui. Il est dit dans Exode 21:28, 29: "Si un boeuf frappe de ses cornes un homme ou une femme, et que la mort en soit la suite, le boeuf sera lapidé, sa chair ne sera point mangée, et le maître du boeuf ne sera point puni. Mais si le boeuf était auparavant sujet à frapper, et qu'on en ait averti le maître, qui ne l'a point surveillé, le boeuf sera lapidé, dans le cas où il tuerait un homme ou une femme, et son maître sera puni de mort." Te 224 4 Nous voulons faire comprendre ce principe à ceux qui préparent le poison mortel. Telle est la loi que Dieu établit en ce qui concerne les animaux dangereux. Le Christ cherche à sauver, et Satan à détruire. Vous qui êtes capables de raisonner, je vous invite à réfléchir à ces choses. L'homme ivre est privé de sa raison. Satan vient, prend possession de lui et le pénètre de son esprit; son plus grand désir est de blesser ou tuer ceux de sa famille. Cependant, les hommes acceptent que le fléau qui rend l'homme inférieur à l'animal continue à exercer ses ravages. Qu'a gagné l'ivrogne? Rien, si ce n'est la perte de son intelligence. Et cependant les lois favorisent la tentation en permettant que l'homme y soit constamment exposé. Te 224 5 Le débitant d'alcool devra répondre pour tous les péchés de l'ivrogne, et l'ivrogne devra rendre compte de ses actions. Ils n'ont d'espoir que s'ils s'abandonnent au Sauveur crucifié et ressuscité: "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle." Le Christ dit par l'intermédiaire de l'apôtre Paul: "Vous êtes ouvriers avec Dieu." Le Christ vint pour rendre à l'homme sa force morale. Nous voyons les passions humaines détruire les êtres humains. Notre jeunesse est tentée. Beaucoup sont absorbés par le jeu et les courses de chevaux. Que Dieu nous aide à nous réveiller! Te 225 1 Ceux qui participent aux séances des tribunaux ne devraient boire ni vin ni alcool. Ils ont besoin de toute leur lucidité pour raisonner de façon claire et précise. Le sort d'un être humain est entre leurs mains: ils décident si tel ou tel homme sera condamné à mort ou puni d'une autre manière. Nous avons entendu parler de beuveries dans les tribunaux. Les participants ont-ils eu l'esprit clair, les regards fixés sur la gloire de Dieu? La nature est défigurée dans l'homme, mais le Christ est venu pour l'élever. "N'y goûtez pas, n'y touchez pas", telle devrait être notre devise. Vous devriez manger avec modération. Mais l'alcool, laissez-le de côté. N'y touchez pas. Il ne peut y avoir de tempérance dans son usage. Satan s'insinue dans la famille humaine. Le Christ vint racheter et élever l'homme, pour cela il revêtit la nature humaine. Te 225 2 Commencer avec les enfants -- Parents, vous devez prendre conscience de la charge que Dieu vous a confiée. Enseignez l'obéissance à vos enfants. Beaucoup ont perdu tout respect pour leur père et leur mère. Ils ne respecteront pas plus leur Père céleste que leurs propres parents. Instruisez vos enfants alors qu'ils ne sont que des bébés que vous portez dans vos bras. Les anges seront près de vous lorsque vous le ferez. Quand les mamans fatiguées ne surent plus que faire pour leurs enfants, elles décidèrent de les amener à Jésus. Et lorsqu'une mère partait et disait à une autre: "Je veux que Jésus bénisse mes enfants", celle-ci se joignait à elle, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un petit groupe de mères vînt amener leurs enfants à Jésus. Lorsqu'elles arrivèrent près de Jésus, il les entendit approcher. Il savait quand elles étaient parties. Jésus-Christ eut compassion de ces mères. Lorsqu'elles amenèrent leurs enfants, il dit: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Parents, ne vous relâchez pas; les portes du ciel sont ouvertes. Surveillez le ton de votre voix pour mieux éduquer vos enfants. Personne n'arrive à imaginer quelles peines donnent les petits. Mères, il en est un qui connaît toutes choses, c'est le Dieu des cieux. Chaque jour où vous accomplissez votre devoir, les mots "victorieuses par Jésus-Christ" sont inscrits en face de votre nom. Quelle protection allez-vous leur assurer? Ne les menacez pas du courroux divin s'ils font mal, mais intercédez en leur faveur. Rendez votre foyer aussi attrayant que possible. Ecartez vos rideaux et laissez pénétrer le médecin naturel, le soleil. Vous voulez la paix et le repos chez vous. Vous voulez que vos enfants aient des caractères harmonieux. Rendez votre foyer si attrayant qu'ils ne désireront pas aller au café. Montrez-leur les fleurs et les feuilles des arbres. Dites-leur que Dieu a fait chaque brin d'herbe et a coloré chaque fleur, et qu'il exprime son amour pour nous de cette manière. Te 226 1 Des foyers semblables à celui d'Abraham -- Vous voulez que votre foyer soit semblable à celui d'Abraham. Ce patriarche exerça une influence profonde et durable sur les siens. Il leur enseigna à obéir aux commandements divins. Telles sont les leçons, mères, que vous devez patiemment enseigner à vos enfants. Vous ne pouvez pas vous permettre de passer votre temps à étudier la mode du jour. Apprenez-leur qu'ils sont la propriété de Dieu. Nous travaillons aujourd'hui à former des caractères. Jeunes gens, vous êtes en train de déterminer votre avenir. Laissez le Christ pénétrer en vous. Il vous préservera de la tentation. Te 226 2 Le tabac mine la santé de bien des personnes. Il s'insinue dans les substances liquides et solides du corps. Nous avons connu des fumeurs qui avaient été débarrassés de cette vile habitude. Mon mari et moi, nous avons fondé une institution sanitaire en Amérique. Le témoignage de ceux qui ont soigné les fumeurs était alarmant. Ils ont parlé des odeurs inquiétantes qui sortaient des bains et des draps de traitements. Beaucoup de fumeurs qui déclaraient ne pas pouvoir remporter la victoire furent définitivement libérés de leur habitude. Te 226 3 En majorité avec Dieu -- Aucun ivrogne ne pourra être inscrit dans les registres célestes. Montrez-vous des hommes pour résister à la tentation. Au nom de Jésus de Nazareth vous pouvez vous saisir du pouvoir divin. Le Christ travaillera pour chacun de vous. Vous éprouvez le besoin de fumer qui ne trouve aucune justification dans la nature. Néanmoins, vous pouvez remporter la victoire. La malédiction de Dieu repose sur ceux qui incitent leur prochain à boire. Nous disons que nous sommes en minorité. Dieu n'est-il pas une majorité? Si nous sommes du côté du Dieu qui a fait les cieux et la terre, ne sommes-nous pas du côté de la majorité? Nous avons pour nous les anges et leur puissance. Loin de nous les modes de cet âge décadent! Les mères de famille nuisent à la santé physique que Dieu leur a donnée. Pourquoi, jeunes femmes, vous serrez-vous la taille et empêchez-vous ainsi vos poumons, votre foie et vos organes vitaux de fonctionner normalement? Vos enfants vous le reprocheront. Comment aurais-je pu parler comme je l'ai fait si j'avais eu la taille aussi comprimée que certaines d'entre vous? Vous voyez, rien ne gêne ces organes vitaux. Certaines femmes doivent parfois lire des comptes rendus, mais elles ne peuvent pas parler à voix haute. Il semble qu'elles n'ont pas de voix. Elles se sont serrées pour avoir la taille très fine, comme si Dieu n'avait pas su comment les créer. Te 226 4 Le Seigneur voulait que la femme de Manoach observe de strictes règles de tempérance: "Un ange de l'Eternel apparut à la femme, et lui dit: Voici, tu es stérile, et tu n'as point d'enfants; tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils. Maintenant prends bien garde, ne bois ni vin ni liqueur forte, et ne mange rien d'impur." L'ange qui apparut à Zacharie lui dit: "Ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère." Nous constatons que Dieu prend soin de l'enfant avant et après sa naissance. Mères, vous devriez attacher de l'importance à cela. Vos appétits seront transmis à vos enfants. Celles d'entre vous qui ne savent pas être tempérantes contribuent à la ruine de leur maison. Il y a des hommes qui auraient pu rivaliser avec Daniel. Satan joue ses cartes pour se rendre maître de votre âme. Nous voulons nous tenir à l'écart des turpitudes de ce monde. "Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges." Le Christ remporta la victoire pour nous. Nous pouvons être victorieux par le nom de Jésus-Christ de Nazareth. Lorsque les rachetés entreront par les portes dans la cité sainte, Jésus-Christ les accueillera tous; ils auront des harpes d'or et chanteront à la gloire de Jésus-Christ; ils porteront des robes tissées sur le métier céleste; elles n'auront pas un fil d'humanité. Te 227 1 Nous désirons aller au ciel, et Jésus-Christ a déclaré que nous pouvons y avoir accès si nous collaborons avec lui. -- Manuscrit 27, 1893. ------------------------Témoignages pour l'Église, vol. 1 TE1 7 1 Préface TE1 11 1 Mme Ellen G. White -- esquisse biographique TE1 18 1 Chapitre 1 -- Foi et confiance TE1 21 1 Chapitre 2 -- Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu TE1 26 1 Chapitre 3 -- Responsabilité des parents TE1 28 1 Chapitre 4 -- Le gardien de ton frère TE1 32 1 Chapitre 5 -- Les deux chemins TE1 37 1 Chapitre 6 -- Femmes de prédicateurs TE1 42 1 Chapitre 7 -- "Aie donc du zèle et repens-toi" TE1 50 1 Chapitre 8 -- Aux jeunes observateurs du sabbat TE1 62 1 Chapitre 9 -- Un trésor dans le ciel TE1 64 1 Chapitre 10 -- Le crible TE1 69 1 Chapitre 11 -- Dieu nous éprouve TE1 71 1 Chapitre 12 -- Le lieu de culte TE1 73 1 Chapitre 13 -- Leçons tirées des paraboles TE1 77 1 Chapitre 14 -- Une sécurité pour les incroyants TE1 79 1 Chapitre 15 -- Le serment TE1 83 1 Chapitre 16 -- Les devoirs des parents TE1 88 1 Chapitre 17 -- Notre nom TE1 90 1 Chapitre 18 -- Consécration totale TE1 97 1 Chapitre 19 -- Un temps de détresse TE1 102 1 Chapitre 20 -- Nos devoirs envers les pauvres TE1 106 1 Chapitre 21 -- Le spiritisme moderne TE1 113 1 Chapitre 22 -- La religion au foyer TE1 123 1 ChapitrE 23 -- Fausse conception de la sanctification TE1 131 1 Chapitre 24 -- La puissance de Satan TE1 139 1 Chapitre 25 -- Les deux couronnes TE1 147 1 Chapitre 26 -- L'avenir TE1 149 1 Chapitre 27 -- Parents et enfants TE1 157 1 Chapitre 28 -- Les dangers de la jeunesse TE1 175 1 Chapitre 29 -- Marcher dans la lumière TE1 180 1 Chapitre 30 -- Contrefaçons des dons de l'Esprit TE1 192 1 Chapitre 31 -- La prière de David TE1 195 1 Chapitre 32 -- L'observation du sabbat TE1 198 1 Chapitre 33 -- Assurance sur la vie TE1 201 1 Chapitre 34 -- Santé et religion TE1 204 1 Chapitre 35 -- Tempérance chrétienne TE1 218 1 Chapitre 36 -- Aliments carnés et stimulants TE1 223 1 Chapitre 37 -- Une conscience troublée TE1 228 1 Chapitre 38 -- Séparés du monde TE1 234 1 Chapitre 39 -- L'amour véritable TE1 239 1 Chapitre 40 -- Prière pour les malades TE1 245 1 Chapitre 41 -- Ruses de Satan TE1 248 1 Chapitre 42 -- Les souffrances du Christ TE1 266 1 Chapitre 43 -- Le zèle du chrétien TE1 268 1 Chapitre 44 -- Responsabilités de la jeunesse TE1 271 1 Chapitre 45 -- Lettre d'anniversaire TE1 280 1 Chapitre 46 -- Caractère illusoire des richesses TE1 287 1 Chapitre 47 -- La vraie conversion TE1 291 1 Chapitre 48 -- Corruption morale TE1 299 1 Chapitre 49 -- Reproches de Dieu à son peuple TE1 301 1 Chapitre 50 -- La maîtrise de soi TE1 309 1 Chapitre 51 -- Réunions de prière TE1 316 1 Chapitre 52 -- Comment observer le sabbat TE1 320 1 Chapitre 53 -- Récréation chrétienne TE1 323 1 Chapitre 54 -- Plus de grâce après le retour du Christ TE1 329 1 Chapitre 55 -- Le caractère sacré du sabbat TE1 333 1 Chapitre 56 -- Esprits mal équilibrés TE1 338 1 Chapitre 57 -- Fidélité dans les devoirs domestiques TE1 341 1 Chapitre 58 -- Pensées vaines TE1 343 1 Chapitre 59 -- "Ne jugez point" TE1 346 1 Chapitre 60 -- "Perdu et retrouvé" TE1 353 1 Chapitre 61 -- L'ivraie et le bon grain TE1 358 1 Chapitre 62 -- Education chrétienne TE1 364 1 Chapitre 63 -- La réforme sanitaire TE1 366 1 Chapitre 64 -- Dangers de la louange TE1 368 1 Chapitre 65 -- Prendre soin des égarés TE1 371 1 Chapitre 66 -- Amour et devoir TE1 374 1 Chapitre 67 -- L'Eglise de Laodicée TE1 383 1 Chapitre 68 -- Il faut montrer au peuple ses transgressions TE1 388 1 Chapitre 69 -- Confesser ou renier le Christ TE1 392 1 Chapitre 70 -- Ne pas mépriser la censure TE1 398 1 Chapitre 71 -- Appel à la jeunesse TE1 410 1 Chapitre 72 -- Puissance de la prière TE1 413 1 Chapitre 73 -- Dîmes et offrandes TE1 448 1 Chapitre 74 -- L'autorité de l'Eglise TE1 455 1 Chapitre 75 -- La condition du monde actuel TE1 459 1 Chapitre 76 -- L'état de l'Eglise TE1 463 1 Chapitre 77 -- L'amour du monde TE1 470 1 Chapitre 78 -- Présomption TE1 476 1 Chapitre 79 -- La puissance de l'appétit TE1 487 1 Chapitre 80 -- L'utilité de l'épreuve TE1 492 1 Chapitre 81 -- "Je ne puis descendre" TE1 499 1 Chapitre 82 -- Biographies bibliques TE1 508 1 Chapitre 83 -- Responsabilité des membres de l'Eglise TE1 516 1 Chapitre 84 -- En avant! TE1 520 1 Chapitre 85 -- Ouvriers avec le Christ TE1 529 1 Chapitre 86 -- Réveils à sensation TE1 534 1 Chapitre 87 -- Soyons généreux TE1 543 1 Chapitre 88 -- Comment Dieu nous éprouve TE1 553 1 Chapitre 89 -- L'efficacité du sang du Christ TE1 557 1 Chapitre 90 -- Obéissance volontaire TE1 562 1 Chapitre 91 -- Ne critiquons pas les frères responsables TE1 568 1 Chapitre 92 -- Sainteté des commandements de Dieu TE1 579 1 Chapitre 93 -- Préparation pour la venue du Christ TE1 589 1 Chapitre 94 -- Demeurer en Christ TE1 593 1 Chapitre 95 -- Une leçon d'humilité TE1 597 1 Chapitre 96 -- Le jugement TE1 603 1 Chapitre 97 -- Ambassadeurs du Christ TE1 617 1 Chapitre 98 -- Le devoir des parents à l'égard de notre collège TE1 620 1 Chapitre 99 -- Les élèves de notre collège TE1 623 1 Chapitre 100 -- Le caractère sacré des voeux TE1 638 1 Chapitre 101 -- Testaments et legs TE1 650 1 Chapitre 102 -- Les relations des membres d'Eglise TE1 656 1 Chapitre 103 -- Dyspepsie mentale TE1 661 1 Chapitre 104 -- Mariages condamnés par l'Ecriture TE1 668 1 Chapitre 105 -- Ouvriers fidèles TE1 672 1 Chapitre 106 -- Dans le dédale du scepticisme TE1 676 1 Chapitre 107 -- Influence des mauvaises fréquentations TE1 682 1 Chapitre 108 -- Le triomphe de l'Eglise TE1 685 1 Chapitre 109 -- Simplicité dans les vêtements TE1 696 1 Chapitre 110 -- L'anneau du mariage TE1 698 1 Chapitre 111 -- La formation du caractère ------------------------Préface TE1 7 1 L'Esprit de prophétie est l'un des deux traits distinctifs de l'Eglise du "reste" dont il est parlé dans l'Apocalypse. Dès les origines, ce don a joué un rôle important dans l'expérience religieuse des Adventistes du Septième Jour et dans le développement de l'Eglise. Par lui, celle-ci a été exhortée, dirigée, encouragée, reprise, redressée. TE1 7 2 A mesure que les "Témoignages" sortaient de presse, ils étaient reçus avec beaucoup d'empressement, étudiés avec prière, et leurs avertissements, mis en pratique. Les années s'écoulant, quelques-uns de ces Témoignages furent adressés aux croyants autres que ceux de langue anglaise. C'est en grande partie à ces messages que sont dus la force, l'unité et l'idéal élevé de l'Eglise. TE1 7 3 Grâce à la sélection des Témoignages -- qui comprendra trois volumes -- ces conseils qui ont exercé une si grande influence pourront être utiles aux adventistes du monde entier. Néanmoins, ce n'est qu'en faisant un choix parmi ces articles qu'il a été possible d'en présenter une édition abrégée, facilement maniable et pouvant être aisément répandue. TE1 7 4 Les trois volumes de cette édition comprennent donc une bonne sélection d'articles, faite par des comités composés d'hommes expérimentés, sous la direction et avec la collaboration du comité des publications des écrits de Mme White créé par Mme White elle-même. Cette sélection constitue une partie intégrante de "The introductory Spirit of Prophecy Library" -- qui comprend douze volumes de l'Esprit de prophétie destinés à être premièrement publiés dans les principales langues du monde. TE1 8 1 Les neuf volumes complets des "Testimonies for the Church" sont composés d'une série d'articles et de lettres souvent sans aucun lien entre eux. La première collection, sous forme de brochure, fut publiée à la fin de 1855. Elle fut bientôt suivie par d'autres, si bien qu'on eut, finalement, trente-sept livres ou brochures en une période de cinquantecinq ans. Les messages qu'ils contenaient avaient un caractère général ou particulier, et renfermaient des témoignages personnels sur divers problèmes. TE1 8 2 Ecrits pendant une longue période de temps, afin de répondre aux besoins de l'Eglise, ces Témoignages reviennent naturellement souvent sur les mêmes sujets. De plus, bien des conseils s'appliquent spécialement à des cas isolés de l'époque où ils furent écrits. De telles répétitions, de tels messages particuliers, bien qu'ayant une grande valeur, ne peuvent être utiles à l'Eglise en dehors des Etats-Unis. Il a donc fallu faire une sélection d'articles d'une application générale et universelle afin de répondre aux besoins de l'Eglise à travers le monde. Une telle sélection est en pleine harmonie avec le désir exprimé par Mme White elle-même en 1864, lorsqu'elle fit réimprimer les dix premiers numéros des Témoignages. Citons ses paroles: TE1 8 3 "Pendant les neuf dernières années, de 1855 à 1864, j'ai écrit dix petites brochures, intitulées 'Testimonies for the Church', qui ont été publiées et ont circulé parmi les Adventistes du Septième Jour. La première édition de la plupart de ces brochures étant épuisée, et celles-ci étant constamment redemandées, on a pensé bien faire en les réimprimant sous la forme actuelle, en omettant les questions locales et personnelles et en ne donnant que les parties offrant un intérêt pratique et général." -- "Testimonies for the Church, No 1 to 10, as Republished in Spiritual Gifts, volume IV." TE1 9 1 Bien que la dernière édition anglaise comprit toute la matière de ces premières brochures, ces principes énoncés par Mme White nous ont guidés dans la préparation de cette édition mondiale. TE1 9 2 Les "Testimonies for the Church" (Témoignages pour l'Eglise), publiés en anglais, totalisent 4 737 pages. Les trois volumes de la présente sélection en reproduisent 1 500, soit environ le tiers des neuf volumes. On s'est efforcé d'y inclure tous les articles qui avaient paru dans les deux sélections de base des Témoignages publiées autrefois dans des langues autres que l'anglais: deux volumes de 650 pages, publiés en Europe centrale et trois volumes de 1 100 pages, publiés dans les langues latines. Dans quelques cas où des articles semblables des sélections dont nous venons de parler constituaient une répétition, de tels articles ont été omis. TE1 9 3 En général, les articles sont publiés intégralement, mais il est arrivé que pour assurer une bonne mise en pages on ait été amené à faire quelques suppressions qui sont toujours signalées. TE1 9 4 A part les articles sélectionnés, certains paragraphes, ayant un grand intérêt, ont été tirés d'autres chapitres. La source originale est toujours indiquée. On a également inclus quelques articles importants qui ne se trouvent pas dans les "Testimonies", mais dans d'autres ouvrages de Mme White. TE1 9 5 Les articles sont présentés dans leur ordre chronologique, tels qu'ils ont été publiés dans la série des neuf volumes, à l'exception de quelques-uns qui ont été déplacés pour introduire certains sujets. Des sous-titres ont été ajoutés, de longs paragraphes morcelés. TE1 9 6 Dans très peu de cas, des références qui paraissent obscures dans les chapitres précédents sont expliquées par des notes. On remarquera que dans les témoignages personnels les noms des personnes visées sont omis ou sont indiqués par des initiales A, B, C, etc. Mais l'initiale employée n'a aucun rapport avec le nom de l'individu auquel le message a été adressé. TE1 10 1 Ces trois volumes ne sont pas destinés à remplacer la série des neuf volumes des "Testimonies for the Church". Ces neuf volumes sont toujours très demandés. La présente sélection, néanmoins, facilitera grandement la diffusion des "Témoignages", les rendant plus accessibles et moins onéreux. TE1 10 2 A mesure que ces volumes paraîtront dans les principales langues, ils apporteront des messages d'exhortation et d'encouragement aux foyers des Adventistes du Septième Jour du monde entier. L'uniformité du contenu de cette sélection, publiée dans toutes les langues, sera d'un grand secours au peuple de Dieu. TE1 10 3 Puissent ces "Témoignages", d'une importance vitale pour l'Eglise, contribuer au "perfectionnement des saints" et à "l'édification du corps du Christ", c'est le voeu sincère que forment le Comité de la Conférence Générale, les Editeurs, et Le Comité de publications des Ecrits de Mme E.-G. White ------------------------Mme Ellen G. White -- esquisse biographique TE1 11 1 Ellen-G. Harmon et sa soeur jumelle naquirent le 26 novembre 1827, à Gorham, près de Portland (Maine), dans le nord de la Nouvelle-Angleterre. A l'âge de neuf ans, Ellen reçut au visage une pierre lancée étourdiment par une camarade d'école. Cet accident faillit lui coûter la vie. En tout cas, elle en resta fort affaiblie. Il fut bientôt évident qu'elle était physiquement incapable de continuer à fréquenter l'école. TE1 11 2 A l'âge de onze ans, alors qu'elle assistait à un campmeeting méthodiste avec ses parents, Robert et Eunice Harmon, Ellen donna son coeur à Dieu. Bientôt après, elle fut baptisée par immersion et inscrite sur les registres de l'Eglise Méthodiste. Puis, avec d'autres membres de sa famille, elle assista à des réunions adventistes qui eurent lieu dès 1840 à Portland. Elle crut à la proximité de la seconde venue du Christ telle que la prêchait William Miller et ses collaborateurs, et elle se mit à attendre avec confiance le retour imminent du Sauveur. TE1 12 1 Malgré sa jeunesse, elle ressentit profondément la grande déception qui suivit le 22 octobre 1844. Vinrent des jours de perplexités pendant lesquels elle s'unit à ceux qui recherchaient Dieu pour être éclairés et conduits par lui. Un matin de décembre 1844, tandis qu'elle était en prière avec quatre soeurs dans la foi, la puissance de Dieu s'empara d'elle. D'abord, elle perdit conscience des réalités terrestres; puis elle eut la vision des péripéties qui attendaient les adventistes dans leur marche vers la cité de Dieu. Elle vit aussi quelle récompense recevraient ceux qui resteraient fidèles. Toute tremblante, cette jeune fille de dix-sept ans fit le récit de cette vision et d'autres qui suivirent à ceux qui partageaient sa foi à Portland. Puis, quand l'occasion se présenta, elle répéta ses récits dans des réunions adventistes qui eurent lieu dans l'Etat du Maine et dans les Etats voisins. TE1 12 2 En août 1846, Ellen Harmon s'unit par le mariage à James White, jeune prédicateur adventiste. Puis ce furent trente-cinq années pendant lesquelles ils travaillèrent tous deux à répandre l'Evangile jusqu'à la mort de James White, le 6 août 1881. Ils voyagèrent à travers les Etats-Unis, prêchant et écrivant, plantant et construisant, organisant et administrant. L'épreuve du temps a montré combien solides étaient les fondations qu'ils posèrent, et combien ils avaient construit sagement. Ils montrèrent la voie en inaugurant l'oeuvre des publications adventistes en 1849 et 1850 et en organisant l'Eglise sur des bases financières saines, dans les années qui suivirent. Puis ce fut l'organisation de la Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour, en 1863. Notre oeuvre médicale débuta quelques années plus tard, ainsi que notre grande oeuvre d'éducation. Les assemblées annuelles se développèrent à partir de 1868, et en 1874 le premier missionnaire adventiste quittait les Etat-Unis. TE1 13 1 A l'origine de ces progrès et les accompagnant dans leur développement incessant, se placent les messages écrits et oraux que Mme White prodigua infatigablement à l'Eglise, la conseillant, l'instruisant, l'encourageant. Tout d'abord, ces messages étaient adressés à certains membres de l'Eglise dans des lettres personnelles ou publiés sous forme d'articles dans le journal Present Truth. Puis, en 1851, Mme White fit paraître son premier livre, un petit volume de 64 pages intitulé A Sketch of the Christian Experience and Views of Ellen-G. White. En 1855 commence la publication d'une série d'opuscules dont chacun porte le titre de Testimonies for the Church. Par ces messages, Dieu voulut adresser périodiquement à son peuple des exhortations, des reproches, des directives. Pour répondre à de nombreuses demandes, ils furent publiés en 1885 en quatre volumes auxquels vinrent s'ajouter, de 1889 à 1909, d'autres "Témoignages", ce qui porta à neuf volumes l'édition complète des Testimonies for the Church. TE1 13 2 Bien que la plupart de leur temps se passât en voyages, M. et Mme White résidèrent dans les Etats de l'Est jusqu'en 1855. Ils passèrent les dix-sept années suivantes dans l'Etat du Michigan. Puis, de 1872 à la mort de James White, en 1881, ils habitèrent la plupart du temps en Californie. La santé de Mme White était devenue bien meilleure. TE1 13 3 J. et E. White eurent quatre enfants. L'aîné, Henry, ne vécut que seize ans, et le plus jeune, Herbert, mourut à l'âge de trois mois. Les deux autres, Edson et William, parvenus à leur maturité, s'engagèrent activement dans l'oeuvre adventiste. TE1 13 4 A la requête de la Conférence Générale, Mme White vint en Europe pendant l'été de 1885. Elle passa deux ans à affermir les débuts de l'oeuvre sur ce continent. Elle s'installa à Bâle et, de là, voyagea dans le sud, le centre et le nord de l'Europe, assistant à de grandes assemblées et visitant les églises. Puis elle retourna aux Etats-Unis où elle séjourna quatre ans. En 1891, toujours à la demande de la Conférence Générale, elle s'embarqua pour l'Australie. Elle y séjourna neuf ans et fit oeuvre de pionnier dans le grand champ australien, particulièrement dans les Départements de l'éducation et de la santé. Enfin, Mme White revint aux Etats-Unis en 1900 et s'installa en Californie, à St-Helena, où elle mourut en 1915. TE1 14 1 Pendant toute la durée de sa vie de service, l'influence de Mme White se fit sentir dans le Mouvement adventiste. Elle visita les églises, prit part aux sessions de la Conférence Générale et, aussi souvent que possible, aux camps-meetings. TE1 14 2 Pendant plusieurs dizaines d'années, des articles signés de son nom parurent régulièrement dans nos journaux. Ces messages inspirés exerçaient une douce mais incontestable influence. Par intervalles, ses livres sortaient de presse et étaient lus et relus avec application. La tâche qu'elle avait reçue d'instruire et d'informer l'Eglise et le monde en faisant connaître ses visions, fut l'oeuvre de sa vie. En effet, elle continua jusqu'à sa mort à avoir des visions. Dès 1858, elle eut la grande vision qui est à la base de La Tragédie des Siècles. Après six mois de révélations successives, elle publia ses visions sous la forme d'un petit livre: Spirituals Gifts, vol. 1, "La grande lutte entre le Christ et ses anges, et Satan et ses anges" (Early Writings, 3e partie). Elle eut sur le même sujet de nombreuses visions, par la suite, et elle écrivit à nouveau pour compléter son premier ouvrage et publia la grande série qui comprend: Patriarches et Prophètes, Prophets and Kings, Jésus-Christ, Acts of the Apostles et La Tragédie des Siècles. D'autres ouvrages de Mme White ont exercé une grande influence: Rayons de Santé, Les Paraboles, Education, Heureux ceux qui..., ainsi que de nombreux volumes contenant des conseils sur des sujets plus spéciaux, tels que le Ministère évangélique, le Colporteur évangéliste, Counsels to Teachers, Parents and Students, etc. Enfin l'ouvrage bien connu Vers Jésus, publié en soixante langues, a eu des millions de lecteurs. TE1 15 1 En 1911, Mme White, âgée de 81 ans, assistait à la Conférence Générale à Washington. Ce fut son dernier voyage transcontinental. Elle passa les dernières années de sa vie à écrire des articles et à s'occuper de la publication de ses livres. Au terme de son existence, elle déclarait: "Que la vie me soit conservée ou non, mes écrits parleront sans cesse et l'oeuvre qu'ils accompliront durera aussi longtemps que le temps." -- Writing and Sending Out of the Testimonies to the Church 1:12, 13. TE1 15 2 Bien que l'activité littéraire de Mme White n'ait jamais cessé, elle se ralentit cependant dans les trois dernières années de sa vie. C'est toujours pleine de courage en son Sauveur qu'elle s'endormit dans sa propre maison le 16 juillet 1915. Elle fut inhumée aux côtés de son mari et de ses enfants au cimetière de Battle-Creek (Michigan). TE1 15 3 Les Adventistes du Septième Jour ont compris et comprennent encore aujourd'hui que le ministère de Mme White en tant que "messagère du Seigneur" est l'accomplissement de la prophétie d'Apocalypse 12:17 et 19:10: l'Eglise du "reste" "qui garde les commandements de Dieu" et qui doit avoir "le témoignage de Jésus" -- "l'Esprit de prophétie". Ils voient dans son oeuvre le don de prophétie dont parle Paul dans Ephésiens 4:9-13, don que l'Eglise reçoit avec d'autres "pour le perfectionnement des saints en vue... de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi". TE1 15 4 Les révélations reçues par l'intermédiaire de Mme White durant sa longue vie étaient en harmonie avec ce que Dieu a déclaré jadis à Israël: "Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Eternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai." Nombres 12:6. Le caractère de son oeuvre a été celui de ce conducteur d'Israël dont il est parlé dans le prophète Osée 12:14: "Par un prophète l'Eternel fit monter Israël hors d'Egypte, et par un prophète Israël fut gardé." TE1 16 1 Mme White était connue de ses voisins et amis comme une chrétienne, une femme foncièrement pieuse et très sincère. Voici ce qu'on lit dans un article de l'American Biographical History (1878): TE1 16 2 "Mme White est une femme à l'esprit particulièrement équilibré. Les traits dominants de son caractère sont la bienveillance, la spiritualité, la patience et l'idéalisme. Ses qualités personnelles sont telles qu'elles lui attirent les plus chaudes amitiés de tous ceux qui l'approchent et inspirent la plus grande confiance dans sa sincérité... Malgré ses nombreuses années d'activité publique, elle a gardé toute sa simplicité et l'honnêteté qui caractérisaient ses débuts. TE1 16 3 "En ce qui concerne la prédication, Mme White est une des rares femmes d'Amérique qui ait réussi dans ce domaine durant les vingt dernières années. L'habitude de parler en public a fortifié ses organes vocaux de telle sorte que sa voix a une rare profondeur et une rare puissance. La clarté et la force de son articulation est si grande que, parlant en plein air, elle a souvent été entendue à plus d'un kilomètre de distance. Sa langue, quoique simple, est toujours originale et élégante. Lorsque son sujet l'inspire, elle est merveilleusement éloquente et retient l'attention des plus grands auditoires pendant des heures sans un signe d'impatience ou de fatigue. TE1 17 1 "Ses discours ont toujours un caractère pratique et portent principalement sur les devoirs du foyer, l'éducation religieuse des enfants, la tempérance ou des sujets analogues. Dans les réunions de réveil, elle est toujours la plus écoutée. Elle a souvent parlé à d'immenses auditoires dans les grandes villes, sur ses thèmes favoris, et elle a toujours été suivie avec la plus grande attention. A une certaine occasion, dans le Massachusetts, vingt mille personnes l'écoutèrent pendant plus d'une heure. TE1 17 2 "Mme White est l'auteur de nombreux ouvrages qui ont été largement diffusés. Ses écrits ont le même caractère simple et pratique qui rend remarquables ses discours. Ils entrent dans le cercle de la famille d'une manière qui retient l'attention du lecteur sincère et ne peuvent manquer de l'instruire des devoirs solennels de la vie de tous les jours." (P. 108.) TE1 17 3 Par ses collaborateurs, par l'Eglise et les membres de sa famille, Mme White a été estimée et honorée comme une mère de famille dévouée et une femme d'un zèle infatigable dans son travail pour Dieu. Elle n'a jamais eu de charges officielles dans l'Eglise. Elle n'a jamais cherché à attirer sur elle les regards ni usé de ses dons pour des avantages financiers ou pour se rendre populaire. Sa vie et tout ce qu'elle possédait furent entièrement consacrés à la cause de Dieu. TE1 17 4 A sa mort, le rédacteur d'un hebdomadaire bien connu terminait ainsi l'article où il parlait de sa vie fructueuse: "Elle était d'une honnêteté absolue en croyant aux révélations qu'elle recevait. Elle les méritait par sa vie. Elle ne montrait aucun orgueil spirituel et n'était pas animée d'un esprit de lucre. Elle a vécu la vie et fait l'oeuvre d'une véritable prophétesse." -- The Independant, 23 août 1915.. ------------------------Chapitre 1 -- Foi et confiance TE1 18 1 Quand j'étais à Battle-Creek, j'eus, le 5 mai 1855, une vision dans laquelle il me fut montré que les serviteurs de Dieu aussi bien que l'Eglise manquaient de foi. Ils étaient trop facilement découragés, trop prêts à douter de Dieu, trop enclins à croire que leur vie était difficile et que Dieu les avait oubliés. Il me fut montré que cela était injuste de leur part. Dieu les a tellement aimés qu'il a donné son propre Fils et que le ciel tout entier s'est intéressé à leur salut. Cependant, malgré tout ce qui a été fait pour eux, il leur paraît difficile de croire et de se confier en un Père si compatissant qu'il leur assure être plus disposé à donner le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent que nous ne le sommes à donner de bonnes choses à nos enfants. Je vis donc que les enfants de Dieu sont trop facilement découragés. Quand ils demandent à leur Père céleste ce dont ils pensent avoir besoin et que leurs prières ne sont pas immédiatement exaucées, alors leur foi chancelle, leur courage s'évanouit, et ils se mettent à murmurer. Je vis que cela déplaisait à Dieu. TE1 19 1 Tout croyant qui s'approche du Seigneur avec un coeur sincère et lui adresse sa requête avec foi, recevra une réponse. Vous ne devez pas douter des promesses de Dieu si vous constatez que vos prières ne sont pas exaucées sur-lechamp. Ne craignez pas de vous confier en lui. Comptez sur sa promesse, car il a dit: "Demandez et vous recevrez." Jean 16:24. Il a trop de sagesse pour se tromper et trop de bonté pour "refuser aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité". Psaumes 84:12. L'homme est sujet à l'erreur et, bien que ses requêtes montent d'un coeur honnête, il ne demande pas toujours ce qui est bon pour lui ou ce qui sera à la gloire de Dieu. Notre Père céleste, dans sa sagesse et sa bonté, entend nos prières et les exauce, parfois sans délai; mais il ne nous donne que ce qui est pour notre bien et pour sa gloire. Il nous accorde ses bénédictions; si nous pouvions connaître ses desseins, nous verrions clairement qu'il sait ce qui est le meilleur pour nous et qu'il exauce en réalité nos prières. S'il ne nous donne pas ce que nous avions demandé, et qui nous aurait nui, en échange il nous envoie ce dont nous avons vraiment besoin. TE1 19 2 Je vis que si nous avions le sentiment que Dieu ne répondait pas immédiatement à nos prières, il nous fallait persévérer dans la foi, ne pas laisser se glisser dans nos coeurs le doute qui sépare de Dieu. Si notre foi chancelle, nous ne recevrons rien. Notre confiance en Dieu doit être inébranlable, et, à l'heure où nous en aurons le plus urgent besoin, la bénédiction descendra sur nous comme une ondée qui fertilise les campagnes. TE1 19 3 Quand les serviteurs de Dieu lui demandent son Esprit et ses bénédictions, il arrive que l'exaucement soit immédiat. Mais ce n'est pas toujours le cas. Alors, ne vous laissez pas abattre. Que votre foi se cramponne à la promesse selon laquelle le Seigneur exauce. Ayez pleine confiance en lui, et la bénédiction viendra au moment où vous en aurez le plus besoin. D'une manière inattendue, vous recevrez son secours alors que vous annoncez la vérité à ceux qui ne l'ont pas encore reçue, et vous serez capables de prêcher la Parole avec puissance et avec clarté. TE1 20 1 Il me fut montré que la situation était la même que lorsque des enfants demandent quelque chose à leurs parents. Ils désirent parfois ce qui leur serait nuisible. Les parents le savent et ne leur donnent que ce qui leur sera profitable. Chaque prière procédant d'un coeur honnête et faite avec foi sera entendue de Dieu et exaucée. Il sera fait droit à la requête au moment opportun, au-delà même de ce qui était attendu. La prière du véritable enfant de Dieu, faite avec foi, ne reste jamais sans effet. ------------------------Chapitre 2 -- Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu TE1 21 1 Il m'a été montré que nous ne devrions pas oublier la venue du Seigneur. L'ange dit: "Préparez-vous, préparez-vous pour ce qui doit survenir sur la terre. Que vos oeuvres correspondent à votre foi." Il faut que notre esprit soit sans cesse tourné vers le ciel et que notre influence rende témoignage au Seigneur et à sa Parole. Nous ne pouvons honorer Dieu si nous vivons dans la négligence et l'indifférence, ni le glorifier si nous nous laissons aller au découragement. Travailler au salut de nos âmes et à celui de nos semblables, voilà ce qui doit passer avant tout. TE1 21 2 Je contemplai la beauté du ciel. J'entendis avec ravissement les chants des anges proclamer louange, honneur et gloire à Jésus. Je pus alors mieux comprendre le merveilleux amour du Fils de Dieu. Il abandonna toute la gloire qui était la sienne dans le ciel et fut si désireux de nous sauver qu'il accepta avec patience et humilité les outrages et le mépris dont les hommes le comblèrent. Il fut frappé, meurtri, brisé, puis on le crucifia sur le Calvaire où il souffrit la plus atroce des morts, afin que nous soyons lavés par son sang et que nous ressuscitions pour vivre avec lui dans les demeures qu'il est allé nous préparer. Là, nous jouirons de la lumière et de la gloire du ciel, et nous unirons nos voix aux chants des anges. TE1 22 1 Je vis que le ciel tout entier s'intéresse à notre salut. Et nous serions indifférents? Allons-nous ne pas nous en préoccuper, comme s'il s'agissait d'une affaire de peu d'importance? Allons-nous mépriser le sacrifice qui a été accompli pour nous? Certaines personnes ont agi ainsi. Elles ont considéré à la légère le pardon qui leur était offert, et Dieu est courroucé contre elles. L'Esprit de Dieu ne se laissera pas toujours attrister. A la longue, il se retirera. Après tout ce que Dieu a fait pour les sauver, si les hommes montrent par leur vie qu'ils méprisent le pardon offert par Jésus, la mort sera leur lot, et une mort terrible, car il leur faudra souffrir l'agonie que le Christ a soufferte pour obtenir la rédemption qu'ils ont refusée. Alors ils comprendront qu'ils ont perdu la vie et l'héritage éternels. Le grand sacrifice qui a été consenti pour sauver l'âme humaine nous montre son importance. Mais si cette âme précieuse est perdue, elle l'est pour toujours. L'ange et sa balance TE1 22 2 Je vis un ange qui se tenait debout avec une balance à la main, pesant les pensées et les préoccupations du peuple de Dieu, particulièrement des jeunes. Sur un plateau se trouvaient les pensées dirigées vers le ciel et sur l'autre celles qui étaient dirigées vers la terre. Sur ce dernier plateau étaient placés la lecture des romans, les préoccupations concernant le vêtement, la mode, la vanité, l'orgueil, etc. Oh! quel moment solennel. Les anges de Dieu tenaient leur balance et pesaient les pensées de ceux qui se disent ses enfants et prétendent être morts au monde et vivants pour Dieu. Le plateau chargé de pensées terrestres s'abaissait rapidement. Celui où l'on mettait les pensées dirigées vers le ciel s'élevait aussi rapidement que l'autre s'abaissait. Comme il était peu chargé! Je peux dire ce que j'ai vu, mais je ne pourrai jamais rendre la vive et solennelle impression que cela fit sur mon esprit. L'ange dit: "De telles personnes pourront-elles pénétrer dans les demeures célestes? Non, jamais. Dis-leur que leur espoir est vain et que si elles ne se repentent aussitôt, elles périront." TE1 23 1 L'apparence de la piété ne sauvera personne. Il faut une expérience profonde, réelle, qui seule permettra de traverser les temps difficiles. Alors l'oeuvre de chacun sera éprouvée, et si nous avons bâti avec de l'or, de l'argent ou des pierres précieuses, nous serons mis à l'abri dans le secret de la tente du Seigneur. Mais si notre oeuvre est de bois, de foin ou de chaume, rien ne pourra nous protéger de la colère de l'Eternel. TE1 23 2 Les jeunes aussi bien que les aînés doivent pouvoir donner les raisons de leur espérance, mais l'esprit, destiné par Dieu à s'intéresser à des sujets élevés, formé pour le servir parfaitement, s'est attardé à des frivolités au lieu de se poser sur les réalités éternelles. Cet esprit qu'on a laissé vagabonder ça et là est tout aussi capable de comprendre la vérité, l'évidence de l'observation du sabbat telle qu'elle ressort de la Parole de Dieu et le fondement de l'espérance chrétienne, que de se préoccuper des apparences, de la mode, etc. Ceux qui se divertissent à lire de stupides histoires et des contes frivoles nourrissent leur imagination, mais ne discernent plus la beauté de la Parole de Dieu. Leur esprit se détourne de Dieu et ils n'ont plus d'intérêt à lire cette précieuse Parole. Notre Guide TE1 24 1 Un livre nous a été donné pour guider nos pas sur le sentier qui, de ce monde de ténèbres, conduit au ciel. Il nous apprend comment nous pouvons échapper à la colère divine, nous parle des souffrances que le Christ a endurées pour nous, du grand sacrifice qu'il a consenti afin que nous soyons sauvés et que nous jouissions éternellement de la présence de Dieu. Si certains se trouvent pris de court après avoir entendu la vérité, ils seront sans excuse. La Parole de Dieu leur dit comment ils peuvent devenir des chrétiens accomplis et échapper aux sept dernières plaies. Mais ils ne s'en préoccupent pas. D'autres objets en détournent leur esprit; ils chérissent des idoles, négligent et méprisent la sainte Parole de Dieu. Ces prétendus chrétiens ne prennent pas Dieu au sérieux; au dernier jour, ils seront trouvés trop légers. L'épreuve de leur vie sera faite par la Parole même qu'ils auront négligée pour des livres stupides. Leurs mobiles, leurs paroles, leurs oeuvres et la manière dont ils ont employé leur temps seront mis en regard de la Parole de Dieu, qui est la norme. S'il y a déficit, leur sort sera fixé pour toujours. Notre seul Modèle TE1 24 2 Bien des gens se jugent en comparant leur vie à celle des autres. Cela ne doit pas être. Personne sinon le Christ ne nous est donné en exemple. Il est notre seul vrai modèle et chacun devrait s'exercer à l'imiter de son mieux. Nous sommes ouvriers avec le Christ ou avec l'ennemi. Ou nous amassons avec Jésus, ou nous dispersons. Nous sommes chrétiens de tout notre coeur ou nous ne le sommes pas du tout. Le Christ dit: "Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." Apocalypse 3:15, 16. TE1 25 1 Certains d'entre nous ne connaissent pas encore le renoncement et l'esprit de sacrifice, pas plus que la souffrance pour l'amour de la vérité. Mais personne n'entrera dans le ciel sans avoir consenti à un sacrifice. Il faut cultiver l'esprit de renoncement. Certaines personnes ne se sont pas sacrifiées elles-mêmes sur l'autel de Dieu. Elles se complaisent dans un caractère irascible et capricieux, cèdent à leurs appétits, sont préoccupées d'elles-mêmes, indifférentes aux progrès de l'oeuvre de Dieu. Mais ceux qui sont prêts à tous les sacrifices pour obtenir la vie éternelle la recevront, et cela vaut la peine de souffrir, de crucifier le moi et de renoncer à une idole. Un poids éternel de gloire mérite bien que l'on considère tout plaisir terrestre comme sans importance. ------------------------Chapitre 3 -- Responsabilité des parents TE1 26 1 La grande responsabilité qui repose sur les parents m'a été montrée. Ils ne doivent pas se laisser conduire par leurs enfants, mais être eux-mêmes des conducteurs. Mon attention a été attirée sur l'exemple d'Abraham. Ce patriarche fut fidèle dans la direction de sa famille. Ainsi, il inspira ses descendants, et Dieu s'en souvint. TE1 26 2 Le cas d'Eli me fut ensuite rappelé. Il ne réprima pas les mauvais instincts de ses enfants qui devinrent si corrompus qu'ils entraînèrent Israël dans leur corruption. Quand Dieu fit connaître à Samuel leurs péchés et la lourde malédiction qui s'ensuivrait parce qu'Eli n'y mettait pas un frein, il dit que ni sacrifice ni offrande ne pourraient jamais suffire à la rémission de tels péchés. Quand Samuel l'avertit de la révélation du Seigneur, Eli se soumit, disant: "C'est l'Eternel, qu'il fasse ce qui lui semblera bon!" 1 Samuel 3:18. La malédiction ne tarda pas à s'accomplir. Les prêtres corrompus furent massacrés avec trente mille Israélites et l'ennemi s'empara de l'arche. Quand Eli entendit la nouvelle de la prise de l'arche, il tomba à la renverse et mourut. Tout cela fut le résultat de la mauvaise éducation des fils d'Eli. J'ai vu que si Dieu se donnait la peine de rappeler ainsi de tels faits, il prendrait garde à des faits analogues dans les derniers jours. TE1 27 1 Les parents doivent diriger leurs enfants, corriger leurs passions et leur apprendre à obéir; sinon Dieu anéantira ces enfants au jour de sa colère, tandis que les parents qui ont failli à leur tâche recevront le blâme justement encouru. Les serviteurs de Dieu, tout particulièrement, devraient se faire obéir de leurs enfants. J'ai vu qu'ils n'étaient pas en mesure de juger ou de décider des affaires de l'Eglise, s'ils ne pouvaient gouverner leur propre maison. Qu'ils mettent de l'ordre chez eux: ainsi leurs avis auront du poids dans l'Eglise et leur autorité s'affirmera. TE1 27 2 Je vis aussi que si les visions n'ont pas été plus fréquentes depuis un certain temps, c'est qu'elles n'ont pas été appréciées à leur juste valeur par l'Eglise. Celle-ci a presque perdu sa spiritualité et sa foi; aussi les reproches et les avertissements ont-ils eu peu d'effet sur elle. Un bon nombre de ceux qui ont prétendu avoir foi dans ces avertissements n'y ont pas réellement pris garde. TE1 27 3 Certaines personnes n'ont pas agi judicieusement. Lorsqu'elles ont parlé de leur foi et qu'on leur a demandé des preuves, elles ont cité une vision au lieu d'aller chercher leurs arguments dans la Bible. J'ai vu que cette façon de faire était inconséquente et portait préjudice à la vérité dans l'esprit des incroyants. Citer une vision à l'appui de ses dires ne sera d'aucun poids pour celui qui n'en a jamais été témoin et ne connaît rien de l'Esprit qui l'envoie. Il ne faut donc pas s'y référer en pareil cas. ------------------------Chapitre 4 -- Le gardien de ton frère TE1 28 1 Le 20 novembre 1855, tandis que j'étais en prière, l'Esprit du Seigneur s'empara soudain de moi avec puissance, et j'eus une vision. TE1 28 2 Je vis que l'Esprit du Seigneur s'était retiré de l'Eglise. Les serviteurs de Dieu avaient placé une confiance exagérée dans la force de leurs arguments et ne s'étaient pas fermement reposés sur Dieu comme ils l'auraient dû. Or, la simple force de la vérité n'arrivera pas à émouvoir les âmes et à leur faire prendre position dans les rangs de l'Eglise du "reste". Car la vérité est impopulaire. L'ange me dit: "Il faut que la vérité habite dans l'âme des serviteurs de Dieu. Ils doivent la recevoir resplendissante de gloire, la porter dans leur sein et la communiquer à leurs auditeurs avec un ardent enthousiasme." Quelques personnes consciencieuses sont prêtes à se décider en voyant l'évidence; mais la plupart ne se laisseront pas émouvoir par la simple théorie de la vérité. Il faut qu'une puissance l'accompagne. Seul un témoignage vivant entraînera la conviction. TE1 29 1 L'ennemi s'occupe activement de ruiner les âmes. L'exaltation s'est glissée dans nos rangs. Il devrait y avoir davantage d'humilité. L'esprit d'indépendance est trop facilement toléré chez les messagers du Seigneur. Il faut qu'il soit laissé de côté et que les serviteurs de Dieu se rapprochent les uns des autres. On a trop pris l'habitude de dire: "Suis-je le gardien de mon frère?" Genèse 4:9. L'ange me déclara: "Oui, tu es le gardien de ton frère. Tu dois t'en occuper avec vigilance, t'intéresser à son bonheur, avoir des sentiments bons et aimants à son égard. Serrez vos rangs, serrez vos rangs!" Dieu a voulu que l'homme soit sincère et honnête, sans affectation, doux, humble et simple. C'est la règle du ciel: Dieu en a décidé ainsi. Mais l'homme, misérable et fragile, a choisi de suivre son propre chemin et se préoccupe avant tout de lui. TE1 29 2 Je demandai à l'ange pourquoi la simplicité avait été bannie de l'Eglise et pourquoi l'orgueil et l'exaltation s'y étaient introduits. Je vis que c'était la raison pour laquelle nous avions été presque abandonnés aux mains de l'ennemi. L'ange me dit: "Regarde et tu verras que prévaut ce sentiment: Suis-je le gardien de mon frère?" L'ange dit encore: "Tu es le gardien de ton frère. La foi que tu professes exige de ta part renoncement et sacrifice, sinon tu ne seras pas digne de la vie éternelle; car elle t'a été acquise chèrement, par l'agonie, les souffrances et le sang du Fils de Dieu." L'entrave des biens terrestres TE1 29 3 Il m'a été montré que beaucoup de gens, en divers lieux, ajoutent ferme à ferme, terrain à terrain, maison à maison, alléguant qu'ainsi ils pourront mieux aider la cause de Dieu. C'est leur excuse. Mais ils s'enchaînent euxmêmes, si bien qu'en réalité le bénéfice est mince pour la cause. Certains achètent des champs et travaillent de toute leur force pour les payer. De la sorte, ils ont tant à faire qu'il ne leur reste que peu de temps pour prier, servir Dieu et obtenir du ciel la force de résister aux tentations. Ils se mettent ainsi dans les dettes et quand l'oeuvre de Dieu a besoin d'être aidée, ils ne peuvent le faire, car il faut qu'ils se libèrent d'abord de leurs dettes. Mais aussitôt libérés, ils s'éloignent encore du bon chemin; ils s'embarrassent à nouveau en acquérant d'autres biens. Ils se flattent d'agir correctement et d'employer les bénéfices pour l'oeuvre du Seigneur, alors qu'en réalité ils amassent des trésors ici-bas. Ils aiment la vérité en paroles, mais non dans les actes; or, seuls, ceux-ci montrent la mesure de notre amour. L'amour du monde va grandissant, tandis que faiblit l'intérêt pour la cause de Dieu. Ils sont de plus en plus attirés par la terre et de moins en moins par le ciel. Où est leur trésor, là est leur coeur. Par l'exemple, ils indiquent à leur entourage qu'ils ont bien l'intention de demeurer ici-bas, qu'ils ont fait de ce monde leur patrie. L'ange dit: "Tu es le gardien de ton frère." TE1 30 1 Beaucoup d'entre nous se sont laissés aller à des dépenses sans nécessité, simplement pour satisfaire les sens, le goût, la vue, alors que la cause de Dieu avait besoin de l'argent ainsi employé et que certains serviteurs de Dieu étaient pauvrement vêtus et gênés dans leur travail, faute de moyens. L'ange me dit: "Le temps d'agir sera bientôt passé pour eux. Leurs oeuvres montrent que le moi est leur idole: c'est à elle qu'ils sacrifient." On s'occupe d'abord de soi et l'on pense: "Suis-je le gardien de mon frère?" On reçoit avertissement sur avertissement, mais sans résultat. Le moi occupe toute la place, tout doit fléchir devant lui. TE1 30 2 J'ai vu que l'Eglise avait presque perdu l'esprit de renoncement: d'abord "moi et mes intérêts", et ensuite on fait pour la cause ce qu'on ne peut vraiment pas éviter de faire. Un tel sacrifice est imparfait et Dieu ne l'accepte pas. Chacun devrait faire tout ce qu'il peut pour l'avancement de la cause. Ceux qui n'ont pas de biens ici-bas, mais qui jouissent d'une bonne santé sont redevables envers Dieu de cette force. Qu'ils s'appliquent à leur travail et soient fervents d'esprit; qu'ils ne laissent pas ceux qui ont quelques biens faire tous les sacrifices. C'est leur devoir d'en faire aussi. Souvent ceux qui ont peu ne se rendent pas compte qu'ils peuvent renoncer à eux-mêmes de bien des manières: s'habiller plus modestement, céder moins à leurs goûts et à leurs appétits, et ainsi trouver davantage à épargner pour la cause, s'assurant par là un trésor dans le ciel. Il y a de la grâce et de la beauté dans la vérité; mais dépourvue de la puissance de Dieu, cette dernière est sans force. ------------------------Chapitre 5 -- Les deux chemins TE1 32 1 A l'Assemblée de Battle-Creek, le 27 mai 1856, j'eus une vision qui concernait l'Eglise en général. La gloire et la majesté de Dieu passèrent devant moi. L'ange dit: "La majesté de Dieu est redoutable, et vous ne vous en rendez pas compte; redoutable est sa colère, et cependant vous péchez journellement contre lui. 'Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite... Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.'" Luc 13:24; Matthieu 7:13, 14. Ces deux voies sont bien distinctes et conduisent dans des directions opposées. L'une mène à la vie éternelle, l'autre à la mort éternelle. Je vis la différence entre elles et entre ceux qui empruntent l'une et l'autre. La première est étroite et raboteuse; l'autre est large et unie. Ceux qui s'engagent dans ces chemins diffèrent par leur caractère, leur vie, leurs vêtements et leurs propos. TE1 33 1 Ceux qui cheminent sur la route étroite s'entretiennent de la joie et du bonheur qu'ils éprouveront à la fin du voyage. Si leurs visages sont souvent tristes, ils rayonnent souvent aussi d'une joie sainte. Ils ne s'habillent, ne parlent, ni n'agissent comme ceux qui sont sur l'autre route. Un modèle leur a été donné. Un homme de douleur, habitué à la souffrance, a ouvert cette route et l'a parcourue jusqu'au bout. C'est un réconfort et un encouragement pour ceux qui viennent après lui de voir la trace de ses pas. En la suivant, ils marcheront sûrement, comme lui-même a marché. TE1 33 2 Sur la route large, chacun s'occupe de sa propre personne, de ses vêtements, des plaisirs du moment. On se laisse aller à une franche hilarité, sans penser à la fin du voyage, à la destruction certaine qui approche un peu plus chaque jour. Avec une folle insouciance, on va toujours plus vite. Combien cela me parut terrible! TE1 33 3 J'en ai vu beaucoup, sur cette large route, qui avaient ces mots écrits sur eux: "Morts au monde. La fin de toutes choses est proche. Vous aussi, soyez prêts." Ils avaient la même apparence de vanité que ceux qui les entouraient, mais je remarquai une ombre de tristesse sur leur visage. Leurs propos étaient tout à fait semblables à ceux des personnes gaies et insouciantes qui les entouraient; mais à l'occasion, ils montraient avec un air de grande satisfaction les lettres qui étaient peintes sur leurs habits, invitant les autres à les avoir aussi. Ils étaient sur la route large, tout en professant faire partie du nombre de ceux qui cheminent sur la route étroite. Ceux qui les accompagnaient leur disaient: "Il n'y a pas de différence entre nous. Nous sommes semblables dans nos vêtements, nos paroles et nos actes." Une benediction inappreciée TE1 34 1 Puis mon attention fut attirée sur les années 1843 et 1844. Il régnait alors un esprit de consécration qui n'existe plus. Qu'était-il arrivé à ce peuple qui pensait être le peuple que Dieu s'est choisi? Je vis la conformité au monde, le refus de souffrir pour l'amour de la vérité. Je vis un grand défaut de soumission à la volonté de Dieu. Mon attention fut ensuite attirée sur la période qui suivit le départ d'Egypte des enfants d'Israël. Dieu, dans sa miséricorde, les avait fait sortir du pays de l'esclavage afin qu'ils puissent adorer sans entraves et sans restrictions. Il fit pour eux des miracles et les mit à l'épreuve en leur faisant suivre un chemin difficile. Après que Dieu les eut si merveilleusement et si souvent délivrés, ils murmurèrent lorsqu'ils furent mis à l'épreuve et s'écrièrent: "Que ne sommes-nous morts par la main de l'Eternel, dans le pays d'Egypte!" Exode 16:3. Ils se souvinrent avec envie des poireaux et des oignons qu'ils y mangeaient. TE1 34 2 Je vis que beaucoup de ceux qui professent croire à la vérité trouvent étrange que les enfants d'Israël aient murmuré dans le désert. On s'étonne qu'ils aient manqué de reconnaissance au point d'oublier les miracles que Dieu avait opérés en leur faveur. Mais l'ange me dit: "Vous avez agi plus mal encore." Je vis que la vérité révélée par Dieu à ses serviteurs est si claire, si évidente qu'elle est irrésistible. Nos ennemis ne peuvent s'opposer à cette vérité qui emporte la conviction. La lumière a été répandue d'une façon si éclatante que les serviteurs de Dieu peuvent aller n'importe où et laisser la vérité triompher d'elle-même. Mais cette grande bénédiction n'a pas été appréciée à sa juste valeur. Elle est même passée inaperçue. Si l'épreuve arrive, il en est qui regardent en arrière et se plaignent que les temps sont difficiles. Certaines personnes qui prétendent servir Dieu ne savent pas combien l'épreuve purifie. Parfois, elles se forgent des épreuves imaginaires, elles sont si facilement découragées, si aisément blessées dans leur dignité offensée qu'elles se font du tort à elles-mêmes, aux autres et à la cause de Dieu. Satan grossit à leurs yeux ces difficultés et leur inspire des pensées qui, si elles sont entretenues, ruineront leur influence et leur utilité. TE1 35 1 Certains ont été tentés de se retirer de l'oeuvre de Dieu et de travailler de leurs mains. Je vis que si le Seigneur s'éloignait d'eux et les laissait exposés à la maladie et à la mort, alors ils sauraient ce que c'est que l'épreuve car c'est une chose terrible que de murmurer contre Dieu. Ils ne gardent pas présent à l'esprit le fait que le chemin sur lequel ils marchent est celui du renoncement, de la mort à soi-même; par conséquent, ils ne peuvent s'attendre que tout se passe avec la même facilité que s'ils étaient sur la route large. TE1 35 2 Je vis que plusieurs des serviteurs de Dieu, même des prédicateurs, sont si facilement découragés, se sentent si blessés dans leur amour-propre, qu'ils s'imaginent qu'on les méprise et qu'on leur fait du tort, alors que ce n'est pas le cas. Ils trouvent leur sort difficile. Ils ne se rendent pas compte par quelle angoisse ils passeraient si la main de Dieu se retirait d'eux. Ils trouveraient leur sort dix fois moins enviable qu'auparavant, alors qu'ils participaient à l'oeuvre de Dieu et avaient l'approbation du Seigneur. Certains de ceux qui travaillent dans la cause de Dieu ne savent pas faire la différence entre la facilité et la difficulté. Ils ont si peu souffert de privations, si peu eu l'âme travaillée et chargée, que lorsqu'ils vivent facilement, lorsqu'ils sont favorisés de Dieu et que l'angoisse leur est presque entièrement épargnée, ils ne s'en rendent pas compte et pensent que leurs épreuves sont lourdes. Je vis que Dieu serait obligé de se passer de telles personnes si elles n'acquéraient pas un esprit de sacrifice et si elles ne se mettaient pas à travailler avec courage et sans épargner leur peine. A leur place, il se suscitera des serviteurs laborieux, sans indolence, pleins de zèle et qui sauront apprécier les facilités du moment. Les messagers du Seigneur doivent sentir peser sur eux le fardeau des âmes et pleurer entre le portique et l'autel, en disant: "Eternel, épargne ton peuple!" Joël 2:17. TE1 36 1 Des serviteurs de Dieu ont donné leur vie sans réserve pour la cause, jusqu'à ruiner leur santé; ils sont presque usés par le travail cérébral, les soucis incessants, les fatigues et les privations. D'autres n'ont pas pris et ne voudraient pas prendre le fardeau qui repose sur eux. Mais ils pensent qu'ils vivent des temps difficiles parce qu'ils n'ont jamais passé par de vraies difficultés. Ils n'ont jamais reçu le baptême de la souffrance et ils ne le recevront jamais, aussi longtemps qu'ils afficheront une telle faiblesse d'âme et qu'ils aimeront à ce point leurs aises. D'après ce que Dieu m'a montré, il faut que le corps des prédicateurs soit criblé afin que les indolents, les flâneurs, ceux qui se ménagent soient éliminés. Resteront alors seulement ceux qui sont purs, fidèles, qui sont prêts au sacrifice et qui ne recherchent pas leurs aises, mais qui dispensent fidèlement la Parole et la doctrine, prêts à tout souffrir pour l'amour du Christ et pour sauver les âmes en faveur desquelles il mourut. Que ces serviteurs sentent la malédiction reposer sur eux s'ils ne prêchent l'Evangile, et cela suffit. Mais tous ne le sentent pas. ------------------------Chapitre 6 -- Femmes de prédicateurs TE1 37 1 J'ai eu une vision au sujet des femmes de prédicateurs. Certaines d'entre elles ne sont d'aucun secours à leurs maris, bien qu'elles professent croire au message du troisième ange. Elles pensent plus à leurs propres désirs et à leur plaisir qu'à la volonté de Dieu; elles ne se demandent pas comment elles peuvent soutenir leurs maris par leurs ferventes prières et une conduite vigilante. Il m'a été montré que certaines d'entre elles se comportent d'une manière si volontaire et si égoïste que Satan en fait ses instruments pour détruire l'influence et l'efficacité du travail de leurs maris. Elles sont promptes à se plaindre et à murmurer si elles ont quelques difficultés. Elles ne pensent plus aux souffrances des chrétiens d'autrefois pour la vérité, et elles croient qu'elles peuvent exprimer leurs désirs et suivre leur propre volonté. Elles oublient les souffrances de Jésus, leur Maître, l'homme de douleur -- lui qui n'avait pas un lieu où reposer sa tête. Elles ne se soucient guère de ce front sacré, meurtri par une couronne d'épines, de celui qui chancelait sous le poids de sa croix en montant au Calvaire, et qui était non seulement chargé d'une croix de bois, mais portait le lourd fardeau des péchés du monde. Elles oublient les clous cruels plantés dans ses mains et dans ses pieds, et son cri d'agonie: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Matthieu 27:46. Alors que le Christ a tant souffert pour elles, elles se sentent bien peu disposées à souffrir pour lui. TE1 38 1 J'ai vu que ces personnes se trompaient elles-mêmes. Elles n'ont pas leur coeur dans la cause de Dieu. Elles ont compris la vérité, mais la vérité ne s'est pas emparée d'elles. Lorsque celle-ci, dans sa solennité et dans sa force, se sera emparée d'elles, le moi mourra. Alors on ne dira plus: "Je veux aller là, je ne veux pas rester ici;" mais on recherchera de tout son coeur la réponse à ces questions: "Où Dieu désire-t-il que je sois? Où puis-je le mieux le glorifier et où nos efforts unis peuvent-ils être le plus profitables?" Leur volonté se fondra dans la volonté de Dieu. La complaisance en leur propre volonté et le manque de consécration de certaines femmes de prédicateurs empêchent les âmes d'entendre l'avertissement solennel; le sang des pécheurs leur sera redemandé. Certains prédicateurs ont parlé avec force à l'Eglise concernant ses devoirs et ses torts; mais cela n'a pas eu l'effet désiré, car leurs compagnes étaient directement visées par ces paroles et les reproches se retournaient contre elles de tout leur poids. Ils ont laissé leurs compagnes leur faire un tort considérable, affaiblissant leur ministère et ruinant leur influence. Ils se sont alors sentis abattus et découragés, sans se rendre compte que la véritable source de leur impuissance était leur foyer. Des collaboratrices TE1 38 2 Ces soeurs sont intimement liées à l'oeuvre de Dieu si leur mari a été appelé à prêcher. Si ces derniers sont vraiment appelés de Dieu, ils comprennent l'importance de la vérité. Ils se tiennent entre les vivants et les morts et veillent au salut des âmes, comme devant en rendre compte. Leur vocation est solennelle, et leurs compagnes peuvent être une grande bénédiction pour eux, les encourager et les réconforter quand ils sont abattus, les inciter à regarder en haut et à mettre toute leur confiance en Dieu, dans les moments où leur foi défaille. Elles peuvent aussi agir tout différemment, ne voir que les ombres, penser aux difficultés, ne pas exercer leur foi en Dieu, parler à leurs compagnons de leurs épreuves et de leurs doutes, se complaire dans les murmures et les plaintes, bref, être un poids mort ou même une malédiction. TE1 39 1 Il m'a été montré que les femmes de prédicateurs devaient aider leurs maris dans leurs travaux et prendre bien garde à l'influence qu'elles exercent, car on les observe et on attend d'elles plus que des autres. Elles devraient être un exemple dans la façon de se vêtir, dans leur conduite et leur conversation, être en odeur de vie et non de mort. Qu'elles aient un maintien doux et humble, mais digne, et tiennent des propos qui soient de nature à diriger l'esprit vers le ciel. Leur grande préoccupation devrait être: "Comment puis-je sauver mon âme et contribuer au salut de mes semblables?" Dans ce travail, Dieu n'accepte pas un coeur partagé. Il veut le coeur et les intérêts tout entiers, ou rien. Leur influence parle immanquablement en faveur de la vérité ou contre elle. Elles assemblent avec Jésus, ou dispersent. Une épouse non sanctifiée est la plus grande malédiction d'un prédicateur. Les serviteurs de Dieu qui ont été ou sont encore dans cette malheureuse situation, avec cette influence desséchante à leur foyer, devraient redoubler de vigilance et prier avec instance, prendre une position ferme et décidée, afin de ne pas se laisser accabler. Qu'ils se cramponnent au bras de Dieu, dirigent leur maison avec fermeté et vivent de façon à avoir l'approbation de Dieu et le secours des anges. Mais s'ils cèdent aux désirs de leurs femmes non consacrées, Dieu regarde leur foyer avec déplaisir. L'arche de Dieu ne peut habiter dans leur maison lorsqu'ils soutiennent leurs femmes et les défendent dans leur conduite erronée. TE1 40 1 Notre Dieu est un Dieu jaloux. C'est une chose terrible que de se moquer de lui. Dans les temps anciens, Acan convoita un lingot d'or et un manteau babylonien et s'en empara en secret, au détriment d'Israël qui prit la fuite devant ses ennemis. Lorsque Josué demanda la cause de cette défaite, le Seigneur lui dit: "Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain; car ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël: Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël; tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous." Josué 7:13. Acan avait péché et Dieu le détruisit, lui et toute sa maison, ainsi que tous ses biens. La malédiction ne reposa plus dès lors sur Israël. TE1 40 2 L'Israël spirituel doit se lever et retrouver sa force en Dieu en renouvelant son alliance avec lui. La convoitise, l'égoïsme, l'amour de l'argent et l'amour du monde se sont immiscés dans les rangs des observateurs du sabbat. Ces maux détruisent l'esprit de sacrifice. Ceux dont la convoitise a gagné le coeur n'en sont pas avertis. Elle s'y est introduite imperceptiblement, et si elle n'est pas arrachée jusqu'à la racine, leur destruction sera aussi sûre que celle d'Acan. Beaucoup ont enlevé le sacrifice de l'autel de Dieu. Ils aiment le monde, l'argent, et, à moins que ne se produise en eux un changement radical, ils périront avec le monde. Dieu leur a prêté des talents: ils ne sont pas leur propriété personnelle, le Seigneur les leur a simplement confiés. Mais ils croient qu'il s'agit de leurs biens et ils amassent. Avec quelle rapidité, lorsque Dieu retirera sa main, tout cela leur sera arraché! Il faut un esprit de sacrifice pour Dieu, de renoncement à soi-même pour l'amour de la vérité. Combien un homme est faible et fragile! Combien son bras est chétif! Bientôt la fierté de l'homme sera abaissée et il sera humilié dans son orgueil. Les rois et les nobles, les riches et les pauvres devront s'agenouiller de la même façon, et les plaies foudroyantes de Dieu fondront sur eux. ------------------------Chapitre 7 -- "Aie donc du zèle et repens-toi" TE1 42 1 Chers frères et soeurs, le Seigneur m'a montré dans une vision l'Eglise dans son état de tiédeur actuel. Tandis que celle-ci m'apparaissait, l'ange lui dit: "Jésus s'adresse à toi et te recommande d'avoir du zèle et de te repentir." TE1 42 2 Ces paroles doivent être prises en sérieuse considération, car la spiritualité et la vie du peuple de Dieu se sont évanouies devant la conformité au monde, l'égoïsme et la convoitise. TE1 42 3 Depuis quelques années, l'Eglise de Dieu a encouru un grand danger: l'amour du monde. Celui-ci a donné naissance aux péchés d'égoïsme et de convoitise. Plus on acquiert les biens d'ici-bas, plus on s'y attache et plus on voudrait en obtenir. L'ange reprit: "Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu." Luc 18:25. Cependant ils sont nombreux ceux qui professent croire que nous avons mission de faire retentir le dernier avertissement que Dieu donne au monde et qui mettent toutes leurs énergies à se placer dans cette position où il est plus aisé à un chameau de passer par le trou d'une aiguille que pour eux d'entrer dans le royaume. TE1 43 1 Les biens de cette terre sont des bénédictions lorsqu'on en fait bon usage. Mais ceux qui les possèdent ne doivent jamais oublier qu'ils les ont reçus de Dieu afin de les employer à l'avancement de sa cause. Ainsi, ils ne perdront pas leur récompense ici-bas, les anges de Dieu les considéreront d'un oeil favorable et ils s'amasseront un trésor dans le ciel. TE1 43 2 Satan remarque le caractère égoïste et cupide de certains de ceux qui prétendent croire à la vérité. Il les tente en plaçant sur leur sentier la prospérité et en leur offrant les richesses de ce monde. Il sait que s'ils ne triomphent pas de leur nature corrompue, ils broncheront et sombreront dans l'idolâtrie, car Mamon sera leur Dieu. L'amour du monde finit par éteindre l'amour de la vérité: ainsi Satan arrive à ses fins. Il a offert les richesses d'ici-bas et on s'en est emparé avec avidité, en pensant qu'on était merveilleusement favorisé. Le triomphe de Satan est alors complet, puisqu'on a abandonné l'amour de Dieu pour l'amour du monde. L'amour du monde TE1 43 3 Il m'a été révélé que ceux qui se trouvent ainsi dans la prospérité peuvent contrecarrer les plans de Satan s'ils triomphent de leur convoitise égoïste et placent tous leurs biens sur l'autel de Dieu. Lorsqu'ils voient les besoins de l'oeuvre du Seigneur, ceux des veuves, des orphelins et des affligés, qu'ils donnent avec joie et ils s'amasseront ainsi un trésor dans le ciel. TE1 44 1 Ecoutez le conseil du témoin fidèle: "Achetez de l'or éprouvé par le feu, afin que vous deveniez riches, des vêtements blancs, afin que vous soyez vêtus, et un collyre afin que vous voyiez." Mais ces précieux trésors ne seront pas acquis sans quelque effort de notre part. Il est dit que nous devons les acheter, c'est-à-dire avoir du zèle et nous repentir de notre tièdeur. Il faut nous éveiller et discerner nos torts, nous rendre compte de notre péché, nous en repentir sincèrement. TE1 44 2 Ceux d'entre nos frères qui sont riches ont beaucoup à faire pour s'arracher à leurs richesses et vaincre l'amour du monde. Un bon nombre d'entre eux aiment le monde et ses aises, mais ils ne veulent pas s'en rendre compte. Ils doivent avoir du zèle et se repentir de leur convoitise afin que l'amour de la vérité prennent toute la place. Il me fut montré que bien des riches ne pourront acheter l'or, les vêtements blancs et le collyre. Leur zèle n'est pas assez grand; il n'est pas proportionné à la valeur de l'objet qu'ils recherchent. TE1 44 3 Avec quelle énergie, quelle ténacité, je les ai vus lutter pour acquérir les biens matériels! Que de froids calculs pour obtenir ce qui doit bientôt s'évanouir en fumée! Ils peinent jour et nuit et font des sacrifices inouïs pour un trésor terrestre. Un zèle semblable pour acquérir l'or, les vêtements et le collyre leur apporterait ce trésor désirable, ainsi que la vie éternelle dans le royaume de Dieu. Il m'a été montré que c'étaient eux précisément qui avaient besoin du collyre, car leur aveuglement les empêche de se rendre compte de leur condition et de leur attachement au monde. Oh! puissent-ils enfin voir. TE1 44 4 "Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." Apocalypse 3:20. J'ai vu que beaucoup ont entassé tant de décombres à la porte de leur coeur qu'ils ne peuvent plus ouvrir à Jésus. Certaines personnes ont des difficultés avec leurs frères et elles doivent les régler. D'autres ont un mauvais caractère, des sentiments de convoitise, et tout cela les empêche d'ouvrir la porte. D'autres encore ont placé le monde comme une barricade devant la porte de leur coeur. Tous ces obstacles doivent être enlevés afin que cette porte s'ouvre et que le Sauveur puisse entrer. TE1 45 1 Dans la vision, il me fut montré combien était précieuse cette promesse: "J'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." Oh, le merveilleux amour de Dieu! Le Seigneur nous fait constater notre tiédeur et nos péchés, puis il nous dit: "Revenez à moi, et je reviendrai à vous, et je réparerai vos infidélités." A plusieurs reprises, l'ange répéta ces paroles. TE1 45 2 J'ai vu que certains revenaient joyeusement au Seigneur. Mais sur d'autres, le message à Laodicée n'avait aucune influence. Ils l'écoutaient avec indifférence et se conduisaient comme par le passé. Aussi, Dieu les vomissait-il de sa bouche. Seuls ceux qui se repentent avec zèle trouveront grâce aux yeux de Dieu. TE1 45 3 "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." Apocalypse 3:21. Nous pouvons obtenir une victoire complète. Jésus est mort pour nous ouvrir la porte du salut, afin que nous puissions vaincre toutes nos mauvaises tendances, tous nos péchés, triompher de chaque tentation et nous asseoir enfin avec lui sur son trône. TE1 45 4 La foi et le salut sont notre privilège. La puissance de Dieu n'est pas amoindrie et j'ai vu qu'elle serait aussi abondamment répandue que jadis. C'est l'Eglise de Dieu qui a perdu la foi et l'énergie nécessaire au combat, et qui ne dit plus comme Jacob: "Je ne te laisserai point aller. que tu ne m'aies béni." Genèse 32:26. La foi persévérante a disparu. Elle doit revivre dans le coeur du peuple de Dieu. Il faut supplier le Seigneur pour recevoir ses bénédictions. La foi, la foi vivante s'élève toujours vers la gloire de Dieu; le doute nous entraîne vers les ténèbres et la mort. Fausses difficultes TE1 46 1 Il m'a été montré que certains de nos frères et soeurs avaient leurs pensées mal orientées. Ils jugeaient leurs frères d'après les notions qu'ils s'étaient forgées euxmêmes. Si quelqu'un n'agissait pas d'après leurs idées, ils mettaient immédiatement le trouble dans l'Eglise. Ils coulaient le moucheron et avalaient le chameau. TE1 46 2 On s'est trop longtemps complu à ce genre de choses. On a concentré son attention sur des vétilles et, lorsqu'il n'y avait pas de vraies difficultés dans l'Eglise, on en a inventé. Les âmes sont ainsi détournées de Dieu et de la vérité et végètent dans les ténèbres. Satan se réjouit de voir un tel esprit régner parmi nous. Mais ce ne sont pas de telles épreuves qui purifieront l'Eglise et qui finalement accroîtront la force du peuple de Dieu. TE1 46 3 J'ai vu que certains d'entre nous avaient une piété languissante. Ils ont passé leur temps à surveiller leurs frères et soeurs, guettant chacune de leurs fautes afin de susciter du désordre. En agissant ainsi, ils ont détourné leurs pensées de Dieu, du ciel, de la vérité, et les ont dirigées là où Satan le désirait. Ils ont négligé leurs âmes; ils voient rarement leurs propres fautes, car ils sont trop préoccupés de celles des autres pour sonder leurs coeurs. Le vêtement de celui-ci, le chapeau de celle-là, voilà ce qui retient leur attention. Ils en parlent à l'un ou à l'autre, cela suffit à les occuper pendant des semaines. J'ai vu que toute la religion de ces pauvres âmes consiste à observer les vêtements et les actions des autres afin d'y trouver à redire. Si ces gens ne changent pas, il n'y aura pas de place pour eux dans le ciel, car ils y critiqueraient le Seigneur lui-même. TE1 47 1 L'ange dit: "Pour être en règle avec Dieu, il faut s'occuper d'abord de soi." Mais lorsque certaines personnes se préoccupent tellement des fautes d'autrui, il leur reste peu de temps pour s'occuper d'elles-mêmes. Ces découvreurs de torts seraient souvent guéris de leur habitude s'ils s'adressaient directement à la personne qu'ils pensent être en faute. Cela leur paraîtrait si difficile qu'ils préféreraient abandonner leurs idées mesquines. Mais il est aisé de laisser aller sa langue et d'accuser telle ou telle personne en son absence. L'ordre dans le culte TE1 47 2 Certains pensent que c'est une erreur d'observer un certain ordre dans le culte. Mais il m'a été montré que ce n'est pas un danger d'avoir de l'ordre dans l'Eglise de Dieu. J'ai vu que la confusion déplaît au Seigneur et qu'il faut de l'ordre dans la succession des prières et des chants. Nous ne devrions pas venir à la maison de Dieu pour prier en faveur de nos familles, à moins qu'un sentiment profond nous y pousse, sous l'influence de l'Esprit de Dieu. En règle générale, le lieu propice pour ce genre de prières est le culte de famille. Quand l'objet de nos prières est éloigné, il faut plaider avec Dieu dans le silence de notre chambre. Lorsque nous sommes dans la maison de Dieu, prions pour recevoir des bénédictions immédiates et nous pourrons espérer alors que Dieu nous entendra et nous répondra. De telles réunions seront vivantes et profitables. TE1 48 1 Il m'a été montré que tous devraient chanter sous l'influence de l'Esprit et avec intelligence. Dieu ne se plaît pas au jargon et aux dissonances. C'est dans la mesure où nos chants seront justes et harmonieux que Dieu sera glorifié, que l'Eglise sera bénie et que les étrangers seront le plus impressionnés. TE1 48 2 J'ai vu l'ordre parfait qui règne dans le ciel et, en écoutant la musique céleste, j'étais plongée dans l'extase. Lorsque je revins de ma vision, la façon de chanter de l'Eglise me parut rude et discordante. J'avais vu des anges qui se tenaient en carré, ayant chacun une harpe d'or. A l'extrémité de la harpe, il y avait un appareil pour l'accorder. La main des anges ne glissait pas avec indifférence le long des cordes, mais avec la plus grande précision. Il y avait un ange conducteur qui touchait le premier de la harpe et donnait la note; puis tous unissaient leurs instruments en une harmonie puissante et parfaite. Cela est impossible à décrire. Cette musique est mélodieuse, céleste, divine, cependant que le visage de chaque instrumentiste reflète l'image de Jésus et brille d'une gloire indicible. TE1 48 3 Le peuple de Dieu ne doit pas être un peuple de confusion parmi lequel manquent l'ordre et l'harmonie, l'esprit de suite et de beauté. Le Seigneur est grandement déshonoré lorsque règne la désunion. La vérité unit. L'unité que Dieu réclame doit être cultivée chaque jour si nous voulons répondre à la prière du Christ. La désunion qui cherche à se glisser parmi ceux qui professent croire au dernier message de miséricorde de Dieu au monde ne doit pas y trouver sa place; car ce serait une terrible entrave à l'avancement de l'oeuvre du Seigneur. Ses serviteurs doivent être un, comme le Christ et le Père sont un. Il faut que leurs facultés empreintes de la lumière de l'Esprit et de la sainteté céleste s'unissent en un tout harmonieux. Ceux qui aiment Dieu et gardent ses commandements ne doivent pas aller chacun de leur côté, mais serrer les rangs. -- Testimonies for the Church 8:174, 175. ------------------------Chapitre 8 -- Aux jeunes observateurs du sabbat TE1 50 1 Le 22 août 1857, alors que je me trouvais dans la salle de culte de Monterey (Michigan), il me fut montré que beaucoup de nos jeunes n'avaient pas encore entendu la voix de Jésus et que le message du salut ne s'était pas encore saisi de leur âme et n'avait pas changé leur vie. Beaucoup d'entre eux n'ont pas l'Esprit du Christ. L'amour de Dieu n'habite pas dans leur coeur, aussi se laissent-ils aller à leurs penchants au lieu de s'abandonner à la direction de l'Esprit de Dieu. TE1 50 2 Ceux qui ont vraiment la religion de Jésus n'auront ni honte ni peur de porter la croix devant ceux qui ont plus d'expérience qu'eux. S'ils veulent sincèrement suivre le bon chemin, ils rechercheront l'aide de leurs aînés dans la foi. Ils trouveront d'ailleurs bon accueil auprès d'eux, car les coeurs qui brûlent d'amour pour Dieu ne se laisseront pas arrêter dans leur marche chrétienne par des futilités. On parlera ensemble de l'oeuvre du Saint-Esprit. On chantera et on priera sur ce sujet. C'est le manque de piété et de consécration qui fait reculer les jeunes. Leur vie les condamne, car ils savent qu'ils n'agissent pas en chrétiens: aussi n'ont-ils pas de confiance en Dieu ni dans l'Eglise. TE1 51 1 Pourquoi les jeunes se sentent-ils plus libres quand ils sont entre eux? C'est que chacun pense qu'il est aussi bon que les autres. Ils sont loin d'atteindre l'idéal voulu, mais ils se mesurent et se comparent les uns aux autres et négligent de regarder au seul modèle, Jésus-Christ. Sa vie de sacrifice est notre exemple. TE1 51 2 Je vis combien peu on se souciait de ce modèle qui n'était pas suffisamment exalté, parce que les jeunes étaient peu enclins à souffrir ou à se renoncer pour leur foi. On pense bien peu au sacrifice et à cet égard on est loin d'imiter le divin modèle. Je vis que ce qui les préoccupait avant tout était la satisfaction de leur moi et l'étalage de leur vanité. Ils oubliaient l'homme de douleur, habitué à la souffrance. L'angoisse de Jésus à Gethsémané, sa sueur "comme des grumeaux de sang", qui, dans le jardin, tombait de son front, la couronne d'épines qui meurtrissait son visage sacré, tout cela ne les émeut pas. Leur sensibilité s'est émoussée, si bien qu'ils ne comprennent pas le sens profond du sacrifice consenti pour eux. Ils peuvent écouter le récit de la crucifixion, entendre parler des clous qui percèrent les mains et les pieds du Fils de Dieu sans que leur âme en soit bouleversée dans ses profondeurs. TE1 51 3 L'ange me dit: "Si de telles personnes étaient introduites dans la cité de Dieu et que toute la beauté et la gloire du ciel leur fussent offertes pour l'éternité, elles ne se rendraient pas compte du prix auquel cet héritage leur a été acquis. Elles ne comprendraient jamais la profondeur incommensurable de l'amour du Sauveur. Elles n'ont pas bu à sa coupe et n'ont pas été baptisées de son baptême. Leur présence souillerait le ciel. Seuls ceux qui auront pris part aux souffrances du Fils de Dieu, qui auront passé par la grande tribulation et lavé leur robe dans le sang de l'Agneau pourront jouir de la gloire indescriptible et de l'incomparable beauté du ciel." TE1 52 1 La plus grande partie de nos jeunes sera victime de ce manque de préparation, car on ne met pas tout le sérieux et le zèle nécessaires pour obtenir ce repos qui subsiste pour le peuple de Dieu. Les péchés ne sont pas loyalement confessés pour être pardonnés et effacés. Bientôt, ces iniquités se révéleront dans toute leur énormité. L'oeil de Dieu n'est pas appesanti. Le Seigneur discerne toutes les fautes, même celles qui sont cachées aux yeux des mortels. Le coupable sait très bien quels sont les péchés qu'il doit confesser afin que son âme devienne pure devant Dieu. Jésus donne maintenant à chacun l'occasion de se confesser, de se repentir humblement et de purifier sa vie en obéissant à la vérité. L'heure est venue de confesser ses péchés et de les abandonner, sinon ils se dresseront devant le pécheur au jour de la colère de Dieu. La tâche des parents TE1 52 2 Les parents ont généralement trop de confiance en leurs enfants, ce qui aboutit à la dissimulation des fautes. Parents, veillez sur vos enfants avec un soin jaloux. Exhortez-les, reprenez-les, conseillez-les en toute occasion, "ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici, et un peu là". Apprenez-leur la soumission pendant leur jeune âge. Bien des parents ont négligé ce devoir et ne se sont pas montrés fermes et résolus à cet égard. Ils tolèrent que leurs enfants soient semblables au monde, qu'ils aiment la toilette, qu'ils fréquentent des camarades qui haïssent la vérité et dont l'influence est néfaste. Ils encouragent ainsi les dispositions mondaines. TE1 52 3 Je vis que les parents chrétiens devraient toujours être d'accord lorsqu'il s'agit de l'éducation de leurs enfants. Le manque d'union entre les parents est une grave erreur. C'est quelquefois la faute du père, mais plus souvent celle de la mère, qui gâte ses enfants et cède à tous leurs caprices. Le travail éloigne souvent le père de la maison et c'est la mère qui a la plus grande influence sur les enfants et dont l'exemple est prépondérant dans la formation de leur caractère. TE1 53 1 Il est des mères si faibles qu'elles tolèrent chez leurs enfants des fautes inadmissibles, et vont même jusqu'à les cacher au père de famille. Des permissions sont données concernant la toilette ou d'autres choses, mais il est bien entendu que le père ne doit rien savoir, car il y trouverait à redire. TE1 53 2 On apprend ainsi aux enfants à tromper. Puis, si le père vient à s'apercevoir de quelque chose, on s'excuse, mais on ne dit que la moitié de la vérité. C'est un manque de loyauté de la part de la mère: elle oublie que le père s'intéresse autant qu'elle aux enfants et ne doit pas ignorer les fautes et les inclinations qu'il faut corriger dès le jeune âge. Les enfants se rendent alors compte du désaccord de leurs parents et l'effet est déplorable. Tout jeunes, ils commencent à tromper et à dissimuler, à ne pas dire toute la vérité aussi bien à leur mère qu'à leur père. Ils prennent l'habitude d'exagérer, de mentir effrontément sans grand trouble de conscience. TE1 53 3 Le mal a commencé le jour où la mère a usé de dissimulation à l'égard du père. Celui-ci aurait dû être consulté franchement et tenu parfaitement au courant. L'attitude opposée encourage les jeunes dans leur penchant au mensonge, à l'hypocrisie et à la malhonnêteté. TE1 53 4 Le seul espoir pour ces enfants, qu'ils fassent ou non profession de religion, c'est de passer par une véritable conversion qui changera radicalement leur caractère. Mères insouciantes, quand vous faites l'éducation de vos enfants, savez-vous que vous engagez toute leur expérience chrétienne? Soumettez-les de bonne heure à votre autorité, afin qu'ils apprennent bien vite à obéir aux exigences de Dieu. Encouragez chez eux la franchise et l'honnêteté. Ne leur donnez jamais l'occasion de mettre en doute votre sincérité et votre véracité. TE1 54 1 J'ai vu que les jeunes avaient bien l'étiquette de la piété, mais qu'ils étaient dépourvus de la puissance salvatrice de Dieu. Ils manquent de vraie religion, celle qui sauve. Que de paroles vaines ne prononcent-ils pas! Il y a un registre fidèle et terrible qui contient tout ce qu'ils disent. Or, chacun sera jugé selon ce qu'il aura fait "étant dans son corps". Jeunes amis, vos actions et vos vaines paroles sont enregistrées. Votre conversation n'a pas été consacrée aux choses éternelles, mais à des sujets futiles, mondains, dont les chrétiens ne devraient jamais se préoccuper. Tout cela est écrit dans le livre de Dieu. Une expérience chrétienne authentique TE1 54 2 J'ai vu qu'à moins d'un changement complet, une conversion radicale, les jeunes ne peuvent obtenir le salut. D'après ce qui m'a été montré, il n'y a pas la moitié des jeunes gens faisant profession de croire à la vérité qui aient passé par une véritable conversion. En effet, s'ils étaient convertis, ils porteraient du fruit à la gloire de Dieu. Plusieurs d'entre eux s'appuient sur une fausse espérance, une espérance sans fondement. La source n'étant pas purifiée, l'eau qui en découle n'est pas pure. Purifiez la source et vous aurez une eau pure. Si le coeur est droit, vos paroles, vos vêtements, vos actes seront conformes à la droiture. Mais la vraie piété fait défaut. Je ne voudrais pas déshonorer mon Maître au point d'admettre qu'une personne insouciante et légère, négligeant la prière, soit véritablement chrétienne. Non, un chrétien remporte la victoire sur les passions qui l'assiègent. Il existe un remède pour l'âme qu'afflige le péché. Ce remède, c'est Jésus, notre précieux Sauveur. Sa grâce suffit au plus faible; mais le plus fort périt sans elle. TE1 55 1 J'ai vu comment cette grâce peut s'obtenir. Entrez dans votre chambre, et là, intercédez auprès de Dieu: "O Dieu! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé." Psaumes 51:12. Soyez fervents, sincères. La prière fervente a une grande efficace. Comme Jacob, luttez en priant. Soyez dans l'angoisse, comme Jésus dans le jardin, lorsqu'il sua des grumeaux de sang. Ne quittez pas votre chambre avant que Dieu vous ait revêtus de puissance. Puis, veillez: aussi longtemps que vous veillerez et prierez, vous pourrez échapper aux pièges de l'ennemi, et la grâce de Dieu se manifestera en vous. TE1 55 2 Que Dieu me garde de cesser de vous avertir! Jeunes amis, recherchez le Seigneur de tout votre coeur. Approchez-vous avec empressement quand, ayant enfin compris que vous péririez sans l'aide de Dieu, vous soupirerez après lui, "comme la biche soupire après le courant des eaux"; alors le Sauveur ne tardera pas à vous communiquer sa force. Vous éprouverez une paix qui surpasse toute intelligence. Pour être sauvé, il faut prier. Prenez le temps nécessaire, et mettez tout votre coeur dans vos prières. Demandez instamment à Dieu d'opérer en vous une réforme totale, afin que vous portiez les fruits de son Esprit, et que vous resplendissiez comme des flambeaux dans le monde. Ne soyez pas une entrave ou une malédiction pour la cause de Dieu, mais plutôt une aide et une bénédiction. Si Satan vous dit que vous ne pouvez jouir en toute liberté d'un plein salut, ne le croyez pas. TE1 56 1 Chaque chrétien a le privilège de ressentir profondément l'influence de l'Esprit. Il est envahi par une paix céleste et il aime à méditer sur Dieu et sur le ciel. Il se rassasie des glorieuses promesses de la Parole. Mais il faut qu'il commence par s'assurer qu'il a fait les premiers pas sur le chemin de la vie éternelle. Ne vous laissez pas égarer. J'ai des raisons de craindre qu'un bon nombre d'entre vous ne savent pas ce qu'est la religion. Vous avez éprouvé des émotions plus ou moins profondes, mais vous ne vous êtes jamais rendu compte de l'énormité du péché. Vous n'avez pas encore senti votre condition misérable et vous ne vous êtes pas détournés de la mauvaise voie avec une douleur amère. Vous n'êtes pas morts au monde, puisque vous aimez encore ses plaisirs et que vous trouvez du charme aux conversations mondaines. Pourquoi gardez-vous le silence lorsqu'on parle de la vérité divine? Pourquoi tant de loquacité sur des sujets mondains, alors que vous n'avez rien à dire sur celui qui devrait retenir toute votre attention? C'est que la vérité de Dieu ne demeure pas en vous. TE1 56 2 J'ai vu que beaucoup d'entre vous étaient apparemment irréprochables alors qu'intérieurement ils étaient corrompus. Ne vous trompez pas vous-mêmes, vous qui professez la foi et dont le coeur est pervers. Dieu regarde au coeur. Or, "c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle". Matthieu 12:34. Il m'a été montré que le monde avait pris possession du coeur de telles personnes, mais que la religion de Jésus en était absente. Si les chrétiens aiment mieux le Seigneur que le monde, ils prendront plaisir à parler avec lui qui est leur meilleur ami et le centre des sentiments les plus élevés. Il est venu à leur secours au moment où ils ont compris qu'ils étaient perdus et misérables. Lorsqu'ils étaient fatigués et chargés, ils ont regardé à lui. Il les a soulagés du fardeau de leur péché et de leur culpabilité, il a dissipé leur tristesse et fait cesser leurs lamentations; il a donné une direction nouvelle à leurs affections. Ce qu'ils aimaient, ils le haïssent aujourd'hui; ce qu'ils haïssaient jadis, ils l'aiment maintenant. Jésus demande tout TE1 57 1 Ce changement radical s'est-il opéré en vous? Ne vous faites pas illusion. Je ne prononcerais jamais le nom du Christ si je ne lui avais donné mon coeur tout entier et toutes mes affections. Nous devrions être pleins d'une gratitude profonde parce que Jésus accepte notre offrande. Il veut tout. Quand nous lui aurons abandonné tout ce qu'il réclame, alors, mais alors seulement, il nous entourera des bras de sa miséricorde. Mais, au fait, que lui donnons-nous quand nous lui donnons tout? Une âme souillée par le péché, que Jésus doit purifier par sa grâce et sauver de la mort par son amour incomparable. Toutefois, il en est qui trouvent difficile de tout abandonner. Je suis confuse de l'entendre dire et de l'écrire. TE1 57 2 Osez-vous parler de renoncement parce qu'il vous paraît difficile de donner ce que le Christ vous demande? Allez au Calvaire et pleurez sur de telles pensées. Contemplez les mains et les pieds de notre Libérateur, blessé par les clous cruels, afin que par son propre sang vous soyez lavés de vos péchés! TE1 57 3 Ceux qui se sentent pressés par l'amour de Dieu ne demandent pas quel est le moindre sacrifice à faire pour recevoir le ciel en récompense. Ils ne se contentent pas du minimum, mais ils recherchent la conformité absolue à la volonté de leur Rédempteur. Ils éprouvent le désir ardent de tout lui abandonner et leur ferveur est proportionnée à l'infinie valeur de l'objet qu'ils poursuivent. Ne s'agit-il pas de la vie éternelle? TE1 58 1 Mes jeunes amis, beaucoup d'entre vous commettent une triste erreur. Vous vous êtes contentés d'une expérience religieuse qui n'était pas pure et sans tache. Réveillez-vous: tel est l'appel que vous adressent les anges de Dieu et que je vous adresse également. Oh! que les vérités essentielles de la Parole de Dieu puissent éveiller en vous le sens du danger que vous courez et vous amener à un sérieux examen de vous-mêmes. Vos coeurs sont encore charnels, rebelles à la loi de Dieu. Mais ces coeurs charnels doivent être changés, afin que la sainteté vous paraisse si belle que vous la désirerez comme la biche altérée désire les eaux courantes. Alors vous aimerez Dieu et sa loi; le joug du Christ vous paraîtra aisé et son fardeau, léger. Certes, vous aurez des épreuves, mais vous les supporterez vaillamment et elles vous rendront le chemin plus cher encore. Le chrétien qui se renonce obtiendra l'héritage éternel. TE1 58 2 J'ai vu que l'enfant de Dieu ne devrait pas attacher trop d'importance à ce qu'il ressent intérieurement, car les sentiments ne sont pas toujours des guides sûrs. La préoccupation de tout chrétien devrait être de servir Dieu par principe et non parce qu'il ressent ceci ou cela. Ainsi, on exercera sa foi et elle augmentera. Il me fut montré que si un chrétien vivait une vie d'humilité et de sacrifice, la paix et la joie du Seigneur le récompenseraient. Mais le plus grand bonheur que l'on puisse éprouver, le seul qui soit durable, a sa source dans le bien que l'on fait à ses semblables et le bonheur qu'on leur procure. TE1 58 3 Bien des jeunes n'ont pas pour principe constant de servir Dieu. Ils n'exercent pas leur foi et s'assombrissent à chaque nuage, car ils ne supportent aucune difficulté. Aussi ne croissent-ils pas en grâce. Ils n'observent les commandements de Dieu qu'en apparence et ne prononcent que de temps en temps une prière formaliste. On les dit chrétiens. Leurs parents sont si anxieux à leur sujet qu'ils se contentent de toute apparence favorable et ne font pas tout ce qui est en leur pouvoir pour leur apprendre à mourir à l'esprit charnel. Ils les encouragent à prendre part aux activités spirituelles de l'église, mais ils ne font pas ce qu'il faut pour les amener à un sérieux examen de conscience. Aussi ces jeunes ne sondent-ils pas leur propre coeur et ne calculent-ils pas ce qu'il en coûte d'être chrétien. La conséquence, c'est que les jeunes se prétendent chrétiens sans savoir exactement ce que cela comporte. TE1 59 1 Voici ce que dit le témoin fidèle: "Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." Apocalypse 3:15, 16. Satan désire que vous soyez chrétiens de nom seulement, afin de pouvoir mieux mettre ses plans à exécution. Si vous avez une piété apparente et non véritable, il pourra se servir de vous pour en entraîner d'autres sur le même chemin décevant. De pauvres âmes tourneront leurs regards vers vous, au lieu de contempler l'idéal que leur propose l'Ecriture. Elles se trouveront égales à vous, et, satisfaites, ne chercheront pas à s'élever plus haut. TE1 59 2 Souvent on exhorte les jeunes à faire leur devoir, à parler ou à prier dans les réunions; on les presse de mourir à l'orgueil. On les pousse à chaque pas. Mais une telle religion est sans valeur. Que le coeur charnel soit changé, et ce ne sera plus une corvée pour vous, chrétiens au coeur froid, de servir Dieu! Toute cette passion pour la toilette et l'orgueil de paraître s'évanouira. Le temps que vous passez devant la glace pour que votre coiffure satisfasse les yeux sera consacré à la prière et à l'examen de conscience. Il n'y a pas de place pour la coquetterie dans un coeur sanctifié, mais une recherche anxieuse et fervente pour la parure intérieure, c'est-à-dire pour les grâces chrétiennes, les fruits de l'Esprit de Dieu. TE1 60 1 L'apôtre dit: "Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu." 1 Pierre 3:3, 4. TE1 60 2 Soumettez l'esprit charnel, réformez la vie et la pauvre enveloppe mortelle ne sera plus idolâtrée. Que le Christ soit en vous "l'espérance de la gloire", et vous découvrirez en lui des charmes incomparables qui captiveront votre âme. Vous vous attacherez à lui, vous choisirez de l'aimer et de l'admirer, si bien que vous vous oublierez vous-mêmes. Jésus sera exalté et adoré et le moi, humilié. Mais sans cet amour profond, la religion n'est qu'un formalisme desséché, une prétention inutile, une pesante corvée. Un bon nombre d'entre vous ont une religion intellectuelle qui n'est qu'une forme. Le coeur n'est pas purifié. Or Dieu regarde au coeur; "tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devrons rendre compte". Hébreux 4:13. Pensez-vous qu'il se satisfasse d'autre chose que d'une vérité qui vous ait pénétrés profondément? Toute personne vraiment convertie portera les signes certains de la soumission de sa chair. TE1 60 3 Je parle clairement. Je ne pense pas que cela puisse décourager un vrai chrétien, mais je ne désire pas que quiconque d'entre vous parvienne au temps de la tribulation sans que son espérance soit bien assise. Soyez décidés à connaître votre cas, si désespéré soit-il. Soyez assurés de votre héritage éternel. Soyez francs avec vous-mêmes. Souvenez-vous que c'est une Eglise sans tache ni ride que Jésus présentera à son Père. TE1 60 4 Comment saurez-vous que Dieu vous accepte? Etudiez la Parole de Dieu avec prière. Ne la laissez pas de côté au profit de n'importe quel autre livre. L'Ecriture convainc de péché et révèle clairement la voie du salut. Elle fait apparaître une glorieuse récompense. Elle vous révèle un Sauveur parfait et vous enseigne que seule sa miséricorde insondable peut vous sauver. TE1 61 1 Ne négligez pas la prière secrète, car c'est l'âme de la piété. Demandez avec ferveur la pureté du coeur. Plaidez instamment, aussi anxieusement que si votre vie terrestre était en jeu. Restez devant Dieu jusqu'à ce que des soupirs inexprimables montent vers lui pour votre salut, jusqu'à ce que vous ayez obtenu la douce évidence du pardon de vos péchés. TE1 61 2 L'espérance de la vie éternelle ne doit pas reposer sur le sable. C'est une affaire à régler -- et pour l'éternité -- entre Dieu et votre âme. Une espérance incertaine causera votre ruine. Puisque c'est par la Parole de Dieu que vous serez condamnés ou justifiés, c'est à elle que vous devez demander de vous guider et de vous montrer ce qu'elle exige de vous pour devenir chrétiens. Ne déposez pas les armes, ne quittez pas le champ de bataille avant d'avoir obtenu la victoire totale grâce à votre Rédempteur. ------------------------Chapitre 9 -- Un trésor dans le ciel TE1 62 1 Certains d'entre nous n'ont pas eu une conduite très honnête. Ils doivent changer leur manière de vivre et s'efforcer de racheter le temps. Bien des observateurs du sabbat sont fautifs sur ce point. Ils ont tiré profit de leurs frères pauvres, et vivent eux-mêmes dans l'abondance; ils ont exigé plus que la valeur réelle des objets, plus qu'ils n'auraient voulu payer pour les mêmes acquisitions. Dieu sait tout cela. Tout acte égoïste, toute exaction aura son salaire. TE1 62 2 Il m'a été montré qu'il était injuste et cruel de ne pas prendre en considération la situation d'un frère. S'il est pauvre alors qu'il fait de son mieux, on devrait lui faire crédit et les riches devraient même ne pas exiger la pleine valeur de ce qu'il achète, mais avoir compassion de lui. Dieu approuverait de tels actes de bonté qui ne perdraient pas leur récompense. Mais la colère s'amasse contre tous les observateurs du sabbat qui agissent durement et avec convoitise. TE1 63 1 L'Esprit me ramena ensuite au temps où ceux qui acceptaient la vérité étaient peu nombreux. Ils n'étaient pas riches en biens de ce monde, et devaient subvenir aux besoins de la cause. Il fallait donc que certains vendent leurs maisons et leurs champs et emploient une partie de l'argent pour se procurer un abri bon marché; le reste était généreusement prêté au Seigneur afin que la vérité puisse être proclamée et que la cause de Dieu avance. Tandis que je considérais ces sacrifices, je vis quelles privations ces gens avaient enduré. Un ange se tenait auprès d'eux et leur montrait le ciel, en disant: "Vous avez des trésors dans le ciel. Vous avez des richesses que la teigne ne détruit pas. Persévérez jusqu'à la fin et grande sera votre récompense." TE1 63 2 Dieu a agi sur bien des coeurs. La vérité pour laquelle cette poignée de chrétiens fit tant de sacrifices afin qu'elle en atteignît d'autres, a triomphé et des foules l'ont accueillie. Dieu dans sa bonté a agi sur ceux qui étaient riches et les a convertis afin de faire progresser son oeuvre. Ainsi, de nombreuses ressources ont pu être employées pour l'oeuvre de Dieu. J'ai vu que, aujourd'hui, Dieu ne réclame pas le sacrifice de nos maisons, à moins qu'il s'agisse de maisons d'habitations luxueuses qui pourraient être échangées contre de plus modestes. Mais si ceux qui sont dans l'abondance n'entendent pas sa voix et ne se détachent pas du monde, disposant d'une part de leurs biens en faveur de l'oeuvre de Dieu, le Seigneur les délaissera et s'adressera à d'autres âmes qui sont désireuses de faire quelque chose pour Jésus, même si pour cela il leur faut vendre leur maison. Dieu veut des offrandes volontaires. Ceux qui donnent doivent comprendre que pour eux c'est un privilège. ------------------------Chapitre 10 -- Le crible TE1 64 1 Le 20 novembre 1857, je vis dans une vision le peuple de Dieu passé au crible de l'épreuve. Quelques personnes plaidaient avec Dieu, manifestant une foi ferme et poussant des cris d'agonie. Leurs visages étaient pâles et trahissaient une anxiété profonde, exprimant leurs luttes intérieures. Leur fermeté et leur piété se lisaient dans leur attitude, tandis que de grosses gouttes de sueur tombaient de leur front. De temps en temps, l'approbation de Dieu illuminait leur visage, puis la même angoisse solennelle s'emparait d'elles. 1 TE1 65 1 Les anges de Satan les entouraient en foule, comme une nuée ténébreuse, afin de leur cacher Jésus et de les amener à perdre leur confiance en Dieu et à murmurer contre lui. Leur seule sauvegarde était de regarder au ciel avec persévérance. Des anges de Dieu avaient reçu la mission de veiller sur son peuple et ils agitaient sans cesse leurs ailes pour dissiper les nuages que les démons amassaient sur ces âmes en détresse. Mais je vis des chrétiens qui ne vivaient pas dans cette atmosphère d'angoisse et de prière. Ils paraissaient indifférents, car ils ne résistaient pas à l'oeuvre des ténèbres qui les entouraient de leur épais nuage. Aussi, les anges les abandonnèrent-ils pour voler au secours de ceux qui mettaient toute leur énergie à résister aux démons et qui criaient vers Dieu avec persévérance. Les anges laissaient donc ceux qui ne faisaient aucun effort personnel et je perdis de vue ces gens-là. Tandis que les autres persévéraient dans la prière, par intervalles un rayon de la lumière de Jésus descendait jusqu'à eux pour les encourager, éclairant leurs visages. TE1 65 2 Je demandai alors ce que signifiait cette épreuve. Il me fut répondu qu'elle était le résultat de l'appel adressé aux Laodicéens par le témoin fidèle. Celui qui l'accepte sera amené à se réformer et à proclamer la vérité dans toute sa pureté. Mais tous ne l'accepteront pas et il en est qui s'élèveront contre ce message. Aussi le peuple de Dieu sera-t-il passé au crible. TE1 65 3 On a prêté peu d'attention aux paroles du témoin fidèle. Alors que la destinée de l'Eglise en dépend, on ne l'a pas estimé à sa juste valeur, quand on ne l'a pas méprisé. Il faut pourtant qu'il produise une profonde repentance et qu'on l'écoute avec sincérité en s'y conformant, afin d'être purifié. TE1 65 4 L'ange me dit: "Ecoute!" Bientôt j'entendis une voix semblable au son d'instruments de musique harmonieusement accordés. La suavité de cette musique dépassait tout ce que j'avais pu entendre jusque-là. Elle semblait remplie de miséricorde, de compassion, de joie exaltante et sainte. Tout mon être en tressaillit. "Regarde!" me dit l'ange. Mon attention fut alors attirée par ceux que j'avais vus auparavant traverser une si grande épreuve. Naguère ils pleuraient et priaient dans un sentiment d'angoisse. Mais les phalanges angéliques avaient été doublées et ceux qu'elles protégeaient étaient revêtus d'une armure qui les couvrait de la tête aux pieds. Ils avançaient dans un ordre parfait, comme des soldats. Ils portaient encore sur leurs visages les traces de leurs terribles luttes, mais leurs traits brillaient maintenant de la lumière et de la gloire célestes. Ils avaient remporté la victoire et ils rayonnaient d'une profonde gratitude et d'une sainte allégresse. TE1 66 1 Leur nombre avait toutefois diminué. Certains d'entre eux avaient succombé à l'épreuve et abandonné la lutte.1 Les tièdes et les indifférents qui ne s'étaient pas joints à ceux qui avaient assez estimé la victoire et le salut pour persévérer dans la prière et dans la lutte jusqu'à l'agonie, ne les avaient pas obtenus. Ils étaient restés en arrière, dans les ténèbres, mais ils avaient été immédiatement remplacés par d'autres qui avaient accepté le message de la vérité. Les mauvais anges se pressaient encore autour d'eux, mais ils n'avaient pas de pouvoir sur eux.2 TE1 66 2 J'entendis ceux qui étaient revêtus de l'armure proclamer la vérité avec une grande force, et les résultats furent sans précédents. Des âmes honnêtes avaient été empêchées d'entendre la vérité ou avaient été prévenues contre elle. Des femmes avaient été retenues par leurs maris; des enfants, par leurs parents, mais ils l'acceptaient maintenant avec empressement. Toute crainte avait disparu. Une seule chose avait de la valeur à leurs yeux, leur paraissait plus chère et plus précieuse que la vie, et c'était la vérité, dont ils avaient eu faim et soif. Je demandai ce qui avait produit ce changement radical. Un ange me répondit: "C'est la pluie de l'arrièresaison, le rafraîchissement dû à la présence du Seigneur, le 'grand cri' du troisième ange." TE1 67 1 Une grande puissance reposait en effet sur ces élus de Dieu. L'ange me dit encore: "Regarde!" Et je vis les méchants, les incrédules, en proie à une grande excitation. Le zèle et la puissance du peuple de Dieu les avaient remplis de rage. La confusion régnait partout. On prenait des mesures contre ces gens qui avaient reçu la puissance et la lumière divines. Les ténèbres s'épaississaient autour d'eux; néanmoins ils restaient fermes: ils avaient l'approbation de Dieu et mettaient leur confiance en lui. Un moment, ils furent perplexes, puis je les entendis crier à Dieu avec ferveur. Leurs prières ne cessaient ni jour ni nuit. 3 J'entendis ces paroles: "Que ta volonté soit faite, ô Dieu! Si cela doit contribuer à la gloire de ton nom, prépare-nous un chemin qui nous permettra de fuir. Délivre-nous de la main des méchants qui nous assaillent. Ils nous ont acculés à la mort, mais ton bras peut nous délivrer." Telles sont les paroles qui me revinrent à la mémoire. Tous semblaient avoir le sens profond de leur indignité et faisaient preuve d'une entière soumission à la volonté de Dieu; comme Jacob, tous, sans exception, priaient et luttaient pour obtenir la délivrance. TE1 68 1 Peu après qu'ils eurent commencé à prier, les anges voulurent se précipiter à leur secours, mais un ange puissant les en empêcha. "La volonté de Dieu, leur dit-il, n'est pas encore accomplie. Il faut qu'ils boivent cette coupe et reçoivent ce baptême." TE1 68 2 Alors j'entendis la voix de Dieu qui ébranlait les cieux et la terre.4 La terre trembla, les maisons s'écroulèrent de tous côtés. Puis je discernai un cri de victoire, puissant, mais clair et harmonieux. Je regardai la cohorte de ceux qui, peu de temps auparavant, avaient été plongés dans la détresse et dans la servitude. Leur captivité avait pris fin, une lumière glorieuse brillait sur eux. Combien ils me parurent beaux! Toute trace de fatigue et d'anxiété avait disparu. Leurs visages respiraient la santé et la beauté. Leurs ennemis, au contraire, jonchaient le sol autour d'eux. Ils n'avaient pu supporter la lumière resplendissant sur les saints qui avaient été libérés. Cette lumière -- cette gloire -- continua à briller sur eux jusqu'à ce qu'on aperçût Jésus sur les nuées des cieux. En un clin d'oeil, la cohorte de ceux qui étaient restés fidèles dans l'épreuve fut changée et entra dans la gloire. Les sépulcres s'ouvrirent, les saints se levèrent, revêtus de l'immortalité et proclamèrent la victoire sur la mort et sur le sépulcre. Avec les élus vivants, ils furent enlevés à la rencontre du Seigneur dans les airs, tandis que des chants de triomphe et de louanges montaient de leurs lèvres immortelles. ------------------------Chapitre 11 -- Dieu nous éprouve TE1 69 1 Dieu met son peuple à l'épreuve. Jésus nous supporte patiemment et n'exécute pas sur-le-champ sa menace de nous vomir de sa bouche. L'ange me dit: "Dieu pèse son peuple." Si le temps de la fin avait été d'aussi courte durée que certains le supposaient, les enfants de Dieu n'auraient pas eu l'occasion de former leur caractère. Un bon nombre d'entre eux n'ont pas de principes ni de foi solide. Ils ont été effrayés par le message de la fin du monde: leur religion est une affaire de sentiments. La Parole de Dieu les a impressionnés, mais elle n'a pas accompli en eux l'oeuvre voulue par le Seigneur. Dieu lit dans les coeurs. Pour éviter à son peuple de cruelles déceptions, il lui donne le temps nécessaire afin que cette excitation des sentiments se dissipe, puis il le met à l'épreuve, désirant savoir s'il se conformera aux conseils du témoin fidèle. TE1 69 2 Dieu conduit son peuple pas à pas. Il le fait passer par des chemins qui lui permettront de manifester ce qu'il a dans le coeur. Il en est qui surmontent un obstacle, mais échouent devant le suivant. Chaque difficulté est une épreuve que Dieu nous a préparée, et lorsque nous regimbons, cela doit nous convaincre qu'il nous reste encore des victoires à remporter si nous ne voulons pas que le Seigneur nous vomisse de sa bouche. TE1 70 1 L'ange me dit: "Dieu augmentera les difficultés afin de mettre chacun de ses enfants à l'épreuve." Certaines personnes veulent bien marcher avec Dieu jusqu'à un certain point, mais s'il leur demande d'aller plus loin, elles refusent, parce qu'elles chérissent une idole au fond de leur coeur. L'occasion leur est alors donnée de voir ce qui empêche leur coeur de s'ouvrir largement à Jésus. Il y a quelque chose qu'elles estiment plus que la vérité et leur coeur n'est pas préparé à recevoir le Maître. Ainsi tous sont éprouvés pendant un certain temps afin de voir s'ils sacrifieront leurs idoles et suivront le conseil du témoin fidèle. S'ils ne sont pas purifiés par l'obéissance à la vérité, s'ils ne surmontent pas leur égoïsme, leur orgueil, leurs passions mauvaises, les anges de Dieu donnent l'ordre suivant: "Laissez-les, car leurs idoles les tiennent enchaînés." Puis ils s'en vont, laissant les récalcitrants avec leurs péchés, sous l'influence des anges déchus. Mais ceux qui ont été obéissants en tous points et qui ont surmonté tous les obstacles, quel que soit le prix de la victoire, ceux qui ont suivi le conseil du témoin fidèle recevront la pluie de l'arrière-saison et seront prêts à être transmués... TE1 70 2 Que chaque chrétien tiède puisse se rendre compte de l'oeuvre de purification que Dieu va opérer parmi son peuple. Chers amis, ne vous trompez pas sur votre condition. En tout cas, vous ne pouvez tromper Dieu. Le témoin fidèle dit: "Je connais tes oeuvres." L'oeuvre du troisième ange est de conduire le peuple de Dieu pas à pas, toujours plus haut. Chaque pas est une épreuve de notre foi. ------------------------Chapitre 12 -- Le lieu de culte TE1 71 1 Certains de ceux à qui Dieu a confié des richesses se croient libres d'en user à leur propre convenance en se bâtissant de belles demeures. Mais quand il s'agit de construire une maison où doit être adoré le Très-Haut qui siège sur un trône éternel, ils n'ont plus les moyens de rendre à Dieu ce qu'il leur a prêté. Alors qu'on devrait rivaliser de reconnaissance envers le Seigneur en faisant de son mieux pour construire un lieu de culte convenable, il en est qui s'efforcent de faire le moins possible parce qu'ils pensent que ce serait de l'argent gaspillé. Mais leur offrande est sans valeur; Dieu ne l'accepte pas. J'ai vu qu'il serait agréable au Seigneur que son peuple mette autant de soin à lui préparer une maison qu'à construire ses propres demeures. TE1 71 2 Les sacrifices et les offrandes des enfants d'Israël devaient être sans défaut et sans tache. Il fallait offrir le meilleur du troupeau et chacun devait apporter sa part. L'oeuvre de Dieu aujourd'hui doit aller en grandissant. Si vous bâtissez une maison pour le Seigneur, ne l'offensez pas en présentant des offrandes imparfaites. Apportez ce que vous avez de mieux. Que ce lieu soit convenable et confortable. Certains pensent que cela n'en vaut pas la peine parce que le temps est court. Dans ce cas, il faudrait agir de même lorsqu'il s'agit des affaires de ce monde et de sa propre demeure. TE1 72 1 J'ai vu que Dieu pouvait faire avancer son oeuvre sans le secours de l'homme; mais tel n'est pas son plan. Le monde d'aujourd'hui doit servir de cadre aux expériences grâce auxquelles l'homme formera son caractère pour l'éternité. Le bien et le mal sont placés devant lui et sa condition future dépend de son choix. Le Christ est venu pour changer la direction de ses pensées et de ses affections. Le coeur doit être détourné des trésors d'ici-bas et dirigé vers le ciel. Dieu est glorifié par notre renoncement. L'homme a été l'objet du plus grand des sacrifices et il est maintenant mis à l'épreuve: suivra-t-il l'exemple du Christ et se sacrifiera-t-il lui aussi pour ses semblables? TE1 72 2 Satan et ses anges se sont ligués contre les enfants de Dieu, mais Jésus désire que ceux-ci se consacrent à lui et il leur demande de faire progresser sa cause. Les biens que Dieu a confiés à son peuple sont suffisants pour que l'oeuvre avance sans entrave, à la condition qu'ils soient employés judicieusement. "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes" (Luc 12:33), lisons-nous dans l'Ecriture. Les serviteurs de Dieu doivent se lever et obéir à cet ordre: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés!" Ésaïe 58:1. L'oeuvre de Dieu doit prendre de l'extension, et si son peuple obéit, il ne restera qu'une bien petite partie de ses biens terrestres pour être consumée au dernier jour. Tous auront placé leur trésor là où la teigne et la rouille ne peuvent le détruire; rien ne retiendra plus leurs coeurs ici-bas. ------------------------Chapitre 13 -- Leçons tirées des paraboles TE1 73 1 Il m'a été montré que la parabole des talents n'a pas été entièrement comprise. Elle a été donnée aux disciples pour servir de leçon aux chrétiens vivant dans les derniers temps. Ces talents ne représentent pas, en effet, simplement la capacité de prêcher et d'instruire en prenant pour base la Parole de Dieu. La parabole s'applique également aux biens matériels que le Seigneur a confiés à son peuple. Ceux à qui avaient été donnés les cinq et les deux talents leur en firent produire le double. Dieu désire que les possesseurs de biens terrestres rendent leur argent productif et le placent dans sa cause afin que celle-ci progresse. Si la vérité est vivante dans le coeur de celui qui la reçoit, il s'efforcera de la faire parvenir à d'autres, en mettant tout en oeuvre: son influence et ses moyens. Les personnes qui seront à leur tour atteintes se mettront, elles aussi, au travail pour Dieu. TE1 73 2 J'ai vu que certains enfants de Dieu -- ou prétendus tels -- sont comme l'homme qui enfouit son talent dans la terre. Ils ne mettent pas leur argent à la disposition de la cause de Dieu. Ils en revendiquent la libre disposition, le considérant comme leur bien propre. Ainsi, des âmes ne sont pas sauvées parce que l'argent qui appartient en réalité au Seigneur n'est pas employé judicieusement. Les anges enregistrent fidèlement les actions des hommes, et, lorsque ceux de la maison de Dieu passent en jugement, la sentence est inscrite en regard de chaque nom: l'ange reçoit l'ordre de ne pas épargner les serviteurs infidèles et de les retrancher au jour du carnage. Les biens qui leur ont été confiés leur sont enlevés. Ainsi leur trésor terrestre leur est retiré, ils perdent tout. Les couronnes qu'ils auraient pu porter, s'ils avaient été fidèles, sont placées sur la tête de ceux qui ont été amenés au salut par les fidèles serviteurs qui ont mis tous leurs biens au service de Dieu. Chacun de ceux qu'ils ont contribué à sauver est représenté par une étoile nouvelle ajoutée à leur couronne de gloire et qui augmente leur récompense éternelle. TE1 74 1 La parabole de l'économe infidèle est aussi pour nous une leçon. "Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu'ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer." Luc 16:9. Si nous employons nos biens ici-bas pour la gloire de Dieu, nous nous amassons un trésor dans le ciel; aussi lorsque les possessions terrestres s'évanouiront, l'économe fidèle aura Jésus et les anges pour amis et ils le recevront dans les tabernacles éternels. Responsabilité envers Dieu TE1 74 2 "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Verset 10. Celui qui est un fidèle économe des biens terrestres, c'est-à-dire des moindres choses, faisant un emploi judicieux de ce que Dieu lui a prêté, sera également fidèle dans sa foi. "Celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Celui qui soustrait à Dieu ce qu'il lui a prêté, sera infidèle également sur le plan spirituel. "Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables?" Verset 11. Si nous nous montrons infidèles en ce qui concerne les prêts que le Seigneur nous a faits ici-bas, il ne nous confiera jamais l'héritage éternel. "Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous?" Verset 12. TE1 75 1 Jésus nous a acquis la rédemption. Elle est à nous; mais nous subissons l'épreuve ici-bas afin de montrer si nous sommes dignes de la vie éternelle. Dieu nous éprouve en nous confiant des biens terrestres. Si nous sommes fidèles en faisant part libéralement de ce qu'il nous a prêté pour les progrès de son oeuvre, le Seigneur pourra nous confier l'héritage éternel. "Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." Verset 13; Matthieu 6:24. "Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui." 1 Jean 2:15. TE1 75 2 La mollesse et la négligence avec lesquelles beaucoup de ceux qui se prétendent chrétiens conduisent leurs affaires terrestres déplaisent à Dieu. Ils semblent avoir perdu complètement de vue le fait que ce qui leur appartient est en réalité un prêt du Seigneur et qu'ils devront rendre compte de leur gestion. Certains d'entre eux laissent leurs affaires dans une confusion complète. Satan se préoccupe de tout cela et frappe à chaque occasion favorable, privant de ressources appréciables les observateurs du sabbat. Ces ressources lui sont alors acquises. Certains adventistes âgés ne se soucient pas de régler leurs affaires, si bien qu'au moment où ils s'y attendent le moins, ils tombent malades et meurent. Il se trouve alors que leurs enfants, indifférents à la vérité, entrent en possession de l'héritage qui profite ainsi à Satan. "Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables? Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous?" Luc 16:11, 12. TE1 76 1 Il m'a été montré -- et il faut en frémir -- que Satan et ses anges avaient eu plus à s'occuper des biens du prétendu peuple de Dieu que le Seigneur lui-même. Les économes des derniers jours manquent de sagesse. Ils laissent Satan contrôler leurs affaires et accaparer l'argent qui devrait être consacré à la cause de Dieu. Le Seigneur en prend note, économes indèles, et il vous en demandera compte. J'ai vu que les économes de Dieu peuvent, par une gestion fidèle et judicieuse, conduire leurs affaires en ce monde d'une manière scrupuleuse et droite. C'est aussi le privilège et le devoir des personnes âgées et faibles et de celles qui n'ont pas d'enfants de faire en sorte que leurs biens puissent être employés pour l'oeuvre de Dieu si elles viennent à disparaître subitement. Mais j'ai vu que Satan et ses anges exultent, car ils triomphent dans ce domaine. Ceux qui devraient être de sages héritiers du salut laissent presque volontairement l'argent que le Seigneur leur a prêté glisser dans les mains de l'ennemi. Ainsi, ils affermissent le royaume de Satan et semblent s'en trouver très heureux. ------------------------Chapitre 14 -- Une sécurité pour les incroyants TE1 77 1 La conduite du peuple de Dieu est telle que les incroyants se sentent en sécurité. Cela déplaît au Seigneur. Mon attention fut attirée sur ces textes: "Ne sois pas parmi ceux qui prennent des engagements, parmi ceux qui cautionnent pour des dettes." Proverbes 22:26. "Celui qui cautionne autrui s'en trouve mal, mais celui qui craint de s'engager est en sécurité." Proverbes 11:15. Economes infidèles, ils mettent en gage ce qui appartient à leur Père céleste, et Satan se tient prêt à aider ses suppôts à s'en emparer. Les observateurs du sabbat ne devraient pas s'associer avec les incroyants. Le peuple de Dieu a trop de confiance dans la parole des étrangers et demande leur avis et leur conseil alors qu'ils ne devraient pas le faire. L'ennemi en fait ses agents et travaille par eux à rendre perplexe le peuple de Dieu et à lui ravir ses biens. TE1 77 2 Certains ne savent pas gérer sagement leurs affaires; ils manquent des aptitudes nécessaires et Satan en prend avantage. En pareil cas, on ne devrait pas rester impropre à sa tâche. Il faudrait avoir assez d'humilité pour prendre conseil de ses frères, dans le jugement desquels on peut avoir confiance, et cela avant de faire ses plans. Mon attention a été attirée sur ce texte: "Portez les fardeaux les uns des autres." Galates 6:2. Certaines personnes ne sont pas assez humbles pour prendre conseil de leurs frères avant de s'engager dans une affaire et de se trouver au milieu de difficultés inextricables. Alors seulement, elles comprennent la nécessité de s'entourer de conseils, mais combien cela est rendu difficile par les circonstances ainsi créées. On ne devrait pas s'en remettre aux hommes de loi lorsqu'il est possible de l'éviter, sinon l'ennemi en profitera grandement pour embrouiller les affaires. Il vaudrait mieux aboutir à un arrangement à l'amiable, au risque d'une perte. ------------------------Chapitre 15 -- Le serment TE1 79 1 Il m'a été montré que les enfants de Dieu se sont trompés en ce qui concerne le serment, et Satan a saisi l'occasion de les opprimer et de leur causer un dommage financier. Les paroles du Seigneur: "Je vous dis de ne jurer aucunement", ne concernent pas le serment que l'on prête en justice. "Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin" (Matthieu 5:34, 37) se rapporte à la conversation ordinaire. Certaines personnes parlent toujours par exagération: elles jurent par leur propre vie, ou sur leur tête. D'autres prennent le ciel et la terre à témoin de la véracité de leurs dires. D'autres encore souhaitent que Dieu les fasse périr si elles ne disent pas la vérité. C'est ce genre de serment que Jésus recommande à ses disciples de proscrire de leurs conversations. TE1 79 2 Il y a des autorités établies et des lois qui régissent les peuples. S'il n'en était pas ainsi, la condition du monde serait pire encore. Il y a de bonnes lois et il y en a de mauvaises. Ces dernières n'ont cessé d'augmenter, ce qui nous causera à l'avenir de grandes difficultés. Mais Dieu aidera son peuple à rester fermement attaché aux principes enseignés par sa Parole. Quand les lois humaines entrent en conflit avec les lois de Dieu, il faut obéir à celles-ci, quelles qu'en soient les conséquences. La loi de notre pays qui requiert de rendre l'esclave à son maître ne doit pas être obéie; nous devons supporter les conséquences de la violation de cette loi. (1) L'esclave n'est la propriété de personne. Dieu seul est le maître des hommes. TE1 80 1 Je vis que le Seigneur se sert encore des lois humaines. Tandis que Jésus est dans le sanctuaire, l'Esprit de Dieu retient les peuples et leurs chefs. Mais Satan exerce un contrôle étendu sur les hommes, si bien que, sans les lois humaines, nous aurions à supporter plus d'épreuves encore. Je vis donc qu'en cas d'absolue nécessité, lorsque l'on doit témoigner en justice, il n'y a pas de violation de la loi de Dieu à le prendre à témoin que ce que l'on dit est la vérité, et rien que la vérité. TE1 80 2 L'homme est si corrompu que les lois sont établies pour faire retomber sur sa tête la responsabilité de ses actes. Les hommes n'hésitent pas à mentir, mais on leur a enseigné -- et c'est là une action de l'Esprit-Saint -- que c'est une terrible chose de mentir à Dieu. Le cas d'Ananias et de Saphira nous est donné en exemple. L'affaire est donc portée devant Dieu, afin que si quelqu'un rend un faux témoignage, ce ne soit pas devant l'homme qu'il le fasse, mais devant Dieu qui lit dans les coeurs et connaît la stricte vérité. Pour nos lois, c'est un grand crime qu'un faux serment. Dieu a souvent châtié sur-le-champ les faux témoins et, au moment même où le serment était sur leurs lèvres, l'ange exterminateur les a fait périr. Le Seigneur voulait ainsi frapper de terreur le méchant. TE1 81 1 Si quelqu'un ici-bas peut, en toute conscience, témoigner sous la foi du serment, c'est bien le chrétien. Il vit sous le regard de Dieu, il puise sa force dans la sienne; aussi lorsque la loi doit intervenir pour des affaires importantes, nul ne peut en appeler à Dieu comme le chrétien. L'ange me fit remarquer que Dieu jure par lui-même. Genèse 22:16; Hébreux 6:13, 17. Il jura à Abraham (Genèse 26:3), à Isaac (Psaumes 105:9; à Jérémie 11:5), et à David (Psaumes 132:11; Actes 2:30). Dieu demanda aux enfants d'Israël de prêter serment. Voir Exode 22:10, 11. Jésus se soumit au serment lors de son jugement. Le grand prêtre lui dit: "Je t'adjure par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui dit: Tu l'as dit." Matthieu 26:63, 64. Si Jésus avait voulu parler du serment judiciaire, il aurait repris le grand prêtre et donné plus de force à ses enseignements, pour le bien de ses disciples alors présents. Il a été agréable à Satan que certains considèrent le serment sous un faux jour, car cela lui a donné l'occasion de leur faire du tort. Les économes de Dieu doivent être plus sages, faire des plans avisés et se préparer à déjouer les artifices de Satan, car celui-ci redouble d'efforts. TE1 81 2 Certains d'entre nous ont un préjugé contre les autorités et les lois; mais s'il n'y avait pas de lois, le monde serait dans une terrible situation. Dieu agit sur le coeur de nos gouvernants. Il a fixé des limites qu'ils ne peuvent franchir. Certains d'entre eux sont sous le contrôle de Satan, mais d'autres sont les agents de Dieu, et quelquesuns se convertiront à la vérité. Ils jouent maintenant le rôle que Dieu leur a assigné. Satan agit par ceux qui sont ses instruments et qui font certaines suggestions. Si celles-ci aboutissaient, l'oeuvre de Dieu serait entravée et il en résulterait beaucoup de mal. Aussi les anges influencent-ils les hommes dont Dieu se sert afin qu'ils opposent à ces propositions des arguments valables auxquels les agents de Satan ne peuvent résister. Un petit nombre d'hommes, instruments dans la main de Dieu, reçoit ainsi la puissance de barrer la route à une somme considérable de mal. L'oeuvre du Seigneur pourra donc se poursuivre jusqu'à la fin de la proclamation du message du troisième ange, si bien que, lorsque le troisième ange parlera d'une voix forte, ces hommes auront l'occasion d'entendre la vérité, de se décider en sa faveur et de traverser avec les saints la grande tribulation. Quand Jésus quittera le lieu très saint, son Esprit se retirera de la surface de la terre et n'agira plus sur les peuples, qui seront abandonnés aux anges déchus. Alors des lois seront promulguées sur le conseil de Satan, de telle sorte que, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé. ------------------------Chapitre 16 -- Les devoirs des parents TE1 83 1 Il m'a été montré que la plupart des parents ne se conduisent pas envers leurs enfants comme il conviendrait de le faire. Ils ne leur ont pas mis un frein, mais les ont laissés se complaire dans leur orgueil et suivre leurs inclinations. Dans les temps anciens, l'autorité des parents était respectée; les enfants étaient soumis à leurs parents, les craignaient et les vénéraient. Mais de nos jours, c'est le contraire qui se produit. On rencontre des parents qui sont soumis à leurs enfants, qui craignent de contrarier leurs volontés. Mais aussi longtemps que ceux-ci sont sous le toit familial et ne gagnent pas leur vie, ils doivent être tenus dans la soumission. Il faut que les parents soient décidés à se faire obéir et exigent que l'on se conforme à la notion qu'ils ont du droit chemin. TE1 83 2 Eli aurait dû réprimer ses fils corrompus, mais il craignait de leur déplaire. Il les laissa s'enfoncer dans la rébellion jusqu'à ce qu'ils devinssent une malédiction pour Israël. Il faut que les parents corrigent leurs enfants. Le salut de ceux-ci en dépend. Beaucoup de parents aiment mal leurs enfants, leur permettent des choses qui leur font du tort, entretiennent leur orgueil et leur vanité en les couvrant de vêtements et d'ornements leur faisant croire que l'habit fait la personnalité. Mais il suffit de fréquenter quelque peu de tels enfants pour s'apercevoir que l'apparence ne réussit pas à cacher la méchanceté d'un coeur dénué de grâces chrétiennes, rempli d'amour-propre, d'arrogance et de passions incontrôlées. Ceux qui aiment la simplicité, l'humilité et la vertu devraient fuir une telle société, même s'il s'agit d'enfants d'observateurs du sabbat. Leur compagnie corrompt, leur influence conduit à la mort. Les parents ne comprennent pas qu'ils sèment le mauvais grain. Celui-ci germera et portera des fruits tels que les enfants mépriseront l'autorité paternelle. TE1 84 1 Même lorsqu'ils sont devenus adultes, les enfants doivent respecter leurs parents et s'occuper d'eux. Il faut écouter les conseils de parents pieux et ne pas penser qu'on est dégagé de tout devoir envers eux parce qu'on a pris de l'âge. Le seul commandement qui contienne une promesse est celui qui enjoint d'honorer son père et sa mère. Dans les derniers jours, la désobéissance et le manque de respect des enfants sont signalés par Dieu comme constituant un signe de la proximité de la fin. Cela montre que Satan est presque parvenu à dominer les jeunes. On ne respecte plus l'âge. C'est démodé: en effet, cet usage remonte au temps d'Abraham. Dieu dit: "Car je l'ai choisi, afin qu'il commande à ses enfants, et à sa maison après lui." Genèse 18:19 (V. synodale). TE1 84 2 Dans les temps anciens, les enfants ne pouvaient se marier sans le consentement de leurs parents. Le choix d'une épouse appartenait aux parents et c'était un crime pour un fils que de contracter mariage sans les consulter. L'affaire leur était donc d'abord soumise; ils examinaient si la personne en question était honorable et si les deux parties étaient à même de fonder un foyer. L'essentiel pour les adorateurs du vrai Dieu était de ne pas se marier avec des idolâtres, de crainte que la famille ne fût entraînée loin du Seigneur. Même après leur mariage, les enfants avaient envers leurs parents les plus solennelles obligations. Les décisions n'étaient pas prises sans en avoir référé aux parents qui devaient être respectés et obéis, à moins que leurs désirs ne fussent opposés aux exigences divines. TE1 85 1 Mon attention fut à nouveau attirée sur la condition de la jeunesse dans les derniers jours. Le contrôle des enfants a échappé aux parents, qui devraient commencer leur première leçon de discipline quand les enfants sont encore au berceau. Il faut leur enseigner à se soumettre. Cela peut être réalisé à la condition de se montrer juste et ferme. Les parents doivent être maîtres d'eux-mêmes et, avec douceur et fermeté cependant, plier la volonté de l'enfant jusqu'à ce que celui-ci n'ait d'autre souci que de céder à leurs désirs. Les résultats de la négligence TE1 85 2 L'éducation des enfants n'est pas commencée au moment convenable. La première manifestation d'indépendance n'est pas sanctionnée et les enfants grandissent dans la rébellion, qui ne fait que croître et se renforcer avec l'âge. Certains enfants, en grandissant, pensent qu'ils doivent suivre leur propre voie et que leurs parents n'ont qu'à se soumettre à leurs désirs. Ils s'attendent que leurs parents les suivent. Ils ne supportent pas d'être réprimandés et lorsqu'ils sont en âge de venir en aide à leur père ou à leur mère, ils n'acceptent pas de porter ce fardeau. On les a libérés de leurs responsabilités et ils sont incapables d'être utiles à la maison ou au dehors. Ils ne peuvent rien supporter. Ce sont les parents qui ont assumé toutes les tâches, les laissant grandir dans la paresse, sans leur donner des habitudes d'ordre, de travail assidu et d'économie. On ne leur a pas appris le renoncement, on a été pour eux plein d'indulgence, on a satisfait leurs moindres désirs et leur santé s'en est ressenti. Leurs manières et leur comportement sont désagréables. Ils sont malheureux et rendent leur entourage malheureux. Etant encore enfants, alors qu'ils avaient besoin d'être dirigés, on leur a permis de sortir en compagnie de jeunes gens qui ont eu sur eux une influence corruptrice. TE1 86 1 La malédiction retombera certainement sur les parents infidèles. Non seulement ils récolteront ici-bas ce qu'ils auront semé, mais il leur sera demandé compte au jour du jugement de leur infidélité. Beaucoup d'enfants se lèveront en ce jour-là, condamneront leurs parents parce qu'ils ne les ont pas corrigés et les rendront responsables de leur perte. L'amour aveugle des parents et leur indulgence coupable les amènent à excuser les fautes de leurs enfants et à ne pas les corriger. De cette façon, ceux-ci seront perdus et leur sang retombera sur les parents infidèles. TE1 86 2 Les enfants qui ont grandi ainsi dans l'indiscipline ont tout à apprendre lorsqu'ils deviennent disciples du Christ. Toute leur expérience religieuse est affectée par leur éducation. On verra souvent reparaître la même volonté personnelle, le même manque de renoncement, la même impatience en cas de reproche; ils ont le même égoïsme et la même incapacité à rechercher le conseil d'autrui, la même indolence, la même tendance à fuir les responsabilités. Tout cela se manifeste dans leur comportement à l'égard de l'Eglise. Il leur est cependant possible de triompher, mais quelle rude bataille! Quel sévère conflit! Comme il est difficile de se soumettre à la discipline nécessaire pour arriver à la hauteur d'un caractère chrétien! Cependant, s'ils arrivent à la victoire, il sera permis à ces fidèles de voir, avant d'être transmués, combien ils ont frôlé le précipice de la destruction éternelle, parce qu'ils n'ont pas eu l'entraînement nécessaire pendant leur jeunesse et n'ont pas appris la soumission dès l'enfance. ------------------------Chapitre 17 -- Notre nom TE1 88 1 J'ai eu une vision qui concernait le nom du peuple de Dieu aujourd'hui. Deux classes de personnes m'ont été présentées. L'une d'elles comprenait les grandes associations de ceux qui se prétendent chrétiens. Ces gens foulaient au pied la loi de Dieu et se prosternaient devant des institutions papales. Ils observaient le premier jour de la semaine comme sabbat de l'Eternel. L'autre classe était peu nombreuse, mais fléchissait le genou devant le grand Législateur. Elle respectait le quatrième commandement. Les traits particuliers et essentiels de sa foi étaient l'observation du septième jour et l'attente du Seigneur revenant sur les nuées des cieux. TE1 88 2 Il y a conflit entre les exigences de Dieu et celles de la bête. Le repos du premier jour de la semaine est une institution papale en contradiction directe avec le quatrième commandement. Mais la bête à deux cornes s'en est emparée pour mettre les hommes à l'épreuve. Un terrible avertissement venu de Dieu proclame coupable quiconque adore la bête et son image. 11 boira le vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère. TE1 89 1 Nous ne pouvons choisir aucun nom plus approprié que celui qui s'accorde avec notre profession de foi et qui l'exprime de façon à nous désigner comme un peuple particulier. Le nom d'Adventiste du Septième Jour est un reproche constant au monde protestant. C'est la ligne de démarcation entre les adorateurs de Dieu et ceux qui adorent la bête et reçoivent sa marque. Il y a conflit entre les commandements de Dieu et les exigences de la bête. C'est parce que les saints gardent les dix commandements que le dragon leur fait la guerre. S'ils visent moins haut et renoncent aux particularités de leur foi, le dragon s'apaisera. Mais ils excitent sa colère parce qu'ils ont osé faire flotter la bannière de l'opposition au monde protestant, qui se prosterne devant une institution papale. TE1 89 2 Le nom d'Adventiste du Septième Jour met en évidence les vraies caractéristiques de notre foi, et il sera un moyen de convaincre un esprit curieux de vérité. Comme une flèche prise dans le carquois du Seigneur, il blessera les transgresseurs de la loi divine et conduira à la repentance envers Dieu et à la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Il me fut montré que presque tous les fanatiques qui désirent cacher leurs sentiments afin d'entraîner les autres, prétendent appartenir à l'Eglise de Dieu. Un tel nom exciterait immédiatement le soupçon, car il est employé pour dissimuler les erreurs les plus absurdes. Ce nom est trop vague pour désigner "le peuple du reste". Il ferait supposer que notre foi a quelque chose à dissimuler. ------------------------Chapitre 18 -- Consécration totale TE1 90 1 Chers frère et soeur K., dans ma dernière vision, il a été question de vous et de votre famille. Le Seigneur vous regarde avec miséricorde et ne vous oubliera pas si de votre côté vous pensez à lui. L. et M. sont tièdes. Ils doivent se réveiller et travailler à leur salut, ou la vie éternelle leur échappera. Il faut qu'ils sentent leurs propres responsabilités et fassent leurs expériences. Ils ont besoin que le Saint-Esprit agisse dans leur coeur et les amène à aimer et à choisir la société des enfants de Dieu de préférence à toute autre. Qu'ils se séparent de ceux qui n'ont aucun attrait pour les réalités spirituelles! Car Jésus veut un sacrifice total, une entière consécration. TE1 90 2 L. et M., vous n'avez pas compris que Dieu ne se contente pas d'un coeur partagé. Vous avez fait une sainte profession, puis vous êtes tombés au niveau de ceux qui n'ont de chrétien que le nom. Vous aimez la compagnie de jeunes gens qui ne s'intéressent nullement aux saintes vérités auxquelles vous croyez. Vous avez donc pris l'apparence de vos compagnons et vous vous êtes satisfaits d'une religion qui vous rend agréables à tous et ne vous fait encourir la censure de personne. TE1 91 1 Le Christ demande tout. Son sacrifice est trop grand pour qu'il se contente de moins. La foi sainte qui est la nôtre s'écrie: Séparation! Nous ne devrions pas nous conformer au monde ni à des chrétiens morts et sans âme. "Soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence." Romains 12:2. C'est là le chemin du renoncement. Lorsque vous pensez que le sentier est trop étroit, qu'il s'y trouve trop d'occasions de renoncement; lorsque vous trouvez qu'il est trop dur de tout abandonner, demandez-vous: Qu'est-ce que le Christ a abandonné pour moi? La réponse laissera dans l'ombre tout ce que nous pouvons appeler renoncement. TE1 91 2 Contemplez-le au jardin de Gethsémané, suant des grumeaux de sang, si bien qu'un ange est envoyé du ciel pour le soutenir. Suivez-le jusqu'au prétoire, où la foule en furie ricane et l'injurie. Contemplez-le revêtu d'un vieux manteau de pourpre. Voyez les soldats mettre sur son noble front la couronne d'épines, puis le frapper avec un roseau en faisant pénétrer les épines dans la chair, tandis que le sang se met à couler. Ecoutez la populace criminelle qui réclame avec insistance la mort du Fils de Dieu. On le livre entre les mains de la foule qui l'emmène, pâle, épuisé, défaillant, jusqu'au lieu de la crucifixion. On l'étend sur la croix et les clous pénètrent dans ses mains et dans ses pieds. Contemplez-le, suspendu à cette croix pendant les terribles heures de son agonie, jusqu'à ce que les anges se voilent la face pour ne plus voir l'horrible scène et jusqu'à ce que le soleil se cache. Pensez à cela, et puis demandez-vous: Le chemin est-il trop étroit? Non, n'est-ce pas? Coeurs partages TE1 92 1 Dans une vie partagée, vous trouverez le doute et les ténèbres. Vous ne jouirez ni des consolations de la religion ni de la paix que le monde donne. Vous ne pouvez vous contenter d'en faire le moins possible, comme vous le conseille Satan. Il faut vous lever et chercher à atteindre le but élevé qui vous est proposé. Il fait bon de tout laisser pour suivre le Christ. Ne regardez pas les autres pour les imiter et vous tenir à leur niveau. Vous n'avez qu'un modèle, qui ne vous laissera jamais errer. Si vous suivez Jésus seul, vous serez en sécurité. Soyez décidés à laisser les autres vivre dans l'inertie spirituelle s'ils le veulent, mais cherchez vous-mêmes à atteindre la hauteur d'un caractère chrétien. Formez-vous un caractère pour le ciel. Ne vous endormez pas à votre poste de combat. Occupez-vous fidèlement du salut de votre âme. TE1 92 2 Vous tolérez un mal qui menace de détruire votre spiritualité et qui éclipsera toute la beauté et l'intérêt des pages sacrées. Il s'agit de l'amour des contes, des légendes et autres lectures qui n'influencent pas l'esprit en faveur du bien et ne le dirigent en aucun cas vers le service de Dieu. Ils produisent une excitation malsaine, enfièvrent l'imagination, rendent l'esprit incapable de toute utilité et l'empêchent de se livrer à un exercice spirituel. Ils écartent l'âme de la prière. Lisez plutôt ce qui jette de la lumière sur le saint volume, ce qui augmente votre désir de l'étudier. Voilà qui sera tout bénéfice pour vous. TE1 92 3 Je vous ai vus, dans ma vision, avec les yeux détournés du livre sacré et intensément fixés sur ces ouvrages excitants qui sont la ruine de la religion. Plus vous scruterez les Ecritures, plus belles elles vous apparaîtront et moins vous aurez envie de vous livrer à des lectures frivoles. L'étude journalière de la Parole aura sur votre esprit une influence sanctifiante. Vous respirerez l'atmosphère céleste. Serrez le précieux volume sur votre coeur: il sera pour vous un ami et un guide dans les moments de perplexité. TE1 93 1 Vous avez eu des buts dans votre vie et avec quelle hâte et quelle persévérance vous avez travaillé pour les atteindre! Vous avez calculé, fait des plans jusqu'à ce que l'objet de vos désirs fût en votre possession. Mais il y a autre chose devant vous maintenant, qui est digne d'un effort persévérant et sans relâche, qui durera toute la vie. C'est le salut de votre âme, la vie éternelle. Cette recherche réclame le renoncement, le sacrifice, une attention de tous les instants. Vous devez être purifiés et vous placer sous l'influence salvatrice de l'Esprit de Dieu. Au lieu de cela, vous vous associez avec des gens qui vous font oublier que vous vous êtes réclamés du nom de Jésus. Vous vous habillez et vous agissez comme eux. Sortez du milieu d'eux, et separez-vous TE1 93 2 Soeur K., j'ai vu que vous aviez une oeuvre à faire. Vous devez mourir à l'orgueil et placer tout votre intérêt dans la vérité. Votre sort dépend de votre ligne de conduite actuelle. Si vous voulez obtenir la vie éternelle, vous devez vivre en conséquence et renoncer au moi. Sortez du milieu du monde. Votre vie doit être caractérisée par la sobriété, la vigilance et la prière. Les anges examinent le développement de votre caractère et vous pèsent dans la balance. Toutes vos paroles et tous vos actes passent en revue devant Dieu. C'est un moment terrible et solennel. L'espérance de la vie éternelle ne doit pas reposer sur un fondement sans consistance. C'est une affaire qui se réglera entre Dieu et votre âme. Certains s'en remettent au jugement et à l'expérience des autres plutôt que de scruter leur propre coeur. Ils restent des mois et des années sans recevoir le témoignage du Saint-Esprit, ni aucune preuve que le Seigneur les accepte. Ils se font illusion sur leur cas. Ils n'ont qu'un semblant d'espérance et manquent des qualités essentielles à un chrétien. Le coeur doit d'abord être profondément transformé, puis le caractère noble et élevé qui distingue les vrais disciples du Christ se manifestera à l'extérieur. Mais notre foi ne se révélera pas dans notre vie sans un effort sérieux et sans beaucoup de courage. TE1 94 1 Le peuple de Dieu est un peuple particulier. Son esprit ne peut être mêlé à l'esprit et à l'influence du monde. Vous ne voudriez pas porter le nom de chrétien et cependant en être indigne. Vous ne désireriez pas aller à la rencontre de Jésus avec une profession de foi qui ne soit pas une réalité. Vous ne voudriez pas risquer d'encourir une déception sur un sujet d'une telle importance. Examinez sérieusement le fondement de votre espérance. Agissez honnêtement avec votre âme. Une espérance supposée ne vous sauvera jamais. Avez-vous calculé la dépense? Je crains que non. Décidez maintenant que vous allez suivre le Christ, quoi qu'il vous en coûte. Mais vous ne pouvez pas le faire et en même temps jouir de la société de ceux qui ne portent aucun intérêt aux réalités spirituelles. Vous ne pouvez pas plus vous mêler à eux que l'eau et l'huile ne peuvent être mélangées. TE1 94 2 C'est une grande chose que d'être enfant de Dieu, cohéritier du Christ. Si tel est votre privilège, vous connaîtrez la communion des souffrances du Sauveur. Dieu regarde au coeur. J'ai vu que vous deviez le rechercher avec ferveur et atteindre à un plus haut niveau de piété si vous ne voulez pas courir le risque de ne pas obtenir la vie éternelle. Vous vous posez sans doute la question: Soeur White a-t-elle vu cela? Oui, et j'ai essayé de rendre ce que j'ai vu en vous communiquant mes impressions pour que vous les ressentiez aussi. Que le Seigneur vous aide à y prendre garde! TE1 95 1 Cher frère et chère soeur, veillez sur vos enfants avec un soin jaloux. L'esprit et l'influence du monde détruisent en eux tout désir d'être de vrais chrétiens. Que votre exemple les amène à quitter leurs jeunes compagnons qui n'ont aucun intérêt pour les réalités spirituelles. Ils doivent consentir à un sacrifice s'ils veulent gagner le ciel. TE1 95 2 Qui choisirez-vous, dit le Christ, moi ou le monde? Dieu nous appelle à lui abandonner sans condition notre coeur et nos affections. Si vous aimez vos amis, vos frères et vos soeurs, votre père ou votre mère, vos maisons ou vos champs, plus que moi, dit le Christ, vous n'êtes pas dignes de moi. La religion place l'âme dans la nécessité d'obéir à ses exigences et de marcher selon ses principes. Comme la mystérieuse aiguille magnétique se tourne vers le nord, ainsi les exigences de la religion sont dirigées vers la gloire de Dieu, Vous êtes liés par les voeux de votre baptême à honorer votre Créateur et à vous renier résolument vous-mêmes, à crucifier la chair avec ses passions et ses désirs et à amener toute pensée captive à la volonté du Christ. -- Testimonies for the Church 3:45 (1872). TE1 95 3 Votre mondanité ne vous incline pas à ouvrir largement la porte de vos coeurs endurcis, alors que Jésus frappe et cherche à entrer. Le Seigneur de gloire, qui vous a rachetés par son sang, attend que vous lui permettiez d'entrer; mais vous n'ouvrez pas et vous ne l'accueillez pas avec joie Certains d'entre vous entrouvrent la porte, ne laissant pénétrer qu'un faible rayon de la lumière qui émane de sa présence; mais le visiteur divin n'est pas introduit dans la maison. Il n'y a pas plus de place pour Jésus qu'il n'y en avait dans les auberges de Bethléem. La place qui devrait lui être réservée est déjà occupée. Jésus vous dit: "Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi." Apocalypse 3:20. TE1 96 1 Vous auriez dû vous occuper d'ouvrir la porte. Pendant un certain temps, vous avez été disposés à écouter l'appel et à ouvrir; mais même cette inclination a disparu, et vous n'êtes pas entrés en communion avec l'hôte céleste que vous aviez le privilège de recevoir. Un certain nombre cependant ont ouvert la porte de leurs coeurs et ont accueilli joyeusement leur Sauveur. -- Testimonies for the Church 2:216, 217 (1869). ------------------------Chapitre 19 -- Un temps de détresse TE1 97 1 J'ai vu venir une plus grande détresse que celle que nous avons connue.1 De grandes armées se livraient bataille et j'ai entendu le fracas des canons, le choc des armes, le bruit des combats corps à corps, les gémissements et les prières des mourants. Le sol était couvert de blessés et de morts. Des familles étaient plongées dans le désespoir. D'autres, en grand nombre, souffraient du plus cruel dénuement. Déjà maintenant, il est des familles dans le besoin, mais cela ira en augmentant. J'ai vu de nombreux visages hagards et marqués par la faim. TE1 97 2 Les enfants de Dieu devraient vivre unis par les liens de l'amour chrétien. Dieu seul peut être notre retraite et notre force en ce temps de calamités nationales. Le peuple de Dieu devrait se réveiller. Il faut profiter des occasions de répandre la vérité, car elles ne dureront pas longtemps. J'ai vu la détresse, l'angoisse et la famine dans le pays. Satan cherche à tenir le peuple de Dieu dans l'inaction, à l'empêcher de répandre la vérité, afin qu'il soit pesé et trouvé trop léger. TE1 98 1 Le peuple de Dieu doit prendre garde aux signes des temps. Les signes de la venue du Christ sont trop clairs pour être mis en doute, et à leur vue tous ceux qui professent croire à la vérité devraient devenir des prédicateurs pleins de vie. Dieu nous appelle tous, prédicateurs, laïques, à nous réveiller. Le ciel tout entier est en état d'alerte. Le rideau descendra bientôt sur le dernier acte de l'histoire du monde. Nous traversons les périls des derniers jours, mais les plus grands dangers sont encore devant nous, et cependant nous dormons. Ce manque d'activité et de zèle pour la cause de Dieu est effrayant. Cette stupeur mortelle vient de Satan. Il garde sous son contrôle les esprits des observateurs du sabbat non consacrés, les amène à se jalouser et à se censurer mutuellement. C'est sa spécialité de semer ainsi la division afin que l'influence et la force des serviteurs de Dieu soient retenues à l'intérieur de l'Eglise et qu'un temps précieux soit occupé à régler des différends sans importance, alors qu'il devrait être employé à proclamer la vérité à ceux du dehors. C'est le moment d'agir TE1 98 2 Il m'a été montré que le peuple de Dieu s'attendait qu'un changement survienne, qu'une puissance contraignante s'empare de lui. Mais il sera déçu dans cette attente. Il faut agir, il faut se mettre au travail et demander à Dieu avec instance de nous donner une exacte connaissance de nous-mêmes. Les scènes qui se déroulent devant nous sont assez impressionnantes pour nous inciter à nous éveiller et à communiquer la vérité à tous ceux qui voudront l'entendre. La moisson du monde est sur le point de mûrir. TE1 99 1 J'ai vu combien il est important que les prédicateurs qui s'engagent dans l'oeuvre solennelle de la proclamation du message du troisième ange aient une vie sanctifiée. Le Seigneur n'est pas à court de moyens ni d'instruments. Il peut se faire entendre à quelque moment que ce soit et par qui il veut. Sa parole est puissante et elle ne retournera pas à lui sans effet. Mais si la vérité n'a pas sanctifié les mains et le coeur de son ministre, celui-ci est exposé à parler selon une expérience personnelle imparfaite. Lorsqu'il parle de luimême, selon ce que lui dicte son propre jugement non sanctifié, son conseil n'est pas celui de Dieu, mais le sien propre. Or, celui qui est appelé par Dieu est appelé à être saint; de même, celui qui est mis à part doit rendre évidente sa sainte vocation par une conduite et une conversion empreintes des grâces célestes, afin de prouver sa fidélité à celui qui l'a appelé. TE1 99 2 Il y a de terribles malédictions pour ceux qui prêchent la vérité, mais ne sont pas sanctifiés par elle, et également pour ceux qui consentent à maintenir dans ses fonctions un ministre de la Parole non sanctifié. Je suis alarmée pour les enfants de Dieu qui professent croire une vérité importante et solennelle, car je sais qu'il en est beaucoup qui ne sont ni convertis, ni sanctifiés par elle. Les hommes peuvent entendre toute la vérité et y acquiescer, sans connaître toutefois la puissance de la piété. La vérité ne sauvera pas tous ceux qui la prêchent. L'ange dit: "Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Eternel!" Ésaïe 52:11. TE1 99 3 Le temps est venu où ceux qui ont choisi le Seigneur pour leur part présente et future ne doivent se confier qu'en lui. Quiconque fait profession de piété doit avoir une expérience personnelle. Un ange enregistre fidèlement les paroles et les actes du peuple de Dieu. Ceux qui prétendent croire à la vérité devraient se mettre eux-mêmes en règle et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éclairer les autres et les gagner au Christ. Leurs paroles et leurs oeuvres sont le canal par lequel les principes de la vérité et de la sainteté sont communiqués au monde. Ils sont le sel de la terre, la lumière du monde. TE1 100 1 Si nous regardons en haut, nous verrons la lumière et la paix, mais si nous regardons au monde, il nous semblera que tout refuge nous manquera bientôt. Il n'y a de secours pour nous qu'en Dieu; dans l'état actuel de confusion du monde, nous ne pouvons avoir le sentiment d'être en sécurité que par la vertu d'une foi vivante. Nous ne serons en paix que si nous nous reposons en Dieu et attendons de lui le salut. La lumière qui brille sur nous est plus grande que celle qui a brillé sur nos pères. Mais nous ne pouvons être acceptés et honorés de Dieu en le servant de la même façon qu'ils l'ont fait. Pour que Dieu nous accepte et nous bénisse, comme il les a acceptés et bénis, nous devons imiter leur foi et leurs oeuvres, marcher selon la lumière qui nous a été donnée comme ils ont marché selon la lumière qu'ils avaient reçue; en somme, agir comme ils agiraient s'ils étaient à notre place. TE1 100 2 Il faut marcher dans la lumière qui brille sur nous, ou cette lumière se changera en ténèbres. Dieu nous demande de faire connaître au monde, par notre caractère et nos oeuvres, l'esprit d'unité qui s'accorde avec les vérités sacrées auxquelles nous croyons et avec les prophéties qui s'accomplissent sous nos yeux. La vérité qui a atteint notre intelligence et la lumière qui a pénétré jusqu'à notre âme, nous condamneront si nous nous en détournons et refusons d'être conduits par elles. Des scènes terribles sont devant nous TE1 100 3 Que dirai-je pour réveiller le "reste" du peuple de Dieu? J'ai vu que des scènes terribles étaient devant nous: Satan et ses anges mettent toutes leurs énergies à s'opposer au réveil du peuple de Dieu. Ils savent que si l'Eglise reste endormie un peu plus longtemps, elle court à sa perte. J'invite tous ceux qui confessent le nom du Christ à s'examiner avec soin, à faire une sérieuse confession de leurs torts, afin de pouvoir subsister au jour du jugement, et que l'ange puisse écrire en face de leur nom: pardonnés. Mon frère, ma soeurs, si vous ne profitez pas de ces précieux moments de la miséricorde divine, vous serez sans excuse. Si vous ne vous efforcez pas de vous réveiller, si vous ne faites pas preuve de zèle dans la repentance, le temps passera rapidement et vous serez trouvés trop légers dans la balance céleste. Alors, vos cris angoissés ne serviront à rien. A vous s'appliqueront les paroles du Seigneur: "Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque j'étends ma main et que personne n'y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n'aimez pas mes réprimandes, moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur vous saisira comme une tempête, et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, quand la détresse et l'angoisse fondront sur vous. Alors ils m'appelleront, et je ne répondrai pas; ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas. Parce qu'ils ont haï la science, et qu'ils n'ont pas choisi la crainte de l'Eternel, parce qu'ils n'ont point aimé mes conseils, et qu'ils ont dédaigné toutes mes réprimandes, ils se nourriront du fruit de leur voie, et ils se rassasieront de leurs propres conseils. Car la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd; mais celui qui m'écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal." Proverbes 1:24-33. ------------------------Chapitre 20 -- Nos devoirs envers les pauvres TE1 102 1 On nous a souvent posé des questions au sujet de nos devoirs envers les pauvres qui entrent dans l'Eglise. Nous-mêmes avons été longtemps perplexes, ignorant comment agir avec discrétion dans ce cas. Mais tandis que nous étions à Roosevelt (N. Y.), le 3 août 1861, j'ai eu une vision à ce sujet. TE1 102 2 Dieu n'exige pas que nos frères prennent en charge chaque famille pauvre qui adhère au message du troisième ange. Si c'était le cas, il faudrait cesser d'évangéliser de nouveaux territoires, car les caisses seraient vidées par les secours accordés aux nécessiteux. Beaucoup d'entre eux sont dans la pauvreté par manque d'assiduité au travail et d'économie, et aussi parce qu'ils ne savent pas employer convenablement leur argent. Leur venir en aide serait en réalité leur nuire. Certains seront toujours pauvres. Leur procurer tous les avantages ne leur servirait de rien. Ils ne savent pas calculer et dépenseraient vite tout ce qui serait en leur possession, que ce soit beaucoup ou peu. TE1 103 1 Certaines personnes ignorent ce que veut dire renoncer à elles-mêmes et économiser afin de se préserver des dettes et d'avoir un peu d'argent de côté en cas de besoin. Si l'Eglise aidait de telles personnes au lieu de les laisser se tirer d'affaires avec leurs propres ressources, cela leur serait finalement nuisible, car elles s'attendraient que celle-ci continue à les aider et ne pratiqueraient pas le renoncement et l'économie lorsque leur situation financière le permettrait. Si elles ne recevaient pas de secours chaque fois qu'elles en auraient besoin, Satan les tenterait et les amènerait à être jalouses et à reprocher à leurs frères de ne pas faire leur devoir envers elles. En réalité, elles auraient tort. Elles ne seraient pas les pauvres du Seigneur. TE1 103 2 Les instructions que nous donne la Parole de Dieu à ce sujet ne concernent pas ces cas-là, mais les malheureux et les affligés. Dieu, dans sa providence, a éprouvé certaines personnes pour qu'elles servent elles-mêmes d'épreuve aux autres. Les veuves et les infirmes sont dans l'Eglise afin d'être une source de bénédictions pour elle. Ils sont un des moyens que Dieu a choisis pour développer le caractère de ceux qui se prétendent les disciples de Jésus-Christ et leur donner une occasion de manifester les traits de celui de notre Rédempteur compatissant. Veuves, orphelins et infirmes TE1 103 3 Bien des gens qui ont de la peine à vivre célibataires, se décident à se marier et à élever une famille alors qu'ils se savent fort bien hors d'état de l'entretenir. Ce qui est pis encore, c'est qu'ils ne savent pas diriger une famille. Tout leur comportement se ressent de leurs habitudes de négligence et de mollesse. Ils ont peu de contrôle sur eux-mêmes et sont emportés, impatients et irritables. Quand de telles personnes deviennent adventistes, elles pensent qu'elles ont droit à l'assistance de leurs frères plus fortunés. Si l'on ne va pas au-devant de leurs désirs, elles se plaignent de l'Eglise et l'accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui doit souffrir en pareil cas? L'oeuvre de Dieu doit-elle être sapée à la base et les caisses, vidées pour subvenir à l'entretien de ces familles nombreuses? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en supporter les conséquences. D'une façon générale, ils ne seront pas plus gênés qu'ils ne l'étaient avant d'observer le sabbat. TE1 104 1 Il y a dans le coeur de certains de nos pauvres un mal qui les perdra s'ils n'arrivent pas à en triompher. Ils ont accepté la vérité en gardant leurs habitudes grossières, rudes et incultes. Il leur faut un certain temps pour s'en apercevoir et se rendre compte que cela ne s'accorde pas avec le caractère du Christ. Ils considèrent ceux qui sont plus rangés et cultivés comme des gens fiers et on peut les entendre dire: "La vérité nous abaisse tous au même niveau." Mais c'est une erreur complète de penser que la vérité abaisse celui qui l'accepte. Au contraire, elle élève, affine les goûts, sanctifie le jugement et, si elle est vécue, rend de plus en plus apte à la société des saints anges dans la cité de Dieu. La vérité est destinée à nous amener tous à un niveau élevé. TE1 104 2 Ceux qui ont le plus de sagesse devraient toujours se comporter noblement et généreusement avec leurs frères plus pauvres, leur donner de bons conseils et les laisser ensuite livrer eux-mêmes les batailles de la vie. Mais il m'a été montré que l'Eglise a le devoir solennel de s'occuper tout spécialement des veuves, des orphelins et des infirmes privés de ressources. TE1 104 3 La vérité ne sanctifie pas tous ceux qui professent croire en elle; aussi certains d'entre eux n'ont pas à coeur de vendre un peu moins cher à un frère pauvre, alors qu'ils le feraient avec un homme du monde avisé. Ils n'aiment pas leur prochain comme eux-mêmes. Il serait agréable à Dieu de voir moins d'égoïsme et plus de désintéressement. -- Testimonies for the Church 2:51 (1868). ------------------------Chapitre 21 -- Le spiritisme moderne TE1 106 1 Mon attention fut attirée sur ce texte comme s'appliquant particulièrement au spiritisme moderne: "Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ." Colossiens 2:8. J'ai pu voir que des milliers d'hommes avaient été séduits et entraînés à l'incrédulité par la phrénologie et le magnétisme. Si l'esprit se laisse aller à ce courant, il est presque sûr de perdre l'équilibre et d'être la proie du démon. "Une vaine tromperie" remplit les esprits des pauvres mortels. Ils pensent qu'il y a en eux une puissance suffisante pour accomplir des prodiges et qu'ils n'ont pas besoin de recevoir celle d'en haut. Leurs principes et leur foi reposent sur "la tradition des hommes, les rudiments du monde, et non sur Christ". TE1 106 2 Jésus ne leur a jamais enseigné cette philosophie. Rien de pareil ne se trouve dans ses enseignements. Il n'a jamais dirigé l'esprit des humains vers eux-mêmes, vers un pouvoir qu'ils détiendraient. Il les a constamment encouragés à regarder à Dieu, le Créateur de l'univers, comme à la source de toute force et de toute sagesse. Le verset 18 du même chapitre nous donne encore cet avertissement: "Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ces visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles." TE1 107 1 Les maîtres en spiritisme se présentent avec des manières plaisantes et fascinantes. Si l'on prête l'oreille à leurs fables, on est séduit par l'ennemi de toute justice et l'on est exposé à perdre le prix de la course. Une fois qu'on a été circonvenu par le maître trompeur, on est empoisonné moralement; la foi s'altère et s'évanouit. On cesse de croire que le Christ est le Fils de Dieu et de se mettre au bénéfice de son sang précieux. Ceux qui sont victimes de cette philosophie perdent à cause des séductions de Satan leur récompense céleste. Ils cherchent le salut dans leurs mérites, s'exercent à l'humilité, s'imposent des sacrifices, s'avilissent eux-mêmes et vont jusqu'à croire à de véritables non-sens, ajoutant du crédit aux idées les plus absurdes, prétendues révélations de leurs amis défunts. Satan les a aveuglés et a perverti leur jugement à tel point qu'ils ne distinguent plus le mal; aussi suivent-ils les instructions de ces amis qui seraient, paraît-il, devenus des anges dans un monde supérieur au nôtre. TE1 107 2 Satan a choisi une erreur tout particulièrement séduisante afin de faire sa proie de ceux qui ont perdu des êtres chers. Les anges déchus prennent la forme de ces bien-aimés, rapportent des incidents de leur vie et agissent comme ils le faisaient de leur vivant. De cette manière, ils trompent les parents des disparus et les amènent à croire que ceux-ci sont maintenant des anges planant autour d'eux et communiquant avec eux. On se met alors à rendre un certain culte à ces morts et ce qu'ils disent a plus de poids que la Parole de Dieu. Les mauvais anges traitent de fables l'Ecriture sainte ou, si cela convient mieux à leur but, choisissent des portions vitales de la Parole qui rendent témoignage au Christ et montrent le chemin du ciel pour en changer le sens selon leur nature corrompue afin de perdre les âmes. Si l'on prêtait à l'Ecriture l'attention qui lui est due, on serait convaincu qu'il y a là une illusion destructrice de l'âme. La Parole de Dieu déclare positivement que les morts ne savent rien: "Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien, et il n'y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri; et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil." Ecclésiaste 9:5, 6. Sur le terrain de Satan TE1 108 1 Des hommes séduits adorent des anges déchus, croyant qu'il s'agit de l'esprit de leurs morts. Mais la Parole de Dieu déclare expressément que les morts n'ont plus aucune part à ce qui se fait sous le soleil. Les spirites disent que les morts savent tout ce qui se fait ici-bas, qu'ils communiquent avec les vivants, donnent des informations valables et accomplissent des miracles. Pourtant "ce ne sont pas les morts qui célèbrent l'Eternel, ce n'est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence". Psaumes 115:17. Transformé en ange de lumière, Satan met en oeuvre toute sa puissance de séduction. Celui qui a pu se saisir du Fils de Dieu, qui avait été fait de peu inférieur aux anges, pour le placer sur le pinacle du temple, puis sur une haute montagne afin de lui montrer tous les royaumes de ce monde, peut encore exercer son pouvoir sur les membres de la famille humaine, qui sont bien inférieurs en puissance et en sagesse au Fils de Dieu, même après qu'il eut revêtu notre nature. TE1 109 1 A notre époque de dégénérescence, Satan tient sous son contrôle ceux qui s'éloignent du droit chemin et s'aventurent sur son terrain. Il exerce sur eux son pouvoir d'une façon alarmante. Mon attention fut attirée sur ces mots: "Tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles..." Colossiens 2:18. J'ai vu que certains veulent satisfaire leur curiosité et jouent avec le démon. Ils ne croient pas réellement au spiritisme et reculeraient d'horreur à l'idée de devenir médiums. Cependant, ils s'aventurent sur un terrain où Satan peut exercer son pouvoir sur eux. Ils n'ont pas l'intention d'aller loin dans cette voie, mais ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils permettent à l'adversaire d'avoir prise sur eux. Ce puissant destructeur voit en eux des proies faciles et les fait agir contre leur volonté. Lorsqu'ils désirent se reprendre, c'est en vain. Ils ont cédé à Satan qui ne les lâchera plus. Aucune puissance ne pourra délivrer l'âme ainsi abusée, si ce n'est celle de Dieu envoyée en réponse aux prières ferventes de ses fidèles serviteurs. Notre seule Sauvegarde TE1 109 2 La seule façon d'être en sécurité maintenant est de rechercher la vérité révélée dans la Parole de Dieu, le trésor caché de la parabole. Le sabbat, la nature de l'homme, le témoignage de Jésus, voilà les grandes vérités qu'il nous faut bien saisir. Elles seront pour les enfants de Dieu comme une ancre en ces temps troublés. Mais la grande majorité des hommes méprisent les vérités de l'Ecriture et leur préfèrent des fables. L'apôtre Paul a écrit: "Parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés, Dieu leur envoie une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge." 2 Thessaloniciens 2:10, 11. TE1 110 1 Les hommes les plus dépravés sont flattés par la fréquentation de ces esprits sataniques, qu'ils pensent être les esprits de leurs morts, et ils sont enflés d'un vain orgueil par leurs pensées charnelles. "Sans s'attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne" (Colossiens 2:19), ils renient celui qui fortifie le corps afin que chaque membre se développe en vertu de la puissance de Dieu. TE1 110 2 O vaine philosophie! Les membres d'un corps sont contrôlés par la tête. Les spirites rejettent la tête et croient que tous les membres du corps doivent agir par eux-mêmes. Il existe, pensent-ils, des lois qui les amèneront de progrès en progrès jusqu'à la perfection, et cela sans le secours de la tête. Mais Jésus a dit: "Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit... Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent." Jean 15:1, 2, 4-6. TE1 110 3 Le Christ est donc la source de notre force. Il est le cep et nous sommes les sarments. Nous devons recevoir la sève du cep divin. Privés de cette nourriture, nous sommes les membres d'un corps sans tête et c'est ce que Satan désire, afin qu'il puisse nous conduire à sa guise. L'adversaire travaille "avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi, Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge". 2 Thessaloniciens 2:10, 11. Le spiritisme est une tromperie. Il s'appuie sur le grand mensonge originel: "Vous ne mourrez point." Genèse 3:4. Des milliers d'hommes se sont retranchés du cep. Ils sont les membres d'un corps qui n'a pas Jésus pour tête. Mais un autre dirige ce corps selon sa fantaisie: c'est Satan. TE1 111 1 Il m'a été montré que Satan n'a aucune puissance sur un esprit qui lui résiste. Mais ceux qui se sont écartés du droit chemin courent maintenant de graves dangers. Ils se séparent de Dieu et se privent du secours de ses anges. Alors, Satan, toujours à l'affût, essaie de les séduire. Le péril est grand: s'ils le discernent et s'efforcent de résister aux puissances des ténèbres, de se libérer des pièges de l'ennemi, ils s'aperçoivent que ce n'est pas facile. Ils se sont aventurés sur le terrain de l'adversaire qui les réclame pour siens. Il n'hésitera pas à employer toutes ses ressources et à faire appel à l'armée des démons pour arracher un seul homme de la main du Christ. TE1 111 2 Ceux qui se seront laissés aller à jouer avec Satan auront à faire des efforts désespérés pour se libérer de son étreinte. Mais dès qu'ils se seront engagés dans cette lutte, les anges de Dieu qu'ils avaient offensés viendront à leur secours. Or Satan et ses suppôts n'ont aucun désir de céder leur proie. Aussi livrent-ils combat aux saints anges et c'est là un âpre conflit. Toutefois, si ceux qui s'étaient égarés continuent à prier et à confesser leurs torts avec humilité, les puissants anges du bien prendront l'avantage et les arracheront aux forces démoniaques. TE1 111 3 Comme le rideau se levait et que j'avais en spectacle la corruption de notre époque, mon coeur se serra et je fus sur le point de m'évanouir. Je vis que les habitants de la terre avaient rempli jusqu'au bord la coupe de leurs iniquités, provoquant la colère divine qui ne s'apaisera que lorsque les pécheurs auront été balayés de la surface de la terre. Satan est l'ennemi personnel du Christ. Il est le promoteur et le chef de toutes les rébellions, au ciel et sur la terre. Sa rage va en augmentant et nous ne pouvons nous faire une idée de sa puissance. Si nos yeux pouvaient voir les anges déchus en action contre ceux qui s'abandonnent à une fausse sécurité, nous ne nous sentirions vraiment pas à notre aise. Ces anges sont sur nos traces sans relâche. Nous nous attendons que les méchants soient prêts à agir selon les suggestions de Satan, mais tandis que nos esprits ne sont pas en garde contre les invisibles agents du démon, ceux-ci occupent de nouveaux terrains et opèrent des prodiges et des miracles sous nos yeux. Sommes-nous prêts à leur résister avec la seule arme qui puisse nous assurer le triomphe, la Parole de Dieu? TE1 112 1 Certains seront portés à croire que ces miracles viennent de Dieu. Des malades seront guéris en notre présence; des miracles se réaliseront sous nos yeux. Sommes-nous prêts à affronter l'épreuve qui nous attend quand les prodiges de Satan se manifesteront pleinement? Beaucoup d'âmes n'en seront-elles pas dupes? Parce qu'ils se sont écartés des préceptes et des commandements de Dieu pour s'attacher à des fables, beaucoup d'esprits se préparent maintenant à croire à ces miracles. Nous devons tous nous armer pour le combat qui s'engagera bientôt. La foi dans la Parole de Dieu, étudiée avec prière et mise en pratique, sera le bouclier que nous opposerons aux traits de l'ennemi et qui nous permettra de vaincre par le sang du Christ. ------------------------Chapitre 22 -- La religion au foyer TE1 113 1 Mon attention a été attirée sur la grande responsabilité qui est celle du peuple de Dieu. Il est le sel de la terre, la lumière du monde, et il doit marcher sur les traces du Christ. Il atteindra le port non sans de grandes tribulations, car l'heure présente est une heure de lutte et d'épreuve. Notre Sauveur dit dans l'Apocalypse 3:21: "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." La récompense n'est pas donnée à tous ceux qui font profession de suivre le Christ, mais à ceux seulement qui vaincront comme il a vaincu. La vie du Sauveur doit faire l'objet de notre étude afin que nous apprenions à le confesser devant les hommes. TE1 113 2 Mais pour confesser le Christ, il importe que nous l'ayons en nous. Personne ne peut véritablement le confesser si son esprit n'habite pas en lui. S'il suffisait d'une piété formaliste ou d'un simple acquiescement à la vérité, nous pourrions dire: "Large est le chemin qui conduit à la vie, et il y en a beaucoup qui le trouvent." Il nous faut comprendre ce que veut dire confesser le Christ et en quoi nous le renions. Car il est possible de le confesser des lèvres tout en le reniant dans nos actes. Mais la vraie confession se manifeste dans notre vie par la présence des fruits de l'Esprit. Si nous avons tout abandonné pour Jésus, nos vies seront humbles, notre langage sanctifié, notre conduite irréprochable. Confesser le Christ, c'est encore laisser la vérité puissante et sanctifiante agir sur notre âme, et notre caractère, se modeler à l'image de celui du Christ. Si les paroles de la vie éternelle sont semées dans nos coeurs, elles porteront des fruits de justice et de paix. TE1 114 1 Nous pouvons renier le Christ dans nos vies par l'amour de nos aises et de nous-mêmes, par nos plaisanteries et nos bouffonneries, par la recherche des honneurs du monde. Nous pouvons le renier par notre conformité extérieure au monde, par un vêtement trop coûteux ou un maintien plein d'orgueil. Ce n'est que par une vigilance de tous les instants, une persévérance incessante dans la prière, que nous serons capables de rendre manifestes dans notre vie le caractère du Christ et la vertu sanctifiante de la vérité. Beaucoup éloignent le Christ de leur foyer par un esprit impatient et emporté. De telles personnes ont des victoires à remporter dans ce domaine. TE1 114 2 Mon attention fut attirée sur la condition misérable de nos contemporains. Les générations sont allées en s'affaiblissant et des maladies de toute sorte affectent la race. Des milliers d'individus aux corps difformes, chétifs, aux nerfs usés, aux esprits assombris, traînent une existence misérable. Satan a de plus en plus de prise sur l'humanité, et si le Seigneur ne revenait bientôt pour le réduire à l'impuissance, la terre ne tarderait pas à être dépeuplée. TE1 114 3 J'ai vu que la puissance de Satan se déchaînait plus particulièrement contre le peuple de Dieu. Beaucoup de croyants m'apparurent dans une condition désespérée. Les infirmités physiques affectent l'esprit. Un ennemi rusé nous épie et déploie toute son énergie pour nous détourner du bon chemin. Trop fréquemment les enfants de Dieu ne sont pas sur leurs gardes. Aussi ignorent-ils les pièges de l'ennemi qui travaille en se dissimulant de son mieux et parvient souvent à son but. TE1 115 1 Certains frères ont investi des capitaux dans des brevets ou des entreprises, et ils ont entraîné d'autres personnes qui ne sont pas capables de supporter les inquiétudes et les soucis de telles affaires. Leurs esprits surmenés réagissent sur leurs corps déjà malades si bien qu'ils cèdent au découragement et vont jusqu'au désespoir. Ils perdent toute confiance en eux-mêmes, pensent que Dieu les a abandonnés et n'osent plus croire qu'il leur fera désormais miséricorde. Mais ces pauvres âmes ne seront pas abandonnées à Satan. Elles sortiront de leurs ténèbres et consolideront leur foi tremblante en s'appuyant sur les promesses de Dieu, qui les délivrera et changera leur tristesse et leurs lamentations en chants de paix et d'allégresse. Mais j'ai vu que ces âmes doivent apprendre par leurs souffrances à abandonner les entreprises dans lesquelles elles se sont engagées. Elles ne devraient pas laisser leurs frères les y entraîner car leurs espoirs ne seront pas réalisés et elles seront lancées dans la bataille sans les armes nécessaires. TE1 115 2 L'argent qui devrait être mis dans le trésor de Dieu pour servir à l'avancement de sa cause est plus que perdu si on l'investit dans de pareilles affaires. Si l'un d'entre nous se sent libre de s'y engager et pense être capable de réussir, qu'il ne demande pas à ses frères de s'associer à lui, mais sollicite l'argent des incroyants. Que votre nom d'adventiste ne soit pas un leurre pour les frères qui désirent consacrer leurs biens à Dieu. Allez plutôt dans le monde et laissez les mondains placer leur argent dans ces brevets et ces inventions, eux qui ne se soucient pas de l'avancement de la cause de Dieu. TE1 116 1 J'ai vu qu'il était nécessaire d'ouvrir les portes de nos foyers et de nos coeurs au Seigneur. Quand nous nous mettons à l'oeuvre avec ardeur pour nous-mêmes et nos familles, Dieu est prêt à nous secourir. La simple observation du sabbat, la prière du matin et du soir ne prouvent pas que nous soyons chrétiens. Ces formes peuvent être strictement observées sans que nous ayons la vraie piété. Il nous est dit que Jésus s'est donné lui-même pour nous, afin "de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres". Tite 2:14. Tous ceux qui se disent disciples du Christ doivent se dominer eux-mêmes et ne pas se permettre de se laisser gagner par l'irritation et l'impatience. Le père de famille devrait retenir la parole d'impatience qui est déjà sur ses lèvres. Qu'il calcule les effets de ses paroles s'il ne veut pas qu'elles apportent tristesse et chagrin. TE1 116 2 La faiblesse et la maladie affectent tout particulièrement les femmes. Le bonheur d'un foyer dépend beaucoup de celle qui est épouse et mère. Si elle est faible et nerveuse, accablée de travail, l'esprit se ressent des fatigues physiques. Elle se heurte trop souvent alors à la froideur et à l'incompréhension de son mari. Si les choses ne vont pas tout à fait comme celui-ci l'espérait, il le reproche à la gardienne du foyer. Il n'a à peu près aucune idée de ses soucis et de ses fardeaux, et il ne sait pas toujours lui montrer de la sympathie. Il ne se rend pas compte qu'il aide ainsi l'ennemi dans son oeuvre de division. Le mari sense TE1 116 3 Le mari devrait au contraire opposer à Satan le bouclier de sa foi, mais il me semble ne pas discerner ses propres intérêts et ceux de son épouse. Il la traite avec indifférence, sans se rendre compte qu'il travaille à détruire son bonheur et celui de sa famille. Sa femme se décourage. L'espoir et l'entrain s'en sont allés et elle fait sa besogne quotidienne machinalement, simplement parce qu'il le faut. Son manque d'entrain et de courage est ressenti par tous les membres de la famille. Il y a beaucoup de foyers adventistes qui sont ainsi malheureux. Les anges ne peuvent enregistrer dans le ciel que ces honteuses nouvelles. TE1 117 1 Le père de famille devrait manifester un très grand intérêt pour son foyer et montrer tout particulièrement sa tendresse envers son épouse si elle est faible. Il fermerait ainsi la porte à bien des maladies, car des paroles douces, affectueuses et encourageantes sont plus efficaces que les meilleurs médicaments du monde. Elles apporteront le réconfort au coeur découragé et le bonheur qui illuminera toute la famille récompensera au-delà de toute attente l'effort que le père aura fait pour se montrer aimable dans ses actes et ses paroles. TE1 117 2 L'époux devrait se souvenir que la part la plus importante du fardeau de l'éducation des enfants repose sur la mère, car c'est elle qui contribue le plus à former leur caractère. Cette pensée le rendrait plus aimant et l'inciterait à faire tout ce qui est en son pouvoir pour alléger son fardeau. Il devrait l'encourager à s'appuyer sur lui, diriger ses pensées vers le ciel où se trouvent la force et la paix, le repos pour les coeurs fatigués. Qu'il ne rentre pas chez lui avec un front soucieux, mais que sa présence éclaire le foyer et incite sa femme à regarder en haut et à mettre sa confiance en Dieu. Ensemble, ils peuvent se réclamer des promesses du Seigneur, qui bénira richement leur famille, tandis que la dureté, les plaintes et la colère empêchent Jésus de demeurer dans la maison. J'ai vu que les anges de Dieu ne resteront pas non plus là où l'on entend des mots désagréables et le bruit des querelles. Une epouse sereine TE1 118 1 J'ai vu aussi que l'épouse avait souvent de grands torts. Elle n'accomplit pas des efforts suffisants pour être maîtresse d'elle-même et faire régner le bonheur dans son foyer. Elle est souvent de mauvaise humeur et se plaint inutilement. Le mari rentre du travail fatigué et soucieux et il trouve une mine renfrognée au lieu de paroles aimables et encourageantes. Il n'est qu'un homme et son affection se détourne alors de sa femme; il perd son intérêt pour son foyer, son chemin s'assombrit, son courage s'évanouit. Il n'a plus ce respect de soi, cette dignité que Dieu voudrait lui voir. Le mari est le chef de la famille, comme le Christ est le chef de l'Eglise, et si la femme agit de telle sorte qu'elle sape son influence et lui fait perdre cette position de responsabilité et de dignité, elle déplaît à Dieu. C'est le devoir de la femme de subordonner ses désirs et sa volonté à ceux de son mari. Tous deux doivent se faire des concessions, mais la Parole de Dieu donne l'avantage à la décision du mari. D'ailleurs, la femme n'y perdra pas en dignité de céder à celui qu'elle a choisi comme conseiller et comme protecteur. TE1 118 2 Le mari maintiendra son autorité dans sa famille avec douceur, avec fermeté. On m'a posé cette question: "Dois-je rester sur mes gardes et sentir continuellement peser sur moi une contrainte?" Il m'a été révélé que nous devons nous préoccuper de sonder nos coeurs et de veiller sur nousmêmes avec un soin jaloux. Cherchons à connaître notre point faible et surveillons-nous alors sans cesse sur ce point. Ne perdons jamais le contrôle de nous-mêmes: "Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait, capable de tenir son propre corps en bride." Jacques 3:2. TE1 119 1 La lumière qui brille sur notre sentier, la vérité qui dirige notre conscience condamnera et détruira l'âme, ou la sanctifiera et la transformera. Nous vivons trop près de la fin du temps de grâce pour nous satisfaire d'une oeuvre superficielle. La grâce dont nous nous sommes contentés jusqu'ici sera insuffisante pour nous soutenir demain. Notre foi doit augmenter sans cesse, afin que nous nous rapprochions de plus en plus du Christ dans notre conduite, dans nos dispositions à résister victorieusement aux tentations de Satan. La grâce de Dieu est assez abondante pour que chaque disciple du Christ en ait sa part. Les assauts de Satan contre le foyer TE1 119 2 Nous devons mettre toutes nos forces et toute notre persevérance à résister aux assauts de Satan qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour nous détourner du droit chemin. Il surveille nos allées et venues, cherchant quelque occasion de nous nuire et de nous entraîner à la ruine. Il travaille dans l'ombre avec un grand succès, faisant sa proie de ceux qui ignorent ses roueries. Il n'aurait pas l'avantage si l'on comprenait sa méthode. Les instruments dont il se sert pour arriver à ses fins, pour lancer ses traits les plus acérés, sont souvent les membres de notre propre famille. TE1 119 3 Ceux que nous aimons peuvent en effet parler ou agir inconsidérément et nous blesser profondément. Ce n'était pas leur intention de le faire, mais Satan grossit à nos yeux la portée de leurs paroles et de leurs actes: c'est une flèche de son carquois qui a réussi à nous transpercer. Nous nous raidissons pour résister à celui qui nous a blessés, pensonsnous, et par là même nous donnons prise aux tentations de l'ennemi. Au lieu de prier Dieu pour lui demander la force de nous opposer victorieusement à l'adversaire, nous souffrons que notre bonheur soit terni en affirmant ce que nous appelons "nos droits". Nous accordons ainsi à Satan double avantage. Nous extériorisons nos sentiments blessés et Satan se sert de nous pour blesser et décourager ceux qui n'avaient pas l'intention de nous faire de la peine. Les exigences du mari peuvent parfois ne pas sembler raisonnables à la femme. Mais si avec calme et bonne foi elle revoyait la question en essayant de se mettre à sa place, elle s'apercevrait qu'en abandonnant son point de vue et en adoptant le sien, même si cela était contraire à ses propres sentiments, cela leur épargnerait de se trouver malheureux et les délivrerait des tentations de Satan. TE1 120 1 J'ai vu aussi que l'ennemi s'attaquerait à l'efficacité ou à la vie même des chrétiens, et qu'il essaierait de leur enlever la paix ici-bas. Mais sa puissance est limitée. Il peut chauffer la fournaise à blanc, mais Jésus et ses anges veilleront sur le chrétien qui met sa confiance en eux et seule la scorie sera consumée. Le feu allumé par Satan n'a aucun pouvoir sur le métal lui-même. Mais il est important de fermer toutes les portes qui pourraient livrer la place à l'ennemi. C'est le devoir de chaque famille chrétienne de vivre de telle manière que Satan n'ait pas l'occasion de se servir de quoi qui puisse être fait ou dit pour en accabler les uns ou les autres. Chaque membre de la famille devrait se rappeler qu'il doit faire l'impossible pour résister à cet ennemi rusé. Que tous, par des prières ferventes et avec une foi inébranlable, se prévalent des mérites du sang du Christ et y trouvent la force qui les sauvera. Marcher par la foi TE1 120 2 Les puissances des ténèbres entourent les âmes pour leur voiler la face de leur Sauveur, si bien que parfois nous ne pouvons qu'attendre, dans la douleur et la stupéfaction, que les nuages se dissipent. Ces heures sont parfois terribles: l'espoir semble disparaître et le découragement s'empare de nous. Nous devons alors apprendre à conserver notre confiance, à dépendre des seuls mérites du sacrifice de Jésus, et, malgré notre indignité, à nous reposer entièrement sur la puissance du Christ crucifié et ressuscité. Nous ne périrons jamais tant que nous agirons ainsi: je dis bien, jamais! Quand la lumière brille sur notre route, ce n'est pas bien difficile de rester fort dans la grâce de Dieu. Mais quand il s'agit d'attendre patiemment, au milieu d'épaisses ténèbres, il faut beaucoup de foi et de persévérance pour que notre volonté reste entièrement soumise à celle de Dieu. Nous nous décourageons trop vite et nous demandons avec trop d'insistance que l'épreuve nous soit enlevée, alors que nous devrions supplier notre Père céleste de nous accorder la patience qui supporte et la grâce qui triomphe. TE1 121 1 Sans la foi, il est impossible d'être agréable à Dieu. Le salut peut être l'apanage de nos foyers. Mais il nous faut croire et vivre en conséquence, avoir une foi et une confiance inébranlables en Jésus. Nous devons triompher d'un tempérament emporté et contrôler nos paroles, remportant ainsi de grandes victoires; sinon nous serons les esclaves de Satan. Toute parole hargneuse, désagréable, impatiente et chagrine est une offrande que nous déposons sur l'autel de la majesté satanique. Et c'est une offrande coûteuse, plus coûteuse que tous les sacrifices que nous pouvons faire pour Dieu, car elle détruit la paix et le bonheur de la famille entière; elle ruine la santé et risque d'entraîner la perte de la vie et du bonheur éternels. TE1 121 2 La contrainte que le Seigneur impose à nos lèvres est pour notre bien. Elle est un facteur de bonheur pour notre foyer et ceux qui l'environnent. Elle nous affine, sanctifie notre jugement, donne le repos de l'esprit et enfin la vie éternelle. Par cette contrainte sacrée, nous grandirons en grâce et en humilité, et il nous sera facile de parler comme il convient. Notre humeur naturelle et emportée sera tenue en bride. Le Sauveur fera sa demeure chez nous et nous fortifiera heure après heure. Des anges visiteront nos foyers et, pleins de joie, apporteront au ciel les nouvelles des progrès de notre vie spirituelle. L'ange inscrira l'heureux résultat dans les registres d'en haut. ------------------------Chapitre 23 -- Fausse conception de la sanctification TE1 123 1 Dieu éprouve aujourd'hui ses enfants afin de former leur caractère. Les anges établissent quelle est la valeur morale de chacun d'eux et enregistrent toutes les actions des enfants des hommes. Parmi ceux qui prétendent faire partie du peuple de Dieu, il en est dont le coeur est souillé; mais ils seront mis à l'épreuve. Le Dieu qui lit dans les coeurs mettra en lumière les choses cachées, celles que l'on soupçonne le moins, afin que les obstacles qui empêchent la vérité de progresser soient renversés et que Dieu ait un peuple saint et purifié pour proclamer ses lois et ses jugements. TE1 123 2 Le divin capitaine conduit son peuple pas à pas, le purifiant et le préparant pour être transmué, laissant de côté ceux qui ont décidé de battre en retraite, qui ne veulent pas obéir aux ordres et se satisfont de leur propre justice. "Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres!" Matthieu 6:23. Il n'y a pas d'illusion plus grave que celle qui pousse l'homme à se satisfaire de son état, à croire qu'il est juste et éclairé, alors qu'il s'éloigne de Dieu, et que ce qu'il chérit comme la lumière est ténèbres... TE1 124 1 Frère J. a reçu du pasteur K. une fausse théorie de la sanctification, qui est en désaccord avec le message du troisième ange et en détruit l'amour chez celui qui l'accepte. Il m'a été montré que le pasteur K. était sur un terrain dangereux. Il n'est pas en harmonie avec le troisième ange. Il jouissait jadis de la bénédiction de Dieu, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, car il n'a pas apprécié à sa juste valeur la lumière qui brilla sur son chemin. Sa théorie de la sanctification est celle qui a cours dans l'Eglise méthodiste, et il en fait son sujet favori, lui donnant ainsi la plus haute importance. Il fait peu de cas des vérités sacrées qui se rapportent à notre époque. Il suit sa propre lumière et s'enfonce en réalité dans les ténèbres, s'éloignant de plus en plus de la vérité, si bien qu'elle n'a plus guère d'influence sur lui. Satan est le maître de son esprit et ce frère a fait beaucoup de mal à la cause de Dieu dans le nord du Visconsin. Le resultat TE1 124 2 Ce fut cette fausse théorie du pasteur K. qui poussa soeur G. dans un effroyable fanatisme. Frère K. a bouleversé bien des esprits avec ses idées sur la sanctification. Tous ceux qui les ont admises perdent la majeure partie de leur intérêt et de leur amour pour le message du troisième ange. Du reste, cette théorie se présente sous un jour très séduisant, car ceux qui l'adoptent croient être blanchis alors qu'ils sont en réalité dans les ténèbres, l'erreur et l'orgueil. Elle leur donne l'illusion d'être de bons chrétiens, pourvus de la sainteté, tandis que leurs coeurs sont corrompus. C'est une théorie de "paix et sûreté", qui ne montre pas le mal tel qu'il est et ne le condamne pas. Elle panse les blessures du peuple de Dieu en disant: "Paix! quand il n'y a point de paix." Ezéchiel 13:10. Des hommes et des femmes au coeur souillé, paraissant revêtus du vêtement de la sainteté, sont considérés comme les modèles du troupeau, alors qu'ils sont les agents de Satan séduisant les âmes honnêtes et les attirant sur un chemin de traverse, afin qu'elles ne sentent plus la force des vérités solennelles proclamées par le troisième ange. TE1 125 1 Frère K. a passé pour un modèle alors qu'il n'était qu'un obstacle à la cause de Dieu. Sa vie n'a pas été sans reproche et ses voies n'ont pas été en harmonie avec la loi divine ni avec la vie sans tache du Christ. Sa nature corrompue n'est pas vaincue et cependant il se pose en homme sanctifié, trompant ainsi beaucoup de gens. Mon attention fut attirée sur ses travaux passés. Il n'amène plus les âmes à la vérité et ne les établit plus sur ce fondement qu'est le message du troisième ange. Il présente sa théorie de la sanctification comme un sujet de la plus haute importance, tandis qu'il fait peu de cas du moyen qui procure la bénédiction de Dieu. "Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité." Jean 17:17. La vérité révélée pour notre époque, qui est pourtant le vrai moyen de sanctification, est foulée aux pieds. Les hommes peuvent bien crier: "Sainteté! Sainteté! Sanctification! Sanctification! Consécration! Consécration!" et cependant ne pas avoir plus d'expérience de ce dont ils parlent qu'un quelconque pécheur avec ses tendances mauvaises. Dieu arrachera bientôt ce manteau de propre justice dont se sont parés ceux qui vivent encore selon la chair afin de cacher la difformité de leur âme. TE1 125 2 Les actions des hommes sont fidèlement inscrites dans les registres du ciel. Rien ne peut être dissimulé aux yeux du Très-Haut. Mais il en est qui suivent une voie diamétralement opposée à la loi de Dieu et qui, pour couvrir leurs péchés, se disent consacrés au Seigneur. Leur prétendue sainteté ne se manifeste pourtant pas dans la vie de tous les jours. Elle n'élève pas leurs esprits et ne les conduit pas à s'abstenir "de toute espèce de mal". 1 Thessaloniciens 5:22. Le monde, les anges, les hommes nous regardent. Souvent notre foi est calomniée à cause de la conduite tortueuse de chrétiens charnels. Ceux-ci croient à une partie de la vérité, ce qui leur donne une certaine influence, mais ils ne sont pas unis à ceux qui acceptent la vérité tout entière. Quelle a été l'oeuvre de frère K.? Quels sont les fruits de son travail? Combien d'âmes ont-elles accepté, grâce à lui, la vérité révélée pour notre époque? TE1 126 1 Le cas de M. L. me fut aussi présenté. Il a beaucoup à dire sur la sanctification, mais il se trompe lui-même et trompe les autres. Il se peut que sa sanctification dure tout le temps de la réunion, malheureusement elle ne supporte pas l'épreuve de la vie. La sainteté biblique purifie la vie, mais le coeur de L. n'est pas purifié. Le mal prend naissance dans le coeur, et de là il se répand dans la vie. Aussi les ennemis de notre foi ont-ils eu de bonnes raisons de critiquer les observateurs du sabbat, en jugeant l'arbre à ses fruits. TE1 126 2 "Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n'avons point une conduite astucieuse, écrit l'apôtre, et nous n'altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d'homme devant Dieu." 2 Corinthiens 4:2. TE1 126 3 Nombreux sont ceux qui agissent contrairement à ces paroles de l'Ecriture. Ils ont une conduite astucieuse et altèrent la Parole de Dieu. Ils ne vivent pas dans la vérité. Ils parlent de sanctification et laissent l'Ecriture de côté. Ils prient pour obtenir la sanctification, ils la chantent et l'exaltent. Mais ces hommes au coeur mauvais, malgré leur air d'innocence et leur prétendue consécration, montrent à l'évidence qu'ils ne sont pas dans le droit chemin. Leurs actes témoignent contre eux. Leur conscience est endurcie, mais le jour où Dieu les visitera approche, jour où l'oeuvre de tout homme sera manifestée à sa réelle valeur. Alors, chacun recevra selon ses oeuvres. TE1 127 1 En montrant L., l'ange dit: "Quoi donc! tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche, toi qui hais les avis, et qui jettes mes paroles derrière toi! Si tu vois un voleur, tu te plais avec lui, et ta part est avec les adultères. Tu livres ta bouche au mal, et ta langue est un tissu de tromperies." Psaumes 50:16-19. Dieu dispersera les méchants et libérera son peuple, si ceux qui ajoutent foi à la vérité tout entière collaborent avec lui. Pas de sanctification dans la désobéissance TE1 127 2 Il n'y a pas de sanctification -- celle de la Bible -- pour qui rejette une partie de la vérité. La lumière qui brille dans la Parole de Dieu est suffisante pour que personne ne s'égare. La vérité est si élevée qu'elle peut faire l'admiration des esprits les plus éminents, mais elle est aussi à la portée des plus humbles et des plus faibles. Ceux qui n'en voient pas la beauté, qui n'attachent aucune importance au message du troisième ange, seront sans excuse car la vérité est évidente. TE1 127 3 "Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Evangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu." 2 Corinthiens 4:3, 4. TE1 127 4 "Sanctifiez-les par ta vérité: ta Parole est la vérité... Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité." Jean 17:17, 19. TE1 128 1 "Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur." 1 Pierre 1:22. TE1 128 2 "Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu." 2 Corinthiens 7:1. TE1 128 3 "Ainsi, mes biens-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde." Philippiens 2:12-15. TE1 128 4 "Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée." Jean 15:3. TE1 128 5 "Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible." Ephésiens 5:25-27. TE1 128 6 Voilà la sanctification de la Bible. Elle ne consiste pas seulement en une oeuvre extérieure, en une parade. Elle est reçue, par le moyen de la vérité, dans le coeur et mise en pratique dans la vie. TE1 128 7 Jésus-homme était parfait, mais il nous est dit de lui qu'il "croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes". Luc 2:52. Même le chrétien le plus parfait peut croître continuellement dans la connaissance et l'amour de Dieu. TE1 129 1 "C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix... Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité! Amen!" 2 Pierre 3:14, 18. Croitre sans cesse TE1 129 2 La sanctification n'est pas l'oeuvre d'un moment, d'une heure ou d'un jour: c'est une perpétuelle croissance en grâce. Nous ignorons aujourd'hui combien la lutte sera dure demain. Satan est en vie et en activité. Chaque jour il nous faut crier à Dieu pour recevoir la force de résister. Aussi longtemps que Satan règne, nous devrons vaincre le moi, surmonter nos inclinations, sans nous arrêter jamais, car nous ne pouvons dire à aucun moment que nous avons définitivement atteint le but. TE1 129 3 "Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, dit saint Paul, ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ." Philippiens 3:12. TE1 129 4 La vie chrétienne est une constante marche en avant. Jésus se tient prêt à purifier son peuple, et quand son image sera parfaitement reflétée dans la vie de ses enfants, ils seront parfaits, saints, aptes à être transmués. Une grande oeuvre est exigée du chrétien. Nous sommes exhortés à "nous purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu". Nous voyons par là ce qui nous reste à faire. Il nous faut être sans cesse sur la brèche. Tout sarment doit puiser sa vie et sa force dans le cep, afin de produire des fruits. TE1 130 1 Ce n'est pas sans effort qu'on s'assure la vie éternelle. Nous triompherons au prix d'un labeur persévérant et prolongé, d'une stricte discipline et d'un combat sévère. Si, avec patience et décision, au nom du Conquérant qui triompha pour nous au désert de la tentation, nous remportons la victoire de la même manière que lui, nous obtiendrons alors la récompense éternelle. Nos efforts, nos renoncements, notre persévérance doivent être proportionnés à la valeur infinie de l'objet que nous poursuivons. -- Testimonies for the Church 3:324, 325 (1873). ------------------------Chapitre 24 -- La puissance de Satan TE1 131 1 La mission du Christ était d'arracher l'homme, prisonnier de Satan, à la puissance de son grand adversaire. L'homme est naturellement enclin à céder aux tentations de Satan et il ne peut lui résister si Jésus, puissant vainqueur, n'habite en lui, dirigeant ses désirs et lui communiquant sa force. Dieu seul peut limiter le pouvoir d'un si terrible ennemi qui rôde çà et là sur la terre, toujours à l'affût, craignant de perdre la moindre occasion de détruire les âmes. Il importe que les enfants de Dieu soient conscients de ce danger constant s'ils veulent échapper aux pièges de l'ennemi. TE1 131 2 Satan prépare ses batteries de telle sorte que, lors de sa dernière offensive contre les enfants de Dieu, ceux-ci ne puissent se rendre compte qu'ils ont affaire à lui. "Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière." 2 Corinthiens 11:14. Certaines personnes abusées prétendent que le diable n'existe pas, et celui-ci s'empare d'elles et en fait ses meilleurs instruments. Satan sait mieux que les chrétiens quelle puissance ils peuvent avoir contre lui s'ils se reposent sur Jésus. En effet, s'il demande au grand Vainqueur de le secourir, le plus faible disciple du Christ peut résister à Satan et à toute son armée. L'ennemi est trop rusé pour tenter les hommes ouvertement, car alors le chrétien banderait toutes ses énergies et se réfugierait auprès du grand Libérateur. Mais il vient à l'improviste et travaille sous le couvert des enfants de désobéissance qui professent la piété. TE1 132 1 Satan mettra toute sa puissance à harceler, séduire et égarer les enfants de Dieu. Lui qui a osé affronter et tenter le Seigneur, qui a pu le prendre dans ses bras et le porter sur le faîte du temple, puis sur une haute montagne, il s'attaquera encore avec une puissance incroyable à la génération actuelle, bien inférieure en sagesse au Seigneur, et qui ignore presque tout de la subtilité et du pouvoir de Satan. Il influencera d'une façon prodigieuse ceux qui sont naturellement enclins à l'écouter. Il exulte lorsqu'on le considère comme un mythe. Quand on le traite à la légère, qu'on le représente par quelque dessin enfantin, ou comme un animal, cela lui convient parfaitement. On fait si peu cas de lui que les esprits des hommes ne sont absolument pas préparés à déjouer ses plans avisés, de sorte qu'il est à peu près sûr de réussir dans chacun de ses assauts. Si l'on comprenait sa puissance et son astuce, on serait mieux à même de lui résister. TE1 132 2 Tous devraient comprendre que Satan fut jadis au premier rang des anges. Sa révolte le bannit du ciel, mais ne lui enleva pas sa puissance et ne fit pas de lui un animal. Depuis sa chute, il a tourné sa force contre le gouvernement du ciel. Il a fait des progrès en ruse et il a appris comment on peut le plus sûrement faire succomber les enfants des hommes. Les ruses de Satan TE1 133 1 Satan a imaginé des fables séductrices. Il a commencé dans le ciel à saper les bases du gouvernement divin et depuis sa chute son objectif est la loi de Dieu. Il a poussé les masses chrétiennes à fouler aux pieds le quatrième commandement, qui attire l'attention sur le Dieu vivant, substituant ainsi un jour ouvrable au sabbat du Décalogue. TE1 133 2 Son grand mensonge à Eve en Eden: "Vous ne mourrez point" (Genèse 3:4), fut le premier sermon prêché sur l'immortalité de l'âme. Ce sermon entraîna la conviction, mais aussi de terribles résultats. Il a été considéré par la suite comme l'expression de la vérité, et il s'est trouvé des prédicateurs pour prêcher, chanter et prier sur ce thème. La non-existence des démons et la possibilité d'être sauvé après le retour du Christ sont devenues des croyances populaires. Mais les Ecritures disent clairement que le sort éternel de chaque individu est fixé à jamais au retour du Seigneur. "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre." Apocalypse 22:11, 12. TE1 133 3 Satan se sert avantageusement de ces fables pour se dissimuler. Il se présente aux pauvres mortels abusés par le spiritisme moderne, qui laisse sans frein les tendances charnelles des hommes, et il met la désunion dans les familles, suscite la jalousie et la haine, donne libre cours aux inclinations les plus dégradantes. Les hommes ignorent presque tout de l'influence corruptrice du spiritisme. Mais les terribles conséquences de cette doctrine me furent révélées. J'ai vu que des adeptes du spiritisme, qui l'avaient abandonné par la suite, frémissaient en voyant combien ils avaient été près de la ruine. Ils avaient perdu le contrôle d'eux-mêmes et Satan leur faisait faire tout ce qu'ils haïssaient. Mais même ceux-là n'ont qu'une faible idée de ce qu'est le spiritisme. Les prédicateurs inspirés du diable peuvent avec éloquence habiller ce monstre hideux, cacher sa laideur et le faire apparaître aux yeux de beaucoup sous des dehors superbes. Mais Satan revendique tous ceux qui, entraînés par cette erreur, s'aventurent sur ce terrain défendu et abandonnent le refuge que leur offrait le Créateur. TE1 134 1 De pauvres âmes fascinées par l'éloquence des spirites ont pu se laisser gagner par eux, mais elles se sont aperçues enfin du caractère satanique de cette séduction et désireraient se retirer. Cependant elles ne le peuvent, car Satan les tient sous son pouvoir et ne veut pas les lâcher. Il sait qu'elles lui appartiennent aussi longtemps qu'elles sont sous le contrôle du spiritisme, mais que, si elles y échappent, il ne pourra plus les ramener à croire à ces fables et les retenir à nouveau captives. TE1 134 2 Le seul moyen pour ces âmes d'avoir la victoire est de discerner la différence entre les pures vérités de la Bible et ces fables pernicieuses. En se rendant compte des exigences de la vérité, elles recevront le secours du ciel. Elles devraient demander à ceux qui ont une expérience religieuse et qui ont foi aux promesses de Dieu, d'intercéder en leur faveur auprès du grand Libérateur. Ce sera une lutte sévère. Satan viendra à la rescousse de ses anges, mais si les saints de Dieu prient avec humilité, leurs prières prévaudront. Jésus enverra ses saints anges pour résister à l'adversaire, qui sera obligé de se retirer et de laisser en paix ces âmes tourmentées. Jésus dit un jour à ses disciples: "Rien, si ce n'est la prière, ne peut faire sortir cette espèce de démons." Marc 9:29 (V. synodale). TE1 134 3 Les ministres des religions populaires ne peuvent résister victorieusement au spiritisme. Ils n'ont rien à opposer à son influence pernicieuse. Aussi seront-ils responsables des tristes résultats du spiritisme d'aujourd'hui: car ils ont foulé aux pieds la vérité et lui ont préféré des fables. Ils ont répété le sermon prêché par Satan à Eve sur l'immortalité de l'âme et les gens l'ont accepté comme une vérité biblique. "Vous ne mourrez point", tel est le fondement du spiritisme. Mais la Parole de Dieu n'enseigne nulle part que l'âme est immortelle. L'immortalité est un attribut de Dieu "qui seul possède l'immortalité, habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l'honneur et la puissance éternelle. Amen"! 1 Timothée 6:16. TE1 135 1 La Parole de Dieu bien comprise et vécue est une sauvegarde contre le spiritisme. Un enfer éternel est une injure faite au caractère miséricordieux du Seigneur. C'est pourtant ce qu'on prêche du haut de la chaire, en montrant Dieu comme le pire des tyrans de l'univers. Ce dogme largement répandu a repoussé des milliers d'âmes et les a fait se tourner vers l'universalisme, l'incrédulité et l'athéisme. La Parole de Dieu est claire; c'est une chaîne merveilleuse de vérités et une ancre solide pour tous ceux qui la reçoivent et qui sont prêts à lui sacrifier les fables qu'ils avaient jusquelà préférées. Elle les sauvera des illusions terribles de ces temps dangereux. Satan a amené les ministres des différentes Eglises à s'attacher avec ténacité à leurs erreurs populaires, de même qu'il a entraîné les Juifs aveuglés à s'attacher à leurs sacrifices et à crucifier le Christ. Le rejet de la lumière et de la vérité retient les hommes prisonniers et sujets de Satan, le trompeur. Plus grande est la lumière repoussée, plus grandes seront la puissance de l'erreur et les ténèbres qui s'amasseront sur eux. TE1 135 2 Il me fut montré que le vrai peuple de Dieu est le sel de la terre et la lumière du monde. Dieu lui demande un progrès continuel dans la connaissance de la vérité et dans le chemin de la sainteté. Ainsi, il comprendra comment Satan l'assaille et il résistera avec la force de Jésus. Satan appellera à son aide des légions d'anges pour s'opposer aux progrès même d'une seule âme et mettra tout en oeuvre pour l'arracher aux mains de Jésus-Christ. La lutte pour les âmes TE1 136 1 J'ai vu les anges de Satan essayer de ravir aux anges de Dieu les âmes des disciples du Christ. La lutte était farouche. Les mauvais anges corrompaient l'atmosphère qui entourait ces âmes afin de mieux les abuser. Les saints anges veillaient anxieusement afin d'écarter l'armée de l'ennemi. Mais ils ne peuvent influencer les esprits des hommes sans le consentement de ceux-ci. Si nous cédons à l'ennemi, si nous ne faisons aucun effort pour lui résister, les anges de Dieu peuvent seulement tenir en échec l'armée de Satan afin que nous ne soyons pas détruits, jusqu'à ce que, recevant plus de lumière, nous nous rendions compte du danger et demandions le secours du ciel. Jésus n'ordonnera pas aux saints anges de dégager ceux qui ne participent pas à la lutte. TE1 136 2 Lorsque Satan s'aperçoit qu'il risque de perdre une âme, il fait tout son possible pour qu'elle ne lui échappe pas. Quand l'homme est conscient du danger et que, dans son angoisse, il sollicite avec ferveur l'intervention de Jésus, Satan prend peur et appelle ses anges à la rescousse pour encercler d'un mur de ténèbres la pauvre âme, afin que la lumière du ciel ne puisse l'atteindre. Mais si elle fait appel aux mérites du sang du Christ et persévère, notre Sauveur écoute la fervente prière de la foi et envoie à son tour pour la délivrer des anges plus puissants encore. TE1 136 3 Satan ne peut supporter qu'on ait recours à son céleste rival, car il tremble devant sa majesté. A l'ouïe de la prière fervente, toute l'armée de l'adversaire est saisie d'effroi. Les renforts de légions sataniques continuent à affluer, mais quand les anges puissants, revêtus de l'armure du ciel, se précipitent au secours de l'âme assaillie et défaillante, alors Satan et son armée battent en retraite, sachant bien que la bataille est perdue. Ceux qui se soumettent volontairement à l'ennemi sont fidèles, actifs et unis. Malgré la haine qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, ils saisissent cependant toutes les occasions favorables à leurs intérêts communs. Mais le grand Chef du ciel et de la terre a mis une limite à la puissance de Satan. TE1 137 1 Mon expérience a été vraiment singulière et pendant bien des années j'ai eu à supporter des épreuves tout à fait particulières. La condition du peuple de Dieu et mes rapports avec l'oeuvre du Seigneur m'ont souvent accablée de détresse et de découragement au-delà de toute expression. Pendant des années, j'ai pensé à la tombe comme à un doux lieu de repos. Dans ma dernière vision, je demandai à l'ange qui m'accompagnait pourquoi j'étais abandonnée à de telles angoisses et pourquoi j'étais si souvent placée sur le champ de bataille de l'ennemi. J'ajoutai que si je devais être unie de si près à la cause de la vérité, je sois délivrée de ces épreuves. Les anges de Dieu sont puissants, et je suppliai qu'ils me viennent en aide. TE1 137 2 Alors notre vie passée se déroula devant mes yeux et je vis que Satan avait cherché de différentes façons à ruiner notre efficacité. Souvent il a fait des plans pour nous écarter de l'oeuvre de Dieu. Il a voulu réaliser ses desseins de différentes manières au moyen d'agents divers, mais grâce à l'intervention des saints anges il a été vaincu. Je vis que, dans nos voyages, il avait placé fréquemment des démons sur notre route afin de provoquer des accidents mortels. Mais des anges avaient été envoyés du ciel pour nous délivrer. Mon mari et moi avons été en grand danger, mais le Seigneur nous a merveilleusement préservés. Car je vis que nous avions été particulièrement l'objet des assauts de Satan à cause du grand intérêt que nous portions à l'oeuvre de Dieu. Mais à mesure que je voyais le soin que Dieu a sans cesse pour ceux qui l'aiment et le craignent, je me sentais envahie de confiance en lui et en même temps reprise pour mon manque de foi. TE1 138 1 Par le déploiement d'une puissance surnaturelle, et en utilisant le serpent comme médium, Satan fit tomber Adam et Eve en Eden. Avant la fin des temps, il fera des prodiges plus grands encore. Il accomplira des miracles, comme le dit l'Ecriture: la bête à deux cornes "séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer". Apocalypse 13:14. Il est question de prodiges accomplis et non seulement de prétentions. Il y a dans ce texte plus que de simples impostures. Cependant, il y a une limite que Satan ne peut franchir. Aussi, a-t-il recours aux stratagèmes, et il contrefait ce qu'il ne peut faire en réalité. Dans les derniers jours, sous les traits d'un ange de lumière, il apparaîtra de manière à faire croire qu'il est le Christ revenant dans le monde. Mais tandis qu'il imitera l'apparence du Christ dans chaque détail, aussi loin que les apparences peuvent aller, il ne trompera cependant personne d'autre que ceux qui, comme Pharaon jadis, s'efforcent de résister à la vérité. -- Testimonies for the Church 5:698 (1889). ------------------------Chapitre 25 -- Les deux couronnes TE1 139 1 Dans la vision qui me fut donnée à Battle-Creek, le 25 octobre 1861, l'ange me montra cette terre sombre et triste et me dit: "Regarde attentivement!" Je vis les habitants de la terre: les uns étaient entourés par les anges de Dieu tandis que les autres, plongés dans d'épaisses ténèbres, étaient environnés de mauvais anges. Un bras descendait du ciel, tenant un sceptre d'or au bout duquel se trouvait une couronne incrustée de diamants. Chaque diamant étincelait d'une vive lumière. On pouvait lire sur la couronne les mots suivants: "Heureux ceux qui m'obtiennent; ils hériteront la vie éternelle." TE1 139 2 Au-dessous de cette couronne, on apercevait un autre sceptre également surmonté d'une couronne, au centre de laquelle se trouvaient des joyaux, de l'or, de l'argent, et qui brillait aussi d'un certain éclat. On y lisait l'inscription suivante: "Trésor terrestre. La richesse, c'est la puissance. Honneur et renommée à ceux qui m'obtiennent." Je vis une vaste multitude que se précipitait pour s'emparer de cette dernière couronne. Ces gens poussaient des clameurs. Certains d'entre eux, dans leur ardeur, paraissaient avoir perdu la raison. Ils se bousculaient, repoussant les plus faibles d'entre eux et foulant aux pieds ceux qui, dans leur hâte, venaient à tomber. Plusieurs saisissaient avidement les trésors qui étaient dans la couronne et les serraient fortement contre eux. Il y avait là des vieillards aux cheveux blancs, dont les visages étaient sillonnés de rides creusées par les soucis et les peines. Ils ne prêtaient aucune attention aux membres de leur famille, à ceux qui étaient os de leurs os et chair de leur chair; mais comme on tournait vers eux des regards suppliants, ils serraient plus fermement encore leurs trésors, comme s'ils eussent craint d'en perdre une partie dans un moment d'inattention, ou d'avoir à les partager. Leurs yeux avides se dirigeaient souvent du côté de la couronne terrestre dont ils comptaient et recomptaient les richesses. Dans cette multitude, on distinguait des visages marqués par le dénuement et la misère. Ils jetaient un regard d'envie sur les trésors qui étaient là, puis s'en allaient désespérés, à mesure que le plus fort devançait et repoussait le faible. Pourtant, ils ne pouvaient se résoudre à renoncer à la lutte, mais, se joignant à une multitude d'estropiés, de malades et de vieillards, ils cherchaient à se frayer un chemin jusqu'à la couronne terrestre. Il en est qui mouraient en s'efforçant d'arriver au but et d'autres tombaient au moment même où ils l'atteignaient. Des cadavres jonchaient le sol, foulés aux pieds par la foule. Tous ceux qui atteignaient la couronne avaient part aux richesses qu'elle contenait et ceux qui étaient groupés autour d'elle et qui regardaient la lutte avec intérêt les applaudissaient vivement. Duperie satanique TE1 141 1 Il y avait là un grand nombre de mauvais anges, très affairés. Satan était au milieu d'eux et tous regardaient avec des transports de joie ceux qui luttaient pour obtenir la couronne. Le diable paraissait leur avoir jeté un sort. Un grand nombre de ceux qui participaient à la lutte étaient chrétiens de profession. Quelques-uns d'entre eux paraissaient avoir un peu de lumière. Ils regardaient avec envie la couronne céleste et semblaient souvent attirés par sa beauté, sans pourtant avoir le vrai sentiment de sa valeur et de sa gloire. Pendant qu'ils tendaient une main languissante vers la couronne céleste, de l'autre ils recherchaient avidement la couronne terrestre, bien résolus à l'acquérir. Aussi, dans leur ardente poursuite de l'une, ils perdaient l'autre de vue. Plongés dans les ténèbres, ils cherchaient à tâtons à se procurer la couronne terrestre. Quelques-uns se lassèrent de la compagnie de ceux qui se livraient à cette ardente poursuite; ils parurent prendre conscience du danger qu'ils couraient, se détournèrent de leur chemin et recherchèrent avec application la couronne céleste. Bientôt leur visage changea et fut illuminé, la tristesse céda la place au contentement et à une joie sainte. TE1 141 2 Je vis alors passer à travers la foule un groupe de personnes qui avaient les yeux fixés sur la couronne céleste. Comme elles avaient de la peine à y arriver, des anges les assistèrent, leur frayant un chemin à travers la multitude en désordre. Comme elles approchaient de la couronne céleste, la lumière qui en émanait brilla sur eux, dissipant les ténèbres et devenant toujours plus éclatante jusqu'à ce qu'elles parussent transformées et pareilles aux anges. Elles ne jetaient pas un seul coup d'oeil à la couronne terrestre. Ceux qui étaient lancés à la poursuite de cette dernière se moquaient et leur jetaient des balles noires, qui ne leur faisaient aucun mal tant qu'elles avaient les yeux fixés sur la couronne céleste. Mais celles qui prirent garde aux balles noires en furent souillées. Ce passage de l'Ecriture me fut rappelé: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres! Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon." Matthieu 6:19-24. TE1 142 1 Alors ce que j'avais vu me fut expliqué. La multitude, qui s'efforçait avec tant d'ardeur d'atteindre la couronne terrestre représente ceux qui aiment les richesses de ce monde et qui se laissent tromper et flatter par ses attraits passagers. Il en est qui prétendent être disciples du Christ et qui sont si avides des biens de ce monde qu'ils en perdent l'amour du ciel. Ils agissent comme les mondains et sont considérés par Dieu comme appartenant à ce monde. Ils prétendent rechercher la couronne immortelle, un trésor dans le ciel; mais ils s'intéressent avant tout à l'acquisition des richesses terrestres. Ceux qui ont leur trésor dans ce monde et y sont attachés ne peuvent aimer Jésus. Ils croient être sur la bonne route. Aussi, bien qu'ils se cramponnent à leurs richesses comme un avare à son or, on ne peut leur faire admettre qu'ils préfèrent l'argent à la cause de la vérité ou au trésor céleste. Vraies et fausses richesses TE1 142 2 "Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres!" Matthieu 6:23. Il arriva un moment où certains chrétiens ne s'attachèrent pas à la lumière qui leur était donnée, de sorte qu'elle devint ténèbres. L'ange me dit: "Vous ne pouvez aimer les trésors de la terre et leur rendre un culte, et avoir en même temps les véritables richesses." Lorsque le jeune homme riche vint à Jésus et lui dit: "Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?" (Matthieu 19:16), Jésus lui laissa le choix: ou abandonner ce qu'il possédait, et avoir la vie éternelle, ou le garder et perdre cette vie éternelle. Ses richesses avaient plus de valeur pour lui que les trésors célestes. La condition que Jésus lui posa d'abandonner ses biens et de les donner aux pauvres afin de devenir un disciple et d'obtenir la vie éternelle, refroidit son désir et il s'en alla tout triste. TE1 143 1 Ceux que j'entendis réclamer à grands cris la couronne terrestre sont ceux qui recourent à tous les moyens pour devenir riches. Ils perdent la raison sur ce point. Toutes leurs pensées, toutes leurs énergies sont tendues vers l'acquisition des richesses. Ils font fi des droits d'autrui, oppriment les pauvres et frustrent les ouvriers de leur salaire. S'ils peuvent tirer avantage de la pauvreté des autres et de leur manque de sagacité, ils en profitent pour augmenter leurs richesses. Ils n'hésitent pas à écraser quelqu'un et même à le réduire à la mendicité. TE1 143 2 Les hommes aux cheveux blanchis par l'âge et au visage ridé par les soucis, qui saisissaient avec avidité les trésors de la couronne, représentent ces vieillards qui, bien qu'ils aient déjà un pied dans la tombe, n'en désirent pas moins les richesses au détriment de leur propre famille. Ils laissent leurs proches travailler au-dessus de leurs forces pour un maigre salaire. Ils ne se servent de leur argent ni pour le bien d'autrui ni même pour le leur. Il leur suffit de savoir qu'ils en possèdent. Lorsqu'on leur parle de leurs devoirs envers les pauvres et envers la cause de Dieu, ils sont tout tristes. Ils accepteraient volontiers la vie éternelle, pourvu qu'elle ne leur coûte rien. Les conditions leur paraissent trop dures. Abraham, lui, ne voulut pas même épargner son propre fils. Pour obéir à Dieu, il aurait sacrifié ce fils de la promesse plus facilement que bien des gens ne sacrifieraient une part de leurs biens. TE1 144 1 Je fus peinée de voir ceux qui, au lieu de se préparer à entrer dans la gloire et de penser journellement à l'immortalité qui leur est promise, se cramponnent au contraire de toutes leurs forces à leurs biens terrestres. De telles personnes ne peuvent apprécier à sa juste valeur le trésor du ciel. Leur attachement aux richesses d'ici-bas se révèle dans leurs oeuvres, et ils montrent ainsi qu'ils n'estiment pas assez l'héritage céleste pour y sacrifier quoi que ce soit. Le jeune homme riche était prêt à obéir aux commandements de Dieu; pourtant le Seigneur lui dit qu'il lui manquait une chose. Il désirait la vie éternelle, mais il aimait davantage ses richesses. Il en est beaucoup qui s'abusent eux-mêmes, qui ne recherchent pas la vérité comme un trésor caché et n'emploient pas leurs forces pour ce qui a le plus de valeur. Leurs esprits, qui pourraient être éclairés de la lumière céleste, sont perplexes et troublés. "Les soucis du siècle, la séduction des richesses et l'invasion des autres convoitises, étouffent la parole et la rendent infructueuse." Marc 4:19. De telles personnes, me dit l'ange, sont sans excuse. Je vis la lumière se retirer d'elles. Elles ne désiraient point comprendre les vérités importantes et solennelles qui concernent notre époque et pensaient qu'il valait tout autant pour elles ne point les comprendre. La lumière s'évanouit et elles errèrent çà et là dans les ténèbres. Agents de Satan TE1 144 2 La multitude des infirmes et des malades se pressant pour obtenir la couronne terrestre sont ceux qui placent leurs intérêts dans ce monde. Bien que déçus de toute manière, ils ne veulent pas diriger leurs affections vers le ciel et chercher à s'y procurer des richesses et une demeure. Or, dans leur vaine poursuite des biens terrestres, ils oublient les célestes qui leur échappent aussi. Malgré le désappointement, la vie et la mort malheureuses de ces gens-là, d'autres suivent la même voie. Ils se lancent follement en avant, sans prendre garde à la fin misérable de ceux dont ils suivent l'exemple. TE1 145 1 Tous ceux qui avaient atteint la couronne et furent applaudis par la foule, sont ceux qui obtiennent ce qui représente le but de leur vie: les richesses. Ils reçoivent l'honneur qu'on accorde aux riches. Ils ont de l'influence dans le monde. Satan et ses anges sont satisfaits car ils savent que ceux-là leur appartiennent à coup sûr et que, vivant en rébellion contre Dieu, ils sont leurs puissants alliés. TE1 145 2 Ceux qui prirent en dégoût la société des gens qui voulaient obtenir la couronne terrestre sont ceux qui ont observé la vie et la fin des ambitieux luttant pour s'emparer des biens de ce monde. Ils ont vu que ces derniers ne sont jamais satisfaits, qu'ils sont malheureux; aussi se sont-ils alarmés et séparés d'eux pour rechercher les richesses vraies et durables. TE1 145 3 Il me fut montré que ceux qui se frayaient un chemin à travers la foule, assistés des saints anges, étaient les fidèles enfants de Dieu. Un zèle ardent les pousse à tout mettre en jeu pour acquérir les biens célestes. TE1 145 4 Les balles noires que je vis jeter contre les saints sont les accusations calomnieuses que font circuler sur le compte du peuple de Dieu ceux qui aiment et pratiquent le mensonge. On doit prendre le plus grand soin d'avoir une conduite exempte de blâme et de s'abstenir de toute apparence de mal. Il faut ensuite aller courageusement de l'avant, sans s'inquiéter des calomnies des méchants. Tant que les justes auront les yeux fixés sur les biens inappréciables du ciel, ils deviendront de plus en plus semblables au Christ; ainsi ils seront transformés et préparés à être transmués. ------------------------Chapitre 26 -- L'avenir TE1 147 1 A la transfiguration, Jésus fut glorifié par son Père. Nous l'entendons dire: "Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui." Jean 13:31. Ainsi, avant d'être trahi et crucifié, des forces lui furent données pour affronter ses terribles souffrances. A mesure que les membres du corps du Christ approchent du conflit final, du "temps d'angoisse pour Jacob", ils doivent croître en Christ et devenir participants de son Esprit. Tandis que le troisième message retentit avec puissance et que l'oeuvre se termine avec une grande gloire, les fidèles serviteurs de Dieu ont part à cette apothéose. C'est la pluie de l'arrièresaison qui les vivifie et les aide à traverser le temps d'angoisse. Leur visage est illuminé de la gloire qui accompagne le troisième ange. TE1 147 2 J'ai vu que Dieu agira d'une façon merveilleuse pour préserver ses enfants à cette heure-là. Comme Jésus en agonie dans le jardin de Gethsémané, ils crieront jour et nuit pour obtenir la délivrance. Une loi leur ordonnera d'abandonner l'observation du sabbat pour honorer le dimanche, au risque de perdre leur vie. Mais ils ne céderont pas et ne fouleront pas aux pieds le saint jour de l'Eternel pour se plier aux exigences d'une institution papale. Satan et les hommes pervers exultent à la pensée que le peuple de Dieu n'a aucun moyen de leur échapper. Mais alors qu'ils se réjouissent et croient triompher, on entend le grondement effroyable du tonnerre. Les cieux s'obscurcissent et ne sont plus sillonnés que par des éclairs aveuglants et la gloire impressionnante qui procède du trône de Dieu. TE1 148 1 Les fondements de la terre sont ébranlés, les édifices chancellent et s'écroulent dans un vacarme sinistre. La mer est comme en ébullition et toute la terre est secouée. La captivité des justes est terminée. Et c'est avec joie qu'ils se disent l'un à l'autre: "Nous sommes délivrés. C'est la voix de Dieu." Avec émotion, ils écoutent les paroles que prononce la voix. Les méchants entendent aussi, mais ils ne comprennent pas ce langage. Ils tremblent d'effroi tandis que les saints se réjouissent. Satan, ses anges et les impies, qui s'étaient félicités de tenir le peuple de Dieu sous leur domination et pensaient les faire disparaître de la face de la terre, voient la gloire de Dieu descendre sur ceux qui ont honoré la loi de l'Eternel. Ils contemplent le visage des justes illuminé à la ressemblance de Jésus, mais ne peuvent soutenir l'éclat de cette gloire et tombent mortellement atteints. Satan et ses anges s'envolent loin de la présence des justes glorifiés. Leur pouvoir sur eux est à jamais réduit à néant. ------------------------Chapitre 27 -- Parents et enfants TE1 149 1 Il m'a été montré que lorsque des parents qui craignent Dieu veulent corriger leurs enfants, ils devraient étudier leur caractère et leur tempérament afin de connaître leurs besoins. Certains parents ont le souci matériel de leurs enfants; ils les soignent avec amour quand ils sont malades et pensent qu'ils ont ainsi accompli leur devoir. C'est une erreur, car leur tâche ne fait que commencer. On doit aussi se préoccuper des besoins de l'esprit. Il faut beaucoup de discernement pour trouver les remèdes qui conviennent à un esprit malade. TE1 149 2 Les enfants ont des épreuves difficiles à supporter et aussi accablantes que celles des personnes plus âgées. Les parents eux-mêmes ne se sentent pas toujours dans les mêmes dispositions. Il leur arrive d'être inquiets et d'agir d'après des opinions ou des sentiments erronés. Satan les assaille et ils cèdent à la tentation. Ils parlent d'une manière irritée et de façon à exciter leurs enfants. Ils sont parfois exigeants et de mauvaise humeur. Cet esprit gagne les pauvres enfants et les parents ne sont pas à même de les aider, car ils sont à l'origine de cet état de choses. Il semble parfois que tout aille de travers. L'atmosphère est tendue et tout le monde en souffre. Les parents blâment leurs enfants et pensent qu'ils sont bien désobéissants et insoumis, les pires enfants du monde, en somme. Pourtant, ils sont eux-mêmes la cause du désordre. TE1 150 1 Certains parents provoquent bien des orages à leurs foyers par manque de maîtrise d'eux-mêmes. Au lieu de demander à leurs enfants avec gentillesse de faire ceci ou cela, ils leur donnent d'un ton rogue des ordres accompagnés aussitôt de reproches immérités. Parents, une telle attitude à l'égard de vos enfants détruit en eux toute joie et toute ambition. Ils exécutent vos ordres non par amour, mais parce qu'ils ne peuvent faire autrement. Le coeur n'y est pas. C'est une corvée d'obéir et non un plaisir, et même souvent cela les pousse à oublier vos instructions, ce qui augmente votre irritation et met les choses au pire. Leurs fautes sont ressassées et leur mauvaise conduite dépeinte sous les couleurs les plus sombres, si bien que le découragement les saisit. Ils ne se préoccupent plus de savoir s'ils plaisent ou non à leurs parents. Un esprit d'indifférence les gagne et ils cherchent en dehors du foyer le plaisir et la joie qu'ils ne trouvent pas à la maison. Ils s'associent aux enfants qui traînent dans les rues et sont vite corrompus comme eux. L'attitude des parents TE1 150 2 Qui est responsable de ce grand péché? Si le foyer avait été plus attayant, si les parents avaient témoigné de l'affection à leurs enfants, leur avaient gentiment trouvé une occupation et montré avec tendresse comment ils devaient obéir, ils auraient touché une corde sensible et les enfants auraient été prêts à faire n'importe quoi pour plaire à leurs parents. En exerçant l'empire sur eux-mêmes, en parlant gentiment, en félicitant les enfants quand ils essaient de bien faire, les parents peuvent encourager leurs efforts, les rendre heureux et apporter dans le cercle de la famille une atmosphère qui chassera les ombres et fera briller un soleil bienfaisant. TE1 151 1 Des parents s'excusent quelquefois en alléguant leur mauvais état de santé. Ils sont énervés et croient qu'ils ne peuvent être patients, calmes, parler aimablement. En quoi ils se trompent et réjouissent Satan, qui exulte lorsque la grâce de Dieu n'est pas considérée comme suffisante pour surmonter les infirmités physiques. On peut et on doit en tout temps conserver l'empire sur soi-même. Dieu l'exige. Lorsqu'on cède à l'impatience et à la colère, il faut se rendre compte que l'on fait souffrir son entourage; si celui-ci est également gagné par la mauvaise humeur, le mal augmente et tout va mal. TE1 151 2 Parents, lorsque vous vous sentez irritables, vous ne devriez pas commettre ce grand péché qui consiste à faire respirer à toute votre famille une atmosphère empoisonnée. A de tels moments, redoublez de vigilance et prenez la décision dans votre coeur de ne pas souiller vos lèvres par des paroles inconsidérées, mais de ne dire que des mots agréables et encourageants. Dites-vous: "Je ne ternirai pas le bonheur de mes enfants par une parole méchante." En restant ainsi maîtres de vous, vous deviendrez plus forts. Votre système nerveux ne sera pas aussi sensible et vous serez affermis par les principes du bien. La conscience du devoir accompli vous soulagera. Les anges de Dieu souriront à vos efforts et vous aideront. TE1 151 3 Quand vous vous sentez impatients, vous êtes trop facilement enclins à croire que vos enfants en sont la cause, et vous les blâmez alors qu'ils ne le méritent pas. A d'autres moments, ils ont pu faire les mêmes choses, et vous trouviez cela très bien. Les enfants le constatent et sentent ces irrégularités. Eux aussi ne sont pas toujours les mêmes. Tantôt ils sont en quelque sorte préparés à nos changements d'humeur, tantôt ils sont nerveux ou irritables et ne peuvent supporter les reproches. Leur esprit se révolte. Les parents trouvent toujours pour eux-mêmes une excuse qu'ils n'admettent pas pour leurs enfants. Ils se permettent ce qu'ils censureraient s'ils le voyaient chez leurs enfants, qui n'ont pas leur expérience et leur formation. TE1 152 1 Certains parents sont d'un tempérament nerveux et quand ils sont accablés de travail ou de soucis, ils ne conservent pas leur calme, mais agissent envers des êtres qui devraient leur être le plus chers sur la terre avec une mauvaise humeur et un manque de support qui déplaisent au Seigneur et jettent un nuage sur la famille. Les enfants, dans leurs heures critiques, devraient être traités avec la plus chaude sympathie. Une bonté et un support mutuels feront du foyer un paradis et y attireront les saints anges. TE1 152 2 La mère doit et peut faire beaucoup pour dominer ses nerfs en période de dépression. Même lorsqu'elle est malade, elle peut, si seulement elle s'y exerce, être aimable et douce et supporter plus de bruit qu'elle ne l'aurait jamais cru. Elle ne devrait pas faire sentir à ses enfants ses infirmités et assombrir leurs esprits jeunes et sensibles par son état de dépression, en leur faisant considérer la maison comme un tombeau et la chambre de leur mère comme l'endroit le plus ennuyeux du monde. L'esprit et les nerfs seront tonifiés et fortifiés par l'exercice de la volonté. La puissance de celle-ci s'avérera dans bien des cas le meilleur calmant nerveux. Un moment critique pour les enfants TE1 153 1 Ne montrez pas à vos enfants un visage courroucé. S'ils cèdent à la tentation, mais qu'ils se repentent de leur erreur, pardonnez-leur comme vous espérez être pardonnés par votre Père céleste. Instruisez-les avec douceur et portezles sur votre coeur. C'est un moment critique pour eux. Des influences agiront pour vous les arracher, mais vous devez neutraliser ces influences en apprenant à vos enfants à faire de vous leur confident auquel ils viendront dire leurs ennuis et leurs joies. Ainsi, vous les sauverez de bien des pièges que Satan avait tendus sous leurs pas inexpérimentés. N'exercez pas sans cesse la sévérité, oubliant que ce sont des enfants et que vous l'avez été aussi. Ne vous attendez pas qu'ils soient parfaits et n'exigez pas d'eux qu'ils agissent comme des adultes. En le faisant, vous vous fermeriez la porte de leur coeur et vous les amèneriez à l'ouvrir à de mauvaises influences, ce qui permettrait à d'autres de corrompre leurs jeunes esprits avant que vous ayez eu le temps de vous apercevoir du danger. TE1 153 2 Satan et ses armées font tous leurs efforts pour régner sur l'esprit des enfants. Traitez donc ceux-ci avec une tendresse chrétienne; ainsi, vous acquerrez une influence considérable sur eux; ils sentiront qu'ils peuvent se confier en vous sans réserve et apprécieront la douceur du foyer et votre compagnie. Si vous agissez ainsi, ils n'auront pas tellement envie de rechercher au dehors la compagnie de jeunes camarades, par lesquels Satan travaille de la façon la plus efficace en cherchant à leur faire du mal. Les jeunes ont beaucoup d'influence les uns sur les autres. Leur conversation n'est pas toujours choisie et élevée. Ils se chuchotent de mauvais propos qui, si l'on n'y prend garde, trouvent leur place dans le coeur, y prennent racine et portent leurs fruits. Ainsi naissent de mauvaises manières. A cause du mal qui règne dans le monde actuellement, et de la nécessité qui s'ensuit d'une surveillance soutenue, les parents doivent avoir le double souci de s'attacher le coeur de leurs enfants et de leur faire sentir qu'ils désirent les rendre heureux. Parents comprehensifs TE1 154 1 Les parents ne devraient pas oublier le temps de leur enfance, combien ils avaient besoin de sympathie et se sentaient malheureux quand on les réprimandait avec brusquerie. Il faut qu'ils redeviennent jeunes de sentiments et mettent leur esprit au niveau de celui de leurs enfants. Toutefois, avec une fermeté mêlée d'amour, qu'ils exigent l'obéissance. Les ordres des parents doivent être implicitement obéis. TE1 154 2 Les anges de Dieu veillent sur les enfants avec le plus grand intérêt et examinent quel caractère se forme en eux. Si le Christ agissait avec nous comme nous agissons bien souvent avec nos semblables et avec nos enfants, nous tomberions vite dans le plus profond découragement. Jésus connaît nos infirmités parce qu'il a lui-même vécu une vie d'homme, à l'exception du péché. C'est pourquoi il a préparé pour nous un chemin approprié à nos forces et à nos capacités, et, comme Jacob, il a marché lentement et régulièrement au pas des enfants, afin de nous encourager par sa présence et d'être sans cesse notre guide. Il ne méprise pas et ne laisse pas en arrière les enfants du troupeau. Il ne nous a pas ordonné d'avancer et de les abandonner. Il n'a pas hâté le pas pour nous laisser en arrière avec eux. Mais il a aplani. le sentier de la vie, même pour les enfants. Il veut que les parents, en son nom, conduisent leurs enfants sur la route étroite, car il a préparé un chemin à leur portée. TE1 155 1 Ce n'est pas en vain que vous manifesterez de l'affection à vos enfants. Associez-vous à leurs jeux, à leurs joies et à leurs peines. Ne leur montrez pas un visage courroucé et ne laissez pas échapper de vos lèvres un mot blessant, car Dieu l'enregistrerait dans ses livres. Des paroles dures aigrissent le caractère et blessent le coeur des enfants de blessures parfois difficiles à guérir. Les enfants sont sensibles à la moindre injustice et s'en découragent. Alors, ils ne prêtent plus attention aux ordres donnés avec colère et ne se soucient plus des punitions. Trop souvent les parents engendrent la révolte dans le coeur de leurs enfants par une mauvaise discipline, qui ne peut faire de bons caractères. Une mère qui n'a pas d'empire sur elle-même est incapable d'élever ses enfants. -- Testimonies for the Church 3:532, 533 (1875). TE1 155 2 Cher frère et chère soeur, ne soyez pas trop exigeants avec votre fils, de crainte que des reproches trop fréquents lui rendent votre présence désagréable et vos conseils haïssables. Gagnez son coeur, non par une indulgence déraisonnable, mais par les doux liens de l'amour. Vous pouvez être fermes mais bons. Le Christ vous aidera. L'amour sera le plus sûr moyen de gagner le coeur de vos semblables et votre influence pourra les mettre sur le bon chemin. TE1 155 3 Je vous ai mis en garde contre l'esprit de censure et je renouvelle mon avertissement. Le Christ fut parfois sévère dans ses reproches et dans certains cas il se peut que nous devions l'être aussi. Mais n'oublions pas que le Sauveur connaissait exactement la condition de ceux qu'il reprenait, ainsi que la mesure des reproches qu'ils pouvaient supporter. Il savait aussi mesurer la pitié à ceux qui étaient dans l'erreur, le réconfort aux malheureux, les encouragements aux faibles. Il savait comment préserver les âmes du découragement et leur inspirer l'espoir, parce qu'il connaissait les dispositions et les épreuves particulières à chaque âme. Il ne pouvait pas se tromper. -- Testimonies for the Church 4:66 (1876). ------------------------Chapitre 28 -- Les dangers de la jeunesse TE1 157 1 Il m'a été montré quels sont les dangers de la jeunesse. Satan agit sur les esprits des jeunes gens et égare leurs pas inexpérimentés. Ils ignorent ses desseins; aussi dans ces temps périlleux les parents devraient-ils agir avec persévérance pour repousser les premières approches de l'ennemi. Qu'ils instruisent leurs enfants quand ils sortent et quand ils rentrent, quand ils se lèvent et quand ils s'asseoient, ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici et un peu là. TE1 157 2 L'oeuvre de la mère commence dès la plus tendre enfance. Elle doit soumettre la volonté et le caractère de l'enfant et lui apprendre à obéir. A mesure qu'il grandit, ne relâchez pas votre discipline. Il faut que chaque mère prenne le temps de raisonner avec son enfant, de redresser ses erreurs et de lui montrer avec patience quel est le droit chemin. Que les parents chrétiens sachent qu'ils doivent préparer leurs enfants à devenir des enfants de Dieu. Toute l'expérience religieuse se ressent de l'éducation reçue et du caractère modelé dans l'enfance. Si la volonté n'a pas été habituée à céder à celle des parents, il sera difficile d'apprendre plus tard à obéir. Quelle lutte difficile que de soumettre aux exigences de Dieu une volonté jamais subjuguée! Les parents qui négligent cette tâche essentielle commettent une grave erreur et pèchent contre leurs enfants et contre Dieu. TE1 158 1 Quand les enfants sont soumis à une stricte discipline, ils sont parfois mécontents et impatients d'être sous la contrainte. Ils désirent agir à leur guise, aller et venir comme bon leur semble. Ils pensent souvent, particulièrement entre dix et dix-huit ans, qu'il n'y aurait pas de mal pour eux de se rendre à un pique-nique et se joindre à d'autres jeunes. Mais leurs parents voient le danger; ils connaissent le tempérament de leurs enfants et savent quelle influence cela peut avoir sur leur esprit. Aussi, pour le bien de leurs âmes, ils les empêchent de prendre part à ces divertissements excitants. TE1 158 2 Lorsque ces enfants se décident eux-mêmes à abandonner les plaisirs du monde pour devenir disciples du Christ, de quel fardeau le coeur des parents fidèles n'est-il pas déchargé! Pourtant, même alors, l'action des parents ne doit pas cesser. Il ne faut pas laisser les enfants suivre leur propre voie et choisir toujours eux-mêmes. Ils n'ont fait que commencer cette lutte sévère contre le péché, l'orgueil, la passion, l'envie, la jalousie, la haine et tous les défauts d'un coeur naturel. Les parents ont besoin de les surveiller et de leur donner des conseils, de décider pour eux en leur montrant que s'ils ne se soumettent pas de bon gré à leurs parents, ils ne peuvent obéir volontiers à Dieu et qu'il leur est impossible d'être de vrais chrétiens. TE1 158 3 Les parents devraient encourager leurs enfants à se confier en eux, à leur dire leurs peines, leurs petites épreuves et leurs ennuis quotidiens. Ainsi, ils prendraient leur part des fardeaux des enfants et pourraient prier pour eux et avec eux afin que Dieu les protège et les conduise. Ils devraient leur rappeler sans cesse leur infaillible Ami et Conseiller, qui peut compatir à leurs faiblesses, car il fut tenté en toutes choses comme nous le sommes, sans toutefois pécher. TE1 159 1 Satan pousse les enfants à être réservés envers leurs parents, à choisir pour confidents leurs jeunes compagnons sans expérience, qui ne peuvent les aider ni leur donner de bons conseils. Des jeunes filles et des jeunes garçons se réunissent pour rire et plaisanter, éloignant le Christ de leurs coeurs et les anges de leur présence par leur badinage insensé. Une conversation sans profit sur les faits et gestes d'autrui, un bavardage léger sur tel jeune homme ou telle jeune fille dessèchent les pensées nobles et pieuses, chassent du coeur les bons et saints désirs et le laissent froid et vide d'amour pour Dieu et pour la vérité. TE1 159 2 Les enfants seraient préservés de bien des maux s'ils étaient plus familiers avec leurs parents, et ceux-ci devraient encourager chez leurs enfants une disposition à être ouverts et francs avec eux, à leur exposer leurs difficultés et, lorsqu'ils sont hésitants sur la conduite à suivre, à leur demander leur avis. Qui peut le mieux voir et indiquer les dangers courus que des parents pieux? Qui comprend aussi bien qu'eux le tempérament particulier de leurs enfants? La mère, qui a surveillé chacune des dispositions de l'esprit dès la tendre enfance et qui a une parfaite connaissance des dispositions naturelles, est la mieux préparée pour conseiller son enfant. Qui peut dire aussi bien qu'elle -- avec l'aide du père -- quelles tendances de caractère il faut refréner? TE1 159 3 Les enfants chrétiens estimeront au-dessus de tout autre bien terrestre l'amour et l'approbation de parents craignant Dieu. Ils les aimeront et les honoreront. Leur principal souci sera de les rendre heureux. Les enfants indisciplinés qui n'ont pas reçu une bonne éducation, n'auront, dans ce siècle de rébellion, que peu le sentiment de leurs obligations envers leurs parents. Souvent, plus les parents font pour eux, plus les enfants sont ingrats et moins ils les respectent. Les enfants qui ont été gâtés et choyés s'attendent qu'il en soit toujours ainsi, sinon ils sont désappointés et découragés. Ces mêmes dispositions se remarqueront pendant toute leur vie. Ils seront incapables de se diriger eux-mêmes et s'attendront toujours que les autres leur fassent des faveurs et cèdent à leurs caprices. Une fois arrivés à l'âge adulte, s'ils rencontrent de l'opposition, ils se croient brimés. Ils mènent une vie pleine d'ennui, presque incapables d'en supporter le fardeau, murmurant souvent et s'irritant de ce que tout ne s'accorde pas avec leurs désirs. Indulgence coupable TE1 160 1 Certains parents enseignent à leurs enfants des leçons qui les conduisent à leur perte. Ils plantent des épines auxquelles ils se blessent eux-mêmes. Ils pensent qu'en satisfaisant les désirs de leurs enfants et en les laissant suivre leurs propres inclinations, ils conserveront leur affection. Quelle erreur! Des enfants ainsi éduqués deviennent égoïstes, exigeants, arrogants, bref, un véritable fléau pour eux-mêmes et pour leur entourage. Les parents ont dans une grande mesure entre leurs mains le bonheur futur de leurs enfants. La formation du caractère leur incombe. Les instructions reçues dans l'enfance subsisteront pendant la vie entière. Les parents répandent une semence qui portera des fruits soit pour le bien, soit pour le mal. Ils peuvent élever leurs fils et leurs filles pour leur bonheur ou pour leur malheur. TE1 160 2 On doit enseigner très tôt aux enfants à se rendre utiles. Bien des jeunes filles aujourd'hui peuvent voir sans remords leur mère, surchargée d'ouvrage, faire la cuisine, laver ou repasser pendant qu'elles restent assises au salon à lire des romans, à coudre quelque garniture inutile, à crocheter ou à broder. Leurs coeurs sont plus insensibles que la pierre. Quelle en est la cause? Quels sont ceux qu'il faut habituellement blâmer en cela? Les parents. Ils ont oublié le bien futur de leurs enfants et dans leur affection aveugle ils les ont laissé grandir dans l'oisiveté ou s'occuper de choses exigeant bieu peu d'efforts de l'esprit et du corps, tout en excusant l'indolence de leurs filles sous le prétexte de leur faiblesse. Qu'est-ce qui les a rendues si faibles? Souvent, c'est la mauvaise manière d'agir des parents. Une somme convenable de travail dans la maison aurait fortifié l'esprit et le corps. Mais les jeunes filles, dispensées de travailler à cause des fausses idées de leurs parents, ont pris en aversion le travail qui leur est désagréable et ne s'accorde pas avec ce qu'elles considèrent comme étant de bon ton. On pense que ce ne serait guère une occupation de demoiselle que de laver la vaisselle, le linge ou de repasser. C'est là l'instruction bourgeoise donnée aux jeunes filles de ce malheureux siècle. TE1 161 1 Les enfants de Dieu devraient être régis par d'autres principes que ceux des incroyants, qui cherchent à régler leur conduite d'après la mode. Les parents qui craignent Dieu doivent élever leurs enfants de manière qu'ils puissent se rendre utiles. Ils ne devraient pas permettre que leurs principes soient imprégnés de notions extravagantes qui se généralisent de nos jours, ni croire que l'on doit se conformer à la mode et se laisser diriger par les opinions des gens du monde. Ne laissez pas vos enfants choisir eux-mêmes leurs camarades. Enseignez-leur que c'est votre devoir de choisir pour eux. Préparez-les à s'imposer des obligations dès leur jeunesse. TE1 161 2 Si vos enfants n'ont pas été accoutumés à travailler, ils seront vite fatigués. Ils se plaindront bientôt d'avoir mal au côté, aux épaules, d'avoir les membres fatigués. Vous courrez alors le risque de faire le travail vous-mêmes plutôt que de les laisser souffrir un peu. Demandez d'abord à vos enfants de faire un travail peu pénible, puis augmentez peu à peu leur tâche chaque jour jusqu'à ce qu'ils puissent accomplir une somme de travail convenable sans être fatigués. L'inactivité est la plus grande cause de douleurs dans les épaules et dans les côtés chez les enfants. TE1 162 1 Il y a de nos jours de jeunes demoiselles qui sont tout simplement des créatures inutiles, bonnes uniquement à respirer, à manger, à babiller, à dire des sottises et à faire les coquettes, tout en brodant ou crochetant. Elles sont bien rares, celles qui font preuve de bon sens et d'un jugement sain. Elles vivent comme des papillons, sans but précis. Lorsque cette catégorie de personnes mondaines se trouvent réunies, vous n'entendez rien d'autre que quelques niaises remarques qu'elles font entre elles concernant la mode ou un autre sujet frivole. Elles rient ensuite de leurs propos qu'elles considèrent comme très spirituels. Cela se passe fréquemment devant des personnes plus âgées, qui ne peuvent qu'être affligées d'un tel manque de respect pour leur âge. Ces jeunes filles semblent avoir perdu tout sentiment de modestie et de convenance. Pourtant, la manière dont elles ont été élevées leur fait croire que c'est là le nec plus ultra du bon genre. TE1 162 2 Cette légèreté d'esprit est semblable à une maladie contagieuse. Que ceux qui craignent Dieu choisissent les camarades de leurs enfants et leur apprennent à éviter la vaine compagnie des mondains. Les mères devraient apprendre à leurs filles à faire la cuisine et les initier patiemment aux soins du ménage. Ce travail conviendra à leur santé, il affermira et fortifiera leurs muscles. A la fin de la journée, leurs pensées seront plus saines et plus élevées. Peut-être seront-elles fatiguées, mais combien le repos est doux après une somme de travail convenable! Le sommeil, moyen naturel de réparer ses forces, rendra la vigueur au corps lassé et préparera pour les tâches du lendemain. Ne laissez pas croire à vos enfants qu'il est indifférent qu'ils travaillent ou non. Enseignez-leur qu'on a besoin de leur aide et que le temps a de la valeur. La paresse est un péché TE1 163 1 Il m'a été montré que la paresse a été la cause de beaucoup de péchés. Ceux dont les mains et l'esprit sont actifs ne trouvent pas le temps de prêter l'oreille aux tentations de l'ennemi; mais des mains et des têtes oisives sont prêtes à se laisser entraîner par Satan. Quand l'esprit n'est pas convenablement occupé, il s'arrête à des pensées malsaines. Les parents devraient enseigner à leurs enfants que la paresse est un péché. Ce passage d'Ezéchiel 16:49 me fut rappelé: "Voici, en effet, quel a été le crime de Sodome, ta soeur: elle vivait dans l'orgueil, l'abondance et une molle oisiveté. Voilà comment elle vivait, ainsi que ses filles; elle ne tendait pas la main à l'affligé et à l'indigent." (Synodale.) TE1 163 2 Les enfants devraient comprendre qu'ils ont une dette envers leurs parents qui ont veillé sur eux dès leur enfance et les ont soignés quand ils étaient malades. Il faut qu'ils se rendent compte que leurs parents ont eu beaucoup de soucis à leur sujet. Des parents consciencieux et pieux particulièrement ont fait tout ce qu'ils ont pu pour que leurs enfants marchent dans le bon chemin. Combien lourds ont été leurs coeurs lorsqu'ils ont vu les fautes de leurs enfants! Si ceux qui ont fait saigner le coeur de leurs parents pouvaient voir l'effet de leur conduite, ils en seraient certainement touchés. S'ils voyaient les larmes de leur mère et entendaient les prières qu'elle adresse à Dieu en leur faveur, s'ils surprenaient ses soupirs étouffés, leur coeur serait attendri, ils se hâteraient de confesser leurs torts et d'en demander pardon. Il y a une tâche pour jeunes et vieux. Les parents devraient s'efforcer d'être mieux qualifiés pour accomplir leur devoir envers leurs enfants. Il en est qui ne les comprennent ni ne les connaissent réellement. Un grand fossé sépare souvent les parents des enfants. Si les parents voulaient essayer de mieux comprendre les sentiments de leurs enfants et les engager à s'ouvrir à eux, ils auraient une influence bienfaisante. La conversion des enfants TE1 164 1 Les parents devraient prendre un soin tout particulier des âmes qui leur sont confiées, et ne pas encourager en elles l'orgueil, la vanité et le désir de paraître. Qu'ils ne leur apprennent pas ou qu'ils ne supportent pas qu'on leur apprenne les petites espiègleries qui ont un air de finesse chez les petits enfants, mais qu'on doit leur faire oublier lorsqu'ils grandissent. Les habitudes formées dans le jeune âge ne s'abandonnent pas facilement. Parents, vous devriez commencer à former l'esprit de vos enfants dès leur plus tendre enfance, afin qu'ils puissent être des chrétiens. Que tous vos efforts tendent à leur salut. Ils ont été remis à vos soins pour en faire de précieux joyaux destinés à briller dans le royaume de Dieu: agissez en conséquence. Prenez garde de ne pas les endormir au bord du précipice avec la pensée erronée qu'ils ne sont pas assez âgés pour être responsables de leur conduite, pour se repentir de leurs péchés et croire en Jésus. TE1 164 2 Les nombreuses et précieuses promesses faites dans la Parole de Dieu à ceux qui cherchent le Sauveur dès leur jeune âge, me furent rappelées. "Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s'approchent où tu diras: Je n'y prends point de plaisir." Ecclésiaste 12:3. Le divin Berger d'Israël dit encore aujourd'hui: "Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. Apprenez à vos enfants que la jeunesse est le meilleur moment pour chercher le Seigneur. Les fardeaux de la vie ne les accablent pas encore; ils ont l'esprit libre et ils devraient en profiter pour consacrer à Dieu le meilleur de leurs forces. TE1 165 1 Nous vivons à une époque dangereuse pour les jeunes. Un courant impétueux les entraîne à la perdition et il faut une expérience et une force supérieures à celles de la jeunesse pour avancer à contre-courant. Il semble qu'en général Satan et ses anges conduisent la jeunesse à une ruine certaine. L'ennemi est en guerre contre le gouvernement de Dieu et tous ceux qui sont disposés à soumettre leurs coeurs et à obéir au Seigneur sont tentés par le grand adversaire, qui cherche à les jeter dans la perplexité et à les faire tomber dans le découragement, afin qu'ils abandonnent la lutte. TE1 165 2 Parents, venez en aide à vos enfants. Sortez de la léthargie dans laquelle vous avez été plongés. Veillez sans cesse et opposez-vous au courant du mal dans lequel Satan cherche à entraîner vos enfants. Ils n'arrivent pas à le faire d'eux-mêmes, mais vous pouvez beaucoup pour eux. La prière ardente et une foi vivante remporteront de grandes victoires. Certains parents n'ont pas compris la responsabilité qui repose sur eux et ils ont négligé l'éducation religieuse de leurs enfants. Dès le matin, les premières pensées du chrétien appartiennent à Dieu. Le travail journalier et les intérêts personnels sont choses secondaires. Il faut apprendre aux enfants à respecter l'heure de la prière. Avant de quitter la maison pour aller au travail, tous les membres de la famille devraient s'assembler pour que le père, ou la mère en son absence, adresse à Dieu une fervente prière, lui demandant sa protection pour la journée. Avec humilité et un coeur plein de tendresse, conscients des tentations et des dangers au-devant desquels vous allez tous, placez-vous avec eux sur l'autel et demandez au Seigneur de veiller sur vous. Les anges entoureront et garderont vos enfants ainsi consacrés à Dieu. C'est le devoir des parents chrétiens de dresser soir et matin autour de leurs enfants une muraille protectrice grâce à la prière ardente et à la foi persévérante. Ils enseigneront ainsi inlassablement, avec patience et avec amour, comment on doit vivre pour être agréable à Dieu. Discipline et éducation TE1 166 1 L'impatience chez les parents provoque l'impatience chez les enfants. L'humeur manifestée par les parents fait naître la même humeur chez les enfants et ressortir les défauts de leur nature. Il est des parents qui corrigent leurs enfants sévèrement et avec colère. De telles corrections ne produisent aucun bon résultat. En cherchant à corriger un mal, ils en créent un second. Les reproches et les corrections continuels endurcissent les enfants et les détachent de leurs parents. TE1 166 2 Les parents devraient d'abord apprendre à être maîtres d'eux-mêmes; ils pourraient alors mieux réussir à diriger leurs enfants. Chaque fois qu'ils perdent l'empire sur eux-mêmes, qu'ils parlent et agissent avec impatience, ils pèchent contre Dieu. Ils devraient raisonner avec leurs enfants, leur montrer clairement leurs torts et leur faire comprendre que non seulement ils ont péché contre leurs parents, mais contre Dieu. Le coeur soumis et plein de pitié et de tristesse pour vos enfants égarés, priez avec eux avant de les corriger. Alors, votre correction ne vous fera pas haïr. Au contraire, ils vous aimeront, car ils verront que vous les avez punis, non parce qu'ils vous avaient causé du désagrément ou parce que vous vouliez vous venger, mais pour leur bien, afin de ne pas les laisser grandir dans le péché. TE1 167 1 Certains parents ont négligé de donner à leurs enfants une éducation religieuse, de même qu'ils ne les ont pas fait instruire à l'école. C'est un double tort. L'esprit des enfants est constamment en mouvement: s'ils ne sont pas occupés à quelque travail physique ou mental, ils seront exposés à de mauvaises influences. C'est un péché que de laisser des enfants grandir dans l'ignorance. On doit leur fournir des livres utiles et intéressants, et leur apprendre à travailler aussi bien manuellement qu'intellectuellement. Il faut chercher à élever l'esprit, à cultiver l'intelligence, car l'intelligence que l'on abandonne à elle-même est en général peu élevée, sensuelle et corrompue. Satan profite de cette disposition et éduque à sa manière les esprits paresseux. TE1 167 2 Parents, les anges prennent note de toute parole impatiente et irritée que vous adressez à vos enfants. Tout manquement de votre part à leur donner une instruction convenable, à leur montrer le caractère odieux du péché et le résultat final d'une conduite coupable, est inscrit à votre débit. Toute parole inconsidérée prononcée devant eux, toute négligence ou toute bouffonnerie, tout propos contraire à la bienséance sont notés comme faisant tache dans votre caractère. Rien n'est oublié, que ce soit bon ou mauvais. TE1 167 3 Les parents ne peuvent réussir à diriger leurs enfants s'ils n'ont pas d'abord appris à se maîtriser eux-mêmes. Qu'ils soient maîtres de leurs paroles et de leur contenance. Le ton de leur voix ne doit pas être troublé par l'excitation ou la colère. S'ils remportent sur eux-mêmes cette victoire, ils pourront avoir une influence décisive sur leurs enfants. Ceux-ci peuvent désirer faire le bien et décider en leur coeur d'être bons et obéissants envers leurs parents, mais ils ont besoin qu'on les encourage et qu'on les aide. Ils peuvent prendre de bonnes résolutions, mais à moins que leurs principes n'aient pour fondement la religion et que leur vie ne soit soumise à l'influence sanctifiante de la grâce de Dieu, ils n'atteindront pas le but. TE1 168 1 Les parents devraient travailler de toutes leurs forces au salut de leurs enfants. Il ne s'agit pas de leur permettre de faire eux-mêmes leur propre éducation. Il ne faut pas leur laisser apprendre indistinctement le bien et le mal en pensant qu'avec le temps le bien prendra le dessus et le mal perdra de sa force. Le mal prospérera plus vite que le bien. Il se peut que le mal soit déraciné après de nombreuses années, mais qui peut en être sûr? Le temps est court. Il est plus facile et plus sûr de semer la bonne semence dans les coeurs de vos enfants que d'en arracher l'ivraie plus tard. Le devoir des parents est de veiller que les influences qui s'exercent sur leurs enfants n'aient un effet préjudiciable sur eux. Il faut choisir leurs camarades et ne pas les laisser choisir eux-mêmes. Qui se chargera de cette tâche sinon les parents? D'autres personnes s'intéressent-elles à eux autant que vous? Leur est-il possible d'avoir le même soin continuel et le même amour profond? TE1 168 2 Les enfants des observateurs du sabbat peuvent s'impatienter parfois et considérer que leurs parents sont trop stricts. De mauvais sentiments germent alors dans leur coeur, et ils nourrissent des pensées de mécontentement et de mauvaise humeur contre ceux qui travaillent à leur bonheur présent et éternel. Mais s'il leur est accordé de vivre, ils béniront plus tard leurs parents pour ce soin jaloux et cette vigilance exercée sur leurs jeunes années. TE1 168 3 Le plan du salut doit être expliqué aux enfants d'une manière si simple que leurs jeunes esprits puissent le comprendre. Ceux de huit à douze ans sont assez âgés pour qu'on leur parle de religion personnelle. Ne leur dites pas que plus tard ils seront assez grands pour se repentir et croire à la vérité. De très jeunes enfants, s'ils sont convenablement enseignés, peuvent avoir des idées justes sur leur état de péché, sur la voie du salut en Jésus-Christ. Les prédicateurs en général sont trop indifférents au salut des enfants et ne s'adressent pas à eux d'une manière assez personnelle. On laisse souvent passer les meilleures occasions d'agir sur leur esprit. Influence du foyer TE1 169 1 La mauvaise influence qui entoure nos enfants est presque invincible; elle corrompt leurs esprits et les entraîne à la perdition. Les jeunes ont un penchant naturel pour les choses insensées; aussi dans leur premier âge, avant que leur caractère soit formé et que leur jugement soit mûr, ils manifestent fréquemment une préférence pour des camarades qui exercent sur eux une influence néfaste. Il en est qui s'attachent à des enfants de l'autre sexe, méprisant les conseils de leurs parents et violant le cinquième commandement. Il est du devoir des parents de surveiller les allées et venues de leurs enfants. Ils devraient les encourager et chercher à les engager à demeurer auprès d'eux en les attirant à la maison par d'agréables occupations qui leur feraient reconnaître que leurs parents s'intéressent à eux. Il faut que le foyer soit un lieu agréable et serein. TE1 169 2 Pères et mères, parlez avec bonté à vos enfants. Rappelez-vous combien vous êtes sensibles, combien peu vous supportez d'être blâmés. Pensez que vos enfants vous ressemblent. Si vous ne pouvez souffrir les reproches et les blâmes, vos enfants, qui sont plus faibles que vous, ne peuvent les endurer davantage. Ne chargez donc pas les autres d'un fardeau que vous ne pouvez porter vous-mêmes. Que vos paroles, aimables et enjouées, soient de véritables rayons de soleil pour votre famille. Les prévenances et le soin que vous aurez pour vos enfants vous seront rendus au centuple. TE1 170 1 Les parents n'ont aucun droit à jeter un voile de tristesse sur le bonheur de leurs enfants en les reprenant avec sévérité pour des bagatelles. Les fautes et les péchés doivent être reconnus comme tels et il faut prendre des mesures fermes afin d'en éviter le retour. Faites comprendre à vos enfants en quoi ils ont tort, mais ne les découragez pas; donnez-leur au contraire l'espoir qu'ils peuvent s'améliorer et mériter votre confiance et votre approbation. Trop d'indulgence TE1 170 2 Il est des parents qui commettent une grave erreur en laissant trop de liberté à leurs enfants. Ils ont parfois une telle confiance en eux qu'ils ne voient pas leurs défauts. C'est un tort de leur permettre d'aller faire des visites à une grande distance sans être accompagnés par leurs parents ou par des personnes responsables. Cela ne leur fait pas de bien, car ils se pénètrent de leur importance, considèrent ensuite qu'ils ont certains droits et se trouvent lésés si on les en prive. TE1 170 3 La mère, craignant que ses enfants ne l'accusent d'injustice, satisfait à leurs désirs, ce qui leur cause en réalité un grand préjudice. Les jeunes enfants en visite sans leurs parents pour les surveiller attentivement et corriger leurs fautes reçoivent souvent des impressions qu'il faudra des mois pour effacer. Il me fut rappelé certains cas où des parents qui avaient des enfants pieux et obéissants, les avaient envoyés assez loin de la maison chez des amis en qui ils avaient la plus grande confiance. Dès lors, il y eut un changement complet dans le comportement et le caractère de ces enfants. Auparavant, ils étaient heureux et n'avaient pas grand désir de se trouver dans la société d'autres jeunes. Lorsqu'ils revinrent chez leurs parents, il leur sembla injuste d'être retenus chez eux et la maison leur parut une prison. De tels déplacements, peu sages de la part des parents, décident souvent du caractère des enfants. TE1 171 1 Il arrive parfois que des enfants qui vont ainsi en visite nouent des liens qui finissent par les perdre. Les parents devraient autant que possible garder leurs enfants à la maison et veiller sur eux avec la plus grande sollicitude. Lorsque vous les laissez s'éloigner de vous, ils se croient assez âgés pour se diriger sans le secours de personne. Ainsi abandonnés à eux-mêmes, leurs conversations portent souvent sur des sujets qui manquent d'élévation et de finesse, ou qui n'augmentent pas leur amour pour la religion. Plus ils iront en visite, plus ils désireront y aller et moins la maison leur paraîtra attrayante. TE1 171 2 Enfants, Dieu a trouvé bon de vous confier aux soins de vos parents pour qu'ils vous instruisent et vous disciplinent, contribuant ainsi à la formation de votre caractère pour le ciel. Pourtant, il vous reste à décider si vous voulez acquérir un caractère chrétien en profitant du bienfait de posséder des parents pieux et fidèles, qui vous recommandent à Dieu dans leurs prières. Malgré tout le souci et la fidélité de vos parents, ils ne peuvent, seuls, vous sauver. Chaque enfant doit faire également sa part. Parents chrétiens, vous avez une responsabilité qui consiste à guider les pas de vos enfants, même dans leur expérience religieuse. S'ils aiment véritablement Dieu, ils vous respecteront et vous béniront pour votre sollicitude à leur égard et pour la fidélité avec laquelle vous aurez mis un frein à leurs désirs et soumis leur volonté. TE1 171 3 L'influence du monde en général pousse la jeunesse à suivre ses inclinations. Si elle est très indisciplinée au début, les parents disent qu'elle changera après un certain temps; que, lorsque les jeunes gens auront seize ou dix-huit ans, ils seront plus raisonnables, délaisseront leurs mauvaises habitudes et deviendront enfin des hommes et des femmes utiles Quelle erreur! On permet ainsi à l'ennemi de semer l'ivraie pendant des années. De la sorte croissent de mauvaises tendances que, dans la plupart des cas, il est impossible d'extirper malgré tous les efforts. TE1 172 1 Satan travaille avec ruse et persévérance; c'est un terrible ennemi. Il met à profit toute parole imprudente, qu'il s'agisse d'une flatterie ou d'un mot qui fasse envisager le péché avec moins d'horreur. Il s'en sert pour nourrir la mauvaise semence afin qu'elle s'enracine profondément et produise une abondante moisson. Certains parents ont permis à leurs enfants de prendre de mauvaises habitudes qui laisseront des traces pendant la vie entière. Ils sont responsables de ce péché. Leurs enfants pourront prétendre être chrétiens, mais si la grâce n'opère pas spécialement dans leur coeur et ne réforme pas entièrement leur vie, ces habitudes se remarqueront toujours et on verra se manifester le caractère que les parents ont laissé se former. Le monde et ses plaisirs TE1 172 2 Le niveau de la piété est si bas chez les prétendus chrétiens qu'il est difficile pour ceux qui le veulent de suivre le Christ en toute sincérité. L'influence des chrétiens qui se sont laissé gagner par le monde est nuisible à la jeunesse. La ligne de démarcation entre les chrétiens et le monde n'est plus visible et tout en professant vivre pour le Christ on vit pour le monde. La foi n'impose que peu de contrainte aux plaisirs. Tout en se prétendant enfants de lumière, on marche dans les ténèbres, on devient enfants de la nuit. TE1 172 3 Ceux qui marchent dans l'obscurité ne peuvent aimer Dieu et désirer sincèrement le glorifier. Ils ne sont pas assez éclairés pour discerner l'excellence des choses célestes et ne peuvent en conséquence les aimer véritablement. Ils professent la piété parce que cela passe pour honorable et qu'ils n'y voient aucune croix à porter. Les mobiles sont souvent égoïstes. De tels chrétiens peuvent entrer dans une salle de bal et prendre part à toutes les distractions qu'offre le monde. D'autres ne peuvent aller si loin, mais participeront à des parties de plaisir, à des pique-niques, à des spectacles divers. L'oeil le plus perspicace serait incapable de découvrir chez ces gens un seul trait de christianisme. Il n'y a aucune dissemblance entre eux et l'homme le plus indifférent en matière de religion. L'homme dissolu, le railleur, l'incrédule avoué, le prétendu chrétien, tous sont mélangés. Dieu les considère comme semblables d'esprit et de conduite. TE1 173 1 Le christianisme sans la foi et les oeuvres n'est d'aucune valeur. Nul ne peut servir deux maîtres. Les enfants du méchant sont les serviteurs de celui à qui ils obéissent. A moins d'avoir renoncé au diable et à ses oeuvres, il leur est impossible d'être serviteurs de Dieu. Les serviteurs du Roi du ciel ne peuvent sans dommage prendre part aux plaisirs et aux amusements des serviteurs de Satan, alors même qu'ils répètent souvent que ces distractions sont innocentes. Dieu a révélé de saintes vérités afin de séparer ses enfants des impies et d'en faire un peuple qui lui soit consacré. Les Adventistes du Septième Jour devraient vivre selon leur foi. Ceux qui obéissent aux dix commandements voient les choses de ce monde et de la religion sous un jour tout différent de ceux qui sont amateurs de plaisirs, qui évitent la croix et violent le quatrième commandement. Dans l'état actuel de la société, ce n'est pas tâche facile pour les parents que de refréner les désirs de leurs enfants et de leur inculquer les principes bibliques. Ceux qui se prétendent chrétiens se sont tellement éloignés de la Parole de Dieu que, lorsque les parents veulent revenir à cette Parole sacrée et diriger leurs enfants suivant ses préceptes, et, comme Abraham, "commander à leurs enfants après eux", l'influence du milieu pousse les enfants à penser que leurs parents montrent trop de scrupules et de précautions à l'égard des camarades qu'ils peuvent fréquenter. Ils désirent naturellement suivre l'exemple des enfants mondains, amateurs de plaisirs. TE1 174 1 De nos jours, il est rare que l'on sache ce que c'est que d'être persécuté pour le Christ. Il faut bien peu de renoncement et de sacrifices pour revêtir une apparence de piété et faire inscrire son nom sur un registre d'église. Mais vivre de telle manière que sa conduite soit agréable à Dieu et que son nom soit inscrit dans le livre de vie, exige la vigilance et la prière, le renoncement et le sacrifice. Les chrétiens ne peuvent être un exemple pour la jeunesse que pour autant qu'ils suivent le Christ. Une conduite en harmonie avec l'enseignement du Maître est le fruit normal d'une vraie piété. Celui qui jugera toute la terre rendra à chacun selon ses oeuvres. Les enfants qui suivent le Christ ont une lutte à soutenir; ils ont une croix à porter tous les jours de leur vie: elle consiste à sortir du monde et à s'en séparer pour imiter la vie de Jésus. ------------------------Chapitre 29 -- Marcher dans la lumière TE1 175 1 Il m'a été montré que le peuple de Dieu vit trop souvent comme sous un nuage. Ce n'est pas la volonté du Seigneur que nous manquions de foi. Jésus est lumière et il n'y a point en lui de ténèbres. Les enfants de Dieu sont des enfants de lumière. Ils sont transformés à son image, appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Ainsi que le Christ, ses disciples ne doivent donc pas marcher dans les ténèbres, mais avoir la lumière de la vie. Plus le peuple de Dieu cherchera à imiter le Christ, plus l'ennemi mettra de persévérance à le combattre. Mais la communion du Sauveur donne assez de forces pour résister à Satan, qui voudrait nous éloigner de notre Maître. TE1 175 2 J'ai vu que nous avons trop l'habitude de nous comparer les uns aux autres, nous prenant pour modèles, alors que nous avons en Christ un modèle sûr et infaillible. Les enfants de Dieu ne devraient pas se comparer au monde, ni se juger suivant l'opinion des hommes, ni d'après ce qu'ils étaient avant leur conversion. Leur foi et leur position dans le monde doivent être comparées avec ce qu'elles seraient s'ils avaient continuellement progressé dans l'expérience chrétienne depuis qu'ils sont disciples du Christ. C'est la seule comparaison profitable que l'on puisse faire. Toute autre serait décevante. Si le caractère moral et spirituel des enfants de Dieu ne correspond pas aux bénédictions, aux privilèges et à la lumière qui leur ont été accordés, ils seront pesés et trouvés trop légers. TE1 176 1 Il en est qui ne se rendent pas vraiment compte de l'état dans lequel ils se trouvent. Ils voient la vérité mais ne comprennent ni quelle en est l'importance ni ce qu'elle exige d'eux. Ils en entendent parler, mais ne la saisissent pas parfaitement parce qu'ils n'y conforment pas leur vie et ne sont pas sanctifiés en y obéissant. Et pourtant, ils demeurent aussi indifférents et aussi satisfaits d'eux-mêmes que si "la nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit" allaient devant eux comme le signe de la faveur divine. Ils prétendent connaître Dieu mais le renient par leurs oeuvres. Ils pensent faire partie des élus, du peuple que le Seigneur s'est choisi, et pourtant sa présence et sa puissance salvatrice se manifestent rarement en eux. Combien grandes sont les ténèbres qui les enveloppent! Mais, ils ne s'en aperçoivent pas. Il ne peut y avoir d'erreur plus profonde que celle qui fait croire à l'homme qu'il est dans le bon chemin, que Dieu prend plaisir à ses oeuvres, alors qu'il pèche sans cesse contre lui. C'est prendre la forme de la piété pour l'esprit et la puissance de la religion. C'est supposer être riche n'avoir besoin de rien, alors qu'on est "pauvre, misérable, aveugle et nu". TE1 176 2 Il en est qui prétendent être les disciples du Christ et qui n'ont pourtant aucune activité au point de vue spirituel. Dans les entreprises terrestres, ils mettent tous leurs efforts et toute leur ambition pour arriver au but; mais quand il s'agit de la vie future, quand tout est en jeu et que leur bonheur éternel dépend du succès, ils font preuve de la plus grande indifférence, comme si un autre jouait le jeu de la vie pour eux et qu'ils n'eussent rien à faire qu'à en attendre le résultat. Quelle folie! Si tous voulaient seulement montrer dans leur recherche de la vie éternelle autant d'ambition, de zèle et d'ardeur que dans les affaires terrestres, ils triompheraient certainement. J'ai vu que chacun devait faire une expérience personnelle et lutter fidèlement et consciencieusement pour obtenir la vie éternelle. Satan attend le moment où le chrétien n'est pas sur ses gardes pour le priver des grâces divines. Aussi, pour les conserver et obtenir de nouveau celles qu'il a perdues par manque de vigilance, l'enfant de Dieu devra-t-il livrer un rude combat aux puissances des ténèbres. Vigilance TE1 177 1 Il m'a été montré que les chrétiens avaient le privilège d'obtenir la force de conserver les précieux dons du ciel. La prière fervente sera exaucée. Lorsque les serviteurs du Christ s'abritent derrière le bouclier de la foi et saisissent l'épée de l'Esprit, l'ennemi est en danger et il doit tout mettre en oeuvre pour se défendre. La persécution et l'opprobre ne sont encourus que par ceux qui sont revêtus de la puissance d'en haut. Lorsque la vérité, dans sa simplicité et dans sa force, exercera son pouvoir parmi les croyants pour s'opposer à l'esprit du monde, chacun verra qu'il n'y a pas d'accord entre le Christ et Bélial. Les disciples de Jésus doivent être des exemples vivants de la vie et de l'esprit de leur Maître. TE1 177 2 Jeunes et vieux ont une bataille à livrer, dans laquelle il n'y a pas de place pour le sommeil. Un ennemi astucieux est sans cesse en alerte pour les égarer et les vaincre. Ceux qui croient à la vérité révélée pour notre époque doivent avoir autant de persévérance que l'ennemi et lui résister avec sagesse. Le feront-ils? Auront-ils soin de s'abstenir de toute iniquité? On renie le Christ de bien des manières. Nous pouvons le faire en parlant contre la vérité, en disant du mal des autres, par des plaisanteries ou des propos insensés, par toute parole vaine. En pareille matière, nous montrons peu de discernement et de sagesse. Nous nous affaiblissons pour la lutte et nous permettons ainsi à l'ennemi de nous vaincre. "C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle." Matthieu 12:34. Par ce manque de vigilance, nous confessons que le Christ ne règne pas en nous. TE1 178 1 Ceux qui hésitent à se consacrer à Dieu sans réserve sont de bien misérables disciples du Christ. Ils le suivent de loin, si bien qu'ils ne savent pas la plupart du temps s'ils marchent sur ses traces ou sur celles de l'ennemi. Pourquoi sommes-nous si lents à nous détacher de ce monde et à prendre le Christ pour notre seule part? Pourquoi souhaiterions-nous conserver l'amitié des ennemis du Seigneur, suivre leurs coutumes et nous laisser conduire par leurs opinions? Nous devons nous soumettre à Dieu entièrement, sans aucune réserve, renoncer à l'amour du monde et des choses qui sont dans le monde. Sinon, nous ne pouvons être les disciples du Christ. TE1 178 2 La vie et l'esprit de Jésus, tel est le seul modèle excellent et parfait; la seule voie sûre est de suivre son exemple. Si nous le faisons, il nous conduira et nous recevra ensuite dans sa gloire, mais il faut combattre avec persévérance et consentir à souffrir si nous voulons marcher sur les traces de notre Rédempteur. Dieu désire agir en notre faveur, nous donner gratuitement son Esprit si nous le recherchons, si nous vivons pour l'obtenir et croyons en lui. Alors, nous pourrons marcher dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière. Nous nous rassasierons de son amour et nous nous abreuverons à la plénitude de ses grâces. TE1 179 1 Si nous négligeons aujourd'hui la prière secrète et la lecture de la Bible, nous pourrons les négliger demain avec moins de remords. La liste des omissions s'allongera à cause d'une seule semence jetée dans le coeur. D'autre part, chaque rayon de lumière reçu avec joie produira une moisson éblouissante de clarté. Si nous repoussons une fois la tentation, nous aurons plus de puissance pour résister victorieusement une seconde fois. Chaque nouvelle victoire ouvrira la route à de plus grands triomphes. Toute victoire est comme une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle. -- Testimonies for the Church 5:120 (1882). ------------------------Chapitre 30 -- Contrefaçons des dons de l'Esprit TE1 180 1 Un esprit de fanatisme s'est emparé de certains observateurs du sabbat. Ils n'ont que peu puisé à la source de la vérité et ils ne sont pas vraiment dans l'esprit du message du troisième ange. On ne peut rien faire pour ces gens jusqu'à ce qu'ils aient abandonné leurs idées fanatiques... TE1 180 2 Certains d'entre eux ont ce qu'ils appellent des dons et disent qu'ils les ont reçus du Seigneur. Ils prononcent des mots incompréhensibles, qu'ils appellent une langue étrangère, mais qui est étrangère non seulement aux hommes, mais aussi au Seigneur. De tels dons sont d'origine humaine et d'inspiration satanique. Le fanatisme, l'excitation malsaine, le faux parler en langues et d'autres exercices bruyants ont été considérés comme des dons envoyés par Dieu à l'Eglise. Il y a là une grave erreur. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Matthieu 7:16. Le fanatisme et le bruit ont été tenus pour des preuves de la foi. Mais il ne s'agit pas là de bons fruits. TE1 181 1 Certaines personnes ne sont pas satisfaites d'une réunion si un vague sentiment de puissance et de bonheur ne s'empare d'elles. Elles font tout ce qu'elles peuvent pour arriver à un certain degré d'excitation. Mais l'influence de telles réunions n'est pas bienfaisante. Quand le sentiment de bien-être a disparu, on se trouve à un niveau moins élevé qu'avant la réunion, car ce bonheur ne vient pas de bonne source. Les réunions qui permettent le plus de progrès spirituels sont celles que caractérise la solennité, dans lesquelles on cherche de tout son coeur à se connaître soi-même et à se placer aux pieds du Maître dans un esprit de ferveur et de profonde humilité... TE1 181 2 Il y a des esprits agités qui refusent de se discipliner. Ils pensent qu'ils perdraient une part de leur liberté s'ils abandonnaient leur façon de voir pour se soumettre au jugement de personnes plus expérimentées. L'oeuvre de Dieu ne progressera pas sans une disposition à se soumettre à une discipline et si l'on n'exclut pas des assemblées l'esprit de fanatisme, de hardiesse et de désordre. Les impressions et les sentiments ne sont pas une preuve que le Seigneur nous dirige. Satan peut, si l'on n'y prend garde, produire en nous des sentiments et des impressions. Ce ne sont pas des guides sûrs. TE1 181 3 Tous devraient se familiariser avec les différents points de la doctrine et se mettre à rechercher sérieusement comment ils peuvent honorer leur nom de chrétiens et porter du fruit à la gloire de Dieu. Il ne faut pas adopter une ligne de conduite qui nous rende antipathiques aux incroyants. Soyons pleins de modestie, ayons un langage châtié et une vie sans reproche. Evitons la vulgarité, la hardiesse, la raillerie. Le fait de parler et de prier avec talent dans une réunion n'est pas une preuve que la grâce de Dieu habite dans les coeurs, si ces mêmes personnes parlent et agissent ensuite d'une manière grossière et insouciante hors des réunions. De telles personnes sont de bien mauvais représentants de notre foi et déshonorent la cause de Dieu. TE1 182 1 Il y a une étrange confusion d'opinion chez les adventistes de... Certains ne sont pas en harmonie avec le corps de l'Eglise, et aussi longtemps qu'ils occuperont leur position actuelle, ils seront exposés aux tentations de Satan et affligés d'un esprit de fanatisme et d'erreur. Il en est dont les opinions fantaisistes les empêchent d'apercevoir des vérités vitales, car leurs fantaisies prennent la place de ces vérités. Le comportement et l'esprit de ces gens amènent certaines personnes sensées et qui ne sont pas des nôtres à s'opposer au sabbat. Il vaudrait mieux pour le progrès et le succès du message du troisième ange que ces fanatiques quittent l'Eglise... TE1 182 2 Ceux qui prêchent la Parole devraient être des ouvriers accomplis et présenter la vérité dans sa pureté quoique avec simplicité. Qu'ils nourrissent le troupeau avec des aliments spirituels soigneusement passés au crible. TE1 182 3 Il y a des astres errants qui prétendent être des prédicateurs envoyés de Dieu et prêchent le sabbat de lieu en lieu, mais ils mélangent la vérité à l'erreur; leur prédication est un amalgame d'opinions discordantes. Satan les a suscités pour décourager les incroyants intelligents et sensibles qui viennent les écouter. Ces prédicateurs abondent sur la question des dons spirituels. Ils manifestent des sentiments violents, émettent des sons inintelligibles qu'ils appellent le don des langues, et une certaine classe de personnes paraissent enchantées d'aussi étranges démonstrations. Un curieux esprit règne chez ces gens, qui sont prêts à mettre en pièces quiconque les reprendrait sur ce point. Mais l'oeuvre de tels prédicateurs n'est pas celle de l'Esprit de Dieu. Certes, ils ont du succès auprès d'une certaine catégorie d'auditeurs, mais cela imposera un travail plus considérable aux serviteurs que Dieu lui-même envoie, qui sont qualifiés pour parler du sabbat et des véritables dons de l'Esprit. Ces prédicateurs-là sont dignes d'être imités. TE1 183 1 La vérité devrait être présentée de telle manière qu'elle soit attrayante pour un esprit intelligent. On nous considère comme de pauvres gens faibles d'esprit. Combien donc il est important que tous ceux qui enseignent la vérité, tous ceux qui y croient soient transformés à tel point par son influence sanctifiante que leurs vies nobles et élevées montrent à ceux qui ne croient pas comme nous qu'ils nous ont mal jugés! Combien il est important que la cause soit dépouillée de toute excitation fanatique afin que la vérité se montre telle qu'elle est dans sa pureté originelle et son élévation! TE1 183 2 J'ai vu quelle importance il y avait pour les prédicateurs à cultiver les bonnes manières, à éviter les bizarreries et les excentricités afin de présenter la vérité dans sa pureté et sa clarté. Ce texte me fut rappelé: "Qu'il soit attaché à la vraie parole telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable d'exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs." Tite 1:9. Au verset 16, Paul parle d'une catégorie de personnes qui "font profession de connaître Dieu, mais qui le renient par leurs oeuvres... étant incapables d'aucune bonne oeuvre". Il exhorte Tite en ces termes: "Pour toi, dis les choses qui sont conformes à la saine doctrine. Dis que les vieillards doivent être sobres, honnêtes, modérés, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience... Exhorte de même les jeunes gens à être modérés, te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes oeuvres, et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l'adversaire soit confus, n'ayant aucun mal à dire de nous." Tite 2:1-8. Ces instructions ont été écrites pour tous ceux que Dieu a appelés à prêcher la Parole et aussi pour ceux qui les écoutent. La vérité élève TE1 184 1 La vérité de Dieu ne dégrade jamais, mais elle élève, affine le goût, sanctifie le jugement et amène à la perfection celui qui la reçoit, le rendant propre à la compagnie des anges purs et saints dans le royaume des cieux. Il y a des gens grossiers, rudes, bizarres, vantards, qui profitent de se faire valoir au détriment de leurs voisins, s'ils le peuvent. Ils ont donc de graves défauts, mais lorsque la vérité a fait impression sur leurs coeurs, leurs vies sont transformées. L'oeuvre de réforme commence immédiatement en eux. TE1 184 2 La sainte influence de la vérité ennoblira l'homme tout entier. Dans ses rapports avec ses semblables, il se conduira comme un enfant de Dieu, aimera son prochain comme lui-même et agira à l'égard d'autrui comme il voudrait qu'on agît avec lui. Son langage sera empreint de pureté et d'un caractère si élevé que ceux qui n'ont pas la même foi ne pourront à juste titre en dire du mal; ils ne seront pas rebutés par des manières discourtoises et une conversation déplacée. L'influence sanctifiante de la vérité se fera sentir dans sa famille et la lumière brillera autour de lui de telle sorte qu'en voyant ses bonnes oeuvres, on glorifiera Dieu. Dans toute sa vie, il montrera qu'il suit les traces du Christ. TE1 184 3 La loi de Dieu ne se satisfait de rien de moins que la perfection; elle exige une obéissance totale. Ne se conformer à ses exigences qu'à moitié n'est d'aucune valeur. Les mondains et les incrédules aiment qu'on soit conséquent avec soi-même, et ils sont fortement ébranlés lorsque les oeuvres des enfants de Dieu correspondent à leur foi. Ils reconnaissent alors que Dieu est avec son peuple. "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Matthieu 7:20. Nos paroles et nos actions sont les fruits que nous portons. TE1 185 1 Beaucoup de gens entendent les enseignements du Christ, mais ne les mettent pas en pratique. Ils font profession de religion et portent de tels fruits que les incroyants se détournent d'eux avec mépris. Ils sont vaniteux, prient et parlent comme des propres justes, attirant l'attention sur eux et énumérant leurs bonnes actions, remerciant Dieu, comme le pharisien, de ne pas ressembler au reste des hommes. Ces gens sont rusés en affaires et font des autres leurs dupes. Ils ne portent pas de bons fruits, et semblent incapables de discerner leur état misérable. TE1 185 2 Il m'a été montré que le passage suivant s'applique à ceux qui se font de pareilles illusions sur leur compte: "Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité." Matthieu 7:21-23. TE1 185 3 Telle est la plus grande déception que puisse éprouver un homme: il a cru être dans le bon chemin, alors qu'il se trouvait dans le mauvais. Il a pensé accomplir une grande oeuvre sur le plan religieux, mais Jésus déchire à la fin ce manteau de propre justice et lui fait voir la vivante image de ses torts et la laideur de son caractère. Il est trouvé déficient, alors qu'il est à jamais trop tard pour pouvoir changer. Dieu a pourvu au moyen de redresser les erreurs: cependant, si un homme choisit de suivre sa propre opinion, s'il méprise les remèdes que Dieu a prescrits et qui permettent à la lumière de la vérité de briller à nouveau sur lui, alors il sera dans la situation décrite par les paroles du Seigneur citées plus haut. TE1 186 1 Dieu invite son peuple à sortir du monde et à rechercher l'unité de foi et de doctrine, réalisant ainsi la prière du Christ en faveur de ses disciples: "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:20, 21. Esprits inquiets TE1 186 2 Il y a de petits groupes de croyants qui pensent que Dieu est seulement avec les minorités infimes, les disséminés, et ils essaient de détruire et de disperser ce que les serviteurs de Dieu construisent. Certains esprits inquiets veulent sans cesse voir et croire de nouvelles choses. Cette tendance se manifeste çà et là; c'est le travail de l'ennemi. Tous prétendent avoir la vérité. Ils se séparent du peuple que Dieu conduit et par lequel il accomplit une grande oeuvre. Ces gens expriment sans cesse leur crainte que les adventistes deviennent comme le monde, mais on en trouve rarement deux qui soient du même avis. Ils sont dans la confusion d'esprit et en arrivent à s'abuser à tel point qu'ils pensent que Dieu est avec eux d'une manière toute spéciale. Certains prétendent avoir les dons de l'Esprit, mais sous l'influence de ces faux dons, ils tiennent en suspicion ceux que Dieu a chargés de diriger son oeuvre, et ils essaient d'en attirer d'autres dans leurs filets. Le peuple de Dieu qui, selon la Parole, s'efforce de vivre dans l'unité et se fonde sur le message du troisième ange, est regardé avec méfiance parce qu'il étend ses cordages et qu'il gagne des âmes à la vérité. Des membres de l'Eglise sont considérés comme des mondains parce qu'ils ont de l'influence dans le monde et parce que leurs actes font voir qu'ils s'attendent que Dieu accomplisse encore une grande oeuvre sur la terre afin de se préparer un peuple pour le retour du Christ. TE1 187 1 Ces gens inquiets ne savent pas ce qu'ils croient en réalité ni pourquoi ils le croient. Ils étudient sans cesse, sans arriver jamais à la connaissance de la vérité. L'un d'entre eux se lève et proclame des opinions étranges et erronées, prétendant que Dieu l'a envoyé avec une nouvelle lumière que tous doivent reconnaître. Certaines personnes, qui n'ont pas une foi solidement établie, qui ne sont pas attachées au corps de l'Eglise et qui sont sans cesse ballotées à tout vent de doctrine, se laissent alors emporter. Cette prétendue lumière brille de telle manière que le monde s'en détourne avec haine et mépris. Alors, d'une façon blasphématoire, celui qui est à l'origine de cette erreur se place aux côtés du Christ et proclame que le monde le hait pour la même raison qu'il haïssait le Maître. TE1 187 2 Un autre se lève encore, prétendant être conduit par Dieu, et défend l'hérésie de la non-résurrection des méchants, ce qui est une des pièces maîtresses de l'erreur satanique. Un autre professe des opinions erronées en ce qui concerne la vie future. Désirant tous une entière liberté, ils agissent indépendamment les uns des autres, et cependant proclament que Dieu est particulièrement à l'oeuvre parmi eux. Conducteurs présomptueux TE1 187 3 Certains se réjouissent et exultent de ce qu'ils ont des dons alors que d'autres n'en ont pas. Puisse Dieu délivrer son peuple de pareils dons! A quoi leur servent-ils? Sont-ils amenés à l'unité de la foi par l'exercice de ces dons? Arrivent-ils à convaincre les incroyants que Dieu est avec eux? Quand ces gens, qui ont chacun leurs opinions particulières, viennent à s'assembler, il se produit une excitation considérable et ils parlent en langues. Les incroyants disent alors: Ces gens ne sont pas sains d'esprit; ils se laissent emporter à une excitation de mauvais aloi et nous nous rendons compte qu'ils ne possèdent pas la vérité. Ainsi, de telles personnes se tiennent sur la voie des pécheurs, car leur influence empêche quelques-uns d'accepter le sabbat. Aussi, serontelles rétribuées selon leurs oeuvres. Plaise à Dieu qu'elles se réforment ou qu'elles abandonnent le sabbat! Elles n'empêcheraient pas ainsi les autres d'accepter la vérité. TE1 188 1 Dieu a appelé des hommes qui ont peiné pendant de nombreuses années, toujours prêts à consentir quelques sacrifices, à endurer les privations et les épreuves, afin de faire connaître la vérité au monde. Par leur manière d'agir, ils ont essayé d'écarter l'opprobre que les fanatiques attiraient sur la cause de Dieu. Ils ont fait face à toutes sortes d'oppositions, travaillé nuit et jour à l'apologie de notre foi, afin de faire resplendir la lumière de la vérité dans toute sa clarté et de l'exposer d'une manière cohérente pour qu'elle puisse triompher de toute opposition. Un labeur incessant et les épreuves morales qu'ils ont subies à cause de leur attachement à l'oeuvre de Dieu ont usé leurs corps et ont prématurément parsemé leurs têtes de cheveux blancs. Mais ce n'est pas en vain. Dieu a entendu leurs prières ferventes et angoissées lorsqu'ils recherchaient la vérité et qu'ils désiraient la faire briller devant leurs semblables. Il a vu leurs sacrifices et il les récompensera selon leurs oeuvres. TE1 188 2 D'un autre côté, il en est qui n'ont pas peiné en sondant la Parole, mais qui ont cru à quelques vérités comme celle du sabbat. Le travail était tout fait et toute la gratitude qu'ils ont manifestée pour ce qui ne leur avait rien coûté, mais qui avait tant coûté aux autres, c'est de se soulever comme Koré, Dathan et Abiram contre ceux à qui Dieu a confié la charge de son oeuvre. Ils disent: "C'en est assez! car toute l'assemblée, tous sont saints, et l'Eternel est au milieu d'eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l'assemblée de l'Eternel?" Nombres 16:3. Ces gens, ignorant la gratitude, ne céderont pas aux arguments, mais leur esprit d'entêtement les conduira à la ruine. TE1 189 1 Dieu a béni son peuple qui a marché de l'avant au fur et à mesure que la Providence lui ouvrait le chemin. De toutes les classes de la société, il a appelé des hommes et des femmes qui se sont rencontrés sur le terrain de la vérité. Des incrédules ont été convaincus que Dieu était avec son peuple; ils ont humilié leurs coeurs et obéi à la Parole. L'oeuvre de Dieu va de l'avant avec régularité. Toutefois, malgré les preuves que le Seigneur conduit son peuple, il y a des gens, et il y en aura toujours, qui observent le sabbat, mais qui veulent agir indépendamment du corps de l'Eglise et choisir eux-mêmes leurs croyances et leurs méthodes d'action. Leurs opinions confuses prouvent que Dieu n'est pas avec eux. Malheureusement, le sabbat et leurs erreurs sont placés par le monde sur le même niveau et rejetés également. TE1 189 2 Dieu est courroucé contre ceux qui choisissent une ligne de conduite qui les fait haïr du monde. Si un chrétien est détesté à cause de ses bonnes oeuvres et parce qu'il suit le Christ, il aura sa récompense. Mais s'il se fait haïr par une ligne de conduite erronée, par ses moeurs grossières, parce que la vérité est pour lui une occasion de querelles avec ses voisins, s'il agit de telle sorte que le sabbat est une source d'ennuis pour eux, alors cet homme est une pierre d'achoppement pour le pécheur, un opprobre pour la vérité. S'il ne se repent pas, il vaudrait mieux "qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât dans la mer". TE1 189 3 Il ne faudrait pas fournir l'occasion aux incroyants de nous reprocher notre foi. On nous considère comme des gens bizarres, mais nous ne devons pas nous singulariser plus que celle-ci ne nous le demande. TE1 190 1 Il y a dans la nature humaine une tendance à aller d'un extrême à l'autre. Beaucoup de gens sont fanatiques. Ils sont consumés par un zèle enflammé, qui est pris à tort pour de la piété. Mais on reconnaît à son caractère le vrai disciple du Christ. A-t-il la douceur de Jésus? A-t-il son humilité et sa bonté? Le temple de l'âme est-il vidé de tout orgueil, de toute suffisance, de tout égoïsme, de toute disposition à blâmer sans cesse? Sinon, il ne sait pas de quel esprit il est animé. Il ne se rend pas compte que le vrai christianisme consiste à porter beaucoup de fruits pour la gloire de Dieu. TE1 190 2 D'autres vont à un autre extrême en se conformant au monde. Il n'y a pas de ligne de séparation entre eux et les mondains. Si dans le premier cas les hommes sont détournés de la vérité par ceux qui les condamnent avec dureté, dans le second, ils sont amenés à conclure que le chrétien n'a pas de principes solides et que son caractère ou son coeur n'est pas changé. Le Christ a pourtant dit: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. -- Testimonies for the Church 5:305, 306 (1885). TE1 190 3 Le Seigneur désire que son peuple se serve de sa raison au lieu de la mettre de côté et de se laisser guider par ses impressions. Son oeuvre peut être comprise par tous ses enfants. Ses enseignements sont tels qu'ils se recommandent d'eux-mêmes aux esprits intelligents. Ils sont de nature à élever l'esprit. La puissance de Dieu ne se manifeste pas en toute occasion, mais seulement lorsque l'homme en a besoin. -- Testimonies for the Church 1:230 (1861). TE1 191 1 Lorsque ceux qui se sont laissés aller à de faux exercices religieux sont convaincus de leur erreur, Satan en prend avantage pour tenir cette erreur constamment devant leurs yeux, afin qu'ils soient effrayés de tout exercice spirituel. Ainsi, l'adversaire cherche à détruire leur foi dans la vraie piété. Parce qu'ils se sont trompés une fois, ils craignent de se livrer à la prière fervente pour demander à Dieu une aide toute spéciale et la victoire. Mais ils ne doivent pas laisser Satan gagner du terrain et les entraîner à un froid formalisme et à la méfiance. Qu'ils se souviennent que le solide fondement de Dieu reste debout. Tout homme est menteur, mais Dieu est véridique. Leur seule sauvegarde est de mettre leurs pieds sur un solide fondement, de comprendre le message du troisième ange, d'apprécier la vérité à sa juste valeur, de l'aimer et de lui obéir. -- Testimonies for the Church 1:323, 324 (1862). ------------------------Chapitre 31 -- La prière de David TE1 192 1 Dans une vision, il m'a été montré David implorant le Seigneur de ne pas l'oublier dans sa vieillesse, et j'ai compris ce qui inspirait sa prière fervente. Le roi avait constaté que la plupart des vieillards autour de lui étaient malheureux et que les défauts de leur caractère augmentaient avec l'âge. Ceux qui étaient avares et cupides par nature l'étaient encore davantage dans leurs vieux jours. Il en allait de même pour ceux qui étaient jaloux, irritables et d'humeur chagrine. TE1 192 2 David se désespérait de voir que les rois et les nobles, qui semblaient craindre Dieu aussi longtemps qu'ils étaient dans la force de l'âge, jalousaient leurs meilleurs amis et leurs proches en devenant vieux. Ils avaient sans cesse peur que ce soit pour des motifs égoïstes que leurs amis leur manifestent de l'intérêt. Ils écoutaient les insinuations et les avis trompeurs des étrangers concernant ceux en qui ils auraient dû avoir confiance. Leur jalousie sans frein s'enflammait parfois lorsqu'on se permettait de les contrarier, car ils ne pouvaient admettre qu'ils se trompaient. Leur cupidité était terrible. Ils pensaient souvent que leurs propres enfants et leurs proches désiraient leur mort pour s'emparer de leur place et de leurs biens, et recevoir les hommages dont ils avaient eux-mêmes été comblés. Certains d'entre eux se laissaient aller à leur jalousie et à leurs convoitises au point de faire disparaître leurs propres enfants. TE1 193 1 David remarqua aussi que certains hommes dont la vie avait été droite, semblaient perdre le contrôle d'eux-mêmes lorsque la vieillesse approchait. Satan prenait possession de leur esprit, et semait en eux l'inquiétude et le mécontentement. Le roi se rendit compte que beaucoup de vieillards paraissaient abandonnés de Dieu et s'exposaient eux-mêmes au ridicule et aux accusations des ennemis du Très-Haut. Il en fut profondément impressionné et l'angoisse se saisit de lui à la pensée de sa propre vieillesse. Il craignit que Dieu ne l'abandonnât et qu'il ne fût aussi malheureux que les vieillards dont il avait remarqué la conduite. Il eut peur d'être exposé au blâme des ennemis du Seigneur. C'est accablé de ce poids qu'il prononça cette fervente prière: "Ne me rejette pas au temps de la vieillesse; quand mes forces s'en vont, ne m'abandonne pas!... O Dieu! tu m'as instruit dès ma jeunesse, et jusqu'à présent j'annonce tes merveilles. Ne m'abandonne pas, ô Dieu! même dans la blanche vieillesse, afin que j'annonce ta force à la génération présente, ta puissance à la génération future!" Psaumes 71:9, 17, 18. David sentait la nécessité de prévenir les maux qui attendent la vieillesse. TE1 193 2 Il arrive fréquemment que les personnes âgées ne veulent pas reconnaître que leur vigueur intellectuelle faiblit. Ils abrègent leurs jours en prenant sur eux des soucis qui appartiennent à leurs enfants. Souvent, Satan agit sur leur imagination et leur fait ressentir une anxiété continuelle au sujet de leur argent. Celui-ci est leur idole et ils l'amassent cupidement. Parfois, ils se privent de leurs aises et travaillent au-delà de leurs forces plutôt que de faire usage de leurs biens. De cette façon, ils sont comme dans un continuel dénuement, car ils craignent de manquer un jour du nécessaire. Satan est à l'origine de ces craintes. C'est lui qui excite les organes qui sont la cause de peurs séniles et de jalousies, lesquelles détruisent la noblesse de l'âme, les pensées et les sentiments élevés. Chez de telles personnes, il s'agit d'une véritable folie de l'argent. Si elles se plaçaient dans la position que Dieu voudrait leur voir prendre, leurs derniers jours seraient les plus heureux de leur vie; leurs enfants feraient leur bonheur si elles voulaient se confier à leur honnêteté et à leur gestion judicieuse. Au lieu d'agir ainsi, elles laissent gérer leurs biens par Satan, qui profite de leur déficience mentale. Elles devraient déposer toute anxiété et tout fardeau, employer leur temps aussi agréablement que possible et se préparer pour le royaume de Dieu. ------------------------Chapitre 32 -- L'observation du sabbat TE1 195 1 Le 25 décembre 1865, dans une vision, il m'a été montré que nous nous étions relâchés dans l'observation du sabbat. On n'a pas assez promptement rempli les tâches des six jours qui sont la part de l'homme et on ne s'est pas assez préoccupé de ne pas empiéter d'une heure sur le saint jour que Dieu s'est réservé. Il n'y a pas d'affaires humaines qui puissent être considérées comme d'une importance suffisante pour amener à transgresser le quatrième commandement. TE1 195 2 Le Christ a permis de travailler le sabbat lorsqu'il s'agissait de sauver la vie des hommes et des animaux. Mais si nous violons le quatrième commandement pour un avantage d'ordre pécuniaire, nous transgressons le sabbat et par conséquent nous sommes coupables envers la loi de Dieu tout entière; car celui qui "pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous". Si pour un bénéfice matériel nous transgressons l'ordre exprès du Seigneur, où nous arrêterons-nous? Où sera la limite? Une légère transgression, que l'on ne considère pas vraiment comme un péché, endurcit la conscience et affaiblit la sensibilité. Elle nous entraîne plus loin. Nous en arrivons à accomplir une somme de travail assez considérable tout en nous flattant d'être encore des observateurs du sabbat. Cependant, selon l'idéal du Christ, nous sommes des transgresseurs de chacun des préceptes de Dieu. Les observateurs du sabbat sont en défaut à cet égard. Dieu est exigeant et tous ceux qui essaient de gagner un peu de temps, qui cherchent à tirer bénéfice d'une heure prise au Seigneur, essuieront tôt ou tard une perte. Dieu ne peut les bénir comme il trouverait son plaisir à le faire, car ils déshonorent son nom et font peu de cas de ses préceptes. La malédiction de Dieu retombera sur eux et ils perdront dix ou vingt fois plus que ce qu'ils ont gagné. "Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez,... la nation tout entière!" Malachie 3:8, 9. TE1 196 1 Dieu a donné à l'homme six jours pour travailler à ses propres affaires, mais il s'est réservé un jour pendant lequel il désire qu'on l'honore tout particulièrement. Son autorité doit être respectée. Cependant, l'homme dérobe Dieu en volant un peu du temps que le Créateur s'est réservé. Le Seigneur a mis à part le septième jour pour le repos de l'homme, pour son bien tout autant que pour sa gloire. Il sait que l'homme a besoin d'un jour pour se reposer de son labeur et de ses soucis, sinon les tracas des six jours ouvrables mettraient en danger sa santé et sa vie. TE1 196 2 Le sabbat a été fait pour l'homme. Transgresser en toute connaissance de cause le saint commandement qui interdit de travailler le septième jour est un crime aux yeux de Dieu, un crime tel que sous la loi mosaïque il était sanctionné par la mort du coupable. Mais ce n'était pas la seule sanction, car Dieu ne recevra pas dans le ciel celui qui transgresse sa loi. Il subira la seconde mort qui est le châtiment réservé au transgresseur de la loi divine. ------------------------Chapitre 33 -- Assurance sur la vie TE1 198 1 Il m'a été montré que les adventistes ne devraient pas souscrire d'assurance sur la vie. C'est une transaction avec le monde que Dieu n'approuve pas. Ceux qui le font s'unissent au monde alors que Dieu appelle son peuple à en sortir et à s'en séparer. L'ange dit: "Le Christ vous a acquis par le sacrifice de sa vie. 'Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.'" 1 Corinthiens 6:19, 20. "Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire." Colossiens 3:3, 4. Voilà la seule assurance sur la vie que connaisse le ciel. TE1 199 1 L'assurance sur la vie est une pratique du monde qui entraîne nos frères qui s'y conforment à s'écarter de la simplicité et de la pureté de l'Evangile. Il s'ensuit un affaiblissement de la foi et une diminution de la spiritualité. L'ange dit encore: "Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés à son admirable lumière." 1 Pierre 2:9. En tant que peuple, nous appartenons d'une façon toute spéciale au Seigneur. Nous sommes l'acquisition du Christ. Des anges qui excellent en puissance nous entourent. Pas un seul passereau ne tombe à terre sans que notre Père céleste le sache. Même les cheveux de notre tête sont comptés. Dieu a pris tout particulièrement soin de son peuple qui ne devrait pas manquer de confiance en sa providence en se conformant à une pratique du monde. TE1 199 2 Dieu désire que nous conservions notre caractère de peuple à part, principalement en ce qui concerne la simplicité et la sainteté. Ceux qui souscrivent une assurance sur la vie y investissent de l'argent qui appartient à Dieu et qu'il nous a confié pour l'employer aux progrès de sa cause. Bien peu de gens recevront quelque chose en retour d'une telle assurance et, privés de la bénédiction de Dieu, même ceux qui en profiteront sont assurés d'un dommage plutôt que d'un bénéfice. Ceux dont Dieu a fait ses économes n'ont pas le droit de faire profiter l'ennemi des biens que le Seigneur leur a confiés pour qu'ils les emploient à l'avancement de son oeuvre. TE1 199 3 Satan cherche sans cesse à nous détourner de l'oeuvre solennelle qui consiste à nous préparer pour les événements que nous allons affronter bientôt. Dans le plein sens des termes, il est un imposteur et un habile enchanteur. Il dissimule ses pièges grâce aux rayons d'une lumière empruntée au ciel. Il induisit Eve à manger du fruit défendu en lui faisant croire qu'elle en tirerait de grands avantages. Il pousse ses suppôts à présenter divers brevets et inventions et d'autres affaires encore à des adventistes pressés de devenir riches, afin qu'ils tombent dans ce piège et se créent eux-mêmes des ennuis sans nombre. Il est toujours en éveil, affairé à retenir les hommes dans la servitude; par le moyen des mondains, il s'efforce d'entraîner les chrétiens qui ne sont pas sur leurs gardes à s'unir au monde. La convoitise des yeux, le désir de divertissements et de passe-temps agréables sont un piège pour le peuple de Dieu. Satan a des filets qui semblent innocents, mais avec lesquels il se prépare habilement à nous envelopper. Ce sont des spectacles, des amusements, des conférences sur la phrénologie, et toutes sortes d'inventions nouvelles destinées à entraîner le peuple de Dieu dans l'amour du monde et des choses qui sont dans le monde. Par cette union avec le monde, la foi faiblit et l'argent qui aurait dû être consacré à la cause de Dieu passe à l'ennemi. Ainsi, Satan vide adroitement la bourse des enfants de Dieu, qui encourent par cela même le déplaisir du Seigneur. ------------------------Chapitre 34 -- Santé et religion TE1 201 1 Il y a des gens à l'imagination malade pour lesquels la religion est un tyran qui les gouverne avec une verge de fer. Ils se lamentent constamment de leur dépravation et gémissent sur quelque mal supposé. Il n'y a pas d'amour dans leurs coeurs. Ils ont toujours une mine renfrognée. Ils sont choqués par le rire innocent d'un enfant ou de quelque autre personne. Ils considèrent toute récréation et tout amusement comme un péché; ils pensent que l'on doit être sans cesse austère et rigide comme eux. C'est là un extrême. L'autre extrême consiste à croire que l'esprit doit être constamment en éveil pour inventer de nouveaux divertissements afin de conserver la santé. Il s'agit alors d'être dans un état de continuelle excitation dont il est difficile de se priver lorsqu'on en a pris l'habitude. TE1 201 2 Les vrais principes du christianisme créent en nous une source de bonheur dont on ne peut mesurer la hauteur, la profondeur, la longueur et la largeur. C'est le Christ en nous, source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. On peut s'y abreuver sans cesse, elle ne s'épuisera jamais. TE1 202 1 Le sentiment d'insatisfaction et la disposition à se plaindre continuellement sont une cause de maladie pour le corps et pour l'esprit. Ceux qui en sont affligés ne possèdent pas l'espérance qui pénètre au-delà du voile et qui est comme une ancre qui donne à l'âme le sentiment de la sécurité. Tous ceux qui possèdent cette espérance se purifient comme Dieu lui-même est pur. Délivrés des inquiétudes, des murmures et des mécontentements, ils ne sont pas sans cesse à l'affût du mal possible et ne passent pas leur temps à nourrir quelque chagrin imaginaire. Beaucoup de gens se croient sur le point de passer par de grandes épreuves; l'angoisse se lit sur leurs traits; ils semblent ne pouvoir trouver aucune consolation, mais redoutent continuellement quelque mal effroyable. TE1 202 2 De telles personnes déshonorent Dieu et jettent le discrédit sur la religion du Christ. Elles n'aiment pas véritablement le Seigneur, ni leurs conjoints, ni leurs enfants. Leurs sentiments sont morbides. De vains amusements n'assainiraient pas leur esprit. Pour être heureuses, il leur faut l'influence transformatrice de l'Esprit de Dieu. TE1 202 3 Les rapports qui existent entre l'esprit et le corps sont très intimes. L'un souffre-t-il? l'autre en est affecté. Une bonne conscience et la satisfaction d'avoir fait du bien à autrui rendent l'esprit heureux et joyeux. Il en résulte une réaction salutaire qui produit un effet tonique sur le système tout entier. La bénédiction de Dieu est un excellent remède, et ceux qui se dépensent pour le bonheur de leurs semblables constateront qu'ils reçoivent de merveilleux bienfaits dans leurs coeurs et dans leurs vies. -- Testimonies for the Church 4:60, 61 (1876). TE1 203 1 La religion de la Bible ne nuit pas à la santé. L'Esprit de Dieu est, au contraire, le meilleur des remèdes. Le ciel ne connaît pas la maladie et plus le malade se placera sous l'influence divine, plus sa guérison sera assurée. -- Testimonies for the Church 3:172 (1872). TE1 203 2 Le péché, avec ses désirs insatisfaits, est la cause certaine d'un grand nombre de maladies dont souffrent les hommes. Le Christ est le grand médecin de l'âme. Les pauvres pécheurs ont besoin de mieux connaître celui dont Jésus a dit: "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent." Il faut, avec patience et bonté, mais aussi avec ferveur, leur enseigner comment ouvrir toutes grandes les avenues de l'âme et laisser les rayons de l'amour de Dieu illuminer les plus sombres recoins de l'esprit. -- Testimonies for the Church 4:579 (1881). ------------------------Chapitre 35 -- Tempérance chrétienne TE1 204 1 "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. TE1 204 2 Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes. Nous avons été rachetés à un grand prix, celui des souffrances et de la mort du Fils de Dieu. Si nous le comprenons bien, nous sentirons peser sur nous la grande responsabilité de nous maintenir dans les meilleures conditions de santé possibles, afin de servir Dieu parfaitement. Mais lorsque nous suivons une ligne de conduite qui diminue notre vitalité, affaiblit notre corps, ou obscurcit notre esprit, nous péchons contre Dieu au lieu de le glorifier. TE1 204 3 Jésus ne s'est-il pas donné pour nous? Ne nous a-t-il pas rachetés à un grand prix? Si cela est vrai, nous ne nous appartenons point à nous-mêmes. Les forces de notre être: notre corps, notre esprit, ce que nous avons et ce que nous sommes, tout appartient à Dieu. Dans la mesure où nous le comprenons, nous sentons l'obligation que nous avons envers Dieu de préserver notre santé, afin de l'honorer ici-bas dans notre corps et dans notre esprit. Les dernieres heures de la grâce TE1 205 1 Nous croyons fermement que le Christ reviendra bientôt. Pour nous, ce n'est pas une fable, mais une réalité. Nous ne doutons pas, et nous n'avons jamais douté, depuis des années, que les doctrines que nous prêchons représentent la vérité que Dieu a révélée pour notre temps et que nous approchons du jugement. Nous nous préparons à aller à la rencontre de Jésus lorsque, escorté des anges, il apparaîtra sur les nuées des cieux pour donner l'immortalité à ceux qui ont vécu dans la fidélité et la justice. Quand il reviendra, ce ne sera pas pour nous purifier de nos péchés, pour faire disparaître les défauts de notre caractère ou pour porter remède à notre faiblesse. A ce moment-là, cette oeuvre devra être terminée. TE1 205 2 Quand le Seigneur reviendra, ceux qui sont saints continueront à l'être; ayant gardé leur corps et leur esprit dans la sainteté, ils recevront l'immortalité. Mais ceux qui sont injustes et souillés le resteront. Plus rien ne pourra les débarrasser de leurs défauts et leur donner un caractère saint. Celui qui sanctifie aura terminé son oeuvre de sanctification et n'ôtera plus les péchés et la souillure. Cela doit se faire maintenant pendant les heures qui nous restent avant la fin du temps de grâce. TE1 205 3 Lorsque nous nous convertissons et croyons à la vérité, nous avons un certain caractère et certaines tendances. Celle-ci nous influence de telle sorte qu'elle nous rend moralement aptes au royaume de gloire et à la société des anges. Nous sommes maintenant dans le chantier de Dieu. Certains d'entre nous sont des pierres sortant de la carrière et non encore taillées. Il faut que la vérité divine agisse sur nous, qu'elle nous élève et fasse disparaître toute imperfection et tout péché, de quelque nature qu'ils soient. Nous serons ainsi préparés à contempler le divin Roi dans sa beauté et à vivre enfin avec les saints anges dans le royaume de gloire. C'est ici-bas que cette oeuvre s'accomplit pour nous; c'est ici-bas que notre corps et notre esprit sont rendus aptes à l'immortalité. TE1 206 1 Nous sommes dans un monde opposé à la justice et à la pureté du caractère aussi bien qu'à la croissance en grâce. Où que nous regardions, nous ne voyons que corruption, laideur et péché. Et quelle est l'oeuvre que nous devons entreprendre ici-bas avant de recevoir l'immortalité? C'est celle de conserver notre corps dans la sainteté et notre esprit dans la pureté, afin de rester sans tache au milieu de la corruption qui augmente sans cesse dans les derniers jours. Il faut nous y appliquer sans tarder, en y mettant tout notre coeur et toute notre intelligence. Il n'est pas question ici d'égoïsme. Nous devrions nous laisser diriger entièrement par l'Esprit de Dieu, afin qu'il inspire tous nos actes. Si nous comptons sur la puissance d'en haut, si nous sommes en communion avec le ciel, nous éprouverons dans nos coeurs l'influence sanctifiante de l'Esprit. Une cause de souffrance pour autrui TE1 206 2 Lorsque nous avons essayé de présenter à nos frères et soeurs la réforme sanitaire, quand nous avons dit combien il était important que le manger et le boire et toute autre chose fussent faits pour la gloire de Dieu, beaucoup ont agi comme s'ils pensaient: "Ce que je mange n'est l'affaire de personne." Quoi que nous fassions, c'est nous-mêmes qui en supportons les conséquences. TE1 207 1 Chers amis, il y a là une grave erreur. Vous n'êtes pas les seuls à souffrir d'une mauvaise ligne de conduite. La société dans laquelle vous vivez subit la conséquence de vos erreurs à peu près autant que vous-mêmes. Si vous supportez les suites de votre intempérance dans le manger et dans le boire, nous qui vivons ou travaillons avec vous souffrons aussi de vos infirmités. Vos forces physiques ou mentales sont-elle diminuées? Nous le sentons et nous en pâtissons. Si, au lieu d'être gais, vous êtes sombres, vous jetez une ombre sur tous ceux qui vous entourent. Si nous sommes tristes et déprimés, vous pourriez, si vous étiez en bonne santé, avoir l'esprit lucide et nous aider à sortir de nos difficultés ou nous dire une parole de réconfort. Mais votre intelligence est si engourdie par une mauvaise manière de vivre que vous ne pouvez nous donner de bons conseils. Ne sommes-nous donc pas lésés? Votre état de santé n'a-t-il pas une grande répercussion sur nous? Nous pouvons avoir confiance dans notre propre jugement, mais nous avons aussi besoin de conseillers, car "le salut est dans le grand nombre des conseillers". Proverbes 11:14. Nous désirons que notre conduite paraisse sensée à ceux que nous aimons; aussi souhaitons-nous qu'ils aient l'esprit lucide pour pouvoir nous entourer de leurs avis. Mais nous faisons peu de cas de votre jugement si votre vigueur intellectuelle a été trop mise à contribution, si votre cerveau a perdu sa vitalité parce que votre estomac a reçu de mauvais aliments ou qu'il est encombré d'une trop grande quantité de nourriture pourtant saine. Votre intelligence est obscurcie par une digestion difficile. Votre manière de vivre se répercute sur les autres. Il vous est impossible de commettre des erreurs de ce genre sans nuire à autrui. Dans le stade TE1 207 2 "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." 1 Corinthiens 9:24-27. Ceux qui couraient dans le stade pour obtenir la couronne de lauriers si estimée, étaient tempérants en toutes choses afin que leurs muscles, leur cerveau, toutes les parties de leur corps fussent en meilleure condition possible. S'ils s'imposaient toute sorte d'abstinences, ils acquéraient la souplesse nécessaire et étaient ainsi plus sûrs d'obtenir la couronne. TE1 208 1 Malgré ces abstinences, c'est-à-dire tous leurs efforts pour avoir une alimentation qui améliorât leur condition physique, ceux qui couraient dans le stade s'exposaient à perdre la course car un seul prenait l'avantage et recevait le prix. C'est ce que dit l'apôtre: "Un seul remporte le prix." Mais dans la course qui mène au ciel, nous pouvons tous remporter le prix. Il n'y a pas d'incertitude sur ce point. Nous devons nous revêtir des grâces célestes, fixer les yeux sur la couronne immortelle, garder sans cesse présent à l'esprit le modèle, l'homme de douleur, habitué à la souffrance. Il nous faut penser constamment à la vie d'humilité et de renoncement de notre divin Sauveur. En cherchant à l'imiter et en ayant les yeux fixés sur le prix à remporter, nous pourrons courir avec assurance, sachant que si nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, nous arriverons certainement au but. TE1 208 2 Des hommes s'imposaient des sacrifices et une discipline sévère pour obtenir une couronne corruptible qui ne durait qu'un jour, honneur accordé par de simples mortels. Nous, nous le faisons pour nous assurer une couronne immortelle. Oui, un poids éternel de gloire, au-delà de toute mesure, récompensera le vainqueur. "Nous, dit l'apôtre, faisons-le pour une couronne incorruptible." Si ceux qui couraient dans le stade s'imposaient toute espèce d'abstinences pour une couronne terrestre, ne le pouvons-nous pas, nous qui avons en vue une couronne incorruptible, un poids éternel de gloire, une vie à l'échelle de celle de Dieu? Nous qui avons un pareil objectif devant nous, ne pouvons-nous courir "avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi"? Hébreux 12:1, 2. Le Sauveur nous a ouvert la voie et y a laissé la trace de ses pas. Nous pouvons, avec lui, faire l'expérience du renoncement et de la souffrance et suivre le chemin qu'il a marqué de son sang. TE1 209 1 "Moi donc, je cours, dit l'apôtre, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti." 1 Corinthiens 9:26, 27. C'est là ce que doit faire chaque homme, chaque femme, chaque enfant. Satan cherche constamment à régner sur notre corps et sur notre esprit, mais le Christ nous a rachetés et nous lui appartenons. C'est maintenant à nous d'être en communion avec lui, en communion avec les saints anges qui sont à notre disposition. C'est à nous de traiter durement notre corps et de le tenir assujetti, sinon nous perdrons la vie éternelle et la couronne incorruptible. Toutefois, certaines personnes disent: "Ce que je mange ou ce que je bois a-t-il une importance pour autrui?" J'ai montré quelle relation existe entre notre manière de vivre et ceux qui nous entourent. Vous avez vu quelle influence et quelle grande répercussion cela peut avoir sur votre famille et le caractère de vos enfants. TE1 209 2 Comme je l'ai dit plus haut, nous vivons au milieu d'une génération corrompue. Il semble que Satan ait pris à peu près complètement la direction des esprits qui ne sont pas entièrement consacrés à Dieu. C'est pourquoi les parents ou les tuteurs ont de grandes obligations. Après avoir assumé la responsabilité de donner la vie, quel est le devoir des parents? Est-ce de laisser leurs enfants grandir comme ils le peuvent et comme ils le veulent? Je le répète, une lourde responsabilité repose sur les parents. "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, dit saint Paul, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." 1 Corinthiens 10:31. Y pensez-vous lorsque vous préparez les repas? Savez-vous placer devant vos enfants la seule nourriture qui leur fera un sang pur? Les préservera-t-elle à la moindre fièvre? Maintiendra-t-elle le meilleur rapport entre la vie et la santé? Vous préoccupez-vous de cette question? Ou, insouciants de l'avenir de vos enfants et de leur bien, leur donnez-vous une nourriture malsaine, stimulante, irritante? Laissez-moi vous dire que les enfants sont nés avec des dispositions au mal et que Satan semble avoir une grande influence sur eux. Il prend possession de leurs jeunes esprits et les corrompt. Pourquoi les pères et les mères agissent-ils comme s'ils étaient complètement inconscients à ce sujet? Ils ne se doutent pas que Satan sème l'ivraie à leur foyer. Ils sont aveugles, insouciants, indifférents autant qu'il est possible de l'être. Qu'attendent-ils pour se réveiller et se mettre à l'étude? L'apôtre dit: "Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience..." 2 Pierre 1:5, 6. Voilà ce que doit faire toute personne qui prétend suivre le Christ... Exces dans le manger TE1 210 1 Il en est beaucoup parmi les adeptes de la réforme sanitaire qui ont laissé de côté tout ce qui pouvait leur nuire, mais s'ensuit-il qu'ils peuvent manger autant qu'il leur plaît? En se mettant à table, au lieu de se demander quelle quantité d'aliments ils devraient manger, ils se laissent aller à leur appétit et consomment une trop grande quantité de nourriture. L'estomac a du travail pour le reste de la journée, quand il peut le faire! Car, dans de telles conditions, il est surmené. Une trop grande quantité d'aliments ne peut être profitable à l'organisme, mais constitue une gêne. L'appareil digestif est surchargé et ne réussit pas à faire ce qu'on attend de lui. Les organes vitaux étant surmenés, les énergies cérébrales sont sollicitées par l'estomac afin que celui-ci puisse se débarrasser de cette nourriture qui ne fait aucun bien à l'organisme. TE1 211 1 Ainsi, les forces cérébrales sont amoindries parce que, sans elles, l'estomac n'arrive pas à accomplir sa lourde tâche. Et quand il l'a enfin achevée, le résultat d'une telle dépense de forces est une sensation de faiblesse, comme si l'on avait besoin de manger davantage. Il est possible que cette sensation vienne juste avant l'heure du repas suivant. Quelle en est la cause? La nature a eu tant de peine à faire son travail qu'elle est totalement épuisée, ce qui produit cette sensation de faiblesse. Vous pensez que l'estomac dit: "J'ai faim", alors qu'il réclame le repos. TE1 211 2 Après chaque digestion, l'estomac a besoin d'une période de repos. Mais au lieu de la lui accorder, on se met à manger et on l'encombre à nouveau. Il en est comme d'un homme qui travaille dans un champ pendant la première partie du jour jusqu'à ce qu'il soit fatigué. Il revient à midi et dit qu'il est épuisé, et vous lui répondez de retourner au travail et qu'ainsi il se reposera. C'est la façon dont vous traitez votre estomac. Alors qu'il est tout à fait épuisé, et qu'il a besoin de repos, vous vous mettez à manger, ce qui mobilise la vitalité du reste de l'organisme pour assister à nouveau l'estomac dans son travail de digestion. La première tâche de la mère TE1 212 1 J'ai connu des mères de familles nombreuses qui ne voyaient pas le travail qui se trouvait précisément devant elles, dans leur propre foyer. Elles désireraient être missionnaires et accomplir quelque grande oeuvre. Elles auraient voulu occuper une position élevée; mais elles négligeaient la tâche que le Seigneur leur avait confiée. Combien il est important que le cerveau soit lucide et le corps, aussi libéré qu'il est possible de toute maladie afin que nous soyons à même de faire l'oeuvre à laquelle le ciel nous a appelés! Accomplissons-la de telle manière que le Maître puisse dire: "C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. Mes soeurs, ne méprisez pas les petites choses que le Seigneur a placées devant vous. Que les occupations de chacune de vos journées soient telles qu'au jour du règlement des comptes vous n'ayez pas à rougir à la lecture du registre tenu par les anges. Une nourriture trop pauvre TE1 212 2 J'ai parlé de l'importance de la quantité et de la qualité de la nourriture qui doivent être strictement en accord avec les lois de la santé. Mais nous ne recommandons pas un régime déficient. Il m'a été montré que beaucoup d'entre nous avaient sur ce point des vues erronées. Ils prennent une nourriture bon marché, de qualité inférieure, et ils la préparent sans se préoccuper de savoir si elle apportera les éléments nécessaires à l'organisme. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, afin d'exciter l'appétit -- un appétit non perverti. Parce que nous écartons l'usage de la viande et du beurre, des pâtés, des épices, du lard, de tout ce qui irrite l'estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons. TE1 213 1 Il y a des gens qui sont extrémistes. Ils se proposent de manger telle quantité et telle qualité de nourriture et se limitent à deux ou trois sortes d'aliments. En absorbant une petite quantité de nourriture et qui n'est pas de la meilleure qualité, ils n'apportent pas à l'organisme de quoi le nourrir convenablement. Une nourriture pauvre ne peut donner un sang riche... TE1 213 2 Certaines personnes ne sont pas convaincues que l'on doive rendre gloire à Dieu par la façon de manger et de boire. Toute leur vie se ressent de ce qu'elles cèdent à leur appétit. Cela se voit dans leur famille, dans l'église, dans les réunions de prière, dans l'éducation de leurs enfants. Il y a là une malédiction dans leur vie. On ne peut leur faire comprendre les vérités de notre époque. Dieu a généreusement pourvu à la subsistance et au bonheur de ses créatures. Si ses lois n'avaient jamais été violées et que tous agissent en harmonie avec la volonté divine, on connaîtrait la santé, la paix et le bonheur au lieu de la souffrance et du mal... Viande, lait et sucre TE1 213 3 La viande appauvrit le sang. Cuite avec des épices, accompagnée de pâtisserie, elle donne un sang de mauvaise qualité. L'organisme est trop lourdement chargé avec cette sorte de nourriture. Les pâtés et les conserves vinaigrées ne devraient pas trouver place dans l'estomac. Une nourriture de mauvaise qualité, mal préparée et consommée en quantité insuffisante, ne donnera pas de forces. Un régime appauvri aboutit aux mêmes résultats que la viande et une alimentation trop riche. TE1 213 4 Quelques mots concernant le lait et le sucre. Je connais des gens qui sont effrayés de la réforme sanitaire et n'ont pas voulu en entendre parler parce qu'il était question de ne pas user librement de ces aliments. Les changements de régime doivent se faire avec le plus grand soin, avec sagesse et précaution. Il nous faut suivre une ligne de conduite qui apparaisse sensée à ceux qui nous entourent. De grandes quantités de lait et de sucre consommés ensemble sont nuisibles. Ils introduisent des impuretés dans l'organisme. Les animaux qui fournissent le lait ne sont pas toujours sains. Une vache peut paraître en santé le matin et mourir avant la nuit. Elle était donc malade le matin lors de la traite; mais on l'ignorait. Toute la création est soumise à la maladie. Ainsi, la viande n'est pas toujours saine. Si nous savions que les animaux sont en parfaite santé, je recommanderais plutôt de manger de la viande que de consommer de grandes quantités de lait et de sucre. Cela serait moins nuisible. Le sucre encombre l'organisme et empêche le bon fonctionnement des organes vitaux... TE1 214 1 Il m'arrive souvent de m'asseoir à la table de frères et de soeurs et de voir qu'ils emploient de grandes quantités de lait et de sucre. Cela encombre l'organisme, irrite les organes digestifs et influe sur le cerveau. Tout ce qui ralentit le fonctionnement des organes affecte directement le cerveau. Et d'après la lumière qui m'a été donnée, l'usage de beaucoup de sucre fait plus de mal que la viande. Les changements de régime devraient donc être opérés avec précaution. Il faut présenter ce sujet de manière à ne pas repousser ceux que nous voulons aider et à ne pas leur porter préjudice. Mères et filles TE1 214 2 Beaucoup de nos soeurs ne savent pas faire la cuisine. Je voudrais leur dire: Même si j'avais quarante ans, j'irais auprès de la meilleure cuisinière qui se puisse trouver dans le pays et j'y resterais aussi longtemps qu'il serait nécessaire pour obtenir la maîtrise dans cet art. C'est votre devoir de savoir cuisiner. Il vous faut ensuite apprendre l'art culinaire à vos filles, car en le faisant vous eleverez autour d'elles une barrière qui les préservera des folies et des vices dans lesquels elles pourraient être tentées de se laisser entraîner. J'apprécie ma couturière, je sais la valeur de ma secrétaire, mais celle qui occupe la place la plus importante à mon foyer, c'est ma cuisinière, qui connaît parfaitement comment préparer la nourriture qui entretient la vie et fortifie le cerveau, les os et les muscles... Religion et cuisine TE1 215 1 Nous pouvons avoir une bonne variété de nourriture saine, préparée d'une manière hygiénique, de façon qu'elle soit appétissante pour tous. Si vous, mes soeurs, ne savez pas faire la cuisine, je vous engage à l'apprendre. C'est pour vous d'une importance vitale. Il y a plus d'âmes perdues par une mauvaise cuisine que vous n'en avez idée. Car la mauvaise cuisine est responsable des maladies et du mauvais caractère qui déséquilibre l'être tout entier et empêche de discerner les réalités éternelles. Il y a dans une miche de bon pain plus de religion que beaucoup ne le pensent. Il y a plus de religion dans une bonne cuisine que vous ne le croyez. Apprenez ce qu'est la vraie religion et introduisez-la dans vos foyers. Dans mes visites, parfois, j'ai vu en me mettant à table que le pain et la nourriture en général me feraient du mal; mais j'ai été obligée de manger quelque peu pour prendre des forces. C'est néanmoins un péché aux yeux du ciel que de se nourrir ainsi. Aussi, ai-je beaucoup souffert du manque de nourriture convenable. Pour un estomac dyspeptique, vous pouvez placer sur votre table différentes sortes de fruits, mais pas une trop grande quantité à chaque repas. De cette façon, vous introduisez de la variété dans vos menus, vous les rendez appétissants et vous vous sentez bien en sortant de table... TE1 216 1 Certains d'entre vous désireraient qu'on leur dise quelle quantité de nourriture il faut consommer. Mais ce n'est pas nécessaire. Nous devons nous placer à un point de vue moral et religieux. Soyons modérés en toutes choses, car une couronne incorruptible et un trésor céleste sont devant nous. Je désire dire à mes frères et à mes soeurs que si j'étais à leur place je voudrais avoir le courage moral de prendre une décision et de me diriger moi-même; je ne voudrais dépendre de personne. Vous mangez trop, puis vous êtes mécontents de l'avoir fait et votre esprit continue à être fixé sur le manger et le boire. Faites pour le mieux en cette matière, puis allez de l'avant avec le sentiment que vous êtes en règle avec le ciel et sans avoir de remords de conscience. Nous ne croyons pas qu'il faille enlever toute tentation à personne, pas plus aux adultes qu'aux enfants. Nous avons tous un combat à livrer et nous devons nous mettre en situation de résister aux tentations, mais il faut que nous sachions que nous avons le pouvoir de le faire. Precautions à prendre TE1 216 2 Nous vous avons mis en garde contre l'excès, même de la meilleure nourriture qui soit, mais nous voudrions aussi conseiller la prudence aux extrémistes qui s'engagent sur un mauvais chemin et voudraient y entraîner les autres. Il y a des gens qui se jettent dans la réforme sanitaire et qui ne sont pas plus prêts à être des réformateurs dans ce sens que dans tout autre. Ils ne sont pas assez sensés pour prendre soin de leur propre famille et pour se tenir à leur place dans l'Eglise. Ils vont pourtant de l'avant comme s'ils étaient assurés du succès. Ils assument des responsabilités, prennent en charge la vie des autres, alors qu'ils sont absolument incompétents. TE1 216 3 Je m'élève contre ces novices qui entreprennent de soigner les gens en prétendant suivre les principes de la réforme sanitaire. Plaise à Dieu que nous ne leur servions pas de cobayes! Nous sommes trop peu nombreux pour mourir dans ce combat sans gloire. Que Dieu nous préserve d'un tel danger! Nous n'avons pas besoin de pareils professeurs et de pareils médecins. Que ceux qui essaient de guérir les maladies aient quelque connaissance du corps humain. Le médecin céleste était plein de compassion. Le même esprit est nécessaire à ceux qui s'occupent des malades. Certains de ceux qui se mêlent de guérir sont des fanatiques égoïstes et têtus. On ne peut rien leur apprendre. Sans doute, n'ont-ils jamais rien fait de valable dans leur vie. Ils ne connaissent rien d'utile et ils se sont pourtant mis à enseigner la réforme sanitaire. Nous ne pouvons les laisser tuer celui-ci ou celui-là sans protester énergiquement. Nous désirons nous tenir sans cesse du bon côté et dire à nos frères et soeurs quelle est la vraie réforme sanitaire. "Purifions-nous, dit l'apôtre, de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu." 2 Corinthiens 7:1. Nous devons être en règle avec Dieu pour subsister dans les derniers jours. Il nous faut des esprits sains dans des corps sains. Nous devrions travailler avec ferveur pour nos enfants et pour tous les membres de nos familles. Jésus revient bientôt. Si nous avons une ligne de conduite qui nous empêche d'apercevoir les vérités qui doivent ennoblir nos âmes, comment serons-nous sanctifiés par la vérité? Comment serons-nous préparés pour l'immortalité? Que le Seigneur nous aide à nous mettre à l'oeuvre en ce qui concerne la réforme sanitaire comme jamais auparavant! ------------------------Chapitre 36 -- Aliments carnés et stimulants TE1 218 1 Chers frère et soeur H., je vous ai reconnus dans un groupe de personnes qui m'ont été montrées comme ayant besoin qu'une oeuvre s'accomplisse en elles avant d'être sanctifiées par la vérité. Vous avez compris la vérité, mais elle n'a pas pris possession de vous. Son influence sanctifiante n'a pas pénétré votre vie. La lumière a cependant brillé sur votre sentier en ce qui concerne la réforme sanitaire et le devoir du peuple de Dieu d'être tempérants en toutes choses dans les derniers jours. J'ai vu que vous étiez au nombre de ceux qui étaient en retard sur ce point et que vous aviez besoin de réformer votre manière de manger, de boire et de travailler. Si l'on se conforme à la lumière reçue, elle produira une entière transformation dans la vie et le caractère de tous ceux qu'elle sanctifie... TE1 218 2 Ma soeur, vous avez un sang vicié. La consommation d'aliments carnés vous a remplie d'humeurs scrofuleuses. L'usage du porc dans votre famille vous a fait un sang de mauvaise qualité. Il vous faut un régime composé uniquement de céréales, de fruits et de légumes cuits sans viande ni graisse d'aucune sorte. Il vous faudra assez longtemps pour acquérir une meilleure santé. Vous comprendrez mieux alors les lois de la vie, car il est impossible d'avoir un esprit actif et une intelligence claire lorsqu'on consomme en toute liberté de la viande. TE1 219 1 Nous vous conseillons donc de changer vos habitudes de vie, mais faites-le intelligemment. J'ai vu des familles qui ont quitté le régime carné, mais l'ont remplacé par une alimentation trop pauvre, et si mal préparée que l'estomac s'en dégoûte. De telles personnes m'ont dit que la réforme sanitaire ne leur convenait pas et qu'elle les affaiblissait. Voilà une des raisons pour lesquelles certains n'ont pas réussi en cette matière: nourriture trop pauvre, préparée sans soin, et toujours de la même façon. Il ne devrait pas y avoir une grande variété d'aliments au même repas, mais il ne faudrait pas que tous les repas soient composés des mêmes sortes d'aliments. Enfin, si la nourriture doit être préparée avec simplicité, il faut néanmoins qu'elle soit appétissante. En tout cas, laissez de côté la graisse qui diminue la valeur de vos plats. Mangez beaucoup de fruits et de légumes. Les risques de maladies augmentent TE1 219 2 Après avoir réduit leurs forces physiques en diminuant la quantité et la qualité de leur nourriture, certaines personnes concluent que leur ancienne manière de s'alimenter était la meilleure. L'organisme doit être nourri. Cependant, nous n'hésitons pas à dire que la viande n'est pas nécessaire à la santé. C'est le fait d'un appétit dépravé de l'exiger. Son usage excite les tendances animales et renforce les passions. Il s'ensuit une diminution de vigueur intellectuelle et morale. Le corps devient sans cesse plus grossier et l'esprit s'obscurcit. TE1 220 1 Ceux qui se préparent à être saints, purs et sans tâche afin d'entrer bientôt dans la compagnie des anges vont-ils continuer à ôter la vie à des créatures de Dieu pour se nourrir de leur chair et en jouir avec volupté? D'après ce que le Seigneur m'a montré, cet ordre de choses changera et le peuple de Dieu s'imposera toute sorte d'abstinences. Ceux qui consomment de grandes quantités de viande ne peuvent éviter de manger la chair d'animaux plus ou moins malades. Les procédés d'élevage des animaux engraissés pour la boucherie augmentent le nombre de bêtes malades, et seraientils élevés de la meilleure manière la viande n'en serait pas moins échauffée et malsaine à cause du trajet accompli de la ferme au marché. Les humeurs et la chair de ces animaux malades passent directement dans le sang de l'homme et deviennent humeurs et chair de même qualité. Ainsi, des maladies s'introduisent dans l'organisme et, si la personne a déjà un sang impur, la consommation de cette viande aggrave sérieusement la situation. Les risques de maladies sont augmentés dix fois par l'usage de la viande. Cette habitude diminue les forces physiques, intellectuelles et morales. Elle introduit le déséquilibre dans l'organisme, obscurcit l'esprit et émousse le sens moral. Nous vous assurons, cher frère et chère soeur, que vous ferez bien de laisser la viande de côté. Thé et café TE1 220 2 L'usage du thé et du café est également nuisible à l'organisme. Le thé produit un certain état d'ivresse. Sa consommation ruine graduellement les énergies physiques et mentales. Il stimule et accélère le fonctionnement de l'organisme, forçant la nature et donnant ainsi l'impression de rendre de grands services et de communiquer des forces. C'est une erreur. Le thé agit sur les nerfs et les laisse fortement affaiblis. Quand son action a disparu, on se trouve plus abattu qu'avant. La langueur et la faiblesse finissent par suivre la vigueur artificielle ainsi provoquée. Quand l'organisme est déjà surchargé et a besoin de repos, l'usage du thé éperonne la nature et produit une vigueur inaccoutumée. Mais la conséquence, c'est un affaiblissement et une moins grande capacité d'endurance. Ainsi, les forces abandonnent l'organisme avant le moment que le ciel avait fixé. Le thé est un poison et les chrétiens devraient s'en abstenir. Le café a les mêmes effets, mais à un plus grand degré encore. C'est un excitant, et autant il semble donner de forces, autant d'autre part il épuise et produit la prostration. Les buveurs de thé et de café en portent les signes sur leurs visages. Leur peau devient blême et semble privée de vie. Ils n'ont pas l'éclat de la santé. TE1 221 1 Le thé et le café ne sont pas des aliments. Les forces qu'ils donnent arrivent soudainement avant que l'estomac ait le temps de digérer. En réalité, ce que les usagers de ces stimulants appellent forces est seulement ceci: ils excitent les nerfs de l'estomac, qui transmet l'irritation au cerveau qui, à son tour, accélère l'action du coeur et cause une énergie de courte durée du système tout entier. Il s'agit là d'une fausse énergie, de la plus mauvaise qualité qui soit. TE1 221 2 L'usage du thé s'accompagne de maux de tête, d'insomnies, de palpitations de coeur, d'indigestions, de tremblements nerveux et de bien d'autres maux... TE1 221 3 Vous avez besoin d'esprits clairs et forts afin d'apprécier le caractère élevé de la vérité et de la grâce salvatrice Estimez à leur juste valeur les réalités éternelles. Si vous vous plaisez à de mauvaises habitudes dans la façon de vous alimenter et, en conséquence, si vous diminuez votre vigueur intellectuelle, vous ne connaîtrez pas le prix du salut et de la vie éternelle qui vous inspirerait le désir de conformer votre vie à celle du Christ. Vous ne vous renoncerez pas et vous ne ferez pas l'ardent effort de soumettre totalement votre volonté à celle de Dieu. C'est pourtant ce qu'exige sa Parole et ce qui est nécessaire pour vous rendre aptes à la vie éternelle. ------------------------Chapitre 37 -- Une conscience troublée TE1 223 1 Cher frère N., je me sens poussée à vous adresser quelques lignes. J'ai eu certaines révélations à votre sujet et je ne dois pas les garder pour moi. Satan a prise sur vous parce que votre femme n'est pas adventiste. En conséquence, vous avez été entraîné à vous plaire dans la société d'une femme corrompue, une de celles dont "les pas atteignent le séjour des morts". Proverbes 5:5. Cette personne vous a montré beaucoup de sympathie à cause de l'opposition que vous rencontriez chez votre femme. Comme le serpent en Eden, elle s'est présentée sous un jour séduisant. Elle vous a convaincu que vous étiez un homme incompris, que votre femme ne vous rendait pas votre affection et que votre mariage avait été une erreur. Vous en êtes arrivé à considérer les voeux de fidélité à celle que vous aviez prise pour femme comme de lourdes chaînes. Vous avez éprouvé alors de la sympathie pour celle qui vous est apparue comme un ange, dans ses paroles tout au moins. Vous lui avez fait des confidences que vous n'auriez dû faire qu'à votre femme, à laquelle vous avez promis amour et estime pour toute la vie. Vous avez oublié de prier sans cesse afin de ne pas entrer en tentation. Votre âme a été souillée d'un crime. Cette flétrissure a été enregistrée dans les livres du ciel. Toutefois, Dieu acceptera votre repentance si vous vous humiliez profondément. Le sang de Jésus peut effacer de tels péchés. TE1 224 1 Vous êtes tombé. Satan vous a attiré dans ses filets et vous laisse maintenant vous sortir d'embarras. Vous avez été harcelé et perplexe, vous avez été terriblement tenté. Le sentiment de votre culpabilité vous trouble. Ayant perdu confiance en vous, vous vous imaginez que tout le monde a le même sentiment à votre égard. Satan attire votre attention sur le passé et vous dit qu'il ne vous sert de rien d'essayer de vivre l'Evangile car le chemin est trop étroit pour vous. Vous avez été vaincu et maintenant Satan prend prétexte de votre péché pour vous faire croire que vous êtes irrémédiablement perdu. TE1 224 2 Vous êtes engagé dans une lutte sévère sur un champ de bataille que l'ennemi a choisi. Vous avez renversé la barrière qui entoure le cercle de famille et en fait un lieu saint. Aussi maintenant Satan vous harcèle-t-il presque sans arrêt. Vous n'avez pas la paix et vous cherchez à rendre vos frères responsables de vos conflits intérieurs et de vos doutes. Vous trouvez qu'ils ne vous accordent pas assez d'attention. Mais la difficulté est en vous-même. Vous voulez suivre votre propre chemin. Vous n'apportez pas à Dieu un coeur brisé et contrit. Vous ne comptez pas sur sa miséricorde pour effacer votre péché et votre souillure. Vos efforts pour vous sauver vous-même, si vous persistez, vous amèneront sûrement à la ruine. TE1 224 3 Il faut laisser de côté la jalousie et l'esprit de critique. Examinez-vous vous-même, sauvez votre âme par une humble repentance et en comptant sur le sang de Jésus. Travaillez pour l'éternité. Si vous vous détournez de la vérité, vous causerez votre perte et celle de votre famille. Après avoir démantelé la forteresse qu'est l'intimité familiale avec ses privilèges, il est difficile de la remettre en état. Seule, la puissance de Dieu y réussira. La vérité sacrée est une ancre qui vous évitera d'être entraîné au péché et à la ruine. TE1 225 1 Lorsqu'on n'a pas écouté la voix de sa conscience, elle s'en trouve fort affaiblie. Il faut alors une vigilance de tous les instants et une prière persévérante. Vous êtes sur un terrain glissant. Il vous faut toute la force que la vérité peut donner pour vous éviter le naufrage. Vous avez devant vous la vie et la mort; que choisirez-vous? Si vous aviez compris combien il est indispensable d'agir d'après un principe et non d'après une impulsion, si vous n'aviez pas été si vite découragé mais prêt à supporter l'épreuve, vous n'auriez pas subi une pareille défaite. Vous avez agi par impulsion. Vous ne vous êtes pas conformé au parfait modèle, qui a supporté contre sa personne l'opposition des pécheurs. Nous sommes exhortés à nous souvenir de lui afin que nous ne nous lassions point, l'âme découragée. Vous avez été faible comme un enfant. Vous n'avez pas senti la nécessité d'être solidement établi sur le terrain de la foi. Bonheur ou malheur TE1 225 2 Vous avez pensé qu'il était de votre devoir d'enseigner la vérité aux autres au lieu qu'elle vous soit enseignée. Mais vous devez être disposé à apprendre et cesser de vous plaindre, de jalouser les autres et de les trouver sans cesse en défaut. Il faut qu'en toute humilité vous accueilliez la parole "qui a été plantée en vous" (Jacques 1:21) et qui sauvera votre âme. Votre bonheur dépend de vous. Vous avez cédé à la tentation et vous ne pouvez maintenant vous confier en vos propres forces. Satan vous garde sous sa coupe et vous n'aurez aucun pouvoir pour lui résister si vous ne demeurez sous l'influence de la vérité. Celle-ci vous aurait retenu sur le chemin du crime et de l'iniquité. TE1 226 1 Vous avez agi par impulsion. Une certaine excitation vous est agréable. Votre seul espoir maintenant est de vous repentir sincèrement de vos transgressions de la loi de Dieu et de purifier votre âme par l'obéissance à la vérité. Soyez pur dans vos pensées et dans votre vie. La grâce de Dieu vous aidera à refréner vos passions et vos désirs. La vigilance et la prière fervente vous obtiendront l'aide du Saint-Esprit afin que vous arriviez à ressembler en tous points au divin modèle. TE1 226 2 Si vous décidez de vous priver de la sainte influence de la vérité qui refrène notre nature, Satan vous soumettra à sa volonté. Vous laisserez le champ libre à vos appétits et à vos passions, vous lâcherez les rênes des convoitises honteuses. Au lieu d'être calme et serein dans l'épreuve et l'affliction, comme le fidèle Enoch, avec le visage radieux et cette paix qui surpasse toute intelligence, vous porterez l'empreinte de vos pensées charnelles et de votre concupiscence. Vous aurez la marque de Satan au lieu d'avoir celle de Dieu. TE1 226 3 Il nous est dit que la gloire et la vertu de Jésus "nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles" nous devenions "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". 2 Pierre 1:4. C'est maintenant votre privilège, par une humble confession et une sincère repentance, de prendre une décision et de retourner au Seigneur. Le précieux sang du Christ peut vous purifier de toute souillure et vous rendre parfait en lui. La miséricorde de Dieu vous est encore acquise si vous voulez bien l'accepter. Pour l'amour de votre femme et de vos enfants qui sont le fruit de vos entrailles, cessez de mal faire et apprenez à agir en toute droiture. Ce que vous semez, vous le moissonnerez aussi. Si vous semez pour la chair, vous moissonnerez de la chair la corruption. Mais si vous semez pour l'Esprit, vous moissonnerez de l'Esprit la vie éternelle. TE1 227 1 Vous devez vaincre votre susceptibilité et votre esprit de censure. Vous êtes blessé que d'autres ne vous accordent pas toute l'attention que vous croyez mériter. Vous ne devez pas vous attacher à une expérience qui a pour base le sentiment et qui a une saveur de fanatisme. Agissez d'après des principes solides et avec une pleine intelligence. Sondez les Ecritures, afin d'être capable de répondre avec douceur et respect à quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous. Mourez à vous-même. "Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse." Jacques 4:8, 9. Quand vous êtes harcelé par les tentations et les pensées mauvaises, vous ne pouvez trouver la délivrance et le secours qu'auprès de Dieu. Allez à lui dans votre faiblesse. Alors, les flèches de Satan ne pourront vous atteindre. Les épreuves et les tentations que vous apporterez à Dieu vous rendront pur et humble; elles ne vous mettront plus en danger. ------------------------Chapitre 38 -- Séparés du monde TE1 228 1 Il nous est recommandé, soit que nous mangions, soit que nous buvions, soit que nous fassions quelque autre chose, de tout faire pour la gloire de Dieu. Combien ont consciencieusement agi par principe et non par impulsion et obéi scrupuleusement à cet ordre? Combien de jeunes disciples du Christ, à ..., ont placé en l'Eternel leur confiance et ont sérieusement cherché à connaître et à faire sa volonté? Nombreux sont ceux qui portent le nom de chrétiens mais n'agissent pas en conséquence. TE1 228 2 Quand les principes religieux nous dirigent, nous courons peu de risques de commettre de graves erreurs; car alors l'égoïsme, qui est toujours aveugle et trompeur, ne règne pas. On a tellement le désir de faire du bien aux autres qu'on s'oublie soi-même. Les principes religieux solides sont un trésor inestimable. C'est le bien le plus pur et le plus noble qu'un homme puisse posséder. Toute action est mûrement réfléchie, de peur qu'elle ne soit nuisible à autrui et qu'elle n'entraîne loin du Christ. L'esprit se demande sans cesse: Seigneur, comment puis-je le mieux te servir et glorifier ton nom sur la terre? Comment puis-je me conduire pour te rendre hommage et en amener d'autres à t'aimer, à te servir et à t'honorer? Que mon seul désir soit de faire ta volonté. Que les paroles et l'exemple de mon Rédempteur soient la lumière et la force de ma vie. Aussi longtemps que je le suivrai et que je me confierai en lui, il ne m'abandonnera pas. Il sera ma couronne de gloire. TE1 229 1 Si nous confondons la sagesse de l'homme avec celle de Dieu, nous serons entraînés par cette folie qu'est la sagesse humaine. C'est là le grand danger que courent beaucoup de gens à ... Ils n'ont pas une expérience personnelle. Ils n'ont pas pris l'habitude d'examiner pour eux-mêmes, avec un esprit de prière et sans idée préconçue, les questions nouvelles qui surgissent inévitablement. Ils attendent de voir ce que les autres pensent. Si les opinions divergent, ils sont alors convaincus que le sujet considéré n'est d'aucune valeur. Bien qu'ils soient nombreux, il n'en reste pas moins que ce sont des gens sans expérience dont l'esprit est affaibli par une capitulation continuelle devant l'ennemi. Ils n'ont pas plus de force que des enfants, suivent les autres, vivent d'après l'expérience des autres, sentent et agissent comme eux. Ils n'ont pas de personnalité. Ils ne sont que les ombres de ceux à qui ils laissent le soin de penser à leur place. TE1 229 2 S'ils ne s'aperçoivent pas de leur manque de caractère, la vie éternelle leur échappera. Ils seront incapables de faire face aux périls des derniers jours. Ils ne posséderont pas de bases solides pour résister au démon, car ils ne sauront le reconnaître. Il leur faudra toujours quelqu'un à leur côté pour leur dire si celui qui vient à leur rencontre est un ami ou un ennemi. Ils ne sont pas spirituels, c'est pourquoi ils ne peuvent discerner les choses spirituelles. Ils ne sont pas sages en ce qui concerne le royaume de Dieu. Quel que soit son âge, personne n'est excusable de compter sur l'expérience d'autrui sans chercher à faire ses propres expériences. L'ange me dit: "Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui." Jérémie 17:5. Il faut une certaine confiance en soi dans la vie chrétienne. Demandez avec foi TE1 230 1 Il faut que tous, jeunes et adultes, demandent à Dieu le courage moral, la fermeté dans leurs desseins, la force d'âme et la persévérance. Il faut à tous un esprit qui ne se contente pas des affirmations d'autrui, mais qui accepte ou rejette ce qui se présente à lui après un examen sérieux, qui soupèse chaque question et en parle au Seigneur dans ses prières. "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée." Mais voici la condition: "Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur." Jacques 1:6, 7. La prière pour obtenir la sagesse n'est pas une prière vide de sens et qui doit sortir de l'esprit aussitôt terminée. C'est une prière qui exprime l'ardent désir du coeur et qui procède du sentiment que l'on manque de discernement pour connaître quelle est la volonté de Dieu. TE1 230 2 Après avoir prié, si la réponse ne vient pas aussitôt, ne vous fatiguez pas d'attendre et ne soyez pas irrésolus. Ne doutez pas. Attachez-vous à la promesse: "Celui qui vous a appelés est fidèle, c'est lui qui le fera." 1 Thessaloniciens 5:24. Comme la veuve importune, présentez sans cesse votre cas et soyez fermes dans votre dessein. N'est-ce pas une affaire importante et qui aura de grandes conséquences? Certainement. Ne doutez donc pas car votre foi est mise à l'épreuve. Si ce que vous désirez est d'une grande valeur, il vaut la peine que vous y mettiez tout votre coeur. La promesse est pour vous. Veillez et priez avec persévérance, et votre prière sera exaucée. C'est Dieu qui vous l'a promis. Si vous avez dû faire preuve de persévérance, vous apprécierez d'autant plus ce que vous aurez obtenu. Il nous est dit clairement que celui qui doute ne doit pas s'imaginer qu'il recevra quelque chose du Seigneur. C'est donc un avertissement à ne pas nous relâcher, mais à compter sur la promesse. Si vous demandez la sagesse, Dieu vous l'accordera simplement et sans reproche. TE1 231 1 Ici, beaucoup commettent une erreur. Ils doutent, leur foi chancelle. C'est pourquoi ils ne reçoivent rien du Seigneur, qui est la source de notre force. Personne n'est condamné à errer dans les ténèbres, bronchant à chaque pas comme un aveugle. Le Seigneur nous donnera la lumière en suffisance si nous voulons l'accepter, suivant son dessein et non suivant le nôtre. Il nous demande de remplir assidûment les devoirs de chaque jour. Tout particulièrement, il le demande à ceux qui travaillent dans nos Maisons d'édition: ceux qui ont les plus lourdes responsabilités aussi bien que ceux qui accomplissent les plus infimes besognes. Cela peut se faire seulement en regardant à Dieu afin qu'il nous rende capables d'accomplir fidèlement ce que le ciel a décidé que nous fassions. On doit agir en effet d'après des mobiles dépourvus d'égoïsme, avec la conscience que Dieu nous voit et qu'il examine chacun de nos actes. L'egoïsme TE1 231 2 Le péché le plus souvent toléré, celui qui nous sépare de Dieu et engendre tant de désordres spirituels, d'ailleurs contagieux, c'est l'égoïsme. Or, il n'y a qu'une voie qui mène au Seigneur, celle du renoncement à soi-même. Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire; mais grâce à la force que Dieu nous donne, il nous est possible de vivre pour être utiles à nos semblables et fermer de cette manière la porte à l'égoïsme. Il n'est pas nécessaire que nous allions dans les pays païens pour nous consacrer entièrement à Dieu et pour mener une vie désintéressée. Nous pouvons le faire dans la famille, dans l'église, parmi ceux qui nous entourent et avec lesquels nous travaillons. C'est dans les communes besognes de la vie quotidienne qu'il faut se renoncer. Paul pouvait dire: "Chaque jour, je suis exposé à la mort." 1 Corinthiens 15:31. C'est la mort journalière à soi-même dans les mille détails de l'existence qui fait de nous des vainqueurs. Sacrifions le moi pour le bien d'autrui. L'amour du prochain manque à beaucoup de chrétiens. Au lieu de faire leur devoir avec fidélité, ils recherchent leur propre plaisir. TE1 232 1 Dieu enjoint positivement à ses disciples d'être en bénédiction aux autres en usant pour cela de leur influence et de leurs biens. Il faut rechercher la sagesse d'en haut qui nous permet d'élever les pensées et les sentiments de ceux avec lesquels nous entrons en contact. En étant ainsi une source de bénédiction, nous éprouverons une douce satisfaction et une paix intérieure qui seront notre meilleure récompense. Poussés par ce grand et noble désir d'être utiles à nos semblables, nous trouverons le vrai bonheur dans l'accomplissement de nos nombreuses tâches quotidiennes. Mais nous aurons plus encore qu'une récompense terrestre; car notre fidélité et notre désintéressement seront inscrits par les anges dans les registres du ciel. Làhaut, personne ne pensera à soi et à son propre plaisir. Tous, avec un amour pur et sincère, rechercheront le bonheur des êtres célestes qui les entourent. Si donc nous voulons jouir de la compagnie des habitants d'une terre renouvelée, nous devons dès ici-bas être mus par les principes du ciel. TE1 233 1 Toutes nos actions font ou du bien ou du mal aux autres. Notre influence abaisse ou élève; elle est ressentie par ceux qui nous entourent et qui nous imitent plus ou moins. Si par notre exemple nous enseignons à nos semblables à vivre selon de bons principes, nous renforçons en eux le pouvoir de faire le bien. Ils exercent à leur tour sur d'autres la même influence bénéfique. Nos actes se répercuteront ainsi des centaines et des milliers de fois sans même que nous nous en rendions compte. Mais si nous agissons de telle sorte que le mal prenne plus de force dans la vie de notre prochain, nous avons part à son péché et nous aurons à rendre compte du bien que nous aurions pu faire et que nous n'avons pas fait parce que nous n'avons pas voulu que Dieu soit notre force, notre guide et notre conseiller. ------------------------Chapitre 39 -- L'amour véritable TE1 234 1 L'amour véritable n'est pas une passion ardente et impétueuse. Au contraire, c'est un sentiment calme et profond. Il voit au-delà des apparences et seules les qualités l'attirent. Il est plein de sagesse et de discernement et son dévouement est réel et constant. Dieu nous met à l'épreuve dans les mille détails de notre vie qui révèlent nos sentiments. Les petites attentions, les nombreux incidents de chaque jour où peut se montrer notre courtoisie, tout cela fait le bonheur d'une vie. Au contraire, une vie malheureuse vient de ce qu'on néglige de prononcer des paroles de bienveillance, d'encouragement, de sympathie et de rendre aux autres les menus services de chaque jour. On verra finalement que le renoncement de soi pour le bien du prochain occupera une grande place dans les registres du ciel qui relatent notre vie. On y verra aussi que le soin exagéré de soi-même, le manque d'égards pour le bonheur d'autrui n'échappent pas aux regards de notre Père céleste. TE1 235 1 Frère B., le Seigneur travaille pour vous; il vous bénira et vous fortifiera dans votre course. Vous comprenez la théorie de la vérité et vous devriez acquérir toute la connaissance possible de la volonté de Dieu et de son oeuvre, afin d'être préparé à occuper une position plus importante s'il le juge bon en voyant que vous pouvez ainsi glorifier son nom. Mais vous avez encore une expérience à faire. Vous êtes trop impulsif, trop aisément affecté par les circonstances. Dieu désire vous affermir, vous rendre plus stable, à condition que vous recherchiez avec humilité et ferveur la sagesse de celui qui ne se trompe jamais et qui a promis que cette recherche ne serait pas vaine. TE1 235 2 En enseignant la vérité, vous risquez de parler d'une manière trop catégorique, qui ne corresponde pas à votre courte expérience. Vous saisissez les choses d'un seul coup d'oeil et vous voyez facilement l'ensemble d'un sujet. Mais tous n'ont pas cette facilité. Vous n'êtes pas prêt à attendre patiemment et calmement que ceux qui n'ont pas une vue aussi prompte que vous pèsent les arguments. Vous serez en danger de presser les autres de voir aussi vite que vous et de ressentir le même zèle et la même nécessité de l'action. Si l'on ne répond pas à votre attente, vous courrez le risque de vous décourager et de désirer un changement. TE1 235 3 Vous devez également vous garder de votre penchant à la critique et au dénigrement. Fuyez tout ce qui sent l'esprit de dénonciation. Il déplaît à Dieu que cet esprit se trouve chez ses serviteurs qui ont fait avec lui une longue expérience. C'est le propre de la jeunesse de manifester de l'ardeur et du zèle, mais il faut que ces qualités soient tempérées par l'humilité et la parure intérieure. Lorsqu'un jeune homme, qui n'a que quelques années d'expérience, fait preuve d'un zèle amer et d'un esprit de délation, cela est tout à fait malséant et vraiment choquant. Rien n'est plus susceptible de ruiner l'influence d'un homme. L'amour produit la douceur, le calme, la patience, la longanimité; il ne s'irrite pas, il excuse tout, il espère tout, il supporte tout. Tels sont les fruits de cet arbre précieux dont la croissance est un don du ciel. Si l'on en prend soin, ses branches ne périront jamais, ses feuilles ne se dessécheront pas. Il est immortel car il est sans cesse abreuvé par des rosées célestes. Le pouvoir de l'amour TE1 236 1 L'amour est une puissance. La force intellectuelle et morale est contenue dans son principe. La puissance de l'argent tend à corrompre et à détruire. La force blesse, mais l'excellence du véritable amour consiste dans son efficacité pour le bien, car il ne fait que du bien. Tout ce qui a l'amour pour mobile, si modeste ou si méprisable que cela puisse paraître aux yeux des hommes, portera son fruit; car ce qui importe à Dieu, ce n'est pas tellement la somme de bien que nous avons pu faire, mais la somme d'amour que nous avons mis dans nos actes. L'amour vient de Dieu. Le coeur inconverti ne peut produire cette plante qui est d'origine céleste, qui vit et fleurit seulement où règne le Christ. TE1 236 2 L'amour ne peut vivre sans agir, et tout acte l'augmente et le fortifie. L'amour triomphe là où les arguments et l'autorité sont sans force. Il ne travaille pas pour un bénéfice ou une récompense quelconque. Toutefois, Dieu a voulu que tout travail fait par amour soit largement récompensé. Il est expansif de nature et opère avec calme, mais il est puissant quand il se propose de triompher des grands maux. Sa douce influence opère des transformations et s'empare de la vie des pécheurs pour changer leurs coeurs alors que tout autre moyen s'est avéré impuissant. Toutes les fois que nous emploierons l'intelligence, l'autorité et la force, sans faire intervenir l'amour d'une manière manifeste, les sentiments et la volonté de ceux que nous cherchons à convaincre seront sur la défensive et s'uniront pour nous résister. Jésus est le prince de la paix. Il vint dans le monde afin que la résistance et l'autorité lui fussent soumises. Il aurait pu appeler à son secours la sagesse et la force, mais pour triompher du mal il employa seulement la sagesse et la force de l'amour. Ne laissez rien s'interposer entre vous et votre travail actuel jusqu'à ce que Dieu ait pu voir que vous êtes prêt à accomplir un autre travail dans un autre territoire. Ne recherchez pas le bonheur, car ce n'est jamais ainsi qu'on le trouve. Faites votre devoir. Que vos actes soient tous empreints de fidélité et revêtus d'humilité. TE1 237 1 "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux." Matthieu 7:12. Si vous agissez ainsi, vous verrez d'heureux résultats. "On vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez." Verset 2. Ce sont de sérieuses raisons qui devraient nous amener à nous aimer les uns les autres d'un amour fervent et pur. Le Christ est notre exemple. Il allait çà et là faisant du bien. Il vivait pour être en bénédiction à autrui. L'amour magnifiait et ennoblissait toutes ses actions. Nous ne sommes pas invités à faire à nous-mêmes ce que nous voudrions que les autres nous fassent, mais à faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils fassent pour nous dans les mêmes circonstances. La mesure que nous employons est toujours celle dont on se servira à notre égard. Le véritable amour est simple dans son action et il est distinct de tout autre principe. Le désir d'avoir une influence prépondérante et d'être estimé de son prochain peut produire une vie ordonnée et souvent une conduite sans reproche. Le respect de soi peut nous amener à éviter toute apparence de mal. Un coeur égoïste peut nous entraîner à des actions généreuses, à reconnaître la vérité révélée pour notre époque, à faire montre d'humilité et de sympathie. Mais les mobiles de ces actes sont impurs et décevants. Les actions qui découlent de ce coeur n'ont pas une odeur de vie et ne portent pas les fruits d'une vraie sanctification, car elles ne sont pas la conséquence d'un véritable amour. Il faut rechercher et cultiver l'amour, car son influence est divine. TE1 238 1 Le ciel doit commencer déjà sur cette terre. Quand les enfants de Dieu seront pleins de douceur et de tendresse, ils se rendront compte qu'ils sont dirigés par l'amour et ils en goûteront les fruits. Ce sera déjà le ciel ici-bas, qui les préparera à entrer dans l'immortalité. -- Testimonies for the Church 7:131. ------------------------Chapitre 40 -- Prière pour les malades TE1 239 1 Dans le cas de soeur F., une grande oeuvre était à faire. Ceux qui se sont réunis pour prier en sa faveur n'étaient pas eux-mêmes en règle avec Dieu. Si le Seigneur avait exaucé leurs prières, cela leur eût été néfaste. Dans les affections de ce genre, où l'esprit se trouve sous l'empire de Satan, il convient, avant de se livrer à la prière, de faire un sérieux examen de conscience pour voir si l'on ne caresse pas quelque péché dont il y a lieu de se repentir, et qu'il faut confesser et délaisser. Il est nécessaire d'avoir devant Dieu des sentiments de profonde humilité et une confiance inébranlable aux seuls mérites du sang du Christ. TE1 239 2 Le jeûne et la prière ne serviront de rien tant que le coeur sera éloigné de Dieu et qu'on suivra une mauvaise voie. "Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable... Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra; tu crieras, et il dira: Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L'Eternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas." Ésaïe 58:6, 7, 9-11. TE1 240 1 Dieu désire que nos oeuvres procèdent d'un coeur débordant d'amour. Que chacun examine ses mobiles et ses actions à la lumière des passages cités plus haut, et qu'il prie à ce sujet. Dieu nous fait des promesses, mais elles ne se réaliseront que pour ceux qui obéissent strictement à ses ordres. "Crie à plein gosier, dit encore le prophète Esaïe, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés! Tous les jours ils me cherchent, ils veulent connaître mes voies; comme une nation qui aurait pratiqué la justice, et n'aurait pas abandonné la loi de son Dieu, ils me demandent des arrêts de justice, ils désirent l'approche de Dieu. Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard?" Versets 1-3. TE1 240 2 Il est question ici de gens qui ont une haute profession de piété, qui ont l'habitude de prier et qui prennent plaisir à des exercices religieux. Néanmoins, il y a chez eux une lacune. Ils constatent que leurs prières ne sont pas exaucées. Le ciel ne tient aucun compte de leur ferveur et de leur zèle; aussi est-ce sincèrement qu'ils demandent au Seigneur pourquoi il ne leur répond pas. Ce n'est pas qu'il y ait négligence de la part de Dieu. La faute en est à eux. Alors qu'ils professent la piété, ils ne portent pas des fruits à la gloire de Dieu et leurs oeuvres ne sont pas ce qu'elles devraient être. Ils négligent des devoirs évidents. Tant qu'ils ne s'en acquittent pas, l'exaucement de leurs prières ne peut tourner à la gloire de Dieu. TE1 241 1 Lorsque des prières furent faites en faveur de soeur F., il y avait confusion de sentiment. Quelques-uns étaient fanatiques et ne suivaient que leurs impulsions. Ils étaient zélés, mais leur zèle n'était pas éclairé. D'autres regardaient au miracle qui devait s'accomplir et commençaient à triompher avant d'avoir remporté la victoire. On était animé de l'esprit de Jéhu, lorsqu'il disait: "Viens avec moi, et tu verras mon zèle pour l'Eternel." 2 Rois 10:16. Au lieu de cette assurance en eux-mêmes, ceux qui ont prié auraient dû présenter à Dieu ce cas avec humilité, avec un coeur brisé et contrit. Comment prier TE1 241 2 Il m'a été montré qu'en cas de maladie, là où l'on peut prier sans arrière-pensée, il faut remettre la chose entre les mains du Seigneur avec une foi calme et non se laisser gagner par la fièvre de l'excitation. Dieu seul connaît le passé du malade, comme il connaît aussi son avenir. Celui qui sonde le coeur de tout homme sait si, une fois rétabli, le malade glorifiera son nom ou s'il le déshonorera en se détournant de la vérité. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de demander à Dieu la guérison si telle est sa volonté, et de croire qu'il entend nos prières et en comprend les motifs. S'il voit que c'est pour sa gloire, il nous exaucera. Mais insister pour obtenir la guérison sans se soumettre à sa volonté, ce n'est pas bien. TE1 242 1 Dieu est toujours capable de tenir ses promesses et l'oeuvre qu'il confie à ses serviteurs, il peut l'accomplir par eux. Tout ce qu'il promet, il le fera pour quiconque se conforme à ses paroles. Mais ses grandes et précieuses promesses ne peuvent se réaliser pour ceux qui ne lui obéissent pas en tous points. TE1 242 2 Tout ce que l'on peut faire en priant pour les malades, c'est de supplier le Seigneur en leur faveur et de les remettre avec une entière confiance entre ses mains. Si nous gardons de l'iniquité dans notre coeur, le Seigneur ne nous exaucera pas. Il peut faire ce que bon lui semble de ce qui lui appartient. Il se glorifiera en opérant en ceux et par ceux qui le suivent en toutes choses. On reconnaîtra alors qu'il est l'Eternel et que leurs oeuvres sont faites en Dieu. "Si quel qu'un me sert, le Père l'honorera." Jean 12:26. Quand nous allons à lui, prions-le de nous faire comprendre quel est son dessein afin que nous puissions nous y conformer et que nos désirs et nos intérêts soient absorbés dans les siens. Il faut montrer que nous acceptons sa volonté et ne pas le prier de faire la nôtre. Il nous est avantageux que Dieu n'exauce pas toujours nos prières au moment et de la manière que nous le désirons. Il fera plus et mieux pour nous que d'accomplir tous nos désirs, car notre sagesse n'est que folie. TE1 242 3 Nous nous sommes agenouillés auprès du lit de malades d'âges divers et nous avons eu la conviction qu'ils avaient été arrachés à la mort en réponse à nos ferventes prières. Dans ces prières, nous avons cru devoir être formels et nous sentions que, si nous avions la foi, nous ne devions demander rien de moins que la vie. Nous n'osions pas ajouter: "Si c'est pour la gloire de Dieu," de peur que notre requête eût une apparence de doute. Nous avons suivi avec le plus vif intérêt ceux qui nous avaient été en quelque sorte ramenés d'entre les morts. Nous en avons vu, surtout parmi les jeunes, qui, une fois guéris, se sont détournés de Dieu, ont mené une vie dissolue et sont devenus un sujet de tristesse et d'angoisse pour leurs parents et leurs amis ainsi que de confusion pour ceux qui avaient intercédé en leur faveur. Ils n'ont pas vécu pour l'honneur et la gloire de Dieu. TE1 243 1 Nous ne dictons plus au Seigneur ce qu'il doit faire et ne tendons plus à l'amener à se conformer à nos désirs. S'il peut être glorifié par la guérison du malade, nous lui demandons de le rétablir; néanmoins, nous ajoutons: "Que ta volonté soit faite et non la nôtre." Notre foi est tout aussi ferme lorsque nous soumettons nos désirs à un Dieu dont la sagesse est infinie et que, sans anxiété fébrile, nous mettons en lui une confiance absolue, abandonnant toutes choses entre ses mains. Nous avons sa promesse qu'il nous exauce si ce que nous demandons est conforme à sa volonté. Nos supplications ne doivent pas revêtir la forme d'un ordre, mais d'une intercession. TE1 243 2 Quand l'Eglise sera unie, elle aura force et puissance. Mais si certains de ses membres sont adonnés à la mondanité et d'autres à la cupidité, vices que Dieu abhorre, le Seigneur ne fera que peu de choses en sa faveur. L'incrédulité et le péché nous séparent de Dieu. Nous sommes si faibles que nous ne pouvons pas supporter beaucoup de prospérité spirituelle, car nous ne tardons pas à attribuer la bénédiction de Dieu à nos mérites et à notre justice, alors qu'elle n'est qu'un effet de la grande miséricorde et de l'amour d'un Père céleste compatissant. TE1 243 3 Dieu m'a montré pourquoi il n'exauce pas plus souvent les prières pour les malades. C'est qu'il ne serait pas glorifié par ce moyen aussi longtemps que l'on viole les lois de la santé. Il veut que la réforme sanitaire prépare le chemin à la prière de la foi. La foi et les bonnes oeuvres doivent aller de pair dans la guérison de nos malades, qui rendront ainsi gloire à Dieu ici-bas et seront sauvés à la venue du Christ. Dieu veuille que ces derniers ne soient pas toujours désappointés parce que les dirigeants de notre Institut sanitaire (à Battle-Creek) agissent à la manière du monde au lieu de joindre à la simple pratique de l'hygiène les bienfaits et les vertus que doivent dispenser des pères et des mères spirituels. TE1 244 1 Que personne ne pense que cet établissement est le lieu où il faut aller pour être guéri par la prière de la foi. Mais c'est là qu'on trouvera le rétablissement par des traitements et la formation de bonnes habitudes de vie. C'est là qu'on apprendra à éviter la maladie. Mais s'il y a un lieu ici-bas où plus qu'ailleurs des hommes et des femmes dévoués et fidèles doivent offrir des prières de sympathie et de réconfort, c'est bien dans cet établissement. Ceux qui y soignent les malades devraient avoir pleine confiance que Dieu bénira leurs efforts, puisqu'il leur a demandé de travailler dans ce sens. En effet, dans sa miséricorde le Seigneur a attiré notre attention sur ces sources de santé que sont l'air pur, l'hygiène, un régime sain, l'alternance convenable du travail et du repos, et l'hydrothérapie. -- Testimonies for the Church 1:561. ------------------------Chapitre 41 -- Ruses de Satan TE1 245 1 Satan a de grands avantages. Il possède la merveilleuse puissance intellectuelle d'un ange, dont peu de personnes ont une idée exacte. Il était conscient de son pouvoir, sinon il n'aurait pas engagé la lutte avec le Tout-Puissant, le Père éternel et le Prince de la paix. Satan est constamment en éveil et lorsqu'il voit un homme qui s'oppose avec force à la vérité de Dieu, il lui fait des révélations concernant l'avenir, afin de pouvoir s'assurer davantage la possession de son coeur. Lui qui n'a pas hésité à entrer en conflit avec celui qui soutient la création tout entière, met toute sa malice à persécuter et à tromper. Il retient les hommes dans ses filets. Depuis près de six mille ans, il n'a rien perdu de son habileté ni de sa sagacité. Pendant toute cette période, il a observé de très près tout ce qui concerne la race humaine. TE1 245 2 Satan emploie comme médiums ceux qui s'opposent avec acharnement à la vérité divine. Il leur apparaît sous la forme d'un être humain, peut-être sous celle d'un ami. Il augmente leur crédulité en se servant des mots mêmes de cet ami et en faisant des prédictions ou en relatant des faits passés dont le médium n'avait pas connaissance. Parfois, avant un décès ou un accident, il envoie un songe ou, sous une apparence humaine, converse avec le médium, lui communiquant la connaissance de l'avenir par des suggestions. Mais il s'agit d'une sagesse d'en bas et non d'en haut. La connaissance qui vient de Satan s'oppose à la vérité bien que, pour servir ses desseins, l'ennemi apparaisse entouré de la lumière dont sont environnés les anges. Pour une certaine catégorie de personnes, il approuvera une partie de ce que les disciples du Christ croient être la vérité tandis qu'il les avertit de rejeter le reste comme une erreur dangereuse et fatale. TE1 246 1 Satan est un maître-ouvrier. Il sait se servir de sa sagesse infernale. A ceux qui rejettent le conseil de Dieu, il est prêt à donner des instructions qui contribueront à leur ruine. Il a trouvé une amorce qui attire les âmes dans ses filets où il les retient solidement. Mais cette amorce, il la dissimule sous un voile aussi séduisant que possible afin de lui donner l'apparence du bien. Tous ceux qui sont ainsi abusés s'apercevront un jour de quel terrible prix ils paieront la folie d'avoir laissé le ciel et l'immortalité pour l'illusion et ses conséquences fatales. TE1 246 2 Notre adversaire, le diable, n'est pas dépourvu de sagesse et de force. Il rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Il agira "avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés". Parce qu'ils ont rejeté cette vérité, "Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés". 2 Thessaloniciens 2:9-12. Nous avons un ennemi puissant et rusé, et notre seule sauvegarde c'est de nous remettre entre les mains de celui qui vient pour anéantir le maître-trompeur par le souffle de sa bouche et l'éclat de son apparition. ------------------------Chapitre 42 -- Les souffrances du Christ TE1 248 1 Pour comprendre toute l'importance du salut, il est indispensable de se rendre compte du prix auquel il nous a été acquis. Parce qu'ils ont une faible idée des souffrances du Christ, beaucoup de gens n'ont que peu d'estime pour la grande oeuvre de la grâce. Le glorieux plan du salut a été exécuté par l'amour infini du Père. Ce plan est la manifestation merveilleuse de l'amour de Dieu pour l'humanité déchue. Le don du Fils de Dieu a rempli les anges d'étonnement. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Le Sauveur était le reflet de la gloire du Père et l'empreinte de sa personne. Il possédait la majesté divine et la perfection. Il était égal à Dieu. "Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui." Colossiens 1:19. "Jésus-Christ,... existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix." Philippiens 2:6-8. TE1 249 1 Le Christ a consenti à mourir à la place du pécheur afin que l'homme, par sa vie d'obéissance, puisse échapper au châtiment mérité par le transgresseur de la loi de Dieu. Sa mort n'a pas rendu la loi sans effet, elle ne l'a pas abolie, n'a pas diminué ses exigences ni ne l'a fait déchoir de sa sainte dignité. La mort du Christ a proclamé la justice de la loi du Père en punissant le transgresseur, en ceci que le Fils a consenti à prendre sur lui le châtiment prévu par la loi afin de sauver l'homme de la malédiction. La mort du bien-aimé Fils de Dieu montre l'immutabilité de la loi, qui est magnifiée par la croix. Ce sont les lèvres mêmes de Jésus qui ont prononcé ces paroles: "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir." Matthieu 5:17. La mort du Christ a justifié les exigences de la loi. Un Sauveur divino-humain TE1 249 2 Jésus a réalisé l'union de l'humain et du divin. Sa mission était de réconcilier l'homme avec Dieu, d'unir le fini à l'infini. C'était là le seul moyen par lequel l'homme tombé pouvait être relevé et, seuls, les mérites du sang du Christ pouvaient le rendre participant de la nature divine. Le fait de revêtir la nature humaine permettait au Sauveur de comprendre les épreuves et les tristesses humaines et d'être aux prises avec toutes nos tentations. Les anges ne connaissant pas le péché ne pouvaient vraiment sympathiser avec l'homme dans les épreuves qui lui sont propres. Le Christ s'abaissa jusqu'à revêtir notre nature et il fut tenté comme nous en toutes choses, afin qu'il sût comment secourir ceux qui sont tentés. TE1 250 1 Sa nature humaine lui faisait ressentir le besoin de recevoir la force d'en haut. Il avait ses lieux de prédilection où il se retirait pour prier. Il aimait à se trouver en communion avec son Père dans les solitudes de la montagne. Là, son âme humaine et sainte était affermie pour les tâches et les épreuves quotidiennes. Notre Sauveur s'identifiait avec notre faiblesse et c'est pourquoi il passait des nuits à supplier son Père, désirant obtenir de lui de nouvelles forces afin de paraître au matin plein d'une vigueur nouvelle. Il est pour nous un exemple en toutes choses. Il est notre frère dans nos faiblesses mais non dans nos passions. Etant sans péché, il reculait d'horreur devant le mal. Quelles luttes et quelles tortures de l'âme n'endura-t-il pas dans ce monde pervers! Son humanité faisait que la prière était pour lui une nécessité et un privilège. Il demandait tout le secours et tout le réconfort que son Père était prêt à lui accorder, à lui qui avait, en faveur de l'homme, abandonné la joie du ciel pour venir habiter dans un monde de froideur et d'ingratitude. Le Christ trouvait le réconfort et la joie dans la communion de son Père, car là seulement il pouvait décharger son coeur de toutes ses angoisses. Il était "l'homme de douleur, habitué à la souffrance". Notre Modèle TE1 250 2 Pendant le jour, il travaillait pour le bien de l'humanité et s'efforçait de l'arracher à sa perte. Il guérissait les malades, réconfortait les affligés, redonnait l'espoir et la joie aux désespérés. Il ressuscitait les morts. Quand le soir venait, il quittait le bruit de la ville et allait s'agenouiller à l'écart, dans quelque bouquet d'arbres, pour s'entretenir avec son Père. Parfois, on pouvait voir à la lueur de la lune une forme prosternée. Puis les nuages ramenaient les ténèbres. La rosée ou même la gelée nocturne couvraient la tête du suppliant. Souvent ses prières duraient la nuit entière. Il est un exemple pour nous. Si nous nous souvenions de cela et si nous l'imitions, nous aurions plus de force dans le Seigneur. TE1 251 1 Si le Sauveur des hommes, avec la divine puissance qui était en lui, sentait le besoin de prier, combien plus nous qui sommes faibles et pécheurs devrions-nous comprendre la nécessité d'une prière fervente et incessante! Quand le Christ était le plus cruellement assailli par la tentation, il ne mangeait pas. Il se recommandait à Dieu et sa soumission absolue à la volonté de son Père lui donnait la victoire. Plus encore que tous les autres chrétiens dans le monde, ceux qui ont discerné la vérité pour les derniers temps devraient suivre dans la prière le grand exemple du Christ. TE1 251 2 "Le disciple n'est pas plus que le maître; mais tout disciple accompli sera comme son maître." Luc 6:40. Nos tables sont fréquemment couvertes d'une abondance de mets nuisibles à la santé, parce que nous les préférons au renoncement, à l'absence de maladie et à la vigueur de l'esprit. Jésus désirait ardemment la force d'en haut. Il la considérait comme de bien plus de valeur, même pour lui, le divin Fils de Dieu, que de s'asseoir à la table la mieux garnie. Il nous a donné la preuve que la prière est indispensable si nous voulons être assez forts pour repousser le prince des ténèbres et pour accomplir l'oeuvre qui nous a été confiée. Notre force est faiblesse, mais celle que Dieu nous donne est assez grande pour nous rendre plus que vainqueurs. À Gethsémané TE1 251 3 Alors que le Fils de Dieu se prosternait dans le jardin de Gethsémané, son angoisse spirituelle était si grande que de grosses gouttes de sang coulaient de ses pores. Il connut là l'horreur de la grande nuit qui l'entourait alors, car les péchés du monde reposaient sur lui. Il souffrait à la place de l'homme comme transgresseur de la loi divine. Ce fut l'heure de la tentation. La lumière de Dieu s'éloignait de lui et il se voyait aux prises avec la puissance des ténèbres. Dans son angoisse, il restait prostré sur le sol. Il comprenait que le courroux de son Père s'amassait sur lui, car il avait pris la coupe de douleur des lèvres de l'homme coupable et accepté de la boire lui-même, l'ayant échangée contre la coupe de bénédiction. La colère qui aurait dû retomber sur l'humanité allait maintenant s'abattre sur lui. C'est alors que la mystérieuse coupe trembla dans sa main. TE1 252 1 Jésus s'était souvent rendu à Gethsémané avec ses disciples pour la méditation et la prière. Ce refuge sacré leur était familier. Même Judas savait fort bien où conduire la foule criminelle afin de lui livrer Jésus. Mais jamais auparavant le Sauveur n'était venu là avec le coeur si chargé de tristesse. Ce n'est pas la souffrance physique qui fit chanceler le Fils de Dieu et qui arracha de ses lèvres, en présence de ses disciples, ces paroles: "Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi." Matthieu 26:38. TE1 252 2 S'éloignant d'eux de quelques pas, mais restant à portée de la voix, il se jeta sur sa face et pria ainsi: "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Verset 39. Les péchés du monde étaient sur lui et l'écrasaient. Le sentiment de la colère de son Père, provoquée par le péché, brisa son coeur angoissé et fit couler de son front des grumeaux de sang qui roulèrent sur ses joues pâles puis tombèrent sur le sol. "Veillez et priez" TE1 252 3 Se relevant, Jésus revint vers ses disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre: "Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible." Versets 40, 41. Au moment le plus important, alors que le Christ avait spécialement demandé à ses disciples de prier avec lui, ceux-ci dormaient. Le Maître savait quelles luttes sévères et quelles terribles tentations les attendaient. Il les avait emmenés avec lui afin qu'ils puissent le soutenir. Il voulait que les événements de cette nuit et les leçons qu'ils pourraient ainsi apprendre fussent gravés dans leur mémoire d'une manière indélébile. Cela était nécessaire afin que leur foi ne défaille pas, mais qu'elle soit fortifiée en vue de l'épreuve qui était devant eux. TE1 253 1 Mais au lieu de veiller avec Jésus, ils s'endormirent accablés de tristesse. Même Pierre, toujours si plein d'ardeur et qui avait déclaré quelques heures auparavant qu'il mourrait pour son Maître s'il le fallait, s'était assoupi lui aussi. Au moment le plus critique, alors que le Fils de Dieu avait besoin de leur sympathie et de leurs prières, tous dormaient. Ce sommeil leur causa un grand préjudice. Notre Sauveur avait voulu les rendre forts en vue de la terrible épreuve que leur foi allait bientôt subir. S'ils avaient passé ces tristes instants à veiller avec leur cher Sauveur et à prier Dieu, Pierre n'aurait pas renié son Maître quelques heures plus tard. TE1 253 2 Le Fils de Dieu s'éloigna une seconde fois et pria ainsi: "Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!" Matthieu 26:42. Puis il revint et trouva encore ses disciples endormis; car leurs yeux étaient appesantis. Ces disciples représentent l'Eglise endormie à l'approche du jour où Dieu la visitera. C'est une période où s'amassent de lourds nuages et de profondes ténèbres, un moment où il est particulièrement périlleux de dormir. TE1 254 1 Jésus nous a laissé cet avertissement: "Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin; craignez qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine." Marc 13:35, 36. Il faut que l'Eglise de Dieu veille, quel que soit le danger et quelle que soit la longueur de l'attente. La tristesse n'est pas une excuse pour se relâcher. La tribulation ne doit pas amoindrir mais redoubler la vigilance. Le Christ, par son propre exemple, amène l'Eglise à la source de toute force dans les temps de nécessité et de danger. L'attitude de veille servira à prouver que l'Eglise est en réalité le peuple de Dieu. Par ce signe, ceux qui attendent se distingueront du monde et prouveront qu'ils sont étrangers et voyageurs sur la terre. TE1 254 2 Pour la troisième fois, le Seigneur s'éloigna et pria, répétant les mêmes paroles. Puis il alla vers ses disciples et dit: "Vous dormez maintenant et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs." Matthieu 26:45. Combien il était cruel pour le divin Maître de voir les disciples laisser le sommeil fermer leurs paupières et engourdir leurs sens, tandis qu'il supportait de si mortelles angoisses! S'ils étaient restés vigilants, ils n'auraient pas perdu leur foi en contemplant le Fils de Dieu mourant sur la croix. TE1 254 3 Cette nuit si solennelle aurait dû être remarquable par les prières et les luttes morales des disciples acquérant de la sorte la force d'assister à l'indicible agonie du Fils de Dieu. Ils auraient ainsi été préparés à contempler les souffrances de la croix et à comprendre partiellement la nature de l'anxiété qui s'empara de Jésus au jardin de Gethsémané. Ils se seraient rappelés les paroles qu'il leur avait dites précédemment à propos de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection; et, dans la tristesse de cette heure terrifiante, quelques rayons d'espoir auraient traversé les ténèbres et soutenu leur foi. TE1 255 1 Le Christ leur avait prédit ces événements, mais ils ne le comprenaient pas. La vue des souffrances de Jésus devait être un véritable "jugement de Dieu" pour les disciples, d'où la nécessité de veiller et de prier. Leur foi avait besoin d'être soutenue par une puissance invisible afin qu'ils sachent comment triompher du prince des ténèbres. Angoisse inexprimable TE1 255 2 Nous ne pouvons avoir qu'une faible idée de l'inexprimable angoisse du Fils de Dieu à Gethsémané, au moment où il était séparé de son Père à cause du péché qu'il avait accepté de prendre sur lui. Il est devenu péché pour nous. L'impression d'être privé de l'amour de son Père torturait son âme à tel point qu'il prononça ces paroles: "Mon âme est triste jusqu'à la mort... S'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi!" Puis, dans une entière soumission à la volonté de Dieu, il ajouta: "Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Matthieu 26:38, 39. TE1 255 3 Le Fils de Dieu défaillait, il était en agonie. Le Père lui envoya un ange pour le fortifier afin qu'il pût continuer sa route sanglante. Si les mortels avaient pu voir l'étonnement et la tristesse de l'armée céleste qui contemplait en silence le Père retirant de son Fils bien-aimé ses rayons de lumière, d'amour et de gloire, ils comprendraient mieux combien le péché est odieux. L'épée de la justice allait maintenant être brandie contre le Fils de Dieu. Il fut trahi par un baiser, livré aux mains de ses ennemis et entraîné jusqu'au prétoire où, après s'être moqués de lui, des hommes pécheurs devaient le condamner à mort. Le Prince de gloire fut "blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités". Il supporta les insultes, les moqueries et les honteux traitements jusqu'à ce que son visage fût défiguré, "tant son aspect différait de celui des fils de l'homme". Ésaïe 53:5; 52:14. Un amour incomprehensible TE1 256 1 Qui peut comprendre l'amour qui nous fut alors témoigné? L'armée des anges contempla avec admiration et tristesse celui qui avait régné dans le ciel, porté la couronne de gloire et dont le front était maintenant couronné d'épines, victime sanglante de la rage d'une foule en furie que rendait folle la colère de Satan. Contemplons Jésus qui souffre patiemment. Sur sa tête, la couronne d'épines. Le sang coule de toutes ses blessures. C'est la conséquence du péché. Rien n'aurait pu amener le Christ à abandonner la gloire et la majesté célestes et à descendre dans un monde pécheur pour y être méprisé et rejeté par ceux qu'il venait sauver et pour mourir finalement sur une croix, rien sinon l'amour éternel, l'amour rédempteur, qui restera toujours un mystère. O cieux, soyez saisis d'étonnement! O terre, contemple l'oppresseur et l'opprimé! Une multitude entoure le Sauveur du monde. Les moqueries se mêlent aux blasphèmes. Son humble naissance et son humble vie sont commentées par des misérables sans coeur. Sa prétention d'être le Fils de Dieu est ridiculisée par les principaux sacrificateurs et les anciens; les plaisanteries vulgaires et insultantes passent de bouche en bouche. Satan a entièrement pris possession de tous les assistants. Il a commencé par le souverain sacrificateur et les anciens et les a remplis de frénésie religieuse. Ils sont poussés par le même esprit satanique que les individus les plus vils et les plus endurcis. Les sentiments de tous se rejoignent dans la corruption, depuis les prêtres hypocrites jusqu'à la foule dépravée. Le Christ, le précieux Fils de Dieu, est entraîné et ses épaules sont chargées de la croix. A chaque pas, le sang coule de ses blessures. Entouré par la foule de ses plus cruels ennemis et par des spectateurs insensibles, il est conduit jusqu'au lieu de la crucifixion. "Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n'a point ouvert la bouche." Ésaïe 53:7. Sur la croix TE1 257 1 Les disciples attristés suivent à quelque distance, derrière la foule criminelle. On cloue Jésus à la croix et le voilà suspendu entre le ciel et la terre. Le coeur des disciples se consume d'angoisse en contemplant leur Maître bien-aimé qui souffre la mort d'un criminel. Tout près de la croix se trouvent les prêtres, bigots, aveugles et sans foi, et qui redoublent de moqueries. "Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix! Les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui, et disaient: Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui. Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime. Car il a dit: Je suis le Fils de Dieu." Matthieu 27:40-43. TE1 257 2 Jésus ne répondit pas un mot. Tandis que les clous étaient plantés dans ses mains et que des gouttes de sang jaillissaient de tous ses pores, voici que, des lèvres pâles et tremblantes de la victime innocente, s'échappe le murmure d'une prière: "Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font." Luc 23:34. Le ciel tout entier avait les yeux fixés sur cette scène, pour contempler le glorieux Rédempteur d'un monde perdu qui supportait le châtiment à la place du transgresseur de la loi de Dieu. Jésus offrait son sang en rançon pour son peuple. Il satisfaisait aux justes exigences de la loi divine. C'était là le moyen de mettre fin au péché et de vaincre une fois pour toutes Satan et son armée. TE1 258 1 Oh, y eut-il jamais une souffrance et une tristesse comparables à celles du Sauveur en croix! C'est le sentiment du déplaisir de Dieu qui lui rendit la coupe si amère. Ce ne fut pas la souffrance physique qui mit si tôt fin à la vie du Christ, mais le poids écrasant du péché du monde et le sentiment du courroux de son Père qui lui avait retiré sa gloire et sa présence. Aussi le désespoir accablait-il le Fils et fit-il jaillir ce cri d'angoisse: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Matthieu 27:46. TE1 258 2 Jésus était uni au Père au moment de la création. Lors de ses souffrances mortelles, les hommes, aveuglés et abusés, restèrent seuls insensibles. Les principaux sacrificateurs et les anciens outragèrent le Fils bien-aimé de Dieu sur le point d'expirer. Mais la nature inanimée montra sa sympathie envers le Créateur souffrant. La terre trembla, le soleil refusa d'éclairer la scène, les cieux se couvrirent. Les anges avaient contemplé le Calvaire, mais bientôt ce fut si horrible qu'ils se voilèrent la face. Le Christ se meurt! Le désespoir s'empare de lui. Le sourire du Père lui est retiré et les anges ne peuvent plus dissiper la tristesse de cette heure terrible. Ils s'étonnent que leur chef bien-aimé, le Roi du ciel, supporte le châtiment du transgresseur. Suprême souffrance TE1 258 3 Le doute lui-même assaillit le Fils de Dieu aux frontières de la mort. Il ne pouvait voir au-delà du sépulcre. La lueur de l'espérance ne lui montrait pas sa sortie du tombeau en vainqueur et l'acceptation de son sacrifice par son Père. Le péché du monde, dans toute son horreur, était ressenti à l'extrême par le Fils de Dieu. Dans les ténèbres qui l'entouraient, il ne voyait plus rien, sinon le déplaisir du Père à l'égard du péché et la mort qui en est la terrible conséquence. Il était tenté de croire que le péché est une telle offense à Dieu qu'il ne pourrait jamais reprendre sa qualité de Fils. La pensée que son Père l'avait abandonné pour toujours lui fit pousser ce cri déchirant: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" TE1 259 1 Le Christ éprouva les sentiments qui seront ceux des pécheurs lorsque surviendront les dernières plaies. Le désespoir le plus cuisant accablera leurs âmes coupables et ils comprendront alors à quel point le péché est condamnable. Le salut a été acquis aux hommes par les souffrances et la mort du Fils de Dieu. Il leur appartient à la condition qu'ils l'acceptent avec joie. Mais ils ne sont pas contraints d'obéir à la loi de Dieu. S'ils refusent le ciel, choisissent les plaisirs et les désillusions du péché, ils recevront un jour leur salaire et encourront la colère de Dieu et la mort éternelle. Ils seront pour toujours privés de la présence de ce Jésus dont ils ont méprisé le sacrifice. Ils ont changé une vie de bonheur et de gloire éternelle pour les plaisirs passagers du péché. TE1 259 2 Dans les heures d'agonie, la foi et l'espérance du Christ chancelèrent parce qu'il n'avait plus l'assurance que son Père l'approuvait, alors qu'il l'avait toujours eue jusque-là. Auparavant, le Rédempteur n'avait cessé d'être réconforté grâce aux preuves données par son Père attestant que l'oeuvre qu'il accomplissait lui était agréable. Mais au moment de mourir, c'est par la foi seulement qu'il dut se confier en celui à qui il avait toujours obéi avec joie. Il n'était pas illuminé par les clairs rayons de l'espérance. De profondes ténèbres l'accablaient. La nature souffrait avec lui, alors que le Rédempteur buvait la coupe mystérieuse jusqu'à la lie. Privé d'espoir et de confiance dans le triomphe qu'il attendait pour un avenir prochain, il s'écria d'une voix forte: "Père, je remets mon esprit entre tes mains." Luc 23:46. Il connaissait son Père, sa justice, sa miséricorde et son grand amour; c'est pourquoi, dans une totale soumission, il s'abandonna entre ses mains. Au milieu des étonnants phénomènes de la nature, les spectateurs, effrayés, entendirent les dernières paroles du mourant du Calvaire. TE1 260 1 La nature, en effet, prit part aux souffrances de celui qui l'avait formée. La terre trembla, les rochers se fendirent, proclamant la mort du Fils de Dieu. Le voile du temple se déchira en deux. La terreur saisit les exécutants et les spectateurs, qui voyaient le soleil s'assombrir et ressentaient les convulsions de l'écorce terrestre. Lorsque le Christ remit son esprit entre les mains du Père, les moqueries des principaux sacrificateurs et des anciens prirent fin. La foule étonnée commença à se retirer et se dirigea à tâtons vers la ville enténébrée. Les gens se frappaient la poitrine et leur terreur était telle qu'ils n'osaient élever la voix et murmuraient seulement ces paroles: "On a fait mourir un innocent. N'était-il pas, comme il le prétendait, le Fils de Dieu?" Tout est accompli TE1 260 2 Jésus ne rendit pas l'esprit avant d'avoir accompli l'oeuvre pour laquelle il était venu dans ce monde. Dans un souffle, il dit: "Tout est accompli." Jean 19:30. C'était la défaite de Satan, qui sut alors qu'il avait perdu son royaume. Les anges se réjouirent en entendant ces paroles: "Tout est accompli." Le grand plan de la rédemption, qui reposait tout entier sur la mort du Christ, avait été mené à bien. Il y eut de la joie dans le ciel parce que les fils d'Adam, en obéissant désormais à Dieu, pourraient enfin être élevés jusqu'au trône divin. Quel amour merveilleux fit descendre le Fils de Dieu sur la terre! Il devint péché pour nous, afin que nous soyons réconciliés avec Dieu et que nous puissions habiter avec lui dans de glorieuses demeures. Oh, qu'est-ce que l'homme pour qu'un tel prix ait été payé pour sa rédemption! TE1 261 1 Quand les hommes comprendront mieux la grandeur du sacrifice que le roi du ciel a consenti en mourant à leur place, ils exalteront le plan du salut et la pensée du Calvaire fera naître dans leurs coeurs des émotions douces et sacrées. Non seulement les coeurs, mais aussi les lèvres loueront Dieu et l'Agneau. L'orgueil et l'égoïsme ne pourront fleurir dans une âme qui se souviendra de Golgotha. De quelle valeur sera le monde pour ceux qui comprendront que leur rédemption a été acquise au prix du sang du bien-aimé Fils de Dieu? Toutes les richesses d'ici-bas n'auraient pu suffire pour le rachat d'une seule âme. Qui peut mesurer l'amour qui était dans le coeur du Christ lorsqu'il était suspendu à la croix et acceptait de souffrir pour les péchés des hommes? Cet amour était incommensurable, il était infini. L'amour plus fort que la mort TE1 261 2 Le Christ a montré, en donnant sa vie pour le salut de l'homme, que son amour était plus fort que la mort. Cet amour devenait de plus en plus grand malgré le terrible combat qu'il livrait aux puissances des ténèbres. Il supporta d'être séparé de son Père, jusqu'à ce que l'amertume de son âme le poussa à s'écrier: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Matthieu 27:46. Mais il avait payé le prix de la rédemption de l'homme, lorsqu'aux derniers instants de son combat il prononça ces paroles bénies qui semblaient résonner au travers de la création tout entière: "Tout est accompli." TE1 261 3 Beaucoup de ceux qui professent le christianisme s'intéressent vivement à leurs affaires matérielles et se passionnent pour les plaisirs mondains, alors qu'ils ne montrent que froideur pour la cause de Dieu. Mais voici, pauvres chrétiens formalistes, un sujet qui est d'une importance suffisante pour vous passionner. Il y va de vos intérêts éternels. C'est un péché que de rester indifférents et calmes en face d'un pareil sujet. Les scènes du Calvaire sont de nature à susciter l'émotion la plus profonde et à provoquer l'enthousiasme. Que le Christ, si parfait et si plein d'innocence, ait pu souffrir une telle mort en portant le poids des péchés du monde, cela dépasse l'imagination. La longueur, la largeur, la profondeur et la hauteur d'un amour si merveilleux ne peuvent être mesurées. La contemplation de cet amour incomparable devrait remplir l'esprit, toucher et attendrir l'âme, ennoblir et élever les sentiments, bref transformer totalement le caractère. L'apôtre dit: "Je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié." 1 Corinthiens 2:2. Nous aussi, nous pouvons nous écrier en regardant au Calvaire: "Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!" Galates 6:14. TE1 262 1 Si nous considérons à quel prix la rédemption nous a été acquise, que penserons-nous du sort de ceux qui négligent un si grand salut? Quel sera le châtiment de ceux qui se prétendent disciples du Christ, mais qui ne se soumettent pas humblement à la volonté de leur Rédempteur, qui n'acceptent pas de porter la croix en toute simplicité et de suivre le Christ de la crèche au Calvaire? Jésus a dit: "Celui qui n'assemble pas avec moi disperse." Matthieu 12:30. Vues limitées sur l'expiation TE1 262 2 Certains ont des vues limitées sur l'expiation. Ils pensent que le Christ n'a subi qu'une faible part du châtiment prévu par la loi de Dieu. Ils supposent que tout en ressentant le courroux du Père, le Fils avait néanmoins dans ses cruelles souffrances la preuve que Dieu l'aimait et acceptait son sacrifice. Ils croient que les portes du sépulcre se présentaient à Jésus comme illuminées des rayons de l'espérance et qu'il avait en permanence l'assurance de la gloire qui l'attendait après la résurrection. Il y a là une grave erreur. La souffrance la plus vive pour Jésus consistait dans le sentiment du déplaisir de son Père. Son agonie morale, à cette pensée, était d'une telle intensité que l'homme ne peut en avoir qu'une faible idée. TE1 263 1 Chez beaucoup de personnes, le récit de l'abaissement, de l'humiliation et du sacrifice de notre divin Sauveur n'éveille aucun intérêt profond. Il n'agit pas plus sur l'âme et sur la vie que ne le fait le récit de la mort des martyrs chrétiens. Il est vrai que parmi ces derniers il en est qui ont souffert de longues tortures, d'autres ont été mis en croix. Quelle différence y a-t-il entre leur mort et celle du Fils de Dieu? Jésus est mort sur la croix de la plus cruelle des morts. Mais d'autres, pour l'amour de son nom, ont souffert également, pour autant que l'on pense aux souffrances physiques. Pourquoi, alors, le Christ aurait-il souffert plus que ceux qui sont morts pour lui? Si les souffrances de Jésus n'ont été que physiques, sa mort n'est pas plus douloureuse que celle de certains martyrs. TE1 263 2 Mais la douleur physique n'a été que pour une faible part dans l'agonie du Fils de Dieu. Il portait les péchés du monde et par conséquent il encourait la colère de son Père. C'est cela qui brisa son âme divine. C'est le fait que son Père lui voila sa face, le sentiment d'être abandonné de lui, qui entraîna son désespoir. Le fossé que le péché creuse entre l'homme et Dieu, il en a compris et ressenti toute l'horreur, lui qui était innocent. Les puissances des ténèbres l'écrasaient. Nul rayon de lumière n'éclairait pour lui l'avenir. Il était aux prises avec Satan, qui prétendait l'avoir à sa merci et lui être supérieur en puissance, qui lui murmurait que le Père l'avait renié et qu'il avait perdu désormais, comme lui-même, Satan, la faveur de Dieu. En effet, si le Seigneur lui était encore favorable, pourquoi allait-il mourir? Dieu pouvait le sauver de la mort. TE1 264 1 Mais le Christ ne céda pas un instant à l'ennemi qui le torturait, même au plus fort de son agonie. Des légions de démons entouraient le Fils de Dieu, alors que les saints anges n'étaient pas autorisés à engager la bataille avec ses vils ennemis. Il ne leur était pas permis de secourir le Sauveur dans l'agonie de son âme. Ce fut à cette heure terrible et sombre où son Père lui voilait sa face, que les légions sataniques l'entouraient et que les péchés du monde reposaient sur lui, que ces paroles jaillirent de ses lèvres: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" La valeur d'une âme TE1 264 2 La mort des martyrs ne peut être comparée à celle du Fils de Dieu. Il nous faut mieux comprendre la vie, les souffrances et la mort de Jésus. Lorsque nous aurons une idée juste de l'expiation, nous sentirons l'infinie valeur de l'âme. A côté de la recherche de la vie éternelle, toute autre recherche sombre dans l'insignifiance. Mais combien les recommandations du Sauveur aimant n'ont-elles pas été méprisées! Le coeur s'est voué au monde et les intérêts égoïstes ont fermé la porte au Fils de Dieu. L'hypocrisie et l'orgueil, l'égoïsme et la cupidité, l'envie, la méchanceté et la passion ont rempli à tel point le coeur des hommes qu'il n'y a plus de place pour le Christ. TE1 264 3 Il était riche dès les temps éternels, mais pour nous il se fit pauvre afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il était revêtu de lumière et de gloire, entouré des armées angéliques qui n'attendaient qu'un signe pour exécuter ses ordres. Toutefois, il prit notre nature et vint demeurer au milieu d'hommes pécheurs. C'est là la preuve d'un amour qu'aucun langage ne peut traduire. Cela dépasse toute connaissance. C'est le grand mystère de la piété. Nos âmes devraient être dans l'allégresse et le ravissement lorsqu'elles se penchent sur l'amour du Père et du Fils pour l'humanité. Les disciples du Christ feraient bien d'apprendre à refléter dans une certaine mesure cet amour mystérieux qui les préparera à se joindre à tous les rachetés lorsqu'ils proclameront: "A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire et la force, aux siècles des siècles!" Apocalypse 5:13. TE1 265 1 Le Christ s'est donné lui-même en sacrifice propitiatoire pour le salut du monde. Il a été traité comme nous le méritions afin que nous puissions être traités comme il le mérite. Il a été condamné pour nos péchés, auxquels il n'avait pas participé, afin que nous soyons justifiés par sa justice, à laquelle nous n'avions aucun droit. Il a souffert la mort, dont nous étions frappés, pour que nous puissions recevoir la vie qu'il possède. "C'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris." Ésaïe 53:5. -- Testimonies for the Church 8:208, 209 (1904). TE1 265 2 Le caractère paternel et l'immense amour de Dieu étaient les sujets favoris du Christ. Cette connaissance de Dieu était le don du Christ aux hommes, et il a confié ce don à son peuple afin qu'il le communique au monde. -- Testimonies for the Church 6:55 (1900). ------------------------Chapitre 43 -- Le zèle du chrétien TE1 266 1 Il y a un zèle tapageur, sans but déterminé, un zèle qui ne procède pas de la connaissance, qui est aveugle dans l'action et n'aboutit qu'à détruire. Ce n'est pas un zèle chrétien. Le vrai zèle émane de nos principes et n'est pas intermittent. Il est profond et puissant, il engage l'être tout entier, éveille le sens moral. Le salut des âmes et les intérêts du royaume de Dieu sont de la plus haute importance. Quel autre objet pourrions-nous considérer avec plus de sérieux? Il y va de la destinée éternelle, du bonheur ou du malheur des hommes. Le zèle chrétien ne consiste pas seulement en paroles mais en sentiments et en actes vigoureux et efficaces. Toutefois, ce zèle ne nous pousse pas à agir pour être vus des hommes. L'humilité le caractérise, il nous incite à prier et à être fidèles dans l'accomplissement de nos devoirs domestiques. L'amabilité, la bienveillance, la compassion, l'amour, manifestés au sein de la famille, en seront les fruits... TE1 267 1 Combien peu de chrétiens comprennent la valeur des âmes! Combien peu sont disposés à se sacrifier pour en amener d'autres à la connaissance du Christ! On parle beaucoup de l'amour qu'on a pour les âmes qui périssent, mais en parler coûte peu. Ce qu'il nous faut, c'est un zèle chrétien, un zèle qui se manifeste par des oeuvres. Chacun doit travailler à sa propre conversion afin que, possédant Jésus dans son coeur, il confesse son nom autour de lui. Si nous avons le Christ en nous, nous ne pourrons pas plus nous empêcher de le confesser que les chutes du Niagara ne pourraient s'empêcher de couler. ------------------------Chapitre 44 -- Responsabilités de la jeunesse TE1 268 1 Si les jeunes pouvaient voir tout le bien qu'ils sont à même d'accomplir à condition de rechercher force et sagesse en Dieu, ils ne resteraient pas plus longtemps indifférents envers le Seigneur, et ne se soumettraient pas davantage à l'influence de ceux de leurs camarades qui ne sont pas convertis. Au lieu de ressentir la responsabilité qui incombe à chacun de faire du bien aux autres et de les amener à la justice, ils recherchent leur propre plaisir. Ils sont des membres inutiles de la société et vivent sans plus de but que les papillons. Ils ont une certaine connaissance de la vérité et croient en elle, mais ne la vivent pas. Leur foi est morte. Leur coeur n'est pas touché au point que cela se manifeste dans leur conduite et dans leur caractère; ils ne sont pas plus près de Dieu que les incroyants et ne conforment pas leur vie à la volonté de Dieu. Ils sont dans le camp de l'ennemi. Ceux qui sont adonnés au plaisir, et qui recherchent la société des gens frivoles, ont en aversion tous les exercices religieux. Le Maître dira-t-il à ces jeunes, qui se prétendent ses disciples: "Cela va bien, bons et fidèles serviteurs", s'ils ne deviennent pas vraiment bons et fidèles? TE1 269 1 La jeunesse court un grand danger. Des maux en grand nombre sont le résultat de lectures frivoles. On y passe beaucoup de temps qui pourrait être employé utilement. Certains se privent même de sommeil pour terminer la lecture de quelque roman d'amour ridicule. Le monde est submergé de livres de toutes sortes. Ils ne sont pas tous aussi dangereux les uns que les autres. Il en est d'immoraux et de vulgaires; d'autres sont d'apparence plus élevée; mais ils ont tous une influence pernicieuse. Oh, si les jeunes pouvaient réfléchir à l'effet de ces récits excitants sur leur esprit! Pouvez-vous, après de pareilles lectures, ouvrir la Parole de Dieu et la lire avec intérêt? Le charme du roman d'amour impressionne votre esprit, exerçant sur lui une action malfaisante et l'empêchant de se fixer sur les vérités importantes et solennelles qui concernent votre bonheur éternel. Vous péchez contre vos parents en passant à cette occupation le temps que vous devriez leur consacrer, et vous péchez contre Dieu de la même façon. TE1 269 2 Il faut que les jeunes apprennent la modération. La légèreté, la plaisanterie, les facéties aboutissent à la stérilité de l'âme et font perdre la faveur de Dieu. Beaucoup de jeunes pensent qu'ils n'exercent pas une mauvaise influence sur les autres et se sentent dans une certaine mesure rassurés. Mais exercent-ils une influence pour le bien? Recherchent-ils, par leurs conversations et leurs actes, à amener des âmes au Sauveur, ou à encourager leurs camarades chrétiens à vivre en communion plus intime avec Dieu? TE1 269 3 Il faut que les jeunes cultivent un esprit de piété. Ils ne peuvent glorifier Dieu s'ils n'ont pas pour but constant d'atteindre à la pleine stature du Christ. Que les grâces chrétiennes abondent en eux. Qu'ils donnent à leur Sauveur leurs meilleures et leurs plus saintes affections. Qu'ils lui obéissent totalement. Jésus ne se contentera pas à moins. Il faut rester inébranlable malgré les railleries de ceux qui ne s'occupent que de vanités. Suivez votre Sauveur, qu'on dise du bien ou du mal de vous; considérez comme une joie et comme un grand honneur de porter la croix du Christ. Jésus vous aime; il est mort pour vous. Si vous le servez avec un coeur partagé, vous n'atteindrez jamais la sainteté et vous entendrez au jour du jugement cette terrible parole: "Retirez-vous de moi." ------------------------Chapitre 45 -- Lettre d'anniversaire TE1 271 1 Mon cher fils, je t'écris pour ton dix-neuvième anniversaire. Nous avons eu beaucoup de plaisir à t'avoir avec nous pendant quelques semaines. Tu es sur le point de nous quitter, mais nos prières t'accompagneront. TE1 271 2 Une année de ta vie va se terminer aujourd'hui. Qu'en est-il lorsque tu regardes en arrière? As-tu progressé dans la vie spirituelle? As-tu crucifié le moi avec ses passions et ses convoitises? Ton intérêt pour la Parole de Dieu a-t-il augmenté? As-tu remporté des victoires décisives sur tes sentiments et ta nature pécheresse? Qu'y a-t-il d'inscrit dans les livres du ciel pour cette année qui vient de s'écouler et qui ne reviendra jamais? TE1 271 3 Alors que tu commences une nouvelle année, puissestu le faire en prenant résolument la décision de marcher de progrès en progrès. Accède à des sommets jamais atteints auparavant et que ton but soit non de rechercher ton propre intérêt et ton propre plaisir, mais de faire avancer la cause de ton Rédempteur. Ne te place jamais dans une situation où les autres seront obligés de te venir en aide afin de te remettre sur le bon chemin. Tu peux être fort et exercer une influence sanctifiante. Ton âme peut être sans cesse prête à rechercher le bien d'autrui, à réconforter ceux qui sont dans la peine, à fortifier les faibles, à rendre témoignage au Christ chaque fois que l'occasion se présente. Aie pour but d'honorer Dieu en toutes choses, toujours et partout. Que ta religion se manifeste dans chacun de tes actes. Quoi que ce soit que tu entreprennes, vise à la perfection. TE1 272 1 Tu n'as pas encore fait l'expérience de la puissance salvatrice de Dieu, comme tu aurais pu le faire, parce que tu n'as pas eu pour but essentiel de glorifier le Christ. Que tous tes projets, toutes tes entreprises, tous tes plaisirs soient à la gloire de Dieu. Que ton coeur dise: Je suis à toi, ô Dieu! Je veux vivre pour toi, travailler pour toi, souffrir pour toi. TE1 272 2 Beaucoup de gens prétendent être du côté du Seigneur, mais leurs actions prouvent qu'ils sont du côté de Satan. Qui peut décider de quel côté nous sommes? Qui a notre coeur? A qui appartiennent nos pensées? Avec qui aimonsnous à nous entretenir? Pour qui sont nos plus chaudes affections et nos meilleures énergies? Si nous sommes du côté du Seigneur, nos pensées lui appartiennent et il nous inspire les plus doux sentiments. Le monde n'est pas notre ami, car nous avons tout consacré à Dieu à qui nous désirons ressembler. Nous voulons être animés de son esprit, faire sa volonté et lui plaire en tous points. Une influence bienfaisante TE1 272 3 Tu dois avoir une ligne de conduite telle que personne ne puisse se tromper à ton sujet. Si tu ne prends cette décision, comment exerceras-tu une influence bienfaisante dans le monde? De bonnes résolutions ne suffisent pas, car tu échoueras lamentablement si tu ne comptes pas sur la force qui vient de Dieu et si tu ne vas pas de l'avant avec une ferme détermination. Il faut que tu mettes tout ton coeur dans la cause de Dieu. Fais tous tes efforts pour que ta vie soit une vie de chrétien. Que le Christ soit visible dans ton expérience journalière. TE1 273 1 Tu ne peux servir Dieu et Mamon. On est tout entier du côté du Seigneur ou du côté de l'ennemi. Jésus a dit: "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, celui qui n'assemble pas avec moi disperse." Matthieu 12:30. Certaines personnes ont échoué dans leur expérience religieuse parce qu'elles sont toujours hésitantes et ne prennent pas de ferme décision. Souvent, elles ont une conviction et en viennent au point de s'abandonner entièrement à Dieu; mais elles ne vont pas jusqu'au bout et reculent. Dans ce cas, la conscience s'endurcit et devient de moins en moins susceptible d'être influencée par l'Esprit de Dieu. Le Saint-Esprit a averti, a convaincu, mais il a été méprisé, si bien qu'il est sur le point de se retirer. On ne se moque pas de Dieu. Il nous montre clairement notre devoir et, si l'on néglige de marcher selon la lumière reçue, celle-ci se change en ténèbres. TE1 273 2 Dieu t'appelle à devenir ouvrier dans sa vigne. Commence à l'être là où tu te trouves. Viens à la croix et renonce à toi-même, au monde, à toute idole. Que Jésus habite vraiment dans ton coeur. Tu es placé dans un endroit où tu auras des difficultés à maintenir ta consécration au Seigneur et à exercer une influence sur les autres afin de les amener à quitter le péché, le plaisir et la folie de ce monde pour s'engager sur le chemin étroit que le Seigneur a préparé pour ses rachetés. TE1 273 3 Abandonne-toi entièrement entre les mains de Dieu; ne garde rien pour toi-même afin d'obtenir la paix qui surpasse toute intelligence. Tu ne peux recevoir la sève du cep divin que si tu es attaché à lui, sinon tu es un sarment desséché, tu ne sens pas la nécessité d'être purifié et sanctifié. Tu devrais éprouver ardemment le désir de recevoir le Saint-Esprit et prier avec ferveur pour qu'il te pénètre. Tu ne peux recevoir la bénédiction du Seigneur sans la rechercher. Si tu emploies les moyens qui sont à ta portée, tu croîtras dans la grâce et tu atteindras un niveau de vie spirituelle plus élevé. TE1 274 1 Ce n'est pas naturel pour toi d'aimer les choses spirituelles; mais tu peux acquérir cet amour en exerçant ton esprit et les forces intimes de ton être. Ce dont tu as besoin, c'est de la faculté d'agir. La véritable éducation, c'est d'apprendre à employer nos facultés afin d'arriver à des résultats positifs. Pourquoi la religion retient-elle si peu notre attention alors que le monde exerce son attraction sur notre être tout entier? C'est parce que toutes nos forces sont tendues dans la direction du monde. Nous nous sommes entraînés à mettre toute notre ardeur et toutes nos énergies dans les affaires de cette terre, si bien qu'il est maintenant facile à notre esprit de prendre ce chemin. C'est pourquoi les chrétiens trouvent la vie religieuse si difficile et la vie du monde si aisée, car toutes nos facultés ont été dirigées dans ce sens. La vie religieuse, pour nous, consiste surtout à reconnaître les vérités de la Parole de Dieu, et non à les vivre dans l'existence quotidienne. TE1 274 2 La culture des pensées pieuses et des sentiments religieux ne fait pas partie de l'éducation, alors que tout notre être devrait être influencé par elle. Il nous faut acquérir l'habitude de faire le bien. On le fait généralement par intermittence, quand les circonstances sont favorables, mais notre esprit n'est pas naturellement incliné vers les réalités d'en haut. Manque de maturité spirituelle TE1 275 1 Il n'est pas fatal que nous ayons une vie spirituelle chétive. Il faut que notre esprit se livre constamment à l'exercice de la piété. Il ne suffit pas de prier. Tu dois t'habituer à concentrer ton attention sur "le royaume de Dieu et sa justice". L'exercice te donnera de la force. De nombreux chrétiens de profession courent le risque de perdre sur les deux tableaux: essayer d'être à moitié chrétien et à moitié mondain aboutit à appartenir au monde pour quatre-vingt-dix-neuf pour cent. TE1 275 2 La vie spirituelle est la vie que Dieu demande de nous; toutefois, des milliers de gens s'écrient: "Je ne sais ce qui se passe, mais je n'ai pas de vigueur spirituelle, je ne jouis pas de la présence de l'Esprit de Dieu." Cependant, ces mêmes personnes retrouvent leur facilité de parole, et sont même éloquentes lorsqu'il s'agit de sujets ordinaires. Ecouteles au contraire lorsqu'elles participent à une réunion. Elles sont à peine capables de prononcer une douzaine de mots intelligiblement. Ce sont des hommes et des femmes de ce monde. Ils ont cultivé leurs inclinations terrestres si bien qu'elles se sont renforcées singulièrement. Spirituellement, ce sont des enfants alors qu'ils devraient être forts et intelligents. Mais ils n'aiment pas s'attacher à méditer le mystère de la piété. Ils ne connaissent pas le langage du ciel et ne se préparent pas à entonner bientôt les hymnes célestes et à faire leurs délices des exercices spirituels qui seront là-haut l'objet de l'attention de tous. TE1 275 3 De prétendus chrétiens, des chrétiens mondains, sont sans connaissances réelles des choses célestes. Ils ne franchiront jamais les portes de la Nouvelle Jérusalem car ils ne s'intéresseraient pas à ce qui s'y passera. Ils n'ont pas habitué leur esprit à se plaire à la méditation de ce qui concerne Dieu et le ciel. Que feraient-ils là-haut et comment se réjouiraient-ils à reposer leur esprit sur ce qui est spirituel, pur et saint alors qu'ils ne l'ont pas fait ici-bas? Il régnera une atmosphère de pureté à laquelle ils ne sont pas le moins du monde accoutumés. Quand ils étaient dans le monde, ils obéissaient à leur vocation terrestre. Ils savaient très bien ce qu'ils avaient à faire. Leurs facultés d'ordre inférieur, étant constamment en exercice, prenaient de la force tandis que les énergies plus élevées et plus nobles de l'esprit s'atrophiaient. Ils n'ont pas discerné les choses spirituelles parce que leurs yeux se plaisaient à celles de la terre, et ils n'ont pu s'apercevoir que les réalités célestes étaient bien plus glorieuses que celles d'ici-bas. TE1 276 1 Il faut que l'esprit apprenne, par une discipline constante, à aimer la pureté. L'amour de la piété doit être encouragé, si tu veux croître dans la grâce et dans la connaissance de la vérité. Le désir d'être bon et vraiment sanctifié est appréciable pour autant qu'il dure, mais si tu t'arrêtes en chemin il ne t'aura servi de rien. Les bonnes résolutions ne seront d'aucune valeur si elles ne sont pas mises à exécution. Nombreux sont ceux qui seront perdus tout en espérant devenir chrétiens et en désirant l'être; ils ne font pas des efforts suffisants, c'est pourquoi ils seront pesés dans les balances célestes et trouvés trop légers. La volonté doit être exercée dans la bonne direction. Il faut que tu puisses dire: "Je veux être chrétien de tout mon coeur. Je veux connaître la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l'amour parfait." Prête l'oreille aux paroles de Jésus: "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!" Matthieu 5:6. Le Christ a amplement pourvu que soient satisfaites la faim et la soif de l'âme pour la justice. Élévation du niveau spirituel TE1 276 2 Grâce à l'amour, l'âme atteindra un niveau spirituel plus élevé et comprendra mieux les réalités divines; elle ne sera pas satisfaite si elle n'est pas remplie "jusqu'à toute la plénitude de Dieu". Beaucoup de chrétiens de profession n'ont aucune idée de la vigueur spirituelle qu'ils pourraient avoir s'ils avaient autant d'ambition, de zèle et de persévérance pour acquérir la connaissance des choses de Dieu qu'ils en ont pour s'intéresser aux mesquineries de cette vie périssable. Les masses chrétiennes se sont contentées d'une vie spirituelle chétive. Elles ne sont pas disposées à rechercher avant tout le royaume de Dieu et sa justice; c'est pourquoi le mystère de la piété ne leur est pas accessible. La connaissance qu'elles ont du Christ ne provient pas d'une expérience personnelle. TE1 277 1 Supposons que ces gens, qui se contentent d'être spirituellement des paralytiques et des nains, soient subitement transportés dans le ciel et qu'ils puissent contempler pendant quelques instants la perfection et la sainteté qui y règnent. Toute âme y est remplie d'amour, tout être resplendit de joie. Une musique enchanteresse s'élève constamment en l'honneur de Dieu et de l'Agneau. Les saints sont inondés par la lumière qui émane sans cesse de la face de celui qui est assis sur le trône et de la face de l'Agneau. Mais dans le ciel on ressent toujours plus d'allégresse car plus la joie de Dieu est reçue, plus grande est la capacité de recevoir de nouvelles joies provenant des sources intarissables de gloire et de béatitude inexprimables. Les chrétiens chétifs dont nous parlons pourraient-ils se mêler à la foule céleste, unir leurs voix aux chants des saints et supporter l'éclat de la gloire pure et exaltante qui émane de Dieu et de l'Agneau? Non, certes. Dieu a usé de patience envers eux pendant de longues années afin qu'ils puissent apprendre le langage du ciel et devenir "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". 2 Pierre 1:4. Mais ils ont mis toutes leurs forces mentales et toutes leurs énergies à s'occuper égoïstement de leurs propres affaires. Ils n'ont pas accepté de servir Dieu sans réserve, en faisant de ce service leur occupation essentielle. Ils ont fait passer avant tout leurs affaires matérielles, auxquelles ils ont voué le meilleur d'eux-mêmes, et ils n'ont accordé à Dieu qu'une pensée éphémère. Pourraient-ils être transformés après que ces paroles auront été prononcées: "Que celui qui est saint se sanctifie encore... Que celui qui est souillé se souille encore"? Ce moment est proche. TE1 278 1 Ceux qui ont habitué leur esprit à se plaire aux exercices spirituels seront transmués et ne seront pas anéantis par la pureté et la gloire transcendante du ciel. On peut être versé dans les arts, être un familier de la science, exceller en musique et en lettres, savoir tenir sa place dans un salon, mais à quoi cela sert-il à ceux qui se préparent pour le ciel? Cela sera-t-il de quelque utilité lorsqu'il faudra se tenir devant le tribunal de Dieu? TE1 278 2 Ne t'y trompe pas: on ne se moque pas de Dieu. Seule, la sanctification te préparera pour le ciel. Seule, une piété sincère, procédant de l'expérience, peut te donner un caractère pur et élevé et te permettre de te présenter devant Dieu, qui habite une lumière inaccessible. Le caractère que nous aurons dans le ciel doit s'acquérir sur la terre, car il ne peut s'obtenir nulle part ailleurs. C'est pourquoi il te faut commencer immédiatement. Ne te berce pas de l'illusion qu'un jour viendra où tu pourras t'y efforcer plus aisément que maintenant. Chaque jour augmente la distance entre Dieu et toi. Prépare-toi pour l'éternité avec un zèle que tu n'as encore jamais connu. Exerce ton esprit à aimer la Bible, les réunions de prière, l'heure de la méditation, et par-dessus tout le moment où l'âme communie seule avec Dieu. Aie dès ici-bas l'esprit du ciel, si tu veux un jour unir ta voix au choeur céleste. TE1 279 1 Une nouvelle année commence pour toi aujourd'hui. L'ange tourne une nouvelle page de son livre. Qu'y inscrirat-il? Négligeras-tu Dieu, ne rempliras-tu pas tes devoirs? Dieu veuille que non, que la page du livre céleste contienne un récit dont tu n'auras pas honte lorsqu'il sera lu aux hommes et aux anges. Greenville, Michigan, 27 juillet 1868. ------------------------Chapitre 46 -- Caractère illusoire des richesses TE1 280 1 Chère soeur M., j'ai eu une vision qui vous concernait. J'ai été ramenée bien des années en arrière, au moment où vous avez commencé à croire à la venue prochaine du Christ. Vous attendiez et aimiez son avènement... TE1 280 2 Je vous ai vue aux prises avec la pauvreté, cherchant à subvenir à vos besoins et à ceux de vos enfants. Vous avez été souvent dans l'embarras et l'avenir vous paraissait sombre et incertain. Dans votre détresse, vous avez crié au Seigneur, et il vous a réconfortée; il est venu à votre aide et a fait briller sur vous la lumière de l'espérance. Combien Dieu vous était précieux à de pareils moments et combien son amour vous paraissait doux! Vous sentiez que vous aviez un trésor dans le ciel. Lorsque vous regardiez à la récompense des chrétiens affligés, quelle consolation pour vous de savoir que vous pouviez vous adresser à Dieu comme à un Père!... TE1 280 3 Mon attention a été attirée sur votre désir de posséder des richesses. Vous pensiez: "Oh! si seulement j'étais riche. Je ne gaspillerais pas mon argent! Je serais un exemple pour ceux qui sont avares et parcimonieux. Je leur montrerais quelles grandes bénédictions on peut recevoir en faisant le bien." Votre âme détestait l'avarice. Vous aviez vu ceux qui étaient dans l'abondance fermer leurs coeurs aux appels des miséreux et vous aviez dit: "Dieu les visitera; il les récompensera selon leurs oeuvres." En voyant les riches avec leur orgueil, en considérant leurs coeurs fermés par l'égoïsme comme avec une barre de fer, vous avez compris qu'ils étaient plus pauvres que vous, malgré votre misère et vos souffrances. En face de ces hommes fiers de leurs richesses et qui se rengorgeaient à cause de la puissance que procure l'argent, vous aviez pitié d'eux et vous n'auriez voulu à aucun prix leur ressembler. Cependant, vous avez désiré devenir riche afin d'être ensuite par votre conduite un reproche pour les cupides. L'épreuve de la prospérité TE1 281 1 Le Seigneur dit à l'ange qui avait été chargé jusquelà de s'occuper de vous: "Je l'ai éprouvée dans la pauvreté et l'affliction. Elle ne s'est pas éloignée de moi et ne s'est pas rebellée. Je l'éprouverai maintenant dans la prospérité. Je lui révélerai un aspect du coeur humain qu'elle ne connaît pas encore. Je lui montrerai que l'argent est l'ennemi le plus dangereux qu'elle ait jamais rencontré. Je lui ferai voir que les richesses sont trompeuses, qu'elles sont un piège, même pour ceux qui se croient à l'abri de l'égoïsme et qui pensent qu'ils ne seront jamais hautains, prodigues, orgueilleux et désireux d'être loués par les hommes." TE1 281 2 Il vous a été donné d'améliorer vos conditions de vie et d'obtenir à la longue les richesses que vous auriez pensé employer sagement à la gloire de Dieu. Avec quelle anxiété votre ange gardien s'est-il demandé si cette nouvelle épreuve ne vous abattrait pas! Au fur et à mesure que l'argent vous arrivait, je vous ai vue graduellement et presque imperceptiblement vous séparer de Dieu. Cet argent qui vous était confié, vous le dépensiez pour vous-même, pour vous faire une vie confortable. J'ai vu les anges vous regarder avec une tristesse affectueuse; il leur en coûtait de vous quitter et cependant leurs visages se détournaient déjà de vous. Vous ne vous doutiez pas de leur présence et vous poursuiviez votre course sans vous occuper d'eux... TE1 282 1 Dans vos heures de prospérité, vous n'avez pas mis à exécution les résolutions que vous aviez prises dans l'adversité. Les richesses vous ont détournée de vos desseins. On a fait de plus en plus appel à votre sollicitude. On a eu pour vous une considération de plus en plus grande. Ceux à qui vous avez fait du bien ont chanté vos louanges et vous avez appris ainsi à aimer les compliments qui sortent des lèvres de pauvres mortels. Vous avez vécu dans une cité populeuse et vous avez pensé qu'il était nécessaire pour la réussite de vos affaires aussi bien que pour entretenir la considération, d'avoir une demeure qui soit en rapport avec votre nouvelle situation. Mais vous avez été trop loin. Vous vous êtes laissé influencer par les opinions d'autrui. Vous avez dépensé l'argent sans nécessité, seulement pour satisfaire la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie. Vous avez oublié que vos biens appartiennent d'abord au Seigneur. En faisant des dépenses qui ne pouvaient qu'encourager votre vanité, vous n'avez pas pensé au livre où sont inscrites nos actions et en face duquel vous risquez d'avoir honte un jour. L'ange dit, en vous désignant: "Vous avez recherché votre propre gloire, et non celle de Dieu." Vous vous êtes même vantée de ce qu'il vous était possible de faire de telles acquisitions... Un grand danger TE1 282 2 Votre foi et votre confiance en Dieu ont commencé à décliner au moment où l'argent a afflué. Vous ne vous êtes pas entièrement séparée de Dieu aussitôt. Vous avez reculé graduellement. Vous avez cessé vos exercices spirituels du matin et du soir parce que cela vous lassait parfois. La femme de votre fils vous a causé des soucis particuliers, d'un caractère assez grave pour vous décourager d'entretenir l'habitude du culte de famille. Votre maison n'est plus une maison de prière. Les affaires sont devenues pour vous de première importance, tandis que le Seigneur et sa vérité passaient au second plan. Jetez un regard en arrière sur les débuts de votre expérience religieuse: ces épreuves vous auraient-elles alors détournée de prier en famille? TE1 283 1 C'est là, dans la négligence de la prière en commun, que vous avez perdu sur votre maison l'influence que vous auriez toujours dû conserver. C'était votre devoir d'honorer Dieu dans votre famille, sans souci des conséquences. Vos requêtes auraient dû monter vers Dieu matin et soir. Vous deviez exercer le sacerdoce dans votre maison, confessant vos péchés et les péchés de vos enfants. Si vous étiez restée fidèle, Dieu, qui avait été jusque-là votre guide, ne vous aurait pas abandonnée à votre propre jugement. TE1 283 2 Vous avez dépensé de l'argent sans nécessité, uniquement pour paraître. Quand vous aviez constaté ce péché dans la vie des autres, vous en aviez été profondément choquée. Vous faites de même et vous dérobez Dieu. Alors, le Seigneur dit: "Je disperserai. Je lui permettrai pour un temps de marcher dans la voie qu'elle a choisie. J'aveuglerai son intelligence et je lui enlèverai la sagesse. Je lui montrerai que sa force est faiblesse et que ce qu'elle croit sage n'est que folie. Je l'humilierai et j'ouvrirai ses yeux afin qu'elle voie combien elle s'est éloignée de moi. Si alors elle ne revient pas à moi de tout son coeur et si elle ne m'honore pas dans toutes ses voies, je disperserai et je détruirai ce qui faisait l'orgueil de la mère et des enfants. La pauvreté redeviendra leur lot. Mon nom sera exalté. 'L'homme au regard hautain sera abaissé, et l'orgueilleux sera humilié.'" Ésaïe 2:11. TE1 284 1 Dans votre première expérience, le Seigneur vous avait donné le talent de rayonner autour de vous par votre influence, mais il ne vous avait pas confié celui des richesses. En conséquence, il ne s'attendait pas que, dans votre pauvreté, vous fassiez davantage. Comme la veuve de l'Evangile, vous donniez ce que vous pouviez, et si vous aviez considéré votre situation, vous vous seriez sentie excusée de faire si peu, car vous faisiez tout ce qui était en votre pouvoir. Etant donné votre mauvais état de santé, Dieu ne vous demandait pas une activité qu'il vous était impossible de manifester. Vous étiez donc restreinte dans votre influence et vos moyens financiers, mais Dieu agréait vos efforts pour faire le bien et contribuer à l'avancement de sa cause dans la mesure de vos possibilités. Le Seigneur ne méprise pas la plus humble offrande si elle vient d'un coeur bien disposé et sincère. TE1 284 2 Vous possédez un tempérament ardent. L'ardeur pour une bonne cause est digne de louange. Dans vos premières épreuves et dans vos difficultés vous faisiez une expérience qui pouvait être utile aux autres. Vous étiez zélée au service de Dieu. Vous aimiez faire part de vos raisons de croire à ceux qui n'ajoutaient pas foi à la vérité révélée pour notre époque. Vous parliez avec assurance de ces sujets, car ils représentaient pour vous une réalité. La vérité faisait partie de votre vie et ceux qui entendaient vos vibrants appels ne mettaient pas en doute votre sincérité, et ils étaient convaincus que vous aviez raison. TE1 284 3 Dieu, dans sa providence, a étendu votre sphère d'influence. De plus, il a jugé bon de vous mettre à l'épreuve en vous confiant aussi des richesses. Vous aviez alors une double responsabilité. Quand votre situation s'est améliorée, vous avez dit: "Aussitôt que j'aurai une maison, je ferai des dons pour la cause de Dieu." Mais quand vous avez eu une maison, vous avez vu qu'il vous restait tant de choses à faire pour qu'autour de vous tout soit confortable et agréable, que vous avez oublié le Seigneur et été moins disposée à soutenir l'oeuvre de Dieu qu'aux jours de votre pauvreté et de votre affliction. TE1 285 1 Vous avez cherché l'amitié du monde et vous vous êtes de plus en plus éloignée de Dieu. Vous avez oublié l'exhortation du Christ: "Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste." "Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!" Luc 21:34; 1 Corinthiens 10:12. TE1 285 2 Il y a trois mots d'ordre dans la vie chrétienne, et il faut s'en souvenir si l'on ne veut pas que Satan ne nous circonvienne. Ces trois mots d'ordre sont: Veiller, prier, travailler. La prière et la vigilance sont nécessaires pour avancer dans la vie spirituelle. Vous vivez l'heure la plus importante de votre vie. Votre seule sauvegarde est de rester debout comme une sentinelle. Veillez et priez sans cesse. TE1 285 3 Comme vous éviteriez ainsi de céder à la tentation de tomber dans les pièges du monde! Avec quelle ardeur vous auriez dû agir dans les années passées, alors que votre influence s'étendait autour de vous! TE1 285 4 Ma chère soeur, les louanges des hommes, et la flatterie qui est monnaie courante dans le monde, ont eu plus de prise sur vous que vous ne l'aviez pensé. Vous n'avez pas fait fructifier vos talents. Vous êtes par nature affectueuse et généreuse. Vous avez manifesté ces traits de caractère à un certain degré, mais pas autant que Dieu l'aurait voulu. La simple possession de ces dons excellents n'est pas suffisante. Dieu veut que nous en fassions constamment usage, car il s'en sert pour bénir ceux qui ont besoin d'être secourus et fait ainsi avancer son oeuvre pour le salut de l'homme... Une porte ouverte TE1 286 1 Ma soeur, vous avez reçu deux talents: l'influence et l'argent. Aussi votre responsabilité est-elle grande. Agissez avec prudence dans la crainte de Dieu. Votre sagesse à vous est faiblesse, mais celle d'en haut est puissance. Le Seigneur désire vous éclairer et vous faire entrevoir le trésor céleste, afin que vous puissiez le comparer avec celui de la terre et choisir en toute connaissance de cause entre ce monde et l'héritage éternel. J'ai vu que l'occasion vous était donnée de rentrer au bercail. Jésus vous a rachetée par son sang précieux, et il désire que vous employiez vos talents à son service. Votre coeur ne s'est pas endurci et vous pouvez encore discerner les appels du Saint-Esprit. Quand vous entendez la voix de Dieu, elle trouve un écho dans votre coeur... TE1 286 2 Ma chère soeur, le Seigneur a été plein de miséricorde pour vous et les vôtres. Vous avez l'obligation de louer et de glorifier le saint nom de Dieu sur la terre. Pour conserver son amour, vous devriez rechercher constamment l'humilité et cet esprit doux et paisible qui est d'un grand prix aux yeux du Père. Votre spiritualité augmentera si vous vous consacrez entièrement à Dieu. Alors, vous pourrez dire avec confiance: "Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée?... Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 8:35, 38, 39. ------------------------Chapitre 47 -- La vraie conversion TE1 287 1 La conversion est souvent mal comprise. Ce n'est pas peu de chose que la transformation radicale d'un esprit attaché à la terre et au péché et qu'il s'agit d'amener à comprendre l'ineffable amour du Christ, les richesses de la grâce et les perfections de Dieu, afin qu'il soit rempli de l'amour divin et préoccupé avant tout par les mystères du ciel. Quand un homme commence à saisir les réalités éternelles, sa vie passée lui semble méprisable et odieuse. Il hait le péché et, avec un coeur brisé, il se présente devant Dieu et considère désormais le Christ comme la vie et la joie de son âme. Il renonce aux plaisirs d'autrefois, il est animé d'un esprit nouveau; ses affections et ses intérêts sont changés, de même que sa volonté. Nouveaux sont ses chagrins, ses désirs, son amour. La convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie, qu'il a jusqu'ici préférés au Christ, sont maintenant délaissés. Le Sauveur est sa joie et sa couronne de gloire. Le ciel, qui n'avait pour lui aucun attrait, se présente désormais dans toute sa richesse et toute sa gloire. Il le contemple comme sa demeure future, où il pourra enfin voir, aimer et louer celui qui l'a racheté par son sang précieux. TE1 288 1 Les oeuvres de la sanctification, qui lui avaient paru jusqu'alors fastidieuses, font maintenant ses délices; la Parole de Dieu, qu'il avait jugée triste et sans intérêt, fait l'objet de son étude. C'est une lettre que Dieu lui a écrite et qui porte la marque de l'Eternel. Il règle sur elle ses pensées, ses paroles et ses actes. Il tremble devant ses ordres et ses menaces, mais il s'empare de ses promesses, fortifiant ainsi son âme. Il choisit la société des gens pieux, alors qu'il abandonne celle des méchants avec lesquels il se complaisait naguère. Il pleure sur les péchés dont il avait ri. Il renonce à l'égoïsme et à la vanité, il vit pour Dieu et il est riche en bonnes oeuvres. C'est là en effet la sanctification que le Seigneur désire. Il ne se contentera pas à moins. Un appel personnel TE1 288 2 Je vous supplie, mon frère, de sonder votre coeur et de vous demander sur quelle route vous êtes et où elle aboutit. Vous devez vous réjouir de ce que la vie ne vous a pas été enlevée alors que vous n'aviez pas l'espoir de la vie éternelle. Dieu veuille que vous ne périssiez pas dans vos péchés en négligeant plus longtemps la conversion qu'il réclame de vous. Ne vous bercez pas de vaines espérances. Vous ne voyez devant vous que le chemin de l'humilité et vous ne pouvez consentir à y marcher. Le Christ vous envoie cependant, à vous particulièrement qui êtes dans l'erreur, ce message de miséricorde: "Venez, car tout est déjà prêt." Luc 14:17. Dieu est prêt à vous accepter et à pardonner toutes vos transgressions, si seulement vous vous approchez de lui. Bien que vous ayez été un fils prodigue et que vous ayez vécu loin de lui si longtemps, il vous accueillera néanmoins. Oui, le Roi du ciel vous invite à venir à lui, afin que vous ayez la vie. Le Christ est prêt à vous purifier de tout péché si vous vous appuyez sur lui. Quel bénéfice avez-vous retiré de vous être asservi au péché? Que vous a rapporté le service de la chair et du démon? N'avez-vous pas reçu un bien pauvre salaire? Revenez, revenez; car pourquoi mourriez-vous? TE1 289 1 Souvent, votre conscience a été troublee, et vous avez fait des promesses à Dieu, mais vous ne les avez pas tenues et vous n'êtes pas venu au Christ pour avoir la vie. Oh, que votre coeur sente combien les temps sont solennels, afin que vous vous détourniez de votre mauvaise voie et que vous viviez! N'entendez-vous pas la voix du bon Berger? Comment pourriez-vous désobéir? Ne vous moquez pas de Dieu, si vous ne voulez pas qu'il vous abandonne à vos voies tortueuses. Il y va pour vous de la vie ou de la mort. Que choisirez-vous? C'est une chose terrible que de lutter avec le Seigneur et de résister à ses appels. L'amour de Dieu peut brûler encore sur l'autel de votre coeur comme jadis. Vous pouvez entrer en communion avec Dieu comme cela était votre privilège dans le passé. Si vous voulez marcher dans le chemin de la pureté, vous pourrez à nouveau goûter aux richesses de sa grâce et répandre autour de vous son amour. TE1 289 2 Il ne vous est pas demandé de vous confesser à ceux qui ne connaissent pas votre péché et vos erreurs. Vous ne devez pas faire une confession publique qui permettrait aux incroyants de triompher. Mais allez vers ceux qui ne se prévaudront pas de vos fautes, confessez-vous selon la Parole de Dieu, et qu'ils prient pour vous. Dieu vous acceptera et pansera vos blessures. Pour le salut de votre âme, efforcez-vous de travailler pour l'éternité. Laissez de côté l'orgueil, la vanité et marchez sur le sentier de la droiture. Rentrez au bercail; le Berger vous y attend. Repentez-vous et revenez à vos premières oeuvres, afin de retrouver la faveur de Dieu. ------------------------Chapitre 48 -- Corruption morale TE1 291 1 Il m'a été montré que nous vivions au milieu des périls des derniers jours. Parce que l'iniquité abonde, la charité du plus grand nombre se refroidit. Ceux qui se refroidissent sont de prétendus disciples du Christ. Ils sont contaminés par l'iniquité qui se répand et ils s'éloignent de Dieu, mais cette contagion n'est pas inévitable. La cause de leur déclin réside dans le fait qu'ils ne se tiennent pas résolument à l'écart du péché. La diminution de l'amour pour Dieu en raison de l'abondance de l'iniquité montre que ces chrétiens sont, dans un certain sens, participants de cette iniquité, sinon elle n'affecterait pas leur attitude envers Dieu ainsi que leur zèle et leur ferveur pour sa cause. TE1 291 2 La condition actuelle du monde a été dépeinte sous de bien sombres couleurs. L'immoralité règne partout. La licence est le péché particulier à notre époque. Jamais le vice n'a relevé la tête avec autant de hardiesse. Une certaine torpeur envahit le monde et ceux qui aiment la vertu et la vraie piété sont presque découragés par la prédominance de l'iniquité, qui n'abonde pas seulement chez les incroyants et les moqueurs. Plût au ciel que ce fût le cas! Mais au contraire, ceux qui professent la religion du Christ sont aussi coupables. Même ceux qui prétendent désirer son avènement ne s'y préparent pas autant que Satan luimême. Ils ne se purifient pas de toute souillure. Ils ont si longtemps été pleins de convoitises que leurs pensées sont naturellement impures et leur imagination corrompue. Il est impossible à leur esprit de s'arrêter sur des sujets purs et saints, de même qu'il serait vain d'essayer d'empêcher l'eau du Niagara de se précipiter du haut des rochers. TE1 292 1 Des jeunes gens et même des enfants des deux sexes se laissent entraîner par la corruption morale et sont gagnés par ce vice odieux qui détruit à la fois l'âme et le corps. Beaucoup de prétendus chrétiens ont leur sens spirituel si engourdi qu'ils ne peuvent comprendre qu'il s'agit d'un péché et que, s'ils ne s'arrêtent, ils courent au naufrage de leur être tout entier. L'homme, la plus noble créature de cette terre, formé à l'image de Dieu, s'avilit au rang de la bête. Il devient grossier et corrompu. Tout vrai chrétien devra apprendre à refréner ses passions et à agir seulement d'après de sûrs principes. On ne peut autrement être digne du nom de chrétien. TE1 292 2 Certains de ceux qui ont fait une "belle confession" ne comprennent pas les suites inévitables de ce péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence. Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché dégradant qui affaiblit le corps et détruit les énergies nerveuses du cerveau. Les principes moraux sont sans force en face de telles habitudes. Les solennels messages du ciel ne peuvent agir efficacement sur un coeur indulgent à ce vice dégradant. Le cerveau et les nerfs ont perdu de leur vigueur à cause de l'excitation morbide due à la satisfaction d'un penchant contre nature. Ces énergies nerveuses, qui communiquent avec l'organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l'homme et agir sur sa vie intime. Tout ce qui trouble la circulation des courants électriques du système nerveux diminue l'intensité des forces vives et aboutit à émousser la sensibilité de l'esprit. Lorsque l'on considère de tels faits, on comprend combien il est important que ceux qui font profession de piété se tiennent éloignés de ce vice qui dégrade l'âme. TE1 293 1 Mon âme a été saisie d'angoisse lorsque j'ai vu la faiblesse du peuple de Dieu. L'iniquité abonde et la charité du plus grand nombre se refroidit. Il n'y a que peu de chrétiens qui voient cette question sous son vrai jour et qui savent "posséder leurs corps dans la sainteté" alors que l'opinion publique et les moeurs ne les condamnent pas. Combien peu nombreux sont ceux qui refrènent leurs passions parce qu'ils sentent l'obligation morale de le faire et qu'ils craignent Dieu! L'homme a rendu ses plus hautes facultés esclaves de ses désirs et de ses passions corrompus. S'éloigner de l'iniquite TE1 293 2 Certains reconnaîtront bien qu'ils cèdent à des exigences coupables, mais ils s'excuseront en disant qu'ils ne peuvent vaincre leurs passions. C'est un terrible aveu pour quelqu'un qui prétend se réclamer du nom du Christ. "Quiconque prononce le nom du Seigneur, dit saint Paul, qu'il s'éloigne de l'iniquité." 2 Timothée 2:19. Pourquoi cette faiblesse? Parce que les inclinations bestiales ont été renforcées par l'habitude jusqu'à ce qu'elles aient pris l'ascendant sur les facultés plus élevées. Les hommes manquent de principes. Ils sont en train de mourir spirituellement parce qu'ils ont trop longtemps nourri des désirs charnels, si bien qu'ils ne savent plus se posséder eux-mêmes. Les plus viles passions ont pris la direction de l'être tout entier, et l'homme est devenu l'esclave de ses désirs corrompus. L'âme est retenue prisonnière. La sensualité a étouffé tout désir de sainteté et desséché toute spiritualité. TE1 294 1 Mon âme est attristée lorsque je songe aux jeunes dont le caractère doit se former au milieu de cette génération perverse. Je tremble aussi pour les parents, car il m'a été montré que d'une manière générale ils ne comprennent pas l'obligation qu'ils ont d'élever leurs enfants sur des bases solides. On consulte la coutume et la mode; les enfants apprennent à s'y soumettre et se corrompent de cette façon, tandis que leurs parents indulgents sommeillent en face du danger. Un très petit nombre de jeunes gens sont exempts de mauvaises habitudes. On les dispense d'exercices physiques dans une large mesure de crainte de les surmener. Les parents se chargent des tâches qui devraient leur incomber. Le surmenage est nuisible, mais le résultat de l'indolence est plus redoutable encore. L'oisiveté favorise les mauvaises habitudes. L'abus de soi fatigue cinq fois plus que l'activité. Si un travail facile et régulier épuise vos enfants, soyez assurés, parents, qu'il y a quelque chose à côté de leur travail qui agit sur leurs nerfs et produit cette impression de faiblesse constante. Donnez à vos enfants de l'exercice physique qui fasse appel à leurs nerfs et à leurs muscles. La fatigue qui résultera d'un tel travail diminuera les penchants aux habitudes vicieuses. L'oisiveté est une malédiction et favorise la sensualité. TE1 294 2 La vie privée de nombreuses personnes m'a été révélée et mon âme a été malade d'écoeurement en constatant à quel point est souillé le coeur de certains de ceux qui professent la piété et parlent d'être transmués. Je me suis souvent demandé: A qui se fier? Qui est exempt d'iniquité? Priez pour moi! TE1 295 1 Mon mari et moi, nous avons assisté à une réunion où notre sympathie fut éveillée par un frère qui souffrait de phtisie. Il était pâle et émacié. Il demanda que l'on prie pour lui, disant que les membres de sa famille aussi étaient malades. Il avait perdu un enfant et parlait sous l'impression de ce deuil. Il attendait depuis un certain temps, disait-il, la visite de frère et soeur White. Il avait pensé que s'ils priaient pour lui, il serait guéri. Après la réunion, les frères attirèrent notre attention sur son cas. Ils nous dirent que ce frère était à la charge de l'église, que sa femme était malade et que son enfant était mort. On s'était déjà réuni chez lui et on avait prié pour la famille affligée. Comme nous étions fatigués, que nous avions eu la charge de la réunion, nous nous excusâmes. TE1 295 2 Je dis que j'avais résolu de ne jamais m'engager à prier pour qui que ce soit, à moins d'y être poussée par l'Esprit du Seigneur. Il m'avait été montré que l'iniquité était si abondante, même parmi les observateurs du sabbat, que je ne désirais pas prier pour des personnes dont je ne connaissais vraiment pas le cas. Je donnai mes raisons. Mais les frères m'assurèrent que, pour autant qu'ils connaissaient son cas, il s'agissait d'un homme digne d'intérêt. J'échangeai quelques mots avec le frère qui nous avait demandé de prier pour sa guérison, mais je ne me sentais pas libre de le faire. Il pleura et dit qu'il nous attendait et avait l'assurance que si nous voulions prier pour lui, il serait guéri. Nous lui dîmes que nous ne connaissions pas sa vie et que nous préférerions que ceux qui le connaissaient bien prient avec lui. Mais il nous importuna tant que nous décidâmes de considérer son cas et de le présenter au Seigneur cette nuit-là. Alors, si le chemin nous semblait ouvert, nous céderions à sa requête. TE1 296 1 Pendant la nuit, nous priâmes donc. Nous désirions connaître la volonté de Dieu concernant cet homme. Tout ce que nous voulions, c'était que Dieu fût glorifié. Etait-ce dans les plans du Seigneur que nous priions pour ce malade? Nous laissâmes la chose entre les mains de Dieu et nous nous retirâmes pour nous reposer. Dans un songe, le cas de cet homme me fut clairement présenté. Je vis se dérouler toute sa vie depuis son enfance et je compris que le Seigneur ne nous exaucerait pas si nous lui demandions la guérison de ce frère, car il conservait de l'iniquité dans son coeur. Le matin suivant, cet homme revint nous demander de prier pour lui. Nous le prîmes à part et lui dîmes que nous regrettions d'être obligés de ne pas accéder à sa requête. Je lui racontai mon songe et il en reconnut l'exactitude. Il s'était livré au vice secret dès son enfance et il avait continué depuis son mariage, mais il dit qu'il essaierait de s'arrêter sur cette voie. TE1 296 2 Cet homme devait vaincre une habitude depuis longtemps contractée. Il était dans la quarantaine. Ses principes moraux étaient si faibles qu'il cédait chaque fois à sa mauvaise habitude. Les passions avaient pris l'ascendant sur la partie la plus élevée de sa nature. Je l'interrogeai sur la réforme sanitaire. Il me répondit qu'il ne pouvait s'y conformer. Sa femme aurait jeté la farine complète par la fenêtre si on lui en avait donné. L'église l'avait secouru financièrement et avait prié pour lui d'une manière toute spéciale. L'enfant était mort, la femme était malade et luimême voulait remettre son cas entre nos mains, afin que nous le présentions au Dieu pur et saint pour qu'il fasse un miracle en sa faveur. Le sens moral de cet homme était engourdi. TE1 296 3 Quand on acquiert de mauvaises habitudes dans sa jeunesse, on ne peut plus obtenir la force nécessaire pour un développement physique, intellectuel et moral. Il y avait là un homme qui s'avilissait lui-même chaque jour et qui cependant osait se présenter devant Dieu pour demander des forces qu'il gaspillerait de la plus vile façon. S'il avait été exaucé, il aurait employé celles-ci à la satisfaction de sa convoitise. Combien grande est la patience du Seigneur! S'il traitait l'homme suivant son péché, qui pourrait subsister devant lui? Si nous avions été moins prudents et si nous avions intercédé pour cet homme, alors qu'il pratiquait l'iniquité, le Seigneur aurait-il entendu nos prières? Qu'aurait-il répondu? Le Psalmiste dit: "Car tu n'es point un Dieu qui prenne plaisir au mal; le méchant n'a pas sa demeure auprès de toi. Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux; tu hais tous ceux qui commettent l'iniquité... Si j'avais conçu l'iniquité dans mon coeur, le Seigneur m'aurait-il exaucé?" Psaumes 5:5, 6; 66:18. TE1 297 1 Il ne s'agit pas d'un cas isolé. Même le mariage n'avait pas suffi à préserver cet homme des habitudes corrompues de sa jeunesse. Je voudrais qu'on puisse me convaincre que de tels cas sont rares, mais je sais, hélas, qu'ils sont fréquents. Les enfants nés de parents qui vivent sous le contrôle de telles passions héritent de cette nature vile. Que peut-on en attendre, sinon qu'ils descendent plus bas encore? Que peut-on espérer de la génération qui monte? Des milliers d'hommes sont dénués de tout principe. Ils transmettent à leurs descendants leur nature corrompue. Quel héritage! Des milliers d'hommes traînent une vie sans idéal, corrompant ce qui les entoure et perpétuant leur avilissement en le transmettant à leurs enfants. Ils prennent la lourde responsabilité de les marquer du sceau de leur propre caractère. Régime et moralité TE1 297 2 Je reviens aux chrétiens. Si tous ceux qui professent obéir à la loi de Dieu étaient exempts d'iniquité, mon âme serait soulagée. Mais ce n'est pas le cas. Même ceux qui disent observer tous les commandements de Dieu sont coupables du péché d'adultère. Que puis-je dire pour éveiller leur sensibilité engourdie? Le principe moral strict est la seule sauvegarde de l'âme. Si jamais il y eut une époque où le régime doit être le plus simple possible, c'est bien maintenant. On ne devrait pas donner de viande aux enfants, car c'est un excitant des passions les plus basses et une nourriture qui diminue la force morale. Les céréales et les fruits cuits sans graisse animale, ou consommés tels que la nature les produit, devraient être l'alimentation de ceux qui se préparent à être transmués. Moins la nourriture est excitante et mieux on peut maîtriser ses passions. On ne devrait pas satisfaire le goût au mépris de la santé physique, intellectuelle et morale. TE1 298 1 L'indulgence aux passions viles conduira beaucoup de gens à fermer les yeux à la lumière, car ils craindront d'apercevoir des péchés qu'ils ne désirent pas abandonner. Tous peuvent voir s'ils le veulent. S'ils préfèrent les ténèbres à la lumière, leur culpabilité n'en sera pas diminuée. Pourquoi ne vous renseignez-vous pas sur ces sujets si importants au point de vue physique, intellectuel et moral? Dieu vous a donné un corps dont vous devez vous occuper et qu'il faut garder dans la meilleure condition possible pour son service et pour sa gloire. Vos corps ne vous appartiennent pas. "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes." 1 Corinthiens 3:16, 17. ------------------------Chapitre 49 -- Reproches de Dieu à son peuple TE1 299 1 Les Adventistes du Septième Jour, plus que tous les autres chrétiens dans le monde, devraient être des modèles de piété et de sainteté aussi bien dans leur coeur que dans leur conduite. J'ai dit en présence de... que le peuple choisi de Dieu, et qu'il aime particulièrement, devrait être noble, sanctifié, participant de la nature divine, "en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". Si ceux qui ont une si haute profession de foi se laissent aller à l'iniquité, leur culpabilité sera considérable. Le Seigneur reproche à un seul homme ses péchés afin que d'autres soient avertis et éprouvent de la crainte. TE1 299 2 Les avertissements et les reproches vont maintenant aux Adventistes du Septième Jour dont la vie est plus digne de blâme que celle des chrétiens des autres Eglises, non parce que leur exemple et leurs actes sont plus abominables, mais parce qu'ils ont plus de lumière et qu'ils prétendent être le peuple choisi de Dieu, qui a sa loi écrite dans le coeur. Ils montrent leur loyauté au Roi du ciel en obéissant aux principes de son gouvernement. Ils sont les représentants de Dieu sur la terre. Tout péché les sépare du Seigneur, et, d'une manière toute spéciale, déshonore son nom en donnant aux ennemis de sa loi l'occasion de calomnier son peuple, celui qu'il a appelé "une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis" (1 Pierre 2:9) afin qu'il annonce les vertus de celui qui l'a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière. TE1 300 1 Ceux qui sont en guerre avec la loi de l'Eternel, qui pensent que c'est une vertu de parler, d'écrire et d'agir de la façon la plus amère et la plus acerbe afin de montrer leur mépris de la loi, ces gens donc peuvent prétendre hautement qu'ils aiment Dieu et avoir apparemment beaucoup de zèle religieux, de même que les principaux sacrificateurs et les anciens du temps de Jésus. Cependant, au jour du Seigneur, Dieu les trouvera trop légers. "C'est par la loi, disait saint Paul, que vient la connaissance du péché." Romains 3:20. Le miroir qui révèle les défauts du caractère excite leur fureur parce qu'il leur montre leurs péchés. Les adventistes qui ont rejeté la lumière, sont enflammés contre la loi divine comme la nation juive l'était contre le Fils de Dieu. Ils sont dans une situation terrible, car ils se trompent eux-mêmes en trompant les autres. Ils ne reconnaissent pas la lumière si leurs actes ne leur sont pas reprochés. Ils ne supportent pas d'être enseignés. Mais le Seigneur réprimande et corrige ceux qui gardent sa loi. Il leur montre leurs péchés parce qu'il désire les voir abandonner toute iniquité, afin de les rendre accomplis dans la sainteté et prêts à mourir dans le Seigneur ou à être transmués. Dieu les reprend afin de les sanctifier et de les élever finalement jusqu'à son trône. ------------------------Chapitre 50 -- La maîtrise de soi TE1 301 1 L'exhortation de Pierre au début de sa deuxième épître est de la plus haute importance pour tous ceux qui désirent acquérir l'immortalité. Voici comment il s'adresse "à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix" que la sienne: "Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ notre Seigneur! TE1 301 2 " Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, -- à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée." 2 Pierre 1:1-11. TE1 302 1 Nous sommes dans un monde où la lumière et la science abondent, mais un grand nombre de ceux qui prétendent avoir reçu en partage "une foi du même prix" que celle de Pierre, sont délibérément des ignorants. Ils ne retirent aucun bénéfice personnel de la lumière qui règne autour d'eux. Des hommes et des femmes ne voient pas la nécessité de s'informer et d'acquérir des connaissances afin de les mettre en pratique dans leur vie conjugale. S'ils obéissaient à l'exhortation de l'apôtre, ajoutant à leur foi la science, ils porteraient des fruits dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais beaucoup ne comprennent pas l'oeuvre de la sanctification. Ils croient l'avoir atteinte, alors qu'ils n'ont fait que les premiers pas. La sanctification est une oeuvre progressive, et non l'affaire d'une heure ou d'un jour, sans qu'il soit nécessaire de faire un sérieux effort pour se maintenir au niveau où l'on est déjà parvenu. TE1 302 2 Bien des gens manquent des connaissances élémentaires en ce qui concerne la vie conjugale. Ils ne sont pas sur leurs gardes, si bien que Satan prend la direction de leur vie. Ils ne comprennent pas que Dieu leur demande d'exercer un contrôle sur eux-mêmes afin d'éviter tout excès dans leurs relations conjugales. Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l'on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété lâchent la bride à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont dépensé sans compter leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier. TE1 303 1 Le mariage couvre les péchés les plus noirs. Des hommes et des femmes qui se prétendent chrétiens avilissent leurs corps en se laissant aller à leurs passions et s'abaissant ainsi au-dessous de la brute. Ils abusent des forces que Dieu leur a données pour qu'ils puissent vivre dans la sainteté et l'honnêteté. La santé et la vie sont sacrifiées sur l'autel de la convoitise. Les facultés les plus nobles sont soumises aux inclinations bestiales. Ceux qui commettent un tel péché ne se rendent pas compte des conséquences de leur conduite. S'ils pouvaient voir la somme de souffrances qu'ils amassent ainsi sur eux, ils en seraient alarmés et, certains au moins, se détourneraient d'une erreur qui leur réserve un si terrible salaire. Une existence misérable est le lot d'un si grand nombre de personnes que la mort leur semblerait préférable à la vie; et d'ailleurs, beaucoup de gens meurent en réalité prématurément, ayant abrégé leur vie par leur coupable indulgence envers leurs passions charnelles. Mais, parce qu'ils étaient mariés, ils pensaient ne pas commettre de péché. Une fausse conception de l'amour TE1 303 2 Les époux doivent apprendre ce qu'est la convoitise et quelles en sont les conséquences. Le désir peut se manifester d'une manière aussi vile dans le mariage qu'en dehors de lui. L'apôtre Paul exhorte les maris à aimer leurs femmes "comme le Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle... Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime luimême. Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme le Christ le fait pour l'Eglise". Ephésiens 5:25, 28, 29. Ce n'est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l'instrument de sa convoitise. TE1 304 1 Combien peu d'hommes aiment comme l'apôtre le veut lorsqu'il dit: "Comme le Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin [non de la souiller, mais] de la sanctifier... après l'avoir purifiée, ...afin [qu'elle paraisse] sainte et irrépréhensible." Versets 25-27. Voilà la qualité de l'amour que Dieu reconnaît comme saint. L'amour, en effet, est un principe pur et saint; mais une passion charnelle n'admettra aucune retenue et n'acceptera pas d'être contrôlée par la raison. Elle est aveugle dans son origine comme dans ses conséquences. Beaucoup de femmes souffrent d'une grande faiblesse, de maladies chroniques parce que les lois qui règlent leur organisme ont été méprisées. Les énergies nerveuses du cerveau sont gaspillées par beaucoup d'hommes et de femmes qui y font trop souvent appel pour satisfaire leurs passions viles. C'est à cette contrefaçon hideuse, abjecte et monstrueuse qu'on donne le nom délicat d'amour. TE1 304 2 Beaucoup de soi-disant chrétiens qui ont passé devant mes yeux m'ont paru dénués de sens moral. Ils tenaient plus de la bête que de Dieu. Des hommes de ce genre dégradent la femme à qui ils ont promis assistance et amour. Ils en ont fait un instrument pour la satisfaction de leurs penchants les plus bas. Beaucoup de femmes, d'ailleurs, se sont soumises à l'esclavage de cette honteuse passion; elles ne possèdent pas leurs corps dans la sainteté et l'honnêteté. La femme ne garde pas la dignité et le respect de soi qu'elle avait avant de se marier. La sainte institution du mariage aurait dû préserver et augmenter le respect et la sainte dignité de sa féminité. Mais tout cela a été consumé sur l'autel d'une passion vile et sacrifié pour plaire à son mari. La femme a perdu le respect envers son époux qui méprise les lois auxquelles est soumise la création animale. La vie conjugale est devenue une lourde chaîne, car l'amour s'est évanoui et a été remplacé souvent par la méfiance, la jalousie et la haine. Les conséquences des excès TE1 305 1 Aucun homme ne peut vraiment aimer sa femme si elle se soumet passivement et devient une esclave destinée à satisfaire des passions dépravées. Elle perd dans ce cas toute la valeur qu'elle possédait jadis à ses yeux. Il la voit descendue de son piédestal et la soupçonne bientôt de se soumettre effrontément à plus vils que lui. Il met en doute sa fidélité et sa pureté, se fatigue d'elle et cherche de nouveaux objets pour éveiller et exciter ses désirs diaboliques. La loi de Dieu est alors totalement méprisée. Ces hommes sont pires que des brutes; ce sont des démons à forme humaine. Ils n'ont aucune idée de ce qu'est l'amour sanctifié qui élève l'homme et l'ennoblit. TE1 305 2 La femme également devient jalouse de son mari et pense que si l'occasion se présente il offrira tout aussi bien ses faveurs à une autre femme. Elle se rend compte qu'il n'est pas sous le contrôle de la conscience ou de la crainte de Dieu, qu'il est livré à des passions sans frein, enfin que l'image de Dieu en lui est ternie par la plus basse convoitise. TE1 305 3 Le monde est rempli d'hommes et de femmes de cette sorte. Des foyers où règnent la propreté, le confort, voire le luxe, sont de véritables enfers. Imaginez, si vous le pouvez, quels peuvent être les enfants de tels parents. Ne descendront-ils pas encore plus bas? Les enfants héritent du caractère de leurs parents et ils auront des tendances du même ordre. Satan profitera de ces tendances pour les accentuer encore. La question est donc la suivante: la femme doitelle se sentir obligée de céder aux sollicitations de son mari, lorsqu'elle voit que celui-ci est sous l'empire d'une passion vile et lorsqu'elle est moralement convaincue que cela sera nuisible à son corps que Dieu veut qu'elle possède dans la sainteté et l'honnêteté, afin de l'offrir en sacrifice vivant? TE1 306 1 Ce n'est pas l'amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l'instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie. Si elle aime vraiment et avec sagesse, elle essaiera d'empêcher celui-ci de se laisser aller à satisfaire ses convoitises et d'arrêter son esprit sur des sujets d'ordre plus élevé. Il peut être nécessaire d'insister humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme doit, avec tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur notre être tout entier et qu'elle ne peut en faire fi, car elle devra en rendre compte au jour du jugement. "Ne savez-vous pas, dit saint Paul, que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu... Ne devenez pas les esclaves des hommes." 1 Corinthiens 6:19, 20; 7:23. TE1 306 2 Si une femme a des sentiments élevés et qu'elle préserve sa dignité dans la sainteté et l'honnêteté, elle peut faire beaucoup en utilisant judicieusement son influence pour sanctifier son mari et remplir ainsi la haute mission qui lui est impartie. Elle accomplira ainsi un double devoir, en se sauvant elle-même et en sauvant son conjoint. Il faut agir naturellement avec beaucoup de délicatesse. La sagesse et la patience sont nécessaires, aussi bien que le courage et la force qu'on trouve dans la prière. Le coeur sera mû par un sincère amour pour Dieu et pour le mari. TE1 307 1 Si la femme décide que la prérogative du mari est d'avoir un contrôle total sur son corps à elle, ainsi que sur son esprit qui doit se conformer entièrement aux vues de son époux, elle perd toute personnalité. Elle n'est plus que l'ombre de son mari, un simple instrument soumis à sa volonté, la créature destinée à assouvir ses désirs. Il pense pour elle, décide pour elle, agit pour elle. Par cette passivité, elle déshonore Dieu. Son devoir est au contraire de prendre ses responsabilités personnelles devant Dieu. TE1 307 2 Quand une femme laisse le contrôle de son corps et de son esprit à son mari, restant passive en tout point, faisant fi de sa conscience, de sa dignité et même de sa personnalité, elle perd toute occasion d'exercer cette puissante influence pour le bien qui devrait être la sienne et grâce à laquelle elle peut amener son mari à un niveau élevé. Elle a le devoir d'atténuer la rudesse de son époux. Par son influence sanctifiante, elle le rendra plus noble et plus pur, elle l'amènera à engager la lutte contre ses passions et à diriger son esprit vers les choses spirituelles, afin qu'ils soient tous deux "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". Renoncement et temperance TE1 307 3 L'influence peut agir puissamment pour amener l'esprit à s'intéresser à des sujets nobles et élevés plutôt que de se satisfaire dans les bas-fonds de la sensualité où se complaît le coeur irrégénéré. Si la femme pense que pour plaire à son mari elle doit rabaisser son idéal et laisser la passion bestiale être la base de son amour et le principe de ses actions, elle déplaît à Dieu, car elle échoue dans sa mission qui est de sanctifier son époux. Si elle se soumet sans la moindre remontrance, elle ne comprend absolument pas son devoir envers son mari et envers son Dieu. Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l'entretien de l'organisme tout entier et épuiseront la vitalité. Il n'est pas une femme qui devrait aider son mari dans cette épreuve d'autodestruction. Elle ne devrait surtout pas le faire si elle a des lumières à ce sujet et si elle aime véritablement son époux. TE1 308 1 Plus on s'abandonne aux passions charnelles, plus elles se fortifient et plus elles réclament impérieusement d'être satisfaites. Que les hommes et les femmes qui craignent Dieu s'éveillent au sens de leur devoir. Beaucoup de soi-disant chrétiens souffrent de paralysie des nerfs et du cerveau par leur intempérance en cette matière. D'autres sont sujets à des maladies des os et de la moëlle, qui sont pourtant considérés comme des hommes pieux, qui prient en versant des larmes, qui occupent des positions élevées, mais dont les corps souillés ne passeront jamais par les portes de la cité céleste. TE1 308 2 Je voudrais faire comprendre à tous combien ils doivent garder leurs forces physiques et mentales dans les meilleures conditions possibles afin d'offrir à leur Créateur un service parfait. En particulier, que l'épouse chrétienne, par ses paroles et par ses actes, évite d'exciter les passions charnelles de son mari. Beaucoup n'ont guère de forces à dépenser dans ce sens, car depuis leur jeunesse ils ont affaibli leur cerveau et leur organisme tout entier en laissant libre cours à leurs passions charnelles. Le renoncement et la tempérance devraient être le mot d'ordre de leur vie conjugale. ------------------------Chapitre 51 -- Réunions de prière TE1 309 1 J'ai reçu récemment une lettre d'un frère que j'estime beaucoup et qui me demande conseil sur l'organisation des réunions de prière. Il voudrait savoir si les prières doivent se succéder sans interruption ou plutôt être coupées par quelques moments de repos. TE1 309 2 D'après la lumière que j'ai reçue à ce sujet, Dieu ne nous demande pas, lorsque nous sommes assemblés pour lui rendre un culte, de rester longtemps à genoux pour écouter de longues et nombreuses prières, ce qui rend la réunion fatigante et ennuyeuse. Ceux qui sont faibles de santé ne peuvent assister à de telles réunions sans être physiquement épuisés. Le corps se fatigue à rester agenouillé si longtemps, et ce qui est pis encore, l'esprit s'épuise par l'exercice continuel de la prière, si bien qu'on n'en retire aucun bienfait. On s'est fatigué intellectuellement et physiquement, on n'a acquis aucune vigueur spirituelle. TE1 309 3 Les réunions d'exhortation et de prière ne devraient pas être ennuyeuses. D'abord, il faut commencer à l'heure fixée et ne pas attendre ceux qui se permettent de venir avec une demi-heure ou même un quart d'heure de retard. N'y eût-il que deux personnes présentes, elles peuvent compter sur la promesse de la présence de Dieu. Le formalisme, la torpeur doivent être bannis, et il faut que chacun soit prêt à une participation active. En règle générale, les prières ne devraient pas se succéder pendant plus de dix minutes. Après avoir changé de position, qu'on passe un moment à chanter et à écouter quelques exhortations afin d'éviter la monotonie. Puis, si quelqu'un en sent à nouveau le besoin, qu'on se remette à prier. Prières courtes TE1 310 1 C'est le devoir du chrétien de prier brièvement. Il faut dire au Seigneur ce dont on a besoin et non pas prier en détail pour l'humanité tout entière. Dans la prière privée, tous peuvent avoir le privilège de prier aussi longtemps qu'ils le veulent et d'être aussi explicites qu'il leur plaît. C'est le moment de prier pour ses parents et ses amis. C'est alors qu'il faut présenter à Dieu ses difficultés personnelles, ses épreuves et ses tentations. Une réunion de prière n'est pas l'endroit où l'on révèle les secrets de son coeur. TE1 310 2 Pourquoi, en effet, s'assemble-t-on? Est-ce pour informer Dieu et pour l'instruire par la prière de tout ce que nous savons? Non, nous nous rassemblons pour nous édifier les uns les autres par l'échange de nos pensées et de nos sentiments, afin de nous communiquer force, lumière et courage en prenant conscience des espérances et des aspirations de nos frères. En priant avec ferveur et de tout notre coeur, en nous adressant à Dieu avec foi, nous recevons encouragement et vigueur de la source de la toute-puissance. Ces réunions devraient être des heures bénies et il faut tout faire pour les rendre attrayantes à ceux qui prennent plaisir aux réalités spirituelles. TE1 311 1 Je crains qu'il n'y ait des gens qui ne présentent pas leurs problèmes à Dieu dans la prière secrète, mais le font dans les assemblées, se réservant de s'acquitter à ce momentlà d'un retard de plusieurs jours. Ces gens-là sont la ruine de toute réunion de prière. Ils n'émettent aucune lumière, ils n'édifient personne. Leurs prières glacées et interminables, l'énumération de leurs déficiences jettent une ombre sur l'assemblée. Tous poussent un soupir de soulagement quand ils se taisent. Il est presque impossible de dissiper les ténèbres et de réchauffer l'atmosphère lorsqu'ils ont fini de prier et d'exhorter leurs frères. D'après la lumière que j'ai reçue, nos réunions devraient être spirituelles et d'une longueur raisonnable. Il faut qu'on s'y sente en famille: la réserve, l'orgueil, la vanité, la crainte du voisin sont à laisser à la porte. N'entrons pas avec nos différends et nos préjugés. Comme dans une famille unie, la simplicité, la douceur, la confiance et l'amour devraient exister dans les coeurs des frères et des soeurs qui se réunissent pour recevoir le réconfort et l'énergie spirituelle, en mettant en commun leurs lumières. TE1 311 2 "Vous êtes la lumière du monde", a dit le céleste Maître. Tous n'ont pas la même expérience religieuse. C'est pourquoi l'on se réunit et, en toute simplicité et humilité, on fait part aux autres de son expérience. Tous les chrétiens qui sont engagés dans la course devraient avoir -- et ils auront en réalité -- quelque chose de vécu qui soit nouveau et intéressant. La vie est faite d'épreuves journalières, de luttes et de tentations, d'efforts et de victoires, de paix et de joies obtenues en Jésus-Christ. Le simple récit de nos expériences communique la lumière, la force, la sagesse qui aideront nos frères à progresser dans la vie divine. Quand nous nous assemblons pour louer Dieu, il ne faut pas que cela soit sans intérêt et sans profit pour ceux qui aiment les réalités célestes. Les reunions de Jésus TE1 312 1 Jésus, le céleste Maître, ne s'est pas tenu à l'écart des enfants des hommes, mais, pour leur plus grand bien, il vint sur la terre afin que la pureté et la sainteté de sa vie fassent briller sur leur sentier la lumière qui leur montrerait le chemin du ciel. Le Rédempteur cherchait à rendre ses leçons claires et simples, afin que chacun les comprît. D'habitude, il s'adressait aux foules en plein air. Aucun édifice n'aurait d'ailleurs pu contenir les multitudes qui le suivaient. Mais c'est pour d'autres raisons qu'il choisissait les collines ou le rivage de la mer pour y enseigner. De là, il avait vue sur la campagne et pouvait se servir des scènes et des objets familiers à ses humbles auditeurs pour illustrer les vérités essentielles qu'il leur révélait. Les oeuvres de Dieu telles qu'elles se voient dans la nature étaient intimement mêlées à son enseignement. Les oiseaux qui chantaient sans se soucier du lendemain, les fleurs qui resplendissaient de beauté dans la vallée, les nénuphars immaculés qui reposaient sur les eaux du lac, les arbres feuillus, les guérêts, les blés ondoyant sous la brise, les terrains incultes, l'arbre sans fruit, les collines éternelles, le murmure des ruisseaux, le soleil couchant qui embrasait et empourprait le ciel, tout cela servait d'illustrations à la vérité divine que Jésus voulait faire pénétrer dans le coeur de ses auditeurs. Le Maître mettait en relation les oeuvres de Dieu dans le ciel et sur la terre avec les paroles de vie, afin que plus tard, lorsque les hommes s'émerveilleraient aux beautés de la nature, ils puissent retrouver dans leur mémoire les leçons qu'il voulait y graver. TE1 312 2 Le Christ s'efforçait sans cesse de rendre son enseignement attrayant. Il savait aussi qu'une foule fatiguée et affamée ne pouvait retirer aucun bénéfice spirituel de ses exhortations; c'est pourquoi il n'oubliait pas les besoins du corps. A une certaine occasion, il opéra un miracle et nourrit cinq mille hommes rassemblés pour entendre les paroles de vie qui tombaient de ses lèvres. Jésus contemplait les environs tandis qu'il enseignait la vérité à la multitude. La scène était de nature à attirer les yeux et à éveiller l'admiration de ceux qui aiment la beauté. Il pouvait ainsi exalter la sagesse de Dieu manifestée dans la création et, par la contemplation de la nature, élever les esprits jusqu'à Dieu. TE1 313 1 Ainsi, la campagne, les arbres, les oiseaux, les fleurs, les collines, le lac et le ciel majestueux s'associaient dans les esprits aux vérités sacrées. Après l'ascension du Christ, la contemplation de la nature devait rappeler ces vérités aux hommes. TE1 313 2 Lorsque le Christ enseignait les foules, il ne consacrait pas de temps à la prière, s'éloignant ainsi de la pratique des pharisiens qui encombraient leurs cérémonies de fastidieuses oraisons. Jésus, au contraire, disait à ses disciples: "Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez." Matthieu 6:5-9. La prière en public TE1 313 3 Jésus voulait convaincre ses disciples que leurs prières devaient être courtes et aller droit au but, sans adjonctions inutiles. Il donnait l'exemple de la longueur et du contenu de la prière qui exprime le désir de recevoir des bénédictions temporelles et spirituelles ainsi que des actions de grâces. Combien ce modèle est compréhensif! Il contient les besoins réels de tous les hommes. Il suffit en effet d'une ou deux minutes pour prononcer une prière ordinaire. Il peut y avoir des cas où le Saint-Esprit agit d'une manière spéciale et nous dicte nos requêtes. L'âme se consume et agonise dans la recherche de son Dieu. L'esprit lutte comme le faisait jadis Jacob et ne reste pas en repos aussi longtemps que l'assistance de Dieu ne se montre pas avec évidence. C'est la volonté de Dieu. TE1 314 1 Mais beaucoup de gens prient d'une manière sèche, en prononçant un véritable sermon. Ils parlent aux hommes et non à Dieu. Si leurs prières s'adressaient à Dieu et qu'ils comprennent vraiment ce qu'ils font, ils seraient effrayés de leur audace; car ils font un discours au Seigneur sous le déguisement d'une prière, comme si le Créateur de l'univers avait besoin d'être spécialement informé sur des questions d'ordre général en rapport avec ce qui se passe dans le monde. De telles prières sont comme l'airain qui résonne ou la cymbale qui retentit. Le ciel y reste sourd. Les anges de Dieu s'en fatiguent tout autant que les mortels qui sont obligés de les entendre. TE1 314 2 On trouvait très souvent Jésus en prière. Il se retirait dans les bosquets solitaires ou sur les montagnes pour adresser au Père ses requêtes. Quand les travaux et les soucis du jour avaient pris fin, lorsque les hommes, lassés, recherchaient le repos, Jésus consacrait son temps à la prière. Nous ne voudrions décourager personne de prier, car en réalité il s'en faut que l'on ait assez veillé et prié jusqu'ici. On n'a pas encore suffisamment prié sous l'influence de l'Esprit de Dieu et avec intelligence. La prière fervente et efficace a toujours sa raison d'être et ne fatiguera jamais. Au contraire, elle intéressera ceux qui l'écoutent et réconfortera toutes les âmes pieuses. TE1 315 1 La prière secrète est négligée et c'est pourquoi bien des gens prononcent dans les assemblées de longues et fastidieuses prières, des prières décourageantes. Ils pensent s'attirer ainsi la faveur de Dieu. Mais bien souvent ces prières ont pour résultat d'amener ceux qui les entendent au niveau spirituel de ceux qui les prononcent, c'est-à-dire dans les ténèbres. Si les chrétiens voulaient comprendre l'enseignement du Christ au sujet de la prière, ils rendraient à Dieu un culte raisonnable. TE1 315 2 Nous devons nous rassembler autour de la croix. Le Christ, et le Christ crucifié, doit être l'objet de notre contemplation, de notre conversation et doit susciter en nous un sentiment de joie intime. Nous devrions avoir des occasions spéciales afin de nous remémorer tous les bienfaits de Dieu, d'exprimer notre reconnaissance pour son grand amour et notre disposition à tout confier à la main qui fut jadis clouée à la croix pour nous. Apprenons ici-bas à parler la langue de Canaan et à chanter les cantiques de Sion. Le mystère et la gloire de la croix nous permettront de comprendre la valeur de l'homme et nous feront sentir la nécessité de travailler pour nos semblables afin de les amener jusqu'au trône de la grâce. -- Testimonies for the Church 4:462. ------------------------Chapitre 52 -- Comment observer le sabbat TE1 316 1 Dieu est plein de miséricorde. Ses exigences sont raisonnables et en harmonie avec sa bonté. Le sabbat a été fait pour que toute l'humanité en profite. L'homme n'a pas été fait pour le sabbat, car le sabbat n'est venu qu'après la création de l'homme et pour répondre à un besoin. Lorsque Dieu eut créé le monde, en six jours, il sanctifia et bénit celui où il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait faite. Il mit à part ce jour pour le repos de l'homme, afin que celui-ci, en contemplant la terre et le ciel, puisse comprendre que Dieu avait tout créé en six jours et s'était reposé le septième. En voyant ainsi les preuves tangibles de l'infinie sagesse de son Créateur, son coeur se remplirait d'amour et de respect. TE1 316 2 Pour garder au sabbat son caractère de jour sanctifié, il n'est pas nécessaire de s'enfermer entre quatre murs, loin de la beauté de la nature, privé du grand air vivifiant. Nous ne devons en aucun cas permettre à nos affaires quotidiennes, à nos soucis, de distraire nos esprits pendant le jour du Seigneur, qu'il a sanctifié. Il ne faut pas que nos pensées s'arrêtent sur des sujets de caractère mondain. Mais nos âmes ne peuvent être restaurées et vivifiées si nous restons confinés pendant toute la journée du sabbat dans une pièce à écouter de longs sermons et des prières formalistes et fastidieuses. C'est faire mauvais usage du sabbat de l'Eternel que de le célébrer ainsi et de ne pas atteindre l'objet pour lequel il a été institué. Le sabbat a été fait pour l'homme, pour lui être en bénédiction en détournant son esprit du travail séculier et en le dirigeant vers la contemplation de la bonté et de la gloire de Dieu. Il est nécessaire que le peuple de Dieu s'assemble pour parler de son Créateur, pour échanger ses idées à propos des vérités contenues dans la sainte Parole et pour consacrer quelque temps à la prière. Mais ces réunions, même le jour du sabbat, ne devraient pas être rendues fastidieuses par leur longueur et leur manque d'intérêt. Le livre de la nature TE1 317 1 Au cours de la journée, tous devraient avoir l'occasion de sortir. Comment les enfants pourraient-ils acquérir une meilleure connaissance de Dieu et comment leurs esprits pourraient-ils être plus favorablement impressionnés, sinon en passant une partie de leur temps en plein air, non pour jouer, mais pour être en compagnie de leurs parents? Que les jeunes esprits associent la pensée de Dieu à la contemplation de la nature, que leur attention soit attirée sur les gages que le Seigneur a donnés de son amour pour l'homme en créant le monde. Cela les intéressera vivement. Ils ne courront pas le danger de mêler la pensée de Dieu avec tout ce qui est triste et sévère, mais lorsqu'ils verront la magnificence de ce qu'il a fait pour le bonheur de l'homme, ils seront amenés à le considérer comme un Père tendre et aimant. Ils verront que ses ordres et ses défenses ne sont pas destinés seulement à montrer son pouvoir et son autorité, mais qu'il a en vue le bonheur de ses enfants. En s'apercevant que le caractère de Dieu se présente sous les traits de l'amour, de la bonté, de la beauté, ils seront conduits a l'aimer. Vous pouvez attirer l'attention sur les oiseaux charmants qui remplissent l'air de leur joyeuse musique, sur les brins d'herbe, sur les fleurs aux riches couleurs et aux effluves suaves. Tout cela dit l'amour et la perfection de l'artiste céleste et proclame la gloire de Dieu. TE1 318 1 Parents, pourquoi ne pas vous servir des précieuses leçons que Dieu a mises dans le livre de la nature pour donner à vos enfants une idée juste de son caractère? Ceux qui sacrifient la simplicité à la mode et ferment les yeux aux beautés de la nature ne peuvent être vraiment spirituels. Ils ne comprennent pas la maîtrise et la puissance de Dieu qui se révèlent dans ses oeuvres. Aussi leurs coeurs ne frémissentils pas d'amour et d'intérêt et ne sont-ils pas remplis d'une crainte respectueuse lorsqu'ils voient Dieu dans la nature. TE1 318 2 Tous ceux qui aiment Dieu devraient s'efforcer de faire du sabbat un jour de délices en même temps qu'un jour saint et honoré. Ils ne peuvent y arriver s'ils cherchent leur propre plaisir dans des distractions coupables et prohibées. Toutefois, ils peuvent faire beaucoup pour exalter le sabbat dans leur famille et rendre ce jour le plus attrayant de la semaine. Il nous faut consacrer du temps à nos enfants et introduire de la variété dans la manière dont nous observons ce jour afin d'avoir une heureuse influence sur eux. On peut se promener avec eux en plein air, puis s'asseoir dans un bois ou en plein soleil en donnant à leurs esprits sans cesse en éveil la nourriture nécessaire par une conversation sur les oeuvres de Dieu. En attirant leur attention sur la merveilleuse nature, on leur inspirera l'amour et le respect du Créateur. TE1 318 3 Le sabbat devrait être d'un tel attrait pour la famille que son retour hebdomadaire soit salué avec joie. Il n'y a pas de meilleure manière pour des parents d'exalter et d'honorer le sabbat que de rechercher le moyen d'instruire leurs enfants et de les intéresser aux réalités spirituelles. On leur donnera ainsi une juste idée du caractère de Dieu. Ils comprendront ce que le Seigneur réclame de nous afin que nous acquérions un vrai caractère chrétien et que nous obtenions la vie éternelle. Parents, faites du sabbat un jour de délices pour que vos enfants désirent son retour et l'accueillent avec joie. ------------------------Chapitre 53 -- Récréation chrétienne TE1 320 1 Je pense au contraste qui existe entre notre réunion d'aujourd'hui et des réunions analogues composées de gens qui ne partagent pas notre foi. Au lieu d'entendre prier, parler de Jésus et de sujets religieux, on entendrait des rires niais et des conversations frivoles. On y serait venu dans l'intention de s'amuser follement. Cela commencerait dans l'extravagance et finirait dans la vanité. Mais nous désirons nous conduire de telle façon que lorque nous retournerons chez nous, nous ayons la conscience en paix à l'égard de Dieu et des hommes. Nous voulons rentrer à la maison avec le sentiment de n'avoir fait de tort en aucune manière à ceux avec lesquels nous nous sommes réunis et de ne pas avoir eu une mauvaise influence sur eux. TE1 320 2 C'est en effet là que beaucoup se trompent. Ils ne pensent pas qu'ils sont responsables de l'influence qu'ils exercent journellement et qu'ils doivent rendre compte à Dieu de l'impression qu'ils font sur autrui en toute occasion. Si cette influence tend à éloigner les esprits de Dieu et à les attirer vers les choses vaines et folles de ce monde, en les poussant à rechercher leur plaisir dans les distractions insensées, ils doivent savoir qu'il leur faudra en rendre compte. Si de telles personnes occupent une position qui les fasse considérer comme des exemples, un plus grand péché encore leur sera imputé parce qu'elles ont négligé de régler leur conduite sur l'idéal que leur propose la Bible. TE1 321 1 La façon dont se passe notre rencontre d'aujourd'hui est en parfait accord avec mes idées sur la récréation. J'ai essayé de les exprimer déjà, mais elles seront mieux comprises par un exemple. Il y a un an, j'étais ici pour une réunion similaire. Presque tout se passa d'une manière très agréable, mais il restait certaines choses susceptibles d'être critiquées. Quelques-uns s'étaient laissé aller à des plaisanteries et à des bouffonneries. Tous n'étaient pas des observateurs du sabbat et l'atmosphère qui régnait n'était pas tout à fait celle que nous aurions désirée. TE1 321 2 Je crois que, lorsque nous cherchons à délasser nos esprits et à récréer nos corps, Dieu nous demande de faire tout ce qui est en notre pouvoir en toute occasion pour mieux atteindre le but. Nous pouvons nous réunir comme aujourd'hui, en faisant tout pour la gloire de Dieu, nous récréer de telle manière que nous soyons ensuite à même de nous acquitter le mieux possible de nos devoirs, afin que notre influence s'exerce pour le bien de ceux avec lesquels nous nous réunissons. Cela a été le cas dans l'occasion présente, ce qui devrait être un grand encouragement pour nous tous. Nous pourrons rentrer chez nous plus dispos de corps et d'esprit, et nous remettre à l'oeuvre avec un espoir et un courage renouvelés. TE1 322 1 Nous croyons que c'est un privilège pour nous de glorifier Dieu dans notre vie de chaque jour, car nous ne devons pas vivre dans ce monde seulement pour nous distraire et nous complaire en nous-mêmes. Nous sommes icibas pour faire du bien à tous ceux qui nous entourent. Si nous nous laissons aller, comme le font beaucoup de gens, à rechercher la vanité et le plaisir sans frein, comment pourrons-nous être en bénédiction aux hommes de notre race et de notre génération? Nous ne pouvons innocemment nous livrer à des distractions qui nous disqualifieraient pour les devoirs de la vie quotidienne. TE1 322 2 Nous devons rechercher ce qui est élevé et aimable, diriger notre esprit loin de ce qui est superficiel, sans importance, et qui n'a aucun caractère de solidité. Ce que nous désirons, c'est puiser de nouvelles forces dans toutes les activités auxquelles nous nous livrons. De toutes ces réunions faites en vue de la récréation, de toutes ces agréables entrevues, nous désirons retirer un bénéfice: celui d'être devenus meilleurs. A toutes les sources possibles, nous voulons puiser un nouveau courage, une nouvelle vigueur, afin que nos vies soient purifiées et sanctifiées au lieu de s'abaisser au niveau moral du monde... ------------------------Chapitre 54 -- Plus de grâce après le retour du Christ TE1 323 1 Quand Jésus quittera le lieu très saint et déposera ses habits sacerdotaux afin de prendre "la vengeance pour vêtement", il aura achevé son oeuvre en faveur des pécheurs. Alors retentira cet avertissement: "Que celui qui est injuste soit encore injuste... et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. -- Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre." Apocalypse 22:11, 12. TE1 323 2 Dieu nous a donné sa Parole afin que nous puissions y trouver le chemin qui mène à la vie. Nul ne sera déçu s'il se soumet aux conditions de salut qui sont exposées dans les Ecritures. La grâce est offerte à tous afin que chacun puisse obtenir la vie éternelle. Tous les hommes auront l'occasion de choisir entre la vie et la mort, et ils seront jugés selon la lumière qui leur aura été dispensée. On ne tiendra compte à personne de ses erreurs si la lumière n'est pas venue dissiper ses ténèbres. On ne peut pécher en n'ayant pas accepté ce qui ne vous a pas été offert. Chacun sera mis à l'épreuve avant que Jésus quitte le lieu très saint. Mais lorsque l'oeuvre de chacun aura été examinée, Jésus cessera de plaider pour les pécheurs et se couvrira du manteau de vengeance. TE1 324 1 Beaucoup entretiennent l'illusion que l'oeuvre de la grâce se poursuivra après que Jésus aura terminé son oeuvre de médiation. C'est un sophisme qui a Satan pour auteur. Dieu éprouve le monde par la lumière qu'il lui plaît de donner aux hommes avant la venue du Christ. C'est alors que les caractères se forment, nous destinant à la vie ou à la mort. Mais le cas de ceux qui préfèrent vivre une vie de péché et négligent le grand salut qui leur est offert, est réglé à la fin du ministère du Christ dans le sanctuaire, immédiatement avant son retour en gloire. TE1 324 2 Ceux qui aiment le monde, et chez lesquels "l'affection de la chair est inimitié contre Dieu", se flattent d'avoir encore l'occasion d'être sauvés après l'apparition du Christ sur les nuées du ciel. L'homme charnel, si peu enclin à se soumettre et à obéir, entretient ainsi une espérance trompeuse. Beaucoup de gens vivent dans cette sécurité et continuent à se rebeller contre Dieu, pensant qu'ils pourront se repentir plus tard de leurs péchés et accepter la vérité qui, maintenant, est impopulaire et qui contrecarre leurs inclinations et leurs convoitises. Alors qu'ils n'auront plus rien à risquer et plus rien à perdre en obéissant au Christ et à la vérité, ils s'imaginent qu'il leur restera une chance de salut. TE1 324 3 Il y a dans les Ecritures des passages difficiles à comprendre et, comme le dit Pierre, "dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens... pour leur propre ruine". Il se peut que, dans cette vie, nous ne puissions expliquer clairement chaque verset des Ecritures; mais rien de vital ne restera entouré de mystère. Quand sera venu le moment choisi par Dieu où le monde devra prendre position pour ou contre la vérité révélée pour notre époque, le Saint-Esprit poussera les hommes à sonder les Ecritures, dans un esprit de prière et de vigilance. Tout s'éclairera, point par point. Ce qui concerne le salut des âmes sera entouré d'un tel éclat que personne ne pourra se méprendre et rester dans les ténèbres. Notre responsabilité TE1 325 1 Si nous avons étudié les différentes chaînes prophétiques, nous aurons discerné clairement la vérité que Dieu nous a maintenant révélée par elles. Nous sommes responsables des privilèges dont nous jouissons et de la lumière qui a brillé sur notre sentier. Ceux qui vivaient dans les siècles passés étaient responsables de celle qu'ils avaient reçue. Ils étaient mis à l'épreuve à propos de certains passages des Ecritures. Mais ils ne comprenaient pas les vérités que nous comprenons et ne pouvaient rendre compte d'une lumière qui ne leur avait pas été communiquée. Ils avaient la Bible, comme nous; mais la révélation d'une vérité particulière en rapport avec les dernières scènes de l'histoire du monde était réservée à ceux qui vivraient à la fin des temps. TE1 325 2 Certaines vérités ont été adaptées aux conditions dans lesquelles vivaient les générations passées. La vérité d'aujourd'hui, celle en face de laquelle notre génération doit prendre position, n'a pas été présentée jadis, mais si la lumière qui illumine maintenant le quatrième commandement avait brillé dans le passé, Dieu en aurait demandé compte à nos ancêtres. TE1 325 3 Quand le temple de Dieu fut ouvert dans le ciel, Jean eut la vision d'un groupe de personnes qui regardaient avec une crainte respectueuse l'arche contenant la loi de Dieu. C'est donc que les hommes ne devaient pas être mis à l'épreuve à propos du quatrième commandement jusqu'à ce que le temple de Dieu fût ouvert dans le ciel. TE1 326 1 Ceux qui sont morts avant que la lumière ait brillé d'une manière particulière sur la loi de Dieu et le quatrième commandement, ne sont pas coupables d'avoir violé le sabbat. La sagesse et la miséricorde de Dieu, lorsqu'il dispense la lumière et la connaissance au temps convenable, sont insondables. Avant de venir juger le monde, il avertit les hommes d'avoir à se réveiller et attire leur attention sur le fait qu'ils ont négligé le quatrième commandement, afin qu'étant éclairés ils puissent se repentir de leur transgression et prouver leur fidélité au grand Législateur. Il a pourvu à ce que tous puissent être saints et heureux s'ils décident de l'être. Une lumière suffisante a été donnée à notre génération, afin que nous puissions connaître nos devoirs et nos privilèges et jouir de vérités qui sont précieuses et solennelles dans leur simplicité et leur puissance. TE1 326 2 Nous ne sommes responsables que de la lumière qui nous est impartie. Les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus sont pour nous une pierre de touche. Si nous sommes obéissants et fidèles, Dieu prendra son plaisir en nous et nous bénira, car nous serons le peuple qu'il s'est acquis, la race élue. Quand la foi, l'amour et l'obéissance abondent dans le coeur des disciples du Christ, ceux-ci exercent une grande influence. La lumière émane d'eux, dissipant les ténèbres, purifiant et élevant tous les hommes qui s'approchent d'eux, révélant la vérité à tous ceux qui ont soif de la connaître et qui désirent marcher dans l'humble sentier de la soumission. Ne pas préférer des fables à la verité TE1 326 3 Ceux qui sont charnels ne peuvent comprendre la force sacrée de la vérité dont dépend leur salut, parce qu'ils chérissent l'orgueil, le monde, leurs aises, l'égoïsme, la convoitise, l'envie, la jalousie, la concupiscence, la haine et tous les vices d'ici-bas. S'ils pouvaient les vaincre, ils deviendraient participants de la nature divine. Beaucoup de chrétiens délaissent les vérités éclatantes de la Parole de Dieu et négligent la lumière qui illumine leur sentier. Ils s'efforcent de scruter certains sujets encore obscurs; ils font des conjectures et discutent à perte de vue sur des questions qui ne sont pas absolument nécessaires à leur salut. Des milliers d'hommes ont été ainsi abusés par Satan. Ils ont négligé de cultiver la foi qui leur est nécessaire aujourd'hui même et d'accomplir leur devoir du moment, qui est pourtant clair et facile à comprendre pour tous ceux qui ont la faculté de raisonner. Ils ont laissé leur esprit s'engager dans des théories douteuses, bâties sur des versets de l'Ecriture qu'ils ne pouvaient pas comprendre. Aussi leur foi est-elle sans base solide. TE1 327 1 Dieu désire que nous fassions entrer dans la pratique les enseignements très clairs de sa Parole en ce qui concerne le salut de l'homme. Si nous suivons l'Ecriture, qui est lumineuse et puissante dans sa simplicité, nous pourrons parfaire notre caractère chrétien. Nous serons sanctifiés par la vérité et nous obtiendrons la vie éternelle par l'humilité et l'obéissance. Dieu désire des serviteurs qui soient fidèles non seulement dans leurs paroles, mais aussi dans leurs actes. Les fruits montreront l'authenticité de la foi. TE1 327 2 Frère O., vous serez en proie aux tentations de Satan si vous continuez à vous complaire dans vos fausses théories. Votre foi sera mêlée d'erreurs et vous courrez le danger de semer la confusion dans l'esprit d'autrui. Dieu veut que son peuple soit uni. Vos vues particulières nuiront à votre influence et si vous ne cessez d'en parler, elles vous sépareront finalement de vos frères. S'il reste une vérité nécessaire au salut de son peuple, Dieu la lui donnera comme il l'a fait dans le passé sur des doctrines essentielles. Mais en ce qui vous concerne, laissez ces sujets particuliers en repos. Dieu accomplira ses desseins de la manière et au moment qu'il choisira. Qu'il vous aide à marcher dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière. ------------------------Chapitre 55 -- Le caractère sacré du sabbat TE1 329 1 Quand le sabbat commence, nous devrions prendre garde à nos actes et à nos paroles afin de ne pas dérober Dieu en nous appropriant le temps qui lui est strictement réservé. Ne nous livrons pas, ni nous ni nos enfants, à quelque espèce de travail rémunérateur, ou à quoi que ce soit qui puisse être fait pendant les six jours ouvrables. TE1 329 2 Le vendredi, prenons le temps de nous préparer au sabbat, pensons-y et parlons-en. Il ne faut pas dire ni faire pendant le saint jour tout ce qui en serait, aux yeux de Dieu, une violation. Le Seigneur désire que non seulement nous évitions de travailler manuellement ce jour-là, mais aussi que notre esprit s'habitue à méditer sur des thèmes sacrés. Le quatrième commandement est virtuellement transgressé par des conversations sur des sujets mondains ou des paroles légères et bouffonnes. Nous entretenir de tout ce qui nous vient à l'esprit nous amènera à parler de notre propre fond. Ce qui nous éloigne du droit chemin nous expose à l'esclavage et à la perdition. TE1 330 1 Frère P., vous devriez vous efforcer de discerner le caractère sacré du sabbat et faire tout ce qui est en votre pouvoir pour l'exalter dans votre famille et partout où, par votre exemple, vous l'avez abaissé. Il faut que vous réagissiez contre l'influence que vous avez exercée à cet égard et que vous changiez de ligne de conduite. Vous ne vous êtes pas toujours souvenu du jour du sabbat pour le sanctifier, en particulier dans vos paroles. Vous ne vous êtes pas tenu sur vos gardes et, souvent, vous vous êtes joint à des personnes non consacrées pour parler avec elles de sujets ordinaires, comme de gains et de pertes, d'affaires, de récoltes, et d'approvisionnements. Par de tels agissements, vous avez diminué votre influence. Il faut vous réformer. TE1 330 2 Ceux qui ne sont pas complètement convertis laissent souvent leur esprit s'arrêter sur leurs affaires et, bien que physiquement ils se reposent de leurs oeuvres le jour du sabbat, leur bouche parle de ce qui les préoccupent, c'est-àdire de bétail, de moisson, de gains et de pertes. Tout cela s'appelle transgresser le sabbat. Si l'esprit est occupé des affaires de ce monde, les paroles le révéleront, car de l'abondance du coeur la bouche parle. Responsabilité du predicateur TE1 330 3 Les prédicateurs doivent tout particulièrement être circonspects à cet égard. Pendant le sabbat, qu'ils veillent à ne parler que de sujets religieux: la vérité que Dieu a révélée pour notre époque, notre devoir présent, les espérances et les craintes du chrétien, les épreuves, les luttes et les afflictions, la victoire et la récompense finale. TE1 330 4 Les ouvriers du Seigneur devraient reprendre avec bonté mais avec sérieux ceux qui se laissent aller à avoir des conversations mondaines le jour du sabbat, alors qu'ils prétendent en même temps être des observateurs du quatrième commandement. Il faut qu'ils encouragent leurs frères et soeurs à diriger leurs pensées vers Dieu en ce saint jour. Le Sabbat n'est pas fait pour dormir TE1 331 1 Personne ne devrait se sentir libre de gaspiller des heures sanctifiées. Il déplaît à Dieu que ses enfants passent une grande partie du sabbat à dormir. On déshonore le Créateur en agissant ainsi et on montre par l'exemple que les six jours ouvrables sont trop précieux pour les passer à se reposer. On veut gagner de l'argent, même aux dépens du sommeil nécessaire; aussi rattrape-t-on le temps perdu le jour du sabbat. On s'excuse en disant: "Le sabbat a été donné comme jour de repos." Ceux qui agissent ainsi font un mauvais usage du jour sanctifié par le Seigneur. Ils devraient tout particulièrement en ce jour attirer l'attention des leurs sur l'observation du quatrième commandement et s'assembler avec leurs frères et soeurs, que ceux-ci soient nombreux ou non. Il faut vouer son temps et ses énergies à l'exercice spirituel, afin que la divine atmosphère dans laquelle baigne le sabbat puisse aussi se répandre sur le reste de la semaine. Le sabbat est le jour propice entre tous pour les pensées et les sentiments religieux. TE1 331 2 J'ai vu que le ciel s'intéressait au comportement de ceux qui reconnaissaient les exigences de la loi de Dieu et qui observaient le sabbat. Les anges manifestaient leur intérêt et leur considération pour l'institution divine du jour du repos. Ceux qui sanctifiaient le nom du Seigneur dans leur coeur par une stricte dévotion d'esprit et qui cherchaient à mettre à profit les heures sacrées en observant le sabbat de leur mieux et en honorant Dieu, faisant de ce jour leurs délices, ceux-là étaient l'objet d'une bénédiction spéciale, les anges leur dispensaient lumière et santé et leur donnaient une force toute particulière. Mais d'autre part, les messagers célestes s'éloignaient de ceux qui méprisaient le caractère sacré du sabbat et ils détournaient d'eux les rayons de lumière et la source de leur force. Je vis ces gens couverts d'un lourd nuage, sans espérance et souvent sans joie. Ils ressentaient l'absence de l'Esprit de Dieu. ------------------------Chapitre 56 -- Esprits mal équilibrés TE1 333 1 Dieu a confié à chacun d'entre nous des dépôts sacrés dont il nous tient responsables. Il désire que nous cultivions notre esprit afin que nous soyons aptes à faire fructifier les talents qu'il nous a donnés. Nous devons nous servir de ces talents afin d'accomplir le plus de bien possible et glorifier celui qui nous les a confiés. Toutes nos facultés intellectuelles ont Dieu pour origine. Elles doivent être judicieusement employées et dirigées afin de servir au but que Dieu a fixé. Une telle discipline permettra le déploiement des énergies de l'âme et l'épanouissement de chaque faculté. Notre vigueur intellectuelle en sera accrue et le but atteint. TE1 333 2 Beaucoup de gens ne font pas tout le bien qu'ils pourraient parce qu'ils exercent leur intelligence dans une seule direction et négligent les activités pour lesquelles ils ne se sentent pas aptes. Certaines de nos facultés sont à l'état embryonnaire et nous les laissons dormir parce que l'effort qu'il faudrait faire pour les développer ne nous est pas agréable. Mais il faut que nous cultivions notre esprit. Pour que celui-ci soit équilibré, il est nécessaire que l'observation, le jugement, la mémoire, les capacités de raisonnement soient également exercés. TE1 334 1 Si nous négligeons telle faculté au profit de telle autre, le dessein de Dieu ne s'accomplit pas entièrement en nous, car toutes nos facultés sont interdépendantes et réagissent l'une sur l'autre dans une grande mesure. L'une ne peut s'exercer efficacement sans le secours des autres, sinon l'équilibre n'est pas assuré. Le développement exagéré de telle ou telle qualité de l'esprit conduira les individus à des extrêmes. Il est des gens dont l'intelligence est atrophiée et sans équilibre. Tous les esprits ne sont pas d'ailleurs identiquement constitués. Certaines facultés sont très développées chez les uns et très peu chez les autres. Ces déficiences, si apparentes, ne sont pas une fatalité. On devrait s'efforcer de faire disparaître ces points faibles par un exercice approprié. TE1 334 2 Il nous est agréable de faire appel à nos facultés les plus développées, tandis que nous négligeons les autres. Mais il nous serait plus profitable d'exercer avec soin ces dernières afin que nous soyons en possession d'un esprit équilibré, dont chaque rouage, bien réglé, fonctionne à son tour. Nous sommes responsables devant Dieu à cet égard. Si nous ne tendons pas à ce plein épanouissement intellectuel, nous n'atteindrons jamais le but qui nous a été fixé. Or, nous n'avons pas le droit de laisser de côté aucun des talents que Dieu nous a impartis. Nous voyons tout autour de nous des gens atteints de monomanie. Ils sont souvent très capables, mais sur un seul point. Ils n'ont développé qu'un côté de leur esprit, allant ainsi jusqu'à l'épuisement et au naufrage de la personne tout entière. Une telle conduite n'a pas contribué à la gloire de Dieu. Si l'intelligence avait été développée harmonieusement, elle se serait maintenue saine, parce qu'elle n'aurait pas fait sans cesse appel à la même faculté, au détriment de celle-ci. TE1 335 1 Les prédicateurs devraient être sur leurs gardes, afin de ne pas substituer leurs plans à ceux du Seigneur. Ils courent le danger de limiter l'oeuvre de Dieu à leur propre horizon en travaillant toujours dans les mêmes localités et en n'accordant pas aux différentes branches de l'oeuvre l'intérêt qu'elles méritent. Certains d'entre eux concentrent leur esprit sur un sujet à l'exclusion de tout autre. Ils sont les hommes d'une seule idée. Toutes leurs forces se portent sur un seul sujet. Ils perdent de vue toute autre considération. Leur thème favori occupe sans cesse leur pensée et revient continuellement dans leurs conversations. Chaque fois qu'il se présente un argument à l'appui de leur thèse, ils s'en saisissent et en parlent si longuement qu'on se fatigue à les écouter. TE1 335 2 On perd fréquemment son temps en explications sur des sujets sans importance réelle et qui ne nécessitent pas de longues démonstrations. Les réalités vitales devraient êtres mises en valeur au moyen de tous les arguments qui peuvent souligner leur importance. La puissance de concentration sur un seul sujet est jusqu'à un certain point une qualité; mais l'exercice constant de cette faculté fatigue les organes qu'elle met en jeu jusqu'à les épuiser, de sorte qu'on ne peut accomplir tout le bien que l'on devrait. En outre, toutes les parties du cerveau ne sont pas soumises à un exercice indispensable à la santé et en conséquence la vie est raccourcie. TE1 335 3 Toutes les facultés devraient avoir leur part de travail, s'équilibrant harmonieusement l'une l'autre. Ceux qui concentrent toute la force de leur esprit sur un seul point sont déficients sur d'autres par le fait que leurs facultés ne sont pas également exercées. Leur sujet favori captive leur attention et ils vont toujours plus loin dans le même chemin. Au fur et à mesure qu'ils sont intéressés et absorbés, ils découvrent de nouvelles connaissances et de nouvelles lumières. Mais bien peu de gens peuvent les suivre, à moins de considérer le même sujet avec une égale intensité de pensée. De tels hommes courent le danger d'enfouir la semence de la vérité si profondément que la jeune et précieuse pousse n'arrive jamais à la surface. TE1 336 1 Certaines personnes se livrent à des travaux difficiles qui ne leur ont pas été demandés et qui ne seront jamais vraiment appréciés. La faculté de concentration ne doit pas être surestimée, sinon l'esprit manquera d'équilibre. Il en sera comme d'une machine dont seuls certains rouages travaillent sans cesse. Une partie du mécanisme se rouille tandis que l'autre s'use exagérément. Ceux donc qui exercent seulement une ou deux facultés de leur esprit ne font pas la moitié du bien que Dieu voudrait qu'ils accomplissent. TE1 336 2 Lorsque de telles personnes ont à faire un travail déterminé qui nécessite l'intervention de leur esprit, elles ne doivent pas mettre en oeuvre toutes leurs énergies mentales sur ce seul point. A côté de leur occupation principale, il faut qu'elles consacrent une partie de leur temps à d'autres branches de l'oeuvre. Cela vaudra mieux pour elles et pour la cause en général. Il ne faut pas qu'une branche de l'oeuvre retienne exclusivement notre attention au détriment de toutes les autres. TE1 336 3 Certains auteurs doivent veiller constamment que leurs écrits ne rendent pas obscur ce qui est clair, en accumulant des arguments qui soient sans intérêt pour le lecteur. S'ils s'étendent fastidieusement sur certains points, énumérant tous les détails qui leur viennent à l'esprit, ils perdent à peu près leur temps et leur peine. L'intérêt du lecteur ne sera pas suffisant pour aller jusqu'au bout d'une telle démonstration. Les vérités essentielles peuvent être obscurcies par la masse des détails. On a certes approfondi le sujet, mais le travail fourni n'aura pas tout le résultat qu'on en attendait parce qu'il n'a pas éveillé l'intérêt général. TE1 337 1 A notre époque, alors qu'une littérature séduisante attire les esprits, la vérité doit être présentée dans un style facile, avec l'appui de quelques preuves solides. Cela vaudra mieux que de creuser afin d'arriver à un déploiement irrésistible d'évidences, car beaucoup d'esprits ne peuvent discerner clairement la lumière après qu'on leur a énuméré toutes les objections et tous les arguments qui s'y rapportent. Pour beaucoup de gens, une affirmation vaut mieux qu'une longue démonstration. Ils sont prêts à s'incliner et les arguments sont superflus en pareil cas. ------------------------Chapitre 57 -- Fidélité dans les devoirs domestiques TE1 338 1 Chère soeur O., je pense que vous n'êtes pas heureuse. En cherchant à quel travail important vous pourriez vous livrer, vous méprisez les tâches quotidiennes qui se présentent sur votre chemin. Vous êtes inquiète, mal à l'aise, insatisfaite. Vous aimez mieux commander qu'exécuter, dire aux autres ce qu'ils doivent faire, plutôt qu'être prête à entreprendre sérieusement ce qui s'offre à vous. TE1 338 2 Vous auriez pu apporter plus de bonheur au foyer paternel, si vous vous étiez moins souciée de vos inclinations et davantage du bonheur des autres. Vous n'avez pas mis votre coeur dans les tâches communes et ordinaires de la vie. Votre esprit est sans cesse en quête d'un travail plus agréable, plus élevé, plus honorable. Mais les devoirs auxquels vous ne prenez pas plaisir, ou même que vous détestez, il faut bien que quelqu'un les remplisse. Ces travaux tout ordinaires, tout simples, si vous les faites volontiers et fidèlement, vous permettront d'obtenir l'éducation nécessaire afin d'aimer plus tard les tâches de votre foyer. C'est une expérience qu'il vous est essentiel d'acquérir, bien qu'elle ne vous plaise pas. Vous gémissez sur votre sort, rendant malheureux votre entourage et vous causant à vousmême un grand préjudice. Il se peut que vous n'ayez jamais à vous produire en public. Mais ce que vous faites, et qui est un travail nécessaire, a une valeur morale, que ce soit laver la vaisselle, mettre le couvert, soigner les malades, faire la cuisine ou la lessive. Aussi longtemps que vous n'êtes pas capable d'accomplir ces besognes joyeusement, vous n'êtes pas apte à des tâches plus grandes et plus élevées. Les humbles travaux domestiques incombent fatalement à quelqu'un. Il faut que celui qui s'y livre ait conscience de faire une oeuvre nécessaire et honorable, d'être chargé lui aussi d'une mission de Dieu aussi certainement que l'ange Gabriel lorsqu'il était envoyé vers les prophètes. La femme peut et doit quotidiennement faire preuve à son foyer de la même fidélité, de la même obéissance et du même amour que les anges dans leur sphère. Se conformer à la volonté de Dieu rend honorable toute tâche nécessaire. TE1 339 1 Ce dont vous avez besoin, c'est de montrer à votre entourage de l'amour et de la sympathie. Il faut que votre caractère soit formé. Cessez de vous plaindre et prenez votre plaisir à être affable et aimante. Renoncez à vous-même. Nous n'avons pas été créés à l'égal des anges, mais inférieurs à eux; toutefois, notre tâche est importante. Nous ne sommes pas dans le ciel, mais sur la terre. Quand nous serons là-haut, nous aurons les aptitudes nécessaires pour y accomplir de grandes tâches. Mais c'est ici-bas que nous devons être mis à l'épreuve, car il faut que nous soyons armés pour la lutte et le devoir. TE1 339 2 La plus haute tâche dévolue aux jeunes est d'être au foyer une bénédiction pour leurs parents, leurs frères et leurs soeurs, auxquels ils doivent témoigner de l'intérêt et de l'affection. C'est en prenant soin des autres et en travaillant pour eux qu'ils peuvent montrer le renoncement et l'oubli de soi. Jamais une femme ne sera diminuée par un tel travail, car c'est la mission la plus sacrée et la plus élevée qu'elle puisse remplir. Quelle influence une soeur n'exerce-t-elle pas sur ses frères! Par sa conduite, elle peut décider de leur caractère. Ses prières, sa gentillesse, son affection sont d'un grand poids dans le ménage. Ma soeur, vous ne pouvez communiquer ces nobles qualités à vos semblables si elles n'existent pas d'abord en vous. Le contentement d'esprit, l'affection, l'amabilité, la bonne humeur qui mettra un rayon de soleil dans chaque coeur, tout cela se reflétera sur vous. Si le Christ ne règne pas dans notre coeur, il n'y aura en nous que mécontentement et laideur morale. Notre égoïsme nous poussera à exiger des autres ce que nous ne sommes pas désireux de leur donner. L'absence de Jésus rendra notre caractère sans attraits. TE1 340 1 Ce ne sont pas seulement les grandes oeuvres et les grandes batailles qui éprouvent l'âme et exigent du courage. La vie de tous les jours a aussi ses tourments, ses épreuves, ses découragements. Les humbles travaux quotidiens usent la patience et la force d'âme. La confiance en soi et la résolution sont nécessaires pour venir à bout de toutes les difficultés. Demandez au Seigneur de se tenir à vos côtés à toute occasion afin qu'il soit votre consolation et votre réconfort. Vous avez besoin d'un esprit doux et paisible, sans lequel vous ne pouvez être heureuse. Que Dieu vous aide, ma soeur, à rechercher la douceur et la justice. Il vous faut l'Esprit de Dieu. Si vous êtes prête à occuper quelque position que ce soit, Dieu vous aidera, vous bénira et vous fortifiera. Mais si vous négligez les petites choses, il ne vous en sera jamais confié de plus grandes. ------------------------Chapitre 58 -- Pensées vaines TE1 341 1 Tous vos actes, aussi secrets que vous pensiez qu'ils aient été, sont connus de votre Père céleste. Rien n'est caché à ses yeux. Il voit toutes vos actions, de même que leurs mobiles. Il a pleine connaissance de toutes vos paroles et de toutes vos pensées; aussi est-il de votre devoir de les contrôler. Vous aurez à lutter contre la vanité de votre imagination. Il se peut que vous croyiez que ce n'est pas un péché de permettre à votre esprit de vagabonder librement et sans contrainte. Mais il n'en est pas ainsi. Vous êtes responsables devant Dieu de vos vaines pensées, car c'est de votre imagination que procède le péché, qui est la réalisation de ce que l'esprit a nourri. Contrôlez vos pensées et il sera plus facile de contrôler vos actes. TE1 341 2 Il faut que vos pensées soient sanctifiées. Paul écrit aux Corinthiens: "Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ." 2 Corinthiens 10:5. Quand vous en arriverez là, vous comprendrez mieux l'oeuvre de la consécration à Dieu. Vos pensées seront chastes et élevées et vos actions pures et sans péché. Vos corps seront gardés dans la sainteté et la pureté afin que vous puissiez les offrir "comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable". Romains 12:1. Il vous est demandé de renoncer à vous-mêmes aussi bien dans les petites choses que dans les grandes. Il faut que vous vous abandonniez complètement entre les mains de Dieu, car vous n'êtes pas approuvés de lui dans l'état où vous êtes aujourd'hui... TE1 342 1 Afin d'atteindre les grands buts de la vie, vous devez fuir l'exemple de ceux qui recherchent leur propre plaisir et leur propre jouissance, et n'ont pas la crainte de Dieu. Le Seigneur a d'abondantes bénédictions en réserve pour vous. Si vous remplissez les conditions qui sont énoncées dans sa Parole, si vous vous séparez du monde, il a pourvu à ce que vous receviez de lui la force qui vous permettra d'échapper à toute influence avilissante et qui fera croître en vous ce qui est noble, bon et élevé. Le Christ sera en vous "une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle". Jean 4:14. La volonté, l'intelligence et tous nos sentiments, lorsqu'ils sont sous le contrôle de la piété, ont une puissance transformatrice. ------------------------Chapitre 59 -- "Ne jugez point" TE1 343 1 Lorsqu'un de nos frères a fait tout ce qu'il a pu dans la conduite de l'oeuvre de Dieu, il nous arrive de penser qu'il a commis ici ou là une erreur que nous croyons pouvoir redresser. Nous devrions dans ce cas, avec douccur et patience, faire profiter notre frère de nos lumières sans le blâmer ni mettre en cause la pureté de ses intentions. Pas plus que lui, en effet, nous n'aimerions qu'on nous suspecte ou qu'on nous fasse d'injustes reproches en pareille matière. Si le frère en question a mis son coeur dans la cause de Dieu et voit que, malgré tous ses efforts, il a abouti à un échec, il en sera profondément peiné, et il sera enclin à perdre confiance en son propre jugement. Rien ne pourra autant diminuer son courage que de lui faire remarquer les erreurs qu'il a commises dans le travail que Dieu lui a confié, travail qu'il aime plus que sa vie. Combien il serait injuste que ceux qui ont découvert ses erreurs enfoncent l'aiguillon de plus en plus profondément dans sa chair, affaiblissant sa foi et son courage, ruinant sa confiance en lui, le poussant à croire qu'il est inapte à travailler avec succès dans l'oeuvre de Dieu. TE1 344 1 La plupart du temps, il convient de dire clairement la vérité à ceux qui se sont trompés, afin qu'ils comprennent leurs erreurs et puissent les corriger. Mais on devrait toujours agir avec une grande bonté et non d'une manière dure et sévère, en pensant que l'on est soi-même faible et que l'on peut également être tenté. Quand le fautif reconnaît son erreur, au lieu de l'accabler, il faut au contraire le réconforter. Dans le sermon sur la montagne, le Christ a dit: "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez." Matthieu 7:1, 2. Notre Sauveur a blâmé la censure sévère: "Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil?" Verset 3. Cela est fréquemment le cas. Alors qu'on est prompt à discerner les erreurs des autres, on est aveugle pour ses propres fautes, qui sont parfois bien plus graves. TE1 344 2 Tous les disciples du Christ devraient agir avec leurs semblables comme ils souhaiteraient que le Seigneur agisse avec eux dans leurs erreurs et leurs faiblesses. Il nous arrive à tous de nous tromper et nous avons besoin de la miséricorde et du pardon divins. Jésus a consenti à revêtir la nature humaine afin d'apprendre à compatir à nos faiblesses et à plaider avec son Père en faveur des pécheurs. Il est volontairement devenu l'avocat des hommes et il s'est humilié lui-même afin de connaître les tentations que nous devons affronter: ainsi, il peut secourir ceux qui sont tentés et remplir son rôle de souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle. TE1 344 3 Il est souvent nécessaire de dévoiler clairement les péchés et les torts, mais ceux qui travaillent au salut de leurs semblables ne devraient pas être sans pitié pour les erreurs d'autrui. Il ne faut surtout pas les exagérer et souligner à plaisir la faiblesse de certains frères. Qu'on se demande si la ligne de conduite que l'on suit est de nature à produire l'effet désiré. Va-t-elle augmenter l'amour et la confiance envers celui qui souligne ainsi les fautes des autres? Tout particulièrement il faut garder le plus de discrétion possible sur les erreurs des prédicateurs, car beaucoup de personnes faibles en prendraient avantage si elles savaient que ceux qui sont chargés de prêcher la Parole ont également leurs faiblesses. C'est aussi une chose bien triste que les fautes d'un ministre de l'Evangile soient exposées aux incroyants, si ce prédicateur est considéré comme digne de travailler encore au salut des âmes. Il ne résulterait aucun bien de cette façon d'agir, que le Seigneur réprouve d'ailleurs, car elle ruine la confiance des fidèles en ceux que Dieu appelle à faire progresser son oeuvre. TE1 345 1 Les serviteurs de Dieu devraient veiller jalousement sur la réputation de leurs collaborateurs. Dieu dit: "Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes." 1 Chroniques 16:22; Psaumes 105:15. Il faut au contraire avoir un amour et une confiance réciproques. Le manque d'amour et de confiance d'un prédicateur envers un collaborateur dans le ministère n'accroît pas le bonheur de l'un, mais les rend malheureux tous les deux. Il y a dans l'amour une puissance bien plus grande qu'il n'y en aura jamais dans la critique. L'amour se fraiera un chemin à travers les barrières, alors que la critique fermera toutes les portes de l'âme. ------------------------Chapitre 60 -- "Perdu et retrouvé" La brebis perdue TE1 346 1 Mon attention fut attirée sur la parabole de la brebis perdue. Les quatre-vingt-dix-neuf brebis furent laissées dans le désert et le berger partit à la recherche de la seule qui s'était égarée. Quand elle fut retrouvée, il la mit sur ses épaules et revint à la maison avec joie. Il ne murmura pas et ne fit point de reproche à la brebis qui lui avait donné tant de soucis, mais il rentra chez lui en se réjouissant du fardeau qu'il portait. TE1 346 2 La démonstration de joie ne se borna pas là. Le berger invita ses amis et ses voisins à se réjouir avec lui, car, dit-il, "j'ai trouvé ma brebis qui était perdue". Il ne perdit pas son temps à se lamenter sur l'égarement, car la joie de la découverte compensait de beaucoup la tristesse de la perte, les soucis, la perplexité et le danger, tout ce qu'on avait encouru pour retrouver la brebis perdue et la ramener en lieu sûr. "De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." Luc 15:7. La drachme perdue TE1 347 1 La drachme perdue représente l'homme qui s'est égaré loin de Dieu. Le soin que la femme apporte à rechercher la pièce de monnaie montre aux disciples du Christ leur devoir à l'égard de ceux qui se sont écartés du droit chemin. La femme allume sa lampe afin d'éclairer les moindres recoins, puis elle balaie la maison et procède à de minutieuses recherches pour retrouver la drachme. TE1 347 2 Ainsi est clairement indiqué le devoir des chrétiens envers ceux qui se sont égarés. Ceux-ci ne doivent pas être abandonnés dans les ténèbres de l'erreur, mais il faut tout mettre en oeuvre pour les amener à la lumière. De même que la femme, pour mieux voir, alluma sa lampe, il faut prier ardemment afin de recevoir d'en haut la lumière qui dissipera les ténèbres ou l'incrédulité. Il faut rechercher dans la Parole de Dieu les vérités éclatantes qui fortifieront les chrétiens en leur fournissant les arguments qui leur permettront d'atteindre les égarés. Seule, en effet, la Parole de Dieu, qui reprend, censure, exhorte, peut produire de tels résultats. L'indifférence ou la négligence nous exposeront au courroux de Dieu. TE1 347 3 Quand la femme trouva la drachme, elle appela ses amis et ses voisins et leur dit: "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé la drachme que j'avais perdue." Et Jésus ajoute: "De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheurs qui se repent." Luc 15:9, 10. Si les anges de Dieu se réjouissent parce que des pécheurs reconnaissent leurs erreurs et rentrent dans la communion de l'Eglise, combien plus devraient se réjouir les disciples du Christ qui sont eux-mêmes des pécheurs et qui ont besoin chaque jour du pardon de Dieu et de leurs frères. Quelle devrait être leur allégresse lorsqu'un frère ou une soeur reconnaissent qu'ils ont été trompés par les sophismes de Satan, qu'ils ont suivi un mauvais chemin et en ont souffert! TE1 348 1 Au lieu de fuir ceux qui sont dans l'erreur, il faut rechercher leur compagnie. Au lieu de leur reprocher d'être dans les ténèbres, il convient d'allumer soi-même sa lampe en demandant à Dieu une plus grande mesure de sa grâce et une connaissance plus éclairée des Ecritures. Ainsi, on pourra dissiper les ténèbres qui entourent les égarés. Lorsqu'on les aura amenés à comprendre leurs erreurs et à se soumettre à la vérité, qu'on les accueille avec joie et non avec un esprit de reproche. Qu'on ne s'efforce pas de leur faire sentir tout le poids de leur péché et de leur faire mesurer la peine, l'angoisse et la fatigue qu'ils ont causées à leurs frères. Si les saints anges éprouvent de la joie pour un pécheur qui se repent, à combien plus forte raison des humains peuvent-ils se réjouir à cette occasion. N'ont-ils pas eu besoin, eux aussi, d'être aimés et secourus lorsqu'ils étaient plongés dans les ténèbres? Le fils prodigue TE1 348 2 Mon attention fut attirée ensuite sur la parabole du fils prodigue. Celui-ci demanda à son père de lui donner la part de biens qui devait lui revenir. Il désirait s'occuper de ses intérêts et gérer ses biens personnels selon sa propre inclination. Le père y consentit et le fils égoïste s'en alla afin de ne pas être dérangé par les conseils ou les reproches paternels. TE1 348 3 Le fils pensait qu'il serait heureux lorsqu'il pourrait employer son argent pour son plaisir sans que les avis de son père vinssent contrarier ses plans. Il ne désirait pas être gêné par quelque obligation mutuelle. En effet, si les biens restaient en commun, son père pouvait avoir certaines exigences comme chef de famille. Mais le fils ne se sentait aucune obligation et nourrissait un esprit de révolte, en disant qu'une part des biens paternels lui appartenait. Il demanda cette part alors qu'en droit il n'avait rien à exiger et ne pouvait rien obtenir. TE1 349 1 Après que ce jeune homme égoïste eut reçu son argent qu'il méritait si peu, il partit pour un pays éloigné afin d'y oublier même qu'il avait un père. Il méprisa tout conseil, bien décidé à prendre son plaisir là où le porterait son inclination. Après avoir suivi ses désirs coupables et dépensé tout ce que son père lui avait donné, une grande famine survint dans le pays et il se trouva dans le besoin. Il commença alors à regretter de s'être livré à un plaisir sans frein, car, ayant dissipé tous ses biens, il était dans le plus profond dénuement. Il en fut réduit à se livrer à l'humble besogne qui consiste à garder les pourceaux. TE1 349 2 Descendu aussi bas que possible, il se mit à penser à la bonté et à l'amour paternels. Dépourvu de tout bien et de toute amitié, il éprouva le besoin de revoir son père, dont l'avaient séparé sa désobéissance et son péché. Il pensa aux privilèges dont jouissaient les mercenaires dans la maison paternelle, alors que lui-même mourait de faim. Humilié par son dénuement, il prit la résolution de retourner chez son père, en confessant son indignité. Réduit à la mendicité, il n'avait même plus un habit décent. Il faisait peine à voir tellement la famine l'avait éprouvé. L'amour du père TE1 349 3 Lorsque le vagabond arriva à proximité de la maison, son père l'aperçut et sa première pensée fut pour le fils rebelle qui l'avait quitté quelques années auparavant afin de mener une vie déréglée. Malgré les signes d'avilissement de son fils, le père le reconnut. Ses sentiments paternels étaient toujours très vifs. Aussi n'attendit-il pas que le voyageur vînt jusqu'à lui, mais il se précipita à sa rencontre. Il ne lui reprocha pas de l'avoir fait souffrir atrocement par sa vie de péché, mais, plein de pitié et de compassion, il se hâta de lui donner des preuves de son amour et des gages de son pardon. TE1 350 1 Bien que le visage de son fils fût émacié et que son maintien indiquât clairement la vie dissolue qu'il avait menée; bien qu'il fût vêtu de haillons et que ses pieds nus fussent couverts de la poussière des chemins, le père fut ému de compassion à la vue de son fils humblement prosterné devant lui. Il ne se retrancha pas derrière sa dignité, il n'exigea rien. Il ne se mit pas à dresser la liste des torts et des péchés de son fils afin de lui faire sentir à quel degré d'abaissement il était tombé. Il le releva et le baisa. Il prit dans ses bras le fils rebelle et enveloppa de son riche vêtement le pauvre corps presque nu. Il le serra sur son coeur avec tant d'affection et montra tant de miséricorde que si le fils avait jamais douté de la bonté et de l'amour de son père, il ne le pouvait plus désormais. S'il avait eu le sentiment de son péché lorsqu'il se décida à revenir à la maison paternelle, il avait un sentiment plus profond encore de l'ingratitude de sa conduite lorsqu'il fut accueilli. Son coeur, déjà soumis, était maintenant brisé parce qu'il comprenait le chagrin qu'il avait causé à son père. TE1 350 2 Le fils, tremblant et repentant, qui avait terriblement craint d'être renié, n'était pas prêt à une telle réception. Il savait qu'il ne la méritait pas et il reconnut son péché en prononçant ces paroles: "Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils." Luc 15:21. Il suppliait seulement qu'on l'accueillît comme un mercenaire. Mais le père demanda à ses serviteurs de lui manifester leur respect et de l'habiller comme s'il avait toujours été un fils obéissant. Le frère jaloux TE1 351 1 Le père fit du retour de son fils une occasion de réjouissance. Le fils aîné, qui était dans les champs, ne sut pas que son frère était revenu, mais il entendit les cris de joie et s'enquit auprès des serviteurs de ce que cela signifiait. On lui dit que c'était son frère, que l'on avait cru mort, et qui était revenu. Alors le père avait tué le veau gras pour l'accueillir, car voici, "il était mort, et il est revenu à la vie". TE1 351 2 Le fils aîné se mit alors en colère et ne voulut pas entrer pour voir son frère. Il était indigné de ce que ce frère infidèle, qui avait quitté son père et lui avait laissé, à lui, la lourde responsabilité de remplir les devoirs qu'ils auraient dû partager, était maintenant reçu avec tant d'honneurs. Ce frère avait mené une vie corrompue, il avait dépensé tout l'argent que son père lui avait donné jusqu'à en être réduit à la misère alors que lui, l'aîné, était resté à la maison, accomplissant fidèlement les devoirs d'un fils. Et maintenant, ce prodigue revenait au foyer paternel et y était reçu avec le respect et les honneurs qui ne lui avaient jamais été accordés à lui-même. TE1 351 3 Le père pria son fils aîné d'entrer et de recevoir son frère avec joie. "Il était perdu, lui dit-il, et il est retrouvé; il a retrouvé le sens moral et déteste sa vie passée dans le péché." Mais le fils aîné répondit: "Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras." Luc 15:29-32. TE1 352 1 Le père assura son fils aîné que tout ce qu'il avait était à lui, mais qu'il était juste de s'égayer "parce que ton frère que voici était mort, et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé". Le fait que le fils perdu est retrouvé, qu'il est revenu à la vie, efface toute autre considération dans l'esprit du père. TE1 352 2 Cette parabole a été donnée par le Christ pour nous montrer comment notre Père céleste accueille les pécheurs repentants. C'est contre lui qu'on a péché et cependant, ému de compassion, plein de pitié et désireux de pardonner, il va à la rencontre du fils prodigue et montre toute sa joie de ce que ce fils, en qui semblait éteint tout sentiment filial, a compris la profondeur de son péché et de son indifférence, est revenu auprès de son père, appréciant son amour et reconnaissant ses droits. Le père sait que son enfant se repent de sa vie de péché et qu'il a besoin maintenant de miséricorde et d'amour. Le fils a souffert; il a senti son dénuement et il vient à son père comme vers la seule personne qui puisse le secourir. TE1 352 3 Le retour du fils prodigue fut la source de la plus grande des joies. Les plaintes du frère aîné étaient naturelles, quoique injustes. C'est souvent ainsi que le frère accueille le frère. On s'efforce beaucoup trop de faire sentir au pécheur ses erreurs et de lui remettre en mémoire ses fautes. Ceux qui ont péché ont besoin de miséricorde. Ils veulent qu'on les aide et qu'on leur montre une vraie sympathie. Ils souffrent au fond de leur coeur, et souvent ils sont découragés et désespérés. Par-dessus toute chose, ils ont besoin d'un pardon gratuit. ------------------------Chapitre 61 -- L'ivraie et le bon grain TE1 353 1 Dans une autre parabole que Jésus donna à ses disciples, il compare le royaume des cieux à un champ où un homme a semé une bonne semence. Mais tandis que cet homme dormait, l'ennemi sema de l'ivraie. On posa cette question au maître de la maison: "Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie? Il leur répondit: C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l'arracher? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai au moissonneur: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier." Matthieu 13:27-30. Si l'on avait persévéré dans la fidélité et la vigilance, si personne ne s'était laissé aller au sommeil ou à la négligence, l'ennemi n'aurait pas eu l'occasion de semer l'ivraie parmi le bon grain. Satan ne sommeille jamais. Il est vigilant et il saisit toutes les occasions pour faire semer l'erreur, qui trouve un terrain préparé dans de nombreux coeurs non sanctifiés. TE1 354 1 Ceux qui croient sincèrement à la vérité sont attristés de leurs épreuves sérieusement accrues par des éléments qui se glissent parmi eux pour les décourager et contrecarrer leurs efforts. Mais le Seigneur voudrait apprendre à ses serviteurs une leçon de grande prudence. "Laissez-les croître ensemble, dit-il. N'arrachez point l'ivraie inconsidérément, de peur que vous ne déraciniez en même temps le blé." Les prédicateurs et les membres d'église devraient montrer beaucoup de prudence, sinon ils feront preuve d'un zèle sans connaissance. On court le danger de trop s'occuper de remédier aux difficultés dans l'Eglise alors qu'elles s'évanouiraient d'elles-mêmes si on les ignorait. C'est une mauvaise politique que de se créer prématurément des problèmes. 11 faut s'exercer à une grande patience et à la maîtrise de soi afin de supporter les difficultés et de ne pas y mettre ordre selon son propre jugement. TE1 354 2 L'oeuvre qui a été entreprise à X. était prématurée et a provoqué dans cette petite église une séparation avant le temps. Si les serviteurs de Dieu avaient compris la leçon de la parabole de l'ivraie et du bon grain, ils ne s'y seraient pas pris de cette façon. Avant de s'engager dans une direction qui donnera la moindre occasion de se plaindre d'avoir été rejeté de l'église, même à ceux qui sont tout à fait indignes d'y rester, il faudrait toujours examiner la chose avec le plus grand soin et après avoir beaucoup prié. TE1 354 3 On a pris à X. des décisions qui ont suscité un parti d'opposition. Certains de ceux qui avaient reçu la Parole du royaume pouvaient être comparés au terrain qui se trouve le long du chemin; d'autres, aux endroits pierreux; d'autres encore, au terrain planté d'épines qui étouffent la semence: ces gens n'auraient jamais atteint la stature parfaite du chrétien. Il y en avait pourtant un petit nombre qui auraient pu être nourris et fortifiés, et qui ainsi auraient été affermis dans la vérité. Mais les positions prises par les frères R. et S. amenèrent une crise prématurée; on a manqué de sagesse et de jugement à l'égard de l'opposition. TE1 355 1 Bien qu'il soit aussi nécessaire que certaines personnes soient séparées de l'Eglise qu'il l'était que Satan fût chassé du ciel, elles trouveront néanmoins des sympathisants. Il y a toujours des gens qui se laissent plus influencer par telle ou telle personne que par l'Esprit de Dieu et des principes raisonnables. Comme ils manquent de consécration, ils sont toujours prêts à prendre le parti de ceux qui ont tort et d'accorder leur pitié et leur sympathie à ceux-là mêmes qui les méritent le moins. Ces gens ont une grande influence; ils présentent les choses sous un faux jour, font beaucoup de mal et causent la ruine de nombreuses âmes. Satan entraîna dans sa révolte le tiers des anges qui se détournèrent du Père et du Fils pour s'unir à l'instigateur de la révolte. Si nous avons ces faits présents à l'esprit, nous agirons avec la plus grande prudence. Que pourrions-nous attendre, sinon des épreuves et des difficultés, avec des gens qui ont un tel état d'esprit? Nous devons les supporter et éviter d'arracher l'ivraie, de peur de déraciner aussi le blé. Les épreuves sont une benediction TE1 355 2 "Vous aurez des tribulations dans le monde", dit le Christ; mais en moi vous aurez la paix. Les épreuves auxquelles le chrétien est exposé -- la tristesse, l'opposition, l'opprobre -- sont le moyen que Dieu a choisi pour séparer la balle du grain. Notre orgueil, notre égoïsme, nos passions mauvaises, notre amour du monde, tout cela doit être vaincu. C'est pourquoi Dieu nous envoie des afflictions pour nous éprouver et nous montrer que ces défauts sont encore dans notre caractère. Nous devons avoir la victoire par sa puissance et par sa grâce, afin de devenir "participants de la nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise". "Car nos légères afflictions du moment présent, dit saint Paul, produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles." 2 Corinthiens 4:17, 18. Les afflictions, les croix, les tentations, l'adversité et nos diverses épreuves sont les instruments avec lesquels Dieu nous affine, nous sanctifie et nous prépare pour les greniers celestes. TE1 356 1 Le préjudice causé à l'oeuvre de Dieu par une action prématurée ne pourra jamais être complètement compensé. La cause de Dieu à X. n'a pas progressé comme elle aurait pu et n'apparaît plus à ceux du dehors sous un jour aussi favorable. Il y a souvent chez nous des gens qui semblent être là seulement pour faire nombre. Ils paraissent vraiment inutiles. Mais si vous les laissez passer à l'opposition, ils deviennent des ouvriers zélés pour Satan. L'oeuvre de l'ennemi est davantage en rapport avec les inclinations de leur coeur charnel. Il faut donc s'examiner soi-même avec soin et se livrer à la prière secrète. Dieu a promis la sagesse à ceux qui la lui demanderont. Le travail missionnaire est souvent entrepris par des gens qui ne s'y sont pas préparés. Ils font preuve d'un zèle extérieur, mais négligent la prière secrète. Lorsque tel est le cas, il se fait beaucoup de mal, car de tels ouvriers cherchent à régler la conscience des autres d'après leur jugement personnel. Il faut avoir de la maîtrise de soi. Des paroles dures provoquent l'opposition. Frère S. court le danger de se laisser aller à une critique acerbe. Cela ne convient pas à un ministre de la justice. TE1 357 1 Frère S., vous avez beaucoup à apprendre. Vous êtes enclin à faire porter la responsabilité de vos échecs et de vos découragements sur frère Z.; mais un examen attentif de vos mobiles et de votre ligne de conduite révélerait d'autres causes qui résident en vous-même. En suivant les inclinations de votre coeur charnel, vous vous réduisez en esclavage. La sévérité à laquelle vous vous laissez entraîner ruine votre influence. Mon frère, vous devez entreprendre pour vous-même une oeuvre que personne ne peut faire à votre place. Chacun est responsable de lui-même devant Dieu. Le Seigneur nous a donné sa loi comme un miroir dans lequel nous pouvons découvrir nos défauts de caractère. Nous ne devons pas regarder dans ce miroir pour y rechercher les fautes de notre prochain, pour voir s'il atteint le niveau nécessaire, mais pour discerner nos propres défauts afin de nous en débarrasser. La connaissance n'est pas suffisante, il faut aussi suivre la lumière qui nous est donnée. Il ne nous est pas permis de choisir, d'obéir seulement à ce qui nous est agréable, et de désobéir lorsque cela nous convient mieux. L'obéissance vaut mieux que le sacrifice. ------------------------Chapitre 62 -- Education chrétienne TE1 358 1 Eduquer de jeunes esprits est la plus belle oeuvre qui puisse être accomplie par des hommes et des femmes. Mais il faut prendre le plus grand soin de varier les méthodes de manière à faire appel aux facultés nobles et élevées de l'esprit. Les parents et les maîtres ne sont pas aptes à donner aux enfants une éducation convenable s'ils n'ont pas d'abord appris eux-mêmes la maîtrise de soi, la patience, la longanimité, la douceur, l'amour. Peu de gens se rendent compte des besoins essentiels de l'esprit et savent diriger le développement intellectuel et affectif de la jeunesse. TE1 358 2 Il y a un temps pour instruire et un temps pour éduquer, et il est essentiel que l'école sache équilibrer les deux disciplines. Les enfants peuvent être entraînés au service du péché ou à celui de la justice. La première éducation des jeunes forme le caractère pour la vie du siècle aussi bien que pour la vie religieuse. Salomon dit: "Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre; et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas." Proverbes 22:6. Ce langage est positif. Salomon recommande de diriger, d'éduquer, de former. Pour que les parents et les maîtres accomplissent cette oeuvre, il faut qu'ils sachent eux-mêmes quelle voie l'enfant doit suivre. Cela implique autre chose qu'une simple connaissance livresque. Il s'agit de tout ce qui est bon, vertueux, juste et saint. Cela comprend la pratique de la tempérance, de la piété, de l'amour fraternel et de l'amour de Dieu. Pour atteindre ce but, il faut accorder son attention à l'éducation à la fois physique, mentale, morale et religieuse. TE1 359 1 L'éducation des enfants, à la maison comme à l'école, ne devrait pas ressembler au dressage des animaux. Les enfants ont une volonté consciente qui doit être entraînée à contrôler toutes leurs facultés. Les animaux subissent un dressage, car ils ne sont pas doués de raison. Mais il faut apprendre à l'esprit humain à se contrôler et à contrôler l'être tout entier, tandis que les animaux sont sous l'autorité d'un maître et sont entraînés à lui obéir. Le maître est l'esprit, le jugement et la volonté de la bête. Si un enfant était dressé à la façon des animaux, il n'aurait pas de volonté propre. Sa personnalité même serait anéantie par celle de l'homme qui l'éduque; sa volonté, ses intentions et ses buts seraient soumis à la volonté de son maître. TE1 359 2 Les enfants élevés de la manière que nous venons de décrire seront toujours déficients au point de vue de l'énergie morale et de leur responsabilité individuelle. Ils n'ont pas été habitués à agir d'après leur raison et des principes établis. Leur volonté a été soumise à celle d'autrui et on n'a pas fait appel à leur intelligence afin qu'elle se fortifie par l'exercice. On ne les a pas habitués à mettre en oeuvre leurs plus hautes énergies, lorsque cela était nécessaire, en rapport avec leur tempérament particulier et leurs aptitudes personnelles. Mais il ne faut pas s'arrêter là et les maîtres doivent se préoccuper particulièrement du développement des facultés les plus faibles, afin qu'elles soient aussi exercées et amenées à l'égal des plus fortes, de sorte.que l'esprit atteigne un équilibre normal. Developper la confiance en soi TE1 360 1 De nombreux enfants paraissent bien élevés tant qu'ils sont sous l'influence d'une discipline donnée. Mais quand le système de règles qui les entourait a disparu, ils semblent incapables de penser, d'agir ou de décider par eux-mêmes. Ces enfants ont été longtemps soumis à une règle de fer, on ne leur a pas permis de penser et d'agir par eux-mêmes dans les matières où il aurait été hautement nécessaire qu'ils y soient entraînés, de telle sorte qu'ils n'ont pas confiance en eux pour se conduire suivant leur propre jugement et n'osent avoir une opinion personnelle. Lorsqu'ils se séparent de leurs parents, ils sont facilement entraînés par le jugement des autres dans la mauvaise direction. Ils n'ont pas de stabilité de caractère. On n'a pas fait appel à leur propre jugement pour autant que cela était possible, aussi leur esprit n'a-t-il pas été convenablement formé et affermi. Ils ont été si longtemps sous le contrôle absolu de leurs parents qu'ils en sont entièrement dépendants. TE1 360 2 D'un autre côté, on ne devrait pas laisser la jeunesse penser et agir en toute indépendance. Il faut apprendre aux enfants à respecter l'expérience de leurs parents et de leurs maîtres et à se laisser conduire par eux. L'éducation doit consister en une alliance des esprits des éducateurs et de leurs élèves de telle sorte que ceux-ci comprennent la nécessité de rechercher le conseil de ceux-là. Lorsque les jeunes quitteront leurs parents et leurs maîtres, ils ne ressembleront pas au roseau agité par le vent. TE1 361 1 Elle aura des effets désastreux sur les facultés mentales et morales, l'éducation qui ne se préoccupe pas d'apprendre aux jeunes à penser et à agir par eux-mêmes, dans la mesure où le permettent leurs propres capacités et leur tournure d'esprit, afin que par ce moyen ils arrivent à la maturité de pensée et à un sentiment de respect et de confiance en soi. Lorsque de telles personnes devront agir par elles-mêmes, la preuve sera faite qu'elles ont été dressées à la manière des animaux, et non éduquées. La volonté, au lieu d'être dirigée, a été brisée et soumise à l'austère discipline imposée par les parents et les maîtres. TE1 361 2 Les parents et les maîtres qui se vantent d'avoir un contrôle parfait sur l'esprit et la volonté des enfants dont ils s'occupent, cesseraient d'être fiers des résultats dont ils se prévalent s'ils pouvaient discerner quelle sera la vie des hommes qu'ils auront ainsi subjugués par la force ou la peur. De telles personnes seront à peu près totalement inaptes à faire face aux responsabilités de l'existence. Privés de la direction de leurs parents et de leurs maîtres, obligés de penser et d'agir par eux-mêmes, ces jeunes gens courent presque infailliblement le risque de suivre une mauvaise ligne de conduite et de céder à la puissance de la tentation. La vie présente ne sera pas pour eux un succès et leur vie religieuse aura de sérieuses déficiences. Si donc ceux qui les ont ainsi instruits avaient devant les yeux le résultat de leur discipline malfaisante, ils changeraient de méthode. Une telle catégorie de maîtres, qui se prévalent de contrôler à peu près complètement la volonté de leurs élèves, ne sont pas ceux qui réussissent le mieux, malgré les apparences flatteuses du moment. TE1 361 3 Dieu n'a jamais voulu que l'esprit d'un homme fût sous le contrôle absolu d'un autre homme. Ils encourent donc de terribles responsabilités, les maîtres qui aboutissent à une abdication de la personnalité de ceux qui leur sont confiés au point qu'ils en viennent à être eux-mêmes l'esprit, la volonté et la conscience de leurs élèves. Ceux-ci pourront paraître, à certaines occasions, des soldats bien entraînés; mais lorsque la contrainte aura disparu, on constatera une incapacité d'action indépendante de leur part, car ils n'ont pas eux-mêmes de principes solides. Au contraire, les éducateurs qui se proposent de faire comprendre à leurs élèves qu'ils ont eux-mêmes la possibilité de devenir des hommes et des femmes de principes, qualifiés pour occuper quelque position que ce soit dans la vie, ceux-là sont des maîtres utiles dont le succès sera durable. Leur oeuvre peut ne pas paraître sous son meilleur jour à un observateur superficiel, les résultats peuvent ne pas être estimés à l'égal de ceux des maîtres qui tiennent leurs élèves sous leur coupe; mais la vie entière de leurs élèves montrera les fruits de leur méthode d'éducation. TE1 362 1 Les parents et les maîtres courent le danger de trop commander et ordonner, alors qu'ils ne se mêlent pas assez à la vie de leurs enfants et de leurs élèves. Ils se tiennent souvent sur la réserve, exercent leur autorité d'une manière froide et sans sympathie qui ne peut leur gagner les coeurs. S'ils rassemblaient les enfants autour d'eux, leur témoignant de l'amour, s'intéressant à leurs efforts et à leurs jeux, parfois même vivant comme des enfants au milieu d'autres enfants, ils feraient des heureux et gagneraient l'affection et la confiance. Les enfants en arriveraient vite à aimer et à respecter l'autorité de leurs parents et de leurs maîtres. TE1 362 2 Les habitudes et les principes d'un maître devraient être tenus pour plus importants que ses connaissances professionnelles. Si c'est un chrétien sincère, il sentira la nécessité de s'intéresser également à l'éducation physique, mentale, morale et spirituelle. Pour exercer une bonne influence, il lui faut avoir une parfaite maîtrise de soi et son coeur doit être plein d'amour pour ses élèves, un amour qui se manifestera dans ses yeux, ses paroles et ses actes. Il aura de la fermeté de caractère, afin de pouvoir exercer une influence sur l'esprit de ses élèves et leur dispenser l'instruction nécessaire. C'est la première éducation qui, généralement, forme le caractère pour la vie entière. Ceux qui s'en occupent devraient prendre bien garde de développer les qualités de l'esprit afin de mieux savoir comment les exercer de la manière la plus profitable. ------------------------Chapitre 63 -- La réforme sanitaire TE1 364 1 Le 10 décembre 1870, il m'a été à nouveau montré que la réforme sanitaire fait partie intégrante de la grande oeuvre grâce à laquelle le peuple de Dieu sera prêt pour la venue du Seigneur. Elle est au message du troisième ange ce que la main est au corps. L'homme a fait peu de cas du Décalogue, mais le Seigneur ne punira pas les transgresseurs de cette loi sans leur avoir au préalable envoyé un message d'avertissement. Le troisième ange proclame ce message. Si les hommes avaient toujours obéi au Décalogue, accordant leur vie aux principes qui y sont contenus, la malédiction de la maladie n'aurait pas inondé le monde comme elle le fait aujourd'hui. TE1 364 2 Il est impossible que des hommes et des femmes violent la loi de la nature en s'adonnant à leurs appétits dépravés et à leurs passions déréglées, sans violer également la loi de Dieu. C'est pourquoi le Seigneur a permis que la lumière de la réforme sanitaire brillât sur nous, afin que nous puissions voir le péché que nous commettons en violant les lois qui régissent notre être tout entier. Nos joies ou nos souffrances dépendent de l'obéissance aux lois de la nature ou de leur transgression. Notre miséricordieux Père céleste voit quelle est la condition déplorable des hommes qui, certains consciemment mais la plupart inconsciemment, vivent en violation des lois qu'il a établies. Aussi, par amour et par pitié pour la race humaine, il fait briller la lumière de la réforme sanitaire. Il publie sa loi et annonce le châtiment qui suivra la transgression afin que tous puissent apprendre à vivre en harmonie avec les lois de la nature. Il proclame sa loi si distinctement et la rend si évidente qu'elle est comme une ville située sur une montagne. Tous les êtres doués de responsabilité peuvent la comprendre s'ils le veulent. Les simples d'esprit ne seront pas tenus pour responsables. Enoncer clairement les lois de la santé et insister pour qu'on s'y conforme, telle est l'oeuvre qui accompagne le message du troisième ange, afin de préparer un peuple qui soit prêt à accueillir le Seigneur quand il viendra sur les nuées des cieux. ------------------------Chapitre 64 -- Dangers de la louange TE1 366 1 Il m'a été montré qu'il faut agir avec beaucoup de prudence lorsqu'il est nécessaire de réconforter un homme ou une femme injustement critiqués. Il faut craindre de les porter à se reposer sur leur propre sagesse et à ne plus compter exclusivement sur Dieu. Il est dangereux de faire des compliments à quelqu'un ou de parler des talents d'un ministre du Christ. Au jour de Dieu, plusieurs seront pesés dans la balance et trouvés trop légers parce qu'on les a encensés. Frères et soeurs, ne flattez jamais quelqu'un à cause de ses talents, car il ne peut le supporter. Le coeur humain est porté à s'enfler d'orgueil, et là où l'orgueil règne, on perd facilement l'équilibre. TE1 366 2 Frères et soeurs, je le répète, si vous voulez que votre âme soit nette du sang de tous les hommes, ne flattez ni ne louez jamais de pauvres mortels: cela peut causer leur ruine. Quelque humble que soit un frère, on ne le louera jamais sans danger. S'il possède vraiment cet esprit doux et humble qui est d'un grand prix devant Dieu, aidez-le à le conserver. Ce n'est ni en le blâmant injustement, ni en ne l'estimant pas à sa juste valeur qu'on y arrivera. Mais rares sont ceux qui peuvent supporter la louange sans inconvénient. TE1 367 1 Certains prédicateurs de talent aiment la louange. Les applaudissements sont pour eux un stimulant, tout comme le verre de vin pour l'ivrogne. Placez ces prédicateurs en présence d'un petit auditoire où ne se manifesteront ni excitation ni opposition: leur intérêt et leur zèle tomberont et ils apparaîtront aussi abattus que l'ivrogne lorsqu'il est privé de sa boisson favorite. Ces hommes ne deviendront de bons ouvriers que lorsqu'ils auront appris à se passer de l'excitation que provoquent les applaudissements. ------------------------Chapitre 65 -- Prendre soin des égarés TE1 368 1 Le Christ s'est identifié avec son peuple. Il en a ressenti tous les besoins et toutes les souffrances. Il dit: "J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi." Matthieu 25:35, 36. Les serviteurs de Dieu devraient manifester une tendre sympathie et un amour sincère pour les disciples du Christ. Il faudrait qu'ils s'intéressent aussi vivement que Jésus à la brebis perdue, qu'ils suivent son exemple et fassent preuve de la même compassion, de la même douceur, du même amour. TE1 368 2 Les grandes énergies morales de l'homme sont la foi, l'espérance et l'amour. Si un ministre de l'Evangile les laisse inactives, quelque fervent et zélé qu'il soit, son travail ne sera pas agréé de Dieu, ni profitable à l'Eglise. Celui qui est chargé d'apporter le message solennel du Seigneur à son peuple doit toujours agir avec justice, avec miséricorde et marcher humblement devant son Maître. Quand on a l'Esprit du Christ dans son coeur, on met toutes ses forces à paître et à protéger les brebis ainsi que le fait un fidèle berger. L'amour est la chaîne d'or qui unit les coeurs des croyants. C'est un lien que l'on accepte volontiers, un lien de fidèle unité, qui relie également à Dieu. TE1 369 1 Nous manquons vraiment d'amour, de compassion et de miséricorde pour nos frères. Les ministres du Christ sont trop froids, ils ont le coeur trop dur. Ils ne brûlent pas d'une grande compassion et d'un amour total. Un entier dévouement à Dieu se prouve par le sincère désir que l'on a de sauver des âmes pour le Christ et les ardents efforts que l'on fait afin d'y arriver. Voici pourquoi ceux qui prêchent la "vérité présente" n'ont pas plus de succès: c'est qu'ils manquent terriblement de foi, d'espérance et d'amour. C'est pourquoi nous aurons tous des travaux et des combats, des renoncements à consentir, des épreuves intimes à supporter. Nous souffrirons et nous pleurerons à cause de nos péchés. Nous aurons des luttes constantes au cours desquelles nous serons étreints par un sentiment de remords et de honte à cause de nos déficiences. TE1 369 2 Que ceux qui prêchent la croix de notre cher Sauveur n'oublient pas les expériences qu'ils auront ainsi faites, mais qu'ils se souviennent toujours qu'ils ne sont que des hommes, susceptibles de se tromper et enclins aux mêmes passions que leurs frères. S'ils veulent aider les brebis du troupeau, qu'ils soient persévérants dans leurs efforts et qu'ils aient le coeur rempli de miséricorde et d'amour. Ils doivent parler au coeur de leurs frères et lés soutenir dans leur faiblesse et lorsque ceux-ci en ont le plus besoin. Ceux qui prêchent la Parole et enseignent la doctrine devraient avoir obtenu la victoire sur la dureté de coeur, l'orgueil et l'incrédulité, afin d'apprendre à leurs frères à remporter les mêmes succès. TE1 370 1 Le Christ a pourvu à tous nos besoins lorsque nous étions sans force. Retenus dans les chaînes des ténèbres, du péché et du désespoir, nous ne pouvions rien pour nous-mêmes. C'est par l'exercice de la foi, de l'espérance et de l'amour que nous nous approchons toujours plus de l'idéal, qui est la sainteté parfaite. Nos frères sont dans l'indigence qui fut jadis la nôtre. Ne les accablons pas de reproches, mais que l'amour du Christ nous contraigne à être pleins de compassion et de tendresse. Pleurons sur ceux qui se sont égarés et qui se sont éloignés de Dieu. L'âme est d'une valeur infinie. Le prix auquel elle a été rachetée peut seul en donner l'idée. C'est le Calvaire qui nous fait comprendre la véritable valeur de l'âme. TE1 370 2 De tendres reproches, des réponses modérées et des paroles aimables produiront plus de fruits et feront plus pour le salut d'une âme que la sévérité et la dureté. Un léger manque d'amabilité peut vous fermer le coeur de quelqu'un, tandis qu'un esprit conciliant vous l'attachera et vous permettra de remettre cette personne sur le bon chemin. Vous devez être poussés par un esprit de pardon et croire à la sincérité des buts et des actions de ceux qui vous entourent. -- Testimonies for the Church 4:65. ------------------------Chapitre 66 -- Amour et devoir TE1 371 1 L'amour a un frère jumeau: le devoir. L'amour et le devoir vont donc de pair. L'amour sans le devoir, dans l'éducation, fera des enfants volontaires, égoïstes et désobéissants. Si le devoir sévère est présenté sans l'adoucissement de l'amour, le résultat sera identique. Le devoir et l'amour doivent s'unir pour aboutir à une éducation convenable. TE1 371 2 Dans les temps anciens, voici les directives qui furent données aux sacrificateurs: "Ils enseigneront à mon peuple à distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ils lui feront connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur. Ils seront juges dans les contestations, et ils jugeront d'après mes lois." Ezéchiel 44:23, 24. "Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie, et qu'il ne s'en détourne pas, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme." Ezéchiel 33:8, 9. TE1 372 1 Le devoir des serviteurs de Dieu est donc clairement indiqué. Ils ne peuvent trouver d'excuse pour éviter d'accomplir fidèlement leur devoir, qui consiste à montrer au peuple de Dieu ses péchés et ses torts, bien que ce ne soit pas une tâche agréable et que les reproches ne soient pas toujours acceptés par le pécheur. Mais dans la plupart des cas, celui qui reçoit l'avertissement l'accepterait volontiers si d'autres personnes n'intervenaient pas. Il est des gens qui, avec une prétendue sympathie, s'approchent de celui qui a été averti, s'apitoyent sur son sort et jugent bon de prendre sa défense. Ils ne comprennent pas que le Seigneur voit le pécheur avec déplaisir, parce que celui-ci a porté préjudice à la cause de Dieu et déshonoré le nom du Seigneur. TE1 372 2 Des âmes ont été détournées de la vérité et leur foi a sombré à cause de la conduite du fautif; mais le serviteur de Dieu dont le jugement est obscurci et dont l'esprit est soumis à des influences fâcheuses prend aussitôt position pour le fautif, qui a pourtant fait beaucoup de mal, et en même temps contre celui qui lui montre son péché. C'est comme si l'on disait au pécheur: "Ne te trouble pas, ne sois pas abattu, tu es en règle." TE1 372 3 Dieu demande à ses serviteurs de marcher dans la lumière et de ne pas se boucher les yeux, afin de pouvoir discerner l'oeuvre de Satan. Il faut qu'ils se préparent à avertir ceux qui courent le danger d'être séduits par ses artifices. Satan travaille de droite et de gauche pour obtenir l'avantage. Il ne reste pas en repos, mais il est persévérant, vigilant et habile à saisir toutes les occasions afin de gagner du terrain dans sa lutte contre la vérité et contre le royaume de Dieu. Il est lamentable que les serviteurs de Dieu soient si peu sur leurs gardes en face des ruses de Satan. Ils sont assoupis, de telle sorte qu'au lieu de résister au diable pour qu'il s'enfuie loin d'eux, un bon nombre d'entre eux sont disposés à accepter un compromis avec les puissances des ténèbres. ------------------------Chapitre 67 -- L'Eglise de Laodicée TE1 374 1 Le message à l'Eglise de Laodicée est une terrible accusation portée contre le peuple de Dieu d'aujourd'hui. TE1 374 2 "Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée: Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." Apocalypse 3:14-17. TE1 374 3 Le Seigneur montre ici que le message d'avertissement que ses serviteurs doivent transmettre à son peuple n'est pas un message de "paix et sûreté". Il ne s'agit pas là de quelque chose de théorique, mais de pratique dans chaque détail. Dans le message à Laodicée, le peuple de Dieu est décrit comme se trouvant dans une position de sécurité charnelle. Les Laodicéens se sentent à leur aise et croient avoir atteint un niveau spirituel élevé. Tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, je n'ai besoin de rien, et... tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. TE1 375 1 Quelle terrible désillusion que de croire fermement que tout va bien alors qu'on est sur un mauvais chemin! Le message du témoin fidèle surprend le peuple de Dieu dans cette triste situation, mais l'Eglise ignore en toute bonne foi dans quelle condition déplorable elle se trouve aux yeux de Dieu. Alors que ceux à qui s'adresse le message se flattent d'être parvenus à un niveau spirituel élevé, le témoin fidèle vient mettre fin à leur sentiment de sécurité en leur faisant connaître leur vraie condition de pauvreté et d'aveuglement spirituels. Cette accusation si catégorique et si sévère ne peut être fausse, car il s'agit d'une déclaration du témoin fidèle. TE1 375 2 Il est difficile pour ceux qui se sentent spirituellement en sécurité et se croient riches dans la connaissance, d'accepter un message qui dénonce leurs erreurs et leur montre leur état de dénuement spirituel. Le coeur non sanctifié "est trompeur plus que toute chose, et incurablement mauvais". Jérémie 17:9 (V. synodale). Il m'a été montré que beaucoup de gens se flattent d'être de bons chrétiens, alors qu'ils ne possèdent aucun rayon de la lumière qui procède de Jésus. Ils n'ont pas une réelle expérience de la vie divine. Il faut qu'ils soient profondément humiliés devant Dieu avant de ressentir le besoin urgent d'un effort ardent et persévérant qui leur permettra de s'assurer les précieuses grâces de l'Esprit. TE1 375 3 Dieu conduit son peuple pas à pas. La vie chrétienne est une marche en avant et un combat constant. Il n'est pas possible de s'éloigner un instant du champ de bataille. C'est par un effort incessant que nous pouvons obtenir la victoire sur les tentations de Satan. En tant que peuple de Dieu, nous triomphons par la clarté et la puissance de la vérité. Nous sommes secourus sur nos positions de combat par le témoignage constant et éclatant des Ecritures, mais trouvés déficients sur le terrain de l'humilité, de la patience, de la foi, de l'amour, de la vigilance, du renoncement et de l'esprit de sacrifice. Nous avons besoin de la sanctification dont parle l'Evangile. Le péché a gagné du terrain parmi le peuple de Dieu. Le clair message à Laodicée n'est pas accueilli comme il le devrait. Beaucoup s'attachent à leurs doutes et à leurs péchés mignons, se font illusion, pensent et disent qu'ils n'ont besoin de rien. Ils croient que le témoignage de l'Esprit de Dieu ne s'adresse pas à eux. Ils ont le plus grand besoin de la grâce de Dieu et de discernement spirituel afin qu'ils puissent s'apercevoir de leurs déficiences. Ils manquent à peu près de toutes les qualités requises pour un caractère chrétien. Ils n'ont pas de connaissance pratique de la vérité biblique, connaissance qui conduit à l'humilité et à la soumission à la volonté du Christ. Ils ne se conforment pas totalement aux exigences de Dieu. TE1 376 1 Il ne suffit pas d'une simple profession de foi en la vérité. Tous les soldats de la croix du Christ sont dans l'obligation d'entrer dans la croisade contre l'adversaire des âmes, de condamner le mal et de prendre le parti de la justice. Mais le message du témoin fidèle révèle que nous vivons dans une terrible illusion, qui l'oblige à nous avertir, afin de nous réveiller de notre torpeur spirituelle pour que nous puissions réagir avec énergie. TE1 376 2 Dans ma dernière vision, il m'a été montré que même ce message catégorique n'avait pas accompli le dessein de Dieu. Le peuple sommeille au milieu de ses péchés. Il continue à se déclarer riche et à prétendre n'avoir besoin de rien. Beaucoup d'entre nous se demandent: "Pourquoi tous ces reproches? Pourquoi les Témoignages nous accusent-ils sans cesse de reculs et de péchés graves? Nous aimons la vérité; nous prospérons; nous n'avons pas besoin d'avertissements et de reproches." Mais que ceux qui murmurent sondent leurs coeurs et comparent leur vie avec les enseignements bibliques, qu'ils humilient leurs âmes devant Dieu, qu'ils permettent à la grâce de dissiper leurs ténèbres, et les écailles tomberont de leurs yeux; ils verront leur vraie misère spirituelle. Ils comprendront qu'il leur est nécessaire d'acheter de l'or, c'est-à-dire la foi et l'amour dans toute leur pureté; des vêtements blancs, c'est-à-dire un caractère sans tâche, purifié par le sang de leur Sauveur; un collyre, c'est-à-dire la grâce de Dieu qui leur permettra de discerner clairement les réalités spirituelles et de découvrir en eux le péché. De telles richesses sont plus précieuses que l'or d'Ophir. La cause de l'aveuglement spirituel TE1 377 1 Il m'a été montré que la raison principale de l'aveuglement spirituel du peuple de Dieu d'aujourd'hui, c'est qu'il n'accepte pas la censure. Un bon nombre d'entre nous ont méprisé les reproches et les avertissements. Le témoin fidèle stigmatise la tiédeur du peuple de Dieu, qui permet à Satan de prendre l'avantage alors que nous vivons une période d'attente et de veille. Ceux qui sont égoïstes, orgueilleux, qui aiment le péché, sont constamment assaillis par le doute. Satan met toute son habileté à suggérer celui-ci et à susciter des objections qu'il oppose aux avertissements que Dieu envoie. Aussi beaucoup de gens considèrent-ils comme une vertu et une marque d'intelligence de se montrer sceptiques, de poser des questions et d'ergoter. Ceux qui désirent douter en auront suffisamment l'occasion. Dieu ne se propose pas de supprimer toute possibilité de doute. Il parle clairement et les preuves qu'il fournit doivent être soigneusement examinées avec humilité d'esprit et docilité de coeur; puis chacun devrait se décider suivant l'évidence de la démonstration. TE1 378 1 La vie éternelle est d'une valeur infinie; elle mérite que nous sacrifions tout ce que nous avons. Il m'a été montré que nous n'estimions pas les réalités éternelles à leur juste valeur. Tout ce qui a quelque prix, même en ce monde, s'acquiert par l'effort, et nous oblige parfois aux plus douloureux sacrifices. On y consent souvent pour un trésor périssable. Serons-nous moins disposés à engager la lutte et à poursuivre l'effort, même à faire de grands sacrifices, pour acquérir un trésor d'une valeur inestimable et une vie à la mesure de l'infini? Se peut-il que nous pensions que le ciel nous coûte trop? TE1 378 2 La foi et l'amour sont des trésors qui font cruellement défaut au peuple de Dieu. Il m'a été montré que le scepticisme en face des témoignages d'avertissements, d'encouragements et de reproches éloigne du peuple de Dieu la lumière. L'incrédulité nous ferme les yeux, nous laisse ignorer notre vraie condition. Le témoin fidèle décrit ainsi notre aveuglement: "Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." Apocalypse 3:17. TE1 378 3 La foi dans le retour prochain du Christ faillit. "Mon Maître tarde à venir" ne se murmure pas seulement en soi-même, mais se dit à haute voix et s'exprime par les actes. Dans cette période de veille, la stupidité émousse les sens du peuple de Dieu et lui cache les signes des temps. La terrible iniquité qui abonde exige la plus grande diligence et un réel témoignage, afin que le péché soit banni de l'Eglise. La foi a diminué terriblement, et c'est seulement par l'exercice qu'elle croîtra. TE1 378 4 Au début de la proclamation du message du troisième ange, ceux qui sont entrés dans l'oeuvre de Dieu avaient quelque chose à risquer. Ils consentaient à des sacrifices. Ils commencèrent cette oeuvre dans la pauvreté et supportèrent les plus grandes privations et le blâme de leur entourage. Ils rencontrèrent une opposition farouche, qui les attira davantage vers Dieu et garda leur foi vivante. Notre système actuel d'offrandes1 suffit à l'entretien des prédicateurs, de telle sorte qu'en cette matière il n'est pas nécessaire d'avoir recours à la foi. Ceux qui, aujourd'hui, se vouent à la prédication de la vérité ne s'en vont pas à l'aventure. Ils n'ont aucun risque à courir ni de sacrifices particuliers à faire. L'exposé systématique de la Parole de Dieu est tout prêt, des ouvrages sont à leur disposition, qui démontrent les vérités qu'ils prêchent en public. TE1 379 1 Certains jeunes prédicateurs ont débuté sans avoir véritablement le sens du caractère élevé de l'oeuvre. Ils n'ont enduré aucune privation, surmonté aucune difficulté, et n'ont pas été exposés à des luttes sévères qui auraient exigé l'exercice de la foi. Ils n'ont pas cultivé le renoncement et l'esprit de sacrifice. Quelques-uns se sont laissé gagner par l'orgueil et ne sentent pas la responsabilité qui repose sur eux. Le témoin fidèle leur dit: "Aie du zèle, et repens-toi." Mais certains d'entre eux sont pleins d'orgueil au point de constituer une entrave et une malédiction pour la cause de Dieu. Ils n'exercent pas une influence salvatrice. Ils ont besoin d'être entièrement convertis au Seigneur et sanctifiés par les vérités qu'ils prêchent aux autres. Avertissements adressés à l'Église TE1 379 2 Beaucoup de membres de l'Eglise supportent mal d'être fréquemment dérangés par les avertissements et les reproches qui dévoilent leurs péchés. Le témoin fidèle dit: "Je connais tes oeuvres." Les mobiles et les buts, l'incrédulité, les soupçons et les jalousies peuvent être cachés aux hommes, mais non au Christ. Le témoin fidèle se présente à nous comme un conseiller: "Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône." Apocalypse 3:18-21. TE1 380 1 Ceux qui sont repris par l'Esprit de Dieu ne devraient pas se dresser contre l'humble instrument du Seigneur. C'est Dieu, et non un mortel sujet à l'erreur, qui a parlé pour les sauver du désastre. Ceux qui méprisent les avertissements seront abandonnés à leur aveuglement et vivront dans l'illusion. Mais ceux qui y prennent garde et, avec zèle, abandonnent leurs péchés et recherchent les grâces dont ils ont besoin, ouvrent en réalité la porte de leur coeur afin que le Sauveur y pénètre. Ceux-là seront toujours en parfaite harmonie avec le témoignage de l'Esprit de Dieu. TE1 380 2 Ceux qui prêchent la vérité révélée pour notre temps ne devraient pas négliger le solennel message adressé à Laodicée. Le message du témoin fidèle n'est pas un message facile. Le Seigneur ne dit pas: "Tout va bien, tu as subi un châtiment et reçu des reproches que tu n'avais pas mérités; tu as été découragé par une sévérité sans objet; tu n'es pas coupable des péchés pour lesquels tu as été repris." TE1 381 1 Le témoin fidèle déclare qu'au moment où nous pensons être dans une condition de prospérité spirituelle, nous manquons en réalité de tout. Il ne suffit pas aux prédicateurs de prêcher sur des sujets théoriques, ils doivent aussi présenter à leurs auditeurs les réalités pratiques. Qu'ils étudient les leçons que le Christ donnait à ses disciples et en fassent une stricte application à eux-mêmes et à leurs auditeurs. Parce que Jésus adresse des reproches à son peuple, allons-nous supposer qu'il ne l'aime pas tendrement? Certes, non! Celui qui a donné sa vie pour sauver l'homme de la mort l'aime d'un amour divin. Il dit: "Je reprends et je châtie tous ceux que j'aime." Mais il en est beaucoup qui n'acceptent pas le message que le ciel leur envoie dans sa miséricorde. Ils ne supportent pas qu'on leur parle de négligence dans l'accomplissement de leur devoir, et qu'on leur montre leurs erreurs, leur égoïsme, leur orgueil et leur amour du monde. Dangers des derniers jours TE1 381 2 Nous vivons le moment le plus solennel de l'histoire de cette terre. Nous sommes environnés des périls des derniers jours. Des événements importants et terribles sont devant nous. Combien il est nécessaire que tous ceux qui craignent Dieu et aiment sa loi s'humilient devant le Seigneur, pleurent sur leurs péchés et les confessent, car c'est le péché qui a séparé Dieu de son peuple. Ce qui devrait nous alarmer le plus, c'est que nous ne sentons pas ou ne comprenons pas notre misère spirituelle, et que nous nous complaisons dans l'état où nous sommes. Réfugions-nous dans la lecture de la Parole de Dieu et dans la prière, recherchant individuellement le Seigneur avec ferveur, afin de pouvoir le trouver. Telle devrait être notre première préoccupation. -- Testimonies for the Church 3:53 (1872). ------------------------Chapitre 68 -- Il faut montrer au peuple ses transgressions TE1 383 1 Le Seigneur montre par l'exemple de Josué et d'Acan comment il considère le péché commis par ceux qui prétendent faire partie du peuple qui garde ses commandements. Ceux qu'il a particulièrement honorés en leur faisant contempler les manifestations éclatantes de sa puissance comme il le fit jadis pour Israël, mais qui se risquent à négliger ses ordres précis, seront l'objet de sa colère. Dieu désire faire comprendre à son peuple que la désobéissance et le péché sont extrêmement odieux à ses yeux et ne doivent pas être considérés à, la légère. Il nous montre que lorsqu'un péché est dévoilé au sein de son peuple, il faut prendre immédiatement des mesures énergiques afin que la colère divine ne repose pas sur l'assemblée tout entière. TE1 383 2 Mais si ceux qui occupent des postes de confiance négligent de dévoiler les péchés, le Seigneur leur fera sentir sa colère et le peuple de Dieu sera tenu pour responsable de ces péchés. Le Seigneur a montré dans le passé combien il était nécessaire que l'Eglise se purifie. Un seul pécheur peut être la cause que la lumière d'en haut se retire de l'assemblée tout entière. Lorsque le peuple de Dieu se rend compte que les ténèbres se répandent sur lui et qu'il n'en connaît pas la cause, il devrait rechercher Dieu avec ferveur et dans un sentiment de profonde humilité, jusqu'au moment où ce qui contriste le Saint-Esprit soit découvert et délaissé. Le fait d'avoir dénoncé les erreurs que Dieu m'avait révélées m'a porté préjudice et j'ai été injustement accusée de dureté et de sévérité. Mais Dieu m'a ordonné de parler et je ne garderai pas le silence. Si les péchés de l'Eglise sont apparents et que les serviteurs de Dieu les considèrent avec indifférence, ils soutiennent et justifient virtuellement le pécheur; ils sont comme lui coupables et encourent le déplaisir de Dieu, car ils seront rendus responsables de ses péchés. Dans une vision, il m'a été montré qu'en de nombreux cas Dieu a vu avec déplaisir la négligence avec laquelle ses serviteurs ont traité les péchés du peuple. Ceux qui ont excusé les erreurs commises ont été considérés comme des gens aimables et charmants, simplement parce qu'ils ne se sont pas acquittés d'un devoir dont parlent les Ecritures. La tâche ne leur semblait pas agréable, aussi ne l'ont-ils pas accomplie. TE1 384 1 L'esprit de haine qui s'est emparé de certains parce que les péchés du peuple de Dieu ont été dénoncés, a entraîné la cécité et un terrible endurcissement qui n'a pas permis aux uns et aux autres de faire la distinction entre le bien et le mal. Ils se sont rendus aveugles, spirituellement parlant. Ils peuvent voir les erreurs qui se commettent, mais ils ne sont pas envahis par le sentiment qui s'était emparé de Josué et ils ne s'humilient pas en constatant le danger que courent les âmes. TE1 384 2 Le vrai peuple de Dieu, qui a à coeur l'oeuvre du Seigneur, et le salut des âmes, considérera toujours le péché dans sa terrible réalité. Il acceptera toujours que soient fidèlement et clairement révélés les péchés qui l'assaillent si facilement. Il aura un sens aigu de ses fautes, tout particulièrement aux dernières heures de l'histoire de l'Eglise, au moment où sont scellés les 144 000 qui doivent se tenir sans tache devant le trône de Dieu. Cela est tout particulièrement souligné dans la vision du prophète Ezéchiel, par les hommes qui avaient chacun leur instrument de destruction à la main. Il y avait au milieu d'eux un homme vêtu de lin qui portait une écritoire à la ceinture: "L'Eternel lui dit: Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent." Ezéchiel 9:4. TE1 385 1 Qui se tient aujourd'hui dans le conseil de Dieu? Sont-ce ceux qui couvrent les fautes de l'Eglise et murmurent en eux-mêmes, sinon ouvertement, contre ceux qui voudraient révéler le péché? Sont-ce ceux qui sympathisent avec les pécheurs et qui s'opposent à l'oeuvre de purification? Non, certes! S'ils ne se repentent et ne cessent de faire le jeu de Satan en critiquant ceux qui ont la charge de l'oeuvre et en soutenant les mains des pécheurs de Sion, ils ne recevront jamais le sceau de l'approbation divine. Ils auront part à la destruction générale des méchants, représentée dans la vision d'Ezéchiel par les cinq hommes portant un instrument de destruction. Remarquez bien ceci: les enfants de Dieu qui reçoivent la marque de la vérité, écrite en eux par la puissance du Saint-Esprit (c'est l'oeuvre accomplie par l'homme vêtu de lin), sont ceux "qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations" qui se commettent dans l'Eglise. Leur amour de la pureté, de l'honneur et de la gloire de Dieu est tel, et ils ont un sens si aigu du caractère odieux du péché, qu'ils sont représentés comme étant en agonie, soupirant et gémissant. Qu'on lise le chapitre 9 d'Ezéchiel. TE1 386 1 Mais la destruction générale de tous ceux qui ne voient pas la réelle différence entre le péché et la justice, est décrite en ces termes dans l'ordre donné aux cinq hommes chargés du châtiment: "Passez après lui dans la ville, et frappez; que votre oeil soit sans pitié, et n'ayez point de miséricorde! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez par mon sanctuaire!" Ezéchiel 9:5, 6. La leçon d'Acan TE1 386 2 Dans le cas du péché d'Acan, Dieu dit à Josué: "Je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l'interdit du milieu de vous." Josué 7:12. Combien est soulignée ici la différence d'attitude de ceux qui n'élèvent pas la voix pour dénoncer le péché, mais qui sympathisent avec ceux dont les fautes troublent le camp d'Israël! Dieu dit à Josué: "Tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous." Verset 13. Il annonça ainsi le châtiment qui suivrait la transgression de l'alliance. TE1 386 3 Alors Josué se mit à la recherche du coupable avec application. Il prit Israël tribu par tribu, famille par famille, puis homme par homme; et Acan fut désigné comme étant celui-là. Mais pour que l'affaire fût claire aux yeux de tout Israël, qu'il n'y eût aucune occasion de murmurer et que personne ne pût dire qu'un innocent avait été condamné, Josué agit avec sagesse. Il savait qu'Acan avait péché, qu'il avait caché sa transgression et avait suscité la colère de Dieu contre son peuple. Il amena judicieusement Acan à confesser son péché afin que l'honneur et la justice de Dieu pussent éclater devant tout Israël. "Josué dit à Acan: Mon fils, donne gloire à l'Eternel, le Dieu d'Israël, et rends-lui hommage. Dis-moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point. Acan répondit à Josué, et dit: Il est vrai que j'ai péché contre l'Eternel, le Dieu d'Israël, et voici ce que j'ai fait. J'ai vu dans le butin un beau manteau de Schinéar, deux cents sicles d'argent, et un lingot d'or du poids de cinquante sicles; je les ai convoités, et je les ai pris; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l'argent est dessous. Josué envoya des gens, qui coururent à la tente; et voici, les objets étaient cachés dans la tente d'Acan, et l'argent était dessous. Ils les prirent du milieu de la tente, les apportèrent à Josué et à tous les enfants d'Israël, et les déposèrent devant l'Eternel. Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérach, l'argent, le manteau, le lingot d'or, les fils et les filles d'Acan, ses boeufs, ses ânes, ses brebis, sa tente, et tout ce qui lui appartenait; et ils les firent monter dans la vallée d'Acor. Josué dit: Pourquoi nous as-tu troublés? L'Eternel te troublera aujourd'hui. Et tout Israël le lapida." Josué 7:19-25. TE1 387 1 Le Seigneur dit à Josué qu'Acan s'était emparé non seulement de ce qui avait été catégoriquement défendu de prendre, sous peine d'interdit, mais qu'il avait volé et dissimulé son larcin. Le Seigneur avait dit qu'il fallait brûler Jéricho et tout le butin, sauf l'or et l'argent qui devaient être placés dans le trésor de l'Eternel. A la prise de cette ville, les enfants d'Israël n'avaient pas eu à combattre, et aucun d'eux n'avait été exposé au danger. Le Capitaine des armées de l'Eternel avait conduit les troupes célestes à cette bataille qui avait été celle du Seigneur. La victoire et la gloire revenaient donc à Dieu, de même que le butin. Acan comprit parfaitement la réserve qui avait été faite et il savait que l'or et l'argent qu'il convoitait appartenaient au Seigneur. Néanmoins, il s'appropria ce qui était à Dieu. ------------------------Chapitre 69 -- Confesser ou renier le Christ TE1 388 1 Lorsque nous nous trouvons en société ou en famille, dans un cercle limité ou étendu, nous pouvons de diverses manières confesser notre Seigneur ou le renier. Nous le renions en disant du mal d'autrui, en prononçant des paroles vaines, méchantes ou même insensées, en plaisantant, en tenant des propos équivoques ou franchement contraires à la vérité. Nous témoignons ainsi que le Christ n'habite pas en nous. Mais nous pouvons aussi le renier par notre caractère, par l'amour des plaisirs coupables, en aimant nos aises, en fuyant nos devoirs et nos responsabilités, dont il faut bien alors que quelqu'un se charge à notre place. Nous pouvons encore renier le Christ par notre manière de nous vêtir, par notre conformité au monde, par un comportement vulgaire, et en cherchant sans cesse à nous justifier nous-mêmes. Nous pouvons enfin le renier en nous abandonnant à un sentimentalisme morbide ou en ressassant constamment nos prétendues épreuves. TE1 389 1 Mais personne ne peut vraiment confesser le Christ devant le monde si l'Esprit du Seigneur n'habite en lui. Il est impossible de communiquer ce qu'on ne possède pas. La conversation et le comportement devraient être l'expression réelle et visible de la grâce et de la vérité qui sont en nous. Si le coeur est sanctifié, humble et bien disposé, les fruits de l'Esprit seront apparents, et ainsi le Christ sera véritablement confessé. Les paroles ne suffisent pas. C'est le cas pour vous, ma soeur. Vous vous faites illusion sur vous-même. Votre esprit, votre caractère, vos actions ne témoignent pas de l'humilité,du renoncement et de la charité nécessaires. Vos paroles et votre profession de foi devraient être empreintes de beaucoup de douceur et de beaucoup d'amour; mais si votre conduite n'est pas quotidiennement inspirée par la grâce de Dieu, vous n'aurez aucune part aux dons célestes, car vous n'avez pas tout sacrifié pour le Christ, vous n'avez pas abandonné votre volonté propre pour devenir son disciple. TE1 389 2 Vous péchez et reniez votre Sauveur en arrêtant votre esprit sur de sombres sujets, en vous lamentant sans cesse sur vos épreuves réelles ou imaginaires. Vous voulez porter aujourd'hui les difficultés de demain, vous vous forgez vousmême des épreuves, mettant ainsi de l'amertume dans votre coeur, et assombrissant l'existence de votre entourage. Le temps précieux que Dieu vous a donné afin que vous fassiez le bien et que vous vous enrichissiez en bonnes oeuvres, vous l'avez employé d'une manière mal avisée en méditant de sombres pensées. Vous avez laissé votre imagination travailler sur des sujets qui ne vous ont apporté ni repos ni bonheur. Vos rêveries sont un obstacle qui vous empêche d'acquérir une saine et lucide connaissance des choses de Dieu, et qui entrave votre préparation à une vie meilleure. TE1 389 3 La vérité divine est capable de vous rendre sage à salut. Par la foi et l'obéissance à cette vérité, vous recevrez la grâce qui vous permettra d'accomplir les devoirs de chaque jour et de supporter les difficultés quotidiennes. Vous n'avez pas besoin d'une provision de grâce pour demain. Comprenez que vous avez à vous occuper seulement d'aujourd'hui. Ayez la victoire aujourd'hui, renoncez à vous-même aujourd'hui, veillez et priez aujourd'hui. Les circonstances dans lesquelles nous vivons, notre entourage, les changements qui journellement ont lieu autour de nous et la Parole de Dieu qui examine et juge toutes choses, tout cela est suffisant pour nous apprendre quel est notre devoir et ce que nous devons faire jour après jour. Au lieu de laisser votre esprit s'appesantir sur des pensées qui ne vous apportent aucun bienfait, vous devriez sonder chaque jour les Ecritures et accomplir les devoirs quotidiens de la vie qui vous paraissent aujourd'hui ennuyeux, mais qu'il faut bien que quelqu'un fasse. Les leçons de la nature TE1 390 1 Les beautés de la nature parlent sans cesse à nos sens. Le coeur qui s'ouvre à ce langage peut comprendre l'amour et la gloire de Dieu manifestés dans ses oeuvres. L'oreille attentive peut entendre et saisir les messages que Dieu nous adresse par la nature. Il y a une leçon dans un rayon de soleil et dans les divers spectacles que Dieu nous fait contempler. Les vertes prairies, les hautes futaies, les bourgeons et les fleurs, le nuage qui passe, les ondées, le ruisseau murmurant, le soleil, la lune et les étoiles dans le ciel, tout nous invite à méditer et à faire plus ample connaissance avec Dieu, le Créateur. Voici quelles sont les leçons que nous enseigne le spectacle de la nature: elle obéit au Créateur, elle ne le renie jamais, elle ne refuse jamais de se soumettre à sa volonté. Seuls, les pécheurs refusent d'obéir totalement à celui qui les a créés. Leurs paroles et leurs oeuvres ne sont pas en harmonie avec les lois de Dieu et s'opposent au principe de son gouvernement.... TE1 391 1 Les prétendus chrétiens qui sans cesse se plaignent et se lamentent, semblant penser qu'un abord souriant et aimable constitue un péché, n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la religion. Ceux qui contemplent le spectacle magnifique de la nature comme s'il s'agissait d'une peinture sans âme, qui préfèrent fixer leurs regards sur les feuilles mortes plutôt que d'admirer les fleurs resplendissantes de vie, qui prennent un plaisir maladif à n'y discerner que ce qui engendre la mélancolie, qui ne voient pas la beauté des vallées verdoyantes et des cimes altières, qui bouchent leurs oreilles pour ne pas entendre les accents d'allégresse des oeuvres de Dieu -- ceux-là ne sont pas en Christ. Ils ne marchent pas dans la lumière mais s'entourent euxmêmes de ténèbres et de tristesse alors qu'ils pourraient recevoir la clarté et la bénédiction du Soleil de justice qui ne demande qu'à briller dans leur coeur et à le purifier de ses rayons. ------------------------Chapitre 70 -- Ne pas mépriser la censure TE1 392 1 L'apôtre Paul dit clairement que les expériences des Israélites dans le désert nous ont été rapportées "pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles". 1 Corinthiens 10:11. Nous ne pensons pas que les risques que nous courons soient moindres que ceux des Hébreux, au contraire. Nous serons tentés d'être jaloux de nos frères et de murmurer contre eux; il y aura aussi des révoltes ouvertes, comme il y en eut dans le peuple d'Israël. Il existera toujours une tendance à se rebeller contre ceux qui dénoncent au peuple de Dieu ses péchés et ses erreurs. Faut-il alors que ceux-ci se taisent? Si c'était le cas, notre situation ne serait pas meilleure que celle des nombreuses dénominations où l'on a peur de toucher du doigt les erreurs et les péchés répandus parmi les fidèles. TE1 392 2 Ceux que Dieu a choisis pour être des ministres de justice ont la responsabilité solennelle de dénoncer les péchés du peuple de Dieu. Paul recommandait à Tite: "Dis ces choses, exhorte et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise." Tite 2:15. Il existe toujours des gens pour mépriser celui qui ose stigmatiser le péché, mais il y a des circonstances où celui-ci doit être dénoncé. Paul conseille à Tite de reprendre sévèrement une certaine catégorie de fidèles afin qu'ils aient une foi solide. Des hommes et des femmes qui, avec leurs divers tempéraments, s'assemblent pour faire partie de l'église, ont évidemment des traits de caractère particuliers et des défauts. Si ces défauts s'affirment, il sera nécessaire de dénoncer les fautes qui en résulteront. Si donc ceux qui occupent des postes de confiance ne censuraient et ne reprenaient jamais personne, on se trouverait bientôt dans une situation difficile qui déshonorerait Dieu. Mais comment les reproches doivent-ils être adressés? Ecoutons la réponse de l'apôtre: "Avec toute douceur et en instruisant." 2 Timothée 4:2. Il faut rappeler les principes à ceux qui les transgressent et ne jamais considérer avec indifférence les erreurs du peuple de Dieu. TE1 393 1 Il y aura toujours des hommes et des femmes qui mépriseront les reproches et s'élèveront contre eux, car il n'est pas agréable d'entendre parler de ses torts. Dans presque chaque cas où la répréhension est nécessaire, il y aura des gens à qui échappera entièrement le fait que l'Esprit du Seigneur a été attristé et que la cause de Dieu a été couverte d'opprobre. Ces gens s'apitoieront sur le sort de ceux qui ont mérité d'être repris, parce que les sentiments intimes ont été froissés. Mais il s'agit d'une sympathie non sanctifiée et qui fait partager aux sympathisants la culpabilité en question. Neuf fois sur dix, si la personne dont la conduite a été censurée avait été laissée dans le sentiment de ses torts, elle serait arrivée à les apercevoir et aurait pu s'en corriger. Mais des gens au caractère non sanctifié se sont interposés; ils ont mal interprété les intentions de l'auteur de la censure et la nature même de cette censure. En sympathisant avec le coupable, ils l'amènent à croire qu'il a été en réalité abusé, et ainsi il se révolte contre celui qui n'a pas accompli son devoir. Ceux qui, fidèlement, s'acquittent de la tâche désagréable qui consiste à dénoncer au peuple de Dieu ses péchés parce qu'ils sentent leur responsabilité à cet égard recevront la bénédiction du Seigneur. Dieu exige de ses serviteurs qu'ils soient toujours ponctuels dans l'accomplissement de sa volonté. L'apôtre écrit à Timothée en lui parlant des devoirs de sa charge: "Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non,reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant." 2 Timothée 4:2. TE1 394 1 Les Hébreux n'étaient pas disposés à obéir aux ordres et à respecter les interdictions du Seigneur. Ils voulaient tout simplement suivre leur propre voie, aller où les conduisait leur propre volonté et n'être soumis qu'au contrôle de leur jugement personnel. S'ils avaient pu agir à leur guise, ils ne se seraient jamais plaints de Moïse; mais ils supportaient mal la contrainte. Unite dans l'action et la façon de juger TE1 394 2 Dieu voudrait que son peuple soit discipliné, uni dans l'action et dans la façon de comprendre les choses et de juger. Mais pour en arriver là, il y a beaucoup à faire. Le coeur charnel doit être subjugué et transformé. Dieu veut que l'Eglise rende toujours un témoignage vivant. Il sera nécessaire de reprendre et d'exhorter et dans certains cas de le faire avec sévérité. Nous entendons dire: "Oh! je suis si sensible, je ne puis supporter le moindre blâme." Si ceux qui patient ainsi voyaient clair en euxmêmes, ils diraient: "J'aime tellement faire ma propre volonté, je suis si plein de suffisance et d'orgueil que je ne supporte pas que l'on me fasse la moindre suggestion. Je ne veux pas être repris. Je réclame le droit d'exercer indépendamment mon jugement. Je crois et je dis ce qui me plaît." Le Seigneur ne veut pas que nous perdions toute personnalité. Mais un homme est-il en mesure de juger jusqu'à quel point il peut conserver son indépendance? TE1 395 1 Pierre exhorte ses frères en ces termes: "De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles." 1 Pierre 5:5. L'apôtre Paul, de son côté, recommande aux chrétiens de Philippes l'unité et l'humilité: "Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ." Philippiens 2:1-5. Ailleurs, Paul dit encore: "Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenance réciproque." Romains 12:9, 10. Enfin il dit aux Ephésiens: "Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ." Ephésiens 5:21. TE1 395 2 L'histoire des Israélites nous enseigne que le plus grand danger que courent les hommes, c'est de se tromper euxmêmes. Bien des gens ne comprennent pas qu'ils sont pécheurs par nature et ont besoin de recevoir la grâce du pardon. Ils marchent dans les ténèbres, sujets aux tentations et exposés à la plus grande des désillusions. Ils sont loin de Dieu, mais très satisfaits d'eux-mêmes alors que leur conduite est odieuse aux yeux du Seigneur. De telles personnes s'opposeront toujours aux directives de l'Esprit de Dieu, et en particulier aux reproches. Elles ne désirent pas qu'on les trouble. Parfois elles sont saisies par des peurs égoïstes ou prennent de bonnes résolutions; l'angoisse s'empare d'elles, elles en arrivent à certaines convictions; mais leur expérience religieuse n'est jamais très profonde, car elles n'ont pas bâti leur maison sur le Rocher des siècles. Pour de telles personnes, la lumière n'apparaîtra jamais comme une nécessité. Elles ne voient pas toute l'horreur du péché parce qu'elles ne marchent pas dans la lumière comme le Christ lui-même est dans la lumière. TE1 396 1 Il y a une autre classe de gens qui ont été inondés de lumière et spécialement convaincus de la vérité de l'Evangile. Ils ont fait l'expérience authentique de l'oeuvre du Saint-Esprit en eux. Mais les nombreuses tentations de Satan ont fini par avoir raison d'eux. Aussi n'apprécient-ils plus la lumière que Dieu leur a donnée et ne cèdent-ils plus aux avertissements et aux reproches de l'Esprit. Ils sont sous la condamnation, mais ne se soumettent pas au témoignage qui est porté contre eux. TE1 396 2 Dieu désire que son peuple soit uni et que cette unité se manifeste dans une même vision des choses, dans un même esprit et une même façon de juger. Cela ne peut se faire que si l'Eglise a le sentiment très net de la volonté de Dieu à son égard. La prière de Jésus était que ses disciples soient un comme il était lui-même un avec le Père. "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -- moi en eux, et toi en moi, -- afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé." Jean 17:20-23. ------------------------Chapitre 71 -- Appel à la jeunesse TE1 398 1 Chers jeunes gens, à plusieurs reprises le Seigneur m'a chargée de vous avertir et de vous encourager à faire de lui le centre de vos meilleures et de vos plus saintes affections. En pensant aux messages qu'il m'a donnés pour vous, je comprends le danger que vous courez et dont je sais que vous ne vous faites pas la moindre idée. Cette école1 rassemble de nombreux jeunes gens aux caractères bien différents. Si vous n'êtes pas consacrés à Dieu et n'obéissez pas à sa volonté, si vous n'observez pas ses commandements avec humilité, cette école sera l'occasion d'un grand découragement pour l'Eglise. Elle peut être en effet une bénédiction ou une malédiction. J'engage tous ceux qui se réclament du nom du Christ à abandonner toute iniquité et à veiller à la formation d'un caractère auquel Dieu puisse prendre plaisir. TE1 399 1 Je vous le demande, pensez-vous que les reproches que j'ai. été chargée de vous transmettre ont Dieu pour origine? Si vous croyez vraiment que vous avez entendu la voix de Dieu vous mettant en garde contre les dangers qui vous guettent, quel cas faites-vous des conseils reçus? Les gardez-vous présents à l'esprit, les relisant souvent avec des coeurs disposés à la prière? Le Seigneur vous a parlé, à maintes reprises, enfants et jeunes gens; mais vous avez été lents à prêter attention à sa voix. Vous n'avez pas été rebelles et vous n'avez pas fermé vos coeurs aux avertissements que le Seigneur vous a donnés concernant vos caractères et les dangers qui vous menacent. Vous n'avez pas refusé de suivre le chemin qui vous était désigné. Pourtant certains d'entre vous n'ont pas fait grand cas de ce qui leur était demandé, perdant ainsi l'occasion de devenir forts spirituellement et d'être une bénédiction pour l'école, pour l'Eglise et pour tous ceux avec lesquels ils viennent en contact. TE1 399 2 Jeunes gens et jeunes filles, vous êtes responsables devant Dieu de la lumière qu'il vous a donnée. Cette lumière et ces avertissements témoigneront contre vous au jour du jugement, si vous n'y prêtez attention maintenant. On vous a dit clairement quels dangers vous couriez. On vous a mis en garde, vous indiquant quelles étaient les limites à ne pas franchir. Dans la maison de Dieu, vous avez entendu exposer les vérités les plus solennelles par des pasteurs remplis de la puissance de l'Esprit. Avez-vous compris toute la portée de ces appels solennels? Quelle influence ont-ils eu sur votre caractère? Chacun de ces messages accroît votre responsabilité et il en sera tenu compte au jour du jugement dans la condamnation qui sera prononcée sur ceux qui ont mené une vie de vanité, de légèreté et d'orgueil. TE1 399 3 Chers jeunes amis, ce que vous semez, vous le moissonnerez aussi. C'est maintenant pour vous le temps des semailles. Qu'en sera-t-il de la moisson? Que semez-vous? Toute parole, toute action, est une semence qui portera son fruit, bon ou mauvais, et qui produira joie ou tristesse pour le semeur. Dieu vous a accordé une grande lumière et de nombreux privilèges. Votre responsabilité est maintenant engagée. La façon dont vous aurez accueilli la lumière divine fera pencher le plateau de la balance du côté de votre bonheur ou de votre perte. Vous êtes en train de forger votre destinée. TE1 400 1 Vous avez tous une influence, bonne ou mauvaise, sur l'esprit et le caractère de vos camarades. Cette influence est enregistrée dans les livres célestes, car un ange est à vos côtés qui prend note de vos paroles et de vos actes. Lorsque vous vous éveillez le matin, sentez-vous votre faiblesse et la nécessité où vous êtes de recevoir la force de Dieu? Faites-vous connaître, avec humilité et de tout votre coeur, vos besoins à votre Père céleste? S'il en est ainsi, les anges enregistrent vos prières et si elles ne sont pas sorties de lèvres menteuses, lorsque vous serez inconsciemment en danger de mal faire et d'exercer une influence qui entraînerait les autres au mal, votre ange gardien sera à vos côtés, vous remettant sur la bonne voie, vous inspirant dans vos paroles et influençant vos actes. TE1 400 2 Si vous ne voyez pas le danger et si vous ne demandez pas à Dieu la force de résister aux tentations, vous pouvez être sûrs de vous égarer. Votre négligence sera inscrite dans le livre de Dieu et vous serez trouvés trop légers au jour de l'épreuve. TE1 400 3 Il en est parmi vous qui ont été élevés avec piété, mais d'autres ont été choyés, flattés, loués, si bien qu'ils sont littéralement désarmés devant la vie. Je parle de personnes que je connais. On a été pour elles si indulgent que l'indolence de leur caractère en a fait des êtres inutiles icibas. Que pouvons-nous espérer alors en ce qui concerne la vie où tout sera pureté et sainteté et où tous les caractères seront harmonieusement développés? J'ai prié pour de telles personnes, je me suis adressée à elles individuellement. Je pouvais discerner l'influence qu'elles exerceraient sur leurs camarades, les entraînant dans la vanité, la coquetterie dans le vêtement, l'insouciance de leurs intérêts éternels. Leur seul espoir, c'est de se rendre compte du chemin où elles sont engagées, d'humilier leurs coeurs pleins d'orgueil et de vanité, de confesser leurs péchés et de se convertir. Desir de paraître et de s'amuser TE1 401 1 La vanité dans le vêtement et l'amour du plaisir sont de grandes tentations pour la jeunesse. Dieu a envers nous tous des exigences sacrées. Il réclame tout notre coeur, toute notre âme, toutes nos affections. La réponse que l'on fait parfois est celle-ci: "Oh! je ne prétends pas être chrétien!" Qu'est-ce que cela prouve? Dieu n'a-t-il pas le même droit sur vous que sur ceux qui professent être ses enfants? Parce que vous avouez hardiment votre insouciance des choses sacrées, pensez-vous que le Seigneur ne tiendra pas compte de votre négligence et de votre révolte? Chaque fois que vous méprisez l'appel de Dieu, chaque occasion que vous négligez de saisir la miséricorde offerte, s'inscrit à votre débit et va grossir la liste des péchés qui s'élèveront contre vous lorsque votre cas sera examiné au jour du jugement. Je m'adresse à vous tous, élèves et maîtres: Dieu réclame vos affections, votre obéissance joyeuse et votre dévouement. Pour un peu de temps encore la grâce de Dieu vous est offerte. Profitez du moment présent pour vous abandonner sans condition entre les bras du Seigneur. TE1 401 2 L'obéissance et la soumission aux exigences de Dieu sont les conditions qu'indique l'apôtre inspiré pour que nous devenions enfants de Dieu, membres de la famille royale. Jésus s'est acquis par son sang tout enfant, tout adolescent, tout homme et toute femme, qu'il a ainsi tirés de l'abîme dans lequel Satan voulait les entraîner. Parce que les pécheurs n'acceptent pas le salut qui leur est gratuitement offert, sont-ils relevés de leurs obligations? Le choix qu'ils font de demeurer dans le péché et dans la transgression manifeste de la loi ne diminue en rien leur culpabilité. Jésus a payé le prix de leur rachat et ils lui appartiennent. S'ils n'obéissent pas à celui qui a donné sa vie pour eux, mais vouent leur temps, leur force et leurs talents au service de Satan, ils recevront leur salaire, c'est-à-dire la mort. TE1 402 1 La gloire incorruptible et la vie éternelle sont la récompense offerte par le Rédempteur à ceux qui lui obéissent. En se réclamant de son nom, on peut acquérir la perfection du caractère et vaincre comme il a vaincu. Sa vie est un exemple, et montre comment on peut triompher. "Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 6:23. TE1 402 2 Les exigences de Dieu sont égales pour tous. Ceux qui préféreront négliger le grand salut qui leur est gratuitement offert, qui voudront se servir eux-mêmes et rester dans le camp des ennemis de Dieu et du Rédempteur qui a donné sa vie pour eux, ceux-là recevront leur salaire. Ils sèment pour la chair et moissonneront de la chair la corruption. TE1 402 3 Ceux qui ont revêtu le Christ par le baptême, montrant ainsi qu'ils se séparent du monde et s'engagent à marcher en nouveauté de vie, ne devraient pas avoir d'idoles dans leurs coeurs. Ceux qui se sont un jour réjouis de l'évidence du pardon de leurs péchés, qui ont goûté combien le Seigneur est bon et qui maintenant persistent à s'unir aux ennemis du Christ, rejetant la justice parfaite que Jésus leur offre et préférant le chemin qu'il condamne, seront plus sévèrement jugés que les païens qui n'ont jamais reçu la lumière ni connu Dieu et sa loi. Ceux qui refusent de marcher dans la lumière que Dieu leur a donnée, choisissant les plaisirs, les vanités et les folies du monde, négligeant de conformer leur conduite aux exigences justes et saintes de la loi divine, sont coupables aux yeux de Dieu des péchés les plus graves. Leur culpabilité et leur salaire seront proportionnés à la lumière et aux privilèges qui leur avaient été accordés. TE1 403 1 Le monde est plongé dans les plaisirs. La première pensée de la majorité des gens, tout particulièrement des femmes, c'est de paraître. La préoccupation de la toilette et l'amour du plaisir détruisent le bonheur de milliers de personnes. Certains de ceux qui professent aimer Dieu et garder ses commandements imitent le monde le plus possible tout en gardant le nom de chrétiens. Mais certains jeunes sont si désireux de paraître qu'ils sont prêts à abandonner ce nom pourvu qu'ils puissent suivre leur inclination à la vanité du vêtement et à l'amour du plaisir. TE1 403 2 Le renoncement à soi-même dans le vêtement fait partie de notre devoir chrétien. S'habiller simplement, s'abstenir de toute recherche, de bijoux et d'ornements de toute sorte est en accord avec notre foi. Sommes-nous du nombre de ceux qui voient la folie des mondains dans l'extravagance du vêtement aussi bien que dans l'amour des plaisirs? S'il en est ainsi, nous devons faire partie des chrétiens qui bannissent tout ce qui est une manifestation de l'esprit s'emparant des intelligences et des coeurs de ceux qui vivent pour ce monde seulement et n'ont aucune pensée ni aucun souci pour le monde à venir. TE1 403 3 Jeunes gens, j'ai vu chez certains d'entre vous un amour de la toilette et un désir de paraître qui m'a fait. de la peine. Il en est parmi vous qui ont reçu une bonne instruction et ont eu depuis leur enfance des privilèges spirituels. Ils ont revêtu le Christ par le baptême, se déclarant par là morts au monde. Cependant, j'ai vu en eux cet esprit de vanité à propos du vêtement et une légèreté de conduite qui ont blessé leur cher Sauveur et jeté l'opprobre sur la cause de Dieu. J'ai remarqué avec tristesse votre déclin spirituel et votre penchant à vous préoccuper trop de votre toilette et de ce qui s'y rapporte. Certains ont été jusqu'à mettre des chaînes ou des broches en or et ont montré leur mauvais goût en les portant ostensiblement. C'est ressembler au paon qui, plein de vanité, fait la roue pour faire admirer ses plumes somptueuses. C'est tout ce que le pauvre oiseau peut faire pour attirer l'attention, car sa voix et ses formes n'ont rien d'attrayant. La parure d'un esprit doux et paisible TE1 404 1 Les jeunes doivent s'efforcer d'acquérir la parure intérieure d'un esprit doux et paisible, joyau d'une valeur inestimable qui peut être porté avec une grâce céleste. Cette parure fera impression sur beaucoup de gens dans le monde et sera d'un grand prix aux yeux des anges et de notre Père céleste. Elle permettra à ceux qui la revêtent d'être accueillis favorablement dans les cours célestes. TE1 404 2 Les jeunes ont des aptitudes qui, si elles sont convenablement cultivées, les qualifieront pour occuper des postes de confiance. S'ils pensent à cela pendant leurs études et qu'ils exercent et développent les facultés que Dieu leur a données, afin d'être utiles et en bénédiction à d'autres, leurs esprits ne seront pas ramenés à un niveau inférieur. Ils feront preuve de profondeur de pensée et de fermeté de principe, qui leur attireront le respect et leur permettront d'avoir une bonne influence. Cette influence devrait s'exercer de façon à amener les âmes à reconnaître la puissance d'une vie chrétienne intelligente. Ceux qui pensent davantage à leur toilette qu'à la formation de leur esprit et au développement de leurs facultés afin d'être toujours plus utiles et de glorifier Dieu, ne se rendent pas compte de leur responsabilité devant le Seigneur. Ils seront enclins à être superficiels dans toutes leurs entreprises, ils rétréciront le cercle de leur utilité et rabaisseront leur intelligence. TE1 405 1 Mon chagrin est profond quand je pense aux parents de tels jeunes gens, ainsi qu'à ces derniers. Il y a une lacune dans l'éducation de la jeunesse et ceux qui en sont la cause portent une lourde responsabilité. Les parents qui ont gâté leurs enfants et ont manifesté trop d'indulgence au lieu de les tenir judicieusement en bride, peuvent voir le caractère qu'ils ont formé. Telle a été l'éducation, tel est le caractère. Fidelité d'Abraham TE1 405 2 Je pense à la fidélité d'Abraham qui, pour obéir à l'ordre divin reçu dans une vision nocturne à Beer-Schéba, poursuivit son voyage accompagné d'Isaac. Il voyait devant lui la montagne que Dieu lui montrait comme étant celle sur laquelle il devait sacrifier son fils. Il prit le bois que son serviteur portait jusque-là et en chargea Isaac, la victime. Il se raidit dans une attitude austère et, la mort dans l'âme, il se prépara à faire ce que Dieu exigeait de lui. Le coeur brisé, il prit le feu d'une main tremblante, alors qu'Isaac demandait: "Père, voici le feu et le bois; mais où est l'offrande?" Mais Abraham ne pouvait le lui dire encore. TE1 405 3 Le père et le fils élevèrent l'autel. Et voici que vint pour Abraham le terrible moment de faire connaître à Isaac ce qui tourmentait son âme durant ce long voyage: c'est Isaac lui-même qui doit être la victime. Or Isaac n'était pas un enfant, mais un jeune homme dans toute sa force. Il aurait pu refuser de se soumettre à ce que son père lui demandait. Mais il n'accuse pas son père de folie et ne fait même rien pour le dissuader. Il se soumet. Il a confiance en l'amour de son père et croit que celui-ci ne ferait pas l'effrayant sacrifice de son fils unique si Dieu ne le lui avait demandé. Le malheureux père, de ses mains tremblantes, lie Isaac, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Mais quand tout est prêt, quand la foi du père et l'obéissance du fils sont rendues évidentes, l'ange de l'Eternel arrête la main levée d'Abraham sur le point d'immoler son fils. Il lui dit: "Je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique." Genèse 22:12. TE1 406 1 Cet acte de foi d'Abraham nous est rapporté pour notre instruction. Il nous apprend une grande leçon de confiance dans les exigences de Dieu, si dures et si sévères qu'elles puissent paraître. Ce récit enseigne aussi aux enfants à se soumettre entièrement à leurs parents et à Dieu. Par l'obéissance d'Abraham, nous comprenons que rien n'est trop précieux pour que nous ne l'abandonnions pas à Dieu. Une parabole vecue TE1 406 2 Isaac représentait le Fils de Dieu offert en sacrifice pour les péchés du monde. Dieu voulait faire comprendre à Abraham le plan du salut. Pour que le patriarche fût frappé de la réalité de l'Evangile tout autant que pour éprouver sa foi, Dieu lui demanda de sacrifier son fils bienaimé. Toute la souffrance et l'agonie qu'Abraham endura dans cette sombre et effrayante épreuve avaient pour but de faire une profonde impression sur lui afin qu'il comprît le plan de la rédemption en faveur de l'homme perdu. Il devait savoir par sa propre expérience combien est inexprimable le renoncement de Dieu qui a donné son Fils unique pour qu'il mourût afin de sauver l'homme de la ruine. Pour Abraham, aucune torture morale n'aurait pu être comparable à ce qu'il endura en obéissant à l'ordre divin d'offrir son fils en sacrifice. TE1 407 1 Dieu a donné son Fils pour qu'il vécût ici-bas une vie d'humiliation, de renoncement, de pauvreté, de labeur harassant, d'opprobre, et pour qu'il agonisât sur une croix. Mais il n'y eut pas d'ange pour apporter le joyeux message: C'est assez, tu ne mourras pas, mon fils bien-aimé. Des légions d'anges, pleins de tristesse, attendaient, espétant que, comme dans le cas d'Isaac, Dieu au dernier moment épargnerait à son Fils cette mort ignominieuse. Mais les anges n'eurent pas le droit de s'interposer. Il fallut que le Christ subît l'humiliation du prétoire, puis montât au Calvaire. On se moqua de lui et on lui cracha au visage. Il endura les railleries, les insultes, les outrages de ceux qui le haïssaient, jusqu'à ce qu'enfin, sur la croix, il inclinât la tête et mourût. TE1 407 2 Dieu pouvait-il nous donner une plus grande preuve de son amour qu'en livrant son Fils pour subir de telles souffrances? Et de même que le don de Dieu à l'homme est offert gratuitement, de même que son amour est infini, ainsi sont sans limites les exigences de Dieu qui réclame notre confiance, notre obéissance, notre coeur tout entier et la richesse de nos affections. Le Seigneur veut tout ce qu'il est possible à un homme de donner. Notre soumission doit être proportionnée au don de Dieu, c'est-à-dire totale. Nous sommes tous débiteurs du Très-Haut. Nous ne pouvons répondre à ce qu'il réclame de nous sans faire le sacrifice complet et volontaire de nous-mêmes. Il veut que nous consentions à obéir promptement, et il n'acceptera pas une obéissance imparfaite. Nous avons l'occasion maintenant de nous assurer l'amour et la faveur de Dieu. Cette année est peut-être la dernière que vivront certains de ceux qui lisent ces lignes. Y en a-t-il parmi mes jeunes lecteurs qui préféreraient les plaisirs du monde à la paix que le Christ donne à ceux qui recherchent avec empressement à faire sa volonté? L'examen des caractères TE1 408 1 Dieu pèse dans la balance du sanctuaire notre caractère, notre conduite et nos mobiles. C'est une chose terrible que d'être dépourvu d'amour et de fidélité envers notre Rédempteur, qui est mort sur la croix pour attirer nos coeurs à lui. Dieu nous a confié de grands et précieux dons. Il nous a donné la lumière et la connaissance de sa volonté, pour que nous ne marchions pas dans les ténèbres et ne soyons pas livrés à l'erreur. Ce sera donc une chose terrible que d'être trouvé trop léger au dernier jour, une fatale erreur qui ne pourra jamais se corriger. Jeunes amis, devra-t-on chercher en vain vos noms dans le livre de vie? TE1 408 2 Dieu vous a confié une oeuvre qui fera de vous ses collaborateurs. Tout autour de vous, il y a des âmes à sauver. Vous pouvez être pour elles un sujet d'encouragement et de bénédiction, les détourner du péché et les amener à la justice. Quand vous sentirez le poids de votre responsabilité envers Dieu, vous sentirez aussi le besoin de la fidélité dans la prière et dans la résistance aux assauts de Satan. Si vous êtes vraiment chrétiens, vous vous attristerez des ténèbres morales dans lesquelles vit le monde plutôt que de penser à votre toilette avec orgueil et légèreté. Vous ferez partie de ceux qui soupirent et pleurent à cause des abominations qui se commettent ici-bas. Vous résisterez aux tentations de Satan qui vous engage à vous préoccuper de vaines parures et de vains ornements. Se complaire à de telles frivolités et négliger de lourdes responsabilités, n'estce pas faire preuve d'un esprit étroit et d'une intelligence diminuée? TE1 408 3 La jeunesse d'aujourd'hui peut devenir collaboratrice du Christ. En travaillant au service de Dieu, la foi se fortifiera et la connaissance de la volonté divine augmentera. Les mobiles et les actions en accord avec la vérité et la justice seront consignés dans le livre de vie. Je désire amener la jeunesse à comprendre le péché qui résulte d'une vie égoïste et d'un comportement entraînant l'esprit à se complaire à des vanités. Si les jeunes élèvent leurs pensées et cessent de s'entretenir des frivolités de ce monde, s'ils ont pour but la gloire de Dieu, alors ils goûteront la paix qui surpasse toute intelligence. ------------------------Chapitre 72 -- Puissance de la prière TE1 410 1 Avec quelle bienveillance et quelle tendresse notre Père céleste s'occupe de ses enfants! Il les préserve de mille dangers invisibles pour eux et les protège des subtils artifices de Satan. Mais parce que nos sens sont émoussés, nous ne nous rendons pas compte que Dieu nous protège en nous envoyant ses anges. Aussi n'essayons-nous pas de contempler et d'apprécier l'intérêt toujours en éveil que notre bienveillant Créateur manifeste pour l'oeuvre de ses mains. Nous ne sommes pas reconnaissants pour la miséricorde infinie dont il fait preuve chaque jour envers nous. TE1 410 2 La jeunesse n'a pas conscience des nombreux dangers auxquels elle est quotidiennement exposée. Elle ne pourra jamais les connaître tous; mais si les jeunes veillent et prient, Dieu éveillera leur conscience et affinera leurs sens, afin qu'ils puissent discerner les approches de l'ennemi et être fortifiés pour résister à ses assauts. Mais beaucoup de jeunes ont si longtemps cédé à leurs penchants que, pour eux, le mot devoir a perdu son sens. Ils ne voient pas les tâches nobles et saintes dont ils pourraient s'acquitter pour le bien des autres et la gloire de Dieu. Aussi les négligent-ils complètement. TE1 411 1 Si les jeunes pouvaient bien comprendre la nécessité de recevoir la force de Dieu pour résister aux tentations de Satan, ils remporteraient de précieuses victoires et seraient aguerris pour la lutte dans laquelle tout chrétien est engagé. Combien peu de jeunes pensent à l'exhortation de l'apôtre Pierre: "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme." 1 Pierre 5:8, 9. Dans la vision donnée à Jean, celui-ci vit le pouvoir de Satan sur les hommes et s'écria: "Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps." Apocalypse 12:12. TE1 411 2 La seule sauvegarde pour les jeunes, c'est une vigilance de tous les instants et l'humble prière. Ils ne doivent pas se flatter de pouvoir être chrétiens sans cela. Satan cache ses tentations et ses ruses sous des apparences de lumière, comme il le fit lorsqu'il aborda le Christ dans le désert. Il avait alors l'aspect d'un ange. L'adversaire de nos âmes s'approchera de nous sous l'apparence d'un hôte céleste; aussi l'apôtre recommande-t-il la sobriété et la vigilance. Les jeunes qui se laissent aller à l'insouciance et à la légèreté, qui négligent leurs devoirs chrétiens, cèdent constamment aux tentations de l'ennemi au lieu de vaincre comme le Christ a vaincu. TE1 411 3 Le service du Christ n'est pas pénible pour une âme entièrement consacrée à Dieu. L'obéissance à notre Sauveur ne nous prive pas du vrai bonheur sur la terre, mais elle a le pouvoir de purifier et d'ennoblir notre caractère. L'étude journalière des précieuses paroles de vie que l'on trouve dans la Bible fortifie l'intelligence et nous donne la connaissance des grandioses et glorieuses oeuvres de Dieu dans la nature. Par l'étude des Ecritures, nous apprenons à bien connaître la manière dont il faut vivre afin de jouir d'un bonheur sans mélange. Celui qui étudie la Bible y puise les arguments dont il a besoin pour répondre aux doutes des incroyants et pour les amener à la pleine lumière de la vérité. Ceux qui ont sondé les Ecritures recevront toujours de nouvelles forces pour résister aux tentations de Satan; ils seront prêts à toute bonne oeuvre et aptes à répondre à quiconque leur demandera raison de l'espérance qui est en eux... TE1 412 1 Quand vous priez, chers jeunes gens, afin de ne pas être induits en tentation, souvenez-vous que là ne doit pas se borner votre effort. Il faut faire vous-mêmes tout ce qui est possible pour résister au mal et laisser ensuite Jésus accomplir pour vous ce qui est au-dessus de vos forces. Vous ne pouvez être gardés dans vos paroles et dans votre conduite, si vous invitez l'ennemi à vous tenter. Bien des jeunes ouvrent toute large la porte à Satan en faisant fi des avertissements et des reproches. Avec la Parole de Dieu pour guide et Jésus pour Maître, vous n'ignorerez pas les exigences de Dieu ni les ruses de Satan et vous ne serez pas vaincus par la tentation. Ce ne sera pas une tâche désagréable que d'obéir à la volonté de Dieu si vous vous abandonnez totalement à la direction de l'Esprit. ------------------------Chapitre 73 -- Dîmes et offrandes TE1 413 1 L'Eglise a pour mission de sauver les pécheurs. Elle doit faire connaître l'amour de Dieu pour les hommes et les gagner au Christ par la vertu de cet amour. Il faut que la vérité présente pénètre dans les plus sombres lieux de la terre, à commencer par notre pays. Les disciples du Christ ne peuvent vivre égoïstement; mais remplis de l'Esprit du Maître, ils doivent travailler en harmonie avec lui. TE1 413 2 Il y a des causes à la froideur et à l'incrédulité actuelles. L'amour du monde et les soucis de la vie séparent notre âme de Dieu. L'eau vive doit être en nous, et devenir une source qui jaillit jusque dans la vie éternelle. Nous devons faire transparaître ce que Dieu opère en nous. Si le chrétien veut jouir de la lumière de la vie, qu'il accroisse ses efforts pour communiquer à d'autres la connaissance de la vérité. Sa vie doit se remarquer par l'activité et les sacrifices en faveur de ses semblables. Alors on n'entendra plus personne se plaindre de la tristesse de l'existence. TE1 414 1 Les anges sont toujours occupés à travailler au bonheur d'autrui. C'est leur joie. Ce que des coeurs égoïstes considéreraient comme un service humiliant parce qu'il s'agit de s'occuper de misérables hommes tombés bien bas sous tous les rapports, c'est là pourtant l'oeuvre accomplie par les anges purs et sans tache, habitués à vivre dans les parvis célestes. L'esprit de renoncement qui caractérise le Christ est aussi celui qui règne dans le ciel et la source même des joies célestes. TE1 414 2 Ceux qui ne ressentent pas un plaisir particulier à faire du bien à leurs semblables en se sacrifiant s'il le faut, n'ont pas l'Esprit du Christ. Ils ne sont pas en communion avec les anges et ne peuvent goûter à la béatitude céleste. Le Christ a dit: "Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." Luc 15:7. Si les anges se réjouissent de voir les pécheurs se repentir, comment des hommes sauvés par le sang du Christ ne se réjouiraient-ils pas de voir, grâce à leur ministère, leurs semblables se tourner vers le Christ? En travaillant en harmonie avec le Sauveur et avec les saints anges, nous éprouverons une joie qui ne peut être connue en aucune autre occasion. TE1 414 3 Si nous avons saisi l'importance de l'oeuvre du Christ sur la croix, nous comprendrons aussi le devoir impérieux qui nous incombe de renoncer à nous-mêmes, de faire connaître à d'autres la lumière, ainsi que de donner une part de nos biens pour l'extension du règne de Dieu. Si nous sommes en communion avec le ciel, nous serons engagés avec les anges dans une oeuvre commune. TE1 414 4 Le principe des mondains est de retirer le maximum des choses périssables de cette vie. L'amour de l'argent est leur mobile. Cependant, la joie la plus pure ne réside pas dans la possession des richesses ni dans une convoitise incessante, mais là où règnent le contentement et l'amour qui pousse au renoncement. Des milliers d'hommes passent leur vie dans les plaisirs faciles tandis que leurs coeurs débordent de chagrin. Ils sont victimes de l'égoïsme et mécontents des vains efforts qu'ils font pour satisfaire leurs désirs. On lit sur leurs visages qu'ils ne sont pas heureux et leur âme est vide des fruits que produisent les bonnes oeuvres. TE1 415 1 Dans la mesure où l'amour du Christ remplit nos coeurs et dirige nos vies, la convoitise, l'égoïsme et l'amour de nos aises seront vaincus et nous mettrons notre plaisir à faire la volonté du Christ, dont nous prétendons être les serviteurs. Notre bonheur sera proportionné à nos oeuvres désintéressées et inspirées par l'amour du Sauveur. TE1 415 2 La sagesse divine a établi, dans le plan du salut, la loi de l'action et de la réaction, entraînant une double bénédiction pour l'oeuvre de la bienfaisance dans toutes ses ramifications. Celui qui donne aux nécessiteux leur est en bénédiction et il est béni lui-même dans une plus grande mesure encore. Dieu aurait pu atteindre son but en sauvant les pécheurs sans l'aide des hommes; mais il savait que ceux-ci ne pouvaient être heureux sans participer à la grande oeuvre qui les amènerait à cultiver le renoncement et l'amour du prochain. TE1 415 3 Pour que l'homme ne soit pas frustré des fruits bénis de la charité, notre Rédempteur conçut le plan qui consiste à enrôler chaque individu dans les rangs de ses collaborateurs. Par un enchaînement de circonstances qui doivent faire naître les oeuvres charitables, Jésus accorde à l'homme le meilleur moyen de cultiver la bienveillance en lui faisant prendre l'habitude d'aider les pauvres et de faire avancer sa cause. Il envoie ceux-ci comme ses représentants. Par le fait de leur indigence, ceux qui sont dans la détresse nous amènent à faire usage de nos talents, c'est-à-dire de nos biens et de notre influence, afin que nous leur parlions de la vérité dont ils ont le plus urgent besoin. Lorsque nous répondons à ces appels par notre travail et nos actes charitables, nous sommes rendus semblables à celui qui, pour notre salut, s'est fait pauvre. En donnant, nous sommes en bénédiction aux autres et nous entrons en possession des vraies richesses. Les biens de ce monde et les trésors célestes TE1 416 1 L'Eglise a beaucoup manqué de charité chrétienne. Ceux qui étaient le plus à même de faire avancer la cause de Dieu ne se sont que bien faiblement acquittés de leurs devoirs. Dieu, dans sa miséricorde, a communiqué la connaissance de la vérité à une certaine classe de personnes afin qu'elles puissent apprécier sa valeur infinie en comparaison des trésors terrestres. Jésus leur a dit: "Suivezmoi." Il les met à l'épreuve en les invitant au souper qu'il a préparé. Il les observe afin de voir quel caractère elles manifestent et se rendre compte si elles estiment leurs intérêts égoïstes plus que les richesses éternelles. Un bon nombre de ces personnes imitent par leurs actes ceux qui s'excusèrent comme dans la parabole suivante: TE1 416 2 "Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. A l'heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt. Mais tous unanimement se mirent à s'excuser. Le premier lui dit: J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir; excuse-moi, je te prie. Un autre dit: J'ai acheté cinq paires de boeufs, je vais les essayer; excuse-moi, je te prie. Un autre dit: Je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne puis aller. Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur: Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux." Luc 14:16-21. TE1 417 1 Cette parabole représente bien la situation d'un bon nombre de ceux qui font profession de croire à la vérité présente. Le Seigneur leur a envoyé une invitation à venir au souper qu'il a préparé à grands frais. Mais leurs affaires temporelles leur ont paru d'une plus grande valeur que le trésor céleste. Ils sont invités à prendre leur part de biens qui sont d'une valeur éternelle; mais leurs fermes, leur bétail et leur foyer leur semblent tellement plus importants qu'ils résistent à l'appel divin et prétextent des affaires terrestres pour ne pas obéir à cette injonction: "Venez, car tout est déjà prêt." Ceux qui agissent ainsi suivent aveuglément l'exemple des personnages de la parabole. Ils jettent les yeux sur leurs biens terrestres et disent: "Non, Seigneur, je ne puis te suivre; excuse-moi, je te prie." TE1 417 2 Les biens mêmes que Dieu leur a donnés pour les éprouver, afin de voir s'ils rendront "à Dieu ce qui est à Dieu", ils s'en servent pour s'excuser de ne pas obéir aux exigences de la vérité. Ils s'attachent fortement à leurs trésors terrestres et disent: "Je dois m'occuper de ces choses. Je ne puis négliger les affaires de cette vie. Tout cela est à moi." Ainsi, le coeur de ces hommes est devenu aussi insensible que les pierres du chemin. Ils ferment la porte de leurs coeurs au messager céleste, qui leur dit: "Venez, car tout est déjà prêt." Mais ils l'ouvrent toute grande aux soucis du monde et au fardeau des affaires, laissant Jésus frapper en vain. Le joug de l'égoïsme TE1 417 3 Le coeur de ces gens est tellement envahi parles épines et les soucis de la vie que les réalités célestes ne peuvent trouver place en eux. Jésus invite ceux qui sont fatigués et chargés à venir à lui et leur promet le repos. Il les presse d'échanger le joug douloureux de l'égoïsme et de la convoitise, qui les rend esclaves de Mamon, pour son joug à lui qui est doux et pour son fardeau qui est léger. Il dit: "Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes." Matthieu 11:29. Il voudrait qu'on délaisse le lourd fardeau des soucis et de l'angoisse de ce monde, et que l'on prenne son joug, qui consiste à se renoncer et à se sacrifier pour autrui. Ce fardeau-là se révélera léger. Ceux qui refusent d'accepter le repos que le Christ offre et qui continuent à plier sous le joug pénible de l'égoïsme, chargeant leurs âmes du souci constant d'entasser de l'argent pour leur satisfaction personnelle, ceux-là n'ont aucune expérience de la paix et du repos que l'on trouve sous le joug du Christ, en prenant sur soi le fardeau du renoncement et de la charité désintéressée que le Christ a porté en leur faveur. TE1 418 1 Quand l'amour du monde prend possession du coeur et devient une passion dominante, il n'y a plus de place pour l'adoration de Dieu, car les plus hautes facultés de l'esprit sont esclaves de Mamon et ne peuvent plus se complaire aux réalités spirituelles. L'esprit perd tout souvénir de Dieu, il se rétrécit et s'abaisse au seul souci d'amasser de l'argent. TE1 418 2 A cause de leur égoïsme et de leur amour du monde, ces gens ont perdu petit à petit le sens de la grandeur de l'oeuvre qui doit s'accomplir dans les derniers jours. Ils n'ont pas habitué leur esprit à considérer le service de Dieu comme une affaire importante. Leurs biens ont absorbé leurs affections et leur ont caché la grandeur du plan du salut. Tandis qu'ils s'occupent d'améliorer et d'agrandir leurs affaires terrestres, ils ne voient aucune nécessité de faire des plans pour l'extension du règne de Dieu. Ils investissent leur argent dans les choses temporelles et non dans les réalités éternelles. Leurs coeurs désirent toujours plus de richesses. Dieu les a faits dépositaires de sa loi, afin que brille sur leurs semblables la lumière qui leur a été donnée si généreusement. Mais ils se sont créés de tels soucis et de tels problèmes qu'ils n'ont plus de temps pour exercer une bonne influence sur leur entourage, pour converser avec leurs voisins, prier avec et pour eux et chercher à les amener à la connaissance de la vérité. TE1 419 1 De telles personnes sont responsables du bien qu'elles pourraient faire et qu'elles s'excusent de ne pas accomplir parce qu'elles sont envahies par les soucis et les fardeaux dont leur esprit est plein et qui retiennent toutes leurs affections. Des âmes pour lesquelles le Christ est mort et qui auraient pu être sauvées par leur intervention et l'exemple de leur piété sont privées de la lumière que Dieu a chargé certains hommes de faire briller sur leur sentier. Mais celleci est mise sous le boisseau et elle n'éclaire pas ceux qui sont dans la maison. La parabole des talents TE1 419 2 Tout homme joue le rôle d'un économe de Dieu. A chacun le Maître a confié ses biens, mais l'homme revendique ces richesses comme sa propriété personnelle. Le Christ dit: "Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne." Luc 19:13. Le temps viendra où Jésus redemandera son bien avec usure. Il dira à chacun de ses intendants: "Rends compte de ton administration." Luc 16:2. Ceux qui ont caché l'argent du Seigneur dans un linge et l'ont enfoui dans la terre au lieu de le faire valoir, ceux qui ont dissipé ce qui leur avait été confié en des dépenses inutiles au lieu de le faire fructifier en l'investissant dans sa cause, tous ceux-là ne seront pas approuvés du Maître, mais définitivement condamnés. Le méchant serviteur de la parabole rendit le talent que Dieu lui avait confié, en disant: "Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui amasses où tu n'as pas vanné; j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prend ce qui est à toi." Son maître le prit au mot. "Serviteur méchant et paresseux, lui dit-il, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que j'amasse où je n'ai pas vanné; il te fallait donc remettre mon argent au banquier, et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt." Matthieu 25:24-27. TE1 420 1 Ce serviteur inutile n'ignorait pas les plans divins, mais il se décida résolument à contrecarrer le dessein de Dieu, l'accusant de déloyauté parce qu'il réclamait la fructification des talents confiés. C'est la façon même dont se plaignent et murmurent beaucoup de riches qui professent croire à la vérité. Comme le serviteur infidèle, ils ont peur que les intérêts du capital que Dieu leur a prêté leur soient demandés pour répandre l'Evangile. C'est pourquoi ils les immobilisent en les plaçant dans des affaires terrestres, en les enfouissant dans le monde, prétendant ainsi n'avoir rien, ou presque, à donner pour la cause de Dieu. Ils ont enseveli ce talent, craignant que Dieu leur en réclame une partie. Quand, à la demande du Seigneur, ils apportent ce qui leur a été donné, pleins d'ingratitude, ils s'excusent de n'avoir pas remis l'argent au banquier, c'està-dire de ne pas l'avoir investi dans l'oeuvre de Dieu. TE1 420 2 Celui qui mésuse des biens du Seigneur ne perd pas seulement le talent qu'il lui avait confié, mais aussi la vie éternelle. Il est dit de lui: "Le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors." Matthieu 25:30. Le serviteur fidèle qui a placé ses biens dans l'oeuvre afin de sauver les âmes, emploie son argent pour la gloire de Dieu et recevra l'approbation du Maître: "C'est bien, bon et fidèle serviteur... entre dans la joie de ton maître." Verset 21. Que sera cette joie? Elle consistera à voir des âmes sauvées dans le royaume de gloire. "En vue de la joie qui lui était réservée, [Jésus] a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu." Hébreux 12:2. TE1 421 1 Cette idée du service devrait avoir une répercussion pratique sur tout le peuple de Dieu. La parabole des talents, bien comprise, bannira la convoitise que Dieu appelle une idolâtrie. La pratique de la charité donnera une vie spirituelle à des milliers de prétendus adeptes de la vérité qui maintenant se lamentent dans les ténèbres. Au lieu d'être des adorateurs égoïstes de Mamon, ils deviendront de zélés et de fidèles collaborateurs du Christ dans l'oeuvre du salut. Le sacrifice de soi TE1 421 2 Le sacrifice de soi est à la base du plan du salut. Jésus quitta le ciel et se fit pauvre afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Tous ceux qui ont part au salut qui leur a été acquis par le sacrifice incommensurable du Fils de Dieu suivront l'exemple divin. Le Christ est la pierre angulaire et c'est sur ce fondement que nous devons construire. Chaque chrétien doit avoir l'esprit de renoncement. La vie de Jésus sur la terre fut une vie de désintéressement, marquée au sceau de l'humiliation et du sacrifice. Participants du précieux salut que Jésus, quittant le ciel, leur apporta, les hommes refuseraient-ils de suivre leur Maître et de pratiquer le renoncement et le sacrifice? Le Christ dit: "Je suis le cep, vous êtes les sarments." Jean 10:5. "Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, [mon Père] le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit." Verset 2. Le principe même de la vie, la sève qui monte dans le cep, nourrit les sarments afin qu'ils fleurissent et portent du fruit. Le serviteur est-il plus grand que son Maître? Le Sauveur du monde se sacrifie-t-il pour nous alors que les membres du corps du Christ se complaisent dans l'égoïsme? Le renoncement à soi est une condition essentielle de l'état de disciple. TE1 422 1 "Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive." Matthieu 16:24. J'ouvre un chemin qui passe par le sacrifice de soi. A vous, mes disciples, je ne demande rien d'autre que de suivre l'exemple que moi, votre Maître, j'ai donné dans ma propre vie. TE1 422 2 Le Sauveur du monde a triomphé de Satan dans la tentation au désert. Il a vaincu pour montrer à l'homme le chemin de la victoire. Il déclara dans la synagogue de Nazareth: "L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur." Luc 4:18, 19. TE1 422 3 La grande oeuvre que Jésus a commencée sur la terre, il a chargé ses disciples de la continuer. C'est lui-même, notre Chef, qui la dirige et il nous ordonne de suivre son exemple. Il nous a confié un message à l'échelle du monde. Il faut que la vérité que nous prêchons soit apportée à toute nation, à toute langue et à tout peuple. La puissance de Satan doit être combattue et vaincue par le Christ et par ses disciples. Poursuivons sur un large front la guerre contre la puissance des ténèbres. Pour le succès des opérations, il faut des moyens financiers. Dieu ne se propose pas de nous les faire parvenir directement du ciel, mais il remet entre les mains de ses disciples l'argent qui doit être employé à cet effet. Le système de la dîme TE1 423 1 Dieu a révélé à son peuple un plan qui permet de recueillir les fonds suffisants pour les besoins de son oeuvre. Ce plan, qui est celui de la dîme, est magnifique de simplicité et d'équité. Chacun peut le suivre avec foi et courage, car il est d'origine divine. En lui s'allient la simplicité et l'utilité, et il n'est pas nécessaire de faire de longues études pour le comprendre et l'exécuter. Tous peuvent se rendre compte qu'il leur est possible de contribuer au succès de l'oeuvre précieuse du salut. Tout homme, toute femme, tout adolescent peut amasser de l'argent pour la cause du Seigneur. L'apôtre dit: "Que chacun de vous... mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité." 1 Corinthiens 16:2. TE1 423 2 Des buts importants peuvent être atteints grâce à ce système. Si nous l'acceptions tous, chacun deviendrait un vigilant et fidèle intendant du Seigneur, et il n'y aurait pas de problème financier dans la grande oeuvre qui consiste à faire retentir dans le monde le message d'avertissement. Si chaque membre de l'Eglise adoptait ce système, le trésor serait plein et personne ne serait appauvri. Cet investissement de nos biens nous unirait davantage à la cause de la vérité présente. Nous amasserions ainsi "pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable". 1 Timothée 6:19. TE1 423 3 Au fur et à mesure que les serviteurs persévérants du Seigneur comprennent que leur libéralité accroît leur amour pour Dieu et leurs semblables, et que leur effort personnel élargit le cercle de leur utilité, ils voient quelle grande bénédiction réside dans leur collaboration avec le Christ. Les chrétiens, en général, refusent de répondre aux exigences de Dieu leur demandant de donner une part de leurs biens pour soutenir la lutte engagée contre les ténèbres morales qui submergent le monde. Jamais l'oeuvre de Dieu n'avancera vraiment si les disciples du Christ ne se jettent entièrement dans la bataille. TE1 424 1 Chaque membre de l'Eglise devrait sentir que la vérité à laquelle il croit est une réalité et que lui-même doit être un propagateur désintéressé de cette vérité. Certains riches murmurent parce que l'oeuvre de Dieu fait des progrès et a davantage besoin de fonds. Ils craignent que cela ne s'arrête jamais et qu'il y ait toujours de nouveaux besoins et de nouvelles demandes. A de telles personnes nous dirons notre espoir de voir la cause de Dieu prendre tant d'extension qu'il y aura en effet toujours de nouvelles occasions, des appels plus fréquents et plus urgents. TE1 424 2 Si le plan de "générosité systématique"1 avait été adopté par tous, il y aurait toujours assez d'argent, car celui-ci affluerait en un courant constant, grâce à la libéralité de chacun. Cette dernière fait partie de la religion de l'Evangile. Si nous considérons le prix infini payé pour notre rédemption, nous comprendrons la nécessité impérieuse de consacrer notre argent, ainsi que toutes nos facultés, à l'oeuvre du Seigneur. TE1 424 3 Nous aurons une dette à régler avec le Maître quand il nous dira: "Rends compte de ton administration." Luc 16:2. Si les hommes préfèrent ne pas écouter les appels divins et retenir égoïstement tout ce que Dieu leur donne, le Seigneur n'en continuera pas moins à les mettre à l'épreuve en les comblant de ses bontés. Ces hommes pourront être l'objet des honneurs de leurs semblables et ne pas recevoir de blâme de l'Eglise. Mais Dieu leur dira bientôt: "Rends compte de ton administration." Le Christ dit: "Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites." Matthieu 25:45. "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, vous avez été rachetés à un grand prix", et vous êtes tenus de glorifier Dieu avec vos richesses comme dans votre corps et dans votre esprit, qui sont à lui. "Vous avez été rachetés à un grand prix", non "avec des choses corruptibles comme l'argent et l'or", "mais avec le précieux sang du Christ". Il demande, en retour des talents qu'il vous a confiés, que vous collaboriez avec lui au salut des âmes. Il a donné son sang; il vous réclame votre argent. C'est parce qu'il se fit pauvre que nous sommes devenus riches: refuserions-nous de lui rendre ce qu'il nous à luimême confié? Ouvriers avec Dieu TE1 425 1 La cause de Dieu ne dépend pas de l'homme. Le Seigneur aurait pu envoyer directement du ciel les moyens financiers nécessaires si, dans sa providence, il avait vu que c'était pour nous la meilleure méthode. Il aurait pu charger les anges de faire connaître la vérité dans le monde entier, sans le secours humain. Il aurait pu écrire dans l'azur du ciel pour faire connaître au monde sa volonté. Dieu n'a pas besoin de notre or ni de notre argent. Il dit: "Tout les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers... Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme." Psaumes 50:10, 12. Quel que soit notre rôle dans les progrès de la cause de Dieu, c'est une grâce que le Seigneur nous a faite. Il nous a honorés en nous appelant à être ses collaborateurs. Cette coopération des hommes à son oeuvre est destinée à développer notre générosité par un exercice constant. TE1 425 2 Dieu, dans la sagesse de sa providence, a mis des pauvres parmi nous. Ainsi, en voyant les différentes formes de la misère et de la souffrance qui existent dans le monde, nous sommes mis à l'épreuve et poussés à manifester de la sympathie et de l'amour, éléments essentiels d'un caractère chrétien. TE1 426 1 Les pécheurs, qui périssent faute de connaissance, sont plongés dans l'ignorance et dans les ténèbres jusqu'à ce que des hommes leur apportent la lumière de la vérité. Dieu n'enverra pas des anges pour faire l'oeuvre qu'il nous a assignée. Chacun a sa part afin d'être mis à l'épreuve: cette épreuve révélera notre vrai caractère. Le Christ place les pauvres sur notre chemin afin qu'ils le représentent. "Car j'ai eu faim, dit-il, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire." Matthieu 25:42. Le Christ s'identifie à l'humanité souffrante dans la personne des plus misérables enfants des hommes. Il fait sien leur dénuement et il entend leurs plaintes. TE1 426 2 Les ténèbres morales d'un monde pécheur sollicitent l'attention des chrétiens et réclament d'eux un effort individuel: il faut contribuer à l'oeuvre du salut en y engageant ses biens et son influence afin de refléter l'image de celui qui s'est fait pauvre pour nous sauver, bien qu'il possédât d'infinies richesses. L'Esprit de Dieu ne peut pas demeurer avec ceux qu'il a chargés d'annoncer le message de vérité contenu dans sa Parole s'ils ne sont éveillés au sens de leur devoir de collaborateurs du Christ. L'apôtre souligne qu'il faut plus qu'une simple sympathie humaine produite par des sentiments de pitié. Il insiste sur le principe d'un zèle désintéressé qui contribue uniquement à la gloire de Dieu. TE1 426 3 Les Ecritures exigent des chrétiens qu'ils manifestent leur générosité afin de conserver sans cesse dans leur esprit le souci du salut de leurs semblables. La loi morale enjoignait l'observance du sabbat, qui n'était pas un fardeau, à moins d'une transgression entraînant les châtiments prévus par la loi. Le système de la dîme n'était pas non plus un fardeau pour ceux qui étaient fidèles. Cette règle donnée aux Hébreux n'a jamais été abrogée par celui qui en est l'auteur. Au lieu de perdre de sa force, elle aurait dû être maintenue et établie dans l'ère chrétienne, au fur et à mesure que l'on comprenait mieux que le salut ne pouvait s'obtenir que par le Christ. TE1 427 1 Au docteur de la loi, Jésus fit savoir quelles étaient les conditions de la vie éternelle: elles consistent à faire entrer dans sa vie les exigences de la loi de Dieu, c'est-à-dire à aimer le Seigneur de tout son coeur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force, ainsi que son prochain comme soi-même. Tandis que les sacrifices symboliques ont cessé à la mort du Christ, la loi originelle, gravée sur les tables de pierre, reste immuable et valable pour les hommes de tous les siècles. L'ère chrétienne n'a pas mis un terme aux devoirs de l'homme, mais elle les a mieux définis et exprimés avec simplicité. TE1 427 2 L'Evangile, en se répandant au loin, exigeait des moyens financiers toujours plus importants pour soutenir la lutte qui suivit la mort du Christ; aussi la libéralité devint-elle un devoir plus urgent que du temps des Hébreux. Aujourd'hui, Dieu ne demande pas moins, il exige plus encore que jamais au cours de l'Histoire. Le principe établi par le Christ, c'est que les dons et les offrandes devraient être en proportion de la lumière et des bénédictions reçues. "On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné." Luc 12:48. TE1 427 3 A l'aube de l'ère chrétienne, les bénédictions reçues par les premiers disciples trouvaient en eux l'écho de l'amour fraternel et de la libéralité. L'effusion de l'Esprit de Dieu, après l'Ascension, conduisait à se renoncer et à se sacrifier pour le salut des autres. Quand les chrétiens de Jérusalem furent dans le dénuement, Paul écrivit à ceux de la Gentilité pour solliciter leurs dons: "De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, dit saint Paul, faites en sorte d'exceller aussi dans cette oeuvre de bienfaisance." 2 Corinthiens 8:7. Ici, la bienfaisance va de pair avec la foi, l'amour et le zèle. Ceux qui pensent qu'ils peuvent être de bons chrétiens et se boucher les oreilles pour ne pas entendre les appels de Dieu à leur générosité, entretiennent une terrible illusion. A les entendre, ils sont pleins d'amour pour la vérité et s'intéressent à sa propagation, mais ils ne font rien pour cela. Leur foi est morte, elle n'est pas rendue parfaite par les oeuvres. Le Seigneur n'a jamais commis l'erreur de convertir une âme et de la laisser au pouvoir de la cupidité. Depuis les jours d'Adam TE1 428 1 Le système de la dîme remonte bien au-delà de Moïse. Dieu a demandé aux hommes des offrandes pour des buts religieux bien avant de donner à Moïse des indications précises concernant la dîme. Il faut remonter pour cela aux jours d'Adam. En se pliant aux ordres de Dieu, les hommes manifestaient par leurs offrandes leur reconnaissance pour la miséricorde et les bénédictions divines. A travers les générations successives, cette habitude se transmit jusqu'à Abraham, qui paya la dîme à Melchisédeck, sacrificateur du Dieu Très-Haut. Le même principe existait à l'époque de Job. Jacob, à Béthel, sur le chemin de l'exil, se coucha, solitaire, à la tombée de la nuit, fit d'une pierre son chevet, et promit au Seigneur: "Je te donnera la dîme de tout ce que tu me donneras." Genèse 28:22. Toutes les offrandes doivent être volontaires. Dieu n'oblige pas les hommes à donner. Il ne désire pas que le trésor de son oeuvre soit rempli d'offrandes faites à contre-coeur. TE1 428 2 Le Seigneur s'est proposé d'amener l'homme à vivre dans une étroite communion avec lui et d'émouvoir sa sympathie pour ses semblables, en le plaçant devant ses responsabilités et en l'amenant à accomplir des oeuvres désintéressées. C'est pourquoi Dieu a un plan destiné à vaincre l'égoïsme, afin que l'homme ne ferme pas son coeur à la générosité. Le Seigneur désire que des offrandes soient faites à des occasions marquées, afin que cette libéralité devienne une habitude et que la générosité soit comprise comme un devoir chrétien. Le coeur qui s'est ouvert à l'occasion d'une offrande ne doit pas avoir le temps de devenir froid et égoïste avant qu'on fasse à nouveau appel à lui. Il faut maintenir un courant constant pour que la source de la générosité ne soit jamais tarie. Le dixième du revenu TE1 429 1 Dieu a précisé que le dixième de notre revenu lui appartenait. Cela est laissé à la conscience et à la générosité des hommes dont le jugement doit s'exercer librement à cet égard. Mais si l'homme reste libre en face de sa conscience, un plan suffisamment clair est placé devant nous tous. Cependant, il ne doit y avoir aucune contrainte. TE1 429 2 Sous la dispensation mosaïque, Dieu a demandé aux hommes de donner le dixième de leurs revenus. Il leur avait confié les biens de cette vie, des talents qu'il fallait faire fructifier et qui devaient lui revenir ensuite. Il réclamait la dîme et cette exigence correspondait au minimum de l'offrande. Il dit: "Je vous donne neuf dixièmes, mais je demande un dixième; cela est à moi." Quand les hommes retiennent pour eux ce dixième, ils dérobent Dieu. Des offrandes pour le péché et des sacrifices d'actions de grâces étaient aussi demandés et s'ajoutaient à la dîme. TE1 429 3 Tout ce que nous retenons pour nous de ce dixième, qui est la part de Dieu, est inscrit dans les livres du ciel comme un vol commis par nous. Lorsque nous avons péché par négligence en cette matière, il ne suffit pas de changer de conduite et de se conformer dès lors au principe établi. Cela n'efface pas dans le livre du ciel le récit de notre infidélité dans l'administration des biens que Dieu nous avait confiés. Il faut encore se repentir de cette gestion infidèle et de la honteuse ingratitude qui a été manifestée. TE1 430 1 "Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance." Malachie 3:8-10. Une promesse est contenue dans ce texte: si les dîmes sont apportées à la maison du trésor, la bénédiction de Dieu se répandra sur celui qui obéit. TE1 430 2 "Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Eternel des armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l'Eternel des armées." Versets 11-12. Si tous ceux qui prétendent croire à la vérité donnaient à Dieu la dîme qui lui appartient et se soumettaient à sa volonté, le trésor serait abondamment pourvu des moyens nécessaires à l'avancement de la grande oeuvre du salut. TE1 430 3 Dieu donne à l'homme neuf dixièmes de son revenu alors qu'il demande seulement un dixième pour alimenter le trésor de sa maison. De même, il a donné à l'homme six jours pour faire son propre travail, mais il s'est réservé le septième. C'est pourquoi, comme le sabbat, la dîme est sacrée. Dieu se l'est réservée. Il accomplira son oeuvre sur la terre avec le revenu des biens confiés à l'homme. TE1 431 1 Dieu demandait à son peuple, dans les temps anciens, de se rassembler trois fois par an. "Trois fois par année, tous les mâles d'entre vous se présenteront devant l'Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira: à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l'Eternel les mains vides. Chacun donnera ce qu'il pourra, selon les bénédictions que l'Eternel, ton Dieu, lui aura accordées." Deutéronome 16:16, 17. Pas moins du tiers des revenus était ainsi consacré à des buts religieux. TE1 431 2 Chaque fois que le peuple de Dieu, à quelque période que ce soit de l'histoire du monde, a joyeusement et volontiers appliqué ce plan de générosité dans les dons et les offrandes, il a bénéficié de la promesse selon laquelle ses travaux seraient couronnés par la prospérité, dans la mesure même de son obéissance. Lorsque les chrétiens ont ainsi reconnu les exigences de Dieu et s'y sont soumis, leurs greniers ont été abondamment remplis. Mais lorsqu'ils ont dérobé Dieu dans les dîmes et les offrandes, ils ont été amenés à constater qu'ils s'étaient aussi frustrés dans la même proportion, car Dieu limitait ses bénédictions dans la mesure où ils limitaient leurs dons. La dîme est-elle un fardeau? TE1 431 3 Certaines personnes penseront que la dîme était une des lois rigoureuses qui régissaient les Hébreux. Mais cela n'était pas un fardeau pour un coeur aimant Dieu. C'était seulement lorsque la nature égoïste se durcissait en retenant la part de Dieu que les hommes perdaient de vue les réalités éternelles et estimaient les trésors terrestres plus que les âmes. Mais il y a, pour le peuple de Dieu des derniers jours, des nécessités plus urgentes que pour Israël. Une oeuvre immense reste à accomplir dans un temps très limité. Dieu n'a jamais voulu que le plan concernant la dîme soit laissé de côté par ses enfants; au contraire, il désire que l'esprit de sacrifice augmente afin que son oeuvre soit achevée. TE1 432 1 Si les offrandes doivent être apportées suivant une règle bien établie, par contre aucune contrainte ne doit être exercée: ce sont des offrandes volontaires que Dieu veut. La véritable générosité chrétienne a comme source l'amour reconnaissant. L'amour que nous manifestons envers le Christ ne peut exister sans l'amour pour ceux en faveur desquels il est venu dans le monde. L'amour du Christ doit être un principe qui domine l'être tout entier, contrôlant les émotions et dirigeant les énergies, faisant éclore la chaude sympathie et le dévouement sans réserve qui peuvent exister dans le coeur humain. Lorsque tel est le cas, il ne sera plus nécessaire de prononcer des appels vibrants pour briser la carapace derrière laquelle s'abritent l'égoïsme et les sentiments endormis d'un coeur fermé aux libéralités dont la cause de Dieu a besoin. TE1 432 2 Jésus nous a rachetés au prix d'un sacrifice infini. Nos facultés et notre influence lui appartiennent donc et devraient être à son entière disposition. Nous montrerons par là combien nous sommes reconnaissants envers celui qui nous a rachetés par son sang de l'esclavage du péché. Notre Sauveur agit sans cesse en notre faveur. Il est monté au ciel pour plaider notre cause. Il rappelle à son Père l'agonie qu'il a soufferte sur la croix. Il élève ses mains percées et intercède pour son Eglise afin qu'elle ne cède pas à la tentation. TE1 432 3 Si nos sens pouvaient être affinés afin de mieux comprendre l'oeuvre merveilleuse de Jésus, un profond amour embraserait nos coeurs. Notre apathie et notre indifférence nous alarmeraient. L'amour nous pousserait à la consécration entière et à la générosité; aussi la plus petite offrande, faite de bon coeur, aurait-elle une valeur infinie. Après avoir volontiers cédé à notre Rédempteur tout ce qu'il nous est possible de donner, quel qu'en soit le prix à nos yeux, si nous pouvions alors mesurer la dette de reconnaissance qui est réellement la nôtre envers Dieu, nos offrandes nous paraîtraient vraiment insignifiantes. Mais les anges prennent ces offrandes, qui nous semblent bien pauvres, et les présentent comme un sacrifice de bonne odeur devant le trône de Dieu, qui les accepte. TE1 433 1 En tant que disciples du Christ, nous ne nous rendons pas compte de notre véritable position. Nous ne comprenons pas comme il le faudrait quelles sont nos responsabilités d'ouvriers à gages du Christ. Il a payé d'avance notre salaire par sa vie de souffrance et par son sang répandu, afin de nous attacher à sa personne dans un esclavage volontaire. Toutes les faveurs dont nous jouissons sont un prêt du Seigneur. Il a fait de nous ses serviteurs. Les offrandes les plus modestes et nos services les plus humbles, s'ils sont inspirés par la foi et l'amour, peuvent attirer les âmes au service du Maître et exalter sa gloire. La prospérité du royaume de Dieu doit précéder toute autre considération. C'est pourquoi ceux qui font de leurs plaisirs et de leurs intérêts personnels le principal objet de leur vie, ne sont pas des serviteurs fidèles. TE1 433 2 Ceux qui renoncent à eux-mêmes pour faire du bien aux autres, qui se dévouent corps et biens au service du Christ, éprouveront le bonheur que cherche en vain l'homme égoïste. Notre Sauveur a dit: "Quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple." Luc 14:33. La charité "ne cherche point son intérêt". Elle est le fruit de l'amour et de la générosité qui étaient les traits essentiels de la vie du Christ. La loi de Dieu inscrite dans nos coeurs nous fera placer nos propres intérêts bien au-dessous des réalités éternelles. Un trésor sur la terre TE1 434 1 Le Christ nous a enjoints de rechercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice. C'est le devoir qui doit passer avant tous les autres. Notre Maître a expressément recommandé à ses disciples de ne pas s'amasser des trésors sur la terre, car ce serait attacher leurs coeurs aux choses d'ici-bas plutôt qu'à celles d'en haut. C'est là justement que beaucoup de pauvres âmes ont fait naufrage quant à la foi. Elles ont pris la direction opposée à celle qu'avait indiquée le Seigneur et laissé l'amour de l'argent devenir la passion dominante de leur vie. Elles ont fait des efforts inouïs pour acquérir des richesses. Ce désir insensé des trésors terrestres les a intoxiquées au même degré que l'alcool le fait pour les ivrognes. TE1 434 2 Les chrétiens oublient qu'ils sont les serviteurs du Maître et que par conséquent eux-mêmes, ainsi que leur temps et tout ce qui leur appartient, sont à lui. Un grand nombre d'entre eux sont tentés et la plupart succombent aux incitations illusoires de Satan qui les pousse à investir leur argent dans des affaires qui leur rapporteront les plus grands profits. Un petit nombre seulement se croit lié par ce que Dieu exige de lui, à savoir que le premier devoir est de subvenir aux besoins de sa cause; ensuite seulement on peut penser à soi. Peu nombreux sont les chrétiens qui donnent au Seigneur selon leurs moyens. Beaucoup ont immobilisé leur argent en achetant des propriétés qu'il leur faudrait vendre afin de pouvoir disposer de cet argent au profit de l'oeuvre de Dieu. Aussi s'excusent-ils en se servant de ce prétexte pour ne faire que de maigres dons à leur Rédempteur. Ils ont, tout aussi bien que le serviteur de la parabole., littéralement enfoui leur argent dans la terre. Ils dérobent Dieu de la dîme et, s'abusant ainsi eux-mêmes, ils se privent du trésor céleste. Pour le bien de l'homme TE1 435 1 Le plan de Dieu concernant les offrandes n'est un fardeau pour personne. "Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, dit saint Paul, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas à mon arrivée pour recueillir les dons." 1 Corinthiens 16:1, 2. Les pauvres ne sont pas exclus du privilège de donner. Aussi bien que les riches, ils peuvent avoir une part dans cette oeuvre. La leçon du Christ à propos des deux pites de la veuve nous prouve que la plus petite offrande du pauvre, si elle est faite de bon coeur, est aussi acceptable que les plus larges libéralités du riche. TE1 435 2 Dans les balances célestes, les offrandes du pauvre ne sont pas évaluées d'après l'importance du don, mais selon l'amour qui pousse au sacrifice. Les promesses de Jésus seront réalisées pour le pauvre qui n'a donné qu'une petite somme, mais qui l'a offerte volontiers, aussi bien que pour le riche, qui donne de son superflu. Le pauvre fait véritablement un sacrifice; il se prive, alors que le riche donne de son abondance et n'en éprouve aucune gêne.. C'est pourquoi l'offrande du pauvre a un caractère sacré que n'a pas celle du riche. La providence de Dieu a tracé le plan des offrandes pour le bien de l'homme et ce plan est toujours valable. Si les serviteurs de Dieu le suivent, ils seront tous des ouvriers actifs dans la vigne du Seigneur. TE1 435 3 Ceux qui privent le trésor de Dieu et entassent des richesses afin de les réserver à leurs enfants font courir à ceux-ci un grand danger sur le plan spirituel. Ils font de leurs richesses un rocher de scandale pour eux-mêmes aussi bien que pour leurs enfants, dont elles causeront peut-être la perte. Beaucoup de gens commettent une grave erreur en faisant des économies et en se privant ainsi, eux et les autres, des bienfaits qui retomberaient sur eux s'ils faisaient un usage convenable des moyens que Dieu leur a prêtés et qui les rendent seulement ainsi égoïstes et cupides. Négligeant leurs véritables intérêts, ils entravent leur croissance spirituelle pour le seul plaisir d'accumuler de l'argent dont ils ne se servent même pas. Ils laissent ainsi à leurs enfants un héritage qui neuf fois sur dix est une plus grande malédiction pour leurs héritiers qu'elle n'en a été pour eux. Les enfants mettant toute leur confiance dans les biens de leurs parents ne réussissent souvent pas dans cette vie et généralement se conduisent de telle manière que la vie éternelle leur échappe aussi. TE1 436 1 Le meilleur legs, c'est d'apprendre à ses enfants à faire un travail utile et de leur donner l'exemple d'une vie caractérisée par la générosité. Une telle vie fera comprendre la véritable valeur de l'argent, qui ne doit être apprécié que pour le bien qu'il peut procurer en nous aidant à faire face à nos propres besoins, ainsi qu'à ceux de nos semblables, et surtout à l'avancement de la cause de Dieu. Responsabilité des pauvres TE1 436 2 Certaines personnes sont désireuses de donner selon leurs moyens et pensent que Dieu ne leur réclame pas davantage, puisqu'elles n'ont pas beaucoup d'argent. Elles ne disposent pas de revenus suffisants pour pouvoir épargner après avoir subvenu aux besoins de leur famille. Mais bien des personnes de cette catégorie devraient se poser la question suivante: Est-ce que je donne en rapport avec ce que je pourrais posséder? Dieu veut que les énergies de leur corps et de leur esprit soient mises en oeuvre. Certaines personnes n'ont pas tiré le meilleur parti des capacités que Dieu leur a données. Le travail a été assigné à l'homme, à cause du péché qui l'a rendu nécessaire. Le bien-être physique, mental et moral de l'homme exige que l'on se livre à un travail utile. "Ayez du zèle, et non de la paresse" (Romains 12:11), telle est l'injonction de l'apôtre Paul. TE1 437 1 Personne, riche ou pauvre, ne peut glorifier Dieu par une vie d'indolence. Tout le capital que beaucoup de pauvres possèdent consiste dans le temps et la force physique qu'ils gaspillent souvent par l'amour de leurs aises et une insouciante indolence, de telle sorte qu'ils n'ont rien à apporter au Seigneur dans les dîmes et les offrandes. Si certains chrétiens manquent de sagesse dans le rendement de leur travail et l'usage judicieux de leurs forces physiques et mentales, ils devraient avoir l'humilité d'esprit d'accepter les conseils de leurs frères, qui peuvent juger mieux qu'eux et leur signaler leurs déficiences. Ils sont nombreux ceux qui se contentent de ne rien pouvoir faire pour le bien de leurs semblables et l'avancement de la cause de Dieu, et qui pourraient en réalité faire davantage s'ils le voulaient. Ils sont responsables de leur capital de forces physiques aussi bien que le riche de son capital en argent. TE1 437 2 Certains de ceux qui devraient apporter de l'argent au trésor divin devront au contraire en recevoir de ce dernier. Mais ils peuvent améliorer leur condition par un emploi judicieux de leur temps. Qu'ils cessent de s'engager dans des spéculations pour se procurer de l'argent plus facilement que par un travail patient et persévérant. Si ceux dont la vie n'est pas un succès voulaient se laisser instruire, ils pourraient s'entraîner eux-mêmes à des habitudes de renoncement et de stricte économie, et ils auraient la satisfaction de donner au lieu de recevoir. Il y a beaucoup de serviteurs paresseux. S'ils faisaient ce qui est en leur pouvoir, ils connaîtraient une si grande bénédiction en aidant les autres qu'ils comprendraient vraiment ce que veut dire cette parole: "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir." TE1 438 1 La générosité bien dirigée agit sur les énergies mentales et morales des hommes et les pousse à une action salutaire, qui consiste à s'intéresser efficacement à ceux qui sont dans le dénuement et aux progrès de l'oeuvre de Dieu. Si ceux qui en ont les moyens pouvaient comprendre qu'ils sont responsables devant Dieu pour chaque somme, même minime, qu'ils dépensent, ils verraient qu'ils ont moins de besoins qu'ils ne le croient. Si leur conscience était éveillée, elle leur montrerait qu'ils ont tort de céder à leur appétit, à leur orgueil, à leur vanité, à leur amour des plaisirs et elle leur reprocherait le gaspillage de l'argent que le Seigneur leur a donné et qui aurait dû être consacré à sa cause. Ceux qui dilapident leurs biens auront des comptes à rendre à leur Maître. À vous maintenant, riches... TE1 438 2 Si les chrétiens consacraient une plus petite partie de leur argent à leurs toilettes et à l'embellissement de leur maison, s'ils l'employaient moins à garnir leurs tables d'aliments qui détruisent la santé, ils pourraient être plus généreux dans leurs offrandes pour le trésor de Dieu. Ils imiteraient ainsi leur Rédempteur, qui a laissé le ciel, ses richesses et sa gloire, et s'est fait pauvre pour notre salut, afin que nous acquerrions les richesses éternelles. Si nous sommes trop pauvres pour rendre fidèlement à Dieu les dîmes et les offrandes qu'il réclame, nous sommes certainement trop pauvres aussi pour dépenser tant d'argent pour nos vêtements et nos tables; car nous gaspillons alors l'argent du Seigneur pour notre propre plaisir. Nous devrions nous demander sérieusement: Quel trésor me suis-je assuré dans le royaume de Dieu? Suis-je riche pour Dieu? TE1 438 3 Jésus a donné à ses disciples une leçon à ce sujet. "Il leur dit cette parabole: Les terres d'un homme riche avaient beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant: Que ferai-je? car je n'ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai: j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens; et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et te réjouis. Mais Dieu lui dit: Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui sera-t-il? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour Dieu." Luc 12:16-21. TE1 439 1 La longueur et le bonheur de la vie ne sont pas fonction de nos biens terrestres. Cet homme riche, mais insensé, dans son égoïsme foncier, s'était amassé des trésors dont il ne devait pas profiter. Il avait vécu uniquement pour lui-même, fait des dupes, été dur en affaires, tandis qu'il négligeait la miséricorde ou l'amour de Dieu. Il dérobait l'orphelin et la veuve, trompait ses semblables, afin d'accumuler les biens terrestres. Il aurait pu s'amasser un trésor inépuisable dans le ciel, là où le voleur n'approche pas et où la teigne ne détruit point. Mais par sa convoitise, il perdit sur les deux tableaux. Ceux qui, avec humilité, utilisent pour la gloire de Dieu les biens que le Seigneur leur a confiés, recevront un trésor de sa main avec la bénédiction: "C'est bien, bon et fidèle serviteur... entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:23. TE1 439 2 Quand nous contemplons le sacrifice infini auquel Dieu a consenti pour le salut des âmes, nous sommes remplis d'étonnement. Lorsque l'égoïsme s'installe en maître dans le coeur des hommes, et que ceux-ci sont tentés de ne pas faire leur part dans toute oeuvre bonne qui se présente à eux, la pensée de celui qui a délaissé les richesses sans prix du ciel pour descendre ici-bas et se faire pauvre devrait affermir les principes du bien. Jésus n'avait pas un lieu où reposer sa tête. Il avait tout sacrifié en notre faveur, pour que nous puissions obtenir les richesses éternelles. TE1 440 1 Le Christ a marché sur le sentier du renoncement, et c'est sur le même sentier que ses disciples doivent progresser s'ils veulent participer, au dernier jour, à la gloire du Maître. Il a voulu que son coeur souffrît de nos souffrances. L'esprit des mondains se sclérose souvent. Ils n'ont d'yeux que pour les réalités terrestres, et celles-ci éclipsent la gloire et la valeur des réalités célestes. Les hommes parcourent terres et mers pour gagner de l'argent, ils supportent la privation et la souffrance pour arriver à leurs fins, mais ils se détournent de ce qui pourrait les attirer vers le ciel et méprisent les richesses éternelles. Parmi les humains, ceux qui sont dans une relative pauvreté sont aussi généralement ceux-là mêmes qui donnent le plus pour soutenir l'oeuvre de Dieu. Ils sont généreux avec le peu qu'ils ont. Ils ont fortifié leurs impulsions généreuses par des offrandes fréquentes. Lorsque le revenu dépasse à peine les dépenses, la passion des richesses terrestres n'a pas de terrain où s'enraciner. TE1 440 2 Mais il est beaucoup de gens qui, sitôt que leurs affaires commencent à prospérer, se mettent à calculer combien de temps il leur faudra pour être en possession d'une certaine somme d'argent. Dans leur course aux richesses, ils oublient de devenir riches pour Dieu. Leurs offrandes ne vont pas de pair avec leur prospérité. Au fur et à mesure qu'augmente en eux la passion des richesses, tous leurs intérêts sont centrés sur leur trésor terrestre. Ils en viennent à considérer que la dîme est un impôt sévère et injuste. Le poète inspiré a dit: "Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votré coeur." Psaumes 62:11. Beaucoup de chrétiens disent: "Si j'étais aussi riche que tel ou tel, je multiplierais les dons pour la cause de Dieu. Je consacrerais tous mes biens à son avancement." Dieu a mis à l'épreuve certaines de ces personnes en leur donnant des propriétés, mais avec la richesse est venue une redoutable tentation, si bien que leur libéralité a été moins grande que lorsqu'ils étaient pauvres. Leurs esprits et leurs coeurs sont devenus âpres au gain, et ils se sont rendus coupables d'idolâtrie. Obéissance sans réserve TE1 441 1 Le Maître qui, en récompense d'une obéissance fidèle, offre aux hommes des richesses infinies et une vie éternelle de bonheur dans son royaume, n'acceptera pas un coeur partagé. Nous vivons au milieu des dangers des derniers jours, alors que tout cherche à détourner notre esprit et nos affections de Dieu. Notre devoir ne pourra être discerné que si nous nous plaçons à la lumière de la vie du Christ. De même que le soleil se lève à l'Orient et va se coucher à l'Occident, illuminant le monde de ses rayons, de même le véritable disciple du Christ sera une lumière pour ses semblables. Il ira par le monde afin que ceux qui sont dans les ténèbres puissent être éclairés et réchauffés par la lumière qui émane de lui. Jésus dit à ses disciples: "Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée." Matthieu 5:14. TE1 441 2 Jésus, notre divin Modèle, pratiqua le renoncement: ceux qui se prétendent ses disciples auraient-ils une conduite opposée? Le Sauveur a tout donné en faveur d'un monde voué à la perdition, et il s'est donné lui-même. L'Eglise de Dieu est endormie. Elle est anémiée par l'inaction. De toutes les parties du monde on entend cet appel: "Venez nous secourir." Mais ces appels ne trouvent pas de réponse. Il y a bien ici et là quelques sursauts d'énergie. Un petit nombre d'entre nous montrent leur désir de collaborer avec le Maître, mais fréquemment on laisse sur leurs épaules tout le travail. Nous avons un seul missionnaire en dehors des Etats-Unis.1 TE1 442 1 La vérité est puissante, mais on ne la met pas en pratique. Il n'est pas suffisant de déposer de l'argent sur l'autel. Dieu réclame des hommes, des volontaires, pour apporter la vérité à d'autres nations, langues et peuples. Ce n'est pas notre nombre et nos richesses qui nous donneront la victoire, mais la consécration à l'oeuvre de Dieu, le courage moral, l'ardent amour des âmes, un zèle infatigable. La joie de donner TE1 442 2 Il y a beaucoup de gens qui se sont apitoyés sur la nation juive parce qu'elle était constamment sollicitée d'apporter des offrandes à Dieu. Mais celui qui a créé l'homme et l'a pourvu de toutes les bénédictions dont il jouit, savait ce qui était pour le bien de son peuple. Il a béni Israël de telle façon que les neuf dixièmes de ses biens aient plus de valeur que n'en aurait eu la totalité sans la bénédiction. Si quelqu'un par égoïsme dérobait Dieu ou apportait une offrande imparfaite, quelque perte ou quelque désastre s'ensuivait infailliblement. Dieu lit les intentions du coeur. Il connaît les mobiles des hommes et il en tiendra compte au jour de la rétribution. TE1 442 3 Le système de la dîme a été fondé sur un principe qui durera autant que la loi de Dieu. La dîme était une bénédiction pour les Juifs, sinon le Seigneur ne l'aurait pas réclamée. Elle sera encore une bénédiction pour ceux qui s'y soumettront jusqu'à la fin des temps. Notre Père céleste n'a pas tracé ce plan pour s'enrichir lui-même, mais afin d'accorder aux hommes une grande bénédiction. Il a vu que ce plan était exactement ce dont l'homme avait besoin. TE1 443 1 Les églises qui s'astreignent à soutenir systématiquement et d'une façon libérale la cause de Dieu, sont aussi les plus prospères spirituellement. La vraie générosité du disciple du Christ l'amène à identifier ses intérêts à ceux du Maître. Dieu a voulu que les Juifs ainsi que son peuple jusqu'à la fin des temps adoptent ce plan qui requiert des offrandes proportionnées au revenu. Le plan du salut a rendu nécessaire le sacrifice infini du Fils de Dieu. La lumière de l'Evangile qui rayonne de la croix du Christ repousse l'égoïsme et encourage la générosité. Il ne faut pas se lamenter parce que les appels à la libéralité augmentent sans cesse. Dieu dans sa providence appelle son peuple à sortir de sa sphère limitée pour s'engager dans de plus grandes entreprises. Un effort illimité est nécessaire à l'heure où les ténèbres morales couvrent le monde. La mondanité et la cupidité minent les forces vitales du peuple de Dieu. L'Eglise doit comprendre que c'est la miséricorde divine qui multiplie les appels dans ce sens. L'ange de Dieu place les actes de libéralité à côté de la prière. Il dit à Corneille: "Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu." Actes 10:4. TE1 443 2 Le Christ a dit: "Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables?" Luc 16:11. La santé spirituelle et la prospérité de l'Eglise dépendent dans une grande mesure de sa générosité. Celleci est comparable au courant sanguin qui doit inonder l'être tout entier et vivifier tous les membres du corps. Elle augmente l'amour des âmes, car l'esprit de renoncement et de sacrifice rend plus étroite notre communion avec le Christ, lui qui s'est fait pauvre pour nous. Plus nous placerons notre argent dans la cause de Dieu afin de contribuer au salut des âmes, plus ces âmes elles-mêmes seront proches de notre coeur. Si nous étions moitié moins nombreux, mais que tous soient des ouvriers consacrés, nous aurions une puissance qui ferait trembler le monde. A ces ouvriers actifs, le Christ a fait cette promesse: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:20. Par tout le monde... TE1 444 1 Il peut se faire que nous rencontrions l'opposition qui a pour origine les mobiles égoïstes, la bigoterie et les préjugés; mais avec un courage indomptable et une foi vivante, nous devons semer le long des eaux. Les suppôts de Satan sont redoutables, mais il nous faut les affronter et combattre. Nos efforts ne doivent pas être limités à notre propre pays. Le champ, c'est le monde, où la moisson est mûre. Le Christ ordonna à ses disciples au moment même où il allait monter au ciel: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." Marc 16:15. TE1 444 2 Nous avons beaucoup souffert de voir quelques-uns de nos prédicateurs aller çà et là, d'église en église, se mettant apparemment au travail, mais n'ayant presque rien à présenter comme résultat de leurs efforts. Le champ, c'est le monde. Il faut qu'ils s'adressent aux incroyants et travaillent à convertir les âmes à la vérité. Nous conseillons à nos frères et à nos soeurs de considérer l'exemple d'Abraham, montant sur le mont Morija pour offrir son fils, selon l'ordre de Dieu. C'est cela, l'obéissance et le sacrifice. Moïse vivait à la cour du roi, et il pouvait espérer la couronne. Mais il ne succomba pas à cette tentation, "il refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l'opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte". Hébreux 11:24, 26. TE1 444 3 Les apôtres n'ont pas estimé leur vie à un grand prix: ils se sont réjouis d'être considérés comme dignes de souffrir l'opprobre pour le nom du Christ. Paul et Silas acceptèrent de tout perdre. Ils furent flagellés et jetés rudement sur la froide pierre d'un cachot, dans une position pénible, leurs pieds retenus par de lourdes chaînes. L'oreille du geôlier entendit-elle leurs plaintes? Non, du fond de la prison, leurs voix rompirent le silence de minuit et s'élevèrent en chants de joie et de reconnaissance. Le courage de ces disciples avait pour origine leur profond et ardent amour pour la cause de leur Rédempteur, pour lequel ils souffraient. TE1 445 1 Si la vérité divine remplit nos coeurs, retient nos affections et dirige nos vies, nous aussi nous considérerons comme une joie de souffrir pour la vérité. Ni les murs d'une prison, ni le bûcher du martyre ne pourront nous empêcher d'accomplir la grande oeuvre que le Maître nous a confiée. Allons au Calvaire, voyons l'humble vie du Fils de Dieu. C'était un "homme de douleur et habitué à la souffrance". Ésaïe 53:3. Contemplons son ignominie, son agonie à Gethsémané et apprenons ce que c'est que de renoncer à soimême. Sommes-nous dans le besoin? Le Christ, le roi du ciel, le fut aussi. Mais sa pauvreté est notre salut. Sommesnous parmi les riches? Il l'était aussi. Mais il a consenti pour nous à devenir pauvre afin que sa pauvreté nous procurât la richesse. Le Christ est l'exemple du renoncement de soi. Son sacrifice ne consistait pas simplement à quitter les cours célestes, à être traité par des hommes pervers comme un criminel, à être déclaré coupable, à souffrir enfin la mort d'un homme pécheur. Son sacrifice, c'était de porter le poids des péchés du monde. La vie du Christ nous reproche notre indifférence et notre froideur. Nous sommes près de la fin des temps, au moment où Satan descend, plein de rage, sachant qu'il lui reste peu de temps. Il fait tous ses efforts pour égarer ceux qui périssent. Le combat dont notre grand Chef nous a laissé la responsabilité doit être mené avec vigueur, sans esprit de recul. Nous ne faisons pas la vingtième partie de ce que nous pourrions faire si nous étions éveillés. L'oeuvre de Dieu est retardée par l'amour de nos aises et le manque d'esprit de sacrifice, car nous ne suivons pas l'exemple que nous a donné notre Sauveur. TE1 446 1 Il nous faut des collaborateurs du Christ, des hommes qui sentent la nécessité d'efforts plus étendus. Dans nos Maisons d'édition, le travail ne doit pas être diminué, mais doublé. Des écoles devraient être organisées dans divers lieux afin que notre jeunesse puisse se préparer au travail missionnaire. TE1 446 2 Nous avons déjà perdu beaucoup de temps et les anges ont enregistré nos négligences. Notre torpeur et notre manque de consécration nous ont fait perdre de précieuses occasions que Dieu nous avait données en la personne de ceux qui étaient qualifiés pour nous aider. Combien nous manque notre Hannah More1 alors que nous aurions besoin d'aide pour évangéliser d'autres peuples! Sa grande connaissance des champs missionnaires nous aurait permis d'entrer dans des pays que nous ne pouvons approcher aujourd'hui parce que nous n'en connaissons pas la langue. Dieu l'avait amenée parmi nous afin de combler une lacune, mais nous n'avons pas apprécié ce don et il nous l'a enlevée. Elle se repose de ses travaux mais ses oeuvres de renoncement la suivent. Il est déplorable que notre oeuvre missionnaire soit retardée parce que nous ne savons pas comment pénétrer dans les différentes nations du grand champ de la moisson. TE1 446 3 Je ressens de l'angoisse à la pensée des dons qui ont été perdus, alors que nous aurions pu les conserver si nous avions été spirituellement éveillés. Des ouvriers ont été tenus à l'écart de la moisson qui déjà blanchit. Il faut que le peuple de Dieu s'humilie profondément et prie le Seigneur de pardonner son apathie et son indulgence égoïste, afin que soit effacé dans les livres du ciel le récit honteux de ses négligences et des privilèges dont il n'a pas su profiter. En contemplant la croix, le vrai chrétien sentira qu'il doit abandonner la pensée de restreindre ses offrandes à un minimum qui ne lui coûte rien et il entendra résonner la trompette qui l'appelle à travailler dans la vigne du Seigneur. Quand Jésus était sur le point de remonter au ciel, il dit à ses disciples: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle." "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement." Marc 16:15; Matthieu 10:8. Ne renonceronsnous pas à nous-mêmes afin que la moisson ne soit pas perdue et puisse être engrangée? TE1 447 1 Dieu a besoin de notre influence et de nos biens. Refuserons-nous d'obéir? Notre Père céleste nous bénit matériellement, mais il sollicite une part des biens qu'il nous confie afin de nous éprouver et de savoir si nous sommes dignes d'avoir part à la vie éternelle. TE1 447 2 Les offrandes des enfants sont agréables à Dieu. Leur valeur sera proportionnée à l'esprit dans lequel elles sont faites. Les pauvres, en suivant la règle de l'apôtre qui consiste à mettre de côté chaque semaine une petite somme, aideront à remplir le trésor. Leurs dons sont agréables à Dieu, car ils font un sacrifice aussi grand et même plus grand que leurs frères plus fortunés. Le plan de générosité systématique préservera chaque famille de la tentation d'employer son argent pour des choses inutiles, et sera particulièrement une bénédiction pour les riches en les empêchant de se laisser aller à des extravagances. -- Testimonies for the Church 3:412 (1875). ------------------------Chapitre 74 -- L'autorité de l'Eglise TE1 448 1 Le Rédempteur du monde a investi son Eglise d'une grande autorité. Il a établi les règles qui doivent être appliquées en cas de difficultés entre les membres de cette Eglise. Après avoir donné des directives explicites sur la manière de procéder, il ajoute: "Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout (en matière de discipline ecclésiastique) ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." Matthieu 18:18. Ainsi, l'autorité céleste confirme la décision de l'Eglise envers ses membres pour autant que le précepte biblique ait été suivi. TE1 448 2 La Parole de Dieu ne permet pas à un homme d'opposer son propre jugement à celui de l'Eglise pas plus qu'elle ne le laisse soutenir ses opinions contre celles de l'Eglise. Celle-ci s'éparpillerait s'il n'y avait pas de discipline; elle ne constituerait pas un corps. Il y a toujours eu des esprits indépendants qui ont proclamé qu'ils étaient dans le droit chemin et que Dieu leur avait donné certains enseignements particuliers et les avait conduits d'une manière toute spéciale. Il s'agissait toujours de théories personnelles, que l'on prétendait être en accord avec la Parole de Dieu. Ces personnes s'écartent du corps de l'Eglise et constituent chacune pour elle-même une église. Elles ne peuvent pas toutes avoir raison, bien qu'elles prétendent toutes avoir été conduites par le Seigneur. La Parole inspirée ne peut être oui ou non, mais oui et amen en Jésus-Christ. TE1 449 1 Notre Sauveur, dans ses enseignements, nous a fait la promesse que là où deux ou trois étaient rassemblés pour demander quelque chose à Dieu, cela leur serait accordé. Le Christ montre par là la nécessité de l'union, même dans nos prières pour un objet déterminé. Une grande importance est attachée à l'unité dans la prière, à l'union dans les intentions. Dieu écoute les prières individuelles, mais à cette occasion Jésus donna des instructions spéciales et importantes qui devaient avoir une portée décisive sur l'Eglise nouvellement organisée. Les membres de l'Eglise doivent se mettre d'accord sur les objets de leurs recherches et de leurs prières. Il ne s'agit pas simplement, des pensées et des réflexions d'un seul esprit sujet à l'erreur; mais la demande doit être celle de plusieurs esprits concentrés sur le même sujet. TE1 449 2 La merveilleuse conversion de Paul nous fait voir la puissance miraculeuse de Dieu. Une lueur qui dépassait la gloire du soleil à midi brilla autour de lui. Jésus, dont il haïssait et méprisait le nom, se révéla lui-même à Paul avec l'intention de l'arrêter dans sa folie, afin de faire de lui, en dépit des apparences du moment, l'instrument par excellence de l'évangélisation des Gentils. Paul s'était consciencieusement opposé au nom de Jésus de Nazareth. C'était un persécuteur persévérant et zélé de l'Eglise du Christ. Il était convaincu qu'il avait le devoir de mettre un terme à cette doctrine alarmante qui prévalait partout et qui prétendait que Jésus était le Prince de la vie. TE1 450 1 Paul croyait vraiment que la foi en Jésus rendait sans effet la loi de Dieu, les sacrifices et le rite de la circoncision qui avaient pourtant dans les siècles passés reçus la pleine approbation de Dieu. Mais l'apparition miraculeuse du Christ dissipa les ténèbres de son esprit et lui fit voir que ce Jésus de Nazareth contre lequel il s'insurgeait était en réalité le Sauveur du monde. Instructions données à l'église TE1 450 2 Paul vit qu'il s'était trompé dans son zèle et il s'écria: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Actes 9:6. Jésus ne lui dit pas à ce moment-là, comme il aurait pu le faire, quelle oeuvre il lui avait assignée. Paul devait être instruit dans la foi chrétienne et agir en connaissance de cause. Le Christ l'envoya vers ces disciples mêmes qu'il avait si cruellement persécutés, afin d'être instruit par eux. La lumière céleste l'avait privé de la vue, mais Jésus, le grand médecin des aveugles, ne la lui rendit pas. Il répondit à la question de Paul en ces termes: "Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire." Jésus aurait pu, non seulement guérir Paul de sa cécité, mais lui pardonner ses péchés et lui indiquer comment il devait se conduire désormais. Le Christ est la source de toute puissance et de toute miséricorde, mais il ne fit pas faire à Paul, dans sa conversion, une expérience qui fût à part de l'Eglise nouvellement organisée sur la terre. TE1 450 3 La merveilleuse lumière qui brilla sur Paul à cette occasion l'étonna et le confondit. Il fut complètement subjugué. Cela, aucun homme ne pouvait le faire pour Paul, mais il restait à accomplir une oeuvre à la portée des serviteurs du Christ. Aussi Jésus le dirigea-t-il vers ceux qui, dans l'Eglise, étaient à même de lui faire connaître son devoir. Il donna ainsi la sanction de l'autorité de la nouvelle Eglise. Le Christ avait accompli l'oeuvre de révélation et de conviction et maintenant Paul était dans une condition qui lui permettait d'écouter la vérité enseignée par ceux à qui Dieu en avait donné la mission. Le Christ dirigea donc Paul vers ses serviteurs, le mettant ainsi en rapport avec son Eglise. TE1 451 1 Les hommes mêmes que Paul s'était proposé de faire mourir, devinrent ses instructeurs dans la doctrine qu'il avait méprisée et persécutée. Il passa trois jours sans nourriture, dans l'obscurité, se préparant à recevoir ceux que, dans son zèle aveugle, il était venu persécuter. Le Seigneur donna alors à Ananias une vision dans laquelle il lui fut ordonné de se rendre dans une certaine maison de Damas et d'y demander Saul de Tarse, "car il prie". TE1 451 2 Après que Saul eut reçu l'ordre d'entrer à Damas, il fut conduit par les membres de son escorte qui devaient l'aider à amener liés à Jérusalem les disciples du Christ pour y être jugés et mis à mort. Mais Saul termina à Damas son rôle de Judas, et il passa son temps dans le jeûne et la prière. Ce fut là l'épreuve de sa foi. Il resta trois jours plongé dans les ténèbres morales, ne sachant ce qui lui serait demandé. Ce furent aussi trois jours d'obscurité physique. Il lui avait été ordonné d'entrer à Damas et que là on lui dirait ce qu'il devait faire. Dans son incertitude, il cria à Dieu avec ferveur. TE1 451 3 Un ange est envoyé à Ananias, lui indiquant où il trouvera Saul en prière. L'orgueil de Saul s'est évanoui. Peu de temps auparavant, c'était un homme plein de confiance en lui, pensant être engagé dans une juste entreprise qui lui vaudrait une récompense. Maintenant, tout est changé. Il est prosterné et humilié jusque dans la poussière, repentant et honteux. Il supplie avec ferveur Dieu de lui pardonner. Le Seigneur dit à Ananias, par la bouche de l'ange: "Voici, il prie." L'ange informe le serviteur de Dieu qu'il a révélé à Saul dans une vision qu'un homme nommé Ananias allait venir lui imposer les mains afin qu'il recouvre la vue. Ananias peut à peine croire les paroles de l'ange et il répète ce qu'il a entendu dire de Saul, le persécuteur acharné des saints à Jérusalem. Mais l'ordre est formel: "Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël." Actes 9:15. TE1 452 1 Ananias obéit. Il imposa les mains à l'homme qui tout récemment encore était plein de la haine la plus profonde, ne respirant que menaces et meurtres contre les disciples du Seigneur. Ananias dit à Saul: "Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé." Verset 17, 18. TE1 452 2 Jésus aurait pu faire tout cela pour Paul directement, mais tel n'était pas son plan. Celui-ci devait se confesser aux hommes dont il avait prémédité la mort, et Dieu voulait en réponse mettre à l'oeuvre ceux qu'il avait choisis pour agir à sa place. Paul devait suivre ce chemin pour arriver à la conversion. Il lui fut demandé de s'unir à ceux-là mêmes qu'il avait persécutés. Le Christ donne par là à son peuple un exemple de la manière dont il opère pour le salut des hommes. Le Fils de Dieu s'identifia lui-même avec le service et l'autorité de son Eglise. Ses bénédictions devaient être transmises par le moyen des hommes qu'il avait choisis à cet effet. Paul avait fait en toute conscience oeuvre de persécuteur, mais sa sincérité ne le rendit pas innocent quand le Saint-Esprit lui fit connaître la cruauté de son action. Il lui fallait encore se mettre à l'école des disciples. TE1 452 3 Il apprit que Jésus, que dans son aveuglement il considérait comme un imposteur, était en réalité l'auteur et le fondement de toute la religion du peuple choisi par Dieu depuis les jours d'Adam, de même qu'il était le consommateur de la foi. Tout cela était maintenant clair à ses yeux. Il voyait dans le Christ le défenseur de la vérité, celui qui accomplissait toutes les prophéties. Jésus lui avait paru rendre la loi de Dieu sans effet, mais lorsque le Seigneur l'eut éclairé, il apprit des disciples que le Christ était à l'origine de tout le système sacrificiel des Juifs; il comprit que dans sa mort se rencontraient le symbole et la réalité, et que Jésus était venu dans le monde avec l'intention précise de défendre la loi de son Père. Les dangers de l'indépendance TE1 453 1 A la lumière de la loi, Paul se vit pécheur. Cette loi même qu'il pensait observer si jalousement jusque-là, il comprit qu'il la transgressait. Il se repentit et mourut au péché, il obéit désormais aux exigences de la loi divine, il mit sa foi dans le Christ, son Sauveur, fut baptisé et prêcha dès lors Jésus avec autant d'ardeur et de zèle qu'il l'avait combattu. La conversion de Paul nous indique les principes essentiels que nous devrions toujours avoir à l'esprit. En matière religieuse, le Sauveur du monde ne sanctionne pas ce qui est fait indépendamment de l'église organisée et reconnue pour sienne, pour autant qu'il y ait là une église. TE1 453 2 Beaucoup de gens pensent qu'ils ne sont redevables qu'au Seigneur de leurs lumières et de leurs expériences, indépendamment de ses autres disciples dans le monde. Mais cela est démenti par Jésus dans ses enseignements, ainsi que dans les exemples qu'il a donnés pour notre instruction. Paul est un de ces exemples. Le Christ voulait le préparer pour une oeuvre essentielle, il l'avait choisi comme son instrument, et il s'était montré à lui miraculeusement. Pourtant Jésus n'enseigna pas lui-même la vérité à Paul. Il l'arrêta dans sa course et le convainquit de son erreur. Mais lorsque Paul lui dit: "Que veux-tu que je fasse?" le Sauveur ne lui répondit pas directement; il le mit en contact avec son Eglise. Les disciples devaient lui dire ce qu'il fallait faire. Jésus est l'ami du pécheur; son coeur est toujours ouvert, toujours sensible à la peine des hommes. Il possède toute la puissance au ciel et sur la terre, mais il respecte les instruments qu'il a choisis pour éclairer les hommes et les amener au salut. Il dirigea Saul vers son Eglise, sanctionnant ainsi l'autorité dont il l'a investie pour qu'elle soit la lampe qui fasse briller la lumière dans le monde. Elle est le corps du Christ sur la terre et on doit respecter ses ordonnances. Dans le cas de Saul, Ananias représente le Christ, et il représente aussi les ministres du Christ sur la terre, ceux qu'il a désignés pour agir à sa place. TE1 454 1 Le Sauveur affirme l'autorité de l'Eglise. "Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." Matthieu 18:18. Cela ne signifie pas qu'un homme doive se mettre à l'oeuvre de son propre chef, soutenant son point de vue personnel sans se soucier du jugement de l'Eglise. Le Seigneur a donné à celle-ci la plus haute autorité qui soit sous le ciel. La voix de Dieu à travers son peuple uni en tant qu'Eglise doit être respectée. TE1 454 2 Dieu a placé dans son Eglise des hommes d'expérience. Ils ont jeûné, pleuré et prié pendant des nuits entières, afin que le Seigneur éclairât pour eux le sens des Ecritures. Avec humilité, ils ont communiqué au monde le résultat d'une expérience mûrie. Est-ce la lumière du ciel, ou celle des hommes? N'a-t-elle aucune valeur, ou est-elle d'un prix inestimable? -- Testimonies for the Church 3:450, 451 (1875). ------------------------Chapitre 75 -- La condition du monde actuel TE1 455 1 Mon attention fut attirée sur le monde qui remplit rapidement la coupe de l'iniquité. La violence et les crimes sous toutes leurs formes sont monnaie courante, et Satan emploie tous les moyens pour rendre populaires le meurtre et les vices les plus avilissants. Les jeunes, dans les rues, sont entourés d'affiches représentant le crime et le péché tels qu'ils sont dépeints dans certains romans ou sur la scène de certains théâtres. Les esprits sont donc habitués au spectacle du péché. La conduite des gens dépravés leur est décrite dans les quotidiens et tout ce qui peut exciter la curiosité et éveiller les passions bestiales leur est rapporté dans des récits palpitants. TE1 455 2 Une littérature qui est le fruit d'intelligences corrompues empoisonne l'esprit de milliers de gens dans le monde. Le péché n'apparaît pas comme quelque chose de particulièrement horrible. En entendant ou en lisant le récit de tant de crimes crapuleux et de tant de bassesses, la conscience, sensible au début, et qui aurait reculé d'horreur, devient si émoussée qu'elle s'arrête désormais sur toutes ces turpitudes avec un grand intérêt. TE1 456 1 "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme." Luc 17:26. Dieu désire un peuple zélé pour les bonnes oeuvres et qui résiste fermement aux souillures de notre époque de décadence. Il veut que ses enfants s'emparent de la puissance divine afin d'être victorieux de toutes tentations. Les affiches les plus séduisantes peuvent chercher à éveiller leurs sens et à corrompre leurs esprits, mais ils s'uniront à Dieu et aux anges si étroitement qu'ils seront comme ne voyant pas et n'entendant pas. Ils ont à faire une oeuvre que personne ne peut accomplir à leur place et qui consiste à combattre le bon combat de la foi et à saisir la vie éternelle. Ils ne se confieront pas en eux-mêmes, mais connaissant leur faiblesse et leur ignorance, ils demanderont au Christ de leur communiquer sa sagesse et sa puissance. Un exemple de pureté TE1 456 2 Les jeunes doivent avoir des principes solides afin que les plus puissantes tentations de Satan ne les détournent pas de leur fidélité. Samuel enfant fut entouré des influences les plus corruptrices. Il vit et entendit des choses qui attristèrent son âme. Les fils d'Eli, qui officiaient dans le sanctuaire, étaient sous le contrôle de Satan. Ces hommes souillaient l'atmosphère qui les entourait. Des hommes et des femmes étaient chaque jour fascinés par le péché et l'erreur, mais Samuel évitait la souillure. Son caractère était immaculé. Il n'avait pas la moindre complaisance pour les péchés dont Israël, effrayé, se répétait le récit. Samuel aimait Dieu et il se tenait dans une communion si étroite avec le ciel qu'un ange lui fut envoyé pour lui parler des péchés des fils d'Eli, qui corrompaient le peuple. TE1 457 1 Des milliers de prétendus chrétiens sont dominés par leurs appétits et leurs passions. Leurs sens sont si émoussés par la familiarité avec le péché qu'ils ne l'ont pas en horreur, mais qu'il leur semble attrayant. La fin de toutes choses est proche. Dieu ne supportera pas plus longtemps l'iniquité des enfants des hommes. Leurs crimes sont déjà montés jusqu'aux cieux et ils seront bientôt châtiés par les terribles plaies que Dieu enverra sur la terre. Les hommes boiront la coupe de la colère de Dieu versée sans mélange de miséricorde. TE1 457 2 J'ai vu le danger que courent les enfants de Dieu d'être gagnés par la corruption. La licence a jeté son filet sur bien des hommes et des femmes qui semblent aveuglés et impuissants à résister à leurs désirs et à leurs passions. C'est en Dieu que se trouve la force. Jésus viendra en aide à quiconque arrive à s'en saisir et se réclame de son nom. Les dangers nous environnent et nous ne serons en sécurité que si nous ressentons notre faiblesse et nous attachons avec foi à notre puissant Libérateur. Nous vivons une époque terrible. Nous ne devons à aucun moment cesser de veiller et de prier. Notre âme désemparée doit s'appuyer sur Jésus, notre Rédempteur compatissant. Le temps de la vigilance TE1 457 3 Mon attention fut attirée sur l'importance de l'oeuvre qui est devant nous. Bien peu de gens voient le véritable état du monde. Ils seront vaincus, tous ceux qui sont endormis et ne peuvent s'apercevoir de l'urgence d'être sur ses gardes. De jeunes hommes se lèvent pour s'engager dans l'oeuvre de Dieu, mais quelques-uns se renient à peine compte de son caractère sacré. Ils n'ont que peu d'expérience dans l'exercice de la foi et dans cette soif ardente de l'âme pour l'Esprit de Dieu. Certains hommes capables, qui auraient pu occuper des positions importantes, ne savent pas de quel esprit ils sont animés. Il leur est aussi naturel de rire de tout qu'à une rivière de couler vers la mer. Ils disent des niaiseries et plaisantent avec des jeunes filles, alors que presque chaque jour ils entendent parler des vérités les plus solennelles qui devraient émouvoir leurs âmes. Ces hommes ont une religion intellectuelle, mais leurs coeurs ne sont pas sanctifiés par la vérité. Ils ne pourront jamais conduire leurs semblables à la source des eaux vives à moins qu'ils ne s'abreuvent eux-mêmes à ce courant vivifiant. TE1 458 1 Il n'y a plus de place maintenant pour la légèreté, la vanité ou le badinage. L'histoire du monde arrive à son terme. Les esprits qu'on a laissé vagabonder doivent être tenus en bride. L'apôtre Pierre dit: "C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint." 1 Pierre 1:13-16. TE1 458 2 Les esprits doivent être concentrés sur Dieu. Il faut que les pensées mêmes obéissent à sa volonté. Que personne ne soit loué ni ne s'attende à l'être; car cette manière de faire fortifierait la confiance en soi au lieu d'accroître l'humilité, corromprait au lieu de purifier. Ceux qui sont vraiment qualifiés et se rendent compte du rôle qu'ils doivent jouer dans l'oeuvre de Dieu, éprouveront le caractère sacré de leur tâche. C'est maintenant le moment de mettre tout en jeu pour avoir la victoire sur les tendances naturelles d'un coeur charnel. ------------------------Chapitre 76 -- L'état de l'Eglise TE1 459 1 Une réforme est absolument nécessaire au sein du peuple de Dieu dont l'état actuel est tel qu'on se demande si l'Eglise représente vraiment celui qui a donné sa vie pour elle. Les membres de cette Eglise sont-ils des disciples du Christ et les frères de ceux qui, dans le passé, n'ont pas hésité à faire le sacrifice de leur vie? Ils sont rares ceux qui ont atteint l'idéal auquel la Bible les appelle. Ayant délaissé Dieu, la "source d'eau vive", ils se sont creusé "des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l'eau". Jérémie 2:13. L'ange me dit: "Le manque d'amour et de foi, voilà le grand péché dont le peuple de Dieu s'est rendu coupable." Le manque de foi conduit à la négligence et à l'amour de soi et du monde. Ceux qui se séparent de Dieu et succombent à la tentation se laissent aller à des péchés grossiers, entraînés qu'ils sont par leur coeur charnel. Cette perversité se rencontre chez un bon nombre de ceux qui se prétendent enfants de Dieu. Tandis qu'ils professent servir Dieu, ils corrompent à tous égards leurs voies devant lui. Bien que la lumière de la vérité leur dévoile le danger et les avertisse clairement d'être sur leurs gardes, les invitant à réprimer leurs instincts et à renoncer à eux-mêmes, ils se laissent aller à leurs appétits et à leurs passions. "Le salaire du péché, c'est la mort." Romains 6:23. Bien que l'exemple de ceux dont la foi a fait naufrage se dresse devant eux comme un phare et les avertisse de ne pas se conduire de la même façon, beaucoup s'élancent dans une course folle sur la mauvaise route. Satan règne sur leur esprit et semble posséder tout pouvoir sur leur corps. TE1 460 1 Oh! combien de chrétiens se flattent d'être justes et bons, alors que la véritable lumière de Dieu révèle que pendant toute leur existence ils ont vécu pour eux-mêmes. Dieu a en horreur leur conduite, car ils vivent sans loi. Plongés dans d'épaisses ténèbres, ils se considèrent avec complaisance; mais si la loi de Dieu se révélait à leur conscience, comme ce fut le cas pour Paul, ils verraient qu'ils sont vendus au péché et doivent avant tout mourir à la chair. Le moi doit être détruit. TE1 460 2 Combien sont effrayantes les fautes commises! Elles sont le fait d'hommes qui bâtissent leur maison sur le sable, mais qui se flattent d'être fondés sur le Rocher des siècles. Beaucoup de ceux qui font profession de piété s'avancent dans la vie avec témérité, aussi insensibles du danger qu'ils courent que s'il n'y avait pas de jugement à venir. Ils vont au-devant d'une terrible rétribution, en se laissant dominer par leurs instincts et leurs passions grossières. Au jour du jugement le récit de leur vie sera bien sombre. J'élève ma voix pour faire retentir un message d'avertissement à tous ceux qui se réclament du nom du Christ, afin qu'ils se séparent de toute iniquité. Purifiez vos âmes en obéissant à la vérité. Purifiez-vous de toute souillure de la chair et de l'esprit, recherchant la sainteté dans la crainte de Dieu. Vous à qui s'applique ce que je viens de dire, savez ce que cela signifie. Même si, aux yeux du Seigneur, vous avez marché sur un mauvais chemin, si vous avez participé à l'iniquité qui abonde dans le monde, si vous avez assombri vos âmes au contact du péché, Jésus vous invite à délaisser votre mauvaise voie, à vous emparer de sa force, à trouver en lui la paix, la puissance et la grâce qui vous rendront plus que vainqueurs. TE1 461 1 La corruption de ce siècle dégénéré a gagné beaucoup d'âmes qui professent servir Dieu. Mais maintenant même, il n'est pas trop tard pour que les torts soient redressés et que le sang du Sauveur crucifié et ressuscité soit offert en faveur de ceux qui se repentent et sentent la nécessité d'être pardonnés. Nous avons besoin de veiller et de prier comme jamais auparavant, si nous ne voulons pas tomber au pouvoir de la tentation et laisser l'exemple d'une vie qui soit un lamentable naufrage. Nous ne devons pas, en tant que peuple, devenir négligents et regarder le péché avec indifférence. Il faut que le camp soit purifié. Tous ceux qui portent le nom de chrétiens doivent veiller et prier, et garder les avenues de leur âme, car Satan est à l'oeuvre pour corrompre et détruire si on lui cède tant soit peu. Marcher dans la lumière TE1 461 2 Mes frères, Dieu vous appelle, vous qui êtes ses disciples, à marcher dans la lumière. Vous avez besoin d'être sérieusement avertis. Le péché est parmi vous, et vous ne voyez pas qu'il est condamnable au plus haut point. Les sens de beaucoup d'entre vous sont émoussés par la complaisance aux passions et la familiarité avec le péché. Nous avons besoin de vivre plus près du ciel. Nous pouvons croître dans la grâce et dans la connaissance de la vérité. Notre programme consiste à marcher dans la lumière et non à nous tenir toujours au même point sans rien faire. Il faut que nous avançions. TE1 462 1 Il y a beaucoup de faiblesse dans l'amour de soi, la vanité et l'orgueil; mais l'humilité est une grande force. Notre vraie dignité ne consiste pas à nous complaire en nous-mêmes, mais à faire de Dieu le centre de toutes nos pensées, afin que nos coeurs débordent d'amour pour notre Rédempteur et pour nos semblables. La simplicité et l'humilité nous donneront le bonheur, alors que l'amour de soi produira le mécontentement, le murmure et la déception. C'est en apprenant à moins penser à nous et davantage au bonheur des autres, que nous obtiendrons la puissance divine. TE1 462 2 Dans notre éloignement de Dieu, dans notre orgueil et nos ténèbres, nous cherchons constamment à nous élever nous-mêmes et nous oublions que c'est dans l'humilité d'esprit que réside la force. La puissance de notre Sauveur ne consistait pas en un déploiement d'arguments tranchants qui se seraient faits un chemin jusqu'à l'âme; mais sa bonté et ses manières modestes et simples lui gagnaient tous les coeurs. L'orgueil et l'exaltation du moi, comparés à la modestie et à l'humilité, sont vraiment des faiblesses. Nous sommes invités à apprendre de celui qui était doux et humble de coeur. Alors nous recevrons ce repos et cette paix si désirables. ------------------------Chapitre 77 -- L'amour du monde TE1 463 1 La tentation que Satan fit subir à Jésus sur une "montagne très élevée", compte parmi les plus fortes qui puissent assaillir les hommes. Le diable offrit au Christ tous les royaumes du monde et leur gloire, à la condition qu'il voulût bien l'honorer comme son supérieur. Notre Sauveur ressentit toute la force de cette tentation, mais il l'affronta en notre faveur et remporta la victoire. Il n'aurait pas été ainsi tenté si l'homme ne devait pas subir la même épreuve. Il résista victorieusement, nous donnant un exemple de la façon dont nous devons accueillir Satan lorsqu'il s'approche de nous pour nous faire sortir du chemin de l'intégrité. TE1 463 2 Aucun homme ne peut être disciple du Christ s'il place ses affections dans les choses du monde. Jean, dans sa première épître, écrit: "N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui." 1 Jean 2:15. Notre Sauveur, qui fut en butte aux séductions les plus puissantes de Satan, sait quels dangers nous courons de céder à la tentation d'aimer le monde. TE1 464 1 Le Christ s'est identifié à l'humanité en supportant cette épreuve et en triomphant pour nous. Il nous a mis en garde contre les tentations les plus fortes auxquelles Satan nous soumet. Il savait que celui-ci aurait la victoire si l'homme n'était pas particulièrement mis en garde au sujet de la convoitise, de l'amour des richesses et des honneurs du monde. Il dit: "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur... Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." Matthieu 6:19-21, 24. TE1 464 2 Jésus nous place en face de deux maîtres: Dieu et le monde, et il a clairement mis en évidence le fait qu'il est absolument impossible de les servir tous les deux. Si nous plaçons nos intérêts et notre amour dans le monde, nous n'apprécierons pas les choses qui, par-dessus toutes les autres, sont dignes de notre attention. L'amour du monde exclura l'amour de Dieu et subordonnera nos intérêts les plus élevés aux considérations mondaines. Ainsi, Dieu n'occupera pas dans nos affections et nos dévotions la place que tiennent les choses du monde. TE1 464 3 Nos oeuvres montreront la place exacte qu'occupent dans notre coeur les trésors terrestres. On apporte tous ses soins, toute son ardeur et toutes ses préoccupations aux intérêts de ce monde, et les intérêts spirituels viennent au second rang. C'est alors que Satan reçoit de nous l'hommage qu'il n'a pu obtenir du Christ. L'amour égoïste du monde corrompt la foi des prétendus disciples du Christ et diminue leur force morale. Plus on aime les richesses d'ici-bas, plus on se sépare de Dieu et moins on participe à sa nature divine, perdant ainsi le sens des influences corruptrices et des dangers auxquels le monde nous expose. TE1 465 1 Satan cherche par ses tentations à nous rendre le monde infiniment attrayant. L'amour des richesses et des honneurs lui permet de fasciner les hommes et de gagner les sympathies des chrétiens eux-mêmes. Ils sont nombreux parmi ces derniers ceux qui sont prêts à tous les sacrifices pour acquérir des richesses; et plus leurs succès sont grands dans ce domaine, moins ils apprécient la vérité et moins ils s'intéressent au triomphe de celle-ci. Ils n'ont plus l'amour de Dieu et agissent en insensés. Plus ils amassent des biens, plus ils se sentent pauvres, parce qu'ils en désirent davantage. En même temps, ils sont d'autant moins généreux pour la cause de Dieu. TE1 465 2 Les oeuvres de ces hommes qui ont un amour insensé des richesses montrent qu'il ne leur est pas possible de servir deux maîtres: Dieu et Mamon. L'argent est leur dieu. Ils se prosternent devant sa puissance. Ils servent le monde totalement. Ils sacrifient leur honneur, qui est leur "droit d'aînesse", pour un bénéfice terrestre. Leur esprit est sous le contrôle de cette puissance dominatrice, et ils sont prêts à violer la loi de Dieu pour servir leurs intérêts et pour accroître leurs richesses. Serviteurs de Mamon TE1 465 3 Beaucoup de gens professent la religion du Christ alors qu'ils n'aiment pas ses enseignements et n'en observent ni la lettre ni l'esprit. Ils consacrent le meilleur d'euxmêmes aux affaires de ce monde et se prosternent devant Mamon. Il est navrant que tant de gens se laissent tromper par Satan qui frappe leur imagination en faisant miroiter devant eux l'appât du gain. Ils sont aveuglés par la perspective d'un bonheur parfait, bonheur que leur procureraient les honneurs et les richesses de ce monde. Satan les tente par cette affirmation séduisante: "Je te donnerai toutes ces choses", toute cette puissance, toute cette richesse avec laquelle tu pourras faire beaucoup de bien. Mais quand ils ont atteint leur but, ils n'ont plus ce contact avec le Sauveur qui leur permettrait de renoncer à eux-mêmes et d'être participants de la nature divine. Ils s'attachent aux trésors terrestres et méprisent l'esprit de sacrifice que le Christ requiert. Ils n'ont aucune envie de partager les trésors dans lesquels ils ont placé tout leur coeur. Ils ont changé de maître, ils s'agenouillent devant Mamon et non devant le Christ. Mamon est leur dieu, et ils le servent. TE1 466 1 Satan s'est assuré ainsi des adorateurs qu'il a abusés en leur inspirant l'amour des richesses. Le changement s'est fait imperceptiblement, et la puissance de l'ennemi est si trompeuse que ces gens se conforment au monde sans s'apercevoir qu'ils se sont éloignés du Christ et ne sont plus ses serviteurs que de nom. TE1 466 2 Satan essaie de séduire les hommes avec plus de précautions qu'il ne le fit avec le Christ au désert. Il se souvient qu'il perdit la bataille et qu'il est un ennemi vaincu. Il ne s'approche pas de l'homme directement et ne réclame pas d'être adoré ouvertement. Il lui suggère simplement de placer ses affections sur les bonnes choses de ce monde. S'il réussit à capter ses pensées, il sait qu'il a fait perdre l'attrait que peut avoir le ciel. Tout ce qu'il désire de l'homme, c'est qu'il cède à la puissance illusoire de ses tentations qui consistent à aimer le monde, les places d'honneur, l'argent, ainsi qu'à mettre son coeur dans les trésors terrestres. S'il peut réussir, il obtient tout ce que jadis il demanda au Christ. Le Christ liberateur TE1 467 1 L'exemple du Christ nous montre que notre seul espoir de vaincre, c'est de résister sans cesse aux assauts de Satan. Jésus a triomphé de l'adversaire de nos âmes en luttant contre la tentation, et il sait quelle est la puissance de celui-ci sur la race humaine. Mais parce qu'il a résisté victorieusement, il nous donne l'avantage de sa victoire, afin que dans nos efforts pour ne pas céder à la tentation, nous puissions unir notre faiblesse à sa force, notre indignité à ses mérites. Soutenus constamment par lui dans les assauts de la tentation, nous pouvons résister en son nom toutpuissant et vaincre comme il a vaincu. TE1 467 2 C'est grâce à ses souffrances inexprimables que notre Sauveur a mis la rédemption à notre portée. Dans ce monde, il a vécu ignoré et méprisé, afin que par sa profonde humiliation, il puisse élever l'homme jusqu'aux honneurs célestes et aux joies immortelles. Des hommes pécheurs murmureront-ils parce que le ciel ne peut s'obtenir qu'en luttant, en s'abaissant soi-même et en souffrant? TE1 467 3 Mais voici ce que demande un coeur orgueilleux: Pourquoi faut-il que je passe par l'humiliation et la pénitence avant d'avoir l'assurance que Dieu m'accepte et m'accorde la récompense éternelle? Pourquoi le sentier qui mène au ciel n'est-il pas moins pénible et plus attrayant? Nous mettons tous ceux qui doutent et qui murmurent en face de notre grand Modèle, lui qui souffrit sous le faix de la culpabilité de l'homme et qui supporta d'être tenaillé par la faim. Il était sans péché; bien plus, il était le roi du ciel. Mais il devint péché pour nous. "Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris." Ésaïe 53:5. TE1 468 1 Le Christ a tout sacrifié pour rendre possible aux hommes l'accès du ciel. Maintenant ceux-ci doivent montrer ce qu'ils acceptent de sacrifier pour l'amour du Christ, afin d'obtenir la gloire impérissable. Ceux qui ont quelque sens de la grandeur du salut et de ce qu'il a coûté ne murmureront jamais parce qu'ils sèment dans les larmes et que le lot du chrétien ici-bas est celui d'un combat et d'un renoncement incessants. Les conditions du salut ont été posées par Dieu. Il faut s'humilier et porter sa croix, car c'est la seule façon pour un pécheur repentant de trouver la consolation et la paix. La pensée que Jésus a accepté une humiliation et un sacrifice tels que l'homme n'en subira jamais devrait faire taire tout murmure. La plus douce joie est ressentie par celui qui se repent sincèrement devant Dieu d'avoir transgressé la loi et qui met sa confiance dans le Christ, le Sauveur et l'Avocat des pécheurs. TE1 468 2 Les hommes veulent à tout prix s'assurer la possession des trésors terrestres. Ils se fatiguent et supportent les difficultés et les privations par amour du monde. Pourquoi le chrétien ne serait-il pas disposé à endurer la souffrance et à se sacrifier afin d'obtenir un trésor impérissable, une vie analogue à celle de Dieu, une couronne immortelle dont l'éclat ne passe jamais? Les trésors inestimables du ciel, l'héritage qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, une gloire éternelle, voilà ce qu'il nous faut obtenir à n'importe quel prix. Ne murmurons pas en pensant à ce que nous délaissons, car le Seigneur a consenti avant nous au sacrifice. Ne nous écartons pas de la souffrance et des privations, car le Roi du ciel les a acceptées en faveur des pécheurs. Le sacrifice de ses aises ne devrait pas conduire au mécontentement, car le Sauveur du monde a aussi accepté cela pour nous. Même si nous estimons d'une grande valeur tous nos renoncements, nos privations, nos sacrifices, il nous en coûtera beaucoup moins à tous égards qu'il n'en a coûté au Prince de la vie. Quel que soit le sacrifice que nous puissions faire, il est insignifiant si nous le comparons à ce que le Christ a consenti pour nous. ------------------------Chapitre 78 -- Présomption TE1 470 1 Il y a des gens qui appellent courage ce qui est en fait de la témérité. Ils s'exposent sans nécessité au danger, se plaçant eux-mêmes dans des situations d'où il faudrait un miracle pour les en sortir sains et saufs physiquement et moralement. Lorsque Satan suggéra au Sauveur de se jeter du haut du temple, il rencontra une résistance à toute épreuve. Il avait pourtant cité une parole de Dieu, pensant que le Christ se laisserait tenter sur la foi de cette promesse; mais Jésus répondit, lui aussi, par une parole de l'Ecriture: "Il est écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu." Matthieu 4:7. La seule sécurité pour un chrétien consiste donc à repousser l'ennemi en se servant des Ecritures. Satan conduit les hommes sur des chemins où Dieu ne leur demande pas d'aller, et il justifie ses suggestions en alléguant les Ecritures. TE1 471 1 Les précieuses promesses de Dieu ne sont pas destinées à soutenir un homme dans sa conduite présomptueuse ni à l'encourager lorsqu'il s'expose sans nécessité au danger. Le Seigneur nous demande de vivre dans le sentiment d'une humble dépendance de sa providence. "Ce n'est pas à l'homme, quand il marche, à diriger ses pas." Jérémie 10:23. En Dieu résident notre prospérité et notre vie. Rien ne peut nous réussir sans la permission et la bénédiction du Seigneur. Il peut étendre sa main pour nous bénir, ou il peut la tourner contre nous. "Recommande ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira." Psaumes 37:5. Il nous est demandé, en tant qu'enfants de Dieu, de faire preuve d'un solide caractère chrétien. Il nous faut exercer la prudence, l'humilité, et agir avec circonspection envers ceux qui sont dépourvus de ces qualités. En aucun cas, nous ne devons abandonner nos principes. TE1 471 2 Notre seule sauvegarde, c'est de ne pas laisser de place à l'adversaire, car ses suggestions et ses intentions sont toujours de nous faire du mal en nous empêchant de nous appuyer sur Dieu. Il se transforme en ange de pureté afin de nous placer, par ses tentations spécieuses, en face d'un piège de telle manière que nous ne puissions le discerner. Plus nous céderons, plus nous nous laisserons abuser facilement. Il est dangereux d'entrer en discussion ou de parlementer avec lui, car chaque fois que nous lui laisserons prendre l'avantage, il exigera plus encore. Notre seule sauvegarde, c'est de repousser avec fermeté la première tentation de céder à la présomption. Dieu nous a, par les mérites du Christ, donné une grâce suffisante pour nous opposer à Satan avec succès. Résister, c'est déjà triompher. "Résistez au diable, et il fuira loin de vous." Jacques 4:7. Mais il faut le faire fermement, sans arrièrepensée, car nous perdrons tout le terrain conquis si nous résistons aujourd'hui pour céder demain. Le lot de la femme TE1 472 1 Le péché de ce siècle, c'est de mépriser les ordres explicites de Dieu. L'influence qui s'exerce dans une mauvaise direction est très puissante. Eve possédait tout ce dont elle pouvait avoir besoin. Rien ne lui manquait pour être heureuse, mais un désir irréfréné la poussait vers le seul fruit que Dieu avait défendu. Elle n'avait aucun besoin du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, cependant elle permit à son appétit et à sa curiosité de prendre le pas sur la raison. Elle était parfaitement heureuse en Eden aux côtés de son mari, mais, comme certaines Eves modernes, sans cesse agitées, elle se flattait d'atteindre une sphère plus élevée que celle que Dieu lui avait assignée. Et c'est en essayant de s'élever au-desus de son rang qu'elle tomba bien plus bas. Ce sera aussi le cas des femmes de cette génération, si elles négligent les tâches de la vie de tous les jours telles que Dieu les a voulues pour elles. TE1 472 2 Le travail qui incombe aux femmes est plus important et plus exaltant que les devoirs d'un roi sur son trône. Elles peuvent modeler l'esprit et former le caractère de leurs enfants afin qu'ils soient utiles dans ce monde et deviennent des fils et des filles de Dieu. Leur temps devrait être considéré comme de trop grande valeur pour être gaspillé dans les salles de danse ou occupé à faire un travail inutile. Il y a suffisamment de choses nécessaires et importantes dans ce monde de misères et de souffrances sans qu'on emploie à sa toilette un temps précieux. Les filles du Roi des cieux, membres de la famille royale, sentiront leur responsabilité de s'élever à une vie supérieure, afin de vivre en étroite communion avec le ciel et travailler à l'unisson avec le Sauveur du monde. Celles qui s'engagent dans cette oeuvre ont autre chose à faire que de s'occuper de mode et de frivolités qui absorbent l'esprit des femmes de nos jours. Etant vraiment filles de Dieu, elles participent à la nature divine. Elles sont émues de la plus profonde pitié, comme le fut leur divin Rédempteur, lorsqu'elles voient les influences corruptrices s'exercer sur la société. Alors, dans leur sphère, suivant leurs capacités et les occasions, elles s'efforcent de sauver les âmes, imitant ainsi le Christ. Égalité de l'homme et de la femme TE1 473 1 Le refus de la part de la femme de suivre le plan de Dieu lors de sa création, l'effort qu'elle fait pour occuper des places importantes pour lesquelles elle n'est pas qualifiée, laissent vacantes celles qui leur sont destinées. En sortant de sa sphère, la femme perd sa vraie dignité et sa vraie noblesse. Lorsque Dieu créa Eve, il voulut qu'elle ne fût ni inférieure ni supérieure à l'homme, mais en tous points son égale. Le couple saint ne devait pas avoir d'intérêts en dehors de l'un ou l'autre de ses composants; cependant, chacun avait sa personnalité en pensées et en actes. Toutefois après le péché d'Eve, le Seigneur lui dit qu'Adam dominerait sur elle, parce qu'elle avait été la première à pécher. Elle devait être soumise à son mari: cela faisait partie de la malédiction. Dans bien des cas, cette malédiction a rendu particulièrement lourd le lot de la femme et a fait de sa vie un fardeau. L'homme a abusé de la supériorité que Dieu lui avait donnée en exerçant un pouvoir arbitraire à bien des égards. L'infinie sagesse a tracé le plan de la rédemption qui offre à notre race une seconde occasion en l'éprouvant d'une manière différente. Avertissements aux predicateurs TE1 473 2 Satan emploie certains hommes pour engager à la présomption ceux qui aiment Dieu. Cela est particulièrement le cas pour ceux qui se laissent tromper par le spiritisme. Les spirites ne considèrent généralement pas le Christ comme le Fils de Dieu, et leur infidélité entraîne bien des âmes au péché de présomption. Ils proclament toujours leur supériorité sur le Christ, comme le fit Satan en contestant avec le Prince de la vie. Les spirites, dont les âmes sont mortes dans leurs péchés -- péchés d'un caractère révoltant -- et dont les consciences sont cautérisées, osent prononcer avec leurs lèvres souillées, le nom du Fils immaculé de Dieu, et blasphémer son nom, élevé au-dessus de tous les noms, en le mêlant aux vilenies qui sont la marque de leurs natures corrompues. TE1 474 1 Les hommes qui adoptent ces blâmables hérésies essaieront d'entraîner dans des controverses ceux qui enseignent la Parole de Dieu et qui n'auront pas toujours le courage de ne pas relever le défi qui leur est lancé. Certains de nos prédicateurs n'ont pas osé dire à ces hommes: Dieu nous a donné dans sa Parole une description fidèle de votre comportement et des hérésies qui sont les vôtres. Certains de nos prédicateurs, pour ne pas donner à ces gens une occasion de triompher et craignant d'être accusés de couardise, se sont laissés entraîner à discuter ouvertement avec eux. Mais en discutant avec des spirites, ce n'est pas à des hommes seulement qu'ils ont affaire, mais à Satan et à ses anges. Ils se sont mis en communication avec les puissances des ténèbres et ils ont attiré autour d'eux les anges déchus. TE1 474 2 Les spirites désirent faire de la publicité à leurs hérésies, et les prédicateurs les encouragent dans ce sens lorsqu'ils consentent à engager une discussion avec eux. Ils leur donnent l'occasion d'exposer leurs fausses doctrines et chaque fois des âmes sont séduites. La meilleure manière de se comporter est donc d'éviter de telles rencontres. TE1 475 1 La présomption est une tentation courante. Lorsqu'il l'emploie, Satan remporte la victoire neuf fois sur dix. Ceux qui professent être disciples du Christ et qui proclament, en affirmant leur foi, qu'ils se sont enrôlés dans la bataille contre le mal, cèdent fréquemment sans réfléchir à des tentations auxquelles ils ne peuvent échapper sans miracle. Par la méditation et la prière, ils éviteraient de se placer dans une position dangereuse, qui permet à Satan de prendre l'avantage sur eux. Nous ne pouvons pas témérairement nous réclamer des promesses de Dieu alors que nous affrontons hardiment le danger, violant les lois de la nature et méprisant la prudence et la raison que Dieu met à notre disposition. Il s'agit là de la présomption la plus flagrante. -- Testimonies for the Church 4:44, 45 (1876). ------------------------Chapitre 79 -- La puissance de l'appétit TE1 476 1 Une des plus fortes tentations que l'homme doive affronter, c'est celle de l'appétit. Il règne un rapport mystérieux et merveilleux entre le corps et l'esprit qui réagissent l'un sur l'autre. Le premier souci de la vie devrait être de conserver son corps en bonne condition pour que chaque organe de la machine vivante puisse jouer son rôle avec harmonie. Négliger le corps, c'est négliger l'esprit. Des corps maladifs et des esprits diminués ne peuvent glorifier Dieu. Se laisser aller à la gourmandise aux dépens de sa santé constitue un abus pernicieux. Ceux qui manquent de modération, dans le manger ou le boire, ou en quoi que ce soit, gaspillent leurs énergies physiques et diminuent leurs forces morales. La transgression des lois physiques se fera sentir un jour. TE1 476 2 Le Sauveur du monde savait que céder à son appétit entraîne la débilité physique et émousse les organes de la perception de telle sorte que les choses sacrées et éternelles ne peuvent plus être discernées. Il savait que le monde se laisse aller à la gourmandise et que cette faiblesse pervertit les énergies morales. La race humaine s'est tellement abandonnée à la satisfaction de ses appétits que, pour briser la force de cette habitude, le Fils de Dieu fut obligé de jeûner pendant près de six semaines. Quel effort devra faire le chrétien afin de triompher, comme Jésus, sur ce point! La force de la tentation qui nous incite à satisfaire un appétit perverti ne peut s'évaluer qu'à l'inexprimable angoisse du Christ durant ce long jeûne dans le désert. TE1 477 1 Le Sauveur savait que pour exécuter avec succès le plan du salut, il devait commencer l'oeuvre de rédemption de l'homme au point même où la chute s'était produite. Adam pécha en s'abandonnant à son appétit. Afin de graver dans la conscience l'obligation absolue d'obéir à la loi de Dieu, le Christ commença l'oeuvre de rédemption par une réforme des habitudes physiques de l'homme. Le déclin de la vertu et de la dégénérescence de la race doit être attribué surtout à la satisfaction d'un appétit perverti. TE1 477 2 Nous avons tous la responsabilité, et particulièrement les prédicateurs qui enseignent la vérité contenue dans la Parole, de triompher sur ce point. L'utilité d'un prédicateur sera bien plus considérable s'il a le contrôle de ses appétits et de ses passions, et sa force mentale et morale sera plus grande s'il associe le travail manuel à l'exercice intellectuel. Avec des habitudes de stricte tempérance, et en faisant travailler à la fois son corps et son esprit, il se rendra capable d'assumer une plus grande somme de travail et il préservera la lucidité de son esprit. S'il persévère dans cette voie, sa pensée et ses paroles couleront de source, l'exercice de la piété aura plus d'énergie et l'impression qu'il fera sur ses auditeurs sera plus marquée. Intemperance dans l'alimentation TE1 478 1 L'intempérance dans l'alimentation, même lorsqu'il s'agit d'aliments de bonne qualité, aura des répercussions sur l'organisme et affaiblira les émotions les plus subtiles et les plus saintes. Une stricte tempérance dans le manger et le boire est essentielle au maintien de la santé et au bon exercice de toutes les fonctions du corps. Des habitudes de stricte tempérance, alliées à l'exercice musculaire aussi bien qu'à l'exercice intellectuel, préserveront à la fois les forces mentales et physiques et donneront une puissance d'endurance à ceux qui sont dans le ministère, aux rédacteurs et à tous les sédentaires. Nous qui prétendons prêcher la réforme sanitaire, nous mangeons trop. Se laisser aller à son appétit, voilà la plus grande cause de débilité physique et mentale, voilà ce qui est à la base de la faiblesse partout apparente. TE1 478 2 L'intempérance commence à notre table lorsque nous faisons usage d'aliments malsains. Quand cet usage se prolonge quelque temps, les organes de la digestion s'affaiblissent et les aliments ne satisfont plus l'appétit. Des conditions défavorables à la santé sont alors créées et il en résulte un désir de prendre des aliments plus stimulants. Le thé, le café et la viande produisent un effet immédiat. Sous l'influence de ces poisons, le système nerveux est excité et, dans certains cas et pour un certain temps, l'intelligence paraît être stimulée et l'imagination devient plus vive. On peut conclure de ces résultats que le corps avait réellement besoin de ces aliments: aussi continue-t-on à en faire usage. Mais une réaction se produit toujours. Le système nerveux indûment excité emprunte sa puissance présente à ses réserves. Toute excitation temporelle du système nerveux est suivie d'une dépression correspondante. C'est dans la proportion où les stimulants auront donné à l'organisme une vigueur momentanée que se produira la dépression, une fois l'excitation tombée. L'appétit devient ainsi de plus en plus exigeant, au point que l'habitude est acquise et provoque un désir continuel de stimulants de plus en plus forts, tels que le tabac, le vin et les liqueurs. Plus on écoute son appétit, plus il devient impérieux et difficile à maîtriser; plus le système nerveux est débilité, moins aussi il tient en échec le goût pour les aliments excitants. La volonté est alors entièrement vaincue et il ne reste, semble-t-il, aucune force capable de lutter contre ces mauvais désirs. La seule sauvegarde TE1 479 1 La seule sauvegarde est de ne pas toucher, de ne pas goûter, de ne pas avoir à portée de la main le thé, le café, le vin, le tabac, l'opium et les boissons alcoolisées. La nécessité pour les hommes de notre génération d'appeler à leur aide la puissance de la volonté soutenue par la grâce de Dieu, afin de résister à la tentation et de ne pas se permettre le plus léger abandon à un appétit perverti -- cette nécessité est deux fois plus grande maintenant qu'il y a quelques générations. Mais nous avons moins de maîtrise de nous que les gens de cette époque. Ceux qui ont satisfait leur goût pour ces stimulants ont transmis leurs appétits dépravés et leurs passions à leurs enfants: aussi faut-il une plus grande force morale pour résister à l'intempérance sous toutes ses formes. La seule sauvegarde consiste à s'établir fermement sur le terrain de la tempérance et à ne pas s'aventurer sur le chemin du danger. TE1 479 2 Si le Christ a supporté un aussi long jeûne dans le désert, c'était pour nous enseigner la nécessité du renoncement à soi et de la tempérance. Cette oeuvre devrait commencer à notre table et se poursuivre dans toutes les circonstances de la vie. Le Sauveur du monde est descendu du ciel pour aider l'homme dans sa faiblesse, afin que, par la puissance qu'il est venu lui apporter, celui-ci triomphe de son appétit et de ses passions, en étant victorieux sur tous les points. TE1 480 1 Beaucoup de parents donnent de mauvaises habitudes à leurs enfants en leur faisant manger de la viande et boire du thé et du café. Celles-ci préparent le chemin qui conduira à désirer des stimulants plus forts encore, comme le tabac. L'usage de ce dernier amènera celui des liqueurs, et de telles habitudes affaibliront invariablement le système nerveux. TE1 480 2 Si le sens moral des chrétiens s'éveillait au sujet de la tempérance en toutes choses, ils pourraient, par leur exemple et en commençant à leur table, venir en aide à ceux qui ont de la peine à se maîtriser et qui sont presque sans force pour résister aux exigences de leur appétit. Les habitudes que nous acquérons en cette vie décideront de notre destinée éternelle. Si nous nous en rendions compte, nous nous efforcerions d'être plus stricts dans notre façon de manger et de boire. Par notre exemple et notre empire sur nous-mêmes, nous pouvons être le moyen de sauver beaucoup d'âmes qui se dégradent par l'intempérance et vont jusqu'au crime et à la mort. Il est possible à nos soeurs, en particulier, de jouer un grand rôle dans le salut de leurs semblables en ne mettant sur leur table que des aliments sains et nourrissants. Elles peuvent employer leur temps à éduquer les goûts et les appétits de leurs enfants, en favorisant l'acquisition d'habitudes de tempérance en toutes choses, en encourageant le renoncement à soi et la bienveillance envers autrui. TE1 480 3 Malgré l'exemple que le Christ nous a donné dans le désert de la tentation où il a montré son pouvoir de faire taire l'appétit et de le vaincre, il est bien des mères chrétiennes qui, par leur exemple et leurs manières d'éduquer leurs enfants, préparent ceux-ci à devenir gourmands et, plus tard, buveurs. On permet fréquemment aux enfants de manger ce qu'ils veulent et quand ils le veulent, sans tenir compte de la santé. Il en est beaucoup auxquels on apprend à être gourmands dès l'âge le plus tendre en ne refusant jamais de satisfaire leur appétit. Aussi deviennentils très tôt dyspeptiques. Leur intempérance dans le manger grandit en même temps qu'eux et devient plus forte à mesure qu'ils se fortifient aussi. Leur vigueur mentale et physique est ainsi sacrifiée à cause de l'indulgence des parents. Ils prennent l'habitude d'aimer certains aliments dont ils ne peuvent attendre que du mal. Le système nerveux est trop souvent mis à contribution et l'organisme tout entier s'affaiblit. Bienfaits de l'exercice physique TE1 481 1 Les prédicateurs, les professeurs et les étudiants ne développent pas leur intelligence comme ils le pourraient s'ils se livraient à l'exercice physique en plein air. Ils négligent ce devoir, qui est essentiel au maintien de la santé. Ils sont toujours penchés sur leurs livres et se nourrissent comme s'ils travaillaient au dehors. Une telle habitude les fait engraisser parce que l'organisme est encombré. D'autres s'affaiblissent parce que leurs forces vitales s'épuisent à se débarrasser de l'excès de nourriture. Le foie est surmené et incapable d'éliminer les impuretés du sang. La maladie survient bientôt. Si l'exercice physique était associé à l'exercice intellectuel, la circulation du sang en serait accélérée, le coeur remplirait plus aisément son office, les éléments toxiques seraient éliminés, et une vie nouvelle ferait sentir ses bienfaits dans chaque partie du corps. TE1 481 2 Quand l'esprit des prédicateurs de l'Evangile, des professeurs de nos écoles et des étudiants est sans cesse en action par l'étude, les nerfs qui commandent les émotions sont sollicités alors que ceux qui commandent les mouvements sont inactifs. Comme ce sont les organes de l'intelligence qui sont toujours mis à contribution, ils sont surmenés et affaiblis, tandis que les muscles perdent leur vigueur faute d'exercice. On n'est pas poussé à faire travailler ses muscles en se livrant à un effort physique, parce que l'exercice semble ennuyeux. Qui doit donner l'exemple? TE1 482 1 Les ministres du Christ, qui se prétendent ses représentants sur la terre, devraient suivre son exemple et plus que personne acquérir des habitudes de la plus stricte tempérance. Qu'ils vivent la vie du Christ qui a donné à son peuple l'exemple du renoncement, du sacrifice de soi et d'une active bienfaisance. Le Sauveur a vaincu l'appétit à notre profit: c'est pourquoi, en marchant sur ses traces, le prédicateur donnera aux autres un exemple digne d'être imité. Ceux qui n'éprouveront pas le besoin de s'engager dans cette lutte contre l'appétit ne remporteront pas les précieuses victoires qu'ils auraient pu obtenir. Ils deviendront les esclaves de la convoitise qui fait déborder la coupe d'iniquité ici-bas. TE1 482 2 Les hommes qui proclament le dernier message d'avertissement au monde, message décisif pour la destinée des âmes, devraient mettre en pratique les vérités qu'ils prêchent aux autres. Il leur faut montrer l'exemple à tous dans le manger et le boire ainsi que dans la pureté de leur conduite. La gourmandise, la satisfaction des passions les plus basses et des péchés hideux sont cachées sous le vêtement de la sainteté par beaucoup de ceux qui se prétendent représentants du Christ sur la terre. Ce sont des hommes qui ont beaucoup de talents naturels, mais qui n'accomplissent pas la moitié de ce qu'ils pourraient faire s'ils étaient tempérants. La satisfaction de l'appétit et des passions obnubile l'esprit, diminue les forces physiques comme elle affaiblit la vigueur morale. Les pensées ne sont pas claires, les paroles manquent de puissance. N'étant pas vivifiées par l'Esprit de Dieu, elles ne peuvent atteindre le coeur des auditeurs. TE1 483 1 Puisque nos premiers parents ont dû quitter le jardin d'Eden pour avoir cédé indûment à leur appétit, notre seul espoir d'y rentrer est de résister fermement à la gourmandise et à la passion. La sobriété dans la nourriture et la maîtrise des passions préserveront l'intelligence, produiront la vigueur mentale et morale, et rendront l'homme capable de se soumettre entièrement au contrôle des plus hautes facultés et de discerner entre le bien et le mal, le sacré et le profane. Tous ceux qui ont réellement compris le sacrifice que le Christ a consenti en quittant le ciel afin de montrer à l'homme comment résister à la tentation, tous ceux-là renonceront volontairement à eux-mêmes et se décideront à prendre leur part des souffrances du Sauveur. Une conscience éclairé TE1 483 2 La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. Ceux qui ont vaincu à l'exemple du Christ devront se tenir constamment sur leurs gardes pour ne pas céder aux tentations de Satan. Il faut tenir en bride l'appétit et les passions grâce à une conscience éclairée, afin que l'intelligence soit lucide, discerne clairement les oeuvres et les pièges de Satan, et ne les confonde pas avec les effets de la providence divine. Beaucoup de gens désirent la récompense finale et la victoire, mais ils ne sont pas disposés à endurer les fatigues et les privations, ainsi qu'à se renoncer comme l'a fait le Sauveur. C'est par l'obéissance seule et un effort continuel que nous pourrons vaincre comme le Christ a vaincu. TE1 484 1 La puissance de l'appétit causera la perte de milliers d'hommes alors que, s'ils avaient eu la victoire à cet égard, ils auraient eu la force morale de triompher de toutes les autres tentations de Satan. Mais ceux qui sont esclaves de leur appétit ne pourront atteindre à la perfection du caractère. La transgression permanente de la loi de Dieu, depuis six mille ans, a produit la maladie, la souffrance et la mort. Alors que nous approchons de la fin des temps, la tentation de Satan à propos de l'appétit sera toujours plus forte et plus difficile à vaincre. TE1 484 2 La tempérance doit commencer dans la famille, à table. Les mères ont à jouer un rôle important afin de donner au monde, grâce à une bonne discipline et à une saine éducation, des enfants capables d'occuper n'importe quelle position et aussi de remplir joyeusement leurs devoirs domestiques. TE1 484 3 La tâche de la mère est importante et sacrée. Celle-ci devrait inculquer à ses enfants dès le berceau des habitudes de renoncement et de maîtrise de soi. Si elle occupe son temps aux folies de ce siècle de dégénérescence, si elle perd des heures précieuses à s'occuper de sa toilette et à recevoir ses amies, alors elle ne pourra donner à ses enfants l'éducation dont ils ont un urgent besoin afin d'acquérir de bons caractères. Une mère chrétienne ne devrait pas passer tout son temps à la parure extérieure, mais faire l'impossible pour que ses enfants aient une saine constitution et de bonnes moeurs. TE1 484 4 Bien des mères déplorent l'intempérance générale et ne voient pas quelle en est la vraie cause. Elles préparent journellement une grande variété de mets et une nourriture fortement épicée qui sollicitent l'appétit et encouragent à trop manger. Les tables du peuple américain sont généralement servies de manière à faire des ivrognes. Pour beaucoup de personnes, la satisfaction de l'appétit est la seule qui compte. Celui qui se permet de manger trop souvent, et une nourriture de mauvaise qualité, affaiblit sa résistance aux exigences de l'appétit et de la passion sur d'autres objets, dans la proportion où il s'est laissé aller à de mauvaise habitudes alimentaires. Les mères devraient ressentir leur obligation, en face de Dieu et du monde, de donner à la société des enfants dont elles auront formé sainement le caractère. Des hommes et des femmes qui se lancent dans la vie avec des principes solides pourront se préserver de la souillure au milieu même des vices d'un siècle corrompu. -- Testimonies for the Church 3:562, 563 (1875). TE1 485 1 Puisque la santé de l'esprit dépend de la bonne condition des forces vitales, combien on devrait être attentif à n'employer ni stimulants, ni narcotiques! TE1 485 2 Le tabac est un poison lent et insidieux et ses effets sont plus difficiles à dissiper que ceux de l'alcool. Quelle force celui qui y est adonné ne doit-il pas mettre en jeu pour arrêter les progrès de son intempérance! Il faut une révolution dans notre monde à ce sujet afin que la hache soit mise à la racine de l'arbre. Soyons plus précis: le thé et le café font naître le besoin de stimulants plus forts, comme le tabac et l'alcool. Allons plus loin encore: que sert-on journellement sur la table des chrétiens? Y pratique-t-on la tempérance en toutes choses? Les réformes essentielles à la santé et au bonheur ont-elles été entreprises? TE1 485 3 Tout vrai chrétien aura le contrôle de son appétit et de ses passions. S'il n'est pas libéré de cet esclavage, il ne peut être un fidèle serviteur du Christ. La soumission à ses désirs rendra la vérité sans effet sur le coeur. Il est impossible à l'esprit et à la puissance de la vérité de sanctifier un homme, âme, corps et esprit, quand cet homme est dominé par son appétit et ses passions. -- Testimonies for the Church 3:569, 570 (1875). TE1 486 1 Il faut garder le contrôle de ses sens, si l'on ne veut pas que Satan ait la victoire, car ils sont les avenues qui conduisent à notre âme. -- Testimonies for the Church 3:507 (1875). TE1 486 2 Nous prétendons être un peuple de réformateurs, de porte-flambeaux, de fidèles sentinelles de Dieu, qui surveillent toutes les avenues par lesquelles Satan pourrait se glisser avec ses tentations pour pervertir l'appétit. Il faut que notre exemple et notre influence pèsent dans la balance du côté de la réforme. Nous devons nous abstenir de toute pratique qui émousse la conscience et favorise la tentation. N'ouvrons aucune porte qui donne à Satan accès à l'esprit d'un homme formé à l'image de Dieu. Si tous étaient vigilants et fidèles, on n'encouragerait pas l'usage du vin et du cidre, ce que l'on fait en réalité en se permettant de consommer modérément ces boissons qu'on dit inoffensives. La route qui conduit à l'ivrognerie serait ainsi barrée. Ce qu'il faut dans chaque église, c'est une ferme décision de ne pas toucher, de ne pas goûter ces choses. Alors, la réforme sur le plan de la tempérance se fera solidement et d'une manière permanente. -- Testimonies for the Church 5:380 (1875). ------------------------Chapitre 80 -- L'utilité de l'épreuve TE1 487 1 "[Mon Messager] s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Eternel des offrandes avec justice. Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l'Eternel, comme aux anciens jours, comme aux années d'autrefois." Malachie 3:3, 4. Telle est la façon dont l'Eternel des armées affinera et purifiera son peuple. C'est l'épreuve de l'âme la plus douloureuse, mais c'est le seul moyen de la débarrasser de ses impuretés. Nos épreuves sont toutes nécessaires pour nous amener en communion étroite avec notre Père céleste. Ainsi, par l'obéissance à sa volonté, nous pourrons présenter au Seigneur des offrandes avec justice. TE1 487 2 A tous ceux dont le nom est ici mentionné, (1) Dieu a donné des capacités, des talents à faire fructifier. Vous avez tous besoin de revenir à Dieu et de faire sa volonté. Nos expériences passées, si nombreuses soient-elles, ne suffiront pas pour le moment actuel et ne nous donneront pas la force de surmonter les obstacles qui se trouvent sur notre route. Il nous faut chaque jour une force et une grâce nouvelles, afin de nous assurer la victoire. TE1 488 1 Il est rare que nous soyons placés deux fois dans des circonstances absolument identiques. Abraham, Moïse, Elie, Daniel et beaucoup d'autres ont passé par de cruelles épreuves, mais ils n'ont pas tous suivi le même chemin. Dans ce drame qu'est la vie, chacun a ses difficultés particulières, sa propre expérience. Celle-ci a un caractère et des circonstances propres, afin que l'épreuve produise l'effet voulu. Dieu veut faire une oeuvre en chacun de nous. Tout acte, même insignifiant, a sa place marquée dans notre vie. Il nous faut sans cesse la lumière qui vient d'en haut. Le Seigneur nous la donnera si nous voulons bien l'accepter. Il n'a pas fermé le ciel à nos prières, mais nous avons cru que nous pouvions passer indifférents à côté du secours divin dont nous avions tant besoin. TE1 488 2 Combien peu nous comprenons la portée qu'ont nos actes dans la vie d'autrui! Nous pouvons penser que ce que nous faisons ou disons a peu d'importance, alors qu'en réalité notre conversation et nos agissements ont une répercussion incalculable pour le bien ou pour le mal. Les paroles et les actes que l'on considère comme si minimes sont en réalité des maillons de la longue chaîne de l'histoire de l'humanité. Nous n'avons pas senti combien il était nécessaire de connaître la volonté de Dieu concernant tous les détails de notre vie. Nos premiers parents ont voulu simplement satisfaire leur appétit, mais ils ont en réalité ouvert la voie à l'invasion du mal et du péché dans le monde. Plût à Dieu que vous vous rendiez compte de l'influence que peut avoir chacune de vos démarches. Celle-ci se répercutera dans votre propre vie et agira sur le caractère d'autrui. Combien nous avons besoin d'être en communion avec Dieu! Quelle nécessité pour nous de laisser la grâce diriger nos pas et nous montrer comment nous pouvons acquérir un caractère chrétien! De progrès en progrès TE1 489 1 Si notre expérience n'a pas suffi à nous montrer le chemin, nous aurons à subir de nouvelles épreuves. Nous avons un plus grand besoin que par le passé de nous mettre aux pieds du divin Maître pour apprendre de lui. Plus nous ferons d'expériences dans ce sens, plus nous nous rapprocherons de la pure lumière du ciel, plus aussi nous verrons en nous-mêmes ce qui a besoin d'être réformé. Nous pourrons être un sujet de bénédiction pour nos semblables si nous recherchons le conseil de Dieu et si nous le suivons fidèlement. Le sentier du juste monte sans cesse, il va de puissance en puissance, de grâce en grâce et de gloire en gloire. La divine lumière augmentera sans trêve, au fur et à mesure que nous irons de l'avant, nous qualifiant pour les responsabilités et les circonstances imprévues qui peuvent surgir devant nous. TE1 489 2 Quand l'épreuve vous assaille, quand le découragement et le doute règnent sur vos pensées, quand l'égoïsme inspire vos actions, vous ne comprenez pas à quel point vous avez besoin de Dieu, combien il vous serait utile d'avoir une profonde connaissance de sa volonté. Or, il vous est impossible de connaître cette volonté aussi longtemps que vous vivez pour vous-mêmes. Vous comptez sur vos bonnes intentions et vos bonnes résolutions, mais la majeure partie de votre vie s'est passée à prendre des résolutions et à ne pas les tenir. Ce dont vous avez tous besoin, c'est de mourir à vous-mêmes, c'est de cesser de vous attacher à vous-mêmes au lieu de vous abandonner à Dieu. TE1 490 1 Je serais heureuse de vous réconforter, si je le pouvais, de louer vos qualités, vos bonnes intentions, vos bonnes oeuvres. Mais Dieu ne l'a pas voulu. Il m'a fait voir ce qui vous empêche d'acquérir un caractère noble et saint et qui vous est indispensable pour obtenir la paix céleste et la gloire immortelle. Ne regardez plus à vous-mêmes, mais à Jésus. Il est tout en tous. Les mérites acquis par son sang suffiront à vous purifier du plus petit comme du plus grand de vos péchés. Par la foi, remettez le sort de vos âmes à Dieu qui vous a créés et qui reste fidèle. Ne soyez pas continuellement dans l'appréhension et dans la crainte que le Seigneur ne vous abandonne. Si vous ne vous séparez pas de lui, il ne vous délaissera jamais. Le Christ viendra habiter en vous si vous lui ouvrez la porte de votre coeur. Il peut exister une harmonie parfaite entre Dieu et vous, si vous mourez à vous-mêmes et vivez pour lui. TE1 490 2 Combien peu d'entre vous se rendent compte qu'ils chérissent des idoles et des péchés! Dieu voit ces péchés pour lesquels vous êtes aveugles et il vient à vous pour les couper jusqu'à la racine. Vous voulez tous choisir pour vous-mêmes le processus de purification. Combien il vous est dur de vous soumettre et d'accepter de crucifier le moi! Mais lorsque cette oeuvre est laissée à la discrétion de Dieu, qui connaît notre faiblesse et notre état de péché, il emploie la meilleure méthode afin d'aboutir aux résultats désirés. TE1 490 3 Ce fut à travers des luttes incessantes et grâce à une foi sincère qu'Enoch marcha avec Dieu. Nous pouvons tous en faire autant. Il faut pour cela que nous soyons totalement convertis et transformés, que nous devenions de véritables enfants de Dieu, jouissant non seulement de la connaissance de sa volonté, mais, par notre exemple, amenant d'autres âmes sur le même sentier de l'humble obéissance et de la consécration. Une piété réelle est expansive et communicative. Le Psalmiste dit: "Je ne retiens pas dans mon coeur ta justice, je publie ta vérité et ton salut; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée." Psaumes 40:11. Partout où règne l'amour de Dieu, on éprouve le désir de l'exprimer. TE1 491 1 Que Dieu vous aide à mettre toutes vos forces à rechercher la vie éternelle et à conduire d'autres âmes sur le sentier de la sanctification! ------------------------Chapitre 81 -- "Je ne puis descendre" TE1 492 1 "J'ai un grand ouvrage à exécuter, dit Néhémie, et je ne puis descendre; le travail serait interrompu pendant que je le quitterais pour aller vers vous." Néhémie 6:3. TE1 492 2 Le 3 janvier 1875, (1) il me fut montré que le peuple de Dieu ne devrait pas relâcher un seul instant sa vigilance. Satan rôde autour de nous, décidé à assaillir de ses tentations le peuple qui garde les commandements de Dieu. Si nous ne lui laissons aucune place en nous et résistons à ses ruses avec une foi inébranlable, nous aurons la force de nous éloigner de toute iniquité. Ceux qui gardent les commandements de Dieu seront une bénédiction pour leur pays, à condition qu'ils vivent d'après les lumières et les privilèges qu'ils ont reçus. Ils peuvent être des modèles de piété par la sainteté qui règne dans leur coeur et dans leur conduite. Il ne faut pas que nous cessions à aucun moment de veiller et de prier. A mesure que le temps nous rapproche de la venue du Christ sur les nuées du ciel, les tentations de Satan pèseront plus lourdement sur ceux qui gardent les commandements de Dieu, car l'adversaire sait qu'il ne lui reste que peu de temps. TE1 493 1 L'oeuvre de Satan sera faite par des agents humains. Des pasteurs qui haïssent la loi de Dieu feront flèches de tout bois pour détourner les âmes de leur loyauté envers Dieu. Nos ennemis les plus acharnés se trouveront dans les rangs des Adventistes du premier jour. Ceux-ci sont pleinement décidés à entrer en lutte contre ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont la foi de Jésus. Cette sorte de gens considèrent comme une vertu de parler, d'écrire et d'agir contre nous avec une haine farouche. Nous ne pouvons nous attendre qu'ils soient justes et loyaux à notre égard. Satan a inspiré à beaucoup d'entre eux une véritable folie afin de les pousser à combattre ceux qui gardent les commandements de Dieu. Ils proféreront contre nous toutes sortes de calomnies et dénatureront toutes nos intentions et tous nos actes. La rage du dragon se manifestera de cette façon. Mais j'ai vu que nous n'avions pas le moins du monde lieu d'être découragés. Notre force est en Christ, notre Avocat. Si nous nous confions humblement en Dieu et comptons sur ses promesses, il nous donnera la grâce et la sagesse d'en haut afin que nous puissions résister victorieusement aux artifices de Satan. TE1 493 2 Dans une vision récente, j'ai vu que nous aurions tort d'abandonner la grande oeuvre qui nous a été confiée pour nous occuper des calomnies de ces gens-là. Cela ne nous donnerait pas plus d'influence et ne nous attirerait pas la faveur de Dieu. Il en est qui recourront à toute espèce de mensonges et à la mauvaise foi pour tromper les âmes, flétrir la loi de Dieu et ceux qui lui obéissent. Ils répéteront les erreurs les plus inconsistantes jusqu'à ce qu'ils en arrivent à croire qu'ils disent la vérité. Ce sont là les arguments les plus forts dont ils disposent contre le sabbat. Nous ne devrions pas être trop sensibles à leurs attaques et nous laisser détourner de la proclamation du dernier message d'avertissement que le monde doit entendre. Exemple de Nehemie TE1 494 1 Mon attention fut attirée sur le cas de Néhémie. Cet homme de Dieu était occupé à rebâtir les murailles de Jérusalem, mais ses ennemis étaient bien décidés à empêcher la reconstruction. "Sanballat, Tobija, les Arabes, les Ammonites et les Asdodiens furent très irrités en apprenant que la réparation des murs avançait et que les brèches commençaient à se fermer. Ils se liguèrent tous ensemble pour venir attaquer Jérusalem et lui causer du dommage." Néhémie 4:7, 8. TE1 494 2 Dans cette affaire, un esprit de haine et d'hostilité envers les Hébreux fut le lien entre différents peuples qui en d'autres occasions auraient pu se faire la guerre. Mais la haine commune créa une sympathie mutuelle. Cela illustre parfaitement ce qui arrive de nos jours lorsque des hommes de dénominations diverses s'unissent pour s'opposer à la vérité que nous prêchons. Ces hommes sont liés entre eux seulement par un sentiment que leur inspire le Dragon et qui les pousse à manifester leur inimitié envers le "reste" qui garde les commandements de Dieu. Cet esprit se rencontre chez les Adventistes du premier jour, et chez ceux qui n'accordent pas d'importance à un jour quelconque et disent que tous les jours sont égaux. Ils se haïssent et se calomnient mutuellement lorsque leur guerre contre les Adventistes du Septième Jour leur en laisse le temps. TE1 495 1 "Nous priâmes notre Dieu, et nous établîmes une garde jour et nuit pour nous défendre contre leurs attaques." Verset 9. Nous sommes sans cesse en danger de devenir présomptueux et de compter sur notre propre sagesse au lieu de nous reposer sur la puissance de Dieu. Rien ne trouble plus Satan que notre connaissance de ses artifices. Si nous avons le sens des dangers que nous courons, nous sentirons aussi la nécessité de prier, comme le fit Néhémie; comme lui également, nous obtiendrons cette protection qui sera notre sécurité aux jours du péril. Si nous sommes insouciants et indifférents, Satan aura sûrement la victoire. Il nous faut être vigilants. Toutefois, lorsque nous avons recours à la prière, comme Néhémie, apportant nos soucis et nos fardeaux à Dieu, nous ne devrions pas rester inactifs. Prions, mais n'oublions pas de veiller. Surveillons l'oeuvre de nos adversaires afin qu'ils ne prennent pas l'avantage en trompant les âmes. Il nous faut, avec la sagesse du Christ, nous opposer victorieusement à leurs intentions, mais en même temps nous ne devons pas nous laisser détourner de la grande oeuvre que nous avons à accomplir. La vérité est plus forte que l'erreur. La justice prévaudra toujours. Attendons-nous à l'opposition TE1 495 2 Le peuple de Dieu cherche à réparer la brèche qui a été faite dans la loi divine. "Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l'Eternel a parlé." Ésaïe 58:12-14. TE1 496 1 Cette attitude trouble les ennemis de notre foi et tous les moyens leur sont bons pour entraver notre travail. Cependant, les brèches se réparent. Le monde est averti et beaucoup d'hommes cessent de fouler aux pieds le sabbat de Jéhovah. Le Seigneur manifeste sa présence dans cette oeuvre et aucun homme ne peut l'arrêter. Les anges de Dieu soutiennent nos efforts, l'oeuvre progresse. Nous nous trouverons en butte à toute sorte d'oppositions, comme le furent les reconstructeurs de Jérusalem; mais si nous veillons, prions et travaillons, à leur instar, Dieu combattra avec nous et nous accordera de précieuses victoires. TE1 496 2 Néhémie -- comme Ezéchias -- "fut attaché à l'Eternel, il ne se détourna point de lui, et il observa les commandements que l'Eternel avait prescrits à Moïse. Et l'Eternel fut avec [lui]". 2 Rois 18:6, 7. Des messagers lui furent envoyés plusieurs fois, sollicitant des entrevues; mais il refusa de les recevoir. Des menaces terribles furent proférées et des gens vinrent haranguer le peuple pendant qu'il travaillait. On chercha à flatter les reconstructeurs et on leur promit l'impunité et des avantages merveilleux, s'ils voulaient s'unir aux autres peuples et cesser de reconstruire. TE1 496 3 Mais Néhémie recommanda au peuple de ne pas se laisser entraîner à discuter avec les ennemis et de ne pas répondre un seul mot, de peur que les adversaires ne puissent en retirer quelque avantage. Alors les étrangers eurent recours aux menaces et aux railleries. Ils disaient: "Qu'ils bâtissent seulement! Si un renard s'élance, il renversera leur muraille de pierres." Sanballat "fut en colère et très irrité. Il se moqua des Juifs". Néhémie pria: "Ecoute, ô notre Dieu, comme nous sommes méprisés! Fais retomber leurs insultes sur leur tête." Néhémie 4:3, 1, 4. TE1 497 1 "Je leur envoyai des messagers avec cette réponse: J'ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre; le travail serait interrompu pendant que je le quitterais pour aller vers vous. Ils m'adressèrent quatre fois la même demande, et je leur fis la même réponse. Sanballat m'envoya ce message une cinquième fois par son serviteur, qui tenait à la main une lettre ouverte." Néhémie 6:3-5. TE1 497 2 Nous rencontrerons l'opposition la plus farouche de la part d'adventistes qui s'opposent à la loi de Dieu. Mais, comme ceux qui construisaient les murailles de Jérusalem, nous ne devons pas nous laisser détourner de notre travail par des messagers qui désirent nous entraîner dans des controverses, par des menaces destinées à nous intimider, la publication de mensonges, ou quelque autre ruse que Satan pourrait inspirer. Notre réponse doit être: Nous avons un grand travail à exécuter et nous ne pouvons descendre. Il nous arrivera parfois d'être hésitants sur la ligne de conduite à adopter pour préserver l'honneur de la cause de Dieu et pour défendre la vérité. Confiance en Dieu TE1 497 3 Le comportement de Néhémie devrait nous faire sérieusement réfléchir à la manière dont nous devons agir avec nos adversaires. Apportons nos difficultés à Dieu par la prière, comme le fit Néhémie, en toute humilité d'esprit. Néhémie s'attacha au Seigneur avec une foi inébranlable. Voilà ce que nous devons faire. Le temps est trop précieux pour que les serviteurs de Dieu justifient leur comportement, que critiquent ceux qui haïssent le sabbat de l'Eternel. Allons de l'avant avec une confiance inébranlable, persuadés que Dieu fera triompher la vérité. Avec humilité, douceur et pureté, en nous appuyant sur Jésus, nous aurons la puissance de conviction que donne la possession de la vérité. TE1 498 1 Nous ne comprenons pas à quel point c'est un privilège que d'avoir foi et confiance en Dieu, et quelles bénédictions en résultent. Une oeuvre immense est devant nous. II nous faut être spirituellement prêts pour le ciel. Nos paroles et notre exemple doivent parler au monde. Des anges nous assistent. De précieuses promesses nous sont faites, à condition que nous obéissions aux ordres de Dieu. Le ciel est plein des plus riches bénédictions, qui sont prêtes à être déversées sur nous. Si nous sentons notre dénuement et que nous venions à Dieu avec sincérité et avec foi, nous entrerons en communion étroite avec le ciel et nous deviendrons des lumières pour le monde. TE1 498 2 Il faut que retentisse souvent cet avertissement: "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera." 1 Pierre 5:8. ------------------------Chapitre 82 -- Biographies bibliques TE1 499 1 Les biographies contenues dans la Bible constituent l'histoire authentique de personnes ayant vécu depuis la création du monde jusqu'au temps des apôtres. Nous avons là le récit simple et sans fard de ce qui se passa réellement. C'est un sujet d'étonnement pour beaucoup de personnes que l'histoire sainte nous rapporte des faits qui ternissent le caractère moral des hommes pieux des temps passés. Les impies s'emparent de ces péchés avec une grande satisfaction et tournent en ridicule ceux qui les ont commis. Les écrivains inspirés ne se sont pas laissé aller à des mensonges dans la crainte que les pages de l'histoire sacrée fussent obscurcies par le récit des faiblesses et des fautes de leurs héros. Les scribes de Dieu écrivirent sous la dictée du Saint-Esprit, n'exerçant eux-mêmes aucun contrôle sur leur oeuvre. Ils relatèrent la vérité pure, littéralement, de telle sorte que nous sommes mis en face de faits brutaux et choquants pour des raisons que notre intelligence bornée ne peut parfaitement comprendre. TE1 500 1 Le fait que la vérité nous est présentée dans toute sa simplicité et que les péchés des principaux personnages dont on nous parle ne sont pas tenus secrets, est une des meilleures preuves de l'authenticité des Ecritures. Bien des personnes penseront que c'est une chose facile de raconter ce qui s'est passé dans une vie ordinaire. Mais c'est un fait prouvé qu'il est impossible à un homme de relater impartialement la vie d'un de ses contemporains. Il est presque aussi difficile, sans s'écarter de la stricte vérité, de raconter l'histoire d'un homme ou d'un peuple avec lesquels nous avons été en rapport. L'esprit humain est tellement sujet aux préjugés qu'il lui est presque impossible d'être impartial. Ou les fautes sont présentées avec un relief frappant, ou les vertus brillent d'un éclat sans pareil, suivant que le biographe est prévenu pour ou contre la personne dont il parle. Quelle que soit l'impartialité d'un écrivain, tout le monde s'accordera à reconnaître qu'il lui est difficile de la conserver totalement. TE1 500 2 Mais l'inspiration divine, qui s'élève bien au-dessus de la faiblesse humaine, permet de raconter la vérité pure et simple. Combien n'a-t-on pas écrit de biographies de chrétiens sans défauts qui, dans leur vie journalière, à la maison et à l'église, semblent briller comme des exemples de piété immaculée! Aucun blâme ne ternit leur sainteté. Aucun défaut ne vient nous rappeler qu'ils étaient du même limon que nous et sujets aux tentations ordinaires de l'humanité. Et pourtant, si la plume inspirée avait eu à écrire leur histoire, combien ils nous paraîtraient différents! On y trouverait révélées les faiblesses humaines, les luttes contre l'égoïsme, l'orgueil et le fanatisme, peut-être des péchés secrets, en tout cas la guerre continuelle entre l'esprit et la chair. TE1 501 1 Même les journaux intimes ne révèlent pas les actions coupables de leur auteur. Si parfois on y rapporte les luttes contre le mal, ce n'est ordinairement que lorsque le bien a triomphé. Mais on y lira le récit fidèle d'actions dignes de louanges et de nobles efforts, et cela quand bien même l'auteur a l'honnête intention de relater fidèlement sa vie. Il est à peu près impossible à un homme de dévoiler ses fautes dans un journal intime, du moment qu'il peut s'attendre que ses amis en prennent connaissance un jour. TE1 501 2 Si la Bible avait été écrite par des auteurs non inspirés, elle aurait une tout autre apparence et sa lecture serait décourageante pour de faibles mortels qui ont à lutter contre leurs penchants naturels et contre les tentations d'un ennemi rusé. Mais, telle qu'elle est, elle nous fait un récit fidèle des expériences religieuses des principaux personnages de l'histoire biblique. Des hommes que Dieu honorait de sa faveur, auxquels il confiait de grandes responsabilités, étaient parfois vaincus par la tentation et commettaient des péchés, étant absolument semblables à nous qui, aujourd'hui, luttons, chancelons et fréquemment tombons dans l'erreur. Mais il est encourageant pour nos esprits abattus de savoir que, par la grâce de Dieu, ces héros du temps passé purent reprendre une vigueur nouvelle pour s'élever au-dessus de leur nature mauvaise, nous incitant ainsi à recommencer la lutte. L'expérience d'Israel TE1 501 3 Les murmures des Israélites et leurs rébellions sont racontés pour notre profit aussi bien que les grands miracles accomplis en leur faveur. De même nous savons quels châtiments frappèrent leur idolâtrie et leur ingratitude. L'exemple du peuple d'Israël est donné aux enfants de Dieu comme un avertissement afin qu'ils évitent de tomber dans la même incrédulité et échappent à la colère de Dieu. Si les péchés des Hébreux avaient été omis dans le récit sacré, et que leurs vertus seules eussent été rapportées, leur histoire ne nous enseignerait pas l'indispensable leçon. TE1 502 1 Les incrédules et ceux qui aiment le péché excusent leurs crimes en alléguant les iniquités des hommes à qui Dieu confia jadis de grandes responsabilités. Ils disent que si ces hommes de Dieu ont cédé à la tentation, il n'y a rien d'étonnant qu'eux-mêmes commettent des fautes. Ils veulent signifier par là qu'ils ne sont après tout pas si mauvais, puisqu'on a d'illustres exemples d'hommes tombés dans le péché. TE1 502 2 Les principes de la justice exigeaient une narration fidèle des faits du passé pour le bien de tous ceux qui liraient l'histoire sacrée. Nous discernons ici les preuves de la sagesse divine. Dieu veut que nous obéissions à sa loi et il nous fait connaître ce qu'il nous en coûtera de désobéir. Mais il nous donne aussi pour nous avertir l'histoire d'Adam et d'Eve dans le paradis et les tristes suites de leur désobéissance. Le récit est clair et explicite. TE1 502 3 La Genèse nous rapporte la défense faite à l'homme en Eden ainsi que la pénalité encourue en cas de désobéissance. Puis vient le récit de la tentation et de la chute, et la façon dont nos premiers parents furent châtiés. Leur exemple nous est donné pour nous mettre en garde contre la désobéissance afin que nous sachions bien que le salaire du péché c'est la mort, que la justice de Dieu doit toujours être satisfaite, bref, que le Seigneur exige une stricte observation de sa loi. Lorsque celle-ci fut proclamée au Sinaï, la punition qui devait suivre la transgression était exactement définie; elle ne pouvait manquer de retomber sur le coupable: la preuve en est faite par les exemples qui nous sont rapportés. TE1 503 1 L'auteur inspiré, fidèle à sa tâche, nous dit les péchés dans lesquels tombèrent Noé, Moïse, Abraham, David et Salomon. Elie lui-même, ce héros de la foi, chancela sous les assauts de la tentation au cours de sa terrible épreuve. La désobéissance de Jonas et l'idolâtrie d'Israël sont fidèlement rapportées. Le reniement de Pierre, la vive dissension entre Paul et Barnabas, les faiblesses et les échecs des prophètes et des apôtres, tout est mis à nu par le Saint-Esprit. La vie des croyants, avec toutes leurs fautes et leurs erreurs, se déroule devant nous pour nous servir de leçon. S'ils eussent été sans faiblesse, ils eussent vécu au-dessus de l'humanité, et, avec notre nature pécheresse, nous aurions pu désespérer d'atteindre jamais un si haut degré de sainteté. Mais en considérant comment ils ont lutté, comment ils sont tombés, puis ont repris courage et obtenu la victoire par la grâce de Dieu, nous repartons à l'assaut des obstacles que notre nature dégénérée place sur notre chemin. TE1 503 2 Dieu a toujours puni le crime. Il envoya ses prophètes pour avertir les coupables, dénoncer leurs péchés et prononcer son verdict. Ceux qui demandent pourquoi la Parole de Dieu découvre les péchés d'Israël d'une manière si claire que les moqueurs les tournent en dérision et que les saints les déplorent, devraient considérer que tout a été écrit pour leur instruction, afin qu'ils pussent éviter les péchés qui y sont relatés et imiter la justice des serviteurs du Seigneur. TE1 503 3 Ce sont là les leçons que la Bible nous donne dont nous avons besoin: car avec la révélation du péché, nous avons aussi celle de la rétribution. La douleur et la repentance du coupable, les plaintes de l'âme affligée par ses fautes nous arrivent à travers les siècles et nous disent que l'homme avait alors, comme de nos jours, besoin de la miséricorde et du pardon divins. Cela nous enseigne que, s'il punit le crime, Dieu a pitié du pécheur repentant et lui pardonne. TE1 504 1 Dans sa providence, le Seigneur a vu qu'il était bon d'enseigner et d'avertir son peuple de diverses manières. Il lui a fait connaître sa volonté par des ordres directs, par les écrits sacrés et par l'Esprit de prophétie. J'ai eu pour tâche de parler clairement des fautes et des erreurs du peuple de Dieu. Mais parce que les péchés de certaines personnes ont été découverts, ce n'est pas une preuve que celleslà soient plus coupables aux yeux du Seigneur que beaucoup d'autres dont les chutes n'ont pas été dévoilées. Il m'a été montré que ce n'était pas à moi de choisir ce que j'avais à dire, mais que je devais obéir humblement à la volonté de Dieu. Les fautes des chrétiens sont rapportées pour l'instruction de ceux qui sont sujets à tomber dans les mêmes tentations. L'expérience des uns sert de phare pour empêcher que les autres ne se brisent sur les récifs. TE1 504 2 Ainsi sont révélés les pièges et les ruses de Satan, et soulignée la nécessité de perfectionner son caractère, de même que sont indiqués les moyens par lesquels on peut y arriver. Dieu montre ce qu'il faut faire pour s'assurer sa bénédiction. Beaucoup sont prêts à nourrir des sentiments de révolte lorsque leurs propres péchés leur sont signalés. Notre génération demande aux prophètes: "Dites-nous des choses flatteuses." Ésaïe 30:10. Mais l'Esprit de prophétie ne parle que selón la vérité. L'iniquité abonde, l'amour du plus grand nombre se refroidit. On ne voit pas la méchanceté de son coeur et on ne sent pas sa faiblesse et son incapacité. Dieu, dans sa miséricorde, soulève le voile et montre qu'il voit les fautes cachées et les mobiles de toute action. TE1 504 3 Dans les églises de multitude, on passe l'éponge sur les péchés. Beaucoup de membres de ces églises se laissent aller aux péchés les plus grossiers et sont plongés dans l'iniquité. Babylone est tombée et elle est devenue le repaire de tout oiseau impur et odieux. Les péchés les plus révoltants de notre siècle s'abritent sous le manteau du christianisme. Beaucoup de nos contemporains proclament que la loi de Dieu est abolie et ils mettent certainement leur vie en accord avec leur foi! S'il n'y a pas de loi, il n'y a pas de transgression et par conséquent pas de péché, car le péché est la transgression de la loi. TE1 505 1 La chair est inimitié contre Dieu et elle se révolte contre sa volonté. Lorsqu'elle s'est débarrassée du joug de l'obéissance, elle glisse inconsciemment jusqu'au crime. L'iniquité abonde chez ceux qui parlent pompeusement d'une liberté pure et parfaite sur le plan religieux. Dieu a leur conduite en horreur car ils collaborent avec l'adversaire des âmes. La lumière de la vérité s'éloigne, et pour eux les beautés de la sainteté ne sont plus qu'une ombre. TE1 505 2 Combien il est étonnant de voir sur quels fondements inconsistants beaucoup de gens bâtissent leur espoir d'obtenir le ciel. Ils outragent la loi comme s'ils voulaient défier Dieu et tenir sa parole pour nulle. Même Satan, qui connaît la loi de Dieu, n'oserait pas en parler comme certains prédicateurs, mais il se réjouit de ces blasphèmes. TE1 505 3 J'ai vu ce qu'est l'homme sans la connaissance de la volonté de Dieu. Sa vie est remplie de crimes et de péchés. Mais quand l'Esprit de Dieu lui révèle le plein sens de la loi, quel changement s'opère dans son coeur! Comme Belschatsar, il peut lire ce qu'écrit la main du Tout-Puissant et la conviction s'empare de son âme. Les tonnerres de la Parole de Dieu le réveillent de sa léthargie et il crie miséricorde au nom de Jésus. Dieu est toujours disposé à écouter cette humble prière. Il ne se détourne jamais de l'âme repentante, et il la réconforte. TE1 505 4 Le Seigneur a jugé bon de me montrer les besoins et les erreurs de son peuple. Il m'a été pénible de révéler aux pécheurs leurs fautes ainsi que les moyens d'y remédier, mais je l'ai fait fidèlement, suivant l'inspiration de l'Esprit de Dieu. A de nombreuses occasions, ma conduite a provoqué des médisances et a rempli d'amertume contre moi ceux pour lesquels j'ai travaillé et souffert. Mais je ne me suis pas détournée de mon chemin. Dieu m'a donné une oeuvre à faire et, soutenue par sa droite toute-puissante, j'ai accompli les pénibles devoirs qu'il a mis devant moi. Ainsi, l'Esprit de Dieu a prononcé des jugements et des avertissements, sans oublier toutefois la douce promesse de la miséricorde. TE1 506 1 Si le peuple de Dieu voulait reconnaître que le Seigneur est à l'oeuvre et accepter ses enseignements, il se trouverait sur un sûr chemin et la lumière le conduirait à travers les ténèbres et le découragement. David apprit la sagesse grâce à la manière dont Dieu agit avec lui, et il s'humilia jusqu'à terre devant le châtiment du Très-Haut. La fidèle représentation de son état, faite par le prophète Nathan, lui révéla ses péchés et l'aida à s'en séparer. Il accepta le conseil avec douceur et s'humilia devant Dieu. "La loi de l'Eternel est parfaite, s'écria-t-il, elle restaure l'âme." Psaumes 19:8. Ne désesperons pas TE1 506 2 Les pécheurs repentants n'ont aucune raison de désespérer parce qu'on leur rappelle leurs transgressions et qu'on les avertit du danger. Ces interventions leur montrent à quel point Dieu les aime et désire les sauver. Qu'ils suivent seulement le conseil de Dieu et fassent sa volonté, afin d'hériter la vie éternelle. Le Seigneur place son peuple devant ses péchés afin qu'il les voie dans toute leur énormité, à la lumière de la vérité divine. Il faut dès lors y renoncer pour toujours. TE1 506 3 Dieu est aussi puissant aujourd'hui pour sauver du péché qu'il le fut au temps des patriarches, de David, des prophètes et des apôtres. La multitude des cas relatés dans l'histoire sacrée, lorsque Dieu délivra les siens de l'iniquité, devrait porter le chrétien de notre époque à recevoir avec empressement l'instruction divine et à perfectionner son caractère afin qu'il soutienne l'inspection sévère du jour du jugement. TE1 507 1 L'histoire biblique fortifie le coeur abattu en lui donnant l'espérance de la miséricorde divine. lI n'y a pas lieu de désespérer lorsque nous voyons que d'autres, ayant lutté contre les mêmes découragements que nous, sont tombés dans des tentations identiques, car ils se sont relevés ensuite et ont obtenu la bénédiction de Dieu. Les paroles inspirées consolent et réjouissent l'âme égarée. Bien que les patriarches et les apôtres fussent sujets aux faiblesses humaines, ils ont pourtant obtenu par la foi un bon témoignage; ils ont livré bataille avec la force du Seigneur et ils ont vaincu glorieusement. C'est ainsi que nous pouvons avoir confiance dans la vertu du sacrifice propitiatoire et triompher par le nom de Jésus. L'homme est toujours l'homme, en tout lieu, en tout temps, depuis Adam jusqu'au présent siècle, mais l'amour de Dieu à travers les âges est incomparable. ------------------------Chapitre 83 -- Responsabilité des membres de l'Eglise TE1 508 1 Nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et chacun de ces membres remplit ses fonctions sous l'impulsion de l'intelligence qui gouverne le corps tout entier. Ainsi les membres de l'Eglise du Christ doivent être unis dans un corps bien ordonné, soumis à l'intelligence sanctifiée de l'ensemble. TE1 508 2 Les progrès de l'Eglise sont retardés par la mauvaise manière d'agir de membres. Bien que ce soit un acte important et nécessaire de s'unir à l'Eglise, cet acte ne fait pas d'un homme un chrétien et n'assure pas le salut. Nous n'acquérons pas le droit d'avoir une place au ciel en faisant inscrire nos noms sur le registre d'une église tandis que nos coeurs sont éloignés du Christ. Nous devrions être ses fidèles représentants sur la terre, travaillant avec lui à l'unisson. "Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu." 1 Jean 3:2. Il faut nous souvenir sans cesse de cette sainte filiation et ne rien faire qui déshonore la cause de notre Père. TE1 509 1 Notre profession de foi est des plus élevées. Comme adventistes, observateurs du sabbat, nous professons obéir aux commandements de Dieu et attendre la venue de notre Rédempteur. Le Seigneur a confié un message d'avertissement des plus solennels à un petit nombre de chrétiens fidèles. Nous devrions montrer par nos paroles et par nos oeuvres que nous comprenons la grande responsabilité qui nous incombe. Notre lumière doit luire si clairement que d'autres puissent voir que nous glorifions le Père dans notre vie journalière; que nous sommes en communion avec le ciel, et cohéritiers de Jésus-Christ. Lorsqu'il paraîtra avec puissance et dans une grande gloire, nous serons semblables à lui. TE1 509 2 Chacun de nous devrait sentir sa responsabilité personnelle de membre de l'Eglise visible et d'ouvrier dans la vigne du Seigneur. Ne nous attendons pas que nos frères, faibles comme nous, nous viennent en aide constamment, car notre Sauveur nous a invités à nous joindre à lui afin d'unir notre faiblesse à sa force, notre ignorance à sa sagesse, notre indignité à ses mérites. Aucun de nous ne peut rester neutre, car notre influence agit pour ou contre le Christ. Nous sommes les instruments du Sauveur ou de l'ennemi. Nous assemblons avec Jésus ou nous dispersons. La vraie conversion opère une transformation radicale. Toute la force d'impulsion de l'intelligence et les inclinations du coeur doivent être changées et la vie renouvelée en Christ. Dieu dirige son peuple TE1 509 3 Dieu se forme un peuple et son désir est qu'il marche en parfaite unité à la lumière de la vérité divine. Le Christ s'est donné lui-même au monde, "afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres". Tite 2:14. Cette oeuvre de purification a pour but de bannir de l'Eglise toute iniquité et tout esprit de discorde, afin que les membres édifient au lieu de renverser et concentrent leurs énergies à accomplir la grande oeuvre qui leur a été confiée. Dieu veut que tous ses enfants arrivent à l'unité de la foi. Avant d'être crucifié, le Christ pria pour que ses disciples fussent un comme il l'était, lui, avec le Père, afin que le monde crût que le Père l'avait envoyé. Cette merveilleuse et touchante prière a été prononcée en faveur des chrétiens à travers les âges, car elle dit expressément: "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole." Jean 17:20. TE1 510 1 Avec quelle ardeur ceux qui professent être les disciples du Christ ne devraient-ils pas chercher à faire écho dans leur vie à cette prière. Hélas! il en est beaucoup qui ne comprennent pas le caractère sacré de leur état de membres d'église et qui répugnent à se soumettre à la discipline ecclésiastique. Leur manière d'agir prouve qu'ils considèrent leur jugement comme supérieur à celui de l'Eglise et qu'ils n'évitent pas soigneusement d'encourager un esprit de révolte. Ceux qui occupent des charges dans celle-ci peuvent avoir leurs défauts comme d'autres personnes et se tromper dans leurs décisions. Mais l'Assemblée du Christ sur la terre leur a cependant conféré une autorité dont on ne doit pas faire fi. Le Christ, après sa résurrection, a investi son Eglise par ces paroles: "Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus." Jean 20:23. TE1 510 2 Les liens qui nous rattachent à l'Eglise ne doivent pas être rompus à la légère. Pourtant, certaines gens, tout en professant être disciples du Christ, menacent de la quitter lorsqu'on va à l'encontre de leurs opinions ou que leur voix n'a pas l'audience qu'à leur avis elle devrait avoir. Mais s'ils quittent l'Eglise, ce sont eux qui en souffriront le plus, car en se soustrayant à son influence, ils s'exposeront à toutes les tentations du monde. Notre attachement à l'église TE1 511 1 Chaque croyant devrait s'attacher de tout son coeur à l'Eglise. Il faut que la prospérité de celle-ci soit son premier souci. L'Eglise peut se passer de lui, à moins qu'il ne comprenne l'obligation sacrée d'être dans son sein et à son service et non au sien propre. Il est au pouvoir de chacun de nous de faire quelque chose pour Dieu. Beaucoup de chrétiens dépensent de fortes sommes d'argent sans véritable nécessité et pour satisfaire leurs désirs, mais ils trouvent que c'est une grande charge que de continuer par leurs moyens de soutenir l'Eglise. Ils désirent recevoir d'elle tous les bienfaits et les privilèges, mais préfèrent laisser à d'autres le soin d'en payer les frais. TE1 511 2 Ceux qui ont réellement à coeur l'avancement de l'oeuvre de Dieu n'hésiteront pas à y placer leur argent chaque fois que cela sera nécessaire. Ils doivent aussi comprendre qu'ils ont la responsabilité solennelle d'illustrer par leur vie les enseignements du Christ, et pour cela être en paix les uns avec les autres et agir en parfait accord et en harmonie avec leurs frères. Ils doivent donc soumettre leur propre opinion au jugement de l'Eglise. Mais ils se replient sur eux-mêmes. Ils se regardent vivre avec complaisance, se flattant d'être sans reproche, alors qu'en réalité ils ne font rien pour Dieu et agissent en contradiction expresse avec sa Parole. L'observance de rites ne satisfera jamais les besoins profonds de l'âme humaine. Confesser le Christ des lèvres ne suffit pas à nous rendre capables de supporter l'épreuve au jour du jugement. Il faut une parfaite confiance en Dieu, une foi enfantine en ses promesses et une entière consécration à sa volonté. TE1 512 1 Dieu a toujours fait passer ses enfants dans le feu de l'affliction pour éprouver leur fidélité et leur fermeté, et les purifier de toute iniquité. Après qu'Abraham et son fils eurent supporté la plus grande épreuve qui pût leur être imposée, Dieu, par le moyen d'un ange, dit à Abraham: "Je sais maintenant que tu crains Dieu. et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique." Genèse 22:12. Ce grand acte de foi fait briller le caractère d'Abraham d'un remarquable éclat. Il donne la preuve de sa parfaite confiance en Dieu, pour lequel le patriarche n'épargna rien, pas même le fils de la promesse. TE1 512 2 Nous n'avons rien de trop précieux pour ne pas l'abandonner à Jésus. Si nous lui remettons les talents qu'il nous a confiés, il nous en confiera davantage. Tout effort consenti pour lui sera récompensé et tout devoir accompli en son nom concourra à notre propre bonheur. Dieu abandonna son Fils bien-aimé aux souffrances de la crucifixion, afin que tous ceux qui croiraient en lui devinssent un par le nom de Jésus. Si le Christ a consenti à un si grand sacrifice pour sauver les hommes et les amener à l'unité -- cette unité qui est celle du Père et du Fils -- quel sacrifice ses disciples pourraient-ils trouver trop grand pour la conserver? Temoignage d'une eglise unie TE1 512 3 Si le monde voit régner une harmonie parfaite dans l'Eglise de Dieu, ce sera pour lui un argument puissant en faveur de la religion chrétienne. Les dissensions, les malheureuses divergences, les puériles difficultés dans l'Eglise déshonorent notre Sauveur. Tout cela peut être évité si l'on se soumet à Dieu et si l'on obéit à la voix de l'Eglise. L'incrédulité suggère que l'indépendance individuelle nous donne de l'importance, et elle nous fait considérer comme une faiblesse de soumettre à l'appréciation de l'Eglise nos propres pensées sur ce qu'il convient de faire. Mais il est imprudent de se laisser aller à de tels sentiments, car ils nous conduiront fatalement à l'anarchie et au désordre. Le Christ savait que l'unité et la communauté chrétiennes étaient nécessaires à la cause de Dieu, c'est pourquoi il les ordonna à ses disciples. L'histoire du christianisme prouve d'une manière concluante que la force se trouve seulement dans l'union. Que chacun se soumette donc à l'autorité de l'Eglise. TE1 513 1 Les apôtres sentirent la nécessité d'être strictement unis et ils y travaillèrent avec ardeur. Paul exhorte ses frères en ces termes: "Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment." 1 Corinthiens 1:10. TE1 513 2 Il écrit aux Philippiens: "Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ." Philippiens 2:1-5. TE1 513 3 Il écrit encore aux Romains: "Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu." Romains 15:5-7. "Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux." Romains 12:16. TE1 514 1 Pierre écrivait aux églises dispersées: "Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction." 1 Pierre 3:8, 9. TE1 514 2 Enfin Paul dit aux Corinthiens: "Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous." 2 Corinthiens 13:11. TE1 514 3 Autant qu'il est possible, vous devriez vivre en harmonie avec vos frères et soeurs. Remettez-vous entre les mains de Dieu et cessez de faire preuve de cette sévérité et de cette disposition à trouver les autres en faute. Ne vous laissez pas aller à votre propre sentiment, mais efforcez-vous d'imiter votre cher Sauveur. Saisissez sa main afin que par ce contact il puisse vous communiquer les bienfaisantes qualités de son caractère incomparable. Ouvrez vos coeurs à son amour et laissez-vous transformer par sa puissance et par sa grâce. Alors vous acquerrez une grande influence pour le bien. Votre force morale sera inébranlable. Vous serez purs et sanctifiés. Votre lumière brillera comme l'aurore. -- Testimonies for the Church 4:63 (1876). TE1 515 1 La religion du Christ n'exige pas de nous la disparition de notre personnalité, mais simplement que nous nous adaptions, dans une certaine mesure, aux sentiments et aux méthodes de nos frères. Il arrive que la foi unisse des personnes dont les opinions, les habitudes et les goûts, par rapport aux questions temporelles, ne sont pas en harmonie. Mais si ces personnes ont en elles l'amour du Christ et qu'ensemble elles considèrent le ciel comme leur demeure éternelle, elles peuvent être dans la plus douce et la plus compréhensive communion, dans une merveilleuse unité. Rarement deux personnes ont une expérience en tous points identique. Les difficultés de l'une ne sont pas celles de l'autre, mais nos coeurs devraient toujours être ouverts à la sympathie et remplis de l'amour que Jésus a manifesté pour tous ses frères humains. -- Testimonies for the Church 4:65, 66 (1876). ------------------------Chapitre 84 -- En avant! TE1 516 1 L'histoire d'Israël a été écrite pour notre instruction. Quand les Hébreux étaient entourés de dangers et de difficultés et que la route leur semblait sans issue, leur foi les abandonna et ils murmurèrent contre le conducteur que Dieu avait mis à leur tête. Ils l'accusèrent de les avoir exposés au danger, alors qu'il avait simplement obéi à la voix de Dieu. TE1 516 2 L'ordre divin fut: "Avancez." Il ne s'agissait pas d'attendre que le chemin s'ouvre devant eux et qu'ils comprennent les détails du plan que Dieu avait conçu pour les délivrer. La cause de Dieu doit progresser et le Seigneur ne saurait manquer de frayer un chemin à son peuple. Hésiter et murmurer, c'est faire preuve de méfiance envers le Saint d'Israël. Dieu, dans sa providence, amena les Hébreux dans la montagne, en face de la mer Rouge, afin de les délivrer pour toujours de leurs ennemis. Il aurait pu agir d'une façon différente, mais il choisit ce chemin afin de mettre leur foi à l'épreuve et d'augmenter leur confiance en lui. TE1 517 1 Nous ne devons pas accuser Moïse parce que les Israélites murmurèrent contre lui. C'étaient leurs coeurs rebelles et insoumis qui les amenèrent à critiquer l'homme que Dieu leur avait donné pour les conduire. Alors que Moïse marchait dans la crainte de Dieu et suivant ses directives, avec une foi entière dans ses promesses, ceux qui auraient dû le soutenir se découragèrent, incapables qu'ils étaient de voir autre chose que le désastre, la défaite et la mort. TE1 517 2 Le Seigneur s'occupe maintenant de son peuple qui croit à la vérité présente. Il désire aboutir à de grands résultats et alors que sa providence agit dans ce sens, il dit à son peuple: "En avant!" En réalité, le chemin n'est pas encore ouvert. Mais si nous avançons avec foi et courage, Dieu ouvrira ce chemin sous nos yeux. Il se trouvera toujours quelqu'un pour se plaindre, comme jadis en Israël, et pour rendre responsables des difficultés ceux que Dieu a choisis précisément pour faire progresser son oeuvre. Ceux qui murmurent ne voient pas que Dieu les éprouve en les plaçant dans des situations critiques et sans issue, d'où sa main seule peut les tirer. TE1 517 3 Il y a des moments où la vie chrétienne semble entourée de dangers et où le devoir paraît difficile à remplir. L'imagination place devant nous le précipice et, derrière, l'esclavage ou la mort. Cependant, la voix de Dieu se fait entendre clairement: Avance. Il faut obéir à cet ordre, sans se préoccuper du résultat, même si nos yeux ne peuvent percer l'obscurité et si nous sentons les vagues glacées se briser sur nos pieds. Avancer par la foi TE1 517 4 Les Hébreux étaient fatigués et terrifiés. Toutefois, s'ils avaient reculé quand Moïse leur ordonnait d'aller de l'avant, s'ils avaient refusé d'approcher de la mer Rouge, Dieu n'aurait jamais ouvert la route devant eux. En descendant jusqu'à la mer, ils montrèrent leur foi dans la parole de Dieu qui s'exprimait par la bouche de Moïse. Ils firent tout ce qui était en leur pouvoir et c'est alors que le Tout-Puissant sépara les eaux et leur ouvrit la route. TE1 518 1 Les nuages qui s'amoncellent dans notre ciel ne se dissiperont jamais si nous hésitons et si nous doutons. L'incrédulité nous fait dire: "Nous ne pourrons jamais surmonter ces obstacles. Attendons qu'ils disparaissent et nous verrons clairement notre chemin." Mais la foi nous pousse à avancer courageusement, et nous fait tout croire et tout espérer. Obéir à Dieu, c'est s'assurer la victoire. Seule la foi nous ouvre le ciel. TE1 518 2 Il y a une grande similitude entre notre histoire et celle d'Israël. Dieu conduisit son peuple hors d'Egypte jusque dans le désert afin qu'il pût observer sa loi et obéir à sa voix. Les Egyptiens, qui ne craignaient pas le Seigneur, avaient dressé leur camp près d'eux, mais ce qui était pour les Israélites un flot de lumière qui illuminait leur camp et leur montrait le chemin, cela même était pour les armées de Pharaon un épais nuage, rendant plus obscures encore les ténèbres de la nuit. TE1 518 3 De même aujourd'hui il existe un peuple dont le Seigneur a fait le dépositaire de sa loi. Pour ceux qui leur obéissent, les commandements de Dieu sont comme une colonne de feu, éclairant et guidant ceux qui sont en route pour la vie éternelle. Mais pour ceux qui les méprisent, cette lumière est comme les ténèbres de la nuit. "La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse." Psaumes 111:10. Préférable à toute autre connaissance est la compréhension de la Parole de Dieu. Il y a une grande rémunération à observer les commandements et aucune séduction terrestre ne devrait amener le chrétien à hésiter un seul instant à rester fidèle. Les richesses, les honneurs et tout le faste de ce monde ne sont que balayures qui seront consumées au jour de la colère de Dieu. TE1 519 1 La voix du Seigneur ordonnant à ses fidèles enfants d'aller de l'avant est souvent une épreuve suprême. Mais s'ils attendaient pour obéir que toute ombre d'incertitude ait disparu et que tout risque d'échec soit écarté, ils n'avanceraient jamais. Ceux qui pensent qu'il leur est impossible de se soumettre à la volonté de Dieu et de croire en ses promesses avant que tout soit clair devant eux, ceux-là n'obéiront jamais. La foi n'est pas la certitude de la connaissance, mais "une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas". Hébreux 11:1. Obéir aux commandements est la seule façon d'obtenir la grâce de Dieu. "En avant", tel devrait être le mot d'ordre du chrétien. ------------------------Chapitre 85 -- Ouvriers avec le Christ TE1 520 1 Il y avait un travail important à faire à ... pendant et après les réunions sous la tente, en 1874. Si nous avions eu là une belle et spacieuse chapelle, plus du double de ceux qui se sont joints à nous auraient pris position pour la vérité. Dieu travaille avec nous, mais nous pouvons être un obstacle à la conversion des pécheurs par notre négligence et notre égoïsme. Il aurait fallu s'occuper activement du salut de ceux qui étaient encore dans l'erreur bien qu'ils fussent intéressés à la vérité que nous prêchons. Un plan de combat judicieusement établi est tout aussi nécessaire pour le service du Christ que pour les armées qui protègent l'existence et la liberté d'un peuple. N'importe qui ne peut travailler avec sagesse pour le salut des âmes. Nous ne devons pas nous attendre au succès si nous nous engageons dans la bataille au hasard. Le Seigneur a besoin d'hommes qui réfléchissent. Il désire des collaborateurs et non des écervelés. Il a besoin d'hommes intelligents pour accomplir la grande oeuvre du salut des âmes. TE1 521 1 Des techniciens, des avocats, des commerçants, bref, des hommes de toutes professions acquièrent des connaissances qui leur permettent d'être des experts en leur matière. Les disciples du Christ devraient-ils être moins intelligents et s'engager au service de Dieu en ignorant tout des voies et des moyens? Obtenir la vie éternelle est une affaire plus importante que toute autre chose ici-bas. Afin d'amener les âmes à Jésus, il faut connaître la nature humaine. Il faut réfléchir sérieusement, prier avec ferveur pour savoir de quelle façon aborder les hommes et leur présenter la vérité contenue dans les Ecritures. TE1 521 2 Certaines personnes sincères, mais irréfléchies et impulsives, après une conférence sur un sujet donné, aborderont d'une manière brusque ceux qui ne sont pas encore avec nous et leur rendront la vérité peu attrayante. "Les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière." Luc 16:8. Les hommes d'affaires et les politiciens s'efforcent d'être. courtois, afin d'avoir un abord aussi attrayant que possible. Ils cherchent à parler et à se présenter de telle sorte qu'ils puissent avoir la plus grande influence possible sur l'esprit de ceux qui les entourent. Ils emploient leurs connaissances et leurs talents aussi judicieusement que possible pour arriver à leurs fins. TE1 521 3 Il y a chez ceux qui se disent disciples du Christ des défauts grossiers obstruant le chemin qui mène à la croix. Malgré cela, certaines personnes sont si profondément convaincues qu'elles surmontent tout obstacle et croient aux vérités que nous prêchons. Mais si nous avions laissé la vérité purifier nos âmes en lui obéissant, si nous avions compris la valeur de la connaissance et du raffinement de nos manières, là où une personne a été sauvée, il y en aurait eu vingt. Les nouveaux convertis TE1 522 1 Lorsque des âmes se sont converties à la vérité, il faut s'en occuper. Le zèle de certains prédicateurs pour ces âmes semble cesser aussitôt qu'ils ont réussi à les gagner. Ils ne comprennent pas que ces nouveaux convertis ont besoin qu'on s'occupe d'eux avec sollicitude, qu'on les aide, qu'on les encourage. Il ne faut pas les laisser seuls, en proie aux tentations les plus puissantes de Satan. On doit faire leur éducation en ce qui concerne leurs nouveaux devoirs, les accompagner le long du chemin, leur rendre visite et prier avec eux. Ces âmes ont besoin de la nourriture appropriée, au temps convenable. TE1 522 2 Rien d'étonnant que certains de ces nouveaux convertis se découragent, traînent le long du chemin et deviennent la proie des loups ravisseurs. Satan est sur leurs traces. Il envoie ses suppôts afin de ramener dans ses rangs les âmes qui lui ont échappé. Il faudrait des pères et des mères pour prendre soin de ces nouveau-nés, les porter sur leur coeur et les encourager, prier pour eux afin que leur foi ne défaille pas. TE1 522 3 La prédication n'est qu'une petite partie de l'oeuvre qui doit être accomplie pour le salut des âmes. L'Esprit de Dieu convainc les pécheurs de vérité et les place au sein de l'Eglise. Les prédicateurs doivent faire leur part, mais ils ne peuvent accomplir la tâche qui incombe à l'Eglise. Dieu demande à celle-ci de s'occuper de ceux qui sont jeunes dans la foi et l'expérience chrétienne, de leur rendre visite, non pour bavarder à tort et à travers, mais pour prier avec eux et leur adresser des paroles qui soient comme "des pommes d'or dans un panier d'argent". TE1 523 1 Nous avons tous besoin d'étudier le caractère et le comportement des humains afin de savoir comment il convient de s'adresser judicieusement aux différentes sortes d'esprits. Ainsi, nous utiliserons pour le mieux les occasions que nous aurons de faire comprendre aux gens la Parole de Dieu et de leur montrer ce que doit être la vie chrétienne. Lisons la Bible avec eux et détournons leurs esprits des réalités terrestres pour les attirer sur les réalités éternelles. C'est le devoir des enfants de Dieu d'être des missionnaires et d'aller à ceux qui ont besoin d'être aidés. Si quelqu'un est assailli par la tentation, il faudra agir envers lui avec ménagement et sagesse; car il y va de sa destinée éternelle, aussi nos paroles et notre conduite seront-elles une odeur de vie donnant la vie, ou une odeur de mort donnant la mort. TE1 523 2 Parfois, se présente un cas qui doit être étudié dans un esprit de prière. Il faut montrer à la personne en cause son vrai caractère et lui faire comprendre quels sont ses dispositions et son tempérament, lui révéler ses infirmités. Si l'affaire est sagement traitée, si on peut toucher le coeur par un comportement plein de sagesse et de patience, alors la personne en question sera désormais liée au Christ par des liens solides et on l'aura amenée à se confier en Dieu. Lorsqu'un travail de ce genre a été accompli, il y a de la joie dans les parvis célestes, car une âme précieuse a été arrachée à Satan et sauvée de la mort. Cela ne vaut-il pas la peine de travailler intelligemment au salut des âmes? Le Christ a sacrifié sa propre vie pour elles; ses disciples dirontils: "Suis-je le gardien de mon frère?" Ne travailleronsnous pas à l'unisson avec le Maître? Ne comprendrons-nous pas toute la valeur des âmes pour lesquelles le Sauveur est mort? S'occuper des enfants TE1 524 1 On a fait quelques efforts pour instruire les enfants, mais c'est encore insuffisant. Nos Ecoles du Sabbat devraient être plus intéressantes. Les écoles publiques ont beaucoup amélioré leurs méthodes d'enseignement durant ces dernières années. Des leçons de choses, des images, des tableaux noirs sont utilisés pour rendre l'enseignement plus clair aux jeunes. Ainsi, les vérités bibliques doivent être rendues simples et attrayantes pour l'esprit actif des enfants. TE1 524 2 Les parents que l'on ne pourrait atteindre d'aucune autre façon le sont fréquemment grâce aux enfants. Ce que ceux-ci auront appris à l'Ecole du Sabbat, ils l'introduiront dans le cercle de la famille. Mais il en est peu parmi nous qui semblent comprendre l'importance de cette branche de l'oeuvre. Les méthodes pédagogiques adoptées avec tant de succès dans les écoles publiques pourraient être employées avec des résultats semblables dans les Ecoles du Sabbat, amenant ainsi les enfants à Jésus et leur donnant l'instruction biblique nécessaire. Cela dépassera de beaucoup l'excitation religieuse d'un caractère émotionnel, qui se dissipe aussi rapidement qu'elle est née. TE1 524 3 Il faut aimer le Christ davantage. Il faut plus de foi pour faire l'oeuvre que nous croyons devoir être accomplie avant la venue du Christ. Il faut plus de renoncement et de sacrifice de soi, utilisés dans la bonne direction. Etudions avec réflexion et prière les meilleures méthodes de travail et faisons des plans judicieux. Il y a parmi nous des esprits inventifs qu'il faut mettre à l'oeuvre dans le sens de leurs qualités. Des succès étonnants suivront les efforts intelligents et bien dirigés. Reunions de prière TE1 524 4 Les réunions de prière pourraient être beaucoup plus intéressantes si elles étaient mieux dirigées. Beaucoup viennent écouter une prédication, mais négligent ces réunions. Là aussi il faut demander à Dieu la sagesse afin que celles-ci soient intéressantes et attrayantes. Les gens ont faim du pain de vie. S'ils savent pouvoir le trouver à la réunion de prière, ils y viendront. TE1 525 1 De longs discours verbeux et des prières de même ordre n'ont leur place nulle part, et surtout pas à la réunion de prière. Ceux qui se mettent en avant et sont toujours prêts à parler empêchent les timides de rendre leur témoignage. Ce sont les esprits les plus superficiels qui ont toujours le plus à dire. On entend alors des prières machinales et sans fin, qui fatiguent les anges aussi bien que les hommes qui les écoutent. Nos prières doivent être courtes et aller directement au but. Que les requêtes longues et fatigantes soient gardées pour la prière privée, s'il est des gens qui ont de telles prières à prononcer. Ouvrons nos coeurs à l'Esprit de Dieu et il balaiera tout formalisme desséchant. Pouvoir de la musique TE1 525 2 La musique a une grande puissance pour le bien, mais nous sommes loin d'en tirer tout le parti possible. Le chant vient généralement par impulsion et en certaines occasions spéciales. Parfois on chante n'importe comment et la musique n'a pas l'effet recherché sur ceux qui l'écoutent. Celleci devrait être belle, pathétique et puissante. Que les voix s'élèvent en des chants de louange et d'adoration. Faites appel si vous le pouvez à la musique instrumentale, afin que des mélodies harmonieuses montent vers le ciel en offrande agréable à Dieu. TE1 525 3 Mais il est souvent plus difficile encore de discipliner les chanteurs et de les faire chanter dans le sens voulu, que d'améliorer les habitudes de ceux qui prient et qui exhortent. Beaucoup de gens veulent se conduire à leur guise, s'opposant aux conseils qu'on leur donne et n'acceptant qu'avec impatience d'être dirigés. Or, dans ce domaine, il faut des plans mûris. Au service de Dieu, le sens commun est une chose excellente. L'intelligence doit être consacrée au Christ et il faut trouver les meilleurs moyens pour le servir. L'église qui s'efforce à faire du bien autour d'elle en pratiquant la vérité et en cherchant à sauver les âmes, sera une puissance dans le monde si elle se laisse conduire par l'Esprit-Saint. On ne peut être négligent lorsqu'il s'agit de travailler pour l'éternité. Sympathie et sociabilité TE1 526 1 En tant que peuple, nous manquons beaucoup de sympathie et de sociabilité. Celui qui parle d'indépendance et qui se replie sur lui-même n'accomplit pas la tâche que Dieu lui a désignée. Nous sommes enfants de Dieu et pour notre bonheur nous dépendons les uns des autres. Dieu et l'humanité ont besoin de nous. Il nous faut jouer tout notre rôle dans cette vie. C'est la culture des éléments sociaux de notre nature qui nous amène à sympathiser avec nos frères, nous apportant ainsi le bonheur par les efforts mêmes que nous faisons pour le bien de nos semblables. Le bonheur dans le ciel consistera dans la communion d'êtres saints, la vie harmonieuse avec les anges et avec les rachetés qui ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau. Nous ne pouvons pas être heureux aussi longtemps que nous sommes repliés sur nous-mêmes. Il nous faut vivre dans ce monde de manière à gagner des âmes pour le Sauveur. Si nous faisons tort à d'autres, nous nous faisons tort à nous aussi. Si nous sommes en bénédiction aux autres, la bénédiction retombera également sur nous, car tout acte bon a sa répercussion en nous. TE1 526 2 Notre devoir est de nous entraider. Nous ne sommes pas toujours en contact avec des chrétiens sociables, avec des gens aimables et doux. Beaucoup d'entre eux n'ont pas reçu une éducation convenable; leurs caractères sont mal dégrossis, ce sont des gens rudes et grognons, qui semblent contrefaits sous tous les rapports. Quand nous essayons de les aider à discerner et à corriger leurs défauts, il nous faut prendre garde à ne pas devenir impatients ou irritables. Il y a des gens désagréables qui professent être chrétiens, mais la beauté de la grâce chrétienne les transformera si on leur montre avec soin ce qu'ils doivent faire pour obtenir la douceur, l'amabilité de celui qu'ils prétendent suivre, en se souvenant que nul de nous ne vit pour lui-même. Ouvriers avec le Christ! Quelle haute situation! TE1 527 1 Dans nos grandes agglomérations, où allons-nous trouver les missionnaires prêts au sacrifice? Le Seigneur a besoin d'ouvriers dans sa vigne. Craignons de lui dérober le temps qu'il réclame de nous. Craignons de le dépenser dans des occupations oiseuses et la parure du corps, en employant à des sujets frivoles les heures précieuses que Dieu nous a données pour qu'elles soient vouées à la prière, à la lecture de la Bible, au travail en faveur de nos semblables. C'est ainsi que nous nous rendrons aptes, nous et les autres, pour la grande oeuvre dont la responsabilité repose sur nous. TE1 527 2 Des mères font un travail sans nécessité en confectionnant des vêtements destinés seulement à embellir leur propre personne et leurs enfants. C'est notre devoir de nous habiller simplement et de vêtir nos enfants proprement, sans ornements inutiles, sans broderies, sans étalage, en prenant grand soin de ne pas développer en eux l'amour de la toilette qui ferait leur ruine. Cherchons au contraire à leur inculquer les grâces chrétiennes. Aucun d'entre nous ne peut être excusé de ne pas remplir son devoir, et il n'est pas question de nous tenir devant le trône de Dieu si nous ne faisons pas ce que le Maître nous a enjoints de faire. TE1 528 1 Il faut des missionnaires pour Dieu, des hommes et des femmes fidèles qui ne fuiront pas leurs responsabilités. Un travail accompli judicieusement aura de bons résultats, car il y a vraiment un travail à faire. La vérité doit être annoncée avec soin par des hommes qui uniront la douceur à la sagesse. Ne nous tenons pas à l'écart de nos semblables, mais approchons-nous d'eux: car leurs âmes sont aussi précieuses que la nôtre. Nous pouvons faire pénétrer la lumière dans leurs foyers et les engager, avec un esprit de douceur et de soumission, à prendre leur part du privilège qui leur est offert. Nous pouvons prier avec eux si l'occasion est favorable et leur montrer quelles sont les sphères élevées qu'ils peuvent atteindre, leur disant ainsi avec prudence quelles sont les vérités sacrées que Dieu a réservées pour les derniers jours. TE1 528 2 Il y a dans notre Eglise plus de réunions pour chanter que pour prier. Mais même ces réunions-là doivent être conduites avec révérence en même temps qu'avec joie, afin qu'elles exercent une bonne influence. Il y a, toutefois, trop de plaisanteries, de conversations oiseuses, de bavardages pour que ces rencontres soient profitables et pour qu'elles élèvent les pensées et affinent les manières. ------------------------Chapitre 86 -- Réveils à sensation TE1 529 1 L'intérêt des membres de l'église de ... a été trop dispersé. Quand un nouveau sujet d'excitation apparaît, il y a toujours des gens pour jeter le poids de leur influence du mauvais côté. Il faut être sur ses gardes pour ne pas se laisser entraîner à des erreurs destinées à nous écarter de la vérité que nous avons à prêcher. Il y a toujours des gens prêts à voir et à entendre des révélations nouvelles et étranges; et l'ennemi de nos âmes, particulièrement dans les grandes villes, a tout ce qu'il faut pour éveiller la curiosité et retenir l'esprit loin des vérités par lesquelles nous devons être sanctifiés dans cette dernière période de l'histoire du monde. TE1 529 2 Si l'on prête l'oreille à toutes les variétés d'excitation religieuse et que l'on néglige de soutenir pleinement, par sa présence et son influence, la minorité de ceux qui ont foi en une vérité impopulaire, il y aura beaucoup de faiblesse dans l'église, là où il devrait y avoir de la force. Satan emploie des moyens variés pour accomplir ses desseins; si, sous le drapeau d'une religion populaire, il peut entraîner ceux qui chancellent sur le chemin de la vérité, il a abouti à ce qu'il désire: affaiblir le peuple de Dieu. Cet enthousiasme pour de prétendus réveils, enthousiasme qui va et qui vient comme la marée, trompe par ses fluctuations beaucoup d'honnêtes gens qui sont enclins à penser qu'il y a là le véritable Esprit de Dieu. Les conversions se multiplient; les personnes excitables, les faibles s'assemblent autour du nouveau drapeau. Mais lorsque la vague se retire, ces gens échouent sur le rivage. Que de faux docteurs ne vous trompent pas ni ne vous entraînent par de vaines paroles. L'ennemi des âmes sait qu'il a suffisamment de fables agréables pour satisfaire la curiosité de tous. Il y aura toujours des étoiles filantes, mais le trait de feu qu'elles laissent s'efface immédiatement et les ténèbres semblent plus denses qu'auparavant. Ces réveils religieux à sensation qui se produisent par le récit d'anecdotes et d'exhibitions excentriques et bizarres, ne sont qu'une oeuvre de surface. Ceux dont la foi est entraînée par le charme et l'engouement produits par ces lumières subites ne contribueront jamais à édifier l'Eglise de Dieu. Ils sont prêts à se retirer à la moindre occasion et à en entraîner d'autres à ces assemblées où ils entendent des prédications qui affaiblissent l'âme et apportent la confusion dans les esprits. C'est détourner l'intérêt de la cause de Dieu et c'est pourquoi l'oeuvre du Seigneui est stagnante. Il faut être ferme dans la foi, et ne pas se laisser ébranler. Nous avons une oeuvre devant nous; elle consiste à faire briller la lumière de la vérité révélée dans la loi de Dieu, à la faire pénétrer dans les esprits pour que toute obscurité soit bannie. Cette oeuvre demande de la décision, une énergie persévérante et un but précis qu'il faut s'efforcer d'atteindre. La fermeté, une necessité TE1 531 1 Certains membres de l'Eglise ont besoin de s'appuyer fermement sur les piliers de notre foi, de trouver le roc sur lequel ils bâtiront au lieu de se laisser entraîner par les excitations et les impulsions du moment. Il y a des dyspeptiques spirituels dans l'Eglise. Certains se sont mutilés euxmêmes et leur débilité spirituelle est le résultat de leur attitude irrésolue. Jetés çà et là par tout vent de doctrine, ils sont souvent dans le trouble et dans l'incertitude parce qu'ils se laissent guider uniquement par leurs sentiments. I'ls recherchent cette excitation des sens et ont toujours faim et soif de quelque chose de nouveau et de différent; leur foi est abusée par des doctrines étranges. Ils sont sans utilité pour la cause de Dieu. TE1 531 2 Le Seigneur veut des hommes et des femmes stables, bien décidés, sur lesquels on puisse compter à l'heure du danger et de l'épreuve, solidement enracinés et fondés dans la vérité, comme le sont les collines éternelles; des chrétiens qui ne penchent pas tantôt à droite, tantôt à gauche, mais qui vont de l'avant sans se laisser détourner de leur but. Mais il en est qui, au moment du danger, doivent presque toujours être cherchés dans les rangs de l'ennemi et qui n'ont d'influence que pour le mal. Ils ne sentent pas l'obligation morale de mettre toutes leurs forces du côté de la vérité à laquelle ils prétendent croire. De telles personnes seront rétribuées selon leurs oeuvres. TE1 531 3 Ceux qui font peu de choses pour le Sauveur en faveur du salut des âmes et qui ne s'efforcent pas de marcher avec droiture devant Dieu, ceux-là n'acquerront que peu de vigueur spirituelle. Il nous faut sans cesse exercer nos forces si nous voulons qu'elles augmentent. De même que la maladie résulte de la violation des lois de la nature, de même l'anémie spirituelle provient d'une continuelle transgression de la loi de Dieu, même si les transgresseurs prétendent en garder tous les commandements. TE1 532 1 Il faut nous tenir plus près du Seigneur, être en communion toujours plus étroite avec le ciel, agir suivant les principes de la loi, dans les moindres détails de notre vie quotidienne: alors nous serons en pleine vigueur spirituelle. Dieu a donné à ses serviteurs des talents qui doivent être employés pour sa gloire, et non gaspillés ou laissés sans emploi. Il leur a donné la lumière et la connaissance de sa volonté pour qu'ils la communiquent à d'autres afin que par là nous devenions de réelles sources de lumière. Si nous n'exerçons pas nos forces spirituelles, nous nous affaiblissons, de même que les membres d'un malade deviennent sans force quand il est obligé de rester longtemps inactif. C'est l'exercice qui rend fort. Le service chrétien TE1 532 2 Rien ne donne une plus grande force spirituelle, rien n'augmente autant la ferveur, la profondeur et l'acuité des sentiments que de s'occuper des malades et des désespérés, en les aidant à discerner la lumière et à mettre leur foi en Jésus. Il y a des devoirs désagréables qu'il faut bien que quelqu'un fasse, sinon des âmes seraient abandonnées à leur perte. Les chrétiens trouveront de riches bénédictions en s'acquittant de ces tâches, si ingrates soient-elles. Pour sauver les âmes, le Christ a abandonné son séjour de pureté et de gloire et est venu habiter parmi les hommes, dans un monde endurci par le crime, la violence et l'iniquité. Ceux qui ont été l'objet d'un amour si merveilleux et d'un abaissement jamais égalé s'excuseront-ils de mener une vie égoïste? Choisiront-ils leur propre plaisir, suivront-ils leurs propres inclinations pour laisser les âmes périr dans les ténèbres parce qu'ils ne veulent pas risquer d'être déçus et rebutés en travaillant au salut de leurs semblables? Le Christ a payé d'un prix infini la rédemption de l'homme. Diront-ils: "Seigneur, je ne veux pas travailler dans ta vigne; excuse-moi, je te prie"? TE1 533 1 Dieu appelle ceux qui dans Sion se sentent à l'aise, afin qu'ils se réveillent et qu'ils se mettent à l'action. N'entendront-ils pas la voix du Maître? Il a besoin de serviteurs fidèles, d'hommes de prière, qui consentent à semer le long des eaux. Ceux qui se mettront à ce travail seront surpris de constater que les épreuves, résolument supportées au nom et avec la force de Jésus, les rendront fermes dans la foi et leur donneront un nouveau courage. Sur le sentier de l'humble obéissance se rencontrent la sécurité et la force, le réconfort et l'espérance. Mais la récompense ne sera pas le lot de ceux qui ne veulent rien faire pour le Maître. La faiblesse de leurs mains ne leur permettra pas de saisir le bras du Tout-Puissant, leurs genoux vacillants ne pourront les soutenir aux jours de l'adversité. Ceux qui lisent leur Bible et travaillent pour le Christ recevront une glorieuse rétribution, et entendront résonner ces paroles: "C'est bien, bon et fidèle serviteur;... entre dans la joie de ton maître." Matthieu 25:21. ------------------------Chapitre 87 -- Soyons généreux TE1 534 1 La bénédiction divine reposera sur les fidèles de ..., qui ont à coeur la cause du Christ. Les offrandes volontaires de nos frères et soeurs, faites dans la foi et l'amour du Rédempteur crucifié, leur procureront en retour de nombreuses bénédictions; car Dieu se souvient de tout acte de libéralité de la part de ses saints. Dans la préparation d'un lieu de culte, une grande mesure de foi et de confiance en Dieu est nécessaire. En affaires, ceux qui ne risquent rien ne font que peu de profits. Ayons donc la foi, nous aussi, lorsque nous nous lançons dans une entreprise pour le Seigneur et que nous investissons de l'argent dans sa cause. TE1 534 2 Certains, alors qu'ils sont pauvres, sont généreux avec le peu qu'ils possèdent; mais à mesure qu'ils s'enrichissent, ils deviennent parcimonieux. La raison pour laquelle ils ont si peu de foi réside dans le fait qu'ils ne continuent pas à être généreux dans la prospérité, et ne donnent pas à la cause de Dieu, fût-ce au prix d'un sacrifice. TE1 535 1 Dans l'économie juive, la bienfaisance devait s'exercer d'abord envers le Seigneur. A la moisson et à la vendange, les prémices -- du blé, du vin, de l'huile -- étaient consacrées au Seigneur. Le glanage et un coin même du champ étaient réservés aux pauvres, car notre bon Père céleste n'oublie pas ces derniers. Le première laine, à la tonte des moutons, les premiers grains, à la moisson, étaient offerts au Seigneur; et il était recommandé que les pauvres, les veuves, les orphelins et les étrangers fussent invités à la fête. A la fin de l'année tout était mis en oeuvre pour que chacun déclarât solennellement si oui ou non il avait agi selon le commandement de Dieu. TE1 535 2 Le Seigneur voulait ainsi faire impression sur le peuple afin que celui-ci comprît que Dieu doit être le premier servi en toutes choses. Grâce à ces prescriptions de bienfaisance, les Israélites avaient sans cesse présent à l'esprit que leur maître bien-aimé était le vrai propriétaire des champs et des troupeaux, lui qui dispensait le soleil et la pluie aux temps des semailles et de la moisson. D'ailleurs, tous leurs biens n'avaient-ils pas été créés par Dieu, à qui tout appartient et dont ils n'étaient que les économes? TE1 535 3 La générosité des Juifs dans la construction du tabernacle et du temple montre un esprit de libéralité qui n'a jamais été égalé plus tard par les chrétiens. Ils venaient d'être libérés de leur long esclavage en Egypte et erraient dans le désert. A peine étaient-ils délivrés des armées égyptiennes lancées à leur poursuite, que le Seigneur s'adressa à Moïse en ces termes: "Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur." Exode 25:2. TE1 535 4 A ce moment-là, les Juifs ne possédaient que peu de choses et ne pouvaient guère espérer en avoir davantage; mais voici qu'il leur était demandé de bâtir un tabernacle pour le Seigneur. Dieu avait parlé et il fallait obéir à sa voix. Ils furent généreux. Les Juifs donnèrent, libéralement, de tout leur coeur, et furent ainsi agréables au Seigneur. Ne tenaient-ils pas de lui tout ce qu'ils possédaient? S'il le réclamait, n'était-ce pas leur devoir de lui rendre ce qu'il leur avait prêté? TE1 536 1 Aucune contrainte ne fut exercée. Le peuple apporta plus qu'il n'était nécessaire, et on dut refuser des dons, car il y en avait plus qu'on ne pouvait utiliser. Ceci se répéta lors de la construction du temple. A cette occasion, les appels de fonds reçurent également une réponse chaleureuse. Personne ne donna à contre-coeur. Tous se réjouirent à la perspective de voir se construire une maison pour le culte de Jéhovah et se montrèrent généreux. David bénit le Seigneur devant toute l'assemblée, et dit: "Qui suis-je et qui est mon peuple, que nous puissions te faire volontairement ces offrandes? Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons." 1 Chroniques 29:14. Dans sa prière le roi remercia Dieu en ces termes: "Eternel, notre Dieu, c'est de ta main que viennent toutes ces richesses que nous avons préparées pour te bâtir une maison, à toi, à ton saint nom, et c'est à toi que tout appartient." Verset 16. TE1 536 2 David comprenait parfaitement d'où procédaient tous ses biens. Puissent ceux qui se réjouissent aujourd'hui dans l'amour du Sauveur se rendre compte que leur argent et leur or appartiennent au Seigneur et doivent être employés pour sa gloire et non gardés par devers soi pour s'enrichir ou pour ses plaisirs. Dieu a un droit incontestable sur ce qu'il a prêté à ses créatures. Tout ce qu'elles possèdent lui appartient. TE1 536 3 Il est des causes saintes et élevées qui réclament nos biens; l'argent ainsi investi procurera au donateur une joie plus grande et plus durable que s'il était dépensé en plaisirs ou thésaurisé égoïstement. Lorsque Dieu fait appel à notre libéralité, quelle que soit la somme réclamée, une prompte réponse fait de notre don une offrande qui lui est consacrée et procure au donateur un trésor dans les cieux que la teigne ne peut détruire, que le feu ne peut consumer et dont les voleurs ne peuvent s'emparer. La somme investie est désormais en sécurité. TE1 537 1 Les chrétiens qui se flattent d'avoir plus de lumière que les Hébreux peuvent-ils être moins généreux? Ceux qui vivent à la fin des temps se contenteront-ils de leurs offrandes alors que celles-ci n'égalent pas même la moitié de celles des Juifs? La libéralité de ceux-ci s'exerçait au profit de leur propre nation; l'oeuvre en ces derniers jours s'étend au monde entier. Le message de vérité doit parvenir à toute nation, à toute langue, à tout peuple; publié en de nombreuses langues, il faut qu'il soit répandu comme les feuilles d'automne. La croix révèle le principe du sacrifice TE1 537 2 Il est écrit: "Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée." 1 Pierre 1:4. Et encore: "Celui qui demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même." 1 Jean 2:6. Demandons-nous: Que ferait notre Sauveur s'il était à notre place? Que ferait-il pour le salut des âmes? Son exemple répond à ces questions. Il abandonna sa royauté, déposa sa gloire, sacrifia ses richesses et revêtit sa divinité de notre humanité afin de pouvoir atteindre les hommes là où ils étaient. Il donna sa vie pour les pécheurs. TE1 537 3 Satan promit à Eve une grande félicité si elle consentait à se laisser aller à la satisfaction de son appétit; mais ce que Dieu demande à l'homme c'est justement de renoncer à lui-même. Lorsque sur la croix infâme le Christ était en agonie pour le rachat de l'homme, la nature humaine fut exaltée. Le renoncement et les croix se rencontrent à chaque pas dans notre course vers le ciel, mais c'est par la croix seulement que nous pourrons arriver au port. TE1 538 1 L'esprit de libéralité est l'esprit des cieux; l'esprit d'égoïsme est l'esprit de Satan. L'amour désintéressé du Christ se révéla à la croix. Il donna tout ce qu'il avait et se donna lui-même afin que l'homme pût être sauvé. La croix du Christ fait appel à la bienfaisance de chaque disciple du Sauveur. Le principe ici illustré est celui-ci: donner, donner. Ainsi, la bienfaisance et les bonnes oeuvres sont les véritables fruits de la vie chrétienne. Le principe mondain est d'amasser des biens et de s'assurer ainsi le bonheur; mais en réalité le fruit de tout cela, c'est la misère et la mort. TE1 538 2 Annoncer la vérité aux habitants de la terre, montrer à ces derniers leur péché et dénoncer leur indifférence, voilà la mission des disciples du Christ. Les hommes doivent connaître la vérité afin d'être sanctifiés par elle. C'est par nous que la lumière divine se communique. Nos talents, nos moyens, nos connaissances ne doivent pas seulement nous servir à nous-mêmes, mais contribuer à sauver des âmes, à sortir l'homme de sa vie de péché et à l'amener, par le Christ, au Dieu infini. TE1 538 3 Nous devrions mettre tout notre zèle à conduire les pécheurs au divin Rédempteur et à leur faire comprendre la profondeur de l'amour de Dieu envers l'homme. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Quel incomparable amour que celuilà! Quel thème à méditer! L'amour insondable de Dieu pour un monde qui ne l'aimait pas! Cette pensée subjugue l'âme et soumet l'esprit à la volonté de Dieu. Les hommes qui sont follement attachés au gain et qui sont déçus et malheureux dans la poursuite des biens de ce monde ont besoin de connaître la vérité qui satisfera la faim et la soif de leurs âmes. L'égoïsme, une malédiction TE1 539 1 On a besoin de missionnaires dans nos grandes villes pour porter la lumière à ceux qui sont assis à l'ombre de la mort. Pour amener les âmes fatiguées à s'en remettre au Rédempteur miséricordieux, il faut des hommes expérimentés qui allient la douceur de la sagesse à la force de la foi. Quelle malédiction que l'égoïsme! C'est lui qui nous empêche de nous engager au service de Dieu, qui ferme nos oreilles aux injonctions du devoir, alors que tout cela devrait enflammer nos coeurs d'un zèle ardent. Il faudrait que toutes nos énergies soient soumises au Christ. Nous joindre à ceux qui répandent l'erreur, c'est travailler pour le mal et donner l'avantage à nos adversaires. La vérité divine ne connaît pas de compromis avec le péché, ni de rapport avec la ruse ou la transgression. On n'a pas besoin de soldats qui soient dans le camp de l'ennemi au moment même où ils doivent intervenir dans le combat. TE1 539 2 Notre oeuvre est immense. Mais qu'ils sont nombreux ceux qui professent croire aux vérités sacrées alors qu'ils sont paralysés par les sophismes de Satan, entravant ainsi la cause de Dieu au lieu de la faire avancer! Quand se comporteront-ils comme attendant le Seigneur? Quand montreront-ils un zèle en rapport avec leur foi? Bien des gens manquent de générosité et tranquillisent leur conscience en faisant des plans en vue d'accomplir de grandes choses pour la cause de Dieu après leur mort. Ils font un testament où des sommes importantes sont allouées à l'Eglise et à ses différentes activités; ils pensent ainsi avoir fait tout ce qui leur est demandé. Mais ont-ils renié le moi par cet acte? Bien au contraire, ils ont mis en évidence la véritable nature de l'égoïsme. Ce n'est que lorsqu'ils n'auront plus besoin de leur argent qu'ils veulent bien le donner à Dieu; mais ils désirent le conserver aussi longtemps que possible, jusqu'au moment où ils devront affronter un messager qu'ils ne pourront éviter. TE1 540 1 Un testament de ce genre est souvent une preuve de cupidité. Dieu a fait de nous tous ses économes, et en aucun cas il ne nous autorise à négliger nos devoirs ou à laisser à d'autres le soin de s'en acquitter pour nous. L'appel de fonds pour faire avancer la cause de la vérité ne peut-être plus urgent qu'aujourd'hui. Notre argent ne fera jamais plus de bien qu'en ce moment. Chaque jour passé à le conserver par devers soi limite la période où il fera du bien en sauvant des âmes. Si nous confions à d'autres le soin d'accomplir ce que Dieu nous a commandé, nous nous faisons tort à nousmêmes ainsi qu'au Seigneur qui nous a donné tout ce qui nous appartient. Comment d'autres pourraient-ils faire mieux que nous-mêmes notre oeuvre de bienfaisance? Dieu désire voir chacun de nous exécuter, pendant sa vie, son propre testament à cet égard. L'adversité, les accidents, les intrigues peuvent empêcher l'exécution de tout acte prémédité de bienfaisance, lorsque celui qui a amassé une fortune n'est plus là pour s'en occuper. Il est triste de constater que tant de personnes négligent les occasions de faire le bien et attendent d'être déchargées de leurs responsabilités pour rendre au Seigneur ce qu'il leur a prêté pour être employé à sa gloire. "Gardez-vous de toute avarice" TE1 540 2 Un trait marquant de l'enseignement du Christ est la fréquence, le sérieux avec lesquels il condamnait le péché de cupidité et montrait le danger des richesses terrestres et de l'amour immodéré de l'argent. Dans les demeures des riches, dans le temple et dans les rues, le Sauveur mettait en garde ceux qui recherchaient le salut, en leur disant: "Gardez-vous avec soin de toute avarice." Luc 12:15. "Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." Matthieu 6:24; Luc 16:13. TE1 541 1 C'est cet amour du gain, cet égoïsme, qui désire toujours davantage, qui tue la spiritualité de l'Eglise en éloignant les bénédictions divines. Lorsque la tête et les mains sont constamment occupées à accumuler des richesses, les appels de Dieu et des hommes sont étouffés. Si le Seigneur nous a comblés de biens terrestres, ce n'est pas pour que notre temps et notre attention soient détournés de lui et consacrés à ce qu'il nous a prêté. Le donateur est plus grand que le don. Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes; nous avons été rachetés à un grand prix. Avons-nous oublié le prix infini de notre rédemption? La reconnaissance a-t-elle fui notre coeur? La croix du Christ ne condamne-t-elle pas une vie d'égoïsme? TE1 541 2 Que serait-il arrivé si le Sauveur, fatigué de l'ingratitude des hommes et des injures qui lui étaient prodiguées de toutes parts, avait abandonné son oeuvre? Que serait-il arrivé s'il n'était jamais parvenu au moment où il s'est écrié: "Tout est accompli"? Où en serions-nous s'il était remonté au ciel, découragé par l'accueil qui lui fut fait icibas? Que serait-il arrivé s'il n'avait jamais subi l'angoisse de Gethsémané où il sua des grumeaux de sang? TE1 541 3 Le Sauveur fut soutenu dans son oeuvre de rédemption par un amour incomparable et une soumission totale à la volonté de son Père. Il oeuvra pour le bien de l'homme jusqu'à l'heure même de son humiliation. Il vécut dans la pauvreté et le renoncement pour sauver le pécheur de son avilissement. Dans un monde qu'il avait lui-même créé, il n'avait pas un lieu où reposer sa tête fatiguée. Nous récoltons les fruits de ce sacrifice infini. Et cependant, lorsqu'on nous demande d'accomplir un certain travail, lorsqu'on a besoin de notre argent pour faire avancer l'oeuvre du salut des âmes, nous nous détournons de notre devoir et nous prions qu'on veuille bien nous excuser. Quelle honteuse indolence, quelle indifférence, quel égoïsme pervers nous empêchent d'entendre les appels divins! TE1 542 1 Le Christ, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, doit-il se charger de sa lourde croix, porter la couronne d'épines et boire la coupe amère tandis que nous prenons nos aises, que nous nous glorifions nous-mêmes et que nous oublions les âmes pour lesquelles il a versé son sang? Non, donnons pendant que nous le pouvons. Faisons-le alors que nous en avons la force. Travaillons tandis qu'il est jour. Consacrons notre temps et notre argent au service de Dieu afin d'être approuvés du Seigneur et de recevoir sa récompense. ------------------------Chapitre 88 -- Comment Dieu nous éprouve TE1 543 1 Notre cause est pendante au tribunal céleste. Nous y rendrons compte de tous nos actes, et chacun de nous sera jugé selon ses oeuvres. Autrefois, Dieu n'acceptait les offrandes et les sacrifices que s'ils étaient offerts dans l'esprit voulu. Samuel disait: "L'Eternel trouve-t.il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers." 1 Samuel 15:22. Tout l'argent du monde ne saurait nous assurer les bénédictions divines ni une seule victoire. TE1 543 2 Beaucoup sont disposés à tous les sacrifices, sauf au seul qu'ils doivent consentir, et qui consiste à se donner eux-mêmes et à soumettre leur volonté à celle de Dieu. Le Christ disait à ses disciples: "Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux." Matthieu 18:3. Nous avons là une leçon d'humilité. Il nous faut tous devenir humbles comme de petits enfants si nous voulons entrer dans le royaume des cieux. TE1 544 1 Notre Père céleste connaît le coeur des hommes; il connaît leurs caractères mieux qu'eux-mêmes. Il sait que quelques-uns ont des talents qui, bien employés, contribueraient à sa gloire et à l'avancement de son oeuvre. Il met ces personnes à l'épreuve et, dans sa sage providence, il leur confie différents postes et les soumet à des circonstances variées afin de leur donner l'occasion de révéler ce qui est dans leurs coeurs. Ils peuvent ainsi corriger certaines faiblesses de caractère qu'ils ignoraient eux-mêmes et adoucir les côtés rudes de leur nature. Lorsque le Seigneur les appellera à l'action, ils seront prêts et les anges pourront s'unir à eux dans l'oeuvre qui doit être poursuivie ici-bas. TE1 544 2 Aux hommes qu'il choisit pour occuper des postes de confiance, Dieu révèle dans sa miséricorde leurs défauts cachés pour qu'ils puissent sonder leurs propres coeurs et voir ce qui est défectueux. C'est ainsi qu'ils pourront modifier leur tempérament et raffiner leurs manières. Dans sa providence, le Seigneur place les hommes là où il peut éprouver leurs énergies spirituelles et révéler les mobiles de leurs actions pour qu'ils améliorent ce qui est bien et rejettent ce qui est mal. Il voudrait que ses serviteurs se familiarisent avec les réactions intimes de leur être. Pour cela, il permet souvent que le feu de l'affliction les purifie. "Qui pourra soutenir le jour de sa venue? demande le prophète Malachie. Qui restera debout quand il paraîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Eternel des offrandes avec justice." Malachie 3:2, 3. TE1 544 3 La purification du peuple de Dieu ne se fera pas sans souffrances. Le Seigneur permet au feu de l'affliction de consumer les scories, de séparer ce qui est indigne de ce qur est bon afin de faire briller le pur métal. Il nous fait passer d'un feu à un autre pour se rendre compte de notre valeur réelle. Si nous ne pouvons supporter ces épreuves, que ferons-nous au temps de détresse? Si la prospérité ou l'adversité fait apparaître la duplicité, l'orgueil ou l'égoïsme de nos coeurs, que ferons-nous lorsque Dieu éprouvera par le feu l'oeuvre de chacun et révélera les secrets de tous les coeurs? TE1 545 1 La vraie grâce accepte volontiers l'épreuve; si nous avons de la répugnance à être éprouvés par le Seigneur, notre condition est vraiment sérieuse. Dieu raffine et purifie les âmes; à la chaleur de la fournaise, les scories sont séparées de l'argent et de l'or du caractère chrétien. Jésus surveille l'épreuve. Il sait ce qui est nécessaire pour purifier le métal précieux afin que celui-ci reflète la splendeur de l'amour divin. Jésus a ouvert la voie TE1 545 2 Dieu attire à lui son peuple par de rudes épreuves, en lui révélant ses faiblesses et ses incapacités et en lui apprenant à s'appuyer sur lui comme étant le seul secours et l'unique sauvegarde. Alors, son but est atteint. Ses enfants sont prêts à toute éventualité; ils pourront occuper des postes de confiance et atteindre le grand but pour lequel des talents leur ont été départis. Dieu met les hommes à l'épreuve; il le fait de toutes manières; et c'est ainsi qu'il les éduque, les enseigne, les discipline. Jésus, notre Rédempteur, représentant et chef de l'homme, a passé lui-même par cette épreuve. Il a souffert plus que nous ne pouvons être appelés à le faire. Il s'est chargé de nos infirmités et il a été tenté comme nous en toutes choses. Il ne souffrit pas pour son propre compte, mais à cause de nos péchés; et maintenant, grâce aux mérites de celui qui vainquit pour nous, nous pouvons vaincre en son nom. TE1 546 1 Cette oeuvre de purification doit se poursuivre jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient assez humbles, assez morts à eux-mêmes pour n'avoir d'autre but que là gloire de leur Maître lorsque celui-ci les appellera à se mettre au travail. Dieu acceptera alors leur concours; ils n'agiront pas d'une manière inconsidérée, par impulsion; ils ne mettront pas en péril la cause du Seigneur, car ils ne seront plus esclaves de la tentation et des passions de leur chair dominée par Satan. Comme l'oeuvre de Dieu peut être mise en danger par la volonté pervertie de l'homme ou par un caractère non contrôlé! Quelles souffrances celui-ci attire sur lui-même en s'obstinant dans ses passions! Dieu ne cesse d'éprouver les hommes, jusqu'à ce qu'une parfaite humilité et une transformation de leurs caractères les amènent en harmonie avec le Christ et leur donnent la victoire sur eux-mêmes. TE1 546 2 Dieu a appelé des hommes de différents milieux. Il les a éprouvés afin de voir s'il était possible de leur confier la garde de la forteresse de... Suppléeraient-ils aux déficiences de ceux qui étaient déjà là, et, constatant leurs faiblesses, fuiraient-ils l'exemple d'ouvriers qui ne sont pas aptes à s'engager dans l'oeuvre la plus sacrée qui soit? Dieu n'a cessé d'envoyer à... des avertissements, des reproches, des conseils. Il a fait luire une grande lumière sur ceux qui travaillent en cet endroit afin d'aplanir le chemin devant eux. Mais s'ils préfèrent suivre leur propre sagesse, méprisant la lumière comme Saül, ils s'égareront sûrement et mettront la cause en difficulté. La lumière et les ténèbres ont été placées devant eux, mais ils ont trop souvent choisi les ténèbres. Le message à Laodicee TE1 546 3 Le message à Laodicée s'applique au peuple de Dieu qui prétend croire à la vérité présente. La plus grande partie de ce peuple est tiède et manque de zèle. Dieu désire que des hommes se mettent à l'oeuvre pour corriger cet état de choses et se tiennent comme de fidèles sentinelles au poste du devoir. 1I leur a donné la lumière sur chaque point, pour les instruire, les encourager et les affermir dans certains cas. Néanmoins, ceux qui devraient être fidèles, loyaux, animés d'un zèle fervent, aimables, connaissant Jésus et l'aimant sincèrement, secondent l'ennemi, affaiblissant ainsi et décourageant ceux que le Seigneur emploie pour poursuivre son oeuvre. Le mot "tiède" s'applique à cette classe de gens. Ils prétendent aimer la vérité, et ils manquent de piété et de ferveur chrétienne. Ils n'osent pas se donner entièrement et courent le même risque que les incroyants, car ils ne veulent pas mourir à eux-mêmes et se conformer fidèlement aux principes de leur foi. TE1 547 1 Le seul espoir pour les Laodicéens se trouve dans une claire vision de leur état spirituel, une connaissance de la nature de leur maladie. Ils ne sont ni froids ni bouillants; ils sont tièdes, et ils se flattent de ne manquer de rien. Le témoin fidèle hait la tiédeur; il a en horreur l'indifférence. Il dit: "Tu n'es ni froid ni bouillant." Apocalypse 3:15. Comme l'eau tiède, ils donnent la nausée. Ils ne sont ni indifférents, ni opiniâtrement égoïstes. Mais ils ne s'engagent pas entièrement et de tout leur coeur dans l'oeuvre de Dieu, en s'identifiant eux-mêmes avec elle; ils se tiennent à l'écart et sont prêts à quitter leurs postes si leurs intérêts personnels sont en jeu. L'oeuvre de la grâce n'agit pas dans leurs coeurs. C'est d'eux qu'il est dit: "Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, ... et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." Apocalypse 3:17. Le remede de Dieu TE1 547 2 La foi et l'amour sont les vraies richesses, l'or pur que le témoin fidèle conseille d'acheter. Cependant, aussi riches que nous puissions être en biens de ce monde, toute notre fortune ne pourrait nous permettre d'acheter les précieux remèdes qui guérissent la maladie de l'âme, appelée tiédeur. L'intelligence et les richesses terrestres ne pouvaient faire disparaître les défauts de Laodicée, ou remédier à sa condition déplorable. Les membres de cette Eglise étaient aveugles et ne s'en doutaient pas. L'Esprit de Dieu n'illuminait pas leurs esprits, et ils ne connaissaient pas leur état de péché; c'est pourquoi ils n'éprouvaient pas le désir d'être secourus. TE1 548 1 C'est une bien triste chose que d'être privé des grâces de l'Esprit de Dieu; mais c'est plus terrible encore d'être dépourvu de spiritualité, d'être séparé du Christ et d'essayer de se justifier en disant à ceux qui s'alarment à notre sujet que nous n'avons nul besoin de leurs craintes et de leur piété. Il est effrayant de constater à quel point on peut se faire illusion sur son propre compte! TE1 548 2 Quel aveuglement! Prendre la lumière pour les ténèbres et les ténèbres pour la lumière! Le témoin fidèle nous conseille de lui acheter de l'or éprouvé par le feu, des vêtements blancs et un collyre pour nos yeux. TE1 548 3 L'or ici recommandé comme ayant été éprouvé par le feu, c'est la foi et l'amour. Il enrichit le coeur, car il a été dans la fournaise jusqu'à ce qu'il soit pur, et plus il a été raffiné plus il brille. Le vêtement blanc, c'est la pureté du caractère, la justice du Christ impartie au pécheur. C'est un vêtement de texture céleste, qui ne peut être acheté que par une vie d'obéissance volontaire. Le collyre, c'est la sagesse et la grâce qui nous permettent de discerner entre le mal et le bien et de détecter le péché sous toutes ses formes. Dieu a donné à son Eglise des yeux qu'il veut oindre de sagesse afin qu'elle puisse voir; mais nombreux sont ceux qui, s'ils le pouvaient, les arracheraient. Ainsi, leurs actes ne viendraient pas à la lumière et ne pourraient être condamnés. Le collyre divin communique la clarté à l'intelligence. Le Christ est le dépositaire de toutes les grâces. Il nous dit: "Achetez de moi." Ceux qui seront rejetés TE1 549 1 Il en est qui prétendent que c'est en exaltant ses propres mérites qu'on peut compter sur les faveurs de Dieu. En réalité, il nous est impossible d'obtenir une seule victoire par nos bonnes oeuvres; mais nous ne pouvons être victorieux sans elles. L'achat recommandé par le Christ ne consiste qu'à se soumettre aux conditions requises par lui. La grâce divine, qui est d'une valeur inestimable, et qui permet d'affronter l'épreuve et l'adversité, ne peut s'obtenir que par la foi, l'humilité et la prière. La grâce qui traverse victorieusement l'affliction et la persécution manifeste sa vigueur et sa sincérité. C'est l'or éprouvé par le feu. Le Christ offre de vendre ce précieux trésor: "Achetez de moi de l'or éprouvé par le feu." Apocalypse 3:18. S'acquitter sans enthousiasme d'un devoir ne peut faire de nous de vrais chrétiens. Nous devons sortir de notre tiédeur par une conversion réelle, sinon nous ne serons pas sauvés. TE1 549 2 Mon attention a été attirée sur l'action de la providence parmi le peuple de Dieu, et j'ai vu que chaque épreuve envoyée pour raffiner et purifier ceux qui se disent chrétiens a pour but de faire apparaître les scories. L'or fin ne se discerne pas toujours. A chaque crise religieuse quelques-uns succombent à la tentation. Lorsque Dieu passe au crible les hommes, beaucoup sont dispersés comme les feuilles mortes. La prospérité multiplie ceux qui se prétendent chrétiens. L'adversité les chasse de l'Eglise, car ils sont infidèles. Ils nous quittent parce qu'ils ne sont pas des nôtres. Lorsque la persécution survient à cause de la Parole, beaucoup sont scandalisés. TE1 550 1 Que ces hommes se souviennent qu'il y a peu de temps encore, ils examinaient le cas de certains frères qui étaient dans une condition analogue à celle qui est la leur aujourd'hui. Qu'ils pensent donc sérieusement à ceux qui sont tentés. TE1 550 2 Ils se sont trompés eux-mêmes. Quand tout était calme, quelle fermeté ils manifestaient! Quels courageux matelots ils étaient! Mais lorsque la tentation est survenue comme une tempête, leurs âmes ont fait naufrage. Les hommes peuvent avoir des dons merveilleux, de grandes capacités; mais un seul défaut, un seul péché secret, amènera le désastre et la ruine... Ce qu'il faut pour avancer TE1 550 3 Ceux qui occupent des postes de confiance ne devraient pas cesser de se développer. Qu'ils ne croient pas que les expériences du passé soient définitives et qu'ils ne considèrent pas comme inutile d'augmenter leur bagage intellectuel. L'homme, bien qu'il soit, à sa naissance, la plus faible des créatures de Dieu, et par nature la plus pervertie, est néanmoins susceptible de développements continuels. Il peut être éclairé par la science, ennobli par la vertu, et progresser mentalement et moralement jusqu'à ce qu'il atteigne à la perfection de l'intelligence et à la pureté du caractère qui n'est qu'un peu au-dessous de la perfection et de la pureté des anges. Malgré la lumière de la vérité qui illumine les esprits des hommes et l'amour de Dieu qui inonde leurs coeurs, ils ne peuvent se faire une idée de ce qu'ils sont capables de devenir et de l'oeuvre immense qu'ils sont à même d'accomplir. TE1 550 4 Je sais que le coeur humain ignore sa véritable condition; mais je ne puis m'empêcher de vous venir en aide. Nous vous aimons, et nous désirons vous voir marcher à la victoire. Jésus vous aime; il est mort pour vous, et il veut que vous soyez sauvés. Nous n'avons aucun intérêt à vous maintenir à... Mais nous voudrions que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour votre propre âme, vous débarrassant de toute erreur et vous efforçant de contrôler votre moi, afin de ne pas être perdus. Pour l'amour du Christ, résistez au diable, et il fuira loin de vous. TE1 551 1 L'oeuvre d'élagage et de purification qui nous préparera pour le ciel est une grande oeuvre qui nous coûtera beaucoup de souffrances et d'épreuves, parce que notre volonté n'est pas soumise à celle du Christ. Nous devons passer par la fournaise jusqu'à ce que le feu ait consumé les scories et que nous soyons purifiés pour refléter l'image divine. Ceux qui suivent leurs propres inclinations et qui se laissent dominer par les apparences ne sont pas de bons juges des agissements du Seigneur. Ce sont des insatisfaits. Ils appellent défaite ce qui est en réalité un triomphe et perte ce qui est un gain. Comme Jacob, ils sont prêts à s'écrier: "C'est sur moi que tout cela retombe" (Genèse 42:36), alors que les choses mêmes dont ils se plaignent concourent à leur bien. TE1 551 2 Sans croix il n'y a pas de couronne. Comment pourrait-on être fort dans le Seigneur sans épreuves? Pour être fort, il faut faire de l'exercice. Pour avoir une foi solide, nous devons être placés dans des circonstances où nous puissions l'exercer. L'apôtre Paul, peu avant son martyre, exhortait Timothée en ces termes: "Souffre avec moi pour l'Evangile, par la puissance de Dieu." 2 Timothée 1:8. C'est par beaucoup de tribulations que nous entrerons dans le royaume des cieux. Notre Sauveur a subi toutes les épreuves possibles, et pourtant il a triomphé en Dieu constamment. C'est notre privilège d'être forts de la force d'en haut dans toutes les circonstances et de nous glorifier dans la croix du Christ. -- Testimonies for the Church 3:67 (1872). ------------------------Chapitre 89 -- L'efficacité du sang du Christ TE1 553 1 Il était autrefois recommandé aux Israélites de faire une offrande pour tout le peuple afin de le purifier de la souillure cérémonielle. Ce sacrifice consistait à immoler une vache rousse et représentait l'offrande la plus parfaite pouvant racheter de la souillure du péché. C'était un sacrifice occasionnel pour tous ceux qui, naturellement ou accidentellement, avait touché un mort. Tous ceux donc qui avait été en contact avec un mort d'une manière ou d'une autre étaient considérés comme impurs. Cette scène devait faire une forte impression sur l'esprit des Hébreux en leur montrant que la mort est le résultat du péché, et par conséquent le représente. Une seule vache, une seule arche, un seul serpent d'airain désignaient la seule et grande offrande, le sacrifice du Christ. TE1 553 2 Cette vache devait être rousse, symbole du sang. Elle devait être sans défaut et ne jamais avoir porté le joug. Ici, de nouveau, nous avons un type du Christ. Le Fils de Dieu descendit volontairement ici-bas pour accomplir son oeuvre d'expiation. Il ne portait pas obligatoirement le joug, c'està-dire qu'il était indépendant et au-dessus de toute loi. Les anges, messagers du Très-Haut, étaient sous le joug de l'obligation; aucun sacrifice de leur part ne pouvait expier les fautes du pécheur. Le Christ seul était libre à l'égard de la loi pour entreprendre la rédemption de la race tombée. Il avait la puissance de donner sa vie et de la reprendre. "Existant en forme de Dieu, il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu." Philippiens 2:6. TE1 554 1 Jésus, être glorieux, aima le pauvre pécheur; il prit la forme d'un serviteur pour souffrir et mourir à sa place. Il aurait pu rester à la droite du Père, ceint de sa couronne et revêtu de sa robe royale. Mais il consentit à abandonner les richesses, les honneurs et la gloire des cieux pour participer à la misère de l'humanité, et son poste de haut commandement pour les horreurs de Gethsémané, l'humiliation et l'agonie du Calvaire. Il devint l'homme de douleur et connut la souffrance, et par ce baptême de sang il fut rendu capable de purifier et de racheter un monde perdu. "Voici, je viens", dit-il joyeusement, "je veux faire ta volonté, mon Dieu!" Psaumes 40:8, 9. TE1 554 2 La vache rousse était conduite hors du camp et immolée de la manière la plus solennelle. Ainsi souffrit le Christ hors des portes de Jérusalem, car le Calvaire était hors des murs de la cité. Cela signifiait que le Christ ne mourait pas pour les Hébreux seulement, mais pour toute l'humanité. Il proclame à un monde tombé qu'il est venu pour être son Rédempteur et il le presse d'accepter le salut qu'il lui offre. La vache rousse ayant été immolée, le prêtre, revêtu de ses vêtements blancs, prenait le sang de la victime avec le doigt et en faisait sept fois l'aspersion sur le devant de la tente d'assignation. "Puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure." Hébreux 10:21, 22. TE1 555 1 Le corps de la vache rousse était ensuite réduit en cendres, ce qui indiquait un sacrifice total. Les cendres, recueillies par une personne non souillée au contact d'un mort, étaient placées dans un vase contenant de l'eau vive. Cette personne prenait un bâton de cèdre avec une étoffe écarlate et un bouquet d'hysope et aspergeait le contenu du vase sur la tente et le peuple rassemblé. La cérémonie se répétait plusieurs fois afin d'être complète et avait pour but de purifier du péché. TE1 555 2 C'est ainsi que le Christ, par sa propre justice, après avoir versé son sang précieux, entre dans le lieu saint pour purifier le sanctuaire. Là, le courant écarlate accomplit la réconciliation de Dieu avec l'homme. Il en est qui considère ce sacrifice de la vache rousse comme une cérémonie sans signification; mais il était fait sur le commandement de Dieu et il avait un sens profond qu'il a gardé encore aujourd'hui. TE1 555 3 Le prêtre prenait le cèdre et l'hysope et les trempait dans l'eau pure pour en asperger ce qui était impur. Cela représentait le sang du Christ versé pour nous purifier de nos impuretés morales. Cette aspersion répétée symbolise l'oeuvre qui doit être accomplie pour le pécheur repentant. Tout ce que possède ce dernier doit être consacré: non seulement son âme, mais sa famille, ses serviteurs, ses propriétés, et tout ce qui lui appartient. TE1 555 4 Après que la tente avait été aspergée avec l'hysope, on écrivait sur la porte de ceux qui avaient été purifiés: "Je ne m'appartiens plus, Seigneur, je suis à toi." Ainsi doit-il en être de ceux qui prétendent avoir été purifiés par le sang du Christ. Le Seigneur n'exige pas moins aujourd'hui qu'autrefois. Le Psalmiste, faisant allusion à cette cérémonie symbolique, dit: "Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige." "Crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé." "Rends-moi la joie de ton salut, et qu'un esprit bien disposé me soutienne!" Psaumes 51:9, 12, 14. TE1 556 1 Le sang du Christ est efficace, mais il doit être utilisé continuellement. Le Seigneur désire, non seulement que ses serviteurs emploient pour sa gloire les biens qu'il leur a confiés, mais qu'ils se consacrent eux-mêmes à son service. Si vous, mon frère, êtes devenu égoïste et si vous gardez par devers vous ce que vous devez donner pour la cause de Dieu, alors vous avez besoin d'être entièrement aspergé du sang du Sauveur, vous consacrant vous-même à Dieu avec tout ce que vous possédez. ------------------------Chapitre 90 -- Obéissance volontaire TE1 557 1 Abraham était déjà vieux lorsqu'il reçut de Dieu l'ordre bouleversant d'offrir en holocauste son fils Isaac. L'ardeur de sa jeunesse avait disparu. Il avait dépassé l'âge où l'on supporte plus facilement la souffrance et où l'on brave le danger. Dans la vigueur de la jeunesse, l'homme peut affronter l'orage avec la conscience de sa force et surmonter le découragement qui, lorsqu'il approche du tombeau, le briserait. TE1 557 2 Mais, dans sa providence, Dieu réservait au patriarche l'épreuve la plus dure au moment même où les années pesaient lourdement sur ses épaules et alors qu'il soupirait après le calme et le repos. Le Seigneur s'adressa à lui en ces termes: "Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac... et offre-le en holocauste." Genèse 22:2. Le coeur du vieillard fut frappé d'horreur. S'il avait perdu son fils par suite d'une maladie, le coeur du patriarche aurait été déchiré, et il aurait incliné avec tristesse sa tête aux cheveux blancs, mais il lui était demandé de verser de sa propre main ce précieux sang. Cela ne lui semblait pas possible. TE1 558 1 Cependant Dieu avait parlé, et il fallait obéir à sa parole. Abraham était chargé d'années, mais cela ne le dispensait pas du devoir. Il s'arma de toute sa foi et, dans une angoisse muette, prit par la main ce beau garçon jouissant de la santé de la jeunesse et partit pour se conformer à la parole de Dieu. Le vieux patriarche était un homme dont les passions et les inclinations étaient semblables aux nôtres; il aimait son fils, qui était son bâton de vieillesse et l'objet de la promesse du Seigneur. TE1 558 2 Mais Abraham ne se demanda pas comment les promesses de Dieu pouvaient s'accomplir si Isaac était mis à mort. Le coeur ulcéré, il ne discuta pas l'ordre divin, mais le suivit à la lettre jusqu'au moment où, le couteau levé pour égorger son fils, il entendit ces paroles: "N'avance pas ta main sur l'enfant... Je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique." Genèse 22:12. TE1 558 3 Cet acte de foi remarquable est rapporté dans le récit sacré comme un exemple illustre dont le monde doit s'inspirer jusqu'à la fin des temps. Abraham ne pensa pas un seul instant que son âge avancé le dispensait d'obéir à Dieu. Il ne dit pas: "Mes cheveux ont blanchi, la force de ma jeunesse n'est plus qu'un souvenir; qui sera mon soutien lorsque mon fils Isaac ne sera plus? Est-il possible à un père âgé de verser le sang de son propre fils?" Non, Dieu avait parlé, il fallait obéir sans discuter et sans murmurer. TE1 558 4 Aujourd'hui, nos églises ont besoin de la foi d'Abraham pour dissiper les ténèbres qui les environnent et faire grandir leur spiritualité. L'âge ne sera jamais une excuse pour désobéir à Dieu. Notre foi doit produire d'abondantes oeuvres, car la foi sans les oeuvres est morte. Chaque devoir accompli, chaque sacrifice consenti au nom de Jésus est abondamment récompensé. Dans l'accomplissement du devoir, Dieu se fait entendre et répand sa bénédiction. Mais il exige de nous une reddition totale de nos facultés. L'esprit, le coeur, l'être tout entier doit lui être consacré, si nous voulons devenir de vrais chrétiens. TE1 559 1 Dieu a tout fait pour que l'homme puisse posséder les richesses éternelles. Il a revêtu la terre de beauté et de tout ce qui est nécessaire à la vie de ses créatures. Il a donné son Fils afin qu'il mourût pour racheter un monde qui avait sombré dans le péché. Cet amour merveilleux, ce sacrifice infini, exige la plus stricte obéissance, l'amour le plus pur, une foi sans bornes. Néanmoins, toutes ces vertus, amenées à la perfection, ne sauraient être comparées au grand sacrifice qui a été accompli pour nous sauver. Obéir sans réserve TE1 559 2 Le Seigneur exige une obéissance implicite à sa loi; mais les hommes sont endormis ou paralysés par les séductions de Satan. Celui-ci leur suggère toutes sortes d'excuses et de subterfuges; il a raison de leurs scrupules, comme lorsqu'il disait à Eve en Eden: "Vous ne mourrez point." Genèse 3:4. La désobéissance endurcit non seulement le coeur et la conscience du coupable mais elle tend à corrompre la foi des autres. Ce qui paraissait tout d'abord à ceux-ci une grave erreur perd graduellement cet aspect jusqu'à ce que, finalement, ils se demandent si c'est réellement un péché. Inconsciemment, ils se laissent gagner par cette erreur. TE1 559 3 Par Samuel, Dieu ordonna un jour à Saül d'aller exterminer les Amalécites ainsi que tout ce qui leur appartenait. Saül n'obéit que partiellement. Il détruisit le menu bétail, mais conserva le meilleur et épargna le roi impie. Le jour suivant, il rencontra le prophète Samuel et lui dit: "Sois béni de l'Eternel! J'ai observé la parole de l'Eternel." Mais il entendit immédiatement cette réponse: "Qu'estce donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles, et ce mugissement de boeufs que j'entends?" 1 Samuel 15:13, 14. TE1 560 1 Tout confus, Saül cherchait à se justifier en répondant: "Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a épargné les meilleures brebis et les meilleurs boeufs, afin de les sacrifier à l'Eternel, ton Dieu; et le reste, nous l'avons dévoué par interdit." Verset 15. Alors Samuel reprit sévèrement le roi, en lui rappelant le commandement formel du Seigneur qui exigeait la destruction de tout ce qui appartenait aux Amalécites. Il fit ressortir sa transgression et lui déclara qu'il avait désobéi au Seigneur. Mais Saül ne voulut pas reconnaître son erreur; il s'excusa en prétendant avoir réservé le meilleur du troupeau pour l'offrir à l'Eternel. TE1 560 2 Samuel fut très peiné de cette persistance du roi à refuser de reconnaître et de confesser son péché. Il demanda tristement: "L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Eternel, il te rejette aussi comme roi." Verset 22, 23. Obéir sans tarder TE1 560 3 En face du devoir nous ne devons pas hésiter un seul instant. Ne pas obéir immédiatement conduit au doute. Alors l'incrédulité fait son chemin, le jugement est faussé, l'intelligence, obscurcie. Enfin, l'Esprit de Dieu ne touche plus le coeur; on est aveugle au point de penser qu'il n'y a rien à reprendre dans sa vie. TE1 561 1 Le temps de grâce s'achève, et bien peu se rendent compte qu'il leur est accordé afin de se préparer pour l'éternité. Les heures précieuses sont gaspillées: on est absorbé par les affaires de cette terre, par ses plaisirs, par son péché, alors que la loi de Dieu est dédaignée et oubliée. Cependant, toute transgression apporte avec elle sa punition. L'amour du gain conduit à la profanation du sabbat, bien que les exigences du saint jour ne soient ni abrogées ni amoindries. Le commandement de Dieu est clair et indiscutable. Le Seigneur a formellement défendu de travailler le septième jour. Il l'a mis à part comme le jour qui doit être sanctifié. TE1 561 2 Beaucoup sont un obstacle pour ceux qui désirent obéir aux commandements de Dieu. Des influences puissantes et subtiles les retiennent dans le monde, mais la force d'en haut peut briser ces chaînes. Le Seigneur ôtera tous les obstacles du chemin de ses fidèles ou il leur donnera la force et le courage de triompher de chaque difficulté, s'ils le désirent vraiment. Tout obstacle disparaîtra devant le désir sincère de faire la volonté de Dieu quoi qu'il en coûte, fût-ce même au prix de sa vie. La lumière divine illuminera ceux qui, dans l'épreuve et la perplexité, vont de l'avant en fixant les regards sur Jésus, l'auteur et le consommateur de la foi. TE1 561 3 Autrefois, Dieu a parlé aux hommes par les prophètes et les apôtres. Aujourd'hui, il leur parle par les Témoignages de son Esprit. Jamais le Seigneur n'instruisit son peuple avec plus de soin qu'il ne le fait aujourd'hui. Mais l'Eglise est-elle disposée à écouter ses enseignements? Entendra-t-elle ses reproches, prendra-t-elle garde à ses avertissements? Le Seigneur n'acceptera jamais une obéissance partielle; il n'acceptera pas de compromis. ------------------------Chapitre 91 -- Ne critiquons pas les frères responsables TE1 562 1 L'Eglise souffre du manque d'ouvriers désintéressés. Si tous ceux qui ne peuvent résister à la tentation et ne sont pas capables de se conduire sans le secours d'autrui voulaient s'éloigner de..., il y aurait là une atmosphère spirituelle beaucoup plus pure. Ceux qui passent leur temps à découvrir les fautes des autres et se plaisent à relever leurs défaillances ne sont d'aucun secours pour leur entourage, mais constituent un fardeau envers la communauté dont ils font partie. TE1 562 2 L'Eglise a besoin, non de fardeaux, mais d'ouvriers sérieux; non de chercheurs de fautes, mais de constructeurs. Des missionnaires sont indispensables dans la cause de Dieu, des hommes qui garderont la forteresse, qui seront résistants comme le fer pour préserver l'honneur de ceux que le Seigneur a placés à la tête de son oeuvre et qui feront tout ce qu'ils peuvent pour soutenir l'Eglise dans toutes ses activités, sacrifiant leurs propres intérêts, et même leur vie, si c'est nécessaire. Mais il m'a été montré qu'il sont peu nombreux ceux dans le coeur desquels la vérité opère et qui peuvent soutenir l'épreuve de Dieu. Beaucoup parmi ceux qui ont connu la vérité n'ont pas été transformés par elle. Ils n'ont pas été purifiés de tout égoïsme. Certains se rendent à ... avec l'idée de contribuer à l'avancement de l'oeuvre, comme beaucoup d'anciens membres, mais ils auront de terribles comptes à rendre au Seigneur, car par léur amour du moi et leurs vies non consacrées, ils sont des obstacles aux progrès de la cause de Dieu. TE1 563 1 La religion n'a une vertu salvatrice que si le caractère de ceux qui prétendent la suivre correspond à leur profession de foi. Le Seigneur a répandu généreusement sa lumière sur son peuple à... Mais Satan y a aussi accompli sa mission: il a utilisé toute sa puissance pour entraver l'oeuvre. Il s'est emparé des hommes et des femmes qui sont égoïstes et manquent de consécration, et il en a fait des sentinelles pour surveiller les fidèles serviteurs de Dieu, pour critiquer leurs paroles, leurs actions et leurs mobiles, et pour leur découvrir des fautes. Lorsqu'ils reçoivent des reproches, ils se mettent à murmurer. Par eux, Satan crée la suspicion et la jalousie, il cherche à affaiblir le courage de celui qui est fidèle, à plaire à celui qui n'est pas sanctifié, pour anéantir ainsi les travaux des serviteurs de Dieu. Le fruit de la critique TE1 563 2 Satan a une grande puissance sur l'esprit des parents à cause de leurs enfants indisciplinés. Le péché des parents témoigne contre beaucoup d'observateurs du sabbat. La médisance et les racontars sont des spécialités de Satan pour semer la discorde, séparer les amis et détruire la foi de beaucoup dans le bien-fondé de nos principes. Les frères et soeurs sont trop disposés à parler des fautes et des erreurs qui peuvent exister chez les autres, et spécialement chez ceux qui sont chargés d'adresser des messages de reproches et d'avertissements de la part du Seigneur. TE1 564 1 Les enfants de ces censeurs impénitents ouvrent toutes grandes leurs oreilles et se délectent du poison dispensé par les mécontents. Les parents ferment ainsi aveuglément les avenues par lesquelles le coeur de leurs enfants pourrait être atteint. Que de familles assaisonnent leurs repas quotidiens de doute et de critique. Ils dissèquent le caractère de leurs amis, et servent cela comme un dessert délicieux. Un bon morceau de médisance fait le tour de la table afin d'être dégusté, non seulement par les adultes, mais aussi par les enfants. Tout cela déshonore Dieu. Jésus a dit: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. C'est ainsi que le Christ est méprisé par ceux qui critiquent ses serviteurs. TE1 564 2 On a manqué de respect envers les serviteurs que Dieu s'est choisis, et, en quelques cas, ils ont été l'objet d'un mépris absolu de la part de certaines personnes dont le devoir aurait été de les encourager. Les enfants n'ont pas manqué d'écouter les remarques désobligeantes de leurs parents au sujet des reproches et des avertissements solennels des serviteurs de Dieu; ils ont compris les moqueries et les critiques qu'ils ont entendues, et ils ont été amenés à mettre sur le même niveau les choses éternelles et les affaires temporelles. A quelle mauvaise besogne se livrent les parents en semant l'incrédulité dans le coeur de leurs enfants, et ceci même dès leurs jeunes années! Ils les amènent ainsi à être irrévérencieux et à se rebeller contre toute répréhension d'en haut. TE1 564 3 Où un tel mal existe, il ne peut y avoir que déclin spirituel. Ces pères et ces mères, aveuglés par l'ennemi, s'étonnent que leurs enfants aient des tendances à l'incrédulité et doutent des vérités de la Parole de Dieu. Ils se demandent pourquoi ils sont si réfractaires aux influences religieuses. Si ces parents étaient spirituels, ils se rendraient compte immédiatement que cet état de choses déplorable est le résultat de l'atmosphère qui règne dans leur propre foyer. C'est là qu'est la source de leur jalousie et de leur manque de confiance. C'est ainsi que dans des familles soit-disant chrétiennes l'incrédulité se glisse dans le coeur des jeunes. TE1 565 1 Ils sont nombreux ceux qui trouvent un plaisir tout particulier à parler des fautes, réelles ou imaginaires, des frères qui portent de lourdes responsabilités dans l'oeuvre. Ils perdent de vue le bien accompli, les heureux résultats de durs travaux et l'attachement sans défaillance à la cause, pour s'arrêter à quelques prétendues erreurs ou aux conséquences qu'ont eues certaines décisions. Ils s'imaginent qu'eux-mêmes auraient fait beaucoup mieux. En réalité, s'ils avaient été chargés de ce travail, ou ils auraient refusé de s'en occuper, ou auraient fait plus mal que ceux qu'ils critiquent. TE1 565 2 Mais ces incorrigibles bavards se cramponnent aux traits les plus désagréables de l'oeuvre accomplie, comme le lichen s'attache aux rochers. Ces personnes sont spirituellement diminuées parce qu'elles s'occupent continuellement des fautes des autres. Elles sont moralement incapables de discerner les bonnes et nobles actions, les efforts désintéressés, le véritable héroïsme, le sacrifice. Elles n'acquièrent pas plus de noblesse et d'élévation d'esprit; elles ne deviennent pas plus généreuses; leurs idées et leurs plans restent étriqués. Elles ne cultivent pas la charité qui doit caractériser la vie du chrétien. Chaque jour, elles descendent un peu plus la pente et leurs conceptions se rétrécissent. La petitesse est leur élément, et l'atmosphère qui les entoure chasse la paix et le bonheur. TE1 566 1 Les chrétiens doivent bien prendre garde à leurs paroles. Qu'ils ne prêtent jamais l'oreille aux rapports défavorables de l'un de leurs amis faits à un autre, surtout si ceux-ci ne sont pas en bons termes. C'est une chose cruelle que de faire des insinuations malveillantes, comme si l'on était très au courant des choses qui concernent autrui ou qu'on sache ce que d'autres ignorent. De telles insinuations mènent loin, et créent une impression défavorable. Il vaudrait mieux relater franchement les faits sans les exagérer. Que n'a pas souffert l'Eglise du Christ par un tel état de choses! Les inconséquences de ses membres l'ont terriblement affaiblie. La confiance a été trahie par les fidèles d'une même église, et pourtant les coupables n'avaient nullement l'intention de faire du mal. Le manque de sagesse dans le choix des sujets de conversation a fait un mal considérable. TE1 566 2 On ne devrait s'entretenir que de choses divines, spirituelles. Malheureusement, il en est tout autrement. Si l'amitié entre chrétiens consistait surtout à enrichir son esprit et son coeur, on n'aurait jamais rien à regretter, et on se souviendrait avec joie des propos échangés. Mais si des heures sont gaspillées en paroles vaines, si un temps précieux est passé à disséquer les vies et les caractères de ses semblables, l'amitié aura été une source de maux, et l'influence exercée, une odeur de mort. -- Testimonies for the Church 2:186, 187 (1868). TE1 566 3 Nous ne devons pas permettre à nos perplexités et à nos désappointements de consumer notre âme et de nous rendre chagrins et impatients. Qu'il n'y ait entre nous ni antipathie, ni mauvaises pensées, ni paroles désobligeantes, de crainte d'offenser Dieu. Mon frère, si vous ouvrez votre coeur à l'envie ou au soupçon, le Saint-Esprit ne pourra habiter en vous. Recherchez la plénitude qui est dans le Christ. Travaillez dans ce sens. Que chacune de vos pensées, de vos paroles, de vos actions le révèle. Il vous faut recevoir chaque jour le baptême de l'amour, celui que reçurent les apôtres et qui les amena à avoir une même pensée. Cet amour apportera la santé du corps, de l'esprit et de l'âme. Entourez-vous d'une atmosphère qui fortifiera votre vie spirituelle. Cultivez la foi, l'espérance, le courage et l'amour. Que la paix de Dieu règne dans votre coeur! -- Testimonies for the Church 8:191 (1904). TE1 567 1 Le Seigneur vit et règne. Bientôt il apparaîtra dans sa Majesté pour secouer terriblement la terre. Un message spécial doit être proclamé aujourd'hui, un message qui dissipera les ténèbres spirituelles, convaincra et convertira les âmes. "Hâte-toi, fuis pour ta vie", tel est l'appel qui doit être adressé à ceux qui vivent dans le péché. Nous devons considérer sérieusement les temps dans lesquels nous vivons. Nous n'avons pas un instant à perdre en critiquant et en accusant nos frères. Que ceux qui l'ont fait dans le passé se mettent à genoux et prient; qu'ils se gardent de mettre leurs paroles et leurs plans à la place des paroles et des plans de Dieu. -- Testimonies for the Church 8:36 (1904). ------------------------Chapitre 92 -- Sainteté des commandements de Dieu TE1 568 1 Très honoré frère K, en janvier 1875, mon attention a été attirée sur les obstacles qui empêchent la spiritualité de l'Eglise de se développer. L'Esprit de Dieu est contristé parce que la vie de beaucoup laisse à désirer; leurs oeuvres ne sont pas en harmonie avec la foi qu'ils professent. Le jour du repos n'est pas observé comme il devrait l'être. Chaque semaine, le Seigneur est frustré d'une partie du temps qui lui revient au début et à la fin du sabbat; les heures qui devraient être destinées à la méditation et à la prière sont consacrées aux travaux séculiers. TE1 568 2 Dieu a donné ses commandements, non seulement pour qu'on y croie, mais pour qu'on les observe. Lorsque Jéhovah posa les fondements de la terre, il revêtit toutes choses de magnificence et il pourvut aux besoins de l'homme. Après avoir créé les merveilles de la terre et de la mer, il institua le sabbat; il le bénit et le sanctifia parce qu'en ce jour il se reposa de toutes ses oeuvres. Le sabbat a été fait pour l'homme, et Dieu désire que, ce jour-là, nous mettions de côté nos travaux, comme lui-même s'est reposé après les six jours de la création. TE1 569 1 Ceux qui révèrent les commandements de Jéhovah, après avoir compris l'importance du quatrième précepte du Décalogue, s'y conformeront sans s'arrêter aux impossibilités ou aux convenances. Dieu a fait l'homme à son image et il lui a donné l'exemple en observant le septième jour qu'il a sanctifié. Il veut que l'homme l'adore en ce jour et ne se livre à aucun travail séculier. Celui qui méprise le quatrième commandement, après en avoir compris les obligations, ne sera pas tenu pour innocent aux yeux de Dieu. TE1 569 2 Frère K., vous connaissez les exigences de Dieu à l'égard du sabbat, mais vos oeuvres ne concordent pas avec la foi que vous professez. Votre influence rejoint celle des incroyants, transgresseurs comme vous de la loi de Dieu. Quand les circonstances semblent l'exiger, vous violez sans scrupule le quatrième commandement; pour vous, l'observation de la loi de Dieu est affaire de convenances; vous obéissez selon que votre travail ou vos inclinations vous le commandent. Ce n'est pas là honorer le sabbat comme une institution sacrée. Vous attristez ainsi l'Esprit de Dieu et vous déshonorez votre Rédempteur. Dieu n'accepte pas une obéissance partielle TE1 569 3 Une obéissance partielle du commandement du sabbat n'est pas acceptée par le Seigneur. Elle a un effet plus déplorable sur les pécheurs que si vous ne faisiez pas profession d'observer le septième jour. Ceux-ci s'aperçoivent que votre vie contredit votre croyance, et ils perdent confiance dans le christianisme. Le Seigneur veut bien dire ce qu'il dit, et l'homme ne peut mettre de côté impunément ses commandements. L'exemple d'Adam et d'Eve en Eden devrait suffire pour nous avertir du danger que l'on court en désobéissant à la loi divine. Le péché commis par nos premiers parents en écoutant les tentations spécieuses de l'ennemi amena une foule de maux dans le monde, et obligea le Fils de Dieu à quitter les cours célestes pour venir occuper une humble place ici-bas. Ceux-là mêmes qu'il était venu sauver l'ont insulté, rejeté, crucifié. Quel prix infini a coûté la désobéissance du jardin d'Eden! La Majesté du ciel fut sacrifiée pour sauver l'homme du châtiment mérité par son crime. TE1 570 1 Le Seigneur ne prendra pas plus à la légère aujourd'hui la transgression de sa loi que lorsqu'il prononça sa sentence contre Adam. Le Sauveur du monde élève la voix pour protester contre ceux qui considèrent les commandements divins avec indifférence. Il dit: "Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux." Matthieu 5:19. Nos vies témoignent pour ou contre la vérité. Si vos oeuvres semblent justifier de son péché le transgresseur, si votre influence le conduit à violer les commandements de Dieu, alors non seulement vous êtes vous-même coupable, mais vous portez à un certain degré la responsabilité des erreurs des autres. TE1 570 2 Au début même du quatrième précepte, Dieu dit: "Souviens-toi", sachant que l'homme, au milieu de ses soucis et de ses perplexités, serait tenté de s'excuser en ne se conformant pas à toutes les exigences de la loi, ou, dans la fièvre des affaires, d'oublier l'importance du commandement. "Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage" (Exode 20:9), l'ouvrage de chaque jour, pour ton profit, pour ton plaisir. Ces paroles ne sauraient être plus explicites; elles ne peuvent être mal comprises. TE1 571 1 Frère K., comment osez-vous transgresser un commandement si solennel et si important? Le Seigneur aurait-il fait une exception pour vous? Vous a-t-il dispensé d'obéir à la loi qu'il a donnée au monde? Vos transgressions seraientelles omises dans le livre du ciel? Excusera-t-il votre désobéissance lorsque les nations comparaîtront devant lui au jour du jugement? Ne vous trompez pas vous-même en pensant que votre péché ne recevra pas son châtiment. Votre transgression sera punie par la verge, parce que vous avez reçu la lumière et que vous avez fait le contraire de ce que celle-ci vous indiquait. "Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son Maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups." Luc 12:47. TE1 571 2 Dieu a donné à l'homme six jours pendant lesquels il peut faire tout son travail; mais il réclame pour lui-même un jour, celui qu'il a mis à part et sanctifié. Il l'a donné à l'homme pour qu'il se repose de ses travaux et se consacre à l'adoration et à l'amélioration de sa condition spirituelle. Quel outrage flagrant à la divinité que de s'approprier pour l'employer à son profit un jour que Jéhovah a sanctifié! Y a-t-il une présomption plus grossière pour un homme mortel que de vouloir faire un compromis avec le Tout-Puissant afin de protéger ses pauvres intérêts temporels? C'est aussi terrible de transgresser la loi en s'occupant de ses affaires le jour du sabbat que de le rejeter tout à fait; car c'est faire du commandement du Seigneur une affaire de convenance. "Moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux", telle est la déclaration qui retentit au milieu des tonnerres du Sinaï. Aucune désobéissance partielle, aucun partage n'est accepté par celui qui a dit que l'iniquité des pères retombera sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui le haïssent, et qui fera miséricorde jusqu'à la millième génération à ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements. Ce n'est pas une petite affaire que de voler son voisin, et grande est la flétrissure attachée à celui qui est reconnu coupable d'un tel forfait. Cependant, tel qui considérerait comme déshonorant de voler son semblable dérobe effrontément son Père céleste du temps béni et mis à part pour un but spirituel. TE1 572 1 Mon cher frère, vos oeuvres sont en désaccord avec la foi que vous professez, et votre seule excuse est une pauvre justification de vos convenances. Les serviteurs de Dieu des temps passés ont été appelés à sacrifier leurs vies pour défendre leur foi. Votre manière d'agir est loin de s'harmoniser avec celle des chrétiens qui souffrirent le martyre, qui endurèrent la faim et la soif, la torture et la mort plutôt que de renoncer à leur religion ou de violer les principes de la vérité. Foi et obéissance TE1 572 2 Il est écrit: "Que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les oeuvres? La foi peut-elle le sauver?" Jacques 2:14. Chaque fois que vous travaillez le jour du sabbat, vous reniez virtuellement votre foi. Les saintes Ecritures nous enseignent que la foi sans les oeuvres est morte, et que le témoignage rendu par la vie d'un homme proclame au monde si oui ou non il est fidèle à la foi qu'il professe. Votre conduite fait baisser la loi de Dieu dans l'estime de vos amis mondains. Cela revient à leur dire: "Il est permis d'obéir ou de ne pas obéir aux commandements. Je crois que la loi de Dieu est, d'une certaine manière, obligatoire pour l'homme; mais, après tout, le Seigneur ne tient pas à une stricte obéissance à ses préceptes, et il ne traite pas avec sévérité une transgression occasionnelle." TE1 573 1 Beaucoup s'excusent de violer le sabbat en se référant à votre exemple. Ils prétendent que si un homme respectable, qui croit que le septième jour est le sabbat, peut travailler ce jour-là quand les circonstances semblent l'exiger, sans doute peuvent-ils faire de même sans être condamnés. Beaucoup d'âmes s'élèveront contre vous au jour du jugement et présenteront votre influence comme une excuse d'avoir violé la loi de Dieu. Bien que ce raisonnement ne justifie pas leur péché, ce sera contre vous quelque chose de terrible. TE1 573 2 Dieu a parlé; il veut que l'homme lui obéisse. Il ne demande pas qu'il le fasse quand cela l'arrange. Le Seigneur de gloire n'a pas consulté ses convenances ou son plaisir lorsqu'il a quitté son haut commandement dans les cieux pour devenir un homme de souffrance, acceptant l'ignominie et la mort pour délivrer l'homme des conséquences de sa désobéissance. Jésus est mort, non pour sauver l'homme dans ses péchés, mais de ses péchés. Celui-ci doit abandonner ses erreurs, se charger de sa croix pour suivre le Christ, renier le moi et obéir à Dieu quoi qu'il en coûte. TE1 573 3 Jésus a dit: "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." Matthieu 6:24. Si nous sommes de vrais serviteurs de Dieu, nous ne nous demanderons pas si nous devons obéir à ses commandements ou nous ne consulterons pas nos intérêts temporels. Si ceux qui croient à la vérité ne sont pas soutenus par leur foi pendant ces jours comparativement paisibles, que feront-ils à l'heure de l'épreuve, quand le décret sera lancé contre tous ceux qui ne voudront pas adorer l'image de la bête et recevoir sa marque sur leur main ou sur leur front? Ces temps solennels ne sont pas éloignés. Au lieu de devenir faibles et irrésolus, les enfants de Dieu devraient se fortifier et s'armer de courage pour le temps de détresse. TE1 574 1 Jésus, notre grand exemple, nous enseigne par sa vie et par sa mort l'obéissance la plus stricte. Il est mort, lui le juste pour les injustes, lui l'innocent pour le coupable, afin de préserver l'honneur de la loi de Dieu et pour éviter que l'homme ne périsse. Le péché est la transgression de la loi. Si le péché d'Adam amena une détresse sans nom et exigea le sacrifice du Fils de Dieu, quel sera le châtiment de ceux qui, cherchant la vérité, mépriseront le quatrième commandement? Les circonstances ne sont pas des excuses TE1 574 2 Les circonstances ne justifieront jamais celui qui travaillera le jour du sabbat. S'il en était ainsi pour un seul homme, Dieu pourrait excuser tout le monde. Pourquoi frère L., qui est pauvre, ne pourrait-il pas travailler le sabbat si, de la sorte, il était mieux à même de subvenir aux besoins de sa famille? Pourquoi d'autres frères, ou chacun de nous, n'observeraient-ils pas le sabbat quand les circonstances le permettent? Voici la réponse de la voix du Sinaï: "Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu." Exode 20:9, 10. TE1 574 3 Les erreurs perpétrées par les croyants affaiblissent considérablement l'Eglise. Ce sont pour les pécheurs des obstacles qui les empêchent de venir à la lumière. Mon frère, Dieu vous demande de vous ranger résolument de son côté et de montrer par vos oeuvres que vous respectez ses préceptes en observant le sabbat. Il vous recommande de vous réveiller et d'être conscient des responsabilités qui reposent sur vous. Ces paroles solennelles vous sont adressées: "Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l'Eternel a parlé." Ésaïe 58:13, 14. TE1 575 1 Comme plusieurs de nos frères, vous vous êtes unis à ceux qui transgressent la loi de Dieu; vous avez adopté leurs vues à cet égard et vous êtes tombés ainsi dans leurs erreurs. Dieu jugera ceux qui prétendent le servir et qui, en réalité, servent Mamon. Ceux qui méprisent une injonction expresse du Seigneur pour un profit personnel attirent le malheur sur eux-mêmes. L'Eglise à... doit se demander sincèrement si elle n'a pas, comme les Juifs, fait du temple de Dieu une caverne de voleurs. Le Christ a dit: "Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs." Matthieu 21:13. TE1 575 2 Beaucoup parmi nous ne commettent-ils pas le péché de sacrifier la religion à l'amour du gain? Ils ont l'apparence de la piété, mais donnent toute leur attention aux choses temporelles. La loi de Dieu doit d'abord être observée dans son esprit et dans sa lettre. Si cette loi, donnée avec une telle solennité du haut du Sinaï, est considérée à la légère, comment les Témoignages de son Esprit serontils reçus? Les esprits sont obscurcis au point de ne pas reconnaître l'autorité des commandements du Seigneur donnés directement à l'homme. Comment dès lors pourraient-ils prêter attention au faible instrument que Dieu a choisi pour instruire son peuple? L'âge n'est pas une excuse TE1 575 3 Votre âge n'est pas une excuse pour désobéir aux commandements divins. Abraham fut cruellement éprouvé dans ses vieux jours. Les exigences du Seigneur semblaient terribles et peu en rapport avec la faiblesse d'un vieillard; cependant celui-ci ne les discuta pas un seul instant et il n'hésita pas à obéir. Il aurait pu dire qu'il était affaibli par l'âge et ne pouvait sacrifier son fils qui était la joie de sa vie. Il aurait pu rappeler au Seigneur que cet ordre était en contradiction avec la promesse qu'il avait faite au sujet de ce fils. Au lieu de cela, le patriarche obéit sans murmurer. Sa confiance en Dieu était implicite. TE1 576 1 La foi d'Abraham devrait être pour nous un exemple. Mais combien peu parmi nous supportent patiemment une petite épreuve ou une simple remarque concernant des péchés qui mettent en péril leur bonheur éternel? Combien peu reçoivent les reproches avec humilité et en tirent profit? Les exigences de Dieu au sujet de notre foi, de notre service, de nos affections devraient recevoir de notre part une prompte réponse. Nous avons contracté une grande dette envers le Seigneur et nous devrions sans hésiter nous soumettre à la moindre de ses exigences. Pour transgresser un commandement il n'est pas nécessaire de fouler aux pieds tout le code moral. Si un seul précepte est négligé, nous transgressons toute la loi. Mais si nous voulons être un véritable observateur des commandements, nous devons nous conformer aux exigences de Dieu à notre égard. Les soins constants de Dieu TE1 576 2 Dieu a consenti que son Fils fût mis à mort à la place du transgresseur de la loi. Comment agira-t-il alors avec ceux qui, contre toute évidence, osent s'aventurer sur le chemin de la désobéissance, après avoir connu la vérité? L'homme n'a pas le droit de considérer ses aises ou ses besoins en pareille matière. Dieu y pourvoira; lui qui a nourri Elie près du ruisseau et fait des corbeaux ses messagers, ne permettra pas que ses fidèles manquent du nécessaire. TE1 577 1 Le Sauveur demanda à ses disciples, qui souffraient de la pauvreté, pourquoi ils s'inquiétaient de ce qu'ils mangeraient ou de quoi ils seraient vêtus. Il leur dit: "Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux?" Matthieu 6:26. Il attira leur attention sur les fleurs admirables créées et coloriées par la main divine, en disant: "Pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi?" Matthieu 6:28-30. TE1 577 2 Où est la foi du peuple de Dieu? Pourquoi est-il si incrédule et si peu confiant en celui qui pourvoit à ses besoins et le soutient par sa force? Le Seigneur veut éprouver sa foi; il le reprend, et si ses avertissements ne sont pas écoutés, il permettra qu'il passe par la tribulation. Il réveillera de leur mortelle léthargie, quoi qu'il dût leur en coûter, tous ceux qui se sont détournés de l'alliance qu'ils avaient contractée avec lui et les rendra conscients de leur devoir. TE1 577 3 Mon frère, votre âme doit être vivifiée et votre foi grandir. Pour une raison ou pour une autre, vous avez si longtemps désobéi que votre conscience a été cautérisée et a cessé de vous montrer vos erreurs. Vous avez suivi si longtemps vos propres désirs au sujet de l'observation du sabbat que votre esprit est devenu insensible. Cependant vous êtes responsable, car c'est vous-même qui vous êtes mis dans cette position. Commencez par obéir aux commandements de Dieu, et mettez votre confiance en lui. Ne provoquez pas sa colère, de peur qu'il ne vous châtie durement. Revenez à lui avant qu'il soit trop tard, et il pardonnera vos transgressions. Il est riche en bonté et plein de miséricorde; il vous accordera sa paix et son approbation, si vous venez à lui humblement. ------------------------Chapitre 93 -- Préparation pour la venue du Christ TE1 579 1 Dans la dernière vision qui me fut donnée à Battle-Creek pendant notre camp-meeting, je vis le danger que nous courions de ressembler au monde plutôt qu'au Christ. Nous sommes maintenant aux frontières du monde éternel, mais le but de l'adversaire est de nous persuader que la fin des temps est encore très lointaine; il emploiera tous les moyens possibles pour séduire ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui attendent l'apparition du Sauveur sur les nuées des cieux. Il fera tout ce qu'il pourra pour que nous considérions comme lointains les mauvais jours, que nous ayons l'esprit du monde et imitions ses coutumes. Je fus alarmée en voyant que cet esprit dominait beaucoup de ceux qui prétendent avoir en haute estime la vérité. Ils sont absorbés par l'amour du moi, mais ne cultivent pas la piété et l'intégrité véritables. TE1 579 2 L'ange de Dieu me montra ceux qui prétendent croire à la vérité, et d'une voix solennelle répéta ces paroles: "Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme." Luc 21:34-36. TE1 580 1 En considérant le peu de temps qui nous reste, nous devons veiller et prier, et en aucun cas nous ne pouvons nous permettre de nous laisser détourner de l'oeuvre solennelle de préparation au grand événement qui est devant nous. Parce que la fin est apparemment reculée, beaucoup sont indifférents en ce qui concerne leurs paroles et leurs actions. Ils ne se rendent pas compte du danger qu'ils courent et ne comprennent pas la miséricorde de notre Dieu qui prolonge le temps de grâce afin qu'ils puissent former des caractères pour la vie éternelle. Aujourd'hui, chaque instant qui passe a la plus haute importance. Ce temps leur est accordé, non pour qu'ils l'emploient à rechercher leurs aises et à s'établir sur la terre, mais pour vaincre leurs propres défauts et permettre à d'autres, par leur exemple et leurs efforts, de voir les beautés de la sainteté. Dieu a sur la terre un peuple qui, animé par la foi et une sainte espérance, explique le déroulement des événements décrits par la prophétie et cherche à se purifier en obéissant à la vérité afin de ne pas être trouvé sans l'habit de noce lorsque le Christ apparaîtra. La date de la venue du Christ TE1 580 2 Un assez grand nombre de soi-disant adventistes ont fixé maintes fois la date de la venue du Christ; mais toutes ces dates se sont révélées fausses. Il nous est dit que le moment précis où le Seigneur doit revenir est caché aux mortels. Les anges eux-mêmes, qui exercent un ministère en faveur de ceux qui hériteront du salut, ne connaissent ni le jour ni l'heure. "Pour ce qui est du jour et de l'heure, dit le Christ, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul." Matthieu 24:36. Comme la venue du Seigneur ne s'est pas produite dans les délais prédits, le monde s'endurcit dans son incrédulité. Les gens considèrent avec dédain ceux qui fixent des dates pour la venue du Christ. Ayant été trompés, ils se détournent de la vérité contenue dans la Parole de Dieu établissant que la fin de toutes choses est proche. TE1 581 1 Ceux qui prêchent avec tant de présomption que le Christ doit revenir à telle date, font le jeu de l'adversaire des âmes; car ils favorisent l'incrédulité plutôt que le christianisme. Par une fausse interprétation des Ecritures, ils produisent des arguments qui justifient apparemment leur position. Leur échec montre qu'ils sont de faux prophètes et qu'ils ont mal interprété la Parole inspirée. Les saintes Ecritures sont véridiques, mais les hommes en ont perverti le sens. Les fausses interprétations ont jeté le discrédit sur la vérité révélée pour les derniers jours de l'histoire du monde. Les adventistes ont été tournés en ridicule par les pasteurs de toutes les dénominations. Cependant les serviteurs de Dieu ne doivent pas se décourager. Les signes prédits par la prophétie s'accomplissent tout autour de nous. Cela doit susciter chez tout vrai croyant un zèle ardent. TE1 581 2 Ceux qui croient qu'ils doivent fixer la date de la venue du Christ pour faire impression sur les gens ne bâtissent pas sur un fondement solide.1 On peut émouvoir les gens et éveiller leur crainte, sans pour autant leur avoir fait admettre un principe. On crée chez eux une excitation; mais lorsque le temps est écoulé, comme cela est arrivé maintes fois, ceux qui avaient été touchés retombent dans leur froideur, leurs ténèbres et leur péché, et il est presque impossible de réveiller leurs consciences sans une excitation extraordinaire. TE1 582 1 Aux jours de Noé, les habitants du vieux monde se moquaient de ce qu'ils appelaient la crainte superstitieuse et les prédictions du "prédicateur de la justice". Ils le taxaient de visionnaire, de fanatique, d'alarmiste. "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme." Luc 17:26. Les hommes rejettent le message d'avertissement solennel, comme au temps de Noé. Ils s'en réfèrent à ceux qui ont prédit la venue du Seigneur pour une date précise, et disent qu'ils n'ajoutent pas davantage foi à nos avertissements. C'est l'attitude du monde aujourd'hui. L'incrédulité se répand, et la prédication du retour du Christ est tournée en dérision. Il est donc de toute nécessité que ceux qui croient à la vérité présente montrent leur foi par leurs oeuvres. Il faut qu'ils soient sanctifiés par la vérité qu'ils prétendent croire; car ils sont une odeur de vie donnant la vie, ou une odeur de mort donnant la mort. TE1 582 2 Noé annonça aux gens de son époque que Dieu leur donnait cent vingt ans pour se repentir et trouver un refuge dans l'arche, mais ils refusèrent de l'écouter. Il leur était donné beaucoup de temps pour se détourner de leurs péchés, vaincre leurs mauvaises habitudes et acquérir de nobles caractères. Mais l'inclination au mal, bien que faible d'abord chez beaucoup d'entre eux, se fortifia par la suite et les conduisit irrémédiablement à la ruine. L'avertissement miséricordieux du Seigneur fut rejeté avec des moqueries. Abandonnés à leurs ténèbres, ils suivirent le chemin que leurs coeurs mauvais avaient choisi. Mais leur incrédulité n'empêcha pas l'événement prédit de se produire; et grande fut la colère de Dieu qui se manifesta dans la catastrophe. TE1 583 1 Ces paroles du Christ doivent faire impression sur tous ceux qui croient à la vérité présente: "Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste." Luc 21:34. Le danger que nous courons nous est présenté par le Christ lui-même. Il sait quels périls nous guettent en ces derniers jours, et il voudrait nous préparer à les affronter. "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme." Matthieu 24:37. On mangeait et on buvait, on plantait et on bâtissait, on mariait et on donnait en mariage jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et les hommes ne se doutèrent de rien jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous. TE1 583 2 Le jour du Seigneur trouvera les hommes absorbés de la même manière par les affaires et les plaisirs du monde, en festins et en gloutonnerie, dans la satisfaction d'un appétit perverti, dans l'usage de liqueurs et de narcotiques comme le tabac. C'est déjà ce qui se passe aujourd'hui; ces péchés se trouvent même chez ceux qui prétendent être le peuple de Dieu, mais qui suivent les coutumes du monde et participent à ses péchés. Avocats, ingénieurs, fermiers, commerçants, et même pasteurs du haut de la chaire s'écrient: "Paix et sûreté", alors que la destruction va fondre sur eux. Croyance et diligence TE1 583 3 Le fait de croire à la venue du Fils de l'homme sur les nuées des cieux n'amènera pas le vrai chrétien à se désintéresser des affaires ordinaires de cette vie. Celui qui attend la prochaine apparition du Christ ne sera pas paresseux, mais diligent. Il n'accomplira pas son travail d'une manière malhonnête, mais avec fidélité et promptitude. Ceux qui pensent que leur désintéressement des choses de cette vie est une preuve de leur spiritualité et de leur séparation du monde sont la proie d'une grande illusion. Leur véracité, leur fidélité et leur intégrité sont mises à l'épreuve dans le détail de la vie quotidienne. S'ils sont fidèles dans les petites choses, ils le seront aussi dans les grandes. TE1 584 1 Il m'a été montré qu'ici et là plusieurs ne sont pas fidèles à cet égard. Leurs caractères se manifestent dans la conduite de leurs affaires. Ils montrent leur infidélité, leur ruse, leur malhonnêteté, dans leur comportement avec leurs semblables. Ils ne considèrent pas que leur avenir, leur vie éternelle, dépend de la manière dont ils se conduisent dans les affaires de cette vie, et que la plus stricte intégrité est indispensable pour la formation d'un caractère sans défaut. La malhonnêteté est pratiquée chez nous à tous les échelons, et elle est la cause de la tiédeur d'un bon nombre de ceux qui prétendent croire à la vérité. Ils ne sont pas unis au Christ et se séduisent eux-mêmes. Je suis peinée de devoir dire qu'il y a une absence alarmante d'honnêteté parmi les observateurs du sabbat. On les reconnaîtra à leurs fruits TE1 584 2 Mon attention fut attirée sur les principes du sermon sur la montagne. Nous avons là l'injonction du grand Docteur: "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes." Matthieu 7:12. Ce commandement du Christ est de la plus haute importance et doit être strictement suivi. Il est comme des pommes d'or dans un panier d'argent. Combien conforment leur vie au principe énoncé par le Christ, et se comportent envers les autres comme ils aimeraient qu'on le fasse avec eux en pareille circonstance? C'est au lecteur de répondre. TE1 585 1 Un homme honnête, selon le Christ, c'est celui qui manifeste une intégrité inflexible. User de faux poids et de fausses balances, pour faire de meilleures affaires dans ce monde, c'est une abomination aux yeux de Dieu. Cependant plusieurs de ceux qui prétendent garder les commandements se servent de faux poids et de fausses balances. Quand un homme est vraiment en communion avec Dieu, et observe la loi, sa vie le démontre; car tous ses actes sont en harmonie avec les enseignements du Christ. Il ne vend pas son honneur pour un bénéfice quelconque. Ses principes reposent sur un fondement solide, et sa conduite dans les affaires de ce monde en est le reflet. Son intégrité brille comme l'or parmi les scories et les immondices qui l'environnent. La supercherie, la fausseté et l'infidélité peuvent échapper à la vue des hommes, mais non à celle de Dieu. Les anges qui observent la formation de notre caractère et qui pèsent notre valeur morale, inscrivent dans les livres du ciel ces "petites" transactions, qui révèlent le peu de valeur de celui qui les accomplit. Si un homme manque de fidélité et de sérieux dans son travail journalier, le monde ne se trompera pas en pensant qu'un tel croyant fait peu de cas de sa religion. TE1 585 2 "Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Luc 16:10. Ce n'est pas l'importance d'une affaire qui doit régler notre attitude. L'homme agit avec Dieu comme il agit avec ses semblables. On ne pourra jamais confier les véritables richesses à celui qui est infidèle dans les richesses injustes. Que les enfants de Dieu n'oublient jamais que dans toutes leurs transactions ils sont mis à l'épreuve, pesés dans la balance du sanctuaire. TE1 586 1 Le Christ a dit: "Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits." "C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:18, 20. Les actes d'un homme sont les fruits qu'il porte. S'il est infidèle et malhonnête dans les choses temporelles, il porte des ronces et des épines; il sera infidèle au point de vue religieux et il dérobera Dieu dans les dîmes et les offrandes. TE1 586 2 La Bible condamne dans les termes les plus violents toute hypocrisie, tout faux agissement et toute malhonnêteté. Ce qui est juste ou injuste est clairement établi. Mais il m'a été montré que le peuple de Dieu s'est placé sur le terrain de l'ennemi; il a cédé à la tentation et a été séduit par les stratagèmes de l'adversaire au point que sa sensibilité a été sérieusement émoussée. Une légère déviation de la vérité, une petite entorse aux exigences de Dieu, est considérée, après tout, comme n'étant pas très mal, quand les avantages pécuniaires sont en jeu. Mais le péché est le péché, qu'il soit commis par celui qui possède des millions ou par celui qui mendie dans la rue. Ceux qui acquièrent des propriétés par des moyens malhonnêtes travaillent à leur propre condamnation. Tout ce qui est obtenu par la supercherie et la fraude se révélera être une malédiction pour celui qui s'en rend coupable. TE1 586 3 Adam et Eve subirent les terribles conséquences de leur désobéissance à un ordre de Dieu. Ils auraient pu raisonner ainsi: "Nous avons commis un très petit péché, et il ne pourra jamais nous en être tenu compte." Mais Dieu a considéré cette transgression comme un mal terrible, et les conséquences en seront ressenties à travers tous les âges. Au temps où nous vivons, de très grands péchés sont souvent commis par ceux qui prétendent être enfants de Dieu. Dans les affaires, la fausseté est pratiquée par ceux qui professent être le peuple de Dieu, ce qui attire le courroux du Seigneur et jette le blâme sur sa cause. Le moindre écart de la vérité et de la rectitude est une transgression de la loi divine. Excuser continuellement le péché accoutume ceux qui s'en rendent coupables à faire le mal, mais n'en diminue pas la gravité. Dieu a établi des principes immuables, qu'il ne peut modifier sans changer toute sa nature. Si ceux qui prétendent croire à la vérité suivaient fidèlement la Parole de Dieu, ils ne seraient pas spirituellement débiles. Ceux qui méprisent les exigences de Dieu dans cette vie ne respecteraient pas son autorité s'ils étaient au ciel. La Bible, un guide infaillible TE1 587 1 Chaque sorte d'immoralité est clairement définie dans la Parole de Dieu, et ses résultats sont placés devant nous. L'indulgence des passions les plus basses nous est présentée dans son caractère le plus révoltant. Quelque obscurcie que soit son intelligence, nul ne peut errer à ce sujet. Mais il m'a été montré que ce péché est caressé par beaucoup de ceux qui prétendent observer tous les commandements de Dieu. Le Seigneur jugera chacun d'après sa Parole. TE1 587 2 Le Christ a dit: "Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi." Jean 5:39. La Bible est un guide infaillible. Elle exige de notre part une pureté parfaite, dans nos pensées, nos paroles et nos actes. Ce ne sont que les hommes vertueux et sans tache qui pourront se tenir en présence d'un Dieu pur et saint. La Parole de Dieu, étudiée et suivie, conduira les enfants des hommes, comme les Israélites le furent au désert par la colonne de feu pendant la nuit et par la nuée pendant le jour. La Bible est la volonté de Dieu exposée à l'homme. Là seulement est décrit le caractère idéal, là est indiqué le devoir de l'homme en toutes circonstances. De nombreuses responsabilités reposent sur nous ici-bas: les négliger nous causerait non seulement des souffrances à nous-mêmes, mais d'autres en subiraient également les tristes conséquences. TE1 588 1 Des hommes et des femmes qui prétendent révérer la Bible et suivre ses enseignements ne se conforment pas à ses exigences à bien des égards. Dans l'éducation des enfants, ils suivent leur nature perverse plutôt que la volonté de Dieu, pourtant connue. Cette négligence du devoir entraîne la perte de milliers d'âmes. La Bible expose les règles d'une discipline correcte à appliquer aux enfants. Si ces instructions étaient suivies par les parents, les jeunes gens qui arrivent aujourd'hui à l'âge des responsabilités seraient bien différents. Mais certains parents qui prétendent être des lecteurs de la Bible et se conformer à ses instructions font exactement le contraire de ce qu'elle enseigne. Nous entendons les cris des pères et des mères angoissés qui déplorent la conduite de leurs enfants, se rendant peu compte qu'ils ont attiré la tristesse et l'angoisse sur euxmêmes, et fait leur malheur en leur témoignant une affection déplacée. Ils oublient que le Seigneur les a chargés de leur inculquer de bonnes habitudes dès le berceau. TE1 588 2 Parents, vous êtes en grande partie responsables de l'âme de vos enfants. Beaucoup ont négligé leur devoir pendant les premières années de leurs enfants, dans l'idée que, lorsque ceux-ci seraient grands, ce serait assez tôt pour corriger leurs erreurs et leur apprendre ce qui est bien. Mais ils auraient dû faire ce travail alors que l'enfant était au berceau. Les parents ne doivent pas choyer leurs enfants et céder à leurs caprices; ils n'ont pas davantage le droit de les laisser sur le chemin de l'erreur. On obtiendra de meilleurs résultats en étant ferme et en agissant d'après un plan bien arrêté. ------------------------Chapitre 94 -- Demeurer en Christ TE1 589 1 Le Christ, enseignant ses disciples, leur dit: "Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit." Jean 15:1, 2. Celui qui est uni au Christ, recevant la sève et tirant sa subsistance du cep, fera les oeuvres du Christ. S'il n'a pas en lui l'amour du Sauveur, c'est qu'il est détaché du cep. Aimer Dieu pardessus toutes choses et son prochain comme soi-même, voilà la base de la vraie religion. TE1 589 2 Le Christ demande à chacun de ceux qui se réclament de son nom: "M'aimes-tu?" Si vous aimez Jésus, vous aimerez les âmes pour lesquelles il est mort. Un homme peut n'avoir pas une allure qui plaise, être imparfait à bien des égards, mais s'il a la réputation d'être franc et honnête, il gagnera la confiance de ceux qui l'entourent. L'amour de la vérité, la confiance qu'on peut placer en lui feront oublier les traits désagréables de son caractère. Avoir le sentiment d'être à sa place et d'avoir répondu à l'appel qui nous était adressé, mettre volontiers de côté le moi pour faire du bien à ses semblables, voilà ce qui nous assurera la paix du coeur et la faveur de Dieu. TE1 590 1 Ceux qui marcheront fidèlement dans l'empreinte des pas de leur Rédempteur qui s'est sacrifié lui-même refléteront l'esprit du Christ. La pureté et l'amour du Sauveur se verront dans leur caractère et leur vie de chaque jour. La douceur et la vérité guideront leurs pas. Chaque sarment est émondé, afin qu'il porte plus de fruit; quelques-uns ont un riche feuillage, mais cette apparence est trompeuse. Les disciples du Christ peuvent se livrer à quelque travail pour le Maître, et cependant ne pas accomplir la moitié de ce qu'ils pourraient faire. Alors le Christ les émonde, parce que la mondanité, l'amour du moi, l'orgueil doivent être bannis de leurs vies. Le cultivateur coupe les vrilles inutiles afin que les sarments portent plus de fruit. Il faut supprimer les causes qui rendent les sarments stériles, supprimer ce qui est défectueux pour faire place aux rayons salutaires du Soleil de justice. TE1 590 2 Dieu a formé le dessein, par le Christ, de donner à l'homme tombé une occasion de se relever. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils ont été créés; ils ne savent pas que c'est afin d'être une source de bénédiction pour leurs semblables, et pour glorifier Dieu plutôt qu'eux-mêmes. Dieu émonde constamment ses enfants; il coupe les branches inutiles, afin qu'elles portent du fruit à sa gloire et n'aient pas seulement des feuilles. Dieu nous éprouve par la tristesse, les déceptions et les afflictions afin que les travers de notre caractère fassent place à des qualités. Il faut que les idoles soient abandonnées, que la conscience devienne plus sensible, les méditations intimes, plus spirituelles, le caractère, enfin, plus harmonieusement équilibré. Ceux qui désirent réellement glorifier Dieu seront reconnaissants de ce que le Seigneur démasque chaque idole et leur révèle chaque péché, afin qu'ils puissent voir le mal et l'abandonner. Mais le coeur partagé préférera toujours l'indulgence au renoncement. TE1 591 1 Le sarment, qui paraît sec, lorsqu'il est uni au cep participe à la vie de celui-ci, auquel il adhère fibre à fibre. La greffe bourgeonne, fleurit et produit du fruit. L'âme, morte dans ses fautes et dans ses péchés, doit suivre un processus semblable afin d'être réconciliée avec Dieu et de participer à la joie et à la vie du Christ. Comme les greffons reçoivent la vie lorsqu'ils sont unis au cep, ainsi le pécheur participe à la nature divine par son union avec le Sauveur. L'homme fini s'unit au Dieu infini. Alors les paroles du Christ demeurent en nous; nous ne sommes pas poussés à l'action par un sentiment intermittent, mais par un principe vivant et permanent. Les paroles du Christ doivent être méditées et conservées dans le coeur. Il ne faut pas qu'elles soient répétées à la manière du perroquet, sans trouver de place dans la mémoire et sans exercer d'influence sur le coeur et sur la vie. TE1 591 2 De même que les sarments doivent rester attachés au cep pour participer à la sève qui leur donne la vie et les fait fleurir, de même ceux qui aiment Dieu et suivent sa Parole doivent demeurer dans son amour. Sans le Christ nous ne pouvons triompher d'un seul péché, ni vaincre la plus petite tentation. Beaucoup ont besoin de l'esprit et de la puissance du Christ pour éclairer leur intelligence, comme Bartimée avait besoin de ses yeux pour voir. "Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi." Jean 15:4. Tous ceux qui demeurent réellement en Christ feront cette expérience. Le Père les accepte dans le Bien-aimé, et ils deviennent les objets de sa tendre sollicitude. Il en résultera la pureté du coeur, une vie bien réglée et un caractère sans défaut. Le fruit porté par l'arbre chrétien, c'est "l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance". Galates 5:22, 23. ------------------------Chapitre 95 -- Une leçon d'humilité TE1 593 1 Jésus a donné à tous des leçons d'humilité, mais spécialement au prédicateur de l'Evangile. Dans son humiliation, lorsque son oeuvre sur la terre était sur le point d'être achevée et qu'il allait retourner auprès de son Père dans toute sa puissance et toute sa gloire, l'une des dernières leçons données à ses disciples fut une leçon d'humilité. Tandis que ces derniers discutaient pour savoir lequel d'entre eux serait le plus grand dans le royaume promis, il se ceignit d'un linge comme un serviteur et lava les pieds de ceux qui l'appelaient Maître et Seigneur. TE1 593 2 Son ministère était presque achevé; il n'avait plus que quelques leçons à donner à ses disciples. Et pour que ceux-ci n'oublient jamais l'humilité de l'Agneau de Dieu, celui qui s'offrait en sacrifice pour l'homme tombé s'humilia lui-même jusqu'à leur laver les pieds. C'est une excellente chose pour nous et nos prédicateurs de relire fréquemment les scènes finales de la vie de notre Rédempteur. Assiégé de tentations à ce moment-là, il nous donne à tous une leçon de la plus haute importance. TE1 594 1 Il serait bon que chacun de nous passe une heure par jour à relire la vie du Christ, de la crèche à la croix. Nous devrions en examiner chaque détail et par l'imagination en revoir chaque scène, spécialement celles de la fin de sa vie terrestre. En relisant ses enseignements et le récit de ses souffrances, de son sacrifice infini pour nous racheter, nous fortifierons notre foi, nous vivifierons notre amour, et nous comprendrons mieux l'esprit qui animait notre Rédempteur. TE1 594 2 Si nous voulons être sauvés au dernier jour nous devons tous apprendre, au pied de la croix, ce qu'est la repentance et la foi. Le Christ a souffert l'humiliation afin de nous sauver de la mort éternelle. Pour devenir notre bouclier, il a consenti à subir les moqueries et les insultes. Ce sont nos transgressions qui tissaient ce voile ténébreux enveloppant son âme divine et le faisaient crier à Dieu comme quelqu'un qui est frappé et abandonné. Il s'est chargé de nos tristesses; il a été blessé et il s'est offert pour nos péchés, afin que nous fussions justifiés devant Dieu par lui. Tout ce qui est généreux et noble chez l'homme provient de la contemplation du Christ sur la croix. TE1 594 3 J'aspire à voir nos prédicateurs contempler davantage la croix du Christ. Leurs coeurs seront subjugués par l'amour incomparable du Sauveur, cet amour qui le poussa au sacrifice infini. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, nos prédicateurs insistaient davantage sur la piété pratique, avec un coeur rempli de l'esprit de vérité, nous verrions davantage d'âmes se joindre au troupeau de l'unique Berger; les coeurs seraient touchés par la croix du Calvaire, par la générosité et la piété infinies de Jésus qui souffrit pour l'homme perdu. Ces sujets vitaux, en rapport avec les points de doctrine de notre foi, seraient d'un grand profit pour le peuple de Dieu. Mais il faut que celui qui enseigne ait une connaissance expérimentale de l'amour du Christ. TE1 595 1 Le puissant argument de la croix convaincra de péché. L'amour de Dieu envers le pécheur, exprimé dans le don de son Fils qui souffrit l'ignominie et la mort pour que nous puissions obtenir la vie éternelle, doit faire l'objet de l'étude de toute une vie. Je vous demande d'étudier à nouveau la croix du Christ. Il en est que l'orgueil et la vanité poussent à désirer ardemment être applaudis par les hommes et remarqués parmi leurs compagnons de service. Mais combien les honneurs terrestres les plus élevés paraîtraient insignifiants s'ils pouvaient être comparés à la valeur infinie du don consenti par le Fils de Dieu, lui qui a accepté d'être rejeté, méprisé et bafoué par ceux-là mêmes qu'il était venu sauver! TE1 595 2 Nos devoirs sont exposés dans la Parole de Dieu. Si nous nous y conformons, nous serons humbles, séparés du monde et gardés de l'apostasie des églises populaires. Le lavement des pieds et la sainte Cène devraient être pratiqués plus fréquemment. Jésus nous a donné un exemple et nous a recommandé de faire ce qu'il a fait. J'ai vu que cet exemple devrait être suivi aussi exactement que possible. Cependant, des frères et des soeurs n'ont pas toujours agi comme ils l'auraient dû, et il en est résulté une certaine confusion. Dans de nouveaux endroits, le lavement des pieds doit être introduit avec prudence, surtout là où les gens ne sont pas très familiers avec l'exemple et les enseignements du Christ, et ont des préjugés à cet égard. Beaucoup d'âmes honnêtes, influencées par des hommes en qui elles avaient confiance, sont pleines de préjugés à ce sujet. Il faut pratiquer l'ordonnance du Seigneur en temps voulu et d'une manière convenable. 1 -- Early Writings, 116, 117 (1854). ------------------------Chapitre 96 -- Le jugement TE1 597 1 Au matin du 23 octobre 1879, vers deux heures, l'Esprit du Seigneur reposa sur moi et je contemplai les scènes du jugement à venir. Les mots me manquent pour donner une description exacte des scènes qui passèrent devant moi et de l'effet qu'elles produisirent sur mon esprit. TE1 597 2 Le grand jour du jugement de Dieu paraissait être venu. Dix mille millions d'êtres étaient assemblés devant un grand trône, sur lequel était assis un personnage d'apparence majestueuse. Plusieurs livres étaient devant lui et sur la couverture de chacun d'eux, en lettres d'or qui paraissaient de flamme, on lisait: "Grand Livre du Ciel." L'un de ces livres, contenant les noms de ceux qui faisaient profession de croire à la vérité, fut alors ouvert. Je perdis immédiatement de vue la foule innombrable qui se tenait autour du trône et mon attention fut attirée sur ceux-là seulement qui faisaient profession d'être des enfants de la lumière et de la vérité. Pendant qu'on lisait leurs noms, et que leurs bonnes actions étaient mentionnées, leurs visages s'éclairaient d'une sainte joie qui se reflétait dans toutes les directions. Mais ce n'est pas cela qui fit la plus forte impression sur moi. TE1 598 1 Un autre livre fut ouvert où étaient inscrits les péchés de ceux qui professaient croire à la vérité. Sous le titre général d'égoïsme, venaient de nombreux péchés. Chaque colonne avait un titre particulier et en dessous, en face de chaque nom, étaient écrites les moindres fautes. TE1 598 2 Sous le titre de convoitise, venaient l'hypocrisie, le vol, la fraude, l'avarice; sous celui d'ambition s'inscrivaient l'orgueil, la prodigalité; le titre de jalousie précédait la malice, l'envie et la haine; et l'intempérance figurait en tête d'une longue liste de crimes effrayants, tels que l'impudicité, l'adultère, l'abandon aux passions charnelles, etc. A cette vue, je fus remplie d'une angoisse inexprimable et je m'écriai: "Qui peut donc être sauvé? Qui paraîtra juste devant Dieu? Quels sont ceux dont les robes sont sans tache et qui se présenteront sans défaut devant un Dieu pur et saint?" TE1 598 3 A mesure que Dieu tournait lentement les pages du grand livre et que ses yeux s'arrêtaient sur ceux qui étaient devant lui, son regard paraissait les brûler jusqu'au fond de l'âme, et, au même moment, chaque action, chaque parole de leur vie passaient devant leur esprit aussi clairement que si elles eussent été écrites en lettres de feu. Ils se mirent à trembler et leurs visages devinrent pâles. Ils avaient d'abord paru devant le trône avec indifférence. Mais combien ils changèrent alors! Ils perdirent leur assurance et une terreur sans nom s'empara d'eux. Chacun redoutait d'être au nombre de ceux qui seraient trouvés trop légers. Tous les yeux étaient comme rivés sur la face de celui qui occupait le trône et à mesure que son oeil scrutateur s'arrêtait solennellement sur ceux qui se tenaient devait lui, tous les coeurs frémissaient de crainte. Sans qu'une parole ait été prononcée, ils se sentaient condamnés. Dans l'angoisse de son âme, chacun d'eux confessait sa culpabilité et voyait avec une terrible clarté que ses péchés l'empêchaient de recevoir le précieux bienfait de la vie éternelle. Serviteurs inutiles TE1 599 1 Un certain nombre d'hommes étaient inscrits comme des serviteurs occupant inutilement la terre. Tandis que l'oeil perçant du Juge s'arrêtait sur eux, leurs péchés de négligence leur furent clairement révélés. Les lèvres pâles et tremblantes, ils reconnurent avoir trahi la confiance que Dieu avait mise en eux. Ils avaient eu des avertissements et des privilèges, mais n'y avaient pas pris garde. Ils voyaient maintenant qu'ils présumaient beaucoup trop de la miséricorde divine. Il est vrai qu'ils n'avaient pas à confesser des péchés avilissants; mais semblables au figuier, ils étaient maudits parce qu'ils n'avaient porté aucun fruit, ni fait fructifier leurs talents. TE1 599 2 Ceux qui étaient ainsi condamnés n'avaient pensé qu'à eux-mêmes. Ils n'étaient pas riches aux yeux de Dieu, n'ayant point répondu à ce qu'il réclamait d'eux. Bien que se prétendant les serviteurs du Christ, ils ne lui avaient pas amené d'âmes. Si la cause de Dieu avait dépendu d'eux, elle n'aurait fait que languir, car non seulement ils avaient gardé pour eux l'argent que Dieu leur avait confié, mais ils n'avaient pas davantage payé de leur personne. Maintenant, ils voient que, par leur indolence en face des responsabilités qui leur incombaient, ils se sont placés dans la catégorie de ceux que Dieu met à sa gauche. Ils ont eu l'occasion d'accomplir l'oeuvre de Dieu, mais ils ne l'ont ni faite ni voulu faire. TE1 599 3 Les noms de tous ceux qui professent croire à la vérité furent mentionnés. Quelques-uns furent repris à cause de leur incrédulité, d'autres pour avoir été des serviteurs paresseux. Ils avaient laissé les autres travailler dans la vigne du Maître et porter les plus lourdes responsabilités, tandis qu'ils s'occupaient égoïstement de leurs intérêts terrestres. En développant les capacités que Dieu leur avait données, ils auraient pu être des serviteurs dignes de confiance. Mais le Juge dit: "Tous seront justifiés par leur foi et jugés par leurs oeuvres." Avec quelle force leur négligence ne parut-elle pas et combien fut évidente la sagesse du plan de Dieu qui donne à chaque homme une part dans l'oeuvre du salut! Chacun avait à montrer une foi vivante dans sa famille, dans son voisinage, en étant bon envers les pauvres, plein de compassion pour les affligés, ardent au travail missionnaire et généreux pour la cause de Dieu. Mais, semblables à Méroz, la malédiction reposait sur eux pour ce qu'ils avaient négligé de faire. Ils avaient aimé le travail qui leur rapportait le plus de profit dans cette vie, et voici qu'en face de leur nom, dans les colonnes consacrées aux bonnes oeuvres, il y avait un vide affreux. Trouvés trop légers TE1 600 1 Les paroles qui leur furent adressées étaient d'une grande solennité: "Vous avez été pesés, et trouvés trop légers. Vous avez négligé les responsabilités spirituelles parce que vous étiez trop occupés par les affaires de ce monde. Pourtant, dans le poste de confiance où vous aviez été placés, il vous aurait fallu une sagesse et un discernement plus qu'humains. Vous en aviez besoin même pour accomplir votre travail ordinaire: aussi, lorsque vous avez rompu le contact avec Dieu et avec sa gloire dans vos affaires, vous vous êtes détournés en même temps de sa bénédiction." TE1 600 2 Puis cette question leur fut posée: "Pourquoi n'avez-vous pas lavé vos robes et ne les avez-vous pas blanchies dans le sang de l'Agneau? Dien a envoyé son Fils dans le monde, non pour le condamner, mais pour le sauver. Il y a eu dans mon amour pour vous plus d'oubli de soi que dans celui d'une mère pour son enfant. C'est afin d'effacer la sombre page de vos iniquités et pour porter à vos lèvres la coupe du salut, que j'ai souffert la mort de la croix et porté le poids et la malédiction de vos péchés. J'ai passé par l'angoisse de la mort, à travers les horreurs et les ténèbres du sépulcre afin de vaincre celui qui avait le pouvoir de faire mourir. Je vous ai ouvert les porte de la prison en même temps que je vous ai donné accès à la vie. J'ai accepté la honte et la souffrance parce que je vous ai aimés d'un amour infini et que je désirais ramener la brebis égarée dans le paradis de Dieu et à la source de la vie. Mais vous avez méprisé cette vie bienheureuse que je vous avais acquise à un si grand prix. Loin de souffrir comme votre Maître, vous vous êtes soustraits à l'opprobre, au blâme et à l'ignominie. Vous n'avez pas apprécié le privilège qu'il a voulu mettre à votre portée au prix de sa vie, ni consenti à prendre votre part de ses souffrances, aussi ne pouvez-vous maintenant prendre part à sa gloire." Et ces paroles solennelles furent prononcées: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore." Apocalypse 22:11. Le livre fut ensuite fermé et le voile tomba de dessus celui qui était assis sur le trône, révélant la gloire redoutable du Fils de Dieu. TE1 601 1 Alors le spectacle disparut de ma vue et je me retrouvai sur la terre, le coeur rempli d'une inexprimable reconnaissance de ce que le jour de Dieu n'était pas encore venu et que nous pouvions encore profiter de la grâce que Dieu nous accorde afin de nous préparer en vue de l'éternité. TE1 602 1 Chacune de nos heures passe devant Dieu et s'inscrit dans le livre comme une heure de fidélité ou d'infidélité. Il nous faudra rendre compte du temps que nous avons perdu et des occasions manquées lorsque s'ouvrira le jugement et que seront consultés les livres d'après lesquels nous serons jugés. L'égoïsme, l'envie, l'orgueil, la jalousie, la paresse ou tout autre péché auquel notre coeur est attaché nous interdiront l'entrée du ciel. "En vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez." Romains 6:16. -- Testimonies for the Church 4:453 (1880). ------------------------Chapitre 97 -- Ambassadeurs du Christ TE1 603 1 Les ambassadeurs du Christ ont une oeuvre importante et solennelle que plusieurs ne prennent pas assez à coeur. Le Christ est ministre du sanctuaire céleste, mais il l'est aussi, par ses délégués, de son Eglise sur la terre. Il s'adresse au monde par des hommes qu'il a choisis, et, par eux, il poursuit son oeuvre, comme aux jours de son humiliation, lorsqu'il agissait visiblement sur la terre. Bien que des siècles se soient écoulés depuis lors, la promesse qu'il fit avant de quitter ses disciples n'a pas changé. "Voici, avait-il dit, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:20. Depuis l'ascension du Christ jusqu'à aujourd'hui, des hommes établis par Dieu, et recevant de lui leur autorité, ont été chargés de propager la foi. Jésus, le bon Berger, dirige son oeuvre par ses pasteurs. Ainsi, ceux qui enseignent sa doctrine et prêchent la Parole occupent une position très importante. Au nom du Christ, ils supplient les hommes de se réconcilier avec Dieu. TE1 604 1 On ne doit pas considérer les prédicateurs comme de simples orateurs, mais comme des ambassadeurs du Christ, tenant leur sagesse et leur puissance du grand chef de l'Eglise. Prendre à la légère et mépriser les paroles des représentants du Christ, ce n'est pas seulement manquer de respect à l'homme, mais aussi au Maître qui l'a envoyé, car cet homme est à la place du Christ, et c'est la voix du Sauveur qui se fait entendre par lui. Prêchez le Christ TE1 604 2 Beaucoup de nos prédicateurs ont commis une grave erreur en prononçant des discours composés uniquement d'arguments. Des âmes écoutent la théorie de la vérité et sont impressionnées par les preuves qui leur sont données. Si une partie du discours présente le Christ comme le Sauveur du monde, la semence ainsi répandue peut germer et porter des fruits à la gloire de Dieu. Mais beaucoup de discours ne mentionnent pas la croix du Christ. Il peut y avoir dans l'auditoire des gens qui assistent à leur dernier sermon, d'autres n'auront plus jamais l'occasion d'entendre la vérité dans toute sa beauté et s'appliquant à leurs propres coeurs. Cette occasion unique est perdue pour toujours. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, l'amour du Christ avait été exalté, ces âmes auraient pu se décider à se ranger aux côtés du Sauveur. TE1 604 3 Il y a beaucoup plus d'âmes qui désirent savoir comment elles peuvent venir au Christ que nous ne le supposons. Beaucoup de gens entendent des sermons du haut de la chaire et s'en vont sans avoir compris comment trouver Jésus et la paix après laquelle ils soupirent. Les prédicateurs qui prêchent le dernier message de miséricorde devraient se souvenir que le Christ doit être présenté comme le refuge du pécheur. Beaucoup pensent qu'il n'est pas nécessaire de prêcher la repentance et la foi avec un coeur tout pénétré de l'amour de Dieu. Ils supposent que leurs auditeurs connaissent très bien l'Evangile et qu'on doit leur parler d'autres choses pour attirer leur attention. Si leurs auditeurs manifestent de l'intérêt, ils croient avoir réussi. Mais les gens sont beaucoup plus ignorants à l'égard du plan du salut qu'on ne le pense, et ils ont besoin d'être instruits sur ce sujet plus que sur tout autre. TE1 605 1 Ceux qui se réunissent pour entendre parler de la vérité doivent s'attendre à en tirer profit, comme Corneille et ses amis: "Maintenant donc nous sommes tous devant Dieu, pour entendre tout ce que le Seigneur t'a ordonné de nous dire." Actes 10:33. TE1 605 2 Les discours théoriques ont leur importance. Il faut que tous apprennent à connaître la doctrine et puissent voir comment les vérités s'enchaînent jusqu'à constituer un ensemble parfait. Mais on ne devrait jamais prêcher sans présenter le Christ crucifié comme base de l'Evangile, ni sans faire une application pratique des vérités dont on parle. Il faut que les gens sachent que la doctrine du Christ n'est pas oui et non, mais oui et amen en Jésus-Christ. TE1 605 3 Après avoir présenté la théorie de la vérité, il faut passer à la partie la plus difficile de l'oeuvre. On ne doit pas laisser les auditeurs dans l'ignorance au sujet des vérités pratiques qui concernent la vie de chaque jour. Il faut qu'ils se rendent compte qu'ils sont pécheurs et qu'ils doivent se convertir. Qu'on leur expose de la manière la plus émouvante ce que le Christ a dit, ce qu'il a fait et ce qu'il a enseigné. TE1 605 4 Le travail du prédicateur ne fait que commencer lorsqu'il a présenté la vérité à ses auditeurs. Le Christ est notre médiateur; il officie comme souverain sacrificateur en présence du Père. Il a été montré à Jean comme un agneau immolé, versant son sang pour le pécheur. Lorsque la loi de Dieu est présentée au pécheur, lui montrant la gravité de ses fautes, on doit ensuite l'amener à l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Il faut lui enseigner la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. C'est ainsi que le travail des représentants du Christ sera en harmonie avec l'oeuvre qui s'accomplit dans le sanctuaire céleste. Enseignez la piété pratique TE1 606 1 Les prédicateurs atteindraient plus facilement les coeurs s'ils insistaient davantage sur la piété pratique. Fréquemment, lorsqu'on s'efforce de faire pénétrer la vérité dans de nouveaux endroits, on parle surtout de théorie. Les gens sont troublés. Ils comprennent la force de la vérité et désirent se placer sur un terrain solide. C'est alors le moment ou jamais de leur faire comprendre combien il est urgent que la religion du Christ pénètre dans leurs coeurs. Mais trop souvent on termine les conférences sans que ce travail si nécessaire ait été fait. Cette manière de procéder ressemble trop au sacrifice de Caïn: il y manque le sang pour que Dieu l'accepte. Caïn avait raison d'offrir un sacrifice; mais il oubliait ce qui lui aurait donné sa valeur, à savoir le sang expiatoire. TE1 606 2 Il est triste de dire que la raison pour laquelle beaucoup insistent tant sur la théorie et si peu sur la pratique, c'est que le Christ n'habite pas dans leurs coeurs. Ils n'ont pas une communion réelle avec Dieu. Beaucoup se décident en faveur de la vérité parce que celle-ci leur paraît évidente, mais ils ne sont pas convertis. Si l'on avait parlé de piété pratique en rapport avec la doctrine, les auditeurs, se rendant compte de la parfaite harmonie des vérités bibliques, auraient aimé celui qui en est l'auteur et auraient été sanctifiés par leur obéissance. Le travail du prédicateur n'est pas terminé tant qu'il n'a pas fait comprendre à ses auditeurs la nécessité de changer de caractère selon les principes de la vérité qu'ils ont reçue. TE1 607 1 Il faut redouter une religion formaliste, car ce n'est pas là qu'on trouve le Sauveur. Le Christ prononçait des discours simples et pratiques. Ses ambassadeurs devraient suivre son exemple chaque fois qu'ils s'adressent au public. Le Christ et son Père étaient un, et le Sauveur acquiesçait joyeusement à tout ce que le Père exigeait de lui. Il avait l'esprit de Dieu. Le Rédempteur était le modèle parfait. Jéhovah se manifestait en lui. La majesté du ciel avait revêtu l'humanité, et l'humanité était enclose dans le sein de l'amour infini. TE1 607 2 Si les prédicateurs voulaient s'asseoir humblement aux pieds de Jésus, ils auraient une juste idée du caractère de Dieu, et seraient capables d'enseigner les autres. Il en est qui entrent dans le ministère sans posséder un ardent amour pour Dieu et pour leurs semblables. On voit dans leur vie l'égoïsme et la recherche de soi, et pendant que ces sentinelles infidèles, manquant de consécration, s'occupent d'euxmêmes au lieu de nourrir le troupeau et de s'acquitter des devoirs de leur charge, le peuple périt faute de connaissance. Appels fervents TE1 607 3 Dans chaque discours il faut adresser aux auditeurs des appels fervents pour qu'ils renoncent à leurs péchés et se tournent vers le Christ. Il faut condamner les péchés auxquels on se laisse aller aujourd'hui, et insister sur la piété pratique. Le prédicateur doit être profondément touché luimême, parler du fond du coeur et laisser voir ses sentiments d'inquiétude au sujet des âmes pour lesquelles le Christ est mort. Le Maître a dit: "Le zèle de ta maison me dévore." Psaumes 69:10. Ses représentants devraient montrer la même ferveur. TE1 608 1 Un sacrifice infini a été fait pour l'homme, mais il a été consenti en vain pour tous ceux qui refusent le salut. Combien donc il est important que celui qui présente la vérité le fasse avec le sentiment de la responsabilité qui repose sur lui. Avec quelle tendre pitié, avec quel respect, il devrait se conduire envers les âmes, alors que le Rédempteur a montré à quelle grande valeur il les estimait! Le Christ demande: "Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable?" Matthieu 24:45. Jésus dit: Quel serviteur? Et chaque prédicateur devrait se répéter cette question. Il devrait être profondément ému en considérant les vérités solennelles qu'il prêche, et en voyant le tableau qui est fait du serviteur fidèle et prudent. Observateurs de la Parole TE1 608 2 Chacun a son oeuvre à faire; nul n'en est exempté. Chacun doit l'accomplir selon ses capacités. C'est pourquoi celui qui enseigne la vérité doit chercher soigneusement et avec prière à connaître les capacités de ceux qui acceptent la vérité, pour les instruire et les amener ensuite, petit à petit, à se rendre compte des responsabilités qui reposent sur eux dans le travail que le Seigneur leur a confié. Il faut répéter maintes et maintes fois que nul ne pourra résister à la tentation, répondre au dessein de Dieu et vivre chrétiennement s'il n'accomplit fidèlement l'oeuvre, grande ou petite, qui lui a été assignée. A côté de la fréquentation des cultes et de l'étude de la Bible, il y a quelque chose à faire pour tous. Il faut mettre en pratique les vérités que l'on entend, introduire ces principes dans la vie de chaque jour. Il faut travailler constamment pour le Christ, non pour des buts égoïstes, mais afin de glorifier celui qui a tout sacrifié pour nous sauver. TE1 609 1 Que les prédicateurs persuadent ceux qui acceptent la vérité que le Christ doit être l'hôte de leur foyer, qu'ils ont besoin de la grâce et de la sagesse d'en haut pour diriger leurs enfants. Une partie de l'oeuvre que le Seigneur leur a confiée est d'éduquer et de discipliner ces derniers. Que les prédicateurs montrent de la bonté et de la courtoisie envers les enfants. Ils devraient toujours avoir à l'esprit que ce sont les hommes et les femmes de demain, de jeunes membres de la famille de Dieu. Ces enfants peuvent être près du Maître et très chers à son coeur. S'ils sont bien instruits et disciplinés, ils pourront servir le Seigneur dès leur jeunesse. Le Christ est offensé de toute parole dure, sévère et inconsidérée que l'on adresse aux enfants. Leurs droits ne sont pas toujours respectés, et ils sont traités fréquemment comme s'ils n'avaient pas de personnalité. Or, si celle-ci n'est pas convenablement développée, ils se détourneront du bon chemin et n'accompliront pas le dessein de Dieu à leur égard. TE1 609 2 Dès l'enfance, Timothée connaissait les Ecritures, et cette connaissance le préserva des mauvaises influences qui l'entouraient et de la tentation de faire passer ses plaisirs et ses désirs égoïstes avant ses devoirs. Nos enfants ont tous besoin d'être ainsi protégés; aussi les parents et les ambassadeurs du Christ ont-ils pour devoir de veiller à ce que les enfants soient bien instruits dans la Parole de Dieu. La perfection en Christ TE1 609 3 Si le prédicateur veut mériter l'approbation de son Seigneur, il travaillera fidèlement à amener "à Dieu tout homme devenu parfait en Christ". Colossiens 1:28. Il ne doit pas le faire de manière à donner l'impression qu'il lui importe peu que les hommes acceptent ou non la vérité et qu'ils aient une vraie piété. Mais il faut qu'il montre dans sa vie une telle fidélité et un tel dévouement, que le pécheur sera convaincu que ses intérêts éternels sont en jeu et que son âme est en danger s'il ne prend pas garde aux appels qui lui sont adressés. Ceux qui ont été amenés de l'erreur et des ténèbres à la vérité et à la lumière doivent passer par une grande transformation, et s'ils ne voient pas la nécessité d'une réforme complète, ils ressemblent à celui qui se regarde dans un miroir -- la loi de Dieu -- et qui, après avoir découvert ses défauts, s'en va et oublie quelle sorte d'homme il est. On doit avoir constamment à l'esprit le sentiment de sa responsabilité, sinon on retombe dans une indifférence plus grande qu'auparavant. TE1 610 1 L'oeuvre des ambassadeurs du Christ a beaucoup plus de grandeur et comporte beaucoup plus de responsabilités que plusieurs ne se l'imaginent. Ils ne devraient se contenter de leur succès que lorsque, par un travail assidu et la bénédiction divine, ils peuvent présenter au Seigneur des chrétiens qui ont le sentiment de leurs responsabilités et qui accomplissent la mission que Dieu leur prescrit. Une instruction convenable aura pour résultat de mettre à l'oeuvre ces hommes et ces femmes dont les caractères sont si forts et les convictions si solides qu'aucun sentiment égoïste ne vient ralentir leur activité, affaiblir leur foi et les détourner de leur devoir. TE1 610 2 Si le prédicateur a instruit convenablement ceux qui avaient été confiés à ses soins, l'oeuvre qu'il laissera pour s'en aller dans d'autres endroits ne sera pas ralentie, car elle reposera sur des bases solides. A moins d'être entièrement convertis et de passer par une transformation radicale, ceux qui acceptent la vérité ne sont pas ancrés sur le Rocher des siècles. Lorsque le prédicateur a cessé son travail, que le charme de la nouveauté s'est évanoui, l'impression reçue s'efface rapidement. La vérité perd sa puissance, ces personnes n'exercent pas une meilleure influence qu'auparavant et ne répondent pas mieux à leur profession de foi. TE1 611 1 Je suis étonnée qu'avec les exemples qui nous sont donnés au sujet de ce que l'homme peut être, et de ce qu'il peut faire, nous ne soyons pas stimulés davantage à accomplir de bonnes oeuvres. Tous ne peuvent occuper un poste en vue, mais chacun peut être utile là où il est placé, et, par une fidélité persévérante, faire beaucoup plus de bien qu'il ne se l'imagine. Ceux qui acceptent la vérité devraient s'efforcer d'avoir une intelligence plus claire des Ecritures afin de connaître mieux leur Sauveur. Il faut qu'ils cultivent leur intelligence et exercent leur mémoire. Toute paresse intellectuelle est un péché, et la léthargie spirituelle conduit à la mort. TE1 611 2 Oh! puissé-je trouver des mots assez forts pour produire l'impression voulue sur mes collaborateurs dans l'oeuvre évangélique. Mes frères, vous avez à prononcer des paroles de vie; vous avez affaire à des intelligences capables du plus haut développement, si elles sont bien dirigées. Mais le moi est trop visible dans les discours que l'on fait. Le Christ crucifié, le Christ qui est monté au ciel, le Christ qui revient bientôt, voilà ce qui devrait émouvoir, réjouir et remplir l'esprit du prédicateur de l'Evangile afin qu'il puisse présenter ces vérités au monde, avec amour et une profonde conviction. On oubliera alors le prédicateur pour glorifier le Sauveur. Les gens seront si impressionnés par ces sujets qu'ils en parleront en termes élogieux et ne seront pas tentés de louer le prédicateur qui n'est qu'un simple instrument. Mais si les auditeurs manifestent peu d'intérêt pour le message prêché, et glorifient le prédicateur, ce dernier reconnaîtra par là que la vérité ne sanctifie pas son propre coeur. Il ne parle pas de manière que ses auditeurs honorent Jésus et magnifient son amour. TE1 612 1 Le Christ a dit: "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. Que votre lumière luise donc de telle manière que la gloire soit donnée à Dieu et non à vous-mêmes. Si la louange est pour vous, tremblez et soyez couverts de honte, car le but essentiel est manqué; ce n'est pas Dieu mais le serviteur qui est magnifié. Que votre lumière luise; prenez garde, prédicateurs de l'Evangile, de quelle manière luit votre lumière. Si elle éclaire le ciel, révélant l'excellence du Christ, alors elle luit de la bonne manière. Mais si c'est vous qu'elle éclaire, si vous vous mettez vous-mêmes en vedette et vous faites admirer par les hommes, mieux vaudrait pour vous que vous vous taisiez; car votre lumière luit dans une mauvaise direction. Des representants du Christ vivant TE1 612 2 Prédicateurs de l'Evangile, vous pouvez être en communion avec Dieu si vous veillez et priez. Que vos paroles soient assaisonnées de sel, et vos manières, empreintes de courtoisie et de noblesse chrétiennes. Si la paix de Dieu règne dans vos coeurs, vous serez non seulement fortifiés par sa puissance, mais vous deviendrez plus sensibles et vous serez de dignes représentants du Christ. Ceux qui prétendent suivre la vérité s'éloignent de Dieu. Jésus va revenir bientôt, et ils ne sont pas prêts à le rencontrer. Le prédicateur doit atteindre lui-même à un plus haut degré de piété. Il faut que sa foi ait plus de fermeté. Il faut qu'il ait une expérience vivante et vivifiante, et non bornée aux lieux communs des soi-disant chrétiens. TE1 612 3 La Parole de Dieu nous présente un but élevé à atteindre. Ne voulez-vous pas, par le jeûne et la prière, vous efforcer d'arriver à la perfection et à la fermeté du caractère chrétien? Vous devriez diriger vos pas dans le droit chemin, de crainte de vous égarer. Une communion intime avec Dieu vous apportera dans votre travail la force qui réveille la conscience, convainc de péché, et amène le pécheur à s'écrier: "Que dois-je faire pour être sauvé?" TE1 613 1 La mission que le Christ confia à ses disciples avant son ascension était: "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:19, 20. "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi par leur parole." Jean 17:20. Ces paroles du Christ concernent même ceux qui croiraient à l'Evangile par ses disciples. Tous ceux qui sont appelés par Dieu à être ses ambassadeurs devraient se conformer aux leçons pratiques enseignées par le Christ dans sa Parole et en faire part à d'autres. TE1 613 2 Jésus expliqua les Ecritures à ses disciples. Commençant par Moïse et continuant par les prophètes, il leur montra tout ce qui le concernait, et il leur expliqua les prophéties. Les apôtres, dans leur prédication, remontaient aux jours d'Adam et amenaient leurs auditeurs, par la prophétie, jusqu'à la crucifixion du Christ. Ils terminaient en invitant les pécheurs à se repentir et à se tourner vers le Seigneur. Aujourd'hui, les représentants de Jésus devraient imiter leur exemple et, dans chacun de leurs discours, exalter le Christ comme celui qui est au-dessus de tous. parmi tous et en tous. Necessite de la conversion TE1 613 3 De nos jours, non seulement le formalisme pénètre dans les églises, mais il prend des proportions alarmantes parmi ceux qui prétendent observer les commandements de Dieu et attendre l'apparition prochaine du Christ sur les nuées des cieux. Gardons-nous de l'étroitesse d'esprit et ne limitons pas nos occasions de faire le bien. Mais à mesure que notre influence grandit et que nos plans s'adaptent aux facilités que nous procure la Providence, soyons plus attentifs à éviter l'idolâtrie de ce monde. Tandis que nous redoublons d'efforts pour augmenter notre utilité, il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour obtenir la sagesse d'en haut afin de poursuivre l'oeuvre dans ses différentes branches, selon l'ordre de Dieu et non selon les conceptions du monde. Nous ne devons pas imiter les coutumes de ce siècle, mais profiter le plus possible des facilités que le Seigneur a mises à notre portée pour présenter la vérité au monde. TE1 614 1 Lorsque, en tant qu'église, nos oeuvres correspondront à notre profession de foi, nous verrons beaucoup plus de bien s'accomplir. Quand nous aurons des hommes dévoués comme Elie, quand nous posséderons la foi qu'il possédait, le Seigneur se révélera à nous comme aux saints hommes de Dieu d'autrefois. Quand nous aurons des hommes qui, tout en reconnaissant leurs lacunes, lutteront avec Dieu comme le fit Jacob, nous verrons se produire les mêmes résultats. La puissance de Dieu nous sera communiquée en réponse à la prière de la foi. TE1 614 2 Il n'y a que peu de foi dans le monde, et ils sont peu nombreux ceux qui vivent près de Dieu. Comment pouvonsnous nous attendre à être revêtus de plus de puissance et que Dieu se révèle aux hommes, quand sa Parole est traitée négligemment et quand les coeurs ne sont pas sanctifiés par la vérité? Des hommes qui sont à moitié convertis, qui se confient en eux-mêmes, et qui sont vaniteux, prêchent la vérité à d'autres. Mais le Seigneur ne collabore pas avec eux, car leurs coeurs ne sont pas purs. Ils ne marchent pas humblement avec Dieu. Que nos prédicateurs se convertissent, et nous verrons alors la puissance divine seconder tous leurs efforts. TE1 615 1 Les sentinelles que l'on plaçait autrefois sur les murs de Jérusalem avaient une grande responsabilité. C'est d'elles que dépendait la sécurité de tous ceux qui demeuraient dans la ville. Lorsqu'un danger menaçait, elles ne devaient pas rester silencieuses, ni le jour, ni la nuit, mais, par intervalles, s'interpeller afin de se tenir en éveil et de s'assurer qu'il n'était pas arrivé malheur à l'une d'elles. Des sentinelles étaient placées sur des lieux élevés, dominant les postes importants qu'il fallait garder, et poussaient des cris d'alarme ou de sécurité. Ces cris devaient être répétés de l'une à l'autre, jusqu'à ce qu'ils aient fait le tour de la ville. TE1 615 2 Ces sentinelles représentent les prédicateurs. De leur fidélité dépend le salut des âmes. Que les dispensateurs des mystères de Dieu se tiennent comme des sentinelles sur les murs de Sion, et s'ils voient venir l'ennemi, qu'ils fassent entendre le cri d'alarme. S'ils s'endorment, si leur sens spirituel s'engourdit au point de les rendre incapables de discerner le danger et que les hommes périssent par leur faute, Dieu leur redemandera le sang de ceux qui seront perdus. Responsabilité sacrée des sentinelles TE1 615 3 "Et toi, fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part." Ezéchiel 33:7. Il faut que les sentinelles vivent tout près de Dieu pour écouter sa parole et être influencées par son Esprit, afin que le monde ne compte pas en vain sur elles. "Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang." Verset 8. Les ambassadeurs du Christ doivent prendre garde que, par leur infidélité, ils ne perdent leurs propres âmes et celles de ceux qui les écoutent. TE1 616 1 Il m'a été donné de voir, dans plusieurs localités, les églises qui prétendent observer les commandements de Dieu et attendre la seconde venue du Christ. Il existe parmi ces églises, à un degré alarmant, l'indifférence, l'orgueil, l'amour du monde et le froid formalisme. Elles ressembleront bientôt à Israël en ce qui concerne la piété. Beaucoup de leurs membres se croient très pieux et sont cependant destitués de tout empire sur eux-mêmes. Ils se laissent gagner par leurs appétits et leurs passions, et se livrent à l'égoïsme. Beaucoup sont arbitraires, dictateurs, dominateurs, vains, orgueilleux et manquent de consécration. Cependant, il en est, parmi eux, qui sont prédicateurs et chargés d'annoncer les vérités les plus sacrées. S'ils ne se repentent, leur chandelier sera ôté de sa place. La malédiction du Sauveur prononcée sur le figuier stérile est un avertissement donné à tous les formalistes et les hypocrites orgueilleux qui présentent au monde un feuillage prétentieux, mais sont dépourvus de fruits. Quel blâme pour ceux qui ne possèdent que la forme de la piété, qui en renient la force! Celui qui traite avec tendresse le plus grand des pécheurs, qui ne repousse jamais la véritable humilité et la véritable repentance, quelque grande que soit la faute du coupable, menaça de destruction ceux qui se croient très pieux, mais qui renient leur foi par leurs oeuvres. ------------------------Chapitre 98 -- Le devoir des parents à l'égard de notre collège TE1 617 1 Nos frères et soeurs devraient comprendre qu'ils ont le devoir de soutenir le collège que le Seigneur nous a donné. De retour à la maison, certains élèves murmurent et se plaignent, et les parents et les membres des églises prêtent l'oreille à leurs exagérations. Avant de se faire une opinion, il conviendrait d'écouter les deux sons de cloches, celui des élèves et celui des professeurs; mais au lieu de cela, on ajoute foi à ces rapports jusqu'à élever un véritable mur entre les familles et le collège. On exprime ses craintes, ses soupçons; on discute sur la manière dont le collège est dirigé. Il en résulte beaucoup de mal. Les paroles de mécontentement se répandent comme une maladie contagieuse, et l'impression produite sur les esprits s'efface bien difficilement. Les critiques s'amplifient chaque fois qu'elles sont répétées, jusqu'à prendre des proportions gigantesques, alors que, renseignements pris, on s'aperçoit que les professeurs n'ont rien à se reprocher. Ils n'avaient fait que leur devoir en appliquant les règlements de l'école, ce qui était nécessaire pour que celle-ci n'aille pas à la dérive. TE1 618 1 Les parents n'agissent pas toujours sagement. Plusieurs veulent imposer aux autres leurs idées, et s'ils n'y réussissent pas, ils s'énervent et deviennent arrogants. Mais lorsqu'on exige que leurs enfants se soumettent aux règlements de l'école, et que ceux-ci supportent mal la contrainte nécessaire, trop souvent les parents, qui prétendent aimer et craindre Dieu, approuvent leurs enfants au lieu de les reprendre et d'essayer de corriger leurs fautes. C'est souvent un moment décisif dans la formation de leur caractère. Les règlements sont violés, et la discipline est foulée aux pieds. Les élèves méprisent la contrainte et on leur permet de dénigrer les institutions de Battle-Creek. Si les parents voulaient se donner la peine de réfléchir, ils se rendraient compte du mal qui résulte de leur manière d'agir. Ce serait vraiment merveilleux que, dans une école où il y a quatre cents élèves dirigés par des hommes et des femmes sujets à la faiblesse humaine, tout soit parfait et juste au point de défier la moindre critique. TE1 618 2 Si les parents se mettaient à la place des professeurs et comprenaient combien il est difficile de maintenir la discipline dans une école qui compte des centaines d'élèves, d'âges et de caractères différents, ils jugeraient les choses autrement. Ils verraient que certains enfants n'ont jamais été disciplinés à la maison. Ayant toujours suivi leurs propres impulsions et n'ayant jamais appris à obéir, ces enfants auraient grand avantage à quitter des parents irréfléchis, pour être soumis à de sévères règlements et à des exercices comparables à ceux des soldats. Si l'on ne fait rien pour ces enfants qui ont été si tristement négligés par des parents infidèles à leurs devoirs, ils ne seront jamais acceptés par Jésus. S'ils ne sont pas soumis à une stricte discipline, ils seront sans utilité ici-bas et n'auront aucune part à la vie future. TE1 619 1 Dans le ciel il existe un ordre parfait, une obéissance parfaite, une paix et une harmonie parfaites. Ceux qui n'ont jamais consenti à respecter l'ordre ou la discipline dans cette vie troubleraient l'ordre qui règne dans le ciel. Ils n'y seront jamais admis, car il faut pour cela aimer l'ordre et respecter la discipline. Les caractères acquis ici-bas fixeront la destinée future. Lorsque le Christ reviendra, il ne transformera pas le caractère de tous les individus; un précieux délai nous est accordé pour nous améliorer et blanchir nos robes dans le sang de l'Agneau. Pour enlever les souillures du péché, il faut une vie tout entière. Chaque jour des efforts renouvelés sont nécessaires pour se renoncer soimême. Chaque jour voit de nouvelles batailles et de nouvelles victoires. Chaque jour il faut supplier le Seigneur de nous faire bénéficier des merveilleuses victoires de la croix. Les parents ne doivent négliger aucun devoir envers leurs enfants, et les éduquer de telle manière qu'ils puissent être ?? bénédiction à la société ici-bas et hériter la vie éternelle. ------------------------Chapitre 99 -- Les élèves de notre collège TE1 620 1 Les élèves qui prétendent aimer Dieu et obéir à la vérité doivent pouvoir se dominer eux-mêmes et se conformer aux principes religieux, ce qui leur permettra de triompher des tentations et de rester fidèles à leur Sauveur, que ce soit au collège, à la pension, ou en quelque autre lieu. Il ne faut pas que la religion soit simplement un manteau; elle doit au contraire pénétrer notre vie tout entière. Ceux qui se désaltèrent à la source de la vie ne cherchent pas, comme les mondains, à satisfaire leurs désirs d'une manière toujours nouvelle. Dans leur comportement, dans leur caractère, on voit transparaître la paix et le bonheur qu'ils ont trouvés en Jésus en déposant à ses pieds, jour après jour, leurs difficultés et leurs soucis. Ils montrent le contentement et la joie qu'on éprouve à suivre le sentier de l'obéissance et du devoir. Des élèves de ce genre exercent une heureuse influence sur leurs condisciples et sur toute l'école. Ceux qui composent cette fidèle armée réjouiront et réconforteront les professeurs en s'efforçant de décourager toute manifestation de révolte ou d'indiscipline à l'égard des règlements. Leur influence sera salutaire, et leur oeuvre subsistera au grand jour de Dieu; elle les suivra dans le monde futur, et se répercutera à travers les âges. Un jeune homme sérieux, consciencieux, fidèle, est, dans une école, un trésor inestimable. Les anges le regardent avec amour. Son Sauveur l'aime, et dans le grand livre du ciel seront inscrits toute bonne oeuvre, toute tentation repoussée, tout mal vaincu. Ses pieds reposeront sur un fondement solide: il sera prêt à affronter l'avenir et il possédera un jour la vie éternelle... TE1 621 1 C'est en grande partie sur les jeunes que reposent la conservation et la durée des institutions que le Seigneur nous a données pour faire avancer son oeuvre. Cette lourde responsabilité est placée sur la jeunesse actuelle, au moment où elle va jouer son rôle sur la scène du monde. On n'a jamais vu une époque dont l'issue si redoutable dépende d'une génération. Combien il est alors important que la jeunesse soit qualifiée pour l'oeuvre immense qui est devant elle, afin que Dieu puisse l'employer comme son instrument! Le Créateur a sur elle des droits qui dépassent tous les autres. TE1 621 2 La vie et tous les dons que possèdent les jéunes, c'est le Seigneur qui les leur a donnés. Ces capacités, ils doivent les utiliser avec sagesse afin que puisse leur être confiée une oeuvre qui durera pendant l'éternité. En retour, le Seigneur leur demande de cultiver leurs facultés intellectuelles et morales. Il ne leur a pas donné celles-ci pour leur divertissement, ou pour être employées contre sa volonté et sa providence, mais pour faire connaître la vérité et la piété dans le monde. Il réclame leur gratitude, leur vénération et leur amour pour sa bonté inlassable et sa miséricorde infinie. Il exige à juste titre l'obéissance à ses lois et à tous ses sages règlements qui protègent la jeunesse des pièges de Satan et la conduit dans le sentier de la paix. Il faut que la jeunesse se rende compte qu'en se soumettant aux lois et aux règlements de nos institutions, elle contribue tout simplement à s'assurer une meilleure place dans la société, elle acquiert une plus grande élévation de caractère, elle ennoblit son esprit et augmente son bonheur. Quand elle l'aura compris, elle ne se rebellera plus contre les règles justes et utiles, et n'essayera plus de créer la suspicion et les préjugés contre l'école. Notre jeunesse doit être énergique et fidèle: c'est ce que l'on attend d'elle. Elle aura ainsi une garantie de succès. Le caractère farouche, téméraire de bien des jeunes de nos jours est décourageant. Le blâme repose en grande partie sur les parents. Sans la crainte de Dieu, nul ne peut être vraiment heureux. ------------------------Chapitre 100 -- Le caractère sacré des voeux TE1 623 1 La courte mais terrible histoire d'Ananias et de Saphira a été écrite par la plume inspirée pour être en exemple à tous ceux qui se prétendent disciples du Christ. Cette importante leçon n'a pas été suffisamment comprise par les adventistes. Tous devraient considérer attentivement en quoi consistait ce grave péché pour lequel les coupables furent punis d'une façon si exemplaire. Cette preuve remarquable de la justice rétributive de Dieu est terrible, et devrait amener tous les chrétiens à trembler, de crainte de tomber dans un péché qui attira un tel châtiment. L'égoïsme, voilà le crime dont s'étaient rendus coupables Ananias et Saphira. TE1 623 2 Cet homme et cette femme eurent, avec d'autres, le privilège d'entendre prêcher l'Evangile par les apôtres. La puissance divine accompagnait la prédication de la Parole, et tous étaient convaincus de la vérité. La douce influence de la grâce avait pour effet de les détacher de leurs biens terrestres. Influencés par l'Esprit de Dieu, ils s'engageaient à offrir au Seigneur certains terrains. Mais lorsque Ananias et Saphira ne furent plus sous cette influence, l'impression ressentie perdit de sa force. Ils commencèrent alors à raisonner et à se demander s'ils rempliraient leurs engagements. Ils pensèrent qu'ils avaient été trop prompts à se décider, et se mirent à reconsidérer la chose. Ils ouvrirent ainsi une porte par laquelle Satan s'empressa d'entrer pour s'emparer de leurs esprits. TE1 624 1 Cela devrait être un avertissement pour chacun de prendre garde aux premiers assauts de Satan. Ananias et Saphira se laissèrent aller à l'avarice; puis, honteux que leurs frères vissent que, dans leur égoïsme, ils retenaient ce qu'ils avaient solennellement consacré au Seigneur, ils usèrent de duplicité. Ils en parlèrent ensemble et décidèrent de garder une partie seulement du prix du champ qu'ils avaient promis au Seigneur. Mais, une fois convaincus de mensonge, ils furent instantanément punis de mort. Auparavant, ils surent que Dieu qu'ils avaient voulu tromper connaissait leur faute. Pierre dit à Ananias: "Pourquoi Satan a-t-il rempli ton coeur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ? S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu'il a été vendu, le prix n'était-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton coeur un pareil dessein? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu." Actes 5:3, 4. TE1 624 2 Ce châtiment exemplaire était nécessaire pour préserver l'Eglise naissante d'actes semblables; car le nombre des disciples augmentait rapidement. Un avertissement fut ainsi donné à tous les chrétiens de cette époque, et à tous ceux qui, dans la suite, se réclameraient de ce nom. Ils sauraient que Dieu exige qu'on s'acquitte fidèlement de ses voeux. Mais, malgré cette punition exemplaire de la tromperie et du mensonge, les mêmes péchés se sont souvent répétés dans l'Eglise chrétienne et sont très répandus de nos jours. Il m'a été montré que Dieu donna cet exemple pour mettre en garde tous ceux qui seraient tentés d'agir de la même manière. L'égoïsme et la fraude se voient journellement dans l'Eglise. On retient ce que le Seigneur réclame, et, en agissant ainsi, on dérobe Dieu et on empêche la vérité de se répandre au près et au loin. TE1 625 1 Le Seigneur, dans sa sagesse, fait dépendre l'avancement de sa cause des efforts personnels de son peuple et de ses offrandes volontaires. En acceptant la collaboration de l'homme dans le grand plan de la rédemption, il lui a fait un honneur exceptionnel. Le prédicateur ne peut prêcher s'il n'est envoyé. Mais cette oeuvre ne repose pas uniquement sur lui. Tous ceux qui se joignent à l'Eglise s'engagent à représenter le Christ en faisant entrer la vérité dans leur vie. 1Is doivent poursuivre-l'oeuvre que le Sauveur leur a ordonné d'accomplir après son ascension. TE1 625 2 Il faut soutenir les institutions qui sont des instruments dont Dieu se sert pour faire son oeuvre sur la terre. Il faut construire des chapelles, fonder des écoles, des maisons d'édition munies de tout ce qui peut faciliter la diffusion de la vérité dans toutes les parties du monde. Ces institutions sont ordonnées de Dieu, et doivent être soutenues par les dîmes et les offrandes. A mesure que l'oeuvre se développe, il faut de l'argent pour ses différentes branches. Ceux qui ont été gagnés à la vérité et rendus participants de sa grâce, peuvent devenir des collaborateurs du Christ en lui apportant leurs offrandes. Lorsque les membres d'église en sont arrivés au point de désirer dans leurs coeurs qu'il ne soit plus fait d'appels de fonds, c'est comme s'ils disaient qu'ils ne tiennent pas que la cause de Dieu progresse. L'expérience de Jacob TE1 626 1 "Jacob fit un voeu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon Père, alors l'Eternel sera mon Dieu; cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras." Genèse 28:20-22. Les circonstances qui poussèrent Jacob à faire un voeu à l'Eternel étaient semblables à celles qui, aujourd'hui, engagent hommes et femmes à faire de même. Il avait péché pour obtenir la bénédiction qu'il savait lui être promise par la parole infaillible de Dieu. En agissant ainsi, il montrait combien il manquait de foi dans la puissance de Dieu pour exécuter ses desseins, quelque décourageantes que soient les apparences. Au lieu d'acquérir par lui-même la place qu'il convoitait, il fut obligé de fuir la colère d'Esaü. N'ayant à la main que son bâton, il fit des centaines de kilomètres dans une contrée déserte. Son courage l'avait abandonné et, le coeur plein de remords et de crainte, il cherchait à éviter les hommes afin que son frère irrité ne pût retrouver sa trace. Il n'avait pas la paix de Dieu pour le réconforter, car la pensée qu'il était indigne de la protection divine l'accablait. TE1 626 2 Le voici arrivé à la fin de sa deuxième journée de voyage. Il est harassé, affamé, sans asile. En outre, il a le sentiment que Dieu l'a abandonné. Il sait qu'il s'est attiré tous ces maux par sa propre faute. Un sombre désespoir le saisit. Son coeur est rempli d'une terreur sans nom, et il ose à peine prier. Mais il se sent si seul qu'il éprouve plus que jamais le besoin de rechercher la protection divine. Il pleure et confesse son péché devant le Seigneur, et il le supplie de lui donner la preuve qu'il n'est pas tout à fait délaissé. Mais son coeur oppressé ne trouve aucun soulagement. 1I a perdu toute confiance en lui-même, et il craint que le Dieu de ses pères ne l'ait rejeté. Cependant, le Seigneur qui est plein de miséricorde a pitié de cet homme solitaire et accablé de douleur, réduit à prendre une pierre en guise d'oreiller et sans autre couverture que la voûte du ciel. TE1 627 1 Pendant la nuit, Jacob eut une vision. Il aperçut une échelle dont le pied reposait sur la terre et le sommet atteignait l'armée des étoiles, au plus haut des cieux. Des anges montaient et descendaient cette échelle éclatante de lumière, lui montrant la voie qui unit la terre et le ciel. Puis il entendit une voix lui renouveler les promesses de grâce, de protection et de bénédictions futures. Quand Jacob se réveilla, il s'écria: "Certainement, l'Eternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas!" Genèse 28:16. Il regarda autour de lui comme s'il s'attendait à voir les messagers célestes, mais il n'aperçut dans la pénombre que les objets terrestres qui l'environnaient, et au-dessus de lui, le ciel tout illuminé de joyaux étincelants. L'échelle et les messagers glorieux avaient disparu. Il ne pouvait plus voir qu'en imagination la Majesté divine. TE1 627 2 Jacob fut effrayé du profond silence de la nuit et à la pensée qu'il était en la présence immédiate de Dieu. Son coeur était rempli de gratitude de n'avoir pas été anéanti. Il lui fut impossible de se rendormir. Une reconnaissance profonde, mêlée de joie, remplissait son âme. "Jacob se leva de bon matin; il prit la pierre dont il avait fait son chevet, il la dressa pour monument, et il versa de l'huile sur son sommet." Verset 8. Puis il fit à Dieu un voeu solennel. Fidèle au voeu TE1 627 3 Jacob fit ce voeu au moment où la grâce divine restaurait son âme, ayant l'assurance que Dieu ne l'abandonnait pas. La gloire divine disparue, il eut, comme tous les hommes de notre époque, des tentations: mais il fut fidèle à son voeu. La pensée ne lui vint pas qu'il pouvait être délié de l'engagement qu'il avait pris. Il aurait pu raisonner comme les hommes d'aujourd'hui, et se dire que cette révélation n'était qu'un rêve, qu'il était dans un état d'excitation anormale lorsqu'il fit ce voeu et que par conséquent il n'était pas nécessaire qu'il le tînt; mais il ne céda pas à la tentation. TE1 628 1 De longues années s'écoulèrent avant que Jacob osât retourner dans son pays; mais lorsqu'il y revint, il s'acquitta fidèlement de la dette qu'il avait contractée envers son Maître. Devenu riche, il consacra une grande partie de ses biens au Seigneur. TE1 628 2 De nos jours, il en est beaucoup qui échouent où Jacob réussit. Ceux à qui le Seigneur a le plus donné sont les plus enclins à retenir ce qu'ils possèdent, parce qu'ils devraient donner une somme proportionnée à leur prospérité. Jacob donna la dîme de tout ce qu'il possédait. Puis il calcula l'intérêt de la dîme et remit au Seigneur ce qu'il avait employé pour lui pendant le temps qu'il avait passé en pays idolâtre et ne pouvait accomplir son voeu. C'était une somme considérable, mais il n'hésita pas un seul instant. Ce qu'il avait consacré au Seigneur ne lui appartenait plus. Selon sa prospérité TE1 628 3 La somme exigée est proportionnée aux biens reçus. Plus grand est le capital, plus grand aussi est le don que requiert le Seigneur. Si un chrétien possède une certaine fortune, Dieu a des droits impérieux sur lui. Il doit non seulement donner la dîme, mais faire des offrandes. La dispensation lévitique se distinguait d'une manière toute particulière par la consécration au Seigneur de tous les biens. TE1 628 4 Lorsque nous disons que les Juifs consacraient la dîme à des buts religieux, nous n'avons pas tout dit. Dieu avait des droits sur tout, et sur presque chaque objet il fallait lui donner quelque chose en retour de ses bienfaits. Les Israélites devaient racheter leurs premiers-nés, offrir les premiersnés de leur bétail et les prémices de leurs moissons. Il fallait laisser aux indigents les extrémités des champs à moissonner. Tous les épis qui tombaient des mains des moissonneurs étaient abandonnés aux pauvres, et chaque septième année on laissait aux nécessiteux ce que produisaient les champs en jachères. Puis il y avait les sacrifices extraordinaires, les sacrifices expiatoires, les sacrifices pour le péché et la remise de toutes les dettes chaque septième année. Il y avait aussi de nombreuses dépenses pour exercer l'hospitalité et faire des dons aux pauvres, ainsi que des répartitions d'impôts sur les propriétés. TE1 629 1 A certaines périodes, et pour veiller à la stricte observation de la loi, on faisait subir un interrogatoire aux gens afin de se rendre compte si chacun s'était acquitté fidèlement de ses voeux. Ceux qui étaient consciencieux rendaient au Seigneur environ le tiers de tous leurs revenus au profit des intérêts religieux et des pauvres. Cela n'était pas exigé d'une classe de gens seulement, mais de tous, la somme réclamée étant proportionnée à ce que l'on possédait. Outre ces dons systématiques et réguliers, on faisait appel à des offrandes volontaires pour des buts spéciaux, comme par exemple la construction du tabernacle dans le désert et du temple érigé à Jérusalem. Dieu avait imposé ces choses aux Israélites pour leur bien, en même temps que pour son service. S'eveiller au sens du devoir TE1 629 2 En tant qu'adventistes nous devons prendre sérieusement à coeur cette question. Il y en a peu qui se sentent repris dans leurs consciences, s'ils ont négligé leur devoir à ce sujet, et qui éprouvent le remords de dérober Dieu chaque jour. Si un chrétien, sciemment ou accidentellement, fait tort à son prochain dans un paiement, ou refuse de régler une dette, sa conscience le lui reprochera, à moins que celle-ci ne soit cautérisée, et il ne trouvera aucun repos, même s'il est seul à connaître la chose. Toutefois, il en est beaucoup qui négligent leurs voeux et ne s'acquittent pas de leurs engagements sans en être troublés le moins du monde. Combien peu se sentent coupables d'avoir manqué à leur devoir! Il faut que nous soyons à cet égard plus profondément convaincus. Notre conscience doit être réveillée sur ce point. Au dernier jour, il faudra rendre des comptes au Seigneur, car il a des droits sur nous. TE1 630 1 Les responsabilités du chrétien, que son capital soit grand ou petit, sont proportionnées aux dons que Dieu lui a faits. L'amour des richesses a perdu des milliers de gens. Certains riches oublient qu'ils ne sont que des économes et que le jour approche où il leur sera dit: "Rends compte de ton administration." Luc 16:2. Comme dans la parabole des talents, tout homme est responsable de l'usage qu'il fait des biens qui lui sont accordés. Le pauvre homme de la parabole, se croyant moins responsable parce qu'il n'avait reçu qu'un talent, ne fit aucun usage de ce dernier et fut en conséquence jeté dans les ténèbres du dehors. TE1 630 2 Le Christ a dit: "Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu!" Marc 10:23. Ses disciples étaient étonnés de sa doctrine. Lorsqu'un prédicateur qui a travaillé avec succès pour amener des âmes à Jésus-Christ abandonne son oeuvre sacrée afin de s'assurer des biens temporels, c'est un apostat. Il devra rendre compte à Dieu des talents qu'il a mal employés. Lorsque des hommes d'affaires, des propriétaires, des artisans, des marchands, des hommes de loi, etc. deviennent membres de l'église, ils deviennent également serviteurs du Christ; et bien que leurs talents soient tout à fait différents, leur responsabilité de faire avancer la cause de Dieu par un travail personnel et par leur argent n'est pas moins grande que celle du prédicateur. La malédiction qui frappera ce dernier, s'il ne prêche pas l'Evangile, frappera aussi l'homme d'affaires qui, avec ses divers talents, ne collabore pas avec Dieu pour arriver aux mêmes résultats. Lorsqu'on explique cela à certaines personnes, elles répondent: "Cette parole est dure." Pourtant elle est vraie, bien qu'elle soit constamment contredite par la manière d'agir de ceux qui se disent disciples du Christ. Égalité dans les offrandes TE1 631 1 Dans le désert, Dieu donna du pain à son peuple par un miracle de sa miséricorde, et il aurait pu pourvoir à tout ce qui était nécessaire aux services religieux. Mais il ne le fit pas, parce que, dans sa sagesse infinie, il vit que la discipline morale de son peuple dépendait de la collaboration que celui-ci lui accorderait, chacun ayant quelque chose à faire. Aussi longtemps que la vérité doit progresser, le Seigneur demande aux hommes de lui donner une partie de ce qu'il leur a confié à cet effet. Dieu, le Créateur de l'homme, en instituant ce plan de libéralité systématique, a donné à chacun sa tâche, selon ses capacités. TE1 631 2 Chacun doit être son propre répartiteur et donner selon ce qu'il a résolu en son coeur. Il en est qui se sont rendus coupables du péché d'Ananias et de Saphira, pensant que s'ils retenaient une partie de leurs dîmes, leurs frères n'en sauraient jamais rien. C'est ainsi que se conduisit le malheureux couple dont l'exemple nous est donné comme avertissement. Dieu montre par là qu'il sonde les coeurs. Les mobiles et les desseins des hommes ne peuvent lui être cachés. Il a donné cet avertissement aux chrétiens de tous les âges, afin de les préserver du péché auquel les coeurs des hommes sont continuellement enclins. TE1 632 1 Bien que de nos jours la répétition du péché d'Ananias et de Saphira ne soit suivie d'aucune marque visible du déplaisir de Dieu, le péché n'en est pas moins haïssable à ses yeux, et les pécheurs devront en rendre compte au jour du jugement. Il en est même qui s'attirent la malédiction de Dieu déjà dans cette vie. Lorsqu'on promet de donner une certaine somme pour la cause, c'est un voeu que l'on fait à Dieu; et cette promesse doit être saintement tenue. Aux yeux de Dieu, ce n'est rien de moins qu'un sacrilège que de s'approprier ce que nous nous sommes engagés à donner pour l'avancement de son oeuvre. Le caractère sacre des voeux TE1 632 2 Lorsque, en présence de nos frères, nous avons pris l'engagement verbal ou écrit de donner une certaine somme, ces derniers sont les témoins d'un contrat conclu entre nous et Dieu. Ce n'est pas un voeu fait à l'homme, mais au Seigneur; c'est comme un billet que l'on signerait à son voisin. Il n'est pas d'engagement légal plus sacré pour le chrétien que le voeu qu'il a fait à Dieu. TE1 632 3 Ceux qui signent un engagement envers leurs semblables ne pensent généralement pas à demander à en être délié. Un voeu fait à Dieu, qui répand sur nous ses bontés, est d'une importance encore plus grande. Pourquoi chercherions-nous à nous en dégager? L'homme considéreraitil que sa promesse n'est pas obligatoire parce qu'elle est faite à Dieu? Son voeu est-il moins valable pour n'être pas du ressort des tribunaux? Celui qui prétend être sauvé par le sacrifice infini du Christ "pillera-t-il Dieu"? Ses voeux et ses actions ne sont-ils pas pesés dans la balance du tribunal céleste? TE1 632 4 Chacun de nous a un procès pendant à ce tribunal. Notre conduite témoignera-t-elle contre nous? Le péché d'Ananias et de Saphira avait un caractère d'une gravité exceptionnelle. En retenant une partie du prix de leur champ, ils mentirent au Saint-Esprit. Toute personne qui commet les mêmes fautes se rend également coupable. TE1 633 1 Lorsque les hommes sont touchés par l'Esprit de Dieu, ils sont plus sensibles à ses sollicitations et ils prennent la résolution de renoncer à eux-mêmes et de faire quelque sacrifice pour la cause de Dieu. C'est lorsque la lumière divine illumine l'intelligence avec une puissance inusitée que les sentiments du coeur naturel sont refoulés. L'égoïsme a moins d'influence sur le coeur, et il y naît des désirs d'imiter le divin Modèle, Jésus-Christ, en renonçant à soi-même et en faisant du bien. L'égoïsme inné de l'homme se change en pitié envers le pécheur, et il fait des voeux comme Abraham et Jacob. Les anges sont alors présents. L'amour de Dieu et l'amour des âmes triomphent de l'égoïsme et de l'amour du monde. C'est particulièrement le cas lorsque le prédicateur expose, avec le secours de l'Esprit et la puissance de Dieu, le plan de la rédemption formé par la Majesté du ciel et consommé dans le sacrifice de la croix. Les passages suivants nous montrent comment le Seigneur considère les voeux: TE1 633 2 "Moïse parla aux chefs des tribus des enfants d'Israël, et dit: Voici ce que l'Eternel ordonne. Lorsqu'un homme fera un voeu à l'Eternel, ou un serment pour se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon tout ce qui est sorti de sa bouche." Nombres 30:2, 3. "Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l'envoyé que c'est une inadvertance. Pourquoi Dieu s'irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l'ouvrage de tes mains?" Ecclésiaste 5:5. "J'irai dans ta maison avec des holocaustes, j'accomplirai mes voeux envers toi: pour eux mes lèvres se sont ouvertes." Psaumes 66:13, 14. "C'est un piège pour l'homme que de prendre à la légère un engagement sacré." Proverbes 20:25. "Si tu fais un voeu à l'Eternel, ton Dieu, tu ne tarderas point à l'accomplir; car l'Eternel, ton Dieu, t'en demanderait compte, et tu te chargerais d'un péché. Si tu t'abstiens de faire un voeu, tu ne commettras pas un péché. Mais tu observeras et tu accompliras ce qui sortira de tes lèvres, par conséquent les voeux que tu feras volontairement à l'Eternel, ton Dieu, et que ta bouche aura prononcés." Deutéronome 23:21-23. TE1 634 1 "Faites des voeux à l'Eternel, votre Dieu, et accomplissez-les! Que tous ceux qui l'environnent apportent des dons au Dieu terrible!" Psaumes 76:12. "Mais vous, vous le profanez, en disant: La table de l'Eternel est souillée, et ce qu'elle rapporte est un aliment méprisable. Vous dites: Quelle fatigue! et vous le dédaignez, dit l'Eternel des armées; et cependant vous amenez ce qui est dérobé, boiteux ou infirme, et ce sont les offrandes que vous faites! Puis-je les agréer de vos mains? dit l'Eternel. Maudit soit le trompeur qui a dans son troupeau un mâle, et qui voue et sacrifie au Seigneur une bête chétive! Car je suis un grand roi, dit l'Eternel des armées, et mon nom est redoutable parmi les nations." Malachie 1:12-14. TE1 634 2 "Lorsque tu fais un voeu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il n'aime pas les insensés: accomplis le voeu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de voeu, que d'en faire un et de ne pas l'accomplir." Ecclésiaste 5:3, 4. TE1 634 3 Dieu a demandé à l'homme de prendre part à l'oeuvre du salut. Il peut collaborer avec le Christ en accomplissant des actes de charité. Mais il ne peut racheter ses semblables, car il est incapable de satisfaire aux exigences de la justice offensée. Le Fils de Dieu, seul, pouvait le faire en abandonnant son honneur et sa gloire, en revêtant sa divinité de notre humanité, et en venant sur la terre pour s'humilier et verser son sang en faveur de l'homme déchu. TE1 635 1 En disant à ses disciples: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création", le Christ a confié à l'homme le soin de répandre l'Evangile. Mais tandis que les uns vont prêcher, les autres doivent soutenir le ministère et la presse évangélique par leurs dîmes et leurs offrandes, contribuant ainsi à la propagation de la vérité dans le monde entier. Ce sont là les moyens par lesquels Dieu élève l'homme. C'est justement le travail qui lui est nécessaire, car il excite les sentiments les plus profonds de son coeur et exerce les plus hautes facultés de son intelligence. L'homme, un instrument de Dieu TE1 635 2 Toute chose bonne ici-bas y a été placée par la main bienfaisante de Dieu comme une expression de son amour envers l'homme. Les pauvres sont à lui au même titre que la cause de la vérité. Il nous a confié des biens afin que nous nous en servions pour le salut de nos semblables. Chacun a une oeuvre à faire dans le grand champ de la moisson; et cependant nul ne doit s'imaginer que le Seigneur dépende de l'homme. Dieu pourrait prononcer une parole, et chaque pauvre deviendrait riche. En un instant, il pourrait guérir les hommes de toutes leurs maladies. Il pourrait se passer de tous les prédicateurs et faire des anges ses ambassadeurs. Il aurait pu écrire la vérité sur le firmament ou l'imprimer sur les feuilles des arbres et sur les fleurs des champs; ou la proclamer d'une voix forte du haut du ciel. Mais Dieu qui est toute sagesse ne choisit aucun de ces moyens. Il savait que l'homme devait faire quelque chose pour que la vie lui soit un bienfait. L'or et l'argent sont au Seigneur, et il pourrait en faire pleuvoir du ciel si tel était son bon plaisir. Mais au lieu de cela, il a fait de l'homme son intendant, lui confiant des richesses, non pour thésauriser, mais pour les employer au bien des autres. Il a ainsi fait de l'homme l'intermédiaire par lequel il répand ses bénédictions sur la terre. Dieu a organisé le système de bienfaisance pour que l'homme puisse devenir comme son Créateur, charitable et sans égoïsme, et afin qu'il ait un jour part à la récompense éternelle et glorieuse. TE1 636 1 Dieu agit par des instruments humains; et tous ceux qui réveillent la conscience des hommes, qui les incitent à produire de bonnes oeuvres et à s'intéresser réellement à l'avancement du règne de Dieu, ne le feront pas d'euxmêmes, mais par l'Esprit qui agit en eux. Les voeux faits dans ces circonstances sont sacrés, étant les fruits de l'oeuvre du Saint-Esprit. Lorsqu'ils sont réalisés, le ciel accepte l'offrande, et les auteurs de ces libéralités placent leur argent dans les banques du ciel. Ces chrétiens font un bon placement pour l'avenir et ils hériteront ainsi la vie éternelle. TE1 636 2 Mais lorsque la présence de l'Esprit de Dieu ne se fait plus sentir aussi vivement, et qu'ils s'occupent de choses temporelles, ils sont tentés de douter de la valeur de l'engagement qu'ils ont pris volontairement. Cédant aux suggestions de Satan, ils se disent qu'on a fait pression sur eux, qu'ils ont agi sous l'excitation du moment, que les besoins d'argent ont été exagérés, qu'ils ont été entraînés à prendre un engagement sans en bien comprendre la raison et, par conséquent, ils désirent être déliés de leur voeu. Les prédicateurs peuvent-ils accepter leurs excuses et dire: "Vous n'avez pas besoin de tenir votre engagement; vous êtes déliés de votre voeu"? S'ils le faisaient, ils participeraient au péché dont se rend coupable celui qui retient ce qu'il a promis au Seigneur... TE1 636 3 Une église est responsable des engagements de ses membres. Si un frère néglige d'accomplir ses voeux, il faut lui parler avec bonté, mais clairement. Si les circonstances ne lui permettent pas de s'en acquitter, et s'il est un membre fidèle, que l'église lui vienne en aide. On pourra ainsi vaincre la difficulté et en recevoir une bénédiction. TE1 637 1 Le Seigneur aimerait voir les membres de son Eglise considérer leurs obligations comme ayant la même valeur que celles qu'ils ont contractées envers un créancier quelconque. Que chacun examine sa vie passée, afin de se rendre compte s'il n'a pas négligé de s'acquitter de quelque voeu. Dans ce cas, qu'il fasse tous ses efforts pour payer jusqu'au "quart de sou"; car nous devons tous comparaître devant un tribunal où, seules, l'intégrité et la vérité nous permettront de subsister. ------------------------Chapitre 101 -- Testaments et legs TE1 638 1 "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent." Matthieu 6:19, 20. L'égoïsme est un péché qui dessèche l'âme. Il entraîne après lui l'avarice, qui est une idolâtrie. Tout appartient à Dieu, car la prospérité dont nous jouissons est un effet de la bonté divine. Dieu donne avec libéralité, et s'il réclame une part des biens dont il nous a abondamment pourvus, ce n'est pas pour s'enrichir, car il n'a pas besoin de nos dons. Il veut simplement nous donner l'occasion de manifester l'esprit de sacrifice, l'amour et la sympathie envers nos semblables. Ainsi, notre développement spirituel atteindra les plus hauts sommets. TE1 638 2 Sous toutes les dispensations, d'Adam à nos jours, Dieu a affirmé ses droits sur les biens de l'homme. C'est moi, a-t-il dit, qui suis le légitime propriétaire de l'univers. Consacrez-moi donc les prémices; apportez-moi un tribut au titre de fidèles sujets; reconnaissez ma souveraineté en me rendant ce qui m'appartient. Vous pourrez alors jouir des fruits de ma magnificence et ma bénédiction vous accompagnera. "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu." Proverbes 3:9. TE1 639 1 Les exigences de Dieu doivent être satisfaites en premier lieu. Nous ne faisons pas sa volonté si nous lui consacrons ce qui reste de nos revenus après avoir pourvu à des besoins imaginaires. Avant que notre revenu se soit évanoui, il faut mettre à part et offrir au Seigneur ce qu'il réclame. Sous l'ancienne dispensation, une offrande d'action de grâces brûlait constamment sur l'autel, témoignant de la dépendance de l'homme à l'égard de Dieu. Si nos affaires prospèrent, c'est parce que le Seigneur nous bénit. Une partie de ce revenu doit être consacrée aux pauvres, et une forte proportion à la cause de Dieu. Dès qu'on aura rendu au Seigneur la part qu'il demande, il sanctifiera et bénira le reste pour notre usage personnel. Mais quand on dérobe Dieu en retenant ce qui lui revient, la malédiction repose sur la totalité de nos biens. TE1 639 2 Dieu a voulu que certains hommes soient les instruments par lesquels l'argent parvienne à ceux qui ont la tâche d'accomplir son oeuvre dans le monde. Il a confié des biens aux hommes pour qu'ils en fassent un usage judicieux; et non pour qu'ils les accumulent égoïstement ou les gaspillent par l'achat de vêtements ou de meubles luxueux. Ces richesses sont destinées à subvenir aux besoins des serviteurs de Dieu dans leurs travaux de prédicateurs et de missionnaires. Elles doivent également assurer la bonne marche des institutions que le Seigneur a établies parmi nous. TE1 639 3 Ceux qui se réjouissent d'avoir la précieuse lumière de la vérité devraient désirer ardemment la répandre en tous lieux. Il y a quelques fidèles porte-flambeau qui ne reculent jamais devant le devoir et ne se détournent pas de leurs responsabilités. Leurs coeurs et leurs bourses sont prêts à s'ouvrir chaque fois qu'on leur demande de donner en vue de hâter le règne de Dieu sur la terre. Certains sont même décidés à aller au-delà de leur devoir, comme s'ils redoutaient de perdre une occasion de placer leur argent à la banque du ciel. TE1 640 1 Mais d'autres donnent aussi peu que possible. Accumulant leurs trésors ou les dépensant pour eux-mêmes, ils ne consentent qu'à regret une aumône pour la cause de Dieu. S'ils prennent un engagement ou font un voeu en faveur de l'oeuvre du Seigneur, ils s'en repentent aussitôt et en diffèrent l'accomplissement aussi longtemps qu'ils le peuvent. Ils paient une dîme aussi petite que possible, comme s'ils craignaient que ce qu'ils donnent à Dieu ne soit perdu. Que nos institutions se trouvent dans l'embarras, ces personnes agissent comme si la prospérité ou la décadence de ces établissements les laissaient indifférentes! Et pourtant, il s'agit là de moyens que Dieu a choisis pour répandre la lumière dans le monde. Devoir des vieillards TE1 640 2 Ces institutions n'ont pas, comme d'autres du même genre, reçu des dons et des legs. Néanmoins, Dieu les a grandement bénies, les a fait prospérer et s'en est servi pour accomplir beaucoup de bien. Il y a parmi nous des personnes âgées qui approchent du terme de leur temps de grâce; mais personne ne veille à ce que leurs biens reviennent après leur mort à la cause de Dieu, aussi passent-ils entre les mains des serviteurs de Satan. Ces biens, Dieu les leur avait prêtés et ils devaient lui revenir, à leur mort. Mais dans neuf cas sur dix, ces frères ont agi de telle façon que Dieu n'en sera pas glorifié, car rien ne lui reviendra. Dans certains cas, ils avaient apparemment de bonnes dispositions, mais, conseillés par des hommes qui manquaient de consécration, ils n'ont pas tenu compte de Dieu dans leurs plans. L'héritage arrive souvent aux mains des enfants et des petits-enfants, seulement pour leur malheur; car, comme ils n'aiment pas Dieu ni sa Parole, des biens qui appartenaient au Seigneur passent du côté de l'ennemi qui en dispose à sa guise. Satan est beaucoup plus vigilant, clairvoyant et habile que nos frères quand il s'agit de s'approprier des richesses qui auraient dû être remises au Seigneur pour l'avancement de sa cause. Des testaments sont faits avec tant de négligence qu'ils ne répondent pas aux exigences de la loi et que des milliers de francs sont ainsi perdus pour l'oeuvre de Dieu sur la terre. Nos frères devraient sentir qu'une responsabilité pèse sur eux en tant que serviteurs de Dieu. Il faut agir sagement à cet égard afin que les biens du Seigneur lui reviennent. TE1 641 1 Beaucoup de gens font preuve d'un excès de délicatesse à ce sujet. Ils croient pénétrer sur un terrain défendu quand ils parlent d'héritage à des personnes âgées ou infirmes et qu'ils veulent les conseiller à ce sujet. Mais ce devoir est tout aussi sacré que celui qui consiste à prêcher l'Evangile. Voilà un homme qui est en possession de biens que le Seigneur lui a prêtés. Or, il est sur le point d'en abandonner la gérance. Par le seul fait qu'ils sont ses parents, va-t-il remettre à des hommes qui ne se soucient guère de Dieu, les biens que le Seigneur lui avait confiés pour les employer à bon escient? Tout chrétien ne devrait-il pas s'intéresser au bonheur éternel de cet homme aussi vivement qu'à la prospérité de la cause de Dieu et le pousser à prendre des dispositions telles que ses biens soient consacrés à la propagation de la foi? Verra-t-on avec indifférence cet homme quitter la vie en dérobant à Dieu ce qui lui appartient? Ce serait une perte considérable pour lui-même et pour la cause, car placer son argent entre les mains de ceux qui se désintéressent de la Parole, c'est l'envelopper dans un linge pour l'enfouir dans le sol. TE1 642 1 Le Seigneur désire que ses disciples disposent de leurs biens pendant qu'ils peuvent le faire eux-mêmes. Certains demanderont: "Dois-je me dessaisir de tout ce que je puis appeler mien?" Peut-être pas maintenant, mais il faut être disposé à le faire pour l'amour du Christ. Reconnaissons-le comme le Maître absolu de tout ce qui nous appartient et usons de nos biens d'une main libérale chaque fois que des fonds sont nécessaires au progrès de son oeuvre. TE1 642 2 Quelques-uns font la sourde oreille lorsqu'on sollicite leur contribution soit pour envoyer des missionnaires à l'étranger, soit pour publier la vérité et la répandre comme des feuilles en automne dans toutes les parties du monde. Ces personnes tenteront de justifier leur avarice en vous informant qu'elles ont pris leurs dispositions pour faire du bien après leur mort. Elles ont pensé à Dieu dans leur testament. C'est pourquoi elles vivent en avares, dérobent Dieu dans les dîmes et les offrandes et, par testament, elles rendront au Seigneur une faible partie de ce qui leur a été confié à titre de prêt, tandis que la plus grosse part ira à des parents qui ne s'intéressent nullement aux vérités bibli -- ques. C'est un détournement de la pure espèce. Il consiste à dérober Dieu de ce qui lui revient, non seulement pendant la vie, mais aussi après la mort. Ne temporisez pas TE1 642 3 C'est une folie manifeste que d'attendre presque jusqu'à sa dernière heure pour se préparer à la vie future. C'est aussi une grave erreur que de ne pas répondre immédiatement aux appels de Dieu et de n'être généreux qu'au moment où l'on doit passer à d'autres l'administration de ses biens. Ceux à qui l'on confie ses richesses peuvent ne pas les administrer aussi bien. Comment des riches osent-ils courir de tels risques? Ceux qui attendent d'être à l'article de la mort pour disposer de leurs biens, les donnent à la mort plutôt qu'à Dieu. En agissant ainsi, ils vont directement à l'encontre du plan divin, pourtant clairement tracé. S'ils veulent faire du bien, qu'ils profitent du moment présent et travaillent de toutes leurs forces, comme s'ils craignaient de laisser échapper l'occasion. TE1 643 1 Ceux qui négligent un devoir connu en ne faisant pas droit en cette vie aux exigences de Dieu, qui calment leur conscience en se disant qu'ils feront un legs par testament, ceux-là ne recevront ni louange, ni récompense de la part du Maître. Ils n'ont pas renoncé à eux-mêmes, mais, en parfaits égoïstes, ils ont gardé leurs biens à leur disposition aussi longtemps que possible. Seule l'étreinte de la mort leur a fait lâcher prise. Ce que plusieurs renvoient jusqu'au dernier moment devrait être accompli pendant qu'ils sont en bonne santé, s'ils étaient vraiment chrétiens. Qu'ils se consacrent à Dieu, eux et leurs biens, et, en agissant comme de fidèles économes, ils auront la satisfaction de faire leur devoir. En disposant eux-mêmes de leurs biens, ils s'acquitteront de leurs responsabilités envers Dieu au lieu de s'en décharger sur d'autres. TE1 643 2 Nous devons nous considérer comme des intendants et bien comprendre que Dieu est le suprême propriétaire, à qui nous devrons rendre ce qui lui appartient dès qu'il nous y invitera. Quand il viendra nous réclamer ce qui lui est dû, avec les intérêts, les cupides apprendront qu'au lieu de multiplier les talents qui leur avaient été confiés, ils ont attiré sur eux la sentence prononcée sur le serviteur méchant et paresseux. TE1 643 3 Le Seigneur désire que la mort de ses serviteurs soit considérée comme une perte, à cause de la bonne influence qu'ils ont exercée et des nombreuses offrandes volontaires qu'ils faisaient pour alimenter le trésor du Seigneur. Des legs testamentaires sont les misérables substituts de la libéralité qui n'a pas été exercée pendant la vie. C'est chaque jour que le serviteur de Dieu devrait faire son testament par de bonnes oeuvres et de généreuses offrandes. Il ne faut pas que la part du Seigneur soit infime à côté de celle que l'on se réserve pour soi. En faisant chaque jour son testament, on se souviendra des objets et des amis qui occupent la plus grande place dans les affections. Jésus est le meilleur ami. Il n'a pas considéré sa propre vie, mais il l'a donnée pour nous et s'est fait pauvre en notre faveur, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il veut notre coeur tout entier, nos biens, tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. TE1 644 1 Mais de nombreux chrétiens de profession renvoient toujours le moment de faire droit aux appels de Jésus pendant leur vie, et ils se moquent de lui en lui faisant une simple aumône à leur mort. Que tous ceux qui sont dans ce cas sachent que ce vol envers Dieu n'est pas dû à l'impulsion du moment, mais qu'il s'agit d'un plan mûrement médité, puisqu'ils introduisent leurs testaments par ces mots: "En pleine possession de mes facultés..." Après avoir volé Dieu leur vie durant, ils continuent à le faire après leur mort. Et cela, ils le décident dans la pleine jouissance de leurs facultés. Ce sont de tels testaments que certaines personnes prennent comme oreiller de sécurité. Leur testament fait partie de leur péparation à la mort, car elles l'ont rédigé afin de n'être pas troublées par ces préoccupations au moment de mourir. Ces personnes peuvent-elles penser avec tranquillité qu'un jour elles seront appelées à rendre compte de leur administration? TE1 644 2 Il faut être riche en bonnes oeuvres pendant cette vie pour avoir l'assurance de posséder la vie éternelle. Quand les juges s'assié??nt et que les livres seront ouverts, chacun sera récompensé selon ses oeuvres. Bien des gens ont leur nom inscrit sur les registres de l'église, mais les livres du ciel les accusent de vol. A moins qu'ils ne se repentent et ne travaillent pour le Maître dans un esprit de générosité, leur sort sera certainement celui du serviteur infidèle. TE1 645 1 Il arrive souvent qu'un homme d'affaires meure subitement sans qu'il lui soit laissé le temps de se préparer. Lorsqu'on examine sa situation financière, on la trouve souvent tragiquement compliquée. Les hommes de loi absorbent une grande partie de son avoir, et parfois même la totalité, pour mettre sa situation au clair, et il ne reste rien pour la veuve, les enfants et l'oeuvre du Seigneur, qui sont ainsi lésés. Les fidèles économes de Dieu sauront exactement où leurs affaires en sont et, en hommes avisés, ils seront prêts à toute éventualité. S'ils venaient à mourir subitement, ceux qui seraient appelés à dresser leur bilan ne rencontreraient aucune difficulté grave. TE1 645 2 Beaucoup de gens ne pensent pas à faire leur testament parce qu'ils jouissent apparemment d'une bonne santé. Mais nos frères devraient prendre cette précaution. Il faut qu'ils connaissent exactement l'état de leur fortune et qu'ils ne laissent pas leurs affaires dans le désordre. Qu'ils prennent des dispositions telles que tout soit clair s'ils viennent à manquer brusquement. TE1 645 3 Les testaments doivent être faits de manière à avoir une valeur légale. Ensuite, ils peuvent se conserver pendant des années sans nuire à personne, si le testateur continue à soutenir de ses dons la cause de Dieu. Mes frères, le fait d'avoir rédigé votre testament ne vous fera pas mourir un jour plus tôt. En disposant de vos biens en faveur de vos parents, prenez aussi bien garde de ne pas oublier l'oeuvre de Dieu. Vous êtes détenteurs des biens du Seigneur, c'est pourquoi vous devez d'abord vous soucier de répondre à ses appels. Naturellement, il ne s'agit pas de laisser votre femme et vos enfants dans la misère et vous devez prendre vos dispositions en conséquence. Mais ne sacrifiez pas à la coutume en portant sur votre testament une longue liste de parents qui ne sont pas dans le besoin. TE1 646 1 Ayez toujours à l'esprit que la manière égoïste de disposer de ses biens selon la coutume ne fait pas partie du plan de Dieu, mais est une erreur humaine. Les chrétiens devraient se poser en réformateurs et abandonner le système actuel, en donnant à leurs testaments une tout autre tournure. N'oubliez jamais que ce que vous avez en main est en réalité la propriété du Seigneur. C'est la volonté de Dieu qui fait la loi. Si un homme vous avait choisi comme exécuteur testamentaire, ne mettriez-vous pas toute votre attention à connaître la volonté du testateur, afin de vous assurer que la moindre somme est affectée selon ses désirs? Votre Ami céleste vous a confié des biens et donné son testament pour vous indiquer l'emploi que vous devez en faire. Si vous considérez ce testament avec un coeur désintéressé, ce qui appartient au Seigneur ne recevra pas une fausse destination. La cause de Dieu a été honteusement négligée parce que ceux que le Seigneur a comblés de biens pour qu'ils puissent faire face à toute éventualité, se sont laissé aller à l'ingratitude et à la désobéissance. Le bon usage des talents TE1 646 2 Ceux qui font leur testament ne devraient pas avoir le sentiment que cela suffit et qu'il ne leur reste plus rien à faire. Qu'ils soient au contraire constamment à l'oeuvre, se servant des talents qui leur ont été confiés pour l'édification du royaume de Dieu. Le Seigneur a voulu que tous ses enfants fassent un usage judicieux de leurs biens. Il ne se propose pas de soutenir son oeuvre par des miracles. Il a quelques économes fidèles qui gèrent à bon escient leurs affaires et consacrent leur argent à l'avancement de son règne. Mais au lieu d'être l'exception, le renoncement et la bienfaisance devraient être la règle. Il faut répondre aux besoins toujours croissants de la cause. Des appels nous parviennent sans cesse de près et de loin, demandant des messagers porteurs de la lumière et de la vérité. Il faudrait donc une augmentation du nombre des ouvriers et des fonds destinés à leur entretien. TE1 647 1 Il ne rentre dans le trésor du Seigneur que des sommes bien minimes, et encore n'est-ce pas sans beaucoup de peine qu'on obtient ce résultat. Si tous pouvaient voir combien l'amour de l'argent a enrayé les progrès de l'oeuvre de Dieu et ce qu'on aurait pu faire si tous avaient été fidèles dans le paiement des dîmes et des offrandes, beaucoup de nos frères se décideraient à une réforme radicale. ils n'oseraient plus entraver les progrès du règne de Dieu comme ils l'ont fait jusqu'ici. L'Eglise est endormie: elle ne voit pas le bien qu'elle pourrait accomplir si elle sacrifiait tout pour le Christ. Un véritable esprit de renoncement serait un argument en faveur de la réalité et de la puissance de l'Evangile sur lequel le monde ne se méprendrait pas et qu'il ne pourrait réfuter. D'abondantes bénédictions s'ensuivraient pour l'Eglise. TE1 647 2 Mes frères, je vous en conjure, cessez de dérober Dieu. Certains d'entre vous ont une situation qui les oblige à faire leur testament. Mais, en le faisant, qu'ils prennent bien garde de ne pas. léguer à leurs enfants ce qui revient au Seigneur. Ces testaments deviennent souvent des sujets de discorde et de querelles. Il nous est rapporté à la louange du Dieu d'Israël qu'il n'eut pas honte d'être appelé le Dieu de ce peuple. La raison qui en est donnée, c'est qu'au lieu de rechercher avec avidité des biens terrestres, ou d'essayer de trouver leur bonheur dans les plaisirs du monde, d'aucuns s'étaient placés entre les mains de Dieu avec tout ce qu'ils possédaient. Ils ne vivaient que pour sa gloire et déclaraient positivement qu'ils étaient en marche vers une patrie meilleure, une patrie céleste. Le Seigneur n'en eut pas honte; ils ne le déshonorèrent pas aux yeux du monde. Aussi le Roi du ciel n'a pas rougi de les appeler frères. Offrandes volontaires TE1 648 1 Beaucoup de personnes prétendent ne pas pouvoir faire davantage pour la cause de Dieu, mais en réalité elles ne donnent pas selon leurs moyens. Le Seigneur ouvre parfois leurs yeux aveuglés par l'égoïsme en réduisant leurs revenus à la somme qu'ils veulent bien consentir à donner. Des chevaux sont trouvés morts dans les champs ou à l'écurie, des maisons ou des granges deviennent la proie des flammes, ou encore les récoltes sont insuffisantes. Dans de nombreux cas, Dieu éprouvent les hommes en leur accordant des richesses, mais s'ils ne sont pas fidèles dans les dîmes et les offrandes, le Seigneur leur retire ces richesses. "Celui qui sème peu moissonnera peu." 2 Corinthiens 9:6. Par les compassions de Jésus-Christ et sa grande bonté, pour l'honneur de la vérité et de la religion, nous vous supplions, vous les disciples du Christ, de vous consacrer à Dieu à nouveau, vous et vos biens. En contemplant l'amour et la compassion du Christ, qui l'ont amené à quitter les cours royales pour affronter le renoncement, l'humiliation et la mort, que chacun se demande: "Que dois-je au Seigneur?" Puis, que votre offrande d'action de grâces montre à quel point vous appréciez le don que le ciel a consenti dans la personne du Fils bien-aimé de Dieu. TE1 648 2 En déterminant la part de vos biens que vous consacrez à la cause de Dieu, prenez bien garde d'aller au-delà plutôt que de rester en deçà de ce qui est prescrit. Pensez à celui à qui vous destinez votre offrande. Cette considération bannira toute avarice. Contemplez le grand amour de Jésus à votre égard et vos meilleures offrandes vous sembleront encore indignes de lui. Dès que le Christ sera l'objet de nos affections, nous qui avons reçu son pardon et été l'objet de son amour, nous ne nous arrêterons pas à supputer la valeur du précieux parfum qui servit à oindre les pieds du Maître. L'avaricieux Judas pouvait le faire, mais celui qui a reçu le don du salut n'aura qu'un regret, c'est que l'offrande n'ait pas un parfum plus subtil et une plus grande valeur. Il faut que les chrétiens ne se considèrent que comme des canaux par lesquels les miséricordes et les bénédictions découlant de la Source de toute bonté se déversent sur leurs semblables. La conversion des âmes fera constamment monter vers le ciel les échos glorieux de leurs louanges. Le trésor céleste s'augmentera de nouvelles offrandes, parce que de nouvelles âmes seront devenues participantes du don céleste. ------------------------Chapitre 102 -- Les relations des membres d'Eglise TE1 650 1 Tous ceux qui luttent pour obtenir la victoire sur le mal devront combattre leurs propres faiblesses. Mais il est tellement plus facile de voir les fautes de ses frères que de reconnaître les siennes qu'on doit s'appliquer davantage à se critiquer soi-même qu'à critiquer les autres. TE1 650 2 Tous les membres de l'Eglise, s'ils sont fils et filles de Dieu, devront se plier à une discipline avant de pouvoir être la lumière du monde. Dieu ne peut se servir d'hommes et de femmes qui se plaisent dans les ténèbres et qui ne font aucun effort pour se rapprocher de la source de la lumière. Ceux qui sentent leur misère et font tout ce qu'ils peuvent pour sortir de leur état tout en adressant au ciel de ferventes prières sont assurés du secours d'en haut. On a beaucoup à apprendre et à désapprendre sur son propre compte. Il faut combattre de vieilles habitudes, et c'est seulement en luttant courageusement pour se débarrasser de ses défauts et pour acquérir une connaissance parfaite de la vérité en la mettant en pratique, que, par la grâce de Dieu, l'on peut remporter la victoire. TE1 651 1 Je voudrais trouver des paroles qui fassent bien comprendre à tous que notre seule espérance est de nous unir à Dieu. Il faut obtenir la pureté du coeur, et, pour y arriver, s'examiner soi-même, vaincre son obstination et son amourpropre, ce qui exige qu'on ne cesse de prier avec ferveur. Le calme et l'empire sur soi-même TE1 651 2 Certains hommes sont rudes et se plaisent à critiquer. Ils s'excusent ou essaient de se justifier de leur manque de politesse chrétienne en rappelant que quelques réformateurs agissarent ainsi. Ils prétendent que l'oeuvre de nos jours demande que l'on ait le même esprit; mais ce n'est pas vrai. Un esprit calme, qui sait se dominer, est préférable, même dans la société la plus grossière. Un zèle amer ne fait de bien à personne. Dieu n'a pas choisi les réformateurs parce qu'ils étaient autoritaires et violents. Il les a acceptés tels qu'ils étaient, malgré leurs défauts de caractère. Mais il leur aurait confié dix fois plus de responsabilités s'ils avaient été humbles et si leurs esprits avaient été dominés par la raison. Si les prédicateurs doivent condamner le péché et l'impiété, l'impureté et la fausseté; s'ils sont appelés parfois à dénoncer le mal chez les grands aussi bien que chez les humbles; s'ils doivent montrer que l'indignation de Dieu tombera sur le transgresseur de la loi, il ne faut pas qu'ils se montrent autoritaires ou tyranniques, mais qu'ils manifestent de la bonté et de l'amour, qu'ils cherchent à sauver et non à détruire. TE1 651 3 La patience de Jéhovah enseigne aux prédicateurs et aux membres d'église qui aspirent à collaborer avec le Christ, des leçons de support et de charité. Le Christ s'adjoignit Judas et l'impétueux Pierre, non parce que Judas était avare et Pierre violent, mais parce que ces deux hommes pouvaient apprendre de lui, leur grand Maître, et devenir comme lui, généreux, doux et humbles de coeur. Jésus discerna chez ces deux apôtres de précieuses qualités. Judas possédaient des capacités en matière de finances qui auraient pu rendre de grands services à l'Eglise s'il avait profité des leçons que le Christ avait données lorsqu'il condamnait tout égoïsme, toute fraude et toute avarice, même dans les moindres détails de la vie. Ces leçons furent souvent répétées. "Celui qui est fidèle dans les moindres choses, dit Jésus, l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Luc 16:10. Stricte integrité TE1 652 1 Notre Sauveur s'efforçait de faire comprendre à ses auditeurs que celui qui cherche à nuire à son prochain dans les petites choses, lui fait aussi tort dans les grandes, si l'occasion s'en présente. Le moindre écart renverse les barrières et prépare le coeur à commettre de plus grandes injustices. Le Christ, par le précepte et par l'exemple, enseignait que la plus stricte intégrité devait caractériser nos agissements à l'égard du prochain. "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, disait-il, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes." Matthieu 7:12. Il dénonçait continuellement les défauts des Pharisiens. Ceux-ci prétendaient garder la loi de Dieu, bien qu'ils vécussent dans le péché. Ils dépouillaient un grand nombre de veuves et d'orphelins de leur petit avoir pour satisfaire leur insatiable amour de l'argent. TE1 652 2 Judas aurait pu profiter de toutes ces leçons, s'il avait voulu être droit de coeur; mais il ne put vaincre son désir d'amasser, et l'amour de l'argent finit par le dominer. Il tenait la bourse contenant l'argent qui devait être employé pour faire avancer l'oeuvre du Christ, et, de temps en temps, il en prenait de petites sommes pour son propre usage. Son coeur égoïste convoitait l'offrande du vase de parfum faite par Marie, et il lui reprocha son imprévoyance. C'est ainsi qu'au lieu d'apprendre, il voulait instruire notre Seigneur sur l'opportunité de l'acte de Marie. TE1 653 1 Judas et Pierre eurent l'occasion et le privilège d'assister constamment aux leçons du Christ et de profiter de son exemple pour corriger les mauvais traits de leur caractère. Tout en entendant Jésus dénoncer l'hypocrisie et la corruption des Pharisiens, ils voyaient avec quelle sollicitude et quels efforts leur Maître cherchait à changer ceux qui l'accusaient avec tant de sévérité. Le Sauveur pleurait en constatant les ténèbres où ils étaient plongés. Il gémissait sur Jérusalem, s'écriant dans son amour: "Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!" Luc 13:34. La patience de Jésus TE1 653 2 Pierre était hardi, inflexible, prompt et zélé dans tout ce qu'il faisait. Le Christ vit en lui des qualités qui devaient être de grande valeur pour l'Eglise. C'est pourquoi il le prit avec lui afin que tout ce qu'il y avait de bon et de précieux puisse être préservé, et que, par les leçons de son Maître, ce qu'il y avait de rude dans ses manières soit adouci. Si son coeur était vraiment transformé par la grâce divine, un changement extérieur s'opérerait et se verrait dans des actes de bonté, de charité et de bienveillance. Jamais Jésus ne fut froid et inabordable. Souvent des personnes affligées allaient le trouver dans sa retraite, lorsqu'il avait le plus besoin de calme et de repos, mais il avait un regard de bonté et une parole encourageante pour chacun. Il était un modèle de vraie bienveillance. Pierre renia son Maître, mais il s'en repentit ensuite et s'humilia profondément de ce grand péché; et le Christ montra qu'il avait pardonné à son disciple égaré en l'appelant par son nom après sa résurrection. TE1 654 1 Quant à Judas, il céda aux tentations de Satan et trahit son meilleur ami. Pierre avait profité des leçons du Christ, et il poursuivit l'oeuvre de réforme que les disciples devaient continuer après l'ascension du Maître. Ces deux hommes représentent les deux classes de personnes que le Christ s'adjoignit. Il leur accorda l'avantage d'assister à ses enseignements et leur donna l'exemple de sa vie de dévouement et de sacrifice. TE1 654 2 Plus l'homme considérera son Sauveur, plus il s'approchera de lui, plus il lui ressemblera, et plus il fera ses oeuvres. Le monde actuel a besoin qu'intervienne une action réformatrice. La lumière de la vérité illumine les hommes décidés et d'une réelle valeur morale, et elle les amène à travailler avec persévérance au salut de tous ceux qui veulent entendre les appels de l'Esprit de Dieu. TE1 654 3 L'amour qui devrait exister entre les membres d'église fait souvent place à la critique; et cela paraît même dans les services religieux, dans les réflexions et les attaques personnelles. Ces choses ne devraient pas être tolérées par les prédicateurs, les anciens ou les membres. Dans les services de l'église, on devrait toujours avoir en vue la gloire de Dieu. Lorsque des hommes de tempéraments divers se convertissent, il faut que les traits de caractère s'adoucissent au contact de la vérité, sinon l'église en souffrira; ces hommes sacrifieront la paix et l'harmonie en se laissant aller à leur égoïsme et à leurs défauts. En cherchant à découvrir les fautes des autres, beaucoup négligent d'examiner leur propre coeur et de purifier leur vie. Cela déplaît au Seigneur. Les membres de l'église doivent veiller jalousement sur leurs propres âmes, critiquer leurs propres actions, de crainte de se conduire d'une manière égoïste et d'être une cause de scandale pour leurs frères plus faibles. TE1 655 1 Dieu prend les hommes tels qu'ils sont, avec toutes leurs faiblesses; puis il les forme pour son service, s'ils consentent à être disciplinés et à apprendre de lui. Les racines d'amertume, de jalousie, de méfiance, et même de haine qui existent dans les coeurs de certains membres d'église, voilà l'oeuvre de Satan. De tels éléments exercent une influence délétère. "Un peu de levain fait lever toute la pâte." 1 Corinthiens 5:6. Le zèle religieux que manifestent certaines personnes en accusant leurs frères est un zèle sans connaissance. Le Christ n'a que faire de témoignages de ce genre. ------------------------Chapitre 103 -- Dyspepsie mentale TE1 656 1 C'est l'amour que j'ai pour votre âme qui me pousse à m'adresser à vous aujourd'hui. Je prends sur moi une lourde responsabilité en vous écrivant comme je le fais. Mais votre conduite va vous fermer, ainsi qu'à vos enfants, les portes du ciel, car ni vous ni eux ne pourront entrer dans le séjour de gloire avec des caractères défectueux. Vous, ma soeur, vous jouez tristement le jeu de la vie et vous le perdez. Les saints anges vous regardent avec tristesse; et les esprits mauvais triomphent en vous voyant perdre rapidement les grâces qui ornent le caractère chrétien, tandis que Satan implante en vous ses propres défauts. TE1 656 2 Vous vous êtes permis de lire des romans et des contes au point de vivre dans un monde imaginaire. L'influence d'une telle lecture est mauvaise pour l'esprit comme pour le corps; elle affaiblit votre intelligence et met dangereusement à contribution vos forces physiques. Parfois votre esprit est à peine normal parce que votre imagination a été surexcitée et rendue malade par la lecture de telles fictions. L'esprit doit être discipliné de telle sorte que toutes ses facultés soient développées symétriquement. Une certaine façon de procéder peut vivifier des facultés particulières et en même temps en laisser d'autres incultes, ce qui les paralyse. La mémoire souffre terriblement des mauvaises lectures, lesquelles ont une tendance à fausser le raisonnement et aboutissent à la nervosité, la faiblesse du cerveau et la prostration de tout l'organisme. Si l'imagination est constamment stimulée par des fictions littéraires, elle deviendra bientôt un tyran et dominera toutes les autres facultés de l'esprit en donnant des goûts fantasques et des tendances perverses. TE1 657 1 Vous souffrez de dyspepsie mentale. Votre esprit a été encombré de toutes sortes de connaissances en politique, histoire, théologie, anecdotes, et votre mémoire surchargée ne peut retenir qu'une partie de ces matériaux. Il vaudrait mieux être moins bien informée, mais avoir un esprit mieux discipliné. Vous avez négligé d'entraîner votre intelligence à une action vigoureuse; c'est pourquoi votre volonté et vos inclinations vous ont dominée et ont été vos maîtres au lieu d'être vos serviteurs. Il en est résulté une perte de forces physiques et mentales. TE1 657 2 Pendant des années votre esprit a été comme un ruisseau qui murmure, presque rempli de cailloux et de mauvaises herbes, dont les eaux se perdent. Si vos facultés avaient été occupées à des choses importantes, vous ne seriez pas l'invalide que vous êtes aujourd'hui. Vous vous imaginez qu'on doit avoir de l'indulgence pour vos caprices et votre goût excessif de la lecture. J'ai vu que votre lampe brûlait encore à minuit dans votre chambre, alors que vous étiez penchée sur quelque récit passionnant, stimulant votre cerveau déjà surexcité. Cette manière d'agir vous a affaiblie physiquement, mentalement et moralement. L'irrégularité a créé le désordre dans votre maison, et, si cela devait se prolonger, votre esprit sombrerait dans la folie. Vous avez abusé du temps de grâce qui vous était accordé, vous avez gaspillé le temps que Dieu vous avait donné. Les resultats d'une mauvaise lecture TE1 658 1 Le Seigneur vous donne des talents pour que vous en fassiez un bon usage, et non pour en abuser. L'instruction consiste à entraîner les facultés physiques, intellectuelles et morales à mieux s'acquitter de tous les devoirs de la vie. De mauvaises lectures nous donnent une fausse instruction. La puissance d'endurance, les forces et les activités du cerveau peuvent être diminuées ou augmentées selon la manière dont on les emploie. Vous avez une décision à prendre au sujet de vos lectures. Enlevez ces livres de votre maison; n'ayez pas devant vous la tentation de corrompre votre imagination, de déséquilibrer votre système nerveux, et de causer la perte de vos enfants. Par vos nombreuses lectures vous vous rendez inapte à accomplir vos devoirs d'épouse et de mère, et, en fait, vous vous disqualifiez pour faire le bien où que ce soit. TE1 658 2 Vous n'étudiez pas la Bible comme vous devriez le faire; c'est pourquoi vous n'êtes pas assagie par les Ecritures, ni accomplie pour toute bonne oeuvre. Les lectures légères fascinent l'esprit et rendent la Parole de Dieu sans intérêt. Vous cherchez à faire croire aux autres que vous êtes familière avec les Ecritures; mais ce n'est pas le cas, car votre esprit est rempli de décombres. La Bible exige qu'on l'étudie avec prière, et non superficiellement. Si certains passages sont trop clairs pour être mal compris, d'autres au contraire sont plus compliqués et réclament une étude plus sérieuse, plus patiente. Comme le métal précieux caché au sein des collines et des montagnes, les précieuses vérités doivent être découvertes et conservées dans l'esprit pour être utilisées lorsque l'occasion s'en présentera. Oh! que tous exercent leur esprit avec autant de soin pour découvrir l'or du ciel que pour l'or qui périt. TE1 659 1 Lorsque vous sondez les Ecritures avec l'ardent désir de connaître la vérité, Dieu envoie son Esprit dans votre coeur afin de vous communiquer les lumières de sa Parole. La Bible est son propre interprète, un passage en explique un autre. En comparant les Ecritures qui traitent d'un même sujet, vous découvrirez une beauté et une harmonie auxquelles vous n'aviez jamais songé. Il n'est aucun autre livre qui fortifie et agrandit les horizons, élève et ennoblit, comme ce livre des livres. Son étude communique une nouvelle vigueur à l'esprit, ainsi mis en contact avec des sujets qui demandent de sérieuses réflexions. Alors on est poussé à prier le Seigneur afin qu'il nous aide à comprendre les vérités révélées. Si l'esprit est abandonné aux lieux communs, s'il n'aborde pas des problèmes difficiles, il se rétrécira et perdra la force qui l'aurait fait s'épanouir. TE1 659 2 Le Seigneur est mécontent de ceux qui sont trop insouciants et trop paresseux pour devenir des ouvriers utiles et bien informés. Le chrétien doit posséder une plus grande intelligence et un meilleur discernement que le mondain. L'étude de la Parole de Dieu agrandit continuellement l'esprit et fortifie l'intelligence. Rien n'affinera, n'élèvera le caractère et ne donnera de la vigueur à chaque faculté comme d'exercer continuellement l'esprit à saisir et à comprendre les vérités importantes. TE1 659 3 L'esprit humain se rabougrit, s'affaiblit s'il est occupé uniquement à des lieux communs, ne s'élevant jamais audessus des choses temporelles, ni ne s'efforçant de saisir les mystères de l'invisible. L'intelligence descend graduellement au niveau des choses dont elle s'occupe constamment. L'esprit se contracte, perd de sa puissance s'il n'est pas occupé à acquérir des connaissances et s'il ne s'efforce pas de comprendre les révélations divines dans la nature et dans les Ecrits sacrés. -- Testimonies for the Church 4:545, 546 (1881). ------------------------Chapitre 104 -- Mariages condamnés par l'Ecriture TE1 661 1 Nous vivons dans les derniers jours, alors que la folie dans le mariage constitue l'un des signes de la prochaine venue du Christ. On ne consulte pas Dieu à ce sujet. On sacrifie sa religion, son devoir et ses principes pour suivre les impulsions de son coeur irrégénéré. On ne devrait pas tellement se réjouir au jour du mariage. Il n'y en a pas un sur cent qui ait pour résultat le bonheur des deux conjoints, et qui, recevant la sanction de Dieu, met les époux à même de mieux le glorifier. Les conséquences malheureuses d'un mauvais mariage sont innombrables. On contracte mariage par impulsion. C'est à peine si l'on consacre quelques moments de réflexion à cette affaire, et quant à consulter ceux qui ont de l'expérience, cela est considéré comme passé de mode. TE1 661 2 On se marie non parce qu'on éprouve une sainte affection, mais par caprice et par passion. Beaucoup mettent leur âme en péril et attirent sur eux la malédiction de Dieu en se mariant simplement pour satisfaire leur inclination. Il m'a été montré que certaines personnes, qui prétendent croire à la vérité, ont commis la grande erreur d'épouser des incroyants dans l'espoir qu'ils se convertiraient. Mais ces derniers, une fois leur but atteint, sont encore plus éloignés de la vérité qu'auparavant. Alors commence le travail subtil de l'ennemi, qui fait tous ses efforts pour éloigner de la foi celui des deux époux qui est dans la vérité. L'influence des mariages mixtes TE1 662 1 Il en est beaucoup qui se désintéressent de la vérité parce qu'ils se sont unis avec des incroyants. Ils respirent une atmosphère de doute, de scepticisme et d'indifférence. A force d'entendre parler d'incrédulité, ils lui trouvent quelque attrait. Certains d'entre eux arrivent à résister à cette influence, mais dans la plupart des cas la foi est minée imperceptiblement et finalement disparaît. Satan a réussi. Il a travaillé d'une manière si discrète que les barrières de la foi ont cédé avant que les croyants se soient aperçus qu'ils glissaient sur une pente dangereuse. TE1 662 2 C'est une chose périlleuse de contracter une alliance mondaine. Satan sait bien que l'heure du mariage de beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles sonne le glas de leur vie religieuse. Ils sont perdus pour le Christ. Ils peuvent, pendant un certain temps, s'efforcer de vivre chrétiennement; mais tous leurs efforts vont échouer contre une influence subtile qui s'exerce dans la direction opposée. Auparavant, ils étaient heureux de parler de leur foi et de leur espérance. Mais peu à peu ils éprouvent de la répugnance à s'entretenir de tels sujets, sachant que celui, ou celle, auquel, ou à laquelle, ils ont joint leur destinée n'y prend aucun intérêt. Il en résulte que la foi s'éteint dans leur coeur et que Satan les enveloppe insidieusement dans le filet de l'incrédulité. TE1 663 1 Par l'excès que l'on fait d'une chose permise, on tombe dans un grand péché. Ceux qui prétendent suivre la vérité foulent aux pieds la volonté de Dieu en épousant des incroyants. Ils perdent sa faveur et rendent la repentance bien difficile. L'incroyant peut être d'une excellente moralité; mais le fait qu'il, ou elle, n'ait pas répondu aux appels de Dieu et négligé un si grand salut doit suffire pour faire renoncer au mariage. Le caractère de l'incroyant peut ressembler à celui du jeune homme auquel Jésus disait: "Il te manque une chose"; et cette chose, c'est l'essentiel. TE1 663 2 On entend dire parfois que celui ou celle qui ne croit pas est favorable à la religion et possède du reste tout ce que l'on peut désirer chez un époux ou une épouse, à cette exception près qu'il n'est pas chrétien ou qu'elle n'est pas chrétienne. Bien que, dans son for intérieur, le croyant comprenne l'inconvenance de s'unir pour la vie à quelqu'un qui n'a pas la foi, pourtant, dans neuf cas sur dix, il suit son inclination. Le déclin spirituel commence au moment où le voeu est fait à l'autel. La ferveur religieuse s'affaiblit, et l'on perd insensiblement ses attaches avec la piété, jusqu'à ce que tous deux marchent côte à côte sous la bannière de Satan. Déjà, pendant les noces, l'esprit du monde l'emporte sur la conscience, la foi et la vérité. Dans le nouveau foyer, l'heure de la prière n'est pas respectée. Les époux se sont choisis et ont congédié Jésus. TE1 663 3 Tout d'abord, l'incroyant peut ne pas montrer de l'opposition à la piété; mais lorsqu'il s'agira d'aborder la question de la Bible et de la vérité, voici ce que l'on entendra: "Tu m'as épousé sachant ce que je suis; je préfère que tu ne parles pas de ces choses. Que dorénavant il soit entendu que ta croyance particulière ne sera plus jamais l'objet de notre conversation." Et si le croyant manifestait quelque insistance, cela pourrait paraître comme un manque de bonté envers celui que n'intéresse pas la religion. TE1 664 1 Le croyant se dit alors qu'il doit faire quelques concessions au compagnon qu'il s'est choisi. Il faudra consentir aux amusements mondains. On éprouvera d'abord une répugnance à le faire; mais l'amour de la vérité s'affaiblira peu à peu et la foi cédera la place au doute et à l'incrédulité. Nul ne se serait attendu que celui qui était si ferme, si consciencieux, si dévoué au Christ, puisse jamais devenir la personne inconstante et vacillante d'aujourd'hui. Quel changement peut produire un mariage imprudent! Regarder les choses en face TE1 664 2 Que doit faire le chrétien, quand il se trouve placé dans une situation où la solidité de ses principes religieux est mise à l'épreuve? Avec une fermeté digne d'exemple, il doit déclarer franchement: "Je suis un chrétien consciencieux. Je crois que le septième jour de la semaine est le sabbat de la Bible. Notre foi et nos principes respectifs nous mènent dans des directions divergentes. Il est impossible que nous soyons heureux ensemble; car si je continue d'acquérir une connaissance plus parfaite de la volonté de Dieu, je serai de plus en plus différent des gens du monde et je deviendrai toujours plus semblable au Christ. Si vous continuez à ne pas discerner la beauté de la religion du Christ, à n'avoir aucun attrait pour la vérité, vous aimerez le monde, que je ne puis aimer, tandis que les choses que vous ne pouvez aimer, ce sont elles que j'aimerai. C'est spirituellement que l'on juge des choses spirituelles. Sans discernement spirituel, vous serez incapable de voir ce que le Seigneur réclame de moi et de comprendre les obligations que j'ai envers le Maître que je sers. Par conséquent, vous aurez le sentiment que je vous néglige pour mes devoirs envers Dieu. De mon côté, je me sentirai seul avec mes sentiments religieux. Lorsque vous aurez changé d'idée, que vous aurez appris à aimer mon Sauveur, alors nous pourrons renouer nos relations." TE1 665 1 Le croyant fait ainsi pour le Christ un sacrifice que sa conscience approuve et montre qu'il estime trop la vie éternelle pour courir le risque de la perdre. Il a le sentiment qu'il vaut mieux vivre seul que d'unir pour la vie ses intérêts à ceux d'une personne qui préfère le monde à Jésus et qui l'éloignerait de la croix du Christ. On ne comprend pas assez le danger de donner son affection à ceux qui n'ont pas la foi. Dans l'esprit des jeunes, le mariage apparaît sous les couleurs les plus romanesques, et il est difficile de les convaincre d'abandonner leurs idées et de leur faire comprendre les grandes responsabilités qu'entraîne le voeu du mariage. Ce voeu unit la destinée de deux individus que, seule, la mort devrait séparer. Ils ne peuvent marcher ensemble TE1 665 2 Celui qui recherche l'honneur, la gloire et l'immortalité pourra-t-il s'unir à une personne qui refuse d'entrer dans les rangs des soldats du Christ? Vous qui prétendez choisir Jésus comme votre Maître et lui obéir en toutes choses, consentirez-vous à unir vos intérêts à ceux de quelqu'un qui est gouverné par le prince des forces ténébreuses? "Deux hommes marcheront-ils ensemble, sans en être convenus?" Amos 3:3. "Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 18:19. Mais quel étrange spectacle! Tandis que l'une de ces personnes si intimement unies s'approche de Dieu, l'autre est indifférente; tandis que l'une cherche le chemin de la vie éternelle, l'autre suit le chemin large qui conduit à la mort. TE1 666 1 Des centaines de personnes ont sacrifié le Christ et le ciel pour avoir épousé des inconvertis. Se peut-il que l'amour et la compagnie de Jésus aient si peu de valeur à leurs yeux qu'elles lui préfèrent la compagnie de pauvres mortels? Apprécient-elles si peu le ciel, qu'elles soient disposées à risquer de le perdre pour se lier à celles qui n'aiment pas notre bien-aimé Sauveur? TE1 666 2 Le bonheur et la prospérité des personnes mariées dépendent de leur union. Comment celle qui a l'esprit charnel peut-elle s'accorder avec celle qui a l'esprit du Christ? L'une sème pour la chair, pensant et agissant selon les impulsions de son propre coeur; l'autre sème pour l'Esprit, cherchant à réprimer l'égoïsme, à surmonter ses inclinations et à obéir au Maître dont elle est la servante. Il y a donc une différence constante de goûts, d'inclinations et de desseins. Si le croyant, par son attachement inébranlable à ses principes, n'arrive pas à gagner l'impénitent, il se découragera, comme c'est le plus souvent le cas, et abandonnera ses principes religieux pour s'associer misérablement avec quelqu'un qui n'a aucun contact avec le ciel. TE1 666 3 Dieu avait formellement interdit aux Israélites de contracter mariage avec des étrangers. On prétend aujourd'hui que cette défense leur fut faite afin de les empêcher d'épouser des idolâtres et de s'allier à des familles païennes. Mais les païens de cette époque étaient dans une condition plus favorable que les impénitents de nos jours qui, connaissant la vérité, refusent pourtant avec persistance de l'accepter. Le pécheur d'aujourd'hui est bien plus coupable que le païen, parce que la lumière de l'Evangile luit clairement autour de lui. Il fait violence à sa conscience et il est délibérément ennemi de Dieu. La raison que Dieu donnait pour défendre les mariages mixtes était celle-ci: "Ils détourneraient de moi tes fils." Deutéronome 7:4. Ceux qui, en Israël, se permettaient de mépriser la défense de Dieu le faisaient aux dépens de leurs principes religieux. Prenez le cas de Salomon, par exemple. Ses femmes détournèrent son coeur de Dieu. ------------------------Chapitre 105 -- Ouvriers fidèles TE1 668 1 La paix du Christ est un don de Dieu ; l'argent, les talents les plus brillants, l'intelligence ne peuvent nous l'assurer. La religion du Christ... comment pourrais-je faire comprendre à tous la perte immense qu'ils font en ne mettant pas en pratique, dans leur vie journalière, ses saints principes? La douceur et l'amabilité de Jésus sont la force du chrétien. Elles sont en effet plus précieuses que tout ce que le génie peut créer ou que la fortune peut procurer. De tout ce qui est digne d'être recherché, aimé et cultivé, il n'y a rien qui ait autant de valeur aux yeux de Dieu qu'un coeur pur, reconnaissant, paisible. TE1 668 2 Si l'harmonie et l'amour divins existent dans un coeur, cela se manifestera dans les paroles et dans les actions. Les manières les plus raffinées ne suffiront pas à cacher la mauvaise humeur, la dureté et les paroles désagréables. La vraie bonté doit habiter dans le coeur. L'amour communique à celui qui le possède la grâce, l'amabilité et une attitude exemplaire; il illumine le visage et adoucit la voix; il raffine et élève l'homme tout entier. Il le met en harmonie avec Dieu, car c'est un attribut céleste. TE1 669 1 Beaucoup de chrétiens courent le danger de croire que le travail, les soins donnés par les médecins, ou d'autres activités les dispensent de prier, d'observer le sabbat et d'assister aux services religieux. Les choses sacrées sont ainsi délaissées au profit de ce qui plaît, tandis que les véritables devoirs, les renoncements et les croix sont laissés de côté. Ni les médecins, ni ceux qui les secondent ne doivent faire leur travail sans prendre le temps de prier. Le Seigneur aiderait tous ceux qui prétendent l'aimer, s'ils consentaient en toute confiance et avec le sentiment de leurs faiblesses à venir à lui pour implorer sa puissance. S'ils sont séparés de Dieu, leur sagesse n'est que folie. S'ils sont petits à leurs propres yeux et s'appuient sur Dieu, il sera leur force et le succès couronnera leurs efforts; mais s'ils se détournent de Dieu, alors Satan contrôlera leurs pensées et faussera leur jugement. TE1 669 2 Nul n'est en plus grand danger que celui qui est sûr de lui. C'est alors que ses pieds commencent à glisser. Les tentations surviennent les unes après les autres, et influencent sa vie et son caractère d'une manière si imperceptible que, à moins d'être gardé par la puissance divine, il sera gagné par l'esprit du monde et n'accomplira pas la volonté de Dieu. Tout ce que l'homme possède, il le doit au Seigneur, et celui qui développe ses facultés pour glorifier Dieu sera un instrument pour le bien; mais il n'est pas plus possible de vivre une vie chrétienne sans prier constamment et sans s'acquitter de ses devoirs religieux, que d'acquérir des forces physiques sans manger. Il faut que nous venions nous asseoir chaque jour à la table du Seigneur. Si nous voulons que la sève divine coule en nous, nous devons être unis au cep divin. TE1 670 1 La manière dont quelques-uns se sont conduits pour arriver à leur fin, en imitant les habitudes du monde, n'est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. Ils voient le mal, mais ils n'osent pas le réprimer pour ne pas s'attirer d'ennuis. Au lieu de combattre courageusement certains péchés, ils comptent sur les autres pour faire face aux difficultés. Dans de trop nombreux cas, celui qui exprime franchement ce qu'il pense est considéré comme le coupable. TE1 670 2 Mes frères, je vous supplie de vous conduire sagement, en ayant en vue la gloire de Dieu. Remettez-vous-en à sa puissance. Que sa grâce soit votre force. Par l'étude des Ecritures et par la prière fervente, efforcez-vous d'obtenir une claire conception de votre devoir, puis accomplissez-le fidèlement. Il est essentiel que vous soyez fidèles dans les petites choses. C'est ainsi que vous contracterez des habitudes d'intégrité dans les grandes occasions. Les incidents de la vie de chaque jour passent souvent inaperçus, mais ce sont eux qui forment le caractère. Chaque événement de la vie est important pour le bien ou pour le mal. L'esprit a besoin d'être mis à l'épreuve chaque jour, afin qu'il puisse acquérir la force de faire face à toutes les difficultés. Aux jours d'épreuve et de péril, vous avez besoin d'être forts pour rester fermement attachés au bien, et affronter les oppositions de toutes sortes. TE1 670 3 Dieu désire faire beaucoup pour vous, si seulement vous voulez reconnaître que vous avez besoin de lui. Jésus vous aime. Efforcez-vous de marcher toujours selon la sagesse de Dieu et, au milieu des scènes changeantes de la vie, n'ayez aucun repos jusqu'à ce que vous sachiez que votre volonté est en harmonie avec celle de votre Créateur. Par la foi en lui vous pouvez obtenir la force de résister à toutes les tentations de Satan; vous augmenterez ainsi votre force morale chaque fois que Dieu vous mettra à l'épreuve. TE1 671 1 Vous pouvez devenir des hommes sur lesquels reposent de lourdes responsabilités et exercer ainsi une bonne influence si, par votre force de volonté unie à celle de Dieu, vous vous mettez sérieusement à l'oeuvre. Exercez vos facultés mentales et en aucun cas ne négligez les facultés physiques. Qu'aucune paresse intellectuelle ne vous empêche d'acquérir de plus grandes connaissances. Apprenez à réfléchir aussi bien qu'à étudier, afin que vos facultés puissent se fortifier et se développer. Ne croyez jamais que vous possédez assez de connaissances et que vous pouvez relâcher vos efforts. C'est à la culture de son esprit qu'on juge un homme. Votre éducation doit continuer pendant toute votre vie; chaque jour vous devez apprendre et utiliser les connaissances acquises. ------------------------Chapitre 106 -- Dans le dédale du scepticisme TE1 672 1 Il n'y a pas d'excuse au doute ou au scepticisme. Dieu a pourvu amplement que tous les hommes aient la foi. Il suffit à ceux-ci de se rendre à l'évidence. Mais s'ils attendent que tout ce qui paraît une objection soit expliqué avant de croire, ils ne seront jamais fixés, jamais enracinés et fondés dans la vérité. Le Seigneur n'enlèvera pas toutes les difficultés qui se présentent à nous. Ceux qui se plaisent à douter auront de multiples occasions de le faire. Mais ceux qui le veulent auront toutes les preuves sur lesquelles faire reposer leur foi. TE1 672 2 Le cas de certains est inexplicable, même à eux-mêmes. Ils vont à la dérive, se débattant dans le brouillard de l'incertitude. Satan s'empare bientôt du gouvernail et conduit leur barque où il lui plaît. Ils sont alors assujettis à sa volonté. S'ils n'avaient pas écouté Satan, ils n'auraient pas été trompés par ses sophismes. S'ils s'étaient tenus du côté du Seigneur, ils n'auraient pas été dans la confusion et ne se seraient pas égarés. TE1 673 1 Dieu et ses anges veillent avec un intense intérêt sur le développement du caractère et jugent la valeur morale de chaque individu. Ceux qui résisteut aux ruses de Satan sortiront de l'épreuve comme l'or éprouvé par le feu. Ceux qui sont emportés par les vagues de la tentation s'imaginent, comme Eve, qu'ils sont devenus merveilleusement intelligents, qu'ils se sont débarrassés de leur ignorance et de leur naïveté; mais, comme elle, ils seront tristement déçus. Ils ont couru après des ombres, et échangé la sagesse d'en haut contre le jugement faillible de l'homme. Un peu de savoir les a rendus vaniteux. Mais une connaissance plus profonde d'eux-mêmes et de Dieu en ferait de nouveau des hommes sensés et raisonnables, et les amènerait à se ranger du côté de la vérité. TE1 673 2 Au grand jour, la Parole de Dieu jugera chacun de nous. Des jeunes gens parlent de science et se croient bien plus sages que les Ecritures elles-mêmes; ils cherchent à expliquer les voies et les oeuvres de Dieu avec leur intelligence bornée; mais ils vont au-devant d'un lamentable échec. La vraie science et l'Inspiration sont en parfaite harmonie. La fausse science se rend indépendante de Dieu. C'est une ignorance prétentieuse. Sa puissance illusoire en a captivé et asservi un grand nombre; ils ont préféré les ténèbres à la lumière. Ils se sont rangés du côté de l'incrédulité, comme si c'était une vertu et la caractéristique d'un grand esprit que de douter, alors que c'est la marque d'un esprit trop faible et trop étriqué pour reconnaître Dieu dans ses oeuvres. Ils ne comprendraient pas les mystères de la Providence, dussent-ils employer à cet effet toutes leurs facultés leur vie durant. Et parce que les oeuvres de Dieu ne peuvent être expliquées par des esprits bornés, Satan emploie ses sophismes pour les attirer dans les filets de l'incrédulité. Si ceux qui doutent consentaient à s'approcher de Dieu, ses desseins seraient clairs à leur intelligence. TE1 674 1 C'est spirituellement qu'on discerne les choses spirituelles. L'esprit charnel ne peut comprendre ces mystères. Si les discuteurs et les douteurs continuent à suivre le grand séducteur, les impressions et les convictions de l'Esprit de Dieu diminueront de plus en plus, les suggestions de Satan seront plus fréquentes, jusqu'à ce qu'ils soient entièrement sous son contrôle. Alors la sagesse de Dieu sera une folie pour ces égarés, et ce que Dieu regarde comme une folie sera pour eux la suprême sagesse. TE1 674 2 L'un des grands maux qui aient accompagné la recherche de la connaissance, les investigations de la science, c'est que ceux qui s'engagent dans ces recherches perdent trop souvent de vue le caractère divin d'une religion pure, non falsifiée. Les sages de ce monde ont essayé d'expliquer par des principes scientifiques l'influence de l'Esprit de Dieu sur le coeur humain. Le moindre pas dans cette direction conduira l'âme vers le dédale du scepticisme. La religion de la Bible est tout simplement le mystère de la piété; aucun esprit humain ne peut le comprendre pleinement, et il est tout à fait incompréhensible au coeur irrégénéré. TE1 674 3 Le Fils de Dieu a comparé les opérations du Saint-Esprit au vent qui "souffle où il veut; on en entend le bruit; mais on ne sait d'où il vient, ni où il va". Voir Jean 3:8. Ailleurs nous lisons: "Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants." Matthieu 11:25. TE1 674 4 Le Sauveur se réjouit de ce que le plan du salut est tel que ceux qui se croient sages à leurs propres yeux, qui s'enorgueillissent des enseignements d'une vaine philosophie, ne peuvent voir la beauté, la force, le mystère de l'Evangile. Mais à tous ceux qui sont humbles de coeur, qui ont le désir de connaître la volonté de leur Père céleste, la Parole est la puissance divine révélée pour leur salut. ------------------------Chapitre 107 -- Influence des mauvaises fréquentations TE1 676 1 Dans nos institutions, où beaucoup de personnes travaillent ensemble, l'influence des fréquentations est très grande. On recherche naturellement la société des autres. Chacun trouve ou se fait des amis. Et la plus ou moins grande influence en bien ou en mal est proportionnée à la force de l'amitié qui unit les uns et les autres. TE1 676 2 Un lien mystérieux unit les coeurs des hommes et confond leurs sentiments, leurs goûts et leurs principes. L'un s'inspire de la pensée et imite les manières d'agir de l'autre. De même que la cire retient l'empreinte du sceau, ainsi l'esprit conserve les impressions produites par la fréquentation et la société des autres. Cette influence peut être inconsciente, mais elle n'en est pas moins importante. TE1 676 3 Si les jeunes pouvaient être persuadés de ne rechercher la fréquentation que de ceux qui ont des moeurs pures et une conduite pleine de prévenance et d'amabilité, ils ne pourraient qu'y gagner. S'ils choisissaient des amis qui craignent Dieu, l'influence qu'ils subiraient les affermirait dans la vérité. Une vie vraiment chrétienne est une force pour le bien. Mais au contraire ceux qui fréquentent des hommes et des femmes d'une moralité équivoque et qui ont de mauvaises habitudes, suivront bientôt la même voie. Les penchants du coeur naturel portent à la dégénérescence. Celui qui fréquente un sceptique deviendra bientôt sceptique; celui qui fréquente un homme immoral deviendra certainement immoral. Marcher selon le conseil des méchants, c'est faire le premier pas sur la voie des pécheurs et s'asseoir en compagnie des moqueurs. TE1 677 1 Que tous ceux qui veulent acquérir les éléments d'un bon caractère ne s'associent qu'à des personnes sérieuses, à l'esprit réfléchi et portées à la piété. Ceux qui désirent travailler pour l'éternité doivent choisir de bons matériaux. S'ils emploient des poutres vermoulues, ou de qualité douteuse, leur construction est vouée à la ruine. Que tous prennent garde à la manière dont ils bâtissent. L'orage des tentations fondra sur la maison, et si elle n'est pas solidement construite, elle ne supportera pas l'épreuve. TE1 677 2 Une bonne réputation est plus précieuse que l'or. Les jeunes sont enclins à fréquenter ceux qui leur sont inférieurs au point de vue de la morale et de l'intelligence. A quel bonheur réel un jeune homme peut-il s'attendre dans la fréquentation d'amis dont les pensées, les sentiments et la conduite sont peu élevés? Il est des gens aux goûts et aux habitudes dépravés; et tous ceux qui fréquenteront de telles personnes finiront par suivre leur exemple. Nous vivons dans des temps dangereux qui devraient remplir de crainte tous les coeurs. Beaucoup errent dans le labyrinthe du scepticisme. Les causes en sont l'ignorance, l'orgueil et la faiblesse de caractère. L'humilité est une chose difficile à apprendre pour l'homme déchu. Il y a quelque chose dans le coeur humain qui s'oppose à la vérité révélée concernant les relations entre Dieu et les pécheurs, la transgression de la loi et le pardon par Jésus-Christ. Préserver l'esprit TE1 678 1 Frères et soeurs, jeunes et vieux, lorsque vous avez des heures de loisir, ouvrez la Bible et enrichissez votre esprit de ses vérités divines. Lorsque vous travaillez, veillez sur votre esprit, fixez-le sur Dieu, parlez moins et méditez davantage. Souvenez-vous que, "au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée". Matthieu 12:36. Veillez sur vos paroles; c'est ainsi que vous fermerez la porte à l'ennemi des âmes. Commencez toutes vos journées par la prière; agissez avec le sentiment de la présence de Dieu. Ses anges sont à vos côtés, prenant note de vos paroles, de votre conduite et de la manière dont vous travaillez. Si vous vous détournez d'un bon conseil, et si vous fréquentez ceux dont vous avez lieu de croire qu'ils n'ont aucune inclination à la piété, bien qu'ils prétendent être chrétiens, vous deviendrez bientôt comme eux. Vous vous placez vous-mêmes sur le chemin de la tentation, sur le terrain de Satan, et, à moins que vous ne soyez constamment sur vos gardes, vous tomberez dans ses pièges. Il est des personnes qui ont fait, pendant un certain temps, profession de piété, et qui vivent sans Dieu, sans conscience éclairée. Elles sont vaines et frivoles; leur conversation est insignifiante. Elles n'occupent leur esprit que de fiançailles et de mariages, à l'exclusion de toutes autres pensées nobles et élevées. Les fréquentations decident de notre destinee TE1 678 2 La société que choisissent ceux qui travaillent dans nos institutions décide de leur sort dans ce monde et dans l'autre. Quelques-uns, naguère consciencieux et fidèles, ont tristement changé; ils se sont séparés de Dieu, et Satan les a attirés à lui. Ils sont maintenant irréligieux, irrévérencieux et leur influence se fait vivement sentir sur les autres. Les mauvaises fréquentations gâtent le caractère; elles ruinent les principes. "Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui se plaît avec les insensés s'en trouve mal." Proverbes 13:20. TE1 679 1 Les jeunes courent un grand danger; mais ils sont aveuglés et ne discernent pas les tendances et les conséquences de leur conduite. Beaucoup parmi eux se plaisent à flirter. Ils sont comme saisis d'égarement. Il n'y a rien de noble et de sacré dans ces liaisons. Ils sont animés par Satan, qui se réjouit de l'influence exercée par ces jeunes gens. Ils ne prennent pas garde aux avertissements qu'on leur donne. Obstinés, volontaires, méfiants, ils pensent que les objurgations et les conseils ne les concernent pas, ils ne s'inquiètent nullement de leur conduite et s'éloignent continuellement de Dieu; ils perdent tout discernement des choses sacrées et éternelles; ils s'acquittent d'une manière formaliste de leurs devoirs chrétiens, mais leur coeur en est absent. Ils sauront, trop tard, qu'il faut "entrer par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent". Matthieu 7:13, 14. TE1 679 2 Les paroles, les actes et les mobiles sont tous enregistrés. Mais combien peu de ces têtes superficielles et légères et de ces coeurs durs réfléchissent qu'un ange de Dieu prend note de la manière dont ils emploient leurs moments les plus précieux. Dieu amènera à la lumière chaque parole et chaque action. Il est partout. Ses messagers, bien qu'invisibles, visitent l'atelier comme l'appartement. Les actes cachés, accomplis dans les ténèbres, seront révélés. Les pensées, les intentions, les desseins des coeurs seront dévoilés. "Tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte." Hébreux 4:13. Que nos oeuvres soient nobles TE1 680 1 Les ouvriers de nos institutions devraient associer Jésus à tout ce qu'ils font. Quelle que soit la tâche, il faut l'accomplir avec une exactitude et une perfection qui supportent l'examen. Le coeur doit être au travail. La fidélité est aussi essentielle dans les devoirs ordinaires de la vie que dans ceux qui impliquent les plus grandes responsabilités. D'aucuns peuvent penser que leur travail n'a rien d'ennoblissant; mais il est ce qu'ils en font. Eux seuls peuvent rabaisser ou relever leur emploi. Nous souhaiterions que tous les paresseux soient obligés de travailler pour gagner leur pain quotidien; car le travail est un bienfait, non une peine. Un travail actif nous mettra à l'abri de bien des pièges de Satan, qui a toujours quelque chose de mal à faire pour les mains paresseuses. TE1 680 2 Nul ne devrait avoir honte de travailler, quelque petite et servile que puisse être son occupation. Le travail ennoblit. Tous ceux qui ont une occupation intellectuelle ou manuelle sont des "ouvriers", des "travailleurs". En faisant la lessive ou en lavant la vaiselle, on accomplit aussi bien son devoir et on honore tout autant sa religion qu'en assistant aux assemblées. Tandis que les mains sont occupées aux travaux les plus communs, l'esprit peut être ennobli par de pures et saintes pensées. Lorsque quelque ouvrier manque de respect pour les choses religieuses, il devrait être éloigné de l'oeuvre de Dieu. Que nul ne pense qu'il est indispensable à la cause. TE1 680 3 Ceux qui sont employés depuis longtemps dans nos institutions devraient être des ouvriers auxquels on puisse avoir confiance n'importe où, parce qu'ils sont fidèles à leur devoir comme la boussole l'est au pôle. S'ils ont bien mis à profit les occasions qui leur étaient offertes, ils ont pu acquérir une grande fermeté de caractère et une solide expérience des choses religieuses. Mais quelques-uns de ces ouvriers se sont séparés de Dieu. Ils ont mis la religion de côté. Elle n'est plus pour eux un principe invariable, auquel ils se conforment en tout lieu, et qui soit comme une ancre de l'âme. Je voudrais que tous les ouvriers considèrent sérieusement que le succès dans cette vie, de même que l'acquisition de la vie éternelle, dépend en grande partie de la fidélité dans les petites choses. Ceux qui désirent se voir confier de plus grandes responsabilités devraient d'abord être fidèles dans l'accomplissement de leur devoir là où le Seigneur les a placés. TE1 681 1 La perfection des oeuvres de Dieu s'observe aussi clairement dans le plus petit insecte que chez le roi des animaux. L'âme du petit enfant qui croit au Christ est aussi précieuse aux yeux de Dieu que les anges qui entourent son trône. "Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Matthieu 5:48. De même que Dieu est parfait dans sa sphère, l'homme doit être parfait dans la sienne. Quoi qu'on fasse, on doit le faire avec soin. La fidélité et l'intégrité dans les petites choses, l'accomplissement des menus devoirs, les petits services rendus au prochain égaient le sentier de la vie. Lorsque nous aurons achevé notre oeuvre ici-bas, les petits devoirs que nous aurons accomplis avec fidélité seront recueillis par Dieu comme autant de pierres précieuses. ------------------------Chapitre 108 -- Le triomphe de l'Eglise TE1 682 1 Jusqu'à ce que le Christ apparaisse sur les nuées des cieux avec puissance et une grande gloire, les hommes seront pervertis et se détourneront de la vérité pour aller vers des fables. L'Eglise va au-devant de temps troublés. Elle prophétisera revêtue de sac. Mais bien qu'elle doive faire face à l'hérésie et à la persécution, bien qu'elle doive combattre les incrédules et les apostats, avec l'aide de Dieu elle écrasera la tête de Satan. Le Seigneur désire que son peuple soit aussi ferme que l'acier, et qu'il ait une foi aussi solide que le granit. Les chrétiens doivent être ses témoins dans le monde, ses instruments pour accomplir une oeuvre glorieuse de préparation avant son apparition. TE1 682 2 Le message évangélique ne gagnera pas une seule âme, ne touchera pas un seul coeur, sans porter des coups à Satan. Quel que soit le lieu où l'un de ses captifs est arraché à ses griffes et délivré de l'oppression, c'est une défaite pour le tyran. Les maisons d'édition, la presse, sont des instruments entre les mains de Dieu pour faire connaître la vérité à toute langue et à toute nation. La lumière atteint même les pays païens et fait de continuelles incursions dans le domaine de la superstition et de toute erreur concevable. TE1 683 1 Des prédicateurs qui ont prêché la vérité avec tout le zèle dont ils étaient capables peuvent apostasier et se joindre à nos ennemis, cela ne fera pas de la vérité un mensonge. "Néanmoins, dit l'apôtre, le solide fondement de Dieu reste debout." 2 Timothée 2:19. La foi et les sentiments des hommes peuvent changer; mais la vérité de Dieu, jamais. Le message du troisième ange retentit: il est infaillible. TE1 683 2 Nul ne peut servir Dieu sans que s'unissent contre lui les hommes méchants et les mauvais anges. Ceux-ci poursuivront toute âme qui cherche à suivre le Christ, car Satan désire ressaisir la proie qui lui a échappé. Des hommes pervers se laisseront aller à croire à des erreurs subtiles qui attireront sur eux la condamnation. Ils revêtiront le manteau de la sincérité pour séduire, si possible, même les élus. Certitude de la vérité TE1 683 3 Nous sommes dans la vérité. C'est aussi certain que l'existence de Dieu. Satan, avec tous ses artifices et sa puissance infernale, ne peut changer la vérité divine en un mensonge. Bien que le grand adversaire s'efforce de réduire à néant l'effet de la Parole de Dieu, la vérité n'en brillera pas moins d'un vif éclat. TE1 683 4 Le Seigneur nous a choisis et a fait de nous des sujets de sa miséricorde merveilleuse. Les bavardages des apostats auront-ils du charme pour nous? Nous mettrons-nous du côté de Satan? Nous joindrons-nous aux transgresseurs de la loi de Dieu? Disons plutôt: "Seigneur, mets l'inimitié entre moi et le serpent." Si nous ne sommes pas les ennemis de ses oeuvres de ténèbres, il nous encercle de ses anneaux, et son dard est prêt à percer nos coeurs. Nous devons le considérer comme un ennemi mortel, et nous opposer à lui au nom du Christ. Notre oeuvre est en continuelle progression, mais il nous faut combattre pour gagner chaque pouce de terrain. Que tous ceux qui se réclament du nom du Christ revêtent l'armure de la justice. ------------------------Chapitre 109 -- Simplicité dans les vêtements TE1 685 1 Dans le sermon sur la montagne, le Christ exhorte ses disciples à ne pas se laisser absorber par les choses de ce monde. Il parle en termes clairs, disant: "Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus... Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux." Matthieu 6:24, 25, 28, 29. TE1 685 2 Ces paroles sont pleines de signification. Elles s'appliquaient au temps du Christ, et elles sont valables de nos jours. Jésus met ici en contraste la simplicité naturelle des fleurs des champs et l'ornement artificiel dans les vêtements. Il déclare que la gloire de Salomon ne pouvait supporter la comparaison avec une fleur des champs dans son aimable simplicité. TE1 686 1 Il y a ici une leçon pour tous ceux qui désirent connaître et faire la volonté de Dieu. Jésus a remarqué le soin donné aux vêtements, et il nous a recommandé de ne pas nous en occuper outre mesure. Il importe que nous prenions garde à ses paroles. Salomon s'enorgueillit de pompe et de grandeur et en fut tellement absorbé qu'il négligea d'élever son esprit par une communion constante avec le Dieu de la sagesse. Dans ses efforts pour obtenir la beauté extérieure, il oublia la perfection et la beauté du caractère. Il vendit son honneur et son intégrité en cherchant à se glorifier devant le monde, et finit par devenir un despote, chargeant le peuple d'impôts pour pouvoir continuer ses extravagances. Il commença par laisser se corrompre son coeur, puis s'éloigna de Dieu et finit dans l'idolâtrie. TE1 686 2 En voyant nos soeurs s'écarter de la simplicité dans les vêtements et s'attacher insensiblement à la mode, nous éprouvons de l'inquiétude. Elles se séparent de Dieu et négligent l'ornement du coeur. Elles ne devraient pas se sentir libres de gaspiller le temps que le Seigneur leur a donné en le passant à orner leurs vêtements d'une manière inutile. Comme il vaudrait mieux employer ce temps à sonder les Ecritures afin de mieux connaître les prophéties et les leçons pratiques que le Christ nous a enseignées!... TE1 686 3 Dieu prendrait plaisir à voir nos soeurs, vêtues avec simplicité et décence, s'occuper sérieusement de l'oeuvre du Seigneur. Elles ne manquent pas de capacité, et si elles voulaient faire un bon usage des talents qu'elles ont déjà, l'influence qu'elles exerceraient aurait d'heureuses conséquences. Si elles consacraient le temps qu'elles passent maintenant en travail inutile à étudier la Parole de Dieu et à l'expliquer à d'autres, leur esprit s'enrichirait des perles de la vérité; elles seraient fortifiées et ennoblies en s'efforçant de comprendre les raisons de notre foi. Si nos soeurs étudiaient consciencieusement la Bible, si elles cherchaient toutes les occasions pour éclairer les âmes, un grand nombre de personnes accepteraient la vérité grâce à leurs efforts désintéressés. Mes soeurs, au jour du règlement des comptes, jetterez-vous avec plaisir un coup d'oeil sur votre vie passée, ou aurez-vous le regret d'avoir cherché la beauté extérieure, tandis que vous avez négligé d'orner vos âmes? TE1 687 1 Nos soeurs n'ont-elles pas suffisamment de zèle et de courage moral pour se soumettre sans hésitation à ce qu'exige la Parole de Dieu? L'apôtre Paul a donné les directives les plus explicites à cet égard: "Je veux aussi, dit-il, que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu." 1 Timothée 2:9, 10. Le Seigneur, par son apôtre, parle ici expressément contre l'usage de porter de l'or. Que ceux qui ont de l'expérience soient vigilants à cet égard afin que personne ne s'égare en suivant leur exemple. Cette bague que vous avez au doigt peut être très simple; mais elle est inutile, et en la portant, vous avez une mauvaise influence sur ceux qui vous voient. TE1 687 2 Les femmes de nos prédicateurs devraient avoir soin de ne pas s'écarter des enseignements positifs de la Bible. Il en est qui considèrent ces recommandations de l'apôtre comme trop anciennes pour qu'on s'y arrête; mais celui qui les a données comprenait les dangers de notre époque en ce qui concerne les vêtements. Voulez-vous prendre garde à ces avertissements et agir avec sagesse? L'extravagance dans les vêtements augmente sans cesse, et nous n'avons pas encore tout vu! La mode change constamment, et nos soeurs la suivent sans considération de temps et de dépenses. On prodigue en vêtements une quantité d'argent que l'on devrait consacrer à Dieu qui l'a donné... TE1 688 1 Ceux qui, parmi les observateurs du sabbat, se sont laissé entraîner par l'influence du monde seront mis à l'épreuve. Les dangers des derniers jours nous guettent et nous allons au-devant d'une tribulation dont beaucoup d'entre nous n'ont aucune idée. L'authenticité de.la foi sera éprouvée. Beaucoup imitent le monde dans son orgueil, sa vanité et son amour du plaisir, croyant pouvoir faire cela tout en demeurant chrétiens. Mais ce sont précisément ces choses qui les séparent de Dieu et en font des mondains. Le Christ ne nous a pas donné un pareil exemple. Seuls ceux qui renoncent à eux-mêmes, qui vivent dans la sobriété et dans la piété, sont de vrais disciples du Christ. De telles personnes ne sauraient jouir de la société de ceux qui aiment le monde. TE1 688 2 Il en est beaucoup qui se vêtent comme les gens du monde, croyant avoir ainsi une influence sur les incroyants; mais ils commettent une funeste erreur. S'ils veulent avoir une influence salutaire, qu'ils vivent selon ce qu'ils professent être, et qu'ils montrent leur foi par leurs bonnes oeuvres, ne craignant pas de faire une distinction entre ce qui est chrétien et ce qui est mondain. Leurs paroles, leurs actes, leurs vêtements doivent rendre témoignage à Dieu. Alors ils exerceront autour d'eux une sainte influence, et même les incroyants reconnaîtront qu'ils ont été avec Jésus. Si quelqu'un désire contribuer à faire discerner la vérité à son prochain, qu'il vive selon sa profession de foi et imite le divin Modèle. TE1 688 3 L'orgueil, l'ignorance et la sottise vont toujours ensemble. Le Seigneur est offensé de l'orgueil qui existe chez son peuple. Il est déshonoré par sa manière de se conformer aux modes antihygiéniques, immodestes et dispendieuses. TE1 689 1 La mode gouverne le monde. C'est une maîtresse tyrannique qui oblige souvent celles qui la suivent à supporter les incommodités les plus désagréables. Elle est un impôt des plus ruineux, perçu sans miséricorde. Elle a une puissance fascinatrice; elle est prête à critiquer et à ridiculiser le pauvre s'il ne s'y conforme pas à tout prix, au péril même de sa vie. Satan triomphe de voir ses desseins si bien réussir, et la mort sourit de voir avec quelle folie les femmes détruisent leur santé, avec quel zèle aveugle elles se prosternent devant la mode... TE1 689 2 N'est-ce pas une honte pour nos soeurs d'oublier leur piété et leur devoir envers Dieu au point d'imiter les manières de vivre du monde? Nous n'avons aucune excuse, si ce n'est la perversité de nos coeurs charnels. En agissant ainsi, nous n'étendons pas notre influence. C'est une chose si peu en rapport avec notre profession de foi, que cela nous rend ridicules aux yeux des mondains. TE1 689 3 L'orgueil et l'amour du monde manifestés par nos soeurs ont détourné plus d'une âme qui était convaincue de la vérité. La prédication de la vérité présente paraissait claire et harmonieuse, et ceux qui l'entendaient avaient le sentiment qu'ils devraient se charger d'une lourde croix en l'acceptant. Mais lorsqu'ils virent nos soeurs se vêtir avec autant d'ostentation, ils se sont dit: "Ces gens font tout autant de toilette que nous; ils ne peuvent réellement croire ce qu'ils professent, aussi doivent-ils se tromper. S'ils croyaient vraiment que le Christ va bientôt revenir, et que le sort de chaque âme sera bientôt fixé pour la vie ou la mort éternelles, ils ne pourraient consacrer autant de temps et d'argent à se vêtir selon la mode du jour." Combien de nos soeurs, qui prétendent croire à la vérité, se sont-elles rendu compte du sermon que leurs robes prêchaient? TE1 690 1 Nos paroles, nos actes, nos vêtements sont des prédicateurs vivants, qui rassemblent avec le Christ ou qui dispersent. Ce n'est pas une chose insignifiante et sur laquelle on puisse passer à la légère. La question des vêtements exige qu'on y réfléchisse sérieusement et avec prière. Bien des personnes, qui ne font pas profession de religion, ont senti qu'elles avaient tort de se rendre esclaves de la mode. Mais lorsqu'elles voient des gens qui se prétendent très pieux se vêtir comme les mondains et se plaire dans la compagnie d'amis frivoles, elles pensent qu'il n'y a aucun mal pour elles d'agir de la même manière. TE1 690 2 "Nous avons été, dit l'apôtre inspiré, en spectacle au monde, aux anges et aux hommes." 1 Corinthiens 4:9. Le ciel tout entier s'intéresse à l'influence qu'exercent sur le monde ceux qui se disent disciples du Christ. Mes soeurs, vos vêtements parlent soit en faveur de la vérité, soit en faveur du monde. Souvenez-vous que nous devons tous rendre compte à Dieu de l'influence que nous exerçons. TE1 690 3 Nous ne voudrions en aucune manière encourager la négligence dans la façon de se vêtir. Qu'on soit habillé convenablement et décemment. Si l'on ne porte qu'une étoffe ordinaire, qu'elle soit toujours propre et seyante. S'il n'y a pas de plissés, celle à qui appartient la robe peut non seulement épargner quelque argent en la confectionnant elle-même, mais économiser encore bien des petites sommes en la lavant et la repassant. Il est des familles qui s'imposent de lourdes charges en habillant leurs enfants selon la mode. Quelle perte de temps! Les petits enfants seraient très agréables à voir s'ils étaient vêtus simplement et proprement, sans plissés ni garnitures. Les mères se donnent tellement de mal pour laver et repasser ces sortes de vêtements à la mode, que c'est pour elles un véritable fardeau TE1 691 1 Pourquoi nos soeurs en suivant la mode déroberaientelles Dieu du service qui lui est dû, ainsi que son trésor de l'argent qu'elles devraient y déposer? On donne à sa toilette ses premières et ses meilleures pensées; on dissipe son temps et on perd son argent. On néglige de cultiver son esprit et son coeur, et on considère son caractère de moindre importance que sa parure. Un esprit doux et paisible est d'une valeur infinie; et c'est la pire des folies que de dissiper en frivoles occupations les occasions que l'on a de s'assurer ce précieux ornement de l'âme. TE1 691 2 Mes soeurs, nous pouvons faire une belle oeuvre pour le Seigneur si nous le voulons. La femme ne connaît pas sa puissance. La volonté de Dieu n'est pas qu'elle emploie ses facultés dans des questions de ce genre: "Que mangeronsnous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus?" Il y a un but plus élevé pour la femme, une destinée plus noble. Elle doit développer ses facultés pour que Dieu l'emploie à sauver des âmes de la ruine éternelle... TE1 691 3 Le plus grand malheur, c'est l'influence qu'ont ces choses sur les enfants. Presque aussitôt qu'ils viennent au monde, ils sont assujettis aux exigences de la mode et ils entendent beaucoup plus parler de leurs habits que de leur salut. Ils voient leur mère consulter avec plus de soin les journaux de mode que la Bible. On se rend plus souvent chez le marchand d'étoffes et la modiste qu'à l'église. On considère que la façon d'une robe a beaucoup plus d'importance que l'ornement du caractère. On fait de grandes réprimandes aux enfants pour avoir sali leurs beaux habits, et l'esprit devient acariâtre et irritable sous cette continuelle contrainte. TE1 691 4 Un caractère gâté n'inquiète pas autant une mère qu'un vêtement sali. L'enfant entend beaucoup plus parler d'habits que de vertus, car la mère connaît bien mieux la mode que son Sauveur. Son exemple entoure trop souvent la jeunesse d'une atmosphère délétère. Le vice déguisé sous le dehors de la mode se glisse parmi les enfants. TE1 692 1 La simplicité dans les vêtements fera paraître une femme sensée à son avantage, car nous jugeons le caractère d'une personne d'après le vêtement qu'elle porte. Des habits somptueux trahissent la vanité et la faiblesse du caractère. Une femme modeste, pieuse, s'habillera modestement. Le bon goût, un esprit cultivé se révèlent dans le choix de vêtements simples et convenables. TE1 692 2 Il est un ornement qui ne périra jamais, qui contribuera au bonheur de tous ceux qui nous entourent, et qui luira d'une pure lumière dans l'au-delà: c'est celui d'un esprit doux et paisible. Dieu nous a ordonné de revêtir nos âmes des plus riches vêtements. Chaque fois qu'ils se regardent dans le miroir, les adorateurs de la mode devraient penser à leurs âmes négligées. Chaque heure passée à la toilette devrait leur reprocher de laisser inculte leur esprit. Il pourrait alors y avoir une réforme qui élèverait et ennoblirait toutes les aspirations et tous les projets de la vie. Au lieu de rechercher les ornements d'or, on devrait redoubler d'efforts pour acquérir cette sagesse qui vaut plus que l'or fin, et qui est plus précieuse que le diamant. TE1 692 3 Celles qui sacrifient à l'autel de la mode n'ont que peu de force de caractère et peu d'énergie physique. Le but de leur vie n'a rien d'élevé, de sorte qu'elles n'arrivent à rien de digne. Nous rencontrons partout des femmes dont l'esprit et le coeur sont absorbés par l'amour des vêtements et par la toilette. L'âme de la femme est desséchée et rapetissée, et toutes ses pensées se concentrent sur sa pauvre et misérable personne. Une jeune fille, vêtue à la mode, passant un jour dans la rue près d'un groupe de messieurs, l'un d'eux demanda qui elle était. On lui répondit: "C'est un joli bibelot dans la maison de son père; à part cela, elle n'est bonne à rien." C'est une chose déplorable de voir celles qui se disent disciples du Christ adopter les vêtements et les manières de "bibelots" inutiles. TE1 693 1 Pierre donne des instructions précieuses au sujet des vêtements de la femme chrétienne. "Ayez, dit-il en s'adressant aux femmes, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu." 1 Pierre 3:3-5. Tout ce que nous conseillons, c'est qu'on se soumette à la Parole de Dieu. Lisons-nous la Bible, suivons-nous ses enseignements? Voulons-nous obéir à Dieu ou nous conformer aux coutumes du monde? Voulons-nous servir Dieu ou Mamon? Pouvons-nous espérer jouir de la paix du coeur et être approuvées de Dieu en marchant directement à l'encontre des enseignements de sa Parole? TE1 693 2 L'apôtre Paul exhorte les chrétiens à ne pas se conformer au monde, mais à être transformés par le renouvellement de l'intelligence, "afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait". Romains 12:2. Nombreuses sont celles qui, tout en se disant enfants de Dieu, n'éprouvent aucun scrupule à se conformer aux coutumes du monde en portant de l'or, des perles et une toilette coûteuse. Celles qui sont trop consciencieuses pour le faire, sont considérées comme des personnes aux idées étroites, superstitieuses et même fanatiques. Mais c'est le Seigneur qui condescend à nous donner ces instructions; ce sont des déclarations de la sagesse infinie, et celles qui les dédaignent le font à leurs risques et périls. Celles qui s'attachent aux ornements défendus par la Parole de Dieu ont le coeur plein d'orgueil et de vanité. Elles désirent attirer l'attention. Leur toilette semble dire: "Regardez-moi, admirez-moi." C'est ainsi que la vanité naturelle au coeur humain augmente chez elles d'une manière constante. Lorsque l'esprit s'occupe uniquement de Dieu, toutes ces parures inutiles disparaissent. TE1 694 1 L'apôtre met en contraste les ornements extérieurs avec la douceur et la tranquillité d'esprit, puis il parle de la valeur de cette dernière, en disant qu'elle "est d'un grand prix devant Dieu". Il y a une contradiction évidente entre l'amour des ornements extérieurs et la douceur et la paix de l'esprit. Ce n'est que lorsque nous cherchons à nous conformer en toutes choses à la volonté de Dieu que la paix et la joie règnent dans nos coeurs. TE1 694 2 L'amour de la toilette met en danger la moralité, et fait de la femme l'opposée de la femme chrétienne que distinguent la modestie et la sobriété. TE1 694 3 Le Christ a honte de ceux qui se disent ses disciples. En quoi lui ressemblons-nous? En quoi notre vêtement est-il conforme aux enseignements de la Bible? Je ne voudrais pas que les péchés de l'Eglise pèsent sur moi, et je donne le signal d'alarme. Depuis des années, j'ai rendu un témoignage net et décisif sur ce sujet, soit par la plume, soit par la parole. Je n'ai pas négligé de faire connaître tout le conseil de Dieu. Je veux être nette du sang de tous. Le fait que la mondanité et l'orgueil règnent universellement n'autorise pas les chrétiens à faire comme les autres. Dieu a dit: "Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal." Exode 23:2. TE1 694 4 Mes soeurs, ne jouez pas plus longtemps avec votre âme et avec Dieu. Il m'a été montré que la principale cause qui vous empêche d'avancer est votre amour de la toilette. Cela vous conduit à négliger vos devoirs les plus importants, et vous trouverez à peine une étincelle de l'amour de Dieu dans vos coeurs. Renoncez sans délai à ce qui vous fait reculer, car c'est un péché contre votre âme et contre Dieu. Ne vous laissez pas endurcir par les séductions du péché. La mode obscurcit l'intelligence et ronge la spiritualité. Elle pervertit les églises adventistes et fait plus que toute autre chose pour séparer leurs membres de Dieu. Il m'a été montré que nos réglements d'église sont très insuffisants à cet égard. Tout étalage d'orgueil dans les vêtements, défendu par la Parole de Dieu, devrait être une raison suffisante pour que l'église exerce sa discipline. Si malgré les avertissements, les appels et les vives sollicitations, une soeur continue de suivre son coeur perverti, on peut considérer que celui-ci n'est en aucune manière soumis au Christ. Seul, le moi est l'objet de son adoration. Celle qui s'en rend coupable détourne de Dieu un grand nombre de personnes. TE1 695 1 Les adventistes commettent un très grand péché en laissant les membres de leurs églises se vêtir d'une manière qui ne s'accorde pas avec leur foi. Nous devons nous élever immédiatement contre ce péché, et fermer la porte aux séductions de la mode. Si les églises ne font pas cela, elles se perdront. ------------------------Chapitre 110 -- L'anneau du mariage TE1 696 1 Quelques-uns ont pensé que les femmes de pasteurs devraient se conformer à la coutume et porter une alliance. Mais ce n'est pas nécessaire. Qu'elles se parent de l'anneau d'or qui lie leurs âmes à Jésus-Christ, c'est-à-dire possèdent un caractère pur et saint, le véritable amour, la douceur et la piété qui sont les fruits de l'arbre chrétien, et leur influence se fera sentir partout. Si le fait de s'écarter d'une coutume nous attire quelques remarques, c'est une bonne raison pour persévérer. Les Américains peuvent justifier l'abstention du port de l'alliance parce que cette coutume n'est pas considérée comme obligatoire dans leur pays. Nous n'avons pas besoin de cet anneau pour montrer que nous ne sommes pas infidèles à nos voeux; porter l'alliance ne prouverait pas nécessairement notre fidélité. Je suis très inquiète au sujet de certaines idées qui semblent régner parmi nous en ce qui concerne les coutumes et la mode. On ne devrait pas dépenser un centime pour un anneau d'or qui a pour but de montrer que nous sommes mariés. Dans les pays où la coutume est impérative, nous n'avons rien à dire à ceux qui portent une alliance; qu'ils la portent s'ils peuvent le faire consciencieusement. Mais que nos missionnaires soient persuadés que le port de l'alliance n'augmentera pas d'un iota leur influence. S'ils sont chrétiens, on le verra dans leur caractère, dans leurs paroles, dans leur foyer, dans leurs rapports avec leurs semblables. On le verra par leur patience, leur longanimité et leur bonté. Ils manifesteront l'esprit du Maître; ils posséderont sa beauté de caractère, son amabilité, son coeur plein de compassion. ------------------------Chapitre 111 -- La formation du caractère TE1 698 1 La force de caractère comprend deux choses: une volonté ferme et le pouvoir de se dominer. Beaucoup de jeunes se trompent en prenant pour de la force de caractère leurs passions incontrôlées. La vérité, c'est que celui qui est dominé par ses passions est un homme faible. La grandeur réelle et la noblesse d'un homme sont mesurées par la force des sentiments qu'il subjugue, et non par la force des sentiments qui le subjuguent. L'homme le plus fort est celui qui, bien que violemment tenté, maîtrise ses passions et pardonne à ses ennemis. De tels hommes sont de véritables héros. TE1 698 2 Beaucoup de chrétiens ont de si maigres ambitions qu'ils resteront toujours spirituellement des nains, alors que, s'ils essayaient de développer les facultés que le Seigneur leur a données, ils acquerraient un caractère noble, et exerceraient une influence qui gagnerait des âmes au Christ. La science est une force; mais les capacités intellectuelles, sans la bonté, sont des forces pour le mal. TE1 699 1 Dieu nous a dotés de facultés intellectuelles et morales, mais nous sommes en grande partie l'architecte de notre propre caractère. Chaque jour l'édifice s'élève. Mais la Parole de Dieu nous met en garde sur la manière dont nous bâtissons, elle nous dit de veiller à ce que la construction soit fondée sur le Rocher des siècles. Le temps vient où notre oeuvre se révélera telle qu'elle est. C'est maintenant que nous devons cultiver les facultés que le Seigneur nous a données, pour que nous puissions former des caractères qui soient utiles ici-bas et dans l'au-delà. TE1 699 2 Chaque acte de notre vie, même s'il est sans grande importance, exerce son influence sur la formation de notre caractère. Un bon caractère est plus précieux que toutes les richesses du monde; travailler à sa formation est l'oeuvre la plus noble dans laquelle les hommes puissent s'engager. TE1 699 3 Les caractères formés au hasard des circonstances sont variables et discordants. Ceux qui les possèdent n'ont pas de but élevé dans la vie. Ils n'ont pas une influence ennoblissante sur le caractère des autres. Ils sont sans but et sans puissance. TE1 699 4 Le peu de vie qui nous est accordée doit être sagement mis à profit. Dieu aimerait voir son Eglise vivante, consacrée, missionnaire. Mais dans l'ensemble, nous sommes loin de cet idéal. Dieu fait appel aux âmes fortes, courageuses, actives, qui suivent le divin Modèle et exercent une bonne influence. Le Seigneur nous a confié les vérités les plus importantes et les plus solennelles; il faut que nous en montrions la portée dans nos vies et nos caractères. TE1 699 5 Aux jeux olympiques auxquels l'apôtre Paul fait allusion, ceux qui étaient enrôlés dans la course devaient se préparer minutieusement. Pendant des mois ils étaient entraînés par différents maîtres à des exercices physiques destinés à fortifier leur corps. Les coureurs étaient tenus de s'abstenir de certains aliments afin de se trouver dans les meilleures conditions possibles. Leurs vêtements devaient être assez amples pour ne gêner aucun organe ni aucun muscle. TE1 700 1 Si ceux qui étaient engagés dans la course pour obtenir des honneurs terrestres se soumettaient à une discipline si sévère, combien plus il est nécessaire pour ceux qui sont engagés dans l'oeuvre du Seigneur de se dominer eux-mêmes et de se préparer, s'ils veulent réussir! Leur préparation doit être plus complète; leur ferveur et leur abnégation, plus grandes que celles des coureurs du stade olympique. Il faut que l'esprit, aussi bien que les muscles, soit entraîné par des exercices assidus et persévérants. Le chemin du succès n'est pas un chemin facile sur lequel on circule dans des voitures de luxe; c'est un chemin rude, semé d'obstacles qui ne peuvent être franchis que par un effort soutenu. -- Testimonies for the Church 5:552 (1889). TE1 700 2 Comme nous connaissons peu la portée de nos actes sur notre destinée et sur celle des autres! Beaucoup se figurent que ce qu'ils font n'a pas grande importance. Cela ne leur fera pas de mal, pensent-ils, d'assister à un concert, ou de participer à des plaisirs mondains. C'est ainsi que Satan les conduit et contrôle leurs désirs, et ils ne se doutent pas que les conséquences peuvent en être très importantes. Ce peut être l'anneau de la chaîne qui retient une âme dans les pièges de Satan et détermine sa perte éternelle. TE1 700 3 Tout acte, même petit, a sa place dans le grand drame de la vie. N'oublions pas qu'une simple satisfaction de l'appétit introduisit le péché dans le monde, avec ses terribles conséquences. Les mariages impies des fils de Dieu avec les filles des hommes amenèrent l'apostasie qui provoqua la destruction du monde par le déluge. La plus légère indulgence amène de grandes révolutions. C'est le cas aujourd'hui. Il en est très peu qui s'examinent sérieusement. Comme les enfants d'Israël, ils ne prennent pas garde aux avertissements qu'ils recoivent, mais suivent leur propres inclinations. Ils fréquentent des cercles mondains pour se faire remarquer, et ouvrent ainsi le chemin pour que d'autres s'y engagent à leur tour. Ce qui est arrivé une fois, ils le feront encore, eux et beaucoup d'autres. Chaque pas fait dans cette voie produit une impression durable, non seulement sur leur propre conscience et sur leurs habitudes, mais sur celles des autres. Ces considérations donnent une importance redoutable à la vie humaine. -- Testimonies for the Church 5:92, 93 (1882). TE1 701 1 Nous serons individuellement, pour le temps et l'éternité, ce que nos habitudes nous auront faits. La vie de ceux qui en acquièrent de bonnes et sont fidèles dans l'accomplissement de chaque devoir, sera une lumière resplendissante, projetant ses rayons sur le sentier des autres. Mais si nous contractons des habitudes d'indolence et de négligence, un nuage plus noir que les ténèbres de minuit obscurcira notre vie et nous privera pour toujours de la vie future. -- Testimonies for the Church 4:452 (1880). TE1 701 2 Toute la Bible est une révélation de la gloire de Dieu en Christ. Reçue, crue et obéie, elle est le grand instrument de la transformation du caractère. Et c'est l'unique et sûr moyen pour cultiver son intelligence. -- Testimonies for the Church 8:319 (1904). TE1 702 1 La religion du Christ n'avilit jamais celui qui la reçoit; elle ne le rend jamais grossier, rude, discourtois, vaniteux, passionné ou cruel. Au contraire, elle raffine ses goûts, sanctifie son jugement, purifie et ennoblit ses pensées, les amenant captives à la volonté du Christ. L'idéal de Dieu pour ses enfants est plus haut que la pensée humaine la plus élevée. Sa sainte loi est l'expression de son caractère. -- Testimonies for the Church 8:63 (1904). TE1 702 2 L'idéal du caractère chrétien est de ressembler à celui du Christ. Nous avons devant nous un sentier qui monte sans cesse, un objectif à atteindre, un idéal à réaliser qui comprend tout ce qui est bon, pur, noble et élevé. Il nous faut faire des progrès constants et tendre à la perfection du caractère. -- Testimonies for the Church 8:64 (1904). ------------------------Témoignages pour l'Église, vol. 2 TE2 7 1 Préface TE2 9 1 Chapitre 1 -- Le jour du Seigneur est proche TE2 18 1 Chapitre 2 -- L'envie et la critique TE2 21 1 Chapitre 3 -- Condamnation de la jalousie et de la critique TE2 27 1 Chapitre 4 -- Ouvriers avec Dieu TE2 34 1 Chapitre 5 -- Agents de Satan TE2 42 1 Chapitre 6 -- "Un homme trompe-t-il Dieu?" TE2 48 1 Chapitre 7 -- Diligence dans le travail TE2 54 1 Chapitre 8 -- Consulterons-nous des médecins spirites? TE2 65 1 Chapitre 9 -- Regarder a Jésus TE2 69 1 Chapitre 10 -- Le sceau de Dieu TE2 81 1 Chapitre 11 -- Un appel TE2 87 1 Chapitre 12 -- De l'unité chrétienne TE2 104 1 Chapitre 13 -- Le Christ, notre justice TE2 110 1 Chapitre 14 -- De la croissance chrétienne TE2 116 1 Chapitre 15 -- Le temps d'épreuve TE2 119 1 Chapitre 16 -- Prendre garde aux faux enseignements TE2 125 1 Chapitre 17 -- "Louez l'Eternel!" TE2 131 1 Chapitre 18 -- L'amour fraternel TE2 139 1 Chapitre 19 -- Le mariage avec des incroyants TE2 148 1 Chapitre 20 -- Le véritable esprit missionnaire TE2 156 1 Chapitre 21 -- Les affaires et la religion TE2 166 1 Chapitre 22 -- L'esprit du monde, un piege TE2 169 1 Chapitre 23 -- Les responsabilités du médecin TE2 177 1 Chapitre 24 -- Aux approches de la crise TE2 184 1 Chapitre 25 -- L'Eglise, lumiere du monde TE2 202 1 Chapitre 26 -- Josué et l'ange TE2 213 1 Chapitre 27 -- L'importance du Sabbat TE2 220 1 Chapitre 28 -- Sauvegarder les intérets de ses freres TE2 229 1 Chapitre 29 -- Comment se conduire dans la maison de Dieu TE2 241 1 Chapitre 30 -- Piété pratique TE2 253 1 Chapitre 31 -- "Votre culte raisonnable" TE2 255 1 Chapitre 32 -- Un reve impressionnant TE2 258 1 Chapitre 33 -- Nécessité de l'étude quotidienne de la Bible TE2 266 1 Chapitre 34 -- L'éducation de nos ouvriers TE2 274 1 Chapitre 35 -- L'apparence du mal TE2 290 1 Chapitre 36 -- L'amour pour les égarés TE2 303 1 Chapitre 37 -- La prospérité de l'Eglise TE2 312 1 Chapitre 38 -- Le péché contre le Saint-Esprit TE2 315 1 Chapitre 39 -- La présence de Dieu, une réalité TE2 318 1 Chapitre 40 -- La nature et l'influence des Témoignages TE2 345 1 Chapitre 41 -- Une distinction non justifiée TE2 355 1 Chapitre 42 -- Les mysteres de la Bible, preuves de son inspiration TE2 372 1 Chapitre 43 -- Le conflit imminent TE2 381 1 Chapitre 44 -- Le don ineffable TE2 390 1 Chapitre 45 -- Le caractère de Dieu révélé en Christ TE2 401 1 Chapitre 46 -- La Parole faite chair TE2 405 1 Chapitre 47 -- Dieu a soin de son ouvre TE2 413 1 Chapitre 48 -- L'Eglise du "reste" n'est pas Babylone TE2 423 1 Chapitre 49 -- Le plan de Dieu dans l'Eglise TE2 429 1 Chapitre 50 -- L'ouvre pour notre temps TE2 440 1 Chapitre 51 -- Les camps-meetings TE2 449 1 Chapitre 52 -- Travailler pour les classes supérieures TE2 453 1 Chapitre 53 -- Le bapteme TE2 464 1 Chapitre 54 -- De la tempérance TE2 467 1 Chapitre 55 -- Lectrices de la Bible TE2 474 1 Chapitre 56 -- La religion au foyer TE2 476 1 Chapitre 57 -- La parabole de la brebis perdue TE2 479 1 Chapitre 58 -- Le besoin d'une réforme dans l'ouvre d'éducation TE2 490 1 Chapitre 59 -- Obstacles a la réforme TE2 496 1 Chapitre 60 -- Caractere et ouvre des éducateurs TE2 501 1 Chapitre 61 -- Paroles de l'Instructeur divin TE2 507 1 Chapitre 62 -- Donner a nos écoles l'ambiance familiale TE2 516 1 Chapitre 63 -- Réformes dans la section industrielle TE2 521 1 Chapitre 64 -- La ferme-école d'Avondale (Australie) TE2 527 1 Chapitre 65 -- Ecoles d'église TE2 541 1 Chapitre 66 -- Direction et finances scolaires TE2 555 1 Chapitre 67 -- Le dessein de Dieu a l'égard de nos sanatoriums TE2 565 1 Chapitre 68 -- L'ouvre du médecin aupres des âmes TE2 573 1 Chapitre 69 -- Le monde et ses besoins TE2 581 1 Chapitre 70 -- L'Eglise: ses besoins TE2 590 1 Chapitre 71 -- Notre devoir envers "ceux de la Maison de la Foi" TE2 595 1 Chapitre 72 -- Notre devoir envers le monde TE2 605 1 Chapitre 73 -- Le soin des orphelins TE2 614 1 Chapitre 74 -- L'ouvre médicale missionnaire et le message du troisième ange TE2 621 1 Chapitre 75 -- L'importance du colportage TE2 625 1 Chapitre 76 -- Les qualités du colporteur TE2 630 1 Chapitre 77 -- Le colporteur: un évangéliste TE2 636 1 Chapitre 78 -- Un réveil dans l'ouvre du colportage TE2 649 1 Chapitre 79 -- De l'école du sabbat TE2 662 1 Chapitre 80 -- Exercer l'hospitalité ------------------------Préface TE2 7 1 Le volume II des Témoignages couvre une période de dix-neuf ans pendant lesquels l'ouvre des Adventistes du Septieme Jour ne cessa de progresser. Les premieres décades furent consacrées a des travaux multiples tels que la mise au point de nos doctrines, l'organisation ecclésiastique, la création de plusieurs Départements: publications, santé, éducation, etc. L'ouvre des Missions voyait également une porte s'ouvrir devant elle. TE2 7 2 L'instruction donnée au cours de cette période critique, et qui était destinée a guider et a sauvegarder l'Eglise, a édifier nos fideles est toujours aussi vivante a nos cours aujourd'hui, alors que nous devons faire face a des problemes et a des responsabilités analogues. TE2 7 3 Comme dans le volume I, les sujets traités ici sont donnés selon l'ordre chronologique de leur rédaction. Au bas de chaque chapitre, le lecteur trouvera une note mentionnant la date de la premiere publication des lignes qu'il contient et les références utiles. Ces matieres ont été puisées en grande partie dans les volumes IV, V et VI des "Testimonies for the Church". Quatre chapitres seulement ont été empruntés a d'autres ouvrages ou a des articles de Mme E.-G. White parus dans nos journaux. TE2 7 4 Nous formulons le vou que ces conseils puissent aider les adventistes du monde entier a atteindre un idéal plus élevé et les entraîner dans une action toujours plus intense et plus décisive. Le Comité de publication des Écrits de Mme Ellen G. White ------------------------Chapitre 1 -- Le jour du Seigneur est proche TE2 9 1 "Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte; le jour de l'Eternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ravage et de destruction, un jour de ténebres et d'obscurité, un jour de nuées et de brouillards, un jour ou retentiront la trompette et les cris de guerre contre les villes fortes et les tours élevées. Je mettrai les hommes dans la détresse, et ils marcheront comme des aveugles, parce qu'ils ont péché contre l'Eternel." Sophonie 1:14-17. TE2 9 2 "En ce temps-la, je fouillerai Jérusalem avec des lampes et je châtierai les hommes qui reposent sur leurs lies, et qui disent dans leur cour: l'Eternel ne fait ni bien ni mal." Sophonie 1:12. TE2 9 3 "Rentrez en vous-memes, examinez-vous, nation sans pudeur, avant que le décret s'exécute, et que ce jour passe comme la balle, avant que la colere ardente de l'Eternel fonde sur vous, avant que le jour de la colere de l'Eternel fonde sur vous! Cherchez l'Eternel, vous tous humbles du pays, qui pratiquez ses ordonnances! Recherchez la justice, recherchez l'humilité. Peut-etre serez-vous épargnés au jour de la colere de l'Eternel." Sophonie 2:1-3. TE2 10 1 Nous approchons de la fin des temps. Il m'a été montré que les jugements de Dieu sont déja sur la terre. Le Seigneur nous a parlé d'événements qui vont arriver bientôt. La lumiere jaillit de sa Parole, et néanmoins "les ténebres couvrent la terre et l'obscurité les peuples". "Quand les hommes diront: Paix et sureté! alors une ruine soudaine les surprendra... et ils n'échapperont point." 1 Thessaloniciens 5:3. TE2 10 2 Nous avons le devoir de rechercher les causes de cette affreuse obscurité afin que nous puissions nous détourner de la maniere de vivre de ceux qui ont attiré sur eux-memes une si grande calamité. Dieu a donné au monde l'occasion de connaître sa volonté et de s'y conformer. Il lui a communiqué par sa Parole la lumiere de la vérité; il lui a envoyé des avertissements, des conseils et des exhortations; mais peu nombreux sont ceux qui prennent garde a sa voix. A l'instar des Juifs, la plupart des gens, meme ceux qui se disent chrétiens, s'enorgueillissent de leurs avantages, mais ils ne font rien pour remercier le Seigneur de ses riches bénédictions. Par une infinie miséricorde, un dernier message a été envoyé au monde afin de l'avertir que le Christ est a la porte et d'attirer son attention sur la loi de Dieu qui a été transgressée. Mais comme les antédiluviens rejeterent avec mépris l'appel de Noé, ainsi de nos jours les amateurs de plaisirs rejettent le message des fideles serviteurs de Dieu. Le monde poursuit sa folle randonnée, absorbé par le souci des affaires et par les distractions tandis que la colere de Dieu est prete a s'exercer contre les contempteurs de sa loi. Prenez garde a vous-mêmes! TE2 11 1 Notre Rédempteur miséricordieux, prévoyant les dangers qui environneraient ses disciples a notre époque, leur laissa un avertissement spécial: "Prenez garde a vous-memes, dit-il, de crainte que vos cours ne s'appesantissent par les exces du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous a l'improviste. Car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps afin que vous ayez la force d'échapper a toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme". Luc 21:34-36. Si l'Eglise suit la meme route que les mondains, elle subira le meme sort. Bien plus, comme elle a reçu une lumiere plus grande, son châtiment sera plus terrible que celui réservé aux impénitents. TE2 11 2 En tant qu'Eglise adventiste, nous prétendons avoir plus de lumiere qu'aucun autre corps religieux. Il est donc nécessaire que notre vie soit en harmonie avec notre foi. Le jour est bientôt arrivé ou les justes seront réunis dans les greniers célestes comme de précieuses gerbes, tandis que les impies, semblables a l'ivraie, seront rassemblés, eux aussi, pour etre jetés dans le feu au jour du jugement. Mais le blé et l'ivraie "doivent croître ensemble l'un et l'autre jusqu'a la moisson". Matthieu 13:30. TE2 11 3 Dans l'accomplissement des devoirs de la vie, les justes côtoieront les infideles jusqu'a la fin. Les enfants de lumiere seront dispersés parmi les enfants des ténebres afin que le contraste soit évident pour tous. Ainsi les enfants de Dieu doivent "annoncer les vertus de celui qui les a appelés des ténebres a son admirable lumiere". 1 Pierre 2:9. L'amour divin qui illumine les cours et les dispositions chrétiennes se manifestant dans la vie seront comme un rayon céleste accordé aux hommes afin qu'ils puissent se rendre compte de la bonté de Dieu. TE2 12 1 L'amour appelle l'amour. Ceux qui se désalterent a la meme source de bénédictions se rapprocheront toujours plus les uns des autres. La vérité animant le cour des croyants, il en résultera pour eux une union heureuse et bénie. Ainsi la priere ou le Christ demande que ses disciples soient un comme lui-meme est un avec son Pere sera-t-elle exaucée. Tous ceux qui sont vraiment convertis s'efforceront de réaliser cette unité. TE2 12 2 Chez les impies, il y aura cette harmonie trompeuse qui dissimule mal un perpétuel désaccord. Ils sont unis pour s'opposer a la volonté et a la vérité divines, mais sur tout autre point, ils sont animés d'une haine et d'une jalousie farouches qui les entraînent a s'entredéchirer mortellement. TE2 12 3 Le vrai et le vil métal sont actuellement si bien melés que seul l'oil du Dieu infini peut les distinguer. Mais l'aimant de la sainteté et de la vérité attirera les parcelles du pur métal et rejettera celles du métal vil et faux. Une fausse sécurité TE2 12 4 "Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte." Sophonie 1:14. Mais ou se trouve le véritable esprit adventiste? Qui se prépare a résister a l'heure de la tentation qui est devant nous? Ceux qui ont reçu en dépôt des vérités solennelles et sacrées dorment a leur poste. Ils disent par leurs actes: Nous avons la vérité, "nous nous sommes enrichis, et nous n'avons besoin de rien", alors que le témoin fidele déclare: "Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." Apocalypse 3:17. TE2 12 5 Avec quelle fidélité ces paroles ne décrivent-elles pas la condition présente de l'Eglise! "Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu!" Des messages d'avertissement dictés par le Saint-Esprit sont apportés par les serviteurs de Dieu, et les défauts de caractère sont révélés aux coupables. Mais chacun d'eux dit: "Ce n'est pas mon cas. Je refuse d'accepter le message que vous me donnez. Je fais de mon mieux. Je crois a la vérité!" TE2 13 1 Le méchant serviteur qui se disait en lui-meme: "Mon maître tarde a venir" (Matthieu 24:48) faisait aussi profession d'attendre le retour du Christ. C'était un "serviteur" apparemment dévoué au service de Dieu, tandis que son cour était sous la dépendance de Satan. Comme le sceptique, il ne reniait pas ouvertement la vérité, mais sa vie laissait voir les sentiments de son cour; pour lui, la venue du Maître était retardée. Sa présomption le rendait indifférent a ses intérets éternels. Il acceptait les maximes du monde et se conformait a ses coutumes. L'égoisme, l'ambition, l'orgueil prédominaient chez lui. Dans la crainte de se voir surpassé par ses freres, il dénigrait leurs efforts et suspectait leurs mobiles. C'est ainsi "qu'il battait ses compagnons de service". A mesure qu'il s'éloignait du peuple de Dieu, il s'unissait de plus en plus aux incroyants. On le voyait "manger et boire avec les ivrognes" (Matthieu 24:48-50), se joignant aux mondains et participant a leur esprit. Il s'endormait ainsi dans une sécurité toute charnelle, victime misérable de l'oubli, de l'indifférence et de l'apathie. TE2 13 2 L'origine de ce lamentable état fut le manque de vigilance, la négligence de la priere secrete et l'oubli des autres devoirs religieux. Ainsi le chemin était ouvert a tous les péchés. Tout chrétien est assailli par les attraits du monde, par les clameurs de la chair et les tentations directes de Satan. Nul n'en est exempt. Quelle qu'ait été notre expérience chrétienne, quelque élevée que soit notre position, nous devons veiller et prier sans cesse. Chaque jour il faut nous placer sous le contrôle de l'Esprit de Dieu, sinon nous serons contrôlés par Satan. Un avertissement solennel TE2 14 1 Les instructions que le Sauveur donnait a ses disciples étaient également pour les chrétiens qui viendraient apres eux au cours des âges. Le Christ pensait a ceux qui vivraient a la fin des temps quand il déclarait: "Prenez garde a vous-memes." Le devoir de chacun de nous est de serrer dans son cour les grâces précieuses du Saint-Esprit. TE2 14 2 Satan travaille avec une persévérance inlassable et avec une ardeur intense pour amener dans ses rangs ceux qui prétendent etre les disciples du Christ. Il opere "avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent". 2 Thessaloniciens 2:10. Mais il n'est pas le seul artisan du royaume des ténebres: celui qui pousse son frere au mal est un tentateur; celui qui imite le grand séducteur devient son acolyte; ceux qui, par leur influence, encouragent une mauvaise action se font les collaborateurs de Satan. TE2 14 3 Les actes révelent les principes et les mobiles des individus. Beaucoup de chrétiens se disent etre des plants de la vigne du Seigneur et les fruits qu'ils portent montrent qu'ils ne sont souvent que des ronces et des épines. Toute une église a beau approuver la conduite coupable de quelques-uns de ses membres, cela ne prouve nullement que le mal soit bien. Un buisson d'épines ne peut produire des grappes de raisin. TE2 14 4 Si, parmi ceux qui affirment croire a la vérité présente, certains pouvaient comprendre leur véritable condition, ils désespéreraient de la miséricorde divine. Ils ont employé toute leur influence contre la vérité, contre les avertissements, contre le peuple de Dieu. Ils ont fait l'ouvre de Satan. Beaucoup se sont tellement laissé aveugler par la séduction, qu'ils ne pourront jamais plus s'en dégager. Un tel état d'apostasie ne peut se produire sans causer la perte de beaucoup d'âmes. TE2 15 1 L'Eglise a reçu avertissement sur avertissement. Les devoirs des enfants de Dieu et les dangers auxquels ils sont exposés ont été clairement révélés. Mais le monde a exercé sur eux une trop grande influence: les coutumes et les pratiques qui éloignent l'âme de Dieu les ont conduits, avec le temps, a mépriser toujours plus les avertissements et les sollicitations du Saint-Esprit, et finalement leurs voies leur ont paru bonnes, et les appels du ciel ont été a peine perçus. Nul ne peut dire jusqu'ou le péché le conduira quand il se place sous l'influence du grand séducteur. Satan entra dans le cour de Judas Iscariot et l'amena a trahir son Maître; il poussa Ananias et Saphira a mentir au Saint-Esprit. Ceux qui ne sont pas entierement consacrés a Dieu peuvent etre amenés a faire l'ouvre du malin tandis qu'ils se flattent d'etre au service du Christ. TE2 15 2 Freres et sours, je vous en supplie, "examinez-vous vous-memes pour savoir si vous etes dans la foi, éprouvez-vous vous-memes". 2 Corinthiens 13:5. Maintenir la chaleur et la pureté de l'amour chrétien exige la grâce constante du Christ. Avez-vous fait tout ce qui est en votre pouvoir pour "que votre amour augmente de plus en plus... pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour du Christ, remplis du fruit de justice, qui est par Jésus-Christ, a la gloire et a la louange de Dieu"? Philippiens 1:9-11. TE2 15 3 Beaucoup de ceux qui auraient du etre fermes dans la justice et la vérité ont manifesté une faiblesse et une indécision telles que les assauts de Satan en ont été facilités. Ceux qui ne croissent pas en grâce, qui ne font aucun effort pour atteindre l'idéal divin, seront vaincus. Quels sont les besoins de l'eglise? TE2 15 4 Ce monde est pour le chrétien un pays d'étrangers et d'ennemis. A moins qu'il ne se défende avec l'épée de l'Esprit de la divine panoplie, il deviendra la proie des puissances des ténebres. La foi de chacun de nous sera soumise a l'épreuve. Chacun devra, comme l'or, etre purifié par le feu. TE2 16 1 L'Eglise se compose d'hommes et de femmes imparfaits, faillibles, appelés a s'exercer continuellement a la charité et au support réciproque. Mais il y a eu une longue période de tiédeur générale. Un esprit de mondanité a envahi l'Eglise et on a donné libre cours a la critique négative a la malice, aux chicanes et a l'iniquité. TE2 16 2 Ceux dont la vie manque de consécration devraient passer moins de temps a sermonner leurs freres, et un peu plus a humilier leur âme devant Dieu. C'est ainsi seulement qu'on peut espérer recevoir l'aide du Seigneur et se relever de ses chutes. Beaucoup de prédications, de nos jours, font naître une fausse sécurité. Les intérets importants de la cause de Dieu ne peuvent pas etre sagement administrés par ceux qui ont si peu de communion avec le Seigneur, comme cela s'est produit chez certains de nos prédicateurs. Confier l'ouvre aux mains de tels hommes, c'est comme si l'on plaçait le gouvernail d'un grand navire entre des mains d'enfants. Ceux qui sont dépourvus de la sagesse céleste et qui n'entretiennent pas une communion réelle avec Dieu, sont incapables de conduire le navire évangélique au milieu des icebergs et des tempetes. L'Eglise passe par de sérieuses difficultés, et dans cet état de péril beaucoup seraient disposés a la confier a des mains qui ne pourraient la conduire qu'a un naufrage certain. Aujourd'hui, nous avons besoin d'un pilote a notre bord, car nous approchons du port. Comme peuple de Dieu, nous devons etre la lumiere du monde. Mais combien, de nos jours, sont comme les vierges folles, sans huile dans leurs lampes! Que le Seigneur de toute grâce, qui est riche en miséricorde, pret a pardonner, ait pitié de nous afin que nous ne périssions pas avec les méchants! TE2 17 1 En ces temps de conflits et d'épreuves, nous avons besoin du soutien et de la consolation qui découlent de principes saints, de convictions religieuses solides, d'une assurance constante dans l'amour du Christ et d'une riche expérience des choses divines. Nous atteindrons a la stature parfaite d'hommes et de femmes en Christ a la seule condition de croître toujours dans la grâce. TE2 17 2 Oh! que pourrais-je dire encore pour ouvrir les yeux des aveugles et éclairer leur entendement spirituel? Le péché doit etre crucifié, et le Saint-Esprit doit opérer en nous une rénovation morale totale. Nous devons posséder l'amour de Dieu et avoir une foi permanente et agissante, qui est l'or éprouvé par le feu. Nous ne pouvons les obtenir que par le Christ. Tout chercheur sincere et zélé deviendra participant de la nature divine; son âme sera remplie du désir intense de connaître la plénitude de cet amour qui surpasse toute connaissance. A mesure qu'il avancera dans la vie divine, il sera plus a meme de saisir les nobles vérités contenues dans la Parole de Dieu, jusqu'a ce que, par la contemplation, il soit changé et rendu capable de réfléchir l'image de son Rédempteur.** ------------------------Chapitre 2 -- L'envie et la critique TE2 18 1 L'envie n'est pas simplement un défaut de caractère, mais une véritable maladie qui désorganise toutes les facultés. Elle a commencé avec Satan qui voulait etre le premier dans le ciel. Ne pouvant obtenir la toute-puissance et la gloire qu'il recherchait, il entra en révolte contre le gouvernement divin. Il envia nos premiers parents et les incita a pécher, causant ainsi leur perte et celle de toute la race humaine. TE2 18 2 L'envieux ferme les yeux sur les qualités de ses semblables et la noblesse de leurs actes. Il est toujours pret a dénigrer et a dénaturer meme les choses les plus excellentes. Souvent, on voit des hommes confesser et abandonner d'autres fautes, mais il n'y a guere a espérer d'un envieux. Puisque envier quelqu'un c'est admettre qu'il est supérieur aux autres, l'orgueil ne permettra pas qu'on fasse des concessions. Essayez de convaincre un envieux de son péché, il s'aigrira davantage encore contre l'objet de son ressentiment et il se montrera irréductible. TE2 19 1 L'envieux répand son poison partout ou il passe, séparant les amis, excitant les haines et la révolte contre Dieu et contre les hommes. Il veut qu'on le croie meilleur et plus grand qu'il n'est, non en déployant des efforts héroiques et désintéressés pour atteindre a la perfection, mais en restant impassible la ou il se trouve et en diminuant le mérite du aux efforts des autres... TE2 19 2 La langue qui se complaît dans le mal, la langue bavarde qui dit: "Raconte pour que je le répete", est appelée par l'apôtre Jacques un feu infernal, répandant ses flammes de tous côtés. Qu'importe au colporteur de commérages s'il diffame l'innocent! Il n'en interrompra pas pour cela sa méchante besogne, meme s'il détruit ainsi l'espoir et le courage chez ceux qui ploient déja sous leurs fardeaux. Son seul souci est de satisfaire son penchant a la médisance et a la diffamation. Il y a meme des chrétiens de profession qui ferment les yeux sur tout ce qui est pur, honnete, noble et aimable, retenant soigneusement tout ce qu'ils voient de mal et de répréhensible pour le crier a tous les vents... Une attitude charitable envers tous TE2 19 3 Lorsque nous pretons une oreille complaisante a un reproche fait contre notre frere, nous nous y associons. A la question: "O Eternel! qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte?" Le Psalmiste répond: "Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice, et qui dit la vérité selon son cour, il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal a son semblable, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain." Psaumes 15:1-3. TE2 19 4 Que de cancans n'éviterions-nous pas si nous pensions que ceux qui rapportent les fautes des autres, publieront tout aussi aisément les nôtres a la premiere occasion. Nous devrions nous efforcer de dire du bien de tous nos semblables, particulierement de nos freres en la foi, tant que nous ne sommes pas contraints par les faits a penser différemment. Nous ne devrions pas facilement ajouter foi a de méchants racontars, qui sont souvent le produit de l'envie, de l'incompréhension, de l'exagération ou d'une connaissance incomplete de ce qui s'est passé. Des qu'on les tolere, la jalousie et la suspicion se répandent comme de la mauvaise graine. Si un frere s'égare, c'est précisément le moment de montrer que vous vous intéressez a lui. Allez vers ce frere avec bonté, priez pour lui et avec lui, vous souvenant du prix infini que le Christ a payé pour son salut. De cette façon, vous pouvez sauver une âme de la mort et couvrir une multitude de péchés. Jacques 5:20. TE2 20 1 Un regard, une parole, une simple intonation de la voix peuvent etre lourds de conséquences fâcheuses et s'enfoncer dans le cour comme une fleche empoisonnée faisant un mal incurable. Ainsi un doute, un reproche peuvent etre lancés sur une personne dont Dieu aurait pu se servir pour accomplir une bonne ouvre, diminuant de la sorte son influence et ruinant son utilité. Chez certaines especes d'animaux; si l'un d'eux tombe, blessé, a l'instant meme ses compagnons se précipitent sur lui pour le mettre en pieces. De meme, il y a des hommes et des femmes, se disant chrétiens, qui se laissent aller a de telles cruautés, faisant preuve d'un zele pharisaique pour jeter la pierre a des gens moins coupables qu'eux. D'autres s'efforcent de faire remarquer les fautes et les défaillances de leurs semblables pour mieux détourner l'attention de leurs propres faiblesses ou pour montrer leur zele a l'égard de Dieu et de son Eglise.* ------------------------Chapitre 3 -- Condamnation de la jalousie et de la critique TE2 21 1 Je suis peinée de dire qu'il y a parmi les membres de l'Eglise des langues indisciplinées. Il y a des langues menteuses qui se repaissent du mal. Il y a des langues sournoises qui chuchotent. Il y a du bavardage, des indiscrétions impertinentes et du persiflage adroit. Parmi les amateurs de cancans, certains sont poussés par la curiosité, d'autres par la jalousie, et beaucoup par la haine a l'égard de ceux par qui Dieu a parlé pour les reprendre. Tous ces éléments de discorde sont a l'ouvre. Certains cachent leurs sentiments réels, tandis que d'autres s'empressent de publier ce qu'ils savent -- ou soupçonnent -- de mal. TE2 21 2 J'ai vu que meme l'esprit du parjure, qui change le vrai en faux, le bien en mal et l'innocence en crime, est maintenant a l'ouvre. Satan se réjouit de la condition de ceux qui prétendent etre le peuple de Dieu. Alors que beaucoup négligent leurs propres âmes, ils attendent impatiemment une occasion de critiquer et de condamner les autres. Tous les hommes ont des défauts de caractère, et il n'est pas difficile de trouver en eux quelque chose que la jalousie puisse interpréter a leur désavantage. "Maintenant, disent ceux qui se sont érigés en juges a leur égard, nous avons des faits. Nous allons lancer sur ces hommes une accusation dont ils ne pourront se justifier." Ils attendent une occasion favorable, puis étalent leur fatras de commérages. TE2 22 1 Dans leurs efforts pour marquer un point, ceux qui ont naturellement une forte imagination risquent de se tromper et de tromper les autres. Ils collectionnent des expressions imprudentes sans penser qu'on peut avoir dit ces choses a la hâte et que, par conséquent, elles ne refletent pas les sentiments réels de celui qui a parlé. Mais ces remarques non préméditées, souvent de si peu d'importance qu'elles peuvent passer inaperçues, on les regarde a travers la loupe de Satan, on les médite et on les répete jusqu'a ce que des taupinieres deviennent des montagnes. Séparés de Dieu, ceux qui soupçonnent le mal deviennent les jouets de la tentation. C'est a peine s'ils connaissent la force de leurs sentiments ou l'effet de leurs paroles. Alors qu'ils condamnent les erreurs des autres, ils se laissent aller eux-memes a de plus grandes erreurs. "L'esprit de suite est un joyau." TE2 22 2 N'existe-t-il pas une loi de l'amabilité? Dieu a-t-il autorisé les chrétiens a se critiquer et a se condamner réciproquement? Est-il honorable, ou meme honnete, de s'approprier, des levres d'un autre, a la faveur de l'amitié, des secrets qui lui ont été confiés, et d'employer la connaissance ainsi acquise, a son dommage? Est-ce observer la charité chrétienne que de ramasser toutes les vagues rumeurs, d'aller déterrer tout ce qui jettera la suspicion sur quelqu'un et de prendre plaisir a s'en servir pour lui faire du tort? Satan exulte quand il peut diffamer ou blesser un disciple du Christ. Il est "l'accusateur des freres". Les chrétiens le seconderont-ils dans son travail? TE2 23 1 Dieu, dont l'oil voit tout, note les défauts de tous et la passion dominante de chacun; cependant, il supporte nos fautes et prend pitié de notre faiblesse. Il demande a son peuple de cultiver le meme esprit de tendresse et de patience. De véritables chrétiens ne prendront pas plaisir a exposer les fautes et les manquements des autres. Ils se détourneront de la laideur et de la bassesse pour fixer leur esprit sur ce qui est beau et attrayant. Pour le chrétien, chaque acte de critique, chaque parole de censure ou de condamnation est pénible. TE2 23 2 De tous temps, on a vu des hommes et des femmes qui prétendent suivre la vérité et qui ne conforment pas leur vie a son influence sanctifiante; des hommes qui sont infideles, et qui cependant se trompent eux-memes et s'encouragent dans le péché. Le manque de foi se remarque dans leur vie, dans leur attitude et leur caractère, et ce mal terrible agit comme un chancre. Se critiquer soi-meme et non les autres TE2 23 3 Si, aujourd'hui, tous ceux qui se disent chrétiens, au lieu de parler des défauts des autres, s'examinaient pour voir ce qui, en eux-memes, a besoin d'etre corrigé, l'état de l'Eglise serait meilleur. Certains sont honnetes si cela ne coute rien; mais si la dissimulation rapporte davantage, ils oublient l'honneteté. Or l'honneteté et la dissimulation ne vont pas de pair. Elles ne peuvent s'accorder car elles n'ont rien de commun. L'une est le vrai prophete de Dieu, l'autre celui de Baal. Avec le temps, ou la dissimulation sera expulsée et la vérité et l'honneteté régneront en maîtresses, ou, si l'on cultive la dissimulation, l'honneteté sera oubliée. Quand le Seigneur fera le compte de ses enfants, ceux qui sont francs, sinceres, honnetes seront considérés avec satisfaction. Des anges leur préparent des couronnes, et sur ces couronnes constellées de joyaux se reflétera avec splendeur la lumiere que le trône de Dieu irradie. TE2 24 1 On ennuie trop souvent nos freres dirigeants par le récit des difficultés qui surviennent dans l'église et eux-memes y font trop fréquemment allusion dans leurs sermons. Ils ne devraient pas encourager les membres de l'église a se plaindre les uns des autres, mais plutôt les engager a surveiller leurs propres actions. Nul ne devrait permettre que le rapport des erreurs d'autrui excite en lui du ressentiment pour les torts qu'il a soufferts. Tous les fideles devraient attendre patiemment jusqu'a ce qu'on ait examiné les deux aspects de la question et croire ensuite ce que les faits stricts les obligent a croire. En toutes circonstances, la bonne attitude est de ne pas preter attention a une méchante rumeur jusqu'a ce que la regle biblique ait été strictement observée. Ceci s'appliquera a certains croyants qui ont agi insidieusement pour tirer des gens confiants des choses qui ne les regardaient pas, et qui ne devaient leur apporter aucun bien. TE2 24 2 Pour l'amour de votre âme, mes freres, n'ayez en vue que la gloire de Dieu. Laissez le moi autant que possible en dehors de vos pensées. Nous arrivons a la fin des temps. Examinez vos mobiles a la lumiere de l'éternité. Je sais que je dois sonner l'alarme. Vous vous éloignez des antiques bornes. Votre prétendue science sape les fondements du principe chrétien. J'ai vu la voie que vous ne manqueriez pas de suivre si vous vous sépariez de Dieu. Ne vous fiez pas a votre propre sagesse. Vos âmes sont dans un péril imminent, je vous l'assure. Pour l'amour du Christ, cherchez a voir pourquoi vous avez si peu de gout pour les exercices religieux. TE2 25 1 Le Seigneur met son peuple a l'épreuve. Soyez aussi critiques et aussi séveres qu'il vous plaira envers votre caractère défectueux, mais soyez bons, miséricordieux et courtois envers les autres. Demandez-vous chaque jour: "Suis-je sain jusqu'au fond de l'âme, ou ai-je le cour faux?" Suppliez le Seigneur de vous épargner toute illusion sur ce point. Des intérets éternels sont en jeu. Alors que tant d'autres courent apres les honneurs ou sont avides de gain, cherchez-vous ardemment, mes freres bien-aimés, a vous assurer l'amour de Dieu, et vous dites-vous: "Qui m'enseignera comment affermir mon appel et mon élection?" TE2 25 2 Satan observe soigneusement les péchés des hommes, puis il commence son travail de séduction et de supercherie. Nous sommes alors au plus fort de la tentation, mais la victoire est a nous si nous combattons vaillamment pour le Seigneur. Vous etes tous en danger, mais si vous marchez dans l'humilité et la priere, vous sortirez de l'épreuve, plus précieux que l'or fin, que l'or d'Ophir. Si vous négligez la priere, vous serez comme l'airain qui résonne et la cymbale qui retentit. TE2 25 3 Certains se sont presque perdus dans les labyrinthes du scepticisme. A ceux-la, je voudrais dire: "Elevez votre âme au-dessus de cette orniere. Affermissez-la en Dieu. Plus la foi et la sainteté vous lieront étroitement a l'Eternel, plus la justice de ses actes vous apparaîtra claire et brillante. Faites de la vie éternelle le but de vos recherches." TE2 25 4 Je connais le danger qui vous menace. Si vous perdez confiance dans les Témoignages, vous vous détournerez de la vérité biblique. Je crains que beaucoup parmi vous ne prennent une attitude sceptique, et dans mon angoisse pour vos âmes, je voudrais vous avertir. Combien de vous prendront garde aux exhortations? D'apres votre attitude présente a l'égard des Témoignages, si l'un d'eux se mettait en travers de votre route, stigmatisant vos fautes, vous sentiriez-vous parfaitement libres d'en accepter ou d'en rejeter soit une partie soit le tout? Or c'est la partie que vous serez le moins enclins a recevoir qui vous est le plus nécessaire. Dieu et Satan ne travaillent jamais en collaboration. Les Témoignages portent ou le sceau de Satan ou celui de Dieu. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Dieu a parlé. Qui a tremblé a sa voix? TE2 26 1 Lorsque j'étais dans le Colorado, je fus si affectée a votre sujet que, dans ma faiblesse, je rédigeai quelques pages destinées a etre lues a votre camp-meeting. Faible et tremblante, je me levai a trois heures du matin pour vous écrire. Dieu parlait par une pauvre créature. Peut-etre dire-vous que cette communication n'était qu'une lettre. Oui, c'était une lettre, mais animée du souffle de l'Esprit de Dieu, pour placer devant votre esprit des choses qui m'ont été montrées. Dans les lettres que j'écris, dans les témoignages que je rends, je vous communique ce que le Seigneur m'a présenté. Je n'écris pas un seul article qui soit simplement l'expression de mes propres idées. J'exprime ce que Dieu m'a montré en vision, les précieux rayons de la lumiere qui émane de son trône. -- Testimonies for the Church 5:67 (1882).* ------------------------Chapitre 4 -- Ouvriers avec Dieu TE2 27 1 Compagnons de labeur dans le grand champ de la moisson, il ne nous reste que peu de temps pour travailler. C'est maintenant l'occasion la plus favorable qui puisse nous etre offerte; avec quel soin ne devrions-nous pas employer chaque instant! Notre Rédempteur était tellement consacré au salut des âmes qu'il aspirait meme a un bapteme de sang. Les apôtres imiterent le zele de leur Maître et ils allerent de l'avant avec fermeté, avec zele et persévérance pour accomplir leur grande tâche, luttant contre les principautés et les puissances, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. TE2 27 2 Nous vivons a une époque qui réclame une plus grande ferveur que celle meme du temps des apôtres. Mais parmi bien des ministres du Christ il y a un sentiment d'agitation et une tendance a imiter le style romantique des revivalistes modernes; ces prédicateurs ont le désir de faire quelque chose de grand, de faire sensation, d'etre reconnus bons orateurs, et de gagner pour eux-memes l'honneur et la distinction. Si de tels hommes pouvaient rencontrer des périls et recevoir l'honneur du aux héros, ils s'engageraient dans l'ouvre avec une énergie infatigable. Mais vivre et travailler presque comme des inconnus, peiner et se sacrifier pour Jésus dans l'obscurité, sans recevoir des hommes des louanges spéciales -- voila qui requiert une rectitude de principe et une constance que bien peu possedent. Si on tentait un plus grand effort pour marcher humblement avec Dieu, en se détournant des hommes et en travaillant seulement pour l'amour du Christ, on pourrait accomplir bien davantage. TE2 28 1 Mes freres dans le ministere, recherchez Jésus en toute humilité et en toute douceur. Ne cherchez pas a attirer sur vous l'attention des gens. Que ceux-ci perdent de vue l'instrument, tandis que vous exalterez Jésus. Parlez du Sauveur, que le moi disparaisse en lui. Il y a trop d'agitation autour de notre religion, alors que le Calvaire et la Croix sont oubliés. TE2 28 2 Nous courons un tres grand risque quand nous échangeons des louanges réciproques, quand nous nous exaltons les uns les autres. Le grand souci des Pharisiens était de s'assurer la louange des hommes; et Jésus leur dit que c'était la seule récompense sur laquelle ils pouvaient compter. Chargeons-nous du travail qui nous est assigné et accomplissons-le pour le Christ. Si nous souffrons de privations, que ce soit par amour pour lui. Notre divin Sauveur fut rendu parfait par la souffrance. Oh! quand verrons-nous des hommes travailler comme il travaillait! TE2 29 3 L'Ecriture est notre modele. Chaque parole de bonté, chaque priere en faveur des opprimés et des souffrants, chaque acte d'amour est transmis devant le trône éternel et transcrit sur le rôle impérissable du ciel. La divine Parole répand la lumiere dans l'esprit le plus enténébré, et cette lumiere révele aux plus cultivés leur état d'impuissance et de péché. TE2 29 1 L'ennemi achete aujourd'hui les âmes a bon compte. "Vous vous etes vendus pour rien" (Ésaïe 52:3), tel est le langage de l'Ecriture. L'un vend son âme pour les applaudissements du monde ou pour de l'argent; l'autre pour satisfaire des passions basses ou pour des plaisirs mondains. De tels marchés se passent journellement. Satan mise sur ceux que le sang du Christ a rachetés et il se les assure a vil prix, alors qu'un sacrifice infini a été payé pour leur rançon. TE2 29 2 Nous jouissons de grandes bénédictions et de grands privileges. Nous pouvons nous assurer les trésors les plus précieux du ciel. Que les pasteurs et les membres d'église se souviennent que la vérité évangélique perd ceux qu'elle ne sauve pas. Celui qui refuse de croire a l'invitation de la miséricorde, jour apres jour, peut bientôt entendre les appels les plus pressants sans que l'émotion fasse vibrer son âme. TE2 29 3 En tant qu'ouvriers avec Dieu, nous avons besoin de plus de piété fervente et de moins d'exaltation du moi. Plus le moi sera exalté, plus la foi dans les Témoignages de l'Esprit de Dieu sera diminuée. Ceux qui sont le plus étroitement liés a Dieu sont ceux qui connaissent sa voix quand il leur parle. Ceux qui sont spirituels discernent les choses spirituelles et ils sont reconnaissants de ce que Dieu leur a montré leurs erreurs, tandis que ceux qui se confient entierement en eux-memes verront de moins en moins Dieu dans les témoignages de son Esprit. TE2 29 4 L'humiliation profonde, le jeune et la priere doivent accompagner notre travail. Nous ne devons pas nous attendre a ce que tout soit paix et joie. Il y aura de la tristesse, mais si nous semons dans les larmes, nous moissonnerons dans la joie. Les ténebres et le découragement peuvent parfois envahir le cour de ceux qui se sacrifient, mais ces épreuves ne sont pas dirigées contre eux, et elles entrent peut-etre dans le plan divin pour les amener a rechercher Dieu avec plus de ferveur. Nous avons besoin de nouveaux Calebs TE2 30 1 C'est de nouveaux Calebs dont nous avons besoin maintenant, d'hommes qui soient fideles et sinceres. Aujourd'hui, l'indolence marque la vie de trop de gens. Ils se découragent au moment précis ou ils devraient persévérer et mettre en action toutes leurs forces. Ministres du Christ, écoutez cette exhortation: "Réveille-toi, toi qui dors, releve-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera." Ephésiens 5:14. Vos travaux sont si imprégnés du "moi" que le Christ est oublié. Certains d'entre nous sont trop flattés et trop choyés. Comme aux jours de Noé, on mange, on boit, on plante et on bâtit trop. Le monde a ravi les forces des serviteurs du Christ. Freres, si vous voulez que les incroyants honorent votre religion, honorez-la vous-memes par des ouvres correspondantes. En face des difficultés et des tentations du monde, si vous vivez selon une étroite communion avec Dieu et selon une adhésion stricte a la vérité de la Bible, vous pouvez faire pénétrer l'esprit de la vérité dans le cour de vos enfants, de sorte qu'ils travailleront effectivement avec vous pour le bien, comme des instruments entre les mains de Dieu. TE2 30 2 Beaucoup de gens sont handicapés dans leur travail, tant mentalement que physiquement par les exces de la table et par la satisfaction des passions sensuelles. Les tendances animales se trouvent fortifiées, alors que la nature morale et spirituelle est affaiblie. Quand nous serons autour du grand trône blanc, quel rapport sera donné de la vie de plusieurs d'entre nous? Ils verront alors ce qu'ils auraient pu faire s'ils n'avaient pas dégradé les facultés que Dieu leur avait données. Ils se rendront compte du niveau d'intelligence a laquelle ils auraient pu atteindre s'ils avaient donné a Dieu toute la force physique et mentale qu'il leur avait confiée. Pris de remords, ils désireront alors ardemment revivre leur vie. TE2 31 1 J'en appelle a ceux qui prétendent etre des porte-lumiere et des exemples pour le troupeau, afin qu'ils abandonnent toute iniquité. Employez convenablement le peu de temps qui vous reste. Vous cramponnez-vous fermement a Dieu? Possédez-vous cette consécration a son service qui permettra a votre religion de ne pas chanceler en face de la plus sombre persécution? Seul, l'amour profond de Dieu soutiendra l'âme au milieu des épreuves. TE2 31 2 L'abnégation et la croix sont notre part. Les accepterons-nous? Aucun de nous ne doit s'attendre a ce que, les dernieres grandes épreuves venues, un esprit d'abnégation et de patriotisme se développe instantanément en lui, pour la simple raison qu'il en aura besoin. Non, vraiment. Nous devons manifester cet esprit dans notre expérience journaliere et le faire pénétrer dans le cour et l'esprit de nos enfants tant par le précepte que par l'exemple. Les meres en Israël peuvent ne pas etre elles-memes des guerrieres, mais elles peuvent élever des guerriers qui revetiront toute l'armure et livreront vaillamment les batailles du Seigneur. Se preparer pour le grand jour de l'epreuve TE2 31 3 Les prédicateurs et les membres d'église ont besoin de la puissance rédemptrice de la grâce pour pouvoir subsister au jour du Seigneur. Le monde approche rapidement de ce point d'iniquité et de dépravation ou l'intervention de Dieu deviendra nécessaire. Alors, ceux qui prétendent suivre le Christ devront etre particulierement notés pour leur fidélité a sa sainte loi. Leur priere sera comme celle de David: "Il est temps que l'Eternel agisse: ils transgressent ta loi." Psaumes 119:126. Et par leur conduite ils diront: "C'est pourquoi j'aime tes commandements, plus que l'or et que l'or fin." Psaumes 119:127. Le mépris qui est témoigné a l'égard de la loi de Dieu est une raison suffisante pour que le peuple qui garde les commandements prenne place au premier rang et montre son estime et son respect pour la loi qui est foulée aux pieds. TE2 32 1 "Et parce que l'iniquité abonde, la charité du plus grand nombre se refroidira." Matthieu 24:12. L'atmosphere meme est souillée par le péché. Bientôt le peuple de Dieu sera éprouvé et la majorité de ceux qui paraissent maintenant vrais et sinceres seront reconnus pour etre du métal vil. Plutôt que d'etre établis et affermis par l'opposition, par les menaces et les injures, ils passeront lâchement du côté des opposants. La promesse est: "J'honorerai ceux qui m'honorent." 1 Samuel 2:30. Serons-nous moins attachés a la loi de Dieu parce que le monde en général a essayé de l'annuler? TE2 32 2 Déja les jugements de Dieu s'abattent sur le monde, comme on le voit par les tempetes, les inondations, les tremblements de terre, les périls sur terre et sur mer. Le grand JE SUIS parle a ceux qui transgressent sa loi. Quand la colere de l'Eternel sera déversée sur la terre, qui pourra subsister? C'est maintenant que le peuple de Dieu doit se montrer fidele aux principes. C'est quand la religion du Christ est le plus méprisée, quand sa loi est le plus mise de côté, que notre zele devrait etre le plus ardent, notre courage et notre fermeté le plus inébranlables. Défendre la vérité et la justice quand la majorité des hommes nous ignorent, livrer les batailles du Seigneur quand les champions sont rares -- telle sera notre épreuve. Alors la froideur des autres devra nous réchauffer, leur lâcheté nous encourager, leur traîtrise affermir notre loyauté. La nation sera du côté du grand chef rebelle. TE2 33 1 L'épreuve viendra surement. Il y a trente-six ans, * il m'a été montré ce qui s'annonce maintenant: l'observation d'une institution de la papauté serait imposée de force par une loi du dimanche, tandis que le jour de repos sanctifie par Jéhovah serait foulé aux pieds. TE2 33 2 Le Capitaine de notre salut fortifiera son peuple pour le conflit dans lequel il doit s'engager. Combien de fois, alors que Satan dirigeait toutes ses forces contre les disciples du Christ et que la mort les regardait en face, les ferventes prieres de la foi n'ont-elles pas amené le Chef des armées de l'Eternel sur le champ d'action, détourné le cours de la bataille et délivré les opprimés! TE2 33 3 C'est maintenant que nous devrions nous unir étroitement a Dieu, afin d'etre protégés quand la fureur de sa colere se déversera sur les fils des hommes. Nous nous sommes égarés loin des anciennes bornes. Revenons-y. "Si l'Eternel est Dieu, servez-le; si c'est Baal, servez-le." De quel côté serez-vous?** ------------------------Chapitre 5 -- Agents de Satan TE2 34 1 Satan enrôle des hommes et des femmes pour s'en servir comme séducteurs et pour rendre le péché attrayant. Il leur apprend soigneusement l'art de camoufler le péché afin de perdre plus surement les âmes et priver le Christ de sa gloire. Satan est le grand ennemi de Dieu et de l'homme. Par ses suppôts, il se transforme en ange de lumiere. Dans l'Ecriture, il est appelé destructeur, accusateur des freres, trompeur, menteur, tortionnaire et meurtrier. Satan a beaucoup de gens a son service, mais c'est quand il peut enrôler sous ses bannieres des chrétiens de profession qu'il a le plus de succes. Plus grande est l'influence de ces derniers, plus élevée leur position, plus éclatante leur profession de connaître Dieu et de le servir, plus ils lui sont utiles. Quiconque cede le pas au péché se fait l'agent de Satan... TE2 35 1 A mesure que nous approchons de la fin de l'histoire du monde, les périls et les dangers augmentent autour de nous. Une simple profession de piété ne suffit pas. Il nous faut une étroite communion avec Dieu, afin que nous puissions discerner clairement la méchanceté qui, d'une maniere insidieuse et secrete, se développe dans nos milieux par ceux qui prétendent etre des nôtres. TE2 35 2 Les plus grands péchés sont introduits dans l'Eglise par des gens qui se disent sanctifiés et qui prétendent ne plus pouvoir faire le mal. Pourtant dans cette catégorie-la, nombreux sont ceux qui pechent tous les jours, et qui sont corrompus dans leur cour et dans leur vie. De tels membres sont des propres justes et ils sont tout a fait en dehors du modele que la Bible leur propose d'imiter. Malgré leurs audacieuses prétentions, ils sont étrangers a l'alliance de la promesse. C'est avec une grande miséricorde que le Seigneur supporte leur perversité et qu'ils ne sont pas enlevés du terrain qu'ils encombrent. Il leur reste encore quelque possibilité de pardon. On croit que la patience de Dieu n'a pas de limite, on présume trop d'elle. On abuse de la miséricorde divine... TE2 35 3 Celui qui vit dans l'injustice et qui, par une vie inconstante, violente journellement la vérité bien que prétextant croire en elle, se met au service de Satan et mene des âmes a la ruine. Tous ceux qui lui ressemblent collaborent avec les anges déchus qui leur viennent en aide pour dominer sur les esprits. TE2 35 4 Or, quand la puissance du diable contrôle une personne, Dieu est oublié, et l'homme qui est animé d'intentions coupables est exalté. La licence secrete est pratiquée comme une vertu par ces âmes séduites. C'est une sorte de magie. On peut alors poser la question de l'apôtre Paul aux Galates: "Qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié?" Galates 3:1. Il y a toujours une puissance ensorcelante dans les hérésies et dans la licence. L'esprit a été tellement faussé qu'il ne peut plus raisonner intelligemment; l'illusion l'éloigne sans cesse de la pureté. La conception spirituelle s'obscurcit et des personnes qui jusque-la étaient d'une haute moralité en arrivent a voir tout confusément sous l'action des sophismes de ces agents de Satan qui se disent des messagers de lumiere. C'est cette illusion qui leur donne de la puissance. TE2 36 1 Si ces agents se révélaient ouvertement, ils seraient repoussés sans hésitation; mais ils cherchent d'abord a gagner la sympathie et a faire croire qu'ils sont des messagers divins, sanctifiés et désintéressés. Ils commencent alors leur ouvre insidieuse qui consiste a détourner les âmes du droit chemin en essayant d'annuler la loi de Dieu. TE2 36 2 Lorsque des prédicateurs, profitant de la confiance que les membres ont placée en eux, conduisent des âmes a la perdition, ils se rendent d'autant plus coupables que leur position est plus élevée. Au jour de Dieu, quand le grand livre sera ouvert dans le ciel, on constatera que beaucoup de prédicateurs qui ont prétendu avoir une vie et un cour purs et etre chargés de precher l'Evangile du Christ, ont pris avantage de la position qu'ils occupaient pour entraîner des âmes a transgresser la loi de Dieu. "Esprits mechants dans les lieux celestes..." TE2 36 3 Quand des hommes et des femmes tombent sous la puissance corruptrice de Satan, il est presque impossible de les tirer de cet horrible piege et de les amener a avoir dorénavant des pensées pures et une claire conception des exigences divines. Le péché a été "sanctifié" a leur esprit perverti par le prédicateur, et ils ne verront plus jamais ce péché dans son horreur, comme Dieu le voit. L'idéal moral est ainsi rabaissé dans l'esprit humain, le jugement faussé, le péché pris pour la justice, et inversement. En s'associant a ceux dont les habitudes et les tendances ne sont pas pures, on leur devient semblable. On adopte presque inconsciemment leurs gouts et leurs principes. TE2 37 1 Si la compagnie de celui dont l'esprit est souillé et qui vit dans la licence est choisie de préférence a celle des gens vertueux et purs, c'est un sur indice que les gouts et les inclinations s'harmonisent et que le niveau moral des intéressés est bien bas. Ce niveau de vie est appelé par ces etres séduits et infatués d'eux-memes, une haute et sainte affinité de l'esprit, une harmonie spirituelle. Mais l'apôtre y voit l'action des "esprits méchants dans les lieux célestes" (Ephésiens 6:12), esprits contre lesquels nous devons nous défendre avec énergie. TE2 37 2 Lorsque le séducteur commence son ouvre trompeuse, il rencontre fréquemment une dissemblance de gouts et d'habitudes chez les personnes qu'il convoite. Mais par de grandes prétentions a la piété, il gagne leur confiance; apres quoi, il exerce sa ruse et sa puissance séductrice pour aboutir a ses fins. A son contact, des femmes s'habituent a vivre dans une atmosphere d'impureté. Elles perdent leur personnalité et s'impregnent insensiblement de l'esprit de leur séducteur dont elles deviennent l'ombre. TE2 37 3 Des hommes, prétendant avoir de nouvelles lumieres et se disant des réformateurs, exerceront une grande influence sur une certaine classe de gens qui croient aux hérésies en cours a notre époque et qui ne sont pas satisfaits de la condition spirituelle des églises. Avec des cours honnetes et sinceres, ces derniers désirent voir un changement pour le bien, un retour a un idéal moral plus élevé. Si les fideles serviteurs du Christ présentaient a cette classe de gens la vérité, pure et sans altération, ils l'accepteraient et se purifieraient en lui obéissant. Mais Satan, toujours vigilant, ne perd pas de vue ces âmes qui cherchent. Il arrive qu'un homme se donnant pour un réformateur se présente a eux, comme Satan, déguisé en ange de lumiere, se présenta au Christ, et cet homme les éloigne du sentier de la justice. TE2 38 1 On ne pourra jamais évaluer le malheur et la dégradation qui résultent de la licence. Le monde est souillé par ses habitants. Ceux-ci ont presque rempli la coupe de l'iniquité, mais ce qui aggravera le châtiment, c'est la pratique de l'iniquité sous le couvert de la piété. TE2 38 2 Le Rédempteur du monde n'a jamais repoussé celui qui se repent sincerement, quelle que soit l'étendue de sa faute, mais il blâme avec force les pharisiens et les hypocrites. Il y a plus d'espoir pour celui qui peche ouvertement que pour ces derniers... "Veillez et priez" TE2 38 3 En ces temps de corruption, quand notre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, est a la recherche d'une proie a dévorer, je sens la nécessité d'élever la voix pour dire: "Veillez et priez de peur que vous ne tombiez dans la tentation!" Marc 14:38. Beaucoup sont doués de talents remarquables et ils les consacrent au service de Satan. Quel avertissement puis-je donner a ceux qui prétendent etre sortis du monde et avoir abandonné ses ouvres de ténebres? C'est un peuple dont Dieu a fait le dépositaire de sa loi, mais qui, comme le prétentieux figuier stérile de la parabole, étale ses frondaisons verdoyantes a la face du Tout-Puissant et ne porte pas de fruits a sa gloire? Beaucoup parmi ce peuple cultivent des pensées impures, livrent leur esprit a une imagination perverse, a des désirs coupables, a de viles passions. Dieu hait les fruits portés par de tels arbres. Les anges purs et saints regardent avec horreur ces gens-la, tandis que Satan exulte a leur sujet. Oh! si hommes et femmes voulaient considérer les conséquences qui découlent de la transgression de la loi de Dieu! Quelles que soient les circonstances, la transgression est un déshonneur pour Dieu et une malédiction pour l'homme. C'est ainsi qu'il faut la considérer de quelque maniere qu'elle se présente, et quel que soit celui qui s'en rende coupable. TE2 39 1 En tant qu'ambassadrice du Christ, je vous supplie, vous qui prétendez posséder la vérité présente, de discerner promptement toute approche de l'impureté et d'abandonner la compagnie de ceux qui sont animés de pensées impures. Ayez pour ces péchés la plus grande horreur. Eloignez-vous, meme dans vos conversations, de ceux qui se plaisent a s'en entretenir; car "de l'abondance du cour, la bouche parle". Matthieu 12:34. TE2 39 2 Comme ceux qui pratiquent ces péchés d'impureté sont toujours plus nombreux dans le monde et qu'ils cherchent a s'introduire dans nos églises, je vous mets en garde, et je vous exhorte a ne leur accorder aucun crédit. Détournez-vous du séducteur qui, meme avec les apparences d'un disciple du Christ, n'en est pas moins une incarnation de Satan, un etre qui a emprunté la livrée du ciel pour mieux servir son maître. Vous ne devriez pas accorder un seul instant a une suggestion impure et équivoque, car meme cela souille l'âme comme les eaux impures souillent le canal ou elles se déversent. La mort plutot que le deshonneur TE2 39 3 Choisissez la pauvreté, le blâme, la séparation d'avec vos amis, la souffrance, plutôt que de souiller votre âme avec le péché. La mort plutôt que le déshonneur ou la transgression de la loi de Dieu, telle devrait etre la devise de tout chrétien. En tant que peuple réformateur qui se dit le dépositaire des vérités les plus solennelles de la Parole de Dieu, nous devons élever l'étendard beaucoup plus haut qu'il ne l'est actuellement. Le péché et les pécheurs devraient etre promptement exclus de l'église afin que d'autres ne soient pas contaminés par eux. La vérité et la pureté exigent que nous fassions davantage pour purifier le camp des Acans. Que ceux qui occupent des positions importantes ne souffrent pas le péché chez un frere. Il faut montrer a celui-ci qu'il doit ou renoncer au péché ou etre séparé de l'église. TE2 40 1 Quand nos membres d'église agiront comme de vrais disciples d'un Sauveur doux et humble, il y aura moins d'équivoques et moins d'excuses au sujet du péché. Chacun s'efforcera de se conduire comme s'il était en présence de Dieu. Il se rendra compte que celui qui voit tout a constamment les yeux sur lui et qu'il connaît ses plus secretes pensées. Le caractère, les mobiles, les désirs et les desseins sont aussi clairs aux yeux du Tout-Puissant que la lumiere du soleil. Mais peu nombreux sont ceux qui y pensent. La plupart de nos membres sont loin de se figurer le terrible compte qu'auront a rendre a la barre du tribunal divin les transgresseurs de la loi de Dieu. TE2 40 2 Vous qui prétendez avoir reçu une si grande lumiere, pouvez-vous vous contenter d'un niveau moral inférieur? Avec quel zele constant ne devrions-nous pas rechercher la présence divine afin de nous rendre compte que la fin de toutes choses est proche et que le Juge de toute la terre est a la porte! Comment pouvez-vous mépriser les justes et saintes exigences de Dieu? Comment pouvez-vous commettre le péché a la face meme de Jéhovah? Comment pouvez-vous nourrir des pensées impures et viles en présence des saints anges et du Rédempteur qui s'est donné lui-meme pour vous afin de vous racheter de toute iniquité et de vous purifier pour que vous soyez un peuple particulier, zélé pour les bonnes ouvres? En méditant ce sujet a la lumiere de la croix du Calvaire, le péché ne vous apparaîtra-t-il pas trop vil, trop dangereux pour que vous le tolériez alors que vous vous tenez sur les frontieres du monde éternel? TE2 40 3 Je m'adresse a notre peuple. Si vous vous tenez tout pres de Jésus, avec le désir d'honorer votre profession de foi par une vie bien ordonnée et par une sainte communion, vous ne vous aventurerez pas sur les sentiers interdits. Si vous consentez a veiller et a prier sans cesse, si vous agissez comme en la présence immédiate de Dieu, vous triompherez de la tentation et vous pourrez rester purs et sans tache jusqu'a la fin. Si vous conservez votre confiance jusqu'au bout, vous marcherez dans les voies du Seigneur et ce que la grâce a commencé en vous sera couronné de gloire dans le royaume des cieux. "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la foi, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont en Jésus-Christ ont crucifié la chair et ses désirs." Galates 5:22-24.* ------------------------Chapitre 6 -- "Un homme trompe-t-il Dieu?" TE2 42 1 Le Seigneur a fait dépendre la diffusion de la lumiere de la vérité sur la terre, de la générosité et des efforts librement consentis par ceux qui ont été faits participants de la grâce divine. Il en est relativement peu qui soient appelés a voyager comme pasteurs ou comme missionnaires, mais des multitudes doivent collaborer a la propagation de la vérité par leurs moyens. TE2 42 2 Pour que nous comprenions que c'est un péché de tromper Dieu dans nos dîmes et dans nos offrandes, le récit sacré nous parle d'Ananias et de Saphira. Ceux-ci avaient volontairement promis de donner une partie de leurs biens pour faire avancer la cause du Christ; mais lorsqu'ils eurent l'argent entre les mains, ils renoncerent a remplir leur engagement, en laissant croire cependant a leurs freres qu'ils avaient tout donné. Leur châtiment fut exemplaire afin qu'il serve d'avertissement aux chrétiens de tous les temps. Le meme péché regne d'une maniere terrible de nos jours, et pourtant nous n'entendons pas parler de châtiments semblables. Le Seigneur montre aux hommes, une fois pour toutes, avec quelle horreur il regarde une pareille offense faite a sa dignité et a ses droits sacrés, puis il les laisse libres de suivre les principes généraux de sa divine administration. TE2 43 1 Les offrandes volontaires et les dîmes constituent le trésor de l'Evangile. Dieu réclame une partie des biens confiés a l'homme: le dixieme; mais il laisse a chacun la liberté de dire a combien s'éleve cette dîme et s'il veut ou non donner davantage. On doit donner comme on l'a résolu dans son cour. Mais lorsque celui-ci est stimulé par l'Esprit de Dieu, et qu'on a fait le vou de donner une certaine somme, celui qui a fait ce vou n'a plus aucun droit sur la partie consacrée. Il s'est engagé devant les hommes qui sont appelés a rendre témoignage de cette transaction. TE2 43 2 En agissant ainsi, il s'est engagé de la façon la plus sacrée a collaborer avec le Seigneur a l'établissement de son royaume ici-bas. Faites a des hommes, les promesses de ce genre seraient considérées comme obligatoires. Ne sont-elles pas plus sacrées lorsqu'elles sont faites a Dieu? Toutes les promesses ou la conscience est engagée sont-elles moins obligatoires que les contrats établis entre les hommes? TE2 43 3 Lorsque la lumiere divine luit dans le cour avec une clarté et une puissance inusitées, l'égoisme naturel disparaît dans une certaine mesure, et c'est avec plus de générosité que l'on donne pour la cause de Dieu. Personne ne doit s'attendre a tenir sa promesse sans que Satan proteste. Il n'aime pas que le royaume de Dieu s'étende sur la terre. Il insinue au cour du donateur qu'il donne trop, que cela l'empechera d'acquérir quelque bien ou de subvenir aux besoins des siens. La puissance que Satan exerce sur le cour humain est étonnante. Il travaille de toutes ses forces pour que le cour se replie sur lui-meme. TE2 44 1 Le seul moyen que Dieu ait établi pour faire avancer sa cause, c'est de répandre ses bienfaits sur les hommes. Il leur envoie le soleil et la pluie; il fait pousser les plantes; il donne la santé et l'intelligence pour acquérir des biens. Tout ce que nous possédons provient de sa main libérale. En retour, il voudrait que les hommes et les femmes montrent leur gratitude en lui en rendant une partie sous forme de dîmes et d'offrandes: offrandes de reconnaissance, offrandes volontaires et sacrifices expiatoires. TE2 44 2 L'égoismé endurcit le cour des hommes qui, a l'exemple d'Ananias et de Saphira, sont tentés de retenir une partie du prix, tout en prétendant se soumettre aux regles de la dîme. L'homme pillera-t-il Dieu? Si l'argent était apporté au trésor divin exactement selon les indications de l'Eternel: un dixieme de tout le revenu, il y aurait suffisamment de fonds pour poursuivre son ouvre. TE2 44 3 Mais, dira quelqu'un, on fait constamment des appels pour donner a la cause de Dieu? Je suis fatigué de donner! Est-ce vrai? Alors permettez-moi de vous poser une question: "Etes-vous aussi las de recevoir de la main généreuse du Seigneur?" Vous ne cesserez d'etre dans l'obligation de lui rendre la portion qu'il réclame que lorsqu'il cessera de vous bénir. Il vous fait du bien pour qu'a votre tour vous soyez en état d'en faire aux autres. Lorsque vous serez fatigués de recevoir, alors vous pourrez dire: "Je suis fatigué de tant d'appels." Dieu s'est réservé une partie de tout ce que nous recevons. Lorsque nous la lui avons apportée, ce qui nous reste est béni; mais lorsqu'elle est retenue, notre bien entier est tôt ou tard maudit. Le droit de Dieu passe avant tout; tout le reste est secondaire. Se souvenir des pauvres TE2 44 4 Dans chacune de nos églises, il devrait y avoir un fonds des pauvres. Que chaque membre offre un sacrifice d'action de grâces une fois par semaine ou une fois par mois, comme il conviendra le mieux. Cette offrande exprimera notre gratitude pour la santé, pour la nourriture et le vetement qui nous ont été dispensés. Dans la mesure ou Dieu nous aura bénis, nous donnerons pour les pauvres, les souffrants et les nécessiteux. Je voudrais attirer spécialement l'attention de nos freres sur ce point. Souvenez-vous des pauvres, et renoncez a un peu de votre luxe, meme a vos aises; assistez ceux qui n'ont qu'une maigre nourriture et des habits de misere. En faisant cela pour eux, vous obligerez Jésus dans la personne de ses saints, car il s'identifie lui-meme avec l'humanité souffrante. N'attendez pas pour cela que vos besoins imaginaires soient tous satisfaits. Ne vous fiez pas non plus a vos propres sentiments, ne donnant que lorsque vous vous y sentez poussés. Donnez avec régularité, soit dix, soit cinquante centimes ou un franc chaque semaine, 1 c'est-a-dire ce que vous aimeriez voir inscrit a votre compte dans le livre du ciel au dernier jour. TE2 45 1 Nous apprécions vos bonnes intentions, mais elles ne peuvent suffire a nourrir et a vetir les pauvres. Il faut a ceux-ci des preuves matérielles de votre bonté, soit en vivres, soit en vetements. Dieu ne désire nullement que ses enfants mendient leur pain. Il vous a donné abondamment afin que vous puissiez venir en aide a ceux qui sont dans le besoin malgré leur travail et leur économie. N'attendez pas qu'ils attirent votre attention sur ce qui leur manque. Imitez Job qui cherchait a savoir ce qui lui était inconnu. Informez-vous, apprenez a connaître les besoins de ceux qui vous entourent et comment y suppléer. Derober le Seigneur TE2 45 2 Il m'a été montré qu'un grand nombre de nos membres dérobent le Seigneur dans les dîmes et les offrandes, si bien que son ouvre en est grandement affectée. Le courroux du ciel s'exercera contre ceux qui recoivent les bienfaits de Dieu et qui ferment la porte de leur cour, ne faisant rien ou presque rien pour l'avancement de sa cause. Freres et sours, comment un Pere si généreux continuerait-il a faire de vous ses économes en vous confiant des biens que vous devez employer a son service, si vous gardez le tout en prétendant égoistement que cela vous appartient? TE2 46 1 Au lieu de rendre a Dieu les biens qu'il leur a confiés, il en est qui les emploient a agrandir leurs propriétés. C'est un mal qui se répand parmi nos freres. Ils avaient auparavant tout ce dont ils pouvaient prendre soin, mais l'amour de l'argent, le désir de paraître aussi riches que leurs voisins, les poussent a consacrer leurs biens a ce monde et a retenir la part qu'ils doivent au Seigneur. Serons-nous étonnés apres cela, si leurs affaires vont mal, si Dieu ne bénit pas leurs récoltes, et s'ils sont découragés? TE2 46 2 Si ces freres voulaient seulement se rappeler que Dieu peut bénir un hectare aussi bien que cinq, ils ne continueraient pas a etre si absorbés par les choses terrestres, mais ils placeraient leur argent dans le trésor du Seigneur. "Prenez garde a vous-memes, nous dit le Christ, de peur que vos cours ne s'appesantissent par les exces du manger et du boire et par les soucis de la vie." Luc 21:34. Satan se plaît a vous voir augmenter vos affaires, a vous voir investir votre argent dans des entreprises mondaines, car en agissant ainsi, non seulement vous retardez le développement de la cause de Dieu, mais par vos soucis et votre surmenage vous amoindrissez votre perspective de la vie éternelle. TE2 46 3 Nous devrions aujourd'hui preter une oreille attentive a l'injonction de notre Sauveur: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes; faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, ou le voleur n'approche point, et ou la teigne ne détruit point." Luc 12:33. C'est aujourd'hui que nos freres devraient diminuer leurs possessions au lieu de les augmenter. Nous sommes sur le point d'entrer dans un pays meilleur, dans le pays céleste. Ne nous établissons donc pas sur la terre, mais ayons-y le moins d'attaches possibles. TE2 47 1 L'heure vient ou nous ne pourrons plus vendre a aucun prix. Bientôt un décret défendra d'acheter et de vendre a quiconque n'aura pas la marque de la bete. TE2 47 2 A maintes reprises, le Seigneur m'a montré que faire des provisions pour nos besoins matériels en vue du temps de troubles est contraire a l'esprit de la Bible. J'ai vu que si les saints avaient de la nourriture chez eux ou dans les champs pendant le temps de détresse, alors que l'épée, la famine et la peste décimeraient le pays, ils en seraient privés par la violence et que des étrangers moissonneraient leurs champs. Alors ce sera pour nous le moment de mettre toute notre confiance en Dieu, et il nous soutiendra. J'ai vu que notre pain et notre eau nous seraient assurés a ce moment-la, et que nous ne manquerions de rien, car Dieu est capable de dresser pour nous une table dans le désert. Si cela était nécessaire, il enverrait des corbeaux pour nous nourrir comme il le fit pour Elie, ou il ferait tomber de la manne du ciel, comme pour les Israélites. TE2 47 3 Pendant le temps de détresse, des maisons et des terres ne seront d'aucune utilité aux saints, car ils devront fuir devant des populaces déchaînées, et a ce moment-la leurs biens ne pourront plus hâter la proclamation de la vérité présente. Il m'a été montré que la volonté de Dieu est qu'avant le temps de détresse, les saints se liberent de toute attache terrestre et fassent alliance avec Dieu par le sacrifice. S'ils placent leurs biens sur l'autel et demandent sincerement a Dieu de leur indiquer leur devoir, le Seigneur leur montrera quand ils devront se débarrasser de ces biens. Au temps de détresse, ils seront affranchis de toute entrave. -- Early Writings, 56, 57 (1851).* ------------------------Chapitre 7 -- Diligence dans le travail TE2 48 1 "Si tu vois un homme habile dans son ouvrage, il se tient aupres des rois, il ne se tient pas aupres des gens obscurs." Proverbes 22:29. "Celui qui agit d'une main lâche s'appauvrit, mais la main des vigilants enrichit." Proverbes 10:4. "Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres. Par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zele et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:10, 11. TE2 48 2 Les nombreuses exhortations a la diligence que l'on trouve dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, montrent distinctement les relations étroites qui doivent exister entre nos habitudes de vie et nos sentiments d'une part et nos pratiques religieuses d'autre part. Le corps et l'esprit humains sont ainsi constitués que beaucoup d'exercice est nécessaire a un développement convenable de toutes les facultés. TE2 49 1 Alors que beaucoup de gens sont trop absorbés par les affaires, d'autres vont a l'extreme opposé, et ne travaillent pas suffisamment pour leur entretien et pour celui des leurs. Frere X appartient a cette catégorie. Alors qu'il devrait etre le chef de sa famille, il ne l'est pas en réalité. Il laisse les fardeaux et les responsabilités les plus lourdes reposer sur sa femme, tandis qu'il se complaît dans une insouciance indolente ou s'occupe de petites choses qui ont peu de rapport avec la charge de sa famille. Il passe des heures a bavarder avec ses fils ou avec ses voisins sur des sujets de peu d'importance. Il prend les choses a la légere et se récrée tandis que sa femme travaille pour préparer la nourriture et pour confectionner les vetements. TE2 49 2 Ce frere est un pauvre malheureux et il sera toujours un fardeau pour la société a moins qu'il ne comprenne ses responsabilités et qu'il ne devienne un homme. Tout individu peut faire quelque espece d'ouvrage, s'il le désire. Mais s'il est insouciant et négligent, il trouvera, occupées par des hommes d'une plus grande activité et d'un plus grand sens des affaires, les places qu'il aurait pu obtenir. TE2 49 3 Il n'était pas dans le dessein de Dieu que vous, mon frere, vous soyez dans l'état de pauvreté ou vous etes maintenant. Pourquoi le Sauveur vous a-t-il donné une bonne constitution? Vous etes responsable de vos forces physiques comme vos freres le sont de leur argent. Certains d'entre eux seraient heureux s'ils pouvaient échanger leurs biens contre votre forte constitution. S'ils étaient a votre place, ils seraient bientôt, par un emploi diligent de leurs facultés mentales et physiques, a l'abri du besoin et ils ne devraient rien a personne. Ce n'est pas parce que Dieu vous en veut que les circonstances semblent etre contre vous, mais parce que vous n'employez pas la force qu'il vous a donnée. Son intention n'était pas que vos énergies se rouillent par l'inaction, mais qu'elles soient fortifiées par leur emploi.* Le devoir de travailler TE2 50 1 La religion que vous professez vous fait un devoir d'employer votre temps pendant les six jours ouvrables autant que d'assister au culte. Vous n'etes pas diligent a l'ouvrage. Vous laissez passer des heures, des jours et meme des semaines sans rien faire. Le meilleur sermon que vous puissiez precher au monde serait de montrer une réforme décisive dans votre vie et de pourvoir aux besoins de votre famille. L'apôtre dit: "Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidele." 1 Timothée 5:8. TE2 50 2 Vous attirez le blâme sur la cause en demeurant dans un endroit, ou, pendant un certain temps, vous vous laissez aller a l'indolence et vous etes ensuite obligé de faire des dettes pour nourrir votre famille. Vous n'etes pas toujours honnete au point de payer scrupuleusement ces dettes; au lieu de cela, vous changez de domicile. C'est frustrer votre prochain. Le monde a le droit de s'attendre a une stricte intégrité de la part de ceux qui se disent chrétiens. Un homme qui ne se soucie pas de payer ce qu'il doit, risque de faire considérer notre dénomination comme indigne de confiance. TE2 50 3 "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de meme pour eux." Matthieu 7:12. Cela concerne aussi bien ceux qui travaillent de leurs mains que ceux qui ont des dons a dispenser. Dieu vous a donné la force et l'habileté, mais vous ne les avez pas utilisées. Votre force est suffisante pour pourvoir abondamment aux besoins de votre famille. Levez-vous matin, lorsque les étoiles brillent encore, s'il le faut. Faites vos plans en vue de l'accomplissement d'une certaine besogne, puis passez a l'action. Remplissez chacun de vos engagements, a moins que la maladie ne vous en empeche. Mieux vaudrait vous priver de nourriture et de sommeil plutôt que de vous rendre coupable envers ceux qui dépendent de vous. TE2 51 1 La colline du progres ne se gravit pas sans peine. Personne ne doit songer a atteindre le but indépendamment de ses propres efforts, que ce soit au point de vue religieux ou autre. Le prix de la course n'appartient pas toujours au plus agile, ni la victoire au plus fort. Cependant celui qui agit d'une main paresseuse deviendra pauvre. Ceux qui sont diligents et persévérants ne sont pas seulement heureux eux-memes, mais ils contribuent grandement au bonheur des autres. Le confort et l'aisance ne s'obtiennent qu'au prix d'un sérieux travail. Pharaon montra qu'il appréciait ce trait de caractère quand il dit a Joseph: "Etablis ton pere et tes freres dans la meilleure partie du pays... et si tu trouves parmi eux des hommes capables, mets-les a la tete de mes troupeaux." Genèse 47:6. TE2 51 2 Il n'y a pas d'excuse pour frere X, a moins que l'amour des aises et l'incapacité de concevoir et d'exécuter un travail en soit une. Le mieux pour lui maintenant est de partir de sa maison et de travailler sous la direction de quelqu'un. Il s'est tellement peu soucié, pendant si longtemps, de se discipliner lui-meme, qu'il s'occupe de tres peu de choses et qu'il donne un mauvais exemple a ses enfants. Ceux-ci ont reçu l'empreinte de son caractère: ils laissent a leur mere tout le travail. Si on leur demande de faire quelque chose, ils le font, mais ils ne voient pas, comme le devraient tous les enfants, ce qu'ils doivent faire sans qu'on le leur dise. Epouses et meres surmenees TE2 51 3 Une femme se fait et fait aux siens un sérieux dommage quand elle se charge a la fois de son travail et du leur: quand elle porte l'eau et le bois, prend meme la hache pour couper ce dernier, tandis que son mari et ses fils sont assis pres du feu, bavardant agréablement. Il n'a jamais été dans le plan de Dieu que les femmes et les meres soient les esclaves de leur famille. Mainte mere est surmenée par les tracas du ménage alors que ses enfants ne sont pas habitués a prendre leur part des soucis domestiques. Le résultat est qu'elle vieillit et meurt prématurément, laissant ses enfants au moment meme ou sa présence serait le plus nécessaire pour guider leurs pas inexpérimentés. Qui faut-il blâmer? TE2 52 1 Les maris devraient faire tout ce qu'ils peuvent pour épargner des soucis a leur femme et pour leur garder un esprit joyeux. On ne devrait jamais tolérer ou encourager l'oisiveté chez les enfants, car elle devient bientôt une habitude. Les facultés s'atrophient ou se tournent vers le mal quand elles ne sont pas occupées utilement. TE2 52 2 Ce dont vous avez besoin, mon frere, c'est d'un exercice actif. Chaque trait de votre visage, chaque faculté de votre esprit l'indique. Vous n'aimez ni travailler dur ni gagner votre pain a la sueur de votre front. Mais c'est pourtant la le plan établi par Dieu dans l'économie de la vie. TE2 52 3 Vous n'achevez pas ce que vous entreprenez. Vous ne vous etes pas discipliné a observer la régularité. La méthode est la condition du succes. Ne faites qu'une chose a la fois, faites-la bien et terminez-la avant d'en commencer une autre. Vous devriez avoir des heures régulieres pour votre lever, pour la priere et les repas. Beaucoup de gens perdent au lit des heures précieuses parce que cela satisfait leurs penchants naturels et que le contraire réclame un effort. Une heure perdue le matin ne peut jamais se rattraper. Le sage dit: "J'ai passé pres des champs d'un paresseux et pres de la vigne d'un homme dépourvu de sens. Et voici, les épines croissaient partout, les ronces en couvraient la face, et le mur de pierre était écroulé. J'ai regardé attentivement, et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu. Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir!... et la pauvreté te surprendra comme un rôdeur et la disette comme un homme en armes." Proverbes 24:30-34. TE2 53 1 Ceux qui prétendent a la sainteté devraient se parer de la doctrine qu'ils professent et ne pas permettre que la vérité soit outragée par leur attitude inconsidérée. "Ne devez rien a personne" (Romains 13:8), dit l'apôtre. Mon frere, rachetant le temps, vous devriez maintenant vous corriger sérieusement de vos habitudes indolentes. Que le monde voie que la vérité a réformé votre vie.* ------------------------Chapitre 8 -- Consulterons-nous des médecins spirites? TE2 54 1 "Or, Achazia tomba par le treillis de sa chambre haute a Samarie, et il en fut malade. Il fit partir des messagers et leur dit: Allez, consultez Baal-Zebub, dieu d'Ekron, pour savoir si je guérirai de cette maladie. Mais l'ange de l'Eternel dit a Elie, le Thischbite: Leve-toi, monte a la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur: Est-ce parce qu'il n'y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, dieu d'Ekron? C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel: Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras. Et Elie s'en alla." 2 Rois 1:2-4. TE2 54 2 Ce récit montre d'une façon frappante le déplaisir de Dieu a l'égard de ceux qui se détournent de lui pour s'adresser a des agents sataniques. Peu de temps avant les événements rapportés ci-dessus, le royaume d'Israël avait changé de chef. Achab était tombé sous le jugement de Dieu et il avait été remplacé par son fils Achazia, personnage sans valeur, qui fit non seulement ce qui est mal aux yeux de l'Eternel mais qui marcha sur les traces de son pere et de sa mere, et fit pécher Israël. Il servit Baal et l'adora; il provoqua la colere du Dieu d'Israël comme l'avait fait son pere Achab. Mais les jugements suivirent de pres les péchés du roi rebelle. Une guerre avec Moab, puis l'accident par lequel sa vie fut menacée, attesterent la colere de Dieu contre Achazia. TE2 55 1 Combien souvent, au temps de son pere, le roi d'Israël n'avait-il pas entendu parler et n'avait-il pas été témoin des ouvres merveilleuses du Tres-Haut! Quelle terrible épreuve de sa sévérité et de sa jalousie Dieu n'avait-il pas donnée a Israël apostat! Achazia était au courant de tout cela, et cependant, il agit comme si toutes ces terribles réalités, et meme l'épouvantable fin de son pere n'étaient que des contes frivoles. Plutôt que d'humilier son cour devant le Seigneur, il osa le plus terrible acte d'impiété qui ait marqué sa vie. Il dit a ses serviteurs: "Allez, consultez Baal-Zebub, le Dieu d'Ekron pour savoir si je guérirai de cette maladie." 2 Rois 1:2. TE2 55 2 On croyait que l'idole d'Ekron prédisait l'avenir par l'intermédiaire de ses pretres. Cette croyance était tellement répandue, que des foules venaient de tres loin pour consulter l'idole. Les prédictions qui y étaient faites et les renseignements qui y étaient donnés, émanaient directement du prince des ténebres. C'est Satan qui a créé et qui maintient le culte des idoles pour distraire de Dieu les esprits des hommes. C'est par son entremise qu'est entretenu le royaume des ténebres et de la fausseté. TE2 55 3 L'histoire du péché et du châtiment du roi Achazia comporte un avertissement qu'on ne peut impunément dédaigner. Bien que nous ne rendions pas hommage a des dieux paiens, des milliers de gens adorent cependant a l'autel de Satan aussi réellement que le fit le roi d'Israël. L'esprit meme de l'idolâtrie paienne domine aujourd'hui, bien qu'il revete une forme plus raffinée et plus attrayante sous l'influence de la science et de l'éducation. Chaque jour confirme le fait que la foi dans la sure Parole de la prophétie décroît rapidement et qu'a sa place, la superstition et la sorcellerie sataniques captivent l'esprit des hommes. Tous ceux qui ne sondent pas les Ecritures avec ferveur, soumettant chaque désir et chaque dessein de leur vie a cet infaillible critere, tous ceux qui ne cherchent pas Dieu dans la priere pour connaître sa volonté, s'égareront surement loin du droit sentier et ils tomberont dans les pieges de Satan. Instruments de la puissance de Satan TE2 56 1 Les oracles paiens ont leur contrepartie dans les médiums, les voyants et les diseurs de bonne aventure actuels. Les voix mystérieuses qui parlaient a Ekron et a Endor égarent encore les enfants des hommes par leurs paroles mensongeres. Le prince des ténebres n'a fait qu'apparaître sous un nouveau déguisement. Les mysteres du culte paien sont remplacés par les associations, les séances secretes, l'obscurité et les merveilles des sorciers de notre temps. Leurs révélations sont reçues avidement par des milliers de personnes qui refusent d'accepter la lumiere de la Parole de Dieu ou de son Esprit. Alors que ces personnes parlent avec mépris des magiciens d'autrefois, elles se laissent prendre aux artifices du grand séducteur, lesquels sont présentés sous une forme différente. Aussi celui-ci triomphe-t-il en ricanant! TE2 56 2 Ses agents prétendent encore pouvoir guérir la maladie. Ils attribuent leur puissance a l'électricité, au magnétisme ou aux prétendus "remedes sympathiques". En vérité, ils ne sont que les fils des courants électriques de Satan. Par ce moyen, ce dernier répand son charme sur les corps et sur les esprits des hommes. TE2 57 1 J'ai parfois reçu des lettres de pasteurs et de membres d'église demandant s'il était mal de consulter des médecins spirites ou voyants. Je n'ai pas répondu a ces lettres, faute de temps. Mais maintenant le sujet s'offre de nouveau a mon attention. Ces agents de Satan deviennent si nombreux, et la coutume de rechercher leur avis se répand tellement, qu'il semble nécessaire de donner des paroles d'avertissement. TE2 57 2 Dieu nous a accordé la possibilité d'acquérir la connaissance des lois de la santé. Il nous a fait un devoir de conserver nos facultés physiques dans le meilleur état possible, afin que nous puissions lui rendre un service acceptable. Ceux qui refusent d'accroître la lumiere et la connaissance qui ont été si miséricordieusement mises a leur portée, rejettent un des moyens que Dieu leur a accordés pour favoriser leur vie physique aussi bien que leur vie spirituelle. Ils se placent dans des conditions qui les exposent aux supercheries de Satan. TE2 57 3 Parmi les chrétiens, nombreux sont ceux qui s'adressent aux esprits mauvais plutôt que de se confier en la puissance du Dieu vivant. La mere qui veille au chevet de son enfant malade s'écrie: "Je ne puis rien faire de plus. N'y a-t-il pas un médecin qui possede le pouvoir de guérir mon enfant?" On lui parle alors des guérisons merveilleuses opérées par quelque voyant ou par quelque guérisseur magnétique, et elle lui confie celui qu'elle aime, le mettant entre les mains de Satan aussi surement que si celui-ci était a côté d'elle. Dans bien des cas, la vie future de l'enfant est contrôlée par une force satanique qui semble impossible a briser. TE2 57 4 Beaucoup de gens refusent de faire l'effort nécessaire pour acquérir la connaissance des lois de la vie et des simples moyens a employer pour rendre la santé. Ils ne considerent pas la vie d'une façon normale. Quand la maladie est le résultat de leurs transgressions des lois naturelles, ils ne cherchent pas a corriger leurs erreurs et a implorer ensuite la bénédiction de Dieu, mais ils ont recours aux médecins. S'ils recouvrent la santé, c'est a ces derniers et aux médicaments qu'ils l'attribuent. Ils sont toujours prets a idolâtrer la force et la sagesse humaines, ne semblant connaître d'autre Dieu que la créature qui n'est pourtant que cendre et poussiere. TE2 58 1 J'ai entendu une mere plaider aupres d'un docteur incroyant pour qu'il sauve son enfant; mais lorsque je l'engageai a chercher l'aide du grand Docteur qui est capable de sauver a la derniere extrémité tous ceux qui viennent a lui avec foi, elle se détourna avec impatience, manifestant le meme esprit qu'Achazia. TE2 58 2 Il n'est pas prudent d'avoir foi en des médecins qui ne possedent pas la crainte de Dieu. Sans l'influence de la grâce divine, le cour "est trompeur et désespérément malin par-dessus toutes choses". Jérémie 17:9. Ils ont pour but leur propre gloire. Que d'iniquités ont été cachées sous le couvert de la profession médicale! Que de tromperies ont été endurées! Le médecin peut prétendre posséder une grande sagesse et une merveilleuse habileté alors que son caractère est dissolu et ses habitudes contraires aux lois de la vie. Le Seigneur notre Dieu nous assure qu'il est tout disposé a nous venir en aide; il nous invite a nous adresser a lui au jour difficile. Comment pouvons-nous nous détourner de lui pour nous confier au bras de la chair? TE2 58 3 Entrez avec moi dans cette chambre. Un malade est couché, c'est un pere de famille, un homme qui est en bénédiction a la société et a la cause de Dieu. La maladie l'a subitement terrassé. L'ardeur de la fievre semble le consumer. Il désire ardemment de l'eau pure pour humecter ses levres desséchées, pour étancher sa soif dévorante et rafraîchir son front enfiévré. Mais non: le docteur a interdit l'eau. On donne au malade une boisson forte qui jette de l'huile sur le feu. L'eau bienfaisante, ce don du ciel, habilement appliquée, éteindrait la flamme dévorante, mais elle est écartée au bénéfice de drogues empoisonnées. TE2 59 1 Pendant un certain temps, la nature combat pour la défense de ses droits, mais a la fin, vaincue, elle abandonne la lutte et la mort libere celui qui souffre. Dieu voulait que cet homme vive et qu'il soit en bénédiction au monde; Satan avait résolu de le détruire, et il y réussit par l'entremise du docteur. Jusqu'a quand laisserons-nous éteindre ainsi nos lumieres les plus précieuses? TE2 59 2 Achazia envoya ses serviteurs consulter Baal-Zebub a Ekron; mais au lieu d'un message de l'idole, il entendit la terrible déclaration du Dieu d'Israël: "Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras." C'était le Christ qui plaçait dans la bouche d'Elie ces paroles adressées au roi apostat. TE2 59 3 L'Eternel avait grandement raison d'etre mécontent de l'impiété d'Achazia. Que n'avait-il pas fait pour gagner le cour des pécheurs et pour leur inspirer une inébranlable confiance en lui! Pendant des siecles, il avait donné a son peuple des manifestations d'une sollicitude sans bornes et d'un amour sans exemple. Depuis le temps des patriarches, il avait montré qu'il trouvait son "bonheur parmi les fils de l'homme". Proverbes 8:31. Il avait été un secours immédiat pour tous ceux qui l'avaient cherché avec sincérité. "Dans toutes leurs détresses ils n'ont pas été sans secours, et l'ange qui est devant sa face les a sauvés; il les a luimeme rachetés dans son amour et sa miséricorde." Ésaïe 63:9. Cependant, Israël s'était révolté contre Dieu, et il s'était tourné vers le pire ennemi de l'Eternel. TE2 59 4 Les Hébreux étaient la seule nation qui avait eu la faveur de connaître le vrai Dieu. Quand le roi d'Israël envoya des messagers consulter l'oracle du dieu d'Ekron, il montra aux paiens qu'il avait plus de confiance dans leurs idoles que dans le Dieu de son peuple, le Créateur des cieux et de la terre. De meme, ceux qui prétendent connaître la Parole de Dieu le déshonorent quand ils se détournent de la source de la sagesse et de la force pour chercher aide ou conseil aupres des puissances des ténebres. Si la colere de Dieu s'enflamma a cause de cette façon d'agir d'un roi méchant et idolâtre, comment considérera-t-il une semblable attitude de la part de ceux qui se disent ses serviteurs? Confiance en Dieu et obeissance aux lois naturelles TE2 60 1 Pourquoi les hommes désirent-ils si peu se confier en celui qui les a créés et qui, d'un attouchement, d'un mot, d'un regard, a la possibilité de guérir toutes sortes de maladies? Qui est digne de notre confiance plus que celui qui a fait un si grand sacrifice pour notre rédemption? Notre Seigneur nous a donné des instructions précises, par l'apôtre Jacques, en ce qui concerne notre devoir lorsque nous sommes malades. Quand les hommes sont impuissants, c'est Dieu qui vient a notre secours. "Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'église et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. La priere de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relevera." Jacques 5:14, 15. Si, en toute pureté de cour, ceux qui prétendent servir le Christ voulaient avoir autant de foi dans les promesses de Dieu qu'ils en ont dans les agents de Satan, ils réaliseraient dans leur âme et dans leur corps la puissance vivifiante du Saint-Esprit. TE2 60 2 Dieu a accordé une grande lumiere a son peuple; cependant nous ne sommes pas a l'abri de la tentation. Quels sont parmi nous ceux qui invoquent les dieux d'Ekron? Chez combien de personnes, meme parmi les Adventistes du Septieme Jour, peut-on voir ce qui doit caractériser les enfants de Dieu? Voyez ce tableau -- qui n'est pas tiré de l'imagination. Un malade -- apparemment tres sincere, mais fanatique et orgueilleux -- avoue ouvertement son mépris pour les lois de la santé et de la vie, lois que la miséricorde divine nous a amenés a accepter en tant que peuple de Dieu. Il veut que ses aliments soient préparés de façon a satisfaire son appétit dépravé. Plutôt que de s'asseoir a une table pourvue d'une nourriture saine, il fréquente des restaurants ou il pourra manger comme il l'entend. Avocat éloquent de la tempérance, il en néglige les principes fondamentaux. Il désire etre guéri, mais ne veut consentir a aucun renoncement. Cet homme rend un culte a l'autel de la gourmandise. C'est un idolâtre. Ses facultés qui, sanctifiées et ennoblies, pourraient etre employées a honorer Dieu sont affaiblies et de peu d'utilité. Un caractère irritable, un cerveau confus et des nerfs affaiblis, voila quelques-uns des résultats de son mépris des lois naturelles. C'est un incapable auquel on ne peut se fier. TE2 61 1 Si quelqu'un a le courage et l'honneteté de l'avertir du danger auquel il s'expose, il encourt son déplaisir. La remontrance ou l'opposition la plus légere suffit a exciter son esprit combatif. Mais voici qu'une occasion se présente d'entrer en contact avec une de ces puissances qui se manifestent grâce a la sorcellerie. Il se tourne alors de ce côté avec ferveur, dépensant sans compter son temps et son argent dans l'espoir de s'assurer l'avantage proposé. Il est séduit, subjugué. La puissance du sorcier devient le theme de ses louanges et ainsi d'autres sont incités a avoir recours a cette puissance. Le Dieu d'Israël est alors déshonoré tandis que Satan est révéré et exalté. TE2 61 2 Au nom du Christ, je voudrais dire a ceux qui prétendent etre ses disciples: demeurez dans la foi que vous avez reçue des le commencement. Evitez les conversations profanes et vaines. Plutôt que de mettre votre confiance dans la sorcellerie, ayez foi dans le Dieu vivant. Le sentier qui conduit a Endor ou a Ekron est maudit. Ils broncheront et tomberont, ceux qui s'aventurent sur le sol interdit. Le Dieu d'Israël peut délivrer tous ceux qui sont opprimés. La justice est la base de son trône. TE2 62 1 Il y a du danger a s'éloigner, si peu que ce soit, des instructions du Seigneur. Quand nous nous écartons du simple sentier du devoir, une foule de circonstances semblent nous entraîner irrésistiblement de plus en plus loin du droit chemin. Avant que nous n'en soyons conscients, des familiarités inutiles avec ceux qui n'ont aucun respect pour Dieu nous séduiront. La crainte de choquer nos amis mondains nous empechera d'exprimer notre gratitude a Dieu ou d'admettre notre dépendance a son égard. Nous devons nous en tenir scrupuleusement a la Parole de Dieu. Nous avons besoin de ses avertissements et de ses encouragements, de ses menaces et de ses promesses. Nous avons besoin de l'exemple parfait que seuls la vie et le caractère de notre Sauveur peuvent nous offrir. Ne pas s'aventurer sur le terrain de Satan TE2 62 2 Des anges de Dieu garderont son peuple aussi longtemps qu'il marchera dans le sentier du devoir; mais ceux qui s'aventurent délibérément sur le terrain de Satan n'ont pas l'assurance d'une telle protection. Si un agent du grand imposteur se présente, il fera et dira n'importe quoi pour atteindre son but. Peu lui importe de s'appeler "spirite", "docteur en électricité" ou "guérisseur magnétique". Par des prétentions spécieuses, il gagne la confiance de ceux qui ne sont pas sur leurs gardes. Il prétend lire l'histoire de la vie et comprendre toutes les afflictions et toutes les difficultés de ceux qui s'adressent a lui. Se déguisant en ange de lumiere, alors que les ténebres de l'abîme sont dans son cour, il manifeste un grand intéret pour les femmes qui recherchent son conseil. Il leur dit que toutes leurs difficultés sont dues a des mariages malheureux. Ceci peut n'etre que trop vrai, mais un tel conseiller n'améliore pas leur condition. Il leur dit aussi qu'elles ont besoin d'amour et de sympathie. Prétextant un grand intéret pour leur bonheur, il jette un sort sur ces innocentes victimes, les charmant comme le serpent charme l'oiseau tremblant. Elles sont bientôt completement en son pouvoir: le péché, la honte et la ruine résultent de cette pratique. TE2 63 1 Ces ouvriers d'iniquité ne sont pas rares. Des foyers dévastés, des réputations ruinées et des cours brisés sillonnent leur chemin. Mais le monde est peu éclairé a ce sujet et les suppôts de Satan continuent a faire de nouvelles victimes tandis que leur maître exulte de la ruine qu'il accomplit. TE2 63 2 Le monde visible et le monde invisible sont en contact étroit. Si le voile pouvait etre levé, nous pourrions voir les mauvais anges accumulant les ténebres autour de nous et travaillant de toutes leurs forces pour tromper et pour détruire. Les hommes méchants sont entourés, influencés et stimulés par les mauvais esprits. L'homme de foi et de priere a remis son âme a la garde de Dieu et, du ciel, les anges du Seigneur lui apportent force et lumiere. TE2 63 3 "Nul ne peut servir deux maîtres." La lumiere et les ténebres ne sont pas plus opposées que le service de Dieu et le service de Satan. Le prophete Elie présenta la chose sous son véritable jour quand il adressa cet appel a Israël apostat: "Si c'est l'Eternel qui est Dieu, allez apres lui; si c'est Baal, allez apres lui." 1 Rois 18:21. TE2 63 4 Ceux qui s'abandonnent a la sorcellerie de Satan, peuvent se vanter des grands avantages qu'ils ont reçus par ce moyen, mais cela prouve-t-il la sagesse ou la sureté de leur attitude? Une prolongation de vie? Un gain temporel? Cela compensera-t-il en fin de compte le mépris de la volonté de Dieu? Tout ce profit apparent se soldera a la fin par une perte irréparable. Nous ne pouvons impunément abattre une seule des barrieres que Dieu a élevées pour protéger son peuple de la puissance de Satan. TE2 64 1 Notre unique moyen de sécurité est de conserver les anciennes bornes. "A la loi et au témoignage! si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20.* ------------------------Chapitre 9 -- Regarder a Jésus TE2 65 1 Beaucoup de chrétiens commettent une sérieuse erreur dans leur vie religieuse en concentrant leur attention sur leurs sentiments et en jugeant par la de leurs progres ou de leur recul. Les sentiments ne sont pas un critere sur. Ce n'est pas en nous qu'il faut regarder pour avoir la preuve évidente que nous sommes acceptés de Dieu. Nous n'y trouverons rien qui ne nous décourage. Notre seul espoir est de "regarder a Jésus, le chef et le consommateur de la foi". Hébreux 12:2. Tout en lui peut nous inspirer la foi, l'espoir, le courage. Il est notre justice, notre consolation et notre joie. TE2 65 2 Ceux qui cherchent du réconfort dans leurs cours se lasseront et seront déçus. Le sentiment de notre faiblesse et de notre indignité devrait nous inciter a nous réclamer, en toute humilité de cour, du sacrifice expiatoire du Christ. C'est en nous confiant dans les mérites du Seigneur que nous trouverons le repos, la paix et la joie. Il sauve parfaitement tous ceux qui viennent a Dieu par lui.* TE2 66 1 Nous avons besoin de nous confier en Jésus, jour apres jour et heure apres heure. Il a promis de nous accorder la force dont nous aurions besoin chaque jour. Par sa grâce, nous pouvons porter tous les fardeaux et accomplir tous les devoirs du temps présent. Mais beaucoup de ceux qui se réclament du Christ sont comme écrasés a la pensée des difficultés a venir. Ils cherchent constamment a introduire dans le jour présent les fardeaux du lendemain. C'est ainsi que leurs épreuves sont en grande partie imaginaires. Pour ces dernieres, Jésus n'a pas promis d'intervenir. Sa grâce n'est assurée que pour aujourd'hui. Il nous demande de ne pas nous charger des soucis et des difficultés du lendemain; car "a chaque jour suffit sa peine". Matthieu 6:34. TE2 66 2 L'habitude de gémir sur des maux a venir n'est ni sage ni chrétienne. Ce faisant, nous ne profitons pas des bénédictions et des occasions du présent. Le Seigneur nous demande de remplir les devoirs d'aujourd'hui et d'en supporter les épreuves. Nous devons veiller aujourd'hui a ne pas commettre d'offense en paroles et en actes, nous devons aujourd'hui louer et honorer Dieu. Par l'exercice d'une foi vivante, il nous faut aujourd'hui vaincre l'ennemi, rechercher Dieu, bien décidés a ne pas nous déclarer satisfaits avant de l'avoir trouvé. Nous devons veiller, agir et prier comme si aujourd'hui était le dernier jour qui doive nous etre accordé. De quelle intense ferveur serait alors notre vie! Comme nous suivrions étroitement Jésus dans toutes nos paroles et dans toutes nos actions! Faire de Jésus notre confident TE2 66 3 Peu de fideles savent apprécier le précieux privilege de la priere et en profiter. Nous devrions aller a Jésus et lui dire tous nos besoins. Nous pouvons lui apporter nos moindres soucis et nos moindres doutes aussi bien que nos plus grandes difficultés. Quels que soient les événements qui viennent nous troubler ou nous affliger, nous devrions les présenter a Dieu par la priere. Si nous sentons que nous avons besoin de la présence du Christ a chaque pas, Satan aura peu d'occasions de nous assaillir de ses tentations. Celui-ci s'efforce par tous les moyens de nous garder loin de Jésus qui est notre ami le meilleur et le plus aimant. Lui seul devrait etre notre confident. Nous pouvons en toute confiance lui dire tout ce que nous avons sur le cour. TE2 67 1 Freres et sours, lorsque vous vous assemblez, croyez que Jésus est au milieu de vous; croyez qu'il est disposé a vous bénir. Détournez les yeux de votre personne, regardez au Christ; parlez de son amour incomparable. En le contemplant, vous serez changés a sa ressemblance. Quand vous priez soyez brefs, venez-en tout de suite au fait. Ne faites pas un sermon a Dieu par vos longues prieres. Réclamez le pain de vie comme un enfant affamé demande du pain a son pere. Dieu nous accordera toutes les bénédictions nécessaires, si nous les lui demandons simplement et avec foi. TE2 67 2 Les prieres que font les pasteurs avant leurs sermons sont souvent longues et inappropriées. Elles embrassent une foule de sujets qui n'ont aucun rapport avec les nécessités du moment ou avec les besoins du troupeau. De telles prieres conviennent en privé, mais elles ne devraient pas etre prononcées en public. Les auditeurs se lassent et ils désirent que le prédicateur les termine enfin. Mes freres, entraînez l'auditoire avec vous dans vos prieres. Allez a votre Sauveur avec foi; dites-lui ce dont vous avez besoin en cette occasion. Que votre âme recherche Dieu avec un intense désir d'obtenir la bénédiction nécessaire au moment présent. TE2 67 3 La priere est le plus saint exercice de l'âme. Elle devrait etre sincere, humble, fervente et exprimer les désirs d'un cour renouvelé qui s'épanche en la présence d'un Dieu saint. Lorsque celui qui prie a le sentiment d'etre en la présence divine, il s'oublie lui-meme. Il n'a aucun désir de faire parade de ses talents; il ne cherche pas a flatter l'oreille de ceux qui l'écoutent, mais a obtenir les bénédictions apres lesquelles l'âme soupire. TE2 68 1 Si seulement nous prenions Dieu au mot, quelles bénédictions n'obtiendrions-nous pas! Ah! que ne faisons-nous plus de prieres ferventes et efficaces! Le Christ est le secours de tous ceux qui le recherchent avec foi.* ------------------------Chapitre 10 -- Le sceau de Dieu TE2 69 1 "Puis il cria d'une voix forte a mes oreilles: Approchez, vous qui devez châtier la ville, chacun son instrument de destruction a la main!... TE2 69 2 " Et il appela l'homme vetu de lin, et portant une écritoire a la ceinture. L'Eternel lui dit: Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent a cause de toutes les abominations qui s'y commettent. Et, a mes oreilles, il dit aux autres: Passez apres lui dans la ville, et frappez; que votre oil soit sans pitié, et n'ayez point de miséricorde! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez par mon sanctuaire. Ils commencerent par les anciens qui étaient devant la maison." Ezéchiel 9:1-6. TE2 70 1 Jésus va bientôt quitter le lieu tres saint du sanctuaire céleste pour revetir ses habits de vengeance et répandre sa colere sur ceux qui ne se sont pas conformés a la lumiere que Dieu leur a donnée. "Parce qu'une sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute pas promptement, le cour des fils de l'homme se remplit en eux du désir de faire le mal." Ecclésiaste 8:11. Au lieu d'etre touchés par la patience inlassable que le Seigneur leur témoigne, ceux qui ne le craignent pas et n'ont pas l'amour de la vérité s'endurcissent dans leur mauvaise voie. Mais meme la patience de Dieu a des limites et beaucoup de croyants les dépassent; au-dela, il n'y a plus de grâce; c'est pourquoi Dieu doit intervenir et venger son honneur. Dieu plaide avec les nations TE2 70 2 En parlant des descendants d'Abraham, l'Eternel déclarait: "A la quatrieme génération, ils reviendront ici; car l'iniquité des Amoréens n'est pas encore a son comble." Genèse 15:16. Bien que cette nation paienne se soit fait remarquer par son idolâtrie et par sa corruption, elle n'avait pourtant pas encore comblé la coupe de ses iniquités. Dieu ne voulait point ordonner son entiere destruction. Les Amoréens devaient voir se manifester la puissance divine d'une façon éclatante afin qu'ils n'aient pas d'excuse a invoquer. Le Créateur compatissant voulait supporter leurs iniquités jusqu'a la quatrieme génération. Si un retour vers le bien n'avait pas lieu, alors ses jugements tomberaient sur eux. TE2 70 3 Avec une rigoureuse fidélité, le Dieu infini enregistre toutes les actions des hommes. Dans sa miséricorde, il leur adresse des appels a la repentance, mais lorsque le temps de grâce aura pris fin sa colere éclatera. Il n'y aura plus d'intercession en faveur des humains. TE2 70 4 Jetant un coup d'oil a travers les siecles, le prophete aperçut en vision l'époque ou nous vivons. Les nations d'aujourd'hui sont les objets de la grâce comme jamais auparavant; le ciel leur a communiqué ses plus grands bienfaits, mais cela ne fait qu'augmenter en elles l'orgueil, la convoi tise, l'idolâtrie, le mépris de Dieu et l'ingratitude. Et cette basse ingratitude témoigne contre elles. Le compte qu'elles ont avec le Seigneur va etre arreté bientôt. TE2 71 1 Mais ce qui me fait trembler, c'est que ceux qui ont reçu le plus de lumiere et de privileges sont contaminés par l'iniquité présente. Subissant l'influence des impies qui les environnent, plusieurs memes de ceux qui croient a la vérité se sont refroidis et se laissent entraîner par le puissant courant du mal. Le mépris général de la véritable piété et de la sainteté conduit ceux qui ne sont pas intimement unis a Dieu a perdre le respect qu'ils avaient pour sa loi. S'ils avaient suivi la lumiere divine et obéi a la vérité de tout leur cour, cette loi sainte leur aurait paru d'autant plus précieuse qu'elle était méprisée et rejetée. La ligne de démarcation entre les observateurs de la loi et le monde devient d'autant plus précise que ce mépris va grandissant. L'amour des préceptes divins augmente chez les uns a mesure que le mépris s'accroît chez les autres. TE2 71 2 La crise approche a grands pas, et l'heure de la visitation ne tardera pas a sonner. Bien que Dieu soit lent a punir, il punira pourtant et meme promptement. Ceux qui marchent dans la lumiere verront le signe de ce danger imminent; mais ils ne doivent pas vivre sans s'inquiéter de la ruine toute proche, et croire que le Seigneur protégera son peuple au temps de sa visitation. Loin de la! Le peuple de Dieu devrait sentir que son devoir est de travailler au salut des autres, en comptant fermement sur le secours du ciel. "La priere fervente du juste a une grande efficace." Jacques 5:16. TE2 71 3 Le levain de la piété n'a pas entierement perdu sa vertu. Au moment ou le danger et la dépression auront atteint leur paroxysme dans l'Eglise, le petit nombre de fideles qui se tient dans la lumiere, gémira et pleurera sur les abominations qui se commettent sur la terre. Mais ses supplications s'éleveront spécialement en faveur de l'Eglise parce que ses membres agissent a la maniere du monde. TE2 72 1 Les prieres sinceres de ce noyau de fideles ne seront pas vaines. Quand le Seigneur apparaîtra comme un vengeur, il viendra aussi comme le protecteur de tous ceux qui auront conservé la foi dans sa pureté et qui se seront préservés des souillures du monde. C'est en ce temps-la qu'il a promis de venger ses élus qui crient a lui jour et nuit, bien qu'il semble tarder a le faire. TE2 72 2 Le commandement est donné: "Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent a cause des abominations qui s'y commettent." Ezéchiel 9:4. Ceux qui gémissent et se lamentent ainsi avaient proclamé les paroles de vie; ils avaient repris, conseillé, menacé et quelques-uns de ceux qui avaient déshonoré l'Eternel s'étaient repentis et avaient humilié leur cour devant lui. Mais la gloire de Dieu s'était éloignée d'Israël, et bien qu'un grand nombre de croyants aient conservé les formes de la religion, la présence et la puissance de l'Eternel ne se faisaient plus sentir. TE2 72 3 Au temps ou la colere du ciel s'exercera, ces humbles et dévoués disciples de Jésus-Christ se distingueront du reste du monde par les angoisses de leur âme exprimées sous forme de lamentations, de larmes, d'avertissements et de censures. Tandis que d'autres s'efforcent de dissimuler le mal et d'excuser le péché et le libertinage qui regnent partout, ceux qui ont du zele pour la gloire de Dieu et pour l'amour des âmes ne se taisent point afin de gagner la faveur de certaines personnes. Ils s'affligent chaque jour des actions et des propos impurs des méchants. Ils sont impuissants a arreter le courant d'iniquités qui déferle partout; aussi sont-ils remplis de douleur et de crainte. Ils s'affligent devant Dieu en voyant la religion bafouée dans les demeures memes de ceux qui avaient eu beaucoup de lumieres; ils se lamentent parce que l'orgueil, l'avarice, l'égoisme et les tromperies de toutes sortes ont envahi l'Eglise. On méprise l'Esprit de Dieu qui fait entendre des reproches tandis que les agents de Satan triomphent. Dieu est déshonoré et la vérité reste sans effet. TE2 73 1 Le sceau de Dieu ne sera point apposé sur ceux qui ne s'affligent pas de leur misere spirituelle et qui ne gémissent pas sur le péché des autres. Le Seigneur a donné des ordres a ses messagers, a ceux qui tiennent a la main un instrument de destruction: "Passez apres lui dans la ville, et frappez; que votre oil soit sans pitié, et n'ayez point de miséricorde! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque; et commencez par mon sanctuaire. Ils commencerent par les anciens qui étaient dans la maison." Ezéchiel 9:5, 6. TE2 73 2 Ici, nous remarquons que l'Eglise, le sanctuaire du Seigneur, sera la premiere a éprouver les effets de la colere de Dieu. Les anciens, ceux a qui il a donné une grande lumiere et qui ont pour devoir de veiller sur les intérets spirituels de la communauté, ont trahi leur mission. Ils ont prétendu qu'on ne devrait point s'attendre a voir des miracles et des manifestations signalées de la puissance de Dieu comme au temps de la primitive Eglise. Les temps ont changé, disent-ils. Ces paroles les fortifient dans leur incrédulité et ils disent: "Le Seigneur ne fera ni bien ni mal. Il est trop miséricordieux pour répandre ses jugements sur son peuple." "Paix et sureté", tel est le cri que font entendre ceux qui n'éleveront jamais plus la voix comme une trompette pour déclarer au peuple de Dieu ses péchés et a Israël ses iniquités. Ces "chiens muets qui ne peuvent aboyer", sont ceux sur lesquels fondra la juste vengeance d'un Dieu offensé. Hommes, femmes, jeunes gens, jeunes filles et enfants périront tous ensemble. Le pire des peches TE2 74 1 Les abominations qui ont fait gémir et soupirer les fideles étaient celles que tout le monde pouvait voir; mais c'était loin d'etre les pires; les péchés qui avaient provoqué la jalousie d'un Dieu saint et pur n'étaient pas étalés au grand jour. Celui qui sonde les cours connaît chaque péché commis dans le secret par les ouvriers d'iniquité. Ces personnes s'abusent elles-memes, se tranquillisent a l'idée que le Seigneur est patient, qu'il ne les voit pas, et ne s'occupe pas de ce qui se passe sur la terre. Mais il démasquera leur hypocrisie et révélera les péchés qu'ils avaient cachés avec soin. TE2 74 2 Aucune supériorité de rang, aucune dignité, aucune sagesse mondaine, aucune fonction sacrée n'empecheront les hommes de sacrifier leurs principes quand ils seront abandonnés a leur propre cour qui est désespérément trompeur. Ceux qui ont été considérés comme des gens pieux et justes seront reconnus comme des exemples d'indifférence et d'incrédulité, et comme ayant abusé de la bonté divine. Leur conduite impie ne sera pas tolérée plus longtemps. Dans sa colere, le Seigneur les traitera sans miséricorde. TE2 74 3 C'est avec regret que le Seigneur se détourne de ceux qui ont été si grandement favorisés par la lumiere de la vérité et qui ont éprouvé la puissance de la Parole en la communiquant a d'autres. Ils étaient autrefois de fideles serviteurs, favorisés par sa présence et ses conseils, mais voici, ils se sont détournés de lui et en ont entraîné d'autres dans l'erreur, c'est pourquoi ils encourent le déplaisir du ciel. Sur qui est mis le sceau de Dieu? TE2 74 4 Le jour de la vengeance divine est tout proche. Le sceau de Dieu ne sera mis que sur le front de ceux qui soupirent et gémissent sur les abominations qui se commettent sur la terre. Ceux qui sympathisent avec le monde, mangeant et buvant avec les ivrognes, seront certainement détruits avec les ouvriers d'iniquité: "Car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives a leurs prieres, mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal." 1 Pierre 3:12. TE2 75 1 C'est notre propre conduite qui déterminera si nous sommes aptes a recevoir le sceau du Dieu vivant, ou si nous méritons d'etre abattus par l'épée de la destruction. Déja quelques gouttes de la colere de Dieu sont versées sur la terre, mais lorsque les sept dernieres plaies seront répandues sans mélange dans la coupe de son indignation, alors il sera trop tard pour se repentir et trouver un refuge. Aucun sang expiatoire n'ôtera plus les taches du péché. TE2 75 2 "En ce temps-la, se levera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu depuis que les nations existent jusqu'a cette époque. En ce temps-la, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés." Daniel 12:1. Lorsque viendra ce temps de détresse, le sort de chacun aura été décidé. Il n'y aura plus de temps de grâce et de miséricorde pour les impénitents. Le sceau de Dieu sera sur les enfants de Dieu. Ce petit reste, incapable de se défendre lui-meme dans le mortel conflit contre les puissances de la terre dirigées par le dragon, prendra Dieu pour défenseur. Le décret a été édicté par la plus puissante autorité qui soit au monde pour qu'on adore la bete et qu'on reçoive sa marque sous peine d'etre persécuté et mis a mort. Que le Seigneur aide son peuple aujourd'hui! Dans une lutte aussi terrible, que pourrait-il faire sans son assistance? TE2 75 3 Le courage, la grandeur d'âme, la foi, la confiance implicite dans la puissance salutaire de Dieu ne viennent pas en un moment. Il faut des années d'expérience pour acquérir les grâces célestes, et c'est par une conduite irréprochable et par un solide attachement a la justice que les enfants de Dieu ont scellé leur destinée. Assaillis par une foule de tentations, ils savent qu'ils doivent résister fermement pour ne pas etre vaincus. Ils se rendent compte qu'ils ont une grande ouvre a faire, qu'a chaque instant ils peuvent etre appelés a déposer leur armure, et que, s'ils parvenaient au terme de leur vie sans avoir rempli leur mandat, ils seraient perdus a jamais. Ils ont accepté avec sincérité la lumiere de la vérité comme les disciples la recevaient jadis des levres de Jésus. Lorsque les premiers chrétiens étaient exilés dans les montagnes et les déserts, lorsqu'on les jetait en prison ou ils mouraient de faim, de soif, de froid et succombaient sous la torture, lorsque le martyre paraissait etre le seul moyen d'échapper a la souffrance, ils se réjouissaient d'avoir été jugés dignes de souffrir pour le Christ qui avait été crucifié pour eux. Leur exemple, digne d'etre retenu, sera un réconfort et un encouragement pour le peuple de Dieu qui devra traverser un temps de détresse tel qu'il n'y en a jamais eu jusqu'ici. TE2 76 1 Ceux qui prétendent observer le sabbat, ne sont pas tous scellés. Ils sont nombreux les fideles qui -- meme parmi ceux qui enseignent la vérité aux autres -- ne recevront pas le sceau de Dieu sur le front. Ils avaient la lumiere, ils connaissaient la volonté de leur Maître, ils comprenaient les points de notre message, mais leurs ouvres n'étaient pas en harmonie avec leur profession de foi. Ils auraient du se conduire d'apres celle-ci, puisque les prophéties et les trésors de la sagesse de Dieu leur étaient si familiers. Ils auraient du agir avec autorité dans leur foyer afin que leur famille ait pu témoigner de l'influence de la vérité sur le cour humain. TE2 76 2 Par leur manque de dévouement et de piété, par leur négligence a atteindre le niveau spirituel le plus élevé, ils ont entraîné d'autres âmes a se contenter de l'état ou elles se trouvaient. L'homme dont le jugement est limité ne voit pas le danger qu'il fait courir a son âme en imitant ceux qui lui ont si souvent révélé les trésors de la Parole de Dieu. Jésus est le seul vrai modele. Aujourd'hui chacun doit étudier la Bible pour lui-meme, a genoux devant Dieu, avec le cour humble et docile d'un enfant, s'il veut connaître ce que Dieu lui demande. Quelque grande que soit la faveur accordée par Dieu a un prédicateur, s'il refuse de se laisser enseigner comme un petit enfant, il s'égarera au sein des ténebres et des séductions sataniques, et il en entraînera d'autres apres lui. TE2 77 1 Aucun de nous ne recevra le sceau de Dieu tant que son caractère aura une tache ou une souillure. C'est a nous qu'incombe le devoir de nous corriger de nos défauts de caractère, et de nettoyer de toute souillure le temple de notre âme. Alors la pluie de l'arriere-saison tombera sur nous, de meme que la pluie de la premiere saison tomba sur les disciples au jour de la Pentecôte. TE2 77 2 Nous sommes trop aisément satisfaits de nos progres. Nous nous croyons riches, et nous ne savons pas que nous sommes "malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus". Apocalypse 3:17. Aujourd'hui, c'est le moment de prendre garde a l'avertissement du Témoin fidele: "Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu afin que tu deviennes riche, et des vetements blancs, afin que tu sois vetu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies." Apocalypse 3:18. Marcher par la foi: une necessite TE2 77 3 Ici-bas, nous avons a faire face a de dures épreuves et a de grands sacrifices; mais la paix du Christ est notre récompense. Il y a si peu de renoncement, on trouve si peu le désir de souffrir pour l'amour du Christ, que la croix est presque oubliée. Nous devons prendre part aux souffrances du Sauveur si nous voulons nous asseoir avec lui, triomphalement, sur son trône. Aussi longtemps que nous choisirons la voie facile de nos propres satisfactions, et que le renoncement nous effraiera, notre foi ne s'affermira pas et nous ne pourrons connaître ni la paix de Jésus, ni la joie qu'apporte le sentiment de la victoire. Les etres les plus élevés en dignité parmi les rachetés qui se tiennent devant le trône de Dieu et de l'Agneau, revetus de blanc, savent quelle lutte il faut livrer pour arriver a remporter la victoire, car ils sont sortis de la grande tribulation. Ceux qui ont cédé aux circonstances plutôt que de s'engager dans cette lutte ne sauront comment échapper a l'heure ou la détresse saisira toute âme, alors que, meme si Noé, Job et Daniel étaient sur la terre, ils ne pourraient sauver ni leurs fils ni leurs filles, car chacun devra sauver son âme par sa propre justice. TE2 78 1 Nul ne doit dire que son cas est désespéré, qu'il ne peut vivre comme un chrétien. Par sa mort, le Christ a amplement pourvu aux besoins de toute âme. Jésus est pour nous un secours toujours présent au moment opportun. Adressez-vous a lui par la foi, car il a promis d'entendre et d'exaucer vos requetes. TE2 78 2 Oh, puissions-nous avoir cette foi vivante et agissante! Nous en avons besoin, il nous la faut, sinon nous succomberons au jour de l'épreuve. Les ténebres qui obscurciront alors notre sentier ne doivent pas nous abattre et nous conduire au désespoir. C'est le voile dont Dieu recouvre sa gloire lorsqu'il communique ses riches bénédictions. C'est ce que notre expérience passée aurait du nous apprendre. Le jour ou Dieu "aura un proces avec son peuple", cette expérience sera une source de réconfort et d'espoir. TE2 78 3 C'est maintenant que nous et nos enfants devons nous séparer du monde et nous garder sans tache. C'est maintenant que nous devons purifier nos caracteres et les blanchir dans le sang de l'Agneau, vaincre l'orgueil, la colere, l'indolence spirituelle. C'est maintenant que nous devons nous réveiller et faire résolument des efforts pour arriver a l'égalité du caractère. "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cours." Hébreux 3:7, 8. Nous sommes dans une situation tres critique, nous attendons l'apparition du Seigneur, et nous veillons en vue de ce retour. Le monde est plongé dans les ténebres. "Mais vous, freres, dit Paul, vous n'etes pas dans les ténebres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur." 1 Thessaloniciens 5:4. Le dessein de Dieu a toujours été de faire éclater sa lumiere du sein des ténebres, la joie du milieu de l'affliction, et de donner du repos a celui qui est fatigué, qui l'attend et espere en lui. TE2 79 1 Que faites-vous donc, mes freres, dans cette grande ouvre de préparation? Ceux qui s'unissent au monde, se transforment a son image et se préparent ainsi a recevoir la marque de la bete. Ceux qui manquent de confiance en eux-memes, qui s'humilient devant Dieu et purifient leur âme par l'obéissance a la vérité, sont transformés a l'image du ciel et se préparent a recevoir le sceau de Dieu sur leur front. Lorsque le décret aura été proclamé, que le sceau aura été apposé, leur caractère demeurera pur et sans tache a jamais. TE2 79 2 C'est maintenant le temps de se préparer. Jamais le sceau de Dieu ne sera placé sur un front impur. Jamais il ne sera placé sur le front de l'ambitieux, de celui qui aime le monde. Il ne sera jamais placé sur le front des hommes et des femmes dont les levres sont fausses et le cour trompeur. Tous ceux qui le recevront devront etre sans tâche devant Dieu -- des candidats pour le ciel. Allez de l'avant, freres et sours! Je ne puis en ce moment que vous écrire brievement sur ces choses, attirant seulement votre attention sur la nécessité de votre préparation. Sondez les Ecritures pour vous-memes, afin que vous puissiez comprendre la terrible solennité de l'heure que nous vivons actuellement TE2 80 1 La vie ne devrait pas etre achetée au prix de la fausseté. Par une seule parole, un simple geste, les martyrs auraient pu renier leur foi et conserver leur vie. En consentant a jeter un seul grain d'encens sur l'autel des idoles, ils auraient pu éviter le chevalet, l'échafaud ou la croix. Mais ils refuserent d'etre faux en paroles et en actions, meme pour sauver leur vie. Avec une conscience irréprochable, ils accepterent la prison, la torture et la mort, plutôt que la délivrance au prix de la duplicité, de la fausseté et de l'apostasie. Par leur fidélité et leur foi au Christ, ils mériterent les robes de justice et les couronnes de perles. Aux yeux de Dieu leur vie fut ennoblie et exaltée parce qu'ils avaient tenu ferme pour la vérité au milieu des circonstances les plus graves. -- Testimonies for the Church 4:336 (1879).* ------------------------Chapitre 11 -- Un appel TE2 81 1 Que puis-je vous dire, mes freres, pour vous réveiller de votre sécurité charnelle? Vos périls m'ont été montrés. Il y a des croyants et des incroyants dans l'Eglise. Le Christ représente ces deux classes dans la parabole du cep et des sarments. Il exhorte ses disciples en leur disant: "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-meme porter du fruit s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous etes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:4-6. TE2 81 2 Il y a une grande différence entre une prétendue union et une véritable communion avec le Christ, par la foi. Une profession de foi fait entrer les hommes dans l'Eglise, mais cela ne prouve pas qu'ils aient un rapport vital avec le* divin cep. Une regle est donnée, qui permet de distinguer un véritable disciple de ceux qui prétendent suivre le Christ mais qui n'ont aucune foi en lui. La premiere classe porte des fruits et l'autre est stérile. Les uns sont souvent soumis au sécateur de Dieu, pour qu'ils portent plus de fruits; les autres, comme des sarments desséchés, seront avant peu séparés du cep. TE2 82 1 Je désire sincerement que nos freres et sours soient des témoins vivants, et que l'Eglise soit gardée pure de l'élément incroyant. Pouvons-nous concevoir une union plus étroite, plus intime que celle qui est exposée dans ces mots: "Je suis le cep, vous etes les sarments"? Les fibres du sarment sont presque identiques a celles du cep. La vie, la force et la fécondité se communiquent sans obstruction et constamment du cep aux sarments. La racine envoie sa seve nourriciere dans la branche. Telle est la relation qui existe entre le véritable croyant et le Christ. Il demeure en Christ et tire de lui sa nourriture. TE2 82 2 Cette relation spirituelle ne peut etre établie que par l'exercice de la foi personnelle. Cette foi doit exprimer de notre part une préférence incontestable, une confiance parfaite et une entiere consécration. Notre volonté doit etre soumise totalement a la volonté divine; nos sentiments, nos désirs, notre intéret et notre honneur doivent etre identifiés a la prospérité du royaume du Christ et a l'honneur de sa cause. Nous recevons constamment du Sauveur la grâce, et il accepte notre gratitude. TE2 82 3 Quand cette intimité de rapports et de communion est établie, nos péchés sont déposés aux pieds du Christ, et sa justice nous est imputée. Il a été fait péché pour nous afin que nous puissions etre faits justice de Dieu en lui. Nous avons acces a Dieu par lui, nous sommes acceptés dans le Bien-Aimé. Quiconque, par des actes ou des paroles, offense un enfant de Dieu, blesse Jésus; et quiconque donne un verre d'eau a un disciple, parce qu'il est un enfant de Dieu, le donne au Christ lui-meme. TE2 83 1 Sur le point d'etre séparé de ses disciples, Jésus leur donna ce beau symbole du cep et des sarments pour leur faire comprendre ses relations avec les croyants. Il leur avait parlé de l'union étroite qui devrait exister entre eux et lui et par laquelle ils entretiendraient leur vie spirituelle quand sa présence visible leur serait enlevée. Pour graver cette vérité dans leur pensée, il leur présenta la vigne comme le symbole le plus frappant et le mieux approprié a leur vie. TE2 83 2 Les Juifs avaient toujours considéré la vigne comme la plus noble des plantes, le type de tout ce qui était fort, excellent et fructueux. Notre Seigneur semble nous dire: "Le cep, dont vous vous enorgueillissez si hautement, est un symbole. Je suis la réalité, le vrai cep. En tant que peuple de Dieu vous admirez ce plant, en tant que pécheurs, vous devez m'estimer plus que tout ce qui est terrestre. Le sarment ne peut vivre si on le sépare du cep; vous ne pouvez pas non plus vivre sans demeurer en moi"... Le choix d'un endroit convenable TE2 83 3 Bien peu de chrétiens se rendent compte de l'importance d'éviter autant que possible toute association hostile a la vie religieuse. Dans le choix de leur entourage, bien peu aussi font de la prospérité spirituelle leur premiere préoccupation. TE2 83 4 Les parents s'entassent avec leur famille dans les villes parce qu'ils s'imaginent que la vie y est plus facile qu'a la campagne. Les enfants qui n'ont rien a faire, hors de l'école, s'élevent dans la rue. En fréquentant de mauvais camarades, ils acquierent des habitudes de vice et de dissipation. Les parents s'en rendent compte, mais pour corriger leur erreur, ils devraient consentir a un sacrifice, ce qu'ils ne sont pas disposés a faire, et Satan s'empare du contrôle total de leurs enfants. TE2 84 1 Mieux vaut sacrifier toute considération mondaine que de mettre en péril les précieuses âmes qui vous sont confiées. Celles-ci sont assaillies par les tentations; il faut leur montrer de quelle maniere on peut les affronter. Votre devoir est d'éloigner toute influence, toute coutume qui vous empecheraient de vous abandonner volontairement, loyalement et avec sincérité a Dieu, vous et votre famille. TE2 84 2 Fuyez la cohue des villes et cherchez a vous fixer dans quelque lieu retiré ou vos enfants seront, autant que possible, a l'abri de la tentation. Et la, préparez-les en vue d'une vie utile. Le prophete Ezéchiel énumere ainsi les causes qui conduisirent Sodome au péché et aboutirent a sa destruction: "Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent." Ezéchiel 16:49. Tous ceux qui veulent échapper au sort de Sodome doivent éviter la voie qui attira les jugements de Dieu sur cette cité méchante. TE2 84 3 Mes freres, vous méprisez les droits les plus sacrés de Dieu en négligeant de vous consacrer a lui avec vos enfants Beaucoup d'entre vous se reposent dans une sécurité trom peuse, absorbés par des intérets égoistes et attirés par les richesses terrestres. Vous ne craignez aucun mal, le danger semble bien loin de vous. Mais, a moins que vous ne vous réveilliez et que vous ne retourniez au Seigneur, repentants et profondément humiliés, vous serez trompés, déçus pour votre ruine éternelle. TE2 84 4 A maintes reprises, la voix du ciel s'est fait entendre a vous. Lui obéirez-vous? Suivrez-vous le conseil du Témoin fidele: rechercherez-vous l'or éprouvé par le feu, les vetements blancs et le collyre pour vos yeux? TE2 85 1 L'or, c'est la foi et l'amour, les vetements blancs représentent la justice du Christ et le collyre, le discernement spirituel qui vous rend capables de voir et d'éviter les pieges du malin, de détecter le péché et de le hair, de voir la vérité et de lui obéir. TE2 85 2 La léthargie mortelle du monde paralyse vos sens. Le péché ne vous apparaît plus repoussant parce que Satan vous a aveuglés. Les jugements de Dieu vont bientôt etre déversés sur les habitants de la terre: "Sauve-toi, pour ta vie!" tel est l'avertissement des anges de Dieu. Genèse 19:17. D'autres voix encore se font entendre: "N'ayez pas peur, il n'y a pas lieu de s'alarmer." Ceux qui vivent a l'aise dans les murs de Sion crient: Paix et sureté! tandis que le ciel déclare que la destruction va fondre sur les transgresseurs. La jeunesse, les gens frivoles, les amateurs de plaisir considerent ces avertissements comme des contes de vieilles femmes et ils les repoussent avec mépris. Les parents sont enclins a croire que leurs enfants n'ont rien a se reprocher, et tous s'endorment tranquillement. Il en était ainsi lors de la destruction de l'ancien monde quand les villes de Sodome et de Gomorrhe furent exterminées par le feu. La veille de leur ruine, les villes de la plaine se livraient a leurs orgies. Lot se vit nargué a cause de ses craintes et des avertissements qu'il avait donnés. Mais ce furent ces moqueurs qui périrent dans les flammes. Cette nuit-la, la porte de la miséricorde fut fermée a tout jamais devant les habitants pervers de Sodome. TE2 85 3 C'est Dieu qui tient dans ses mains la destinée des âmes. On ne se moquera pas toujours de lui; on ne pourra pas toujours le prendre a la légere. Déja ses jugements s'exercent sur la terre: des tempetes terribles et redoutables sement la ruine et la mort sur leur passage, d'épouvantables incendies ravagent les forets et les cités populeuses, de terribles tempetes et des naufrages assaillent ceux qui voguent sur les mers; des accidents, des calamités menacent tous ceux qui parcourent la terre; les cyclones, les tremblements de terre, l'épée et la famine se succedent a une cadence folle. Et pourtant le cour des hommes s'endurcit; ceux-ci ne veulent pas reconnaître la voix de Dieu; ils ne cherchent pas le refuge qui les mettrait a l'abri de l'orage qui s'amoncelle. TE2 86 1 Beaucoup de ceux qui ont été placés sur les murailles de Sion pour surveiller d'un oil d'aigle l'arrivée du danger et donner le signal d'alarme se sont eux-memes endormis. Ceux qui devraient etre les plus actifs et les plus vigilants a ces heures de péril négligent leur devoir et se rendent responsables du sang des âmes. TE2 86 2 Vous n'accordez pas a vos enfants le soin et l'encouragement dont ils ont besoin; vous ne les unissez pas a vos cours par les plus doux liens de l'amour. Vos affaires absorbent a tel point votre temps et vos énergies que vous négligez vos devoirs familiaux. Mais vous vous etes si bien habitués a ce genre de vie qu'il vous est difficile de le changer; si vous pouviez le faire, votre intéret spirituel y gagnerait et ce serait le bonheur et le bien-etre moral de vos enfants. Il serait bon pour vous de laisser de côté vos causes de soucis, et de vous retirer a la campagne ou l'influence corruptrice exercée sur la jeunesse est moins forte. TE2 86 3 En réalité, vous n'y seriez pas tout a fait a l'abri des contrariétés et des soucis, mais vous éviteriez bien des dangers et vous fermeriez la porte a une foule de tentations qui risquent de perdre vos enfants. Ceux-ci ont besoin d'occupation et de changement. La monotonie du foyer les rend désagréables et nerveux. A la ville, ils prennent l'habitude de fréquenter des camarades vicieux et c'est dans la rue qu'ils recoivent leur éducation. -- Testimonies for the Church 4:135, 136 (1876).* ------------------------Chapitre 12 -- De l'unité chrétienne TE2 87 1 "Je vous exhorte, freres, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, a tenir tous un meme langage, et a ne point avoir de divisions parmi vous, mais a etre parfaitement unis dans un meme esprit et dans un meme sentiment." 1 Corinthiens 1:10. TE2 87 2 L'union fait la force; la division, la faiblesse. Quand ceux qui croient a la vérité présente sont unis, ils exercent une puissante influence. Satan le comprend tres bien; jamais il n'a été plus déterminé a rendre sans effet la vérité divine en jetant l'amertume et la dissension parmi le peuple de Dieu. TE2 87 3 Le monde est contre nous, ses églises sont contre nous, les lois du pays seront bientôt contre nous. La nécessité de se serrer les coudes n'a jamais été, pour les enfants de Dieu, aussi impérieuse qu'aujourd'hui. Le Seigneur nous a confié les vérités particulieres a notre époque pour que nous les fassions connaître au monde. Le dernier message de miséricorde est maintenant proclamé. Nous avons affaire a des hommes et a des femmes qui vont comparaître en jugement. Avec quels soins ne devrions-nous pas suivre le Modele dans chacune de nos actions et de nos paroles, afin que notre exemple en conduise d'autres au Christ; avec quel soin ne devrions-nous pas parler de la vérité présente afin que d'autres, en contemplant sa beauté et sa simplicité, soient amenés a l'accepter. Si notre caractère témoigne de son pouvoir sanctifiant, nous serons pour autrui une lumiere permanente, des épîtres vivantes connues et lues de tous les hommes. Nous ne pouvons nous permettre maintenant de faire place a Satan, en entretenant la désunion, la discorde et les luttes. TE2 88 1 Que l'union et l'amour existent parmi ses disciples, tel fut le vou que le Sauveur exprima a leur égard dans sa derniere priere avant la crucifixion. En face de l'agonie de la croix, la sollicitude du Christ ne se manifestait pas pour lui-meme, mais elle se manifestait en faveur de ceux qu'il laissait pour continuer son ouvre sur la terre. Les épreuves les plus dures les attendaient, mais Jésus vit que le plus grand danger qui les menaçait était un esprit d'amertume et de division. C'est pourquoi il pria: "Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-meme pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Pere, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:17-21. TE2 88 2 Cette priere du Christ englobe tous ses disciples jusqu'a la fin des temps. Notre Sauveur a prévu les dangers et les épreuves de son peuple; il n'est pas insensible aux dissensions et aux divisions qui troublent et affaiblissent son Eglise. Il nous porte un intéret plus profond et éprouve a notre égard une compassion plus tendre que n'en sont capables des parents envers un enfant égaré. Il nous demande de tirer de lui instruction, et il sollicite notre confiance, nous invitant a ouvrir nos cours pour recevoir son amour. Il s'est engagé lui-meme a venir a notre secours. Le travail des chefs TE2 89 1 Lorsque le Christ monta au ciel, il laissa son ouvre sur la terre aux mains de ses serviteurs, les sous-bergers. "Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophetes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'ouvre du ministere et de l'édification du corps de Christ, jusqu'a ce que nous soyons tous parvenus a l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, a l'état d'homme fait, a la mesure de la stature parfaite de Christ." Ephésiens 4:11-13. TE2 89 2 En envoyant ses ministres, notre Sauveur fait des dons aux hommes, car par eux il communique au monde les paroles de la vie éternelle. C'est la le moyen que Dieu a établi pour le perfectionnement des saints dans la connaissance et dans la véritable sainteté. L'ouvre des serviteurs du Christ n'est pas seulement de precher la vérité, mais de veiller sur les âmes comme devant en rendre compte a Dieu. Ils doivent censurer, réprimander, exhorter avec patience et douceur. TE2 89 3 Tous ceux qui ont profité du travail d'un serviteur de Dieu devraient, suivant leurs capacités, s'unir a lui pour travailler au salut des âmes. C'est la l'ouvre de tous les véritables croyants, prédicateurs et laiques. Ils ne devraient jamais perdre de vue le grand but, chacun veillant a occuper sa propre place dans l'Eglise, et tous travaillant ensemble dans l'ordre, l'harmonie et l'amour. TE2 90 1 Il n'y a rien d'égoiste ni d'étroit dans la religion du Christ; ses principes sont agressifs et peuvent se répandre au loin. Le Christ la représente comme une lumiere brillante, comme le sel qui conserve, le levain qui transforme. Avec zele, ferveur et dévotion, les serviteurs de Dieu chercheront a répandre au loin et au pres la connaissance de la vérité; cependant, ils ne négligeront pas de fortifier l'Eglise et de travailler a son unité. Ils veilleront soigneusement sur elle afin que la diversité et la division ne puissent y pénétrer. TE2 90 2 Dernierement se sont élevés parmi nous des hommes qui prétendent etre des serviteurs du Christ, mais dont l'ouvre est opposée a l'unité que notre Seigneur a établie dans l'Eglise. Ils ont des plans et des méthodes de travail a eux, et ils désirent introduire des innovations dans l'Eglise pour satisfaire leurs idées de progres, s'imaginant de la sorte obtenir de grands résultats. Ces hommes ont besoin d'etre éleves plutôt que professeurs a l'école du Christ. Ils sont toujours agités, aspirant a accomplir quelque grande ouvre qui leur attirera de l'honneur. Ils ont besoin d'apprendre la plus profitable de toutes les leçons: l'humilité et la foi en Jésus. Il en est qui observent leurs collaborateurs et s'efforcent anxieusement de faire remarquer leurs erreurs, alors qu'ils devraient s'occuper sérieusement de préparer leur âme pour le grand conflit qui est devant eux. Le Sauveur leur dit: "... recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cour; et vous trouverez du repos pour vos âmes." Matthieu 11:29. TE2 90 3 Ceux qui enseignent la vérité, les missionnaires, les dirigeants de l'Eglise, pourraient faire une bonne ouvre pour le Maître, s'ils voulaient seulement purifier leur âme en obéissant a la vérité. Chaque chrétien devrait etre un ouvrier désintéressé au service de Dieu. Le Seigneur nous a fait connaître sa vérité afin que nous devenions des foyers de lumiere pour les autres. Si le Christ demeure en nous, nous ne pourrons nous empecher de travailler pour lui. Il est impossible de conserver la faveur de Dieu, de jouir des bénédictions de l'amour d'un Sauveur tout en restant indifférents aux dangers de ceux qui périssent dans leurs péchés. "Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Pere sera glorifié." Jean 15:8. Paul insiste sur l'unite et l'amour TE2 91 1 Paul prie instamment les Ephésiens de conserver l'unité et l'amour: "Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, a marcher d'une maniere digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés a une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul bapteme, un seul Dieu et Pere de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous." Ephésiens 4:1-6. TE2 91 2 L'apôtre exhorte ses freres a manifester dans leur vie la puissance de la vérité qui leur a été présentée. Par leur douceur et leur amabilité, par leur patience et leur amour, ils devraient représenter le caractère du Christ et les bienfaits de son salut. Il y a un seul corps et un seul Esprit, un seul Seigneur et une seule foi. Comme membres du corps du Christ, tous les croyants doivent etre animés du meme esprit et de la meme espérance. Les divisions dans l'Eglise déshonorent la religion du Christ devant le monde et donnent l'occasion aux ennemis de la vérité de justifier leur attitude. Les instructions de Paul n'étaient pas seulement destinées a l'Eglise de son temps. L'intention de Dieu était qu'elles nous parvinssent. Que faisons-nous pour conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix? TE2 92 1 Quand le Saint-Esprit fut déversé sur l'Eglise primitive, les freres s'aimaient les uns les autres. "Ils... prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cour, louant Dieu, et trouvant grâce aupres de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour a l'Eglise ceux qui étaient sauvés." Actes 2:46, 47. Ces premiers chrétiens étaient peu nombreux. Ils étaient dépourvus de richesses et d'honneurs, et pourtant ils exerçaient une grande influence. Ils faisaient rayonner la lumiere autour d'eux. Ils étaient la terreur des méchants partout ou leur caractère et leur doctrine étaient connus. C'est pour cela qu'ils étaient hais par les impies et persécutés, meme jusqu'a la mort. L'ideal de saintete est toujours le meme TE2 92 2 L'idéal de la sainteté est le meme aujourd'hui qu'au temps des apôtres. Les promesses et les exigences de Dieu n'ont rien perdu de leur force. Mais quel est l'état de ceux qui prétendent etre le peuple de Dieu comparativement a la primitive Eglise? Ou sont l'Esprit et la puissance de Dieu qui accompagnaient alors la prédication de l'Evangile? Hélas! "l'or a perdu son éclat! L'or pur est altéré!" Lamentations 4:1. TE2 92 3 Le Seigneur a placé son Eglise comme une vigne dans un champ fertile. Il l'a nourrie et entourée des soins les plus tendres, afin qu'elle porte des fruits de justice. Il dit: "Qu'y avait-il encore a faire a ma vigne que je n'aie pas fait pour elle?" Ésaïe 5:4. Mais cette vigne plantée par Dieu s'est inclinée vers la terre et a enlacé de ses vrilles des supports humains. Ses branches se sont étendues en long et en large, mais elle porte les fruits d'une vigne dégénérée. Le Maître de la vigne déclare: "Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais?" Ésaïe 5:4. TE2 93 1 Le Seigneur a répandu de grandes bénédictions sur son Eglise. La justice demande qu'elle rende ces talents avec intérets. Ses obligations ont augmenté a mesure qu'augmentaient les trésors de vérité confiés a sa garde. Mais plutôt que de développer ces dons et de marcher vers la perfection, elle a perdu ce qu'elle avait gagné dans sa premiere expérience. Le changement dans son état spirituel est survenu graduellement et presque imperceptiblement. Quand elle s'est mise a rechercher la louange et l'amitié du monde, sa foi a diminué, son zele est devenu languissant, et sa piété fervente a cédé la place a un froid formalisme. Chaque pas vers le monde était un pas loin du Seigneur. L'Esprit de Dieu a disparu dans la mesure ou on a cultivé l'orgueil, l'ambition mondaine et l'émulation; puis les dissensions et les luttes sont venues troubler et affaiblir l'Eglise. TE2 93 2 Paul écrit a ses freres de Corinthe: "Vous etes encore charnels. En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'etes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas selon l'homme?" Il est impossible a des esprits troublés par la dispute et l'envie de comprendre les vérités profondément spirituelles de la Parole de Dieu. "L'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge." 1 Corinthiens 2:14. Nous ne pouvons comprendre exactement ni apprécier la révélation divine sans l'aide de l'Esprit par qui la Parole a été donnée. TE2 93 3 Ceux qui sont chargés de sauvegarder les intérets spirituels de l'Eglise devraient veiller a donner un bon exemple, ne fournissant aucune occasion de jalousie, d'envie ou de suspicion, manifestant toujours le meme désir d'amour, de respect et de courtoisie qu'ils désirent encourager chez leurs freres. On devrait accorder aux instructions de la Parole une soigneuse attention. Que toute manifestation d'animosité ou de malveillance soit réprimée, toute racine d'amertume enlevée. Quand des difficultés s'élevent entre des freres, que l'on suive scrupuleusement la regle du Sauveur. On devrait faire tous les efforts possibles pour arriver a une réconciliation, mais si les parties s'entetent a rester désunies, on devrait les mettre sous la censure jusqu'a ce qu'elles puissent se mettre d'accord. L'examen du cour TE2 94 1 S'il y a des difficultés dans l'église, que chaque membre examine son propre cour afin de voir si la cause du trouble n'est pas en lui. L'église peut etre troublée et sa paix sacrifiée par l'orgueil spirituel, par un désir de commander, une aspiration ambitieuse pour les honneurs ou pour une position, par un manque de contrôle de soi, la satisfaction des passions ou des préjugés, l'instabilité ou le défaut de jugement. TE2 94 2 Les difficultés sont souvent causées par des débiteurs de commérages, dont les allusions et les suggestions empoisonnent les esprits innocents et séparent les amis les plus intimes. Ils sont secondés dans leur mauvais travail par tous ceux qui, les oreilles ouvertes et le cour méchant, disent: "Raconte-le..., et nous le raconterons a notre tour." On ne devrait pas tolérer ce péché parmi les disciples du Christ. Aucun parent chrétien ne devrait permettre qu'on répete des commérages dans le cercle de famille, ou qu'on fasse des remarques qui ravalent les membres de l'église. TE2 94 3 Les chrétiens devraient considérer comme un devoir religieux de réprimer tout esprit d'envie et de rivalité. Ils devraient se réjouir de la bonne réputation ou de la prospérité de leurs freres, meme si leurs propres caracteres ou leurs exploits semblent laissés dans l'ombre. L'orgueil et l'ambition de Satan le firent bannir du ciel. Ces maux sont profondément enracinés dans notre nature déchue et s'ils ne sont pas enlevés, ils feront tort a toute qualité belle et noble, et ils produiront l'envie et la dispute qui sont leurs fruits funestes. TE2 95 1 Nous devrions rechercher la véritable bonté plutôt que la grandeur. Ceux qui sont imbus de l'esprit du Christ auront une opinion modeste d'eux-memes. Ils travailleront pour la prospérité et la pureté de l'église, et ils seront prets a sacrifier leurs propres intérets et leurs désirs plutôt qu'a causer la dissension parmi les freres. TE2 95 2 Satan cherche constamment a semer la méfiance, l'égarement et la méchanceté au milieu du peuple de Dieu. Nous serons souvent tentés de croire, sans raison véritable, qu'on a violé nos droits. Ceux dont l'amour du moi prime l'amour pour le Christ et pour sa cause, placeront leurs propres intérets avant toute autre chose et auront recours a n'importe quel expédient pour les préserver. S'ils se croient lésés, ils s'adresseront a la justice plutôt que de suivre la loi du Sauveur. Proces entre freres TE2 95 3 Meme des chrétiens apparemment zélés sont empechés, par l'orgueil et par l'estime du moi, d'aller trouver ceux qu'ils croient dans l'erreur afin de discuter avec eux dans l'esprit du Christ et de prier ensemble. Les discordes, les disputes et les proces entre freres sont une honte pour la cause de la vérité. Ceux qui agissent ainsi exposent l'Eglise au ridicule de ses ennemis, et font triompher les puissances des ténebres. Ils ouvrent a nouveau les blessures du Christ et le livrent a une honte publique. En ignorant l'autorité de l'Eglise, ils font preuve de mépris pour Dieu, qui donna a l'Eglise cette autorité. TE2 95 4 Paul écrit aux Galates: "Puissent-ils etre retranchés ceux qui mettent le trouble parmi vous. Freres, vous avez été appelés a la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-meme. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc: Marchez selon l'esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair." Galates 5:12-16. TE2 96 1 De faux docteurs avaient apporté aux Galates des doctrines qui étaient opposées a l'Evangile du Christ. Paul cherchait a exposer et a corriger ces erreurs. Il désirait vivement que ces faux docteurs fussent séparés de l'église, mais leur influence avait touché tant de croyants qu'il semblait délicat d'agir contre eux. On risquait de causer des luttes et des divisions qui seraient funestes aux intérets spirituels de l'église. L'apôtre s'efforça par conséquent de faire sentir a ses freres l'importance de chercher a s'aider mutuellement dans l'amour. TE2 96 2 Il déclara que toutes les exigences de la loi au sujet de nos devoirs envers nos semblables sont accomplies dans l'amour mutuel. Il avertit les Galates que s'ils se laissaient aller a la haine et aux disputes, se divisant en partis, se mordant et se déchirant comme des betes, ils s'attireraient le malheur pour le présent et la ruine pour le futur. Il n'y avait qu'un moyen de prévenir ces terribles maux, et c'était, comme l'apôtre le leur enjoint, "de marcher selon l'Esprit" Ils devaient, par la priere constante, chercher le secours du Saint-Esprit qui les conduirait dans l'amour et dans l'unité. Quand Satan controle TE2 96 3 Une maison divisée contre elle-meme ne peut subsister. La ou les chrétiens se disputent, Satan s'installe et prend les renes. Que de fois n'a-t-il pas réussi a détruire l'harmonie et la paix des églises! Que d'ardentes controverses, que d'amertume, que de haine une toute petite chose a occasionnées! Que d'espoirs ont été détruits, que de familles ont été déchirées par la discorde et la dispute! TE2 97 1 Paul adjure ses freres de prendre garde de peur qu'en essayant de corriger les fautes des autres, ils ne se livrent eux-memes a des péchés tout aussi grands. Il les avertit que la haine, la rivalité, la colere, la dispute, les séditions, les hérésies et l'envie sont tout aussi surement les ouvres de la chair que l'impudicité, l'adultere, l'ivrognerie et le meurtre, et qu'elles fermeront tout aussi certainement aux coupables les portes du ciel. TE2 97 2 Le Christ déclare: "Si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu'on le jetât dans la mer." Marc 9:42. Quiconque, par une supercherie préméditée ou par un mauvais exemple, égare un disciple du Christ, est coupable d'un grand péché. Quiconque en fait un objet de commérages ou de ridicule insulte Jésus. Notre Sauveur enregistre chaque coup porté a ses disciples. TE2 97 3 Comment furent punis ceux qui, autrefois, firent peu de cas de ce que Dieu avait choisi et qu'il s'était réservé? Belshatzar et ses mille seigneurs profanerent les vases d'or de Jéhovah et encenserent les idoles de Babylone, mais le Dieu qu'ils défiaient était témoin de la scene impie. Au milieu de leur gaîté sacrilege, on vit une main exsangue tracer de mystérieux caracteres sur le mur du palais. Remplis de terreur, le roi et les courtisans entendirent leur condamnation des levres du serviteur du Tres-Haut. TE2 97 4 Que ceux qui prennent plaisir a répandre des mensonges et des calomnies contre les serviteurs du Christ se souviennent que Dieu est témoin de leurs actions. Leurs propos infamants ne profanent pas des vases sans âme, mais le caractère de ceux que le Christ a rachetés au prix de son sang. La main qui traça les caracteres sur le mur du palais de Belshatzar tient fidelement compte de tout acte d'injustice ou d'oppression commis contre le peuple de Dieu.* TE2 98 1 L'histoire sacrée nous présente des exemples frappants du soin jaloux de Dieu pour les plus faibles de ses enfants. Pendant le voyage d'Israël dans le désert, les faibles et ceux qui étaient fatigués, resterent en arriere et furent attaqués et tués par les Amalécites couards et cruels. Plus tard, Israël livra bataille a Amalek et le défit. "L'Eternel dit a Moise: Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare a Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux." Exode 17:14. De nouveau, cette déclaration fut faite par Moise avant sa mort, afin qu'elle ne soit pas oubliée par la postérité: "Souviens-toi de ce que te fit Amalek pendant la route, lors de votre sortie d'Egypte, comment il te rencontra dans le chemin, et, sans aucune crainte de Dieu, tomba sur toi, par derriere, sur tous ceux qui se traînaient les derniers, pendant que tu étais las et épuisé toi-meme... Tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous les cieux: ne l'oublie point." Deutéronome 25:17-19. TE2 98 2 Si Dieu punit ainsi la cruauté d'une nation paienne, comment doit-il considérer ceux qui, tout en prétendant etre son peuple, font la guerre a leurs propres freres, ces freres qui, usés et fatigués, travaillent dans sa cause? Satan exerce un grand pouvoir sur ceux qui s'abandonnent a son contrôle. C'étaient les chefs des pretres et les anciens -- les docteurs religieux du peuple -- qui excitaient la foule meurtriere du Tribunal au Calvaire. Il y a de nos jours, parmi les prétendus disciples du Christ, des gens qui sont inspirés par un esprit semblable a celui des méchants qui réclamaient la crucifixion du Christ. Que les ouvriers d'iniquité se souviennent que tous leurs actes ont un témoin, un Dieu saint qui hait le péché. Le Sauveur amenera toute ouvre en jugement, avec tout ce qui est caché. TE2 98 3 "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-memes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification. Car Christ ne s'est point complu en lui-meme." Romains 15:1-3. De meme que le Christ a eu pitié de nous et nous a secourus dans notre faiblesse et dans notre état de péché, nous devons avoir pitié des autres et les aider. Beaucoup sont troublés par des doutes, chargés d'infirmités, faibles dans la foi et incapables de saisir l'invisible; mais un ami qu'ils peuvent voir, qui vient a eux a la place du Christ, peut etre comme un anneau qui reliera leur foi tremblante a Dieu. Oh, quelle ouvre bénie! Si nous voulons travailler au nom du Christ, dans un esprit tendre et aimant, que l'orgueil ne nous empeche pas de faire le bien que nous pouvons faire. Relever ceux qui sont tombes TE2 99 1 "Freres, si un homme vient a etre surpris en quelque faute, vous qui etes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde a toi-meme, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ." Galates 6:1, 2. Ici encore, notre devoir nous est clairement exposé. Comment les vrais disciples du Christ peuvent-ils prendre a la légere ces injonctions inspirées? TE2 99 2 J'ai récemment reçu une lettre d'une sour décrivant les circonstances dans lesquelles un frere s'était montré indiscret. Il s'agissait d'une petite chose qui s'était passée il y a des années, et qui valait a peine qu'on y pense encore. Mais l'auteur de la lettre déclarait que ce geste avait détruit pour toujours sa confiance en ce frere. Si la vie de cette sour ne montrait a l'examen aucune erreur plus importante que celle-la, ce serait vraiment une merveille, car la nature humaine est tres faible. J'ai accepté et j'accepte encore dans ma communion, comme freres et sours, ceux qui se sont rendus coupables de graves péchés, et qui, maintenant encore, ne voient pas ces péchés comme Dieu les voit. Dieu supporte ces personnes, pourquoi ne pourrais-je pas les supporter aussi? Il permettra encore que son Esprit parle a leur cour de telle façon que le péché leur apparaîtra comme il apparaissait a Paul, "excessivement grave". TE2 100 1 Nous connaissons mal notre propre cour et nous n'éprouvons que bien faiblement le besoin de la grâce de Dieu. C'est pourquoi nous apprécions si peu cette douce compassion que Jésus manifeste a notre égard, et que nous devrions témoigner les uns envers les autres. Rappelons-nous que nos freres sont comme nous, des mortels, faibles et sujets a l'erreur. Supposez que par manque de vigilance un frere ait succombé a la tentation et, contrairement a sa conduite habituelle, qu'il ait commis quelque erreur. Quelle voie suivra-t-on a son égard? Le récit biblique nous apprend que des hommes employés par Dieu pour une bonne et grande ouvre ont commis de graves péchés. Le Seigneur ne manqua pas de censurer ces péchés, mais il ne rejeta pas ses serviteurs. Lorsqu'ils se repentaient, il leur pardonnait généreusement, leur révélait sa présence et agissait par leur moyen. TE2 100 2 Que de faibles et pauvres mortels considerent combien ils ont besoin de la longanimité et de la pitié de Dieu et de leurs freres. Qu'ils prennent garde a la maniere dont ils observent et jugent les autres. Nous devrions nous souvenir de l'instruction de l'apôtre: "Vous qui etes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde a toimeme, de peur que tu ne sois aussi tenté." Galates 6:1, 2. A notre tour, nous pouvons succomber a la tentation et avoir besoin de toute l'indulgence qui nous est demandée envers l'offenseur. "Car on vous jugera comme vous aurez jugé, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis." Matthieu 7:2. TE2 100 3 L'apôtre ajoute un avertissement pour les indépendants, ceux qui sont surs d'eux-memes: "Si quelqu'un pense etre quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse luimeme... car chacun portera son propre fardeau." Galates 6:3, 5. Celui qui se croit supérieur a ses freres par le jugement et l'expérience et qui méprise leurs avis et leurs conseils, montre par la qu'il se complaît dans une illusion dangereuse. Le cour est trompeur. Il faut examiner son caractère et sa vie d'apres la regle de la Bible. La Parole de Dieu jette une lumiere infaillible sur le sentier de la vie humaine. Malgré les influences nombreuses qui s'éleveront pour distraire leur pensée, ceux qui recherchent avec ferveur la sagesse en Dieu seront guidés dans la bonne voie. Finalement, chaque homme subsistera ou tombera, non suivant l'opinion de ceux qui le soutiennent ou qui s'opposent a lui, non selon le jugement d'une personne quelconque, mais selon son caractère véritable aux yeux de Dieu. L'Eglise peut avertir, conseiller et adjurer, mais elle ne peut contraindre personne a suivre la bonne voie. Tout homme qui persiste a négliger la Parole de Dieu doit porter son propre fardeau, répondre devant Dieu pour lui-meme, et supporter les conséquences de sa conduite. TE2 101 1 Le Seigneur nous a donné, dans sa Parole, des instructions claires et définies grâce auxquelles nous pouvons, si nous obéissons, conserver l'union et l'harmonie dans l'église. Freres et sours, pretez-vous attention a ces injonctions inspirées? Etes-vous des lecteurs de la Bible, accomplissez-vous la Parole? Vous efforcez-vous de mettre en pratique la priere du Christ: que ses disciples soient un? "Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les memes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiez le Dieu et Pere de notre Seigneur Jésus-Christ." Romains 15:5, 6. "Au reste, freres, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un meme sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous." 2 Corinthiens 13:11. TE2 102 1 L'édifice de Dieu -- "Vous etes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Cette image représente le caractère humain qui doit etre édifié trait apres trait. Chaque jour Dieu travaille a cette structure, y plaçant pierre sur pierre pour perfectionner l'ensemble qui doit devenir pour lui un temple saint. L'homme doit coopérer a cette ouvre. Chaque ouvrier doit etre exactement ce que Dieu veut qu'il soit, édifiant sa vie sur des actions nobles et pures qui, finalement, donneront a son caractère une structure harmonieuse et feront de lui un beau temple honoré de Dieu et de l'homme. Il ne doit y avoir aucun défaut dans la construction du temple, car c'est celle du Seigneur. Chaque pierre doit etre soigneusement posée afin de pouvoir supporter la pression exercée sur elle. Une pierre mal posée affectera tout le bâtiment. Comme a tout ouvrier, Dieu vous donne cet avertissement: TE2 102 2 "Veillez a la maniere dont vous bâtissez, afin que votre construction puisse résister a l'orage et a la tempete, parce qu'elle aura été édifiée sur le roc éternel. Placez la pierre sur un fondement sur, afin d'etre pret aux jours de l'épreuve quand l'ouvre de chacun sera examinée." TE2 102 3 Cet avertissement m'a été présenté comme une nécessité a votre bien-etre. Dieu vous aime d'un amour infini. Il aime vos freres dans la foi et il travaille avec eux, comme avec vous, pour atteindre le meme but. Son Eglise sur la terre doit prendre des proportions divines, comme un temple fait de pierres vivantes, chacune réfléchissant la lumiere. Elle doit etre la lumiere du monde, comme une ville bâtie sur une colline et qui ne peut etre cachée. Cette Eglise est composée de pierres bien reliées entre elles de façon a constituer un édifice solide. Les pierres ne sont pas toutes de la meme grandeur ni de la meme forme. Quelques-unes sont grandes, d'autres petites, mais chacune doit occuper la place qui lui est propre. La valeur de chacune d'elles est déterminée par la lumiere qu'elle reflete. Tel est le plan divin. Dieu désire que tous ses ouvriers remplissent leurs fonctions dans l'ouvre a accomplir pour ce temps-ci. TE2 103 1 Nous vivons au milieu des périls des derniers jours. Nous devons cultiver soigneusement toutes nos facultés physiques et mentales, car elles sont toutes nécessaires pour faire de l'Eglise un édifice représentant la sagesse du grand Architecte. Les talents que Dieu nous a confiés doivent etre utilisés de maniere a faire un tout parfait. Dieu nous donne les talents et les facultés de l'esprit; l'homme forme le caractère. -- Testimonies for the Church 8:173, 174 (1904).* ------------------------Chapitre 13 -- Le Christ, notre justice * TE2 104 1 "Si nous confessons nos péchés, il est fidele et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. TE2 104 2 Dieu nous demande de confesser nos péchés et de nous humilier devant lui; mais en meme temps, nous devrions mettre notre confiance en lui comme en un tendre Pere qui n'oublie pas ses enfants. Nombreux sont ceux parmi nous qui marchent par la vue et non par la foi. Nous croyons a ce que nous voyons, mais nous n'apprécions pas les précieuses promesses que le Seigneur nous a données dans sa Parole. La plus grande offense que l'on puisse faire a Dieu est de douter de sa Parole ou de nous demander s'il nous dit vrai ou s'il nous trompe. TE2 105 1 Dieu ne nous abandonne pas a cause de nos péchés. Nous pouvons commettre des erreurs et contrister son Esprit, mais quand nous nous repentons et venons a lui d'un cour contrit, il ne se détourne pas de nous. Il y a des obstacles a renverser. De mauvais sentiments ont été chéris; l'orgueil, la propre suffisance, l'impatience et les murmures se sont manifestés. Tout cela nous sépare de Dieu. Les péchés doivent etre confessés, une ouvre plus profonde de la grâce doit s'accomplir dans notre cour. Ceux qui se sentent affaiblis et découragés peuvent devenir forts en Dieu et faire une ouvre noble pour leur Maître. Mais pour qu'il en soit ainsi, il faut qu'ils aient un objectif élevé, qu'ils ne soient pas influencés par des mobiles intéressés. Les merites du Christ, notre seule esperance TE2 105 2 Nous devons nous instruire a l'école du Christ. Sa justice seule peut nous permettre de participer a l'une des bénédictions de l'alliance de grâce. Nous avons longtemps désiré ces bienfaits, mais malgré nos efforts nous ne les avons pas obtenus, parce que nous avons entretenu l'idée que nous pouvions faire nous-memes quelque chose pour les mériter. Nous n'avons pas détourné les yeux de nousmemes en croyant que Jésus est un Sauveur vivant. Nous ne devons pas penser que nos propres mérites nous sauveront: la grâce du Christ est notre seul espoir de salut. Le Seigneur nous fait cette promesse par son prophete: "Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne a l'Eternel, qui aura pitié de lui, a notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:7. Nous devons croire littéralement a ces paroles, et ne pas prendre notre sentiment pour de la foi. Lorsque nous nous confions pleinement en Dieu, lorsque nous nous reposons sur les mérites de Jésus, comme le Sauveur qui pardonne les péchés, nous recevons tout le secours que nous pouvons désirer. TE2 106 1 Nous regardons a nous-memes comme si nous pouvions nous sauver, mais c'est parce que nous étions incapables de le faire que Jésus est mort pour nous. C'est en lui que résident notre espérance, notre justification, notre justice. Nous ne devons pas nous décourager comme si nous n'avions pas de Sauveur, ou croire qu'il n'a aucune pensée de miséricorde a notre égard. Aujourd'hui meme, il poursuit son ouvre en notre faveur, nous invitant a venir a lui dans notre faiblesse pour etre sauvés. Nous le déshonorons par notre incrédulité. Il est étonnant de voir comment nous agissons envers notre meilleur Ami, comment nous mettons peu notre confiance en celui qui est capable de nous sauver et qui nous a donné tant de preuves de son grand amour. TE2 106 2 Mes freres, attendez-vous que vos mérites vous signalent a la faveur de Dieu ou que vous soyez exempts de péché avant de croire en sa puissance salvatrice? Si c'est ce combat qui se livre dans votre esprit, je crains que votre force diminue et que vous finissiez par vous décourager. TE2 106 3 Dans le désert, quand le Seigneur permit a des serpents venimeux de mordre les Israélites rebelles, Moise reçut l'ordre d'élever un serpent d'airain et d'inviter tous ceux qui avaient été blessés a le regarder afin d'etre guéris. Mais beaucoup n'eurent pas confiance en ce remede donné par le ciel. Autour d'eux il y avait des morts et des agonisants; et ils savaient que, sans le secours divin, un sort semblable était inévitable pour eux. Mais ils se lamentaient sur leurs blessures, leurs douleurs, leur mort certaine, jusqu'a ce que leurs forces les aient abandonnés et que leurs yeux se soient obscurcis, alors qu'ils auraient pu obtenir une guérison instantanée. TE2 106 4 "Et comme Moise éleva le serpent dans le désert, il faut de meme que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle." Jean 3:14, 15. Si vous etes conscients de vos péchés, ne consacrez pas toutes vos énergies a pleurer sur eux, mais regardez et vivez. Jésus est notre seul Sauveur, et si des millions qui ont besoin d'etre guéris rejettent l'offre de sa miséricorde, pas un de ceux qui se confient en ses mérites ne sera abandonné a la perdition. Lorsque nous nous rendons compte de notre faiblesse sans le Christ, nous ne devons pas nous laisser abattre, mais compter sur ce Sauveur crucifié et ressuscité. Ames malheureuses, victimes du péché, découragées, regardez et vivez! Jésus a donné sa parole, il sauvera tous ceux qui viennent a lui. TE2 107 1 Venez a Jésus, et recevez de lui le repos et la paix. Vous pouvez avoir sa bénédiction des aujourd'hui. Satan vous suggere l'idée que vous etes faibles et qu'aucune bénédiction ne peut venir de vous. C'est vrai, vous etes sans force. Mais montrez-lui Jésus et dites: "J'ai un Sauveur ressuscité en qui je mets ma confiance et qui ne permettra pas que je sois confus. Je triompherai en son nom. Il est ma justice et ma couronne de joie." Que nul ne pense que son cas est désespéré, car cela n'est pas. Vous pouvez vous rendre compte que vous etes pécheurs et perdus, mais c'est justement cette constatation qui vous montrera votre besoin d'un Sauveur. Si vous avez des péchés a confesser, ne perdez pas de temps: "Si nous confessons nos péchés, il est fidele et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9. Ceux qui ont faim et soif de justice seront rassasiés, car Jésus l'a promis. Précieux Sauveur! Ses bras sont ouverts pour nous recevoir, et son cour débordant d'amour attend pour nous bénir. TE2 107 2 Certains pensent qu'ils doivent etre mis a l'épreuve et prouver qu'ils sont transformés avant de s'attendre a recevoir la bénédiction de Dieu. Mais ces cheres âmes peuvent revendiquer la bénédiction divine des aujourd'hui. Elles doivent recevoir la grâce, l'Esprit du Christ, pour pouvoir guérir de leurs infirmités. Sans cela, aucun caractère chrétien n'est possible. Jésus aime nous voir venir a lui, tels que nous sommes, pécheurs, dépendants, sans secours. TE2 108 1 La repentance, tout autant que le pardon, est le don de Dieu par le Christ. C'est grâce a l'influence du Saint-Esprit que nous sommes convaincus de péché et que nous nous rendons compte de notre besoin de pardon. Seuls les cours contrits sont pardonnés, mais c'est la grâce de Dieu qui fait naître le sentiment de repentance. Dieu connaît toutes nos faiblesses et toutes nos infirmités, et il désire nous venir en aide. TE2 108 2 Certains qui viennent a Dieu par la repentance et la confession et qui croient meme que leurs péchés sont pardonnés, oublient de se réclamer, comme ils le devraient, de ses promesses. Ils ne comprennent pas que Jésus est un Sauveur toujours présent, et ils ne sont pas prets a lui confier le salut de leur âme en se reposant sur lui pour perfectionner l'ouvre de la grâce commencée dans leur cour. Bien qu'ils croient s'etre mis entre les mains de Dieu, ils sont encore trop indépendants; ils ont confiance a la fois en eux et en lui; ils ne regardent pas au Sauveur pour etre protégés par sa puissance, mais ils comptent sur leur vigilance pour triompher de la tentation, et sur l'accomplissement de certains devoirs pour etre acceptés de lui. Il n'y a pas de victoire possible dans cette sorte de foi. De telles personnes travaillent en vain. Leur âme est dans un état de continuel esclavage, et elles ne trouveront aucun repos tant qu'elles ne déposeront pas leurs fardeaux aux pieds de Jésus. TE2 108 3 Nous avons besoin d'une vigilance constante, d'une piété active et vivante, ce qui ne pourra devenir une réalité que lorsque notre âme sera gardée par la puissance divine qui s'obtient par la foi. Nous ne pouvons rien faire, absolument rien, qui puisse nous recommander a la faveur de Dieu. Nous ne devons pas placer la moindre confiance en nousmemes ni dans nos bonnes ouvres. Mais si nous allons au Christ en nous rendant compte que nous sommes de pauvres créatures sujettes a l'erreur, nous pouvons trouver du repos dans son amour. Dieu accepte toute âme qui vient a lui entierement confiante dans les mérites d'un Sauveur crucifié. L'amour procede du cour. Ce n'est peut-etre pas un sentiment extatique mais une confiance calme et constante. Chaque fardeau est léger, car le joug que Jésus impose est aisé. Le devoir devient un délice et le sacrifice un plaisir. Le sentier qui jusque-la semblait enténébré devient lumineux sous les rayons du Soleil de Justice. C'est marcher dans la lumiere comme le Christ est dans la lumiere.* ------------------------Chapitre 14 -- De la croissance chrétienne TE2 110 1 Il m'a été montré que ceux qui connaissent la vérité et se laissent néanmoins absorber entierement par les intérets mondains, sont infideles. Ils ne font pas luire sur autrui, par leurs bonnes ouvres, la lumiere de la vérité. Ils emploient presque toutes leurs facultés de maniere a devenir des hommes du monde, habiles et intelligents. Ils oublient que leurs talents leur ont été donnés par Dieu pour l'avancement de sa cause. S'ils étaient fideles a leur devoir, combien d'âmes seraient gagnées pour le Maître! Mais beaucoup de ces âmes sont perdues par leur négligence. TE2 110 2 Dieu demande a ceux qui connaissent sa volonté d'etre des ouvriers de sa Parole. La faiblesse, le cour partagé et l'indécision attirent les assauts de Satan, et ceux qui laissent se développer en eux ces traits de caractère seront emportés sans espoir par les vagues furieuses de la tentation. Tous ceux qui se réclament du nom du Christ doivent croître jusqu'a la parfaite stature du Sauveur, le chef vivant du chrétien. TE2 111 1 Nous avons tous besoin d'un guide pour affronter les moments périlleux de la vie, de meme que le marin a besoin d'un pilote pour éviter les bancs de sable ou les rochers; ou trouverons-nous ce guide? Chers freres, c'est a la Bible que nous vous renvoyons. Inspirée par Dieu, écrite par de saints hommes, elle indique avec une grande clarté et une grande précision les devoirs des jeunes et des vieux. Elle éleve l'esprit, adoucit le cour et remplit l'âme d'une grande allégresse et d'une sainte joie. La Bible présente un modele parfait du caractère. C'est un guide infaillible en toutes circonstances et jusqu'a la fin du voyage de la vie; prenez-le comme votre conseiller, comme la regle de votre vie journaliere. TE2 111 2 Tout moyen de grâce devrait etre perfectionné avec diligence, afin que l'amour de Dieu abonde de plus en plus dans l'âme. "Que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice." Philippiens 1:10. Votre vie chrétienne doit prendre une forme vigoureuse et intense. Vous pouvez atteindre le niveau élevé placé devant vous par l'Ecriture, et vous devez y arriver si vous voulez etre des enfants de Dieu. Vous ne pouvez demeurer stationnaires: force vous est d'avancer ou de reculer. La connaissance spirituelle vous est nécessaire pour comprendre "avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ... en sorte que vous soyez remplis jusqu'a la plénitude de Dieu". Ephésiens 3:18, 19. TE2 111 3 Beaucoup de ceux qui possedent une connaissance intelligente de la vérité et qui pourraient la défendre par des arguments solides ne font rien pour l'édification du royaume du Christ. Nous les rencontrons de temps en temps; mais ils n'apportent aucun témoignage nouveau et personnel dans la vie chrétienne; ils ne font mention d'aucune nouvelle victoire dans la guerre sacrée. Au lieu de cela, on retrouve chez eux la meme vieille routine, les memes expressions dans l'intercession et dans l'exhortation. Aucune nouvelle note ne fait résonner leurs prieres; celles-ci n'expriment pas une plus grande intelligence des choses de Dieu, ni une foi plus fervente et plus agissante. De telles personnes ne sont pas, dans le jardin de Dieu, des plantes vigoureuses, donnant de nouvelles pousses et de nouvelles feuilles, répandant le délicieux parfum d'une vie sainte. Ce ne sont pas des chrétiens qui grandissent. Ils ont des vues et des plans limités, sont dépourvus de largesse d'esprit et n'augmentent pas les trésors de la connaissance chrétienne. Leurs facultés n'ont pas été aiguillées dans ce sens. Ils n'ont pas appris a voir les hommes et les choses comme Dieu les voit, et dans bien des cas leur sympathie non sanctifiée a blessé des âmes et grandement paralysé la cause de Dieu. L'état de stagnation spirituelle qui prédomine est terrible. Beaucoup de chrétiens menent une vie formaliste, et prétendent que leurs péchés ont été pardonnés, alors qu'ils sont tout aussi dépourvus d'une vraie connaissance du Christ que ne l'est le pécheur. Pas de limites a la croissance chretienne TE2 112 1 Mes freres, vous contenterez-vous d'une croissance chrétienne limitée ou voulez-vous progresser normalement dans la vie divine? Ou la santé spirituelle existe, on constate une croissance. L'enfant de Dieu grandit jusqu'a la stature parfaite d'homme ou de femme en Christ. Ce progres est sans limite. Quand l'amour de Dieu est un vivant principe dans l'âme, il n'y a pas de vues étroites ou bornées, les avertissements et les blâmes sont empreints d'amour et de fidélité; il y a un travail sérieux et une disposition a porter les fardeaux et a prendre des responsabilités. TE2 113 1 Certains n'acceptent pas de faire preuve de renoncement. Ils manifestent une véritable impatience quand on les presse de prendre certaines responsabilités. "Quel besoin avons-nous, disent-ils, de plus d'expérience et de connaissance?" Ceci explique tout. Ils disent: "Je suis riche, je me suis enrichi, je n'ai besoin de rien", tandis que le ciel les déclare "pauvres, misérables, aveugles et nus". A ceux-la le témoin véritable déclare: "Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vetements blancs, afin que tu sois vetu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies." Apocalypse 3:17, 18. Votre présomption prouve que vous avez besoin de tout. Vous etes malades spirituellement et vous avez besoin que Jésus soit votre médecin. TE2 113 2 Il y a dans les Ecritures des milliers de joyaux qui sont cachés au chercheur superficiel. Cette mine de la vérité n'est jamais épuisée. Plus vous sonderez les Ecritures d'un cour humble, plus votre intéret grandira et plus vous vous sentirez poussés a vous exclamer avec l'apôtre Paul: "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu I Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!" Romains 11:33. TE2 113 3 Vous devriez chaque jour apprendre quelque chose de nouveau des Ecritures. Sondez-les comme si vous étiez a la recherche de trésors cachés, car elles renferment les paroles de la vie éternelle. Priez pour avoir la sagesse et le jugement qui vous permettront de comprendre ces écrits sacrés. Si vous le faites, vous découvrirez de nouvelles splendeurs dans la Parole de Dieu; vous sentirez que vous avez reçu une nouvelle* et précieuse lumiere sur des sujets se rapportant a la vie éternelle, et les Ecritures auront constamment pour vous une valeur nouvelle. TE2 114 1 "Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte." Sophonie 1:14. Jésus dit: "Voici, je viens bientôt." Nous devrions toujours garder ces mots présents a notre esprit, et agir comme si nous croyions vraiment que la venue du Seigneur est proche et que nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre. Les énergies vitales de l'Eglise de Dieu doivent etre mises en action en vue du renouvellement de l'etre; chaque membre doit etre un agent actif au service de Dieu. "Par lui nous avons les uns et les autres acces aupres du Pere, dans un meme Esprit. Ainsi donc, vous n'etes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous etes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophetes, Jésus-Christ lui-meme étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice bien coordonné, s'éleve pour etre un temple saint dans le Seigneur. En lui vous etes aussi édifiés pour etre une habitation de Dieu en Esprit." Ephésiens 2:18-22. Ceci est une ouvre particuliere qui doit etre poursuivie en toute harmonie, dans l'unité de l'esprit et les liens de la paix. Il ne devrait pas y avoir de place pour les critiques, les doutes et l'incrédulité... Se detacher des choses terrestres TE2 114 2 Mes freres, votre devoir, votre bonheur, votre utilité future et votre salut final exigent que vous détachiez vos affections de tout ce qui est terrestre et corruptible. Il existe une sympathie non sanctifiée qui n'est qu'un sentimentalisme maladif, et qui est terrestre et sensuelle. Pour certains d'entre vous ce ne sera pas un petit effort que de vaincre cette faiblesse et de changer le cours de votre vie, car vous ne vous etes pas mis en rapport avec la force d'Israël et toutes vos facultés sont affaiblies. Vous etes instamment exhortés a faire usage de tous les moyens de la grâce, afin que vous soyez transformés dans votre caractère, et que vous puissiez atteindre la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. TE2 115 1 Nous avons de grandes victoires a remporter et nous perdrons le ciel si nous sommes vaincus. Le cour charnel doit etre purifié car il tend vers la corruption morale, dont le résultat est la mort. Rien ne peut aider l'âme sinon les influences vivifiantes de l'Evangile. Priez afin que les puissantes énergies de l'Esprit Saint, avec toutes leurs forces réparatrices, vivifiantes et transformatrices, puissent fondre, semblables a un choc électrique, sur l'âme paralysée, faisant vibrer chaque nerf d'une nouvelle vie, redonnant a l'homme tout entier -- dans un état d'assoupissement terrestre et sensuel -- la santé spirituelle. Vous deviendrez ainsi "participants de la nature divine, ayant échappé a la corruption qui regne dans le monde par la convoitise"; et dans vos âmes se reflétera l'image de celui par les meurtrissures duquel vous etes guéris. TE2 115 2 Le Christ déclare: "Vous etes mes amis, si vous faites ce que je vous commande." Jean 15:14. Telle est la condition imposée. C'est ainsi que se manifeste le caractère de l'homme. Les sentiments sont souvent trompeurs et les émotions ne sont pas une sure sauvegarde, car elles sont variables et influencées par les circonstances extérieures. Beaucoup de gens sont trompés par leurs impressions. Les questions importantes sont celles-ci: Que faites-vous pour le Christ? Quels sont vos sacrifices? Quelles victoires avez-vous remportées? Un esprit égoiste vaincu, une tentation a négliger son devoir repoussée, une passion dont on a triomphé, une obéissance joyeuse a la volonté du Christ, sont des preuves que vous etes enfants de Dieu beaucoup plus que ne le montrent une piété spasmodique et une religion faite d'émotions. -- Testimonies for the Church 4:188 (1876).* ------------------------Chapitre 15 -- Le temps d'épreuve TE2 116 1 Le temps ou toute âme sera mise a l'épreuve arrive a grands pas. Ceux qui sont faibles dans la foi ne résisteront pas en ces jours difficiles. Les grandes vérités de la révélation doivent etre étudiées avec soin, car nous aurons tous besoin d'une connaissance intelligente de la Parole de Dieu. Par l'étude de la Bible et par une communion journaliere avec Jésus, nous acquerrons des vues nouvelles, claires et nettes, au sujet de notre responsabilité individuelle, et la force de subsister au jour de l'épreuve et de la tentation. Celui dont la vie est unie au Christ par des liens secrets sera gardé par la puissance de Dieu grâce a la foi qui mene au salut. TE2 116 2 Nous devrions penser davantage aux choses de Dieu et moins aux questions temporelles. Si le mondain tourne son esprit dans cette direction, il pourra se familiariser avec la Parole de Dieu comme il l'est maintenant avec les choses d'ici-bas. "Sondez les Ecritures, lui dit le Christ, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi." Jean 5:39. Le chrétien est appelé a etre diligent dans l'étude des Ecritures, a lire et a relire les vérités de la Parole de Dieu. Une ignorance volontaire a cet égard met en danger la vie et le caractère du chrétien, aveugle son entendement et corrompt ses plus nobles facultés. C'est ce qui apporte de la confusion dans nos vies. Notre peuple a besoin de comprendre les oracles divins; il a besoin d'acquérir une connaissance méthodique des principes de la vérité révélée afin de pouvoir affronter les événements qui vont se produire sur la terre et de ne pas etre emporté a tout vent de doctrine. TE2 117 1 De grands changements vont bientôt se produire dans le monde, et chacun aura besoin d'avoir une connaissance personnelle des choses du ciel. L'ouvre de Satan consiste a décourager le peuple de Dieu et a ébranler sa foi. Par tous les moyens, il s'efforce d'insinuer le doute en ce qui concerne la position, la foi, les plans des hommes a qui le Seigneur a confié la responsabilité d'une ouvre spéciale et qui accomplissent cette ouvre avec zele. Bien que ses ruses soient souvent déjouées, Satan ne cesse de renouveler ses attaques en se servant de gens qui prétendent vivre humblement dans la crainte de Dieu, et qui sont apparemment intéressés a la vérité présente ou qui y croient. Les chrétiens qui défendent la vérité s'attendent a une opposition farouche et cruelle de la part de leurs ennemis déclarés, mais les doutes exprimés par ceux qui se croient permis de critiquer ce que font les serviteurs de Dieu sont bien plus a craindre. Ces dénigreurs peuvent paraître humbles, mais ils se séduisent eux-memes et séduisent les autres. Dans leur cour se trouvent l'envie et le soupçon diaboliques. Ils troublent la foi des gens en les amenant a perdre confiance en ceux que Dieu a choisis pour faire son ouvre, et quand leur conduite est désavouée, ils prennentcela pour une injure personnelle. Alors qu'ils prétendent faire l'ouvre de Dieu, ils ne font en réalité que celle de l'ennemi. TE2 118 1 Rien n'est plus nécessaire dans l'ouvre de Dieu que les résultats pratiques d'une communion avec le Seigneur. Jour apres jour nous devrions prouver par notre vie que nous avons la paix et le repos en Dieu. La paix du cour se reflétera sur notre visage. Elle communiquera a notre voix une puissance persuasive. La communion avec le Seigneur donnera une grandeur morale a notre caractère et a tout ce que nous faisons. En nous observant, les hommes pourront dire, comme on disait des premiers disciples, que nous avons été avec Jésus. Cette conduite donnera aux travaux du prédicateur une puissance plus grande que ne pourrait le faire sa prédication. Il ne doit jamais se priver d'une telle puissance. Le prédicateur ne doit pas négliger la communion avec Dieu par la priere et par l'étude de sa Parole. Il ne devrait rien entreprendre sans elle, car c'est la que se trouve sa puissance. -- Testimonies for the Church 6:47 (1900).* ------------------------Chapitre 16 -- Prendre garde aux faux enseignements TE2 119 1 Quand Satan commença son ouvre néfaste dans le ciel, il n'alla pas se plaindre devant Dieu et devant le Christ, mais il s'en fut aupres des anges qui le croyaient parfait, pour leur faire croire que Dieu avait été injuste envers lui en lui préférant le Christ. Le résultat de ce faux raisonnement fut que des anges (le tiers) lui accorderent leur sympathie et perdirent leur innocence et la place élevée qu'ils occupaient dans le séjour du bonheur. Satan pousse les hommes a continuer sur la terre l'ouvre malfaisante de jalousie et de soupçon qu'il avait commencée dans les cieux... TE2 119 2 Dieu n'a pas négligé son peuple et choisi un homme ici, un autre la, comme les seuls dignes de recevoir sa vérité. Il ne donne pas a l'un d'eux une nouvelle lumiere contraire a la foi solide du corps de l'Eglise. Dans chaque réforme, des hommes se sont levés faisant cette revendication. Paul avertit l'Eglise de son époque, en disant: "Il s'élevera au milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples apres eux. Veillez donc." Actes 20:30. Le plus grand préjudice causé au peuple de Dieu vient de ceux qui s'en séparent et qui répandent des doctrines perverses. C'est a cause d'eux qu'on parle mal de la vérité. TE2 120 1 Que personne ne se laisse abuser en croyant que le Seigneur lui a donné une lumiere spéciale en dehors de ses freres. Le Christ est représenté comme habitant au milieu de son peuple, et les croyants comme "édifiés sur le fondement des apôtres et des prophetes, Jésus-Christ luimeme étant la pierre angulaire. En lui, tout l'édifice bien coordonné s'éleve pour etre un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous etes aussi édifiés pour etre une habitation de Dieu en Esprit". Ephésiens 2:20-22. "Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, a marcher d'une maniere digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et avec douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés a une seule et meme espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul bapteme, un seul Dieu et Pere de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous." Ephésiens 4:1-6. TE2 120 2 Ce que frere D... appelle lumiere paraît apparemment inoffensif et dans l'impossibilité de causer du préjudice a qui que ce soit. Mais, mes freres, c'est un piege du malin, le moyen d'entrée de Satan. C'est ce qu'on a observé tant de fois. Quelqu'un accepte une idée nouvelle et originale qui ne semble pas s'opposer a la vérité. Il en parle, il insiste sur cette idée jusqu'a ce qu'elle lui semble magnifique et importante, car Satan est capable de lui donner cette fausse apparence. Finalement, elle devient un grand sujet autour duquel tout se concentre et la vérité est déracinée du cour. TE2 121 1 A peine ces idées erronées ont-elles été conçues dans l'esprit de frere D... qu'il a commencé a perdre la foi et a mettre en doute l'ouvre du Saint-Esprit qui s'est manifestée parmi nous pendant de nombreuses années. Il n'est pas un homme qui, s'il croit avoir reçu une lumiere spéciale, n'en fasse pas part a d'autres. C'est pourquoi il est imprudent de lui permettre d'exercer une influence qui jettera le trouble dans les esprits. Ce serait une porte ouverte par laquelle Satan entrerait, puis, a l'aide de nombreuses erreurs, il détournerait les cours des importantes vérités pour notre époque. Mes freres, en tant qu'ambassadrice du Christ, je vous prie de vous méfier de ces questions secondaires dont la tendance est de détourner l'esprit de la vérité. L'erreur n'est jamais inoffensive; elle ne sanctifie jamais, mais elle apporte toujours la confusion et la division. Elle est toujours dangereuse. L'ennemi a un grand pouvoir sur les esprits qui ne sont pas entierement fortifiés par la priere et fondés sur la vérité biblique. TE2 121 2 Il y a des milliers de tentations dissimulées qui ont été préparées pour ceux qui ont la lumiere de la vérité. La seule sauvegarde pour chacun de nous est de n'accepter aucune nouvelle doctrine, aucune nouvelle interprétation des Ecritures, sans en référer tout d'abord a des freres expérimentés. Placez tout cela devant eux avec un esprit humble et docile, tout en faisant monter vers Dieu vos prieres ferventes, et si ces freres ne voient dans ces enseignements aucune nouvelle lumiere, ralliez-vous a leur jugement, car "le salut est dans le grand nombre des conseillers". Proverbes 11:14. L'ouvre subtile de Satan TE2 121 3 Satan est constamment a l'ouvre; mais peu de gens ont une idée exacte de son activité et de sa subtilité. Le peuple de Dieu doit etre préparé a tenir tete a cet adversaire rusé. C'est cette résistance que Satan redoute. Il connaît mieux que nous les limites de sa puissance, et sait combien aisément il peut etre terrassé si nous lui résistons en face. Grâce a la force divine, le saint le plus faible est plus puissant que lui et tous ses suppôts. S'il leur était opposé, il serait capable de leur prouver sa supériorité. Voila pourquoi la tactique de Satan est sournoise, ses mouvements furtifs, ses batteries dissimulées. Il ne se montre jamais au grand jour de peur d'éveiller les énergies endormies du chrétien qui aurait aussitôt recours a la priere. TE2 122 1 L'ennemi prépare sa derniere campagne contre l'Eglise. Il sait si bien se dissimuler que beaucoup de chrétiens croient difficilement a son existence, a plus forte raison ne peuvent-ils etre convaincus de son activité et de sa puissance étonnantes. Ils ont, dans une grande mesure, oublié ses activités passées, et lorsqu'il fait une avance nouvelle, ils ne reconnaissent pas qu'il est leur ennemi, le serpent ancien, mais ils le considerent comme un ami qui accomplit une bonne ouvre. Se vantant de leur indépendance, ils obéiront sous son influence fascinante aux pires impulsions du cour humain tout en croyant que Dieu les dirige. Si leurs yeux pouvaient s'ouvrir pour identifier leur capitaine, ils verraient qu'ils ne servent pas Dieu mais l'ennemi de toute justice. Ils s'apercevraient que l'indépendance dont ils se vantent est le lien le plus redoutable dont Satan puisse se servir pour enchaîner les esprits mal équilibrés. TE2 122 2 L'homme captif de Satan est naturellement porté a suivre ses suggestions et a faire ses volontés. Il n'a en luimeme aucune puissance pour résister au mal d'une maniere efficace. Ce n'est que lorsque le Christ habite en lui par une foi vivante, influençant ses désirs, le fortifiant de la vertu d'en haut, qu'il peut s'aventurer a faire face a ce redoutable adversaire. Tous les autres moyens de défense sont vains. C'est par le Christ seul que la puissance de Satan peut etre limitée. C'est une vérité importante que tous les chrétiens devraient comprendre. Satan est actif a tout instant, il va et vient sur toute la terre, cherchant qui il pourra dévorer. Mais la priere ardente de la foi fera échouer ses efforts les plus acharnés. C'est pourquoi "prenez par-dessus tout le bouclier de la foi, avec lequel vous pouvez éteindre tous les traits enflammés du malin". Ephésiens 6:16. TE2 123 1 Nos pires ennemis sont ceux qui cherchent a détruire l'influence des sentinelles placées sur les murs de Sion. Satan travaille par ces agents; il redouble de zele, selon un plan défini, et ses acolytes agissent de concert. Un fort courant de scepticisme traverse le continent et atteint l'Eglise de Dieu. Son influence se fait sentir et détruit la confiance dans l'ouvre de l'Esprit-Saint. Il opere silencieusement. Veillez de peur que vous ne soyez l'auxiliaire de l'ennemi de Dieu et de l'homme, en vous faisant l'écho de faux rapports et de critiques et en manifestant une opposition ouverte. TE2 123 2 Par des moyens décevants, par des voies invisibles, Satan travaille a fortifier son autorité et a mettre des obstacles sur le sentier des enfants de Dieu, afin qu'ils n'échappent pas a sa puissance et ne se rassemblent pas sous la banniere du Christ. Par ses séductions, il cherche a éloigner les âmes du Christ, et ceux qui ne sont pas fondés sur la vérité tomberont immanquablement dans ses pieges. Ceux qu'il ne réussit pas a faire pécher, il les persécute comme firent les Juifs a l'égard de Jésus-Christ. TE2 123 3 Le but de Satan est de déshonorer Dieu, et pour y parvenir il se sert de tout élément non sanctifié. Les hommes qu'il emploie pour accomplir son ouvre sont aveugles. Ils ne se rendent pas compte de leur erreur jusqu'a ce que, embourbés dans le mal, ils croient que ce serait peine perdue de revenir en arriere; et ils perséverent jusqu'a la fin dans leur maniere d'agir. TE2 124 1 Satan espere entraîner le peuple de Dieu, le "reste" dans la ruine générale qui menace la terre. Il fera des efforts déterminés et décisifs pour l'abattre a mesure qu'approche le retour du Christ. Des hommes et des femmes se leveront, prétendant avoir de nouvelles lumieres ou une révélation spéciale dont la tendance est d'ébranler la foi véritable "dans les anciennes bornes". Leurs doctrines ne supporteraient pas l'épreuve de la Parole de Dieu et pourtant des âmes seront séduites. De faux rapports circuleront et certains seront pris au piege. Ils croiront ces rumeurs, les répéteront et ainsi se formera un lien qui les unira a l'archange séducteur. Cet esprit ne sera pas toujours manifesté avec une défiance ouverte a l'égard des messages que Dieu envoie, mais une incrédulité manifeste est exprimée de bien des manieres. Tout faux rapport contribue a entretenir et a fortifier cette incrédulité, et ainsi bien des âmes seront poussées dans la mauvaise direction. TE2 124 2 Nous ne serons jamais trop vigilants contre toute forme d'erreur, car Satan cherche constamment a éloigner les hommes de la vérité.* ------------------------Chapitre 17 -- "Louez l'Eternel!" TE2 125 1 "Que tout ce qui respire loue l'Eternel!" Psaumes 150:6. Nous sommes-nous jamais arretés a bien considérer les nombreuses raisons que nous avons d'etre reconnaissants? Nous souvenons-nous que les bontés de Dieu se renouvellent chaque jour et que sa fidélité ne fait jamais défaut? Reconnaissonsnous notre dépendance du Seigneur et exprimons-nous notre gratitude pour toutes ses faveurs? Au contraire, trop souvent nous oublions que "toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Pere des lumieres". TE2 125 2 Combien souvent ceux qui sont en bonne santé oublient les grâces merveilleuses dont ils sont comblés jour apres jour, année apres année. Ils ne manifestent aucune reconnaissance envers Dieu pour toutes ses bénédictions. Mais quand vient la maladie, ils se souviennent du Seigneur. Le désir ardent de guérir conduit a la priere fervente: et cela est bien. Dieu est notre refuge dans la maladie comme dans la santé. Mais beaucoup de chrétiens ne s'abandonnent pas entre ses mains; ils favorisent la faiblesse et la maladie en s'apitoyant sur eux-memes. S'ils voulaient cesser de gémir et s'efforcer de triompher du découragement et de la tristesse, leur guérison serait plus certaine. Ils devraient se souvenir avec reconnaissance des longues années durant lesquelles ils ont joui des bienfaits de la santé; et si cette précieuse faveur leur est rendue, ils ne devraient pas oublier qu'ils ont de nouvelles obligations envers leur Créateur. Quand les dix lépreux furent guéris, un seul revint vers Jésus pour lui donner gloire. Ne soyons pas comme les neuf insouciants dont les cours ne furent pas touchés par la miséricorde divine. TE2 126 1 Dieu est amour. Il prend soin des créatures qu'il a formées. "Comme un pere a compassion de ses enfants, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent." Psaumes 103:13. "Voyez quel amour le Pere nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu." 1 Jean 3:1. Quel précieux privilege! Etre les fils et les filles du Tres-Haut, héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. Ne nous affligeons donc pas et ne nous lamentons pas parce que, dans cette vie, nous ne sommes pas exempts de désappointements et d'afflictions. TE2 126 2 Si, dans la providence de Dieu, nous sommes appelés a supporter des épreuves, acceptons la croix et buvons la coupe amere, nous rappelant que c'est la main d'un Pere qui la porte a nos levres. Ayons confiance en lui dans les ténebres comme dans la pleine lumiere. Ne pouvons-nous pas croire qu'il nous donnera tout ce qui est pour notre bien? "Lui qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?" Romains 8:32. Meme dans la nuit de l'affliction, comment pourrions-nous refuser de faire monter vers Dieu nos accents de louange et de reconnaissance, si nous nous souvenons de l'amour qu'exprime la croix du Calvaire? TE2 127 1 Quel theme de méditation que le sacrifice de Jésus pour des pécheurs perdus! "Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris." Ésaïe 53:5. Comment estimerons-nous les bénédictions ainsi mises a notre portée? Jésus aurait-il pu souffrir davantage? Aurait-il pu obtenir pour nous de plus riches bienfaits? Le cour le plus dur ne devrait-il pas etre attendri a la pensée que pour nous il a quitté le bonheur et la gloire du ciel, et souffert la pauvreté et l'opprobre, l'affliction cruelle et une mort terrible? S'il ne nous avait pas, par sa mort et sa résurrection, ouvert une porte d'espérance, nous n'aurions connu que les horreurs des ténebres et les angoisses du désespoir. Dans notre état présent, favorisés et bénis comme nous le sommes, nous ne pouvons nous rendre compte de quel abîme nous avons été sauvés. Nous ne pouvons savoir combien plus profondes eussent été nos afflictions, plus grands nos malheurs, si Jésus ne nous avait pas entourés de son bras de sympathie et d'amour et ne nous avait pas élevés. TE2 127 2 Nous pouvons nous réjouir dans l'espérance. Notre avocat est dans le sanctuaire céleste, plaidant en notre faveur. Par ses mérites, nous avons le pardon et la paix. Il mourut afin de laver notre péché, de nous revetir de sa justice et de nous préparer pour la patrie céleste ou nous pourrons, pour toujours, vivre dans la lumiere. TE2 127 3 Cher frere, chere sour, quand Satan veut remplir votre esprit de découragement, de tristesse et de doute, résistez a ses suggestions. Parlez-lui du sang de Jésus, qui purifie de tout péché. Vous ne pouvez pas échapper par vous-memes a la puissance du tentateur, mais celui-ci tremble et fuit quand on lui oppose les mérites du précieux sang de Jésus. N'accepterez-vous donc pas avec reconnaissance les bénédictions que Jésus accorde? Ne saisirez-vous pas la coupe du salut qu'il présente? N'invoquerez-vous pas le nom du Seigneur? Ne montrez pas de méfiance envers celui qui vous a appelés des ténebres a sa merveilleuse lumiere. N'affligez pas un seul instant le cour compatissant du Sauveur par votre incrédulité. Le Christ observe avec le plus vif intéret votre avance sur le chemin céleste; il voit vos fervents efforts; il note vos reculs et vos progres, vos espoirs et vos craintes, vos luttes et vos victoires. TE2 128 1 Tous vos exercices religieux consisteront-ils a demander et a recevoir? Penserons-nous toujours a nos besoins et jamais aux bienfaits que nous recevons? Accepterons-nous toujours les grâces de Dieu sans lui exprimer notre reconnaissance, sans le louer pour ce qu'il a fait pour nous? Nous ne prions jamais trop, mais nous sommes trop parcimonieux dans nos remerciements. Si la bonté de Dieu mettait sur nos levres plus d'actions de grâces et de louanges, nous aurions plus de puissance dans la priere. Nous abonderions de plus en plus dans l'amour de Dieu, et nous l'en louerions davantage. Vous qui vous plaignez que Dieu n'entend pas vos prieres, changez votre maniere d'agir, et melez la louange a vos requetes. En considérant sa bonté et sa grâce, vous vous apercevrez qu'il tient compte de vos besoins. Priere et louange TE2 128 2 Priez, priez avec ferveur et sans cesse, mais n'oubliez pas de glorifier le Seigneur. Il appartient a tout enfant de Dieu de magnifier son caractère. Vous pouvez louer le Seigneur, vous pouvez montrer la force de la grâce qui soutient. Il y a des multitudes qui n'apprécient pas le grand amour de Dieu ni la divine compassion de Jésus. Des milliers meme considerent avec mépris l'incomparable grâce manifestée dans le plan de la rédemption. Tous ceux qui participent a ce grand salut n'en ont pas compris toute l'importance. Leurs cours ne sont pas reconnaissants. Le theme de la rédemption est pourtant un theme dans lequel les anges désirent plonger leurs regards; ce sera la science et le chant des rachetés pendant l'éternité. Cela ne vaut-il pas la peine d'y penser et de l'étudier maintenant? Ne devrions-nous pas glorifier Dieu d'un seul cour, d'une seule âme et d'une seule voix pour ses "merveilles en faveur des fils de l'homme"? Psaumes 107:8. TE2 129 1 Louez le Seigneur dans l'assemblée de son peuple. Quand, jadis, la Parole de Dieu fut donnée aux Hébreux, l'ordre était: "Et que tout le peuple dise: Amen." 1 Chroniques 16:36. Quand l'arche de l'alliance fut amenée dans la cité de David, au chant d'un psaume de joie et de triomphe, tout le peuple dit: "Amen, Louez l'Eternel." Cette fervente réponse était la preuve qu'il comprenait les paroles qui étaient prononcées et qu'il s'associait au culte de Dieu. TE2 129 2 Il y a trop de formalisme dans nos services religieux. Le Seigneur voudrait que ses serviteurs chargés de precher sa Parole soient rendus forts par son Saint-Esprit, et que le peuple qui écoute ne demeure pas assis dans une indifférence somnolente, ou ne regarde pas les yeux vides, sans répondre a ce qui est dit. L'impression qui est ainsi donnée a l'incrédule est loin d'etre favorable a la religion du Christ. Ces prétendus chrétiens, mornes et insouciants, ne manquent pas d'ambition et de zele quand ils sont engagés dans les affaires du monde, mais les choses d'une importance éternelle ne les émeuvent pas profondément. Par ses messagers la voix de Dieu peut etre un chant agréable, mais ses avertissements sacrés, ses censures et ses encouragements sont méconnus. L'esprit du monde les a paralysés. Les vérités de la Parole de Dieu tombent dans des oreilles de plomb et dans des cours durs et froids. Il devrait y avoir des églises actives et bien éveillées pour assister les ministres du Christ et les seconder dans l'ouvre du salut des âmes. La ou l'église marche dans la lumiere il y aura toujours des échos joyeux et cordiaux et des paroles de radieuse louange.* TE2 130 1 Notre Dieu, le Créateur des cieux et de la terre, déclare: "Celui qui offre pour sacrifices des actions de grâces me glorifie." Tout le ciel s'unit pour louer Dieu. Apprenons des maintenant le chant des anges, afin que nous puissions joindre nos voix aux leurs lorsque nous serons dans leurs rangs étincelants. Disons avec le Psalmiste: "Je louerai l'Eternel tant que je vivrai, je célébrerai mon Dieu tant que j'existerai." "Les peuples te louent, ô Dieu! Tous les peuples te louent." Psaumes 146:2; 67:4.* ------------------------Chapitre 18 -- L'amour fraternel TE2 131 1 La vie est une discipline. Tant qu'il sera dans le monde, le chrétien rencontrera des influences adverses. Des provocations mettront son caractère a l'épreuve; c'est en y faisant face avec l'esprit qui convient que les grâces qui lui sont accordées se multiplieront. Si l'on supporte humblement les outrages et les insultes, si l'on répond aux paroles injurieuses par des paroles douces, et aux actes de violence par la bonté, c'est une preuve que l'esprit du Christ demeure dans le cour et que la seve du cep divin coule dans les sarments. Dans cette vie, nous sommes a l'école du Christ, pour apprendre a etre doux et humbles de cour, et au jour du jugement, nous verrons que tous les obstacles qu'il faut franchir, toutes les difficultés et tous les ennuis qu'il faut supporter sont des leçons pratiques dans l'application des principes de la vie chrétienne. Acceptées de la bonne maniere, ces leçons nous aident a ressembler au Christ, et on voit ainsi ce qui distingue le chrétien du mondain. TE2 132 1 Il existe un idéal élevé auquel nous devons parvenir si nous voulons etre des enfants de Dieu, nobles, saints, purs et sans tache; il existe aussi une opération d'élagage pour atteindre ce niveau. Comment cet élagage s'accomplirait-il s'il n'y avait aucune difficulté, aucun obstacle a surmonter, rien qui demande de la patience et de l'endurance? Ces épreuves ne sont pas les moindres bénédictions de notre expérience. Elles ont pour but de nous fortifier dans notre résolution de réussir. Nous devons nous en servir comme des moyens offerts par Dieu pour remporter sur nousmemes des victoires déterminées, plutôt que de leur permettre de nous gener, de nous opprimer et de nous détruire. Croissance chretienne TE2 132 2 Notre caractère sera éprouvé. Le Christ sera révélé en nous si nous sommes vraiment des sarments du cep divin. Nous serons patients, doux et indulgents, joyeux au milieu de l'agitation et de l'irritation. Jour apres jour et année apres année, nous nous vaincrons nous-memes et nous grandirons dans un noble héroisme. C'est la tâche qui nous est dévolue; mais nous ne pouvons l'accomplir sans l'aide continuelle de Jésus, sans une décision résolue, un ferme dessein, une vigilance de tous les instants et sans la priere incessante. Chacun doit livrer une bataille personnelle. Chacun doit frayer son propre chemin au milieu des luttes et des découragements. Ceux qui refusent le combat perdent la force et la joie de la victoire. TE2 132 3 Personne, pas meme Dieu, ne peut nous mener au ciel si nous ne faisons l'effort nécessaire pour y aller. Nous devons mettre de la beauté dans notre vie, nous débarrasser des traits naturels rébarbatifs qui nous rendent si différents de Jésus. Tandis que Dieu crée en nous "le vouloir et le faire selon son bon plaisir", nous devons travailler en harmonie avec lui. La religion du Christ transforme le cour. D'un homme a l'esprit mondain elle fait un homme a l'esprit céleste. Sous son influence, l'égoite devient altruiste, parce que tel est le caractère du Christ. L'homme malhonnete et rusé est transformé en un homme integre de sorte que, faire aux autres ce qu'il voudrait qu'ils lui fassent, devient pour lui une seconde nature. Le débauché est conduit de l'impureté a la pureté. Il contracte de bonnes habitudes, car l'Evangile du Christ est devenu pour lui une odeur de vie donnant la vie. TE2 133 1 Tandis que le temps de grâce se prolonge, il ne sied a personne de porter un jugement sur autrui, ni de se considérer comme un modele. Le Christ est votre modele; imitez-le, marchez dans l'empreinte de ses pas. Vous pouvez prétendre croire chaque point de la vérité présente, mais, a moins que vous ne pratiquiez cette vérité, cela ne vous servira de rien. Sympathiser avec les egares TE2 133 2 Notre tâche ne consiste pas a condamner nos semblables, nous devrions au contraire nous aimer les uns les autres et prier les uns pour les autres. Quand nous voyons quelqu'un errer loin de la vérité, nous pouvons pleurer sur lui comme Jésus pleurait sur Jérusalem. Pensons a ce que notre Pere céleste dit des égarés: "Freres, lors meme qu'un homme serait surpris en quelque faute, vous qui etes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde a toi-meme de peur que tu ne sois aussi tenté." Galates 6:1. "Si quelqu'un parmi vous s'est égaré loin de la vérité, et qu'un autre l'y ramene, qu'il sache que celui qui ramenera un pécheur de la voie ou il s'était égaré sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés." Jacques 5:19, 20. Quelle grande ouvre missionnaire! Comme elle est bien plus selon le Christ que de condamner, nous, pauvres mortels faillibles, et d'accuser ceux qui ne partagent pas exactement notre maniere de voir! Souvenons-nous que Jésus nous connaît individuellement et qu'il a pitié de nos infirmités. Il connaît les besoins de chacune de ses créatures, et il lit la peine secrete et inexprimée de chaque cour. Si l'un de ces petits pour lequel il est mort est offensé, il le voit et il en demandera compte a l'offenseur. Jésus est le bon berger. Il prend soin des brebis errantes, faibles et maladives de son troupeau. Il les connaît toutes par leur nom. La détresse de chaque brebis et de chaque agneau de sa bergerie éveille dans son cour un amour compatissant, et l'humble priere touche son oreille. Le prophete désigne ainsi l'un des plus grands péchés des bergers d'Israël: TE2 134 1 "Vous n'avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n'avez pas ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées, avec violence et dureté. Elles se sont dispersées parce qu'elles n'avaient point de pasteur; elles sont devenues la proie de toutes les betes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n'en prend souci, nul ne le cherche." Ezéchiel 34:4-6. TE2 134 2 Jésus pense a chacun de nous comme s'il n'y avait aucune autre personne au monde. En tant que divinité, il agit en notre faveur avec puissance, et en tant que frere aîné, il compatit a tous nos malheurs. La Majesté du ciel ne s'est pas tenue éloignée d'une humanité dégradée et pécheresse. Nous n'avons pas un grand pretre qui ne soit si éloigné ni si élevé qu'il ne puisse nous apercevoir ni sympathiser avec nous; il a été en tous points tenté comme nous le sommes, sans jamais commettre de péché. Laissez a Dieu le soin des resultats TE2 135 1 Combien différente de cet esprit est l'attitude passive et méprisante que certains ont manifestée a ... envers J. et envers ceux qui ont été influencés par lui. S'il y eut jamais besoin de la grâce transformante de Dieu, c'est dans cette église. En jugeant et en condamnant un frere, les membres ont entrepris une ouvre que Dieu ne leur a jamais confiée. Une dureté de cour, un esprit de critique et de condamnation capables de détruire toute individualité et toute indépendance, sont entrés dans leur expérience chrétienne. L'amour de Jésus s'en est allé de leur cour. Hâtez-vous, mes freres, de débarrasser vos âmes de ces choses avant qu'il ne soit dit dans le ciel: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore." Apocalypse 22:11. TE2 135 2 Vous rencontrerez bien des difficultés dans votre vie chrétienne en rapport avec l'église, mais ne vous évertuez pas a vouloir modeler vos freres. Si vous voyez qu'ils ne satisfont pas aux exigences de la Parole de Dieu, ne les condamnez pas; s'ils vous provoquent, ne ripostez pas. S'ils émettent des propos exaspérants, ne vous irritez pas. Vous voyez beaucoup de choses qui vous paraissent mal chez les autres, et vous désirez corriger ces erreurs. En comptant sur vos propres forces, vous commencez une ouvre de réforme, mais vous ne vous y prenez pas bien. Vous devez travailler pour les égarés avec un cour soumis et attendri par l'Esprit de Dieu, et laisser le Seigneur opérer par votre moyen. TE2 135 3 Déposez votre fardeau sur Jésus. Vous sentez que Dieu doit intervenir lorsque Satan lutte pour la domination d'une âme quelconque, mais vous devez faire ce que vous pouvez avec humilité et douceur et remettre la situation embrouillée et les affaires compliquées entre les mains de Dieu. Suivez les instructions de sa Parole et confiez-vous en sa sagesse. Apres avoir fait tout ce qui était en votre pouvoir pour sauver votre frere, cessez de vous tracasser et vaquez calmement a d'autres devoirs pressants. Ce n'est plus votre affaire, mais celle de Dieu. TE2 136 1 N'allez pas, par votre impatience, trancher le noud de la difficulté, et produire l'irréparable. Laissez Dieu démeler pour vous les fils embrouillés. Il est assez sage pour venir a bout des complications de notre vie. Il agit avec tact et sagesse. Nous ne saisissons pas toujours ses plans; patiemment, nous devons attendre qu'ils se développent, veillant a ne pas les contrecarrer ou a ne pas les détruire. Il nous les révélera au moment opportun. Recherchez l'unité, cultivez l'amour et efforcez-vous de ressembler au Christ en toutes choses. Il est la source de l'unité et de la force; mais vous n'avez pas recherché cette unité chrétienne afin de pouvoir unir les cours dans l'amour. TE2 136 2 Il y a une ouvre a faire pour vous dans l'église et en dehors de l'église. "Mon Pere sera glorifié, a dit Jésus, si vous portez beaucoup de fruit." Jean 15:8. Les fruits que nous portons indiquent seuls l'espece d'arbre que nous sommes. Ils montrent si nous sommes vraiment les disciples du Sauveur. Si nos ouvres sont telles que, comme sarments du cep divin, nous portions de riches grappes de fruits précieux, alors nous présentons au monde la marque meme de Dieu, nous montrons que nous sommes ses fils et ses filles. Nous sommes des épîtres vivantes, connues et lues de tous les hommes. TE2 136 3 Je crains que vous n'arriviez pas a accomplir l'ouvre que vous devez faire pour racheter le passé et devenir des sarments fertiles. Si vous agissez conformément au désir de Dieu, sa bénédiction reposera sur l'église. Vous ne vous etes pas encore montrés assez humbles pour faire une ouvre profonde et agir selon l'Esprit de Dieu. Il y a eu de la propre justice et de l'égoisme la ou l'on aurait du rencontrer l'humiliation, la contrition et la repentance. TE2 137 1 Enlevez toute pierre d'achoppement et "suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas". Hébreux 12:13. Il n'est pas trop tard pour redresser les torts, mais ne croyez pas etre en bonne santé, en état de vous passer du médecin, car vous avez besoin d'aide. Si vous venez a Jésus avec un cour contrit, il vous secourra et vous bénira, et vous irez de l'avant dans l'ouvre du Maître avec force et courage. La meilleure preuve que vous etes en Christ, c'est le fruit que vous portez. Si vous n'etes pas vraiment unis a lui, votre lumiere et vos privileges vous condamneront et vous perdront. TE2 137 2 C'est un mal bien plus grand de s'adonner a des sentiments impétueux devant un grand auditoire -- visant l'une ou l'autre des personnes présentes, ou toutes indifféremment -- que d'aller trouver ceux qui sont coupables et de les reprendre individuellement. L'offense produite par une telle dénonciation publique, sévere et hautaine, au lieu d'etre un avertissement personnel, revet un caractère d'autant plus grave aux yeux de Dieu que la congrégation est plus importante et le blâme plus général. Il est toujours plus facile de donner libre cours a ses sentiments devant un auditoire, en présence de plusieurs personnes, que d'aller trouver ceux qui errent et, en tete-a-tete, ouvertement, franchement et simplement leur exposer leurs erreurs. Mais apporter dans la maison de Dieu des sentiments enflammés envers l'un ou l'autre et faire souffrir les innocents avec les coupables est une maniere d'agir que Dieu n'approuve pas et qui fait plus de mal que de bien. -- Testimonies for the Church 3:507, 508 (1875). TE2 138 1 Vous pouvez éprouver le sentiment que d'autres ont mal agi, et je sais aussi bien que vous qu'un esprit chrétien ne s'est pas manifesté dans l'église. Mais cela vous autoriset-il a vous ériger en juges? Deux torts produisent-ils un droit? Si un, deux ou trois membres de l'église ont mal agi, cela n'efface ni n'excuse votre péché. Quelle que soit la conduite des uns ou des autres, ce qui vous incombe c'est d'etre personnellement en regle avec Dieu. Le Seigneur a sur vous des droits qu'aucune circonstance ne doit vous faire oublier ou négliger, car toute âme est précieuse a ses yeux. -- Testimonies for the Church 5:349 (1885).* ------------------------Chapitre 19 -- Le mariage avec des incroyants TE2 139 1 Chere sour L., j'ai appris que vous projetiez de vous marier avec une personne qui ne partage pas votre foi religieuse et je crains que vous n'ayez pas suffisamment considéré cette affaire importante. Avant de prendre une décision qui aura une influence sur tout votre avenir, je vous conjure d'examiner la question avec soin et priere. Cette alliance sera-t-elle pour vous une source de véritable bonheur? Vous aidera-t-elle dans votre vie chrétienne? Plaira-t-elle a Dieu? Donnerez-vous un exemple que d'autres pourront suivre? TE2 139 2 Avant de se marier, toute jeune fille devrait etre sure que celui a qui elle va unir sa destinée en est digne. Quel est le passé du partenaire choisi? Sa vie est-elle pure? L'amour qu'il exprime est-il d'un caractère élevé et noble ou n'est-il qu'un sentiment superficiel? Ce jeune homme possede-t-il les traits de caractère qui rendront son épouse heureuse? Peut-elle trouver la paix et la joie véritables dans son affection? Lui sera-t-il permis de conserver son individualité, ou bien son jugement et sa conscience devront-ils etre soumis au contrôle de son mari? En tant que disciple du Christ, elle ne s'appartient pas, elle a été rachetée a un grand prix. Pourra-t-elle honorer les droits du Sauveur comme des droits souverains? Conservera-t-elle purs et sains son corps et son âme, ses pensées et ses desseins? Ces questions ont une portée vitale pour le bien-etre de toute femme qui contracte un engagement en vue du mariage. TE2 140 1 La religion est nécessaire au foyer. Elle seule peut empecher les erreurs douloureuses qui aigrissent si souvent la vie conjugale. Il ne peut y avoir un amour profond, fidele et généreux que la ou le Christ regne. L'âme sera liée a l'âme, et les vies des époux se fondront harmonieusement. Les anges de Dieu seront les hôtes du foyer et leurs saintes vigiles sanctifieront la chambre nuptiale. La sensualité dégradante sera bannie. Les pensées seront dirigées vers Dieu; c'est a lui qu'iront les dévotions du cour. TE2 140 2 Le cour aspire a un amour humain, mais cet amour n'est ni assez fort, ni assez pur, ni assez précieux pour suppléer a l'amour de Jésus. C'est seulement en son Sauveur que la femme trouvera la sagesse, la force et la grâce pour affronter les soucis, les responsabilités et les douleurs de la vie. Elle devrait faire de lui sa force et son guide. Que la femme se donne au Christ avant de se donner a un etre terrestre et qu'elle ne contracte aucun engagement qui puisse l'en empecher. Ceux qui désirent le vrai bonheur doivent s'assurer la bénédiction du ciel sur tout ce qu'ils possedent et sur tout ce qu'ils font. C'est la désobéissance a Dieu qui remplit de détresse tant de cours et tant de foyers. Ma sour, a moins que vous ne vouliez un foyer d'ou les ombres ne disparaîtront jamais, ne vous unissez pas a un ennemi de Dieu. TE2 141 1 Vous devrez entendre ces paroles au jour du jugement, je vous conjure donc de réfléchir a la décision que vous allez prendre. Demandez-vous: "Un incroyant ne détournera-t-il pas mes pensées de Jésus? Il aime le plaisir plus que Dieu, ne m'amenera-t-il pas a aimer les choses qu'il aime?" Le chemin de la vie éternelle est abrupt et raboteux. Ne vous chargez pas de fardeaux qui retarderont votre avance. Vous avez trop peu de force spirituelle, vous avez besoin qu'on vous aide et non qu'on vous crée des ennuis. Le commandement de Dieu TE2 141 2 Le Seigneur recommandait au peuple d'Israël de ne pas s'unir par mariage avec les nations idolâtres qui l'entouraient: "Tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles a leurs fils et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils." La raison en est donnée. La sagesse infinie, prévoyant l'issue de telles unions, déclare: "Car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux, et la colere de l'Eternel s'enflammerait contre vous: Il te détruirait promptement... Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Eternel s'est attaché a vous et qu'il vous a choisis, car vous etes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait a vos peres, l'Eternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte. Sache donc que c'est l'Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidele garde son alliance et sa miséricorde jusqu'a la millieme génération envers ceux qui l'aiment et qui observent ses commandements. Mais il use directement de représailles envers ceux qui le haissent, et il les fait périr; il ne differe point envers celui qui le hait, il use directement de représailles." Deutéronome 7:3, 4, 6-10. TE2 142 1 Le Nouveau Testament contient de semblables prohibitions contre le mariage des croyants avec des incroyants. L'apôtre Paul, dans sa premiere épître aux Corinthiens, déclare: "Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier a qui elle veut; seulement, que ce soit dans le Seigneur." 1 Corinthiens 7:39. Puis, dans sa seconde épître, il écrit: "Ne vous mettez pas avec les infideles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumiere et les ténebres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? Ou quelle part a le fidele avec l'infidele? Quelle ressemblance y a-t-il entre le peuple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas a ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un pere, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:14-18. TE2 142 2 Ma sour, comment osez-vous négliger des ordres aussi clairs et aussi positifs? Vous etes enfant de Dieu, sujette du royaume du Christ, rachetée par le sang de Jésus, comment pouvez-vous vous lier a quelqu'un qui ne reconnaît pas les droits divins, qui n'est pas dirigé par le Saint-Esprit? Les commandements que j'ai cités ne sont pas les paroles des hommes, mais celles de Dieu. Meme si le compagnon de votre choix était digne sous tous les rapports (ce qu'il n'est pas) il n'a cependant pas accepté la vérité pour notre époque; c'est un incroyant et le ciel vous défend de vous unir a lui. Vous ne pouvez, sans péril pour votre âme, mépriser cette injonction divine. TE2 143 1 Je voudrais vous avertir du danger que vous courez avant qu'il ne soit trop tard. Vous pretez l'oreille a des paroles douces et plaisantes et vous finissez par croire que tout sera bien: mais vous ne discernez pas les motifs qui inspirent ces beaux discours. Vous ne pouvez pas mesurer la grandeur du mal qui est au fond du cour humain. Vous ne pouvez pas pénétrer derriere le décor et découvrir les pieges que Satan tend pour votre âme. Ce dernier voudrait vous amener a suivre une voie qui lui permette de diriger facilement contre vous les traits de la tentation. Ne lui donnez pas le moindre avantage. Tandis que Dieu agit sur les esprits de ses serviteurs, Satan travaille par les fils de la rébellion. Il n'y a aucun accord entre le Christ et Bélial. L'harmonie ne peut régner entre eux. En vous unissant a un incroyant, vous vous placez sur le terrain de Satan; vous contristez l'Esprit de Dieu et vous perdez sa protection. Oserez-vous affronter un si terrible désavantage dans votre bataille pour la vie éternelle? TE2 143 2 Vous direz peut-etre: "Mais j'ai donné ma parole. Comment pourrais-je maintenant la reprendre?" Je réponds: "Si vous avez fait une promesse contraire aux Ecritures, il faut absolument l'annuler sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie qui vous avait amenée a faire un vou inconsidéré. Il vaut bien mieux reprendre une telle parole, dans la crainte de Dieu, que de la tenir et de déshonorer ainsi votre Créateur." TE2 143 3 Souvenez-vous que vous avez a gagner le ciel et a éviter une voie qui conduit a la perdition. Dieu veut dire ce qu'il dit. Quand il interdit a nos premiers parents de manger du fruit de l'arbre de la connaissance, leur désobéissance ouvrit les écluses du mal sur le monde entier. Si nous nous détournons de Dieu, il se détournera de nous. La seule attitude qui nous assure la sécurité, c'est d'obéir a toutes ses exigences, a quel prix que ce soit, car toutes procedent de la sagesse et de l'amour infinis. TE2 144 1 Il y a dans le monde chrétien une indifférence étonnante et alarmante envers les enseignements de la Parole de Dieu au sujet du mariage des croyants avec les incroyants. Beaucoup de ceux qui déclarent aimer et craindre Dieu préferent suivre l'inclination de leur propre esprit plutôt que de solliciter les conseils de la Sagesse infinie. Dans une affaire qui intéresse d'une maniere vitale le bien-etre et le bonheur des deux parties, aussi bien en ce monde que dans le monde a venir, on met de côté la raison, le bon sens et la crainte de Dieu pour laisser régner l'aveuglement et l'obstination. Des hommes et des femmes qui par ailleurs sont raisonnables et consciencieux, ferment leurs oreilles quand on leur donne des conseils; ils demeurent sourds aux appels et aux supplications des amis, des parents et des serviteurs de Dieu. L'expression d'un avis ou d'un avertissement est considérée comme une intrusion impertinente dans leur vie, et l'ami qui est assez fidele pour oser une remontrance est traité comme un ennemi. Comme au temps de Noe TE2 144 2 L'esprit de mondanité effrénée qui existe maintenant, la disposition a ne reconnaître aucune exigence comme supérieure a la satisfaction du moi, constituent des signes des derniers jours. "Ce qui arriva du temps de Noé, dit le Christ, arrivera de meme aux jours du Fils de l'homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour ou Noé entra dans l'arche; le déluge vint, et les fit tous périr." Luc 17:26, 27. Les gens de cette génération se marient et donnent en mariage avec le meme insouciant mépris des exigences de Dieu que les contemporains de Noé. TE2 144 3 Tout se passe comme Satan le désire. Il tisse ses liens autour de l'âme qu'il séduit et qu'il enivre. La raison abandonne les renes du contrôle au bénéfice de la convoitise; une passion non sanctifiée regne en maîtresse, jusqu'a ce que, trop tard, la victime s'éveille a une vie de misere et d'esclavage. Ceci n'est pas un tableau imaginaire mais l'exposé de faits réels. Dieu n'approuve pas des unions qu'il a expressément interdites. Depuis des années, je reçois des lettres de différentes personnes qui ont contracté des mariages malheureux, et les histoires révoltantes qui me sont révélées sont suffisantes pour faire saigner le cour. Il est bien difficile de savoir quel conseil donner a ces malheureux ou de trouver un moyen d'alléger leur lourd fardeau. Leur triste expérience devrait etre un avertissement pour les autres. TE2 145 1 A notre époque, alors que vont bientôt se clore les scenes de l'histoire terrestre, et que nous allons entrer dans un temps de détresse tel qu'il n'y en eut jamais de semblable, moins il y aura de mariages, mieux ce sera pour tous, hommes et femmes. Mais par-dessus tout, puisque Satan use de "toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent", que les chrétiens veillent a ne pas se lier avec des incroyants. Dieu a parlé. Tous ceux qui le craignent se soumettront a ses sages injonctions. Nos sentiments, nos impulsions et nos affections doivent aller vers le ciel et non vers la terre, ou l'on se livre aux pensées et aux satisfactions sensuelles. Il est temps que chacun se tienne debout, comme en la présence du Dieu qui sonde les cours. TE2 145 2 Ma chere sour, comme disciple du Christ, vous devriez vous demander quelle sera l'influence de la décision que vous allez prendre, non seulement en ce qui vous concerne, mais aussi a l'égard des autres. Les disciples du Christ doivent etre les collaborateurs de leur Maître, ils doivent etre "irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse parmi laquelle, dit l'apôtre Paul, vous brillez comme des flambeaux dans le monde". Philippiens 2:15. Nous devons recevoir les* rayons étincelants du Soleil de Justice, et par nos bonnes ouvres les communiquer aux autres, en rayons clairs et réguliers, jamais vacillants et jamais assombris. Nous ne pouvons jamais etre surs de ne pas faire de tort a ceux qui nous entourent a moins que nous n'exercions une influence positive pour les conduire vers le ciel. TE2 146 1 "Vous etes mes témoins", dit Jésus. Dans chacun des actes de notre vie, nous devrions nous demander comment notre attitude affectera les intérets du royaume de notre Rédempteur. Si vraiment vous etes disciples du Christ, vous marcherez dans l'empreinte de ses pas, quelque pénible que cela puisse etre pour vos sentiments naturels. Paul dit: "Loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde." Galates 6:14. TE2 146 2 Chere sour L., comme le fit Madeleine autrefois, vous avez besoin de vous asseoir aux pieds de Jésus et de vous instruire par lui. Dieu exige de vous un abandon complet de votre volonté, de vos plans et de vos desseins. Jésus est votre guide: il vous faut regarder a lui, vous confier en lui et ne permettre a rien de vous détourner de la vie de consécration que vous devez a Dieu. Votre cité doit etre dans le ciel d'ou vous attendez votre Sauveur. Votre piété doit etre telle, qu'elle sera sensible a tous ceux qui vivent dans la sphere de votre influence. Dieu vous demande d'éviter l'apparence du mal dans tous les actes de votre vie. Faitesvous cela? Vous etes dans l'obligation la plus sacrée de ne pas amoindrir ou de ne pas compromettre votre sainte foi en vous unissant avec les ennemis du Seigneur. Si vous etes tentée de négliger les ordres de la Parole parce que d'autres l'ont fait, souvenez-vous que votre exemple aussi exercera une influence. D'autres feront comme vous, et ainsi le mal s'étendra. Alors que vous prétendez etre une enfant de Dieu, un écart de votre part a l'égard de ses exigences aura pour résultat un mal infini chez ceux qui regardent a vous pour etre guidés. TE2 147 1 Le salut des âmes sera le but constant de ceux qui demeurent en Christ. Mais qu'avez-vous fait pour manifester votre reconnaissance envers celui qui vous a fait sortir des ténebres? "Réveille-toi, toi qui dors, et releve-toi d'entre les morts, et le Christ t'éclairera." Ephésiens 5:14. Réagissez contre ce fatal vertige qui engourdit vos sens et paralyse les énergies de votre âme. TE2 147 2 Les plus pressantes exhortations a la fidélité, les mobiles les plus élevés, les récompenses les plus glorieuses sont placés devant vous. Les chrétiens doivent etre les représentants du Christ, les fils et ??es filles de Dieu. Ils sont ses joyaux, son trésor particulier. Il dit de tous ceux qui veulent garder leur constance: "Ils marcheront avec moi en vetements blancs, parce qu'ils en sont dignes." Apocalypse 3:4. Ceux qui sont arrivés aux portes de la gloire éternelle ne considéreront comme trop lourd aucun des sacrifices qu'ils auront faits. TE2 147 3 Puisse Dieu vous aider a supporter l'épreuve et a conserver votre intégrité! Attachez-vous par la foi a Jésus. Ne décevez pas votre Rédempteur.* ------------------------Chapitre 20 -- Le véritable esprit missionnaire TE2 148 1 Le véritable esprit missionnaire est l'esprit du Christ. Le Rédempteur du monde était le grand modele missionnaire. Beaucoup de ses disciples ont travaillé avec ferveur et abnégation au salut de l'humanité; mais le travail d'aucun homme ne peut supporter la comparaison avec l'abnégation, le sacrifice, la bienfaisance de notre Modele. TE2 148 2 L'amour que le Christ a manifesté pour nous est sans égal. Avec quelle ferveur il travaillait! Bien souvent il s'isolait sur le flanc de la colline ou dans un jardin retiré pour faire monter vers Dieu ses supplications avec de grands cris et des larmes. Avec quelle persévérance il priait en faveur des pécheurs! Meme sur la croix, il oubliait ses propres souffrances dans son grand amour pour ceux qu'il était venu sauver. Combien froid est notre amour, et faible notre intéret pour les choses spirituelles si on les compare a ceux que manifestait notre Sauveur! Jésus se donna luimeme pour racheter notre race, et cependant avec quelle promptitude nous nous excusons de ne pas lui donner tout ce que nous possédons. Notre Sauveur s'astreignit a un travail harassant, a l'ignominie et a la souffrance. Il fut rejeté, raillé, tourué en dérision, alors qu'il se donnait a la grande ouvre qu'il était venu accomplir sur la terre. TE2 149 1 Vous vous dites, mes freres et mes sours: Quel modele devons-nous suivre? Je n'attire pas votre attention sur des hommes dévoués et remarquables, mais sur le Rédempteur du monde. Si nous voulons posséder le véritable esprit missionnaire, il faut que nous soyons imbus de l'amour du Christ, que nous regardions a l'auteur et au consommateur de notre foi, que nous étudiions son caractère, que nous cultivions son esprit de douceur et d'humilité, et que nous suivions l'empreinte de ses pas. TE2 149 2 Beaucoup de gens supposent que l'esprit missionnaire et les aptitudes pour le travail en faveur des âmes sont des dons spéciaux ou des capacités accordées a tous les prédicateurs et a quelques membres de l'église, et que tous les autres doivent etre de simples spectateurs. Il n'y eut jamais plus grande erreur. Chaque vrai chrétien possede un esprit missionnaire; car etre chrétien, c'est ressembler au Christ. Nul ne vit pour soi-meme et "si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas". Romains 8:9. Quiconque a gouté aux puissances du monde a venir, qu'il soit jeune ou vieux, cultivé ou non, sera animé de l'esprit qui était en Christ. Le premier mouvement du cour renouvelé est d'en amener d'autres au Sauveur. Ceux qui n'éprouvent pas ce désir prouvent qu'ils ont perdu leur premier amour. Ils devraient examiner soigneusement leur propre cour a la lumiere de la Parole de Dieu, et chercher avec ferveur un nouveau bapteme de l'Esprit du Christ. Ils devraient prier pour obtenir une plus profonde compréhension du merveilleux amour que Jésus manifesta a notre égard en quittant le royaume de gloire, pour venir dans un monde perdu sauver ceux qui périssent. Des epitres vivantes TE2 150 1 Il y a une tâche pour chacun de nous dans la vigne du Seigneur. Ne recherchons pas la position qui nous procurera le plus de plaisir ou le gain le plus grand. La vraie religion est exempte d'égoisme. L'esprit missionnaire est un esprit d'abnégation. Nous devons travailler n'importe ou et partout, jusqu'aux limites de nos facultés pour la cause de notre Maître. TE2 150 2 Des qu'une personne est vraiment convertie a la vérité, il s'éleve dans son cour un profond désir d'aller parler a un ami ou a un voisin de la précieuse lumiere qui rayonne des pages sacrées. Dans son travail désintéressé pour sauver les autres, elle est une vivante épître, connue et lue de tous les hommes. Sa vie montre qu'elle a été convertie au Christ et qu'elle est devenue sa collaboratrice. TE2 150 3 Pris en collectivité, les Adventistes du Septieme Jour sont des gens généreux et affables. Dans la proclamation de la vérité pour notre temps, on peut compter sur leur sympathie forte et spontanée. Quand on fait appel a leur jugement et a leur conscience pour un objet digne de leur libéralité, on rencontre chez eux un écho cordial. Leurs dons pour le soutien de la cause témoignent qu'ils croient que cette cause est celle de la vérité. Sans doute, il y a des exceptions parmi nous. Tous ceux qui prétendent accepter la foi ne sont pas des croyants fervents au cour sincere. Mais il en était déja ainsi aux jours du Christ. Meme parmi les apôtres, il y avait un Judas; cela ne voulait pas dire qu'ils avaient tous ce caractère-la. TE2 150 4 Nous n'avons pas lieu de nous décourager tant que nous savons combien nombreux sont les membres dévoués a la cause de la vérité et prets a faire de généreux sacrifices pour sa proclamation. Mais il y a encore une grande lacune, un grand besoin parmi nous. Le véritable esprit missionnaire est trop rare. Tous les ouvriers missionnaires devraient éprouver pour les âmes de leurs semblables ce profond intéret qui unit les cours dans la sympathie et dans l'amour de Jésus. Ils devraient demander avec ferveur le secours divin et travailler avec sagesse pour gagner des âmes au Christ. Un effort indifférent et dépourvu d'esprit serait vain. Il faut que l'Esprit du Christ s'empare des fils des prophetes. Alors, ils manifesteront pour les âmes de leurs semblables l'amour dont Jésus nous donna l'exemple durant sa vie. TE2 151 1 La raison pour laquelle on ne rencontre pas de plus grande ferveur religieuse ni de plus ardent amour mutuel dans l'église, c'est que l'esprit missionnaire a disparu. Le retour du Christ fait rarement le sujet de nos conversations alors qu'il était autrefois le theme favori de nos entretiens. On remarque une inconcevable répugnance, une aversion croissante pour les sujets religieux; on se laisse aller a de vains et frivoles bavardages, meme parmi ceux qui prétendent etre les disciples du Christ. Allez travailler TE2 151 2 Mes freres et sours, désirez-vous rompre le charme qui vous retient? Voulez-vous sortir de cette paresse qui ressemble a la torpeur de la mort? Allez travailler, que vous en avez envie ou non. Faites un effort personnel pour gagner des âmes a Jésus et a la connaissance de la vérité. Un tel travail sera pour vous a la fois un stimulant et un tonique; il vous réveillera et il vous fortifiera. Par l'exercice, vos facultés spirituelles acquerront plus de vigueur, de sorte que vous pourrez, avec un succes plus grand, travailler a votre propre salut. La stupeur de la mort spirituelle paralyse beaucoup de ceux qui disent croire au Christ. Faites tous vos efforts pour les réveiller. Avertissez, suppliez, admonestez. Priez pour que l'amour attendrissant de Dieu puisse réchauffer et adoucir ces natures de glace. Meme si ces personnes refusent d'écouter, votre travail ne sera pas inutile. Dans votre effort pour faire du bien aux autres vos âmes seront bénies. TE2 152 1 Nous possédons la théorie de la vérité et nous avons besoin maintenant de rechercher avec plus de ferveur son pouvoir sanctifiant. Je n'ose me taire en ces temps de périls. C'est une époque de tentation et de découragement. Chacun est assiégé par les ruses de Satan, et nous devrions serrer les rangs afin de résister a sa puissance. Nous devrions etre d'un meme esprit, disant les memes choses et glorifiant Dieu d'une meme bouche. Alors nous pourrions développer nos plans avec succes et, par un effort missionnaire vigilant, utiliser au maximum chaque talent qui pourrait servir aux différentes branches de l'ouvre. A toutes les portes TE2 152 2 La lumiere de la vérité déverse ses rayons brillants sur le monde par le travail missionnaire. La presse est un instrument qui permet d'atteindre beaucoup de gens qui ne seraient pas touchés par la prédication. Une grande ouvre peut etre faite en présentant au monde la Bible telle qu'elle est. Portez la Parole de Dieu dans tous les foyers. Placez-en les claires déclarations sur chaque conscience, répétant a tous le commandement du Sauveur: "Sondez les Ecritures." Jean 5:39. Suppliez les hommes de prendre la Bible telle qu'elle est, de demander a Dieu de la comprendre; puis, quand la lumiere brille, d'accueillir joyeusement chaque précieux rayon, et d'en accepter sans crainte les conséquences. TE2 152 3 La loi de Dieu qui est foulée aux pieds doit etre exaltée devant le monde. Des que les hommes se tourneront avec ferveur et révérence vers les saintes Ecritures, la lumiere du ciel leur révélera les choses merveilleuses de cette loi. De grandes vérités, longtemps obscurcies par la superstition et par les fausses doctrines, brilleront au long des pages rayonnantes de la Parole sacrée. Les oracles vivants déverseront leurs trésors, anciens et nouveaux, apportant la lumiere et la joie a tous ceux qui les recevront. Beaucoup seront réveillés de leur sommeil. Ils se leveront comme des morts qui ressuscitent pour recevoir la lumiere et la vie que le Christ seul peut donner. Des vérités qui se sont avérées trop profondes pour des géants de l'intelligence seront comprises par des nouveau-nés en Christ. Ceux-ci verront clairement ce qui a obscurci la perception spirituelle des plus savants commentateurs du monde, parce que, comme les sadducéens d'autrefois, ils ne connaissaient ni les Ecritures ni la puissance de Dieu. TE2 153 1 Ceux qui étudient la Bible avec un désir sincere de connaître et de faire la volonté de Dieu, deviendront sages a salut. L'Ecole du Sabbat est une branche importante de l'ouvre missionnaire, non seulement parce qu'elle donne aux jeunes et aux vieux la connaissance de la Parole de Dieu, mais parce qu'elle éveille en eux l'amour de ses vérités sacrées et le désir de l'étudier pour eux-memes; pardessus tout, elle leur enseigne a régler leur vie d'apres ses saints enseignements. Collaborateurs de Jésus-Christ TE2 153 2 Tous ceux qui prennent la Parole de Dieu pour leur regle de vie sont placés en relation étroite les uns avec les autres. La Bible est leur trait d'union. Mais ceux qui ne s'inclinent pas devant la Parole sacrée comme devant un guide infaillible ne recherchent ni ne désirent leur compagnie. Ils seront en désaccord, tant dans la foi que dans la pratique. Il ne peut y avoir d'harmonie entre eux; ils sont irréconciliables. En tant qu'Adventistes du Septieme Jour, nous ne nous appuyons ni sur la coutume ni sur la tradition, mais sur un clair "ainsi parle le Seigneur"; et pour cette raison nous ne sommes et ne pouvons etre en harmonie avec les multitudes qui enseignent et qui suivent les doctrines et les commandements des hommes. TE2 154 1 Tous ceux qui sont nés de Dieu deviendront ouvriers avec le Christ. Ceux-la sont le sel de la terre. "Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on?" Si le christianisme que nous professons ne renouvelle pas notre cour et ne sanctifie pas notre vie, comment exercera-t-il une influence salutaire sur les incroyants? "Il n'est plus bon qu'a etre jeté dehors et a etre foulé aux pieds par les hommes." Une religion qui n'exerce pas un pouvoir régénérateur sur le monde n'est d'aucune valeur. Nous ne pouvons avoir confiance en elle pour notre salut. Plus tôt nous la rejetterons, mieux ce sera, car elle est inefficace et fausse. TE2 154 2 Nous devons servir sous les ordres de notre grand chef, serrer les rangs pour nous opposer a toute mauvaise influence, etre des collaborateurs de Dieu. La tâche qui nous est confiée est de semer le bon grain de l'Evangile le long de toutes les eaux. Dans ce travail chacun doit jouer un rôle. La grâce multiple du Christ qui nous est accordée nous fait gardiens de talents que nous devons accroître en les mettant chez le banquier afin que, lorsque le Maître les demandera, il retrouve son bien avec usure. TE2 154 3 Dieu vous donne, d'une main, la foi avec laquelle vous pouvez saisir son bras puissant et, de l'autre, l'amour pour atteindre les âmes qui périssent. Le Christ est le chemin, la vérité et la vie. Suivez-le. Ne marchez pas selon la chair, mais selon l'Esprit. Marchez comme lui-meme a marché. C'est la volonté de Dieu pour votre sanctification. L'ouvre que vous avez a faire est d'accomplir la volonté de celui qui soutient votre vie pour sa gloire. Si vous travaillez pour vous-memes, cela ne vous servira a rien. Travailler au bien d'autrui, prendre un peu moins de soin de soi-meme, et avoir plus de zele pour consacrer tout a Dieu, tout cela sera accepté de lui et nous sera rendu en grâces abondantes. Testimonies for the Church 2:170 (1868).* ------------------------Chapitre 21 -- Les affaires et la religion TE2 156 1 Ceux qui sont employés dans nos diverses institutions: maisons d'édition, écoles, établissements sanitaires, devraient avoir une communion intime avec Dieu. Il importe particulierement que les dirigeants de ces branches importantes de l'ouvre soient des hommes qui fassent passer avant tout le royaume de Dieu et sa justice. S'ils ne recherchent pas le conseil de Dieu et ne portent pas de fruits a sa gloire, ils ne sont pas dignes de leur position de confiance. Ils devraient mener un genre de vie qui honore leur Créateur, qui les ennoblisse et qui soit en bénédiction a leurs semblables. Tous ont des traits naturels qu'il faut cultiver ou réprimer suivant qu'ils favorisent ou empechent la croissance dans la grâce et l'approfondissement de l'expérience religieuse. TE2 156 2 Ceux qui sont engagés dans l'ouvre de Dieu ne peuvent servir sa cause de maniere acceptable a moins qu'ils ne fassent le meilleur emploi possible des privileges dont ils jouissent. Nous sommes comme des arbres plantés dans le jardin du Seigneur; le Christ vient a nous pour chercher le fruit qu'il a le droit d'espérer. Son oil est sur chacun de nous, il lit dans nos cours et comprend nos vies. C'est un sondage sérieux qui se rapporte au devoir et a la destinée et que Dieu poursuit avec le plus grand intéret. Que chacun de ceux a qui Dieu confie des dépôts sacrés se demande: "Comment affronterai-je l'oil scrutateur de Dieu? Mon cour est-il purifié de sa souillure, ou les parvis en sont-ils a ce point profanés et encombrés de vendeurs et d'acheteurs que le Christ n'y trouve pas de place?" Le tumulte des affaires, s'il est continuel, desséchera la spiritualité et laissera les âmes sans le Christ. Bien qu'ils proclament la vérité, si des hommes passent des jours et des jours sans avoir une communion réelle avec Dieu, ils seront conduits a faire des choses étranges; ils prendront des décisions qui ne seront pas en accord avec la volonté divine. Il n'y aura aucune sécurité pour nos freres dirigeants aussi longtemps qu'ils suivront leurs propres impulsions. Ils ne porteront pas le joug du Christ et n'agiront pas en harmonie avec lui. Ils seront incapables de voir et de comprendre les besoins de la cause, et Satan les poussera a prendre des décisions qui créeront des obstacles et des ennuis. TE2 157 1 Mes freres, cultivez-vous la piété? L'amour des choses religieuses domine-t-il chez vous? Vivez-vous par la foi et triomphez-vous du monde? Assistez-vous au culte public et entend-on votre voix dans les réunions de priere et d'édification? Le culte de famille existe-t-il dans votre foyer? Rassemblez-vous vos enfants matin et soir et les présentez-vous a Dieu? Les instruisez-vous pour qu'ils deviennent les disciples de l'Agneau? Votre famille, si elle est irréligieuse, témoigne-t-elle de votre négligence et de votre infidélité? Si, alors que vous etes des représentants de la cause de Dieu, vos enfants sont insouciants, irrévérents et ne manifestent aucun intéret ni pour les réunions religieuses, ni pour la vérité sacrée, c'est un triste état de chose. Une telle famille exerce une influence contre le Christ et contre la vérité. "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi", a dit Jésus. TE2 158 1 La négligence de la religion au foyer, dans l'instruction de vos enfants, déplaît a Dieu. Si l'un de vos enfants était dans un fleuve, se débattant contre les vagues et en danger imminent d'etre noyé, quelle agitation n'y aurait-il pas! Que d'efforts seraient faits, que de prieres offertes, que d'enthousiasme manifesté pour sauver une vie humaine! Mais voici que vos enfants vivent loin du Christ, leurs âmes non sauvées. Peut-etre meme sont-ils grossiers, discourtois, constituant ainsi un blâme pour le nom d'adventiste. Ils périssent sans espoir et sans Dieu dans le monde, et vous demeurez insouciants et indifférents. TE2 158 2 Quel exemple donnez-vous aux vôtres? Quelle discipline exercez-vous au foyer? Il faut enseigner a vos enfants a etre bons, altruistes, obéissants, et par-dessus tout a etre respectueux des choses religieuses et a comprendre l'importance des exigences de Dieu. On devrait leur apprendre a respecter l'heure de la priere, les obliger a se lever le matin de façon a etre présents au culte de famille. Le foyer ou Dieu habite TE2 158 3 Les peres et les meres qui font passer Dieu au premier plan dans leur foyer, qui enseignent a leurs enfants que la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, glorifient Dieu devant les anges et devant les hommes en présentant au monde une famille bien ordonnée et bien disciplinée, une famille qui aime Dieu et qui lui obéit, au lieu de se rebeller contre lui. Le Christ n'est pas un étranger dans leur maison, son nom est un nom familier, révéré et glorifié. Les anges se plaisent dans un foyer ou Dieu est le Maître supreme et ou l'on enseigne aux enfants a vénérer la religion, la Bible et le Créateur. De telles familles peuvent se réclamer de la promesse: "J'honorerai ceux qui m'honorent." 1 Samuel 2:30. Quand le pere quitte un tel foyer pour ses devoirs journaliers, il est animé d'un esprit de douceur et de soumission procédant de sa communion avec Dieu. C'est un chrétien non seulement dans sa foi, mais il se montre tel dans le commerce et dans toutes ses affaires. Il fait son travail avec fidélité, sachant que l'oil de Dieu est sur lui. TE2 159 1 Dans l'église, il ne garde pas le silence; il a des paroles de gratitude et d'encouragement a prononcer, car c'est un chrétien qui grandit en faisant chaque jour une nouvelle expérience. C'est un ouvrier actif et utile dans l'église, travaillant pour la gloire de Dieu et pour le salut de ses semblables. Il se sentirait condamné et coupable devant Dieu s'il négligeait d'assister au culte public, perdant ainsi l'occasion de profiter des privileges qui le rendent capable d'accomplir un meilleur travail dans la cause de la vérité. TE2 159 2 Dieu n'est pas glorifié lorsque des hommes influents agissent comme de simples hommes d'affaires, méprisant leurs intérets éternels qui sont tellement plus permanents, plus nobles et plus élevés que les intérets temporels. Ou devrait-on exercer le plus de savoir et d'habileté, si ce n'est dans les choses qui sont impérissables, aussi durables que l'éternité? Mes freres, développez votre talent dans la direction du service de Dieu; manifestez autant de savoir-faire et de capacité dans l'édification de la cause du Christ que vous le faites dans les entreprises de ce monde. TE2 159 3 Il y a, je regrette de le dire, une grande absence de ferveur et d'intéret dans les choses spirituelles de la part de bien des chefs de famille. Certains paraissent a peine dans les lieux de culte. Ils présentent une excuse, puis une autre, et encore une autre quand ils s'absentent, mais la véritable raison, c'est que leur cour n'est pas tourné vers la religion. On n'entretient pas dans la famille un esprit de piété. Les enfants ne sont pas élevés dans la crainte et dans les enseignements du Seigneur. Ces hommes ne sont pas ce que Dieu voudrait qu'ils soient. Ils n'entretiennent pas une communion réelle avec lui; ce ne sont que des hommes d'affaires qui n'ont pas un esprit religieux. Il y a un tel manque de douceur, de bonté et de courtoisie dans leur comportement que leurs motifs sont mal interprétés et que l'on parle meme mal des qualités qu'ils possedent réellement. S'ils pouvaient comprendre combien leur attitude déplaît a Dieu, ils changeraient de conduite. Qualites requises des ouvriers de Dieu TE2 160 1 L'ouvre de Dieu devrait etre poursuivie par des hommes qui ont une réelle expérience dans la religion du Christ. "Sans moi, dit le Sauveur, vous ne pouvez rien faire." Aucun de nous n'est hors d'atteinte du pouvoir de la tentation. Tous ceux qui sont en rapport avec nos institutions, avec nos Fédérations et nos entreprises missionnaires doivent toujours etre persuadés qu'ils ont un ennemi puissant, dont le but constant est de les séparer du Christ qui est leur force. Plus la position qu'ils occupent comporte de responsabilités, plus les attaques de Satan seront furieuses, car ce dernier sait que s'il peut leur faire prendre une voie répréhensible, d'autres suivront leur exemple. Mais ceux qui s'instruisent continuellement a l'école du Christ pourront continuer leur voie sans se détourner; les efforts de Satan pour les en éloigner seront déjoués d'une façon éclatante. La tentation n'est pas le péché. Jésus était saint et pur; cependant il fut tenté en toutes choses comme nous le sommes, meme avec une puissance que l'homme ne sera jamais appelé a supporter. Par sa résistance triomphante, le Christ nous a laissé un exemple éclatant que nous devons suivre. Si nous avons confiance en nous-memes et en notre propre justice, nous succomberons a la tentation, mais si nous regardons a Jésus et si nous nous confions en lui, nous serons secourus par celui qui a triomphé de l'ennemi sur le champ de bataille, et a chaque tentation il nous donnera le moyen d'en sortir victorieux. Quand Satan déferle sur nous comme un flot, nous devons repousser ses tentations avec l'épée de l'Esprit; Jésus sera notre aide et il élevera pour nous une banniere contre l'adversaire. Le pere du mensonge tremble et frissonne quand, dans sa force ardente, la vérité de Dieu lui est jetée au visage. TE2 161 1 Satan déploie tous ses efforts pour séparer l'homme de Dieu, et il parvient a ses fins la ou la vie religieuse est noyée dans le souci des affaires, au point qu'on n'a plus de temps pour la lecture de la Bible, pour la priere secrete, et pour faire bruler l'encens de la louange et de l'action de grâce matin et soir sur l'autel du sacrifice. Combien peu de gens se rendent compte des artifices du grand séducteur! Combien ignorent ses plans! TE2 161 2 Lorsque nos freres s'abstiennent volontairement de fréquenter les services religieux, lorsque Dieu n'est pas l'objet de leurs pensées et de leur vénération, lorsqu'ils ne le choisissent pas comme leur conseiller et comme leur forteresse, avec quelle rapidité ils sont la proie des pensées du siecle et de l'incrédulité impie, la suffisance et la philosophie prenant la place de la foi humble et confiante. On prete souvent l'oreille aux tentations comme a la voix du vrai Berger parce qu'on est séparé de Jésus. A moins que des principes justes ne soient entretenus dans le cour et ne soient mis en pratique dans toutes les transactions commerciales, les hommes ne pourront jamais etre en sécurité. TE2 161 3 "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande a Dieu, qui donne a tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée." Jacques 1:5. Une telle* promesse est plus précieuse que l'or ou l'argent. Si, d'un cour humble, vous cherchez la lumiere divine dans chaque difficulté et dans chaque perplexité, la Parole de Dieu assure qu'une réponse favorable vous sera donnée. Et cette Parole ne ment jamais. Le ciel et la terre peuvent passer, sa Parole ne passera pas. Confiez-vous dans le Seigneur et vous ne serez ni confondus ni honteux. "Mieux vaut chercher un refuge en l'Eternel que de se confier a l'homme; mieux vaut chercher un refuge en l'Eternel que de se confier aux grands." Psaumes 118:8, 9. Un besoin constant de secours TE2 162 1 Quelle que soit la position que nous occupions dans la vie, quel que soit notre travail, nous devons etre assez humbles pour sentir notre faiblesse; nous devons nous reposer implicitement sur les enseignements de la Parole de Dieu, reconnaître sa providence en toutes choses et etre fideles dans la priere. Si vous vous reposez sur votre propre jugement, chers freres, alors que vous faites votre chemin dans le monde, vous récolterez tristesse et désillusion. Confiez-vous dans le Seigneur de tout votre cour, et il guidera vos pas avec sagesse, et vos intérets seront saufs dans ce monde et dans celui qui est a venir. Vous avez besoin de lumiere et de connaissance. Vous prendrez conseil ou de Dieu ou de votre propre cour, vous marcherez a la lumiere des étincelles que vous aurez allumées ou vous attirerez a vous les divins rayons du Soleil de Justice. N'usez pas de dissimulation. Le grand danger de nos hommes d'affaires et de ceux qui occupent des postes de confiance, c'est qu'ils se détournent du Christ pour s'assurer quelque secours en dehors de lui. Pierre n'aurait pas été amené a faire preuve d'une telle faiblesse et d'une telle folie s'il n'avait pas cherché, en usant de dissimulation, a éviter le reproche et la raillerie, la persécution et les TE2 163 2 injures. Il avait placé en Christ ses espoirs les plus élevés, mais lorsqu'il vit son Maître dans l'humiliation, il ouvrit la porte a l'incrédulité. Il succomba a la tentation. Au lieu de montrer sa fidélité a cette heure critique, il renia méchamment son Seigneur. TE2 163 1 Pour l'amour de l'argent, beaucoup se séparent de Dieu et ignorent leurs intérets éternels. Ils suivent la meme voie que l'homme du monde intrigant; mais Dieu n'y a pas de part et c'est une offense pour lui. Il les voudrait prompts a dresser et a exécuter des plans, mais toutes les affaires commerciales devraient etre accomplies suivant la grande loi morale de Dieu. Les principes d'amour pour Dieu et pour le prochain devraient etre mis en pratique dans tous les actes de la vie quotidienne, les moindres aussi bien que les plus grands. L'esprit qui nous anime doit nous mettre a cour de payer plus que la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin; il ne faut pas négliger les choses plus importantes de la loi: le jugement, la miséricorde et la charité, car le caractère de chacun de ceux qui sont en rapport avec la cause de Dieu y apporte son empreinte. Hommes d'affaires chretiens TE2 163 2 Il y a des hommes et des femmes qui ont tout quitté pour l'amour du Christ. Pour eux, les intérets temporels, les joies de la famille et les amis sont de minime importance comparés aux intérets du royaume de Dieu. Maisons et propriétés, parents et amis, si chers soient-ils, n'ont pas été mis au premier rang dans leurs affections et la cause de Dieu apres. Et ceux qui font cela, qui consacrent leur vie a faire progresser la vérité, a amener des fils et des filles au Seigneur, ont la promesse qu'ils recevront au centuple dans cette vie, et la vie éternelle dans le monde a venir. Ceux qui travaillent d'un point de vue noble et qui agissent avec désintéressement seront consacrés a Dieu, corps, âme et esprit. Ils n'exalteront pas le moi, ils ne se croiront pas capables de porter des responsabilités, mais ils ne refuseront pas ces dernieres, car ils auront le désir de faire ce qu'ils peuvent. Ils ne rechercheront pas leurs aises. Pour eux la question sera: Quel est mon devoir? TE2 164 1 Plus la position comporte de responsabilités, plus il est essentiel que l'influence des responsables soit bonne. Tout homme choisi de Dieu pour faire une ouvre spéciale devient une cible pour Satan. Les tentations l'assaillent, nombreuses et rapides, car notre ennemi vigilant sait que sa maniere d'agir a une grande influence sur ses semblables. Nous sommes au milieu des périls des derniers jours, et Satan est descendu vers nous "animé d'une grande colere, sachant qu'il a peu de temps". Il travaille dans la supercherie et l'injustice, mais le ciel est ouvert a tous ceux qui se confient en Dieu. La seule sécurité pour chacun de nous est de nous cramponner a Jésus et de ne pas permettre que notre âme soit séparée de son puissant protecteur. TE2 164 2 Il faut craindre ceux qui n'ont qu'une forme de piété et qui ont avec la cause de Dieu des relations d'affaires. Ils trahiront surement leur mandat. Ils seront vaincus par les ruses du tentateur et mettront en danger la cause de Dieu. Ils seront tentés de laisser libre cours a leur égoisme; ils manifesteront un esprit critique et autoritaire et, dans bien des cas, la compassion et la considération pour ceux qui doivent etre traités avec tendresse leur fera défaut. TE2 164 3 "Ce qu'un homme seme, il le moissonnera." Galates 6:7. Quelle semence répandons-nous? Quelle sera notre moisson pour le temps et l'éternité? Le Maître a assigné sa tâche a chacun, selon ses capacités. Semons-nous la justice et la vérité ou l'incrédulité, l'inimitié, le soupçon méchant et l'amour du monde? Celui qui répand une mauvaise graine peut discerner la nature de son ouvre, se repentir et etre pardonné. Mais le pardon du Maître ne change pas la nature de la semence répandue, et il ne transformera pas des ronces et des épines en un froment précieux. L'auteur du mal peut lui-meme etre sauvé comme au travers du feu, mais quand viendra le temps de la moisson, il n'y aura que des herbes vénéneuses la ou il devtait y avoir d'ondulants champs d'épis. Ce qui a été semé dans une insouciance coupable accomplira son ouvre de mort. Cette pensée afflige mon cour et me remplit de tristesse. Si tous ceux qui prétendent croire a la vérité semaient les précieuses semences de la bonté, de l'amour, de la foi et du courage, alors qu'ils gravissent le chemin qui monte, se réjouissant des rayons éclatants du Soleil de Justice, leur cour ferait monter vers Dieu une douce mélodie et au grand jour du rassemblement ils recevraient une récompense éternelle.* ------------------------Chapitre 22 -- L'esprit du monde, un piege TE2 166 1 On s'apercevra au jour du reglement final que Dieu connaissait chacun par son nom. Un témoin invisible voit chacun de nos actes. "Je connais tes ouvres", dit celui "qui marche au milieu des sept chandeliers d'or". Apocalypse 2:1, 2. Tout est noté: les occasions négligées et les efforts inlassables du bon berger pour chercher ceux qui suivaient des sentiers tortueux, afin de les ramener dans le chemin de la sécurité et de la paix. Maintes fois Dieu a adressé des appels aux amateurs de plaisir; maintes fois il a fait jaillir sur leur chemin la lumiere de sa Parole afin qu'ils puissent voir le péril et y échapper. Mais ils ne cessent de plaisanter et de rire en suivant la voie large, jusqu'a ce qu'enfin le temps de grâce soit terminé. Les voies de Dieu sont justes et équitables, et quand la sentence sera prononcée contre ceux qui seront trouvés trop légers, toute bouche sera réduite au silence... TE2 167 1 Sans la foi il est impossible de plaire a Dieu, car "tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché". Romains 14:23. La foi véritable n'est pas un simple assentiment a des doctrines, elle agit par amour et elle purifie l'âme. L'humilité, la douceur et l'obéissance ne sont pas la foi, mais elles en sont les fruits. Il vous faut acquérir ces grâces a l'école du Christ. Vous ne connaissez pas les sentiments et les principes du ciel; ce langage vous est presque étranger. L'Esprit de Dieu plaide encore en votre faveur; mais je crains fort, et cela m'afflige, que vous ne preniez garde a la voix qui vous appelle depuis des années. J'espere que vous écouterez cette voix, que vous reviendrez a d'autres sentiments et que vous vivrez en Dieu. TE2 167 2 Avez-vous l'impression que c'est un trop grand sacrifice que de donner votre pauvre personne indigne a Jésus? Choisiriez-vous l'esclavage du péché et la mort plutôt que de voir votre vie séparée du monde et unie au Christ par les liens de l'amour? Jésus vit encore pour intercéder en notre faveur. Cette pensée devrait faire jaillir chaque jour la gratitude de nos cours. Celui qui se rend compte de sa culpabilité et de sa faiblesse peut venir au Seigneur tel qu'il est et recevoir sa bénédiction. La promesse est pour lui s'il veut la saisir par la foi. Mais celui qui est riche, honorable et juste a ses propres yeux, appelant le mal bien et le bien mal, ne peut pas demander et recevoir, car il n'éprouve aucun besoin. Il se croit comblé et ne se rend pas compte qu'il est dénué de tout. TE2 167 3 Si vous vous alarmiez pour vos propres âmes, si vous cherchiez Dieu avec soin, il se laisserait trouver par vous; mais il n'acceptera pas la repentance d'un cour partagé. Si vous consentez a délaisser vos péchés, il est toujours pret a vous pardonner. Voulez-vous maintenant vous abandonner a lui? Voulez-vous regarder au Calvaire et vous demander: "Jésus a-t-il fait ce sacrifice pour moi? A-t-il souffert l'humiliation, le blâme et l'opprobre; a-t-il subi la mort cruelle de la croix parce qu'il désirait me sauver de la souffrance, du péché, de l'horreur du désespoir et me rendre ineffablement heureux dans son royaume?" Regardez a celui que vos péchés ont percé, et dites: "Le Seigneur aura ma vie a son service. Je ne m'unirai plus a ses ennemis; je ne preterai plus mon influence a ceux qui se révoltent contre son gouvernement. Tout ce que je suis et tout ce que je possede, c'est encore trop peu pour le consacrer a celui qui m'a aimé au point de donner sa vie pour moi -- tout son etre divin pour un pécheur perdu." Séparez-vous du monde, soyez tout entier du côté du Seigneur, portez le combat aux portes de la ville et vous remporterez de glorieuses victoires. TE2 168 1 Heureux celui qui prend garde aux paroles de vie éternelle. Guidé par "l'Esprit de vérité", il sera conduit dans toute la vérité. Il ne sera pas aimé, honoré et loué par le monde; mais il sera précieux aux yeux du ciel. "Voyez quel amour le Pere nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes! Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." 1 Jean 3:1.* ------------------------Chapitre 23 -- Les responsabilités du médecin TE2 169 1 "La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse." Psaumes 111:10. Quelle que soit leur profession, les hommes ont besoin de la sagesse divine; mais le médecin en a besoin tout particulierement, a cause de ses contacts avec toutes sortes de gens et toutes sortes de maladies. Il occupe une position qui comporte meme plus de responsabilités que celle du prédicateur de l'Evangile. Il est appelé a coopérer avec le Christ; il doit avoir de solides principes religieux et vivre en étroite communion avec le Dieu de toute sagesse. S'il prend conseil du Seigneur, il pourra compter sur l'aide du grand Médecin, et il devra agir avec la plus grande prudence de crainte de faire du tort par maladresse a l'une des créatures de Dieu. Il sera fermement attaché aux principes et il se montrera bon et courtois envers tout le monde. Il sentira la responsabilité de sa charge et il prouvera par sa maniere d'agir qu'il est animé par des mobiles purs, désintéressés et par le désir d'honorer la doctrine du Christ en toutes choses. Un tel médecin aura une dignité toute céleste et il sera un puissant agent du bien dans le monde. S'il n'est pas apprécié par ceux qui ne vivent pas en communion avec Dieu, le ciel l'honorera. Aux yeux du Seigneur, il sera plus précieux que l'or, meme celui d'Ophir... TE2 170 1 Il y a plusieurs manieres de pratiquer l'art de guérir, mais il n'y en a qu'une approuvée par le Seigneur. Les remedes de Dieu sont les simples agents naturels qui ne nuisent pas a l'organisme et ne l'affaiblissent pas par leurs propriétés actives. L'air pur et l'eau, la propreté, une alimentation convenable, une vie pure et une ferme confiance en Dieu, sont des remedes dont la carence fait mourir des milliers de gens. Malheureusement ces remedes ne sont plus de mode parce que leur emploi judicieux exige un travail qui n'est pas apprécié. TE2 170 2 L'air frais, l'exercice, l'eau pure, un appartement propre et agréable sont a la portée de tous sans couter beaucoup, alors que les médicaments coutent cher tant par la dépense que par l'effet qu'ils produisent sur l'organisme. TE2 170 3 Le médecin chrétien ne doit pas arreter son travail a la guérison des maladies corporelles; ses efforts doivent s'étendre a celles de l'esprit pour le salut de l'âme. Si sa tâche ne consiste pas précisément a présenter le côté théorique de la vérité, a moins qu'on ne le questionne a ce sujet, il peut diriger la pensée de ses malades vers le Christ. Les leçons du divin Maître sont toujours appropriées a leur objet. Le médecin devrait attirer l'attention du patient sur les themes toujours nouveaux de l'amour et de la sollicitude de Dieu, sur sa sagesse et sa bonté telles qu'elles sont manifestées dans ses ouvres. L'esprit pourra alors etre dirigé de la contemplation de la nature a celle de Dieu, et amené vers le ciel que le Sauveur a préparé pour ceux qui l'aiment. TE2 171 1 Le médecin devrait savoir comment prier. Dans de nombreux cas, il doit augmenter la souffrance pour sauver la vie. Que le malade soit croyant ou non, il se sentira beaucoup plus en sécurité s'il sait que son docteur craint Dieu. La priere communiquera une confiance réelle au patient, et bien souvent si son cas est présenté au grand Médecin avec une foi humble, cette intervention agira beaucoup plus que tous les médicaments qu'on pourrait lui administrer. Des rapports du peche avec la maladie TE2 171 2 Satan est l'auteur de la maladie. Le médecin doit combattre son ouvre et sa puissance. Les maladies de l'esprit regnent partout. Les neuf dixieme des maux dont souffre l'humanité viennent de la. Peut-etre certain foyer abrite-t-il un mal qui, semblable a un chancre, ronge l'âme et affaiblit les forces vitales. Parfois c'est le remords qui mine la santé et déséquilibre l'esprit. Il faut compter aussi avec des doctrines erronées, celle d'un feu éternel par exemple, dans lequel les méchants sont tourmentés a jamais, qui, en donnant une fausse idée du caractère de Dieu, produisent le meme résultat sur des esprits sensibles. Les incrédules ont exploité ces cas malheureux en disant que la religion mene a la folie. C'est une grossiere accusation dont ils ne seront pas fiers de répondre un jour. La religion du Christ, loin d'etre une cause d'aliénation mentale, est l'un des remedes les plus efficaces, car elle est un puissant calmant du systeme nerveux. TE2 171 3 Le médecin a besoin d'une sagesse plus qu'humaine afin de savoir comment se comporter dans de nombreux cas difficiles de maladies de l'esprit et du cour qu'il est appelé a traiter. S'il ignore la puissance de la grâce divine, il ne peut pas venir en aide aux malades; au contraire, il aggravera leurs maux. Mais s'il est fermement attaché a Dieu, il sera capable d'aider les esprits malades et troublés; il pourra attirer ses patients au Christ et leur apprendre a se décharger sur lui de tous leurs soucis et de toutes leurs angoisses. TE2 172 1 Il y a une étroite relation entre le péché et la maladie. Aucun médecin n'exercera pendant un mois sans le constater. Il peut ignorer le fait et son esprit etre occupé a tel point par d'autres sujets que son attention en sera détournée, mais s'il veut etre un observateur consciencieux, il ne peut pas ne pas reconnaître que le péché et la maladie ont des relations étroites de cause a effet. Le médecin devrait le voir immédiatement et agir en conséquence. Quand il a gagné la confiance de son malade en le soulageant dans ses souffrances et en le ramenant du bord de la tombe, il peut lui apprendre que la maladie est le résultat du péché, et que c'est l'ennemi déchu, Satan, qui cherche a le pousser a des pratiques qui détruisent a la fois la santé et l'âme. Il peut lui inculquer la volonté du renoncement a soi-meme et de l'obéissance aux lois de la vie et de la santé. TE2 172 2 Dieu aime ses créatures d'un amour fort et compatissant. Il a établi les lois de la nature, mais elles ne sont pas d'une exigence arbitraire. Chaque "Tu ne feras pas..." des lois physiques et morales implique ou renferme une promesse. En y obéissant on s'attire la bénédiction divine, sinon, c'est le malheur qui en résulte. Les lois divines ont pour but d'amener les enfants de Dieu a vivre plus pres de leur Pere céleste qui veut les sauver du péché et les conduire dans la voie du bien si toutefois ils y consentent, car il n'entend exercer sur eux aucune pression. Nous ne pouvons discerner les plans de Dieu, mais nous devons avoir confiance en lui et montrer notre foi par nos ouvres... L'effort de la profession medicale TE2 172 3 Le médecin se trouve presque tous les jours en face de la mort. Il est, en quelque sorte, constamment au bord du tombeau. Dans bien des cas, l'habitude de côtoyer la souffrance et la mort crée l'indifférence a l'égard des souffrances humaines et il s'ensuit souvent de la négligence dans le traitement des malades. Les médecins qui tombent dans cette erreur semblent n'avoir aucune sympathie pour leurs patients. Ils sont durs, brusques, et le malade appréhende leur visite. Malgré toute leur science, ces hommes ne peuvent pas faire beaucoup de bien. Mais si l'amour et la sympathie que Jésus montrait aux malades étaient unis aux connaissances du praticien, la présence meme de ce dernier serait une bénédiction. Il ne regarderait pas ses malades comme de simples mécanismes humains, mais comme des âmes qui peuvent etre sauvées ou perdues. TE2 173 1 Le médecin a une tâche difficile. Peu de gens se rendent compte de l'effort mental et physique auquel il est soumis. Toutes ses énergies, tous ses talents doivent etre engagés, avec la sollicitude la plus intense, dans la lutte contre la maladie et la mort. Il sait que la moindre maladresse de sa part, le plus léger écart peut tuer un malade qui n'était pas pret pour l'éternité. Aussi, combien le médecin fidele n'a-t-il pas besoin de la sympathie et des prieres du peuple de Dieu! Elles ne lui sont pas moins nécessaires qu'a nos pasteurs ou a nos missionnaires les plus dévoués. Souvent privé de repos et de sommeil, privé meme des services religieux du jour du sabbat, il a besoin d'une double effusion de la grâce, d'une nouvelle force chaque jour, sinon il perdra le contact avec Dieu et il risquera de tomber dans les ténebres spirituelles plus profondément que ceux qui sont engagés dans d'autres professions. Cependant tres souvent il a a supporter des reproches immérités et il se trouve seul aux prises avec les plus cruelles tentations de Satan, se sentant incompris, trahi par ses amis. Acquerir une culture medicale TE2 173 2 Beaucoup, connaissant combien sont pénibles les devoirs des médecins et le peu de temps dont ils disposent pour se libérer de leurs soucis, meme le sabbat, ne veulent pas choisir cette carriere. Le grand adversaire cherche constamment a détruire l'ouvre de Dieu, et des hommes cultivés et intelligents sont appelés a combattre sa terrible puissance. Il faudrait qu'un plus grand nombre de jeunes gens capables se vouent a cette profession. Un sérieux effort devrait etre fait pour y pousser des hommes susceptibles de se développer en vue de cette ouvre, et dont le caractère est formé par les grands principes de la Parole de Dieu, des hommes qui possedent une énergie naturelle et une persévérance qui leur permettront d'arriver a un haut degré de perfection. Ne fait pas un bon médecin qui veut. Beaucoup de jeunes se sont lancés dans cette voie sans une sérieuse préparation, et sans les connaissances requises. Ils n'ont pas l'habileté et le tact, l'intelligence et l'attention nécessaires pour réussir. TE2 174 1 Un médecin peut faire un bien meilleur travail s'il est doué de force physique. S'il est faible, il ne peut pas supporter les fatigues qu'il est appelé a rencontrer. Un homme de faible constitution, dyspeptique, ou qui ne peut se contrôler, n'est pas qualifié pour s'occuper de toutes sortes de maladies. On ne devrait pas encourager a étudier la médecine des gens qui pourraient occuper utilement des situations ou il y a moins de responsabilités. On éviterait une perte de temps et d'argent, surtout si les chances de réussite sont minimes. TE2 174 2 Dans l'espoir qu'ils pourraient rendre des services, certains ont été encouragés a faire des études de médecine. Mais, chrétiens a l'entrée a la Faculté, ils se sont détournés de la loi de Dieu; ils ont sacrifié les principes divins et perdu contact avec le ciel. Ils se sont aperçus que, livrés a eux-memes, ils étaient incapables de garder le quatrieme commandement, de faire face aux railleries et aux risées des ambitieux, des mondains, des esprits superficiels, des sceptiques et des incrédules. Ils n'étaient pas prets pour subir ce genre de persécution. Ils étaient dominés par l'ambition d'occuper une situation en vue; ils ont rencontré les montagnes enténébrées du doute et ils sont devenus indignes de toute confiance. Des tentations de toutes sortes se sont présentées a eux, et ils n'ont pas pu leur résister. Certains d'entre eux sont meme devenus malhonnetes, intrigants, coupables de graves péchés. TE2 175 1 A notre époque, il y a un danger pour celui qui s'engage dans la carriere médicale. Il a souvent des professeurs et des condisciples incrédules qui ne se soucient pas de Dieu, et il court le danger d'etre influencé a leur contact. Néanmoins, quelques-uns ont fait leurs études tout en restant fidelement attachés aux principes sacrés. Ils n'ont pas fréquenté la Faculté le jour du sabbat, prouvant par la que des hommes peuvent se qualifier pour les devoirs de médecin et ne pas décevoir l'attente de ceux qui leur ont donné les moyens de faire leurs études. Comme Daniel, ils ont honoré Dieu et il les a gardés. Le prophete avait résolu dans son cour de ne pas adopter les coutumes de la cour royale, de ne pas manger de la viande de la table du roi, de ne pas boire de son vin. Il comptait sur Dieu pour obtenir la force et la grâce, et le Seigneur lui donna la sagesse, l'habileté, la science pour confondre les astrologues, les devins et les magiciens du royaume. Pour lui se vérifia la promesse: "J'honorerai celui qui m'honore!" TE2 175 2 Le jeune médecin a acces aupres du Dieu de Daniel. Par la grâce et la puissance d'en haut, il peut devenir aussi utile dans sa vocation que l'avait été Daniel dans sa position élevée. Mais c'est une erreur de faire de la question scientifique la chose la plus importante, tandis que les principes religieux qui sont a la base de tout travail efficace sont négligés. Beaucoup de ceux qui sont considérés comme des hommes habiles sourient a la pensée qu'ils devraient chercher en Jésus la sagesse nécessaire a l'exercice de leur profession. Mais si ces hommes qui mettent leur confiance dans leurs connaissances étaient illuminés de la lumiere céleste, a quelle perfection ne pourraient-ils pas arriver! Quelle puissance serait la leur! Avec quelle assurance ne pourraient-ils pas aborder les cas difficiles! Celui qui est étroitement uni au grand Médecin de l'âme et du corps a les ressources du ciel et de la terre a sa disposition; il peut acquérir une sagesse et une précision parfaites auxquelles l'incrédule ne pourra jamais parvenir.* ------------------------Chapitre 24 -- Aux approches de la crise TE2 177 1 "Le dragon fut irrité contre la femme et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, a ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus." Apocalypse 12:17. Dans un proche avenir, ces paroles s'accompliront, tandis que les églises protestantes s'uniront avec le monde et avec les forces de la papauté contre ceux qui observeront les commandements de Dieu. Le meme esprit qui anima les papistes aux siecles passés, poussera les protestants a adopter la meme attitude a l'égard de ceux qui resteront fideles a Dieu. TE2 177 2 Actuellement, l'Eglise et l'Etat se préparent au dernier conflit. Comme les catholiques, les protestants, par des moyens dissimulés, s'efforcent de mettre en avant la question du dimanche. Partout [aux Etats-Unis] la papauté édifie de hautes structures a l'ombre desquelles elle renouvellera ses antiques persécutions. Tout se prépare, sur une vaste échelle,* en vue de la manifestation des prodiges mensongers par lesquels Satan s'efforcera de séduire les élus eux-memes, s'il était possible. TE2 178 1 Le décret qui va etre promulgué contre le peuple de Dieu ressemblera beaucoup a celui d'Assuérus contre les Juifs au temps de la reine Esther. L'édit du roi des Perses avait été le fruit de la malice d'Haman contre Mardochée, non que ce dernier lui ait fait du mal, mais parce qu'il avait refusé de lui rendre des honneurs qui n'étaient dus qu'a Dieu seul. La décision du roi contre les Juifs reposait sur de faux prétextes, parce que ce peuple particulier lui avait été présenté sous un faux jour. Satan en avait suggéré le plan afin de délivrer la terre de ceux qui conservaient la connaissance du vrai Dieu. Mais le complot d'Haman fut déjoué grâce a une puissance adverse qui regne parmi les enfants des hommes. TE2 178 2 Des anges qui excellent en force furent envoyés pour protéger le peuple de Dieu et le complot tramé par ses adversaires se retourna contre eux. Le monde protestant d'aujourd'hui voit dans le petit groupe des observateurs du sabbat un Mardochée qui se tient a la porte. Le caractère et la conduite de ceux qui expriment le respect de la loi de Dieu, sont un perpétuel reproche envers ceux qui ont rejeté la crainte du Seigneur et qui foulent aux pieds le jour du sabbat. Par tous les moyens possibles il faut se débarrasser de l'intrus indésirable. TE2 178 3 L'esprit qui inspira ceux qui combattaient les fideles des temps passés cherche encore a exterminer de la terre les croyants qui craignent Dieu et obéissent a sa loi. Satan excitera l'indignation contre l'humble minorité qui, en connaissance de cause, refusera d'accepter les coutumes et les traditions populaires. Des hommes influents se joindront a ceux qui rejettent la loi et qui ont une conduite dépravée, pour persécuter le peuple de Dieu. La richesse, le génie, l'éducation s'uniront pour le couvrir de mépris. Des gouverneurs, des pasteurs et des membres d'église conspireront contre lui. Par la parole et par la plume, par les railleries, les menaces et le ridicule, ils s'efforceront d'ébranler sa foi. Par des calomnies et des appels a la violence, les passions populaires s'attiseront. Ne pouvant recourir aux déclarations claires et indiscutables des Ecritures pour confondre les champions du sabbat de la Bible, on y suppléera au moyen de lois oppressives. Pour s'assurer la popularité et l'autorité, des législateurs accéderont a la demande d'une loi dominicale. Ceux qui craignent Dieu ne peuvent pas accepter une institution qui viole un précepte du Décalogue. C'est sur ce champ de bataille que se déroulera le dernier grand conflit de la lutte engagée entre la vérité et l'erreur. Il n'y a aucun doute au sujet de l'issue de ce duel: comme au temps de Mardochée, le Seigneur vengera sa vérité et son peuple. Une indication de la proximite de la fin TE2 179 1 Par un décret renforçant l'institution de la papauté, qui est une violation de la loi de Dieu, les Etats-Unis se sépareront alors completement de la justice. Quand le protestantisme essaiera de se rapprocher de la puissance romaine et du spiritisme, quand sous la pression de cette triple alliance les Etats-Unis auront rejeté chaque principe de leur constitution en tant que gouvernement protestant et républicain, quand enfin ils propageront les erreurs et les tromperies de la papauté, alors nous saurons que le temps est arrivé ou Satan opérera des prodiges et des miracles et que la fin est proche. TE2 179 2 De meme que l'approche des troupes romaines fut pour les disciples le signe de la ruine qui menaçait Jérusalem, ainsi cette apostasie sera pour nous le signe indiquant que la patience de Dieu touche a sa fin, que la coupe de l'iniquité déborde, que l'ange de la miséricorde va prendre son vol pour ne plus jamais revenir. Le peuple de Dieu sera alors plongé dans les scenes d'affliction et d'angoisse que les prophetes ont surnommées le temps de détresse de Jacob. Les cris des fideles persécutés monteront jusqu'aux cieux, et de meme que la voix du sang d'Abel criait de la terre, on entendra aussi celle des martyrs qui s'éleve de leurs tombes, des profondeurs de la mer, des cavernes des montagnes et des voutes des couvents, disant: "Jusques a quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu a juger et a tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre?" Apocalypse 6:10. TE2 180 1 Le Seigneur accomplit son ouvre. Le ciel tout entier est en émoi. Le juge de toute la terre va bientôt se lever pour venger les insultes faites a son autorité. La marque de la délivrance sera mise sur les hommes qui observent les commandements de Dieu, qui réverent sa loi et qui refusent la marque de la bete ou son image. Une ouvre a faire TE2 180 2 Dieu nous a révélé ce qui va arriver dans les derniers jours pour que son peuple ait la possibilité de se préparer a faire face a l'opposition et a la colere. Ceux qui ont été avertis des événements qui les attendent ne doivent pas rester impassibles quand ils savent que la tempete approche, avec l'idée que le Seigneur les protégera a ce moment critique. Nous devons etre comme des hommes qui attendent leur Maitre, non dans l'oisiveté, mais en travaillant avec une foi et un zele infatigables. Ce n'est plus le moment de nous laisser absorber par des soucis d'importance secondaire. Tandis que les hommes sont assoupis, Satan s'emploie activement pour que le peuple de Dieu ne puisse pas recourir a la miséricorde ou a la justice. Le mouvement en faveur du repos du dimanche fait son chemin dans l'ombre. Ceux qui en ont la responsabilité cachent son véritable but au point que beaucoup de ceux qui y adherent n'en voient pas la portée. Ses prétentions ont l'apparence chrétienne, mais des qu'il se manifestera au grand jour son langage révélera l'esprit du dragon. TE2 181 1 Notre devoir est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour conjurer le mal qui nous menace. Nous devons nous faire connaître sous notre vrai jour pour faire tomber les préjugés. Nous devrions exposer devant le public la question telle qu'elle se présente, ce serait un moyen efficace pour protester contre les mesures qui tentent de porter atteinte a la liberté de conscience. Nous devons sonder les Ecritures pour etre capables de donner les raisons de notre foi. Le prophete déclare: "Les méchants feront le mal, et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront." Daniel 12:10. TE2 181 2 Ceux qui ont acces a Dieu par Jésus-Christ ont une grande ouvre devant eux. C'est maintenant qu'il faut déployer la force de nos bras. La priere de David devrait etre celle de nos pasteurs et de nos membres: "Il est temps que l'Eternel agisse: ils transgressent ta loi." Psaumes 119:126. "Que les serviteurs de l'Eternel pleurent entre le portique et l'autel en disant: Eternel, épargne ton peuple! Ne livre pas ton héritage a l'opprobre!" Joël 2:17. C'est toujours a la derniere extrémité que le Seigneur est intervenu en faveur de son peuple, alors que sa ruine semblait ne pouvoir etre évitée. Les desseins des méchants et des ennemis de l'Eglise sont soumis a sa puissance et a sa providence souveraines. Il peut toucher le cour des hommes d'Etat; la colere des violents et de ceux qui nourrissent de mauvaises intentions, qui haissent Dieu, sa vérité et son peuple, peut etre détournée comme les eaux d'un fleuve si c'est sa volonté. La priere meut le bras du Tout-Puissant. Celui qui fait graviter avec harmonie les étoiles du ciel et dont la parole contrôle les vagues du grand océan, travaillera en faveur de son peuple s'il s'adresse a lui avec foi. Il contiendra les forces des ténebres jusqu'a ce que le monde ait été averti par le message et que ceux qui l'auront écouté soient préparés pour le conflit. La persecution met la verite en evidence TE2 182 1 "L'homme te célebre meme dans sa fureur s'écrie le Psalmiste, quand tu te revets de ton courroux." Psaumes 76:11. Dieu veut que cette vérité destinée a éprouver les hommes soit mise en évidence, qu'elle soit soumise a l'examen et a la discussion, meme si elle doit etre méprisée. Les esprits doivent etre en éveil. Dieu se servira de toute controverse, de tout reproche, de toute calomnie pour exciter chez les hommes l'esprit de recherche et pour réveiller ceux qui, sans cela, demeureraient plongés dans le sommeil. TE2 182 2 Il en a été ainsi tout au long de l'histoire du peuple de Dieu. En refusant d'adorer la gigantesque statue d'or érigée par Nébucadnetsar, les trois jeunes hébreux se virent condamnés a etre jetés dans la fournaise ardente. Mais Dieu protégea ses serviteurs, meme au milieu des flammes, et cette tentative de renforcer l'idolâtrie eut pour résultat de faire connaître le vrai Dieu aux princes assemblés et aux grands du vaste empire de Babylone. TE2 182 3 N'en avait-il pas été de meme quand un décret interdisant d'adresser des prieres a quelque dieu ou a quelque homme, excepté au roi, avait été promulgué? Daniel persistant dans son habitude de prier l'Eternel, trois fois par jour, l'attention des princes et des gouverneurs fut attirée sur lui. Ainsi donc, il eut une occasion de confesser le vrai Dieu et de dire pourquoi lui seul avait droit a l'adoration, a la louange et aux hommages. La délivrance de Daniel de la fosse aux lions fut encore une preuve éclatante que celui qu'il adorait était le Dieu vivant et véritable. De meme aussi l'emprisonnement de Paul fut le moyen de présenter l'Evangile devant des rois, des princes et des gouverneurs qui, autrement, n'auraient jamais vu la lumiere divine. Les efforts pour retarder les progres de la vérité ne serviront qu'a la répandre. L'excellence de celle-ci éclatera plus clairement de chaque point de vue mis en question. L'erreur exige le travestissement de la pensée; elle se présente sous la forme d'un ange de lumiere, et toutes les manifestations de sa vraie nature amoindriraient ses chances de succes. TE2 183 1 Le peuple que Dieu a établi pour etre le dépositaire de sa loi ne doit pas permettre que la lumiere soit cachée, car la vérité doit etre proclamée dans les lieux les plus enténébrés de la terre. Des obstacles doivent etre surmontés. Une grande ouvre est a faire qui a été confiée a ceux qui connaissent la vérité. Le moment est arrivé de demander le secours de Dieu par une vibrante intercession. L'amour du Christ doit etre répandu dans les cours et son Esprit déversé sur les hommes afin qu'ils puissent se préparer a affronter l'heure du jugement. Tandis qu'ils se consacrent eux-memes a Dieu, une force de conviction accompagnera leurs efforts dans la proclamation de cette vérité. La lumiere atteindra alors beaucoup d'âmes. TE2 183 2 Nous ne devons pas nous tenir plus longtemps sur le terrain enchanté de Satan, mais faire appel a tous les moyens en notre pouvoir et a tous les avantages que la Providence nous accorde. Le dernier avertissement doit etre proclamé a "beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois". Apocalypse 10:11. La promesse qui nous est faite est celle-ci: "Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'a la fin du monde." Matthieu 28:20.* ------------------------Chapitre 25 -- L'Eglise, lumiere du monde TE2 184 1 Le Seigneur appela le peuple d'Israël et le sépara du monde afin de lui confier un mandat sacré. Il en fit le dépositaire de sa loi; par lui il désirait conserver parmi les hommes la connaissance du vrai Dieu. Par l'intermédiaire de ce peuple, la lumiere du ciel devait luire dans les ténebres de la terre, et une voix devait retentir, s'adres sant a toutes les nations et les exhortant a se détourner de leur idolâtrie pour servir le Dieu vivant et vrai. Si les Hébreux avaient été fideles a leur mandat, ils auraient été une puissance dans le monde. Dieu aurait été leur défenseur et il les aurait élevés au-dessus des autres nations. Sa lumiere et sa vérité auraient été révélées par eux et ils auraient marché sous sa loi sage et sainte, offrant ainsi un exemple de la supériorité de son gouvernement sur toute forme d'idolâtrie. TE2 184 2 Mais ils ne furent pas fideles au Seigneur. Ils suivirent les pratiques idolâtres des autres nations, et au lieu de faire du nom de leur Créateur un sujet de louange sur la terre, leur façon d'agir en fit le mépris des paiens. Cependant, le dessein de Dieu doit s'accomplir. La connaissance de sa volonté doit etre répandue sur toute la terre. Dieu dirigea la main des oppresseurs sur son peuple qu'il dispersa parmi les nations. Dans l'affliction, beaucoup d'entre eux se repentirent de leurs transgressions et rechercherent le Seigneur. Disséminés dans les pays paiens, ils répandirent la connaissance du vrai Dieu. Les principes de la loi divine entrerent en conflit avec les pratiques et avec les coutumes des nations. Les idolâtres s'efforcerent d'anéantir la vraie foi. Dans sa providence, le Seigneur conduisit ses serviteurs, Daniel, Néhémie, Esdras, aupres des rois et des gouverneurs afin de donner a ces idolâtres l'occasion de recevoir la lumiere. Ainsi, l'ouvre que Dieu avait donné a faire a son peuple en temps de prospérité et a l'intérieur de ses frontieres, et que par son infidélité il avait négligé de faire, dut etre accomplie en captivité, au milieu de grandes épreuves et de difficultés. TE2 185 1 Dieu appelle son Eglise en ce jour, comme il appela l'ancien Israël, a etre une lumiere sur la terre. Par les puissantes épées de la vérité, -- les messages du premier, du deuxieme et du troisieme anges, -- il l'a séparée des églises et du monde pour lui faire gouter une communion sacrée avec lui. Il en a fait le dépositaire de sa loi et lui a confié les grandes vérités de la prophétie pour notre temps. Ainsi que les saints oracles confiés a l'ancien Israël, ces dernieres sout un dépôt sacré qui doit etre communiqué au monde. Les trois anges d'Apocalypse 14 représentent ceux qui acceptent la lumiere des messages de Dieu, et qui, comme ses agents, doivent les proclamer a toute la terre. Jésus déclare a ses disciples: "Vous etes la lumiere du monde." Matthieu 5:14. A chaque âme qui accepte Jésus, la croix du Calvaire proclame: "Considérez la valeur d'une âme. 'Allez par tout le monde et prechez l'Evangile a toute la création'." Marc 16:15. Rien ne doit entraver cette ouvre. C'est la plus importante pour notre temps, et ses effets doivent se prolonger jusque dans l'éternité. L'amour que Jésus a manifesté par son sacrifice pour racheter les âmes des hommes animera tous ses disciples. Renouvellerons-nous l'experience d'Israel? TE2 186 1 Bien peu parmi ceux qui ont reçu la lumiere font l'ouvre qui leur est confiée. Néanmoins, quelques hommes d'une fidélité inébranlable, ne recherchant pas leurs aises, le plaisir ou la vie elle-meme, se fraient un chemin partout ou ils peuvent trouver une entrée pour faire pénétrer la lumiere de la vérité et défendre la sainte loi de Dieu. Mais les péchés qui dominent le monde ont envahi l'Eglise et les cours des chrétiens qui prétendent etre le peuple de Dieu. Beaucoup de ceux qui ont reçu la lumiere exercent une influence rassurante pour les mondains et les formalistes notoires. TE2 187 2 Nombreux sont ceux qui aiment le monde, meme parmi les chrétiens qui prétendent attendre le Seigneur. Ils ambitionnent la richesse et les honneurs. C'est de ceux-la que parle le Christ quand il déclare que le jour de Dieu viendra comme un filet sur tous ceux qui vivent sur la terre. Ce monde est leur demeure. Leur but est de s'assurer des trésors terrestres. Ils bâtissent de couteuses demeures et les meublent somptueusement; ils font leurs délices de la toilette et des satisfactions de leur appétit. Les choses du monde sont leurs idoles. Elles s'interposent entre notre âme et le Christ, et nous ne nous rendons compte que faiblement des solennelles et terribles menaces qui s'amoncellent sur nous. La désobéissance et l'échec de l'Eglise juive ont caractérisé a un plus grand degré le peuple qui, dans les derniers messages d'avertissement, avait reçu cette grande lumiere du ciel. Négligerons-nous, comme les enfants d'Israël, nos occasions et nos privileges jusqu'a ce que Dieu fasse venir sur nous l'oppression et la persécution? L'ouvre qui pourrait s'accomplir dans la paix et dans une prospérité relative sera-t-elle négligée jusqu'a ce qu'il faille l'accomplir dans les jours de ténebres, sous la pression de l'épreuve et de la persécution? TE2 187 1 L'Eglise est responsable de graves péchés. Pourquoi ceux qui possedent la lumiere ne font-ils pas de sérieux efforts pour la communiquer a d'autres? Ils savent que la fin est proche. Ils voient des multitudes qui transgressent chaque jour la loi de Dieu, et ils savent que ces âmes ne peuvent etre sauvées dans leurs transgressions. Cependant ils manifestent plus d'intéret pour leurs affaires, leurs fermes, leurs maisons, leurs marchandises, leurs toilettes, leurs tables, que pour les âmes des hommes et des femmes qu'ils devront rencontrer au jour du jugement. Ceux qui prétendent obéir a la vérité sont endormis. Ils ne pourraient etre aussi tranquilles s'ils étaient éveillés. L'amour de la vérité disparaît de leur cour. Leur exemple n'est pas de nature a convaincre le monde qu'ils détiennent une vérité que les autres ne possedent pas. Au moment meme ou ils devraient etre forts en Dieu, possédant une réelle expérience, ils sont faibles, hésitants, et ils se reposent sur les prédicateurs alors qu'ils devraient travailler au salut de leurs semblables par tous les moyens: esprit, âme, voix, plume, temps et argent. Incapables par notre faute TE2 187 2 Freres et sours, beaucoup parmi vous se récusent sous le prétexte qu'ils sont incapables de travailler pour autrui. Dieu vous a-t-il donc fait si incompétents? Cette incapacité n'est-elle pas le résultat de votre inaction? Ne se prolonge-t-elle pas par votre propre choix? Dieu ne vous a-t-il pas donné au moins un talent a faire valoir, non pour votre convenance ou pour votre profit, mais pour son service? Vous etes-vous rendu compte, en tant que serviteurs a ses gages, de votre obligation de lui apporter un revenu par l'emploi judicieux et sage de ce capital qu'il vous a confié? N'avez-vous pas négligé les occasions de perfectionner vos facultés a cet égard? Il est trop exact que bien peu ont vraiment compris leur responsabilité envers Dieu. Les affections, le jugement, la mémoire, la prévoyance, le savoir-faire, l'énergie et toutes les autres facultés ont été consacrés au moi. Vous avez fait preuve de plus de sagesse au service du mal que pour la cause de Dieu. Vous avez perverti, atrophié et meme détruit vos facultés en recherchant intensément les choses du monde, au détriment de l'ouvre de Dieu. TE2 188 1 Cependant, vous tranquillisez votre conscience en vous disant que vous ne pouvez effacer le passé et retrouver la vigueur, la force et l'habileté dont vous auriez pu jouir si vous aviez employé vos facultés comme Dieu le demandait. Mais souvenez-vous que Dieu vous tient responsables du travail que vous avez fait négligemment et de celui que votre infidélité a omis de faire. Plus vous exercerez vos facultés pour le Maître, plus vous deviendrez capables et habiles. Plus vous vous mettrez en rapport étroit avec la source de lumiere et de force, plus grande sera la lumiere déversée sur vous et plus grande aussi la puissance que vous pourrez employer pour Dieu. Et pour tout ce que vous auriez pu recevoir, mais que vous n'avez pas reçu a cause de votre attachement au monde, vous etes responsables. Lorsque vous etes devenus disciples du Christ, vous vous etes engagés a le servir et a ne servir que lui. Il a promis d'etre avec vous et de vous bénir, de vous éclairer par sa lumiere, de vous accorder sa paix et de vous rendre joyeux dans sa cause. Avez-vous profité de ces bénédictions? Sinon soyez surs que votre attitude en est la cause. TE2 188 2 Pour échapper a l'incorporation pendant la guerre,(1) des hommes se rendirent malades, d'autres se mutilerent. C'est une illustration de l'attitude que beaucoup ont adoptée dans leurs relations avec la cause de Dieu. Ils ont mutilé leurs facultés aussi bien physiques que mentales, de sorte qu'ils sont inaptes au travail qui est si urgent. "Suis-je le gardien de mon frere?" TE2 189 1 Supposez qu'une somme d'argent vous soit confiée pour etre placée d'une certaine maniere; la dilapiderez-vous en déclarant que vous n'etes pas responsables de son emploi? Auriez-vous l'impression, en agissant ainsi, de vous etre épargnés un grand souci? Et cependant, c'est ce que vous avez fait des dons de Dieu. Vous excuser de ne pas travailler pour autrui sous un prétexte d'incapacité, alors que vous etes tout absorbés par des occupations mondaines, c'est vous moquer de Dieu. Des multitudes s'en vont a la ruine; ceux qui ont reçu la lumiere de la vérité ne sont qu'une poignée pour résister a l'armée du mal; et cependant cette petite troupe consacre ses énergies a tout et a n'importe quoi sauf a apprendre comment sauver les âmes de la mort. Est-il étonnant que l'Eglise soit faible et impuissante, que Dieu ne puisse faire que peu de chose pour son peuple alors que celui-ci se place dans des situations ou il lui est impossible de travailler avec lui et pour lui? Oseriez-vous continuer a mépriser ainsi ses droits? Allez-vous encore considérer a la légere les dépôts les plus sacrés du ciel? Direz-vous avec Cain: "Suis-je le gardien de mon frere?" Genèse 4:9. TE2 189 2 Souvenez-vous que votre responsabilité se mesure, non pas a vos ressources et a vos capacités présentes, mais aux facultés qui vous ont été données a l'origine et a leurs possibilités de perfectionnement. La question que chacun devrait se poser n'est pas de savoir s'il est maintenant inexpérimenté et incapable de travailler dans la cause de Dieu, mais bien comment et pourquoi il est dans cette condition et comment il peut en sortir. Dieu ne nous donnera pas d'une maniere surnaturelle les qualités qui nous manquent; mais tandis que nous employons les facultés que nous possédons, il travaillera avec nous pour amplifier et fortifier chacune d'elles; nos énergies latentes seront réveillées, et des facultés qui ont été longtemps paralysées recevront une nouvelle vie. TE2 190 1 Aussi longtemps que nous serons ici-bas, nous serons en contact avec les choses du monde. Il sera toujours nécessaire de nous occuper d'affaires temporelles et séculieres, mais ces affaires ne devraient jamais nous absorber entierement. L'apôtre Paul a donné une regle sure: "Ayez du zele et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur." Romains 12:11. Les devoirs humbles et communs de la vie doivent tous etre remplis avec fidélité, "de bon cour, dit l'apôtre, comme pour le Seigneur". Quel que soit notre rayon d'action, qu'il s'agisse de travaux ménagers, de travaux des champs ou de recherches intellectuelles, nous pouvons nous en acquitter a la gloire de Dieu aussi longtemps que nous mettons le Christ le premier et le dernier et au-dessus de toutes choses. Mais en dehors de ces occupations terrestres, chaque disciple du Christ doit faire un travail spécial pour l'édification de son royaume, un travail qui demande un effort personnel pour le salut des hommes. Ce n'est pas un travail qui doive etre accompli une fois par semaine seulement, dans un lieu de culte, mais en tout temps et en tout lieu. Tout au service du maitre TE2 190 2 Quiconque se rattache a l'Eglise fait par cet acte le vou solennel de travailler pour les intérets de la communauté, et de placer ces intérets au-dessus de toute considération terrestre. Il lui incombe de maintenir une communion réelle avec Dieu, de s'intégrer cour et âme dans le grand plan de la rédemption et de montrer, dans sa vie et dans son caractère, l'excellence des commandements de Dieu en opposition avec les coutumes et les préceptes du monde. Quiconque fait profession de christianisme s'engage a se développer au maximum comme ouvrier spirituel, a se montrer actif, zélé et capable au service du Maître. Le Christ s'attend a ce que chaque homme fasse son devoir; que ceci soit le mot d'ordre dans tous les rangs de ses disciples. TE2 191 1 Nous ne devons pas attendre d'etre sollicités pour donner la lumiere, d'etre importunés pour apporter conseil ou instruction. Tous ceux qui reçoivent les rayons du Soleil de Justice doivent en réfléchir la clarté partout autour d'eux. Leur religion doit avoir une influence positive et déterminée. Leurs prieres et leurs supplications doivent etre tellement pénétrées de l'Esprit saint qu'elles attendriront et subjugueront l'âme. Jésus dit: "Que votre lumiere luise devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes ouvres et qu'ils glorifient votre Pere qui est dans les cieux." Matthieu 5:16. Il vaudrait mieux pour un mondain n'avoir jamais rencontré quelqu'un qui fasse profession de religion plutôt que d'avoir subi l'influence d'un soi-disant chrétien qui ignore le pouvoir de la piété. Si le Christ était notre modele et sa vie notre regle, quel zele serait manifesté, quels efforts déployés, quelle générosité exercée, quelle abnégation pratiquée! Comme nous travaillerions infatigablement, quelles prieres ferventes de force et de sagesse monteraient vers Dieu! Si tous ceux qui prétendent etre des enfants de Dieu se rendaient compte que la principale affaire de la vie est de faire l'ouvre que le Seigneur nous a confiée et s'ils accomplissaient cette ouvre avec abnégation, quel changement ne verrait-on pas dans les cours et dans les foyers, dans les églises et dans le monde meme! TE2 191 2 La vigilance et la fidélité ont été exigées des disciples du Christ dans tous les temps; mais de quelle diligence ne devons-nous pas faire preuve maintenant que nous sommes sur le seuil meme du monde éternel, riches des vérités qui nous ont été révélées, possédant une si grande lumiere et ayant une ouvre si importante a accomplir I Chacun doit travailler jusqu'aux limites de ses possibilités. Mon frere, vous mettez en péril votre propre salut si vous ne vous donnez pas sans réserve. Vous aurez un compte a rendre a Dieu si vous échouez dans l'ouvre qu'il vous a assignée. Avez-vous eu connaissance de la vérité? Faites-la maintenant connaître a d'autres. TE2 192 1 Que dirai-je pour réveiller nos églises? Quelles paroles adresserai-je a ceux qui ont joué un rôle important dans la proclamation du dernier mesage? "Le Seigneur vient", tel devrait etre le témoignage rendu, non seulement par les levres, mais aussi par la vie et par le caractère. Beaucoup de ceux a qui Dieu a donné la lumiere et la connaissance, l'influence ou les moyens, sont des hommes qui n'aiment pas la vérité et qui ne la pratiquent pas. Ils ont bu si profondément a la coupe enivrante de l'égoisme et de la mondanité qu'ils sont ivres des soucis de cette vie. TE2 192 2 Mes freres, si vous continuez a etre aussi indolents, aussi mondains, aussi égoistes, Dieu vous laissera certainement de côté et il prendra ceux qui se soucient moins d'eux-memes, qui ambitionnent moins les honneurs du monde et qui n'hésiteront pas a sortir, comme fit leur Maître, hors du camp, en portant son opprobre. La tâche sera confiée a d'autres, a ceux qui l'apprécieront, qui en tisseront les principes dans leur existence journaliere. Dieu choisira des hommes humbles qui chercheront a glorifier son nom et a faire avancer sa cause plutôt qu'a s'honorer eux-memes et a se mettre en avant. Il suscitera des hommes qui n'ont pas une si grande sagesse humaine, mais qui sont unis a lui et qui recherchent la force et le conseil d'en haut. La puissance d'une piete sincere TE2 193 1 Quelques-uns de nos freres dirigeants sont enclins a admettre l'esprit manifesté par l'apôtre Jean quand il disait: "Maître, nous avons vu un homme qui chasse les démons en ton nom; et nous l'en avons empeché parce qu'il ne nous suit pas." L'organisation et la discipline sont essentielles, mais il y a maintenant un tres grand danger a s'éloigner de la simplicité de l'Evangile du Christ. Nous avons besoin de nous attacher moins aux formes et au cérémoniel et davantage a la puissance de la vraie piété. Que tous ceux dont la vie et le caractère sont exemplaires se mettent au travail en faisant usage de tous leurs dons. Et meme s'ils ne se conforment pas exactement a vos méthodes, ne prononcez aucune parole de condamnation ou de découragement. Quand les Pharisiens voulaient que Jésus fît taire les enfants qui chantaient ses louanges, le Sauveur dit: "S'ils se taisent, les pierres crieront." Luc 19:40. Il faut que la prophétie s'accomplisse. TE2 193 2 Ainsi, de nos jours, l'ouvre doit etre faite. Il y a différents champs d'activité; que chacun s'acquitte de sa tâche du mieux qu'il le peut. Celui qui n'a qu'un talent ne doit pas l'enfouir. Dieu a donné un travail a chaque homme suivant ses aptitudes. Ceux a qui des talents plus importants ont été confiés ne doivent pas s'efforcer de faire taire ceux qui ont moins de dons ou d'expérience. Les hommes qui ne possedent qu'un talent ont la possibilité d'atteindre une classe de personnes que ne peuvent approcher ceux qui en ont deux ou cinq. Grands et petits sont également des vases choisis pour porter l'eau vive aux âmes altérées. Que ceux qui prechent la Parole ne disent pas a un ouvrier plus humble: "Vous devez travailler de cette maniere ou ne pas travailler du tout." Que chacun agisse dans sa propre sphere avec sa propre armure, faisant humblement tout ce qu'il peut, et il* verra ses talents se développer. Nous ne sommes pas en un temps ou le pharisaisme doit régner. Laissez le Seigneur travailler par qui il veut. L'essentiel est que le message soit proclamé. Un appel aux laiques TE2 194 1 Tous les membres doivent montrer leur fidélité a Dieu en faisant valoir sagement le capital qui leur est confié, non seulement en ce qui concerne les biens, mais en tout ce qui tend a l'édification du royaume des cieux. Satan emploiera tous les moyens possibles pour empecher que la vérité atteigne ceux qui sont plongés dans l'erreur; mais la voix qui supplie et qui avertit doit retentir a leurs oreilles. Tandis qu'un petit nombre seulement de fideles sont engagés dans cette ouvre, des milliers devraient s'y intéresser autant qu'eux. TE2 194 2 Dieu n'a jamais dit que les membres de l'Eglise étaient dispensés de travailler dans sa cause. "Va travailler dans ma vigne", tel est le commandement du Maître a chacun de ses disciples. Aussi longtemps qu'il y aura des âmes inconverties dans le monde, les efforts les plus actifs, les plus fervents, les plus zélés, les plus résolus devront etre faits en vue de leur salut. Ceux qui ont reçu la lumiere devraient chercher a éclairer ceux qui ne la possedent pas encore. Si les membres d'église ne prennent pas individuellement part a cette ouvre, ils montrent qu'ils n'ont pas de communion réelle avec Dieu. Ils sont considérés comme des serviteurs paresseux. S'il n'y a pas plus de spiritualité dans nos églises, c'est parce que vous n'etes pas ouvriers avec le Christ. TE2 194 3 Dieu a donné une tâche a chacun de nous. Comptons sur lui, et il nous montrera comment accomplir l'ouvre pour laquelle nous sommes le mieux qualifiés. Cependant personne ne doit émettre de nouvelles théories dans un esprit d'indépendance. Il faut que les ouvriers travaillent en harmonie avec la vérité et avec leurs freres. Il doit y avoir échange de conseils et coopération. Mais les membres ne doivent pas avoir l'impression qu'a chaque instant ils ont a attendre qu'un frere dirigeant leur dise de faire ceci ou cela. Ne demandez pas a l'homme de vous diriger. Comptez sur le Dieu d'Israël. TE2 195 1 L'ouvre que l'Eglise aura négligé de faire dans un temps de paix et de prospérité, elle devra l'accomplir au milieu d'une crise terrible, dans les conditions les plus décourageantes et les plus rebutantes. Les avertissements que la conformité au monde aura fait taire devront etre donnés sous la plus féroce opposition des ennemis de la foi. Et a ce moment, la classe superficielle et formaliste, cette classe dont l'influence a constamment retardé les progres de l'ouvre, abandonnera la foi et se joindra aux ennemis avoués de la vérité vers qui allaient depuis longtemps ses sympathies. Ces apostats manifesteront alors la plus amere hostilité a l'égard de leurs anciens freres, faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour les opprimer et les calomnier et pour exciter contre eux l'indignation. Ce jour est tout proche de nous. TE2 195 2 Les membres d'église seront individuellement éprouvés. Ils seront placés dans des circonstances ou ils seront forcés de rendre témoignage en faveur de la vérité. Beaucoup seront appelés a parler devant les conciles et devant les tribunaux, peut-etre séparément et seuls. Ils ont laissé passer les occasions qui les auraient aidés en l'occurrence, et leurs âmes seront chargées du remords des circonstances perdues et des privileges négligés. Ne pas tarder davantage TE2 195 3 Mon frere, ma sour, pesez bien ces choses, je vous en supplie. Vous avez chacun une ouvre a faire. Votre infidélité et votre négligence sont inscrites dans le Grand Livre du ciel. Vous avez affaibli vos facultés et amoindri vos capacités. Vous ne possédez pas l'expérience et l'efficacité que vous pourriez avoir. Je vous prie avec instance de vous réveiller avant qu'il ne soit pour toujours trop tard. Ne tardez plus. Le jour baisse. Le soleil est pres de disparaître a l'occident. Aussi longtemps que le sang du Sauveur plaide pour vous, le pardon est encore a votre portée. Rassemblez les dernieres énergies de votre âme pour consacrer les heures qui vous restent a travailler avec ardeur pour Dieu et pour le salut de votre prochain. TE2 196 1 Mon cour est remué jusqu'au plus profond de luimeme. Les paroles me manquent pour exprimer ce que je ressens a l'égard des âmes qui périssent. Aurai-je plaidé en vain? En ma qualité d'ambassadrice de Jésus-Christ, laissezmoi vous presser de travailler comme vous ne l'avez encore jamais fait. Votre devoir ne peut etre accompli par un autre. Nul autre que vous ne peut remplir votre tâche. Si vous ne faites pas luire la lumiere que vous possédez, quelqu'un, par votre faute, pourra etre laissé dans les ténebres. TE2 196 2 L'éternité s'avance. Le voile va tomber. Chargés de cette responsabilité solennelle, que faisons-nous? A quoi pensons-nous en nous cramponnant d'une maniere égoiste a une vie facile, tandis que des âmes périssent autour de nous? Nos cours se sont-ils endurcis a l'extreme? Sommes-nous incapables de comprendre que nous avons quelque chose a faire en vue du salut des autres? Freres, etes-vous de ceux qui ont des yeux et ne voient point, des oreilles et n'entendent point? Est-ce en vain que Dieu vous a donné la connaissance de sa volonté? Est-ce en vain qu'il vous a envoyé avertissement sur avertissement? Croyez-vous aux déclarations de la Parole au sujet de ce qui va bientôt arriver sur la terre? Croyez-vous que les jugements de Dieu sont suspendus sur l'humanité, et pouvez-vous, en meme temps, vous complaire dans l'indolence, l'insouciance, l'amour du plaisir? Un tresor dans le ciel TE2 197 1 Ce n'est pas le moment pour le peuple de Dieu de mettre ses affections dans les choses du monde ou d'amasser des trésors ici-bas. Le temps n'est pas éloigné ou, comme les premiers disciples, nous serons forcés de chercher un refuge dans des endroits désolés et solitaires. De meme que le siege de Jérusalem fut le signal de la fuite pour les chrétiens de la Judée, de meme le décret que la nation américaine s'attribuera le pouvoir de promulguer pour imposer le jour du repos papal, sera pour nous un avertissement. Le moment sera venu de quitter les grandes villes et de s'appreter a sortir des petites agglomérations pour gagner des lieux retirés dans les montagnes. Aujourd'hui, au lieu de chercher ici-bas des demeures couteuses, nous devrions nous préparer a nous rendre dans un pays meilleur, la patrie céleste. Plutôt que de gaspiller nos moyens a satisfaire notre égoisme, nous devrions nous évertuer a économiser. Tout talent doit etre employé a la gloire de Dieu pour le salut des âmes. Dieu veut faire une ouvre dans les villes par ceux qui sont ouvriers avec lui. Nos missions doivent etre soutenues, et de nouvelles stations créées. Mais quelles dépenses devront etre engagées pour mener a bien cette ouvre! Il faut des lieux de culte ou l'on puisse inviter les gens a venir écouter les vérités pour notre temps. C'est pour cela que Dieu a confié des biens a ses économes. Que ces biens ne soient pas investis dans des entreprises terrestres, entravant ainsi l'ouvre de Dieu. Faites en sorte qu'ils puissent servir au progres de la cause de Dieu. Que vos trésors vous précedent dans le ciel. TE2 197 2 Les membres de l'Eglise devraient se placer individuellement avec tout ce qu'ils possedent sur l'autel de Dieu. C'est maintenant, comme jamais auparavant, que s'applique le conseil du Seigneur: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, ou le voleur n'approche point, et ou la teigne ne détruit point. Car la ou est votre trésor, la aussi sera votre cour." Luc 12:33, 34. Ceux qui investissent leur argent dans de grandes maisons, dans des terrains, dans des entreprises terrestres, disent par leurs actes: "Je ne puis donner mon argent a Dieu; j'en ai besoin pour moi." Ils ont dissimulé leur seul talent et ils l'ont enfoui dans la terre. Ceux-la peuvent s'alarmer a juste titre. Freres, Dieu ne vous a pas confié des biens pour qu'ils restent inemployés, ni pour qu'ils soient cupidement gardés ou cachés, mais pour qu'ils servent a l'avancement de son ouvre, et au salut des âmes qui périssent. Ce n'est pas le moment de placer l'argent du Seigneur dans vos couteuses demeures et dans vos grandes entreprises, tandis que la cause de Dieu est paralysée et que l'Eglise en est réduite a mendier, sa caisse étant a moitié vide. Le Seigneur n'approuve pas cette façon de travailler. Souvenez-vous-en, le jour approche ou il vous sera dit: "Rends-moi compte de ton administration." Ne pouvez-vous discerner les signes des temps? TE2 198 1 Chaque instant qui passe nous rapproche du dernier jour. Chaque année nous sommes plus pres du jugement, plus pres de l'éternité. Nous rapprochons-nous aussi de Dieu? Vaquons-nous a la priere? Encore une année du temps qui nous reste pour accomplir l'ouvre du Seigneur vient de rouler dans l'éternité. Chaque jour nous avons été en compagnie d'hommes et de femmes qui devront comparaître en jugement. Chaque jour peut avoir été la ligne de démarcation pour quelqu'un; une âme peut avoir pris la décision qui déterminera sa destinée future. Quelle a été notre influence sur ces compagnons de voyage? Qu'avons-nous fait pour les amener au Christ? Vivre est une chose solennelle TE2 198 2 La mort est un moment solennel, mais la vie est bien plus solennelle encore. Nous devrons nous retrouver en présence de chaque pensée, de chaque parole et de chaque acte de notre vie. Ce que nous faisons de nous-memes pendant le temps de grâce, c'est ce que nous devrons rester pour l'éternité. La mort amene la dissolution du corps, mais n'apporte aucun changement dans le caractère. La venue du Christ ne change pas notre caractère, elle le fixe seulement pour toujours. TE2 199 1 J'en appelle de nouveau a tous les membres de l'Eglise pour qu'ils soient de véritables chrétiens. Jésus travaillait non pour lui-meme, mais pour les autres. Il travaillait pour bénir et sauver les perdus. Si vous etes chrétiens, vous imiterez son exemple. Il a posé les fondations, et nous devons bâtir avec lui. Mais quels matériaux poserons-nous sur ces fondations? "L'ouvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'ouvre de chacun." 1 Corinthiens 3:13. Si vous consacrez toutes vos forces et tous vos talents aux choses du monde, l'ouvre de votre vie sera représentée par le bois, le foin et le chaume qui seront consumés dans les flammes du dernier jour. Mais le labeur désintéressé pour le Christ et la vie future, semblable a l'or, a l'argent et aux pierres précieuses, sera impérissable. TE2 199 2 Mes freres et mes sours, je vous en supplie, réveillez-vous du sommeil de la mort. Il est trop tard pour consacrer vos forces intellectuelles et physiques au service de votre égoisme. Que le dernier jour ne vous trouve pas dénué du trésor céleste. Cherchez a faire avancer les victoires de la croix, cherchez a illuminer les âmes, travaillez au salut de vos semblables et votre labeur supportera la sévere épreuve du feu. TE2 199 3 "Si l'ouvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense." Glorieuse, en effet, sera la récompense accordée aux ouvriers fideles quand ils seront rassemblés autour du trône de Dieu et de l'Agneau. Lorsque dans sa vision, Jean contempla la gloire de Dieu, il tomba comme mort; il n'était pas capable d'en supporter la vue. Mais quand ce qui est mortel aura revetu l'immortalité, les rachetés seront comme Jésus, car ils le verront tel qu'il est. Ils se tiendront devant le trône, ce qui signifie qu'ils seront acceptés. Tous leurs péchés seront effacés, leurs transgressions enlevées. Des lors ils pourront contempler la gloire du trône de Dieu dans tout son éclat. Ils ont participé aux souffrances du Christ, collaboré avec lui au plan de la rédemption, et ils participent avec lui a la joie de voir les âmes sauvées par leur moyen louer Dieu dans l'éternité. TE2 200 1 Le troisieme ange volant par le milieu du ciel, ayant les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus, représente notre ouvre. Le message n'a rien perdu de sa force dans le vol rapide de l'ange, car Jean le voit augmenter en puissance jusqu'a ce que toute la terre soit illuminée de sa gloire. La marche du peuple qui garde les commandements de Dieu est sans cesse progressive. Le message de vérité que nous proclamons doit etre porté a toute nation, a toute langue et a tout peuple. Bientôt le grand cri se fera entendre et la terre sera éclairée de la gloire de Dieu. TE2 200 2 Nous préparons-nous a recevoir cette grande effusion de l'Esprit de Dieu? -- Testimonies for the Church 5:383 (1885). TE2 200 3 J'ai vu un dessin représentant un bouf placé entre une charrue et un autel, avec cette inscription: "Pret pour l'un ou pour l'autre": c'est-a-dire disposé a se laisser atteler dans le sillon harassant ou a se faire égorger sur l'autel des holocaustes. Telle est l'attitude que devrait adopter l'enfant de Dieu: etre disposé a se rendre la ou le devoir l'appelle, renoncer a lui-meme et se sacrifier dans l'intéret de la cause de la vérité. L'Eglise chrétienne a été fondée sur le principe du sacrifice. Le Christ nous dit: "Si quelqu'un veut venir apres moi, qu'il renonce a lui-meme, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive." Luc 9:23. Il réclame tout notre cour et toutes nos affections. Les démonstrations de zele, de ferveur, de travail désintéressé que les disciples dévoués ont faites au monde, devraient stimuler notre ardeur et nous pousser a suivre leur exemple. La religion véritable communique un zele, une fixité de but qui façonnent le caractère a l'image divine et nous rendent capables de regarder toutes choses comme des balayures pour l'excellence du Christ. Ce but déterminé constituera un élément d'une puissance étonnante. -- Testimonies for the Church 5:307 (1885).* ------------------------Chapitre 26 -- Josué et l'ange TE2 202 1 Si le voile qui sépare le visible de l'invisible pouvait etre levé, et que les enfants de Dieu puissent contempler le grand conflit qui se déroule entre le Christ et les saints anges d'une part et Satan et les mauvais anges d'autre part au sujet de la rédemption de l'homme; s'ils pouvaient comprendre l'ouvre merveilleuse de Dieu pour libérer les âmes de l'esclavage du péché et l'action constante de sa puissance pour les protéger de la malice du diable, ils seraient mieux préparés a résister aux artifices de Satan. Un sentiment de solennité s'emparerait de leurs esprits devant l'étendue et l'importance du plan de la rédemption et devant l'ampleur de l'ouvre qui les attend comme collaborateurs du Christ. Ils seraient humiliés et cependant encouragés, sachant que le ciel tout entier s'intéresse a leur salut. TE2 202 2 La prophétie de Zacharie illustre d'une maniere impressionnante l'ouvre de Satan et celle du Christ, ainsi que la puissance de notre médiateur pour vaincre l'accusateur de son peuple. Dans une vision, le prophete contemple Josué, le grand pretre, "revetu de vetements sales", debout devant l'ange de l'Eternel, implorant la miséricorde de Dieu en faveur de son peuple qui est plongé dans une affliction profonde. Satan se tient a sa droite pour lui résister. Parce qu'Israël avait été choisi pour conserver la connaissance de Dieu sur la terre, des le début de son existence en tant que nation, il avait été l'objet particulier de l'hostilité de Satan qui avait résolu de causer sa ruine. Ce dernier ne pouvait faire du mal au peuple élu tant qu'il obéissait a Dieu; c'est pourquoi il employa tout son pouvoir et toute son habileté a l'inciter au péché. Pris au piege de ses tentations, Israël avait transgressé la loi de Dieu et, s'étant ainsi séparé de la source de sa force, il était devenu la proie de ses ennemis paiens. Il fut conduit en captivité a Babylone et il y resta pendant de nombreuses années. Cependant, le Seigneur n'avait pas abandonné ses enfants. Ses prophetes, porteurs de reproches et d'avertissements, leur étaient envoyés. Ces Israélites réagirent a la vue de leur péché, s'humilierent devant Dieu et revinrent a lui, repentants. Alors le Seigneur leur envoya des messages d'encouragement, déclarant qu'il les délivrerait de leur captivité et leur redonnerait sa faveur. C'est ce que Satan était résolu a empecher. Un reste d'Israël était déja retourné dans son pays et Satan cherchait a agir sur les nations paiennes qui étaient ses agents pour le détruire définitivement. TE2 203 1 Alors que, humblement, Josué, le grand pretre, plaide pour l'accomplissement des promesses de Dieu, Satan se dresse hardiment pour lui résister. Il montre que les transgressions d'Israël sont la raison pour laquelle le peuple ne peut retrouver la faveur de Dieu. Il le réclame comme sa proie et il demande qu'il lui soit livré pour etre détruit. TE2 203 2 Ni le grand pretre ni le peuple ne peuvent se défendre contre les accusations de Satan. Josué ne prétend pas qu'Israël soit sans tache. Dans ses vetements sales qui symbolisent le péché du peuple, et qu'il porte en tant que son représentant, il se tient devant l'ange, confessant les fautes d'Israël, insistant cependant sur son repentir et son humiliation, se reposant sur la miséricorde d'un Rédempteur qui pardonne les péchés, et se réclamant avec foi des promesses de Dieu. "L'Eternel te reprime" TE2 204 1 Alors l'ange, qui est le Christ lui-meme, le Sauveur des pécheurs, réduit au silence l'accusateur du peuple, déclarant: "Que l'Eternel te réprime, Satan; que l'Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N'est-ce pas la un tison arraché du feu?" Zacharie 3:2. Les enfants d'Israël étaient restés longtemps dans la fournaise de l'affliction. A cause de leurs péchés ils avaient été presque consumés dans les flammes allumées par Satan et par ses suppôts pour leur destruction; mais Dieu avait étendu sa main pour les en faire sortir. Le Sauveur compatissant ne laissera pas son peuple, repentant et humilié, sous la cruelle domination des paiens. "Il ne brisera pas le roseau cassé, et il n'éteindra point la meche qui brule encore." Ésaïe 42:3. TE2 204 2 L'intercession de Josué étant acceptée, l'ordre est donné: "Enlevez-lui ses vetements sales", et l'ange déclare a Josué: "Vois, je t'enleve ton iniquité, et je te revets d'habits de fete. Je dis: Qu'on mette sur sa tete un turban pur! Et ils mirent un turban pur sur sa tete, et ils lui mirent des vetements." Zacharie 3:4, 5. Ses propres péchés et ceux de son peuple étaient pardonnés. Israël était revetu d'un autre vetement: la justice du Christ lui était imputée. Le turban pur placé sur la tete de Josué était semblable a celui que portaient les pretres, et on y lisait ces mots: "Sainteté a l'Eternel", montrant que malgré ses transgressions, Josué était maintenant qualifié pour officier devant Dieu dans son sanctuaire TE2 205 1 Apres l'avoir ainsi solennellement investi de la dignité de pretre, l'ange déclara: "Ainsi parle l'Eternel des armées: Si tu marches dans mes voies et si tu observes mes ordres, tu jugeras ma maison et tu garderas mes parvis, et je te donnerai libre acces parmi ceux qui sont ici." Zacharie 3:7. Il serait honoré comme juge ou chef du temple et de tous ses services; il marcherait avec les anges, meme en cette vie, et il se joindrait finalement a la foule glorifiée autour du trône de Dieu. TE2 205 2 "Ecoute donc, Josué, grand pretre, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi! -- car ce sont des hommes qui serviront de signes -- Voici, je ferai venir mon serviteur, le germe." Ici est révélé l'espoir d'Israël. C'est par la foi au Sauveur a venir que Josué et son peuple recevaient le pardon. Par la foi en Christ, ils retrouvaient la faveur de Dieu. Par la vertu de ses mérites, s'ils marchaient dans ses voies et s'ils gardaient ses statuts, ils seraient des hommes qui "serviraient de signes", honorés comme les élus du ciel parmi les nations de la terre. Le Christ était leur espérance, leur défense, leur justification et leur rédemption, comme il est l'espérance de son église aujourd'hui. Satan, l'accusateur TE2 205 3 De meme que Satan accusait Josué et son peuple, ainsi dans tous les âges il accuse ceux qui cherchent la faveur et la miséricorde de Dieu. Dans l'Apocalypse, il est appelé "l'accusateur des freres", celui "qui les accuse devant Dieu jour et nuit". Apocalypse 12:10. La lutte se répete chaque fois qu'une âme est délivrée du pouvoir du mal et que son nom est inscrit dans le livre de vie de l'Agneau. Nul n'est reçu dans la famille de Dieu, venant de la famille de Satan, sans exciter l'opposition résolue du malin. Les accusations de Satan contre ceux qui cherchent le Seigneur ne sont pas motivées par le déplaisir qu'il éprouve a les voir pécher. Il exulte devant les défauts de leur caractère. Ce n'est que par leur transgression de la loi de Dieu qu'il peut avoir prise sur eux. Ses accusations ne proviennent que de son hostilité envers le Christ. Par le plan du salut, Jésus brise l'emprise de Satan sur la famille humaine et sauve les âmes de son pouvoir. Toute la haine et toute la malveillance du grand rebelle sont bouleversées quand il voit l'évidence de la suprématie du Christ. Alors, usant de sa puissance démoniaque et de sa ruse, il s'efforce de lui arracher le reste des enfants des hommes qui ont accepté son salut. TE2 206 1 Il conduit les hommes au scepticisme, leur faisant perdre confiance en Dieu et les séparant de son amour; il les pousse a violer la loi divine, puis il les réclame comme ses captifs et conteste au Christ le droit de les lui enlever. Il sait que ceux qui recherchent Dieu avec ferveur pour recevoir de lui le pardon et la grâce les obtiendront; c'est pourquoi il leur rappelle leurs péchés pour les décourager. Il cherche constamment une occasion pour agir contre ceux qui veulent obéir a Dieu. Il leur présente meme comme souillés, leurs services les meilleurs et les plus acceptables. Par d'innombrables ruses, les plus subtiles et les plus cruelles, il s'efforce d'assurer leur condamnation. TE2 206 2 L'homme ne peut lui-meme réfuter ces accusations. Dans ses vetements souillés de péché, confessant sa faute, il se tient devant Dieu. Mais Jésus, notre avocat, plaide efficacement en faveur de tous ceux qui, par la repentance et par la foi, lui ont confié la garde de leur âme. Il plaide leur cause et défait leur accusateur par les puissants arguments du Calvaire. Sa parfaite obéissance a la loi de Dieu, meme jusqu'a la mort de la croix, lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, et il demande a son Pere miséricorde et réconciliation pour l'homme coupable. A l'accusateur de son peuple, le Seigneur déclare: "L'Eternel te réprime, Satan! Ceux-ci ont été acquis par mon sang, ce sont des tisons arrachés a la fournaise." Ceux qui se reposent sur lui par la foi reçoivent la réconfortante assurance: "Vois, je t'enleve ton iniquité, et je te revets d'habits de fete." TE2 207 1 Tous ceux qui ont revetu la robe de la justice du Christ se tiendront devant lui comme ses élus, fideles et sinceres. Satan n'a pas le pouvoir de les arracher de la main du Sauveur. Le Christ ne permettra pas que passe au pouvoir de l'ennemi une seule âme qui, avec repentir et foi, aura réclamé sa protection. Il a engagé sa parole: "A moins qu'on ne me prenne pour refuge, qu'on ne fasse la paix avec moi, qu'on ne fasse la paix avec moi..." Ésaïe 27:5. La promesse faite a Josué est pour tous: "Si tu observes mes ordres... je te donnerai libre acces parmi ceux qui sont ici." Zacharie 3:7. Des anges de Dieu marcheront de chaque côté des fideles, meme en ce monde, et a la fin ils se tiendront parmi les anges qui entourent le trône de Dieu. TE2 207 2 Le fait que le peuple reconnu par Dieu comme sien est représenté devant le Seigneur en vetements sales devrait conduire ceux qui prétendent le servir a une grande humilité et a une profonde contrition. Ceux qui purifient vraiment leur âme en obéissant a la vérité auront une tres humble opinion d'eux-memes. Plus ils contempleront le caractère sans tache du Christ, plus ardemment ils désireront etre conformes a son image et moins ils verront de pureté ou de sainteté en eux-memes. Mais si nous devons nous rendre compte de notre condition pécheresse, nous devons aussi nous reposer sur le Christ, notre justice, notre sanctification et notre rédemption. Nous ne pouvons nous défendre devant les accusations de Satan. Le Christ seul peut plaider avec succes en notre faveur. Il peut réduire l'accusateur au silence par des arguments fondés, non sur nos propres mérites, mais sur les siens. TE2 207 3 Cependant, nous ne devrions jamais etre satisfaits d'une vie de péché. Cette pensée devrait exciter les chrétiens a un plus grand zele et a une plus grande ferveur pour vaincre le mal. Chaque défaut de caractère, chaque point qui les empeche d'atteindre le modele divin, est une porte ouverte par ou Satan peut entrer pour les tenter et les détruire, et tout échec, tout défaut de leur part donne l'occasion au tentateur et a ses agents d'outrager le Christ. Nous devons déployer toute l'énergie de notre âme pour résister au mal et regarder a Jésus afin qu'il nous donne la force de faire ce que nous ne pouvons pas faire nous-memes. TE2 208 1 Aucun péché ne peut etre toléré chez ceux qui marcheront un jour en robes blanches avec le Christ. Il faut que nos vetements sales soient enlevés et que nous soyons revetus de la robe de justice du Christ. Par la repentance et par la foi nous sommes rendus capables d'obéir a tous les commandements de Dieu et d'etre trouvés irrépréhensibles devant lui. Ceux qui recevront l'approbation de Dieu affligent maintenant leur âme, confessent leurs péchés et implorent avec ferveur le pardon en Jésus-Christ, leur avocat. Leur attention est fixée sur lui, ainsi que leur foi et leur espérance. Et quand l'ordre est donné: "Otez-lui les vetements sales... Vois, je t'enleve ton iniquité et je te revets d'habits de fete... Qu'on mette sur sa tete un turban pur", ils sont prets a lui donner toute la gloire de leur salut. L'eglise du "reste" TE2 208 2 La vision de Zacharie, de Josué et de l'ange, s'applique avec une force toute particuliere aux expériences du peuple de Dieu a la fin du grand jour des expiations. L'Eglise du "reste" traversera de grandes épreuves et des jours de détresse. Ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus éprouveront la colere du dragon et de ses armées. Satan compte le monde parmi ses sujets, il a gagné le contrôle des églises apostates, mais il y a une petite troupe qui résiste a sa suprématie. S'il pouvait l'effacer de la terre, son triomphe serait complet. De meme qu'il a poussé les nations paiennes a détruire Israël, ainsi dans un proche avenir il excitera les puissances mauvaises de la terre a détruire le peuple de Dieu. Tous les chrétiens seront requis d'obéir a des lois humaines et de violer la loi divine. Ceux qui demeureront fideles a Dieu et au devoir seront menacés, dénoncés et proscrits. Jésus dit: "Vous serez livrés meme par vos parents, par vos freres, par vos proches et par vos amis." TE2 209 1 Leur seul espoir sera dans la miséricorde de Dieu; leur seule défense, la priere. Comme Josué plaidait devant l'ange, ainsi la derniere Eglise, d'un cour brisé et d'une foi ardente, implorera le pardon et la délivrance par Jésus, son avocat. Ses membres sont pleinement conscients de leur péché; ils voient leur faiblesse et leur indignité, et lorsqu'ils regardent a eux-memes, ils sont sur le point de se livrer au désespoir. Le tentateur se tient a leurs côtés pour les accuser, comme il se dressa pour résister a Josué. Il attire leur attention sur leurs vetements sales, sur leur caractère défectueux. Il présente leur faiblesse et leur folie, leurs péchés d'ingratitude, leur dissemblance d'avec le Christ qui ont déshonoré leur Rédempteur. Il essaie d'effrayer leur âme a la pensée que leur cas est désespéré, que la tache de leur souillure ne pourra jamais etre lavée. Il espere si bien détruire leur foi qu'ils céderont a ses tentations, seront infideles au Seigneur, et recevront la marque de la bete. TE2 209 2 Satan présente devant Dieu ses accusations contre eux, déclarant que par leurs péchés ils ont perdu le droit a la protection divine, et réclamant, lui, le droit de les détruire puisqu'ils sont des transgresseurs. Il juge qu'ils méritent autant que lui l'exclusion de la faveur de Dieu. "Sont-ce la, dit-il, ceux qui doivent prendre ma place dans le ciel, et la place des anges qui s'unirent a moi? Alors qu'ils prétendent obéir a la loi de Dieu, ont-ils observé ses préceptes? N'ont-ils pas aimé leur moi plus que Dieu? N'ont-ils pas placé* leurs propres intérets plus haut que son service? N'ont-ils pas aimé les choses du monde? Voyez les péchés qui ont marqué leur vie. Voyez leur égoisme, leur méchanceté, leur haine les uns pour les autres." TE2 210 1 A bien des égards, le peuple de Dieu est tres répréhensible. Satan connaît parfaitement les péchés qu'il a poussé les fideles a commettre, et il les montre sous un jour exagéré, déclarant: "Dieu nous bannira-t-il, moi et mes anges, de sa présence et récompensera-t-il ceux qui se sont rendus coupables des memes péchés? En toute justice, tu ne peux pas faire cela, ô Seigneur. Ton trône ne serait pas basé sur l'équité et sur la justice. Cette justice demande qu'une condamnation soit prononcée contre eux." TE2 210 2 Mais si les disciples du Christ ont péché, ils ne sont pas abandonnés au contrôle du mal. Ils ont renoncé a leurs péchés et recherché le Seigneur avec humilité et contrition, et l'Avocat divin plaide en leur faveur, lui qui a été le plus offensé par leur ingratitude, qui connaît leur péché et aussi leur repentance, et il déclare: "L'Eternel te réprime, Satan! J'ai donné ma vie pour ces âmes. Elles sont gravées sur les paumes de mes mains." TE2 210 3 Les assauts de Satan sont redoutables; ses supercheries, terribles. Mais l'oil du Seigneur est sur ses enfants. L'affliction de ces derniers est grande, les flammes de la fournaise semblent pretes a les consumer, mais Jésus les en fera sortir comme de l'or éprouvé par le feu. Ce qu'ils ont de terrestre doit disparaître afin que l'image du Christ puisse etre parfaitement réfléchie; l'incrédulité doit etre surmontée, la foi, l'espérance et la patience développées. TE2 210 4 Les enfants de Dieu soupirent et gémissent a cause des abominations commises dans le pays Avec larmes ils avertissent les méchants du danger qu'ils courent en foulant aux pieds la loi divine, et ils s'humilient devant Dieu avec un chagrin inexprimable a cause de leurs propres transgressions. Les méchants raillent leur tristesse, ridiculisent leurs appels solennels et ricanent devant ce qu'ils appellent leur faiblesse. Mais l'angoisse et la contrition des enfants de Dieu sont l'infaillible évidence qu'ils sont en train de regagner la force et la noblesse de caractère que le péché leur a fait perdre. C'est parce qu'ils se rapprochent du Christ, parce que leurs yeux sont fixés sur sa parfaite pureté qu'ils discernent si clairement le caractère excessivement grave du péché. Leur contrition et leur propre humiliation sont infiniment plus acceptables aux yeux de Dieu que l'esprit suffisant et hautain de ceux qui ne voient dans leur vie aucune cause de lamentation, qui raillent l'humilité du Christ et prétendent a la perfection tout en transgressant la sainte loi de Dieu. La douceur et l'humilité de cour sont les conditions de la force et de la victoire. La couronne de gloire attend ceux qui s'inclinent au pied de la croix. "Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés." TE2 211 1 Ceux qui sont fideles et qui prient sont en quelque sorte cachés en Dieu. Eux-memes ne savent pas de quelle sécurité ils sont entourés. Pressés par Satan, les chefs de ce monde essaient de les détruire, mais si leurs yeux pouvaient etre ouverts comme le furent ceux du serviteur d'Elisee a Dothan, ils verraient les anges de Dieu campés autour d'eux, tenant en échec les armées des ténebres par leur éclat et par leur gloire. La robe de justice du Christ TE2 211 2 Alors que le peuple de Dieu afflige son âme devant lui, demandant la pureté du cour, l'ordre est donné: "Otez-lui les vetements sales", et ces paroles encourageantes retentissent: "Vois, je t'enleve ton iniquité, et je te revets d'habits de fete." La robe immaculée de la justice du Christ est accordée aux enfants de Dieu, tentés et éprouvés mais cependant fideles. Le "reste" méprisé est revetu d'une parure éclatante qui ne sera plus jamais souillée par les corruptions du monde. Les fideles ont leurs noms consignés dans le livre de vie de l'Agneau avec ceux des élus de tous les âges. Ils ont résisté aux ruses du séducteur, ils n'ont pas été détournés du droit chemin par le rugissement du dragon. Ils sont maintenant éternellement a l'abri des pieges du tentateur. Leurs péchés sont reportés sur l'auteur meme du péché. TE2 212 1 Et le "reste" n'est pas seulement pardonné, mais accepté et honoré. Un turban pur est placé sur la tete de ceux qui en font partie. Ils seront rois et sacrificateurs pour Dieu. Tandis que Satan lançait ses accusations et cherchait a détruire leur troupe, de saints anges, invisibles, passaient ici et la, mettant sur eux le sceau du Dieu vivant. Ce sont ceux qui se tiennent sur la montagne de Sion en compagnie de l'Agneau, le nom du Pere inscrit sur leur front. Ils chantent le cantique nouveau devant le trône, ce cantique que personne ne peut apprendre, sauf les 144 000 qui ont été rachetés de la terre. "Ils suivent l'Agneau partout ou il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles." Apocalypse 14:4, 5. TE2 212 2 Maintenant ces paroles de l'ange s'accomplissent parfaitement: "Ecoute donc, Josué, grand pretre, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi! -- car ce sont des hommes qui serviront de signes. -- Voici, je ferai venir mon serviteur, le germe." Le Christ est révélé comme le Rédempteur et le libérateur de son peuple. Maintenant le "reste" servira de "signe". Alors les larmes et l'humiliation de son pelerinage ont fait place a la joie et a l'honneur de la présence de Dieu et de l'Agneau. "En ce temps-la, le germe de l'Eternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l'éclat et de la beauté pour les réchappés d'Israël. Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem seront appelés saints, quiconque a Jérusalem sera inscrit parmi les vivants." Ésaïe 4:2, 3.* ------------------------Chapitre 27 -- L'importance du Sabbat TE2 213 1 Ceux qui occupent des postes de confiance devraient veiller a ce que leurs paroles et leur exemple contribuent a amener les fideles a avoir des idées et une conduite correctes. Ils devraient etre surs qu'en aucune maniere ils ne rabaissent les exigences divines. Parce que le quatrieme commandement est universellement transgressé, il faut etre fermement décidé a honorer ce précepte de la sainte loi de Dieu. Nous devons faire connaître au monde le message du troisieme ange, Dieu nous met a l'épreuve en cela, et si nous sommes a la hauteur de la tâche, nous formerons un peuple particulier. TE2 213 2 Quiconque obéit au quatrieme commandement s'apercevra qu'une ligne de démarcation le sépare du monde. Le sabbat est une pierre de touche; ce n'est pas une* ordonnance humaine, mais divine. C'est la marque distinctive entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne le servent pas. C'est sur ce point qu'éclatera le dernier grand conflit entre l'erreur et la vérité. TE2 214 1 D'une maniere générale, parmi les adventistes des pays nordiques, le sabbat n'a pas occupé la place que Dieu lui a assignée. Le monde est l'instrument qui crible l'Eglise et éprouve la sincérité de ses membres. Il offre des séductions qui, lorsqu'ils y cedent, mettent les croyants dans une situation qui n'est plus en harmonie avec leur profession de foi. Association avec les incroyants TE2 214 2 Certains de nos freres engagés dans les affaires n'ont pas observé le sabbat selon l'esprit du commandement. D'autres se sont associés avec des incroyants, et l'influence de ces transgresseurs du sabbat s'est fait sentir sur eux. Certains ont été si aveuglés qu'ils ne peuvent plus discerner le danger de telles associations. Ce danger est d'autant plus grand qu'il passe inaperçu. Tandis que l'un des associés prétend observer le sabbat, l'autre, ainsi que les ouvriers de l'entreprise, s'occupent des affaires de la maison. L'observateur du sabbat, quoique ne travaillant pas ce jourla, ne peut pas s'empecher de songer a ses affaires. Bien que croyant observer le sabbat, il ne le respecte pas. Le Seigneur le considere comme un transgresseur de la loi. TE2 214 3 Meme dans les affaires, nous ne pouvons pas, sans violer les principes divins, nous unir a des gens qui ne sont pas fideles a Dieu. L'un approuve ce que la conscience de l'autre condamne. Ceci ne s'applique pas seulement aux questions religieuses, mais aux transactions commerciales. L'un agit poussé par des mobiles intéressés, sans égard pour la loi de Dieu ou pour le salut de son âme; l'autre, s'il aime sincerement Dieu et sa vérité, devra ou sacrifier les principes sacrés ou aller au devant de différends fréquents et pénibles. TE2 215 1 Il faut soutenir un continuel combat pour résister a l'influence mondaine et a l'exemple d'un associé incrédule. Celui qui se trouve dans cette situation rencontre de grandes difficultés parce qu'il s'est placé lui-meme sur le terrain de l'ennemi. La seule planche de salut se trouve dans l'obéissance a ces paroles inspirées: "Ne vous mettez pas avec les infideles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumiere et les ténebres?... C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur, ne touchez pas a ce qui est impur, et je vous accueillerai." 2 Corinthiens 6:14, 17. Frequentation de l'ecole le jour du Sabbat TE2 215 2 Certains membres d'église ont envoyé leurs enfants a l'école le jour du sabbat. Ils n'étaient pas obligés de le faire, mais les autorités scolaires déclaraient ne pas accepter leurs enfants s'ils ne les envoyaient pas en classe pendant six jours. Dans certaines de ces écoles, on ne donne pas seulement un enseignement intellectuel, mais on initie les éleves a toutes sortes de travaux pratiques. Les enfants de chrétiens se disant observateurs du sabbat ont été envoyés a ces écoles le septieme jour. Certains parents ont essayé de justifier leur attitude en citant le Christ lorsqu'il est permis de faire du bien le jour du sabbat. Mais ce meme raisonnement conduirait a dire qu'on peut travailler le sabbat pour gagner le pain de sa famille. Ainsi il n'y aurait plus de limite pour établir ce qui peut ou ne peut pas etre fait ce jour-la. TE2 216 1 Si ces chers freres et sours avaient eu une plus grande spiritualité, s'ils avaient compris -- ainsi que nous le devrions tous -- les exigences de la loi de Dieu, leur devoir leur serait apparu nettement et ils n'auraient pas marché dans les ténebres. Il leur était tres difficile de voir comment agir autrement. Mais le Seigneur ne consulte pas nos convenances au sujet de ses commandements. Il veut que nous les observions et que nous les enseignions a nos enfants. Nous avons devant nous l'exemple d'Abraham, le pere des croyants. Voici ce que dit de lui le Dieu des cieux: "Je l'ai choisi, afin qu'il ordonne a ses fils et a sa maison apres lui de garder la voie de l'Eternel." Genèse 18:19. C'est pourquoi de si grandes bénédictions lui furent promises ainsi qu'a sa postérité. TE2 216 2 Nos freres ne peuvent pas s'attendre a recevoir l'approbation de Dieu quand ils placent leurs enfants sur un terrain ou il est impossible d'obéir au quatrieme commandement. Ils devraient faire des arrangements avec les autorités pour que leurs enfants soient dispensés de venir a l'école le septieme jour. Si cela n'est pas accordé, alors leur devoir est clair: obéir aux exigences de Dieu coute que coute. TE2 216 3 Dans certains pays de l'Europe centrale, des personnes ont été mises a l'amende et emprisonnées pour n'avoir pas envoyé leurs enfants a l'école le jour du sabbat. Dans un endroit, apres qu'un frere eut expliqué clairement les raisons de sa foi, un agent de police se présenta chez lui et obligea ses enfants a partir en classe. Les parents leur donnerent une Bible a la place de leurs manuels scolaires et ils passerent leur temps a l'étudier. Partout ou ils le peuvent, nos membres devraient établir leurs propres écoles. Dans les endroits ou c'est impossible, ils devraient des que l'occasion s'en présente aller habiter la ou ils peuvent librement observer les commandements de Dieu. La preuve de notre loyaute TE2 217 1 Certains alleguent que le Seigneur n'est pas aussi exigeant qu'on le pense et qu'il ne leur demande pas d'etre stricts dans leur observation du sabbat au point de subir de grandes pertes et de se mettre en conflit avec les lois du pays. TE2 217 2 Or, c'est justement par notre fidélité a cet égard que nous prouverons que nous honorons les lois de Dieu plus que celles des hommes; l'observation du sabbat est la marque qui distingue celui qui honore Dieu de celui qui ne l'honore pas. C'est la que réside la preuve de notre loyauté. L'histoire des agissements de Dieu avec son peuple au cours des âges nous montre qu'il a toujours exigé une stricte obéissance de sa part. TE2 217 3 Quand l'ange destructeur se préparait a passer au-dessus du pays d'Egypte pour frapper les premiers-nés des hommes et du bétail, les Israélites avaient été invités a faire rentrer leurs enfants, et a mettre du sang sur les linteaux des portes de leurs demeures, et personne n'en devait sortir, car quiconque serait trouvé parmi les Egyptiens périrait avec eux. TE2 217 4 Supposez qu'un Israélite ait négligé de placer la marque du sang sur la porte de sa maison, se disant que l'ange de Dieu saurait bien faire la distinction entre les Hébreux et les Egyptiens. Les messagers célestes auraient-ils veillé sur cette maison pour la préserver? Nous devrions en tirer une leçon pour nous-memes. TE2 217 5 Une fois de plus l'ange exterminateur doit traverser le pays. Un signe sera placé sur le peuple de Dieu, et ce signe c'est l'observation du saint sabbat. Nous ne devons pas suivre notre propre volonté et notre jugement et prétendre que Dieu nous approuvera. Le Seigneur éprouve notre foi en nous demandant de faire notre devoir si nous voulons qu'il intervienne en notre faveur. Pour ceux qui se conforment a ses conditions ses promesses s'accompliront, mais tous ceux qui se permettent de négliger ses instructions, pour suivre un chemin de leur choix, périront avec les impies quand les jugements de Dieu visiteront la terre. TE2 218 1 Si les parents donnent a leurs enfants une éducation mondaine et permettent qu'ils fassent du sabbat un jour ordinaire, le sceau de Dieu ne pourra pas etre placé sur eux. Ils seront détruits avec le monde. Les parents ne seront-ils pas, dans ce cas, responsables de leur sang? Mais si nous enseignons fidelement a nos enfants les commandements de Dieu, en les amenant a se soumettre a l'autorité des parents, et si par la foi et par la priere nous les confions a Dieu. le Seigneur secondera nos efforts, car il l'a promis. Et lorsque le fléau dévastateur visitera la terre nous serons tout sous la protection de Dieu. Une observance scrupuleuse du Sabbat TE2 218 2 Dieu fit sortir Israël du pays d'Egypte afin qu'il puisse garder son sabbat, et il lui donna des indications précises quant a la maniere dont il devait l'observer. Les dix préceptes énoncés de sa propre voix sur le mont Sinai, les instructions données a Moise furent inscrites pour le bien de tous ceux qui vivraient sur la terre, jusqu'a la fin des temps. Dieu a donné a l'homme six jours pour travailler, mais il s'est réservé le septieme, et il a prononcé une bénédiction sur tous ceux qui l'observeraient. TE2 218 3 Le jour qui précede le sabbat doit etre un jour de préparation afin que tout soit fait en vue des heures sacrées. "Faites cuire ce que vous avez a faire cuire, faites bouillir ce que vous avez a faire bouillir... Demain est le jour du repos, le sabbat consacré a l'Eternel." Exode 16:23. TE2 218 4 La miséricorde divine veut que la maladie et la souffrance soient soulagées ce jour-la. Ce travail est une nécessité et ne constitue pas une violation du sabbat. Mais tout ce qui n'est pas nécessaire doit etre évité. Par négligence, beaucoup de chrétiens attendent le commencement du sabbat pour s'occuper de certaines petites choses qui devraient etre faites le jour de la préparation. Cela ne devrait pas etre. Tout ce qui n'a pas été fait au moment voulu doit etre mis de côté jusqu'a la fin du sabbat. TE2 219 1 On devrait surveiller ses paroles et ses pensées. Ceux qui s'occupent de leurs affaires et établissent des plans pendant le jour du sabbat sont considérés par Dieu comme s'ils travaillaient. Pour sanctifier le sabbat, nous ne devrions pas meme nous permettre de penser aux choses profanes. TE2 219 2 Généralement, le dimanche est un jour de fete et d'amusement. Mais le Seigneur veut que son peuple donne au monde un exemple plus noble et plus élevé. Le sabbat devrait etre pour toute la famille un jour de consécration. Le commandement englobe tout ce qui est dans "nos portes". Tous ceux qui font partie de la maison doivent cesser leurs occupations serviles et employer les heures sacrées a des exercices de piété. Que tous s'unissent pour honorer le Seigneur en le servant joyeusement en son saint jour. ------------------------Chapitre 28 -- Sauvegarder les intérets de ses freres TE2 220 1 Par ses voux de bapteme, chaque membre d'église s'est engagé solennellement a sauvegarder les intérets de ses freres. Tous seront tentés de rester attachés a leurs plans préférés et a des idées qui leur semblent saines, mais ils devraient veiller, prier et s'efforcer, en déployant toutes leurs facultés, d'édifier le royaume de Jésus dans le monde. Chaque chrétien a le devoir -- autant qu'il le peut -- de détourner de ses freres et de ses sours toute influence qui aurait la moindre tendance a les diviser ou a les empecher de s'intéresser a l'ouvre du temps présent. Il ne devrait pas seulement veiller sur ses propres intérets spirituels, mais sentir peser sur lui la responsabilité du salut des âmes qu'il côtoie. Avec.l'aide du Christ, qu'il exerce une influence salutaire sur les autres membres de l'église. Ses paroles, son comportement devraient pouvoir les rendre capables de suivre l'exemple du renoncement, du sacrifice et de l'amour du Christ. Si dans l'église certains membres exercent une influence contraire a l'amour et a la bienveillance désintéressée que Jésus nous a témoignés, s'ils s'éloignent de leurs freres, des hommes fideles devraient considérer leurs cas avec sagesse et travailler au salut de ces âmes tout en veillant a ce que le mal n'atteigne pas d'autres personnes, de façon que l'église ne soit pas affectée par leur mécontentement et leur médisance. Quelques-uns sont remplis d'orgueil, d'autres se croient justes, surveillent leurs freres et trouvent a redire a tout ce qu'ils font. Il ne faut pas permettre a ces gens de mettre en péril les intérets de l'église. Afin de relever le niveau moral de l'église, chacun devrait comprendre que son devoir est d'acquérir une culture spirituelle personnelle, en suivant strictement les principes bibliques, comme s'il était en présence du Dieu saint. TE2 221 1 Que chaque membre d'église comprenne qu'il doit lui-meme etre en regle avec Dieu et se laisser sanctifier par la vérité. Alors il pourra représenter devant les autres un caractère chrétien et etre un modele de désintéressement. Si chacun agissait ainsi, l'église croîtrait en spiritualité et en grâce devant Dieu... TE2 221 2 Nous approchons de la fin. Les épreuves venant de l'extérieur seront abondantes, mais puisse-t-il n'en point venir de l'intérieur de l'Eglise. Que ceux qui prétendent etre le peuple de Dieu renoncent a eux-memes pour l'amour de la vérité et de Jésus-Christ. "Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps." 2 Corinthiens 5:10. Quiconque aime vraiment Dieu aura l'esprit du Christ et un ardent amour pour ses freres. Plus une personne est en communion avec le Seigneur, plus ses affections sont centrées sur le Christ, et moins elle est troublée par les ennuis et les contrariétés de cette vie: Ceux qui croissent a la stature d'hommes et de femmes en Jésus-Christ, deviendront de plus en plus semblables a lui par le caractère, rejetant loin d'eux toute tentation de céder au murmure et au mécontentement. Ils ne voudront pas etre des "découvreurs" de fautes. L'heure de veiller et de prier TE2 222 1 Nous vivons en un temps ou chacun devrait spécialement prendre garde a l'injonction du Sauveur: "Veillez et priez afin que vous ne tombiez pas dans la tentation." Matthieu 26:41. Que chacun se souvienne qu'il doit etre fidele et loyal envers Dieu, ferme dans la vérité, et qu'il doit croître dans la grâce et dans la connaissance de Jésus-Christ. Voici l'invitation du Sauveur: "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cour, et vous trouverez du repos pour vos âmes." Matthieu 11:29. Le Seigneur désire nous aider, nous fortifier et nous bénir; mais nous devons passer par le creuset jusqu'a ce que toutes les impuretés de notre caractère disparaissent. Chaque membre de l'église sera soumis a l'épreuve du feu, non pour etre consumé, mais pour etre purifié. TE2 222 2 Le Seigneur a travaillé parmi vous, mais Satan a aussi fait son ouvre en y apportant le fanatisme. D'autres maux encore doivent etre évités. Certains chrétiens courent le danger de se contenter des reflets qu'ils ont reçus de la lumiere et de l'amour de Dieu, et ils cessent d'avancer. Ils n'ont pas maintenu la vigilance et la priere. Au moment meme ou l'on dit: "C'est ici le temple de l'Eternel, le temple de l'Eternel, le temple de l'Eternel!" (Jérémie 7:4), des tentations surgissent et les ténebres envahissent l'âme de désirs terrestres, d'égoisme et d'orgueil. Cependant le Seigneur lui-meme éprouve le besoin de nous communiquer ses pensées. Et quelles pensées!... Au lieu de nos pauvres idées terrestres, de nos plans étriqués, le Seigneur fera part de ses idées a lui, de ses propres pensées, nobles, larges, d'une portée infinie, qui conduisent toujours vers le ciel! TE2 223 1 Le danger pour vous, c'est de ne pas courir vers "le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ". Philippiens 3:14. Le Seigneur vous a-t-il donné sa lumiere? Alors, vous en etes responsables, non seulement pendant que ses rayons luisent sur vous, mais a cause de tout ce qui vous a été révélé dans le passé. Vous devez chaque jour soumettre votre volonté a celle de Dieu, marcher dans la lumiere et en attendre davantage, car la lumiere de notre Sauveur sera toujours plus forte, ses rayons toujours plus distincts au sein des ténebres, et ils croîtront d'intensité jusqu'au jour de la perfection. TE2 223 2 Tous les membres de votre église s'efforcent-ils matin et soir de ramasser de la manne fraîche? Recherchez-vous tous l'illumination divine? ou imaginez-vous des moyens qui vous permettront de vous glorifier vous-memes? Aimez-vous et servez-vous le Seigneur de toute votre âme, de tout votre cour, de tout votre esprit et de toute votre force? Etes-vous un sujet de bénédiction pour ceux qui vous entourent en les amenant a la lumiere du monde? Etes-vous satisfaits des bénédictions passées? Marchez-vous comme le Christ a marché, travaillant comme lui, le révélant au monde par vos paroles et par vos actes? Comme des enfants obéissants, vivez-vous une vie pure et sainte? Le Christ doit etre introduit dans votre vie. Lui seul peut vous guérir de l'envie et de la suspicion a l'égard de vos freres; lui seul peut vous débarrasser de l'esprit de propre justice que vous chérissez a votre propre détriment spirituel; lui seul peut vous faire sentir votre faiblesse, votre ignorance, la corruption de votre nature. Lui seul peut vous raffiner, vous purifier, vous rendre dignes du séjour des bienheureux. TE2 223 3 "Avec Dieu nous ferons des exploits." Psaumes 60:12. Quelle somme de bien vous pouvez faire si vous etes loyaux envers Dieu et envers vos freres, si vous réprimez toute mauvaise pensée, tout sentiment d'envie ou d'orgueil! Que votre vie soit un ministere de bonté envers vos semblables! Vous ne savez pas quand vous serez appelés a déposer l'armure. La mort peut vous réclamer soudainement avant que vous ayez pu vous y préparer, vos forces mentales et physiques ne vous permettant pas de fixer vos pensées sur Dieu et de faire votre paix avec lui. Sous peu, certains connaîtront par expérience combien le secours de l'homme est vain, combien sont sans valeur l'orgueil et la propre justice dont ils se sont nourris. Le jour de notre privilege TE2 224 1 Je me sens poussée par l'Esprit du Seigneur a vous dire que maintenant, c'est votre jour de privilege, de confiance, de bénédiction. En profiterez-vous? Travaillez-vous pour la gloire de Dieu ou pour vos intérets égoistes? Avez-vous toujours a l'esprit les brillantes perspectives des succes mondains qui vous procureront des plaisirs et de l'argent? S'il en est ainsi, vous serez cruellement déçus. Mais si vous vous efforcez d'avoir une vie pure et sainte, d'apprendre chaque jour a l'école du Christ les leçons qu'il vous offre, d'etre doux et humbles de cour, alors vous jouirez d'une paix que rien au monde ne pourra troubler. TE2 224 2 Une vie en Christ est une vie de repos complet. L'agitation, le mécontentement, l'inquiétude révelent l'absence du Sauveur. Si le Christ vit en vous, votre vie sera remplie d'actions bonnes et nobles pour le Maître. Vous oublierez de vous servir vous-memes, et vous vous unirez de plus en plus étroitement a ce cher Sauveur; votre caractère deviendra semblable au sien, et tous ceux qui vous entourent verront que vous avez été avec Jésus et formés a son école. Chacun possede en lui-meme la source de son propre bonheur ou de son malheur. Si nous le voulons, nous pouvons nous élever au-dessus des sentiments terre a terre qui sont le lot d'un grand nombre de gens; mais tant que nous sommes infatués de nous-memes, le Seigneur ne peut rien faire pour nous. Satan nous présentera des projets ambitieux pour nous éblouir, mais nous devons toujours avoir devant les yeux "le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ". Philippiens 3:14. Accumulez toutes les bonnes ouvres qu'il vous est possible de faire durant cette vie. "Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice a la multitude brilleront comme les étoiles, a toujours et a perpétuité." Daniel 12:3. TE2 225 1 Si nos vies dégagent le doux parfum du ciel, si nous honorons Dieu en nourrissant de bons sentiments a l'égard de nos semblables et en leur faisant du bien, peu importe que nous vivions dans une petite maison ou dans un palais. Les circonstances ne comptent guere dans les expériences de l'âme; c'est l'esprit qu'on y met qui donne une valeur a toutes nos actions. Un homme en paix avec Dieu et avec ses semblables ne peut etre malheureux. L'envie n'est point dans son cour et il ne connaît ni la suspicion ni la haine. TE2 225 2 Le cour en harmonie avec Dieu s'éleve au-dessus des ennuis et des épreuves de cette vie. Mais un cour ou ne réside pas la paix du Christ est malheureux et rempli de mécontentement. Celui qui est dans cet état voit des défauts partout, il détruirait meme l'harmonie dans la musique la plus céleste. Une vie d'égoisme est une vie de misere. Ceux dont le cour est rempli de l'amour de soi se plaisent a emmagasiner dans leur esprit de mauvaises pensées a l'égard de leurs freres et a parler contre les instruments du Seigneur. Les passions violentes entretenues par Satan sont une fontaine d'ou jaillit une eau amere qui empoisonne la vie des autres... TE2 225 3 Que celui qui prétend suivre le Christ estime les autres plus que lui-meme. Serrez les rangs! Serrez les rangs! C'est dans l'union que résident la force et la victoire tandis que la discorde et la division engendrent la faiblesse et la défaite. C'est du ciel que j'ai reçu ces paroles. C'est en tant qu'ambassadrice de Dieu que je vous les communique.* TE2 226 1 Que chacun cherche a répondre a la priere du Christ: "Afin que tous soient un, comme toi, Pere, tu es en moi, et comme je suis en toi." Oh, quelle union que celle-la! "A ceci tous connaîtront que vous etes mes disciples, a dit le Sauveur, si vous avez de l'amour les uns pour les autres." Jean 17:21; 13:35. TE2 226 2 Lorsque l'un de nos freres vient a mourir, quels souvenirs avons-nous de la maniere dont il a été traité? Les tableaux qui s'offrent a notre mémoire sont-ils agréables a considérer? Comportent-ils le souvenir de paroles aimables et pleines de sympathie prononcées au moment opportun? Ses freres ont-ils écarté les mauvais soupçons dont il était la victime? Ont-ils pris sa défense? Ont-ils suivi l'ordre inspiré: "Consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles"? 1 Thessaloniciens 5:14. "Voici, tu as souvent enseigné les autres, tu as fortifié les mains languissantes." Job 4:3. "Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent, dites a ceux qui ont le cour troublé: Prenez courage, ne craignez point." Ésaïe 35:3, 4. TE2 226 3 Quand un membre de notre église meurt, que nous savons que son sort est fixé dans les livres du ciel et qu'il devra affronter le jugement, quelles sont nos réflexions a l'égard de notre conduite envers lui? Quelle a été notre influence sur lui? Avec quelle clarté se présentent alors a notre esprit toute parole dure, tout acte irréfléchi! Si une autre occasion nous était offerte, combien différemment n'aimerions-nous pas nous conduire! TE2 226 4 L'apôtre Paul remerciait Dieu pour le réconfort qui lui était donné dans la douleur, disant: "Béni soit... le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction." 2 Corinthiens 1:3, 4. Paul communiquait a ses semblables les bienfaits qui découlent du réconfort et de la chaleur de l'amour de Dieu inondant son âme. Que notre conduite soit telle que nous n'ayons point a rougir des souvenirs que nous en aurons gardé. TE2 227 1 Lorsque nos freres seront descendus dans la tombe, nous n'aurons plus jamais l'occasion de retirer aucune des paroles que nous leur avons adressées, ni d'effacer de notre mémoire aucune impression pénible a leur sujet. Prenons donc garde a la maniere dont nous nous conduisons afin que nos levres n'offensent pas Dieu. Que toute froideur et tout différend soient écartés. Que notre cour soit ému de tendresse devant le Seigneur alors que nous nous souvenons de sa miséricorde a notre égard. Que l'Esprit de Dieu, comme une sainte flamme, consume tout ce qui obstrue la porte de notre cour et que Jésus puisse y pénétrer. Alors son amour se déversera sur nos semblables par nos paroles de sympathie, nos pensées et nos actes. Et si la mort nous sépare de nos amis et que nous ne les rencontrions plus jusqu'au jour ou nous comparaîtrons a la barre du tribunal céleste, nous ne redouterons pas que Dieu nous rappelle nos paroles. TE2 227 2 Quand la mort ferme les yeux, quand les mains sont croisées sur la poitrine inanimée, combien rapidement s'évanouissent les différends! Plus de rancune, plus d'amertume; les outrages et les torts sont pardonnés, oubliés. Que de louanges on prononce sur les morts! Que de beaux aspects de leur vie se présentent a l'esprit! Désormais on donne libre cours aux éloges; mais ils frappent des oreilles qui n'entendent pas, des cours qui ne sentent plus. Si ces mots avaient été dits quand l'esprit abattu en avait besoin, quand l'oreille pouvait entendre et le cour sentir, quel agréable souvenir nous en garderions! Combien se tiennent horrifiés et silencieux au chevet d'un mort, se rappelant avec honte et tristesse les paroles et les actes qui ont apporté le chagrin a un cour désormais inanimé! Mettons dans notre vie toute la beauté, tout l'amour et toute la bonté dont nous sommes capables. Soyons prévenants, reconnaissants, patients et tolérants les uns envers les autres. Que les pensées et les sentiments qui trouvent leur expression au chevet des mourants et des morts soient manifestés en cette vie dans nos rapports quotidiens avec nos freres et nos sours.* ------------------------Chapitre 29 -- Comment se conduire dans la maison de Dieu TE2 229 1 Pour l'âme humble et croyante, la maison de Dieu sur la terre est la porte du ciel. Les chants de louange, la priere, les paroles prononcées par les représentants du Christ, sont les moyens que Dieu emploie pour préparer un peuple en vue du ciel et de ce culte plus élevé ou rien de souillé ne peut entrer. TE2 229 2 Par la sainteté attachée au sanctuaire terrestre, les chrétiens peuvent apprendre comment ils devraient considérer le lieu ou Dieu rencontre son peuple. Un grand changement s'est produit, non pour le mieux, mais pour le pire, dans les habitudes et dans les coutumes des gens en ce qui concerne le culte rendu a Dieu. Les choses précieuses et sacrées qui nous rattachent a Dieu perdent rapidement leur emprise sur nos esprits et sur nos cours, et elles sont rabaissées au niveau des choses communes. La révérence que le peuple témoignait autrefois a l'égard du sanctuaire. ou il rencontrait Dieu, a disparu en grande partie. Cependant, c'est le Seigneur lui-meme qui a établi l'ordre de son service, l'élevant bien au-dessus des choses temporelles. TE2 230 1 La maison est le sanctuaire de la famille et la chambre ou le bosquet, l'endroit le plus retiré pour le culte individuel; mais l'église est le sanctuaire de la congrégation. Il devrait y avoir des regles concernant le temps, le lieu et l'ordre du culte. Rien de ce qui est sacré, rien de ce qui appartient au service de Dieu ne doit etre traité avec négligence ou indifférence. Afin que les hommes puissent faire de leur mieux en célébrant les louanges de Dieu, leurs associations devront tendre a maintenir la distinction dans leur esprit entre les choses sacrées et les choses profanes. Ceux qui ont des idées larges, des pensées et des aspirations nobles, sont ceux dont la compagnie fortifie toutes les pensées ayant trait aux choses divines. Heureux ceux qui possedent un sanctuaire, humble ou élevé, dans la ville ou dans les cavernes sauvages des montagnes, dans l'humble cabane ou dans le désert! Si c'est ce qu'ils peuvent offrir de mieux au Maître, celui-ci honorera le lieu de sa présence, et ce lieu sera saint pour l'Eternel des armées. Avant le service TE2 230 2 Quand les adorateurs de Dieu pénetrent dans le lieu de culte, ils devraient le faire avec dignité, se rendant tranquillement a leur place. S'il y a un poele dans la piece, il ne convient pas de s'y presser autour dans une attitude indolente et insouciante. Le bavardage, les murmures et le rire ne devraient pas etre admis dans le lieu de culte, que ce soit avant ou apres le service. Une piété fervente et active devrait caractériser les fideles. TE2 230 3 Si certains doivent attendre quelques minutes avant que la réunion commence, qu'ils observent un véritable esprit de dévotion par la méditation silencieuse, élevant leur cour vers Dieu par la priere afin que le service apporte une bénédiction spéciale a leur propre cour, convainque d'autres âmes et les amene a la conversion. Ils devraient se souvenir que des messagers célestes sont présents. Nous perdons beaucoup de la douce communion avec Dieu par notre agitation, notre négligence de la méditation et de la priere. Nous devons souvent examiner notre état spirituel et diriger notre esprit et notre cour vers le Soleil de Justice. TE2 231 1 Si, lorsque les fideles entrent dans le lieu de culte, ils sont animés d'une véritable révérence pour le Seigneur et se souviennent qu'ils sont en sa présence, il y aura dans le silence une éloquence suave. Les chuchotements, le rire et le bavardage qui pourraient etre inoffensifs dans un quelconque endroit d'affaires ne devraient pas etre tolérés dans la maison ou Dieu est adoré. Il faut que l'esprit soit préparé a entendre la Parole divine, afin qu'elle puisse etre comprise et qu'elle impressionne le cour a salut. Pendant le service TE2 231 2 Quand le pasteur entre, ce doit etre avec sérieux et dignité. Qu'il s'incline dans la priere silencieuse des qu'il monte en chaire, et demande avec ferveur le secours d'en haut. Quelle impression peut produire cette maniere d'agir! La solennité et le respect saisissent l'auditoire. Le pasteur est en communion avec Dieu; il se remet entre ses mains avant d'oser se présenter devant son auditoire. La solennité repose sur tous les fideles et des anges de Dieu se tiennent tout pres d'eux. Tete inclinée que l'assemblée s'unisse au prédicateur dans la priere silencieuse, afin que Dieu lui fasse la grâce de sa présence et qu'il donne de la puissance a la vérité proclamée par des levres humaines. TE2 231 3 Quand la réunion s'ouvre par la priere, tout genou doit fléchir en présence du Seigneur, et chaque cour doit s'élever vers le ciel pieusement et en silence. Les prieres des adorateurs fideles seront entendues et le ministere de la parole s'avérera efficace. L'attitude sans vie des chrétiens dans la maison de Dieu est une des grandes raisons pour lesquelles le ministere ne fait pas plus de bien. Les chants qui jaillissent des cours en accents clairs et nets sont un des moyens dont Dieu se sert pour sauver les âmes. Tout le service devrait se dérouler avec solennité et respect, comme en la présence du maître des assemblées. TE2 232 1 Pendant la prédication, vous devriez vous souvenir, mes freres, que vous entendez la voix de Dieu par l'intermédiaire de son serviteur. Ecoutez attentivement. Ne dormez pas un instant, de crainte de perdre les paroles dont vous avez le plus besoin, les paroles memes qui, si vous y pretiez attention, empecheraient que vos pieds ne s'égarent dans les sentiers du mal. Satan et ses anges travaillent a créer un état de paralysie afin que les conseils, les avertissements et les reproches ne soient pas entendus ou n'aient pas d'effet sur les cours et ne réforment pas les vies. Parfois un petit enfant détourne l'attention des auditeurs si bien que la précieuse semence ne tombe pas dans un terrain bien préparé pour produire du fruit. Parfois, des jeunes gens et des jeunes filles ont si peu de respect pour la maison de Dieu et pour le culte qu'ils entretiennent une conversation ininterrompue pendant le sermon. S'ils pouvaient voir les anges de Dieu les considérer et prendre note de leurs actions, ils seraient remplis de honte et de dégout d'eux-memes. Dieu veut des adorateurs attentifs. C'est pendant que les hommes dormaient que Satan sema l'ivraie. Apres le service TE2 232 2 La bénédiction prononcée, tous les membres devraient rester tranquilles, comme s'ils craignaient de perdre la paix du Christ. Que tous sortent sans se bousculer, sans parler bruyamment, avec le sentiment qu'ils sont en la présence de Dieu, que son oil repose sur eux et qu'ils doivent se comporter en conséquence. Qu'on ne s'arrete pas dans les couloirs, pour bavarder ou médire, encombrant le passage de telle sorte qu'il en soit obstrué. L'enceinte de l'église devrait etre empreinte d'un saint respect. On ne devrait pas en faire un endroit ou l'on rencontre de vieux amis, et ou l'on introduit des pensées profanes et des transactions commerciales. Qu'on laisse tout cela hors de l'église. Dieu et les anges ont été déshonorés par le rire insouciant et bruyant des chrétiens, par le bruit des pieds qui ne respectent pas le sanctuaire. TE2 233 1 Parents, élevez le niveau du christianisme dans l'esprit de vos enfants. Aidez-les a faire entrer Jésus dans la trame de leur vie, enseignez-leur le plus grand respect pour la maison de Dieu et faites-leur comprendre que lorsqu'ils y entrent, ce doit etre avec des cours émus et subjugués par des pensées de ce genre: "Dieu est ici. Je suis dans sa maison. Mes pensées doivent etre pures et les mobiles qui m'animent saints. Mon cour doit etre débarrassé de l'orgueil, de la jalousie, de l'envie, des mauvais soupçons, de la haine, de la tromperie, car je me présente devant le Dieu saint. Voici l'endroit ou Dieu rencontre et bénit son peuple. Le Tres-Haut et Tres-Saint qui habite l'éternité m'observe, sonde mon cour et lit les pensées et les actes les plus secrets de ma vie." Responsabilite des parents TE2 233 2 Mes freres, ne voulez-vous pas réfléchir sur ce sujet, considérer comment vous vous conduisez dans la maison de Dieu et quels efforts vous faites, tant par le précepte que par l'exemple, pour cultiver le respect chez vos enfants, a cet égard? Vous placez de lourdes charges sur le prédicateur et vous le tenez responsable de l'âme de vos enfants, mais vous ne sentez pas vos propres responsabilités comme parents et comme instructeurs pour commander, ainsi qu'Abraham, a votre maison apres vous, afin que tous les vôtres gardent les statuts de l'Eternel. Vos fils et vos filles sont corrompus par votre exemple et par le relâchement de vos préceptes, et malgré ce manque de discipline domestique, vous vous attendez a ce que le prédicateur contrebalance votre ouvre quotidienne et qu'il réussisse cette chose merveilleuse de gagner les cours et la vie de vos enfants a la vertu et a la piété. Quand le pasteur a fait tout ce qu'il pouvait pour l'église par une réprimande fidele et affectueuse, par une discipline patiente et par la priere fervente pour ramener et sauver les âmes sans y parvenir, les parents le blâment souvent parce que leurs enfants ne sont pas convertis, alors que le mal vient peut-etre de leur propre négligence. C'est aux parents qu'incombe ce fardeau; se chargeront-ils de l'ouvre que Dieu leur a confiée et l'accompliront-ils avec fidélité? Avanceront-ils, s'élevant sans cesse, travaillant avec humilité, patience et persévérance, pour atteindre un idéal élevé et pour y entraîner leurs enfants? Il n'est pas étonnant que nos églises soient faibles et qu'on ne trouve pas en leur sein cette piété profonde et fervente qu'elles devraient posséder. Nos coutumes présentes qui déshonorent Dieu et abaissent le sacré et le céleste au niveau du commun nous condamnent. Nous avons une vérité sacrée qui sonde les cours et les sanctifie, et si nos habitudes et nos pratiques ne sont pas en accord avec elle, nous rejetons une grande lumiere et nous sommes grandement coupables. Le jour des rétributions sera moins redoutable pour les paiens que pour nous. TE2 234 1 Une ouvre bien plus grande que celle qui est accomplie maintenant pourrait etre faite si nous réfléchissions la lumiere de la vérité. Dieu s'attend a ce que nous portions beaucoup de fruits. Il s'attend a plus de zele et a plus de fidélité, a des efforts plus affectueux et plus ardents de la part de chaque membre de l'église en faveur de ses voisins et de ceux qui vivent loin du Christ. Que les parents commencent leur ouvre sur un plan d'action élevé. Tous ceux qui se réclament du Christ doivent en revetir l'armure complete, supplier et avertir les âmes, et chercher a les sauver du péché. Conduisez-en le plus possible dans la maison de Dieu pour y entendre la vérité. Nous devons faire beaucoup plus pour arracher les âmes a la géhenne. TE2 235 1 Il n'est que trop vrai que le respect du a la maison de Dieu s'est presque éteint. On ne discerne ni les choses ni les lieux sacrés, on n'apprécie pas ce qui est saint et élevé. N'y a-t-il pas une cause a cette absence de piété fervente dans nos familles? N'est-ce pas parce que l'idéal sublime de la religion est traîné dans la poussiere? Dieu a donné a son peuple, autrefois, des regles d'ordre, parfaites et exactes. Son caractère a-t-il changé? N'est-il pas le Dieu grand et puissant qui regne aux cieux des cieux? Ne nous serait-il pas profitable de lire souvent les directives données par Dieu lui-meme aux Hébreux, nous sur qui la lumiere de la glorieuse vérité darde ses rayons, et qu'a leur exemple nous révérions la maison de Dieu? Nous avons d'abondantes raisons de maintenir un esprit de piété et de ferveur dans le culte du Seigneur. Nous avons meme des raisons d'etre plus réfléchis et plus respectueux dans notre culte que les Juifs eux-memes. Mais un ennemi a été a l'ouvre pour détruire notre foi dans la sainteté du culte chrétien. TE2 235 2 Le local consacré a Dieu ne devrait pas etre un lieu ou les affaires du monde sont traitées. Si les enfants s'assemblent pour adorer Dieu dans une piece qui pendant la semaine leur sert de salle de classe ou qu'on emploie comme magasin, il leur sera impossible de ne pas meler a leurs pensées de dévotion, des pensées se rapportant a leurs études ou a des choses qui se sont passées pendant la semaine. L'éducation et la formation de la jeunesse devraient etre d'un caractère qui exalte les choses sacrées et qui encourage une sainte dévotion pour Dieu dans sa maison. Beaucoup de ceux qui prétendent etre les enfants du Roi du ciel n'ont aucun sens de la nature sacrée des choses éternelles. Presque tous les fideles doivent apprendre a se conduire dans la maison de Dieu. Les parents devraient non seulement éduquer leurs enfants, mais encore leur ordonner d'entrer dans le sanctuaire avec respect et dignité. TE2 236 1 La conduite des adorateurs de Dieu dans le sanctuaire doit etre élevée, raffinée, sanctifiée. Cette question a été tristement négligée. L'importance en a été méconnue; en conséquence, le désordre et le manque de respect ont régné, et Dieu en a été déshonoré. Alors que les chefs de l'église, les prédicateurs, les fideles et les parents ne professent aucune opinion élevée a cet égard, que pourrait-on attendre des enfants qui sont inexpérimentés? On trouve ces derniers trop souvent en groupes, loin des parents qui devraient veiller sur eux. Cependant, ils sont en présence de Dieu et son oil les observe; ils sont légers et frivoles, ils chuchotent et rient; ils sont insouciants, inattentifs et irrespectueux. On leur a rarement dit que le prédicateur est l'ambassadeur de Dieu, que le message qu'il apporte est un des moyens suscités par le Seigneur pour le salut des âmes, que pour tous ceux auxquels ce privilege est donné, ce sera une saveur de vie pour la vie ou une saveur de mort pour la mort. La critique du sermon TE2 236 2 Les esprits délicats et sensibles des jeunes se feront une opinion des travaux des serviteurs de Dieu d'apres le jugement de leurs parents. Chez eux, beaucoup de peres de famille font des services religieux un sujet de critique; ils en approuvent une partie et en condamnent le reste. Ainsi, le message de Dieu aux hommes est critiqué et mis en doute, et on le traite a la légere. Quelle impression ces remarques inconsidérées et irrévérencieuses peuvent-elles faire sur l'esprit des jeunes? Seuls les livres du ciel le révéleront. Les enfants voient et comprennent ces choses bien plus rapidement que les parents ne peuvent l'imaginer. Leur sens moral est souvent faussé. Les parents se lamentent sur la dureté de cour de leurs enfants et sur la difficulté d'éveiller leur sensibilité morale pour répondre aux exigences de Dieu. TE2 237 1 Mais d'une plume infaillible, les annales célestes en indiquent la véritable cause. Les parents n'étaient pas convertis. Ils n'étaient pas en accord avec le ciel et avec l'ouvre de Dieu. Ils ont imprégné l'éducation de leurs enfants des conceptions basses et vulgaires qu'ils avaient au sujet du caractère sacré du ministere et du sanctuaire de Dieu. On peut se demander si quelqu'un qui, pendant des années, a subi cette influence dévastatrice au foyer pourra jamais éprouver un respect manifeste et une haute considération pour le ministere de Dieu et pour les instruments que le Seigneur a désignés en vue de travailler au salut des âmes. Nous devrions parler de ces choses avec vénération, dans un langage approprié, et avec une sensibilité délicate afin de révéler a tous ceux avec lesquels nous entrons en contact que nous considérons le message des serviteurs de Dieu comme un message que Dieu lui-meme nous adresse. TE2 237 2 Parents, prenez garde aux exemples que vous donnez a vos enfants et aux idées que vous leur inculquez. Leurs esprits sont malléables et facilement impressionnables. Au sujet du service du sanctuaire, si le prédicateur a un défaut, craignez de le mentionner. Ne parlez que des qualités de l'orateur, des bonnes idées qu'il a présentées, idées auxquelles on devrait accorder toute son attention parce qu'elles viennent de Dieu par l'intermédiaire de son agent. Il est aisé de voir pourquoi les enfants sont si peu impressionnés par le ministere de la parole et pourquoi ils ont si peu de respect pour la maison de Dieu. Leur éducation a été défectueuse sous ce rapport. Les parents ont besoin d'une communion journaliere avec Dieu. Leurs idées doivent etre raffinées et ennoblies; leurs levres ont besoin d'etre touchées par le charbon ardent de l'autel; alors leur maniere de se comporter chez eux fera une bonne impression sur l'esprit et sur le caractère de leurs enfants, et le niveau de la religion en sera grandement élevé. De tels parents feront une belle ouvre pour Dieu. Ils seront moins terre a terre, moins sensuels, plus raffinés et plus fideles au foyer. Leur vie sera ainsi revetue d'un sérieux qu'ils pouvaient a peine imaginer. Rien ne sera commun dans le service et dans le culte de Dieu. Une tenue correcte TE2 238 1 Lorsque j'entre dans un lieu ou Dieu est adoré, je suis souvent peinée de voir une tenue négligée aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Si l'apparence extérieure révélait le cour et le caractère, il n'y aurait certainement rien de céleste autour de ces fideles. Ils n'ont aucune idée réelle de l'ordre, de la propreté et de la bonne tenue que Dieu exige de tous ceux qui se présentent devant lui pour l'adorer. Quelles impressions ces choses font-elles sur les incroyants et sur les jeunes qui sont prompts a observer et a tirer des conclusions? TE2 238 2 Dans l'esprit de plusieurs chrétiens, les pensées qui ont trait a la maison de Dieu ne sont pas plus sacrées que celles qui se rapportent a un endroit quelconque. Certains freres se permettent d'entrer dans le lieu de culte, avec des habits malpropres et la tete couverte. Ils ne se rendent pas compte qu'ils vont rencontrer Dieu et ses saints anges. Il devrait y avoir un changement radical a cet égard dans toutes nos églises. Les prédicateurs eux-memes doivent se montrer beaucoup plus scrupuleux a ce sujet. C'est un aspect de l'ouvre qui a été tristement négligé. A cause du manque de respect dans l'attitude, dans la toilette et dans la conduite, et faute d'un état d'esprit convenable, Dieu a souvent détourné sa face de ceux qui s'assemblaient pour le culte. TE2 239 1 Tous les membres devraient apprendre a etre propres et soignés dans leur tenue, sans toutefois se laisser aller a une parure extérieure qui n'est pas de bon ton a l'église. On devrait éviter l'ostentation qui encourage l'irrévérence. L'attention des gens est souvent attirée par quelque beau vetement, donnant ainsi naissance a des pensées qui ne devraient pas avoir place dans l'esprit des adorateurs de Dieu. Le Seigneur doit etre le sujet des pensées, l'objet du culte, et tout ce qui détourne l'esprit du service solennel et sacré lui est une offense. L'étalage de nouds et de rubans, de volants et de plumes, d'ornements d'or et d'argent est une espece d'idolâtrie tout a fait inappropriée au service sacré de Dieu, durant lequel l'oil de chaque adorateur ne devrait etre tourné que vers la gloire céleste. TE2 239 2 Il faut preter une sérieuse attention a toutes les questions vestimentaires, en suivant implicitement la regle biblique. La mode est une déesse qui a régné sur le monde, et elle se glisse souvent dans l'église. Que celle-ci fasse de la Parole de Dieu son critere et que les parents méditent intelligemment sur cette question. Lorsqu'ils voient leurs enfants enclins a suivre la mode, comme Abraham ils devraient résolument les amener a d'autres sentiments. Plutôt que de les unir au monde, mettez-les en rapport avec le Seigneur. Que personne ne déshonore le sanctuaire de Dieu par une tenue qui attire les regards. Dieu et les anges sont la. Le Saint d'Israël a parlé par son apôtre: "Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revet, mais la parure intérieure et cachée dans le cour, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu." 1 Pierre 3:3, 4. L'instruction des nouveaux croyants TE2 240 1 Si une église a été fondée et qu'elle soit restée sans instruction a cet égard, c'est que le prédicateur a négligé son devoir et il devra rendre compte a Dieu des impressions qu'il a laissé se développer. A moins que des idées correctes sur le véritable culte et sur le vrai respect ne soient inculquées aux membres, il y aura une tendance croissante a placer les choses sacrées et éternelles sur le meme plan que les choses profanes, et ceux qui proclament la vérité offenseront Dieu et déshonoreront cette vérité elle-meme. Ils ne pourront jamais, avec leurs idées frustes, apprécier un ciel pur et saint et etre prets a se joindre aux adorateurs de Dieu, la-haut, dans les cours célestes ou tout est pureté et perfection, ou chaque etre témoigne une parfaite révérence pour Dieu et pour sa sainteté. TE2 240 2 Paul décrit l'ouvre des ambassadeurs de Dieu comme étant celle grâce a laquelle tout homme sera rendu parfait en Jésus-Christ. La vérité divine devrait affiner, ennoblir et sanctifier ceux qui l'acceptent. Il faut beaucoup d'efforts pénibles pour atteindre l'idéal que Dieu nous propose. Les pierres brutes venant de la carriere doivent etre ciselées et leurs faces rugueuses polies. TE2 240 3 Notre siecle aime le travail en surface, les méthodes faciles, il affiche une prétendue sainteté en dehors du modele que Dieu a donné. Tous les raccourcis, tous les chemins détournés, en un mot tout enseignement qui ne présente pas la loi de Dieu comme le modele du caractère religieux est faux. La perfection du caractère est l'ouvre de toute une vie. Elle est inaccessible a ceux qui ne sont pas prets a lutter pour l'obtenir selon la maniere fixée par Dieu, a pas lents et pénibles. Nous ne pouvons nous permettre la moindre erreur a cet égard, mais nous voulons, jour apres jour, croître en Christ, notre Chef.* ------------------------Chapitre 30 -- Piété pratique TE2 241 1 Chers freres et sours d'Oakland, je me sens poussée a vous écrire. Continuellement dans mes reves, je suis en conversation avec vous. Quoi qu'il vous arrive, ne perdez pas courage et ne permettez pas que votre religion devienne un formalisme froid. Jésus est pret a nous bénir abondamment, mais il faut que nous ayons acquis une expérience dans la foi, dans la priere fervente et dans la joie en l'amour de Dieu. En est-il parmi nous qui, pesés, seront trouvés trop légers? Veillons sur nous-memes, soyons a l'affut des moindres mouvements impurs de notre nature de peur que nous ne soyons pas a la hauteur des grandes responsabilités que Dieu nous a confiées en faisant de nous ses agents humains. TE2 241 2 Relisons les avertissements et les réprimandes que Dieu adressait a son peuple durant les siecles passés. Nous ne manquons pas de lumiere. Nous connaissons les actes que nous devrions éviter et ce que Dieu attend de nous.* C'est pourquoi, si nous ne cherchons pas a savoir et a faire ce qui est bien, c'est parce que notre cour charnel est plus enclin au mal qu'au bien. TE2 242 1 Il y aura toujours des etres sans foi qui compteront sur celle des autres pour se conduire. Ne possédant pas une connaissance expérimentale de la vérité, ils n'ont pas éprouvé sa puissance sanctifiante. Chaque membre d'église devrait s'efforcer de sonder son âme avec calme et diligence afin de s'assurer que sa vie est en harmonie avec le grand idéal de justice du Seigneur. TE2 242 2 Dieu a fait de grandes choses pour vous en Californie, particulierement a Oakland. Mais il serait pret a faire bien plus encore si, de votre côté, vous mettiez vos actes en accord avec votre foi. Dieu n'honore jamais l'incrédulité par de riches bénédictions. Récapitulez tout ce que Dieu a fait pour vous et sachez que ce n'est que le commencement de ce qu'il est disposé a faire. "Sondez les Ecritures" TE2 242 3 Il faut que nous attachions plus de prix aux saintes Ecritures, car elles renferment la volonté de Dieu a l'égard des hommes. Reconnaître que la Parole de Dieu est la vérité ne suffit pas; il faut la sonder afin de savoir ce qu'elle contient. Recevons-nous la Bible comme "l'oracle de Dieu"? Elle est une révélation divine aussi réelle que si elle nous parvenait d'une voix qui puisse etre entendue. Nous ignorons combien elle est précieuse parce que nous n'obéissons pas a ses instructions. TE2 242 4 Les mauvais anges sont a l'ouvre tout autour de nous, mais parce que notre oil ne nous permet pas de discerner leur présence, nous ne considérons pas comme nous le devrions la réalité de leur existence telle qu'elle est décrite dans la Parole de Dieu. Si celle-ci ne contenait rien de difficile a comprendre, l'homme s'enorgueillirait en l'étudiant et il deviendrait présomptueux. Il n'est pas bon de croire que l'on comprend toute la vérité, car cela n'est pas vrai. Que nul ne se flatte de saisir correctement le sens de n'importe quelle portion de l'Ecriture et de croire qu'il doit amener les autres a comprendre comme lui. Que tout orgueil intellectuel soit banni. J'éleve la voix en signe d'avertissement contre toute espece d'orgueil spirituel, car ce dernier abonde dans l'Eglise aujourd'hui. TE2 243 1 Lorsqu'on s'aperçut que la vérité que nous chérissons aujourd'hui était bien biblique, elle parut étrange et nous rencontrâmes une violente opposition en la présentant pour la premiere fois. Mais combien ils étaient sinceres et soumis, ces ouvriers qui aimaient la vérité! Nous étions vraiment un peuple particulier. Petits en nombre, dépourvus des richesses, de la sagesse et des honneurs du monde, nous avions cependant mis notre confiance en Dieu et nous étions forts; notre activité était couronnée de succes et nous étions la terreur de ceux qui faisaient le mal. Nous éprouvions a l'égard les uns des autres une affection solide, presque inébranlable. Alors la puissance de Dieu se manifestait au milieu de nous; les malades étaient guéris, et une joie calme et douce était notre partage. TE2 243 2 Mais si la lumiere a augmenté d'intensité, l'Eglise n'a pas progressé dans les memes proportions. L'or fin a graduellement perdu son éclat; la mort et le formalisme se sont introduits dans l'Eglise et ont entamé ses énergies. Les privileges nombreux et les occasions qui leur étaient offertes n'ont pas élevé les enfants de Dieu vers la pureté et vers la sainteté. Une fidele mise en valeur des talents qu'ils ont reçus de Dieu leur permettrait de les augmenter considérablement. Il sera beaucoup demandé a ceux qui ont beaucoup reçu. Seuls ceux qui acceptent fidelement la lumiere que Dieu leur envoie, qui l'apprécient et qui s'engagent résolument dans la voie du renoncement et du sacrifice, seront des instruments par lesquels le monde sera éclairé. Meme parvenus a la frontiere de la Canaan céleste, ceux qui n'avanceront pas reculeront. Il m'a été révélé que notre foi et nos actes ne correspondent en aucune maniere a la lumiere que nous avons reçue. Nous ne devons pas avoir une foi partagée, mais une foi parfaite qui agit par amour et qui purifie l'âme. Dieu vous demande, en Californie, de vous unir plus étroitement a lui. Independance individuelle TE2 244 1 Une chose devrait etre évitée: l'indépendance individuelle. Nous sommes des soldats dans l'armée du Christ, et une harmonie d'action devrait exister dans les différentes branches de l'ouvre. Personne n'a le droit de prendre des initiatives sous sa propre responsabilité, ni d'avancer dans nos journaux des idées sur des doctrines bibliques au sujet desquelles on sait que les opinions sont partagées et qui risquent de donner naissance a des controverses. C'est ainsi qu'ont agi les Adventistes du Premier Jour. Chacun a suivi son propre jugement, cherchant a présenter des idées originales jusqu'a ce qu'il n'y ait plus aucune unité dans leurs actions, si ce n'est peut-etre dans leur opposition a l'égard des Adventistes du Septieme Jour. Ne suivons pas leur exemple. Dans ses agissements, chaque ouvrier doit tenir compte de ses semblables. Les disciples de Jésus n'agiront pas indépendamment les uns des autres. Notre force doit etre en Dieu et bien dirigée afin d'etre utilisée en vue d'une action noble et concentrée. Elle ne doit pas etre dispersée inutilement. TE2 244 2 L'union fait la force. Cette union devrait exister entre nos maisons d'édition et nos autres institutions; elle leur apporterait de la puissance. Il ne devrait y avoir ni lutte, ni désaccord entre les ouvriers. L'ouvre est une, dirigée par un seul chef. Des efforts intermittents et spasmodiques ont fait du mal. Aussi énergiques qu'ils soient, ils ont peu de valeur, car la réaction viendra surement. Nous devons cultiver une persévérance ferme, cherchant sans cesse a connaître et a faire la volonté de Dieu. Dieu regarde au caractère TE2 245 1 Il nous importe de savoir ce que nous avons a faire pour etre sauvés. Nous ne devrions pas, mes freres et mes sours, nous laisser emporter par le courant populaire. Ce qui nous incombe, c'est de nous séparer du monde. C'est seulement ainsi, qu'a l'instar d'Enoch, nous pourrons marcher avec Dieu. Des influences divines agissaient sans cesse de concert avec ses efforts. De meme, nous sommes appelés a posséder une foi solide et agissante; c'est a cette seule condition que nous pourrons etre ouvriers avec le Seigneur. Nous devons nous soumettre aux conditions énoncées dans la Parole de Dieu ou bien mourir dans nos péchés. Il nous faut connaître les transformations qui doivent survenir dans notre caractère par la grâce du Christ afin que nous puissions entrer dans les demeures célestes. Je vous le déclare, dans la crainte de Dieu, nous sommes en danger de vivre comme les Juifs, destitués de l'amour de Dieu et ignorants de sa puissance tandis que tout autour de nous brillent les rayons étincelants de la lumiere de la vérité. TE2 245 2 Des millions de chrétiens peuvent prétendre obéir a la loi et a l'Evangile, et cependant vivre dans le péché. Certains qui savent présenter clairement les revendications de la vérité peuvent avoir des cours charnels. On peut aimer le péché et s'y livrer en secret. La vérité de Dieu n'est pas la vérité pour de tels individus, car leurs cours n'ont pas été sanctifiés par elle. L'amour du Sauveur ne peut pas exercer sa puissance contraignante sur leurs basses passions. L'histoire du passé nous rappelle que des hommes peuvent occuper des positions sacrées et cependant traiter la vérité avec duplicité. Ils ne peuvent élever vers Dieu des mains pures "sans colere ni mauvaises pensées", parce que Dieu ne possede pas le contrôle de leur esprit. La vérité n'a jamais mis son empreinte sur leurs cours. "C'est en croyant du cour qu'on parvient a la justice." Romains 10:10. "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cour, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force", nous dit le Christ. Marc 12:30. Est-ce la ce que vous faites? Nombreux sont ceux qui ne le font pas et qui ne l'ont jamais fait. Leur conversation a été superficielle. TE2 246 1 "Si donc, dit l'apôtre, vous etes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, ou Christ est assis a la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non a celles qui sont sur la terre." Colossiens 3:1, 2. Le cour est la citadelle de l'homme, car de lui jaillissent les sources de la vie ou de la mort. Aussi longtemps que son cour n'est pas purifié, l'homme n'est pas digne de participer a la communion des saints. Celui qui sonde les cours ne connaît-il pas ceux qui se complaisent dans le péché sans se soucier de leur âme? Et quelqu'un n'a-t-il pas été témoin des choses les plus secretes dans la vie de chacun de nous? J'ai du entendre des paroles que des hommes adressaient a des femmes et a des jeunes filles, des paroles de flatterie, propres a décevoir et a infatuer de soi. Satan fait usage de tous ces moyens pour détruire les âmes. En agissant ainsi, il en est peut-etre parmi vous qui avez été ses agents; si tel est le cas, vous devrez en répondre au jour du jugement. L'ange dit de cette classe de personnes: "Elles n'ont jamais donné leur cour a Dieu. Le Christ n'habite pas en elles. La vérité ne se trouve pas la. Sa place est occupée par le péché, la tromperie, la fausseté. La Parole de Dieu n'est pas reçue comme la vérité ni prise comme ligne de conduite." TE2 246 2 L'activité que Satan déploie actuellement dans les cours, dans les églises et parmi les nations devrait faire frémir ceux qui étudient la prophétie. La fin est proche. Que nos églises se levent. Qu'individuellement nos membres expérimentent la puissance transformatrice de Dieu dans les cours, et on verra l'action profonde de l'Esprit. Le pardon des péchés n'est pas le seul résultat de la mort de Jésus. Le Sauveur a consenti a ce sacrifice infini, non seulement afin que le péché soit banni, mais afin que la nature humaine soit restaurée, embellie, relevée de ses ruines et rendue digne de la présence de Dieu. TE2 247 1 Nous devrions montrer notre foi par nos ouvres et nous préoccuper davantage d'obtenir une plus grande mesure de l'Esprit du Christ, car c'est la que réside la force de l'Eglise. Satan cherche a séparer les enfants de Dieu les uns des autres. Comme nous sommes pauvres en amour, en amour pour Dieu et en amour pour le prochain! La Parole et l'Esprit de vérité en nous nous sépareront du monde. Les principes immuables de la vérité et de l'amour uniront les cours et la force de l'union sera en rapport avec la mesure de la grâce et de la vérité reçues. Il serait avantageux pour chacun de nous de plonger les regards dans le miroir de la loi royale de Dieu afin qu'elle nous apparaisse comme le reflet de son divin caractère. Veillons a ne pas négliger les signaux d'alarme et les avertissements qui nous sont donnés dans la Parole. A moins que ces avertissements ne soient acceptés, les défauts de caractère terrasseront ceux en qui ils se trouvent, et ces malheureux tomberont dans l'erreur, dans l'apostasie et ouvertement dans le péché. L'esprit qui ne s'éleve pas vers l'idéal le plus haut perdra bientôt la faculté de conserver ce qu'autrefois il avait acquis. "Ainsi donc, que celui qui croit etre debout prenne garde de tomber." 1 Corinthiens 10:12. "Vous donc, bien-aimés, qui etes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez a déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ." 2 Pierre 3:17, 18. Spiritualite et efficacite TE2 248 1 En ces derniers temps, Dieu s'est choisi un peuple auquel il a confié sa loi, et ce peuple devra sans cesse s'acquitter de tâches désagréables. "Je connais tes ouvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les a trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert a cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé." Apocalypse 2:2, 3. Il faut une grande vigilance et une lutte continuelle pour maintenir le péché hors de nos églises. Il faut une discipline rigide, impartiale, car certains, revetus d'une apparence de religion, chercheront a miner la foi des autres et travailleront secretement a s'exalter eux-memes. TE2 248 2 Sur la montagne des Oliviers, Jésus déclara clairement que "parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira". Matthieu 24:12. Il faisait allusion a une classe de gens qui sont tombés d'un haut état de spiritualité. Que de telles paroles pénetrent en nous, avec une puissance solennelle et scrutatrice. Ou sont la ferveur et la consécration a Dieu qui correspondent a la grandeur de la vérité a laquelle nous prétendons croire? L'amour du monde, la faiblesse a l'égard de tel péché mignon ont ôté du cour l'amour de la priere et la méditation des choses sacrées. On conserve une forme de religion en fréquentant les services religieux, mais ou est l'amour de Jésus? La spiritualité meurt. Faut-il que cette indifférence et que cette torpeur déplorables se perpétuent? Le flambeau de la vérité va-t-il vaciller et s'éteindre parce qu'on ne l'aura pas suffisamment pourvu de l'huile de la grâce? TE2 248 3 Je voudrais que tous nos ouvriers puissent comprendre ce sujet tel qu'il m'a été présenté. L'estime de soi et l'orgueil tuent la vie spirituelle. On exalte le moi; on en parle. Oh, si le moi pouvait mourir! "Chaque jour, je suis exposé a la mort", dit l'apôtre Paul. 1 Corinthiens 15:31. Lorsque cette propre-suffisance, orgueilleuse et vantarde, s'infiltre dans l'âme, il n'y a plus de place pour Jésus; on le relegue a l'arriere-plan, tandis que le moi s'enorgueillit et remplit le temple de l'âme. C'est la raison pour laquelle le Seigneur peut faire si peu de chose pour nous. S'il secondait nos efforts, l'instrument humain attribuerait toute la gloire a son intelligence, a sa sagesse, a son habileté, et se féliciterait comme le Pharisien qui disait: "Je jeune deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus." Luc 18:12. Quand le moi sera caché en Christ, il ne remontera pas aussi fréquemment a la surface. N'accomplirons-nous pas les désirs de l'Esprit de Dieu? Ne rechercherons-nous pas davantage une piété pratique et moins d'arrangements formalistes? TE2 249 1 Les serviteurs du Christ devraient vivre comme s'ils étaient en présence du Sauveur et en présence des anges. Ils devraient s'efforcer de comprendre les exigences de notre temps et se préparer a y répondre. Satan nous attaque sans cesse par des moyens nouveaux et inattendus. Pourquoi les officiers de l'armée de Dieu seraient-ils incapables? Pourquoi laisseraient-ils une seule de leurs facultés en friche? Une grande tâche reste a accomplir. Si l'harmonie manque dans l'accomplissement de cette tâche, c'est parce qu'il y a trop d'amour-propre et trop d'égoisme en nous. Ce n'est que lorsque nous suivons les ordres du Maître, sans chercher a laisser notre empreinte ou notre personnalité sur ce que nous faisons, que notre travail est efficace et harmonieux. "Serrez les rangs", dit l'ange, "serrez les rangs". Une religion vecue TE2 249 2 Je vous supplie, vous qui etes le ministre des choses sacrées, d'insister davantage sur la religion pratique. Si l'on voit si peu de consciences sensibles, si peu de véritable contrition et de conviction du péché, c'est parce que l'Esprit de Dieu n'agit pas profondément parmi nous. Notre Sauveur est l'échelle que vit Jacob, cette échelle dont la base reposait sur la terre et dont les derniers échelons atteignaient au plus haut des cieux. Ceci nous montre la méthode de salut qui nous a été donnée. Ceux qui, parmi nous, seront finalement sauvés, le seront en se cramponnant a Jésus comme on se tient aux barreaux de l'échelle. Pour celui qui croit, le Christ est fait sagesse, justice, sanctification et rédemption. Que nul ne s'imagine que c'est une chose facile que de vaincre l'ennemi et qu'il peut etre élevé sans effort vers l'héritage incorruptible. Regarder en arriere, c'est s'exposer au vertige; lâcher prise, c'est périr. Peu de gens comprennent qu'il est important de lutter pour vaincre. Ils se relâchent dans leurs efforts, et l'égoisme s'empare d'eux. On pense que la vigilance spirituelle n'est pas indispensable. L'effort humain qu'on apporte dans la vie chrétienne manque de ferveur. TE2 250 1 Il y aura des chutes terribles parmi ceux qui croient etre debout parce qu'ils possedent la vérité. Mais ils ne l'ont pas telle qu'elle est en Jésus. Un moment de négligence peut plonger une âme dans une ruine irréparable. Un péché en appelle un autre qui prépare la voie a un autre encore, et ainsi de suite. Nous devons, en tant que fideles messagers du Seigneur, le supplier sans cesse de nous garder par sa puissance. Si nous nous détournons tant soit peu du devoir, nous sommes en danger d'etre entraînés dans une voie dont l'issue sera la perdition. Il y a de l'espoir pour chacun de nous, si nous nous attachons au Christ et si nous employons toutes nos énergies pour parvenir a la perfection de son caractère. TE2 250 2 La religion qui traite le péché a la légere, insistant sur l'amour de Dieu envers le pécheur sans tenir compte de ses actions, encourage celui-ci a croire que Dieu l'acceptera, meme s'il persévere dans ce qu'il sait etre mal. C'est ce que font certaines personnes qui prétendent croire a la vérité présente. La vérité ne pénetre pas dans leur vie; c'est la raison pour laquelle elle est sans puissance pour les amener a la conversion. TE2 251 1 Dieu m'a montré que la vérité, telle qu'elle se trouve en Jésus, n'a jamais fait partie de la vie de certains croyants, en Californie. Ils ne possedent pas la religion de la Bible. Ils n'ont jamais été convertis, et a moins que leurs cours ne soient sanctifiés par ta vérité, ils seront brulés avec l'ivraie parce qu'ils ne portent pas les grappes du précieux fruit montrant qu'ils sont les sarments du cep divin. TE2 251 2 "Cherchez l'Eternel pendant qu'il se trouve; invoquez-le, tandis qu'il est pres. Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne a l'Eternel, qui aura pitié de lui, a notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner." Ésaïe 55:6, 7. La vie de beaucoup de gens montre qu'ils n'ont aucune communion avec Dieu. Ils s'égarent dans les sentiers du monde. En réalité, ils ne sont pas unis au Christ. Ils affectionnent les amusements, abondent en idées égoistes: plans, espoirs et ambitions. Sous prétexte de servir Dieu, ils servent l'ennemi. Ils sont assujettis a un maître dur, et cette servitude ils l'ont choisie, en se constituant volontairement les esclaves de Satan. TE2 251 3 L'idée fausse, acceptée par beaucoup, que l'on a tort de contraindre les enfants, fait des milliers et des milliers de victimes. Si vous n'etes pas sur vos gardes, Satan prendra certainement possession de vos enfants. Ne les encouragez pas a fréquenter les impies. Il faut au contraire les en éloigner. Vous-memes, sortez de tels milieux et montrez-leur que vous vous tenez pres du Seigneur. TE2 251 4 Ceux qui prétendent etre les enfants du Tres-Haut seront-ils fideles, non seulement au moment des assemblées, mais aussi longtemps que les temps subsisteront? Ne voulez-vous pas vous rallier au Seigneur et le servir de tout votre cour? Si, comme les enfants d'Israël, vous ne vous soumettez pas aux exigences de Dieu, vous subirez certainement ses jugements; mais si vous délaissez le péché, si vous exercez une foi vivante, les plus riches bienfaits du ciel vous seront accordés.* ------------------------Chapitre 31 -- "Votre culte raisonnable" TE2 253 1 "Je vous exhorte donc, freres, par les compassions de Dieu, a offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable a Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable." Romains 12:1. TE2 253 2 Au temps de l'ancien Israël, les sacrificateurs examinaient méticuleusement toute offrande apportée a Dieu et ils la refusaient s'ils apercevaient chez l'animal le moindre défaut, car l'Eternel avait ordonné que l'holocauste fut "sans défaut". Nous devons offrir a Dieu nos corps comme un "sacrifice vivant". Faisons-le de maniere a ce que notre offrande soit aussi parfaite que possible. Dieu nous a donné toutes les instructions utiles pour notre bien-etre physique, intellectuel et moral. Chacun de nous a le devoir de contracter, dans tous les domaines, des habitudes conformes a l'idéal divin. Le Seigneur pourrait-il se contenter des moindres choses quand nous pouvons lui en offrir de meilleures? "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cour." Luc 10:27. Si vous l'aimez de tout votre cour, vous désirerez lui offrir le meilleur de vos services et vous vous efforcerez de mettre chacune de vos facultés en harmonie avec les lois qui vous aideront a mieux faire sa volonté. TE2 254 1 Chaque faculté nous a été donnée pour que nous nous consacrions a un service que notre Créateur puisse accepter. Quand, par le péché, nous avions perverti les dons de Dieu, vendu nos talents au prince des ténebres, le Christ a payé notre rançon par son sang précieux. "Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-memes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux." 2 Corinthiens 5:15. Vous ne devez pas suivre les coutumes du monde: "Ne vous conformez pas au siecle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence." Romains 12:2. TE2 254 2 Nous devrions nous vetir correctement mais avec modestie, sans nous soucier de la mode. En tout temps on ne devrait trouver sur notre table que des aliments simples, hygiéniques. Qu'on proscrive le luxe et toute espece d'extravagance. Que nos maisons soient construites dans un style sobre et meublées de la meme maniere, afin de montrer par la la puissance sanctifiante de la vérité et d'exercer une bonne influence sur les incrédules. Mais si nous nous conformons au monde sur ces points, et en certains cas si nous essayons meme de le dépasser dans ses excentricités, la prédication de la vérité n'aura que peu ou meme pas d'effet. Qui croira aux vérités solennelles pour notre époque si ceux qui prétendent y croire contredisent leur foi par leurs ouvres? C'est notre conformisme aux usages du monde, et non Dieu, qui nous interdit l'acces du ciel. -- Testimonies for the Church 5:206 (1882).* ------------------------Chapitre 32 -- Un reve impressionnant TE2 255 1 Cher frere M..., la nuit derniere, j'ai eu un reve impressionnant. Vous vous trouviez sur un grand bateau qui voguait sur une mer démontée. Parfois les vagues étaient précipitées sur le pont et vous étiez submergé par les eaux. Vous disiez: "Je veux descendre, ce bateau va couler!" Quelqu'un, qui paraissait etre le capitaine, vous répondit: "Non, ce vaisseau ira jusqu'au port. Il ne coulera pas!" A quoi vous répondiez: "Je serai jeté par-dessus bord. Comme je ne suis ni capitaine ni matelot, qui se souciera de moi? Je vais tenter ma chance sur le navire que vous voyez la-bas!" Mais le commandant répliqua: "Je ne vous laisserai point aller car je sais, moi, que ce bâtiment va se briser sur les récifs avant d'arriver au port." En vous redressant, vous reprîtes avec autorité: "Notre bateau va faire naufrage, j'en suis absolument persuadé." Vous fixant d'un oil perçant, le commandant reprit avec fermeté: "Je ne permettrai jamais que vous perdiez la vie en essayant d'atteindre l'autre bateau. Sa coque est toute vermoulue, il est dangereux. Si vous aviez un peu plus de connaissance, vous discerneriez le vrai du faux, ce qui est bon de ce qui est destiné a la ruine." TE2 256 1 Alors je me réveillai. TE2 256 2 C'est ce reve qui m'a poussée a vous écrire. J'étais profondément absorbée par tout cela, quand une lettre me parvint disant que vous passiez "par une grande épreuve" et "que vous étiez en proie a une vive tentation". Qu'est-ce donc, frere M...? Satan vous tente-t-il a nouveau? Dieu permettrait-il que vous tombiez sur le meme point une fois de plus? Laisseriez-vous le doute s'emparer de votre âme? Failliriez-vous chaque fois comme les enfants d'Israël? Que Dieu vous aide a résister au mal et a sortir plus fort de chaque épreuve! TE2 256 3 Prenez garde a votre conduite. Affermissez vos pas. Fermez la porte au doute et puisez votre force en Dieu. Si vous etes angoissé, ne vous découragez pas; ne vous jetez pas dans les ténebres. Je suis profondément inquiete au sujet de votre âme. C'est peut-etre la derniere épreuve que Dieu vous envoie. Ne faites pas un seul pas dans la direction du chemin de la perdition. Comptez sur Dieu et il vous aidera. Soyez patient, et la claire lumiere apparaîtra. Si vous vous abandonnez a vos impressions, vous perdrez votre âme qui a une grande valeur devant Dieu. TE2 256 4 Pendant que je travaillais a "La Tragédie des Siecles", j'ai été profondément impressionnée en examinant de nouveau certains sujets importants, tels que la création et les événements qui se sont déroulés depuis la chute de Satan jusqu'a celle d'Adam. Le Seigneur semble tres pres de moi quand j'écris, et je suis profondément bouleversée lorsque je contemple cette tragédie, depuis ses débuts jusqu'a l'heure actuelle. Les ouvres de la puissance des ténebres me sont montrées clairement. De grandes épreuves sont devant nous. Satan, prenant une forme angélique, viendra aupres des âmes avec ses tentations comme il le fit pour le Christ au désert. Il citera les Ecritures; et si notre vie n'est pas cachée avec le Christ en Dieu, il nous conduira directement a l'incrédulité. TE2 257 1 Le temps est tres court, tout ce qui reste a faire doit s'accomplir rapidement. Les anges retiennent les quatre vents des cieux et Satan prend possession de tous ceux dont la foi n'est pas uniquement basée sur la vérité. Chacun subira l'épreuve. Chaque défaut de caractère, a moins qu'il ne soit vaincu avec l'aide du Saint-Esprit, deviendra un sur moyen de destruction. Je sens comme jamais auparavant que notre peuple doit etre vivifié par l'Esprit de la vérité, car les stratagemes de Satan séduiront toute âme qui n'a pas mis sa force en Dieu. Le Seigneur a une grande ouvre a faire, et si nous accomplissons ce qu'il nous a commandé, il soutiendra nos efforts.** ------------------------Chapitre 33 -- Nécessité de l'étude quotidienne de la Bible TE2 258 1 Ceux que Dieu appelle a precher la Parole devraient étudier sans cesse et chercher constamment a se perfectionner afin de donner l'exemple au troupeau de Dieu et de faire du bien a tous ceux avec lesquels ils entrent en contact. Ceux qui ne voient pas la nécessité de progresser et de se perfectionner ne croîtront pas dans la grâce et dans la connaissance du Christ. TE2 258 2 Le ciel tout entier s'intéresse a l'ouvre qui s'accomplit dans le monde et qui doit préparer des hommes et des femmes a l'immortalité. Il entre dans les plans de Dieu que des agents humains aient l'insigne honneur d'etre ouvriers avec Jésus-Christ pour le salut des âmes. La Parole de Dieu révele clairement que le privilege de celui qui est engagé dans cette grande ouvre est de comprendre que quelqu'un se tient a sa droite, pret a l'aider dans tous ses efforts sinceres pour atteindre le plus haut degré moral et spirituel. Il en sera ainsi pour tous ceux qui sentiront leur faiblesse. Qu'ils considerent l'ouvre de Dieu comme sacrée et qu'ils apportent chaque jour a l'Eternel des offrandes de joie et de gratitude en retour de la puissance de la grâce par laquelle ils peuvent avancer dans la vie divine. En considérant les nombreuses occasions perdues par son manque de diligence, l'ouvrier devrait avoir une humble opinion de lui-meme. Cependant, qu'il ne se décourage pas, mais qu'il s'efforce de "racheter le temps". TE2 259 1 Les hommes que Dieu a choisis pour etre ses ministres devraient se préparer a leur tâche par un examen consciencieux de leur cour et par une communion intime avec le Rédempteur du monde. S'ils n'ont pas de succes dans l'ouvre du salut des âmes, c'est parce qu'ils ne sont pas eux-memes en regle avec Dieu. Il y a trop d'ignorance volontaire parmi ceux qui prechent la Parole. De tels ouvriers ne se sont pas qualifiés pour cette ouvre par une entiere compréhension des Ecritures. Ils ne saisissent pas l'importance de la vérité pour notre temps, et ainsi cette vérité n'est pas pour eux une réalité vivante. S'ils humiliaient leur cour devant Dieu, s'ils marchaient en accord avee les Ecritures et en toute humilité d'esprit, ils auraient une vision plus claire du modele qu'ils doivent imiter. Mais ils ne gardent pas les yeux fixés sur l'auteur et le consommateur de leur foi. Victoire sur la tentation TE2 259 2 Nul n'est obligé de succomber aux tentations de Satan, violant ainsi sa conscience et offensant le Saint-Esprit. La Parole de Dieu est telle que tous les humains peuvent recevoir le secours divin dans leurs efforts pour triompher du mal. Si la personne de Jésus est sans cesse présente a leur esprit, ils seront tranformés a son image. Tous ceux en qui le Christ habite par la foi possedent une puissance qui leur donne du succes dans leurs travaux. Ils progressent sans cesse et la bénédiction de Dieu, évidente dans la prospérité de leur ouvre, attestera qu'ils sont véritablement ouvriers avec le Christ. Mais aussi loin qu'un ouvrier puisse avancer dans la vie spirituelle, il n'arrivera jamais au point ou il n'aura plus besoin de sonder diligemment les Ecritures, car c'est en elles que se trouvent les preuves de notre foi. Chaque point de doctrine, meme apres avoir été accepté comme la vérité, devrait etre confronté avec la loi et avec les témoignages; s'il ne peut supporter cette épreuve, "la lumiere n'est point en lui". TE2 260 1 Le grand plan de la rédemption, tel qu'il est révélé dans l'ouvre finale de ces derniers jours, devrait recevoir une attention particuliere. Les scenes en rapport avec le sanctuaire céleste devraient faire sur les esprits et sur les cours une impression telle qu'elle se communique a d'autres. Nous avons tous besoin d'une intelligence plus éclairée au sujet de l'ouvre expiatoire qui s'accomplit dans le sanctuaire céleste. Ceux qui comprendront cette grande vérité travailleront en harmonie avec le Christ a préparer un peuple qui pourra affronter le grand jour de Dieu, et leurs efforts seront couronnés de succes. TE2 260 2 Par l'étude, la contemplation et la priere, le peuple de Dieu sera élevé au-dessus des pensées et des sentiments ordinaires et terrestres. Il sera en harmonie avec le Christ et avec la grande ouvre qu'il accomplit pour purifier le sanctuaire. Ceux qui adorent le Sauveur ici-bas passeront soigneusement en revue leur vie et examineront leur caractère a la lumiere du grand idéal de justice. Ils auront ainsi conscience de leurs défauts et comprendront qu'ils ont besoin du secours de l'Esprit de Dieu pour etre qualifiés en vue de l'ouvre grande et solennelle qui de nos jours repose sur les ambassadeurs de Dieu. TE2 261 1 Jésus a dit: "Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-memes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Pere qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Pere, ainsi celui qui me mange vivra par moi." Jean 6:53-57. Combien y en a-t-il aujourd'hui parmi ceux qui prechent la Parole qui "mangent la chair du Christ et qui boivent son sang"? Combien comprennent ce mystere? Le Sauveur lui-meme l'explique: "C'est l'Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Verset 63. La Parole de Dieu doit imprégner le caractère de ceux qui y croient. La seule foi vivante est celle qui reçoit et qui assimile la vérité jusqu'a ce qu'elle devienne une partie de l'etre et le mobile de la vie et de l'action. Jésus est appelé la Parole de Dieu. Il accepta la loi de son Pere, mit en ouvre ses principes dans sa vie, manifesta son esprit et montra ce que peut faire dans le cour sa puissance bienfaisante. Jean dit: "La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité." Jean 1:14. Il faut que les disciples du Christ fassent la meme expérience. Il faut qu'ils s'assimilent la Parole, qu'ils soient changés a l'image de Dieu par la puissance du Christ et qu'ils réfléchissent les attributs divins. Il faut qu'ils mangent la chair et boivent le sang du Fils de Dieu, faute de quoi ils ne posséderont pas la vie en eux-memes. L'esprit et l'ouvre du Christ doivent devenir l'esprit et l'ouvre des disciples. La verite dans la vie TE2 261 2 Pour que nous puissions accomplir l'ouvre de Dieu, il ne suffit pas de precher la vérité, il faut la vivre. Le Christ doit demeurer en nous et nous en lui. Chacun doit avoir une expérience personnelle et faire des efforts pour atteindre les âmes. Dieu exige que nous engagions toutes nos énergies dans ce travail, et que, par un effort persévérant, nous nous appliquions a le faire d'une maniere acceptable. Il s'attend a ce que chacun ouvre son cour a la grâce du Christ afin de devenir une lumiere resplendissante. Si les ouvriers de Dieu développent consciencieusement toutes leurs énergies, ils pourront travailler avec intelligence et sagesse et Dieu répondra certainement a leurs efforts pour élever, affiner et sauver leurs semblables. Tous les ouvriers doivent faire preuve de tact et placer leurs facultés sous le contrôle de l'Esprit de Dieu. Ils doivent avoir a cour d'étudier la Parole et d'entendre la voix de Dieu leur parler par ses oracles vivants, par des réprimandes, des instructions ou des encouragements. Son Esprit les fortifiera afin qu'ils puissent, comme ouvriers de Dieu, avancer dans la vie chrétienne. Ainsi, pas a pas, ils seront conduits vers les sommets les plus élevés et leur joie sera complete. TE2 262 1 Tandis qu'ils accompliront l'ouvre que Dieu leur a confiée, les ouvriers ne trouveront pas le temps de se glorifier et ils n'en éprouveront pas meme le désir; ils n'auront pas le temps de murmurer, ni de se plaindre, car leurs affections seront concentrées sur les choses d'en haut et non sur celles de la terre. L'âme et le corps seront alors enrôlés dans l'ouvre du Maître. Les ouvriers ne travailleront pas égoistement, mais par amour pour le Christ; ils renonceront a eux-memes. Ils éleveront la croix du Sauveur, car ils sont ses vrais disciples. Jour apres jour, se nourrissant des précieuses vérités de la Parole de Dieu, ils seront fortifiés pour le devoir et affermis pour l'épreuve. De cette maniere ils deviendront des hommes et des femmes vaillants, bien développés en Christ. Ils seront alors de véritables fils et de véritables filles du Roi des cieux. TE2 263 1 La grandeur de la vérité qu'ils aiment et contemplent élargit l'esprit, affermit le jugement et éleve le caractère. Ils ne seront pas des novices dans la grande ouvre du salut des âmes parce qu'ils travaillent avec la sagesse qui leur vient de Dieu. Ils ne seront pas non plus des nains dans la vie religieuse, mais ils croîtront en Christ, leur chef vivant, jusqu'a la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. Les conflits avec les ennemis de la vérité ne feront que fortifier leurs espérances, et ils remporteront des victoires précieuses parce qu'ils appelleront a leur secours le Tout-Puissant qui ne déçoit jamais celui qui le cherche humblement. Et lorsque leurs efforts seront couronnés de succes, toute la gloire en reviendra a Dieu. Le ciel sympathisera et collaborera avec eux. Ils seront véritablement "en spectacle au monde, aux anges et aux hommes". La pureté de leur cour et de leur vie, la force de leur vocation, leur fermeté, et leur utilité dans la cause de Dieu marqueront leur caractère. Ils seront l'élite de Dieu. S'Elever au-dessus des perplexites et des epreuves TE2 263 2 Dans la vie religieuse de tous ceux qui finalement remporteront la victoire, il y aura de terribles moments d'angoisse et d'épreuve, mais la connaissance des Ecritures permettra a ces enfants de Dieu de se souvenir des promesses encourageantes du Sauveur, promesses qui réconforteront leur cour et affermiront leur foi en la force du Tout-Puissant. L'Ecriture dit: "N'abandonnez donc pas votre assurance, a laquelle est attachée une grande rénumération." Hébreux 10:35. "Afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, -- lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse." 1 Pierre 1:7, 8. TE2 264 1 L'épreuve de la foi est plus précieuse que l'or. Tous les chrétiens devraient apprendre que c'est une partie de la discipline de l'école du Christ qui est essentielle pour les purifier des souillures de la terre. Ils devront endurer avec courage les outrages et les attaques des ennemis et surmonter tous les obstacles que Satan placera sur leur chemin pour les empecher d'avancer. Ce dernier essaiera de les amener a négliger la priere et de les décourager dans l'étude des Ecritures; il projettera son ombre odieuse sur leur route afin de leur dérober le Christ et les attraits du ciel. TE2 264 2 Nul ne devrait vivre dans la crainte et le tremblement, dans les doutes et les plaintes continuelles. Il faut regarder a Dieu, contempler sa bonté et se réjouir dans son amour. Rassemblez toutes vos énergies, regardez en haut et non a vos difficultés et vous ne tomberez pas en chemin. L'ombre se dissipant, vous verrez bientôt Jésus tendant la main pour vous aider, et tout ce que vous aurez a faire, ce sera, dans une foi simple, de saisir cette main et de vous laisser conduire. A mesure que grandira votre confiance, par la foi en Jésus, l'espérance naîtra en vous. La lumiere qui jaillit de la croix du Calvaire vous révélera le prix que Dieu attache a une âme et elle vous incitera a porter la lumiere dans le monde. TE2 264 3 Ici-bas, le nom d'un grand homme est semblable a des lettres tracées sur le sable, mais un caractère sans tache subsistera pendant l'éternité. Dieu vous accorde l'intelligence et le jugement afin que, par ce moyen, vous puissiez saisir ses promesses. Et Jésus est pret a vous aider a former un caractère solide et bien équilibré. Les possesseurs d'un tel caractère ne se découragent jamais s'ils ne réussissent pas dans les affaires temporelles. Ils sont "la lumiere du monde". Satan ne peut ni détruire ni neutraliser la lumiere qui émane d'eux. TE2 265 1 Dieu désire confier une tâche a chacun de nous. Il n'entre pas dans ses desseins que les âmes soient soutenues par la sympathie et par la louange des hommes au cours de la bataille de la vie, mais il désire que ses enfants sortent du camp, portent l'opprobre, combattent le bon combat de la foi, et, par sa force, se tiennent debout en dépit de toutes les difficultés. Dieu a ouvert pour nous tous les trésors du ciel par le don précieux de son Fils qui peut parfaitement nous élever, nous ennoblir et, grâce a la perfection de son caractère, nous préparer a un service utile dans cette vie et en vue de la vie future. Jésus est venu dans le monde et il y a vécu comme il demande a ses disciples de vivre. Sa vie a été une vie de renoncement et de continuel sacrifice de soi. Si nous encourageons l'égoisme et notre amour des aises, si nous satisfaisons nos inclinations et ne faisons pas tous nos efforts pour collaborer avec Dieu dans l'ouvre merveilleuse qu'il accomplit pour nous élever, nous ennoblir et nous purifier afin que nous devenions ses fils et ses filles, si nous ne nous conformons pas a ses exigences, nous subissons une perte continuelle dans cette vie et nous risquons de perdre la vie future, la vie éternelle. TE2 265 2 Dieu désire nous voir travailler sans lassitude et sans découragement, mais il nous veut animés d'une foi et d'une espérance inébranlables, pleins d'entrain et de joie, représentant le Christ dans le monde. La religion de Jésus, c'est la joie, la paix et le bonheur. Tandis que nous sonderons les Ecritures et que nous verrons la condescendance infinie du Pere donnant Jésus au monde afin que tous ceux qui croient en lui aient la vie éternelle, toutes nos facultés devront accorder louange, honneur et gloire a celui qui témoigne aux enfants des hommes un amour ineffable.* ------------------------Chapitre 34 -- L'éducation de nos ouvriers TE2 266 1 Bien peu de gens se font une idée du travail que nous devons accomplir. Il s'agit de porter la vérité a toutes les nations. Un champ immense est ouvert aux ouvriers aussi bien dans les pays étrangers qu'en Amérique. Dieu appelle des hommes dévoués, purs, humbles, des hommes au grand cour, a l'esprit large, pour entrer dans ces champs. Combien peu sont conscients de l'étendue de cette ouvre! Nous devons nous mettre au travail avec des vues plus élevées que nous n'en avons eu jusqu'ici. TE2 266 2 Ceux qui acceptent maintenant la vérité ont tous les avantages, particulierement en raison de l'abondance des connaissances apportées par nos publications. Les expériences riches et variées du passé devraient etre appréciées aujourd'hui a leur juste valeur. Nous savons au prix de quelles difficultés l'ouvre débuta, combien d'obstacles s'opposerent a elle, combien étaient maigres les facilités dont disposaient les pionniers de cette cause. Mais tout est changé, la claire lumiere brille. Si le christianisme primitif pouvait entrer dans les cours de tous ceux qui prétendent croire a la vérité, il leur apporterait une vie et une puissance nouvelles. Ceux qui sont dans les ténebres verraient alors la différence entre la vérité et l'erreur, entre les enseignements de la Parole de Dieu et les erreurs de la superstition. Atteindre des classes plus elevees TE2 267 1 On a commis une faute en ne cherchant pas a présenter la vérité aux pasteurs et a la classe supérieure de la société. On a beaucoup trop évité les gens qui ne sont pas de notre foi. S'il est vrai que nous ne devrions pas les fréquenter au point de recevoir leur empreinte, il y a cependant partout des âmes sinceres pour lesquelles nous devrions travailler avec prudence, sagesse, intelligence et amour. Un fonds devrait etre créé pour former des hommes et des femmes en vue du travail parmi les classes élevées de la société, ici et dans d'autres pays. On a beaucoup trop parlé de s'abaisser au niveau de l'esprit ordinaire. Dieu désire des hommes de talent et de bon jugement, des hommes qui sachent le poids des arguments et qui cherchent la vérité comme on cherche un trésor caché. Ces hommes pourront atteindre non seulement les classes moyennes, mais l'élite de la société; ils ne cesseront de sonder l'Ecriture, pleinement conscients du caractère des responsabilités qui reposent sur eux, et ils donneront une preuve évidente de leur appel au ministere. La penurie d'ouvriers de talent TE2 267 2 Nous avons trop peu d'ouvriers qualifiés dans les différentes branches de la cause. De nouvelles entreprises doivent etre mises sur pied. Il nous faut des ouvriers capables pour établir des plans grâce auxquels les âmes qui sont dans les ténebres de l'erreur pourront etre touchées. Il nous faut l'intelligence d'esprits divers, mais si les idées de ces derniers ne correspondent pas aux nôtres, nous ne devrions pas penser qu'ils sont dans l'erreur. Il nous faut faire des plans plus vastes pour la formation de ceux qui doivent. precher le message. Ceux qui croient a la vérité et qui l'aiment ont agi noblement en donnant de leurs biens pour soutenir les différentes branches de l'ouvre, mais il y a une grande pénurie d'ouvriers capables. TE2 268 1 Il n'est pas sage de dépenser nos fonds pour ouvrir de nouveaux champs tandis qu'on fait si peu pour préparer ceux qui doivent les occuper. L'ouvre de Dieu ne doit pas etre retardée a cause du manque d'ouvriers. Dieu appelle a son service des hommes cultivés, qui étudient la Bible, aiment la vérité qu'ils portent a d'autres, et dans la vie et le caractère desquels cette vérité est agissante. Il nous faut des hommes qui aiment Jésus, qui sont attachés a lui et apprécient le sacrifice infini qui a été consenti en faveur de l'humanité déchue. Il nous faut des levres que le feu sacré aura touchées, des cours purifiés de la souillure du péché. Ceux dont la piété est superficielle et qui ambitionnent d'etre considérés comme les premiers et les meilleurs ne sont pas des hommes pour notre temps. Ceux qui pensent plus a leur volonté qu'a l'ouvre sont indésirables. TE2 268 2 Nos églises ne reçoivent pas les enseignements qui les aideraient a marcher en toute humilité d'esprit, a mettre de côté l'orgueil de vouloir paraître, et a travailler pour la parure intérieure. L'efficience de l'Eglise est précisément ce que la font le zele, la pureté, le renoncement au moi et le travail intelligent de ses ministres. Un esprit missionnaire actif devrait caractériser chacun de ses membres. Il faut a ceux-ci une piété plus profonde, une foi plus forte, une vision plus large. Ils doivent accomplir un travail personnel plus sérieux. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une religion vivante. Un seul individu, possédant une large conception du devoir, dont l'âme serait en communion avec Dieu et qui déborderait de zele pour le Christ, exercerait une influence puissante pour le bien. Un tel ouvrier n'étanche pas sa soif a une eau trouble, polluée, mais il boit a longs traits les eaux pures de la source. Ainsi, il peut apporter a l'Eglise un nouvel esprit et une nouvelle puissance. TE2 269 1 A mesure que la pression du dehors augmente, Dieu désire que son Eglise soit rendue vivante par les vérités sacrées et solennelles auxquelles elle croit. L'Esprit saint venu d'en haut, agissant avec les fils et les filles de Dieu, surmontera les obstacles et occupera contre l'ennemi les positions élevées. Dieu a de grandes victoires en réserve pour son peuple qui aime la vérité et qui garde ses commandements. Déja les champs blanchissent pour la moisson. Dans la vérité qui nous a été révélée se trouvent des lumieres et des dons riches et précieux, mais les hommes et les femmes n'ont été ni instruits, ni disciplinés pour travailler dans les champs qui murissent rapidement. TE2 269 2 Dieu sait avec quelle fidélité et avec quel esprit de consécration chacun accomplit sa mission. Dans cette grande ouvre il n'y a pas de place pour l'indolence et pour l'indulgence de soi, pas de place pour ceux qui sont incapables de travailler avec succes ou que ce soit, pas de place pour les hommes au cour partagé qui ne sont pas fervents d'esprit et qui ne sont pas prets a affronter les difficultés, l'opposition, le reproche ou la mort a cause de l'amour du Christ. Le service du Sauveur ne convient pas aux paresseux. Il existe aussi une catégorie d'hommes qui veulent precher; mais ils sont négligés, mal tenus et irrévérencieux. Mieux vaudrait pour eux cultiver la terre que precher la vérité sacrée du Seigneur. TE2 269 3 Les jeunes gens devront bientôt se charger des fardeaux que portent les aînés. Nous avons perdu du temps en négligeant de mettre les jeunes en avant et de leur donner une instruction plus complete et plus solide. L'ouvre avance sans cesse et nous devons obéir a l'ordre qui nous dit: "Allez de l'avant!" Beaucoup de bien pourrait etre fait par les jeunes qui sont affermis dans la vérité, qui ne se laissent ni influencer, ni détourner du devoir par leur entourage, mais qui marchent avec Dieu, priant beaucoup et faisant les efforts les plus sinceres pour recueillir toute la lumiere possible. L'ouvrier devrait etre pret a mettre en ouvre les facultés mentales et morales les plus hautes que la nature, la culture et la grâce de Dieu lui ont données. Mais son succes sera proportionné au degré de consécration et de renoncement qu'il apportera dans son travail plutôt qu'aux dons naturels ou acquis. Les efforts les plus sérieux et les plus constants doivent etre faits pour acquérir une formation en vue du service. Mais a moins que Dieu n'opere de concert avec les efforts humains, rien ne pourra etre accompli. Le Christ déclare: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. La grâce divine est le grand élément de la puissance du salut. Sans elle, tous les efforts sont vains; sa coopération est indispensable, meme avec les efforts humains les plus sinceres et les plus grands pour inculquer la vérité. Notre besoin de maitres qualifies TE2 270 1 Il faut a la cause de Dieu des hommes qui possedent de hautes qualités morales et a qui on puisse confier l'éducation des autres, des hommes a la foi solide, doués de tact et de patience, qui marchent avec le Sauveur, qui s'abstiennent de l'apparence meme du mal et qui restent en si étroite communion avec Dieu qu'ils pourront etre des porte-lumiere. Ce qu'il faut a la cause de Dieu, ce sont des chrétiens véritables. Les impressions produites par de tels hommes seront indélébiles, et leur enseignement subsistera durant l'éternité. Ce que l'on a négligé de préparer risque de ne jamais etre fait. Qui veut entreprendre cette ouvre? TE2 271 1 Nous souhaiterions qu'il y ait des jeunes gens enracinés et affermis dans la foi, dont la communion vivante avec Dieu soit telle qu'ils pourraient, sur le conseil de nos treres dirigeants, fréquenter les écoles supérieures de notre pays (l'Amérique), ou ils disposeraient d'un champ plus vaste pour l'étude et pour l'observation. L'association avec des étudiants de formation intellectuelle différente, la connaissance des travaux et des résultats des méthodes populaires d'éducation ainsi que celle de la théologie telle qu'elle est enseignée dans ces grands centres intellectuels, seraient d'une grande utilité pour de tels ouvriers. Ils seraient ainsi préparés a travailler parmi la classe instruite et a faire face aux principales erreurs de notre temps. Telle était la méthode des anciens Vaudois. Si, comme la leur, notre jeunesse est fidele a Dieu, elle pourra, tout en s'instruisant, accomplir un bon travail autour d'elle en jetant la semence de la vérité dans d'autres esprits. TE2 271 2 "Fortifiez-vous et soyez des hommes." Demandez a celui qui, par amour pour vous, a souffert l'opprobre, l'outrage et la moquerie: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Nul n'est trop instruit pour devenir l'humble disciple du Christ. Ceux qui considerent comme un privilege d'offrir le meilleur de leur vie et de leur savoir a celui de qui ils le tiennent, ne se dérobent pas a quelque travail ou a quelque sacrifice que ce soit pour rendre a Dieu, dans le service le plus élevé, les talents qu'il leur a confiés. Dans la grande bataille de la vie, de nombreux ouvriers perdent de vue la solennité et le caractère sacré de leur mission. La malédiction mortelle du péché continue a flétrir et a effacer l'image morale de Dieu en eux parce qu'ils ne travaillent pas comme le Christ. Une meilleure formation du predicateur TE2 271 3 Nous voyons la nécessité d'encourager des idées d'éducation plus avancées et d'employer dans le ministere plus d'hommes mieux préparés. Ceux qui, avant d'entrer dans l'ouvre de Dieu, n'ont pas reçu une instruction suffisante, ne sont pas qualifiés pour recevoir le saint mandat et pour accomplir une ouvre de réforme. Cependant, tous devraient continuer a s'instruire apres etre entrés dans l'ouvre. La Parole de Dieu doit demeurer en eux. Nous devons trouver plus de culture, plus de raffinement et de noblesse d'âme chez nos ouvriers. Un tel perfectionnement porterait ses fruits dans l'éternité. TE2 272 1 "Je vous écris, peres, parce que vous avez connu celui qui est des le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous etes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le malin." 1 Jean 2:13. L'apôtre joint ici l'expérience des peres a celle des jeunes gens. De meme, il existe un lien entre les anciens disciples dans cette cause et ceux qui sont plus jeunes et qui n'ont pas eu l'expérience du début du message. Ceux qui étaient jeunes lorsque le message débuta devront etre instruits par les aînés. Ces maîtres devront comprendre qu'on ne prendra jamais trop de peine pour former des hommes en vue du saint ministere pendant que ceux qui portent la banniere peuvent encore accomplir leur tâche. Et cependant, ceux qui depuis longtemps livrent des batailles peuvent encore remporter des victoires. Ils connaissent tellement bien les ruses de Satan qu'ils ne se laisseront pas facilement détourner des sentiers d'autrefois. Ils se souviennent des jours anciens. Ils connaissent Celui qui est des le commencement. Ils peuvent demeurer toujours des porte-lumiere, des témoins fideles du Seigneur, des épîtres vivantes, connues et lues de tous les hommes. TE2 272 2 C'est pourquoi il faut remercier Dieu de ce que quelques-uns nous restent, comme autrefois l'apôtre Jean, pour nous relater leurs expériences au début du message qui nous est si cher. Mais l'un apres l'autre, ils tombent a leur poste, et il est juste que nous préparions des remplaçants qui reprendront la tâche au point ou ils l'auront laissée. TE2 273 1 Des efforts doivent etre faits en vue de qualifier les jeunes pour le travail. Ils doivent etre placés en avant pour porter les responsabilités. Ceux qui, en ce moment, sont jeunes, doivent devenir des hommes forts. Il faut qu'ils soient capables de faire des plans et de donner des conseils. La Parole de Dieu demeurant en eux les rendra purs et les remplira de foi, d'espérance, de courage et de dévouement. L'ouvre est grandement retardée parce qu'en ce moment des hommes portent des responsabilités pour lesquelles ils ne sont pas qualifiés. Ce malheureux état de chose subsistera-t-il et empirera-t-il? Ces responsabilités importantes passeront-elles des mains des ouvriers âgés et expérimentés entre des mains novices et incapables? Ne négligeons-nous pas une ouvre tres importante en manquant a notre devoir d'instruire et de former notre jeunesse afin qu'elle occupe des postes de confiance? TE2 273 2 Que nos ouvriers s'instruisent mais qu'en meme temps ils demeurent doux et humbles de cour. Elevons aussi haut que possible le niveau de l'ouvre, nous souvenant que si nous faisons notre part, Dieu ne manquera pas de faire la sienne.** ------------------------Chapitre 35 -- L'apparence du mal TE2 274 1 Je me sens poussée a m'adresser a ceux qui proclament le dernier message d'avertissement au monde. La conversion d'une âme dépend en grande partie de l'ouvrier qui s'en occupe. L'ordre de Dieu est celui-ci: "Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Eternel." Ésaïe 52:11. Et Paul recommande a Timothée: "Veille sur toi-meme et sur ton enseignement." C'est chez l'ouvrier que cette ouvre doit commencer. Il faut qu'il soit uni au Christ comme le sarment l'est au cep. "Je suis le cep, dit le Christ, et vous etes les sarments." L'union la plus intime est représentée dans cet exemple. Mettez un greffon sur une vigne florissante et il deviendra une branche vivante, tirant sa seve et toute sa nourriture de la vigne. Fibre apres fibre, veine apres veine, la jeune greffe s'attachera au cep jusqu'a ce qu'elle bourgeonne et porte des fruits. Le rameau sans vie représente le pécheur Lorsque celui-ci est uni au Christ, l'âme est unie a l'âme, le faible et le fini au saint et a l'infini, et il devient un avec son Sauveur. TE2 275 1 "Sans moi vous ne pouvez rien faire", dit le Christ. Sommes-nous de ceux qui prétendent etre ouvriers avec le Christ et unis a lui? Demeurons-nous en lui? Sommes-nous un avec lui? Le message que nous portons est universel. Il doit etre présenté a chaque nation, a chaque langue et a chaque peuple. Le Seigneur ne nous demande pas d'aller de l'avant avec ce message sans nous accorder la grâce et la puissance pour le présenter au monde d'une maniere qui corresponde a son importance. La grande question qui se pose a nous aujourd'hui est celle-ci: Présentons-nous ce solennel message de vérité de maniere a en faire ressortir l'importance? Dieu travaillera avec ses ouvriers s'ils consentent a dépendre uniquement du Christ. Il n'a jamais été dans ses plans que ses missionnaires travaillent sans sa grâce, privés de sa puissance. TE2 275 2 Le Christ nous a fait sortir du monde afin que nous soyons un peuple particulier et saint. "Jésus-Christ... s'est donné lui-meme pour nous afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes ouvres." Tite 2:14. Les bons ouvriers doivent etre des hommes de priere, des hommes qui étudient fidelement les saintes Ecritures, des hommes qui ont faim et soif de justice en vue de devenir lumiere et force pour les autres. Notre Dieu est un Dieu jaloux: il désire que nous l'adorions en esprit et en vérité et dans la beauté de la sainteté. Le Psalmiste dit: "Si j'avais conçu l'iniquité dans mon cour, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé." Psaumes 66:18. En tant qu'ouvriers de Dieu, nous devons etre scrupuleux dans notre conduite. Les prieres du Psalmiste ne pouvaient etre exaucées s'il conservait de l'iniquité dans son cour, comment les prieres des hommes d'aujourd'hui pourraient-elles l'etre si l'iniquité demeure en eux? Repousser la moindre approche du mal TE2 276 1 Apres 1844, le fanatisme se glissa dans les rangs des adventistes. Dieu envoya des messages d'avertissement pour enrayer le danger croissant; une trop grande familiarité existait entre certains hommes et certaines femmes. Je leur présentai le saint idéal de vérité que nous devons atteindre et la pureté de conduite qui doit etre la nôtre pour mériter l'approbation de Dieu et paraître devant lui sans tache ni ride, ni rien de semblable. Dieu dénonça solennellement des hommes et des femmes dont les pensées suivaient une voie impure alors qu'ils prétendaient etre particulierement favorisés de Dieu. Mais le message divin fut méprisé et rejeté. Ils se tournerent contre moi et dirent: "Dieu n'a-t-il parlé que par vous et non par nous?" Ils ne s'amenderent pas et le Seigneur permit qu'ils perséverent dans leur mauvaise voie jusqu'a ce que la souillure marquât leur vie. TE2 276 2 Meme maintenant, nous ne sommes pas hors de danger. Toute âme qui s'engage a porter au monde le message d'avertissement sera cruellement tentée de marcher d'une maniere qui reniera sa foi. Satan a soigneusement élaboré un plan grâce auquel il espere rendre les ouvriers faibles dans la priere, faibles en puissance, faibles dans leur influence a cause des lacunes de leur caractère. En tant qu'ouvriers, nous devons etre unis pour repousser et condamner tout ce qui porte la moindre apparence de mal dans nos rapports les uns avec les autres. Notre foi est sainte. Notre tâche est de défendre l'honneur de la loi de Dieu; elle n'est pas d'un caractère qui puisse abaisser le niveau de la pensée ou de la conduite de qui que ce soit. TE2 276 3 Nous devons avoir un idéal de conduite élevé, croire et enseigner la vérité telle qu'elle est en Jésus. La sainteté du cour ne conduit jamais a des actions impures. Lorsqu'un homme qui prétend enseigner la vérité a tendance a rechercher la compagnie des jeunes filles et meme des femmes mariées, quand familierement il pose sa main sur elles, ou que fréquemment il s'entretient librement avec elles, redoutez-le. Les purs principes de la vérité n'operent pas dans son âme. De tels ouvriers ne sont pas en Christ, et le Christ n'est pas en eux. Ils devront passer par une conversion profonde avant que Dieu accepte leurs travaux. La vérité qui a des origines célestes ne dégrade jamais celui qui la reçoit, elle ne le conduit jamais a la moindre familiarité coupable. Au contraire, elle le sanctifie, affine ses gouts, l'éleve, l'ennoblit et le met en communion plus étroite avec Jésus. Elle le conduit a obéir a l'injonction de l'apôtre Paul qui veut que nous nous abstenions meme de l'apparence du mal de peur que les bonnes actions ne soient méconnues. TE2 277 1 C'est un sujet auquel nous devons accorder toute notre attention. Nous devons nous tenir a l'abri des péchés de notre siecle dégénéré, a l'écart de tout ce qui ressemble a une familiarité déplacée. Dieu condamne cette conduite. C'est un terrain défendu sur lequel il est dangereux de poser le pied. Chaque parole, chaque action, devraient tendre a élever, a affiner, a ennoblir le caractère. C'est un péché que de traiter de telles questions avec insouciance. L'apôtre Paul exhortait Timothée a se donner tout entier a son ministere, l'engageant a méditer sur ce qui est pur et excellent afin que ses progres soient visibles pour tous. Les jeunes gens de notre siecle ont un grand besoin des memes conseils Un examen attentif est nécessaire. Si seulement les hommes pen saient davantage et s'ils agissaient moins impulsivement, ils auraient plus de succes dans leurs travaux. Les suicts que nous présentons sont d'une importance infinie et nous ne pouvons nous permettre d'imprégner notre travail de nos propres défauts de caractère. C'est le caractère du Christ qu'il faut représenter. Avoir des pensees et des actions nobles TE2 278 1 Une grande tâche repose sur nous. Elle consiste a élever les hommes et a les gagner au Christ, a les amener a choisir et a rechercher sincerement d'etre participants de la nature divine, apres avoir échappé a la corruption qui regne dans le monde par la convoitise. Chaque pensée, chaque parole et chaque action des ouvriers devraient porter l'empreinte du caractère élevé qui est en harmonie avec la vérité sacrée qu'ils prechent. TE2 278 2 Il arrivera que des hommes et des femmes devront nécessairement entretenir des rapports plus ou moins suivis dans nos champs missionnaires importants. Si tel est le cas, ils ne pourront jamais etre trop prudents. Que les hommes mariés soient réservés et se tiennent sur leurs gardes afin qu'on ne puisse dire du mal d'eux. Nous vivons en un temps ou l'iniquité abonde et ou une parole inconvenante ou un acte déplacé peut particulierement diminuer l'utilité de celui qui fait preuve de faiblesse. Que les ouvriers soient tres réservés; qu'ils ne fassent rien dont l'ennemi puisse tirer avantage. S'ils se mettent a placer leurs affections les uns dans les autres, accordant une attention spéciale aux personnes qu'ils préferent et leur adressant des paroles flatteuses, Dieu leur retirera son Esprit. TE2 278 3 Si des hommes mariés entrent dans l'ouvre, laissant a leur femme le soin des enfants au foyer, la mere accomplit ainsi un travail tout aussi important que le pere. Si l'un consacre son temps au champ missionnaire, l'autre est au foyer un missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excedent souvent ceux du pere. La tâche de la mere est sérieuse et importante: modeler l'esprit et former le caractère de ses enfants, les élever en vue d'une vie utile ici-bas et les qualifier pour la vie éternelle. Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Toutefois, si elle travaille en vue de l'intéret des siens, cherchant a former leur caractère a l'image du divin modele, l'ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires de ce monde. Dieu ne voit pas les choses comme l'homme a la vision imparfaite. TE2 279 1 Avec quelle loyauté le chef de famille ne devrait-il pas demeurer fidele aux voux du mariage, de quelle prudence ne devrait-il pas faire preuve, redoutant d'encourager chez des jeunes filles ou chez des femmes mariées, des pensées qui sont en opposition avec l'idéal élevé et saint des commandements de Dieu. Ces commandements, le Christ nous les montre comme ayant une grande étendue, atteignant les pensées, les intentions et les desseins du cour. C'est la que beaucoup se rendent coupables. Les mouvements de leur cour ne sont pas empreints de la pureté et de la sainteté que Dieu désire. Si élevée soit leur vocation, si grands soient leurs talents, Dieu dressera contre eux leur iniquité et il les jugera plus coupables et plus susceptibles d'encourir sa colere que ceux qui ont moins de talent, moins de lumiere et dont l'influence est moindre que la leur Evitez la louange et la flatterie TE2 279 2 Je suis peinée lorsque je vois des hommes encensés, flattés, cajolés. Dieu m'a fait connaître que certains de ceux qui reçoivent ces attentions ne sont pas dignes de prononcer son nom. Et cependant, ils sont portés jusqu'aux nues par des etres bornés qui jugent sur les apparences. Mes sours, ne ??hoyez et ne flattez jamais de pauvres hommes faillibles, qu'ils soient jeunes ou vieux, mariés ou non. Vous ne connaissez pas leurs faiblesses et vous ne savez pas si ces attentions et ces louanges exagérées ne contribueront pas a leur ruine. Je suis alarmée quand je constate le manque de clairvoyance et de sagesse que beaucoup manifestent dans ce domaine. TE2 280 1 Les hommes qui accomplissent l'ouvre de Dieu et dans le cour desquels le Christ habite, n'abaisseront pas l'idéal de la moralité, mais chercheront, au contraire, a l'élever sans cesse. Ils ne se complairont pas dans les louanges des femmes, ni dans leurs prévenances. Que mariés ou célibataires, les hommes disent: "Attention! Je ne donnerai pas la plus petite occasion pour qu'on dise du mal de moi. Ma réputation m'est plus précieuse que l'or et l'argent. Que Dieu me préserve de la ternir. Si les hommes détruisent cette réputation, ce ne sera pas parce que je leur en aurai fourni l'occasion, mais uniquement pour la raison qui leur faisait dire du mal au Christ: la haine que leur inspiraient la pureté et la sainteté de son caractère, car il était pour eux un constant reproche." TE2 280 2 Je voudrais pouvoir faire sentir a tous ceux qui travaillent pour la cause de Dieu, le grand besoin de la priere constante et sincere. Ils ne sauraient etre sans cesse a genoux, mais leurs cours peuvent s'élever vers le Seigneur. C'est ainsi qu'Enoch marchait avec Dieu. Veillez a ce que la propre-suffisance ne se glisse dans vos cours et que, privés du secours de Dieu, vous ne travailliez avec votre propre force plutôt qu'avec celle du Maître. Ne perdez pas des heures précieuses en conversations frivoles. Lorsque vous rentrez d'une tournée missionnaire, ne vous vantez pas de vos succes, mais exaltez Jésus, élevez la croix du Calvaire. TE2 280 3 Ne permettez a personne de vous louer, de vous flatter ou de retenir longuement votre main. Redoutez de semblables démonstrations. Prenez garde lorsque des jeunes filles ou meme des personnes mariées semblent vouloir vous confier leurs secrets de famille. Lorsqu'elles expriment leur besoin de sympathie, il est temps de faire preuve d'une grande prudence. Ceux qui sont remplis de l'Esprit du Christ et qui marchent avec Dieu n'éprouveront aucun désir malsain de sympathie. Ils possedent une compagnie qui répond a tous les désirs de leur esprit et de leur cour. Les hommes mariés qui acceptent les attentions, les louanges et les cajoleries des femmes peuvent etre assurés que l'amour et la sympathie de telles personnes ne valent pas la peine d'etre gagnés. L'attitude de Joseph TE2 281 1 Trop souvent les femmes sont des tentatrices. Sous un prétexte ou sous un autre, elles attirent l'attention des hommes mariés ou des célibataires et la retiennent jusqu'a ce qu'ils transgressent la loi de Dieu, que leur utilité dans l'ouvre soit détruite et que leur âme soit en péril. L'histoire de Joseph a été écrite pour ceux qui, comme lui, sont tentés. Il demeura ferme comme un rocher aux principes et répondit au tentateur: "Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu?" Genèse 39:9. C'est d'une telle puissance morale que nous avons besoin maintenant. TE2 281 2 Si les femmes voulaient élever le niveau de leur vie et devenir des ouvrieres avec le Christ, leur influence serait moins dangereuse. Mais leur indifférence actuelle a l'égard des responsabilités du foyer et des droits de Dieu sur elles fait que leur influence est souvent exercée dans la mauvaise direction, leur autorité diminuée et que leur ouvre ne porte pas le sceau divin. Elles ne sont missionnaires ni au foyer, ni hors du foyer et celui-ci est fréquemment livré a l'abandon. TE2 281 3 Que tous ceux qui prétendent servir le Christ s'efforcent de vaincre toute lâcheté, toute faiblesse et toute folie. D'aucuns n'atteignent jamais la stature d'hommes en Jésus-Christ. Ils sont puérils et se montrent indulgents envers eux-memes. Une humble piété corrigerait tout cela. La religion pure est exempte de mievrerie et d'indulgence de soi; elle est honorable au plus haut degré. En conséquence, qu'aucun de ceux qui se sont enrôlés comme soldats du Christ ne soit pret a faillir a l'heure de l'épreuve. Tous les enfants de Dieu devraient sentir qu'ils ont un travail important a accomplir pour élever leur prochain. Pas un seul n'a le droit de s'arreter pendant la lutte qui a pour but de rendre la vertu désirable et le mal haissable. Il n'est point de repos pour le chrétien vivant de ce côté du monde éternel. Obéir aux commandements de Dieu, c'est faire ce qui est juste et seulement ce qui est juste. C'est une marque de virilité chrétienne. TE2 282 1 Beaucoup ont besoin de tirer de fréquentes leçons de la vie du Christ qui est l'auteur et le consommateur de notre foi. "Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée. Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché." La croissance des grâces chrétiennes doit etre visible dans votre vie. En manifestant de la douceur en face de la provocation, en vous détournant des bassesses terrestres, vous donnerez la preuve que le Sauveur demeure en vous et que chacune de vos pensées, de vos paroles ou de vos actions attire les hommes a Jésus plutôt qu'a vous-memes. Un grand travail reste a faire et nous n'avons que peu de temps pour l'accomplir. Que votre ambition dans cette vie soit d'inspirer a tous la pensée qu'ils doivent travailler pour le Christ. Partout ou se trouvent a remplir des devoirs que d'autres ne veulent pas comprendre, acceptez-les et remplissez-les. Des hommes de reputation irreprochable TE2 282 2 Le niveau de la moralité n'est pas assez élevé parmi le peuple de Dieu. Beaucoup de ceux qui prétendent observer les commandements et lutter contre leurs penchants violent ces commandements. Les tentations se présentent de telle maniere que ceux qui sont tentés s'imaginent trouver la une excuse a leur transgression. Les ouvriers qui entrent dans le champ missionnaire devraient marcher avec Dieu et parler avec lui; ceux qui, en qualité de pasteurs, occupent la chaire sacrée devraient etre sans reproche. Que leur vie soit sans tache et au-dessus de tout ce qui a l'apparence de l'impureté. N'exposez pas votre réputation en suivant la voie de la tentation. TE2 283 1 Si une femme retient trop longtemps votre main, hâtez-vous de la lui retirer et sauvez cette femme du péché. Si elle vous témoigne une affection déplacée et se plaint de ce que son mari ne l'aime pas assez et ne la comprend pas, n'essayez pas de combler cette lacune. De tels cas sont nombreux. Le seul parti prudent et sage que vous puissiez prendre, c'est de ne pas exprimer votre sympathie. TE2 283 2 Dirigez ces âmes vers celui qui se charge des fardeaux, le Conseiller sur et véritable. Quand une femme a choisi le Christ pour son compagnon, le Sauveur lui donne la grâce dont elle a besoin pour supporter d'etre négligée sans se plaindre. Que de son côté elle fasse tout ce qui dépend d'elle pour s'attacher son mari par la loyauté la plus parfaite et par sa fidélité a faire du foyer un lieu agréable et attrayant. Si tous ses efforts se montrent infructueux et demeurent inappréciés, la sympathie et le secours de son bien-aimé Rédempteur lui sont acquis. Il l'aidera a porter tous ses fardeaux et il la consolera dans ses déceptions. Elle fait preuve d'un manque de confiance envers Jésus quand elle demande a des agents humains d'occuper la place que le Christ est toujours pret a remplir. Par ses murmures, elle peche contre Dieu. Elle ferait bien d'examiner son cour afin de s'assurer que le péché ne s'y cache pas. Le cour qui recherche ainsi la sympathie humaine et qui accepte de qui que ce soit des attentions interdites, n'est pas pur et sans tache devant Dieu. TE2 284 1 La Bible illustre abondamment la grande influence des femmes perverses. Lorsque Balaam fut appelé pour maudire Israël, il en fut empeché. Dieu, dit la Parole, "n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, il ne voit point d'injustice en Israël". Nombres 23:21. Mais Balaam qui avait déja cédé a la tentation se mit sans réserve au service de Satan, et il résolut d'accomplir indirectement ce que Dieu ne lui avait pas permis d'accomplir directement. Il prépara un piege grâce auquel les enfants d'Israël, séduits par les belles Moabites, seraient amenés a transgresser la loi de Dieu. Ainsi, l'iniquité serait trouvée en eux et elle les priverait de la bénédiction du Seigneur. Leurs forces en seraient largement entamées et leurs ennemis ne redouteraient plus leur puissance parce que l'Eternel des armées ne serait point au milieu d'eux. TE2 284 2 Ce récit est un avertissement donné a l'Eglise des derniers jours. Si les enfants de Dieu poursuivent la justice et la véritable sainteté, s'ils observent les commandements de Dieu, Satan et ses suppôts ne pourront les vaincre. L'opposition de leurs ennemis les plus acharnés sera vaine pour détruire et déraciner la vigne que Dieu a plantée. Satan sait ce que la triste expérience de Balaam lui a enseigné: aucune séduction ne prévaut contre Jacob et aucune divination contre Israël lorsque les enfants de Dieu n'accueillent pas l'iniquité. C'est pourquoi l'adversaire emploiera toujours sa puissance et son influence pour nuire a leur unité et pour souiller la pureté de leur caractère. Il étend ses filets de mille manieres différentes pour affaiblir leur pouvoir de faire le bien. Cultiver la sociabilite TE2 284 3 Je vous exhorte encore avec insistance a la pureté dans toutes vos pensées, vos paroles et vos actions. Chacun devra rendre compte a Dieu; une tâche personnelle nous incombe que personne ne peut faire pour nous, c'est d'améliorer le monde par le précepte, par l'effort personnel et par l'exemple. S'il est vrai que nous devrions cultiver la sociabilité, ce ne devrait toutefois pas etre pour notre amusement, mais dans un but bien défini. Il y a des âmes a sauver. Approchez-vous d'elles par des efforts personnels. TE2 285 1 Ouvrez vos portes aux jeunes qui sont exposés a la tentation. De tous côtés le mal les sollicite. Cherchez a les intéresser aux choses de Dieu. S'ils sont remplis de fautes, essayez de les en corriger. Ne vous tenez pas éloignés d'eux, mais au contraire rapprochez-vous-en. Amenez-les a votre foyer, invitez-les au culte de famille. Il y a des milliers de jeunes gens pour lesquels un travail devrait etre fait. Les arbres plantés dans les jardins de Satan sont tous chargés de fruits tentants et empoisonnés, et une malédiction est prononcée sur tous ceux qui les cueillent et les mangent. Souvenons-nous des droits de Dieu sur nous et rendons attrayant, clair et radieux, le chemin du ciel afin que nous arrachions des âmes aux séductions mortelles du diable. TE2 285 2 Dieu nous a fait don de la raison pour qu'elle soit employée a une noble cause. Nous sommes ici-bas des candidats a la vie future. Notre époque est trop solennelle pour qu'aucun de nous se montre négligent ou agisse dans l'incertitude. La modération et l'esprit du ciel devraient caractériser nos relations avec nos semblables et nos conversations avoir pour objet les choses célestes. "Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlerent l'un a l'autre; l'Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom. Ils seront a moi, dit l'Eternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare; j'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert." Malachie 3:16, 17. TE2 285 3 Quel autre sujet est plus digne d'absorber l'esprit que le plan de la rédemption? C'est un sujet inépuisable. L'amour de Jésus, le salut offert a l'homme déchu, par son amour infini, la sainteté du cour, la précieuse vérité pour les derniers jours, la grâce du Christ, voila des themes qui peuvent occuper l'âme et apporter a ceux qui ont le cour pur, la joie éprouvée par les disciples quand Jésus vint et marcha a leur côté sur le chemin d'Emmaüs. Celui qui a placé ses affections en Christ sera attiré par ces sujets sanctifiés et il y puisera la force divine. Mais celui qui n'éprouve aucun intéret pour ces conversations et qui préfere tenir des propos sentimentaux déplacés s'est éloigné de Dieu et il devient insensible aux saintes et nobles aspirations. Ces gens prennent pour céleste ce qui est sensuel et terrestre. Quand la conversation est frivole et révele un besoin inassouvi de sympathie et de compréhension humaines, elle jaillit d'un sentimentalisme maladif qui est dangereux a la fois pour les jeunes et pour les hommes a cheveux gris. Quand la vérité de Dieu est un principe qui demeure dans le cour, elle devient comme une source jaillissante; on peut essayer de l'endiguer, mais elle débordera ailleurs. Elle est la et elle ne peut etre contenue. La vérité dans le cour est une source de vie; elle rafraîchit ceux qui sont fatigués et elle réprime les pensées et les paroles coupables. TE2 286 1 L'évidence ne nous entoure-t-elle pas suffisamment pour nous rendre conscients des dangers qui sont sur notre chemin? Partout se trouvent des épaves de l'humanité, des foyers ou le culte est négligé, des familles désunies. Il existe un étrange abandon des principes, un abaissement du niveau de la moralité. Les péchés qui obligerent Dieu a envoyer le déluge sur la terre et ensuite a détruire Sodome par le feu augmentent rapidement. Nous approchons de la fin. Dieu a longtemps supporté la perversité des hommes, mais leur châtiment n'en est pas moins certain. Que ceux qui prétendent etre la lumiere du monde se séparent de toute iniquité. Nous sommes les témoins d'un esprit analogue a celui qui, aux jours du Christ, s'opposait a la vérité. A court d'arguments bibliques, ceux qui transgressent la loi divine inventeront des mensonges pour noircir les ouvriers de Dieu. C'est ainsi qu'on a traité le Rédempteur du monde et c'est ce qu'on fera a ses disciples. On présentera comme véridiques des déclarations qui n'ont aucun fondement biblique. Le secret de la force TE2 287 1 Dieu a béni le peuple qui garde ses commandements, et toute l'opposition et tous les mensonges qui pourraient etre dressés contre lui ne feront que fortifier ceux qui se tiennent fermes pour défendre la foi qui a été confiée aux saints. Mais si ceux qui se disent les dépositaires de la loi de Dieu deviennent les transgresseurs de cette loi, la protection du Sauveur leur sera enlevée et beaucoup tomberont dans la perversion et dans la licence. Alors nous serons incapables de tenir ferme en face de nos ennemis. Au contraire, si les enfants de Dieu demeurent séparés et distincts du monde, comme une nation qui accomplit la justice, Dieu sera leur bouclier et les traits dirigés contre eux ne les atteindront pas. TE2 287 2 En vue des périls de notre époque, ne voulons-nous pas, comme peuple qui garde les commandements de Dieu, ôter du milieu de nous tout péché, toute iniquité, toute perversité? Les femmes qui font profession de croire a la vérité ne se tiendront-elles pas sur leurs gardes de crainte que le moindre encouragement dans leur attitude les conduise a une familiarité injustifiable? Elles fermeront bien des portes a la tentation si elles veulent en tout temps observer une stricte réserve et une bonne tenue. Que les hommes trouvent un exemple a suivre dans la vie de Joseph, et qu'ils restent fideles aux principes, aussi puissante que soit la tentation. Il nous faut des hommes forts et des femmes qui se conduisent avec dignité. Nous sommes entourés d'etres moralement faibles. Ces etres ont besoin de la compagnie de ceux qui sont fermes et dont les cours sont étroitement liés au cour du Christ. Les principes de chacun seront mis a l'épreuve. Mais il en est qui s'exposent inconsidérément a la tentation, "comme l'insensé qu'on lie pour le châtier". Ils invitent l'ennemi a les tenter. Ils s'affaiblissent, perdent leur puissance morale, et la honte et la confusion sont le résultat de cette attitude. L'eglise et le monde TE2 288 1 Combien sont méprisables aux yeux d'un Dieu saint ceux qui professent défendre sa loi et qui cependant transgressent ses préceptes. Ils jettent l'opprobre sur la cause et fournissent aux ennemis de la vérité une occasion de triompher. La ligne de démarcation entre les disciples de Jésus et les disciples de Satan ne devrait jamais etre effacée. Dieu a tracé lui-meme une ligne distincte qui sépare le monde de l'Eglise, les observateurs des transgresseurs des commandements. Ils ne peuvent s'allier. Ils sont aussi différents les uns des autres que le jour l'est de la nuit -- différents dans leurs gouts, dans leurs buts, dans leurs ambitions, dans leurs caracteres. Si nous cultivons l'amour et la crainte de Dieu nous abhorrerons le moindre contact avec l'impureté. TE2 288 2 Que le Seigneur attire les hommes a lui et qu'il leur fasse comprendre le sens de leurs responsabilités sacrées pour former des caracteres en sorte que le Christ n'ait pas honte de les appeler freres. Elevez votre idéal et la bénédiction céleste reposera sur vous au jour ou chacun recevra sa récompense selon les actes qu'il aura accomplis étant dans son corps. Les ouvriers du Seigneur doivent vivre comme en sa présence et améliorer sans cesse leur caractère, leur vertu et leur piété. Leur esprit et leur cour doivent etre si parfaitement imprégnés de l'Esprit du Christ et rendus si sérieux par le message sacré qu'ils doivent proclamer que chaque pensée, chaque action, chaque mobile les élevera au-dessus de ce qui est terrestre et sensuel. Ils ne chercheront pas leur bonheur dans des plaisirs défendus et égoistes, mais en Jésus et dans son amour. TE2 289 1 Ma priere est: "Seigneur, oins les yeux de ton peuple afin qu'il sache discerner entre le péché et la sainteté, entre la souillure et la justice et qu'il soit finalement victorieux." TE2 289 2 Dans la bataille contre les corruptions intérieures et les tentations du dehors, meme le puissant et sage Salomon fut vaincu. Il est dangereux de s'écarter, aussi peu que ce soit, de la stricte intégrité. "Abstenez-vous de toute espece de mal!" 1 Thessaloniciens 5:22. Si une femme vient trouver un frere pour lui faire part de ses miseres, de ses déceptions et de ses épreuves, il devrait toujours lui conseiller de choisir des sours pour confidentes. Ainsi elle ne donnerait pas l'apparence du mal qui jette le discrédit sur la cause de Dieu. Testimonies for the Church 2:306 (1869).** ------------------------Chapitre 36 -- L'amour pour les égarés TE2 290 1 Le Christ est venu mettre le salut a la portée de tous. Sur la croix du Calvaire, il a payé le prix infini de la rédemption pour un monde perdu. Son renoncement, son sacrifice, son travail désintéressé, son humiliation, et pardessus tout le don de sa vie, témoignent de la profondeur de son amour pour le pécheur. C'est pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus qu'il est venu sur la terre. Sa mission le conduisait vers les pécheurs -- pécheurs de toutes classes, de toutes langues et de toutes nations. Pour tous, il paya la rançon afin de les unir a lui et de gagner leur sympathie. Les plus égarés, les plus pécheurs ne furent pas oubliés. Il travaillait surtout en faveur de ceux qui étaient les plus éloignés de la voie du salut. Plus leur besoin de réforme était grand, plus profond était son intéret, plus enveloppante sa sympathie et plus fervents ses travaux. Son cour débordant d'amour était ému jusqu'au tréfonds pour ceux dont l'état était le plus désespéré et qui avaient le plus besoin de sa grâce transformatrice. TE2 291 1 La parabole de la brebis perdue représente l'amour merveilleux du Christ pour les égarés. Le Sauveur ne se borne pas a rester aupres de ceux qui ont accepté son salut, a leur consacrer ses efforts et a recevoir en retour leur gratitude et leur amour. Le véritable berger laisse son troupeau au bercail et part dans le désert, supporte l'adversité, affronte le danger et la mort, pour chercher et sauver la brebis qui s'est éloignée et qui périra si on ne la ramene a la bergerie. Quand, apres l'avoir cherchée avec soin, il l'a trouvée, le berger, quoique épuisé, endolori et affamé ne la laisse pas, faible comme elle est, le suivre, il ne la pousse pas devant lui; mais, ô merveilleux amour, tendrement il la prend dans ses bras, la place sur son épaule et la ramene a la bergerie. Puis il appelle ses voisins, afin qu'ils se réjouissent avec lui de ce que la brebis perdue est retrouvée. TE2 291 2 La parabole du fils prodigue et celle de la drachme perdue nous enseignent la meme leçon. Toute âme que la tentation met en danger cause une souffrance au cour du Christ; elle réclame sa sympathie la plus tendre et ses efforts les plus dévoués. "Il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." TE2 291 3 Ces enseignements servent a notre instruction. Le Christ a enjoint a ses disciples de collaborer avec lui dans son ouvre afin qu'ils apprennent a s'aimer les uns les autres, comme il les a aimés. L'agonie qu'il a endurée sur la croix montre la valeur qu'il reconnaît a l'âme humaine. Tous ceux qui acceptent son grand salut s'engagent a etre ouvriers avec Dieu. Nul ne doit s'imaginer etre un favori du ciel et concentrer son intéret et son attention sur soi. Tous ceux qui se sont enrôlés au service du Christ doivent travailler comme il a travaillé lui-meme et aimer ceux qui sont dans l'ignorance et le péché comme il les a aimés. Sympathie pour les egares TE2 292 1 Mais bien que faisant partie du peuple de Dieu, certains parmi nous manquent de cette sympathie profonde, sincere, qui touche l'âme, et n'ont pas d'amour pour ceux qui sont tentés et qui tombent. Beaucoup ont manifesté une grande froideur et une négligence coupable; ils sont représentés par le Christ comme passant outre et se tenant aussi loin que possible de ceux qui ont le plus besoin d'aide. Celui qui est nouvellement converti doit souvent livrer de rudes combats contre des habitudes enracinées ou une tentation particuliere. Dominé par une passion ou par une tendance puissante, il se rend coupable d'imprudence ou il tombe dans le mal. C'est alors qu'il a besoin de l'énergie, du tact et de la sagesse de ses freres afin de retrouver son équilibre spirituel. C'est a de tels cas que s'appliquent les instructions de la Parole de Dieu: "Freres, si un homme vient a etre surpris en quelque faute, vous qui etes spirituels, redressezle avec un esprit de douceur. Prends garde a toi-meme, de peur que tu ne sois aussi tenté." Galates 6:1. "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-memes." Romains 15:1. TE2 292 2 Mais qu'ils sont peu nombreux ceux qui manifestent la tendresse compatissante du Christ. Quand un membre tombe, les autres, trop souvent, prennent la liberté de présenter ce cas sous son plus mauvais jour. Ceux qui sont peut-etre coupables d'aussi grands péchés dans d'autres domaines, traitent leurs freres avec une cruelle sévérité. Des erreurs commises par ignorance, par insouciance ou faiblesse sont exagérées et présentées comme des péchés voulus et prémédités. Tandis que ces membres voient leurs freres aller a la ruine, ils se croisent les mains en disant: "Je vous l'avais dit: Je savais qu'il ne fallait pas avoir confiance en eux." Ils adoptent ainsi l'attitude de Satan, tout heureux de ce que leurs mauvais soupçons se soient réalisés. TE2 293 1 Nous devons nous attendre a rencontrer et a supporter de grandes imperfections parmi ceux qui sont jeunes et sans expérience. Le Christ nous a ordonné de nous efforcer de ramener avec humilité de telles âmes dans le droit chemin, et il nous tient pour responsables si nous contribuons a les conduire au découragement, au désespoir et a la ruine. A moins de cultiver jour apres jour la plante précieuse de l'amour, nous sommes en danger de devenir étroits, dépourvus de sympathie, bigots et critiques, nous estimant justes alors que nous sommes loin d'etre approuvés de Dieu. Certains manquent de courtoisie, ils sont brusques et durs. Ils ressemblent a l'enveloppe des châtaignes: ou que ce soit qu'on les touche, ils piquent. Ces gens font un mal incalculable en représentant faussement notre Sauveur. TE2 293 2 Nous devons élever notre idéal, faute de quoi nous serons indignes du nom de chrétiens. Nous devrions cultiver l'esprit dans lequel le Christ a travaillé pour sauver les pécheurs. Ceux-ci lui sont tout aussi chers que nous. Ils peuvent tout aussi bien devenir des trophées de sa grâce et des héritiers de son royaume. Mais ils sont exposés aux pieges d'un ennemi rusé, au danger et a la souillure et, sans la grâce salutaire du Christ, voués a une ruine certaine. Si nous considérions ce sujet sous son vrai jour, notre zele serait stimulé et nos efforts sinceres et désintéresses se multiplieraient. Nous pourrions ainsi nous approcher de ceux qui ont besoin de notre aide, de nos prieres, de notre sympathie et de notre amour. Un travail desinteresse TE2 293 3 Que ceux qui ont été négligents dans cette ouvre considerent leur devoir a la lumiere du grand commandement: "Tu aimeras ton prochain comme toi-meme." Cette obligation est pour chacun de nous. Nous devons tous travailler a diminuer les maux de nos semblables et a augmenter leurs bénédictions. Si nous sommes forts en face de la tentation, nous sommes d'autant plus tenus de secourir ceux qui sont faibles et qui tombent. Possédons-nous la connaissance? C'est a nous qu'il appartient d'instruire les ignorants. Dieu a-t-il répandu sur nous des biens terrestres? Il nous faut en faire profiter les pauvres. Nous devons travailler pour le bien des autres. Que tous ceux qui entrent dans la sphere de notre influence bénéficient des biens excellents qui sont en notre possession. Nul ne devrait etre satisfait de se nourrir du pain de vie sans en faire profiter ceux qui l'entourent. TE2 294 1 Ceux-la seuls vivent pour le Christ et honorent son nom qui sont fideles a leur Maître en cherchant a sauver ce qui est perdu. La véritable piété ne manquera pas de manifester le meme désir ardent et les memes efforts sinceres que le Sauveur crucifié afin de sauver ceux pour lesquels il est mort. Si nos cours sont attendris et subjugués par la grâce du Christ, s'ils sont animés du sentiment de l'amour et de la bonté de Dieu, l'amour, la sympathie et la tendresse envers le prochain en jailliront tout naturellement. La vérité agissante dans la vie exercera sa puissance, comme un levain caché, sur tous ceux avec lesquels elle entrera en contact. TE2 294 2 Dieu a voulu que pour croître dans la grâce et dans la connaissance du Christ, les hommes suivent son exemple et travaillent comme il a travaillé. Souvent il nous faudra lutter pour contrôler nos sentiments et pour nous abstenir de parler d'une maniere qui décourage ceux qui sont en proie a la tentation. Une vie de priere et de louange quotidiennes, une vie qui éclaire le sentier du prochain, ne peut etre entretenue sans un effort sérieux. Mais cet effort portera des fruits précieux. Il sera en bénédiction non seulement a celui qui reçoit mais encore a celui qui donne. TE2 295 1 L'esprit désintéressé apporte au caractère une profondeur, une stabilité et une beauté qui refletent celles du Christ, et il communique la paix et le bonheur a son possesseur. Ses aspirations sont élevées, il n'y a place en lui ni pour l'indolence, ni pour l'égoisme. Ceux qui mettent en pratique les grâces chrétiennes croîtront. Ils posséderont des muscles et des nerfs spirituels et seront forts dans leur travail pour Dieu. Leur sensibilité spirituelle sera claire, leur foi ferme et croissante, et ils seront puissants dans la priere. Ceux qui cherchent les âmes, qui se consacrent sans réserve au salut des égarés, travaillent ainsi a leur propre salut. TE2 295 2 Mais combien ce travail a été négligé! Si les pensées et les affections étaient completement sous le contrôle de Dieu, pensez-vous que les âmes qui sont dans l'erreur, celles qui sont tentées par le diable seraient abandonnées sans pitié? De plus grands efforts ne seraient-ils pas mis en ouvre, dans l'amour et la simplicité du Christ afin de sauver les âmes égarées? Ceux qui se sont vraiment consacrés a Dieu s'engageront avec un zele enthousiaste dans l'ouvre pour laquelle le Sauveur a consenti un sacrifice infini: celle du salut des âmes. Voila le travail qu'il faut aimer et poursuivre sans défaillance. Respirer l'atmosphere du ciel TE2 295 3 Dieu ordonne a son peuple de se lever et de sortir de l'atmosphere glaciale dans laquelle il vit. Il lui ordonne de secouer les impressions et les idées qui paralysent ses élans d'amour et le retiennent dans une inaction égoiste. Il l'invite a renoncer a son idéal étroit et terrestre pour respirer l'atmosphere claire et ensoleillée du ciel. TE2 296 1 Nos assemblées devraient etre des rencontres sacrées et précieuses. La réunion de priere n'est pas un lieu ou les freres doivent se censurer et se condamner les uns les autres, un lieu ou l'on exprime des sentiments dépourvus de bonté et des paroles dures. Le Christ sera chassé des assemblées ou cet esprit est manifesté et Satan en prendra la direction. Rien de ce qui ressemble a un esprit antichrétien et sans amour ne devrait etre admis a y pénétrer; car ne nous assemblons-nous pas pour rechercher la miséricorde et le pardon du Seigneur? Le Christ a dit: "Car on vous jugera comme vous aurez jugé, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis." Qui peut se tenir devant Dieu, alléguant que son caractère est sans faute et sa vie sans reproche? Comment alors certains osent-ils critiquer et condamner leurs freres? Ceux qui n'ont d'espoir de salut que dans les mérites du Christ, qui ont besoin du pardon obtenu par la vertu de son sang, doivent faire preuve d'amour, de pitié et de miséricorde a l'égard des pécheurs semblables a eux. TE2 296 2 Mes freres, a moins que vous n'appreniez a respecter le lieu de culte, vous n'y recevrez pas la bénédiction de Dieu. Vous pourrez offrir au Sauveur une adoration formaliste, mais il n'y aura point de service spirituel. "La ou deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux." Matthieu 18:20. Tous les fideles devraient sentir qu'ils sont en présence de Dieu, et au lieu de s'appesantir sur les fautes et sur les erreurs d'autrui, sonder avec soin leur propre cour. Si vous avez des péchés a confesser, faites votre devoir de chrétiens, et laissez les autres faire le leur. TE2 296 3 Lorsque vous vous complaisez dans votre dureté de caractère, manifestant un esprit impitoyable et insensible, vous repoussez ceux-la memes que vous devriez gagner. Votre dureté détruit leur amour des assemblées et a trop souvent pour résultat de les détourner de la vérité. Vous devriez comprendre que vous etes vous-memes répréhensibles. Tandis que vous condamnez les autres, Dieu lui-meme vous condamne. Votre devoir, c'est de confesser votre conduite antichrétienne. Que le Seigneur agisse dans le cour de chacun des membres de l'église jusqu'a ce que sa grâce transformatrice soit révélée dans sa vie et dans son caractère. Alors, quand vous vous assemblerez, ce ne sera pas pour critiquer, mais pour parler de Jésus et de son amour. TE2 297 1 Nos réunions devraient etre rendues intéressantes au plus haut point. L'atmosphere meme du ciel devrait y régner. Qu'on evite les longs discours arides et les prieres formalistes prononcés uniquement pour employer le temps. Il faudrait que chacun soit pret a prendre part spontanément a la réunion qui ne devrait pas se prolonger indéfiniment. De cette façon l'intéret serait maintenu jusqu'au bout. C'est ainsi qu'on offre a Dieu un culte acceptable. Il faut rendre le service divin intéressant et attrayant, et ne pas permettre qu'il dégénere en un formalisme sec. Nous devons vivre pour le Christ minute apres minute, heure apres heure et jour apres jour. Alors le Christ demeurera en nous, et lorsque nous nous assemblerons, son amour jaillira comme une source dans le désert, rafraîchissant tout et donnant a ceux qui périssent le désir ardent de se désaltérer aux sources des eaux vives. TE2 297 2 Le travail de l'église ne doit pas reposer sur deux ou trois membres seulement, mais sur l'église tout entiere. Nous devons posséder individuellement une foi forte, active, accomplir le travail que Dieu nous a confié, et lui demander instamment: "Que veux-tu que je fasse? Quelle ouvre dois-je accomplir pour le temps et pour l'éternité?" Individuellement, nous devons employer toutes nos énergies a la recherche de la vérité, utilisant tous les moyens qui sont a notre disposition pour sonder les saintes Ecritures avec diligence et priere. Pour pouvoir sauver des âmes nous devons etre sanctifiés par la vérité. Rejeter tout esprit de critique TE2 298 1 On devrait faire un sérieux effort dans chaque église pour éliminer la médisance et l'esprit de censure, ces péchés générateurs des plus grands maux. La dureté et la critique doivent etre dénoncées comme des ouvres de Satan. L'amour mutuel et la confiance doivent etre encouragés et affermis parmi les fideles. Que tous, dans la crainte de Dieu et remplis d'amour pour leurs freres, ferment leurs oreilles aux commérages et a la critique. Attirez l'attention du rapporteur sur les enseignements de la Parole de Dieu. Invitez-le a obéir aux injonctions divines et a adresser ses plaintes a ceux qu'il croit etre dans l'erreur. Cette action conjuguée apportera un flot de lumiere dans l'église et fermera la porte a une multitude de maux. Dieu sera ainsi glorifié et beaucoup d'âmes seront sauvées. TE2 298 2 L'exhortation du Témoin véritable a l'Eglise de Sardes est: "Je sais que tu passes pour etre vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est pret de mourir; car je n'ai pas trouvé tes ouvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi." Apocalypse 3:1-3. Le péché qui accable cette église, c'est qu'elle n'a pas affermi le "reste qui est pret de mourir". Cet avertissement s'applique-t-il a nous? Examinons individuellement nos cours a la lumiere de la Parole de Dieu et que notre premiere préoccupation soit, avec l'aide du Christ, de mettre de l'ordre dans nos vies. Les membres d'eglise doivent etre ouvriers avec Dieu TE2 298 3 Dieu a fait sa part dans l'ouvre du salut des âmes, et maintenant il réclame la collaboration de l'Eglise. Voici d'un côté le sang du Christ, la Parole de vérité, le Saint-Esprit; de l'autre, les âmes qui périssent. Tout disciple du Christ a une tâche a remplir pour amener les hommes a accepter les bénédictions du ciel. Examinons-nous avec soin et demandons-nous si nous avons accompli cette tâche. Analysons nos mobiles et toutes les actions de notre vie. Ne se trouvet-il pas dans notre souvenir plus d'un tableau déplaisant? Souvent vous avez eu besoin du pardon de Jésus. Vous avez été constamment l'objet de sa compassion et de son amour. Et cependant, n'avez-vous pas manqué de manifester envers vos semblables l'esprit du Christ a votre égard? L'angoisse a-t-elle étreint votre cour lorsque vous avez vu une âme s'aventurer sur le chemin défendu? L'avez-vous avertie avec bonté? Avez-vous pleuré sur elle et prié avec et pour elle? Lui avez-vous montré, par des paroles de tendresse et des actes de bonté, que vous l'aimiez et que vous désiriez la sauver? Avez-vous laissé lutter seuls alors que vous auriez pu les aider ceux qui marchaient en tâtonnant et qui défaillaient sous le fardeau de leurs infirmités et de leurs mauvaises habitudes? N'avez-vous pas évité de vous approcher des âmes qui étaient cruellement tentées, alors que le monde était pret a leur accorder sa sympathie et a les jeter dans les pieges de Satan? N'avez-vous pas, comme Cain, été pret a dire: "Suis-je le gardien de mon frere?" De quelle maniere le grand Chef de l'Eglise peut-il apprécier l'ouvre de votre vie? Que peut penser de votre indifférence a l'égard de ceux qui s'écartent du droit chemin celui pour lequel chaque âme est si précieuse qu'il a donné son sang pour elle? Ne craignez-vous pas qu'il ne vous abandonne comme vous les abandonnez? Croyez-le, le véritable gardien de la maison du Seigneur a pris note de chaque négligence. TE2 299 1 Le Christ et son amour n'ont-ils pas été bannis de votre vie et le service de votre cour remplacé par le formalisme? Qu'est devenue la flamme qui s'allumait en vous a la seule mention du nom de Jésus? A l'aube de votre consécration, qu'il était fervent votre amour pour les âmes! Avec quelle ardeur vous cherchiez a leur faire connaître le Sauveur! L'absence d'amour vous a rendu froid, médisant, exigeant. Efforcez-vous de retrouver cet amour, puis mettez-vous a l'ouvre afin d'amener des âmes au Christ. Si vous refusez de le faire, d'autres viendront, possédant moins de lumiere et d'expérience, qui prendront votre place et feront ce que vous avez négligé de faire. Car il faut que l'ouvre en faveur des tentés, des éprouvés et des perdus s'accomplisse. Le Christ réclame le service de son Eglise. Qui répondra a son appel? TE2 300 1 Dieu n'est pas resté inattentif aux bonnes ouvres et aux renoncements de l'Eglise dans le passé. Tout est inscrit la-haut, mais cela ne suffit pas et ne saurait sauver l'Eglise, si elle cesse d'accomplir sa mission. A moins que ne prennent fin l'indifférence et la négligence cruelles du passé, l'Eglise, au lieu de croître en force, s'affaiblira et sombrera dans le formalisme. Le permettrons-nous? Perpétuerons-nous la morne torpeur et la pitoyable diminution de l'amour et du zele spirituels? Est-ce la condition dans laquelle le Christ trouvera son Eglise? TE2 300 2 Mes freres, la lumiere de vos lampes vacillera et baissera certainement, elle finira par s'éteindre et vous serez plongés dans les ténebres si vous ne faites des efforts résolus pour vous réformer. "Souviens-toi donc d'ou tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premieres ouvres." L'occasion qui se présente maintenant peut vous etre retirée. Si ce temps de grâce et de repentance passe sans etre utilisé, vous verrez s'accomplir les paroles du Christ: "Je viendrai a toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place." Elles sont un avertissement solennel pour les églises et pour les individus: celui qui ne sommeille ni ne dort observe ses enfants. C'est uniquement a cause de sa merveilleuse patience qu'ils n'ont pas été retranchés comme s'ils encombraient le sol. Mais son esprit ne contestera pas a toujours. Sa patience ne s'exercera plus que pendant un peu de temps. Un reveil du premier amour TE2 301 1 Votre foi doit etre tout autre qu'elle n'a été, sinon vous serez trouvés trop légers quand vous serez pesés dans la balance. Au dernier jour, le verdict final du Juge de toute la terre sera prononcé a notre égard d'apres l'intéret que nous aurons porté aux nécessiteux, aux opprimés et aux tentés, et d'apres ce que nous aurons fait pour eux. Il ne nous sera pas possible de nous en détourner toujours et d'etre accueillis nous-memes, comme pécheurs pardonnés, dans la cité de Dieu. "Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses a l'un de ces plus petits, c'est a moi que vous ne les avez pas faites", a dit le Christ. Matthieu 25:45. TE2 301 2 Il n'est pas encore trop tard pour réparer les négligences du passé. Qu'un réveil du premier amour, de la premiere ardeur, soit provoqué. Cherchez ceux que vous avez chassés et, par la confession, pansez les blessures que vous avez faites. Approchez-vous du Sauveur aimant, laissez le flot de la compassion divine couler dans votre cour et, de la, dans celui des autres. Que la tendresse et la miséricorde, dont Jésus a fait preuve dans sa vie toute empreinte de noblesse, soient pour nous un exemple de la maniere dont nous devons traiter nos semblables, en particulier ceux qui sont nos freres dans la foi. Beaucoup ont faibli et se sont découragés dans le dur combat de l'existence alors qu'une seule parole de bonté et d'encouragement leur aurait permis de vaincre. Ne soyons jamais, non jamais, de ces cours durs, froids, insensibles, qui condamnent. Ne perdons jamais l'occasion de dire un mot d'encouragement, de communiquer la flamme de l'espérance. Nous ne pouvons mesurer l'étendue que peuvent avoir nos bonnes paroles et nos efforts chrétiens pour alléger quelque fardeau. Celui qui s'égare ne pourra etre ramené dans le bon chemin que par un esprit d'humilité, de douceur et de tendre amour. TE2 302 1 Dieu a des âmes précieuses dans son Eglise. Mais il y a aussi des hommes et des femmes qui sont semblables a l'ivraie parmi le froment. Toutefois, le Seigneur n'attribue ni a vous ni a quiconque le pouvoir de dire qui est l'ivraie et qui est le blé. Nous pouvons voir et condamner les fautes des autres, alors que nous en avons de plus graves a nous reprocher, fautes dont nous ne nous apercevons pas, mais qui sont vues distinctement par notre entourage. Testimonies for the Church 5:333, 334 (1885). TE2 302 2 Dieu ne regarde pas tous les péchés comme étant d'égale gravité. A ses yeux, comme a ceux de l'homme. il y a des degrés de culpabilité. Mais quelle que soit l'insignifiance d'un péché aux yeux des hommes, il n'est jamais petit pour Dieu. Les péchés que l'homme est enclin a estimer minimes peuvent etre ceux-la memes que Dieu considere comme de grands crimes. L'ivrogne est regardé avec mépris, et on lui dit que son péché l'excluera du ciel, tandis que l'orgueilleux, l'égoiste et l'envieux ne sont pas censurés. Pourtant ces péchés offensent tout particulierement Dieu. Il "résiste aux orgueilleux". Et Paul ne nous dit-il pas que la convoitise est une idolâtrie? Ceux qui sont familiarisés avec les dénonciations de la Parole de Dieu contre l'idolâtrie, verront immédiatement combien grave est cette offense. -- Testimonies for the Church 5:337 (1885).* ------------------------Chapitre 37 -- La prospérité de l'Eglise TE2 303 1 La ou est l'esprit du Seigneur, la se trouvent l'humilité, la patience, la douceur et le support. Un vrai disciple du Christ s'efforcera de l'imiter. Il apprendra a faire la volonté de Dieu sur la terre comme elle est faite dans le ciel. Ceux dont le cour est encore souillé par le péché ne peuvent etre zélés pour les bonnes ouvres. Ils n'observent pas les quatre premiers préceptes du Décalogue, définissant les devoirs de l'homme envers Dieu, et pas davantage les six derniers résumant ceux de l'homme a l'égard de ses semblables. Leur cour est rempli d'égoisme, ils trouvent constamment des fautes chez les autres. Ils font une ouvre dont le Seigneur ne les a pas chargés, et ils laissent inachevée celle qu'ils devraient faire, c'est-a-dire veiller sur eux-memes de peur que des racines d'amertume ne viennent a croître, apportant ainsi le trouble et la souillure dans l'Eglise. Ils ont les yeux tournés vers les autres pour voir si leur caractère est déficitaire, alors qu'ils devraient regarder au dedans d'eux-memes pour examiner et critiquer leurs propres actions. S'ils s'appliquent a vider leur cour du moi, de l'envie, de la suspicion, de la malice, ils ne s'érigeront pas en juges pour prononcer une condamnation sur d'autres qui, devant Dieu, sont meilleurs qu'eux. TE2 304 1 Celui qui veut réformer les autres, devrait commencer par se réformer lui-meme, acquérir l'Esprit de son Maître, etre pret, comme lui, a supporter l'injure et a pratiquer le renoncement. Le monde entier est bien peu de chose comparé a la valeur d'une seule âme. Le désir d'exercer l'autorité, de dominer sur l'héritage du Seigneur, s'il n'est pas réprimé, causera la perte des âmes. Ceux qui aiment réellement Jésus chercheront a conformer leur vie a la sienne, et travailleront dans son esprit au salut des autres. TE2 304 2 Pour attirer l'homme a lui et assurer son salut éternel, le Christ quitta les cours célestes, descendit ici-bas, endura l'agonie due au péché et la honte a la place du coupable, et mourut afin de le libérer. En présence du prix infini payé pour notre rédemption, comment celui qui se réclame du nom du Christ oserait-il traiter avec indifférence le plus petit de ses enfants? Avec quel soin nos freres et nos sours devraient veiller sur leurs paroles et sur leurs actes de peur de "faire du mal a l'huile et au vin"! Avec quelle patience, quelle bonté et quel amour ils devraient traiter l'héritage acquis par le sang du Christ! De quelle fidélité, de quel zele devraient-ils faire preuve pour secourir les découragés et les abattus! Quelle tendresse devraient-ils témoigner a ceux qui s'efforcent d'obéir a la vérité, qui n'ont aucun encouragement chez eux, et qui respirent sans cesse l'air vicié de l'incrédulité et des ténebres! Comment traiter les egares TE2 304 3 Si un membre d'église s'est égaré, ses freres et sours ne devraient pas en parler parmi eux et commenter son péché, en exagérant ses prétendues erreurs. C'est ce qui est fait trop souvent. Le résultat est que le déplaisir de Dieu repose sur ceux qui s'en rendent coupables, et que Satan se réjouit d'avoir pu ainsi affaiblir les freres qui pourraient etre forts dans le Seigneur. Les gens du monde voient leur faiblesse, jugent cette classe de gens et la vérité qu'ils disent aimer, d'apres les fruits qui se manifestent en eux. TE2 305 1 "O Eternel, qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte.? Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cour. Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal a ses semblables, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain. Il regarde avec dédain celui qui est méprisable, mais il honore ceux qui craignent l'Eternel; il ne se rétracte point, s'il fait un serment a son préjudice. Il n'exige point d'intéret de son argent, et il n'accepte point de don contre l'innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais." Psaume 15. Ici le calomniateur est exclu du tabernacle de Dieu et de la sainte montagne de Sion. Celui qui jette l'opprobre sur son prochain ne peut recevoir l'approbation de Dieu. Combien de fois les prédicateurs ne sont-ils pas appelés a laisser leurs travaux d'évangélisation pour s'occuper de certaines difficultés suscitées par des freres qui sont totalement dans l'erreur et animés d'un esprit querelleur et autoritaire! TE2 305 2 Le plan du grand ennemi de l'homme est d'entraver l'ouvre de Dieu. Lorsque des âmes, sur le point de se décider pour la vérité, sont abandonnées a ces influences déléteres, l'intéret qu'elles avaient manifesté s'évanouit, et il est tres rare qu'une impression profonde se produise de nouveau chez elles. Satan cherche toujours quelque moyen d'éloigner le prédicateur de son champ de travail au moment critique, afin que le résultat de ses labeurs soit perdu.* TE2 306 1 Il y a dans l'Eglise des hommes et des femmes inconvertis qui se soucient beaucoup plus de leur dignité et de leurs opinions que du salut de leurs semblables. Satan agit sur de telles personnes pour les amener a créer des difficultés qui absorbent le temps et l'énergie du pasteur, et ainsi beaucoup d'âmes sont perdues. TE2 306 2 Quand les membres d'église sont divisés, leurs cours sont durs et insensibles. Les efforts du pasteur sont semblables a des coups frappés sur un bloc d'airain, et chaque clan s'enracine de plus en plus dans ses positions. Le pasteur se trouve ainsi placé dans une situation qui n'est guere enviable. Pour aussi sage que puisse etre sa décision, elle déplaira a certains et ainsi l'esprit de parti s'en trouvera fortifié. TE2 306 3 Si le prédicateur va loger dans une famille, certains en sont jaloux et craignent qu'il reçoive des impressions défavorables a leur sujet. Vient-il a donner un conseil, d'aucuns disent: "Un tel est allé lui parler", et ses paroles n'ont aucune influence. Un esprit de soupçon et de méfiance les anime et le pasteur est livré a la merci de leurs préjugés et de leurs jalousies. Trop souvent, il laisse la situation pire qu'il ne l'avait trouvée. S'il avait refusé catégoriquement de preter l'oreille aux déclarations partiales et unilatérales des uns ou des autres, s'il avait donné des conseils fondés sur les principes bibliques, en disant comme Néhémie: "J'ai un grand ouvrage a exécuter, et je ne puis descendre" (Néhémie 6:3), l'Eglise aurait été dans une bien meilleure condition. TE2 306 4 Prédicateurs et membres d'église déplaisent a Dieu lorsqu'ils permettent qu'on vienne leur raconter les erreurs et les fautes de leurs freres. Au lieu d'écouter ces rapports ils devraient dire: "Avez-vous fidelement suivi les conseils de votre Sauveur? Etes-vous allé vers le coupable et lui avez-vous parlé de ses fautes entre vous et lui seul? A-t-il refusé de vous écouter? Avez-vous, avec précaution et dans un esprit de priere, pris deux ou trois témoins pour lui parler avec tendresse, humilité et douceur, le cour vibrant d'amour pour son âme?" TE2 307 1 Si les ordres du Maître sont suivis d'apres les regles établies pour ramener les égarés, alors il reste un pas a faire, "dites-le a l'Eglise" et que l'on agisse dans le cas présent conformément aux Ecritures. Le ciel ratifiera la décision prise par l'Eglise en retranchant le coupable de son sein s'il ne se repent pas. Si ces démarches n'ont pas été faites au préalable, fermez l'oreille aux plaintes et refusez d'accepter un blâme contre votre prochain. Si tous les freres et sours adoptaient cette attitude, les mauvaises langues cesseraient bien vite, car elles ne trouveraient pas de terrain propice pour exercer leur influence pernicieuse. Le choix des conducteurs TE2 307 2 L'apôtre Paul écrit a Tite: "Je t'ai laissé en Crete, afin que tu mettes en ordre ce qui reste a régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s'il s'y trouve quelque homme irréprochable, mari d'une seule femme, ayant des enfants fideles qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l'éveque soit irréprochable, comme économe de Dieu." Tite 1:5-7. Tous nos prédicateurs feraient bien de preter attention a ces paroles et ne pas se hâter de distribuer des charges sans avoir bien réfléchi et sans avoir prié beaucoup afin que Dieu désigne par son Saint-Esprit qui il acceptera. TE2 307 3 L'apôtre inspiré déclare: "N'impose les mains a personne avec précipitation." 1 Timothée 5:22. Dans quelques-unes de nos églises, le travail a été organisé avec précipitation et les anciens ont été consacrés prématurément; on n'a pas observé la regle biblique et il s'en est suivi des troubles graves dans l'église. Quelles que soient leurs capacités, on ne devrait ni élire ni consacrer avec tant de hâte des hommes qui, en aucune maniere, ne sont qualifiés pour porter des responsabilités dans l'ouvre, des hommes qui ont besoin d'etre convertis, cultivés, ennoblis, épurés, avant de pouvoir servir la cause de Dieu. TE2 308 1 Le filet évangélique ramasse a la fois bons et mauvais. Il faut du temps pour former un caractère; il en faut aussi pour connaître la valeur réelle d'un homme. Il est nécessaire de tenir compte de la famille de celui qui est proposé. Celle-ci est-elle soumise au Seigneur? Cet homme diriget-il son foyer avec honneur? Quel est le caractère de ses enfants? Respectent-ils l'influence paternelle? Si le pere n'a pas de tact, de sagesse, s'il n'a pas une piété vivante pour diriger son propre foyer, il est évident qu'il apportera dans l'église ces memes défauts, cette meme administration dépourvue de sanctification. Il vaut beaucoup mieux critiquer ce candidat avant qu'apres lui avoir donné une charge. Il faut prier et demander conseil avant de prendre une décision plutôt que d'avoir par la suite a corriger les résultats d'un choix malheureux. TE2 308 2 Il existe des congrégations ou l'ancien n'est pas pourvu des qualités requises pour initier les membres au travail missionnaire; il manque du tact et du jugement indispensables pour maintenir un vivant intéret a l'égard de l'ouvre de Dieu. Il est lent et fatigant, il parle et prie beaucoup trop longuement en public; il n'a pas cette étroite communion avec Dieu qui lui assurerait une riche expérience. TE2 308 3 Que les anciens d'église soient fervents, zélés et désintéressés, qu'ils soient des hommes de foi dignes de représenter le vrai caractère de l'ouvre. Ils peuvent passer tout le temps qu'ils désirent a la priere secrete, mais en public, leurs requetes et leurs témoignages devraient etre brefs et précis. On devrait éviter les longues prieres et les longues exhortations. Que les freres et sours qui veulent dire quelque chose pour l'édification collective, commencent par eux-memes. Chaque jour, il faut qu'ils aient une intimité étroite avec le Seigneur et qu'ils retirent de son inépuisable trésor des choses anciennes et des choses nouvelles. Si leur âme a été vivifiée par l'Esprit de Dieu, ils fortifieront et encourageront leurs freres; mais s'ils n'ont pas bu a la source des eaux vives ou se trouve leur propre salut, ils ne sauront comment y conduire les autres. TE2 309 1 Il faut apprendre a ceux qui acceptent la théorie de la vérité qu'il est nécessaire de faire une expérience personnelle des choses de Dieu. Les prédicateurs doivent garder leur âme dans l'amour de Dieu, et ensuite precher la nécessité d'une conversion et d'une consécration personnelles. Chaque chrétien doit réaliser pour lui-meme une expérience vivante, le cour uni au Christ pour que l'esprit divin ait le contrôle de ses affections, sinon sa profession de foi est vaine et sa condition spirituelle est pire que s'il n'avait jamais entendu la vérité. TE2 309 2 De tels arrangements devraient etre faits pour les petits groupes acceptant la vérité, en vue de la prospérité de l'église. Une personne peut etre désignée pour diriger l'assemblée pendant une semaine ou un mois, puis une autre pendant quelques semaines, et ainsi différents freres peuvent etre mis a l'ouvre. Apres un essai satisfaisant, l'un d'entre eux pourra etre élu chef, par l'église, mais pour une période d'une année au plus. Alors un autre pourra etre choisi, a moins que l'ancien conducteur ne soit réélu, si ses services se sont révélés etre une bénédiction pour la congrégation. Le meme principe devrait etre suivi en choisissant des hommes pour d'autres fonctions, par exemple celles des bureaux de la Fédération. On ne devrait jamais nommer a la présidence de la Fédération un homme qui n'ait pas été éprouvé. Beaucoup manquent de discernement dans les choses importantes ou se trouvent nos intérets éternels. Influence d'une eglise unie pour gagner des âmes TE2 310 1 Nous nous croyons les dépositaires de la loi de Dieu et nous prétendons avoir une plus grande lumiere, un idéal plus élevé qu'aucune autre dénomination; en conséquence, nous devrions montrer une plus grande perfection de caractère, une piété plus vivante. Un message des plus solennels a été confié a ceux qui ont reçu la lumiere de la vérité présente. Cette clarté devrait éclairer la route de ceux qui sont plongés dans les ténebres. En tant que membres de l'Eglise visible et ouvriers dans la vigne du Seigneur, nous devrions tenter l'impossible pour maintenir la paix, l'harmonie et l'amour parmi les freres. Remarquez quelle est la priere du Maître: "Afin que tous soient un, comme toi, Pere, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:21. L'unité de l'Eglise est la preuve évidente que Dieu a envoyé Jésus dans le monde pour le sauver. C'est la un argument que les gens du monde ne peuvent réfuter. C'est pourquoi Satan est constamment a l'ouvre pour rompre cette union et cette harmonie, afin que les incrédules, en voyant les apostasies, les dissensions et les disputes parmi ceux qui se disent chrétiens, soient dégoutés de la religion et confirmés dans leur impénitence. Dieu est déshonoré par ceux qui prétendent croire a la vérité et qui, en meme temps, sont en désaccord et en chicane les uns avec les autres. Satan est le grand accusateur des freres, et tous ceux qui s'engagent dans une telle ouvre sont enrégimentés a son service. TE2 310 2 Nous croyons posséder plus de vérité qu'aucune autre confession religieuse, mais si cela ne nous donne pas une plus grande consécration, une vie plus pure et plus sainte, quel bénéfice en retirons-nous? Il serait préférable que nous n'ayons jamais connu la vérité plutôt que de nous déclarer ses adeptes et ne pas etre sanctifiés par elle. TE2 311 1 Pour bien comprendre l'importance de la conversion d'une âme passant de l'erreur a la vérité, il faut apprécier la valeur de l'immortalité, se rendre compte des terribles conséquences de la seconde mort, entrevoir l'honneur et la gloire qui attendent les rachetés; enfin, réaliser déja ce que sera la vie en la présence de celui qui mourut pour que l'homme soit élevé et ennobli jusqu'a la possession de la couronne royale donnée aux vainqueurs. TE2 311 2 Nos esprits bornés sont incapables d'évaluer pleinement la valeur d'une âme. Combien les élus glorifiés seront reconnaissants envers ceux qui auront été les instruments de leur salut! Personne ne regrettera alors ses efforts désintéressés et persévérants, sa patience, son support, son zele pour ces âmes qui eussent pu etre perdues si on avait négligé ce devoir ou si on s'était fatigué de faire le bien. TE2 311 3 Maintenant, ces etres, revetus de robles blanches, sont rassemblés dans le bercail du grand berger. L'ouvrier fidele et l'âme sauvée par son action sont accueillis par l'Agneau qui est au milieu du trône; ils sont conduits a l'arbre de vie, a la source des eaux vives. Avec quelle joie le serviteur de Jésus-Christ contemple-t-il les élus qui sont destinés a partager la gloire du Rédempteur!... Combien précieux est le ciel pour ceux qui ont travaillé fidelement au salut des âmes! TE2 311 4 "Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice a la multitude brilleront comme les étoiles, a toujours et a perpétuité." Daniel 12:3.* ------------------------Chapitre 38 -- Le péché contre le Saint-Esprit TE2 312 1 Vous me demandez, frere P..., si vous avez commis le péché qui ne peut etre pardonné ni dans cette vie ni dans l'autre. Je vous réponds que je ne vois pas la moindre évidence que ce soit le cas. Qu'est-ce qui constitue le péché contre le Saint-Esprit? -- C'est le fait d'attribuer volontairement a Satan l'ouvre du Saint-Esprit. Supposons, par exemple, que quelqu'un soit témoin de l'ouvre spéciale de l'Esprit de Dieu. Il a la preuve évidente que cette ouvre est en accord avec les Ecritures, et le Saint-Esprit témoigne qu'elle est bien de Dieu. Mais voici que, plus tard, il succombe a la tentation et a l'orgueil; la propre justice, ou quelque autre tendance mauvaise s'empare de lui. Puis, rejetant toute l'évidence du caractère divin de cette ouvre, il déclare que ce qu'il avait jusqu'ici reconnu comme venant de la puissance du Saint-Esprit était du a la puissance de Satan. Dieu travaille dans le cour humain par le moyen de son Esprit, et lorsque des hommes le rejettent volontairement, déclarant que ce qui vient de lui est l'ouvre de Satan, ils détruisent le canal par lequel Dieu peut communiquer avec eux. En niant l'évidence qu'il a plu a Dieu de leur donner, ils ferment leur cour a la lumiere, et le résultat c'est qu'ils sont abandonnés aux ténebres. Ainsi se vérifient les paroles du Christ: "Si donc la lumiere qui est en toi est ténebres, combien seront grandes ces ténebres!" Matthieu 6:23. Durant un certain temps, ceux qui ont commis ce péché, peuvent sembler etre des enfants de Dieu, mais lorsque les circonstances interviennent dans le développement de leur caractère et révelent de quel esprit ils sont animés, on s'aperçoit qu'ils sont sur le terrain de l'adversaire et sous sa noire banniere. TE2 313 1 Mon frere, l'Esprit vous invite aujourd'hui: allez de tout votre cour a Jésus. Repentez-vous de vos péchés, faites votre confession a Dieu, délaissez toute iniquité et vous pourrez vous emparer de toutes ses promesses. "Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés." Ésaïe 45:22. Telle est l'aimable invitation du Maître. TE2 313 2 Le jour viendra ou la terrible colere divine éclatera contre tous ceux qui auront persévéré dans leur déloyauté envers le Tres-Haut. Alors Dieu parlera et il exercera sa justice contre les transgresseurs de sa loi. Mais rien ne vous oblige a etre parmi ceux qui auront a souffrir de la colere divine. C'est aujourd'hui le jour du salut. La lumiere de la croix du Calvaire brille encore de ses rayons lumineux, révélant Jésus, notre victime expiatoire. En lisant les promesses que je vous ai rappelées, souvenez-vous qu'elles sont l'expression de l'amour et de la miséricorde indicibles. Le grand cour du Sauveur, avec ses compassions sans bornes, est attiré vers le pécheur: "En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés." Ephésiens 1:7. Oui, croyez que Dieu est votre soutien. Il désire restaurer son image morale en l'homme. A mesure que vous vous approchez de lui par la repentance et par la confession, il s'approchera de vous par sa miséricorde et par son pardon. Nous lui devons tout. Il est l'auteur de notre salut. Tandis que vous travaillez a votre salut avec crainte et tremblement, "c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir".* ------------------------Chapitre 39 -- La présence de Dieu, une réalité TE2 315 1 Cher frere Q..., je suis heureuse d'apprendre que vous etes aujourd'hui a ... Si vous faites tout votre devoir, vous serez vraiment l'homme qu'il fallait pour ce poste. Faites mourir votre moi, ne lui permettez pas de gâcher votre travail. Marchez humblement avec Dieu. Travaillez pour le Maître avec une énergie désintéressée, ayant sans cesse a l'esprit la pensée de sa présence. Souvenez-vous de Moise, de l'endurance et de la patience qui caractérisaient sa vie. Dans l'épître aux Hébreux, Paul dit: "Il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible." Hébreux 11:27. Le caractère que Paul attribue a Moise n'indique pas une simple résistance passive au mal, mais la persévérance dans le bien. Et le Seigneur se tenait constamment a sa droite pour l'aider. TE2 315 2 Moise possédait le sens profond de la présence de Dieu. Il ne regardait pas simplement au travers des siecles, vers le temps ou le Christ serait manifesté dans la chair, mais il le voyait accompagnant d'une maniere toute spéciale les enfants d'Israel au cours de leurs voyages. Dieu était pour lui une réalité, toujours présent a sa pensée. Incompris, appelé a s'exposer au danger et a subir l'outrage pour l'amour du Christ, il l'acceptait sans se révolter. Moise croyait en Dieu comme en celui qui lui était indispensable et qui viendrait a son aide au moment opportun. Dieu était pour lui un secours toujours présent. TE2 316 1 Bien souvent la foi que nous avons sous les yeux est purement formaliste; la foi vraie, confiante et persévérante est rare. Moise réalisa dans sa propre expérience la promesse que Dieu récompense ceux qui le recherchent avec persévérance. Il avait les yeux fixés sur la rémunération. Dieu récompense l'homme de foi et d'obéissance. Si cette foi est active, elle permet a tous ceux qui aiment et qui craignent Dieu de supporter l'épreuve. Moise était rempli de confiance en Dieu parce qu'il mettait sa foi en pratique. Il avait besoin de secours et il priait pour le recevoir. Il avait ainsi la certitude que Dieu prenait soin de lui. Il croyait que le Seigneur le dirigeait et il constatait sa présence dans tous les détails de sa vie, et était persuadé d'etre observé par celui qui voit tout, qui pese les mobiles et sonde les cours. Il regardait a Dieu et il comptait sur lui pour triompher de toutes les tentations. Il savait qu'une tâche spéciale lui avait été assignée et il désirait, autant que cela dépendait de lui, l'accomplir fidelement. Mais il savait que sans le secours divin cela ne serait pas possible, car il avait affaire a un peuple pervers. La présence de Dieu était indispensable pour traverser les situations les plus critiques. La foi qui supporte l'epreuve TE2 316 2 Moise ne pensait pas seulement a Dieu, il le voyait. Dieu était constamment devant lui et jamais il ne le perdait de vue. Il voyait Jésus comme son Sauveur et il croyait que ses mérites lui seraient imputés. Cette foi n'était pas pour lui quelque chose de vague, c'était une réalité. Telle est la foi dont nous avons besoin, la foi qui nous fait triompher de l'épreuve. Combien souvent nous succombons a la tentation parce que nous ne gardons pas les yeux fixés sur Jésus! Notre foi n'est pas permanente. Par notre propre indulgence, nous péchons et nous ne pouvons rester fermes "comme voyant celui qui est invisible". TE2 317 1 Mon frere, faites du Christ votre compagnon de chaque jour et de chaque heure, et vous ne vous plaindrez plus de manquer de foi. Contemplez le Christ, examinez son caractère, parlez de lui. Moins vous exalterez le moi, plus vous voudrez exalter Jésus. Dieu a un travail a vous confier. Ayez le Seigneur constamment présent devant les yeux. Frere et sour Q..., montez toujours plus haut afin d'obtenir une vue toujours plus claire du caractère du Christ. Lorsque Moise demanda: "Fais-moi voir ta gloire!" le Seigneur ne le repoussa pas, mais il exauça sa requete. Dieu déclara a son serviteur: "Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l'Eternel." Nous nous tenons éloignés de Dieu et c'est pourquoi nous ne nous rendons pas compte des manifestations de sa puissance.* ------------------------Chapitre 40 -- La nature et l'influence des Témoignages TE2 318 1 A mesure que la fin approche et que s'étend la proclamation du dernier avertissement au monde, il devient plus important que ceux qui acceptent la vérité possédent une claire intelligence de la nature et de l'influence des Témoignages que, dans sa providence, Dieu a liés au message du troisieme ange des son origine. Les pages qui suivent contiennent des extraits de ce que j'ai écrit au cours des quarante dernieres années, sur mes premieres expériences dans cette ouvre spéciale et sur ce que Dieu m'a montré au sujet de la nature et de l'importance des Témoignages, comment ils sont donnés et comment ils devraient etre considérés. TE2 318 2 C'est peu de temps apres les événements de 1844 que j'ai reçu ma premiere vision. J'étais en visite chez une chere sour en Christ pour laquelle j'éprouvais la plus vive affection et qui me le payait de retour. Cinq d'entre nous, toutes des femmes, étions agenouillées pour le culte de famille. Pendant que nous étions en priere, la puissance de Dieu descendit sur moi comme jamais encore cela ne s'était produit. Je me sentais entourée de lumiere et je m'élevais toujours plus haut au-dessus de la terre. A ce moment je vis le peuple adventiste, le retour du Christ et la récompense des fideles. TE2 319 1 Dans une seconde vision, qui suivit de pres la premiere, je vis les épreuves qui m'attendaient et je compris qu'il était de mon devoir de faire connaître autour de moi ce que Dieu m'avait révélé. Il me fut montré que mes travaux rencontreraient la plus grande opposition, que mon cour serait déchiré par l'angoisse, mais que la grâce de Dieu me soutiendrait jusqu'au bout. Cette vision me troubla profondément, car elle m'imposait le devoir d'aller annoncer la vérité en public. TE2 319 2 Une grande crainte m'étreignait: si je répondais a l'appel du devoir, me déclarant favorisée du Tout-Puissant par des visions et par des révélations pour le peuple de Dieu, n'allais-je pas céder a une exaltation coupable, m'élever au-dessus de l'état ou je devais me tenir, et attirer ainsi sur moi le déplaisir de Dieu et perdre mon âme? J'avais a l'esprit plusieurs cas de ce genre et mon cour tremblait devant l'épreuve. TE2 319 3 Je demandai instamment au Seigneur que si je devais aller raconter ce qu'il m'avait montré, je sois préservée de toute exaltation déplacée. L'ange me dit: "Tes prieres sont entendues et elles seront exaucées. Si le mal que tu redoutes te menace, la main de Dieu sera étendue pour te sauver. Par le moyen de l'affliction, le Seigneur t'attirera a lui et il préservera ton humilité. Annonce fidelement le message, persévere jusqu'a la fin et tu mangeras du fruit de l'arbre de vie et tu te désaltéreras a la source des eaux vives." TE2 319 4 A cette époque, le fanatisme s'était glissé parmi les croyants du premier message. De graves erreurs de doctrine et de conduite étaient enseignées, et certains étaient prets a condamner tous ceux qui ne voulaient pas accepter leur maniere de voir. Dans une vision, Dieu me montra ces erreurs et il m'envoya vers ses enfants égarés pour le leur dire. Mais je rencontrai dans l'accomplissement de ce devoir une vive opposition. TE2 320 1 Quelle dure épreuve pour moi que de dire a ceux qui étaient dans l'erreur ce que Dieu m'avait montré a leur sujet! J'étais dans une grande détresse en voyant les âmes troublées et affligées. Et lorsque je me voyais contrainte de délivrer des messages, je les adoucissais souvent, les présentant d'une maniere aussi favorable que possible a ceux auxquels ils étaient destinés. Puis je me retirais a l'écart pour pleurer, l'esprit en détresse. J'enviais ceux qui n'avaient d'autre charge que celle de leur âme, et je pensais que si j'étais a leur place je ne me plaindrais pas. Il m'était dur de répéter les témoignages tranchants que le Seigneur me donnait. Anxieusement, j'attendais le résultat et si les personnes réprouvées se rebellaient contre la réprimande pour s'opposer ensuite a la vérité, ces questions s'élevaient dans mon esprit: Ai-je présenté le message comme j'aurais du le faire? N'y aurait-il pas eu un moyen de sauver ces âmes? J'étais en proie a une telle détresse que souvent la mort m'aurait paru une messagere de bonne nouvelle et la tombe un doux lieu de repos. TE2 320 2 Je ne mesurais pas le danger et le péché d'une telle attitude jusqu'a ce que, dans une vision, j'aie été transportée en la présence de Jésus. Le Sauveur me regarda séverement, puis il détourna de moi sa face. Il est impossible de décrire la terreur et l'angoisse que je ressentis. Je tombai la face contre terre en la présence du Seigneur, mais je n'eus pas la force d'articuler une parole. Oh! combien je souhaitais ne plus voir ce regard terrible! C'est alors que dans une certaine mesure je pus me représenter la terreur des méchants lorsqu'ils crieront "aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colere de l'Agneau". Apocalypse 6:16. TE2 321 1 Puis un ange m'invita a me relever et ce que mon regard rencontra peut a peine etre décrit. Je me trouvais en présence d'un groupe de personnes hirsutes, aux vetements en lambeaux et dont l'expression était l'image exacte du désespoir et de l'horreur. Elles s'approcherent de moi et frotterent leurs vetements aux miens. Et tandis que j'examinais ceux-ci, je vis qu'ils étaient tachés de sang. Une fois encore je tombai comme morte aux pieds de l'ange qui m'accompagnait. Je n'avais pas la moindre excuse a faire valoir et je désirais ardemment quitter ce saint lieu. L'ange me releva et me dit: "Tel n'est pas encore ton cas, mais cette scene t'a été montrée pour que tu saches quelle sera ta situation si tu négliges de déclarer aux autres ce que Dieu t'a révélé." Cet avertissement solennel présent a l'esprit, j'allai faire connaître aux personnes intéressées les paroles de censure et d'instruction que le Seigneur me confiait. Temoignages personnels TE2 321 2 J'ai souvent envoyé par écrit des messages destinés a différentes personnes, ceci sur la demande expresse de beaucoup d'entre elles. A mesure que mon travail augmentait, cela devenait une partie importante et fatigante de mes occupations. Avant la publication du Témoignage 15 (1868), de nombreuses requetes pour avoir des Témoignages écrits me furent adressées par ceux que j'avais conseillés ou repris. Mais j'étais dans un état de grand épuisement, état provenant d'un labeur écrasant, et je reculai devant cette tâche d'autant plus que beaucoup de ces personnes étaient indignes et qu'il y avait peu d'espoir pour que les avertissements donnés operent un changement sensible en elles. Je fus alors grandement encouragée par ce songe:* TE2 322 1 Une personne m'apporta une piece de tissu blanc en me priant d'y tailler des vetements pour des gens de toutes grandeurs, de tous caracteres, et de toutes conditions. Je reçus l'ordre de les tailler et de les suspendre afin qu'ils fussent prets a etre confectionnés quand le besoin s'en ferait sentir. J'avais l'impression qu'un grand nombre de ceux pour lesquels je devais tailler des vetements en étaient indignes. Je demandai si cette piece était la seule que je devais couper. On me répondit que non, mais que sitôt cette piece terminée, je devrais en tailler d'autres. Le découragement s'empara de moi en présence de la somme de travail qui m'incombait. Je déclarai que depuis plus de vingt ans que je taillais des vetements pour les autres, mon travail n'avait pas été apprécié et que je ne voyais pas quel bien il avait accompli. Je citai a la personne qui m'avait apporté le tissu le cas d'une femme, en particulier, pour laquelle elle m'avait priée de préparer un vetement. Je lui dis que cette femme ne l'apprécierait pas et que ce serait une perte de temps et de tissu que de le lui préparer. C'était une indigente, d'intelligence médiocre, négligente dans sa tenue, qui aurait vite fait de souiller ce vetement. TE2 322 2 Il me fut répondu: "Coupe les vetements, c'est ton devoir. La perte, c'est moi qui la subis et non pas toi. Dieu ne voit pas comme l'homme voit. Il ordonne de faire le travail comme il désire qu'il soit fait, et tu ne sais pas, de ceci ou de cela, ce qui prospérera..." TE2 322 3 Je tendis alors mes mains calleuses par le long usage des ciseaux, et j'avouai que mon courage m'abandonnait a la pensée de continuer ce travail. La personne dit a nouveau: "Coupe des vetements. L'heure de t'arreter n'est pas encore venue." TE2 322 4 Sous l'empire d'une grande lassitude, je me levai pour reprendre mon travail. Devant moi se trouvaient des ciseaux neufs, étincelants, dont je me servis immédiatement. Aussitôt mon impression de lassitude et d'accablement m'abandonna. Les ciseaux accomplissaient le travail presque sans effort de ma part et je coupai vetement apres vetement avec une facilité remarquable. TE2 323 1 Il y a bien des reves qui naissent des choses ordinaires de la vie et avec lesquels l'Esprit de Dieu n'a rien a voir. Il y a aussi de faux reves comme il y a de fausses visions inspirées par l'Esprit de Satan. Mais les reves qui viennent de Dieu sont classés dans sa Parole avec les visions et ils sont tout autant les fruits de l'Esprit de prophétie que les visions elles-memes. De tels. reves -- en considérant les personnes qui les ont et les circonstances dans lesquelles ils sont donnés -- contiennent la preuve de leur véracité. TE2 323 2 Puisque les avertissements et les instructions contenus dans les Témoignages personnels s'appliquaient avec la meme force a bien d'autres personnes qui n'avaient pas été particulierement désignées de cette maniere, il sembla de mon devoir de publier les Témoignages personnels pour le profit de l'Eglise. Dans le Témoignage 15, parlant de la nécessité d'agir ainsi, j'ai écrit: "Je ne vois pas de meilleur moyen de présenter mes vues sur les dangers et les erreurs en général et sur le devoir de tous ceux qui aiment Dieu d'observer ses commandements, que de publier ces Témoignages. Peut-etre n'existe-t-il pas de moyen plus direct et plus puissant que de communiquer ce que le Seigneur m'a montré." TE2 323 3 Dans une vision qui me fut donnée le 12 juin 1868, ce que je vis justifia pleinement mon initiative. Quand le Seigneur choisit certaines personnes pour décrire leurs erreurs, d'autres au sujet desquelles aucune vision n'a été donnée s'imaginent, ou presque, qu'ils font bien. Si un frere est repris a cause de tel ou tel péché, les freres et sours devraient s'examiner avec soin afin de découvrir s'ils ont pu se rendre coupables du meme péché. Ils devraient etre animés d'un esprit d'humble confession. Que d'autres les croient justes cela ne les justifie pas. Dieu regarde au cour. C'est ainsi qu'il éprouve et sonde les âmes. En stigmatisant les péchés de l'un, il désire en corriger beaucoup d'autres. Mais si les croyants négligent de faire leur profit de ces reproches et se flattent de ce que Dieu passe sur leurs erreurs parce qu'il ne les leur a pas directement désignées, ils séduisent leurs âmes. Plongés dans les ténebres, abandonnés a leurs propres voies, ils suivront l'imagination de leur cour. TE2 324 1 Beaucoup agissent faussement a l'égard de leur âme et ils sont completement dans l'erreur en ce qui concerne leur véritable état devant Dieu. Le Seigneur emploie toujours les moyens les meilleurs pour servir ses desseins et pour mettre en évidence ce qui se trouve dans le cour des croyants qui déclarent le suivre. Il signale les erreurs de certains afin que d'autres, acceptant pour eux l'avertissement, redoutent et abandonnent ces erreurs. En s'examinant, ils peuvent découvrir qu'ils font précisément les choses que Dieu condamne chez d'autres. S'ils désirent vraiment servir Dieu, s'ils craignent de l'offenser, ils n'attendront pas que leurs péchés soient décrits avant de les confesser et, dans un humble repentir, de retourner au Seigneur. Profitant de la lumiere donnée aux autres, ils abandonneront les choses qui déplaisent a l'Eternel. Si, au contraire, ceux qui ne sont pas en regle avec Dieu se rendent compte qu'ils sont coupables de péchés reprochés a d'autres, et s'ils perséverent cependant dans le mal parce qu'ils n'ont pas été spécialement désignés, ils exposent leur âme au danger et ils deviennent les captifs de Satan. TE2 324 2 Il m'a été montré que dans la sagesse de Dieu les péchés et les erreurs de tous ne seraient pas révélés. C'est a tous ceux qui se rendent coupables des memes fautes que s'adressent ces témoignages personnels bien que leurs noms n'y figurent pas. Si les pécheurs cachent leurs fautes parce qu'ils n'ont pas été nommés spécialement dans les témoignages personnels, Dieu ne les bénira pas. Ils ne peuvent avancer dans la vie divine, mais ils s'enfonceront de plus en plus dans les ténebres jusqu'a ce que la lumiere du ciel leur soit completement ravie. TE2 325 1 Dans une vision qui m'a été donnée il y a une vingtaine d'années (1871), j'ai été amenée a donner des principes généraux par la parole et par la plume et a signaler en meme temps les dangers, les erreurs et les péchés de certains afin que tous puissent etre avertis, repris, conseillés. J'ai vu que tous devaient sonder leurs cours et leurs vies afin de s'assurer qu'ils ne sont pas coupables des torts reprochés aux autres et que les avertissements qui sont donnés a d'autres ne s'appliquent pas a leur propre cas. S'il en est ainsi, ils devraient sentir que les conseils et les admonestations ont été donnés spécialement pour eux et faire de ces avis une application aussi pratique que s'ils leur avaient été adressés personnellement. Dieu désire éprouver la foi de ceux qui prétendent etre les disciples du Christ. Il éprouvera la sincérité des prieres de tous ceux qui déclarent vouloir sincerement connaître la volonté divine a leur égard. Il mettra en évidence leur devoir, leur donnant ainsi l'occasion de manifester ce qui est dans leur cour. Le but des temoignages TE2 325 2 Dans les temps anciens, Dieu a parlé aux hommes par la bouche des prophetes et des apôtres. A notre époque il leur parle par les Témoignages de son Esprit. Jamais Dieu n'a enseigné a son peuple avec plus de sollicitude que maintenant la voie qu'il doit suivre. TE2 325 3 Dieu a jugé a propos de me faire connaître les besoins et les erreurs de son peuple. Aussi douloureux que cela m'ait été, j'ai fidelement présenté aux coupables leurs fautes et le moyen de les surmonter. C'est ainsi que l'Esprit de Dieu a donné des avertissements et prononcé des jugements sans toutefois retirer la douce promesse du pardon. TE2 326 1 Les pécheurs repentants n'ont pas lieu de désespérer si leurs transgressions leur sont rappelées et s'ils sont avertis du danger qu'elles comportent. Ils doivent y voir au contraire une preuve de l'amour de Dieu en leur faveur et de son désir de les sauver. 11 leur suffira de suivre ses conseils et de faire sa volonté pour hériter la vie éternelle. Dieu place les péchés de ses enfants égarés devant eux afin qu'ils les considerent dans leur énormité et qu'ils les voient a la lumiere de la vérité divine. C'est alors leur devoir d'y renoncer définitivement. Si le peuple de Dieu voulait reconnaître ses actions et accepter les enseignements divins, il trouverait un chemin droit dans lequel s'engager et une lumiere pour le guider a travers les ténebres et le découragement. TE2 326 2 Des avertissements et des reproches ont été donnés aux égarés parmi les Adventistes du Septieme Jour, non parce que leur vie mérite d'etre blâmée plus que celle des chrétiens des autres églises, ni parce que leurs actes ou leur exemple sont pires que ceux des adventistes qui ne veulent pas obéir aux exigences de la loi de Dieu, mais parce qu'ils possedent plus de lumiere et que par leur profession de foi ils ont pris position comme le peuple de Dieu, spécial, élu, ayant sa loi écrite dans leur cour. Ils prouvent leur loyauté au Dieu des cieux en obéissant implicitement aux lois de son gouvernement. Ils sont les représentants du ciel sur la terre. Tout péché en eux les sépare de Dieu et, d'une maniere spéciale, déshonore son nom en donnant aux ennemis de sa sainte loi l'occasion de mépriser sa cause et son peuple qu'il nomme "une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis", afin qu'il proclame les louanges de celui qui l'a appelé des ténebres a sa merveilleuse lumiere. TE2 327 1 Le Seigneur reprend et châtie le peuple qui déclare observer sa loi. Il signale ses péchés, les met a nu, parce qu'il veut le séparer de toute iniquité et de toute méchanceté et lui permettre d'atteindre la perfection dans sa crainte. Dieu le reprend, le censure, le châtie, afin de l'affiner, de le sanctifier, de l'élever et de lui permettre finalement de monter jusqu'a son trône. TE2 327 2 J'ai relu les Témoignages qui ont été donnés aux observateurs du sabbat et je suis surprise de la miséricorde de Dieu et de ses soins a leur égard en leur donnant tant d'avertissements, en leur montrant les dangers qu'ils courent et en leur présentant la haute position qu'il désirerait leur voir occuper. S'ils voulaient demeurer dans son amour et se séparer du monde, le Seigneur répandrait sur eux ses bénédictions spéciales et ils irradieraient sa lumiere. Leur influence pour le bien se ferait sentir dans toutes les branches de l'ouvre et dans toutes les parties du champ évangélique. Mais si au lieu de répondre au désir de Dieu, ils persistent a ne pas se rendre compte du caractère élevé de l'ouvre, leur influence et leur exemple deviendront une terrible malédiction. Ils feront du mal et rien que du mal. Le sang de certaines âmes précieuses tachera leurs vetements. TE2 327 3 Des témoignages d'avertissement ont été maintes fois répétés. Qui y a pris garde? Qui a manifesté du zele pour se repentir de ses péchés et de ses actions idolâtres? Qui a montré de l'ardeur pour remporter le prix de la vocation céleste en Jésus-Christ? J'ai attendu anxieusement, espérant toujours que l'Esprit de Dieu se saisirait de quelques-uns et s'en servirait comme d'instruments de justice pour réveiller son Eglise. Je me suis presque laissée aller au désespoir en constatant que d'année en année on s'éloignait davantage de la simplicité qui doit, selon ce que Dieu m'a montré, caractériser la vie de ses disciples. On a montré de moins en moins d'intéret et de consécration a la cause de Dieu. En quoi, me demandai-je, ceux qui prétendent croire aux Témoignages se sont-ils efforcés de mettre en pratique les enseignements qu'ils renferment? En quoi ont-ils pris garde a leurs avertissements? Comment ont-ils montré qu'ils prennent a cour les instructions reçues? Les temoignages ne remplacent pas la Bible TE2 328 1 L'extrait suivant d'un témoignage publié en 1876 montrera que les Témoignages ne sont pas destinés a remplacer la Bible: TE2 328 2 Frere R. jette la confusion dans les esprits en cherchant a montrer que la lumiere que Dieu a donnée par les Témoignages est une addition a la Parole de Dieu. Mais il présente le sujet sous un faux jour. Dieu a jugé a propos d'agir ainsi pour attirer l'attention de son peuple sur sa Parole afin de lui en donner une intelligence plus claire. La Parole de Dieu est suffisante pour éclairer les esprits les plus enténébrés et elle peut etre comprise par tous ceux qui en ont le désir. Malgré cela certains qui déclarent faire de la Parole de Dieu leur étude vivent en opposition directe avec ses enseignements les plus simples. Alors, afin que hommes et femmes n'aient aucune excuse, Dieu leur envoie des Témoignages directs et précis, les ramenant a la Parole qu'ils ont négligé de suivre. Celle-ci abonde en principes généraux destinés a former de bonnes habitudes et les Témoignages généraux et personnels ont pour but d'attirer l'attention spécialement sur ces principes. TE2 328 3 Le 3 avril 1871, cette question me fut présentée dans un reve. Il me semblait etre au milieu d'une importante assemblée ou une grande foule se trouvait réunie. Beaucoup de personnes priaient Dieu avec ferveur et angoisse demandant avec insistance au Seigneur de les éclairer. Quelquesunes étaient profondément émues et ce qu'elles ressentaient était intense. Avec larmes, elles demandaient a haute voix du secours et de la lumiere. Nos freres dirigeants étaient présents. Frere S. était prostré sur le sol, apparemment dans une grande détresse. Sa femme se trouvait au milieu d'un groupe de moqueurs indifférents. Elle semblait vouloir montrer a tous qu'elle méprisait ceux qui s'humiliaient ainsi. TE2 329 1 Je revai que l'Esprit de Dieu descendait sur moi et que je me levais au milieu des cris et des prieres pour dire: L'Esprit du Seigneur est sur moi. Je me sens poussée a vous dire que vous devez commencer a travailler pour vous individuellement. Vous regardez a Dieu et vous vous attendez a ce qu'il fasse le travail dont il vous a chargés. Si vous accomplissez la tâche que vous savez etre la vôtre, Dieu vous aidera dans la mesure de vos besoins. Si vous aviez suivi la lumiere qui vous était donnée, plus de lumiere encore aurait brillé sur vous, mais quand vous négligez les conseils, les avertissements et les admonestations qui vous ont été donnés, comment pouvez-vous espérer que Dieu vous enverra plus de lumiere et plus de bénédictions pour les négliger et les mépriser? Dieu n'est pas un homme; on ne se moque pas de lui. TE2 329 2 Je pris la Bible et je l'entourai de quelques témoignages pour l'Eglise, donnés pour le peuple de Dieu. La, dis-je, on considere le cas de presque tous les croyants. Les péchés qu'il faut éviter sont mis en relief. On trouvera dans cette lecture des conseils qui ont été donnés pour d'autres cas similaires. Il a plu a Dieu de vous prescrire ligne sur ligne, précepte sur précepte, mais peu d'entre vous savent vraiment ce que contiennent les Témoignages. Les saintes Ecritures ne vous sont pas familieres. Si vous aviez fait de la Parole de Dieu votre étude avec le désir d'atteindre l'idéal biblique et la perfection chrétienne, vous n'auriez pas eu besoin des Témoignages. C'est parce que vous avez négligé d'étudier les Ecritures que Dieu a cherché a vous atteindre par des Témoignages simples et directs, attirant votre attention sur les paroles inspirées auxquelles vous n'avez pas obéi et vous exhortant a accorder vos vies avec ses enseignements purs et élevés. Pas destines a apporter de nouvelles lumieres TE2 330 1 Le Seigneur désire vous avertir, vous reprendre et vous conseiller par le moyen des Témoignages, et frapper vos esprits par l'importance de la vérité contenue dans sa Parole. Les Témoignages écrits ne sont pas destinés a apporter de nouvelles lumieres, mais a graver d'une maniere plus vivante dans les cours les vérités déja révélées. Le devoir de l'homme envers Dieu et envers ses semblables a été distinctement indiqué dans la Parole de Dieu; cependant, peu d'entre vous marchent selon la lumiere reçue. Des vérités supplémentaires ne sont pas envoyées, mais a l'aide des Témoignages, Dieu a simplifié les grandes vérités déja données, et par le moyen qu'il a choisi il les a présentées afin de réveiller et de toucher les esprits de façon que personne ne cherche a donner une excuse de son ignorance. TE2 330 2 L'orgueil, l'amour du moi, l'égoisme, la haine, l'envie et la jalousie ont obscurci votre perception spirituelle et la vérité qui vous rendrait sages a salut a perdu son pouvoir de subjuguer et de contrôler votre esprit. Les principes essentiels de la sainteté ne sont pas compris parce qu'on n'a ni faim ni soif de la connaissance biblique et de la pureté du cour. Les Témoignages n'ont pas pour but d'amoindrir la Parole de Dieu, mais de l'exalter, d'attirer sur elle l'attention afin que la merveilleuse simplicité de la vérité touche tous les cours. TE2 330 3 Je dis encore: De meme que la Parole de Dieu est entourée de ces livres et de ces brochures, de meme Dieu vous a envoyé des reproches, des conseils, des avertissements et des encouragements. Et vous voici implorant Dieu dans l'angoisse de vos âmes pour qu'il vous envoie plus de lumiere. Le Seigneur m'autorise a vous dire que pas un seul rayon supplémentaire ne vous sera donné par les Témoignages jusqu'a ce que vous fassiez un usage pratique de la lumiere que vous possédez déja. Le Seigneur vous a entourés de lumiere; vous ne l'avez pas appréciée, vous l'avez foulée aux pieds. Tandis que certains l'ont méprisée, d'autres l'ont négligée ou bien l'ont suivie avec indifférence. Seuls, quelques-uns ont résolu de marcher dans la lumiere que Dieu a pris plaisir a leur envoyer. TE2 331 1 Plusieurs, auxquels des avertissements spéciaux ont été donnés par les Témoignages, ont oublié les réprimandes au bout de quelques semaines. A certains, les Témoignages ont été répétés plusieurs fois, mais ils ne les ont pas considérés comme suffisamment importants pour y preter attention. Ils ont reçu ces avis comme de vaines histoires. Si ces freres avaient accueilli avec égards la lumiere qui leur était envoyée, ils se seraient épargné des épreuves qu'ils considerent comme dures et séveres. Qu'ils ne s'en prennent qu'a eux-memes. Ils se sont mis sous un joug qu'ils trouvent pesant. Ce n'est pas le joug dont le Christ les a chargés. La sollicitude et l'amour de Dieu se sont exercés en leur faveur, mais leurs âmes égoistes, mauvaises et incrédules, n'ont pas su discerner la bonté et la miséricorde de l'Eternel. Ils suivent tete baissée leur propre sagesse jusqu'a ce que, accablés d'épreuves et de perplexités, ils tombent dans les pieges de Satan. Quand vous recevrez la lumiere que Dieu vous a déja envoyée, il vous en donnera davantage. TE2 331 2 Je renvoyai ces freres a l'ancien Israël. Dieu avait donné sa loi a ce peuple, mais il ne voulut pas obéir. Il lui donna ensuite des cérémonies et des ordonnances afin qu'il se souvînt de lui en les accomplissant. Israël était si prompt a oublier le Seigneur et ses droits sur lui qu'il était nécessaire de garder les esprits en éveil pour que ce peuple se souvînt d'obéir a son Créateur et de l'honorer. Si Israël avait été obéissant et s'il avait pris plaisir a observer les commandements de Dieu, les nombreuses cérémonies et ordonnances n'auraient pas été nécessaires. TE2 332 1 Si le peuple qui de nos jours déclare etre le trésor particulier de Dieu obéissait aux ordres divins tels qu'ils sont donnés dans la Parole, des Témoignages spéciaux ne seraient pas nécessaires pour le rendre attentif a ses devoirs et pour faire ressortir sa culpabilité et le danger auquel il s'expose. Des consciences ont été émoussées parce que la lumiere a été mise de côté, négligée et méprisée. TE2 332 2 Une personne se tenait pres de moi, et elle me dit: "Dieu t'a suscitée et t'a donné un message pour le peuple afin de toucher les cours, comme il ne l'a fait pour aucun autre. Il a donné a tes Témoignages la forme qui convenait de maniere a répondre aux besoins de ceux qui sont en danger. Tu dois rester insensible aux railleries, a la dérision, aux reproches et a la critique. Pour etre l'instrument spécial de Dieu, tu ne dois t'appuyer que sur Dieu seul, et comme la vigne grimpante, toutes tes vrilles devront s'enrouler autour de lui. L'Eternel fera de toi un porte-lumiere. Il faut que, jour apres jour, tu tires ta force de Dieu afin que ton entourage n'affaiblisse pas et n'éclipse pas la lumiere qu'il fait briller sur son peuple par ton moyen. C'est le but de Satan d'empecher que cette lumiere ne parvienne au peuple de Dieu qui, au milieu des périls des derniers jours, en a un si pressant besoin. TE2 332 3 "Ton succes réside dans ta simplicité. Des que tu t'en éloigneras et que tu façonneras ton Témoignage de maniere a l'adapter a l'esprit de l'un ou de l'autre, ta puissance disparaîtra. Presque tout dans ce siecle est frelaté et irréel. Le monde ne manque pas de témoignages qui flattent, charment et exaltent le moi. Ton Témoignage a toi, revet un caractère différent. Il doit s'abaisser aux plus petits détails de la vie, pour empecher le faible lumignon de la foi de s'éteindre et faire comprendre aux croyants la nécessité de briller comme des lumieres dans le monde. TE2 333 1 "Dieu t'a donné un Témoignage afin de présenter au renégat et au pécheur son véritable état et la perte immense qu'il subit en persévérant dans le mal. Dieu t'a inculqué cela en te le révélant comme a nulle autre personne de notre époque et tu seras responsable de la lumiere que tu as reçue. 'Ce n'est ni par la puissance, ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Eternel des armées. Eleve ta voix comme une trompette, et annonce a mon peuple ses iniquités, a la maison de Jacob ses péchés.'" Zacharie 4:6; Ésaïe 58:1. Mauvais usage des temoignages TE2 333 2 Quelques-uns de ceux qui croient aux Témoignages ont commis l'erreur de vouloir les imposer a d'autres. Dans le volume I, le Témoignage 8 traite de cette question: "Il y avait a ... des enfants de Dieu qui avaient encore des doutes au sujet des visions. D'autres ne s'y opposaient pas, mais n'osaient cependant pas prendre une attitude nette a leur égard. D'autres encore étaient sceptiques et avaient suffisamment de raisons pour l'etre. Les fausses visions, les pratiques fanatiques et les faits déplorables qui en résultaient, tout cela avait eu sa répercussion sur la cause de Dieu au point d'irriter les esprits au sujet de tout ce qui portait le nom de vision. Il aurait fallu prendre en considération toutes ces choses et faire preuve de sagesse. Il ne faut pas insister aupres de ceux qui n'ont jamais vu une personne en vision et qui ignorent l'influence des Témoignages. De telles personnes ne devraient pas etre privées des privileges et des avantages de l'Eglise, si par ailleurs leur vie chrétienne est correcte... TE2 334 1 Il m'a été montré que certains pourraient recevoir les visions, en jugeant l'arbre a son fruit. D'autres, comme Thomas, doutent; ils ne peuvent croire aux Témoignages ni s'en rapporter a l'évidence qui repose sur le témoignage d'autrui. Ils veulent des preuves palpables. On ne doit pas les repousser, mais user a leur égard de beaucoup de patience et d'amour fraternel jusqu'a ce qu'ils prennent position pour ou contre. S'ils s'élevent contre les visions, au sujet desquelles ils sont dans l'ignorance, si leur attitude va jusqu'a se dresser contre ce qu'ils ignorent..., l'Eglise peut avoir la certitude qu'ils ne sont pas dans la bonne voie." TE2 334 2 Certains de nos freres ont acquis une longue expérience dans la vérité, et depuis des années ils me connaissent ainsi que mon ouvre. Ils ont pu mettre a l'épreuve la véracité des Témoignages et ils ont déclaré y croire. Ils ont senti la puissante influence de l'Esprit de Dieu reposant sur eux pour témoigner de cette véracité. Il m'a été montré que si ces freres, repris par les Témoignages, s'élevaient contre eux et travaillaient secretement a affaiblir leur influence, il fallait agir a leur égard avec fermeté, car leur attitude pouvait mettre en péril ceux qui manquent d'expérience. TE2 334 3 Le premier numéro des Témoignages qui a été publié contient un avertissement contre l'usage peu judicieux de la lumiere ainsi donnée au peuple de Dieu. Je déclarais que certains avaient manqué de sagesse lorsqu'ils avaient parlé de leur foi a des incroyants et que ceux-ci leur ayant demandé des preuves de ce qu'ils avançaient, ils avaient extrait ces preuves de mes écrits au lieu de s'en référer a la Bible. Il m'a été montré que cette maniere de faire est inconséquente et qu'elle indispose les non-croyants a l'égard de la vérité. Les Témoignages ne peuvent avoir aucun poids aupres de ceux qui ignorent l'esprit qui les a dictés. On ne doit pas s'y référer en de tels cas. TE2 335 1 De temps en temps d'autres avertissements ont été donnés au sujet de l'emploi des Témoignages: TE2 335 2 "Certains prédicateurs sont fort retardés. Ils déclarent croire aux Témoignages et font du mal en en faisant une regle de fer pour ceux qui ne les connaissent pas alors qu'eux-memes n'en font pas leur profit. Des Témoignages leur ont été maintes fois adressés, mais ils n'en ont tenu aucun compte. Leur maniere d'agir n'est pas logique. TE2 335 3 "J'ai vu que beaucoup de freres avaient profité de ce que Dieu avait montré au sujet des péchés et des erreurs des autres pour pousser a l'extreme le sens de ce qui avait été révélé en vision et l'imposer au risque de décourager et d'abattre l'Eglise et d affaiblir la foi d'un grand nombre de fideles en ce que Dieu a montré." TE2 335 4 L'ennemi se saisira de tout ce qui peut détruire les âmes. Des Témoignages ont été donnés en faveur d'individus occupant de hautes positions. Ceux-ci commencent par bien s'acquitter du travail que Dieu leur a confié. Mais Satan les poursuit de ses tentations et ils sont finalement vaincus. Et tandis que les autres considerent leur mauvaise conduite, Satan leur suggere que les Témoignages qui leur ont été adressés doivent contenir quelque erreur, sans cela ces hommes ne se seraient pas montrés indignes d'occuper une place dans l'ouvre de Dieu. TE2 335 5 Ainsi des doutes s'élevent a l'égard de la lumiere que Dieu a envoyée. Ce qui peut etre dit de personnes dans certaines circonstances ne peut pas l'etre dans d'autres. Les hommes sont si faibles moralement, si supremement égoistes, si remplis d'eux-memes et si facilement enflés d'orgueil que Dieu ne peut travailler avec eux. Ils sont livrés a eux-memes pour agir comme des aveugles avec une telle faiblesse et une telle folie que beaucoup se demandent avec étonnement comment il se fait que de tels hommes aient pu etre acceptés de Dieu et reconnus dignes d'occuper une place dans son ouvre. C'est précisément ce que Satan désire. C'était son but des le jour ou il les poussa a jeter l'opprobre sur la cause de Dieu et a discréditer les Témoignages. S'ils avaient occupé des places sans influence particuliere sur la cause de Dieu, Satan n'aurait pas assailli ces hommes avec autant de fureur, car il n'aurait pu atteindre par leur moyen le but qu'il se proposait. Vous les jugerez a leurs fruits TE2 336 1 Que l'on juge les Témoignages d'apres leurs fruits. Quel est l'esprit de leur enseignement? Quel a été le résultat de leur influence? Tous ceux qui le désirent peuvent connaître les fruits de ces visions. Pendant dix-sept ans, * il a plu a Dieu de les laisser survivre et de les affermir malgré l'opposition des forces de Satan et l'influence des agents humains qui l'ont secondé dans son ouvre. TE2 336 2 Ou bien Dieu enseigne son Eglise, la reprenant pour ses fautes et affermissant sa foi, ou bien il ne le fait pas. Cette ouvre est de Dieu ou elle ne l'est pas. Dieu ne fait rien en collaboration avec Satan. Mon ouvre... porte le sceau de Dieu ou le sceau de l'ennemi. Il ne peut y avoir de demimesure dans cette affaire. Les Témoignages viennent de l'Esprit de Dieu ou du diable. TE2 336 3 Tandis que le Seigneur s'est manifesté par l'Esprit de prophétie, le passé, le présent et l'avenir ont été déroulés devant moi. Il m'a été montré des visages que je n'avais jamais vus et des années plus tard je les ai reconnus quand je me suis trouvée en leur présence. J'ai parfois été brusquement arrachée au sommeil avec un sens tres vif des sujets qui précédemment avaient été présentés a mon esprit. Et au milieu de la nuit j'ai écrit des lettres qui ont traversé le continent et qui, arrivant en pleine crise, ont sauvé la cause de Dieu de grands désastres. C'est en cela qu'a consisté ma tâche pendant de longues années. Une puissance m'a obligée a désapprouver et a censurer des péchés auxquels je n'avais jamais pensé. Cette ouvre des trente-six dernieres années * est-elle d'en haut ou d'en bas? TE2 337 1 Le Christ avertit ses disciples en ces termes: "Gardez-vous des faux prophetes. Ils viennent a vous en vetements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez a leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc a leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Matthieu 7:15-20. La se trouve la pierre de touche, et tous peuvent y faire appel s'ils le désirent. Ceux qui veulent vraiment connaître la vérité trouveront des preuves suffisantes pour y croire. Le doute concernant les temoignages TE2 337 2 Satan a conçu le plan d'ébranler la foi du peuple de Dieu dans les Témoignages. Il sait comment diriger ses attaques et il agit sur les esprits pour engendrer la jalousie et le mécontentement a l'égard des dirigeants de l'ouvre. Les dons sont ensuite mis en doute, et, naturellement, ils n'ont que peu de poids; l'instruction qui a été donnée en vision est négligée. Puis, c'est le scepticisme a l'égard des points fondamentaux de notre foi, piliers de notre mouvement; c'est le doute envers les saintes Ecritures et la marche vers la perdition. Lorsqu'on doute des Témoignages auxquels on avait d'abord cru et qu'on les abandonne, Satan sait que ceux qu'il a séduits ne s'arreteront pas la. Il redouble* d'efforts jusqu'a ce qu'il réussisse a les jeter dans une rébellion ouverte qui devient irrémédiable et finit dans la destruction. En accordant une place au doute et a l'incrédulité a l'égard de l'ouvre de Dieu, en nourrissant des sentiments de méfiance et de cruelle jalousie, ces freres se préparent eux-memes une complete déception. Ils s'élevent avec d'amers sentiments contre ceux qui osent parler de leurs erreurs et réprimer leurs péchés. TE2 338 1 Un témoignage, paru en 1880 et destiné a certains jeunes gens, dit a ce sujet: "Le scepticisme ne cesse de s'accroître au sujet des Témoignages de l'Esprit de Dieu. Ces jeunes multiplient les questions et les doutes au lieu de les repousser parce qu'ils ne connaissent pas l'esprit et la puissance des Témoignages." TE2 338 2 Il m'a été montré que beaucoup ont si peu de spiritualité qu'ils n'ont pas compris la valeur des Témoignages ou leur objet véritable. Ils parlent avec légereté des écrits donnés par Dieu pour le bien de son peuple; ils les condamnent, émettent leur opinion et critiquent ceci ou cela, alors qu'ils feraient beaucoup mieux de se taire et de se prosterner dans la poussiere. Ils ne peuvent pas apprécier l'esprit des Témoignages, parce qu'ils connaissent si peu l'Esprit de Dieu... TE2 338 3 Si vous perdez confiance dans les Témoignages, vous vous éloignerez des vérités de la Bible. Je crains que beaucoup ne s'égarent dans le doute. Dans ma détresse pour vos âmes, je vous adresse un avertissement. Combien y prendront garde? De la façon dont vous considérez les Témoignages, s'il s'en trouvait un qui ne s'accordât pas avec vos idées ou qui blâmât vos erreurs, vous sentiriez-vous libres de l'accepter ou de le rejeter totalement ou partiellement? Ce que vous avez le plus de peine a accepter, c'est précisément ce dont vous avez le plus besoin. TE2 339 1 Mes freres, veillez a ce qu'aucun parmi vous n'ait un cour pervers et incrédule. La Parole de Dieu est claire et formelle dans ses défenses; elle contrecarre votre tendance égoiste, c'est pourquoi vous ne lui obéissez pas. Les Témoignages de l'Esprit divin appellent votre attention sur les Ecritures, étalent au grand jour les défauts de votre caractère, reprennent vos péchés: voila pourquoi vous n'y pretez pas attention. Pour justifier votre amour de l'aisance, votre conduite charnelle, vous commencez a vous demander si les Témoignages viennent vraiment de Dieu. Si vous obéissiez a leurs enseignements, vous seriez convaincus de leur divine origine. Souvenez-vous que votre incrédulité ne les empeche nullement d'etre véridiques: s'ils viennent de Dieu, ils subsisteront. TE2 339 2 Il m'a été montré que le doute en ce qui concerne les Témoignages d'avertissement, d'encouragement et de blâme, prive le peuple de Dieu de lumiere, lui fermant les yeux sur sa véritable condition. Certains croient que les reproches que contient le Témoignage de l'Esprit de Dieu ne sont pas fondés ou qu'ils ne s'adressent pas a eux. Ceux-la ont un pressant besoin de la grâce divine et d'un discernement spirituel leur permettant de voir leur misere morale. TE2 339 3 Parmi ceux qui quittent la vérité, il en est qui, pour justifier leur attitude, déclarent qu'ils ne croient pas aux Témoignages. Abandonneront-ils l'idole que Dieu condamne ou persisteront-ils dans l'indulgence coupable? Rejetteront-ils la lumiere reçue du ciel qui condamne les choses memes dans lesquelles ils se complaisent? La question qui se pose pour eux est celle-ci: Suis-je pret a renoncer a moi-meme et a recevoir comme venant de Dieu les Témoignages qui censurent mes péchés ou repousserai-je les Témoignages parce qu'ils les réprouvent? TE2 339 4 Dans bien des cas, les Témoignages sont entierement reçus, le péché est brisé et rejeté, et une réforme commence immédiatement en harmonie avec la lumiere donnée par Dieu. Dans d'autres cas, des complaisances coupables sont caressées, les Témoignages rejetés et beaucoup de faux prétextes avancés a l'appui de cette attitude. Mais la véritable raison n'est pas donnée; on manque de courage moral, de volonté fortifiée et contrôlée par l'Esprit de Dieu pour renoncer aux habitudes nuisibles. TE2 340 1 Satan est maître dans l'art de faire naître des doutes, de soulever des objections au sujet du Témoignage que Dieu envoie et beaucoup pensent que c'est une vertu, une preuve d'intelligence de ne pas y croire, de poser des questions et d'ergoter. Ceux qui désirent se livrer au doute auront pour cela de multiples occasions. Dieu ne se propose pas d'enlever tout ce qui pourrait donner lieu au scepticisme. Il donne l'évidence qui doit etre examinée soigneusement avec humilité et un esprit disposé a se laisser enseigner. Le poids de l'évidence devra alors etre décisif. Dieu donne des preuves suffisantes a celui qui veut croire avec candeur; mais quiconque se détourne de l'évidence parce qu'il y a quelques points que son intelligence bornée ne peut saisir, sera laissé dans l'atmosphere glaciale de l'incrédulité ou sa foi fera naufrage. La negligence des temoignages TE2 340 2 Ceux qui rejettent ouvertement les Témoignages, ou qui cultivent le doute a leur égard, ne sont pas seuls dans une position dangereuse. Négliger la lumiere, c'est la repousser. TE2 340 3 Quelques-uns d'entre vous reconnaissent que les reproches sont fondés mais vos cours refusent de s'y soumettre. Vous marchez comme auparavant, avec cette différence que vous etes moins susceptibles d'etre influencés par l'Esprit de Dieu, que vous devenez de plus en plus aveugles, que votre sagesse, votre empire sur vous-memes, votre force morale, votre zele, votre amour pour les exercices de piété diminuent. A moins que vous ne vous convertissiez, vous finirez par abandonner Dieu completement. Vous n'avez pas résolument changé de vie quand la répréhension s'est présentée a vous, parce que vous n'avez pas vu les défauts de votre caractère, et le contraste frappant entre votre vie et celle du Christ. A quoi servent vos prieres tant que vous conservez l'iniquité dans vos cours? A moins d'un changement radical, vous vous lasserez avant longtemps des réprimandes, tout comme les enfants d'Israël et, comme eux, vous apostasierez. TE2 341 1 Beaucoup agissent contrairement aux instructions que Dieu a données a son peuple, parce qu'ils ne lisent pas les livres qui contiennent la lumiere et la connaissance dans des avertissements et des censures. Les soucis de la vie, l'amour de la mode, le manque de piété ont détourné leur attention des vérités que Dieu leur a si aimablement communiquées tandis que des livres et des périodiques renfermant l'erreur circulent a travers tout le pays. Le scepticisme et l'incrédulité augmentent partout. La précieuse lumiere, venant du trône de Dieu, est cachée sous un boisseau. Dieu tiendra son peuple responsable de cette négligence. Nous devrons rendre compte de chaque rayon lumineux qui a brillé sur notre route, soit qu'il ait contribué a notre avancement dans le domaine spirituel, soit que nous l'ayons rejeté parce que nous préférions aller au gré de nos caprices. TE2 341 2 Les ouvrages de l'Esprit de prophétie * et les Témoignages devraient se trouver dans chaque famille d'observateurs du sabbat. Nos freres devraient etre instruits de leur valeur et etre encouragés a les lire. Cela n'a pas été une mesure sage que de les livrer a un prix dérisoire et de n'en placer qu'un seul exemplaire par église. Chaque famille devrait les avoir sur les rayons de sa bibliotheque afin de pouvoir les lire et les relire sans cesse. Qu'ils soient donc placés la ou ils peuvent etre lus par le plus grand nombre de personnes. TE2 342 1 Que nos prédicateurs et nos membres d'église se rappellent que la vérité évangélique endurcit ceux qu'elle ne sauve pas. Rejeter la lumiere conduit a l'esclavage, aux ténebres et au doute. L'âme qui se refuse a écouter les invitations de la miséricorde entendra bientôt des appels plus pressants sans qu'elle s'en émeuve. Notre titre d'ouvriers avec Dieu exige de nous une piété plus vivante, une moins haute opinion de nous-memes. Plus le moi sera exalté, plus notre foi aux Témoignages sera rabaissée. Ceux qui ont une entiere confiance en eux-memes verront de moins en moins le Seigneur dans les Témoignages de son Esprit. Comment recevoir la reprehension TE2 342 2 Ceux qui sont repris par l'Esprit de Dieu ne devraient pas s'élever contre l'humble instrument de son choix. C'est Dieu, et non un mortel sujet a l'erreur, qui leur a parlé pour les sauver de la perdition. La nature humaine n'aime pas recevoir des reproches, et il est impossible qu'un cour qui n'a pas été éclairé par l'Esprit de Dieu puisse comprendre la nécessité de la répréhension et la bénédiction qu'elle apporte avec elle. Quand un homme cede a la tentation et se complaît dans le péché, son esprit s'enténebre, son sens moral se pervertit, il ne prete plus attention aux avertissements de sa conscience dont il distingue de moins en moins la voix. Petit a petit, il perd la faculté de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal, a tel point qu'il ne voit plus sa position véritable devant Dieu. Il peut respecter les formes extérieures de la religion, défendre avec zele ses doctrines sans en avoir l'esprit. Sa condition est celle qui est décrite par le Témoin Véritable: "Tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." Apocalypse 3:17. Quand l'Esprit du Seigneur lui déclare par un message de blâme que c'est la sa condition, il ne peut croire a la vérité de ce message. Doit-il donc rejeter l'avertissement? Non! TE2 343 1 Dieu a donné une évidence suffisante pour convaincre du caractère des Témoignages tous ceux qui le désirent, et apres avoir reconnu qu'ils viennent de Dieu, les croyants devront accepter la répréhension meme s'ils ne se voient pas nettement coupables. S'ils se rendaient pleinement compte de leur condition, pourquoi auraient-ils besoin de reproches? C'est parce qu'ils ne s'aperçoivent pas de leur état véritable que Dieu les avertit dans sa miséricorde afin qu'ils puissent se repentir et se réformer avant qu'il ne soit trop tard. Ceux qui méprisent l'avertissement seront laissés dans les ténebres, s'étant séduits eux-memes; mais ceux qui y prennent garde, se mettant a l'ouvre avec ardeur pour se débarrasser de leurs péchés et pour recevoir les grâces nécessaires, ouvriront la porte de leur cour a leur Sauveur bien-aimé afin qu'il entre chez eux et qu'il y demeure. Ceux qui sont le plus étroitement unis a Dieu sont ceux qui reconnaissent sa voix quand il leur parle. Quiconque est spirituel discernera les choses de l'Esprit et sera reconnaissant au Seigneur de lui avoir signalé ses erreurs. David apprit la sagesse en considérant les voies de l'Eternel, et il accepta avec humilité le châtiment du Tres-Haut. Le portrait fidele que le prophete Nathan lui brossa de sa condition, révéla a David ses péchés et l'aida a s'en débarrasser. Il accepta humblement le conseil divin et s'humilia devant Dieu. "La loi de l'Eternel est parfaite, s'écrie-t-il, elle restaure l'âme!" "Mais si vous etes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous etes donc des enfants illégitimes, et non des fils." Hébreux 12:8. Notre Seigneur a dit: "Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime." Apocalypse 3:19. "Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice." Hébreux 12:11. Quelque rigoureuse que soit la discipline, elle vient d'un Pere rempli d'amour "afin que nous participions a sa sainteté".* ------------------------Chapitre 41 -- Une distinction non justifiée TE2 345 1 Certains prétendent que les avertissements et les reproches du Seigneur donnés par l'intermédiaire de sa servante ne devraient pas avoir plus de valeur que ceux qui peuvent venir d'une toute autre source, a moins qu'ils n'aient été donnés dans une vision spéciale pour un cas particulier. Parfois, on a prétendu qu'en donnant un témoignage a des églises ou a des individus, j'avais été poussée a écrire apres avoir reçu des lettres de certains membres. Quelques-uns ont déclaré que des Témoignages donnés comme venant de Dieu n'étaient que la simple expression de mon jugement, basé sur des informations de source purement humaine. C'est absolument faux. TE2 345 2 Si, quelquefois, un témoignage a été écrit pour répondre a des questions, a des déclarations ou a des appels venant de certaines églises ou de certains individus, et pour leur faire connaître la lumiere que Dieu m'a donnée a leur égard, cela n'atténue nullement sa valeur et son importance. Je citerai quelques paragraphes du Témoignage 31, ayant trait a cette question d'une maniere directe: TE2 346 1 "Qu'en était-il de l'apôtre Paul? Sa premiere lettre a l'église de Corinthe est due aux nouvelles que les gens de Chloé lui apporterent sur la condition spirituelle de cette église. Il avait reçu des lettres personnelles, établissant les faits existants, lettres auxquelles il répondit en traçant une ligne de conduite a suivre pour enrayer le mal. Avec amour et sagesse, il exhorta les freres a avoir tous un meme langage afin d'éviter les divisions parmi eux. TE2 346 2 "Paul était un apôtre inspiré, et pourtant le Seigneur ne lui révéla pas toujours la véritable condition spirituelle de son peuple. Ceux qui avaient a cour le bien-etre de l'église, l'avertirent du mal qui s'y introduisait. D'apres la lumiere qu'il avait reçue, il pouvait juger du caractère exact de ces manifestations. Or, ce n'est pas parce qu'il n'avait pas eu une révélation nouvelle en ce moment précis, que ceux qui aspiraient avec sincérité a la lumiere rejeterent son message comme étant une lettre ordinaire. Non, certes. Le Seigneur lui avait montré les difficultés et les dangers qui s'éleveraient dans l'église, afin qu'au moment opportun il sache comment agir. TE2 346 3 "Ayant été établi pour la sauvegarde des églises, Paul devait veiller sur les âmes comme devant en rendre compte a Dieu. Par conséquent, ne devait-il pas tenir compte de leur état d'anarchie et de division? Si, certainement. Les reproches qu'il leur faisait parvenir émanaient aussi bien de l'Esprit de Dieu que ceux de n'importe laquelle de ses autres épîtres. Mais certains se regimberent contre de telles censures, et prétendirent que ce n'était pas Dieu qui leur parlait par Paul, que l'apôtre n'avait fait qu'émettre ici son point de vue personnel. Ils considéraient leur propre jugement comme aussi bon que celui de Paul. Il en est ainsi pour certains d'entre nos freres qui se sont éloignés des anciennes bornes et se sont laissé emporter au gré des vents de leur propre raisonnement." -- Testimonies for the Church 5:65, 66. TE2 347 1 Quand des freres adoptent une pareille attitude, les avertissements et les conseils du Seigneur donnés par l'Esprit de prophétie n'ont aucune influence sur eux pour réformer leur vie et leur caractère. Le Seigneur ne donne pas une vision pour chaque cas particulier qui puisse se présenter en raison des attitudes variées prises par son peuple au cours du développement de sa cause. Il m'a montré que dans les siecles passés, il avait toujours suivi cette méthode dans son Eglise: il donnait a ses serviteurs une vive perception des besoins et des dangers collectifs et individuels, puis il leur mettait au cour de donner les conseils et les avertissements que nécessitait la situation. TE2 347 2 C'est ainsi que dans bien des cas, Dieu m'a donné des lumieres sur tel ou tel défaut dont étaient affligés tels ou tels membres de l'église et les dangers qui les guettaient, eux et l'église, au cas ou ces défauts ne seraient pas corrigés. Dans des circonstances données, des tendances funestes peuvent se développer fortement, s'enraciner, porter préjudice a la cause de Dieu et consommer la perte des intéressés. Parfois, il arrive, quand des dangers particuliers menacent l'ouvre en général ou certains individus en particulier, que je reçoive une communication du Seigneur dans un songe ou une vision nocturne: alors ces cas me sont présentés d'une maniere saisissante. J'entends une voix me disant: "Leve-toi et écris, car ces âmes sont en péril." Obéissant a l'Esprit de Dieu, je prends ma plume pour décrire leur véritable condition. Quand au cours de mes randonnées je rencontre ces gens, l'Esprit du Seigneur me rappelle avec clarté les cas que j'avais vus antérieurement, en faisant revivre devant moi les scenes qui m'ont été montrées. TE2 348 1 Pendant ces quarante-cinq dernieres années,* le Seigneur m'a révélé les besoins de sa cause et des cas individuels s'appliquant a toutes les phases de la vie; il m'a montré ou et comment ces personnes avaient échoué dans le perfectionnement d'un caractère chrétien. Des centaines de cas m'ont été ainsi présentés, révélant clairement ce que Dieu approuve et condamne. Le Seigneur m'a fait voir, qu'en suivant telle ou telle voie, en cédant a certains traits de caractère, on arrive a certains résultats. Ainsi il m'a exercée et disciplinée pour que je puisse voir les dangers qui menacent son peuple pour l'instruire, le prévenir, ligne apres ligne, précepte apres précepte, afin qu'il n'ignore pas les desseins de Satan et puisse échapper a ses pieges. TE2 348 2 Le Seigneur m'a spécialement chargée d'une ouvre: c'est d'exhorter jeunes et vieux, savants et ignorants, a sonder pour eux-memes les Ecritures; c'est de faire comprendre a tous que l'étude de la Parole de Dieu développera l'esprit, fortifiera chacune des facultés, en préparant l'intelligence a résoudre les plus profonds et les plus importants problemes de la vérité; c'est d'assurer a tous qu'une claire compréhension de la Bible fera plus que ne le pourraient toutes les autres connaissances réunies pour rendre l'homme tel que Dieu le veut. "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. TE2 348 3 Ayant reçu la lumiere communiquée par l'étude de la Parole de Dieu, ainsi que la connaissance spéciale de certains cas individuels dans toutes les circonstances de la vie, puis-je etre aujourd'hui dans la meme ignorance, la meme incertitude mentale et le meme aveuglement spirituel que lors de mes débuts? Mes freres diront-ils que sour White a été si mauvaise éleve que son jugement sur ce sujet n'est pas meilleur qu'avant d'entrer a l'école du Christ pour etre éclairée et disciplinée en vue d'une ouvre spéciale? Est-ce que je ne comprends pas les devoirs et les dangers du peuple de Dieu mieux que ceux auxquels ces choses n'ont jamais été présentées? Je ne voudrais pas déshonorer mon Créateur en admettant que toute cette lumiere, toute cette puissance manifestées dans ma vie et dans mon ouvre ne m'ont servi de rien, que mon jugement ne s'est pas développé et que je ne suis pas mieux qualifiée qu'avant en vue de sa cause. TE2 349 1 Quand je vois des hommes et des femmes suivre une voie ou cultiver des habitudes qui ont mis en péril d'autres âmes et causé du préjudice a la cause divine -- ce que Dieu n'a cessé de réprouver -- comment pourrais-je ne pas etre alarmée? Quand je vois des âmes timides, écrasées par le sentiment de leur imperfection, s'efforcer de faire avec conscience ce que Dieu a déclaré etre juste, je sais que le Seigneur se penche vers elles et sourit a leurs fideles efforts. N'aurais-je pas pour ces pauvres cours contrits un mot d'encouragement? Devrais-je garder le silence parce que chaque cas particulier ne m'a pas été montré en vision? TE2 349 2 "Si la sentinelle voit venir l'épée, et ne sonne pas de la trompette; si le peuple n'est pas averti, et que l'épée vienne enlever a quelqu'un la vie, celui-ci périra a cause de son iniquité, mais je redemanderai son sang a la sentinelle. Et toi, fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part. Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie, et qu'il ne s'en détourne pas, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme." Ezéchiel 33:6-9. TE2 349 3 Dans un songe récent, je me trouvais devant une assemblée ou certains faisaient des efforts pour effacer l'impression produite par un témoignage des plus solennels que je leur avais donné. Ils disaient: "Nous croyons aux Témoignages de sour White, mais quand elle nous dit des choses qui ne lui ont pas été montrées directement en vision, ses paroles n'ont pas plus de valeur que celles de n'importe qui." L'Esprit du Seigneur reposa sur moi. Je me levai pour les reprendre au nom de Dieu. En substance, je répétai ce qui m'avait été présenté précédemment au sujet de la sentinelle: "Ceci, leur dis-je, s'applique a votre cas et au mien." TE2 350 1 Maintenant, si ceux auxquels s'adressent ces avertissements solennels persistent a dire: "Ce n'est que l'opinion personnelle de sour White, nous suivrons notre propre jugement", et s'ils continuent a braver les défenses du Seigneur, ils montreront qu'ils méprisent le conseil divin et les conséquences de cette attitude seront celles que Dieu a lui-meme révélées par son Esprit: une offense a sa cause et une ruine pour eux. Certains, dans le dessein de fortifier leurs positions, prendront des fragments de Témoignages qu'ils croient etre en leur faveur et en forceront au besoin le sens. Mais ce qui les condamne, eux ou leurs opinions, ils le déclareront l'opinion de sour White, lui dénieront une origine céleste et le placeront sur le meme pied que leur propre jugement. TE2 350 2 Mes freres, si vous qui me connaissez, moi et mon ouvre, depuis des années, pensez que mes conseils n'ont pas plus de valeur que ceux de gens qui n'ont pas reçu une formation spéciale en vue de cette ouvre, ne m'invitez pas a collaborer avec vous, car tant que vous serez animés de pareils sentiments vous ne pourrez que détruire l'influence de mes travaux. Si vous vous sentez en sécurité en suivant vos propres impulsions aussi bien qu'en vous conformant aux lumieres que le Seigneur a communiquées a la servante de son choix, c'est a vos risques et périls, vous serez de ce fait, condamnés pour avoir rejeté la lumiere que le ciel vous a envoyée. Moyens divins pour atteindre les cours TE2 351 1 Tandis que je me trouvais dans la ville de ..., le Seigneur vint a moi pendant les veilles de la nuit; il me donna de précieux encouragements au sujet de mon ouvre, me répétant le meme message qu'il m'avait donné plusieurs fois auparavant. Voici sa déclaration a propos de ceux qui se sont détournés de la lumiere qui leur a été communiquée: "En méconnaissant et en rejetant le Témoignage que je t'ai donné pour eux, ce n'est pas toi, mais moi, ton Seigneur, qu'ils ont rejeté." TE2 351 2 Si ces obstinés, remplis d'eux-memes, poursuivent leur voie sans etre repris, quelle sera la condition de l'Eglise? Comment pourra-t-on redresser les torts de ces gens entetés et ambitieux? Par quels moyens Dieu les atteindra-t-il? Comment remettra-t-il de l'ordre dans son Eglise? Des divergences d'opinions surgissent constamment dans celle-ci et elle est souvent affligée par des apostasies. Quand des controverses et des divisions se produisent, tous les membres veulent avoir raison et prétendent n'avoir rien fait de répréhensible. Ils refusent de se laisser instruire par ceux qui ont une longue expérience dans l'ouvre et qu'ils ont lieu de croire guidés par le Seigneur. La lumiere a été envoyée pour dissiper leurs ténebres, mais trop orgueilleux pour l'accepter, ils préferent rester dans leur état. Ils méprisent les conseils du ciel parce qu'ils ne coincident pas avec leurs vues et avec leurs plans et ne tolerent pas leurs mauvais traits de caractère. L'ouvre de l'Esprit de Dieu qui les aurait ramenés dans la bonne voie s'ils l'avaient acceptée, n'a pas eu la chance de leur plaire et n'a pas flatté leur propre justice. Pour eux la lumiere que Dieu a donnée n'en est pas une, et ils errent dans l'obscurité. Ils alleguent qu'on ne doit pas avoir plus de confiance dans le jugement de quelqu'un qui a derriere lui une longue expérience et qui a été formé et employé par le Seigneur en vue d'une ouvre spéciale, que dans celui de telle ou telle autre personne. Leur attitude est-elle selon le plan de Dieu? Ou bien, s'étant mis hors de l'atteinte de l'instrument choisi par Dieu pour la direction de l'Eglise, sont-ils ainsi tombés au pouvoir de l'ennemi de toute justice, qui retient leur âme enchaînée dans l'erreur et les garde captifs d'illusions dont ils ne peuvent se libérer? TE2 352 1 Les censures, les avertissements du Seigneur ont été donnés a son Eglise dans tous les siecles. A l'époque du Christ ils ont été rejetés par les pharisiens qui, imbus d'eux-memes, prétendaient ne point avoir besoin de reproche et etre traités injustement. Parce qu'elle ne s'harmonisait pas avec leurs inclinations, ils repousserent la parole que le Seigneur leur envoyait par ses serviteurs. Aujourd'hui encore, si Dieu mettait devant les yeux de cette classe de gens une vision ou seraient condamnés leurs erreurs, leurs péchés, leur propre justice, ils se révolteraient comme l'ont fait les habitants de Nazareth quand le Christ leur eut révélé leur véritable condition. TE2 352 2 Si ces personnes n'humilient pas leur cour devant Dieu, si elles écoutent les suggestions de Satan, le doute et l'infidélité s'empareront d'elles, et elles verront tout sous un faux jour. Que la semence du doute tombe dans leur cour, elle ne manquera pas de produire une abondante moisson. Elles en viendront a douter meme des vérités évidentes et pleines de beauté pour quiconque n'est pas exercé au doute. TE2 352 3 Ceux qui passent leur temps a chercher des occasions de douter et qui communiquent leurs idées a d'autres, trouveront toujours de ces occasions. Dans le développement de la vérité, ils critiqueront l'ouvre et la position de leurs freres; ils attaqueront tout ce qui a été fait sans eux. Ils se "nourriront" des erreurs et des fautes d'autrui, jusqu'au jour ou le Seigneur Jésus ayant terminé son ouvre de médiation dans le sanctuaire céleste, se levera pour se revetir de ses vetements de vengeance, au jour ou il viendra les surprendre dans leur festin impie; ils ne seront pas prets pour le souper des noces de l'Agneau. Leur gout a tellement été perverti qu'ils critiqueraient meme la table du Seigneur dans son royaume. TE2 353 1 Dieu a-t-il jamais révélé a ces personnes qui se séduisent elles-memes, qu'aucune réprimande ou censure venant de lui ne devait avoir du poids a leurs yeux, a moins que celles-ci n'aient été données directement en vision pour eux? J'insiste sur ce point, parce que la position que plusieurs prennent a cet égard est une séduction de Satan pour perdre des âmes. Quand il les a enlacés, affaiblis par ses sophismes, de telle sorte que lorsqu'ils sont repris, ils s'obstinent a paralyser l'action de l'Esprit de Dieu, la victoire de Satan sur eux devient complete. Plusieurs de ceux qui pratiquent la justice feront comme Judas, ils livreront leur Seigneur aux mains de ses plus mortels ennemis. Ces esprits présomptueux, décidés a agir a leur guise, a soutenir leurs propres idées, iront de mal en pis, recourant a n'importe quels moyens plutôt que de renoncer a leur volonté. Sans réflexion, ils poursuivront leur marche sur le chemin du mal, et comme les Pharisiens aveugles, ils croiront faire l'ouvre de Dieu. Le Christ dépeint ainsi ce que feront certains fideles lorsqu'ils auront l'occasion de développer leur propre caractère: "Vous serez livrés meme par vos parents, par vos freres, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous." Luc 21:16. TE2 353 2 Dieu m'a accordé une expérience remarquable et solennelle en rapport avec son ouvre. Je vous assure que tant que je vivrai, je ne cesserai de faire entendre une voix d'avertissement quand l'Esprit de Dieu m'y poussera, que l'on m'écoute ou que l'on ne m'écoute pas. Je n'ai en moi-meme aucune sagesse particuliere, je ne suis qu'un instrument dans les mains du Seigneur pour réaliser l'ouvre qu'il m'a confiée. Les instructions que j'ai données par la plume ou par la* parole ne sont que l'expression de la lumiere que j'ai reçue de lui. J'ai fait l'impossible pour placer sous vos yeux les principes que l'Esprit de Dieu a gravés dans mon esprit et inscrits dans mon cour depuis des années. TE2 354 1 Et maintenant, mes freres, je vous supplie de ne pas vous placer entre moi et le peuple de Dieu, de ne pas détourner la lumiere qui lui est destinée. Par vos critiques ne dépouillez pas les Témoignages de leur puissance. Ne les disséquez pas pour les accommoder a vos idées personnelles, en prétendant que Dieu vous a donné la capacité de discerner ce qui est la lumiere du ciel et le produit d'une sagesse purement humaine. Si les Témoignages ne s'accordent pas avec la Parole de Dieu, rejetez-les. Le Christ et Bélial ne peuvent s'unir. Au nom du Christ, ne troublez pas les esprits par vos sophismes et par votre scepticisme. N'enrayez pas l'ouvre que le Seigneur voudrait faire. Par votre manque de discernement spirituel, ne faites pas de l'agent de Dieu une pierre d'achoppement qui causera la chute de plusieurs.* ------------------------Chapitre 42 -- Les mysteres de la Bible, preuves de son inspiration TE2 355 1 "Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, parvenir a la connaissance parfaite du Tout-Puissant? Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu? Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu?" Job 11:7; 8. "Car mes pensées ne sont pas vos pensées et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées." Ésaïe 55:8, 9. "Je suis Dieu, et nul n'est semblable a moi; j'annonce des le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli." Ésaïe 46:9, 10. Il est impossible a des esprits bornés de sonder parfaitement le caractère ou les ouvres de l'Etre infini qui restera toujours entouré de mystere, meme pour les intelligences d'élite et pour les plus grands savants. TE2 355 2 L'apôtre Paul s'écrie: "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles!" Romains 11:33. "Les nuages et l'obscurité l'environnent, la justice et l'équité sont la base de son trône." Psaumes 97:2. Ses voies a notre égard et les mobiles qui le poussent a agir sont assez compréhensibles pour que nous puissions discerner son amour et sa miséricorde infinis unis a sa puissance souveraine. On peut comprendre de ses desseins tout ce qui peut etre utile. Quant au reste, nous devons mettre toute notre confiance dans le Tout-Puissant, dans son amour et dans sa sagesse parce qu'il est le Pere et le souverain Maître de tous. TE2 356 1 Comme le caractère de son divin auteur, la Parole de Dieu nous présente des mysteres qui ne peuvent jamais etre pleinement compris par des intelligences bornées. Elle attire notre esprit sur le Créateur "qui habite une lumiere inaccessible". 1 Timothée 6:16. Elle nous présente ses desseins qui embrassent tous les âges de l'histoire humaine et qui n'atteindront léur accomplissement que dans les cycles sans fin de l'éternité. Enfin, elle offre a notre méditation des sujets d'une importance et d'une profondeur infinies, traitant du gouvernement de Dieu et de la destinée de l'homme. TE2 356 2 L'entrée du péché dans le monde, l'incarnation du Christ, la régénération, la résurrection, et tant d'autres sujets renfermés dans l'Ecriture sont des mysteres trop profonds pour que l'intelligence humaine puisse les expliquer ou meme les comprendre parfaitement. Mais Dieu nous a donné dans les Ecritures l'évidence suffisante de leur divin caractère. Nous ne devons pas douter de sa Parole parce que nous ne pouvons pas comprendre tous les mysteres de sa Providence. Les portions du récit sacré présentant ces grands themes ne doivent pas etre passées sous silence comme n'étant d'aucune utilité pour l'homme. Tout ce que Dieu a jugé bon de nous révéler, nous devons l'accepter sur l'autorité de sa Parole. Une simple mention des faits peut etre donnée sans aucune explication. Meme si on ne peut comprendre ces faits, il faut les tenir pour véridiques parce que c'est Dieu qui a parlé. Toute la difficulté réside dans la faiblesse et dans l'étroitesse de l'esprit humain. Simplicite et grandeur de la revelation divine TE2 357 1 L'apôtre Pierre nous dit qu'il y a dans l'Ecriture "des points difficiles a comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine". 2 Pierre 3:16. Les sceptiques se servent des obscurités de l'Ecriture sainte comme d'un argument contre elle; bien au contraire, elles sont une preuve indubitable de son inspiration divine. Si, en ce qui concerne la divinité, la Bible ne nous parlait que de choses faciles a comprendre, si nos esprits pouvaient aisément saisir sa grandeur et sa majesté, elle ne porterait pas en elle le sceau authentique de son autorité divine. La grandeur meme et le mystere des themes présentés devraient nous convaincre du fait que la Bible est la Parole de Dieu. TE2 357 2 Elle nous dévoile la vérité avec une simplicité et une objectivité parfaites, adaptées aux besoins et aux aspirations du cour. Les esprits les plus cultivés en ont été surpris et charmés tandis que les hommes les plus humbles, les ignorants eux-memes y ont trouvé le chemin du salut. Et pourtant ces vérités si simplement énoncées côtoient des sujets si élevés, si vastes et tellement au-dessus de l'intelligence humaine que nous ne pouvons les accepter que parce qu'elles procedent de Dieu. Ainsi le plan de la rédemption nous est présenté de telle façon que toute âme peut y trouver la voie qui mene a la repentance envers Dieu, a la foi en Jésus-Christ notre Seigneur, pour etre sauvée selon le dessein éternel. Néanmoins, au-dessous de ces vérités si faciles a comprendre se trouvent des mysteres qui dépassent le champ de nos investigations et dissimulent la gloire de Dieu. Ces mysteres inspirent foi et respect a celui qui cherche sincerement la vérité. Plus celui-ci sonde la Bible, plus il est convaincu qu'elle est la Parole de Dieu. La raison humaine s'incline devant la majesté de la révélation divine. TE2 358 1 Ceux qui reçoivent les plus grandes lumieres sont ceux qui acceptent les oracles vivants sur l'autorité divine. Si on les interroge pour avoir l'explication de certains textes, ils ne peuvent que répondre: "C'est ce que disent les Ecritures." Ils sont contraints de s'avouer incapables d'expliquer l'action de la puissance ou de la sagesse divine dont les manifestations se déroulent selon le bon plaisir de Dieu, afin que nous n'acceptions certains dogmes que par la foi. Reconnaître cela, c'est admettre que l'esprit fini est incapable de saisir l'infini, que l'homme avec son intelligence bornée, ne peut comprendre les desseins de l'omniscience. TE2 358 2 Parce qu'ils ne peuvent en pénétrer tous les mysteres, sceptiques et incrédules rejettent la Parole de Dieu. Parmi ceux qui prétendent croire a la Bible tous ne sont pas a l'abri de la tentation sur ce point. L'apôtre dit: "Prenez garde, freres, que quelqu'un de vous n'ait un cour mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant." Hébreux 3:12. Ceux qui ont pris l'habitude de critiquer, de douter et d'ergoter parce qu'ils ne peuvent parvenir a approfondir les desseins de Dieu, "tomberont en donnant le meme exemple de désobéissance". Hébreux 4:11. Il est bon d'étudier avec méthode l'enseignement de la Bible et de sonder "meme les profondeurs de Dieu" (1 Corinthiens 2:10), dans la mesure ou l'Ecriture nous y autorise. Mais "les choses cachées sont a l'Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont a nous et a nos enfants a perpétuité". Deutéronome 29:29. TE2 359 1 Pervertir nos facultés d'investigations, telle est l'ouvre de Satan. Un certain orgueil se mele a l'étude de la vérité biblique, de sorte que l'on en arrive a s'impatienter, si l'on ne peut expliquer chaque partie des Ecritures a sa convenance. On considere qu'il est trop humiliant de s'avouer incapable de comprendre les paroles inspirées. On n'a pas la patience d'attendre calmement que Dieu juge bon de révéler la vérité. On croit que la sagesse humaine est suffisante pour comprendre les Ecritures et quand on s'aperçoit qu'il n'en est pas ainsi, on conteste leur autorité. TE2 359 2 Il est vrai que bon nombre de doctrines et de théories courantes supposées etre l'enseignement de la Bible ne sont nullement basées sur elle, mais sont, au contraire, en désaccord avec la teneur générale du saint Livre. Ces erreurs ont été une cause de doute et de perplexité pour bien des esprits. On ne peut toutefois en accuser la Parole de Dieu; mais seule la perversion de l'homme. Les obscurités rencontrées dans la Bible ne portent nullement ombrage a la sagesse de Dieu; elles ne seront pas la cause de la perdition d'une seule âme. Si dans la Bible il n'y avait pas eu de mysteres, ces memes esprits en auraient trouvé par leur manque de discernement dans les déclarations divines les plus simples. TE2 359 3 Des hommes qui se croient doués d'une intelligence si puissante qu'ils se jugent capables d'expliquer toutes les voies et toutes les ouvres de Dieu, s'efforcent de mettre la sagesse humaine au niveau de celle de Dieu afin de glorifier l'homme au lieu du Créateur. Ils ne font que répéter ce que Satan avait dit a Eve au jardin d'Eden: "Vous serez comme des dieux!" Genèse 3:5. Satan est tombé pour avoir voulu se faire l'égal de Dieu. Il désirait entrer dans ses conseils et dans ses desseins d'ou l'excluait son incapacité a comprendre, en tant que créature, la sagesse de l'Etre infini. C'est cet orgueil démesuré qui le conduisit a la rébellion, et c'est par ce meme moyen qu'il cherche a consommer la ruine de l'homme. Les insondables profondeurs de la verite TE2 360 1 Il y a dans le plan de la rédemption des mysteres -- l'humiliation du Fils de Dieu se faisant homme, l'amour et la condescendance insondables du Pere en accordant son Fils -- qui sont pour les anges des sujets constants d'étonnement. L'apôtre Pierre dit en parlant des révélations qui ont été faites aux prophetes touchant "les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies" que ce sont des choses "dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards". 1 Pierre 1:11, 12. Ces memes révélations seront l'objet de l'étude des rachetés pendant l'éternité. A mesure qu'ils contempleront l'ouvre de Dieu dans la création et dans la rédemption, de nouvelles vérités ne cesseront d'apparaître a leurs esprits émerveillés, et tandis qu'ils avanceront dans la connaissance de la sagesse, de l'amour et de la puissance de Dieu, leur intelligence se développera continuellement et leur joie ira sans cesse en augmentant. TE2 360 2 S'il était possible a des créatures humaines de parvenir a une parfaite intelligence de Dieu et de ses ouvres, il n'y aurait a partir de ce moment ni découverte de la vérité, ni accroissement des connaissances, ni développement de l'esprit et du cour. Dieu ne serait plus l'etre supreme et l'homme, ayant atteint les limites du savoir et du développement, demeurerait stationnaire. Bénissons Dieu qu'il n'en soit pas ainsi! Dieu est infini et en lui "sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science". L'éternité ne suffira pas pour épuiser les trésors de sa sagesse, de sa bonté et de sa puissance. TE2 361 1 Dieu veut que, meme dans cette vie, son peuple avance constamment dans la connaissance de la vérité. Or il n'y a qu'un moyen d'acquérir cette connaissance: on ne peut comprendre la Parole de Dieu que grâce a l'illumination de l'Esprit par lequel elle a été donnée. "Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu"; "car l'Esprit sonde tout, meme les profondeurs de Dieu." 1 Corinthiens 2:11, 10. Le Sauveur a laissé a ses disciples cette promesse: "Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité... Il prendra de ce qui est a moi et vous l'annoncera." Jean 16:13, 14. TE2 361 2 Dieu désire que l'homme fasse usage de sa raison. L'étude de la Bible fortifiera et élevera l'esprit plus que ne saurait le faire toute autre étude. Il n'y a pas pour l'intelligence de meilleur exercice spirituel et intellectuel. Nous devons, néanmoins, prendre garde de ne pas déifier la raison qui participe aux faiblesses et aux infirmités humaines. Si nous ne voulons pas que les Ecritures demeurent voilées a notre entendement, en sorte que nous soyons incapables de saisir les vérités les plus évidentes, nous devons posséder la simplicité de la foi enfantine, etre toujours prets a apprendre et demander instamment l'assistance de l'Esprit Saint. Le sentiment de la puissance et de la sagesse divines, la pensée de notre incapacité a comprendre la grandeur de Dieu devraient nous inspirer l'humilité et nous amener a n'ouvrir sa Parole qu'avec un saint respect, comme si nous nous trouvions en sa présence. Des qu'on s'approche de la Bible, il faut que la raison se reconnaisse en présence d'une autorité supérieure et que le cour et l'intelligence s'inclinent devant le grand JE SUIS. La lumiere divine promise TE2 361 3 Ce n'est que dans la mesure ou nous reconnaîtrons notre misere et notre entiere dépendance de Dieu, que nous avancerons dans la véritable connaissance spirituelle. Tous ceux qui auront recours a la Bible dans un esprit de priere, et avec le désir de se laisser instruire, en l'étudiant comme la Parole de Dieu, recevront la lumiere divine. Dieu rendra clairs et simples, pour ceux qui chercheront ainsi a les comprendre, bien des points qui paraissent au premier abord difficiles et obscurs. TE2 362 1 Il arrive parfois que des hommes de talent et d'une grande culture ne saisissent pas le sens de certains passages des Ecritures, alors que d'autres, sans instruction, moins bien doués intellectuellement, et dont l'esprit manque de discipline, les comprennent et y puisent force et consolation. Les premiers n'en déclareront pas moins ces passages mystérieux ou les négligeront parce qu'ils n'y attachent aucune importance. Pourquoi cela? Il m'a été montré que les derniers ne se reposent pas sur leur intelligence: ils ont recours a la source de toute lumiere, a celui qui a inspiré l'Ecriture. Avec humilité ils demandent a Dieu la sagesse et ils la reçoivent. Il y a encore des mines de vérité a exploiter pour ceux qui sont avides de connaissance. Le Christ a représenté la vérité sous le symbole d'un trésor caché dans un champ. Le trésor n'est pas a fleur de terre, il faut creuser pour le trouver. Mais le succes de nos recherches ne dépend pas tant de notre intelligence que de notre humilité et de la foi qui se saisit de l'assistance divine. TE2 362 2 Sans l'aide du Saint-Esprit, nous courons sans cesse le danger de tordre les Ecritures ou d'en donner une fausse interprétation. Nombreux sont ceux qui lisent la Bible sans profit, souvent meme pour leur malheur. Quand on ouvre sa Bible sans respect et sans esprit de priere, quand les pensées et les affections ne sont pas fixées sur Dieu ou ne sont pas en harmonie avec sa volonté, l'esprit est assombri par le doute, et le scepticisme se fortifie dans l'étude meme de la Bible. L'ennemi prend le contrôle des pensées, et suggere des interprétations fausses. TE2 363 1 Il est imprudent d'accepter les explications de ceux qui ne cherchent pas, dans leurs paroles et dans leurs actions, a etre en harmonie avec Dieu, car pour aussi cultivés qu'ils puissent etre ils sont sujets a l'erreur. Quand nous cherchons sincerement a faire la volonté du Seigneur, le Saint-Esprit fait des préceptes de la Parole de Dieu les principes de la vie, il les grave sur les tablettes de l'âme. Ceux-la seuls qui suivent la lumiere déja donnée peuvent espérer recevoir une plus grande illumination de l'Esprit de Dieu. C'est ce qui ressort clairement de ces paroles du Christ: "Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu." Jean 7:17. TE2 363 2 Ceux qui fouillent les Ecritures pour y découvrir des contradictions n'ont pas de discernement spirituel. Ils ne manqueront pas de trouver des raisons de douter la ou tout est clair et simple. Mais tout est différent pour ceux qui ouvrent leur Bible avec révérence, cherchant a connaître la volonté de Dieu et a y obéir. Une crainte respectueuse les saisira en constatant combien sont pures et excellentes les vérités révélées. Qui se ressemble s'assemble et qui se ressemble s'apprécie. La sainteté s'allie d'elle-meme a ce qui est saint et la foi s'unit a la foi. Pour celui qui est humble et qui cherche sincerement la vérité, la Bible abonde en lumiere et en connaissance. Ceux qui se penchent sur les Ecritures dans cet esprit-la, entrent en communion avec les prophetes et avec les apôtres. Leur personnalité se confond avec celle du Christ, et ils désirent ne faire plus qu'un avec lui. TE2 363 3 Beaucoup pensent qu'ils ont la responsabilité de dissiper les difficultés apparentes de la Bible afin de faire face aux attaques des sceptiques. Or, en essayant d'expliquer ce qu'ils ne comprennent qu'imparfaitement, ils risquent de troubler les âmes sur des points clairs et faciles a comprendre. Ce n'est pas notre ouvre. Nous ne devons pas non plus déplorer l'existence de ces difficultés, mais les accepter comme ayant été permises par la sagesse divine. Notre devoir est de recevoir la Parole de Dieu, si claire sur les points essentiels au salut de l'âme; nous devons nous conformer a ses principes, les enseigner a d'autres, tant par notre vie que par nos paroles. C'est ainsi que le monde verra que nous sommes en communion avec Dieu et que nous avons une confiance implicite en sa Parole. Une vie de sainteté, un exemple journalier de douceur, d'intégrité, d'amour désintéressé seront un témoignage vivant rendu a la Parole de Dieu, un argument irréfutable en sa faveur. C'est la digue la plus puissante que l'on puisse opposer au flot montant du scepticisme et de l'incrédulité. TE2 364 1 Par la foi, nous devons regarder a l'avenir et saisir la garantie que Dieu nous a donnée, celle d'une croissance spirituelle et intellectuelle nous unissant a l'intelligence divine. Toutes les facultés de l'âme seront mises en contact direct avec la source de la lumiere. Nous pouvons nous réjouir de ce que tout ce qui a été pour nous un sujet de perplexité dans les agissements de Dieu sera alors éclairci. Ce qui est difficile a comprendre sera expliqué, et la ou nos esprits bornés ne voient que confusion et projets voués a l'échec, nous verrons l'harmonie la plus parfaite et la plus sublime. L'apôtre Paul déclare: "Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une maniere obscure, mais alors nous verrons face a face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu." 1 Corinthiens 13:12. TE2 364 2 Pierre exhorte ses freres a croître "dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ". 2 Pierre 3:18. A mesure que le peuple de Dieu croîtra en grâce, il obtiendra une plus claire compréhension de la Parole. Il discernera une nouvelle lumiere et une nouvelle beauté dans les vérités sacrées. Ce fait s'est vérifié dans l'histoire de l'Eglise a travers les âges, et se vérifiera jusqu'a la fin. Mais, lorsque la véritable vie spirituelle décline, les progres dans la connaissance de la vérité ont toujours tendance a cesser. Les hommes se satisfont de la lumiere qu'ils ont déja reçue sur la Parole de Dieu et découragent toute recherche. Ils deviennent conservateurs et évitent toute discussion. Un appel a une etude diligente TE2 365 1 Le fait qu'il n'y a ni controverse ni discussion parmi le peuple de Dieu ne devrait pas etre considéré comme une preuve concluante que nos freres restent attachés a la saine doctrine. Il y a au contraire des raisons de craindre qu'on ne fasse pas une nette discrimination entre la vérité et l'erreur. Quand de nouvelles questions ne se posent pas au sujet des Ecritures: quand ne se manifestent pas des différences d'opinion qui poussent les uns et les autres a sonder leur Bible afin de savoir s'ils sont dans le vrai, il est a craindre que bien des gens, aujourd'hui comme dans le passé, ne s'en tiennent a la tradition et adorent ce qu'ils ne connaissent pas. TE2 365 2 Il m'a été montré que beaucoup de ceux qui prétendent connaître la vérité présente ne savent pas en réalité ce qu'ils croient. Ils ne comprennent pas la nature de leur foi. Ils n'ont pas une idée juste de l'ouvre qui doit etre accomplie a notre époque. Quand la tribulation viendra, il y aura des gens qui -- bien que prechant aux autres aujourd'hui -- trouveront, en examinant leurs positions, qu'ils ne peuvent rendre compte de bien des choses d'une maniere satisfaisante. Jusqu'a ce qu'ils soient ainsi éprouvés, ils ne connaîtront pas leur grande ignorance. Il y en a également beaucoup dans l'Eglise qui pensent comprendre ce qu'ils croient mais qui, si la controverse ne se produit pas, ignorent leur propre faiblesse. Quand ils seront séparés de leurs coreligionnaires et qu'ils seront obligés d'exposer seuls leurs croyances, ils seront surpris de voir combien leurs idées sont confuses sur ce qu'ils ont accepté comme étant la vérité. Il est certain qu'il y a parmi nous des gens qui se sont séparés du Dieu vivant et se sont tournés vers les hommes, se confiant a la sagesse humaine plutôt qu'a celle de Dieu. TE2 366 1 Dieu réveillera son peuple. Si les autres moyens échouent, des hérésies viendront qui nous cribleront et sépareront la paille du grain. Le Seigneur invite tous ceux qui croient en sa Parole a sortir de leur sommeil. Une précieuse lumiere, appropriée a notre temps, est venue. C'est la vérité de la Bible, qui nous montre les périls qui nous menacent. Cette lumiere devrait nous conduire a une étude diligente des Ecritures et a un examen critique de nos positions. Dieu voudrait que tous les aspects de la vérité soient étudiés avec sérieux et persévérance, dans le jeune et la priere. Il ne faut pas que les croyants s'en tiennent a des suppositions ou a des idées mal définies sur ce qui constitue la vérité. Leur foi doit etre solidement fondée sur la Parole de Dieu, de telle maniere que, lorsque le temps de l'épreuve viendra, ils puissent se tenir devant les assemblées des hommes pour répondre de leur foi et rendre raison de l'espérance qui est en eux, avec douceur et crainte. TE2 366 2 Discutez, discutez, discutez! Le message que nous prechons au monde doit etre pour nous une vivante réalité. Il est important, lorsque nous défendons les doctrines que nous considérons comme les articles essentiels de notre foi, que nous ne nous laissions pas aller a employer des arguments dont nous ne sommes pas completement surs. Peutetre ceux-ci réduiraient-ils nos contradicteurs, mais ils n'honorent pas la vérité. Nous devons présenter des arguments solides qui non seulement ferment la bouche aux opposants, mais supportent aussi d'etre examinés soigneusement. Ceux qui se sont entraînés aux débats courent le grand danger de ne pas manier la Parole de Dieu avec loyauté. Lorsqu'on discute avec un contradicteur, on devrait s'efforcer de lui présenter ses idées de maniere a le convaincre, au lieu de chercher simplement a confirmer dans leur confiance ceux qui croient déja. TE2 367 1 Quel que soit le niveau intellectuel d'un homme, qu'il ne pense pas un seul instant qu'il ne lui est pas nécessaire de sonder sérieusement et continuellement les Ecritures afin d'obtenir plus de lumiere. En tant que membres du peuple de Dieu, nous sommes appelés a étudier individuellement les prophéties. Nous devons ouvrir les yeux tout grands afin de discerner chaque rayon de la lumiere que Dieu nous envoie. Saisissons la premiere lueur de la vérité et nous obtiendrons, par l'étude et la priere, une lumiere plus grande que nous pourrons communiquer a d'autres. TE2 367 2 Quand le peuple de Dieu se sent a l'aise et se satisfait de ce qu'il a, nous pouvons etre surs que Dieu ne le regarde pas avec faveur. C'est la volonté du Seigneur que nous avancions constamment, recevant toujours plus la lumiere qu'il fait briller pour nous. L'attitude actuelle de l'Eglise ne plaît pas au Seigneur. Elle en est venue a etre d'une confiance en soi qui la conduit a ne pas sentir la nécessité d'augmenter sa connaissance de la vérité et de marcher dans plus de lumiere. Nous vivons a une époque ou Satan est a l'ouvre, a notre droite et a notre gauche, devant et derriere nous, et cependant nous dormons. Dieu veut qu'une voix se fasse entendre pour appeler son peuple a l'action. Resultats de la critique biblique TE2 367 3 Au lieu d'ouvrir leur âme aux rayons de la lumiere du ciel, certains ont fait tout le contraire. Par la presse et du haut de la chaire, ils ont présenté sur l'inspiration de la Bible des théories qui ne sont pas approuvées par le Saint-Esprit et la Parole de Dieu. Il est certain qu'aucun homme, qu'aucune société ne devrait, sur ce sujet capital, avancer des idées qui ne soient directement soutenues par un "Ainsi a dit l'Eternel." Quand des hommes, subissant plus ou moins l'influence de leur milieu, animés par des tendances héréditaires ou acquises qui les éloignent de la sagesse, s'établissent juges de la Parole de Dieu pour dire ce qu'il y a en elle d'humain ou de divin, ils travaillent sans le conseil du Seigneur. Dieu ne peut pas faire prospérer une pareille besogne. Ces résultats sont désastreux et pour celui qui s'y livre et pour ceux qui la reconnaissent comme l'ouvre de Dieu. Bien des esprits ont été plongés dans le scepticisme a cause des théories présentées sur la nature de l'inspiration. Des etres bornés, aux vues étroites, se sentent capables de critiquer les Ecritures, en disant: "Ce passage-la est nécessaire, mais celui-la ne l'est pas, il n'est pas inspiré." TE2 368 1 Le Christ ne nous a jamais donné une instruction de ce genre a l'égard de l'Ancien Testament, la seule partie de la Bible existant en ce temps-la. Ses enseignements attiraient directement les esprits sur l'Ancien Testament afin d'éclairer toujours plus les grands sujets qui s'y trouvaient présentés. Pendant des siecles, Israël s'était lui-meme détourné de Dieu et il avait perdu de vue les précieuses vérités qui lui avaient été confiées. Il les avait obscurcies par des formes de culte et des cérémonies superstitieuses qui cachaient leur véritable signification. TE2 368 2 Le Christ est venu pour enlever ce qui en ternissait l'éclat. Il a remis ces vérités, tels de précieux joyaux, dans un nouvel écrin. Il a montré ainsi que, loin de dédaigner la répétition des vérités anciennes, devenues si familieres, il était venu pour les faire apparaître dans toute leur force et dans toute leur beauté. Il a montré que leur gloire n'avait pas été discernée par ses contemporains. Lui-meme étant l'auteur de ces vérités révélées, il pouvait en donner le sens exact, les dégager des interprétations erronées et des fausses théories adoptées par les chefs du peuple pour excuser leur défaut de consécration, leur manque de spiritualité, et leur abandon de l'amour de Dieu. Le Christ élimina ce qui privait ces vérités de vie et de puissance, et les rendit au monde dans toute leur fraîcheur et dans toute leur force. TE2 369 1 Si nous avons l'Esprit du Christ, si nous sommes ouvriers avec lui, il est de notre devoir de poursuivre l'ouvre que le Sauveur a commencée. Les vérités de la Bible sont a nouveau ternies par les coutumes, la tradition et les fausses doctrines. Les enseignements erronés de la théologie a la mode ont fait des milliers et des milliers d'incrédules. Il y a des erreurs et des inconséquences que plusieurs proclament comme des vérités bibliques, mais qui, en réalité, ne sont que de fausses interprétations des Ecritures, admises pendant les siecles des ténebres papales. Des multitudes en sont venues a adopter des conceptions erronées touchant la divinité, comme les Juifs en leur temps avaient accepté une fausse conception de la personne du Christ, "car s'ils l'eussent connue ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire". 1 Corinthiens 2:8. Notre devoir est de révéler au monde le véritable caractère de Dieu. Au lieu de critiquer la Bible, efforçonsnous, par nos paroles, et par notre exemple, de présenter aux hommes ces vérités sacrées et vivifiantes, afin de manifester "les vertus de celui qui nous a appelés des ténebres a son admirable lumiere". TE2 369 2 Les maux qui se sont développés graduellement parmi nous ont conduit d'une façon imperceptible des individus et des églises loin du respect qui est du a Dieu et ils les ont privés de la puissance qu'il désirait leur communiquer. TE2 369 3 Mes freres, prenez la Parole de Dieu telle qu'elle est. Ne permettez pas a la sagesse humaine d'atténuer la puissance d'une seule déclaration des Ecritures. Le solennel* avertissement qui se lit dans l'Apocalypse 22:18, 19 devrait a tout jamais nous garder d'agir de la sorte. Au nom de mon Maître, je supplie: "Ote tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte." TE2 370 1 La Bible, avec ses précieux joyaux de vérité, n'a pas été écrite seulement pour les savants. Au contraire, elle l'a été pour les gens simples. L'interprétation donnée par ceux-ci, quand elle est renforcée par le Saint-Esprit, s'accorde mieux avec la vérité telle qu'elle est en Jésus. Les grandes vérités nécessaires au salut sont rendues aussi claires que la lumiere du jour. Seuls ceux qui suivent leur propre jugement au lieu de s'en tenir a la vérité clairement révélée par Dieu, tomberont dans l'erreur et s'éloigneront du droit sentier. -- Testimonies for the Church 5:331 (1885). TE2 370 2 J'ai vu que ceux qui le veulent peuvent avoir beaucoup d'occasions de douter de l'inspiration et de la véracité de la Parole de Dieu. Dieu n'oblige personne a croire. On est libre de choisir entre l'évidence qu'il a plu a Dieu de nous donner ou de douter et de périr. -- Testimonies for the Church 1:427 (1864). TE2 370 3 Les Juifs attendaient le Messie, mais il ne vint pas conformément a leur attente. S'il avait été accepté comme celui qui avait été promis, leurs maîtres religieux auraient été forcés de reconnaître qu'ils avaient fait fausse route. Ils s'étaient eux-memes séparés de Dieu. Satan les avait influencés afin de les pousser a rejeter le Sauveur. Plutôt que d'imposer silence a leur orgueil, ils fermerent les yeux a toutes les preuves de sa messianité. Non seulement ils écarterent de leurs pensées le message du salut, mais ils endurcirent le cour du peuple a l'égard de Jésus. Leur histoire devrait etre pour nous un solennel avertissement. TE2 371 1 Nous ne devons pas nous attendre a ce que, lorsque le Seigneur envoie quelque lumiere a son peuple, Satan se tienne tranquille et ne fasse aucun effort pour l'empecher de recevoir cette lumiere. Non, il agira sur les esprits pour les pousser a la méfiance, a la jalousie et a l'incrédulité. Prenons garde de ne pas refuser la lumiere que Dieu nous envoie, parce qu'elle ne vient pas comme nous l'aurions désiré. Que la bénédiction du Seigneur ne s'éloigne pas de nous parce que nous ne connaissons pas le temps de notre visitation. Si certains ne voient pas et n'acceptent pas eux-memes la lumiere, qu'ils ne soient pas des obstacles sur la route des autres. Qu'on ne dise pas de ce peuple si grandement favorisé, ce que Jésus disait des Juifs quand il leur annonçait la bonne nouvelle du Royaume: "Vous n'y entrez pas vous-memes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer." Luc 11:52; Matthieu 23:13. -- Testimonies for the Church 5:728 (1889).* ------------------------Chapitre 43 -- Le conflit imminent TE2 372 1 Une grande crise attend le peuple de Dieu et l'humanité. Le plus grand conflit de tous les temps est sur le point d'éclater. Des événements que, depuis plus de quarante ans, nous avons annoncés comme imminents sur la foi des déclarations prophétiques se déroulent maintenant sous nos yeux. Déja la question d'un amendement a la Constitution des Etats-Unis, en vue de restreindre la liberté de conscience, a été mise a l'ordre du jour par les législateurs de la nation. Imposer l'observation du dimanche est devenu d'une importance nationale. Or, nous savons bien quels seront les résultats d'une telle campagne. Mais sommes-nous prets a lui faire face? Avons-nous fidelement accompli la tâche que Dieu nous a confiée: avertir le monde du danger qui est devant lui? TE2 372 2 Beaucoup, meme parmi ceux qui se sont engagés dans ce mouvement en faveur du dimanche, ne se rendent pas compte des conséquences de cette action. Ils ne s'aperçoivent pas qu'ils travaillent directement contre la liberté religieuse. Nombreux sont ceux qui n'ont jamais compris ce qu'exige le sabbat de la Bible et sur quels fondements erronés repose l'institution du dimanche. Tout mouvement en faveur de la législation religieuse est en réalité une concession faite a la papauté qui, au cours de tant de siecles, a lutté avec acharnement contre la liberté de conscience. L'observation du dimanche, en tant qu'institution prétendue chrétienne, doit son existence au "mystere de l'iniquité". 2 Thessaloniciens 2:7. L'imposer, c'est reconnaître virtuellement les principes qui forment la pierre angulaire du romanisme. Lorsque les Etats-Unis rejetteront les statuts de leur gouvernement pour élaborer une loi du dimanche, le protestantisme fera, par cet acte, cause commune avec la papauté; de cette façon on donnera de la puissance a la tyrannie qui a cherché avidement l'occasion de renforcer son despotisme intransigeant. Les dangers de la legislation religieuse TE2 373 1 Ce mouvement de réforme nationale, chargé de la législation religieuse, sera, au temps voulu, animé de ce meme esprit d'intolérance et d'oppression qui domina les siecles passés. Des conciles s'arrogeront des prérogatives réservées a Dieu et fouleront aux pieds la liberté de conscience. Quiconque osera braver leurs décrets sera puni de la prison, de l'exil ou de la mort. Si la papauté -- ou ses principes -- ont a nouveau le pouvoir de légiférer, les feux de la persécution se rallumeront a l'égard de ceux qui ne voudront pas faire le sacrifice de leur conscience et de la vérité pour se soumettre aux erreurs populaires. Or, cela est sur le point de se réaliser. TE2 373 2 Puisque Dieu nous a donné la lumiere, en nous montrant les dangers qui sont devant nous, comment pourrionsnous paraître purs a sa vue si nous négligions de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour révéler cette lumiere aux hommes? Pourrions-nous les laisser affronter ces dangers sans les en avertir? TE2 374 1 La perspective qui est devant nous est une lutte continuelle: le risque d'etre emprisonnés, de perdre nos biens et meme notre vie pour défendre la loi de Dieu qui est remplacée par celle des hommes. Dans cette situation, la politique mondaine fera valoir qu'une complaisance extérieure aux lois du pays est nécessaire pour l'amour de la paix et de l'union. Certains meme prétendront que c'est le principe de l'Ecriture: "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures... Les autorités qui existent ont été instituées de Dieu." Romains 13:1. TE2 374 2 Mais quelle fut, dans le passé, l'attitude des serviteurs de Dieu? Quand les disciples prechaient le Christ, et le Christ crucifié, apres sa résurrection, les autorités leur ordonnerent de ne plus parler au nom de Jésus. Mais "Pierre et Jean leur répondirent: Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'a Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu". Actes 4:19, 20. Ils continuerent a precher la bonne nouvelle du salut par Jésus-Christ, et la puissance de Dieu accompagnait leur message. Les malades étaient guéris et des milliers d'âmes s'ajoutaient a l'Eglise. "Cependant le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui, savoir le parti des sadducéens, se leverent, remplis de jalousie, mirent les mains sur les apôtres, et les jeterent dans la prison publique." Actes 5:17, 18. TE2 374 3 Mais le Dieu du ciel, souverain Maître de l'univers, intervint, car les hommes s'étaient ligués contre son ouvre. Il leur montra ouvertement qu'il y a quelqu'un au-dessus d'eux, quelqu'un dont l'autorité doit etre respectée. De nuit, le Seigneur envoya son ange ouvrir les portes de la prison pour délivrer ces hommes qui avaient été chargés de faire son ouvre. Les chefs avaient défendu "de parler et d'enseigner au nom de Jésus", mais l'envoyé céleste leur dit de la part de Dieu: "Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie." Actes 4:18; 5:20. TE2 375 1 Ceux qui cherchent a pousser les hommes a observer un commandement qui a été institué par la papauté, foulant aux pieds l'autorité divine, font une ouvre identique a celle des conducteurs d'Israël aux jours des apôtres. Quand les lois des gouverneurs terrestres seront mises en opposition avec celles du souverain Maître de l'univers, alors ceux qui sont des sujets loyaux de l'Eternel lui resteront fideles. Signes du peril qui vient TE2 375 2 En tant que peuple de Dieu, nous n'avons pas accompli la mission que le Seigneur nous a confiée. Nous ne sommes pas prets a affronter les conséquences qui résulteront de l'obligation du repos dominical. Il est de notre devoir, a mesure qu'apparaissent les signes du péril, de nous mettre au travail. Que nul ne se laisse aller a une molle expectative des événements futurs, en s'encourageant a l'idée que cela doit se réaliser puisque la prophétie l'a prédit et que le Seigneur prendra soin de son peuple. Nous n'exécutons pas sa volonté en demeurant dans une attitude passive, en ne faisant rien pour défendre la liberté de conscience. Nous devrions faire monter vers le ciel des prieres ferventes et efficaces pour que cette calamité soit écartée jusqu'a ce que l'ouvre, que nous avons si longtemps négligée, soit accomplie. Prions avec plus d'ardeur et travaillons en harmonie avec nos prieres. Satan peut paraître vainqueur, la vérité peut etre dominée par l'erreur, le peuple que Dieu protege de son bouclier et le pays qui a été un asile pour les défenseurs de la vérité et pour ceux qui ont souffert par motif de conscience peuvent sembler en danger. Mais Dieu rappellera aux siens les hauts faits qu'il a accomplis jadis pour les délivrer de leurs ennemis. Il a toujours choisi les moments les plus critiques, ceux ou il ne semblait pas possible d'échapper aux pieges de Satan, pour faire éclater sa puissance. Les besoins de l'homme fournissent a Dieu l'occasion d'intervenir. Peut-etre qu'un répit est accordé au peuple de Dieu pour qu'il se réveille et fasse luire sa lumiere. Si la présence de dix justes avait pu sauver les cités impénitentes de la plaine, n'est-il pas possible que Dieu, en réponse aux supplications de son peuple, tienne en échec ceux qui veulent supprimer sa loi? Ne voulons-nous pas humilier profondément nos cours devant lui? N'irons-nous pas au trône de la miséricorde pour demander au Seigneur de manifester sa grande puissance? TE2 376 1 Si notre église persiste dans l'attitude insouciante qui a été la sienne jusqu'ici, Dieu ne pourra pas répandre sur elle son Esprit. Elle n'est pas préparée pour collaborer avec lui, elle ne voit pas quelle est sa situation, le danger qui la guette. Plus que par le passé, elle devrait éprouver le besoin d'une vigilance sans égale combinée a l'action. TE2 376 2 L'ouvre particuliere du troisieme ange n'a pas été appréciée a sa juste valeur. Dieu désirerait que son peuple fut bien plus avancé qu'il ne l'est aujourd'hui. Mais au lieu d'etre lancé dans une action directe, il n'en est qu'a sa période de préparation. Au moment ou les législateurs nationaux cherchent a prendre des mesures pour limiter la liberté religieuse, nos freres dirigeants devraient se rendre compte de la situation et faire tout ce qui dépend d'eux pour contrecarrer leur manouvre. Ce n'est pas dans le dessein de Dieu que la lumiere soit détournée de son peuple. Elle est la vérité présente dont il a besoin au temps actuel. Malheureusement, tous les prédicateurs chargés de donner le message du troisieme ange ne comprennent pas réellement ce qu'il comporte. Ce mouvement de réforme nationale a été considéré par quelques-uns comme ayant si peu d'importance qu'ils n'ont pas jugé nécessaire de lui accorder le crédit voulu; ils ont meme pensé bien faire en agissant ainsi, car s'en occuper aurait été perdre du temps a s'intéresser a des questions distinctes du message du troisieme ange. Puisse le Seigneur pardonner nos freres d'interpréter ainsi le vrai message de l'heure présente! Debout pour l'action TE2 377 1 L'Eglise doit etre avertie des dangers de l'époque actuelle. Les sentinelles se sont endormies. Nous avons des années de retard. Puissent les chefs de ces sentinelles sentir l'urgent besoin de les tenir éveillées de peur qu'elles perdent les occasions de voir le danger! TE2 377 2 Si ceux qui président aux destinées de nos Fédérations n'acceptent pas le message que Dieu leur envoie, et s'ils se laissent aller a l'inaction, les églises en éprouveront une grande perte. Quand la sentinelle, voyant apparaître l'ennemi, sonne de la trompette, ceux qui se tiennent sur la ligne de feu répetent l'avertissement, et tous peuvent se préparer au combat. Mais trop souvent le chef est hésitant et semble dire: "Ne nous pressons pas trop, c'est peut-etre une erreur? Nous devons bien prendre garde de ne pas sonner l'alarme inutilement." Cette hésitation et cette incertitude, c'est le cri de "paix et sureté". "Ne vous agitez pas, ne vous alarmez pas. On accorde beaucoup trop d'importance a cette question. Toute cette agitation s'évanouira." C'est ainsi que le message de Dieu est virtuellement repoussé et que l'avertissement destiné a stimuler les églises manque son but. La trompette de la sentinelle ne donne pas le vrai signal d'alarme et le peuple ne se prépare pas au combat. Que la sentinelle prenne garde, de peur que par son hésitation et son retard des âmes ne périssent et que leur sang ne lui soit redemandé. TE2 378 1 Depuis des années, nous nous attendons a voir promulguer dans notre pays (l'Amérique) une loi en faveur du dimanche. Aujourd'hui que nous sommes a la veille de cet événement, nous nous demandons: Nos membres feront-ils leur devoir dans ce domaine? Ne pouvons-nous pas contribuer a lever l'étendard et a appeler a la bataille ceux qui ont conscience a la fois de leurs privileges et de leurs responsabilités? L'heure approche rapidement ou ceux qui sont résolus a obéir a Dieu plutôt qu'aux hommes, sentiront peser sur eux le poids de l'oppression. Déshonorerons-nous Dieu alors par notre silence quand ses saints commandements sont foulés aux pieds? TE2 378 2 Tandis que le monde protestant, par son attitude, fait des concessions a Rome, efforçons-nous de nous rendre compte de la situation et considérons le conflit qui est devant nous sous son vrai jour. Que les sentinelles élevent la voix et fassent entendre le message qui est la vérité pour notre temps. Que le peuple de Dieu montre ou nous en sommes dans l'histoire prophétique et qu'il cherche a ranimer le véritable esprit du protestantisme en faisant comprendre au monde le sens de la valeur des privileges de la liberté religieuse dont nous avons joui pendant si longtemps. TE2 378 3 Dieu nous appelle a nous réveiller, car la fin est proche. Chaque heure qui passe est une heure d'activité dans les cours célestes, afin de préparer sur la terre un peuple apte a prendre part aux grandes scenes qui vont se dérouler sous nos yeux. Les temps que nous vivons et qui nous semblent avoir si peu de valeur sont d'une portée éternelle. Ils contiennent en eux la destinée des âmes soit pour la vie soit pour la mort éternelle. Les paroles que nous prononçons, les actes que nous accomplissons, l'esprit que nous manifestons seront pour les "uns, une odeur de mort, donnant la mort; pour les autres, une odeur de vie, donnant la vie". 2 Corinthiens 2:16. Se preparer pour la crise TE2 379 1 Mes freres, vous rendez-vous compte que votre propre salut aussi bien que la destinée des autres âmes dépendent de la préparation que vous faites maintenant pour affronter le temps d'épreuve qui est devant vous? Avez-vous ce zele ardent, cette piété et cette consécration qui vous rendront capables de subsister lorsque vous devrez faire face a l'opposition? Si Dieu a jamais parlé par moi, le temps viendra ou vous serez traînés devant les tribunaux et chaque point de la vérité que vous défendez sera séverement critiqué. Le temps que de si nombreux croyants se permettent maintenant de gaspiller devrait etre employé a accomplir la tâche que Dieu nous a confiée et qui consiste a nous préparer en vue de la crise qui approche. TE2 379 2 La loi de Dieu devrait etre aimée et honorée par son peuple maintenant plus que jamais auparavant. Il y a aujourd'hui une nécessité impérieuse a présenter l'injonction du Christ a l'esprit et au cour de chaque croyant: hommes, femmes, jeunes gens et enfants: "Sondez les Ecritures!" Jean 5:39. A moins que vous ne vous éleviez a un niveau plus haut de sainteté dans votre vie religieuse, vous ne serez pas prets pour l'apparition du Seigneur. De grandes lumieres nous ayant été communiquées, Dieu attend de son peuple le zele correspondant, la fidélité et la piété. Il doit y avoir chez ses enfants plus de spiritualité, une consécration plus profonde et un zele pour l'ouvre de Dieu qui n'a encore jamais été atteint. Beaucoup de temps devrait etre consacré a la priere pour que nos caracteres soient lavés et blanchis dans le sang de l'Agneau. TE2 379 3 Avec une foi inébranlable, nous devrions demander a Dieu, d'une maniere toute particuliere, qu'il communique maintenant a son peuple la grâce et la puissance. Nous ne croyons pas que nous soyons tout a fait arrivés au temps ou nos libertés seront restreintes. Le prophete a vu "quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre". Un autre ange, qui montait du côté de l'Orient, s'écriait: "Ne faites point de mal a la terre, ni a la mer, ni aux arbres, jusqu'a ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu." Apocalypse 7:1, 3. Ces versets font allusion a l'ouvre que nous devons faire présentement. Une grande responsabilité repose sur les hommes et sur les femmes animés d'un esprit de priere, un peu partout dans le monde, pour qu'ils demandent au Seigneur de dissiper les nuages du mal et de nous donner encore quelques années de grâce afin d'accomplir l'ouvre du Maître. Crions a Dieu afin qu'il retienne les vents jusqu'a ce que des missionnaires soient envoyés dans toutes les parties du monde pour proclamer l'avertissement divin contre la désobéissance a la loi de Jéhovah.* ------------------------Chapitre 44 -- Le don ineffable TE2 381 1 "Béni soit Dieu, le Pere de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En lui Dieu nous a élus... pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour a etre ses enfants d'adoption par Jésus-Christ... a la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." Ephésiens 1:3-7. TE2 381 2 "Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, a cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus a la vie avec Christ... Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siecles a venir l'infinie richesse de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ." Ephésiens 2:4-7. TE2 382 1 Telles sont les paroles par lesquelles Paul, "vieillard" et "prisonnier de Jésus-Christ", écrivant de sa prison de Rome, s'efforçait d'expliquer a ses freres ce qu'aucune langue n'est capable de rendre dans sa plénitude: "Les richesses insondables de Christ", le trésor de grâce gratuitement offert aux pécheurs. Le plan de la rédemption avait pour base un sacrifice, un don. L'apôtre dit: "Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis." 2 Corinthiens 8:9. "Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique." Jean 3:16. "Il s'est donné lui-meme pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité." Tite 2:14. Et comme couronnement du plan de la rédemption: "Le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 6:23. TE2 382 2 "Ce sont des choses que l'oil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont pas montées au cour de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment." 1 Corinthiens 2:9. Il est évident que personne ne peut s'empecher de s'écrier avec l'apôtre quand il contemple les richesses de la grâce divine: "Grâces soient rendues a Dieu pour son don ineffable!" 2 Corinthiens 9:15. Refleter la gloire de Dieu TE2 382 3 Le plan de la rédemption commence et s'acheve par un don. L'esprit de sacrifice qui nous a valu le salut habitera dans le cour de tous ceux qui sont devenus participants du don céleste. Voyez ce que dit l'apôtre Pierre: "Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu." 1 Pierre 4:10. Jésus avait déclaré a ses disciples: "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement." Matthieu 10:8. Il ne peut y avoir ni égoisme ni exclusivisme dans le cour de quiconque est entierement au Christ. Celui qui se désaltere a la source des eaux vives deviendra "une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle". Jean 4:14. En lui, l'esprit du Christ est comme une source dans le désert, source qui porte partout la fécondité et qui inspire a ceux qui sont sur le point de périr un ardent désir de boire de l'eau vive. C'est ce meme esprit d'amour et d'abnégation du Christ qui animait l'apôtre Paul dans ses divers travaux. "Je me dois aux Grecs et aux Barbares, dit-il, aux savants et aux ignorants." Romains 1:14. "A moi qui suis le moindre de tous les saints cette grâce a été accordée d'annoncer aux paiens les richesses incompréhensibles de Christ." Ephésiens 3:8. TE2 383 1 Le Seigneur désire que son Eglise reflete sur le monde la plénitude et la richesse que nous trouvons en lui. C'est en faisant part a nos semblables des bienfaits que Dieu ne cesse de répandre sur nous que nous réfléchirons l'amour et la miséricorde du Christ. Tandis que le ciel s'émeut et envoie des messagers dans toutes les parties de la terre pour hâter l'ouvre de la rédemption, l'Eglise du Dieu vivant doit aussi travailler avec le Christ. Nous sommes les membres de son corps mystique. Il est la tete qui dirige tous les membres de son corps. Jésus lui-meme, dans sa miséricorde infinie, travaille dans les cours, y opérant des transformations qui sont pour les anges des sujets d'étonnement et de joie. Le meme amour désintéressé qui caractérise le Maître se retrouve dans la vie et le caractère de ses vrais disciples. Le Christ s'attend a ce que les hommes deviennent participants de sa nature divine, non seulement en réfléchissant ici-bas sa gloire, a la louange de Dieu, mais en illuminant le monde de la lumiere du ciel. Ainsi s'accompliront ses propres paroles: "Vous etes la lumiere du monde." Matthieu 5:14. TE2 383 2 "Nous sommes ouvriers avec Dieu... dispensateurs des diverses grâces de Dieu." 1 Corinthiens 3:9; 1 Pierre 4:10. La connaissance de la grâce de Dieu, les vérités de sa Parole, ses dons matériels -- temps, moyens, talents, influence -- viennent de lui et doivent etre employés pour sa gloire et le salut de l'humanité. La plus grande offense que nous puissions faire a Dieu qui nous dispense si généreusement ces dons, c'est de les utiliser égoistement sans rien lui rendre. Le Christ est aujourd'hui au ciel ou il nous prépare des demeures. Plus que des demeures, en vérité, il nous prépare un véritable royaume. Mais tous ceux qui participeront a ces bénédictions auront été animés de l'esprit de renoncement et de sacrifice du Christ en faveur de leurs semblables. Repondre a l'appel du Macedonien TE2 384 1 La cause du Christ n'a jamais eu un aussi grand besoin d'efforts sérieux et désintéressés qu'a l'heure actuelle, alors que nous approchons de la fin du temps de grâce et que nous devons porter au monde le dernier message de miséricorde. Mon âme est émue de compassion quand j'entends le cri du Macédonien retentir de partout, des villes et des villages de notre pays, des contrées situées par dela l'Atlantique et le Pacifique, ainsi que de toutes les îles de la mer. "Passe en Macédoine, secours-nous!" Actes 16:9. Freres et sours, répondrez-vous a cet appel en disant: "Nous ferons de notre mieux en envoyant des missionnaires et des fonds. Nous pratiquerons le renoncement dans nos demeures, dans nos vetements et notre nourriture. Nous consacrerons tous nos biens a la cause de Dieu, nous nous abandonnerons sans réserve a son ouvre." Ses besoins sont devant nous. Ses caisses vides font entendre un appel des plus pathétiques. Mille francs ont plus de valeur aujourd'hui pour la cause de Dieu que n'en auront dix mille dans un proche avenir. TE2 384 2 Travaillez, mes freres, travaillez pendant que vous en avez l'occasion, tandis qu'il fait encore jour. Travaillez, car "la nuit vient, ou personne ne peut travailler". Jean 9:4. Quand les ombres de cette nuit commenceront-elles a envelopper la terre? Vous ne pouvez le dire. C'est maintenant le moment favorable: profitez-en. S'il en est parmi vous qui ne peuvent donner de leur temps pour le travail missionnaire, qu'ils s'appliquent a vivre aussi économiquement que possible et qu'ils donnent de leurs deniers. Ils pourront ainsi contribuer a envoyer des journaux et des livres a ceux qui ne possedent pas la lumiere de la vérité; ils pourront aider a payer les dépenses des éleves qui se préparent a entrer dans l'ouvre comme missionnaires. Que toute somme que vous pouvez économiser soit placée a la banque du ciel. TE2 385 1 "Ne vous amassez pas des trésors sur la terre ou la teigne et la rouille détruisent, et ou les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, ou la teigne et la rouille ne détruisent point, et ou les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car la ou est ton trésor, la aussi sera ton cour." Matthieu 6:19-21. TE2 385 2 Ce sont la les paroles de Jésus qui vous a aimés au point de donner sa vie pour que vous puissiez vivre avec lui dans son royaume. Ne déshonorez pas votre Seigneur en négligeant un ordre si pressant. TE2 385 3 Dieu invite ceux qui ont des biens, des champs ou des maisons a les vendre et a en donner le prix pour subvenir aux besoins des champs missionnaires. Quand ils auront expérimenté la joie que cela procure, ils continueront a agir de la sorte, et les moyens que le Seigneur leur a donnés alimenteront sans cesse le trésor afin que des âmes puissent etre gagnées au Christ. A leur tour, celles-ci pratiqueront le meme renoncement, la meme économie et la meme simplicité pour l'amour du Christ en apportant, elles aussi, leurs offrandes a Dieu. Par ces ressources, judicieusement employées, d'autres âmes se convertiront encore. Ainsi l'ouvre continuera d'avancer, montrant que les dons de Dieu sont appréciés. Le divin dispensateur est glorifié par la fidélité de ses économes.* TE2 386 1 Quand nous faisons de vibrants appels en faveur de la cause de Dieu, quand nous exposons les besoins financiers de nos missions, des âmes consciencieuses qui croient a la vérité, sont profondément remuées. A l'exemple de la pauvre veuve -- qui s'attira les louanges du Christ parce qu'elle mit dans le trésor deux pites -- elles donnent, malgré leur pauvreté, tout ce qu'elles peuvent. Elles se privent souvent meme du nécessaire, alors qu'il y a des hommes et des femmes qui, possédant terrains et immeubles, se cramponnent avec une égoiste ténacité a leurs biens terrestres et n'ont pas assez de foi dans le Seigneur et dans le message pour les donner a son ouvre. C'est a eux que s'adressent spécialement ces paroles du Christ. "Vendez ce que vous possédez et donnezle en aumônes." Luc 12:33. TE2 386 2 Des freres et des sours, pauvres, m'écrivent pour me demander s'ils doivent vendre leur habitation et en donner le prix a la cause. Ils déclarent avoir été bouleversés par nos appels et éprouvent un ardent désir de faire quelque chose pour un Maître qui a tout fait pour eux. Je leur répondrai: "Il se peut que vous ne deviez pas vendre vos modestes habitations pour le moment, mais prenez vous-memes conseil de Dieu pour obtenir la sagesse de comprendre votre devoir. Il entendra certainement vos ardentes prieres." Si nous recherchions beaucoup plus la sagesse de Dieu et moins celle des hommes, nous recevrions une plus grande lumiere du ciel et Dieu bénirait ceux qui le recherchent avec humilité. Mais je puis dire a ceux auxquels Dieu a confié des biens, qui possedent des terres et des maisons: "Commencez a vendre et donnez en aumônes. Ne tardez pas. Dieu attend plus de vous que vous n'avez été disposés a faire." Vous qui avez des biens, nous vous invitons a demander par de ferventes prieres: Quels sont les droits de Dieu sur moi et mes biens? Il a une ouvre a accomplir aujourd'hui, une ouvre qui consiste a préparer un peuple qui puisse subsister au jour de l'Eternel. Des fonds doivent etre consacrés au salut d'âmes qui, a leur tour, travailleront a en gagner d'autres. Hâtez-vous de rendre au Seigneur ce qui lui appartient. L'une des raisons d'une si grande pénurie de l'Esprit de Dieu dans nos rangs, c'est que beaucoup pillent le Seigneur. TE2 387 1 L'expérience des églises de la Macédoine, telle que la décrit Paul, renferme une leçon pour nous. En parlant de ses membres, l'apôtre dit qu' "ils se sont d'abord donnés eux-memes au Seigneur". 2 Corinthiens 8:5. "Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvés, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et meme au-dela de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances, la grâce de prendre part a l'assistance destinée aux saints." 2 Corinthiens 8:2-4. Regles pour donner TE2 387 2 Paul établit une regle touchant nos dons pour la cause de Dieu et nous dit ce qu'il résultera de son observance a la fois pour nous et pour Dieu. "Que chacun donne comme il l'a résolu en son cour, sans tristesse ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie... Sachez-le, celui qui seme peu moissonnera peu, et celui qui seme abondamment moissonnera abondamment... Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire a tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne ouvre... Celui qui fournit de la semence au semeur et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice; vous serez de la sorte enrichis a tous égards pour toute espece de libéralités, qui, par notre moyen, feront offrir a Dieu des actions de grâces." 2 Corinthiens 9:6-11. TE2 387 3 Nous ne devons pas croire que nous pouvons faire ou donner quelque chose pour gagner la faveur de Dieu. L'apôtre dit, en effet: "Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu?" 1 Corinthiens 4:7. Quand David et le peuple d'Israël eurent rassemblé les matériaux destinés a la construction du temple, le roi, apres avoir confié les offrandes aux princes de la congrégation, se réjouit et rendit grâces a Dieu en exprimant des sentiments qui devraient toujours remplir le cour des enfants de Dieu: "David bénit l'Eternel en présence de toute l'assemblée. Il dit: Bénis sois-tu, d'éternité en éternité, Eternel, Dieu de notre pere Israël. A toi, Eternel, la grandeur, la force et la magnificence, l'éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t'appartient... C'est ta main qui a le pouvoir d'agrandir et d'affermir toutes choses. Maintenant, ô notre Dieu, nous te louons et nous célébrons ton nom glorieux. Car qui suis-je et qui est mon peuple, que nous puissions te faire volontairement ces offrandes? Tout vient de toi et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons. Nous sommes devant toi des étrangers et des habitants, comme tous nos peres; nos jours sur la terre sont comme l'ombre, et il n'y a point d'espérance. Eternel, notre Dieu, c'est de ta main que viennent toutes ces richesses que nous avons préparées pour te bâtir une maison, a toi, a ton saint nom, et c'est a toi que tout appartient. Je sais, ô mon Dieu que tu sondes le cour, et que tu aimes la droiture; aussi je t'ai fait toutes ces offrandes volontaires dans la droiture de mon cour, et j'ai vu maintenant avec joie ton peuple qui se trouve ici t'offrir volontairement ses dons." 1 Chroniques 29:10-17. TE2 388 1 C'est Dieu qui avait donné au peuple les richesses terrestres, et son Esprit avait poussé celui-ci a les consacrer a la construction du temple. C'est de Dieu que tout procede. Si la divine puissance n'avait pas touché le cour d'Israël, les efforts du roi auraient été vains et le temple n'aurait jamais été construit. TE2 388 2 Tout ce que les hommes reçoivent de la munificence divine n'en reste pas moins la propriété de Dieu. Il a mis entre nos mains tous les trésors, toutes les richesses de la terre, pour nous mettre a l'épreuve et sonder les profondeurs de notre amour et de notre gratitude pour lui. Qu'il s'agisse donc de richesses matérielles ou intellectuelles, tout doit etre déposé aux pieds de Jésus en offrande volontaire. TE2 389 1 Nous ne pouvons rien faire sans la bénédiction divine, mais Dieu pourrait accomplir son ouvre sans l'aide de l'homme, s'il le voulait. Il a assigné a chacun sa tâche et il établit les hommes comme économes des richesses matérielles ou intellectuelles qu'il leur confie. Par un effet de sa libéralité et de sa miséricorde, tout ce que nous rendons a Dieu est placé a notre crédit d'économes fideles, mais il faut bien se pénétrer de la pensée qu'il n'y a la rien de méritoire de notre part. Quelque grande que soit l'habileté d'un homme, il ne possede rien que Dieu ne lui ait donné et qu'il ne puisse lui retirer si les précieuses marques de sa faveur ne sont pas appréciées et convenablement mises en valeur. Les anges de Dieu, dont l'intelligence n'a pas été obscurcie par le péché, reconnaissent qu'ils tiennent leurs facultés de Dieu et qu'elles leur ont été données pour etre employées a rehausser la gloire du Donateur. Le bien-etre de l'homme est lié a la souveraineté de Dieu. La gloire du Créateur c'est la joie et le bonheur de toutes ses créatures. Quand nous cherchons a travailler a sa gloire, nous recherchons pour nous-memes le plus grand bien qu'il nous soit possible de recevoir. Freres et sours en Christ, Dieu vous invite a consacrer a son service chaque talent, chaque don que vous avez reçu de sa main. Il désire que vous répétiez avec David: "Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons."* ------------------------Chapitre 45 -- Le caractère de Dieu révélé en Christ TE2 390 1 Le Sauveur dit: "La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Jean 17:3. Et Dieu déclare par le prophete: "Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaîtré, de savoir que je suis l'Eternel qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c'est a cela que je prends plaisir, dit l'Eternel." Jérémie 9:23, 24. TE2 390 2 Aucun homme ne peut parvenir a cette connaissance de Dieu sans l'assistance divine. L'apôtre écrit que "le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu". 1 Corinthiens 1:21. La lumiere, c'est-a-dire le Christ, "était dans le monde, et le monde a été fait par elle et le monde ne l'a point connue". Jean 1:10. Jésus déclara a ses disciples: "Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Pere; personne non plus ne connaît le Pere si ce n'est le Fils et celui a qui le Fils veut le révéler." Matthieu 11:27. Dans sa derniere priere pour ses disciples, avant d'etre enveloppé par les ombres de Gethsémané, le Sauveur leva les yeux au ciel, et dans un sentiment d'immense pitié pour un monde déchu, il s'écria: "Pere juste, le monde ne t'a point connu; mais moi je t'ai connu... J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde." Jean 17:25, 6. TE2 391 1 Des le commencement, le plan de Satan a été de pousser les hommes a oublier Dieu afin de pouvoir les asservir. C'est ainsi qu'il a cherché a caricaturer le caractère de Dieu pour amener les hommes a avoir de lui une fausse conception. Le Créateur a été dépeint avec les attributs du prince du mal, il a été montré arbitraire, dur, implacable, afin qu'il soit redouté, fui et hai par les hommes. Satan espere troubler ceux qu'il a séduits au point qu'ils en arrivent a rejeter completement Dieu. Puis il se propose d'oblitérer en eux l'image divine et d'y imprimer la sienne propre; de les imprégner de son esprit et de les rendre captifs de sa volonté. TE2 391 2 C'est en faussant le caractère de Dieu, en faisant naître le doute dans le cour d'Eve que Satan la poussa a désobéir. Par le péché, l'esprit de nos premiers parents fut obscurci, leur nature dégradée, leur conception de la divinité façonnée par leur étroitesse et leur orgueil. A mesure que les hommes s'enhardirent dans le péché, la connaissance et l'amour de Dieu s'effacerent de leur cour. "Ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cour sans intelligence a été plongé dans les ténebres." Romains 1:21. TE2 391 3 Parfois, les visées de Satan sur la famille humaine semblerent couronnées de succes. Au cours des siecles qui précéderent la premiere venue du Christ, le monde paraissait etre entierement sous la domination du prince des ténebres qui exerçait une puissance effroyable comme si, par le péché de nos premiers parents, il s'était acquis les royaumes de ce monde. Meme le peuple de l'alliance que Dieu avait choisi pour conserver sur la terre la connaissance de son nom, s'était détourné de lui et avait perdu la véritable conception de son caractère. TE2 392 1 Le Christ vint pour révéler Dieu comme un Dieu d'amour, rempli de miséricorde, de tendresse, de compassion. Les épaisses ténebres dont Satan avait environné le trône de la divinité furent dissipées par le rédempteur du monde, et le Pere fut a nouveau manifesté aux hommes comme étant la lumiere de la vie. TE2 392 2 Quand Philippe vint a Jésus et lui dit: "Seigneur, montre-nous le Pere, et cela nous suffit", le Sauveur lui répondit: "Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Pere; comment dis-tu: Montre-nous le Pere?" Jean 14:8, 9. Le Christ déclare avoir été lui-meme envoyé dans le monde comme le représentant du Pere. Par la noblesse de son caractère, par sa miséricorde, sa tendre compassion, son amour, sa bonté, il est l'incarnation de la perfection divine, l'image du Dieu invisible. Le plan de la Redemption TE2 392 3 L'apôtre déclare: "Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-meme." 2 Corinthiens 5:19. C'est seulement quand nous contemplons le grand plan de la rédemption, que nous pouvons apprécier a sa juste valeur le caractère de Dieu. L'ouvre de la création fut une manifestation de son amour, mais seul le don de Dieu en vue de sauver l'humanité coupable et perdue, révele les profondeurs infinies de la tendresse et de la compassion de Dieu. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Aussi longtemps que la loi est respectée, la justice satisfaite, le pécheur peut obtenir le pardon. Le don le plus précieux accordé par le ciel a été consenti afin que Dieu soit "juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus". Romains 3:26. Grâce a ce don, les hommes peuvent etre relevés de l'état de ruine et de dégradation ou le péché les avait conduits, et devenir enfants de Dieu. "Vous avez reçu un Esprit d'adoption, dit Paul, par lequel nous crions: Abba! Pere!" Romains 8:15. TE2 393 1 Mes freres, avec Jean le bien-aimé, je vous exhorte a contempler l'"amour que le Pere nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu". 1 Jean 3:1. Quel amour, quel merveilleux amour, que des pécheurs et des étrangers tels que nous puissent etre ramenés a Dieu et adoptés dans sa famille! Nous pouvons l'appeler du doux nom de "Pere!" Cette appellation est le signe de notre affection pour lui, et un gage de sa sollicitude et de l'intéret qu'il nous porte. En contemplant les héritiers de la grâce, le Fils de Dieu "n'a pas honte de les appeler freres". Hébreux 2:11. Ceux-ci sont unis a Dieu par des liens plus intimes que ne le sont les anges qui n'ont jamais péché. TE2 393 2 Comparés a l'amour infini de Dieu, tout l'amour paternel que les hommes se sont manifesté de génération en génération, toutes les marques de tendresse qui ont fait vibrer leur âme, ne forment qu'un tout petit ruisseau devant un océan sans limite. La langue ne peut exprimer l'amour divin, ni la plume le décrire. Vous pouvez en faire le sujet de vos méditations tous les jours de votre vie; vous pouvez sonder avec ardeur les Ecritures, vous pouvez faire appel a toutes les facultés que Dieu vous a données sans arriver a comprendre l'amour compatissant de notre Pere céleste qui livra son Fils a la mort pour le salut de l'humanité. L'éternité elle-meme ne pourra suffire a nous le révéler completement. Néanmoins, quand nous étudions la Bible, et quand nous méditons sur la vie du Christ et le plan de la rédemption, ces grands themes deviennent toujours plus clairs a notre entendement. Il nous appartient donc de faire nôtre cette bénédiction que saint Paul souhaitait pour l'église d'Ephese: "Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Pere de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cour, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache a son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance." Ephésiens 1:17-19. TE2 394 1 Satan s'efforce constamment de remplir les esprits de préoccupations frivoles qui les empechent d'acquérir la connaissance de Dieu. Il les fait s'appesantir sur ce qui trouble leur intelligence et les pousse au découragement. Nous vivons dans un monde de péché et de corruption, environnés d'influences propres a tromper et a décourager les disciples du Christ. Le Sauveur a dit: "Parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira." Matthieu 24:12. Penser a l'amour et a la puissance de Dieu TE2 394 2 Beaucoup ont les yeux constamment fixés sur la méchanceté qui les environne, sur l'apostasie et la lâcheté qui s'étalent un peu partout; ils en font le sujet de leurs conversations jusqu'au jour ou leur cour est rempli de tristesse et de méfiance. Ce qui les préoccupe par-dessus tout, c'est l'ouvre habile du grand séducteur; ils s'attardent sur les sujets de découragement qu'ils rencontrent et semblent perdre de vue la puissance de leur Pere céleste et son indicible amour. C'est tout ce que Satan désire. C'est une grave erreur que de considérer l'ennemi de toute justice comme revetu d'une si grande puissance et de s'arreter si peu a contempler l'amour infini de Dieu. TE2 395 1 Nous devons nous entretenir de la toute-puissance du Christ. Nous sommes tout a fait incapables, il est vrai, de nous arracher nous-memes aux griffes de Satan, mais Dieu a pourvu a notre libération. Le Fils du Tres-Haut a la puissance de vaincre pour nous et "dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés". TE2 395 2 Nous ne puiserons jamais aucune force spirituelle en contemplant notre faiblesse et nos infidélités, pas plus qu'en nous lamentant a cause de la puissance de Satan. Cette vérité devrait etre érigée en principe vivant dans notre cour et dans notre esprit, a savoir que l'offrande faite en notre faveur est pleinement efficace, et que Dieu peut sauver parfaitement tous ceux qui viennent a lui en remplissant les conditions mentionnées dans sa Parole. Tout ce que nous avons a faire, c'est de mettre notre volonté du côté de celle du Seigneur. Alors, par le sang expiatoire, nous devenons participants de la nature divine. Par le Christ, nous sommes élevés a la dignité d'enfants de Dieu, nous avons l'assurance qu'il nous aime comme son propre Fils. Nous sommes un, avec Jésus. Nous marchons dans l'empreinte de ses pas. Il est puissant pour dissiper les ténebres qui obstruent notre sentier, et pour faire briller dans nos cours, au lieu du découragement, le salut par grâce. TE2 395 3 Notre espérance doit etre continuellement fortifiée par l'idée que le Christ est notre justice. Que notre foi repose sur ce fondement, c'est une garantie éternelle. Au lieu de rester dans les ténebres de Satan, redoutant sa puissance, nous devrions ouvrir nos cours a la lumiere du Christ et la laisser se répandre sur le monde, en proclamant que la puissance du Christ est supérieure a celle de Satan et que son bras puissant est capable de soutenir quiconque place en lui sa confiance. TE2 396 1 Jésus a dit: "Le Pere lui-meme vous aime." Si notre foi est fixée sur Dieu, par Jésus-Christ, elle sera "une ancre de l'âme, sure et solide; elle pénétrera au-dela du voile, la ou Jésus est entré pour nous comme précurseur". Hébreux 6:19, 20. Il est vrai que des déceptions surviendront et qu'il faut nous attendre a des tribulations, mais nous devons remettre toutes choses entre les mains de Dieu, qu'elles soient de peu ou de beaucoup d'importance. Le Seigneur n'est jamais embarrassé devant la multiplicité de nos miseres, il n'est jamais écrasé par le poids de nos fardeaux. Sa sollicitude s'étend a chaque foyer, elle environne chaque individu; il s'intéresse a toutes nos affaires, a tous nos chagrins; il voit chacune de nos larmes; il est touché par le sentiment de nos infirmités. Toutes les afflictions et les épreuves qui nous surviennent, il les permet en vue de l'accomplissement de son dessein d'amour a notre égard "afin que nous participions a sa sainteté" (Hébreux 12:10), et que nous goutions ainsi a la plénitude de la joie que l'on trouve en sa présence. Transforme par la contemplation TE2 396 2 "Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siecle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Evangile de la gloire de Christ qui est l'image de Dieu." 2 Corinthiens 4:3, 4. Mais, en des termes plus puissants encore, la Bible expose devant nous l'importance de la connaissance de Dieu. Pierre écrit: "Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur!" 2 Pierre 1:2. "Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue a la vie et a la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu." Verset 3. L'Ecriture nous dit ailleurs: "Attache-toi donc a Dieu, et tu auras la paix." Job 22:21. TE2 397 1 Le Seigneur nous a donné cet ordre: "Vous serez saints, car je suis saint" (1 Pierre 1:16), et l'apôtre inspiré déclare que sans la sanctification "personne ne verra le Seigneur". Hébreux 12:14. La sainteté est en harmonie avec Dieu. Le péché a oblitéré, presque entierement effacé en nous l'image de Dieu. L'ouvre de l'Evangile est de restaurer ce qui a été perdu. Nous sommes invités a coopérer dans cette ouvre avec l'agent divin. Comment pouvons-nous retrouver cette harmonie avec Dieu? Comment lui etre rendus semblables, si ce n'est en apprenant a le connaître? C'est précisément cette connaissance que le Christ est venu révéler au monde. TE2 397 2 Les idées étroites que beaucoup ont eues au sujet du caractère et du ministere du Christ ont rétréci leur expérience religieuse et considérablement entravé leur croissance dans la vie divine. La religion personnelle parmi nous laisse beaucoup a désirer. On se contente beaucoup trop de traditions, de formalisme, trop d'une religion des levres; il nous faut apporter dans notre expérience religieuse quelque chose de plus profond et de plus solide. Avec toutes les facilités qui sont les nôtres: nos maisons d'édition, nos écoles, nos sanatoriums et bien d'autres avantages, nous devrions etre beaucoup plus avancés que nous ne le sommes. TE2 397 3 Le rôle du chrétien, c'est de représenter le Christ aux yeux du monde. La vie et le caractère doivent etre une manifestation vivante de Jésus. Si Dieu nous a confié des lumieres, c'est pour que nous en fassions part a d'autres. Mais en comparaison de celles que nous avons reçues et des occasions qui nous ont été offertes d'atteindre les cours, les résultats de nos travaux jusqu'ici, ont été trop minimes. Dieu veut que la vérité qu'il nous a fait connaître produise beaucoup plus de fruits. Mais si nos esprits sont envahis par l'obscurité et par la tristesse et s'attardent sur le mal qui nous entoure, comment pouvons-nous représenter le Christ au monde? Comment notre témoignage pourrait-il avoir la puissance d'attirer des âmes? Ce dont nous avons besoin, c'est de connaître Dieu et la puissance de son amour révélé en Christ, mais il faut que cette puissance soit basée sur l'expérience. Nous devons sonder les Ecritures avec diligence et priere; il faut que notre intelligence soit purifiée par le Saint-Esprit et que nos cours soient élevés a Dieu par la foi, par l'espérance et par de continuelles louanges. TE2 398 1 Grâce aux mérites du Christ, grâce a sa justice qui nous est imputée par la foi, nous sommes appelés a atteindre la perfection du caractère chrétien. Notre devoir de chaque jour et de chaque heure est tracé dans ces paroles de l'apôtre: "Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi." Hébreux 12:2. Des que nous le ferons, notre intelligence deviendra plus lucide, notre foi plus vivante, notre espérance plus ferme. La contemplation de sa pureté et de son amour, la vue du sacrifice qu'il a fait pour nous réconcilier avec Dieu, rempliront tellement nos pensées que nous ne serons plus enclins a parler de nos doutes et de nos découragements. TE2 398 2 Les manifestations de l'amour, de la miséricorde et de la bonté divine, l'ouvre du Saint-Esprit pour illuminer et régénérer le cour nous placent, par la foi, dans une communion si intime avec le Christ que, ayant une conception exacte de son caractère, nous sommes a meme de discerner les ruses de Satan. En regardant a Jésus et en nous confiant en ses mérites, nous nous approprions ces bienfaits: lumiere, paix et joie par le Saint-Esprit. A la vue de tout ce que le Christ a fait pour nous, nous nous sentirons poussés a nous écrier: "Voyez quel amour le Pere nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!" 1 Jean 3:1. TE2 398 3 Chers freres et sours, c'est par la contemplation que nous serons changés. En demeurant dans l'amour de Dieu et de notre Sauveur, en contemplant la perfection du divin caractère, en nous réclamant, par la foi, de la justice du Christ, nous serons transformés a son image. Rejetons loin de nous les tableaux désagréables -- iniquités, corruptions, séductions qui sont les manifestations de la puissance infernale -- ; n'en conservons pas le souvenir, n'en parlons pas sans cesse en nous lamentant jusqu'a ce que nos âmes soient envahies par le découragement. Une âme découragée est un corps ténébreux, non seulement elle ne reçoit pas elle-meme la lumiere, mais elle l'intercepte. Satan se plaît a contempler les effets de ses triomphes sur ceux qui perdent foi et courage. Tableaux qui rejouissent l'ame TE2 399 1 Il y a, Dieu soit loué, des tableaux plus gais et plus réjouissants qui nous sont offerts par le Seigneur. Rassemblons les précieuses assurances de son amour, considéronsles comme de riches trésors en sorte que nous ayons toujours les yeux fixés sur elles: le Fils de Dieu quittant le trône de son Pere, et revetant sa divinité de notre humanité, afin d'arracher l'homme a la puissance de Satan; son triomphe en notre faveur ouvrant le ciel a l'homme et lui révélant le lieu ou la divinité manifeste sa gloire; la race déchue retirée de l'abîme de perdition ou le péché l'avait plongée et ses rapports avec le Dieu infini rétablis; l'homme revetu de la justice du Christ et élevé jusqu'au trône de Dieu, apres avoir supporté l'épreuve divine par la foi au Rédempteur. Voila les tableaux que Dieu nous propose pour égayer les chambres de notre âme. "Nous regardons, non point aux choses visibles, mais a celles qui sont invisibles"; par la nous affirmerons l'exactitude du texte: "Nos légeres afflictions du moment présent produisent pour nous, au-dela de toute mesure, un poids éternel de gloire." 2 Corinthiens 4:18, 17. TE2 399 2 Dans le ciel, Dieu est tout en tous. La sainteté y regne en souveraine; rien n'y vient troubler l'harmonie avec Dieu. Si nous cherchons a atteindre ce but, l'esprit du ciel habitera en nous; mais si nous n'éprouvons aucun plaisir a contempler les choses célestes, si la connaissance de Dieu ne présente aucun intéret pour nous, si nous ne trouvons aucun charme a contempler le caractère du Christ, si la notion de sainteté nous laisse indifférents, soyons assurés que notre espérance est vaine. La conformité parfaite avec la volonté divine, voila le but élevé que le chrétien doit se proposer. Il aimera parler de son Dieu, de Jésus, de la demeure de félicité et de pureté qu'il est allé préparer pour ceux qui l'aiment. Ceux qui ont contemplé ces sujets, ceux dont l'âme s'est délectée des précieuses assurances de Dieu, ont gouté, nous dit l'apôtre, "les puissances du siecle a venir". TE2 400 1 Nous sommes a la veille du grand conflit, au cours duquel Satan, en vue de défigurer le caractère de Dieu, agira avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l'iniquité, "au point de séduire, s'il était possible, meme les élus". Matthieu 24:24. Si jamais un peuple eut constamment besoin de la lumiere d'en haut, c'est bien celui que, dans ces jours difficiles, Dieu a appelé a etre le dépositaire de sa loi sainte, et a présenter son caractère devant le monde. Ceux auxquels a été confié un dépôt aussi sacré doivent etre vivifiés, élevés, "spiritualisés" par les vérités auxquelles ils prétendent croire. TE2 400 2 Jamais l'Eglise n'a eu un plus pressant besoin des grâces que Paul réclame pour l'église de Colosses, et jamais Dieu n'a eu plus a cour de les lui accorder. "Nous ne cessons, dit-il, de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une maniere digne du Seigneur et lui etre entierement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes ouvres, et croissant par la connaissance de Dieu." Colossiens 1:9, 10.* ------------------------Chapitre 46 -- La Parole faite chair TE2 401 1 L'union de la nature divine et de la nature humaine en Christ est une des vérités les plus précieuses et les plus mystérieuses du plan de la rédemption. C'est celle dont Paul parle lorsqu'il dit: "Sans contredit, le mystere de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair..." 1 Timothée 3:16. TE2 401 2 Cette vérité a été pour beaucoup de personnes un sujet de doute et d'incrédulité. Quand le Christ vint dans le monde, a la fois comme Fils de Dieu et comme Fils de l'homme, il ne fut pas compris des gens qui vivaient a cette époque. Il s'abaissa jusqu'a revetir la nature humaine afin d'atteindre la race déchue et de la relever. Mais les hommes avaient l'esprit obscurci par le péché, leurs facultés étaient engourdies et leurs perceptions émoussées. de sorte qu'ils ne purent discerner son caractère divin a travers son humanité. Ce manque de discernement fut un obstacle a l'ouvre que le Sauveur désirait accomplir en leur faveur; aussi, pour donner plus de force a son enseignement, fut-il souvent obligé de* définir et de défendre sa position. En parlant du caractère mystérieux et divin de sa mission, il cherchait a créer, dans leur esprit, un terrain favorable a la puissance transformatrice de la vérité. Il se servait de la nature, de choses qui leur étaient familieres pour illustrer les vérités divines et préparer ainsi leur cour a recevoir la bonne semence. Il s'efforçait de faire comprendre a ses auditeurs que leurs intérets étaient les siens, que son cour battait a l'unisson du leur, qu'il partageait leurs joies et leurs peines. De leur côté, ils voyaient en lui la manifestation d'une puissance et d'une perfection bien supérieures a celles de leurs rabbins les plus considérés. Les enseignements du Christ étaient empreints d'une simplicité, d'une dignité et d'une puissance qu'ils n'avaient jamais rencontrées auparavant, et ils leur arrachaient cette exclamation involontaire: "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." Le peuple l'écoutait avec plaisir; mais les pretres et les principaux, infideles a leur charge, en tant que gardiens de la vérité, haissaient le Christ a cause de la grâce qui était en lui et parce qu'il détournait d'eux les multitudes qui préféraient suivre la lumiere de la vie. A cause d'eux, la nation juive ne put discerner son caractère divin, et elle rejeta le Rédempteur. L'union du divin et de l'humain TE2 402 1 L'union de l'humain et du divin manifestée en Christ se rencontre également dans la Bible. Les vérités révélées sont toutes "inspirées de Dieu". Toutefois, elles sont exprimées en langage humain et adaptées aux besoins de l'humanité. On peut donc dire du livre de Dieu, comme du Christ: "La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous." Jean 1:14. Et ce fait, loin d'etre un argument contre l'inspiration de la Bible, devrait affermir notre foi en elle en tant que Parole de Dieu. Ceux qui contestent l'inspiration totale des Ecritures, qui acceptent certaines parties comme venant de Dieu et qui en rejettent d'autres comme venant des hommes, perdent de vue le fait que le Christ, qui était Dieu, revetit la nature humaine afin d'entrer en contact avec l'humanité. Dans l'ouvre de Dieu pour la rédemption de l'homme, on voit la Divinité unie a l'humanité. TE2 403 1 Les Ecritures renferment bien des passages dont certains critiques sceptiques nient l'inspiration, mais qui, par leur adaptation parfaite aux besoins de l'homme, sont de véritables messages de réconfort que Dieu adresse a ceux qui se confient en lui. L'histoire de l'apôtre Pierre illustre bien ce fait. Pierre était en prison; il s'attendait a etre mis a mort le lendemain; la nuit, "lié de deux chaînes", il "dormait entre deux soldats, et des sentinelles devant la porte gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumiere brilla dans la prison. L'ange réveilla Pierre en le frappant au côté, et en disant: Leve-toi, promptement! Les chaînes tomberent de ses mains". Actes 12:6, 7. Pierre, réveillé en sursaut, fut surpris de voir sa prison illuminée et émerveillé de la beauté céleste du messager divin. Il ne comprenait rien a ce qui se passait; tout ce qu'il savait, c'est qu'il était libre et, au milieu de son trouble et de sa joie, il serait sorti de prison, dans la nuit froide, sans manteau, ni sandales. L'ange de Dieu, attentif a tous ces détails et rempli de sollicitude pour les besoins physiques de l'apôtre, lui dit: "Mets ta ceinture et tes sandales." Actes 12:8. Pierre obéit machinalement, mais, ravi par la révélation de la gloire céleste, il oublia de prendre son manteau. L'ange ajouta: "Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. Pierre sortit et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l'ange fut réel, et s'imaginant avoir une vision. Lorsqu'ils eurent passé la premiere garde, puis la seconde, ils arriverent a la porte de fer qui mene a la ville et qui s'ouvrit d'elle-meme devant eux; ils sortirent et s'avancerent dans une rue. Aussitôt l'ange quitta Pierre." Actes 12:8-10. L'apôtre se retrouva seul dans les rues de Jérusalem. "Revenu a lui-meme, Pierre dit: Je vois maintenant, d'une maniere certaine", -- ce n'était pas un reve, ni une vision, mais un fait réel -- "que le Seigneur a envoyé son ange, et qu'il m'a délivré de la main d'Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait." Actes 12:11. TE2 404 1 Les sceptiques sourient peut-etre a l'idée qu'un ange enveloppé de la gloire céleste prete attention a des détails vulgaires se rapportant aux nécessités matérielles de l'homme et ils doutent que le récit soit inspiré. Mais Dieu, dans sa sagesse, a permis que ces faits soient rapportés dans l'Ecriture pour le bien, non des anges, mais des hommes, afin que ceux-ci, placés a leur tour dans des situations difficiles, soient encouragés a la pensée que Dieu connaît toutes choses. TE2 404 2 Jésus a dit a ses disciples que pas un seul passereau ne tombe a terre sans la volonté du Pere, et si Dieu prend soin des oiseaux du ciel, a combien plus forte raison ne prendra-t-il pas soin de ceux qui peuvent devenir sujets de son royaume et, par la foi en lui, hériter l'immortalité. Si l'esprit humain pouvait comprendre -- dans la mesure ou le plan de la rédemption peut etre compris par des esprits bornés -- le sacrifice que Jésus a consenti en revetant la nature humaine et ce que nous a valu sa merveilleuse condescendance, le cour des hommes serait rempli de gratitude envers Dieu pour son immense amour, et, en toute humilité, tous adoreraient celui qui, dans sa sagesse, prépara le mystere de la grâce.* ------------------------Chapitre 47 -- Dieu a soin de son ouvre TE2 405 1 Ce fut dans des circonstances difficiles et décourageantes qu'Esaie, alors qu'il n'était qu'un jeune homme, fut appelé comme prophete. Le désastre menaçait son pays. Le peuple de Juda, en transgressant la loi, avait perdu la protection divine et les armées assyriennes se préparaient a envahir le royaume. Toutefois le danger que courait Juda d'etre vaincu par ses ennemis n'était pas, pour le serviteur de Dieu, la plus grande difficulté. C'était la perversité du peuple qui l'attristait le plus profondément. Par son apostasie et par sa rébellion, Juda s'était attiré les jugements de Dieu. Le jeune prophete avait été appelé a lui apporter un message d'avertissement et il savait qu'il rencontrerait une résistance obstinée. Il tremblait en pensant a sa tâche, a l'obstination et a l'incrédulité du peuple auquel il devait s'adresser. Il n'avait que peu d'espoir de réussir. Désespéré, allait-il renoncer a sa mission et laisser Israël se livrer a l'idolâtrie sans l'inquiéter? Permettrait-il aux dieux de Ninive de régner sur la terre et de défier le Dieu des cieux? TE2 406 1 De telles pensées agitaient son esprit tandis qu'il se trouvait sous le portique du temple divin. Soudain, la porte sembla s'ouvrir et le voile intérieur du temple se retirer, et il lui fut permis de contempler le saint des saints, le lieu meme ou les prophetes ne pouvaient entrer. Il vit Jéhovah "assis sur un trône tres élevé et les pans de sa robe remplissaient le temple". De chaque côté du trône se tenaient des séraphins; chacun d'eux avait six ailes: deux dont ils se servaient pour voler, deux dont ils se voilaient la face en signe d'adoration, deux dont ils se couvraient les pieds. Ces anges élevaient leur voix dans une invocation solennelle: "Saint, saint, saint est l'Eternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire!" Ésaïe 6:3. Et les piliers et les portes de cedre semblaient trembler au son de leur voix et le temple résonnait de leurs louanges. TE2 406 2 Jamais Esaie n'avait compris aussi clairement la grandeur de Jéhovah et sa parfaite sainteté; il crut que, dans sa faiblesse et son indignité, il allait mourir en la présence divine. "Malheur a moi! dit-il, je suis perdu, car je suis un homme dont les levres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les levres sont impures, et mes yeux ont vu le roi, l'Eternel des armées!" Ésaïe 6:5. Alors un séraphin s'approcha de lui pour le préparer en vue de sa grande mission. Il toucha ses levres d'un charbon ardent pris sur l'autel et dit: "Ceci a touché tes levres; ton iniquité est enlevée et ton péché est expié." Verset 7. Et lorsque la voix de Dieu se fit entendre, disant: "Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous?" Esaie répondit en toute confiance: "Me voici, envoie-moi." Verset 8. TE2 406 3 Qu'importe que les puissances terrestres déclarent la guerre a Juda! Qu'importe qu'Esaie rencontre de la résistance dans sa mission! Il avait vu le roi, l'Eternel des armées; il avait entendu les séraphins chanter: "Toute la terre est pleine de sa gloire." Il était pret a accomplir la tâche qui était devant lui. Le souvenir de cette vision le soutint a travers sa longue et dure mission. La vision d'Ezechiel TE2 407 1 Ezéchiel, le prophete affligé de l'exil en Chaldée, eut, lui aussi, une vision pour fortifier sa foi dans la puissance du Dieu d'Israël. Il se trouvait sur les bords du Kébar, "et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée et une gerbe de feu qui répandait de tous côtés une lumiere éclatante, au centre de laquelle brillait comme de l'airain poli sortant du feu". Des roues d'apparence étrange, l'une traversant l'autre, étaient mises en mouvement par quatre etres vivants. Tres loin au-dessus de ceux-ci "apparaissait une forme de trône, semblable par son aspect a une pierre de saphir; et sur cette forme de trône, on voyait comme une figure humaine, qui en occupait le point le plus élevé". "L'aspect de ces etres vivants était semblable a celui de charbons ardents et de torches enflammées; le feu flamboyait entre ces etres vivants avec un éclat éblouissant, et il en sortait des éclairs." "Des mains d'homme apparaissaient sous leurs ailes, sur leurs quatre côtés." TE2 407 2 Il. y avait des roues dans les roues et l'arrangement était si compliqué qu'a premiere vue tout parut confus aux yeux d'Ezéchiel. Mais lorsqu'elles se mirent a tourner, ce fut avec une exactitude merveilleuse et dans une harmonie parfaite. Les roues étaient actionnées par des etres célestes et au-dessus de tout cela, sur le trône de saphir resplendissant de gloire, se trouvait l'Etre éternel. Tout autour du trône brillait l'arc-en-ciel, embleme de grâce et d'amour. Subjugué par la gloire redoutable de cette scene, Ezéchiel tomba sur sa face; mais une voix lui ordonna de se lever et d'écouter la parole du Seigneur. Il reçut un message d'avertissement pour Israël. TE2 408 1 Quand Ezéchiel reçut cette vision, il était rempli de sombres pressentiments. La ville, jadis surpeuplée, était déserte. On n'entendait plus, dans ses murs, de chants de louanges et d'allégresse. Le prophete lui-meme était un étranger dans un pays éloigné ou une ambition insatiable et une cruauté sauvage régnaient en souveraines. Ce qu'il voyait et entendait touchant la tyrannie et la corruption humaines l'angoissait, et il s'en affligeait jour et nuit. Mais les symboles merveilleux qui lui furent présentés tandis qu'il se trouvait sur les bords du Kébar, lui révélerent l'existence d'une puissance supérieure a celle des dominations terrestres. Au-dessus des fiers et cruels monarques d'Assyrie et de Babylonie, se trouvait un Dieu de miséricorde et de vérité. TE2 408 2 Le systeme compliqué des roues qui lui semblait si confus était commandé par une main tres puissante. L'Esprit de Dieu qui l'animait et le dirigeait changeait la confusion en harmonie; de sorte que le monde entier était sous son contrôle. Des myriades d'etres glorieux étaient prets, sur un mot de sa part, a renverser les puissances et les autorités du mal et a voler au secours des fideles. Meme assurance a l'eglise du "reste" TE2 408 3 Avant de lui dévoiler l'histoire de l'Eglise dans les siecles a venir, Dieu donna aussi a Jean, l'apôtre bienaimé, l'assurance de l'amour du Sauveur et de l'intéret qu'il portait a son peuple. Il lui révéla celui qui "ressemblait a un fils d'homme", marchant au milieu des chandeliers symbolisant les sept églises. Il lui montra non seulement la derniere grande lutte de l'Eglise avec les puissances terrestres, mais il le fit assister aussi a la victoire finale et a la délivrance des fideles. Il vit l'Eglise en conflit mortel avec la bete et son image, obligée d'adorer la bete sous peine de mort. Mais au-dela de la fumée et du bruit de la bataille, il vit, avec l'Agneau, sur la montagne de Sion, un groupe de personnes qui, au lieu de la marque de la bete, avaient le "nom du Pere" écrit sur leurs fronts. Apocalypse 14:1. Puis, il contempla "ceux qui avaient vaincu la bete et son image et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu," et chantant le cantique de Moise et de l'Agneau. TE2 409 1 Ces leçons doivent servir a notre instruction. Il faut que nous mettions notre foi en Dieu, car le temps vient ou chaque âme sera mise a l'épreuve. Le Christ, sur le Mont des Oliviers, énumere les jugements terribles qui précéderont son second avenement: "Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres... Une nation s'élevera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs." Matthieu 24:6-8. Ces prophéties se sont accomplies partiellement lors de la destruction de Jérusalem, mais elles ont trait plus spécialement aux derniers jours. A la veille d'evenements solennels TE2 409 2 Nous sommes a la veille d'événements grands et solennels. La prophétie s'accomplit rapidement. Le Seigneur est a la porte. Nous entrons dans une période qui est d'un intéret capital pour tous les etres humains. Les luttes du passé se renouvelleront, de nouveaux conflits surgiront. Des événements auxquels on ne se serait jamais attendu auront lieu. Satan se sert des hommes pour accomplir son ouvre. Ceux qui s'efforcent de changer la constitution de l'Etat et de faire adopter une loi obligeant les hommes a observer le dimanche se rendent peu compte des conséquences de leurs actes. Nous allons au devant d'une crise. TE2 409 3 Les serviteurs de Dieu ne doivent pas compter sur eux-memes dans ces circonstances fortuites. Dans les visions données a Esaie, a Ezéchiel et a Jean, nous voyons combien intimes sont les rapports qui existent entre le ciel et la terre et comment Dieu prend soin de ceux qui lui sont fideles. Le monde n'est pas sans chef. Le programme des événements est dans la main du Seigneur. La Majesté du ciel veille sur la destinée des nations aussi bien que sur les intérets de son Eglise. TE2 410 1 Nous nous laissons trop absorber par les soucis, les difficultés, les ennuis que nous rencontrons dans l'ouvre du Seigneur. Des hommes mortels ne peuvent porter a eux seuls le poids des responsabilités. Nous devons nous confier en Dieu, croire en lui et aller de l'avant. La vigilance inlassable des messagers célestes et leur activité incessante en faveur des etres humains montrent comment la main de Dieu fait manouvrer la roue dans la roue. Le divin Maître répete a chacun de ceux qui travaillent pour lui ce qu'il a dit jadis a Cyrus: "Je t'ai ceint avant que tu me connusses." Ésaïe 45:5. TE2 410 2 Dans la vision d'Ezéchiel, la main de Dieu était sous les ailes des chérubins. Par ce symbole, Dieu veut enseigner a ses serviteurs que c'est la puissance divine qui leur donne le succes. Il agira en leur faveur s'ils sont disposés a abandonner l'iniquité et a sanctifier leur cour. TE2 410 3 La vive lumiere qui passe entre les etres vivants avec la rapidité de l'éclair représente la vitesse avec laquelle l'ouvre de Dieu s'achevera. Celui qui ne sommeille ni ne dort, mais qui poursuit sans relâche l'accomplissement de ses desseins peut assurer le parfait achevement de son ouvre. Le Seigneur peut maintenir dans un ordre parfait, ce qui, aux yeux de l'homme mortel, paraît confus et compliqué. Il connaît les méthodes et les moyens de contrecarrer les plans des méchants et d'anéantir les conseils de ceux qui conspirent contre son peuple. TE2 410 4 Freres, ce n'est pas le moment de se lamenter et de désespérer, de se laisser aller au doute et a l'incrédulité. Le Christ n'est pas un Sauveur couché dans la tombe de Joseph, tombe fermée d'une lourde pierre et scellée du sceau romain; nous avons un Sauveur ressuscité. Il est le Roi, l'Eternel des armées; il est assis entre les chérubins, et, au milieu des luttes et du tumulte des nations, il garde encore son peuple. Celui qui regne dans les cieux est notre Sauveur. Il mesure chacune de nos épreuves. Il surveille la fournaise ardente qui doit éprouver chaque âme. Quand les forteresses des rois seront renversées, quand les fleches du courroux de Dieu perceront le cour de ses ennemis, ses enfants seront en sécurité entre ses mains. TE2 411 1 Sous la surveillance de Dieu -- En raison du manque de consécration de certains ouvriers, les choses vont mal parfois. Vous pouvez pleurer sur les conséquences de la mauvaise conduite des autres, mais ne vous laissez pas abattre. L'ouvre n'est-elle pas placée sous la surveillance d'un Maître bien-aimé qui demande que ses ouvriers viennent a lui pour recevoir ses ordres et pour les exécuter? Toute les branches de cette ouvre -- nos églises, nos missions, nos écoles du sabbat, nos institutions -- sont cheres a son cour. Pourquoi nous laisserions-nous abattre? Notre grand désir de voir l'Eglise vivifiée doit etre affermi par une confiance implicite en Dieu, "car sans moi vous ne pouvez rien faire", dit le grand consolateur de ceux qui ploient sous leurs fardeaux. Jean 15:5. "Suivez-moi!" C'est lui qui nous montre le sentier. Suivons-le. TE2 411 2 Que personne n'abuse des forces que Dieu lui a données pour faire avancer plus rapidement l'ouvre du Seigneur, car la puissance de l'homme ne peut rien hâter, il faut que la puissance des intelligences célestes lui soit associée. C'est par ce moyen seulement que l'ouvre de Dieu pourra etre terminée. L'homme ne peut pas faire la part du Seigneur. Paul plante, Apollos arrose, mais c'est Dieu qui fait croître. L'homme doit collaborer avec les agents divins avec simplicité et douceur, et faire toujours de son mieux, se souvenant en tout temps que c'est Dieu qui est le supreme artisan. Il ne doit pas se confier en lui-meme, car ses réserves seraient vite épuisées et ses forces physiques et intellectuelles vite anéanties. Que notre zele soit accompagné de raison. N'essayons pas de faire ce que le Seigneur seul peut accomplir. -- Testimonies for the Church 7:298 (1902).* ------------------------Chapitre 48 -- L'Eglise du "reste" n'est pas Babylone TE2 413 1 Depuis des années, j'enseigne que lorsqu'il s'éleve des personnes prétendant avoir de grandes lumieres qui tentent de démolir ce que le Seigneur a édifié par l'intermédiaire de ses instruments humains, ces personnes se fourvoient completement et ne travaillent pas avec le Christ. Ceux qui affirment que les églises adventistes du septieme jour sont Babylone ou font partie de Babylone feraient mieux de se taire. Qu'ils réfléchissent bien et considerent quel est le message qui doit etre proclamé de nos jours. Au lieu de collaborer avec les instruments divins pour préparer un peuple capable de subsister au jour du Seigneur, ils se sont rangés avec l'accusateur des freres, celui qui les accuse jour et nuit devant Dieu... TE2 413 2 Bien que des imperfections se trouvent dans l'Eglise des derniers temps -- il en sera ainsi jusqu'a la fin -- cette Eglise doit etre la lumiere qui brille an milieu d'un monde souillé et perverti par le péché. Affaiblie et imparfaite, elle a besoin d'etre reprise, avertie, conseillée; mais elle n'en est pas moins ici-bas l'unique objet sur lequel le Christ jette un supreme regard. Le monde est un atelier ou, avec la coopération de ses agents divins et humains, Jésus agit dans les cours par sa grâce et sa miséricorde. TE2 414 1 Les anges sont émerveillés quand ils voient la transformation qui s'opere dans le caractère de ceux qui s'abandonnent au Seigneur, ils expriment leur joie par d'ineffables chants de louanges a Dieu et a l'Agneau. Ils voient des etres qui, par nature, étaient des enfants de colere et qui, ayant passé par la conversion, sont devenus des collaborateurs du Christ dans l'ouvre du salut des âmes. Ils voient des gens qui étaient plongés dans la nuit du péché devenir des lumieres au milieu des ténebres morales de cette génération méchante et perverse. Ils les voient se préparer a souffrir avec leur Seigneur en suivant ses traces pour devenir un jour participants de sa gloire dans les lieux célestes. TE2 414 2 Dieu a sur la terre une Eglise qui exalte sa loi foulée aux pieds et qui présente aux hommes l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. L'Eglise est la dépositaire des richesses infinies de la grâce du Christ, et c'est par elle que sera pleinement manifesté l'amour de Dieu envers un monde qui doit etre éclairé de sa gloire. La priere de Jésus, que l'Eglise soit une comme il est un avec le Pere, sera exaucée. Le riche héritage du Saint-Esprit lui sera conféré en flots abondants, grâce auxquels le peuple de Dieu sera dans le monde le témoin de la puissance divine pour le salut des hommes. TE2 414 3 Il n'y a, a l'heure actuelle, qu'une Eglise au monde qui se tienne sur la breche, "releve les fondements antiques et rende le pays habitable". Ésaïe 58:12. Quiconque attire sur elle l'attention du monde et des autres églises en l'accusant d'etre Babylone, travaille de concert avec l'accusateur des freres. Est-il possible que, du milieu de nous, se levent des hommes qui prononcent des paroles perverses et se fassent les porte-parole de Satan pour répandre dans le monde des accusations contre ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont la foi de Jésus? La présentation de la vérité a ceux qui vivent dans les ténebres de l'erreur ne constitue-t-elle pas un travail suffisant pour satisfaire votre zele? TE2 415 1 Economes pourvus de fonds et de talents, en répandant l'erreur vous avez gaspillé les biens du Maître. Le monde entier est rempli de haine contre ceux qui exaltent la loi de Dieu. L'Eglise fidele a Jéhovah n'a pas devant elle un conflit ordinaire a livrer. "Nous n'avons pas a lutter contre la chair et le sang, dit saint Paul, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténebres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes." Ephésiens 6:12. Ceux qui comprennent ce que cette lutte implique ne se tourneront pas contre l'Eglise militante: ils lutteront au contraire de toutes leurs forces avec le peuple de Dieu contre les puissances coalisées du mal. TE2 415 2 Ceux qui se levent pour proclamer un message sous leur propre responsabilité, et qui, tout en se disant éclairés et conduits par Dieu, s'appliquent a détruire une ouvre qu'il a mis des années a édifier, ne font pas sa volonté. Il faut qu'on sache que ces hommes sont du côté du grand séducteur. Ne les croyez pas. Ils se joignent aux ennemis de Dieu et de la vérité. Ils raillent le ministere en disant que c'est un systeme de pretraille. Eloignez-vous de ces gens; n'ayez rien de commun avec leur message, quel que soit l'usage qu'ils fassent des Témoignages pour se retrancher derriere eux. Ne les recevez pas, car leur ouvre n'est pas de Dieu. La conséquence de leur travail sera l'incrédulité envers les Témoignages et dans la mesure du possible ils démoliront l'ouvre a laquelle je me suis appliquée depuis des années. TE2 416 1 Ma vie presque entiere a été consacrée a cette ouvre, mais souvent ma tâche a été rendue plus lourde par des hommes qui proclamaient un message ne venant pas de Dieu. Ces mauvais ouvriers font choix d'un certain nombre de passages des Témoignages qu'ils ont eu soin d'encadrer d'erreurs, afin de faire passer plus facilement leurs faux témoignages. Quand il est prouvé que leur these est un tissu d'erreurs, les Témoignages qu'ils citent a l'appui participent a la meme condamnation, et les gens du monde, qui ne savent pas que les Témoignages cités sont des extraits de lettres privées, utilisés sans le consentement de l'auteur, présentent ces extraits comme la preuve que mon ouvre n'est pas de Dieu, qu'elle n'est pas la vérité, et qu'elle est le fruit de l'erreur. Ceux qui jettent ainsi le discrédit sur sa cause devront en rendre compte a Dieu. TE2 416 2 Dieu a une Eglise possédant un ministere divinement institué. "Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophetes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'ouvre du ministere et de l'édification du corps de Christ, jusqu'a ce que nous soyons tous parvenus a l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, a l'état d'homme fait, a la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés a tout vent de doctrine, ...mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions a tous égards en celui qui est le chef, Christ." Ephésiens 4:11-15. TE2 416 3 Le Seigneur a des instruments de son choix et une Eglise qui a survécu a la persécution, qui a traversé la lutte et les ténebres. Jésus aime son Eglise et s'est donné pour elle. Il la soutiendra, la purifiera, l'ennoblira et l'exaltera, afin qu'elle demeure ferme au milieu de toutes les influences corruptrices du monde. Dieu a désigné des hommes pour veiller avec un soin jaloux, avec vigilance et persévérance, pour que l'Eglise ne tombe pas dans les pieges de Satan, mais qu'elle résiste et fasse connaître la gloire de Dieu a toute la famille humaine. Il y aura toujours une lutte acharnée entre l'Eglise de Dieu et le monde. Les esprits et les principes s'affronteront comme la vérité avec l'erreur: mais dans la crise qui atteindra sous peu son apogée, des hommes d'expérience seront appelés a remplir la tâche que Dieu leur a confiée, et ils devront veiller sur les âmes comme devant en rendre compte... TE2 417 1 Que tous comprennent ce que j'écris. Les collaborateurs de Dieu ne sont que des instruments entre ses mains. D'eux-memes, ils ne possedent aucune grâce et aucune sainteté particulieres: Ce n'est que lorsqu'ils cooperent avec les influences divines qu'ils sont heureux dans leur activité. Ils ne sont que des vases d'argile dans lesquels Dieu dépose sa vérité. Paul plante et Apollos arrose, mais Dieu seul peut donner l'accroissement. TE2 417 2 Le Seigneur parle par les instruments de son choix. Qu'aucun homme ni aucune association humaine n'insulte l'Esprit de Dieu en refusant de preter l'oreille aux messages de sa Parole annoncée par ses messagers. Ceux qui refusent d'écouter les messages de Dieu s'enferment dans les ténebres. Ils se privent de la bénédiction divine et privent le Sauveur de la gloire qui lui est due, en manquant de respect aux instruments de son choix. TE2 417 3 Dieu est l'auteur de la paix, non de la confusion. Mais Satan, ennemi vigilant, cherche constamment a semer son ivraie. S'il trouve des personnes qu'il peut enrôler a son service, il leur suggérera de fausses théories, et leur inspirera le plus grand zele pour soutenir l'erreur. La vérité ne convertit pas seulement, elle purifie celui qui la reçoit. Jésus nous a mis en garde contre les faux docteurs. TE2 417 4 Des le début de notre ouvre, on a vu s'élever de temps a autre des hommes qui proclamaient des nouveautés extraordinaires. Mais si ceux qui prétendent croire la vérité allaient* consulter les personnes d'expérience, s'ils allaient a la Parole de Dieu dans un esprit de soumission et d'humilité, et s'ils examinaient leurs théories a la lumiere de la vérité, et avec l'assistance des freres qui ont sondé les Ecritures; si en meme temps ils allaient a Dieu pour lui dire: Est-ce bien la la voie dans laquelle tu veux que je marche ou est-ce un sentier détourné dans lequel Satan s'efforce de me fourvoyer? ils recevraient la lumiere et échapperaient au filet de l'oiseleur. TE2 418 1 Que tous nos freres et sours se défient des personnes qui fixent un temps précis pour le retour du Seigneur ou l'accomplissement de certaines autres promesses. "Ce n'est pas a vous de connaître les temps ou les moments que le Pere a fixés de sa propre autorité." Actes 1:7. Les faux docteurs peuvent paraître tres zélés pour la cause de Dieu, et ils peuvent faire des sacrifices pour faire connaître leurs théories au monde et a l'Eglise; mais du moment qu'ils melent l'erreur a la vérité, leur message est trompeur et menera les âmes dans des sentiers perdus. Il faut leur faire opposition et les réfuter, non parce qu'ils sont des méchants, mais parce qu'ils enseignent une imposture et qu'ils s'efforcent de mettre sur l'imposture le sceau de la vérité. TE2 418 2 Qu'il est triste de voir des hommes se donner tant de mal pour édifier des théories erronées alors qu'il y a des trésors de vérité qui affermiraient les âmes dans notre sainte foi! Au lieu d'enseigner la vérité, ils laissent leur imagination s'égarer dans des théories nouvelles et étranges et se mettent en conflit avec ceux que Dieu emploie pour amener les âmes a la connaissance de la vérité. Ils méconnaissent tout ce qui a été écrit touchant la nécessité de l'unité de croyances et de sentiments. Ils foulent ainsi aux pieds la priere du Christ, considérant l'unité qu'il demandait a Dieu comme une chose secondaire. Ils pensent qu'il importe peu que les disciples soient un comme le Pere et le Fils sont un. Ils s'échappent par la tangente, et, comme Jéhu, invitent leurs freres a admirer leur zele pour le Seigneur. TE2 419 1 Si ce zele les portait a travailler comme travaillent leurs freres qui ont supporté la chaleur et le poids du jour; s'ils étaient aussi persévérants qu'eux en face des découragements et des obstacles, ils pourraient etre imités, et Dieu les accepterait. Mais on ne peut que condamner ceux qui se croient appelés a proclamer des vérités merveilleuses et qui néanmoins se détournent des instruments que Dieu dirige. C'est ainsi que firent Koré, Dathan et Abiram, et leur exemple nous est cité comme un avertissement. Il ne nous faut pas, suivant leur exemple, accuser et condamner ceux auxquels Dieu a confié la responsabilité de son ouvre. TE2 419 2 Ceux qui ont dénoncé les Adventistes du Septieme Jour comme étant Babylone ont cité les Témoignages a l'appui de leur these; mais pourquoi n'ont-ils pas cité ce qui est depuis des années le but de mon message: l'unité de l'Eglise? Pourquoi n'ont-ils pas cité les paroles de l'ange: "Serrez les rangs, serrez les rangs, serrez les rangs"? Pourquoi n'ont-ils pas répété cette exhortation, et énoncé le principe d'apres lequel "l'union fait la force, et la division, la faiblesse"? TE2 419 3 Ce sont des messages comme ceux de ces hommes qui divisent l'Eglise et nous couvrent de confusion devant les ennemis de la vérité, et dans lesquels on discerne clairement l'ouvre spécieuse du grand séducteur, qui voudrait empecher l'Eglise de parvenir a la perfection dans l'unité. Ces prétendus docteurs marchent a la lumiere de leurs étincelles, ne suivant que leur jugement, et encombrant la vérité de fausses théories. Ils repoussent les conseils de leurs freres et ne consultent que leur sentiment jusqu'a ce que, a la grande satisfaction de Satan, ils perdent leur équilibre mental. TE2 420 1 Je mets mes freres en garde contre les agissements de Satan sous n'importe quelle forme. Le grand adversaire de Dieu et des hommes exulte en voyant qu'il a réussi a séduire des âmes et a leur faire employer leurs talents et leurs moyens a un but nuisible. Leurs fonds auraient pu etre consacrés a l'avancement de la cause de la vérité: au lieu de cela, ils ont été gaspillés a la diffusion d'idées qui n'ont aucun fondement dans la vérité... TE2 420 2 Je supplie ceux qui professent la foi a la vérité de marcher la main dans la main avec leurs freres. Ne donnez pas au monde l'occasion de nous appeler des extrémistes, et de dire que nous sommes désunis; que les uns enseignent une chose et les autres une autre. Evitez les dissensions. Que chacun soit sur ses gardes; réparons la breche, au lieu de l'agrandir. Prenons bien garde de ne pas dénoncer la seule Eglise qui réponde a la description du "reste", qui garde les commandements de Dieu, possede la foi de Jésus, et exalte la regle de justice en ces derniers jours. TE2 420 3 Dieu a un peuple particulier, une Eglise sur la terre qui n'est inférieure a aucune, mais supérieure a toutes par les moyens dont elle dispose pour enseigner la vérité et revendiquer les droits de la loi de Dieu. Dieu s'est établi des agents qu'il dirige, des hommes qui ont porté le poids et la chaleur du jour, et qui cooperent avec les instruments célestes pour faire avancer l'ouvre du Seigneur dans ce monde. Que tous s'unissent a ces instruments choisis de Dieu, et soient trouvés enfin avec ceux qui ont "la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus"... TE2 420 4 Dieu a sur la terre une Eglise formée d'élus qui gardent ses commandements. Il ne dirige pas ici et la un individu; il dirige une Eglise. La vérité possede une puissance sanctifiante; mais l'Eglise militante n'est pas l'Eglise triomphante. L'ivraie se trouve melée au bon grain. "Veux-tu que nous arrachions l'ivraie?" demandent les serviteurs; mais le Maître leur dit: "Non, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez aussi le bon grain." Le filet de l'Evangile ne ramene pas seulement de bons poissons, il en ramene aussi de mauvais, et Dieu seul connaît les siens. TE2 421 1 Notre devoir personnel est de marcher humblement avec Dieu. Nous ne devons pas chercher quelque message nouveau et bizarre. Il ne faut pas prétendre que les élus de Dieu, ceux qui s'efforcent de marcher dans la lumiere, constituent Babylone. Babylone enseigne des doctrines pernicieuses, le vin de l'erreur. Ce vin de l'erreur ce sont de fausses doctrines telles que l'immortalité naturelle de l'âme, les tourments éternels des méchants, la négation de la préexistence du Christ avant sa naissance a Bethléhem, et l'élévation du premier jour de la semaine au-dessus de celui que Dieu a béni et sanctifié. Ces erreurs et d'autres de meme nature sont présentées au monde par les différentes Eglises, et ainsi est accomplie cette déclaration de la Parole: "Toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité." Apocalypse 18:3. TE2 421 2 Faible, déficiente, ayant constamment besoin d'avertissements et de conseils, l'Eglise est cependant l'objet de la supreme considération du Christ. Le Sauveur expérimente la grâce sur le cour humain et opere de telles transformations de caractère que les anges en sont émerveillés et expriment leur joie par des chants et des louanges. Ils se réjouissent de ce que les etres humains puissent etre a ce point transformés. -- Testimonies for the Church 7:16 (1902). TE2 421 3 Dieu a sur la terre un peuple auquel le ciel tout entier s'intéresse, et qui est l'objet de sa plus tendre sollicitude. Que tous ceux qui lisent ces paroles y pretent attention; car c'est au nom de Jésus que je voudrais les mettre sur le cour de chacun. Lorsqu'un homme se leve, soit en dehors de nos rangs, soit du milieu de nous, déclarant que le peuple de Dieu fait partie de Babylone, et que le grand cri appelle les fideles a en sortir, vous pouvez avoir la certitude qu'il ne porte pas le message de la vérité. "Ne le recevez pas ... et ne lui dites pas: Salut!", car Dieu n'a pas parlé par lui. -- Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 41 (1893). TE2 422 1 Le Seigneur a déclaré que l'histoire du passé se répéterait a mesure que nous entrerions dans la phase finale de l'ouvre. Chaque vérité qu'il nous a donnée pour ces derniers jours doit etre proclamée au monde. Chaque pilier qu'il a dressé doit etre consolidé. Nous ne pouvons pas aujourd'hui détruire les fondements qu'il a établis, ni entrer dans une nouvelle organisation, car ce serait une apostasie, un abandon de la vérité. -- 1905, Note-Book Leaflets, The Church, No 1. TE2 422 2 Il n'y a pas lieu de douter ni de craindre que l'ouvre n'aille pas au succes. Dieu est a sa tete, et il dirigera toute chose. S'il est nécessaire de réformer la tete de l'ouvre, il le fera lui-meme et il rectifiera ce qui est mauvais. Ayons la foi qu'il conduit dans un port sur le noble vaisseau qui porte le peuple de Dieu. -- Review and Herald, 20 septembre 1892.* ------------------------Chapitre 49 -- Le plan de Dieu dans l'Eglise TE2 423 1 Le plan de Dieu est de mettre en évidence, par ses enfants, les principes de son royaume. Afin de leur permettre de servir ainsi ses desseins par leur vie et par leur caractère, il désire les séparer du monde, de ses coutumes et de ses pratiques. Il cherche a les attirer tout pres de lui pour leur faire connaître sa volonté. TE2 423 2 C'était son intention lors de la délivrance d'Israël du pays d'Egypte. Au buisson ardent, Moise avait reçu de Dieu ce message pour le roi d'Egypte: "Laisse aller mon peuple afin qu'il me serve dans le désert." Exode 7:16. A main forte et a bras étendu, Dieu fit sortir les Hébreux de la terre d'esclavage. Ce fut une merveilleuse délivrance: leurs ennemis, ayant refusé d'écouter la voix de l'Eternel, furent completement anéantis. TE2 423 3 Dieu désirait faire sortir son peuple du monde et le préparer a recevoir ses instructions. De l'Egypte, il conduisit les enfants d'Israël au Sinai ou il leur fit voir sa gloire. La, rien ne pouvait exciter leurs sens ou détourner leurs pensées de Dieu. Tandis qu'ils portaient leurs regards sur les montagnes majestueuses qui les environnaient, ils étaient pénétrés du sentiment de leur néant. Aupres de ces rocs immuables, par un effet de la volonté divine, Dieu s'entretenait avec les hommes et, afin que sa volonté puisse toujours etre claire et précise a leurs esprits, il proclamait au milieu des éclairs et des tonnerres, avec une majesté extraordinaire, la loi qu'il avait donnée en Eden et qui était l'expression de son caractère. Les mots en étaient écrits de son propre doigt sur une table de pierre. C'est ainsi que la volonté du Dieu infini fut révélée a un peuple appelé a faire connaître a toute nation, a tout peuple et a toute langue les principes de son gouvernement dans les cieux et sur la terre. TE2 424 1 C'est a une ouvre semblable qu'il convie ses enfants aujourd'hui. Il leur a fait connaître sa volonté et il attend d'eux l'obéissance. Aux derniers jours de l'histoire du monde, la voix qui se fit entendre au Sinai dit encore aux hommes: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face." Exode 20:3. L'homme a opposé sa volonté a celle de Dieu, mais il ne peut réduire au silence le commandement divin. L'esprit humain ne comprendra jamais entierement ses obligations envers la puissance d'en haut; il ne peut toutefois les éluder. Des théories et des spéculations habiles peuvent abonder, les hommes peuvent essayer d'opposer la science a la révélation et ainsi rejeter la loi de Dieu, mais le Saint-Esprit leur rappelle, d'une maniere toujours plus impérieuse, le commandement: "Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." Matthieu 4:10. TE2 424 2 Comment le monde considere-t-il la loi de Dieu? Partout, les hommes agissent contre les préceptes divins. Dans leur désir d'échapper a la croix qui accompagne toujours l'obéissance, les églises elles-memes, en prétendant que la loi de Dieu a été changée ou abrogée se rangent du côté du grand apostat. Dans leur aveuglement, les hommes se vantent de progres merveilleux, de lumieres nouvelles alors que les agents célestes ne voient sur la terre que corruption et violence. A cause du péché, l'atmosphere de notre monde est devenue semblable a celle d'une maison de pestiférés. TE2 425 1 Une grande ouvre, qui consiste a placer devant les hommes les vérités salvatrices de l'Evangile, doit etre accomplie. C'est le moyen établi par Dieu pour résister a la corruption morale qui envahit le monde. C'est sa façon de restaurer son image morale dans l'homme. C'est son remede a la désorganisation universelle. C'est la puissance qui rapproche et unit les hommes. L'ouvre qui consiste a proclamer ces vérités au monde est celle du message du troisieme ange. Le Seigneur se propose de faire de la proclamation de ce message l'ouvre la plus élevée et la plus grandiose qui soit au monde a l'époque actuelle. TE2 425 2 Satan pousse constamment les hommes a accepter ses principes. Il cherche ainsi a entraver l'ouvre de Dieu et a présenter le peuple élu comme étant victime d'une tromperie. C'est un "accusateur des freres", dont la puissance est constamment dirigée contre ceux qui marchent dans la droiture. Le Seigneur désire répondre aux attaques de Satan par l'intermédiaire de ses enfants, en montrant en eux les résultats de l'obéissance aux principes conformes a la justice. Representer le caractère de Dieu TE2 425 3 Toute la lumiere du passé, toute celle qui brille a l'heure actuelle et qui projette dans l'avenir, cette lumiere telle qu'elle nous est révélée dans la Parole de Dieu, est offerte a toute âme qui veut bien la recevoir. Sa gloire, qui est la gloire meme du caractère du Christ, doit etre manifestée dans tout chrétien, dans toute famille, dans toute église, ainsi que dans le ministere de la Parole et dans toute institution établie par le peuple de Dieu. Le Seigneur les destine tous a etre des témoins de ce qui peut etre fait en faveur du monde. Tous attestent la puissance salvatrice des vérités évangéliques. Ce sont des collaborateurs dans l'accomplissement du grand plan de Dieu en faveur de l'humanité. TE2 426 1 Les enfants de Dieu doivent etre les moyens par lesquels la plus noble des influences puisse s'exercer dans le monde. Dans la vision de Zacharie, les deux oliviers qui se trouvent devant Dieu sont représentés comme déversant l'huile dorée qu'ils contiennent, a travers les conduits d'or, dans le calice du chandelier. C'est la que les lampes du sanctuaire s'alimentent afin de maintenir une lumiere brillante. De meme, des saints qui se tiennent en la présence de Dieu, l'Esprit est communiqué a des instruments humains consacrés a son service, lesquels deviennent ainsi des sources de lumiere, de joie et de consolation. Les enfants de Dieu devraient etre les canaux au travers desquels, par l'intermédiaire des messagers célestes, le torrent de l'amour divin puisse se déverser sur le monde. TE2 426 2 Dieu se propose d'accomplir aujourd'hui par le moyen de son peuple ce qu'il désirait faire autrefois par Israël quand il le fit sortir d'Egypte. Le monde doit avoir une représentation du caractère divin en contemplant, dans l'Eglise, la bonté, la miséricorde, la justice et l'amour de Dieu. Quand la loi divine est ainsi vécue, le monde meme reconnaît la supériorité sur tous les autres hommes de ceux qui craignent et servent le Seigneur. TE2 426 3 Dieu a les yeux fixés sur ses enfants et il a un plan bien défini pour chacun d'eux. Il entre dans ses desseins de réunir en un peuple a part ceux qui mettent en pratique ses saints préceptes. Les paroles écrites par Moise sous l'inspiration divine concernent le peuple de Dieu d'aujourd'hui aussi bien que l'Israël des temps anciens. "Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre." Deutéronome 7:6. "Voici, je vous ai enseigné des lois et des ordonnances, comme l'Eternel, mon Dieu, me l'a commandé, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera la votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront: Cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent! Quelle est, en effet, la grande nation qui ait des dieux aussi proches que l'Eternel, notre Dieu, l'est de nous toutes les fois que nous l'invoquons? Et quelle est la grande nation qui ait des lois et des ordonnances justes, comme toute cette loi que je vous présente aujourd'hui?" Deutéronome 4:5-8. TE2 427 1 Ces paroles memes n'arrivent pas a exprimer parfaitement la grandeur et la magnificence du plan que Dieu désire réaliser par ses enfants appelés a mettre en lumiere, non seulement aux yeux du monde, mais a la face de l'univers tout entier, les principes de son royaume. L'apôtre Paul, écrivant sous l'inspiration du Saint-Esprit, dit: "A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux paiens les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en lumiere quelle est la dispensation du mystere caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses, afin que les dominations et les autorités, dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu." Ephésiens 3:8-10. TE2 427 2 Mes freres, nous sommes en spectacle "au monde, aux anges et aux hommes". "Quels ne devez-vous pas etre par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l'avenement du jour de Dieu." 1 Corinthiens 4:9; 2 Pierre 3:11, 12. TE2 427 3 Afin de révéler le caractère divin et de ne pas nous abuser nous-memes ni de tromper l'Eglise et le monde par une contrefaçon du christianisme, nous devons acquérir une communion personnelle avec Dieu. Si nous sommes en relations étroites avec le Seigneur, nous sommes ses ministres, meme s'il ne nous arrive peut-etre jamais de precher devant une assemblée. Nous sommes ouvriers avec Dieu lorsque nous réfléchissons dans le monde la perfection de son caractère.* ------------------------Chapitre 50 -- L'ouvre pour notre temps TE2 429 1 Nous sommes sur le seuil d'événements solennels. Les prophéties s'accomplissent. Une histoire étrange et mouvementée s'inscrit dans les livres du ciel. L'agitation est universelle. Les nations sont irritées et le temps est venu de juger les morts. Les événements se précipitent pour préparer le jour de Dieu qui se hâte. Il ne reste plus que peu de temps. S'il n'y a pas encore de melée générale, déja une nation s'éleve contre une autre nation, et un royaume contre un autre royaume. Les quatre vents sont encore retenus jusqu'a ce que les serviteurs de Dieu soient scellés au front. Alors les puissances de ce monde uniront leurs forces en vue de la derniere et grande melée. TE2 429 2 Satan est activement occupé a préparer des plans en vue du dernier grand conflit auquel prendront part tous les peuples de la terre. Bien que l'Evangile ait été preché dans le monde depuis bientôt deux mille ans, Satan fait miroiter aujourd'hui encore aux yeux des hommes la meme scene qu'il présentait au Christ. Avec un art consommé, il étale devant eux les royaumes du monde et leur gloire et en promet la possession a ceux qui fléchiront les genoux devant lui et l'adoreront. C'est sa maniere d'attirer les hommes sous sa domination. TE2 430 1 Le grand adversaire fait tout ce qui est en son pouvoir afin de se faire passer lui-meme pour Dieu et de détruire tous ceux qui s'opposent a sa domination, de sorte qu'aujourd'hui le monde entier se prosterne a ses pieds. Sa puissance passe pour etre celle de Dieu. C'est ainsi que la prophétie d'Apocalypse reçoit son accomplissement: "Toute la terre était en admiration derriere la bete." Apocalypse 13:3. TE2 430 2 Dans leur aveuglement, les hommes se vantent de merveilleux progres, de lumieres nouvelles; mais les yeux de l'Omniscience pénetrent toute leur dépravation et toute leur culpabilité. Les anges voient que la violence et le crime remplissent la terre. Les hommes ont recours a toutes sortes de moyens pour s'enrichir; ils pillent non seulement leurs semblables mais Dieu lui-meme, et ils se servent de ses biens pour satisfaire leur égoisme. Tout ce dont ils peuvent s'emparer ne fait qu'augmenter leur rapacité. L'avarice et la sensualité prévalent. Les hommes aiment les attributs du grand séducteur. Ils l'ont accepté comme Dieu et sont imbus de son esprit. TE2 430 3 Mais la nuée de la justice rétributive de Dieu, grosse des éléments qui ont détruit Sodome, est suspendue au-dessus de leurs tetes. Dans ses visions apocalyptiques, Jean a vu cela, et il lui semblait que le monde entier se tenait sur le bord de l'abîme de la perdition. Mais, tandis qu'avec un intéret intense, il considérait la scene, il vit le groupe des observateurs des commandements de Dieu ayant sur le front le sceau du Dieu vivant, et il dit: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Puis il continue: "Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Ecris: Heureux des a présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs ouvres les suivent. Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait a un fils d'homme, ayant sur sa tete une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte a celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mure. Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée. Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel, et s'adressa d'une voix forte a celui qui avait la faucille tranchante, disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car les raisins de la terre sont murs. Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colere de Dieu." Apocalypse 14:12-19. Avant qu'il ne soit trop tard TE2 431 1 Quand la colere de Dieu s'abattra sur le monde, bien des âmes devront constater avec effroi que leur maison a été emportée parce qu'elle était bâtie sur le sable. Portons-leur l'avertissement avant qu'il ne soit trop tard. Nous devrions sentir notre responsabilité et travailler avec une entiere consécration pour communiquer a nos semblables les vérités que Dieu nous a révélées pour notre époque. Ne craignons pas de nous montrer trop empressés. TE2 431 2 Dieu est ému de compassion. Les âmes lui sont précieuses. C'est pour ce monde que Jésus a pleuré dans l'agonie de Gethsémané, pour ce monde qu'il a été crucifié. Dieu a donné son Fils unique pour sauver des pécheurs, et il désire que nous aimions nos semblables comme il nous a aimés. Il désire voir ceux qui ont quelque connaissance des vérités de l'Evangile les communiquer a leurs semblables. TE2 432 1 C'est maintenant le moment de publier le dernier message d'avertissement. La proclamation de la vérité est aujourd'hui accompagnée d'une puissance spéciale. En sera-t-il longtemps ainsi? Non, le temps sera court désormais. Si une crise a jamais sévi sur le monde, c'est maintenant. TE2 432 2 Chacun décide aujourd'hui de son sort éternel. Les hommes ont besoin de se réveiller pour se rendre compte de la solennité de l'époque actuelle, car le temps de grâce touche a sa fin. Des efforts résolus devraient etre faits pour attirer l'attention du monde sur la proclamation du message pour notre temps. Le troisieme ange doit aller de l'avant avec puissance. Que personne ne soit dans l'ignorance a ce sujet ou ne soit tenté de considérer cette ouvre a la légere. TE2 432 3 La lumiere que nous avons reçue concernant le message du troisieme ange est la véritable lumiere. La marque de la bete est bien ce qui a été proclamé a cet égard. On n'a pas entierement compris ce sujet et on ne le pourra avant que le rouleau n'ait été déroulé, mais une ouvre solennelle doit s'accomplir dans le monde. L'ordre du Seigneur a ses serviteurs est: "Crie a plein gosier, ne te retiens pas, éleve ta voix comme une trompette, et annonce a mon peuple ses iniquités, a la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. TE2 432 4 Les traits généraux de notre ouvre ne doivent pas subir de changements. Notre organisation doit demeurer aussi claire et aussi distincte que la prophétie l'a indiqué. Nous ne devons pas nous liguer avec le monde en vue d'arriver a de meilleurs résultats. Ceux qui s'opposent a l'avancement de l'ouvre d'apres les directives données par Dieu, déplaisent a Dieu lui-meme. Aucune parcelle de la vérité qui a fait des Adventistes du Septieme Jour ce qu'ils sont ne doit perdre de sa force. Nous possédons les vieilles bornes de la vérité, de l'expérience et du devoir et nous devons tenir ferme pour la défense de nos principes a la face du monde. TE2 433 1 Il faut que soient suscités des hommes qui ouvriront les oracles de Dieu a la face de tous les peuples, des hommes de tous rangs et de toutes capacités, de dons variés et qui agiront de concert en vue d'un résultat commun. Ils s'uniront dans l'ouvre qui consiste a porter la vérité au monde, chacun accomplissant la tâche qui lui a été désignée personnellement. Les messages des trois anges TE2 433 2 Les trois anges d'Apocalypse 14 sont représentés comme volant par le milieu du ciel, symbolisant ainsi l'ouvre de ceux qui proclament le premier, le second et le troisieme message. Ces messages sont liés les uns aux autres. Les témoignages de la vérité immuable et éternelle qui caractérise ces messages sublimes -- messages qui sont d'une si grande importance pour l'Eglise et qui ont suscité une si violente opposition dans le monde religieux -- n'ont rien perdu de leur vigueur. Satan cherche constamment a projeter une ombre sur ces messages pour que le peuple de Dieu ne puisse en discerner l'importance et l'opportunité, mais ils demeurent et ils exerceront leur influence sur notre vie chrétienne jusqu'a la fin. TE2 433 3 Cette influence a approfondi, élargi et mis en mouvement les sources de l'action dans des milliers de cours. Elle a amené a l'existence des écoles, des maisons d'édition, des institutions médicales qui sont toutes des moyens que Dieu emploie dans cette grande ouvre représentée par le premier, le second et le troisieme ange et qui consiste a avertir les habitants de la terre du retour du Christ avec une grande puissance et une grande gloire.* TE2 434 1 Mes chers freres et sours, je voudrais pouvoir trouver les paroles qui vous fassent comprendre l'importance des temps dans lesquels nous vivons et la signification des événements actuels. Je fais allusion aux mesures agressives qui viennent d'etre prises en vue de restreindre la liberté religieuse. Le mémorial que Dieu a sanctifié a été foulé aux pieds et, a sa place, un faux sabbat, qui ne porte aucun indice de sainteté, a été présenté au monde. Et tandis que les puissances des ténebres sont a l'ouvre sur la terre, le Seigneur, le Dieu des cieux, envoie la puissance d'en haut pour faire face a la situation en poussant ses messagers a exalter la loi des cieux. C'est maintenant le moment de travailler dans les pays étrangers. Quand l'Amérique, le pays de la liberté religieuse, s'unira a la papauté pour forcer les consciences et obliger les hommes a observer un faux sabbat, les habitants du monde entier seront amenés a suivre son exemple. Nos freres et sours ne sont pas suffisamment éveillés au sens des réalités pour faire, a l'aide des facilités dont.ils disposent, tout ce qui est en leur pouvoir pour l'extension du message d'avertissement. Le dernier message de misericorde TE2 434 2 Le Seigneur, le Dieu du ciel, ne déversera pas ses jugements sur la terre afin de punir la désobéissance et la rébellion avant d'avoir envoyé ses messagers pour l'en avertir. Le temps de grâce ne prendra pas fin avant que le message n'ait été distinctement proclamé. La loi de Dieu doit etre exaltée; le caractère réel et sacré de ses revendications doit etre présenté au monde afin que chacun ait l'occasion de se ranger pour ou contre la vérité. Toutefois, dans sa miséricorde, Dieu abregera cette ouvre. Le message de la justice du Christ doit retentir d'un bout a l'autre de la terre pour préparer la voie du Seigneur et pour révéler la gloire de Dieu. Alors l'ouvre du troisieme ange prendra fin. TE2 435 1 Il n'y a pas d'ouvre plus grandiose, plus sacrée et plus glorieuse, pas d'ouvre que Dieu honore autant que l'ouvre d'évangélisation. Le message qui est proclamé aux hommes aujourd'hui est le dernier message de la miséricorde divine a un monde déchu. Ceux qui ont le privilege d'entendre sa proclamation et qui refusent obstinément d'y preter attention rejettent leur derniere chance de salut. Il n'y aura pas un second temps de grâce. TE2 435 2 "Il est écrit", ce sont la les paroles de vérité, le message que nous devons proclamer. Aucun ange a l'épée flamboyante ne se trouve devant cet arbre de vie. Tous ceux qui le désirent peuvent prendre de son fruit. Aucune puissance au monde ne peut les en empecher. Tous peuvent en manger et vivre a jamais. TE2 435 3 L'Eglise du "reste" portera au monde, sous forme de messages venant de Dieu, la connaissance des mysteres dans lesquels les anges eux-memes désirent plonger leurs regards et que les prophetes, les rois et les hommes droits de tous temps ont désiré connaître. Les prophetes ont annoncé ces choses et ils ont vivement désiré en connaître la signification; mais ce privilege ne leur a pas été accordé. Ils ont désiré avec ardeur voir ce que nous voyons et entendre ce que nous entendons, mais ils ne l'ont pu. Ils auront une pleine connaissance de toutes ces choses lorsque Jésus reviendra, alors que, entouré d'une multitude incalculable, il expliquera aux rachetés la merveilleuse délivrance opérée par son sublime sacrifice... Tous doivent etre avertis TE2 435 4 Tandis que les anges retiennent encore les quatre vents, nous devons travailler de toutes nos forces a la proclamation du message qui nous a été confié, sans perdre de temps. Nous devons montrer aux etres célestes et aux hommes de notre époque dégénérée que notre religion est faite de foi et de puissance, vertus qui ont leur source en Christ, et que la Parole de Dieu est son divin oracle. Les âmes des mortels sont sur le plateau de la balance divine. Elles seront soit des sujets du royaume de Dieu, soit des esclaves du despotisme de Satan. Toutes doivent avoir le privilege de pouvoir s'emparer de l'espérance que leur offre l'Evangile; et comment en entendront-elles parler si personne ne la leur preche? L'humanité a grand besoin d'une rénovation morale, d'une préparation du caractère afin de pouvoir paraître devant Dieu. Des âmes sont sur le point de périr a cause des erreurs qui prévalent et qui sont voulues de Satan pour contrecarrer l'ouvre du Tout-Puissant. Qui veut se consacrer entierement au service de Dieu pour devenir ouvrier avec lui? TE2 436 1 Lorsque vous voyez la détresse et la misere qui regnent dans le monde comme conséquences des machinations de Satan, ne gaspillez pas en de stériles lamentations les forces et les talents que vous avez reçus de Dieu, mais mettez-vous a l'ouvre pour votre salut et pour celui de vos semblables. Réveillez-vous et éprouvez dans vos cours le besoin de travailler au salut de ceux qui périssent. S'ils ne sont pas gagnés au Christ, ils perdront la félicité éternelle. Ayez leur salut a cour. L'âme créée par Dieu et rachetée par le Christ est d'une valeur inestimable en raison des possibilités qui s'offrent a elle, des avantages spirituels qui lui sont accordés et des capacités qu'elle peut acquérir si elle est vivifiée par la Parole de Dieu, sans parler de l'immortalité qui lui sera conférée par le Christ si elle fait de l'obéissance aux ordres divins la regle de sa vie. Une seule âme a plus de valeur aux yeux de Dieu que tout un monde de richesses, que des maisons, des terres ou de l'argent. Pour la conversion d'une âme, nous devrions etre disposés a faire les plus grands sacrifices. Une âme gagnée au Christ fait rejaillir la lumiere divine qui dissipe les ténebres morales et prépare la voie pour le salut d'autres âmes. TE2 437 1 Si le Christ a laissé les quatre-vingt-dix-neuf brebis dans la bergerie pour s'en aller a la recherche de celle qui était perdue, pouvons-nous nous permettre de faire moins? Ne serait-ce pas nous rendre coupables de trahison envers les vérités sacrées et déshonorer Dieu que de ne pas travailler comme le Christ a travaillé et de ne pas nous sacrifier comme il l'a fait? TE2 437 2 Faites retentir la trompette sur toute la terre. Dites au monde que le jour de Dieu est proche, qu'il arrive en toute hâte. Que personne n'ignore l'avertissement. Nous pourrions nous trouver a la place de ces âmes qui croupissent dans l'erreur. Nous pourrions etre au nombre des barbares. Nous devons faire part a d'autres des vérités qui nous ont été communiquées. TE2 437 3 Nous n'avons pas de temps a perdre. La fin est proche. Le chemin a parcourir sera bientôt bordé de dangers, de part et d'autre. L'ennemi fera tout ce qui sera en son pouvoir pour obstruer la voie des messagers du Seigneur en sorte qu'il ne leur sera plus possible de faire alors ce qu'ils peuvent accomplir aujourd'hui. Nous devons regarder notre travail bien en face et aller de l'avant aussi rapidement que possible. Dieu m'a montré que les puissances des ténebres sont a l'ouvre sur la terre avec un grand déploiement d'énergie tandis que Satan s'avance furtivement pour surprendre ceux qui sont endormis, a la maniere du loup qui fond sur sa proie. C'est maintenant le moment de proclamer l'avertissement, c'est maintenant le moment de travailler, car les difficultés seront bientôt plus grandes que nous ne pouvons nous l'imaginer. Que Dieu nous aide a rester sur le bon chemin, a travailler les yeux fixés sur Jésus, notre Chef, et a avancer patiemment, sans jamais nous lasser jusqu'au jour de la victoire finale! TE2 438 1 Le peuple de Dieu se trouve en présence d'une tâche immense qui doit occuper une place sans cesse grandissante dans ses pensées. Nos efforts missionnaires doivent redoubler d'intensité. Une ouvre beaucoup plus grande doit etre accomplie avant le retour de notre Seigneur Jésus-Christ. Le peuple de Dieu ne doit pas se relâcher dans son activité jusqu'a ce qu'il ait encerclé le monde des réseaux de ses missions. -- Testimonies for the Church 5:23, 24 (1900). TE2 438 2 Nous devons vivre une double vie, une vie de pensée et une vie d'action, une vie de priere silencieuse et une vie de travail intense. Tous ceux qui ont accepté la vérité doivent se faire un devoir d'en faire part a d'autres. Ils doivent etre les témoins du Christ aussi bien au bureau que dans l'église. Dieu veut que nous soyons des épîtres vivantes, connues et lues de tous les hommes. L'âme qui se tourne vers Dieu par la priere quotidienne pour recevoir la force dont elle a besoin, aura de nobles aspirations, une claire vision de la vérité et du devoir, des buts élevés dans l'action et une faim et une soif constantes de justice. En demeurant en communion avec Dieu, nous pourrons faire part a d'autres de la lumiere, de la paix et de la sérénité qui sont notre partage et placer devant eux l'exemple d'une fidélité a toute épreuve aux intérets de l'ouvre dans laquelle nous sommes engagés. -- Testimonies for the Church 4:459, 460 (1880). TE2 438 3 C'est a l'âme assoiffée qu'est ouverte la source des eaux vives. Dieu déclare: "Je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée." Ésaïe 44:3. Celui qui cherche avec avidité la lumiere et qui en accepte avec joie chaque rayon qui se dégage de la Parole de Dieu, reçoit cette lumiere. C'est par de telles âmes que le Seigneur révélera cette puissance qui éclairera toute la terre de sa gloire. -- Testimonies for the Church 5:729 (1889).* ------------------------Chapitre 51 -- Les camps-meetings TE2 440 1 Les membres de nos églises devraient assister a nos camps-meetings.1 C'est tres important. Nombreux sont les ennemis de la vérité, et parce que nous sommes peu nombreux nous devrions former un front aussi uni que possible. Individuellement, vous avez besoin des bienfaits du camp-meeting. Dieu compte sur vous pour marquer un point dans les rangs de la vérité. TE2 440 2 Quelques-uns diront: "Les voyages sont couteux, ce serait bien mieux de mettre cet argent de côté et de le donner pour l'avancement de l'ouvre la ou les besoins sont grands." Ne raisonnez pas ainsi. Dieu vous invite a prendre place dans les rangs de son peuple. Faites tout votre possible pour rendre cette rencontre puissante en y amenant les membres de vos familles. Faites un effort pour fréquenter les rassemblements du peuple de Dieu. TE2 441 1 Freres et sours, il vaudrait infiniment mieux négliger vos affaires que de laisser passer ces occasions d'entendre le message que Dieu a pour vous. Ne cherchez aucune excuse qui vous priverait de l'avantage spirituel qui s'offre a vous. Vous avez besoin de vous préparer a donner raison de l'espérance qui est en vous, avec fermeté et douceur. Vous ne pouvez pas vous priver d'un tel privilege. TE2 441 2 Aux temps anciens, le Seigneur demandait a son peuple de se rassembler trois fois par an pour l'adorer. Les enfants d'Israël se rendaient a ces saintes convocations en apportant leurs dîmes a l'Eternel, leurs offrandes pour le péché et leurs offrandes d'actions de grâces. Ils s'y rencontraient pour raconter les bontés du Tres-Haut, parler de ses ouvres merveilleuses et lui présenter leurs louanges d'actions de grâce. Ils devaient s'unir lors de la cérémonie du sacrifice qui symbolisait le Christ, l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Ils se préservaient ainsi des atteintes de la puissance corruptrice du monde et de l'idolâtrie. La foi, l'amour et la gratitude devaient etre maintenus vivants dans leurs cours. Grâce a cette intimité dans le service sacré, les Israélites étaient étroitement unis a Dieu et les uns aux autres. TE2 441 3 Au temps du Christ, ces solennités étaient fréquentées par des foules immenses accourues de tous les pays. Si elles avaient été célébrées comme le Seigneur l'entendait, dans l'esprit du culte véritable, la lumiere de la vérité aurait pu se propager aux quatre coins de la terre par leur intermédiaire. TE2 441 4 Pour ceux qui vivaient loin du tabernacle il fallait plus d'un mois par an pour se rendre a ces saintes convocations. Le Seigneur savait qu'elles étaient nécessaires a la vie spirituelle de son peuple, qui avait besoin d'oublier les soucis du monde, de communier avec le ciel et de contempler les réalités invisibles. TE2 442 1 Si les bienfaits résultant de ces pieuses convocations étaient nécessaires aux enfants d'Israël, si le monde d'alors devait recevoir la lumiere que Dieu avait transmise a son Eglise, cela n'est-il pas encore plus vrai aujourd'hui que nous sommes parvenus aux temps de la fin, temps faits de crainte et de conflits incessants? TE2 442 2 Le moment est venu ou nous devons rechercher l'aide du Seigneur pour lutter contre les forces redoutables d'un puissant adversaire qui s'efforce de nous représenter sous un faux jour. Nous désirons que le monde apprenne a connaître notre ouvre, nos doctrines et nos croyances et qu'il sache qui nous sommes. Nous devons nous frayer un chemin dans les cours. Que l'armée du Seigneur soit sur le champ de bataille pour représenter l'ouvre et la cause de Dieu. Ne cherchez pas d'excuse. Le Seigneur a besoin de vous, car il ne peut pas faire son ouvre sans la coopération de l'agent humain. Assistez aux camps-meetings, meme au prix d'un sacrifice. Allez-y avec la volonté de faire quelque chose. Faites un effort pour entraîner quelques amis avec vous afin qu'ils se rangent du côté du Seigneur et qu'ils obéissent a ses commandements. Aidez les intéressés a se rendre a ces rencontres, si cela est nécessaire, procurez-leur la nourriture et le logement. Les anges qui ont reçu la charge "d'exercer un ministere en faveur de ceux qui doivent hériter du salut" vous accompagneront. Dieu fera de grandes choses pour son peuple. Il bénira chaque effort entrepris pour honorer et pour faire avancer son ouvre. Preparation du cour TE2 442 3 Pendant ces rencontres, nous ne devons jamais oublier que deux forces sont a l'ouvre. Une bataille invisible a l'oil humain est engagée. L'armée du Seigneur est sur le terrain cherchant a sauver des âmes. Satan et son armée sont également a l'ouvre, s'efforçant par tous les moyens possibles de séduire et de détruire. Le Seigneur nous donne cet ordre: "Revetez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n'avons pas a lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténebres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes." Ephésiens 6:11, 12. Jour apres jour la bataille suit son cours. Si nous pouvions voir aux prises les puissances du bien et du mal, il n'y aurait plus de place en nous pour la frivolité, la vanité, la plaisanterie. Si nous revetions tous l'armure de Dieu et si nous combattions vaillamment pour le Seigneur, des victoires seraient remportées, victoires qui feraient trembler le royaume des ténebres. TE2 443 1 Nous ne devrions pas aller aux camps-meetings en comptant sur les prédicateurs ou sur les lectrices bibliques pour que cette rencontre soit une bénédiction pour nous. Dieu ne veut pas que nous déchargions nos fardeaux sur les prédicateurs et que nous nous affaiblissions en comptant sur le secours d'etres humains. Nous ne devons pas nous appuyer sur autrui, comme des enfants sans soutien. En tant qu'économe des grâces de Dieu, chaque membre devrait sentir sa responsabilité et penser que dans une certaine mesure le succes de l'assemblée dépend de lui. Ne dites pas: "Je ne suis pas responsable. Je n'aurai rien a faire a cette assemblée." Si vous raisonnez ainsi, vous donnez a Satan l'occasion de travailler par votre moyen. Il remplira votre esprit d'une foule de pensées diaboliques et il vous donnera quelque chose a faire pour lui. Au lieu de rassembler des âmes autour du Christ, vous les disperserez. TE2 443 2 Le succes de l'assemblée dépend de la présence et de la puissance du Saint-Esprit. Quiconque aime la vérité devrait demander l'effusion de l'Esprit. Autant que cela est en notre pouvoir, nous devons renverser tout ce qui fait obstacle a son ouvre. L'effusion de l'Esprit ne peut se produire tant que les membres de l'église cultivent la division et l'amertume. L'envie, la jalousie, les mauvais soupçons, la critique viennent de Satan, et ferment effectivement la voie a l'action du Saint-Esprit. Rien au monde n'est aussi cher a Dieu que son Eglise. Il n'est rien qu'il ne garde avec un soin aussi jaloux, et rien ne l'offense plus que de nuire a l'influence de ceux qui sont a son service. Il appellera en jugement quiconque aide Satan dans son ouvre de critique et de découragement. TE2 444 1 Ceux qui sont dépourvus de sympathie, de tendresse et d'amour ne peuvent faire l'ouvre du Christ. Avant que la prophétie puisse s'accomplir, "le faible parmi eux sera dans ce jour comme David, la maison de David sera comme Dieu" (Zacharie 12:8), les enfants de Dieu doivent chasser toute pensée de suspicion a l'égard de leurs freres. Tous les cours doivent battre a l'unisson. La bienveillance chrétienne et l'amour fraternel doivent etre plus vivants. Ces paroles résonnent a mes oreilles: "Unissez-vous! Unissez-vous!" La vérité sacrée et solennelle pour notre époque a comme mission d'unifier le peuple de Dieu. Toute velléité de primauté doit etre rejetée. Le sujet d'émulation qui doit dominer tous les autres se résume en ceci: Qui ressemblera de plus pres a Jésus-Christ dans son caractère? Qui se confondra entierement avec lui? TE2 444 2 "Si vous portez beaucoup de fruit, dit le Christ, c'est ainsi que mon Pere sera glorifié." Jean 15:8. S'il est un endroit ou les croyants devraient porter beaucoup de fruits, c'est a nos camps-meetings. La, nos actes, nos paroles, notre esprit sont notés et notre influence s'étend jusque dans l'éternité. TE2 444 3 La transformation du caractère doit etre pour le monde le témoignage de l'amour du Christ en nous. Le Seigneur s'attend a ce que son peuple prouve que la puissance rédemptrice de la grâce a le pouvoir d'agir sur le caractère défectueux, de le développer harmonieusement et de lui faire porter beaucoup de fruit. TE2 445 1 Mais pour que nous soyons en état d'accomplir le plan de Dieu, une ouvre préparatoire doit etre faite. Le Seigneur nous commande de vider nos cours de l'égoisme qui est la racine de la folie. Il désire répandre sur nous son Saint-Esprit dans une large mesure, et il nous invite a nous préparer a le recevoir en renonçant au moi. Des que nous aurons abandonné ce moi, nos yeux verront les pierres d'achoppement que, par notre manque de christianisme, nous avions mises sur le chemin des autres. Il nous demande de les enlever: "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris." Jacques 5:16. Alors nous aurons l'assurance qu'a éprouvée David apres la confession de son péché et qu'il exprime dans sa priere: "Rends-moi la joie de ton salut, et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne! J'enseignerai tes voies a ceux qui les transgressent, et les pécheurs reviendront a toi." Psaumes 51:14, 15. TE2 445 2 Quand la grâce de Dieu regne en nous, l'âme vit dans une atmosphere de foi, de courage, d'amour chrétien, dans un climat qui stimule les énergies spirituelles. Alors, nous pouvons aller au camp-meeting, non seulement pour recevoir, mais pour donner. Celui qui a participé a l'amour d'un Christ qui pardonne, qui a été illuminé de l'Esprit de Dieu, converti a la vérité, sentira qu'en recevant ces précieuses bénédictions, il contracte une dette a l'égard des âmes avec lesquelles il entre en contact. Le Seigneur emploiera ceux qui sont humbles de cour pour leur faire atteindre des âmes que les pasteurs ne peuvent aborder. Ils auront des paroles qui révéleront la grâce salvatrice du Christ. TE2 445 3 Sujets de bénédiction pour autrui, ils seront eux-memes bénis. Dieu nous donne l'occasion de communiquer sa grâce, afin qu'il puisse nous la renouveler. L'espérance et la foi fortifieront celui qui travaille avec les talents et les moyens que Dieu lui a donnés... L'ouvre du pasteur TE2 446 1 Les présidents de Fédérations et les pasteurs doivent se consacrer eux-memes aux intérets spirituels des membres; c'est pourquoi il faudrait les dispenser des travaux manuels afférents au camp-meeting. Les pasteurs devraient etre prets a jouer le rôle de professeurs et de chefs pendant la durée du camp lorsque l'occasion se présente, mais ne pas etre surchargés de besogne. Ils devraient se sentir heureux et dans une bonne disposition d'esprit, car c'est de cela que dépend le succes du camp. Ils devraient pouvoir prononcer des paroles de réconfort et jeter des semences de vérité dans les cours sinceres afin de leur faire porter des fruits précieux. TE2 446 2 Il faudrait que nos pasteurs apprennent a nos freres et a nos sours a s'approcher du Seigneur et a en attirer d'autres a lui. Des méthodes doivent etre adaptées, des plans établis, pour que le modele soit exalté et pour qu'on sache comment on peut se purifier de l'iniquité et s'élever a des principes purs et saints. TE2 446 3 Prenons le temps de sonder nos cours, de faire de la cure d'âme. Quand l'esprit est occupé des choses de ce monde, inévitablement une déficience spirituelle se produit. Nous devons sans cesse revenir sur des sujets tels que la piété personnelle, la foi véritable, la sainteté du cour, jusqu'a ce que le monde se rende compte de leur importance. TE2 446 4 Il faut que nous ayons la puissance de Dieu dans nos camps-meetings, sinon nous ne résisterons pas a l'ennemi des âmes. Le Christ a dit: "Sans moi, vous ne pouvez rien faire." TE2 447 1 Ceux qui viennent aux camps-meetings ne doivent jamais oublier que l'objet de ces rassemblements est de nous aider a atteindre une expérience chrétienne plus élevée, a mieux connaître Dieu ainsi qu'a acquérir des forces spirituelles. Si nous ne le comprenons pas ainsi, les réunions ne nous serviront a rien. TE2 447 2 Il n'y a pas d'influence plus fâcheuse dans un camp-meeting, ou tout autre service religieux, que celle des bavardages et des conversations futiles. Il arrive souvent que des hommes et des femmes forment des groupes et s'entretiennent de sujets communs qui n'ont aucun rapport avec l'assemblée. Certains parlent de leurs fermes, d'autres de leurs maisons ou ils font des plans de construction. Il en est meme qui "dissequent" le caractère des autres, et qui n'ont ni le temps ni les dispositions de sonder leur propre cour, de découvrir les défauts de leur caractère, afin de pouvoir se réformer et d'atteindre a la sainteté, dans la crainte de Dieu. TE2 447 3 Si tous ceux qui se disent disciples du Christ profitaient de l'occasion de parler de la vérité, de l'espérance chrétienne, en sondant leur propre cour et en priant avec ferveur pour demander la bénédiction du Seigneur, une bien plus grande ouvre serait accomplie. Les incroyants qui accusent faussement ceux qui croient a la vérité, seraient convaincus a cause de leur "bonne conduite" en Christ. Nos paroles et nos actes sont les fruits que nous portons; "c'est donc a leurs fruits que vous les reconnaîtrez". -- Testimonies for the Church 2:597, 598 (1871). TE2 447 4 Le camp-meeting a pour but de nous libérer des soucis et du fardeau des affaires pour nous consacrer exclusivement pendant quelques jours a la recherche du Seigneur. Nous devons employer ce temps a nous examiner, a seruter avec soin notre cour, a confesser nos péchés dans un sentiment de repentance, a renouveler notre consécration au Tres-Haut. S'il en est qui se rendent a ces assemblées avec des mobiles moins louables, nous espérons que le caractère de l'assemblée sera tel que leur esprit en saisira toute la portée. -- Testimonies for the Church 2:601 (1871). TE2 448 1 La foi de beaucoup de chrétiens vacillera s'ils négligent constamment de se rencontrer pour s'entretenir et pour prier. S'il leur était impossible de jouir de ces privileges religieux, alors Dieu leur enverrait directement la lumiere du ciel par ses anges, pour animer, encourager et bénir son peuple disséminé. Mais il ne se propose pas de faire un miracle pour soutenir la foi de ses saints. Il leur est demandé d'aimer assez la vérité de façon a faire quelques petits sacrifices en vue de s'assurer les privileges et les bénédictions que Dieu leur accorde. Le moins qu'ils puissent faire est de consacrer quelques jours par an a unir leurs efforts en vue de l'avancement de la cause de Dieu et a échanger amicalement conseils et sympathie. -- Testimonies for the Church 4:106, 107 (1876).* ------------------------Chapitre 52 -- Travailler pour les classes supérieures TE2 449 1 Nous avons une ouvre a faire aupres des pasteurs des autres églises, car Dieu désire les sauver. Comme nous, ils ne peuvent recevoir l'immortalité que par la foi et par l'obéissance. Nous devons nous employer a la leur faire obtenir. Dieu désire qu'ils aient une part dans l'ouvre spéciale pour notre époque, qu'ils soient au nombre de ceux qui distribuent a sa maison la nourriture au temps convenable. Pourquoi ne seraient-ils pas engagés dans cette ouvre? TE2 449 2 Nos prédicateurs devraient chercher a se rapprocher des pasteurs des autres dénominations. Priez pour eux et avec eux, car le Christ intercede en leur faveur. Une solennelle responsabilité repose sur eux. En tant que messagers du Christ, nous devrions manifester un profond intéret a l'égard de ces bergers du troupeau. TE2 449 3 L'ordre d'aller "dans les chemins" (Matthieu 22:10) doit etre suivi au bénéfice de tous ceux qui ont une part active dans les affaires du monde, les professeurs et les* conducteurs des foules. Ceux qui portent de lourdes responsabilités dans la vie publique, médecins et éducateurs, juges et magistrats, officiers publics et hommes d'affaires devraient recevoir un message clair et distinct: "Que sert-il a un homme de gagner tout le monde s'il perd son âme? Que donnerait un homme en échange de son âme?" Marc 8:36, 37. TE2 450 1 Nous parlons et nous écrivons beaucoup en faveur des pauvres, mais ne devrions-nous pas aussi accorder un peu d'attention aux riches? Beaucoup regardent ceux-ci comme des gens pour lesquels il n'y a pas d'espoir, et ils ne font pour ainsi dire rien afin d'ouvrir les yeux de ceux qui, aveuglés par la puissance de Satan, ont perdu de vue l'idée de l'éternité. Des milliers de riches sont morts sans avoir été avertis parce qu'on les avait jugés sur l'apparence et déclarés irrémédiablement perdus. Mais il m'a été montré que cette classe comprend beaucoup d'âmes affligées bien qu'apparemment indifférentes. Des milliers de riches meurent faute de nourriture spirituelle. Beaucoup de personnes haut placées sentent en elles le besoin de quelque chose qu'elles n'ont pas. Peu de gens de cette classe vont a l'église, car ils ont le sentiment de n'en retirer aucun bénéfice. L'enseignement qu'ils y entendent ne touche pas leur âme. Ne ferons-nous pas un effort personnel en leur faveur? TE2 450 2 Quelques-uns diront: "Ne pouvons-nous pas les atteindre par nos publications?" Mais beaucoup ne seront jamais touchés par ce moyen-la. Ils ont besoin qu'on s'approche d'eux personnellement. Devront-ils donc périr sans un avertissement spécial? Il n'en était pas ainsi dans les temps anciens. Des serviteurs de Dieu étaient envoyés pour parler aux grands de ce monde afin qu'eux aussi jouissent de la paix et du repos qui se trouvent en notre Seigneur Jésus-Christ. TE2 450 3 La Majesté du ciel descendit sur la terre pour apporter le salut a l'humanité pécheresse et perdue. Ses efforts ne visaient pas seulement les parias, mais aussi ceux qui occupaient des places d'honneur. Ingénieusement le Sauveur travaillait a entrer en contact avec ceux qui, dans les classes supérieures, ne connaissaient pas Dieu et ne gardaient pas ses commandements. TE2 451 1 La meme ouvre fut poursuivie apres l'ascension du Sauveur. Mon cour est ému a la lecture de l'intéret qu'il manifesta envers Corneille. Corneille occupait une position élevée, c'était un officier de l'armée romaine, qui marchait dans la lumiere qu'il avait reçue, avec une rigoureuse fidélité. Le Seigneur lui fit parvenir du ciel un message particulier; puis, par un autre message, il envoya Pierre lui rendre visite afin de l'éclairer. Ce devrait etre un grand encouragement pour nous, dans notre travail, que de penser a la compassion et a l'amour si tendre de Dieu pour ceux qui cherchent la lumiere et prient pour la recevoir. TE2 451 2 Dieu m'a montré qu'il y a de nos jours de nombreux Corneilles qui désirent se rallier a son Eglise. Ils ont de la sympathie pour ceux qui observent les commandements du Seigneur. Mais les liens qui les retiennent au monde sont solides, et ils n'ont pas la force morale nécessaire pour prendre position avec les humbles. Nous devons faire des efforts particuliers en faveur de ces âmes qui ont besoin qu'on s'intéresse a elles d'une maniere toute spéciale en raison de leurs responsabilités et de leurs tentations. TE2 451 3 D'apres les instructions que j'ai reçues, j'ai vu que notre devoir, a l'heure actuelle, est de parler aux hommes qui ont de l'influence et de l'autorité dans le monde, avec le mot d'ordre: "Ainsi a dit l'Eternel." Ils sont les administrateurs a qui Dieu a confié d'importants crédits; s'ils acceptaient son appel, ils utiliseraient ces crédits au bien de sa cause... TE2 451 4 Certains sont particulierement qualifiés pour travailler en faveur des classes élevées. Ils devraient rechercher le Seigneur tous les jours, en étudiant les méthodes permettant d'atteindre ces gens, non pas simplement en les rencontrant occasionnellement, mais en les suivant par un effort personnel et une foi ardente, manifestant un profond intéret pour leur âme, un désir réel de les voir connaître la vérité telle qu'elle est dans la Parole de Dieu.* ------------------------Chapitre 53 -- Le bapteme TE2 453 1 Le bapteme et la sainte Cene sont les deux piliers qui soutiennent l'Eglise, l'un a l'extérieur, l'autre a l'intérieur de l'édifice. Sur chacun d'eux, le Christ a gravé le nom du vrai Dieu. TE2 453 2 Le Sauveur a fait du bapteme le signe de l'entrée dans son royaume spirituel. Il en a fait une condition positive a laquelle doivent se conformer tous ceux qui reconnaissent l'autorité du Pere, du Fils et du Saint-Esprit. Avant que tout homme ou toute femme soit reçu au sein de l'Eglise, avant de franchir le seuil du royaume spirituel de Dieu, il ou elle doit recevoir l'empreinte du nom divin: "L'Eternel notre Justice." Jérémie 23:6. TE2 453 3 Le bapteme, c'est la renonciation solennelle au monde. Ceux qui sont baptisés au nom du Pere, du Fils et du Saint-Esprit, des leur entrée dans la vie chrétienne, déclarent publiquement qu'ils ont renoncé a suivre Satan et sont devenus membres de la famille royale, enfants du Roi des cieux. Ils ont obéi au commandement du Seigneur: "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous... Ne touchez pas a ce qui est impur." Et la promesse est faite: "Je vous accueillerai, je serai pour vous un pere, et vous serez pour moi des fils et des filles." 2 Corinthiens 6:17, 18. Preparation au bapteme TE2 454 1 Une préparation plus parfaite est nécessaire de la part des candidats au bapteme. Ils doivent recevoir un enseignement plus complet que celui qu'on a généralement coutume de leur donner. Les principes de la vie chrétienne doivent etre clairement exposés a ceux qui ont nouvellement accepté la vérité. La profession de foi d'une personne n'est pas une preuve suffisante de sa communion avec le Christ. Il ne suffit pas de déclarer: "Je crois", mais il faut mettre en pratique les enseignements divins. Lorsque la volonté de Dieu est rendue manifeste dans nos paroles, notre conduite, notre caractère, nous donnons la preuve de notre communion avec lui. La vie de celui qui renonce au péché -- qui est la transgression de la loi -- est rendue conforme a la volonté divine et témoigne d'une entiere obéissance. C'est la l'ouvre du Saint-Esprit. La lumiere qui émane de la Parole de Dieu lorsqu'elle est soigneusement étudiée, la voix de la conscience, l'action du Saint-Esprit font naître dans le cour un véritable amour pour le Christ, qui s'est donné lui-meme en sacrifice afin de racheter l'etre tout entier: corps, âme et esprit. Or, l'amour se manifeste par l'obéissance. La ligne de démarcation entre ceux qui aiment Dieu et observent ses commandements et ceux qui ne l'aiment pas et foulent aux pieds ses préceptes sera nette et distincte. TE2 454 2 Tout chrétien fidele, homme ou femme, devrait avoir a cour de faire connaître a ceux dont le cour a été touché par la grâce divine la signification exacte de la justice telle qu'elle est en Jésus-Christ. S'il se trouve dans l'Eglise des hommes ou des femmes qui se soient laissés aller a se complaire dans une vie d'égoisme, que les membres fideles veillent sur ces âmes comme devant rendre compte de leur foi. Qu'ils ne négligent pas l'enseignement empreint de tendresse et d'amour qui est si nécessaire aux jeunes convertis, afin que le travail d'évangélisation ne soit pas fait a moitié. La premiere expérience dans la vie chrétienne doit etre la bonne. TE2 455 1 Le désir de Satan est que personne ne comprenne la nécessité d'un abandon complet au Seigneur. Celui qui ne s'abandonne pas completement a Dieu n'a pas délaissé le péché; ses appétits et ses passions s'efforcent de prendre le dessus, la tentation obscurcit sa conscience et une véritable conversion n'a pas lieu. Si tous se rendaient compte des luttes que chaque âme nouvellement convertie doit soutenir contre les puissances sataniques qui cherchent constamment a séduire, a entraîner, et a tromper l'enfant de Dieu, ils travailleraient avec plus de diligence en faveur des jeunes dans la foi. TE2 455 2 Abandonnées a elles-memes, ces âmes sont souvent aux prises avec la tentation et ne discernent pas le mal qu'elle renferme. Qu'elles aient le sentiment du privilege qui consiste a solliciter les conseils de leurs freres et sours plus expérimentés. Qu'elles recherchent la compagnie de ceux qui peuvent leur venir en aide. En se liant a ceux qui aiment et craignent Dieu, elles seront fortifiées. TE2 455 3 Nos conversations avec ces nouveaux membres devraient avoir un caractère spirituel, capable d'encourager. Le Seigneur a connaissance des luttes de chaque âme faible et chancelante et il est toujours disposé a secourir ceux qui s'adressent a lui. Il ouvrira le ciel pour eux et ils pourront voir les messagers célestes descendre et remonter l'échelle lumineuse qu'ils s'efforcent de gravir. L'ouvre des parents TE2 456 1 Un devoir incombe aux parents dont les enfants désirent le bapteme. Ce devoir comporte deux faces: s'examiner eux-memes et donner a leurs enfants un enseignement fidele et conforme a la Parole de Dieu. Le bapteme est une institution sacrée d'une tres grande importance et dont le sens devrait etre clairement compris. Il implique la repentance du péché et l'entrée dans une vie nouvelle en Jésus-Christ. Nul ne devrait manifester une hâte intempestive pour participer a cette cérémonie. Que les parents et les enfants en calculent ensemble le prix. En consentant au bapteme de leurs enfants, les parents s'engagent solennellement a etre leurs gardiens fideles et a les guider dans la formation de leur caractère. Ils prennent l'engagement de veiller avec un intéret tout particulier sur ces agneaux du troupeau afin qu'ils ne déshonorent pas la foi qu'ils professent. TE2 456 2 Un enseignement religieux devrait etre donné aux enfants des leur plus jeune âge, et cela non dans un esprit de condamnation mais plutôt d'encouragement et de saine gaîté. La mere de famille a besoin de se tenir constamment sur ses gardes de crainte que la tentation ne se présente a ses enfants sous un déguisement qui ne leur permette pas de la reconnaître. Les peres et les meres doivent, par leur enseignement agréable et rempli de sagesse, etre pour leurs enfants de véritables sentinelles. Ils devraient se montrer les meilleurs amis de ces jeunes inexpérimentés et, comme tels, les aider a surmonter la tentation car, ce qui importe le plus pour eux, c'est d'etre victorieux sur le mal. Ils devraient considérer que leurs enfants sont les plus jeunes membres de la famille du Seigneur, et avoir a cour de les diriger dans la voie de l'obéissance aux ordres divins. Enseignez-leur que la soumission a Dieu comprend la soumission aux parents. Cet enseignement devrait etre celui de tous les jours, de toutes les heures. Parents, veillez, veillez et priez, et faites de vos enfants vos chers compagnons. TE2 457 1 Lorsque, parvenus a la période la plus heureuse de leur vie, ils éprouvent dans leurs cours un profond amour pour Jésus et expriment le désir de recevoir le bapteme, parlez-leur avec sérieux. Demandez-leur si servir Dieu est pour eux la plus grande ambition de leur vie. Montrez-leur ensuite comment faire les premiers pas dans cette voie. Ce sont les premieres expériences qui comptent. En toute simplicité, montrez-leur comment rendre a Dieu leur premier service. Que ce travail soit aussi facile a comprendre que possible. Expliquez-leur ce que cela veut dire d'abandonner son moi au Seigneur, et de faire exactement ce qu'il nous commande dans sa Parole, sous la tutelle de parents chrétiens. TE2 457 2 Si, apres un travail consciencieux, vous avez acquis la conviction que vos enfants ont compris le sens de la conversion et du bapteme, qu'ils sont véritablement convertis, qu'ils soient baptisés. Mais, je le répete, avant tout préparez-vous a etre des bergers fideles en guidant leurs pas inexpérimentés dans le sentier étroit de l'obéissance. Dieu doit agir lui-meme dans le cour des parents afin qu'ils puissent etre pour leurs garçons et pour leurs filles des exemples vivants d'amour, de bonté, d'humilité. Que leur vie témoigne d'un complet abandon d'eux-memes au Christ. Si vous consentez au bapteme de vos enfants et leur laissez la liberté d'agir comme ils le désirent, sans éprouver dans votre cour une obligation particuliere a les garder dans la bonne voie, vous serez responsables de leur égarement s'il arrive qu'ils perdent la foi et se découragent parce que la vérité de l'Evangile a cessé de retenir leur intéret. L'ouvre du pasteur TE2 457 3 Les candidats au bapteme qui ont atteint l'âge adulte devraient avoir une plus claire intelligence de leur devoir que les candidats plus jeunes, mais le pasteur de l'église ne doit pas les négliger pour autant. Ces personnes ont-elles de mauvaises habitudes, des pratiques répréhensibles? C'est le devoir du pasteur d'avoir avec elles des entretiens bibliques, de parler et de prier avec elles. Il doit exposer avec clarté les droits de Dieu sur ses enfants et leur lire les enseignements de la Bible se rapportant a la conversion. Montrez-leur que le fruit de la nouvelle naissance c'est une vie attestant qu'on aime Dieu, et que la vraie conversion est un changement du cour, des pensées et des intentions. Les mauvaises habitudes doivent etre déracinées, la médisance, la jalousie, la désobéissance doivent etre répudiées. Une guerre sans merci doit etre livrée a tout mauvais trait de caractère. Le croyant peut alors se réclamer de la promesse "Demandez, et l'on vous donnera". Matthieu 7:7. Examen des candidats TE2 458 1 L'examen des candidats au bapteme ne serre généralement pas le sujet d'assez pres. Il faut que les candidats aient conscience de la différence qu'il y a entre prendre tout simplement le nom d'Adventistes du Septieme Jour et prendre position pour le Seigneur, c'est-a-dire sortir du monde et s'en séparer et ne toucher a rien d'impur. Une enquete relative a l'expérience chrétienne de chaque candidat devrait avoir lieu avant la cérémonie baptismale. Que cette enquete soit faite non d'une maniere froide et distante mais avec bonté, avec tendresse meme, en dirigeant les regards des nouveaux convertis sur l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Que les exigences de l'Evangile concernant le bapteme soient connues de tous les candidats. TE2 458 2 Un des points sur lesquels ceux qui viennent d'embrasser les vérités du message que nous prechons ont tout particulierement besoin d'etre instruits est celui du vetement. Qu'ils soient completement informés a ce sujet. Certains font-ils preuve de vanité dans la maniere de se vetir? Nourrissent-ils des pensées orgueilleuses? L'idolâtrie dans le vetement (la vanité) est une maladie morale. Il faut s'en débarrasser avant d'entrer dans une vie nouvelle. Nombreux sont ceux pour lesquels l'acceptation des vérités de l'Evangile implique une véritable réforme dans la maniere de se vetir. TE2 459 1 Cela ne veut pas dire que les nouveaux convertis doivent avoir une mise négligée. Pour l'amour du Christ, dont nous sommes les témoins, nous devrions chercher a avoir une mise aussi correcte que possible. En relation avec le service du Tabernacle, Dieu avait pris soin de mentionner chacun des détails se rapportant aux vetements de ceux qui devaient officier en sa présence, nous montrant qu'il s'intéresse a la maniere de se vetir de ses enfants. Les indications qui sont données au sujet des robes d'Aaron sont tres précises, car ces robes avaient un caractère symbolique. Les vetements des disciples du Christ devraient avoir le meme caractère. Nous devons etre en toutes choses ses représentants. La propreté, la simplicité, la modestie, la décence devraient nous caractériser dans le domaine du vetement. La Parole de Dieu ne renferme aucune approbation concernant les changements de mode faits en vue de nous faire ressembler davantage au monde. Les chrétiens ne doivent pas se vetir d'une maniere somptueuse et dispendieuse. TE2 459 2 Les enseignements de l'Ecriture se rapportant aux vetements devraient etre soigneusement étudiés. Nous avons besoin de connaître toujours mieux la pensée de Dieu meme en ce qui concerne la maniere de nous vetir. Tous ceux qui, d'un cour sincere, soupirent apres la grâce du Christ, preteront attention aux instructions divines. Meme la façon d'une robe peut parler en faveur de l'Evangile. TE2 459 3 Tous ceux qui étudient la vie du Christ et mettent en pratique ses enseignements deviendront semblables a lui. Leur influence sera semblable a la sienne. La droiture de leur caractère sera révélée dans leur vie tout entiere, et tandis qu'ils s'achemineront dans l'humble sentier de l'obéissance, se conformant a la volonté divine, ils exerceront sur leurs semblables une influence qui parlera en faveur de l'avancement de la cause de Dieu et de la pureté bienfaisante de son activité. C'est par le moyen de ces âmes entierement converties a l'Evangile que le monde doit recevoir le témoignage de la puissance sanctifiante de la vérité sur le caractère de tout individu. TE2 460 1 La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, manifestée dans le caractère, est d'une valeur supérieure a toute estimation sur la terre et dans les cieux. C'est l'éducation la plus noble qui soit. C'est la clé qui ouvre les portes de la Cité céleste. Dieu désire que tous ceux qui ont revetu le Christ par le bapteme possedent une telle éducation. C'est le devoir des serviteurs de Dieu de montrer a ces âmes le privilege de leur haute vocation en Jésus-Christ. La ceremonie du bapteme TE2 460 2 Toutes les fois que cela est possible, que les baptemes aient lieu sur les bords d'un lac transparent ou d'un cours d'eau. Que cette cérémonie revete toute l'importance et toute la solennité possibles. Les anges de Dieu sont toujours présents en de semblables occasions. TE2 460 3 Celui qui préside a la cérémonie doit profiter de l'occasion pour faire sur l'esprit des spectateurs une impression solennelle et sacrée. TE2 460 4 Tous les services de l'église devraient revetir un caractère tel qu'ils aient pour effet d'élever l'esprit des fideles. Rien ne doit y etre rendu commun ou ordinaire ou placé au niveau des choses courantes. Nos églises ont besoin d'apprendre a respecter et a révérer davantage tout ce qui concerne le saint service de Dieu. C'est de la maniere dont les prédicateurs dirigent les différents services se rattachant au culte, qu'ils éduquent, forment et disciplinent les fideles. De petits faits qui ont pour but d'éduquer, de former et de discipliner l'âme en vue de l'éternité exercent une influence ennoblissante et sanctifiante sur l'église. TE2 461 1 Chaque église devrait etre pourvue de robes de bapteme. Les dépenses occasionnées de la sorte ne devraient pas etre considérées comme inutiles, mais plutôt comme une des obligations renfermées dans l'injonction: "Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre." 1 Corinthiens 14:40. TE2 461 2 Il n'est pas convenable qu'une église emprunte les robes de bapteme d'une autre église. Il arrive souvent que lorsqu'on veut se servir de ces robes on ne les trouve pas parce que ceux qui les ont empruntées ont négligé de les renvoyer. Chaque église devrait pourvoir a ses propres besoins a cet égard. Qu'un fonds soit créé a cet effet. Si l'église entiere prend la chose a cour, le fardeau sera léger. TE2 461 3 Les robes de bapteme devraient etre confectionnées avec un tissu de bonne qualité, de couleur sombre, qui ne craigne pas l'eau, et avoir l'ourlet plombé. Que ces robes soient simples, seyantes, faites d'apres un patron approuvé. Il ne faut pas chercher a les agrémenter par des plis ou par des broderies. Tout étalage de garniture ou d'ornementation est entierement déplacé dans ce domaine. Lorsque les candidats ont saisi le sens véritable de la cérémonie, ils ne manifestent aucun désir de paraître a leur avantage. Il ne faut pas toutefois se contenter de robes usées et non convenables, ce serait offenser Dieu. Tout ce qui se rattache a cette sainte cérémonie devrait faire l'objet d'une préparation aussi parfaite que possible. Apres le bapteme TE2 461 4 Les voux que nous prononçons lors de notre bapteme ont une signification tres étendue. Au nom du Pere, du Fils et du Saint-Esprit, nous sommes ensevelis avec le Christ par le bapteme et nous ressuscitons avec lui afin de vivre une vie nouvelle. Notre vie doit etre unie a celle du Christ. Désormais le nouveau baptisé doit toujours se rappeler qu'il est consacré a Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. C'est le grand but de sa vie, toutes les autres considérations doivent venir apres. Il a déclaré publiquement qu'il ne voulait plus vivre désormais pour lui-meme, ni mener une vie insouciante et médiocre. Il a fait alliance avec Dieu; il est mort au monde. Il vivra pour le Seigneur et emploiera a son service toutes les capacités dont il a été investi, ne perdant jamais de vue le fait qu'il participe a la nature divine. Il s'abandonne entierement a Dieu: corps et biens, et sa supreme ambition est de faire servir a la gloire de Dieu tous les dons qu'il a reçus de sa part. TE2 462 1 Les obligations qui découlent de l'alliance spirituelle qui a été contractée lors du bapteme sont réciproques. Pour autant que les individus remplissent leurs engagements en obéissant de tout leur cour aux prescriptions divines, ils ont le droit d'adresser a Dieu cette priere: "Que l'on sache, aujourd'hui, que tu es Dieu en Israël." Le fait que vous avez été baptisés au nom du Pere, du Fils et du Saint-Esprit est pour vous l'assurance que ces trois puissances viendront a votre aide dans toutes les difficultés si vous réclamez leur secours. Le Seigneur entend et exauce les prieres de ses fideles disciples, de ceux qui se sont chargés du joug du Christ et qui apprennent de lui la douceur et l'humilité. TE2 462 2 "Si donc vous etes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, ou Christ est assis a la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non a celles qui sont sur la terre. Car vous etes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu." Colossiens 3:1-3. TE2 462 3 "Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revetez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De meme que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revetez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, a laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, regne dans vos cours. Et soyez reconnaissants... Et quoi que vous fassiez, en parole ou en ouvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces a Dieu le Pere." Colossiens 3:12-17.* ------------------------Chapitre 54 -- De la tempérance TE2 464 1 Dans notre ouvre, une place plus grande devrait etre accordée a la question de la tempérance. Tout devoir qui comporte une réforme nécessite le concours de la foi, de la repentance et de l'obéissance, c'est-a-dire l'orientation de l'âme vers une vie nouvelle plus noble. Ainsi, toute vraie réforme a sa place dans l'ouvre du message du troisieme ange. La tempérance exige une attention et un soutien tout particuliers. Nous devrions aborder ce probleme a nos camps-meetings et arriver a des résultats positifs. Nous devrions présenter au monde les principes de la véritable tempérance, et faire des appels pour obtenir des signatures d'engagements a l'abstinence. On devrait accorder un intéret vigilant a ceux qui sont les esclaves de mauvaises habitudes, et faire tout pour les amener au pied de la croix. TE2 464 2 Des médecins doués de sagesse, de jugement sain, qui ont du respect pour le ministere de la Parole et qui ne sont pas les victimes de l'incrédulité, devraient preter leur concours a nos camps-meetings. Ils sont les gardiens de la santé publique. On doit les respecter. Qu'ils instruisent les gens des dangers de l'intempérance, fléau contre lequel il faut s'élever avec plus de force qu'on ne l'a fait jusqu'ici. Nos pasteurs et nos docteurs devraient exposer les dangers de cette pratique et, avec la puissance de l'Evangile, condamner le péché et exalter la justice. Tout pasteur ou tout médecin qui ne fait pas des appels personnels dans ce sens manque a son devoir et n'accomplit pas la tâche dont Dieu l'a chargé. TE2 465 1 Dans d'autres églises se trouvent des chrétiens qui sont aux avant-gardes pour défendre les principes de la tempérance. Nous devrions entrer en relation avec eux et leur permettre de collaborer avec nous. Nous devrions inviter des hommes de bien, des hommes éminents a seconder nos efforts en faveur de ceux qui périssent. TE2 465 2 Si nous avions poursuivi l'ouvre de la tempérance avec le meme élan qu'au début, si a nos camps-meetings nous avions exposé devant le public les dangers de l'intempérance dans le manger et le boire, notamment dans l'usage des spiritueux, si tout cela avait été exposé en relation avec le retour prochain du Christ, un réveil se serait produit parmi nos auditeurs. Si notre zele était proportionné a l'importance des vérités que nous possédons, nous pourrions etre le moyen de sauver du naufrage des centaines et des milliers d'âmes. TE2 465 3 L'éternité seule révélera ce qui a été accompli par ce genre de ministere, combien d'âmes, atteintes par le scepticisme, lasses du monde ont été conduites au grand Médecin qui désire sauver parfaitement tous ceux qui viennent a lui. Le Christ est un Sauveur ressuscité, et la "guérison est sous ses ailes". TE2 465 4 Quand nous voyons les ravages que fait sur la raison ce poison qu'est l'alcool, quand nous voyons les âmes en* péril, que faisons-nous pour les sauver? Notre ouvre en faveur de ceux qui sont tentés et de ceux qui sont tombés, n'aura de succes réel que dans la mesure ou la grâce du Christ réformera les caracteres et amenera les hommes a vivre en communion avec le Dieu infini. C'est le plan de toute véritable campagne en faveur de la tempérance. Nous sommes appelés a travailler avec une énergie plus qu'humaine, avec la puissance qui est dans le Christ Jésus. Celui qui s'abaissa a prendre la nature humaine, peut seul nous montrer comment nous devons conduire le combat. Le Christ a remis son ouvre entre nos mains. Nous devons lutter avec Dieu, le supplier jour et nuit, pour qu'il nous communique son invisible puissance. Celui qui s'attend a Dieu par Jésus-Christ obtiendra la victoire. TE2 466 1 A mesure que nous approchons de la fin des temps, nous devons accorder de plus en plus d'importance au probleme de la réforme sanitaire et de la tempérance chrétienne, le présenter avec plus de force. Continuellement, nous devons faire tous nos efforts pour instruire le monde non seulement par nos paroles, mais aussi par la pratique. Lorsque la pratique est unie au précepte, l'influence est immense. -- Testimonies for the Church 6:112 (1900).* ------------------------Chapitre 55 -- Lectrices de la Bible TE2 467 1 L'ouvre qui a été commencée en vue d'aider nos sours a comprendre leur responsabilité individuelle est utile et nécessaire. Ce travail a été longtemps négligé. Le Seigneur désire nous voir insister sur le prix d'une âme humaine aupres de ceux qui n'en saisissent pas la valeur. Quand ce travail sera organisé suivant des plans bien définis, clairs et précis, nous pourrons nous attendre a ce que les travaux domestiques, au lieu d'etre négligés, soient exécutés d'une maniere beaucoup plus intelligente. TE2 467 2 Si nous pouvions arriver a avoir des groupes bien organisés de sours qui se réuniraient régulierement pour etre convenablement instruites au sujet de leur rôle de servantes du Seigneur, une vie nouvelle, désirée depuis longtemps, se manifesterait dans nos églises. On apprécierait davantage la valeur des âmes pour lesquelles le Christ est mort. Nos sours ont souvent la vie difficile en raison du nombre croissant de leurs enfants et de leurs nombreuses occupations, souvent non appréciées. J'ai longtemps désiré voir certaines d'entre elles recevoir une formation qui leur permettrait de venir en aide a leurs sours découragées et de leur communiquer l'assurance qu'elles peuvent faire quelque chose pour le Seigneur. Leurs vies seraient de la sorte illuminées par la lumiere d'en haut qui se réfléchirait dans d'autres vies. Dieu bénira certainement toutes celles qui prendront part a cette ouvre. TE2 468 1 De nombreuses jeunes filles aussi bien que des sours plus âgées se montrent timides lorsque la conversation s'engage sur le terrain de la religion. Elles n'apprécient pas les occasions qui leur sont de la sorte offertes. Elles ferment leur âme aux choses célestes et l'ouvrent toute grande aux choses de la terre. Mais lorsqu'elles comprendront la valeur d'une âme humaine, elles détourneront leurs regards de cette terre, des amusements mondains, des compagnies frivoles et leveront les yeux vers le ciel pour la contemplation des choses spirituelles. Il faut que la Parole de Dieu devienne leur assurance, leur espoir, leur paix. Elles pourront alors s'écrier: "Je désire etre illuminée par la lumiere du Soleil de justice afin de la communiquer a d'autres." TE2 468 2 Les ouvriers qui ont le plus de succes sont ceux qui accomplissent joyeusement leur tâche en servant Dieu dans les petites choses. Chaque etre humain doit arriver a reproduire le divin modele. TE2 468 3 L'ouvre du Christ comprenait de nombreux entretiens particuliers. Le Sauveur affectionnait les tete-a-tete. Ce qu'une âme avait reçu passait ensuite a des milliers d'autres. Former pour aider les autres TE2 468 4 Nous devrions former les jeunes en vue de venir en aide a d'autres, et tandis qu'ils s'acquitteraient de leur devoir, ils acquerraient une expérience qui les qualifierait en vue du ministere dans une sphere plus étendue. Des milliers de cours peuvent etre touchés a salut de la maniere la plus simple, la plus humble. Les intellectuels, ceux qui passent aux yeux du monde pour des hommes et des femmes de talent, sont souvent réconfortés par de simples paroles sorties d'un cour débordant d'amour pour Dieu, d'un cour qui peut parler de cet amour aussi naturellement que le mondain parle des choses qui remplissent son esprit. Les discours bien préparés n'exercent souvent que bien peu d'influence. Mais les paroles sinceres et véridiques d'un fils ou d'une fille de Dieu, prononcées avec simplicité, auront le pouvoir d'ouvrir des cours longtemps fermés. TE2 469 1 Les gémissements d'un monde accablé de douleur se font entendre tout autour de nous. Le péché étend sur nous son ombre, c'est le moment de nous montrer prets a accomplir toute ouvre utile, a prononcer toute parole capable de glorifier Dieu. Nous pouvons etre assurés que Jésus est a nos côtés. La douce influence du Saint-Esprit nous enseigne, elle dirige nos pensées et nous amene a prononcer des paroles qui illuminent et égaient le chemin de nos semblables. Si nous arrivons a avoir avec nos sours de fréquents entretiens et si au lieu de leur dire "Allez", nous les amenons a agir comme nous voudrions agir nous-memes, et a éprouver ce que nous voudrions éprouver, nous apprendrons a apprécier toujours plus la valeur d'une âme. Nous sommes des éleves afin de devenir des maîtres. Cette pensée devrait etre toujours présente a l'esprit de tout membre d'église. TE2 469 2 Nous avons une pleine confiance en l'organisation de l'église; mais ce n'est pas a elle de nous prescrire la méthode précise a adopter pour notre travail, car tous les esprits ne sont pas accessibles de la meme façon. Rien ne doit détourner le serviteur de Dieu de ses semblables. Que les enfants de Dieu travaillent individuellement en faveur des pécheurs. Chacun est tenu de faire briller la lumiere qu'il a reçue. Si, a travers les conduits d'or, l'huile céleste vient remplir nos lampes, si celles-ci ont été préalablement vidées et sont pretes a recevoir l'huile sainte, la lumiere viendra illuminer le sentier du pécheur. Une telle lampe projettera sur les pas de celui qui erre encore dans les ténebres une clarté plus resplendissante que celle qui pourrait émaner de toute une procession de torches allumées en vue d'une parade. Une consécration personnelle a Dieu aura de meilleurs résultats que le plus imposant déploiement de forces. TE2 470 1 Enseignez a nos sours a demander chaque jour dans leurs prieres: "Seigneur, que veux-tu que je fasse pour toi aujourd'hui?" Chaque vase consacré a Dieu recevra la provision d'huile nécessaire pour en alimenter d'autres. Une grande ouvre a accomplir TE2 470 2 Une vie entierement consacrée au Christ est une vie de continuel abandon. Le Sauveur demande un service volontaire; chaque âme est un joyau qui lui appartient en propre. Si nous arrivons a convaincre nos sours du bien qu'il est en leur pouvoir d'accomplir par le Christ, nous verrons une grande ouvre se faire. Si nous apportons dans notre collaboration avec le divin Artisan toutes les ressources de notre intelligence et de notre cour, nous obtiendrons de grandes victoires. Mais le moi doit disparaître; on ne doit voir en nous que le Christ. TE2 470 3 Dans nos relations avec Dieu et avec nos semblables il doit y avoir un échange continuel. Nous devons prendre et donner, recevoir et communiquer a d'autres. Cette maniere d'agir fait de nous de véritables collaborateurs de Dieu. C'est pour le croyant l'ouvre de toute sa vie. Celui qui perdra sa vie la retrouvera. TE2 470 4 La faculté de recevoir l'huile sainte provenant des deux oliviers est accrue dans la mesure ou nous faisons servir cette huile aux besoins de nos semblables, sous forme de paroles ou d'actions. C'est une ouvre bénie et riche en satisfactions que celle qui consiste a recevoir constamment pour communiquer constamment a d'autres. TE2 471 1 Nous avons besoin de recevoir chaque jour de nouvelles provisions d'huile sainte. Combien nombreuses sont les âmes auxquelles nous pouvons venir en aide en leur faisant part de ce don céleste! Le ciel tout entier attend que des âmes deviennent des canaux par lesquels l'huile sainte, apportant joie et réconfort, se déversera sur d'autres âmes. Nul ne sera amené a faire un travail dépourvu de valeur s'il est uni au Christ. Si le Sauveur habite en nous, nous travaillerons sans jamais nous lasser, et notre travail, d'une solidité a toute épreuve, subsistera. Par l'intermédiaire des fideles enfants de Dieu, la plénitude divine se répandra dans les cours. TE2 471 2 Le Seigneur a une ouvre a accomplir aussi bien par les femmes que par les hommes. Les femmes pourront faire un bon travail pour Dieu si elles veulent tout d'abord apprendre, a l'école du Christ, la précieuse leçon de l'humilite. Elles ne doivent pas se contenter de porter le nom de chrétiennes, il faut qu'elles possedent l'esprit du Christ et marchent comme il a marché lui-meme, purifiant leurs âmes de toute souillure. Elles seront alors capables d'etre en bénédiction a d'autres en leur présentant le Christ comme le Sauveur tout-puissant. TE2 471 3 Nos sours peuvent prendre place dans les rangs des serviteurs de Dieu en ce moment de crise, et le Seigneur se servira d'elles. Si elles sont pénétrées du sentiment de leur devoir et si elles travaillent sous l'influence de l'Esprit de Dieu, elles posséderont cet empire de soi-meme si nécessaire de nos jours. Le Sauveur réfléchira sur elles la lumiere de sa face et elles recevront de la sorte une puissance supérieure a celle de nos freres. Elles pourront accomplir dans les familles une ouvre que les hommes ne peuvent faire parce qu'elles auront la possibilité de pénétrer plus avant dans l'intimité des membres de la famille. Nos sours peuvent gagner des cours que les hommes ne peuvent atteindre. Nous avons besoin de leur aide. TE2 472 1 L'ouvre de nos sours qui se sont données au Seigneur pour travailler en faveur des pécheurs doit nécessairement comporter un travail personnel d'évangélisation. Celles qui s'engagent dans cette voie portent l'Evangile dans les foyers des grands centres aussi bien que dans les endroits reculés et perdus. Elles lisent et expliquent la Parole de Dieu aux familles, elles prient avec elles, prennent soin des malades et viennent en aide a ceux qui sont dans le besoin. Elles sont aupres des familles et des individus des témoins de l'influence bienfaisante de l'Evangile et leur montrent que c'est en suivant les traces de Jésus qu'on trouve joie et paix. TE2 472 2 Toutes celles qui travaillent pour Dieu doivent posséder a la fois les qualités de Marthe et de Marie -- un esprit de service et un profond amour de la vérité. L'égoisme doit disparaître. Dieu demande des ouvrieres sinceres, empressées, au cour tendre et dévoué, et qui soient fideles aux principes reçus. Il demande des femmes persévérantes, animées d'un esprit d'abnégation et disposées a renoncer a leurs aises, des femmes qui concentrent toutes leurs aptitudes et toutes leurs possibilités sur le Christ, qui prechent la Parole, prient avec les personnes dont elles ont gagné la confiance, et travaillent a la conversion des âmes. TE2 472 3 Quelle excuse avez-vous, ma sour, pour ne pas consacrer a l'étude des Ecritures tout le temps dont vous disposez en vue de faire une ample provision de ces précieux enseignements que vous pourrez communiquer a ceux qui n'ont pas encore connaissance des vérités de l'Evangile? Nos sours ne veulent-elles pas se lever pour faire face aux besoins urgents de l'heure? Ne veulent-elles pas travailler pour le Maître?* ------------------------Chapitre 56 -- La religion au foyer TE2 474 1 Ceux qui proclament le dernier message de miséricorde devraient sentir qu'il est de leur devoir d'instruire les parents sur le sujet de la religion au foyer. C'est par la présentation des principes de la loi de Dieu aux parents et aux enfants que le grand mouvement de réforme doit commencer. A mesure que les revendications de la loi de Dieu sont présentées et que peres et meres sont convaincus du fait qu'il est de leur devoir d'obéir a Dieu, montrez-leur l'importance de leur décision non seulement pour eux-memes mais pour leurs enfants. Qu'ils comprennent que l'obéissance a la loi de Dieu est l'unique sauvegarde contre les maux qui entraînent le monde a. la perdition, et que par leur exemple et par leur décision, ils se rendent responsables, dans la plupart des cas, de la destinée éternelle de toute leur famille. Leurs enfants seront dans la vie a venir ce qu'ils les auront faits. TE2 475 1 Si les parents pouvaient entrevoir les conséquences de leurs agissements et arriver a comprendre que, par leur exemple et leur enseignement, ils favorisent et affermissent soit la puissance du bien, soit la puissance du mal, un changement ne manquerait pas de se produire. Nombreux sont ceux qui rompraient avec la tradition ou avec la coutume. TE2 475 2 Que les prédicateurs insistent sur ce sujet devant l'assemblée des fideles. Qu'ils fassent pénétrer dans la conscience des parents la conviction de leurs solennelles obligations envers Dieu, obligations si longtemps négligées. Ce sera le meilleur moyen de dissiper l'esprit de pharisaisme et de rompre toute résistance a la vérité. La religion au foyer est notre grand espoir. Elle place devant nous les brillantes perspectives de la conversion de familles entieres aux vérités de l'Evangile.* ------------------------Chapitre 57 -- La parabole de la brebis perdue TE2 476 1 La parabole de la brebis perdue devrait etre considérée comme un trésor par toutes les familles. Le divin Berger laisse ses quatre-vingt-dix-neuf brebis pour s'enfoncer dans le désert a la recherche de celle qui est perdue. Des fourrés, des marécages, de dangereux précipices lui barrent la route, mais il sait que si sa brebis se trouve dans l'un de ces endroits, elle a besoin du secours d'une main amie. De loin, il entend son belement et pour la sauver, il est pret a affronter tous les dangers. Lorsqu'enfin il arrive pres d'elle, il ne l'aborde pas avec des paroles de reproche. Trop heureux de la retrouver en vie, il écarte les broussailles qui la retiennent, ou il la retire du bourbier; puis d'une main ferme et douce a la fois, il la place joyeusement sur ses épaules et la ramene a la bergerie. TE2 476 2 Le Rédempteur sans tache, sans péché porte dans ses bras le pécheur, l'impur. Son fardeau lui est si précieux qu'il s'écrie dans sa joie: "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue." Luc 15:6. Que chacun de vous considere que c'est sa propre personne qui a été portée sur les épaules du Christ. Que nul ne cultive un esprit hautain, un esprit de propre justice ou de critique, car aucune brebis n'aurait franchi le seuil de la bergerie si le bon Berger n'avait entrepris d'aller péniblement retrouver dans le désert celle qui était perdue. Le fait qu'une seule brebis était égarée avait suffi pour éveiller sa sympathie et pour le décider a partir a sa recherche. TE2 477 1 Ce pauvre monde a été le théâtre de l'incarnation et des souffrances du Fils de Dieu. Le Christ n'alla pas dans les mondes qui n'avaient pas péché, mais il vint sur notre terre qui portait l'empreinte de la malédiction et ou il n'y avait rien d'attirant, bien au contraire. Cependant "il ne se découragera point et ne se relâchera point jusqu'a ce qu'il ait établi la justice sur la terre". Ésaïe 42:4. Nous devons avoir toujours présente a l'esprit la grande joie manifestée par le berger lorsqu'il retrouve sa brebis perdue. Il appelle ses voisins et il les invite a s'associer a son bonheur. "Réjouissez-vous avec moi, leur dit-il, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue." Le ciel tout entier fait écho a sa joie. Le Pere lui-meme exprime par des chants sa satisfaction de voir la brebis retrouvée. Quels saints transports de joie renferme cette parabole! Vous avez le privilege de pouvoir y participer. TE2 477 2 Vous tous qui avez cet exemple sous les yeux, vous associez-vous au Christ dans la recherche des perdus? Ne pouvez-vous pas, par amour pour lui, endurer la souffrance, les privations, l'épreuve? Les occasions de travailler au salut des âmes parmi les jeunes et parmi ceux qui se perdent ne manquent pas. S'il se trouve sur votre chemin quelqu'un qui, par ses paroles ou par son attitude, montre qu'il vit loin de Dieu, ne songez pas a le blâmer. Votre devoir n'est pas de le condamner, mais de vous approcher de lui et de lui venir en aide. Pensez au Christ, a son humilité, a sa douceur et travaillez comme il a travaillé lui-meme, le cour plein d'un amour sanctifié. "En ce temps-la, dit l'Eternel, je serai le Dieu de toutes les familles d'Israël, et ils seront mon peuple. Ainsi parle l'Eternel: Il a trouvé grâce dans le désert, le peuple de ceux qui ont échappé au glaive; Israël marche vers son lieu de repos. De loin l'Eternel se montre a moi: je t'aime d'un amour éternel; c'est pourquoi je te conserve ma bonté." Jérémie 31:1-3. TE2 478 1 Pour que nous puissions travailler comme le Christ, le moi doit etre crucifié. C'est une mort pénible; mais c'est la vie de l'âme. "Car ainsi parle le Tres-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint: J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté; mais je suis avec l'homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cours contrits." Ésaïe 57:15.* ------------------------Chapitre 58 -- Le besoin d'une réforme dans l'ouvre d'éducation TE2 479 1 "Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, ils releveront d'antiques décombres, ils renouvelleront des villes ravagées, dévastées depuis longtemps... On t'appellera réparateur des breches, celui qui restaure les chemins." Ésaïe 61:4; 58:12. Ces paroles inspirées définissent devant ceux qui croient a la vérité présente l'ouvre qui devrait etre faite aujourd'hui dans l'éducation de nos enfants et de notre jeunesse. Quand la vérité pour notre époque fut proclamée dans les messages du premier, du second et du troisieme ange, il nous fut montré que nous devions réformer nos conceptions au sujet de l'éducation des jeunes. Mais il a fallu beaucoup de temps pour comprendre quels changements devaient avoir lieu. TE2 479 2 Notre ouvre est une ouvre de réforme, et selon le plan divin l'excellent travail fait dans nos institutions doit attirer l'attention des gens vers le dernier et grand effort entrepris en vue de sauver ceux qui périssent. Dans nos écoles il ne faut pas rabaisser le niveau de l'éducation, celui-ci doit etre, au contraire, élevé de plus en plus haut et dépasser le niveau actuel. Toutefois, l'éducation ne doit pas se borner a une connaissance purement livresque, car l'étude des textes ne suffit pas a elle seule a donner a l'éleve l'indispensable discipline et la véritable sagesse. Le but de nos écoles est d'offrir aux plus jeunes membres de la famille du Seigneur la possibilité d'etre formés d'apres le plan qu'il a établi pour leur croissance et pour leur développement. TE2 480 1 Satan a employé les méthodes les plus ingénieuses pour saper les plans et les principes dans nos systemes d'éducation, et pour gagner ainsi l'esprit de nos enfants et de notre jeunesse. L'ouvre du véritable éducateur est de déjouer ses desseins. Dieu nous convie solennellement a élever nos enfants pour lui et non pour le monde, a leur apprendre a ne pas s'unir a ce dernier, mais a aimer, a craindre Dieu, et a garder ses commandements. Les enfants doivent etre pénétrés de l'idée qu'ils ont été formés a l'image de Dieu, leur Créateur, et que le Christ est le modele d'apres lequel ils doivent etre façonnés. Il faudrait accorder une plus grande attention a l'éducation qui communique la connaissance et qui contribue a amener la vie et le caractère a la ressemblance divine. C'est l'amour de Dieu, la pureté de l'âme, pénétrant dans la vie, semblables a des fils d'or, qui constituent la vraie valeur. L'homme n'a pas encore atteint completement cette stature. TE2 480 2 Pour etre possible, cette ouvre doit s'appuyer sur un fondement sur. Il faut faire un plan nouveau, le réaliser, et aider les éleves a appliquer les principes bibliques dans tout ce qu'ils font. Tout ce qui s'écarte de la ligne droite doit etre évité, car il ne faut pas que l'iniquité se perpétue. Il importe que chaque maître aime et cultive des principes et des doctrines justes et solides, car la lumiere doit se refléter sur la route de tous les éleves. Le Message du Troisieme Ange dans nos ecoles TE2 481 1 L'Apocalypse nous parle d'une ouvre spéciale, confiée par Dieu a son peuple dans les derniers jours. Le Seigneur a révélé sa loi et sa vérité pour notre époque. Cette vérité est sans cesse déployée, Dieu désire que nous le comprenions et que nous distinguions le bien du mal, la justice de l'injustice. TE2 481 2 Le message du troisieme ange, cette grande vérité qui sert de pierre de touche pour notre temps, doit etre enseigné dans toutes nos institutions. Dieu désire que par celles-ci cet avertissement spécial soit proclamé et que des rayons de la lumiere divine éclairent le monde. Le temps est court. Les dangers des derniers jours sont sur nous. Nous devrions veiller et prier, étudier avec soin les leçons qui nous sont données dans les livres de Daniel et de l'Apocalypse... Il nous faudra comparaître devant les tribunaux pour rendre compte de notre fidélité a la loi de Dieu et donner les raisons de notre foi. Les jeunes devraient comprendre ces choses; ils devraient savoir ce qui va se produire avant la fin de l'histoire de ce monde. Il y va de notre bonheur éternel, et maîtres et éleves devraient y apporter une plus grande attention. Par la plume et par la Parole, il faut donner, non seulement aux jeunes, mais aussi a ceux qui sont arrivés a l'âge mur, la nourriture au temps convenable... TE2 481 3 La grande ouvre entreprise pour former un peuple qui réalisera un caractère chrétien, et qui pourra rester debout au jour du Seigneur, doit etre accomplie. Aussi longtemps que nous nous laissons entraîner par le courant* du monde, il est inutile de nous agiter et de ramer. Ce n'est que lorsque nous nous retournons carrément contre le courant que notre ouvre commence. Satan imaginera toutes sortes de théories pour pervertir la vérité. La tâche sera dure, car depuis la chute d'Adam le monde s'est accoutumé au péché... TE2 482 1 Nous ne devons donc plus perdre notre temps a des choses secondaires qui n'ont aucun point commun avec les nécessités présentes du peuple de Dieu, nous ne devons plus exalter des hommes qui ne connaissent pas le message de vérité, "car le temps est proche", plus nourrir les esprits de théories populairement dénommées "éducation supérieure". Le temps consacré a tout ce qui ne contribue pas a rapprocher l'âme du Christ est du temps perdu pour l'éternité. Cela ne doit pas etre. Car chaque instant doit etre mis au bénéfice de nos intérets éternels. Maintenant, alors que le moment de juger les vivants approche, laisserons-nous l'ambition prendre possession de nos cours, permettrons-nous que soit négligée l'éducation requise pour pouvoir faire face aux besoins de ce moment périlleux?... TE2 482 2 Nous savons qu'il existe de nombreuses écoles ou l'on peut se former dans les sciences, mais nous désirons plus encore. La science de la véritable éducation, c'est la vérité; cette vérité doit etre si profondément gravée dans l'âme qu'elle ne pourra etre oblitérée par l'erreur qui abonde partout. Le message du troisieme ange est vérité, lumiere et puissance, et le présenter de maniere a ce qu'il produise sur les cours une impression durable devrait etre l'ouvre de nos écoles aussi bien que de nos églises, de nos professeurs aussi bien que de nos prédicateurs. Ceux qui assument la tâche d'éducateurs devraient apprécier toujours plus la volonté de Dieu révélée si clairement et présentée d'une maniere si saisissante dans les livres de Daniel et de l'Apocalypse L'etude de la Bible TE2 483 1 Les nécessités les plus pressantes de l'heure actuelle exigent une éducation constamment basée sur la Parole de Dieu. Une réforme dans l'étude de la Bible s'impose partout, car jamais le monde n'en eut un pareil besoin. Quand cette étude ira grandissant, une ouvre puissante s'accomplira, car lorsque le Seigneur a déclaré que sa Parole ne s'en retournerait pas a lui sans effet, il savait qu'il en serait ainsi. La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ qu'il a envoyé est l'éducation par excellence. Cette connaissance encerclera la terre de ses rayons lumineux comme les eaux recouvrent le fond des mers. TE2 483 2 L'étude de la Bible est tout particulierement nécessaire dans nos écoles; les éleves devraient etre enracinés et ancrés dans la vérité divine et leur attention attirée, non sur les spéculations humaines, mais sur la Parole de Dieu. Plus que tout autre livre, elle devrait etre le sujet de nos études, le grand manuel, la base de toute éducation. Nos enfants doivent etre instruits des vérités qu'elle renferme, indépendamment des habitudes et des coutumes en vogue. En agissant de la sorte, maîtres et éleves trouveront le trésor caché, l'éducation supérieure. TE2 483 3 Les vérités bibliques doivent etre le guide de la vie journaliere et la croix du Christ le theme qui nous révele les leçons que nous devons apprendre et mettre en pratique. Le Christ doit etre le centre de toutes nos études afin que les éleves aient la possibilité de boire aux sources de la connaissance divine et de le représenter dans leur caractère. Son excellence doit etre notre étude ici-bas aussi bien que dans l'éternité. La Parole de Dieu, révélée par le Christ dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, est le pain descendu du ciel, tandis que la prétendue science peut etre comparée a un plat d'invention humaine, a une nourriture falsifiée. Ce n'est pas la vraie manne. TE2 484 1 Dans la Parole de Dieu se trouve l'indiscutable et inégalable sagesse qui émane non d'un esprit borné mais d'un esprit infini. Si la plupart des révélations divines sont obscures a l'esprit de l'homme c'est parce que les joyaux de la vérité ont été ensevelis sous les décombres de la sagesse humaine et de la tradition. Pour beaucoup, les trésors de la Parole demeurent cachés parce qu'on ne les a pas cherchés avec une persévérance inlassable jusqu'a ce que les préceptes sacrés aient été compris. La Parole doit etre approfondie, afin de purifier et de préparer ceux qui la reçoivent a devenir membres de la famille royale, enfants du roi des cieux. TE2 484 2 L'étude de la Parole de Dieu devrait remplacer celle des ouvrages qui conduisent l'esprit au mysticisme, loin de la vérité. Les principes vivants de l'Ecriture, incorporés dans nos vies, seront notre sauvegarde a l'heure de l'épreuve et de la tentation; son enseignement est la seule voie du succes. Quand les hommes seront éprouvés, il y aura des apostasies: certains se révéleront traîtres, violents, orgueilleux, propres justes, se détourneront de la vérité et abandonneront la foi. Pourquoi? -- Parce qu'ils n'ont pas vécu "de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Matthieu 4:4), et parce que n'étant pas creusées assez profondément, leurs fondations ne sont pas solides. Quand les paroles du Seigneur arrivent a eux par l'intermédiaire de ses messagers, ils murmurent et pensent que le chemin est trop étroit. Dans le chapitre 6 de Jean, il nous est parlé de certains hommes qu'on croyait etre des disciples du Christ et qui, lorsque la vérité leur fut ouvertement présentée, furent mécontents et quitterent le Sauveur. De la meme maniere, ces éleves superficiels s'éloigneront de lui. TE2 484 3 Tous ceux qui ont été convertis a Dieu sont appelés a développer leurs facultés par l'emploi des talents qu'il leur a donnés. Tout sarment du cep divin qui ne croît pas est coupé et jeté au feu. TE2 485 1 Quel sera donc le caractère de l'éducation donnée dans nos écoles? Sera-t-il empreint de la sagesse humaine ou de celle d'en haut? Nos maîtres auront-ils conscience de leurs responsabilités a ce sujet et voudront-ils que la Parole de Dieu occupe une plus grande place dans nos programmes scolaires? La formation des ouvriers TE2 485 2 L'un des grands objets de nos écoles est la formation de jeunes qui se destinent a travailler dans nos institutions et dans les différentes branches du ministere évangélique. La Bible doit etre portée a la connaissance de tous les hommes, en tous lieux. Le moment solennel est venu ou, par les serviteurs de Dieu, les messages divins doivent etre proclamés au monde. La vérité comprise dans ceux du premier, du second et du troisieme ange doit etre présentée a "toute nation, a toute tribu, a toute langue, et a tout peuple". Apocalypse 14:6. L'obscurité qui recouvre chaque continent doit etre dissipée et la lumiere s'étendre aux îles de la mer. Rien d'humain ne doit retarder cette ouvre. Pour qu'elle s'accomplisse, il convient d'acquérir du talent; il nous faut des gens qui puissent faire un bon travail avec la douceur du Christ parce que leur moi est caché en lui. Des novices ne peuvent accomplir convenablement l'ouvre qui consiste a dévoiler le trésor caché pour enrichir spirituellement les âmes. "Comprends ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses... Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point a rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité." 2 Timothée 2:7, 15. Cette injonction adressée a Timothée doit etre une force éducatrice dans chaque foyer et dans chaque école. TE2 486 3 De grands efforts doivent etre faits de la part de tous ceux qui sont en relation avec nos institutions, non seulement avec nos écoles, mais aussi avec nos sanatoriums et nos maisons d'édition, afin de qualifier des hommes, des femmes et des jeunes en vue de devenir des collaborateurs de Dieu. Les éleves doivent etre instruits de telle sorte qu'ils puissent travailler intelligemment selon le dessein du Christ, et montrer un caractère chrétien, noble, élevé, a ceux qui leur sont associés. Ceux qui sont chargés de former la jeunesse pour les différentes branches de notre ouvre devraient etre des hommes ayant un sens profond de la valeur des âmes. A moins qu'ils ne soient abreuvés du Saint-Esprit, leur ennemi toujours sur le qui-vive leur suscitera des ennuis. L'éducateur devrait avoir la sagesse de comprendre que si la fidélité et la bonté gagnent les âmes, il n'en est pas de meme de la rudesse ou de la dureté. Les paroles et les actes arbitraires soulevent les pires passions du cour humain. Si des hommes et des femmes professant etre chrétiens n'ont pas appris a renoncer a leur mauvais caractère, comment peuvent-ils s'attendre a etre honorés et respectés? TE2 486 1 C'est pourquoi on devrait apporter beaucoup de soin dans le choix des personnes chargées d'enseigner. Qu'elles ne se contentent pas d'accomplir fidelement leur travail, mais qu'elles fassent preuve d'un caractère droit. Si elles sont indignes, elles devraient etre remerciées. Dieu tiendra chaque institution pour responsable de n'avoir pas encouragé l'amour et la bonté, car n'oublions jamais que c'est le Christ lui-meme qui est a la tete de nos institutions. TE2 486 2 On doit apporter les soins les plus assidus a l'enseignement de la Bible dans nos écoles, et ceux qui sont choisis pour cette ouvre doivent étudier sérieusement la Parole. Leur salaire devrait etre payé par la dîme. Dieu désire que toutes nos institutions deviennent des moyens d'éduquer et de développer des ouvriers dont il n'aura pas honte, des hommes qui puissent etre envoyés comme des missionnaires qualifiés pour faire l'ouvre du Maître. Or, c'est la un but qui a été perdu de vue; a bien des égards, nous sommes fort en retard sur ce point, et le Seigneur réclame de nous un plus grand zele que par le passé. Il nous a appelés hors du monde afin que nous soyons des témoins de sa vérité. Partout dans nos rangs, des jeunes gens et des jeunes filles devraient etre préparés pour occuper des postes de confiance et exercer une influence salutaire. TE2 487 1 Le champ évangélique a un pressant besoin d'ouvriers. Dieu désire que des jeunes hommes se mettent au travail. Leur éducation, dans nos écoles, est d'importance primordiale. En aucun cas cette éducation ne peut etre considérée comme une chose secondaire. Les maîtres sont completement dans l'erreur lorsqu'ils cherchent a décourager les jeunes gens capables de réussir dans le ministere. Ceux qui font une telle ouvre vont a l'encontre des plans de Dieu, et ils devront en rendre compte. Il y a parmi nous un bon nombre de jeunes gens dévoués. Si leurs capacités étaient utilisées, nous aurions vingt prédicateurs ou nous n'en avons qu'un aujourd'hui. TE2 487 2 Les jeunes qui forment le projet d'entrer dans le ministere ne doivent pas passer de nombreuses années uniquement a l'étude. Les maîtres doivent comprendre la situation et adapter leurs programmes aux besoins de ces jeunes. Des avantages spéciaux devraient etre donnés a ces derniers par une étude intelligente des branches de l'ouvre les plus nécessiteuses afin qu'ils puissent etre a meme d'y faire un bon travail. Mais ce plan n'a pas été suivi. On a donné trop peu d'attention a l'instruction de nos jeunes en vue du ministere. Nous n'avons pas de nombreuses années pour travailler. Les maîtres doivent etre remplis de l'Esprit de Dieu et ouvrer en harmonie avec la volonté du Seigneur, au lieu de suivre leurs propres plans. Nous perdons énormément chaque année parce que nous n'avons pas écouté les conseils du Seigneur a cet égard. TE2 488 1 Dans nos écoles missionnaires, les gardes-malades devraient etre instruites par des médecins capables. Une partie de leur instruction devrait consister a apprendre comment lutter contre les maladies par des remedes naturels. Cette ouvre est tres nécessaire. Des villes et des villages sont plongés dans le péché; mais il y a des Lots dans chaque Sodome. Le poison du péché est a l'ouvre, il atteint le cour de la société. Dieu demande que des réformateurs se levent pour défendre les lois qu'il a établies pour gouverner le monde physique. Ils doivent en meme temps maintenir un idéal élevé dans les esprits et dans les cours afin que le grand Médecin puisse coopérer avec les hommes pour accomplir une ouvre de miséricorde en soulageant les souffrances humaines. TE2 488 2 Le Seigneur désire aussi que nos écoles donnent aux jeunes gens un enseignement qui les préparera a s'occuper du Département de l'Ecole du Sabbat ou a travailler dans nos bureaux. Nous verrions un état de choses bien différent si un certain nombre de jeunes personnes consacrées se vouaient a l'ouvre de l'Ecole du Sabbat, s'efforçant d'acquérir des connaissances afin d'apprendre aux autres les meilleures méthodes pour conduire les âmes au Christ. C'est un travail qui rapporte. Les maitres missionnaires TE2 488 3 Des maîtres devraient etre formés pour l'ouvre missionnaire. Partout des portes s'ouvrent, et il n'est pas toujours possible de recruter des prédicateurs de deux ou trois pays pour satisfaire les demandes qui nous parviennent. En plus de ceux qui doivent etre éduqués et envoyés comme missionnaires par nos Fédérations, des personnes, dans les diverses parties du champ mondial, devraient etre formées pour le travail parmi leurs compatriotes et aupres de leurs voisins. Autant que faire se peut, il est préférable et plus sur qu'elles soient entraînées dans le champ meme ou elles devront travailler. Il est rare que l'ouvrier et l'ouvre aient a gagner du fait que le missionnaire doive aller s'instruire ailleurs. Le Seigneur a pourvu a toutes ces nécessités. Si nos églises se réveillent vraiment au sentiment de leurs responsabilités, elles sauront comment agir dans chaque circonstance. TE2 489 1 Pour suppléer au manque d'ouvriers, Dieu désire que des centres d'éducation soient fondés dans différents pays; la des éleves d'avenir seront initiés a des travaux pratiques et instruits dans la vérité biblique. Ceux-ci fourniront ensuite un excellent travail dans de nouveaux champs, éveilleront un intéret parmi les incroyants et aideront a délivrer des âmes de l'esclavage du péché. Des maîtres de valeur devraient etre envoyés dans les différents pays pour y ouvrir des écoles et y poursuivre l'ouvre d'éducation.* ------------------------Chapitre 59 -- Obstacles a la réforme TE2 490 1 Dans une certaine mesure, la Bible a été introduite dans nos écoles et des tentatives ont été faites sur le terrain de la réforme, mais il est difficile d'adopter des principes justes quand on a si longtemps été accoutumé aux méthodes du monde. Le premier essai de modification des anciennes coutumes engendre de séveres épreuves pour ceux qui manifestent le désir de suivre la voie que Dieu a tracée. Des erreurs se sont produites nous causant un grand préjudice, et des obstacles ont contribué a nous maintenir dans les lignes du monde, nous empechant de saisir les véritables principes de l'éducation. Pour les inconvertis qui se contentent des régions basses de l'égoisme, du doute et de l'indifférence, des méthodes et des principes élevés ont semblé mauvais. TE2 490 2 Certains maîtres et certains administrateurs, a demi-convertis, sont des pierres d'achoppement pour d'autres. Ils se satisfont de demi-réformes et quand de nouvelles connaissances leur parviennent, ils refusent d'avancer, préférant travailler d'apres leurs propres idées. En faisant cela, ils se nourrissent de l'arbre de la connaissance qui place l'humain a la place du divin. "Maintenant, craignez l'Eternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu'ont servis vos peres de l'autre côté du fleuve et en Egypte, et servez l'Eternel. Et si vous ne trouvez pas bon de servir l'Eternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir." Josué 24:14, 15. "Si l'Eternel est Dieu, allez apres lui; si c'est Baal, allez apres lui!" 1 Rois 18:21. Si nous avions marché a la lumiere qui nous parvenait, nous serions plus avancés spirituellement que nous ne le sommes. TE2 491 1 Quand de nouvelles méthodes ont été présentées, elles ont soulevé dans les esprits tant de questions douteuses et suscité tant de vaines palabres pour en supputer la moindre difficulté, que leurs initiateurs, découragés, se sont sentis incapables d'endiguer les flots du doute et de la critique. Peu nombreux furent ceux qui, a Athenes, accepterent l'Evangile, parce que le monde était épris de sagesse et de connaissances humaines, regardant la bonne nouvelle du Christ comme une folie; or "la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes". 1 Corinthiens 1:25. Voila pourquoi "nous prechons Christ crucifié, écrit Paul, scandale pour les Juifs et folie pour les paiens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs". Versets 23, 24. TE2 491 2 Aujourd'hui, nous devons remettre tout en ouvre, car toute réforme, pour etre viable, doit pénétrer dans le cour, l'âme et la volonté. Des erreurs peuvent revetir un caractère d'antiquité, mais ce n'est pas cela qui fait que l'erreur devient vérité, et inversement. Pendant trop longtemps les vieilles et populaires coutumes ont été suivies. Le Seigneur voudrait maintenant que les maîtres et les éleves mettent de côté toute idée fausse. Nous n'avons pas la liberté d'enseigner d'apres le modele du monde ou de l'église, simplement parce que c'est l'habitude de faire ainsi. Les leçons qui nous ont été laissées par le Christ, voila le modele a suivre. Tout ce que Dieu nous dit au sujet de l'instruction a donner dans nos écoles doit etre rigoureusement suivi. En effet, si l'éducation que nous offrons au sein de nos institutions ne differe en rien de celle des écoles du monde, il est inutile dans ce cas de dépenser notre argent pour acheter des terrains et bâtir des écoles. La popularite par des modeles inferieurs TE2 492 1 Mais d'aucuns objecteront que si l'enseignement religieux occupe la principale place, nos écoles deviendront impopulaires, et que ceux qui n'appartiennent pas a notre foi ne les patronneront pas. Alors laissez-les recourir a d'autres écoles, ou ils trouveront un systeme d'éducation qui sera a leur gout. Par des raisonnements de ce genre, Satan s'efforce de nous empecher d'atteindre le but en vue duquel nos écoles ont été fondées, et c'est ainsi que leurs directeurs en arrivent a raisonner comme le monde, a copier ses plans, a imiter ses méthodes. Certains ont manqué de sagesse en se joignant aux ennemis de Dieu pour favoriser les relations mondaines des étudiants. En agissant ainsi, ils attirent sur eux-memes la désapprobation de Dieu, car ils égarent la jeunesse et font l'ouvre de Satan. Ils auront a en rendre compte a la barre du tribunal de Dieu. TE2 492 2 Ceux qui agissent ainsi montrent qu'on ne peut pas avoir confiance en eux. Lorsque le mal a été fait, ils peuvent confesser leurs erreurs, mais il leur est impossible d'annuler l'influence qu'ils ont exercée. On ne peut encourager ceux qui ont trahi la confiance qu'on avait mise en eux. Ces ouvriers infideles n'ont pas bâti sur le rocher éternel, ils ont construit sur le sable mouvant. Lorsque le Seigneur exige de nous que nous soyons un peuple particulier, comment pouvons-nous rechercher la popularité ou imiter les coutumes et les pratiques du monde? "Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu?" Jacques 4:4. TE2 493 1 C'est faire preuve d'un grand aveuglement que de rabaisser l'idéal pour s'assurer la popularité et le nombre. Si celui-ci était une preuve de succes, Satan pourrait en revendiquer la prééminence, car, dans ce monde, ses disciples sont l'écrasante majorité. On doit juger une école d'apres l'influence morale qu'elle exerce. C'est la vertu, l'intelligence et la piété de ses éleves, et non leur nombre, qui devraient etre une source de joie et d'actions de grâces. Une question brulante se pose: suivront-elles les coutumes et les principes du monde? "Je vous exhorte donc, freres, dit saint Paul, par les compassions de Dieu, a offrir vos corps comme un sacrifice vivant... Ne vous conformez pas au siecle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." Romains 12:1, 2. TE2 493 2 Certains feront l'impossible pour atténuer la différence qui existe entre les Adventistes du Septieme Jour et les observateurs du premier jour de la semaine. En vision, il m'a été montré une assemblée de gens se disant adventistes qui conseillaient de ne pas élever si haut l'étendard qui fait de nous un peuple particulier, prétextant que ce n'était pas la meilleure méthode pour assurer le succes de nos institutions. Mais ce n'est pas le moment de descendre notre pavillon et d'avoir honte de notre foi. Cette banniere caractéristique, décrite par ces paroles: "C'est ici la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus", doit etre portée dans le monde entier jusqu'a la fin du temps de grâce. Si nous avons a redoubler de zele pour faire avancer l'ouvre en différents lieux, nous ne devons pas camoufler notre foi pour nous assurer le succes. La vérité doit etre portée aux âmes qui périssent, et si nous la cachons d'une maniere ou d'une autre, nous déshonorons Dieu, et le sang de ces âmes tachera nos vetements. TE2 494 1 Aussi longtemps que les dirigeants de nos institutions marcheront humblement avec Dieu, les intelligences célestes coopéreront avec eux. Qu'ils se souviennent de cette parole que le Seigneur leur adresse: "J'honorerai celui qui m'honore." 1 Samuel 2:30. Pas un seul instant nous ne devrions etre victimes de l'idée qu'en cachant notre foi et nos doctrines aux incroyants nous aurons davantage leur estime. Le Christ exige de tous ceux qui le suivent une confession de foi publique. Chacun doit prendre position et etre ce que Dieu veut qu'il soit: "en spectacle au monde, aux anges et aux hommes". L'univers tout entier regarde avec un intéret inexprimable la fin de la lutte qui se poursuit entre le Christ et Satan. Chaque chrétien doit etre une lumiere, non cachée sous un boisseau ou sous un lit, mais posée sur un chandelier afin d'éclairer tous ceux qui l'entourent... TE2 494 2 L'éducation donnée a la jeunesse influera sur la société qui est désaxée et qui a besoin de passer par une transformation. Beaucoup pensent que de meilleurs moyens d'éducation, plus d'adresse et de plus récentes méthodes mettraient les choses au point. Ils prétendent croire aux divins oracles et les accepter, et pourtant ils accordent a la Parole de Dieu une place de deuxieme ordre dans leur systeme pédagogique. Ce qui devrait avoir la préséance est subordonné aux directions humaines. TE2 494 3 C'est si facile d'adopter les plans, les méthodes et les usages du monde et de ne pas avoir du temps dans lequel nous vivons ou de la grande ouvre qui doit etre accomplie une plus claire conception que n'en avaient les contemporains de Noé. Nos éducateurs courent le danger de fouler le meme terrain que les Juifs, en se conformant a des usages, a des pratiques et a des traditions qui ne viennent pas de Dieu. Armés d'une fermeté tenace, certains s'accrochent a de vieilles habitudes et se livrent avec prédilection a diverses études qui ne sont pas de premiere nécessité, comme si leur salut en dépendait. En faisant ainsi, ils s'éloignent de l'ouvre spéciale de Dieu et donnent a leurs éleves une éducation insuffisante et mauvaise. Les esprits sont détournés d'un "Ainsi a dit l'Eternel", renfermant l'essence meme de nos intérets célestes, et dirigés sur des théories et des enseignements humains. Vérité éternelle et infinie, la révélation divine est expliquée a la lumiere des interprétations humaines, alors que seule la puissance du Saint-Esprit a le pouvoir de nous révéler les choses spirituelles. La sagesse des hommes n'est que folie, car elle laisse de côté la Providence qui nous dirige vers l'éternité. TE2 495 1 Les réformateurs ne sont pas des destructeurs. Ils ne cherchent jamais a nuire a ceux qui n'acceptent pas leurs vues. Ils doivent avancer et ne jamais battre en retraite Ils doivent etre résolus, fermes, inflexibles, mais il ne faut pas que cette fermeté dégénere en esprit de domination. Dieu désire que tous ceux qui le servent soient solides comme le roc la ou le principe s'impose, mais tout en conservant la grâce et la douceur qui caractérisaient le Christ. Alors, toujours avec lui, ils peuvent accomplir l'ouvre qu'il ferait lui-meme s'il était a leur place. Un esprit rude, toujours pret a condamner, n'est pas la marque de l'héroisme pour accomplir les réformes réclamées par notre époque. Toute méthode teintée d'égoisme au service de Dieu lui est en abomination.* ------------------------Chapitre 60 -- Caractere et ouvre des éducateurs TE2 496 1 L'ouvre poursuivie dans nos écoles ne doit pas ressembler a celle des colleges et des séminaires du monde. Dans cette grande ouvre de l'éducation, l'étude des sciences ne doit pas etre placée au second plan, mais regardée comme étant de la premiere importance pour préparer le peuple de Dieu a rester debout au grand jour de l'épreuve finale. Nos écoles devraient ressembler davantage aux écoles des prophetes. Que les éleves y acquierent l'esprit de discipline du Christ et s'instruisent au contact du divin Maître; qu'elles soient des familles ou chaque éleve reçoit l'aide spéciale de ses professeurs, tout comme les membres d'une famille reçoivent l'aide les uns des autres. Alors la tendresse, la sympathie, l'unité et l'amour y régneront. Les maîtres seront désintéressés, consacrés, dévoués et fideles, poussés par l'esprit d'amour qui vient d'en haut, ayant un cour rempli de tendresse pour veiller sur la santé et sur le bonheur de leurs éleves. Leur ambition sera de faire avancer cette jeunesse dans chacune des branches essentielles de la connaissance. TE2 497 1 Des maîtres de talent devraient etre choisis pour nos écoles, des maîtres qui aient le sentiment de leur responsabilité solennelle pour convaincre leurs éleves de la nécessité d'accepter le Christ comme Sauveur personnel. De la classe la plus élevée a la classe la plus élémentaire, qu'ils accordent un soin tout particulier au salut de leurs éleves et que, par des efforts personnels, ils les conduisent sur les sentiers de la justice; qu'ils se penchent avec pitié sur ceux qui ont reçu une mauvaise formation dans leur jeune âge, et les aident a se corriger de défauts qui, cultivés, ne pourraient que souiller leur caractère. Nul ne peut faire ce travail s'il n'a pas été auparavant a l'école du Christ pour y apprendre l'art d'enseigner. TE2 497 2 Tous ceux qui enseignent dans nos écoles devraient vivre en communion intime avec Dieu, et avoir une claire intelligence de sa Parole afin de posséder la sagesse d'en haut et la connaissance qui leur permettront de mener a bien cette ouvre d'éducation qui consiste a former la jeunesse pour une vie utile ici-bas et pour la vie éternelle. Qu'ils soient des hommes et des femmes qui n'ont pas seulement la connaissance de la vérité, mais qui mettent en pratique la Parole de Dieu. Que leur vie et leurs paroles soient toujours orientées par le "Il est écrit" de l'Evangile, et qu'ils donnent l'exemple de la simplicité et des manieres correctes en toutes choses. Nul homme, nulle femme n'ayant pas donné la preuve d'une vie d'obéissance a la Parole de Dieu ne devraient etre engagés pour enseigner dans nos écoles. TE2 497 3 Directeurs et maîtres ont besoin d'etre baptisés du Saint-Esprit. La priere fervente des âmes contrites montera vers le trône de Dieu et sera exaucée au temps voulu si, par* la foi, elles s'emparent du bras du Sauveur. Que le moi se fonde sur le Christ, et le Christ sur Dieu, et il se produira un tel déploiement de puissance que les cours seront subjugués. Le Christ enseignait d'une maniere tout a fait différente des méthodes courantes. Nous devons etre ses collaborateurs. TE2 498 1 Enseigner signifie beaucoup plus qu'on ne le suppose. Il faut etre particulierement doué pour faire comprendre la vérité. C'est pourquoi chaque maître doit s'efforcer d'augmenter ses connaissances spirituelles, mais il ne pourra y parvenir s'il se détourne lui-meme de la Parole de Dieu. S'il veut accroître journellement ses capacités, il doit étudier, s'assimiler la Parole et travailler en accord avec les directives du Christ. L'âme qui se nourrit du pain de vie verra toutes ses facultés se vivifier sous l'action de l'Esprit de Dieu. C'est la nourriture qui subsistera jusque dans la vie éternelle. TE2 498 2 Les éducateurs qui s'instruiront au contact de leur grand Maître recevront le secours de Dieu, comme Daniel et ses compagnons. Ils ont besoin de s'élever sur les hauteurs plutôt que de demeurer dans la plaine. Toute véritable éducation devrait faire partie de l'expérience chrétienne: "Vous-memes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables a Dieu, par Jésus-Christ." 1 Pierre 2:5. Que les maîtres et les éleves étudient l'essence de cette déclaration, et voient s'ils font vraiment partie de cette catégorie de constructeurs qui, par la grâce abondante qui leur a été impartie, réalisent cette expérience indispensable a chaque enfant de Dieu pour qu'il puisse accéder a un niveau spirituel supérieur. Dans tout leur enseignement, les éducateurs devraient recevoir la lumiere qui procede du trône de Dieu, car l'éducation est une ouvre dont les effets se feront ressentir dans toute l'éternité. TE2 499 1 Les maîtres devraient amener les éleves a penser de telle sorte qu'ils comprennent la vérité d'une façon personnelle. Expliquer et croire ne suffisent pas. La curiosité doit etre éveillée et l'éleve doit pouvoir énoncer la vérité en ses propres termes démontrant ainsi qu'il en comprend la force et qu'il la met en pratique. Par une application soutenue, les vérités fondamentales devraient se graver dans l'esprit. Il se peut que cette ouvre se fasse lentement, mais cette méthode est préférable a une étude rapide et non approfondie des sujets importants. Dieu veut que nos écoles surpassent celles du monde, parce qu'elles doivent le représenter sur la terre, et montrer qu'elles ont a leur tete plus qu'un homme. TE2 499 2 Nos maîtres doivent étudier sans cesse. Les réformateurs ont besoin d'etre réformés, non seulement dans leurs méthodes de travail, mais dans leur propre cour, par la grâce de Dieu. Lorsque Nicodeme, ce grand maître en Israël, alla trouver Jésus, celui-ci lui exposa les conditions de la vie divine, en lui enseignant l'alphabet de la véritable conversion. Nicodeme lui demanda alors: "Comment cela peut-il se faire?" "Tu es le docteur d'Israël, lui répondit Jésus, et tu ne sais pas ces choses?" Jean 3:9, 10. La meme question pourrait s'adresser aujourd'hui a un bon nombre d'éducateurs ayant négligé la préparation qui les aurait qualifiés pour leur ouvre. S'ils avaient reçu les paroles du Christ, ils auraient une intelligence plus vive, une connaissance plus profonde de ce que doit etre un disciple sincere du Maître, un éducateur que le Sauveur approuve. Deficience des maitres TE2 499 3 Certains de nos maîtres ont beaucoup a désapprendre avant de pouvoir etre formés d'une maniere différente. S'ils ne le font pas, s'ils ne se familiarisent pas avec la Parole de Dieu et si leur esprit n'est pas absorbé par l'étude des glorieuses vérités concernant le grand Docteur, ils encourageront les erreurs memes que le Seigneur cherche a corriger. Des plans et des opinions qui ne devraient pas arreter l'attention des enfants de Dieu occuperont leurs esprits et, en toute honneteté, ils en arriveront a des conclusions erronées et dangereuses. Le mauvais grain sera ainsi répandu. Plusieurs coutumes et pratiques scolaires qui sont considérées comme étant de peu d'importance, ne peuvent pas maintenant etre instituées dans nos écoles. Il peut sembler difficile a certains maîtres d'abandonner des idées et des méthodes longtemps entretenues, mais s'ils veulent honnetement et en toute humilité se poser la question: "Est-ce la volonté du Seigneur?" et décider de s'y conformer, Dieu les dirigera dans ses sentiers, et l'expérience modifiera leurs points de vue. TE2 500 1 Nos maîtres ont besoin de sonder les Ecritures jusqu'a ce qu'ils les comprennent pour leur compte personnel en ouvrant leurs cours aux précieux rayons de la lumiere divine et en marchant a leur clarté. Alors, ils seront instruits par Dieu et travailleront d'une maniere entierement différente, introduisant dans leur enseignement moins de théories, moins de cette sentimentalité d'hommes qui n'ont jamais été en communion avec Dieu. Ils auront moins de considération pour la sagesse humaine et ils éprouveront un besoin pressant pour celle qui vient de Dieu. TE2 500 2 A la question que le Christ posa aux douze: "Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?", Simon Pierre répondit: "Seigneur, a qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu." Jean 6:67-69. Quand les maîtres seront dans les memes dispositions, le Saint-Esprit sera présent pour agir sur les cours et sur les esprits.* ------------------------Chapitre 61 -- Paroles de l'Instructeur divin TE2 501 1 Une nuit, je me trouvais en vision avec un groupe important de personnes dont l'esprit était préoccupé par le probleme de l'éducation. Beaucoup trouvaient que les méthodes en vogue devaient subir des modifications. Celui qui avait été longtemps notre instructeur avait la parole et disait: "Le probleme de l'éducation doit intéresser le corps adventiste tout entier. Les décisions concernant le caractère de notre ouvre scolaire ne doivent pas etre uniquement l'apanage des directeurs et des maîtres." TE2 501 2 Quelques-uns plaidaient en faveur de l'étude d'auteurs incroyants et recommandaient les livres memes que le Seigneur a condamnés et qui, par conséquent, ne devraient en aucune façon etre approuvés. Apres une discussion animée, notre instructeur s'avança et, prenant dans sa main quelques-uns des livres qui avaient été présentés comme ayant une valeur éducative exceptionnelle, déclara: "Croyez-vous vraiment que ces manuels renferment des sentiments et des principes qui permettent de les placer entre les mains des éleves? L'esprit humain est facilement charmé par les mensonges de Satan. Ces ouvres-la produisent du dégout pour la contemplation de la Parole de Dieu qui, si elle est reçue et vécue, assure la vie éternelle. En tant que créatures soumises a l'habitude, vous devez vous souvenir que les bonnes habitudes sont des bénédictions pour votre caractère et qu'elles exercent une bienfaisante influence sur les autres, tandis que les mauvaises habitudes exercent un pouvoir despotique réduisant les esprits en esclavage. Si vous n'aviez jamais lu un seul mot de ces ouvrages, vous seriez aujourd'hui plus a meme de comprendre la Bible, le livre qui est au-dessus de tous les autres, qui est digne d'etre étudié et qui donne les seules notions exactes de la plus haute éducation. TE2 502 1 "La coutume d'inclure ces auteurs parmi vos manuels classiques, et le fait que cette habitude se soit imposée avec le temps n'est pas un argument en sa faveur. Un long usage, en effet, n'est pas nécessairement une lettre de recommandation pour l'emploi inoffensif ou nécessaire de tels ouvrages. Ceux-ci ont conduit des milliers de personnes vers l'endroit ou Satan conduisit Adam et Eve, vers l'arbre de la connaissance du bien et du mal dont Dieu avait interdit de manger le fruit. Ils ont amené bien des éleves a oublier l'étude des Ecritures pour se livrer a des études d'importance secondaire. Si de tels éleves sont engagés un jour dans l'ouvre du salut des âmes, ils auront a désapprendre beaucoup de ce qu'ils ont appris. Ils trouveront alors cette tâche ardue, car leur esprit aura été victime de multiples objections qui y auront pris racine comme les mauvaises herbes dans un jardin, au point qu'ils ne pourront meme plus discerner le bien du mal. Ceux-ci ont été confondus dans leur éducation. On leur a appris a contempler la face des hommes, on a exalté les théories humaines de sorte que lorsqu'ils essaient d'enseigner les autres, le peu de vérité qu'ils sont en état de répéter est melé aux opinions, aux pensées et aux actions des hommes. Les écrits d'auteurs qui ne donnent pas la preuve d'une connaissance pratique du Christ ne devraient pas avoir de place dans nos écoles, car ils sont un obstacle a toute bonne éducation. TE2 503 1 "Vous avez la Parole du Dieu vivant et, en le demandant, vous pouvez recevoir le don du Saint-Esprit qui fera de cette Parole une puissance dans le cour de ceux qui croient et qui obéissent. L'ouvre du Saint-Esprit est de nous conduire dans toute la vérité. Quand le cour, l'âme et l'esprit sont étroitement unis a la Parole du Dieu vivant, les voies de communications sont dégagées. Une étude approfondie de cette Parole, sous la direction du Saint-Esprit, sera pour vous une manne fraîche dont le meme Esprit rendra l'usage efficace. Les efforts faits par la jeunesse pour discipliner l'esprit en vue d'acquérir des notions saintes et élevées seront récompensés. Ceux qui perséverent dans cette direction, exerçant leur esprit a comprendre la Parole de Dieu, sont ainsi préparés a etre des ouvriers avec Dieu. TE2 503 2 "Le monde reconnaît pour maîtres des hommes que Dieu ne peut considérer comme des éducateurs sérieux. Ils dissequent la Bible, recommandent les ouvres d'écrivains incroyants comme contenant des sentiments utiles a la formation du caractère. Que pouvez-vous espérer d'une telle semence? Par l'étude de ces ouvrages sujets a caution, l'esprit du maître, aussi bien que celui de l'éleve, devient corrompu, et l'ennemi y seme l'ivraie. Il n'en peut etre autrement. Le poison d'une source impure est introduit dans l'organisme lorsqu'on s'y abreuve. Sans expérience, la jeunesse recevra de cette étude des impressions qui seront fatales a sa piété. Les jeunes qui ont été envoyés dans nos écoles ont étudié dans des ouvrages réputés sains parce qu'ils étaient employés et vulgarisés dans les institutions du monde. Mais de nombreux éleves de ces écoles sont devenus incrédules parce qu'ils ont étudié les dits ouvrages. TE2 504 1 "Pourquoi n'avez-vous pas mis la Parole de Dieu au-dessus des productions humaines? Pourquoi ne vous etes-vous pas contentés de l'Auteur de toute vérité? Les eaux vives du Liban ne vous satisfont-elles pas? Dieu a des sources intarissables pour les âmes assoiffées, des réserves précieuses pour fortifier leur spiritualité. Instruisez-vous par lui et il vous rendra capables de répondre a ceux qui vous demandent les raisons de l'espérance qui vous anime. Avez-vous pensé qu'une meilleure connaissance de ce que dit le Seigneur produirait une influence délétere sur les maîtres et sur les éleves?" TE2 504 2 Le silence se fit dans l'assemblée, et tous les cours furent convaincus. Des hommes qui s'étaient crus sages et forts virent alors qu'ils étaient faibles et ignorants en ce qui concerne le Livre qui traite de l'éternelle destinée de l'âme humaine. TE2 504 3 Le messager de Dieu prit alors des mains de plusieurs professeurs les livres dont ils avaient fait la base de leurs études et dont certains, dus a la plume d'auteurs incroyants, contenaient des principes erronés. Puis, les mettant de côté, il déclara: "Jamais l'étude de ces livres ne vous a apporté quelque chose de bon pour votre avancement présent ou pour l'éternité. Pourquoi encombrez-vous les rayons de votre bibliotheque d'ouvrages qui détournent de l'esprit de Jésus-Christ? Pourquoi gaspillez-vous votre argent pour un pain qui ne nourrit pas? Ecoutez l'invitation du Christ: 'Apprenez de moi, car je suis doux et humble de cour.' Matthieu 11:29 (V. synodale). Vous avez besoin de vous nourrir du pain de vie qui vient du ciel, de devenir des étudiants plus zélés des saintes Ecritures et de boire a la source des eaux vives. Apprenez, apprenez davantage du Christ par la priere ardente; acquérez une expérience journaliere en mangeant le corps et en buvant le sang du Fils de Dieu. Des auteurs humains ne peuvent subvenir a votre grand besoin pour notre époque. En contemplant Jésus-Christ, 'le chef et le consommateur' de votre foi, vous serez changés a sa ressemblance." TE2 505 1 Plaçant la Bible entre leurs mains, il poursuivit: "Vous n'avez qu'une faible connaissance de cet ouvrage, vous ne connaissez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu, ni l'importance capitale du message destiné a un monde en péril. Le passé a prouvé que les maîtres et les éleves ne savent que peu de chose au sujet des vérités terribles qui sont de vivantes réalités pour le temps que nous vivons. Le message du troisieme ange serait proclamé sur toute la ligne devant un grand nombre de ceux qui se disent éducateurs qu'ils ne le comprendraient pas. Si vous aviez la connaissance qui vient du Sauveur, votre etre tout entier proclamerait la vérité du Dieu vivant a l'humanité qui se meurt sous le poids de ses péchés. Mais des livres et des journaux qui ne contiennent qu'une faible partie de la vérité présente sont exaltés, et nombreux sont ceux qui se croient trop sages pour s'en tenir au mot: "Ainsi a dit l'Eternel." TE2 505 2 "Dans nos institutions scolaires, chaque maître a le devoir de révéler le seul vrai Dieu, mais beaucoup de sentinelles se sont endormies. Chacun de ces éducateurs est semblable a un aveugle conduisant un autre aveugle. Cependant le jour du Seigneur approche. Tel un larron, il vient a la dérobée et il surprendra tous ceux qui ne veillent pas. Lesquels parmi nos maîtres se tiennent en état de veille et, fideles économes de la grâce divine, donnent a la trompette le son réglementaire? Qui, parmi eux, proclame le message du troisieme ange, invitant l'humanité a se préparer au grand jour de l'Eternel? Notre message renferme le sceau du Dieu vivant." TE2 505 3 Et en montrant la Bible, il poursuivit: "L'Ancien et le Nouveau Testament doivent etre combinés dans l'ouvre qui consiste a préparer un peuple qui puisse subsister au jour de l'Eternel. Saisissez avec soin toutes les occasions présentes, et faites de la Parole du Dieu vivant votre manuel scolaire. S'il en avait toujours été ainsi, des éleves perdus pour la cause de Dieu seraient aujourd'hui des missionnaires. Jéhovah est le seul vrai Dieu, le seul qui doive etre honoré et adoré. Ceux qui vénerent les écrits des auteurs incroyants et poussent leurs éleves a les considérer comme ayant une importance primordiale dans leur éducation amoindrissent leur foi en Dieu. Le ton, l'esprit, l'influence de ces livres sont pernicieux a ceux qui s'en servent pour orienter leurs connaissances. Certaines influences ont amené les éleves a se détourner du Christ, la lumiere du monde; les mauvais anges se réjouissent en voyant ceux qui prétendent connaître Dieu le renier comme on l'a vu dans nos écoles. Le Soleil de justice a brillé sur l'Eglise pour dissiper les ténebres et attirer l'attention du peuple de Dieu sur l'indispensable préparation que doivent subir ceux qui, a leur tour, devront briller comme des flambeaux dans le monde. Ceux qui recevront cette lumiere la saisiront, ceux qui la rejetteront, marcheront dans les ténebres, ne sachant pas quels dangers les feront trébucher. Privée de la direction divine, l'âme ne peut jamais etre en sécurité. Dirigée par Dieu, elle avancera dans toute la vérité. La parole du Christ exercera une puissance invincible sur les cours obéissants. Grâce a la mise en pratique de la vérité divine, l'image parfaite de Dieu se trouvera reproduite, et dans les cieux on dira: "Vous avez tout pleinement en lui." Colossiens 2:10. TE2 506 1 En aucun cas, on ne devrait permettre aux éleves de se livrer a des études si nombreuses qu'ils se trouvent ainsi empechés d'assister aux services religieux.* ------------------------Chapitre 62 -- Donner a nos écoles l'ambiance familiale TE2 507 1 En se rendant dans nos colleges, beaucoup de nos jeunes se trouvent arrachés a l'influence bienfaisante du cercle familial. Au moment ou ils ont le plus besoin d'une surveillance vigilante de la part de leurs parents, ils échappent a leur influence et a leur autorité et sont jetés dans la société de garçons ou de filles du meme âge, mais de culture et de caractère différents. Certains d'entre eux, dans leur enfance, n'ont subi qu'une légere discipline et sont des enfants frivoles et superficiels; d'autres, au contraire, ont été les victimes d'une discipline de fer et ont cru que le jour ou ils échapperaient au contrôle du foyer ils seraient libres d'en faire a leur tete. Toute pensée de contrainte leur répugne. Ainsi, ces associations augmentent grandement les dangers auxquels est exposée notre jeunesse. TE2 507 2 Nos foyers scolaires ont été établis pour que nos jeunes ne soient pas emportés ça et la, et exposés aux influences dangereuses qui abondent de toutes parts, mais pour qu'ils jouissent, autant que cela est possible, d'une atmosphere familiale afin qu'ils soient préservés des tentations de l'immoralité et conduits aux pieds de Jésus. La famille céleste est l'image de ce que devrait etre celle de la terre. Nos foyers scolaires, ou sont groupés des jeunes qui se préparent au service de Dieu, devraient se rapprocher, le plus possible du divin modele. TE2 508 1 Les maîtres qui en ont la charge portent de graves responsabilités, car ils doivent agir comme des peres et des meres envers leurs enfants, leur manifester la meme attention, que ce soit en particulier ou en commun. La diversité des caracteres auxquels ils ont affaire est une cause de soucis et place sur leurs épaules bien des fardeaux. Une grande patience melée de tact leur est nécessaire pour maintenir ces jeunes esprits sur la bonne voie. Ils ont besoin de beaucoup d'habileté dans leurs rapports avec les éleves; ils doivent etre fermement attachés aux principes, et cependant savoir allier la tendresse a la sagesse, l'amour et la sympathie du Christ a la discipline. Enfin, ils doivent etre également des hommes et des femmes de foi, de sagesse, de priere, et ne pas montrer une dignité sévere et inflexible, mais se meler aux jeunes et partager leurs joies et leurs peines de chaque jour. Le résultat de cette attitude sera une obéissance a la fois joyeuse et affectueuse. Devoirs domestiques TE2 508 2 L'éducation que les jeunes gens et les jeunes filles de nos colleges devraient recevoir en ce qui concerne la vie familiale, mérite une attention toute particuliere. Il est tres important dans l'ouvre de la formation des caracteres qu'on apprenne aux éleves de nos colleges a s'acquitter des travaux qu'on leur assigne en repoussant toute inclination a la paresse. Il faut qu'ils se familiarisent avec les devoirs de la vie domestique, qu'ils apprennent a les remplir consciencieusement, avec le moins de bruit et de confusion possible. En un mot, tout doit etre accompli avec décence et avec ordre. La cuisine et les autres parties de la maison doivent etre maintenues en état de propreté et de confort. On devrait savoir laisser de côté les livres jusqu'au moment convenable et ne pas entreprendre plus d'études qu'on ne le peut raisonnablement afin que les devoirs domestiques ne soient pas négligés. L'étude ne doit pas enrichir l'esprit au détriment des travaux manuels dont dépend le confort de la famille. TE2 509 1 Dans l'accomplissement de ces devoirs, les habitudes de désordre, de négligence, d'insouciance, doivent etre vaincues, car, sans cela, la vie et le travail missionnaire en souffriraient. Si ces habitudes ne sont pas corrigées, au prix d'une persévérance inlassable, l'éleve sera perdu pour le temps et pour l'éternité. On doit engager nos jeunes a contracter des habitudes saines dans la façon de se vetir afin que leur apparence soit attrayante et soignée. Il faut leur enseigner a tenir leurs vetements propres et a les raccommoder convenablement. Toutes leurs habitudes devraient etre telles qu'elles contribuent a aider et a encourager les autres. TE2 509 2 Des directives spéciales avaient été données aux armées des enfants d'Israël pour que leurs tentes et leurs abords soient tenus avec ordre et propreté, de peur que l'ange de Jéhovah ne trouve de la malpropreté en traversant le camp. Le Seigneur tenait-il vraiment a tous ces détails? Certes oui, car il dit que: s'il voyait quelque chose d'impur, il se détournerait des troupes israélites et il n'irait pas combattre leurs ennemis. De meme Dieu prend note de toutes nos actions. Celui qui fut si exigeant a l'égard d'Israël en lui demandant de développer des habitudes de propreté, l'est autant de nos jours pour nos foyers. TE2 510 1 Le Seigneur a confié aux parents et aux éducateurs le soin d'enseigner ces choses aux enfants, afin que ceux-ci puissent retirer de tous les actes de leur vie des leçons spirituelles. Tout en inculquant a nos jeunes des habitudes de propreté physique, nous devons leur enseigner que Dieu désire que leur cour soit aussi propre que leur corps. Tandis qu'ils nettoient leur chambre, ils ont la possibilité de comprendre comment le Seigneur purifie le cour. En fermant les portes et les fenetres on ne peut faire entrer dans la piece l'air purificateur, c'est en les ouvrant toutes grandes et en ôtant la poussiere avec un soin diligent qu'on parvient a la garder en état de salubrité. Ainsi les fenetres de l'impulsion et du sentiment doivent etre ouvertes sur le ciel, et la poussiere de notre égoisme et de notre mondanité doit etre chassée dehors. La grâce divine doit pénétrer dans toutes les parties de l'esprit, chaque élément de la nature doit etre purifié et vivifié par l'Esprit de Dieu. Le désordre et la malpropreté dans les devoirs de chaque jour nous ameneront a oublier Dieu et a n'avoir plus dans notre profession de foi que l'apparence de la piété apres en avoir perdu la réalité. Nous devons veiller et prier, sinon nous ne saisirons qu'une ombre et nous perdrons la substance. TE2 510 2 Comparable a des fils d'or, une foi vivante tisse l'expérience quotidienne dans l'accomplissement des plus petits devoirs. En conséquence, nos éleves seront conduits sur un terrain qui leur permettra de saisir les purs principes que Dieu désire voir a l'origine de chacun de nos actes. Toute cette tâche revetira de la sorte un caractère tel qu'elle contribuera a faciliter la croissance dans le Christ. Ces facteurs fondamentaux que sont la foi, la confiance mutuelle, l'amour pour Jésus pénétreront les menus détails de l'existence journaliere. On regardera a Jésus et l'amour pour lui sera le mobile continuel communiquant une puissance dynamique a chacun de nos devoirs. Enfin, on s'efforcera d'acquérir la justice, cette espérance "qui ne trompe point". En résumé, tout ce qui sera fait le sera pour la gloire de Dieu. TE2 511 1 Je dirai volontiers a chaque éleve de nos écoles: Soyez fidele a vos devoirs familiaux et acquittez-vous avec soin de vos moindres responsabilités. Au foyer soyez un chrétien authentique. Que les principes du Christ reglent votre cour et contrôlent votre conduite. Soyez attentif a chaque suggestion de votre maître, mais ne croyez pas qu'il soit nécessaire qu'on vous dise toujours ce que vous avez a faire. Sachez comprendre par vous-meme. Essayez ainsi de voir si, dans votre chambre, tout est propre et en ordre, afin que rien n'y offense Dieu, mais que les saints anges, entrant chez vous, s'y sentent attirés par l'ordre et la propreté qui y regnent. Si vous accomplissez vos devoirs avec soin, avec promptitude et fidélité, vous serez des missionnaires, des témoins du Christ; vous prouverez par la que, dans le principe comme dans la pratique, la religion de votre maître ne vous rend pas malpropre, grossier, irrespectueux a l'égard de vos professeurs, que vous ne faites pas fi de leurs conseils et de leurs instructions. Vécue, la religion de la Bible fera de vous un etre bon, attentif et fidele, ne négligeant en rien les moindres choses qui doivent etre faites. Adoptez pour devise ces paroles du Christ: "Celui qui est fidele dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes." Sociabilite et courtoisie chretiennes TE2 511 2 La sociabilité chrétienne est vraiment trop peu cultivée par le peuple de Dieu. Cette branche de l'éducation ne devrait pas etre négligée ou perdue de vue dans nos écoles. TE2 512 1 Il faut apprendre aux éleves qu'ils ne sont pas des atomes indépendants, mais que chacun est un fil qui doit s'unir a d'autres pour composer un tout. Cette instruction ne peut avoir nulle part ailleurs plus de valeur que dans le foyer de l'école. La, les éleves ont journellement des occasions qui, saisies, peuvent contribuer grandement a l'édification des caracteres. Il appartient donc aux éleves d'employer leur temps et de tirer parti des circonstances du milieu de maniere a développer un caractère qui les rendra heureux et utiles. Ceux qui se replient sur eux-memes, ne voulant pas s'unir aux autres pour leur etre utiles, perdent de nombreuses bénédictions, car, le contact mutuel affine et polit, et les relations sociales offrent l'occasion de faire des connaissances, de contracter des amitiés, qui créent une atmosphere d'unité et d'amour, agréable aux yeux de Dieu et des habitants du ciel. TE2 512 2 D'une maniere toute spéciale, ceux qui ont gouté l'amour du Christ devraient développer leurs facultés sociales, ce qui leur permettrait de gagner des âmes a leur Sauveur. Le Christ ne doit pas etre tenu caché dans leurs cours, comme un trésor secret, jalousement gardé pour soi, ou manifesté seulement a ceux qui leur plaisent. Les éleves doivent etre éduqués de telle sorte qu'ils manifestent l'idéal du Christ envers ceux qui en ont le plus besoin, meme s'ils ne sont pas leurs compagnons de choix. En tous temps et en tous lieux, Jésus manifestait un intéret compatissant a l'égard de la famille humaine et la lumiere d'une piété joyeuse se dégageait de lui. Nos éleves doivent apprendre a marcher sur ses traces, a manifester le meme intéret altruiste, la meme sympathie, le meme amour pour leurs camarades, le meme désir d'amener des âmes au Sauveur. Le Christ devrait etre dans leur cour comme une source d'eau vive jaillissant jusque dans la vie éternelle, rafraîchissant tous ceux qui viennent s'y abreuver. TE2 513 1 C'est précisément ce vigilant ministere d'amour en faveur des autres au temps convenable qui est précieux aux yeux de Dieu. Ainsi donc, meme quand ils sont a l'école, les éleves peuvent, s'ils sont fideles a leur profession, etre de vivants missionnaires du Seigneur. Il faudra du temps pour cela, mais les moments ainsi employés seront d'une grande utilité, parce que, de cette façon, l'éleve apprendra comment on doit présenter le christianisme au monde. TE2 513 2 Le Christ ne refusait jamais de se meler aux autres dans des rencontres amicales. Il acceptait les invitations du pharisien et du publicain. Dans ces circonstances, chacune de ses paroles était une odeur de vie pour les convives, car il saisissait l'occasion de cette heure de rapprochement pour leur enseigner quelques belles leçons en rapport avec leurs besoins. C'est ainsi qu'il apprit a ses disciples comment ils devaient se comporter, qu'ils fussent dans un milieu religieux ou dans un milieu incrédule. Par son propre exemple, il leur montra que dans toute réunion publique, leur conversation ne devait pas revetir le caractère généralement adopté dans des occasions semblables. TE2 513 3 Quand des éleves s'installeront autour de la table, si Jésus est en permanence dans leur cour, ils prononceront des paroles pures et élevées; dans le cas contraire, il régnera dans la salle a manger une atmosphere de frivolité et de plaisanterie qui sera un obstacle a tout progres spirituel, une cause de chagrin pour les anges de Dieu. La langue est un membre indiscipliné, mais il ne devrait pas en etre ainsi: elle doit etre contrôlée, transformée, car le talent de la parole est des plus précieux. Le Christ est toujours pret a communiquer ses richesses. Nous devrions assembler les joyaux qui nous viennent de lui, de façon a les communiquer a d'autres quand nous parlons. TE2 513 4 Le tempérament, les habitudes, les particularités de l'individualité qui contribuent au développement du caractère l'expérience acquise a la maison se manifesteront dans* nos rapports avec nos semblables, par nos paroles, nos pensées, nos actes. Si tous les éleves, formant la famille scolaire, cherchaient résolument a maîtriser toute parole dure et inconsidérée, s'ils parlaient respectueusement a leurs semblables; s'ils se souvenaient sans cesse qu'ils se préparent a devenir des membres de la famille céleste; s'ils soumettaient leur influence au contrôle des anges afin de ne pas éloigner du Christ ceux qui l'entourent; s'ils veillaient a ce que tous les actes de leur vie servent a la louange du Dieu qui les a retirés des ténebres pour les amener a sa merveilleuse lumiere, quelle réforme ne verrait-on pas alors dans chaque foyer scolaire! Les exercices religieux TE2 514 1 Les exercices religieux sont le fondement meme de l'éducation a donner dans ces institutions. On devrait leur accorder la plus grande solennité, le plus grand respect tout en les rendant le plus agréables possible. Ils ne devraient pas se prolonger au point de devenir ennuyeux, car l'impression produite de la sorte sur l'esprit des jeunes les pousserait a penser que la religion est une chose fastidieuse et peu intéressante; et beaucoup seraient conduits a se placer du côté de l'ennemi, alors que s'ils avaient été convenablement instruits, ils auraient pu etre une bénédiction pour le monde et pour l'Eglise. Les réunions du sabbat, les services du matin et du soir, a la maison ou a la chapelle, s'ils ne sont pas établis d'apres des plans judicieux et animés de l'Esprit de Dieu, peuvent devenir une pure forme, désagréables, sans intéret, et le plus pesant des fardeaux pour la jeunesse. Les réunions sociales de l'école ou tous les autres services religieux devraient donc etre conduits selon un plan qui les rendrait non seulement profitables, mais agréables et désirables. La priere en commun unira les cours a Dieu. Confesser le Christ ouvertement, en révélant un caractère d'ou émanent sa douceur, son humilité et son amour, en attirera d'autres a la beauté de la sainteté. TE2 515 1 Dans de telles circonstances, le Christ devrait etre présenté comme celui qui "se distingue entre dix mille", comme le seul dont "toute la personne est pleine de charme" (Cantique des cantiques 5:10, 16), comme la source de tout plaisir véritable, le dispensateur des vrais biens et de tout don parfait, l'auteur de toute bénédiction, celui seul en qui se trouve l'espérance de la vie éternelle. Que dans chaque exercice religieux, l'amour divin et la joie de l'expérience chrétienne apparaissent dans leur véritable beauté. Présentez le Sauveur comme celui qui répare les dégâts causés par le péché. TE2 515 2 Pour obtenir un tel résultat, il faut bannir toute étroitesse d'esprit. Nous avons besoin d'une piété sincere, vivante et cordiale, d'un respect grandissant a l'égard des maîtres. Il y a la une puissance pour nous, une grâce que nous devons apprécier. L'Esprit saint attend que nous en fassions la demande, mais il faut que nous le réclamions avec une ardeur proportionnée a la valeur de l'objet désiré. Les anges du ciel prennent note de tout ce que nous faisons et ils nous aident a refléter dans notre caractère la personne du Christ et a devenir conformes a l'image divine. Lorsque ceux qui ont la charge de nos foyers scolaires apprécieront les privileges et les occasions qui s'offrent a eux, ils feront une ouvre pour Dieu, ouvre que le ciel approuvera.* ------------------------Chapitre 63 -- Réformes dans la section industrielle TE2 516 1 En dépit des difficultés grandissantes, nous ne devons pas négliger les industries qui sont autant de branches de notre systeme d'éducation. Tandis, qu'ils sont a l'école, nos jeunes devraient avoir l'occasion d'apprendre a se servir des outils. Sous la direction éclairée de maîtres charpentiers, aptes a l'enseignement, patients et bons, les éleves devraient eux-memes construire des maisons sur la propriété scolaire et faire les réparations indispensables, apprenant ainsi d'une maniere pratique comment bâtir d'une façon économique. Les éleves devraient également apprendre tous les différents travaux se rapportant a l'imprimerie, tels que la composition, la presse, la reliure ainsi que la fabrication des tentes ou toute autre branche utile du travail manuel. De petites plantations devraient etre entreprises, telles que celles de légumes et de fleurs, cultures convenant particulierement a nos jeunes filles. Ainsi, tout en donnant un exercice a leurs muscles, et a leur cerveau, nos jeunes acquerraient une connaissance pratique utile dans la vie, utile surtout pour ceux qui seront appelés a apporter la vérité dans les pays de missions. Ils n'auraient alors nullement besoin de compter sur l'indigene pour faire la cuisine, ensemencer, construire, ni de dépenser de l'argent afin de faire venir de fort loin des architectes pour tracer les plans de leurs écoles, de leurs salles de réunions, de leurs maisons d'habitation. TE2 517 1 Les missionnaires exerceraient une plus grande influence au sein des masses autochtones s'ils étaient capables de leur apprendre a travailler selon les méthodes les meilleures, en vue d'obtenir le meilleur rendement. Ils prouveraient par la que des missionnaires peuvent devenir des maîtres-artisans éclairés. Ce genre d'instruction sera tout particulierement apprécié la ou les moyens sont limités. Il faudra alors moins d'argent pour entretenir ces ouvriers, parce qu'a côté de leurs connaissances intellectuelles, ils en auront acquis de pratiques. Partout ou ils seront appelés a se rendre, ils auront avec eux un capital des plus utiles. TE2 517 2 Dans notre section industrielle, qu'il s'agisse des arts ménagers, de l'agriculture ou de toute autre branche artisanale, nous devrions donner aux éleves de nos institutions le temps et les occasions de montrer ce qu'ils ont appris dans ces différents domaines. Dans tous les devoirs pratiques de l'existence, des comparaisons devraient etre établies en corrélation avec les enseignements de la nature et de la Bible. Les avantages de la campagne TE2 517 3 Les mobiles qui nous ont poussés, en quelques endroits, a quitter les villes pour installer nos institutions scolaires a la campagne, se révelent les memes partout ailleurs. Consacrer de l'argent a de nouveaux bâtiments additionnels quand une école est en dettes, n'est pas conforme au plan de Dieu. Si les sommes qui ont été investies par nos grandes écoles dans des constructions onéreuses avaient été employées a acquérir des terres qui auraient permis de donner une bonne formation a des jeunes, beaucoup de nos éleves ne seraient pas écrasés aujourd'hui sous le poids de dettes sans cesse croissantes et l'ouvre de ces institutions serait dans une condition plus prospere. Si on avait suivi cette directive, il y aurait peut-etre eu des murmures chez certains éleves, voire quelques objections de la part des parents, mais les éleves auraient reçu une éducation plus complete et ils auraient été préparés, non seulement a faire une ouvre pratique dans bien des domaines, mais a occuper une place dans le jardin du Seigneur, sur la nouvelle terre. TE2 518 1 Si nos écoles avaient accordé plus d'intéret a l'agriculture, elles auraient maintenant des méthodes différentes. Elles ne seraient pas le théâtre de tant de découragements. Les influences contraires auraient été vaincues et les situations financieres changées. Les travaux auraient été équitablement répartis entre les éleves qui auraient acquis ainsi, par ce juste équilibre, une plus grande puissance physique et spirituelle. Malheureusement, les instructions que le Seigneur a données ont été si peu prises en considération que les obstacles n'ont pas été renversés. TE2 518 2 Regardez la nature. Elle s'offre admirablement a l'établissement d'écoles au milieu de terres qui pourraient etre cultivées et exploitées. Cette ouvre est essentielle pour acquérir une éducation favorable a l'avancement spirituel, car la voix de la nature est l'interprete de celle du Christ, nous enseignant d'innombrables leçons d'amour, de puissance de soumission et de persévérance. Ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de l'agriculture ne devraient pas etre chargés de faire des plans pour nos écoles, car ils seraient un obstacle a leur développement, comme l'a été leur influence dans le passé. TE2 518 3 Si la terre est cultivée, elle subviendra a nos besoins avec la bénédiction de Dieu. Les échecs apparents constatés dans les choses temporelles ne doivent pas nous porter au découragement ni les délais nous démoraliser. Travaillons le sol avec amour, avec joie et gratitude, convaincus que la terre détient dans son sein, pour l'ouvrier fidele, des richesses qui sont plus précieuses que l'argent et que l'or. L'avarice dont on l'accuse est un faux témoignage. Si elle est cultivée avec intelligence, la terre donnera ses trésors pour le bien de l'humanité. Les montagnes et les collines changent, la terre s'use comme un habit, mais la bénédiction de Dieu, de celui qui dressa une table pour son peuple au désert, n'aura pas de fin. TE2 519 1 Des temps critiques sont devant nous, et il est urgent que des familles quittent les villes pour la campagne, afin que la vérité soit proclamée par monts et par vaux. Il faut que nos plans soient en harmonie avec la Parole de Dieu et mis en valeur avec une inlassable énergie. Ici, l'action et la persévérance feront plus que le génie et que l'érudition. Tous les talents confiés aux hommes n'ont que peu de valeur s'ils ne sont pas utilisés. Un retour a des méthodes plus simples sera apprécié par les enfants et par la jeunesse. Le travail au jardin et dans les champs sera une diversion agréable pour sortir de la routine des leçons abstraites dans lesquelles les jeunes esprits ne devraient pas toujours etre confinés. Ce sera un baume bienfaisant pour l'enfant nerveux qui trouve ses leçons pénibles et difficiles a retenir. L'étude de la nature sera pour lui une source de joie et de bonheur, et les impressions ainsi ressenties ne s'effaceront jamais de son esprit, car elles demeureront constamment associées a des objets qu'il aura toujours sous les yeux. L'A. B. C. de l'education TE2 519 2 Cultiver le sol est la meilleure façon de fortifier les muscles et de reposer l'esprit. L'agriculture devrait etre l'A.B.C. de l'éducation donnée dans nos écoles. C'est la premiere chose a faire entrer en ligne de compte; nos écoles ne devraient pas avoir a acheter les grains, les légumes et les fruits, si nécessaires a la santé. Notre jeunesse a besoin de savoir abattre les arbres et labourer la terre aussi bien que d'acquérir des connaissances littéraires. Des maîtres spécialisés devraient etre désignés pour s'occuper des éleves et pour travailler avec eux. De cette maniere les maîtres eux-memes apprendraient a porter des responsabilités, ainsi que les éleves avec lesquels ils collaboreraient. Ensemble ils devraient s'entretenir des meilleures méthodes a adopter... TE2 520 1 L'exercice qui rend capable de se servir de ses mains et qui apprend aux jeunes a porter leur part des fardeaux de la vie communique la force physique et développe chaque faculté. Tous devraient trouver a faire quelque chose d'utile pour eux-memes et pour les autres. Dieu a fait du travail une bénédiction et seul l'ouvrier diligent connaît la vraie gloire et la joie de vivre. Il faut faire travailler le cerveau et les muscles dans un juste équilibre, si l'on veut que la santé et la vigueur soient maintenues. La jeunesse pourra ainsi employer a l'étude de la Parole de Dieu une perception claire et un esprit bien équilibré. Elle aura de bonnes pensées et sera a meme de retenir et d'assimiler les précieux enseignements qui s'en dégagent. Elle acquerra nécessairement une puissance cérébrale telle qu'elle saura discerner la vérité. Ainsi, si l'occasion se présente, nos jeunes pourront donner les raisons de leur espérance avec respect et douceur.* ------------------------Chapitre 64 -- La ferme-école d'Avondale (Australie) TE2 521 1 J'ai reçu l'ordre de vous communiquer quelques considérations au sujet de la disposition et de l'emploi des terres attenantes a notre école et a notre église. Jusqu'a ces derniers temps je ne m'étais pas sentie libre de vous en parler, et meme aujourd'hui j'éprouve une certaine retenue a vous révéler toutes ces choses, parce que nos freres ne sont pas encore préparés a comprendre tout ce qui, par la divine providence, se fera a Avondale. TE2 521 2 Dans les visions de la nuit, certaines choses m'ont été clairement présentées. Je voyais des personnes en train de choisir, pres de l'école, des lots de terrain, sur lesquels elles se proposaient de bâtir des maisons et d'établir leurs demeures. Mais celui qui se tenait au milieu de nous déclara: "Vous faites une grosse erreur que vous regretterez plus tard. Ce terrain ne doit pas etre occupé par des constructions, sauf s'il s'agit de la commodité des professeurs et des éleves de l'école. Il doit etre réservé pour la création d'une ferme rattachée a l'école. Ce sera une vivante parabole pour les éleves qui ne doivent pas considérer cette terre comme une chose ordinaire, mais comme un manuel que le Seigneur soumet a leur étude et qui sera utile a la culture de leur âme. TE2 522 1 "Si vous consentez a ce que les terres avoisinant l'école soient occupées par des maisons privées, vous serez ensuite obligés de choisir pour la culture d'autres terres situées loin de l'établissement. C'est en cela que réside l'erreur grave que vous regretterez toujours par la suite. Toutes les terres aux alentours de l'école doivent etre regardées comme la propriété de la ferme de l'école ou nos jeunes pourront etre formés sous la surveillance de maîtres compétents. Dans nos écoles, nos éleves ont besoin de toutes les terres cultivables avoisinantes pour s'y livrer a la culture des arbres fruitiers, des arbres d'ornement et des produits potagers. TE2 522 2 "La ferme de l'école doit etre considérée comme un manuel de leçons de choses prises dans la nature et servant a illustrer l'enseignement des maîtres. Nous devons apprendre a nos éleves que le Christ, créateur du monde et de tout ce qu'il renferme, est la lumiere et le principe de tout ce qui vit. La vie de chaque adolescent, désireux de saisir les occasions de recevoir une éducation convenable, sera faite de reconnaissance et de bonheur, grâce a tout ce qu'il verra pendant son séjour a l'école." L'ouvre qui est devant nous TE2 522 3 Il nous faut un plus grand nombre de maîtres de talent pour éduquer la jeunesse dans les diverses branches scolaires afin que de nos établissements sortent de nombreux éléments capables de communiquer a d'autres les connaissances qu'ils y ont reçues. Les orphelins doivent y trouver un foyer; des bâtiments devraient etre érigés, tel un hôpital, et des bateaux acquis. On devrait trouver un maître fermier compétent et des hommes doués de sagesse et de courage pour remplir les charges des différentes sections manuelles, et pour consacrer sans réserve leurs talents a la formation des éleves. TE2 523 1 Beaucoup de jeunes gens viendront a l'école, poussés par le désir d'apprendre un métier. L'enseignement professionnel devrait inclure, outre des notions de comptabilité, outre tout ce qui a trait aux travaux de la ferme, des cours de menuiserie, de peinture, de forge, de cordonnerie, de cuisine, de boulangerie, de blanchissage, de raccommodage, de typographie et d'imprimerie. Tous les moyens dont nous disposons doivent etre mis a contribution ici pour que les jeunes qui sortiront de cette école fassent honneur aux devoirs de la vie pratique. TE2 523 2 Des maisons indispensables aux travaux de l'école devraient etre construites par les éleves eux-memes, et elles ne devraient etre ni trop proches les unes des autres ni situées trop pres des salles de classe. Pour ce travail, on devrait constituer de petits groupes dirigés par des chefs capables, afin d'inculquer a la jeunesse de nos écoles le sentiment de ses responsabilités. Tout cela ne peut s'accomplir tout d'un coup, nous devons nous mettre a l'ouvre avec foi. La terre doit etre reservee TE2 523 3 Les terres qui entourent l'école doivent etre dédiées au Seigneur comme si elles étaient sa propre salle de classe. Nous sommes installés dans un grand domaine et le terrain qui est a proximité de l'école et de l'église ne devrait pas etre occupé par des bâtiments privés. Ceux qui croient a la vérité pour notre époque n'ont pas tous été transformés dans leur caractère, ils ne sont pas tous de vivantes leçons de choses, car ils ne représentent pas le caractère du Christ. Beaucoup désireraient se rapprocher de l'église et de nos écoles qui ne nous seraient d'aucune utilité, mais au contraire des embuches. Ces gens ont le sentiment qu'ils seraient aidés et favorisés. Ils ne peuvent apprécier ni le caractère ni la situation de l'ouvre dans laquelle nous sommes engagés. Ils ne comprennent pas que tout ce qui a été fait a Avondale a été accompli par un travail tres dur et par de l'argent donné par des gens qui ont fait un réel sacrifice ou par des prets a intérets tres élevés. TE2 524 1 Parmi ceux qui désirent s'établir pres de nos écoles, certains sont remplis de propre suffisance et sont inquiets au sujet de leur réputation. Susceptibles, ils ont besoin de passer par la conversion, car ils sont loin de réunir les conditions exigées pour recevoir la bénédiction du Seigneur. Satan les pousse a demander des faveurs qui, si elles leur étaient accordées, leur causeraient un préjudice et seraient un sujet d'ennui pour leurs freres. Les vivants principes de la Parole de Dieu doivent pénétrer la vie de beaucoup qui, jusqu'a présent, en sont dépourvus. Ceux qui s'instruisent a l'école du Christ estimeront toujours que les faveurs divines dont ils bénéficient sont trop grandes et qu'ils en sont indignes. Une expression de paix et de sérénité se lira sur leur visage, car ils se confient en celui qui a promis de prendre soin d'eux. TE2 524 2 "Ainsi parle l'Eternel: le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu me donneriez-vous pour demeure? Toutes ces choses, ma main les a faites, et toutes ont reçu l'existence, dit l'Eternel. Voici sur qui je porterai mes regards: Sur celui qui souffre et qui a l'esprit abattu, sur celui qui craint ma parole." Ésaïe 66:1, 2. Vers la fin de 1898, nous avons eu de nombreuses expériences pour nous apprendre le sens de ces paroles. Mon cour était grandement oppressé, et il me fut montré tout le mal qui résulterait de la construction de demeures privées sur les terres avoisinant l'école. Il me semblait que nous étions dans une réunion ou nous tenions conseil. Parmi nous se trouvait celui sur qui nous comptions pour nous venir en aide dans nos difficultés. Voici ce qu'il nous déclara en termes clairs et précis: TE2 525 1 "Cette terre, par décret divin, doit servir au bien de l'école. Vous avez eu des preuves manifestes de ce que peut faire la nature humaine quand elle subit la tentation. Plus il y aura de familles établies aux environs des bâtiments scolaires, plus les maîtres et les éleves rencontreront de difficultés. L'égoisme naturel des enfants des hommes est pret a se manifester lorsque les choses ne vont pas comme ils le désirent. Le terrain qui environne l'école doit etre consacré a la ferme de l'école qui occupera beaucoup plus d'espace que vous ne l'auriez pensé. L'ouvre qui est en rapport avec les études doit etre poursuivie ici selon les directives données: il faut faire d'Avondale un centre philanthropique. Le peuple de Dieu en Australie, sous l'influence de l'Esprit du Seigneur, encouragera de sa sympathie et de ses moyens de nombreuses entreprises charitables qui apprendront aux pauvres, aux déshérités et aux ignorants comment se venir en aide a eux-memes." Un panorama TE2 525 2 En maintes occasions il m'a été montié que les terres qui entourent notre école doivent etre considérées comme formant la ferme du Seigneur. Certaines parties devraient etre cultivées avec un soin tout particulier. J'en ai vu plantées de toutes sortes d'arbres fruitiers, capables de porter des fruits dans cette localité; il y avait également des plantations de légumes. TE2 525 3 Si les fermiers et les maîtres de l'école étaient disposés a laisser le Saint-Esprit travailler en eux, ils recevraient la sagesse nécessaire pour la gestion de leurs affaires et le Seigneur bénirait leurs efforts. Le soin des arbres, les semailles et la moisson sont de merveilleuses leçons pour tous les éleves. Les relations qui unissent semailles et moisson doivent etre approfondies, et il faut faire ressortir et faire apprécier la bonté de Dieu dans ces principes. C'est le Seigneur qui transmet une force mystérieuse au sol et a la semence. S'il n'y avait pas l'action divine, combinée a l'habileté de l'homme, la semence resterait improductive. Une puissance invisible est constamment au travail pour nourrir et pour vetir l'homme. La parabole de la semence, étudiée dans l'expérience quotidienne du maître et de l'éleve, révele que Dieu est a l'ouvre dans la nature et elle doit faire comprendre les problemes du royaume des cieux.* ------------------------Chapitre 65 -- Ecoles d'église TE2 527 1 L'Eglise a une ouvre spéciale a faire, celle de former et d'éduquer ses enfants, afin qu'en fréquentant les écoles ou les autres associations, ils ne soient pas contaminés par les habitudes perverses qu'on y rencontre. Le monde est rempli d'iniquités et il a du mépris pour les préceptes divins. Les villes sont devenues semblables a Sodome et nos enfants sont journellement en butte aux diverses formes du mal. Ceux qui vont dans les écoles publiques fréquentent souvent des enfants moins favorisés qu'eux et qui, en dehors des heures passées en classe, sont abandonnés aux caprices de la rue. Le cour des jeunes étant facilement impressionné, Satan emploiera les mauvais sujets pour influencer ceux qui reçoivent une éducation plus soignée. Ainsi, avant que des parents, observateurs du sabbat, se soient rendus compte de l'étendue du mal, des leçons de dépravation ont déja souillé l'âme de leurs enfants. TE2 528 1 Les églises protestantes ont accepté le pseudo-sabbat, le fruit de la papauté, et l'ont exalté au-dessus du saint jour que Dieu a mis a part. C'est notre devoir de montrer clairement a nos enfants que le premier jour de la semaine n'est pas le vrai sabbat, et que son observance est en contradiction flagrante avec la loi de Dieu. Permettrons-nous qu'ils reçoivent dans les écoles publiques des idées qui ne sont pas en harmonie avec la Parole de Dieu? Le péché y est-il présenté comme une offense faite a Dieu? L'obéissance a tous les commandements de Dieu y est-elle enseignée comme le commencement de la sagesse? Nous envoyons nos enfants a l'école du sabbat pour qu'ils apprennent a connaître la vérité, et pendant la semaine on leur inculque des idées qui sont en désaccord avec cette vérité, ce qui seme la confusion dans leur esprit. Or, cela ne devrait pas etre, car si les jeunes reçoivent des notions pervertissant la vérité, qu'est-ce qui pourra contrebalancer l'influence d'une telle éducation? TE2 528 2 Nous étonnerons-nous alors que dans de semblables circonstances, certains de nos jeunes n'apprécient pas les avantages de la religion? qu'ils succombent a la tentation? qu'ayant été négligés, ils s'adonnent a des amusements nuisibles? Y aura-t-il lieu de s'étonner que leurs aspirations spirituelles s'affaiblissent, que leur piété s'étiole? L'esprit est de la meme nature que la nourriture qu'on lui a donnée, on récolte ce qu'on a semé. Ces faits ne suffisent-ils pas amplement a montrer la nécessité urgente de surveiller des le berceau l'éducation de nos enfants? Ne vaudrait-il pas mieux voir nos jeunes ignorer ce que l'on a coutume généralement d'appeler éducation plutôt que de les voir négliger la vérité de Dieu? TE2 528 3 Voici ce que déclara l'Eternel aux enfants d'Israël, sur le point de quitter l'Egypte: "Cette nuit-la, je passerai dans le pays d'Egypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Egypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Egypte. Je suis l'Eternel... Vous prendrez ensuite un bouquet d'hysope, vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin, et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin. Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu'au matin. Quand l'Eternel passera pour frapper l'Egypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l'Eternel passera par-dessus la porte. et il ne permettra pas au destructeur d'entrer dans vos maisons pour frapper. Vous observerez cela comme une loi pour vous et pour vos enfants a perpétuité." Exode 12:12, 22-24. Le sang mis sur le linteau des portes symbolisait le sang du Christ qui seul pouvait sauver du courroux divin les premiers-nés des Hébreux. Tout enfant des Hébreux trouvé dans la demeure d'un Egyptien mourut. TE2 529 1 Cette expérience des Israélites a été écrite pour l'instruction de ceux qui vivront dans les derniers jours. Avant le châtiment qui doit frapper l'humanité, le Seigneur appelle tous ceux qui sont de vrais Israélites, a se préparer a cet événement. Aux parents, ils envoie ce cri d'avertissement: Rassemblez vos enfants dans vos maisons; éloignez-les du milieu de ceux qui foulent aux pieds les commandements de Dieu, de ceux qui enseignent et pratiquent le mal. Fuyez les grandes villes aussi vite que possible. Etablissez des écoles d'église. Faites en sorte que la Parole de Dieu soit le fondement de l'éducation donnée a vos enfants. Cette Parole est remplie de belles leçons, et si les éleves l'étudient a l'école primaire d'ici-bas, ils seront préparés pour l'école supérieure du ciel. TE2 529 2 Voici quelle est la parole de Dieu qui nous est adressée aujourd'hui: "Ne vous mettez pas avec les infideles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumiere et les ténebres? Quel accord y a-t-il entre le Christ et Bélial? ou* quelle part a le fidele avec l'infidele? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas a ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un pere, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant." 2 Corinthiens 6:14-18. Ou sont vos enfants? Leur apprenez-vous a discerner et a fuir la corruption qui existe dans le monde par la convoitise? Vous efforcez-vous de sauver leur âme, ou bien par votre négligence travaillez-vous a leur destruction? Les enfants negliges TE2 530 1 On n'a accordé qu'une faible attention a nos enfants. Les membres de l'Eglise ne leur ont pas témoigné la tendresse et la sympathie qui les auraient aidés a avancer dans la voie divine. C'est pourquoi ils n'ont pas progressé dans la vie chrétienne comme ils l'auraient du. Certains membres meme, qui avaient eu la crainte et l'amour de Dieu, se sont laissés absorber par leurs affaires a tel point qu'ils ont caché sous le boisseau la lumiere que Dieu leur avait donnée. Ils ont oublié leur Seigneur et leurs affaires sont devenues le tombeau de leur religion. TE2 530 2 Laisserons-nous courir a la dérive notre jeunesse pour qu'elle soit la proie du découragement et des embuches que Satan place partout sous ses pas chancelants? L'ouvre la plus immédiate qui incombe a l'Eglise est de s'intéresser a elle avec bonté et avec patience, l'enseignant "précepte sur précepte, regle sur regle". Ésaïe 28:10. Oh! ou sont-ils les peres et les meres en Israël? Ils devraient etre plus nombreux ceux qui, économes de la grâce du Christ, s'intéressent aux jeunes d'une maniere toute spéciale, et non d'une maniere occasionnelle. Ils devraient etre plus nombreux ceux dont le cour est attendri par la situation critique de la jeunesse et qui se rendent compte des subtilités de Satan pour la perdre. Dieu demande que l'Eglise sorte de sa léthargie et qu'elle voie quel genre de service il attend d'elle en ces heures de péril. TE2 531 1 Les yeux de nos freres et sours devraient etre oints du céleste collyre afin qu'ils puissent discerner les besoins de l'heure. Les agneaux du troupeau doivent etre nourris, et, du ciel, le Seigneur veille pour voir qui accomplit l'ouvre qui doit etre faite en faveur des enfants et des adolescents. L'Eglise est endormie et ne comprend pas la grandeur de cette tâche. "Pourquoi, objectera-t-on, est-il nécessaire d'accorder tant de soins a l'éducation de notre jeunesse? Si les jeunes, qui ont décidé de faire des études littéraires ou d'autres études qui nécessitent une certaine discipline, étaient seuls l'objet d'une attention toute spéciale, cela suffirait. Il n'est pas nécessaire que tous nos jeunes reçoivent une formation si étendue. La formation complete de quelquesuns ne suffirait-elle pas a répondre aux exigences les plus pressantes?" TE2 531 2 Je réponds: Non! Quelle sélection pourrions-nous faire parmi notre jeunesse? Comment pourrions-nous dire quel est celui qui promet le plus, qui rendra les meilleurs services dans l'ouvre de Dieu? Avec notre jugement humain nous risquerions de faire comme Samuel qui, envoyé pour trouver l'Oint du Seigneur, regarda a l'apparence extérieure. Mais l'Eternel déclara a Samuel: "Ne prends point garde a son apparence et a la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Eternel ne considere pas ce que l'homme considere; l'homme regarde a ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au cour." 1 Samuel 16:7. Ce ne -fut pas l'un des plus beaux fils de Jessé que le Seigneur choisit; mais quand David, le benjamin, un tout jeune garçon, un berger qu'on appela des champs, passa devant Samuel, le Seigneur ajouta: "Leve-toi, oins-le, car c'est lui!" (Vers. 12.) Qui peut dire que dans une famille celui-ci sera plus utile a l'ouvre de Dieu que celui-la? C'est la raison pour laquelle tous nos jeunes devraient avoir la possibilité et le privilege de recevoir une éducation dans nos écoles afin de pouvoir devenir des ouvriers avec Dieu. Le besoin d'ecoles d'eglise TE2 532 1 De nombreuses familles qui, pour l'éducation de leurs enfants, viennent habiter dans les centres ou se trouvent nos grandes écoles, feraient un meilleur travail pour le Maître en restant a l'endroit ou elles sont. Elles devraient encourager les membres de leur église a fonder une école d'église, ou les enfants de la région pourraient recevoir une éducation chrétienne pratique. Ce serait bien plus profitable a leurs enfants, a eux-memes et a la cause de Dieu, si elles restaient dans les petites églises ou leur aide est nécessaire au lieu de venir se fixer dans les grandes villes ou, leur présence n'étant pas utile, elles s'exposent constamment a tomber dans une léthargie spirituelle. TE2 532 2 Partout ou il y a quelques observateurs du sabbat, les parents devraient s'unir pour fonder une école d'église dans laquelle les enfants pourraient etre instruits. On devrait employer un maître chrétien qui, en tant que missionnaire consacré, éduquerait les enfants de maniere a ce qu'a leur tour ils deviennent des missionnaires. Engagez donc des éducateurs qui enseigneront a fond les branches ordinaires du savoir en prenant la Bible comme base. Les parents devraient donner l'exemple et apprendre a leurs enfants a devenir des missionnaires. Il faut travailler tandis qu'il est jour, "la nuit vient, ou personne ne peut travailler". Jean 9:4. Si les parents faisaient des efforts désintéressés et persévérants pour apprendre a leurs enfants a porter des responsabilités, le Seigneur travaillerait avec eux. TE2 533 1 Certaines familles d'observateurs du sabbat vivent isolées, séparées de ceux qui ont la meme foi. Elles ont parfois envoyé leurs enfants dans nos écoles ou ils ont reçu du bien et sont rentrés chez eux pour etre en bénédiction dans leurs foyers. Mais tous ne peuvent en faire autant. Dans ce cas, les parents devraient s'efforcer d'engager un instituteur d'une piété exemplaire et qui éprouverait du plaisir a mettre ses talents au service du Maître, fier de cultiver une partie de la vigne du Seigneur. TE2 533 2 Les peres et les meres devraient travailler avec Dieu a la conversion de leurs enfants. Qu'ils s'efforcent, dans leurs foyers, de cultiver un intéret spirituel sain et vigoureux et d'élever les etres que Dieu leur a confiés dans le respect et la discipline du Seigneur. Qu'ils consacrent chaque jour un moment a l'étude avec eux! Ils pourront ainsi faire de cette méditation un instant utile et agréable, et leur confiance dans la recherche de tout ce qui touche au salut de leurs enfants augmentera. Ils s'apercevront, ce faisant, que leur croissance spirituelle s'en trouve fortifiée. Grâce a cette méthode pratiquée avec humilité, le doute s'évanouira; la foi et l'action communiqueront aux parents une assurance et une satisfaction qui ne cesseront de croître jour apres jour, parce qu'ils cherchent a connaître le Seigneur et a le faire connaître. Ayant un objet beaucoup plus précis, leurs prieres n'en seront que plus vivantes. TE2 533 3 Dans les pays ou la législation oblige les parents a envoyer leurs enfants en classe, des écoles d'église devraient etre ouvertes dans les localités ou nous avons une communauté, meme si elle n'a pas plus de six enfants. Travaillez donc comme si vous deviez sauver votre propre vie en arrachant vos enfants a la marée sans cesse menaçante des influences néfastes du monde. TE2 533 4 Nous avons pris un tres grand retard sur ce point. Dans bien des villes, nous devrions avoir des écoles d'église depuis des années déja. S'il en avait été ainsi, de nombreuses localités posséderaient des représentants de la vérité qui auraient donné un caractère a l'ouvre de Dieu. Au lieu de centraliser tant de bâtiments en quelques lieux favorisés, des écoles de ce genre auraient du etre créées en bien des endroits. TE2 534 1 Qu'elles soient instituées des aujourd'hui sous une sage direction, pour que nos enfants et nos jeunes gens soient formés dans leur propre église. Nous avons grandement offensé Dieu en négligeant ce devoir, alors que sa Providence nous accorde dans une si large mesure les moyens de l'accomplir. Toutefois, si nous n'avons pas fait dans le passé tout ce que nous aurions du faire, repentonsnous et rachetons le temps. Le Seigneur nous dit: "Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous etes dociles, vous mangerez les meilleurs productions du pays." Ésaïe 1:18, 19. Caractere de ces ecoles et de leurs maitres TE2 534 2 Le caractère de l'ouvre entreprise par nos écoles d'église devrait etre tres élevé. Jésus-Christ, le dispensateur, est le seul remede a toute mauvaise éducation. Il faudrait que les leçons tirées de la Parole soient développées devant les éleves de la façon la plus attrayante. La discipline scolaire doit etre le complément naturel de l'éducation du foyer, et a l'école comme a la maison doit régner une atmosphere de piété et de simplicité. Il faudra trouver pour ces petites écoles des hommes et des femmes capables, des maîtres qu'on n'aurait pas avantage a placer dans des écoles plus grandes. Tandis qu'ils mettront en pratique les leçons puisées dans la Bible, ils recevront eux-memes une éducation de la plus haute valeur. Il faudrait prendre beaucoup de précautions en choisissant les maîtres, nous souvenant que ce choix a tout autant d'importance que celui des personnes préparées au ministere. Cette sélection devrait etre faite par des hommes sages, capables de discerner les caracteres, car jamais on n'aura trop de talent pour éduquer et modeler l'esprit des jeunes, pour poursuivre avec succes les différentes activités qui sont l'apanage de ceux qui ont la charge de nos écoles d'église. Il faut en exclure toute personne jugée incompétente. Ne confiez pas les enfants a des maîtres jeunes et inexpérimentés et qui n'ont pas le sens des affaires, car leurs efforts n'aboutiront qu'a la désorganisation. En effet, l'ordre est la loi du ciel. Chaque école est destinée a etre a cet égard une copie du divin modele. TE2 535 1 Confier des enfants a des éducateurs orgueilleux et dépourvus d'amour est mauvais, car leur influence ne peut qu'etre néfaste sur des caracteres en formation. Si les maîtres ne sont pas soumis a Dieu, s'ils n'aiment pas les enfants qui leur sont confiés, s'ils font preuve de partialité a l'égard de ceux qui leur plaisent et s'ils manifestent de l'indifférence envers les moins favorisés -- les turbulents et les nerveux -- ils ne doivent pas etre employés, car le résultat de leur travail sera une perte d'âmes pour le Christ. TE2 535 2 Il nous faut, pour les enfants plus particulierement, des maîtres qui soient calmes, bons, qui fassent preuve d'un esprit de support et qui témoignent de l'amour envers ceux qui en ont le plus besoin. Jésus aimait les enfants et il les considérait comme les plus jeunes membres de la famille du Seigneur. Il les traitait toujours avec respect et douceur; les maîtres doivent suivre son exemple et etre animés d'un véritable esprit missionnaire, car les enfants dont ils ont la garde sont appelés a leur succéder. Les éducateurs devraient avoir le sentiment que le Seigneur leur a confié l'âme des enfants et des jeunes comme un dépôt sacré. TE2 536 1 Nos écoles d'église ont besoin de maîtres qui possedent de hautes qualités morales, en qui l'on puisse avoir confiance, qui sont fermes dans la foi, pleins de tact et de patience, qui marchent avec Dieu et s'abstiennent de toute apparence de mal. Dans leur tâche, ils rencontreront des obstacles, parfois ils auront a faire face a des orages et a des tempetes venant souvent du côté des parents ayant des idées erronées au sujet du caractère a inculquer a leurs enfants. Nombreux sont ceux, en effet, qui tout en professant croire a la Bible, n'introduisent pas ses principes dans la vie du foyer. Mais si les maîtres s'instruisent constamment a l'école du Christ, ils ne seront jamais dominés par de telles circonstances. TE2 536 2 Que les parents s'efforcent de rechercher le Seigneur avec ferveur, afin qu'ils ne soient pas eux-memes des pierres d'achoppements pour leurs enfants. Que l'envie et la jalousie soient bannies de leur cour et que la paix du Christ unisse les membres de l'église en une véritable fraternité. Que les fenetres de l'âme soient fermées aux germes morbides qui envahissent la terre. Qu'elles soient ouvertes dans la direction du ciel pour recevoir les rayons salutaires du soleil de justice du Christ. TE2 536 3 Tant que l'esprit de critique et de suspicion ne sera pas banni des cours, le Seigneur ne pourra pas faire a l'égard de l'Eglise ce qu'il désire depuis si longtemps: favoriser l'établissement d'écoles. Tant qu'il n'y aura pas d'unité, il ne pourra pas agir sur ceux a qui il a confié des moyens et des talents pour mener a bien son ouvre. Les parents doivent atteindre un idéal supérieur, suivre la voie du Seigneur, pratiquer sa justice pour pouvoir etre des portelumiere. Leur caractère et leur esprit doivent subir une transformation totale. Un esprit de désunion caressé dans le cour de quelques-uns ne tardera pas a faire boule de neige et a saper l'influence pour le bien qui devrait s'exercer par l'école. A moins que les parents ne soient désireux de collaborer avec l'instituteur en vue du salut de leurs enfants, ils ne sont pas prets a l'établissement d'une école d'église. De l'ecole d'eglise resultats de l'ouvre TE2 537 1 Si elles sont bien dirigées, nos écoles d'église seront le moyen d'élever l'étendard de la vérité a l'endroit ou elles sont établies, car les enfants qui reçoivent une éducation chrétienne seront des témoins du Christ. A l'exemple de Jésus qui, dans le temple, dévoila les mysteres que les docteurs n'arrivaient pas a approfondir, dans les derniers jours, les enfants qui auront reçu une bonne éducation, prononceront des paroles empreintes de simplicité, paroles qui confondront les hommes qui parlent aujourd'hui d'éducation supérieure. De meme que les enfants chanterent dans les parvis sacrés: "Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!", ainsi dans les derniers jours, les enfants éleveront la voix pour proclamer le dernier message d'avertissement a un monde en péril. Quand les intelligences célestes verront qu'il n'est plus permis aux hommes de proclamer la vérité, l'Esprit de Dieu se saisira des enfants et accomplira par eux l'ouvre que les aînés ne pourront plus poursuivre parce qu'ils en seront empechés. TE2 537 2 Nos écoles d'église ont reçu de Dieu l'ordre de préparer les enfants pour cette grande tâche. Le maître doit les y instruire des vérités spéciales a notre époque et les former pour un travail missionnaire pratique. Il doit etre enrôlé dans l'armée de ceux qui travaillent en faveur des malades et des souffrants. Les enfants peuvent participer a l'ouvre missionnaire et aider a la faire progresser par leurs faibles moyens. Meme si c'est peu de chose; par leurs efforts, ils peuvent gagner beaucoup d'âmes a la vérité. Grâce a eux, le message divin sera connu et il deviendra un bienfait pour toutes les nations. Ainsi donc, que l'église ait a cour les agneaux du troupeau. Que nos enfants soient formés pour le service de Dieu, car ils sont son héritage. TE2 538 1 Il y a des années que des écoles d'église convenables auraient du etre construites; notre jeunesse pourrait y recevoir une véritable éducation. TE2 538 2 Les livres d'études utilisés dans nos écoles d'église devraient pouvoir attirer l'attention sur la loi de Dieu, car ainsi la lumiere et la puissance de la vérité seraient exaltées. Certains jeunes du monde, meme ceux dont l'esprit a été perverti, entreront en contact avec ces écoles qui seront le moyen de leur conversion. Leur témoignage en faveur de la vérité pourra etre contrecarré momentanément par les théories erronées entretenues par les parents, mais finalement la vérité triomphera. J'ai été chargée de dire que ce genre de travail missionnaire aura une grande influence dans la diffusion de la lumiere et de la connaissance. TE2 538 3 Combien il est important que les familles qui s'établissent la ou il y a une école soient de bons représentants de notre sainte foi! TE2 538 4 Les églises qui ont le privilege d'avoir des écoles devraient trembler en songeant aux responsabilités morales écrasantes qui pesent sur elles et que nul langage ne peut exprimer. Cette ouvre qui a été si noblement commencée devrait-elle sombrer ou végéter a cause du manque d'ouvriers consacrés? Des projets égoistes et des ambitions pourraientils trouver place dans cette entreprise? Nos ouvriers permettront-ils que l'amour du gain, de l'aise et le manque de piété chassent le Christ de leur cour et de l'école? A Dieu ne plaise! L'ouvre est déja tres avancée. Dans le domaine de l'éducation, tout est arrangé en vue d'une réforme sérieuse capable d'assurer une éducation meilleure et plus efficace. Nos membres accepteront-ils cette sainte assurance? S'humilieront-ils a la croix du Calvaire, prets pour le service quels que soient les sacrifices? TE2 539 1 Les parents et les maîtres devraient rechercher avec ardeur la sagesse que Jésus est toujours pret a leur donner, car ils ont affaire a des esprits qui se trouvent dans la période la plus intéressante de leur développement. Ils devraient viser a cultiver les tendances et les facultés des jeunes, de maniere a ce que ceux-ci, a chaque stade de leur vie, puissent représenter la beauté naturelle appropriée a cette période de leur existence, se développant graduellement comme le font les plantes et les fleurs dans nos jardins. TE2 539 2 Diriger, instruire des enfants, c'est l'ouvre missionnaire la plus noble qu'un homme ou une femme puisse entreprendre. Par l'emploi judicieux de certains objets, les leçons devraient etre rendues plus claires afin que les jeunes esprits soient attirés de la nature physique a celle de Dieu. Dans nos écoles il nous faut des éléments de choix, capables de conduire cette ouvre avec tact et habileté, semant ainsi la vérité. Seul le grand jour de Dieu révélera le bien accompli de cette maniere. TE2 539 3 Il faut pour l'éducation des petits un talent tout particulier. Le soin des agneaux est beaucoup plus délicat que celui des brebis. C'est une leçon que nos instituteurs devraient apprendre en premier lieu. TE2 539 4 Les yeux de l'esprit ont besoin d'etre éduqués, sinon l'enfant trouvera du plaisir a contempler le mal. TE2 540 1 Les maîtres doivent quelquefois prendre part aux sports et aux jeux des petits et leur apprendre comment jouer. Ainsi, ils seront a meme de réprimer des sentiments mauvais ou des actes coupables sans avoir l'air de critiquer ou de découvrir des fautes. Cette sorte de camaraderie unira les cours des éleves et du maître, et ainsi l'école deviendra pour tous un lieu de prédilection. TE2 540 2 Les maîtres doivent aimer les enfants parce qu'ils sont les plus jeunes membres de la famille du Seigneur. Le Sauveur s'inquiete a leur sujet comme il s'inquiete au sujet de leurs parents: "Ou est le troupeau qui t'avait été donné, le troupeau qui faisait ta gloire?" Jérémie 13:20. TE2 540 3 Dans les localités ou les croyants sont peu nombreux, que deux ou trois églises s'unissent pour construire un modeste bâtiment qui servira d'école d'église. Que tous participent a la dépense. Il est grand temps pour les observateurs du sabbat de séparer leurs enfants des associations mondaines et de les confier a des maîtres plus excellents qui feront de la Bible la base de toutes leurs études. -- Testimonies for the Church 6:109 (1900).* ------------------------Chapitre 66 -- Direction et finances scolaires TE2 541 1 Je voudrais que mon langage puisse exprimer avec clarté l'importance d'une bonne direction dans nos établissements scolaires. Chacun de nous devrait avoir le sentiment que nos écoles sont les agences dont Dieu se sert pour se faire connaître. Partout des hommes et des femmes doivent etre des porte-lumiere, car la vérité divine doit etre transmise a tous les pays afin que tous soient éclairés. TE2 541 2 Comme peuple privilégié a l'égard de la lumiere, nous devrions trouver les moyens de développer une armée de missionnaires expérimentés, capables d'entrer dans les différentes branches de l'ouvre de Dieu. Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes filles cultivés, bien disciplinés, dans nos écoles, dans nos sanatoriums, dans notre ouvre médicale et nos maisons d'édition, dans nos Fédérations des différents pays, en un mot dans le champ tout entier. Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes filles qui, dotés de vastes connaissances intellectuelles, seront a meme d'accomplir la meilleure ouvre possible pour le Seigneur. Nous avons fait quelque chose pour atteindre cet idéal, mais nous sommes encore loin du but que le Sauveur nous a assigné. En tant qu'Eglise et qu'individu, si nous voulons subsister au jour du jugement, nous devons redoubler d'efforts généreux dans la formation de nos jeunes afin qu'ils soient mieux préparés pour travailler dans les diverses branches de la grande ouvre que le Seigneur nous a confiée. En tant que peuple possesseur d'une grande lumiere, nous devrions établir des plans avisés pour que ceux qui sont doués de talents soient fortifiés, disciplinés, polis et pour que l'ouvre de Jésus-Christ ne soit pas retardée faute d'éléments capables d'accomplir le travail avec zele et fidélité. TE2 542 1 Certains se contenteraient de donner une éducation complete a quelques-uns seulement de nos jeunes les plus prometteurs. Mais, tous ont besoin d'une éducation les rendant utiles et qualifiés pour occuper des postes de responsabilité soit dans la vie privée, soit dans la vie publique. Il est de la plus grande nécessité d'établir des plans de maniere a ce que nous ayons un grand nombre d'ouvriers compétents dont plusieurs deviendront des maîtres, tandis que d'autres seront formés et disciplinés en vue de l'ouvre immense qui reste a faire. L'Eglise devrait donc étudier avec sérieux la situation et par son influence et par ses moyens amener la réalisation de la fin de cette ouvre tant désirée. Pas de dettes TE2 542 2 Pour que nos écoles puissent accomplir le plan par lequel elles ont été établies, elles devraient ne pas avoir de dettes. Elles ne devraient jamais etre écrasées par l'obligation de payer les intérets de sommes empruntées. Dans l'établissement de séminaires pour nos ouvriers, surtout dans les champs ou nous n'avons que peu de membres et des ressources limitées, plutôt que de retarder l'ouvre il serait mieux de demander quelque argent a des amis de cette entreprise. Toutefois, autant que faire se peut, que nos institutions soient dégagées de toute dette. TE2 543 1 Pour son ouvre, le Seigneur a mis des moyens dans les mains de ses administrateurs. Aussi longtemps que nos écoles ont des dettes dues a leur fondation, a la construction des locaux nécessaires et a l'acquisition de l'indispensable qu'elles réclament, il est de notre devoir de présenter le cas a nos freres et de leur demander de diminuer ces dettes. Nos prédicateurs devraient avoir le souci de cette ouvre, s'encourager a travailler avec ordre et s'acquitter de leurs dettes dans la mesure de leurs possibilités. Si dans le passé on s'était appliqué a agir de la sorte avec soin et diligence, il y a longtemps que les dettes de nos écoles seraient payées. Economie TE2 543 2 Nous devons pratiquer la plus stricte économie dans la construction de nos bâtiments scolaires, dans l'achat de leur mobilier et dans chaque détail de leur administration. Nos écoles ne doivent pas etre dirigées selon des plans égoistes ou parcimonieux. D'elles doit se dégager autant que possible une atmosphere familiale. Jusque dans les menus détails, on devrait y puiser des leçons de simplicité et d'économie. TE2 543 3 Les éleves viennent dans nos écoles pour y recevoir une formation particuliere, pour se familiariser avec toutes les branches de l'ouvre afin que, s'ils deviennent des missionnaires, ils puissent, grâce a l'éducation reçue, se rendre indépendants et etre capables de se procurer eux-memes les commodités et le confort nécessaires. Garçons et filles devraient apprendre a raccommoder, a laver et a prendre soin de leurs vetements, a préparer et a cuire leurs repas, a s'initier aux connaissances agricoles et mécaniques. Ils pourraient de la sorte diminuer leurs dépenses, et par leur exemple, inculquer a d'autres des principes d'économie. Ces leçons peuvent etre mieux enseignées la ou l'économie en toutes choses est consciencieusement pratiquée. TE2 544 1 On devrait étudier et pratiquer l'économie la plus rigoureuse, non seulement en vue de la saine gestion financiere de nos écoles, mais aussi comme moyen d'éducation des éleves. Ceux qui dirigent doivent veiller avec soin sur chaque détail, afin d'éviter toutes les dépenses inutiles qui entraîneraient l'école dans des dettes. Tout éleve qui aime Dieu par-dessus tout prendra sa part de responsabilité dans ce domaine. Ceux qui ont été ainsi formés peuvent démontrer a leur entourage au moyen du précepte et de l'exemple, les principes enseignés par notre Rédempteur qui fut animé d'un esprit de renoncement total. L'indulgence envers soi est un grand mal qui doit etre vaincu. TE2 544 2 Certains ont cru bien faire en cachant aux éleves les embarras financiers de l'école, mais je crois préférable qu'ils soient mis au courant de la situation, car ainsi ils pourront contribuer a son relevement en pratiquant l'économie. Beaucoup parmi ceux qui viennent dans nos écoles, quittent un foyer modeste ou ils ont été habitués a une nourriture simple, a des repas composés de peu de plats. Quelle influence notre exemple exercera-t-il sur eux? Enseignons-leur que puisque nous pouvons utiliser nos ressources de tant de façons, et alors que des populations entieres dans le monde meurent de faim et sont décimées par la peste, la guerre et l'incendie, chacun de nous doit veiller a ne faire aucune dépense inutile, simplement en vue de satisfaire son appétit ou sa fantaisie. TE2 544 3 Si nos écoles sont sagement administrées, elles n'ont pas a subir le cauchemar des dettes; les éleves auront toujours le nécessaire, la table sera toujours pourvue d'aliments appétissants et substantiels. Notre esprit d'économie ne portera jamais préjudice a la bonne alimentation de nos éleves qui doivent recevoir une nourriture abondante et saine. Que ceux qui ont la responsabilité de la cuisine rassemblent les restes afin que rien ne se perde. TE2 545 1 Apprenons aux enfants a prendre soin de ce qui leur appartient et de ce qui est la propriété de l'école. Faisonsleur comprendre qu'ils ne doivent pas faire de dépenses inutiles a l'école ou en voyage, lorsqu'ils se rendent chez eux ou qu'ils en reviennent. L'esprit de renoncement est une qualité indispensable. Nous devons prendre garde a l'éducation que nous donnons aux jeunes, car nous sommes pres de la fin des temps. De plus en plus, nous devons faire des plans, calculer et économiser. Nous ne pouvons pas gérer nos affaires comme si nous avions une banque ou puiser en cas de besoin. C'est pourquoi, nous ne devons pas nous laisser aller a un état de gene. En tant qu'individus et directeurs des institutions du Seigneur, nous devons réduire nos dépenses et les équilibrer avec nos revenus. Une bonne administration TE2 545 2 L'administration financiere dans certaines de nos écoles peut etre grandement améliorée. On devrait faire preuve de plus de sagesse et de plus de lucidité, et employer des méthodes plus pratiques afin d'éviter l'accroissement des dépenses qui ne peuvent que nous amener a contracter des dettes. A Battle-Creek et a College-View, par exemple, on a consacré beaucoup trop d'argent aux constructions et dépensé plus qu'il n'était nécessaire pour équiper les bâtiments. TE2 545 3 Quand ceux qui ont la direction d'une école s'aperçoivent que les dépenses augmentent et que les dettes s'amoncellent, en hommes d'affaires avisés, ils devraient changer leurs méthodes et leurs plans. Quand une année a révélé que la gestion financiere a été mauvaise, que la voix de la sagesse soit entendue. Qu'une réforme radicale soit opérée. Les maîtres peuvent manifester l'excellence du Christ en* améliorant l'état des choses par un jugement sain et par des décisions sérieuses. De tout leur cour ils devraient s'intéresser aux plans des administrateurs et partager leurs soucis. Ecolages trop bas TE2 546 1 Dans quelques-unes de nos écoles, le prix de l'écolage a été trop bas, ce qui a produit un préjudice a l'ouvre d'éducation et des dettes regrettables. Cet état de choses a poussé les esprits a nourrir une continuelle suspicion a l'égard de l'administration et a l'accuser d'avoir eu de mauvais plans et de n'avoir pas su économiser. Il a été un sujet de découragement pour les maîtres, et il a conduit les gens a demander que des écolages aussi bas soient appliqués dans d'autres écoles. Quelles qu'aient été les raisons pour lesquelles le prix des écolages a été fixé au-dessous du cout normal de la vie, le fait qu'une école se trouve dans des difficultés financieres est une raison suffisante pour remettre les plans a l'étude et pour répartir les charges afin que tout soit changé a l'avenir. Le montant des écolages: cours, pension et chambre, devrait etre suffisant pour payer les salaires du corps enseignant, subvenir aux dépenses d'une nourriture abondante et saine, entretenir le mobilier des salles de classe et des autres pieces, payer les réparations des bâtiments, et couvrir toute autre dépense nécessaire. C'est la un sujet des plus importants. Il ne s'agit pas de faire des calculs trop justes mais de se livrer a une complete investigation. Nous avons besoin sur ce point des conseils du Seigneur. L'école devrait avoir des revenus suffisants non seulement pour faire face a ses dépenses courantes, mais encore pour etre a meme de procurer aux éleves, au long de l'année scolaire, certaines commodités essentielles a leur travail. TE2 546 2 Nous ne devons pas permettre que les dettes s'accumulent année apres année. La meilleure éducation que l'on puisse donner est de fuir les dettes comme on fuirait la maladie. Lorsqu'une année succede a une autre et qu'on voit les dettes augmenter plutôt que diminuer, on devrait faire halte. Que ceux qui assument la charge de la direction disent: "Nous refusons de tenir les renes en main plus longtemps a moins qu'un systeme de gestion plus sur ne soit adopté!..." Il vaudrait cent fois mieux fermer les portes de l'école jusqu'a ce que les administrateurs aient appris l'art de diriger sur de solides bases. Pour l'amour du Christ, en tant que peuple choisi de Dieu, mettez-vous donc a l'ouvre et créez un systeme financier satisfaisant dans nos écoles. TE2 547 1 S'il s'avere nécessaire d'augmenter l'écolage, que le probleme soit placé devant ceux qui sont responsables de l'institution, en leur montrant que le prix en a été fixé trop bas et que, comme conséquences, des dettes s'accumulent sur l'école, entravant sa bonne marche. L'augmentation du prix de l'écolage peut provoquer une diminution des inscriptions, mais il vaut mieux avoir moins d'éleves dans nos institutions que d'avoir des dettes. TE2 547 2 Un des résultats des écolages a trop bon marché a Battle-Creek a été le rassemblement d'un trop grand nombre d'éleves et de familles en un meme endroit. Cela n'a pas été sage. Si les deux tiers des effectifs de Battle-Creek avaient été des témoins du Seigneur dans d'autres localités, nous aurions pu étendre nos cordages. De plus grands résultats auraient été obtenus, si une partie du temps et de l'énergie consacrés a notre grande école de Battle-Creek pour la maintenir dans de bonnes conditions avait été employée a des écoles dans des localités ou l'on aurait eu l'avantage de se livrer a la fois a l'éducation et aux occupations agricoles. Si l'on avait fidelement suivi les instructions du Seigneur, beaucoup d'autres écoles seraient en train de se développer ailleurs. TE2 548 1 Maintes fois le Seigneur nous a fait savoir que des églises et des écoles devraient etre fondées dans d'autres localités, que de trop lourdes responsabilités étaient concentrées en un meme endroit. "Sortez des grands centres, et créez des intérets ici et la", tel était l'ordre du Seigneur. Si l'on avait accordé une oreille attentive a ces avertissements, si les moyens et les facilités avaient été sagement répartis, l'argent dépensé pour les bâtiments supplémentaires du college de Battle-Creek aurait largement permis la création de deux nouvelles écoles. Ainsi l'arbre aurait grandi et porté des fruits, mais il n'en a pas été ainsi parce que des hommes ont préféré suivre les caprices de leur propre sagesse. TE2 548 2 Nos freres alleguent que la faute en est aux pasteurs et aux parents; d'apres eux, il y a dans nos rangs une quantité de jeunes gens qui ont besoin de passer par nos écoles et ils ne le peuvent que si les écolages sont peu élevés. Mais ceux qui réclament des prix minima devraient examiner soigneusement la situation. Si certains éleves ne peuvent pas trouver eux-memes les fonds suffisants pour couvrir les frais d'une saine et solide instruction, ne serait-il pas préférable que leurs parents, leurs amis, l'église a laquelle ils appartiennent, ou quelques freres généreux de leur Fédération, les assistent plutôt que d'imposer a l'école le poids écrasant d'une dette? Il vaudrait mieux que ceux qui se déclarent en faveur de l'institution supportent la dépense plutôt que de voir l'école s'endetter. TE2 548 3 Employons des méthodes capables d'endiguer le flot des dettes dans nos établissements scolaires. La cause tout entiere ne doit pas souffrir pour une dette qui ne sera jamais réglée si un changement radical n'intervient d'une maniere ou d'une autre et si l'ouvre n'est pas établie sur des bases différentes. Que tous ceux qui ont une part quelconque dans ce navrant état de choses fassent leur devoir des aujourd'hui pour dissiper ce nuage. Eleves dignes d'etre assistes TE2 549 1 Les églises établies dans différentes localités devraient avoir le sentiment de la responsabilité qui pese sur elles au sujet de la formation de la jeunesse dont les talents doivent etre développés en vue du travail missionnaire. Quand on remarque des jeunes bien doués mais qui sont dépourvus de moyens financiers, on devrait assumer la responsabilité de les envoyer a l'une de nos écoles, car il y a dans nos églises des valeurs a faire fructifier pour le service. Nous avons des jeunes qui pourraient faire un excellent travail dans la vigne du Maître, mais beaucoup ne peuvent acquérir l'instruction indispensable si on ne les assiste pas. Estimer comme un privilege de partager les frais d'écolage de tels jeunes est le devoir de nos églises. TE2 549 2 Quand la vérité est dans le cour, on est toujours pret a aider la ou cela s'avere nécessaire. Si quelques-uns de nos jeunes, désireux de bénéficier de l'école, ne peuvent subvenir a tous leurs frais d'écolage, que les églises se montrent libérales en leur venant en aide. TE2 549 3 En outre, chaque Fédération devrait posséder un fonds destiné a soutenir les futurs éleves qui veulent se consacrer a l'ouvre missionnaire. Quand notre college de Battle-Creek ouvrit ses portes, les bureaux de Review and Herald avaient une caisse en vue de subventionner ceux de nos jeunes qui désiraient obtenir une formation mais qui étaient dépourvus de ressources. Ainsi plusieurs éleves furent assistés, et des qu'ils travaillerent, ils rembourserent ce qu'ils avaient reçu, de telle sorte que d'autres, a leur tour, purent bénéficier de cette caisse. La jeunesse devrait comprendre qu'elle doit travailler par ses propres moyens autant que cela se peut, afin de couvrir ainsi une partie de ses dépenses. Le bon marché n'est guere apprécié, tandis que ce qui est payé a sa valeur l'est infiniment plus. La confiance en soi TE2 550 1 Par le précepte et par l'exemple, enseignez le renoncement, l'économie, la bonté d'âme, la confiance en soi. Quiconque est pourvu d'un caractère vraiment chrétien sera pret a surmonter les difficultés et prompt a suivre le mot d'ordre sacré: "Ainsi a dit l'Eternel." Tant que les hommes n'ont pas appris a l'école du Christ, a porter son joug par l'obéissance et par la soumission, ils ne sont pas prets a comprendre leurs devoirs envers Dieu. Le sacrifice est a la base de notre ouvre pour la proclamation de l'Evangile et pour l'établissement d'écoles. Il est une partie essentielle de l'éducation et il doit devenir un facteur fondamental dans la formation du caractère, si nous voulons construire un édifice fait, non de mains d'hommes, mais un édifice qui soit éternel. TE2 550 2 Les idées erronées qui courent le monde au sujet de l'emploi de l'argent ne peuvent qu'exposer la jeunesse a de graves dangers. Il ne faut pas donner a nos jeunes de grosses sommes d'argent ou ils puiseront pour satisfaire tous leurs prétendus besoins. L'argent doit etre regardé comme un don que Dieu nous a fait pour la poursuite de son ouvre, pour l'édification de son royaume. Les jeunes doivent apprendre a refréner leurs désirs. Apprenez-leur que nul n'a le droit d'employer ses facultés pour son propre plaisir. Ceux que Dieu a dotés de moyens sont tenus d'en faire usage avec la sagesse d'en haut pour la gloire de son nom. Gaspillée avec une complaisance coupable, ou donnée a certains amis qui l'emploieront a des fins purement égoistes, la moindre somme constitue un vol commis au préjudice du trésor de Dieu. L'argent dépensé pour satisfaire la vanité dans le domaine vestimentaire aurait pu etre employé pour l'avancement de la cause du Seigneur dans de nouvelles localités. Oh! que Dieu nous aide a mieux comprendre qu'etre chrétien c'est etre semblable au Christ qui ne vécut pas pour satisfaire ses propres inclinations. Le devoir de nos federations TE2 551 1 Nos Fédérations attendent de nos écoles des ouvriers bien formés, aussi devraient-elles nous accorder une aide cordiale et intelligente. Il m'a été montré clairement que ceux qui travaillent dans nos écoles, enseignant, expliquant les Ecritures et instruisant les éleves dans les choses de Dieu, devraient etre entretenus par la dîme. Cette instruction qui m'avait été donnée il y a longtemps, me fut répétée a plusieurs reprises tout récemment. TE2 551 2 Partout ou des écoles sont établies, des administrateurs avisés doivent etre nommés. Ces hommes doivent craindre Dieu, etre capables, véridiques, exempts d'avarice, des hommes qui agiront de leur mieux pour faire honneur aux diverses responsabilités de leurs charges. Ils devraient etre des hommes d'affaires expérimentés, mais ce qui importe par-dessus tout, c'est qu'ils marchent humblement avec Dieu et qu'ils soient guidés par le Saint-Esprit. De tels hommes seront instruits par le Seigneur et ils rechercheront le conseil de leurs freres qui sont des hommes de priere. TE2 551 3 Les directeurs de nos écoles doivent travailler, poussés par des mobiles honnetes. Dans leur désintéressement, ils se souviendront que d'autres parties de la grande moisson exigent des facilités semblables a celles qui sont assurées a l'école confiée a leurs soins. En tout temps, ils se rappelleront que l'égalité et l'unité doivent etre maintenues et ils évalueront judicieusement les dépenses de chaque entreprise en s'efforçant de ne pas absorber de trop grosses sommes d'argent au point d'en priver d'autres champs qui en ont besoin. TE2 552 1 Trop souvent, des prédicateurs ont été amenés a porter des responsabilités pour lesquelles ils n'étaient nullement préparés. Laissez de telles responsabilités aux soins d'hommes qui ont le sens des affaires et qui peuvent s'y livrer tout entiers en visitant les écoles, en tenant un compte de la situation financiere et en enseignant l'art de tenir les comptes. On devrait inspecter plusieurs fois par an le travail de l'école. Que nos prédicateurs agissent en conseillers, mais qu'on ne place pas les responsabilités financieres sur leurs épaules. Inspection par un delegue de la conference generale TE2 552 2 La lumiere que le Seigneur m'a donnée a ce sujet est la suivante: que des hommes doués de sagesse et de capacités financieres visitent nos écoles dans chaque pays et qu'ils fassent un rapport de leur situation financiere. Ce travail n'est pas celui des pasteurs ou des comités qui n'ont pas le temps de s'acquitter de cette tâche. Les maîtres eux-memes ne devraient pas avoir ce souci. Cela revient a une personne spécialisée dans ce genre d'activité. TE2 552 3 Si, dans le passé, les dirigeants avaient manifesté un jugement sain, nous n'aurions jamais eu a nous débattre dans des conditions financieres, fâcheuses a l'ouvre, comme cela a été le cas ces dernieres années. TE2 552 4 Enfin, si notre ouvre d'éducation s'était poursuivie en accord avec l'instruction donnée en l'occurrence, a l'heure actuelle nos institutions n'auraient pas a supporter l'affreux cauchemar de lourdes dettes. Les finances de l'ecole TE2 552 5 Ces memes principes qui, s'ils étaient respectés, seraient une source de bénédictions et de succes pour nos séminaires et pour nos colleges, devraient inspirer nos plans et notre travail en faveur des écoles d'église. Que tous partagent la dépense, et que l'église sache quels sont ceux qui doivent recevoir l'aide nécessaire pour se rendre a l'école. Les familles pauvres devraient etre assistées. Nous ne pouvons pas nous appeler nous-memes de véritables missionnaires si nous négligeons ceux qui sont a nos portes, a l'âge le plus critique et qui ont besoin de notre aide pour s'assurer la connaissance et l'expérience qui les rendront aptes au service de Dieu. TE2 553 1 Le Seigneur veut que nous fassions de sérieux efforts en vue de l'éducation de nos enfants. La véritable oeuvre missionnaire entreprise par des maîtres quotidiennement instruits par Dieu amenerait bien des âmes a la connaissance de la vérité telle qu'elle est en Jésus. Ainsi formés, les enfants communiqueraient a d'autres la lumiere et la connaissance reçues. Nos membres d'église donneront-ils les moyens de faire avancer la cause de Dieu? Laisseront-ils leurs propres enfants faire l'ouvre de Satan? TE2 553 2 A mesure que des écoles d'église seront établies, le peuple de Dieu se rendra mieux compte de l'importance d'apprendre l'art de les diriger sur une base qui leur procurera le succes financier. Si cela ne se peut pas, fermez l'école jusqu'a ce que, avec l'aide de Dieu, des plans soient élaborés pour que l'entreprise puisse etre menée a bonne fin sans avoir recours a des dettes. Des hommes doués de talents en matiere de comptabilité devraient examiner les chiffres deux ou trois fois par an afin de veiller a la bonne marche des affaires en cours et a éviter les dettes que nous devrions fuir comme la lepre. TE2 553 3 Beaucoup de jeunes qui fréquentent nos écoles ne craignent pas de contracter des dettes. Pour eux, les livres sont le seul moyen d'obtenir une bonne éducation. Ils ne se rendent pas compte de la valeur d'une éducation pratique et se contentent, pendant leurs années d'étude, de profiter de l'argent des autres plutôt que de travailler eux-memes pour payer leurs frais d'écolage. Ils ne voient pas les conséquences de leur maniere d'agir. Ils ne considerent pas les causes et les effets. TE2 554 1 Il arrive souvent que cette maniere d'agir développe mal les facultés. L'éleve ne se rend pas compte des points faibles de son caractère; il ne voit pas ses propres déficiences. En dépendant des autres, il ne fait pas l'expérience de la vie pratique et il lui sera difficile de l'acquérir plus tard. Il n'apprend pas a compter sur lui-meme, ni a exercer sa foi. La foi véritable rend l'âme capable de s'élever et de comprendre la vraie sagesse. Si les éleves voulaient développer harmonieusement leur cerveau et leurs muscles, ils pourraient étudier avec plus de profit et seraient mieux préparés a faire face aux réalités de la vie. Mais s'ils se contentent de suivre leurs idées erronées au sujet de l'éducation, ils se formeront eux-memes et ne seront que des hommes quelconques.* ------------------------Chapitre 67 -- Le dessein de Dieu a l'égard de nos sanatoriums TE2 555 1 Toute institution fondée par les Adventistes du Septieme Jour est appelée a jouer dans le monde le rôle de Joseph en Egypte, de Daniel et de ses compagnons a Babylone. La Providence permit que ces hommes aillent en captivité afin d'apporter a des nations paiennes les bénédictions qui découlent de la connaissance du Dieu dont ils étaient les représentants. Ils ne devaient pas se compromettre avec les idolâtres et, en qualité d'adorateurs de Jéhovah, le Dieu vivant, ils étaient tenus d'honorer et leur foi et leur titre. TE2 555 2 C'est ce qu'ils firent précisément: dans la prospérité comme dans l'adversité, ils honorerent Dieu et Dieu les honora. TE2 555 3 Tiré d'une prison, serviteur de captifs, victime de l'ingratitude et de la malice, Joseph prouva sa fidélité au Dieu des cieux. Toute l'Egypte fut dans l'admiration devant la sagesse de l'homme que Dieu avait instruit. Pharaon "l'établit seigneur sur sa maison, et gouverneur de tous ses biens, afin qu'il put a son gré enchaîner ses princes, et qu'il enseignât la sagesse a ses anciens". Psaumes 105:21, 22. Par Joseph, Dieu ne se manifesta pas au peuple égyptien seulement, mais a toutes les nations voisines de ce puissant royaume. Voulant faire de lui son porte-lumiere chez tous les peuples, il le plaça pres du trône du plus grand empire du monde afin que la lumiere céleste se répandît au pres et au loin. Par sa sagesse et sa justice, par la pureté et l'intégrité de sa vie journaliere, par l'amour qu'il portait aux intérets du peuple idolâtre, Joseph fut un témoin de Jésus-Christ. Par l'attitude de son bienfaiteur qu'elle entourait de gratitude et de respect, l'Egypte, et par elle tous les pays limitrophes, purent contempler l'amour de leur Créateur et de leur Rédempteur. TE2 556 1 De meme Daniel fut placé par Dieu aupres du trône du plus puissant empire de son époque, afin que tous ceux qui le voudraient puissent apprendre a connaître le Dieu vivant et véritable. Babylone était le lieu de rendez-vous de représentants de tous les pays, d'hommes de talents remarquables, richement doués et possédant une culture étonnamment développée. Cependant les captifs hébreux les surpassaient de beaucoup, par leur beauté physique et morale, par la puissance de leur esprit et par leurs connaissances littéraires. "Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs a tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume." Daniel 1:20. Tout en étant fidele aux devoirs de sa charge aupres du roi, Daniel se maintenait loyal envers le Dieu qui pouvait l'honorer comme son ambassadeur aupres du monarque de Babylone. Il fut le moyen de révéler au prince les mysteres de l'avenir. Nébucadnetsar lui-meme fut contraint de reconnaître la souveraineté du Dieu de Daniel en s'écriant: "En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et il révele les secrets." Daniel 2:47. TE2 557 1 Ainsi, les institutions établies de nos jours par le peuple de Dieu doivent glorifier son nom. La seule maniere d'y parvenir est d'etre les représentants de la vérité pour notre époque. Dieu doit etre reconnu dans les établissements des Adventistes du Septieme Jour. Par eux, cette vérité doit etre représentée devant le monde avec une puissance convaincante. Representer le caractère de Dieu TE2 557 2 Nous avons la charge de représenter au monde le caractère de Dieu tel qu'il a été révélé a Moise. En réponse a la priere: "Fais-moi voir ta gloire", le Seigneur lui fit cette promesse: "Je ferai passer devant toi toute ma bonté." "Et l'Eternel passa devant lui et s'écria: L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent a la colere, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'a mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché." Exode 33:18, 19; 34:6, 7. Voila ce que Dieu attend des siens. Par l'intégrité de leur caractère, la sainteté de leur vie, un esprit de miséricorde, d'amour et de compassion, ils sont appelés a démontrer que "la loi de l'Eternel est parfaite, elle restaure l'âme". Psaumes 19:8. TE2 557 3 Le plan que Dieu avait conçu pour qu'Israël l'accomplisse peut aussi servir de modele a l'ouvre que nos institutions doivent poursuivre aujourd'hui. Israël était le moyen dont le Seigneur voulait se servir pour communiquer ses riches bénédictions a toutes les nations. Il devait préparer la voie a la propagation de la lumiere au monde entier. Sous l'influence de coutumes corrompues, les nations avaient perdu la connaissance de Dieu. Néanmoins, dans sa miséricorde, l'Eternel ne les anéantit pas; il voulut leur fournir l'occasion de revenir a lui en se servant de son Eglise. Il déclara que les principes révélés par l'intermédiaire de son peuple, devaient etre le moyen de restaurer en l'homme l'image morale de Dieu. TE2 558 1 Le Christ était leur instructeur. De meme qu'il avait été avec les enfants d'Israël dans le désert, de meme il continua a etre leur Maître et leur guide apres leur entrée dans la terre promise. A l'intérieur du tabernacle et du temple, sa gloire se manifesta dans la sainte Shekinah, au-dessus du propitiatoire. En leur faveur, il manifesta sans cesse les richesses de son amour et de sa patience. TE2 558 2 Voulant qu'Israël devienne un sujet de louange et de gloire, l'Eternel lui procura tous les avantages spirituels, ne lui refusant rien de ce qui pouvait favoriser la formation d'un caractère qui en ferait son représentant. TE2 558 3 Son obéissance aux lois divines devait en faire une merveille de prospérité devant les nations. Celui qui pouvait communiquer aux Israélites la sagesse et l'intelligence dans tous les travaux délicats continuerait a etre leur instructeur, a les élever et a les ennoblir en retour de leur obéissance a ses lois. En demeurant dans les limites de l'obéissance, ils seraient gardés des maladies qui affectaient les nations voisines et jouiraient d'une vigueur physique et intellectuelle. La gloire de Dieu, sa majesté et sa puissance se révéleraient dans leur prospérité. Ils devaient etre un royaume de princes et de sacrificateurs. Dieu les doterait de toutes les facultés qui leur permettraient de devenir la plus grande des nations de la terre. TE2 558 4 Or, d'une façon tres explicite, par Moise, Dieu avait fait connaître son dessein a Israël et ce que serait cette prospérité: "Car tu es un peuple saint pour l'Eternel ton Dieu," lisons-nous; "l'Eternel ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre... Sache donc que c'est l'Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidele garde son alliance et sa miséricorde jusqu'a la millieme génération envers ceux qui l'aiment et qui observent ses commandements... Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l'Eternel, ton Dieu, gardera envers toi l'alliance et la miséricorde qu'il a jurées a tes peres. Il t'aimera, il te bénira et te multipliera... Tu seras béni plus que tous les peuples." Deutéronome 7:6-14. TE2 559 1 "Aujourd'hui, tu as fait promettre a l'Eternel qu'il sera ton Dieu, afin que tu marches dans ses voies, que tu observes ses lois, ses commandements et ses ordonnances, et que tu obéisses a sa voix. Et aujourd'hui, l'Eternel t'a fait promettre que tu seras un peuple qui lui appartiendra, comme il te l'a dit, et que tu observeras tous ses commandements, afin qu'il te donne sur toutes les nations qu'il a créées la supériorité en gloire, en renom et en magnificence, et afin que tu sois un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu, comme il te l'a dit." Deutéronome 26:17-19. TE2 559 2 Dans ces paroles, nous trouvons les conditions de toute véritable prospérité, conditions que doivent remplir nos institutions pour accomplir le but de leur raison d'etre ici-bas. Fondee sur le principe biblique TE2 559 3 Il y a déja des années, le Seigneur m'a donné une lumiere spéciale au sujet de l'établissement d'une institution médicale ou les malades pourraient etre traités selon des méthodes et des principes différents de ceux qui ont cours dans les autres institutions du monde. Cette institution doit etre fondée sur des principes bibliques en tant qu'instrument du Seigneur et etre entre ses mains le moyen le plus efficace pour apporter la lumiere au monde avec puissance. Le plan de Dieu est, en effet, qu'elle soit une sentinelle fidele de la réforme sous tous ses aspects, joignant l'habileté scientifique a la puissance morale et spirituelle. Tous ceux qui y joueront un rôle seront des réformateurs, respectueux de ses principes, veillant a ce que la lumiere de la réforme sanitaire brille sur nous en tant que peuple de Dieu. TE2 560 1 Le Seigneur tient a ce qu'une telle institution soit comme un phare projetant dans la nuit ses avertissements et ses reproches et prouve aux hommes qu'une maison basée sur des principes religieux, asile pour les malades, peut progresser sans avoir a sacrifier son caractère saint et particulier comme c'est le cas dans les établissements semblables du monde. Elle doit etre le moyen de réaliser ainsi de grandes réformes. TE2 560 2 Le Seigneur me révéla que la prospérité de nos sanatoriums ne dépendait pas uniquement de la connaissance et de l'habileté de leurs praticiens, mais de la faveur de Dieu. Il faut que ces institutions soient regardées comme des lieux ou Dieu est reconnu comme le Monarque de l'Univers et le chef qui les dirige. Leurs administrateurs doivent adopter pour slogan: "Dieu premier et toujours servi en toutes choses!" C'est en lui que réside toute la force de nos institutions et, si elles sont dirigées d'une maniere que Dieu puisse approuver, elles atteindront les cimes du succes et surpasseront toutes les autres maisons de ce genre dans le monde. Nous avons reçu une grande lumiere, une connaissance et des privileges supérieurs. La maniere d'agir de ceux qui ont la charge de ces institutions devrait etre en accord avec la lumiere reçue. TE2 560 3 A mesure que s'étend notre ouvre, que nos institutions se multiplient, le plan divin qui les concerne demeure le meme et les conditions de prospérité inchangées. Proclamer les principes sanitaires TE2 560 4 La famille humaine souffre a cause de la transgression des lois de Dieu qui désire que tous soient amenés a comprendre les raisons de leurs miseres et a trouver le seul chemin qui conduit a la guérison. Il veut qu'ils reconnaissent que leur bien-etre physique, mental et spirituel dépend de leur obéissance a sa loi. Son dessein consiste a faire de nos institutions des témoins vivants montrant les résultats de la fidélité a des principes justes. TE2 561 1 En vue de la préparation d'un peuple pour la seconde venue du Seigneur, une grande ouvre doit etre accomplie par la proclamation des principes sanitaires. Nous devons instruire le public des besoins de l'organisme humain, de l'importance d'une maniere de vivre saine, conforme a l'enseignement des Ecritures; il faut insister sur le fait que le corps créé par Dieu doit lui etre offert comme un sacrifice vivant, capable de lui rendre un service raisonnable. Il y a un travail immense a faire en faveur des malades en soulageant leurs souffrances a l'aide des remedes naturels donnés par Dieu et en enseignant aux hommes l'art de prévenir la maladie par le contrôle de leurs appétits et de leurs passions. Apprenons-leur que la transgression des lois de la nature est la violation de celles de Dieu, enseignons-leur la vérité tant dans le domaine physique que dans le domaine spirituel. A cette parole du Sage: "La crainte de l'Eternel mene a la vie" (Proverbes 19:23), le Christ ajoute: "Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements." Matthieu 19:17. Ailleurs, nous relevons encore ceci: "Observe mes préceptes, et tu vivras; garde mes enseignements comme la prunelle de tes yeux" (Proverbes 7:2), "car c'est la vie pour ceux qui les trouvent, c'est la santé pour tout leur corps". Proverbes 4:22. TE2 561 2 Nos sanatoriums nous offrent les possibilités d'instruire le monde sur ce theme, et ceux qui ont été ainsi éclairés feront part a d'autres des principes capables de prévenir ou de guérir la maladie. Ainsi, nos sanatoriums nous permettront d'atteindre les cours et de montrer les douloureuses conséquences résultant de la violation des lois de la vie et de la santé, et l'art d'entretenir son corps dans les meilleures conditions possibles. Des établissements médicaux doivent etre établis dans les différents pays ou pénetrent nos* missionnaires pour qu'ils deviennent des centres de guérison, de relevement et d'éducation. Le moyen de sauver des âmes TE2 562 1 Travaillons a la fois a la santé du corps et au salut de l'âme puisque notre mission est semblable a celle du Maître qui "allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l'empire du diable". Actes 10:38. "L'Eternel m'a oint, disait-il, pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cour brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance." Ésaïe 61:1; Luc 4:18. En suivant l'exemple de charité du Christ a l'égard des autres, nous éveillerons leur intéret dans le Dieu que nous aimons et que nous servons. TE2 562 2 Nos sanatoriums devraient etre des monuments élevés a la gloire de Dieu, pour jeter la semence de la vérité dans les cours. Tel en sera le résultat s'ils ont une bonne administration. TE2 562 3 Dans toutes nos institutions médicales, nous devons faire connaître la vérité divine, car beaucoup de ceux qui viennent s'y faire soigner en sont affamés et assoiffés. Si la vérité est bien présentée, ils la recevront avec joie. Nos sanatoriums ont déja été le moyen de présenter dignement le message pour notre époque devant des milliers de personnes. L'influence religieuse qui s'en dégage communique la confiance a leurs hôtes. L'assurance que le Seigneur en a la direction, les nombreuses prieres offertes en faveur des malades font une impression sur les cours, en sorte que bon nombre qui n'avaient jamais songé a la valeur de leur âme sont touchés par le Saint-Esprit et amenés a changer de vie. D'ineffaçables impressions sont faites sur beaucoup qui étaient jusque-la satisfaits d'eux-memes -- pensant que leur caractère avait une perfection suffisante -- et n'éprouvaient pas le besoin de la justice du Christ. Au jour de l'épreuve derniere, lorsque la lumiere leur parviendra, nombreux seront alors ceux qui prendront position avec le peuple de Dieu, l'Eglise du "reste". TE2 563 1 Dieu est honoré par des institutions dirigées de cette maniere. Dans sa miséricorde, il a fait que nos sanatoriums contribuent si bien au soulagement des souffrances physiques que des milliers d'individus y ont été conduits pour recevoir la guérison. Que de fois, les miseres du corps s'accompagnent des détresses de l'âme! Aupres du Sauveur, ces malheureux trouvent le pardon de leurs péchés; ils reçoivent la grâce du Christ et s'identifient eux-memes a lui, a ses intérets, a son honneur. Beaucoup quittent nos sanatoriums avec un cour nouveau, décidés a se réformer, et de retour dans leur foyer, ils y brillent comme des lumieres. Le Seigneur en a fait ses témoins disant: "Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu, et je raconterai ce qu'il a fait a mon âme." Psaumes 66:16. TE2 563 2 Ainsi, grâce a la bénédiction de Dieu, nos sanatoriums ont été le moyen de faire beaucoup de bien. Ils doivent faire davantage encore, car Dieu travaille avec le peuple qui l'honore. TE2 563 3 Glorieuse est l'ouvre que Dieu a l'intention de réaliser par le concours de ses serviteurs afin que son nom soit glorifié. Il fit de Joseph une source de vie pour tout le peuple égyptien qui, grâce a lui, fut préservé au sein de la famine. Par Daniel, il sauva la vie des Sages de Babylone. Toutes ces délivrances sont des leçons de choses, illustrant aux yeux des peuples les bénédictions spirituelles qui leur étaient offertes grâce a la communion intime de Joseph et de Daniel avec le Dieu qu'ils adoraient. Aujourd'hui encore, le Seigneur désire déverser ses bénédictions sur le monde par l'intermédiaire de ses enfants. TE2 564 1 Chaque ouvrier, dans le cour duquel le Christ habite et qui révele son amour au monde, est collaborateur de Dieu en faveur de l'humanité; tandis qu'il communique aux autres la grâce reçue du Christ, un courant de vie spirituelle procede de son etre tout entier. Le Sauveur vint ici-bas pour panser les blessures faites par le péché dans la famille humaine; son Saint-Esprit, agissant par ses serviteurs, communique a ceux qui souffrent a cause du péché une puissance de guérison pour le corps et pour l'âme. "En ce jour-la, nous dit l'Ecriture, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l'impureté." Zacharie 13:1. Les eaux de cette source ont des propriétés médicinales capables de guérir a la fois les infirmités physiques et spirituelles. TE2 564 2 Un jour, en vision, le prophete Ezéchiel aperçut le fleuve majestueux qui prend naissance a cette source: "Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer; lorsqu'elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines. Tout etre vivant qui se meut vivra partout ou le torrent coulera... Sur le torrent, sur ses bords, de chaque côté, croîtront toutes sortes d'arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n'auront point de fin, ils muriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remede." Ezéchiel 47:8-12. TE2 564 3 Dieu désire que nos sanatoriums soient semblables a des fleuves de vie et de guérison grâce a sa puissance agissant en eux. TE2 564 4 Nos sanatoriums doivent révéler au monde la bienveillance divine et bien que le Christ ne soit pas visiblement présent, les personnes a l'ouvre peuvent se réclamer de sa promesse: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'a la fin du monde." Matthieu 28:20.* ------------------------Chapitre 68 -- L'ouvre du médecin aupres des âmes TE2 565 1 Tout praticien dans le domaine de la médecine peut avoir en sa possession, par la foi en Christ, un remede de la plus grande valeur, un médicament pour l'âme souillée par le péché. Le médecin et le garde-malade convertis, dont les vies ont été sanctifiées par la vérité, sont portés sur les registres du ciel comme ouvriers du Seigneur, disciples de Jésus-Christ, et ils reçoivent de Dieu la sagesse et l'habileté qui leur sont nécessaires dans le traitement des malades. Ce travail leur ouvre la porte de bien des cours. Des hommes et des femmes sont amenés a la connaissance de la vérité nécessaire au salut de l'âme aussi bien qu'a la guérison du corps. TE2 565 2 C'est la un élément qui doit caractériser l'ouvre de Dieu a notre époque. L'ouvre médicale missionnaire est le bras droit du message du troisieme ange qui doit etre proclamé au monde perdu. Les médecins, les directeurs et les employés de nos institutions, a quel titre que ce soit, font l'ouvre du message du troisieme ange en s'acquittant fidelement de leur tâche. De cette maniere, la vérité évangélique est portée a toute nation, a toute langue et a tout peuple. Les messagers célestes participent a cette ouvre. Ils éveillent dans les cours de ceux qui ont été libérés de leurs souffrances une joie toute spirituelle et une sainte mélodie, et placent des paroles de reconnaissance sur les levres d'un grand nombre de personnes qui ont reçu les précieuses vérités de l'Evangile. TE2 566 1 Tout médecin parmi nous devrait etre un chrétien. Seuls, les médecins qui sont de véritables chrétiens peuvent s'acquitter comme il convient des devoirs de leur profession. TE2 566 2 Le médecin qui a le sentiment de sa responsabilité du fait de sa position éprouvera le besoin de la présence du Christ a ses côtés dans ses travaux en faveur de ceux pour lesquels un sacrifice si grand que celui du Fils de Dieu a été consenti. Pour lui, toutes choses seront subordonnées aux intérets supérieurs d'une vie qui peut etre sauvée pour l'éternité, et il fera tout son possible pour soigner l'âme et le corps de ses malades. Il s'efforcera de faire l'ouvre meme que ferait le Christ s'il était a sa place. Le médecin qui aime le Sauveur et les âmes en faveur desquelles il a donné sa vie aura a cour d'apporter dans la chambre du malade une feuille de l'arbre de vie. Il essayera de rompre le pain de vie a ceux qui souffrent. C'est la, en dépit des obstacles et des difficultés qui peuvent se rencontrer, l'ouvre solennelle et sacrée de la profession médicale. TE2 566 3 Le véritable travail missionnaire est celui qui illustre le mieux l'ouvre du Sauveur, qui suit ses méthodes de plus pres et qui réfléchit le mieux sa gloire. Tout travail missionnaire qui se tient au-dessous de cet idéal est enregistré dans les livres du ciel comme étant défectueux. Il est pesé dans la balance du sanctuaire et trouvé trop léger. Amener les patients au Christ TE2 567 1 Les médecins devraient s'efforcer de diriger l'esprit de leurs malades sur le Christ, le médecin du corps et de l'âme, car ce qu'ils ne peuvent qu'ébaucher, le Christ l'accomplit. Les agents humains cherchent a prolonger la vie, tandis que le Christ est la vie meme. Il est la source de toute vie, lui qui a souffert la mort afin d'anéantir celui qui avait la puissance de la mort. Il y a du baume en Galaad, il y a aussi un puissant Médecin. Le Christ a subi la mort la plus atroce dans les circonstances les plus ignominieuses afin que nous puissions avoir la vie. Pour vaincre la mort, il donna sa vie; mais il est sorti du tombeau et les myriades d'anges qui assisterent a sa résurrection entendirent ses accents de joie triomphante, alors que, s'élevant au-dessus du sépulcre de Joseph d'Arimathée, il proclamait: "Je suis la résurrection et la vie." TE2 567 2 Il a été répondu a la question: "Si un homme meurt, revivra-t-il?" En prenant sur lui la peine de nos péchés, en descendant dans le sépulcre, le Christ a illuminé la tombe de tous ceux qui meurent dans la foi. Dieu, sous la forme humaine, a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Evangile. Par sa mort, le Christ assure la vie éternelle a tous ceux qui croient en lui. Par sa mort, il a condamné l'auteur du péché a subir le châtiment du péché, c'est-a-dire la mort. TE2 567 3 Celui qui possede et donne la vie éternelle, le Christ, était le seul qui put remporter la victoire sur la mort. Il est notre Rédempteur; bienheureux est le médecin qui est, dans le vrai sens du mot, un missionnaire, un sauveur des âmes pour lesquelles le Christ est mort. Un tel praticien apprend jour apres jour du grand Médecin comment travailler au salut des âmes et a la guérison des corps. Le Sauveur est présent dans la chambre des malades, dans la salle d'opération et, par sa puissance, il accomplit de grandes choses pour la gloire de son nom. TE2 568 1 Tout docteur peut accomplir une ouvre sublime s'il est en communion avec le grand Médecin. Aux parents du malade dont les cours sont remplis de sympathie pour celui des leurs qui souffre, il peut adresser des paroles de réconfort, il peut calmer et relever l'esprit du malade en l'amenant a regarder a celui qui peut sauver parfaitement tous ceux qui viennent a lui. Les anges impressionneront les esprits TE2 568 2 Quand l'Esprit de Dieu agit sur l'esprit du patient et l'incite a rechercher la vérité, que le médecin agisse en sa faveur comme le ferait le Christ lui-meme. N'insistez pas aupres de lui sur un point spécial de doctrine, mais dirigez ses regards sur Jésus comme étant le Sauveur qui pardonne les péchés. Les anges de Dieu apporteront la conviction dans les esprits. Quelques-uns refuseront d'etre éclairés par la lumiere que Dieu voudrait faire briller dans leur âme, mais un grand nombre recevront cette lumiere qui chassera de leur esprit le découragement et l'erreur sous leurs formes variées. TE2 568 3 Toutes les occasions de faire l'ouvre du Christ devraient etre soigneusement mises a profit. Le médecin chrétien devrait parler a ses malades des guérisons opérées par le Christ et les entretenir de sa tendresse et de son amour. Il devrait avoir la conviction que Jésus se tient a ses côtés, qu'il est son compagnon de tous les instants. "Nous sommes ouvriers avec Dieu", dit saint Paul. 1 Corinthiens 3:9. Il ne devrait jamais négliger de diriger l'esprit de ses malades sur le Christ, le grand Médecin. Si le Christ habite dans son cour, ses pensées se tourneront sans cesse vers le supreme Guérisseur du corps et de l'âme, et il dirigera celles de ses malades vers celui qui, aux jours de sa chair, guérissait l'âme et le corps de tous ceux qui s'adressaient a lui, en leur disant: "Mon enfant, tes péchés sont pardonnés." Marc 2:5. TE2 569 1 Il ne faut pas que le médecin devienne insensible ou indifférent du fait qu'il est constamment en contact avec la souffrance. Dans les cas de maladies graves, le patient a le sentiment d'etre a la merci du médecin. Il regarde a lui comme a son unique espoir sur terre. Le praticien devrait toujours diriger les regards de toute âme tremblante sur celui qui lui est supérieur, le Fils de Dieu, qui a donné sa vie pour le sauver de la mort, qui a pitié de celui qui souffre, et qui, par sa divine puissance, communique sagesse et habileté a tous ceux qui les lui demandent. TE2 569 2 Quand le patient ne sait pas encore quelle tournure prendra son mal, c'est le moment pour le médecin de faire impression sur son esprit. Il ne devrait pas le faire dans l'intention de se mettre personnellement en valeur mais dans le dessein de diriger les regards du malade sur le Christ comme son Sauveur personnel. Si la vie du malade est épargnée; son âme devra etre l'objet des soins attentifs du médecin. Le malade a généralement le sentiment que celui-ci est la vie meme de sa vie. A quelle fin cette confiance illimitée doit-elle servir? Toujours a gagner une âme au Christ et a magnifier la puissance de Dieu. TE2 569 3 Quand la crise est passée et que le malade est en bonne voie de guérison, qu'il soit croyant ou non, ayez avec lui un moment de recueillement et de priere. Exprimez a Dieu votre reconnaissance de ce qu'une vie a été épargnée. Le médecin qui agit de la sorte conduit ses malades a celui dont ils reçoivent la vie. Le malade peut exprimer sa reconnaissance au médecin qui, en Dieu, a fait sienne la vie de ce malade, mais la louange et les remerciements doivent etre adressés a Dieu, l'hôte présent bien qu'invisible. TE2 570 1 Bien des personnes acceptent le Christ sur leur lit de maladie; c'est un fait qui se reproduira plus souvent dans l'avenir qu'il n'a eu lieu dans le passé, car le Seigneur accomplira rapidement son ouvre sur la terre. Des paroles de sagesse doivent sortir de la bouche du médecin, et Dieu bénira la semence répandue et lui fera porter des fruits jusque dans la vie éternelle. Veiller sur les âmes TE2 570 2 En négligeant de prononcer une bonne parole en son temps, nous laissons passer les plus précieuses occasions de faire du bien. Trop souvent un talent qui devrait fructifier est laissé inemployé. Si l'on n'y prend garde, le moment propice passe inaperçu. Le médecin est empeché, pour une raison ou pour une autre, de remplir son rôle de prédicateur de la justice. TE2 570 3 Ils ne sont que trop rares les médecins chrétiens qui s'acquittent dignement de leur vocation. Une grande ouvre doit etre accomplie, les prédicateurs et les docteurs doivent travailler en collaboration. Luc, l'auteur de l'évangile qui porte son nom, est appelé le médecin bien-aimé; de meme tous ceux qui accomplissent une ouvre semblable a la sienne vivent d'apres l'Evangile. TE2 570 4 Innombrables sont les occasions qu'a le médecin de mettre en garde l'impénitent, d'encourager et de consoler l'affligé et le désespéré, et de soigner la santé de l'âme et du corps. Il a sa place dans la grande ouvre qui consiste a préparer un peuple pour le retour du Seigneur, le médecin qui inculque aux gens les principes de la vraie tempérance et qui, tel un gardien d'âmes, prend soin de ceux qui souffrent mentalement et physiquement. C'est la ce que doit accomplir l'ouvre médicale missionnaire en relation avec le message du troisieme ange. TE2 571 1 Prédicateurs et médecins doivent collaborer harmonieusement et avec ardeur dans l'ouvre qui consiste a arracher les âmes aux pieges de Satan. Ils doivent diriger les regards des hommes et des femmes sur Jésus, leur justice, leur force et la santé de leur etre tout entier. Ils doivent etre constamment a la recherche des âmes. Certains sont aux prises avec de grandes tentations et en danger de succomber dans la lutte contre les puissances du mal. Voulez-vous passer aupres des âmes sans leur preter assistance? Si vous rencontrez une personne qui a besoin d'etre secourue moralement, entrez en conversation avec elle, montrez-lui Jésus. C'est un travail qui concerne tout aussi bien le médecin que le prédicateur. Le médecin doit s'efforcer de gagner des âmes au Christ par des efforts publics ou privés. TE2 571 2 Dieu doit etre a la tete de toutes nos entreprises et de toutes nos institutions et nos médecins doivent etre ses représentants. Grâce a la confrérie médicale, bien des réformes, dont le nombre ira toujours en augmentant, ont déja été enregistrées. Ceux qui ont en mains la vie de milliers d'etres humains doivent etre formés, affinés, sanctifiés. Le Seigneur agira alors puissamment par leur moyen et son nom sera glorifié. TE2 572 3 La guérison du paralytique, opérée par le Christ, illustre la maniere dont nous devons travailler. Cet homme avait entendu parler de Jésus par ses amis et il leur avait demandé de bien vouloir le conduire a ce puissant Guérisseur. Le Sauveur savait que l'esprit du paralytique avait été torturé par les suggestions des pretres qui lui donnaient a entendre que Dieu l'avait rejeté a cause de ses péchés. C'est pourquoi la premiere chose que fit le Christ fut de lui donner le repos de l'esprit. "Mon fils, dit-il, tes péchés sont pardonnés." Cette assurance vint remplir son cour de paix et de joie. Mais quelques-uns de ceux qui étaient présents commencerent a murmurer disant dans leurs cours: "Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?" Or, afin qu'ils sussent que le Fils de l'homme avait sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, "leve-toi, dit-il .au paralytique, prends ton lit et va dans ta maison". Ceci nous montre que pour Jésus l'ouvre de la prédication et l'ouvre médicale étaient étroitement associées.* ------------------------Chapitre 69 -- Le monde et ses besoins TE2 573 1 Voyant la foule qui l'entourait, le Christ "fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont pas de berger". Le Christ avait connaissance de l'état de maladie comme des soucis, des miseres et de la dégradation de la multitude qui se pressait sur ses pas. Tous les besoins, toutes les détresses de l'humanité lui étaient connus. Parmi les grands et les petits, parmi les plus honorés comme parmi les plus dégradés, il voyait des âmes qui soupiraient apres les bénédictions qu'il était venu apporter; des âmes qui n'avaient besoin que de la connaissance de sa grâce pour devenir des sujets de son royaume. Alors il dit a ses disciples: "La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson." Matthieu 9:36-38. TE2 573 2 Le meme état de choses subsiste de nos jours. Le monde a un réel besoin d'hommes qui travailleront comme le Christ a travaillé en faveur de ceux qui souffrent et en faveur des pécheurs. Il y a une multitude de gens a atteindre. Le monde est envahi par la souffrance, la maladie, la détresse et le péché. Il est rempli d'etres qui ont faim et soif du message destiné aux faibles, aux délaissés, aux ignorants, aux misérables. TE2 574 1 Nombreux sont les jeunes gens de l'époque actuelle, au sein des églises et des institutions comme au sein de foyers prétendus chrétiens, qui choisissent la voie de la destruction. Par des habitudes d'intempérance, ils attirent sur eux la maladie et, dans leur fievre pour se procurer de l'argent afin de satisfaire leurs appétits, ils se livrent a des pratiques malhonnetes. Ils ruinent ainsi leur santé et leur caractère et sont pour leurs parents un perpétuel sujet d'affliction. Eloignés de Dieu, réprouvés des hommes, ils sont sans espérance pour cette vie et pour la vie a venir. Les hommes estiment le cas de ces, égarés comme désespéré, mais Dieu éprouve pour ces créatures de la pitié et de la tendresse. Il connaît les circonstances de leurs actions et il comprend les raisons qui les ont fait succomber a la tentation. Ces gens représentent une classe de personnes qui réclame des soins tout particuliers. TE2 574 2 Au pres et au loin, parmi les jeunes comme parmi les plus âgés, se trouvent des âmes qu'assiegent la pauvreté et la détresse, des etres plongés dans le péché et courbés sous le poids du remords. C'est le devoir du serviteur de Dieu d'aller a leur recherche, de prier avec eux et pour eux et de les conduire pas a pas au Sauveur. TE2 574 3 Mais ceux qui ne reconnaissent pas les exigences de Dieu ne sont pas les seuls qui soient dans la détresse et qui aient besoin d'etre secourus. Dans le monde ou regnent aujourd'hui l'égoisme, la cupidité et l'oppression, un grand nombre de véritables enfants de Dieu sont dans le besoin et dans la peine. Dans des quartiers pauvres et miséreux, infestés par la misere, la maladie et le crime, nombreux sont ceux qui portent patiemment leurs propres fardeaux de souffrance et qui s'efforcent de consoler ceux qui, autour d'eux, sont plongés dans le désespoir et le péché. Beaucoup d'entre eux vivent presque inconnus de nos églises ou de nos prédicateurs; mais ils brillent pour Dieu au sein des ténebres. Le Seigneur prend d'eux un soin tout particulier et il s'attend a ce que ses enfants lui pretent main forte dans cette ouvre de relevement. Partout ou se trouve une église, une attention spéciale devrait etre accordée a cette classe de personnes et on devrait s'efforcer de les secourir. Precher aux classes superieures TE2 575 1 Tout en travaillant en faveur des pauvres, il ne faut pas oublier la classe riche composée d'âmes tout aussi précieuses aux yeux de Dieu. Le Christ prechait et travaillait en faveur de tous ceux qui voulaient bien écouter sa parole. Il ne cherchait pas a atteindre les publicains et les gens de mauvaise vie seulement, mais aussi le riche, le pharisien cultivé, le Juif noble et le fonctionnaire romain. L'homme riche s'appuie sur ses richesses et ne se sent nullement en danger. Bien souvent les biens et les possessions que le Seigneur confie aux humains sont pour eux une source de grandes tentations. Des milliers ont été conduits par eux dans la vie des plaisirs coupables, qui n'ont fait qu'affermir leurs habitudes d'intempérance et flatter leurs vices. Au nombre des épaves du péché se rencontrent de nombreuses personnes qui jouissaient autrefois de la fortune. Des hommes et des femmes de situations différentes et de tout âge ont succombé aux souillures du monde, a l'usage des boissons. Adonnés a la luxure, ils sont tombés dans la tentation. Mais si ceux qui ont ainsi succombé excitent notre pitié et réclament notre aide, notre attention ne devrait-elle pas etre également attirée sur ceux qui ne sont peut-etre pas tombés aussi bas mais qui en prennent le chemin? Des milliers d'hommes et de femmes occupent des emplois honorables et utiles tout en s'adonnant a des habitudes qui ruinent leur santé et préparent la perte de leur âme. Ne devrions-nous pas faire tout ce qui dépend de nous pour les éclairer? TE2 576 1 Des ministres de l'Evangile, des hommes d'Etat, des écrivains, des hommes appartenant a la classe riche, des hommes de talent, de remarquables hommes d'affaires, capables de rendre d'éminents services sont en grand péril parce qu'ils ne voient pas la nécessité d'une stricte tempérance en toutes choses. Leur attention doit etre attirée sur la valeur des principes de tempérance, non d'une maniere étroite et arbitraire, mais a la lumiere du plan conçu par Dieu en faveur de l'humanité. Si les principes de la tempérance, telle qu'elle doit etre comprise, leur étaient présentés, un grand nombre d'hommes et de femmes des classes élevées de la société reconnaîtraient leur valeur et accepteraient loyalement d'y conformer leurs vies. TE2 576 2 Il existe un autre danger auquel les classes riches sont tout particulierement exposées, et qui ouvre un autre champ d'activité aux ouvriers du Seigneur. Des multitudes de gens qui menent une vie prospere et qui ne descendent jamais la pente du vice sous ses formes grossieres marchent néanmoins sur le chemin de la perdition a cause de leur amour des richesses. Ils se laissent absorber a tel point par leurs possessions terrestres qu'ils sont insensibles aux appels de Dieu et aux besoins de leurs semblables. Au lieu de considérer leurs richesses comme un talent dont ils doivent faire usage pour la gloire de Dieu et le relevement de l'humanité, ils estiment qu'elles sont un moyen leur permettant de s'accorder leurs aises et de satisfaire leur vanité. Ils ajoutent maison a maison, terre a terre; ils remplissent leurs demeures d'objets de luxe tandis que la misere parcourt les rues et que, tout autour d'eux, des etres humains se débattent dans la pauvreté et la maladie, sont poussés au crime et s'acheminent vers la mort. Ceux qui vivent ainsi pour eux-memes développent en eux non les attributs de Dieu mais ceux de Satan. TE2 577 1 Ces gens-la ont besoin de l'Evangile. Il faut que leurs yeux se détachent de la vanité des choses matérielles pour contempler la valeur des biens impérissables. Ils ont besoin d'apprendre a connaître la joie de donner et le bonheur qu'on éprouve a etre ouvriers avec Dieu. TE2 577 2 Les personnes appartenant a cette classe sont le plus souvent difficiles a atteindre, mais le Christ ouvre la voie qui conduit vers eux. Que nos ouvriers les plus consacrés, les plus fideles, ceux qui sont pleins d'avenir se mettent a la recherche de ces âmes. Qu'avec la sagesse et le tact que communique l'amour de Dieu, qu'avec toute la délicatesse et la courtoisie qui découlent de la présence seule de Jésus dans le cour, ils se mettent a l'ouvre pour ceux qui, éblouis par l'éclat des richesses terrestres, ne peuvent apercevoir la gloire des trésors célestes. Que ces ouvriers étudient avec eux la Parole de Dieu en s'efforçant de. faire pénétrer les vérités évangéliques dans leurs cours. Lisez-leur les textes sacrés: "C'est par lui que vous etes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption." "Ainsi parle l'Eternel: Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l'Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c'est a cela que je prends plaisir, dit l'Eternel." "En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." "Mon Dieu pourvoira a tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ." 1 Corinthiens 1:30; Jérémie 9:23, 24; Ephésiens 1:7; Philippiens 4:19. TE2 577 3 De tels appels adressés dans l'esprit du Christ ne sont pas déplacés. Ils feront impression sur un grand nombre de ceux qui se rattachent aux classes élevées de la société. TE2 578 1 Grâce a des efforts tentés avec sagesse et amour, plus d'un homme riche sera éveillé au sens de sa responsabilité devant Dieu. Beaucoup répondront a l'appel quand on leur aura clairement démontré que le Seigneur les considere comme ses représentants pour travailler au relevement de l'humanité souffrante, et ils feront part aux pauvres de leurs moyens et de leur sympathie. Lorsque leurs esprits seront de la sorte détournés de leurs propres intérets, beaucoup seront conduits a se donner au Christ et emploieront leurs talents, leur influence et leurs moyens pour travailler a cette ouvre de relevement avec l'humble missionnaire qui a été l'instrument dont Dieu s'est servi pour les amener a la conversion. Par un bon usage de leurs richesses terrestres, ils s'amasseront "un trésor inépuisable dans les cieux, ou le voleur n'approche point, et ou la teigne ne détruit point". Ils s'assureront de la sorte un trésor impérissable de sagesse et de justice. TE2 578 2 C'est en nous regardant vivre que les gens du monde se font une opinion sur Dieu et sur la religion du Christ. Les principes nobles et élevés du caractère du Christ doivent etre constamment illustrés aux yeux de ceux qui ne connaissent pas le Sauveur par la vie de ceux qui le suivent. C'est le devoir solennel en meme temps que le précieux privilege de l'ouvre médicale missionnaire de travailler a atteindre ce but, de faire pénétrer dans les foyers des puissants et des humbles, des riches et des pauvres la lumiere qui découle de l'amour de Christ. TE2 578 3 "Vous etes le sel de la terre", disait le Christ a ses disciples; et par ces paroles il s'adressait aussi a ses disciples d'aujourd'hui. Si vous etes le sel de la terre, vous possédez des propriétés salvatrices, et la vertu qui se dégage de votre caractère s'exercera pour le salut de vos semblables. Relever ceux qui sont tombes TE2 579 1 Bien qu'un homme ait sombré au plus profond de l'abîme du péché, il est possible de le sauver. Beaucoup de gens ont perdu le sens des réalités éternelles et toute ressemblance avec Dieu; ils ignorent meme qu'ils ont une âme a sauver. Ils n'ont ni foi en Dieu ni confiance en leurs semblables. Mais ils sont capables de comprendre et d'apprécier des témoignages de sympathie et d'entraide. Et lorsqu'ils voient un individu qui, sans mobile orgueilleux ou égoiste, se rend dans les taudis pour soigner les malades, nourrir les affamés, vetir ceux qui sont nus et, avec tendresse, diriger les regards de tous sur Jésus dont il n'est que le messager d'amour et de compassion, leurs cours sont émus et se remplissent de reconnaissance. La foi s'allume en eux. Ils comprennent que Dieu les aime et ils sont disposés a écouter avec recueillement la lecture de sa Parole. TE2 579 2 Cette ouvre de restauration demande de grands et douloureux efforts. Nul n'est besoin de faire aupres des personnes des exposés saisissants de doctrines qui pourraient leur paraître étranges; il faut plutôt leur faire part du message évangélique tout en leur donnant les soins médicaux dont ils peuvent avoir besoin. Des hommes, des femmes, des jeunes gens et des jeunes filles ont besoin de connaître la grande portée de la loi de Dieu. Ce ne sont ni les privations, ni le travail, ni la pauvreté qui dégradent l'humanité, mais la transgression de la loi de Dieu. Tous les efforts faits pour sauver les proscrits, les perdus ne seront d'aucune utilité, a moins que les exigences de la loi de Dieu et le besoin de loyauté envers leur Créateur n'aient fait impression sur leurs esprits et sur leurs cours. Dieu n'a rien prescrit qui ne soit nécessaire pour relier l'humanité a lui. "La loi de l'Eternel est parfaite, elle restaure l'âme... Les commandements de l'Eternel sont purs, ils éclairent les yeux." "A la parole de tes levres", dit le Psalmiste, "je me tiens en garde contre la voie des violents." Psaumes 19:8, 9; 17:4. TE2 580 1 Les anges nous viennent en aide dans cette ouvre qui consiste a relever ceux qui sont tombés et a les ramener a celui qui a donné sa vie pour les racheter. Le Saint-Esprit coopere également avec les agents humains dans leur ministere en faveur du relevement des forces morales, en s'adressant au cour des hommes et en les convainquant de péché, de justice et de jugement. TE2 580 2 A mesure que les enfants de Dieu se consacrent a cette ouvre, un grand nombre d'hommes et de femmes saisiront la main tendue pour les sauver, et se sentiront contraints d'abandonner leurs mauvaises voies. Quelques-uns pourront meme, par la foi en Christ, occuper des places importantes et assumer des responsabilités dans l'ouvre du salut des âmes. Ils connaissent, par expérience, les besoins de ceux pour lesquels ils travaillent, ils savent comment leur venir le mieux en aide, et ils ont connaissance des meilleurs moyens a employer pour sauver une âme qui se perd. Leurs cours sont débordants de gratitude envers Dieu pour tous ses bienfaits; l'amour les presse et leurs énergies fortifiées sont mises au service d'autres âmes qui périraient sans secours. La Bible pour Guide et le Saint-Esprit pour Conseiller et Consolateur, ils s'engagent dans la carriere qui s'ouvre devant eux. Chaque personne qui vient s'ajouter a l'armée des ouvriers du Seigneur, lorsqu'elle est bien instruite et bien préparée, collabore, avec ceux dont elle a reçu la lumiere, a l'ouvre du salut des âmes. C'est ainsi que Dieu est honoré et que la vérité fait son chemin. TE2 580 3 Le monde sera moins convaincu par ce qui se preche du haut de la chaire que par la vie des membres de l'Eglise. Le prédicateur proclame la théorie de l'Evangile, mais la piété pratique de l'Eglise en démontre la puissance.* ------------------------Chapitre 70 -- L'Eglise: ses besoins TE2 581 1 Si le monde a besoin de sympathie, s'il a besoin des prieres et du secours des enfants de Dieu, s'il est nécessaire qu'il puisse voir le Christ dans la vie de ses disciples, les enfants de Dieu ont également besoin d'occasions qui suscitent leurs sympathies, rendent leurs prieres efficaces et développent en eux un caractère semblable a celui du divin Modele. TE2 581 2 C'est pour nous procurer ces occasions que Dieu a placé parmi nous des pauvres, des malheureux, des malades et des souffrants. Ils constituent un legs de Dieu a l'Eglise, qui doit prendre soin d'eux comme le ferait le Christ luimeme. C'est de cette façon que Dieu enleve les scories et purifie l'or, nous permettant d'acquérir cette culture du cour et cette formation du caractère qui nous sont nécessaires. TE2 581 3 Le Seigneur pourrait continuer son ouvre sans notre coopération. Il n'a besoin ni de notre argent, ni de notre temps, ni de nos services. Mais l'Eglise a du prix a ses yeux. C'est l'écrin qui renferme ses joyaux, le bercail qui réunit son troupeau, et son ardent désir est de la voir sans tache ni ride ni rien de semblable. Il éprouve pour elle une tendresse inexprimable. C'est la raison pour laquelle il nous fournit des occasions de travailler pour lui, et il accepte nos travaux comme gage de notre amour et de notre loyauté. TE2 582 1 En plaçant parmi nous des pauvres et des malades, le Seigneur nous met a l'épreuve afin de nous révéler les sentiments de nos cours. Nous ne pouvons pas impunément nous écarter de nos principes, violer la justice et négliger la miséricorde. Si nous voyons un frere dans le besoin, nous ne devons pas nous détourner de lui mais plutôt nous empresser de mettre en pratique la Parole de Dieu en venant a son aide. Il nous est impossible d'agir contrairement aux ordres précis du Seigneur sans subir les conséquences de nos agissements. Nous devrions etre pleinement convaincus du fait que tout ce qui déshonore Dieu dans notre maniere d'agir ne peut nous etre profitable. TE2 582 2 Celui qui néglige d'exercer la miséricorde, la compassion et la justice, celui qui méprise les pauvres, qui ignore les besoins de l'humanité souffrante, qui n'est ni bon, ni courtois, se prive de la collaboration de Dieu dans la formation de son caractère. Cette déclaration devrait etre inscrite au plus profond de nos consciences en caracteres indélébiles, comme avec une plume d'acier sur le roc. La culture de l'esprit et du cour est rendue plus facile lorsque nous éprouvons pour nos semblables une sympathie qui nous pousse a faire servir nos avantages et nos privileges au soulagement de leurs miseres. Essayer d'obtenir et de garder jalousement pour nous-memes tout ce qu'il nous est possible conduit a la pauvreté de l'âme. Mais tous les attributs du caractère divin sont a la disposition de ceux qui accomplissent l'ouvre meme que le Seigneur leur a confiée, en travaillant dans les rangs des disciples du Christ. TE2 583 1 Notre Rédempteur envoie ses messagers pour rendre témoignage de lui. Il dit: "Voici, je me tiens a la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi." Apocalypse 3:20. Mais beaucoup refusent de le recevoir. Le Saint-Esprit désire attendrir et subjuguer les cours, mais les hommes ne sont pas disposés a laisser entrer en eux le Sauveur de crainte qu'il n'exige quelque chose de leur part. Et ainsi Jésus de Nazareth passe. Le Sauveur voudrait tant répandre sur eux les bienfaits de sa grâce, mais ils refusent de les recevoir. Quelle chose terrible que d'exclure le Christ de son propre temple! Quelle perte pour l'Eglise! Representer le Christ TE2 583 2 Les bonnes ouvres demandent de notre part un sacrifice, et c'est ce sacrifice meme qui nous aide a acquérir la discipline de nous-memes. Les obligations qu'entraîne le service pour Dieu nous mettent en conflit avec nos sentiments naturels et avec nos inclinations. En nous y soumettant, nous arrivons a vaincre peu a peu les traits défectueux de notre caractère. Et a mesure que la lutte continue, nous croissons en grâce et nous sommes toujours plus rendus semblables a Jésus et toujours mieux préparés a faire partie des rachetés dans le royaume de Dieu. TE2 583 3 Des bénédictions a la fois temporelles et spirituelles accompagnent ceux qui font part aux nécessiteux des grâces qu'ils reçoivent du Maître. Jésus accomplit un miracle pour nourrir la multitude fatiguée et affamée qui le suivait et qui se composait de cinq mille personnes. Il choisit un site agréable ou il les invita a prendre place. Puis il prit les cinq pains et les deux poissons. Sans aucun doute, des remarques durent s'élever de part et d'autre sur l'impossibilité de nourrir avec aussi peu de vivres cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Mais Jésus rendit grâces et remit ces aliments aux disciples pour qu'ils les distribuent a la foule. Et, a mesure que ceux-ci les distribuaient, ils se multipliaient entre leurs mains. Lorsque tous furent rassasiés, les disciples eux-memes s'assirent et, avec Jésus, participerent a ce festin improvisé par la Providence. Il y a la une leçon précieuse pour tous les disciples du Christ. TE2 584 1 "La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Pere, consiste a visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et a se préserver des souillures du monde." Jacques 1:27. Nos membres d'église ont grandement besoin d'apprendre ce qu'est la piété pratique. Ils ont besoin de pratiquer le renoncement et l'abnégation. Ils doivent prouver au monde qu'ils sont semblables au Christ. En conséquence, l'ouvre que le Seigneur attend d'eux ne doit pas etre faite par procuration. Ils ne doivent pas s'en remettre a un comité ou a une institution pour porter le fardeau qui devrait reposer sur leurs propres épaules. C'est en faisant servir leurs moyens, leur temps, leur sympathie, leurs efforts personnels a secourir les malades, a consoler les affligés, a venir en aide aux pauvres, a encourager les cours abattus, a éclairer ceux qui sont dans les ténebres, a conduire les pécheurs au Christ et a rendre sensibles au cour des hommes leurs obligations a la loi divine que leur caractère sera rendu semblable a celui du Christ. TE2 584 2 Le monde surveille et observe ceux qui prétendent croire aux vérités spéciales pour notre époque. Il les observe pour voir si leur vie et leur conduite représentent le Christ. En s'adonnant humblement et patiemment a l'ouvre qui consiste a faire du bien a tous, les enfants de Dieu exerceront une influence qui permettra de reconnaître, dans chaque ville et dans chaque village, les foyers dans lesquels la vérité a pénétré. Si tous ceux qui connaissent la vérité veulent bien saisir les occasions qui se présentent a eux d'accomplir, jour apres jour, de petits actes d'amour, ils seront pour leurs voisins une représentation du Christ, et l'Evangile se révélera comme une puissance agissante et non comme un assemblage de fables habilement conçues ou comme de vaines spéculations. Il deviendra pour eux une réalité et ne sera plus envisagé comme le résultat de l'imagination ou de l'enthousiasme. Et ceci aura plus d'importance que tous les sermons, professions de foi et credo. TE2 585 1 Satan s'efforce de faire de chaque âme sa proie. Il sait que la sympathie qui s'exprime par les actes est une preuve de pureté et de désintéressement et il fait tout ce qui est en son pouvoir pour fermer nos cours aux besoins de nos semblables afin de nous rendre finalement insensibles a la vue de la souffrance. Il a recours a tous les expédients pour empecher nos témoignages d'affection et de sympathie. C'est de cette maniere qu'il perdit Judas. La satisfaction du moi était la seule chose qui préoccupait ce disciple. Il est a cet égard le représentant d'une classe importante de chrétiens de profession de notre époque. C'est pourquoi nous devons approfondir son cas. Nous vivons aussi pres du Christ qu'il vivait lui-meme. Toutefois si, comme Judas, notre association avec le Christ ne nous unit pas a lui au point que nous soyons un avec le Maître, si elle n'entretient pas dans nos cours une sympathie sincere pour tous ceux en faveur desquels le Christ a donné sa vie, nous courons, comme Judas, le danger d'etre hors du Christ, et c'est la le but des tentations de Satan. TE2 585 2 Nous devons nous garder de la premiere déviation de la justice; car une seule transgression, une seule négligence dans la manifestation de l'Esprit du Christ, ouvre la voie a bien d'autres jusqu'au jour ou notre esprit se trouve maîtrisé par les principes de l'ennemi. Entretenu, l'égoisme devient une passion dévorante que rien ne pourra vaincre en dehors de la puissance du Christ. Le message d'Esaie 58 TE2 586 1 Je ne saurais trop insister aupres de tous nos membres d'église, de tous ceux qui sont de vrais missionnaires, de tous ceux qui croient au message du troisieme ange, de tous ceux qui "retiennent leurs pieds pendant le sabbat", en leur disant de méditer sur le message du cinquante-huitieme chapitre d'Esaie. L'ouvre de bienfaisance recommandée dans ce chapitre est celle que Dieu réclame de son peuple aujourd'hui. C'est l'ouvre meme du Seigneur. Nous ne sommes pas laissés dans le doute au sujet de son application et du temps ou elle doit s'accomplir, car voici ce que nous lisons: "Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu releveras des fondements antiques; on t'appellera réparateur des breches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable." V. 12. Mémorial divin, signe de son ouvre en créant le monde, le sabbat du septieme jour a été changé par l'homme de péché. Le peuple de Dieu a un travail spécial a faire en réparant la breche qui a été faite a la loi divine et plus nous approchons de la fin, plus urgente devient cette ouvre. Tous ceux qui aiment Dieu prouveront qu'ils portent son sceau en gardant ses commandements. Ils sont "les restaurateurs des chemins, ceux qui rendent le pays habitable". Le Seigneur déclare: "Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices... alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays." versets 13, 14. Ainsi, la véritable ouvre médicale missionnaire est inséparable de l'observation des commandements de Dieu, dont fait partie le sabbat puisqu'il est le mémorial de l'ouvre créatrice. Son observance est liée a l'ouvre de restauration de l'image morale de Dieu en l'homme. Tel est le ministere que le peuple de Dieu doit exercer de notre temps. Ce ministere, bien rempli, apportera de riches bénédictions a l'Eglise. TE2 587 1 En tant que croyants en Jésus-Christ, nous avons besoin d'une plus grande foi et de plus de ferveur dans la priere. Beaucoup s'étonnent de ce que leurs prieres soient si dépourvues de vie, leur foi si faible, si vacillante, leur expérience chrétienne si obscure et si incertaine. "N'avonsnous pas jeuné, disent-ils, et marché avec tristesse devant l'Eternel des armées?" TE2 587 2 Au chapitre 58 d'Esaie, le Christ a montré comment cet état de choses pouvait etre changé. Il dit: "Voici le jeune auquel je prends plaisir: détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espece de joug, partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable." (Vers. 6, 7.) Tel est le remede que le Christ a prescrit pour toute âme craintive, sujette au doute, tremblante. Que ceux qui sont affligés, qui marchent avec tristesse devant le Seigneur, se levent et viennent en aide a ceux qui ont besoin d'etre secourus. Cooperation avec Dieu TE2 587 3 Chaque église doit etre contrôlée par la puissance du Saint-Esprit. C'est le moment aujourd'hui de prier a cet effet. Dans tout ce que Dieu fait en faveur de l'homme, il veut que celui-ci coopere avec lui. C'est pourquoi il exhorte l'Eglise a avoir une piété plus profonde, une conception plus nette de ses devoirs, une vision plus claire de ses obligations a l'égard du Créateur. Il l'exhorte a etre un peuple pur, saint et actif. La collaboration dans le service permet aux chrétiens d'arriver a ce résultat, car le Saint-Esprit opere par tous ceux qui sont engagés dans l'ouvre de Dieu. Je voudrais dire a ces derniers: Continuez a travailler avec tact et habileté. Invitez vos associés a s'organiser de maniere a collaborer d'une façon harmonieuse. Enrôlez les jeunes gens et les jeunes filles des églises. Combinez l'ouvre médicale missionnaire avec la proclamation du message du troisieme ange. Faites des efforts réguliers et organisés pour élever les membres d'église au-dessus du niveau mortel ou ils se trouvent depuis des années. Envoyez dans les églises des ouvriers qui pratiquent les principes de la réforme sanitaire. Envoyez ceux qui comprennent la nécessité de contrôler l'appétit, sinon ils seront un piege pour la congrégation. Voyez alors si le souffle de vie ne pénetre pas dans nos églises. Il faut apporter un nouvel élément dans notre amour. Le peuple de Dieu doit avoir le sentiment de ses grands besoins et du péril qu'il court. Il doit entreprendre l'ouvre qui est la plus urgente. TE2 588 1 Que ceux qui s'y engagent, parlent en temps et hors de temps, aident les nécessiteux, leur fassent connaître le merveilleux amour du Christ, sachant que le Sauveur est toujours la pour toucher le cour des pauvres, des malheureux et des affligés. Lorsque l'Eglise accomplit la tâche que Dieu lui a confiée, voici la promesse qui lui est faite: "Alors ta lumiere poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera." (Vers. 8.) Le Christ, notre justice, nous précede dans cette ouvre et sa gloire nous accompagne. TE2 588 2 Tout ce que le ciel contient est dans l'expectative au sujet de ce que chaque âme fera pour le Christ. Lorsque les membres de nos églises se mettront individuellement a la tâche que Dieu leur a confiée, ils seront entourés d'une atmosphere toute différente. Une bénédiction et une puissance accompagneront leurs travaux; ils posséderont une culture plus élevée de l'esprit et du cour. L'égoisme qui liait leur âme sera vaincu, leur foi deviendra un principe vivifiant, leurs prieres seront plus ferventes, l'influence vivifiante et sanctifiante du Saint-Esprit se répandra sur eux et les rapprochera du royaume des cieux. TE2 589 1 Le Sauveur ignore le rang et la caste, les richesses et les honneurs mondains. C'est le caractère et le dévouement a une cause qui ont pour lui la plus grande valeur. Il ne se met pas du côté du puissant et de celui qui a les faveurs du monde. Lui, le Fils du Dieu vivant, se penche pour relever celui qui est tombé. Par des gages et des paroles d'assurance, il s'efforce d'attirer a lui l'âme perdue. Les anges de Dieu veillent pour voir quels seront parmi ses disciples ceux qui exerceront une tendre pitié et de la sympathie et manifesteront l'amour de Jésus. TE2 589 2 Ceux qui comprennent la nature misérable du péché et la divine compassion du Christ dans son sacrifice infini envers les pécheurs seront en communion avec lui. Leur cour débordera de tendresse; l'expression de leur visage, le ton de leur voix révéleront la sympathie; leurs efforts seront caractérisés par une ardente sollicitude, par l'amour et l'énergie. Ils seront une puissance de Dieu pour amener des âmes a Jésus-Christ. TE2 589 3 Nous avons tous besoin de cultiver la patience, la commisération et l'amour. Nous ne récolterons que ce que nous aurons semé. C'est des ici-bas que nos caracteres se forment pour l'éternité, que nous sommes instruits pour le ciel. Nous devons tout a la grâce souveraine de Dieu qui, dans la nouvelle alliance, a permis notre adoption. Cette grâce assura notre rédemption, notre régénération et notre adoption comme cohéritiers du Christ. Puisse-t-elle etre révélée a d'autres!* ------------------------Chapitre 71 -- Notre devoir envers "ceux de la Maison de la Foi" TE2 590 1 Il y a deux catégories de pauvres que nous aurons toujours parmi nous: ceux qui se ruinent eux-memes en faisant leur propre volonté et qui perséverent dans leur égarement et ceux qui, pour l'amour de la vérité, ont été amenés a vivre dans des circonstances difficiles. Nous devons aimer notre prochain comme nous-memes, et a l'égard de ces deux catégories de personnes, nous ferons bien de nous laisser guider par une saine sagesse. TE2 590 2 En ce qui concerne ceux qui sont pauvres a cause de leur foi, aucune question ne se pose. Chaque fois que ce sera nécessaire, il faudra leur venir en aide. TE2 590 3 Dieu veut que son peuple révele a un monde pécheur qu'il ne l'a pas laissé périr. Des sacrifices particuliers doivent etre consentis en faveur de ceux qui, a cause de leur attachement a la vérité, sont chassés de leur foyer et exposés a la souffrance. De plus en plus, il faudra de grands cours, TE2 591 1 ouverts, généreux, des cours qui bannissent l'égoisme et s'occupent de ceux que le Seigneur aime. Les pauvres qui se trouvent parmi nous ne doivent pas etre laissés sans secours. Il faut, d'une maniere quelconque, leur procurer un moyen d'existence. Quelques-uns devront apprendre a travailler. Une assistance particuliere est nécessaire a ceux qui font un travail pénible, au-dessus de leurs forces, pour subvenir aux besoins des leurs. Nous devrions nous intéresser a de tels cas en aidant ces familles a s'assurer un emploi. Un fonds devrait etre créé pour venir en aide a ces foyers nécessiteux, dignes d'intéret, aimant le Seigneur et obéissant a ses commandements. TE2 591 2 On devra prendre garde que l'argent réuni a cet effet ne soit pas détourné pour d'autres fins. Il y a une grande différence entre venir en aide aux pauvres qui, en observant les commandements de Dieu, manquent du nécessaire et en souffrent, et négliger ceux-ci pour secourir des blasphémateurs qui foulent aux pieds les commandements de Dieu. Dieu a égard a cette différence. Les observateurs du sabbat ne devraient pas passer indifférents aupres de ceux qui souffrent pour le Seigneur et qui sont dans le besoin pour s'occuper de ceux qui persistent a transgresser la loi divine et qui se sont accoutumés a recevoir du secours des autres. Ce n'est pas la un bon travail missionnaire; il n'est pas en harmonie avec le plan de Dieu. TE2 591 3 Partout ou se trouve une église, ses membres sont tenus de faire une ouvre fidele en faveur des croyants qui sont dans le besoin. Mais ils ne doivent pas s'arreter la. Il faut qu'ils aident également les autres quelle que soit leur appartenance religieuse. Comme résultat d'un tel travail, quelques-uns accepteront les vérités relatives a notre temps. Les pauvres, les malades et les vieillards TE2 591 4 "S'il y a chez toi quelque indigent d'entre tes freres, dans l'une de tes portes, au pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras point ton cour et tu ne fermeras point ta main devant ton frere indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui preteras de quoi pourvoir a ses besoins. Garde-toi d'etre assez méchant pour dire en ton cour: La septieme année, l'année de relâche, approche! Garde-toi d'avoir un oil sans pitié pour ton frere indigent et de lui faire un refus. Il crierait a l'Eternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché. Donne-lui, et que ton cour ne lui donne point a regret; car, a cause de cela, l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. Il y aura toujours des indigents dans le pays; c'est pourquoi je te donne ce commandement: Tu ouvriras ta main a ton frere, au pauvre et a l'indigent dans ton pays." Deutéronome 15:7-11. TE2 592 1 Par suite de certaines circonstances, il en est qui deviennent pauvres tout en aimant Dieu et en lui obéissant. D'aucuns ne sont pas prudents et ne savent pas diriger leurs affaires; d'autres s'appauvrissent par la maladie et par des revers de fortune. Ils sont dans le besoin et, quelles qu'en soient les causes, les aider est une partie importante du travail missionnaire. TE2 592 2 Toutes nos églises devraient avoir soin de leurs pauvres. Notre amour pour Dieu doit s'exprimer en venant en aide a ceux qui sont dans le besoin et qui souffrent, a ces freres en la foi dont le dénument vient a notre connaissance et qui réclament nos soins. Toute âme est tenue, devant Dieu, d'avoir pour les indigents qui en sont dignes une compassion particuliere. On ne doit les négliger sous aucun prétexte. TE2 592 3 L'apôtre Paul écrivait a l'église de Corinthe: "Nous vous faisons connaître, freres, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et meme au-dela de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part a l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-memes au Seigneur, puis a nous, par la volonté de Dieu. Nous avons donc engagé Tite a achever chez vous cette ouvre de bienfaisance, comme il l'avait commencée." 2 Corinthiens 8:1-6. TE2 593 1 Il y avait eu une famine a Jérusalem, et Paul savait que beaucoup de chrétiens avaient été dispersés au loin. Il se souvenait aussi que ceux qui étaient restés dans la ville seraient vraisemblablement privés de toute sympathie humaine et exposés a l'inimitié religieuse. C'est pourquoi, il exhorta les églises a assister pécuniairement leurs freres de Jérusalem. La somme réunie par les églises dépassa l'attente des apôtres. Poussés par l'amour du Christ, les croyants donnerent avec libéralité et furent remplis de joie parce qu'ils pouvaient ainsi manifester leur gratitude envers leur Rédempteur et leur amour envers les freres. Tel doit etre le vrai fondement de la charité selon la Parole de Dieu. TE2 593 2 Un autre probleme souvent évoqué est celui des soins que nous devons prendre de nos freres et sours âgés et sans foyer. Que pouvons-nous faire pour eux? Les instructions que le Seigneur m'a données m'ont été répétées. Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux a faire que d'établir des maisons de vieillards ou ils puissent jouir de la compagnie les uns des autres. Ils ne devraient pas non plus avoir a s'éloigner de leur demeure pour qu'on s'occupe d'eux. Que les membres de chaque famille prennent soin de leurs propres parents. Quand ce n'est pas possible, cette tâche incombe a l'Eglise qui devrait l'accepter a la fois comme un devoir et comme un privilege. Tous ceux qui ont l'esprit du Christ témoigneront de la tendresse et un intéret spécial a ceux qui sont faibles et âgés.* TE2 594 1 Dieu permet qu'il se trouve des pauvres dans chaque église. Il y en aura toujours parmi nous et le Seigneur place sur chaque membre la responsabilité d'en prendre soin. Nous ne devons pas passer cette responsabilité a d'autres. Envers ceux qui sont au milieu de nous, nous devons manifester le meme amour, la meme sympathie que le Christ leur aurait témoignés s'il avait été a notre place. Nous devons ainsi etre disciplinés, afin de pouvoir travailler selon l'exemple du Christ. TE2 594 2 Le prédicateur devrait enseigner chaque famille et encourager son église a prendre soin de ses pauvres et de ses malades. Il devrait mettre en valeur les talents qu'elles ont reçues de Dieu. Si une église a une charge trop lourde dans ce domaine, que d'autres viennent a son secours. Que nos membres d'église fassent preuve de tact et de délicatesse, en prenant soin de ces personnes, qui font partie du peuple de Dieu. Qu'ils renoncent au luxe, aux ornements inutiles afin que ceux qui souffrent de la misere soient secourus. En agissant ainsi, ils suivront les instructions données au chapitre 58 d'Esaie et la béatitude renfermée dans ce passage sera la leur.* ------------------------Chapitre 7 -- Notre devoir envers le monde TE2 595 1 "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique." "Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui." Jean 3:16, 17. L'amour de Dieu embrasse toute l'humanité. Lorsqu'il confia a ses disciples le mandat évangélique, le Christ leur dit: "Allez par tout le monde, et prechez la bonne nouvelle a toute la création." Marc 16:15. TE2 595 2 Le dessein de Dieu était qu'une plus grande ouvre que celle qui a été accomplie jusqu'ici soit faite en faveur des hommes. Ce n'était pas le désir du Seigneur qu'un aussi grand nombre d'hommes et de femmes se rangent sous les étendards de Satan et s'enrôlent comme rebelles contre le gouvernement divin. Le Rédempteur du monde ne destinait pas les membres de la famille humaine -- constituant l'héritage qu'il s'était acquis -- a vivre et a mourir dans leurs péchés. Pourquoi, alors, y en a-t-il si peu qui se convertissent et qui soient sauvés? C'est parce qu'un grand nombre de ceux qui professent etre chrétiens agissent a la maniere du grand apostat. Des milliers d'etres humains qui ne connaissent pas Dieu pourraient aujourd'hui se réjouir dans son amour si ceux qui prétendent le servir travaillaient dans l'esprit du Christ. TE2 596 1 Les bénédictions, aussi bien temporelles que spirituelles, qui découlent du salut sont destinées a l'humanité tout entiere. Beaucoup accusent Dieu du fait que la misere et la souffrance regnent dans le monde, mais ce n'était pas sa volonté qu'il en fut ainsi. Il n'est jamais entré dans ses desseins qu'un homme jouisse de toutes les douceurs de la vie tandis que les enfants des autres meurent de faim. Dieu est un Dieu de bonté. Il a en réserve d'amples provisions pour tous, et il désire pourvoir aux besoins de toutes ses créatures par l'intermédiaire de ses représentants, auxquels il a confié ses biens. TE2 596 2 Que tous ceux qui croient a la Parole de Dieu lisent les instructions renfermées dans le Lévitique et dans le Deutéronome. Ils y verront le genre d'éducation qui était donnée dans les familles israélites. Si le peuple élu était appelé a etre saint et distinct des autres nations qui ne connaissaient pas Dieu, il était aussi appelé a traiter l'étranger avec bonté. Celui-ci ne devait pas etre regardé avec mépris parce que ne faisant pas partie du peuple d'Israël. Les Israélites devaient aimer l'étranger parce que le Christ donnerait un jour sa vie pour lui aussi bien que pour les enfants l'Israël. Lors de la fete des tabernacles, alors qu'ils se remémoraient les bienfaits de Dieu, ils devaient souhaiter la bienvenue a l'étranger qui se trouvait parmi eux. Et au temps de la moisson, il leur était ordonné de laisser un coin de leurs champs sans le moissonner a son intention et a l'intention du pauvre. De sorte que l'étranger pouvait aussi participer aux bénédictions divines. Le Seigneur, le Dieu d'Israël, donnait a ses enfants l'ordre d'accueillir tous les étrangers qui désiraient se joindre a eux car, de cette maniere, ceux-ci apprendraient a connaître la loi de l'Eternel et a glorifier Dieu par leur obéissance. TE2 597 1 De meme aujourd'hui Dieu désire que ses enfants fassent part au monde des bénédictions temporelles et spirituelles qu'ils reçoivent de lui. C'est de tout disciple du Christ, dans tous les âges, que le Sauveur a dit que "des fleuves d'eau vive jailliront de lui". TE2 597 2 Mais au lieu de faire part a d'autres des dons qu'ils ont reçus du Seigneur, un grand nombre de ceux qui professent le christianisme sont uniquement préoccupés de leurs intérets personnels et privent égoistement leurs semblables des bénédictions de Dieu. TE2 597 3 Alors que le Seigneur, dans sa providence, a chargé la terre de ses trésors et rempli ses greniers d'abondance, le dénuement et la misere s'étalent de toutes parts. Une Providence généreuse a placé entre les mains de ses représentants de quoi pourvoir avec abondance aux besoins de tous; mais les économes de Dieu se sont montrés infideles. Dans le monde soi-disant chrétien, il se dépense en extravagances de quoi pourvoir largement aux besoins de tous les affamés et de quoi vetir ceux qui sont nus. Des hommes qui portent le nom de chrétiens font servir l'argent du Seigneur a la satisfaction de leurs plaisirs égoistes et de leurs appétits, a l'usage de boissons alcoolisées et de mets délicats, a l'achat de maisons, d'ameublements somptueux, et de vetements couteux, alors qu'ils accordent a peine un regard de pitié ou une parole de sympathie aux etres souffrants ou nécessiteux. Le grand champ de la mission interieure TE2 597 4 Que de miseres au coeur de nos pays qui se disent chrétiens! Pensez aux conditions de vie des indigents dans nos grandes villes. Dans ces centres se trouvent des multitudes d'etres humains auxquels on accorde moins d'attention ou de soins qu'aux betes. On y rencontre des milliers d'enfants infortunés, mi-vetus, mourant de faim, enfants qui portent sur leurs visages la flétrissure du vice et de la dégradation. Des familles vivent ensemble dans de misérables habitations dont beaucoup ne sont que des caves ou des celliers suintant d'humidité et de pourriture. Des bébés viennent au monde dans ces bouges, des enfants et des adolescents y grandissent sans jamais rien voir d'attrayant, et dans l'ignorance des beautés naturelles créées par Dieu pour réjouir le cour. Les pratiques basses et honteuse, les exemples pernicieux qui s'offrent constamment a ces enfants, a ces jeunes gens et a ces jeunes filles, modelent leurs caracteres. Le nom de Dieu n'est prononcé devant eux que sous forme d'injures. Les vapeurs de l'alcool et la fumée du tabac dont ils sont saturés, les paroles inconvenantes qui retentissent a leurs oreilles, la dégradation morale dont tous les aspects s'étalent sous leurs yeux pervertissent leurs sens. Des cris pitoyables pour de la nourriture et des vetements se font entendre de ces repaires de la misere ou la priere est totalement inconnue. TE2 598 1 Nos églises ont a cet égard une ouvre a accomplir, une ouvre dont un grand nombre de personnes n'ont qu'une faible idée et qui n'a pour ainsi dire pas été entamée. "J'ai eu faim", a dit le Christ, "et vous m'avez donné a manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné a boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vetu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous etes venus vers moi." Matthieu 25:35, 36. Quelques-uns pensent que s'ils donnent de l'argent a cette ouvre ils ont fait tout ce qui leur est demandé, mais ils se trompent. Les dons en argent ne peuvent remplacer le travail personnel. Il est juste de donner de nos biens, et un plus grand nombre d'entre nous devraient agir de la sorte; mais un service personnel est demandé a tous, suivant les forces et les possibilités de chacun. TE2 599 1 Le travail qui consiste a recueillir les malheureux et les opprimés, a prendre soin des malades et des indigents est l'ouvre meme a laquelle devrait se livrer depuis longtemps chaque église qui prétend croire a la vérité évangélique pour notre époque. Nous devons faire preuve d'une sympathie aussi tendre que celle du bon Samaritain, en subvenant aux besoins physiques des malheureux, en donnant a manger a ceux qui ont faim, en abritant dans nos foyers les malheureux sans asile et en puisant en Dieu, jour apres jour, les forces et la grâce qui nous permettront de pénétrer jusque dans les bas-fonds de la misere humaine pour venir en aide a ceux qui ne peuvent d'eux-memes en sortir. Ce travail nous fournira une occasion favorable de faire connaître le Christ crucifié. TE2 599 2 Chaque membre d'église devrait avoir le sentiment qu'il est de son devoir de travailler en faveur de ceux qui vivent autour de lui. Demandez-vous comment vous pouvez le mieux secourir ceux qui ne témoignent aucun intéret pour les choses religieuses. Et tandis que vous rendez visite a vos amis et a vos voisins, montrez-leur que vous vous intéressez a leur état spirituel aussi bien qu'a leur bien-etre matériel. Parlez-leur du Christ comme d'un Sauveur qui pardonne les péchés. Invitez chez vous vos amis et lisez-leur des passages de la Parole de Dieu et de livres qui expliquent les vérités qu'elle renferme. Ces lectures ainsi que des cantiques simples et de ferventes prieres feront impression sur les cours. Que les membres d'église s'entraînent a ce travail. Il est tout aussi important que celui qui consiste a aller a la recherche des âmes enténébrées dans les pays lointains. Si quelquesuns ont a cour l'ouvre des missions lointaines, que tous ceux qui restent au pays s'intéressent au salut des âmes qui les entourent et travaillent en leur faveur tout aussi diligemment que les premiers ne le font pour les indigenes de quelque contrée lointaine. TE2 600 1 Les heures qui sont si souvent consacrées a des amusements ne procurant aucun repos pour le corps ni pour l'âme, devraient etre employées a rendre visite aux pauvres, aux malades et a ceux qui souffrent, ou a s'efforcer de venir en aide a quelqu'un dans le besoin. Comment venir en aide aux necessiteux TE2 600 2 Dans cette ouvre en faveur des pauvres, des méprisés, des abandonnés, ne restez pas drapés dans votre dignité et dans votre supériorité car en agissant ainsi vous n'accompliriez rien de bon. Soyez réellement convertis et apprenez de celui qui est doux et humble de cour. Le Seigneur doit toujours etre présent a nos esprits et a nos coeurs. Comme serviteurs du Christ, répétons sans cesse, de crainte de l'oublier: "J'ai été racheté a un grand prix." TE2 600 3 Dieu ne fait pas seulement appel a votre bienveillance, mais il aime vous voir un visage joyeux, vous entendre prononcer des paroles d'espérance et vous voir tendre une main amie. Dans vos visites aux affligés, vous rencontrerez des personnes qui vivent sans espoir. Faites pénétrer dans leurs cours quelques rayons d'espérance. D'autres ont besoin du pain de vie: lisez-leur la Parole de Dieu. D'autres encore sont atteintes de ces maladies de l'âme qu'aucun baume terrestre ni aucun médecin ne peut soulager ou guérir: priez pour elles et conduisez-les a Jésus. TE2 600 4 Dans certaines occasions, quelques-uns se laissent guider par leurs sentiments et en arrivent ainsi a agir par impulsion. Peut-etre s'imaginent-ils etre d'une grande utilité a l'ouvre de Dieu en agissant de la sorte, mais il n'en est rien. Leur zele est de courte durée et leur service pour le Christ est bientôt négligé. Dieu n'agrée pas un service saccadé, et ce n'est pas par des gestes impulsifs que nous pouvons faire du bien a nos semblables. Les efforts spasmodiques dans l'ouvre de bienfaisance font souvent plus de tort que de bien. TE2 601 1 On devrait étudier avec soin et priere les méthodes a employer pour venir en aide aux nécessiteux. C'est aupres de Dieu qu'il nous faut chercher la sagesse dont nous avons besoin car il sait mieux que nous, pauvres humains a courte vue, comment prendre soin de ses créatures. Certains donnent sans distinction a ceux qui viennent solliciter leur aide. Ils commettent une erreur en agissant ainsi. Lorsque nous essayons de secourir les malheureux, nous devons veiller soigneusement a leur donner la sorte de secours qui leur convient. Il existe une catégorie de nécessiteux qui, lorsqu'ils sont assistés, s'habituent a ce qu'on s'occupe d'eux et restent dépendants des autres aussi longtemps qu'ils ont quelque profit a en tirer. En leur accordant l'attention et le temps qu'ils ne méritent pas, il se peut que nous encouragions leur paresse, leur faiblesse, leur prodigalité et leur intempérance. TE2 601 2 Lorsque nous donnons aux pauvres, nous devrions nous demander: "Est-ce que j'encourage leur prodigalité? Est-ce que je leur porte secours ou préjudice?" Aucun individu capable de gagner sa vie n'a le droit de dépendre de ses semblables. TE2 601 3 Le proverbe anglais qui dit: "Le monde me doit les moyens d'existence", renferme l'essence meme du mensonge, de la fraude et du vol. Le monde ne doit les moyens de subsistance a aucun individu capable de gagner lui-meme sa vie par son travail. Mais si un malheureux ayant faim se présente a notre porte et réclame notre secours, nous ne devons pas le renvoyer les mains vides. Son état de pauvreté est peut-etre le résultat d'un malheur ou d'une catastrophe TE2 601 4 Nous devons venir en aide a ceux qui, chargés de famille, luttent sans cesse contre la faiblesse et la pauvreté. Plus d'une pauvre veuve travaille bien au-dela de ses forces afin de garder ses enfants aupres d'elle et de leur procurer la nourriture et le vetement. Beaucoup sont mortes de surmenage. Toute veuve a besoin du réconfort qu'apportent des paroles d'encouragement et d'espérance, et nombreuses sont celles qui devraient recevoir une aide substantielle. TE2 602 1 Des hommes et des femmes de Dieu, des personnes possédant du discernement et de la sagesse devraient etre désignés pour s'occuper des pauvres et des nécessiteux, en commençant par ceux de la maison de Dieu. Ces personnes devraient faire a l'église un rapport de leurs investigations et donner leurs conseils et leurs suggestions au sujet de ce qui devrait etre fait. TE2 602 2 Au lieu d'encourager les pauvres a penser qu'ils peuvent etre nourris gratuitement ou a peu pres, nous devrions veiller a ce qu'ils puissent s'aider eux-memes. Nous devrions nous efforcer de leur procurer du travail, et si cela est nécessaire leur apprendre a travailler. Qu'on enseigne aux membres des familles pauvres a cuisiner, a confectionner et a raccommoder leurs vetements, a tenir le ménage dans un état convenable de propreté. Que garçons et filles apprennent un métier ou se livrent a une occupation utile. Nous devons enseigner aux pauvres a compter sur eux-memes. C'est un véritable service a leur rendre, ils pourront ainsi non seulement arriver a se suffire mais a venir en aide aux autres. L'amour de Dieu est pour tous TE2 602 3 C'est le dessein de Dieu que riches et pauvres soientétroitement unis par des liens de sympathie et d'entraide. Dieu nous invite a nous intéresser a tous les cas de misere et de souffrance qui peuvent venir a notre connaissance. TE2 602 4 Ne pensez pas qu'il soit offensant pour votre dignité de travailler en faveur de ceux qui souffrent. Ne regardez pas avec indifférence ou mépris ceux qui ont ruiné le temple de leur âme. Ils sont des objets de la compassion divine. Celui qui a créé les hommes veille sur eux tous. Meme ceux qui sont tombés le plus bas ne sont pas hors de l'atteinte de son amour et de sa compassion. Nous devons manifester le meme esprit si nous sommes réellement ses disciples. L'amour qui est inspiré par notre attachement au Sauveur discerne dans chaque âme, riche ou pauvre, une valeur qu'aucun humain ne peut évaluer. Que votre vie témoigne d'un amour plus grand que celui que vous pouvez exprimer par des paroles. TE2 603 1 Il arrive souvent que les cours des hommes s'endurcissent sous la réprimande, mais ils ne peuvent résister a l'amour qui leur est témoigné en Christ. Nous devrions inviter le pécheur a ne pas se sentir rejeté de Dieu, mais plutôt a regarder au Christ qui peut seul guérir l'âme souillée par le péché. Faites luire un rayon d'espérance dans le cour de celui qui est en proie au désespoir ou au découragement. Que votre message soit: "Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde!" TE2 603 2 Il m'a été montré que l'ouvre médicale missionnaire découvrira, dans les profondeurs memes de l'abîme de dégradation, des hommes qui, bien qu'ils se soient adonnés a l'intempérance et a des habitudes dissolues, seront gagnés par les efforts particuliers faits en leur faveur. Mais il faut qu'on aille a leur recherche et qu'on les encourage. De fermes et patients efforts sont nécessaires pour les retirer de l'abîme dans lequel ils sont tombés. Ils ne peuvent en sortir eux-memes. Il se peut qu'ils entendent l'appel de Dieu, mais leurs oreilles sont trop pesantes pour en saisir la signification, leurs yeux trop obscurcis pour discerner quelque bien en réserve pour eux. Ils sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. Et cependant, meme ceux-la ne sont pas exclus du festin de l'Evangile. Ils doivent entendre l'invitation qui les convie a entrer, bien qu'ils s'en sentent indignes. C'est a eux que le Seigneur pense lorsqu'il dit: "Contrains-les d'entrer." N'acceptez aucune excuse, mais gagnez-les par l'amour et la tendresse. "Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-memes sur votre tres sainte foi, et priant par le Saint-Esprit, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. Reprenez les uns, ceux qui contestent, sauvez-en d'autres en les arrachant du feu." Jude 20-23. Rendez sensibles a leurs consciences les terribles résultats de la transgression de la loi de Dieu. Montrez-leur que ce n'est pas le Seigneur qui est l'auteur de leurs souffrances et de leurs peines, mais que ce sont les hommes qui, par leur ignorance et leurs péchés, se sont attiré ces conditions d'existence. TE2 604 1 Cette ouvre, convenablement dirigée, sauvera un grand nombre de pauvres pécheurs que les congrégations religieuses ont négligés. Bien des gens qui ne partagent pas notre foi ont soif de l'aide véritable qui constitue le devoir des chrétiens a leur égard. Si les enfants de Dieu témoignaient a leurs voisins un réel intéret, beaucoup d'entre eux seraient gagnés aux vérités particulieres pour notre temps. Rien ne donnera a notre ouvre un cachet caractéristique comme le fait de venir en aide aux nécessiteux, la meme ou ils se trouvent. Des milliers d'hommes et de femmes pourraient aujourd'hui se réjouir dans le message si ceux qui professent aimer Dieu et garder ses commandements travaillaient dans l'esprit du Christ. TE2 604 2 Lorsque l'ouvre médicale missionnaire gagne ainsi des hommes et des femmes a la connaissance rédemptrice du Christ et de sa vérité, on peut lui consacrer en toute sécurité des fonds et de sérieux efforts, car elle est destinée a subsister. TE2 604 3 Dieu a fait des sacrifices inouis pour le genre humain. Il a déployé une puissante énergie pour ramener l'homme de la transgression et du péché a la fidélité et a l'obéissance, mais il m'a été montré qu'il ne fait rien sans la collaboration d'agents humains. Toute effusion de grâce et de puissance a été libéralement accordée. Les plus sérieux motifs ont été évoqués pour éveiller et vivifier dans le cour humain l'esprit missionnaire afin que les efforts divins et humains puissent etre combinés. -- Testimonies for the Church 8:54 (1904).* ------------------------Chapitre 73 -- Le soin des orphelins TE2 605 1 Parmi tous ceux qui réclament notre intéret, la veuve et l'orphelin ont droit d'une maniere toute particuliere a notre tendre sympathie. Ils sont les objets d'une attention toute spéciale de la part du Seigneur qui les a confiés a l'Eglise. "La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Pere, consiste a visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et a se préserver des souillures du monde." Jacques 1:27. TE2 605 2 Plus d'un pere qui est mort dans la foi, confiant en l'éternelle promesse de Dieu a quitté ses bien-aimés, pleinement assuré que le Seigneur prendrait soin d'eux. Et comment le Seigneur pourvoit-il aux besoins de ces affligés? Il n'accomplit pas un miracle en faisant tomber du ciel la manne, il n'envoie pas non plus des corbeaux pour leur apporter de la nourriture, mais il opere un miracle dans les cours en en chassant l'égoisme et en ouvrant des sources de bienfaisance. Dieu éprouve l'amour de ceux qui se disent ses disciples en confiant a leur affectueuse sollicitude de pauvres orphelins. Les placer dans des familles TE2 606 1 Que ceux qui possedent l'amour de Dieu, ouvrent leur cour et leur foyer a ces enfants. Ce n'est pas la meilleure des choses pour ces derniers d'etre placés dans de grandes institutions. S'il n'y a pas de membres de la famille pouvant s'occuper d'eux, nos freres et nos sours devraient ou les adopter en les prenant chez eux, ou chercher a les placer dans des foyers convenables. TE2 606 2 Le Sauveur a l'oil sur ces enfants d'une maniere toute spéciale et ce serait l'offenser que de les négliger. Tout acte de bienveillance accompli a leur égard au nom de Jésus, sera accepté par lui comme étant fait a lui-meme. TE2 606 3 Ceux qui, d'une maniere ou d'une autre, les privent de ce qu'ils devraient recevoir, et qui considerent leurs besoins avec indifférence, devront en répondre devant le Juge de toute la terre. "Et Dieu ne fera-t-il pas justice a ses élus, qui crient a lui jour et nuit... Je vous le dis, il leur fera promptement justice." "Le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde." Luc 18:7, 8; Jacques 2:13. Le Seigneur nous exhorte en ces termes: "Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile." Ésaïe 58:7. Les chrétiens doivent tenir lieu de peres et de meres a ces infortunés. La compassion a l'égard de la veuve et de l'orphelin, manifestée par la priere et par les actes, ne sera pas perdue de vue par le Seigneur qui saura donner la récompense au moment voulu. TE2 606 4 Un vaste champ d'activité s'offre a tous ceux qui veulent travailler pour le Maître en prenant soin de ces enfants et de ces jeunes qui ont été privés de la direction vigilante de parents et de la douce influence d'un foyer chrétien. Parmi eux, beaucoup ont hérité de mauvais traits de caractère et, si on les laisse grandir dans l'ignorance, ils feront des connaissances qui pourront les entraîner au vice et au crime. Ces jeunes qui ne donnent pas beaucoup d'espoir devraient etre placés dans des conditions favorables a la formation d'un bon caractère afin qu'ils puissent devenir des fils et des filles de Dieu. TE2 607 1 Vous, qui vous dites enfants de Dieu, remplissez-vous le rôle qui vous incombe a l'égard de ces orphelins qui ont tant besoin qu'on leur apprenne avec patience comment venir au Sauveur? Ces etres incultes, peut-etre mal équilibrés, se soucient-ils de l'amour que le Christ a manifesté pour nous? Faites-vous votre part comme fideles serviteurs du Christ? Ces jeunes sont en danger de perdre leur âme si on les abandonne a eux-memes. Ils ont besoin d'une instruction persévérante, besoin d'amour et de tendresse chrétienne. TE2 607 2 N'y aurait-il aucune révélation pour nous indiquer notre devoir? Ce que nous avons sous les yeux et ce que nous savons des résultats inévitables de cause a effet suffirait pour nous pousser a aller au secours de ces infortunés. Si les membres d'église apportaient dans cette ouvre la meme énergie, le meme tact, la meme habileté qu'ils consacrent aux affaires ordinaires de la vie, s'ils recherchaient la sagesse d'en haut, et s'ils examinaient sérieusement comment modeler ces esprits indisciplinés, beaucoup d'âmes qui sont sur le point de périr seraient sauvées. TE2 607 3 Si les parents avaient pour le salut de leurs enfants la sollicitude qu'ils devraient avoir, si, par la priere, ils les présentaient au trône de la grâce, si leur vie était conforme a leurs prieres, sachant que Dieu désire etre leur collaborateur, ils pourraient devenir des ouvriers efficaces aupres des enfants qui vivent en dehors de leur famille, et d'une maniere toute spéciale, aupres de ceux qui sont privés des conseils et de la direction de leurs parents. Le Seigneur invite chaque membre d'église a faire son devoir en ce qui concerne ces orphelins. Un apostolat chretien TE2 607 4 En nous occupant des enfants, nous ne devrions pas travailler uniquement par devoir mais par amour, car le Christ est mort pour leur salut. Il a racheté tous ceux qui ont besoin de notre sollicitude, et il s'attend a ce que nous les aimions comme il nous a aimés lui-meme dans nos péchés et notre méchanceté. L'amour est le moyen par lequel Dieu opere pour attirer les cours a lui, car "Dieu est amour". 1 Jean 4:8. Dans toutes les manifestations de la miséricorde, seul ce principe peut etre efficace; le fini doit s'unir a l'infini. TE2 608 1 Ce travail en faveur des autres exige l'effort, le renoncement et le sacrifice personnel. Mais quel petit sacrifice en comparaison de celui que Dieu fit pour nous en donnant son Fils unique! TE2 608 2 Dieu nous accorde sa bénédiction pour que nous puissions en faire part a d'autres. Lorsque nous lui demandons notre pain quotidien, il regarde si nos cours sont disposés a en faire part a ceux qui sont plus nécessiteux que nous. Quand nous prions: "Aie pitié de moi qui suis un pécheur", il nous observe pour voir si nous manifestons de la compassion envers ceux qui nous entourent. La preuve que nous sommes en communion avec lui se trouve dans le fait que nous sommes miséricordieux comme notre Pere qui est dans les cieux est miséricordieux. TE2 608 3 Dieu donne continuellement, et sur qui déverse-t-il ses dons? Sur ceux qui n'ont aucun défaut de caractère? "Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes." Matthieu 5:45. Malgré l'iniquité des hommes, bien que nous offensions si souvent le cour du Christ et que nous nous montrions indignes, quand nous réclamons son pardon, il ne se détourne pas de nous. Son amour s'étend libéralement sur nous et il nous exhorte en ces termes: "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés." Jean 13:34. TE2 608 4 Freres et sours, je vous demande de considérer sérieusement ce sujet. Pensez aux besoins de ceux qui n'ont ni pere ni mere. Vos cours ne sont-ils pas touchés a la vue de leurs souffrances? Voyez si quelque chose ne peut etre fait pour eux. Autant qu'il dépend de vous, procurez un foyez a ceux qui n'en ont pas. Que chacun soit pret a faire sa part dans cette ouvre. Le Seigneur dit a Pierre: "Pais mes agneaux!" Ce commandement est pour nous, et en ouvrant notre foyer aux orphelins, nous contribuons a son accomplissement. Que Jésus ne soit pas déçu a votre sujet. TE2 609 1 Prenez ces enfants et présentez-les a Dieu comme une offrande d'agréable odeur. Demandez-lui de les bénir, puis efforcez-vous de les modeler selon l'ordre du Christ. Notre peuple acceptera-t-il ce saint mandat? Ceux pour lesquels le Sauveur est mort devront-ils souffrir et s'engager dans de faux sentiers a cause de notre piété superficielle et de nos ambitions mondaines? TE2 609 2 La Parole de Dieu abonde en instructions relatives a notre attitude a l'égard de la veuve et de l'orphelin, de l'indigent et de celui qui souffre. Si tous obéissaient aux injonctions bibliques, le cour de la veuve tressaillerait de joie, les petits enfants affamés seraient rassasiés, ceux qui sont nus seraient vetus et ceux qui sont sur le point de périr seraient vivifiés. Les intelligences célestes nous observent et lorsque, animés de zele pour l'honneur du Christ, nous nous abandonnons au soin de la Providence divine, ces messagers d'en haut nous communiquent une nouvelle force spirituelle, en sorte que nous puissions affronter les difficultés et triompher des obstacles. TE2 609 3 Quelle récompense serait alors la nôtre! Pour beaucoup qui sont aujourd'hui indolents, égoistes, ce serait une véritable résurrection d'entre les morts. Il y aurait parmi nous un réveil de la charité, de la sagesse et du zele célestes. Les femmes de predicateurs peuvent-elles adopter des orphelins? TE2 609 4 On m'a posé la question suivante: Une femme de prédicateur devrait-elle adopter de petits enfants? Voici ma* réponse: Si elle n'a aucune inclination, aucune capacité pour faire du travail missionnaire en dehors de sa maison, si elle a le sentiment que son devoir est de prendre des orphelins et de se dévouer pour eux, elle peut accomplir une bonne ouvre. Mais que le choix des enfants se fasse d'abord parmi ceux dont les parents étaient observateurs du sabbat. Dieu bénira les personnes qui partageront généreusement leur foyer avec ces déshérités. Mais si la femme du prédicateur peut elle-meme prendre une part active a l'ouvre qui consiste a éduquer d'autres personnes, elle devrait y consacrer ses facultés, etre la véritable auxiliaire de son mari, en l'assistant dans son ministere, en se perfectionnant intellectuellement et en collaborant a la proclamation du message. La voie est ouverte devant les femmes humbles et consacrées, ennoblies par la grâce du Christ, pour visiter ceux qui ont besoin d'assistance et apporter la lumiere aux âmes découragées. Elles peuvent relever ceux qui sont abattus en priant avec eux et en leur montrant le Christ au lieu de consacrer leur temps et leurs forces a un petit etre qui réclame des soins constants. Elles ne devraient pas se lier ainsi les mains volontairement. Foyers d'orphelins TE2 610 1 Quand on a fait tout ce qu'on devait faire en accueillant des orphelins dans nos foyers, il reste encore dans le monde de nombreux nécessiteux dont nous devons nous occuper. Ils peuvent etre déguenillés, grossiers, et peu intéressants sous bien des rapports, mais ils ont été rachetés et ils sont aussi précieux aux yeux de Dieu que nos propres enfants. Ils sont la propriété de Dieu et les chrétiens en sont responsables. Le Seigneur dit: "Je te redemanderai leur âme." TE2 610 2 S'occuper des déshérités est une bonne ouvre; cependant, au temps ou nous vivons, le Seigneur ne nous a pas donné, en tant que peuple, des directives pour fonder de vastes et dispendieuses institutions a cet effet. Si, toutefois, parmi nous quelques-uns se sentent appelés a ouvrir des orphelinats, qu'ils agissent selon leurs convictions. Mais en s'occupant des pauvres du monde, ils devront faire appel a la générosité des gens du monde. Ils ne doivent pas compter sur le peuple auquel le Seigneur a confié l'ouvre la plus importante qui ait jamais été confiée aux hommes, celle qui consiste a porter le dernier message de miséricorde a toute nation, a toute tribu, a toute langue et a tout peuple. Le trésor du Seigneur doit avoir des réserves pour soutenir l'évangélisation dans les terres lointaines. TE2 611 1 Que ceux qui se sentent poussés a fonder des institutions de ce genre aient des queteurs avisés pour présenter leurs besoins et trouver des fonds. Que les gens du monde, que les églises soient sollicités par des hommes qui sentent la nécessité de faire quelque chose en faveur des pauvres et des orphelins. Dans chaque église, il y a des âmes qui craignent Dieu. Qu'on fasse appel a elles, car Dieu leur a confié cette ouvre. TE2 611 2 Les institutions qui ont été établies par nos membres pour prendre soin des orphelins, des infirmes et des vieillards qui se trouvent parmi nous, devraient etre soutenues. Qu'elles ne soient pas délaissées au point d'etre un sujet de blâme pour la cause de Dieu. Les soutenir financierement ne devrait pas seulement etre considéré comme un devoir mais aussi comme un précieux privilege. Au lieu de nous faire des cadeaux inutiles, réservons nos dons pour les pauvres et pour les infortunés. Lorsque le Seigneur verra que nous faisons de notre mieux dans ce domaine, il en amenera d'autres a travailler avec nous a cette bonne ouvre. TE2 611 3 Le but des orphelinats ne doit pas etre uniquement de procurer aux enfants la nourriture et le vetement, mais de leur apprendre a connaître Dieu et Jésus-Christ. Ceux qui travaillent dans cette branche devraient etre des hommes et des femmes au cour généreux, enthousiasmés par la croix du Calvaire, cultivés, prets au sacrifice, travaillant comme le Christ a travaillé pour la cause de Dieu et celle de l'humanité. TE2 612 1 Quand ces sans-foyer seront placés dans le milieu ou ils peuvent obtenir la connaissance, le bonheur et la vertu et devenir des fils et des filles du roi du ciel, ils seront préparés a exercer une influence chrétienne dans la société. Il faut les instruire afin qu'a leur tour ils puissent venir en aide a d'autres. Ainsi cette bonne ouvre s'étendra et durera. TE2 612 2 Quelle mere a jamais aimé son enfant comme Jésus aime les siens? Le Sauveur considere le caractère souillé avec un chagrin plus profond, plus aigu que ne le ferait une mere. Il voit le châtiment futur qui sera la conséquence d'une mauvaise maniere de se conduire. Aussi, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les âmes négligées. TE2 612 3 Si ceux qui n'ont pas d'enfants, et auxquels Dieu a confié les biens de ce monde, ouvraient leur cour aux enfants qui ont besoin d'amour, de soins, d'égards et d'assistance, ils seraient plus heureux qu'ils ne le sont aujourd'hui. Aussi longtemps que les jeunes qui ont été privés des soins compatissants d'un pere ou du tendre amour d'une mere sont exposés aux influences corruptrices de notre temps, c'est le devoir de quelqu'un de servir de pere et de mere a certains d'entre eux. Apprenez a leur témoigner de l'amour, des égards, de la sympathie. Tous ceux qui professent avoir un Pere dans les cieux, qui prend soin d'eux, et finalement les introduira dans les demeures qu'il est allé leur préparer, doivent se rendre compte de l'obligation solennelle qui repose sur eux; ils doivent etre les amis de ceux qui n'en ont pas, les parents des orphelins, le soutien des veuves, et se montrer de quelque utilité pratique en ce monde en faisant du bien. Beaucoup n'ont pas vu ces choses sous leur vrai jour. S'ils vivent uniquement pour eux-memes, ils n'auront de force que pour eux-memes. -- Testimonies for the Church 2:329 (1869).* ------------------------Chapitre 74 -- L'ouvre médicale missionnaire et le message du troisieme ange TE2 614 1 Maintes fois, il m'a été montré que l'ouvre médicale missionnaire est au message du troisieme ange ce que le bras et la main sont au corps. Dirigés par la tete divine, ils doivent travailler ensemble a préparer la voie au retour du Christ. Le bras droit de la vérité doit etre constamment en action et Dieu le fortifiera. Mais il ne faut pas qu'il devienne lui-meme le corps. De meme, le corps ne peut pas dire au bras: "Je n'ai pas besoin de toi!" Il lui est nécessaire pour poursuivre une ouvre active et conquérante. L'un et l'autre ont leur activité propre et chacun subira une grande perte s'il travaille indépendamment. TE2 614 2 L'ouvre de la proclamation du message du troisieme ange n'a pas été considérée par certains comme Dieu le voudrait. Elle a été traitée comme un travail inférieur alors qu'elle devrait occuper une place importante parmi les moyens que le Seigneur emploie pour sauver l'humanité. L'esprit des hommes doit etre attiré vers les Ecritures comme le moyen le plus efficace dans le salut des âmes, et le ministere de la Parole est la grande force éducatrice pour arriver a ce résultat. Ceux qui déprécient le ministere et tentent de diriger l'ouvre médicale missionnaire dans un esprit d'indépendance essaient de séparer le bras du corps. S'ils y réussissaient, quelle en serait la conséquence? Nous verrions les mains et les bras désemparés, agissant sans la direction de la tete. Le travail serait disproportionné et déséquilibré. Ce que Dieu a assigné a la main et au bras prendrait la place de tout le corps, le ministere en serait amoindri, voire meme réduit a néant. Cela jetterait la confusion dans les esprits et laisserait incultes bien des parties de la vigne du Seigneur. DAns chaque eglise TE2 615 1 L'ouvre médicale missionnaire devrait faire partie des activités de chaque église. Conduite indépendamment, elle serait bientôt un étrange amalgame d'atomes désorganisés, qui consommerait mais ne produirait pas. Au lieu d'agir comme la main de Dieu pour diffuser la vérité, elle saperait la vie et la force de l'église et affaiblirait le message. Non seulement elle absorberait nos moyens et nos talents qui sont nécessaires ailleurs, mais dans l'ouvre meme qui consiste a venir en aide aux déshérités, en dehors de la Parole, elle amenerait les hommes a tourner en dérision les vérités bibliques. TE2 615 2 Le ministere évangélique est nécessaire pour donner un caractère de stabilité a l'ouvre médicale missionnaire, et lui-meme a besoin d'elle pour démontrer le côté pratique de l'Evangile. Ces deux branches de l'ouvre prises séparément ne sont completes ni l'une ni l'autre. TE2 616 1 Le message de la prochaine venue du Sauveur doit etre proclamé dans toutes les parties du monde et une dignité solennelle devrait le caractériser dans chacune de ses branches. Une vigne immense est a entretenir, et le vigneron avisé la cultivera de telle sorte que chaque cep produise du fruit. Si, dans l'ouvre médicale missionnaire, les vivants principes de la vérité sont conservés purs, gardés de la contamination qui obscurcirait leur lustre, le Seigneur dirigera cette ouvre. Si ceux qui portent de lourdes responsabilités y demeurent fidelement attachés, le Seigneur les encouragera et les soutiendra. TE2 616 2 Le cinquante-huitieme chapitre d'Esaie établit clairement l'union qui devrait exister entre l'ouvre médicale missionnaire et le ministere. De la sagesse et des bénédictions sont réservées a ceux qui s'engageront dans l'ouvre qui y est décrite. Ce chapitre est explicite; il donne suffisamment de lumiere pour éclairer quiconque a le désir de faire la volonté du Seigneur; il parle des occasions nombreuses qui se présentent a l'enfant de Dieu pour exercer un ministere en faveur de l'humanité souffrante et etre en meme temps un instrument entre les mains de Dieu, afin de porter la lumiere de la vérité a un monde qui se perd. Si l'ouvre du message du troisieme ange se poursuit comme il se doit, on ne donnera pas au ministere une place inférieure et les pauvres et les malades ne seront pas négligés. Dans sa Parole, Dieu a uni ces deux branches de l'ouvre et personne ne devrait les séparer. TE2 616 3 Il peut y avoir, et il y a en effet, un danger de perdre de vue les grands principes de la vérité, lorsqu'ou travaille en faveur des pauvres comme il convient de le faire. Mais en nous occupant de cette ouvre, nous ne devons jamais oublier les nécessités spirituelles de l'âme. Dans nos efforts pour soulager les besoins temporels, nous courons le danger de séparer du dernier message évangélique ses caractéristiques les plus importantes. Ainsi que cela s'est produit en certains endroits, l'ouvre médicale missionnaire a absorbé des talents et des moyens qui auraient du etre consacrés a d'autres branches de l'ouvre et les choses qui sont plus directement spirituelles ont été négligées. TE2 617 1 Avec les occasions toujours plus nombreuses de s'occuper des besoins temporels de toutes les classes, on court le danger de voir cette ouvre éclipser le message que Dieu nous a ordonné de porter dans chaque cité: a savoir, la proclamation du retour prochain du Christ ainsi que la nécessité de garder les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus. Ce message est l'essentiel de notre ouvre. Il doit etre proclamé avec un "grand cri" au monde entier. Dans la métropole et dans les missions étrangeres, la présentation des principes sanitaires doit etre unie au message, mais non d'une maniere indépendante et elle ne peut en aucun cas prendre sa place. De toute façon, cette ouvre ne devrait pas absorber notre attention au point de porter tort a d'autres branches de l'ouvre. Le Seigneur nous a appris a considérer son ouvre sous tous ses aspects, afin qu'elle puisse se développer d'une maniere symétrique et bien équilibrée. TE2 617 2 La vérité pour notre époque embrasse l'Evangile tout entier. Bien présentée, elle apportera chez l'homme les changements memes qui rendront évidente la puissance de la grâce de Dieu sur les cours. Elle accomplira une ouvre complete et fera de l'homme un etre parfait. Par conséquent, ne placez aucune délimitation entre l'ouvre médicale missionnaire et le ministere évangélique. Que ces deux activités aillent toujours de pair dans l'invitation: "Venez, car tout est pret!..." Qu'elles soient inséparablement unies entre elles, comme le bras l'est au corps. L'ouvre medicale missionnaire TE2 617 3 Le Seigneur a besoin de nombreux ouvriers aux capacités variées. "Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophetes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'ouvre du ministere et de l'édification du corps de Christ, jusqu'a ce que nous soyons tous parvenus a l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu a l'état d'homme fait, a la mesure de la stature parfaite de Christ." Ephésiens 4:11-13. TE2 618 1 Chaque enfant de Dieu devrait avoir un jugement sanctifié afin de considérer la cause comme un tout et les relations de toutes les branches entre elles afin de n'en négliger aucune. Le champ est immense, et une grande ouvre de réforme doit se faire, une ouvre qui ne porte pas seulement sur une ou deux branches d'activité mais sur toutes. L'ouvre médicale missionnaire fait partie de cette ouvre de réforme, mais celle-ci ne devrait jamais détourner les prédicateurs de leur champ d'activité. La formation de ceux qui se préparent pour l'ouvre médicale missionnaire est incomplete s'ils ne sont pas exercés a travailler de concert avec l'Eglise et le ministere, et l'efficacité de ceux qui se préparent au ministere serait grandement accrue s'ils comprenaient la grandeur et l'importance de la réforme sanitaire. L'influence du Saint-Esprit est nécessaire pour que l'ouvre soit bien équilibrée et qu'elle puisse avancer solidement sur chaque point. Unissez-vous TE2 618 2 L'ouvre du Seigneur étant une, le peuple de Dieu doit etre un. Le Seigneur ne nous a pas dit qu'un aspect quelconque du message devait etre considéré indépendamment des autres ou nous absorber tout entiers. Dans tous ses travaux, Jésus associait l'ouvre médicale missionnaire au ministere de la Parole. Il envoya douze apôtres, puis soixante-dix, pour precher l'Evangile aux foules, en leur donnant la puissance de guérir les malades et de chasser les démons en son nom. Ainsi devrait-il en etre des messagers de Dieu qui entrent dans son ouvre aujourd'hui. C'est a nous que s'adresse ce message: "Comme le Pere m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Apres ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit." Jean 20:21, 22. TE2 619 1 Satan imaginera tous les moyens possibles pour séparer ceux que Dieu cherche a unir. Mais nous ne devons pas nous laisser prendre a ses pieges. Si l'ouvre médicale missionnaire est considérée comme faisant partie intégrante de l'Evangile, les mondains verront le bien qui en résulte; ils seront convaincus de son authenticité et ils la soutiendront. TE2 619 2 Nous approchons de la fin de l'histoire de ce monde, et Dieu nous invite tous a élever la banniere sur laquelle sont inscrites ces paroles: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. Il exhorte son peuple a travailler dans une parfaite harmonie, demandant a ceux qui se sont engagés dans l'ouvre médicale a s'unir aux ministres de la Parole et a ceux-ci a collaborer avec les ouvriers médicaux; enfin, il invite l'Eglise a veiller sur ces différentes activités et a maintenir l'étendard de la véritable réforme dans son propre territoire, afin de permettre aux ouvriers instruits et expérimentés d'aller dans des champs nouveaux. Aucune parole ne devrait etre prononcée pour décourager qui que ce soit car ce serait blesser le cour du Christ, a la grande joie de l'adversaire. Tous ont besoin d'etre baptisés du Saint-Esprit; tous doivent bannir les paroles de critique et de dénigrement et se tenir tout pres du Christ afin de se rendre compte des lourdes responsabilités de ceux qui sont ses collaborateurs. "Unissez-vous!... unissez-vous!" telles sont les paroles de notre divin Instructeur. L'union fait la force; la division engendre la faiblesse et la défaite. TE2 619 3 Dans notre ouvre en faveur des pauvres et des déshérités, nous avons besoin d'etre gardés de peur que nous n'assumions des responsabilités que nous ne sommes pas en état de porter. Avant d'adopter des plans ou des méthodes exigeant de grandes dépenses, demandons-nous s'ils portent la signature divine. Dieu n'approuve pas qu'on s'occupe d'une branche de l'ouvre sans avoir égard aux autres. Son intention est que l'ouvre médicale missionnaire prépare la voie a la présentation de la vérité salvatrice pour notre temps: la proclamation du message du troisieme ange. Si l'on a tenu compte de sa volonté a cet égard, le message ne sera pas éclipsé ni ses progres entravés. TE2 620 1 Ce ne sont pas de nombreuses institutions, de vastes bâtiments, ou un grand étalage que Dieu exige, mais l'action harmonieuse d'un peuple particulier qu'il s'est choisi et qui lui est cher. Chacun doit etre a sa place, penser, parler et agir selon l'Esprit de Dieu. Alors, et rien qu'alors, l'ouvre sera un tout bien coordonné. TE2 620 2 L'ouvre médicale missionnaire doit etre pour l'Eglise ce que le bras droit est pour le corps. Le troisieme ange proclame les commandements de Dieu et la foi de Jésus. L'ouvre médicale missionnaire, c'est l'Evangile en pratique. Toutes les branches de l'ouvre doivent donc etre harmonieusement coordonnées en donnant cette invitation: "Venez, car tout est pret." -- Testimonies for the Church 8:77 (1900).* ------------------------Chapitre 75 -- L'importance du colportage TE2 621 1 Le colportage, bien compris, est un travail missionnaire de premier ordre; c'est une des méthodes les meilleures et qui rencontrent le plus de s'ucces pour présenter au monde les importantes vérités du temps présent. L'ouvre du ministere est d'une importance incontestable, mais nombreuses sont les personnes qui, affamées du pain de vie, n'ont pas le privilege d'entendre la parole de la bouche des prédicateurs envoyés de Dieu. C'est pourquoi il est essentiel de répandre partout nos publications. Grâce a elles, le message ira la ou le prédicateur ne peut aller et l'attention de beaucoup de personnes sera attirée sur les événements importants qui doivent avoir lieu en rapport avec les dernieres scenes de l'histoire de ce monde. TE2 621 2 Dieu a institué le colportage pour communiquer la lumiere contenue dans nos livres, aussi les colporteurs devraient-ils sentir toute l'importance d'apporter au monde, le plus rapidement possible, les livres nécessaires a son éducation spirituelle. C'est l'ouvre meme que le Seigneur voudrait voir accomplir par ses enfants en ce moment. Tous ceux qui se consacrent a Dieu en faisant du colportage collaborent a la proclamation du dernier message dont bien des personnes n'auraient jamais eu connaissance autrement. C'est un travail qui ne peut etre surestimé. TE2 622 1 Il est vrai qu'un certain nombre de personnes qui achetent nos livres les placent soit dans leur bibliotheque soit sur la table de leur salon et les regardent a peine. Mais Dieu prend soin de sa vérité et le temps viendra ou ces personnes liront ces ouvrages. Il se peut que la maladie ou le malheur pénetrent dans leurs foyers et que, par la vérité contenue dans ces pages, Dieu envoie a ces cours troublés la paix, l'espérance et le repos. Son amour leur sera alors révélé et ils comprendront la valeur du pardon de leurs péchés. Voila comment le Seigneur collabore avec ses ouvriers consacrés. TE2 622 2 Nombreux sont ceux qui, a cause de certains préjugés, ne connaîtront jamais la vérité a moins qu'on ne la leur apporte chez eux. C'est le colporteur qui trouvera ces âmes et pourra prendre soin d'elles. C'est ce travail de maison en maison qu'il peut accomplir avec plus de succes que d'autres. Il a l'occasion de faire la connaissance des personnes et de comprendre leurs besoins réels; il peut prier avec elles et leur montrer l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Ainsi le message spécial pour notre temps trouvera le chemin de leur cour. Le colporteur, un gagneur d'âmes TE2 622 3 Le colporteur porte de grandes responsabilités: il doit non seulement connaître l'art de vendre, mais aussi pouvoir expliquer les Ecritures. S'il met sa confiance en Dieu lorsqu'il va de lieu en lieu, les anges du Seigneur l'entoureront et mettront sur ses levres les paroles qu'il devra dire pour apporter lumiere, espoir et courage a beaucoup d'âmes. TE2 623 1 Que le colporteur se souvienne qu'il a l'occasion de semer le long des eaux; qu'il se rappelle, en vendant les livres contenant la vérité, qu'il travaille pour Dieu et que chacun de ses talents doit etre employé a la gloire de son nom. Dieu sera avec celui qui cherche a comprendre la vérité afin de l'exposer clairement aux autres. Dieu a parlé avec clarté et netteté: "L'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens." Apocalypse 22:17. Nous ne devons pas tarder a annoncer la vérité telle qu'elle est en Jésus a tous ceux qui ont soif de la recevoir. TE2 623 2 Les brebis perdues du troupeau de Dieu sont partout dispersées et on néglige de leur porter secours. Je sais, par la lumiere qui m'a été donnée, que la ou il n'y a qu'un colporteur il en faudrait une centaine. Des personnes devraient etre engagées pour ce travail, et encouragées a ne pas vendre des livres d'histoires, mais des ouvrages contenant la vérité dont notre époque a besoin. TE2 623 3 Que les colporteurs propagent donc la Parole du Seigneur, se souvenant que ceux qui obéissent aux commandements et enseignent aux autres a y obéir seront récompensés en voyant des âmes converties qui, a leur tour, en ameneront d'autres au Christ. Ainsi l'ouvre progressera dans de nouveaux territoires. TE2 623 4 Le temps est venu ou une grande ouvre se fera par les colporteurs. Le monde dort et, en sentinelles vigilantes, ils doivent donner l'alarme et sonner le réveil. Les églises ne connaissent pas le temps de leur visitation. C'est souvent par les efforts du colporteur qu'elles arrivent le mieux a comprendre la vérité. Ceux qui vont au nom du Seigneur sont ses messagers pour apporter aux multitudes qui vivent dans les ténebres et dans l'erreur, la bonne nouvelle du salut par le Christ et par l'obéissance a la loi de Dieu. Collaborateur du predicateur TE2 624 1 Il m'a été montré que la meme ou se trouve un bon prédicateur, le colporteur devrait travailler en collaboration avec lui, car bien que le message soit présenté fidelement par celui-ci, il est parfois difficile aux auditeurs de s'en souvenir parfaitement. C'est pourquoi la page imprimée est nécessaire non seulement pour leur montrer l'importance de la vérité présente, mais pour leur permettre de s'enraciner et de se fortifier dans la vérité en les mettant en garde contre l'erreur. Les journaux et les livres sont les moyens dont Dieu se sert pour que le message qu'il adresse au monde de nos jours soit continuellement présent a ses yeux. En éclairant et en affermissant les âmes dans la vérité, les publications feront un travail supérieur a celui qui est accompli par la prédication seulement. Les messagers silencieux placés dans les foyers par les colporteurs renforceront l'ouvre du ministere sous tous les rapports; car le Saint-Esprit agira sur l'esprit de ceux qui les liront comme il agit sur l'esprit de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges qui veillent sur l'ouvre du prédicateur veillent également sur les livres contenant la vérité. TE2 624 2 La nouvelle de chacun des succes obtenus dans nos efforts pour dissiper les ténebres et répandre la lumiere et la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ qu'il a envoyé, est portée au ciel. Acclamée par les armées angéliques, elle retentit a travers tous les mondes, suscitant la sympathie de tous les etres célestes. TE2 624 3 Aussi longtemps que le temps de grâce continue, le colporteur trouvera des occasions de travailler. -- Testimonies for the Church 6:478 (1900).* ------------------------Chapitre 76 -- Les qualités du colporteur TE2 625 1 Puisque le colportage de nos livres est un travail missionnaire, il doit etre dirigé du point de vue missionnaire. Ceux que l'on choisit comme colporteurs devraient etre des hommes et des femmes ayant a cour ce travail et dont le but n'est pas de gagner de l'argent, mais d'éclairer le monde. Ils doivent travailler a la gloire de Dieu et porter la lumiere de la vérité a ceux qui sont dans les ténebres. Principes égoistes, amour du gain, rang social, position ne devraient pas exister parmi eux. TE2 625 2 Les colporteurs doivent, chaque jour, se convertir a Dieu, afin que leurs paroles et leurs actions soient une odeur de vie pour la vie et qu'ils puissent exercer une influence salutaire. Si plusieurs ont échoué dans le colportage, c'est parce qu'ils n'étaient pas des chrétiens sinceres; ils n'étaient pas convertis. Ils avaient une connaissance théorique du travail, mais ils ne sentaient pas leur dépendance de Dieu.* TE2 626 1 Colporteurs, souvenez-vous que, dans les livres que vous présentez, ne se trouve pas la coupe contenant le vin de Babylone, les doctrines erronées offertes aux rois de la terre, mais la coupe pleine des précieuses vérités de la rédemption. Voulez-vous y boire vous-memes? Votre esprit peut etre amené captif a la volonté du Christ et le Seigneur peut inscrire son propre nom sur votre front. En contemplant le Maître, vous serez changés de gloire en gloire, de caractère en caractère. Dieu vous demande d'aller de l'avant et de dire les paroles qu'il mettra dans votre bouche. Il veut que vous montriez combien vous estimez l'humanité, cette humanité qui a été rachetée par le précieux sang du Sauveur. Si vous vous brisez en tombant sur le roc, vous connaîtrez la puissance du Christ et les autres verront l'effet de cette puissance sur votre cour. TE2 626 2 A ceux qui fréquentent l'école pour apprendre a travailler plus efficacement pour Dieu, je voudrais dire: Souvenez-vous que c'est uniquement par une consécration quotidienne a Dieu que vous pourrez devenir des gagneurs d'âmes. Il y a des jeunes gens qui n'ont pu se rendre a l'école parce qu'ils étaient trop pauvres pour payer leur écolage. Mais lorsqu'ils se sont donnés au Seigneur, ils ont travaillé pour lui la ou ils étaient, au salut de ceux qui les entouraient. Bien que privés des connaissances qu'ils auraient pu acquérir a l'école, ils se consacrerent a Dieu et par eux, Dieu accomplit son ouvre. Comme aux disciples, lorsqu'ils furent appelés a abandonner leurs filets pour suivre le Christ, le Sauveur leur enseigna de précieuses leçons. Ils s'attacherent au Maître et les connaissances qu'ils acquirent par l'étude des Ecritures les qualifierent pour parler du Christ a leurs semblables. Ils connurent ainsi la véritable sagesse parce qu'ils ne s'estimerent pas trop sages a leurs propres yeux pour recevoir les enseignements d'en haut. La puissance sans cesse renouvelée du Saint-Esprit leur donnait une énergie pratique et salutaire. TE2 627 1 Les connaissances de l'homme le plus instruit, s'il n'a pas été a l'école du Christ, ne sont que folie en ce qui concerne le salut des âmes. Dieu ne se sert que de ceux qui acceptent l'invitation: "Venez a moi, vous tous qui etes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cour; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. L'aide du Saint-Esprit TE2 627 2 Plusieurs de nos colporteurs ont abandonné les bons principes. Attirés par l'appât du gain, ils ont perdu de vue le véritable but de l'ouvre et son esprit. Que personne ne pense que l'étalage de ses connaissances fera impression sur les gens. Ce n'est pas le moyen d'obtenir des résultats bons et durables. La tâche qui nous est assignée est de diriger les esprits vers les vérités solennelles pour notre temps. Ce n'est que lorsque nos cours seront remplis de l'esprit des vérités contenues dans les ouvrages que nous vendons et, qu'en toute humilité, nous attirerons l'attention des gens sur ces vérités, que nos efforts seront couronnés de succes; car c'est alors seulement que le Saint-Esprit qui convainc tout homme de péché, de justice et de jugement, agira sur les cours. TE2 627 3 Nos livres devraient etre placés par des ouvriers consacrés dont le Saint-Esprit peut se servir. Le Christ doit etre notre tout et nous devons présenter la vérité en toute simplicité afin qu'elle soit une odeur de vie pour la vie. TE2 627 4 La priere humble et fervente sera plus efficace dans la vente des livres que la mise la plus recherchée. Si les ouvriers voulaient diriger leur attention vers ce qui est vrai, vivant et réel; s'ils voulaient prier pour avoir le Saint-Esprit; s'ils voulaient croire et mettre leur confiance en lui, sa puissance se déverserait sur eux comme un fleuve et les cours recevraient des impressions fortes et durables. Ainsi donc, priez et travaillez; travaillez et priez, et le Seigneur travaillera avec vous. TE2 628 1 Tout colporteur a besoin du secours des anges d'une maniere positive et constante; car il a une tâche importante a accomplir, une tâche qu'il ne peut mener a bonne fin par ses propres forces. Ceux qui sont nés de nouveau, qui sont disposés a se laisser conduire par le Saint-Esprit; ceux qui font tout ce qu'ils peuvent avec la force que le Christ leur donne et qui travaillent comme si tout l'univers céleste les regardait, seront accompagnés et instruits par les saints anges qui les précéderont dans les demeures des hommes et leur prépareront la voie. L'aide des anges est infiniment supérieure a tous les avantages que pourrait donner la mise la plus couteuse. TE2 628 2 Quand les hommes se rendront compte de l'importance des temps dans lesquels nous vivons, ils travailleront comme si le ciel tout entier les observait. Le colporteur présentera les livres qui apportent a l'âme paix et réconfort. Il s'abreuvera lui-meme de l'esprit de ces livres et mettra tout son cour dans l'ouvre qui consiste a les répandre de toutes parts. Sa force, son courage et son succes dépendront de la maniere dont la vérité renfermée dans les livres qu'il place a transformé sa vie et développé son caractère. Quand sa vie aura de la sorte été façonnée, il pourra aller de l'avant pour faire connaître la vérité sacrée a ses semblables. Rempli de l'esprit de Dieu, il acquerra une expérience riche et profonde et les anges donneront du succes a ses travaux. TE2 628 3 A tous les colporteurs, a tous ceux a qui Dieu a confié les talents nécessaires pour collaborer avec lui, je dis: Priez, ô priez pour obtenir une expérience plus profonde. Allez, le cour attendri et soumis par l'étude des vérités précieuses que Dieu nous a données pour notre temps. Désaltérez-vous a l'eau du salut afin qu'elle jaillisse de vos cours comme une source d'eau vive rafraîchissant les âmes qui périssent. Dieu vous donnera alors la sagesse qui vous rendra capables de communiquer a d'autres ce que vous avez reçu. Il se servira de vous pour déverser sur eux ses bénédictions. Il vous aidera a révéler ses attributs a vos semblables en leur faisant part de la sagesse et de l'intelligence qu'il vous a accordées. TE2 629 1 Je demande au Seigneur que vous puissiez comprendre ce sujet dans toute sa longueur, sa largeur et sa profondeur et sentir la responsabilité que vous avez de manifester le caractère du Christ par votre patience, votre courage et votre intégrité inébranlable. "Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cours et vos pensées en Jésus-Christ." Philippiens 4:7.* ------------------------Chapitre 77 -- Le colporteur: un évangéliste TE2 630 1 Le colporteur intelligent, qui craint Dieu et aime la vérité, devrait etre respecté, car la position qu'il occupe est égale a celle du prédicateur de l'Evangile. Beaucoup de nos jeunes prédicateurs, ainsi que ceux qui se destinent a la prédication, s'ils étaient vraiment convertis, feraient beaucoup de bien en colportant. En visitant les gens et en leur présentant nos imprimés, ils acquerraient une expérience que la prédication ne pourra jamais leur donner. En allant d'une maison a l'autre, ils pourraient porter avec eux le parfum de la vie du Christ. En s'efforçant ainsi d'etre en bénédiction aux autres, ils seraient bénis eux-memes. Ils exerceraient leur foi, augmenteraient leur connaissance des Ecritures, et apprendraient a conduire les âmes au Christ. TE2 630 2 Tous nos prédicateurs devraient se sentir libres d'emporter avec eux, partout ou ils vont, des livres qu'ils pourraient laisser dans les familles qu'ils visitent, soit qu'ils les vendent, soit qu'ils les donnent. Dans les premiers temps de l'histoire de notre message, on se servait beaucoup de ce moyen. Les prédicateurs travaillaient comme colporteurs et employaient l'argent qu'ils gagnaient ainsi a développer l'ouvre dans des endroits ou un effort spécial devait etre fait. Ces hommes pouvaient parler intelligemment de cette méthode de travail, car ils avaient acquis de l'expérience dans ce domaine. TE2 631 1 Que personne ne pense qu'un prédicateur s'amoindrit en se servant du colportage pour annoncer la vérité. Le prédicateur qui agit ainsi fait comme l'apôtre Paul, qui dit: "Vous savez de quelle maniere, depuis le premier jour ou je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embuches des Juifs. Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous precher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ." Actes 20:18-21. L'éloquent apôtre, auquel Dieu s'était révélé d'une maniere merveilleuse, allait de maison en maison, en toute humilité, avec beaucoup de larmes, et a travers bien des tentations. L'ouvre du colporteur: un vrai ministere TE2 631 2 Tous ceux qui cherchent une occasion d'exercer un véritable ministere, et qui veulent se donner sans réserve a Dieu, trouveront dans le colportage l'occasion de parler de bien des choses se rapportant a la vie éternelle. L'expérience ainsi acquise sera de la plus grande valeur pour ceux qui se préparent au ministere de la parole. C'est la présence du Saint-Esprit qui prépare hommes et femmes a devenir pasteurs du troupeau de Dieu. S'ils cultivent la pensée que le Christ est leur compagnon, un saint respect, une joie sacrée s'empareront d'eux, et au milieu de leurs expériences pénibles et de leurs épreuves, ils apprendront a prier en travaillant. Ils recevront des leçons qui les rendront patients, bons, affables et secourables. Ils pratiqueront la véritable politesse chrétienne et se souviendront que le Christ, leur compagnon, ne peut approuver les paroles et les sentiments durs et malveillants. Leurs levres seront purifiées. Le don de la parole leur apparaîtra comme un talent précieux donné pour un but saint et élevé. Le collaborateur humain apprendra la maniere de représenter le divin Compagnon avec lequel il est associé. Il témoignera a cet Etre saint et invisible beaucoup de respect et de révérence parce qu'il porte son joug et apprend de lui la pureté et la sainteté. Ceux qui mettent leur foi dans le divin Dispensateur feront des progres. Ils recevront avec puissance le don de revetir d'une beauté sacrée le message de la vérité. TE2 632 1 Quelques-uns sont particulierement aptes a colporter et peuvent accomplir davantage dans cette branche de l'ouvre que dans la prédication. Si l'esprit du Christ habite dans leur cour, ils trouveront l'occasion de parler de l'Evangile a leurs semblables et d'attirer leur attention sur les vérités particulieres a notre époque. Il arrive que des hommes bien doués pour le travail du colportage l'entreprennent, mais un prédicateur mal avisé survient et croit leur faire plaisir en leur disant que leurs dons devraient plutôt etre employés dans la prédication. Ils cherchent alors a obtenir l'autorisation de precher, et ainsi ceux memes qui auraient pu etre formés pour devenir de bons missionnaires, pour visiter les familles, pour parler et prier avec elles, sont détournés d'un travail auquel ils étaient aptes, pour devenir de pauvres prédicateurs, tandis que le champ dans lequel leurs services étaient si nécessaires et ou ils auraient pu accomplir tant de bien est négligé. Dans les foyers TE2 632 2 La prédication de la Parole est un moyen établi de Dieu pour faire parvenir au monde son message d'avertissement. Dans les Ecritures, le maître fidele est représenté sous l'image d'un berger du troupeau de Dieu. Il doit etre respecté, et son ouvre appréciée. L'ouvre missionnaire médicale est étroitement liée au ministere de la parole, et le colportage doit etre a la fois une partie de l'ouvre médicale et de l'ouvre pastorale. Je dirai a ceux qui travaillent dans le colportage: Quand vous vous présentez chez les gens, dites-leur que vous etes un évangéliste, et que vous aimez le Seigneur. TE2 633 1 Ne logez pas a l'hôtel, mais plutôt dans une maison privée, et faites connaissance avec la famille qui l'habite. Le Christ répandait la semence de la vérité partout ou il se trouvait, et, comme ses disciples, vous pouvez rendre témoignage pour le Maître en faisant un travail précieux dans l'intimité du foyer. En vous approchant ainsi des gens, vous en trouverez souvent de malades et de découragés. Si vous vous tenez bien pres du Christ, si vous vous chargez de son joug, vous apprendrez chaque jour de lui comment apporter des messages de paix et de réconfort a ceux qui souffrent et qui ont le cour brisé. Vous pourrez conduire les découragés a la Parole de Dieu, et présenter les malades au Seigneur par la priere. Tandis que vous priez, parlez au Christ comme vous le feriez a un ami bien-aimé, en qui vous mettez toute votre confiance. Comme enfants de Dieu, conservez une dignité douce, indépendante et affable. Vous serez ainsi reconnus comme appartenant a Jésus. TE2 633 2 Les colporteurs devraient etre capables de donner des instructions quant a la maniere de soigner les malades. Ils devraient apprendre les méthodes simples de traitements. Ainsi, ils pourraient travailler comme missionnaires médicaux, et soigner le corps aussi bien que l'âme de ceux qui souffrent. Cette ouvre devrait maintenant etre en progres dans toutes les parties du monde, et des multitudes recevraient le bienfait des prieres et des instructions des serviteurs de Dieu. Des gagneurs d'âmes avises TE2 634 1 Nous avons besoin de comprendre l'importance du colportage comme moyen de découvrir ceux qui sont en péril, et de les amener au Christ. Les colporteurs ne devraient jamais hésiter a parler de l'amour du Christ et a raconter leur expérience au service du Maître. Ils devraient etre libres de parler ou de prier avec ceux qui manifestent quelque intéret pour les choses religieuses. La simple histoire de l'amour du Christ pour l'humanité leur ouvrira les portes, meme celles des incrédules. TE2 634 2 En faisant ses visites, le colporteur aura souvent l'occasion de lire quelques passages de la Bible ou des livres qui enseignent la vérité. Lorsqu'il rencontre des gens avides de vérité, il peut leur faire des études bibliques. Ces études sont précisément ce dont le monde a besoin. Dieu emploiera a son service ceux qui montrent ainsi un grand intéret pour les âmes qui périssent. Par leur moyen, il communiquera la lumiere a ceux qui sont prets a recevoir ses instructions. TE2 634 3 Quelques-uns de ceux qui travaillent dans le colportage font preuve d'un zele sans connaissance. A cause de leur manque de tact et d'une tendance excessive a jouer le rôle de théologiens et de prédicateurs, il est devenu presque indispensable d'imposer des restrictions a nos colporteurs. Lorsque la voix de Dieu s'écrie: "Qui enverrai-je et qui marchera pour nous?" l'Esprit de Dieu nous pousse a répondre: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. Mais souvenez-vous que le charbon ardent de l'autel doit d'abord toucher vos levres. Alors seulement les paroles que vous prononcerez seront sages et saintes. Alors vous aurez assez de sagesse pour discerner ce qu'il faut dire, et ce qu'il ne faut pas dire. Vous ne chercherez plus a montrer votre habileté de théologiens, et vous prendrez soin de ne pas exciter l'opposition ou créer des préjugés en discutant sur les points de doctrine qui pretent a la controverse. Vous trouverez assez a dire sur ce qui ne crée pas d'opposition, mais qui produit plutôt dans le cour le désir de connaître mieux la Parole de Dieu. TE2 635 1 Le Seigneur désire que vous soyez des gagneurs d'âmes. C'est pourquoi, tout en n'imposant pas a vos auditeurs l'exposé des points de doctrine, vous devriez toujours etre "prets a vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous". 1 Pierre 3:15. Mais craignez de vous laisser emporter par le sentiment de votre importance personnelle: craignez de prononcer des paroles maladroites; craignez que votre langage et vos actions ne soient pas a la gloire du Christ. Tenez-vous fermement attachés au Sauveur et présentez la vérité telle qu'elle est en lui. Les cours ne peuvent manquer d'etre touchés par l'histoire de la rédemption. A mesure que vous apprendrez la douceur et l'humilité du Christ, vous saurez mieux ce que vous devez dire aux gens, car le Saint-Esprit vous inspirera. Ceux qui comprennent la nécessité de maintenir leur cour sous le contrôle du Saint-Esprit seront rendus capables de semer une semence qui portera des fruits dans la vie éternelle. Telle est l'ouvre du colporteur évangéliste.* ------------------------Chapitre 78 -- Un réveil dans l'ouvre du colportage TE2 636 1 L'importance du colportage m'est constamment présentée. Depuis quelque temps, cette ouvre n'a pas eu la vie que lui communiquaient autrefois ceux qui en faisaient leur spécialité. Des colporteurs ont été priés de cesser leur activité pour entreprendre d'autres travaux. Il ne devrait pas en etre ainsi. Beaucoup de nos colporteurs peuvent faire davantage dans cette branche de l'ouvre que dans n'importe quelle autre, pour amener les âmes a la vérité, pourvu qu'ils soient vraiment convertis et consacrés. TE2 636 2 La Parole de Dieu montre que la fin est proche. Le monde doit en etre averti, et c'est a nous qu'incombe la tâche de le faire. Comme jamais auparavant, nous devons travailler avec le Christ afin de communiquer a d'autres la lumiere que nous recevons de Dieu. Les paroles et les ouvres de tous les hommes doivent passer en jugement. Ne tardons pas: ce qui doit etre fait pour avertir le monde doit etre fait sans délai. Ne laissez pas languir l'ouvre du colportage. Que les livres contenant la vérité présente soient placés sous les yeux d'un aussi grand nombre de personnes que possible. La formation du colporteur TE2 637 1 Les présidents de nos Fédérations, ainsi que d'autres freres ayant des responsabilités, ont le devoir de veiller a ce que toutes les branches de l'ouvre reçoivent une part égale d'attention et de soin. Des colporteurs doivent etre formés, afin de répandre les livres qui contiennent les vérités dont le monde a besoin. Il faut pour cela des hommes bien préparés, ayant une expérience chrétienne profonde et un esprit bien équilibré; des hommes capables d'instruire les jeunes et d'éveiller en eux le gout de ce travail; capables de les amener a entreprendre cette ouvre et de s'en acquitter avec succes. Quelques-uns ont précisément le talent, l'instruction et l'expérience qui les rendent capables de former la jeunesse au colportage de façon a ce que puisse etre accomplie une plus grande ouvre que celle qui est faite actuellement. TE2 637 2 Ceux qui ont de l'expérience dans le colportage ont le devoir positif d'instruire les autres. Enseignez aux jeunes a vendre les livres que le Seigneur destine au monde et qu'il a inspirés a ses serviteurs. Dieu désire que nous soyons fideles pour instruire ceux qui acceptent la vérité, afin qu'ils aient un but, et qu'ils travaillent intelligemment avec le Seigneur. Que les novices soient placés avec des colporteurs d'expérience, afin qu'ils apprennent comment il faut travailler. Qu'ils recherchent Dieu avec insistance. Ils feront un bon travail de colportage s'ils obéissent a ces paroles: "Veille sur toi-meme et sur ton enseignement." 1 Timothée 4:16. Ceux qui, montrant la réalité de leur conversion, entreprennent le colportage, verront que celui-ci constitue la meilleure préparation aux autres branches du travail missionnaire. TE2 638 1 Si ceux qui connaissent la vérité la mettaient en pratique, des méthodes seraient mises a l'étude pour atteindre les gens la ou ils sont. C'est par la Providence de Dieu que les saints de la primitive Eglise ont été dispersés de Jérusalem dans toutes les parties du monde. Les disciples du Christ ne resterent pas a Jérusalem ni dans les villes voisines, mais ils allerent au-dela des frontieres de leur propre pays; ils entreprirent de grands voyages pour chercher les perdus et pour les amener au Christ. Aujourd'hui, le Seigneur désire que son ouvre pénetre en de nombreux endroits. Nous ne devons pas confiner nos efforts a quelques localités. TE2 638 2 Il ne faut pas décourager nos freres en sorte que le travail que Dieu désire faire par eux reste inachevé, en prenant trop de temps pour former des hommes en vue du travail missionnaire. L'instruction est nécessaire, mais souvenez-vous que le Christ est le Grand Maître, et qu'il est la source de toute sagesse. TE2 638 3 Que jeunes et vieux se consacrent a Dieu, se mettent a l'ouvre et travaillent humblement sous la direction du Saint-Esprit. Que ceux qui ont fréquenté l'école aillent dans le champ, et qu'ils mettent en pratique les instructions qu'ils ont reçues. Si les colporteurs agissent ainsi et font valoir les capacités que Dieu leur a données, en recherchant ses conseils et en combinant la vente des livres avec le travail personnel pour le salut des âmes, leurs talents seront augmentés par l'exercice et ils apprendront bien des leçons pratiques que l'école ne pouvait leur enseigner. L'éducation ainsi obtenue d'une maniere pratique peut avec raison etre appelée une instruction supérieure. Il n'y a pas de travail plus eleve TE2 638 4 Il n'y a pas de travail plus élevé que celui du colportage évangélique, car il implique l'accomplissement des plus nobles devoirs. Ceux qui s'engagent dans cette ouvre ont constamment besoin de se soumettre a la direction du Saint-Esprit, et ils ne doivent jamais s'exalter eux-memes. Qu'avons-nous, en effet, que nous n'ayons reçu de Dieu? Nous devons nous aimer comme des freres et montrer notre amour en aidant les autres. Nous devons etre pleins de pitié et d'affection, nous serrer les coudes, et vivre dans l'unité. Ceux-la seuls qui vivront la priere du Christ dans leur vie de chaque jour résisteront au temps d'épreuve qui doit venir sur le monde. Ceux qui s'élevent eux-memes se placent sous la puissance de Satan et se disposent a accepter ses tromperies. L'ordre que le Seigneur donne a son peuple, c'est d'élever de plus en plus son niveau moral. Si nous obéissons a sa voix, il travaillera avec nous, et nos efforts seront couronnés de succes. Nous recevrons les riches bénédictions d'en haut, et nous placerons notre trésor pres du trône de Dieu. TE2 639 1 Si nous avions connaissance des événements a venir nous manifesterions plus d'empressement dans l'ouvre du Seigneur. Nous sommes dans le temps de trouble. Le Seigneur n'excusera pas ceux qui connaissent la vérité et qui n'obéissent a ses commandements ni dans leurs paroles, ni dans leurs actes. Si nous ne faisons aucun effort pour gagner des âmes au Christ, nous serons tenus responsables du travail que nous aurions pu faire, mais que nous avons négligé a cause de notre indolence spirituelle. Ceux qui veulent faire partie du royaume de Dieu doivent travailler avec zele au salut des âmes. Ils doivent faire leur part pour "sceller cette révélation parmi ses disciples". TE2 639 2 Le Seigneur désire que la lumiere qu'il a répandue sur les Ecritures brille de tout son éclat, et c'est le devoir du colporteur de faire de son mieux pour que le désir de Dieu soit réalisé. Une tâche importante et étendue est devant nous. L'ennemi des âmes s'en rend compte et se sert de tous les moyens a sa disposition pour décider le colporteur a quitter son travail et a entreprendre autre chose. Cela ne doit pas etre. TE2 640 1 Dieu rappelle les colporteurs au colportage; il désire des volontaires qui mettent toute leur énergie dans cette ouvre et qui travaillent partout ou l'occasion se présente. Le Maître demande a chacun d'accomplir la tâche qui lui a été confiée, suivant ses capacités. Qui veut répondre a l'appel? Qui veut aller, avec la sagesse, la grâce et l'amour du Christ travailler pour ceux qui sont pres et pour ceux qui sont loin? Qui veut sacrifier ses aises et ses plaisirs, pénétrer dans les repaires de l'erreur, de la superstition et des ténebres, et y travailler avec zele et persévérance, parlant de la vérité avec simplicité, priant avec foi, et allant de maison en maison? Qui veut aujourd'hui sortir du camp, revetu de la puissance du Saint-Esprit, supporter l'opprobre pour l'amour du Christ, expliquer les Ecritures et convier les gens a la repentance? TE2 640 2 Dieu a eu ses serviteurs dans tous les temps. L'homme répond a son appel. Ainsi, lorsque la voix divine s'écrie: "Qui enverrai-je et qui marchera pour nous?" la réponse se fait entendre: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. Que tous ceux qui travaillent avec succes dans l'ouvre du colportage sentent dans leur cour qu'ils font l'ouvre de Dieu en éclairant les âmes qui ne connaissent pas la vérité pour notre temps. Ils font entendre des avertissements sur les chemins et le long des haies, afin de préparer un peuple pour le grand jour du Seigneur qui doit venir bientôt. TE2 640 3 Nous n'avons point de temps a perdre. Nous devons encourager cette ouvre. Qui veut travailler avec nos imprimés? Le Seigneur donne les capacités nécessaires a chaque homme et a chaque femme qui veut agir de concert avec la puissance divine. Tous les talents requis, le courage, la persévérance, la foi, le tact viennent au moment ou l'on revet l'armure. Une grande ouvre doit etre faite dans le monde, et les agents humains répondront certainement a l'appel. Le monde doit etre averti. Lorsque vous entendrez ces mots: "Qui enverrai-je et qui marchera pour nous?" répondez clairement et distinctement: "Me voici, envoie-moi." Choix des colporteurs TE2 641 1 Certains sont mieux qualifiés que d'autres pour faire un certain travail; c'est pourquoi il n'est pas juste de penser que n'importe qui peut etre colporteur. D'aucuns ne sont pas qualifiés pour cette ouvre; mais il ne faut pas les considérer pour cela comme manquant de foi ou de bonne volonté. Le Seigneur n'est pas déraisonnable dans ses exigences. L'Eglise ressemble a un jardin ou croissent des fleurs variées ayant chacune ses particularités. Quoique sous bien des rapports chacune soit différente des autres, toutes ont leur valeur intrinseque. TE2 641 2 Dieu ne s'attend pas a ce que ses enfants, avec leurs tempéraments différents, soient tous capables de remplir n'importe quelle fonction. Que chacun se souvienne qu'il y a différents dons. Il n'appartient a aucun homme de prescrire a un autre un travail contraire a la conception qu'il se fait de son devoir. C'est tres bien de donner des conseils et de suggérer des plans; mais chacun devrait etre laissé libre de rechercher aupres du Dieu qu'il sert et auquel il appartient les directives dont il a besoin. Une preparation au ministere TE2 641 3 Quelques-uns des hommes que Dieu a appelés au ministere sont entrés dans le colportage. J'ai vu que cela constitue pour eux une excellente préparation, pourvu que leur but soit de répandre la lumiere et d'apporter les vérités* de la Parole de Dieu directement dans le cercle de la famille. Dans la conversation, ils trouveront souvent l'occasion de parler de la religion de la Bible. Si ce travail est fait comme il convient, dans un esprit d'affection chrétienne et d'amour, des familles seront visitées, et il en résultera beaucoup de bien. Tout cela constituera une excellente expérience pour celui qui a en vue le ministere. TE2 642 1 Ceux qui désirent se former pour le ministere ne trouveront aucun travail qui leur donne une expérience aussi étendue que le colportage. Supporter les difficultes TE2 642 2 Celui qui rencontre dans son travail des épreuves et des tentations devrait apprendre a s'appuyer plus completement sur Dieu et avoir le sentiment de son entiere dépendance de lui. TE2 642 3 Le colporteur ne devrait nourrir aucune plainte dans son cour, et n'en exprimer aucune. Lorsqu'il a du sucees, il ne doit pas s'en attribuer la gloire, car ce succes est du a l'action des saints anges sur les cours. Qu'il se souvienne aussi qu'aux moments de découragement comme aux moments de joie, les messagers célestes se tiennent a ses côtés. Il devrait reconnaître la bonté du Seigneur et le louer avec reconnaissance. TE2 642 4 Le Christ a renoncé a sa gloire et a consenti a venir souffrir sur cette terre pour sauver les pécheurs. Si nous rencontrons des difficultés dans notre travail, regardons a celui qui est l'auteur et le consommateur de notre foi. Alors nous ne chancellerons pas et nous ne serons pas découragés; nous endurerons la peine comme de bons soldats de Jésus-Christ. Souvenez-vous de ce qu'il est dit de tous les vrais croyants: "Nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous etes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu." 1 Corinthiens 3:9. Une precieuse experience TE2 643 1 Un bon colporteur doit etre a la fois un maître et un éleve. Tout en s'efforçant d'instruire les autres, il doit lui-meme apprendre a faire le travail d'un évangéliste. Si les colporteurs se mettent au travail avec zele et humilité, ils trouveront de nombreuses occasions de dire une parole de réconfort a des âmes sur le point de sombrer dans le découragement et auxquelles ils pourront ensuite dire: "Autrefois vous étiez ténebres, et maintenant vous etes lumiere dans le Seigneur." Ephésiens 5:8. En songeant a ce qu'était autrefois la vie de péché de ceux qui ont été gagnés au Christ, ils pourront s'écrier: "C'est la ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu." 1 Corinthiens 6:11. TE2 643 2 Ceux qui travaillent pour Dieu rencontreront le découragement; mais cette promesse est toujours pour eux: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'a la fin du monde." Matthieu 28:20. Le Seigneur fera passer par une merveilleuse expérience ceux qui diront: "Je crois en ta promesse; je ne chancellerai pas ni ne me laisserai décourager." Les rapports TE2 643 3 Ceux qui font une telle expérience au service du Seigneur devraient en faire le récit dans nos publications pour que d'autres y trouvent des encouragements. Que des colporteurs racontent la joie et les bénédictions qu'ils ont rencontrées dans leur ministere évangélique. Ces rapports devraient trouver place dans nos journaux, car ils peuvent avoir une influence tres étendue. Ils seront pour l'Eglise comme un doux parfum, une odeur de vie qui donne la vie. Ainsi, chacun pourra voir que Dieu travaille avec ceux qui cooperent avec lui. Fidelite dans la Reforme Sanitaire TE2 644 1 Dans vos relations avec les incroyants, ne vous laissez pas entraîner loin des principes justes. Si vous etes invités a leur table, mangez sobrement et abstenez-vous d'aliments capables d'obscurcir vos pensées. Gardez-vous de l'intempérance. Vous ne pouvez affaiblir vos forces physiques et mentales, si vous ne voulez pas devenir incapables de discerner les choses spirituelles. Maintenez votre esprit dans un état tel que vous puissiez comprendre ce que Dieu veut vous enseigner par les précieuses vérités de sa Parole. TE2 644 2 Ainsi vous exercerez une bonne influence. Beaucoup essaient de corriger la vie de leurs semblables et s'élevent contre ce qu'ils considerent etre de mauvaises habitudes. Ils s'adressent a ceux qu'ils voient dans l'erreur, et leur montrent leurs égarements; mais ils ne font pas d'efforts persévérants, empreints de tact, pour diriger leurs pensées vers les bons principes. Un tel procédé va souvent a l'encontre du résultat désiré. En essayant de redresser les autres, nous excitons trop souvent leur combativité et nous faisons plus de mal que de bien. Ne regardez pas vos voisins avec l'intention de découvrir leurs fautes et leurs erreurs. Enseignez par l'exemple. Que votre abnégation et votre victoire sur vos appétits soient une illustration de l'obéissance aux principes justes. Que votre vie soit un témoignage en faveur de la puissance sanctifiante et ennoblissante de la vérité. TE2 644 3 De tous les dons que Dieu a faits a l'homme, aucun n'est plus précieux que celui de la parole. S'il est sanctifié par le Saint-Esprit, il est une grande puissance pour le bien. C'est par le moyen de la langue que nous convainquons et que nous persuadons; avec elle nous prions et nous louons Dieu; avec elle aussi nous exprimons l'amour du Rédempteur. Par un usage judicieux du don de la parole, le colporteur peut répandre la semence précieuse de la vérité dans bien des cours. Integrite dans les affaires TE2 645 1 L'ouvre n'avance pas comme elle le devrait parce que ceux qui prétendent suivre le Christ n'obéissent pas aux principes évangéliques. La maniere négligente dont quelques colporteurs, jeunes et vieux, ont accompli leur travail, montre qu'ils ont des leçons importantes a apprendre. J'ai vu que beaucoup travaillent au hasard. Quelques colporteurs se sont laissés aller a la négligence, et ce défaut s'est introduit dans l'ouvre de Dieu. Les librairies se sont endettées parce que les colporteurs ont manqué au devoir de s'acquitter de leurs comptes arriérés et ont cru etre l'objet de mesures vexatoires lorsqu'on leur a demandé de payer promptement les livres qu'ils commandaient a l'imprimerie. Cependant, c'est la seule maniere de bien conduire les affaires. TE2 645 2 Les choses devraient etre arrangées de telle maniere que le colporteur ait suffisamment pour vivre sans etre obligé de faire des dettes. Cette porte ouverte a la tentation doit etre fermée et barricadée. Quelle que soit l'honneteté du colporteur, des circonstances peuvent surgir qui seront pour lui une source de violentes tentations. TE2 645 3 La paresse et la nonchalance ne sont pas des fruits qui murissent sur l'arbre du chrétien. Personne ne peut etre malhonnete a l'égard des biens du Seigneur et rester innocent. Tous ceux qui le sont renient le Christ. Quoiqu'ils prétendent garder et enseigner les commandements de Dieu, ils ne les pratiquent pas dans leur vie de chaque jour. Ce qui appartient au Seigneur doit etre administré avec fidélité. Dieu a confié aux hommes la vie, la santé et la raison. Il leur a donné des forces physiques et mentales a exercer. Ces dons ne devraient-ils pas etre employés fidelement et avec zele a la gloire de son nom? Nos freres ont-ils considéré qu'ils devront rendre compte des talents qu'ils ont reçus? Ont-ils administré avec sagesse les biens du Seigneur, ou les ont-ils dépensés d'une maniere insensée? Le ciel les considere-t-il comme des serviteurs infideles? Beaucoup dépensent l'argent du Seigneur pour des plaisirs frivoles, des vanités, au lieu de consentir a des sacrifices et a se charger de leur croix. Beaucoup de ceux qui ont été favorisés par des dons précieux ont gaspillé leur vie, et sont maintenant dans la souffrance et le besoin. TE2 646 1 Dieu demande que des progres visibles soient réalisés dans les différentes branches de l'ouvre. Les affaires de la cause du Seigneur doivent etre traitées avec plus de précision et d'exactitude. Il n'y a pas eu d'efforts assez décidés pour amener cette réforme essentielle. Diligence TE2 646 2 Le colporteur doit connaître a fond le livre qu'il vend et etre capable d'attirer l'attention promptement sur les chapitres les plus importants. TE2 646 3 Le colporteur devrait porter avec lui des traités, des feuilles volantes et de petits livres pour les donner a ceux qui ne peuvent les acheter. De cette maniere, la vérité peut etre introduite dans bien des foyers. TE2 646 4 Quand le colporteur se met a l'ouvre, il ne doit se permettre aucune distraction, mais travailler intelligemment et avec diligence. Cependant, en allant de porte en porte, il ne devrait négliger aucune occasion de venir en aide aux âmes qui ont besoin des lumieres et des consolations de l'Evangile. Si le colporteur marche avec Dieu, s'il lui demande la sagesse d'en haut afin de pouvoir faire du bien et rien que du bien, il sera prompt a discerner les besoins des âmes avec lesquelles il entre en contact. Il profitera le plus possible de chaque occasion pour les amener au Christ. Inspiré par son Sauveur, il pourra adresser une parole d'encouragement a celui qui est fatigué et chargé. TE2 647 1 En travaillant avec diligence, en présentant fidelement aux gens la croix du Calvaire, le colporteur double son efficacité. Cependant, tout en présentant des méthodes de travail, nous ne prétendons pas indiquer une ligne de conduite hors de laquelle personne ne pourrait rien faire, car les cas sont différents selon les circonstances. Dieu agira dans les cours ouverts a la vérité et qui désirent se laisser diriger. Il dira a ses agents humains: "Parlez a celui-ci ou a celui-la de l'amour de Jésus." Des que le nom du Sauveur est prononcé avec tendresse, avec amour, les anges de Dieu s'approchent pour amollir et subjuguer les cours. TE2 647 2 Que les colporteurs soient de fideles étudiants apprenant la maniere de travailler avec succes; et tandis qu'ils sont ainsi occupés, qu'ils aient les oreilles et les yeux ouverts afin de recevoir la sagesse de Dieu et de savoir comment venir en aide a ceux qui périssent parce qu'ils ne connaissent pas le Christ. Que chaque ouvrier concentre ses énergies et emploie ses facultés au plus élevé de tous les services, qu'il délivre les hommes des pieges de Satan pour les amener a Dieu, par Jésus-Christ, au trône environné de l'arc de la promesse. La certitude du succes TE2 647 3 Un grand et bon travail peut etre fait par le colportage évangélique. Le Seigneur a donné a ses serviteurs du tact et des capacités. Ceux qui emploient ces talents pour sa gloire auront du succes. Nous devons travailler et prier et mettre toute notre confiance en celui qui n'a jamais connu d'insucces. TE2 648 1 Que les colporteurs évangélistes se laissent modeler par le Saint-Esprit. Qu'en persévérant dans la priere, ils se saisissent de la force qui vient de Dieu, mettant en lui une foi ardente. Son influence efficace et prodigieuse agira sur chaque ouvrier fidele et véritable. TE2 648 2 De meme que Dieu bénit le pasteur et l'évangéliste dans leurs efforts pour faire connaître la vérité aux âmes, ainsi il bénira le colporteur fidele. TE2 648 3 L'ouvrier humble et qualifié qui répond a l'appel divin peut etre sur de recevoir l'assistance du Seigneur. Le sentiment d'une si grande et si sainte responsabilité élevera le caractère et stimulera les plus hautes facultés intellectuelles; cet exercice de tous les instants fortifiera et purifiera le cour et l'esprit. L'influence qui se manifestera de la sorte sur notre vie et sur celle d'autrui sera incalculable. TE2 648 4 Certains, poussés par l'indifférence, peuvent ne pas apprécier votre ouvre ni en voir l'importance. Pour eux, vous vous livrez a un travail ingrat et votre dévouement est inutile. Mais le serviteur de Jésus considere sa tâche a la lumiere de la croix. Ses sacrifices lui apparaissent petits comparés a ceux de son Maître bien-aimé; il est heureux de suivre ses traces. Le succes de ses efforts lui procure la joie la plus pure, et c'est la plus riche récompense d'une vie de travaux persévérants.* ------------------------Chapitre 79 -- De l'école du sabbat TE2 649 1 Le but de l'école du sabbat devrait etre d'amener des âmes au Seigneur. Le programme peut etre irréprochable, on peut disposer de toutes les facilités désirables, mais si les enfants et la jeunesse ne sont pas amenés au Christ, l'école est un échec. Si les âmes ne sont pas gagnées au Christ, elles deviendront de moins en moins impressionnables sous la pression d'une religion formaliste. Le moniteur doit collaborer avec son Sauveur tandis qu'il frappe a la porte des cours de ceux qui ont besoin de secours. Si les éleves répondent aux sollicitations de l'Esprit, permettant a Jésus de pénétrer dans leur cour, leur entendement sera illuminé et ils pourront comprendre les choses de Dieu. L'ouvre** du moniteur est simple, mais si elle est accomplie dans l'esprit de Jésus, elle acquerra de la profondeur et de l'efficacité par la puissance de l'Esprit de Dieu. TE2 650 1 Il devrait se faire beaucoup de travail personnel a l'école du sabbat. La nécessité d'un tel travail n'est pas reconnue et appréciée a sa juste valeur. Le coeur rempli de reconnaissance pour l'amour de Dieu répandu dans son âme, le moniteur travaillera avec douceur et avec zele a la conversion de ses éleves. TE2 650 2 Comment prouverons-nous au monde que l'ouvre de l'école du sabbat n'est pas une chimérique prétention? Elle sera jugée a ses fruits, d'apres le caractère et le travail des éleves. Dans nos écoles du sabbat, la jeunesse chrétienne doit etre chargée de responsabilités qui lui permettront de développer ses facultés et de se fortifier spirituellement. Qu'elle se donne d'abord au Seigneur, ensuite, que des ses premieres expériences, on lui apprenne a venir en aide aux autres. Ainsi, elle pourra développer ses aptitudes a faire des plans et les exécuter pour le plus grand bien de ses semblables. Que nos jeunes recherchent la compagnie de ceux qui ont besoin d'assistance, non pour se livrer a des conversations frivoles, mais pour représenter un caractère chrétien et etre ouvriers avec le Seigneur, en gagnant ceux qui ne se sont pas encore donnés a lui... TE2 650 3 Nous devons enseigner a la jeunesse a travailler au salut des âmes. En l'instruisant en vue de cette ouvre, nous apprendrons a travailler avec plus de succes, et nous deviendrons entre les mains de Dieu des instruments pour la conversion de nos éleves. Nous devons considérer ce travail avec sérieux et compter sur le Christ comme étant la source unique de notre puissance. Notre intelligence doit grandir afin que nous puissions avoir une compréhension juste des choses qui concernent la vie éternelle. Il faut que nos cours soient attendris et subjugués par la grâce de Dieu pour que nous puissions devenir de véritables éducateurs. TE2 651 1 Que les directeurs et les moniteurs se posent la question: "Est-ce que je crois a la Parole de Dieu? Est-ce que je me donne a celui qui s'est donné pour moi, en souffrant une mort cruelle sur la croix, afin que je ne périsse point, mais que j'aie la vie éternelle?" Croyons-nous que Jésus désire les âmes de ceux qui nous entourent, les âmes de ceux qui vivent dans l'impénitence et ne se soumettent pas a cette puissance qui attire? Alors, le cour contrit, disons: "Maître, je veux user de tous mes moyens d'influence, je veux attirer les âmes vers toi. Je me confie en toi et en toi seul pour toucher et subjuguer les cours par la puissance du Saint-Esprit." -- Counsels on Sabbath School Work, 61-63. Preparation de la leçon TE2 651 2 L'école du sabbat offre aux parents et aux enfants une occasion précieuse d'étudier la Parole de Dieu. Mais pour retirer de l'école tout le bien désirable, parents et enfants doivent prendre le temps d'en étudier les leçons de maniere a avoir une parfaite connaissance des faits présentés et d'en retirer tous les enseignements qui s'en dégagent. Nous devons surtout faire comprendre a la jeunesse qu'elle doit chercher a bien saisir le sens des textes bibliques sous considération... TE2 651 3 Parents, consacrez chaque jour avec vos enfants un moment a l'étude de la leçon de l'école du sabbat. Renoncez, si cela est nécessaire, a l'heure des visites plutôt qu'a l'heure réservée a l'étude des précieuses leçons de l'histoire sainte. Les parents, aussi bien que les enfants, recevront du bien de cette étude. Qu'on apprenne par cour les passages bibliques les plus importants de la leçon, non comme un devoir, mais comme un privilege. Au commencement, la mémoire sera peut-etre défectueuse, mais elle se fortifiera si bien par l'exercice, qu'apres quelque temps, on aura du plaisir a enrichir ce trésor de précieuses paroles de vérité. Cette habitude sera d'un grand secours pour la croissance spirituelle... TE2 652 1 Soyez méthodiques dans l'étude des Ecritures en famille; négligez tout ce qui est temporaire; renoncez a tous travaux de couture inutile et a toute provision de table qui n'est pas nécessaire, mais ne manquez pas de nourrir votre âme du pain de vie. Les bienfaits d'une heure ou meme d'une demi-heure passée chaque jour, en famille, a étudier joyeusement la Parole de Dieu, sont inestimables. Que la Bible soit son propre interprete. Rappelez tout ce qui se rapporte a un meme sujet en divers temps et en diverses circonstances. N'abandonnez pas votre classe de famille a cause des visiteurs. S'ils viennent pendant votre étude, invitez-les a y prendre part. Qu'ils sachent que vous considérez l'acquisition de la connaissance de la Parole de Dieu comme plus importante que celle des biens ou des plaisirs du monde. -- Counsels on Sabbath School Work, pp. 41-43. TE2 652 2 L'éleve de l'école du sabbat devrait etre zélé, il devrait creuser profondément pour trouver les précieuses perles de la vérité contenues dans les leçons hebdomadaires. Les privileges et les occasions qu'il a maintenant d'étudier les Ecritures ne devraient pas etre négligés. Dieu veut que ceux qui prétendent etre les disciples du Seigneur soient munis de toutes les preuves désirables au sujet des Ecritures. Ou cela peut-il etre mieux obtenu par nos jeunes qu'a l'école du sabbat? En aucun cas, les parents ne devraient traiter cette question a la légere. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 22. L'heure consacree a l'ecole du Sabbat TE2 653 3 L'école du sabbat devrait etre un lieu ou les joyaux de la vérité sont recherchés et arrachés a leur milieu erroné pour etre placés dans leur véritable cadre au sein de l'Evangile. De précieuses perles de vérité, longtemps perdues de vue, doivent maintenant etre restituées aux enfants de Dieu. Les themes de la justification par la foi, de la justice du Christ, devraient etre présentés dans nos écoles afin que la jeunesse et les enfants puissent comprendre ces sujets importants et que les moniteurs et les éleves connaissent le chemin du salut. Des principes éternels et sacrés, reliés au plan du salut, ont été oubliés pendant longtemps, mais ils doivent etre remis a leur place pour paraître dans leur lumiere divine et percer les ténebres morales qui couvrent le monde. -- Counsels on Sabbath School Work, pp. 12, 13. TE2 653 1 Pour faire la volonté de Dieu, il faut sonder sa Parole afin de connaître sa doctrine et travailler avec toutes les facultés qu'il nous a confiées. Nous devons etre diligents dans la priere et mettre tout notre cour au service du Seigneur. Ceux qui sont moniteurs a l'école du sabbat devraient avoir faim et soif de la vérité divine afin de pouvoir communiquer cet esprit a leurs éleves et les amener a rechercher la vérité comme on recherche un trésor caché. Nous ne voulons pas que nos écoles du sabbat soient dirigées de façon a rendre les éleves hypocrites, car cela ne pourrait servir les intérets de la véritable religion. Mettez donc plus de soin a rechercher Dieu afin que votre école soit favorisée par la présence du Saint-Esprit, plutôt qu'a obtenir les facilités techniques que vous pourriez désirer. Les hautes prétentions, quelles qu'elles soient, sont déplacées a l'école du sabbat, et les détails techniques de son organisation ont peu de valeur si l'Esprit de Dieu n'attendrit ni ne modele le cour des moniteurs et des éleves. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 73. TE2 653 2 Dans certaines écoles, je le dis a regret, on a l'habitude de lire la leçon dans le Questionnaire. C'est une erreur. Il n'en serait pas ainsi, si le temps qui est souvent gaspillé, et meme employé d'une façon coupable, était consacré a étudier les Ecritures. Il n'y a aucune raison pour que les leçons de l'école du sabbat soient moins bien étudiées par les maîtres et par les éleves que celles de l'école primaire ou de l'école secondaire. Elles devraient etre au contraire mieux apprises parce qu'elles traitent de sujets infiniment plus importants. Toute négligence ici déplaît a Dieu. -- Counsels on Sabbath School Work, pp. 117, 118. TE2 654 1 Le but de l'école du sabbat ne doit pas etre perdu de vue dans les considérations d'ordre matériel. Ces préoccupations absorbent souvent le temps qui devrait etre consacré a d'autres sujets importants. Nous devrions toujours nous garder des formes et des cérémonies qui éclipsent l'objet réel pour lequel nous travaillons. Il est dangereux de pousser a l'extreme l'organisation de l'école du sabbat au point de la rendre fatigante alors qu'au contraire elle devrait etre une oasis de paix, de rafraîchissement et de bénédiction. TE2 654 2 La pureté et la simplicité de l'école du sabbat ne doivent pas etre étouffées par une variété infinie de formes qui empechent d'accorder un temps suffisant aux intérets spirituels. La beauté et le succes de l'école du sabbat résident dans la simplicité et dans le zele qu'on apporte au service de Dieu. Sans ordre et sans regles on ne peut rien faire, mais il faut agir de façon a ne pas négliger des devoirs plus importants. Nous devons insister aupres des éleves moins sur le côté extérieur et davantage sur le salut de l'âme. Voila le principe qui doit diriger l'école du sabbat. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 151. TE2 654 3 Ce n'est pas l'organisation qui constitue le grand besoin de l'école du sabbat, mais plutôt la connaissance des choses spirituelles. Combien nous avons besoin du bapteme du Saint-Esprit, afin de devenir de véritables missionnaires pour Dieu! -- Counsels on Sabbath School Work, p. 155. La collecte hebdomadaire pour les missions TE2 654 4 Nous remercions Dieu de ce que nos écoles du sabbat ont contribué a faire avancer plus d'une entreprise précieuse. Petits et grands ont donné leurs pieces qui, a l'instar des petites rivieres, ont formé un fleuve de bienfaits. Nos enfants devraient etre éduqués de telle maniere qu'ils puissent accomplir des actes désintéressés, actes que le ciel prend plaisir a voir. Des leur jeune âge, exerçons-les au service de Jésus-Christ et apprenons-leur le sacrifice de soi. TE2 655 1 Le sujet des offrandes ne doit pas etre négligé, car Dieu nous a donné a cet égard des instructions précises. Il a spécifié que nous sommes tenus de donner nos dîmes et nos offrandes, et il veut que nous les donnions régulierement et systématiquement. Paul écrivait aux Corinthiens: "Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux églises de Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette a part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas a mon arrivée pour recueillir les dons." 1 Corinthiens 16:1, 2. Que chacun fasse régulierement le compte de son revenu, qui est une bénédiction de Dieu, et mette a part la dîme destinée a l'Eternel. Sous aucun prétexte, cet argent ne doit etre utilisé a des fins autres que celle du soutien du ministere évangélique. En outre, nous devons faire des dons et des offrandes selon la prospérité que Dieu nous a accordée. -- Counsels on Sabbath School Work, pp. 129, 130. TE2 655 2 Sous la dispensation hébraique, on avait la coutume de faire une offrande a l'Eternel, a l'occasion d'une naissance... TE2 655 3 A l'occasion des anniversaires, on devrait apprendre aux enfants qu'ils ont une raison de remercier le Seigneur d'avoir étendu sur eux sa protection pendant l'année écoulée. Ainsi, on pourrait enseigner de précieuses leçons, car la vie, la santé, la nourriture, le vetement, autant que l'espérance de la vie éternelle nous font contracter des dettes de reconnaissance envers l'Auteur de toute miséricorde. Il convient donc de reconnaître les dons qu'il nous fait et, en retour, de lui présenter nos offrandes de gratitude parce qu'il est notre plus grand bienfaiteur. Ces dons d'anniversaire sont approuvés du ciel. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 143. L'objectif: gagner des âmes TE2 656 1 En tant qu'ouvriers de Dieu, nous avons besoin de regarder davantage a Jésus et moins a nous-memes. Ayons a cour le salut des âmes et prions chaque jour afin d'avoir la force et la sagesse qui nous sont nécessaires. Moniteurs, familiarisez-vous avec vos classes, priez avec vos éleves, apprenez-leur a prier. Que les cours soient attendris et fassent monter vers Dieu des requetes courtes et simples, mais ferventes, que nos paroles soient breves et bien choisies. Que vos éleves apprennent de vos levres et par votre exemple que la vérité divine doit etre enracinée dans leur cour, sinon ils ne pourront triompher au moment de la tentation. Il faut que nous voyions toutes nos classes de jeunes converties a Dieu et ces jeunes prets a devenir d'utiles membres d'église. TE2 656 2 Ne permettez pas que durant la semaine, toutes vos forces et toutes vos énergies soient consacrées au monde, aux choses temporelles, au point que vous n'en ayez plus, le sabbat, a accorder au service du Christ. Une ouvre pressante doit se faire aujourd'hui, et nous n'avons pas un instant a employer égoistement. Que tout soit fait pour la gloire de Dieu. N'ayons aucun repos jusqu'a ce que notre classe soit amenée a la connaissance salvatrice du Christ. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 125. TE2 656 3 Les moniteurs de l'école du sabbat ont besoin de marcher devant le Seigneur avec vigilance et dans un esprit de priere; ils doivent travailler comme des serviteurs qui ont des comptes a rendre. Une occasion de gagner des âmes au Christ leur a été donnée. Plus la jeunesse restera dans l'impénitence, plus elle résistera a l'Esprit de Dieu, et avec les années il est a craindre que sa sensibilité en ce qui concerne les choses divines ne s'émousse, et qu'elle devienne de moins en moins sensible aux influences de la religion. Chaque jour, Satan travaille pour maintenir les jeunes dans leurs habitudes coupables, dans leur désobéissance et leur impénitence. Ainsi diminuent les possibilités de les voir devenir de bons chrétiens. Quels comptes auront finalement a rendre les moniteurs indifférents! Pourquoi négligent-ils de faire les efforts nécessaires pour la conversion de l'âme précieuse des adolescents et des petits? Pourquoi ne font-ils pas tout ce qui est en leur pouvoir pour que le Saint-Esprit crée autour d'eux une atmosphere qui les éloignera des ténebres morales et leur permettra de communiquer a d'autres la lumiere céleste? -- Counsels on Sabbath School Work, p. 80. TE2 657 1 Nos moniteurs de l'école du sabbat doivent etre particulierement animés de l'Esprit du Christ. Si le Sauveur n'habite dans leurs cours par la foi, ils ne peuvent etre ses collaborateurs... Il faut faire davantage pour donner aux enfants une culture religieuse. Le directeur et les moniteurs de l'école du sabbat doivent travailler en parfaite harmonie. Il faut qu'il y ait aussi collaboration entre parents, enfants et moniteurs. Que chacun travaille avec tact et sagesse afin de bien s'acquitter de la tâche que Dieu lui a confiée. Nous devons cultiver la délicatesse et le discernement et etre prompts a saisir les occasions de faire le bien. -- Counsels on Sabbath School Work, pp. 159, 160. TE2 657 2 Les directeurs et les moniteurs de l'école du sabbat ont besoin de l'aide du Saint-Esprit pour etre des éducateurs capables d'inspirer de nouvelles idées a leurs éleves tout en leur rappelant les choses déja apprises. C'est le rôle de l'Esprit de faire comprendre clairement les ouvres du Christ afin que ceux qui sont chargés de parler du Rédempteur du monde puissent magnifier le Sauveur dans leurs classes. L'aide de l'Esprit est indispensable dans tout ce qui concerne l'école du sabbat, de façon a ce que ceux qui sont choisis pour occuper les postes importants de directeur et de moniteurs soient des hommes et des femmes de Dieu. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 160. Directeurs et moniteurs TE2 658 1 Dans le choix des membres officiants, efforcez-vous de ne pas vous laisser influencer par des préférences personnelles, mais confiez les responsabilités a ceux que vous savez aimer et craindre Dieu, et qui l'accepteront comme leur Conseiller. Il ira au devant d'un échec, celui qui n'a pas l'amour et la crainte de Dieu, quelque vive que soit son intelligence. Jésus a dit: "Sans moi vous ne pouvez rien faire." Le choix des moniteurs ne devrait pas etre laissé aux éleves de l'école du sabbat. Il y a avantage a les changer fréquemment: car il ne faut pas que l'esprit d'un homme façonne a sa maniere l'esprit de tous les autres. Un frere peut posséder d'excellentes qualités, et cependant présenter des lacunes Son successeur aura peut-etre précisément les qualités qui lui ont fait défaut. Des esprits et des qualités différentes introduiront des idées nouvelles, ce qui est justement essentiel. Mais par-dessus tout, choisissez des personnes qui, dans la simplicité de leur âme, marchent dans la vérité, qui ont l'amour et la crainte de Dieu, et qui se placent a son école. De tels moniteurs feront avancer leurs éleves, et les ameneront a monter plus haut. Avec des moniteurs avisés, les éleves acquerront un intéret croissant pour la Parole de Dieu et en auront une compréhension plus profonde. Que le Christ soit le theme de chaque leçon. Les enseignements du Sauveur a ses disciples revetent la plus haute importance. Counsels on Sabbath School Work, p. 165. TE2 658 2 Le Seigneur invite jeunes gens et jeunes filles a se préparer pour les luttes de la vie en prenant part a l'ouvre de l'école du sabbat. Des efforts spasmodiques feront peu de bien et ne vous qualifieront pas pour travailler avec succes dans l'ouvre de Dieu. En persévérant dans le bien, vous pouvez devenir des collaborateurs du Seigneur. Vous devez chaque jour vous considérer vous-memes comme ses serviteurs et veiller a ce que vos pas ne s'aventurent pas sur des sentiers tortueux, de peur que vous ne détourniez du droit chemin les faibles qui suivent vos traces. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 13. TE2 659 1 Chaque moniteur de l'école du sabbat doit etre un disciple du Christ. Ceux qui ne se sont pas identifiés avec lui en montrant par leur vie qu'ils sont de véritables chrétiens, ne devraient pas etre nommés moniteurs de l'école du sabbat, car ils ont besoin tout d'abord qu'on leur enseigne les principes qui sont a la base de l'amour et de la crainte de Dieu. "Sans moi, a dit le Christ, vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. De plus, de quelle valeur serait l'enseignement de celui qui ne connaît rien de la puissance du Christ, n'en ayant pas eu une expérience personnelle? Ce serait une grave inconséquence que de lui demander de s'occuper d'une classe de l'école du sabbat. Mais ce qui serait plus grave encore, ce serait de donner une classe a un moniteur qui, par ses vetements et par son comportement, nie le Sauveur qu'il prétend servir. TE2 659 2 Ceux qui enseignent a l'école du sabbat doivent avoir le cour réchauffé et vivifié par la vérité divine, n'écoutant pas seulement, mais agissant. Ils devraient etre nourris par le Christ comme les sarments le sont par le cep. La rosée de la grâce céleste devrait se répandre sur eux afin que leurs cours puissent etre comme des plantes précieuses dont les boutons s'ouvrent et exhalent un parfum agréable, telles des fleurs dans le jardin de Dieu. Les moniteurs devraient étudier avec diligence les Ecritures et démontrer par leur vie qu'ils sont chaque jour a l'école du Christ afin de pouvoir communiquer a d'autres la lumiere qu'ils ont reçue de celui qui est le Maître par excellence et la Lumiere du monde. TE2 660 1 Les moniteurs doivent avoir conscience de leur responsabilité et profiter de toutes les occasions pour développer leurs dons et rendre le meilleur service possible dans l'ouvre du salut des âmes. -- Counsels on Sabbath School Work, pp. 93, 94. TE2 660 2 Dieu a donné le don de raisonner et de comprendre a celui-ci comme a celui-la, et selon vos capacités, vous devez faire fructifier vos talents. Dieu ne veut pas qu'un ouvrier ne soit que l'ombre d'un autre qu'il admire. Le moniteur doit se développer jusqu'a parvenir a la stature parfaite du Christ et non a celle d'un etre borné et mortel. Voua devez "croître dans la grâce", et ou trouver cette grâce si ce n'est en Christ seul, le divin modele? TE2 660 3 Que chacun regarde au Sauveur et imite le divin modele; qu'il emploie a son ouvre ses talents au maximum en harmonie avec le plan divin; qu'il apprenne a l'école du Christ afin d'etre a meme d'instruire les autres avec sagesse. Ceux a qui a été confiée la charge de moniteur de l'école du sabbat ont besoin de la sagesse et de l'expérience que Dieu peut donner aux disciples du Christ. Que le moniteur apprenne du Sauveur a etre doux et humble de cour afin de faire un bon instructeur et d'amener ses éleves au pied de la croix. Ceux-ci a leur tour pourront devenir, dans le vaste champ de la moisson, de fideles missionnaires. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 106. TE2 660 4 Il y a un manque de formation parmi nous. Nous n'avons pas d'hommes suffisamment préparés pour bien diriger nos écoles du sabbat et nos églises. Beaucoup de ceux qui connaissent la vérité ne la comprennent pas encore suffisamment pour la présenter de telle sorte que son caractère sacré et solennel soit clair aux yeux du monde. Ils ont moins besoin de discipline que de formation. Il nous est impossible de prévoir a quoi nous serons appelés. Nous pouvons etre placés dans des situations ou il faudra avoir un discernement rapide, des arguments bien équilibrés. C'est pourquoi l'honneur du Christ réclame des ouvriers instruits qui soient capables de présenter la vérité intelligemment, avec clarté et avec le moins de lacunes possible. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 156. TE2 661 1 Je ressens un profond intéret pour nos écoles du sabbat, car je pense qu'elles sont des moyens employés par Dieu pour enseigner a nos jeunes les vérités de la Parole. De constants efforts devraient etre tentés tant par les parents que par les moniteurs pour intéresser la jeunesse aux sujets qui ont une importance éternelle. L'école du sabbat est un champ missionnaire auquel on devrait apporter beaucoup plus d'intéret qu'on ne l'a fait jusqu'a présent. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 10. ------------------------Chapitre 80 -- Exercer l'hospitalité TE2 662 1 La Bible insiste beaucoup sur la pratique de l'hospitalité. Non seulement, elle l'enjoint comme un devoir, mais elle donne des descriptions magnifiques de cas ou elle fut exercée, et elle montre les bénédictions qu'elle apporte. Parmi eux, citons tout d'abord l'expérience d'Abraham. TE2 662 2 Dans le livre de la Genèse, nous voyons le patriarche assis a l'entrée de sa tente, a l'ombre des chenes de Mamré, pendant la chaleur d'un jour d'été. Trois voyageurs viennent a passer. Ils ne demandent pas l'hospitalité, ne sollicitent aucune faveur, mais lorsqu'Abraham vit ces étrangers -- lui qui était alors un homme d'âge mur, un personnage important, tres honoré, possédant de grandes richesses et habitué a commander, -- "il courut au-devant d'eux, depuis l'entrée de sa tente, et se prosterna en terre", et s'adressant au chef, il dit: "Seigneur, si j'ai trouvé grâce a tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur." Genèse 18:2, 3. De ses propres mains, il apporta a ces étrangers de l'eau pour se laver les pieds et enlever la poussiere du voyage; il choisit lui-meme leur nourriture et, tandis qu'ils se reposaient a l'ombre des chenes, sa femme, Sarah, prépara le repas. Quand ils se mirent a table, Abraham se tint respectueusement devant eux; il les accueillit comme de simples voyageurs, des passants, des étrangers qu'il ne reverrait peut-etre plus jamais. Mais, apres le repas, ses hôtes se firent connaître et Abraham apprit qu'il n'avait pas seulement donné a manger a des anges, mais au Chef de l'armée céleste, son Créateur, son Rédempteur et sou Roi. Les secrets des cieux lui furent révélés et il fut appelé "l'ami de Dieu". TE2 663 1 Bien qu'il habitât Sodome, Lot, le neveu d'Abraham, était animé du meme esprit de bonté et d'hospitalité que le patriarche. Un soir, a la tombée de la nuit, il vit deux étrangers a la porte de la ville et, connaissant les dangers qui les attendaient dans une ville aussi perverse que Sodome, il s'approcha d'eux et insista pour qu'ils vinssent loger chez lui. Il ne réfléchit pas un instant au danger auquel il s'exposait lui-meme et auquel il exposait sa famille en agissant ainsi. Il avait pris l'habitude de protéger ceux qui sont en péril et de loger ceux qui sont sans abri. A cette occasion, sa bonne action envers deux voyageurs étrangers lui valut d'héberger des anges. Il arriva que ceux qu'il voulait protéger le protégerent lui-meme. Lot les conduisit en sureté dans sa maison, mais le lendemain, a l'aube, ce furent eux qui le conduisirent en sécurité avec sa famille hors de la ville condamnée. TE2 663 2 Dieu jugea ces actes de courtoisie suffisamment importants pour les relater dans sa Parole et, plus de mille ans plus tard, un apôtre inspiré y fait allusion: "N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges sans le savoir." Hébreux 13:2. TE2 663 3 Le privilege accordé a Abraham et a Lot peut aussi etre le nôtre. En exerçant l'hospitalité envers les enfants de Dieu, nous aussi, nous pouvons accueillir des anges. Aujourd'hui encore, des etres célestes, sous une forme humaine, entrent dans les demeures des hommes et mangent avec eux. Les chrétiens qui vivent sous le regard de Dieu, sont toujours accompagnés d'anges invisibles qui laissent derriere eux une bénédiction a ceux qui les accueillent. TE2 664 1 L'hospitalité est une des grâces de l'Esprit devant caractériser celui qui occupe dans l'église un poste de confiance. Voici l'injonction faite a toute l'église: "Exercez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu." 1 Pierre 4:9, 10. Les principes de l'hospitalite TE2 664 2 Ces exhortations ont été étrangement négligées. Meme ceux qui se disent chrétiens pratiquent tres peu l'hospitalité et, parmi nos membres, il y en a peu qui la considerent comme un privilege et une bénédiction. Nous sommes trop peu sociables, trop peu disposés a inviter sans embarras et sans gene deux ou trois personnes a notre table. Quelqu'un dira peut-etre: "Cela donne trop de mal." Il n'en serait pas ainsi si vous disiez: "Nous n'avons rien préparé de spécial mais nous serons heureux de partager ce que nous avons." Un hôte imprévu appréciera un bon accueil plus que les plats les plus succulents. TE2 664 3 C'est renier le Christ que d'employer a des réceptions le temps qui appartient au Seigneur. C'est dérober Dieu et aussi faire tort aux autres, car dans les préparatifs qu'exige un grand dîner bien des personnes oublient leur propre famille et la privent des soins auxquels elle a droit. C'est montrer un mauvais exemple. TE2 664 4 Le désir de bien recevoir les visiteurs donne beaucoup de tracas et fatigue inutilement. Pour préparer les mets variés, la maîtresse de maison se surmene et, a cause de l'abondance des plats, les hôtes mangent plus que d'habitude; le surmenage, d'une part, et l'exces dans la nourriture, d'autre part, causent la maladie et la souffrance. Ces grands festins donnent non seulement beaucoup de peine, mais ils font du tort a la santé. TE2 665 1 Dieu veut que nous prenions soin de nos freres et de nos sours. L'apôtre Paul cite un exemple. Il dit a l'église de Rome: "Je vous recommande Phobé, notre sour, qui est diaconesse de l'église de Cenchrées, afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une maniere digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses ou elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide a plusieurs et a moi-meme." Romains 16:1, 2. Phobé avait assisté l'apôtre, et elle venait en aide d'une maniere remarquable a ceux qui étaient dans le besoin. Son exemple devrait etre suivi par les membres de nos églises. TE2 665 2 L'intéret égoiste qu'on manifeste si souvent pour "soi et sa famille" déplaît souverainement a Dieu. Toute famille qui nourrit cet esprit devrait se convertir aux purs principes de l'Evangile mis en valeur par la vie du Christ. Tous ceux qui se renferment en eux-memes, qui ne veulent pas écouter l'exhortation du Seigneur et faire un bon accueil aux visiteurs perdent beaucoup de bénédictions. TE2 665 3 Certains de nos ouvriers occupent des positions qui les obligent a recevoir souvent la visite de freres ou d'étrangers. Quelques-uns ont insisté pour que la Fédération tienne compte de ce fait et qu'outre leur salaire régulier, elle leur alloue une somme suffisante pour couvrir ces dépenses supplémentaires. Mais Dieu demande a tout son peuple d'exercer l'hospitalité. La volonté de Dieu n'est pas qu'une ou deux personnes fassent des frais pour recevoir les visiteurs d'une Fédération ou d'une église, ni que des ouvriers soient payés pour héberger leurs freres. Ceci est une invention née de l'égoisme et les anges de Dieu en tiennent compte.* TE2 666 1 Ceux qui vont de lieu en lieu comme évangélistes ou missionnaires doivent etre reçus par les membres des églises parmi lesquelles ils travaillent. Freres et sours, offrez l'hospitalité a ces ouvriers, meme si c'est au prix de grands sacrifices. TE2 666 2 Le Christ tient compte de toute dépense faite en vue d'assister ceux qui travaillent pour sa cause. Il donne tout ce qui est nécessaire a l'avancement de son ouvre. Ceux qui, par amour pour le Christ, accueillent leurs freres, faisant tout ce qu'ils peuvent pour rendre leur visite utile et agréable, sont notés dans les cieux comme dignes de bénédictions toutes spéciales. Leçons du Christ a ce sujet TE2 666 3 Le Christ a donné l'exemple de l'hospitalité dans sa vie sur la terre. Quand, au bord du lac, il était entouré de la multitude affamée, il ne la renvoya pas sans lui avoir donné a manger. Il dit a ses disciples: "Donnez-leur vous-memes a manger." Matthieu 14:16. Et par un miracle, il leur donna de quoi satisfaire amplement leur faim. Cependant c'était une nourriture simple, sans luxe. Celui qui avait a sa disposition toutes les ressources du ciel aurait pu offrir au peuple un riche repas, mais il lui donna simplement ce qui était nécessaire a ses besoins, la nourriture des pecheurs du lac: du pain et des poissons. TE2 666 4 Si, actuellement, les hommes avaient des habitudes plus simples, s'ils vivaient en harmonie avec les lois de la nature, il y aurait de quoi subvenir abondamment a leur subsistance. Ils auraient moins de besoins imaginaires et plus d'occasions d'agir selon la volonté de Dieu. TE2 666 5 Le Christ ne chercha pas a attirer les hommes a lui en satisfaisant leur désir de luxe. Les aliments modestes qu'il offrit, lors de la multiplication des pains, a la foule rassemblée autour de lui, prouvaient non seulement sa puissance, mais son amour et le tendre soin qu'il prenait d'elle dans les nécessités les plus ordinaires de la vie. Tout en la nourrissant de pains d'orge, il lui donnait le pain de vie. Suivons son exemple. Il se peut que notre nourriture soit simple et meme insuffisante. La pauvreté est peut-etre notre lot. Nos ressources sont peut-etre aussi limitées que celles des disciples qui ne possédaient que cinq pains et deux poissons. Pourtant, lorsque nous entrons en contact avec ceux qui ont faim, le Christ nous dit: "Donnez-leur vous-memes a manger." Nous devons partager ce que nous avons et si nous donnons, le Christ pourvoira a nos besoins. TE2 667 1 Lisez, a ce sujet, l'histoire de la veuve de Sarepta. C'est a cette femme, habitant un pays paien, que Dieu envoya son serviteur Elie en un temps de famine pour qu'elle lui donnât a manger. Elle dit a Elie: "L'Eternel, ton Dieu, est vivant! je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils; nous mangerons, apres quoi nous mourrons. Elie lui dit: Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau, et tu me l'apporteras; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël: la farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour ou l'Eternel fera tomber de la pluie sur la face du sol. Elle alla, et elle fit selon la parole d'Elie." 1 Rois 17:12-15. TE2 667 2 Merveilleuse fut l'hospitalité témoignée par cette femme phénicienne au prophete de Dieu, mais combien merveilleusement aussi sa foi et sa générosité ne furent-elles pas récompensées! "Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu'Elie. La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l'huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l'Eternel avait prononcée par Elie. Apres ces choses, le fils de la femme, maîtresse de la maison, devint malade, et sa maladie fut si violente qu'il ne resta plus en lui de respiration. Cette femme dit alors a Elie: Qu'y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de mon iniquité, et pour faire mourir mon fils? Il lui répondit: Donne-moi ton fils. Et il le prit du sein de la femme, le monta dans la chambre haute ou il demeurait, et le coucha sur son lit. Puis il invoqua l'Eternel, et dit: Eternel, mon Dieu, est-ce que tu affligerais, au point de faire mourir son fils, meme cette veuve chez qui j'ai été reçu comme un hôte? Et il s'étendit trois fois sur l'enfant, invoqua l'Eternel, et dit: Eternel, mon Dieu, je t'en prie, que l'âme de cet enfant revienne au dedans de lui! L'Eternel écouta la voix d'Elie, et l'âme de l'enfant revint au dedans de lui, et il fut rendu a la vie. Elie prit l'enfant, le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna a sa mere. Et Elie dit: Vois, ton fils est vivant. Et la femme dit a Elie: Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l'Eternel dans ta bouche est vérité." 1 Rois 17:15-24. TE2 668 1 Dieu n'a pas changé. Sa puissance n'est pas moins grande maintenant qu'au temps d'Elie. Et cette parole du Christ: "Celui qui reçoit un prophete en qualité de prophete, recevra une récompense de prophete", est aussi certaine aujourd'hui que lorsqu'il la prononça. Matthieu 10:41. "Je la recompenserai" TE2 668 2 Les paroles du Christ a ses premiers disciples s'adressent aussi a ses serviteurs fideles d'aujourd'hui: "Qui vous reçoit me reçoit, et qui me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé." Matthieu 10:40. Aucun acte de bonté accompli en son nom, meme en faveur des plus petits, des plus humbles de la famille de Dieu, ne manquera pas d'etre reconnu et récompensé. "Quiconque donnera seulement un verre d'eau froide a l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense." Matthieu 10:42. TE2 669 1 La pauvreté ne doit pas nous empecher de pratiquer l'hospitalité. Nous devons partager ce que nous avons. Il y a des personnes qui doivent travailler dur pour gagner leur vie et qui ont beaucoup de peine a se procurer le nécessaire; pourtant elles aiment Jésus en la personne de ses saints et elles sont pretes a exercer l'hospitalité envers les croyants et les non-croyants, s'efforçant de retirer des bénédictions de leurs visites. Les hôtes doivent etre les bienvenus a la table et au culte de famille. Celui-ci fera impression sur ceux qui reçoivent l'hospitalité; une visite peut meme etre l'occasion de sauver une âme de la mort. Cette action, le Seigneur la reconnaît en disant: "Je la récompenserai." TE2 669 2 Freres et sours, invitez chez vous tous ceux qui ont besoin d'etre assistés et entourés. Ne compliquez pas les choses, mais lorsque vous voyez quelqu'un dans le besoin, invitez-le et exercez envers lui une hospitalité chrétienne et sincere. Les bonnes relations procurent de grands privileges. TE2 669 3 "L'homme ne vit pas de pain seulement." Si nous devons partager avec les autres notre nourriture matérielle, nous devons aussi partager avec eux notre espérance, notre courage et notre amour chrétiens. "Par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu", nous devons aussi "consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction". 2 Corinthiens 1:4. Et voici l'assurance qui nous est donnée: "Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire a tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne ouvre." 2 Corinthiens 9:8. TE2 670 1 Nous vivons dans un monde de péché et de tentation; tout autour de nous des âmes périssent sans le Christ; Dieu veut que nous fassions pour elles tout ce qui est en notre pouvoir. Si vous avez une maison agréable, avec simplicité et cordialité, invitez les jeunes qui n'ont pas de foyer, ceux qui ont besoin d'aide, de sympathie, de bonnes paroles. Si vous désirez les amener au Christ, vous devez leur témoigner votre amour et votre estime comme a l'égard de créatures rachetées par le sang du Christ. TE2 670 2 Dans la providence de Dieu, nous entrons en contact avec des personnes inexpérimentées, avec des gens qui bénéficient de notre piété, de notre compassion, des gens qui ont besoin de nous parce qu'ils sont faibles. Il faut venir en aide aux jeunes gens. Avec la force de celui dont la bonté compatissante s'exerce envers ceux qui sont sans ressources, envers les ignorants, envers ceux qui sont considérés comme les plus petits de ses enfants, nous devons travailler au bien-etre de tous les malheureux et nous efforcer de développer en eux un caractère chrétien. Il arrive parfois que ceux-la memes qui ont le plus besoin d'assistance mettent notre patience cruellement a l'épreuve. Mais le Christ a dit: "Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon pere qui est dans les cieux." Matthieu 18:10. Et a tous ceux qui prennent soin de ces âmes, le Sauveur déclare: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses a l'un de ces plus petits de mes freres, c'est a moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. TE2 670 3 Ceux qui agiront ainsi porteront sur leur front la couronne du sacrifice, mais ils recevront aussi leur récompense. Ils verront, dans les cieux, les jeunes qu'ils auront aidés, ceux qu'ils auront invités chez eux, ceux qu'ils auront arrachés a la tentation. Ils verront, sur leur visage, l'éclat de la gloire de Dieu. "Ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts." Apocalypse 22:4.* ------------------------Témoignages pour l'Église, vol. 3 TE3 7 1 Préface TE3 9 1 Chapitre 1 -- Préparation pour la crise finale TE3 15 1 Chapitre 2 -- L'observation du sabbat TE3 38 1 Chapitre 3 -- Rendons à Dieu ce qui est à Dieu TE3 47 1 Chapitre 4 -- Le Christ dans toute la Bible TE3 49 1 Chapitre 5 -- Notre attitude envers les autorités TE3 55 1 Chapitre 6 -- L'Eglise et le Ministère TE3 61 1 Chapitre 7 -- Le travail missionnaire TE3 81 1 Chapitre 8 -- L'aide aux champs missionnaires TE3 87 1 Chapitre 9 -- Les droits de la rédemption TE3 92 1 Chapitre 10 -- Le travail des membres d'Eglise TE3 100 1 Chapitre 11 -- L'oeuvre dans les grandes villes TE3 104 1 Chapitre 12 -- Le culte de famille TE3 108 1 Chapitre 13 -- Les responsabilités des époux TE3 116 1 Chapitre 14 -- La connaissance des lois de la santé TE3 123 1 Chapitre 15 -- La haute vocation des employés de nos sanatoriums TE3 128 1 Chapitre 16 -- Loin des villes TE3 133 1 Chapitre 17 -- Comment construire TE3 139 1 Chapitre 18 -- Centralisation TE3 145 1 Chapitre 19 -- Notre signe distinctif TE3 149 1 Chapitre 20 -- Le sabbat dans nos restaurants TE3 152 1 Chapitre 21 -- Aliments sains TE3 157 1 Chapitre 22 -- La réforme sanitaire TE3 162 1 Chapitre 23 -- Le plan de Dieu à l'égard de nos maisons d'édition TE3 175 1 Chapitre 24 -- Nos publications TE3 187 1 Chapitre 25 -- Travaux commerciaux TE3 196 1 Chapitre 26 -- Les maisons d'édition dans les champs missionnaires TE3 198 1 Chapitre 27 -- L'Eglise et la maison d'édition TE3 208 1 Chapitre 28 -- Sainteté des institutions divines TE3 210 1 Chapitre 29 -- Collaboration TE3 213 1 Chapitre 30 -- Empire sur soi-même et fidélité TE3 218 1 Chapitre 31 -- Danger des mauvaises lectures TE3 222 1 Chapitre 32 -- Foi et courage TE3 229 1 Chapitre 33 -- Réunions de comité TE3 234 1 Chapitre 34 -- Discipline ecclésiastique TE3 240 1 Chapitre 35 -- La mission des disciples TE3 245 1 Chapitre 36 -- La promesse du Saint-Esprit TE3 253 1 Chapitre 37 -- Mission intérieure et extérieure TE3 259 1 Chapitre 38 -- L'oeuvre en Europe TE3 263 1 Chapitre 39 -- Une vision du grand conflit TE3 266 1 Chapitre 40 -- Un avertissement négligé TE3 273 1 Chapitre 41 -- Le sceau de Dieu et la marque de la bête TE3 275 1 Chapitre 42 -- Celui qui porte nos fardeaux TE3 278 1 Chapitre 43 -- L'étude de la Parole de Dieu TE3 281 1 Chapitre 44 -- La valeur de la Parole de Dieu TE3 284 1 Chapitre 45 -- La direction de notre oeuvre TE3 288 1 Chapitre 46 -- Un avec le Christ en Dieu TE3 295 1 Chapitre 47 -- A nos membres TE3 299 1 Chapitre 48 -- Serons-nous trouvés trop légers? TE3 305 1 Chapitre 49 -- Vers la maison du Père TE3 308 1 Chapitre 50 -- Les lois de la nature TE3 312 1 Chapitre 51 -- Un Dieu personnel TE3 320 1 Chapitre 52 -- Les dangers de la science spéculative TE3 335 1 Chapitre 53 -- La crise finale TE3 344 1 Chapitre 54 -- Appelés a être témoins TE3 356 1 Chapitre 55 -- Mission intérieure TE3 366 1 Chapitre 56 -- Il faut travailler avec zèle TE3 372 1 Chapitre 57 -- Nos imprimés TE3 377 1 Chapitre 58 -- La diffusion de nos imprimés TE3 381 1 Chapitre 59 -- Une vue plus large TE3 385 1 Chapitre 60 -- Le salut des âmes et nos camps-meetings TE3 390 1 Chapitre 61 -- Conditions actuelles des villes TE3 398 1 Chapitre 62 -- Une oeuvre pour aujourd'hui TE3 410 1 Chapitre 63 -- Un appel aux membres d'église TE3 421 1 Chapitre 64 -- Réforme sanitaire TE3 436 1 Chapitre 65 -- Il nous faut des médecins évangélistes TE3 442 1 Chapitre 66 -- L'école de médecine de Loma Linda TE3 449 1 Chapitre 67 -- L'union entre les différentes nationalités TE3 454 1 Chapitre 68 -- Unité en Jésus-Christ TE3 459 1 Chapitre 69 -- Le Christ et la question des nationalités TE3 464 1 Chapitre 70 -- Un temps d'épreuve est devant nous TE3 469 1 Chapitre 71 -- Les lois du dimanche TE3 477 1 Chapitre 72 -- La bienfaisance TE3 482 1 Chapitre 73 -- L'esprit d'indépendance TE3 488 1 Chapitre 74 -- La répartition des responsabilités TE3 496 1 Chapitre 75 -- Avec humilité et avec foi TE3 503 1 Chapitre 76 -- Une direction bien équilibrée TE3 508 1 Chapitre 77 -- Je ne suis qu'un jeune homme TE3 512 1 Chapitre 78 -- L'effort récompensé TE3 516 1 Chapitre 79 -- Courage dans le Seigneur TE3 525 1 Chapitre 80 -- Un dernier mot d'adieu et d'encouragement ------------------------Préface TE3 7 1 Le volume III des Témoignages complète la sélection des écrits de Mme E.-G. White, qui sera d'un grand secours aux Adventistes du Septième Jour du monde entier. Les chapitres de ce volume furent écrits pendant la décade commençant en 1900. Ce fut une période particulièrement fertile et qui vit se développer magnifiquement l'oeuvre, embrassant dès lors le monde entier. TE3 7 2 Ce volume se termine par les derniers messages adressés à l'Eglise par la servante du Seigneur. Bien que ceux-ci aient été écrits quelques années après la publication du volume IX des Testimonies, il est bon que ces déclarations importantes figurent ici. TE3 7 3 Dans la composition de ce volume, comme dans les précédents, l'ordre chronologique a été respecté et, pour en faciliter la lecture, la date de la première publication et la source de chaque chapitre ont été indiquées. TE3 7 4 Les messages contenus dans ce volume ont une grande importance pour l'Eglise du "reste". Puissent les conseils qui leur sont adressés dans ces trois volumes, amener les Adventistes du Septième Jour à travers le monde à une plus riche expérience dans la grâce, à une piété plus profonde et à un effort plus soutenu dans la proclamation du message, c'est le voeu sincère que forment les Editeurs et Le Comité des Publications des Ecrits de Mme Ellen G. White. ------------------------Chapitre 1 -- Préparation pour la crise finale TE3 9 1 La grande crise est sur le point d'éclater. Pour affronter les épreuves et les tentations, pour nous acquitter de nos devoirs, il nous faudra une foi persévérante. Mais il est possible d'en triompher glorieusement; aucune âme qui veille, prie et croit ne tombera dans les filets de l'ennemi. TE3 9 2 Pendant le temps d'épreuve qui approche, Dieu donnera un gage de sécurité à tous ceux qui ont gardé la parole de sa patience. Le Christ dira à ses fidèles: "Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi; cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée." Ésaïe 26:20. Le lion de la tribu de Juda, si redoutable à qui rejette sa grâce, sera l'Agneau de Dieu pour tous ceux qui lui restent fidèles. La colonne de nuée qui parle de colère et de terreur au transgresseur de la loi de Dieu est lumière, miséricorde et délivrance pour ceux qui observent ses commandements. Le bras qui frappe le rebelle sera puissant pour sauver celui qui est loyal. Tous les fidèles peuvent être assurés de faire partie du grand rassemblement: "Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre." Matthieu 24:31. TE3 10 1 Mes frères, vous à qui les vérités de la Parole de Dieu ont été révélées, que ferez-vous quand se dérouleront les dernières scènes de l'histoire de ce monde? Avez-vous conscience de ces réalités solennelles? Vous rendez-vous compte de la grande oeuvre de préparation qui aura lieu ici-bas et dans les cieux? Que tous ceux qui ont eu part à la lumière, qui ont eu le privilège de lire et d'entendre la prophétie y prennent garde, "car le temps est proche". Que nul ne pratique le péché, la cause de tous les maux en ce bas monde, et ne reste plus longtemps dans un état de léthargie et de stupide indifférence. Que la destinée de votre âme ne dépende pas d'une incertitude. Soyez sûrs d'être tout à fait du côté du Seigneur. Que la question suivante se pose à tous les coeurs sincères: "Qui pourra subsister?" Vous êtes-vous efforcés, en ces dernières heures du temps de grâce, d'améliorer votre caractère? Avez-vous purifié votre âme de toute souillure? Avez-vous vécu selon la lumière qui vous a été départie? Vos actes sont-ils en harmonie avec votre profession de foi? TE3 10 2 La douce influence de la grâce de Dieu opère-t-elle en vous? Avez-vous des coeurs pour sentir, des yeux pour voir et des oreilles pour entendre? Est-ce en vain que le Seigneur a parlé aux nations de la terre? Ces dernières sont sous la condamnation et subiront le jugement de Dieu. En ce grand jour aux conséquences éternelles, le peuple que le Seigneur s'est choisi pour être le dépositaire de la vérité doit demeurer dans le Christ. Faites-vous briller votre lumière pour éclairer les nations qui périssent dans le péché? Vous rendez-vous compte que vous devez être les défenseurs des commandements de Dieu contre ceux qui les foulent aux pieds? TE3 11 1 On peut être chrétien formaliste et perdre la vie éternelle. On peut pratiquer certaines doctrines bibliques, être considéré comme chrétien et en réalité être perdu parce qu'on manque des qualités essentielles. Si vous négligez ou traitez avec indifférence les avertissements que Dieu vous a donnés, si vous caressez un péché ou si vous l'excusez, vous décidez de la destinée de votre âme. Vous serez pesés dans la balance et trouvés trop légers. La grâce, la paix et le pardon vous seront pour toujours retirés, et Jésus ne pourra plus exaucer vos prières. Tandis que le temps de grâce se prolonge et que le Sauveur intercède pour vous, faites tous vos efforts en vue de l'éternité. TE3 11 2 Le retour du Christ ne tardera plus longtemps. Que ce soit là le thème de toutes vos conversations. TE3 11 3 La bienheureuse espérance de la seconde venue du Christ, avec ses réalités solennelles, doit être constamment présentée au monde. L'apparition prochaine de notre Seigneur nous amènera à considérer les choses terrestres comme n'ayant aucune valeur. TE3 11 4 La guerre d'Harmaguédon va bientôt se déchaîner. Celui qui porte sur son vêtement ce nom écrit: "Roi des rois et Seigneur des seigneurs", se mettra bientôt à la tête des armées célestes. TE3 11 5 Les serviteurs de Dieu ne peuvent répéter aujourd'hui les paroles du prophète Daniel: "Le temps assigné était long." Daniel 10:1 (V. anglaise). Il ne leur reste que très peu de temps pour préparer le chemin du Seigneur. TE3 12 1 Nous devons mettre de côté nos idées étroites, égoïstes, et nous souvenir que nous avons à accomplir une oeuvre de la plus haute importance. Cette oeuvre consiste à faire retentir le premier, le second et le troisième message, et à préparer ainsi la venue de cet autre ange qui éclairera la terre de sa gloire. TE3 12 2 Le jour du Seigneur approche furtivement, et ceux qu'on appelle de grands hommes, les sages de ce monde, ne discernent pas les signes de la venue du Christ ou de la fin du monde. L'iniquité abonde, et l'amour d'un grand nombre se refroidit. TE3 12 3 Des milliers, que dis-je, des millions de gens doivent se décider aujourd'hui pour la vie ou la mort éternelle. Celui qui est entièrement absorbé par ses affaires, qui trouve son plaisir à la table de jeux, qui aime satisfaire un appétit dépravé, qui fréquente le théâtre et les salles de danse, met en jeu sa destinée éternelle. Pour lui, tout se résume en ceci: "Que mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus?" Il ne fait pas partie de la cohorte qui se dirige vers le ciel. Conduit par le grand apostat, il subira le même sort. TE3 12 4 Si nous ne comprenons pas l'importance des occasions qui ne se représenteront plus jamais, si nous ne nous préparons pas à subsister au grand jour de Dieu, nous sommes des économes infidèles. La sentinelle doit connaître les heures de la nuit. Aujourd'hui, toutes choses revêtent un aspect solennel que doivent comprendre tous ceux qui croient à la vérité pour notre époque. Ils agiraient alors en tenant compte de la proximité du jour de Dieu. Les jugements du ciel sont sur le point de s'abattre sur le monde, et nous devons être prêts à affronter cette heure solennelle. TE3 13 1 Notre temps est précieux; il ne nous reste que très peu de jours pour nous préparer à la vie éternelle. Ne les gaspillons pas en activités inconsidérées. Ne prenons pas à la légère la Parole de Dieu. TE3 13 2 Il est aussi vrai aujourd'hui que lorsque le Christ était sur la terre, que chaque fois que l'Evangile pénètre dans le domaine de l'ennemi, il suscite aussitôt une violente opposition. Le conflit qui est sur le point d'éclater sera le plus terrible que l'on n'ait jamais vu. Mais bien que Satan soit représenté sous les traits d'un vaillant guerrier, sa défaite sera complète, et tous ceux qui s'uniront à lui périront avec lui. TE3 13 3 Aujourd'hui, l'Esprit de Dieu se retire de la terre. Ouragans, orages, tempêtes, incendies et inondations, désastres sur mer et sur terre se succèdent sans interruption. La science cherche en vain à les expliquer. Les signes qui se multiplient autour de nous, et qui nous annoncent le retour prochain du Fils de Dieu, sont attribués à de toutes autres causes qu'à la véritable. Les hommes ne peuvent apercevoir les anges qui retiennent les quatre vents afin qu'ils ne soufflent pas jusqu'à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés; mais lorsque le Seigneur leur ordonnera de laisser les vents souffler, alors se produira un conflit indescriptible. TE3 13 4 A ceux qui sont indifférents, le Christ dit: "Parce que tu es tiède, que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." Apocalypse 3:16. Cette dernière image signifie que le Christ ne peut plus offrir vos prières à Dieu, ni vos manifestations d'amour envers lui. Il n'acceptera plus votre enseignement de sa Parole, ni votre travail spirituel. Il ne peut présenter vos exercices religieux en demandant qu'une grâce vous soit accordée. TE3 14 1 Si le rideau se levait, vous pourriez discerner les desseins de Dieu et voir les calamités qui vont fondre sur un monde perdu. Considérant alors votre propre attitude, vous trembleriez pour votre âme et pour celles de vos semblables. Des prières sincères, procédant d'un coeur brisé, monteraient vers le ciel. Vous pleureriez entre le portique et l'autel, en confessant votre cécité spirituelle et votre apostasie. ------------------------Chapitre 2 -- L'observation du sabbat TE3 15 1 L'observation du sabbat nous réserve de grandes bénédictions, et la volonté du Seigneur est que ce jour soit pour nous un jour de joie. N'est-ce pas dans l'allégresse qu'il a été institué? Dieu contempla l'oeuvre de ses mains; tout ce qu'il avait créé, et il le déclara "très bon". Genèse 1:31. Le ciel et la terre exultaient. "Les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie." Job 38:7. Bien que le péché ait gâté cette oeuvre parfaite, le Seigneur nous donne encore le sabbat comme témoin du fait qu'un être tout-puissant, d'une bonté et d'une miséricorde infinies, a créé toutes choses. Par l'observation du jour du repos, notre Père céleste désire conserver parmi les hommes la connaissance de son nom. Il veut nous rappeler par ce jour qu'il est le Dieu vivant et vrai, et que c'est en lui que se trouvent la vie et la paix. TE3 16 1 Lorsque le Seigneur délivra Israël d'Egypte, il lui remit sa loi et lui fit savoir que l'observation du sabbat le distinguerait des peuples idolâtres. C'est ainsi que l'on verrait ceux qui reconnaîtraient la souveraineté de Dieu et ceux qui refuseraient de l'accepter comme leur Créateur et leur Roi. "Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité", a dit l'Eternel. "Les enfants d'Israël observeront le sabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle." Exode 31:17, 16. TE3 16 2 Comme le sabbat était le signe caractéristique d'Israël lorsqu'il sortit d'Egypte pour entrer dans la Canaan terrestre, de même ce jour est le signe distinctif du peuple de Dieu au moment où il se dispose à entrer dans la Canaan céleste. Il indique les liens de parenté qui unissent le Seigneur et son peuple; par lui on reconnaît que celui-ci honore sa loi. Il distingue ses fidèles sujets de ceux qui transgressent ses commandements. TE3 16 3 Du haut de la colonne de nuée, le Christ fit cette recommandation: "Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie." Exode 31:13. Le sabbat, qui fut donné à l'origine pour rappeler à l'homme que Dieu est le Créateur, lui rappelle aussi qu'il est celui qui le sanctifie. La puissance qui créa toutes choses est la même qui recrée l'âme à son image. Pour ceux qui l'observent, le sabbat est donc encore un signe de sanctification. S'ils sont réellement sanctifiés, ils rentrent dans l'harmonie divine, leur caractère est semblable à celui de Dieu. La sanctification est communiquée par la soumission aux principes qui sont l'expression du caractère divin. Le sabbat est par conséquent le signe de l'obéissance. Celui qui observe de tout son coeur le quatrième commandement obéira à toute la loi. Il est sanctifié par l'obéissance. TE3 17 1 A nous comme à Israël, le sabbat est donné "comme une alliance perpétuelle". Pour ceux qui l'honorent, ce saint jour est un gage de la fidélité de Dieu à son alliance. Ils font partie de la chaîne d'or de l'obéissance dont chaque maillon est une promesse. TE3 17 2 Seul le quatrième précepte du Décalogue porte le sceau du grand Législateur, du créateur du ciel et de la terre. Les observateurs de ce commandement peuvent se réclamer de son nom et jouir de toutes les bénédictions qui en découlent. "L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël, vous leur direz: Que l'Eternel te bénisse et qu'il te garde! Que l'Eternel fasse luire sa face sur toi, et qu'il t'accorde sa grâce! Que l'Eternel tourne sa face vers toi, et qu'il te donne la paix! C'est ainsi qu'ils mettront mou nom sur les enfants d'Israël, et je les bénirai." Nombres 6:22-27. TE3 17 3 Cette autre promesse fut aussi faite par Moïse: "Tu seras pour l'Eternel un peuple saint, comme il te l'a juré, lorsque tu observeras les commandements de l'Eternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l'Eternel... L'Eternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut, et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Eternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique." Deutéronome 28:9-13. TE3 18 1 Le Psalmiste, sous l'inspiration du Saint-Esprit, s'exprime ainsi: "Venez, chantons avec allégresse à l'Eternel! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut! Allons au-devant de lui avec des louanges, faisons retentir des cantiques en son honneur! Car l'Eternel est un grand Dieu, il est un grand roi au-dessus de tous les dieux. Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui, c'est lui qui l'a faite; la terre aussi, ses mains l'ont formée. Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l'Eternel, notre Créateur! Car il est notre Dieu, et nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit." "Sachez que l'Eternel est Dieu! C'est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons; nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage." Psaumes 95:1-7; 100:3. TE3 18 2 Ces promesses faites à Israël sont aussi pour le peuple de Dieu d'aujourd'hui. Elles constituent les messages que nous apporte le jour du repos. Reforme dans l'observation du Sabbat TE3 18 3 Le sabbat est une agrafe d'or qui unit Dieu et son peuple. Mais le quatrième commandement, le saint jour de Dieu, a été violé, profané. L'homme de péché s'est permis de lui substituer un jour ouvrable. Une brèche a été faite à la loi; elle doit être réparée. Il faut redonner au vrai sabbat sa place légitime comme jour de repos. Au cinquantehuitième chapitre d'Esaïe se trouve esquissée la tâche qui incombe au peuple de Dieu. Il doit magnifier la loi et la rendre honorable, rebâtir sur d'anciennes ruines, relever les fondements antiques. A ceux qui s'acquittent de cette tâche, le Seigneur déclare: "Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l'Eternel a parlé." Versets 12-14. TE3 19 1 Le sabbat sera le sujet du grand conflit final auquel le monde entier va prendre part. Les hommes, ayant eu plus d'égards pour les principes de Satan que pour ceux du ciel, ont accepté le faux sabbat que ce dernier a exalté comme signe de son autorité. Mais le Seigneur a placé son sceau sur son précepte royal. Chaque sabbat porte le nom de son auteur, marque indélébile qui indique la provenance de chacun d'eux. Notre tâche est de le démontrer à nos semblables. Faisons-leur comprendre qu'il est bien plus important de porter la marque du royaume de Dieu que celle du royaume de la rébellion, car on est sujet de celui dont on porte la marque. Le Seigneur nous appelle à remettre en honneur son saint jour qui a été foulé aux pieds. De là l'importance de donner le bon exemple tonchant l'observation du sabbat. TE3 19 2 Lorsqu'ils fondent de nouvelles églises, les prédicateurs devraient donner aux membres des instructions précises à cet égard. Prenons garde de ne pas nous laisser aller aux pratiques relâchées qui prévalent chez les observateurs du dimanche. Il faut que la ligne de démarcation soit nettement marquée entre ceux qui portent le sceau de Dieu et ceux qui portent le signe de l'adversaire. TE3 20 1 Le sabbat est bien plus sacré que ne le supposent beaucoup de ceux qui s'en disent observateurs. Le Seigneur est grandement déshonoré par les hommes qui n'observent ce jour ni selon la lettre ni selon l'esprit. Il nous invite à opérer une réforme à ce sujet. Preparation pour le jour du Sabbat TE3 20 2 Le Créateur commence le quatrième commandement par ces mots: "Souviens-toi." Il savait que l'homme, absorbé par ses affaires et ses soucis, serait tenté de ne pas se conformer à toutes les exigences de la loi, ou d'en oublier l'importance sacrée. C'est pourquoi il dit: "Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier." Exode 20:8. TE3 20 3 Il faut se souvenir du sabbat pendant toute la semaine afin de se préparer à l'observer selon le commandement. Le jour venu, ne nous reposons pas seulement d'une manière légale, mais comprenons qu'il doit avoir une influence spirituelle sur tout le cours de notre vie. Celui qui considère le sabbat comme un signe entre lui et Dieu, signe indiquant que c'est le Seigneur qui le sanctifie, représente les principes du gouvernement céleste. Dans sa vie de chaque jour, il demandera à Dieu de faire reposer sur lui la bénédiction qui découle de l'observation du sabbat. Chaque jour, il sera en communion avec le Sauveur, et il reflétera la perfection de son caractère. Chaque jour, ses bonnes oeuvres feront éclater sa lumière aux yeux de ceux qui l'entourent. TE3 20 4 Dans tout ce qui concerne les progrès de l'oeuvre de Dieu, les premières victoires doivent être remportées dans la famille. C'est là que commence la préparation pour le jour du sabbat. Pendant la semaine, il faut que les parents se souviennent que leur foyer est l'école où leurs enfants se préparent pour les cours célestes. Qu'on n'y prononce donc que des paroles que ceux-ci puissent entendre. Parents, vivez pendant la semaine comme en. la présence de Dieu, qui vous a confié vos enfants afin de les élever pour son service. Formez pour celui-ci la petite église qu'est votre foyer de manière que le jour du sabbat chacun soit prêt à rendre un culte au Seigneur. Matin et soir, présentez-les à Dieu comme Phéritage qu'il s'est acquis au prix de son sang. Enseignez-leur que leur premier devoir et leur plus grand privilège, c'est d'aimer et de servir le Seigneur. TE3 21 1 Les parents devraient veiller d'une manière toute particulière à faire du culte de famille une leçon de choses pour leurs enfants. Que des passages de l'Ecriture soient plus souvent sur leurs lèvres, surtout ceux qui préparent au service religieux. Ces précieuses paroles pourraient être fréquemment répétées: "Mon âme, confie-toi en Dieu! car de lui vient mon espérance." Psaumes 62:6. TE3 21 2 Quand on se souviendra ainsi du jour du repos, le temporel n'empiétera pas sur le spirituel. Aucun devoir des six jours ouvrables ne sera négligé jusqu'au sabbat. Toutefois on ne s'épuisera pas pendant la semaine au point que le septième jour, ce jour où le Seigneur se reposa de ses oeuvres, on soit trop fatigué pour vaquer à son service. TE3 21 3 Mais si toute la semaine doit être consacrée à se préparer pour le jour du sabbat, le vendredi est d'une manière toute spéciale le jour de la préparation. Moïse écrit ces paroles de la part du Seigneur: "Demain est le jour du repos, le sabbat consacré à l'Eternel; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu'au matin ce qui restera." "Le peuple se dispersait pour ramasser [la manne]; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier; il la cuisait au pot, et en faisait des gâteaux." Exode 16:23; Nombres 11:8. Chaque jour, les enfants d'Israël avaient donc quelque chose à faire pour préparer le pain qui leur était envoyé du ciel. Mais au lieu d'accomplir ce travail le jour du repos, ils devaient s'en acquitter le vendredi, le jour de la préparation. Dieu voulait ainsi les éprouver et voir si, oui ou non, ils sanctifieraient le jour du sabbat. TE3 22 1 Ces instructions nous sont aussi destinées. La Bible est un guide parfait, et si on l'étudie avec prière, on ne restera pas dans les ténèbres. TE3 22 2 Ainsi donc, le vendredi, que la préparation soit complète. Assurez-vous que tous les vêtements soient en bon état, et que rien ne reste à cuisiner. Qu'on prenne son bain et que les chaussures soient cirées. Il est possible d'y arriver, si l'on s'en fait une règle. Le sabbat ne doit pas être consacré à raccommoder ses vêtements, à faire la cuisine, à rechercher ses plaisirs, ou à se livrer à quelque autre occupation mondaine. Avant le coucher du soleil, que tout travail séculier soit mis de côté ainsi que tout journal profane. Parents, expliquez à vos enfants ce que vous faites, ainsi que l'objet que vous avez en vue; qu'ils s'associent à votre préparation afin d'observer le sabbat selon le commandement. TE3 22 3 Nous devons veiller jalousement sur le commencement et la fin du sabbat. Souvenons-nous que chaque instant de ce jour est saint, consacré au Seigneur. Partout où cela est possible, que les patrons accordent à leurs ouvriers l'aprèsmidi du vendredi. Qu'on donne à ceux-ci le temps de se préparer pour commencer le jour du sabbat dans le calme. En agissant ainsi, vous ne subirez pas même de perte matérielle. TE3 22 4 Une autre tâche ne doit pas non plus être négligée le jour de la préparation, c'est celle qui consiste à régler les différends qui auraient pu s'élever, roit dans la famille, soit dans l'église. Que toute amertume, toute colère, toute malice soient bannies du coeur. Confessez humblement "vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres". Jacques 5:16. TE3 23 1 Avant le commencement du sabbat, l'esprit aussi bien que le corps doit être délivré de toute préoccupation d'ordre temporel. Dieu a placé son sabbat à la fin des six jours ouvrables afin de nous permettre de considérer ce que nous avons fait pendant la semaine pour nous préparer à occuper une place dans son royaume de pureté où il n'est permis de pénétrer à aucun transgresseur de la loi. Nous devrions chaque sabbat faire un examen de conscience pour nous rendre compte si, pendant la semaine écoulée, nous avons fait des progrès au point de vue spirituel ou si au contraire nous avons rétrogradé. TE3 23 2 Beaucoup de nos membres ne savent pas comment se comporter au culte le jour du sabbat. Ne nous présentons pas devant le Seigneur en habits de travail; ayons un vêtement convenable. Bien que nous ne devions pas nous conformer aux usages du monde, il ne faut pas que notre mise soit négligée. Les enfants de Dieu doivent être purs intérieurement et extérieurement. TE3 23 3 Sanctifier le sabbat, c'est travailler à son salut éternel. "J'honorerai celui qui m'honore." 1 Samuel 2:30. Le Sabbat au foyer TE3 23 4 Avant le coucher du soleil, que les membres de la famille se réunissent pour lire la Parole de Dieu, chanter et prier. Une réforme est ici nécessaire, car une certaine négligence s'est manifestée chez un grand nombre à cet égard. Confessons nos fautes au Seigneur et confessons-nous mutuellement. Faisons en sorte que chaque membre de la famille puisse se préparer à honorer le jour que Dieu a béni et sanctifié. TE3 24 1 Qu'on ne gaspille pas au lit les heures précieuses du sabbat. Que chacun soit debout de bonne heure. Si l'on se lève tard, c'est la confusion et la précipitation dans la préparation du petit déjeuner et de l'Ecole du Sabbat; on se hâte, on se bouscule, on s'impatiente. Cela crée des sentiments pénibles. Le sabbat est profané, et sa venue est redoutée plutôt que désirée. TE3 24 2 Les repas du sabbat ne devraient pas être plus abondants et plus variés que les autres jours. Qu'ils soient au contraire plus simples et que l'on prenne une quantité moindre de nourriture afin que l'esprit soit plus lucide et puisse mieux comprendre les choses spirituelles. Un excès de nourriture alourdit l'esprit. On peut alors entendre les plus belles paroles sans les apprécier. En mangeant plus que de raison le jour du sabbat, beaucoup ont inconsciemment déshonoré Dieu. TE3 24 3 Si l'on doit éviter de cuisiner le jour du sabbat, il ne s'ensuit pas nécessairement qu'il faille manger froid. En hiver, qu'on réchauffe les aliments préparés la veille, et que les repas, bien que simples, soient bons et appétissants. Qu'on prépare ce jour-là un plat qui soit considéré comme un régal et qui ne paraisse pas sur la table chaque jour. TE3 24 4 Que les enfants participent au culte de famille. Que chacun prenne sa Bible et lise un ou deux versets. Qu'on chante ensuite un cantique, suivi de la prière. Celle-ci doit être faite selon le modèle que Jésus nous a laissé. L'oraison dominicale n'était pas destinée à être répétée mot à mot, mais c'est une illustration de ce que devraient être nos prières; simples, ferventes, renfermant beaucoup eu peu de mots. Exposez simplement au Seigneur vos besoins, et exprimez-lui votre reconnaissance pour ses bontés à votre égard. Il sera ainsi l'hôte bienvenu dans votre foyer et dans votre coeur. En famille, de longues prières n'ayant aucun rapport avec votre foyer n'ont pas leur raison d'être; elles font de l'heure de la prière une heure de fatigue, alors que celle-ci devrait être un privilège et une bénédiction. Que ce soit plutôt un moment plein d'intérêt et de joie. TE3 25 1 L'Ecole du Sabbat et le culte n'occupent qu'une partie du jour du repos. Les heures qui restent doivent être pour la famille les plus précieuses et les plus sacrées du sabbat. Que les parents passent la plus grande partie de ce temps avec leurs enfants. Dans bien des foyers les plus jeunes sont abandonnés à eux-mêmes et passent leur temps le mieux qu'ils peuvent. Ils ne tardent pas à devenir remuants; ils commencent à jouer ou à faire des polissonneries. Le sabbat perd ainsi à leurs yeux sa nature sacrée. TE3 25 2 Quand il fait beau, que les parents fassent avec leurs enfants des promenades dans les champs ou dans les bois. Là, au milieu de la belle nature, qu'ils leur expliquent pourquoi le sabbat fut institué. Qu'ils leur parlent de la grande oeuvre créatrice de Dieu; qu'ils leur disent que lorsque la terre sortit des mains du Créateur, elle était sainte et belle; chaque fleur, chaque arbuste, chaque arbre répondait au but qu'il s'était proposé. Où que l'oeil se posât, il ne voyait que des choses admirables révélant l'amour de Dieu. Chaque son émis était une musique qui se joignait à l'harmonie divine. Qu'on explique aux enfants que c'est le péché qui a gâté l'oeuvre parfaite de Dieu; que les épines et les chardons, la tristesse, la douleur et la mort sont les conséquences de la désobéissance. Qu'on leur fasse observer comment la terre, bien que sous le poids de la malédiction du péché, révèle encore la bonté de Dieu. La prairie verdoyante, l'arbre majestueux, le gai rayon de soleil, les nuages, la rosée, le calme solennel de la nuit, la splendeur du ciel étoilé, la lune dans sa beauté, tout porte l'empreinte du Créateur. Il n'est pas jusqu'à la goutte de pluie qui tombe, au rayon de soleil qui éclaire notre monde ingrat qui ne témoignent de la patience et de l'amour du Seigneur. TE3 26 1 Parents, enseignez à vos enfants la voie du salut. Dites-leur que "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. Racontez-leur la douce histoire de Bethléem. Montrez-leur comment, enfant, Jésus obéissait à ses parents; comment, jeune homme, il était fidèle et actif, contribuant à subvenir aux besoins de la famille. Vous pourrez ainsi leur faire comprendre que le Sauveur connaît les épreuves, les difficultés, les tentations, les aspirations et les joies des jeunes, et qu'il peut sympathiser avec eux et les aider. Lisez de temps à autre avec eux les récits intéressants de l'histoire biblique. Interrogezles sur ce qu'ils ont appris à l'Ecole du Sabbat, et étudiez avec eux la leçon du sabbat suivant. TE3 26 2 Au coucher du soleil, que la prière et le chant d'un cantique marquent la fin des heures sacrées, et sollicitent la présence de Dieu pour la semaine de labeur qui va commencer. TE3 26 3 Les parents peuvent ainsi faire du sabbat ce qu'il doit être, le plus beau des jours de la semaine, et amener leurs enfants à le considérer comme un jour de délices, le jour des jours, le jour sacré du Seigneur, le jour honorable. TE3 26 4 Frères et soeurs, je vous le conseille: "Souvenez-vous du jour du repos pour le sanctifier." Si vous voulez que vos enfants l'observent selon le commandement, vous devez le leur enseigner par le précepte et par l'exemple. La vérité profondément gravée dans le coeur peut être obscurcie mais elle ne s'efface jamais complètement. Les impressions de l'enfance seront encore visibles bien des années plus tard. Les circonstances amèneront peut-être les enfants à s'éloigner des parents, mais aussi longtemps qu'ils vivront ils se souviendront des instructions reçues dans leur enfance et leur jeunesse. Les voyages le jour du Sabbat TE3 27 1 Si vous voulez participer aux bénédictions promises à ceux qui obéissent, il vous faut observer le sabbat plus strictement. Je crains que nous ne voyagions trop souvent ce jour-là, alors qu'on pourrait l'éviter. D'après la lumière que le Seigneur m'a donnée à cet égard, nous devrions moins employer les bateaux et le chemin de fer, et montrer ainsi à nos enfants et à la jeunesse le bon exemple. Pour apporter aux églises le message que le Seigneur leur destine, il peut arriver qu'il faille voyager le jour du sabbat; mais autant que possible procurons-nous notre billet et faisons les arrangements nécessaires un autre jour. Lorsque nous entreprenons un voyage important, il faut s'arranger de manière à ne pas arriver à destination le sabbat. Quand on ne peut faire autrement, cherchons à fuir, ce jour-là, la compagnie de ceux qui nous entretiendraient de choses temporelles. Evitons de parler d'affaires ou de nous engager dans des entretiens ordinaires ou mondains. Fixons notre attention sur le Seigneur et restons en communion avec lui. Efforçons-nous d'amener la conversation sur la vérité évangélique. Soyons toujours prêts à soulager ceux qui souffrent et à secourir les nécessiteux. Faisons alors usage de la connaissance et de la sagesse que le ciel nous a accordées. En tout temps et en tout lieu, Dieu exige que nous lui prouvions notre fidélité en honorant le sabbat. Les assemblees du Sabbat TE3 28 1 "Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, a dit le Christ, je suis au milieu d'eux." Matthieu 18:20. Partout où se trouvent deux ou trois croyants, leur devoir est de se réunir le jour du sabbat et de se réclamer de cette promesse du Seigneur. TE3 28 2 Les petits groupes qui s'assemblent pour adorer Dieu en son saint jour ont droit à la riche bénédiction de Jéhovah. Qu'ils soient assurés que Jésus est l'hôte honoré de leurs réunions. Tout vrai croyant qui sanctifie le jour du sabbat peut s'appuyer sur cette déclaration de l'Ecriture: "Je suis l'Eternel qui vous sanctifie." Exode 31:13. TE3 28 3 Que la prédication du sabbat soit généralement courte. Donnons à ceux qui aiment Dieu l'occasion de l'exprimer. TE3 28 4 Si l'église n'a pas de pasteur, un frère qualifié sera chargé de présider le service. Mais il n'est pas nécessaire qu'il fasse un sermon ou qu'il occupe la plus grande partie du temps consacré au culte. Le plus souvent, une simple étude biblique fera beaucoup plus de bien qu'un sermon. Celle-ci peut être suivie d'une réunion de prière ou d'édification mutuelle. TE3 28 5 Ceux qui sont à la tête d'une église ne devraient pas épuiser toutes leurs forces physiques et mentales pendant la semaine, au point que le sabbat venu ils ne puissent apporter aux réunions l'influence vivifiante de l'Evangile du Christ. Travaillez moins pendant la semaine, et ne dérobez pas Dieu en lui offrant, le jour du sabbat, un culte qu'il ne puisse agréer. Ne soyez pas des hommes dépourvus de spiritualité. Le jour du sabbat vos frères ont besoin de votre concours; nourrissez-les de la Parole. Apportez au Seigneur vos meilleurs talents. Offrez-lui votre âme sanctifiée dans un culte véritable. TE3 29 1 Que nul ne se rende au culte pour sommeiller. Il n'y a pas de place pour les dormeurs dans la maison de Dieu. Vous ne dormez pas lorsque vous vous occupez de vos affaires temporelles, parce qu'elles vous intéressent. Accorderez-vous au culte dont dépendent vos intérêts éternels moins d'importance qu'aux affaires de ce monde? TE3 29 2 Celui qui le fait se prive des bénédictions que le Seigneur lui réserve. Le sabbat ne doit pas être un jour d'oisiveté stérile. Il faut faire preuve, tant à la maison qu'à l'église, du désir de se rendre utile. Celui qui nous a donné six jours pour travailler, s'est réservé le septième qu'il a béni et sanctifié. En ce jour, il veut bénir d'une manière toute particulière ceux qui se consacrent à son service. TE3 29 3 Le ciel entier observe le sabbat; mais non dans l'oisiveté et dans l'indolence. En ce jour toutes les énergies de l'âme doivent être mises à réquisition. Ne nous préparons-nous pas à rencontrer Dieu et le Christ, notre Sauveur? Contemplons le Seigneur par la foi; il ne demande qu'à vivifier et à bénir tous ses enfants. TE3 29 4 Chacun devrait se rendre compte que son devoir est de contribuer à rendre intéressantes les assemblées du sabbat. Ne vous réunissez pas seulement pour la forme, mais pour échanger vos pensées, pour vous faire part de vos expériences quotidiennes, pour exprimer votre gratitude et votre désir sincère de recevoir la lumière divine afin de mieux connaître Dieu et Jésus-Christ qu'il a envoyé. En parlant ensemble du Christ vous vous fortifierez pour affronter les épreuves et les luttes de la vie. Ne croyez pas que vous pouvez être chrétiens et vous renfermer en vous-mêmes. Nous faisons tous partie de la grande famille humaine, et la conduite de chacun est fortement influencée par celle des autres. TE3 30 1 Nous ne retirons pas la centième partie des bénédictions que les services du sabbat sont destinés à nous procurer. Nos facultés de perception ont besoin d'être développées. La communion fraternelle devrait nous réjouir. Avec l'espérance qui est la nôtre, pourquoi nos coeurs ne déborderaient-ils pas de l'amour de Dieu? TE3 30 2 Chaque fois que nous nous rendons à un service religieux, nous devrions être convaincus que le Seigneur et ses anges nous y ont dévancés pour collaborer avec tous les vrais adorateurs. En entrant dans le lieu de culte, demandez à Dieu de bannir toute mauvaise pensée de votre coeur. N'apportez à sa maison que ce qu'il peut bénir. Mettez-vous à genoux et consacrez-lui ce qui lui appartient et qu'il a racheté par le sang du Christ. Priez pour le pasteur, ou celui qui préside le culte. Demandez au Seigneur qu'il bénisse abondamment le frère qui rompt le pain de vie. Efforcez-vous de participer vous-mêmes à cette bénédiction. TE3 30 3 Le ciel assistera tous ceux qui se préparent ainsi au saint service du sabbat. Ils sauront ce qu'est le témoignage de l'Esprit, car ils auront reçu dans leur coeur le Christ par la foi. TE3 30 4 Le lieu de culte peut être des plus modestes, il n'en est pas moins agréé de Dieu. Les fidèles, bien que peu nombreux, sont néanmoins très précieux à ses yeux. Pour ceux qui adorent en esprit et en vérité, ce sera la porte du ciel. La vérité divine les a tirés, telles des pierres brutes, de la carrière du monde, pour être taillés. Le marteau et le ciseau du parfait Artiste les poliront comme des diamants pour qu'ils trouvent une place dans le temple céleste. TE3 31 1 Les dons et les bénédictions que nous octroie le Seigneur surpassent toute connaissance. Le trône de la grâce est lui-même le centre d'attraction le plus puissant de l'univers, car celui qui l'occupe nous autorise à l'appeler Père. Mais Dieu n'a pas jugé que l'oeuvre du salut était complète aussi longtemps qu'elle dépendait uniquement de son amour. Il a choisi un avocat revêtu de notre nature et l'a placé auprès de lui. En sa qualité d'intercesseur, cet avocat a pour mission de nous présenter à Dieu comme ses enfants. Il intercède pour ceux qui l'ont reçu. En vertu de ses mérites, il leur donne la possibilité de devenir membres de la famille royale, sujets du Roi du ciel; et c'est en accueillant comme ses amis ceux du Christ que Dieu montre son amour infini pour le Sauveur qui a versé son sang comme prix de leur rédemption. Il est satisfait du sacrifice expiatoire. L'incarnation, la vie, la mort et la médiation de son Fils, tout contribue à sa gloire. TE3 31 2 Dès que l'enfant de Dieu s'est approché du propitiatoire, il est défendu par le grand Avocat. Dès qu'il a prononcé une parole de repentir et imploré le pardon du ciel, le Sauveur épouse sa cause, et en son propre nom, il présente ses supplications devant le Père. TE3 31 3 Lorsque le Christ intercède en notre faveur, Dieu met à notre disposition tous les trésors de sa grâce; nous pouvons dès lors en jouir et les communiquer à ceux qui nous entourent. "Demandez en mon nom", dit Jésus; "je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous; car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé." Réclamez-vous de mon nom, cela donnera de l'efficacité à vos prières, et le Père vous communiquera les richesses de sa grâce. "Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite." Jean 16:24. TE3 32 1 Dieu veut que ses enfants implorent sa bénédiction et fassent monter vers lui des louanges et des actions de grâce. Il est la source de la vie et de la force. Pour ceux qui gardent ses commandements, il peut transformer le désert en un champ fertile; car c'est là la gloire de son nom. Ce qu'il a opéré en faveur de son peuple devrait faire déborder tous les coeurs de sentiments de reconnaissance. Il est contristé lorsqu'il constate notre peu d'empressement à le louer. Il aimerait que son peuple manifestât plus ouvertement sa gratitude, car celui-ci a des raisons de se réjouir. Compter les bienfaits de Dieu TE3 32 2 Les manifestations de l'amour de Dieu envers ses enfants devraient faire fréquemment le sujet de nos entretiens. Que de fois dans le passé le Seigneur n'a-t-il pas conseillé de dresser des monuments pour rappeler ses prodiges à son peuple! Pour que celui-ci n'oublie pas son histoire, Dieu ordonna à Moïse de la rappeler dans des chants que les parents devaient apprendre à leurs enfants. Il fallait ériger ces monuments dans les endroits où ils frapperaient le plus l'attention, et veiller d'une manière toute particulière à leur conservation. Lorsque les enfants en demanderaient la signification, on leur donnerait une leçon d'histoire. C'est ainsi qu'étaient conservées la mémoire de la bonté et de la miséricorde de Dieu envers son peuple, ainsi que la sollicitude avec laquelle il avait veillé sur lui pour le libérer. L'épître aux Hébreux nous exhorte en ces termes: "Souvenez-vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances." Hébreux 10:32. Dieu n'a cessé de se manifester à son peuple comme le Dieu des miracles. L'histoire de sa cause dans le passé doit être souvent rappelée à ses enfants, jeunes et vieux. Nous avons besoin de nous entretenir fréquemment de la bonté du Seigneur, afin de le louer pour ses oeuvres merveilleuses. TE3 33 1 Nous sommes exhortés à ne pas négliger nos assemblées. Toutefois, celles-ci ne devraient pas seulement viser à notre propre édification, mais nous inspirer le désir ardent de communiquer à d'autres les bénédictions que nous y avons reçues. Notre devoir est donc de nous montrer jaloux de la gloire de Dieu. Evitons tout ce qui pourrait en ternir l'éclat, et ne donnons à personne l'impression par nos discours, par la tristesse empreinte sur notre visage, ou par quelques paroles intempestives, que les préceptes divins entravent notre liberté. Le Seigneur veut que nous soyons, même dans ce monde de tristesse, de désappointements et de péché, joyeux et forts de sa force. Par notre attitude, nous pouvons rendre un témoignage positif à tous égards. Notre manière d'être, notre humeur, nos paroles, tout dira qu'il fait bon à son service. C'est ainsi que nous proclamerons que "la loi de l'Eternel est parfaite, qu'elle restaure l'âme". Psaumes 19:8. TE3 33 2 Le côté lumineux et réjouissant de notre religion sera représenté par ceux qui se consacrent à Dieu chaque jour. Nous ne devons pas déshonorer le Seigneur par le lamentable récit de nos épreuves, car si celles-ci sont acceptées comme des moyens d'éducation, elles seront pour nous un sujet de joie, et toute notre vie religieuse nous élèvera, nous ennoblira et sera imprégnée du parfum suave de nos bonnes paroles et de nos bonnes actions. L'ennemi triomphe quand il voit les âmes déprimées, abattues, se lamenter et gémir; son désir est de faire croire que ce sont là les conséquences de la foi. Mais le Seigneur ne veut pas nous voir découragés. Il désire au contraire que toute âme triomphe sous la puissante protection du Rédempteur. Le Psalmiste s'écrie: "Fils de Dieu, rendez à l'Eternel, rendez à l'Eternel gloire et honneur! Rendez à l'Eternel gloire pour son nom! Prosternez-vous devant l'Eternel avec des ornements sacrés!" "Je t'exalte, ô Eternel, car tu m'as relevé, tu n'as pas voulu que mes ennemis se réjouissent à mon sujet. Eternel, mon Dieu! J'ai crié à toi, et tu m'as guéri... Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez, célébrez par vos louanges sa sainteté." Psaumes 29:1, 2; 30:1-15. L'eglise militante et l'eglise triomphante TE3 34 1 L'Eglise de Dieu sur la terre ne forme qu'un corps avec celle qui est dans le ciel. Les croyants d'ici-bas et les êtres célestes qui n'ont pas connu le péché constituent une seule et même Eglise. Toutes les intelligences de l'au-delà s'intéressent aux assemblées des saints qui adorent Dieu en ce monde. Dans les cours célestes, ils prêtent une oreille attentive aux paroles des témoins du Christ qui se trouvent sur la terre, et les expressions de louanges et de reconnaissance de ceux-ci sont répétées dans les parvis célestes où retentissent des cris de réjouissance, parce que le Christ n'est pas mort en vain pour les fils déchus d'Adam. Alors que les anges se désaltèrent à la source, les saints sur la terre boivent l'eau pure des ruisseaux qui sortent du trône de Dieu et réjouissent la cité céleste. Ah! si nous pouvions voir combien le ciel est près de la terre. Sans qu'ils s'en rendent compte, les enfants de Dieu ont des anges pour compagnons. Un témoin silencieux garde toute âme et s'efforce de l'amener au Christ. TE3 34 2 Aussi longtemps qu'on n'a pas résisté au Saint-Esprit, on est gardé par les intelligences célestes. Souvenons-nous que les anges de Dieu sont présents à toutes nos assemblées; ils écoutent nos chants, nos témoignages et nos prières. Sachons que le choeur des anges supplée à l'insuffisance de nos louanges. TE3 35 1 Quand vous vous réunissez le jour du sabbat, chantez donc les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Rendez hommage "à celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés par son sang". Que l'amour du Christ soit le grand thème du prédicateur. Que cet amour soit exprimé simplement dans chaque cantique, et nos prières, dictées par l'Esprit. Lorsque vous entendez la Parole, que la réponse empressée de votre coeur témoigne que vous recevez un message directement du ciel. Je sais que certains diront que c'est vieux jeu; mais ce sera de votre part un sacrifice d'actions de grâce rendu à Dieu pour le pain de vie. Cette réponse à l'inspiration du Saint-Esprit fortifiera votre âme et en encouragera d'autres. Ce sera une preuve qu'il y a dans l'édifice de Dieu des pierres vivantes qui projettent leur lumière. TE3 35 2 Lorsque nous récapitulerons non les tristes chapitres de notre existence, mais les manifestations de la miséricorde de Dieu et de son amour inaltérable, la louange sera beaucoup plus fréquente sur nos lèvres que le murmure. Nous parlerons de la fidélité du divin berger. Sa sollicitude et ses compassions à l'égard de son troupeau sont telles qu'il a déclaré que nul ne le ravirait de sa main. Le langage du coeur ne sera plus le murmure de l'égoïsme, ni les récriminations; les louanges jailliront des lèvres des fidèles comme l'eau claire et limpide du ruisseau. "Le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de l'Eternel jusqu'à la fin de mes jours." "Tu me co duiras par ton conseil, puis tu me recevras dans la gloire. Quel autre ai-je au ciel que toi? Et sur la terre je ne prends de plaisir qu'en toi." Psaumes 23:6; 73:24, 25. TE3 36 1 Pourquoi nos hymnes spirituels ne retentiraient-ils pas à nouveau au cours des étapes de notre pèlerinage? Pourquoi ne reviendrions-nous pas à notre simplicité et à notre ferveur d'antan? La raison pour laquelle nous manifestons si peu de joie, c'est que nous avons perdu notre premier amour. Ayons donc du zèle et repentons-nous, afin que notre chandelier ne soit pas ôté de sa place. TE3 36 2 Le temple de Dieu est ouvert dans le ciel, et le seuil est tout illuminé de la gloire destinée à toutes les églises qui aiment Dieu et gardent ses commandements. Etudions, méditons, prions. Nous posséderons alors le discernement spirituel nécessaire. Nous nous joindrons au choeur des anges qui entourent le trône de Dieu pour chanter des cantiques d'actions de grâce. Lorsque Sion se lèvera et sera illuminée, sa lumière sera des plus pénétrantes, et des chants de louange et de gratitude se feront entendre dans l'assemblée des saints. Les murmures et les plaintes touchant de petits désappointements disparaîtront. Si nous faisons usage du collyre divin, nous verrons la gloire de l'au-delà. La foi dissipera les ténèbres épaisses de Satan, et nous contemplerons notre Avocat qui offre en notre faveur l'encens de ses mérites. En voyant les choses telles qu'elles sont, et telles que Dieu veut que nous les concevions, nous serons remplis du sentiment de l'immensité et de la diversité de l'amour divin. TE3 36 3 Le Seigneur veut que nous nous réunissions dans sa maison pour y cultiver les attributs de l'amour parfait. C'est ainsi que les habitants de la terre seront préparés pour les demeures que le Christ est allé édifier au ciel pour tous ceux qui l'aiment. Alors ils s'assembleront dans le sanctuaire "chaque nouvelle lune et chaque sabbat" pour exécuter les chants les plus sublimes. Ils feront monter sans cesse devant celui qui est assis sur le trône et devant l'Agneau des louanges et des actions de grâce. ------------------------Chapitre 3 -- Rendons à Dieu ce qui est à Dieu TE3 38 1 Dans le livre du prophète Malachie, au chapitre troisième, le Seigneur a donné un message pour notre temps qui ne saurait être plus clair et plus convaincant. TE3 38 2 Chacun doit se souvenir que les droits divins priment tous les autres. Le Seigneur nous comble de ses bienfaits, et selon le contrat qu'il a passé avec l'homme, la dixième partie de son revenu doit lui être restituée. Il a fait de nous ses économes, et au sujet de la dixième partie des biens qu'il nous a confiés, il dit: Elle m'appartient. Nous devons donc lui rendre cette dixième partie. C'est le Christ qui a présidé à cet arrangement. TE3 38 3 Cette responsabilité a des conséquences éternelles: elle est trop sacrée pour être abandonnée aux impulsions de l'homme. A cet égard, nous ne saurions nous considérer libres d'agir à notre guise. Selon la volonté clairement exprimée par Dieu, il faut mettre à part un taux déterminé de notre revenu. Celui-ci doit être considéré comme sacré, et employé à l'avancement de son règne. Les premices TE3 39 1 Outre la dîme, le Seigneur réclame les prémices de tout notre revenu, afin de pourvoir abondamment à l'entretien de son oeuvre. Les serviteurs de Dieu ne devraient pas manquer de fonds pour proclamer la Parole de vie. Qu'ils aient, en temps opportun, l'argent nécessaire afin que leurs travaux puissent exercer l'influence la plus salutaire. De plus, il faut faire des actes de bienfaisance: secourir les pauvres, soulager ceux qui souffrent. A cet effet, des dons et des offrandes sont indispensables. Mais il faut surtout répandre l'Evangile là où il n'a pas encore pénétré. TE3 39 2 Si chaque enfant de Dieu, jeune ou vieux, versait fidèlement la dîme, en consacrant au Seigneur les prémices de ses revenus, l'argent ne ferait pas défaut; il affluerait au contraire dans son trésor. Mais la loi de Dieu n'est pas respectée: on méconnaît ses droits. De là notre situation financière précaire. Souvenez-vous des pauvres TE3 39 3 Ne nous permettons aucune extravagance dans nos dépenses, car il nous reste bien peu de temps pour travailler. Tout autour de nous s'étalent la misère et la souffrance. Des familles sont dans le dénuement le plus complet, des petits enfants pleurent pour avoir un morceau de pain. La demeure des pauvres est privée de meubles et du linge nécessaires. Beaucoup logent dans des taudis et ne connaissent aucun confort. Leur cri monte jusqu'au ciel. Dieu voit, il entend. Tandis que leurs semblables souffrent de la pauvreté et de la faim, tandis qu'ils manquent de nourriture, de soi-disant chrétiens ne se privent de rien et mangent même plus que de raison. Quel compte ne devront-ils pas rendre bientôt à Dieu pour l'usage égoïste qu'ils auront fait de leur argent! Ceux qui ignorent le droit du pauvre verront que non seulement ils ont pillé leurs semblables, mais également le Seigneur en détournant ses biens. Tout appartient a Dieu TE3 40 1 Tout ce que nous possédons nous le devons à la miséricorde divine. C'est le Créateur qui est le grand et le généreux donateur. Il manifeste à tous son amour par sa munificence. Tout est à lui, et ce n'est pas parce qu'il a besoin de quoi que ce soit qu'il nous demande de lui réserver une part de nos biens. Il nous a donné un temps de grâce pendant lequel nous pouvons former notre caractère en vue des cours célestes. TE3 40 2 Le Seigneur mit en Eden tous les arbres agréables à la vue et bons à manger. Nos premiers parents pouvaient en jouir librement. Toutefois, il fit une exception: ils ne devaient pas toucher à celui de la connaissance du bien et du mal. Dieu destinait cet arbre à rappeler à ses créatures qu'il est le propriétaire de tout ce qui existe. Il donnait ainsi à Adam et à Eve l'occasion de prouver la sincérité de leur foi et de leur confiance en lui par une obéissance implicite à ses ordres. TE3 40 3 Dieu agit aujourd'hui de la même manière à notre égard. Il place ses trésors entre nos mains; mais il exige que nous en mettions fidèlement à part un dixième pour faire avancer son règne. Ce dixième est réservé pour son trésor. Il lui revient; c'est sa propriété. Etant sacré, il ne peut être affecté qu'à un saint usage, à l'entretien de ceux qui sont chargés de proclamer le message du salut dans toutes les parties du monde. C'est ainsi que les fonds afflueront continuellement dans sa maison et que la lumière de la vérité sera portée à tous les habitants du globe. En obéissant fidèlement à cet ordre, nous reconnaissons que tout est à Dieu. TE3 41 1 Le Seigneur outrepasse-t-il ses droits à notre égard? N'a-t-il pas lui-même donné son Fils unique parce qu'il nous aimait et désirait nous arracher à la mort? Nos offrandes ne seront-elles pas versées à son trésor pour être consacrées à l'avancement de son règne? Puisque Dieu est le propriétaire de tout ce que nous possédons, la reconnaissance ne nous poussera-t-elle pas à faire des offrandes volontaires et des offrandes d'actions de grâce, le considérant ainsi comme étant celui qui possède notre âme, notre corps, notre esprit et nos biens? Si l'on suivait le plan de Dieu, il y aurait abondance de fonds dans son trésor; des prédicateurs entreraient dans de nouveaux champs de travail, et de nombreux ouvriers évangéliques les seconderaient afin de faire flotter la bannière de la vérité dans tous les lieux ténébreux de la terre. Inexcusables TE3 41 2 C'est donc Dieu qui a prescrit à l'homme de lui rendre ce qui lui revient. Ce devoir est si nettement établi que ceux qui tentent de l'éluder sont sans excuse. Les hommes qui prétendent ne pas voir là leur devoir démontrent aux yeux de l'univers céleste, de l'Eglise et du monde, qu'ils ne veulent pas reconnaître une vérité clairement révélée. Ils craignent qu'en se soumettant au plan de Dieu, ils ne diminuent leurs ressources. Dans l'avarice de leur âme égoïste, ils veulent conserver le capital tout entier, principal et intérêts, pour leur usage personnel. TE3 42 1 Dieu étend sa main sur tout ce que l'homme possède, en disant: Je suis le propriétaire de l'univers, et tout est à moi. La dîme, que vous avez retenue, était destinée au soutien de mes serviteurs qui vont proclamer l'Evangile à ceux qui sont encore plongés dans les ténèbres. En consacrant ce qui me revient à votre usage personnel, des âmes ont été privées de la lumière que je leur destinais. Vous pouviez me prouver votre fidélité, mais vous n'en avez pas profité. Vous m'avez pillé, vous m'avez frustré de ce qui me revenait. "Vous êtes frappés par la malédiction." Une nouvelle occasion TE3 42 2 Le Seigneur est miséricordieux et compatissant. Il accorde une nouvelle occasion à ceux qui ont commis cette méchanceté. "Revenez à moi, dit-il, et je reviendrai à vous." Mais ils disent: "En quoi devons-nous revenir?" Malachie 3:7. Ils emploient leurs revenus à leur propre satisfaction et à leur propre gloire, comme si ces biens étaient les leurs, et non des trésors prêtés. Leurs consciences se sont tellement endurcies, ils sont devenus si insensibles qu'ils ne voient pas la gravité du mal dont ils se sont rendus coupables en enrayant les progrès de la cause de Dieu. TE3 42 3 Ils se sont servis des fonds que le Seigneur destinait à la proclamation du salut et ils osent encore demander: "En quoi t'avons-nous trompé?" -- "Dans les dîmes et les offrandes, dit Dieu. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière." Le monde entier pille Dieu. L'argent qu'il leur a prêté, les hommes le gaspillent dans la dissipation, les amusements, les fêtes et les plaisirs honteux. Mais le Seigneur dit: "Je m'approcherai de vous pour le jugement." Versets 8, 9, 5. Tous auront un compte à lui rendre au grand jour où chacun recevra selon ses oeuvres. La benediction TE3 43 1 Dieu s'engage à bénir tous ceux qui gardent ses commandements. "Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. Pous vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Eternel des armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l'Eternel des armées." Versets 10-12. TE3 43 2 Ces paroles sous les yeux, comment ose-t-on négliger encore un devoir si évident? Comment ose-t-on désobéir aux exigences divines, alors que l'obéissance a la promesse des bénédictions temporelles et spirituelles et que la désobéissance attire la malédiction divine? Le Seigneur ne peut bénir ceux qui se refusent à être de fidèles économes. Satan est un destructeur. Par lui, la terre est visitée par des fléaux de tout genre. Pourquoi? -- Parce que Dieu n'y met pas empêchement. Le monde a méprisé la Parole divine; il vit comme s'il n'y avait pas de Dieu. A l'instar des contemporains de Noé, il n'accorde au Seigneur aucune place dans ses pensées. La méchanceté fait des progrès alarmants. Le monde entier est mûr pour la moisson. Les plaignants TE3 44 1 "Vos paroles sont rudes contre moi, dit l'Eternel. Et vous dites: Qu'avons-nous dit contre toi? Vous avez dit: C'est en vain que l'on sert Dieu; qu'avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l'Eternel des armées? Maintenant nous estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent Dieu et ils échappent!" Versets 13-15. Telle est la plainte que font entendre ceux qui détournent à leur profit ce qui appartient à Dieu. Le Seigneur les invite à l'éprouver en apportant leurs dîmes à la maison du trésor, pour voir s'il ne répand pas sur eux sa bénédiction. Mais ils ont la révolte dans le coeur, et c'est de Dieu qu'ils se plaignent. Pendant ce temps, ils le pillent et se rendent coupables de détournements. Quand on leur montre leur péché, ils s'excusent en disant: "Nous avons eu des revers; nos récoltes ont été mauvaises. Mais les méchants prospèrent. Vaut-il vraiment la peine d'observer les ordonnances divines?" TE3 44 2 Le bon plaisir de Dieu n'est pas que l'on marche devant lui avec tristesse. Ceux qui se plaignent ainsi attirent sur eux-mêmes la malédiction. Ils pillent Dieu, et son oeuvre n'avance pas parce que les fonds qui auraient dû être versés au trésor ont été employés à des buts égoïstes. Ils sont infidèles envers Dieu en ne suivant point ses instructions. Quand le Seigneur les bénissait, et qu'on leur demandait de lui rendre ce qui lui était dû, ils secouaient la tête et ne voulaient pas se rendre compte que tel était leur devoir. Ils fermaient les yeux pour ne point voir. Ils retenaient l'argent du Seigneur et entravaient ainsi l'oeuvre qui devait se poursuivre. Les biens que Dieu leur avait confiés n'ont pas été employés à sa gloire. C'est pourquoi ils ne peuvent être bénis. Dieu permet que des calamités fondent sur eux et que leurs récoltes soient détruites. "Ceux qui craignent l'Eternel" TE3 45 1 Dans Malachie 3:16, une autre catégorie de personnes est mise en évidence. Celles-ci ne murmurent pas contre Dieu, mais elles s'assemblent pour s'entretenir de ses bienfaits. Elles se sont fidèlement acquittées de leurs devoirs en rendant au Seigneur ce qui lui était dû. Leur langage fait éclater des chants de joie parmi les anges. Leurs propos respirent le courage, la foi et l'espérance. Ceux qui se plaignent, ce sont les jouisseurs égoïstes qui ne rendent pas à Dieu ce qui lui revient. TE3 45 2 "Alors ceux qui craignent l'Eternel parlèrent l'un à l'autre; l'Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare; j'aurai compassion d'eux, comme un père a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas." Versets 16-18. TE3 45 3 L'âme généreuse sera récompensée par une communion plus intime avec l'Esprit. TE3 45 4 Celui qui a des difficultés, qui est dans les dettes, ne devrait pas prendre la part du Seigneur pour s'en acquitter. Qu'il considère qu'il est mis à l'épreuve, et qu'en détournant ce qui revient à Dieu, il frustre celui qui lui a tout donné. Il est redevable envers le Seigneur de tout ce qu'il possède, mais il est doublement débiteur s'il détourne la part qui lui revient pour rembourser les dettes qu'il a contractées. "Infidèles envers Dieu", telles sont les paroles inscrites en face de son nom dans les livres du ciel. Il a un compte à régler avec Dieu pour s'être approprié les fonds qui lui reviennent. Le manque de principes dont il fait preuve se manifestera aussi dans sa manière d'administrer d'autres affaires et dans toutes ses transactions commerciales. Celui qui se permet de frustrer Dieu cultive des inclinations qui lui fermeront l'accès à la famille céleste. TE3 46 1 Celui qui use égoïstement de ses richesses est infidèle au Seigneur, et se disqualifie pour remplir les fonctions d'économe des biens célestes. TE3 46 2 Partout se trouvent des canaux où peut se déverser la bienfaisance. Des besoins naissent sans cesse; des missions sont paralysées faute de fonds. On devra les abandonner si le peuple de Dieu ne se réveille au sentiment de son devoir. N'attendez pas d'être à l'article de la mort pour faire votre testament. Donnez immédiatement, pendant que vous le pouvez. ------------------------Chapitre 4 -- Le Christ dans toute la Bible TE3 47 1 La puissance du Christ qui s'est manifestée sur la croix du Calvaire, pour que nous ayons la vie éternelle, doit être proclamée au monde. Il faut montrer que l'Ancien Testament, dans ses rites et ses symboles, contient l'Evangile aussi bien que le Nouveau. Celui-ci ne présente pas une religion nouvelle, et l'Ancien Testament ne nous en donne pas une qui doive être remplacée par le Nouveau. Le Nouveau Testament est seulement la réalisation et l'explication de l'Ancien. TE3 47 2 Abel croyait au Christ, et il fut sauvé par sa puissance aussi bien que Pierre et Paul. Enoch était un représentant de Jésus, comme Jean, le disciple bien-aimé; il marcha avec Dieu, et "il ne fut plus, car Dieu le prit". C'est à lui que fut confié le message de la seconde venue du Sauveur. "Enoch, le septième homme, dit Jude, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous." Jude 14, 15. Le message proclamé par Enoch et son enlèvement au ciel étaient de nature à convaincre tous ceux qui vivaient à cette époque. Metuschélah et Noé pouvaient se servir de son exemple pour faire comprendre à leurs contemporains d'une manière convaincante que les justes seraient enlevés. TE3 48 1 Le Dieu qui marchait avec Enoch n'était autre que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il était alors la lumière du monde aussi bien qu'aujourd'hui. Les gens de cette époque ne manquaient pas d'instructions pour les diriger dans le sentier de la vie, car Noé et Enoch croyaient au Messie. L'Evangile est contenu dans les préceptes du Lévitique. Une obéissance implicite aux ordres de Dieu est exigée aujourd'hui comme alors. Combien il est essentiel que nous en comprenions l'importance! TE3 48 2 On demande souvent: "Pourquoi l'Eglise est-elle si tiède?" La réponse est bien simple. C'est parce que nous nous détournons de la Parole de Dieu. Si celle-ci était l'aliment de notre âme, si nous la traitions avec respect et déférence, nous n'aurions pas besoin de tant de Témoignages. Les simples déclarations de l'Ecriture suffiraient. ------------------------Chapitre 5 -- Notre attitude envers les autorités TE3 49 1 Quelques-uns de nos frères ont, dans leurs écrits ou leurs discours, fait certaines déclarations qui ont été interprétées comme étant des attaques dirigées contre le gouvernement et les lois du pays. C'est une erreur que nous ne devons pas commettre. Il n'est pas sage de critiquer continuellement ce que font les chefs de gouvernement. Ce n'est pas à nous d'attaquer les individus et les institutions. Soyons très prudents, de peur d'être mis au rang de ceux qui combattent les autorités. S'il est vrai qu'il nous faut être en état de perpétuelle offensive, nos armes doivent être fournies par des passages formels de l'Ecriture. Notre oeuvre consiste à préparer un peuple qui puisse subsister au grand jour de Dieu. Ne nous comportons donc pas de manière à susciter l'opposition ou à éveiller l'antagonisme de ceux qui ne partagent pas notre foi. TE3 50 1 Il ne faut pas que l'on nous confonde avec ceux qui prêchent la révolte. Bannissons de nos écrits et de nos discours tout ce qui pourrait nous faire mal juger ou considérer comme des ennemis de la loi et de l'ordre. Craignons que l'on ne nous prenne pour des gens qui encouragent la déloyauté envers notre pays et ses lois. Nous ne sommes pas chargés de défier les autorités. Le jour viendra où, parce que nous défendons les vérités de la Parole, nous serons accusés de trahison, mais ne hâtons pas ce jour en tenant des propos inconsidérés qui provoqueraient l'animosité et l'opposition. TE3 50 2 Ce jour-là, des paroles imprudentes, prononcées ou écrites par nos frères, seront utilisées par nos ennemis pour nous condamner. Malheureusement, elles n'atteindront pas seulement ceux qui en sont les auteurs, mais tous les adventistes. Nos accusateurs diront que tel et tel jour l'un de nos hommes responsables a fait certaines déclarations contre les lois du pays. Beaucoup s'étonneront de voir à quel point nos adversaires s'en sont souvenus. Plusieurs seront surpris d'entendre leurs propres paroles présentées comme ayant une signification à laquelle ils n'avaient jamais songé. C'est pourquoi nos prédicateurs devraient bien prendre garde, en tout temps et en n'importe quelle circonstance, de ne pas prononcer des paroles imprudentes. Veillons à ce que nos propos téméraires n'amènent un temps de trouble avant la grande crise finale qui doit éprouver tous les hommes. TE3 50 3 Moins nous parlerons contre les autorités, mieux nous pourrons travailler, tant en Amérique que dans les autres pays. Ceux-ci suivront l'exemple des Etats-Unis, et nos frères du monde entier passeront par la même crise. TE3 50 4 Notre devoir est de magnifier et d'exalter la loi divine. La vérité de la sainte Parole doit être manifestée. Considérons l'Ecriture comme la règle de notre vie. En toute modestie, par la grâce et l'amour de Dieu, attirons l'attention des hommes sur le fait que le Seigneur est le créateur du ciel et de la terre, et que le septième jour est le sabbat de l'Eternel. TE3 51 1 Au nom du Seigneur, marchons de l'avant, en déployant sa bannière, en défendant sa Parole. Lorsque les autorités nous empêcheront de le faire, quand elles nous interdiront de parler des commandements de Dieu et de la foi de Jésus, alors nous devrons répondre comme les apôtres: "Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu." Actes 4:19, 20. TE3 51 2 La vérité doit triompher par la puissance du Saint-Esprit. Ce n'est que par cette puissance que nos paroles seront efficaces et que la victoire sera obtenue. Il faut que l'Esprit-Saint anime les serviteurs de Dieu, et que, par la foi, ils comptent sur la puissance divine. S'ils possèdent la sagesse d'en haut, ils ne prononceront aucune parole qui pourrait pousser les hommes à nous barrer la route. En proclamant la vérité, ils prépareront un peuple qui, dans la douceur et dans la crainte, donnera les raisons de sa foi devant les plus hautes autorités de ce monde. TE3 51 3 Présentons la vérité dans sa simplicité, parlons de piété pratique. Faisons-le dans l'esprit du Christ. C'est ainsi que nous pourrons nous faire du bien à nous-mêmes et convaincre les autres. Laissons le Seigneur travailler par notre intermédiaire. N'allez pas croire que vous pouvez faire des plans pour l'avenir. Reconnaissez que c'est Dieu qui doit vous diriger en tout temps et en toute circonstance. Il travaillera par des moyens appropriés; il soutiendra son peuple et le fera progresser. Un zele sanctifie TE3 52 1 Les ouvriers évangéliques devraient avoir un zèle sanctifié, un zèle qui soit entièrement sous le contrôle divin. Les temps difficiles viendront assez rapidement; ne faisons rien pour les hâter. La tribulation qui surviendra sera d'une nature telle qu'elle rapprochera de Dieu tous ceux qui désirent n'appartenir qu'à lui seul. Jusqu'à ce que nous ayons passé par le creuset, nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, et nous ne devons pas juger les autres, ni condamner ceux qui ignorent encore le message du troisième ange. TE3 52 2 Si nous voulons que les hommes soient convaincus que la vérité sanctifie l'âme et transforme le caractère, ne portons pas continuellement contre eux des accusations véhémentes; car en agissant ainsi, nous les amenons à la conclusion que la doctrine que nous professons n'est pas chrétienne, puisqu'elle ne fait pas de nous des êtres aimables, courtois et respectueux. Le christianisme ne se manifeste pas par des accusations et des condamnations brutales. TE3 52 3 Un bon nombre d'entre nous courent le danger de vouloir dominer et opprimer leurs semblables. Il est à craindre que ceux à qui sont confiées des responsabilités ne reconnaissent qu'une seule puissance, celle d'une volonté non sanctifiée. Quelques-uns ont, sans srupules, employé cette puissance, et causé beaucoup de tort à ceux qui travaillent pour le Seigneur. L'un des plus grands maux de notre siècle (et on le voit partout, dans les églises et dans la société), c'est l'amour de la suprématie. Les hommes recherchent avidement le pouvoir et la popularité. Cet esprit se manifeste même chez les observateurs du sabbat, à notre grande tristesse et à notre honte. Mais les progrès dans le domaine spirituel ne sont obtenus que par ceux qui ont appris la douceur et l'humilité à l'école du Christ. TE3 53 1 N'oublions pas que le monde nous juge par ce qu'il voit en nous. Il faut donc que ceux qui cherchent à représenter le Christ prennent garde de ne pas manifester des traits de caractère incompatibles avec leur profession de foi. Avant d'affronter le combat, examinons-nous pour voir si le Saint-Esprit a exercé son action sur nous. Si oui, nous pourrous délivrer hardiment notre message, mais celui-ci aura un caractère tout autre que celui de quelques-uns; et tous ceux qui croient auront bien plus à coeur le salut de nos adversaires. Laissons à Dieu le soin de condamner les autorités. Par la douceur et par l'amour, comme de fidèles sentinelles, défendons les principes de la vérité telle qu'elle est en Jésus. TE3 53 2 La douceur est une grâce précieuse qui accepte volontiers de souffrir en silence et d'endurer les épreuves. Elle est patiente, et contribue au bonheur dans toutes les circonstances. La douceur est toujours reconnaissante; elle possède des chants d'allégresse; elle est une musique pour le coeur même de Dieu. La douceur subit les désappointements, les torts que l'on nous fait, et ne se venge point. Elle ne consiste pas à se taire ou à bouder. Un caractère morose est l'opposé de la douceur, car il ne peut que blesser le prochain et lui causer de la peine, sans procurer aucun plaisir. -- Testimonies for the Church 3:335 (1873). TE3 53 3 J'ai vu que notre devoir, dans toutes les circonstances, c'est d'obéir aux lois du pays, aussi longtemps qu'elles ne sont pas opposées à celles de Dieu données du haut du Sinaï, et qu'il a gravées de son doigt sur des tables de pierre. "Je mettrai ma loi au-dedans d'eux, dit le prophète Jérémie, je l'écrirai dans leur coeur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple." Jérémie 31:33. Celui qui a la loi écrite dans son coeur obéira au Seigneur plutôt qu'aux hommes. Il sera vite ameré à désobéir aux hommes qui se détournent, si peu que ce soit, des commandements divins. Le peuple de Dieu, instruit par la vérité, et ayant conscience d'obéir à chacune de ses injonctions, considérera que la loi écrite dans le coeur est la seule autorité qu'il doit reconnaître et à laquelle il consent d'obéir. La loi divine est l'émanation de l'autorité suprême. -- Testimonies for the Church 1:361 (1863). ------------------------Chapitre 6 -- L'Eglise et le Ministère TE3 55 1 Il est grand temps que les membres de nos églises se décident sérieusement à soutenir ceux qui sont chargés de proclamer au monde le dernier message de miséricorde. Que, par une religion pratique, ils mettent ce message en valeur. Les gens qui réfléchissent à la situation actuelle du monde sont épouvantés. Si ceux qui connaissent la vérité consentent à se soumettre aux principes bibliques, montrant ainsi qu'ils sont sanctifiés par elle, comme de véritables disciples de celui qui est doux et humble de coeur, ils exerceront une influence qui gagnera des âmes au Christ. TE3 55 2 Ne pas être actifs au service du Maître dément notre profession de foi. Seul, le christianisme révélé par un travail sérieux, pratique, fera impression sur ceux qui sont "morts dans leurs fautes et dans leurs péchés". Les chrétiens qui prient, qui sont humbles, qui croient et montrent par leurs actes que leur plus grand désir est de faire connaître la vérité salvatrice qui doit être présentée à tous les hommes, ces chrétiens récolteront une riche moisson pour le Maître. Du zele pour gagner des âmes TE3 56 1 Il faut briser la monotonie de nos travaux religieux. Nous accomplissons une oeuvre dans le monde, mais nous ne sommes pas suffisamment actifs et zélés. Si nous étions plus fervents, les hommes seraient convaincus de la véracité de notre message. La mollesse et la monotonie de notre service pour Dieu repoussent de nombreuses âmes d'une classe élevée de la société, qui s'attendent à voir en nous un zèle plus ardent, plus profond, plus sanctifié. Une religion légale ne répond pas aux exigences de l'heure. Nous pouvons respecter toutes les formes extérieures du culte, et cependant être aussi dépourvus de l'influence vivifiante du Saint-Esprit que ne l'étaient de pluie et de rosée les collines de Guilboa. Nos coeurs ont besoin d'être adoucis et subjugués par les brillants rayons du Soleil de justice. Il faut que nous soyons toujours aussi fermes que le roc sur les principes bibliques. Ceux-ci doivent être enseignés, puis suivis par une sainte habitude. TE3 56 2 Que ceux qui sont au service de Dieu montrent leur zèle dans l'oeuvre du salut des âmes. Souvenons-nous qu'elles périront si nous ne sommes pas décidés à travailler sans nous décourager jamais. Nous devons assiéger continuellement le trône de la grâce. TE3 56 3 Nos membres d'église n'ont aucune excuse à être faibles et languissants. "Retournez à la forteresse, captifs pleins d'espérance." Zacharie 9:12. Il y a en Christ une force qui est à notre disposition. Il plaide en notre faveur devant le Père; il envoie partout ses messagers pour faire connaître à son peuple sa volonté. Il marche au milieu de ses églises. Son désir est de sanctifier, élever et ennoblir ses disciples. L'influence de ceux qui croient vraiment en lui sera une odeur de vie pour le monde. Il tient les étoiles dans sa main droite, afin de faire luire sa lumière ici-bas. Il veut préparer ainsi son peuple à un service plus élevé. Il nous a confié une grande oeuvre; accomplissons-la avec fidélité. Manifestons dans nos vies ce que la vérité a fait pour nous. TE3 57 1 "Voici celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or." Apocalypse 2:1. Ces paroles nous donnent une idée des relations du Christ avec les églises. Il marche au milieu d'elles. Il veille sur elles avec un intense intérêt afin de voir si elles sont dans les conditions voulues pour faire avancer son règne. Le Christ est présent à chaque rassemblement de l'Eglise. Il connaît tous ceux qui y participent. Il sait qui il peut oindre de l'huile sainte pour en faire part à d'autres. Ceux qui, fidèlement, travaillent à l'avancement du règne de Dieu, représentant par leurs paroles et par leurs actes le caractère divin et accomplissant ce que le Seigneur attend d'eux, sont très précieux à ses yeux. Le Christ les considère avec plaisir comme un jardinier se délecte à contempler un jardin bien cultivé et les fleurs embaumées qu'il a plantées. Ce qui pourrait etre TE3 57 2 Il a fallu beaucoup de renoncement et de sacrifice, un courage indomptable et de nombreuses prières pour se lancer dans nos diverses entreprises missionnaires. Il est à craindre que quelques-uns de ceux qui se mettent maintenant à l'oeuvre soient facilement satisfaits, qu'ils croient qu'il n'est plus nécessaire de s'imposer des renoncements et d'avoir le zèle des pionniers. Les temps ont changé, pensent-ils; les fonds étant plus abondants, il est inutile de s'imposer les privations d'autrefois. TE3 58 1 Mais si l'on faisait preuve de la même diligence et du même renoncement qu'au début, les résultats seraient cent fois supérieurs à ce qu'ils sont aujourd'hui. Si l'oeuvre continuait avec le même élan que dans le passé, on ne verrait pas le déclin moral actuel, et l'on ne serait pas obligé de faire des appels continuels à cet égard. Si ceux qui se mettent à l'oeuvre maintenant ont l'impression qu'ils doivent relâcher leurs efforts, que le renoncement et une stricte économie, non seulement de moyens mais de temps, ne sont pas essentiels, l'oeuvre rétrogradera. Les ouvriers du Seigneur doivent posséder aujourd'hui le même degré de piété, d'énergie et de persévérance que les pionniers. TE3 58 2 L'oeuvre a fait de tels progrès qu'elle embrasse aujourd'hui de vastes territoires, et que le nombre des croyants a augmenté sensiblement. Toutefois, il y a une grande déficience, car une oeuvre beaucoup plus importante aurait pu être accomplie si l'on avait manifesté le même esprit missionnaire qu'au début. Sans cet esprit, le prédicateur ne peut que porter préjudice à la cause de Dieu. Celle-ci rétrogradera au lieu d'avancer. Le nombre de nos membres et l'étendue de notre oeuvre ne sauraient être comparés à ce qui existait au commencement. Nous pouvons nous faire une idée de ce que l'on aurait pu faire si tous nos pasteurs avaient été consacrés au Seigneur, corps, âme et esprit... TE3 58 3 Il nous faut prier comme jamais auparavant, non seulement pour que des ouvriers évangéliques soient envoyés dans le grand champ de la moisson, mais pour que nous ayons une claire conception de la vérité, de façon que lorsque les serviteurs de Dieu la proclameront, on puisse accepter leur message et avoir pour eux de la considération. TE3 59 1 Les ministres de l'Evangile doivent bannir de leurs occupations tout ce qui est profane ou politique, et employer tout leur temps et tous leurs talents à des efforts exclusivement évangéliques. -- Testimonies for the Church 7:252 (1902). TE3 59 2 Demander à un prédicateur de s'occuper des affaires matérielles de l'église, ce n'est pas l'aider au point de vue spirituel. Cette façon de procéder est en désaccord avec le plan biblique exposé au sixième chapitre des Actes. Etudiez ce plan, car il a l'approbation de Dieu. Suivons sa Parole. -- Testimonies for the Church 7:252 (1902). TE3 59 3 Celui qui prêche la Parole de vie ne doit pas être surchargé de besogne. Il faut qu'il prenne le temps d'étudier la Bible et de s'examiner lui-même. S'il sonde son propre coeur, et se consacre au Seigneur, il aura une intelligence plus claire des choses cachées de Dieu. -- Testimonies for the Church 7:252 (1902). TE3 59 4 Nos prédicateurs devraient apprendre à laisser de côté les questions d'administration et de finance. Il m'a été montré maintes fois que cela ne fait pas partie de l'oeuvre du ministère. Il ne faut pas les accabler des détails du travail dans les villes, mais ils doivent être prêts à se rendre dans les endroits où un intérêt pour le message a été suscité, et assister surtout aux camps-meetings. Lorsque ceux-ci ont lieu, que nos prédicateurs ne se croient pas tenus de rester dans les villes pour surveiller les affaires concernant l'oeuvre qui s'y poursuit; il ne faut pas non plus qu'ils quittent en hâte ces camps afin de s'occuper de ce travail. TE3 60 1 Les présidents de Fédérations doivent trouver des hommes d'affaires pour veiller aux détails financiers de l'oeuvre dans les villes. S'ils ne peuvent découvrir de tels hommes, que l'on prenne des mesures pour en former qui soient capables de remplir ces fonctions. -- Testimonies for the Church 7:252, 253 (1902). TE3 60 2 Au lieu de vouloir choisir le travail qui nous plaît le plus et de refuser celui que nos frères désirent nous confier, disons avec la Parole: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Au lieu de suivre nos inclinations, adressons à Dieu cette prière: "Eternel, enseigne-moi ta voie, conduis-moi dans le sentier de la droiture." Psaumes 27:11. -- Testimonies for the Church 7:252 (1902). ------------------------Chapitre 7 -- Le travail missionnaire TE3 61 1 Le témoin fidèle, s'adressant à l'Eglise d'Ephèse, lui parla en ces termes: "Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:4, 5. TE3 61 2 Les débuts de l'Eglise d'Ephèse avaient été caractérisés par une simplicité et une ferveur enfantines. Ses membres se faisaient remarquer par leur amour ardent pour Dieu et leur Sauveur. La louange était sur leurs lèvres, et leur gratitude rejoignait celle de la famille céleste. TE3 61 3 Le monde se rendait compte que ces chrétiens avaient été avec Jésus. Des pécheurs repentants, pardonnés, purifiés et sanctifiés étaient exhortés à s'unir à Dieu par son Fils. Ils cherchaient sincèrement à se conformer à chaque parole de l'Ecriture. Remplis d'amour pour leur Rédempteur, leur but le plus élevé était de lui gagner des âmes, car ils ne voulaient pas garder ce trésor pour eux-mêmes. Comprenant l'importance de leur vocation et s'appuyant sur cette parole inspirée: "Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté", ils brûlaient du désir de porter la bonne nouvelle du salut jusqu'aux extrémités de la terre. TE3 62 1 Les membres de cette Eglise étaient unis entre eux par cette chaîne d'or qu'est l'amour du Christ. Ils désiraient connaître toujours mieux leur Sauveur, et la paix divine inondait leurs coeurs. Ils visitaient les veuves et les orphelins dans leurs afflictions, et se gardaient des souillures du monde. Rester inactifs aurait été à leurs yeux en contradiction avec leur profession de foi. TE3 62 2 Dans chaque ville l'oeuvre était poursuivie. Des âmes se convertissaient, et à leur tour faisaient part à d'autres de l'inestimable trésor. Elles n'avaient pas de repos avant d'avoir communiqué la lumière qui les avait illuminées. Des multitudes venaient ainsi à la connaissance de l'espérance chrétienne. Des appels chaleureux, inspirés, personnels étaient adressés au pécheur, à l'égaré, au proscrit, ainsi qu'à tous ceux qui, prétendant connaître la vérité, aimaient le plaisir plus que Dieu. TE3 62 3 Mais après un certain temps, le zèle des croyants, leur amour pour le Seigneur et pour leurs semblables commença à décliner. La froideur se glissa dans l'Eglise; des différends surgirent, et beaucoup cessèrent de contempler Jésus, l'auteur et le consommateur de leur foi. Les masses que l'on aurait pu convaincre et amener à la conversion cessèrent d'être évangélisées. C'est alors qu'un message fut adressé à l'Eglise d'Ephèse par le témoin fidèle. Le manque d'intérêt de ses membres pour le salut des âmes montrait qu'ils avaient perdu leur premier amour, car nul ne peut aimer Dieu de toute son âme, de tout son coeur, de toute sa pensée et de toute sa force, sans aimer ceux pour lesquels le Christ est mort. Dieu les invita donc à se repentir et à pratiquer leurs premières oeuvres, sinon il ôterait leur chandelier de sa place. Leçons tirees de l'eglise d'Ephese TE3 63 1 L'expérience de l'Eglise d'Ephèse ne se répète-t-elle pas dans l'Eglise de nos jours? Comment celle-ci, qui a reçu la connaissance de la vérité, emploie-t-elle cette connaissance? Lorsque ses membres eurent compris la miséricorde indicible de Dieu pour la race déchue, ils ne purent garder le silence. Ils étaient remplis du désir de collaborer avec Dieu en faisant part à d'autres des bénédictions qu'ils avaient reçues. En donnant, ils ne cessaient de recevoir. Ils croissaient dans la grâce et dans la connaissance du Seigneur Jésus-Christ. En est-il de même aujourd'hui? TE3 63 2 Frères et soeurs, vous qui connaissez depuis longtemps la vérité, je le demande à chacun de vous: Vos actes sont-ils en harmonie avec les lumières, les privilèges et les occasions que le ciel vous a accordés? C'est une question sérieuse que je vous pose. Le Soleil de justice s'est levé sur l'Eglise, et le devoir de celle-ci est de progresser. Ceux qui sont en communion avec le Christ, croîtront dans la grâce et dans la connaissance du Fils de Dieu jusqu'à parvenir à l'état d'homme fait. Si tous ceux qui prétendent croire à la vérité avaient fait leur devoir et profité de toutes les occasions qui leur étaient offertes, ils seraient devenus forts en Christ. Quelles que soient leurs occupations, -- cultivateurs, mécaniciens, professeurs ou pasteurs -- s'ils s'étaient consacrés entièrement au Seigneur, ils seraient des serviteurs utiles dans la cause du Maître. TE3 64 1 Mais que font les membres de l'Eglise pour être appelés "ouvriers avec Dieu"? 1 Corinthiens 3:9. Les voyons-nous absorbés par les choses religieuses, se soumettant humblement à la volonté du Seigneur? Où sont les chrétiens qui ont le sentiment de leurs responsabilités pour rendre l'Eglise prospère, active, missionnaire? Où trouver ceux qui ne limitent pas leur amour pour le Maître? Notre Rédempteur veut "jouir du travail de son âme". Ses disciples ont-ils la même ambition? Sont-ils satisfaits du résultat de leurs travaux? TE3 64 2 Pourquoi y a-t-il parmi nous si peu de foi, si peu de puissance spirituelle? Pourquoi y en a-t-il si peu qui veulent se charger du joug du Christ? Pourquoi faut-il pousser nos membres à travailler pour le Seigneur? Pourquoi y en a-t-il si peu qui soient capables de dévoiler les mystères de la rédemption? Pourquoi ceux qui se disent les disciples du Christ ne font-ils pas connaître au monde la justice qui nous est imputée? Le resultat de l'inaction TE3 64 3 Lorsque les hommes mettent leurs énergies au service de Dieu, leurs talents s'accroissent, leurs facultés se développent; ils sont revêtus de la sagesse céleste pour amener au salut ceux qui se perdent. Mais si les membres d'église ne se soucient pas de s'acquitter de leurs devoirs envers leurs semblables, comment peuvent-ils s'attendre à recevoir le trésor du ciel? Lorsque ceux qui se disent chrétiens ne voient plus la responsabilité qui leur incombe d'éclairer les hommes qui sont dans les ténèbres; lorsqu-ils cessent de communiquer la grâce et la connaissance de la Parole, ils deviennent moins clairvoyants; ils n'apprécient plus les richesses du don céleste, et, n'en connaissant plus la valeur, ils ne voient pas la nécessité d'en faire part à d'autres. TE3 65 1 Nous avons de grandes églises dans différentes localités. Leurs membres ont acquis une certaine connaissance de la vérité, mais beaucoup se contentent d'écouter la Parole de vie sans se rendre compte de la nécessité de communiquer à d'autres les lumières qu'ils ont reçues. Ils ne sentent guère leurs responsabilités de faire progresser l'oeuvre de Dieu, et ne manifestent qu'un faible intérêt pour le salut des âmes. Ils sont très zélés pour les choses de ce monde, mais leur religion n'intervient pas dans leurs affaires. Ils disent: "La religion est la religion et les affaires sont les affaires." Ils croient que la religion et les affaires ont un domaine qui leur est propre, et que ces deux choses doivent être séparées. TE3 65 2 Parce qu'ils négligent les occasions et abusent de leurs privilèges, les membres de ces églises ne croissent pas "dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ". 2 Pierre 3:18. C'est ce qui explique leur faiblesse, leur manque de connaissance; ils n'ont qu'une expérience enfantine. Ils ne sont pas enracinés dans la vérité. S'ils restent dans cette condition, ils subiront de nouveau les nombreuses déceptions des jours passés, car ils n'auront aucun discernement spirituel pour faire la distinction entre la vérité et l'erreur. TE3 65 3 Dieu a chargé ses prédicateurs de proclamer le message de la vérité. Les églises doivent recevoir ce message, capter les premiers rayons de la lumière qui s'en dégagent et tenter l'impossible pour en faire part à d'autres. Nous sommes des années en retard, voilà notre grand péché. Les prédicateurs ont cherché le trésor caché et ont ouvert la cassette pour faire resplendir les joyaux de la vérité, mais les membres d'église n'ont pas accompli le centième de ce qui leur était demandé. A quoi pouvons-nous nous attendre si ce n'est à la diminution de la vie religieuse quand on écoute sermon après sermon et qu'on ne les met pas en pratique? Si nous ne développons pas les talents que le Seigneur nous a confiés, ceux-ci dégénèrent. Bien plus, lorsque les églises sont inactives, Satan cherche à en profiter. Il occupe la place, engageant les membres dans un travail qui absorbe leurs énergies, détruit leur spiritualité et fait en sorte qu'ils ne soient plus que des poids morts pour l'église dont ils font partie. TE3 66 1 Il en est parmi nous qui, s'ils se donnaient la peine d'y réfléchir, se rendraient compte que leur inactivité se résume en ceci: enfouir les talents que Dieu leur a confiés. Frères et soeurs, votre Rédempteur et tous les saints anges sont attristés par la dureté de votre coeur. Le Christ a donné sa vie pour le salut des âmes, et cependant vous qui avez connu son amour, vous fournissez bien peu d'efforts pour faire connaître sa grâce à ceux pour lesquels il a donné sa vie. Une telle indifférence et une telle négligence étonnent les anges. Au jour du jugement, vous rencontrerez ceux que vous avez négligés. En ce grand jour, vous verrez votre situation telle qu'elle est et vous vous accuserez vous-mêmes. Veuille le Seigneur vous amener à vous repentir! Puisse-t-il pardonner à son peuple d'avoir négligé de travailler dans sa vigne, comme il le lui avait ordonné! TE3 66 2 "Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:5. TE3 66 3 Oh, combien peu savent reconnaître le temps de leur visitation! Combien peu, même parmi ceux qui prétendent croire à la vérité présente, comprennent les signes des temps et l'importance des événements qu'il faudra affronter avant la fin! Nous vivons aujourd'hui à l'époque de la patience divine, mais jusqu'à quand les anges continueront-ils à retenir les vents de guerre afin qu'ils ne soufflent pas sur la terre? TE3 67 1 Malgré la miséricorde divine à notre égard, combien de frères et de soeurs dans nos églises sont des serviteurs de Dieu vraiment humbles et dévoués? Qu'ils sont peu nombreux ceux dont le coeur est rempli de gratitude pour avoir été appelés à travailler dans l'oeuvre du Seigneur et à participer aux souffrances du Christ! TE3 67 2 Aujourd'hui, une grande partie de ceux qui composent nos congrégations sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés. Ils vont et viennent comme une porte sur ses gonds. Pendant des années, ils ont écouté les vérités les plus solennelles, mais ils ne les ont pas mises en pratique. C'est pourquoi ils y sont de moins en moins sensibles. Les témoignages les plus émouvants de reproches et d'avertissements n'éveillent plus en eux la moindre velléité de repentance. Les plus douces mélodies que Dieu fait passer par des lèvres humaines -- la justification par la foi, la justice du Christ -- ne trouvent plus chez eux aucun écho. Bien que le ciel déploie devant eux les plus riches joyaux de foi et d'amour, bien qu'il les invite à "acheter de l'or éprouvé par le feu", et des "vêtements blancs" afin d'être vêtus, et "un collyre" pour oindre leurs yeux, ils lui ferment obstinément leurs coeurs et refusent d'échanger leur tiédeur contre le zèle et l'amour. Tandis qu'ils font profession de piété, ils en renient la force. S'ils ne se repentent, Dieu les rejettera. Ils ne sauraient faire partie de la famille céleste. Notre but principal: sauver des âmes TE3 67 3 N'allons pas croire que la prédication de l'Evangile dépende uniquement du prédicateur. Dieu a donné à chacun une tâche à accomplir pour son royaume. Quiconque se réclame du nom du Christ doit être un serviteur consacré, désintéressé, prêt à défendre les principes de la justice, et à travailler activement à l'avancement de la cause de Dieu. Qui que nous soyons, si nous sommes chrétiens, nous avons à faire connaître le Christ au monde. Nous devons être des missionnaires, avoir pour but principal de gagner des âmes au Christ. TE3 68 1 Le Seigneur a confié à son Eglise le soin de répandre son message d'amour. Notre oeuvre n'est pas de condamner, de dénoncer, mais d'amener les hommes au Sauveur, les suppliant de se réconcilier avec Dieu. Nous devons les encourager, les attirer, et les gagner à l'Evangile. Si ce n'est là notre principal souci, si nous refusons de mettre nos coeurs et nos vies au service de Dieu, nous le frustrons de notre influence, de notre temps et de notre argent. En ne faisant rien pour le salut des âmes, nous enlevons au Seigneur la gloire qui lui reviendrait par la conversion des pécheurs. Commencer par ceux qui sont pres TE3 68 2 Certains de ceux qui se disent chrétiens depuis de longues années, et qui néanmoins ne croient avoir aucune responsabilité touchant le salut des âmes qui périssent tout près d'eux, peuvent s'imaginer qu'ils ont une oeuvre à faire dans les pays lointains. Mais en quoi ont-ils prouvé qu'ils étaient qualifiés pour une telle oeuvre et qu'ils se souciaient du sort de leurs semblables? Il faut qu'ils soient d'abord instruits dans leur pays. La vraie foi et le véritable amour pour le Christ créeraient en eux un désir plus sincère de gagner des âmes dans leur entourage. Leurs travaux, imprégnés de la douceur et de l'humilité du Christ, mettraient en jeu toutes leurs énergies spirituelles, et si Dieu les y appelait, ils seraient prêts alors à se rendre dans les pays païens. TE3 69 1 Que ceux qui veulent travailler pour le Seigneur commencent donc dans leur foyer, dans leur voisinage, parmi leurs amis. Ils auront là un champ missionnaire favorable. Ce travail montrera leur aptitude ou leur incapacité pour servir sur une plus vaste échelle. L'exemple de Philippe et de Nathanael TE3 69 2 Philippe et Nathanaël nous donnent un exemple du véritable travail missionnaire. Philippe, après avoir vu Jésus, était convaincu qu'il était le Messie. Dans sa joie, il voulut faire connaître à ses amis la bonne nouvelle. Il désirait faire partager à Nathanaël le bien que lui avait procuré la découverte de la vérité. La grâce révélera toujours sa présence dans un coeur par le zèle apporté à la faire connaître. Philippe se mit à la recherche de Nathanaël, et comme il l'appelait, celui-ci répondit de l'endroit où il était en prière, sous un figuier. Nathanaël n'avait pas eu le privilège d'entendre Jésus, mais il s'était approché de lui en esprit. Il soupirait après la lumière, et il priait en ce moment sincèrement pour l'obtenir. Philippe s'écria avec joie: "Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth." Jean 1:46. Sur l'invitation de Philippe, Nathanaël vint et trouva le Sauveur, et à son tour il se mit à l'oeuvre pour lui gagner des âmes. TE3 69 3 L'un des moyens les plus efficaces pour communiquer la lumière à ses semblables, c'est le travail personnel. Dans le cercle de votre famille, au coin du feu chez votre voisin, au chevet d'un malade, ou ailleurs, vous pouvez lire les Ecritures et parler de Jésus et de la vérité. Ainsi, vous jetterez la précieuse semence qui germera et portera du fruit. La famille, un champ missionnaire TE3 70 1 Notre oeuvre pour le Christ doit commencer au sein de la famille. Il faut que l'éducation de la jeunesse soit différente de ce qu'elle a été dans le passé. Son bonheur réclame bien plus d'efforts que ce qui a été fait jusqu'ici. Il n'est pas de champ missionnaire plus important. Par le précepte et par l'exemple, que les parents apprennent à leurs enfants à travailler à la conversion de leurs semblables. Il faut qu'ils sachent soulager la misère des pauvres, sympathiser avec les personnes âgées et celles qui sont dans la peine. Qu'ils apprennent à être zélés dans leur travail missionnaire, et, dès leur jeune âge, à renoncer à eux-mêmes et à faire des sacrifices pour leurs semblables et l'avancement de la cause du Christ. C'est ainsi qu'ils deviendront "ouvriers avec Dieu". TE3 70 2 Mais s'ils veulent accomplir un véritable travail missionnaire, qu'ils s'occupent d'abord des membres de leur famille qui ont un droit naturel aux manifestations de leur amour. Chaque enfant devrait prendre sa part de responsabilités dans les travaux du ménage. Qu'il n'ait pas honte de mettre la main à la pâte et de faire les courses. Pendant qu'il sera ainsi occupé, il n'aura pas la tentation de se livrer au mal. Que d'heures sont gaspillées par les enfants et la jeunesse, qui pourraient être employées à des travaux domestiques, témoignant ainsi à leurs pères et à leurs mères leur tendre affection. Il faut aussi qu'ils comprennent bien les véritables principes de la réforme sanitaire et les soins à donner à leurs corps. TE3 70 3 Les parents devraient penser d'une manière toute particulière au bonheur éternel de leurs enfants et en faire un sujet de prière. Qu'ils se posent ces questions: Avons-nous négligé notre devoir à leur égard? Avons-nous fait tout ce que nous pouvions? Par notre faute, nos enfants sont-ils devenus l'enjeu des tentations de Satan? N'avons-nous pas un compte à rendre au Seigneur pour leur avoir permis d'employer leurs talents, leur temps et leur influence à travailler contre la vérité, contre le Christ? N'avons-nous pas négligé de faire notre devoir de parerts, et augmenté ainsi le nombre des sujets du royaume de Satan? TE3 71 1 Beaucoup ont négligé honteusement cette oeuvre qui doit se faire au foyer. C'est le moment de penser à remédier à cet état de choses, avec l'aide d'en haut. Quelle excuse ceux qui se disent chrétiens peuvent-ils donner pour avoir négligé d'enseigner à leurs enfants à travailler pour le Seigneur? TE3 71 2 Le dessein de Dieu est que les familles terrestres soient un symbole de la famille céleste. Les foyers, fondés et dirigés selon le plan céleste, sont un des moyens les plus efficaces pour former des caractères chrétiens et faire progresser l'oeuvre de Dieu. TE3 71 3 Si les parents veulent voir un changement s'opérer dans leur foyer, qu'ils se consacrent entièrement au Seigneur et collaborent avec lui en vue de cette transformation. TE3 71 4 Lorsque nos familles seront ce qu'elles doivent être, nos enfants ne grandiront pas dans l'indifférence au sujet des exigences de Dieu en faveur des nécessiteux qui les entourent. Tous travailleront où le Seigneur les a placés, et de leurs foyers se dégagera une lumière qui éclairera ceux qui sont dans l'ignorance et les conduira à la source de toute connaissance. Une influence sera exercée qui deviendra une puissance pour Dieu et sa vérité. Apprendre a l'eglise a faire du travail missionnaire TE3 71 5 "Sentinelle, que dis-tu de la nuit?" Ésaïe 21:11. Les sentinelles auxquelles est posée cette question sont-elles capables de donner le signal d'alarme? Les bergers prennent-ils fidèlement soin du troupean? Les pasteurs veillentils sur les âmes qui leur sont confiées avec la pensée qu'elles ont été rachetées par le sang du Christ? Une grande oeuvre doit être accomplie dans le monde. Que faisons-nous en ce qui nous concerne? Les membres de nos églises ont été saturés de sermons; mais leur a-t-on appris à s'occuper de ceux pour lesquels le Christ est mort? Leur a-t-on tracé un plan de travail pour que chacun d'eux puisse se rendre compte de la nécessité de faire quelque chose? TE3 72 1 Il est un fait évident que tous les sermons n'ont pas eu pour résultat la formation d'une classe nombreuse d'ouvriers évangéliques possédant l'esprit d'abnégation. Cette question est lourde de conséquences. Notre avenir éternel est en jeu. Les églises se dessèchent parce qu'elles ont négligé d'employer leurs talents à diffuser la lumière. Il faudrait les instruire avec soin, à l'exemple du Maître, afin qu'elles la fassent brille.. Ceux qui ont le soin des églises doivent faire une sélection parmi les membres et confier à ceux qui sont capables des responsabilités tout en leur apprenant comment ils peuvent accomplir le meilleur travail en faveur de leurs semblables. TE3 72 2 Tout doit être mis en oeuvre pour faire connaître la vérité aux milliers de gens qui en comprendront l'importance et apprécieront chez les enfants de Dieu l'empreinte du Christ, si on leur en donne l'occasion. Que des réunions spéciales soient organisées afin d'apprendre aux fidèles à faire du travail missionnaire. Dieu s'attend que l'Eglise forme ses membres pour l'oeuvre qui consiste à éclairer le monde. Ce travail aurait pour résultat d'en amener des centaines à mettre au service du Christ des talents de valeur. En employant ceux-ci, on préparera des hommes à occuper des postes de confiance, et à exercer leur influence pour que les principes soient maintenus dans leur pureté. Ainsi, un grand bien pourrait être accompli pour le Maître. Mettre les membres d'eglise au travail TE3 73 1 Il en est beaucoup dont les talents se rouillent parce qu'ils ne savent pas comment faire du travail missionnaire. Que ceux qui ont des capacités mettent ces membres à l'oeuvre. Que de petites missions soient établies en différents endroits pour apprendre aux frères et aux soeurs à employer et à accroître leurs talents. Faites comprendre à tous ce que l'on attend d'eux, et beaucoup de ceux qui sont oisifs aujourd'hui feront un excellent travail. TE3 73 2 Expliquez à tous la parabole des talents, montrez aux membres d'église qu'ils sont la lumière du monde, et que le Seigneur s'attend qu'ils emploient leurs dons pour éclairer et faire du bien à leurs semblables. Dieu appelle riches et pauvres, grands et petits à travailler avec zèle à son service. Il compte sur son Eglise pour faire avancer son oeuvre; il s'attend que ceux qui se disent ses disciples fassent intelligemment leur devoir. Il est indispensable que tout esprit cultivé, tout cerveau discipliné, le moindre talent soit mis au service du Seigneur en vue du salut des âmes. TE3 73 3 Ne négligez pas les petites choses pour ne penser qu'aux grandes, car vous pouvez réussir dans une tâche modeste et échouer en entreprenant un travail de plus grande envergure. Vous en seriez découragés. Travaillez partout où il y a quelque chose à faire. TE3 73 4 En accomplissant ce qui est à votre portée, vous développerez vos talents et vos aptitudes pour un travail plus important. C'est en considérant à la légère les occasions qui se présentent chaque jour; c'est en négligeant les petites choses que tant de chrétiens ne portent pas de fruits et se dessèchent. TE3 74 1 Tous peuvent faire quelque chose pour le Seigneur. Les uns écriront une lettre à un ami lointain, ou enverront une brochure à une personne qui s'intéresse à la vérité; d'autres donneront des conseils à ceux qui passent par des difficultés; d'autres encore, qui savent comment soigner les malades, feront un travail dans ce sens; d'autres enfin, qui ont les connaissances nécessaires, donneront des études bibliques ou dirigeront une classe baptismale. TE3 74 2 Il faut essayer dans les églises les méthodes de travail les plus simples. Si les membres s'y intéressent et les appliquent avec persévérance, ils en seront richement récompensés; car ils feront toujours mieux, leurs capacités augmenteront, et des âmes seront gagnées par leurs efforts. Ceux qui ne sont pas prepares TE3 74 3 Que nul ne croie que parce qu'il n'est pas instruit, il ne peut rien faire pour le Seigneur. Dieu a pour vous un travail à accomplir, il a donné à chacun sa tâche. Vous pouvez sonder les Ecritures pour vous-même. "La révélation de tes paroles éclaire, dit le Psalmiste, elle donne de l'intelligence aux simples." Psaumes 119:130. Vous pouvez prier pour l'oeuvre de Dieu. La prière d'un coeur sincère, faite avec foi, sera entendue du ciel. Travaillez selon vos capacités. TE3 74 4 Chacun exerce une influence pour le bien ou pour le mal. Si une âme se consacre au service de Dieu, son influence tendra à en amener d'autres au Sauveur. TE3 74 5 Tout le ciel est en activité, et les anges sont prêts à collaborer avec ceux qui font des plans afin que les âmes pour lesquelles le Christ est mort puissent connaître l'Evangile. Les anges qui exercent un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut, disent à chaque enfant de Dieu: "Il y a une oeuvre à faire pour vous." "Allez... et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie." Actes 5:20. Si tous ceux auxquels ces paroles sont adressées voulaient obéir à cette injonction, le Seigneur préparerait le chemin devant eux, les mettant en possession des moyens nécessaires. Reveiller les paresseux TE3 75 1 Des âmes périssent loin du Christ, et ceux qui se disent ses disciples ne font rien pour elles. Nos frères ont reçu des talents pour travailler au salut des âmes, mais quelques-uns les ont enfouis dans la terre. Comme ces paresseux ressemblent peu à l'ange qui vole par le milieu du ciel, proclamant les commandements de Dieu et la foi de Jésus! Que faire pour les amener à travailler pour le Maître? Que dire au membre d'église indolent pour qu'il voie la nécessité de déterrer son talent et de le confier au banquier céleste? Veuille le Seigneur faire comprendre aux églises endormies toute l'importance de cette question! Que Sion se lève et se pare de ses vêtements de fête; qu'elle fasse éclater sa splendeur! TE3 75 2 Il y a beaucoup de pasteurs qui n'ont jamais pris soin du troupeau du Seigneur, jamais veillé sur les âmes comme s'ils devaient en rendre compte. C'est pourquoi l'Eglise, au lieu de progresser, reste faible, dépendante, sans efficacité. Les membres, habitués à compter sur le prédicateur, font peu pour le Christ. Ils ne portent pas de fruit, deviennent de plus en plus égoïstes, de plus en plus infidèles. Ils mettent leur espoir dans le prédicateur et dépendent de lui pour conserver leur faible foi. Beaucoup sont des serviteurs paresseux, enfouissant leur talent dans la terre, et se plaignant de la manière dont Dieu agit à leur égard parce qu'ils n'ont pas été instruits convenablement par ceux que le Seigneur a chargé d'en prendre soin. Ils s'attendent à être traités comme des enfants malades. TE3 76 1 Il ne faut pas que cet état de choses se prolonge. Un travail bien organisé doit être fait dans l'Eglise afin que ses membres puissent communiquer la lumière à d'autres, et, ainsi, fortifier leur foi et augmenter leurs connaissances. Une église qui travaille est une église vivante. Nous sommes des pierres vivantes, et chacune d'elles doit faire luire sa lumière. La Parole compare le chrétien à une pierre précieuse qui capte les rayons de la gloire divine et les reflète à son tour. TE3 76 2 L'idée que le prédicateur doit assumer toutes les responsabilités et faire tout le travail est une grave erreur. Surchargé de besogne, déprimé, il risquerait de descendre prématurément dans la tombe, alors que si les responsabilités étaient réparties entre les membres, comme le Seigneur l'a ordonné, il pourrait continuer longtemps son ministère. Pour cette répartition dans l'église, qu'on encourage les membres à suivre l'exemple du Christ; qu'on leur apprenne à travailler comme il l'a fait. La jeunesse et le travail missionnaire TE3 76 3 La jeunesse ne doit pas être oubliée. Qu'elle partage les travaux et les responsabilités; qu'elle comprenne que son devoir consiste à faire du bien autour d'elle. Les petits enfants eux-mêmes devraient apprendre à rendre de menus services à moins favorisés qu'eux. TE3 77 1 Que ceux qui ont le soin d'une église encouragent les jeunes gens et les jeunes filles à employer les dons qui leur ont été départis. Que les membres plus âgés s'efforcent aussi de faire une oeuvre en faveur des enfants et de la jeunesse. Les prédicateurs devraient employer toute leur ingéniosité à faire des plans pour amener les plus jeunes membres de l'église à collaborer avec eux dans le travail missionnaire. Mais ne croyez pas que vous pouvez le faire simplement en prêchant de longs sermons. Etablissez un programme qui éveille leur intérêt. Que tous y aient une part active. Entraînez les jeunes à s'acquitter de la tâche qui leur est confiée; et, semaine après semaine, qu'ils fassent leurs rapports à la réunion missionnaire; qu'ils racontent leurs expériences et les succès qu'ils ont obtenus par la grâce du Christ. De telles réunions n'auraient rien de monotone ni de fastidieux. Elles seraient au contraire pleines d'intérêt et suivies fidèlement par nos membres. TE3 77 2 Dans toutes nos églises, que l'on enseigne aux frères et soeurs à consacrer du temps à gagner des âmes. Comment pourrait-on dire que l'Eglise est "la lumière du monde", si elle ne répand pas la lumière? TE3 77 3 Que ceux qui ont la charge du troupeau du Christ comprennent bien leur devoir et mettent les églises au travail. Que les eglises se reveillent TE3 77 4 Des changements particulièrement rapides vont bientôt se produire. Le peuple de Dieu devra alors être rempli du Saint-Esprit afin que, grâce à la sagesse céleste, il puisse faire face aux difficultés qui surgiront, et autant que possible s'opposer aux forces démoralisantes du monde. Si l'Eglise n'est pas endormie, si les disciples du Christ veillent et prient, ils recevront la lumière qui leur permettra de découvrir les batteries de l'ennemi. TE3 78 1 La fin est proche. Le Seigneur exhorte son Eglise à mettre en ordre ce qui ne l'est pas encore. A vous qui êtes ses serviteurs, il a donné le pouvoir d'introduire d'autres âmes dans le royaume des cieux. Il vous a choisi pour faire resplendir sa lumière dans le monde. Tout autour de vous les anges que le Sauveur a chargé de vous soutenir sont prêts à vous communiquer la force et le courage nécessaires pour travailler au salut des âmes. TE3 78 2 Je fais appel aux églises de chaque Fédération. Séparez-vous du monde -- dans le monde, mais pas du monde -- reflétant les brillants rayons du Soleil de justice, étant purs, saints, et portant la lumière dans les parties les plus reculées du globe. TE3 78 3 Que les églises se réveillent avant qu'il ne soit pour toujours trop tard. Que chaque membre accomplisse la tâche qui lui a été personnellement confiée et venge le nom du Seigneur qui l'a appelé. Qu'une foi solide et une piété sincère succèdent à la paresse et à l'incrédulité. Lorsque la foi s'appuie sur le Christ, la vérité fait les délices de l'âme, et les services religieux ne sont plus languissants et sans intérêt. Vos réunions d'édification mutuelle, ternes et dépourvues de spiritualité, seront vivifiées par le Saint-Esprit. Jour après jour, vous acquerrez une riche expérience par la pratique du christianisme. Des pécheurs se convertiront; touchés par la vérité, ils s'écrieront, comme ceux qui écoutaient les enseignements du Christ: "Nous avons vu et entendu aujourd'hui des choses merveilleuses." TE3 78 4 En comprenant tout ce qui pourrait se faire si l'Eglise voulait s'acquitter de ses responsabilités, ses membres voudront-ils continuer à dormir, au lieu de se réveiller au sens de l'honneur qui leur a été conféré par la providence miséricordieuse de Dieu? Feront-ils valoir leurs talents? Se verront-ils tels qu'ils sont et comprendront-ils la nécessité de se lever et de profiter des occasions qui se présentent à eux? Oh, que tous puissent se réveiller, manifester une foi vivante! Une question vitale doit les préoccuper, à savoir que le Christ vient bientôt. Que les hommes se rendent compte par notre attitude que nous sommes bientôt à l'aube de l'éternité. TE3 79 1 L'instauration du royaume des cieux est retardée ou avancée selon l'infidélité ou la fidélité des hommes. L'oeuvre est entravée parce que l'humain ne collabore pas avec le divin. Les hommes peuvent prier: "Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel", s'ils ne font rien pour que cette prière soit exaucée, leurs requêtes resteront sans réponse. TE3 79 2 Mais bien que vous soyiez faibles, sujets à l'erreur, pécheurs, le Seigneur ne cesse de vous offrir sa collaboration. Il vous invite à recevoir ses instructions. En vous unissant à lui, vous pouvez accomplir ses oeuvres. "Sans moi, dit le Sauveur, vous ne pouvez rien faire." TE3 79 3 Voici la promesse qui nous est faite par le prophète Esaïe: "Ta justice marchera devant toi, et la gloire t'accompagnera." Ésaïe 58:8. La justice du Christ nous précède, et sa gloire est notre arrière-garde. Eglises du Dieu vivant, méditez cette promesse, et considérez combien votre manque de foi, de spiritualité, de puissance divine retarde la venue du royaume de Dieu. Si vous consentiez à vous mettre au travail pour le Christ, les anges ouvriraient le chemin devant vous, préparant les coeurs à recevoir l'Evangile. Si chacun de vos membres était un missionnaire actif, le message pour notre époque serait proclamé rapidement à tout pays, à toute nation et à toute langue. C'est l'oeuvre qui doit être accomplie avant que le Christ revienne en puissance et en gloire. J'adresse un appel à l'Eglise pour qu'elle prie avec ferveur afin de comprendre ses responsabilités. Etes-vous, chacun individuellement, ouvriers avec Dieu? Sinon, pourquoi pas? Quand pensez-vous accomplir l'oeuvre qui vous a été assignée? ------------------------Chapitre 8 -- L'aide aux champs missionnaires TE3 81 1 L'auteur de notre salut achèvera lui-même son oeuvre. Une vérité reçue dans le coeur nous prépare à en recevoir une autre, mettant ainsi en activité toutes nos facultés. Lorsque les membres d'église aimeront vraiment la Parole de Dieu, ils manifesteront les meilleurs sentiments. Plus ils seront sincères et plus ils montreront une confiance enfantine, plus ils placeront cette Parole au-dessus de tout égoïsme. TE3 81 2 Un flot de lumière jaillit de la Parole, et il ne faut négliger aucune occasion d'en bénéficier. Lorsque tous rendront au Seigneur ce qui lui revient: les dîmes et les offrandes, le chemin sera ouvert pour que le monde entende le message pour notre époque. Si le coeur des enfants de Dieu débordait d'amour pour le Christ, si chaque membre d'église était animé de l'esprit de sacrifice, si tous manifestaient une grande sincérité, on ne manquerait pas de fonds pour l'oeuvre dans notre pays et dans les missions étrangères. Nos ressources se multiplieraient; des milliers de portes s'ouvriraient à l'Evangile. Si les adventistes s'étaient conformés aux desseins de Dieu en proclamant au monde le message de miséricorde, le Christ serait déjà revenu, et les saints fouleraient la cité céleste. TE3 82 1 S'il y a jamais eu une époque où il fallait faire des sacrifices, c'est bien maintenant. Ceux qui possèdent de l'argent doivent comprendre que c'est le moment de l'employer pour le Seigneur. Mais ne dépensez pas cet argent à multiplier les facilités là où l'oeuvre est déjà solidemert établie. N'ajoutez pas bâtiments à bâtiments dans certains endroits; créez de nouveaux centres d'activité. C'est ainsi que vous pourrez amener des âmes à faire une oeuvre constructive. TE3 82 2 Pensons à nos missions en pays païens, à ceux qui luttent pour avoir ne serait-ce qu'un pied-à-terre. Ils sont dénués de tout. Au lieu d'améliorer ce qui est déjà très confortable, établissez l'oeuvre dans ces champs nécessiteux. Maintes fois le Seigneur a parlé à ce sujet. Il ne peut bénir son peuple s'il méprise ses instructions. L'economie au foyer TE3 82 3 Pratiquez l'économie à votre foyer. On trouve là beaucoup d'idoles dont il faut se débarrasser. Abandonnez vos plaisirs égoïstes. Je vous en supplie, ne dépensez pas tout votre argent à meubler vos demeures, car c'est l'argent du Seigneur, et il vous en redemandera compte. Parents, pour l'amour du Christ, n'employez pas cet argent à favoriser les caprices de vos enfants; ne leur apprenez pas à cultiver les manières et les habitudes qui leur donneront de l'influence dans le monde. Est-ce ainsi qu'ils seront amenés à sauver des âmes pour lesquelles le Christ est mort? Non certes; cela créera l'envie, la jalousie, la suspicion. Vos enfants seront conduits à rivaliser avec les extravagances mondaines, et à dépenser l'argent du Seigneur pour ce qui n'est pas essentiel à la santé et au bonheur. TE3 83 1 Ne laissez pas croire à vos enfants que votre amour pour eux doit s'exprimer par une indulgence de leur orgueil et de leur souci de paraître. Ce n'est pas le moment aujourd'hui d'imaginer des moyens pour dépenser son argent. Cherchez plutôt à économiser. Au lieu de favoriser les inclinations à l'égoïsme, de faire des dépenses pour ce qui détruit votre faculté de raisonner, efforcez-vous de combattre le moi afin de contribuer à faire flotter l'étendard de la vérité dans de nouveaux champs. L'intelligence est un talent; utilisez-la à savoir comment employer vos biens pour le salut des âmes. TE3 83 2 Faites comprendre à vos enfants que le Seigneur a un droit sur tout ce qu'ils possèdent, un droit que rien ne peut aliéner; tout ce qu'ils ont leur est confié seulement pour éprouver leur obéissance. Inspirez-leur l'ambition d'ajouter des étoiles à leur couronne en gagnant de nombreuses âmes à l'Evangile. TE3 83 3 L'argent est un bien nécessaire; qu'il ne soit pas dépensé pour des choses inutiles. Dieu a besoin de vos dons volontaires. Trop souvent ceux qui possèdent des richesses ne songent pas aux pauvres qui meurent de faim. Ils disent: "Je ne puis nourrir tous ces gens-là." Mais si vous pratiquez l'économie que vous a enseignée le Christ, vous pourrez en nourrir au moins un. Il se peut même que vous puissiez en nourrir plusieurs, et, de plus, donner à leur âme le pain de vie. "Ramassez les morceaux qui restent afin que rien ne se perde." Jean 6:12. Ces paroles ont été prononcées par celui qui possède toutes les richesses de l'univers. Malgré sa puissance miraculeuse qui avait procuré des aliments à des milliers d'êtres humains, il ne dédaigne pas de leur donner une leçon d'économie. Un bon usage du temps, de la force et de l'argent TE3 84 1 Pratiquez l'économie dans l'emploi de votre temps: il appartient au Seigneur. Votre force aussi est à lui. Si vous avez des habitudes extravagantes, abandonnez-les. Si vous les tolérez, vous ferez naufrage pour l'éternité. Des habitudes d'économie, de travail et de sobriété, sont, même en ce monde, un meilleur lot pour vous et vos enfants qu'un riche douaire. TE3 84 2 Nous sommes pèlerins et étrangers sur la terre. Ne dépensons pas notre argent à satisfaire des désirs que le Seigneur réprouve. Donnons plutôt l'exemple à ceux qui nous entourent. Représentons dignement notre foi en restreignant nos besoins. Que les églises se lèvent comme un seul homme et travaillent avec ardeur, comme marchant à la pleine lumière de la vérité présente. Que votre influence impressionne les âmes de la sainteté des exigences de Dieu. TE3 84 3 Si la providence vous a gratifiés de richesses, ne nourrissez pas la pensée que vous n'avez pas à vous engager dans quelque travail utile, que vous avez suffisamment pour manger, boire et vous réjouir. Ne restez pas oisifs pendant que d'autres luttent pour obtenir les moyens nécessaires à la cause. Investissez vos biens dans l'oeuvre du Seigneur. Si vous ne faites pas votre devoir en aidant ceux qui périssent, sachez que votre indolence sera punie. TE3 84 4 C'est Dieu qui accorde aux hommes le pouvoir de gagner de l'argent. Il leur a confié ce talent, non pour leur propre satisfaction, mais pour leur donner l'occasion de lui rendre ce qui lui est dû. Avec cet objectif en vue, ce n'est pas un péché de gagner de l'argent. On doit se procurer celui-ci par son labeur, et il faut que la jeunesse apprenne à cultiver des habitudes de travail. La Bible ne condamne pas celui qui possède des richesses si celles-ci sont acquises honnêtement. C'est l'amour égoïste de l'argent qui est la racine de tous les maux. La richesse s'avérera être une bénédiction si nous la considérons comme étant celle du Seigneur, si nous la recevons avec reconnaissance et la retournons avec le même esprit au grand donateur. TE3 85 1 Mais de quelle valeur sera une fortune considérable si elle sert à construire des palais ou si elle est placée dans des banques? Qu'est-elle en comparaison du salut d'une seule âme pour laquelle Jésus a donné sa vie? TE3 85 2 A ceux qui ont amassé des trésors dans les derniers jours, le Seigneur déclare: "Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu." Jacques 5:2, 3. TE3 85 3 Dieu nous exhorte en ces termes: "Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point. Car là où sera votre trésor, là sera votre coeur. Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant. Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir. Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant! Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas." Luc 12:33-40. ------------------------Chapitre 9 -- Les droits de la rédemption TE3 87 1 Les dîmes et les offrandes constituent une reconnaissance des titres que Dieu a sur nous par le droit de création aussi bien que de rédemption. C'est parce que tout ce que nous possédons nous le tenons du Christ, que nous devons rendre à Dieu ces offrandes. Elles sont destinées à nous rappeler sans cesse les droits de la rédemption, les plus grands de tous, ceux qui comprennent tous les autres. Ne perdons jamais de vue le sacrifice qui a été consenti en notre faveur. Que cette pensée influence constamment notre esprit et nos plans. TE3 87 2 "Ne savez-vous pas... que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix." 1 Corinthiens 6:19, 20. Quel est ce prix? Contemplez la croix et la victime qui y est attachée. Regardez ses mains cruellement déchirées par les clous, ainsi que ses pieds percés. Le Christ s'est chargé de nos péchés. Ses souffrances, son agonie, voilà le prix de notre rédemption. Cet ordre a été donné: "Délivrez ceux qui vont à la perdition éternelle. J'ai reçu leur rançon." Apprecier l'amour de Dieu TE3 88 1 Ne savez-vous pas qu'il nous a aimés et qu'il a donné sa vie pour nous afin que, en retour, nous nous donnions à lui? Pourquoi donc ceux qui reçoivent le Christ par la foi ne lui témoignent-ils pas leur amour, comme il l'a fait lui-même pour eux en mourant à leur place? TE3 88 2 Le Christ nous est présenté comme étant à la recherche de la brebis perdue. C'est son amour qui nous ramène au bercail. Ce même amour nous donne le privilège de nous "asseoir avec lui dans les lieux célestes". Lorsque la lumière du Soleil de justice resplendit dans nos coeurs et que nous jouissons du repos et de la paix du Seigneur, louons-le. Louons-le, non des lèvres seulement, mais en lui consacrant tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons. TE3 88 3 "Combien dois-tu à mon Seigneur?" C'est un compte que vous ne sauriez établir. Puisque tout ce que vous possédez lui appartient, pouvez-vous lui refuser ce qu'il réclame? Le garderez-vous comme si c'était votre propriété personnelle? Le destinerez-vous à autre chose qu'au salut des âmes? Il en est des milliers qui se perdent en agissant ainsi. Comment pouvons-nous mieux manifester notre appréciation pour le sacrifice infini consenti en notre faveur, si ce n'est en apportant à Dieu nos dons et nos offrandes, avec des louanges et des actions de grâce pour le grand amour qu'il nous a témoigné en nous ramenant à lui? TE3 88 4 Levez vos regards vers le ciel avec supplications. Présentez-vous à Dieu comme ses serviteurs, et dites-lui: "Seigneur, tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons." En face de la croix du Calvaire, du Fils du Dieu infini, crucifié pour vous, vous rendant bien compte de son merveilleux amour, de la sublime manifestation de sa grâce, adressez à Dieu cette prière: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Il vous répondra: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." Marc 16:15. TE3 89 1 Quand vous verrez dans le royaume des cieux des âmes sauvées grâce à vos offrandes et à vos travaux, ne vous réjouirez-vous pas d'avoir eu le privilège de participer à cette oeuvre? TE3 89 2 Il est dit des apôtres du Christ: "Ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient." Marc 16:20. L'univers céleste compte encore aujourd'hui sur de nouveaux canaux par lesquels les ondées de sa grâce se répandront sur le monde. La puissance dont les apôtres étaient revêtus est à la disposition de ceux qui veulent entrer au service de Dieu. TE3 89 3 L'ennemi fera l'impossible pour empêcher la lumière de pénétrer dans de nouveaux endroits. Il ne veut pas que la vérité se répande "comme une lampe qui brille". Nos frères le seconderont-ils dans ses efforts pour paralyser l'oeuvre? Le temps s'enfuit rapidement TE3 89 4 Le temps s'enfuit rapidement. Quelqu'un refusera-t-il encore de rendre à Dieu ce qui lui revient? Refusera-t-il ce qu'il a reçu sans y avoir droit et ne peut retenir sans compromettre son salut? Le Seigneur a confié à chacun sa tâche, et le désir des anges est que nous nous en acquittions fidèlement. Alors que vous veillez, que vous priez et que vous travaillez, ils se tiennent à vos côtés pour collaborer avec vous. Si notre intelligence est sous l'influence du Saint-Esprit, toutes nos affections concourront ensemble à l'accomplissement de la volonté divine. On rendra alors à Dieu ce qui lui est dû, en disant: "Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons." Veuille le Seigneur pardonner à son peuple de ne l'avoir pas fait. TE3 90 1 Frères et soeurs, je me suis efforcée de vous exposer les choses telles qu'elles sont, mais je suis encore bien loin de la réalité. Refuserez-vous d'écouter mon appel? Ce n'est pas moi qui vous parle, c'est le Seigneur Jésus qui a donné sa vie pour le monde. Je n'ai fait qu'obéir à l'injonction de Dieu. Profiterez-vous de l'occasion qui vous est offerte de montrer l'intérêt que vous portez à l'oeuvre de Dieu et aux serviteurs qu'il a envoyés conduire des âmes sur le chemin du ciel? TE3 90 2 "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités, qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâce. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoin des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâce envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Evangile du Christ et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable!" 2 Corinthiens 9:6-15. TE3 91 1 Que ceux qui retiennent égoïstement ce qu'ils doivent offrir au Seigneur ne soient pas surpris si leurs biens leur échappent. Ce qui aurait dû contribuer à l'avancement du règne de Dieu, mais qui en a été détourné, peut tomber entre les mains d'un fils insouciant et être gaspillé. Un beau cheval, l'orgueil de son possesseur, peut être trouvé mort dans l'étable. Une vache peut mourir accidentellement. On peut avoir une mauvaise récolte de fruits ou une pauvre moisson. Le Seigneur peut disperser les biens qu'il a confiés à ses économes, si ceux-ci refusent de les employer à sa gloire. Il m'a été montré que quelques-uns n'avaient pas lieu de se plaindre de telles pertes qui leur auraient rappelé leurs devoirs, mais leur cas est encore plus désespéré. -- Testimonies for the Church 2:661, 662 (1871). ------------------------Chapitre 10 -- Le travail des membres d'Eglise TE3 92 1 Le Seigneur nous a confié un message que nous devons faire connaître au monde, un message qui doit être proclamé par la puissance du Saint-Esprit. Que nos prédicateurs se rendent bien compte de la nécessité de sauver ceux qui se perdent. Il faut que des appels directs soient adressés aux inconvertis. "Pourquoi votre Maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie", demandaient les Pharisiens aux disciples de Jésus? Le Seigneur répondit: "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs." Matthieu 9:11, 13. C'est le travail qu'il nous a confié. Et jamais celui-ci n'a été aussi nécessaire qu'aujourd'hui. TE3 92 2 Dieu n'a pas chargé ses ministres de redresser les églises; aussitôt que l'on croit avoir fait ce travail, il faut le recommencer. Les membres dont on s'occupe trop s'étiolent. Si les neuf dixièmes du temps passé à s'occuper de ceux qui connaissent la vérité avaient été consacrés aux personnes qui l'ignorent, comme on aurait mieux contribué à l'avancement du règne de Dieu! Le Seigneur a retiré ses bénédictions parce que son peuple n'a pas travaillé en harmonie avec ses directives. TE3 93 1 Que nos prédicateurs n'affaiblissent donc pas ceux qui connaissent la vérité en leur consacrant leur temps et leurs talents au lieu de s'occuper des inconvertis. Dans la plupart de nos églises urbaines, le prédicateur prêche sabbat après sabbat, et nos membres vont au culte chaque septième jour sans avoir l'occasion de rendre leur témoignage pour les bénédictions reçues. Pendant la semaine ils n'ont fait aucun effort pour mettre en pratique les instructions qui leur ont été données. Aussi longtemps qu'ils ne feront rien pour les communiquer à d'autres, il en résultera une grande faiblesse spirituelle. TE3 93 2 Le plus grand bien qu'on puisse faire à nos membres, c'est de leur apprendre à travailler pour le Seigneur, et à compter sur lui plutôt que sur le prédicateur. Qu'on leur enseigne donc à travailler comme le Christ a travaillé. Qu'ils se joignent à son armée de serviteurs et oeuvrent fidèlement pour lui. TE3 93 3 A certains moments, il est tout indiqué que nos prédicateurs fassent, le sabbat, dans nos églises, de courts sermons tout imprégnés de la vie et de l'amour du Christ; mais que nos membres ne s'attendent pas à écouter une prédication chaque semaine. TE3 93 4 Souvenons-nous que nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre, en quête d'un meilleur pays, à savoir, le céleste. Travaillons donc avec ardeur pour amener les pécheurs au Christ. Ceux qui ont fait alliance avec le Seigneur sont tenus de s'unir à lui dans la grande oeuvre du salut des âmes. Que nos membres d'église, pendant la semaine, travaillent fidèlement et relatent le sabbat leurs expériences. Le culte sera alors une vraie nourriture au temps convenable, apportant à tous une vigueur nouvelle. Lorsque le peuple de Dieu verra la nécessité de travailler, comme le Christ, au salut des âmes, les témoignages rendus au culte du sabbat auront une grande puissance. Les membres parleront avec enthousiasme des joies qu'ils auront eues en travaillant pour leurs semblables. L'organisation du travail TE3 94 1 Que nos prédicateurs ne passent donc pas leur temps à s'occuper de ceux qui ont accepté la vérité. Le coeur brûlant d'amour pour le Christ, qu'ils s'efforcent de gagner au Sauveur de nouvelles âmes. Qu'ils jettent la semence de la vérité "au-dessus de toutes les eaux". Lieux après lieux doivent être visités, églises après églises doivent être fondées. Qu'on organise en communauté ceux qui se décident pour la vérité. Ensuite le prédicateur se rendra dans d'autres champs de travail également importants. TE3 94 2 Dès qu'une église est organisée, que le prédicateur mette les membres à l'oeuvre; qu'il leur apprenne à s'en acquitter avec succès. Nos pasteurs doivent passer plus de temps à enseigner qu'à prêcher. Il faut qu'ils apprennent aux membres à communiquer à d'autres les connaissances qu'ils ont reçues. S'il est indiqué que les nouveaux convertis reçoivent des conseils de ceux qui ont quelque expérience dans l'oeuvre de Dieu, il faut qu'ils apprennent à ne pas mettre les prédicateurs à la place du Seigneur. Ceux-ci sont des êtres humains, des hommes remplis d'infirmités. Le Christ est le seul à qui nous devions aller pour être guidés. "La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité... Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce." Jean 1:14, 16. TE3 95 1 La puissance de l'Evangile doit reposer sur les groupes nouvellement fondés et les qualifier pour le service. Quelques-uns des nouveaux convertis seront animés de la force de Dieu et se mettront immédiatement à l'oeuvre. Ils le feront avec une diligence telle qu'ils n'auront ni le temps ni les dispositions pour décourager leurs frères par des critiques malveillantes. Leur seul désir sera de faire connaître la vérité autour d'eux. TE3 95 2 Le Seigneur m'a présenté l'oeuvre qui doit être accomplie dans les villes. Les croyants de ces villes peuvent faire un bon travail missionnaire dans leur voisinage. Qu'ils s'en acquittent dans le calme et l'humilité, apportant partout avec eux l'atmosphère céleste. S'ils perdent de vue le moi, s'ils attirent toujours l'attention de ceux qui les écoutent sur le Christ, ils exerceront une puissante influence. TE3 95 3 Celui qui se donne sans réserve au service de Dieu, devient capable de travailler pour le Maître avec toujours plus d'efficacité. L'attrait que le Christ a exercé sur lui s'exerce aussi sur d'autres à travers sa personne. Même s'il n'est jamais appelé à faire des conférences publiques, il n'en est pas moins un ministre de l'Evangile et son travail prouve qu'il est né d'en haut. TE3 95 4 Ce n'est pas la volonté du Seigneur que les prédicateurs fassent la plus grande partie du travail. Il faut encourager des membres en dehors du ministère à oeuvrer pour le Maître selon leurs capacités. Des centaines d'hommes et de femmes actuellement oisifs pourraient exercer une activité utile en faisant connaître la vérité à leurs amis et à leurs voisins. Dieu ne fait acception de personne; il se servira de chrétiens humbles et dévoués, même s'ils n'ont pas reçu une éducation solide. Qu'ils entrent donc à son service, et aillent de maison en maison. En s'asseyant au foyer de leurs hôtes, il pourront, s'ils sont discrets et pieux, répondre aux besoins de ceux qui les écoutent mieux qu'un prédicateur consacré. TE3 96 1 Pourquoi les croyants ne manifestent-ils pas un intérêt plus profond, plus ardent pour ceux qui vivent loin du Christ? Pourquoi deux ou trois ne se réunissent-ils pas pour intercéder auprès de Dieu en faveur du salut d'une âme, puis d'une autre? Que dans nos églises des groupes se forment en vue du service. Plusieurs membres travailleront de concert comme pêcheurs d'hommes, et chercheront à retirer les âmes de la corruption du monde pour les amener à la pureté de l'amour du Christ. TE3 96 2 Cette question m'a été présentée par celui qui ne peut errer. Dans une grande église, formez de petits groupes afin de travailler, non seulement en faveur des membres, mais aussi pour les incroyants. Si, dans un endroit, il y a deux ou trois adventistes, qu'ils organisent un groupe missionnaire. Bien unis, animés par l'amour divin, ils s'encourageront mutuellement à marcher de l'avant, et chacun sera fortifié et soutenu par ses frères. Qu'ils manifestent le support et la patience du Christ, s'exprimant sans hâte, usant du talent de la parole pour s'édifier dans la très sainte foi. Leur travail s'inspirant de l'amour du Sauveur envers ceux qui ne sont pas des nôtres, ils s'oublieront eux-mêmes et s'efforceront de venir en aide à leurs semblables. En se dépensant et en priant au nom de Jésus, leur nombre s'accroîtra, car le Sauveur a dit: "Si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux." Matthieu 18:19. Dans les lieux defavorises TE3 96 3 Dans une humble soumission à la volonté du Seigneur, des familles doivent aller s'établir dans des endroits incultes de sa vigne. Que des hommes et des femmes consacrés se lèvent pour produire des fruits de justice dans les lieux défavorisés de la terre. Comme récompense de leurs efforts désintéressés pour répandre la semence de la vérité, ils récolteront une riche moisson d'âmes. En visitant famille après famille, en expliquant les Ecritures à ceux qui gisent encore dans les ténèbres spirituelles, ils toucheront bien des coeurs. TE3 97 1 Dans les contrées où les conditions sont si difficiles et si décourageantes que beaucoup de prédicateurs refusent de s'y rendre, on enregistrera des améliorations notables si des membres possédant un esprit de sacrifice consentent à s'y établir. Ces humbles ouvriers du Seigneur accompliront un grand travail par leurs efforts patients et persévérants, et parce qu'ils ne se reposent pas sur la force de l'homme, mais sur Dieu qui leur accorde sa grâce. On ne saura jamais en ce monde tout le bien qui pourra en résulter. Missionnaires independants TE3 97 2 Des missionnaires non rétribués obtiennent souvent de grands résultats. Débutant modestement, humblement, leur oeuvre se développe sous la direction de l'Esprit de Dieu. Deux personnes ou même davantage peuvent s'unir pour ce travail. Il est possible que ceux qui sont à la tête de l'oeuvre ne puissent les encourager par une aide financière, néanmoins qu'ils aillent de l'avant, en priant, en chantant, en enseignant et en vivant la vérité. Qu'ils se mettent au colportage; ils pourront ainsi faire connaître la vérité dans de nombreuses familles. A mesure qu'ils avanceront dans leur travail, ils feront de riches expériences. Le sentiment de leur faiblesse les gardera dans l'humilité. Le Seigneur les précédera, et ils trouveront faveur et aide auprès du riche comme auprès du pauvre. Le dénuement même de ces missionnaires dévoués est un moyen de trouver accès auprès des gens. Ils seront aidés dans leurs activités de bien des manières par ceux auxquels ils apportent la nourriture spirituelle. Ils proclameront le message que le Seigneur leur a confié, et leurs efforts seront couronnés de succès. Bien des âmes ne connaîtraient jamais le Christ si ces humbles ouvriers évangéliques ne venaient leur apporter la vérité. TE3 98 1 Dieu réclame des missionnaires pour entrer dans les champs qui blanchissent. Tarderons-nous, parce que le trésor est vide, d'encourager ceux qui sont à l'oeuvre? Partez avec foi, et le Seigneur sera avec vous. Voici la promesse qui nous est faite: "Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes." Psaumes 126:6. TE3 98 2 Il n'est rien qui produise le succès mieux que le succès lui-même. Qu'on se l'assure par un effort persévérant, et l'oeuvre ira de l'avant. De nouveaux champs seront ouverts; beaucoup d'âmes seront amenées à la connaissance de la vérité. L'essentiel est d'avoir foi en Dieu. TE3 98 3 Notre peuple a reçu une grande lumière, mais une bonne partie du temps de nos prédicateurs a été passée dans les églises à enseigner ceux qui devraient eux-mêmes enseigner, à éclairer ceux qui devraient être "la lumière du monde", à arroser ceux de qui devraient sortir des fleuves d'eaux vives, à enrichir ceux qui pourraient être des mines de précieuses vérités, à répéter l'invitation évangélique à ceux qui devraient être dispersés jusqu'aux extrémités du monde pour proclamer le message aux gens qui ne l'ont pas encore entendu, à nourrir ceux qui devraient se tenir aux carrefours pour s'écrier: "Venez, car tout est prêt." TE3 99 1 Les hommes dont les entraves du péché ont été rompues, qui ont recherché le Seigneur avec un coeur brisé et obtenu une réponse à leur fervente prière, ne sont jamais froids ni dépourvus de l'Esprit. Leurs coeurs brûlent d'amour pour les pécheurs. Ils mettent de côté toute ambition mondaine, toute recherche du moi. Le contact avec les réalités profondes de Dieu les fait ressembler de plus en plus à leur Sauveur. Ils exultent de ses triomphes; ils sont débordants de sa joie. Jour après jour, ils croissent jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à la stature d'homme et de femme en Jésus-Christ. ------------------------Chapitre 11 -- L'oeuvre dans les grandes villes Oakland, Californie, le 1er avril 1874 TE3 100 1 J'ai rêvé que plusieurs de nos frères étaient réunis en comité et examinaient des plans de travail pour de prochaines campagnes d'évangélisation. Ils pensaient qu'il valait mieux ne pas entrer dans les grandes villes, mais plutôt commencer l'oeuvre dans de petites localités où l'on rencontrerait moins d'opposition de la part du clergé. On pourrait aussi éviter de grandes dépenses. Ils estimaient que nos prédicateurs, peu nombreux, ne pouvaient être occupés à instruire et à prendre soin de ceux qui accepteraient la vérité dans les grandes villes et qui, à cause de la forte opposition qui s'y manifesterait, auraient besoin d'être plus soutenus que s'ils faisaient partie d'une église située dans une petite localité. Le fruit d'une série de conférences dans une ville serait ainsi en grande partie perdu. TE3 101 1 On fit aussi remarquer que nos moyens étaient limités, et que les membres d'une église dans une grande ville étant susceptibles de se déplacer fréquemment, il serait difficile d'organiser une communauté qui soit une force pour la cause. Mon mari, au contraire, insistait auprès des frères pour qu'ils fassent sans tarder des plans plus vastes, et déploient dans les grandes villes des efforts prolongés et consciencieux qui correspondent mieux au caractère de notre message. Un prédicateur relata l'expérience qu'il avait faite dans les villes. Son travail avait eu très peu de succès, alors qu'il avait mieux réussi dans de petites localités. TE3 101 2 Celui qui assiste à toutes nos réunions de comité -- le personnage céleste qui est revêtu de dignité et détient l'autorité -- écoutait chaque mot avec le plus profond intérêt. Il parla avec fermeté et une parfaite assurance: "Le monde entier, dit-il, est le grand vignoble de Dieu. Les villes et les villages en constituent une partie. Il faut qu'ils soient visités. Satan essaiera d'intervenir et de décourager les ouvriers du Seigneur, de manière à les empêcher de délivrer leur message aussi bien dans les endroits les plus connus que dans les lieux les plus retirés. Il fera des efforts désespérés pour détourner les gens de la vérité et les induire en erreur; mais les anges ont reçu pour mission de collaborer avec les prédicateurs que le Seigneur envoie dans le monde. Ceux-ci doivent encourager chez les autres et conserver pour eux-mêmes une foi et une espérance inébranlables, comme le fit le Christ, leur chef. Il faut qu'ils demeurent devant Dieu humbles et contrits." Necessite de plans plus vastes TE3 101 3 Le Seigneur se propose de faire parvenir sa Parole, ainsi que les avertissements et les encouragements qu'elle contient, à ceux qui sont dans les ténèbres et qui ne connaissent pas notre foi. Cette Parole doit être portée à tous, afin qu'elle soit pour eux un témoin écouté ou repoussé. Ne croyez pas que vous pouvez convaincre et convertir les auditeurs. Seule la puissance de Dieu peut toucher les coeurs. Votre tâche consiste à présenter la Parole de vie, afin que tous aient l'occasion de comprendre la vérité, s'ils le désirent. S'ils refusent cette vérité céleste, ce sera leur condamnation. TE3 102 1 Nous ne devons pas cacher la vérité. Il faut qu'elle soit connue dans les lieux les plus retirés de la terre; elle doit briller dans nos grandes villes. Jésus se tenait sur les rives du lac de Génézareth et dans les endroits fréquentés par les voyageurs, où il pouvait rencontrer des gens venant de toutes les parties du monde. Il donnait la véritable lumière, répandait la semence de l'Evangile, séparait la vérité de l'erreur et la présentait dans sa simplicité et sa clarté originelles, de façon que tous puissent la comprendre. TE3 102 2 Le messager céleste qui se trouvait parmi nous, nous dit: "Ne perdez pas de vue le fait que le message que vous proclamez est destiné au monde entier. Il doit être prêché dans toutes les villes et dans tous les villages, dans les chemins et le long des haies. Vous ne devez pas limiter sa proclamation." Dans la parabole du semeur, le Christ a illustré son oeuvre et celle de ses serviteurs. La semence fut jetée dans toute espèce de terrain. Quelques grains tombèrent dans un sol mal préparé; mais le semeur ne suspendit pas pour cela son travail. Vous devez répandre la vérité en tous lieux. Partout où vous pouvez pénétrer, présentez la Parole de Dieu. Semez "le long de toutes les eaux". Il se peut que vous ne voyiez pas immédiatement le résultat de vos travaux; mais ne vous laissez pas décourager. Dites les paroles que le Christ vous inspire; travaillez selon sa méthode. Allez partout comme il le fit lui-même pendant son ministère terrestre. TE3 103 1 Le Rédempteur du monde eut beaucoup d'auditeurs, mais peu de disciples. Noé prêcha pendant cent vingt ans aux antédiluviens, et cependant bien peu apprécièrent le temps de grâce qui leur était accordé. A part Noé et sa famille, pas un seul n'entra dans l'arche. De tous les habitants de la terre, huit seulement acceptèrent le message; mais ce message condamna le monde. La lumière fut donnée afin que les hommes pussent croire; en refusant celle-ci, ils causèrent leur perte. Le message que nous proclamons sera une odeur de vie pour tous ceux qui l'acceptent et de condamnation pour tous ceux qui le rejettent. TE3 103 2 Le messager se tourna vers l'un des frères présents, et lui dit: "L'idée que vous vous faites de l'oeuvre qui doit être accomplie aujourd'hui est beaucoup trop étroite. Vous ne devez pas cacher votre lumière, la mettre sous un boisseau ou sous un lit. Il faut la placer sur un chandelier, afin qu'elle éclaire tout le monde. Vous devez avoir des vues plus larges que celles que vous avez eues jusqu'ici." ------------------------Chapitre 12 -- Le culte de famille TE3 104 1 S'il y eut jamais un temps où chaque maison devrait être une maison de prière, c'est bien maintenant. L'incrédulité et le scepticisme règnent partout; l'iniquité abonde; la corruption pénètre au fond des âmes, et la révolte contre Dieu se manifeste dans la vie des hommes. Captives du péché, les forces morales sont soumises à la tyrannie de Satan. Si un bras puissant ne vient à son secours, l'homme sera le jouet des tentations du chef de la rébellion qui le conduira où il lui plaira. TE3 104 2 Cependant, à notre époque périlleuse, quelques-uns de ceux qui se disent chrétiens n'ont pas de culte de famille. Dieu n'est pas honoré dans leur maison, et ils n'apprennent pas à leurs enfants à l'aimer et à le craindre. Ils se sont tellement éloignés de lui qu'ils 6e sentent condamnés lorsqu'ils sont en sa présence. Ils ne peuvent "s'approcher avec assurance du trône de la grâce", et "élever des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées". Hébreux 4:16; 1 Timothée 2:8. N'étant pas en communion réelle avec le Seigneur, ils n'ont qu'une piété formaliste. TE3 105 1 L'idée que la prière n'est pas essentielle est l'une des ruses de Satan qui réussit le mieux à détruire les âmes. Prier, c'est communier avec Dieu, c'est la source de la sagesse, de la force, de la paix et du bonheur. Jésus pria son Père "avec de grands cris et avec larmes". Paul exhorte les croyants à "prier sans cesse", et à "faire connaître leurs besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce". Jacques dit: "Priez les uns pour les autres... La prière fervente du juste a une grande efficace." Hébreux 5:7; 1 Thessaloniciens 5:17; Philippiens 4:6; Jacques 5:16. TE3 105 2 Par des prières sincères, ferventes, les parents devraient élever des barrières autour de leurs enfants. Qu'ils prient avec une foi implicite pour que le Seigneur habite en eux et que les anges les préservent, eux et leurs enfants, des pièges de Satan. TE3 105 3 Qu'il y ait dans chaque famille une heure fixée pour le culte du matin et du soir. N'est-ce pas une bonne chose que les parents réunissent leurs enfants autour d'eux, avant le petit déjeuner, pour remercier le Père céleste de sa protection pendant la nuit, et lui demander qu'il les aide et les dirige pendant la journée? Et lorsque le soir approche, n'est-ce pas bien également que les parents et les enfants se retrouvent une fois de plus devant Dieu pour le remercier des bénédictions reçues pendant la journée? TE3 105 4 Le père, ou en son absence la mère, devrait présider le culte, choisir un passage des Ecritures qui intéresse et puisse être compris facilement. Il faut que ce culte soit court. Il devient fatigant, si on lit un long chapitre et si on fait une longue prière. Lorsqu'il s'achève on éprouve un sentiment de soulagement. Dieu est déshonoré quand le culte est sec et fastidieux, quand il manque d'intérêt au point que les enfants le redoutent. Rendez le culte interessant TE3 106 1 Parents, faites que l'heure du culte soit des plus intéressantes. Il n'y a aucune raison pour que ce moment ne soit pas le plus plaisant et le plus agréable de la journée. Si vous le préparez un peu, vous pourrez le rendre très intéressant et des plus profitables. De temps en temps, variez-en la forme. On peut poser des questions sur le passage qui a été lu, et faire des remarques appropriées. On peut chanter un cantique. La prière doit être courte et précise. Que celui qui prie emploie des mots simples; qu'il loue Dieu pour ses bontés et lui demande son assistance. Si les circonstances le permettent, laissez les enfants prendre part à la lecture et à la prière. TE3 106 2 Seule l'éternité révélera le bien accompli par ces cultes de famille. TE3 106 3 La vie d'Abraham, cet ami de Dieu, fut une vie de prière. Partout où il dressait sa tente, il construisait un autel sur lequel il offrait les sacrifices du matin et du soir. Lorsqu'il partait, l'autel restait. Le Cananéen nomade, passant près de cet autel, savait qui avait séjourné là, et après avoir dressé sa tente, il réparait l'autel et adorait le Dieu vivant. TE3 106 4 C'est ainsi que les foyers chrétiens doivent être des lumières dans le monde. C'est de là que, matin et soir, la prière s'élèvera vers Dieu comme un encens d'agréable odeur. En retour, la miséricorde et la bénédiction divines descendront sur ces adorateurs comme la rosée du matin. TE3 106 5 Pères et mères, réunissez chaque matin et chaque soir vos enfants autour de vous, et faites monter vers le ciel vos supplications. Ceux qui vous sont chers sont exposés à la tentation; chaque jour les jeunes et les aînés doivent faire face aux difficultés. Pour vivre dans la paix, dans l'amour et dans la joie, il faut prier. Ce n'est qu'en recevant l'aide constante de Dieu que l'on peut remporter la victoire sur soi-même. TE3 107 1 Consacrez-vous au Seigneur chaque matin, vous et vos enfants. Ne comptez ni sur les mois ni sur les années; ils ne vous appartiennent pas. Vous ne disposez que de la journée présente. Conduisez-vous comme si c'était la dernière que vous deviez passer ici-bas. Exposez vos plans au Seigneur, et demandez-lui qu'il vous aide à les exécuter ou à les abandonner. Préférez ceux de Dieu aux vôtres, même si vous deviez renoncer à des projets qui vous sont particulièrement chers. Ainsi, votre vie sera de plus en plus façonnée sur le modèle divin; et "la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ". Philippiens 4:7. TE3 107 2 Le Christ est le lien qui unit Dieu à l'homme. Il a promis d'intercéder en faveur de ce dernier. Il a mis toute la force de sa justice du côté du suppliant. Celui-ci, ressentant le besoin de l'aide divine, intercède à son tour devant Dieu, tout en se réclamant des mérites du Sauveur qui a donné sa vie pour le monde. Si nous nous appuyons sur ses mérites, lorsque nous nous adressons à Dieu, nos requêtes seront prises en considération. Jésus se tient à nos côtés; il nous entoure de son bras humain, tandis que son bras divin saisit le trône de l'infini. Il nous présente ces mérites comme un parfum d'agréable odeur, afin de nous encourager dans nos prières. Il promet d'écouter nos supplications et d'y répondre. -- Testimonies for the Church 8:178 (1904). ------------------------Chapitre 13 -- Les responsabilités des époux TE3 108 1 Mon cher frère et ma chère soeur, vous venez de vous unir pour la vie. Votre éducation matrimoniale commence. La première année est une année pendant laquelle mari et femme apprennent à connaître leurs différents traits de caractère, comme un enfant apprend ses leçons à l'école. Ne permettez pas qu'il s'y passe des événements qui gâtent votre bonheur futur. TE3 108 2 Pour bien comprendre ce qu'est le mariage, il faut toute une vie. Ceux qui se marient se mettent à une école où ils n'auront jamais fini d'apprendre. TE3 108 3 Mon frère, le temps, les forces et le bonheur de votre épouse sont maintenant liés aux vôtres. Votre influence sur elle peut être une odeur de vie ou une odeur de mort. Prenez garde de ne pas gâter son existence. TE3 108 4 Ma soeur, vous devez maintenant prendre vos premières leçons pratiques concernant vos responsabilités d'épouse. Ne manquez pas d'apprendre ces leçons fidèlement, jour après jour. N'ouvrez pas la porte au mécontentement et à la mauvaise humeur. Ne recherchez pas une vie facile et désoeuvrée. Veillez constamment à ne pas vous laisser aller à l'égoïsme. TE3 109 1 Dans votre union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l'autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. Mais bien que vous deviez vous confondre au point de ne former qu'une même personne, il ne faut pas que l'un ou l'autre perde son individualité. C'est Dieu qui possède votre individualité. C'est à lui que vous devez demander: "Qu'est-ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal? Comment puis-je le mieux atteindre le but de mon existence?" "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, dit l'apôtre. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1 Corinthiens 6:19, 20. Votre amour pour ce qui est humain doit passer après votre amour pour Dieu. Que la richesse de cet amour soit dirigée vers celui qui a donné sa vie pour vous. L'âme qui vit pour Dieu fait monter vers lui ses affections les meilleures et les plus élevées. La plus grande partie de votre amour va-t-elle à celui qui est mort pour vous? Si oui, votre amour l'un pour l'autre sera conforme à l'ordre du ciel. TE3 109 2 Votre affection peut être aussi pure que du cristal, et pourtant être superficielle parce qu'elle n'a pas été mise à l'épreuve. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez-le sans cesse, et votre amour pour lui deviendra chaque jour, à mesure qu'il subira l'épreuve, plus profond et plus fort. C'est alors que votre amour réciproque augmentera aussi en force et en profondeur. "Nous tous, dit saint Paul, qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire." 2 Corinthiens 3:18. TE3 110 1 Vous avez maintenant des devoirs qui n'existaient pas avant votre mariage. "Revêtez-vous, dit encore l'apôtre, d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience." Colossiens 3:12. Examinez soigneusement les instructions suivantes: "Marchez dans la charité, à l'exemple du Christ, qui vous a aimés.. Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise... Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle." Ephésiens 5:2, 22-25. Le secret du bonheur TE3 110 2 Le mariage qui est une union pour la vie est le symbole de l'union du Christ avec son Eglise. L'esprit que le Christ manifeste envers son Eglise est le même qui doit régner entre les époux. TE3 110 3 Ni le mari ni la femme ne doit chercher à dominer. Le Seigneur a posé les principes destinés à nous guider à cet égard. Le mari doit aimer sa femme comme le Christ a aimé l'Eglise, et il faut que la femme respecte et aime son mari. Tous deux cultiveront un esprit de bonté, étant bien déterminés à ne jamais se faire de la peine l'un à l'autre. TE3 110 4 Mon frère, ma soeur, vous êtes dotés tous les deux d'une forte volonté. Elle peut être pour vous et pour ceux avec lesquels vous entrez en contact une grande bénédiction ou une grande malédiction. N'essayez pas de vous contraindre l'un l'autre, ce serait agir au détriment de votre amour. Vous détruiriez ainsi la paix et le bonheur de votre foyer. Ne laissez pas pénétrer la discorde dans votre ménage, car vous seriez malheureux tous les deux. Soyez bons dans vos paroles et aimables dans vos actions; renoncez à vos désirs personnels. Veillez sur vos propos, car ils ont une grande influence pour le bien ou pour le mal. Que votre voix ne laisse pas percer l'irritation. Mettez dans votre vie à deux le doux parfum de l'image du Christ. TE3 111 1 Avant de contracter une union aussi intime que celle du mariage, on devrait apprendre à se dominer soi-même et savoir comment se comporter avec ses semblables. L'education des enfants TE3 111 2 Dans l'éducation des enfants, il arrive que la volonté ferme de la mère doive faire face à celle déraisonnable et indisciplinée de l'enfant. C'est alors qu'elle a besoin de beaucoup de sagesse. Si elle agissait d'une manière peu avisée, si elle soumettait l'enfant par la force, elle pourrait lui faire un tort incalculable. TE3 111 3 Autant que possible, évitez une crise de ce genre, car elle implique une lutte violente pour la mère comme pour l'enfant. Mais si un tel état de choses se manifeste, celui-ci doit être amené à soumettre sa volonté à celle plus sage de ses parents. TE3 111 4 La mère doit arriver à se dominer elle-même parfaitement, et ne rien faire qui éveille chez son enfant un esprit de bravade. Il ne faut pas qu'elle donne des ordres en élevant la voix. Elle gagnera beaucoup en restant douce et aimable. Qu'elle se conduise avec son enfant de manière à l'amener à Jésus; qu'elle se souvienne que le Seigneur est son soutien et que l'amour est sa force. Si elle est une bonne chrétienne, elle ne cherchera pas à obliger son enfant à se soumettre. Elle priera avec ferveur pour que l'ennemi n'obtienne pas la victoire, et tout en priant elle se rendra compte que sa vie spirituelle se renouvelle. Elle verra que la même puissance qui opère en elle travaille aussi dans son enfant. Celui-ci deviendra plus aimable, plus soumis. La bataille sera gagnée. La patience, la bonté, les douces paroles de la mère ont accompli cette oeuvre. La paix a succédé à l'orage comme le soleil à la pluie. Et les anges qui ont observé la scène entonnent des chants joyeux. Desinteressement TE3 112 1 Ces crises se produisent aussi entre mari et femme. S'ils ne sont pas soumis à l'Esprit de Dieu, ils manifesteront alors le même esprit impulsif et déraisonnable qui se révèle si fréquemment chez les enfants. Cette lutte entre deux volontés sera semblable au roc qui se heurte contre le roc. TE3 112 2 Mon frère, soyez bon, patient, indulgent. Souvenez-vous que votre épouse vous a accepté pour mari, non pour dominer sur elle, mais pour être son soutien. Ne soyez jamais impérieux ni arbitraire. N'exercez pas votre volonté pour obliger votre femme à faire ce que vous voulez. Souvenez-vous qu'elle aussi a une volonté, et qu'elle peut avoir autant que vous le désir d'agir à sa guise. Souvenez-vous aussi que vous avez l'avantage d'une expérience plus longue. Ayez pour elle des égards et de la courtoisie. "La sagesse d'en haut, dit l'apôtre, est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits." Jacques 3:17. TE3 112 3 Il est une victoire que vous devez absolument remporter: c'est la victoire sur l'obstination. Vous n'y arriverez qu'avec l'aide du Christ. Vous pourrez livrer un dur et long combat pour vous dominer, mais vous ne réussirez pas sans la force qui vient d'en haut. Par la grâce du Christ, vous obtiendrez la victoire sur vous-même et sur votre égoïsme. Si vous vivez de la vie du Christ, si vous êtes prêt au sacrifice à chaque instant, si vous témoignez constamment une sympathie toujours plus grande à ceux qui ont besoin d'être secourus, vous remporterez victoire sur victoire. Jour après jour, vous apprendrez mieux à vous dominer vous-même et à fortifier les points faibles de votre caractère. Le Seigneur Jésus sera votre lumière, votre force, votre couronne de joie, parce que votre volonté sera soumise à la sienne. TE3 113 1 Hommes et femmes peuvent atteindre l'idéal que le ciel leur propose s'ils consentent à s'appuyer sur le Christ. Donnez-vous à lui sans réserve. Le sentiment que vous avez de lutter pour obtenir la vie éternelle, vous affermira et vous encouragera. Le Sauveur peut vous accorder la force de vaincre. Grâce à lui, vous détruirez l'égoïsme jusque dans ses racines les plus profondes. TE3 113 2 Jésus est mort afin que la vie de l'homme, confondue dans la sienne, connaisse la communion de la divinité et de l'humanité. Il est venu ici-bas, et il a vécu une existence divino-humaine, afin que la nôtre soit aussi belle qu'il le désire. Il vous demande de renoncer à vous-même et de porter votre croix. Alors rien ne pourra empêcher le développement harmonieux de tout votre être. Eclairer le sentier des autres TE3 113 3 Souvenez-vous, mon frère et ma soeur, que Dieu est amour, et que par sa grâce vous pouvez vous rendre heureux mutuellement, comme vous l'avez promis lors de votre mariage. Grâce à la force du Rédempteur, vous travaillerez avec sagesse et avec puissance pour contribuer au relèvement de quelque malheureuse existence. Que ne peut faire le Christ? Il est parfait en sagesse, en justice et en amour. Ne vous renfermez pas en vous-mêmes; ne vous contentez pas de placer toutes vos affections l'un sur l'autre. Profitez de chaque occasion pour travailler au bonheur de ceux qui vous entourent; partagez avec eux votre amour. Des paroles aimables, des regards de sympathie, des expressions de reconnaissance sont pour beaucoup d'isolés comme un verre d'eau fraîche à une âme altérée. Un mot d'encouragement, un acte de bonté fait beaucoup pour alléger le fardeau qui repose lourdement sur des épaules fatiguées. Le vrai bonheur se trouve dans le don de soi-même au service de ses semblables. Chaque parole prononcée, chaque acte accompli dans cet esprit est inscrit dans les livres du ciel comme ayant été dit ou fait pour le Christ. "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, a-t-il dit, c'est à moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. TE3 114 1 Epanouissez-vous au grand soleil de l'amour du Sauveur. Vous exercerez alors une influence bénie. Que l'esprit du Christ s'empare de vous, et que la loi de la bonté soit sur vos lèvres. L'indulgence et l'altruisme caractérisent les paroles et les actes de ceux qui sont nés de nouveau pour vivre en Jésus-Christ. TE3 114 2 "Nul de nous ne vit pour lui-même." Romains 14:7. Le caractère se manifeste tout naturellement. Le regard, le ton de la voix, les actes contribuent au bonheur ou au malheur du foyer. Ils modèlent le caractère des enfants; ils inspirent ou tendent à détruire la confiance et l'amour. Ils rendent meilleurs ou pires, heureux ou malheureux. Apportons chez les nôtres la connaissance de la Parole dans la vie pratique. Faisons tout ce que nous pouvons pour purifier, éclairer, encourager ceux qui font partie de notre famille. TE3 115 1 Il en est beaucoup en ce monde qui se meurent faute d'amour et de sympathie. Bien des maris aiment leur femme, mais ils sont trop égoïstes pour le leur manifester. Ils ont une fausse dignité, un faux orgueil qui les empêche de montrer leur amour par des paroles ou par des actes. Beaucoup ne se sont jamais rendu compte combien le coeur de leur compagne était avide de mots tendres et d'affection. Lorsqu'il leur arrive d'ensevelir leur épouse bien-aimée, ils murmurent contre la Providence qui les en a privés alors qu'ils devraient comprendre que c'est la manière dont ils se sont comportés qui a causé sa mort prématurée. Il nous faut mourir au moi, et estimer les autres plus que nous-mêmes. -- Testimonies for the Church 3:527, 528 (1875). ------------------------Chapitre 14 -- La connaissance des lois de la santé TE3 116 1 Nous vivons à une époque où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical. Le monde est un vaste hôpital, rempli des victimes de maladies physiques et spirituelles. Partout des gens se meurent parce qu'ils ne connaissent pas les vérités qui nous ont été confiées. Aussi les membres de l'Eglise doivent-ils se réveiller et comprendre qu'ils ont la responsabilité de répandre ces vérités. Tous ceux qui ont été éclairés par celles-ci sont pour le monde des porte-lumière. Cacher aujourd'hui cette lumière serait une faute grave. Le message que le Seigneur adresse à son peuple est celui-ci: "Lève-toi, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la gloire de l'Eternel se lève sur toi." Ésaïe 60:1. TE3 117 1 Partout l'on voit des gens, qui ont connu la vérité, choisir le mal plutôt que le bien. Ne cherchant pas à se réformer, ils deviennent plus mauvais chaque jour. Mais le peuple de Dieu ne doit pas vivre dans les ténèbres. En tant que réformateur, il faut qu'il marche dans la lumière. Or, l'oeuvre médicale ouvrira devant lui de nombreuses portes. TE3 117 2 Il n'est pas nécessaire d'être appelé dans quelque pays lointain pour faire du bien à ses semblables. Où que vous soyez, vous pouvez commencer immédiatement. De nombreuses occasions s'offrent à vous. Acquittez-vous d'abord du travail qui doit être fait dans votre foyer et dans votre entourage. Mettez-vous à l'oeuvre dans la crainte de Dieu, en vous souvenant que vous êtes responsable devant celui qui est mort pour vous. Agissez comme si le Christ vous appelait personnellement à faire tout ce que vous pouvez à son service. Ne vous inquiétez pas de savoir si d'autres sont prêts à le faire. Si vous êtes réellement consacré, le Seigneur vous emploiera pour amener à la vérité d'autres âmes qui, à leur tour, communiqueront la lumière à une foule de gens tâtonnant encore dans les ténèbres. TE3 117 3 Tous peuvent se rendre utiles. D'aucuns diront, pour s'excuser: "Mes devoirs domestiques, mes enfants réclament mon temps et mes moyens." Parents, vos enfants devraient vous aider à décupler vos forces et vos capacités au service du Maître. Ce sont les plus jeunes membres de la famille de Dieu. Encouragez-les à se consacrer au Seigneur auquel ils appartiennent par droit de création et de rédemption. Qu'ils sachent que toutes les énergies du corps, de l'esprit et de l'âme sont au divin Maître. Qu'ils apprennent à servir dans les différentes branches de l'oeuvre. Ne permettez pas qu'ils soient des obstacles, mais qu'ils partagent au contraire avec vous les responsabilités spirituelles aussi bien que matérielles. En se dévouant pour leurs semblables, ils verront s'accroître leur propre bonheur et leur utilité. TE3 118 1 Nos frères et nos soeurs devraient manifester un intérêt tout particulier pour l'oeuvre médicale. Qu'ils se préparent à se rendre utiles en étudiant les ouvrages qui traitent de ce sujet. Ceux-ci méritent une plus grande attention que par le passé. Tous ont intérêt à les connaître, car ils ont été écrits spécialement pour nous instruire sur les lois de la santé. Ceux qui mettent en pratique ces lois seront richement bénis physiquement et spirituellement. La philosophie de la santé sera pour eux une sauvegarde contre le mal qui va sans cesse en augmentant. L'etude au foyer et le ministere TE3 118 2 Beaucoup de ceux qui aimeraient acquérir des connaissances dans la branche médicale missionnaire ont des devoirs domestiques qui les empêchent parfois de se joindre à d'autres pour l'étude. Mais ils peuvent apprendre bien des choses à la maison en ce qui concerne la volonté de Dieu à l'égard de ce travail, et se développer ainsi pour se rendre utiles à leurs semblables. Pères et mères, cherchez, par l'étude de nos livres et de nos journaux, à obtenir tout ce que vous pouvez. Lisez la revue Good Health, (1) elle contient bien des renseignements utiles. Prenez le temps de lire à vos enfants des chapitres de nos ouvrages sur la santé, ainsi que de ceux qui traitent plus particulièrement de sujets religieux. Montrez-leur l'importance des soins à donner au corps, cette maison que nous habitons. Formez un cercle de lecture où chaque membre de la famille, oubliant les soucis du jour, viendra se livrer à l'étude. Pères, mères, frères, soeurs, prenez cette oeuvre à coeur, et vous verrez si votre famille n'en bénéficiera pas largement. TE3 119 1 Les jeunes qui ont pris l'habitude de lire des romans profiteront tout particulièrement de cette étude du soir. Jeunes gens et jeunes filles, lisez les ouvrages qui vous donneront une connaissance véritable, et seront une aide précieuse à toute la famille. Dites avec fermeté: Je ne perdrai pas mon temps à lire ce qui ne me sera d'aucune utilité et me disqualifiera même pour rendre service à mes semblables. Je consacrerai mon temps et mes forces à me développer pour le service de Dieu. Je fermerai les yeux à ce qui est frivole et coupable. Mes oreilles sont au Seigneur et je veux être sourd aux raisonnements subtils de l'ennemi. Ma voix ne sera en aucune manière à la disposition d'une volonté qui n'est pas sous l'influence de l'Esprit de Dieu. Mon corps est le temple du Saint-Esprit, et j'emploierai toutes les forces de mon être à poursuivre un noble but. TE3 119 2 Le Seigneur a choisi la jeunesse pour être son auxiliaire. Si, dans chaque église, elle se consacrait à son service, si elle consentait à cultiver à la maison un esprit de sacrifice, à soulager la mère de famille accablée de travail, celle-ci trouverait le temps de rendre visite à ses voisins, et les enfants eux-mêmes, lorsque l'occasion s'en présenterait, feraient quelques petites oeuvres de charité. Les livres et les journaux qui traitent de la santé et de la tempérance pourraient être placés dans bien des maisons. La diffusion de ces imprimés est très importante, car grâce à eux des connaissances précieuses peuvent être communiquées en ce qui concerne le traitement des maladies. Ces connaissances seraient d'un grand profit à tous ceux qui ne peuvent payer les visites d'un médecin. Instruisez les enfants TE3 120 1 Les parents devraient chercher à intéresser leurs enfants à l'étude de la physiologie. Ils sont peu nombreux parmi les jeunes ceux qui ont une connaissance précise des mystères de la vie. Les merveilles du corps humain, les relations et la dépendance de ses organes compliqués constituent une étude à laquelle bien peu de parents s'intéressent. Quoique le Seigneur leur dise: "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme", ils ne comprennent pas l'influence du corps sur l'esprit, ni de l'esprit sur le corps. Leur attention se porte sur des bagatelles, et ils prétendent manquer de temps pour obtenir l'instruction qui leur permettrait de former convenablement leurs enfants. TE3 120 2 Si tous voulaient approfondir ce sujet, et se rendaient compte de l'importance de mettre en pratique les lois de la santé, les choses seraient bien différentes. Parents, apprenez à vos enfants à raisonner de cause à effet. Montrez-leur que s'ils méprisent les lois de la santé, ils en subiront les conséquences. Expliquez-leur que la négligence en ce qui concerne ces lois aboutit à la négligence dans le domaine moral. Vos enfants ont besoin qu'on s'occupe d'eux patiemment et fidèlement. Il ne suffit pas que vous les nourrissiez et que vous les habilliez, il faut aussi chercher à développer leurs forces mentales et meubler leur coeur de principes justes. Mais combien souvent la beauté du caractère et l'amabilité sont perdues de vue en faveur de l'apparence extérieure! Oh, parents, ne vous laissez pas influencer par l'opinion du monde! Ne cherchez pas à atteindre l'objectif qu'il vous propose. Décidez pour vous-mêmes quel doit être le but essentiel de la vie, puis efforcez-vous de l'atteindre. TE3 120 3 Les parents ne peuvent impunément négliger l'éducation de leurs enfants. Les défauts de caractère de ces derniers témoigneront de votre infidélité à cet égard. Les erreurs que vous négligez de corriger, les manières rudes et grossières, le manque de respect et la désobéissance, les habitudes d'indolence et d'inattention jetteront le déshonneur sur votre nom, et verseront de l'amertume dans votre âme. La destinée de vos enfants est en grande partie entre vos mains. Si vous manquez à votre devoir, vous pouvez les placer dans les rangs de l'ennemi et faire d'eux ses suppôts pour perdre leurs semblables. Mais si vous les instruisez fidèlement, si vous leur offrez l'exemple d'une vie de piété, vous pouvez les conduire au Christ; et à leur tour, ils exerceront sur d'autres une bonne influence. C'est ainsi que, par votre moyen, un grand nombre d'âmes pourront être sauvées. TE3 121 1 Pè-es et mères, vous rendez-vous compte de la responsabilité qui vous incombe? Comprenez-vous la nécessité de préserver vos enfants de l'insouciance et des habitudes démoralisatrices? Ne leur permettez de fréquenter que des personnes qui auront une bonne influence sur leur caractère. Ne les autorisez pas à sortir le soir, à moins que vous ne sachiez où ils vont et ce qu'ils font. Faites-leur connaître les principes de la pureté morale. Si vous avez négligé de les instruire à cet égard, "précepte après précepte, ligne après ligne, un peu ici, un pcu là", acquittez-vous immédiatement de ce devoir. Prenez vos responsabilités, et travaillez pour le présent et pour l'éternité. Ne laissez pas se passer un jour de plus sans confesser votre négligence à vos enfants. Dites-leur que vous avez décidé maintenant de faire le travail que le Seigneur vous a assigné. Demandez-leur d'entreprendre avec vous cette réforme. Faites tous vos efforts pour racheter le passé. Ne restez pas plus longtemps dans l'état de l'Eglise de Laodicée. Au nom du Seigneur, je supplie chaque famille de montrer son vrai drapeau. Réformez l'église au sein de votre foyer. TE3 122 1 Tandis que vous vous acquittez de vos devoirs envers les vôtres, le père, comme sacrificateur, la mère, comme missionnaire, au foyer, vous multipliez les moyens de faire du bien à l'extérieur. En développant vos facultés, vous serez mieux à même de travailler dans l'église et parmi vos voisins. En s'attachant leurs enfants et en les amenant au Seigneur, les pères et les mères deviennent, avec eux, des "collaborateurs de Dieu". TE3 122 2 Chaque fils et chaque fille doivent rendre compte de ce qu'ils ont fait s'ils sont sortis le soir. Il faut que les parents sachent qui ils ont fréquenté et dans quelle maison ils ont passé leur soirée. -- Testimonies for the Church 4:651 (1881). TE3 122 3 Nous vivons des temps solennels, au milieu des scènes finales de l'histoire de cette terre, et le peuple de Dieu est endormi. Il faut que les chrétiens se réveillent et fassent de plus grands progrès en réformant leur manière de vivre, de manger, de se vêtir, de travailler et de se reposer. Ils doivent, à cet égard, glorifier Dieu, être prêts à livrer bataille à notre grand adversaire, et à jouir des précieuses victoires que le Seigneur a en réserve pour ceux qui sont tempérants en toutes choses et s'efforcent d'obtenir une couronne incorruptible. -- Testimonies for the Church 1:618 (1867). ------------------------Chapitre 15 -- La haute vocation des employés de nos sanatoriums TE3 123 1 Les employés de nos sanatoriums sont appelés à une haute et sainte vocation, et ils ont besoin de mieux comprendre le caractère sacré de leur tâche. Le travail qu'ils accomplissent et l'influence qu'ils exercent exigent un effort sérieux et une consécration sans réserve. TE3 123 2 Dans nos institutions, les patients doivent être amenés à se rendre compte qu'ils ont besoin de secours spirituel aussi bien que de guérison physique. Ils s'attendent à y recevoir tous les soins que nécessite leur état de santé; mais il faut aussi qu'ils sachent quels sont les bienfaits qui procèdent de la vie du Christ et de la communion avec lui. Qu'on leur démontre que la grâce du Sauveur opérant dans les âmes élève l'être tout entier. Il n'y a pas de meilleur moyen pour eux de connaître la vie de Jésus que de la voir réalisée dans celle de ses disciples. TE3 124 1 Celui qui est fidèle a les yeux fixés sur le Christ. Se souvenant qu'il doit à la croix du Calvaire son espérance de la vie éternelle, il est bien décidé à ne jamais déshonorer celui qui est mort pour lui. Il prend un vif intérêt aux souffrances de l'humanité. Il prie et il travaille. Il veille sur les âmes comme devant en rendre compte, sachant que celles que le Seigneur met en contact avec la vérité et la justice sont dignes d'être sauvées. TE3 124 2 Les employés de nos sanatoriums sont engagés dans une guerre sainte. Ils doivent présenter aux malades et aux affligés la vérité dans toute sa solennité, telle qu'elle est en Jésus, et cependant avec une simplicité et une tendresse telles que les âmes seront amenées au Sauveur. Dans leurs paroles et dans leurs actes, il faut qu'ils exaltent toujours le Christ comme étant l'espérance de la vie éternelle. Qu'ils ne s'énervent pas et n'agissent pas d'une manière égoïste. Qu'ils traitent chacun avec bonté, parlant aimablement et poliment. Ceux qui feront preuve de véritable modestie et de courtoisie chrétienne, gagneront des âmes au Christ. TE3 124 3 Nous devons nous efforcer de guérir physiquement et spirituellement ceux qui viennent dans nos sanatoriums. Préparons-nous donc à les soustraire, pendant un certain temps, aux circonstances qui les ont éloignés de Dieu, et à les placer dans une atmosphère plus pure. A la campagne, entourés des beautés de la nature, respirant le bon air, le malade est mieux disposé à entendre parler de la vie nouvelle en Christ. C'est là qu'on peut expliquer la Parole de Dieu, et que les rayons du Soleil de justice pénétreront le mieux dans les coeurs assombris par le péché. Avec patience, avec sympathie, amenez le malade à comprendre qu'il a besoin du Sauveur; dites-lui que c'est Jésus qui donne la force au faible et l'énergie à celui qui en est dépourvu. TE3 125 1 Nous avons besoin de mieux comprendre le sens de ces paroles: "J'aime m'asseoir à son ombre." Cantique des cantiques 2:3 (V. synodale). Elles n'évoquent pas à notre esprit l'image d'une hâte fébrile, mais au contraire celle d'un doux repos. Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens sont inquiets et déprimés; d'autres sont débordants d'activité, au point de ne plus trouver de temps pour se reposer tranquillement sur les promesses de Dieu, et ils se comportent comme si la paix et le calme n'étaient pas faits pour eux. C'est à de telles personnes que le Christ adresse cette invitation: "Venez à moi... et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. TE3 125 2 Détournons-nous des carrefours poussiéreux et surchauffés, et allons nous reposer à l'ombre de l'amour du Sauveur. C'est là que nous recevrons la force nécessaire pour continuer la lutte, que nous apprendrons à délaisser nos soucis et à chanter les louanges de Dieu. Que ceux qui sont fatigués et chargés reçoivent de Jésus une leçon de calme et de confiance. Qu'ils viennent s'asseoir à son ombre s'ils veulent posséder la paix et le repos. TE3 125 3 Si la vérité est implantée dans leurs coeurs par la grâce de Dieu, ceux qui travaillent dans nos sanatoriums posséderont une riche expérience chrétienne. Enracinés et affermis dans la vérité, ils auront une foi qui opère par l'amour et purifie l'âme. Réclamant continuellement les bénédictions qui leur sont nécessaires, ils fermeront leurs coeurs à l'atmosphère délétère du monde, et se tourneront vers le ciel pour recevoir les rayons lumineux du Soleil de justice. Conduisez les esprits au Christ TE3 125 4 Qui se prépare à accomplir, d'une manière intelligente, l'oeuvre médicale missionnaire? C'est en venant se faire soigner dans nos sanatoriums que les malades seront conduits au Sauveur, et apprendront à unir leur faiblesse à sa force. Il faut que chaque employé soit intelligent et capable, afin de pouvoir présenter avec sagesse la vérité telle qu'elle est en Jésus. TE3 126 1 Les employés de nos sanatoriums sont constamment exposés à la tentation, car leur travail les met en contact avec des incrédules, et s'ils n'ont pas une foi solide, ils en souffriront. Mais en demeurant en Christ, ils l'affronteront comme il le faisait lui-même. Inébranlables, ils seront toujours prêts à dire une parole au moment opportun, et à répandre la semence de la vérité. Ils persévéreront dans la prière, maintiendront leur intégrité et donneront chaque jour la preuve de la stabilité de leur religion. Leur influence sera en bénédiction à un grand nombre, et ils conduiront des âmes à la croix. Un véritable chrétien confesse constamment son Sauveur; il est toujours joyeux, toujours prêt à parler d'espérance et de réconfort à ceux qui souffrent. TE3 126 2 "La crainte de l'Eternel est le commencement de la science." Proverbes 1:7. Une parole de l'Ecriture a plus de valeur que dix mille arguments humains. Ceux qui refusent de suivre les voies de Dieu s'entendront dire finalement: "Retirez-vous de moi." Matthieu 7:23. Mais si nous sommes soumis à la volonté divine, le Sauveur dirigera notre esprit et mettra sur nos lèvres des paroles de foi. En le recevant dans nos coeurs, il nous revêtira de sa puissance, sa force deviendra la nôtre; la vérité abondera en nous, et il n'y aura aucune injustice dans notre vie. Nous deviendrons capables d'adresser au moment opportun de bonnes paroles à ceux qui ne connaissent pas la vérité. La présence du Christ dans le coeur est une force qui vivifie l'être tout entier. TE3 126 3 J'ai été chargée de dire aux employés de nos sanatoriums que l'incrédulité et la confiance en soi-même sont des dangers contre lesquels ils doivent constamment se mettre en garde. Qu'ils fassent donc la guerre au mal avec un tel zèle et une telle ardeur que les malades sentiront l'influence ennoblissante de leurs efforts désintéressés. TE3 127 1 Aucune trace d'égoïsme ne doit ternir notre service. "Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." Matthieu 6:24. Exaltez l'homme du Calvaire par une foi vivante en Dieu, afin que vos prières puissent être exaucées. Comprenons à quel point Jésus s'approche de nous. Il se révélera à tous ceux qui voudront revêtir sa robe de justice. Il nous dit: "Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui te saisis par la main droite." Ésaïe 41:13 (V. Lausanne). Soyons donc toujours là où il pourra nous soutenir, et où nous l'entendrons dire avec force et autorité: "Je suis... le vivant. J'étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles." Apocalypse 1:18. ------------------------Chapitre 16 -- Loin des villes TE3 128 1 Les frères qui sont chargés de choisir l'emplacement d'un sanatorium devraient considérer avec prière le caractère et le but de notre oeuvre sanitaire. Qu'ils n'oublient pas un seul instant que leur oeuvre consiste à rétablir l'image divine en l'homme. Que d'une main ils donnent les remèdes pour soulager les souffrances physiques, et, de l'autre, l'Evangile pour guérir l'âme. Ils seront ainsi de vrais missionnaires médicaux, et répandront la semence de la vérité dans de nombreux coeurs. TE3 128 2 Aucun égoïsme, aucune ambition personnelle ne devrait intervenir dans le choix de cet emplacement. Le Christ est venu ici-bas pour nous montrer comment vivre et travailler. Il faut apprendre de lui à établir nos institutions, non dans un endroit qui satisfasse nos goûts, mais qui convienne le mieux à notre oeuvre. TE3 128 3 Il m'a été montré que dans notre travail missionnaire médical nous avions perdu bien des avantages en ne comprenant pas la nécessité de modifier nos plans au sujet de ces emplacements. La volonté de Dieu est que nos sanatoriums soient construits hors des villes, à la campagne, et dans un milieu aussi agréable que possible. Au sein de la nature, ce jardin de Dieu, les malades auront l'occasion de détourner leurs pensées d'eux-mêmes pour les porter vers le ciel. TE3 129 1 Il m'a été montré qu'ils devaient être soignés loin du tumulte des villes, du fracas des tramways et du bruit continuel des voitures. Même ceux qui viennent de la campagne apprécieront un lieu paisible. Dans cettre retraite, ils subiront plus facilement l'influence de l'Esprit de Dieu. TE3 129 2 Le jardin d'Eden, où demeuraient nos premiers parents, était très beau. Des arbustes gracieux, des fleurs délicates charmaient partout les yeux. Des arbres de toutes les essences portaient presque tous des fruits parfumés et délicieux. Sur leurs branches, les oiseaux modulaient leurs chants de louange. Adam et Eve, dans leur pureté immaculée, se réjouissaient de ce qu'ils voyaient et entendaient. Aujourd'hui encore, bien que le péché en ait terni la beauté, le Seigneur désire que ses enfants se réjouissent de l'oeuvre de ses mains. En plaçant nos sanatoriums en pleine nature, nous nous conformons au plan de Dieu; et plus nous suivrons ce plan minutieusement, plus aussi le Seigneur opérera merveilleusement pour guérir ceux qui souffrent. Choisissons pour nos écoles et nos institutions médicales des lieux éloignés des sombres nuages du péché qui enveloppent nos grandes villes, des lieux où le Soleil de justice puisse se lever, "et la guérison sera sous ses ailes". Malachie 4:2. TE3 129 3 Les frères qui sont à la tête de notre oeuvre devraient faire en sorte que nos sanatoriums soient construits dans des sites agréables, où les patients pourront diriger leurs pensées sur Dieu. Maintes fois j'ai décrit de tels lieux, mais il semble que personne n'y ait prêté attention. Récemment encore, les avantages qu'il y aurait à établir nos institutions, et particulièrement nos sanatoriums et nos écoles, hors des centres urbains m'ont été présentés d'une manière claire et convaincante. TE3 130 1 Pourquoi les médecins ont-ils un si grand désir d'être dans les villes? L'atmosphère y est corrompue. Les malades à l'appétit perverti ne peuvent arriver à le surmonter. Les victimes de la boisson sont constamment tentées par les cafés. Placer nos sanatoriums dans un tel milieu, c'est paralyser tout ce qui est tenté pour rétablir la santé des patients. TE3 130 2 Dans l'avenir, la condition des villes sera de plus en plus mauvaise, et leur influence, reconnue comme défavorable à l'oeuvre dont nos sanatoriums sont chargés. TE3 130 3 Au point de vue de la santé, la fumée et la poussière des villes sont très préjudiciables. Les malades, enfermés entre quatre murs, se sentent comme prisonniers dans leurs chambres. Quand ils regardent par la fenêtre, ils ne voient que des maisons, et sont ainsi exposés à s'appesantir sur leurs souffrances. TE3 130 4 Beaucoup d'autres inconvénients résultent encore de l'établissement de nos institutions médicales dans les grandes villes. TE3 130 5 Pourquoi priver les malades des vertus guérissantes de la vie en plein air? Il m'a été montré que si ces derniers sont encouragés à sortir au grand air, à cultiver des fleurs ou à se livrer à quelque travail facile et agréable, ils détourneront leurs pensées d'eux-mêmes pour les porter sur des objets favorables à leur guérison. L'exercice en plein air devrait être prescrit comme une nécessité. Plus le malade sera dehors, moins il aura besoin de soins. Plus aussi la campagne sera agréable, plus il aura d'espoir. Entourez les patients des beaux spectacles de la nature; placez-les dans un endroit où ils puissent voir éclore les fleurs et entendre le gazouillis des oiseaux, et leurs coeurs s'uniront à l'harmonie du chant de ces derniers. Enfermés dans leurs chambres, ils seront tristes et irritables, même si celles-ci sont très élégamment meublées. Donnez aux malades les bienfaits de la vie au grand air, leur âme s'élèvera alors vers Dieu, et ils se sentiront soulagés dans leur corps et dans leur esprit. TE3 131 1 "Loin des villes!" tel est mon message. Nos médecins auraient dû le comprendre depuis longtemps. J'espère qu'ils en verront maintenant l'importance, et je prie pour cela. TE3 131 2 Le temps est proche où les grandes villes seront visitées par les jugements de Dieu. Encore un peu de temps, et elles seront terriblement secouées. Quelles que soient la grandeur et la solidité des bâtiments, quelles que soient les précautions prises contre l'incendie, si Dieu les touche, quelques minutes ou quelques heures suffiront pour les consumer. TE3 131 3 Les villes impies seront détruites de fond en comble. Par les catastrophes qui anéantissent aujourd'hui de grands édifices, et une bonne partie de certaines cités, le Seigneur nous montre ce qui arrivera sur toute la terre. "Instruisez-vous, a dit Jésus, par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte." Matthieu 24:32, 33. TE3 131 4 Pendant des années, il m'a été montré d'une manière toute particulière que nous ne devions pas placer le centre de notre oeuvre dans les villes. Le bruit et le désarroi qui les caractérisent, les conditions qui y sont créées par les syndicats et les grèves seraient des entraves pour notre activité. Les hommes cherchent à encourager les ouvriers de différents métiers à se syndiquer. Ce n'est pas le plan de Dieu, mais celui d'un pouvoir que nous ne devrions jamais reconnaître. La Parole de Dieu s'accomplit: les méchants se rassemblent comme des gerbes pour être brûlés. TE3 132 1 Utilisons aujourd'hui toutes nos facultés à proclamer au monde le dernier message d'avertissement. Dans notre oeuvre, il faut garder notre personnalité. Nous ne devons pas faire partie de sociétés secrètes ou nous syndiquer, mais rester libres devant Dieu et regarder constamment à Jésus pour recevoir ses instructions. Faisons tout avec le sentiment de l'importance du travail qui doit être accompli pour le Seigneur. TE3 132 2 Il m'a été montré que les villes seraient remplies de troubles, de violence et de crimes, et que ces choses iraient en augmentant jusqu'à la fin. ------------------------Chapitre 17 -- Comment construire TE3 133 1 En tant que peuple de Dieu, il nous est impossible d'adopter les habitudes, les plans, les pratiques et les manières d'agir du monde. Nous ne sommes pas dans les ténèbres au point de nous conformer à ses méthodes, et de compter sur les apparences pour le succès de nos entreprises. Le Seigneur nous a dit d'où venait notre force: "Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Eternel des armées." Zacharie 4:6. Selon qu'il le juge bon, Dieu donne aux fidèles qui marchent dans ses voies la puissance leur permettant d'exercer une forte influence pour le bien. Mais ceux-ci dépendent de Dieu, et ils devront lui rendre compte de la manière dont ils auront employé les talents qu'il leur a confiés. Il faut qu'ils comprennent qu'ils sont les économes des biens du Seigneur, et que leur devoir est de glorifier son nom. TE3 133 2 Ceux qui ont placé en Dieu toutes leurs affections réussiront. En Christ, ils perdront de vue le moi, et les attractions mondaines ne pourront les détourner de l'obéissance. Ils comprendront que les manifestations extérieures ne donnent pas la force. Ce n'est pas une apparence imposante qui représente correctement l'oeuvre que nous devons accomplir en tant que peuple de Dieu. Ceux qui travaillent dans nos sanatoriums doivent se parer de la grâce du Christ. Ils seront ainsi à même d'exercer la meilleure influence pour le bien. TE3 134 1 Le Seigneur veut que nous fassions ce qu'il désire. Ses promesses nous sont faites à condition que nous accomplissions fidèlement sa volonté. Par conséquent, lorsqu'il s'agit de construire des sanatoriums, il doit avoir la première, la dernière et la meilleure place. TE3 134 2 Que tous ceux qui sont au service de Dieu prennent garde que leur goût de la parade n'entraîne les autres aux plaisirs faciles et à la vanité. Ce n'est pas la volonté du Seigneur que ses serviteurs s'engagent dans des entreprises coûteuses et inutiles qui les plongeraient dans les dettes et les priveraient ainsi des fonds qui pourraient être utiles à l'oeuvre de Dieu. Aussi longtemps que ceux qui prétendent croire à la vérité présente marcheront dans les sentiers du Seigneur pour agir selon la justice, ils pourront s'attendre qu'il les fasse prospérer. Mais s'ils préfèrent errer loin de l'étroit sentier, ils attireront la ruine sur eux-mêmes et sur les gens qui les prennent comme modèles. TE3 134 3 Ceux qui fondent des établissements médicaux doivent donner le bon exemple. Même si l'argent abonde, il ne faut pas en employer plus que les nécessités ne l'exigent. L'oeuvre de Dieu doit être conduite en tenant compte de toutes les parties du champ. Nous sommes membres d'une même famille, enfants du même père. Employons donc l'argent du Seigneur au mieux des intérêts de sa cause dans le monde entier. Dieu veille sur toutes les parties de sa vigne, et celle-ci doit être cultivée dans son ensemble. TE3 135 1 Ne dépensons pas en quelques lieux seulement tout l'argent du trésor. Travaillons à l'extension de l'oeuvre en de nombreux endroits. Ajoutons de nouveaux territoires au royaume du Seigneur. D'autres parties de sa vigne doivent recevoir l'aide qui donnera du caractère à notre travail. Dieu ne veut pas, lorsque nous sommes à son service, que nous recherchions la satisfaction de nos désirs égoïstes. Il nous défend de faire des plans qui priveraient notre prochain des facilités lui permettant de jouer un rôle dans la diffusion de la vérité. Aimons notre prochain comme nous-mêmes. TE3 135 2 Souvenons-nous que notre travail doit correspondre à notre foi. Nous croyons que le Seigneur reviendra bientôt. Que cette conviction se manifeste dans la construction de nos bâtiments. Investirons-nous des sommes considérables dans des maisons qui seront bientôt consumées dans la grande conflagration finale? Notre argent représente des âmes; nous devons l'employer pour faire connaître la vérité à ceux qui, à cause du péché, sont sous la condamnation de Dieu. Renonçons donc à nos plans ambitieux; méfions-nous des extrêmes et de l'imprévoyance, de peur de vider le trésor du Seigneur, ce qui empêcherait les ouvriers évangéliques de s'acquitter de la tâche qui leur a été assignée. TE3 135 3 On a dépensé de trop fortes sommes d'argent pour nos anciennes institutions. Ceux qui ont agi ainsi pensaient que cela donnerait du caractère à notre oeuvre. Mais cette prétention n'excuse pas ces dépenses exagérées. Simplicite chretienne dans la construction TE3 135 4 Le Seigneur désire que l'esprit humble et doux du Maître, la Majesté du ciel, le Roi de gloire, se manifeste constamment dans nos institutions. La première venue du Christ n'a pas été étudiée comme elle devait l'être. Jésus est venu eu ce monde pour être notre exemple en toutes choses. Sa vie fut un renoncement total à soi-même. Si nous suivons son exemple, nous ne dépenserons pas de l'argent sans nécessité; nous ne rechercherons pas ce qui frappe les regards, mais nous veillerons à ce que la lumière de la vérité brille par nos bonnes oeuvres. Dieu sera glorifié par l'emploi des meilleures méthodes de guérir les malades et de soulager la souffrance. Ce qui donne du caractère à notre oeuvre, ce n'est pas ce que nous dépensons pour construire de vastes bâtiments, mais notre persévérance à nous conformer aux principes religieux, et la ressemblance de notre caractère avec celui du Christ. TE3 136 1 Les erreurs commises autrefois dans la construction de certains bâtiments devraient nous servir de leçons. Au lieu de persévérer dans ces erreurs, cherchons plutôt à mieux faire. Dans tout ce que l'on entreprend pour l'avancement du règne de Dieu, efforçons-nous d'économiser. On ne doit faire aucune dépense inutile. Le Seigneur va bientôt revenir. Nos dépenses en constructions doivent être en harmonie avec notre foi. Que notre argent soit employé à nous procurer des chambres gaies dans des endroits favorables à la santé, et à donner aux malades des aliments sains. TE3 136 2 Nos idées au sujet de la construction et de l'ameublement de nos institutions doivent être inspirées par une piété pratique qui nous fasse comprendre ce que cela signifie que de "marcher humblement avec sou Dieu". Michée 6:8. Jamais on ne devrait se permettre de croire qu'il est nécessaire de donner à ces institutions l'apparence de la richesse. Ce serait une erreur grave. Le désir de donner des apparences qui ne répondent pas exactement à l'oeuvre que le Seigneur nous a assignée est un tyran sans miséricorde, car il exige de grandes sommes d'argent. Il est comme un cancer rongeur. TE3 137 1 Les hommes de bon sens préfèrent le confort à l'élégance et au luxe. C'est une erreur de croire qu'en sauvant les apparences, un plus grand nombre de patients se rendraient dans nos institutions, et que par conséquent les bénéfices seraient plus considérables. Mais même si cette manière de faire augmentait la clientèle, nous ne devrions pas consentir que nos sanatoriums soient meublés selon les habitudes de luxe de notre siècle. L'influence chrétienne a trop de valeur pour être ainsi sacrifiée. Il faut que tout ce qui environne nos institutions, et tout ce qu'elles contiennent soient en harmonie avec les enseignements du Christ et l'expression de notre foi. Notre oeuvre, dans toutes ses branches, doit être une manifestation de notre jugement sanctifié, et non de parade et d'extravagance. TE3 137 2 Ce ne sont pas de vastes et coûteux bâtiments, ce n'est pas un ameublement luxueux, ni des tables chargées de mets délicats qui donneront à notre oeuvre de l'influence et la feront progresser, mais la foi qui opère par l'amour et purifie l'âme, l'atmosphère de grâce qui entoure le croyant, le Saint-Esprit enfin qui travaille dans la pensée et dans les coeurs. C'est tout cela qui fait de notre oeuvre une saveur de vie pour la vie et permet au Seigneur de la bénir. TE3 137 3 Dieu veut aujourd'hui donner à son peuple la sagesse pour faire sa volonté, comme il la donna autrefois aux Israélites pour construire le tabernacle. Par l'érection de cet édifice, il manifesta sa puissance et sa majesté. De nos jours, son nom doit être également honoré par des bâtiments qui lui sont destinés. Que l'on voie dans chaque détail de ces constructions la fidélité, la stabilité et la convenance. TE3 137 4 Ceux qui ont la charge d'ériger des sanatoriums doivent rendre témoignage à la vérité en se laissant conduire par l'esprit et l'amour de Dieu. Comme Noé avertit le monde en bâtissant son arche, de même, par la construction des institutions du Seigneur, la vérité sera prêchée, et des âmes se convertiront. Que nos frères sentent donc toujours le besoin d'être aidés par le Christ, afin que les institutions qui sont fondées ne le soient pas en vain. Tandis que la construction progresse, qu'ils sachent que Dieu surveille lui-même le travail, ainsi qu'il le faisait pour tous les détails de l'arche et du tabernacle aux jours de Noé et de Moïse. Ils ne doivent pas oublier que le grand constructeur conduit son oeuvre par sa Parole, par son Esprit et par sa providence. Qu'ils prennent le temps de lui demander son secours; que par la prière et la mélodie de saints cantiques ils fassent monter vers lui comme un parfum d'agréable odeur, tout en se rendant compte qu'ils dépendent entièrement de lui. Il faut qu'ils se souviennent qu'ils fondent une institution où s'accomplira une oeuvre qui aura des conséquences infinies, et qu'en s'acquittant de ce travail, ils sont les collaborateurs de Dieu. "Regarder à Jésus", telle est notre devise. Voici la promesse qui nous est faite de la part de Dieu: "Je t'instruirai et je te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j'aurai le regard sur toi." Psaumes 32:8. ------------------------Chapitre 18 -- Centralisation St-Helena, Californie, le 4 septembre 1902 TE3 139 1 Aux frères qui dirigent notre oeuvre médicale. TE3 139 2 Chers frères, le Seigneur travaille d'une manière impartiale dans toutes les parties de sa vigne. Ce sont les hommes qui désorganisent son oeuvre. Il n'accorde pas à son peuple le privilège d'amasser de grosses sommes d'argent pour fonder des institutions en quelques endroits seulement, de telle sorte qu'il ne reste rien pour en établir de semblables ailleurs. TE3 139 3 Il faut créer en Amérique plusieurs institutions, particulièrement dans le Sud, où jusqu'à maintenant très peu de chose a été fait. Dans les autres pays, organisons également l'oeuvre médicale missionnaire. L'établissement de sanatoriums en Europe et ailleurs est aussi important qu'en Amérique. TE3 140 1 Dieu veut que son peuple ait une juste compréhension du travail qui doit être accompli, et qu'il se conduise avec sagesse en utilisant les capitaux qui lui sont confiés. Dans la construction des bâtiments, il désire que l'on calcule la dépense afin de savoir si l'on a assez d'argent pour achever ce qui a été entrepris. Il veut aussi que l'on se souvienne qu'il ne faut pas dépenser tout l'argent, égoïstement, en quelques endroits seulement, mais qu'il convient d'avoir égard aux autres lieux, très nombreux, où des institutions doivent être fondées. TE3 140 2 D'après les instructions que j'ai reçues, il faut que les directeurs de nos institutions, et tout particulièrement des sanatoriums nouvellement établis, économisent avec soin, afin de pouvoir venir en aide à des institutions similaires, dans d'autres parties du monde. Même s'ils disposent de grosses sommes d'argent, ils devraient faire des plans en tenant compte des besoins du vaste champ missionnaire. De nombreux sanatoriums TE3 140 3 Ce n'est pas la volonté de Dieu que son peuple construise de grands sanatoriums. Il vaut mieux en établir beaucoup. Ils doivent avoir cependant la dimension suffisante pour accomplir un bon travail. TE3 140 4 Des instructions m'ont été données au sujet de la formation des infirmières et des évangélistes missionnaires médicaux. Il ne faut pas que cette préparation se fasse en un seul endroit. C'est dans chaque sanatorium que des jeunes gens et des jeunes filles doivent être préparés à ce travail. Le Seigneur ouvrira la voie devant eux pour qu'ils puissent se consacrer à son service. TE3 140 5 Les prophéties qui s'accomplissent sous nos yeux nous indiquent que la fin de toutes choses est proche. Un important travail doit être accompli loin des endroits où nos efforts ont été concentrés jusqu'à maintenant. TE3 141 1 Quand on arrose un jardin, on ne jette pas de l'eau en un seul endroit. C'est pourtant ce que nous avons fait dans le passé en travaillant dans quelques localités seulement, au préjudice du vaste champ. Les lieux arides resteront-ils désolés? Non, il faut que le courant d'eau vive circule partout et répande la joie et la fertilité. La source de notre force TE3 141 2 Nous ne devons jamais compter sur la réputation et le rang que nous accorde le monde. Il ne faut pas non plus chercher à lutter, quant à la grandeur et à la splendeur, avec ses institutions. Nous réussirons, non en érigeant d'immenses bâtiments, ni en rivalisant avec nos ennemis, mais en cultivant un esprit doux et humble. Mieux vaut la croix avec des espoirs déçus, mais avec la vie éternelle, que de vivre comme des princes et perdre le ciel. TE3 141 3 Le Sauveur est né de parents humbles, dans un monde méchant et maudit à cause du péché. Il fut élevé à Nazareth, un bourg obscur de Galilée. Il commença son ministère dans la pauvreté et la simplicité. Dieu envoya donc son Evangile dans le monde d'une manière toute différente de celle dont beaucoup croient devoir le proclamer. TE3 141 4 A l'origine de la dispensation évangélique, le Christ enseigna à ses disciples à compter non sur le rang et la splendeur du monde, mais sur la puissance de la foi et l'obéissance. L'amour de Dieu vaut plus que l'or et que l'argent. La puissance du Saint-Esprit est d'un prix inestimable. TE3 141 5 Ainsi parle le Seigneur: "Les bâtiments ne donneront un caractère à mon oeuvre que si les hommes qui les construisent suivent mes instructions. Si ceux qui ont dirigé ce travail dans le passé avaient été conduits par de purs principes et exempts d'égoïsme, il n'y aurait jamais eu tant de fonds accumulés en un ou deux endroits. Des institutions auraient été fondées dans de nombreuses localités. La semence de la vérité, jetée dans un plus grand nombre de champs, aurait germé et porté des fruits à sa gloire. TE3 142 1 "Des lieux négligés doivent maintenant recevoir votre attention. Il faut que mon peuple fasse une oeuvre rapide. Ceux qui se consacreront à moi avec des intentions pures, qui m'offriront leur corps, leur âme et leur esprit, travailleront selon mes voies et en mon nom. Chacun se tiendra à sa place, et dirigera ses regards vers moi qui suis le Guide et le Conseiller. TE3 142 2 "J'instruirai l'ignorant, et j'oindrai d'un collyre les yeux d'un grand nombre de ceux qui sont aujourd'hui plongés dans les ténèbres spirituelles. Je susciterai des serviteurs qui exécuteront ma volonté, en préparant un peuple qui, au temps de la fin, sera fidèle. Dans beaucoup d'endroits où l'on devrait avoir des sanatoriums et des écoles, j'établirai mes institutions, et celles-ci deviendront des centres pour former des ouvriers évangéliques." L'acquisition de proprietes pour nos institutions TE3 142 3 Le Seigneur influencera l'esprit de certains hommes d'une manière inespérée. D'aucuns qui, en apparence, sont des ennemis de la vérité emploieront, selon la Providence, leurs capitaux à construire des maisons et à cultiver des terrains. Avec le temps, ces propriétés seront mises en vente à un prix bien inférieur à celui qu'elles ont coûté. Nos frères verront là des offres providentielles, et pourront acheter ainsi d'excellentes propriétés pour notre oeuvre d'éducation. Humblement et dans un esprit de sacrifice, ils pourront faire des plans en conséquence. C'est ainsi que des riches prépareront inconsciemment les instruments qui permettront au peuple de Dieu de faire avancer rapidement son oeuvre. TE3 143 1 Dans différents endroits, il faudra acheter des terrains pour y construire des sanatoriums. Nos frères devraient profiter des occasions qui s'offrent à eux pour se rendre acquéreurs de propriétés, loin des villes, où il y ait déjà des bâtiments, ainsi que des vergers en pleine production. Le terrain a de la valeur; près de nos sanatoriums, une partie de celui-ci pourrait être affecté à la construction de maisons pour les employés ou ceux qui se préparent à l'oeuvre médicale. Pas d'institutions gigantesques TE3 143 2 Il m'a été montré maintes fois qu'il n'est pas sage de bâtir des sanatoriums gigantesques. Ce n'est pas par les plus grandes institutions que le plus grand travail sera accompli. Un immense sanatorium exige de nombreux employés. Or, où beaucoup de gens sont réunis, il est bien difficile de maintenir un niveau spirituel élevé. Dans une grande institution, il arrive souvent que les postes de confiance soient occupés par des personnes qui ne sont pas précisément spirituelles, et ne se conduisent pas avec sagesse envers ceux qui, s'ils étaient bien traités, seraient touchés par la vérité et se convertiraient. TE3 143 3 Il n'y a pas un quart de travail accompli qui l'ait été en expliquant aux malades les saintes Ecritures. C'est pourtant ce qui devrait être fait dans nos sanatoriums si les employés avaient eux-mêmes reçu toutes les instructions voulues au point de vue religieux. TE3 144 1 Si un certain nombre d'ouvriers du Seigneur sont réunis dans un endroit, il faut développer une plus grande spiritualité que celle qui a été constatée dans nos grands sanatoriums. TE3 144 2 On pourrait croire que ce serait une bonne chose de choisir pour nos sanatoriums un endroit où se trouvent des gens riches, que cela donnerait un certain caractère à notre oeuvre et nous assurerait une clientèle intéressante. C'est une erreur. "L'Eternel ne considère pas ce que l'homme considère." 1 Samuel 16:7. L'homme regarde à l'apparence extérieure; Dieu regarde au coeur. Moins nous aurons de maisons luxueuses près de nos institutions, moins nous aurons de difficultés... TE3 144 3 Nos sanatoriums ne doivent pas être situés près des demeures des riches, où ils sont considérés comme des innovations qui déplaisent. On en parlera d'une manière défavorable, parce qu'on y reçoit des malades de toutes les classes de la société. La religion pure et sans tache fait des enfants de Dieu une seule et même famille, unie avec le Christ en Dieu. Mais l'esprit du monde est un esprit d'orgueil, de partialité, d'exclusivisme, ne favorisant que quelques privilégiés. -- Testimonies for the Church 7:88, 89 (1902). ------------------------Chapitre 19 -- Notre signe distinctif TE3 145 1 Un esprit d'irrévérence et de négligence dans l'observation du sabbat menace nos sanatoriums. C'est aux hommes responsables de l'oeuvre médicale missionnaire qu'incombe le devoir de donner des instructions aux médecins, aux infirmières et aux autres employés en ce qui concerne le saint jour du repos. Mais c'est aux médecins surtout de montrer l'exemple. Leur genre de travail les conduit naturellement à se croire justifiés en faisant beaucoup de choses le jour du sabbat dont ils devraient s'abstenir. Autant que faire se peut, qu'ils s'organisent de manière à mettre de côté toute besogne ordinaire. TE3 145 2 Il arrive fréquemment que les médecins et les infirmières soient appelés à s'occuper des malades le jour du sabbat, et parfois il leur est impossible de prendre le temps de se reposer et d'assister aux services religieux. Il est vrai que les besoins de l'humanité souffrante ne doivent jamais être négligés. Le Sauveur, par son exemple, nous a enseigné qu'il est bien de soulager ceux qui souffrent le jour du sabbat. Mais le travail qui n'est pas absolument indispensable, comme les traitements ordinaires et les opérations chirurgicales qui ne sont pas urgentes, devrait être différé. Que les patients comprennent que les médecins et leurs assistants ont besoin d'un jour pour se reposer; qu'ils se rendent compte que ceux qui prennent soin d'eux craignent le Seigneur et désirent sanctifier le jour mis à part pour ses enfants afin d'être un signe entre Dieu et eux. TE3 146 1 Les éducateurs et ceux qui sont instruits dans nos institutions médicales devraient se souvenir qu'une stricte observation du sabbat a pour eux et leurs patients une grande signification. En observant ce jour, qui doit être sanctifié selon l'ordre de Dieu, ils mettent en évidence leur signe distinctif, montrant clairement qu'ils sont du côté du Seigneur. TE3 146 2 Aujourd'hui, comme toujours, nous devons être un peuple particulier, un peuple qui ne vit pas selon les coutumes du monde, et qui ne s'unit pas à ceux qui manquent de sagesse pour discerner clairement les ordres de Dieu formulés dans sa loi. Toutes nos institutions médicales doivent être connues comme étant des maisons fondées par les Adventistes du Septième Jour, ayant pour but de représenter les différentes caractéristiques de notre oeuvre médicale, et de préparer ainsi la venue du Seigneur. Il faut donc chercher à travailler en harmonie avec le ciel. Nous devons rendre témoignage à toute nation, à toute tribu et à toute langue que nous constituons un peuple qui aime et craint Dieu, un peuple qui sanctifie le mémorial de la création, le signe entre Dieu et ses enfants fidèles indiquant qu'il est celui qui les sanctifie. Confessons franchement notre foi en la venue prochaine de notre Sauveur sur les nuées des cieux. TE3 147 1 En tant qu'adventistes, nous avons été très humiliés par la manière d'agir de quelques-uns de nos frères qui occupent des postes de confiance et se sont détournés des anciens sentiers. Pour faire triompher leurs idées, ils ont renié leur foi par leurs paroles. C'est ainsi que l'on se rend compte de la confiance que l'on peut avoir dans la sagesse et le jugement des hommes. Aujourd'hui, comme jamais auparavant, nous avons besoin de discerner le danger que nous courons de nous détourner des commandements de Dieu. Il nous faut, comprendre que le Seigneur nous a donné un message précis pour avertir le monde, comme il en avait donné un autrefois à Noé pour les antédiluviens. TE3 147 2 Que notre peuple ait bien soin de ne pas minimiser l'importance du sabbat en s'unissant aux incroyants. Qu'il craigne de se détourner des principes de notre foi, avec l'idée que ce n'est pas mal de se conformer au monde. Qu'il se garde bien d'écouter les conseils d'un homme, quelle que soit la position qu'il occupe, qui aillent à l'encontre de ce que le Seigneur a opéré pour que son peuple soit séparé du monde. Le danger des conseils mondains TE3 147 3 Dieu met ses enfants à l'épreuve afin de se rendre compte de leur fidélité. Notre oeuvre consiste à proclamer au monde le premier, le deuxième et le troisième message. En nous acquittant de notre tâche, nous ne devons ni mépriser, ni craindre nos adversaires. Nous lier par contrats à ceux qui ne partagent pas notre foi, n'est pas conforme à la volonté divine. Il faut traiter avec bonté et courtoisie tous ceux qui refusent de servir Dieu, mais ne leur demandons jamais conseil en ce qui concerne les intérêts vitaux de notre oeuvre. En mettant notre confiance en Dieu, marchons de l'avant avec fermeté, accomplissant cette oeuvre d'une manière désintéressée. Appuyons-nous humblement sur lui, en nous remettant nous-mêmes à sa providence pour notre vie présente et future. Persévérons jusqu'à la fin, nous souvenant que nous recevons les bénédictions du ciel, non à cause de nos mérites, mais à cause de ceux du Christ, et parce que nous acceptons, par la foi en lui, les nombreuses grâces de Dieu. TE3 148 1 Je prie le Seigneur afin que mes frères comprennent que le troisième message a pour nous une grande signification, et que l'observation du vrai jour de repos doit être le signe qui distingue ceux qui servent Dieu de ceux qui ne le servent pas. Que les chrétiens qui se sont endormis dans l'indifférence se réveillent. Nous sommes appelés à la sainteté, et nous devrions éviter soigneusement de donner l'impression qu'il est sans grande importance de conserver les traits particuliers de notre foi. C'est sur nous que repose l'obligation solennelle de prendre plus fermement position pour la vérité aujourd'hui que dans le passé. La ligne de démarcation entre ceux qui observent les commandements de Dieu et ceux qui les transgressent doit être tracée si nettement qu'on ne saurait s'y méprendre. Nous devons honorer Dieu consciencieusement, employer avec diligence tous les moyens pour rester en communion avec lui, afin que nous puissions recevoir les bénédictions indispensables à un peuple qui doit être sévèrement éprouvé. Donner l'impression que notre foi, notre religion, n'est pas une force qui dirige notre vie, c'est grandement déshonorer Dieu. En agissant ainsi, nous nous détournons de ses commandements, qui sont notre vie, et nous renions qu'il est notre Dieu et que nous sommes son peuple. ------------------------Chapitre 20 -- Le sabbat dans nos restaurants TE3 149 1 La question a été posée: "Nos restaurants doivent-ils être ouverts le jour du sabbat?" Je réponds: Non! L'observation du sabbat est un témoignage que nous rendons au Seigneur; c'est la marque, ou le signe, entre lui et nous que nous sommes son peuple. Que cette marque ne soit oblitérée sous aucun prétexte. TE3 149 2 Si les employés de nos restaurants devaient servir des repas le sabbat comme les autres jours de la semaine, où serait leur jour de repos, et quand pourraient-ils récupérer leurs forces physiques et spirituelles? TE3 149 3 Récemment, des instructions spéciales m'ont été données à ce sujet. Il m'a été montré que des efforts seraient tentés pour porter atteinte à l'observation du sabbat, et que des hommes demanderaient que l'on ouvre nos restaurants le jour du repos. Mais ne faisons jamais une chose pareille. TE3 150 1 Une scène se passa devant moi. J'étais un vendredi dans un de nos restaurants à San Francisco. Plusieurs employés étaient occupés à faire des paquets qui pouvaient être facilement emportés à la maison, et un certain nombre de personnes les attendaient. Je demandai ce que cela voulait dire. On me répondit que quelques pensionnaires étaient contrariés parce que, à cause de la fermeture du restaurant, ils ne pouvaient se procurer le sabbat les mêmes aliments que pendant les autres jours de la semaine. Comprenant toute la valeur des aliments obtenus au restaurant, ils protestaient contre la fermeture de celui-ci le sabbat et demandaient qu'il reste ouvert chaque jour, prétendant qu'ils en souffriraient s'il était fermé. "Aujourd'hui, dirent les employés, nous nous efforçons de donner satisfaction à ceux qui veulent des aliments sains le samedi. Ils prennent le vendredi des provisions qui se conserveront jusqu'au sabbat. De cette manière nous allons au-devant des récriminations que provoque la fermeture de nos restaurants le jour du repos." TE3 150 2 La ligne de démarcation entre les adventistes et le monde doit toujours être maintenue. Notre base est la loi de Dieu, qui nous enjoint entre autres d'observer le sabbat; car, comme il est bien spécifié au chapitre 31 de l'Exode, l'observation du sabbat est un signe entre Dieu et son peuple. "Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte... Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité; car en six jours l'Eternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé son oeuvre et il s'est reposé." (Vers. 13, 14, 17.) TE3 150 3 Il faut prendre garde à une parole formelle de l'Ecriture, même si par notre obéissance nous devions contrarier sérieusement ceux qui ne respectent pas le sabbat. D'un côté, nous avons les prétendues nécessités de l'homme; de l'autre, les commandements de Dieu. Qu'est-ce qui a pour nous le plus d'importance? TE3 151 1 Dans nos sanatoriums, les patients, ainsi que les médecins, leurs assistants et les infirmières doivent se nourrir le jour du sabbat, comme n'importe quelle famille adventiste, et faire aussi peu de travail que possible. Mais il ne faut pas que nos restaurants restent ouverts le samedi. Que les employés soient assurés de pouvoir assister au culte ce jour-là. La fermeture de nos restaurants est comme un mémorial pour Dieu, un mémorial qui déclare que le septième jour est le sabbat et que tout travail qui peut être évité soit mis de côté. TE3 151 2 Il m'a été montré que l'une des principales raisons pour lesquelles nos restaurants et nos dispensaires devraient être établis dans les grandes villes, c'était pour attirer l'attention des hommes influents sur le message du troisième ange. Lorsque ceux-ci verront nos restaurants fermés le sabbat, ils voudront en connaître la raison. En répondant à leurs questions, nous aurons l'occasion de leur parler de notre foi. Nous pourrons leur distribuer des brochures et des journaux, afin qu'ils soient amenés à faire la différence entre "celui qui sert Dieu, et celui qui ne le sert pas". Malachie 3:18. C'est ainsi qu'ils pourront connaître le message pour notre époque. TE3 151 3 Tous les adventistes ne se distinguent pas autant qu'ils le devraient en ce qui concerne l'observation du sabbat. Veuille le Seigneur les aider à se réformer à cet égard. Le but de chaque famille est de se tenir fermement sur le sentier de l'obéissance. ------------------------Chapitre 21 -- Aliments sains Cooranbong, New South Wales, le 10 mars 1900 TE3 152 1 La nuit dernière, plusieurs choses m'ont été présentées au sujet de la fabrication et de la vente d'aliments sains. Cela exige notre attention la plus sérieuse et nos prières ferventes. TE3 152 2 Il y a de nombreuses personnes dans différents pays auxquelles le Seigneur fera connaître la manière de préparer des aliments sains et appétissants, s'il voit que ces personnes sont disposées à bien employer leurs connaissances. Les animaux deviennent de plus en plus malades, et avant longtemps la viande sera mise de côté par beaucoup de gens autres que les Adventistes du Septième Jour. Des aliments sains et nourrissants doivent être préparés de telle manière que l'on n'ait plus besoin de manger de la viande. TE3 152 3 Le Seigneur veut enseigner à de nombreuses personnes, dans tous les pays, la manière de combiner des fruits, des céréales et des légumes qui fourniront une alimentation fortifiante et préserveront de la maladie. Ceux qui n'ont jamais appris comment se préparent les aliments sains qui sont en vente actuellement travailleront intelligemment en faisant des expériences avec les produits du sol, et il leur sera donné des lumières concernant ces produits. Le Seigneur leur montrera ce qu'ils doivent faire. Celui qui donne l'habileté et l'intelligence à son peuple dans une partie du monde le fera aussi ailleurs. Sa volonté est que les ressources alimentaires de chaque contrée soient employées dans les pays pour lesquels elles sont destinées. De même que Dieu donna la manne pour nourrir les enfants d'Israël, de même aujourd'hui il communique à son peuple en différents lieux l'habileté et la sagesse pour utiliser les produits de ces pays dans la préparation d'aliments qui remplaceront la viande. Ceux-ci doivent être préparés dans les endroits où on les consomme, car le transport d'un pays à un autre les rendrait trop coûteux pour que les pauvres puissent se les procurer. On ne pourra jamais, dans les autres pays, dépendre de l'Amérique pour ces aliments. Il est bien difficile d'importer sans pertes financières... TE3 153 1 Soyons donc assez sages pour préparer des aliments simples, peu coûteux et sains. Beaucoup d'adventistes sont pauvres et doivent se procurer des aliments à des prix raisonnables. Or, la volonté du Seigneur est que le plus pauvre parmi ses enfants, où qu'il soit, puisse disposer d'une nourriture saine à bon marché. On devra établir, pour la préparation de ces aliments, des fabriques dans de nombreux endroits. Ce qui est un bienfait dans un lieu le sera également dans un autre où l'on dispose de bien moins d'argent. TE3 153 2 Dieu opère en faveur de ses enfants; il les ramène à la nourriture donnée à l'homme aux origines. Cette nourriture doit être tirée de la matière qu'il a fournie; elle consistera principalement en fruits et en céréales. Différentes racines seront aussi utilisées. TE3 154 1 Les bénéfices procurés par ces fabriques doivent venir principalement du monde plutôt que du peuple de Dieu. Il faut que celui-ci soutienne la cause du Seigneur; des églises devront être fondées dans de nouveaux champs. C'est sur les adventistes que repose la responsabilité des entreprises missionnaires. Ils doivent être déchargés de tout ce qui n'est pas indispensable. Dieu est toujours disposé à venir en aide à ses enfants chaque fois que le besoin s'en fait sentir. TE3 154 2 Ceux qui préparent des recettes pour notre journal d'hygiène doivent y apporter tous leurs soins. Certains aliments peuvent être améliorés, et leur usage modifié. D'aucuns ont fait un trop grand usage de noix dans certaines préparations. Beaucoup m'ont écrit: "Je ne puis utiliser les noix; que faut-il prendre pour remplacer la viande?" Une nuit, il me semblait être debout devant un groupe de personnes, et je leur disais qu'ils employaient trop de noix dans la préparation de leurs aliments; que l'organisme ne les supporte pas quand on les emploie comme il est indiqué dans certaines recettes; et que, si l'on en faisait un usage plus judicieux, les résultats seraient plus satisfaisants. TE3 154 3 Le Seigneur désire que ceux qui vivent dans les endroits où l'on peut cueillir des fruits pendant une bonne partie de l'année, apprécient le privilège qui leur est donné. Plus nous disposerons de fruits frais, mieux nous pourrons comprendre les bienfaits dont nous jouissons. TE3 154 4 Il en est qui, après avoir adopté le régime végétarien, reviennent à l'usage de la viande. C'est une véritable folie, qui révèle un manque de connaissances au sujet de la manière de se procurer de bons aliments pour remplacer la viande. TE3 155 1 Il faut organiser, en Amérique et dans d'autres pays, des cours de cuisine dirigés par de bons instructeurs. Faisons tout ce que nous pouvons pour montrer aux gens la valeur de la réforme alimentaire... Preparation d'aliments sains TE3 155 2 Dans tous nos plans, souvenons-nous que la réforme alimentaire est l'oeuvre de Dieu, et qu'elle ne doit pas être une affaire de spéculation pour un profit personnel. C'est un don du Seigneur à son peuple, et les gains qu'il peut produire doivent être employés à soulager partout la souffrance humaine... TE3 155 3 Quelques-uns de nos frères se sont conduits de manière à causer un grave préjudice à l'oeuvre de Dieu. Les méthodes de fabrication d'aliments sains, que le Seigneur a données à ses enfants comme un moyen pour soutenir sa cause, ont été communiquées à des hommes d'affaires du monde, qui les emploient pour gagner de l'argent. On a vendu les biens du Seigneur pour en tirer un profit personnel. Ceux qui ont ainsi dévoilé les secrets en leur possession en ce qui concerne la préparation d'aliments sains ont abusé de la confiance que le Seigneur avait mise en eux. Lorsqu'ils verront le résultat de leurs agissements, quelques-uns regretteront amèrement de ne pas avoir gardé ces secrets et de ne pas s'être reposés sur le Seigneur pour travailler selon ses plans. Quelques-uns de ceux qui ont réussi à les obtenir s'établiront près de nos sanatoriums, et leur porteront préjudice. TE3 155 4 Les recettes pour préparer des aliments sains ne doivent pas être empruntées ni dérobées à ceux qui s'efforcent de faire progresser la cause de Dieu... TE3 155 5 J'ai un avertissement pour tous ceux qui connaissent les méthodes de fabrication de nos produits alimentaires. Il ne faut pas qu'ils emploient leurs secrets pour des buts égoïstes ou d'une manière qui représenterait mal la cause. Ils ne doivent pas non plus les dévoiler au public. Que les églises veillent à cela, et montrent à ces frères qu'une telle manière d'agir trahira la confiance que l'on avait mise en eux et que leur conduite jettera l'opprobre sur la cause. ------------------------Chapitre 22 -- La réforme sanitaire TE3 157 1 Quel que soit le lieu où la vérité est présentée, il faut donner des instructions sur la manière de préparer des aliments sains. Dieu désire que dans chaque endroit on apprenne aux gens à utiliser sagement les produits qui peuvent facilement être obtenus. De bons instructeurs doivent leur montrer comment utiliser au mieux ceux qui se trouvent dans la partie du pays qu'ils habitent. C'est ainsi que le pauvre comme celui qui est plus à l'aise apprendront à vivre sainement. TE3 157 2 Dès le début de la réforme sanitaire, on a pensé qu'il était nécessaire d'instruire sans cesse. La volonté de Dieu est que nous continuions. Il ne faut pas le faire par crainte des conséquences que cela pourrait avoir sur la vente des produits que nous fabriquons. Ce n'est pas là la chose la plus importante. Notre oeuvre est de montrer aux gens comment obtenir et préparer une nourriture saine, comment collaborer avec le Seigneur en restaurant en eux-mêmes son image morale... TE3 158 1 Dieu veut que partout des hommes et des femmes soient encouragés à développer leurs talents en préparant des aliments sains avec les produits naturels du lieu où ils habitent. S'ils regardent au Seigneur, en exerçant leurs capacités et leur ingéniosité sous la direction du Saint-Esprit, ils apprendront à préparer une bonne nourriture avec des produits naturels. C'est ainsi qu'ils pourront enseigner aux pauvres à se procurer eux-mêmes ce qui remplacera la viande, et à leur tour ceux-ci en instruiront d'autres. Il faut cependant, pour accomplir une telle oeuvre, de la consécration, du zèle et de l'énergie. Si l'on avait fait cela plus tôt, il y aurait aujourd'hui beaucoup plus de personnes dans l'Eglise qui pourraient instruire ceux qui les entourent. Soyons donc conscients de nos devoirs, puis efforçons-nous de nous en acquitter. Nous ne devons pas attendre que d'autres fassent à notre place l'oeuvre que le Seigneur nous a confiée. TE3 158 2 Montrons du bon sens dans l'emploi de nos aliments. Lorsque nous nous rendons compte que certains d'entre eux ne nous conviennent pas, n'écrivons pas de lettres pour en connaître les raisons. Changeons notre régime; employons-en moins de quelques-uns; essayons d'autres combinaisons. Nous saurons bientôt l'effet que celles-ci auront sur nous. En tant qu'êtres humains, étudions les principes et faisons usage de notre expérience et de notre jugement pour décider quels sont les aliments qui nous conviennent le mieux. Ceux que nous employons doivent s'adapter à l'occupation dans laquelle nous sommes engagés et au climat où nous vivons. Certains d'entre eux conviennent dans un pays et ne sont pas indiqués dans d'autres. TE3 158 3 Il en est qui se trouveraient beaucoup mieux s'ils jeûnaient un ou deux jours par semaine au lieu de prendre n'importe quel médicament. Jeûner au moins un jour chaque semaine leur ferait un bien incalculable. TE3 159 1 Il m'a été montré que les noix sont souvent employées d'une manière peu sage; on en prend en trop grande proportion, et certaines d'entre elles ne sont pas aussi bonnes que d'autres. Les amandes sont préférables aux arachides; mais les arachides, en quantité limitée, et employées avec des céréales, sont nourrissantes et digestibles. TE3 159 2 Les olives peuvent être consommées à chaque repas avec de bons résultats. Elles remplacent avantageusement le beurre. L'huile d'olive combat la constipation; et pour les estomacs irrités, elle est bien meilleure qu'un médicament. Elle est supérieure à n'importe quelle huile ou graisse animale. TE3 159 3 Nous nous trouverions bien de manger moins d'aliments cuits et davantage de fruits crus. Enseignons aux gens à user largement de raisin, de pommes, de pêches, de poires, de baies et de toute autre sorte de fruits. Pour les conserves, employez le verre de préférence au métal. Une Reforme progressive TE3 160 4 En ce qui concerne la viande, il faut conseiller aux gens de s'en abstenir. Son usage est contraire au bon développement des facultés physiques, mentales et morales. Et nous devons nous élever énergiquement contre l'usage du thé et du café. Supprimer les desserts trop riches est également une bonne chose. Le lait, les oeufs et le beurre ne devraient pas être classés avec la viande. Dans certains cas, l'usage des oeufs est indiqué. Le moment n'est pas encore venu où le lait et les oeufs doivent être tout à fait écartés. Il est des familles pauvres dont le régime consiste en grande partie de pain et de lait. Elles ont peu de fruits et ne peuvent acheter des noix. En enseignant la réforme sanitaire, comme dans tout autre travail évangélique, il faut prendre les gens où ils sont. Jusqu'à ce que nous puissions leur apprendre à préparer des aliments sains, qui soient appétissants, et en même temps peu coûteux, nous ne sommes pas libres de leur présenter les idées les plus avancées concernant la réforme sanitaire. TE3 160 1 Que cette réforme soit progressive. Qu'on apprenne aux gens à préparer des aliments sans employer de lait et de beurre. Disons-leur que le temps viendra bientôt où ils seront en danger en consommant des oeufs, du lait, de la crème, ou du beurre, parce que la maladie chez les animaux augmente à mesure que croît la méchanceté des hommes. Le temps est proche où, à cause de l'iniquité de la race déchue, toute la création animale sera atteinte par la maladie, cette malédiction de notre planète. TE3 160 2 Dieu donnera à son peuple des capacités et du tact pour préparer des aliments sains en dehors de ces choses. Que nos membres d'église s'abstiennent de tout aliment malsain. Il faut qu'ils apprennent à vivre hygiéniquement, et l'enseignent ensuite aux autres. Qu'ils fassent part de ces connaissances comme s'il s'agissait d'instructions bibliques. Qu'ils enseignent aux gens à conserver leur santé et à augmenter leurs forces en s'abstenant de tous ces aliments qui ont rempli le monde de maladies chroniques. Par le précepte et par l'exemple, montrez clairement que le régime que Dieu donna à Adam dans son état d'innocence est le meilleur que l'homme puisse employer pour retrouver cette innocence... TE3 160 3 Une réforme continuelle doit être enseignée au monde, et nous devons renforcer cet enseignement par notre exemple. La vraie religion et les lois de la santé vont de pair. Il est impossible de travailler au salut de nos semblables sans leur présenter la nécessité de renoncer aux plaisirs défendus, qui ruinent la santé, souillent l'âme et empêchent la vérité divine de faire impression sur l'esprit. Il faudrait enseigner aux hommes à prendre en considération toute mauvaise habitude, et à renoncer immédiatement à ce qui rend leur corps malade et obscurcit leur esprit. Dieu désire que ses porte-lumière élèvent leur flambeau toujours plus haut. Si l'on suit le faux étendard de Satan, on sera conduit à la misère, à la dégradation, à la maladie et à la mort tant de l'âme que du corps. Que ceux qui ont appris comment il fallait manger, boire et se vêtir de manière à conserver la santé fassent part de leurs connaissances à d'autres. Prêchons l'Evangile de la santé aux pauvres à un point de vue pratique, afin qu'ils sachent comment soigner leur corps, qui est le temple du Saint-Esprit. ------------------------Chapitre 23 -- Le plan de Dieu à l'égard de nos maisons d'édition TE3 162 1 "Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance; pour publier une année de grâce de l'Eternel, et un jour de vengeance de notre Dieu." Voir Ésaïe 61:1, 2. TE3 162 2 Nos maisons d'édition ont été établies pour un but précis, d'après les instructions de Dieu et sous sa direction spéciale. Le Seigneur a choisi les Adventistes du Septième Jour afin de former un peuple particulier, séparé du monde. Après les avoir retirés de la carrière de celuî-ci par le pic de la vérité, il se les est attachés. Il a fait d'eux ses représentants, et les a appelés à être ses ambassadeurs pendant la dernière phase de l'oeuvre du salut. Ils ont été chargés de proclamer au monde la plus grande somme de vérité qui ait jamais été confiée aux mortels, les avertissements les plus solennels et les plus terribles que Dieu ait envoyés à l'humanité. Pour accomplir cette oeuvre, nos maisons d'édition comptent parmi les moyens les plus efficaces. TE3 163 1 Ces institutions doivent être des témoins de Dieu et enseigner la justice au monde. Il faut que la vérité brille en elles comme un flambeau. Tels des phares sur une côte dangereuse, qu'elles envoient constamment dans les ténèbres du monde des rayons lumineux pour avertir celui-ci des dangers qui menacent de l'anéantir. TE3 163 2 Les ouvrages qui sortent de nos maisons d'édition doivent préparer un peuple à aller à la rencontre de son Dieu. Ces maisons accompliront, dans le monde entier, la même oeuvre que celle de Jean-Baptiste en faveur de la nation juive. Par de saisissants messages d'avertissement, le prophète de Dieu arrachait les hommes à leurs rêves mondains. Par lui, le Seigneur appelait à la repentance l'Israël apostat. En présentant la vérité, il démasquait les erreurs populaires, et en contraste avec les fausses théories de son temps, celle-ci ressortait de ses enseignements comme une éternelle certitude. "Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." Matthieu 3:2. Tel était son message. Le même message doit être proclamé au monde aujourd'hui par les imprimés qui sortent de nos maisons d'édition. TE3 163 3 La prophétie qu'accomplissait la mission du Baptiste délimite l'oeuvre qui nous incombe: "Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers." Verset 3. Comme Jean-Baptiste prépara la première venue du Seigneur, de même nous devons préparer sa seconde venue. Il faut que nos maisons d'édition remettent en honneur les exigences de la loi de Dieu qui a été foulée aux pieds. En vrais réformateurs, elles doivent montrer que cette loi est à la base de toute réforme durable, et faire comprendre d'une manière claire et distincte la nécessité d'obéir à tous ses commandements. Pressées par l'amour du Christ, qu'elles collaborent avec lui dans l'oeuvre qui consiste à rebâtir sur d'anciennes ruines et à relever des fondements antiques. Elles ont à réparer les brèches, à restaurer les sentiers. Grâce à leur témoignage, le quatrième commandement du Décalogue sera présenté comme un témoin, un mémorial de Dieu, qui attire l'attention et éveille un intérêt qui dirigera les esprits vers le Créateur. TE3 164 1 Il ne faut jamais oublier que ces institutions doivent collaborer avec les envoyés du ciel. Elles comptent parmi les moyens de propagande représentés par "l'ange qui vole par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple, et qui dit: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue". Apocalypse 14:6, 7. TE3 164 2 C'est aussi de nos maisons d'édition que doit partir ce cri terrible: "Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!" Verset 8. TE3 164 3 Elles sont représentées également par le troisième ange qui suit les deux premiers, "en disant d'une voix forte: Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu". Versets 9, 10. La responsabilite solennelle de nos maisons d'edition TE3 164 4 C'est en grande partie par nos maisons d'édition que doit s'accomplir l'oeuvre de cet autre ange qui descend du ciel avec une grande puissance et qui éclaire la terre de sa gloire. TE3 165 1 La responsabilité qui repose sur ces maisons est solennelle, et ceux qui les dirigent, comme ceux qui rédigent nos journaux et préparent nos livres, éclairés par le Seigneur et chargés d'avertir le monde, sont responsables des âmes de leurs semblables. C'est à eux, aussi bien qu'aux prédicateurs, que s'applique ce message donné autrefois par le prophète de Dieu: "Et toi, fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'lsraël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part. Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang." Ezéchiel 33:7, 8. TE3 165 2 Jamais ce message ne s'est adressé avec autant de force qu'aujourd'hui à un monde qui méprise les exigences de Dieu. Les hommes se sont enhardis dans leurs transgressions; leur méchanceté a presque fait déborder la coupe de leurs iniquités. La terre a presque atteint la limite où Dieu l'abandonnera aux mains du destructeur. La substitution des lois humaines à la loi divine, l'observation du dimanche, prescrite par une simple autorité humaine à la place du sabbat de la Bible, constitue le dernier drame de cet acte. Lorsque cette substitution sera universelle, le Seigneur se révélera; "il se lèvera dans sa majesté, et ébranlera puissamment la terre; il punira les hommes à cause de leurs iniquités, et la terre ne couvrira plus le sang et ne cachera plus ses morts". TE3 165 3 Le grand conflit que Satan a fait éclater dans les cours célestes est sur le point de prendre fin. Bientôt, tous les habitants de la terre auront pris position pour ou contre Dieu. Maintenant, comme jamais auparavant, le diable déploie sa puissance trompeuse pour égarer et détruire tous ceux qui ne sont pas sur leurs gardes. Il nous faut exhorter les hommes à se préparer aux événements qui sont devant eux; avertir ceux qui sont exposés à une ruine soudaine. Le peuple de Dieu doit déployer toutes ses forces pour combattre les erreurs de Satan et renverser ses forteresses. Expliquons à tout être humain qui voudra nous écouter les principes qui sont en jeu dans cette grande lutte -- principes dont dépend la destinée éternelle des âmes. Il faut poser à tous, au près comme au loin, la question: "Suivez-vous le grand apostat dans sa désobéissance à la loi de Dieu, ou le Fils de Dieu qui a déclaré: 'J'ai gardé les commandements de mon Père'?" TE3 166 1 Telle est la tâche qui est devant nous. C'est pour l'accomplir que nos maisons d'édition ont été fondées. Demonstration des principes chretiens TE3 166 2 Nous ne devons pas simplement publier la théorie de la vérité, mais en présenter une illustration pratique dans notre caractère et dans notre vie. Que nos maisons d'édition soient pour le monde comme une incarnation des principes chrétiens. Dans ces institutions, si les desseins de Dieu sont réalisés, le Christ lui-même sera à la tête du personnel; les anges dirigeront le travail dans chaque département. Tout ce qui y sera fait portera l'empreinte du ciel, et démontrera l'excellence du caractère de Dieu. TE3 166 3 Dieu veut que ses enfants témoignent par leur vie des avantages du christianisme sur la mondanité. Par sa grâce, il a été pourvu à tout ce qui est nécessaire poul que nous puissions démontrer, dans toutes nos transactions commerciales, la supériorité des principes du ciel sur ceux du monde. Il faut que l'on se rende compte que nous travaillons sur un plan plus élevé que les mondains. En toutes choses, faisons preuve de pureté de caractère, et montrons que la vérité fait de ceux qui la reçoivent des fils et des filles de Dieu, des enfants du Roi des cieux, et que, comme tels, ils sont honnêtes dans tout ce qu'ils font, fidèles, véridiques et droits dans les petites comme dans les grandes choses. TE3 167 1 Dieu désire que tous nos travaux soient bien faits, même celui qui est machinal, et que nous apportions dans tout ce qui concerne son service l'exactitude, le talent, le tact, la sagesse et la perfection qu'il exigeait lors de la construction du tabernacle. Il veut que toutes les affaires que traitent ses serviteurs soient aussi pures à ses yeux que l'or, l'encens et la myrrhe offerts par les mages d'Orient, dans leur foi sincère et inébranlable, à l'enfant Jésus. TE3 167 2 C'est ainsi que, dans leurs transactions, les disciples du Christ seront pour le monde des porte-lumière. Dieu ne leur demande pas de faire des efforts pour briller; il n'approuve aucune tentative présomptueuse pour exhiber une bonté supérieure; il veut simplement qu'ils soient imprégnés des principes célestes, et qu'alors, en entrant en contact avec le monde, ils révèlent la lumière qui est en eux. Celle-ci se manifestera par leur honnêteté, leur droiture et leur fidélité inébranlable dans tous les actes de la vie. TE3 167 3 Le royaume de Dieu ne vient pas d'une manière qui attire les regards. Il se voit par le calme qui émane de la Parole, par l'opération intérieure du Saint-Esprit, par la communion de l'âme avec celui qui est sa vie. La plus grande manifestation de sa puissance se produit lorsque la nature humaine est amenée à la perfection du caractère du Christ. TE3 167 4 L'apparence de la richesse, une haute situation, une architecture ou des ameublements coûteux ne sont pas essentiels à l'avancement du règne de Dieu, pas plus, d'ailleurs, que les entreprises qui provoquent l'admiration des hommes et engendrent l'orgueil. Le faste du monde, quelque imposant qu'il soit, n'a aucune valeur aux yeux de Dieu. TE3 168 1 Si notre devoir exige que nous recherchions la perfection dans les choses extérieures, il ne faut pas oublier que le but à atteindre n'est pas celui-là. Ce devoir doit être subordonné à de plus hauts intérêts. Au-dessus du visible et du transitoire, Dieu apprécie l'invisible et l'éternel. Le visible n'a de valeur que dans la mesure où il est l'expression de l'invisible. Les oeuvres d'art les plus achevées n'ont aucune beauté comparable à celle du caractère qui est le résultat de l'opération du Saint-Esprit dans l'âme. TE3 168 2 Lorsque Dieu donna son Fils au monde, il dota l'humanité de richesses impérissables, richesses auprès desquelles les trésors amassés par les hommes de tous les temps n'ont aucune valeur. Le Christ est venu sur la terre et s'est présenté aux enfants des hommes le coeur rempli d'un amour inaltérable. Cet amour, c'est celui que nous devons, par notre communion avec lui, connaître et partager avec d'autres. TE3 168 3 Nos institutions donneront du caractère à l'oeuvre de Dieu dans la mesure où ceux qui s'y consacrent révéleront la puissance de la grâce du Christ pour transformer la vie. Nous devons être distincts du monde, parce que Dieu a placé son sceau sur nous, et qu'il manifeste en notre personne son caractère d'amour. Notre Rédempteur nous couvre de sa justice. TE3 168 4 En choisissant des hommes et des femmes pour son service, Dieu ne demande pas s'ils sont instruits, éloquents ou riches en biens de ce monde, mais s'ils ont assez d'humilité pour recevoir ses enseignements. Peut-il mettre ses paroles sur leurs lèvres? Seront-ils ses représentants? TE3 169 1 Dieu ne peut se servir d'une personne que dans la mesure où il lui sera possible de déverser son Esprit dans son coeur. Le travail qu'il accepte, c'est celui qui reflète son image. Ses disciples doivent porter, comme lettres de créances, les marques indélébiles de ses principes immortels. Centres missionnaires TE3 169 2 Nos maisons d'édition sont des centres établis par Dieu. C'est par elles que doit s'accomplir une oeuvre dont nous ne comprenons pas encore l'étendue. Le Seigneur réclame leur collaboration dans des domaines qui leur sont restés jusqu'à maintenant presque totalement étrangers. TE3 169 3 A mesure que le message pénètre dans d'autres pays, il est dans les intentions de Dieu que de nouveaux centres d'influence soient fondés. Dans le monde entier, les croyants doivent mettre en évidence l'observation du sabbat, ce signe entre lui et eux, par lequel on reconnaît qu'il est celui qui les sanctifie. Dans les champs missionnaires, il faut fonder des maisons d'édition en plusieurs endroits. Donner du caractère à l'oeuvre de Dieu, créer des centres d'influence, attirer l'attention des gens, développer les talents et les aptitudes des croyants, établir un lien entre les nouvelles églises, soutenir les prédicateurs en leur donnant des moyens plus commodes et plus rapides de prêcher le message -- telles sont, entre autres, les raisons qui militent en faveur de la fondation d'imprimeries dans les champs missionnaires. TE3 169 4 Celles qui sont déjà établies ont le privilège, le devoir même, de participer à cette oeuvre. Elles existent grâce à l'abnégation et aux privations des fidèles et au travail désintéressé des serviteurs de Dieu. Le Seigneur désire que le même esprit de sacrifice les caractérise, et qu'elles contribuent à fonder de nouveaux centres dans d'autres pays. TE3 170 1 Une même loi régit les institutions et les individus. Celles-ci ne doivent pas devenir des centres pour elles-mêmes. Quand elles ont pris de la stabilité et de l'extension, qu'elles cessent de s'assurer de plus grandes installations. N'oublions pas que pour une institution comme pour un individu l'on reçoit pour donner. Dieu donne pour que l'on puisse donner. Dès qu'une institution est parvenue à un certain degré de développement, elle doit venir en aide à d'autres qui en ont besoin. TE3 170 2 Ceci est en harmonie avec les principes de la loi et de l'Evangile, principes illustrés par la vie du Christ. La meilleure preuve de la sincérité de notre obéissance à la loi divine et de notre communion avec le Rédempteur, c'est l'amour désintéressé, prêt au sacrifice, que nous manifestons à l'égard de notre prochain. TE3 170 3 La gloire de l'Evangile est de restaurer en l'homme l'image divine en lui communiquant un esprit de bienveillance constante. Dieu honore ce principe partout où il se manifeste. TE3 170 4 Ceux qui suivent l'abnégation du Christ produisent une impression profonde sur leurs semblables. Leur exemple est convaincant et contagieux. Les hommes se rendent compte que parmi ceux qui se disent enfants de Dieu une foi vivante opère par l'amour et purifie de tout égoïsme. Dans la vie des observateurs des commandements, les inconvertis voient la preuve péremptoire que la loi divine est la loi de l'amour. TE3 170 5 L'oeuvre du Seigneur est toujours le signe de sa bienveillance. Dans la mesure où ce signe se manifeste dans nos institutions, il gagne la confiance des gens et procure les fonds nécessaires à l'avancement du règne de Dieu. Le ciel retire ses bénédictions partout où les intérêts égoïstes se manifestent; mais il comble son peuple de ses bienfaits, si ce dernier les fait contribuer au relèvement de l'humanité. Si de tout notre coeur nous acceptons le principe divin de la bienveillance, si nous consentons à obéir en toutes choses aux directions du Saint-Esprit, nous suivrons la trace des apôtres. Ecoles missionnaires TE3 171 1 Nos institutions doivent être des foyers missionnaires dans le sens le plus élevé du terme. Le véritable travail pour Dieu commence toujours par ceux qui sont le plus près de nous. Dans chacune de nos institutions il y a une oeuvre missionnaire à accomplir. Du directeur au plus humble employé, tous doivent comprendre leur responsabilité à l'égard des inconvertis qui sont parmi eux. Il faut qu'ils fassent les efforts les plus sérieux pour les amener au Seigneur. Beaucoup seront ainsi gagnés à la vérité et deviendront des chrétiens fidèles et loyaux. TE3 171 2 A mesure que nos maisons d'édition prendront à coeur l'oeuvre dans les champs missionnaires, elles verront la nécessité de mieux former leurs ouvriers. Se rendant compte des avantages qu'elles possèdent pour s'acquitter de cette tâche, elles sentiront le besoin d'avoir des ouvriers qualifiés, non seulement pour leur propre travail, mais encore pour aider efficacement les institutions des nouveaux champs. TE3 171 3 Dieu désire que nos maisons d'édition soient de bonnes écoles tant au point de vue industriel que spirituel. Les directeurs et les ouvriers ne doivent jamais oublier que le Seigneur exige la perfection dans tout ce qui se rapporte à son service. Que tous ceux qui viennent dans nos institutions pour se former le comprennent. Il faut donner à tous l'occasion d'acquérir la plus grande efficacité possible, et de se familiariser avec les différentes branches du travail. S'ils sont appelés à se rendre dans d'autres champs, ils auront ainsi une formation complète et seront mieux qualifiés pour les diverses responsabilités qui les attendent. TE3 172 1 Il faut former les apprentis de telle manière qu'après avoir passé dans une institution le temps nécessaire, ils puissent s'acquitter intelligemment des différents travaux de l'imprimerie, donner une impulsion à la cause de Dieu par l'emploi judicieux de leurs énergies et communiquer à d'autres les connaissances qu'ils ont reçues. TE3 172 2 Les ouvriers doivent être conscients du fait qu'ils ne sont pas formés uniquement pour un travail industriel et commercial, mais aussi pour porter des responsabilités spirituelles. Que chacun d'eux comprenne l'importance d'une communion réelle avec le Christ, et ait expérimenté personnellement sa puissance rédemptrice. Que tous reçoivent l'éducation qu'on donnait autrefois aux jeunes gens dans les écoles des prophètes; que leur esprit soit façonné par Dieu grâce aux moyens auxquels il a lui-même pourvu. C'est ainsi qu'ils seront enracinés et fondés dans la vérité et qu'ils resteront dans la voie divine pour y agir avec justice et discernement. TE3 172 3 Que l'on tente tout ce qui est possible pour susciter et encourager l'esprit missionnaire. Il faut que les ouvriers aient le sentiment du grand privilège qui leur est accordé de collaborer avec Dieu dans la dernière phase de l'oeuvre du salut; qu'ils apprennent à se dévouer pour leurs semblables d'une manière pratique là où ils se trouvent et s'appliquent à sonder la Parole de Dieu pour se rendre utiles dans les différentes branches de l'oeuvre. Alors, à mesure qu'ils comprendront mieux la Parole, ils seront prêts à travailler de telle manière qu'une moisson abondante sera faite partout pour le Seigneur. Accomplissement du plan de Dieu TE3 173 1 Le Christ désire, par la plénitude de sa puissance, fortifier son peuple afin que par lui le monde entier soit environné d'une atmosphère de grâce. Lorsque les croyants se soumettront de tout leur coeur au Seigneur, ses desseins seront réalisés. L'exhortation adressée à ceux qui travaillent dans nos institutions est: "Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Eternel." Ésaïe 52:11. Dans toutes nos institutions, que l'égoïsme fasse place à l'amour désintéressé et au travail pour les âmes au près et au loin. Alors l'huile sainte coulera des deux oliviers dans les conduits d'or, et de là dans les vaisseaux préparés pour la recevoir. La vie des ouvriers du Christ sera vraiment une démonstration des vérités de sa Parole. TE3 173 2 L'amour et la crainte de Dieu, le sentiment de sa bonté et de sa sainteté seront visibles dans chaque institution. Une atmosphère d'amour et de paix se constatera dans tous les départements. Chaque parole prononcée, chaque travail accompli aura une influence qui correspondra à celle du ciel. Le Christ demeurera en l'homme et celui-ci demeurera en Christ. Dans tous les travaux, on apercevra, non le caractère de l'homme, mais celui du Dieu infini. L'influence divine communiquée par les anges fera impression sur les esprits qui entreront en contact avec les ouvriers, car de chacun d'eux se dégagera une douce influence. TE3 174 1 Lorsqu'ils sont appelés à se rendre dans de nouveaux champs, les ouvriers ainsi formés seront des représentants du Sauveur. Ils pourront être utiles à son service, communiquant à leurs semblables, par le précepte et par l'exemple, la connaissance de la vérité présente. Le caractère formé par la puissance divine reflétera la lumière et la gloire des cieux, et sera devant le monde un témoin qui attirera les regards vers le trône du Dieu vivant. TE3 174 2 Alors l'oeuvre progressera avec une force redoublée. Les ouvriers qui travaillent dans ses diverses branches posséderont une nouvelle efficacité. Les imprimés seront des envoyés de Dieu qui porteront son sceau. Des rayons de lumière émanant du sanctuaire céleste accompagneront les précieuses vérités qu'ils contiennent. Comme jamais auparavant, ils auront le pouvoir d'éveiller les âmes au sentiment du péché, de créer une soif ardente de justice, de faire naître un vif désir de posséder les choses qui ne passeront jamais. Les hommes apprendront à connaître la réconciliation et la justice éternelle que le Messie a révélées par son sacrifice. Beaucoup seront amenés à partager la liberté glorieuse des enfants de Dieu pour accueillir notre Seigneur et Sauveur lorsqu'il reviendra avec gloire et puissance. ------------------------Chapitre 24 -- Nos publications TE3 175 1 La puissance et l'efficacité de notre oeuvre dépendent en grande partie du caractère des imprimés qui sortent de nos presses. C'est pourquoi il faut apporter beaucoup de soin dans leur choix et leur préparation. La plus grande prudence est donc nécessaire. Nos énergies doivent être consacrées aux publications de la meilleure qualité et du caractère le plus élevé. Il faut que nos périodiques contiennent les vérités d'un intérêt vital pour le monde. TE3 175 2 Dieu a placé entre nos mains une bannière sur laquelle on lit ces mots: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. Notre message est un message particulier, un message qui donne le signal d'alarme. Il est destiné à conduire ceux qui l'acceptent, non aux citernes crevassées qui ne contiennent point d'eau, mais à la source intarissable de l'eau vive. Le but de nos publications TE3 176 1 Nos publications ont une oeuvre des plus sacrées à accomplir, en présentant les bases de notre foi d'une manière claire, simple, ferme. Partout les gens prennent position; chacun se range ou sous la bannière de la vérité et de la justice ou sous celle des puissances apostates qui luttent pour la suprématie. Aujourd'hui, le message de Dieu doit être proclamé avec une puissance telle que les gens seront placés en face de la vérité. Ils pourront alors se rendre compte de sa supériorité sur les nombreuses erreurs qui s'efforcent de supplanter, s'il était possible, la Parole de Dieu. TE3 176 2 Le but principal de nos publications est d'exalter Dieu, et d'attirer l'attention des hommes sur les vérités de sa Parole. Dieu nous appelle à lever bien haut, non notre propre étendard ni celui du monde, mais celui de la vérité. TE3 176 3 Ce n'est qu'en agissant de cette manière que sa main bénie pourra être avec nous. Considérez ce que le Seigneur a fait pour son peuple dans le passé. Remarquez comment, lorsque celui-ci portait sa bannière, Dieu l'exaltait devant ses ennemis. Mais quand, dans son orgueil, il se détourna de son alliance, quand il préféra une puissance ou un principe contraire, Dieu laissa s'abattre sur lui le désastre et la défaite. TE3 176 4 Considérez la vie de Daniel. Appelé à se présenter devant le roi Nébucadnetsar, ce jeune homme n'hésita pas à reconnaître la source de la sagesse divine. Sa confession diminua-t-elle son influence à la cour de Babylone? Loin de là; ce fut au contraire le secret de sa puissance; elle lui attira les faveurs de Nébucadnetsar. Au nom du Seigneur, il fit connaître au roi des messages d'instruction, d'avertissement et de répréhension, et il fut écouté. Que les serviteurs de Dieu, aujourd'hui, lisent le témoignage courageux du prophète Daniel et suivent son exemple. TE3 177 1 Jamais l'homme ne commet une plus grande folie que lorsqu'il cherche à s'assurer les faveurs du monde en sacrifiant si peu que ce soit les honneurs qui ne sont dus qu'à Dieu. Lorsque nous nous plaçons nous-mêmes où le Seigneur ne peut collaborer avec nous, notre force devient faiblesse. Tout ce qui contribue à restaurer l'image de Dieu en l'homme procède de la puissance divine. Seule cette puissance fortifiera le corps, ranimera l'esprit et renouvelera l'âme. Dans notre travail des publications, comme dans toutes les autres branches de l'oeuvre de Dieu, la véracité des paroles du Christ sera démontrée: "Car sans moi vous ne pouvez rien faire." Jean 15:5. TE3 177 2 Dieu a donné aux hommes des principes immortels, devant lesquels toute puissance humaine doit s'incliner. Il nous demande de faire devant le monde, par le précepte et par l'exemple, la démonstration de ces principes. Pour ceux qui l'honorent en suivant fidèlement sa Parole, le résultat sera glorieux. Il est très important de se conformer aux principes qui dureront éternellement. Necessite d'une experience personnelle TE3 177 3 Les rédacteurs de nos périodiques, les professeurs de nos écoles, les présidents de nos Fédérations ont tous besoin de se désaltérer à la source des eaux vives, et de mieux comprendre les paroles de notre Seigneur, adressées à la Samaritaine: "Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive... Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle." Jean 4:10, 14. TE3 178 1 L'oeuvre de Dieu doit être distincte des affaires communes de la vie. Le Seigneur dit: "Je porterai ma main sur toi, je fondrai tes scories, comme avec de la potasse, et j'enlèverai toutes tes parcelles de plomb. Je rétablirai tes juges tels qu'ils étaient autrefois, et tes conseillers tels qu'ils étaient au commencement. Après cela, on t'appellera ville de la justice, cité fidèle. Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront seront sauvés par la justice." Ésaïe 1:25-27. Comme ce passage est important! Il constitue une leçon pour tous les rédacteurs. TE3 178 2 Moïse nous a relaté un fait qui a une profonde signification: "Les fils d'Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus; ils apportèrent devant l'Eternel du feu étranger, ce qu'il ne leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l'Eternel, et les consuma; ils moururent devant l'Eternel. Moïse dit à Aaron: C'est ce que l'Eternel a déclaré, lorsqu'il a dit: Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple." Lévitique 10:1-3. Il y a là une leçon pour tous ceux qui sont chargés de la rédaction dans nos maisons d'édition. Les choses sacrées ne doivent pas être confondues avec les choses profanes. Il faut que les journaux qui sont si largement répandus contiennent les plus précieuses instructions et soient différents des publications ordinaires de nos jours. "Pourquoi mêler la paille au froment?" Jérémie 23:28. C'est de pur froment que nous avons besoin, de froment qui soit bien vanné. TE3 178 3 "Ainsi m'a parlé l'Eternel, quand sa main me saisit, et qu'il m'avertit de ne pas marcher dans la voie de ce peuple: N'appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration; ne craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés. C'est l'Eternel des armées que vous devez sanctifier, c'est lui que vous devez craindre et redouter... Enveloppe cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes disciples... A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:11-13, 16, 20. TE3 179 1 J'appelle l'attention de tous les ouvriers du Seigneur sur le sixième chapitre d'Esaïe. Qu'ils relisent ce qu'écrit le prophète après avoir vu le Seigneur assis sur un trône très élevé. "Les pans de sa robe remplissaient le temple... Alors je dis: Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées. Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu'il avait prise sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:1-8. TE3 179 2 C'est ce que doivent expérimenter tous ceux qui travaillent dans nos institutions. Ils sont en danger de ne pas rester en communion intime avec Dieu, et de n'être pas sanctifiés par la vérité. Ils perdent ainsi le sentiment de la puissance de la vérité et sont incapables de discerner ce qui est sacré de ce qui est profane. TE3 179 3 Mes frères, vous qui occupez des postes de confiance, puisse le Seigneur oindre non seulement vos yeux afin qu'ils voient, mais encore déverser dans vos coeurs l'huile sainte qui coule des deux oliviers dans le chandelier d'or pour entretenir les lampes du sanctuaire. Puisse-t-il vous donner "un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel... et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance". Ephésiens 1:17-19. TE3 180 1 Comme de bons économes, donnez la nourriture au temps convenable. Faites connaître au monde la vérité, travaillant comme si tout l'univers vous observait. Nous n'avons pas une minute, pas une seconde à perdre. Des événements importants vont bientôt se produire, et nous devrons nous cacher dans "le creux du rocher" pour voir Jésus et être vivifiés par le Saint-Esprit. Ce qu'il faut publier TE3 180 2 Que l'on insère dans nos périodiques des articles vivants, sérieux. Qu'ils aient une portée pratique, élèvent et ennoblissent les esprits, éclairent et affermissent le lecteur. La religion et la piété dans la famille doivent être en honneur aujourd'hui comme jamais auparavant. Si un peuple doit marcher devant Dieu comme le fit Enoch, c'est bien le peuple adventiste. Il faut qu'il montre sa sincérité par des paroles pures, pleines de sympathie, de tendresse et d'amour. TE3 180 3 Il arrive parfois que des réprimandes soient nécessaires. Montrons à ceux qui se sont écartés du droit sentier le danger qu'ils courent. Donnons un message qui réveille de leur léthargie tous ceux qui sont esclaves de leurs sens. Il faut qu'une rénovation morale se produise, sinon des âmes périront dans leurs péchés. Que la vérité, telle une épée à deux tranchants, se fraie un chemin dans les coeurs. Faites retentir des appels qui stimuleront les indolents, et ramèneront vers le Seigneur ceux qui se perdent. TE3 181 1 Il faut éveiller l'attention des gens. Notre message est une saveur de vie ou une odeur de mort. La destinée des âmes est en jeu. Des multitudes sont dans la vallée de la décision. On doit entendre une voix s'écrier: "Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui!" 1 Rois 18:21. TE3 181 2 Mais sous aucun prétexte il ne faut être animé d'un esprit sévère, prêt à condamner. Que nos périodiques ne contiennent aucune attaque acerbe, aucune critique amère, aucun sarcasme acéré. Satan a presque réussi à extirper du monde la vérité divine, et il se réjouit lorsqu'il voit ses soi-disant défenseurs se conduire de telle sorte qu'ils sont dépourvus de l'influence de cette vérité qui subjugue et sanctifie l'âme. TE3 181 3 Que les rédacteurs de nos périodiques s'arrêtent aussi peu que possible sur les objections ou les arguments de nos adversaires. Dans tout ce que nous faisons, nous voyons l'erreur se dresser contre la vérité. Mettez celle-ci au-dessus des insultes et des accusations de personnes. Ne faites que ce que le ciel peut approuver. Que la vérité agisse sur les coeurs de manière à les convaincre et à dissiper toute erreur. TE3 181 4 Dieu désire nous voir toujours doux et patients. Quelle que soit la conduite des autres, il faut que nous représentions le Christ, faisant ce qu'il ferait en pareille circonstance. La puissance de notre Sauveur ne consiste pas en paroles dures. C'était son amabilité, son désintéressement, sa modestie qui lui gagnait les coeurs. Le secret de notre succès, c'est de révéler le même esprit. L'unite TE3 181 5 Ceux qui s'adressent au monde par le moyen de nos périodiques doivent rester unis. Tout ce qui ressemble à de la discorde devrait être banni de nos publications. Satan cherche constamment à provoquer des dissensions, car il sait très bien que par ce moyen il peut combattre la vérité avec plus de succès. Il ne faut pas tomber dans ses pièges. La prière du Christ en faveur de ses disciples était: "Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé." Jean 17:21. Tout vrai collaborateur de Dieu voudra se conformer à cette prière. Dans leurs efforts pour faire avancer l'oeuvre du Seigneur, tous manifesteront cette unité de sentiment qui montre qu'ils sont des témoins de Dieu: ils s'aiment les uns les autres. Dans un monde ravagé par les discordes et les luttes, leur amour et leur unité témoignent qu'ils sont en communion avec le ciel. C'est la preuve convaincante du divin caractère de leur mission. Articles relatant des experiences TE3 182 1 Les rédacteurs de nos journaux ont besoin de la collaboration de nos prédicateurs qui sont à l'oeuvre et de nos membres au près et au loin. On doit trouver dans nos périodiques des rapports de nos ouvriers de toutes les parties du monde, des articles qui relatent des choses vécues. Nous n'avons pas besoin de romans. Ceux-ci ne seraient d'ailleurs d'aucun intérêt pour des chrétiens et pour le travail missionnaire. Il nous faut la vérité, la vérité solide, venant d'hommes, de femmes, de jeunes gens consacrés. TE3 182 2 Vous qui aimez Dieu, vous dont l'esprit recèle des expériences précieuses et des réalités de la vie éternelle, ranimez la flamme de l'amour dans les coeurs du peuple de Dieu. Aidez-le à faire face aux problèmes de la vie. TE3 182 3 Les articles qui parviennent à des milliers de lecteurs doivent montrer la pureté, l'élévation et la sanctification du corps, de l'âme et de l'esprit des rédacteurs. La plume doit être employée, sous le contrôle du Saint-Esprit, comme un moyen pour répandre la semence qui germera pour l'éternité. Que les colonnes de nos journaux contiennent des articles de réelle valeur. Qu'elles soient remplies de sujets d'un intérêt éternel. Dieu nous demande d'aller nous entretenir avec lui sur la montagne, et lorsque nous contemplerons par la foi celui qui est invisible, nos paroles auront vraiment une saveur de vie. Le message pour notre epoque TE3 183 1 Que tous s'efforcent d'enseigner et de publier ce qui concerne les choses qui doivent maintenant s'accomplir et qui se rapportent au bien-être éternel des âmes. Donnez aux jeunes et aux vieux, aux saints et aux pécheurs la nourriture en sa saison. Que tout ce qui peut réveiller l'Eglise de sa somnolence soit fait sans délai. Que l'on ne perde pas de temps en insistant sur ce qui n'est pas essentiel, et qui n'a pas de portée sur les nécessités présentes du monde. Lisez les trois premiers versets de l'Apocalypse, et voyez quelle est l'oeuvre confiée à ceux qui prétendent croire à la Parole de Dieu: TE3 183 2 "Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean, -- lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu'il a vu. Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche." Apocalypse 1:1-3. Publications de livres TE3 183 3 Il faut donner plus de temps à la publication et à la circulation de livres contenant la vérité présente. Qu'on publie des ouvrage qui traitent de piété pratique et de prophétie. Il faut apprendre aux gens à lire la parole prophétique à la lumière des oracles vivants. Ils ont besoin de savoir que les signes des temps s'accomplissent sous nos yeux. TE3 184 1 Seul Dieu peut nous aider à réussir en préparant et en faisant circuler nos publications. Si, par la foi, nous nous conformons à ses principes, il collaborera avec nous en mettant nos livres dans les mains de ceux qui en recevront du bien. Il faut prier le Saint-Esprit à cet effet, se confier en lui, croire en lui. La prière humble, fervente, fera plus pour favoriser la diffusion de nos ouvrages que les présentations les plus coûteuses. TE3 184 2 Dieu dispose de grandes ressources en faveur de l'homme, et de la manière la plus simple il facilite le travail de ses serviteurs. Le divin Docteur dit: "Seul mon Esprit peut enseigner et convaincre de péché. Les apparences extérieures ne produisent qu'une impression temporaire sur les esprits. Je ferai pénétrer la vérité dans les consciences, et ceux qu'elle aura éclairés iront à travers le monde pour faire connaître les droits que j'ai sur les hommes concernant leur temps, leur argent et leur intelligence. Tout cela, je me le suis acquis sur la croix du Calvaire. Utilisez les talents que je vous ai confiés pour proclamer la vérité dans sa simplicité. Que l'Evangile soit annoncé dans toutes les parties du monde, amenant les âmes à se demander: 'Que faut-il faire pour être sauvées?'" Les prix TE3 184 3 Nos périodiques ont été vendus pendant quelque temps à un prix très bas; mais nous n'avons pas atteint le but que nous recherchions, à savoir celui d'avoir des abonnés. Cela nous a occasionné des dépenses considérables, et souvent des pertes, avec les mobiles les plus honorables; mais si aucune réduction de prix n'avait été consentie, un bien plus grand nombre d'abonnements auraient été obtenus. TE3 185 1 Des plans ont été élaborés pour abaisser le prix de nos livres, sans que le coût de la production ait été diminué. C'est une erreur. Il faut que ce travail ait une base financière saine. Que le prix des livres ne soit pas abaissé par des offres spéciales que l'on pourrait appeler des stimulants ou des cadeaux. Dieu n'approuve pas de telles méthodes. TE3 185 2 Certains réclament des livres bon marché, et il faut examiner ces désiderata. Mais diminuons alors le coût de la production. TE3 185 3 Dans les nouveaux champs où les gens sont ignorants ou partiellement civilisés, on a un grand besoin de petits livres, abondamment illustrés, et présentant la vérité d'une manière très simple. Ces livres devraient être vendus à un bas prix, et les illustrations naturellement, peu coûteuses. Traductions TE3 185 4 Un effort beaucoup plus grand doit être accompli pour faire circuler nos imprimés dans toutes les parties du monde. Il faut avertir tout pays et tout peuple. Traduisons et publions nos livres en de nombreuses langues: en anglais, en français, en danois, en norvégien, en suédois, en espagnol, en italien, en portugais, etc. Eclairons les hommes de toute nationalité, afin qu'ils puissent, eux aussi, se joindre à nous. TE3 185 5 Que nos maisons d'édition fassent l'impossible pour répandre dans le monde la lumière céleste. Attirons l'attention de tout peuple, de toute nation et de toute langue sur ce qui dirigera les esprits vers le Livre des livres. TE3 186 1 Il faut apporter un grand soin dans le choix des membres du comité du Livre. Les hommes qui sont chargés de donner leur opinion sur les manuscrits proposés à la publication doivent être peu nombreux. Seuls ceux qui ont quelque connaissance expérimentale et dont le coeur est soumis au contrôle de l'Esprit de Dieu sont qualifiés pour ce travail. Qu'ils soient des hommes de prière, des hommes qui n'exaltent pas le moi, mais aiment et craignent Dieu, et respectent leurs frères. Seuls ceux qui se méfient d'eux-mêmes et sont conduits par la sagesse divine peuvent être chargés de ce travail important. ------------------------Chapitre 25 -- Travaux commerciaux TE3 187 1 Dès leur origine, le Seigneur a destiné nos maisons d'édition à la promulgation de la vérité présente ainsi qu'aux diverses transactions commerciales et industrielles que cette oeuvre implique. En même temps, elles doivent rester en contact avec le monde, afin que la vérité soit comme "une lumière placée sur un chandelier, éclairant tous ceux qui sont dans la maison". Dans sa providence, Dieu avait mis Daniel et ses compagnons en relation avec les grands hommes de Babylone pour que ces derniers puissent connaître la religion des Hébreux et savoir que Dieu gouverne tous les royaumes. TE3 187 2 A Babylone, Daniel fut placé dans des circonstances très difficiles. Mais tout en s'acquittant fidèlement de ses devoirs d'homme d'Etat, il refusa constamment de participer à n'importe quelle action qui serait dirigée contre Dieu. Sa conduite fit naître des discussions, et le Seigneur attira ainsi l'attention du roi de Babylone sur la foi de Daniel. Dieu voulait éclairer Nébucadnetsar, et il lui fit connaître par son prophète ce qui avait été prédit au sujet de Babylone et d'autres royaumes. Par l'interprétation du songe de Nébucadnetsar, Jéhovah fut reconnu comme plus puissant que les maítres de la terre. Ainsi, grâce à la fidélité de Daniel, Dieu fut honoré. De même, le Seigneur désire que nos maisons d'édition soient ses témoins. Occasions offertes par les travaux commerciaux TE3 188 1 L'un des moyens par lesquels nos institutions sont mises en relation avec le monde, ce sont les travaux commerciaux. C'est une porte ouverte pour faire connaître la lumière de la vérité. TE3 188 2 Les employés peuvent penser qu'ils font un travail purement commercial, alors qu'ils sont engagés dans une oeuvre qui fera naître des questions concernant leur foi et leurs principes. S'ils sont animés d'un bon esprit, ils pourront parler en temps opportun. Si la lumière de la vérité et de l'amour de Dieu est en eux, elle ne peut pas faire autrement que de luire au dehors. La manière même dont ils conduisent les affaires commerciales manifestera l'influence des divins principes. On peut dire des ouvriers ce qui fut dit de l'un des artisans du tabernacle: "Je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu, de sagesse, d'intelligence, et de savoir pour toutes sortes d'ouvrages." Exode 31:3. Les travaux commerciaux ne doivent pas avoir la premiere place TE3 188 3 Nos maisons d'édition ne doivent, sous aucun prétexte, s'occuper principalement de travaux commerciaux. Si l'on donne à ceux-ci la première place, les employés perdent de vue le but pour lequel nos institutions ont été établies, et leur travail s'en ressent. TE3 189 1 Des directeurs peu spirituels sont exposés au danger de publier des manuscrits d'une moralité douteuse, simplement par amour du gain. Nos maisons d'édition sont alors considérées comme de simples entreprises commerciales. Dieu est ainsi déshonoré. TE3 189 2 Dans quelques-unes de nos imprimeries, le travail commercial nécessite une augmentation constante de dépenses pour l'achat de machines ou autres accessoires. Tout cela pèse lourdement sur le budget de l'institution; et lorsque le travail abonde, il faut non seulement un plus grand outillage, mais davantage d'ouvriers, qu'il est difficile de bien diriger. TE3 189 3 On prétend que le travail commercial est une bonne affaire au point de vue financier. Mais Celui qui détient l'autorité a fait le compte exact de ce qu'il coûte à nos principales maisons d'édition. Il en a dressé le vrai bilan, et celui-ci montre que les pertes dépassent les gains. Ce travail oblige les ouvriers à se hâter constamment, et dans cette atmosphère de fièvre et de mondanité, la vraie piété disparaît. TE3 189 4 Cependant, il n'est pas nécessaire de supprimer tout travail commercial; ce serait empêcher des rayons de lumière d'éclairer le monde. Des relations avec l'extérieur ne sont pas fatalement préjudiciables aux ouvriers; pas plus d'ailleurs que le travail de Daniel comme homme d'Etat n'ébranla sa foi et ses principes. Mais chaque fois que ce travail paraît nuire à la spiritualité de l'institution, il faut l'exclure. Faites celui qui représente la vérité; donnez-lui la première place, et la seconde au commercial, car notre mission a pour but de communiquer au monde un message d'avertissement et de miséricorde. Les prix TE3 190 1 Pour assurer à nos maisons d'édition une clientèle qui les sorte d'embarras au point de vue financier, les prix ont été établis si bas que leur travail n'apporte aucun bénéfice. Ceux qui prétendent qu'il y a eu un gain n'ont pas tenu compte strictement de toutes les dépenses. N'abaissez pas les prix simplement pour vous assurer de la besogne. Ne prenez que celle qui vous laissera un bénéfice raisonnable. TE3 190 2 Par contre, il ne doit y avoir dans nos transactions commerciales aucune trace d'égoïsme ni de cupidité. Que nul ne prenne avantage de l'ignorance ou de la situation d'un homme afin de lui demander des prix exhorbitants pour le travail fait ou les objets vendus. De fortes tentations se présenteront de s'écarter du droit sentier; on trouvera de nombreux arguments pour se conformer aux coutumes du monde, ou à des habitudes qui sont en réalité malhonnêtes. Certains prétendent que lorsque l'on a affaire à des gens indélicats, il faut se conformer à la coutume; que, si l'on était parfaitement intègre, il serait impossible de faire du commerce et de gagner sa vie. Où est alors notre foi en Dieu? Nous lui appartenons comme fils et filles à la condition que nous nous séparions du monde et que nous ne touchions pas à ce qui est impur. Le Seigneur adresse les paroles suivantes aussi bien à nos institutions qu'à chacun de nous individuellement: "Recherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice." Il nous a donné la certitude que tout ce qui est nécessaire à la vie nous serait donné par surcroît. Il faudrait écrire dans chaque conscience, comme on grave sur le roc avec un burin, que l'on ne peut vraiment réussir, soit dans cette vie, soit dans la vie future, que par une obéissance fidèle aux principes éternels de justice. Imprimes demoralisants TE3 191 1 Lorsque nos maisons d'édition font beaucoup de travail commercial, elles courent le danger d'avoir à imprimer des écrits de valeur douteuse. En une certaine occasion, alors que mon attention était attirée sur ces questions, mon guide demanda à l'un des hommes occupant un poste important dans l'une de nos maisons d'édition: "Combien vous paie-t-on ce travail?" Les chiffres furent placés devant lui. Il dit: "C'est trop peu. Si vous faites des affaires ainsi, vous subirez des pertes. Et alors même que vous recevriez une somme plus importante, ce genre d'écrits ne pourrait être publié qu'avec un grand déficit. De plus, l'influence qu'ils exerceraient sur les ouvriers serait démoralisante, et tous les messages que le Seigneur enverrait pour leur faire comprendre le caractère sacré de leur oeuvre seraient neutralisés." TE3 191 2 Le monde est inondé de livres qu'il vaudrait mieux brûler que vendre. Des ouvrages qui parlent des guerres des Indiens et de sujets semblables, qui sont publiés et vendus dans la seule intention de gagner de l'argent, ne devraient jamais être lus. Ils contiennent une puissance de fascination satanique. Les récits écoeurants de crimes et d'atrocités exercent une influence ensorcelante sur la jeunesse, et provoquent en elle le désir de se faire remarquer par des actes de méchanceté. Beaucoup d'ouvrages qui traitent de sujets plus véridiques n'ont cependant pas une meilleure influence. Les énormités, les cruautés, les pratiques licencieuses qui y sont décrites ont été dans beaucoup d'esprits comme un levain qui les a poussés à des actes semblables. Des livres qui décrivent les pratiques sataniques des êtres humains donnent de la publicité aux oeuvres mauvaises. Il n'est pas nécessaire de revivre les horreurs des crimes et de la souffrance, et aucun de ceux qui croient à la vérité présente ne devrait contribuer à en perpétuer le souvenir. TE3 192 1 Les romans d'amour et les histoires frivoles ou émouvantes constituent une autre classe de livres qui sont une malédiction pour le lecteur. L'auteur peut y ajouter une bonne morale, et même des sentiments religieux. Mais dans la plupart des cas, c'est Satan qui se déguise en ange de lumière pour mieux séduire les lecteurs. L'esprit est dans une grande mesure influencé par ce dont il se nourrit. Les lecteurs de récits frivoles ou émouvants deviennent incapables de s'acquitter des devoirs qui leur incombent. Ils vivent dans l'irréel, et n'ont aucun désir de sonder les Ecritures pour y trouver la manne céleste. Leur esprit est affaibli et n'est plus capable de considérer les grands problèmes du devoir et de la destinée. TE3 192 2 Il m'a été montré que la jeunesse est exposée à de grands dangers par les mauvaises lectures. Satan est constamment à l'oeuvre pour induire les jeunes comme les adultes à prendre plaisir à des histoires sans valeur. Si une bonne partie des livres publiés pouvaient être brûlés, une plaie serait supprimée qui fait un mal incalculable en affaiblissant les esprits et en corrompant les coeurs. Nul n'est si ferme sur les principes de la justice qu'il soit à l'abri de la tentation. Tous ces ouvrages sans valeur devraient être résolument mis de côté. TE3 192 3 Le Seigneur ne nous permet pas de nous occuper de l'impression ou de la vente de ces publications, car elles sont la cause de la perte de beaucoup d'âmes. Je sais ce que j'écris, car cette question m'a été présentée clairement. Que ceux qui croient au message pour notre temps ne s'engagent pas dans un tel travail dans l'espoir de gagner de l'argent. Le Seigneur mettrait sa malédiction sur cet argent ainsi obtenu, il disperserait plus qu'on aurait amassé. TE3 193 1 Un autre genre d'ouvrages, plus dangereux que la lèpre, et plus mortel que les plaies d'Egypte, doit aussi être mis résolument de côté par nos maisons d'édition. Il s'agit de manuscrits exposant la science même de Satan, des théories destructives de l'hypnotisme, du spiritisme, du romanisme ou d'autres mystères d'iniquité. TE3 193 2 Que l'on ne place rien entre les mains des ouvriers qui puisse jeter une seule semence de doute dans leur esprit à l'égard de l'autorité ou de la pureté des Ecritures. En aucun cas, ne laissez sous les yeux des jeunes des écrits impies, car ils sont particulièrement attirés vers tout ce qui est nouveau. De tels ouvrages ne seraient publiés qu'avec une très grande perte, même s'ils étaient payés aux prix les plus élevés. TE3 193 3 Permettre à des livres de ce genre de passer par nos institutions équivaudrait à placer entre les mains de nos employés et à présenter au monde le fruit défendu de l'arbre de la connaissance. Ce serait encourager Satan à pénétrer avec sa science séduisante et ses principes dans les institutions mêmes qui ont été établies pour l'avancement du règne de Dieu, charger les canons de l'ennemi pour qu'il s'en serve contre la vérité. TE3 193 4 Croyez-vous que Jésus travaillera dans nos imprimeries par l'intermédiaire de ses anges; croyez-vous qu'il fera de la vérité qui sort de nos presses une puissance pour avertir le monde, si l'on permet à Satan de pervertir les esprits de nos ouvriers dans l'institution elle-même? La bénédiction divine peut-elle reposer sur les imprimés qui sortent de nos maisons d'édition, alors que ces mêmes maisons impriment des erreurs et des hérésies sataniques? "La source fait-elle jaillir par la même ouverture l'eau douce et l'eau amère?" Jacques 3:11. TE3 194 1 Les directeurs de nos institutions ont besoin de comprendre qu'en acceptant cette place ils deviennent responsables de la nourriture spirituelle donnée aux ouvriers, ainsi que du caractère des imprimés qui sortent de nos presses. Ils devront rendre compte de l'influence exercée par l'introduction de lectures qui compromettent l'imprimerie, contaminent l'esprit des employés, et trompent le monde. TE3 194 2 Si l'on accorde à ces publications une place dans nos maisons d'édition, on se rendra vite compte que la puissance subtile de sentiments sataniques ne se détruit pas facilement. Si l'on permet au tentateur de répandre sa mauvaise semence, celle-ci germera et portera des fruits. Le diable moissonnera dans l'institution même établie grâce à l'argent donné par les enfants de Dieu pour l'avancement de la cause. Il en résultera qu'au lieu d'envoyer dans le monde des ouvriers chrétiens, on y placera des incrédules instruits. TE3 194 3 La responsabilité à cet égard ne repose pas seulement sur les directeurs, mais aussi sur les employés. J'ai un mot à dire aux ouvriers de chacune de nos maisons d'édition. S'ils aiment le Seigneur, s'ils le craignent, qu'ils n'acceptent pas de faire quoi que ce soit en rapport avec la connaissance contre laquelle Dieu avait prévenu Adam. Que les typographes refusent de composer une seule ligne sur ces questions, les lecteurs d'épreuves de lire une seule phrase, les imprimeurs d'imprimer et les relieurs de relier. Si l'on vous demande de vous en occuper, convoquez une réunion des employés de l'institution afin qu'il y ait une entente à ce sujet. Ceux qui sont à la tête de l'imprimerie peuvent prétendre que ce n'est pas vous qui êtes responsables et que ce sont les directeurs qui doivent prendre les décisions. Mais vous êtes responsables de l'usage de vos yeux, de vos mains, de votre esprit. C'est le Seigneur qui vous les a confiés pour les employer à son service et non à celui de Satan. TE3 195 1 Dieu tient pour responsables, non seulement ceux qui permettent à Satan de tendre un piège aux âmes en imprimant des ouvrages contenant des erreurs qui nuisent à l'oeuvre, mais aussi tous ceux qui ont collaboré d'une manière ou d'une autre à cette mauvaise besogne. TE3 195 2 Mes frères, vous qui occupez des postes de confiance, veillez à ne pas atteler vos employés au char de la superstition et de l'hérésie. Ne permettez pas que l'institution établie par Dieu pour proclamer la vérité contribue à répandre l'erreur qui conduit les âmes à leur perte. TE3 195 3 Que nos maisons d'édition, de la plus petite à la plus grande, refusent d'imprimer une seule ligne qui puisse faire du mal. Que tous ceux avec qui nous avons affaire sachent que les imprimés qui contiennent la science de Satan sont exclus de nos institutions. TE3 195 4 Nous sommes amenés en contact avec le monde, non pour favoriser ses erreurs, mais afin que, en tant qu'envoyés de Dieu, nous soyons pour les incroyants un levain de vérité. ------------------------Chapitre 26 -- Les maisons d'édition dans les champs missionnaires TE3 196 1 Beaucoup doit être fait afin d'établir des centres pour notre oeuvre dans de nouveaux champs. Il faut fonder des imprimeries dans de nombreux pays. Nos écoles missionnaires en ont besoin pour former des ouvriers dans cette branche de l'oeuvre. Les élèves de nationalités différentes doivent apprendre à imprimer dans leur propre langue, et traduire de l'anglais. Et tandis qu'ils étudieront l'anglais, ils enseigneront leur langue à ceux qui parlent l'anglais, si cela est nécessaire. Ils participeront ainsi aux frais de leur éducation, et se prépareront à se rendre utiles dans les entreprises missionnaires. TE3 196 2 Dans de nombreux cas, l'oeuvre des publications devra débuter modestement, et faire face à de grandes difficultés. Mais que cela ne décourage personne. La méthode du monde consiste à commencer d'une façon grandiose; mais tout sera réduit à néant. La méthode de Dieu, au contraire, fait du jour des petits commencements le début du triomphe de la vérité et de la justice. C'est pour cette raison qu'il ne faut pas s'enorgueillir d'un début prospère ni se décourager par une faiblesse apparente. Lorsque le peuple de Dieu regarde à ce qui est invisible, le Seigneur est pour lui richesse, plénitude, puissance. Suivre ses directives, c'est choisir le sentier de la sécurité et du véritable succès. TE3 197 1 La puissance humaine ne peut accomplir l'oeuvre de Dieu, ni la détruire. Le Seigneur guidera et protégera par ses saints anges ceux qui la font progresser, malgré les difficultés et l'opposition. Son oeuvre sur la terre ne cessera jamais. L'érection de son temple spirituel se poursuivra jusqu'à son achèvement complet, et la pierre angulaire sera posée au milieu des acclamations: "Grâces, grâces soient rendues à Dieu!" ------------------------Chapitre 27 -- L'Eglise et la maison d'édition TE3 198 1 Les membres d'une église où se trouve l'une de nos maisons d'édition sont honorés d'avoir parmi eux une institution du Seigneur. Ils devraient apprécier cet honneur, et se rendre compte qu'il implique une responsabilité des plus sacrées. Leur influence et leur exemple peuvent faire beaucoup pour aider ou entraver cette institution dans l'accomplissement de sa mission. TE3 198 2 A mesure que nous approchons de la crise finale, il importe que l'harmonie et l'unité règnent dans les institutions du Seigneur. Le monde ne connaît qu'orages, guerres et discordes. Cependant, les hommes s'uniront sous la même puissance -- celle du pape -- pour s'opposer à Dieu dans la personne de ses témoins. Cette union est cimentée par le grand apostat. Tandis qu'il cherchera à unir ses suppôts dans la guerre contre la vérité, il s'efforcera de diviser et de disperser ceux qui la défendent. La jalousie, la médisance, la calomnie surgissent à son instigation pour produire la discorde et les dissensions. Mais les membres de l'Eglise du Christ peuvent renverser les plans de l'adversaire des âmes. A une époque comme la nôtre, ceux-ci ne devraient pas être en désaccord les uns avec les autres ou avec l'un quelconque des ouvriers du Seigneur. Au milieu de la discorde générale, que l'on trouve un lieu où règnent l'harmonie et l'unité parce que la Bible y est reconnue comme le guide de la vie. Que le peuple de Dieu sente la responsabilité qui lui incombe de soutenir les institutions du Seigneur. TE3 199 1 Frères et soeurs, Dieu vous regardera d'un oeil favorable si vous mettez tout votre coeur à soutenir la maison d'édition par vos prières et votre argent. Priez matin et soir pour qu'elle reçoive les plus riches bénédictions d'en haut. N'encouragez pas la critique et les murmures; qu'aucune plainte ne s'échappe de vos lèvres; souvenez-vous que les anges les entendent. Chacun doit être amené à voir que ces institutions sont voulues de Dieu. Ceux qui les dénigrent afin de servir leurs propres intérêts devront en rendre compte un jour. C'est la volonté du Seigneur que tout ce qui concerne son oeuvre soit considéré comme sacré. TE3 199 2 Dieu veut que nous priions davantage et que nous parlions beaucoup moins. L'entrée du ciel est illuminée des rayons de sa gloire, et il fera briller cette lumière dans le coeur de tous ceux qui entretiennent avec lui des relations normales. TE3 199 3 Chaque institution devra lutter contre les difficultés. Celles-ci sont d'ailleurs voulues de Dieu afin de mettre ses enfants à l'épreuve. C'est lorsque l'adversité atteint l'une de nos institutions que la foi que nous avons en lui et en son oeuvre se révèle. Dans un temps tel que le nôtre, que nul ne considère les choses sous leur jour le plus défavorable, et n'exprime des pensées de doute ou d'incrédulité. Ne dénigrez pas ceux qui ont des responsabilités; ne permettez pas que vos conversations en famille soient empoisonnées par la critique à leur égard. Les parents qui parlent mal des frères ne travaillent pas au salut de leurs enfants. Leurs paroles tendent à ébranler leur foi et leur confiance, ainsi que celles des adultes. TE3 200 1 Il y a si peu de respect et de révérence envers les choses sacrées, que Satan en profite pour provoquer l'incrédulité, l'envie et la jalousie. Il ne cesse d'influencer les hommes pour faire tarir l'amour qui devrait être soigneusement cultivé entre frères, pour détruire la confiance, susciter les soupçons et les disputes de mots. Puissions-nous ne pas faire son jeu! Un seul coeur ouvert à son influence peut répandre bien des semences d'inimitié. C'est ainsi que s'accomplit une oeuvre dont les conséquences -- la perte des âmes -- ne seront jamais entièrement connues avant le grand jour du jugement final. TE3 200 2 Le Christ déclare: "Si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!" Matthieu 18:6, 7. Une grande responsabilité repose donc sur les membres de l'église. Qu'ils se gardent de négliger les nouveaux convertis, et de répandre des semences de doute et d'incrédulité sous l'instigation de Satan. Qu'ils ne soient pas responsables de la perte d'une seule âme. "Suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés." Hébreux 12:13-15. Collaborer avec Dieu TE3 201 1 La puissance des suppôts de Satan est grande. Le Seigneur demande à ses enfants de s'affermir les uns les autres, "s'édifiant eux-mêmes sur leur très sainte foi". TE3 201 2 Au lieu de travailler avec Satan, que chacun apprenne ce que cela veut dire que de collaborer avec Dieu. A notre époque troublée, une oeuvre doit être faite, une oeuvre qui réclame un courage et une foi inébranlables nous permettant de nous soutenir mutuellement. En tant qu'ouvriers avec le Seigneur, nous avons tous besoin de serrer nos rangs. Quel travail pourrait être accompli par la grâce d'en haut si, lorsque le découragement assaille les ouvriers, les membres d'église s'unissaient pour les aider de leurs prières et de leur influence! C'est alors qu'ils pourraient travailler comme de fidèles économes. TE3 201 3 Au lieu de critiquer et de censurer, que nos frères et soeurs prononcent des paroles d'encouragement et de confiance concernant les institutions du Seigneur. Dieu leur demande de soutenir les frères qui portent de lourdes responsabilités, car lui-même travaille avec eux. Il désire que son peuple reconnaisse la puissance qui a créé ces institutions. Honorez le Seigneur en vous efforçant de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour donner à celles-ci l'influence qu'elles doivent avoir. TE3 201 4 Lorsque vous en avez l'occasion, dites aux ouvriers des choses aimables où se trouvent la force et l'inspiration. Nous sommes trop indifférents les uns à l'égard des autres. Bien souvent nous oublions que nos collaborateurs ont besoin d'encouragement. Aux temps d'épreuves et de difficultés particulières, prenez soin de leur témoigner votre intérêt et votre sympathie. Quand vous essayez de les soutenir par vos prières, faites-le leur savoir. Répétez sans cesse le message que le Seigneur adresse à ses serviteurs: "Fortifie-toi et prends courage!" Josué 1:6. TE3 202 1 Les directeurs de nos institutions ont une tâche bien difficile pour maintenir l'ordre et une sage discipline parmi les jeunes qui leur sont confiés. Les membres de l'église peuvent faire beaucoup pour les encourager. Lorsque ces jeunes refusent de se soumettre à la discipline; lorsqu'ils veulent en faire à leur tête chaque fois qu'ils ne sont pas du même avis que leurs supérieurs, que les parents aient bien soin de ne pas les soutenir aveuglément et de ne pas sympathiser avec eux. TE3 202 2 Il vaudrait mieux que vos enfants souffrent, et même qu'ils reposent dans leur tombe, que d'apprendre à traiter à la légère les principes qui sont à la base même de la loyauté envers la vérité, envers le prochain et envers Dieu. TE3 202 3 En cas de difficultés avec les contremaîtres, allez immédiatement les trouver, et renseignez-vous. N'oubliez pas que les chefs de départements comprennent beaucoup mieux que quiconque ce qui doit être fait. Montrez de la confiance à l'égard de leur jugement et du respect pour leur autorité. Enseignez à vos enfants à respecter et à honorer ceux auxquels le Seigneur a témoigné respect et honneur en leur donnant des postes de confiance. TE3 202 4 Les membres d'église ne peuvent seconder d'une manière plus efficace les directeurs de nos institutions qu'en donnant dans leur propre famille l'exemple du bon ordre et de la discipline. Que les parents, par leurs paroles et leur conduite, montrent à leurs enfants ce qu'ils désirent qu'ils soient. Qu'ils maintiennent constamment la pureté du langage et une véritable politesse chrétienne. Qu'ils bannissent de leur vie tout ce qui pourrait être un encouragement au péché, toute médisance et tout soupçon. Apprenez aux enfants et aux jeunes gens à se respecter eux-mêmes, à être fidèles aux principes et à Dieu. Enseignez-leur à honorer la loi de Dieu et les règles du foyer. Ils mettront alors ces principes en pratique dans leurs relations avec leurs semblables. Ils aimeront leur prochain comme eux-mêmes; ils créeront une atmosphère pure et exerceront une influence qui encouragera les âmes faibles dans le sentier qui conduit à la sainteté et au ciel. TE3 203 1 Les enfants qui reçoivent de telles instructions ne deviendront pas un fardeau, une cause d'inquiétude pour nos institutions. Ils seront un soutien pour ceux qui portent des responsabilités. Sous une sage direction, ils seront préparés à occuper des postes de confiance. Par le précepte et par l'exemple, ils aideront constamment les autres à bien faire. Ils estimeront à leur juste valeur les dons qui leur ont été confiés, et ils feront le meilleur usage de leurs forces physiques, mentales et spirituelles. De telles âmes sont affermies contre la tentation; elles ne sont pas facilement vaincues. Avec la bénédiction d'en haut, elles sont des porte-lumière. Leur influence tendra à en former d'autres qui montreront leur christianisme dans la vie pratique. TE3 203 2 Les membres d'église, qui sont remplis de l'amour du Christ pour les âmes, et conscients de leurs privilèges et des occasions qui se présentent à eux, peuvent exercer sur la jeunesse de nos institutions une influence inestimable pour le bien. Leur exemple de fidélité à la maison, dans les affaires et à l'église; leur bonté et leur politesse chrétienne, ainsi qu'un intérêt véritable pour le bien-être spirituel de la jeunesse, feront des merveilles pour façonner les caractères de ces jeunes gens et les rendre propres au service de Dieu et de leurs semblables, à la fois dans cette vie et dans la vie à venir. Devoirs de la maison d'edition envers l'eglise TE3 204 1 Si l'église a une responsabilité à l'égard de la maison d'édition, celle-ci en a une envers l'église. Chacune doit soutenir l'autre. TE3 204 2 Ceux qui sont chargés de diriger nos maisons d'édition ne devraient pas être absorbés par le travail au point qu'il ne leur reste plus de temps pour les choses spirituelles. Si l'intérêt porté à ces dernières est conservé bien vivant à l'imprimerie, il exercera une puissante influence dans l'église; et s'il est vivant dans l'église, il se fera fortement sentir dans la maison d'édition. La bénédiction d'en haut reposera sur ce travail s'il est conduit de manière que les âmes soient gagnées au Christ. TE3 204 3 Tous les ouvriers de nos maisons d'édition qui se réclament du nom du Christ devraient avoir une activité dans l'église. Il est essentiel pour leur vie spirituelle qu'ils mettent à profit tous les moyens de grâce. Ils se fortifieront, non en étant de simples spectateurs, mais en travaillant. Que tous aient donc quelque emploi régulier et systématique, et comprennent qu'il s'agit pour eux d'un devoir. A leur baptême, ne se sont-ils pas engagés à faire tout ce qui serait en leur pouvoir pour édifier l'église? Montrez-leur que l'amour et la loyauté envers le Rédempteur, envers l'idéal de la véritable humanité, envers l'institution où ils travaillent, l'exigent. Ils ne sauraient être des serviteurs fidèles du Christ, des hommes et des femmes réellement intègres, ni des ouvriers acceptables dans l'institution de Dieu, s'ils restaient inactifs. TE3 204 4 Les directeurs de l'institution devraient veiller d'une manière toute particulière à ce que la jeunesse contracte de bonnes habitudes à cet égard. Lorsque celle-ci néglige les réunions, lorsqu'elle se désintéresse de ses devoirs envers l'église, recherchez-en la cause. Efforcez-vous, avec tact, avec bonté, de stimuler les négligents et de ranimer le zèle qui disparaît. TE3 205 1 Nul ne devrait donner comme prétexte son propre travail pour négliger le service de Dieu. Il vaudrait mieux le mettre de côté que de ne pas remplir ses devoirs envers le Seigneur. Aux freres auxquels des responsabilites ont ete confiees dans les maisons d'edition TE3 205 2 J'insiste auprès de vous sur l'importance d'assister à nos assemblées annuelles; non seulement aux réunions d'affaires, mais à celles qui contribueront à vous faire du bien spirituellement. Vous ne vous rendez pas compte de la nécessité d'être en relation intime avec le ciel. Sans cela, aucun de vous ne saurait être en sécurité, aucun ne pourrait être qualifié pour accomplir sa tâche d'une manière acceptable. TE3 205 3 Dans ce travail, plus que dans n'importe quelle autre occupation séculière, le succès est proportionné à l'esprit de consécration et d'abnégation avec lequel on l'accomplit. Ceux qui ont la responsabilité de le diriger ont besoin de fréquenter les lieux où ils pourront être touchés d'une manière particulière par l'Esprit de Dieu. Vous devriez être d'autant plus désireux de recevoir le baptême du Saint-Esprit et une connaissance plus grande de Dieu et du Christ que votre poste de confiance implique des responsabilités plus importantes que celles d'un employé ordinaire. TE3 206 1 Les dons naturels ou acquis procèdent de Dieu, et doivent être constamment sous le contrôle de la puissance sanctifiante du Saint-Esprit. Vous avez besoin de sentir plus profondément votre manque d'expérience à cet égard, et de vous efforcer sérieusement d'acquérir la connaissance et la sagesse nécessaires pour employer chacune de vos facultés. TE3 206 2 "Je vous donnerai un coeur nouveau." De même que le sang circule dans notre corps, comme une puissance vivifiante, le Christ doit habiter dans nos coeurs. Nous ne saurions trop insister à ce sujet. Si nous voulons que la vérité soit notre armure, il faut que nos convictions se fortifient par la sympathie réelle qui caractérisait la vie de notre Sauveur. Nul ne peut être sauvé si la vérité ne transforme son caractère. La seule puissance qui nous rendra inébranlables, c'est la grâce de Dieu manifestée dans la vérité. Celui qui met sa confiance ailleurs chancelle aussitôt, prêt à tomber. TE3 206 3 Le Seigneur désire que vous vous appuyiez sur lui. Profitez le plus possible de chaque occasion pour vous approcher de la lumière. Si vous vous éloigniez des saintes influences qui émanent de Dieu, comment discerneriez-vous les choses spirituelles? TE3 206 4 Le Seigneur s'attend que vous mettiez toutes vos énergies dans l'accomplissement de votre tâche, et que vous restiez sensibles à l'importance et au caractère sacré de vos responsabilités. Il est dangereux pour n'importe lequel d'entre vous de vous présenter devant lui avec un sacrifice imparfait, un sacrifice qui ne vous ait coûté ni études, ni prières. Il ne saurait l'accepter. TE3 206 5 Je vous supplie de vous réveiller et de rechercher le Seigneur pour vous-mêmes. Tandis que Jésus de Nazareth passe, dites-lui, comme l'aveugle, du fond de votre coeur: "Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David!" Vous recouvrerez alors la vue. Par la grâce de Dieu, vous recevrez ce qui aura pour vous infiniment plus de valeur que l'or, l'argent ou les pierres précieuses. ------------------------Chapitre 28 -- Sainteté des institutions divines TE3 208 1 Il en est beaucoup qui ne font pas la distinction entre une entreprise profane: un atelier, une manufacture ou un champ de blé, et une institution établie spécialement pour l'avancement du règne de Dieu. Pourtant, cette distinction existait déjà autrefois. Dieu avait indiqué ce qui était sacré et ce qui était profane. Il désire que chaque ouvrier dans nos institutions discerne et apprécie cette distinction. Ceux qui ont une occupation dans nos maisons d'édition jouissent d'un grand privilège. Un travail sacré leur est confié. Appelés à collaborer avec Dieu, ils devraient apprécier comme il convient les avantages d'être en relation intime avec les institutions du Seigneur, et se rendre compte qu'ils sont hautement honorés de pouvoir apporter à celles-ci leur service et leur vigilance inlassables. Qu'ils aient un but précis, une aspiration élevée, un zèle ardent pour faire de la maison d'édition exactement ce que le Seigneur veut qu'elle soit: une lumière dans le monde, un de ses fidèles témoins, un monument du sabbat. TE3 209 1 "Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant, il m'a couvert de l'ombre de sa main; il a fait de moi une flèche aiguë, il m'a caché dans son carquois. Et il m'a dit: Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai... C'est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d'Israël: je t'établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu'aux extrémités de la terre." Ésaïe 49:2, 3, 6. Telles sont les paroles que le Seigneur adresse à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont en relation avec ses institutions. Etant placés aux endroits où la lumière resplendit, ils sont favorisés de Dieu. Ils font un travail particulier, et ils ne doivent pas s'en acquitter à la légère. Il faut que leur poste de confiance soit en rapport avec le sentiment de leur responsabilité et de leur piété. Un langage commun et une conduite légère ne doivent pas être tolérés. Encourageons et cultivons le sentiment qu'ils ont une occupation sacrée. TE3 209 2 Il y a plus, le Seigneur veille constamment sur ses institutions. Les machines peuvent être conduites par des hommes très habiles; mais comme il est facile de laisser une vis se desserrer, de négliger quelques détails, et quels désastres pourraient s'ensuivre! Qui empêche les accidents? Ce sont les anges de Dieu qui surveillent le travail. Si les yeux de ceux qui dirigent les machines pouvaient s'ouvrir, ils apercevraient les célestes gardiens. Partout où un travail est accompli dans la maison d'édition, un témoin prend note de l'esprit dans lequel il est fait. C'est ainsi que la fidélité et le désintéressement sont révélés. ------------------------Chapitre 29 -- Collaboration TE3 210 1 Lorsque l'on fonde des institutions dans de nouveaux champs, il est souvent nécessaire de confier des responsabilités à des hommes qui ne sont pas familiarisés suffisamment avec les détails de leur tâche. Ils travaillent alors dans des conditions désavantageuses, et si leurs collaborateurs n'ont pas à coeur la bonne marche de la maison du Seigneur, cet état de choses risque de créer une situation qui nuira à sa prospérité. TE3 210 2 Il en est beaucoup qui pensent que leur genre de travail n'appartient qu'à eux seuls, et qu'ils n'ont de conseil à recevoir de personne. Mais ces ouvriers ignorent peut-être les meilleures méthodes pour accomplir leur tâche. Cependant, si l'on s'aventure à leur donner un conseil, ils en sont offensés et sont plus que jamais décidés à suivre leur propre jugement. Par contre, certains ouvriers ne tiennent pas à venir en aide à leur camarade. D'autres encore, inexpérimentés, cachent leur ignorance. Trop orgueilleux pour demander conseil, ils commettent des erreurs qui font perdre beaucoup de temps et d'argent. TE3 211 1 La cause de ces difficultés est facile à deviner. Alors qu'ils auraient dû se considérer comme les divers fils d'une même tapisserie, ils ont été comme des fils indépendants. TE3 211 2 Cet état de choses contriste le Saint-Esprit. Dieu veut que nous apprenions les uns des autres. L'indépendance nous place dans une situation telle qu'il ne peut collaborer avec nous, et Satan s'en réjouit. TE3 211 3 On ne devrait pas craindre ni s'inquiéter si des ouvriers acquièrent certaines connaissances qui ne sont connues que de quelques-uns. Un tel état d'esprit donnerait lieu à une réserve et à des suspicions continuelles. De mauvaises pensées et des critiques seraient suscitées et l'amour fraternel s'en ressentirait. TE3 211 4 Toutes les branches de l'oeuvre sont liées les unes aux autres. L'exclusivité ne peut exister dans une institution dirigée par le Seigneur, car il est l'auteur du tact et de l'ingéniosité. Il est à la base de toute bonne méthode, et c'est lui qui la fait connaître. Nul ne doit considérer son savoir comme lui appartenant d'une manière exclusive. TE3 211 5 Il faut que les ouvriers s'intéressent à chaque branche de l'oeuvre, et si Dieu leur donne de la clairvoyance, des capacités et des connaissances qui puissent être utiles dans l'une ou l'autre de ces branches, leur devoir est d'en faire profiter leurs camarades. TE3 211 6 Toutes les connaissances utiles à l'institution doivent être mises à contribution, d'une manière désintéressée, pour faire avancer le règne de Dieu. Des ouvriers consacrés, qui ont des talents et de l'influence, sont précisément ceux dont ont besoin les maisons d'édition. TE3 212 1 Chaque ouvrier sera mis à l'épreuve pour voir s'il travaille au progrès de l'institution du Seigneur ou pour ses propres intérêts. Celui qui est converti montrera quotidiennement qu'il ne cherche pas à exploiter ses connaissances et ses avantages personnels. Il saura que la providence lui a donné ces avantages afin que, comme ouvrier du Seigneur, il puisse servir sa cause en fournissant un travail de qualité supérieure. TE3 212 2 Nul ne devrait travailler pour recevoir des louanges ou pour dominer. L'ouvrier consciencieux fera tout ce qui est en son pouvoir pour glorifier le Seigneur. Il s'efforcera de développer toutes ses facultés, et il s'acquittera de ses devoirs comme s'il était en la présence de Dieu. Il ne désirera qu'une chose, c'est que le Christ reçoive de lui un hommage et un service parfaits. TE3 212 3 Que tous les ouvriers aient à coeur de travailler à l'avancement du règne de Dieu; ils deviendront ainsi de plus en plus utiles. ------------------------Chapitre 30 -- Empire sur soi-même et fidélité TE3 213 1 Nous n'avons pas le droit de nous surmener au point de devenir irritables et de nous permettre de prononcer des paroles qui déshonorent Dieu. Le Seigneur veut que nous soyons toujours calmes et patients. Quelle que soit la conduite des autres, il faut que nous représentions le Christ et que nous agissions comme il agirait lui-même en pareille circonstance. TE3 213 2 Celui qui occupe un poste de confiance doit prendre chaque jour des décisions dont les conséquences sont très importantes. Souvent il faut qu'il le fasse rapidement, et il ne peut y arriver efficacement que s'il pratique une stricte tempérance. L'esprit s'affermit lorsqu'on ménage ses forces. Si l'effort n'est pas exagéré, il devient plus vigoureux chaque fois qu'il est renouvelé. TE3 213 3 Nul ne peut être vraiment distingué s'il n'est un chrétien authentique. TE3 214 1 Négliger de se conformer dans tous les détails aux ordres de Dieu, c'est courir à l'insuccès certain et à sa perte. Si l'on ne suit pas les sentiers du Seigneur, on dérobe au Maître le service qui lui est dû. En se conduisant ainsi, on se prive de la grâce, de la puissance et de la force de caractère que tous ceux qui se donnent entièrement au Seigneur ont le privilège d'acquérir. En vivant loin du Christ, on s'expose à la tentation, et à commettre des erreurs dans son travail. Etre infidèle aux principes dans les petites choses, c'est risquer de ne pas faire la volonté divine dans les grandes. On agit selon les principes auxquels on s'est accoutumé. TE3 214 2 Le Seigneur ne peut s'associer avec ceux qui ne vivent que pour eux-mêmes et qui se mettent au premier rang. Les gens qui agissent ainsi finiront par être les derniers. Les péchés les plus incurables sont l'orgueil et la présomption. Ils empêchent toute croissance. Lorsqu'un homme a des défauts et ne s'en aperçoit pas; lorsqu'il est si rempli de suffisance qu'il ne peut découvrir ses fautes, comment arriverait-il à s'en débarrasser? "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, a dit Jésus, qui ont besoin de médecin, mais les malades." Matthieu 9:12. Comment devenir meilleur si l'on croit être parfait? TE3 214 3 Lorsqu'un homme que l'on considère comme étant conduit par Dieu s'éloigne du bon chemin parce qu'il a une trop grande confiance en lui-même, beaucoup suivent son exemple. C'est ainsi que des milliers s'égarent. Necessite de porter des fruits TE3 214 4 Considérez la parabole du figuier: TE3 214 5 "Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n'en trouva point. Alors il dit au vigneron: Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? Le vigneron lui répondit: Seigneur, laisse-le encore cette année; je creuserai tout autour, et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas." Luc 13:6-9. TE3 215 1 Dans ces paroles, il y a une leçon pour tous ceux qui occupent une place dans l'oeuvre de Dieu. Un certain temps a été accordé à l'arbre qui ne portait pas de fruit. Dieu agit de même avec son peuple. Mais il dit de ceux qui ont joui de grands avantages, qui occupent des postes de confiance, et cependant ne portent pas de fruit: "Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?" TE3 215 2 Que ceux qui travaillent dans nos institutions se souviennent que le Seigneur s'attend à "trouver du fruit dans sa vigne". Il exige une récolte proportionnée aux bénédictions qu'il accorde. Des anges visitent chacune de ces institutions, et ils exercent un ministère en leur faveur. L'infidélité qu'on y trouve est un péché plus grand qu'ailleurs, car il a une influence plus étendue que dans d'autres endroits. L'infidélité, l'injustice, la complicité avec le mal empêchent la lumière de rayonner autour d'elles. TE3 215 3 Le monde est aux aguets, prêt à critiquer sévèrement vos paroles, votre conduite et vos affaires commerciales. Tous ceux qui jouent un rôle en rapport avec l'oeuvre de Dieu sont surveillés et pesés dans la balance du jugement humain. Des impressions favorables ou défavorables à la religion de la Bible sont faites constamment sur les esprits de tous ceux avec qui vous êtes en contact. TE3 215 4 Le monde regarde quels fruits portent ceux qui se disent chrétiens. Il a le droit de trouver chez eux des fruits d'abnégation et de sacrifice. TE3 216 1 Il y a eu, et il y aura encore parmi nos ouvriers, des hommes qui ne sentent pas la nécessité d'avoir toujours Jésus à leurs côtés. Ils n'ont pas le temps de prier et d'assister aux services religieux. Ils sont si occupés qu'ils ne trouvent pas une minute à consacrer à la communion avec le Seigneur. Alors Satan en profite pour créer en eux de vaines idées. TE3 216 2 Les ouvriers qui ne sont ni actifs, ni fidèles font un mal incalculable. Ils en influencent d'autres. Dans toutes nos institutions, il y a des employés qui s'acquittent de leur tâche avec joie et de tout leur coeur. N'en seront-ils pas affectés? Ces institutions n'auront-elles pas des exemples de fidélité chrétienne? Lorsque des hommes qui prétendent être des représentants du Christ montrent qu'ils n'ont rien compris à la conversion, et affichent un caractère inculte, égoïste, impur, ils devraient être remerciés. TE3 216 3 Les ouvriers doivent comprendre le caractère sacré de la confiance dont le Seigneur les a honorés. Il faut que les mobiles changeants, les actes impulsifs soient mis de côté. Ceux qui ne savent pas faire la différence entre ce qui est sacré et ce qui est profane ne sauraient être des hommes sur lesquels on puisse compter. S'ils sont en face de la tentation, ils trahiront la confiance qu'on a mise en eux. Ceux qui n'apprécient pas les privilèges et les occasions qu'offre le service de Dieu ne résisteront pas lorsque l'ennemi viendra avec ses ruses. Ils seront facilement détournés du droit sentier par des projets égoïstes et ambitieux. S'ils continuent à confondre le bien et le mal après que la lumière leur aura été présentée, plus tôt ils seront séparés de l'institution, mieux cela vaudra pour donner à notre oeuvre un caractère plus pur et plus élevé. TE3 216 4 Nul ne doit être conservé dans une institution du Seigneur si, en face d'une crise, il ne comprend pas que cette institution est sacrée. Si des ouvriers ne sont pas attirés par la vérité; si travailler dans une institution ne les rend pas meilleurs, ne leur donne pas l'amour de la vérité, alors, après une épreuve suffisante, qu'ils soient renvoyés, car leur irréligion et leur infidélité influenceraient les autres. C'est par eux que les mauvais anges détourneront les apprentis. Ceux-ci doivent être choisis parmi les jeunes gens qui aiment Dieu. Mais s'ils sont mis en rapport avec des ouvriers qui n'ont pas l'amour d'en haut, ils seront constamment en danger de subir une influence irréligieuse. Celui qui a le coeur partagé, qui est mondain; celui qui se livre à la critique, qui épluche les fautes des autres, tandis qu'il ne voit pas les siennes, doit être séparé de l'oeuvre de Dieu. ------------------------Chapitre 31 -- Danger des mauvaises lectures TE3 218 1 Lorsque je me rends compte des dangers que font courir à la jeunesse les mauvaises lectures, je ne puis m'empêcher d'insister sur les avertissements qui m'ont été donnés à l'égard de cette grande plaie. TE3 218 2 Les maux qui menacent les ouvriers lorsqu'ils ont à s'occuper d'imprimés d'un caractère douteux sont trop peu compris. Leur attention est attirée sur les sujets qui passent sous leurs yeux; des phrases se gravent dans leur mémoire; des pensées leur sont suggérées. Presque inconsciemment, ils sont influencés par l'écrivain; leur esprit et leur caractère en reçoivent une empreinte néfaste. Il en est qui ont peu de foi et peu d'empire sur eux-mêmes, et il leur est bien difficile de détourner la pensée de tels écrits. TE3 218 3 Avant d'accepter la vérité présente, quelques-uns avaient l'habitude de lire des romans. En entrant dans l'église, ils ont fait un effort pour vaincre cette habitude. Placer devant eux des lectures semblables à celles qu'ils ont abandonnées, c'est offrir de l'alcool à un ancien ivrogne. Cédant à la tentation qui se présente constamment à eux, ils perdent bientôt le goût des bonnes lectures; ils ne prennent plus d'intérêt à l'étude de la Bible; leur force morale s'affaiblit; le péché leur apparaît de moins en moins repoussant. Une infidélité croissante ainsi qu'un dégoût toujours plus grand pour les devoirs pratiques de la vie se manifestent. A mesure que l'esprit se pervertit, il est de plus en plus disposé à se nourrir de lecture sentimentale. C'est ainsi qu'une âme ouvre la porte à Satan, et lui permet de la dominer complètement. TE3 219 1 D'autres ouvrages, moins mauvais, doivent également être mis de côté s'ils font prendre la Bible en aversion. Celle-ci est la véritable manne. Il faut éviter de lire ce qui ne nourrit pas l'âme. Vous ne pouvez travailler pour le Seigneur avec une claire perception de vos devoirs si votre esprit est absorbé par des lectures de ce genre. Ceux qui sont au service de Dieu ne devraient gaspiller ni leur temps, ni leur argent pour des lectures légères. Que vaut la paille comparée au grain? Les lectures et l'experience religieuse TE3 219 2 Nous n'avons pas de temps à consacrer aux amusements frivoles, ni pour satisfaire nos penchants égoïstes. C'est le moment ou jamais de vous occuper de choses sérieuses. Vous ne pouvez considérer le sacrifice et l'abnégation du Rédempteur du monde, et trouver encore du plaisir dans les rires légers, dans la plaisanterie et la sottise. Vous avez grandement besoin de faire une expérience pratique de la vie religieuse, et de former votre esprit en vue de l'oeuvre de Dieu. Votre christianisme est dans une grande mesure déterminé par le caractère des livres que vous lisez à vos moments de loisir. TE3 220 1 Si vous aimez les Ecritures, si vous les sondez chaque fois que vous en avez l'occasion afin de vous enrichir des trésors qu'elles contiennent, vous pouvez être assurés que Jésus est à vos côtés. TE3 220 2 "Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité." Colossiens 2:8-10. TE3 220 3 Nous ne pouvons être complètement au Christ, et en même temps suivre la pensée des soi-disant savants en mettant leur sagesse au-dessus de celle du plus grand Maître que le monde n'ait jamais connu. Aller puiser la connaissance à de telles sources, c'est boire à une citerne crevassée. TE3 220 4 Que la vérité divine soit l'objet de votre méditation. Lisez la Bible; considérez-la comme étant la voix de Dieu qui vous parle directement. Alors vous trouverez une inspiration et une sagesse qui viennent d'en haut. TE3 220 5 L'acquisition de beaucoup de livres interpose trop souvent entre Dieu et l'homme de nombreuses connaissances qui affaiblissent l'esprit et le rendent incapable de s'assimiler les choses essentielles. L'esprit devient alors "dyspeptique". Il faudrait beaucoup de sagesse pour arriver à choisir entre tant d'auteurs et la Parole de vie qui invite le croyant à manger la chair et à boire le sang du Fils de Dieu. TE3 221 1 Mes frères, évitez les ruisseaux de la plaine; abreuvez-vous aux eaux pures du Liban. Vous ne pouvez marcher à la lumière divine, si vous embarrassez votre esprit d'une quantité d'idées qu'il ne peut assimiler. Il est temps que nous décidions de recourir à l'aide du ciel, si nous voulons que nos pensées soient modelées par la Parole de Dieu. Fermons la porte à tant de lectures; prions davantage, et nourrissons-nous des paroles de vie. Si le Seigneur ne fait son oeuvre dans nos coeurs et dans nos esprits, nous ne verrons jamais sa face. ------------------------Chapitre 32 -- Foi et courage TE3 222 1 Le Seigneur avait ordonné à Moïse de relater aux enfants d'Israël les exploits accomplis pour les délivrer du pays d'Egypte et les garder d'une façon merveilleuse dans le désert. Le serviteur de Dieu était chargé de rappeler leur incrédulité, leurs murmures lorsqu'ils furent mis à l'épreuye, ainsi que la miséricorde et la bonté du Seigneur, qui ne les avaient jamais abandonnés. Leur foi devait en être stimulée et leur courage affermi. Tout en étant amenés à se rendre compte de leur faiblesse et de leur péché, ils comprendraient ainsi que Dieu avait été leur justice et leur force. TE3 222 2 Il est tout aussi important aujourd'hui que le peuple de Dieu se souvienne des temps et des circonstances où il a été éprouvé, où sa foi a faibli, et où son incrédulité et sa confiance en lui-même lui ont fait courir le plus grand danger. La miséricorde de Dieu, sa providence, ses délivrances inoubliables doivent être rappelées les unes après les autres. En jetant un regard sur le passé, les adventistes comprendront que le Seigneur répète les mêmes exploits, et ils devront prendre garde aux avertissements qui leur sont donnés afin de ne pas retomber dans les mêmes erreurs. Renonçant à toute confiance en eux-mêmes, ils se confieront en Dieu pour qu'il les garde du péché qui déshonorerait son nom. Chaque fois que Satan remporte la victoire, des âmes sont en péril; quelques-unes deviennent sa proie et n'arrivent pas à se ressaisir. Que ceux donc qui ont commis quelque faute s'écrient avec le Psalmiste: "Mes pas sont fermes dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point." Psaumes 17:5. TE3 223 1 Dieu envoie des épreuves à ses enfants pour se rendre compte de leur fidélité au moment de la tentation. Il les place dans des circonstances difficiles pour voir s'ils mettront leur confiance en lui. Chacun possède des traits de caractère qui sont mis en évidence par l'épreuve. Dieu permet que ceux qui se confient en eux-mêmes soient terriblement tentés, afin qu'ils puissent comprendre leur faiblesse. TE3 223 2 Lorsque nous passons par l'épreuve; lorsque nous voyons devant nous, non une plus grande prospérité, mais au contraire une situation exigeant de notre part quelque sacrifice, comment accueillerons-nous les insinuations de Satan nous prédisant des temps difficiles? Si nous écoutons ses suggestions, nous perdrons notre confiance en Dieu. A une époque comme la nôtre, il faut nous souvenir que le Seigneur a toujours pris soin de ses institutions. Pensons au travail qu'il a déjà accompli, aux réformes qu'il a opérées, aux bénédictions dont il nous a comblés, aux preuves de son amour, et disons: "Seigneur, nous croyons en toi, en tes serviteurs, en ton oeuvre; nous plaçons en toi notre confiance. La maison d'édition t'appartient, et nous ne voulons pas nous laisser aller au découragement. Tu nous as donné le privilège de travailler dans cette institution, nous suivrons le sentier que tu nous as tracé, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, déterminés à être tes fidèles serviteurs." Notre plus grand besoin TE3 224 1 Si nous manquons de foi lorsque surgissent les difficultés, elle nous fera défaut dans n'importe quelle circonstance. TE3 224 2 La foi est ce dont nous avons le plus besoin. Si nous considérons le côté sombre des choses, nous perdrons confiance en Dieu, nous ouvrirons nos coeurs à la crainte et aux conjectures, le sentier du progrès sera obstrué par l'incrédulité. N'ayons donc jamais le sentiment que le Seigneur abandonne son oeuvre. TE3 224 3 Parlez moins d'incrédulité; imaginez moins que c'est celui-ci ou celui-là qui rend le chemin plus difficile. Allez de l'avant par la foi. Comptez sur le Seigneur pour que son oeuvre progresse. C'est ainsi que vous trouverez en Christ du repos. Si vous cultivez la foi et si vous êtes en communion avec Dieu; si, par de ferventes prières, vous vous identifiez avec votre devoir, le Saint-Esprit vous dirigera. Si vous mettez constamment votre confiance en Dieu, les nombreux problèmes qui vous paraissent insolubles seront résolus. Il n'est pas nécessaire que vous soyez dans des craintes continuelles, car vous avez comme guide le Saint-Esprit. Allez donc de l'avant et travaillez avec courage. TE3 224 4 Ayons moins de confiance en nous-mêmes et davantage dans ce que le Seigneur peut faire en notre faveur, si nous avons des mains nettes et des coeurs purs. L'oeuvre que nous accomplissons n'est pas la nôtre, mais celle de Dieu. TE3 224 5 Il nous faut plus d'amour, de franchise, moins de soupçons et de méfiance. Soyons moins disposés à blâmer et à juger, car le Seigneur en est gravement offensé. Le coeur a besoin de se laisser attendrir et gagner par l'amour. Notre état de faiblesse provient du fait que nous ne sommes pas droits devant Dieu. C'est l'éloignement du Seigneur qui est la cause des difficultés où se débattent nos institutions. TE3 225 1 Ne vous tourmentez pas. Si vous vous arrêtez aux apparences, si vous vous plaignez lorsque des difficultés surgissent, vous faites preuve d'une foi faible et maladive. Montrez au contraire, par vos paroles et par vos actes, que votre foi est invincible. Le Seigneur est riche en ressources; il possède le monde entier. C'est de lui que procèdent la lumière, la puissance et l'efficacité. Mettez votre confiance en lui. Il bénira tous ceux qui s'efforcent de répandre la lumière et l'amour. TE3 225 2 Dieu désire que tous ses enfants comprennent que leur prospérité est cachée avec lui en Christ, qu'elle dépend de leur humilité, de leur douceur, de leur obéissance empressée et de leur piété. S'ils apprécient les enseignements du grand Docteur; s'ils savent mourir à eux-mêmes et ne placent pas leur confiance en l'homme, ils demanderont l'aide du Sauveur, et il sera avec eux dans chaque difficulté. Il les guidera dans leur jugement; il se tiendra à leur côté pour les conseiller, et leur dire: "Voici le chemin, marchez-y!" Ésaïe 30:21. TE3 225 3 Que ceux qui occupent des postes de confiance parlent aux ouvriers de foi et de courage. Jetez votre filet "du côté droit du bateau", c'est-à-dire du côté de la foi. Tant que dure le temps de grâce, montrez ce que peut faire une église consacrée et vivante. Il subviendra a tous nos besoins TE3 225 4 Nous ne comprenons pas suffisamment le grand conflit qui met aux prises les armées invisibles des anges fidèles et des anges désobéissants. Les bons et les mauvais anges luttent autour de chaque homme. Ce n'est pas un conflit imaginaire, un simulacre de bataille dans lequel nous sommes engagés. Nous avons à faire face aux adversaires les plus puissants. C'est à nous de décider quels seront les vainqueurs. Notre force se trouve, comme pour les premiers disciples, dans l'Esprit-Saint. "Tous, lisons-nous dans les Actes,... persévéraient dans la prière... Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis... Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit." Actes 1:14; 2:2, 4. TE3 226 1 Rien n'excuse le découragement ou l'apostasie, puisque toutes les promesses de la grâce céleste sont pour ceux qui ont faim et soif de justice. L'intensité du désir représenté par la faim et la soif est une garantie que ce qui nous est le plus nécessaire nous sera accordé. TE3 226 2 Dès que nous nous rendrons compte de notre incapacité de travailler pour le Seigneur, dès que nous nous soumettrons à lui pour être guidés par sa sagesse, il pourra nous employer à son service. Si nous bannissons l'égoïsme de notre âme, il nous aidera en toutes choses. TE3 226 3 Placez votre esprit et votre volonté où le Saint-Esprit peut les atteindre, car le Seigneur ne se servira pas de l'esprit et de la conscience d'un autre homme pour se révéler à vous. Etudiez la Parole en demandant ardemment la sagesse d'en haut. Laissez-vous diriger par une raison sanctifiée et soumise entièrement au Seigneur. TE3 226 4 Regardez à Jésus en toute simplicité et avec foi. Contemplez-le jusqu'à ce que vous soyez inondés de la lumière céleste. Nous ne prions et ne croyons qu'à demi. "Demandez et l'on vous donnera", a dit le Sauveur. Luc 11:9. Priez donc, croyez, affermissez-vous les uns les autres. Priez comme jamais auparavant, afin que le Seigneur fasse reposer sur vous sa main bénissante et vous rende capables de comprendre "la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu". Ephésiens 3:18, 19. TE3 227 1 Le fait que nous soyons appelés à endurer des épreuves prouve que le Seigneur voit en nous des êtres chers qu'il désire développer. S'il n'y avait dans notre personne rien qui puisse glorifier son nom, il ne prendrait pas la peine de nous affiner. Le Christ ne jette pas dans sa fournaise des pierres sans valeur. C'est le métal précieux qu'il éprouve. TE3 227 2 Comme le forgeron fait passer par le feu le fer et l'acier pour savoir à quel métal il a affaire, le Seigneur permet que ses enfants passent par la fournaise de l'affliction pour se rendre compte de la valeur de leurs caractères et s'ils peuvent être façonnés pour son service. TE3 227 3 Souvenez-vous que la source de votre force réside dans la prière. Un ouvrier ne peut s'attendre à réussir s'il bâcle ses prières et se précipite pour voir s'il n'a pas négligé ou oublié quelque chose. Il n'accorde alors que quelques pensées fugitives au Seigneur; il ne prend pas le temps de penser, de prier, de compter sur Dieu pour renouveler ses forces physiques et spirituelles. Il se fatigue bientôt. Il ne sent pas l'influence ennoblissante et inspiratrice de Dieu. Il n'est pas vivifié par une vie nouvelle. Son corps et son esprit, harassés, ne sont pas soulagés par une communion personnelle avec le Christ. TE3 227 4 "Espère en l'Eternel! Fortifie-toi et que ton coeur s'affermisse! Espère en l'Eternel!" "Il est bon d'attendre en silence le secours de l'Eternel." Psaumes 27:14; Lamentations 3:26. -- Testimonies for the Church 7:243, 244 (1902). TE3 228 1 S'il vous arrive de commettre une erreur, faites de votre défaite une victoire. La leçon que le Seigneur nous donne, si elle est appréciée, sera pour nous un secours au bon moment. Mettez votre confiance en Dieu. Priez beaucoup, croyez. En vous confiant dans le Seigneur, en croyant, en espérant en lui, et en vous appuyant fortement sur sa puissance infinie, vous serez plus que vainqueurs. TE3 228 2 Les bons ouvriers marchent et travaillent par la foi. Parfois leur fatigue s'accroît lorsqu'ils voient la lenteur avec laquelle avance l'oeuvre de Dieu et lorsque la bataille fait rage entre les puissances du bien et celles du mal. Mais s'ils refusent de faillir ou de se décourager, ils verront les nuées se dissiper et s'accomplir la promesse de la délivrance. Au travers du brouillard dont Satan les entoure, ils verront resplendir les rayons du Soleil de justice. TE3 228 3 Travaillez avec foi, et abandonnez les résultats au Seigneur. Priez avec foi, et les mystères de la providence divine vous seront dévoilés. Il peut sembler parfois qu'il vous est impossible de réussir; mais travaillez et croyez, mettant dans vos efforts la foi, l'espérance et le courage. Après avoir fait tout ce que vous pouviez, remettez tout entre les mains du Seigneur, confessez sa fidélité, et il vous apportera le secours de sa Parole. Attendez, non avec une anxiété fébrile, mais avec une foi indomptable et une confiance inébranlable. -- Testimonies for the Church 7:244, 245 (1902). ------------------------Chapitre 33 -- Réunions de comité TE3 229 1 Les frères qui assistent aux réunions de comité doivent se souvenir qu'ils se rencontrent avec le Seigneur, qui leur a assigné leur tâche. Qu'ils se réunissent donc avec respect et consécration pour considérer des questions se rapportant à l'oeuvre de Dieu. Il faut que, dans chaque détail, leurs décisions montrent qu'ils désirent comprendre la volonté du Seigneur au sujet des plans à établir pour l'avancement de son oeuvre. Qu'ils ne perdent pas un instant en conversations inutiles, car il est nécessaire que les affaires du Seigneur soient conduites rapidement. Si un membre du comité est négligent et irrespectueux, rappelons-lui qu'il est en présence d'un Témoin qui pèse tous nos actes. TE3 229 2 Il m'a été montré que les réunions de comité ne plaisent pas toujours au Seigneur. Il en est qui viennent à ces réunions en manifestant un esprit froid, dur, critique, insensible. De tels hommes peuvent faire beaucoup de mal, car avec eux se trouve Satan qui les retient du mauvais côté. Fréquemment, cette attitude inexorable dans les questions considérées apporte de la perplexité et retarde les décisions qui devraient être prises. Des serviteurs de Dieu, ayant besoin de repos, en éprouvent de l'inquiétude. Dans l'espoir d'arriver à une décision, on prolonge tard dans la nuit ces réunions. Mais le temps est trop précieux pour être ainsi gaspillé. Déchargez-vous de tous vos fardeaux sur le Seigneur, comptez sur lui pour aplanir les difficultés; que votre cerveau fatigué puisse se reposer. Les veilles détruisent les énergies physiques, mentales et morales. Si vous pouviez jouir du repos nécessaire, vos pensées seraient plus claires, plus précises, et les affaires seraient traitées plus rapidement. L'alimentation et les reunions de comite TE3 230 1 Avant de se réunir en comité, nos frères devraient se présenter chacun individuellement devant le Seigneur, afin de sonder leurs coeurs et d'examiner dans un esprit critique les mobiles qui les animent. Priez pour que Dieu se révèle à chacun de vous, et pour que vous ne critiquiez et ne condamniez pas des propositions avec un manque de sagesse manifeste. TE3 230 2 Soyez prudents dans votre alimentation. Assis devant une table bien garnie, on mange souvent plus qu'on ne peut digérer. L'estomac est ainsi surchargé et ne peut travailler convenablement. Il en résulte un sentiment désagréable de pesanteur dans la tête, et l'esprit n'est pas aussi vif. Ce malaise est dû également à la mauvaise combinaison d'aliments qui produisent de la fermentation. Le sang est contaminé, et les pensées sont embrouillées. TE3 231 1 L'habitude de trop manger ou de prendre une grande variété d'aliments au même repas cause fréquemment la dyspepsie. Un tort grave est ainsi fait aux organes délicats de la digestion. L'estomac proteste en vain, et demande au cerveau de raisonner de cause à effet. La quantité excessive d'aliments absorbés ou les mauvaises combinaisons accomplissent leur oeuvre néfaste. C'est en vain que les symptômes désagréables donnent le signal d'alarme. La souffrance fait son apparition, et la maladie remplace la santé. TE3 231 2 Mais, diront certains, quel rapport peut-il y avoir entre l'alimentation et les réunions de comité? Il y en a un très grand. Les conséquences d'erreurs alimentaires s'observent dans ces conseils et ces réunions. Le cerveau subit l'influence de l'estomac. Si celui-ci fonctionne mal il engendre le désordre et l'hésitation dans la pensée, et l'obstination dans les opinions erronées. La prétendue sagesse de telles personnes est une folie devant Dieu. TE3 231 3 C'est ce qui explique la situation dans laquelle se sont trouvés bien des comités, où des questions exigeant une étude approfondie ont été considérées hâtivement, et où des décisions de la plus haute importance ont été prises sans grande réflexion. Souvent, alors qu'il aurait dû y avoir un sentiment unanime, des votes nettement opposés ont transformé complètement l'atmosphère du comité. Ces inconséquences m'ont été montrées maintes fois. TE3 231 4 J'en parle maintenant parce que je suis chargée de dire à mes frères dans le ministère: Par votre intempérance dans le manger, vous ne pouvez faire la différence entre le feu sacré et le feu ordinaire. Par votre intempérance, vous manifestez aussi votre manque de respect pour les avertissements que le Seigneur vous a donnés. La parole qu'il vous adresse est celle-ci: "Quiconque parmi vous craint l'Eternel, qu'il écoute la voix de son serviteur! Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Eternel, et qu'il s'appuie sur son Dieu! Voici, vous tous qui allumez un feu, et qui êtes armés de torches, allez au milieu de votre feu et de vos torches enflammées! C'est par ma main que ces choses vous arriveront; vous vous coucherez dans la douleur." Ésaïe 50:10, 11. TE3 232 1 Approchons-nous du Seigneur, et il nous délivrera de toute intempérance dans le manger et dans le boire, ainsi que de toute passion mauvaise et de toute méchanceté. Humilions-nous devant lui en abandonnant tout ce qui corrompt la chair et l'esprit, afin que dans sa crainte nous puissions arriver à la perfection de notre caractère. Considerer toutes choses avec priere TE3 232 2 Que tous nos frères qui assistent à des conseils et à des réunions de comité prennent comme devise ces paroles: "Je travaille pour le temps et pour l'éternité. Je suis responsable devant Dieu des mobiles qui me font agir." Faisons nôtre cette prière du Psalmiste: "Eternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres! N'entraîne pas mon coeur à des choses mauvaises." Psaumes 141:3, 4. TE3 232 3 Aucun homme ne doit prendre dans nos comités une autorité prépondérante et se prononcer pour tous. Que les méthodes et les plans soient considérés sérieusement, afin que l'on puisse examiner leurs mérites respectifs, et décider quels sont les meilleurs. En étudiant les besoins des champs où le devoir semble nous appeler, il est bon de prendre en considération les difficultés qu'on y rencontrera. TE3 232 4 Autant que possible, que nos frères et soeurs soient mis au courant des plans adoptés par les comités, afin que l'Eglise puisse soutenir leurs efforts. Beaucoup de nos membres sont prudents et ont d'autres qualités excellentes; il faut les intéresser au progrès de l'oeuvre de Dieu. C'est ainsi qu'un bon nombre seront amenés à mieux comprendre l'évangélisation et à chercher dans la Parole de vie la sagesse d'en haut pour sauver les âmes qui se perdent. Des hommes et des femmes à l'esprit noble viendront encore grossir les rangs de ceux dont il est dit: "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis... afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit." Jean 15:16. TE3 233 1 Demandez au Seigneur de vous accompagner dans chacun de vos conseils. S'il est présent à vos réunions, toutes les questions seront examinées consciencieusement et avec prière. Les mobiles inavouables seront mis de côté, et la droiture caractérisera toutes vos décisions, qu'elles soient grandes ou petites. Il est indispensable que vous cherchiez d'abord conseil auprès de Dieu, afin de pouvoir donner votre avis. TE3 233 2 Veillez donc, de peur que vos occupations journalières ne vous fassent négliger la prière, alors que la force que vous pouvez y puiser vous est si nécessaire. Ce serait un grand mal de priver votre âme de la sagesse céleste. Vous avez besoin de cette illumination que Dieu seul peut donner. Nul n'est capable de traiter ses affaires s'il ne possède cette sagesse. -- Testimonies for the Church 5:560 (1889). ------------------------Chapitre 34 -- Discipline ecclésiastique TE3 234 1 Lorsque des membres d'église sont tombés dans quelque faute, suivons minutieusement les instructions données par le Sauveur au chapitre dix-huit de Matthieu. TE3 234 2 Les hommes appartiennent au Christ. Il les a rachetés à un prix infini et se les est attachés par l'amour que le Père et lui leur ont manifesté. Quel soin ne devrions-nous donc pas apporter dans nos rapports les uns avec les autres! Nul n'a le droit de soupçonner son prochain. Les frères et soeurs ne peuvent suivre leurs impulsions ou leurs inclinations en agissant avec un membre qui aurait commis quelque faute. Il ne leur est même pas permis d'exprimer leurs préjugés à cet égard; car, ce faisant, ils risqueraient d'influencer d'autres esprits. Des rapports préjudiciables à la réputation d'un frère ou d'une soeur ont souvent circulé d'un membre à un autre. Certains ne jugeant pas à propos de se conformer aux instructions données par le Sauveur, des erreurs ont été commises et des préjudices causés à certaines personnes. TE3 235 1 "Si ton frère a péché, dit le Christ, va et reprends-le entre toi et lui seul." Matthieu 18:15. N'allons donc pas en parler à d'autres membres. Si on le raconte à une personne, puis à une autre, la médisance circule jusqu'à ce que toute l'église en souffre. Que la question soit réglée "entre toi et lui seul". Telle est la règle divine. "Ne te hâte pas d'entrer en contestation, de peur qu'à la fin tu ne saches que faire, lorsque ton prochain t'aura outragé. Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d'un autre." Proverbes 25:8, 9. Ne tolère pas le péché chez ton frère; mais ne va pas non plus décrier celui-ci. Tu ne ferais alors qu'accroître la difficulté, et ta censure ressemblerait à une vengeance. Agis à son égard conformément aux enseignements de la Parole de Dieu. TE3 235 2 Ne permettez pas à votre ressentiment de dégénérer en méchanceté. Craignez que votre blessure ne devienne purulente et ne vous suggère des paroles venimeuses qui contaminent ceux qui les entendent. Que votre esprit et l'esprit de celui qui vous a offensé ne soient pas envahis par de méchantes pensées. Allez trouver votre frère, et exposez-lui votre point de vue avec humilité et sincérité. TE3 235 3 Quelle que soit la nature de l'offense, la règle divine relative au redressement des malentendus ou des torts personnels reste la même. Un entretien particulier et charitable avec la personne en faute suffira dans la plupart des cas pour dissiper la difficulté. Raisonnez avec elle calmement et tranquillement. Ne permettez pas qu'une parole de colère s'échappe de vos lèvres. Faites appel à son jugement. Souvenez-vous que "celui qui ramènera un pécheur dans la voie où il s'était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés". Jacques 5:20. TE3 236 1 Apportez à votre frère le remède qui le guérira de ses mauvaises dispositions. Faites ce qui dépend de vous pour lui venir en aide. Par amour pour la paix et l'unité de l'église, considérez comme un privilège aussi bien que comme un devoir de le faire. S'il consent à vous écouter, vous compterez un ami de plus. Tout le ciel est interesse TE3 236 2 Le ciel tout entier s'intéresse à l'entrevue de celui qui a été offensé avec celui qui s'est égaré. Lorsque des membres d'église, réunis dans la fraternité chrétienne, font monter vers le ciel des prières ferventes, et sont déterminés à pratiquer la justice, la miséricorde et à marcher humblement avec Dieu, ils reçoivent de grandes bénédictions. S'ils ont fait tort à leurs frères, une oeuvre de repentance, de confession et de réparation se poursuit en eux, et ils s'engagent à se faire du bien mutuellement. C'est là l'accomplissement de la loi. TE3 236 3 Lorsque le coupable accepte la réprimande dans l'amour du Christ; lorsqu'il reconnaît ses torts et en demande pardon à Dieu et à son frère, la lumière céleste inonde son coeur. Le conflit est terminé, l'amitié et la confiance sont rétablies. L'huile de l'amour a dissipé l'irritation occasionnée par la faute. L'Esprit de Dieu a uni les coeurs et de douces mélodies se font entendre au ciel. TE3 236 4 "Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins." Matthieu 18:16. Choisissez des personnes spirituelles, et parlez au coupable de sa faute. Il peut céder aux appels de ses frères. Constatant leur accord sur la question, il se laissera peut-être gagner. TE3 237 1 "S'il refuse de les écouter", que faire? -- Un comité composé de quelques personnes prendra-t-il la responsabilité de procéder à sa radiation? "S'il refuse de les écouter, dis-le à l'église." Verset 17. Que ce soit donc l'église qui décide du sort de ses membres. TE3 237 2 "S'il refuse aussi d'écouter l'église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain." Verset 17. S'il résiste aux efforts qui sont faits pour le relever, c'est à l'église qu'incombe la responsabilité de le rejeter de son sein. Son nom doit être rayé de ses registres. TE3 237 3 Aucun membre officiant d'une communauté, aucun comité, aucune église n'a le droit de voter la radiation d'un membre avant que les instructions données par le Sauveur aient été suivies scrupuleusement. Une fois celles-ci fidèlement observées, l'église sera en règle avec Dieu. Le mal devra alors être présenté sous son vrai jour, et condamné pour qu'il ne se répande pas. Il faut veiller sur la santé et la pureté de l'église, afin qu'elle puisse paraître devant Dieu sans souillure, revêtue de la robe immaculée de la justice du Christ. TE3 237 4 Celui qui est en faute, se soumet-il à la discipline du Christ? accordons-lui l'avantage d'une nouvelle épreuve. S'il ne se repent pas, s'il faut procéder à sa radiation des registres de l'église, la tâche des serviteurs de Dieu n'est pas pour cela terminée. Ils devront faire tout ce qui est en leur pouvoir pour le ramener à la repentance. Quelque grave que puisse avoir été sa faute, s'il cède à l'action du Saint-Esprit, s'il fait preuve de repentance, confesse et délaisse ses péchés, il faut lui pardonner et l'accueillir de nouveau au bercail. Ses frères l'encourageront à marcher dans la bonne voie et le traiteront comme ils aimeraient qu'on les traite s'ils étaient à sa place, en considérant qu'eux-mêmes peuvent aussi être tentés. Agir a la place du Christ TE3 238 1 "Je vous le dis en vérité, dit Jésus, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." Verset 18. TE3 238 2 Ces paroles resteront en vigueur jusqu'à la fin des siècles. L'Eglise a reçu du Christ le pouvoir d'agir en son nom, et de maintenir la discipline parmi les croyants. Il l'a chargée de régler tout ce qui peut contribuer à leur prospérité, à leur pureté et au bon ordre. C'est à elle qu'incombe la responsabilité d'exclure de son sein les membres indignes, qui, par leur conduite antichrétienne, jetteraient l'opprobre sur la vérité. Tout ce que fera l'Eglise pour se conformer aux directives de la Parole de Dieu sera confirmé par le ciel. TE3 238 3 L'Eglise est donc appelée à se prononcer sur des questions de la plus haute importance. Après s'être acquittés de leur tâche, les prédicateurs doivent lui soumettre tous les cas, afin qu'il y ait de l'unité dans les décisions prises. TE3 238 4 Le Seigneur exige de ses disciples une grande prudence dans leurs rapports mutuels. Ils sont appelés à ennoblir, restaurer, guérir. Mais que l'Eglise ne néglige pas la discipline. Il faut que les membres se considèrent comme les élèves d'une école, où ils apprennent à former des caractères dignes de leur vocation. Les enfants de Dieu se préparent dans l'Eglise qui est sur la terre pour la grande réunion de l'Eglise dans le ciel. S'ils se conforment à la volonté du Christ, ils auront une vie sans fin dans la famille des rachetés. TE3 238 5 L'amour de Dieu envers l'humanité déchue est un amour né de la miséricorde, car les hommes sont tous indignes. L'idée de miséricorde implique l'imperfection de l'objet en faveur duquel elle est exercée. C'est à cause du péché que celle-ci a été mise à contribution. TE3 239 1 Il se peut qu'il vous reste encore beaucoup à faire pour former votre caractère, et que vous soyez une pierre brute qui demande à être taillée et polie avant de pouvoir occuper une place dans le temple de Dieu. Ne soyez donc pas surpris si le marteau et le burin de Dieu sont à l'oeuvre pour abattre les angles aigus de votre nature, jusqu'à ce que vous soyez aptes à occuper la place qu'il vous réserve. Nul ne peut accomplir cette oeuvre, si ce n'est le Seigneur. Mais soyez persuadés qu'il ne frappera pas inutilement. Chacun de ses coups est dirigé par l'amour et ne vise qu'à votre bonheur éternel. Dieu connaît vos infirmités; il travaille à votre restauration et non à votre destruction. ------------------------Chapitre 35 -- La mission des disciples TE3 240 1 Le dessein de Dieu est que son peuple soit un peuple saint, pur, un peuple qui fasse resplendir la lumière tout autour de lui, et qui, en mettant en pratique la vérité, devienne, pour la terre, un sujet de louange. La grâce du Christ peut réaliser une telle merveille. Mais le peuple de Dieu doit se souvenir que ce n'est qu'en croyant et en se conformant aux principes de l'Evangile qu'il arrive à ce résultat. Ce n'est que dans la mesure où il mettra ses capacités au service de Dieu qu'il jouira de la plénitude et de la puissance de la promesse qui a été faite à l'Eglise. Si ceux qui prétendent croire au Christ comme à leur Sauveur n'arrivent à réaliser qu'un idéal humain, l'Eglise ne pourra récolter la riche moisson que le Seigneur attend d'elle. "Trouvé trop léger", ce sont les mots inscrits sur les registres du ciel à son sujet. TE3 240 2 La mission que le Christ confia à ses disciples avant son ascension est la grande charte missionnaire de son royaume. C'est ainsi que le Sauveur fit d'eux ses ambassadeurs et leur donna leurs lettres de créances. Si, dans la suite, on leur demandait par quelle autorité, eux, des pécheurs ignorants, enseignaient et guérissaient, ils pouvaient répondre: "Celui que les Juifs ont crucifié, mais qui est ressuscité des morts, nous a établis ministres de sa Parole, en disant: 'Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.'" TE3 241 1 Le Christ confia cette mission à ses disciples en tant que chef des architectes qui devaient poser les fondements de son Eglise. Il les chargea, ainsi que tous ceux qui leur succéderaient dans le ministère, de prêcher son Evangile jusqu'à la fin des temps. TE3 241 2 Les disciples ne devaient pas attendre que les gens viennent à eux. Il fallait aller les trouver, comme un berger recherche sa brebis perdue. Le monde entier était leur champ de travail. Ils devaient aller "par tout le monde, et prêcher la bonne nouvelle à toute la création". Marc 16:15. Il leur fallait parler du Sauveur, de sa vie de renoncement, de sa mort ignominieuse, de son amour inaltérable et incomparable. Son nom allait être leur mot d'ordre, le mobile de leur union. C'est en son nom qu'ils démoliraient les forteresses du péché. La foi en son nom devait faire d'eux des chrétiens. La puissance promise TE3 241 3 En donnant à ses disciples ses dernières instructions, le Christ dit: "Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." "Restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut." Actes 1:8; Luc 24:49. TE3 242 1 Pour obéir à leur Maître, les disciples s'assemblèrent à Jérusalem afin d'attendre l'accomplissement de la promesse. Ils y passèrent dix jours à sonder leurs coeurs. Oubliant toutes leurs divergences, ils recherchèrent ensemble l'unité chrétienne. TE3 242 2 Les dix jours écoulés, le Seigneur accomplit sa promesse par une merveilleuse effusion de son Esprit. "Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer... En ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes." Actes 2:2-4, 41. TE3 242 3 "Ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient." Marc 16:20. Malgré l'opposition farouche que rencontrèrent les disciples, en peu de temps l'Evangile du royaume fut prêché à toute la terre habitée. TE3 242 4 La mission confiée aux disciples est aussi la nôtre. Aujourd'hui, comme alors, un Sauveur crucifié et ressuscité doit être proclamé à ceux qui vivent sans Dieu et sans espérance dans le monde. Le Seigneur fait appel à des pasteurs, des professeurs et des évangélistes. De porte en porte ses serviteurs doivent annoncer le message du salut. La bonne nouvelle du pardon des péchés par le Christ doit être portée à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. TE3 242 5 Il faut que le message soit proclamé, non d'une manière terne, dépourvue de vie, mais avec clarté, avec hardiesse, avec vigueur. Des centaines de personnes attendent d'être averties pour sauver leur vie. Le monde a besoin de voir chez les chrétiens une preuve de la puissance du christianisme. Il faut que des messagers de la miséricorde aillent, non en quelques lieux seulement, mais dans le monde entier. Partout ce cri se fait entendre: "Passe... secours-nous!" Actes 16:9. Riches et pauvres, d'un rang élevé ou d'un rang inférieur, tous réclament la lumière. Hommes et femmes ont soif de la vérité telle qu'elle est en Jésus. Lorsqu'ils entendront prêcher l'Evangile avec la puissance d'en haut, ils sauront que le banquet est préparé pour eux, et ils répondront à l'appel: "Venez, car tout est prêt." Luc 14:17. TE3 243 1 Les paroles: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création" (Marc 16:15), sont adressées à tous les disciples du Christ. Tous ceux qui veulent vivre la vie du Sauveur doivent travailler au salut de leurs semblables. Le même amour des âmes que manifestait Jésus doit se retrouver chez ses disciples. Tous ne peuvent occuper la même place, mais tous ont un rôle à remplir. Ceux qui ont reçu les bénédictions du Seigneur doivent se mettre au travail. Il faut que chaque talent soit employé à l'avancement du règne de Dieu. Une promesse qui ne change pas TE3 243 2 Le Christ a fait tout ce qui était nécessaire pour que ses disciples puissent poursuivre la mission qu'il leur avait confiée, et il prit sur lui la responsabilité du succès. Aussi longtemps qu'ils obéissaient à sa Parole et travaillaient en collaboration avec lui, ils ne pouvaient pas faillir. "Allez par tout le monde", leur avait-il dit. Allez jusqu'aux extrémités du monde habité, et sachez que je suis là. Travaillez avec foi, avec confiance, car le temps ne viendra jamais où je vous oublierai. TE3 243 3 A nous aussi cette même promesse est faite. Le temps n'y a rien changé. Jésus est avec nous comme il le fut avec ses premiers disciples, et il y restera "jusqu'à la fin du monde". TE3 244 1 "Allez prêcher la bonne nouvelle à toute la création", nous dit le Sauveur, "afin d'amener à la vie des enfants de Dieu. Je vous accompagne dans cette oeuvre, vous enseignant, vous guidant, vous encourageant, vous fortifiant, et vous donnant du succès dans votre vie de renoncement et de sacrifice. Je ferai pression sur le coeur des hommes, les convainquant de péché, les détournant des ténèbres pour les attirer vers la lumière, et les faisant passer de la désobéissance à la justice. Vous devrez faire face aux suppôts de Satan, mais mettez en moi votre confiance. Je ne faillirai jamais." TE3 244 2 Ne croyez-vous pas que le Christ estime tous les hommes qui vivent entièrement pour lui? Ne pensez-vous pas qu'il s'approche de ceux qui, comme Jean, l'apôtre bien-aimé, sont durement éprouvés par amour pour lui? Il visite ses fidèles, et il communie avec eux, les encourageant et les fortifiant. Et des anges, qui excellent en force, sont envoyés par le Seigneur pour exercer leur ministère en faveur des croyants qui proclament la vérité à ceux qui ne la connaissent pas encore. ------------------------Chapitre 36 -- La promesse du Saint-Esprit TE3 245 1 Le Seigneur ne nous demande pas d'accomplir par nos propres forces l'oeuvre qui est devant nous. Il désire nous assister dans toutes les circonstances où nos ressources seraient insuffisantes. Il a promis de nous envoyer l'Esprit-Saint pour nous venir en aide chaque fois que nous sommes embarrassés, pour raffermir notre espérance, éclairer nos esprits et purifier nos coeurs. TE3 245 2 Peu avant sa crucifixion, le Sauveur dit à ses disciples: "Je ne vous laisserai pas orphelins... Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous... Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir... Il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." Jean 14:18, 16; 16:13; 14:26. TE3 246 1 Le Christ a promis de transformer son Eglise, de lui communiquer la lumière céleste reflétant la gloire d'Emmanuel. Sa volonté est que chaque chrétien soit environné d'une atmosphère de lumière et de paix. Il n'y a pas de limite à l'utilité de celui qui, mettant de côté le moi, permet au Saint-Esprit d'opérer dans son coeur. TE3 246 2 Quel fut le résultat de l'effusion de l'Esprit au jour de la Pentecôte? -- La bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité fut proclamée jusqu'aux extrémités du monde habité. Le coeur des disciples était si rempli de l'amour de Dieu qu'ils se sentaient poussés à se rendre partout, en déclarant: "Loin de nous la pensée de nous glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ." Voir Galates 6:14. La proclamation de la vérité, telle qu'elle est en Jésus, soumettait les coeurs à la puissance du message. L'Eglise voyait venir à elle des convertis de toutes les directions. Des apostats revenaient au Seigneur. Des pécheurs s'unissaient aux chrétiens pour rechercher la perle de grand prix. Ceux qui s'étaient opposés violemment à l'Evangile devenaient ses champions. La prophétie s'accomplissait: le faible était "comme David", et la maison de David "comme l'ange de l'Eternel". Chaque chrétien constatait chez son frère la bienveillance et l'amour divins. Un intérêt unique prévalait; un sujet d'émulation primait tous les autres; la seule ambition des croyants était de ressembler au Christ et de travailler à l'avancement du règne de Dieu. TE3 246 3 "Ils rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous." Actes 4:33. Par les efforts des disciples, des hommes capables furent ajoutés à l'Eglise. Ceux-ci, après avoir reçu la Parole, consacrèrent leur vie à faire connaître à d'autres l'espérance qui avait rempli leurs coeurs de paix et de joie. Des centaines proclamèrent le message: "Le royaume de Dieu est proche." Ni l'intimidation, ni les menaces ne pouvaient les arrêter. Le Seigneur parlait par eux, et où qu'ils se rendissent, les malades étaient guéris, et l'Evangile, prêché aux pauvres. TE3 247 1 Le Seigneur peut travailler avec une grande puissance lorsque les hommes se placent sous le contrôle de son Esprit. TE3 247 2 La promesse de l'Esprit est pour nous aujourd'hui aussi bien que pour les premiers disciples. Dieu désire revêtir de la puissance d'en haut des hommes et des femmes, comme il le fit au jour de la Pentecôte. A cet instant même, son Esprit et sa grâce sont à la disposition de tous ceux qui en sentent le besoin et qui acceptent sa Parole. D'abord une unite parfaite TE3 247 3 Il est à remarquer que ce fut après que les disciples réalisèrent une unité parfaite, après qu'ils eurent cessé de désirer la première place, que l'effusion de l'Esprit se produisit. Et le témoignage que nous avons à leur sujet après qu'ils eurent reçu le Saint-Esprit est le même que celui qui en est donné avant. "La multitude de ceux qui avaient cru, est-il dit, n'était qu'un coeur et qu'une âme." Actes 4:32. L'Esprit de celui qui est mort, afin que des pécheurs puissent avoir la vie, animait toute la congrégation des croyants. TE3 247 4 Les disciples ne demandaient pas de bénédictions pour eux-mêmes. Ils étaient sous le poids du fardeau des âmes. L'Evangile devait être porté jusqu'aux extrémités de la terre, et ils désiraient être revêtus de la puissance que le Christ avait promise. C'est alors que le Saint-Esprit leur fut envoyé, et que des milliers se convertirent en un jour. TE3 248 1 Il peut en être de même aujourd'hui. Que les chrétiens mettent de côté toute dissension et se consacrent au salut des âmes. Qu'ils se réclament, par la foi, des bénédictions de la promesse, et ils les recevront. L'effusion de l'Esprit à la Pentecôte était "la pluie de la première saison", et les résultats en furent glorieux. Mais "la pluie de l'arrière-saison" sera encore plus abondante. Voici la promesse faite à ceux qui vivront aux derniers jours: "Retournez à la forteresse, captifs pleins d'espérance! Aujourd'hui encore je le déclare, je te rendrai le double... Demandez à l'Eternel la pluie, la pluie du printemps! L'Eternel produira des éclairs, et il vous enverra une abondante pluie, il donnera à chacun de l'herbe dans son champ." Zacharie 9:12; 10:1. Jusqu'a la fin TE3 248 2 Le Christ a déclaré que la divine influence de l'Esprit serait avec ses disciples jusqu'à la fin. Mais cette promesse n'est pas appréciée comme elle le devrait; et par conséquent son accomplissement ne se réalise pas comme il pourrait l'être. Il en résulte une sécheresse, une obscurité, une mort et un déclin spirituels. Des sujets de peu d'importance occupent la pensée, et la puissance divine nécessaire à la croissance et à la prospérité de l'Eglise, entraînant avec elle toutes les autres bénédictions, fait défaut, bien qu'elle soit offerte dans toute sa plénitude. TE3 248 3 C'est l'absence de l'Esprit qui rend le ministère évangélique si faible. On peut posséder la science, les talents, l'éloquence, tous les dons naturels ou acquis; mais sans l'Esprit de Dieu, aucun coeur ne sera touché, ni aucun pécheur gagné au Christ. Si au contraire les enfants de Dieu sont unis au Sauveur, s'ils reçoivent l'effusion de l'Esprit, les plus pauvres comme les plus ignorants d'entre eux posséderont une puissance qui agira sur les coeurs. Dieu fera d'eux ses représentants, et ils exerceront la plus haute influence dans l'univers. TE3 249 1 Pourquoi n'avons-nous pas faim et soif du don de l'Esprit, puisque c'est par lui que nous recevons la puissance divine? Pourquoi n'en parlons-nous pas, ne prions-nous pas, ne prêchons-nous pas à ce sujet? Le Seigneur est plus disposé à nous le donner que les parents le sont de donner de bonnes choses à leurs enfants. Chaque prédicateur devrait intercéder auprès de Dieu pour être baptisé du Saint-Esprit. Que des groupes se forment pour demander la sagesse céleste, afin de savoir comment faire des plans et les exécuter. Que des hommes prient tout particulièrement pour que Dieu baptise de son Esprit ses missionnaires. TE3 249 2 La présence du Saint-Esprit chez les serviteurs de Dieu donnera à la présentation de la vérité une puissance que tous les honneurs du monde ne sauraient fournir. L'esprit donne la force de soutenir la lutte dans toutes les circonstances de la vie, d'affronter l'opposition de ses parents, la haine du monde, et de se rendre compte de ses propres imperfections. TE3 249 3 Leur zèle pour le Seigneur poussait les disciples à proclamer la vérité avec une grande puissance. Ce même zèle ne devrait-il pas brûler nos coeurs et nous amener à parler avec hardiesse de l'amour rédempteur du Christ crucifié? L'Esprit de Dieu ne devrait-il pas, aujourd'hui, en réponse aux prières ferventes et persévérantes, remplir les hommes de puissance pour le service de Dieu? Pourquoi donc l'Eglise est-elle si faible et si peu spirituelle? TE3 250 1 C'est le privilège de chaque chrétien, non seulement d'attendre, mais de hâter la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Si tous ceux qui se réclament de son nom portaient du fruit à sa gloire, avec quelle rapidité la semence de l'Evangile serait répandue dans le monde entier! La moisson serait bientôt mûre, et le Christ reviendrait pour rassembler les précieuses gerbes. TE3 250 2 Mes frères et mes soeurs, demandez avec instance le Saint-Esprit. Le Seigneur est disposé à accomplir toutes ses promesses. Ouvrez vos Bibles, et dites: "J'ai fait ce que tu m'as ordonné de faire. Je me réclame de ta promesse: 'Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.'" Le Christ a dit: "Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir." "Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils." Matthieu 7:7; Marc 11:24; Jean 14:13. TE3 250 3 L'arc-en-ciel qui est au-dessus du trône de Dieu nous donne l'assurance qu'il est le Dieu de vérité, et qu'en lui il n'y a "aucune variation ni ombre de changement". Nous avons péché contre lui et ne méritons pas son amour; cependant il met sur nos lèvres ces paroles merveilleuses: "A cause de ton nom, ne méprise pas, ne déshonore pas le trône de ta gloire! N'oublie pas, ne romps pas ton alliance avec nous!" Jérémie 14:21. Il a promis de nous écouter lorsque nous venons à lui pour confesser nos péchés. Il met son honneur à accomplir sa parole à notre égard. TE3 250 4 Le Christ envoie ses messagers pour communiquer sa volonté à ses serviteurs partout où ceux-ci se trouvent. Il marche au milieu de ses églises. Il désire sanctifier, élever et ennoblir ses disciples. L'influence de ceux qui croient en lui sera en ce monde une saveur de vie. Le Sauveur tient les étoiles dans sa main droite, et par elles il veut éclairer le monde. Il désire préparer ainsi son peuple pour un service plus élevé dans l'Eglise céleste. Il nous a confié une oeuvre immense; accomplissons-la fidèlement. Montrons dans nos vies ce que peut faire pour l'humanité la grâce divine. TE3 251 1 Lorsque le Saint-Esprit prendra possession de nos membres d'église, on cultivera au sein de nos communautés un idéal beaucoup plus élevé, dans les paroles, dans le ministère, dans la spiritualité. Les membres d'église iront se désaltérer à la source des eaux vives, et ceux qui travailleront sous le regard du Christ révéleront l'esprit du Maître dans leurs pensées, dans leurs paroles, dans leurs actes, et s'encourageront mutuellement à poursuivre l'oeuvre finale dans laquelle ils sont engagés. On constatera plus d'unité, plus d'amour; ce sera pour le monde une preuve que Dieu a envoyé son Fils pour mourir en faveur des pécheurs. La vérité divine sera exaltée; et, éclairés par la Parole de Dieu, ils la comprendront toujours davantage. -- Testimonies for the Church 8:211 (1904). TE3 251 2 Il m'a été montré que si le peuple de Dieu ne fait aucun effort, mais compte sur l'effusion de l'Esprit pour se débarrasser de ses torts et de ses erreurs; s'il attend ce moment-là pour se purifier des souillures de la chair et de l'esprit, afin de prendre part au "grand cri" du troisième ange, il sera déçu. Le temps du rafraîchissement, ou de la puissance divine, ne sera que pour ceux qui s'y sont préparés en faisant ce que le Seigneur leur avait ordonné, à savoir, se "purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant leur sanctification dans la crainte de Dieu". -- Testimonies for the Church 1:619 (1867). TE3 252 1 L'Esprit ne nous dispense pas de la nécessité d'exercer nos facultés et nos talents, mais il nous enseigne comment les utiliser pour la gloire de Dieu. Les facultés humaines, lorsqu'elles sont contrôlées par la grâce divine, peuvent servir aux buts les plus nobles ici-bas et s'exercer encore dans la vie future. -- Testimonies for the Church 4:372 (1879). TE3 252 2 Pourquoi l'oeuvre des disciples, accomplie avec zèle et par la puissance du Saint-Esprit, nous a-t-elle été rapportée, si ce n'est afin que le peuple de Dieu d'aujourd'hui s'en inspire pour redoubler d'ardeur dans son travail en faveur du salut des âmes? Ce que le Seigneur a fait par son peuple dans le passé, il est aussi essentiel, et même davantage encore, qu'il le fasse aujourd'hui. Tout ce qu'accomplirent les apôtres, chaque membre d'église doit s'en acquitter. Et il nous faut travailler avec d'autant plus de zèle, et posséder une mesure de l'Esprit d'autant plus grande que la recrudescence du mal exige que l'on adresse des appels plus résolus à la repentance. -- Testimonies for the Church 7:33 (1902). ------------------------Chapitre 37 -- Mission intérieure et extérieure TE3 253 1 "Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous ie dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu'on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne." Jean 4:35-37. TE3 253 2 Après avoir jeté la semence, le laboureur doit attendre des mois pour voir germer et grandir la plante jusqu'à la moisson. Mais en semant, la perspective du grain que va produire cette semence le remplit de courage. Son travail est allégé par l'espoir d'un bon rendement au temps de la moisson. TE3 253 3 Mais il n'en fut pas ainsi lorsque le Christ jeta la semence dans le coeur de la Samaritaine, à la conversation au puits de Jacob. Cette semence produisit des fruits, non quelques mois plus tard, mais sur-le-champ. A peine était-elle jetée, qu'elle ouvrait l'intelligence de la Samaritaine et la rendait capable de comprendre qu'elle parlait avec le Christ. Cette femme laissa les rayons de la lumière divine illuminer son coeur. Oubliant sa cruche, elle courut au village pour faire part de la bonne nouvelle à ses concitoyens. "Venez voir, dit-elle, un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait." Verset 29. Et ils se rendirent immédiatement auprès de Jésus. C'est alors que le Sauveur compara les âmes de ces Samaritains à un champ de blé. "Levez les yeux, dit-il à ses disciples, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson." Verset 35. TE3 254 1 "Quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours." Comme ces jours furent bien remplis! Quel beau résultat s'ensuivit! "Un beaucoup plus grand nombre crurent à sa parole; et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde." Versets 40-42. TE3 254 2 Le Christ, en ouvrant l'esprit de la Samaritaine à la Parole de vie, jeta de nombreuses semences de vérité et montra aux hommes comment, eux aussi, pouvaient faire connaître à d'autres cette vérité. Que de bien pourrait être accompli si tous ceux qui connaissent l'Evangile consentaient à travailler en faveur des pécheurs qui ont un besoin si urgent de comprendre les vérités bibliques et qui répondraient aussi bien que les Samaritains aux paroles du Christ! Combien peu nous suivons le Seigneur sur ce point qui devrait être le lien le plus solide entre lui et nous: la compassion à l'égard des âmes dépravées, coupables, souffrantes, mortes dans leurs fautes et dans leurs péchés! Si les hommes partageaient la sympathie du Christ, ils seraient constamment attristés par les conditions de nombreux champs nécessiteux ne possédant aucun ouvrier évangélique. Les grandes villes TE3 255 1 L'oeuvre dans les pays lointains doit être poursuivie avec ardeur et intelligence, sans la négliger pour cela dans notre pays. N'oublions pas les champs de travail qui sont près de nous, telles nos grandes villes. Celles-ci sont aussi importantes que n'importe quel pays étranger. TE3 255 2 Le message doit être proclamé dans les grandes villes d'Amérique. Leurs habitants sont de plus en plus absorbés par les affaires, et follement occupés à l'érection de bâtiments dont la hauteur atteint des proportions gigantesques. Leurs esprits sont remplis de projets ambitieux. Dieu adresse aujourd'hui cet appel à chacun de nous: "Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, et à la maison de Jacob ses péchés." Ésaïe 58:1. TE3 255 3 Remercions le Seigneur pour les quelques ouvriers évangéliques qui sont à l'oeuvre dans nos grandes villes si négligées, s'efforçant d'élever des monuments à la gloire de Dieu. Souvenons-nous que notre devoir est de les encourager. Le Seigneur est attristé de voir comment ces fidèles serviteurs sont peu appréciés par nos membres. Aujourd'hui, l'oeuvre dans notre pays est un problème vital. Notre époque nous offre l'occasion la plus favorable pour travailler dans ces champs. D'ici peu de temps la situation deviendra beaucoup plus difficile. TE3 255 4 Jésus pleura sur Jérusalem à cause de la culpabilité et de l'obstination du peuple élu. Il pleure aujourd'hui sur l'endurcissement de ceux qui, prétendant être ses collaborateurs, se contentent de ne rien faire. Les chrétiens qui apprécient la valeur d'une âme ne devraient-ils pas, avec le Christ, être constamment dans la tristesse et dans les larmes en pensant aux grandes villes perverties? La destruction de ces dernières, presque entièrement adonnées à l'idolâtrie, est sur le point de se produire. Au grand jour du règlement des comptes, quelle excuse feront-ils valoir pour avoir négligé d'évangéliser ces villes? TE3 256 1 Mais tout en poursuivant notre oeuvre en Amérique, veuille le Seigneur nous aider à donner aux autres pays l'attention qu'ils méritent, afin que les ouvriers de ces champs si nécessiteux puissent aussi contribuer à la gloire de Dieu. Ne nous permettons pas de consacrer toutes nos énergies à notre pays. Ne continuons pas de négliger nos devoirs envers les millions d'habitants d'autres contrées. Efforçons-nous de mieux comprendre la situation et rachetons le passé. C'est maintenant le moment de travailler TE3 256 2 Mes frères et mes soeurs d'Amérique, il se peut qu'en jetant un coup d'oeil sur les champs lointains qui blanchissent pour la moisson, vous receviez dans vos coeurs une abondante grâce de Dieu. Vous qui par votre incrédulité avez été spirituellement appauvris, vous deviendrez, par un travail personnel, riches en bonnes oeuvres. Vos âmes ne seront plus affamées au sein de l'abondance, mais vous vous approprierez les bonnes choses que le Seigneur a en réserve pour vous. Lorsque vous commencerez à comprendre combien sont dépourvus de moyens les ouvriers qui travaillent dans les pays étrangers, vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour leur venir en aide, vos âmes revivront, votre santé spirituelle sera meilleure et votre esprit, rafraîchi par la Parole de Dieu qui est comme une feuille "de l'arbre de vie servant à la guérison des nations". TE3 257 1 En réponse à l'appel du Seigneur: "Qui enverrai-je?" Esaïe répondit: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. Vous, mon frère, vous, ma soeur, peut-être n'êtes-vous pas capable d'aller travailler dans la vigne du Seigneur, mais vous pouvez donner de l'argent pour en envoyer d'autres à votre place. Vous mettrez ainsi votre argent chez le banquier céleste; et lorsque le Maître reviendra, vous lui rendrez avec usure ce qui lui revient. Cet argent peut être employé pour envoyer et soutenir les messagers de Dieu qui, par leur voix et leur influence, proclameront le message: "Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers." Matthieu 3:3. Des plans doivent être préparés pour l'avancement de la cause, et c'est maintenant qu'il faut se mettre au travail. TE3 257 2 Si vous travaillez d'une manière désintéressée, selon vos possibilités, à l'avancement du règne de Dieu dans de nouveaux champs, le Seigneur vous aidera, vous fortifiera et vous bénira. Soyez assurés de sa présence; c'est elle qui vous soutiendra. N'est-elle pas la lumière de la vie? Faites tout pour l'amour de Jésus et les âmes précieuses pour lesquelles il a donné sa vie. Travaillez pour glorifier Dieu. Le Seigneur vous voit et vous comprend; il vous emploiera, malgré votre faiblesse, si vous consacrez à son service les talents qu'il vous a confiés; car le faible devient fort s'il se livre à un service actif, désintéressé; il jouit de la précieuse approbation de Dieu. La joie du Seigneur est un élément de force. Si vous êtes fidèles, la paix qui surpasse toute intelligence sera votre récompense en cette vie; et dans la vie future, vous entrerez dans la joie de votre Seigneur. TE3 258 1 Nous n'avons pas le temps de nous arrêter aux choses sans importance. Consacrons-le plutôt à proclamer le dernier message à un monde coupable. Les hommes ont besoin d'être animés de l'Esprit-Saint. Les sermons de quelques-uns de nos prédicateurs devraient avoir beaucoup plus de puissance qu'ils n'en ont eu jusqu'à maintenant, sinon ceux qui sont retournés en arrière présenteront un message édulcoré qui endormira les gens. Il faut que tous nos discours soient prononcés avec le sentiment que de terribles jugements vont bientôt s'abattre sur le monde. Le message de vérité doit être proclamé par des lèvres qui ont été touchées par la pierre ardente de l'autel divin. TE3 258 2 Mon coeur est rempli d'angoisse lorsque je pense au message terne délivré par quelques-uns de nos prédicateurs, alors qu'ils possèdent un message de vie et de mort. Les prédicateurs, ainsi que les membres d'église, somnolent, et le monde périt dans le péché. Veuille le Seigneur aider son peuple à se réveiller et à travailler comme des hommes et des femmes qui sont au seuil du monde éternel. Bientôt il y aura une terrible surprise pour tous les habitants de la terre. Soudainement, avec puissance et une grande gloire, le Christ reviendra. Alors il n'y aura plus de temps pour se préparer à le rencontrer. C'est aujourd'hui le moment de donner le message d'avertissement. TE3 258 3 Notre mot d'ordre est: En avant, toujours en avant! Les anges de Dieu nous précéderont pour préparer la voie. Notre tâche envers les "régions lointaines" ne sera achevée que lorsque toute la terre sera éclairée de la gloire de Dieu. -- Testimonies for the Church 6:29 (1900). ------------------------Chapitre 38 -- L'oeuvre en Europe TE3 259 1 A mes frères d'Europe, J'ai quelque chose à vous dire. Le moment est venu de faire de grandes choses en Europe. Une oeuvre semblable à celle qui a été poursuivie en Amérique peut s'y accomplir. Etablissez des sanatoriums et des restaurants végétariens. Faites connaître la vérité présente par nos imprimés. Qu'on traduise nos ouvrages. Il m'a été montré que dans les différents pays d'Europe la lumière resplendirait en de nombreux endroits. TE3 259 2 Dans beaucoup de lieux, l'oeuvre de Dieu n'est pas représentée comme elle le pourrait. Une grande oeuvre devrait se faire en Italie, en France, en Ecosse, et ailleurs. Il faut y envoyer des prédicateurs. On ne manque pas de talents en Europe. Utilisons-les à établir sur tout le continent des centres où brillera la lumière de la vérité. TE3 260 1 En Scandinavie, il y a une oeuvre à faire. Dieu travaillera par les croyants de ce pays aussi bien que par les Américains. TE3 260 2 Mes frères, approchez-vous du Dieu des armées avec crainte et tremblement. Le moment est venu d'intensifier nos efforts. Nous allons au-devant de temps troublés; mais si des liens de fraternité chrétienne nous unissent, et si personne ne cherche à dominer, le Seigneur opérera des merveilles. TE3 260 3 Soyez remplis d'espoir et de courage. Le découragement au service de Dieu est déraisonnable, et constitue un péché. Le Seigneur connaît nos besoins. Il est tout-puissant; il peut accorder à ses serviteurs la mesure d'efficacité qu'exige la situation. Son amour et sa compassion ne se lassent jamais. A la majesté de la toute-puissance, il joint la tendresse et la sollicitude du bon berger. Ne craignons pas qu'il n'accomplisse ses promesses. Il est la vérité éternelle. Il ne modifiera jamais l'alliance qu'il a contractée avec ceux qu'il aime. Les promesses qu'il a faites à son Eglise subsisteront à toujours. Il fera d'elle un "ornement, un sujet de joie de génération en génération". TE3 260 4 Relisez le chapitre quarante et un d'Esaïe, et cherchez à en comprendre la signification. Dieu déclare: "Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, et des sources au milieu des vallées; je changerai le désert en étang, et la terre aride en courants d'eau; je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble; afin qu'ils voient, qu'ils sachent, qu'ils observent et considèrent que la main de l'Eternel a fait ces choses, que le Saint d'Israël en est l'auteur." Ésaïe 41:18-20. TE3 260 5 Aucune sagesse, aucune force humaine ne peut décourager celui qui a décidé de suivre le Christ. "Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante... Car je suis l'Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis: Ne crains rien... je viens à ton secours." Versets 10, 13. TE3 261 1 "A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble? dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre leur armée? Il les appelle toutes par leur nom; par son grand pouvoir et par sa force puissante, il n'en est pas une qui fasse défaut. Pourquoi dis-tu, Jacob, pourquoi dis-tu, Israël: Ma destinée est cachée devant l'Eternel, mon droit passe inaperçu devant mon Dieu? Ne le sais-tu pas? Ne l'as-tu pas appris? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, qui a créé les extrémités de la terre; il ne se fatigue point, il ne se lasse point; on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent; mais ceux qui se confient en l'Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point." Ésaïe 40:25-31. TE3 261 2 Il faut que la vérité se répande jusqu'aux extrémités de la terre. Une lumière toujours plus intense rayonne de la face du Rédempteur sur ses serviteurs pour dissiper les ténèbres d'un monde plongé dans la nuit. En tant que collaborateurs du Christ, prions afin que son Esprit nous sanctifie et que nous puissions briller toujours davantage. TE3 262 1 La lumière de la vérité brille actuellement à la cour des rois. L'attention des hommes d'Etat est attirée sur la Bible -- la charte des nations -- et ils comparent leurs lois avec celles de la Parole de Dieu. Représentants du Christ, nous n'avons pas de temps à perdre. Nos efforts ne doivent pas être limités à quelques endroits où la lumière a brillé avec tant d'éclat qu'elle n'y est plus appréciée. Le message évangélique doit être proclamé à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. ------------------------Chapitre 39 -- Une vision du grand conflit TE3 263 1 Dans une vision, il m'a été montré deux armées engagées dans un terrible conflit. L'une était précédée par des étendards portant les insignes du monde; l'autre, par la bannière teinte de sang du Prince Emmanuel. Drapeau après drapeau jonchaient la poussière, à mesure que des détachements de l'armée du Seigneur se joignaient à l'ennemi et que tribu après tribu quittaient les rangs de celui-ci pour s'unir au peuple de Dieu qui observe les commandements. Un ange, volant par le milieu du ciel, plaçait l'étendard d'Emmanuel en de nombreuses mains, tandis qu'un puissant général criait d'une voix forte: "Serrez vos rangs! Que tous ceux qui sont fidèles aux commandements de Dieu et au témoignage de Jésus se placent maintenant du côté du Seigneur! Sortez du milieu du monde, 'ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous recevrai; je serai pour vous un père, et vous serez mes fils et mes filles'. Que tous les volontaires viennent au secours de l'Eternel!" TE3 264 1 La bataille faisait rage, et la victoire passait alternativement d'un camp à l'autre. A un moment donné, les soldats de la croix reculèrent, comme "un homme malade qui tombe en défaillance". Ésaïe 10:18. Mais leur retraite n'était qu'apparente et n'avait pour but que de s'assurer une meilleure position. Le capitaine de notre salut dirigeait lui-même la lutte et encourageait ses soldats. Il déployait sa puissance, et celle-ci les aidait à repousser l'ennemi jusqu'à ses retranchements. Il leur disait "des choses terribles en sa justice", tout en les conduisant "en vainqueurs et pour vaincre". Puis des cris de joie et un chant de victoire s'élevèrent vers le ciel. C'étaient les soldats du Christ qui plantaient sa bannière sur les murs des forteresses jusque-là occupées par l'ennemi. Les anges joignirent leurs voix à celles des soldats. TE3 264 2 Enfin la victoire couronnait leurs efforts. L'armée rangée sous la bannière portant l'inscription: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus" triomphait glorieusement. Les soldats du Christ s'approchèrent alors de la sainte cité, et, dans une allégresse délirante, celle-ci reçut son Roi. Le royaume éternel de paix et de justice était instauré. TE3 264 3 Alors les nations n'avaient plus d'autre loi que celle d'en haut. Unies comme une seule et même famille, revêtues de la robe blanche de la justice du Christ, débordantes de louanges et d'actions de grâce, elles jouissaient d'un bonheur sans mélange. Dans sa beauté édénique, la nature faisait monter vers le Seigneur son tribu de louanges et d'adoration. La terre était inondée de la lumière divine. Les années s'écoulaient dans la béatitude. La lumière de la lune était comme celle du soleil, et cette dernière, sept fois plus grande qu'aujourd'hui. Au-dessus de cette scène admirable, les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et les fils de Dieu poussaient des cris de joie. Dieu et le Christ faisaient entendre ces paroles: "Il n'y aura plus de péché ni de mort." TE3 265 1 Telle est la scène impressionnante qui se déroula devant moi. Aujourd'hui, l'Eglise est militante. Nous sommes dans un monde plongé dans d'épaisses ténèbres, et presque totalement adonné à l'idolâtrie. Il nous faut encore lutter contre des ennemis visibles et invisibles. Mais le jour vient où le combat sera terminé et la victoire assurée. TE3 265 2 Aujourd'hui, des suppôts de Satan sont à pied d'oeuvre. Les hommes se sont coalisés pour lutter contre l'Eternel des armées. Leur coalition durera jusqu'à ce que le Christ quitte le lieu où il intercède en notre faveur, et revête ses vêtements de vengeance. Les anges de Satan sont partout à l'oeuvre, organisant des groupes pour s'opposer à la loi divine. De soi-disant croyants et des mécréants se rangent de leur côté. Ce n'est pas le moment, pour le peuple de Dieu, de relâcher ses efforts. Il ne peut se permettre un seul instant d'inattention. ------------------------Chapitre 40 -- Un avertissement négligé TE3 266 1 "Vois, je mets aujourd'hui devant vous la bénédiction et la malédiction: la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l'Eternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour; la malédiction, si vous n'obéissez pas aux commandements de l'Eternel, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris en ce jour, pour aller après d'autres dieux que vous ne connaissez point." Deutéronome 11:26-28. TE3 266 2 "Si vous obéissez à mes commandements que je vous prescris aujourd'hui, si vous aimez l'Eternel, votre Dieu, et si vous le servez de tout votre coeur et de toute votre âme, je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et de l'arrière-saison, et tu recueilleras ton blé, ton moût et ton huile; je mettrai aussi dans tes champs de l'herbe pour ton bétail, et tu mangeras et te rassasieras. Gardez-vous de laisser séduire votre coeur, de vous détourner, de servir d'autres dieux et de vous prosterner devant eux. La colère de l'Eternel s'enflammerait contre vous; il fermerait les cieux, et il n'y aurait point de pluie; la terre ne donnerait plus ses produits, et vous péririez promptement dans le bon pays que l'Eternel vous donne." Versets 13-17. TE3 267 1 "Mettez dans votre coeur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Et alors vos jours et les jours de vos enfants, dans le pays que l'Eternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux le seront au-dessus de la terre." Versets 18-21. TE3 267 2 Si les Adventistes du Septième Jour avaient suivi les sentiers du Seigneur; s'ils ne s'étaient pas laissé dominer par des intérêts égoïstes, Dieu les aurait abondamment bénis. Ceux qui restèrent à Battle-Creek, contrairement à la volonté d'en haut, ne profitèrent pas de la précieuse leçon donnée par le Seigneur et de la spiritualité qu'ils auraient pu obtenir par leur obéissance. Beaucoup d'entre eux perdirent leur communion avec Dieu. Le siège de notre oeuvre était congestionné. Pendant longtemps des avertissements ont été prodigués; mais on n'y prit pas garde. La raison de cette désobéissance, c'est que beaucoup de personnes à Battle-Creek n'étaient pas sous l'influence du Saint-Esprit. Endormies, elles ne se rendaient pas compte de tout le travail qui restait à faire. Allez dans le grand champ de la moisson TE3 268 1 Lorsque des adventistes vont se fixer dans une ville où se trouve une grande église, ils ne sont pas à leur place, et leur spiritualité risque de s'en ressentir. Leurs enfants sont exposés à de nombreuses tentations. Mon frère, ma soeur, si vous n'êtes pas absolument nécessaires à l'avancement du règne de Dieu dans un tel lieu, il vaudrait beaucoup mieux aller ailleurs où la vérité n'est pas encore connue, et montrer ce que vous êtes capables de faire dans l'oeuvre du Maître. Efforcez-vous d'intéresser des âmes à la vérité présente. Allez de maison en maison; ce travail est très efficace, s'il est accompli d'une manière chrétienne. Puis organisez des réunions, rendez-les intéressantes; mais n'oubliez pas qu'elles exigent autre chose qu'une simple prédication. TE3 268 2 Beaucoup de ceux qui habitent depuis longtemps dans un endroit passent leur temps à critiquer ceux qui s'efforcent de convaincre et de convertir les pécheurs. Ils mettent en doute leurs mobiles et leurs intentions, comme s'il était impossible à quelqu'un d'autre de faire le travail désintéressé qu'ils refusent d'accomplir eux-mêmes. Ce sont des pierres d'achoppement. S'ils allaient se fixer dans un lieu où ne se trouve aucun croyant et s'efforçaient d'y gagner des âmes, ils seraient bientôt si occupés à proclamer la vérité et à secourir ceux qui souffrent, qu'ils n'auraient plus le temps de parler de leur prétendue habileté à juger sur les apparences et de disséquer le caractère des autres. TE3 269 1 Que ceux qui ont été longtemps dans de grandes églises se rendent ailleurs afin de semer et de moissonner pour le Maître. En s'efforçant de gagner des âmes, ils s'oublieront eux-mêmes et verront tant de besogne à accomplir, tant de gens à éclairer, qu'ils n'auront plus le temps de s'occuper des fautes d'autrui ni de travailler dans un sens négatif. TE3 269 2 La réunion de beaucoup de croyants dans un même lieu tend à encourager la critique et la calomnie. Un grand nombre d'entre eux passent leur temps à voir et à écouter ce qu'il peut y avoir de mal chez les autres. Ils ne se rendent pas compte du grand péché qu'ils commettent. Ils oublient que les paroles prononcées feront leur chemin, et que par leur soupçon ils répandent une mauvaise semence qui portera ses fruits. On ne connaîtra vraiment l'abondance de cette récolte qu'au dernier jour où toutes les pensées, toutes les paroles et tous les actes seront amenés en jugement. TE3 269 3 Les propos inconsidérés, peu aimables, prennent plus d'importance lorsqu'ils sont répétés. Chacun y ajoute un mot, tant et si bien que le faux rapport prend des proportions considérables. C'est ainsi que l'on commet de graves injustices. Par leurs soupçons et leurs jugements erronés, ces calomniateurs se font un grand tort à eux-mêmes et jettent la discorde dans l'église. S'ils pouvaient voir les choses comme Dieu les voit, ils changeraient d'attitude, et comprendraient à quel point, alors qu'ils cherchaient à découvrir les fautes de leurs frères et de leurs soeurs, ils ont négligé l'oeuvre qui leur était confiée. TE3 269 4 Le temps passé à critiquer les intentions et les actes des serviteurs du Christ serait bien mieux employé à la prière. Si ceux qui accusent les autres connaissaient la vérité touchant les frères qu'ils critiquent, ils auraient souvent une opinion bien différente. Au lieu de censurer et de condamner, il vaudrait beaucoup mieux que chacun dise: "Je dois travailler à mon propre salut; si je collabore avec celui qui désire sauver mon âme, je veillerai avec soin sur moi-même, j'ôterai de ma vie tout ce qui est mal, afin de devenir une nouvelle créature et de vaincre toutes mes erreurs. Donc, au lieu d'affaiblir ceux qui luttent contre le péché, je les affermirai par des paroles encourageantes." "Ne jugez pas" TE3 270 1 Que tous ceux dont le talent de la parole a été employé à dénigrer les serviteurs de Dieu qui s'efforcent de faire avancer la cause et font des plans pour triompher de l'opposition, demandent pardon au Seigneur pour le mal qu'ils ont fait par leurs mauvais jugements et leurs paroles peu aimables. Qu'ils pensent au tort qu'ils font en colportant de faux rapports, en condamnant ceux qu'ils n'ont pas le droit de juger. TE3 270 2 La Parole de Dieu nous donne des instructions très précises sur ce qu'il faut faire lorsque l'on croit qu'un frère est dans l'erreur. Le Christ dit: "Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Eglise et s'il refuse aussi d'écouter l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain." Matthieu 18:15-17. TE3 270 3 Le Sauveur dit encore: "Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande." Matthieu 5:23, 24. TE3 271 1 "O Eternel! qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte? -- Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son coeur. Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son semblable, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain. Il regarde avec dédain celui qui est méprisable, mais il honore ceux qui craignent l'Eternel; il ne se rétracte point, s'il fait un serment à son préjudice. Il n'exige point d'intérêt de son argent, et il n'accepte point de don contre l'innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais.". Ps. 15. TE3 271 2 "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère." Matthieu 7:1-5. TE3 271 3 Ce n'est pas une petite chose que de juger. N'oubliez pas que bientôt le récit de votre vie passera sous les yeux du Seigneur. N'est-ce pas lui qui a dit: "O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses, est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu?" Romains 2:1-3. TE3 272 1 Ceux qui travaillent avec zèle n'ont pas le temps de s'arrêter aux défauts de leurs semblables. Ils contemplent le Sauveur, et ils sont transformés à son image. Jésus est celui dont il faut suivre l'exemple pour édifier notre caractère. Dans sa vie terrestre, il révéla pleinement la nature divine. Il faut chercher à être parfait dans notre sphère comme il le fut dans la sienne. Les membres de l'église ne doivent pas rester plus longtemps dans l'indifférence au sujet de la formation d'un caractère normal. Se plaçant sous l'influence du Saint-Esprit, ils formeront celui qui sera le reflet du divin. ------------------------Chapitre 41 -- Le sceau de Dieu et la marque de la bête TE3 273 1 La Parole de Dieu nous montre les conséquences de la proclamation du message du troisième ange. "Le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus." Apocalypse 12:17. Le refus d'obéir aux commandements de Dieu et la détermination de combattre ceux qui les observent conduisent le dragon à leur faire une guerre sans merci. Toutes les forces de celui-ci sont dirigées contre le peuple de Dieu qui garde ses commandements. "Elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite et sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom." Apocalypse 13:16, 17. TE3 273 2 Le signe, ou le sceau de Dieu, se trouve dans l'observation du sabbat, institué en souvenir de la création, le septième jour de la semaine. "L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie." Exode 31:12, 13. Ici, le sabbat est clairement désigné comme un signe entre Dieu et son peuple. TE3 274 1 La marque de la bête est au contraire l'observation du premier jour de la semaine. Cette marque distingue ceux qui reconnaissent la suprématie papale de ceux qui acceptent l'autorité de Dieu. ------------------------Chapitre 42 -- Celui qui porte nos fardeaux TE3 275 1 Mon frère, souvenez-vous que cette terre n'est pas le ciel. Le Christ a dit: "Vous aurez des tribulations dans le inonde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde." "Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux! Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous." Jean 16:33; Matthieu 5:10-12. TE3 275 2 Jésus ne vous a pas laissé ignorer les épreuves et les difficultés que vous auriez à rencontrer. Il vous a dit tout ce qui était nécessaire à ce sujet. Ne vous découragez donc pas lorsque surviennent ces épreuves. Regardez à Jésus, votre Rédempteur, et réjouissez-vous plutôt. Les épreuves les plus dures à supporter sont celles qui nous viennent de nos frères, de nos amis les plus chers; mais ces épreuves mêmes peuvent être endurées avec patience. Jésus n'est plus couché dans la tombe de Joseph d'Arimathée; il est ressuscité et il est monté au ciel, où il intercède en notre faveur. Nous avons un Sauveur qui nous a tant aimés qu'il est mort pour nous, afin que nous puissions avoir l'espérance, la force et le courage, et une place avec lui sur son trône. Si nous nous adressons à lui, il est disposé à nous venir en aide dans toutes les circonstances. TE3 276 1 Si vous essayez de porter seul vos fardeaux, vous succomberez sous leur poids. Vous avez de lourdes responsabilités. Jésus les connaît, et il ne veut pas vous laisser seul, si vous-même ne l'abandonnez pas. Il est honoré lorsque vous lui confiez le soin de votre âme comme au fidèle Créateur. Il vous invite à mettre votre espoir en sa miséricorde. Soyez persuadé que son désir n'est pas de vous voir porter le poids de vos responsabilités par vos propres forces. Croyez seulement, et vous verrez le salut de Dieu. TE3 276 2 Sentez-vous votre insuffisance dans le poste de confiance que vous occupez? Si oui, remerciez-en le Seigneur. Plus vous sentirez votre faiblesse, plus vous serez incliné à rechercher son aide. "Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous." Jacques 4:8. Jésus veut que vous soyez heureux et joyeux. Il veut que vous fassiez de votre mieux avec les talents que Dieu vous a départis, que vous vous confiiez en lui pour qu'il vous accorde son aide et soutienne ceux qui partagent avec vous des responsabilités. TE3 276 3 Ne soyez pas trop affecté par quelque parole méchante. Combien Jésus n'en a-t-il pas entendu? Il vous arrive de vous tromper et de justifier certaines remarques désobligeantes; mais Jésus ne s'est jamais trompé. Il était pur, sans tache, sans souillure. N'attendez donc pas d'être mieux traité en ce monde que le Prince de gloire. Lorsque vos ennemis voient que leurs manières d'agir vous blessent ils sont dans la joie et Satan se réjouit avec eux. Regardez à Jésus, et travaillez pour sa gloire. Gardez dans votre coeur l'amour de Dieu. ------------------------Chapitre 43 -- L'étude de la Parole de Dieu TE3 278 1 Si les étudiants en médecine voulaient sonder sérieusement la Parole de Dieu, ils seraient bien mieux préparés pour faire leurs études; car la lumière vient toujours d'une étude attentive des Ecritures. Il faut que nos missionnaires médicaux comprennent que plus ils connaîtront Dieu et le Christ, plus ils connaîtront l'histoire biblique, mieux ils seront préparés à accomplir leur oeuvre. TE3 278 2 Les élèves de nos écoles aspirent à une connaissance plus élevée. Or, rien ne pourra leur donner une meilleure mémoire que la lecture assidue de la Parole de Dieu, et rien ne les aidera mieux à poursuivre leurs études. TE3 278 3 Si des incroyants désirent se joindre à vos classes pour se former comme missionnaires médicaux, et si vous pensez qu'ils n'exerceront pas une mauvaise influence sur les autres étudiants pour les détourner de la vérité, ne vous y opposez pas. Il est possible que parmi eux nous recrutions nos meilleurs missionnaires. Ils n'ont jamais entendu parler de la vérité, et étant placés dans un milieu où ils subissent une influence qui révèle l'esprit du Maître, quelques-uns seront gagnés au message. Dans les études données à l'école, il ne faut rien cacher des principes bibliques. Si pour recevoir dans nos classes des étudiants qui ne partagent pas notre foi, il fallait passer sous silence les grands thèmes qui se rapportent à notre bien présent et éternel -- thèmes qu'on devra toujours avoir à l'esprit -- ne les admettons pas. En aucun cas, il ne faut sacrifier un principe ou des traits particuliers à notre foi pour accepter des étudiants de l'extérieur. Comment comprendre la Bible TE3 279 1 Il faut mettre à la tête de nos classes de Bible de fidèles professeurs, des hommes qui s'efforcent de bien faire comprendre leurs leçons aux étudiants, non en leur expliquant tout, mais en exigeant qu'ils expliquent eux-mêmes les passages qu'ils lisent. Que ces professeurs se souviennent que l'on retire peu de bien en lisant superficiellement la Parole. Des recherches sérieuses et profondes sont nécessaires pour bien la comprendre. Il y a là des vérités qui, telles les veines précieuses d'une mine, sont cachées à la surface. On découvre le trésor en creusant le sol, comme un mineur recherche l'or et l'argent. La démonstration de la Parole de Dieu est dans la Parole elle-même. L'Ecriture est la clé qui ouvre l'Ecriture. La signification profonde des vérités qui s'y trouvent nous est révélée par le Saint-Esprit. TE3 279 2 La Bible est le grand manuel de nos étudiants. Elle nous fait connaître toute la volonté de Dieu touchant les fils et les filles d'Adam. C'est la règle de la vie, nous enseignant le caractère que nous devons former pour l'audelà. Il n'est pas utile que nous affaiblissions la lumière de la vérité pour rendre l'Ecriture compréhensible. Autant supposer que la clarté du soleil en plein midi aurait besoin de nos torches pour augmenter sa puissance. Les paroles des prêtres et des prédicateurs ne sont pas nécessaires pour préserver les hommes de l'erreur. Ceux qui consultent l'oracle divin trouveront la lumière. Dans la Bible chaque devoir est clairement indiqué, chaque leçon donnée est compréhensible; elle nous fait connaître le Père et le Fils. La Parole peut nous rendre sages à salut. Sondez-là, car elle est la voix de Dieu parlant à l'âme. ------------------------Chapitre 44 -- La valeur de la Parole de Dieu TE3 281 1 Lorsque l'erreur se glisse dans nos rangs, ne perdons pas notre temps à la réfuter; continuons à délivrer fidèlement le message d'avertissement. C'est en prêchant la vérité que nous détournerons les esprits des idées fantasques et erronées. La présentation des thèmes célestes fera comprendre aux gens les principes qui reposent sur un fondement qui durera aussi longtemps que l'éternité. TE3 281 2 Les croyants dont les convictions sont solides, et dont les caractères ont une grande valeur, sont des plus utiles au service du Maître. Rien ne peut les éloigner de la foi. La vérité est pour eux un précieux trésor. TE3 281 3 Cette vérité est dans la Parole de Dieu. Ceux qui croient qu'ils doivent chercher ailleurs pour la découvrir ont besoin de se convertir à nouveau. Ayant de fâcheuses habitudes à corriger, de mauvais sentiers à abandonner, il faut qu'ils trouvent à nouveau la vérité telle qu'elle est en Jésus, afin de former un caractère qui soit en harmonie avec celui du Christ. Lorsqu'ils délaisseront leurs idées humaines et s'acquitteront de leurs devoirs envers Dieu, tout en contemplant le Christ et en s'efforçant de lui ressembler, ils s'écrieront: "Plus près de toi, mon Dieu; plus près de toi!" TE3 282 1 La Parole de Dieu en main, nous pouvons nous approcher toujours plus près de Jésus, et l'aimer toujours davantage. Lorsque l'on connaîtra mieux l'Esprit-Saint, on acceptera la Bible comme le seul fondement de la foi. Le peuple de Dieu recevra la Parole comme des "feuilles de l'arbre de vie", plus précieuse que l'or affiné par le feu, et plus à même de nous sanctifier que toute autre chose. La recompense d'une etude serieuse TE3 282 2 Le Christ et sa Parole sont en parfaite harmonie. Reçue et obéie, celle-ci ouvre un sûr chemin à tous ceux qui veulent marcher dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière. Si le peuple de Dieu appréciait mieux sa Parole, nous aurions déjà le ciel ici-bas. TE3 282 3 Les chrétiens devraient la sonder avec avidité. Qu'ils recherchent avec soin la lumière qui s'en dégage, et prennent le temps de comparer des passages entre eux; qu'ils lisent moins les journaux, les magazines ou les romans. Leur grand désir devrait être de manger la chair et de boire le sang du Fils de Dieu. Leurs vies se conformeraient ainsi aux principes et aux promesses de l'Ecriture. Ses instructions seraient pour eux comme une source d'eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. Les ondées rafraîchissantes de la grâce raviveraient leur âme. Ils seraient affermis et encouragés par les paroles de l'inspiration. TE3 283 1 Les prédicateurs seraient ainsi animés par la foi divine, et leurs prières, caractérisées par une ferveur particulière. Sous les rayons de la lumière céleste, ils oublieraient toutes leurs fatigues; la vérité pénétrerait dans leur vie, et ses principes seraient comme un cours d'eau rafraîchissant, désaltérant constamment l'âme. TE3 283 2 La philosophie divine est la règle de la vie chrétienne. Tout notre être est imprégné des principes vitaux du ciel. Les mille riens qui occupent le temps disparaissent devant une piété biblique qui sanctifie. TE3 283 3 La Bible, et la Bible seule, peut produire ces bons résultats. C'est la sagesse et la puissance divines qui opèrent si merveilleusement dans les coeurs réceptifs. Oh, à quoi ne pourrions-nous pas atteindre si nous soumettions notre volonté à celle de Dieu! C'est de la puissance divine dont nous avons besoin, où que nous soyons. La frivolité qui existe dans l'Eglise la rend faible et indifférente. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit cherchent avidement des canaux par lesquels ils communiqueront au monde les divins principes de la vérité. TE3 283 4 Des lumières artificielles peuvent apparaître, sem blant venir du ciel, mais elles ne sauraient luire comme l'étoile de la sainteté, l'étoile brillante du ciel qui guide les pas de l'étranger et du voyageur vers la cité divine. De fausses lumières prendront la place de la véritable, et beaucoup d'âmes seront troublées pendant un certain temps. Dieu veuille qu'il n'en soit pas ainsi pour nous! La vraie lumière luit maintenant, et elle éclaire tous ceux qui tournent leurs regards vers le ciel. ------------------------Chapitre 45 -- La direction de notre oeuvre TE3 284 1 Plusieurs journaux des Etats-Unis ont publié des articles au sujet d'une prétendue rivalité entre le docteur Kellogg et Mme E.-G. White. Il s'agissait de savoir lequel des deux était à la tête des Adventistes du Septième Jour. En lisant ces articles j'ai été peinée au-delà de toute expression de ce que l'on puisse mal comprendre mon oeuvre et celle du docteur Kellogg au point de publier de telles inexactitudes. Il n'y a jamais eu entre ce dernier et moi-même de compétition à ce sujet. Personne ne m'a jamais entendu revendiquer la place de chef de la Dénomination. La direction de notre oeuvre TE3 285 1 J'ai une oeuvre qui comporte une grande responsabilité; celle de faire connaître, par la parole et par la plume, non seulement aux adventistes, mais au monde, les instructions qui m'ont été données. J'ai publié de nombreux ouvrages, grands et petits, dont quelques-uns ont été traduits en plusieurs langues. Mon travail consiste à expliquer aux autres les Ecritures comme le Seigneur me les a fait comprendre. TE3 285 2 Dieu n'a donné à quiconque parmi les Adventistes du Septième Jour un pouvoir absolu pour contrôler tout le Mouvement ou n'importe quelle branche de l'oeuvre. Il n'a pas stipulé que la direction de la Dénomination reposerait sur quelques hommes seulement, mais que les responsabilités seraient partagées par un grand nombre de frères compétents. TE3 285 3 Chaque membre de l'Eglise adventiste dispose d'une voix dans le choix des membres dirigeants. L'église nomme les présidents des Fédérations. Des délégués choisis par celles-ci nomment les présidents des Unions de Fédérations, et des délégués choisis par les Unions élisent les membres dirigeants de la Conférence Générale. Ainsi, chaque Union, chaque Fédération, chaque église, chaque membre, directement ou par ses représentants, dispose d'une voix pour élire les hommes qui porteront les principales responsabilités de la Conférence Générale. Experiences du debut TE3 285 4 Aux premiers jours de notre Dénomination, le Seigneur désigna le pasteur James White pour s'occuper, en collaboration avec sa femme et l'assistance divine, de la direction de son oeuvre. TE3 286 1 La manière dont cette oeuvre s'est développée est bien connue. Une imprimerie fut établie à Rochester (Etat de New York), et installée plus tard à Battle-Creek (Etat du Michigan). Des années plus tard, une maison d'édition fut fondée sur les Côtes du Pacifique. TE3 286 2 Je remercie le Seigneur de nous avoir donné le privilège de participer à cette oeuvre dès son origine. Mais ni alors, ni depuis que celle-ci a pris une grande extension, et que les responsabilités ont été largement réparties, personne ne m'a jamais entendu prétendre à la direction de notre Mouvement. TE3 286 3 Depuis l'année 1844, j'ai reçu des messages du Seigneur et je les ai transmis à notre Eglise. C'est là mon oeuvre: faire part à nos membres de la lumière que le Seigneur m'a donnée. J'ai pour mission de recevoir et de communiquer les messages de Dieu. En ce qui concerne notre Eglise, la seule place que j'occupe est celle d'une messagère. TE3 286 4 Pendant de nombreuses années, le docteur Kellogg a été le médecin principal de notre oeuvre médicale. Mais il lui était impossible d'agir comme le directeur de l'oeuvre en général. Dieu seul est notre chef TE3 286 5 J'écris ces lignes afin que tous puissent savoir qu'il n'y a aucune compétition parmi les Adventistes du Septième Jour en ce qui concerne la direction du Mouvement. Le Seigneur, le Dieu des cieux, est notre roi. Il est le chef que l'on peut suivre avec confiance, car il n'a jamais commis une erreur. Honorons Dieu et son Fils par lequel il s'adresse au monde. TE3 287 1 Dieu travaillerait puissamment aujourd'hui par son peuple si celui-ci consentait à se placer entièrement sous sa direction. Il a besoin de l'aide constante du Saint-Esprit. Si l'on priait davantage dans les conseils de ceux qui portent des responsabilités, en humiliant son coeur devant Dieu, on aurait de nombreuses preuves que c'est le Seigneur qui dirige son peuple, et notre oeuvre ferait de rapides progrès. ------------------------Chapitre 46 -- Un avec le Christ en Dieu TE3 288 1 Le Seigneur fait appel à des hommes à la foi sincère et qui soient bien équilibrés, à des hommes qui sachent reconnaître le vrai du faux. Chacun devrait se tenir sur ses gardes, étudier et pratiquer les leçons contenues au dix-septième chapitre de l'évangile selon saint Jean, et avoir une foi réelle dans la vérité pour notre époque. Il nous faut cet empire sur nous-mêmes qui nous permettra de nous conformer à la prière du Christ. TE3 288 2 Les instructions qui m'ont été données par celui qui détient l'autorité, c'est que nous apprenions à répondre à la prière sacerdotale. Faisons de cette prière notre étude principale. Chaque prédicateur de l'Evangile, chaque missionnaire médical doit en connaître la science. Mes frères et mes soeurs, je vous demande de prendre garde à ces paroles, et de les méditer avec un esprit calme, humble et contrit, ainsi qu'avec les énergies d'une pensée soumise au Seigneur. Ceux qui ne profitent pas des leçons qui y sont contenues s'exposent au danger de se développer dans un sens unique, qu'aucune éducation ultérieure ne saurait corriger entièrement. TE3 289 1 "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, disait Jésus, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -- moi en eux, et toi en moi, -- afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. TE3 289 2 "Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t'a point connu; mais moi je t'ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois en eux." Jean 17:20-26. TE3 289 3 Le dessein de Dieu est que ses enfants soient pleinement unis. N'espèrent-ils pas vivre ensemble dans le même ciel? Le Christ est-il divisé? Ses disciples pourraient-ils prospérer avant d'avoir ôté du milieu d'eux toute discorde et toute critique? Qu'ils travaillent pour lui dans une parfaite unité, consacrant leurs coeurs, leurs pensées et leurs forces à cette oeuvre sacrée. L'union fait la force; la désunion, la faiblesse. Unis les uns aux autres, oeuvrant ensemble, dans l'harmonie, au salut de leurs semblables, ils seront "ouvriers avec Dieu". Ceux qui refusent de le faire déshonorent le Seigneur. L'ennemi des âmes se réjouit lorsqu'il voit des enfants de Dieu se combattre les uns les autres. De telles personnes ont besoin de cultiver l'amour fraternel. Si elles pouvaient soulever le voile qui leur cache l'avenir, elles seraient certainement amenées à se repentir. Notre seule sauvegarde TE3 290 1 Le monde regarde avec satisfaction la désunion des chrétiens; les impies s'en réjouissent. Le Seigneur désire qu'un changement se produise parmi son peuple. L'union avec le Christ et les uns avec les autres est notre seule sauvegarde en ces derniers jours. Ne laissons pas à Satan la possibilité de dire de nos membres: "Voyez comme ces gens, qui arborent la bannière du Christ, se haïssent! Je n'ai rien à craindre d'eux, puisqu'ils passent plus de temps à lutter les uns contre les autres qu'à combattre contre moi." TE3 290 2 Après l'effusion du Saint-Esprit, les disciples partirent proclamer la bonne nouvelle d'un Sauveur ressuscité, et leur seul désir était de sauver des âmes. Ils jouissaient des douceurs de la communion des saints. Affectueux, prévenants, ils étaient disposés à faire n'importe quel sacrifice pour la vérité. Dans leurs relations quotidiennes les uns avec les autres, ils manifestaient l'amour que le Christ leur avait ordonné de révéler au monde. Ils s'efforçaient, par des paroles et par des actes désintéressés, d'allumer la flamme de cet amour dans d'autres coeurs. TE3 290 3 Les croyants devaient continuer à cultiver la charité qui remplissait le coeur des apôtres après l'effusion du Saint-Esprit, et aller de l'avant en obéissant au commandement nouveau: "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres." Jean 13:34. Etroitement unis en Christ, ils seraient rendus capables d'obéir à ses ordres. Ils magnifieraient la puissance d'un Sauveur qui pouvait les justifier par sa justice. TE3 291 1 Mais les premiers chrétiens commencèrent à regarder leurs défauts réciproques. En s'attardant sur leurs fautes, en se livrant à la critique, ils perdirent de vue le Sauveur et le grand amour qu'il avait manifesté envers le pécheur. Ils devinrent plus stricts concernant les cérémonies extérieures, plus pointilleux sur la théorie de la foi, plus sévères dans leurs critiques. Dans leur zèle à condamner leurs semblables, ils oubliaient leurs propres erreurs. Ils négligeaient les leçons d'amour fraternel que leur avait enseignées le Christ, et, ce qui est plus triste, ils étaient inconscients de ce qu'ils avaient perdu. Ils ne comprenaient pas que le bonheur et la joie s'éloignaient d'eux, et que bientôt, ayant banni de leurs coeurs l'amour de Dieu, ils marcheraient dans les ténèbres. TE3 291 2 L'apôtre Jean, comprenant que l'amour fraternel disparaissait de l'Eglise, insistait tout particulièrement sur ce point. Jusqu'à sa mort, il supplia les croyants de persévérer dans l'amour. Ses lettres aux églises sont remplies de cette pensée. "Bien-aimés, disait-il, aimons-nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu... Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui... Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres." 1 Jean 4:7-11. TE3 291 3 Aujourd'hui, l'amour dans l'Eglise fait grandement défaut. Beaucoup de ceux qui prétendent aimer le Seigneur négligent d'aimer leurs frères. Nous avons la même foi, nous sommes membres de la même famille, tous enfants du même Père céleste; nous avons tous la même espérance de participer un jour à la vie éternelle. Combien tendres et étroits devraient être les liens qui nous unissent! Le monde a les yeux sur nous pour se rendre compte si notre foi exerce une influence sanctifiante sur nos coeurs. Il est prompt à discerner nos défauts et les inconséquences de nos actes. Ne lui donnons aucune occasion de mépriser notre religion. L'unite, notre meilleur temoignage TE3 292 1 Ce n'est pas l'opposition du monde qui nous fait courir les plus grands risques. Le mal que nous gardons dans nos coeurs est bien plus dangereux, et c'est lui qui retarde le plus l'avancement du règne de Dieu. Nous ne pouvons pas affaiblir davantage notre vie spirituelle qu'en étant envieux, en soupçonnant nos semblables, et en nous laissant aller à la critique et à la calomnie. "Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. Le fruit de la justice est semé daus la paix par ceux qui recherchent la paix." Jacques 3:15-18. TE3 292 2 L'harmonie, l'union qui existe parmi les hommes aux dispositions diverses est le plus fort témoignage qui puisse être rendu du fait que Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour sauver les pécheurs. C'est à nous qu'il appartient de rendre ce témoignage. Mais pour y arriver, il faut nous placer sous les ordres du Christ. Notre volonté étant soumise à la sienne, nos caractères seront en harmonie avec son caractère. Alors nous marcherons ensemble sans nous heurter. TE3 293 1 Lorsqu'on s'arrête aux petites divergences, on en arrive à des actes qui détruisent la fraternité chrétienne. Ne permettons pas à l'ennemi d'obtenir ainsi l'avantage sur nous. Approchons-nous toujours plus près de Dieu et plus près les uns des autres. C'est ainsi que nous serons des térébinthes de la justice plantés par le Seigneur, et arrosés par le fleuve de vie. Que de fruits nous porterons alors! Le Christ n'a-t-il pas dit: "Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié." Jean 15:8. TE3 293 2 Le Sauveur désire accomplir à notre égard le plan de Dieu dans toute sa hauteur et toute sa profondeur. Même dispersés dans le monde, il faut que les croyants soient un en lui. Mais Dieu ne peut les unir en Christ s'ils ne veulent pas abandonner leur propre voie pour suivre la sienne. TE3 293 3 Lorsque nous croirons vraiment à la prière du Christ; lorsque nous mettrons en pratique dans notre vie quotidienne les instructions qu'elle contient, on verra dans nos rangs l'unité d'action. Les frères seront unis aux frères par les chaînes d'or de l'amour du Christ. Seul l'Esprit de Dieu réalisera cette unité. Celui qui se sanctifie lui-même peut sanctifier ses disciples. Unis avec lui, ils seront unis les uns avec les autres dans la très sainte foi. Quand nous lutterons pour obtenir cette unité, comme Dieu le désire, elle nous sera accordée. TE3 293 4 Ce n'est pas le nombre de nos institutions, de grands bâtiments et le faste extérieur que le Seigneur agrée, mais l'action harmonieuse d'un peuple particulier, choisi par lui, bien uni et dont la vie est cachee avec le Christ en Dieu. Chacun doit être à sa place, et exercer une bonne influence par ses pensées, ses paroles et ses actes. Lorsque tous les ouvriers du Seigneur feront cela, et pas avant, l'oeuvre de Dieu sera parfaite. -- Testimonies for the Church 8:183 (1904). ------------------------Chapitre 47 -- A nos membres TE3 295 1 Un travail beaucoup plus important qu'ils ne se l'imaginent incombe à nos membres d'église. Ils ne se rendent pas compte des exigences divines. Le temps est venu de mettre en oeuvre tout ce qui peut contribuer à préparer un peuple qui affrontera le jour de Dieu. Nous devons nous réveiller, et ne pas laisser passer de précieuses occasions sans en profiter. Faisons tout ce que nous pouvons pour amener les âmes à se donner au Seigneur et à garder ses commandements. Jésus exige cela de ceux qui connaissent la vérité. N'est-ce pas raisonnable? La vie du Sauveur n'est-elle pas un exemple pour nous? N'avons-nous pas contracté une dette envers lui? Ne devons-nous pas l'aimer et travailler avec ardeur, d'une manière désintéressée, au salut de ceux pour lesquels il a donné sa vie? TE3 295 2 Il en est beaucoup dans nos grandes églises qui ne font presque rien. Ils pourraient accomplir un beau travail si, au lieu de rester ensemble, ils se dispersaient dans certains endroits où rien n'a encore été fait. Les arbres plantés trop près les uns des autres ne se développent pas normalement; s'ils sont transplantés, ils croissent admirablement. Il en est ainsi de nos grandes églises. Beaucoup de leurs membres meurent spirituellement, faute de se mettre au travail. Ils deviennent malades et inutiles. Dispersés, ils seraient forts et vigoureux. Travailler en petites communautes TE3 296 1 Ce n'est pas la volonté du Seigneur que son peuple se réunisse pour former de grandes communautés. Les disciples du Christ sont ses représentants ici-bas, et Dieu désire qu'ils se uispersent partout, dans les villes et les villages, pour être des lumières au sein des ténèbres. Ils doivent être des missionnaires actifs, et témoigner par leur foi et par leurs oeuvres de la proximité de la venue du Sauveur. TE3 296 2 Les membres de nos églises peuvent accomplir une oeuvre que, jusqu'à maintenant, ils ont à peine commencée. Nul ne doit s'installer dans un nouvel endroit simplement pour y recueillir des avantages matériels; mais là où il est possible de gagner sa vie, que des familles -- une ou deux -- bien fondées dans la vérité aillent y demeurer pour faire du travail missionnaire. Ayons l'amour des âmes, et nous pourrons nous dévouer pour elles et voir comment il est possible de leur faire connaître la vérité. On peut distribuer des brochures, tenir des réunions dans les maisons, et y inviter les voisins. C'est ainsi que l'on fera luire la lumière par ses bonnes oeuvres. TE3 296 3 Que ceux qui se consacrent entièrement au service du Seigneur, prient et travaillent pour le salut de leurs semblables. Souvenez-vous que vous êtes engagés dans une compétition, luttant pour une couronne incorruptible. Alors qu'il en est tant qui aiment la louange des hommes bien plus que la faveur de Dieu, que ce soit votre lot de travailler dans l'humilité. Apprenez à exercer la foi en faveur de vos voisins en assiégeant le trône de grâce, afin que Dieu touche leurs coeurs. On peut faire ainsi un bon travail missionnaire. Certains seront gagnés qui n'auraient pas voulu écouter un pasteur ou un colporteur. Ceux qui travaillent dans de nouveaux endroits apprendront les meilleurs moyens de s'approcher des gens et prépareront le chemin pour d'autres serviteurs de Dieu. TE3 297 1 Un bon travail peut être fait par celui qui s'engage dans cette voie. Il a sur son coeur le fardeau des âmes de ses voisins. Le Seigneur l'aidera. Mais quels soins ne devra-t-il pas apporter à sa conduite! Qu'il ne caresse pas un seul péché qui puisse le séparer de Dieu, afin que ses prières soient exaucées. En venant en aide aux autres, il obtiendra la force spirituelle et la compréhension nécessaire, et à cette humble école il se qualifiera pour entrer dans un champ plus vaste. A chacun son oeuvre TE3 297 2 Le Christ déclare: "Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié." Jean 15:8. Dieu nous a dotés de facultés, de talents, afin de les employer à son service. A chacun il a donné son oeuvre -- non seulement dans des champs de blé ou de maïs, mais une oeuvre qui doit être accomplie sérieusement, avec persévérance pour le salut des âmes. Il faut que chaque pierre du temple de Dieu soit une pierre vivante, une pierre qui brille, projetant sa lumière sur le monde. Que les membres fassent tout ce qu'ils peuvent; qu'ils emploient les talents qu'ils possèdent déjà, et le Seigneur leur communiquera une grâce nouvelle et augmentera leurs capacités. Beaucoup de nos entreprises missionnaires sont paralysées parce qu'il y en a trop qui refusent de profiter des portes ouvertes devant eux. Que tous ceux qui croient à la vérité se mettent au travail. Accomplissez l'oeuvre qui se présente à vous; faites quelque chose, si peu que ce soit, plutôt que d'être comme les hommes de Méroz qui ne faisaient rien. TE3 298 1 Nous ne serons pas limités par les moyens si nous sommes décidés à aller de l'avant en nous confiant en Dieu. Le Seigneur désire faire une grande oeuvre par tous ceux qui croient vraiment en lui. Si les membres d'église voulaient accomplir le travail qui leur incombe, s'engageant dans la lutte à leurs propres frais, chacun se rendant compte de ce qu'il peut faire pour gagner des âmes, beaucoup quitteraient les rangs de Satan pour se ranger sous la bannière du Christ. Si notre peuple agissait selon la lumière qu'il a reçue, nous verrions sûrement le salut de Dieu. De merveilleux réveils s'ensuivraient. Des pécheurs se convertiraient, et un grand nombre d'âmes seraient ajoutées à l'Eglise. Lorsque nos coeurs seront unis au Christ, et nos vies en harmonie avec son oeuvre, l'Esprit qui descendit sur les disciples au jour de la Pentecôte se répandra aussi sur nous. ------------------------Chapitre 48 -- Serons-nous trouvés trop légers? TE3 299 1 Notre situation dans le monde n'est pas ce qu'elle devrait être. Nous sommes loin de ce que nous serions si notre vie chrétienne était en harmonie avec les lumières et les occasions qui nous sont données, et si dès le commencement nous avions marché de l'avant et regardé plus haut. Si nous nous étions conformés aux vérités qui nous ont été révélées en cherchant à vivre en communion avec le Seigneur, notre sentier serait de plus en plus lumineux. Mais beaucoup de ceux qui ont joui de lumières spéciales sont confondus avec le monde au point que c'est à peine si l'on peut voir qu'ils sont chrétiens. Ils ne se distinguent pas comme peuple particulier, choisi par Dieu et précieux à ses yeux, de sorte qu'il est bien difficile de discerner entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. TE3 299 2 L'Eglise adventiste doit être pesée dans la balance du sanctuaire. Elle sera jugée d'après les avantages dont elle a joui. Si son expérience spirituelle ne correspond pas aux privilèges que le Christ lui a assurés grâce à son sacrifice; si les bénédictions reçues ne l'ont pas qualifiée pour l'oeuvre qui lui a été confiée, cette sentence sera prononcée sur elle: "Trouvée trop légère." Elle sera jugée d'après les lumières et les occasions qui lui ont été données. Le plan de Dieu a l'egard de son peuple TE3 300 1 Dieu promet l'amour, la joie, la paix et un glorieux triomphe à tous ceux qui le servent en esprit et en vérité. Son peuple qui garde ses commandements doit être constamment prêt à le servir. Il faut que ce dernier croisse en grâce, en puissance, et connaisse toujours mieux l'oeuvre du Saint-Esprit. Mais beaucoup de croyants ne sont pas prêts à recevoir les précieux dons de l'Esprit que Dieu voudrait leur accorder. Ils ne s'efforcent pas d'obtenir d'en haut une puissance toujours plus grande, afin que, grâce aux dons qu'il ont reçus, on puisse les reconnaître comme faisant partie du peuple de Dieu, ce peuple particulier, zélé pour les bonnes oeuvres. "Repens-toi, et pratique tes premieres oeuvres" TE3 300 2 Les avertissements solennels qui nous ont été donnés par la destruction d'institutions précieuses et utiles, nous disent: "Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres." Apocalypse 2:5. Pourquoi l'Eglise ne se rend-elle pas mieux compte de son état spirituel? Les sentinelles qui veillent sur les murs de Sion seraient-elles frappées d'aveuglement? Beaucoup de serviteurs de Dieu ne sont-ils pas indifférents, comme si la nuée pendant le jour ou la colonne de feu pendant la nuit reposait sur le sanctuaire? Les hommes qui occupent des postes de confiance et prétendent connaître Dieu ne le renient-ils pas par leur conduite? Ceux qui considèrent qu'ils font partie du peuple que Dieu s'est choisi ne sont-ils pas satisfaits d'une vie qui ne donne pas une preuve évidente que le Seigneur est au milieu d'eux pour les préserver des pièges de Satan? TE3 301 1 N'aurions-nous pas beaucoup plus de lumière si, dans le passé, nous avions accepté les avertissements du Seigneur, reconnu sa présence, et si nous nous étions détournés de tout ce qui est contraire à sa volonté? La lumière céleste nous aurait alors inondés. Nous aurions été capables de comprendre la vérité et d'aimer Dieu par-dessus toutes choses et notre prochain comme nous-mêmes. Oh, comme le Christ est déshonoré par ceux qui se disent chrétiens et qui jettent le discrédit sur le nom qu'ils portent! Ils ne conforment pas leur vie à leur profession de foi, et omettent de se traiter les uns les autres avec l'amour et le respect que le Seigneur désire voir manifester par des paroles aimables et courtoises. TE3 301 2 Les puissances inférieures sont intensément actives; elles suscitent la guerre et l'effusion de sang. L'atmosphère morale est empoisonnée par des actes d'une cruauté épouvantable. L'esprit de révolte se répand partout. Beaucoup d'âmes sont possédées par un esprit de fraude et de tromperie. Un grand nombre s'éloignent de la foi pour suivre des esprits séducteurs et des doctrines de démons. Ils ne discernent pas l'esprit qui s'est emparé d'eux. Oubli d'honorer Dieu TE3 302 1 Celui qui lit dans les coeurs dit de ceux qui ont eu de grandes lumières: "Ils ne sont ni attristés, ni surpris de leur état moral et spirituel." "Tous ceux-là se complaisent dans leur voie, et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations. Moi aussi, je me complairai dans leur infortune, et je ferai venir sur eux ce qui cause leur effroi, parce que j'ai appelé, et qu'ils n'ont point répondu, parce que j'ai parlé et qu'ils n'ont point écouté; mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, et ils ont choisi ce qui me déplaît." "Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice soient condamnés." Ésaïe 66:3, 4; 2 Thessaloniciens 2:11, 12. TE3 302 2 Le Maître céleste demanda: "Quelle tromperie plus grave peut conduire dans l'erreur, si ce n'est la prétention de bâtir sur de bons fondements et de croire que le Seigneur accepte ses travaux, alors que l'on fait beaucoup de choses selon les idées du monde, et que l'on pèche contre Jéhovah? C'est un égarement fatal, une hallucination fascinante qui s'empare des esprits, lorsque des hommes qui ont connu la vérité prennent la forme de la piété pour ce qui en fait la force, lorsqu'ils se croient riches et n'ont besoin de rien, alors qu'il leur manque tout." TE3 302 3 Dieu n'a pas changé à l'égard de ses fidèles serviteurs. Beaucoup s'écrient: "Paix et sureté", alors qu'une ruine soudaine va fondre sur eux. A moins de se repentir sincèrement, d'humilier son coeur par la confession et d'accepter la vérité telle qu'elle est en Jésus, on ne peut entrer au ciel. Lorsque la purification fera son oeuvre parmi nous, nous ne pourrons plus rester oisifs, orgueilleux de notre richesse, et persuadés que nous n'avons besoin de rien. TE3 303 1 Qui peut vraiment dire: "Notre or est éprouvé par le feu, nos vêtements ne sont pas souillés par le monde?" J'ai vu notre instructeur déchirer de prétendus vêtements de justice, et mettre à nu la souillure qu'ils recouvraient. Puis il me dit: "Ne vois-tu pas comme ces gens ont caché d'une manière prétentieuse leur souillure et leur corruption? 'Quoi donc! la cité de mon Père est devenue une prostituée!' La maison de mon Père est devenue un lieu de commerce, d'où la présence divine et la gloire se sont retirées. C'est pourquoi il y a de la faiblesse, c'est pourquoi la force manque." Appel en faveur d'une reforme TE3 303 2 A moins que l'Eglise, qui est travaillée par l'apostasie, ne se repente et ne se convertisse, elle mangera le fruit de ses propres oeuvres, jusqu'à ce qu'elle se prenne elle-même en horreur. Si elle résiste au mal; si elle cherche le Seigneur en toute humilité, et répond à sa vocation céleste en Jésus-Christ; si elle s'appuie sur la vérité éternelle, et si, par la foi, elle se conforme aux plans qui ont été formés à son égard, elle sera guérie. Elle apparaîtra dans la simplicité et la pureté qui lui viennent de Dieu, exempte de compromis terrestre, montrant que la vérité l'a rendue réellement libre. Alors ses membres seront vraiment choisis de Dieu pour le représenter ici-bas. TE3 303 3 L'heure est venue d'accomplir une réforme sérieuse. L'esprit de prière animera chaque croyant, et la discorde sera bannie de l'Eglise. Ceux qui jusque-là n'avaient pas été en communion avec le Christ se rapprocheront les uns des autres. Un membre fidèle en invitera d'autres à s'unir à lui pour recevoir le Saint-Esprit. Il n'y aura plus de confusion, parce que tous seront en harmonie avec la pensée de l'Esprit. Les barrières qui les séparaient seront renversées, ils tiendront le même langage et le Seigneur collaborera avec eux. Tous prononceront d'une manière intelligente la prière que le Christ a enseignée: "Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." Matthieu 6:10. ------------------------Chapitre 49 -- Vers la maison du Père TE3 305 1 En entendant parler des terribles calamités qui se produisent de semaine en semaine, je me suis demandé: "Que signifient ces choses?" Les plus affreux désastres se succèdent rapidement; on entend parler fréquemment de tremblements de terre et de tornades, d'incendies et d'inondations, causant de grandes pertes de vies et de biens. Apparemment, ces calamités seraient dues au déchaînement de forces non contrôlées, mais en réalité on peut y lire les desseins de Dieu. Elles comptent parmi les moyens employés par lui pour réveiller les hommes et les femmes au sentiment du danger qu'ils courent. TE3 305 2 La venue du Seigneur est plus près que lorsque nous avons cru. La grande tragédie touche à sa fin. Les jugements de Dieu sont à la porte. Ils constituent des avertissements solennels, qui peuvent se traduire ainsi: "Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas." Matthieu 24:44. TE3 306 1 Mais il en est bien peu dans nos églises qui connaissent la signification réelle de la vérité pour notre époque. Je les supplie de ne pas mépriser l'accomplissement des signes des temps, qui nous annoncent si clairement que la fin est proche. Oh, combien de ceux qui ne se sont pas souciés du salut de leur âme feront bientôt entendre cette amère lamentation: "La moisson est passée, l'été est fini, et nous ne sommes pas sauvés!" Jérémie 8:20. TE3 306 2 Nous vivons les dernières scènes de l'histoire de cette terre. La prophétie s'accomplit rapidement. Le temps de grâce est bientôt fini. Nous n'avons pas de temps -- pas une minute -- à perdre. Prenons garde de ne pas nous endormir. Que nul ne dise en son coeur: "Mon Maître tarde à venir." Que le message de la venue prochaine du Christ résonne en sérieuses paroles d'avertissement. Persuadons les hommes et les femmes en tous lieux qu'ils aient à se repentir et à fuir la colère à venir. Qu'ils ne tardent pas à se préparer, car nous ne savons pas ce qui nous attend. Que les prédicateurs et les membres d'église invitent tous les insouciants et les indifférents à rechercher le Seigneur tandis qu'il peut être trouvé. Les serviteurs de Dieu moissonneront partout où les vérités bibliques sont proclamées. Ils entreront en contact avec ceux qui accepteront la vérité et se consacreront ensuite au salut des âmes. TE3 306 3 Le Seigneur va bientôt venir, et nous devons nous préparer à le rencontrer. Soyons déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour communiquer la lumière à ceux qui nous entourent. Nous ne devons pas être tristes, mais joyeux, ayant toujours à la pensée le Seigneur Jésus. Il va bientôt venir, et il faut que nous soyons prêts à son apparition. Oh, que ce sera glorieux de le voir et d'être accueillis par lui comme ses rachetés! Nous avons attendu longtemps, mais notre espérance ne s'est pas affaiblie. Si seulement nous pouvions contempler le Roi dans sa beauté, nous serions bénis à toujours. Il me semble que je devrais m'écrier: "En route pour la maison!" Nous approchons du temps où le Christ reviendra avec puissance et une grande gloire pour introduire les rachetés dans la demeure éternelle... TE3 307 1 Dans la grande oeuvre finale nous devrons faire face à des difficultés inextricables; mais n'oublions pas que les trois grandes puissances du ciel sont au travail, et que Dieu accomplira sa promesse. Il fera sortir du monde un peuple qui le servira dans la justice. ------------------------Chapitre 50 -- Les lois de la nature TE3 308 1 En considérant les lois de la matière et de la nature, beaucoup perdent de vue, s'ils ne la nient pas, l'intervention directe et constante de Dieu. Ils expriment l'idée que la nature agit indépendamment de Dieu, possédant en elle-même ses propres limites et sa propre puissance par laquelle elle opère. Dans leur pensée, il y a une nette distinction entre le naturel et le surnaturel. Celui-ci est considéré comme ayant des causes ordinaires, reliées à la puissance divine. Une force vitale est attribuée à la matière, et à la nature ainsi déifiée. On suppose que la matière est placée dans certaines conditions et abandonnée à des lois que Dieu lui-même ne saurait changer; que la nature est revêtue de certaines propriétés et soumise à des lois, accomplissant ainsi l'oeuvre ordonnée aux origines. TE3 308 2 Tout cela est une fausse science. Il n'est rien dans la Parole de Dieu pour la soutenir. Le Seigneur n'annule pas ses lois, mais il opère constamment par elles, les employant comme ses instruments. Elles ne font rien par elles-mêmes. Dieu agit perpétuellement dans la nature. Elle est sa servante, et il la dirige comme il lui plaît. Dans son oeuvre, elle témoigne de la présence intelligente et active d'un Etre qui dirige toutes choses selon sa volonté. Ce n'est pas par une force originelle inhérente à la nature que, année après année, la terre fournit ses richesses et poursuit sa marche autour du soleil. Une puissance infinie, celle de Dieu, est perpétuellement à l'oeuvre pour guider notre planète dans son mouvement de rotation. C'est par cette puissance que la végétation peut se produire, que chaque feuille apparaît et que chaque fleur s'épauouit. Chaque goutte de pluie ou chaque flocon de neige, chaque brin d'herbe, chaque feuille, chaque fleur et chaque arbuste témoignent de Dieu. Ces petites choses si communes autour de nous nous enseignent que rien n'échappe aux yeux du Dieu infini. Rien n'est trop petit pour lui. TE3 309 1 Le mécanisme du corps humain ne peut être pleinement compris. Il présente des mystères qui déconcertent les plus intelligents. Ce n'est pas comme mécanisme qu'il fonctionne, une fois mis en marche, que les pulsations du coeur continuent et que la respiration s'effectue. C'est en Dieu que nous avons "le mouvement, la vie et l'être". Chaque respiration, chaque battement du coeur est une preuve constante de la puissance d'un Dieu toujours présent. TE3 309 2 C'est le Seigneur qui fait lever le soleil. Il ouvre les écluses des cieux et nous donne la pluie. Il fait croître l'herbe sur la montagne. "Il donne de la neige comme de la laine, il répand la gelée blanche comme de la cendre." "A sa voix, les eaux mugissent dans les cieux... Il produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors." Psaumes 147:16; Jérémie 10:13. TE3 310 1 Dieu emploie constamment, comme ses servantes, les choses qu'il a créées. Le Christ dit: "Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis." Jean 5:17. Les mysteres de la puissance de Dieu TE3 310 2 Il est des hommes d'une grande puissance intellectuelle qui ne peuvent comprendre les mystères de Jéhovah, tels qu'ils sont révélés dans la nature. L'inspiration divine pose de nombreuses questions auxquelles les plus grands savants ne peuvent répondre. Ces questions ne sont d'ailleurs pas posées pour que nous y répondions, mais pour attirer notre attention sur les profonds mystères de Dieu et nous enseigner que notre sagesse est limitée; que, dans la vie journalière, il est bien des choses autour de nous qui sont au-dessus de la compréhension d'un esprit borné; que le jugement et les desseins de Dieu sont hors de notre portée. Sa sagesse est insondable. TE3 310 3 Les sceptiques refusent de croire en Dieu parce que leur esprit borné ne peut comprendre la puissance infinie par laquelle il se révèle aux hommes. Mais on peut connaître Dieu davantage par ce qu'il ne révèle pas de lui-même que par ce qui est ouvert à notre compréhension limitée. Dans la révélation et dans la nature, le Seigneur a donné aux hommes des mystères pour exercer leur foi. Cela doit être ainsi. Nous pouvons sonder constamment, faire de nombreuses recherches, apprendre toujours, et cependant il reste l'infini. TE3 310 4 L'éducation qui commence ici-bas ne sera pas complète en cette vie: elle se poursuivra pendant l'éternité, et ira toujours en progressant, sans être jamais achevée. Jour après jour, les oeuvres merveilleuses de Dieu, les preuves de sa puissance miraculeuse en créant et en soutenant l'univers, ouvriront à l'esprit de nouvelles beautés. A la lumière qui procède du trône, les mystères disparaîtront, et l'âme sera remplie d'admiration devant la simplicité des choses qu'elle n'avait jamais comprises auparavant. -- Testimonies for the Church 8:328 (1904). TE3 311 1 La création ne sera jamais expliquée par la science. Quelle est la science qui pourrait expliquer le mystère de la vie? TE3 311 2 La théorie que Dieu ne créa pas la matière lorsqu'il amena le monde à l'existence est sans fondement. Dans la formation de la terre, Dieu n'a pas eu besoin d'une matière préexistante. Toutes choses, matérielles ou spirituelles, apparurent à la voix de Jéhovah et furent créées selon son dessein. Les cieux et toutes leurs armées, la terre et tout ce qu'elle renferme ne sont pas seulement l'oeuvre de ses mains, mais vinrent à l'existence par le souffle de sa bouche. TE3 311 3 "C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles." Hébreux 11:3. -- Testimonies for the Church 8:258, 259 (1904). ------------------------Chapitre 51 -- Un Dieu personnel TE3 312 1 Le Tout-Puissant qui opère dans la nature et soutient toutes choses n'est pas, comme le prétendent quelques savants, un principe, une énergie en action. Il est esprit; mais il est cependant un être personnel, car l'homme a été fait à son image. La nature n'est pas Dieu TE3 312 2 Dieu agit dans la nature, mais Dieu n'est pas la nature. Celle-ci est l'expression du caractère divin. Par elle, nous pouvons comprendre son amour, sa puissance et sa gloire; mais ne la considérons jamais comme étant Dieu lui-même. Les artistes produisent des oeuvres merveilleuses qui font les délices des yeux. Elles nous donnent une idée de celui qui en est l'auteur; mais ces oeuvres ne sont pas l'artiste. Ce n'est pas l'oeuvre mais l'artiste qu'on juge digne d'honneur. De même, bien que la nature soit l'expression de la pensée de Dieu, ce n'est pas elle mais celui qui a créé la nature qui doit être exalté... Un Dieu personnel a cree l'homme TE3 313 1 L'action d'un Dieu personnel s'est manifestée à la création de l'homme. Lorsque le Seigneur eut fait celui-ci à son image, la forme de son corps était parfaite, mais il y manquait ta vie. C'est alors qu'un Dieu personnel, existant par lui-même, souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant et intelligent. Tous les organes du corps humain furent mis en mouvement. Le coeur, les artères, les veines, la langue, les mains, les pieds, les sens, les facultés de l'esprit, -- tout s'anima et fut soumis à des lois. L'homme devint une âme vivante. C'est un Dieu personnel qui, par Jésus-Christ, le créa et le revêtit d'intelligence et de force. TE3 313 2 Notre substance n'était pas cachée à ses yeux lorsque nous étions formés dans le secret. Il voyait cette substance, bien qu'imparfaite; et dans son livre tous nos membres étaient décrits, alors qu'aucun d'eux n'existait. TE3 313 3 Le dessein de Dieu était que l'homme fût supérieur à tous les êtres créés, le couronnement de la création, exprimant sa pensée et révélant sa gloire. Mais l'homme ne doit pas s'exalter au rang de Dieu... Dieu revele en Christ TE3 313 4 Dieu, par son Fils, s'est révélé comme un être personnel. Reflet de la gloire du Père, "l'empreinte de sa personne" (Hébreux 1:3), Jésus revêtit une forme humaine pour venir sur la terre. C'est un Sauveur personnel qui descendit ici-bas, et remonta au ciel où il intercède pour nous devant le trône de Dieu. Quelqu'un qui "ressemble à un fils d'homme" (voir Apocalypse 1:13) exerce un ministère en notre faveur. TE3 314 1 Le Christ, la lumière du monde, voila l'éblouissante splendeur de sa divinité et vécut parmi les hommes, afin que ceux-ci puissent, sans être consumés, connaître leur Créateur. Nul, si ce n'est Jésus, n'a jamais vu Dieu. C'est lui qui nous l'a révélé. "Moi et le Père nous sommes un", disait-il. "Personne, écrit saint Matthieu, ne connaît le Fils, si ce n'est le Père, personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler." Jean 10:30; Matthieu 11:27. TE3 314 2 Le Christ est venu ici-bas pour enseigner aux humains ce que Dieu désire qu'ils sachent. Au ciel, sur la terre, et dans les eaux profondes de l'océan, nous voyons la main divine. Tout ce qui a été créé témoigne de sa puissance, de sa sagesse et de son amour. Mais ce n'est ni par les étoiles, ni par les océans, ni par les cataractes que nous pouvons connaître la personnalité de Dieu telle qu'elle nous est révélée en Christ. TE3 314 3 Dieu a jugé bon de nous donner une révélation plus nette que celle que nous offre la nature afin de nous décrire sa personnalité et son caractère. Il a envoyé son Fils ici-bas pour révéler, autant que les hommes étaient capables de les discerner, la nature et les attributs du Dieu invisible. TE3 314 4 Si Dieu avait voulu être représenté comme habitant personnellement dans la nature -- dans les fleurs, les arbres, le brin d'herbe -- le Christ ne l'aurait-il pas dit à ses disciples lorsqu'il était sur la terre? Mais jamais dans ses enseignements, nous ne le voyons parler ainsi de Dieu. Jésus et les apôtres enseignèrent clairement la vérité au sujet de l'existence personnelle de Dieu. TE3 315 1 Le Christ a révélé de Dieu tout ce que des humains pouvaient supporter sans être détruits. Il est le divin Maître, celui qui éclaire. Si le Seigneur avait pensé que les hommes aient besoin de révélations autres que celles qu'il fit par le Christ et sa Parole, il les leur aurait données. Comment le Christ revela Dieu a ses disciples TE3 315 2 Relisons les paroles que le Christ prononça dans la chambre haute avant sa crucifixion. Il approchait de la grande épreuve, et il cherchait à affermir ses disciples qui devaient être terriblement tentés et éprouvés. TE3 315 3 "Que votre coeur ne se trouble point, dit-il. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place... TE3 315 4 "Thomas lui dit: Seigneur nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu... TE3 315 5 "Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres." Jean 14:1-10. TE3 316 1 Les disciples ne comprenaient pas les paroles du Christ concernant ses relations avec Dieu. Une grande partie de son enseignement leur était encore obscure. Ils avaient posé plusieurs questions qui révélaient leur ignorance des relations de Dieu avec eux et de leurs intérêts présents et futurs. Le Christ désirait leur donner une connaissance de Dieu plus claire et plus distincte. TE3 316 2 "Je vous ai dit ces choses en paraboles, dit-il. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père." Jean 16:25. TE3 316 3 Lorsque, au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit fut répandu sur les disciples, ils comprirent les vérités que le Christ leur avait présentées en paraboles. Les enseignements qui avaient été pour eux des mystères leur paraissaient maintenant très clairs. Leur intelligence, ouverte par l'effusion de l'Esprit, les rendait honteux de leurs théories fantaisistes. Leurs suppositions et leurs interprétations semblaient des folies comparées à la connaissance des choses célestes qu'ils venaient de recevoir. Ils étaient conduits par l'Esprit, et la lumière divine éclairait leur intelligence naguère obscurcie. TE3 316 4 Toutefois, les disciples n'avaient pas encore tout compris. Ils avaient reçu toute la connaissance qu'ils pouvaient supporter, mais l'accomplissement total de la promesse du Christ qui leur montrerait distinctement le Père n'était pas encore réalisé. Il en est de même aujourd'hui. Notre connaissance de Dieu est partielle et imparfaite. La lutte terminée, au moment où le Christ accueillera devant le Père ses loyaux serviteurs qui, dans un monde de péché, ont rendu de lui un témoignage fidèle, alors ceux-ci comprendront clairement ce qui était pour eux des mystères. TE3 317 1 Le Christ emporta avec lui dans les cours célestes son humanité glorifiée. A ceux qui le reçoivent, il "donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu", afin qu'au dernier jour il puisse les accueillir dans les demeures éternelles. Si, durant cette vie, ils restent fidèles au Seigneur, "ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts". Apocalypse 22:4. Et en quoi consiste le bonheur du ciel, si ce n'est de voir Dieu, de contempler sa face et de le connaître comme Père? Quelle plus grande joie pourrait être donnée au pécheur sauvé par la grâce du Christ? Temoignage de l'Ecriture TE3 317 2 Les Ecritures indiquent clairement la relation qui existe entre Dieu et le Christ, et elles donnent une idée également très nette de la personnalité et de l'individualité de chacun d'eux. TE3 317 3 "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts, devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur. Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils?" Hébreux 1:1-5. TE3 317 4 Dieu est le Père du Christ; le Christ est le Fils de Dieu. Au Christ a été donnée une position élevée. Il a été fait l'égal du Père. Tous les conseils de Dieu sont ouverts à son Fils. TE3 318 1 Jésus dit aux Juifs: "Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis... Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait." Jean 5:17-20. TE3 318 2 Ici de nouveau nous est décrite la personnalité du Père et du Fils, montrant l'unité qui existe entre eux. TE3 318 3 Cette unité est exprimée aussi au dix-septième chapitre de Jean, dans la prière du Christ pour ses disciples: TE3 318 4 "Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, -- moi en eux, et toi en moi, -- afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé." Jean 17:20-23. TE3 318 5 Quelle merveilleuse déclaration! L'unité qui existe entre le Christ et ses disciples ne détruit la personnalité d'aucun d'eux. Ils sont un en but, en esprit, en caractère, mais non en personne. C'est ainsi que Dieu et le Christ sont un... Soins providentiels TE3 318 6 Notre Dieu a le ciel et la terre sous son commandement, et il sait exactement ce dont nous avons besoin. Nous ne connaissons que très peu de choses; "mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte". Hébreux 4:13. Au-dessus des folies de cette terre, il est assis sur son trône; rien n'est caché à son oeil divin; et de sa gloire éternelle, il ordonne ce que sa providence considère comme étant le meilleur. TE3 319 1 Il n'est pas un passereau qui tombe à terre sans la volonté du Père céleste. La haine de Satan envers Dieu le conduit à se réjouir lorsqu'il détruit les créatures, même les plus insignifiantes. Ce n'est que par la protection divine que les oiseaux sont gardés et nous charment par leurs chants joyeux. "Ne craignez donc point, dit-il, vous valez plus que beaucoup de passereaux." Matthieu 10:31. ------------------------Chapitre 52 -- Les dangers de la science spéculative TE3 320 1 La fausse science est l'un des moyens dont Satan s'est servi dans les cours célestes, et il l'emploie encore aujourd'hui. Les assertions erronnées qu'il a présentées aux anges, ses théories scientifiques subtiles en séduisirent un grand nombre et les détournèrent de leur loyauté. TE3 320 2 Ayant perdu sa place dans le ciel, Satan vint tenter nos premiers parents. Adam et Eve cédèrent à l'ennemi, et à cause de leur désobéissance l'humanité fut éloignée de Dieu et la terre, séparée du ciel. TE3 320 3 Si le premier couple n'avait jamais touché à l'arbre défendu, le Seigneur lui aurait communiqué la science sur laquelle ne reposait aucune malédiction et qui lui aurait procuré la joie éternelle. Tout ce qu'il gagna par sa désobéissance, ce fut une connaissance du péché et de ses conséquences. Seductions des derniers jours TE3 321 1 Les ruses par lesquelles Satan séduisit nos premiers parents sont les mêmes que celles qu'il emploie aujourd'hui. Il inonde le monde de fables agréables. Par tous les moyens dont il dispose, il cherche à empêcher les hommes d'obtenir cette connaissance de Dieu qui mène au salut. TE3 321 2 Nous vivons à une époque de grande lumière; mais beaucoup de ce qu'on appelle lumière ouvre la porte à la sagesse et aux artifices de Satan. Bien des choses sont présentées sous l'aspect de la vérité, et cependant il faut les considérer avec soin, avec beaucoup de prières, car elles peuvent être des ruses de l'ennemi. Le sentier de l'erreur est souvent près du sentier de la vérité. On le distingue parfois difficilement de celui qui conduit à la sainteté et au ciel. Mais éclairé par le Saint-Esprit on peut voir où il s'en écarte. Après un certain temps, les deux sont nettement séparés. Theories pantheistes TE3 321 3 Des éléments spiritualistes, qui saperont la foi de ceux qui y prêtent attention, s'introduisent parmi nous. L'idée selon laquelle Dieu est une essence immanente à toute la nature est une des tromperies les plus subtiles de Satan. Elle nous donne une fausse conception de Dieu, et porte atteinte à sa grandeur et à sa majesté. TE3 321 4 Les théories panthéistes sont contraires aux enseignements de la Parole de Dieu. Celle-ci nous montre qu'elles perdent les âmes. Les ténèbres sont leur élément, et la sensualité, leur sphère. Elles flattent le coeur naturel, et donnent libre cours à ses inclinations. Les accepter, c'est se séparer de Dieu. TE3 322 1 Notre situation est devenue antinaturelle à cause du péché. La puissance qui nous rétablira doit être surnaturelle, sinon elle n'aurait aucune valeur. C'est celle de Dieu en Jésus-Christ. Ce n'est que par elle que les coeurs peuvent être soustraits à l'emprise du mal. Seul le sang du Crucifié opère la purification du péché; seule sa grâce peut nous rendre capables de résister aux tendances d'une nature corcompue et de les vaincre. Les théories spiritualistes au sujet de la divinité annulent cette puissance. En effet, si Dieu est une essence inhérente à toute la nature, alors il habite dans tous les hommes; et pour parvenir à la sainteté, ceux-ci n'ont qu'à développer la puissance qui est en eux. TE3 322 2 La conclusion logique de ces théories, c'est qu'elles suppriment totalement le christianisme. La rédemption n'est plus indispensable, et l'homme devient son propre sauveur D'après elles, la Parole de Dieu est inefficace, et ceux qui les acceptent s'exposent au danger de considérer toute la Bible comme une fiction. Ils peuvent estimer que la vertu est préférable au vice; mais Dieu étant privé de souveraineté, ils mettent leur confiance dans leur propre force, laquelle est nulle devant Dieu. La volonté humaine, abandonnée à elle-même, n'a aucun pouvoir réel pour résister au mal et pour le vaincre. Les défenses de l'âme sont renversées. L'homme ne possède plus de barrière contre le péché. Après avoir rejeté les restrictions de la Parole et de l'Esprit de Dieu, il ne sait jusqu'où il peut tomber. TE3 322 3 Ceux qui persistent dans ces théories ruineront leur expérience religieuse; ils n'auront plus aucune communion avec Dieu, et perdront la vie éternelle. TE3 322 4 Les sophismes concernant Dieu et la nature, qui inondent le monde de scepticisme, sont inspirés par l'ange déchu. Celui-ci étudie la Bible; il connaît la vérité nécessaire à l'humanité, et il cherche à distraire les esprits des grands faits qui ont pour but de la préparer aux événements qui vont se produire dans le monde. TE3 323 1 J'ai vu les conséquences de ces idées fantaisistes au sujet de Dieu: ce sont l'apostasie, le spiritisme, l'amour "spirituel". Celui-ci, vers lequel tendent ces enseignements, était si bien caché qu'il était difficile tout d'abord de se rendre compte de son caractère réel. Jusqu'à ce que le Seigneur m'en eût donné l'explication, je ne savais comment l'appeler; mais j'ai reçu l'ordre de le nommer amour spirituel impie. Fanatisme apres 1844 TE3 323 2 Après 1844, nous eûmes à faire face à toute espèce de fanatisme. Des témoignages de blâme me furent donnés contre quelques personnes attachées à certaines théories spiritualistes prédominantes. TE3 323 3 D'aucuns travaillaient activement à répandre de fausses idées sur Dieu. Il me fut montré que ces hommes rendaient la vérité inefficace par leurs enseignements erronés, et trompaient les âmes en leur présentant des théories spéculatives concernant la divinité. TE3 323 4 Je me rendis au lieu où ils se trouvaient, et je leur montrai clairement la nature de leur oeuvre. Le Seigneur me donna la force de leur exposer le danger qui les menaçait. Parmi plusieurs autres idées, ils prétendaient que ceux qui avaient été une fois sanctifiés ne pouvaient plus pécher. Leur enseignement erroné faisait un grand mal, à eux d'abord, puis à d'autres. Ils exerçaient un pouvoir sur l'esprit de ceux qui n'arrivaient pas à voir l'erreur de ces théories si bien déguisées. La doctrine selon laquelle tous étaient saints les avait conduits à croire que les affections des sanctifiés ne les conduiraient jamais au mal. Le résultat de cette tendance fut l'assouvissement des mauvais désirs de coeurs prétendus saints, mais qui, en pensées et en actions, étaient bien éloignés de la pureté. TE3 324 1 Les enseignements impies engendrent le péché. Ils sont l'appât dont se sert le père du mensonge pour séduire les hommes et les endurcir dans la pratique de l'impureté. TE3 324 2 Ceci n'est que l'un des cas dans lesquels je fus appelée à reprendre ceux qui soutenaient la doctrine d'un Dieu impersonnel répandu dans toute la nature, ainsi que d'autres erreurs semblables. Les experiences du passe se repeteront TE3 324 3 Les expériences du passé se répéteront. Les superstitions sataniques prendront des formes nouvelles; l'erreur sera présentée d'une manière agréable et flatteuse. De fausses théories, mélangées à quelques vérités, seront présentées au peuple de Dieu. C'est ainsi que Satan cherchera à séduire les élus mêmes, s'il était possible. Des influences très séduisantes étant exercées, les esprits seront comme hypnotisés. TE3 324 4 Toutes les formes de la corruption, comme au temps des antédiluviens, se donneront libre cours et captiveront les esprits. L'exaltation de la nature considérée comme Dieu, les divagations de la volonté humaine, l'opinion des impies, tout sera employé par Satan pour atteindre son but. Et le plus triste, c'est que, placés sous cette influence décevante, les hommes auront l'apparence de la piété sans être en communion réelle avec Dieu. Comme Adam et Eve, qui mangèrent le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, beaucoup se nourrissent aujourd'hui de théories erronées. TE3 325 1 De même que, dans le jardin d'Eden, Satan cacha son identité à nos premiers parents en leur parlant par l'entremise du serpent, les forces du mal se parent aujourd'hui de ces fausses théories comme d'un vêtement attrayant. Elles font pénétrer dans les esprits ce qui, en réalité, est une erreur mortelle. L'influence hypnotique de Satan s'exercera sur ceux qui abandonnent la Parole de Dieu pour se tourner vers des fables. TE3 325 2 Ceux qui ont le plus de lumière sont particulièrement visés par Satan. Il sait que s'il peut réussir à les séduire, ils couvriront, sous sa direction, le péché de vêtements de justice, et détourneront de la piété un grand nombre de personnes. TE3 325 3 Je dis à tous: Tenez-vous sur vos gardes, car, semblable à un ange de lumière, Satan assiste à toutes les réunions des ouvriers du Seigneur; il se trouve dans toutes les églises, et s'efforce d'attirer les membres de son côté. Je suis chargée de donner au peuple de Dieu cet avertissement: "Ne vous abusez point: on ne se moque pas de Dieu." Galates 6:7. Il faut se mefier d'une religion a sensation TE3 325 4 Ce qu'il nous faut aujourd'hui, dans la cause de Dieu, ce sont des hommes pieux, fermes dans les principes, et ayant une claire conception de la vérité. TE3 325 5 Il m'a été montré que ce dont on a besoin, ce ne sont pas des doctrines nouvelles et fantaisistes, ni des théories humaines. Ce qu'il faut, c'est le témoignage d'hommes qui connaissent et qui pratiquent la vérité, d'hommes qui comprennent la mission dont fut chargé Timothée et qui y obéissent: "Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l'oeuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère." 2 Timothée 4:2-5. TE3 326 1 Marchez avec fermeté et décision, vos pieds chaussés de l'Evangile de paix. Soyez persuadés que la religion pure et sans tache n'est pas une religion à sensation. Dieu n'a chargé personne de faire naître le goût des doctrines et des théories spéculatives. Mes frères, écartez ces choses de votre enseignement. Ne leur permettez pas de s'introduire dans votre expérience religieuse. Ne les laissez pas gâter l'oeuvre de votre vie. Avertissement contre un faux enseignement TE3 326 2 On trouve dans l'épître de Paul aux Colossiens un avertissement contre les fausses doctrines. L'apôtre déclare que les croyants doivent être "unis dans la charité, et enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science. Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants... Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâce. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en luí, qui est le chef de toute domination et de toute autorité". Colossiens 2:2-10. TE3 327 1 J'ai reçu l'ordre de dire à nos frères et soeurs: Suivez le Christ. N'oubliez pas qu'il est notre modèle en toutes choses. Ecartez toutes les idées qui sont étrangères à ses enseignements. J'en appelle à nos prédicateurs afin qu'ils s'assurent que leurs pieds reposent sur les fondements de la vérité éternelle. Prenez garde de ne pas suivre vos propres impulsions, en les attribuant au Saint-Esprit. Certains d'entre vous sont en danger à cet égard. Je les exhorte à être fermes dans la foi afin de pouvoir donner à tous ceux qui le leur demandent les raisons de l'espérance qui est en eux. Detournant les esprits des devoirs presents TE3 327 2 L'ennemi cherche à détourner la pensée de nos frères et soeurs de l'oeuvre qui consiste à préparer un peuple qui puisse subsister au dernier jour. Ses sophismes consistent à faire perdre de vue les périls et les devoirs de l'heure présente. C'est ainsi que les hommes sont amenés à oublier que le Christ est descendu du ciel afin de communiquer la lumière à son peuple. Ils disent que les événements qui sont devant nous n'ont pas assez d'importance pour qu'on y prête attention. Ils réduisent à néant la vérité d'origine céleste, et la remplacent par une fausse science. TE3 328 1 "Ainsi parle l'Eternel: Placez-vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie; marchez-y." Jérémie 6:16. TE3 328 2 Que nul ne cherche à renverser les fondements de notre foi, fondements qui ont été posés au début de notre oeuvre par l'étude de la Parole accompagnée de prières et de révélations. C'est sur ces fondements que nous avons bâti pendant les cinquante dernières années. Les hommes peuvent supposer qu'ils ont trouvé une nouvelle voie, et qu'ils vont poser des fondements plus solides que ceux qui ont été posés autrefois. C'est une grave erreur. Aucun autre fondement ne peut remplacer celui qui existe. TE3 328 3 Autrefois, beaucoup ont entrepris de créer une nouvelle foi et d'établir de nouveaux principes. Mais combien de temps leur édifice a-t-il subsisté? Il a bientôt disparu: il n'était pas fondé sur le roc. TE3 328 4 Les premiers disciples n'eurent-ils pas, eux aussi, à faire face aux théories des hommes? N'eurent-ils pas à écouter leurs fausses doctrines? Mais ils répondirent fermement: "Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ." 1 Corinthiens 3:11. TE3 328 5 C'est ainsi que nous devons maintenir notre confiance jusqu'à la fin. Des messages puissants ont été envoyés par Dieu et par le Christ à son peuple pour le séparer du monde et le conduire pas à pas dans la lumière éclatante de la vérité présente. Des serviteurs de Dieu dont les lèvres étaient touchées par le feu sacré ont proclamé le message, et la Parole divine a posé son sceau sur l'authenticité de la vérité qu'ils présentaient. Un renouvellement du temoignage direct TE3 329 1 Le Seigneur désire que se répète le témoignage direct donné dans les années écoulées. Ce qu'il veut ç'est un renouvellement de la vie religieuse. Les énergies spirituelles de son peuple ont été longtemps engourdies, mais il faut triompher de cette mort apparente. TE3 329 2 Nous devons, par la prière et la confession de nos péchés, "aplanir une route pour notre Dieu". Si nous le faisons, la puissance de l'Esprit descendra sur nous. Il nous faut cette puissance de la Pentecôte que le Seigneur a promis de nous envoyer. C'est par elle qu'on triomphera de tous les obstacles. TE3 329 3 Des temps périlleux sont devant nous. Tous ceux qui connaissent la vérité devraient se réveiller et se donner au Seigneur corps, âme et esprit. L'ennemi nous poursuit. Nous devons être sur nos gardes, et revêtir toutes les armes de Dieu. Suivons les directives données par l'Esprit de prophétie. Aimons la vérité présente; mettons-la en pratique. Nous serons ainsi préservés de fortes séductions. Dieu nous a parlé par l'Ecriture, ainsi que par les témoignages adressés à l'Eglise et les ouvrages qui nous ont aidés à comprendre les devoirs qui nous incombent aujourd'hui. Il nous faut prendre garde aux avertissements qui nous ont été donnés ligne après ligne, précepte après précepte. Si nous les négligeons, quelle excuse ferons-nous valoir? TE3 329 4 Je supplie les ouvriers du Seigneur de ne pas accepter le faux pour le vrai. Ne mettez pas la raison humaine à la place de la vérité divine et sanctifiante. Le Christ est prêt à communiquer à ses enfants la foi et l'amour. Le peuple de Dieu doit se tenir fermement du côté de la vérité et n'accepter aucune théorie erronée. Le Seigneur veut que nous nous cramponnions aux principes fondamentaux qui ont pour base une autorité indiscutable. Recherchez le premier amour TE3 330 1 Beaucoup d'adventistes qui ont compris depuis longtemps la vérité sont durs, tranchants, prêts à critiquer tout ce qui se fait. Assis comme juges, ils prononcent des sentences sévères contre tous ceux qui n'épousent pas leurs idées. Dieu leur demande de descendre de leur piédestal et de s'humilier devant lui, par le repentir et la confession des péchés. Il leur dit: "Ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Apocalypse 2:4, 5. Ils cherchent à obtenir la première place, et par leurs paroles et par leurs actes, ils attristent bien des coeurs. TE3 330 2 J'élève mon témoignage contre cet esprit et une religion sentimentale également dangereuse. Prenez garde, frères et soeurs. Qui est votre chef, le Christ ou le chérubin qui est tombé du ciel? "Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi." 2 Corinthiens 13:5. La Parole de Dieu est notre sauvegarde TE3 330 3 Notre mot d'ordre doit être: "A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. La Bible est remplie des vérités les plus précieuses. Elle contient l'alpha et l'oméga de la connaissance. Donnée par inspiration divine, elle est utile "pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre". 2 Timothée 3:16, 17. Qu'elle soit votre livre de chevet. Chacun peut comprendre les instructions qu'elle contient. TE3 331 1 Je fais appel à nos prédicateurs, à nos médecins, et à tous nos membres d'église afin qu'ils étudient les enseignements que le Christ a donnés à ses disciples immédiatement avant son ascension. Ce sont ceux dont le monde a besoin. TE3 331 2 La vie éternelle ne peut être obtenue que si l'on mange la chair et si l'on boit le sang du Fils de Dieu. Jésus a dit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle... Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde... Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui... C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien." Jean 6:47-63. TE3 331 3 Le Christ désire que son peuple croie à sa Parole et la mette en pratique. Ceux qui la reçoivent, s'en nourrissent et la font participer à chacune de leurs actions et à chaque trait de leur caractère, obtiendront la force de Dieu. On verra que leur foi est d'origine céleste. Ils n'erreront pas dans de mauvais sentiers. Leur esprit ne se dirigera pas vers une religion de sentiment et d'exaltation. Devant les anges et devant les hommes, ils manifesteront des caractères chrétiens. TE3 332 1 L'encensoir d'or de la vérité, tel qu'il est présenté dans les instructions du Christ, contient tout ce qui peut convaincre et convertir les âmes. Proclamez dans la simplicité du Sauveur les vérités qu'il a enseignées lorsqu'il était ici-bas, et la puissance de votre message se fera d'elle-même sentir. Ne parlez pas de théories que le Christ n'a jamais mentionnées et qui n'ont aucun fondement dans la Bible. Nous avons des vérités grandes et solennelles. "Il est écrit", telle est la déclaration que nous devons faire comprendre à chacun. TE3 332 2 Il est encore possible d'avoir accès aux choses qui concernent notre paix. La voix de la miséricorde se fait toujours entendre. "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos, a dit le Christ. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:28-30. Ce n'est que dans la vie spirituelle que se trouvent le repos et le bonheur. Au milieu de l'orage et de la tempête, nous devons pouvoir dire: "Mon ancre est solide." TE3 332 3 Faisons de la Parole de Dieu notre guide. Appuyons-nous sur une déclaration formelle de l'Ecriture. Nous sommes saturés de méthodes humaines. Un esprit formé uniquement par la science ne peut comprendre les choses divines. Mais, converti et sanctifié, il verra la puissance de Dieu dans sa Parole. Seuls la pensée et le coeur purifiés par l'action vivifiante de l'Esprit peuvent discerner les choses célestes. TE3 333 1 Mes frères, au nom du Seigneur, je vous supplie de vous éveiller au sentiment de votre devoir. Soumettez vos coeurs à la puissance du Saint-Esprit, et vous saurez comprendre les enseignements de la Parole et les choses profondes de Dieu. TE3 333 2 Veuille le Seigneur placer son peuple sous l'influence de son Esprit! Puisse-t-il l'amener à se rendre compte du danger auquel il est exposé, et à se préparer en vue de ce qui "surviendra pour la terre"! Etudiez l'Apocalypse TE3 333 3 Dieu a fait à saint Jean, dans l'Apocalypse, des révélations nécessaires à son peuple dans les derniers jours. Ceux qui désirent collaborer avec notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ manifesteront un profond intérêt pour les vérités contenues dans ce livre. Qu'ils s'efforcent, par la parole et par la plume, d'expliquer les choses merveilleuses révélées par le Christ. TE3 333 4 Voici comment débute l'Apocalypse: TE3 333 5 "Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean -- lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu'il a vu. Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche." Apocalypse 1:1-3. TE3 333 6 Il faut que les messages solennels donnés dans l'Apocalypse, selon leur ordre de succession, occupent la première place dans l'esprit des enfants de Dieu. Rien d'autre ne doit captiver leur attention. TE3 334 1 Le temps fuit rapidement, et beaucoup sont en danger de perdre les moments précieux qui devraient être consacrés à la proclamation du message. Satan se plaît à voir les esprits se distraire au lieu d'être occupés à l'étude des vérités concernant les réalités éternelles. TE3 334 2 Le témoignage du Christ, témoignage particulièrement solennel, doit être proclamé. On trouve dans l'Apocalypse des promesses précieuses et encourageantes ainsi que des avertissements des plus sérieux et des plus solennels. Que ceux qui prétendent connaître la vérité lisent le témoignage donné par le Christ à l'apôtre saint Jean. Là, il n'y a ni fantaisies, ni erreurs scientifiques, mais la vérité qui concerne notre bien présent et futur. "Pourquoi mêler la paille au froment?" TE3 334 3 Le Seigneur vient bientôt. Les sentinelles qui se tiennent sur les murs de Sion sont appelées à s'éveiller au sentiment des responsabilités que Dieu fait reposer sur elles. Que, par la puissance de l'Esprit, elles donnent au monde le dernier message d'avertissement, et fassent savoir à quelle heure de la nuit nous sommes parvenus. Qu'elles invitent hommes et femmes à sortir de leur léthargie, de peur qu'ils ne s'endorment du sommeil de la mort. ------------------------Chapitre 53 -- La crise finale TE3 335 1 Nous vivons au temps de la fin. La succession rapide des signes des temps proclame l'imminence de la venue du Seigneur. Nous sommes à une époque importante et solennelle. L'esprit de Dieu se retire de la terre, peu à peu mais sans arrêt. Déjà plaies et jugements frappent les contempteurs de la grâce divine. Calamités sur terre et sur mer, instabilité de l'état social, menaces de guerres: autant de mauvais présages annonçant la proximité d'événements d'une gravité inouïe. TE3 335 2 Les forces du mal se coalisent et s'accroissent en vue de la crise finale. De grands changements vont bientôt se produire dans le monde, et les événements de la fin, se précipiter. TE3 335 3 L'état actuel des choses montre que des temps troublés vont fondre sur nous. Les journaux sont remplis d'allusions à un conflit formidable devant se produire à brève échéance. Des cambriolages audacieux arrivent fréquemment, les grèves sont communes, les vols et les meurtres se multiplient. Des vies d'hommes et d'enfants sont supprimées par des individus soumis à des esprits démoniaques. Le vice sévit et le mal prévaut sous toutes ses formes. TE3 336 1 Satan a réussi à pervertir la justice, et à remplir les coeurs du désir de réaliser des gains illicites. "La délivrance s'est retirée, et le salut se tient éloigné; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher." Ésaïe 59:14. Les grandes villes comptent des multitudes de miséreux, privés presque complètement de nourriture, de vêtements et d'abri, alors que l'on rencontre dans les mêmes villes des gens qui possèdent plus que le coeur ne peut souhaiter, qui vivent dans le luxe, dépensant leur argent en maisons richement meublées, ou ce qui est pis, pour des gourmandises, des liqueurs, du tabae et d'autres choses tendant à détruire les facultés intellectuelles, à troubler l'esprit et à souiller l'âme. Les cris des foules mourant d'inanition montent jusque vers Dieu, tandis que des hommes amassent des fortunes colossales par toutes sortes d'oppressions et d'extorsions. Une scene de destruction TE3 336 2 Un soir, me trouvant à New York, je considérais les édifices s'élevant, étage sur étage, vers le ciel. Ces immeubles, garantis incombustibles, faisaient la gloire de leurs propriétaires et de leurs constructeurs. On avait employé à leur construction les matériaux les plus coûteux, sans se demander comment on pourrait le mieux glorifier le Seigneur. TE3 337 1 Je me disais: "Si seulement ceux qui emploient ainsi leurs richesses pouvaient se voir comme Dieu les voit! Ils construisent des édifices magnifiques, mais leurs plans et leurs inventions ne sont que folie aux yeux de celui qui règne sur l'univers. Ils ne se demandent pas comment ils pourraient glorifier Dieu de tout leur coeur et de tout leur esprit. C'est cependant le premier devoir de l'homme, mais ils l'ont perdu de vue." TE3 337 2 Tandis que s'élevaient ces constructions, leurs propriétaires se réjouissaient orgueilleusement d'avoir assez d'argent pour satisfaire leurs ambitions et exciter la jalousie de leurs voisins. Mais une grande partie de cet argent avait été obtenu d'une manière injuste, en exploitant le pauvre. Ils oubliaient qu'au ciel toute transaction, tout acte inique et toute affaire frauduleuse sont enregistrés. Il arrivera que les hommes atteindront dans la fraude et l'insolence une limite que Dieu ne leur permettra pas de dépasser. Ils apprendront alors qu'il y a des bornes à la patience de Jéhovah. TE3 337 3 Puis une autre scène passa devant moi. On donnait l'alarme: un incendie s'était déclaré. Des hommes regardaient ces immenses édifices supposés à l'abri du feu, et disaient: "Ils sont absolument hors de danger." Mais ces constructions furent consumées comme de la poix. Les pompes à incendie ne purent empêcher leur destruction. Les pompiers n'arrivaient pas à les faire fonctionner. TE3 337 4 Il m'a été dit que lorsque le jour du Seigneur viendra, si aucun changement ne s'opère dans le coeur de ces orgueilleux et de ces ambitieux, ils constateront que la main autrefois puissante pour sauver est également puissante pour détruire. Aucune force terrestre ne saurait retenir la main divine. Il n'est pas de matériaux qui puissent préserver une construction de la ruine lorsque viendra le temps fixé par Dieu pour châtier ceux qui méprisent sa loi et nourrissent une ambition égoïste. Les veritables causes ne sont pas comprises TE3 338 1 Ils sont peu nombreux, même parmi les éducateurs et les hommes d'Etat, ceux qui comprennent les causes réelles des conditions actuelles de la société. Les hommes qui tiennent les rênes du pouvoir sont incapables de résoudre les problèmes de la corruption morale, du paupérisme et du crime grandissant. C'est en vain qu'ils s'efforcent de donner aux affaires commerciales une base plus sûre. Si l'on voulait accorder plus d'attention à l'enseignement de la Parole de Dieu, on trouverait une solution à tous les problèmes. TE3 338 2 L'Ecriture décrit la condition du monde immédiatement avant la seconde venue du Christ. Voici ce qu'il est dit de ceux qui amassent frauduleusement de grandes richesses: "Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées. Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices; vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage; vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté." Jacques 5:3-6. TE3 338 3 Mais qui s'occupe des avertissements que nous donnent les signes des temps se succédant si rapidement? Quelle impression font-ils sur les mondains? Quel changement voiton dans leur attitude? -- Pas davantage qu'on n'en vit au temps de Noé. Absorbés par les affaires et les plaisirs, les antédiluviens "ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous". Matthieu 24:39. Des avertissements venus du ciel leur avaient été adressés, mais ils refusèrent de les écouter. De même aujourd'hui, le monde ne prête aucune attention aux avertissements divins et se précipite vers la ruine éternelle. Le jour de l'Eternel est a la porte TE3 339 1 Un esprit belliqueux anime le monde. La prophétie du chapitre onze de Daniel est presque toute accomplie. Bientôt se produiront les scènes de détresse décrites dans les prophéties. TE3 339 2 "Voici, l'Eternel dévaste le pays et le rend désert il en bouleverse la face et en disperse les habitants... Car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, et rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la peine de leurs crimes... La joie des tambourins a cessé, la gaîté bruyante a pris fin, la joie de la harpe a cessé." Ésaïe 24:1-8. TE3 339 3 "Ah! quel jour! Car le jour de l'Eternel est proche: il vient comme un ravage du Tout-Puissant... Les semences ont séché sous les mottes; les greniers sont vides, les magasins sont en ruines, car il n'y a point de blé. Comme les bêtes gémissent! Les troupeaux de boeufs sont consternés, parce qu'ils sont sans pâturage; et même les troupeaux de brebis sont en souffrance." "La vigne est confuse, le figuier languissant; le grenadier, le palmier, le pommier, tous les arbres des champs sont flétris... La joie a cessé parmi les fils de l'homme!" Joël 1:15-18, 12. TE3 340 1 "Je souffre au dedans de mon coeur... Je ne puis me taire; car tu entends, mon âme, le son de la trompette, le cri de guerre. On annonce ruine sur ruine, car tout le pays est ravagé." Jérémie 4:19, 20. TE3 340 2 "Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide; les cieux, et leur lumière a disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées; et toutes les collines chancellent. Je regarde, et voici, le Carmel est un désert; et toutes ses villes sont détruites." Versets 23-26. TE3 340 3 "Malheur! car ce jour est grand; il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob; mais il en sera délivré." Jérémie 30:7. Ceux qui sont fideles TE3 340 4 Mais tout le monde ne s'associe pas à l'ennemi pour lutter contre Dieu. Tous n'ont pas abandonné le bon chemin. Un petit nombre est resté fidèle au Seigneur; car Jean écrit: "C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus." Apocalypse 14:12. Bientôt une bataille furieuse s'engagera entre ceux qui servent Dieu et ceux qui lui sont infidèles. Bientôt tout sera ébranlé, afin que ce qui est fort subsiste. TE3 340 5 Satan étudie la Bible avec soin. Il s'efforce de contrecarrer partout l'oeuvre que le Seigneur accomplit sur la terre, "sachant qu'il ne lui reste que peu de temps". On ne peut se faire une idée de la situation du peuple de Dieu des derniers jours lorsque se manifestera la gloire céleste et que les persécutions du passé se renouvelleront. Celui-ci marchera à la lumière émanant du trône de Dieu. Par l'intermédiaire des anges, des communications constantes seront établies entre le ciel et la terre. Satan, de sou côté, entouré de mauvais anges, et se faisant passer pour Dieu, fera toutes sortes de miracles afin de séduire, s'il était possible, même les élus. Les miracles ne sauraient affermir le peuple de Dieu, car Satan contrefera ces miracles. En cette dure épreuve, les croyants trouveront leur force dans le signe mentionné par le Seigneur dans Exode 31:12-18. Il faudra qu'ils s'appuient sur ces paroles d'un intérêt vital: "Il est écrit." C'est le seul fondement solide. Ceux qui auront violé leur alliance avec le Seigneur seront alors sans Dieu et sans espérance. TE3 341 1 Les adorateurs de Dieu se distingueront particulièrement par leur respect pour le quatrième commandement. En effet, celui-ci est le signe de la puissance créatrice de Dieu et la preuve qu'il a droit à la vénération et aux hommages de l'homme. Les méchants se feront reconnaître par leurs efforts en vue de renverser le mémorial du Créateur pour élever à sa place l'institution romaine. A l'issue du conflit, toute la chrétienté sera divisée en deux grandes classes: l'une qui gardera les commandements de Dieu et la foi de Jésus, l'autre qui adorera la bête et son image et recevra sa marque. Malgré les efforts combinés de l'Eglise et de l'Etat pour contraindre les hommes, "petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves", à prendre la marque de la bête, le peuple de Dieu ne capitulera pas. Apocalypse 13:16. Saint Jean, à Patmos, a vu "ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu", et chantant le cantique de Moïse et de l'Agneau. Apocalypse 15:2. TE3 341 2 Des épreuves redoutables attendent les enfants de Dieu. L'esprit belliqueux agite les nations d'une extrémité de la terre à l'autre. Mais pendant le temps de détresse qui approche, -- "un temps de détresse comme il n'y en a point eu depuis que les nations existent", -- le peuple de Dieu restera inébranlable. Satan et son armée ne pourront le détruire, car des anges qui excellent en force le protégeront. TE3 342 1 Les jugements de Dieu. Le Seigneur est sur le point d'abandonner la terre à son triste sort. Bientôt on verra la mort et la destruction, une recrudescence du crime, et une lutte cruelle contre le riche qui s'est glorifié aux dépens du pauvre. Ceux qui ne jouiront pas de la protection divine ne seront en sécurité nulle part. Des hommes instruits utiliseront leurs connaissances pour inventer les plus puissants engins de destruction qui sèmeront la mort et la désolation. -- Testimonies for the Church 8:50 (1904). TE3 342 2 Bientôt on verra des troubles graves surgir parmi les nations -- des troubles qui ne cesseront de se produire jusqu'au retour de Jésus. Comme jamais auparavant, nous avons besoin de serrer nos rangs, afin de servir celui qui a établi son trône dans les cieux, et dont le royaume domine tous les autres. Dieu n'a pas oublié son peuple, et nous serons forts si nous ne l'oublions pas nous-mêmes. TE3 342 3 Les jugements de Dieu s'abattent sur la terre. Les guerres et les bruits de guerres, les destructions par le feu et les inondations nous disent clairement que le temps de détresse, lequel augmentera en intensité jusqu'à la fin, est proche, à la porte. -- Review and Herald, 24 novembre 1904. TE3 342 4 Dieu adresse ces paroles à son peuple: "Sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles." 2 Corinthiens 6:17, 18. Il faut que les croyants se distinguent du monde en servant Dieu de tout leur coeur. Qu'ils ne s'arrogent aucun honneur, mais se rappellent qu'ils se sont engagés solennellement à ne servir que lui. TE3 343 1 "L'Eternel dit à Moïse: Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui le profanera, sera puni de mort; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple. On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos, consacré à l'Eternel. Celui qui fera quelque ouvrage le jour du sabbat sera puni de mort. Les enfants d'Israël observeront le sabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle. Ce sera entre moi et les enfants d'Israël un signe qui devra durer à perpétuité: car en six jours l'Eternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour, il a cessé son oeuvre et il s'est reposé." Exode 31:12-17. TE3 343 2 Ces paroles ne nous désignent-elles pas comme le peuple de Dieu? Ne nous disent-elles pas que nous devrons toujours honorer l'institution sacrée qui nous distingue en tant que Dénomination? Les enfants d'Israël devaient observer le sabbat de génération en génération, comme une "alliance perpétuelle". Le sabbat n'a rien perdu de sa signification. Il est encore, et il sera à jamais, le signe entre Dieu et son peuple. -- Testimonies for the Church 9:17, 18 (1909). ------------------------Chapitre 54 -- Appelés a être témoins TE3 344 1 En un sens tout particulier, les adventistes ont été suscités pour être des sentinelles et des porte-lumière. Le dernier avertissement pour un monde qui périt leur a été confié. La Parole de Dieu projette sur eux une lumière éblouissante. Leur tâche est d'une importance capitale: la proclamation des messages du premier, du second et du troisième ange. Aucune oeuvre ne peut lui être comparée. Rien ne doit en détourner notre attention. TE3 344 2 Les vérités que nous devons proclamer au monde sont les plus solennelles qui aient jamais été confiées à des mortels. C'est là notre travail. Il faut avertir le monde, et le peuple de Dieu doit être fidèle au mandat qu'il a reçu. Qu'il ne se laisse donc pas gagner par l'esprit de spéculation, qu'il ne s'associe pas à des incroyants pour se lancer dans des entreprises commerciales; car il serait entravé dans la tâche qui lui a été assignée par le Seigneur. TE3 345 1 Le Christ a dit à ceux qui le craignent: "Vous êtes la lumière du monde." Matthieu 5:14. Ce n'est pas pour rien que la volonté et les plans de Dieu nous ont été si clairement dévoilés. C'est un privilège merveilleux de pouvoir comprendre cette volonté telle qu'elle est révélée dans la Parole prophétique. Mais c'est aussi une lourde responsabilité. Dieu s'attend que nous communiquions à d'autres la connaissance qu'il uous a départie. Son dessein est que les facteurs divins et humains collaborent à la proclamation du message d'avertissement. Chacun doit etre une sentinelle TE3 345 2 Quiconque a connu la vérité encourt les mêmes responsabilités que le prophète à qui ces paroles furent adressées: "Fils de l'homme, je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part. Quand je dis au méchant: Méchant, tu mourras! si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie, et qu'il ne s'en détourne pas, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme." Ezéchiel 33:7-9. TE3 345 3 Attendrons-nous que s'accomplissent les prophéties concernant la fin avant d'en parler? A quoi serviraient alors nos paroles? Attendrons-nous que les jugements de Dieu s'abattent sur les pécheurs avant de leur dire comment ils peuvent les éviter? Où est notre foi dans la Parole de Dieu? Devrons-nous voir se réaliser les choses annoncées pour y croire? La lumière divine a projeté sur nous ses rayons salutaires, nous montrant que le jour du Seigneur est proche, à la porte. Lisons et comprenons avant qu'il soit trop tard. TE3 346 1 C'est par nous, c'est-à-dire par une voie consacrée, que la vie céleste doit se communiquer à d'autres. Il faut que le Saint-Esprit anime et pénètre l'Eglise tout entière, purifiant les coeurs et les unissant les uns aux autres. Ceux qui ont été ensevelis avec le Christ par le baptême doivent naître de nouveau, et vivre réellement la vie du Christ. Une mission sacrée nous a été confiée. Nous devons obéir à cet ordre: "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:19, 20. L'oeuvre à laquelle vous vous êtes consacrés a pour but de faire connaître l'Evangile du salut. La perfection céleste sera votre force. Une vie sainte TE3 346 2 Le témoignage que nous devons rendre au Seigneur ne consiste pas seulement à prêcher la vérité et à distribuer des imprimés. Une vie imitant celle du Christ, ne l'oublions pas, est le plus fort argument qui puisse être avancé en faveur du christianisme. Par contre, un chrétien vulgaire fait plus de mal qu'un mondain. Tous les livres ne remplaceront pas une vie sainte. Les hommes croiront, non ce que dit le prédicateur, mais ce que vit l'Eglise. Il arrive trop souvent que le sermon prêché du haut de la chaire soit neutralisé par ce qui se dégage de la vie de ceux qui prétendent défendre la vérité. TE3 346 3 Dieu désire être glorifié devant le monde par ses enfants. Il s'attend que ceux qui portent le nom du Christ le représentent dans leurs paroles et dans leurs actes. Leurs pensées doivent être pures et leurs propos nobles et édifiants, amenant ceux qui les entourent plus près du Sauveur. Il faut que la religion du Christ se voie dans tout ce qu'ils font et dans tout ce qu'ils disent. De toutes leurs transactions commerciales doit se dégager le parfum de la présence divine. TE3 347 1 Le péché est haïssable. Il a flétri la beauté d'un grand nombre d'anges. Il est entré dans le monde et y a presque effacé l'image de Dieu en l'homme. Mais, dans son grand amour, le Seigneur a donné à celui-ci la possibilité de recouvrer ce qu'il avait perdu en cédant au tentateur. Le Christ s'est mis à la tête de l'humanité pour former en nous un caractère parfait. Ceux qui le reçoivent sont nés de nouveau. TE3 347 2 Le Sauveur a vu l'humanité, à la suite d'un déploiement extraordinaire de la puissance du péché, dominée par le prince de ce monde, et accomplissant de gigantesques exploits dans le mal. Mais il a vu également qu'une puissance plus grande devait vaincre Satan. "Maintenant a lieu le jugement de ce monde, dit-il, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors." Jean 12:31. Il a vu que ceux qui croiraient en lui seraient revêtus de puissance pour affronter l'armée des anges déchus dont le nom est légion. Il puisa des forces dans la pensée que, grâce au sacrifice qu'il allait consentir, Satan serait terrassé, et que le genre humain pourrait rentrer en possession de ce qu'il avait perdu. TE3 347 3 Tous les hommes arriveront à vivre la vie que le Christ a vécue en ce monde, s'ils revêtent sa puissance et suivent ses instructions. Dans leurs luttes avec Satan, ils peuvent posséder toute l'aide qu'il reçut lui-même. Ils seront plus que vainqueurs par celui qui les a aimés et s'est donné pour eux. TE3 347 4 La conduite des gens qui se disent chrétiens sans vivre la vie du Christ est un outrage à la religion. Tous ceux qui sont inscrits sur un registre d'église ont le devoir de représenter le Sauveur, en montrant "la parure intérieure d'un esprit doux et paisible". Ils doivent être ses témoins, et faire connaître les avantages qu'il y a à vivre et à travailler selon l'exemple qu'il nous a laissé. Il faut que la vérité présente manifeste sa puissance dans la conduite de ceux qui y croient, et qu'ainsi elle se communique au monde. Les croyants doivent représenter dans leur vie la puissance sanctifiante et ennoblissante du Sauveur. Representants du Christ TE3 348 1 Les habitants de l'univers céleste s'attendent que les disciples du Christ brillent comme des lumières dans le monde. Il faut qu'en eux se déploie la puissance de la grâce pour laquelle Jésus donna sa vie. Dieu veut qu'en ceux qui se disent ses enfants le christianisme se révèle sous sa forme la plus belle. Ils sont les représentants attitrés du Christ. Qu'ils soient des hommes de foi, remplis de courage, intègres, mettant toute leur confiance en Dieu et eu ses promesses. TE3 348 2 Tous ceux qui désirent entrer dans la cité céleste doivent manifester dans leurs actes l'amour du Sauveur. C'est ainsi qu'ils seront ses messagers, ses témoins. Ils rendront un témoignage clair et décisif contre toute habitude mauvaise, et montreront aux pécheurs "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". "A tous ceux qui le reçoivent, il donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu." Le sentier de la régénération est le seul qui donne accès à la sainte cité. Ce sentier est resserré et la porte par laquelle on s'y engage est étroite; néanmoins, c'est là qu'hommes et femmes doivent passer pour obtenir le salut. Il faut qu'ils possèdent un coeur et un esprit nouveaux; les anciens traits de caractère, héréditaires, devront disparaître. Les désirs naturels de l'âme seront transformés, toute ruse, tout mensonge, toute médisance seront éliminés. Il faudra vivre une vie nouvelle afin de ressembler au Christ. S'Attacher fermement a la verite TE3 349 1 Rien de simulé ne doit paraître dans la vie de ceux qui ont à proclamer un message aussi solennel, aussi sacré. Le monde a les yeux sur les Adventistes du Septième Jour, parce qu'il connaît leur profession de foi et leur idéal élevé. S'il constate que leur conduite n'est pas conforme à cette profession, il les regardera avec mépris. TE3 349 2 Ceux qui aiment Jésus mettront leur vie tout entière en harmonie avec sa volonté; ils se sont rangés du côté du Seigneur, et un contraste doit exister entre leur conduite et celle des mondains. Le tentateur s'approchera d'eux avec ses flatteries et ses appâts, en disant: "Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores." Mais ils savent qu'il n'a rien de bon à leur offrir, et ils refusent de céder à ses tentations. Par la grâce de Dieu, ils peuvent maintenir intacts leurs principes. Des anges se tiennent à leurs côtés; aussi manifestent-ils un ferme attachement au Christ et à la vérité. Ils sont les représentants du Sauveur, ses vrais témoins, parlant avec conviction en faveur de cette dernière. Ils montrent par leur vie qu'il existe une puissance spirituelle qui rend capables hommes et femmes de ne rien sacrifier de la justice et de la vérité, quoi que le monde puisse leur offrir en retour. De tels chrétiens, où qu'ils soient, sont honorés du ciel, parce qu'ils se conforment à la volonté divine au prix de n'importe quel sacrifice. Un message universel TE3 349 3 La lumière que le Seigneur a communiquée à son peuple ne doit pas rester confinée au sein des églises; il faut qu'elle soit répandue dans les régions les plus obscures de la terre. Ceux qui marchent dans la lumière, comme le Christ est dans la lumière, collaborent avec le Sauveur en révélant à d'autres ce qu'il leur a fait connaître. Le dessein de Dieu est que la vérité pour notre époque soit proclamée à toute tribu, à toute nation, à toute langue et à tout peuple. Aujourd'hui, hommes et femmes sont absorbés dans la recherche des gains et des plaisirs mondains. Des milliers d'âmes n'ont ni temps, ni pensée à consacrer à leur salut. Le moment est venu où le message de la venue prochaine du Christ doit retentir dans le monde entier. TE3 350 1 Il est de toute évidence que nous approchons de la fin. Il faut en avertir le monde d'une manière ferme et précise. Il s'agit de préparer la voie devant le Prince de la paix venant sur les nuées des cieux. Il reste beaucoup à faire dans les villes qui n'ont pas encore entendu la vérité pour notre époque. Nous n'avons pas à créer des institutions pouvant rivaliser avec celles du monde par les dimensions et la splendeur, mais à poursuivre l'oeuvré du Seigneur avec une persévérance et un zèle inlassables. TE3 350 2 En tant qu'Adventistes du Septième Jour, nous avons grandement besoin d'humilier nos coeurs devant Dieu, et d'implorer son pardon pour avoir négligé de nous acquitter de la mission qui nous était confiée. Nous avons créé des centres importants en quelques endroits, laissant de côté beaucoup de grandes villes. Accomplissons maintenant le travail qui nous est assigné, et proclamons le message qui doit éveiller en tous le sentiment du danger. Si chacun de nous s'était acquitté de sa tâche, le nombre des croyants serait bien supérieur à ce qu'il est aujourd'hui. Dans toutes les villes d'Amérique, on aurait trouvé des personnes qui, après avoir entendu le message, obéiraient à la loi de Dieu. TE3 350 3 Dans quelques endroits, le message concernant l'observation du sabbat a été proclamé avec force et avec clarté, tandis que d'autres ont été négligés. Ceux qui connaissent la vérité ne prendront-ils pas conscience de leurs responsabilités? Mes frères, vous ne pouvez impunément vous laisser submerger par des entreprises terrestres, ni négliger de vous acquitter de la mission que le Seigneur vous a confiée. TE3 351 1 Tout dans l'univers invite ceux qui connaissent le Seigneur à se consacrer sans réserve à la proclamation de la vérité telle qu'elle s'est manifestée à eux par le message du troisième ange. Ce que nous voyons et entendons constitue un appel au devoir. L'activité des puissances sataniques oblige chaque soldat du Christ à occuper sa place sur le champ de bataille. Les ouvriers qu'il nous faut TE3 351 2 La tâche qui nous est confiée est grande et importante. Pour l'accomplir, il faut des hommes sages, désintéressés, capables de se donner sans réserve au salut des âmes. Dans cette oeuvre, il n'y a pas de place pour les tièdes; le Christ ne saurait les employer. Il faut des hommes et des femmes dont le coeur soit sensible aux souffrances humaines, et qui montrent par leur conduite qu'ils reçoivent et répandent la lumière, la vie et la grâce. TE3 351 3 Le peuple de Dieu doit ressembler au Christ en ce qui concerne le renoncement et le sacrifice. Que son seul but soit de répandre dans le monde entier le message de miséricorde. Les uns travailleront d'une manière, les autres différemment, suivant l'appel et les directives du Seigneur. Mais ils le feront en harmonie, en s'efforçant de conserver à la cause sa parfaite unité. Qu'ils s'acquittent de leur tâche par la plume et par la voix; que la parole de vérité imprimée soit traduite en diverses langues et portée aux extrémités de la terre. TE3 352 1 Mon coeur est souvent oppressé parce qu'un grand nombre de ceux qui pourraient travailler ne font rien. Ce sont des victimes de la tentation. Il faut que chaque membre d'église se mette à l'oeuvre "tandis qu'il est jour; car la nuit vient où personne ne peut travailler". Bientôt nous saurons ce que cette nuit signifie. L'Esprit de Dieu, contristé, se retire de la terre. Les nations s'irritent les unes contre les autres. On fait d'immenses préparatifs de guerre. La nuit approche. Que l'Eglise se lève pour accomplir la tâche qui lui a été confiée. Chaque croyant, quel que soit son degré d'instruction, peut proclamer le message. TE3 352 2 L'éternité est bientôt là. Le rideau qui nous cache l'avenir va se lever. Pourquoi rester attachés égoïstement à nos aises, alors que des âmes périssent autour de nous? Nos coeurs seraient-ils totalement endurcis? Ne pouvons-nous pas voir et comprendre que nous avons une oeuvre à accomplir en faveur de nos semblables? Frères et soeurs, êtes-vous de ceux qui, ayant des yeux, ne voient point, des oreilles et n'entendent point? Est-ce en vain que le Seigneur vous a fait connaître sa volonté? Est-ce en vain qu'il vous a adressé avertissement sur avertissement concernant la proximité de la fin ? Croyez-vous aux déclarations de sa Parole au sujet des choses qui vont arriver? Croyez-vous que les jugements sont suspendus sur les habitants de la terre? Si oui, comment pouvez-vous rester tranquilles, oisifs et indifférents? TE3 352 3 Chaque jour qui passe nous rapproche de la fin. Nous rapproche-t-il aussi du Seigneur? Sommes-nous vigilants dans la prière? Ceux que nous côtoyons jour après jour ont besoin de notre aide et de nos instructions. Il se peut que leur état d'esprit soit tel qu'un mot dit à propos, sous l'influence du Saint-Esprit, pénètre comme un clou au bon endroit. Demain quelques-unes de ces âmes seront peutêtre pour toujours hors de notre portée. Quelle influence exerçons-nous sur ces compagnons de route? Que faisons-nous pour les gagner au Christ? TE3 353 1 Le temps est court; organisons nos forces pour une oeuvre plus vaste. Il nous faut des hommes qui comprennent la grandeur de la tâche et soient disposés à l'accomplir, non pour un traitement, mais parce qu'ils se rendent compte que la fin est proche. Notre époque réclame plus de capacité et une plus grande consécration. Je suis si pénétrée de cette pensée que je crie à Dieu: "Suscite et envoie des messagers qui aient conscience de leurs responsabilités, des messagers en qui l'idolâtrie du moi, source de tous les péchés, ait été crucifiée." Une scene impressionnante TE3 353 2 Une scène fort impressionnante a passé devant moi dans les visions de la nuit. J'ai vu une immense boule de feu tomber au milieu d'un groupe de belles maisons, et les détruisant instantanément. Quelqu'un dit alors: "Nous savions que les jugements divins allaient visiter la terre, mais nous ne pensions pas que ce serait si tôt." D'autres, épouvantés, disaient: "Vous saviez ces choses, et vous ne nous en avez rien dit! Nous les ignorions, nous." De tous côtés j'entendais de semblables reproches. TE3 353 3 Je me réveillai dans une grande détresse. M'étant rendormie, il me semblait être dans une vaste assemblée. Un homme influent parlait devant elle, en se servant d'une mappemonde. Ce globe, disait-il, représente la vigne du Seigneur, qu'il faut cultiver. La lumière céleste brille sur chacun de nous, et nous devons transmettre celle-ci à d'autres. Il faut créer des foyers lumineux en maints endroits pour qu'ils se multiplient. TE3 354 1 Ces paroles se firent entendre à nouveau: "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et glorifient votre Père qui est dans les cieux." Matthieu 5:13-16. TE3 354 2 J'ai vu des jets de lumière provenant de villes et de villages, de la montagne et de la plaine. La Parole était suivie, et dans ces villes et ces villages se dressaient des monuments à la gloire de Dieu. La vérité était proclamée dans le monde entier. TE3 354 3 La carte dont se servait le prédicateur fut ensuite remplacée par une autre, et on ne distinguait sur celle-ci que quelques points lumineux. Le reste du monde était plongé dans les ténèbres. Notre guide me dit: Ces ténèbres sont dues au fait que les hommes ont suivi leur propre voie. Leurs tendances au mal, héréditaires ou acquises, ont été caressées et cultivées. Ils se sont plu à discuter, à critiquer et à juger. Leur coeur n'est pas droit devant Dieu; ils ont caché leur lampe sous le boisseau. TE3 354 4 Si chaque soldat du Christ avait fait son devoir, si chaque sentinelle placée sur les murs de Sion avait sonné de la trompette au moment voulu, le monde aurait déjà entendu le message d'avertissement. Mais l'oeuvre est en retard de plusieurs années. Tandis que les hommes dormaient, Satan continuait son oeuvre et devançait les hommes. TE3 355 1 Plaçons en Dieu notre confiance, et avançons avec assurance, en accomplissant son oeuvre d'une manière désintéressée. Soumettons-nous humblement à sa volonté, et abandonnons-nous pour le présent et pour l'avenir à sa sage providence. Gardons jusqu'à la fin notre assurance des premiers jours, en nous souvenant que ce n'est pas par nos mérites, mais par ceux du Christ, que nous obtenons les bénédictions célestes. ------------------------Chapitre 55 -- Mission intérieure TE3 356 1 Le Christ accepte avec une grande joie les services de tous ceux qui se soumettent à sa volonté. Il unit l'homme à Dieu pour communiquer au monde les mystères de l'amour incarné. Que cet amour soit le sujet de vos conversations, de vos prières et de vos chants. Remplissez le monde de ce message; faites-le connaître au près et au loin. TE3 356 2 Les êtres célestes sont prêts à collaborer avec les hommes pour leur révéler à quoi ils peuvent arriver, et ce qu'il est possible d'accomplir sous leur influence pour le salut des âmes. Une personne vraiment convertie est remplie de l'amour divin et s'efforce de faire partager sa joie à d'autres. Le Seigneur veut que son Eglise manifeste les splendeurs de la sainteté, et les vertus de la religion chrétieune. Le ciel doit se refléter dans le caractère du croyant. Il faut que ceux qui sont encore dans les ténèbres entendent les cantiques de louanges et d'actions de grâce de ce dernier. En cherchant à faire du bien à nos semblables, nous devons exprimer notre gratitude pour l'Evangile de Jésus-Christ, pour ses promesses, ses assurances. En nous acquittant de cette tâche, nous communiquons des rayons du Soleil de justice aux âmes fatiguées, inquiètes, angoissées. Ce ministère est comme une source accessible au voyageur épuisé et altéré. Les anges sont témoins de tout acte charitable. Notre Exemple TE3 357 1 La manière dont le Sauveur travaillait doit nous servir d'exemple. Il ne cessait d'aller de lieu en lieu, faisant du bien. Au temple, dans les synagogues, dans les rues, sur les places publiques, dans les ateliers, sur le rivage de la mer et sur les collines, il prêchait l'Evangile et guérissait les malades. Sa vie désintéressée est pour nous une leçon. Son amour tendre et compatissant condamne notre égoïsme. TE3 357 2 Où qu'il se rendît, Jésus répandait des bénédictions sur son passage. Combien en est-il parmi ceux qui prétendent croire en lui qui possèdent sa bonté, sa tendre pitié et son amour désintéressé? Ecoutez-le lorsqu'il s'adresse à ceux qui sont faibles, fatigués, sans appui: "Venez à moi, leur dit-il, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. Sa patience et son amour sont inépuisables. TE3 357 3 Le Seigneur nous appelle à un labeur patient et persévérant en faveur des milliers d'âmes, dispersées en tous pays, qui meurent dans leurs péchés, semblables à des épaves sur une plage déserte. Ceux qui désirent participer à la gloire du Christ doivent aussi prendre part à son ministère, en venant au secours des faibles, des malheureux, des découragés. TE3 358 1 Que les hommes qui se vouent à cette oeuvre fassent de la vie du Sauveur leur étude constante. Qu'un zèle intense les anime, et qu'ils emploient toutes leurs facultés au service de Dieu. Leurs efforts sincères et désintéressés seront couronnés de succès. C'est du grand Maître qu'ils recevront la meilleure formation. Mais ceux qui négligent de communiquer à d'autres la lumière reçue s'apercevront un jour qu'ils ont fait une perte irréparable. TE3 358 2 Les hommes n'ont pas le droit de penser qu'il peut y avoir des limites à leurs efforts pour sauver les âmes. Le Christ s'est-il jamais fatigué de son travail ? A-t-il jamais reculé devant le sacrifice et les privations? Les membres d'église doivent montrer la même persévérance inlassable. Il faut qu'ils soient toujours prêts, sur l'ordre du Maître, à se mettre à l'oeuvre. Où que nous voyions un travail à faire, accomplissons-le en ayant les regards fixés sur Jésus. Des centaines d'âmes seraient gagnées au Christ, si les membres de nos églises voulaient se conformer à ces instructions. Si chacun d'eux était un vrai missionnaire, l'Evangile serait proclamé en peu de temps à tout pays, à toute nation, et à toute langue. Le resultat d'un travail consciencieux TE3 358 3 Il faut enrôler tous les talents sanctifiés afin de proclamer la vérité pour notre époque. Si les forces de l'ennemi remportent la victoire aujourd'hui, elles le devront aux églises qui négligent la tâche que le Seigneur leur a confiée. Pendant des années, le travail que nous devions accomplir nous a été présenté, mais beaucoup sont restés endormis. Si, aujourd'hui, les Adventistes du Septième Jour voulaient s'acquitter de l'oeuvre qui leur a été assignée, la vérité serait annoncée d'une manière claire et distincte par la puissance de l'Esprit, dans les villes jusqu'ici négligées. TE3 359 1 Lorsque l'on se mettra au travail de tout son coeur, on verra l'efficacité de la grâce du Christ. Les sentinelles placées sur les murs de Sion doivent être sur le qui-vive, et tenir en éveil ceux qui les entourent. Il faut que le peuple de Dieu manifeste, au service du Maître, une ardeur et une fidélité exemptes de tout égoïsme. Alors tous travailleront en parfaite harmonie, et le Seigneur opérera comme aux jours du Christ. La confiance renaîtra, et l'union régnera au sein de nos églises. Diverses branches d'activite TE3 359 2 Dieu demande à ses enfants de s'engager dans différents genres de travaux. Le message évangélique doit être proclamé sur les grands chemins de la vie comme dans les sentiers perdus. Que nos membres d'église le fassent connaître à leurs voisins qui n'ont pas encore compris la vérité pour notre époque. TE3 359 3 Dieu s'attend que les familles chrétiennes se rendent dans des lieux encore plongés dans les ténèbres, et y travaillent pour lui avec tact et persévérance. Il faut du renoncement pour répondre à de tels appels. Pendant qu'un grand nombre attendent que tout obstacle ait disparu, des âmes meurent sans espérance et sans Dieu. Il en est qui se rendent dans des régions pestilentielles, malgré les souffrances et les privations, simplement pour un avantage terrestre ou pour acquérir des connaissances scientifiques. Qui veut les imiter pour parler du Sauveur? Où sont les hommes et les femmes prêts à partir dans les régions encore plongées dans les ténèbres pour y annoncer le Rédempteur? Diffusion de nos imprimes TE3 359 4 Beaucoup d'enfants de Dieu devraient répandre nos imprimés là où le message n'a pas encore pénétré. Il faut publier nos livres en de nombreuses langues, et des colporteurs évangélistes iront porter la vérité par le moyen de ces livres à ceux qui, sans cela, ne seraient jamais éclairés. Les chrétiens qui entreprennent cette branche d'activité devraient aussi se préparer à faire un travail missionnaire médical. Occupons-nous des malades et de ceux qui souffrent. Bien des personnes qui auront été ainsi soulagées entendront la Parole de vie et l'accepteront... De maison en maison TE3 360 1 Dans de nombreux Etats de l'Amérique du Nord, se trouvent des colonies de cultivateurs laborieux et aisés qui n'ont jamais entendu parler de la vérité présente. Il ne faut pas les oublier. Nos membres doivent entreprendre ce travail. Qu'ils prêtent ou vendent des livres, fassent des études bibliques dans les maisons. S'ils ont un pronfond amour des âmes, ils proclameront le message avec une puissance telle que beaucoup de personnes se convertiront. TE3 360 2 J'ai vu deux ouvriers évangéliques assis au sein d'une famille, la Bible ouverte devant eux. Ils présentaient le Seigneur Jésus-Christ comme le Sauveur qui pardonne les péchés. De ferventes prières montaient vers Dieu, et les coeurs, attendris, étaient subjugués par la puissance du Saint-Esprit. Ces prières étaient prononcées avec sincérité et conviction. Une lumière douce et rayonnante se dégageait des Ecritures alors qu'on en expliquait certains passages, et je murmurai: "Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie." Luc 14:23. TE3 360 3 La vérité était propagée de maison en maison. Des cultes de famille, tombés dans l'oubli, étaient rétablis, et l'on voyait un grand nombre de conversions. TE3 361 1 Frères et soeurs, consacrez-vous au service de Dieu. Ne laissez passer aucune occasion de parler du Sauveur. Visitez les malades et ceux qui sont dans la peine. Témoignez-leur un réel intérêt. Si vous le pouvez, rendez-leur la vie plus confortable. Vous gagnerez ainsi leur coeur, et vous pourrez leur parler du Christ. TE3 361 2 Seule l'éternité révélera l'importance de ce travail. D'autres branches d'activité s'ouvriront devant ceux qui sont prêts à remplir leurs devoirs immédiats. Ce n'est pas de prédicateurs savants et éloquents dont on a besoin aujourd'hui, mais d'hommes et de femmes ayant appris de Jésus de Nazareth la douceur et l'humilité, et qui, se confiant en sa puissance, iront dans les chemins et le long des haies pour transmettre cette invitation: "Venez, car tout est déjà prêt." Versets 17. TE3 361 3 Ceux qui connaissent bien l'agriculture, qui savent cultiver le sol et construire de petites habitations, peuvent se rendre très utiles. Tout en travaillant, ils montreront par leur exemple à quel niveau élevé peut atteindre notre peuple. Fermiers, industriels, constructeurs, et autres hommes habiles dans leurs métiers devraient se rendre dans des champs négligés pour y cultiver la terre, établir des industries, se construire d'humbles demeures, et faire connaître à leurs voisins la vérité pour notre époque. Un travail pour les femmes TE3 361 4 Il y a pour les femmes -- aussi bien que pour les hommes -- un vaste champ d'activité. On a besoin de bonnes cuisinières, de couturières, d'infirmières. Il faut apprendre aux pauvres à faire la cuisine, à prendre soin de leurs habits, à bien tenir leurs maisons. Que l'on habitue aussi les enfants à rendre des services à ceux qui sont moins favorisés qu'eux. La famille, un champ missionnaire TE3 362 1 Les parents ne doivent pas oublier le champ missionnaire important qu'est leur foyer. Les enfants que Dieu a confiés à une mère sont pour elle un dépôt sacré. "Prends ce fils, cette fille, lui dit le Seigneur, et élève-le pour moi. Donne-lui un caractère poli comme il en faut dans un palais, afin qu'il puisse briller éternellement dans les parvis célestes." La lumière et la gloire qui émanent du trône de Dieu enveloppent la mère qui s'efforce d'apprendre à ses enfants à résister au mal. Une place pour chacun TE3 362 2 Il y a un travail pressant pour quiconque a les mains libres. Que tout ce qui se fait contribue à élever l'humanité. Tant de personnes ont besoin d'être secourues! Celui qui, au lieu de chercher sa propre satisfaction, vivra pour être en bénédiction à ses semblables, aura le coeur débordant de joie. Que les oisifs se réveillent et affrontent les réalités de la vie. Ouvrez la Parole de Dieu, sondez-la. Si vous la mettez en pratique, l'existence aura pour vous un sens bien défini, et vous recevrez une riche récompense. TE3 362 3 Dans son vaste plan, le Seigneur a une place pour chacun. Aucun talent n'est inutile. Est-il petit? Dieu saura s'en servir. Bien employé, il fera exactement l'oeuvre pour laquelle Dieu l'a donné. Les talents de l'humble villageois sont nécessaires pour certains travaux que ne sauraient accomplir des dons plus brillants. TE3 362 4 Des milliers d'occasions de se rendre utiles s'offrent à nous. Nous déplorons notre faiblesse alors que des appels variés et urgents se font entendre pour obtenir de l'argent et des hommes. Si nous étions plus diligents, nous pourrions, même actuellement, centupler ces ressources. Mais notre égoïsme nous paralyse... TE3 363 1 Tout en vaquant à leurs occupations ordinaires, les enfants de Dieu peuvent amener des âmes au Sauveur. Ils auront ainsi l'assurance réconfortante que le Seigneur est à leurs côtés. Qu'ils ne croient pas qu'ils sont abandonnés à leurs propres forces; le Christ les aidera à prononcer des paroles qui pourront consoler, encourager et fortifier de pauvres âmes luttant dans les ténèbres. Leur foi s'affermira en constatant l'accomplissement de la promesse du Rédempteur. Non seulement ils feront du bien autour d'eux, mais l'oeuvre qu'ils accompliront pour le Christ sera pour eux-mêmes une source de bénédictions. TE3 363 2 Il en est beaucoup qui peuvent et doivent faire l'oeuvre dont je viens de parler. Mon frère, ma soeur, que fais-tu pour le Christ ? Cherches-tu à faire du bien à tes semblables? Des paroles de bonté, de sympathie, d'amour sortent- elles de tes lèvres ? Mets-tu tout ton coeur à gagner des âmes au Sauveur? Les consequences de l'inactivite TE3 363 3 Comparativement, peu de travail missionnaire se fait. Qu'en résulte-t-il ? -- Les vérités que le Seigneur nous a communiquées ne sont pas répandues. Parmi le peuple de Dieu, beaucoup ne croissent pas dans la grâce. Un grand nombre sont enclins au murmure. Ceux qui ne font rien pour faire connaître à d'autres la vérité présente sont nécessairement mécontents d'eux-mêmes. Satan en profite pour les pousser à la critique et à la médisance. S'ils s'efforçaient de connaître la volonté de Dieu et de s'y conformer, ils auraient un tel fardeau pour les âmes qui périssent, une si vive préoccupation, que rien ne pourrait les empêcher d'obéir à l'ordre du Maître: "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création." Marc 16:15. Ne nous lassons pas de travailler TE3 364 1 Le Seigneur adresse un appel à son peuple pour qu'il se réveille. La fin de toutes choses est proche. Lorsque ceux qui connaissent la vérité deviendront les collaborateurs de Dieu, les fruits de la justice seront manifestés; l'amour divin se révélant dans le travail missionnaire en conduira un grand nombre à prendre conscience de la culpabilité de leur conduite. Ils se rendront compte que dans le passé leur égoïsme les a disqualifiés pour être ouvriers avec Dieu. Ce même amour se manifestant dans un ministère désintéressé amènerait beaucoup d'âmes à croire à la Parole. TE3 364 2 Dieu désire accorder à son peuple l'effusion du Saint-Esprit. La sécheresse spirituelle dans l'Eglise n'est pas justifiée. Après l'ascension du Christ, le Saint-Esprit descendit sur les disciples qui attendaient, priaient, et croyaient, avec une plénitude et une puissance qui pénétrèrent tous les coeurs. Dans l'avenir, la terre entière doit être illuminée de la gloire de Dieu. Ceux qui auront été sanctifiés par la vérité exerceront dans le monde une sainte influence. La terre sera enveloppée d'une atmosphère de grâce. Le Saint-Esprit opérera dans les coeurs, et révélera aux hommes les choses de Dieu. TE3 364 3 C'est une grave erreur que d'introduire la vérité dans certains endroits et manquer ensuite de courage, d'énergie et de tact pour mener à bonne fin ce travail, alors qu'il est essentiel d'y consacrer les efforts les plus persévérants. Si l'oeuvre y est difficile, si elle suscite l'opposition, il ne faut pas battre en retraite en s'avouant vaincu, mais implorer le Seigneur avec larmes, dans le jeûne et la prière, et par la foi compter sur celui qui est la source de la lumière et de la force jusqu'à ce que les nuages se dissipent et que les ténèbres s'évanouissent. La foi se fortifie lorsqu'elle affronte le doute et les influences contraires. L'expérience acquise dans ces épreuves a plus de valeur que les plus précieux joyaux. -- Testimonies for the Church 3:555 (1875). ------------------------Chapitre 56 -- Il faut travailler avec zèle TE3 366 1 C'est par la puissance de l'Esprit que les serviteurs de Dieu doivent rendre témoignage à celui qui les a envoyés. Il faut que l'ardent désir du Christ de sauver les pécheurs caractérise tous leurs efforts, et qu'on entende dans le monde entier répéter cette invitation: "Que celui qui veut prenne de l'eau de la vie gratuitement." Apocalypse 22:17. L'Eglise doit s'écrier: "Viens!" Que toutes ses énergies soient mobilisées au service du Christ et que ses membres s'unissent dans un puissant effort pour attirer l'attention du monde sur les prophéties qui s'accomplissent sous nos yeux. L'incrédulité et le spiritisme gagnent partout du terrain. Ceux qui, aujourd'hui, ont reçu une grande lumière resteront-ils insensibles et manqueront-ils de foi? TE3 366 2 Nous sommes au seuil du temps de détresse, et des difficultés à peine soupçonnées sont devant nous. Un pouvoir diabolique pousse les hommes à faire la guerre au ciel. Ils se joignent à Satan pour tenter d'anéantir la loi de Dieu. Ils ressemblent de plus en plus aux contemporains de Noé, emportés par le déluge, et aux habitants de Sodome, consumés par le feu du ciel. Les puissances infernales sont à l'oeuvre pour détourner les esprits des réalités éternelles. L'ennemi a organisé les choses de manière à favoriser ses propres desseins. Affaires, sports, modes, voilà ce qui occupe hommes et femmes. Les plaisirs et les mauvaises lectures faussent le jugement. Dans le chemin qui conduit à la perdition se trouve une longue procession. Le monde, rempli de violence, livré à la débauche et à l'ivrognerie, est en train de convertir l'Eglise. La loi de Dieu, cette règle de la justice, est considérée comme abolie. TE3 367 1 A notre époque d'iniquité débordante, une nouvelle vie procédant de la source divine doit s'emparer de tous ceux qui ont l'amour de Dieu dans leurs coeurs, et les amener à proclamer avec puissance le message d'un Sauveur crucifié et ressuscité. Il faut qu'ils s'efforcent sérieusement, inlassablement, de sauver des âmes. Leur exemple doit exercer une influence décisive pour le bien de ceux qui les entourent. Qu'ils considèrent "toutes choses comme une perte en vue de l'excellence de la connaissance du Christ, notre Seigneur". TE3 367 2 Nous devrions être animés aujourd'hui d'un zèle intense. Que nos énergies engourdies se réveillent et se vouent à un effort persévérant. Que des ouvriers évangéliques se mettent au travail afin de remporter des victoires dans de nouvelles localités. Mon frère, ma soeur, seriez-vous indifférents au fait que chaque jour des âmes descendent dans la tombe sans avoir connu le Sauveur, ignorant qu'il y ait une vie éternelle et une propitiation accomplie en leur faveur ? Seriez-vous indifférents au fait que le monde doit bientôt se présenter devant Dieu pour rendre compte de la transgression de sa loi? Les anges s'étonnent que ceux qui ont depuis tant d'années la lumière céleste n'aient pas encore porté le flambeau de la vérité dans les lieux les plus retirés du globe. TE3 368 1 La valeur infinie du sacrifice exigé pour notre rédemption est la preuve que le péché est un mal redoutable. Dieu aurait pu supprimer de la création cette tache impure, en anéantissant le pécheur. Mais "il a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle". Jean 3:16. Alors pourquoi n'avoir pas plus de zèle? Pourquoi un si grand nombre sont-ils oisifs? Pourquoi tous ceux qui prétendent aimer Dieu ne cherchent-ils pas à éclairer leurs voisins et leurs amis, afin qu'ils ne négligent pas plus longtemps un si grand salut? Un defaut de sympathie TE3 368 2 Pourquoi y a-t-il, aujourd'hui, parmi ceux qui se disent chrétiens, une absence alarmante de sympathie pour les âmes? Si nos coeurs ne battent pas à l'unisson avec celui du Christ, comment comprendrons-nous le caractère sacré et l'importance de l'oeuvre à laquelle ces paroles nous appellent: "Veillez sur [les] âmes comme devant en rendre compte"? Nous parlons de missions chrétiennes, mais possédons-nous le tendre amour du Christ pour les âmes?... TE3 368 3 Partout retentit le cri du Macédonien: "Venez nous secourir!" Dieu a ouvert des portes devant nous, et si les hommes voulaient collaborer avec les puissances divines, un très grand nombre d'âmes seraient gagnées à la vérité. Mais ceux qui prétendent faire partie du peuple de Dieu se sont endormis sur leur tâche, de sorte qu'en de nombreux endroits ce travail n'a pour ainsi dire pas été commencé. Dieu a envoyé message sur message pour réveiller son peuple et l'amener à se mettre à l'oeuvre immédiatement. Mais à l'appel: "Qui enverrai-je?" il en est peu qui aient répondu: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. TE3 369 1 Lorsque l'Eglise aura cessé de mériter le reproche d'indolence et de paresse, l'Esprit-Saint se manifestera. La puissance divine sera révélée. Les enfants de Dieu verront les dispensations providentielles du Seigneur des armées. La lumière divine projettera ses rayons bienfaisants, et, comme au temps des apôtres, beaucoup d'âmes abandonneront l'erreur pour se tourner vers la vérité. La terre sera éclairée de la gloire de Dieu. TE3 369 2 Les anges ont attendu longtemps la collaboration des membres de l'Eglise pour l'oeuvre qui doit s'accomplir. Ils vous attendent encore. Le champ est si vaste, le devoir si clair, que tous les coeurs sanctifiés seront poussés à offrir leurs services comme instruments de la puissance divine. TE3 369 3 Mais tandis que le Seigneur opère par des êtres humains, les puissances infernales s'agitent. Satan met en activité ses suppôts, s'inféodant tous ceux qui acceptent sa domination. A ce moment-là, l'on verra beaucoup de seigneurs et beaucoup de dieux, et l'on entendra des gens s'écrier: "Le Christ est ici", ou: "Il est là." Les noirs desseins du Prince du mal se manifesteront partout pour détourner l'attention des hommes et des femmes de leurs devoirs immédiats. Il se fera des signes et des prodiges. Mais, dans toutes ces manifestations, l'oeil de la foi discernera les signes avant-coureurs des événements redoutables qui vont bientôt se produire, et le prélude du triomphe qui attend le peuple de Dieu. TE3 369 4 Travaillez, oh travaillez, les yeux fixés sur l'éternité, et avec la pensée que toutes vos facultés doivent être sanctifiées! Une grande oeuvre reste à faire. De toute bouche doit monter vers le ciel cette prière: "Que Dieu ait pitié de nous et qu'il nous bénisse, qu'il fasse luire sur nous sa face,... afin que l'on connaisse sur la terre ta voie, et parmi toutes les nations ton salut." Psaumes 67:1, 2. TE3 370 1 Ceux qui comprennent, ne fût-ce qu'à un faible degré, ce que la rédemption signifie pour eux et leurs semblables, marcheront par la foi, et se rendront compte, dans une certaine mesure, des besoins de l'humanité. Leurs coeurs seront émus de compassion en voyant le dénuement de notre monde: multitudes manquant de nourriture et de vêtements, état moral lamentable de milliers de personnes menacées par un jugement terrible qui ne saurait être comparé aux souffrances physiques. TE3 370 2 Il faut que nos membres sachent que le fait d'avoir leurs noms inscrits sur les registres d'une église ne pourra les sauver. Ils doivent se montrer comme "des hommes approuvés de Dieu, des ouvriers n'ayant point à rougir". Jour après jour, qu'ils édifient leur caractère selon les directives divines. Qu'ils demeurent en lui et exercent continuellement leur foi. Ils grandiront ainsi "jusqu'à la stature parfaite d'homme et de femmes en Jésus-Christ." Ils seront de vrais chrétiens, joyeux, reconnaissants, conduits par le Seigneur vers une lumière toujours plus pure. Si telle n'est pas leur condition, ils feront partie un jour de ceux qui prononceront cette triste lamentation: "La moisson est passée, l'été est fini, et nous ne sommes pas sauvés!" Jérémie 8:20. Et ils ajouteront: "Pourquoi n'ai-je pas cherché un refuge dans la Forteresse? Pourquoi n'ai-je pas pris au sérieux le salut de mon âme? Pourquoi ai-je méprisé la grâce de Dieu?" TE3 370 3 "Le grand jour de l'Eternel est proche; il est proche, il arrive en toute hâte." Sophonie 1:14. "Mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix." Ephésiens 6:15. Soyez prêts à tout instant. Chaque heure, chaque minute est précieuse; nous n'avons pas de temps à perdre à notre propre satisfaction. Tout autour de nous des âmes périssent dans le péché. Chaque jour il y a quelque chose à faire pour notre Seigneur et Maître. Chaque jour nous devons montrer aux âmes "l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde". TE3 371 1 "Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas." Matthieu 24:44. Ne vous couchez pas le soir avant d'avoir confessé vos péchés. C'est ainsi que nous faisions en 1844, alors que nous attendions notre Sauveur. Ce grand événement est plus près de nous que lorsque nous avons cru. Soyons toujours prêts, le soir, le matin, à midi, afin que lorsque le cri retentira: "Voici l'Epoux, allez à sa rencontre!" vous puissiez obéir, même si ce cri vous réveille de votre sommeil. ------------------------Chapitre 57 -- Nos imprimés TE3 372 1 L'oeuvre grande et merveilleuse du dernier message évangélique doit être poursuivie aujourd'hui comme elle ne l'a encore jamais été. Il faut que la vérité soit communiquée au monde par nos livres et nos périodiques. Nos ouvrages montreront que la fin de toutes choses est proche. Je suis chargée de dire à nos maisons d'édition: "Elevez plus haut votre bannière! Annoncez le message du troisième ange de manière à le faire entendre du monde entier. Que l'on sache qu'ici sont ceux qui 'gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus'. Apocalypse 14:12. Il faut que par nos imprimés le message soit répandu dans le monde entier." TE3 372 2 Aujourd'hui, les ouvriers du Seigneur devraient être encouragés à consacrer tout spécialement leur attention à des livres établissant les preuves de notre foi, des livres qui traitent des doctrines de la Bible, et préparent un peuple capable de subir les épreuves des derniers jours. Après avoir amené les gens à la vérité par des études bibliques données dans un esprit de prière et par un emploi judicieux de nos imprimés, il faut leur apprendre à devenir ouvriers du Seigneur par la parole et par la doctrine. Encourageons-les à répandre des livres traitant de sujets bibliques, des livres dont l'enseignement soit de nature à préparer un peuple qui restera ferme, ayant "les reins ceints et leurs lampes allumées". TE3 373 1 Nous avons réellement dormi en ce qui concerne l'oeuvre qui peut être accomplie par la diffusion d'ouvrages bien préparés. Prêchons donc maintenant la Parole avec énergie, afin que le monde puisse comprendre le message que Jésus donna à Jean sur l'île de Patmos. Que tout homme se réclamant du nom du Christ déclare: "La fin de toutes choses est proche; préparez-vous à aller à la rencontre de votre Dieu." Allez par tout le monde TE3 373 2 Nos imprimés devraient être répandus dans le monde entier. Il faut les traduire en de nombreuses langues. Le message du troisième ange doit être proclamé par ce moyen aussi bien que par la parole du prédicateur. Vous qui croyez à la vérité présente, réveillez-vous. Votre devoir est d'employer tous les moyens possibles pour amener ceux qui comprennent la vérité à la faire connaître. Une partie de la vente de nos imprimés devrait servir à augmenter notre outillage pour produire davantage d'ouvrages destinés à ouvrir les yeux des inconvertis et à amollir les coeurs. TE3 373 3 Il faut éviter le danger de se laisser envahir par l'esprit mercantile, afin de n'être pas absorbés par les affaires terrestres au point que les vérités de la Parole de Dieu perdent pour nous leur pureté et leur puissance. L'amour du trafic et du gain domine de plus en plus. Mes frères, il faut que vous passiez par une réelle conversion. S'il y eut jamais une époque où il était nécessaire d'avoir le sentiment de ses responsabilités, c'est bien maintenant. "La vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher." Satan est descendu vers nous avec une grande puissance, recourant à toutes les séductions pour consommer la perte de ceux qui s'égarent. Tout ce qui peut être ébranlé sera ébranlé. Seules subsisteront les choses qui ne peuvent l'être. TE3 374 1 Le Seigneur vient bientôt, et nous entrons dans l'ère des calamités. Des suppôts de Satan, bien qu'invisibles, s'efforcent de détruire des existences humaines. Mais si nos vies sont "cachées avec le Christ en Dieu", nous verrons sa grâce et son salut. Le Sauveur revient pour instaurer son royaume sur la terre. Que nos langues, sanctifiées, soient employées à sa gloire. Travaillons comme nous ne l'avons jamais fait. Insistons "en temps et hors de temps". Efforçons-nous de faire connaître la vérité, et saisissons toutes les occasions pour attirer des âmes au Sauveur. TE3 374 2 En tant qu'adventistes, il faut nous convertir à nouveau, afin que notre vie sanctifiée proclame la vérité telle qu'elle est en Jésus. En répandant nos imprimés, nous pouvons parler avec enthousiasme de l'amour du Sauveur. Seul Dieu peut pardonner les péchés. Si nous n'annonçons pas cette bonne nouvelle aux inconvertis, notre négligence peut causer leur perte. On trouve dans nos journaux des articles qui exposent des vérités bibliques susceptibles d'amener des âmes au salut. Il en est beaucoup qui pourraient se consacrer à leur diffusion. Tous doivent contribuer au salut des âmes. Satan est à l'oeuvre, cherchant à séduire même les élus. C'est le moment de travailler avec vigilance. Il faut faire connaître nos livres et nos journaux. La vérité présente doit être proclamée immédiatement dans nos villes. Voulons-nous accomplir notre devoir? La mission confiee aux disciples TE3 375 1 Si nous faisons de la vie et des enseignements du Christ notre étude principale, chaque événement nous fournira l'occasion d'un discours impressionnant. C'est ainsi que le Christ prêchait l'Evangile. Tandis qu'il parlait, le petit groupe de ses auditeurs grossissait au point de devenir une foule. Ceux qui prêchent l'Evangile aujourd'hui doivent collaborer avec le Sauveur. Ils peuvent être assurés, tout comme les premiers disciples, que ces paroles s'adressent à eux: "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." Matthieu 28:18-20. TE3 375 2 L'oeuvre qui doit être accomplie par le peuple de Dieu est ainsi décrite dans la Parole inspirée: "Voici, j'envoie devant toi mon messager, qui préparera ton chemin; c'est la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers." Marc 1:2, 3. "Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon esprit sur lui; il annoncera la justice aux nations... Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre, et que les îles espèrent en sa loi." Ésaïe 42:1-4. TE3 375 3 Dieu invite tous les hommes à approfondir davantage les exigences de sa loi. Sa Parole est sacrée, infinie. La cause de la vérité doit briller comme un flambeau. Une étude sérieuse de cette Parole nous fera connaître la vérité. Le péché et l'erreur ne pourront subsister, mais la loi de Dieu triomphera. "Ainsi parle Dieu, l'Eternel, qui a créé les cieux et qui les a déployés, qui a étendu la terre et ses productions, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent. Moi, l'Eternel, je t'ai appelé pour le salut, je te prendrai par la main, je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres." Versets 5-7. Les chrétiens doivent chercher leur lumière dans la Parole de Dieu, et avec foi communiquer cette lumière à ceux qui vivent dans les ténèbres. ------------------------Chapitre 58 -- La diffusion de nos imprimés TE3 377 1 Dans la nuit du 2 mars 1907, plusieurs choses m'ont été révélées touchant la valeur de nos imprimés qui traitent de la vérité présente et le peu de peine que se donnent nos frères et soeurs pour leur assurer une large diffusion. TE3 377 2 Il m'a été montré à maintes reprises que nos presses devraient être occupées constamment à publier des ouvrages sur la vérité. Notre époque est une époque de ténèbres spirituelles pour les Eglises en général. L'ignorance des choses divines a caché Dieu et la vérité aux yeux des hommes. Les forces du mal se rassemblent et s'accroissent. Satan se flatte devant ses associés d'accomplir une oeuvre qui séduira le monde. Tandis que le zèle de l'Eglise laisse à désirer, le Prince du mal et ses armées déploient une intense activité. Les Eglises qui se disent chrétiennes sont loin de convertir le monde, car elles-mêmes se sont laissé corrompre par l'égoïsme et l'orgueil. Elles ont besoin de connaître la puissance divine avant de pouvoir conduire les âmes vers un idéal plus pur et plus élevé. Une experience encourageante TE3 378 1 J'ai passé l'après-midi du 2 mars avec frère et soeur S.-N. Haskell. Nous avons parlé de l'oeuvre à Oakland et de leur projet de se rendre à South Lancaster pour y passer quelque temps. Après cette visite, j'étais fatiguée, et je me suis couchée de bonne heure. Je souffrais de rhumatisme au côté gauche et ne pouvais trouver de repos. Je me retournais dans mon lit, cherchant une position qui me fît moins souffrir. J'éprouvais au coeur une douleur qui ne présageait rien de bon. Enfin, je m'endormis. TE3 378 2 Vers neuf heures et demie, j'essayai de me retourner, et je constatai que toute douleur avait disparu. Comme je me tournais de côté et d'autre, et que je joignais les mains, je sentis une liberté et une légèreté extraordinaires que je ne saurais décrire. La chambre était inondée de lumière, une lumière magnifique, douce, cristaline, azurée. Il me semblait être au milieu d'êtres célestes. TE3 378 3 J'avais déjà joui de cette lumière à certains moments particulièrement bénis. Mais cette fois elle était plus distincte, plus pénétrante, et je ressentais une paix si profonde, si abondante que les mots me manquent pour l'exprimer. Je m'assis, et je me vis entourée d'une nuée lumineuse, blanche comme neige, dont les extrémités étaient fortement teintées de rose. La musique la plus douce remplissait la chambre. C'était le chant des anges. Puis une voix me dit: "Ne crains point; je suis ton Sauveur. Des anges t'environnent." TE3 378 4 "Alors c'est le ciel! m'écriai-je. Je puis me reposer. Je n'aurai plus de message à délivrer, ni de faux rapports à entendre. Tout sera facile. Je goûterai enfin la paix et le repos. Quel calme inexprimable emplit mon âme! Est-ce vraiment le ciel? Suis-je bien une enfant de Dieu ? Jouirai-je toujours de cette paix?" TE3 379 1 La voix me répondit: "Ton oeuvre n'est pas encore achevée." TE3 379 2 Je m'endormis à nouveau, et lorsque je me réveillai, j'entendis de la musique, et j'aurais voulu chanter. A ce moment-là quelqu'un passa devant ma porte, et je me demandai si cette personne voyait la lumière. Après un certain temps, celle-ci disparut, mais la paix demeura. TE3 379 3 Un peu plus tard, je me rendormis. Il me semblait alors que j'assistais à une réunion de comité où l'on discutait sur notre oeuvre des publications. Un certain nombre de nos frères dirigeants étaient là, parmi lesquels se trouvaient frère et soeur Haskell. Ils s'entretenaient de la diffusion de nos livres, de nos journaux et de nos brochures. Frère Haskell présentait de bonnes raisons pour que l'on répandît davantage les ouvrages contenant les révélations faites à soeur White et qui constituent le message particulier dont le monde a besoin aujourd'hui. "Pourquoi, demandait-il, nos églises n'apprécient-elles et ne répandent-elles davantage de livres divinement accrédités? Pourquoi ne donne-t-on pas une attention toute particulière à ces ouvrages qui nous mettent en garde contre l'oeuvre de Satan? Pourquoi ne fait-on pas un plus grand effort pour répandre des livres qui démasquent ses plans et ses séductions et montrent comment il contrecarre l'oeuvre de Dieu? Il faut éclairer les gens, afin qu'ils se rendent compte de la situation réelle et des dangers de notre époque. C'est ainsi qu'ils pourront saisir par la foi le Christ et sa justice." TE3 379 4 Un messager céleste était au milieu de nous. Il prononça des paroles d'avertissement et d'instruction. Il nous fit comprendre clairement que l'Evangile du royaume est le message sans lequel le monde se perd, et que ce message, contenu dans nos publications, déjà existantes et dans celles qui vont paraître, devait être répandu au près et au loin. ------------------------Chapitre 59 -- Une vue plus large TE3 381 1 En poursuivant l'oeuvre dans notre pays et à l'étranger, ceux qui occupent des postes de confiance doivent faire des- plans judicieux pour tirer le meilleur parti possible des hommes et des moyens dont ils disposent. C'est à nos Fédérations de soutenir, en grande partie, la cause dans les pays lointains. Celles-ci doivent disposer de ressources leur permettant de travailler dans de nouveaux territoires où le troisième message n'a pas encore pénétré. Au cours des dernières années, des portes se sont ouvertes toutes grandes comme par magie. Il faut que des hommes et des femmes en profitent pour commencer avec zèle une oeuvre en faveur du salut des âmes. TE3 381 2 Nos écoles peuvent faire beaucoup pour fournir des évangélistes à ces champs missionnaires. Etablissons des plans judicieux pour donner plus de solidité au travail qui s'accomplit dans nos centres d'éducation. Recherchons les meilleures méthodes pour préparer des jeunes gens et des jeunes filles à porter des responsabilités et gagner des âmes à Jésus-Christ. Apprenons-leur à se présenter devant le monde, à exposer le message du troisième ange d'une manière attrayante. Et au point de vue financier, il faut leur donner des leçons qui pourront leur être utiles lorsqu'ils seront envoyés dans les champs éloignés où ils devront subir des privations et pratiquer la plus stricte économie. Le colportage, une bonne ecole TE3 382 1 Le Seigneur a institué un plan grâce auquel beaucoup d'élèves de nos écoles peuvent recevoir des leçons pratiques qui assureront le succès de leur carrière. Ils ont le privilège de disposer de livres précieux qui traitent de notre oeuvre d'éducation et de notre réforme sanitaire. En vendant ces livres, ils auront l'occasion de se préparer à résoudre les problèmes qui les attendent dans les régions lointaines. Pendant leur vie scolaire, tout en colportant, beaucoup apprendront à s'approcher des gens d'une manière courtoise et à leur parler avec tact des différents points de la vérité présente. En réussissant à gagner quelque argent, certains arriveront à faire des économies, ce qui leur sera très utile lorsqu'ils seront envoyés comme missionnaires. TE3 382 2 Les élèves qui se consacrent à la vente des livres comme Les Paraboles ou Rayons de Santé eu étudieront d'abord le contenu. En se familiarisant avec les sujets traités, et en s'efforçant d'en pratiquer les enseignements, ils se développeront intellectuellement et spirituellement. Les messages contenus dans ces ouvrages sont la lumière que le Seigneur m'a chargée de communiquer au monde. Les professeurs de nos écoles devraient encourager leurs élèves à en étudier chaque chapitre. Qu'ils s'efforcent de leur inspirer l'amour des précieuses vérités que Dieu nous a confiées afin de les faire connaître au monde. TE3 383 1 La préparation à la vente de ces livres et la pratique quotidienne du colportage seraient un excellent apprentissage qui, avec la bénédiction d'en haut, permettrait aux jeunes de se former pour travailler dans la vigne du Maître. Responsabilites de ceux qui dirigent nos eglises TE3 383 2 Ceux qui ont des responsabilités dans nos églises doivent s'occuper d'une manière toute particulière de notre jeunesse. Lorsque ces frères remarquent des jeunes d'avenir qui désirent se préparer au service de Dieu, mais dont les parents ne disposent pas de l'argent nécessaire pour les envoyer à l'école, leur devoir est de chercher à leur venir en aide et à les encourager. Qu'ils parlent aux parents et à ces jeunes, et agissent de concert avec sagesse. D'aucuns auront des qualités qui pourraient les rendre utiles dans nos institutions. D'autres seront peut-être plus particulièrement doués pour le travail de maison en maison. La distribution de nos imprimés à nos amis et à nos voisins offre à nos jeunes gens un vaste champ d'activité. Qu'on les encourage à se vouer au colportage, et à placer nos grands ouvrages. Dans de nombreux cas, ceux qui sont intelligents et auxquels on donnerait les directives nécessaires pourraient gagner leur écolage en vendant Les Paraboles ou Rayons de Santé. Gagner son ecolage TE3 383 3 En vendant ces livres ces jeunes feraient un excellent travail missionnaire: ils communiqueraient ainsi au monde une lumière précieuse. En même temps, ils gagneraient l'argent nécessaire pour se rendre à l'école où ils continueraient à étudier pour occuper une place dans l'oeuvre de Dieu. A l'école, leurs professeurs et leurs camarades les encourageraient à persévérer dans la vente de ces livres, et leurs études achevées, ils auraient reçu un enseignement pratique en vue du travail difficile qui les attend dans beaucoup de champs missionnaires où la proclamation du message du troisième ange doit se faire dans des conditions particulièrement pénibles. TE3 384 1 Il vaut beaucoup mieux suivre ce plan que de laisser l'élève quitter l'école sans avoir reçu une éducation pratique dans l'oeuvre, et avec une faible idée des difficultés qui l'attendent dans un nouveau champ. Comment pourrait-il autrement résoudre les problèmes qui se présentent au pionnier dans un pays lointain? Et quel souci pour quelques-uns jusqu'à ce qu'ils se soient acquittés des dettes occasionnées par leurs études! TE3 384 2 D'autre part, que d'avantages dans le plan qui permet de se suffire à soi-même et de quitter l'institution sans laisser de dettes! Les finances de l'école seraient ainsi beaucoup plus prospères, et l'élève ayant déjà travaillé dans le pays serait à même de rendre de grands services dans les champs lointains. TE3 384 3 Etablissons des plans judicieux pour venir en aide aux élèves qui le méritent et désirent gagner leur écolage en vendant des livres. Ceux qui auront ainsi réuni assez d'argent pour faire leurs études dans l'une de nos écoles posséderont une expérience de la plus haute valeur, et seront prêts à faire un travail de pionniers dans les champs missionnaires. ------------------------Chapitre 60 -- Le salut des âmes et nos camps-meetings TE3 385 1 Dans le passé, les serviteurs de Dieu ont profité des multiples occasions que leur offraient les camps-meetings pour apprendre à nos membres à présenter, d'une manière pratique, à leurs amis et connaissances, les vérités salutaires du message du troisième ange. C'est ainsi qu'ont pu se former un certain nombre de missionnaires non rétribués. Rentrés chez eux, ils se sont remis au travail avec un nouveau zèle et d'une manière plus intelligente. TE3 385 2 Mais c'est la volonté de Dieu que ce genre d'instructions pratiques soit encore mieux organisé. Que nos frères dirigeants, ainsi que chaque fidèle, se souviennent que l'un des buts de nos assemblées annuelles est de permettre à chacun de se familiariser avec les méthodes pratiques du travail missionnaire personnel. Differentes branches de l'oeuvre TE3 385 3 Dieu nous a confié une oeuvre des plus sacrées, et nous avons besoin de nous rassembler pour recevoir des instructions qui nous rendront capables de nous acquitter de notre tâche. Efforçons-nous de comprendre la part qui nous incombe, à chacun individuellement, dans la cause de Dieu sur la terre. Revendiquons les droits de la sainte loi de Dieu, et montrons aux hommes, dans la personne du Sauveur, "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". Jean 1:29. TE3 386 1 Il faut que nous recevions la flamme divine qui nous fera comprendre notre oeuvre au foyer. Les parents doivent savoir comment ils pourront, du sanctuaire qu'est la famille, envoyer dans le monde des fils et des filles qui brilleront comme des flambeaux. Il est nécessaire que nous comprenions la division du travail et la manière dont chaque branche de l'oeuvre doit être poursuivie. Que chacun sache donc ce qu'il faut faire pour que l'harmonie et l'unité d'action règnent parmi nous. TE3 386 2 Bien dirigé, le camp-meeting est une école où pasteurs, anciens et diacres peuvent apprendre à travailler pour le Maître d'une manière plus parfaite. A cette école, les membres d'église, jeunes et vieux, auront l'occasion de mieux connaître la voie du Seigneur. Ils y recevront des instructions qui leur permettront de faire du bien à leurs semblables. TE3 386 3 Le meilleur service que les prédicateurs puissent rendre à nos membres d'église n'est pas de prêcher, mais de leur proposer des plans de travail. Que chacun ait donc quelque chose à faire pour le bien d'autrui. Que tous sachent que, bénéficiant de la grâce du Seigneur, ils ont le devoir de travailler pour lui. Montrez-leur comment ils doivent s'y prendre pour réussir. Ceux qui sont nouvellement convertis ont tout particulièrement besoin d'apprendre à devenir ouvriers avec Dieu. Si celui qui est découragé se met au travail, il aura vite oublié son découragement. Le faible deviendra fort, l'ignorant intelligent. Tous apprendront à présenter la vérité telle qu'elle est en Jésus. Ils trouveront l'aide nécessaire auprès de celui qui a promis de sauver tous ceux qui s'approchent de lui. TE3 387 1 Dans quelques-unes de nos Fédérations, les frères dirigeants ont hésité à introduire ces méthodes pratiques d'instruction. D'aucuns sont naturellement portés à faire des sermons plutôt que d'instruire. Mais à nos camps-meetings, ne perdons pas de vue la possibilité qui nous est offerte d'apprendre à nos membres à faire du travail missionnaire pratique. Dans de nombreux cas, il serait bon de confier à certains hommes, à ces assemblées, la responsabilité des différentes branches d'instruction. Que les uns soient chargés d'apprendre à donner des études bibliques et à diriger de petites réunions. Que d'autres enseignent les principes de la santé et de la tempérance, ainsi que la manière de soigner les malades. D'autres encore peuvent travailler en faveur de la diffusion de nos périodiques et de nos livres... TE3 387 2 Notre plus grand souci devrait être, non le gain, mais le salut des âmes. Pour cela, il faut faire tout ce qui est eu notre pouvoir pour apprendre à nos membres comment amener les hommes à la connaissance du message du troisième ange. Lorsque nous aurons réussi, ceux que nous aurons gagnés à la foi emploieront à leur tour leurs talents pour communiquer à d'autres la vérité. Si nous travaillons avec zèle, le Seigneur couronnera nos efforts de succès... Le role de nos imprimes TE3 387 3 Lorsque nous suivons les plans du Seigneur, "nous sommes ouvriers avec Dieu". Quelle que soit la place que nous occupons, -- président de Fédération, prédicateur, professeur, élève, membre d'église, -- nous devons profiter le plus possible des occasions qui nous sont offertes pour éclairer ceux qui ne connaissent pas la vérité présente. L'un des principaux moyens que le Seigneur met à notre disposition, ce sont les imprimés. Dans nos écoles, nos sanatoriums, nos églises, et particulièrement dans nos camps-meetings, il faut apprendre à faire un bon usage de ce précieux moyen. Que des ouvriers du Seigneur, bien choisis, y enseignent avec persévérance à nos membres comment aborder les incroyants d'une manière aimable et engageante, et placer entre leurs mains des imprimés présentant avec force et clarté la vérité pour notre époque. TE3 388 1 Une autre vision se rapportant à l'oeuvre des Publications. -- J'ai assisté à des camps-meetings et à de grandes assemblées dans nos églises où nos prédicateurs présentaient clairement les dangers des temps dans lesquels nous vivons, et montraient la nécessité de se hâter de répandre nos imprimés. En réponse à ces appels, les frères et soeurs se procurèrent un grand nombre de livres: les uns peu, les autres beaucoup. La plupart les payèrent; quelques-uns promirent de le faire plus tard. TE3 388 2 On avait cédé ces livres à un bas prix, des réductions ayant été consenties à cette occasion. C'est ce qui décida beaucoup de nos membres, et même des personnes qui n'appartenaient pas à notre foi, à en acheter. Ces dernières disaient: "Ces livres contiennent sans doute un message pour nous, sinon ces gens ne feraient pas un sacrifice pour nous les procurer. Nous allons donc en acheter pour nous et nos amis." TE3 388 3 Mais quelques-uns des nôtres manifestaient leur mécontentement. "Si l'on ne met pas un terme à cette façon de procéder, dit l'un d'eux, nos affaires seront compromises." Un colporteur prit par le bras un frère qui emportait une pile de livres, et lui dit: "Qu'allez-vous faire de tous ces ouvrages?" J'entendis alors la voix de notre Conseiller: "Laissez-les faire, dit-il, il faut que cette oeuvre s'accomplisse. La fin est imminente. Beaucoup de temps a déjà été perdu; ces livres devraient être répandus comme des feuilles d'automne. Qu'on les vende au près et au loin. Nul ne doit entraver cette oeuvre. Des âmes périssent loin du Christ. Annoncez-leur son apparition prochaine sur les nuées du ciel." TE3 389 1 Un certain nombre d'ouvriers persistaient dans leur abattement. L'un d'eux dit en pleurant: "On a porté préjudice à notre oeuvre des Publications en vendant des livres à si bon compte. En outre, on prive la cause d'une partie des fonds qui servent à la soutenir." La voix répondit: "Vous ne subisscz aucune perte. Ces personnes qui achètent ces livres à prix réduit ne pourraient les vendre si facilement si l'on ne consentait à ce prétendu sacrifice. Beaucoup de ceux qui en achètent pour eux et leurs amis ne songeraient pas à le faire sans cela." -- Testimonies for the Church 9:71-73 (1909). ------------------------Chapitre 61 -- Conditions actuelles des villes TE3 390 1 L'augmentation constante et obstinée de la méchanceté attirera promptement et inévitablement sur les habitants des villes un châtiment presque universel. Une "épidémie de crimes" jette l'épouvante dans le coeur des hommes réfléchis et craignant Dieu. La corruption qui règne actuellement est indescriptible. Chaque jour apporte de nouvelles révélations concernant les dissensions, la malhonnêteté et la fraude dans la politique. Chaque jour amène son cortège douloureux de violences et d'infractions à la loi, d'indifférence en face de la souffrance, d'attentats brutaux et diaboliques à la vie humaine. Chaque jour est témoin d'un accroissement de la folie, du meurtre et du suicide. TE3 390 2 Les villes d'aujourd'hui ressemblent de plus en plus à Sodome et à Gomorrhe. Les jours de fête sont légions. L'agitation et les divertissements détournent des milliers de personnes des devoirs austères de la vie. Des sports énervants, le théâtre, les courses de chevaux, les jeux de hasard, les boissons et la débauche excitent toutes les passions. TE3 391 1 La jeunesse est emportée par le courant. En s'adonnant aux plaisirs, on ouvre la porte à de nombreuses tentations; on se laisse aller à une folle gaîté; on passe d'une dissipation à une autre, si bien que l'on perd jusqu'au désir et à la capacité de vivre utilement. Les aspirations religieuses se refroidissent et la vie spirituelle s'étiole. Les plus nobles facultés de l'âme, en un mot tout ce qui rattache l'homme aux choses de l'esprit est avili. TE3 391 2 Sous l'influence des syndicats patronaux et ouvriers et des grèves, les conditions de vie dans les grandes villes deviennent de plus en plus difficiles. L'amour du plaisir TE3 391 3 La passion excessive du gain, l'amour de la parure, le luxe et la prodigalité, voilà ce qui détourne le plus grand nombre du véritable but de la vie. La porte est ainsi ouverte à une foule de maux. Beaucoup d'hommes, absorbés par la recherche de trésors terrestres, deviennent insensibles aux ordres de Dieu et aux besoins de leurs semblables. Ils considèrent leurs richesses comme un moyen de se glorifier, ajoutent maison à maison, terrain à terrain, ornent leurs demeures de meubles luxueux, alors que tout autour d'eux des êtres humains croupissent dans la misère, le crime, la maladie et la mort. TE3 391 4 Grâce à toutes sortes d'extorsions et d'exactions, des hommes accumulent des fortunes colossales, tandis que montent vers le ciel les cris de l'humanité souffrante. Des multitudes luttent contre la pauvreté, contraintes de faire un dur labeur pour un maigre salaire, incapables de s'assurer les choses les plus indispensables. La peine et les privations, sans l'espoir d'une vie meilleure, rendent bien lourd le fardeau de ceux qui les subissent; et si la douleur et la maladie s'y ajoutent, ce fardeau devient presque intolérable. Rongés de soucis et opprimés, ils ne savent où trouver du secours. TE3 392 1 Les Ecritures décrivent les conditions du monde avant le retour de Jésus-Christ. L'apôtre Jacques brosse un tableau lamentable de l'avidité et de l'oppression qui domineront à ce moment-là. "A vous maintenant, riches, dit-il... Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées. Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage. Vous avez condamnés, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté." Jacques 5:1-6. TE3 392 2 Tel est l'état actuel de la société. "Le salut se tient éloigné; car la vérité trébuche sur la place publique et la droiture ne peut approcher. La vérité a disparu, et celui qui s'éloigne du mal est dépouillé." Ésaïe 59:14, 15. TE3 392 3 L'Eglise elle-même, qui devrait être "la colonne et l'appui de la vérité", encourage l'amour égoïste des plaisirs. A quels moyens, en effet, un grand nombre d'églises ont- elles recours lorsqu'il s'agit de trouver de l'argent pour des oeuvres charitables? -- A des ventes, des banquets, des loteries et autres expédients de ce genre. Souvent les lieux consacrés aux services divins sont profanés par des festins où l'on boit, vend et achète, où l'on se divertit. C'est ainsi que la jeunesse perd le respect pour la maison de Dieu et pour le culte. La maîtrise de soi-même diminue; l'égoïsme, l'appétit, l'amour de la parure sont excités et fortifiés par l'exercice. Nous approchons de la crise TE3 393 1 Au cours des âges, le Seigneur a fait connaître la façon dont il opère. Lorsqu'une crise s'est manifestée, il est intervenu pour empêcher l'exécution des plans de Satan. Mais cette crise a été permise afin qu'on remarque davantage son intervention. Ainsi est démontré le fait qu'il y a un Dieu en Israël qui maintient sa loi et venge son peuple. TE3 393 2 Au temps du déluge, les hommes employaient toute leur ingéniosité pour annuler la loi de Jéhovah. Ils rejetaient l'autorité divine parce qu'elle gênait leurs projets. Le moment approche où, comme à cette époque, le Seigneur révélera sa toute-puissance. Le fait que l'iniquité domine aujourd'hui est une preuve que la grande crise est imminente. Lorsque le monde jettera un défi à la loi de Dieu, lorsque son peuple sera opprimé, le Seigneur interviendra. TE3 393 3 Loin de dormir, Satan s'efforce d'empêcher l'accomplissement de la parole prophétique. Habile séducteur, il fait tout ce qu'il peut pour contrecarrer la volonté de Dieu révélée dans l'Ecriture. Pendant des années, il a réussi à dominer les esprits par des sophismes subtils qu'il a substitués à la vérité. A l'heure périlleuse où nous sommes, ceux qui pratiquent le bien, qui craignent Dieu, glorifieront son nom en répétant les paroles de David: "Il est temps que l'Eternel agisse: ils transgressent ta loi." Psaumes 119:126. Les jugements divins vont fondre sur nos villes TE3 393 4 Le 16 avril 1906, me trouvant à Loma Linda, en Californie, une scène extraordinaire passa devant moi. Pendant une vision de la nuit, je me tenais sur une hauteur d'où je pouvais voir les maisons secouées comme des roseaux par le vent. Des édifices, grands et petits, s'écroulaient. Lieux de plaisirs, théâtres, hôtels, demeures somptueuses, tout était ébranlé et renversé. Un grand nombre de gens étaient exterminés, et on entendait partout les cris des blessés et des mourants. TE3 394 1 Les anges destructeurs, envoyés de Dieu, étaient à l'oeuvre. Un simple attouchement, et des constructions, si solidement édifiées qu'on les auraient crues à l'abri de tout danger, n'étaient plus qu'un tas de décombres. Il n'y avait plus de sécurité nulle part. Je ne me sentais pas en péril, mais il m'est impossible de décrire la scène épouvantable qui passa devant moi. Il semblait que la patience divine était épuisée, et que le jour du jugement était venu. TE3 394 2 L'ange qui se tenait auprès de moi me dit alors que bien peu se font une idée de la méchanceté qui sévit aujourd'hui dans le monde, particulièrement dans les grandes villes. Le Seigneur a fixé un temps, ajouta-t-il, où sa colère s'exercera contre tous ceux qui persistent à mépriser sa loi. TE3 394 3 La scène qui passa devant moi était terrifiante, mais je fus bien plus impressionnée par les instructions que je reçus à cette occasion. L'ange qui m'accompagnait déclara que la souveraineté de Dieu et le caractère sacré de sa loi devaient être manifestés aux yeux de tous ceux qui refusent obstinément d'obéir au Roi des rois. Ces derniers seront frappés des jugements miséricordieux dont le but est de les rendre conscients, si possible, de la culpabilité de leur conduite. TE3 394 4 Le jour qui suivit, je réfléchis aux scènes dont j'avais été témoin et aux instructions qui les accompagnaient. L'après-midi, nous nous rendîmes à Glendale, près de Los Angeles. La nuit venue, de nouvelles instructions me furent données touchant la sainteté et le caractère obligatoire des dix commandements et la souveraineté de Dieu s'étendant bien au-delà des gouvernements de ce monde. TE3 395 1 Il me semblait être dans une assemblée où je présentais aux auditeurs les exigences de la loi divine. Je lus les passages de l'Ecriture relatifs à l'institution du sabbat en Eden, au terme de la semaine de la création, et à la promulgation de la loi au Sinaï. Puis, je déclarai que le sabbat devait être observé comme "signe d'alliance perpétuelle" entre Dieu et son peuple, afin qu'il "sache que c'est l'Eternel, son Dieu, qui le sanctifie". TE3 395 2 J'insistai ensuite sur le fait que le gouvernement divin s'élève au-dessus de tous les gouvernements terrestres. La loi de Dieu doit être notre règle de conduite. Les hommes n'ont pas le droit de pervertir leurs sens par l'intempérance, ni de soumettre leur esprit à des influences diaboliques, ce qui les met dans l'impossibilité d'observer la loi de Dieu. Si le divin Maître supporte patiemment la perversité, il n'est pas dupe, et ne gardera pas toujours le silence. Sa suprématie, son autorité comme Gouverneur de l'univers, doit finir par être reconnue, ainsi que les exigences de sa loi. TE3 395 3 Je fis part encore de beaucoup d'autres instructions qui m'avaient été données touchant la patience de Dieu et la nécessité de faire comprendre aux incroyants le danger que leur fait courir leur attitude à l'égard du Seigneur. TE3 395 4 Le 18 avril, deux jours après avoir assisté à l'écroulement des édifices, je me rendis à la chapelle de Carr Street, à Los Angeles, où j'étais attendue. Comme nous approchions, nous entendîmes les vendeurs de journaux crier: "San Francisco détruit par un tremblement de terre!" Le coeur serré, je lus les premières nouvelles, imprimées à la hâte, du terrible désastre. TE3 395 5 Deux semaines plus tard, en retournant chez nous, nous passâmes par San Francisco. En voiture, nous visitâmes pendant une heure et demie cette ville désolée. Des édifices que l'on estimait indestructibles gisaient en ruines. Quelques-uns étaient partiellement enfoncés dans le sol. La ville offrait un tableau lamentable de la vanité des efforts humains pour construire des bâtiments qui puissent subir l'épreuve du feu et des tremblements de terre. TE3 396 1 Par la bouche du prophète Sophonie, le Seigneur mentionne les jugements dont il frappera ceux qui se livrent au mal: TE3 396 2 "Je détruirai tout sur la face de la terre, dit l'Eternel. Je détruirai les hommes et les bêtes, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, les objets de scandale, et les méchants avec eux; j'exterminerai les hommes de la face de la terre, dit l'Eternel. TE3 396 3 "Au jour du sacrifice de l'Eternel, je châtierai les princes et les fils du roi, et tous ceux qui portent des vêtements étrangers. En ce jour-là, je châtierai tous ceux qui sautent par-dessus le seuil, ceux qui remplissent de violence et de fraude la maison de leur maître... TE3 396 4 "En ce temps-là, je fouillerai Jérusalem avec des lampes, et je châtierai les hommes qui reposent sur leur lie, et qui disent dans leur coeur: l'Eternel ne fait ni bien ni mal. Leurs biens seront au pillage, et leurs maisons seront dévastées; ils auront bâti des maisons qu'ils n'habiteront plus, ils auront planté des vignes, dont ils ne boiront plus le vin. TE3 396 5 "Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte. Le jour de l'Eternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ravage et de destruction, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuées et de brouillards, un jour où retentiront la trompette et les cris de guerre contre les villes fortes et les tours élevées. TE3 397 1 "Je mettrai les hommes dans la détresse, et ils marcheront comme des aveugles, parce qu'ils ont péché contre l'Eternel; je répandrai leur sang comme de la poussière, et leur chair comme de l'ordure. Ni leur argent ni leur or ne pourront les délivrer, au jour de la fureur de l'Eternel; par le feu de sa jalousie tout le pays sera consumé; car il détruira soudain tous les habitants du pays." Sophonie 1:2, 3, 8-18. Dieu est le maitre de la situation TE3 397 2 Le Seigneur ne peut patienter beaucoup plus longtemps. Déjà ses jugements commencent à s'abattre en certains endroits, et bientôt son déplaisir se manifestera en d'autres lieux. Il se produira une série d'événements qui révéleront que Dieu est le maître de la situation. La vérité sera proclamée en un langage clair et sans équivoque. En tant qu'adventistes, nous devons préparer la voie du Seigneur sous la direction efficace du Saint-Esprit. Il faut que l'Evangile soit annoncé dans sa pureté et que le fleuve d'eau vive s'approfondisse et s'élargisse. Au près et au loin, des hommes seront appelés à quitter la charrue et les affaires qui occupent généralement la pensée, pour être formés par des hommes d'expérience. Lorsqu'ils auront appris à travailler avec succès, ils proclameront la vérité avec puissance. Grâce aux opérations merveilleuses de la providence divine, des montagnes de difficultés seront transportées et jetées dans la mer. Le message qui revêt une si haute signification pour les habitants de la terre sera entendu et compris. Les hommes sauront où est la vérité. L'oeuvre progressera sans cesse, jusqu'à ce que toute la terre ait été avertie. Alors viendra la fin. ------------------------Chapitre 62 -- Une oeuvre pour aujourd'hui TE3 398 1 A mesure que les jours s'écoulent, les jugements de Dieu s'abattent de plus en plus sur la terre. Les incendies, les inondations, les tremblements de terre annoncent le retour prochain du Sauveur. Nous approchons de la grande crise de l'histoire de ce monde, alors que tous les événements seront observés avec un intense intérêt et une appréhension indicible. Les jugements de Dieu se suivront en succession rapide: incendies; inondations, tremblements de terre, guerres et effusion de sang. TE3 398 2 Oh, si le monde pouvait connaître le jour de sa visitation! Nombreux sont ceux qui n'ont pas encore entendu la vérité pour notre époque, et que l'Esprit de Dieu s'efforce d'influencer. Le temps des jugements destructeurs est aussi le temps de grâce pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de connaître la vérité. Le Seigneur les considère avec tendresse; son coeur compatissant est touché. Son bras est encore étendu pour sauver, alors que la porte se ferme sur ceux qui refusent d'entrer. TE3 399 1 La miséricorde de Dieu se manifeste dans sa longue patience. Il diffère ses jugements afin que le message d'avertissement parvienne à tous. Oh, si chaque adventiste comprenait vraiment la responsabilité qui repose sur lui en ce qui concerne la proclamation du dernier message de miséricorde, quelle oeuvre magnifique s'accomplirait! TE3 399 2 Considérez les villes. Comme elles ont besoin de l'Evangile! Des ouvriers du Seigneur, remplis de zèle, devraient s'y rendre pour l'annoncer à leurs nombreux habitants. Ce besoin m'a été présenté pendant plus de vingt ans. Qui se sent poussé à faire ce travail? -- Quelques-uns seulement. L'attention qu'on lui accorde est bien peu de chose si l'on songe aux besoins immenses et aux occasions innombrables. Dans les villes de l'Est TE3 399 3 Il m'a été montré que le message devait être prêché à nouveau avec puissance dans les villes de l'Est des Etats-Unis. Dans plusieurs de ces villes les messages du premier, du second et du troisième ange ont été annoncés en 1844; mais c'est à nous, serviteurs de Dieu, qu'a été confié spécialelement le message du troisième ange qui complète les deux premiers et prépare un peuple pour la venue du Roi. Nous devons apporter tous nos soins à faire connaître la vérité à ceux qui sont disposés à l'écouter, et ils sont en grand nombre. Dans toutes les villes, le Seigneur a des âmes sincères qui désirent savoir où est la vérité. TE3 399 4 Le temps est court. Dieu veut que nous prenions en considération tout ce qui concerne sa cause, et que le message soit proclamé avec tout le zèle dont sont capables ses serviteurs. Il ne faut rien tolérer qui puisse entraver ses progrès. "Annoncez le message, annoncez le message", telles sont les paroles qui m'ont été dites maintes fois. "Dis à mon peuple, m'a-t-il été ordonné, qu'il doit proclamer à nouveau le message là où il l'a été en premier lieu, et où des églises se sont décidées pour la vérité, la puissance de Dieu s'y étant manifestée d'une manière remarquable." TE3 400 1 Pendant des années, nos pionniers ont lutté contre la pauvreté et enduré de nombreuses privations pour faire honneur à la vérité. Ils ont travaillé inlassablement, avec de faibles moyens, et Dieu a béni leurs humbles efforts. Le message a progressé merveilleusement dans l'Est; puis il s'est étendu vers l'Ouest jusqu'à ce que des centres d'influence aient été créés en de nombreux endroits. Il se peut que nous n'ayons plus à subir aujourd'hui les mêmes privations; mais des conditions plus favorables ne devraient pas diminuer notre zèle. TE3 400 2 Le Seigneur nous ordonne maintenant de proclamer à nouveau le message avec puissance dans l'Est, le Sud, l'Ouest et le Nord. Ne répondrons-nous pas comme un seul homme à son appel? Ne prendrons-nous pas les dispositions nécessaires pour envoyer des messagers dans ces champs de travail et pour les soutenir généreusement? Des prédicateurs ne se rendront-ils pas dans les grandes agglomérations pour y proclamer le message d'avertissement? N'est-ce pas à nos Fédérations d'entreprendre cette oeuvre? TE3 400 3 Lorsque les ouvriers du Seigneur parleront de la vérité, la pratiqueront, prieront pour qu'elle se répande, Dieu touchera les coeurs. S'ils travaillent avec toute la force que Dieu leur donne, humblement, et se confiant entièrement en lui, leurs travaux porteront des fruits. Les efforts résolus pour faire connaître la vérité présente seront secondés par de saints anges, et de nombreuses âmes seront sauvées. Generosite dans le travail missionnaire TE3 401 1 Les Etats du Sud doivent aussi avoir connaissance de la vérité pour notre époque. Ne dites pas: "Nos maisons d'édition et nos églises ont besoin qu'on les soutienne davantage. Tous les fonds sont nécessaires pour continuer l'oeuvre commencée." On a vu des chrétiens refuser des subventions à certaines branches d'activité missionnaire, par crainte d'y absorber des ressources qu'ils préféraient destiner à d'autres entreprises. Mes frères, il vous faut une plus grande mesure de l'Esprit du Christ. Que votre idéal soit plus élevé, et ceux qui sont nouvellement convertis comprendront qu'ils ont un travail important à accomplir. Ainsi, les ressources dont l'oeuvre a besoin s'accroîtront sans cesse. TE3 401 2 Attendrons-nous que les habitants des villes nous disent: "Si vous venez nous annoncer la vérité, nous vous soutiendrons de telle et telle manière?" Que savent-ils de notre message ? Acquittons-nous du devoir qui nous incombe en avertissant ces gens qui sont sur le point de se perdre. Le Seigneur désire que notre lumière brille devant les hommes et que le Saint-Esprit puisse communiquer la vérité aux coeurs sincères. TE3 401 3 Si nous accomplissons ce travail, nous verrons l'argent affluer dans nos trésors, et nous en aurons suffisamment pour donner à notre oeuvre une extension beaucoup plus grande. Des riches accepteront la vérité et feront part de leurs biens pour l'avancement du règne de Dieu. Il m'a été montré qu'il y a de grandes richesses dans les villes où l'on n'a pas encore travaillé. Des personnes s'intéressent aux choses de Dieu. Allez à elles; enseignez-les, à l'instar du Christ; présentez-leur la vérité, elles l'accepteront. Et si elles sont vraiment converties, leurs richesses seront consacrées au service du Seigneur, et on verra une augmentation de ressources. TE3 402 1 Oh, puissions-nous voir les besoins de ces villes comme Dieu les voit! Dans un temps comme le nôtre, toute main doit trouver son emploi. Le Seigneur vient. La fin est proche, elle est à la porte. Encore un peu de temps, et nous ne pourrons plus travailler librement comme aujourd'hui. Des scènes terribles sont devant nous. Accomplissons rapidement ce qui nous reste à faire. Un mobile pour servir TE3 402 2 Récemment, je me réveillai pendant la nuit, et je vis les souffrances que le Christ endura en faveur des hommes. Son sacrifice, les moqueries et les insultes dont il fut l'objet de la part des méchants, son agonie à Gethsémané, la trahison et la crucifixion, tout m'a été présenté d'une manière frappante. TE3 402 3 Je vis le Sauveur au milieu d'une grande foule. Il cherchait, par ses enseignements, à faire impression sur les esprits. Mais il était méprisé et rejeté. On l'accablait d'injures et d'ignominie. Ce spectacle me jeta dans une grande angoisse. Je demandai: "Que peut-on faire pour cette foule? N'y a-t-il pas là une âme qui renoncera à la haute opinion qu'elle a d'elle-même pour chercher le Seigneur comme un petit enfant? N'y aura-t-il personne qui, le coeur brisé, se présentera devant lui par la repentance et la confession?" TE3 402 4 L'agonie du Christ au jardin de Gethsémané me fut présentée alors que la coupe mystérieuse tremblait dans ses mains. "Mon Père, disait-il, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Matthieu 26:39. Tandis qu'il suppliait son Père, de grosses gouttes de sang tombaient de son visage sur le sol. Les puissances des ténèbres s'abattaient sur le Sauveur pour le terrasser. TE3 403 1 S'étant relevé, il alla vers ses disciples, auxquels il avait recommandé de veiller et de prier, de peur qu'ils ne succombent à la tentation. Il voulait voir s'ils comprenaient son agonie. Il avait besoin de leur sympathie, mais il les trouva endormis. A trois reprises il se rendit auprès d'eux, et chaque fois il les vit dans le même état. TE3 403 2 Le Sauveur prononça aussi trois fois cette prière: "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi!" C'est ici que la destinée d'un monde perdu trembla dans la balance. Si Jésus avait refusé de boire la coupe, l'humanité aurait été perdue pour l'éternité. Mais un ange encouragea le Fils de Dieu à boire cette coupe amère. TE3 403 3 Combien peu se rendent compte que toutes ces souffrances ont été endurées pour eux personnellement! Combien peu disent: "C'est pour moi que cela a été fait, afin que je puisse former un caractère pour la vie éternelle!" TE3 403 4 Pendant que ces scènes se déroulaient devant moi d'une manière si frappante, je pensais: "Il ne me sera jamais possible d'exposer ce sujet dans sa réalité." En effet, ce que je viens de dire est bien faible comparé à ce qui m'a été montré. En pensant à cette coupe dans la main tremblante du Sauveur, qu'il aurait pu refuser de boire et laisser le monde périr dans ses péchés, j'ai fait le voeu de consacrer toutes mes énergies à lui gagner des âmes. TE3 403 5 Le Christ descendit sur la terre pour y souffrir et mourir afin que par la foi en lui et l'appropriation de ses mérites nous puissions devenir les collaborateurs de Dieu. Son dessein était qu'après être monté au ciel où il intercéderait en faveur des hommes, ses disciples continuent l'oeuvre qu'il avait commencée. Les chrétiens ne manifesteront-ils pas un intérêt tout particulier dans la proclamation de l'Evangile en faveur de ceux qui sont dans les ténèbres? Il en est qui sont prêts à se rendre aux extrémités de la terre pour y porter la vérité; mais le Seigneur exige que tous ceux qui connaissent cette dernière s'efforcent de la répandre autour d'eux. Si nous ne sommes pas disposés à consentir de réels sacrifices pour sauver les âmes qui sont sur le point de périr, comment serons-nous jugés dignes d'entrer dans la cité de Dieu? TE3 404 1 Chacun a une oeuvre à accomplir. Je sais que plusieurs sont dans les conditions voulues par le Christ, et que leur unique pensée est de proclamer la vérité présente. Mais mon coeur saigne lorsque j'en vois un si grand nombre qui se contentent d'une vie chrétienne appauvrie et qui leur coûte si peu. Leur conduite démontre que pour eux le Christ est mort en vain. TE3 404 2 Si vous ne considérez pas comme un honneur de participer aux souffrances du Christ; si le souci des âmes qui vont périr ne vous accable pas; si vous n'êtes pas prêts à pratiquer une stricte économie pour soutenir l'oeuvre de Dieu, alors il n'y aura pas de place pour vous dans le royaume des cieux. Nous devons constamment pratiquer le renoncement et participer aux souffrances du Christ. Il faut que l'Esprit de Dieu repose sur nous, et ne cesse de nous conduire dans la voie du sacrifice. Preparez-vous TE3 404 3 "Voici, je viens bientôt, dit le Seigneur, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre." Apocalypse 22:12. A sa venue, le Christ redemandera chaque talent qu'il nous a confié, et il en exigera les intérêts. Par son humiliation et son agonie, par sa vie de souffrances et sa mort ignominieuse, il a payé les services de ceux qui se réclament de son nom et se disent ses disciples. Tous ont le devoir impérieux de mettre à contribution leurs facultés pour lui gagner des âmes. "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, dit saint Paul. Car vous avez été rachetés à un grand prix." 1 Corinthiens 6:19. Glorifiez donc Dieu par une vie de service qui fera passer hommes et femmes du péché à la justice. Nous avons été rachetés au prix de la vie du Christ, et, par un fidèle service, nous devons rendre au Seigneur ce qui lui revient. TE3 405 1 Nous n'avons pas le temps aujourd'hui de gaspiller nos énergies et nos talents à des entreprises mondaines. Serons-nous absorbés à servir le monde, à nous servir nous-mêmes, au point d'en sacrifier la vie éternelle et le bonheur des cieux? Nous ne saurions y consentir. Employons donc tous nos talents à l'oeuvre de Dieu. Ceux qui acceptent la vérité doivent, par leurs efforts, augmenter le nombre des hommes et des femmes qui seront les collaborateurs de Dieu. Enseignons et éclairons les âmes de manière qu'elles puissent servir Dieu intelligemment, et croître continuellement dans la connaissance de la justice. TE3 405 2 Le ciel tout entier s'intéresse à l'oeuvre que le Christ est venu inaugurer ici-bas. Des êtres célestes préparent la voie pour que la vérité pénètre dans les endroits ténébreux. Les anges sont prêts à entrer en communication avec ceux qui entreprendront le travail qui nous a été assigné depuis des années. N'allons-nous pas manifester notre intérêt en cherchant les moyens d'évangéliser les villes? Bien des occasions ont été perdues pour avoir négligé de nous mettre à l'oeuvre immédiatement et avec foi. Le Seigneur dit: "Si vous aviez cru aux messages que je vous ai envoyés, vous n'auriez pas manqué d'hommes ni de fonds pour les entretenir." TE3 406 1 La venue du Christ est proche, à la porte. Le temps qui nous reste pour travailler est court. Hommes et femmes périssent. "Les croyants qui ont reçu de grandes lumières, dit l'ange, ne devraient-ils pas collaborer avec le Seigneur qui a envoyé son Fils dans le monde pour donner aux hommes le salut?" Ceux qui ont connu la vérité "règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là", n'auront-ils que peu d'estime pour le Christ qui vint sur la terre afin de faire participer tout croyant à sa divine puissance? C'est ainsi que la divinité du Sauveur devait se déployer pour le salut de l'humanité, et que l'intercession de notre souverain sacrificateur devenait efficace devant le trône de Dieu. Ce plan a été élaboré au ciel. Ceux qui ont été rachetés à un tel prix ne sauront-ils pas apprécier un si grand salut? TE3 406 2 Le Seigneur ne peut approuver un peuple qui, tout en faisant profession de piété et prétendant croire à sa venue prochaine, néglige d'avertir les villes touchant les jugements qui vont frapper la terre. Ceux qui agissent ainsi auront à rendre compte de leur négligence. Le Christ a donné sa vie précieuse pour sauver les âmes qui périssent dans leurs péchés. Refuserons-nous d'accomplir l'oeuvre qui nous a été assignée, de collaborer avec Dieu et avec les anges? Des milliers agissent ainsi. Ils négligent de devenir un avec le Christ, de manifester dans leur conduite par des actes de justice son grand sacrifice. C'est pourtant l'oeuvre assignée aux hommes par la mort du Fils de Dieu. Sachant cela, pouvons-nous rester indifférents? J'adresse un appel à nos frères pour qu'ils se réveillent. Les facultés spirituelles s'affaiblissent et finiront par disparaître si elles ne sont pas employées à gagner des âmes au Sauveur. Quelle excuse pourrions-nous présenter, si nous négligions l'oeuvre grande et belle pour laquelle le Christ a donné sa vie? La vie que nous devons vivre TE3 407 1 Nous ne pouvons vouer les quelques jours qui nous restent à passer sur la terre à des choses vaines et insignifiantes. Humilions-nous donc devant le Seigneur, afin de lui gagner des âmes, et que dans notre conduite se produise une réforme qui convaincra le monde. Que notre vie soit "cachée avec le Christ en Dieu". Lorsque nous rechercherons le Seigneur comme de petits enfants, lorsque nous cesserons de relever les défauts de nos frères et de ceux qui s'efforcent de s'acquitter fidèlement des devoirs qui leur incombent dans l'oeuvre de Dieu, lorsque nous mettrons nos coeurs en règle avec le Seigneur, alors seulement il pourra nous employer à glorifier son nom. TE3 407 2 Nous devons tous être prêts à faire mourir le moi, si nous voulons que le Seigneur accepte notre travail. N'oublions pas que la profession de foi n'est rien; ce qui compte, c'est la vérité qui pénètre dans le coeur. La puissance rénovatrice de Dieu doit s'emparer de nous pour que nous puissions comprendre les besoins d'un monde qui se perd. Le message que je suis chargée de vous annoncer est celui-ci: "Préparez-vous à la rencontre du Seigneur. Tenez vos lampes prêtes et que la lumière de la vérité resplendisse dans les carrefours et le long des haies. Annoncez au monde que la fin de toutes choses est proche." TE3 407 3 Frères et soeurs, cherchez le Seigneur tandis qu'il se trouve. Le temps vient où ceux qui ont gaspillé leur temps et n'ont pas profité des occasions en auront un amer regret. Dieu vous a donné la faculté de raisonner. Il désire que vous vous en serviez dans le travail qu'il vous a confié. Il veut que vous vous rendiez dans nos églises pour y exercer votre zèle. Organisez aussi des réunions pour ceux du dehors, afin qu'ils puissent connaître les vérités du dernier message d'avertissement. Vous serez reçus avec joie dans certains endroits, où des âmes vous seront reconnaissantes d'être venus à leur secours. Que le Seigneur vous aide à vous donner à cette oeuvre comme jamais auparavant! Elevez plus haut votre ideal TE3 408 1 Comment travailler auprès de ceux qui n'ont pas encore reçu la lumière ? "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre", dit le Seigneur. Et il ajoute: "Voici. je suis avec vous tous les jours." Matthieu 28:18, 20. Ce qu'il nous faut, c'est une foi solide, une foi qui nous fasse proclamer devant le sépulcre vide de Joseph d'Arimathée que le Sauveur est vivant. C'est lui qui nous précédera et travaillera avec nous. Dieu accomplira l'oeuvre, si nous lui fournissons les instruments. Il nous faut prier davantage et être moins incrédules. Elevons plus haut notre idéal devant le monde. Souvenons-nous que le Christ est toujours à nos côtés quand nous proclamons aux captifs la liberté et que nous donnons le pain de vie aux âmes affamées. Lorsque nous comprendrons l'urgence et l'importance de notre oeuvre, le salut de Dieu sera révélé d'une manière remarquable. TE3 408 2 Que le Seigneur nous aide à revêtir l'armure du chrétien et à manifester un zèle ardent, sachant que les âmes valent la peine d'être sauvées! Convertissons-nous à nouveau. Nous avons besoin de la présence du Saint-Esprit pour attendrir nos coeurs afin de ne pas montrer de la dureté dans notre travail. Ma prière est que le Saint-Esprit puisse s'emparer entièrement de nos coeurs. Conduisons-nous comme des enfants de Dieu qui cherchent conseil auprès de lui, et sont prêts à suivre ses plans. Dieu sera glorifié par nous, et ceux qui verront notre zèle pourront dire: Amen, amen. TE3 409 1 "Réveille-toi! réveille-toi! revêts ta parure, Sion! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte!... TE3 409 2 "Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: Ton Dieu règne! La voix de tes sentinelles retentit; elles élèvent la voix, elles poussent ensemble des cris d'allégresse; car de leurs propres yeux elles voient que l'Eternel ramène Sion. Eclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem! Car l'Eternel a consolé son peuple, il rachète Jérusalem. L'Eternel découvre le bras de sa sainteté, aux yeux de toutes les nations; et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu!" Ésaïe 52:1-10. TE3 409 3 Appréciez-vous le sacrifice du Calvaire au point de tout subordonner au salut des âmes? Le désir ardent de sauver les pécheurs qui caractérisa la vie du Sauveur devrait caractériser aussi celle de ses vrais disciples. Le chrétien ne vit pas pour lui-même. Il se consacre corps et biens au service du Maître. Il est animé du désir inexprimable de lui gagner des âmes. Ceux qui n'éprouvent pas ce désir devraient penser davantage à leur propre salut. Qu'ils demandent à Dieu de leur donner l'esprit du service. -- Testimonies for the Church 7:10 (1902). TE3 409 4 Si les chrétiens voulaient agir de concert, marchant de l'avant comme un seul homme, sous la direction de l'unique Puissance, et n'ayant qu'un seul but, ils ébranleraient le monde. -- Testimonies for the Church 9:221 (1909). ------------------------Chapitre 63 -- Un appel aux membres d'église TE3 410 1 Lorsque des prédicateurs d'expérience entreprennent une campagne d'évangélisation dans un endroit où se trouve une église, les croyants ont le devoir impérieux de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sa réussite. Qu'ils sondent leurs coeurs avec prière et abandonnent tout ce qui serait de nature à les empêcher de collaborer avec Dieu et avec leurs frères. TE3 410 2 Ceci n'a pas toujours été bien compris. Satan a souvent créé une atmosphère qui a mis les membres d'église dans l'impossibilité de discerner les occasions qui leur étaient offertes. Il leur est arrivé fréquemment de permettre à l'ennemi de se servir d'eux au moment même où ils auraient dû se consacrer entièrement au Seigneur pour faire avancer son oeuvre. Inconsciemment, ils se sont égarés très loin du sentier de la justice. En nourrissant un esprit de critique et de médisance, de piété pharisaïque et orgueilleuse, ils ont contristé l'Esprit de Dieu, et retardé considérablement l'oeuvre des messagers du Seigneur. TE3 411 1 Ce mal a été signalé à plusieurs reprises et en divers endroits. Parfois, ceux qui s'étaient permis de censurer et de juger se sont repentis et convertis. Alors Dieu a pu les employer à l'honorer et à le glorifier. TE3 411 2 Nous vivons à une époque toute particulière de l'histoire du monde. Une grande oeuvre doit s'accomplir en très peu de temps, et il faut que chaque chrétien contribue à la soutenir. Dieu fait appel à des hommes qui sont prêts à se consacrer à l'oeuvre du salut des âmes. Lorsque nous comprendrons le sacrifice que le Christ a consenti pour sauver un monde perdu, un désir irrésistible de sauver les pécheurs s'emparera de nous. Puissent toutes nos églises avoir une idée très nette du sacrifice du Christ! Une oeuvre de Reforme TE3 411 3 Dans des visions de la nuit, il me fut montré un grand mouvement de réforme au sein du peuple de Dieu. Beaucoup louaient le Seigneur, les malades étaient guéris, et d'autres miracles s'opéraient. On remarquait un esprit de prière dans le genre de celui qui se manifestait avant le grand jour de la Pentecôte. Des centaines et des milliers de personnes se rendaient dans les familles et leur expliquaient les Ecritures. Les coeurs étaient touchés par la puissance du Saint-Esprit, et on voyait de véritables conversions. De tous côtés des portes s'ouvraient à la proclamation de la vérité. Le monde semblait illuminé de la lumière divine. De grandes bénédictions étaient accordées aux enfants de Dieu humbles et sincères. J'entendais des actions de grâce et des louanges. On se serait cru en 1844. TE3 412 1 Cependant, quelques-uns refusaient de se convertir. Ils n'étaient pas disposés à suivre le Seigneur. Lorsqu'on faisait appel à des dons volontaires, pour l'avancement du règne de Dieu, ils se cramponnaient égoïstement à leurs biens terrestres. Ces avares finirent par se séparer de la société des croyants. TE3 412 2 Les jugements de Dieu sont sur la terre. Sous l'influence de l'Esprit-Saint, proclamons le message d'avertissement qui nous a été confié. Il faut que ce message soit donné rapidement, "règle sur règle, précepte sur précepte". Les hommes devront bientôt prendre des décisions importantes. Nous devons donc faire en sorte qu'ils aient l'occasion de comprendre la vérité, afin qu'ils puissent en connaissance de cause se placer du bon côté. Le Seigneur invite son peuple à travailler -- avec ferveur et avec sagesse -- pendant que se prolonge le temps de grâce. L'importance d'un travail personnel TE3 412 3 Il devrait y avoir dans nos églises davantage de membres qui fassent du travail de maison en maison: donner des études bibliques et distribuer des imprimés. Un caractère chrétien ne peut se former symétriquement et complètement que si l'homme considère comme un privilège de travailler d'une manière désintéressée à la proclamation de la vérité, et de soutenir financièrement la cause de Dieu. Il faut semer "le long de toutes les eaux", garder nos âmes dans l'amour divin, travailler tandis qu'il fait jour, et employer les biens que le Seigneur nous a donnés là où ils pourront être utiles. Tout ce que nos mains trouvent à faire, il faut l'accomplir fidèlement. Quel que soit le sacrifice que nous soyons appelés à consentir, faisons-le avec joie. Si nous semons avec zèle, nous verrons que "celui qui sème abondamment moissonnera abondamment". 2 Corinthiens 9:6. TE3 413 1 L'exemple du Christ doit être imité par ceux qui se disent ses disciples. Soulagez les malheureux. Leur gratitude triomphera des préjugés, et vous pourrez atteindre leurs coeurs. Donnez à cette question toute l'attention qu'elle mérite. En tant qu'églises, vous avez eu de nombreuses occasions de collaborer avec le Seigneur. Si vous aviez obéi à sa Parole, et entrepris cette oeuvre, vous auriez acquis une riche expérience. Vous auriez été, comme des instruments entre les mains de Dieu, partisans d'une oeuvre de restauration, de salut, non d'après un plan rigide, mais progressif, allant de grâce en grâce et de force en force. TE3 413 2 Le Seigneur m'a présenté l'oeuvre qui doit s'accomplir dans nos villes. Que les croyants qui s'y trouvent travaillent pour le Seigneur dans le voisinage de leurs demeures. Qu'ils le fassent tranquillement, humblement, répandant partout l'atmosphère des cieux. Si, au lieu de regarder à eux-mêmes, ils regardent toujours à Jésus, leur influence se fera puissamment sentir. TE3 413 3 Ce n'est pas la volonté du Seigneur que le soin de répandre la semence de la vérité soit laissé principalement au prédicateur. Que ceux qui ne sont pas appelés au ministère travaillent pour leur Maître selon leurs capacités. Si un homme se donne sans réserve au service de Dieu, il acquerra une expérience qui lui permettra d'oeuvrer pour le Sauveur avec un succès grandissant. L'influence qui l'a gagné à Jésus l'aidera à lui en amener d'autres. Il peut ne jamais être appelé à parler en public, mais il n'en est pas moins un ministre de Dieu, et son oeuvre témoigne qu'il est né de nouveau. TE3 413 4 Les femmes, aussi bien que les hommes, peuvent présenter la vérité divine là où elle fera son oeuvre. Il y a une tâche pour elles à cette heure de crise, et le Seigneur les assistera. Si elles ont le sentiment de leurs devoirs, et si elles travaillent sous l'influence de l'Esprit de Dieu, elles auront la maîtrise d'elles-mêmes indispensable à notre époque. Sur elles brillera la lumière céleste, et elles auront une puissance qui dépassera celle des hommes, car elles peuvent pénétrer dans la vie intime et dans les coeurs, ce que ceux-ci ne sauraient faire. Leur collaboration est nécessaire. Discrètes et humbles, elles expliqueront la vérité dans les maisons. C'est ainsi que la Parole de Dieu agira comme un levain, et des familles entières seront gagnées par son influence. TE3 414 1 Frères et soeurs, saisissez toutes les occasions de parler à vos voisins et à vos amis. Lisez-leur des extraits des livres qui contiennent la vérité présente. Montrez-leur que vous donnez la première importance au salut des âmes pour lesquelles le Christ a fait un si grand sacrifice. TE3 414 2 En travaillant pour ceux qui se perdent, vous jouirez de la compagnie des anges. Des myriades d'êtres célestes sont prêts à collaborer avec vous pour communiquer la lumière que le Seigneur nous a généreusement dispensée afin de préparer un peuple pour la venue du Christ. "Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut." 2 Corinthiens 6:2. Que chaque famille adresse au Seigneur des prières ferventes afin de pouvoir accomplir cette oeuvre. TE3 414 3 Ne négligez pas les petites choses dans l'espoir de faire une oeuvre plus importante. Il se peut que vous réussissiez un petit travail alors qu'en voulant en entreprendre un plus grand, vous échouiez lamentablement et tombiez ainsi dans le découragement. Faites ce qui se présente à vous. Que vous soyez riches ou pauvres, grands ou petits, Dieu vous appelle à le servir d'une manière active. C'est en accomplissant ce que votre main trouve à faire que vous développerez vos talents et vos aptitudes, et c'est en négligeant les occasions qui se présentent à vous chaque jour que vous deviendrez stériles. C'est ce qui explique qu'il y ait tant d'arbres improductifs dans le jardin du Seigneur. TE3 415 1 Dans le cercle de la famille, au foyer de votre voisin, au chevet d'un malade, vous pouvez lire les Ecritures et parler de Jésus et de la vérité. C'est ainsi qu'une précieuse semence sera jetée et, avec le temps, portera du fruit. Profitez des occasions offertes par la providence TE3 415 2 Un travail missionnaire doit être fait dans de nombreux endroits qui promettent peu de résultats. Il faut que l'esprit missionnaire s'empare de nos âmes, qu'il nous pousse à atteindre certaines classes auxquelles nous n'avions pas pensé et à travailler dans des lieux et avec des moyens que nous n'aurions pas imaginés. Le Seigneur a son plan pour répandre la semence évangélique. En jetant celle-ci selon sa volonté, nous la multiplierons de telle sorte qu'elle pourra atteindre des milliers d'âmes qui n'ont jamais entendu parler de la vérité. TE3 415 3 Des occasions se présentent de tous côtés. Elles sont providentielles; profitez-en. Il faut que nos yeux soient oints du collyre céleste pour leur permettre de discerner ces occasions. Dieu fait appel aujourd'hui à des missionnaires qui comprennent leurs responsabilités. Des chemins se présenteront à nous. Il faudra que nous sachions voir et comprendre les intentions de la Providence. TE3 415 4 Les messagers du Seigneur ont reçu pour mission de continuer l'oeuvre que Jésus avait commencée quand il était sur la terre. Ils doivent s'adonner à toutes les activités qu'il a déployées. Il faut qu'ils parlent avec ferveur et sincérité des richesses inépuisables et du trésor céleste impérissable, et soient remplis du Saint-Esprit. Qu'ils répètent, au nom du ciel, l'offre de paix et de pardon; qu'ils montrent les portes de la cité de Dieu, en disant: "Heureux ceux qui font ses commandements, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville." Apocalypse 22:14 (V. Ostervald). Cultiver L'esprit de renoncement TE3 416 1 Tout membre d'église doit cultiver l'esprit de sacrifice. Dans chaque maison, il faut donner des leçons de renoncement. Pères et mères, apprenez à vos enfants à économiser. Encouragez-les à mettre de côté quelque argent pour l'oeuvre missionnaire. Le Christ est notre exemple. Par amour pour nous, il s'est fait pauvre, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il a enseigné que tous devraient s'unir dans l'amour pour travailler comme il travailla, pour se sacrifier comme il se sacrifia, pour aimer comme il aima. TE3 416 2 Frères et soeurs, vous devez chercher à vous convertir afin de pratiquer le renoncement du Sauveur. Habillez-vous simplement, mais convenablement. Dépensez le moins possible pour vous-mêmes. Ayez chez vous une boîte dans laquelle vous mettrez l'argent économisé grâce à de petits sacrifices. Efforcez-vous d'obtenir chaque jour une plus claire compréhension de la Parole de Dieu, et profitez de toutes les occasions pour communiquer les connaissances acquises. Ne vous lassez pas de faire le bien, car le Seigneur ne cesse de répandre sur vous ses bénédictions. Collaborez avec Jésus, et vous pourrez bénéficier des précieuses leçons de son amour. Le temps est court. Au moment fixé, lorsque le temps ne sera plus, vous recevrez votre récompense. TE3 417 1 Je suis chargée de dire à ceux qui aiment le Seigneur sincèrement et qui ont des moyens: C'est maintenant que vous devez investir votre argent dans l'oeuvre de Dieu. Soutenez les prédicateurs dans leurs efforts désintéressés pour sauver les âmes qui se perdent. Lorsque vous rencontrerez dans les parvis célestes celles que vous aurez contribué à sauver, ne sera-ce pas pour vous une glorieuse récompense? TE3 417 2 Que nul ne garde sa pite, et que ceux qui possèdent beaucoup se réjouissent de pouvoir s'amasser dans les cieux un trésor qui subsistera toujours. L'argent que nous refusons d'investir dans l'oeuvre du Seigneur sera perdu; il ne produira aucun intérêt à la banque céleste. TE3 417 3 Parlant de ceux qui refusent au Seigneur ce qui lui est dû, l'apôtre Paul dit: "Ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments." 1 Timothée 6:9, 10. TE3 417 4 Ce n'est pas une petite affaire que de semer "le long de toutes les eaux". Il faut pour cela des offrandes et des dons continuels. Au fidèle économe de ses richesses, Dieu accorde le nécessaire, afin qu'il ait suffisamment de tout et puisse "abonder en toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice." 2 Corinthiens 9:9, 10. Le Seigneur fait fructifier la semence répandue d'une main libérale, et il donne au semeur la possibilité de collaborer avec lui. TE3 418 1 Dieu appelle aujourd'hui les adventistes en tous lieux à se consacrer entièrement à lui, et à faire tout ce qu'ils peuvent, selon les circonstances, pour soutenir son oeuvre. Par leur libéralité dans les dons et les offrandes, ils montreront leur gratitude et combien ils apprécient ses bénédictions. TE3 418 2 Chers frères et soeurs, l'argent que vous possédez appartient à Dieu. Je vous invite aujourd'hui, en son nom, à vous unir pour achever avec succès les entreprises qui ont été commencées d'après ses conseils. Que l'érection de monuments pour honorer le Seigneur ne soit pas retardée parce que les fonds nécessaires n'ont pas été versés au trésor, et que ceux qui s'efforcent de développer des entreprises importantes, petites ou grandes, ne se découragent pas à cause de notre lenteur à nous unir à eux pour les aider. Que tous les adventistes réfléchissent à ce qu'ils peuvent faire. Qu'ils montrent que chez eux existent l'union et la force. Pour que notre service soit accepte TE3 418 3 En tant qu'adventistes, nous devons être en communion avec Dieu. Que la lumière céleste resplendisse dans nos coeurs. Nous avons besoin de la sagesse que, seul, le Seigneur peut donner, si nous voulons proclamer avec succès le message dans les villes. Que toutes nos églises, en tous lieux, se mettent au travail. Qu'aucun de ceux qui se sont engagés par le baptême à vivre au service et à la gloire de Dieu ne renie ses voeux. Il y a un monde à sauver. Que cette pensée nous incite à faire de plus grands sacrifices et un travail plus intense pour ceux qui sont hors du bon sentier. TE3 418 4 Si vous suivez les principes de la Parole de Dieu, votre influence sera salutaire à n'importe quelle église ou organisation. Il faut venir "au secours du Seigneur". Les paroles frivoles, légères et insignifiantes sont des séductions de l'ennemi pour vous priver de force spirituelle. Luttez contre ce mal au nom du Dieu d'Israël. Si vous vous humiliez devant lui, il vous donnera un message pour ceux qui sont "aux carrefours et le long des haies", et pour ceux qui ont besoin de vous dans les pays lointains. Tenez vos lampes allumées, afin que partout où vous vous rendiez vous puissiez répandre, par vos paroles et par vos actes, de précieux rayons de lumière. TE3 419 1 Si nous voulons nous consacrer au service du Seigneur, il nous montrera ce que nous devons faire; et si nous entrons en communion plus intime avec lui, il travaillera par nous. Ne nous laissons donc pas absorber par le moi et les intérêts égoïstes au point d'oublier ceux qui s'efforcent de gravir les degrés de l'expérience chrétienne et qui ont besoin de notre secours. Il faut que nous soyons prêts à employer dans l'oeuvre du Seigneur les capacités qu'il nous a données, prêts à parler en toute occasion, favorable ou non, à prononcer des paroles qui feront du bien... TE3 419 2 Des centaines de nos membres devraient être au travail, et ils ne font rien ou peu de chose pour l'avancement du message. Ceux qui ont eu le privilège de connaître la vérité, qui ont été instruits "règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là", ont une lourde responsabilité envers les âmes qui n'ont jamais entendu parler du dernier message évangélique. TE3 419 3 Si en ce moment favorable, les membres d'église consentaient à s'humilier devant Dieu, extirpant de leur coeur tout ce qui est mauvais, il se révélerait à eux et les remplirait de courage. Lorsque les frères et soeurs s'acquitteront fidèlement de la tâche qui leur est assignée, le Seigneur dirigera les prédicateurs qu'il a choisis et leur donnera les forces nécessaires à l'accomplissement de leur grande tâche. Unissons-nous dans la prière pour les soutenir; nous attirerons ainsi sur nous les rayons lumineux du céleste sanctuaire. TE3 420 1 La fin est proche. Elle avance furtivement, insensiblement, silencieusement, comme le voleur dans la nuit. Veuille le Seigneur nous aider à ne pas dormir, comme tant d'autres, mais à être sobres et vigilants! La vérité triomphera bientôt glorieusement, et tous ceux qui se décident aujourd'hui à être les collaborateurs de Dieu triompheront avec elle. Le temps est court. La nuit vient où personne ne pourra travailler. Que ceux qui se réjouissent dans la vérité présente se hâtent d'en faire part à d'autres. Le Seigneur demande: "Qui enverrai-je?" Il faut que tous ceux qui sont disposés à faire des sacrifices pour la vérité répondent: "Me voici, envoie-moi." Ésaïe 6:8. ------------------------Chapitre 64 -- Réforme sanitaire TE3 421 1 Je suis chargée de donner à notre Eglise un message au sujet de la réforme sanitaire, car beaucoup d'adventistes se sont écartés de ses principes. TE3 421 2 Dieu désire que ses enfants atteignent à la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. Pour y arriver, ils doivent faire un usage judicieux de toutes les facultés de l'esprit, de l'âme et du corps. Ils ne sauraient se permettre de gaspiller aucune force mentale ou physique. TE3 421 3 La question de savoir comment préserver la santé a une importance capitale. En l'examinant dans la crainte de Dieu, nous nous rendons compte qu'il vaut mieux, pour notre développement physique et spirituel, observer un régime simple. Etudions cette question avec persévérance. Il nous faut des connaissances et du jugement pour agir sagement à cet égard. Les lois de la nature ne peuvent être violées impunément. TE3 422 1 Tous ceux qui ont compris les dangers de l'usage de la viande, du thé et du café, ainsi que d'aliments trop riches ou préparés d'une mauvaise manière, et qui sont décidés à contracter une alliance avec Dieu par le sacrifice, banniront de leur régime tout ce qu'ils savent être antihygiénique. Dieu exige que les appétits soient purifiés, et que l'on renonce à ce qui peut nuire à la santé. C'est ainsi que nous pourrons être à ses yeux un peuple parfait. Responsabilite personnelle TE3 422 2 L'Eglise du "reste" doit être une Eglise convertie. Il faut que la proclamation du message ait pour résultat la conversion et la sanctification des âmes, et que la puissance de l'Esprit se fasse sentir dans notre Mouvement. Ce message merveilleux, précis, est pour tous. Il doit être proclamé d'une voix forte. Croyons fermement qu'il prendra une importance croissante jusqu'à la fin des temps. TE3 422 3 Il est des chrétiens de profession qui acceptent certaines parties des Témoignages comme venant de Dieu, mais en rejettent d'autres qui condamnent leurs habitudes favorites. Ces personnes travaillent contre leur intérêt et celui de l'Eglise. Il est essentiel que nous marchions dans la lumière. Ceux qui prétendent croire à la réforme sanitaire et en renient les principes dans leur vie quotidienne se font du mal à eux-mêmes et produisent une impression défavorable sur l'esprit des croyants et des incroyants. Fortifies par l'obeissance TE3 422 4 Une responsabilité solennelle repose sur tous ceux qui connaissent la vérité: celle de veiller à ce que leurs actes correspondent à leur foi. Il faut que leurs vies soient affinées et sanctifiées, afin qu'ils puissent être préparés pour l'oeuvre qui doit s'accomplir rapidement aux derniers jours de la proclamation du message. Ils n'ont ni temps ni force à dépenser dans la satisfaction de leurs appétits. Ces paroles devraient retentir puissamment à nos oreilles: "Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur." Actes 3:19. Ils sont nombreux parmi nous ceux qui manquent de spiritualité et qui, à moins d'une réelle conversion, seront irrémédiablement perdus. Voulez-vous courir ce risque? TE3 423 1 Beaucoup se privent des riches bénédictions divines par leur orgueil et leur manque de foi. S'ils ne s'humilient devant le Seigneur, ils seront surpris et déçus lorsque retentira ce cri: "Voici l'époux!" Matthieu 25:6. Ils connaissent la théorie de la vérité, mais ils n'ont pas d'huile dans leurs vases pour remplir leurs lampes. A notre époque, la foi ne doit pas être une simple adhésion à la théorie du message du troisième ange; il nous faut l'huile de la grâce du Christ pour que nos lampes puissent faire resplendir la lumière de la vie, indiquant la route à ceux qui sont dans les ténèbres. TE3 423 2 Si nous ne voulons pas avoir une vie religieuse maladive, travaillons avec zèle et sans tarder à notre salut, avec crainte et tremblement. Beaucoup ne donnent pas la preuve certaine qu'ils sont fidèles à leur voeu baptismal. Leur zèle est refroidi par le formalisme, les ambitions mondaines, l'orgueil et l'égoïsme. A certaines occasions, ils sont émus, mais ils ne "tombent pas sur le Rocher", Jésus-Christ. Ils ne viennent pas au Seigneur avec des coeurs brisés par la repentance et la confession. Ceux qui passent par une véritable conversion manifesteront dans leurs vies les fruits de l'Esprit. Oh, puissent-ils comprendre, ceux dont la vie spirituelle est si déficiente, que la vie éternelle n'est accordée qu'aux hommes devenus "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise"! 1 Pierre 1:4. TE3 424 1 Seule la puissance du Christ peut opérer dans les coeurs. C'est elle qui transforme tous ceux qui désirent participer à la vie nouvelle dans le royaume des cieux. "Si un homme ne naît de nouveau, a dit le Sauveur, il ne peut voir le royaume de Dieu." Jean 3:3. La religion qui vient de Dieu est la seule qui puisse conduire à lui. Pour le servir normalement, il faut que nous soyons nés de l'Esprit divin. Nos coeurs seront alors purifiés, nos esprits renouvelés, et nous recevrons de nouvelles aptitudes pour connaître et aimer Dieu. Nous obéirons spontanément à toutes ses exigences. C'est là le culte véritable. TE3 424 2 Dieu exige que son peuple fasse des progrès continuels. Sachons que la satisfaction de nos appétits est le plus grand obstacle au développement mental et à la sanctification de l'âme. Malgré toutes nos connaissances en ce qui concerne la réforme sanitaire, il en est un bon nombre parmi nous qui se nourrissent mal. La satisfaction de l'appétit est la cause principale de la débilité physique et mentale, de l'épuisement et des morts prématurées. Que celui qui recherche la pureté de l'esprit se souvienne qu'il y a en Christ une puissance capable de dominer l'appétit. Aliments carnes TE3 424 3 Si nous pouvions tirer quelque profit de l'usage de la viande, je ne vous adresserais pas cet appel; mais je sais qu'il n'en est pas ainsi. Les aliments carnés nuisent à l'organisme, et il faut apprendre à s'en passer. Ceux qui peuvent suivre un régime végétarien et qui préfèrent satisfaire leurs propres goûts à cet égard, mangeant et buvant à leur guise, négligeront graduellement les instructions que le Seigneur a données concernant d'autres aspects de la vérité présente. Ils perdront la faculté de la percevoir et moissonneront certainement ce qu'ils auront semé. TE3 425 1 Il m'a été montré qu'on ne devait pas servir aux élèves de nos écoles de la viande ou des aliments reconnus antihygiéniques. Tout ce qui pourrait faire naître des désirs pour des stimulants doit être banni de la table. Je fais appel aux jeunes, aux personnes d'âge mûr et aux vieillards. Renoncez aux choses qui vous font du mal. Servez le Seigneur par le sacrifice. TE3 425 2 Que les enfants participent d'une manière intelligente à cette oeuvre. Nous sommes tous membres de la famille céleste, et le Seigneur aimerait que les croyants, jeunes et vieux, soient décidés à dominer leurs appétits et à économiser l'argent nécessaire à la construction de chapelles et à l'entretien de missionnaires. TE3 425 3 Je suis chargée de dire aux parents: Placez-vous, corps, âme et esprit, du côté du Seigneur. N'oubliez jamais, pendant les jours de grâce qui vous sont accordés, que vous êtes à l'épreuve devant le Maître de l'univers. Ne voulez-vous pas abandonner vos mauvaises habitudes? Les paroles coûtent peu. Que vos actes témoignent que vous voulez obéir aux ordres divins. Vous pourrez ainsi apporter au trésor une partie de l'argent que vous aurez économisé, et alors il sera possible de poursuivre l'oeuvre de Dieu. TE3 425 4 Il en est qui croient ne pas pouvoir se passer de viande. Si ces personnes voulaient se placer du côté du Seigneur, et suivre résolument le chemin où il nous conduit, elles recevraient force et sagesse comme Daniel et ses compagnons. Elles se rendraient compte que le Seigneur leur donne un jugement sain. Beaucoup seraient étonnées de voir tout ce qu'elles pourraient mettre de côté pour la cause de Dieu. Les petites sommes économisées en faisant des sacrifices contribueraient davantage à soutenir l'oeuvre du Seigneur que des dons plus importants, mais qui n'ont pas exigé de renoncement. TE3 426 1 Les Adventistes du Septième Jour possèdent des vérités de la plus haute importance. Il y a plus de quarante ans que le Seigneur nous a communiqué des lumières particulières sur la réforme sanitaire. Qu'en faisons-nous? Ils sont nombreux ceux qui ont refusé de suivre les instructions que le Seigneur nous a données. En tant qu'adventistes, efforçons-nous de réaliser des progrès proportionnés à la lumière reçue. Il est de notre devoir de comprendre et de respecter les principes de la réforme sanitaire. En ce qui concerne la tempérance, nous devrions être en avance sur tous les autres. Cependant, il y a parmi nous des membres d'église qui ont été bien instruits à cet égard, et même des prédicateurs, qui manquent de respect pour la lumière que le Seigneur nous a donnée. Ils mangent selon leurs goûts et font ce qui leur plaît. TE3 426 2 Que nos professeurs et les hommes qui dirigent notre oeuvre se placent résolument sur le terrain biblique en ce qui concerne la réforme sanitaire. Qu'ils rendent un bon témoignage devant ceux qui croient que nous sommes parvenus aux derniers jours de l'histoire du monde. Une distinction très nette doit être faite entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne pensent qu'à eux-mêmes. TE3 426 3 Il m'a été montré que les principes qui nous ont dirigés au début du message sont aussi importants et méritent d'être considérés aussi consciencieusement qu'à ce moment-là. Il en est qui n'ont jamais suivi la lumière qui nous a été donnée sur la question alimentaire. C'est le moment aujourd'hui de sortir celle-ci de dessous le boisseau, afin qu'elle se montre dans tout son éclat. TE3 427 1 Les principes qui sont à la base d'une vie saine ont une grande importance pour nous en tant qu'individu et en tant que peuple. Lorsque le message de la réforme sanitaire me parvint pour la première fois, j'étais très faible et sujette à de fréquents évanouissements. Je suppliai le Seigneur de me venir en aide, et c'est alors qu'il me présenta le grand sujet de cette réforme. Il me montra que ceux qui veulent observer ses commandements doivent être en communion intime avec lui, et que par la tempérance dans le manger et dans le boire, ils maintiendront leur esprit et leur corps dans les conditions les plus favorables pour le servir. Cette lumière a été pour moi une grande bénédiction. Je pris alors position en faveur de la réforme sanitaire, persuadée que le Seigneur me fortifierait, et je puis dire que je jouis aujourd'hui d'une meilleure santé, malgré mon âge, que dans ma jeunesse. TE3 427 2 Certains prétendent que je n'ai pas suivi les principes de la réforme tels que je les ai défendus par la plume. Mais je puis affirmer que je m'y suis toujours conformée fidèlement. Les membres de ma famille peuvent en témoigner. "A la gloire de Dieu" TE3 427 3 Nous n'avons pas de régime précis à prescrire. Mais nous disons que dans les pays où abondent les fruits et les céréales, la viande n'est pas l'aliment qui convient au peuple de Dieu. Il m'a été montré que celle-ci tend à abrutir le corps, à priver hommes et femmes de l'amour et de la sympathie qu'ils doivent éprouver les uns pour les autres, et à soumettre leurs facultés les plus nobles aux passions inférieures. Si l'usage de la viande a jamais été sain, il ne l'est plus aujourd'hui. Le cancer, les tumeurs et les maladies pulmonaires sont en grande partie causés par la consommation de la viande. TE3 428 1 Il ne faut cependant pas faire du végétarisme une question d'entrée dans l'église, mais nous devrions tenir compte de l'influence qu'exercent sur les autres les croyants de profession faisant usage de viande. En tant que messagers du Seigneur, ne dirons-nous pas à tous: "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu"? 1 Corinthiens 10:31. Ne devons-nous pas nous déclarer nettement contre la satisfaction des appétits? Un prédicateur de l'Evangile, proclamant la vérité la plus solennelle qui ait jamais été confiée aux mortels, donnera-t-il le mauvais exemple en retournant aux potées de viande d'Egypte? Est-il possible que ceux qui sont soutenus par les dîmes provenant du trésor de Dieu consentent, par une complaisance coupable, à empoisonner le courant vivifiant qui circule dans leurs veines? Mépriseront-ils la lumière et les avertissements que le Seigneur leur a donnés? La santé du corps doit être considérée comme essentielle à la croissance dans la grâce et à la formation d'un caractère normal. Si l'estomac ne reçoit pas les soins nécessaires, la formation de ce caractère en sera entravée. Le cerveau et les nerfs sont en étroite relation avec l'estomac. Des erreurs dans le manger et le boire en entraînent d'autres dans la pensée et dans les actes. TE3 428 2 Aujourd'hui, nous sommes tous mis à l'épreuve. Nous avons été baptisés en Christ. Si nous voulons éviter tout ce qui tend à nous affaiblir et à nous rendre impropres à notre tâche, nous recevrons la force nécessaire pour croître en Christ, notre chef, et nous verrons le salut de Dieu. TE3 429 1 Ce n'est que lorsque nous considérerons d'une manière intelligente les principes d'une vie saine que nous pourrons bien discerner les maux qui résultent d'un régime erroné. Ceux qui, après avoir constaté leurs erreurs, auront le courage de changer leurs habitudes, s'apercevront que la réforme exige beaucoup de luttes et de persévérance. Mais lorsqu'ils auront formé des goûts normaux, ils se rendront compte que l'usage de la viande, qu'ils considéraient inoffensif, préparait lentement mais sûrement la dyspepsie et d'autres maladies. TE3 429 2 Pères et mères, veillez et priez. Gardez-vous avec soin de l'intempérance, sous quelque forme que ce soit. Enseignez à vos enfants les principes d'une véritable réforme sanitaire. Dites-leur ce qu'il faut éviter pour conserver une bonne santé. La colère divine s'exerce déjà contre les rebelles. Quels crimes, quels péchés, quelles pratiques iniques se manifestent de tous côtés! En tant qu'adventistes, nous devons préserver avec soin nos enfants de toute relation avec ceux qui sont dépravés. Enseigner les principes de la sante TE3 429 3 On devrait faire de plus grands efforts pour vulgariser les principes de la réforme sanitaire. Organisons des cours de cuisine, et donnons dans les familles des instructions sur l'art de préparer des aliments sains. Que jeunes et vieux apprennent à cuisiner plus simplement. Partout où la vérité est proclamée, enseignons aux gens à préparer des aliments d'une manière à la fois simple et appétissante. Montrons-leur qu'un régime nourrissant peut être obtenu sans viande. TE3 429 4 Disons-leur qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Que nos médecins, en sages éducateurs, montrent les dangers de l'intempérance, et enseignent que s'abstenir des choses que Dieu a défendues est le seul moyen de préserver la santé du corps et de l'esprit. TE3 430 1 Il faut beaucoup de tact et de sagesse pour conseiller à ceux qui commencent à pratiquer la réforme sanitaire un régime nourrissant devant remplacer celui qu'ils ont suivi jusqu'alors. Cela exige la foi en Dieu, une volonté ferme et le désir d'être utile à ses semblables. Un régime déficitaire jette le blâme sur la réforme sanitaire. Nous sommes mortels, et il faut fournir à nos corps une nourriture fortifiante. Les extremes dans le regime TE3 430 2 Certains adventistes, tout en s'abstenant consciencieusement d'aliments malsains, négligent de s'accorder les éléments nécessaires au soutien de leur corps. Ceux qui poussent à l'éxtrême la réforme sanitaire courent le danger de préparer des plats insipides dont on ne peut se satisfaire. Les aliments doivent être préparés de telle manière qu'ils soient appétissants en même temps que nourrissants. Il ne faut pas refuser à notre organisme ce dont il a besoin. J'emploie un peu de sel, et je l'ai toujours fait, parce que ce dernier, loin d'être nuisible, est indispensable au sang. Les légumes devraient être rendus appétissants par un peu de crème ou de lait, ou d'un équivalent. TE3 430 3 Bien que des avertissements aient été donnés contre les dangers de l'usage du beurre et d'une grande consommation d'oeufs par de petits enfants, il ne faut cependant pas considérer comme une violation de nos principes l'emploi d'oeufs de poules qui sont bien soignées et convenablement nourries. Ceux-ci possèdent des propriétés qui combattent efficacement certains poisons. TE3 430 4 D'aucuns, en s'abstenant de lait, d'oeufs et de beurre, ont négligé d'assurer à leur organisme une nourriture suffisante. Ils se sont affaiblis au point de ne plus pouvoir travailler, et ils ont jeté le discrédit sur la réforme sanitaire. C'est ainsi que l'oeuvre que nous nous sommes efforcés d'établir solidement a été compromise par des bizarreries que le Seigneur n'a pas exigées, et les énergies de l'Eglise en ont été paralysées. Mais Dieu interviendra pour prévenir les conséquences de tels excès. L'Evangile doit réconcilier une race pécheresse, amener riches et pauvres ensemble aux pieds de Jésus. TE3 431 1 Le temps viendra où il se peut que nous devions proscrire des aliments dont nous usons aujourd'hui, tels que le lait, la crème et les oeufs. Mais il n'est pas nécessaire de nous créer des difficultés par des restrictions prématurées et exagérées. Attendez que les circonstances l'exigent et que le Seigneur ouvre la voie. TE3 431 2 Ceux qui veulent proclamer avec succès les principes de la réforme sanitaire doivent prendre la Parole de Dieu pour guide et pour conseiller. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pourront faire un bon travail. Ne donnons jamais un mauvais exemple au sujet de la réforme sanitaire en négligeant de prendre des aliments saints et appétissants au lieu et place d'aliments nuisibles auxquels nous avons renoncé. N'encouragez d'aucune manière le désir d'user de stimulants. Ne prenez que des aliments simples, sains, et remerciez le Seigneur constamment pour les principes de la réforme sanitaire. En toutes choses, pratiquez la droiture et la fidélité, et vous remporterez de précieuses victoires. Le regime en differents pays TE3 431 3 Tout en combattant la gloutonnerie et l'intempérance, il faut reconnaître les conditions auxquelles la famille humaine est assujettie. Dieu a pourvu aux besoins des hommes qui vivent dans les différentes parties du monde. Que ceux qui désirent collaborer avec le Seigneur réfléchissent sérieusement avant de spécifier de quels aliments on doit ou on ne doit pas faire usage. Il faut entrer en contact avec les masses. Si la réforme était enseignée sous sa forme extrême à ceux qui ne peuvent l'adopter à cause des circonstances particulières où ils se trouvent, il en résulterait plus de mal que de bien. Lorsque je prêche l'Evangile aux pauvres, je suis chargée de leur dire de prendre ce qui est le plus nourrissant. Je ne puis leur conseiller: "Vous ne devez manger ni oeufs, ni lait, ni crème. N'employez pas de beurre en préparant vos aliments." L'Evangile doit être prêché aux pauvres, mais le temps n'est pas encore venu de prescrire le régime le plus sévère. Un mot a ceux qui hesitent TE3 432 1 Les prédicateurs qui se croient libres de satisfaire leurs appétits sont loin de l'idéal qui nous est proposé. La volonté de Dieu est qu'ils soient convaincus de la réforme sanitaire et se conforment à la lumière qui a été donnée à ce sujet. Je suis attristée lorsque je constate que ceux qui devraient être zélés pour les principes sanitaires n'ont pas encore adopté la bonne manière de vivre. Je demande au Seigneur de leur montrer la grande perte qu'ils subissent. Si les choses étaient ce qu'elles doivent être parmi ceux qui édifient l'Eglise, nous ferions deux fois plus pour Dieu. Conditions de l'exaucement des prieres TE3 432 2 Pour obtenir et conserver la pureté, les Adventistes du Septième Jour doivent posséder dans leurs coeurs le Saint-Esprit. Le Seigneur m'a montré que quand l'Israël spirituel s'humiliera devant lui et bannira toute souillure, il écoutera ses prières en faveur des malades, et donnera de l'efficacité aux remèdes. Les efforts de l'homme sont bénis, lorsqu'il fait tout ce qu'il peut, avec foi, pour combattre la maladie, employant les simples méthodes de traitements que le Seigneur a indiquées. TE3 433 1 Si, après avoir reçu tant de lumière, le peuple de Dieu cultive de mauvaises habitudes, s'il recherche sa propre satisfaction et s'oppose à la réforme, il en subira inévitablement les conséquences. Dieu ne préservera pas miraculeusement ceux qui sont décidés à satisfaire à tout prix leur appétit perverti. Ils se "coucheront dans la douleur". Ésaïe 50:11. Les présomptueux qui disent: "Dieu m'a guéri, il n'est pas nécessaire que je m'impose un régime; je puis manger et boire à ma guise", auront bientôt besoin, dans leur corps et dans leur âme, de la puissance guérissante de Dieu. Ce n'est pas parce que le Seigneur vous a miséricordieusement guéris que vous pouvez imiter les pratiques du monde. Conformez-vous à l'ordre du Christ, après ses guérisons: "Va, et ne pèche plus." Jean 8:11. Il ne faut pas que l'appétit soit votre dieu. TE3 433 2 Le Seigneur avait promis à Israël que s'il s'attachait à lui et lui obéissait en toutes choses, il le préserverait de toutes les maladies dont il avait frappé les Egyptiens. Mais cette promesse était conditionnelle. Si les Israélites avaient suivi les instructions reçues, et tiré profit de leurs avantages, ils auraient été pour le monde une leçon de choses par leur santé et leur prospérité. Mais ils ne réalisèrent pas le dessein que Dieu s'était proposé à leur égard, et ils perdirent ainsi les bénédictions qui leur étaient réservées. Néanmoins, Joseph, Daniel, Moïse, Elie, et tant d'autres nous ont laissé de nobles exemples des résultats que l'on peut obtenir en se conformant aux règles établies. La même fidélité produira aujourd'hui des résultats semblables. C'est à nous que s'adressent ces paroles: "Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière." 1 Pierre 2:9. Abandon et repos TE3 434 1 Ils sont nombreux ceux qui se privent des bienfaits du Seigneur en ce qui concerne la santé et les dons spirituels. Ils luttent pour obtenir des victoires et des bénédictions particulières en vue d'accomplir de grandes choses; mais pour atteindre ce but, ils croient devoir être toujours en prière et dans les larmes. Ce n'est que lorsqu'ils s'appliqueront à sonder les Ecritures pour connaître la volonté divine, afin de s'y soumettre sans réserve, qu'ils trouveront le repos du coeur. Toutes leurs angoisses, toutes leurs larmes, toutes leurs luttes ne sauraient leur assurer les bénédictions après lesquelles ils soupirent. Qu'ils abandonnent le moi entièrement, et fassent ce qui se présente à eux, tout en s'appropriant la grâce abondante du Seigneur promise à tous ceux qui la réclament avec foi. TE3 434 2 "Si quelqu'un veut venir après moi, a dit Jésus, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive." Luc 9:23. Imitons la simplicité et le renoncement de l'homme du Calvaire par la parole et une vie sainte. Il s'approche tout près de ceux qui se consacrent à lui. Si jamais il y eut une époque où il était nécessaire que l'esprit de Dieu travaille dans nos coeurs, c'est bien maintenant. Saisissons-nous de la puissance divine, afin de pouvoir vivre dans la sainteté et le renoncement. ------------------------Chapitre 65 -- Il nous faut des médecins évangélistes Nous vivons aux derniers jours de l'histoire de ce monde. La fin de toutes choses est proche. Les signes prédits par le Christ s'accomplissent rapidement. Des temps orageux sont devant nous. Que Dieu nous préserve de prononcer aucune parole qui décourage ou exprime le doute. Celui qui connaît toutes choses place en différents endroits des ouvriers évangéliques afin qu'ils jouissent de certains avantages leur permettant d'éveiller plus efficacement l'attention des gens. Il n'ignore pas les besoins du plus faible de son troupeau, et l'Evangile est proclamé sur les grands chemins comme sur les sentiers. Il nous aime d'un amour éternel. N'oublions pas que nous annonçons un message de guérison à un monde où beaucoup d'âmes sont atteintes de la maladie du péché. Veuille le Seigneur augmenter notre TE3 436 1 foi et nous aider à comprendre qu'il veut nous familiariser avec son ministère de guérison et son oeuvre propitiatoire! Il désire que la lumière de sa grâce resplendisse partout. Les sanatoriums, moyens d'evangelisation TE3 436 1 En bien des endroits, des âmes n'ont pas encore entendu parler du message. Il faut donc poursuivre l'oeuvre missionnaire médicale avec plus de zèle que jamais, car elle est la porte par laquelle la vérité pénétrera dans les grands centres. Etablissons des sanatoriums en de nombreuses places. L'oeuvre qui s'y fera est l'un des moyens les plus efficaces pour atteindre toutes les classes de la société. Ils sont le bras droit de l'Evangile; par eux la bonne nouvelle de la guérison atteindra l'humanité souffrante. C'est là que les malades apprendront à se confier au grand médecin, qui collaborera avec eux pour qu'ils recouvrent la santé. Il guérira non seulement leur corps mais aussi leur âme. TE3 436 2 Le Christ n'est plus en personne ici-bas. Il ne va plus de ville en ville et de village en village pour guérir les malades. Mais il nous a chargés de continuer son oeuvre. Nous devons donc faire tout ce que nous pouvons à cet égard. Fondons des institutions où des hommes et des femmes malades seront confiés à des médecins et à des infirmières craignant Dieu, et soignés sans médicaments. TE3 436 3 Il m'a été montré que l'oeuvre se rapportant à la réforme sanitaire doit être entreprise immédiatement. C'est par elle que nous atteindrons des âmes sur les grandes routes et sur les sentiers. Il m'a été dit tout spécialement que beaucoup de gens accepteraient la vérité dans nos sanatoriums. Là, hommes et femmes apprendront à soigner leur corps, et en même temps ils affermiront leur foi. Ils sauront ce que signifie manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. Le Christ a dit: "Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Jean 6:63. TE3 437 1 Il faut que nos sanatoriums soient des écoles où l'on donnera des instructions sur l'oeuvre missionnaire médicale. Apportons aux âmes pécheresses les feuilles de l'arbre de vie qui leur procureront la paix, l'espérance et la foi en Jésus-Christ. TE3 437 2 Que l'oeuvre du Seigneur progresse sans cesse, y compris la branche missionnaire médicale et celle de l'éducation. Je suis persuadée que ce qui nous manque le plus aujourd'hui, ce sont des ouvriers évangéliques zélés, dévoués, intelligents et capables. Dans chaque grande ville la véritable oeuvre missionnaire médicale devrait être représentée. Qu'un grand nombre demande aujourd'hui: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Actes 9:6. La volonté de Dieu est que sa méthode de guérir, sans l'aide de médicaments, soit mise en évidence dans toutes les grandes villes par nos institutions médicales. Le Seigneur revêt de sainte dignité tous ceux qui avancent constamment et profitent de toutes les portes ouvertes. Satan rendra l'oeuvre aussi difficile que possible, mais la puissance divine assistera tous les ouvriers évangéliques fidèles. Guidés par notre Père céleste, continuons d'avancer, en profitant de toutes les occasions pour intensifier son oeuvre. TE3 437 3 Le Seigneur adresse un appel à tous nos missionnaires médicaux; il leur dit: "Allez travailler aujourd'hui dans ma vigne pour y gagner des âmes." Il entend les prières de tous ceux qui le recherchent avec sincérité. C'est en lui que se trouve la puissance dont nous avons tous besoin. Il remplit les coeurs d'amour, de joie, de paix et de sainteté. La formation du caractère doit se poursuivre constamment. Nous ne pouvons nous permettre de perdre notre temps à travailler contrairement au dessein de Dieu. TE3 438 1 Il est des médecins qui, ayant été en relation avec nos sanatoriums, ne trouvent rien de mieux que de s'établir dans leur voisinage. Ils ferment les yeux aux besoins du vaste champ négligé, inculte, où un travail désintéressé ferait beaucoup de bien à un grand nombre de personnes. Des médecins missionnaires peuvent exercer une influence ennoblissante et sanctifiante. Ceux qui ne font pas cela abusent de leurs facultés et font une oeuvre que le Seigneur répudie. La preparation des ouvriers evangeliques TE3 438 2 Si jamais le Seigneur a parlé par moi, c'est sa voix que vous entendez lorsque je dis que les ouvriers évangéliques s'occupant d'éducation ou d'évangélisation ou encore de travail missionnaire médical doivent être unis comme un seul homme, oeuvrant tous ensemble sous la direction de Dieu, s'aidant et s'encourageant mutuellement. TE3 438 3 Que ceux qui sont rattachés à nos écoles et à nos sanatoriums travaillent avec zèle. L'oeuvre accomplie sous l'influence du Saint-Esprit, inspirée par l'amour de Dieu et de l'humanité, portera l'empreinte céleste et produira une forte impression sur l'esprit des hommes. TE3 438 4 Le Seigneur adresse un appel à tous nos jeunes gens pour qu'ils se rendent dans nos écoles et s'y préparent rapidement en vue du service. En différents endroits, hors des villes, il faut fonder des écoles, afin que notre jeunesse puisse recevoir la préparation nécessaire à l'oeuvre d'évangélisation et à l'oeuvre missionnaire médicale. TE3 438 5 Donnons au Seigneur l'occasion de montrer aux hommes leur devoir et d'agir sur leur esprit. Nul ne doit s'engager à servir pendant un certain nombre d'années sous la direction d'un groupe d'hommes ou dans une branche spéciale de l'oeuvre du Maître. C'est le Seigneur lui-même qui appellera des hommes, comme il appela autrefois de simples pêcheurs, et il leur indiquera l'endroit où ils doivent travailler et les méthodes à employer. Certains devront quitter la charrue ou d'autres occupations pour donner le dernier avertissement aux âmes qui se perdent. Il y a de nombreuses manières de travailler pour le Sauveur. Le grand Maître ouvrira l'intelligence de ses serviteurs et leur montrera les merveilles de sa Parole. Gardes-malades evangelistes TE3 439 1 Jésus-Christ, le grand médecin missionnaire, est notre modèle. Il est dit de lui qu'il "parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple". Matthieu 4:23. Pour lui, la guérison et l'enseignement étaient étroitement liés. Aujourd'hui, ne séparons pas ces deux choses. TE3 439 2 Les gardes-malades qui sont formés dans nos institutions doivent être préparés à travailler comme missionnaires médicaux, unissant le ministère de la Parole à celui de la guérison physique. TE3 439 3 Il faut faire luire notre lumière au sein des ténèbres morales. Beaucoup de ceux qui s'y trouvent aujourd'hui comprendront qu'il y a pour eux espoir de salut lorsqu'ils verront un reflet de celui qui est la lumière du monde. La vôtre peut être petite, mais n'oubliez pas que c'est Dieu qui vous l'a donnée, et que vous avez la responsabilité de la faire briller. Il se peut même que quelqu'un y allume sa bougie, et que par elle d'autres personnes soient amenées hors des ténèbres. TE3 440 1 Tout autour de nous des portes s'ouvrent pour le service. Nous devons nous familiariser avec nos voisins et chercher à les conduire au Christ. C'est ainsi que nous aurons son approbation et sa collaboration. TE3 440 2 Il est arrivé souvent que les habitants d'une ville où le Christ avait travaillé exprimaient le désir de le voir rester avec eux pour y continuer son oeuvre. Mais il leur expliquait que son devoir était de se rendre ailleurs où l'on n'avait pas encore entendu parler des vérités évangéliques. Après avoir prêché celles-ci aux habitants d'une localité, il leur confiait le soin de continuer ce qu'il avait commencé, et il partait pour un autre lieu. Suivons aujourd'hui ses méthodes de travail, allons de lieu en lieu pour annoncer le message. Lorsque la vérité aura été proclamée dans un endroit, rendons-nous dans un autre. TE3 440 3 On devrait former des groupes et donner des instructions complémentaires à ceux qui les composent afin qu'ils deviennent infirmiers, évangélistes, prédicateurs, colporteurs, élèves évangéliques capables de former un caractère d'après le divin modèle. Préparer les âmes à recevoir une éducation supérieure à l'école du ciel, voilà notre but. TE3 440 4 D'après les instructions que le Seigneur m'a données à maintes reprises, des ouvriers évangéliques devraient aller se fixer dans les villes et les villages pour y faire un travail médical. Ceux qui s'y adonneront récolteront une riche moisson d'âmes, aussi bien dans la classe élevée que dans la classe inférieure. Un bon colporteur préparera admirablement cette oeuvre. TE3 440 5 Plusieurs seront appelés à se rendre de maison en maison pour y donner des études bibliques et prier avec les personnes qui s'intéressent à l'Evangile. TE3 440 6 Que nos prédicateurs qui ont acquis de l'expérience dans l'évangélisation apprennent à donner des traitements simples, et travaillent ensuite d'une manière intelligente comme évangélistes missionnaires médicaux. TE3 441 1 Aujourd'hui, nous avons besoin d'hommes qui se vouent à ce travail. Vous ne pouvez consacrer des années à vous préparer. Des portes qui sont ouvertes actuellement vont bientôt se fermer pour toujours. Proclamez le message. N'attendez pas que l'ennemi prenne possession des territoires où vous pouvez pénétrer maintenant. Que de petits groupes accomplissent l'oeuvre assignée par le Christ à ses disciples. Qu'ils travaillent comme évangélistes, répandant nos imprimés, parlant de la vérité à ceux qu'ils rencontrent. Qu'ils prient pour les malades, s'efforçant de les soulager, non par des médicaments, mais par des remèdes naturels. Qu'ils leur enseignent comment recouvrer la santé et éviter la maladie. ------------------------Chapitre 66 -- L'école de médecine de Loma Linda TE3 442 1 Pendant que j'assistais à la session de la Conférence Générale, tenue à Washington D.C., en 1905, j'ai reçu une lettre de J.-A. Burden où il me donnait la description d'une propriété qu'il avait découverte à six kilomètres environ de Redlands. En lisant cette lettre, je fus frappée par le fait que cette propriété m'avait été montrée en vision, et je lui télégraphiai immédiatement de l'acheter. Plus tard, lorsque je la visitai, je la reconnus pour en avoir eu une vision deux ans auparavant. Comme je suis reconnaissante au Seigneur pour cet emplacement! TE3 442 2 L'un de ses principaux avantages, c'est la variété et le charme des paysages qui l'environnent. On y jouit d'une vue très étendue et admirable sur la vallée et la montagne. Mais ce qui importe plus encore que la magnificence du panorama, les beaux bâtiments et les vastes terrains, c'est que la propriété se trouve à proximité d'un district très peuplé, où nous aurons les possibilités de faire connaître le message du troisième ange à de nombreuses personnes. Il nous faut beaucoup de discernement spirituel pour reconnaître les dispensations de la providence qui ouvre la voie devant nous afin que le monde soit éclairé. TE3 443 1 L'acquisition de cette propriété place sur nous la lourde responsabilité de donner un caractère spécial à l'oeuvre de notre institution, en faisant de Loma Linda, non seulement un sanatorium, mais un centre d'éducation. Il faut y établir une école pour former des évangélistes missionnaires médicaux. Cette oeuvre a une grande importance, et il est essentiel de bien débuter. Le Seigneur a un travail particulier à accomplir en cet endroit. Il m'a chargée d'inviter frère et soeur Haskell à venir nous aider à entreprendre une oeuvre analogue à celle qu'ils ont poursuivie à Avondale. Des frères expérimentés ont consenti à se joindre au personnel de Loma Linda pour y développer l'école. En avançant par la foi, ils seront précédés par le Seigneur qui préparera le chemin. TE3 443 2 En ce qui concerne l'école, je dirai: Faites en sorte qu'on y donne aux infirmières et aux médecins une instruction solide. C'est dans nos écoles missionnaires médicales que beaucoup d'ouvriers se formeront pour travailler comme médecins évangélistes. Cet enseignement, le Seigneur l'a spécifié, est en harmonie avec les principes qui sont à la base d'une véritable éducation supérieure. On entend souvent parler aujourd'hui d'éducation supérieure. En réalité, celle-ci consiste à suivre les empreintes du Christ, et à s'inspirer de l'exemple qu'il a donné lorsqu'il était ici-bas. Il est impossible d'acquérir une éducation plus élevée que celle-là. C'est elle qui nous qualifiera pour être les collaborateurs de Dieu. Le genre d'education qui doit etre donne TE3 444 1 L'éducation supérieure, c'est d'être en communion réelle avec le Christ. Le Sauveur fit quitter leurs barques et leurs filets à des pêcheurs incultes, et il les prit avec lui alors qu'il se rendait de lieu en lieu, enseignant le peuple et soulageant ses souffrances. Assis sur un rocher ou sur une éminence, il réunissait autour de lui ses disciples et les instruisait. Bientôt, des centaines de personnes venaient écouter ses paroles. TE3 444 2 Une foule de gens croient savoir tout ce qui est digne d'être connu, alors qu'il leur est indispensable de venir s'asseoir humblement aux pieds de Jésus afin d'apprendre de celui qui a donné sa vie pour racheter un monde perdu. Nous avons tous besoin du Christ qui quitta les parvis célestes, déposa sa robe royale, sa couronne de gloire et sa majesté divine, et revêtit notre humanité. Le Fils de Dieu prit la forme d'un petit enfant, afin de pouvoir comprendre les hommes et savoir ce qu'il fallait faire pour eux. Il connaît donc les besoins des enfants. Pendant son ministère terrestre, il ne voulait pas qu'on les empêchât de s'approcher de lui. "Laisser venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas, disait-il, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent." Luc 18:16. TE3 444 3 A l'école, maintenez la simplicité. Aucun argument n'est aussi puissant que le succès fondé sur la simplicité. Vous pouvez former des missionnaires médicaux sans avoir une école d'où sortent des médecins capables de rivaliser avec ceux du monde. Qu'on donne aux étudiants des instructions pratiques. Moins on dépendra des méthodes humaines, mieux cela vaudra. Que l'on enseigne surtout l'art de soigner les malades sans faire usage de médicaments, afin de se conformer aux lumières que le Seigneur nous a données. Les étudiants devraient quitter l'école sans avoir sacrifié les principes de la réforme sanitaire ou leur amour pour Dieu et pour la justice. TE3 445 1 Les méthodes du monde doivent être de moins en moins employées par ceux qui cherchent à poursuivre avec succès l'oeuvre médicale missionnaire en rapport avec le message du troisième ange. Il faut apprendre aux étudiants à obéir à leur conscience, et lorsqu'ils suivront fidèlement de bonnes méthodes dans le traitement des maladies, on finira par reconnaître ces méthodes comme étant préférables à celles qui sont en vogue et qui comportent l'usage de médicaments. TE3 445 2 Ce n'est pas le moment de tenter de rivaliser avec les écoles de médecine du monde. Si nous le faisions, nos chances de succès seraient bien faibles. Nous ne sommes pas à même aujourd'hui de fonder des facultés de médecine réputées. De plus, si nous suivions les méthodes en usage dans le monde, qui exigent des honoraires élevés, nous nous éloignerions des plans du Christ en ce qui concerne notre ministère en faveur des malades. TE3 445 3 Il devrait y avoir dans nos sanatoriums des hommes et des femmes intelligents, capables d'enseigner selon les méthodes du Christ. Sous la direction de professeurs compétents et consacrés, les jeunes gens peuvent devenir "participants de la nature divine, et apprendre à fuir la corruption qui règne dans le monde par la convoitise". Il m'a été montré que nous devrions avoir un beaucoup plus grand nombre de femmes pour s'occuper spécialement des maladies des femmes et beaucoup plus d'infirmières pouvant donner des soins d'une manière simple et sans médicaments. TE3 445 4 Il n'est pas indiqué, d'après les instructions données par le Seigneur au Sinaï, que des médecins fassent office de sages-femmes. La Bible parle de femmes en couches, soignées par des femmes, et il devrait toujours en être ainsi. Qu'on forme des femmes qui pourront remplir avec succès les fonctions de sages-femmes et de médecins auprès des personnes de leur sexe. Nous devrions avoir une école où des femmes seraient instruites par des femmes qui ont fait des études de médecine en vue de traiter de la manière la plus efficace les maladies des femmes. Dans notre Dénomination, l'oeuvre médicale devrait être à son point culminant. TE3 446 1 A Loma Linda, nous sommes bien placés pour nos différentes entreprises missionnaires. C'est la providence divine qui nous a donné ce sanatorium. Considérons Loma Linda comme un endroit que le Seigneur a jugé nécessaire à notre oeuvre. Un beau travail peut y être accompli par le sanatorium et par l'école, et nous y parviendrons lorsque nous aurons fait converger tous nos efforts vers ce but, avançant à l'unisson selon l'ordre de Dieu. TE3 446 2 A Loma Linda, beaucoup d'étudiants peuvent être préparés à travailler comme missionnaires médicaux ou en faveur de la tempérance. Qu'on y forme des professeurs pour s'occuper de nos différentes branches d'activité. Fondons des écoles où rien n'a encore été fait. Accomplissons l'oeuvre qui consiste à propager les principes de la réforme sanitaire. Veuille le Seigneur nous communiquer sa sagesse! TE3 446 3 Je désire tout particulièrement que nos institutions à Loma Linda reçoivent l'attention qu'elles méritent, et que de sages mesures y soient prises. Pour poursuivre l'oeuvre en cet endroit, des hommes bien doués et d'une haute spiritualité sont nécessaires. Employons dans notre oeuvre d'éducation les meilleurs professeurs que nous ayons, des hommes et des femmes avisés et comptant entièrement sur le Seigneur. S'ils s'acquittent de leur tâche dans la crainte de Dieu, on verra une oeuvre magnifique s'accomplir. Avec le Christ comme éducateur, nous atteindrons un degré très élevé dans la connaissance de la véritable science de guérir. TE3 447 1 Ce qui importe par-dessus tout, c'est que les étudiants représentent bien les principes de la réforme sanitaire. Qu'on les encourage à poursuivre fidèlement cette étude, combinée avec d'autres branches essentielles. La grâce du Christ inspirera de la sagesse à tous ceux qui se conformeront aux plans du Seigneur touchant la véritable éducation. Que les étudiants suivent de près l'exemple de celui qui racheta l'humanité au prix de sa vie. Qu'ils comptent sur lui pour guérir toutes les maladies, et s'efforcent de diriger l'esprit des malades vers le grand Médecin qui a formé notre corps. L'enseignement dans nos ecoles et nos sanatoriums TE3 447 2 Il serait bon que nos écoles d'évangélistes soient établies à proximité de nos institutions sanitaires pour que les élèves puissent se familiariser avec les principes d'une vie saine. Elles ont une grande valeur, les institutions qui forment des ouvriers capables de donner les raisons de l'espérance qui est en eux, et animés d'une foi agissante par la charité. Il m'a été montré clairement que, partout où cela est possible, des écoles devraient être établies à proximité des sanatoriums, afin que ces institutions puissent s'entraider. Celui qui a créé l'homme s'intéresse aux malades. C'est lui qui veut que nos écoles soient près de nos sanatoriums, afin que ces institutions forment des hommes et des femmes en vue de l'oeuvre qui consiste à alléger la souffrance humaine. TE3 447 3 Que ceux qui se destinent à la branche médicale se souviennent qu'un Dieu omnipotent règne. Le plus grand médecin qui ait jamais foulé notre sol maudit, c'est le Christ. Il veut que ses disciples cherchent auprès de lui le pouvoir de guérir. Il les baptisera du Saint-Esprit et les rendra aptes à le servir de manière à être en bénédiction à leurs semblables en rendant la santé spirituelle et physique à tous ceux qui en ont besoin. ------------------------Chapitre 67 -- L'union entre les différentes nationalités TE3 449 1 "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive." "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle." Jean 7:37; 4:14. TE3 449 2 Si, malgré ces promesses, nous préférons rester desséchés faute d'eau vive, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Si nous venons au Christ avec la simplicité d'un enfant pour lui demander les choses qu'il nous a promises, en croyant que nous les recevrons, il nous les accordera. Je suis heureuse qu'il nous reste encore quelques jours avant la fin des réunions. Aujourd'hui, voici les questions qui se posent: "Irons-nous nous désaltérer à la source des eaux vives? Donneront-ils l'exemple, ceux qui enseignent la vérité?" Si nous le prenons au mot, avec foi, le Seigneur fera de grandes choses pour nous. Oh, si nous pouvions voir ici tous les coeurs s'humilier devant Dieu! TE3 450 1 Depuis le début de ces réunions, je me suis sentie poussée à insister d'une manière toute particulière sur l'amour et la foi, parce que vous avez besoin de ce témoignage. Il en est parmi ceux qui travaillent en Europe qui ont dit: "Vous ne comprenez pas les Français, ni les Allemands; il faut les prendre de telle et telle manière." TE3 450 2 Mais je demande: Dieu ne les comprend-il pas? N'est-ce pas lui qui donne à ses serviteurs un message à proclamer? Il sait exactement ce qu'il faut à chacun. Si ce message vient directement de lui par l'intermédiaire de ses serviteurs, il accomplira son oeuvre. Tons deviendront un en Christ. Bien que quelques-uns soient foncièrement Français, d'autres Allemands et d'autres Américains, ils deviendront tout aussi foncièrement semblables au Christ. TE3 450 3 Le temple de Jérusalem était construit en pierres de taille prises dans les montagnes. Chacune d'elles, ayant sa place désignée à l'avance, avait été équarrie, polie et éprouvée avant d'être amenée à pied d'oeuvre. Une fois là, le travail se faisait sans qu'on entendît le bruit d'un marteau. Cette construction représente le temple spirituel de Dieu, composé de matériaux provenant de toute nation, de toute langue, de tout peuple, de toute classe, de grands et de petits, de riches et de pauvres, de savants et d'ignorants. Mais il ne s'agit pas de substances inertes devant être façonnées au moyen du marteau et du ciseau; ce sont des pierres vivantes, prises dans le monde par le moyen de la vérité. Le grand architecte, le Maître du temple, est maintenant occupé à les équarrir, à les polir, à les préparer à occuper leur place respective dans ce temple spirituel. Une fois achevé, celui-ci sera parfait dans toutes ses parties et fera l'admiration des anges et des hommes, car Dieu en est l'architecte et le constructeur. TE3 451 1 Que nul ne pense qu'il n'a pas besoin d'être ciselé. Aucune nation n'est parfaite dans toutes ses habitudes et toutes ses pensées. L'une doit apprendre de l'autre. C'est pourquoi le Seigneur désire que les différentes nationalités se confondent pour être une dans leur manière de voir et dans leur but. C'est ainsi que sera réalisée l'union qui est en Christ. Notre modele, Jésus-Christ TE3 451 2 Ce n'est pas sans quelque sppréhension que je suis venue dans ce continent, tant j'avais entendu dire que les différentes nationalités d'Europe et les moyens de les atteindre étaient particuliers. Mais la sagesse divine est promise à tous ceux qui en sentent le besoin et qui la réclament. C'est Dieu qui peut amener les gens à recevoir la vérité. Qu'il s'empare des esprits afin de les façonner comme le potier façonne l'argile, et ces différences disparaîtront. Regardez à Jésus, mes frères, imitez sa manière d'agir et son esprit. Vous n'aurez alors aucune difficulté à atteindre ces diverses classes. Il ne nous est pas donné plusieurs modèles à imiter, mais un seul qui est le Christ. Si les frères italiens, français et allemands s'efforcent de lui ressembler, ils poseront le pied sur le même fondement, celui de la vérité. L'esprit qui animera l'un animera l'autre: "Christ en eux l'espérance de la gloire." Je vous mets en garde, frères et soeurs, contre l'élévation d'un mur de séparation entre les différentes nationalités. Efforcez-vous, au contraire, de l'abattre partout où il existe. Amenons chacun à l'harmonie qui est en Jésus; travaillons en vue d'un but unique: le salut de nos semblables. TE3 452 1 Mes frères dans le ministère, voulez-vous vous emparer des riches bénédictions du Seigneur? Voulez-vous vous effacer, et laisser paraître Jésus? Si oui, faites alors mourir le moi pour que Dieu puisse travailler par votre moyen. J'éprouve de l'inquiétude quand je vois percer l'égoïsme çà et là chez l'un ou chez l'autre. Je vous le déclare, au nom de Jésus de Nazareth, votre volonté doit mourir pour faire place à celle de Dieu. Le Seigneur désire vous fondre et vous purifier de toute souillure. Il faut qu'une grande oeuvre se fasse en vous avant que vous puissiez être remplis de la puissance de Dieu. Je vous supplie de vous approcher de lui, afin de recevoir ses riches bénédictions avant la fin de nos réunions. TE3 452 2 Il en est ici sur qui la lumière a brillé avec éclat par des avertissements et des reproches. Mais chaque fois l'ennemi a cherché à créer en ceux qui en sont l'objet le désir de faire appel à la sympathie humaine. C'est pourquoi je vous avertis, afin que vous ne commettiez pas cette erreur. Le Seigneur reprend maintes fois ses enfants égarés; mais si ces derniers négligent d'écouter les avertissements de son Esprit et de réparer leurs erreurs, il finira par les abandonner à leur propre faiblesse. TE3 452 3 Je vous exhorte, mes frères, à venir au Christ et à boire à longs traits des eaux du salut. N'écoutez pas vos propres sentiments. Ne confondez pas ceux-ci avec la religion. Secouez tout appui humain; reposez-vous totalement sur le Christ. Il faut que vous subissiez une nouvelle préparation avant de pouvoir travailler au salut des âmes. Vos paroles et vos actes exercent une influence sur autrui, et vous aurez à en rendre compte au jour de Dieu. Jésus a dit: "J'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer." Apocalypse 3:8. Une lumière jaillit de cette porte, et nous pouvons en bénéficier si nous le voulons. Dirigeons nos regards vers elle, et efforçons-nous de recevoir tout ce que le Christ veut nous donner. TE3 453 1 Chacun aura une lutte ardente à soutenir pour triompher du péché dans son propre coeur. C'est parfois décourageant parce que nous voyons les défauts de notre caractère; nous nous arrêtons à les considérer alors qu'il faudrait regarder à Jésus et revêtir sa robe de justice. Tous ceux qui pénétreront dans la cité de Dieu par les portes de perles, y entreront en vainqueurs, et leur plus grande victoire sera celle qu'ils auront remportée sur eux-mêmes. TE3 453 2 "A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur; en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu." Ephésiens 3:14-19. TE3 453 3 Frères et soeurs, en tant qu'ouvriers avec Dieu, appuyez-vous fortement sur le bras du Tout-Puissant. Travaillez à réaliser l'union et l'amour. Vous deviendrez ainsi une force dans le monde. ------------------------Chapitre 68 -- Unité en Jésus-Christ TE3 454 1 Pendant que j'assistais à une réunion du comité de la Conférence Générale, en septembre 1904, l'unité qui devrait exister dans notre oeuvre m'a vivement préoccupée. Il ne m'a pas été possible d'assister à toutes les séances, mais pendant la nuit, scènes après scènes ont passé devant moi, et j'ai senti que j'avais un message pour nos frères en divers lieux. TE3 454 2 Mon coeur saigne à la pensée qu'ayant tant de motifs pour porter nos capacités au plus haut degré de développement, nous nous contentions d'être des nains dans l'oeuvre du Christ. La volonté de Dieu est que tous nos ouvriers croissent jusqu'à la stature parfaite d'hommes et de femmes en Jésus-Christ. Où il y a vitalité, il y a croissance. Celle-ci atteste la présence de celle-là. Les paroles et les actes sont pour le monde un vivant témoignage de ce que le christianisme peut accomplir. TE3 454 3 Lorsque vous vous acquitterez de l'oeuvre qui vous a été assignée, sans murmures ni critiques, vous jouirez d'une lumière et d'une puissance telles que les institutions auxquelles vous êtes rattachés en subiront l'influence. TE3 455 1 Souvenez-vous que vous n'êtes jamais dans une situation avantageuse lorsque vous vous énervez et que vous voulez reprendre tous ceux qui vous entourent. Si vous cédez à la tentation de critiquer vos semblables, de vous arrêter à leurs défauts, de détruire ce qu'ils font, soyez persuadés que vous n'agissez pas noblement. TE3 455 2 Nous sommes à une époque où tous ceux qui occupent des places importantes, ainsi que chaque membre d'église, devraient veiller à ce que chaque partie de leur oeuvre soit conforme aux enseignements de la Parole de Dieu. Par une constante vigilance, de ferventes prières, des paroles et des actions chrétiennes, montrons au monde ce que Dieu veut que soit son Eglise. TE3 455 3 Du haut du ciel, le Christ, le roi de gloire, a vu la condition des hommes. Il a eu pitié de l'humanité faible et pécheresse, et il est descendu sur la terre pour révéler ce que Dieu est pour elle. Abandonnant les cours célestes, et revêtant sa divinité de l'humanité, il est venu former, à notre intention, un caractère parfait. Il ne fit pas partie des riches de ce monde. De parents pauvres, élevé dans le village méprisé de Nazareth, dès qu'il put manier des outils, il contribua à l'entretien de la famille. TE3 455 4 Le Christ s'humilia lui-même en se mettant à la tête de l'humanité, afin de connaître ses tentations et ses épreuves. Pour secourir ceux qui sont tentés, il a voulu savoir à quoi ils étaient exposés de la part de l'ange déchu. TE3 456 5 Il a été fait notre juge. Ce n'est pas le Père qui se charge de cette fonction, ni les anges. Le seul qui ait qualité pour nous juger, c'est celui qui a revêtu notre humanité et qui a vécu en ce monde une vie parfaite. Ne l'oubliez pas, mes frères, ni vous, prédicateurs, ni vous, parents. Ne perdons jamais de vue le fait que le Christ a revêtu notre humanité pour être notre juge. Nul d'entre vous n'a été désigné pour juger ses semblables. Tout ce que vous pouvez faire, c'est de vous discipliner vous-mêmes. Je vous exhorte, au nom du Christ, à obéir à l'ordre qu'il vous donne et qui consiste à ne jamais vous ériger en juge. Jour après jour ce message a retenti à mes oreilles: "Quittez le siège de juge; faites-le humblement." TE3 456 1 Jamais il n'a été aussi nécessaire qu'aujourd'hui de renoncer à nous-mêmes et de nous charger chaque jour de la croix. Jusqu'à quel point sommes-nous prêts à faire preuve de renoncement? Une vie de grace et de paix TE3 456 2 Dans la seconde épître de Pierre (ch. 1), vous trouvez cette promesse: "Que la grâce et la paix vous soient multipliées... Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité." Ces vertus sont d'admirables trésors. TE3 456 3 "Si ces choses sont en vous, ajoute saint Pierre, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ." TE3 456 4 Ne nous efforcerons-nous pas de faire le meilleur emploi du peu de temps qui nous reste à vivre en ce monde, ajoutant grâce sur grâce, vertu à vertu, et montrant que nous avons accès dans les lieux célestes à une source de force? Le Christ a dit: "Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre." Matthieu 28:18. Pour qui a-t-il reçu ce pouvoir? -- Pour nous. Il désire que nous comprenions qu'il est retourné au ciel comme notre frère aîné et que cette puissance illimitée qui lui a été donnée est à notre disposition. TE3 457 1 Ceux qui mettent en pratique les instructions de l'apôtre Pierre recevront la puissance d'en haut. Affermissons donc notre vocation et notre élection. Représentons le Christ dans tout ce que nous faisons ou disons. Reproduisons sa vie. Que les principes dont il s'inspirait dirigent notre conduite envers nos compagnons d'oeuvre. TE3 457 2 Lorsque nous sommes solidement ancrés en Jésus-Christ, nous avons une force qu'aucun être humain ne peut nous ravir. Pourquoi? -- Parce que nous sommes "participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise"; participants de la nature de celui qui descendit ici-bas pour revêtir notre humanité, se mettre à la tête de celle-ci et former un caractère irréprochable. TE3 457 3 Pourquoi en est-il tant parmi nous qui soient si faibles? C'est parce que nous regardons à nous-mêmes, étudiant notre tempérament et nous demandant comment nous pourrions faire place au moi, à notre individualité, à nos idées particulières, au lieu d'étudier le Christ et son caractère. TE3 457 4 Des frères qui pourraient travailler en bonne harmonie, s'ils voulaient se placer à l'école du Christ et oublier qu'ils sont Américains, Allemands, Français, Suédois, Danois ou Norvégiens, semblent convaincus que s'ils se fondaient avec les représentants d'autres nationalités, ils perdraient quelque chose de ce qui caractérise leur pays, et ne seraient plus les mêmes. TE3 457 5 Mes frères, mettez tout cela de côté. Nous n'avons pas le droit de fixer sur nous-mêmes notre attention, de suivre nos préférences et nos caprices. Nous ne devons pas chercher à conserver une identité particulière, une personnalité, une individualité qui nous tiendrait éloignés de nos collaborateurs. Le seul caractère que nous ayons à former, c'est celui du Sauveur. Si nous possédons ce caractère, nous travaillerons ensemble pour lui. Le Christ en nous répondra au Christ en nos frères, et le Saint-Esprit produira cette union des coeurs et des actes qui attestera au monde que nous sommes enfants de Dieu. Veuille le Seigneur nous aider à mourir au moi et à naître de nouveau, afin que Jésus puisse vivre en nous! Qu'il devienne pour nous un principe vivant, actif, une puissance qui nous maintiendra dans un état de sainteté! TE3 458 1 Recherchez l'union avec ardeur. Priez, travaillez pour l'obtenir. Elle vous apportera la santé spirituelle, l'élévation de la pensée, la noblesse du caractère, les dispositions célestes; elle vous permettra de triompher de l'égoïsme, de la méfiance, et d'être "plus que vainqueurs" par celui qui vous a aimés, au point de se donner lui-même pour vous. Crucifiez le moi. Considérez les autres comme plus excellents que vous-mêmes, et ainsi vous réaliserez l'union avec le Christ. Devant l'univers céleste, l'Eglise et le monde, vous donnerez la preuve indubitable que vous êtes fils et filles de Dieu. Le Seigneur sera glorifié par l'exemple que vous donnerez. TE3 458 2 Le monde a besoin de voir ce miracle: les coeurs unis par l'amour du Christ. Il a besoin de voir les chrétiens "assis ensemble dans les lieux célestes". Ne voulez-vous pas montrer par votre conduite ce que peut la vérité divine chez ceux qui aiment et servent Dieu? Le Seigneur sait ce que vous pourriez être. Il sait ce que sa grâce est capable de faire en votre faveur, si vous voulez devenir "participants de la nature divine". ------------------------Chapitre 69 -- Le Christ et la question des nationalités TE3 459 1 Le Christ n'a reconnu aucune distinction entre la nationalité, le rang ou le credo. Les scribes et les pharisiens désiraient accaparer tous les dons du ciel au profit de leur nation, à l'exclusion du reste de la famille divine dans le monde entier. Mais le Sauveur est venu abattre toutes les barrières qui séparent les hommes, et montrer que le don de sa miséricorde et de son amour, comme l'air, la lumière, ou la pluie qui rafraîchit le sol, ne connaît pas de frontières. TE3 459 2 Par sa vie, il a établi une religion sans castes, grâce à laquelle Juifs et païens, libres et esclaves sont unis devant Dieu par un lien fraternel. Aucun exclusivisme n'influençait ses actes. Il ne faisait pas de différence entre voisins et étrangers, amis et ennemis. Son coeur était attiré vers toutes les âmes qui avaient soif des eaux vives. TE3 460 1 Le Sauveur ne considérait aucun être humain comme négligeable. Il cherchait au contraire à faire connaître à tous sa vertu guérissante. Où qu'il se trouvât, il donnait une leçon appropriée au temps et aux circonstances. Tout dédain et tout outrage infligés à quelqu'un lui inspiraient un sentiment plus vif du besoin que ressentait celui-ci de sa sympathie divino-humaine. Il cherchait à faire naître l'espoir chez le plus rude des hommes comme chez celui qui promettait le moins, en leur donnant l'assurance qu'ils pouvaient devenir irréprochables et former un caractère qui ferait d'eux des enfants de Dieu. Un fondement sur TE3 460 2 "Frères, dit l'apôtre Pierre, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée." 2 Pierre 1:10, 11. Une illustration pratique TE3 460 3 Il y a déjà bien des années, alors que les chrétiens attendant la venue prochaine du Christ n'étaient qu'un tout petit nombre, les observateurs du sabbat de Topsham, dans l'Etat du Maine, en Amérique, se réunissaient pour le culte dans la grande cuisine de frère Stockbridge Howland. Un sabbat matin, ce frère était absent. Nous fûmes très étonnés, car il était toujours ponctuel. Mais il arriva bientôt, le visage illuminé. "Frères, dit-il, j'ai trouvé! Nous pouvons adopter une ligne de conduite avec l'assurance de ne jamais échouer. Voici de quoi il s'agit." TE3 461 1 Il nous raconta alors qu'il avait remarqué qu'un frère, un pauvre pêcheur, avait eu le sentiment de n'être pas estimé comme il le méritait, par frère Howland et d'autres qui se croyaient supérieurs à lui. Ce n'était pas vrai, mais il le croyait, ce qui l'avait empêché depuis plusieurs semaines d'assister aux réunions. Frère Howland était donc allé le trouver, et se mettant à genoux devant lui, il lui dit: "Pardonne-moi, mon frère, quel mal t'ai-je fait?" Cet homme le prit par le bras et voulut le relever. "Non, non, dit frère Howland. Qu'as-tu contre moi?" "Rien, répondit-il." "Si, tu dois avoir quelque chose, insista frère Howland; car auparavant nous parlions ensemble, tandis que maintenant tu ne m'adresses plus la parole. Je veux en connaître la raison." TE3 461 2 "Lève-toi, frère Howland", répéta-t-il. Et comme notre frère n'en faisait rien, il lui dit: "Alors c'est à moi de me mettre à genoux." Et il s'agenouilla et confessa son enfantillage, et à quelles mauvaises pensées il s'était livré. "Maintenant, dit-il, je vais mettre tout cela de côté." TE3 461 3 A peine frère Howland avait-il raconté cette histoire que le pêcheur arriva avec sa famille, et nous eûmes une excellente réunion. TE3 461 4 Supposez maintenant que quelques-uns d'entre nous suivent l'exemple de frère Howland. Lorsque certains frères ont de mauvaises pensées à notre égard, si nous allions leur dire: "Pardonnez-moi le mal que j'ai pu vous faire", nous romprions le charme de Satan, et ils seraient délivrés de leurs tentations. Que rien ne vienne se placer entre vous et vos frères. Si, au prix d'un sacrifice, vous pouvez réussir à dissiper les soupçons, n'hésitez pas. Dieu veut que nous nous aimions les uns les autres, que nous soyons compatissants et aimables et que chacun de nous croie que ses frères l'aiment, ainsi que le Christ. L'amour engendre l'amour. Cultiver l'amour du Christ TE3 462 1 Nous attendons-nous à revoir nos frères dans le ciel? Si oui, il nous faut vivre dans la paix et l'harmonie avec eux ici-bas, autrement il nous serait impossible de le faire là-haut. En effet, comment vivre avec eux dans le ciel, s'il nous est impossible de vivre avec eux sur la terre, sans querelles et sans luttes continuelles? Ceux qui se conduisent de manière à se séparer de leurs frères, et suscitent la discorde et les dissensions, ont besoin d'une conversion radicale. Nos coeurs doivent être amollis et subjugués par l'amour du Christ. Cultivons cet amour qu'il a manifesté en mourant sur la croix du Calvaire. Rapprochons-nous toujours davantage du Sauveur. Prions beaucoup et apprenons à exercer notre foi. Il nous faut plus de tendresse, de compassion, de bonté. Nous ne passons qu'une fois sur la terre; ne nous efforcerons-nous pas de laisser sur ceux avec lesquels nous sommes en contact l'empreinte du caractère du Christ? TE3 462 2 Nos coeurs ont besoin d'être brisés. Réalisons une parfaite unité, et comprenons que nous avons été rachetés par le sang de Jésus de Nazareth. Que chacun se dise: "Il a donné sa vie pour moi, et il veut qu'aussi longtemps que je suis en ce monde, je révèle l'amour qu'il a manifesté à mon égard." Le Christ a porté nos péchés en son corps sur la croix, afin que Dieu puisse, tout en étant juste, justifier ceux qui croient en lui. La vie éternelle est pour tous ceux qui s'abandonnent au Sauveur. TE3 462 3 Je désire contempler mon Roi dans sa magnificence, dans sa beauté immaculée. Je voudrais que vous aussi vous puissiez le contempler. Le Sauveur conduira ses rachetés au fleuve d'eau de la vie, et il leur fera connaître tout ce qui les a préoccupés en ce monde. Les mystères de la grâce leur seront alors dévoilés. Où ils ne discernaient que confusion et désordre, ils verront une harmonie parfaite. TE3 463 1 Servons le Seigneur de toutes nos forces, de toute notre intelligence. Celle-ci augmentera à mesure que nous en ferons usage. Notre expérience religieuse s'affermira à mesure que nous mettrons plus de piété dans notre vie quotidienne. Nous gravirons ainsi peu à peu les échelons qui conduisent au ciel, jusqu'à ce que, arrivés au sommet de l'échelle, nous puissions pénétrer dans le royaume de Dieu. Soyons de véritables chrétiens ici-bas, et nous obtiendrons la vie éternelle dans le royaume de gloire. TE3 463 2 Lorsque l'union existe parmi les disciples du Christ, on a la preuve que le Père a envoyé son Fils pour sauver les pécheurs. C'est un témoignage rendu à sa puissance; car seule cette puissance miraculeuse peut apporter l'harmonie dans les actes d'êtres humains qui diffèrent par leurs tempéraments, et inspirer à tous le désir de parler de la vérité avec amour. TE3 463 3 Les avertissements et les conseils de Dieu sont clairs et positifs. Lorsque nous voyons, en lisant les Ecritures, le bien qui résulte de l'union, et le mal que produit la désunion, comment refuserions-nous de recevoir dans nos coeurs la Parole de Dieu? Le soupçon et la méfiance sont un mauvais levain. L'union rend témoignage à la puissance de la vérité. ------------------------Chapitre 70 -- Un temps d'épreuve est devant nous TE3 464 1 De grandes épreuves nous attendent. Il nous appartient aujourd'hui d'employer toutes nos forces, tous nos dons à l'avancement du règne de Dieu. Il faut que les facultés que le Seigneur nous a données servent, non à détruire, mais à édifier. Que ceux qui sont victimes d'une ignorance involontaire ne restent pas dans cette condition. Dieu dit à ses messagers: "Allez à eux et dites-leur ce que je vous ai commandé, qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas." TE3 464 2 Le temps est très proche où ceux qui proclament la vérité seront persécutés. La perspective n'est pas rassurante. Néanmoins, ne cessons pas nos efforts en faveur de ceux qui se perdent, et pour lesquels le Prince du ciel a donné sa vie précieuse. Lorsqu'un moyen échoue, essayez-en un autre. Mettons de la vie dans notre travail. Profitons des jours qui nous restent pour accomplir l'oeuvre de Dieu. A toutes les époques de l'histoire de l'Eglise, les messagers du Seigneur ont été exposés à l'opprobre et aux persécutions. Mais quel que soit le lieu où les chrétiens doivent se rendre, même s'ils sont bannis dans les îles désertes, comme Jean, le disciple bien-aimé, le Christ ne les oublie pas. Il les affermit, les bénit et les remplit de paix et de joie. TE3 465 1 Bientôt la détresse couvrira le monde entier. Il appartient à chacun de rechercher Dieu. Nous n'avons pas de temps à perdre. Ce message doit être proclamé avec zèle et ferveur: "Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n'a pas d'argent! Venez, achetez et mangez; venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!" Ésaïe 55:1. "Ainsi parle l'Eternel: Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste; car mon salut ne tardera pas à venir, et ma justice à se manifester. Heureux l'homme qui fait cela, et le fils de l'homme qui y demeure ferme, gardant le sabbat, pour ne point le profaner, et veillant sur sa main, pour ne commettre aucun mal." Ésaïe 56:1, 2. TE3 465 2 Dieu aime son Eglise d'un amour infini; il ne cesse de prendre soin de son héritage. Il ne permet que les afflictions nécessaires à sa purification, à son bien présent et éternel. Il la purifiera comme il a purifié le temple de Jérusalem au début et à la fin de son ministère terrestre. Toutes les épreuves qui s'abattent sur elle ont pour but de donner au peuple de Dieu une piété plus profonde et une plus grande force afin de faire triompher la croix dans toutes les parties du monde. Le Seigneur a une tâche pour chacun. Il doit y avoir constamment extension et progrès. Il faut que l'oeuvre de Dieu se fasse de ville à ville, de pays à pays et de nation à nation, et poursuive sa marche, étant toujours mieux établie et affermie. Les souffrances de l'innocent TE3 465 3 "La parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité." Mais ceux que le Christ est venu sauver l'ont ignoré. "Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont point reçu." Jean 1:14, 11. Cédant à l'influence de Satan, ils rejetèrent le Messie, et cherchèrent une occasion de le faire mourir. TE3 466 1 Satan et ses anges avaient décidé de rendre la mort de Jésus aussi humiliante que possible. Ils remplirent d'une haine violente à son égard les coeurs des principaux des Juifs. Prêtres et magistrats, dominés par l'ennemi, excitèrent la foule pour qu'elle se déclarât contre le Fils de Dieu. Pilate, en affirmant son innocence, fut le seul à dire un mot en sa faveur. Mais bien que le sachant innocent, il le livra aux outrages d'hommes dominés par Satan. TE3 466 2 Des faits de ce genre se reproduiront dans un avenir prochain. Les hommes édicteront et appliqueront avec sévérité des lois directement opposées à la loi divine. Ils ne prendront pas garde à une affirmation formelle de l'Ecriture. Pour exalter un faux jour de repos, ils voudront obliger les autres à déshonorer la loi de Dieu, cette loi qui est l'expression de son caractère. Bien que n'ayant fait aucun mal, les serviteurs de Dieu seront livrés aux humiliations et aux outrages d'hommes inspirés par Satan et poussés par le fanatisme religieux. La question du Sabbat TE3 466 3 Des autorités religieuses, professant être en relation avec le ciel et prétendant avoir les caractéristiques de l'Agneau, montreront par leurs actes qu'elles ont un coeur de dragon et sont inspirées et dominées par Satan. Le temps vient où le peuple de Dieu sera persécuté parce qu'il sanctifie le septième jour. C'est le diable qui a changé le jour du sabbat, espérant anéantir ainsi les desseins de Dieu. Son désir est que les commandements divins aient moins de force dans le monde que les lois humaines. L'homme de péché, qui a pensé pouvoir "changer les temps et la loi", fera édicter des lois contraignant tous les hommes à observer le premier jour de la semaine. Mais le peuple de Dieu doit rester ferme. Le Seigneur travaillera en sa faveur, montrant clairement qu'il est le Dieu des dieux. TE3 467 1 Le Seigneur a dit: "Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe." Exode 31:13. Nul ne doit désobéir à ce commandement pour éviter la persécution. Mais que chacun prenne garde aux paroles du Christ: "Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre." Matthieu 10:23. Si vous pouvez faire autrement, ne vous livrez pas entre les mains d'hommes animés par l'esprit de l'antichrist. Faites l'impossible pour soustraire à l'oppression et à la cruauté tous ceux qui sont prêts à souffrir pour la vérité. TE3 467 2 Le Christ est notre modèle. L'esprit de la rébellion, manifesté dans le ciel par l'antichrist, continuera d'animer les enfants de la désobéissance. Leur envie et leur haine à l'égard de ceux qui observent le quatrième commandement iront sans cesse en augmentant. Mais le peuple de Dieu ne doit pas cacher son drapeau. Qu'il garde fidèlement les commandements de Dieu; que, pour s'assurer une vie facile, il ne suive pas la multitude pour faire le mal. TE3 467 3 Le Seigneur encourage ceux qui le cherchent de tout leur coeur. Il leur accorde son Esprit, la manifestation de sa présence et de sa faveur. Mais il abandonnera ceux qui le renient pour sauver leur vie; en agissant ainsi, ils perdront la vie éternelle. TE3 467 4 La nuit de l'épreuve touche à son terme. Satan déploie toute sa puissance, car il sait qu'il ne lui reste que peu de temps. Les châtiments de Dieu visitent le monde. Tous ceux qui connaissent la vérité devront se "cacher dans le creux du rocher" d'où ils pourront contempler la gloire de Dieu. Ce n'est pas le moment de dissimuler la vérité. Il faut au contraire l'énoncer clairement, l'exposer sans fard par des brochures de toutes dimensions et répandre celles-ci comme les feuilles en automne. ------------------------Chapitre 71 -- Les lois du dimanche Californie, le 17 août 1902 TE3 469 1 Cher frère, vous me demandez ce que vous devriez faire au cas où les lois du dimanche seraient appliquées. Je vais essayer de répondre d'après les lumières que le Seigneur m'a données au moment où. nous attendions une crise analogue à celle qui paraît s'approcher de vous. Lorsque le monde, poussé par une force venant d'en bas, voudra rendre obligatoire l'observation du dimanche, les Adventistes du Septième Jour devront faire preuve de sagesse en mettant de côté ce jour-là leurs occupations ordinaires pour se vouer au travail missionnaire. TE3 469 2 Jeter un défi aux lois du dimanche n'aurait pour résultat que d'accroître les persécutions des fanatiques qui s'efforcent de les faire exécuter. Ne leur donnez pas l'occasion de vous accuser de violer les lois. Lorsqu'ils n'auront plus qu'à s'occuper de ceux qui ne craignent ni Dieu ni les hommes, ils seront bien vite découragés, et ils se rendront compte qu'il n'est ni logique ni avantageux pour eux d'être stricts au sujet de l'observation du dimanche. Continuez à faire du travail missionnaire la Bible à la main, et l'ennemi s'apercevra qu'il a nui à sa propre cause. On ne reçoit pas la marque de la bête en s'abstenant sagement de se livrer à des travaux qui troublent la paix pour se consacrer à une oeuvre de la plus haute importance. TE3 470 1 Lorsque nous consacrons le dimanche au travail missionnaire, nous privons d'arguments les zélotes injustes qui se feraient un plaisir d'humilier les Adventistes du Septième Jour. S'ils nous voient employer nos dimanches à rendre visite aux gens pour leur expliquer les Ecritures, ils comprendront vite qu'il est inutile d'arrêter notre oeuvre par des lois dominicales. TE3 470 2 On peut faire le dimanche une bonne oeuvre pour le Seigneur en se livrant à différentes activités. Qu'on tienne ce jour-là des réunions en plein air ou dans des maisons particulières; qu'on fasse un travail de maison en maison. Ceux qui écrivent peuvent rédiger des articles pour nos journaux. TE3 470 3 Partout où cela est possible, organisez ce jour-là des conférences religieuses; efforcez-vous de les rendre très intéressantes. Faites retentir de véritables chants de réveil, parlez avec force et avec assurance de l'amour du Sauveur, ainsi que de tempérance et d'expérience religieuse. C'est alors que vous apprendrez l'art d'évangéliser, et que vous gagnerez beaucoup d'âmes. TE3 470 4 Que les professeurs de nos écoles consacrent le dimanche à des sorties missionnaires. Il m'a été montré qu'ils anéantiraient ainsi les desseins de l'ennemi. Qu'ils tiennent, avec leurs élèves, des réunions pour ceux qui ne connaissent pas la vérité; ils se rendront beaucoup plus utiles que de toute autre manière. TE3 471 1 Le Seigneur nous a donné au sujet de notre oeuvre des instructions très claires. Nous devons proclamer la vérité touchant le sabbat de l'Eternel, et réparer la brèche qui a été faite à la loi. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éclairer les gens; mais ne nous associons jamais avec des hommes du monde en vue d'obtenir des secours financiers. TE3 471 2 Il est dit des enfants d'Israël: "Je les fis sortir du pays d'Egypte, et je les conduisis dans le désert. Je leur donnai mes lois et leur fis connaître mes ordonnances, que l'homme doit mettre en pratique, afin de vivre par elles. Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Eternel qui les sanctifie. Et la maison d'Israël se révolta contre moi dans le désert. Ils ne suivirent point mes lois, et ils rejetèrent mes ordonnances, que l'homme doit mettre en pratique, afin de vivre par elles, et ils profanèrent à l'excès mes sabbats. J'eus la pensée de répandre sur eux ma fureur dans le désert, pour les anéantir. TE3 471 3 " Néanmoins j'ai agi par égard pour mon nom, afin qu'il ne fût pas profané aux yeux des nations en présence desquelles je les avais fait sortir d'Egypte. Dans le désert, je levai ma main vers eux, pour ne pas les conduire dans le pays que je leur avais destiné, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays, et cela parce qu'ils rejetèrent mes ordonnances et ne suivirent point mes lois, et parce qu'ils profanèrent mes sabbats, car leur coeur ne s'éloigna pas de leurs idoles. Mais j'eus pour eux un regard de pitié et je ne les détruisis pas, je ne les exterminai pas dans le désert. Je dis à leurs fils dans le désert: Ne suivez pas les préceptes de vos pères, n'observez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs idoles! Je suis l'Eternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes, observez mes ordonnances, et mettez-les en pratique. Sanctifiez mes sabbats, et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l'Eternel, votre Dieu." Ezéchiel 20:10-20. Une pierre de touche TE3 472 1 Le sabbat est une pierre de touche. Aucun homme, fût-il roi, prêtre ou gouverneur, n'a le droit de se placer entre Dieu et son semblable. En cherchant à dominer la conscience des autres, on se place au-dessus de Dieu. Ceux qui, sous l'influence d'une fausse religion, observent un jour de repos autre que celui du Décalogue, mépriseront les preuves les plus évidentes concernant le vrai sabbat. Ils s'efforceront de contraindre les hommes d'obéir aux lois élaborées par eux en opposition directe avec la loi de Dieu. La colère divine s'exercera contre tous ceux qui s'obstinent dans cette voie. S'ils ne changent de conduite, ils n'échapperont pas au châtiment. TE3 472 2 La loi relative à l'observation du premier jour de la semaine est le produit d'une chrétienté apostate. Le dimanche est un enfant de la papauté, élevé au-dessus du saint jour de l'Eternel. Le peuple de Dieu ne doit en aucun cas lui rendre hommage. Mais je veux qu'il sache qu'on ne fait pas la volonté d'en haut en bravant l'opposition, alors qu'il nous est recommandé de l'éviter. On ne ferait que créer des préventions si puissantes qu'il deviendrait impossible de proclamer la vérité. Ne faites rien le dimanche qui puisse être interprété comme un défi aux lois. Employez ce jour-là à faire une oeuvre qui parlera en faveur du Christ. Faites de votre mieux; travaillez avec humilité et douceur. Les persecutions qui nous attendent TE3 473 1 Le Christ a prédit à ses disciples ce qui les attendait dans leur travail d'évangélisation. Il n'ignorait pas les souffrances, les épreuves et les tribulations que ces derniers auraient à endurer. Il ne leur a pas caché ce qui leur arriverait, de peur que les difficultés, survenant à l'improviste, n'ébranlent leur foi. "Je vous ai dit ces choses, leur déclare-t-il, avant qu'elles arrivent, afin que, lorsqu'elles arriveront, vous croyiez." Jean 14:29. Loin d'affaiblir leur courage, l'épreuve allait l'affermir. Ils devaient se dire l'un à l'autre: "Jésus a prédit ces choses; il a tracé notre ligne de conduite." TE3 473 2 "Voici, dit le Sauveur, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes... Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé." Matthieu 10:16, 22. Le Christ a été haï sans cause. Faut-il s'étonner qu'ils soient haïs, et considérés comme les balayures du monde, ceux qui portent son signe et sont à son service? TE3 473 3 "Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre." Ce n'est pas la volonté de Dieu que votre vie soit sacrifiée sans nécessité. "Je vous le dis en vérité, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël, que le Fils de l'homme sera venu." Matthieu 10:23. TE3 473 4 Proclamons la vérité d'une manière claire, nette, positive. Présentons-là dans l'esprit du Christ. Nous devons être comme des brebis au milieu des loups. Ceux qui ne se conforment pas, par amour du Sauveur, aux règles de prudence qu'il a données, qui ne restent pas maîtres d'eux-mêmes, perdent de précieuses occasions de travailler pour lui. Dieu n'a pas chargé son peuple d'invectiver ceux qui transgressent sa loi. N'attaquons jamais les autres Eglises. N'oublions pas qu'en tant que peuple qui possède une vérité sacrée, nous avons été négligents et positivement infidèles. Nous n'avons travaillé que dans quelques centres dont les habitants ont fini par s'endurcir à force d'entendre parler de l'Evangile. Il est difficile de faire impression sur des gens à qui la vérité a été si souvent présentée et qui l'ont rejetée... TE3 474 1 Nous en subissons aujourd'hui les conséquences. Si nous avions fait des efforts déterminés pour atteindre ceux qui, une fois convertis, auraient démontré ce que peut accomplir la vérité présente, l'oeuvre serait beaucoup plus avancée. Il n'est pas juste qu'un petit nombre d'endroits seulement jouissent de tous les avantages, alors que d'autres sont négligés. L'experience d'Avondale TE3 474 2 En Australie, à notre école d'Avondale, près de Cooranbong, il fallut prendre une décision touchant la question du travail le dimanche. Il ne nous semblait plus possible de faire quelque chose ce jour-là. Notre institution étant située au fond des bois, loin de toute habitation ou d'une station de chemin de fer, personne ne pouvait être dérangé par ce que nous aurions pu faire. Néanmoins nous étions surveillés. On avait chargé la police d'inspecter les alentours. Celle-ci aurait pu remarquer bien des choses, si elle avait en l'intention de nous ennuyer. Mais elle ne sembla pas s'inquiéter de ceux qui travaillaient. Elle avait une telle confiance en nous et un tel respect à cause de ce que nous avions fait dans la région, qu'elle pensait pouvoir être tranquille à notre sujet. TE3 475 1 Beaucoup reconnaissaient que la population environnante avait été transformée depuis notre arrivée. Une femme qui n'observait pas le sabbat me dit un jour: "Vous ne me croiriez pas si je vous disais combien notre population a changé depuis que vous avez établi votre école et tenu vos petites réunions." TE3 475 2 Aussi lorsque nos frères étaient menacés d'être persécutés et s'inquiétaient de la conduite à tenir, le même conseil qu'ils reçurent précédemment au sujet des jeux leur fut donné. "Employez, leur dis-je, le dimanche à faire du travail missionnaire. Que les professeurs, accompagnés de leurs élèves, partent dans la brousse (nous désignons ainsi les régions boisées où les maisons sont parfois à un ou deux kilomètres les unes des autres) et rendent visite aux gens. Qu'ils leur montrent qu'ils s'intéressent à leur salut." Ils suivirent ce conseil. Ils se firent ainsi beaucoup de bien à eux-mêmes, et en firent en même temps à d'autres. La bénédiction divine reposa sur eux, tandis qu'ils sondaient les Ecritures afin d'apprendre à présenter les vérités qui y sont contenues de manière à les faire accepter. TE3 475 3 Faisons tout ce que nous pouvons pour dissiper les préjugés qui existent dans l'esprit d'un grand nombre au sujet de notre oeuvre et du sabbat. TE3 475 4 Enseignez à nos membres à se conformer en toutes choses aux lois de leur pays tant que celles-ci ne sont pas en contradiction avec la loi de Dieu. TE3 476 1 Parfois le coeur des persécuteurs est susceptible d'être influencé par Dieu comme le fut celui de l'apôtre Paul lors de sa conversion. ------------------------Chapitre 72 -- La bienfaisance TE3 477 1 "Honore l'Eternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût." Proverbes 3:9, 10. TE3 477 2 "Tel, qui donne libéralement, devient plus riche; et tel, qui épargne à l'excès, ne fait que s'appauvrir. L'âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé." Proverbes 11:24, 25. TE3 477 3 "Celui qui est noble forme de nobles desseins, et il persévère dans ses nobles desseins." Ésaïe 32:8. TE3 477 4 La sagesse divine a établi, dans le plan du salut, la loi de l'action et de la réaction. Il en résulte que l'oeuvre de bienfaisance, dans toutes ses branches, est doublement bénie: celui qui donne aux pauvres leur est en bénédiction, et lui-même en reçoit une plus grande encore. La gloire de l'Evangile TE3 478 1 Afin que l'homme ne perdit pas cette bénédiction résultant de la bienfaisance, notre Rédempteur en fit son collaborateur. Dieu aurait pu sauver les pécheurs sans se servir de lui, mais il savait que l'homme ne saurait être heureux s'il ne participait pas à cette grande oeuvre. Par un enchaînement de circonstances qui font appel à sa charité, il reçoit du Seigneur les meilleurs moyens de cultiver la bienfaisance et l'habitude de donner, soit aux pauvres, soit pour la proclamation de l'Evangile. Les nécessités d'un monde qui se perd font appel à nos talents -- argent et influence -- pour faire connaître aux hommes la vérité qui les sauvera. En répondant à ces appels par des actes de charité, nous sommes transformés à l'image de celui qui s'est fait pauvre pour nous. En donnant, nous faisons du bien, et nous amassons ainsi de véritables richesses. TE3 478 2 C'est la gloire de l'Evangile de restaurer l'image divine en l'homme pécheur par une manifestation continuelle de bienfaisance. Cette oeuvre a commencé dans les parvis célestes, et c'est là que le Seigneur a donné aux humains une preuve éclatante de son amour à leur égard. Il a "tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3:16. Ce don du Christ révèle le coeur du Père. Nous avous ainsi l'assurance qu'ayant entrepris notre rédemption, il n'épargnera rien, quoi qu'il puisse lui en coûter, pour aller jusqu'au bout. TE3 478 3 L'esprit de libéralité est l'esprit du ciel. C'est sur la croix que l'amour du Christ s'est révélé. Pour sauver l'homme, le Sauveur abandonna tout ce qu'il possédait, puis il se donna lui-même. La croix du Calvaire fait appel à la générosité de tout disciple du Christ. Le principe qu'elle met en évidence, c'est donner, toujours donner. C'est par la bienfaisance et les oeuvres charitables que l'on voit le véritable fruit de la vie chrétienne. Le but des mondains, c'est gagner, toujours gagner. Ils s'imaginent parvenir ainsi au bonheur. Mais lorsque le principe qui les a conduits a produit toutes ses conséquences, il n'apporte que la misère et la mort. TE3 479 1 La lumière de l'Evangile qui émane de la croix du Calvaire condamne l'égoïsme et encourage la libéralité et la bienfaisance. Pourquoi se lamenter lorsque les appels à la générosité se multiplient? La providence divine nous invite à sortir de notre sphère d'action pour entreprendre de plus grandes choses. A notre époque, où les ténèbres morales couvrent le monde, il ne saurait y avoir de terme à notre activité. Un grand nombre d'enfants de Dieu sont en danger de tomber dans les pièges de la mondanité et de l'avarice. Puissent-ils comprendre que c'est la miséricorde divine qui fait appel à leurs moyens! Ils imiteront le grand Modèle lorsqu'ils prendront en considération les objectifs qui se rapportent à la bienfaisance. La benediction de l'economat TE3 479 2 En envoyant ses disciples "dans le monde entier pour prêcher l'Evangile à toute la création", le Christ a confié aux hommes le soin de faire connaître sa grâce. Certains ont été chargés de la prédication, d'autres de soutenir son oeuvre par leurs offrandes. L'argent que le Seigneur a donné à ceux-ci doit contribuer à poursuivre le travail qui nous a été assigné, à savoir sauver nos semblables. C'est l'un des moyens qu'il emploie pour non?? élever. Il éveille ainsi dans nos coeurs les sympathies les plus profondes, et met en jeu nos facultés les plus nobles. TE3 480 1 Toutes les bonnes choses de la terre ont été dispensées par la main généreuse de Dieu comme l'expression de son amour envers l'homme. Les pauvres, la religion, tout est à lui. L'or et l'argent lui appartiennent; il pourrait, s'il le voulait, les faire tomber du ciel. Mais il préfère que l'homme soit son économe; il lui a confié des biens, non pour les amasser, mais pour qu'il en fasse profiter ses semblables. Celui-ci est donc l'intermédiaire de Dieu pour répandre ses bienfaits ici-bas. Le Seigneur a institué le système de bienfaisance afin que l'homme puisse ressembler à son Créateur, c'est-à-dire être généreux et désintéressé, et qu'il devienne participant avec le Christ d'une récompense éternelle et glorieuse. Venez a la croix TE3 480 2 Il faut que l'amour exprimé sur la croix du Calvaire soit ranimé dans nos églises. Ne ferons-nous pas tout ce qui dépend de nous pour renforcer les principes que le Christ a introduits en ce monde? Ne nous efforcerons-nous pas d'établir et de développer des oeuvres de bienfaisance si nécessaires aujourd'hui? En contemplant le Prince du ciel mourant pour vous sur la croix, pourriez-vous fermer votre coeur, en disant: "Non, je n'ai rien à donner?" TE3 480 3 Que ceux qui croient au Christ soient animés de son amour. Que cet amour les amène au pied de la croix, les dépouille de tout égoïsme, et les unisse à Dieu et les uns aux autres. TE3 480 4 Venez donc à la croix du Calvaire, et prenez la ferme résolution de renoncer à vous-mêmes. Si vous faites tout ce qui est en votre pouvoir, le Seigneur vous bénira. En vous approchant du trône de la grâce, et en constatant que vous y êtes attachés par la chaîne d'or qui descend du ciel sur la terre pour retirer l'homme de l'abîme du péché où il était tombé, votre coeur débordera d'amour envers vos frères et soeurs qui sont sans espérance et sans Dieu dans le monde. TE3 481 1 Chaque occasion qui vous est offerte de venir en aide à votre frère qui est dans le besoin, ou de soutenir la cause de Dieu, est une perle que vous pouvez mettre de côté et déposer à la banque du ciel, où elle sera en sécurité. -- Testimonies for the Church 3:249 (1872). TE3 481 2 Lorsque le cas de chacun sera examiné, le Seigneur ne demandera pas: Que professait-il? mais: Qu'a-t-il fait? A-t-il été utile en ce monde? N'a-t-il vécu que pour lui-même, ou a-t-il fait des oeuvres de bienfaisance, des actes de bonté et de charité? A-t-il fait passer les autres avant lui, et a-t-il renoncé à lui-même pour être en bénédiction à ses semblables? Si les livres du ciel indiquent que tel a été le cas, qu'il a manifesté de la tendresse, du renoncement et exercé la bienfaisance, il recevra la bénédiction du Christ: "Cela va bien... Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde." Matthieu 25:34. Le Sauveur a été attristé et blessé par votre manque d'amour et votre indifférence aux malheurs et aux besoins de vos semblables. -- Testimonies for the Church 3:525 (1875). ------------------------Chapitre 73 -- L'esprit d'indépendance TE3 482 1 Avant de quitter l'Australie, et depuis que je suis ici, il m'a été montré qu'un grand travail doit se faire en Amérique. Ceux qui ont pris part à l'oeuvre à ses débuts disparaissent. Il ne reste parmi nous que quelques pionniers. Les lourds fardeaux qui reposaient sur des hommes ayant une longue expérience sont maintenant sur des épaules plus jeunes. TE3 482 2 Ce transfert de responsabilités à des prédicateurs d'expérience plus ou moins limitée nous expose à des dangers contre lesquels nous devons nous mettre en garde. Le monde est plein de gens qui luttent pour la suprématie. L'esprit qui pousse à démolir ses compagnons, l'esprit de désorganisation est dans l'air que nous respirons. Il en est qui considère comme dangereux tout effort pour maintenir l'ordre; ils y voient une restriction apportée à leur liberté, et le redoutent comme le papisme. Ces hommes abusés considèrent comme une vertu la liberté de penser et d'agir d'une manière indépendante. Ils prétendent ne vouloir suivre l'avis de qui que ce soit, et pensent ne rien devoir à personne. Il m'a été montré que Satan s'efforce tout particulièrement de faire croire aux hommes que pour plaire au Seigneur ils doivent accomplir leur propre volonté, indépendamment des conseils de leurs frères. TE3 483 1 Il y a là un grave danger pour la prospérité de notre oeuvre. Nous devons agir d'une manière prudente, sensée, en harmonie avec le jugement de conseillers craignant Dieu. Ce n'est qu'ainsi que nous serons en sécurité et que nous aurons de la force. Autrement, le Seigneur ne peut travailler avec nous, par nous et pour nous. TE3 483 2 Oh, combien Satan se réjouirait s'il réussissait à s'introduire parmi nous et à y semer le désordre au moment où une forte organisation est indispensable pour éviter des soulèvements chimériques et réfuter des arguments non conformes à la Parole de Dieu! Il faut tenir les rênes d'une main ferme, afin que ne soient pas compromis l'organisation et l'ordre qui sont le fruit de la sagesse et d'un effort persévérant. Il faut barrer la route aux éléments de désordre qui veulent dominer l'oeuvre. TE3 483 3 Il en est qui pensent qu'en approchant de la fin des temps, chaque enfant de Dieu doit se conduire indépendamment de toute organisation religieuse. Mais le Seigneur m'a montré que dans notre oeuvre l'indépendance comprise de cette manière n'existe pas. Les étoiles obéissent toutes à des lois, évoluant les unes et les autres selon la volonté de Dieu. Pour que l'oeuvre du Seigneur puisse progresser d'une manière saine et solide, il faut de même qu'il y ait une union parfaite entre les croyants. TE3 484 1 Les efforts spasmodiques et irréguliers de certains chrétiens ressemblent à ce que font les chevaux indomptés. Lorsque l'un veut marcher, l'autre recule; à la voix de leur maître, l'un se précipite, l'autre reste sur place. Si nous n'agissons pas en harmonie dans la grande oeuvre de notre époque, ce sera le désordre. C'est un mauvais signe lorsque des hommes refusent de s'unir avec leurs frères et préfèrent travailler seuls. Il faut que les ouvriers du Seigneur fassent confiance à ceux qui signalent tout écart des bons principes. Les hommes qui portent le joug du Christ ne peuvent tirer chacun de leur côté, ils doivent marcher avec le Sauveur. TE3 484 2 Certains ouvriers du Seigneur se mettent au travail avec énergie, mais n'ont pas encore compris qu'ils ne devaient pas le faire seuls. Au lieu de s'isoler, qu'ils agissent de concert avec leurs frères. Sinon, leur activité s'exercera au moment inopportun et dans une mauvaise direction; elle sera souvent contraire à la volonté de Dieu, et par conséquent plus qu'inutile. L'unite dans la diversite TE3 484 3 D'autre part, ceux qui ont la direction du peuple de Dieu doivent se garder de condamner les méthodes de certains de leurs frères, qui sont inspirées par le Seigneur pour accomplir un travail que peu sont à même de faire. Que ceux qui sont responsables soient lents à critiquer les manières de procéder qui ne sont pas en harmonie avec leurs méthodes de travail. Qu'ils ne s'imaginent jamais que chaque plan doit porter l'empreinte de leur personnalité. Qu'ils ne craignent pas d'acquiescer aux méthodes des autres. En retirant leur confiance à un frère qui, avec humilité et avec zèle, accomplit un certain travail de la manière que le Seigneur lui a indiquée, ils retardent les progrès du règne de Dieu. TE3 485 1 Le Seigneur veut et peut employer des hommes qui n'ont pas reçu une bonne formation dans les écoles du monde. En douter, ce serait faire preuve d'incrédulité et limiter la puissance divine. Oh, s'il y avait moins de cette prudence intempestive, de cette méfiance! C'est ce qui prive de force l'Eglise, obstrue le chemin, empêche le Saint-Esprit d'employer certains hommes, retient dans l'inaction ceux qui voudraient travailler avec zèle pour le Christ, et dissuade d'entrer dans l'oeuvre du Seigneur un grand nombre de croyants qui deviendraient d'utiles collaborateurs de Dieu, si l'occasion leur en était donnée. TE3 485 2 Pour Ezéchiel, les roues au milieu des roues, les êtres vivants qui se meuvent avec elles, tout semble compliqué et inextricable. Mais la main de la sagesse infinie est au milieu des roues, et il en résulte un travail parfait. Chaque roue, dirigée par la main divine, se déplace en parfaite harmonie avec les autres. Il m'a été montré que les hommes sont enclins à rechercher une trop grande autorité et à vouloir diriger eux-mêmes l'oeuvre du Seigneur. Ils laissent le grand Ouvrier en dehors de leurs méthodes et de leurs plans, et ne lui confient pas tout ce qui concerne les progrès de l'oeuvre. Nul ne doit un seul instant s'imaginer qu'il est capable d'administrer les choses appartenant au grand JE SUIS. C'est lui qui, dans sa providence, prépare le chemin afin que son oeuvre puisse s'accomplir par des moyens humains. Par conséquent, que chacun se tienne au poste du devoir, pour faire ce qui lui est demandé, en sachant que le Seigneur est son instructeur. La Conference Generale TE3 485 3 A maintes reprises, le Seigneur m'a montré que le jugement d'un homme ne devrait jamais être soumis à celui d'un autre. Ne considérons pas l'intelligence d'un seul ou même de quelques-uns comme suffisante pour diriger l'oeuvre avec sagesse, et décider quels plans doivent être suivis. Mais lorsque, dans une session de la Conférence Générale, les frères venus de toutes les parties du monde se sont prononcés, on ne doit pas maintenir obstinément une indépendance personnelle et un jugement privé. Il faut se soumettre. Qu'un ouvrier du Seigneur ne considère jamais comme une vertu le fait de maintenir avec insistance une position indépendante malgré les décisions de la Conférence Générale. TE3 486 1 Parfois, lorsqu'un petit groupe d'hommes chargés de l'administration de l'oeuvre a cherché, au nom de la Conférence Générale, à mettre à exécution des plans peu judicieux et nuisibles à l'oeuvre de Dieu, j'ai dit que je ne pouvais plus considérer la voix de la Conférence Générale, représentée par ces quelques hommes, comme étant la voix de Dieu. Mais cela ne veut pas dire que les décisions de la Conférence Générale, constituée par une assemblée de représentants désignés régulièrement par toutes les parties du champ, ne doivent pas être respectées. Le Seigneur a conféré une autorité aux représentants de son Eglise universelle, assemblée en Conférence Générale. L'erreur que risquent de commettre certains, c'est d'attribuer à l'intelligence et au jugement d'un homme, ou d'un petit groupe d'hommes, l'autorité et l'influence dont Dieu a revêtu son Eglise, qui s'exprime par la voix de la Conférence Générale assemblée pour élaborer des plans en vue de la prospérité et de l'avancement de la cause. TE3 486 2 Si cette puissance, que le Seigneur a placée dans son Eglise, était attribuée à un seul homme, et qu'il l'emploie pour se substituer au jugement d'autrui, l'ordre biblique s'en trouverait changé. L'influence de Satan serait des plus subtiles sur l'esprit de cet homme, et parfois même presque irrésistible. L'ennemi aurait ainsi l'espoir d'exercer cette influence sur un grand nombre d'esprits. Accordons à la plus haute autorité dans l'Eglise ce que nous sommes enclins à accorder à un homme ou à un petit groupe d'hommes. ------------------------Chapitre 74 -- La répartition des responsabilités TE3 488 1 Le Seigneur a organisé les choses de manière que des frères puissent assister comme délégués à nos assemblées de Fédérations. Ceux-ci doivent être des hommes éprouvés, et mériter la confiance. Leur choix est très important, car ce sont eux qui élaboreront des plans pour faire progresser l'oeuvre de Dieu. Il faut donc qu'ils soient intelligents et capables de raisonner de la cause à l'effet. TE3 488 2 "Le lendemain, lisons-nous dans l'Exode, Moïse s'assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu'au soir. Le beau-père de Moïse vit tout ce qu'il faisait pour le peuple, et il dit: Que fais-tu là avec ce peuple? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple se tient-il devant toi, depuis le matin jusqu'au soir? Moïse répondit à son beau-père: C'est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. Quand ils ont quelque affaire, ils viennent à moi; je prononce entre eux, et je fais connaître les ordonnances de Dieu et ses lois. Le beau-père de Moïse lui dit: Ce que tu fais n'est pas bien. Tu t'épuiseras toi-même, et tu épuiseras ce peuple qui est avec toi; car la chose est au-dessus de tes forces, tu ne pourras pas y suffire seul. Maintenant écoute ma voix; je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi! Sois l'interprète du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu. Enseigne-leur les ordonnances et les lois; et fais-leur connaître le chemin qu'ils doivent suivre, et ce qu'ils doivent faire. Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante, et chefs de dix. Qu'ils jugent le peuple en tout temps; qu'ils portent devant toi toutes les affaires importantes, et qu'ils prononcent eux-mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu'ils la portent avec toi. Si tu fais cela, tu pourras y suffire, et tout ce peuple parviendra heureusement à sa destination. TE3 489 1 "Moïse écouta la voix de son beau-père, et fit tout ce qu'il avait dit. Moïse choisit des hommes capables parmi tout Israël, et il les établit chefs du peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. Ils jugeaient le peuple en tout temps; ils portaient devant Moïse les affaires difficiles, et ils prononçaient eux-mêmes sur toutes les petites causes." Exode 18:13-26. TE3 489 2 Au premier chapitre des Actes, on trouve aussi des instructions au sujet des hommes qui doivent être choisis pour porter dans l'Eglise des responsabilités. La défection de Judas avait laissé une place vacante dans les rangs des apôtres, et il fallait lui trouver un remplaçant. Pierre s'exprime ainsi à ce sujet: TE3 490 1 "Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. TE3 490 2 "Ils en présentèrent deux: Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Puis ils firent cette prière: Seigneur, toi qui connais les coeurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi, afin qu'il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres." Actes 1:21-26. Sagesse dans le choix des dirigeants TE3 490 3 Ces passages nous apprennent que le Seigneur a les hommes nécessaires pour occuper certaines positions. Il nous montrera comment agir avec circonspection et choisir judicieusement des frères qui ne trahiront pas la confiance. Si, au temps du Christ, il fallait que les croyants fussent prudents au sujet de ceux qui devaient assumer des responsabilités, agissons, nous aussi, avec beaucoup de sagesse. Présentons au Seigneur chaque cas, et demandons-lui avec ferveur de choisir à notre place. TE3 490 4 Le Dieu du ciel fait appel à des hommes expérimentés pour porter dans sa cause des responsabilités. Ces hommes doivent avoir une influence toute particulière. Si l'on accordait à tous le pouvoir qui est donné à ces frères, ce serait catastrophique. Il ne faut pas que ceux qui sont choisis pour occuper des postes de confiance dans la cause de Dieu se montrent imprudents, irréfléchis, égoïstes, pleins de confiance en eux-mêmes. Leur exemple et leur influence ne doivent jamais encourager le mal. Le Seigneur n'a donné à qui que ce soit, hommes ou femmes, la liberté d'avancer des idées qui enlèveraient à l'oeuvre son caractère sacré et y introduiraient quelque chose de vulgaire. Que cette oeuvre devienne de plus en plus sacrée aux yeux de son peuple. Faisons ressortir constamment le caractère élevé de la vérité. Que ceux qui ont la charge de surveiller le travail dans nos institutions mettent toujours en évidence la volonté de Dieu. La bonne marche de l'oeuvre dépend de la fidélité des hommes désignés pour faire exécuter cette volonté dans les églises. TE3 491 1 Il faut confier à certains frères des charges qui leur permettront d'acquérir une plus grande expérience -- non en ce qui concerne le moi, mais dans les choses de Dieu -- et une connaissance plus étendue du caractère du Christ. Mieux ils connaîtront le Sauveur, plus ils seront à même de le représenter. Il faut qu'ils écoutent sa voix, et prennent garde à ses paroles. Un avertissement TE3 491 2 "Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas repenties. Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi. TE3 492 1 "En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. TE3 492 2 "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger." Matthieu 11:20-30. TE3 492 3 Soyons toujours doux, humbles et compatissants, mais en même temps fermes comme le roc en ce qui concerne les enseignements du Christ. Suivons-les strictement ; n'en perdons pas de vue une seule parole, car la vérité subsistera éternellement. N'accordons de crédit à aucun mensonge, à aucune prétention injustifiée; ce serait risquer la vie éternelle. Marchons dans le droit sentier, de peur de nous égarer. Lorsqu'un aveugle s'éloigne du bon chemin, qui faut-il blâmer, sinon ceux qui l'ont mal conduit? Ne méprisons pas le conseil de celui dont les paroles nous assurent la vie éternelle pour nous attacher aux oeuvres trompeuses du père du mensonge. TE3 492 4 J'ai quelque chose à dire à tous ceux qui croient pouvoir fréquenter sans danger notre école de Battle-Creek. Le Seigneur a anéanti dans cette ville deux de nos plus grandes institutions, et il nous a donné avertissements sur avertissements dans le genre de ceux qu'il avait prodigués autrefois à Bethsaïda et à Capernaüm. Prenons garde à chaque parole qui sort de la bouche de Dieu; ce serait pécher que de s'en détourner. Le Sauveur supplie les égarés de revenir à lui. L'homme qui s'humilie et confesse ses péchés en recevra le pardon; ses transgressions seront effacées. Mais celui qui croit que ce serait une faiblesse de le faire ne pourra être pardonné, et le Christ ne saurait être son Rédempteur. Que fera-t-il au jour du jugement, alors que les livres seront ouverts et que chacun sera jugé d'après ce qui y est écrit? TE3 493 1 Relisons attentivement le cinquième chapitre de l'Apocalypse; il est très important pour ceux qui ont aujourd'hui une part dans l'oeuvre de Dieu. Quelques-uns se laissent séduire; ils ne se rendent pas compte de ce qui va se produire sur la terre. Ceux dont l'esprit est obscurci au sujet de la nature du péché seront cruellement déçus. Si un changement radical ne se produit chez eux, ils seront trouvés trop légers lorsque le Seigneur jugera les enfants des hommes. Ayant transgressé la loi, rompu l'alliance éternelle, ils recevront selon leurs oeuvres. TE3 493 2 "Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes. Le ciel se retira comme un livre qu'on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" Apocalypse 6:12-17. TE3 494 1 "Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau... Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; et ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux." Apocalypse 7:9-17. TE3 494 2 Dans ces passages, deux catégories de personnes nous sont présentées. Les unes se sont laissé séduire et se sont jointes aux ennemis du Seigneur. Elles ont méconnu les messages qui leur avaient été adressés et se sont drapées dans leur propre justice. A leurs yeux, le péché n'était pas odieux. Elles ont enseigné des mensonges au lieu de la vérité, et égaré beaucoup d'âmes. TE3 494 3 Nous devons prendre garde à nous-mêmes, car nous avons reçu avertissements sur avertissements. Ne voyons-nous pas l'accomplissement des prédictions du Christ contenues au chapitre 21 de Luc? Combien étudient ces paroles? Combien se séduisent eux-mêmes et se privent des bénédictions réservées à ceux qui croient et qui obéissent? Le temps de grâce se prolonge, et l'Evangile nous offre encore l'espérance du salut. Repentons-nous et convertissons-nous; abandonnons nos péchés, afin qu'ils soient effacés. "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront et de paraître debout devant le Fils de l'homme." Luc 21:33-36. TE3 495 1 Ne prêterons-nous aucune attention à ces paroles? Alors que la voix de la miséricorde se fait encore entendre, n'allons-nous pas nous hâter de nous repentir? TE3 495 2 "Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. TE3 495 3 "Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous le dis, en vérité, il l'établira sur tous ses biens. Mais, si c'est un méchant serviteur, qui dise en lui-même: Mon maître tarde à venir, s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites: c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents." Matthieu 24:42-51. ------------------------Chapitre 75 -- Avec humilité et avec foi TE3 496 1 Des instructions spéciales m'ont été données à l'intention du peuple de Dieu. Des temps périlleux sont devant nous: l'esprit de destruction et de violence augmente sans cesse; dans l'Eglise le pouvoir individuel devient prédominant. TE3 496 2 Les hommes qui ont été choisis pour occuper des postes de confiance ne devraient pas penser qu'ils ont le droit de dominer, mais nourrir à l'égard du Seigneur un sentiment d'humble dépendance. Qu'ils ne cherchent donc pas à exercer une trop grande autorité. Le Seigneur ne les a pas appelés à dominer, mais à faire des plans de concert avec leurs compagnons d'oeuvre. Il faut par conséquent que chaque ouvrier évangélique se sente responsable devant les exigences et les instructions de Dieu. De sages conseillers TE3 497 1 Etant donné l'importance de l'oeuvre dans le sud de la Californie et les inquiétudes qu'elle fait naître, il faut choisir au moins cinq hommes doués de sagesse et ayant de l'expérience pour examiner avec les présidents des Fédérations et de l'Union les plans et les méthodes à appliquer. Le Seigneur n'approuve pas la tendance manifestée par quelques-uns à vouloir régenter ceux qui ont une plus grande expérience qu'eux-mêmes. En agissant ainsi, ils se montrent incapables d'occuper la place importante qui leur a été confiée. Tous ceux qui cherchent à se donner des proportions démesurées et à dominer leurs semblables montrent par là qu'il serait dangereux de leur confier des responsabilités dans l'oeuvre de Dieu. TE3 497 2 D'autre part, que nul ne pense qu'aucune entreprise ne devrait être tentée à moins de disposer des fonds nécessaires. Si nous avions suivi cette méthode dans le passé, nous aurions souvent perdu d'excellentes occasions, telles qu'elles se sont présentées pour l'achat de la propriété de l'école de Fernando ou celles des sanatoriums de Paradise Valley, de Glendale et de Loma Linda. "En avant!" TE3 497 3 Il n'est pas toujours sage, en effet, de ne rien entreprendre qui entraîne de fortes dépenses sans avoir au préalable l'argent nécessaire. Le Seigneur n'épargne pas toujours les difficultés à ses serviteurs. Il les éprouve parfois en les faisant marcher par la foi. Souvent, il place son peuple dans des situations critiques et lui ordonne d'avancer au moment où ses pieds semblent toucher les eaux de la mer Rouge. Mais lorsque les serviteurs de Dieu font monter vers lui d'ardentes prières, il leur facilite la voie. TE3 498 1 Aujourd'hui, le Seigneur désire que son peuple ait l'assurance qu'il fera pour lui des choses aussi grandes que celles qu'il accomplit en faveur des enfants d'Israël pendant leurs périgrinations d'Egypte en Canaan. Aux moment difficiles, exerçons notre foi et n'hésitons pas à suivre les instructions d'en haut. "En avant!" tel est l'ordre de Dieu à son peuple. TE3 498 2 Pour exécuter les plans du Seigneur, il faut de la foi et une obéissance empressée. Lorsqu'il nous montre la nécessité de travailler pour lui dans un endroit où une influence heureuse pourra être exercée, nous devons marcher par la foi. Grâce à la piété, l'humilité, de ferventes prières et de grands efforts, nous amènerons les hommes à comprendre ce que le ciel fait pour eux. C'était la volonté de Dieu que le sanatorium de Loma Linda devînt notre propriété, et cela au moment où les difficultés abondaient. TE3 498 3 Lorsque leurs intérêts sont en jeu, les hommes peuvent suivre leur propre jugement; mais il en va tout autrement s'il s'agit de l'oeuvre du Seigneur. Quand Dieu nous montre que l'achat d'une certaine propriété est nécessaire à l'avancement de son règne, que ce soit un sanatorium, une école ou une autre institution, il en rendra l'acquisition possible, si ceux qui ont de l'expérience exercent leur foi, ont confiance en lui, et s'empressent de saisir les avantages qu'il leur signale. Si nous ne devons spolier personne, profitons des occasions qui s'offrent à nous, afin de pouvoir faire des plans en vue de poursuivre l'oeuvre du Seigneur. Ensuite, nous emploierons toutes nos énergies pour obtenir de l'Eglise des offrandes volontaires afin d'exécuter ces plans. TE3 498 4 Lorsque le Seigneur voit ses serviteurs dans l'incertitude au sujet de ce qu'ils doivent faire, s'ils mettent toute leur confiance en lui, sa volonté leur sera révélée. Aujourd'hui, l'oeuvre doit avancer rapidement. Si son peuple répond à ses appels, Dieu disposera certains riches à faire des dons, afin de poursuivre son oeuvre. "La foi, lisons-nous dans l'épître aux Hébreux, est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas." Hébreux 11:1. Si son peuple se confie en sa Parole, le Seigneur lui fournira les moyens nécessaires pour lui permettre de travailler dans les grandes villes qui n'ont pas encore entendu parler du message. TE3 499 1 La froideur, le formalisme, l'incrédulité avec lesquels certains ouvriers évangéliques accomplissent leur tâche, constituent une grande offense à l'Esprit de Dieu. L'apôtre Paul dit: "Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue; parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie; et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n'avoir pas couru en vain ni travaillé en vain. Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m'en réjouis, et je me réjouis avec vous tous." Philippiens 2:14-17. TE3 499 2 Encourageons-nous donc mutuellement dans cette foi que le Christ a rendue accessible à tout croyant. L'oeuvre doit se poursuivre à mesure que le Seigneur prépare le chemin. Lorsqu'il conduit les siens dans des endroits difficiles, ceux-ci ont l'avantage de pouvoir se réunir pour prier, se souvenant que tout vient de Dieu. Les hommes qui ne connaissent pas encore les vicissitudes qui accompagnent l'oeuvre en ces derniers jours seront bientôt témoins de scènes qui éprouveront fortement leur confiance en Dieu. C'est lorsque son peuple n'aperçoit aucune issue, qu'il a devant lui la mer Rouge et derrière une armée qui le poursuit que le Seigneur lui dit: "En avant!" C'est ainsi qu'il éprouve sa foi. Quand vous passez par ces difficultés, allez de l'avant, vous confiant en Jésus-Christ. Marchez pas à pas dans le sentier qu'il vous trace. Des épreuves surviendront: allez de l'avant. Votre foi en Dieu sera ainsi affermie et vous serez plus aptes à le servir. L'Exemple du Christ TE3 500 1 Le peuple de Dieu doit acquérir une expérience plus profonde dans le domaine religieux. Le Christ est notre modèle. Si, par une foi réelle et une sainte obéissance à la Parole de Dieu, nous manifestons l'amour et la grâce du Sauveur, si nous montrons que nous comprenons bien les dispensations providentielles par lesquelles le Seigneur dirige son oeuvre, le monde verra en nous une puissance convaincante. Ce n'est pas une place élevée qui, aux yeux de Dieu, nous donne de la valeur, mais notre consécration et notre fidélité dans l'accomplissement de la volonté d'en haut. Si le "reste" du peuple de Dieu veut marcher dans l'humilité et dans la foi, le Seigneur exécutera par lui son dessein, le rendant capable de travailler avec harmonie pour communiquer au monde la vérité telle qu'elle est en Jésus. Il emploiera chacun -- hommes, femmes et enfants -- à faire resplendir la lumière sur le monde pour qu'il en sorte un peuple fidèle à ses commandements. C'est par la foi que ce peuple exercera que le monde comprendra qu'il est le vrai Dieu. TE3 500 2 "Conduisez-vous d'une manière digne de l'Evangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j'entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d'une même âme pour la foi de l'Evangile, sans vous laisser aucunement effrayer par les adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut; et cela de la part de Dieu, car il vous a été fait grâce par rapport à Christ, nou seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui... TE3 501 1 "Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans la charité, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. TE3 501 2 "Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir." Philippiens 1:27-29; 2:1-13. TE3 501 3 J'ai été chargée de présenter ces instructions à nos frères et à nos soeurs de la Californie méridionale; mais elles sont nécessaires partout où une église a été organisée, car un esprit étrange s'est manifesté parmi nous. TE3 502 1 Il est temps que les hommes humilient leurs coeurs devant Dieu, et apprennent à travailler selon ses méthodes. Que ceux qui ont cherché à dominer leurs compagnons de service se rendent compte de l'esprit qui les anime. Qu'ils recherchent humblement le Seigneur en jeûnant et en priant. TE3 502 2 Au cours de sa vie terrestre, le Christ a donné un exemple que tous peuvent suivre. Il aime son troupeau, et désire qu'aucun pouvoir ne soit imposé à celui-ci, qui pourrait restreindre sa liberté. Il n'a jamais confié à un homme la charge de dominer son héritage. La vraie religion conduit à la maîtrise de soi-même, et non à celle de l'un par l'autre. En tant que peuple de Dieu, il nous faut une grande mesure du Saint-Esprit, afin de pouvoir, sans orgueil, proclamer le message solennel que le Seigneur nous a confié. TE3 502 3 Mes frères, gardez pour vous-mêmes vos critiques. Apprenez au troupeau de Dieu à regarder au Christ, non à l'homme faillible. Il faut que l'on voie chez tous ceux qui enseignent la vérité les fruits de la sainteté. En regardant au Sauveur et en le suivant, ils donneront aux âmes qui leur sont confiées un exemple de ce que doit être un vrai chrétien. Veuille le Seigneur vous enseigner ses voies! Demandez-lui chaque jour qu'il vous fasse connaître sa volonté. Il donne des conseils infaillibles à tous ceux qui le cherchent d'un coeur sincère. Marchez d'une manière digne de la vocation à laquelle vous avez été appelés, louant le Seigneur dans votre conduite journalière et par vos prières. C'est ainsi que, portant la Parole de vie, vous contraindrez les âmes à devenir disciples du Christ. ------------------------Chapitre 76 -- Une direction bien équilibrée TE3 503 1 Ce matin je suis inquiète au sujet de la situation en Californie, et je ne puis retrouver mon calme. Le Seigneur a confié à chacun sa tâche, mais il en est qui ne considèrent pas avec prières la responsabilité qui leur incombe. TE3 503 2 Lorsqu'un homme est choisi pour occuper un poste, cela ne lui confère pas des capacités, et une situation en vue ne lui procure pas non plus des vertus chrétiennes. Celui qui s'imagine élaborer des plans pour toutes les branches de l'oeuvre fait preuve d'un manque de sagesse absolu. Aucune intelligence humaine ne peut assumer les responsabilités multiples et variées d'une Fédération comprenant des milliers de membres et plusieurs branches d'activité. TE3 503 3 Mais un danger plus grand encore m'a été signalé, c'est l'idée qui s'est répandue parmi nos ouvriers évangéliques selon laquelle des prédicateurs et d'autres employés de la cause doivent laisser à quelques chefs le soin de définir leurs devoirs. Ne considérons pas l'intelligence et le jugement d'un homme comme étant seuls capables de diriger et de modeler une Fédération. L'individu et l'Eglise ont des responsabilités respectives. Le Seigneur a donné à tous un ou plusieurs talents qu'ils doivent faire fructifier. En faisant usage de ces talents, on devient plus apte à s'en servir. Dieu a accordé à chacun de nous le jugement, et il désire que nous en fassions un bon usage. Que le président d'une Fédération ne pense pas que son jugement doive être imposé à celui de tous. TE3 504 1 Il ne faut pas introduire brusquement dans une Fédération des modifications sans laisser aux frères le temps d'en examiner attentivement tous les aspects. Parce que le président d'une Fédération avait suggéré certains plans, on a pensé parfois qu'il n'était pas nécessaire de consulter le Seigneur à leur sujet. C'est ainsi que des propositions ont été acceptées qui n'étaient pas pour le bien spirituel des croyants, et dont les conséquences allaient plus loin que ce que l'on avait d'abord cru. De tels changements ne sont pas conformes à la volonté divine. De très nombreuses résolutions ont été présentées et votées qui impliquaient bien plus qu'on ne pouvait le prévoir et que n'auraient pas accepté ceux qui les ont votées s'ils avaient eu le temps de les examiner attentivement. TE3 504 2 Nous ne pouvons nous montrer insouciants ou négligents dans l'oeuvre de Dieu. Recherchons chaque jour le Seigneur avec ardeur, afin d'être préparés en vue des épreuves qui nous attendent. Extirpons de nos coeurs tout sentiment de supériorité, et implantons-y les vrais principes de la vérité. Les jeunes, les personnes âgées ou d'âge mûr doivent pratiquer les vertus chrétiennes, et se développer spirituellement chaque jour afin de devenir des vases d'honneur au service du Maître. TE3 505 1 "Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples." Luc 11:1. La prière que prononça Jésus en réponse à cette requête n'a pas une forme ampoulée, mais elle exprime simplement les besoins de l'âme. Elle est courte et traite directement de ce qui nous est nécessaire chaque jour. Placez votre confiance en Dieu TE3 505 2 Toute âme a le privilège de pouvoir présenter au Seigneur ses besoins particuliers et d'offrir des actions de grâce pour les bienfaits qu'elle reçoit chaque jour. Mais les prières longues, dépourvues de spiritualité, de foi, offertes au Seigneur, loin de lui être agréables, lui sont à charge. Nous avons un pressant besoin de nous convertir, d'avoir un coeur pur, une foi plus ferme. "Demandez, et l'on vous donnera, a dit le Sauveur, cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira." Matthieu 7:7. Il faut se confier en sa Parole et apporter dans tout ce que l'on fait la lumière et la grâce du Christ. Saisissons-nous du Sauveur, cramponnons-nous à lui jusqu'à ce que la puissance transformatrice de sa grâce se manifeste en nous. La foi nous est nécessaire, si nous voulons refléter le caractère divin. TE3 505 3 Le Christ a revêtu sa divinité de notre humanité. Sa vie a été une vie de prière et de renoncement. Il a soutenu une lutte constante contre la tentation, afin de pouvoir secourir ceux qui sont tentés. Il est notre force; c'est lui qui nous aide à réussir. Il désire que l'humanité, en s'appropriant sa grâce, participe à la nature divine, après avoir échappé à la "corruption qui règne dans le monde par la convoitise". La Parole de Dieu, contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament, fidèlement étudiée et vécue, communique la sagesse et la vie. Il faut l'aimer d'un amour sacré. La foi à cette Parole et au pouvoir régénérateur du Christ rend le croyant apte à accomplir ses oeuvres et joyeux dans le Seigneur. TE3 506 1 A maintes reprises, j'ai été chargée de dire à nos frères et soeurs: Placez votre confiance en Dieu. Ne laissez pas à un homme faillible le soin de définir votre devoir. Dites plutôt avec le Psalmiste: "Je publierai ton nom parmi mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. Vous qui craignez l'Eternel, louez-le! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le! Tremblez devant lui, vous tous, postérité d'Israël! Car il n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, et il ne lui cache point sa face; mais il l'écoute quand il crie à lui. Tu seras dans la grande assemblée l'objet de mes louanges; j'accomplirai mes voeux en présence de ceux qui te craignent. Les malheureux mangeront et se rassasieront, ceux qui cherchent l'Eternel le célébreront. Que votre coeur vive à toujours." Psaumes 22:22-26. TE3 506 2 Ces paroles expriment exactement ce qu'il nous faut. Chaque membre d'église devrait comprendre que Dieu est celui auquel nous devons regarder pour connaître notre devoir. Il est bon que les hommes se consultent. Mais lorsque ceux-ci prescrivent à leurs frères ce qu'ils doivent faire, il faut leur répondre qu'ils ont pris le Seigneur pour conseiller. Sa grâce suffit à ceux qui le cherchent humblement. Si quelqu'un permet à un autre de se placer entre lui et le devoir que le Seigneur lui a prescrit, se confiant ainsi en l'homme et le prenant pour guide, alors il se place sur un terrain dangereux. Au lieu de se développer, il perd sa spiritualité. TE3 506 3 Nul ne peut remédier à ses défauts de caractère. Notre espérance et notre confiance doivent être placées en celui qui est supérieur aux hommes. Rappelons-nous constamment que notre force est dans le Tout-Puissant. Il met à la disposition de tous ceux qui le réclament le secours dont ils ont besoin. ------------------------Chapitre 77 -- Je ne suis qu'un jeune homme TE3 508 1 Au début de son règne, Salomon prononça cette prière: "Eternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père; et moi je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai point d'expérience." 1 Rois 3:7. TE3 508 2 Salomon avait succédé à David son père sur le trône d'Israël. Dieu lui accorda de grandes faveurs, et nous savons qu'il devint plus tard le plus grand, le plus riche et le plus sage de tous les rois qui s'assirent sur un trône terrestre. Au début de son règne, sous l'influence du Saint-Esprit, il était pénétré de la solennité de ses responsabilités, et, bien qu'étant pourvu de nombreux talents, il comprenait que sans le secours divin il était aussi incapable devant sa tâche qu'un jeune homme. Jamais Salomon ne fut plus riche, ni plus sage, ni plus grand que lorsqu'il fit à Dieu cette confession: "Je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai point d'expérience." TE3 509 1 Le Seigneur lui apparut en songe, et lui dit: "Demande ce que tu veux que je te donne." Verset 5. C'est alors que Salomon exprima son impuissance et demanda le secours divin. Il continua: "Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, peuple immense, qui ne peut être ni compté ni nombré, à cause de sa multitude. Accorde donc à ton serviteur un coeur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux? TE3 509 2 "Cette demande de Salomon plut au Seigneur. Et Dieu lui dit: Puisque c'est là ce que tu demandes, puisque tu ne demandes pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, et que tu demandes de l'intelligence pour exercer la justice, voici, j'agirai selon ta parole. Je te donnerai un coeur sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y aura eu personne avant toi et qu'on ne verra jamais personne de semblable à toi. Je te donnerai, en outre, ce que tu n'as pas demandé, des richesses et de la gloire, de telle sorte qu'il n'y aura pendant toute ta vie aucun roi qui soit ton pareil." 1 Rois 3:8-13. TE3 509 3 Et voici maintenant les conditions: TE3 509 4 "Et si tu marches dans mes voies, en observant mes lois et mes commandements, comme l'a fait David, ton père, je prolongerai tes jours." TE3 509 5 "Salomon s'éveilla. Et voilà le songe. Salomon revint à Jérusalem, et se présenta devant l'arche de l'alliance de l'Eternel. Il offrit des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâce, et il fit un festin à tous ses serviteurs." Versets 14, 15. TE3 509 6 Tous ceux qui occupent des postes de confiance devraient s'inspirer de l'humble prière de Salomon, et ne jamais perdre de vue que leur situation ne change pas leur caractère, et ne les rend pas infaillibles. Plus un homme est haut placé et plus sont lourdes ses responsabilités, plus grande sera son influence; plus aussi il aura besoin de sentir sa dépendance de Dieu pour obtenir de lui force et sagesse, et perfectionner son caractère. Ceux qui acceptent des responsabilités dans la cause de Dieu devraient toujours se souvenir qu'en les appelant à cette oeuvre le Seigneur les a aussi appelés à se conduire avec circonspection devant lui et devant les hommes. Au lieu de se croire autorisés à commander, ils devraient se rendre compte qu'ils ont eux-mêmes besoin d'apprendre. S'ils négligent de le faire, plus tôt ils seront remplacés mieux cela vaudra pour eux et pour l'oeuvre de Dieu. Une place importante ne conférera jamais la sainteté ni l'excellence du caractère. Celui-là est honoré de Dieu qui le révère et garde ses commandements. TE3 510 1 Que chacun donc se pose humblement ces questions: Puis-je occuper ce poste? Ai-je appris à exercer la justice et le jugement selon le Seigneur? L'exemple du Christ nous est donné afin de ne pas compter sur nos propres forces, mais pour que chacun se considère comme n'étant, suivant l'expression de Salomon, "qu'un jeune homme". "Imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimes" TE3 510 2 Toute âme vraiment convertie peut dire: "Je ne suis qu'un jeune homme, mais je suis enfant de Dieu." C'est à un prix infini que la famille humaine a été restaurée et qu'elle a recouvré sa filiation divine. Aux origines, Dieu fit l'homme à son image, mais nos premiers parents, en écoutant la voix du tentateur, se livrèrent au pouvoir de Satan. L'homme ne fut cependant pas abandonné aux tristes conséquences du péché. Un libérateur lui fut promis. Dieu dit au serpent: "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon." Genèse 3:15. Avant d'entendre parler d'épines et de chardon, de peines et de douleurs, ou de poussière à laquelle ils devraient retourner, nos premiers parents écoutèrent donc des paroles qui ne pouvaient manquer de leur donner de l'espoir. Tout ce qu'ils avaient perdu en cédant à Satan allait être récupéré par le Christ. TE3 511 1 Le Fils de Dieu s'est donné pour racheter l'humanité. Au prix de souffrances infinies, endurées pour le coupable, les hommes furent libérés du pouvoir destructeur de l'ennemi, et recouvrèrent l'image divine. Ceux qui acceptent le salut que le Christ leur offre gratuitement s'humilient devant le Seigneur comme de petits enfants. TE3 511 2 Dieu veut que les hommes réclament ce qui lui permettra, par leur moyen, de révéler sa grâce au monde. Il les invite à rechercher son conseil et à reconnaître sa puissance. Le Christ revendique avec amour tous ceux pour lesquels il a donné sa vie; mais s'ils veulent participer aux joies qui leur sont réservées, ils doivent conformer leur volonté à la sienne. Il est bon que nous sentions notre faiblesse, car alors nous réclamons la force et la sagesse que le Père se plaît à dispenser à ses enfants pour les aider à triompher des puissances sataniques. TE3 511 3 Bien que les conseils des hommes d'expérience soient essentiels, il faut que les ouvriers évangéliques apprennent à ne pas compter exclusivement sur le jugement d'un frère, quel qu'il soit. Libres serviteurs du Très-Haut, qu'ils lui demandent sa sagesse. Si l'on dépend entièrement d'un autre homme, si l'on suit aveuglément ses plans, on ne voit plus que par cet homme, et l'on n'est bientôt plus que son écho. ------------------------Chapitre 78 -- L'effort récompensé TE3 512 1 "Si l'oeuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra sa récompense." 1 Corinthiens 3:14. Celle qui sera accordée aux élus réunis autour du trône de Dieu et de l'agneau sera glorieuse. Lorsque Jean contempla la gloire céleste, il tomba comme mort: il ne pouvait supporter cette vue. Mais lorsque les enfants de Dieu auront revêtu l'immortalité, ils "le verront tel qu'il est". 1 Jean 3:2. Ils se tiendront devant le trône, acceptés dans le bien-aimé. Tous leurs péchés auront été effacés. Désormais, ils peuvent contempler la gloire éblouissante du trône de Dieu. Ayant participé aux souffrances du Christ, ayant été ses collaborateurs dans l'oeuvre du salut, ils partagent avec lui la joie de voir dans le céleste séjour des âmes sauvées, louant Dieu pendant l'éternité. TE3 512 2 Mon frère, ma soeur, je vous supplie de vous préparer pour la venue du Seigneur sur les nuées des cieux. Jour après jour, extirpez de vos coeurs l'amour du monde. Comprenez par expérience ce qu'est la communion avec le Christ. Préparez-vous pour le jugement, afin que lorsque le Sauveur reviendra pour être "admiré en tous ceux qui auront cru", vous soyez parmi ceux qui iront à sa rencontre. En ce jour-là, les rachetés resplendiront de la gloire du Père et du Fils. Les anges, avec leurs harpes d'or, accueilleront leur Roi accompagné de ses trophées: ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l'agneau. Un chant de triomphe remplira le ciel. Le Christ a vaincu; il entre dans les parvis célestes, suivi de tous ses rachetés, témoins de la réussite de sa mission de souffrance et de sacrifice. TE3 513 1 La résurrection et l'ascension de notre Seigneur sont une garantie certaine du triomphe des saints sur la mort et le sépulcre, et un gage de la possession du ciel par ceux qui lavent leur robe [leur caractère] et la blanchissent dans le sang de l'agneau. Jésus est monté auprès du Père comme représentant de l'humanité, et ceux qui reflètent son image contempleront et partageront sa gloire. TE3 513 2 Il y a des demeures pour les pèlerins que nous sommes. Il y a des robes, des couronnes et des palmes de victoire pour les justes. Tout ce qui nous a troublés dans les dispensations divines deviendra clair, ainsi que les choses difficiles à comprendre. Les mystères de la grâce nous seront dévoilés. Où nos esprits bornés ne voyaient que confusion, nous découvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaîtrons alors que c'est l'amour infini qui a ordonné les péripéties les plus pénibles de notre existence. Lorsque nous nous rendrons compte de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir à notre bien, nous nous réjouirons d'une joie ineffable et glorieuse. TE3 513 3 La douleur ne saurait exister dans le ciel. Dans la demeure des rachetés, il n'y aura ni larmes, ni cortèges funèbres, ni vêtements de deuil. Là, "aucun habitant ne dit: Je suis malade! Le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités". Ésaïe 33:24. Le bonheur deviendra toujours plus intense, à mesure que se déroulera l'éternité. TE3 514 1 Nous sommes encore aujourd'hui au milieu des ombres et du tourbillon des activités de ce monde. Pensons davantage à l'heureux au-delà. Que notre foi, perçant les plus sombres nuages, contemple celui qui est mort pour les péchés du monde, et a ouvert les portes du paradis à tous ceux qui croient en lui. C'est à eux qu'il donne le pouvoir de "devenir enfants de Dieu". Que les afflictions qui nous touchent le plus soient pour nous des leçons salutaires, nous poussant vers le but: le prix de la vocation céleste en Jésus-Christ. Encourageons-nous à la pensée que le Seigneur revient bientôt. Que cet espoir réjouisse nos coeurs. "Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas." Hébreux 10:37. "Heureux les serviteurs qui seront trouvés veillant quand leur Maître viendra." TE3 514 2 Nous approchons de la patrie céleste. Celui qui nous a aimés au point de mourir à notre place nous a préparé une cité. La nouvelle Jérusalem est notre lieu de repos. Là, il n'y aura plus de tristesse, plus de cris de douleur, plus de chants funèbres sur nos espérances évanouies ou nos affections ensevelies. Bientôt les vêtements de travail seront échangés contre l'habit de noce. Bientôt nous assisterons au couronnement de notre Roi. Ceux dont la vie aura été cachée avec le Christ en Dieu, qui auront combattu le bon combat de la foi, resplendiront de la gloire du Rédempteur dans le royaume de Dieu. TE3 514 3 Avant longtemps, nous verrons celui en qui sont concentrées toutes nos espérances. En sa présence, les épreuves et les souffrances de cette vie nous sembleront bien peu de chose. "N'abandonnez donc pas votre assurance, dit l'apôtre; à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous a été promis. Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas." Hébreux 10:35-37. Ayez les regards fixés vers le ciel, et que votre foi ne cesse de grandir. Que celle-ci vous guide dans l'étroit sentier qui conduit vers les portes de la cité de Dieu, le grand au-delà, où un bonheur sans mélange attend les rachetés. "Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard jusqu'à ce qu'il ait reçu les pluies de la première et de l'arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l'avènement du Seigneur est proche." Jacques 5:7, 8. ------------------------Chapitre 79 -- Courage dans le Seigneur TE3 516 1 Récemment, pendant les veilles de la nuit, le Saint-Esprit m'a pénétrée de cette idée que si le Seigneur devait revenir aussi tôt que nous le croyons, nous devrions être encore plus zélés que par le passé dans la proclamation de la vérité. TE3 516 2 En pensant à cela, mon esprit a été ramené à l'activité des croyants de 1843-1844. A cette époque, on faisait de nombreuses visites de maison en maison; on travaillait inlassablement pour avertir les gens au sujet des événements dont il est parlé dans les Ecritures. Aujourd'hui, nous devons faire des efforts encore plus grands que ceux qui proclamèrent fidèlement le message du premier ange. Nous approchons rapidement de la fin de l'histoire de cette terre, et si nous croyons que Jésus est vraiment sur le point de revenir, nous serons poussés à travailler comme jamais auparavant. Il faut que nous donnions le signal d'alarme, et que nous montrions par notre conduite la puissance de la vérité et de la justice. Le monde devra bientôt rendre compte au grand Législateur de la transgression de sa loi. Seuls ceux qui reviendront à l'observation de cette dernière pourront espérer obtenir le pardon et la paix. TE3 517 1 Il nous faut faire flotter la bannière sur laquelle se lisent ces mots: "Les commandements de Dieu et la foi de Jésus." La grande question, c'est d'obéir à la loi de Dieu. Ne le perdons jamais de vue. Efforçons-nous de réveiller les membres d'église, et ceux qui ne pratiquent aucune religion, afin qu'ils puissent obéir à la loi du ciel. Magnifions cette loi et rendons-la honorable. TE3 517 2 Le Christ nous a chargés de répandre la semence de la vérité et d'amener notre peuple à se rendre compte de l'importance de l'oeuvre qui doit être accomplie par ceux qui vivent au milieu des dernières scènes de l'histoire de cette terre. Lorsque les paroles de vérité seront proclamées sur les grandes voies et dans les sentiers, l'Esprit de Dieu opérera dans les coeurs. TE3 517 3 Que de bien on pourrait faire si tous les hommes qui possèdent la vérité, cette parole de vie, travaillaient en faveur de ceux qui l'ignorent encore! Lorsque les Samaritains se rendirent vers le Christ, après avoir entendu la femme qui était allée au puits de Jacob, le Sauveur, s'adressant à ses disciples, compara le monde à un champ prêt à être moissonné. "Ne dites-vous pas, leur déclara-t-il, qu'il y a encore quatre mois avant la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson." Jean 4:35. Le Christ resta deux jours chez les Samaritains, car ils avaient soif d'entendre la vérité. Et comme ces jours furent bien remplis! Le résultat fut qu'"un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole." Voici leur témoignage: "Nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde." Versets 41, 42. TE3 518 1 Qui, parmi ceux qui prétendent faire partie du peuple de Dieu, entreprendra cette oeuvre sacrée et travaillera en faveur des âmes qui périssent faute de connaissance? Avertissons le monde. De nombreux endroits m'ont été désignés où un effort énergique doit être tenté. Le Christ ouvre les coeurs et les esprits d'une foule de gens dans nos grandes villes. Ils ont besoin des vérités de la Parole de Dieu; et si nous sommes en communion intime avec le Sauveur et cherchons à nous approcher d'eux, beaucoup de bien pourra être fait. Réveillons-nous, communions avec le Christ, et travaillons en faveur de nos semblables. Nous devons nous rendre dans les grandes et les petites villes, au près et au loin, et y faire un travail intelligent. Ne reculons jamais. Le Seigneur fera impression sur les coeurs si nous oeuvrons à l'unisson avec son Esprit. TE3 518 2 Mes frères, j'ai des paroles d'encouragement à vous adresser. Marchons de l'avant par la foi, et attendons-nous à de grandes choses de la part de Dieu. L'ennemi fera l'impossible afin de contrecarrer les efforts accomplis pour faire connaître la vérité, mais, par la force d'en haut, vous pouvez réussir. Ne prononcez aucune parole de découragement, mais seulement celles qui tendent à fortifier et à soutenir vos compagnons d'oeuvre. Un mot personnel TE3 518 3 Personnellement, j'ai travaillé pendant longtemps dans le grand champ de la moisson, et j'y occuperais encore certainement une place, si je ne pensais pas qu'à mon âge il ne serait pas sage de présumer de mes forces. J'ai une oeuvre à faire en communiquant aux églises et au monde les lumières qui m'ont été confiées de temps en temps au cours des années pendant lesquelles le message du troisième ange a été proclamé. Mon coeur est rempli d'un ardent désir de présenter la vérité à tous ceux qui peuvent être atteints. Et je travaille encore à préparer des manuscrits devant être publiés. Mais je dois me déplacer avec beaucoup de prudence de peur de ne plus pouvoir écrire du tout. Je ne sais combien de temps j'ai encore à vivre, mais je ne souffre pas autant que je pourrais m'y attendre. TE3 519 1 Après la session de la Conférence Générale de 1909, j'ai assisté pendant plusieurs semaines à des camps-meetings et à d'autres assemblées, et j'ai aussi visité différentes institutions dans la Nouvelle-Angleterre, les Etats du centre et le Middle-West. TE3 519 2 De retour chez moi, en Californie, je me suis remise au travail en préparant des manuscrits pour l'impression. Pendant les quatre dernières années, j'ai écrit relativement peu de lettres. J'ai surtout utilisé les forces qui me restaient pour achever la préparation de certains ouvrages importants. TE3 519 3 Occasionnellement, j'ai assisté à des assemblées, et visité des institutions en Californie, mais la plus grande partie de mon temps, depuis la dernière session de la Conférence Générale, a été passée à la préparation de manuscrits dans ma maison, à Elmshaven, près de St-Helena. TE3 519 4 Je remercie le Seigneur de m'avoir conservé la vie pour travailler un peu plus à mes livres. Oh, puissé-je avoir la force d'accomplir tout ce que je pense devoir être fait! Je demande au Seigneur de me donner la sagesse, afin que les vérités dont notre peuple a tant besoin soient présentées clairement et d'une manière acceptable. Je suis encouragée à croire que Dieu me rendra capable de le faire. TE3 520 1 Mon intérêt dans l'oeuvre en général est plus profond que jamais, et j'ai un grand désir de voir la cause de la vérité présente avancer rapidement dans toutes les parties du monde. Mais je crois qu'il vaut mieux que je ne parle pas beaucoup en public aussi longtemps que je dois surveiller l'impression de mes livres. Je jouis de la collaboration d'excellents ouvriers du Seigneur -- ceux qui, dans la providence divine, étaient avec moi en Australie, ainsi que d'autres avec lesquels j'ai travaillé depuis mon retour en Amérique. Je remercie le Seigneur pour l'aide que ces frères m'apportent. Nous sommes très occupés à la préparation de manuscrits en vue de leur impression. Je désire que la lumière de la vérité aille de lieu en lieu, afin d'éclairer tous ceux qui ignorent les raisons de notre foi. Il m'arrive certains jours de souffrir atrocement des yeux. Mais je loue le Seigneur de ce que ma vue reste bonne malgré tout. Quoi d'étonnant si, à mon âge, je ne pouvais plus faire usage de mes yeux! TE3 520 2 Je suis très reconnaissante au Seigneur pour son Esprit, le réconfort et la grâce qu'il ne cesse de m'accorder, ainsi que pour la force et les occasions qu'il me donne d'encourager son peuple et de lui venir en aide. Aussi longtemps que Dieu épargnera ma vie, je lui resterai fidèle, cherchant à faire sa volonté et à glorifier son nom. Puisse-t-il augmenter ma foi, afin de le connaître toujours davantage et de mieux faire sa volonté! Le Seigneur est bon et digne de louange. Influence des anciens ouvriers du Seigneur TE3 520 3 J'ai le ferme désir de voir les vieux soldats de la croix, ceux qui ont blanchi au service du Maître, continuer à rendre leur témoignage, afin que ceux qui sont plus jeunes dans la foi puissent comprendre que les messages que le Seigneur nous a donnés dans le passé sont très importants pour notre époque. Notre expérience n'a pas perdu un iota de sa force. TE3 521 1 Que chacun prenne garde de ne pas décourager nos pionniers ou de leur faire sentir qu'ils ne peuvent plus faire grand-chose, car leur influence peut encore être grandement bénie dans l'oeuvre de Dieu. Le témoignage des prédicateurs âgés sera toujours une bénédiction pour l'Eglise. Dieu veille nuit et jour sur ses fidèles porte-bannière, jusqu'au moment où ils déposeront leur armure. Qu'ils soient assurés d'être sous la protection de celui qui ne sommeille ni ne dort, et que des sentinelles qui ne sont jamais fatiguées veillent sur eux. Sachant cela, et se rendant compte qu'ils demeurent en Christ, ils peuvent se reposer avec confiance sur la providence divine. "Jusqu'a la fin" TE3 521 2 Je demande sincèrement au Seigneur que l'oeuvre que nous accomplissons aujourd'hui fasse une impression profonde sur les coeurs, les esprits et les âmes. Les difficultés s'accroîtront; mais en tant que croyants, encourageons-nous les uns les autres. N'abaissons pas l'étendard, élevons-le bien haut au contraire, regardant à celui qui est l'auteur et le consommateur de la foi. Lorsque, pendant la nuit, il m'est impossible de fermer les yeux, j'élève mon coeur vers Dieu par la prière, et il me fortifie en me donnant l'assurance qu'il est avec ses serviteurs dans notre pays et dans les champs lointains. Je suis remplie de courage à la pensée que le Dieu d'Israël guide encore son peuple aujourd'hui et qu'il continuera à être avec lui jusqu'à la fin. Toujours plus utile TE3 521 3 Je suis chargée de dire à nos frères dans le ministère que les messages qui sortent de leurs lèvres doivent être accompagnés de la puissance de l'Esprit de Dieu. S'il y eut jamais un temps où nous avons eu besoin d'une manière toute particulière de l'aide du Saint-Esprit, c'est bien maintenant. Il nous faut une consécration totale. Il est grand temps que nous donnions au monde une démonstration de la puissance divine dans notre conduite et dans notre ministère. TE3 522 1 Le Seigneur désire voir la proclamation du message du troisième ange augmenter constamment en efficacité. De même qu'au cours des âges, il a accordé des victoires à son peuple, de même aujourd'hui il désire accomplir d'une manière triomphante ses desseins envers son Eglise. Il ordonne à ses saints d'avancer dans l'unité, d'être toujours plus forts, d'augmenter leur foi et leur confiance dans la véracité et dans la droiture de sa cause. TE3 522 2 Nous devons être fermes comme le roc sur les principes de la Parole de Dieu, nous souvenant que le Seigneur est avec nous pour nous donner la force d'affronter chaque nouvelle expérience. Maintenons constamment dans nos vies les principes de la justice, afin de pouvoir marcher de l'avant de force en force au nom du Seigneur. Il faut retenir comme une chose sacrée la foi qui nous a été communiquée par les instructions et l'approbation de l'Esprit de Dieu dès nos premières expériences jusqu'à maintenant. Nous devons aimer particulièrement l'oeuvre que le Seigneur a accomplie par son peuple qui garde ses commandements et qui, par la puissance de sa grâce, se développe de plus en plus à mesure que le temps s'écoule. L'ennemi cherche à obscurcir le discernement du peuple de Dieu et à affaiblir son utilité; mais si celui-ci se laisse diriger par l'Esprit de Dieu, des portes s'ouvriront devant lui pour lui permettre de pénétrer dans des endroits désertiques. Il croîtra constamment en expérience jusqu'à ce que le Seigneur descende du ciel avec puissance et une grande gloire pour mettre son sceau triomphal sur ceux qui lui sont restés fidèles. La promesse du triomphe final TE3 523 1 L'oeuvre qui est devant nous exige l'exercice de toutes nos facultés. Elle réclame une foi solide et une vigilance constante. Parfois, les difficultés seront très décourageantes. La grandeur de la tâche nous effraiera. Et cependant, avec l'aide de Dieu, ses serviteurs triompheront glorieusement. "Aussi je vous demande de ne pas perdre courage" (Ephésiens 3:13), à cause des difficultés qui sont devant nous. Le Seigneur vous précédera par son Esprit, préparant la voie; et il sera votre secours dans toutes les circonstances. TE3 523 2 "A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu'il vous donne selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. TE3 523 3 "Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen." Ephésiens 3:14-21. -- The General Conference Bulletin, 164, 165. TE3 524 1 J'ai été profondément impressionnée par les scènes qui sont passées récemment devant moi pendant les veilles de la nuit. Il semblait qu'un grand mouvement de réveil se produisait en de nombreux endroits. Notre peuple répondait à l'appel comme un seul homme. Mes frères, le Seigneur nous parle. Ecouterons-nous sa voix? Ne préparerons-nous pas nos lampes et n'agirons-nous pas comme des hommes qui attendent le retour de leur Maître? Notre époque réclame des porte-lumière, des hommes prêts à agir. TE3 524 2 "Je vous exhorte donc... à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix." Ephésiens 3:1-3. -- The General Conference Bulletin, 34. ------------------------Chapitre 80 -- Un dernier mot d'adieu et d'encouragement TE3 525 1 Je ne m'attends plus à vivre longtemps. Mon oeuvre est presque achevée... Je ne pense pas recevoir d'autres Témoignages pour notre peuple. Nos hommes qui ont une solide expérience savent comment soutenir et poursuivre l'oeuvre. Mais avec l'amour du Seigneur dans leurs coeurs, ils ont besoin d'approfondir toujours davantage les choses de Dieu. -- Review and Herald, 15 avril 1915. TE3 525 2 En jetant un coup d'oeil sur notre passé, après avoir fait chaque pas en avant avec notre Mouvement, je puis m'écrier: Loué soit Dieu! Lorsque je vois ce que le Seigneur a opéré en notre faveur, je suis remplie d'admiration et de confiance en notre chef, Jésus-Christ. Nous n'avons rien à craindre de l'avenir, si ce n'est d'oublier les enseignements du Seigneur et la manière dont il nous a conduits dans le passé. -- Life Sketches of Ellen G. White, 196 (1915). ------------------------Témoignages sur l'Ecole du Sabbat TES 7 1 Préface à la seconde édition TES 9 1 Introduction TES 11 1 Chapitre 1 -- L'École du Sabbat et le Culte TES 12 2 Chapitre 2 -- Emploi d'accessoires (images, etc.) à l'usage des classes enfantines TES 13 3 Chapitre 3 -- Sondez les Écritures TES 15 1 Chapitre 4 -- L'École du Sabbat aux assemblées et en famille TES 19 2 Chapitre 5 -- Aux Directeurs et aux Moniteurs TES 23 1 Chapitre 6 -- Les influences de l'École du Sabbat TES 32 1 Chapitre 7 -- Ce que peut accomplir l'École du Sabbat TES 37 2 Chapitre 8 -- Responsabilités des parents et des moniteurs TES 43 1 Chapitre 9 -- Nécessité d'une piété véritable dans nos Écoles du Sabbat TES 48 2 Chapitre 10 -- Collaboration avec le Christ TES 51 1 Chapitre 11 -- Le but de l'École du Sabbat TES 55 1 Chapitre 12 -- Mettre tout son coeur dans son travail TES 61 3 Chapitre 13 -- L'esprit de recherche nécessaire TES 66 1 Chapitre 14 -- Ce que signifie être ouvrier avec Dieu TES 69 1 Chapitre 15 -- La leçon la plus importante TES 72 1 Chapitre 16 -- Le manque de moniteurs consacrés TES 74 2 Chapitre 17 -- Le Christ, notre exemple TES 76 1 Chapitre 18 -- Manière d'agir envers ceux qui errent TES 79 1 Chapitre 19 -- Aptitudes des moniteurs TES 81 2 Chapitre 20 -- Notre sécurité : suivre le Christ TES 83 1 Chapitre 21 -- Sujets nouveaux à présenter TES 85 1 Chapitre 22 -- Aux moniteurs TES 87 1 Chapitre 23 -- Les dangers du formalisme TES 88 2 Chapitre 24 -- Le Saint-Esprit, facteur essentiel de succès TES 92 1 Chapitre 25 -- La consécration chez le moniteur TES 95 2 Chapitre 26 -- Sauvegardons nos enfants TES 97 1 Chapitre 27 -- L'amour, puissance contraignante TES 101 3 Chapitre 28 -- Pédagogie divine ------------------------Préface à la seconde édition TES 7 1 Bien des années se sont écoulées depuis la première édition de cet utile petit volume et le stock en est depuis longtemps épuisé. C'est pourquoi notre joie est grande de pouvoir présenter à nos membres une seconde édition révisée des « Témoignages sur l'Ecole du Sabbat », sachant qu'elle recevra un accueil chaleureux et constituera pour tout membre officiant de l'Ecole du Sabbat la source où puiser un nouvel élan, une nouvelle ferveur et une plus grande fidélité au service de l'Eglise. Département de l'Ecole du Sabbat Division sud-européenne, Berne -- 1965 ------------------------Introduction TES 9 1 L'Ecole du Sabbat est une partie essentielle de notre organisation. Voulue de Dieu, elle est d'une importance capitale dans la préparation du peuple adventiste pour l'avènement du Seigneur. TES 9 2 Madame White a souvent fait ressortir l'utilité de cette branche de l'oeuvre. Elle l'a mentionnée dans plusieurs volumes des TEMOIGNAGES et a écrit de nombreux articles à ce sujet dans le SABBATH SCHOOL WORKER et la REVIEW AND HERALD. TES 9 3 Nos membres de langue anglaise ayant désiré en un petit volume une compilation des TEMOIGNAGES qui concernent directement l'Ecole du Sabbat, il en est résulté la publication de l'ouvrage intitulé: TESTIMONIES ON SABBATH SCHOOL WORK. Nous avons traduit ce dernier et sommes heureux de pouvoir mettre aujourd'hui à la portée de nos membres de langue française ces précieux conseils donnés par l'Esprit de prophétie. TES 9 4 Les lecteurs s'apercevront que l'ordonnance des chapitres suit un ordre chronologique, les écrits les plus anciens paraissant en premier. Il en va de même pour les FRAGMENTS qui constituent les dernières pages de l'ouvrage. TES 9 5 Aucun chapitre n'épuisant le sujet qu'il traite, d'excellentes pensées se rapportant au même thème se retrouvent ailleurs. Ces répétitions ne sont pas inutiles; elles soulignent au contraire l'importance des différentes phases de l'oeuvre de l'Ecole du Sabbat. Le format adopté, la division des chapitres et la table analytique du contenu, tout contribue à faciliter l'usage de ce livre. Nous le recommandons chaleureusement à tous nos membres, en particulier à ceux qui exercent une activité au sein de l'Ecole du Sabbat. TES 10 1 Puisse le Seigneur accompagner ce petit volume de sa bénédiction! Dammarie-les-Lys, 1928. Les éditeurs. ------------------------Chapitre 1-- L'Ecole du Sabbat et le Culte TES 11 1 Sous la direction de frère E., l'Ecole du Sabbat de X était devenue le centre d'intérêt de l'église. Elle absorbait l'esprit de la jeunesse, tandis que d'autres activités religieuses étaient négligées. Souvent, l'étude terminée, le directeur, plusieurs moniteurs et même de nombreux élèves s'en retournaient chez eux, convaincus que leurs obligations de membres d'église s'arrêtaient là. Et, lorsque la cloche annonçait l'heure du culte, les fidèles se rendant à la maison de Dieu croisaient bon nombre de membres de l'Ecole du Sabbat qui en sortaient. En ne prenant pas part à la réunion suivante, quelque importante et intéressante qu'elle fût, ces derniers se privaient volontairement d'un enrichissement spirituel certain apporté par la prédication. Celle-ci n'atteignait que ceux qui voulaient bien y assister et, comme beaucoup d'enfants en étaient absents, les quelques auditeurs présents avaient l'impression plutôt pénible de remplir une tâche ennuyeuse. TES 11 2 L'ordre et la discipline sont nécessaires à la bonne marche de nos Ecoles du Sabbat. Les enfants qui les fréquentent devraient être amenés à apprécier les avantages dont ils jouissent et à se montrer soumis et obéissants. De leur côté, que les parents prennent à coeur de veiller à ce que les leçons de l'Ecole du Sabbat soient au moins aussi bien sues que celles de l'école publique. Si l'on estime cet intérêt déplacé, il serait préférable que les enfants restent à la maison, l'Ecole du Sabbat ne pouvant dans ce cas leur être en bénédiction. Parents - et enfants devraient étroitement coopérer avec directeurs et moniteurs, de telle sorte que ces derniers sachent à quel point on apprécie leurs efforts. On doit pouvoir s'attendre que les parents s'intéressent tout particulièrement à l'instruction religieuse de leurs enfants, veillant à ce qu'ils parviennent à une connaissance approfondie des Ecritures. TES 12 1 Il y a bien des enfants qui, pour s'excuser de ne pas apprendre les leçons de l'Ecole du Sabbat, prétendent manquer de temps. En réalité, peu nombreux sont ceux pour qui c'est vraiment le cas. D'une manière générale, là où l'intérêt est réel, la question de temps ne se pose pas. Les heures gaspillées à s'amuser, à flâner, à faire de la toilette pour des satisfactions de vanité et d'orgueil appartiennent à Dieu qui en demandera compte, de même que du temps passé en conversations frivoles. -- Test., vol. III, p. 188, 189. ------------------------Chapitre 2--Emploi d'accessoires (images, etc.) à l'usage des classes enfantines TES 12 2 On a fait quelques efforts pour instruire les enfants, mais c'est encore insuffisant. Nos écoles du Sabbat devraient être plus intéressantes. Les écoles publiques ont beaucoup amélioré leurs méthodes d'enseignement durant ces dernières années. Des leçons de choses, des images, des tableaux noirs sont utilisés pour rendre l'enseignement plus clair aux jeunes. Ainsi, les vérités bibliques doivent être rendues simples et attrayantes pour l'esprit actif des enfants. TES 12 3 Les parents que l'on ne pourrait atteindre d'aucune autre façon le sont fréquemment grâce aux enfants. Ce que ceux-ci auront appris à l'Ecole du Sabbat, ils l'introduiront dans le cercle de la famille. TES 13 1 Mais il en est peu parmi nous qui semblent comprendre l'importance de cette branche de l'oeuvre. Les méthodes pédagogiques adoptées avec tant de succès dans les écoles publiques pourraient être employées avec des résultats semblables dans les Ecoles du Sabbat, amenant ainsi les enfants à Jésus et leur donnant l'instruction biblique nécessaire. Cela dépassera de beaucoup l'excitation religieuse d'un caractère émotionnel, qui se dissipe aussi rapidement qu'elle est née. TES 13 2 Il faut aimer le Christ davantage. Il faut plus de foi pour faire l'oeuvre que nous croyons devoir être accomplie avant la venue du Christ. Il faut plus de renoncement et de sacrifice de soi, utilisés dans la bonne direction. Etudions avec réflexion et prière les meilleures méthodes de travail et faisons des plans judicieux. Il y a parmi nous des esprits inventifs qu'il faut mettre à l'oeuvre dans le sens de leurs qualités. Des succès étonnants suivront les efforts intelligents et bien dirigés. Tém., vol. I, p. 524. ------------------------Chapitre 3--Sondez les Ecritures TES 13 3 L'Ecole du Sabbat offre à parents et enfants, par le moyen des leçons qu'elle prépare, une occasion précieuse d'étudier la Parole de Dieu. Mais pour en retirer tout le bien possible, les élèves doivent prendre le temps de les étudier de manière à saisir le sens des faits présentés et d'en retenir l'enseignement spirituel qui s'en dégage, d'on la nécessité de faire comprendre à la jeunesse l'importance qu'il faut attacher à la compréhension des textes bibliques proposés à son étude. TES 13 4 Je regrette de devoir dire que, dans certaines écoles, l'habitude prévaut de s'en tenir au mot à mot du questionnaire. Cela ne devrait pas se faire et ne serait pas nécessaire si le temps, souvent employé à des futilités ou même à des actes répréhensibles, était consacré à l'étude des Ecritures. Il n'y a pas de raison pour que les leçons de l'Ecole du Sabbat soient moins bien apprises par les moniteurs et les élèves que celles données, ailleurs, à étudier par les professeurs et les instituteurs. Elles devraient être d'autant mieux sues qu'elles traitent de sujets infiniment plus importants. La négligence dans ce domaine déplaît à Dieu. TES 14 1 Parents, consacrez chaque jour un moment à l'étude de la leçon de l'Ecole du Sabbat avec vos enfants. Si cela est nécessaire, renoncez à sortir ou à recevoir des visites pour ne pas sacrifier l'heure réservée à l'acquisition des précieux enseignements des Ecritures dont tous, petits et grands, retireront le plus grand bienfait. Que les passages bibliques les plus importants de la leçon soient appris par coeur, non par devoir, mais en raison d'un privilège consciemment ressenti. Au commencement, la mémoire sera peut-être défectueuse, mais elle se fortifiera si bien par l'exercice que, au bout de quelque temps, ce trésor constitué par les précieuses paroles de vérité sera un motif de joie constante. Cette excellente habitude contribuera grandement à l'enrichissement de la vie spirituelle. TES 14 2 Si le temps perdu en futilités ou en bavardages ou encore à satisfaire la gourmandise était consacré avec un égal intérêt à l'étude de la Bible, quel encouragement ce serait pour nos Ecoles du Sabbat? Mais quand le désir d'habiller leurs enfants à la mode est plus grand chez les parents que celui d'orner de jeunes esprits des vérités de la Parole de Dieu, ces derniers accorderont bientôt une importance plus grande à leurs toilettes et à l'allure qu'ils se donnent qu'aux choses concernant le salut... TES 14 3 Soyez systématiques dans l'étude des Ecritures en famille; négligez pour un instant tout ce qui est d'ordre temporel; renoncez aux travaux de couture qui ne sont pas indispensables de même qu'aux préparatifs culinaires qui demandent beaucoup de temps plutôt que de priver votre âme du pain de vie. Les bienfaits d'une heure ou même d'une demi-heure passée chaque jour ensemble à étudier la Parole de Dieu dans une atmosphère sereine et bienveillante sont inestimables. Laissez la Bible être son propre interprète, en rassemblant sur un sujet donné toutes ses instructions selon le temps et les circonstances. N'abandonnez pas votre classe de famille à cause de visiteurs possibles, invitez-les à prendre part à l'étude en commun et qu'ils sachent de cette manière que vous considérez la connaissance de la Parole de Dieu comme plus importante que la jouissance des biens ou des plaisirs de ce monde. -- Sabbath School Worker, avril 1885. ------------------------Chapitre 4--L'Ecole du Sabbat aux assemblées et en famille TES 15 1 Chers frères et soeurs qui fréquentez assemblées et congrès, nous désirons vous adresser quelques mots dans l'intérêt même de nos écoles du Sabbat, branche importante de notre oeuvre. Leur direction ne devrait pas être abandonnée au hasard. En effet, si elles sont dirigées avec compétence, les efforts faits du haut de la chaire pour présenter la vérité seront rendus plus efficaces et ce travail, poursuivi dans les classes, peut grandement contribuer au salut des âmes. Cependant, il ne suffit pas que l'Ecole du Sabbat fonctionne comme une machine bien réglée. Les moniteurs se devraient d'appartenir à cette classe de personnes qui ont une communion vivante avec Dieu, un goût très vif de l'étude, qui consacrent à leur travail de pédagogues le temps et le sérieux nécessaires et ne se déclarent satisfaits qu'en constatant chez leurs élèves des résultats positifs. Enrichir les esprits des vérités bibliques doit être pour eux le sujet d'un intérêt réel et sans cesse grandissant. En effet, les précieuses connaissances ainsi communiquées formeront une barrière protectrice autour des âmes qui, dans la tentation, trouveront un appui ferme en Jésus, grâce à la connaissance acquise au sujet de celui qui les a appelés à la gloire et à la sagesse. Que les moniteurs pénètrent donc au coeur même du sujet de la leçon. Qu'ils s'efforcent d'en graver les enseignements pratiques dans l'esprit et le coeur des jeunes qui leur sont confiés. Que l'étude des vérités bibliques et la solution des questions qu'elles soulèvent soient pour ces derniers l'occasion de former en eux la rectitude du jugement. Les moniteurs s'attacheront à donner à leur travail un caractère qui en éloignera l'ennui et l'aridité. TES 16 1 Les différents exercices de l'Ecole du Sabbat ne sont pas suffisamment mis à profit par eux pour accomplir un travail en profondeur. Pourtant, leur qualification, leur sympathie, leur effort patient et résolu en vue d'intéresser chacun de leurs élèves au salut de son âme ne devraient pas avoir d'autre but que celui-ci. Les différents points du programme ne peuvent être autre chose que ce que le Seigneur désire qu'ils soient, c'est-à-dire des moyens devant concourir à susciter le sentiment du péché et à opérer dans les coeurs une véritable transformation. Ainsi compris et accompli avec sagesse et dans l'esprit du Christ, tout ce travail rendra l'élève conscient du sentiment de son état de perdition et l'amènera à se poser la question suivante: « Que dois-je faire pour être sauvé? » TES 16 2 Dans certaines Ecoles du Sabbat, des postes de moniteurs sont occupés par des personnes n'ayant aucune aptitude à l'enseignement et peu d'amour pour les âmes. Elles ne comprennent qu'à moitié la portée pratique de la vérité. Dans ces conditions, comment peuvent-elles conduire les enfants et la jeunesse à la source d'eau vive? Que les moniteurs boivent eux-mêmes à longs traits aux sources du salut; les anges de Dieu les serviront et ils connaîtront alors la manière de gagner la jeunesse à Jésus. Cette tâche exige des qualifications, de la volonté, de la persévérance, un esprit comme celui de Jacob luttant en prière et s'écriant: « Je ne te laisserai point aller que tu ne m'aies béni! » Quand la bénédiction de Dieu repose sur les moniteurs de l'Ecole du Sabbat, elle ne peut que rejaillir sur leurs élèves. Il ne faut jamais confier nos enfants aux soins de personnes atteintes d'indolence spirituelle, dénuées d'aspirations nobles et saintes, sous peine de voir reproduits en eux leur esprit d'indifférence, de pharisaïsme, la même absence de force réelle -- en dépit des apparences contraires -- en un mot leurs caractéristiques. TES 17 1 Que les parents fassent leur part, non seulement en aidant les enfants dans l'étude des leçons de l'Ecole du Sabbat, mais en apprenant eux-mêmes celles-ci. La Bible est notre manuel. Parents, moniteurs et élèves ont besoin de mieux connaître les précieuses vérités contenues dans l'Ancien et le Nouveau Testament... Puisse l'Esprit du. Christ vivifier l'âme de ceux qui acceptent de diriger une classe d'élèves! Leurs plans et leurs méthodes de travail seront un instrument de salut. Dans nos grandes églises où enfants et adolescents sont nombreux, le danger existe, et il est sérieux, de diriger l'Ecole du Sabbat de telle manière qu'on arrive à en faire une chose 'vaine et formaliste, une sorte de mécanique privée de vie. Ce qui manque ici, c'est la présence de Jésus. Pendant la semaine, que le moniteur se garde de dépenser toutes ses forces et son énergie pour les choses d'ici-bas dans une mesure telle que le jour du sabbat où un effort est exigé de sa part, le ressort physique et mental vienne à lui manquer. Il n'a pas de temps à employer égoïstement. Que tout ce qu'il fait le soit uniquement pour la gloire de Dieu et qu'il ne connaisse aucun répit jusqu'à ce que chaque enfant de sa classe soit arrivé à la connaissance salvatrice du Christ. TES 18 1 Il est important qu'à nos assemblées et congrès les différents exercices de l'Ecole du Sabbat soient dirigés avec ordre, sans lenteur et de manière efficace, offrant ainsi un modèle à imiter ultérieurement dans les églises. Il ne faut pas ramener cette institution divine au rang des choses sans grande importance en permettant aux questions d'affaires et aux préoccupations d'ordre matériel de prendre le pas sur elle. TES 18 2 Des écoles du Sabbat bien organisées et bien dirigées peuvent faire beaucoup pour l'instruction et l'éducation morale et religieuse de la jeunesse. Et en raison de l'influence inestimable que cette branche de l'oeuvre exerce sur celle-ci, il nous faut lui accorder le temps et l'attention désirables. En conséquence, nous nous attendons que les moniteurs soient des hommes et des femmes convertis, sachant lutter avec Dieu et ne s'accordant aucun repos jusqu'à ce que le coeur des enfants qui leur sont confiés soit disposé à aimer, louer et glorifier le Seigneur. Qui désire être un gagneur d'âmes au sein de ces écoles? Qui est disposé à s'approcher des jeunes, de chacun d'eux en particulier, pour lui parler, prier avec lui et s'adresser à son coeur, le décider à se donner à Jésus en offrande de bonne odeur? En considérant l'ampleur de la tâche et le peu d'appréciation de son importance, nous soupirons en esprit et nous nous écrions: Qui veut accepter ces graves responsabilités et veiller sur les âmes comme devant en rendre compte? TES 18 3 Nous sommes les représentants du Christ sur la terre; comment accomplissons-nous notre mission? Si nous méritons ce titre, il nous faut être en communion constante avec le Seigneur, avoir un langage empreint de correction et assaisonné de grâce et posséder un coeur rempli d'amour. Nos efforts en vue du salut des âmes pour lesquelles le Christ est mort seront sincères, fervents et persévérants. Que chacun donc fasse tout son possible en faveur de nos chers enfants, de notre jeunesse et bientôt il pourra faire siennes et avec joie ces paroles de Jésus: « Cela va bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître. » Et quelle est cette joie? Celle de pouvoir contempler ceux qui, grâce à son sang et aux efforts de chaque chrétien, ont pu être amenés au salut. -- Sabbath School Worker, juillet 1885. ------------------------Chapitre 5--Aux Directeurs et aux Moniteurs Comment réussir TES 19 2 Un travail sérieux doit s'accomplir au sein de nos Ecoles du Sabbat. Aussi ceux qui en ont la direction doivent-ils s'efforcer d'agir avec sagesse et avec tact. En effet, s'adresser à l'esprit et à l'âme, faire impression sur eux et travailler ainsi à la formation des caractères est une oeuvre délicate autant qu'importante. L'éducateur sage est celui qui s'efforce de mettre en évidence les capacités et les talents de ses élèves plutôt que de chercher constamment à leur communiquer des instructions. TES 19 3 J'ai reçu à différentes reprises des lettres me demandant des renseignements au sujet des devoirs des directeurs de l'Ecole du Sabbat. L'un d'eux, fort affligé de ne pouvoir éveiller un plus grand intérêt chez les moniteurs et les élèves, me dit qu'il emploie beaucoup de temps à s'entretenir avec eux et à leur expliquer tout ce qu'ils devraient comprendre; malgré cela, le manque d'intérêt semble persister: les élèves n'ont pas d'inclination pour les choses religieuses. Je voudrais dire à ce frère et à tous ceux qui passent par les mêmes difficultés de voir eux-mêmes si, dans une large mesure, ils ne seraient pas responsables de cette absence d'intérêt spirituel. Trop nombreux sont ceux qui, négligeant d'encourager leurs moniteurs et leurs élèves è faire ce qu'ils peu- vent, se chargent de la plus grande partie du travail. Il manque à ces directeurs une grande simplicité et beaucoup de ferveur religieuse. Ils fatiguent l'esprit de chacun par de longs et arides discours tant du haut de l'estrade qu'aux réunions de moniteurs -- ce qui est parfaitement hors de propos. Ces frères n'adaptent pas leurs instructions aux besoins réels de l'école, et ils ne réussissent pas à gagner les coeurs parce que toute sympathie réelle est absente du leur. Ils ne comprennent pas que leurs péroraisons longues et ennuyeuses tuent tout intérêt et tout amour pour l'Ecole du Sabbat. TES 20 1 Quand leur coeur aura été touché par la grâce de Dieu, quand le Seigneur habitera en eux par une foi vivante, ils seront loin alors de manifester autant de loquacité et de prétention. Mais ce qu'ils diront enfin avec amour et simplicité trouvera de l'écho. Une vive sympathie s'établira entre eux, leurs collaborateurs et chacun des membres d'église. TES 20 2 Un bon éducateur est celui qui sait captiver l'esprit de ses auditeurs. Il parle peu mais avec ferveur. Ses paroles, procédant du coeur, sont empreintes de sympathie et révèlent l'amour des âmes. Son bagage scolaire est peut-être mince et ses dons peu nombreux, mais son attachement à l'oeuvre de Dieu et son désir de travailler en toute humilité le qualifient pour éveiller un intérêt profond chez, ceux qui l'écoutent et pour attirer le coeur des jeunes. Exempt de formalisme, il est à même de faire jaillir de l'esprit des moniteurs et des élèves des vérités spirituelles et intellectuelles comparables à des joyaux; tout en instruisant les autres, il s'instruit lui-même. A ce niveau, les élèves n'ont pas à craindre quelque grand étalage de connaissances et sont à même de traduire en termes simples l'impression que la leçon leur aura laissée. Un intérêt profond et vivant est suscité dont l'école tout entière bénéficie. Grâce à la simplicité de l'Evangile du Christ ainsi manifestée, les coeurs sont touchés, ce qui permet de les façonner à l'image du Maître. TES 21 1 Une vive intelligence peut constituer un certain avantage mais la force morale de l'éducateur, son rayonnement résident dans sa communion intime avec celui qui est la Lumière et la Vie. Son amour de l'humanité le pousse à se montrer soucieux de travailler à élever le niveau de celle-ci. Son coeur, rempli de pitié à l'égard de ses semblables, n'est pas toujours prêt à les condamner. Peu soucieux de se mettre en avant, l'opinion qu'il a de lui-même est modeste, car, l'humilité de Jésus caractérisant sa vie, il reconnaît la véracité de ces paroles du Christ: « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » De tels maîtres font grandement défaut. C'est avec ceux-là que Dieu désire travailler. « Recevez mes instructions, dit Jésus, car je suis doux et humble de coeur. » Un grand nombre de ceux qui sont engagés dans l'oeuvre de l'Ecole du Sabbat ont besoin de la lumière d'en haut, car ils manquent du discernement spirituel qui leur permettrait de comprendre les besoins de ceux en faveur desquels ils travaillent. Erreurs signalées TES 21 3 Bien dirigée, l'Ecole du Sabbat est un des grands moyens dont Dieu se sert pour amener les âmes à la connaissance de la vérité. Les moniteurs doivent savoir qu'ils n'ont pas le monopole de la parole, mais qu'ils sont là pour encourager leurs élèves à exprimer leur pensée. Ensuite, par quelques remarques brèves et appropriées, il leur est loisible de graver la leçon dans l'esprit de ceux qui les écoutent. TES 21 4 Jamais non plus ils ne devraient présenter la leçon e façon machinale pour s'asseoir ensuite, laissant les enfants regarder autour d'eux, chuchoter et jouer, comme cela arrive parfois. Un tel enseignement, loin d'être profitable, est souvent même pernicieux. Si le moniteur est bien préparé, chaque minute dont il dispose peut être employée utilement. Les enfants possèdent un esprit actif qui a besoin d'être constamment occupé. Il faut les amener à exprimer leurs idées, quitte à y apporter des corrections ou à les approuver selon le cas, mais jamais le moniteur ne devrait s'asseoir et déclarer: « J'ai fini. » En effet, la leçon n'est jamais terminée. TES 22 1 Directeurs de l'Ecole du Sabbat, n'émettez ni plainte ni remontrance devant les moniteurs ou les élèves. Si vous désirez exercer une influence bénie, mettez tout cela de côté, et que l'ambiance heureuse que vous essaierez de créer vous suscite la sympathie générale; que règles et plans que vous établirez reflètent, dans la mesure du possible, l'opinion de chacun. Il existe dans certaines écoles un esprit sévère et critique. On s'attache trop aux formes et aux règlements tandis que les choses les plus importantes, la miséricorde et l'amour de Dieu, sont négligées. Que la joie règne parmi vous. Si l'âme de quelques-uns est momentanément assombrie, qu'ils la libèrent au moment de passer le seuil de la chapelle. Une mère qui parle constamment de ses découragements et se plaint à ses enfants de leur manque d'égards ne peut exercer sur eux l'autorité désirable. Ainsi en est-il de même avec vous. Moniteurs et directeurs, si vous constatez une lacune, vous courez le risque, en en parlant, de voir votre influence diminuer. Cherchez plutôt à réagir avec calme et sérénité. Etudiez la façon de maintenir des classes bien organisées et bien disciplinées. TES 22 2 Tous, dans l'école devraient être là pour étudier. Si nous voulons devenir de vrais maîtres, nous devons être des étudiants à vie. Si enseigner est une chose noble, apprendre est une chose bénie. La connaissance est une précieuse acquisition, et meilleur sera notre travail, si, la possédant, nous en faisons un emploi judicieux. En qualité d'ouvriers pour Dieu, nous avons besoin que le Christ croisse en nous et que le moi diminue. Il nous appartient de manifester un plus grand intérêt pour les âmes et de prier journellement pour que force et sagesse nous soient don- nées en vue du sabbat. Moniteurs, réunissez vos élèves, priez avec eux et enseignez-leur à prier. Que vos prières courtes, simples mais ferventes, émanent d'un coeur ouvert. Parlez peu mais choisissez bien vos expressions; que vos élèves apprennent de vos lèvres et de votre exemple que la vérité divine doit être enracinée dans le coeur sous peine de le voir succomber à la tentation. Notre désir c'est que des classes entières de jeunes gens se convertissent à Dieu et que ces derniers deviennent d'utiles membres d'église. -- Sabbath School Worker, octobre 1885. ------------------------Chapitre 6--Les influences de l'Ecole du Sabbat TES 23 1 L'Ecole du Sabbat devrait être un des moyens les plus importants et les plus efficaces pour gagner des âmes. Ceux qui y exercent une charge ont particulièrement besoin d'être remplis de l'Esprit du Christ Ils ne peuvent être les collaborateurs du Maître si celui-ci n'habite leurs coeurs par la foi. Il est nécessaire de faire des efforts plus sérieux en faveur de l'éducation religieuse des enfants. Dans ce sens, dirigeants et moniteurs doivent s'efforcer de travailler d'un commun accord, et un esprit de coopération entre parents, enfants et membres officiants est haute- ment souhaitable. Que chacun de ces derniers recherche donc avec ardeur la sagesse et l'habileté nécessaires à la poursuite de l'effort efficace que Dieu réclame de lui. Il nous faut cultiver l'esprit de discernement qui nous permettra de saisir en temps voulu les occasions d'agir utilement et d'en tirer le meilleur parti possible. Le moniteur devrait veiller d'une manière spéciale sur chacun des élèves qui lui sont confiés et les porter dans son coeur. Cette oeuvre n'aura d'effet durable pour ce temps et pour l'éternité que si le moniteur est en communion avec Dieu. Jésus dit: « Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » 'N'encouragez pas une étude superficielle de la vérité. Présentez-en clairement chaque point; gardez-vous d'encombrer l'esprit des enfants d'une quantité de choses à la fois. La précieuse Parole de Dieu doit être pour ces derniers une lampe à leurs pieds et une lumière sur leur sentier. Persuadez-les que leur privilège est de marcher dans cette lumière, et que ce sentier est celui de la paix, de la pureté, de la sainteté préparé pour les rachetés du Seigneur. Le Christ les y a précédés, il est le véritable Berger; en le suivant, ils éviteront les chemins détournés et les pièges dangereux. TES 24 1 Les enfants doivent apprendre dans la Parole de Dieu que la perfection du caractère est l'unique moyen d'entrer au Ciel et d'y rencontrer Dieu dans la paix. Bien des enfants et des jeunes gens trahissent la nature de leur caractère par leur comportement, et sur les traits de leur visage se lit le genre d'existence qu'ils mènent. C'est pourquoi il importe de graver dans les jeunes esprits le haut exemple de vies nobles et pures, inspirées de celle du Christ, seule capable de transformation radicale et profonde. Quand Jésus est le principe permanent à la base de toute vie du coeur, la physionomie de l'individu reflète la pureté, la noblesse de la pensée, la paix, la bonté. Il est des visages qui revêtent des sentiments pervertis, l'égoïsme, la ruse, la fraude, la fausseté, l'inimitié et la jalousie s'y lisent comme en un livre ouvert. Comme il est difficile même à la Vérité de toucher les coeurs et de changer le comportement de personnes affligées de tels défauts! TES 24 2 La culture du caractère réclame de notre part une attention toute particulière. « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ », sentiments qui exerceront sur l'âme du plus humble comme du plus en vue parmi les membres officiants de l'Ecole du Sabbat une action ennoblissante, et ceci au point que Jésus n'aura pas honte de les appeler ses collaborateurs. Il a pourvu aux moyens de la plus haute culture spirituelle pour ses enfants. S'il demeure dans un coeur qu'il remplit des grâces de son Esprit, sa présence se manifestera sur un visage à l'expression transformée. Pour posséder un caractère empreint de beauté et de charme, il faut que la loi divine soit écrite dans le coeur et pratiquée dans vie. TES 25 1 L'enseignement biblique donné dans nos classes de jeunes à l'Ecole du Sabbat a une importance infiniment plus grande qu'on ne le suppose habituelle- ment. Ces enfants auront bientôt à faire face aux erreurs et aux fables qui abondent dans le monde chrétien. Instruisez-les avec simplicité, certes, mais avec beaucoup de soin. Notre oeuvre doit pouvoir soutenir l'épreuve du jugement d'autrui. Il faut rendre la jeunesse actuelle capable, par la grâce du Christ, d'affronter et de vaincre le mal sous les différentes formes qu'il revêt dans la société. Les occasions ne lui manqueront pas d'exercer son influence ainsi que les connaissances acquises, mais elle devra compter sur la sagesse d'en haut pour résister courant du mal. Ceux qui sont attachés à des doctrines antiscripturaires sont nombreux. Le train de ce monde les conduit à oublier Dieu et à mépriser ses exigences. La loi divine est foulée aux pieds. Chaque jeune adventiste est responsable envers Dieu des avantages qui sont les siens et notamment de la précieuse lumière qui émane des Ecritures. Le choix des moniteurs TES 25 3 Les instructions données à la jeunesse et aux enfants doivent être dénuées de tout caractère superficiel. En bons défenseurs de la vérité, les moniteurs ont le devoir de chercher, dans toute la mesure de leurs moyens, à accorder à l'Ecole du Sabbat le niveau qu'elle mérite. On ne peut lui faire subir de plus grave dommage que de confier des charges à des jeunes gens et à des jeunes filles dont la vie morale présente de sérieuses lacunes. Ne consentez pas à ce que le niveau spirituel de votre Ecole du Sabbat soit rabaissé. Choisissez les moniteurs de vos enfants parmi les personnes dont l'exemple et l'influence seront en bénédiction, possédant à un haut degré le sens de la vertu, de la pureté et de la sainteté -- caractéristiques de la vie chrétienne -- et dont la profession de foi à ce sujet sera exempte de confusion ou d'ignorance. Ne favorisez donc ni verbalement ni par écrit le choix d'hommes ou de femmes sans valeur morale reconnue, et dont la vie passée témoigne d'un manque de conscience et d'intégrité. Il peut s'agir de frères ou de soeurs à la vive intelligence; cependant, si leur coeur n'a pas été visité par l'Esprit d'en haut et si leur caractère n'est pas foncièrement intègre, leur influence s'exercera dans un sens humain et non divin, par conséquent nuisible, où qu'ils se trouvent placés et quel que soit le travail qu'ils accomplissent. TES 26 1 Nous avons grandement besoin d'hommes et de femmes conscients de l'existence du péché, haïssant l'iniquité et qui, possédant la faculté spirituelle de discerner les besoins de l'oeuvre de Dieu, travaillent avec consécration et désintéressement, s'effaçant constamment pour que le Christ seul soit révélé. Ce qu'il nous faut, ce sont des jeunes gens à la conduite approuvée de Dieu, à la piété pratique et dont la conscience exercée sait déceler et comprendre la nature d'un danger moral; des hommes et des femmes insouciants de leur propre gloire, n'essayant pas de dissimuler leurs imperfections possibles sous le manteau de la religion, s'accrochant à Jésus dans le sentiment de leur impuissance. Ceux qui mettent leur confiance en eux-mêmes et se prétendent à l'abri de toute critique, n'accomplissent qu'un travail très imparfait. « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ", dit l'apôtre. Il connaissait sa faiblesse et se cramponnait à Jésus-Christ et à sa grâce. TES 27 1 Quiconque est en rapport avec l'oeuvre de Dieu se doit d'agir avec modestie et prudence s'il ne veut pas être séduit par l'ennemi des âmes et commettre de graves erreurs parce que, la lumière d'en haut lui faisant défaut, il se laissera aller jusqu'à appeler le bien mal, et le mal bien. Il m'a été montré qu'il doit s'attacher davantage à exercer une action profonde dans les coeurs qu'au souci des formes. TES 27 2 Chaque moniteur a le devoir de se considérer comme un missionnaire et de mettre à profit son temps et ses capacités en vue d'acquérir une connaissance de la Parole de Dieu dont ses élèves bénéficieront. Ceux qui, dirigeant une classe n'étudient -pas, se disqualifient pour cette tâche. En effet, n'ont-ils pas besoin pour bien la remplir de se renouveler, d'entretenir en eux, par des acquisitions personnelles, l'enthousiasme, le zèle, l'habileté qu'elle réclame? N'ont-ils pas besoin d'établir des plans avisés? Un moniteur doit être apte à enseigner. Il ne peut donc pas se borner à répéter les termes mêmes du questionnaire, bien qu'il les connaisse comme il connaît le contenu de la leçon rédigée à l'usage des élèves. Avant de se placer devant ces derniers, le moniteur averti possède en tête le plan bien arrêté de ce qu'il doit présenter. Celui qui se borne à réciter lui-même la leçon devant sa classe n'instruit pas ses élèves. Son enseignement se fera à l'aide de mots simples au service d'idées claires que chacun doit pouvoir comprendre sinon tout devient inutile. De plus, il ne s'agit pas d'agir en surface, mais en profondeur. La Bible est la règle et le guide de toute vie. Une sainte doctrine présentée au coeur et à l'esprit de manière sérieuse et positive produira des résultats qui se traduiront par une piété véritable. Conséquences de la vérité TES 28 2 Les vérités bibliques enseignées ligne après ligne, précepte après précepte et gravées dans le coeur ne pourront que décider d'une conduite droite. La Parole de Dieu renferme des sentences d'une sagesse pénétrante et données à l'homme pour que, à tous les âges de la vie et à travers les luttes de l'existence, il soit guidé vers le Ciel. TES 28 3 « Sanctifie-les par ta vérité; ta parole est la vérité. » Telle fut la prière du Christ. Pour instruits que puissent être nos enfants dans la connaissance de la Bible, si la vérité qu'ils possèdent n'est pas mise en pratique dans leur vie journalière, la nature humaine de laquelle ils participent voue à l'échec toute tentative d'élever et d'ennoblir leur âme. Aussi les parents ont-ils la responsabilité de collaborer avec les moniteurs de l'Ecole du Sabbat. TES 28 4 Il y a des coeurs que le Seigneur a touchés de son Esprit. Dès que la grâce y commence son oeuvre, ils sont humiliés, subjugués; il n'y a plus en eux de lutte pour la suprématie; l'orgueil en a disparu. Le sentiment de la grandeur de l'amour du Christ donnant sa vie pour l'humanité pécheresse y est si vif que tout désir d'exaltation personnelle en est exclu. Le nouveau converti ouvre les yeux sur la vie d'humilité consentie par son Sauveur et il désire suivre ses traces. L'esprit missionnaire s'éveille en lui, et, tandis qu'il avance humblement avec son Dieu sur le chemin de la foi, il n'a de satisfaction qu'une fois engagé dans la lutte pour le salut des âmes. Il désire tellement que chacun sache combien est précieux l'amour de Jésus! Engagé dans cette oeuvre de foi et d'amour, il devra faire face à de grandes tentations et à des épreuves, car le Seigneur éprouve tous ses enfants. Mais s'il est enraciné en Christ, sa position de chrétien s'affermira de plus en plus. Si le Sauveur habite dans son coeur par la foi, toute forme de péché lui sera sensible. C'est ainsi que, tout en manifestant envers ses élèves les sentiments affectifs les mieux intentionnés, le moniteur comprendra aussi, en tant que serviteur fidèle, la nécessité de faire régner dans sa classe l'ordre et la discipline. Quand la vérité est reçue dans un coeur, l'amour du Sauveur se révèle dans le langage et la conduite tout entière. La Parole de Dieu devient vraiment vivante pour le moniteur; son enseignement ne se borne pas à des paroles, mais procède des sources de la vie. TES 29 1 Tout membre officiant de l'Ecole du Sabbat qui passé par la conversion révélera l'action profonde de l'Esprit de Dieu sur son propre coeur. Celui qui cherche à diriger les autres et prétend guider les âmes dans le chemin de la sainteté alors que sa propre vie porte l'empreinte de l'orgueil, de l'amour du monde et du luxe, est un serviteur infidèle. Sa vie n'est pas en harmonie avec sa profession de foi et l'influence qu'il exerce est un outrage fait à Dieu. Il a besoin d'une conversion complète. Son coeur est rempli d'un tel fatras qu'il n'y a pas de place pour la vérité qui élève et ennoblit. Le temple de son âme a besoin d'être nettoyé, embelli, purifié car c'est Satan plutôt que le Christ qui y habite. TES 29 2 Il convient de faire preuve de prudence lorsqu'on appelle des hommes et des femmes à occuper des postes de confiance. Il faudrait savoir quelque chose de leur vie passée et de leur comportement antérieur. Si les moniteurs craignant Dieu sont en Minorité dans votre Ecole du Sabbat, mieux vaut doubler l'effectif de leurs classes plutôt que d'en organiser d'autres confiées à ceux dont l'influence n'est pas en harmonie avec le caractère sacré de la vérité que nous professons; en effet, leur influence serait démoralisante. Que tout moniteur fidèle et honnête soit encouragé à persévérer dans la voie qu'il suit, et qu'il se souvienne que chacun sera récompensé selon ses oeuvres. Travaillez pour la seule gloire de Dieu. Ne refusez pas des responsabilités parce que vous avez le sentiment de votre faiblesse et de votre incapacité. Dieu peut vous donner force et sagesse si vous vous consacrez à lui et si vous demeurez humbles. Que personne, par amour de ses "aises, ne refuse de travailler ou ne se hâte d'offrir ses services lorsqu'ils ne sont pas désirés. Le salut des âmes TES 30 2 Membres officiants au sein de l'Ecole du Sabbat, soyez reconnaissants envers Dieu de l'honneur qui vous échoit de travailler dans son oeuvre! Saisissez toute occasion de faire le bien et faites valoir les talents que le Seigneur vous a donnés. Recherchez journellement, et dans ce sens, la grâce nécessaire. Les occasions perdues par vous dans le passé devraient vous humilier profondément et vous conduire à une plus grande vigilance à l'avenir. Combien de fois, au moment de commencer la réunion, ne constate-t-on pas que la place de certains moniteurs est vide! TES 30 3 C'est ainsi que des paroles qui auraient pu aider et fortifier l'un ou l'autre aux prises avec la tentation n'ont pu, de ce fait, être prononcées! On ne s'est pas soucié, et pour la même raison, de tenter des efforts personnels opportuns pour sauver une âme de la mort et couvrir ainsi une multitude de péchés! Au jour de Dieu, les négligents auront à rendre compte de leur inertie. Le sang du Christ qui purifie de tout péché est infiniment précieux. Le sentiment de l'amour rédempteur devrait nous conduire à profiter de toute occasion de faire le bien. S'il est employa à la gloire de Dieu, le temps dont nous disposons est inestimable. Les hommes qui ne vivent que pour l'acquisition des richesses terrestres guettent constamment les occasions d'obtenir ce qu'ils désirent; ceux qui travaillent avec Dieu ne devraient pas montrer moins de ferveur dans l'oeuvre du salut des âmes. Ils peuvent être les collaborateurs du Christ si, en imitant le divin exemple, ils font du bien à ceux qui se trouvent dans la sphère de leur influence. Pour l'amour de Jésus, il faut que les moniteurs et les principaux responsables de votre école du Sabbat soient des hommes et des femmes animés par l'amour et la crainte de Dieu, conscients de leurs responsabilités personnelles à l'égard des âmes qui leur sont confiées, sachant que le Maître leur demandera compte de l'influence qu'ils exercent sur elles. TES 31 1 Il houe, faut davantage de foi; sans la foi nous ne pouvons être transformés à l'image de Dieu et lui obéir avec amour. Que cette prière s'échappe de lèvres sincères: « Seigneur, augmente ma foi! Donne-moi ta lumière, car sans ton aide je ne puis rien faire! » Présentez-vous et prosternez-vous humblement devant Dieu; ouvrez devant lui votre Bible, elle contient les promesses divines, agissez selon ces dernières. Faites alliance avec le Seigneur en décidant de vous conformer à ce qu'il réclame de vous. Dites-lui que sa parole vous suffit. Ce n'est pas de votre part de la présomption; en effet, si vous ne travaillez pas avec zèle, ferveur et fermeté, Satan triomphera de vous et vous glisserez dans l'incrédulité et les ténèbres. Les paroles et les promesses de Dieu constituent l'unique fondement de notre foi. Considérez l'Ecriture sainte comme étant la vérité, le message que Dieu vous adresse, et soumettez-vous fidèlement à toutes ses conditions. « Celui qui a fait la promesse est fidèle. » Il coopérera avec les efforts des directeurs et des moniteurs. Le bien que nous pouvons faire est limité par la faiblesse de notre foi, mais Dieu, lui, ne refuse pas de, donner; c'est avec douceur et humilité que nous devons aimer. Nous pouvons avoir journellement des preuves abondantes de la miséricorde et de l'amour divins dans nos efforts désintéressés en faveur de notre prochain. Je supplie les responsables de nos Ecoles du Sabbat de se revêtir de toute l'armure de Dieu et de se montrer fidèles soldats de Jésus-Christ. Dieu récompensera tout travail à sa gloire. --Sabbath School Worker, avril 1886. ------------------------Chapitre 7--Ce que peut accomplir l'Ecole du Sabbat TES 32 1 Nos Ecoles du Sabbat ne sont rien de moins que des sociétés bibliques. Elles peuvent faire pour l'enseignement des vérités de la Parole de Dieu beaucoup plus que cela n'a été le cas jusqu'à maintenant. Bien dirigée, l'Ecole du Sabbat possède une puissance merveilleuse et est à même d'accomplir une grande oeuvre; cependant, elle n'a pas encore donné sa pleine mesure. Pour l'Eglise elle devrait représenter un moyen d'accroissement et de perfectionnement spirituel sans jamais être une mainmise dans le domaine de celle-ci; ne constitue-t-elle pas en elle-même un précieux champ missionnaire? Ce qu'elle en laisse augurer, aujourd'hui déjà, n'est qu'une indication et le début de ce qui peut être fait. TES 32 2 Le beau travail qui consiste à- aller de maison en maison pour y tenir des études bibliques augmente encore l'importance de l'oeuvre de l'Ecole du Sabbat et souligne la nécessité d'avoir, comme moniteurs, des femmes et des hommes consacrés, familiarisés avec les Ecritures et qui dispensent droitement la Parole de vérité. L'étude biblique est, en soi, d'inspiration divine. Elle ouvre la voie du service à des centaines d'élèves d'Ecole du Sabbat, jeunes gens et jeunes filles, leur permettant d'accomplir une oeuvre importante qui ne pourrait se faire autrement. TES 32 3 La Bible n'est pas enchaînée. Elle peut être apportée dans tous les foyers et ses vérités présentées à la conscience de chaque individu. Bien dès personnes, tels les nobles Béréens, sonderont journellement -les Ecritures lorsque la vérité leur sera pré sentée, afin de savoir si ce qui leur est dit est certain. Le Christ a déclaré: « Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle; ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Jésus, le Rédempteur du monde, invite les hommes, non seulement à lire, mais à « sonder les Ecritures ». C'est une oeuvre grande et importante que celle qui nous est confiée et le fait de l'accomplir ne peut que nous être grandement profitable. En effet, l'obéissance aux ordres du Seigneur ne reste pas sans récompense. Pour prix de la loyauté manifestée à marcher dans la lumière de sa Parole, Dieu accordera à ses serviteurs des marques spéciales de sa faveur. De grandes lumières promises aux chercheurs fervents TES 33 2 Dès que celui qui cherche la vérité ouvre la Bible pour y lire les paroles de Dieu avec respect et un désir profond de savoir « ce que dit l'Eternel », la lumière et la grâce lui sont accordées, et il peut contempler les merveilles de la loi de Dieu. Ne considérant pas cette dernière comme un joug mais comme l'expression de l'amour de Celui qui possède sagesse et compassion dans leur plénitude, il s'empresse de se soumettre aux ordonnances divines. De grandes vérités négligées et dédaignées pendant des siècles seront révélées par l'Esprit de Dieu, et une signification nouvelle jaillira de textes familiers. Chaque page du Livre saint sera illuminée par ce même Esprit de vérité. La Bible n'est pas scellée, c'est un livre ouvert. Les plus précieuses vérités y sont énoncées, les oracles vivants y sont perçus par des oreilles étonnées et provoquent une action salutaire dans la conscience des hommes. TES 33 3 Rassemblez les enfants aux lèvres encore balbutiantes, la jeunesse et les vieillards et qu'ils se mettent à l'étude des mystères incompris par les sages de ce monde à la vaste intelligence! Les importantes vérités de la Parole de Dieu sont pour ceux qui sont humbles et disposés à apprendre aux pieds du divin Maître. Jésus s'en réjouissait et disait: « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. » TES 34 1 Evitez toute étroitesse de pensée qui pourrait limiter vos travaux. « Le champ, c'est le monde. » Les points de doctrine conformes à la vérité sont clairement révélés dans chaque page de la Parole de Dieu, et pourtant l'ennemi des âmes a la puissance d'obscurcir l'intelligence de ceux qui sont remplis d'eux-mêmes au point de ne pas comprendre les expressions les plus claires et les plus simples. Que la vérité soit enseignée à nos enfants, qu'ils soient forts des révélations du saint Livre et rendus ainsi capables de dire ce qu'il contient. Que le prédicateur aux 'lèvres purifiées par le charbon ardent de l'autel prononce des paroles de vie qui pénétreront comme une flamme de feu dans le coeur et l'âme de ceux qui, possédant la sagesse de ce monde, ne comprennent cependant pas la sagesse d'en haut. TES 34 2 La question: « Qu'est-ce que la vérité? » devrait être posée avec un vif intérêt. Nous soumettant à l'ordre de Dieu, il nous faut aller d'une lumière à une lumière plus grande. Il n'y a pas de soldats du Christ immobiles, insouciants et inactifs. Des progrès constants doivent être réalisés. La providence divine nous conduit pas à pas dans la voie de l'obéissance. Que parents et moniteurs s'efforcent de graver dans l'esprit des enfants cette notion que le Seigneur éprouve chacun ici-bas afin de voir qui lui obéira avec amour et respect. Ceux qui sur cette terre ne peuvent se soumettre à la loi du Christ ne lui obéiront pas non plus dans l'éternité. Le Seigneur cherche à former chacun en vue de le rendre digne des demeures célestes qu'il est allé préparer pour ceux qui l'aiment. Les leçons à enseigner TES 35 2 Que les leçons de l'Ecole du Sabbat ne soient pas présentées de manière aride et dépourvue de vie. Donnez l'impression que la Bible seule est notre règle de foi, et que les paroles et les actions des hommes ne doivent pas servir de critère à nos doctrines ou à nos initiatives. Enseignez les enfants. Qu'ils apprennent par vos soins une des plus grandes leçons de l'existence, à savoir le désintéressement et un christianisme exempt de bigoterie, qu'ils sachent que le Christ est mort pour sauver un monde pécheur et que l'on doit travailler avec beaucoup de tendresse et de patience en faveur de ceux qui ne partagent pas notre foi, car leur âme est précieuse aux yeux de Dieu. Ne méprisez personne, qu'il n'y ait parmi vous ni pharisaïsme, ni propre justice. TES 35 3 Il existe en dehors de notre Eglise beaucoup de vrais chrétiens avec lesquels nous entrons en contact. Ils sont peut-être plus agréables à Dieu en vivant selon les connaissances qu'ils ont reçues que ceux qui n'augmentent pas l'éclat de leur lumière par des oeuvres en rapport avec elle. Un jour, les disciples trouvèrent un homme qui faisait des miracles au nom du Christ, et Jean, en racontant le fait à Jésus, lui dit: « Nous l'en avons empêché parce qu'il ne nous suit pas. » Mais le Maître le reprit par ces mots: « Celui qui n'est pas contre nous est pour nous. » Le Chemin, la Vérité et la Vie seront clairement révélés par les paroles, l'esprit et la conduite de ceux qui sont à Jésus et vivent à son école. Parents et moniteurs doivent manifester un vif intérêt et de la sympathie envers ceux qui ne croient pas à la vérité et se garderont bien de jamais, soit en parole soit en action, offenser une âme rachetée par le sang de Jésus. Si les adultes font preuve de froideur et d'antipathie, ils seront imités en cela par les enfants dont le caractère ne sera pas façonné d'après le divin modèle. Il nous faut patiemment inculquer à nos jeunes le sentiment' que Dieu désire faire d'eux des missionnaires à l'esprit large et au coeur rempli de sympathie pour, autrui. Si chacun travaille avec amour et imprègne ses relations de courtoisie chrétienne, il gagnera des âmes et pourra présenter au Maître de précieuses gerbes. TES 36 1 Une chose est certaine: parmi les adventistes du septième jour, l'esprit d'amour qui règne soit dans l'Eglise soit dans l'Ecole du Sabbat est trop étriqué. Moniteurs et élèves poursuivent un idéal trop bas. Tous ont besoin de grandir spirituellement, d'avoir des aspirations plus élevées, plus saintes, de respirer une atmosphère plus pure. Des jeunes gens et des jeunes filles doivent pourtant sortir de nos écoles du Sabbat, de nos collèges et séminaires pour se consacrer au salut des âmes. Il est donc nécessaire qu'ils reçoivent une instruction soignée et la meilleure éducation religieuse qui soit. Il leur faut cette vertu qui vient de Dieu et qui, ajoutée à la connaissance, les qualifiera pour porter de grandes responsabilités. La croissance intellectuelle et spirituelle devrait, chez eux, marcher de pair avec celle des forces physiques, et sa nécessité s'imposer à leur esprit. Cependant, nombreux sont ceux qui, parmi eux, n'atteignent pas ce résultat. Pourquoi? Manquent-ils des capacités nécessaires? Non! Simplement, ils ne font pas d'efforts diligents et résolus dans ce sens. Ils devraient pourtant tirer le meilleur parti possible des occasions qui s'offrent à eux de se qualifier, en vue de pouvoir porter les fardeaux d'autrui et partager les responsabilités de ceux qui sont fatigués et chargés. L'oeuvre missionnaire la plus importante consiste à former des ouvriers qui iront prêcher l'Evangile à toute créature. TES 37 1 Que le moniteur de l'Ecole du Sabbat soit un exemple dans le domaine de la foi, de la charité, de l'obéissance aux principes, des comportements et de la simplicité vestimentaire. Que le privilège lui revienne de révéler ainsi la beauté de ce qui est naturel et vrai, en opposition avec ce qui est faux, maniéré, artificiel. Ses élèves apprendront de lui à aimer Dieu, règle après règle, précepte après précepte. Il leur dévoilera peu à peu de nouveaux aspects de la vérité jusqu'à ce que celle-ci se présente à leur esprit dans tout son attrait et toute sa beauté. Prière et travail seront son mot d'ordre jusqu'à ce qu'il les voie attachés au message de vérité et en possession de l'amour de Dieu qui surpasse toute connaissance. -- Sabbath School Worker, janvier 1889. ------------------------Chapitre 8--Responsabilités des parents et des moniteurs TES 37 2 Je ressens un profond intérêt pour toutes nos écoles du Sabbat car je crois qu'elles sont, entre les mains de Dieu, le moyen d'enseigner à la jeunesse les vérités de la Bible. Aussi des efforts constants de la part des parents et des moniteurs sont-ils indiqués pour intéresser celle-ci aux questions éternelles. L'Ecole du Sabbat représente en fait un champ missionnaire auquel on doit porter un intérêt beaucoup plus grand que par le passé. Quelle que soit la classe à laquelle ils s'adressent -- enfants ou adultes les moniteurs se référeront constamment à la source de la lumière pour obtenir la sagesse, la grâce et la puissance d'agir sur le coeur des élèves afin de leur enseigner, avec toute l'intelligence nécessaire, la science du salut. Chaque moniteur se doit d'être un humble disciple de celui qui est doux et humble de coeur, de ne pas étudier ou travailler à seule fin d'être considéré comme quelqu'un de supérieur ou doué de capacités extraordinaires, mais uniquement dans le but de conduire des âmes au Christ. Dans la mesure où il est tenté de se mettre en avant, le moniteur agit au détriment de son oeuvre, ses longues et arides considérations n'intéresseront pas les enfants et ne leur feront aucun bien. TES 38 1 S'il est essentiel que celui qui enseigne fasse des efforts avisés et persévérants, tout le travail en faveur des âmes ne doit cependant pas incomber à l'Ecole du Sabbat et à l'Eglise; sa base et son appui sont au sein de la famille. Les parents ont une responsabilité sacrée à assumer dans la crainte de Dieu, celle de veiller sur l'âme de leurs enfants comme devant en rendre compte. TES 38 2 L'aspect missionnaire de la vie au foyer a été étrangement négligé. Les parents qui auraient eu -- et ils sont nombreux -- les plus sérieux motifs de manifester à l'égard du salut de leurs enfants une fervente sollicitude, ont traité cette question à la légère, abandonnant volontiers à l'Ecole du Sabbat et à l'Eglise le soin d'exercer sur ceux-ci une influence qu'ils ne se souciaient pas de posséder. Chaque organisme a sa destination propre. La famille, autrement dit les parents, qui négligent leurs devoirs et leurs responsabilités seront pesés dans la balance et trouvés trop légers. TES 38 3 Les instructions du Christ à Israël, quand ce dernier suivait au désert la colonne de feu, définissent clairement la tâche des parents. Elles sont pour nous un avertissement et un bien. « Mettez dans votre coeur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. » Dans tout travail auquel leurs mains étaient appelées à se livrer, les Israélites devaient s'en souvenir. Elles ne devaient pas être liées sur leurs mains au sens littéral du terme, mais exercer une influence sur toutes leurs activités, être entre leurs yeux comme des fronteaux. Leur esprit devait se pénétrer de la vérité des commandements de Dieu, et leur devoir résider dans le fait de se laisser diriger par eux. « Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.... Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. » « Et alors vos jours et les jours de vos enfants, dans le pays que l'Eternel a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux le seront au-dessus de la terre... » Enseigniez la modestie et l'humilité TES 39 2 Les préceptes du Fils de Dieu à Moïse pour l'instruction des enfants d'Israël demeurent essentiels et ils devraient être aussi fidèlement suivis par les parents d'aujourd'hui qu'ils le furent par ceux de l'ancien peuple de Dieu. La religion doit imprégner chaque acte de la vie familiale, si nous désirons voir les résultats que Dieu mentionne comme autant de fruits de l'obéissance. Ce qui distingue la jeunesse d'aujourd'hui c'est l'orgueil, la suffisance et l'effronterie, fléaux de notre siècle. Quand je vois répandu partout cet esprit dénué d'amour, et, d'autre part, parents et moniteurs cherchant à étaler les capacités et les progrès de leurs enfants ou de leurs élèves, j'en suis profondément attristée, car c'est exactement le contraire de ce qui devrait être fait. TES 39 3 Lorsque parents et moniteurs s'inspirent de la Bible et de ses principes pour penser et agir, ils n'ont pas à craindre de se tromper ni de suivre des sentiers détournés. Tant à la maison qu'à l'Ecole du Sabbat, de précieuses leçons de modestie et d'humilité doivent être enseignées aux enfants. N'ont-ils pas à apprendre quelles sont les exigences sacrées de la loi de Dieu et quelle est leur responsabilité devant l'Eternel? Les leçons qui leur sont présentées devraient être de nature à les préparer à un rôle utile dans cette vie et à occuper une place dans le royaume éternel à venir. TES 40 1 « Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » Ces paroles définissent clairement le devoir des parents et celui des moniteurs; s'ils suivent ces commandements ils ne manqueront pas d'en voir les résultats bénis. Combien différente eût été l'histoire d'Israël, cette nation si hautement favorisée de la part du Seigneur, si les instructions données du haut de la colonne de nuée par le Fils du Dieu vivant avaient été mises en pratique! Mais les Israélites ne les suivirent pas fidèlement. Ils ne les enseignèrent pas à leurs enfants, et les funestes conséquences qui découlèrent de cette désobéissance nous sont décrites par l'histoire de ce peuple finalement rejeté. Les Juifs abandonnèrent la sagesse de Dieu au point de s'écrier: « Ote, ôte, crucifie-le! » lorsque Jésus, le Sauveur du monde, apparut chez les siens. La tradition humaine était en plus grand honneur chez eux que les commandements divins. Des pratiques mensongères et des inventions humaines avaient pris la place du pur enseignement de Dieu. Ce qui aurait dû être une partie de leur vie n'avait plus à leurs yeux que peu d'importance et de valeur. TES 40 2 Lorsque le Christ vint dans ce monde pour démontrer ce qu'est la religion véritable et exalter les principes qui devraient diriger les coeurs et inspirer les actions des hommes, le mensonge s'était emparé à tel point de ceux qui avaient eu en partage de si grandes lumières, qu'ils ne reçurent pas la- lumière et n'eurent aucun désir d'abandonner la tradition pour la vérité. Ils rejetèrent le divin Maître, crucifièrent le Seigneur de gloire pour préserver leurs coutumes et le fatras de leurs inventions purement humaines. Le même esprit se manifeste dans le monde aujourd'hui. Les hommes ont de l'aversion pour l'étude de la vérité, par peur de compromettre leurs traditions et d'accepter un nouvel état de choses. L'humanité est constamment en danger de se tromper, et les hommes sont naturellement enclins à exalter ce qui leur est propre, idées, conceptions et connaissances; ce qui est divin et éternel n'est ni discerné par eux ni apprécié. Pour ceux qui vivaient sans préjugés, les paroles du Christ furent comme la lumière du ciel. « Jamais homme, disaient-ils, n'a parlé comme cet homme. » Tandis que le Maître leur présentait les réalités émouvantes de la vie éternelle, les choses de ce monde périssable disparaissaient à leurs yeux. Aussi, avec quel empressement ceux qui avaient prié pour que Dieu leur donnât la lumière, reçurent-ils la vérité cependant que les orgueilleux et les propres justes refusaient d'accepter le divin message. Comment enseigner TES 41 2 Combien sont importantes les leçons qui peuvent être enseignées à la jeunesse par le moyen des Ecritures, dévoilées pour elle avec la simplicité du Maître! Que le moniteur laisse de côté toute manière recherchée de s'exprimer pour n'employer que les mots dont le sens sera aisément compris par de jeunes intelligences. S'il désire réussir, non seulement ses méthodes d'enseignement doivent être simples, mais il lui faut encore faire preuve de sympathie et d'amour. Les enfants ne s'y tromperont pas et subiront l'influence de ces grâces du ciel. Les hommes et les femmes eux-mêmes ne sont-ils pas de grands enfants? Ne sommes-nous pas- sensibles aux paroles et aux regards aimables? Jésus, le divin Maître, assura ses disciples de son amour pour eux. Il revêtit la nature humaine dans le seul but de montrer la miséricorde et la bonté de Dieu pour ses enfants. Et cela le conduisit à la croix. En prononçant des paroles empreintes de la plus vive sympathie, il se réjouissait à la pensée de faire infiniment au-delà de ce que ses disciples pouvaient demander et même penser. Il leur démontrait, en faisant le bien journellement devant eux, combien immenses étaient sa tendresse et son amour envers l'humanité déchue. La source de compassion infinie à laquelle les âmes altérées pouvaient venir se désaltérer, c'était son coeur. TES 42 1 Lorsque Jésus parlait au peuple, tous étaient étonnés de sa doctrine; car il enseignait avec autorité et non pas comme les scribes. Ces derniers avaient peiné pour échafauder leurs théories et se donnaient beaucoup de mal pour les soutenir devant le peuple, allant et répétant ce qui n'était en réalité que des fables, recommandant le respect de traditions vaines et puériles, afin de maintenir leur prestige et leur influence sur les esprits. La plus haute expression de la culture nationale consistait surtout dans la répétition machinale de cérémonies sans signification et la manifestation d'opinions superficielles. L'enseignement de Jésus avait pour but d'inculquer les idées les plus importantes et les vérités les plus sublimes, ceci dans le langage le plus simple et le plus compréhensible, et « une grande foule l'écoutait avec plaisir ». C'est ce genre d'instruction qui devrait être donné dans nos écoles du Sabbat. La lumière à faire briller, c'est celle du ciel qui rayonne de Jésus, le Maître admirable, et qui doit illuminer l'âme de nos enfants, car elle est celle de la gloire divine de son caractère et de son amour. Ainsi, la jeunesse sera-t-elle conduite à « l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». -- Sabbath School Worker, avril 1889. ------------------------Chapitre 9--Nécessité d'une piété véritable dans nos Ecoles du Sabbat TES 43 1 Nos écoles du Sabbat ne sont pas ce que le Seigneur voudrait qu'elles soient. On s'appuie beaucoup trop sur la forme et la routine et on néglige la puissance vivifiante de Dieu pour la conversion des âmes en faveur desquelles le Christ est mort. Cet état de choses doit changer si nos écoles du Sabbat veulent atteindre le but pour lequel elles ont été suscitées. Il nous faut des moniteurs consacrés qui aiment Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes. Pour leur permettre de développer au fil des semaines des qualités pédagogiques mises au service d'un enseignement efficace conçu dans la perspective de l'éternité, Dieu a mis à la disposition de ceux-ci une ample matière. Nous avons besoin de jeunes gens et de jeunes filles possédant non pas une expérience superficielle mais une piété vivante, profonde, acquise par une étude poursuivie jour après jour aux pieds du Christ et qui les rend capables d'inculquer à d'autres les précieuses leçons ainsi reçues. TES 43 2 Ceux qui se contentent de suivre une certaine routine manqueront le but, et n'accompliront pas la tâche réelle qui incombe au moniteur. En revanche, ceux qui s'engagent au service de l'Ecole du Sabbat pour y oeuvrer dans la crainte du Seigneur et agir avec amour envers les âmes pour lesquelles le Christ est mort, seront ouvriers avec Dieu. Quand directeurs et moniteurs se consacrent à lui sans réserve, ils ne prennent pas seulement des résolutions mais ils les mettent en pratique. A partir du moment où les responsables au sein des écoles du Sabbat entreprennent leur travail avec un sentiment bien net de leur dépendance du Maître, la grâce du Christ coopère avec eux. Il importe beaucoup qu'ils comprennent que la conséquence de cette collaboration est la conversion des âmes. Une consécration complète doit être maintenue dans la vie des moniteurs, des directeurs de nos écoles du Sabbat aussi bien que dans celle de nos prédicateurs, car tous sont pareillement engagés dans l'oeuvre du salut. Chacun se doit, à la place qu'il occupe, de travailler à la manière du Christ, avec un esprit d'amour envers les égarés et les impénitents. C'est là ce que le Maître désire. Les moniteurs doivent être des exemples TES 44 2 Les moniteurs doivent, par l'esprit qu'ils manifestent, leur conduite et leur manière de se vêtir, donner le bon exemple à la jeunesse. Leur attitude sera empreinte de simplicité et leur humilité, semblable à celle des enfants, ne s'opposera en rien à l'élévation de leurs sentiments. Ne se trouvent-ils pas en présence de Dieu pour représenter le caractère du Christ devant les élèves qui leur sont confiés? Leur dévouement et une grande tendresse caractériseront leurs rapports avec ces derniers. Ils ont à se souvenir que Jésus a dit: « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. » Ainsi donc les anges de Dieu qui contemplent la face du Seigneur portent leurs regards sur les enfants et la jeunesse auxquels, comme représentants de Dieu, vous enseignez le chemin du salut! Pensez-y, directeurs et moniteurs! Vous êtes en la présence des anges, accomplissant une tâche dont le caractère témoignera devant le Christ de votre fidélité ou de votre infidélité. TES 44 3 Si ces éducateurs entretenaient en eux la pensée constante que c'est le Saint-Esprit qui révèle à l'âme l'éclat des choses divines, et que c'est lui qui touche les coeurs au moyen de la vérité lorsqu'ils oeuvrent avec des sentiments semblables à ceux de Jésus s'ils ne cessaient, sur le terrain sacré où ils se trouvent placés, de penser à la présence des anges, un travail beaucoup plus efficace s'accomplirait dans nos écoles du Sabbat. Les moniteurs ne seraient pas privés de grâce spirituelle et de puissance car, avec le sentiment de la présence de Dieu, ils comprendraient qu'ils ne sont que des instruments humains au moyen desquels le Christ communique sa grâce qui est lumière. Leurs travaux seraient empreints de ferveur et de force, et ils sauraient que l'Esprit vient en aide à leur faiblesse. TES 45 1 Directeurs et moniteurs doivent être réellement convertis, délivrés de l'insensibilité tout humaine qui rend leurs leçons monotones et sans vie. Une communion constante avec le Seigneur et les rayons lumineux du Soleil de Justice communiqueront une puissance vivifiante à leurs efforts en faveur du salut des âmes. Pensées, impulsions et méthodes d'enseignement seront soumises au Christ pour qu'une véritable spiritualité les imprègne. Dans ses manifestations les plus hautes en eux, le Saint-Esprit rend les hommes capables des meilleures énergies à mesure que Dieu produit en eux le vouloir et le faire selon son bon plaisir. TES 45 2 « Sans moi vous ne pouvez rien faire ", déclare le Christ. Au sein de l'Ecole du Sabbat, celui qui enseigne ne doit pas se sentir seul. L'Esprit de Dieu lui communique le « vouloir et le faire » selon le bon plaisir' du Père, et le met en mesure de résister aux convoitises de la chair. Moniteurs, suivez les directions de l'Esprit! Tandis qu'il attire les coeurs, agissez de même, avec tendresse, avec amour, invitant chacun des enfants à se donner à Dieu. Ceux-ci sont les rachetés de Jésus-Christ. Il les a acquis à un prix infini. Il aime les petits et exerce sa miséricorde à l'égard de la jeunesse, sachant que, pour les attirer dans le chemin large et le leur rendre attrayant, Satan est tout-puissant. C'est pourquoi le Maître ordonne aux anges d'entourer de soins particuliers ces petits sans expérience, tant au sein de la famille et de l'Ecole du Sabbat que dans leur vie d'écoliers. L'Esprit lutte sans cesse avec eux, cherchant à les mener à Dieu; aussi le moniteur conscient de sa responsabilité travaillera-t-il avec ferveur pour leur salut. Besoin de prière et de patience TES 46 2 Les élèves de votre classe peuvent se montrer mauvais, obstinés, enclins au mal, mettre peut-être votre patience sévèrement à l'épreuve, cependant leurs coeurs constituent le terrain dans lequel vous pouvez jeter la semence divine qui portera de bons fruits. Si le moniteur n'est pas rempli de l'Esprit de Dieu, il se découragera et en arrivera à perdre la maîtrise de lui-même; une parole impatiente, une réprimande sévère lui échapperont alors, feront échouer ses efforts et détruiront peut-être toute son influence. TES 46 3 Nos moniteurs ont besoin de marcher devant Dieu dans un esprit de prière et de sagesse et de travailler comme devant rendre compte de leur activité. L'occasion leur est offerte de gagner, parmi leurs élèves, des âmes au Christ. Or, nous savons, et ceci est particulièrement vrai pour les jeunes, que plus on attend pour se convertir, plus aussi on s'endurcit dans sa résistance à l'Esprit de Dieu. Avec les années, il peut arriver que l'on soit moins apte à subir des influences d'ordre spirituel et que la sensibilité à l'égard des choses divines s'émousse. Satan travaille sans relâche à fortifier chez ceux qui grandissent des habitudes de désobéissance et un esprit rebelle diminuant d'autant les possibilités de conversion. Sachant tout cela, quel compte le moniteur indifférent aura-t-il finalement à rendre? TES 47 1 Pourquoi hésite-t-il devant les efforts sérieux à faire en faveur des âmes si précieuses confiées à ses soins? Pourquoi empêcher ainsi le Saint-Esprit de créer autour de celles-ci une atmosphère rayonnante de lumière divine? TES 47 2 Un moniteur vraiment converti ne se conforme pas aux coutumes et pratiques du monde; il sait sauvegarder son indépendance morale et l'exemple qu'il donne est en harmonie avec sa profession de foi. Ce n'est pas lui qui se laissera détourner en rien de sa ferme intention d'être un avec le Christ, qui cédera, ne serait-ce que d'un pouce, sur le terrain de la fidélité envers Dieu. Il fait preuve de constance dans son opposition à l'orgueil, aux plaisirs égoïstes, à la dissipation et à l'amour du luxe et s'efforce d'être un modèle aussi bien du point de vue spirituel, du comportement social que dans la manière de se vêtir. TES 47 3 Dirigeants et responsables de l'Ecole du Sabbat, sous quel étendard voulez-vous vous placer? Celui du Christ ou celui de l'ennemi des âmes? Serez-vous du nombre de ceux qui disent: « J'élèverai bien haut la croix et je suivrai Jésus? » Etes-vous de ces chrétiens qui cultivent en eux l'amour parfait du Maître pour persuader, sa ferveur pour exhorter, qui s'efforcent d'être des exemples d'obéissance aux principes sublimes de la vérité, manifestant dans leur vie et leur caractère la religion du Christ et prêtant l'oreille à l'exhortation de l'apôtre: « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » TES 47 4 Donner à la jeunesse le spectacle d'une religion véritable est une nécessité impérieuse, car elle est en soi une puissance vitale exerçant une influence qui pénètre jusqu'aux racines de l'être. D'une piété profonde jaillissent la joie, la spontanéité; elle est le gage d'une croissance spirituelle constante. C'est cette religion-là, laissant sur eux sa divine empreinte, que nos enfants doivent contempler pour être attirés au Christ. Ceux qui la posséderont seront renouvelés mentalement et physiquement par la grâce vivifiante de Dieu. TES 48 1 Educateurs et moniteurs qui exercez dans nos écoles du Sabbat et dans des établissements scolaires, faites vôtres ces principes pendant une année, et voyez si vous ne pourrez pas dire ensuite: « Le Seigneur a fait des merveilles en ma faveur, beaucoup d'âmes ont été amenées au Maître comme de précieuses gerbes pour les greniers célestes. » -- Sabbath School Worker, décembre 1891. ------------------------Chapitre 10--Collaboration avec le Christ TES 48 2 Le moniteur doit être ouvrier avec Dieu, collaborateur du Christ, et ne pas se contenter d'une religion formaliste. Le but de l'Ecole du Sabbat, c'est de gagner des âmes L'organisation de celle-ci peut être irréprochable et les facilités qui en découlent donner toute satisfaction, si la jeunesse n'est pas gagnée au Christ ce but est manqué. Aussi le moniteur devrait-il faire activement sa part en frappant à la porte des coeurs lorsqu'il se trouve devant des situations spirituelles difficiles. Si les élèves y pressentent l'appel de l'Esprit, leur réponse permettra à Jésus d'entrer chez eux et d'ouvrir leur entendement. Le travail du moniteur est simple, et, s'il est accompli dans l'esprit du Christ, l'action de la grâce lui ajoutera profondeur et efficacité TES 48 3 Il devrait se faire beaucoup de travail personnel au sein de l'Ecole du Sabbat. Cette nécessité n'est pas reconnue ni appréciée comme elle devrait l'être. Si son coeur est rempli de reconnaissance pour l'amour que Dieu lui a manifesté, le moniteur travaillera avec tendresse et ferveur à la conversion de ses élèves. TES 49 1 Comment prouverons-nous au monde que l'oeuvre accomplie par l'Ecole du Sabbat n'est pas une utopie? En lui donnant l'occasion de la juger selon les fruits qu'elle porte, de l'estimer à travers ses activités et 1e comportement des enfants qu'elle réunit.. Au sujet de ces derniers, il convient de confier des responsabilités à ceux qui, parmi eux, sont convertis, ceci pour leur donner l'occasion de développer leurs capacités et acquérir de la puissance spirituelle. Que la jeunesse se consacre premièrement à Dieu, ensuite enseignez-lui à venir en aide à autrui. Cette activité lui permettra d'exercer ses facultés et d'apprendre à faire et à exécuter des plans en vue du bien de certains jeunes. Qu'elle recherche la compagnie de ceux qui n'ont pas le même privilège qu'elle, non pour tenir avec eux des conversations frivoles mais dans le but de manifester son christianisme, de gagner des âmes à Jésus. TES 49 2 En étudiant les Ecritures, en manifestant à l'égard des autres un intérêt généreux, en faisant ce qui est agréable au Seigneur, vous croîtrez dans 1a grâce et dans la connaissance du Sauveur. Que moniteurs et élèves se posent cette question: « Que puis-je faire pour être agréable à Celui qui est mort afin que j'aie la vie? » La réponse viendra d'en haut: « Chercher et sauver ce qui est perdu.» Travaillez donc à la manière du Maître, avec patience, dévouement, déterminés à ne pas vous laisser décourager dans ce travail aux conséquences éternelles, croyant que Jésus peut faire beaucoup par 1e moyen des capacités humaines mises à son service. Quel privilège plus élevé pourrions-nous désirer que celui d'être ouvriers avec Dieu, tirant le meilleur parti possible de nos facultés pour accomplir son oeuvre? TES 49 3 Quand des jeunes filles et des jeunes gens sérieux font preuve de piété et de consécration, ils font luire leur lumière devant leurs semblables et l'Eglise possède en eux une puissance vivifiante. Il serait bon de fixer une heure pour l'étude de la Bible et d'assembler les jeunes convertis et inconvertis dans le but de prier et de les laisser exprimer leurs sentiments. Au début, on fera bien de choisir pour diriger ces groupes une personne prudente, réservée, sachant, par une parole judicieuse placée ici et là, contribuer grandement à aider et à fortifier ceux qui n'en sont qu'au début de leur expérience religieuse. Une fois cette dernière un peu enrichie, la direction de ces rencontres peut être laissée à un jeune, puis à un autre, par rotation, et c'est ainsi que des ouvriers approuvés de Dieu se formeront. Au-dessous de notre tâche TES 50 2 Dans nos efforts en faveur de la jeunesse, nous sommes lamentablement demeurés au-dessous de notre tâche. Nous avons reçu de grandes lumières mais nous manquons de zèle et d'ardeur, et notre ferveur d'esprit n'est pas proportionnée aux privilèges qui sont les nôtres. Sous devons nous élever au-dessus de l'atmosphère glaciale de l'incrédulité qui nous entoure, et nous approcher de Dieu afin qu'il puisse s'approcher de nous. Ainsi donc enseignons à la jeunesse à travailler au salut des âmes. En l'instruisant pour cette oeuvre, nous nous perfectionnerons nous-mêmes et deviendrons entre les mains de Dieu des instruments pour la conversion des élèves confiés à nos soins. Animés d'un saint zèle, nous nous saisirons du Christ et compterons sur lui comme source unique de force. Si nous désirons posséder une juste compréhension des choses de la vie éternelle et devenir de véritables éducateurs, notre esprit doit s'élargir, nos coeurs s'attendrir et être subjugués par la grâce de Dieu. TES 50 3 Que directeurs et moniteurs se posent la question: « Est-ce que je crois à la Parole de Dieu? Est-ce que je me donne vraiment à celui qui s'est donné pour moi, souffrant une mort cruelle sur la croix afin que je ne périsse point mais que j'aie la vie éternelle? » Croyons-nous que Jésus attire à lui les âmes qui nous entourent et même celles qui vivent ouvertement dans le péché? Si c'est le cas, avouons alors dans la contrition: « Maître, je veux user de toute mon influence pour attirer les coeurs vers toi. Je me confie en toi et en toi seul, sachant que tu les subjugueras par la puissance de ton Esprit. » -- Sabbath School Worker, janvier 1892. ------------------------Chapitre 11--Le but de l'Ecole du Sabbat TES 51 1 Moniteurs et élèves chrétiens sont responsables envers le Seigneur des nombreux privilèges dont ils jouissent, faisant d'eux des ouvriers avec Dieu, capables de rendre un témoignage positif de la puissance de la grâce divine, ceci à la face du ciel et de la terre. Leurs capacités et leur influence seront proportionnées au niveau moral et au degré de pureté qui sont les leurs. Tout moniteur chrétien découvrira le sens de la leçon de l'Ecole du Sabbat, car son entendement sera ouvert à la compréhension de l'Evangile. Sa lumière brillera devant ceux que la vérité n'intéresse pas encore. La porte du coeur doit s'ouvrir à la lumière qui rayonne de la Parole. Un adolescent chrétien qui la reçoit peut être en bénédiction parmi ses camarades et sa présence être un bienfait pour d'autres si, patiemment, avec bonté, simplicité, précision et d'une manière intéressante, il étudie la leçon de l'Ecole du Sabbat avec ceux que les choses de Dieu laissent encore indifférents. Le travail de moniteur exige la sagesse d'en haut car celui-ci doit savoir se faire agréer de ceux qui ont un urgent besoin d'être conduits au Christ qui répondra à toutes les aspirations de leur âme... TES 51 2 Lorsqu'un jeune homme ou une jeune fille se convertissent, ne les laissez pas inoccupés, donne'leur quelque chose à faire dans la vigne du Maître. Employez-les selon leurs capacités respectives car le Seigneur a une tâche pour chacun. Collaborons avec lui en toutes choses, et mettons en oeuvre tous les moyens par lesquels les facultés de ceux qui fréquentent l'Ecole du Sabbat pourront se développer utilement. Les hommes se rangent sous la bannière d'un des deux chefs qui gouvernent notre humanité: le Christ, le Prince de la vie, et Satan, le prince des ténèbres, chacun d'eux pressant hommes, femmes et adolescents d'entrer à son service. Il appartient au moniteur et à l'adolescent chrétien de faire des efforts sérieux en vue d'augmenter constamment l'effectif de l'armée du Christ en invitant toute âme à venir se placer sous la bannière sanglante du prince Emmanuel. Évitez la controverse TES 52 2 L'Ecole du Sabbat a pour mission d'enseigner des leçons qui répandront la lumière dans le coeur et dans l'esprit. Dans ce but, les moniteurs se soumettront à l'influence d'en haut pour que tout égoïsme soit vaincu, toute parole vive évitée, toute action inconsidérée exclue et, qu'au contraire, la grâce de Dieu puisse collaborer avec l'homme en vue du salut des âmes. C'est en cela que réside le grand objectif de l'Ecole du Sabbat. Elle n'est pas un endroit où opinions contradictoires et controverses peuvent se donner libre cours. Gardons ce milieu exempt de ces manifestations et travaillons, au contraire, à y faire régner l'harmonie! Si des idées divergentes sont émises, évitons qu'elles ne suscitent des contestations de caractère agressif. TES 52 3 L'Ecole du Sabbat devrait être un lieu où les joyaux de la vérité sont recherchés, sauvés de la gangue où l'erreur les retenait pour être replacés dans l'écrin de l'Evangile où ils retrouveront leur véritable éclat. De précieuses perles de vérité, long temps perdues de vue, doivent maintenant être restituées aux enfants de Dieu. La justification par la foi, la justice du Christ devraient être, par exemple, mises à la portée de nos enfants, de telle manière qu'ils puissent comprendre ces grands thèmes et qu'ensemble moniteurs et élèves apprennent à connaître le chemin du salut. Des principes éternels et sacrés, en rapport avec le plan du salut et oubliés depuis longtemps, doivent être remis à la place qui leur revient, afin de paraître dans tout l'éclat de leur lumière divine et pénétrer les ténèbres morales qui couvrent le monde. TES 53 1 Que la jeunesse prête l'oreille aux paroles du Sage: « Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse. » Qu'elle marche devant le Seigneur avec humilité et prière, dans un esprit de parfaite dépendance, et mettant à profit toute occasion de réalisation permise par des capacités consacrées au service du Maître. Qu'elle se pose à chaque pas cette question: « Est-ce bien ici la voie du Seigneur? » L'humilité est une des caractéristiques de ceux qui possèdent la vraie sagesse et, quelles que soient les connaissances qu'ils peuvent acquérir, ils ne seront atteints ni par l'orgueil personnel ni par la présomption. L'oeuvre d'une vie entière TES 53 3 Le Maître appelle des jeunes gens et des jeunes filles à consacrer leur vie entière à un travail de valeur au sein de l'Ecole du Sabbat. Des efforts accomplis de manière intermittente ne feront pas grand bien et ne contribueront que fort peu à faire de vous des ouvriers compétents dans l'oeuvre du Seigneur. C'est par « la persévérance à bien faire » que vous deviendrez des collaborateurs de Dieu. Considérez-vous comme des serviteurs appelés à une tâche quotidienne. Soyez diligents dans votre tra vail, jour après jour, et veillez à ne pas tracer pour vos pieds des sentiers tortueux, de peur que, par vos fautes, les boiteux ne soient détournés du chemin de la droiture. TES 54 1 Le Seigneur désire pour l'Ecole du Sabbat des moniteurs qui puissent servir de tout leur coeur, faisant fructifier leurs talents et perfectionnant encore les résultats déjà acquis. Ce dont l'Eglise a besoin c'est de chrétiens actifs -- celui qui travaille est moins tenté que celui qui ne s'occupe que très peu. Ceux qui croient vraiment au Christ deviendront ouvriers avec Dieu. Et, parce qu'ils se soumettront à sa grâce, leurs affections se trouveront purifiées, leurs passions dominées et ils porteront, à sa gloire, les précieux fruits de l'Esprit. De nouvelles lumières sur le saint Livre seront continuellement révélées à celui qui est en communion avec le Christ. Que personne donc ne conclue qu'il n'y a plus de révélations à attendre des pages sacrées, que tout a été dit. Celui qui cherche la vérité avec diligence et prière verra encore de précieux rayons de lumière en jaillir. Beaucoup de joyaux encore dispersés doivent être rassemblés pour devenir la propriété du peuple du « reste ». Mais la lumière n'est pas accordée dans le seul but de constituer une force de l'Eglise; elle est destinée à être répandue sur ceux qui sont dans les ténèbres et auxquels cette Eglise doit annoncer les vertus de celui qui l'a appelée « des ténèbres à son admirable lumière ». Le Christ a dit des siens: « Vous êtes la lumière du monde »; la mission de la lumière est de briller et, en illuminant les ténèbres, de les dissiper. TES 54 2 Oh! puissent les moniteurs et les élèves être ce que le Seigneur voulait qu'ils deviennent lorsque sur le Calvaire il désira, dans sa vision du monde, faire d'eux des fils et des filles de Dieu, héritiers de la couronne immortelle de gloire! -- Sabbath School Worker, février et mars 1892. ------------------------Chapitre 12--Mettre tout son coeur dans son travail TES 55 1 Chaque moniteur de l'Ecole du Sabbat doit être un disciple du Christ. Celui qui n'est pas en mesure de démontrer ce fait par une vie chrétiennement vécue ne devrait pas être appelé aux fonctions de membre enseignant, car il en est encore à apprendre les principes fondamentaux de l'amour et de la crainte de Dieu. Le Christ dit: « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » En effet, de quelle valeur serait l'enseignement de quelqu'un n'ayant jamais fait l'expérience personnelle de la puissance du Christ? Ce serait faire preuve d'inconséquence que d'inviter une telle personne à se charger d'une responsabilité de ce genre. Mais laisser une classe sous l'influence d'un moniteur dont la tenue vestimentaire et la conduite personnelle désavouent le Sauveur -- qu'il fait profession de servir -- est chose encore plus grave. Ceux qui enseignent dans l'Ecole du Sabbat doivent posséder un coeur où la vérité divine entretient chaleur et force; ils ne se contentent pas d'écouter la Parole mais ils la mettent en pratique. Le Christ les nourrit comme le cep alimente les sarments. La rosée de la grâce divine descend sur eux pour que leurs coeurs, à l'instar de plantes précieuses, s'épanouissent et répandent un parfum agréable: .es moniteurs seront des étudiants assidus des saintes Ecritures et démontreront que le fait d'être à l'école du Christ les rend capables de communiquer à d'autres la lumière qu'ils reçoivent de celui qui est « la lumière du monde ", le souverain Maître de l'Univers. TES 55 2 On s'attend que les moniteurs aient conscience de leurs responsabilités et mettent à profit toute occasion de développer leurs facultés en vue du meilleur service à rendre dans l'oeuvre du salut des âmes. Tant moniteurs qu'élèves, chacun doit comprendre l'importance de l'assiduité et de la persévérance dans l'étude des Ecritures. Une communion constante avec le Seigneur chassera loin d'eux toute mesquine tentation et les mettra en mesure de résister victorieusement à l'indolence et à l'apathie. Ni paresse ni inclination à satisfaire tendances et désirs personnels ne devraient être tolérées par ceux qui professent être ouvriers avec Dieu. TES 56 1 La vérité doit être examinée point par point car il n'y a pas de limitation à la vérité de Dieu. Son étude suscitera un intérêt plus intense, à la fois chez les moniteurs et chez les élèves qui ont à connaître ce que Dieu dit. Depuis des années le Seigneur nous répète: « Creusez! remuez! » Que les élèves s'adonnent donc à l'étude de chaque point de cette vérité afin de la distinguer de l'erreur et connaître les profondeurs de Dieu. Qu'ils ne s'imposent aucune restriction dans ce domaine; que ce travail se fasse dans l'Esprit du Christ. TES 56 2 Il faut, pour sonder les Ecritures, un esprit profondément humble, un coeur contrit et une fervente recherche de Dieu. Ceux qui se livrent à cette tâche avec de tels sentiments seront aidés par les anges de Dieu. TES 56 3 Le Seigneur suscitera des hommes pour faire connaître la vérité à son peuple et au monde. Si les frères qui occupent des postes de responsabilité ne marchent pas de l'avant selon les indications de la Providence, s'ils ne proclament pas le message destiné à notre temps, celui-ci sera confié à d'autres qui se montreront fidèles; il est possible que des adolescents convertis soient choisis pour réaliser ces paroles: « Crie à plein gosier, ne te retiens pas. » Un élément nouveau TES 56 5 Un élément nouveau de piété et de pureté -- et non de contestation -- doit être introduit dans chaque Ecole du Sabbat. L'amour de soi-même et la propre suffisance y prédominent aujourd'hui à tel point que les paroles du Témoin fidèle s'appliquent à nombre de ses membres. Voici ce que sont ces paroles « Je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. " TES 57 1 Quel est le caractère de l'expérience religieuse de ceux qui sont membres officiants au sein de l'Ecole du Sabbat? C'est pour eux que la lumière de la vérité a brillé afin que, avec insistance, ils travaillent en faveur de ceux qui sont sans Christ, le coeur fermé et indifférent au don céleste. Si tous ressentaient le poids du fardeau des âmes pour lesquelles le Christ est mort, combien grand serait l'intérêt envers tout moyen d'action au service de l'oeuvre du salut! Combien peu nos pensées s'arrêteraient sur nous-mêmes, sur des questions d'élégance ou de divertissements possibles! Combien peu d'argent nous dépenserions pour des distractions et des plaisirs si nous comprenions l'importance de placer nos ressources financières dans la cause de Dieu dont les besoins réclament chaque centime qui ne nous est pas nécessaire. TES 57 2 Priez pour que le Saint-Esprit vienne habiter vos coeurs et alors vous porterez le joug du Christ, vous vous chargerez de son fardeau et parviendrez à une union complète avec lui. Nos vues sont trop étroites; il nous faut une vision plus large qui embrasse les besoins de la cause de Dieu. TES 58 1 Ce dont cette dernière a le plus besoin, c'est de jeunes gens et de jeunes filles consacrés, conscients de leur responsabilité personnelle à l'égard de l'avancement de l'oeuvre et qui collaborent avec les agents divins pour faire briller la lumière au sein des ténèbres morales du monde. TES 58 2 Nombre de ceux qui professent être chrétiens ne croient qu'à demi à la Parole de Dieu. Ils ne l'étudient pas sérieusement mais perdent un temps précieux à lire des histoires et des romans. Une simple compréhension intellectuelle des Ecritures ne suffit pas à exercer une influence sur le genre de vie adopté, car ici c'est le coeur qui dicte les agissements. Lorsque les moniteurs ont enseigné les leçons de la vérité révélée, leur travail ne fait que commencer. En effet, ils ne devraient relâcher leurs efforts que lorsqu'ils ont des preuves que les préceptes du ciel ne sont pas seulement acceptés par l'intelligence mais aussi gravés dans le coeur de leurs auditeurs. -- Sabbath School Worker, avril 1892. Le moniteur doit être disposé à apprendre TES 58 4 « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles. " Ceux qui veulent devenir les éducateurs de la jeunesse doivent, s'ils tiennent au succès, apprendre beaucoup, tant par le précepte que par l'expérience, croître dans la grâce et dans la connaissance de leur Seigneur et Sauveur et parvenir à la mesure de sa stature parfaite. Cette croissance rend témoignage du fait que l'on est attaché au Christ comme le sarment l'est au cep. Demeurer en lui, signifie posséder la puissance nécessaire au discernement des vérités spirituelles puisque c'est spirituellement que l'on juge de celles-ci. TES 59 1 « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin. » Dieu invite les jeunes gens et les jeunes filles à tirer le meilleur parti possible des capacités qui leur sont confiées et désire que, pour le développement de celles-ci, des habitudes de travail et d'étude soient cultivées. Dieu acceptera leur service et les talents ainsi mis en valeur mais il ne peut approuver un travail médiocre accompli d'un coeur partagé. Chaque branche de l'oeuvre exige l'emploi de vos capacités les plus élevées, la mise en oeuvre de tous vos moyens et, pour la propagation de la vérité, la consécration des plus nobles impulsions de votre âme. Les facultés intellectuelles et spirituelles les plus hautes doivent être engagées au service de cette oeuvre de caractère sacré pour qu'elle soit dignement représentée aux yeux de ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort. TES 59 2 Si vous êtes appelé à enseigner dans une branche quelconque de cette oeuvre, vous êtes aussi invité à apprendre à l'école du Christ. Si vous acceptez la responsabilité sacrée d'instruire les autres, vous prenez en même temps sur vous celle d'étudier à fond chaque sujet que vous avez à présenter. En soumettant à votre classe d'Ecole du Sabbat une portion de la sainte Ecriture, exposez si clairement les raisons de votre foi en elle qu'aucun doute quant à la véracité de ce que vous avancez ne se pose à l'esprit de vos élèves. Vous avez à sonder et à comparer diligemment les déclarations de la Parole de Dieu concernant les messages que le Seigneur envoie à l'Eglise, afin de savoir ce qu'est la vérité et de diriger dans la voie de la justice ceux qui regardent à vous. Écouter avec impartialité TES 60 2 Lorsqu'on vous demande d'écouter les raisons d'une doctrine que vous ne comprenez pas, ne condamnez pas celle-ci avant de l'avoir examinée à fond et de savoir, par la Parole de Dieu, si elle est soutenable ou non. Si j'en avais l'occasion, j'adresserais aux élèves de toutes les écoles du Sabbat un appel pressant, celui de se tourner vers la Bible pour y chercher la vérité et la lumière que Dieu destine à son peuple à cette époque de l'histoire du monde. Vous devez vous efforcer à ne viser à rien de moins qu'à la connaissance complète de chaque point de la vérité pour éviter d'être au jour du jugement trouvés au nombre de ceux qui n'auront pas vécu de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». TES 60 3 On se doit de considérer soigneusement les conséquences désastreuses résultant de la négligence dans l'étude des saintes Ecritures, étude digne pourtant du meilleur effort mental et des facultés les plus sanctifiées. Lorsqu'une nouvelle vérité est présentée à l'Eglise, il peut être dangereux de ne pas en faire cas. Si vous refusez d'écouter parce que vous avez des préjugés contre le message ou le messager, vous n'en êtes pas pour autant excusable devant Dieu. Le fait de condamner ce que vous n'avez pas entendu et que vous ne comprenez pas, n'augmentera pas votre sagesse aux yeux de ceux qui sont sincères dans leur recherche de la vérité. Et c'est folie que de vouloir parler avec mépris de ceux que le Seigneur a envoyés avec un message de sa part. Si notre jeunesse est désireuse de se préparer au service du Maître, elle doit apprendre à connaître la voie du Seigneur et à vivre de toute parole qui sort de la bouche de l'Eternel. Il lui faut exclure de sa pensée l'idée que toute la vérité a été dévoilée et que le Très-Haut n'a plus d'autres lumières à faire briller aux yeux de son peuple. Si elle demeure sur ses positions, elle court le danger de dédaigner de précieux joyaux dont deviendront possesseurs ceux qui se livrent à une recherche diligente dans cette mine de richesses qu'est la Bible. TES 61 1 Ceux qui ont été appelés à enseigner ou à tenir un poste de responsabilité ne devraient pas se contenter du résultat de recherches faites par d'autres, mais examiner eux-mêmes toute vérité proposée. S'ils ne forment pas en eux cette habitude, connaissance et vie personnelle seront entachées de superficialité. TES 61 2 Les opinions de vos collègues peuvent vous être utiles certes, mais vous ne pouvez vous y appuyer en consentant à n'en point avoir en propre. Il vous appartient d'examiner les vérités que vous avez été amenés à croire, jusqu'à ce que vous ayez la certitude qu'elles sont exemptes d'imperfections. Vous perdez beaucoup en ne soumettant pas « à la loi et au témoignage » tout point de doctrine car, dans ce cas, il ne vous est pas possible de voir ni d'apprécier la vérité telle qu'elle est. Oh! puisse notre jeunesse apprécier le privilège accordé par Dieu! Il est dans la volonté du Père, en effet, que chacun puisse aller à la source de toute lumière pour être illuminé par l'Esprit promis à quiconque cherche humblement cette vérité, et sache, avec certitude, qu'il l'a trouvée en apprenant alors que l'Esprit et la Parole sont un. Quelle assurance n'en ressentira-t-il pas! Il parlera avec puissance et proclamera ce qu'il aura appris de source sûre, convaincu de n'avoir pas suivi des fables habilement conçues. -- Sabbath School Worker, mai 1892. ------------------------Chapitre 13--L'esprit de recherche nécessaire TES 61 3 «Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les a apprises: dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger; pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. " TES 62 1 Nombreuses sont encore les précieuses vérités à dévoiler au monde en ces temps de périls et de ténèbres, mais le dessein arrêté de Satan est d'empêcher la lumière de briller dans le coeur des hommes. Si nous voulons la posséder -- ne nous est-elle pas destinée? -- notre désir de l'obtenir en sondant avec diligence la Parole de Dieu doit être évident. Ces vérités, demeurées longtemps obscures, seront révélées avec un éclat qui rendra manifeste leur valeur sacrée; car Dieu glorifiera sa Parole et la fera paraître sous un jour qu'il ne nous a pas encore été donné de connaître. Mais ceux qui professent aimer la vérité doivent imposer à leurs facultés un développement maximum, s'ils tiennent à comprendre les profondeurs des saintes Ecritures, ceci pour que la gloire en revienne à Dieu et que la bénédiction et la lumière reposent sur son peuple. C'est avec un coeur rempli d'humilité et subjugué par la grâce que vous devez vous mettre à sonder les Ecritures, prêts à accepter chaque rayon de lumière divine, et à marcher dans la voie de la sainteté. TES 62 2 Le but de ce travail ne sera pas de chercher à interpréter les déclarations de l'Ecriture en vue de les harmoniser avec vos idées préconçues, mais bien plutôt de les utiliser pour mieux comprendre les principes fondamentaux de la foi en Christ. Approchez-vous de la Parole de Dieu avec un réel désir d'apprendre ce qu'est la vérité, avec un intérêt réel, de ferventes supplications et animé de l'esprit que possédait Nathanaël quand il la demandait au Seigneur. Et comme à lui, la lumière vous sera accordée. Jésus vit Nathanaël prosterné en prière sous le figuier où il était encore lorsque le messager vint l'appeler pour le conduire à celui qui est la Lumière. « Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? » Le préjugé et l'incrédulité surgirent dans le coeur de cet homme, mais Philippe n'essaya pas de les combattre. Il lui dit: « Viens et vois. Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude. D'où me connais-tu? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. u TES 63 1 Avec quelle facilité Nathanaël ne fut-il pas convaincu! Et quel plaisir fut celui du Sauveur contemplant la foi sincère et sans fraude de celui-ci! « Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. u Dieu n'honore jamais l'incrédulité, la défiance et le doute. Quand l'Eternel parle, sa parole doit être reconnue et mise en pratique dans la vie de chaque jour. Si le coeur de l'homme est en communion vivante avec Dieu, il identifiera la voix qui vient d'en haut. Les discussions doivent être évitées TES 63 3 Autant il nous est nécessaire d'examiner très scrupuleusement la Parole de Dieu en vue d'y découvrir et de mettre en lumière de précieuses vérités, autant devons-nous interdire à l'esprit de controverse de dominer nos discussions dans les classes de l'Ecole du Sabbat; dans l'exposé d'opinions différentes, ceux qui cherchent à comprendre les saintes Ecritures devraient manifester la grâce chrétienne. Le libre examen doit être de règle afin de permettre à chacun de découvrir et d'approfondir la vérité, comme de favoriser le goût de la recherche chez ceux que l'âge mental ou la maturité spirituelle met à même de trouver de nouveaux aspects de la vérité, en même temps que d'autres motifs d'apprécier les dons que Dieu fait à son peuple. La lumière que le Père désire dispenser à ses enfante ne sera discernée qu'au prix d'une étude diligente de la Parole de vérité. TES 64 1 Le monde est rempli de toutes sortes d'erreurs spécieuses. Il apparaît donc essentiel qu'élèves et moniteurs sachent ce qu'est cette Vérité. La révérer et reconnaître la voix divine dans ses oracles vivants, tel est notre devoir sacré si nous voulons mettre en pratique les préceptes divins et vivre de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Ceux qui font la volonté du Père sauront si une doctrine est de lui car aucune séduction n'obscurcira leur esprit. Dieu appelle chacun, quel que soit son âge, à sonder diligemment la Parole afin d'y découvrir les précieux joyaux de la vérité. Aux prédicateurs comme aux auditeurs, aux moniteurs comme aux élèves, à tous comme à chacun, invitation est faite d'étudier la Bible. TES 64 2 De précieuses lumières émaneront encore des saintes Ecritures et il n'appartient à personne d'énoncer ce qui, dans les messages que Dieu se réserve de faire connaître, doit ou ne doit pas être présenté; ce serait éteindre l'Esprit. Personne n'a le droit, quelle que soit l'autorité que lui confèrent ses fonctions, d'interdire l'accès à la lumière. Quand le Seigneur envoie un message à son peuple, nul ne peut se soustraire à l'obligation d'en examiner le contenu, ni se permettre de rester à l'écart ou d'adopter une attitude indifférente et présomptueuse en disant: « Je sais ce qu'est la vérité. Je suis satisfait de mes conclusions. Ma décision est prise, et quoi qu'il advienne, je ne changerai pas d'opinions. Je n'ai pas à écouter ce que dit ce messager car je sais que cela ne peut être la vérité. » C'est parce qu'elles agissent ainsi que les Eglises populaires ont été abandonnées à des ténèbres partielles et que les messages de Dieu ne leur sont pas parvenus. Cultivez un esprit docile TES 65 2 Dieu invite ceux qui occupent des postes de responsabilité dans l'Ecole du Sabbat à délaisser tout égocentrisme, vanité personnelle ou orgueil intellectuel; si un message vous parvient que vous ne comprenez pas, prenez la peine d'en écouter les explications données par le messager; comparez ensuite ce texte à ceux de l'Ecriture et jugez ensuite s'il est en conformité ou non avec elle. Si vous estimez que la position prise n'a pas de fondement scripturaire et que vos conclusions sur ce sujet ne peuvent être mises en doute, produisez alors vos preuves. Au contact de l'erreur, votre conviction ne risque pas d'être ébranlée. Il n'y a ni vertu ni dignité à poursuivre une lutte dans l'obscurité, à fermer les yeux de peur de voir clair, à se boucher les oreilles pour ne pas entendre, à endurcir son coeur dans l'ignorance et l'incrédulité par crainte d'avoir à s'humilier en reconnaissant avoir été éclairé sur certains points de la doctrine. Ce n'est pas en voue abstenant d'examiner cette dernière que vous obéirez à l'injonction du Sauveur de sonder les Ecritures. TES 65 3 Est-ce chercher des trésors cachés que d'appeler fatras le résultat du travail d'autrui, ne pas en faire l'examen critique pour voir si les pensées que vous condamnez recèlent ou non de précieux joyaux de vérité? Verra-t-on ceux qui ont presque tout à apprendre s'abstenir d'assister à des réunions où l'on examine des messages, simplement pour ne pas avoir à constater que, éventuellement, les opinions exprimées seront en désaccord avec ce qu'ils estiment être la vérité? C'est ainsi qu'agissaient les Juifs aux jours du Christ, parce qu'ils possédaient un coeur mauvais et incrédule au point de se détourner du Dieu vivant. Nous sommes invités à ne pas faire comme eux, c'est-à-dire, finir par choisir les ténèbres au lieu de la lumière. Aucun de ceux qui croient tout savoir ne doit mettre sur le compte de l'âge ou de l'intelligence le refus de se laisser enseigner par le plus humble des messagers du Dieu vivant. -- Sabbath School Worker, juin 1892. ------------------------Chapitre 14--Ce que signifie être ouvrier avec Dieu TES 66 1 « Exhorte de même les jeunes gens à être modérés, te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes oeuvres et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable, afin que l'adversaire soit confus, n'ayant aucun mal à dire de nous. » TES 66 2 Là où la piété sincère fait défaut, où la communion constante avec Dieu est négligée, la manière d'enseigner du moniteur de l'Ecole du Sabbat sera aride, ennuyeuse, ses paroles dénuées de la puissance nécessaire pour atteindre les coeurs. Etre ouvrier avec Dieu, cela dépasse de beaucoup le fait de se rendre à l'Ecole du Sabbat, d'assister aux différentes réunions de l'église, d'être membre enseignant, et de rendre témoignage dans une assemblée. Cette tâche exige un coeur rempli d'un zèle ardent pour le salut des âmes en faveur desquelles le Christ est mort, une pleine sollicitude, un entier dévouement à la cause de Dieu, l'élaboration de plans destinés à rendre l'enseignement plus intéressant, la recherche de moyens permettant d'exercer une attraction en harmonie avec celle du Christ sur ceux qui écouteront, tout ceci afin que des âmes soient gagnées au Sauveur et attachées à lui par les liens de son amour infini. TES 67 1 Ceux qui sont ouvriers avec Dieu ne reculeront pas devant l'accomplissement de leurs obligations sacrées. Pour l'amour du Christ, ils sont disposés à endurer fatigue, privations et reproches, prêts à supporter les rebuffades dont souffre si fort l'amour-propre. Jésus n'a-t-il pas été abreuvé de honte et d'insultes? N'a-t-il pas subi la réjection et la mort afin de sauver ceux qui étaient perdus? Quelle que soit la nature du travail à accomplir pour le Maître, cela signifie toujours renoncement et sacrifice. Cela veut dire aussi que le temps habituellement employé à des choses de peu d'importance sera dorénavant consacré à l'étude des Ecritures, afin d'apprendre à travailler avec succès pour le Maître, à sonder les profondeurs de l'Esprit-Saint, à prier beaucoup, à réfléchir intensément à la manière d'employer toutes ses capacités pour faire avancer l'oeuvre de Dieu. TES 67 2 Vous êtes des serviteurs délégués par le Seigneur pour édifier son royaume sur la terre et faire votre part dans l'oeuvre du salut des âmes rachetées au prix du sang du Christ. Sera-ce donc une chose insignifiante que le fait d'enseigner à l'Ecole du Sabbat sans la préparation de coeur nécessaire à un travail aussi important? Beaucoup de ceux qui prennent la direction d'une classe n'y attachent au fond que peu d'intérêt, portant ainsi, par leurs efforts non consacrés, préjudice à une oeuvre sacrée. L'expérience est nécessaire TES 67 4 Moniteurs et membres responsables d'un poste, où que ce soit dans l'Ecole du Sabbat, je m'adresse à vous dans la crainte du Seigneur, et je vous déclare qu'à moins d'une communion vivante avec Dieu et un esprit de prière fervent, vous serez incapables de faire votre travail avec la sagesse divine exigée, et de gagner des âmes au Christ. L'ouvrier de Dieu doit être revêtu d'humilité comme d'un vêtement. Le Seigneur reconnaîtra et bénira celui qui, où qu'il soit, manifeste à son service un esprit docile et un amour de la vérité et de la justice empreint de révérence. Si vous possédez ces caractéristiques, vous montrerez de l'intérêt à vos élèves en faisant des efforts particuliers en vue de leur salut. Vous vous approcherez d'eux avec une affectueuse sympathie, vous leur rendrez visite et apprendrez, en conversant avec eux, à connaître leur véritable condition spirituelle et les porterez devant le trône du Père sur les bras de la foi. TES 68 1 Réprimander, accuser et s'irriter contre eux lorsqu'ils font preuve de distraction ou d'espièglerie ne leur fait aucun bien. Souvenez-vous que vous devez être un ouvrier patient, que le Ciel tout entier s'intéresse au travail que vous faites et que l'oeuvre de Dieu, où que ce soit qu'elle s'accomplisse, signifie peine et souci au sujet des âmes. « Soyez des hommes, fortifiez-vous. » Demandez au Maître qui passa volontairement par l'humiliation et la mort, ce qu'il désire que vous fassiez. A l'instar des ouvriers de la parabole, portez chez les banquiers -- l'oeuvre de Dieu -- les talents qui vous ont été confiés afin que leur valeur double, triple ou décuple et, par la grâce du Christ, vous serez ainsi à même de faire une oeuvre précieuse pour le Maître. Le trésor des ressources divines est à votre disposition. Par la prière et par la foi, saisissez-vous des promesses de Dieu et appliquez-les à vos besoins. Consacrez-vous, avec tout ce que vous possédez, au service de celui qui vous a aimés et s'est donné lui-même pour vous. TES 68 2 Jésus dit: « Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Ces paroles sont d'une impor tance aussi grande pour l'Ecole du Sabbat que pour le ministère. Plus que jamais, le moment est venu de répandre de précieuses semences qui lèveront et porteront du fruit jusque dans la vie éternelle. C'est maintenant que vous pouvez être une odeur de vie qui donne la vie, car, en communiquant à d'autres la vérité que vous avez acquise au prix d'une expérience profonde, une puissance vivifiante se fait sentir qui touche les âmes et les dirige vers Dieu. Et lorsque c'est Jésus lui-même qui exerce cette attirance pendant que ses collaborateurs travaillent en harmonie avec lui, il faudrait qu'un coeur humain soit bien endurci pour n'être pas touché et subjugué par la puissance de l'amour divin! -- Sabbath School Worker, juillet 1892. ------------------------Chapitre 15--La leçon la plus importante TES 69 1 Si les jeunes qui sont forts veulent sonder la Bible avec toute l'énergie de leurs facultés, leur esprit sera enrichi de précieuses connaissances qui brilleront comme une lumière sur ceux avec lesquels ils entreront en contact. L'Ecole du Sabbat devrait être un lieu où l'on s'attend que la foi du peuple des fidèles puisse être renouvelée, enrichie par ceux qui ont fait des progrès dans la connaissance de Dieu. Lorsque tout chrétien qui professe l'être le sera véritablement, l'Ecole du Sabbat cessera d'être quelque chose d'aride et d'ennuyeux. Les moniteurs comprendront alors la leçon que le Christ donna à Nicodème et ils l'enseigneront à leur tour en soulignant son immense importance pour la destinée humaine. Jésus déclare à ce docteur en Israël: « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » A moins de remplir cette condition, l'homme ne peut comprendre le caractère de ce royaume ou discerner sa nature spirituelle. Par cette déclaration Jésus voulait dire à Nicodème: Ce dont tu as besoin, ce n'est pas tant de connaissance que d'un renouvellement intérieur. Tu dois obtenir un coeur nouveau plutôt que la satisfaction de ta curiosité; et si un tel changement ne s'opère en toi, te rendant toutes choses nouvelles, ton salut ne sera nullement avancé du fait d'une discussion sur la question de mon autorité, de mon oeuvre, de ma mission et des lettres de créance que j'ai reçues du Ciel... TES 70 1 La leçon du Christ à Nicodème est valable pour chaque moniteur, chaque membre occupant un poste de responsabilité au sein de l'Ecole du Sabbat, aussi bien que pour tous les élèves, grands ' et petits. Il est certainement important que nous connaissions les raisons de notre foi, mais la connaissance expérimentale de la nouvelle naissance passe avant toute autre. Le grand besoin dont souffre l'Ecole du Sabbat c'est le manque de lumière véritable, celle qui est la vie. Nous manquons d'hommes et de femmes ayant appris, aux pieds de Jésus, ce qu'est la vérité et la manière de la présenter à d'autres, d'êtres humains sanctifiés, pleins d'humilité et qui demeurent en Christ pour être rendus capables de remplir auprès de notre jeunesse le rôle d'éducateurs. TES 70 2 En rendant visite à Jésus, Nicodème pensait entrer dans une longue discussion avec lui concernant des points de peu d'importance. Mais le Maître lui exposa en quoi consistaient les bases de la foi, de la vérité, et il lui montra que son principal besoin résidait dans l'humilité du coeur, un esprit docile, un coeur renouvelé. Si Nicodème voulait entrer dans le royaume des cieux, il devait naître de nouveau. TES 70 3 Parmi ceux qui occupent des postes de responsabilité dans l'Ecole du Sabbat, n'y en a-t-il pas qui seraient irrités ou contrariés si je leur déclarais que, bien qu'ils soient conducteurs en Israël, ils ont, eux aussi, besoin de connaître la nouvelle naissance? Nicodème, étonné que Jésus lui parlât comme il le fit, sans respect pour sa position de docteur de la loi, n'était pas prêt à recevoir la vérité; aussi répondit-il à Jésus par ces paroles pleines d'ironie: a Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? » Ce faisant, il révélait - et c'est le cas de beaucoup -- que l'homme naturel ne reçoit les choses de l'Esprit de Dieu que lorsque la vérité pénètre jusque dans sa conscience. Rien en lui ne s'accorde avec les choses spirituelles puisque c'est spirituellement que l'on juge de celles-ci. Bien que Nicodème ne comprît pas les paroles de Jésus, le Maître ne manifesta ni impatience ni découragement à son égard. n chercha plutôt à rendre plus clair son exposé de la vérité. Plein d'une dignité calme et solennelle, il répéta ses paroles de manière à convaincre cet homme de leur vérité divine. a En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau... » TES 71 1 Comme il est triste de penser à la grande somme de travail machinal qui s'accomplit à l'Ecole du Sabbat alors que l'évidence d'une transformation morale quelconque dans l'âme de ceux qui enseignent et de ceux qui sont enseignés est si mince! Quand l'action de l'Esprit se fera sentir dans les coeurs, nombreux seront ceux qui rechercheront premièrement le royaume de Dieu et sa justice. Alors les choses de cette terre seront repoussées au second plan -- qui est le leur -- et celles d'en haut occuperont la première place dans les affections des enfants de Dieu. » -- Sabbath School Worker, août 1892. ------------------------Chapitre 16--Le manque de moniteurs consacrés TES 72 1 Ceux qui s'engagent dans l'oeuvre de l'Ecole du Sabbat devraient être des hommes et des femmes à la foi bien trempée et aux chaudes sympathies, fervents d'esprit, intéressés à tout ce qui concerne la cause du Christ, placés eux-mêmes sur l'autel du sacrifice et présentant des « supplications avec de grands cris et avec larmes » en faveur de la conversion de la jeunesse qui leur est confiée. Vous qui désirez travailler pour le Seigneur dans cette branche de l'oeuvre, crucifiez toute ambition égoïste. « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » Que la première ambition de cet ouvrier-là soit d'enseigner à la jeunesse à faire son devoir dans la crainte de Dieu et en toute simplicité. TES 72 2 Le grand besoin dont souffre l'Ecole du Sabbat, ce n'est pas l'absence de rouages administratifs mais bien plutôt celle de la connaissance des choses spirituelles. A quel point la nécessité du baptême de l'Esprit ne se fait-elle pas sentir chez les moniteurs parmi lesquels il susciterait de véritables missionnaires, et comme il devient urgent d'exiger de nos propres facultés le maximum de rendement dans le but de toujours mieux pénétrer les vérités de la Parole de Dieu! Que les moniteurs prient quotidiennement pour recevoir la lumière d'en haut s'ils veulent être en mesure de révéler à l'esprit de la jeunesse les trésors du Livre sacré! Pourquoi ne s'humilieraient-ils pas devant le Seigneur, permettant ainsi au Saint-Esprit de laisser l'empreinte de sa présence sur leur caractère et le travail qu'ils accomplissent? Il y a beaucoup trop de présomption parmi ceux qui sont engagés dans l'oeuvre de l'Ecole du Sabbat, trop de routine et tout cela tend à éloigner l'âme de la Source de l'eau vive. TES 73 1 Il fut un temps, dans l'histoire de notre dénomination, où des hommes en place dans l'Eglise sentaient le besoin de demander conseil à ceux qui avaient de l'expérience, où ils comprenaient la nécessité d'être dirigés par le Seigneur dans tout ce qui concernait son oeuvre. Mais ce temps est passé et le véritable esprit missionnaire s'est retiré du coeur de beaucoup de ceux qui professent être ouvriers avec Dieu. Le Seigneur désire que ceux qui occupent un poste de responsabilité dans l'Ecole du Sabbat possèdent un esprit missionnaire les poussant à se rendre dans les foyers non loin de leur église pour faire connaître la lumière de la vie à ceux qui vivent dans les ténèbres. Leur tâche ne se borne pas à celle qui leur est officiellement confiée à l'exclusion de toute autre touchant au salut des inconnus journellement côtoyés. Les besoins sont immenses et, en cherchant à y répondre, ils acquerront une expérience précieuse, élargiront leurs horizons et affineront leurs sentiments. TES 73 2 Il est dans les plans de Dieu que jeunes gens et jeunes filles fondés et enracinés dans la foi profitent des moyens propres à élargir leur conception de l'oeuvre du Seigneur. Que ceux donc qui ont une expérience solide des choses spirituelles fréquentent des séminaires et des collèges où on leur enseignera la manière de rencontrer leurs futurs interlocuteurs sur leur propre terrain. Ils achèveront ainsi leur éducation et deviendront des porte-flambeaux aux yeux de ceux avec lesquels ils sont appelés à vivre. Les obstacles ne leur seront pas épargnés lorsqu'ils présenteront la vérité, mais ils n'en sentiront que mieux leur dépendance de Dieu, et celle-ci les conduira à rechercher la sagesse d'en haut dans le but d'exercer une influence salutaire sur ceux en faveur desquels ils ont engagé la latte. TES 74 1 En donnant son Fils au monde pour qu'il vienne y donner sa vie en expiation à la place de l'homme déchu, Dieu a fait sa part, car c'est le Ciel tout entier qui fut ainsi donné. En retour, il attend la collaboration de ceux qui ont la connaissance de l'amour du Christ. Que personne donc ne pense qu'à cause de sa pauvreté ou de son humble condition sociale, il ne peut rien faire pour le Seigneur. L'oeuvre du Christ, Majesté du ciel, commença dans la pauvreté et l'humiliation. Joseph et Marie étaient des gens du peuple et le Prince de la Vie travailla de ses mains à l'établi de 'charpentier, contribuant à subvenir aux besoins de sa famille terrestre. Ayant pris place dans le monde au titre de simple ouvrier, il éprouve la plus vive sympathie à l'égard de ceux qui, au milieu des difficultés, luttent pour acquérir la connaissance. Si ceux qui ne jouissent pas des avantages qu'ils aimeraient posséder, considéraient la vie de privations, de pauvreté et d'humiliations que le Christ supporta par amour pour eux, ils reconnaîtraient qu'ils n'ont pas lieu d'être tristes ou découragés. Celui qui veut travailler pour Dieu a besoin d'une confiance implicite en lui, et d'être convaincu que c'est par une foi simple et vivante, soutenue par l'Esprit, qu'il peut devenir, si humble soit-il, un puissant instrument entre les mains de Dieu pour le salut des âmes. En effet, une expérience véritable dans le domaine spirituel ne s'acquiert pas sans qu'il en coûte. -- Sabbath School Worker, septembre 1892. ------------------------Chapitre 17--Le Christ, notre exemple TES 74 2 Si nous voulons faire la volonté du Père, il est nécessaire que nous sondions sa Parole pour connaître sa doctrine, puis mettre en oeuvre toutes les facultés qui nous ont été confiées, être diligents dans la prière, fervents et simples de coeur dans le service de Dieu où nous sommes engagés. Les moniteurs de l'Ecole du Sabbat devraient ressentir en eux une faim et une soif de la vérité divine pour être en mesure de communiquer cet esprit à ceux qu'ils ont la tâche d'instruire, amenant ainsi leurs élèves à chercher cette vérité comme on cherche un trésor caché. Nous ne désirons pas que nos écoles du Sabbat soient dirigées de façon à faire de nos enfants des hypocrites. Comment pourraient, dans ce cas, prospérer les intérêts de la véritable religion? Ainsi donc et pour cette raison, qu'on apporte davantage de soin dans les classes à rechercher Dieu et la présence de l'Esprit qu'à assurer tous les détails d'une organisation compliquée. Les hautes prétentions de tout genre sont déplacées ici et un fonctionnement purement machinal de l'Ecole du Sabbat n'a que peu de valeur si, par ailleurs, le Saint- Esprit n'attendrit ni ne forme le coeur de l'élève comme celui du moniteur... TES 75 1 Que ce dernier ne suive pas les traces de ceux qui spirituellement ne grandissent pas dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, quand bien même l'exemple lui serait donné de la part de ceux qui montent en chaire. Celui qui veut être agréé au titre de collaborateur de Dieu ne doit imiter ni le ton ni les manières ni les idées de quelqu'un d'autre. C'est du Seigneur qu'il doit apprendre et recevoir la sagesse, ce Seigneur qui lui a confié, comme à d'autres, le don de la raison et de l'intelligence. Placez donc les talents que vous avez reçus à la « banque » qui en produira les intérêts! Dieu ne veut pas qu'un ouvrier soit simplement le reflet d'un autre qu'il admire. Le moniteur doit croître et parvenir à la mesure de la stature parfaite du Christ et non à celle de quelque mortel, sujet à l'erreur! « Croître dans la grâce. » C'est cela qui importe; et où se trouve la grâce? Uniquement en Christ, le divin Modèle. Que chacun donc regarde à lui et s'efforce de le reproduire dans sa propre vie; qu'il engage le maximum de ses facultés dans un travail en harmonie avec le plan divin. Qu'il apprenne à l'école du Christ la manière d'enseigner avec sagesse la douceur et l'humilité de coeur du Sauveur pour être en mesure de gagner ses auditeurs à Jésus et qu'à leur tour, ceux-ci deviennent de fidèles ouvriers dans le vaste champ à moissonner. Les élèves qui lui sont confiés en auront besoin ainsi que de l'expérience que Dieu peut lui permettre d'acquérir. -- Sabbath School Worker, octobre 1892. ------------------------Chapitre 18--Manière d'agir envers ceux qui errent TES 76 1 Nous serons appelés, dans l'oeuvre de l'Ecole du Sabbat, à noue occuper de ceux qui commettent des fautes, qui tombent dans le péché ou dans l'erreur. Le Christ nous a donné des instructions très claires concernant la manière d'agir envers toute personne qui s'égare. Malheureusement, nombreux sont ceux qui ont négligé de les suivre. Ils ne les ont ni étudiées ni conservées dans leur coeur. Le Saint-Esprit n'a pu illuminer leur entendement obscurci ni attendrir leur âme, qu'ils soient moniteurs ou élèves. C'est pourtant l'Esprit de Dieu qui rend le coeur sensible, le débarrasse de tout orgueil et de tout égoïsme. TES 76 2 Les élèves de l'Ecole du Sabbat se conduisent souvent envers leurs moniteurs comme s'ils désiraient être pour eux une cause d'ennui. Pour ces derniers, cela ne doit pas être l'occasion de prononcer des paroles acerbes et de manifester un esprit d'impatience. De leur part, ce ne serait pas utiliser l'épée de l'Esprit mais les armes de Satan. Bien que la conduite de certains soit souvent pénible à supporter (et tout en tenant compte du fait que le mal doit être corrigé, le bon ordre et la justice respectés), tout moniteur dans cette situation se doit de rester dans la voie du Seigneur et de mêler la miséricorde à la justice. Qu'il contemple la croix du Calvaire où la grâce et la vérité se rencontrent, où s'embrassent la justice et la paix. C'est là que, par le sacrifice divin, l'homme peut être réconcilié avec Dieu. En méditant sur l'amour du Christ, le moniteur pourra, le coeur attendri, agir envers les jeunes comme on se doit de le faire envers les agneaux du troupeau. Il se souviendra qu'eux aussi sont la propriété du Christ, et se sentira poussé à se conduire envers eux comme le Christ s'est conduit envers lui. TES 77 1 Des procédés sévères n'aideront jamais la jeunesse à reconnaître ses erreurs et à se corriger. Appliquez le règlement de l'Ecole du Sabbat dans l'esprit même de Jésus et, si des réprimandes doivent être faites, que cette tâche désagréable soit accomplie avec un sentiment de tristesse mêlé d'amour. Ne pensez pas que votre devoir soit de reprendre publiquement l'élève et de l'humilier devant tous. Ce serait d'un fâcheux effet sur les enfants et constituerait plutôt une semence appelée à donner une moisson identique. Ne publiez jamais les erreurs d'un élève en dehors du cercle où la faute doit être connue; un courant de sympathie s'établirait en faveur du coupable en créant l'impression qu'il a été traité injustement. En le dénonçant de cette manière, il risque de se jeter résolument du côté de Satan où il continuera à suivre délibérément sa mauvaise voie. Le Christ use de beaucoup de patience envers nous et il nous faut lui ressembler. Il. ne nous rejette pas à cause de nos erreurs mais nous reprend avec tendresse et, avec amour, nous attire à lui. Sagesse et patience sont nécessaires TES 77 3 Si un moniteur constate qu'il est impossible d'amener un élève à se soumettre à la discipline de la classe, qu'il demande le transfert de celui-ci dans un autre groupe. Il peut se faire que des résultats totalement différents soient obtenus du simple fait de ce changement. Ce qui manque à un éducateur, un autre peut le posséder. S'il vous arrive d'avoir la confiance d'un des élèves souffrant de ce travers, essayez de vous l'attacher par les liens du coeur TES 78 1 c'est de cette façon que vous pourrez le gagner au Christ. Il est même possible que le caractère volontaire, indépendant et entêté de cet enfant soit, du fait de cette sympathie, entièrement transformé. TES 78 2 Mais s'il est nécessaire de manifester des sentiments d'affection à ceux qui vous sont confiés, en revanche, c'est une faiblesse manifeste que de montrer de la partialité et de susciter ainsi suspicion et jalousie dans votre groupe. Les enfants sont prompts à discerner les préférences faites parmi eux par un adulte et l'élève favorisé mesurera souvent sa force, ses aptitudes et son habileté à celles du moniteur et s'opposera même à lui, désireux qu'il sera de jouer au petit maître devant ses camarades. Dans cette situation, à moins que le moniteur ne possède la grâce du Christ, il se laissera aller à de l'impatience, de la faiblesse, se montrera exigeant et sévère. TES 78 3 L'élève jouant à l'esprit fort essaiera de mettre ses camarades de son côté et une partie serrée s'engagera entre le moniteur et sa classe pour la direction de celle-ci. Si, grâce à Dieu, le premier reste maître de lui-même et tient les rênes d'une main ferme et patiente, il apaisera l'élément turbulent, conservera toute sa dignité et gagnera le respect de ces jeunes têtes. Une fois l'ordre rétabli, bonté, amabilité et affection devraient triompher. Ces épisodes pourront encore, à l'occasion, se manifester, mais qu'ils ne soient pas pour le moniteur autant de raisons de laisser voir le côté intempestif d'un tempérament dont il doit être le maître. Le ou les coupables ne seront pas blâmés sévèrement, ce qui pourrait décourager une âme qui lutte contre la puissance des ténèbres. La prière est là pour en user. Il importe de demeurer tranquille et de demander à Dieu son aide. Les anges se tiendront tout près du suppliant et l'aideront à élever l'étendard du Christ contre l'ennemi. Et au lieu qu'une âme se trouve retranchée, elle pourra être gagnée à Jésus par cette attitude du moniteur conscient de ses responsabilités. -- Sabbath School Worker, décembre 1892. ------------------------Chapitre 19--Aptitudes des moniteurs TES 79 1 Moniteurs, il vous faut arriver à comprendre que toute difficulté doit être envisagée dans l'esprit du Christ. N'opposez pas la combativité à la combativité. Vous aurez à vous occuper de personnes volontaires, obstinées, indolentes, frivoles. Cependant, en toutes circonstances, manifestez de la bonté, de l'amour, et, par la patience et la maîtrise de vous-mêmes, efforcez-vous de conserver l'affection de vos élèves. Donnez-leur des raisons de croire que votre désir est de leur faire du bien. Montrez-leur que vous avez confiance en eux; rendez-leur visite chez eux et invitez-les chez vous. Qu'ils sachent que vous les aimez, non seulement en paroles mais d'une manière réelle et efficace. TES 79 2 Le moniteur ne doit pas, au moins pour ce qui concerne ses rapports avec sa classe, attacher une trop grande importance à la question tout extérieure d'une apparente dignité personnelle, compte tenu du fait qu'il ne gagnera le respect de ses élèves que par une attitude chrétienne et en leur manifestant de la bonté et de la courtoisie. Il se doit d'éduquer sa classe comme le Christ éduquait ses disciples, produire sur celle-ci une impression que le temps ne pourra effacer, et s'efforcer d'exercer une influence capable de transformer les coeurs d'après le Modèle divin. S'il parvient à atteindre ce but, l'éternité seule pourra révéler la valeur et l'étendue de son travail. C'est au moniteur que revient le privilège d'éveiller la nature morale de ses élèves et de leur inspirer le désir de se soumettre à l'action divine en eux. TES 80 1 Devrait être exclue du poste de moniteur d'Ecole du Sabbat toute personne égoïste, irritable, autoritaire, grossière, rude, sans considération pour les sentiments d'autrui. Elle exercerait une influence désastreuse sur son groupe, façonnant les élèves à sa propre image, perpétuant ainsi le mal. Quelqu'un de ce genre pèserait de tout son poids pour briser la volonté d'un élève turbulent mais le Christ n'a pas autorisé une telle conduite avec les égarés. Il faut de la douceur, de l'humilité et la sagesse d'en haut pour réussir à diriger la volonté dans la voie de l'obéissance. Que personne ne s'imagine que l'affection s'obtient par la menace. Il nous faut agir comme le Christ agissait. TES 80 2 Beaucoup parmi ceux qui mésestiment la gravité d'une erreur lorsqu'elle est en eux-mêmes, reconnaissent pleinement l'influence qu'elle exerce quand quelqu'un d'autre est en cause. De tous côtés, nous rencontrons des personnes ignorant absolument qu'elles souffrent de traits de caractère ayant besoin d'être corrigés. D'autres reconnaissent leurs défauts, mais lorsqu'on les reprend à cause de ceux-ci, elles s'estiment mal jugées. Tout moniteur conséquent devrait, à la lumière de l'éternité, examiner soigneusement son propre état spirituel afin de pouvoir être, devant ses élèves, ce qu'il désire qu'ils deviennent. Il lui faut être attaché au Maître comme le sarment l'est au cep pour être en mesure d'inculquer à d'autres les enseignements reçus chaque jour à l'école du Christ. TES 80 3 Celui qui désire soumettre ses élèves à la discipline, doit premièrement se placer sous le pouvoir de Jésus qui a dit: « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » TES 81 1 Eclairé par Dieu, vous pouvez travailler comme le Christ travaillait, car sa lumière peut briller à travers vous sur le chemin de chaque transgresseur impénitent avec lequel vous entrez en rapport. Etes-vous vraiment un moniteur converti, conscient d'enseigner les voies de Dieu? Si c'est le cas, vous pourrez gagner et non chasser, attirer et non repousser les âmes pour lesquelles le Christ est mort. Vous prendrez soin des brebis et des agneaux du troupeau du bon Berger. S'ils s'égarent, vous ne les laisserez pas périr mais vous irez chercher et sauver ce qui est perdu. Le Ciel tout entier sera prêt à vous soutenir dans cette oeuvre de miséricorde et les anges vous aideront à trouver le chemin des coeurs des plus incorrigibles et des plus turbulents. La grâce et la puissance nécessaires vous seront accordées de la part de celui qui, riche de biens incommensurables, est capable de vous secourir. Vous serez alors qualifié pour être ouvrier avec Dieu, uni au Christ dans vos efforts en vue du salut des égarés, et votre tra- vail portera des fruits non seulement dans cette vie mais à travers toute l'éternité. -- Sabbath Schooi Worker, janvier 1893. ------------------------Chapitre 20--Notre sécurité: suivre le Christ TES 81 2 Les directeurs et les moniteurs de l'Ecole du Sabbat ont à cultiver un champ vaste et très import tant. Ils ont besoin du baptême de l'Esprit pour savoir comment employer les meilleures méthodes d'enseignement et suivre les plans qui leur assureront un succès complet auprès des élèves. Le Seigneur se servira de leurs efforts, car il aime cette jeunesse, rachetée au prix du sang du Fils unique a afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle.». TES 82 1 Une grande oeuvre d'éducation reste à faire. Les moniteurs devraient beaucoup prier pour les enfants, avec les jeunes gens et pour eux, ceci dans le but de les amener à « contempler l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ", de leur montrer qu'ils ont des responsabilités devant Dieu et de leur faire comprendre ce que Jésus attend d'eux. Exercez toute votre influence en vue d'éveiller l'intérêt de vos classes pour les saintes Ecritures. Travaillez pour le bien de l'âme de vos élèves afin que ceux-ci deviennent des ouvriers zélés, employant leurs talents à communiquer à d'autres ce qui leur a été dispensé. TES 82 2 Des femmes au coeur converti peuvent exercer une bonne influence sur les jeunes. Dieu leur a confié des possibilités qui devraient être entièrement consacrées au service du Maître. Il y en a parmi elles qui jouissent du don de discernement et d'un esprit réalisateur. Cependant, elles auraient besoin de rechercher une communion plus intime avec Dieu, de nouvelles méthodes et de nouveaux moyens d'action, ceci dans le but de travailler au développement des caractères et d'enseigner à la jeunesse la manière de mettre au service de Dieu les talents reçus. TES 82 3 Dans le choix des membres officiants, efforcez- vous de ne pas vous laisser influencer par des préférences personnelles. Confiez des responsabilités à ceux qui possèdent l'amour et la crainte de Dieu et qui accepteront le Seigneur comme Conseiller. Celui qui n'éprouve pas ces sentiments ira au-devant d'un échec, quelque vive que soit son intelligence. Jésus déclare: « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » La question du choix des membres officiants de l'Ecole du Sabbat ne peut être laissée aux élèves. Il y a avantage à changer fréquemment de membres officiants; en effet, il ne faut pas que l'esprit d'un homme façonne à sa manière les jeunes cerveaux confiés à son enseignement. Il peut posséder d'excellentes qualités et cependant présenter par ailleurs des lacunes que son successeur peut être à même de combler. Des esprits différemment formés, des dons qui se complètent introduiront dans le même cercle une vertu de renouvellement, ce qui est essentiel. Cependant, par-dessus tout cela, attachez votre choix à des personnes qui, dans la simplicité de leur coeur, marchent dans la vérité, aiment Dieu, craignent son saint nom et se placent volontairement à ses pieds. De tels moniteurs seront des instruments de perfectionnement pour leurs élèves qui acquerront ainsi un intérêt croissant pour la Parole de Dieu et une compréhension plus profonde des Ecritures. Que chaque leçon ait pour objet l'étude de la personne du Christ, car les enseignements du Maître à ses disciples sont de la plus haute importance. -- Sabbath School Worker, mars 1893. ------------------------Chapitre 21--Sujets nouveaux à présenter TES 83 1 L'âme du chrétien doit être semblable à un trésor où puiser utilement et abondamment. Que nous soyons sur l'estrade ou face à une classe d'élèves, présents aux réunions de prière ou même en société, du fond de nous-mêmes devraient jaillir de nouveaux sujets d'inspiration dans le but de répandre la lumière autour de nous. Pour cela, imitons Jésus, le Maître parfait qui faisait l'éducation d'autrui en lui révélant le caractère du Dieu vivant. Il disait: « C'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » C'est bien là en effet le sujet important à présenter à la jeunesse! N'importe-t-il pas que celle-ci connaisse l'aspect paternel de la divinité qui doit l'amener à subordonner ses intérêts temporels à ceux du Royaume? Par la contemplation du caractère de Dieu, un désir intense grandira dans le coeur, désir de communiquer à d'autres la vérité dans sa beauté et dans sa puissance. Oh! si chaque être humain, homme, femme ou adolescent, soucieux du salut des âmes, pouvait avoir la vérité enracinée dans le coeur de telle façon qu'elle transparaisse dans les différentes manifestations de sa personnalité! La puissance sanctifiante de l'Evangile doit amener tous ceux qui enseignent à l'Ecole du Sabbat ou qui occupent un poste de responsabilité dans nos institutions, à faire l'expérience qui leur permettra de dire: « Je sais en qui j'ai cru. » TES 84 1 La religion de Jésus-Christ est une puissance de transformation qui doit se manifester en nous par une plus grande humilité, une foi plus ardente et plus vivante, ceci pour nous permettre de devenir la lumière du monde! Le moi doit être abaissé et le Christ exalté. Comment se fait-il que ceux auxquels Dieu confie une oeuvre à faire dans sa vigne, se laissent aller si facilement à l'orgueil? Pourquoi y en a-t-il tant qui jugent de la valeur d'un homme d'après la position sociale qu'il occupe? Pourquoi ont-ils tant de confiance en eux-mêmes alors qu'ils dépendent entièrement du sacrifice propitiatoire? Pourquoi y en a-t-il un si grand nombre à qui la tendresse fait défaut et dont le coeur est absent de leur travail? Je sais que ceux qui sont pleins de suffisance ne sont pas tombés sur le Roc pour y être brisés. C'est pourquoi il y a si peu de confiance en Dieu, si peu de vraie repentance, si peu de prières ferventes. La question que devrait se poser chaque moniteur est celle-ci: « Ai-je reçu le Saint-Esprit avec la foi? Le Christ est-il mon Sauveur personnel? » Et que leurs réponses soient sincères! C'est le fruit de leurs travaux qui fournira la preuve de leur christianisme. A travers les contacts qu'ils auront avec autrui, la personne du Christ sera manifestée. Ils ne perdront pas leur temps en futilités; chaque moment leur étant précieux, ils le passeront à cultiver avec diligence le jardin de Dieu. L'oeuvre qui se fait dans le sanc tuaire céleste, consistant pour Jésus à présenter à chaque instant son sang devant le propitiatoire et à intercéder pour nous, devrait faire une profonde impression sur nos coeurs et nous amener à comprendre la valeur de chacun des instants qui nous sont accordés. Le Christ est toujours vivant pour intercéder en notre faveur mais souvenons-nous que le temps gaspillé ne sera jamais retrouvé. Moniteurs et élèves, n'oublions pas que le Christ n'interrompt jamais son oeuvre solennelle dans le sanctuaire céleste. Si vous portez son joug, si vous acceptez son fardeau, vous serez occupés à une oeuvre semblable à celle qu'accomplit notre Maître et notre Chef éternellement vivant. -- Sabbath School Worker, octobre 1893. ------------------------Chapitre 22-- Aux moniteurs TES 85 1 Le Seigneur Jésus éprouve une tendresse infinie à l'égard de ceux qu'il a rachetés au prix de ses souffrances afin qu'ils ne périssent pas avec Satan et ses anges mais, qu'un jour, il puisse les revendiquer comme ses élus. Ils sont le prix de son amour, sa propriété personnelle. Il les regarde avec une affection inexprimable et répand sur ses bien-aimés qui se confient en lui, le parfum de sa propre justice. Il faut de l'habileté, de la sagesse et de l'amour -- un amour sanctifié -- pour amener les précieux agneaux du troupeau à voir et à apprécier le privilège qu'ils ont de se soumettre à la tendre direction de fidèles bergers. Les enfants de Dieu s'exerceront à pratiquer l'amabilité de Jésus. TES 85 2 Le moniteur peut s'attacher le coeur des enfants si l'amour du Christ habite dans le sanctuaire de son âme, dégageant un doux parfum, une odeur de vie pour la vie. Il peut devenir, par le moyen de la grâce divine, le vivant agent, collaborateur de Dieu pour éclairer, élever et contribuer à la purification de l'âme. L'image de Dieu se formera dans l'enfant dont le caractère sera transformé par la grâce du Christ. TES 86 1 L'Evangile devient la puissance et la sagesse de Dieu s'il est convenablement représenté par ceux qui se disent chrétiens. La pensée que le Sauveur a été crucifié pour nos péchés devrait nous amener à n'avoir devant le Seigneur qu'une toute petite opinion de nous-mêmes. Le Christ, ressuscité des morts, monté au ciel et devenu notre Intercesseur auprès du trône céleste, voilà la science du salut qu'il nous faut apprendre pour l'enseigner ensuite aux enfants et à la jeunesse. Jésus a déclaré: « Je me sanctifie moi-même afin qu'eux aussi soient sanctifiés. » Tel est le caractère de l'oeuvre qui incombe à chaque moniteur. Elle ne peut pas être accomplie au petit bonheur si nous songeons que, déjà, la simple éducation reçue dans les écoles du monde exige, pour être rendue valable, la grâce d'en haut et une discipline personnelle. Ceux qui sont impulsifs, susceptibles, médisants et soupçonneux ne devraient pas s'occuper d'éducation afin que ne se trouvent pas reproduits, chez les enfants qui leur sont confiés, ces caractéristiques peu aimables qui les distinguent. TES 86 2 Dans l'enfant, le Ciel contemple l'homme on la femme non encore adulte, avec des capacités et des forces latentes qui, dirigées et développées selon un esprit de sagesse inspirée d'en haut, sera plus tard un moyen humain permettant aux influences célestes d'agir pour établir une collaboration entre l'homme et Dieu. Des paroles dures, de continuels reproches désemparent l'enfant sans le réformer. Rester sous la discipline de Jésus-Christ, retenir les mots blessants, c'est vouloir s'exercer à la compassion envers ceux qui sont placés sous notre influence directe. -- Sabbath School Worker, avril 1894. ------------------------Chapitre 23--Les dangers du formalisme TES 87 1 Le véritable objet de l'Ecole du Sabbat ne doit pas être sacrifié à des questions de routine empiétant sur un horaire consacré à des choses plus importantes. Il nous faut être sur nos gardes concernant tout ce qui est forme et cérémonial tendant à nous faire oublier le but réel que nous cherchons à atteindre, veiller à ne pas introduire dans l'Ecole du Sabbat un esprit de système rendant fatigant ce qui doit être repos, rafraîchissement, bénédiction, chercher à ne pas étouffer sous une variété infinie de formes ne permettant pas de vouer un temps suffisant aux intérêts spirituels, ce qui est pureté et simplicité. La beauté de cette institution et son succès résident précisément dans ces qualités ajoutées à la ferveur d'esprit. Il est entendu que rien de valable ne peut être obtenu sans ordre et discipline à la base, mais cela ne doit pas nous faire négliger des devoirs plus importants. Il convient donc d'insister auprès des élèves moins sur l'aspect extérieur des enseignements de l'Ecole du Sabbat que sur leur but: le salut des âmes. TES 87 2 La vieille, très vieille histoire de l'amour de Jésus, répétée par des moniteurs et des directeurs animés des sentiments du Maître, aura pour résultat de convaincre et de toucher les. coeurs. Si vous êtes dans ces dispositions favorables, vous serez à même de travailler avec succès au sein de votre classe. Ne perdez pas, de vue la simplicité de l'Evangile et, avec l'aide d'en haut,- vous pourrez faire oeuvre utile. Faites en sorte que vos élèves aient - constamment présent à l'esprit le fait que tout effort ne venant pas du coeur est frappé de stérilité. L'affection et l'amour désintéressé devraient transparaître dans toute la conduite du moniteur comme dans celle du directeur de l'Ecole du Sabbat, le formalisme froid faire place au zèle et à l'énergie. Si l'amour du Christ imprègne l'atmosphère tout entière de l'école, les élèves arriveront à considérer celle-ci comme la forme d'éducation la plus haute. La sévérité et la tendance à relever les fautes commises ne devraient pas trouver place dans ce milieu, pas plus du reste qu'à l'école publique. Ceux qui ont charge d'enseigner tiendront ces choses pour indignes de la vie du coeur régénéré. TES 88 1 Il convient davantage de mettre sa satisfaction dans le bien accompli en faveur des âmes au sein de l'Ecole du Sabbat plutôt que dans le fait de constater l'apparente bonne marche de cette institution. Des machines peuvent accomplir la tâche que l'homme leur impose, ceci avec une parfaite exactitude mais elles demeurent privées d'âme. Il en est de même des écoles du Sabbat. Là où règne le formalisme, la vie est absente. Quand tous ceux qui ont une part active dans la marche des Ecoles du Sabbat auront le sentiment de leurs responsabilités et comprendront qu'ils ne travaillent pas pour le temps mais pour l'éternité, l'harmonie intérieure règnera dans, chacun des rouages de celles-ci. -- Sabbath School Worker, octobre 1895. ------------------------Chapitre 24--Le Saint-Esprit, facteur essentiel de succès TES 88 2 Les membres officiants et les moniteurs de l'Ecole du Sabbat ont besoin d'être guidés et instruits par le Saint-Esprit pour devenir de véritables éducateurs, capables de susciter la pensée chez autrui et de la ramener au souvenir des choses enseignées. Ce fut et c'est encore l'oeuvre de l'Esprit de remettre en mémoire, de manière claire et directe, ce que fut la mission du Christ et les paroles prononcées par lui. Les moniteurs sont ainsi à même d'enseigner tout ce qui concerne la rédemption et de présenter la personne de Jésus à leurs élèves. L'assistance de l'Esprit est encore nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l'Ecole du Sabbat et son organisation, pour présider au choix d'hommes et de femmes qualifiés pour les différents postes prévus. TES 89 1 Il n'est pas bon de laisser, pendant des années, la même personne diriger l'Ecole du Sabbat car elle arrive à imprimer à cette dernière sa propre manière de voir les choses et sa mentalité. Des changements sont donc nécessaires; ils permettent une certaine aération, la circulation d'idées et de conceptions neuves, facteur d'avancement spirituel. On pourrait être tenté de laisser à la tête de l'Ecole du Sabbat quelqu'un ayant servi fidèlement et longtemps dans ce milieu, mais il convient de considérer d'abord les intérêts de cette institution divine plutôt que d'abonder dans le sens de certaines préférences personnelles. Lorsqu'il est évident qu'il y aurait avantage pour l'école à y introduire un élément de changement en y installant une personne ayant le souci du salut des âmes, que rien ne vienne s'opposer à cette décision. Quelqu'un qui, sous ce rapport, ne nourrit pas d'ambition, sera heureux de renoncer à sa charge, ce qui, pour l'Ecole du Sabbat en cause, peut signifier beaucoup dans le sens du progrès. Les plus âgés et les plus expérimentés de nos ouvriers ont, dans le passé, saisi toute occasion de faire avancer l'oeuvre de Dieu. Les plus jeunes, encore mal préparés à leur tâche, doivent s'inspirer de l'exemple de leurs aînés demeurés fidèles à leur mandat, et acquérir ainsi sagesse et habileté, conditions essentielles de succès. TES 89 2 L'Ecole du Sabbat constitue un large champ à cultiver diligemment et de nature à inspirer à nos jeunes le désir de s'y consacrer entièrement, se laissant en cela diriger par Dieu. Elle devrait compter des membres dirigeants zélés, capables de discerner les manifestations de l'Esprit et de travailler avec les anges en vue de gagner des âmes au Christ. De saintes responsabilités sont confiées aux officiants de l'Ecole du Sabbat, endroit où hommes, femmes et enfants peuvent être, par une communion vivante avec le Seigneur, rendus capables de devenir comme autant de forces vives dans l'Eglise, contribuer à la bonne marche de celle-ci et y trouver des raisons d'aller de victoire en victoire. Questions importantes TES 90 2 Pourquoi tant de nos membres d'église ne sont-ils pas mieux enracinés et fondés dans la vérité? Pourquoi un si grand nombre d'entre eux marchent-ils dans d'épaisses ténèbres et pourquoi leurs témoignages sont-ils si entachés de froideur, de plaintes, de sentiments mitigés? Pourquoi y en a-t-il tant qui paraissent sur le point de broncher et de s'égarer dans des sentiers défendus, n'ayant sur les lèvres que des histoires lamentables de tentations et de défaites? Les membres d'église ont-ils le sentiment de leurs responsabilités? Les anciens et les diacres s'occupent-ils des faibles et des égarés? Comprennent-ils que ceux-ci sont exposés au danger de perdre leur âme? Chacun de vous s'efforce-t-il, par l'enseignement et par l'exemple, d'établir fermement les égarés sur le Rocher éternel? Moniteurs, membres officiants, avez-vous compris la nature de l'oeuvre que vous avez à faire pour conduire la jeunesse dans de sûrs sentiers? Avez-vous appris à tenir pour méprisable tout intérêt égoïste afin de gagner des âmes pour le Maître? Un besoin de réforme se fait sentir dans toutes les branches de l'oeuvre. TES 90 3 De magnifiques occasions sont négligées. Des hommes et des femmes, bien doués, devraient avoir une place au sein de l'Ecole du Sabbat et prendre une part active au salut de nos jeunes. Qu'on n'abandonne pas l'entière direction de celle-ci à des membres accomplissant leur tâche d'une manière machinale et formaliste, faisant entrer tout ce qu'ils entreprennent dans le moule de l'habitude! Il est certes essentiel d'être méthodique, mais, parallèlement et dans une mesure bien plus grande, il est plus important encore de posséder un trésor de connaissances spirituelles. Pour que nos écoles du Sabbat dégagent une atmosphère de vraie piété et de pureté, il nous faut être animés d'un zèle entraînant, d'un enthousiasme réel, d'une puissance vivifiante, toutes choses représentant un facteur de progrès au sein de l'Eglise. Il ne convient pas que les directeurs soient satisfaits du déroulement routinier, sans vie, des réunions qu'ils président; qu'ils fassent plutôt leur possible pour que la crainte du Seigneur règne dans les coeurs afin que l'Ecole du Sabbat devienne l'institution la plus noble et la plus utile qui soit. Telle est l'ambition à laquelle doit prétendre tout membre officiant ayant le sentiment de ses responsabilités. TES 91 1 L'intuition et des capacités administratives devraient être au nombre des qualités requises pour diriger efficacement une Ecole du Sabbat elles permettent, avec l'aide de Dieu, de manier les différents caractères en présence, leurs variations possibles, le tout exigeant sagesse, tact et souplesse. Nombreux sont ceux qui peuvent occuper nominalement un tel poste; mais ce dont noms avons besoin, c'est d'hommes véritablement capables de remplir cette fonction avec succès. Certains peuvent faire preuve d'habileté, mais inspirer du courage, susciter l'espérance, mener à la réflexion, réveiller les énergies, insuffler à l'Ecole une vie qui fera d'elle une puissance vivifiante, est au-dessus de leurs possibilités. TES 91 2 Un vaste champ d'action est également ouvert aux' moniteurs, il est représenté par la jeunesse. Travailler en faveur de celle-ci, chercher à déve lopper les esprits et les coeurs des enfants, voilà leur tâche. Pour qu'elle soit fructueuse, il leur faudra la sagesse d'en haut. Nombreux sont les membres enseignants qui sont affligés de myopie spirituelle et ne savent comment s'y prendre pour obtenir de bons résultats avec les élèves qui leur sont confiés. Et au lieu de progrès, il y a recul. Il ne faut rien de moins que la vertu du Saint-Esprit pour que, en lieu et place de réforme de caractère momentanée, une progression constante dans la grâce se manifeste aussi bien chez celui qui enseigne que chez ceux qui écoutent et qu'un courant de vie spirituelle et de force s'établisse de façon permanente. -- Sabbath School Worker, mars 1896. ------------------------Chapitre 25--La consécration chez le moniteur TES 92 1 Le Seigneur désire que nos moniteurs de l'Ecole du Sabbat s'examinent eux-mêmes pour s'assurer qu'ils demeurent dans l'amour de Dieu. Tous ceux qui travaillent pour le Maître seront par lui soumis à l'épreuve. Aussi doivent-ils s'efforcer, de manière constante, d'obtenir une intelligence plus profonde et plus exacte des choses d'en haut, exposés qu'ils sont au danger de ressentir une telle confiance en eux-mêmes que celle-ci les aveugle au sujet de leurs imperfections et de leur étroitesse d'esprit. C'est ainsi qu'au lieu d'élargir leur horizon, ils ne feraient qu'augmenter leur propre suffisance et négligeraient d'introduire Jésus dans leur vie et leur expérience personnelle. Le moniteur se doit d'apprendre à parler de,, manière distincte et intelligible pour tous,: de cultiver ses facultés mentales; les laisser en friche signifie faiblesse et confusion de pensée 'et ne permet pas de comprendre ni d'enseigner les, articles de foi. L'éducateur qui ne possède pas une piété sincère, pure et désintéressée, qui se révèle inapte à supporter la difficulté, n'est pas qualifié pour une oeuvre de cette envergure. Son devoir le plus strict est de mettre ses facultés à l'épreuve et, devant Dieu, de faire le point de sa véritable position spirituelle. TES 93 1 Ceux qui ont à choisir des moniteurs doivent faire preuve de prudence et ne pas insister là où ils savent qu'une bonne influence ne pourrait être exercée. Les questions à se poser à cet égard sont les suivantes: quelles garanties ce frère (ou cette soeur) offre-t-il au point de vue de la conduite, de la ponctualité? Quelle impression sa personne produit-elle? Ce sont des qualités essentielles à exiger de tout moniteur. En effet, comment les recommanderait-il à ses élèves s'il n'est pas lui-même un modèle dé ponctualité, de calme, de discipline personnelle, de propreté morale? S'il se permet d'être connu comme retardataire, il autorise tacitement 'la dissipation dans sa classe et s'il arrive tout essoufflé, comment son exemple n'exercerait-il pas une influence en faveur du laisser-aller et du désordre? L'exemple du moniteur TES 93 3 Si celui qui accepte la tâche de moniteur 'ne se sent pas entièrement qualifié pour cela, et s'il en comprend la responsabilité, il se donnera de la peine pour être à la hauteur de celle-ci. Il s'efforcera de cultiver en lui l'esprit d'adoration, la cordialité envers autrui et la fermeté du caractère. Il lui appartiendra de se conduire de manière à inspirer à ses élèves des sentiments nobles et la révérence des choses de Dieu. Alors que la pensée sera exprimée 'avec simplicité, le langage adopté pour parler de Dieu, de Jésus, de ses souffrances et de sa résurrection comme d'autant de réalités, contribuera à élever les esprits au-dessus des choses de la terre et à les mettre comme en présence de l'infini. TES 93 4 L'Ecole du Sabbat n'est pas faite pour ceux qui se contentent d'une superficialité facile, qui parlent avec légèreté des vérités éternelles plus hautes que les cieux et plus vastes que l'univers. TES 94 1 La tenue d'une classe sera représentative de celui qui la mène. Si l'on y remarque un sans-gêne qui tend à devenir une habitude, de l'irrévérence, il faut en rechercher la cause; cela en vaut la peine. Le moniteur peut éprouver une sainte préoccupation des vérités spirituelles tout en se montrant cordial et avenant, être passionné des affaires du Royaume sans pour autant ignorer le prochain. Bref, les élèves doivent recevoir l'impression que la religion est une réalité vécue et qu'elle est désirable car elle promet la paix et le bonheur. Que personne donc ne soit amené à croire qu'elle est nécessairement austère et antipathique. Puissent la paix et la gloire de la présence du Christ se refléter sur les visages et des paroles de gratitude et de louange se faire entendre! TES 94 2 Les traits de ceux qui vivent dans la communion de Dieu refléteront la lumière divine. Les enfants détestent tout ce qui est sombre et triste. Leurs coeurs répondent à la lumière, à la joie, à l'amour. C'est pour ces raisons que le moniteur évitera de se montrer sévère, exigeant, autoritaire tout en faisant preuve de fermeté et de décision. Si la dignité de sa fonction venait à lui manquer, il ne pourrait être un maître capable. Les enfants ont vite fait de discerner une faiblesse ou un défaut de caractère. L'attitude de celui qui enseigne doit faire impression sur eux et ses paroles n'auront d'effet que si elles sont confirmées par une conduite conséquente. Un caractère modelé par un christianisme authentique se traduisant dans la vie de chaque jour, fera beaucoup plus pour la formation spirituelle des enfants que tous les discours et toutes les leçons. TES 94 3 Dieu nous a placés, chacun individuellement, pour former la trame de l'humanité et il résulte de ce fait que, inconsciemment, par la nature même des relations qui sont celles des êtres humains entre eux, nous subissons et exerçons réciproquement des influences pour le bien comme pour le mal, influences qui ne sont autres que le résultat d'habitudes, de manières d'agir et de penser. Puisse le Seigneur garder le moniteur loin des sentiers de l'égarement et en la possession de cette piété pratique révélant en lui la présence de l'amour de Jésus et le caractère même du Maître! TES 95 1 L'Ecole du Sabbat n'est pas faite pour l'amusement et le divertissement des enfants, bien que, convenablement dirigée, elle puisse offrir ces éléments de détente. Son but est de former la jeunesse, de lui donner la compréhension de la Bible, ligne après ligne, précepte après précepte, un peu ici, un peu là. C'est dans ce milieu que la lumière de la vérité doit briller. Ceux qui y enseignent ne sont malheureusement pas tous qualifiés pour cette tâche. Aussi chacun d'eux devrait-il sentir le besoin d'augmenter son savoir, d'apprendre à mieux connaître ceux qui lui sont confiés et d'adopter les meilleures méthodes d'enseignement. Et quand il aura fait tout ce qui lui était possible dans ce domaine, il lui restera à comprendre qu'il est encore loin du but.--Sabbath School Worker, juin 1896. ------------------------Chapitre 26--Sauvegardons nos enfants TES 95 2 Le grand Adversaire est constamment à l'oeuvre, déployant ses énergies en vue de séduire la jeunesse, de l'entraîner à l'orgueil, à de coupables indulgences, à l'extravagance et ceci à un tel degré que, le coeur et l'âme remplis de ces vanités, il n'y ait plus de place en eux pour les choses du Ciel. C'est en pratiquant de cette façon qu'il pervertit le caractère et obscurcit l'intelligence des nouvelles générations. La tâche des parents consiste à s'opposer à cette oeuvre. Toute influence qui contribuera à sauvegarder la fidélité, une véritable humilité et la connaissance de la volonté divine dans les coeurs, servira à préserver nos jeunes de la corruption du siècle. Une des digues les plus efficaces à opposer au courant du mal consiste à cultiver chez l'enfant des habitudes de renoncement et de bienveillance à l'égard du prochain, l'amenant à considérer avec répugnance tout geste égoïste et toute convoitise. Dieu a des droits sacrés sur lui et il faut l'en instruire, ligne après ligne, précepte après précepte, afin qu'il soit rendu conscient et respectueux. TES 96 1 Il faut sans cesse rappeler à ces jeunes et tendres esprits que Dieu répand constamment ses bénédictions sur les enfants; que ceux-ci les voient dans les rayons du soleil et dans la pluie, dans la plante et dans les beautés de la nature tout entière offertes à l'homme. Ces dons n'ont pas pour but d'encourager notre égoïsme par une jouissance exclusive des trésors divins et de nous attacher à ceux-ci; au contraire, ils nous sont donnés pour être autant d'occasions de manifester envers le Seigneur l'expression de notre reconnaissance par une libéralité librement consentie. C'est le moins que nous puissions faire pour exprimer envers notre généreux Créateur notre gratitude et notre amour. TES 96 2 Les parents ont quelquefois passablement négligé d'intéresser leurs enfants à la marche de l'oeuvre de Dieu. Dans bien des milieux, ces derniers sont laissés de côté parce qu'on les tient pour des êtres irresponsables. Certains parents vont même jusqu'à tromper Dieu dans les dîmes et les offrandes en vue d'accumuler de l'argent qu'ils leur destinent, oubliant que, par là, ils ouvrent devant eux la porte à la tentation, préparant presque infailliblement leur ruine morale. Ceux-ci sont privés d'occasions précieuses de penser à autrui et d'un mobile puissant pour les pousser à accomplir de grandes choses. TES 96 3 Si on les y encourageait, les enfants apprendraient à gagner de l'argent qu'ils consacreraient à la bienfaisance et à l'avancement de la cause de Dieu; l'intérêt qu'ils y porteraient s'accroîtrait du fait de leur participation financière directe. Si minimes que soient ces offrandes, elles représentent tout de même un apport de nature à procurer aux jeunes donateurs un bienfait physique, mental et spirituel, en rapport avec l'effort fourni; elles peuvent être, au long des années, un élément d'expérience précieuse, une cause de succès dans la réalisation de la personnalité future en même temps qu'elles sont un placement dans les banques du ciel. -- Sabbath School Worker, juillet 1896. ------------------------Chapitre 27--L'amour, puissance contraignante TES 97 1 Dans notre travail en faveur des âmes, nous sommes loin de manifester la sympathie suffisante. Nous ne possédons pas cette puissance qui supplie, qui implore, qui attire et qui seule pourrait réconcilier les hommes avec Dieu. Si noua enseignons la vérité telle qu'elle est en Jésus, la religion n'apparaîtra pas comme une corvée mais comme une joie. Gratitude, tendresse et compassion chrétienne devraient se trouver chez les moniteurs en mesure alors d'inspirer à leurs élèves des sentiments désintéressés car tel est l'esprit qui prévaut au ciel. Ne sera-ce pas le voeu de chaque membre dirigeant de l'Ecole du Sabbat de se débarrasser de tout orgueil personnel, de tout égoïsme et d'accomplir avec sincérité cette parole de l'Ecriture: « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » La véritable foi a le Christ pour objet et commande une soumission implicite. Celui qui la possède consent à suivre Jésus partout où il va. Une fois cette condition réalisée -- ce qui suppose des efforts bien dirigés -- des âmes nombreuses seront rassemblées, telles des gerbes précieuses pour les greniers célestes. TES 98 1 Parents et maîtres ont pour mission d'inculquer aux enfants l'importance du salut, et ceci depuis l'âge le plus tendre, de leur montrer en Dieu le Père céleste dont l'amour s'est traduit par le don de son Fils unique, le Sauveur' du monde qui a consenti à mourir pour qu'ils aient la vie éternelle. Si de telles leçons sont faites avec amour et tendresse, elles produiront sur les jeunes coeurs une impression durable. De même qu'à la lumière du jour, les images et les objets se réfléchissent dans un miroir, le même phénomène agira sur l'esprit de l'enfant si ces grands thèmes du salut sont éclairés par l'amour de Dieu. Influence de la famille TES 98 3 La famille devrait se présenter comme une école et non pas comme un endroit où il arrive que l'on s'ennuie mortellement. Les soirées qui fournissent l'occasion d'être ensemble ne sont-elles pas le moment rêvé à utiliser pour diriger les enfants dans la voie de la justice? Hélas! Combien d'entre eux ne sont-ils pas, sous ce rapport, tristement négligés? Ils ne reçoivent pas à la maison l'éducation qui les amènerait à comprendre les choses de Dieu alors qu'on devrait les en instruire patiemment, leur faire découvrir, avec les lois éternelles qui régissent le monde et l'être humain, les sources d'inspiration où puiser le motif de leurs actions, leur faire aimer et pratiquer le bien et chérir la vérité telle qu'elle est en Jésus. C'est de cette manière seulement que les enfants deviendront aptes à fréquenter la société des anges et à soutenir la présence du Rédempteur adorable. On peut faire lever dans leurs coeurs des aspirations de nature à susciter 'la droiture du caractère et à faire apparaître la beauté de la sainteté comme un bien désirable. Sans doute sera-t-il nécessaire, suivant les tempéraments en présence, d'adopter les mesures appropriées à ce- travail d'éducation, de formation, de perfectionnement ayant pour but le rayonnement d'une vie. Combien peu nombreux, hélas! sont ceux qui, parmi les parents et les éducateurs, apprécient les talents que Dieu leur a départis, qui comprennent qu'un développement harmonieux de l'esprit et du coeur ne peut être obtenu sans une communion vivante avec celui qui est la Source de toute sagesse, de toute puissance et de toute sainteté! La vérité à conquérir est le fruit d'une longue patience, d'une patience illimitée, et celui -dont l'esprit est éclairé et conduit par Dieu verra son sentier devenir toujours plus lumineux jusqu'à être resplendissant de la pleine lumière d'en haut. TES 99 1 N'oublions pas cependant que si nous sommes susceptibles d'avancer dans la connaissance et dans la possession de la vérité, nous pouvons tout aussi bien reculer, descendre vers la terre que monter vers le ciel. Bien des âmes oscillent entre ces deux pôles. Des influences subtiles et séduisantes s'exercent sur elles et les détournent des choses de Dieu. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de veiller sur l'enfant dès ses plus tendres années, de le suivre dans l'adolescence et de lui manifester de l'intérêt jusque dans l'âge mûr. Ce devoir échoit en particulier à ceux qui, sachant les périls courus par les leurs et connaissant l'amour et la sollicitude de Dieu envers ses créatures, se doivent de veiller sur les âmes qui leur sont confiées et comme devant en rendre compte. A l'exemple d'Abraham, c'est aux parents à enseigner à leurs enfants comment marcher dans les voies du Seigneur. Si cela n'est pas fait, Satan remplira volontiers ce rôle et formera ces tendres coeurs à sa guise; on ne lui abandonne que trop le soin de cette tâche! Parents, accomplissez votre ' devoir sacré envers ceux qui dépendent de vous pour la formation de leur caractère d'après le divin Modèle! Remplissez ce devoir avec une foi vivante et en comptant entièrement sur la puissance divine. Alors le Seigneur fera sa part et des milliers- d'en fants jusqu'ici sans Dieu et sans espérance dans le monde seront ajoutés à l'Eglise! TES 100 1 Quand la conversion des jeunes deviendra le principal souci des éducateurs et des parents, des efforts constants seront faits en vue de former les caractères, éduquer les goûts et les penchants. De solides vertus peuvent être établies dans chaque âme, et tout être humain est susceptible de mener une vie supérieure, d'atteindre, dans le domaine des choses spirituelles, des hauteurs, des profondeurs et des largeurs jusque-là insoupçonnables. Quand les parents prêchent d'exemple et mettent autant de simplicité et de naturel que possible dans leur façon de penser, de s'habiller et de vivre, avec comme unique préoccupation celle de glorifier Dieu, l'ordre règne dans la maison, les enfants ne sont 'pas négligés et l'on trouve du temps à consacrer à leur éducation et au développement de leur personnalité. TES 100 2 Les parents se doivent de placer leurs enfants sous les meilleures influences possibles et de leur assurer les fréquentations les plus profitables. Ceux qui entreprennent cette oeuvre dans la crainte et l'amour de Dieu veilleront sur chacune de leurs paroles, de manière à n'avoir pas à rougir quand leurs conversations seront répétées par des bouches enfantines. Ils s'efforceront par une instruction morale de qualité de suppléer à la faiblesse, à l'ignorance, aux lacunes de ces derniers, dans le but de les voir croître en pureté, agir d'après des habitudes bien établies qui tendent à la santé et au bonheur. Grâce à cette éducation, la jeunesse acquerra cette connaissance qui fait les caractères équilibrés et forts. TES 100 3 Si cette formation est négligée, l'accès au mal sera facilité. Des sources les plus variées, la 'connaissance du péché jaillira dans les esprits et n'en pourra probablement jamais être effacée par la suite. Négliger ce devoir en n'apportant pas les soins voulus pour édifier chez les enfants un caractère reposant sur les meilleurs principes, c'est permettre à l'ennemi des âmes de profiter de ce laisser-aller qui aura pour résultat l'indifférence manifeste de ces jeunes coeurs à l'égard de la vertu et de la vérité. Faire du foyer l'endroit le plus agréable du monde représente, dans cette perspective, une nécessité. Comparées à la vérité dénuée d'artifice, de quelle valeur sont les choses de cette terre? Le Seigneur a donné aux enfants des facultés qui doivent être soigneusement développées à la fois par les parents et les éducateurs professionnels. TES 101 1 Ceux à qui Dieu a confié la charge de former la jeunesse ont le devoir de coopérer avec lui pour développer chez elle les précieux dons de l'esprit et du coeur, de lui faire acquérir ce genre de connaissance qui est une source de force grandissante et un bien que l'on emporte avec soi dans la vie éternelle... TES 101 2 Former et façonner des caractères est une oeuvre de la plus haute importance dont un élément essentiel consiste à présenter le Christ dans son amour immaculé pour que le charme puissant qui s'en dégage soit de nature à rendre impuissants les attraits de ce monde perverti. L'enfant ne doit pas être mis en face d'une théorie, si logique soit-elle, mais d'une personne, celle du Christ, rayonnante de gloire et d'amour. Il convient d'amener ce jeune être à contempler les richesses du monde éternel jusqu'à ce que naissent en lui l'enthousiasme, le courage et l'adhésion totale du coeur et de l'esprit. L'amour de Jésus doit rester le mobile de tout effort, amour qui contraint, entraîne et captive. -- Sabbath School Worker, août-septembre 1896. ------------------------Chapitre 28--Pédagogie divine TES 101 3 Jour après jour, Jésus puisait, au temps de son enfance, des éléments de connaissance au grand livre de la nature avec tout ce que celle-ci offre d'animé et d'inanimé. Celui qui créa toutes choses, à la parole duquel collines et vallons, arbres et ruisseaux vinrent à l'existence, était maintenant participant de la nature humaine et étudiait les leçons que sa propre main avait écrites sur les feuilles, les fleurs et les arbres. Plus tard et tout au long de son ministère, les paraboles au moyen desquelles il aima enseigner la vérité montrent à quel point son esprit était ouvert aux douces influences de la nature et comment, pendant les années de son existence cachée, il trouva son plaisir à tirer des leçons spirituelles du cadre de sa vie quotidienne. A mesure qu'il réfléchissait et s'efforçait de saisir la raison -de toutes choses -- comme cela peut être le cas chez n'importe quel enfant -- le sens de la Parole et des oeuvres de Dieu se dégageait graduellement à ses yeux. TES 102 1 C'est assez dire que, comme lui, tout être humain peut, si jeune soit-il, acquérir des connaissances par l'observation et l'étude des oeuvres dont la nature est si riche, de même qu'en se penchant sur les pages du Livre sacré. TES 102 2 Quand nous nous efforçons d'apprendre à connaître le Père par le moyen de sa sainte Parole, les anges s'approchent de nous, nos esprits sont fortifiés, notre caractère s'ennoblit et nous tendons à la ressemblance de notre Sauveur. La contemplation de la beauté et de la grandeur des oeuvres de la nature oriente d'instinct nos affections vers Dieu, touche notre coeur et subjugue notre pensée. Elle met l'âme en contact avec celui dont la présence emplit l'univers et lui imprime une impulsion nouvelle. La communion avec le Père, qui s'obtient par la prière humble et fervente, développe et fortifie nos facultés nobles pendant que notre puissance spirituelle s'accroît par 'l'application de la pensée aux choses d'en haut. TES 102 3 Des forces physiques et mentales seront constamment assurées à ceux qui se consacreront, âme, corps et esprit à Dieu, purifiant leurs- pensées par l'obéissance à la loi d'amour. Leur coeur soupirera après Dieu, lui demandant ardemment de pouvoir, non pour des fins égoïstes, discerner le rôle et l'oeuvre de son Esprit pour que chacune des facultés reçues lui soit soumise et qu'il les façonne à la gloire de Dieu. Comment se préparer TES 103 2 Les serviteurs du Christ sont chargés d'une préparation personnelle, mais celle-ci ne concerne pas la défense verbale de leur foi le jour où celle-ci sera attaquée. Elle consiste à thésauriser dans le coeur, jour après jour, les précieuses vérités de la Parole de Dieu, à le nourrir de l'enseignement du Maître et affermir la foi par la prière, laissant au Saint-Esprit le soin de remettre en mémoire tout ce qui aura été appris et susceptible de toucher les coeurs le jour où, en tant que témoins fidèles, ils devront comparaître devant un tribunal humain pour rendre compte de leur attitude. TES 103 3 La connaissance obtenue par une étude attentive des Ecritures, Dieu la rappellera à la mémoire de son enfant au moment précis où le besoin s'en fera sentir. Mais si ce dernier néglige d'orner son esprit des perles de la vérité, s'il ne se familiarise pas avec les paroles du Christ, s'il n'a pas appris, dans l'épreuve, à goûter la puissance de la grâce divine, il ne peut s'attendre que le Saint-Esprit lui vienne en aide. Il faut servir Dieu chaque jour d'un coeur non partagé et, ensuite, se confier entièrement en lui. -- Sabbath School Worker, octobre 1896. TES 103 4 Ceux qui instruisent les enfants devraient éviter les remarques fatigantes. De courtes observations, bien appropriées, auront une heureuse influence. S'il y a beaucoup à dire, dites-le en plusieurs fois. Quelques mots intéressants placés çà et là feront plus d'effet qu'une unique et longue péroraison. Les discours interminables fatiguent l'esprit des enfants et leur répétition inspire le dégoût des choses spirituelles, de même que l'excès de nourriture fatigue l'estomac et diminue l'appétit en supprimant toute envie d'un aliment quelconque. On ne doit pas surcharger l'esprit par de nombreux sermons. Lorsqu'on oeuvre en faveur de l'Eglise et qu'on s'occupe, tout spécialement de la jeunesse, c'est ligne après ligne, précepte après précepte que l'on doit enseigner, un peu ici, un peu là et laisser à l'esprit le temps d'assimiler les vérités dont on l'a nourri. C'est doucement et non pas imprudemment que l'enfant doit être attiré vers le ciel. -- Test., vol. II, p. 420. TES 104 1 L'élève de l'Ecole du Sabbat devrait manifester autant de zèle pour l'étude de la Bible que pour celle des sciences, par exemple, et ne pas négliger celle de la première en faveur de la seconde. Tout être humain qui fait profession d'être chrétien, homme, femme ou enfant, se doit d'écouter et d'obéir religieusement à tout ordre de son Maître. TES 104 2 Le moniteur de l'Ecole du Sabbat a un champ missionnaire à cultiver, des êtres humains auxquels enseigner les Ecritures, non à la manière du perroquet, c'est-à-dire en répétant des paroles qu'il ne s'est pas donné la peine de comprendre. « Ce sont elles [les Ecritures] qui rendent témoignage de moi », déclare le Sauveur, en qui réside notre espérance de la vie éternelle. Si le moniteur n'est pas rempli de l'Esprit de vérité et ne se soucie pas de connaître ce qui est révélé dans la Parole de Dieu, comment pourra-t-il présenter les enseignements de celle-ci de manière attrayante à ceux qui lui sont confiés? TES 104 3 De son côté, l'élève doit faire preuve de ferveur, creuser profondément et rechercher avec le plus grand soin les pierres précieuses de la vérité renfermées dans les leçons qui lui sont proposées. Les occasions et les avantages qui s'offrent à lui d'obtenir une claire intelligence des Ecritures ne devraient pas être négligées. Dieu désire que ceux qui font profession de le suivre soient abondamment pourvus de preuves sur lesquelles étayer les points de doctrine de la foi chrétienne. Où et quand peut-on mieux qu'à l'Ecole du Sabbat obtenir ce résultat et cela pendant sa jeunesse? Les parents ne doivent pas considérer cette question avec indifférence. -- R. and H., 28 nov. 1878. TES 105 1 On ne peut oeuvrer au sein de l'Ecole du Sabbat ou en faveur de la tempérance sans qu'une moisson abondante ne soit visible déjà maintenant. L'effort tenté en vue d'éclairer les esprits et de faire du bien à autrui augmentera en clarté et en profondeur la vision de celui qui travaille au nom du Christ. Plus nous nous efforçons d'exposer la vérité à d'autres -- parce que nous sommes possédés par l'amour des âmes -- plus cette vérité nous devient claire, belle et imposante. -- Test., vol. V, p. 121. TES 105 2 L'Ecole du Sabbat accomplit une oeuvre importante et tous ceux qui ont à coeur les intérêts de la vérité divine devraient travailler à la rendre prospère. -- Test., vol. V, p. 127. TES 105 3 Des groupes d'observateurs du sabbat peuvent être suscités dans bien des endroits. Dans de nombreux cas, il peut se faire qu'ils soient numériquement faibles, ce qui n'est pourtant pas une raison de les négliger, de les laisser dépérir faute d'intérêt direct. Une oeuvre ne doit pas être abandonnée trop tôt. Assurez-vous, avant de vous rendre ailleurs, que les membres du groupe que vous visitez sont affermis dans la foi et attachés à l'oeuvre de Dieu, sous les différents aspects qu'elle présente. TES 105 4 La preuve a été faite que, quels que soient les talents du prédicateur, si le travail personnel est négligé, si les membres d'église n'ont pas appris à travailler, à diriger une réunion, à établir au-dehors des contacts fructueux, à faire leur part du travail missionnaire incombant à la communauté, l'oeuvre entreprise est vouée à l'échec presque complet. Il y a beaucoup à faire au sein de l'Ecole du Sabbat pour amener chacun à comprendre son devoir et à jouer son rôle. Dieu nous appelle tous à travailler pour lui et c'est au prédicateur qu'incombe la tâche de diriger les efforts de chacun. -- Test., vol. V, p. 256. TES 106 1 Après avoir rappelé la fidélité de Caleb, d'Anne et de Dorcas, le témoignage ajoute: TES 106 2 Il est rare de rencontrer autant de fidélité,- de patience, de prière et de persévérance que dans la vie de ces saints. Néanmoins, une église ne peut prospérer sans cela, sans ces vertus; elles doivent exister dans son milieu, dans celui de l'Ecole du Sabbat aussi bien que dans la société. -- Test., vol. V, p. 304. TES 106 3 L'Ecole du Sabbat est une branche importante de l'oeuvre missionnaire, non seulement parce qu'elle donne aux jeunes et aux plus âgés la connaissance de la Parole de Dieu, mais parce qu'elle éveille en eux l'amour de ses vérités sacrées, le désir de les étudier, et surtout parce qu'elle leur enseigne à régler leur vie d'après ses saints enseignements. -- Tém., vol. II, p. 153. TES 106 4 Au cours d'une réunion tenue à Iowa, en 1884, Mme White écrivait ce qui suit: TES 106 5 Sur invitation, j'ai parlé environ 30 minutes, exhortant les membres à ne pas permettre que leur Ecole du Sabbat devienne la proie de la routine. I1 ne faut pas imiter les écoles du dimanche ni exciter l'intérêt des élèves en offrant des récompenses, d'autant plus qu'elles ne -vont pas forcément aux plus diligents ni aux plus dignes d'intérêt. Cela crée de la rivalité, de l'envie. Les enfants ne doivent pas chercher à calculer combien de versets ils peuvent mémoriser, cela fatigue l'ambitieux et décourage les autres. TES 106 6 N'adoptez aucune de ces méthodes, mais que directeurs et moniteurs fassent tout leur possible pour créer de la vie et de l'intérêt au sein des classes. Quelle bénédiction ce serait si tous enseignaient à la manière de Jésus! Le Maître ne cherchait pas à attirer l'attention par son éloquence ou par l'étalage de grands sentiments. Au contraire, son langage était clair et ses pensées exprimées de la façon la plus simple; il parlait avec amour et ferveur. Dans votre enseignement, efforcez-vous de reproduire ces caractéristiques, rendez vos réunions intéressantes; que les moniteurs sachent démontrer qu'ils possèdent parfaitement le sujet de la leçon et qu'ils s'y intéressent profondément. Que toute interprétation superficielle des Ecritures soit évitée pour chercher, au contraire, à aller au fond des choses. TES 107 1 Les parents doivent considérer comme un devoir sacré le fait d'instruire leurs enfants de la Parole de Dieu sans oublier la prophétie, de s'intéresser à leur éducation au sein de la famille et aux leçons qu'ils reçoivent à l'Ecole du Sabbat. En agissant ainsi au sujet de ces dernières, ils démontrent l'importance qu'ils attachent à l'étude proposée au coeur et à l'esprit de leurs enfants et contribuent à développer chez ceux-ci le goût de la connaissance des choses bibliques. -- R. and H., 21 oct. 1884. TES 107 2 Nos écoles du Sabbat qui ont pour but d'instruire la jeunesse font preuve de superficialité. Les directeurs devraient approfondir davantage le rôle qu'ils ont à jouer, se livrer à plus de réflexion et â plus d'efforts, étudier la Bible de manière plus approfondie et chercher à acquérir une expérience religieuse plus réelle, ceci afin de pouvoir agir d'après la pensée du Seigneur et amener enfants et jeunes gens au Sauveur du monde. Cette branche de l'oeuvre est paralysée par le manque d'hommes et de femmes capables et doués de discernement spirituel, ayant une claire conscience de leurs responsabilités devant Dieu et comprenant qu'ils doivent employer leurs facultés non à des fins égoïstes et pour leur propre gloriole, mais en vue de faire le bien. -- R. and H., 21 juin 1887. TES 107 3 Un directeur d'Ecole du Sabbat prononçait un jour un discours très aride, s'éternisant sur son sujet et n'intéressant personne. Une maman ayant demandé à sa fillette âgée de 10 ans si la réunion lui avait plu, s'entendit répondre: « Il a dit, il a dit, ... il n'a rien dit... » Il ne faut pas qu'un témoignage de ce genre puisse être rendu. Nous devons nous préparer de notre mieux en vue de l'oeuvre que nous avons à faire, de manière à pouvoir enseigner avec succès ce que nous avons appris. -- R. and H., 26 juillet 1887. L'expérience religieuse des enfants TES 108 2 La religion encourage les enfants à mieux étudier et à accomplir un travail plus fidèle. Une petite fille de douze ans a donné de la manière suivante et cependant simple, les preuves de son christianisme « Je n'aimais pas l'étude, mais l'amusement. A l'école, j'étais paresseuse et je manquais souvent; maintenant, je cherche à plaire à Dieu en me conduisant bien et en me soumettant aux règlements. A la maison, j'étais égoïste, je n'aimais pas faire les commissions et ma mauvaise humeur éclatait quand ma mère me demandait de quitter mes jeux pour l'aider. Maintenant, j'ai de la joie à soulager maman dans son travail et à lui montrer que je l'aime. » TES 108 3 Ne parlez jamais aux enfants de l'époque lointaine où ils seront assez âgés pour se repentir et croire à la vérité. Si on les instruit convenablement, de très jeunes enfants peuvent fort bien comprendre ce qu'est le péché et se voir pécheurs, de même qu'ils sont capables de saisir ce qu'est le salut et le chemin qui mène à Jésus-Christ. -- Sabbath School Worker, janvier 1889. TES 108 4 Nos directeurs et nos moniteurs de l'Ecole du Sabbat doivent beaucoup prier. Un mot prononcé en temps opportun peut être une bonne semence jetée dans un jeune esprit et avoir pour résultat la possibilité de guider de petits pieds dans le droit chemin. Au contraire, un mot déplacé peut décider du mouvement inverse et amorcer la descente sur le chemin de la perdition. -- R. and H., 24 juin 1890. En confiant à Pierre- une mission, le Seigneur lui recommanda de paître ses agneaux et ensuite ses brebis. En parlant à l'apôtre, c'est à chacun de ses serviteurs que le Christ demande de paître ses agneaux. TES 108 5 Quand il exhortait ses disciples à ne pas mépriser les petits, il s'adressait aux chrétiens de tous les siècles. L'amour attentionné qu'il manifestait aux enfants est un précieux exemple à suivre. Si les moniteurs étaient animés de ce sentiment désintéressé à l'égard des petits, un beaucoup plus grand nombre d'entre eux entreraient dans le bercail dont le Christ est la Porte! Qu'à toute occasion favorable, on répète aux enfants l'histoire de l'amour de Jésus, qu'une partie de chaque sermon leur soit consacrée. Le serviteur de Dieu peut trouver dans ces jeunes êtres des amis durables pour lesquels ses paroles seront comme des pommes d'or ciselées dans des coupes d'argent. -- Counsels on Sabbath School Work, p. 76. TES 109 1 Nous remercions Dieu de ce que nos Ecoles du Sabbat ont largement contribué à faire prospérer nombre de nos entreprises missionnaires. Enfants et adolescents ont fait don de leur argent personnel et ces menues piécettes, tels de petits ruisseaux, ont fini par former comme un fleuve, synonyme de bienfaisance répandue à flots. Il faut apprendre aux enfants à accomplir des actes désintéressés qui sont, pour les hôtes célestes qui les contemplent, une cause de jubilation. Enseignons le renoncement à nos petits, ceci dès l'âge le plus tendre et qu'ils apprennent ainsi à servir le Christ. -- Special Testimony, N° 3, p. 51. TES 109 2 Concernant la manière de diriger l'Ecole du Sabbat, des instructions devraient être données dans les églises; on obtiendrait ainsi des résultats plus durables. Les services du prédicateur ne sont pas indispensables ici. Ce dernier doit pouvoir consacrer ses soins aux gens du dehors, à la manière de les conduire au Seigneur et de leur enseigner à en amener d'autres à se donner à Dieu. -- Special Testimony, Our Camp-Meetings, p. 12. TES 109 3 (Lors d'une assemblée d'ouvriers où l'on étudiait ensemble la question de l'oeuvre à accomplir au sein des camps-meetings, les questions et les réponses suivantes furent présentées): TES 110 1 Question: Pensez-vous, Madame White, que la formation de membre officiant de l'Ecole du Sabbat devrait être comprise dans ce programme? (Il s'agissait de cours de colportage, de travail missionnaire et de cour de cuisine.) TES 110 2 Réponse À vrai dire, cela ne peut entrer dans ce cadre. C'est une chose qui doit être faite en temps et lieu convenables. TES 110 3 Question: Y aurait-il lieu d'avoir un congrès de l'Ecole du Sabbat dans ce but particulier? TES 110 4 Réponse: Cela serait très bien. Il faudrait alors y convier les personnes en charge et ne pas retenir au camp-meeting celles qui ne s'intéressent pas spécialement à cette branche. Le temps est trop précieux pour être mal employé. -- Special Testimony, Our Camp-Meetings, p. 43. TES 110 5 Avant son ascension, Jésus ordonna à Pierre de paître ses agneaux et ses brebis; cet ordre s'adresse à chaque prédicateur, à chaque ouvrier biblique, mais cette oeuvre a été négligée. Bien que l'on ait fait quelque chose pour l'instruction et la formation religieuse des jeunes, il reste beaucoup à faire dans ce domaine, à encourager et à aider le plus possible. On ne fait pas assez de travail personnel; les prédicateurs ne sont pas seuls à avoir négligé l'oeuvre solennelle qui a pour but de sauver la jeunesse, les membres d'église auront à rendre compte de leur indifférence et de leur négligence à cet égard! Le Seigneur n'est pas glorifié quand les enfants sont laissés de côté. Il faut faire leur éducation, leur enseigner la discipline personnelle, les instruire patiemment. Il ne suffit pas de s'occuper d'eux à l'occasion et de leur donner une fois en passant un mot d'encouragement. Ils doivent être l'objet d'un travail continu accompagné de prière et de sympathique attention. Un coeur rempli d'amour atteindra le coeur des jeunes les plus indifférents et qui promettent quelquefois le moins. -- R. and H., janv. 1899. ------------------------La Vie de Jésus-Christ VJC 17 1 Chapitre 1 -- Le plan de la rédemption VJC 22 1 Chapitre 2 -- La naissance de Christ VJC 36 1 Chapitre 3 -- Enfance de Jésus VJC 48 1 Chapitre 4 -- Jean-Baptiste VJC 61 1 Chapitre 5 -- Le baptême de Christ VJC 69 1 Chapitre 6 -- La tentation dans le désert VJC 80 1 Chapitre 7 -- Jean rendant témoignage de Christ VJC 86 1 Chapitre 8 -- Le caractère de Jean VJC 92 1 Chapitre 9 -- Mort de Jean-Baptiste VJC 101 1 Chapitre 10 -- Les noces de Cana VJC 115 1 Chapitre 11 -- Jésus purifiant le temple VJC 123 1 Chapitre 12 -- Nicodème venant à Christ VJC 137 1 Chapitre 13 -- La samaritaine VJC 147 1 Chapitre 14 -- Le fils du seigneur de la cour VJC 152 1 Chapitre 15 -- Jésus à Béthesda VJC 166 1 Chapitre 16 -- Jésus à Capernaüm VJC 174 1 Chapitre 17 -- Le choix des disciples VJC 184 1 Chapitre 18 -- La guérison du lépreux VJC 190 1 Chapitre 19 -- Le paralytique VJC 198 1 Chapitre 20 -- Le Sabbat VJC 204 1 Chapitre 21 -- Sermon sur la montagne VJC 225 1 Chapitre 22 -- La parabole du semeur VJC 234 1 Chapitre 23 -- Autres paraboles VJC 248 1 Chapitre 24 -- Christ calme la tempête VJC 253 1 Chapitre 25 -- Les démoniaques VJC 259 1 Chapitre 26 -- La fille de Jaïrus VJC 265 1 Chapitre 27 -- Multiplication des pains VJC 273 1 Chapitre 28 -- Jésus marchant sur les eaux VJC 278 1 Chapitre 29 -- Christ dans la synagogue VJC 293 1 Chapitre 30 -- La cananéenne VJC 297 1 Chapitre 31 -- La transfiguration VJC 309 1 Chapitre 32 -- La fête des tabernacles VJC 319 1 Chapitre 33 -- Va et ne pèche plus VJC 327 1 Chapitre 34 -- La résurrection de Lazare VJC 339 1 Chapitre 35 -- Le sacrifice de Marie VJC 349 1 Chapitre 36 -- Entrée de Jésus a Jérusalem VJC 360 1 Chapitre 37 -- Jésus Pleurant sur Jérusalem VJC 371 1 Chapitre 38 -- Deuxième Purification du temple VJC 385 1 Chapitre 39 -- Jésus et les pharisiens VJC 403 1 Chapitre 40 -- Les pharisiens accuses par Jésus VJC 419 1 Chapitre 41 -- Dans le parvis extérieur VJC 426 1 Chapitre 42 -- La Pâque VJC 437 1 Chapitre 43 -- Au jardin des oliviers VJC 448 1 Chapitre 44 -- Jésus devant le Sanhédrin VJC 465 1 Chapitre 45 -- Condamnation de Jésus VJC 484 1 Chapitre 46 -- Le Calvaire VJC 505 1 Chapitre 47 -- Au sépulcre VJC 513 1 Chapitre 48 -- La fin de la lutte VJC 521 1 Chapitre 49 -- La résurrection VJC 527 1 Chapitre 50 -- Les femmes au sépulcre VJC 534 1 Chapitre 51 -- Jésus à Emmaüs VJC 543 1 Chapitre 52 -- Dans la chambre haute VJC 549 1 Chapitre 53 -- Jésus en Galilée VJC 559 1 Chapitre 54 -- Assemblee des frères VJC 572 1 Chapitre 55 -- L'ascension de Christ ------------------------Chapitre 1 -- Le plan de la rédemption VJC 17 1 La chute de l'homme remplit tous les cieux de tristesse. Le monde que Dieu avait créé était contaminé par la malédiction du péché, et habité par des êtres voués à l'infortune et à la mort. Il ne paraissait y avoir aucun moyen de salut pour ceux qui avaient transgressé la loi. Les anges cessèrent leurs cantiques de louanges. Partout dans les parvis célestes on entendit déplorer la ruine que le péché avait causée. VJC 17 2 Le Fils de Dieu, glorieux Chef des armées du ciel, fut touché de pitié envers la race déchue. En contemplant les malheurs du monde perdu, son coeur fut rempli d'une compassion infinie. Mais l'amour divin avait conçu un plan par lequel l'homme pût être racheté. Jésus plaida devant son Père en faveur des pécheurs, offrant de donner sa vie comme rançon; de prendre sur lui-même la sentence de mort; afin que par les mérites de son sang, Adam et sa postérité pussent être réintégrés dans la faveur de leur Créateur et dans la possession d'Eden, leur demeure. VJC 17 3 Qui peut concevoir toute la grandeur du sacrifice fait par le Dieu du ciel, lorsqu'il consentit à se séparer de son Fils bienaimé! C'est avant la création de la terre, déjà, que le plan du salut avait été formé; car Christ est "l'Agneau égorgé dès la fondation du monde?"1 Et pourtant, il se livra une lutte dans le coeur du Roi de l'univers lui-même, avant qu'il se déterminât à abandonner son Fils à la mort pour une race coupable. Mais "Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle".2 O mystère de la rédemption! O amour de Dieu pour un monde qui ne l'avait pas aimé! Qui peut connaître la profondeur de cet amour qui "surpasse toute connaissance".3 A travers les âges sans fin, les élus appliqueront leur intelligence immortalisée à sonder l'incompréhensible amour de Dieu, devant lequel ils demeureront toujours confondus et prosternés. VJC 18 1 Dieu devait se manifester "en Christ, réconciliant le monde avec soi."1 L'homme s'était dégradé à tel point, par le péché, qu'il lui était impossible par lui-même de se mettre d'accord avec Celui dont la nature même est pureté et bonté. Mais Christ, après avoir racheté l'homme de la condamnation de la loi, pouvait lui communiquer une puissance divine qui s'unirait avec les efforts de l'homme. De cette manière, par la repentance envers Dieu et la foi en Christ, les enfants d'Adam pourraient redevenir "enfants de Dieu".2 VJC 18 2 L'unique plan par lequel le salut de l'homme pût être obtenu, allait coûter -- inénarrable sacrifice! -- plus que le ciel tout entier. Les anges ne purent se réjouir lorsque Christ développa devant eux le plan de la rédemption; car le salut de l'homme allait accumuler sur leur Chef bien-aimé des souffrances inexprimables. Quels ne durent pas être leur douleur et leur étonnement en l'entendant leur raconter qu'il allait devoir descendre des régions célestes de la pureté et de la paix, quitter les joies et les gloires d'une vie immortelle, pour respirer l'atmosphère souillée de ce monde, pour en porter les douleurs et la honte, et finalement pour y mourir! Il devait paraître sur la terre, s'humilier comme un simple homme, et se familiariser, par une expérience personnelle, avec les chagrins et les tentations de l'homme. Tout cela était nécessaire afin qu'il pût secourir ceux qui seraient tentés.3 Il devait être livré entre les mains d'hommes cruels, et ?ndurer toutes les insultes et les tortures que Satan allait leur inspirer. Il devait subir la plus horrible des morts, suspendu entre le ciel et la terre comme un vil malfaiteur. Il devait enfin, tandis que la culpabilité des transgressions du monde reposerait sur lui, passer par l'agonie indicible de voir son Père détourner de lui sa face. VJC 18 3 Avec quelle joie les anges se seraient offerts de mourir à la place de leur Chef, si ce sacrifice en faveur de l'homme avait pu être accepté! Mais il n'y avait que Celui qui avait créé l'homme qui eût le pouvoir de le racheter. Les anges, pourtant, allaient avoir quelque part au plan de la rédemption. Christ devait être fait inférieur aux anges, par la mort qu'il devait souffrir."1 Lorsque le Sauveur prendrait sur lui la nature humaine, leur mission allait être de prendre soin de lui dans ses souffrances. En outre, ils devaient être "des esprits destinés à servir," et "envoyés pour exercer leur ministère en faveur de ceux qui doivent avoir l'héritage du salut".2 Ils auraient à protéger les sujets de la grâce contre la puissance des mauvais anges, et contre les ténèbres dont Satan les entourerait. VJC 19 1 Par sa mort, Christ devait racheter un grand nombre d'âmes, et détruire celui qui avait la puissance de la mort. Il devait reconquérir le royaume que l'homme avait perdu par la transgression, afin que les rachetés y entrassent avec lui et y demeurassent à toujours. Le péché et les pécheurs allaient être effacés pour ne plus troubler la paix soit du ciel, soit de la terre. La gloire, la félicité d'un monde racheté outrepasserait les angoisses même et le sacrifice du Prince de la vie. VJC 19 2 Lorsque Jésus eut fini, un immense cri d'allégresse retentit dans les cieux. Les parvis célestes répercutèrent alors les premiers accords du cantique qui devait se faire entendre sur les collines de Bethléem: "Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes!"3 Remplis d'une joie plus profonde que lorsque la création était sortie des mains de Dieu, "les étoiles du matin poussèrent ensemble des cris de joie, et tous les enfants de Dieu chantèrent en triomphe".4 VJC 19 3 Nul autre que le Fils de Dieu ne pouvait combler l'abîme que le péché avait creusé entre Dieu et l'homme. Sa mort seule pouvait racheter l'homme et satisfaire à la justice de Dieu. En autorité, Christ venait immédiatement après le grand Législateur. Sa vie était le seul sacrifice d'une valeur suffisante pour satisfaire aux exigences de la parfaite loi de Dieu. VJC 19 4 Un homme n'eût pu faire propitiation pour un autre homme. Sa condition coupable et déchue en eût fait une offrande imparfaite, un sacrifice de moindre valeur que ne l'était Adam avant sa chute. Dieu fit l'homme parfait et droit; et après sa transgression il ne pouvait y avoir pour lui de sacrifice acceptable devant Dieu, à moins que ce sacrifice ne fût d'une valeur supérieure à l'homme dans son état d'innocence et de perfection. VJC 20 1 Les anges étaient sans péché; mais ils étaient de moindre valeur que la loi de Dieu. En leur qualité d'êtres créés et soumis à l'épreuve, ils étaient justiciables de la loi; c'était des messagers qui faisaient la volonté de Christ et devaient s'incliner devant lui. VJC 20 2 Christ était en forme de Dieu, et il ne considérait pas comme une usurpation d'être fait égal à Dieu. Il était l'image empreinte de son Père, non seulement quant à son apparence extérieure mais quant à la perfection de son caractère. Christ n'était assujetti à aucune exigence: il était au-dessus de la loi et par conséquent supérieur aux anges. Et il était d'une valeur d'autant supérieure que son caractère noble, sans tache, et sa position élevée comme Chef des armées célestes était au-dessus du caractère et de la position de l'homme. Christ s'était associé au Père dans la création de l'homme, et lorsque les hommes tombèrent par la transgression, il eut le pouvoir de faire propitiation pour leurs péchés, de les relever et de les ramener dans leur état primitif. VJC 20 3 Christ avait le pouvoir de donner sa vie et de la reprendre, mais il n'était point du tout sous l'obligation d'entreprendre cette oeuvre de propitiation. Le sacrifice qu'il faisait était volontaire. Un amour infini, une miséricorde étonnante l'ont poussé à faire ce sacrifice qui ouvrait la porte de l'espérance à une race perdue. VJC 20 4 Les sacrifices et la sacrificature du système judaïque étaient symboliques et institués pour représenter la mort et les oeuvres médiatrices de Christ. Toutes ces cérémonies n'avaient de signification et de vertu qu'autant qu'elles se rapportaient à Christ, qui était lui-même le fondement et l'auteur de tout le système. Depuis Adam jusqu'au temps où la nation juive devint un peuple séparé et distinct, les adorateurs de Dieu avaient été instruits concernant le Rédempteur à venir que représentaient leurs sacrifices. Le Seigneur avait fait connaître à Adam, à Abel, à Seth, à Enoch, à Noé, à Abraham et à d'autres patriarches, spécialement à Moïse, que le système cérémoniel des sacrifices et de la sacrificature était insuffisant par lui-même pour assurer le salut d'une seule âme. Ces types et ces symboles préfiguraient et indiquaient Christ. Par eux, les patriarches voyaient Christ et croyaient en lui. Ils ne devaient durer que jusqu'à ce que le sacrifice parfait aurait été accompli. VJC 21 1 Le système des sacrifices et des offrandes fut ordonné du ciel pour rappeler constamment à l'homme l'effrayante séparation que le péché a faite entre Dieu et lui, et la nécessité d'un ministère de médiation. Le pécheur, chargé qu'il était de sa culpabilité et sans un mérite plus grand que le sien propre, ne pouvait paraître devant Dieu. Mais une voie lui fut ouverte par laquelle il pût avoir accès auprès de Dieu par la médiation d'un autre. La sacrificature sur la terre était une ombre de la sacrificature de Christ qui devait se placer comme médiateur entre le Très-Haut et son peupie. Christ était parfait, sans tache, sans imperfection, sans péché. D'entre tous ceux qui ont habité sur la terre, lui seul a pu dire à tous les hommes: "Lequel d'entre vous me convaincra de péché?"1 La communication qui existait entre Dieu et l'homme, et qui avait été rompue par la transgression d'Adam, pouvait être rétablie par Christ. Son office et son oeuvre devaient infiniment dépasser en dignité et en gloire la sacrificature terrestre et typique. VJC 21 2 On n'aurait jamais pu connaître l'étendue des terribles conséquences du péché, si le remède auquel Dieu avait pourvu n'avait été d'une valeur infinie. Le prix immense qu'a coûté le salut de l'homme déchu: la Majesté du ciel, égale à Dieu, donnant sa vie pour une race rebelle, -- demeure un mystère devant lequel les anges s'étonnent et dont ils méditent, sans le comprendre, l'infinie profondeur. ------------------------Chapitre 2 -- La naissance de Christ VJC 22 1 A mesure que le temps du premier avénement du Fils de Dieu approchait, Satan déployait une vigilance spéciale à endurcir les coeurs du peuple juif contre les preuves du caractère messianique de Christ. Les Juifs étaient devenus vains et orgueilleux. Tandis qu'il y avait encore dans la nation de fidèles adorateurs de Dieu, qui attendaient la consolation d'Israël, la masse du peuple et ses conducteurs s'étaient écartés de Dieu. Les sacrificateurs ne possédaient ni piété personnelle ni vertu de caractère; et pourtant ils étaient rigoureusement attachés aux formes et aux cérémonies de leur culte. Et plus ils étaient dépourvus des qualités nécessaires à des hommes accomplissant une oeuvre sacrée et appelés à être les sacrificateurs du Très-Haut, plus grande était leur ténacité à conserver une apparence extérieure de piété, de zèle et de dévotion. VJC 22 2 Ces sacrificateurs étaient hypocrites; ils étaient attachés aux richesses et aux honneurs du monde, et profitaient de toutes les occasions de tirer avantage des pauvres, spécialement des veuves et des orphelins. Gens sans coeur, ils n'avaient aucune pitié des indigents et des malheureux. Pendant qu'ils priaient sur les marchés et faisaient des aumônes pour être vus des hommes, ils dévoraient les maisons des veuves par les lourdes taxes qu'ils leur imposaient. Sous prétexte de suppléer aux trésors du temple, ils extorquaient de grandes sommes d'argent à ceux qui étaient consciencieux, et ils employaient pour leur propre avantage les valeurs qu'ils avaient ainsi malhonnêtement obtenues. VJC 22 3 Dans les lois données aux Hébreux, Dieu avait gardé avec un soin spécial les intérêts de l'étranger, du pauvre et de la veuve. Le produit du pays laissé sans culture tous les sept ans leur appartenait. En outre, tous les ans, la nation entière devait donner la dîme de tout son revenu pour des oeuvres de bienfaisance -- dîme tout à fait distincte de celle qui était donnée pour le service du sanctuaire. On devait entretenir un fonds perpétuel pour le bien des pauvres. Dieu voulait employer ces moyens pour empêcher son peuple de se livrer à l'égoïsme et à l'avarice. La libéralité était recommandée comme une obligation religieuse: "L'orphelin et la veuve mangeront dans les lieux de ta demeure, et en seront rassasiés, afin que l'Eternel, ton Dieu, te bénisse dans toute l'oeuvre de tes mains."1 Il était également défendu aux Israélites de prêter à usure à leurs frères. Le mépris de ces directions expresses avait fait que la bénédiction du Seigneur avait été retranchée d'Israël. VJC 23 1 Les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens enseignaient et faisaient observer au peuple comme commandements de Dieu des coutumes, des traditions et des cérémonies inutiles qui n'étaient que des commandements d'hommes. Leur rigueur apparente dans l'observation des formes provenait du désir qu'ils avaient de donner une haute idée de leur importance. Tandis qu'ils désiraient être réputés pour leur zèle et leur dévotion dans les devoirs religieux, ils pillaient Dieu journellement en s'appropriant les offrandes de ses adorateurs. Leur prétendu respect des coutumes et des traditions n'était qu'un artifice pour obtenir l'argent du peuple afin de satisfaire à leur ambition corrompue. VJC 23 2 Les sacrificateurs ne se faisaient aucun scrupule de commettre les actes les plus malhonnêtes et les plus criminels pour accomplir leurs desseins. Ceux qui remplissaient l'office de souverain sacrificateur au temps du premier avénement de Christ, n'étaient pas des hommes divinement choisis pour remplir cet office sacré. Leur ardent désir de parvenir à cet office provenait de leur amour du pouvoir et de la grandeur. Ils désiraient obtenir une position où ils pussent exercer l'autorité et frauder sous le couvert de la piété sans crainte d'être découverts. Des hommes au coeur corrompu recherchaient parfois l'office élevé de souverain sacrificateur et l'obtenaient fréquemment par la corruption et l'assassinat. VJC 24 1 En ce temps-là, les Juifs étaient soumis au gouvernement des Romains, et les sacrificateurs n'avaient aucune autorité légale d'infliger la peine de mort. Ce pouvoir appartenait uniquement à leurs gouverneurs étrangers. Le sacrificateur avait pourtant une position qui lui conférait un certain pouvoir et une certaine importance. Il n'était pas seulement conseiller et médiateur; mais il était juge, et ses décisions étaient sans appel. Revêtu de son riche costume, de ses robes sacrées, la poitrine couverte du pectoral dont les pierres précieuses reflétaient la lumière, il avait un aspect si imposant qu'il excitait l'admiration, le respect et la crainte de tous les adorateurs au coeur droit. Le souverain sacrificateur était, d'une manière spéciale, le représentant de Christ, quoique la sacrificature de Christ ne pût pas être parfaitement préfigurée par celle d'Aaron. Le Fils de Dieu devait être "sacrificateur éternellement selon l'ordre de Melchisédec".1 Dans cet ordre, la sacrificature ne devait point passer de l'un à l'autre; Christ ne devait point être remplacé. VJC 24 2 Les coutumes et les cérémonies inutiles par lesquelles les Juifs avaient corrompu leur religion, étaient un joug pesant pour le peuple, surtout pour les classes pauvres; et comme ils étaient sous le joug des Romains, ils devaient également payer le tribut à ces derniers. Les Juifs ne pouvaient point se soumettre à leur servitude et ils attendaient le triomphe de leur nation par le Messie, le puissant libérateur prédit par la prophétie. Mais ils avaient des vues étroites: ils pensaient que Celui qui viendrait s'emparerait des honneurs royaux, et, par la force des armes, subjuguerait leurs oppresseurs et prendrait possession du trône de David. S'ils avaient étudié les prophéties avec une vraie humilité et un discernement intelligent, ils n'auraient pas commis une si grande erreur au point de ne pas prendre garde à celles qui indiquent le premier avénement comme devant avoir lieu dans l'humiliation, et ne se seraient pas mépris quant aux prophéties qui parlent de sa seconde venue avec puissance et grande gloire. Mais ils étaient orgueilleux et corrompus; ils ambitionnaient les honneurs mondains et recherchaient la puissance, et ne pouvaient discerner les choses sacrées. C'est pour cette raison qu'ils ne purent distinguer les prophéties indiquant son premier avénement de celles qui se rapportaient à sa seconde apparition, et ils s'attendaient à ce que son premier avénement serait accompagné de la puissance et de la gloire que les prophètes déclarent devoir accompagner son second avénement. VJC 25 1 C'est à la gloire nationale qu'ils aspiraient avec le plus d'ardeur; l'objet de leurs voeux ambitieux était d'avoir un royaume temporel, lequel, supposaient-ils, réduirait les Romains à la servitude et leur donnerait une puissance et une autorité telles qu'ils règneraient sur eux. A l'ouïe de leurs oppresseurs, les Juifs s'étaient orgueilleusement vantés qu'ils ne seraient plus longtemps sous la servitude des Romains, que leur règne commencerait bientôt, et qu'il serait plus grand et plus glorieux que celui de Salomon même. Ils attendaient un prince puissant qui règnerait sur le trône de David et dont le royaume subsisterait à toujours. Leurs idées orgueilleuses et hautaines de la venue du Messie n'étaient point d'accord avec les prophéties qu'ils prétendaient être capables d'expliquer. Ils étaient spirituellement aveugles et les conducteurs d'autres aveugles. VJC 25 2 Lorsque le temps fut accompli, on sut dans les cieux que l'avénement du Sauveur en ce monde devait avoir lieu. Les anges quittèrent la gloire céleste pour venir considérer comment il serait reçu par ceux qu'il était venu bénir et sauver. Ils avaient contemplé sa gloire dans les cieux, et ils s'attendaient à ce qu'il serait accueilli sur la terre avec l'honneur dû à son caractère élevé et à la dignité de sa mission. Comme ils approchaient de la terre, ils vinrent d'abord vers le peuple que Dieu avait séparé de toutes les autres nations comme son plus précieux joyau. Mais ils ne virent parmi les Juifs que peu d'intérêt; ils ne remarquèrent que quelques personnes isolées attendant l'avénement du Rédempteur, prêtes à le recevoir et à le confesser. VJC 25 3 Les anges du ciel considérèrent avec étonnement l'indifférence du peuple et son ignorance concernant l'avénement du Prince de la vie. Dans ce temple qui avait été sanctifié par des sacrifices journaliers préfigurant sa venue et symbolisant sa mort, aucun préparatif n'avait été fait pour accueillir le Sauveur du monde. Les pharisiens continuaient à répéter dans les rues leurs longues et insignifiantes prières, afin d'être vus des hommes. Par leurs dévotions hypocrites, ils prétendaient être le peuple choisi de Dieu pour proclamer sa loi et honorer les traditions, tandis que les hommes des autres nations croyaient des fables et adoraient des faux dieux. Mais les uns et les autres ignoraient le grand événement prédit par la prophétie. VJC 26 1 Les anges voyaient Joseph et Marie faisant un long voyage pour se rendre à la cité de David afin d'y être enregistrés suivant le décret de César Auguste. C'est là qu'ils furent amenés par la providence de Dieu, car c'était le lieu où la prophétie avait annoncé que le Christ devait naître. Ils cherchent un lieu de repos dans l'hôtellerie; mais il n'y a point de place, et ils sont renvoyés. Ceux qui étaient riches et considérés avaient été bien accueillis. Ils avaient obtenu des rafraîchissements, tandis que ces voyageurs fatigués sont obligés de se réfugier dans une grossière construction qui servait d'abri aux animaux. VJC 26 2 C'est là que naquit le Sauveur du monde. Le Roi de gloire qui faisait l'admiration et la splendeur des cieux repose dans une crèche. Dans les cieux, il était entouré des saints anges; sur la terre, il a été entouré des bêtes de l'étable. Quelle humiliation! Soyez surpris, ô cieux! et toi terre sois étonnée. VJC 26 3 Mais est-ce bien là le Fils de Dieu, ce petit enfant si frêle et si faible en apparence, ressemblant tellement à d'autres enfants? Sa gloire divine et sa majesté sont voilées par son humanité; pourtant, les anges annoncent son avénement, tandis que les grands hommes de la terre n'en savent rien. La nouvelle de sa naissance est portée avec joie dans la cour céleste. Mais les orgueilleux pharisiens et les scribes avec leurs cérémonies hypocrites et leur attachement apparent à la loi, ne savent rien de l'enfant de Bethléem. Malgré toute la science et la sagesse dont ils se vantent dans l'explication de la loi et des prophéties lorsqu'ils enseignent dans les écoles des prophètes, ils ignorent de quelle manière il doit apparaître. Ils recherchent quels sont les meilleurs moyens d'obtenir des richesses et des honneurs mondains; mais ils ne sont pas du tout préparés pour la révélation du Messie. VJC 27 1 Comme il n'y a personne parmi les fils des hommes qui annonce son avénement, les anges doivent faire ce que les hommes eussent eu l'honorable privilège de faire eux-mêmes. Mais les anges auxquels sont confiées ces bonnes nouvelles sont envoyés à d'humbles bergers1 et non aux Juifs savants qui professaient d'être les commentateurs des prophéties, car leurs coeurs n'étaient point prêts à les recevoir. VJC 27 2 "Or, il y avait dans la même contrée des bergers qui couchaient aux champs, et qui gardaient leurs troupeaux pendant les veilles de la nuit. Et tout à coup un ange du Seigneur se présenta à eux, la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux, et ils furent saisis d'une grande peur." D'humbles bergers qui gardaient des troupeaux pendant la nuit sont ceux qui reçoivent joyeusement le témoignage de l'ange. VJC 27 3 Tout à coup, le ciel est éclairé d'une lumière divine. Les bergers en sont alarmés, car ils ne distinguent pas d'abord les myriades d'anges qui chantaient dans les cieux et ne connaissent pas la raison de cette lumière resplendissante. La gloire des cieux illuminait toute la plaine. Au moment où les bergers sont remplis de crainte, l'ange qui était à la tête des armées célestes se révèle à eux et dissipe leur frayeur en disant: "N'ayez point de peur car je vous annonce une grande joie qui sera pour tout le peuple: c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, le Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur, vous est né. Et vous le reconnaîtrez à ceci: c'est que vous trouverez le petit enfant emmaillotté et couché dans une crèche. Et au même instant il y eut avec l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu, et disant: Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes." VJC 27 4 La joie remplace en eux la surprise et la crainte. Les bergers n'auraient pas pu supporter la gloire radieuse qui accompagnait l'armée céleste, si elle avait subitement frappé leur vue; c'est pourquoi un ange seul leur apparut pour dissiper leur crainte et leur faire part de sa mission. Comme la lumière du premier ange les enveloppait, cette lumière glorieuse leur aida à supporter l'éclat plus grand et plus merveilleux qui accompagnait la multitude des armées célestes. VJC 28 1 Les bergers furent remplis de joie, et lorsque la gloire disparut et que les anges retournèrent dans les cieux, leurs coeurs furent enflammés des bonnes nouvelles qu'ils avaient entendues. Ils se hâtèrent d'aller à la recherche de l'enfant Rédempteur. Ils le trouvèrent, comme les messagers célestes le leur avaient annoncé, emmaillotté et couché dans une étroite crèche. VJC 28 2 Les événements qui venaient de se passer avaient fait une impression indélébile dans leurs esprits et sur leurs coeurs, et ils furent remplis d'étonnement, d'amour et de reconnaissance à cause de la grande condescendance de Dieu envers l'homme en envoyant son Fils dans le monde. Ils répandirent ces joyeuses nouvelles; ils parlèrent en tous lieux de la gloire merveilleuse qu'ils avaient vue et des chants qu'ils avaient entendu chanter par l'armée céleste. VJC 28 3 Les chefs du peuple s'étaient tellement éloignés de Dieu par leurs mauvaises actions que les anges ne purent leur communiquer les bonnes nouvelles de la naissance du Sauveur. Dieu choisit les Sages d'Orient1 pour attirer l'attention de la nation juive sur l'avénement de son Fils. VJC 28 4 "Jésus étant né à Bethléem, ville de Judée, au temps du roi Hérode, des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent: Où est le roi des Juifs qui est né? car nous avons vu son étoile en Orient; et nous sommes venus l'adorer." VJC 28 5 Ces hommes n'étaient point Juifs; mais ils avaient attendu le Messie promis. Ils avaient étudié la prophétie et savaient que le temps était proche où Christ devait venir, et ils attendaient avec anxiété quelques signes de ce grand événement afin d'être des premiers à accueillir et à adorer le roi du ciel naissant. Ces hommes sages étaient des philosophes qui avaient étudié les oeuvres de Dieu dans la nature. Ils avaient reconnu le doigt du Créateur dans les merveilles des cieux, dans les gloires du soleil, de la lune et des étoiles. Ce n'étaient point des idolâtres, et ils vivaient suivant la faible lumière qui avait lui sur eux. Les Juifs regardaient ces hommes comme des païens; mais ils étaient plus purs aux yeux de Dieu que les Juifs ne l'étaient, eux qui avaient reçu beaucoup plus de connaissance et qui professaient hautement d'être des serviteurs de Dieu, tandis qu'ils ne vivaient point suivant la lumière que Dieu leur avait donnée. Les mages avaient vu les cieux s'illuminer de la lumière qui avait enveloppé la multitude de l'armée céleste, lorsque l'avénement de Christ fut annoncé aux humbles bergers. Après que les anges furent retournés au ciel, ils virent apparaître un corps lumineux qui s'attardait dans les cieux. L'aspect extraordinaire de cette grande et brillante étoile qu'on n'avait jamais vue auparavant, et qui était suspendue comme un signe dans les cieux, attira l'attention des mages. Ils n'eurent pas le privilége, comme les bergers, d'entendre annoncer la naissance du Sauveur; mais l'Esprit de Dieu les poussa à rechercher celui qui venait des cieux dans un monde déchu. Ils dirigèrent leurs pas où l'étoile semblait les conduire. Comme ils approchaient de Jérusalem, l'étoile fut enveloppée d'obscurité et ne les guida plus. Ils pensèrent que les Juifs ne pouvaient ignorer un événement aussi grand que la venue du Messie, et ils s'en informèrent, mais sans succès, dans le voisinage de la sainte ville. VJC 29 1 Dans Jérusalem même, ils ne trouvent personne qui semble avoir connaissance du roi nouveau-né. Les mages craignent de n'avoir après tout pas lu correctement les prophéties. Et cette incertitude les jette dans l'inquiétude. Ils entendent les sacrificateurs répéter et recommander leurs traditions, expliquer la loi, et vanter leur religion et leur piété. Ils les entendent dénoncer les Romains et les Grecs comme des païens et les plus grands pécheurs d'entre les hommes. Ils les voient étaler, comme preuve de leur grande piété, les préceptes de la loi et leurs traditions, inscrits sur leurs filactères et les bords de leurs vêtements. Les mages quittent Jérusalem avec moins de confiance et d'espérance que lorsqu'ils y étaient entrés. Ils s'étonnent de ce que les Juifs ne sont pas intéressés et joyeux en vue de ce grand événement de la venue de Christ. VJC 30 1 De même que les Juifs, les églises de nos jours recherchent la grandeur de ce monde. Les Juifs attendaient le règne temporel et triomphant du Messie à Jérusalem. Les chrétiens de profession de nos jours attendent la prospérité de l'Eglise dans la conversion du monde et la possession d'un millénium temporel. Ils mettent tout autant de mauvaise volonté à recevoir la lumière des prophéties et à reconnaître les signes de leur accomplissement comme preuve de la seconde venue de Christ, que n'en mettaient les Juifs à recevoir les prophéties comme preuve de sa première venue. VJC 30 2 Le premier avénement de Christ est le plus grand événement qui ait eu lieu depuis la création du monde. Mais tandis que la naissance du Sauveur réjouissait les anges du ciel, elle n'était pas même accueillie par les puissances royales de ce monde. Lorsque les mages exposèrent clairement le but de leur voyage à Jérusalem, déclarant qu'ils étaient à la recherche de Jésus, le roi des Juifs, car ils avaient vu son étoile en Orient, et qu'ils étaient venus l'adorer, la ville fut mise en émoi. La nouvelle en fut immédiatement portée à Hérode qui fut extrêmement troublé. Cela excita aussitôt son envie et ses soupçons, et son coeur méchant forma bientôt de sombres projets. Tandis que les chefs du peuple ne manifestèrent qu'une étrange indifférence au récit des mages, Hérode était profondément intéressé et troublé. Il fit assembler les principaux sacrificateurs et les scribes, et leur commanda de rechercher avec soin dans l'histoire des prophètes, et de lui dire où le roi des Juifs devait naître. Leur indifférence insouciante et leur ignorance apparente en présence de leurs livres prophétiques, irritèrent le roi dont l'excitation était si grande. Il pensait qu'ils cherchaient à lui cacher les faits réels concernant la naissance du Messie, et il leur commanda de rechercher soigneusement tout ce qui concernait le roi qu'ils attendaient. VJC 30 3 "Et ayant assemblé tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, il s'informa d'eux où Christ devait naître, et ils lui dirent: C'est à Bethléem, ville de Judée, car c'est ainsi que l'a écrit un prophète: Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es pas la moindre entre les principales villes de Juda; car c'est de toi que sortira le Conducteur qui paîtra Israël mon peuple." Hérode reçut avec un respect apparent ces étrangers qui venaient d'Orient; mais en les entendant parler de la naissance d'un roi qui devait régner sur Israël, son envie et sa haine étaient excités contre l'enfant qui pouvait, pensait-il, devenir son rival et chasser du trône lui ou ses descendants. Son coeur fut agité d'une opposition et d'une fureur sataniques, et il résolut aussitôt de faire périr cet enfant roi. Pourtant, il prit une apparence tranquille et demanda d'avoir un entre?ien secret avec les mages. Il s'informa alors particulièrement du temps exact où l'étoile leur était apparue. Il feignit d'accueillir avec joie la nouvelle de la naissance de Christ, et demanda aux mages d'Orient qu'ils l'informassent immédiatement de tout ce qu'ils pourraient découvrir concernant cet enfant afin qu'il pût être un des premiers à lui rendre hommage. Les mages ne pouvaient point lire dans le coeur du tyran; mais Dieu ne fut point trompé par ses feintes hypocrites. Sa puissance devait protéger et garder le précieux enfant Sauveur contre les stratagèmes de Satan jusqu'à ce que sa mission sur la terre serait accomplie. VJC 31 1 Lorsque les mages eurent quitté Jérusalem, à leur grande joie, ils revirent dans les cieux l'étoile directrice, qui les accompagna jusqu'au lieu où Christ était né. "Et étant entrés dans la maison, ils trouvèrent le petit enfant avec Marie sa mère, lequel ils adorèrent en se prosternant; et après avoir ouvert leurs trésors, ils leur présentèrent des dons: de l'or, de l'encens et de la myrrhe." Les mages ne trouvèrent point une garde royale pour leur interdire l'accès auprès de Christ. Les grands de ce monde n'assistèrent point à leur entrée. Il n'y avait point de foule ardente, attendant de pouvoir présenter ses hommages reconnaissants au Prince de la vie. Lorsque les mages eurent accompli leur mission, ils se proposaient de retourner et de porter à Hérode la joyeuse nouvelle de leur succès. Mais Dieu envoya son ange pour les détourner de leur dessein. Dans une vision de la nuit, il leur fut clairement dit de ne point retourner vers Hérode, et eux, obéissant au message céleste, s'en retournèrent dans leur pays par un autre chemin. VJC 32 1 "Après qu'ils furent partis, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et lui dit: Lève-toi; prends le petit enfant et sa mère, et t'enfuis en Egypte, et te tiens là jusqu'à ce que je te le dise; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire mourir. Joseph donc étant réveillé, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Egypte."1 VJC 32 2 Dieu poussa les mages d'Orient à aller à la recherche de Jésus, et il dirigea leur course par une étoile. La disparition de cette étoile à leur approche de Jérusalem leur fit prendre des informations en Judée, car ils pensaient %22que les souverains sacrificateurs et les scribes ne pouvaient ignorer un événement aussi important que la venue du Messie. L'arrivée des mages d'Orient fit connaître à toute la nation le but de leur voyage, et attira l'attention du peuple juif sur les événements qui se passaient. VJC 32 3 Dieu savait bien que l'avénement de son Fils sur la terre inquiéterait les puissances des ténèbres, que Satan serait irrité de voir la lumière apparaître sur la terre. Mais l'oeil de Dieu veillait constamment sur son Fils. Celui qui fit descendre du ciel la manne pour les enfants d'Israël, celui qui nourrit miraculeusement Elie lorsque le prophète ne pouvait plus se procurer de nourriture d'une autre manière, le même Dieu procura à Joseph le moyen de préserver la vie de Jésus et de sa mère en fuyant avec eux en Egypte, où ils purent trouver un asile et échapper à la colère d'un roi tyrannique. Afin de pourvoir aux nécessités du voyage et de leur séjour en Egypte, le Seigneur qui connaît les coeurs de tous les hommes, poussa les mages d'Orient à aller à la recherche de l'enfant Sauveur et à lui porter des dons précieux comme marque de leurs hommages. Joseph et Marie étaient pauvres et dans un pays étranger. VJC 32 4 Hérode attendait avec inquiétude le retour des mages, car il était impatient d'exécuter le dessein qu'il avait prémédité, de faire mourir le roi d'Israël. Ce monarque comprenait que Christ devait régner sur un royaume temporel, et il avait une extrême aversion pour l'avénement au trône d'un roi juif. Les principaux sacrificateurs et les scribes, qui professaient de comprendre les Ecritures, avaient répété au peuple les prophéties qui concernent la seconde apparition de Christ avec puissance et grande gloire, pour renverser toute autorité et régner sur toute la terre. Ils s'étaient vantés d'une manière irritante que Christ serait un prince temporel, et que tout royaume et toute nation devraient se soumettre à son autorité. En étudiant les prophéties, ils ne l'avaient point fait dans la pensée de la gloire de Dieu et avec le désir de mettre leur vie d'accord avec le but indiqué par les prophéties. Ils cherchaient à trouver dans les Ecritures d'anciennes prophéties qu'ils pussent en quelque manière interpréter pour soutenir leur superbe orgueil et pour montrer avec quel mépris Dieu regardait toutes les nations de la terre sauf les Juifs. Ils déclaraient que la puissance et l'autorité qu'ils étaient obligés de respecter et auxquelles ils devaient obéir devaient bientôt prendre fin; car le Messie s'emparerait du trône de David, et, par la force des armes, rendrait aux Juifs leur liberté et leurs grands priviléges. VJC 33 1 L'intelligence des Juifs était obscurcie; ils n'avaient aucune lumière en eux-mêmes. Ils interprétaient les prophéties suivant leur intelligence pervertie. Satan les conduisait à leur perte; et Hérode était résolu à faire échouer leur dessein en faisant mourir Christ aussitôt qu'on pourrait le trouver. Après avoir attendu longtemps les renseignements qu'il désirait recevoir des mages, Hérode commença à craindre que son dessein ne fut déjoué. Ces hommes avaient-ils pu lire les sombres actions qu'il préméditait? Auraient-ils pu comprendre son dessein et l'auraient-ils évité de propos délibéré? Il regardait cela comme une insulte et une moquerie. Son impatience, son envie et sa haine s'accrurent encore. Satan lui inspira de chercher à arriver à l'accomplissement de son dessein par un acte des plus cruels qu'on puisse imaginer. S'il n'avait pu accomplir ses intentions meurtrières sous un faux prétexte et par subtilité, il le ferait en faisant acte de puissance et d'autorité, il frapperait de terreur les coeurs de tous les Juifs. Ils devaient avoir un exemple de ce que rencontrerait leur roi, s'ils cherchaient jamais à en placer un sur le royaume d'Israël. VJC 34 1 C'était une occasion d'attirer sur les Juifs une calamité qui abattrait leur ambition d'établir un gouvernement indépendant et de devenir la gloire de toute la terre. Hérode ordonna à une troupe de soldats au coeur endurci par le crime, habitués à faire la guerre et à répandre le sang, de se rendre à Bethléhem et aux environs, et d'y massacrer tous les enfants de deux ans et au-dessous. Par cet acte inhumain, il cherchait à accomplir un double but; premièrement exercer sur les Juifs son pouvoir et son autorité, et secondement, réduire au silence leurs vanteries concernant leur roi, tout en assurant aussi son propre royaume en mettant à mort le prince enfant qu'il redoutait et auquel il portait envie. Son ordre cruel fut exécuté. L'épée de soldats inhumains porta partout la destruction. La détresse et la douleur des parents dépassèrent toute description. Au-dessus des jurements, des sarcasmes et des imprécations des soldats, s'élevaient les cris des mères pressant sur leur sein leurs enfants mourants, et criant vengeance au ciel contre ce roi tyran. Dieu permit cette terrible calamité afin d'humilier l'orgueilleuse nation juive. Leurs péchés avaient été si grands que le Seigneur permit cela au cruel Hérode afin de les punir. S'ils avaient été moins ambitieux et s'ils s'étaient moins vantés, si leur vie avait été pure et sincère et leurs habitudes simples, Dieu aurait empêché qu'ils fussent ainsi affligés et humiliés par leurs ennemis. Si son peuple avait été fidèle et droit devant lui, il aurait empêché d'une manière signalée la colère du roi de leur nuire; mais il ne pouvait intervenir pour eux d'une manière spéciale parce que leurs oeuvres étaient une abomination devant lui. VJC 34 2 Les Juifs avaient excité l'envie et la haine d'Hérode contre Christ par leur fausse interprétation des prophètes. Ils présentaient le Sauveur et sa mission sur la terre sous un jour entièrement faux. Leur grande ambition et leur orgueil, leurs vanteries, n'eurent pas le résultat que Satan avait d'abord espéré, savoir la destruction de l'enfant Sauveur; mais tout cela avait rejailli sur eux en remplissant leurs maisons de deuil. Dans une vision prophétique, Jérémie disait: "On a ouï dans Rama des cris, des lamentations, des pleurs et de grands gémissements, Rachel pleurant ses enfants; et elle n'a pas voulu être consolée, parce qu'ils ne sont plus." Hérode ne survécut pas longtemps à cet acte barbare. Il dut céder à une puissance qu'il ne pouvait point repousser ni vaincre. Il mourut d'une mort terrible. VJC 35 1 Après qu'Hérode eut été retranché de la terre, l'ange dit à Joseph de retourner dans le pays d'Israël. Il désirait s'établir à Bethléhem de Judée; mais lorsqu'il apprit qu'Archélaüs régnait en Judée à la place de son père, il craignit que le projet du père de faire mourir Christ ne fût accompli par le fils. Pendant qu'il était encore dans la perplexité, ne sachant où trouver un lieu de sûreté, le Seigneur fit de nouveau ce choix pour lui par le moyen de son ange. "Et il alla demeurer dans une ville appelée Nazareth; de sorte que fut accompli ce qui avait été dit par les prophètes: Il sera appelé Nazarien." VJC 35 2 Telle fut la réception que rencontra le Sauveur lorsqu'il vint dans notre monde déchu. Il quitta sa demeure céleste, sa majesté, ses richesses, et son commandement supérieur, et prit sur lui la nature humaine afin de sauver une race déchue. L'Eternel avait honoré les hommes en envoyant sur la terre son propre Fils dans une chair semblable à la nôtre. Pourtant, ils n'ont point glorifié Dieu en accordant à Christ une place dans leur affection. Il ne paraissait y avoir aucun lieu de repos, aucun lieu de sûreté pour notre Sauveur. Celui qui venait apporter la vie aux hommes, rencontra l'insulte, la haine et les injures de ceux-là même auxquels il était venu faire du bien. VJC 35 3 Aussi Dieu ne put-il confier son Fils bien-aimé aux hommes, pas même lorsqu'il vint accomplir l'oeuvre miséricordieuse par laquelle ils devaient être sauvés et recevoir finalement une place sur son propre trône. Il envoya des anges pour accompagner le Sauveur et pour veiller sur lui jusqu'à ce que sa mission sur la terre fût achevée et qu'il mourût des mains mêmes des hommes qu'il était venu sauver. ------------------------Chapitre 3 -- Enfance de Jésus VJC 36 1 L'enfance et la jeunesse de Jésus se passèrent dans le village obscur et méprisé de Nazareth. Il n'y a aucun lieu de la terre qui n'eût été grandement honoré de sa présence, même pendant une seule année; les palais des rois eussent été honorés de le recevoir comme un hôte; mais il laissa de côté les habitations de la richesse et les cours royales pour faire sa demeure dans un humble village de la montagne. Pendant près de trente ans, le Rédempteur du monde monta et descendit le sentier rapide des collines et des plateaux, des montagnes et des vallées. Il considérait avec délices les scènes de la nature, les fleurs qui embellissaient les champs, les arbres majestueux et les hautes montagnes, les rochers saillants et les collines mouvementées: tout avait un charme pour lui. Plein d'un saint ravissement, il contemplait la gloire du firmament dans l'aube matinale, dans les splendeurs du crépuscule, dans la majesté solennelle de la nuit. Il écoutait avec ravissement les joyeux chanteurs ailés, gazouillant les louanges de leur Créateur, et souvent il unissait sa voix à leurs chants d'actions de grâce. Dans cette bibliothèque de son Père céleste, animée et inanimée, il faisait une provision de connaissances. Du haut des montagnes de Nazareth, il voyait s'étendre devant lui un pays qui attendait sa venue depuis des milliers d'années et qui pourtant n'était point prêt à le recevoir. Dans les retraites paisibles des collines, et dans des bocages cachés à tous les yeux, il communiquait avec son Père, et par la méditation et la prière, il fortifiait son âme pour l'oeuvre qu'il allait entreprendre. VJC 36 2 Les courts passages que les écrivains sacrés nous donnent de l'enfance de Christ sont merveilleusement significatifs. "Cependant, l'enfant croissait et se fortifiait en esprit, étant rempli de sagesse; et la grâce de Dieu était sur lui."1 "Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes." Pendant près de trente ans, il y eut peu de chose dans la vie de Jésus qui attira l'attention du peuple. Dès son enfance, il se conforma strictement aux lois juives. Il ne proclama point sa naissance divine et ne chercha point à se distinguer des autres. Ses amis et ses parents ne virent aucun signe spécial de sa divinité, durant toutes les années qu'il passa parmi eux. Pourtant, quoiqu'il évitât toujours les démonstrations, il était aussi ferme qu'un rocher dans son attachement à ce qui est droit. VJC 37 1 La vie de Christ se distinguait par la simplicité et par la pureté. C'était son esprit tranquille, modeste, l'absence de vanité et d'orgueil, qui lui attiraient la faveur de Dieu et des hommes. Comme enfant, il montra une gentillesse particulière et des dispositions aimantes. Ses mains et ses pieds étaient toujours prêts à servir les autres, et on le voyait sans cesse prompt à soulager ses parents dans leur travail. Il avait une patience que rien ne pouvait troubler, une droiture de coeur qui ne sacrifiait jamais l'intégrité. Quoique toujours sérieux et prêt à se sacrifier, il était d'une amabilité et d'une bonté inaltérables. Tous les traits de son caractère étaient dans une harmonie parfaite. Quoiqu'il donnât de bonne heure les signes d'une sagesse remarquable, il fut tout à fait semblable à un enfant: toutes ses facultés intellectuelles et corporelles se développèrent graduellement et grandirent avec l'âge. VJC 37 2 Le silence des Ecritures concernant l'enfance et la jeunesse de Jésus nous enseigne une importante leçon. Christ est notre exemple en toutes choses. Plus cette période de la vie se passe dans la tranquillité et dans l'obscurité, plus elle est d'accord avec la nature, exempte d'excitations artificielles, -- et plus aussi le reste de la vie est favorable à la pureté, à la simplicité naturelle et à la vraie culture morale. Jésus ne fut pas exempt de tentations. Satan cherchait avec ardeur et persévérance à vaincre le Fils de Dieu. Satan était rempli de rage de voir qu'il y eût quelqu'un sur la terre qui fût exempt des souillures du péché, et il n'épargna aucun moyen pour le séduire et le faire tomber dans ses piéges. Mais Jésus obtint de son Père céleste la sagesse et la force de surmonter les tentations de l'auteur du péché. VJC 38 1 Les habitants de Nazareth étaient d'une méchanceté proverbiale. C'est le peu d'estime qu'on leur accordait généralement qui poussa Nathanaël à faire cette question: "Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth?"1 Ce n'est point Jésus qui avait choisi son entourage. Son Père céleste jugea convenable de le placer dans sa jeunesse dans un lieu où il serait exposé à la tentation, où son caractère serait mis à l'essai et à l'épreuve, et où il dût être constamment gardé afin de conserver sa pureté. Il devait avoir fortement à lutter afin de devenir un exemple pour les hommes dans son enfance, dans sa jeunesse et dans son âge mûr. VJC 38 2 Jésus ne passa point sa vie dans l'abondance et dans l'oisiveté. Ses parents étaient pauvres et devaient gagner leur vie au jour le jour. Il fut accoutumé à la pauvreté, au renoncement, aux privations. Mais cette vie pénible même fut une sauvegarde dans ses jeunes années. Par ses habitudes de travail et de solitude, il ferma la porte à beaucoup de tentations et se tint éloigné de la société dont l'influence était corruptrice. C'est ainsi qu'au milieu même d'influences contraires, se développa en lui un caractère noble et droit. Ni gain, ni plaisir, ni applaudissements, ni menaces ne purent le faire consentir à un acte coupable. Il avait la sagesse de discerner le mal, et la force de résister aux tentations. Christ est le seul, parmi les enfants des hommes, qui développa jamais un caractère sans défauts; et pourtant il vécut pendant trente ans au milieu d'une population dont la méchanceté était devenue proverbiale à un tel point, qu'il paraissait impossible qu'il en pût sortir quelque chose de bon. Ce fait condamne les gens qui jettent la faute de leurs imperfections sur les circonstances ou la mauvaise fortune. Les tentations, la pauvreté, l'adversité, forment la discipline même qui est nécessaire au développement de la pureté et de la fermeté de caractère. VJC 39 1 Par obéissance aux lois des Juifs, Joseph et Marie montaient chaque année à Jérusalem pour assister à la fête de Pâque. Lorsque Jésus eut atteint l'âge de douze ans, ses parents le prirent avec eux,1 suivant la coutume. Avec un grand nombre de leurs compatriotes, ils se mirent en route pour la sainte ville afin de célébrer cette fête solennelle. VJC 39 2 Pour la première fois, l'enfant Jésus vit le temple. Comme il parcourait ses parvis, il vit les sacrificateurs officiant, et, sur l'autel, la victime sanglante. Avec les adorateurs assemblés, il s'inclina et ajouta ses prières au nuage d'encens qui montait devant Dieu. Il comprenait la signification de ces rites solennels et savait qu'ils devaient trouver leur accomplissement dans son propre sacrifice pour les péchés du monde. L'intelligence humaine était incapable de concevoir quelles étaient les méditations du Fils de Dieu. VJC 39 3 Lorsque les sept jours de la semaine furent passés, la troupe avec laquelle Joseph et Marie étaient venus de Galilée se remit en route pour le pays d'où elle était venue. Dans les préoccupations des premiers jours de voyage et tout au plaisir de revoir leurs parents et connaissances, Marie et Joseph n'observèrent point son absence; mais lorsqu'ils s'arrêtèrent pour passer la nuit, il leur manqua l'aide toujours prête de leur fils obéissant. Le supposant être dans leur troupe, ils n'avaient pas éprouvé la moindre inquiétude à son égard. Il y avait tant de droiture, tant de discrétion dans sa conduite qu'ils s'étaient implicitement confiés en lui et s'attendaient, comme d'ordinaire, à le voir tout prêt à leur aider, lorsqu'ils auraient besoin de lui, et à prévenir leurs désirs, comme il l'avait toujours fait. Mais grande fut leur anxiété lorsqu'ils ne le trouvèrent point parmi leurs amis et leurs parents. Toutes leurs recherches furent vaines; ils ne purent trouver aucune trace de leur fils bien-aimé. Le coeur rempli de sombres pressentiments, ils reprennent la route fatigante qui conduit à Jérusalem. Ils se rappellent en frissonnant le massacre commandé par le cruel Hérode qui espérait faire mourir le roi d'Israël. Ils se reprochent amèrement leur négligence de cette précieuse charge que Dieu leur avait commise. VJC 40 1 Pendant tout un jour ils poursuivent leurs infructueuses recherches dans la ville de Jérusalem. Ils passent ensuite une nuit sans sommeil et dans l'angoisse -- une nuit de prières et de larmes. Le jour suivant, ils recommencent leurs recherches sans plus de succès. Une autre nuit approchait lorsque, en arrivant près du temple, ils voient le peuple qui s'y rendait en foule, Ils se mêlent à la foule, et comme ils allaient entrer, la voix de Jésus attire leur attention. Quoiqu'ils ne pussent pas l'apercevoir à cause de la foule, ils savaient qu'ils ne se trompaient point; aucune autre voix n'était, comme la sienne, si pleine d'une mélodie solennelle. VJC 40 2 Se frayant un chemin à travers la foule, ils se trouvent bientôt dans un appartement du temple, usagé comme école des prophètes. C'est là qu'ils voient leur fils au milieu des principaux des Juifs, des sacrificateurs et des docteurs de la loi. VJC 40 3 Il était respectueusement et humblement assis aux pieds de ces graves savants, leur adressant des questions comme pour savoir d'eux des renseignements concernant la venue du Messie, tandis que, dans le même moment, il leur donnait connaissance des événements qui se passaient alors et que la prophétie avait prédits, comme marquant l'avénement de celui qui devait venir. VJC 40 4 Les sacrificateurs et les docteurs adressaient à Christ les questions les plus difficiles concernant les vérités qui étaient pour eux enveloppées de mystères. Jésus comprenait leurs questions, et, par ses réponses, données avec la simplicité d'un enfant, quoique parfaitement claires, il renversait leurs fausses théories et leurs traditions, et répandait un flot de lumière sur les grandes vérités préfigurées par des symboles et des prophéties. Tous écoutaient avec un profond intérêt, lorsqu'on s'occupa du sujet de la Pâque. Dans leur aveuglement, ils avaient presque entièrement perdu de vue la signification de la fête qu'ils venaient de célébrer avec grande pompe. Jésus savait que ces hommes n'avaient aucune idée du Messie, comme sacrifice pour les péchés du monde, et qu'ils n'étaient point prêts du tout à le recevoir tel qu'il était. Il chercha donc, par ses questions et ses suggestions, à les amener à une connaissance plus correcte de sa mission, afin que lorsque son ministère public commencerait, ils pussent être préparés à le recevoir. VJC 41 1 Les rabbins virent avec étonnement la maturité de jugement, la sagesse, la pénétration et le raisonnement serré du jeune étranger. Ils savaient qu'il n'avait pas été instruit dans les écoles des prophètes, et pourtant, quoiqu'ils eussent consacré leur vie à l'étude, son intelligence des prophéties était bien supérieure à la leur. Ils étaient non seulement étonnés, mais charmés, et ils se sentaient pris d'affection pour lui. Ils reconnurent que ce jeune Galiléen avait des capacités extraordinaires, et ils désirèrent l'avoir pour élève, afin qu'il pût se préparer à occuper l'honorable place de docteur en Israël. Jamais ces hommes de science n'avaient entendu une explication si claire et si concluante des Écritures se rapportant à l'avénement du Messie si longtemps attendu, du vrai but de sa venue et de la nature de son royaume. VJC 41 2 Quoi de surprenant à ce qu'ils fussent émerveillés de la sagesse solennelle de cet enfant tranquille, qui parlait si naïvement et si humblement des grandes vérités prophétiques! Quoi d'étonnant à ce qu'ils se sentissent plus émus qu'ils n'avaient pu l'être jamais par une éloquence oratoire recherchée et étudiée! Quoiqu'ils ne le discernassent pas eux-mêmes, l'enfant qui était assis à leurs pieds était le divin interprète des prophéties. VJC 41 3 Dieu cherchait à éclairer ces chefs d'Israël. Il employait les seuls moyens par lesquels la vérité pût les frapper. Dans leur orgueil, ils n'auraient point voulu admettre qu'ils pussent recevoir de l'instruction de qui que ce fût, quelque grand et quelque sage que pût être celui qui les aurait enseignés. Ils se regardaient comme les commentateurs attitrés des prophéties. Si l'idée leur était venue que Jésus cherchait à les instruire, ils auraient dédaigné de prêter attention à ses paroles. Mais ils s'imaginaient qu'ils l'enseignaient, lorsqu'en réalité c'était eux qui étaient les auditeurs et qui recevaient de l'instruction. La modestie juvénile et la grâce de Jésus désarmaient leurs préjugés. Ils ouvraient d'une manière inconsciente leurs esprits aux témoignages des Écritures. La puissance de la vérité convainquait leur entendement. Mais ce n'est pas tout. Une puissance divine accompagnait les paroles de Christ. L'esprit de Dieu imprimait la vérité dans leurs coeurs. VJC 42 1 Ils étaient convaincus que ce qu'ils croyaient concernant la manière et le but de la venue du Messie, n'était point d'accord avec la prophétie; mais leur conviction ne fit pas naître la foi en eux. Ils ne voulaient pas renoncer aux théories qui avaient flatté leur ambition et qui les avaient poussés à leurs orgueilleuses vanteries concernant les richesses et la gloire du roi qu'ils attendaient. Ils ne voulaient point admettre qu'ils eussent mal compris les Écritures qu'ils prétendaient enseigner. La vérité ne s'accordait point avec leurs aspirations. Les rabbins se demandaient les uns aux autres: Comment ce jeune garçon a-t-il cette grande connaissance, n'ayant jamais étudié? L'orgueil et la manie qu'ils avaient de se vanter leur firent rejeter la lumière divine. VJC 42 2 Les parents de Jésus regardaient leur fils avec surprise. En le voyant sain et sauf, ils étaient remplis de joie, et se trouvaient grandement flattés de l'honneur qu'on lui témoignait. Mais Marie ne pouvait oublier le chagrin et l'anxiété qu'elle avait éprouvés à son égard, et lorsqu'elle apprit qu'il n'avait point été retenu contre sa volonté, et qu'il s'était absorbé dans l'entretien qu'il avait avec les dignitaires d'Israël au point d'oublier, pensait-elle, ses devoirs envers ses parents, elle lui dit d'un ton moitié réprobateur: "Mon enfant, pourquoi as-tu ainsi agi avec nous? Voici ton père et moi qui te cherchions, étant fort en peine." Jésus répondit avec douceur: "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être occupé aux affaires de mon Père?" VJC 42 3 Il y avait dans ces paroles prononcées innocemment et ingénument un reproche indirect à ses parents. Il leur rappelle modestement que s'ils avaient été soucieux de leur devoir, ils n'auraient pas eu l'ennui de chercher après lui. Mais tandis qu'ils négligeaient le devoir que son Père leur avait spécialement confié, à savoir de veiller sur lui, il était occupé des choses pour l'accomplissement desquelles il descendait spécialement du ciel. VJC 43 1 Joseph et Marie avaient été tout spécialement honorés de Dieu en ce que la charge de son Fils leur avait été confiée. Des anges avaient annoncé sa naissance aux bergers de Bethléhem, et des mages d'Orient étaient venus lui rendre honneur. Dieu avait donné des directions à Joseph, afin de préserver la vie de l'enfant Jésus. Mais les parents de Christ, à leur retour de Jérusalem avec la foule, s'étaient tellement oubliés à causer et à rendre visite à leurs amis, qu'ils avaient négligé celui qui leur avait été divinement confié. Eux qui n'auraient pas dû l'oublier un seul moment, ils furent tout un jour sans penser à lui. Lorsqu'ils furent délivrés de leurs craintes en trouvant Jésus, ils ne sentirent, ni ne reconnurent qu'ils avaient négligé leur devoir, mais jetèrent le blâme sur lui. Jésus le rejeta doucement, mais fermement sur eux-mêmes. VJC 43 2 C'est ici que Jésus fit connaître pour la première fois la vraie relation qui existait entre lui et Dieu. Les paroles qu'il adresse à Marie montrent que, même dans son enfance, il n'ignora point la mission qu'il était venu remplir sur la terre. Quoique ses parents ne pussent alors comprendre parfaitement ces paroles, Marie en saisit dans une grande mesure l'importance. Elle savait que Jésus ne faisait point allusion à son père terrestre, mais à Jéhovah, et elle garda ces paroles dans sa mémoire afin d'y réfléchir à l'avenir; elle prit à coeur la leçon que ces paroles renfermaient et en fit son profit. VJC 43 3 Il était si naturel pour les parents de Christ de le regarder comme leur propre enfant, ainsi que les parents regardent communément leurs enfants, qu'ils étaient en danger de perdre les précieuses bénédictions qu'ils pouvaient retirer de la présence du Rédempteur du monde. Comme il était journellement avec eux et que sa vie, à bien des égards, était comme celle des autres enfants, il leur était difficile de se rappeler constamment sa mission sacrée et la bénédiction quotidienne dont ils jouissaient d'avoir à leur charge et sous leurs soins paternels le Fils de Dieu, dont la divinité était voilée par son humanité. En s'attardant à Jérusalem, Jésus voulait leur rappeler avec douceur leur devoir, de crainte qu'ils ne devinssent encore plus indifférents et ne perdissent le sentiment profond de la faveur que Dieu leur avait accordée. VJC 44 1 La Pâque avait été instituée afin que les Hébreux se souvinssent qu'ils avaient été tirés miraculeusement d'Egypte. Cette ordonnance avait pour but de détourner leurs esprits des intérêts de ce monde, de leur faire mettre de côté les soins et les inquiétudes des affaires temporelles, et de leur faire considérer les oeuvres de Dieu. Ils devaient se rappeler ses miracles, sa miséricorde et sa tendre bonté à leur égard, de manière que son amour et son respect augmentassent dans leur coeurs. Cela devait les porter à regarder sans cesse à lui, à se confier en lui dans toutes leurs épreuves, plutôt que de se tourner vers d'autres dieux. VJC 44 2 L'observance de la Pâque avait pour le Fils de Dieu un intérêt douloureux. Il voyait dans l'agneau immolé un symbole de sa propre mort. On avait appris à ceux qui célébraient cette ordonnance à associer le sacrifice de l'agneau avec la mort future de Christ. Le sang qui devait marquer le linteau des portes de leurs maisons était un symbole du sang de Christ dont l'efficacité devait purifier le croyant de tout péché et le mettre à l'abri de la colère de Dieu qui doit fondre sur un monde impénitent et incrédule, comme elle tomba sur les Egyptiens. Mais les hommes ne pouvaient profiter du sacrifice de Christ, à moins d'accomplir ce que le Seigneur leur avait laissé à faire. Ils avaient eux aussi une part d'action, qui était de manifester leur foi en la provision faite pour leur salut. VJC 44 3 Des milliers venaient de très loin pour célébrer la Pâque; et Jésus, qui connaissait ce qui se passait dans tous les coeurs, savait que lorsque la foule s'en irait de Jérusalem, les gens se rechercheraient les uns les autres pour s'entretenir ensemble, ce qui ne serait pas toujours assaisonné d'humilité et de grâce, et que le Messie et sa mission seraient presque oubliés. Il eût préféré voir ses parents retourner seuls, sachant qu'ils auraient plus de temps pour méditer sur les prophéties qui se rapportaient à ses souffrances et à sa mort prochaines. Marie devait être témoin des événements douloureux qui devaient accompagner le sacrifice de sa vie pour les péchés du monde, et Jésus eût désiré qu'ils ne fussent point imprévus pour sa mère. Au retour de Jérusalem, après la Pâque, il fut séparé d'eux et ils le cherchèrent trois jours, étant en grande peine. Lorsqu'il devait être crucifié pour les péchés du monde, ils devaient en être séparés et devaient le perdre pour trois jours. Mais après cela, il devait se révéler à eux, et leur foi s'attacherait à lui, comme au Rédempteur de la race humaine, comme à celui qui plaiderait pour eux auprès du Père. VJC 45 1 Il y a ici une instructive leçon pour tous les disciples de Christ. Il ne veut pas qu'aucune de ces leçons soit perdue; elles ont été rapportées pour le bien des générations futures. Pour un jour de négligence, Joseph et Marie perdirent la compagnie de Jésus; mais cela leur coûta trois jours de pénibles recherches. Il en est de même des chrétiens: s'ils deviennent insouciants, s'ils négligent de veiller et de prier, ils peuvent, en un jour, perdre Christ et cela peut coûter bien des jours de recherches pénibles pour le trouver et recouvrer cette paix du coeur que l'on avait perdue dans de vaines causeries, dans la plaisanterie, dans la médisance et la négligence de la prière. VJC 45 2 Lorsque les chrétiens se réunissent, ils doivent prendre garde à leurs paroles et à leurs actions, de crainte d'oublier Jésus et de continuer leur chemin sans prendre garde qu'il n'est point au milieu d'eux. VJC 45 3 Lorsque les hommes sont insouciants de la présence du Sauveur, et que, dans leur conversation, ils ne parlent jamais de Celui qu'ils professent de regarder comme le centre de leurs espérances pour la vie éternelle, Jésus évite leur société, ainsi que les anges, qui exécutent ses commandements. Ces êtres purs et saints ne peuvent demeurer où la présence de Jésus n'est point désirée ou encouragée, et où son absence n'est point remarquée. Ils ne sont point attirés vers les foules dont les esprits sont détournés des choses du ciel. C'est pour cette raison que de grands chagrins, que la douleur et le découragement existent parmi ceux qui professent d'être les disciples de Christ. En négligeant la méditation, les veilles et la prière, ils perdent tout ce qu'il y a de plus précieux. Les divins rayons de lumière qui émanent de Jésus ne les; pénètrent pas de cette joie sainte qui accompagne leur influence. Ils sont enveloppés de tristesse parce que leur esprit négligent et irrévérencieux a éloigné Jésus de leur société ainsi que le secours des saints anges. VJC 46 1 Il en est beaucoup qui assistent à des services religieux, qui sont instruits par les serviteurs de Dieu, qui reçoivent des instructions des ministres de Dieu, qui se sentent grandement fortifiés et bénis, et qui pourtant -- parce qu'ils ne sentent pas la nécessité de veiller et de prier en retournant chez eux -- rentrent dans leurs maisons sans être meilleurs que lorsqu'ils en sont sortis. Sentant ce qui leur manque, ils sont souvent enclins à se plaindre des autres ou à murmurer contre Dieu, mais ils ne se reprochent pas d'être la cause de leur propre chagrin et du malaise de leurs esprits. Ils ne devraient point penser aux autres. La faute est en eux-mêmes. Ils causent, plaisantent et passent leur temps en entretiens frivoles jusqu'à ce qu'ils aient éloigné leur hôte céleste; ils ne peuvent en blâmer qu'euxmêmes. Chacun a le privilége de retenir Jésus auprès de soi. Ceux qui le font, doivent avoir des paroles choisies et assaisonnées de grâce. Ils doivent habituer leurs pensées à s'occuper des choses du ciel. VJC 46 2 De Jérusalem, Jésus descendit avec ses parents à Nazareth "et il leur était soumis". Sa première visite au temple lui avait inspiré une nouvelle impulsion, et il était si profondément impressionné des rapports qui l'unissaient à Dieu qu'il oublia un moment tous les biens terrestres. Mais il ne méconnut point l'autorité de ses parents. A leur requête, il retourna à la maison avec eux et leur aida dans leur travail de chaque jour. Il ensevelit dans son propre coeur le secret de sa future mission, attendant avec soumission jusqu'au moment où il devait commencer son ministère public et où il annoncerait au monde qu'il était le Messie. Durant les dix-huit années qui suivirent le moment où il reconnut qu'il était le Fils de Dieu, il se soumit à ses parents et vécut de la vie simple et ordinaire d'un paysan de Galilée, travaillant avec son père de l'état de charpentier. VJC 47 1 Malgré la mission sacrée de Jésus et ses rapports élevés avec Dieu, rapports dont il était parfaitement instruit, il ne voulut point se mettre au-dessus des devoirs pratiques de la vie. Il était le Créateur du monde; pourtant il reconnut ses obligations envers ses parents terrestres, et accomplit avec une respectueuse courtoisie ses devoirs de fils, de frère, d'ami et de citoyen. Au ciel, il avait été le chef suprême auquel les anges se soumettaient avec amour. A Nazareth, il fut un serviteur docile, un fils aimant et obéissant. Beaucoup de gens considèrent avec un intérêt spécial les miracles de notre Sauveur pendant son ministère, tandis qu'ils ne prêtent aucune attention à la piété sans exemple de sa première jeunesse. Mais le fait est qu'il fut sans défaut dans sa vie de famille; et c'est ce qui fait de lui un parfait modèle pour tous les enfants et les jeunes gens. Lorsqu'il servait ses parents dans l'humble demeure de Nazareth, il n'était pas moins le Fils de Dieu que lorsqu'il guérissait les malades ou ressuscitait les morts en la présence de la multitude. VJC 47 2 La vie de Christ assure une éternelle bénédiction à ceux qui se soumettent joyeusement à la discipline des parents, et qui s'adonnent à une activité tant physique que mentale. Elle démontre à tous qu'une telle vie est favorable à la formation d'un bon caractère moral; qu'elle fortifie la résolution, affermit les principes, et qu'elle favorise les connaissances et le développement de l'intelligence. ------------------------Chapitre 4 -- Jean-Baptiste VJC 48 1 Au temps de la naissance de Jean, les Juifs étaient dans une condition déplorable. Dans le but de calmer l'esprit de révolte, il leur fut permis de conserver une espèce de gouvernement séparé; mais ils voyaient parfaitement que leur puissance et leur liberté étaient restreintes et qu'ils se trouvaient en réalité sous le joug des Romains. Les Romains prétendaient au droit de nommer à la sacrificature les hommes qui leur plaisaient et de les révoquer à volonté. C'était une porte par laquelle la sacrificature pouvait se corrompre. Des sacrificateurs qui n'étaient point divinement établis abusaient de leur charge et étaient infidèles à remplir les devoirs de leur sacerdoce. Par le moyen de l'argent et de l'influence, des hommes d'une moralité dépravée obtenaient la faveur de ceux qui étaient au pouvoir, et parvenaient ainsi à la sacrificature. Tout le pays était sous le poids de leur oppression, et il en résultait des révoltes et des dissensions. Dieu ne pouvait point manifester sa gloire et sa puissance à Israël par une sacrificature aussi corrompue. En conséquence de leur éloignement du Seigneur, les Juifs avaient vu leur foi s'obscurcir. Plusieurs des principaux introduisirent leurs propres traditions et les donnèrent au peuple comme des commandements de Dieu. Mais le temps déterminé était venu où Dieu allait favoriser son peuple. Les Juifs pieux attendaient dans un esprit d'ardentes prières la venue du Messie. Ils avaient cette confiance que Dieu n'abandonnerait point son peuple dans cette condition, pour être en opprobre parmi les gentils. Dans les temps passés, lorsqu'ils avaient crié à lui dans leur ardente détresse, il leur avait suscité un libérateur. Ils virent, par les prédictions des prophètes, qu'ils étaient arrivés au temps que Dieu avait fixé pour la venue du Messie; que lorsqu'il viendrait ils auraient une révélation positive de la volonté divine; et que leur dogme serait débarrassé des traditions et des cérémonies inutiles qui avaient obscurci leur foi. Les Juifs pieux et âgés attendaient jour et nuit l'apparition du Messie qui devait venir, priant qu'il leur fut donné de le voir avant de mourir. Il leur tardait de voir ce nuage d'ignorance et de bigoterie se dissiper de l'esprit du peuple. VJC 49 1 De ce nombre étaient Zacharie et Elisabeth, "tous deux justes devant Dieu, et ils suivaient tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur, d'une manière irrépréhensible." Zacharie exerçait les saintes fonctions du sacerdoce. "Or, il arriva que Zacharie, faisant les fonctions de sacrificateur devant Dieu, dans le rang de sa famille, il lui échut par sort, selon la coutume établie parmi les sacrificateurs, d'entrer dans le temple du Seigneur, pour y offrir des parfums."1 VJC 49 2 Dans l'offrande journalière de l'encens, il y avait toujours deux sacrificateurs qui officiaient. L'un d'eux portant l'encens, l'autre un vase de charbons qu'il répandait sur l'autel des parfums dans le lieu saint. Le premier sacrificateur parsemait ensuite l'encens sur les charbons brûlants. On regardait cela comme un office particulièrement sacré et honorable, le sacrificateur étant ainsi amené plus directement en présence de Dieu que dans aucun autre acte de son sacerdoce journalier. Il n'était permis à personne de faire ce service une seconde fois, le sacrificateur étant choisi chaque jour parmi ceux qui n'avaient pas encore officié. VJC 49 3 Le moment d'offrir l'encens matin et soir, était d'un intérêt particulier pour le peuple qui était venu dans la cour du temple pour adorer Dieu. Avant de se placer en la présence de Dieu par le sacerdoce du sacrificateur officiant, ils devaient sincèrement sonder leurs coeurs et faire la confession de leurs péchés. Puis ils devaient prier silencieusement en tournant leur visage du côté du lieu saint, et leur prière montait ainsi avec la fumée de l'encens. VJC 49 4 Tandis que les sacrificateurs entraient matin et soir dans le lieu saint où se trouvait le chandelier à sept branches, brûlant jour et nuit, -- souvenir constant de celui qui, enveloppé de la colonne de feu, avait été le protecteur d'Israël, -- le sacrifice journalier était prêt à être offert sur l'autel des sacrifices dans le parvis extérieur. C'est ainsi que le sacrifice expiatoire, les nuées odoriférantes de l'encens et les prières des adorateurs assemblés, s'unissaient dans l'esprit de tout Israël. Les heures fixées pour ces offrandes, connues sous le nom de sacrifice du matin et sacrifice du soir, étaient regardées comme sacrées, et elles en vinrent à être considérées comme le temps fixé pour la prière du matin et pour la prière du soir dans toute la nation juive. Tandis que le sacrificateur se tenait devant l'autel des parfums, et qu'en dehors la fumée de l'autel des holocaustes montait, les prières offertes par les fidèles assemblés dans les cours du temple se répétaient à travers le monde entier, partout où il y avait quelque Juif pieux. VJC 50 1 Les chrétiens ont dans cette coutume un exemple pour le culte du soir et du matin. Dieu aime l'ordre. Tandis qu'il condamne un culte qui ne consiste qu'en cérémonies, d'où l'esprit est absent, il prend plaisir à abaisser ses regards sur ceux qui l'aiment et le craignent, et qui, sur toute la terre, s'inclinent devant lui matin et soir, recherchant le pardon de leurs péchés commis, et présentant leurs requêtes pour obtenir les grâces dont ils ont besoin. VJC 50 2 Il était échu par sort à Zacharie d'offrir l'encens journalier. Dans ses vêtements blancs du sacerdoce, il officiait dans le lieu saint afin que la fumée de l'encens avec les prières des saints montât devant Dieu, préparant la voie à la fumée du sacrifice de l'autel des holocaustes. VJC 50 3 Dans ce lieu sacré, qui n'était séparé que par un voile du lieu très saint, où Dieu avait manifesté sa présence auguste, Zacharie était ému au sentiment de la solennité et de l'importance de son office. VJC 50 4 Au son de la cloche qui annonçait que le sacrifice allait être placé sur l'autel des holocaustes, tous les sacrificateurs et les lévites se rendirent à leurs places marquées dans les cours du temple. Zacharie et son compagnon commencèrent les devoirs de leur charge. Les charbons furent posés sur l'autel, l'assistant du sacrificateur se retira. Zacharie se trouve seul en présence des lampes toujours allumées et de l'autel embrasé. Il répand l'encens sur les flammes, et une odeur suave s'élève en nuage, tandis que les prières d'Israël montant à Dieu de toutes les parties de la terre. Comme intercesseur choisi pour son peuple, il unit ses supplications à celles des fidèles. Il confesse ses propres péchés, les péchés de sa famille et les péchés de sa nation, et prie que Dieu veuille accepter le sacrifice d'expiation de l'agneau qui allait être offert. VJC 51 1 Zacharie attendait depuis longtemps la consolation d'Israël. Il comprenait par les prophéties que le temps de la venue du Messie était proche. Il déplorait la triste condition dans laquelle se trouvait son peuple dégénéré, dispersé çà et là à cause de leur éloignement de Dieu, et le retrait de ses soins protecteurs; et il demandait ardemment la venue du Rédempteur si longtemps attendue. VJC 51 2 Pendant que ses prières montaient au ciel, un ange du Seigneur lui apparut, se tenant debout au côté droit de l'autel des parfums, position qui signifiait que l'Eternel était favorable à son peuple. Zacharie fut saisi de frayeur. Le messager céleste lui apparaissait en réponse à ses prières; pourtant, la miséricorde et la condescendance de Dieu lui semblaient trop grandes pour pouvoir y croire. Cette âme consciencieuse interprétait cette apparition comme une marque du déplaisir de Dieu à cause de ses péchés, et craignait que le messager de Dieu ne fût venu avec des paroles de reproche et de condamnation. Mais l'ange l'accueille par cette joyeuse assurance: "Zacharie, ne crains point; car ta prière est exaucée, et Elisabeth ta femme t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et de ravissement, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur; il ne boira ni vin ni cervoise, et il sera rempli du Saint-Esprit. Il convertira plusieurs des enfants d'Israël à leur Dieu; il marchera devant lui dans l'esprit et dans la vertu d'Elie, pour tourner les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. Et Zacharie dit à l'ange: A quoi connaîtrai-je cela? car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge." VJC 52 1 Le coeur est lent à accepter d'être soulagé d'un chagrin et de déceptions que l'on a longtemps endurés. La foi est lente à saisir les promesses de Dieu et à s'en réjouir. Zacharie pouvait croire le message concernant la naissance du Messie; mais la prédiction qu'un fils lui naîtrait lui semblait d'un accomplissement impossible. C'était contraire aux lois de la nature. Il témoigna d'un manque de foi quand il exprima son incrédulité et le désir qu'il avait d'obtenir un signe. Il ne pense pas pour le moment à la puissance illimitée de Dieu, et oublie que celui qui a établi les lois de la nature peut agir indépendamment de ces lois et qu'il l'a fait pour son peuple dans maintes occasions aux temps passés. VJC 52 2 Zacharie reçut une confirmation du message de l'ange: "Je suis Gabriel qui assiste devant Dieu, et j'ai été envoyé pour te parler et t'annoncer ces bonnes nouvelles. Et voici, tu vas devenir muet; et tu ne pourras parler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles qui s'accompliront en leur temps." Il ne tarda pas à vérifier la vérité de la promesse divine. A peine l'ange était-il parti que le sacrificateur avancé en âge fut frappé de mutisme. Lorsqu'il essaya de prier, il ne put prononcer un mot. VJC 52 3 Le peuple attendit longtemps de le voir paraître afin de voir si Dieu lui avait donné quelque signe visible de son approbation. En le voyant tarder si longtemps, on craignit bientôt que l'Eternel n'eût manifesté son déplaisir; mais lorsque Zacharie sortit du temple, son visage resplendissait de la lumière que l'ange avait réfléchie sur lui. Il ne put parler au peuple, mais il fit signe qu'un ange lui était apparu dans le temple et qu'à cause de son incrédulité, il serait privé de la parole jusqu'à ce que la prédiction de l'ange fût accomplie. VJC 52 4 Peu après la naissance de Jean, "la bouche de Zacharie s'ouvrit, sa langue fut déliée et il parlait en bénissant Dieu. Et tous leurs voisins furent remplis de crainte; et toutes ces choses se divulguèrent par tout le pays des montagnes de Judée. Et tous ceux qui les entendirent les conservaient dans leur coeur, et ils disaient: Que sera-ce de ce petit enfant? Et la main du Seigneur était avec lui. Alors Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa." "Et le petit enfant croissait, et se fortifiait en esprit, et il demeura dans les déserts jusqu'au jour qu'il devait être manifesté à Israël." L'ange Gabriel avait recommandé à Zacharie de former son enfant dans des habitudes de stricte tempérance. Il devait être qualifié pour remplir l'importante mission de préparer un peuple au Seigneur. Afin d'accomplir cette oeuvre sacrée, ses efforts devaient être accompagnés du secours de Dieu, et l'Esprit du Seigneur devait agir par son moyen s'il obéissait fidèlement aux recommandations de l'ange. Il devait avoir également une forte constitution physique et posséder la force mentale et morale; or pour acquérir ces qualités essentielles, il devait être maître de ses goûts et de ses penchants. VJC 53 1 Jean devait paraître comme un réformateur, et, par sa vie frugale et ses vêtements simples, il devait réprimer les habitudes d'intempérance et les extravagances du peuple. La gourmandise et les repas luxueux, ainsi que l'usage du vin, affaiblissent la force physique ainsi que l'intelligence, de sorte que les crimes, les plus grands péchés, ne paraissent point coupables. C'est pourquoi l'ange donna des directions spéciales aux parents de Jean à l'égard de ces coutumes. Nous avons ici une leçon de tempérance donnée par un des anges les plus élevés auprès du trône de Dieu. VJC 53 2 Jean devait réformer les enfants d'Israël et les amener au Seigneur; c'est pourquoi il avait la promesse que Dieu serait avec lui. Il devait "tourner les coeurs des pères envers leurs enfants, et les rebelles à la sagesse, afin de préparer un peuple bien disposé." Jean était une image du peuple de Dieu dans les derniers jours, peuple auquel ont été commises de grandes et solennelles vérités. VJC 53 3 Le monde en général est adonné à la gloutonnerie et aux passions déréglées. En ce moment, la lumière divine luit sur le peuple de Dieu, afin qu'ils reconnaissent la nécessité de maintenir leurs goûts et leurs passions sous l'influence des puissances supérieures de l'intelligence. Cela est nécessaire afin qu'ils puissent posséder assez de force et de clarté mentale pour discerner l'harmonie sacrée des vérités bibliques et se détourner des erreurs enchanteresses et des fables amusantes qui remplissent le monde. Ils ont à présenter au peuple les pures vérités de la Bible. C'est pourquoi la tempérance trouve sa place dans l'oeuvre de préparation à la seconde apparition de Christ. VJC 54 1 Les parents de Jean le consacrèrent solennellement à Dieu dès sa naissance. Il se sépara lui-même de ses amis et de sa parenté, et fit du désert son lieu d'habitation. Il renonça librement aux conforts ordinaires de la vie. Sa nourriture était des plus simples, et son vêtement un habit de poil de chameau fixé autour de ses reins par une ceinture de cuir. VJC 54 2 Quoique Jean passât sa vie dans le désert, il n'était point inactif. Sa séparation de la société ne le rendait pas sombre et morose, et il n'était pas non plus mécontent de sa vie d'isolement, de peines et de privations. C'était de son libre choix qu'il s'était éloigné des luxes de la vie et d'une société dépravée. Le peuple paraissait s'être livré au pouvoir de l'orgueil, de l'envie, de la jalousie et des passions corrompues. Jean était écarté de leur influence, et c'est avec un discernement merveilleux qu'il lisait le caractère des gens. Il sortait parfois de sa tranquille retraite du désert pour se mêler à la société, mais il ne s'arrêtait jamais longtemps dans l'atmosphère morale corrompue qui paraissait y régner. Il craignait que ses yeux et ses oreilles ne pervertissent son intelligence au point de perdre le sentiment de la culpabilité du péché. VJC 54 3 Dieu ne veut point que ses disciples se familiarisent avec le mal, de peur qu'il n'y deviennent indifférents. Il désire qu'ils distinguent le péché avec une extrême sensibilité et qu'ils le regardent toujours avec horreur. Plus nous sommes en communion avec Dieu, et plus nous réfléchissons à son caractère et à ses oeuvres merveilleuses, plus le péché nous paraîtra horrible. VJC 54 4 Jean savait qu'il avait une grande oeuvre à accomplir, et qu'il devait former un caractère que ne devaient point ébranler les influences extérieures. Il devait posséder un esprit saint dans un corps saint; il devait posséder la fermeté nécessaire afin que lorsqu'il paraîtrait dans la société, il pût pousser les hommes à donner une nouvelle direction à leurs pensées, et réveiller en eux la nécessité de former un caractère droit. Il désirait amener ses auditeurs à l'imitation des perfections divines. Il étudiait les différences de caractères afin de savoir comment adapter ses instructions à chaque individu en particulier. Il ne se sentait pas assez fort pour résister au courant de tentations contre lequel il aurait à lutter dans la société. Il craignait que son caractère ne fût modelé par les coutumes qui prévalaient parmi les Juifs. Dans le désert, il pouvait plus facilement renoncer à lui-même, dominer ses goûts, et se vêtir avec simplicité. Il n'y avait rien dans le désert pour distraire son esprit de la méditation et de la prière. Or, même après avoir fermé toutes les portes par lesquelles Satan pouvait entrer, il était encore possible à ce dernier d'avoir accès auprès de lui. Mais ses habitudes étaient si pures et si naturelles, qu'il pouvait discerner l'ennemi, et qu'il possédait assez de force spirituelle et de décision de caractère pour lui résister. VJC 55 1 Jean voulut se former à l'école du désert. Là s'ouvrait devant lui le grand livre de Dieu -- le livre de la nature avec son fonds inépuisable de trésors variés. A cette étude, son esprit se disciplinait. Comme il contemplait journellement les oeuvres de la création, il acquérait des conceptions plus vives de la sagesse, de la justice et de la bonté du Créateur. Là il pouvait également s'habituer aux enseignements des patriarches et des prophètes, et prendre connaissance du caractère et des lois de Dieu dans le livre des révélations. Comme il recherchait la faveur de Dieu, le Saint-Esprit reposait sur lui, et allumait dans son coeur ce zèle ardent avec lequel il devait appeler le peuple à la repentance et à la sanctification de la vie. Les peines et les privations de sa vie retirée devaient le rendre propre à maîtriser ses facultés physiques et mentales, de manière qu'il pût se présenter au peuple aussi inébranlable au milieu de toutes les circonstances qui l'entouraient, que les rochers des montagnes et des déserts de sa patrie. VJC 55 2 Lorsque Jean commença son ministère, les affaires publiques étaient dans un état de désarroi. Au milieu de la discorde et de l'insurrection, la voix du prophète s'éleva comme le son d'une trompette retentissante venant du désert. Il fit tressaillir avec une étrange puissance les coeurs de tous ceux qui l'entendaient. Jean, prévoyant dans l'avenir le ministère et les miracles de Christ, adressa ses appels au peuple en disant: "Amendez-vous, car le royaume des cieux est proche."1 Avec l'esprit et la vertu d'Elie, il dénonçait les corruptions des Juifs, et censurait leurs péchés dominants. Une multitude de gens répondaient à sa voix et se rendaient au désert. Ils voyaient dans l'étrange figure, dans le vêtement de ce prophète quelque ressemblance avec la description que l'on faisait des anciens voyants, et le bruit courait que c'était l'un des prophètes qui était ressuscité des morts. VJC 56 1 Le but de Jean était de faire comprendre à ses auditeurs dans quel état de péché ils étaient tombés, afin qu'ils en frémissent et s'en effrayassent. Ses discours étaient simples mais convaincants, et visaient directement au but. Il ne flattait personne, comme il n'aurait accepté de flatterie de qui que ce fût. Ses travaux étaient accompagnés de puissance, et quoique le peuple eût de la répugnance à s'entendre accuser d'impiété, il ne pouvait résister à ses paroles. VJC 56 2 Des gouverneurs et même des princes venaient au désert pour entendre le prophète; ils l'écoutaient avec intérêt, et se sentaient condamnés en entendant l'homme de Dieu leur exposer sans crainte leurs péchés particuliers. Son discernement des caractères et sa connaissance profonde du coeur humain lisaient les desseins des coeurs de ceux qui allaient à lui, et il déclarait hardiment aux riches et aux pauvres, aux grands et aux petits, que, quoiqu'ils prétendissent être justes, sans la repentance et une complète conversion, ils ne pourraient jouir de la faveur de Dieu, et avoir une place dans le royaume du Messie dont il annonçait la venue. VJC 56 3 A la voix de Jean, toute la nation juive sembla s'émouvoir. Les menaces de Dieu à cause de leurs péchés, répétées par le prophète, répandirent pendant un temps l'alarme parmi eux. Des personnes de toutes les classes, grands et petits, riches et pauvres, se soumirent à ce que le prophète demandait d'eux comme leur étant nécessaire, s'ils voulaient participer au royaume qu'il venait annoncer. Le peuple, comme doeun commun accord, venait à lui, se repentant et confessant ses péchés; et comme signe de leur repentance, un grand nombre furent baptisés dans le Jourdain. C'était l'oeuvre préparatoire pour le ministère de Christ. Un grand? nombre furent convaincus par les vérités que le fidèle prophète leur exposait si clairement; mais en rejetant la lumière qu'ils avaient reçue, ils se virent enveloppés de ténèbres plus épaisses encore, de sorte qu'ils furent tout prêts à se détourner des signes par lesquels ils auraient pu reconnaître que Jésus était le Messie. VJC 57 1 Un grand nombre de scribes et de pharisiens vinrent à Jean, confessèrent leurs péchés et furent baptisés. Le prophète fut effrayé, lorsqu'ils révélèrent le secret de leur conduite; car ils s'étaient vantés d'être meilleurs que tous les autres, et ils avaient tout fait pour que le peuple conçut une haute opinion de leur piété. Le Saint-Esprit avait convaincu l'homme de Dieu qu'un grand nombre de pharisiens et de sadducéens qui demandaient d'être baptisés n'étaient pas véritablement convaincus de péché. Ils agissaient par des principes égoïstes, pensant que s'ils devenaient amis du prophète, ils auraient plus de chance d'être personnellement favorisés par le prince qui allait paraître. Lorsque Jean vit que beaucoup d'entre eux venaient à son baptême, il leur dit: "Race de vipères! qui vous a appris à fuir la colère à venir? Faites donc des fruits convenables à la repentance, et ne dites point en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père; car je vous dis que Dieu peut faire naître de ces pierres mêmes des enfants à Abraham." Les Juifs s'étaient trompés en interprétant faussement les paroles que le Seigneur leur avait adressées par ses prophètes, déclarant son éternelle faveur à Israël. Ils s'étaient appliqué ces promesses à eux-mêmes, et avaient caressé l'idée que parce qu'ils étaient de la semence d'Abraham ils étaient sûrs de la faveur de Dieu. Mais Jean leur déclare qu'ils n'avaient point rempli les conditions de l'alliance qui les autorisait à se regarder comme enfants d'Abraham et héritiers de la promesse faite au père des fidèles. Leur orgueil, leur arrogance, leur jalousie, leur égoïsme et leur cruauté les faisaient ressembler à une race de vipères, plutôt qu'à des enfants du juste et obéissant Abraham. A plusieurs égards, leur conduite était pire que celle des païens auxquels ils se croyaient si supérieurs. Ils n'avaient aucun droit de se réclamer d'Abraham et de s'attribuer les promesses que Dieu lui avait faites. VJC 58 1 Jean leur avait déclaré pleinement que Dieu ne dépendait point d'eux pour accomplir ses desseins. Son oeuvre devait s'accomplir dans la pureté et dans la justice, et il pouvait susciter parmi les pierres mêmes des hommes qui feraient sa volonté et pour lesquels il pourrait accomplir ses promesses. VJC 58 2 Jean continuait en ces termes: "Or, la cognée est déjà mise à la racine des arbres. Tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu." Il voulait leur faire comprendre que la valeur d'un arbre se détermine par ses fruits. Si un arbre ne porte pas de fruit, ou si son fruit est mauvais, il importe peu que l'arbre porte un nom flatteur, il sera détruit. VJC 58 3 Tandis que les Juifs prétendaient aux bénédictions que Dieu avait promises à ceux qui lui obéissaient, ils souffraient en ce moment même de la malédiction dont Dieu les avait menacés à cause de leur désobéissance. Pourtant, comme nation, ils ne se repentirent point de leurs péchés et n'affligèrent point leurs âmes devant lui. Parce que le Seigneur leur avait autrefois accordé de si grandes grâces et de si grandes faveurs, ils se flattaient que malgré leurs péchés et leurs iniquités, Dieu les considérerait encore comme son peuple de prédilection et répandrait sur eux des bénédictions spéciales. Cela a été le danger du peuple de Dieu dans tous les âges, et c'est le danger spécial de ceux qui vivent près de la fin des temps. L'apôtre nous cite l'incrédulité, l'aveuglement, la révolte et les péchés réitérés des Juifs comme un avertissement. Paul dit que "toutes ces choses leur arrivaient pour servir de figure; et elles sont écrites pour nous instruire; nous qui sommes parvenus aux derniers temps."1 Dieu ne peut faire beaucoup pour les hommes car ils interprètent mal ses bénédictions et en concluent qu'ils sont ainsi favorisés à cause de quelque bien qui serait en eux. VJC 59 1 Jean instruisait ses auditeurs dans la piété pratique. Afin de devenir les sujets du royaume de Christ, ils devaient, par des oeuvres de charité, de miséricorde et de bonté, donner les preuves d'une repentance et d'une foi sincères. La vraie bonté, la droiture, la fidélité devaient spécialement distinguer leur vie de tous les jours; ils devaient être animés d'intentions généreuses, exemptes de tout égoïsme, sans quoi ils n'auraient pas été meilleurs que le commun des pécheurs. Ils ne devaient point employer leurs richesses dans le seul but de satisfaire leur égoïsme. Ils devaient secourir les nécessiteux et présenter à Dieu des offrandes volontaires afin d'avancer les intérêts de sa cause. Ils devaient protéger ceux qui étaient sans défense, défendre les opprimés, et donner un noble exemple de vertu et de compassion à ceux qui étaient d'une position inférieure et dépendante; car à moins de rendre leur vie utile aux autres, leur sort serait comme celui de l'arbre qui ne porte point de fruit. Ces leçons trouvent leur application de nos jours. Les disciples de Christ devraient donner au monde des preuves qu'il y a un changement en bien dans leur vie. Par leurs bonnes oeuvres, ils devraient montrer que l'influence réformatrice du Saint-Esprit agit sur leur coeur. A moins que la justice, la miséricorde et l'amour de Dieu ne distinguent leur vie journalière, leur profession de piété n'a pas plus de valeur que la balle destinée à être brûlée. VJC 59 2 La conduite de Jean était un exemple continuel des vérités qu'il enseignait. Il n'aspirait point aux dignités ou aux honneurs du monde. Sa vie était sans égoïsme. Il se distinguait par son humilité et son renoncement. Ses enseignements, ses exhortations et ses réprimandes étaient ferventes, sincères et courageuses. Dans sa mission, il ne se détournait ni à droite ni à gauche pour rechercher l'approbation de qui que ce fût. Une multitude de gens suivaient de lieu en lieu ce singulier docteur, et un grand nombre sacrifièrent tout pour obéir à ses instructions. Les princes et les grands de la terre furent attirés vers ce prophète de Dieu et l'écoutaient avec plaisir. Un grand nombre même espéraient que ce serait peut-être le Messie promis. Mais lorsque Jean vit que le peuple regardait à lui, il déclara qu'il n'était point le Christ et profita de toutes les occasions pour attirer l'attention sur Celui qui était plus puissant que lui-même. VJC 60 1 Comme prophète, Jean se présente comme un représentant de Dieu indiquant la relation qui existe entre la dispensation mosaïque et la dispensation chrétienne. Dans son ministère, il rappelait la loi et les prophètes, tout en indiquant dans l'avenir le Sauveur promis. Sa mission fut de présenter au peuple "l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde." ------------------------Chapitre 5 -- Le baptême de Christ VJC 61 1 Jésus habitait Nazareth de Galilée et Jean-Baptiste demeurait dans les déserts de la Judée. Au milieu de circonstances et d'entourages divers, tous deux avaient vécu dans la retraite, et quoiqu'ils fussent cousins, ils n'avaient point eu de rapports l'un avec l'autre. La providence divine avait disposé des circonstances de leur vie de telle manière que Jean n'eut aucune communication avec Jésus avant le temps où Christ devait paraître comme le Messie. Ainsi, les impies et les incrédules ne pouvaient avoir aucune occasion d'avancer qu'ils s'étaient ligués pour se soutenir l'un l'autre dans leurs prétentions.1 VJC 61 2 Jean connaissait les circonstances de la vie de Christ; il avait également été informé de la première visite de Jésus à Jérusalem, de la sagesse et de l'intelligence qu'il avait montrées dans son entrevue avec les rabbins. Il crut que Jésus était le Messie promis, mais il n'en avait aucune assurance positive. Jésus ayant vécu trente ans d'une vie retirée, ne donnant aucun signe spécial de son caractère messianique, cela suggéra quelques doutes à Jean, qui se demandait s'il était bien celui dont le prophète était venu préparer la voie; mais il attendit pourtant avec foi, persuadé qu'au temps voulu, les choses deviendraient plus claires. Dieu lui avait révélé que le Sauveur serait parmi les candidats qui demanderaient d'être baptisés de ses mains, et qu'un signe lui serait donné par lequel il pût reconnaître l'Agneau de Dieu et le présenter au peuple comme le Messie dès longtemps attendu. VJC 61 3 Jean avait entendu parler de la perfection du caractère de Jésus et du droit auquel il prétendait, d'être le Fils de Dieu. Sa vie était d'accord avec ce que Dieu avait fait connaître à Jean, savoir qu'il y en avait Un parmi eux qui était sans péché. Jean avait vu également qu'il devait être un exemple à tout pécheur repentant. Lorsque Jésus se présenta pour être baptisé, Jean discerna dans la personne de Jésus, dans le port du Sauveur, un caractère supérieur à tout ce qu'il avait jamais vu chez un autre homme. Quoiqu'il ne le connût pas avec certitude comme le Messie, pourtant il se sentit fermement convaincu que c'était celui dont Moïse et les prophètes avaient parlé. L'atmosphère qui l'entourait était sainte et inspirait la crainte. Jamais auparavant, Jean n'avait éprouvé une influence divine comme celle qu'il éprouvait en présence de Jésus. Il reculait devant le devoir de baptiser celui qu'il savait être sans péché. VJC 62 1 Un grand nombre de personnes venaient à Jean en confessant leurs péchés afin de recevoir le baptême de repentance; le prophète ne pouvait pas comprendre pourquoi Jésus, qui ne connaissait pas le péché et n'avait pas besoin de repentance, demandait l'accomplissement d'une ordonnance qui impliquait une culpabilité et par laquelle on confessait virtuellement que l'on était lavé de ses souillures; il présentait ses objections à Christ, lui représentant sa supériorité, et refusait de lui administrer l'ordonnance du baptême, en s'écriant: "C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi pour être baptisé!" D'un ton de ferme et bienveillante autorité, Jésus écarte le refus de Jean et son prétexte d'indignité, disant: "Ne t'y oppose pas pour le présent; car c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir tout ce qui est juste." Jean céda finalement à la demande de Christ. En présence d'un grand concours de peuple, il descendit avec le Sauveur du monde dans le Jourdain et il l'ensevelit sous ses ondes. VJC 62 2 Christ ne se présenta point pour confesser ses propres péchés, mais comme substitut du pécheur, la culpabilité de l'homme lui étant imputée. Il ne se présenta point au baptême pour se repentir pour son propre compte, mais en faveur du pécheur. L'homme avait transgressé la loi de Dieu. Christ devait accomplir tout ce qu'ordonnait cette loi, et laisser ainsi au pécheur un exemple de parfaite obéissance. "Je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté."1 Christ, en se soumettant au rite du baptême, rendait cette ordonnance honorable. Par cet acte, il s'identifiait avec son peuple comme son chef et représentant. Comme substitut, il prenait sur lui leurs péchés, se mettant au nombre des transgresseurs, faisant les démarches que le pécheur est requis de faire, et accomplissant l'oeuvre que le pécheur doit accomplir. La vie de souffrances et de patience qu'il endura après son baptême, est un exemple bien propre à montrer aux pécheurs comment ils doivent supporter patiemment ce qui leur arrive en conséquence de leurs transgressions. VJC 63 1 Lorsque Jésus sortit de l'eau, après son baptême, il s'agenouilla et pria au bord du Jourdain. Une ère nouvelle et importante s'ouvrait devant lui. Ses années de paisible tranquillité étaient arrivées à leur fin. Il avait vécu heureux dans sa vie d'industrie et de travail, tandis qu'il remplissait les devoirs d'un fils, étant en exemple à l'enfance, à la jeunesse et à l'âge mûr. Mais il allait entreprendre de nouveaux et pénibles labeurs. Des luttes, des épreuves, des difficultés, la souffrance et la mort se trouvaient dans le chemin dans lequel il venait d'engager ses pas. Il sentait quelle était l'importance et la solennité de cette heure et le poids de la responsabilité qu'il devait porter. Au moment de commencer son oeuvre, il éprouve le besoin de supplier son Père céleste de lui accorder la force et l'aide qui lui sont nécessaires. VJC 63 2 Comme le Sauveur levait les mains vers le ciel, que sa prière s'élevait à Dieu, son regard semblait pénétrer jusqu'à la demeure du Père. Le sentiment de la culpabilité des hommes et de la dureté de leur coeur l'oppressait, car il savait qu'il n'y en aurait que quelques-uns qui sauraient discerner sa mission miséricordieuse et le salut qu'il venait leur apporter du ciel. Il supplia son Père de lui donner la force d'affronter l'incrédulité et l'impiété des hommes, de renverser la puissance de Satan qui les opprimait, et de le surmonter, afin d'en délivrer les hommes. Il demanda à Dieu un témoignage lui montrant qu'il acceptait l'humanité coupable en la personne de son Fils. VJC 64 1 Jamais auparavant les anges n'avaient entendu une telle prière; et ils sollicitaient la faveur d'apporter au Rédempteur en prière un message d'assurance et d'amour. Mais non; c'est le Père lui-même qui répondra aux prières de son Fils. La lumière de sa gloire descend directement de son trône. Les cieux sont ouverts, et des rayons de gloire, prenant la forme d'une colombe, s'arrêtent sur le Fils de Dieu. VJC 64 2 Dans une contemplation silencieuse, rempli de crainte et de surprise, le peuple avait les yeux fixés sur Christ. Le Sauveur demeurait prosterné dans l'adoration, inondé de cette lumière qui entoure constamment le trône de Dieu. Son visage, tourné vers le ciel, était glorifié comme ne l'avait jamais été auparavant la face de l'homme. Une voix, descendant des cieux entr'ouverts, dit alors avec une majesté terrible: "C'est ici mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." VJC 64 3 Ces paroles, qui confirmaient la qualité du Fils de Dieu, furent données afin d'inspirer la foi à ceux qui étaient témoins de cette scène, et afin de fortifier le Sauveur pour sa mission. Malgré les péchés d'un monde coupable qui reposaient sur Christ, malgré l'humiliation qu'il y avait pour lui à se charger de la nature de l'homme déchu, la voix du ciel le déclarait pourtant être le Fils de l'Eternel. Dieu mettait ainsi son sceau au plan de la rédemption; il montrait qu'il avait accepté notre race déchue en la personne de son substitut et garant; que les enfants d'Adam étaient mis en rapport avec Dieu, et que par l'intercession de Christ les cieux étaient ouverts à leurs prières. Quand l'homme pécha, la terre fut séparée du ciel. Les rapports cessèrent entre l'homme et son Créateur; mais le chemin de la maison du Père a été ouvert devant le pécheur repentant. Jésus est "le chemin, la vérité et la vie."1 Des portails du ciel entreouverts, une lumière émanant du trône de Dieu descend dans les coeurs de ceux qui l'aiment, et resplendit sur leur sentier. VJC 64 4 Jean avait été profondément ému en voyant Jésus à genoux, suppliant, et demandant avec larmes l'approbation de son Père. Dans la lumière et la gloire du ciel qui l'enveloppaient, et dans la voix qui déclarait son caractère divin, Jean reconnut le signe que Dieu lui avait promis; il sut alors avec certitude que c'était le Rédempteur du monde qui avait reçu le baptême de ses propres mains. Profondément ému, il étendit les mains, et montrant Jésus, il s'écria: "Voici l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde!" Jean n'eut plus alors aucun doute que Jésus ne fût le vrai Messie. VJC 65 1 L'amour que Dieu manifestait envers les hommes déchus dans le don de son Fils bien-aimé, étonnait les anges eux-mêmes. Le Fils était la splendeur de la gloire du Père et l'image empreinte de sa personne. Etant égal à Dieu, il possédait la grandeur et l'excellence divines. Il plut au Père qu'en lui habitât toute la plénitude de la divinité. Pourtant "il s'est anéanti lui-même, en prenant la forme de serviteur, et se rendant semblable aux hommes; ayant paru comme un simple homme, il s'est abaissé lui-même, s'étant rendu obéissant jusqu'à la mort, jusqu'à la mort de la croix."1 VJC 65 2 En Christ s'unissaient l'humanité et la divinité. Sa mission était de réconcilier Dieu avec l'homme et l'homme avec Dieu -- d'unir le fini à l'infini. Ce n'est que par les mérites de Christ que l'homme déchu pouvait être relevé et devenir participant de la nature divine. Les anges, n'étant pas accoutumés au péché, n'eussent point pu sympathiser avec l'homme dans ses luttes particulières; mais Christ, en revêtant lui-même la nature humaine, put comprendre les épreuves de l'homme et toutes les tentations auxquelles il est exposé. VJC 65 3 Si Christ se fût révélé sur la terre dans la noblesse et la majesté qu'il possédait au ciel, sous son aspect noble et divin, sous la stature de gloire majestueuse et auguste qu'il avait au ciel, il eût attiré le peuple, et eût été reçu sans que personne eût eu besoin d'exercer sa foi. Mais sous son déguisement d'humilité, l'homme ne put voir la gloire du Fils de Dieu. "Il est le méprisé et le dernier des hommes, un homme de douleurs, et qui sait ce que c'est que la langueur."2 VJC 65 4 Dieu voulut que Christ prît sur lui-même l'apparence et la nature de l'homme déchu, afin qu'il fût rendu parfait par la souffrance. Il dut éprouver lui-même la force des terribles tentations de Satan, afin qu'il sût comment secourir ceux qui seraient tentés. La foi en Christ comme Messie ne devait point reposer seulement sur des preuves visibles; les hommes ne devaient point croire en lui à cause de ces attraits personnels, mais surtout à cause de l'excellence de son caractère, excellence qui n'a jamais été et ne sera jamais manifestée dans aucun autre homme. Tous ceux qui aimaient la vertu, la pureté et la sainteté, devaient être attirés vers Christ, et devaient reconnaître suffisamment les preuves qu'il était le Messie promis par les prophètes. Ceux qui se confiaient ainsi en la Parole de Dieu, devaient recevoir les bienfaits des enseignements du Sauveur et bénéficier finalement de son oeuvre expiatoire. VJC 66 1 Christ vint pour attirer l'attention de tous les hommes vers son Père, en leur enseignant la repentance envers Dieu. Quoiqu'il ne vînt pas tel qu'il était attendu, il parut pourtant tel que la prophétie l'avait prédit. Ceux qui désiraient croire, trouvaient dans les écrits des prophètes prédisant la venue du Juste et décrivant la manière en laquelle il viendrait, un fondement assez sûr pour établir leur foi. VJC 66 2 Les Juifs avaient été le peuple le plus favorisé de Dieu. Il les avait fait sortir d'Egypte à bras étendu, et les avait déclarés son plus précieux joyau. Les nombreuses et précieuses promesses qui leur avaient été faites comme peuple, étaient la confiance de l'Eglise juive. C'est en elles qu'ils se confiaient et voyaient leur salut assuré. Aucun autre peuple ne professait d'être gouverné par les commandements de Dieu. Le Sauveur vint d'abord chez son peuple particulier; mais ils ne le reçurent point. Les Juifs, imbus de propre justice et d'incrédulité, s'attendaient à ce que leur Sauveur et Roi viendrait dans le monde, revêtu de majesté et de puissance, et forcerait tous les gentils de lui rendre obéissance. Ils ne s'attendaient point à ce qu'il vécût dans l'humiliation et dans la souffrance. S'il était apparu dans la grandeur et se fût emparé de l'autorité des grands de ce monde, ils l'auraient reçu et adoré; mais ils ne voulaient point recevoir l'humble et doux Jésus, ni le reconnaître comme Sauveur du monde. VJC 66 3 Le prophète Esaïe décrivant l'office et les oeuvres de Christ, montre la protection de Dieu pour son Fils pendant sa mission sur la terre, afin que la haine implacable des hommes, inspirée par Satan, ne détruisît point le plan du salut. VJC 67 1 "Voici mon serviteur, je le soutiendrai; c'est mon élu, en qui mon âme a mis son affection; j'ai mis mon Esprit sur lui; il exercera la justice parmi les nations. Il ne criera point, il n'élèvera point sa voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau froissé, et il n'éteindra point le lumignon qui fume encore; il jugera dans la vérité. Il ne se retirera point, ni ne se précipitera point, jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre."1 VJC 67 2 On n'entendit point Christ disputer bruyamment avec ceux qui s'opposaient à sa doctrine. Lorsqu'il priait son Père, il n'élevait point non plus la voix de manière à être entendu des hommes. On ne l'entendait point non plus éclater en bruyante allégresse, ni pour se vanter lui-même ni pour mériter l'approbation et les flatteries des hommes. Lorsqu'il enseignait, il éloignait ses disciples du bruit et de la confusion des villes affairées, pour se retirer dans quelque lieu tranquille qui cadrât mieux avec les leçons d'humilité, de piété et de vertu qu'il voulait inspirer à leurs esprits. Il évitait les éloges des hommes et préférait la solitude et les retraites paisibles aux lieux bruyants, fréquentés par les foules. Souvent sa voix s'élevait pour intercéder ardemment son Père; mais pour cela, il choisissait la solitude de la montagne, où il passait des nuits en prière, afin d'obtenir la force dont il avait besoin contre les tentations qu'il aurait à affronter et afin d'être soutenu dans l'oeuvre si importante qu'il avait à accomplir pour le salut des hommes. Ses supplications étaient si ardentes que ses cris de détresse se confondaient souvent avec ses sanglots. Mais malgré sa lutte pénible durant la nuit, il ne cessait de continuer son oeuvre pendant le jour. Au matin, il reprenait son oeuvre de miséricorde et de bienveillance désintéressées. VJC 67 3 La vie de Christ était en contraste frappant avec celle des Juifs, et c'est pour cette raison qu'ils désiraient le faire mourir. Les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens aimaient à prier dans les grandes places publiques, non seulement dans les synagogues, en présence de la foule, mais dans les coins des rues; et cela afin d'être vus des hommes et d'en être loués pour leur piété et leur dévotion. Ils faisaient leurs aumônes autant que possible à la vue du public, afin d'attirer l'attention sur eux. On les entendait non seulement se vanter dans les rues, mais disputer avec ceux qui différaient d'eux quant à la doctrine. Ils étaient susceptibles et pleins de ressentiment, orgueilleux, hautains et bigots. Le Seigneur, par son fidèle prophète, représente la vie de Christ comme un contraste frappant avec celles des principaux sacrificateurs, des scribes et des pharisiens. ------------------------Chapitre 6 -- La tentation dans le désert VJC 69 1 Après son baptême, Jésus "fut conduit par l'Esprit dans le désert".1 La mission de Christ allait commencer; mais il devait d'abord s'éloigner des scènes agitées de la vie, dans le but exprès de supporter une triple tentation en faveur de ceux qu'il était venu racheter. Après que Satan eut réussi à faire tomber Adam et Eve, il s'était vanté d'être le prince de la terre; et il est vrai que dans tous les âges du monde il a trouvé un grand nombre de disciples. Mais il n'avait pas réussi à s'unir l'homme déchu au point de régner suprêmement sur la terre. Quoique l'homme souffrît de la conséquence de sa désobéissance dans son état de chute, pourtant il n'était pas sans espérance. Il ne pouvait point, à cause de sa culpabilité, adresser directement ses supplications à Dieu; mais le plan de la Rédemption suggéré dans le ciel, transporta la sentence de mort sur un substitut. Il devait y avoir effusion de sang, car la mort était la conséquence du péché de l'homme. Dans la victime immolée, l'homme devait voir, en attendant le vrai sacrifice, l'accomplissement de cette parole de Dieu: "Tu mourras de mort." Le sang répandu signifiait aussi une expiation, et indiquait dans l'avenir un Rédempteur qui viendrait un jour dans le monde, mourrait pour les péchés de l'homme, et rendrait ainsi justice à la loi du Père. VJC 69 2 L'espérance du salut par Christ portait ceux qui avaient foi aux promesses de Dieu à observer rigoureusement la loi des sacrifices. Satan, qui observait ces sacrifices avec un grand intérêt, apprit bientôt que c'était un type préfigurant une expiation future pour la race humaine. Son mécompte fut grand, car cela menaçait de renverser le plan qu'il caressait de dominer sur toute la terre et ses habitants. Mais au lieu de se rebuter et de se décourager, il redoubla d'efforts pour accomplir son dessein, et les âges ont été marqués de ses infernales conquêtes. A mesure que les habitants de la terre augmentaient en nombre, l'homme s'abandonnait à ses convoitises et à ses passions. La guerre, l'ivrognerie et le crime se répandirent sur la terre. Dieu détruisit le monde par les eaux du déluge. Il fit tomber le feu du ciel sur des villes impies; mais le grand adversaire n'en poursuivit pas moins son système de démoralisation. VJC 70 1 Satan a diligemment étudié la Bible; il est plus au courant des prophéties que beaucoup de docteurs en théologie. Il s'est toujours tenu au courant de tous les desseins de Dieu qui ont été révélés à l'homme, afin de pouvoir contrecarrer les plans de la sagesse infinie de Dieu. Satan comprenait bien que les sacrifices étaient un type du Rédempteur à venir qui devait racheter la puissance des ténèbres, et que ce Rédempteur était le Fils de Dieu. C'est pourquoi il tira des plans artificieusement étudiés, pour dominer sur les coeurs des hommes de génération en génération, et pour aveugler leur entendement concernant les prophéties, afin que lorsque Christ apparaîtrait, le peuple refusât de le reconnaître comme Sauveur. VJC 70 2 Depuis le temps où Christ était né à Bethléhem, Satan ne l'avait point perdu de vue. Il avait formé divers desseins pour le faire mourir. Mais tous ces plans avaient échoué, car le bras puissant du Père protégeait le Fils. Sachant bien quelle position Christ occupait dans le ciel, Satan fut rempli de crainte lorsque ce puissant prince de la lumière quitta sa cour royale et sa gloire pour apparaître sur la terre comme un simple homme; Satan craignit alors, non seulement de manquer le but auquel il était le plus attaché, savoir de régner suprêmement sur la terre, mais que le pouvoir qu'il avait déjà ne lui fût arraché. C'est pourquoi, lorsqu'il se rendit dans le désert pour assiéger Christ de tentations, il usa de toute la force et de toute la ruse qu'il possédait pour faire déchoir le Fils de Dieu de son inébranlable intégrité. La grande oeuvre de la Rédemption ne pouvait être accomplie que le Rédempteur ne se mît à la place de l'homme déchu. Chargé des péchés du monde, il devait parcourir tout le terrain sur lequel Adam trébucha. Il devait entreprendre cette oeuvre précisément où Adam était tombé, et supporter une même épreuve, mais infiniment plus grande que celle sous laquelle le premier homme était tombé. Il est impossible à l'homme de comprendre pleinement la puissance des tentations de Satan auxquelles notre Sauveur a dû résister. Toutes les instigations au mal auxquelles les hommes trouvent si difficile de résister furent employées contre le Fils de Dieu, mais à un degré d'autant plus élevé que son caractère était supérieur à celui de l'homme déchu. VJC 71 1 Lorsqu'Adam fut assailli par la tentation, il n'avait point encore la tache du péché. Il était devant Dieu dans la plénitude de sa force; tous les organes et toutes les facultés de son être étaient pleinement développés et admirablement proportionnés; tout ce qui l'entourait n'était que beauté, et il pouvait chaque jour converser avec les saints anges. Quel contraste le second Adam ne présentait-il pas avec cet être parfait, lorsqu'il entra dans un désert désolé pour lutter tout seul contre Satan! Pendant quatre mille ans la race humaine avait dégénéré en stature, en force physique, en valeur morale; et, afin de relever l'homme déchu, Christ doit s'abaisser jusqu'à l'état où il est tombé. Il prit sur lui la nature humaine portant les infirmités et la dégénérescence de la race. Il s'humilia jusqu'à descendre dans la profondeur où l'homme était descendu, afin de pouvoir sympathiser pleinement avec l'homme et le relever de l'état de dégradation dans lequel le péché l'avait plongé. VJC 71 2 "Il convenait, en effet, que Celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le prince de leur salut." "Et après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'Auteur d'un salut éternel." "C'est pourquoi il a fallu qu'il fût semblable en toutes choses à ses frères; afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans tout ce qu'il fallait faire auprès de Dieu pour expier les péchés du peuple: Car ayant souffert lui-même et ayant été tenté", "nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos infirmités, puisqu'il a été tenté de même que nous en toutes choses, si l'on en excepte le péché."1 VJC 72 1 Lorsque Christ entra dans le désert, sa contenance avait changé, sa gloire avait disparu; le poids des péchés du monde accablait son âme, et ses traits exprimaient une douleur indicible, une angoisse d'une profondeur telle qu'aucun homme n'en a jamais éprouvée de semblable. Depuis la transgression d'Adam, les hommes s'étaient abandonnés à leurs appétits de génération en génération, jusqu'à ce que la race humaine eut affaibli ses forces morales au point de ne pouvoir surmonter la tentation par sa propre force. Christ devait, en faveur de la race humaine, vaincre l'appétit et supporter à cet égard la plus grande tentation. Il devait suivre seul le sentier de la tentation sans avoir personne pour l'aider et le fortifier. Seul, il devait lutter contre les puissances des ténèbres et exercer un empire sur soi-même plus fort que la faim ou la mort. La durée de ce jeûne est la plus forte preuve du péché qu'il y a dans un appétit dépravé et de la puissance qu'il exerce sur la famille humaine. VJC 72 2 C'est par l'appétit que Satan était parvenu à perdre Adam et Eve; et dans toutes les générations successives, l'arme la plus puissante dont il s'était servi pour corrompre la race humaine est l'appétit. VJC 72 3 Comme Christ avait pris la forme d'un homme et qu'il était sujet à ses infirmités, Satan espérait le vaincre par ce puissant médium, l'appétit, et tira ses plans en conséquence. Aussitôt que commença le long jeûne de Christ, il se présenta avec ses tentations. Il parut enveloppé de lumière, prétendant être un ange envoyé du trône de Dieu pour sympathiser avec Christ et le soulager dans sa pénible position. Il lui représenta que la volonté de Dieu n'était point qu'il passât par le chemin de souffrances et de renoncements auquel il s'était attendu. Il prétendit qu'il venait du ciel, chargé de faire savoir à Christ que Dieu n'avait eu pour but que d'éprouver sa bonne volonté à supporter ces souffrances. VJC 73 1 De nos jours, Satan trompe beaucoup de monde comme il a voulu tromper Christ, en prétendant qu'il est envoyé du ciel et qu'il travaille pour le bien de l'humanité. La masse du peuple est tellement aveuglée par ses sophismes, qu'elle ne peut le reconnaître tel qu'il est, et qu'elle l'honore comme un messager de Dieu, au moment même où il fait tous ses efforts pour la plonger dans une ruine éternelle. VJC 73 2 Mais Christ renversa toutes ces tentations artificieuses et demeura ferme dans son dessein d'exécuter le plan de Dieu. Ayant échoué en un point, Satan essaya alors d'un autre expédient. Croyant que le caractère angélique dont il s'était revêtu le mettait au-dessus de tout soupçon, il feignit alors de douter de la divinité de Christ, à cause de son apparence de faiblesse et d'épuisement, et de l'étrangeté de son entourage. VJC 73 3 En prenant la nature de l'homme, Christ n'était pas même égal aux anges du ciel; mais c'était une des humiliations nécessaires qu'il accepta volontiers lorsqu'il devint le Rédempteur de l'homme. Satan suggéra que s'il était vraiment le Fils de Dieu, il devait pouvoir lui donner quelques preuves de sa grandeur. Il avança que Dieu ne pouvait avoir abandonné son Fils dans un état si déplorable. Il déclara que l'un des anges célestes avait été exilé sur la terre et que Jésus avait plutôt l'air d'être cet ange déchu que le Roi du ciel. Il appela son attention sur son aspect magnifique, revêtu qu'il était de lumière et de force, et établit un contraste insultant entre l'apparence misérable de Christ et sa propre gloire. Il prétendit qu'il avait reçu du ciel une autorisation directe pour demander à Christ une preuve de sa qualité de Fils de Dieu. Il lui reprocha d'être un bien indigne représentant des anges, bien moins par conséquent leur Chef suprême et le Roi de la cour céleste, et insinua qu'il avait plutôt l'air d'être abandonné de Dieu et des hommes; après quoi il déclara que s'il était le Fils il était égal à Dieu, et que dans ce cas il le prouverait en accomplissant un miracle pour se délivrer de la faim. Il lui conseilla donc de changer en pains les pierres qu'il foulait à ses pieds, insinuant qu'alors il reconnaîtrait Christ comme son supérieur. VJC 74 1 D'un côté, Satan espérait ébranler la confiance que Christ avait en son Père, qui avait permis qu'il fût amené dans cette condition d'extrême souffrance, dans ce désert que n'avaient jamais foulé les pieds de l'homme. D'un autre, le grand ennemi visait à pousser Christ, qui souffrait alors d'un épuisement et d'une faim extrêmes, à exercer sa puissance miraculeuse en sa propre faveur, et à se soustraire ainsi aux soins providentiels de son Père. VJC 74 2 Les circonstances personnelles de Christ et le lieu dans lequel il se trouvait, rendaient la tentation particulièrement forte. Le long jeûne auquel il s'était astreint l'avait affaibli; les spasmes de la faim le tourmentaient, et tout son corps, épuisé, réclamait de la nourriture. Il aurait pu accomplir un miracle en sa faveur et satisfaire aux déchirements de sa faim; mais cela n'aurait point été d'accord avec le plan divin. Exercer son pouvoir surhumain en sa faveur ne faisait point partie de sa mission, et jamais il ne fit cela tant qu'il fut sur la terre. Tous ses miracles furent accomplis pour le bien des autres. VJC 74 3 Souffrance, humiliation, faim et opprobre, Jésus accepta tout, et il repoussa Satan avec les mêmes paroles qu'il avait ordonné à Moïse de déclarer à Israël rebelle: "L'homme ne vivra pas seulement de pain, mais il vivra de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Par cette déclaration, comme par son exemple, Jésus montra que manquer de la nourriture temporelle est un malheur bien moins grand que d'encourir la désapprobation de Dieu. VJC 74 4 Pour devenir le substitut de l'homme et remporter la victoire où l'homme avait été vaincu, Christ ne devait point manifester sa puissance divine pour soulager ses propres souffrances. En effet, l'homme déchu ne pouvant faire aucun miracle pour s'épargner la souffrance, Christ, comme son représentant, devait supporter ses épreuves comme un homme, laissant un exemple d'une foi et d'une confiance parfaites en son Père céleste. VJC 75 1 Christ avait immédiatement reconnu Satan, et il fallait qu'il eût un grand empire sur lui-même pour pouvoir écouter les propositions insultantes du Séducteur sans repousser aussitôt ses téméraires prétentions. Mais le Sauveur ne fut point incité à le repousser avec indignation ni à lui donner des preuves de sa puissance divine; il refusa de controverser avec celui qui avait été chassé du ciel pour avoir été à la tête d'une révolte contre le Gouverneur suprême de l'univers, et dont le crime même avait été un refus de reconnaître la dignité du Fils de Dieu. Armé de foi en son Père céleste, gardant dans son coeur le souvenir précieux des paroles qui, à son baptême, étaient descendues du ciel, Jésus demeura inébranlable dans la solitude du désert en présence du puissant ennemi des âmes. VJC 75 2 Ce n'était point au Fils de Dieu à descendre de sa mission élevée pour prouver sa divinité à Satan, et il ne condescendit point à lui expliquer la raison de sa présente humiliation, et ce qu'il devait faire en sa qualité de Rédempteur de l'homme. Si les enfants des hommes voulaient suivre l'exemple de leur Sauveur, et n'avoir aucune relation avec Satan, ils s'épargneraient bien des défaites qu'il leur fait essuyer. Depuis six mille ans, cet ennemi des âmes lutte contre le gouvernement de Dieu, et la longue pratique du mal qu'il a acquise l'a rendu très habile à amorcer et à séduire les hommes. VJC 75 3 Mais Satan avait de trop grands intérêts engagés pour abandonner si promptement la lutte. Il savait que si Christ remportait la victoire, sa propre influence en serait diminuée. Il mena alors Jésus à Jérusalem, et le plaçant sur le haut du temple, il lui dit que s'il était véritablement le Fils de Dieu, il se jetât en bas de cette hauteur vertigineuse, montrant ainsi qu'il avait une parfaite confiance aux soins protecteurs de son Père. VJC 75 4 Le péché de présomption gît bien près de la vertu d'une foi et d'une confiance parfaites en Dieu; aussi Satan essaya-t-il de tirer avantage de l'humanité de Christ pour l'engager à dépasser la limite qui sépare la confiance de la présomption. Il admit alors que Christ avait raison, dans le désert, lorsqu'il témoigna d'une si parfaite confiance en son Père, et il lui conseilla de donner une preuve de plus de son entière foi en Dieu, en se jetant du haut du temple en bas. Il l'assura que s'il était réellement le Fils de Dieu, il n'avait rien à craindre, car les anges le soutiendraient. Satan savait très bien que s'il pouvait pousser Christ à voler du haut du temple en bas afin de prouver son droit à la protection de son Père céleste, il l'induirait par là même à témoigner de la faiblesse humaine. VJC 76 1 Mais Jésus sortit victorieux de la seconde tentation, en repoussant le péché de présomption. Tout en montrant qu'il avait une pleine confiance en son Père, il refusa de s'exposer volontairement à un danger qui eût obligé Dieu à déployer sa puissance divine pour sauver son Fils de la mort. Car il eût ainsi forcé la providence à venir à son aide, et n'eût point donné à son peuple un exemple parfait de foi et de confiance en Dieu. Notre Sauveur montra qu'il avait une confiance entière en son Père céleste, sachant qu'il ne souffrirait point qu'il fût tenté au delà de ce qu'il lui avait donné la force d'endurer. VJC 76 2 A chaque assaut, Jésus repoussait Satan par les Ecritures. De même, les disciples de Christ, quand ils sont assaillis par le tentateur, devraient faire de la Bible leur défense. Avec un esprit humble et confiant, muni des armes que la parole de Dieu fournit, le chrétien peut résister à toutes les puissances des ténèbres. VJC 76 3 Si nous faisons de la Bible notre guide, nous ne serons jamais trompés par Satan. Le prophète dit: "A la loi et au témoignage. Que s'ils ne parlent selon cette parole-ci, il n'y aura point de lumière du matin pour lui."1 VJC 76 4 Voyant qu'il ne pouvait rien obtenir de Christ par cette seconde tentation, Satan commença à être inquiet du résultat de ses efforts. La constante fermeté du Fils de Dieu le remplit de crainte, car il ne s'était point attendu à une opposition aussi ferme. Faisant un suprême et dernier effort, il appela à son aide toutes les ressources de sa nature diabolique pour confondre et vaincre le Sauveur. Dans ces deux premières tentations, il avait cherché de cacher son vrai caractère, prétendant être un divin messager de la cour céleste. Mais alors, il jette de côté tout déguisement, s'avoue être le prince des ténèbres, et prétend posséder toute la terre sous sa domination. Il mène Jésus sur une haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde qu'il fait passer devant ses yeux comme dans un panorama. La lumière du soleil éclairait de grandes villes, des palais de marbre, des champs et des côteaux fertiles, dorant les cèdres de la montagne et faisant resplendir les eaux bleues de la mer. Jésus, dont les yeux venaient d'être arrêtés si longtemps sur un pays triste et désolé, contemplait alors une scène de beauté et de prospérité sans égale. Alors le tentateur ouvrit la bouche et lui dit: "Je te donnerai toute la puissance de ces royaumes et leur gloire; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, toutes ces choses seront à toi." Satan déploya toute sa puissance dans cette dernière tentation; sa destinée, en effet, dépendait du résultat de cet effort. Il prétendait à la domination du monde, déclarant être le prince de la puissance de l'air. Il promettait de mettre Christ en possession de tous les royaumes, sans souffrances ni dangers, s'il consentait à faire une seule concession, savoir de reconnaître Satan comme son supérieur en lui rendant hommage. La dernière tentation devait être la plus séduisante de toutes. VJC 77 1 Christ avait en perspective non seulement une vie de souffrances, de peines, de luttes, suivies d'une mort ignominieuse, mais il devait porter le poids des péchés de toute la terre; il devait éprouver le fardeau de la colère du Père, à cause de la transgression de l'homme. Il devait endurer tout cela pour racheter le royaume perdu par la chute. Mais alors le tentateur offrait de céder la puissance qu'il avait usurpée, d'abandonner le gouvernement de la terre, délivrant ainsi Christ du terrible sort qui l'attendait, à la seule condition que Christ reconnût la suprématie de Satan. VJC 77 2 Les yeux de Christ s'arrêtèrent un instant sur la scène qui se déroulait devant lui, puis il s'en détourna résolument, refusant de converser plus longtemps avec le tentateur, et même de contempler les scènes enchanteresses qu'il faisait passer devant lui; mais lorsque Satan le sollicita de lui rendre hommage, Christ fut rempli d'une divine indignation et ne put tolérer plus longtemps ses prétentions blasphématoires, ni lui permettre de rester en sa présence. Faisant usage de son autorité divine, il commanda à Satan de s'éloigner en disant: "Retire-toi de moi, Satan! car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." VJC 78 1 Satan avait demandé à Christ de lui donner quelque signe qu'il était le Fils de Dieu, et cette fois, Christ lui donna la preuve qu'il demandait. L'ange déchu, incapable de résister à ce congé péremptoire, fut obligé d'obéir au commandement divin. Impuissant, confondu, frémissant de haine et de rage, le chef des rebelles s'éloigna de la présence du Rédempteur du monde. Le débat avait pris fin. La victoire de Christ était aussi complète que n'avait été la chute d'Adam. Mais la lutte avait été longue, pénible, et Christ, épuisé, la pâleur sur le visage, se sentit tomber sur le sol. Alors les anges célestes, qui s'étaient inclinés devant lui dans sa cour royale, et qui avaient suivi la lutte avec un pénible intérêt, vinrent le servir et le fortifièrent, en lui présentant de la nourriture, tandis qu'il gisait par terre comme mort. Ils avaient considéré avec surprise et effroi leur chef céleste passant à travers d'inexprimables souffrances pour accomplir le salut de l'homme. Il avait supporté une épreuve plus rigoureuse que jamais l'homme ne serait appelé à supporter. Mais, comme il gisait à terre épuisé et souffrant, les anges, venant du Père, lui apportèrent des nouvelles d'amour et d'encouragement, l'assurant que tout le ciel triomphait de la victoire qu'il avait remportée en faveur de l'homme. Ainsi le coeur généreux de Christ fut ranimé et fortifié pour l'oeuvre qui se présentait devant lui. VJC 78 2 Les hommes ne pourront jamais estimer parfaitement le prix de la rédemption avant le jour où les rachetés se tiendront avec le Rédempteur devant le trône de Dieu. Alors, lorsque la glorieuse valeur de la récompense éternelle paraîtra à leurs sens ravis, et que leurs yeux contempleront les gloires merveilleuses de l'immortalité, ils entonneront ce chant de victoire: "L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, les richesses, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange"; et "toutes les créatures", dit Jean, "qui sont dans le ciel, sur la terre et sous la terre, et dans la mer et toutes les choses qui y sont, disaient: 'A celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient louange, honneur, gloire et force, aux siècles des siècles!'" VJC 79 1 Quoique Satan eût échoué dans ses tentations les plus fortes, il ne renonça pourtant point à l'espérance de pouvoir, dans un moment à venir, réussir dans ses efforts. Il s'attendait à ce qu'au moment où Christ serait entré dans son ministère, maintes occasions se présentassent pour essayer ses artifices contre lui. Repoussé et défait, il s'était à peine retiré de la lutte qu'il commença à forger des plans pour aveugler l'intelligence des Juifs, le peuple choisi de Dieu, afin qu'ils ne pussent discerner en Christ le Rédempteur du monde. Il résolut de remplir leurs coeurs d'envie, de jalousie et de haine contre le Fils de Dieu, de sorte qu'ils ne voudraient pas le recevoir, mais lui rendraient la vie aussi amère que possible. VJC 79 2 Satan tint conseil avec ses anges pour décider de la conduite qu'ils auraient à tenir pour prévenir le peuple d'avoir foi en Christ comme étant le Messie que les Juifs attendaient depuis si longtemps. Il était déçu et rempli de rage de n'avoir pu, par ses nombreuses tentations, l'emporter en rien sur Jésus; mais il pensait alors que s'il pouvait lui aliéner les coeurs du peuple même de Christ, de manière à ce qu'il ne crût point qu'il fût le Messie promis, il pourrait ainsi décourager le Sauveur dans sa mission, et faire des Juifs mêmes ses auxiliaires dans l'exécution de ses desseins diaboliques. Il alla se mettre à l'oeuvre avec ses ruses, afin d'accomplir par stratagèmes ce qu'il n'avait pu faire ouvertement par ses efforts personnels. ------------------------Chapitre 7 -- Jean rendant témoignage de Christ VJC 80 1 Après que Jésus eut achevé son long jeûne et eut remporté la victoire sur le tentateur, il retourna sur les bords du Jourdain, et se mêla aux disciples de Jean sans donner aucun signe visible de son oeuvre spéciale, et sans rien faire qui le distinguât. VJC 80 2 Les autorités supérieures de Jérusalem avaient envoyé des hommes pour s'informer de ce que pouvait être la grande agitation que Jean provoquait. On accourait des villes et des bourgades pour l'entendre; et les principaux de la nation désiraient connaître en vertu de quelle autorité il attirait ainsi l'attention du peuple et bouleversait la société. Ces envoyés sommèrent Jean de leur déclarer d'une manière certaine s'il était le Messie. Jean "le confessa, en disant: Je ne suis point le Christ. Qu'es-tu donc? lui demandèrent-ils. Es-tu Elie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. Ils lui dirent: Qui es-tu donc? afin que nous rendions réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même? Il dit: Je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Esaïe." VJC 80 3 On demanda ensuite à Jean par quelle autorité il baptisait et agitait ainsi le peuple, s'il ne prétendait être ni le Christ, ni Elie, ni le "prophète". Cette dernière parole se rapportait à Moïse. Les Juifs étaient enclins à croire que Moïse ressusciterait des morts et serait enlevé au ciel. Ils ne savaient pas qu'il était déjà ressuscité. VJC 80 4 Lorsque Jean parut, baptisant d'eau, les Juifs pensèrent que ce pouvait être Moïse ressuscité, car il paraissait connaître à fond les prophéties données par ce dernier, et semblait comprendre l'histoire des Hébreux et de leur séjour dans le désert en conséquence de leurs murmures et de leurs rébellions. VJC 81 1 Le peuple se rappelait aussi les circonstances particulières de la naissance de Jean: l'apparition de l'ange de Dieu à Zacharie, son père, dans le temple, le mutisme dont avait été frappé le sacrificateur âgé parce qu'il n'avait point cru aux paroles de l'ange, et comment sa langue avait été déliée à la naissance de Jean. Pendant les trente années qui s'étaient écoulées depuis, ces choses avaient été en partie oubliées. Mais lorsque Jean parut comme prophète, on se rappela la manifestation de l'Esprit de Dieu à sa naissance. VJC 81 2 Lorsque les envoyés de Jérusalem parlaient à Jean de sa mission et de son oeuvre, il eût pu en prendre tout l'honneur pour lui-même, s'il y avait été disposé. Mais il n'aurait pas voulu s'attribuer l'honneur qui ne lui appartenait pas. Tandis qu'il parlait avec ces envoyés de Jérusalem, ses yeux s'enflammèrent tout à coup, son visage s'illumina, et tout son être parut agité d'une grande émotion: il venait de découvrir Jésus parmi la foule. Le prophète leva la main et, indiquant Jésus, il dit: "Il y a un homme au milieu de vous, que vous ne connaissez point." Je suis venu préparer le chemin à celui que vous voyez maintenant. C'est le Messie, "c'est celui qui vient après moi, qui m'est préféré, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers." VJC 81 3 Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. C'est celui dont je disais: Il vient après moi un homme qui m'est préféré, car il est plus grand que moi. Et pour moi, je ne le connaissais pas; mais je suis venu baptiser d'eau, afin qu'il soit manifesté à Israël. Jean rendit encore ce témoignage, et dit: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s'est arrêté sur lui. Pour moi, je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau m'avait dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que c'est lui qui est le Fils de Dieu. VJC 81 4 Le lendemain, Jean étant encore là avec deux de ses disciples, et voyant Jésus qui marchait, dit: Voilà l'Agneau de Dieu. Les deux disciples, ayant entendu ces paroles, suivirent Jésus. Alors Jésus, se retournant, vit qu'ils le suivaient, et il leur dit: "Que cherchez-vous?" Les disciples confessèrent qu'ils cherchaient Christ, qu'ils désiraient le connaître et recevoir ses instructions chez lui. Ils étaient charmés par ses leçons impressives, quoique simples et pratiques. Jamais ils ne s'étaient sentis aussi émus. André, frère de Simon Pierre, était l'un de ces disciples. Il était rempli d'intérêt pour ses amis et ses parents, et il désirait qu'eux aussi vissent Christ et entendissent eux-mêmes ses précieuses leçons. VJC 82 1 André s'en alla à la recherche de son frère Simon, et lui dit avec confiance avoir trouvé le Messie, le Sauveur du monde. Il amena son frère à Jésus qui, aussitôt qu'il le vit, dit: "Tu es Simon, fils de Jona: tu seras appelé Céphas (c'est-à-dire Pierre)." VJC 82 2 Le jour suivant, Jésus appela un autre disciple nommé Philippe, qui le suivit aussi. Philippe crut pleinement que Jésus était le Messie, et il se mit aussitôt à la recherche d'autres personnes pour les inviter à venir écouter les enseignements de Christ, enseignements qui l'avaient tellement charmé. Ainsi Philippe trouva Nathanaël, qui était du nombre de ceux qui avaient entendu Jean proclamer: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde." Il avait été bien convaincu, sur quoi se retirant dans un pré, caché à tous les yeux, il médita sur ce que Jean venait d'annoncer, rappelant à son esprit les prophéties se rapportant à la venue du Messie et à sa mission. Il se demanda: Celui-ci pourrait-il bien être le Messie si longtemps attendu, et que tous désiraient si ardemment voir? L'espérance fit battre son coeur de joie, à la pensée que ce pourrait bien être celui qui sauverait Israël. Il s'agenouilla devant Dieu et demanda que si la personne que Jean avait déclarée être le Rédempteur du monde, était en effet le Sauveur promis, il pût le reconnaître. VJC 82 3 Pendant que Nathanaël priait, il entendit la voix de Philippe qui l'appelait: "Nous avons trouvé, disait-il, celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et dont les prophètes ont parlé: c'est Jésus de Nazareth, le fils de Joseph. Nathanaël lui dit: Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? Philippe lui dit: Viens, et vois. Jésus, voyant venir Nathanaël, dit de lui: Voici un véritable Israélite en qui il n'y a point de fraude. Nathanaël lui dit: D'où me connais-tu? Jésus lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, je t'ai vu quand tu étais sous un figuier." Alors la foi chancelante de Nathanaël fut fortifiée, et il répondit et dit: "Maître! tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'avais vu sous un figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que ceci. Il lui dit aussi: En vérité, en vérité je vous dis que désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme." VJC 83 1 Dans cet appel de ces quelques premiers disciples, le fondement de l'Eglise chrétienne fut posé par des efforts individuels. Jean indique d'abord Jésus à deux de ses disciples. Ensuite l'un de ceux-ci trouva son frère et l'amena au Sauveur. Philippe est ensuite appelé et se met à la recherche de Nathanaël. Il y a ici une instruction pour tous les disciples de Christ. Elle leur enseigne l'importance des efforts personnels, faisant un appel direct à ses parents, à ses amis et à ses connaissances. Il en est qui professent toute leur vie durant d'être en rapport avec Christ, et qui pourtant ne font jamais aucun effort personnel pour amener des âmes au Sauveur. Ils laissent toute cette oeuvre au ministre. Celui-ci peut être bien qualifié pour cette oeuvre; mais il ne peut faire ce que Dieu a confié aux membres de l'église. Beaucoup de membres s'excusent de l'indifférence qu'ils apportent au salut de leurs semblables qui sont sans Christ, et se contentent de jouir égoïstement de la grâce de Dieu sans faire aucun effort pour amener d'autres âmes au Sauveur. Dans la vigne du Seigneur, il y a quelque chose à faire pour tous. Les ouvriers dévoués, désintéressés et fidèles recevront une abondante mesure de sa grâce ici-bas, et une récompense qu'il leur accordera ci-après. VJC 83 2 La foi s'exerce par les bonnes oeuvres, et le courage et l'espérance s'unissent à la foi agissante. La cause pour laquelle tant de chrétiens de profession n'ont pas une expérience vivante et joyeuse, c'est qu'ils ne font rien pour l'obtenir. S'ils se mettaient à l'oeuvre que Dieu désire les voir accomplir, leur foi augmenterait, et ils progresseraient dans la vie divine. VJC 84 1 Jésus prit plaisir à voir la foi sincère de Nathanaël, qui ne demanda point d'autres preuves que les quelques paroles qu'il avait entendues. Le Sauveur envisageait avec plaisir l'oeuvre qu'il devait accomplir lui-même à l'avenir en soulageant les affligés, en guérissant les malades et en rompant les liens de Satan. C'est en vue de ces bienfaits qu'il venait répandre, que Christ dit à Nathanaël, en présence des autres disciples: "Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme." VJC 84 2 Jésus dit virtuellement par ces paroles: Sur les bords du Jourdain, les cieux furent ouverts devant moi, et l'Esprit descendit sur moi sous la forme d'une colombe. Cette scène ne fut qu'un signe pour témoigner que je suis le Fils de Dieu. Si vous croyez en moi comme tel, votre foi sera vivifiée et vous verrez que les cieux sont ouverts pour ne plus jamais se fermer. Je les ai ouverts pour vous, et les anges de Dieu qui se joignent à moi dans la réconciliation entre le ciel et la terre, mettant en rapport les croyants sur la terre avec le Père dans les cieux, monteront pour porter au Père les prières de ceux qui sont dans le besoin et la détresse, et descendront pour apporter les bienfaits et l'espérance, le courage, la santé et la vie aux enfants des hommes. VJC 84 3 Le Sauveur présentait ici la vérité qui avait été révélée à Jacob dans le songe où il contempla "une échelle qui était appuyée sur la terre, et dont le haut touchait jusqu'aux cieux, et les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle."1 Cette échelle représente Jésus. S'il n'était devenu le substitut de l'homme en s'offrant en sacrifice, il n'eût pu y avoir aucune communication entre le ciel et la terre; aucune bénédiction, aucun salut n'eût pu descendre de celui-là sur celle-ci. Jusqu'au moment de la rébellion de l'homme contre le gouvernement du ciel, il avait existé un libre échange de sentiments entre l'homme et son Créateur. Le ciel et la terre étaient reliés par une route que le Seigneur aimait à parcourir. Mais le péché d'Adam et d'Eve avait séparé la terre d'avec le ciel. La malédiction du péché qui reposait sur la race humaine, était si odieuse devant Dieu, qu'il ne put exister aucune communication entre Dieu et l'homme, avec quelque ardeur que ce dernier la désirât. Il lui était impossible de monter sur les crénaux des cieux et d'entrer dans la cité de Dieu, car il n'y entre rien de souillé. Cependant, le monde ne fut pas abandonné à un morne désespoir. Christ s'exila sur cette terre afin de ramener la brebis perdue, errante, le monde ruiné par le mal. Par ses mérites, il combla l'abîme creusé par le péché, et de nouveau les portes du paradis sont ouvertes aux enfants des hommes, et des messagers célestes, montant et descendant l'échelle, entretiennent les communications ouvertes derechef avec la race déchue. VJC 85 1 Les anges de Dieu vont constamment de la terre au ciel, et du ciel à la terre. Tous les miracles de Christ en faveur des affligés et des souffrants furent accomplis par la puissance de Dieu, par le ministère des anges. Christ condescendit à revêtir notre humanité, et de cette manière il lia ses intérêts à ceux d'une race déchue, les fils et les filles d'Adam ici-bas, tandis que sa divinité saisit le trône de Dieu. Et c'est ainsi que Christ ouvre la communication de l'homme avec Dieu, et de Dieu avec l'homme. Tous les bienfaits que Dieu fait à l'homme lui arrivent par le ministère des anges. ------------------------Chapitre 8 -- Le caractère de Jean VJC 86 1 Christ gagnait chaque jour de nouveaux disciples, et le peuple accourait en foule des villes et des villages pour l'entendre. Un grand nombre allaient à lui pour être baptisés; mais Christ ne baptisait personne; c'étaient ses disciples qui administraient cette ordonnance. Comme les disciples baptisaient un grand nombre de personnes, il s'éleva une dispute entre les disciples de Christ et les disciples de Jean sur la question de savoir si le baptême purifiait le pécheur de la culpabilité du péché. Les disciples de Jean répondaient que leur Maître n'administrait que le baptême de repentance, mais que les disciples de Christ baptisaient à une nouvelle vie. Les disciples de Jean furent jaloux de la popularité du nouveau prophète, et dirent à Jean en parlant de Christ: "Maître, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, auquel tu as rendu témoignage, le voici qui baptise, et tous vont à lui. Jean leur répondit: Personne ne peut rien recevoir, s'il ne lui a été donné du ciel."1 VJC 86 2 Dans cette réponse, Jean leur répondit virtuellement: Pourquoi êtes-vous jaloux à mon égard? "Vous m'êtes vous-mêmes témoins que j'ai dit que ce n'est pas moi qui suis le Christ, mais que j'ai été envoyé devant lui. Celui qui a l'épouse est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui est présent et qui l'écoute, est ravi de joie d'entendre la voix de l'époux; et c'est là ma joie qui est parfaite." VJC 86 3 Bien loin d'être jaloux en voyant prospérer le ministère de Christ, Jean se réjouissait du succès de l'oeuvre que Jésus était venu accomplir. Il assurait à ses disciples que sa mission spéciale était d'attirer l'attention du peuple sur Christ. VJC 87 1 "Il faut qu'il croisse, et que je diminue. Celui qui est venu d'En-Haut est au-dessus de tous; celui qui est venu de la terre est de la terre, et parle comme étant de la terre; celui qui est venu du ciel est au-dessus de tous; il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu; mais personne ne reçoit son témoignage." VJC 87 2 Jean assura à ses disciples que Jésus était le Messie promis, le Sauveur du monde. Comme son oeuvre était sur le point d'être terminée, il leur apprit à regarder à Jésus et à le suivre comme prophète de Dieu. VJC 87 3 A part la joie que Jean éprouvait en voyant le succès de sa mission, il avait une existence pénible; c'était une vie de peines et de renoncement. Celui qui annonça le premier avénement de Christ, ne put pas entendre personnellement les enseignements du Sauveur, ni voir de ses yeux la manifestation de sa puissance. On n'entendait guère la voix de Jean que dans le désert. Il menait une vie isolée; pourtant des multitudes de gens s'étaient rendus dans le désert pour entendre les paroles de l'étonnant prophète. Il avait mis la hache à la racine de l'arbre. Il avait réprimé le péché avec hardiesse et avait préparé la voie au ministère de Christ. VJC 87 4 Hérode fut ému à l'ouïe des paroles de Jean, paroles qui pénétraient jusqu'au plus profond de la conscience; et il lui demanda sincèrement ce qu'il devait faire pour devenir son disciple. Il fut convaincu de péché par les paroles de vérité qui sortaient de la bouche de l'homme de Dieu. Sa conscience l'accusait de s'être laissé séduire et gouverner par une femme aux passions déréglées. Cette femme sans principes, remplie d'ambition, et désireuse d'arriver au pouvoir et à l'autorité, pensa qu'elle arriverait à ses fins en épousant Hérode. Comme Hérode écoutait les vérités toutes pratiques que lui enseignait Jean, qui lui reprochait d'avoir transgressé la loi de Dieu et lui parlait de la punition future des coupables, il trembla de frayeur et désira grandement rompre la chaîne de péchés qui le retenait. Il ouvrit son coeur à Jean, qui lui parla franchement de la loi de Dieu et lui montra l'impossibilité pour lui d'avoir part au royaume du Messie, à moins de renoncer à ses relations illicites avec là femme de son frère, et d'obéir de tout son coeur aux commandements de Dieu. Hérode avait l'intention d'agir suivant les conseils de Jean et déclara à Hérodias qu'il ne pouvait l'épouser et braver ainsi la loi de Dieu. Mais cette femme résolue n'abandonna pas pour cela ses projets. Elle fut remplie de haine contre Jean. Hérode était un homme faible, d'un esprit indécis, de sorte qu'Hérodias n'eut point de peine à se remettre en faveur et à maintenir l'influence qu'elle exerçait sur lui. Hérode céda au plaisir du péché, plutôt que de se soumettre aux exigences de la loi de Dieu. Lorsque Hérodias eut reconquis la faveur du roi, elle résolut de se venger du prophète qui avait osé condamner sa conduite criminelle. Poussé par elle, Hérode fit mettre Jean en prison, comptant sur une occasion favorable pour le relâcher. VJC 88 1 Pendant qu'il était ainsi en prison, Jean apprit par ses disciples quelles oeuvres miraculeuses Jésus accomplissait. Quoiqu'il ne pût entendre personnellement les paroles de grâce qui sortaient de la bouche de Jésus, les disciples l'en informaient et le consolaient par la relation de ce qu'ils avaient vu et entendu. Jean avait jusqu'alors passé sa vie en plein air, occupé à un travail actif et persévérant, souffrant les privations, les courses pénibles; mais jamais il n'avait appris ce que c'était que d'être confiné entre quatre murs. C'est pourquoi il fut bientôt abattu, découragé et même assailli de doutes, au point qu'il se demanda si Jésus était véritablement le Messie. Ses disciples étaient venus lui faire le récit des choses merveilleuses que le Sauveur avait faites, et dont ils avaient été témoins; mais Jean en conclut que si Jésus était le Messie, il eût proclamé publiquement qu'il était le Sauveur du monde. VJC 88 2 Jean, comme les disciples du Sauveur, n'avait qu'une idée indistincte du royaume que Christ venait établir. Tous pensaient qu'il venait établir un royaume temporel et régner sur le trône de David à Jérusalem. Jean était impatient de ce que Jésus ne se faisait point connaître immédiatement, ne s'emparait point de l'autorité royale en subjuguant les Romains. Il espérait que si le Messie établissait son royaume il le ferait sortir de prison, et il en concluait que si réellement Jésus était le Fils de Dieu et pouvait faire toutes choses, il aurait fait usage de sa puissance pour le mettre en liberté. VJC 89 1 Jean envoya ses disciples pour demander à Christ: "Es-tu celui qui devait venir, ou devons-nous en attendre un autre?" Les disciples cherchèrent à parvenir en présence de Jésus; mais ils ne purent pas de suite s'approcher de lui à cause de la foule de gens qui apportaient des malades au puissant médecin. VJC 89 2 Les infirmes, les aveugles, les boiteux passaient à travers la foule. Les disciples de Jean virent qu'à la parole de Christ, les corps sans vie se ranimaient, et que l'incarnat de la santé faisait place à la pâleur de la mort. Jésus leur dit: "Allez, et rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu: que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont nettoyés, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, que l'Evangile est annoncé aux pauvres; et heureux est celui qui ne se scandalisera pas de moi."1 VJC 89 3 Par ces paroles, Jean fut doucement repris de son impatience, et cette discrète réprimande ne fut point perdue pour lui. Il comprit mieux alors la nature de la mission de Christ; et avec soumission et foi, il se remit entre les mains de Dieu, soit pour la vie soit pour la mort, selon que sa gloire en serait le plus avancée. VJC 89 4 Après que les disciples de Jean s'en furent allés, Jésus questionna la multitude concernant Jean, et dit: "Qu'êtes-vous allés voir dans le désert? Etait-ce un roseau agité du vent?" Jésus savait qu'un roseau tremblant au souffle du vent était une image directement opposée au caractère de Jean. La flatterie n'avait aucun effet sur Jean, et les erreurs qui prévalaient de son temps ne pouvaient le tromper. On n'aurait pu davantage le détourner de l'oeuvre qu'il était venu faire par des récompenses ou des honneurs mondains. Il eût gardé son intégrité au prix même de sa vie. Ferme comme un roc, le prophète de Dieu était prêt à dénoncer le péché et le mal sous toutes ses formes, aussi bien chez les rois et les nobles, que chez les hommes obscurs et méprisés. Il ne se détournait jamais du devoir. Droit envers son Dieu, dans la noble dignité et la moralité de son caractère, il se tenait, ferme comme un rocher, fidèle à ses principes. VJC 90 1 "Mais encore, qu'êtes-vous allés voir? Etait-ce un homme vêtu d'habits précieux? Voici ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. Car c'est celui-ci de qui il est écrit: Voici, j'envoie mon ange devant ta face, qui préparera ton chemin devant toi. Je vous dis en vérité qu'entre ceux qui sont nés de femmes, il n'en a été suscité aucun plus grand que Jean-Baptiste; toutefois celui qui est le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Mais depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à maintenant, le royaume des cieux est forcé, et les violents le ravissent." VJC 90 2 Le peuple auquel Christ adressait ces paroles, savait bien que les vêtements que portait Jean étaient l'opposé de ceux que l'on portait dans les palais royaux. Christ leur demanda au fond: Par quel motif avez-vous été poussés à vous rendre en foule au désert pour y entendre prêcher Jean? Le désert n'est point le lieu où l'on trouve ceux qui vivent dans les délices et qui se vêtent richement et commodément. Christ désirait leur faire remarquer le contraste existant entre les vêtements de Jean et ceux des sacrificateurs juifs. Le prophète portait un vêtement simple et grossier qui, sans être beau, répondait au but pour lequel les vêtements furent primitivement destinés. Les habits somptueux des sacrificateurs et des anciens formaient un contraste frappant avec ceux de Jean. VJC 90 3 Ces fonctionnaires, pensant qu'ils seraient honorés en raison de leur apparence extérieure, s'affublaient des vêtements les plus somptueux, faisant parade de robes coûteuses et d'ornements éclatants. Ils étaient plus soucieux d'exciter l'admiration des hommes que d'acquérir la pureté du caractère, la sainteté de la vie, pour mériter l'approbation de Dieu. VJC 90 4 Christ exhorte ses disciples, ainsi que la multitude, à suivre ce qui était bon dans les enseignements des scribes et des pharisiens, mais à ne point imiter leur mauvais exemple, ni se laisser séduire par leurs ambitieuses prétentions. Il dit: "Observez donc, et faites tout ce qu'ils vous diront d'observer, mais ne faites pas comme ils font, parce qu'ils disent et ne font pas; car ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes; mais ils ne voudraient pas les remuer du doigt. Et ils font toutes leurs actions afin que les hommes les voient; car ils portent de larges philactères, et ils ont de longues franges à leurs habits. Ils aiment à avoir les premières places dans les festins et les premiers siéges dans les synagogues, et à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes: Maître, maître."1 VJC 91 1 Jean voyait que ces Juifs orgueilleux s'élevaient et se glorifiaient en faisant parade de leur piété d'ostentation devant le public. Ils liaient des portions de la Parole de Dieu sur leurs fronts et autour de leurs poignets, afin que chacun pût reconnaître leur prétendue sainteté, et en témoigner son respect. Il est vrai que Dieu avait commandé aux enfants d'Israël de mettre un ruban bleu au bord de leurs vêtements, sur lequel devait être brodé un abrégé des dix commandements. Cela devait leur rappeler continuellement leur devoir d'aimer Dieu suprêmement et leur prochain comme eux-mêmes. Mais plus ils s'étaient éloignés de leur simplicité primitive et plus leur vie était en opposition avec la loi de Dieu, plus ils s'attachaient à agrandir leurs philactères et à ajouter aux paroles que Dieu avait spécifié devoir être inscrites sur le ruban bleu; tandis qu'extérieurement ils exprimaient la plus grande dévotion, leurs actes étaient en parfait contraste avec leur profession. ------------------------Chapitre 9 -- Mort de Jean-Baptiste VJC 92 1 Jean-Baptiste était poussé par un esprit de réforme. La sagesse et la puissance de Dieu illuminaient son âme. L'inspiration d'En-Haut avait allumé en lui un saint zèle qui le porta à dénoncer les sacrificateurs juifs et à les menacer de la malédiction de Dieu. Ils avaient de grandes prétentions de sainteté, tandis qu'ils étaient étrangers à la charité, à la miséricorde et à l'amour de Dieu. Ils cherchaient par la somptuosité de leurs vêtements et leurs manières hautaines à inspirer la crainte et à commander le respect, tandis que le Très-Haut les avaient en horreur. VJC 92 2 Tandis que leurs coeurs et leur conduite étaient en opposition à la volonté de Dieu; ils se séduisaient avec la vaine supposition que les biens éternels leur appartenaient, en vertu des promesses faites à Abraham, le père des fidèles. Ils n'étaient point revêtus d'humilité. Ils étaient destitués de la foi et de la piété d'Abraham. Ils n'avaient point acquis par leur intégrité et par la pureté de la vie cette valeur morale qui eût fait d'eux de vrais enfants d'Abraham; et pourtant ils s'attendaient à avoir part aux promesses que leur avait données le Seigneur. La manière courageuse avec laquelle Jean avait accusé les pharisiens et démasqué leur hypocrisie, avait frappé d'étonnement ceux qui avaient été accoutumés à les voir honorés et loués. VJC 92 3 Sa prédication avait de tous côtés soulevé un grand intérêt. Ses appels pressants et la sincérité avec laquelle il réprimandait le mal avait réveillé les consciences. Le peuple était accouru des villes, des bourgades et des villages, attiré dans le désert par ses exhortations sérieuses et ferventes, par ses avertissements; jamais de leur vie ils n'avaient entendu chose pareille. Il n'y avait rien dans l'extérieur de Jean qui attirât ou excitât l'admiration. Par la simplicité de son costume et sa nourriture simple et frugale, il ressemblait au prophète Elie. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage que lui procurait le désert, et buvait l'eau pure qui coulait des collines éternelles. VJC 93 1 Cependant, la foule qui accourait à lui était si grande que sa réputation s'était répandue par tout le pays. Maintenant qu'il était emprisonné, le peuple attendait curieusement de voir quel en serait le résultat, sans qu'il vînt à la pensée de qui que ce fût qu'il eût à subir quelque sévère punition, sa vie ayant été exempte de blâme. VJC 93 2 Par crainte de déplaire à Hérodias, qui était résolue à faire mourir Jean, Hérode renvoya d'un jour à l'autre sa mise en liberté. Pendant qu'il renvoyait ainsi, elle s'occupait activement à chercher le moyen de mieux se venger du prophète, qui avait osé dire la vérité-et blâmer sa conduite illicite. Elle savait que, quoique Hérode gardât Jean en prison, il avait le dessein de le relâcher, car il le respectait, le craignait et voyait en lui un vrai prophète de Dieu. Jean avait découvert à Hérode les secrets de son coeur et de sa vie, et ses réprimandes avaient frappé de terreur la conscience coupable du roi. VJC 93 3 En bien des choses, Hérode avait réformé sa vie dissolue; mais le luxe de sa table et les boissons stimulantes énervaient constamment ses forces morales aussi bien que ses forces physiques, et l'endurcissaient contre les pressants appels de l'Esprit de Dieu, qui l'avaient déjà convaincu de péché et le poussaient à délaisser la mauvaise voie. Hérodias avait bien connaissance des côtés faibles du caractère d'Hérode. Elle savait que dans les circonstances ordinaires, tandis qu'il était maître de lui-même, elle ne pourrait point obtenir la mort de Jean. VJC 93 4 Elle avait essayé, mais sans succès, d'obtenir le consentement d'Hérode pour faire mourir Jean, et son esprit vindicatif était à l'oeuvre pour accomplir par ruse son dessein inhumain. Elle savait qu'elle ne pourrait arriver à son but qu'en flattant les habitudes d'intempérance du roi. Elle cacha alors sa haine autant qu'elle put, et attendit impatiemment le jour de naissance du roi, qu'elle savait devoir être une occasion où le roi se laisserait aller à la gloutonnerie et à l'ivresse. Le penchant qu'avait le roi pour une table somptueuse et des vins exquis, devait lui permettre de détourner sa vigilance, et elle l'engagerait à se laisser aller à son faible, ce qui réveillerait ses viles passions et émousserait ses sentiments les plus nobles, produisant en lui l'indifférence des conséquences, et le rendant incapable d'exercer son propre jugement et sa résolution. VJC 94 1 Elle connaissait bien l'effet de ces festins sur l'intelligence et la moralité. Elle savait que la gaieté surnaturelle de l'esprit produite par l'intempérance abaissait le sens moral de l'intelligence, de sorte que les bonnes impulsions ne peuvent entrer dans le coeur et dominer les passions surexcitées; elle avait fait l'expérience que les fêtes, les amusements, les danses et la boisson obscurcissent les sens, et font disparaître la crainte de Dieu; c'est pourquoi elle mit tout en jeu pour flatter son orgueil et sa vanité et exciter ses passions. Elle fit les préparatifs les plus coûteux pour le repas et les plaisirs voluptueux. VJC 94 2 Lorsque le grand jour arriva et que le roi, avec les grands de sa cour, mangeaient et buvaient dans la salle du banquet, Hérodias envoya sa fille, vêtue de la manière la plus enchanteresse, en la présence du roi. Salomé était ornée de guirlandes et de fleurs, de joyaux étincelants et de bracelets éclatants. Ainsi légèrement vêtue, et sans modestie aucune, elle dansa pour l'amusement des hôtes du roi. A leurs sens engourdis elle parut être comme une vision d'une éblouissante beauté. Elle fit disparaître par ses charmes les derniers restes du respect et des convenances. La raison, le bon goût, et la sensibilité de la conscience avaient fait place en eux aux sentiments les plus méprisables. La vertu et les principes de justice étaient tout à fait oubliés. VJC 94 3 L'intelligence d'Hérode était comme dans un tourbillon. Ses facultés étaient obscurcies. Il n'avait plus ni jugement, ni respect de lui-même. Il ne voyait plus que la salle du festin avec ses joyeux convives, la table du banquet, le vin pétillant, les lumières éblouissantes, et la jeune fille qui dansait devant lui dans sa voluptueuse beauté. Dans l'insouciance du moment, il désira faire quelque éclat qui l'élevât encore davantage aux yeux des grands de son royaume, et il promit impétueusement, confirmant même sa promesse par serment, de donner à Salomé tout ce qu'elle pourrait demander. VJC 95 1 Le but pour lequel la jeune fille avait été envoyée en présence du roi était ainsi atteint. Ayant obtenu une promesse si étrange, elle courut auprès de sa mère désirant savoir ce qu'elle demanderait. La réponse d'Hérodias était prête: La tête de Jean-Baptiste dans un plat. Salomé fut frappée d'horreur. Elle ne comprenait point les sentiments de vengeance que cachait sa mère, et refusa d'abord de faire une demande aussi inhumaine; mais la résolution de sa méchante mère eut le dessus. De plus, elle commanda à sa fille de ne point tarder d'adresser sa demande à Hérode, avant qu'il eût le temps de la réflexion. Salomé se rendit donc auprès d'Hérode pour lui adresser son affreuse demande: "Donne-moi ici, dans un plat, la tête de Jean-Baptiste. Et le roi en fut fort triste; cependant, à cause du serment qu'il avait fait, et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu'on la lui donnât." VJC 95 2 Hérode fut étonné et confondu. La joie bruyante cessa aussitôt; car ses hôtes frissonnèrent d'horreur à cette requête barbare. La salle du banquet fut bientôt plongée dans un silence de mauvais augure. Le roi, quoique ivre et égaré, essaya d'appeler la raison à son aide. Ses flatteurs lui avaient attribué une constance et un jugement rares, et il ne voulait point paraître incertain ou irréfléchi. Le serment avait été fait en l'honneur de ses hôtes, et si l'un d'eux avait dit une parole de remontrance contre l'accomplissement de sa promesse, il eût volontiers sauvé la vie de Jean. Il leur donna occasion de parler en faveur du prisonnier. Ils avaient autrefois fait de longs voyages, depuis les montagnes au désert, pour entendre ses éloquents et puissants discours, et ils savaient que Jean n'avait commis aucun crime et qu'il était un prophète de Dieu. Hérode leur dit que si la chose ne devait point être considérée comme un manque d'honneur signalé à leur égard, il ne tiendrait point son serment. VJC 95 3 Mais quoiqu'ils fussent d'abord frappés d'horreur à la demande de la jeune fille, ils étaient tellement enivrés qu'ils demeurèrent dans une silencieuse stupeur, sans qu'aucun sentiment de raison ou d'humanité vînt intervenir en faveur du prophète. Quoiqu'ils fussent invités à délier le monarque de son serment, leur langue demeura muette: aucune voix ne s'éleva dans toute cette société pour sauver la vie d'un innocent qui n'avait jamais nui à qui que ce fût. Hérode, sous l'impression fausse que pour maintenir sa réputation il devait tenir un serment qu'il avait fait, influencé par l'ivresse, à moins qu'il n'en fût formellement délié, attendait en vain qu'une voix contraire s'élevât; mais aucune intervention ne se fit entendre. La vie du prophète de Dieu était entre les mains d'hommes avilis par une orgie. Ces hommes occupaient des positions élevées que leur avait confiées la nation, et de graves responsabilités pesaient sur eux; pourtant ils s'étaient repus de viandes délicates, et avaient ajouté l'ivresse à la gourmandise, jusqu'à ce que leur intelligence fût engourdie par le plaisir des sens, que leur cerveau fût troublé par la scène étourdissante de musique et de danses, et que leur conscience fût endormie. Par leur silence, ils prononcèrent la sentence de mort sur l'oint du Seigneur afin de satisfaire à l'horrible caprice d'une femme cruelle et dénaturée. VJC 96 1 Trop souvent, de nos jours, les responsabilités les plus solennelles reposent sur ceux qui, par leurs habitudes d'intempérance, ne sont pas dans une condition propre à exercer le jugement et la perception pénétrante de ce qui est juste et injuste, dont le Créateur les avait doués. Les chefs du peuple qui possèdent l'autorité et les décisions d'où dépend la vie de leurs concitoyens devraient être sévèrement punis lorsqu'ils sont trouvés coupables d'intempérance. Ceux qui sont chargés de faire observer les lois devraient s'y soumettre eux-mêmes. Ce devrait être des hommes sachant se gouverner eux-mêmes, dont les habitudes devraient être d'accord avec les lois qui régissent les forces physiques et mentales, afin qu'ils possédassent une intelligence vigoureuse et un profond sentiment de justice. Dans le martyre de Jean, nous voyons le résultat de l'intempérance, parmi ceux qui sont revêtus de l'autorité supérieure. Ce fatal anniversaire d'un jour de naissance devrait être un avertissement pour ceux qui recherchent le plaisir, et une exhortation à observer la tempérance chrétienne. VJC 97 1 Hérode avait attendu en vain d'être dégagé de son serment; il commanda avec répugnance que Jean fût décapité. Bientôt on apporta la tête du prophète devant le roi et ses hôtes. Ces lèvres qui avaient fidèlement déclaré à Hérode la réforme qu'il avait à accomplir dans sa vie, lorsque ce monarque lui avait demandé comment il pourrait être le disciple du prophète, étaient pour toujours silencieuses. Jamais on ne devait plus entendre cette voix qui appelait avec force les pécheurs à la repentance. Les frivolités et la dissipation d'une seule nuit avaient coûté la vie du plus grand des prophètes qui fût venu apporter aux hommes un message de la part de Dieu. VJC 97 2 Hérodias reçut cette tête sanglante avec une satisfaction haineuse. Elle se réjouissait de sa vengeance et pensait que rien ne troublerait plus la conscience d'Hérode; mais ses faux calculs furent bien trompés et elle ne recueillit que de mauvais fruits de son crime. Son nom fut méprisé et abhorré à cause de cet acte inhumain, tandis qu'Hérode fut plus tourmenté après la mort de Jean qu'il ne l'avait été par ses censures. Et l'acte même par lequel elle avait cru pouvoir détruire l'influence de Jean, lui valut l'auréole d'un saint martyr, non seulement dans le coeur de ses disciples, mais aussi chez ceux qui n'avaient pas osé auparavant se déclarer hardiment ses disciples. Un grand nombre de gens qui avaient entendu ses avertissements et avaient été convaincus par ses enseignements, stimulés par l'horreur qu'ils éprouvaient contre son meurtrier, prirent publiquement fait et cause pour lui, et se déclarèrent ses disciples. Hérodias échoua complétement dans ses efforts pour ruiner l'influence de Jean. Ses enseignements devaient passer de génération en génération jusqu'à la fin des temps, tandis que la conduite et la vengeance d'Hérodias ne devait recueillir que l'infamie. VJC 97 3 Après que la fête d'Hérode fut passée et que son ivresse eut disparu, la raison reprit le dessus, et le roi fut bourrelé de remords. Son crime se dressait continuellement devant lui et il cherchait constamment à trouver du soulagement contre les tourments de sa conscience coupable. Il croyait toujours fermement que Jean était un prophète honoré de Dieu. Lorsqu'il réfléchissait à sa vie de renoncement, à ses puissants discours, à ses appels pressants et solennels, à la clarté de son jugement comme conseiller, et qu'il réfléchissait qu'il l'avait fait mettre à mort, sa conscience était horriblement troublée. Lorsqu'il s'occupait des affaires de la nation, et qu'il recevait les hommages du peuple, il avait un visage souriant et un air digne, tandis qu'il cachait un coeur inquiet et souffrant; il était sans cesse tourmenté par le sinistre pressentiment que la colère de Dieu reposait sur lui. VJC 98 1 Lorsque Hérode entendit parler des oeuvres miraculeuses de Christ, guérissant les malades, chassant les démons, et ressuscitant les morts, il fut excessivement troublé et perplexe. Il avait la conviction que le Dieu que Jean prêchait était présent partout, qu'il avait vu la folle allégresse et la vile dissipation de la salle du banquet royal, et qu'il avait entendu, lorsqu'il avait donné ordre de décapiter Jean; que son oeil avait vu le triomphe d'Hérodias et le regard moqueur et insultant qu'elle avait jeté sur la tête ensanglantée de son ennemi. Et beaucoup de choses qu'il avait entendues de la bouche du prophète parlaient alors plus haut à sa conscience que la prédication du désert. Il avait entendu dire à Jean que rien ne pouvait être caché devant Dieu; aussi tremblait-il que quelque punition sévère ne le frappât à cause du péché qu'il avait commis. Lorsque Hérode entendit parler des sermons de Christ, il pensa que Dieu avait ressuscité Jean et qu'il l'avait envoyé pour condamner le péché avec une force encore plus grande. Il craignait aussi que Jean ne voulût se venger de sa mort en passant condamnation sur lui et sa maison. "Or, le roi Hérode entendit parler de Jésus, car son nom était fort célèbre, et il dit: Ce Jean, qui baptisait, est ressuscité d'entre les morts; c'est pour cela que les puissances du ciel agissent en lui. D'autres disaient: C'est Elie; et d'autres disaient: C'est un prophète, ou un homme semblable aux prophètes. Mais Hérode, en ayant ouï parler, dit: C'est ce Jean que j'ai fait décapiter; il est ressuscité d'entre les morts."1 VJC 99 1 L'Eternel suivit Hérode, comme il est écrit dans Deutéronome: "L'Eternel te donnera un coeur tremblant et des yeux qui ne voient point; et une âme pénétrée de douleur, et ta vie sera comme pendante devant toi; et tu seras dans l'effroi nuit et jour, et tu ne seras point assuré de ta vie; tu diras le matin: Qui me fera voir le soir? et le soir tu diras: Qui me fera voir le matin, à cause de l'effroi dont ton coeur sera effrayé; et à cause de ce que tu verras de tes yeux."1 VJC 99 2 Ces paroles renferment une bien vive peinture de la vie du criminel. Ses propres pensées sont ses accusateurs; il ne peut y avoir de tourments plus cuisants que ceux d'une conscience coupable qui ne laisse de repos ni jour ni nuit. VJC 99 3 Le prophète Jean était comme le chaînon qui unissait les deux dispensations. C'était une lumière à laquelle en devait succéder une plus grande. Elle devait ébranler la confiance du peuple dans ses traditions, rappeler leurs péchés et les conduire à la repentance, afin qu'ils fussent prêts à apprécier l'oeuvre de Christ. Dieu se communiquait à Jean par l'inspiration, éclairant l'entendement du prophète afin qu'il pût dissiper la superstition et l'ignorance qui obscurcissaient l'intelligence des Juifs pieux, et qui leur avaient été communiquées par de faux enseignements accumulés de génération en génération. VJC 99 4 Mais les moindres disciples qui suivaient Christ, qui étaient témoins de ses miracles et recevaient ses divines instructions et les encourageantes paroles de consolation qui découlaient de ses lèvres, étaient bien plus privilégiés que Jean-Baptiste. Aucune lumière n'a jamais lui et ne luira jamais aussi clairement sur l'esprit de l'homme déchu que celle qui émanait des enseignements et de l'exemple de Jésus. Christ et sa mission n'avaient été que confusément compris et symbolisés dans les sacrifices typiques de l'ancienne dispensation. Jean même fut pendant un certain temps sans comprendre la mission de Christ: il crut qu'il deviendrait un chef temporel et qu'il régnerait sur des sujets justes et saints, ne comprenant point parfaitement la vie future et immortelle par le Sauveur. "La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue." VJC 100 1 Quoique aucun des prophètes n'eût eu une mission plus élevée ou une oeuvre plus grande à accomplir que celle dont Jean était chargé, pourtant le précurseur de Christ ne devait point voir le résultat de ses propres travaux. Il n'eut point l'avantage d'être avec Christ et d'être témoin de la puissance divine qui accompagnait cette lumière plus grande. Il ne devait point voir les aveugles recouvrant la vue, les malades guéris et les morts rendus à la vie. Il ne put voir de ses yeux la lumière qui jaillissait de chaque parole de Christ, projetant des rayons de gloire sur les promesses de la prophétie. Le monde était illuminé de la splendeur de la gloire du Père dans la personne de son Fils; mais il fut refusé au prophète solitaire de voir et de comprendre la sagesse de Dieu, par une connaissance personnelle du ministère de Christ. VJC 100 2 Dans ce sens, beaucoup de ceux qui étaient favorisés des enseignements de Christ et voyaient ses miracles, étaient plus grands que Jean. VJC 100 3 Ceux qui étaient avec Christ lorsqu'il vivait comme homme parmi les hommes; et qui entendirent ses instructions divines dans les circonstances les plus diverses, lorsqu'il prêchait dans le temple, qu'il parcourait les rues, enseignait les foules sur les chemins et sur les bords du lac, et lorsqu'il était assis à la table d'un Simon, d'un Lévi, adressant des paroles d'instruction qui s'appliquaient aux cas de tous ceux qui avaient besoin de son aide; guérissant, consolant et censurant, suivant que l'exigeaient les circonstances, -- ceux-là furent plus élevés que Jean-Baptiste. ------------------------Chapitre 10 -- Les noces de Cana VJC 101 1 Après avoir quitté les bords du Jourdain, Jésus retourna en Galilée. Il commença dès lors la grande oeuvre de sa vie, et le divin caractère de sa mission fut attesté par la puissance surnaturelle qu'il manifesta. VJC 101 2 Un mariage devait être célébré à Cana en Galilée.1 Les époux étaient des parents de Joseph et de Marie. Jésus avait connaissance de cette réunion de famille et il savait qu'un grand nombre de personnes influentes s'y rencontreraient, de sorte qu'accompagné des disciples qu'il venait de s'adjoindre, il se mit en route pour Cana. Dès qu'on sut que Jésus était arrivé dans ce lieu, on le fit spécialement inviter avec ses amis. Comme c'était précisément ce qu'il s'était proposé, Jésus honora la fête de sa présence. VJC 101 3 Il avait été séparé de sa mère depuis un certain temps. Durant cette période, il avait été baptisé par Jean et avait passé par la tentation au désert. Par la rumeur publique, Marie avait appris ce qui était arrivé à son fils et ce qu'il avait souffert. Jean, un de ses nouveaux disciples, avait été à la recherche de Christ et l'avait trouvé dans son humiliation, épuisé et portant les marques d'une grande souffrance physique et morale. Jésus ne voulant point que Jean fût témoin de son humiliation, avait doucement quoique fermement, commandé à Jean de s'éloigner de sa présence. Il désirait être seul; aucun oeil humain ne devait être témoin de son agonie, aucun coeur d'homme ne devait être appelé à sympathiser avec ses souffrances. VJC 101 4 Ce disciple était allé trouver Marie chez elle et lui avait raconté les incidents de sa rencontre avec Jésus aussi bien que ce qui s'était passé à son baptême, alors qu'on entendit la voix de Dieu le reconnaître pour son Fils, et comment Jean avait désigné Christ en disant: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Pendant trente ans, Marie avait recueilli des preuves que Jésus était le Fils de Dieu, le Sauveur promis au monde. Joseph était mort, et elle n'avait personne à qui confier les pensées qu'elle renfermait dans son coeur. Elle avait balloté entre l'espérance et les doutes qui la jetaient dans la perplexité, mais toujours éprouvant plus ou moins l'assurance que son fils était vraiment le Messie promis. VJC 102 1 Elle avait éprouvé de grands chagrins pendant les deux mois qui s'étaient écoulés, car elle avait été séparée de son fils qui avait toujours obéi fidèlement à ses désirs. Dans son veuvage, cette mère avait gémi au récit des souffrances que Jésus avait enduré dans sa solitude. Son ministère comme Messie lui avait causé du chagrin aussi bien que de la joie. Pourtant, aussi étrange que cela lui paraisse, elle le rencontre aux noces de Cana, le même fils tendre et respectueux. Cependant ce n'est plus le même, car son visage est changé; elle voit les signes de sa terrible lutte dans le désert de la tentation et la preuve de sa haute mission dans la sainte expression et la dignité aimable de sa présence. Elle le voit accompagné d'un certain nombre de jeunes hommes qui lui parlent avec respect, l'appelant maître. Ses compagnons racontent à Marie les choses merveilleuses dont ils ont été témoins, non seulement au baptême, mais dans d'autres occasions nombreuses et ils terminent en disant: "Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et dont les prophètes ont parlé; Jésus de Nazareth, le Messie dès longtemps attendu." VJC 102 2 Le coeur de Marie fut rempli de joie de voir que l'espérance qu'elle nourrissait dans son coeur depuis de si longues années était vraie. Il eût été assez étrange s'il ne se fût mêlé à cette grande et sainte joie d'une tendre mère quelque trace d'un orgueil naturel. Mais les convives étaient réunis et le temps passait. A la fin, il arriva un incident qui causa beaucoup d'inquiétude et de regrets. On découvrit que, pour une cause quelconque, le vin avait manqué. Le vin dont on usait était le pur jus du raisin, et il était impossible de s'en procurer à cette heure avancée. Dans de telles occasions on n'avait pas la coutume de s'en dispenser; de sorte que la mère de Christ, qui, en sa qualité de parente avait à s'occuper de la noce, parle à son Fils et lui dit: "Ils n'ont plus de vin." Il y avait dans cette communication une demande couverte, ou plutôt, la suggestion que Lui, auquel toutes choses étaient possibles voulût subvenir à leurs besoins. Mais Jésus lui répondit: "Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? mon heure n'est pas encore venue." Ces paroles furent dites avec respect, quoique avec fermeté. Il voulait enseigner à Marie que le temps où elle devait le gouverner comme une mère était passé. Son oeuvre vaste et importante était maintenant devant lui et personne ne devait le diriger concernant l'exercice de son pouvoir divin. Il y avait du danger à ce que Marie présumât trop de sa relation de parenté avec Christ et sentît qu'elle avait sur lui de l'autorité et des droits spéciaux. Comme Fils du Très-Haut, et Sauveur du monde, nul lien terrestre ne devait l'empêcher d'accomplir sa mission divine, ni influencer sa manière d'agir. Il était nécessaire qu'il restât en dehors de toute considération personnelle, toujours prêt à faire la volonté de son Père dans les cieux. VJC 103 1 Jésus aimait tendrement sa mère; car durant trente ans, il avait été soumis à l'autorité de ses parents; mais le temps était maintenant venu où il devait s'occuper des affaires de son Père. En censurant sa mère, Jésus censure aussi une classe nombreuse de gens qui ont un amour idolâtre pour leurs familles, et qui permettent aux liens de parentage de les détourner du service de Dieu. L'amour humain pour nos proches est un attribut sacré; mais nous ne devons pas permettre qu'il trouble notre expérience chrétienne, ou détourne nos coeurs de Dieu. VJC 103 2 Jésus pouvait contempler sa vie subséquente clairement tracée devant lui. Son pouvoir divin avait été caché jusque-là. Pendant trente ans, il avait attendu dans l'obscurité et l'humiliation, et il ne se sentait nullement pressé d'agir avant que son temps fût venu. Mais Marie souhaitait ardemment de le voir montrer à cette société réunie qu'il était réellement un personnage honoré de Dieu. Il lui semblait qu'il y avait là pour Christ une occasion favorable de convaincre de son pouvoir le peuple présent à cette occasion, en opérant sous leurs yeux un miracle qui le plaçât dans la position qu'il devait occuper devant les Juifs. Mais il répondit que son heure n'était pas encore venue. Le temps où il devait être honoré et glorifié comme Roi n'était pas encore arrivé; pour le présent, son sort était d'être un Homme de douleur et sachant ce que c'est que la langueur. VJC 104 1 Les relations de Christ avec sa mère étaient changées. Celui qui avait été son fils soumis, était maintenant son divin Seigneur. Sa seule espérance, en commun avec le reste des hommes, était de croire qu'il était le Rédempteur du monde et de lui rendre une obéissance implicite. Bien des personnes envisagent la mère de Christ comme étant à l'égal du Fils de Dieu dont les attributs sont infinis en perfection. Mais le Sauveur met les choses à leur place, et nous les fait voir sous une lumière bien différente; il montre qu'aucun lien de parenté humaine ne doit plus attacher ni gêner dans ses mouvements Celui dont la mission devait s'étendre en faveur du monde entier. VJC 104 2 La mère de Christ comprit la place qu'occupait son fils, et elle s'inclina devant sa volonté. Elle savait qu'il exaucerait sa requête s'il le trouvait bon. Sa manière d'agir montrait sa foi parfaite dans la sagesse et dans le pouvoir de Christ, et c'était à cette foi que Jésus répondit par le miracle qui suivit. Marie croyait que Jésus pouvait faire ce qu'elle lui avait demandé, et elle désirait vivement que tout ce qui concernait la fête se passât convenablement et avec honneur. Elle dit donc à ceux qui servaient: "Faites tout ce qu'il vous dira." Elle contribua donc, dans la mesure de ses forces, à préparer la voie au miracle que Jésus allait opérer. VJC 104 3 A l'entrée de la maison où ces choses se passaient, il y avait six vaisseaux de pierre. Jésus commanda aux serviteurs de remplir d'eau ces vaisseaux. Ils obéirent avec empressement à cet ordre singulier. Cela fait, comme on avait besoin de vin immédiatement, Jésus leur dit: "Puisez-en maintenant et portez-en au maître d'hôtel." Les serviteurs virent avec surprise qu'au lieu de l'eau cristalline dont ils venaient de remplir les vaisseaux, ils en tiraient du vin. Ni le maître d'hôtel, ni les convives en général ne savaient que le vin avait manqué, de sorte qu'en le goûtant, le maître d'hôtel fut étonné; car il était supérieur en qualité à tous les vins qu'il avait bus jusque-là, et était tout à fait différent de celui qui avait été servi au commencement de la fête. VJC 105 1 Il s'adressa donc à l'époux et lui dit: "Tout homme sert d'abord le bon vin, et ensuite le moindre, après qu'on a beaucoup bu; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent." Dans ce miracle Jésus donne un exemple de cette vérité, savoir que tandis que le monde présente ses meilleurs dons premièrement, pour fasciner les sens et satisfaire les yeux, il donne des dons toujours frais, toujours nouveaux jusqu'à la fin. Ils ne deviennent jamais insipides au goût. Jamais le coeur n'en est rassasié ni fatigué. Les plaisirs du monde ne satisfont pas le coeur; ils ne procurent point le bonheur; son vin se change en amertume, sa gaîté en tristesse. Ce qui commence par les chants et la joie bruyante, se termine par la fatigue et le dégoût. Mais Jésus procure au coeur une fête qui ne manque jamais de donner de la satisfaction et de la joie. Chaque don nouveau rend celui qui le reçoit plus capable d'apprécier les bénédictions du Seigneur et d'en jouir. Il donne, non pas chichement, mais au delà de ce que nous demandons ou pensons. VJC 105 2 Ce don de Christ au souper de la noce était un symbole des moyens de salut. L'eau représentait le baptême dans sa mort, le vin, son sang répandu pour la purification des péchés du monde. La provision de vin faite par Jésus était amplement suffisante, et le moyen pourvu pour effacer les iniquités des hommes n'est pas moins amplement suffisant. VJC 105 3 Jésus sortait du désert où il avait enduré un long jeûne afin de vaincre le pouvoir de l'appétit sur l'homme, pouvoir qui avait, entre autres maux, introduit l'usage fréquent des boissons alcooliques. Christ ne procura pas aux convives de la noce, du vin qui, par la fermentation ou quelque autre procédé, était d'une nature enivrante, mais il leur donna le pur jus de raisin, clarifié et raffiné, dont l'effet devait être de corriger leur goût perverti. VJC 106 1 Les convives firent des remarques sur la qualité du vin; ils prirent aussitôt des informations, et apprirent bientôt des domestiques le récit de l'oeuvre merveilleuse que le jeune Galiléen venait d'accomplir. La société écouta avec un grand étonnement, et de temps à autre les convives échangeaient quelques paroles de doute et de surprise. A la fin ils cherchèrent Jésus, afin de lui rendre le respect qui lui était dû, et d'apprendre comment il avait opéré ce miraculeux changement de l'eau en vin; mais ils ne le trouvèrent point. Avec une simplicité remplie de dignité, il avait accompli ce miracle, puis s'était tranquillement retiré. VJC 106 2 Lorsqu'il fut reconnu que Jésus était réellement parti, l'attention de la société fut dirigée vers ses disciples qui étaient restés en arrière. Pour la première fois, ils avaient l'occasion de confesser qu'ils croyaient en Jésus de Nazareth comme étant le Sauveur du monde. Jean raconta ce qu'il avait entendu et vu de ses enseignements. Il parla des manifestations merveilleuses de la puissance de Dieu lorsque Jésus fut baptisé par le prophète Jean dans le Jourdain, et comment la lumière et la gloire du ciel étaient descendues sur lui sous la forme d'une colombe tandis qu'une voix venant du ciel déclarait que Jésus était le Fils du Père éternel. Jean narra ces faits avec une exactitude et une clarté convaincantes. La curiosité de tous ceux qui étaient présents fut éveillée et un grand nombre de ceux qui attendaient le Messie avec anxiété pensaient qu'il était tout à fait possible que celui-ci fut Celui qui avait été promis à Israël. VJC 106 3 Les nouvelles de ce miracle opéré par Jésus s'étaient répandues par toute cette région et étaient même parvenues jusqu'à Jérusalem. Les sacrificateurs et les anciens les apprirent avec étonnement. Avec un nouvel intérêt, ils sondèrent les prophéties qui mentionnent la venue de Christ. Ils manifestaient la plus intense anxiété pour savoir quel était le but et la mission de ce nouveau Docteur, qui venait parmi le peuple d'une manière si simple, et qui toutefois faisait ce que nul autre homme n'avait jamais fait. Contrairement aux pharisiens et aux autres dignitaires qui se drapaient dans leur austérité, il s'était joint à cette assemblée composée de diverses classes de personnes réunies à l'occasion de la noce. Il sanctionna ainsi la fête par sa présence; mais sans qu'aucune légèreté mondaine se mêlat à sa pure et sainte conversation. VJC 107 1 Il y a ici une leçon pour les disciples de Christ dans tous les temps; ils doivent apprendre par là à ne pas s'exclure de la société, à ne pas renoncer à tout lien social, ni à chercher à vivre séparés de leurs semblables. Afin d'avoir accès aux individus de toutes les classes, nous devons aller où ils se trouvent, car il est rare qu'ils viennent de plein gré nous chercher où nous sommes. Ce n'est pas seulement par les paroles prononcées du haut de la chaire que les coeurs sont touchés par la vérité divine. Christ éveilla leur intérêt en allant parmi eux comme quelqu'un qui désirait leur bien. Il les chercha dans leurs occupations journalières, et manifesta un intérêt véritable dans leurs affaires temporelles. Il porta ses instructions dans les maisons du peuple, amenant des familles entières sous l'influence de sa présence divine. Par sa sympathie pour les malheurs d'autrui, il attirait les coeurs et les gagnait à sa cause. VJC 107 2 Cet exemple du divin Maître devrait être exactement suivi par ses serviteurs. Quelque instructifs et profitables que puissent être leurs discours publics, ils devraient se souvenir qu'il y a un autre champ d'activité, plus humble peut-être, mais promettant une moisson non moins abondante. Il se trouve dans les humbles positions de la vie aussi bien que dans les splendides demeures des grands de ce monde; il se trouve à la table dressée par l'hospitalité et au milieu de ces assemblées réunies à l'occasion de fêtes innocentes. VJC 107 3 La conduite de Jésus à cet égard était en opposition directe à celle des conducteurs des Juifs. Ceux-ci ne fréquentaient que les personnes distinguées. Ils n'avaient aucune sympathie pour les maux du commun peuple, et ne cherchaient ni à leur faire du bien, ni à gagner leur amitié. Mais Christ se liait aux intérêts de l'humanité, et c'est ainsi que devraient agir ceux qui prêchent sa Parole, non point pour satisfaire leurs goûts pour leur propre jouissance personnelle ou le plaisir du changement et des amusements, mais dans le but de saisir toutes les occasions de faire du bien, et de répandre la lumière de la vérité dans les coeurs des hommes, en menant une vie pure, non entachée par les folies et les vanités de la société. VJC 108 1 Le but principal de Jésus en assistant à cette noce était de commencer à rompre la barrière qui existait entre les conducteurs des Juifs et le commun peuple, et ainsi de les rapprocher. Il est venu non point seulement comme Messie des Juifs, mais aussi comme Rédempteur du monde. Les pharisiens s'abstenaient de fréquenter aucune autre classe que la leur. Ils se tenaient à distance, non seulement des gentils, mais encore de leur propre peuple, et leur enseignement portait toutes les classes à se séparer du reste du monde de manière à les rendre pleins de leur propre justice, égoïstes et intolérants. Cet éloignement rigoureux du commerce du monde et cette bigoterie des pharisiens avaient diminué leur influence et créé des préjugés que Christ aurait voulu faire disparaître, afin que l'influence de sa mission se fît sentir parmi toutes les classes. VJC 108 2 Ceux qui pensent conserver leur religion en la cachant soigneusement entre les murailles d'un couvent pour la préserver de la corruption du monde, perdent des occasions précieuses d'éclairer les hommes et de leur faire du bien. Le Sauveur cherchait les hommes dans les rues, dans les maisons particulières, sur les bateaux, dans la synagogue, sur les bords des lacs et dans les fêtes de mariage. Il passait beaucoup de temps sur les montagnes, priant avec ardeur afin d'être fortifié pour la lutte et pour la tâche qu'il avait à remplir parmi les hommes; et tout en enseignant les riches et les nobles, il instruisait les ignorants, soulageait les pauvres et les malades et ceux qui étaient retenus dans les liens de Satan. VJC 108 3 Le ministère de Christ était en opposition directe à celui des principaux d'entre les Juifs. Ils se tenaient à l'écart, n'ayant aucune relation avec le commun peuple. Se considérant comme des êtres favorisés de Dieu, ils se revêtaient d'une fausse apparence de justice et de dignité. Les Juifs s'étaient tellement écartés des anciens enseignements de Jéhovah, qu'ils croyaient être justes et recevoir l'accomplissement de ses promesses s'ils gardaient strictement la lettre de la loi qui leur avait été donnée par Moïse. VJC 109 1 Le zèle avec lequel ils suivaient les enseignements des anciens leur donnait un air de grande piété. Non contents d'accomplir les services que Dieu leur avait désignés par Moïse, ils étaient continuellement à chercher des devoirs plus rigides et plus difficiles. Ils mesuraient leur sainteté par la multitude de leurs cérémonies, tandis que leurs coeurs étaient remplis d'hypocrisie, d'orgueil et d'avarice. La malédiction de Dieu était sur eux à cause de leurs iniquités, tandis qu'ils faisaient profession d'être la seule nation juste de la terre. VJC 109 2 Ils avaient reçu des interprétations de la loi confuses et déraisonnables. Ils avaient ajouté tradition sur tradition; ils avaient entravé la liberté de penser et d'agir, jusqu'à ce que les commandements, les ordonnances et le service de Dieu fussent perdus dans une série interminable de rites et de cérémonies sans signification. Leur religion était un joug de servitude. Ils étaient tombés dans un tel esclavage qu'il leur était impossible de remplir les devòirs essentiels de la vie sans employer les gentils pour faire pour eux bien des choses nécessaires qu'il leur était défendu de faire, de crainte de se souiller. Ils vivaient dans une crainte continuelle de se souiller. L'occupation constante de ces choses avait borné leurs esprits et restreint le cercle de leur existence. VJC 109 3 Jésus commença l'oeuvre de la réforme en s'unissant à l'humanité. Il était Juif, et il voulait laisser un modèle parfait de quelqu'un qui était Juif au dedans. Tout en censurant les pharisiens à cause de leur piété prétentieuse, et en essayant d'affranchir le peuple des charges déraisonnables qui lui avaient été imposées, il montrait la plus grande vénération pour la loi de Dieu, et il enseignait l'obéissance à ses préceptes. VJC 109 4 Jésus censurait l'intempérance, la sensualité et les folies; toutefois il était d'une nature sociable. Il acceptait des invitations à la table des savants et des nobles aussi bien qu'à celle des pauvres et des affligés. Dans ces occasions, sa conversation était d'une nature élevée et instructive, tenant ses auditeurs dans le ravissement. Il n'autorisait nullement la dissipation et la débauche; toutefois il aimait à voir le peuple jouir d'un plaisir innocent. Une noce chez les Juifs était une scène touchante et solennelle, et Jésus n'était point indifférent à la joie qui y était manifestée. Ce miracle était un fait qui avait pour but de renverser les préjugés des Juifs. Les disciples de Jésus en retirèrent une leçon de sympathie et d'humanité. Ses parents éprouvèrent un plus vif attachement pour lui, et ils l'accompagnèrent lorsque plus tard il alla à Capernaüm. VJC 110 1 En assistant à cette fête, Jésus sanctionna le mariage comme étant une institution divine, et pendant toute la période subséquente de son ministère, il honora l'alliance du mariage d'une manière toute spéciale, en s'en servant pour illustrer plusieurs vérités importantes. VJC 110 2 Ensuite Jésus commença à se présenter aux Nazaréens sous son vrai caractère. Il alla à Nazareth où il était connu comme humble ouvrier, et il entra dans une synagogue le jour du Sabbat.1 Selon la coutume, l'ancien lisait dans les prophètes et exhortait le peuple à continuer d'espérer en Celui qui devait venir, qui établirait son règne glorieux et mettrait fin à toute oppression. Il cherchait à animer la foi et le courage des Juifs en leur répétant les preuves de la prochaine venue du Messie; il s'arrêtait particulièrement sur le pouvoir royal et la majesté glorieuse qui accompagneraient son avénement. Il entretenait dans l'esprit de ses auditeurs l'idée que le Messie règnerait sur un trône terrestre à Jérusalem, et que son règne serait un règne temporel. Il leur enseignait que le Messie apparaîtrait à la tête de ses armées pour vaincre les païens et délivrer Israël de l'oppression de leurs ennemis. VJC 110 3 A la fin du service, Jésus se leva avec un calme rempli de dignité et demanda qu'on lui apportât le livre du prophète Esaïe. "Et ayant ouvert le livre, il trouva l'endroit où il était écrit: L'Esprit du Seigneur est sur moi, c'est pourquoi il m'a oint; il m'a envoyé pour annoncer l'évangile aux pauvres, pour guérir ceux qui ont le coeur brisé; pour publier la vérité aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles; pour renvoyer libres ceux qui sont dans l'oppression; et pour publier l année favorable du Seigneur. Et ayant replié le livre, et l'ayant rendu au ministre, il s'assit; et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui. Alors il commença à leur dire: Cette parole de l'Ecriture est accomplie aujourd'hui, et vous l'entendez. Tous lui rendaient témoignage, et admiraient les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche." VJC 111 1 Tous ceux qui étaient là comprirent que la portion de l'Ecriture que Jésus venait de lire se rapportait au Messie qui devait venir, et à son oeuvre. Et lorsque le Sauveur expliqua les paroles qu'il avait lues et qu'il désigna quel était l'office sacré du Messie, savoir: de soulager les opprimés, de délivrer les captifs, de guérir les malades, de rendre la vue aux aveugles, et de révéler au monde la lumière de la vérité, le peuple fut profondément ému par la sagesse et la puissance de ses paroles, et y répondit par de fervents amens et des louanges au Seigneur. Jésus n'avait pas été instruit à l'école des prophètes; toutefois les plus savants rabbins ne pouvaient parler avec plus de confiance et d'autorité que ce jeune Galiléen. VJC 111 2 Sa manière solennelle, la signification puissante de ses paroles et la lumière divine qui émanait de toute sa personne pénétrèrent les Juifs présents à cette occasion, d'une puissance qu'ils n'avaient point connue auparavant, mais qu'ils éprouvèrent lorsque Jésus se tint devant eux, interprète vivant des paroles du prophète le concernant. Mais lorsqu'il prononça ces paroles: "Cette parole de l'Ecriture est accomplie aujourd'hui, et vous l'entendez," ses auditeurs se mirent à réfléchir et à se demander quel droit cet homme pouvait avoir au titre de Messie, honneur le plus grand auquel l'homme puisse parvenir. VJC 111 3 L'intérêt de l'assemblée avait été entièrement éveillé, et leurs coeurs avaient été remplis de joie, mais Satan était là pour suggérer des doutes, et de l'incrédulité, et ils se rappelèrent qui était celui qui s'adressait à eux comme à des aveugles ou à des captifs dans l'esclavage, ayant besoin d'aide spéciale. Un grand nombre de ceux qui étaient présents connaissaient parfaitement la vie humble de Jésus. Ils n'ignoraient pas qu'il était le fils d'un charpentier, et travaillait de son état avec Joseph son père. Il ne réclamait aucun titre de distinction ou de grandeur, et sa demeure était parmi les pauvres et les humbles de ce monde. VJC 112 1 Le Messie que les Juifs attendaient présentait un contraste frappant avec cet homme humble. Les Juifs croyaient qu'il viendrait avec honneur et gloire, et que par la puissance des armes, il établirait le trône de David. Et ils murmuraient en disant: Celui-ci ne peut pas être celui qui doit délivrer Israël. Celui-ci ne s'appelle-t-il pas Jésus? N'est-il pas le fils de Joseph, ne connaissons-nous pas son père et sa mère? VJC 112 2 Et ils refusèrent de croire en lui, à moins qu'il ne leur donnât quelque signe remarquable. Ils ouvrirent leurs coeurs à l'incrédulité, et les préjugés s'emparèrent de leurs esprits, et aveuglèrent leur jugement, de sorte qu'ils ne tinrent nul compte des preuves qu'ils avaient déjà reçues, lorsqu'ils avaient découvert avec joie et étonnement que c'était leur Rédempteur qui s'adressait à eux. VJC 112 3 Mais Jésus leur montra alors une marque de son caractère divin en manifestant les secrets de leurs coeurs. "Et il leur dit: Vous me direz sans doute ce proverbe: Médecin, guéris-toi toi-même; fais aussi ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons ouï dire que tu as fait à Capernaüm. Mais il leur dit: Je vous dis en vérité que nul prophète n'est reçu dans sa patrie. Je vous dis en vérité qu'il y avait plusieurs veuves en Israël au temps d'Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, tellement qu'il y eut une grande famine par tout le pays. Néanmoins Elie ne fut envoyé chez aucune d'elles, mais il fut envoyé chez une veuve de Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël, au temps d'Elisée le prophète, toutefois aucun d'eux ne fut guéri; le seul Naaman qui était Syrien le fut." VJC 112 4 Jésus lisait les pensées les plus secrètes de ceux qui étaient devant lui, et il prévenait leurs doutes par ce récit d'événements de la vie des prophètes. Ces hommes que Dieu avait choisis pour une oeuvre spéciale et importante n'étaient pas envoyés pour travailler en faveur de ceux qui étaient incrédules et endurcis, mais ceux dont les coeurs étaient bien disposés pour croire étaient tout particulièrement favorisés des manifestations de la puissance de Dieu déployée par ses prophètes. VJC 113 1 Jésus se servit de l'apostasie d'Israël aux jours d'Elie pour illustrer le véritable état du peuple auquel il s'adressait. L'incrédulité et l'orgueil de l'ancienne nation juive fut la cause pour laquelle Dieu laissa de côté les veuves nombreuses d'Israël, les pauvres et les affligés de cette nation, pour trouver à son serviteur un asile dans la maison d'une femme païenne; mais celle qui fut ainsi favorisée avait vécu strictement selon la lumière qu'elle possédait. Dieu laissa aussi les nombreux lépreux d'Israël parce que leur incrédulité et leur abus des priviléges précieux dont ils jouissaient les plaçaient dans une position où Jésus ne pouvait manifester son pouvoir en leur faveur. D'un autre côté, un seigneur païen qui avait été fidèle à ses convictions du devoir, qui avait vécu à la hauteur de ses priviléges, mais qui sentait son grand besoin d'être aidé, et dont le coeur s'ouvrait pour recevoir les leçons de Christ, était aux yeux de Dieu plus digne de recevoir ses faveurs spéciales, et il fut nettoyé de sa lèpre, et de plus son esprit fut éclairé concernant les vérités divines. VJC 113 2 Ici Jésus enseigna une leçon importante qui devrait être reçue par tous ceux qui professent son nom jusqu'à la fin du temps. C'est celle-ci: Que les païens mêmes, qui vivent selon la lumière qu'ils possèdent, faisant le bien autant qu'ils peuvent distinguer le bien du mal, sont considérés par Dieu avec une plus grande faveur que ceux qui, possédant une grande lumière, font une haute profession de piété que leur vie journalière contredit complètement. C'est ainsi que Jésus se tenait devant les Juifs, leur révélant avec calme leurs pensées secrètes et leur présentant avec force la vérité amère de leur vie d'iniquité. VJC 113 3 Chaque parole de Jésus était comme une épée tranchante atteignant leurs vies corrompues et leur coupable incrédulité, et les mettant à nu devant leurs yeux. Ils renoncèrent alors à la foi et au respect que Jésus leur avait d'abord inspirés, et ils refusèrent de reconnaître que cet homme, d'une origine si pauvre et si humble, fût autre qu'un homme ordinaire. Ils ne voulaient reconnaître aucun roi qui ne fût accompagné de richesses et d'honneur, et qui ne se tînt à la tête d'imposantes légions. VJC 114 1 Leur incrédulité engendrait la malice. Satan gouvernait leurs esprits, et ils crièrent contre le Sauveur avec haine et colère. L'assemblée se dispersa, et de méchantes gens mirent les mains sur Jésus en le mettant hors de la synagogue et hors de leur ville, et ils l'auraient mis à mort s'ils avaient pu le faire. Tous paraissaient avoir soif de sa mort. Ils l'entraînèrent sur le bord d'un précipice abrupt dans l'intention de l'y précipiter. Des cris et des malédictions remplissaient l'air. Quelques personnes lui jetaient des pierres et de la boue, mais soudainement il disparut du milieu d'eux, sans qu'ils sussent quand ni comment. Des anges de Dieu accompagnèrent Jésus au milieu de cette populace furieuse, et le protégèrent. Les messagers célestes se tenaient à ses côtés dans la synagogue, tandis qu'il parlait, et ils l'accompagnèrent lorsqu'il était entouré et menacé par cette multitude furieuse de Juifs incrédules. Ces anges aveuglèrent les yeux de cette foule insensée, et conduisirent Jésus dans un lieu de sûreté. ------------------------Chapitre 11 -- Jésus purifiant le temple VJC 115 1 A l'époque de la Pâque, lorsque Jérusalem était remplie de gens venus de très loin pour célébrer cette grande fête annuelle, Jésus et ses disciples se mêlèrent à la foule assemblée. C'était le matin de bonne heure; cependant, de grandes foules se rendaient déjà au temple. En entrant, Jésus fut indigné de trouver le parvis du temple préparé pour un marché aux bestiaux, et pour un lieu de trafic général. Il y avait non seulement des étables pour le bétail, mais encore des tables devant lesquelles les sacrificateurs eux-mêmes remplissaient l'office de changeurs. Au temps de Christ, on exigeait que tout Juif, riche ou pauvre, payât chaque année un demi-sicle comme offrande de propitiation pour son âme, et pour l'entretien du temple. A part cela, de grandes sommes étaient apportées comme dons, et déposées dans le trésor. Pour le service du temple, on n'acceptait qu'une pièce de monnaie, le sicle du sanctuaire, ce qui nécessitait le change de tout argent étranger. VJC 115 2 D'un simple échange de monnaies établi pour obliger les étrangers, cette réception des offrandes était devenue un trafic honteux, et une source de grand profit pour les sacrificateurs. Bien des personnes venaient de très loin et ne pouvaient pas apporter leurs offrandes pour le sacrifice. Sous prétexte de les favoriser, on avait mis en vente dans le parvis extérieur, du bétail et de la volaille à des prix exhorbitants. La confusion résultant naturellement d'un tel état de choses, indiquait l'existence d'un marché aux bestiaux rempli de tumulte, plutôt que celle d'un saint temple de Dieu. On pouvait y entendre les paroles sèches et animées de ceux qui achetaient et vendaient, le beuglement du bétail, le bêlement des brebis, le roucoulement des pigeons, mêlés au tintement des pièces d'argent, et au bruit des disputes animées. Chaque année, à la Pâque, un grand nombre de bêtes étaient sacrifiées, ce qui nécessitait un marché immense dans le temple. Ceux qui faisaient ce commerce en tiraient un grand profit qu'ils partageaient avec les sacrificateurs avares et les hommes d'autorité d'entre les Juifs. Ces spéculateurs hypocrites, sous le manteau de leur sainte profession, pratiquaient toute espèce d'extorsions, et faisaient de leur office sacré un moyen d'augmenter leurs richesses. VJC 116 1 Le mélange des voix, le bruit des divers animaux et les cris de ceux qui les gardaient, produisaient une telle confusion, précisément en dehors des limites sacrées, que les adorateurs qui se trouvaient à l'intérieur étaient dérangés, et que les paroles adressées au Souverain se trouvaient étouffées dans le vacarme qui envahissait le temple érigé à la gloire de Dieu. Néanmoins, les Juifs étaient excessivement fiers de leur piété, et attachés aux formes et aux observances extérieures. Ils se glorifiaient de leur temple, et considéraient comme un blasphème un mot prononcé contre ce bâtiment sacré. Ils étaient stricts quant à ce qui se pratiquait dans cet édifice, et toutefois ils se laissaient dominer par leur amour de l'argent et du pouvoir, à tel point qu'ils pouvaient à peine se rendre compte combien ils étaient éloignés de la pureté originelle des cérémonies des sacrifices, instituées par Dieu lui-même. VJC 116 2 Lorsque l'Eternel descendit sur le Mont Sinaï, ce lieu fut consacré par sa présence. Dieu ordonna à Moïse de mettre des bornes autour de la montagne et de la sanctifier; puis Dieu lui-même donna cet avertissement: "Donnez-vous garde de monter sur la montagne, et d'en toucher aucune extrémité; quiconque touchera la montagne sera puni de mort. Aucune main ne la touchera, soit bête, soit homme; certainement..... il ne vivra point."1 Tout le peuple se purifia et se sanctifia pour venir en la présence de l'Eternel. En contraste direct avec cet exemple, les Juifs firent des parvis du temple dédié au Tout-Puissant, un lieu de trafic, et une place de marché.* VJC 117 1 En entrant dans ce lieu, le jeune Galiléen s'arrêta, et ramassant de petites cordes qui avaient été jetées par quelque marchand de bétail, il en fit un fouet. Puis il gravit les degrés du temple, et contempla cette scène d'un air plein de calme et de dignité. Il vit et entendit le trafic et les marchés. Son visage changea; son front s'assombrit. Instinctivement, les regards d'un grand nombre de personnes se dirigèrent vers cet étranger; leurs yeux étaient comme rivés sur lui. D'autres suivirent leur exemple jusqu'à ce que tous ceux qui composaient cette multitude eussent les yeux attachés sur Jésus, avec un air mêlé de crainte et d'étonnement. VJC 117 2 Ils sentirent instinctivement que cet homme lisait leurs pensées les plus intimes, et leurs motifs cachés. Quelques-uns essayèrent de détourner leur visage, comme si leurs mauvaises oeuvres eussent été écrites sur leur front pour y être lues par ce regard scrutateur. VJC 117 3 La confusion fut arrêtée. Le bruit du trafic et des marchés cessa. Le silence devint pénible. L'assemblée tout entière était accablée sous le poids d'un sentiment de terreur. C'était comme s'ils eussent été traduits devant le tribunal de Dieu pour rendre compte de leurs actions. Les regards de Christ se promenaient sur la multitude et voyaient chaque individu en particulier. Sa personne même, par son attitude de suprême dignité, semblait dominer l'assemblée, et une lumière divine illuminait son visage. Il parla, et sa voix claire et sonore retentit sous les arches du temple: "Otez tout cela d'ici, dit-il, et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché."1 VJC 117 4 Il redescendit lentement les degrés, et levant le fouet qui dans sa main semblait s'être changé en un sceptre royal, il ordonna à ceux qui vendaient de se retirer de l'enceinte sacrée, et d'en ôter leurs marchandises. VJC 117 5 D'un zèle sublime et avec une sévérité qu'il n'avait jamais manifestée auparavant, il renversa les tables des changeurs, et l'argent résonna en roulant sur le pavé de marbre. Les plus endurcis et les plus hardis mêmes, n'osèrent mettre en question son autorité; mais, obéissant promptement, les dignitaires du temple, les sacrificateurs égoïstes, les marchands de bétail et les changeurs, se retirèrent en toute hâte de devant lui. Les plus avares mêmes ne s'arrêtèrent pas pour ramasser l'argent qu'ils idolâtraient, mais ils s'enfuirent sans penser à la perte de leurs biens mal acquis. VJC 118 1 Les bêtes et les oiseaux furent précipitamment chassés des portiques sacrés. Une terreur panique avait saisi la multitude, qui sentait l'influence de la divinité de Christ. Des cris de terreur s'échappaient de centaines de lèvres pâles, dans la foule effrayée qui se précipitait en désordre hors de ce lieu. Jésus ne les frappa point avec le fouet de cordes; ce simple fouet leur parut un instrument de vengeance, les menaçant de destruction. Les disciples mêmes tremblaient de frayeur, et étaient saisis de crainte par les paroles et par la tenue de Jésus, si différente de la conduite de l'humble et doux habitant de Nazareth. Ils se souvinrent qu'il était écrit: "Le zèle de ta maison m'a dévoré."1 Bientôt, la multitude, avec le bétail, les brebis et les pigeons, eut évacué le temple de l'Eternel. Les parvis ne furent plus le théâtre d'un commerce sacrilége, et un silence profond et solennel régna sur cette scène, jadis remplie de confusion. Si la présence de l'Eternel avait sanctifié la montagne de Sinaï, sa présence sanctifiait également le temple élevé en son honneur. VJC 118 2 Combien cette foule immense aurait pu facilement résister à l'autorité d'un seul homme; mais la puissance de sa divinité les accablait de confusion et du sentiment de leur culpabilité. Ils n'avaient aucune force pour résister à l'autorité divine du Sauveur du monde. Ceux qui profanaient le temple sacré de l'Eternel furent chassés de ses portes par la Majesté du Ciel. VJC 118 3 Lorsque le temple eut été purifié, le maintien de Jésus changea. La sévérité de son visage fit place à l'expression de la plus tendre sympathie. D'un air de douleur et de compassion, il considérait la foule s'enfuyant pêle-mêle. Quelques personnes, retenues par l'irrésistible attraction de sa présence, étaient restées. Elles n'étaient point épouvantées de sa dignité majestueuse; leurs coeurs étaient attirés vers lui avec amour et espérance. Ces personnes n'étaient point du nombre des grands ou des puissants de ce monde, qui s'attendaient à pénétrer Jésus du sentiment de leur grandeur, mais c'étaient les pauvres, les malades et les affligés. VJC 119 1 Après que les acheteurs, les vendeurs et la foule en désordre eurent été chassés, Jésus soulagea les affligés qui se pressaient autour de lui. Les malades furent guéris, les aveugles recouvrèrent la vue, les muets parlèrent et louèrent Dieu, les boiteux sautèrent de joie, et les démons furent chassés de ceux qu'ils avaient longtemps tourmentés. Des mères pâlies par les inquiétudes et les veilles apportaient à Jésus leurs enfants mourants pour qu'il les bénît. Il les prenait tendrement entre ses bras, et les rendait à leurs mères forts et bien portants. VJC 119 2 C'était une scène bien digne du temple du Seigneur. Celui qui, peu de temps auparavant, s'était tenu sur les degrés du temple comme un ange vengeur, était devenu un messager de miséricorde, calmant les douleurs des opprimés, encourageant ceux qui étaient abattus, soulageant ceux qui souffraient. Des centaines de personnes qui étaient venues à la Pâque faibles et découragées, s'en retournèrent bien portantes et l'esprit éclairé et fortifié. VJC 119 3 Pendant ce temps, le peuple revenait lentement. Ils s'étaient partiellement remis de la panique qui les avait saisis; mais leurs visages portaient une expression d'irrésolution et de timidité qu'ils ne pouvaient cacher. Ils considéraient avec étonnement les miracles de Jésus, et étaient témoins des cures merveilleuses qu'il accomplissait. Jamais, auparavant, ils n'avaient rien vu de semblable. Les principaux Juifs savaient que ce n'était pas par une puissance humaine que Jésus avait purifié le temple de ses spéculateurs sacriléges. L'autorité divine inspirait Jésus et l'élevait au-dessus de l'humanité, et c'est ce que sentaient et éprouvaient aussi les Juifs; et cela seul eût suffi à les amener à ses pieds comme de fidèles adorateurs. Mais ils étaient fermement décidés de ne pas croire. Ils craignaient que, par ses grandes oeuvres et son autorité surhumaine, cet humble Galiléen ne leur ravît le pouvoir et l'ascendant qu'ils possédaient sur le peuple. Dans leur orgueil, ils avaient attendu un roi qui viendrait avec grande pompe, subjuguant les nations de la terre, et leur donnant une place beaucoup plus élevée que celle qu'ils occupaient alors. Cet Homme, qui venait, enseignant l'humilité et l'amour, excitait leur haine et leur mépris. VJC 120 1 Lorsqu'il montra, dans cette occasion, la majesté de sa mission sacrée, ils furent frappés d'une terreur soudaine et se sentirent condamnés dans leur conscience; mais lorsque le premier moment de frayeur fut passé, ces hommes au coeur dur s'étonnèrent de ce qu'ils avaient ainsi été frappés de terreur, et avaient fui si précipitamment de la présence d'un seul homme. Quel droit ce Galiléen avait-il de se mêler de choses qui concernaient les chefs du temple? Après quelque temps, ils retournèrent; mais ils n'osèrent pas reprendre immédiatement leurs anciennes occupations. VJC 120 2 La foule était comparativement innocente de cette action, car c'était par l'arrangement des principales autorités du temple, que le parvis extérieur avait été transformé en marché. Le grand péché de profanation reposait sur les sacrificateurs qui avaient déshonoré leur office sacré et l'avaient détourné de son but. Les principaux sacrificateurs et les anciens consultèrent entre eux pour savoir ce qu'ils devaient faire à l'égard de Jésus, et ce que sa conduite pouvait signifier, car il prenait une autorité plus grande que la leur, et les censurait ouvertement. VJC 120 3 Ils allèrent vers Jésus avec une déférence que produisait la crainte sous laquelle ils étaient encore; car ils conclurent qu'il devait être un prophète envoyé de Dieu pour restaurer la sainteté du temple. Ils lui demandèrent: "Par quels signes nous montres-tu que tu as le pouvoir de faire de telles choses?" Jésus leur avait déjà donné les preuves les plus évidentes de sa mission divine. Il savait que s'ils n'étaient point convaincus en le voyant chasser du temple les vendeurs et les changeurs, aucune autre preuve ne les persuaderait qu'il était le Messie. C'est pourquoi il répondit à leur défi par ces paroles: "Abattez ce temple, et je le relèverai dans trois jours." Ils pensaient que Jésus parlait du temple de Jérusalem, et ils furent étonnés de son apparente présomption. Leurs esprits incrédules étaient incapables de remarquer qu'il faisait allusion à son propre corps, le temple terrestre du Fils de Dieu. Ils répondirent avec indignation: "On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et tu le relèveras en trois jours?" VJC 121 1 Jésus ne voulait pas que les Juifs sceptiques découvrissent la signification cachée de ses paroles. Il ne désirait pas même que ses disciples la comprissent alors. Après sa résurrection, ils se rappelèrent les paroles qu'il avait dites, et alors ils les comprirent correctement. Ils se souvinrent qu'il leur avait dit aussi qu'il avait le pouvoir de quitter sa vie, et le pouvoir de la reprendre. Jésus connaissait jusqu'au bout le sentier dans lequel il était entré. Ses paroles avaient une double signification. Elles se rapportaient au temple de Jérusalem aussi bien qu'à son propre corps. VJC 121 2 Le temple avait été bâti et ses services avaient été institués pour représenter la mort et la sacrificature de Christ. Sa crucifixion abolirait les services de ce temple, parce qu'ils étaient des figures du sacrifice du Fils de Dieu qui devait être accompli. Ils désignaient Christ lui-même, le grand antitype. Dès le jour que les Juifs auraient accompli leurs cruels desseins en faisant à Jésus tout ce qu'ils voulaient, les offrandes, les sacrifices et les services en rapport avec ces offrandes, n'auraient plus aucune valeur aux yeux de Dieu, car le type aurait fait place à l'antitype par l'offrande parfaite du Fils de Dieu. VJC 121 3 La sacrificature toute entière fut établie pour représenter le caractère médiatorial et l'oeuvre de Christ; et tout le plan du culte des sacrifices représentait la mort du Sauveur qui devait racheter le monde du péché. Les holocaustes et le sang des bêtes ne seraient plus nécessaires, lorsque le grand événement qu'ils avaient désigné depuis des générations aurait été accompli. Le temple était à Christ; ses services et ses cérémonies se rapportaient directement à lui. Que dut-il donc éprouver lors-qu'il le trouva souillé par l'esprit d'avarice et d'extorsion, et transformé en une maison de marché et de trafic! VJC 121 4 Lorsque Christ fut crucifié, le voile intérieur du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas, événement qui signifiait que le système cérémoniel des offrandes et des sacrifices avait pour toujours pris fin, et que le grand sacrifice final avait été offert en la personne de Jésus, l'Agneau de Dieu, immolé pour les péchés du monde. VJC 122 1 Dans le cas de ceux qui souillèrent le temple par leur trafic, et dans l'action de Jésus chassant les vendeurs et les changeurs, il y a une leçon pour notre temps. Le même esprit qui animait les Juifs, les portant à substituer le gain à la piété, et la pompe extérieure à la pureté intérieure, prévaut dans le monde chrétien aujourd'hui, et lui est une malédiction. Il se répand comme une lèpre parmi ceux qui font profession d'être les adorateurs de Dieu. Les choses sacrées sont mises au même niveau que les choses vaines de ce monde. On prend le vice pour la vertu, et la justice pour le crime. Les affaires temporelles sont mêlées au culte de Dieu. L'extorsion et les spéculations iniques sont pratiquées par ceux qui professent être les serviteurs du Souverain. Voici le langage de l'apôtre inspiré: "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple."1 Il est nécessaire que Jésus occupe continuellement dans le temple de notre coeur la place qui lui appartient, et qu'il le purifie de toutes les souillures du péché. ------------------------Chapitre 12 -- Nicodème venant à Christ VJC 123 1 La grande autorité que Jésus avait manifestée dans le temple, en condamnant les pratiques des dignitaires juifs, fut amplement commentée par les pharisiens, les sacrificateurs et les anciens. Son air majestueux, les accents de sa voix, l'irrésistible puissance qu'il avait exercée sur la multitude, tout était propre à porter un grand nombre d'entre eux à croire qu'il était en vérité le Messie qu'ils avaient si longtemps attendu, et qu'ils souhaitaient si ardemment de voir. VJC 123 2 Une partie des Juifs avaient toujours craint de s'opposer à un homme qui semblait posséder quelque puissance remarquable et qui paraissait être sous l'influence de l'Esprit de Dieu. De nombreux messages avaient été donnés à Israël par la bouche des prophètes. Toutefois, quelques-uns de ces saints hommes de Dieu avaient été mis à mort à l'instigation des chefs d'Israël, parce qu'ils avaient dévoilé les péchés de ceux qui étaient en haut lieu. La captivité des Juifs chez une nation païenne avait été un châtiment pour avoir refusé d'être repris de leurs iniquités, méprisé les avertissements de Dieu, et continué à s'attacher à leurs péchés. VJC 123 3 Au temps de Christ, les Juifs déploraient la position humiliante qu'ils occupaient sous la domination romaine, et condamnaient leurs ancêtres pour avoir lapidé les prophètes qui avaient été envoyés vers eux pour les corriger. Néanmoins, les sacrificateurs et les anciens nourrissaient dans leurs coeurs l'esprit qui devait les pousser à commettre les mêmes crimes. VJC 123 4 Les dignitaires du temple consultèrent ensemble concernant la conduite de Jésus, et pour décider comment ils devaient agir à son égard. Nicodème, l'un d'entre eux, conseilla la modération, soit dans leurs sentiments, soit dans leurs actes. Il déclara que si Jésus était véritablement investi d'autorité de la part de Dieu, il y aurait du danger à rejeter ses avertissements et les manifestations de sa puissance. Il ne pouvait pas le considérer comme un imposteur, ni se joindre au reste des pharisiens pour se moquer de lui. Il avait lui-même vu et entendu Jésus, et son esprit était grandement préoccupé à son égard. Il étudiait, soucieux, les rouleaux de parchemin contenant les prophéties concernant la venue du Messie. Il cherchait ardemment la vérité sur ce sujet, et plus il cherchait, plus il était fortement convaincu que cet homme était celui dont les prophètes avaient parlé. Si Jésus était véritablement le Christ, alors ce temps était réellement dans l'histoire du monde, et surtout dans l'histoire de la nation juive, une époque remplie d'importants événements. VJC 124 1 Après avoir purifié le temple profané par les vendeurs et les changeurs, Jésus passa la journée suivante tout entière à guérir les malades et à soulager les affligés. Nicodème avait vu avec quelle tendre compassion il avait accueilli les pauvres et les opprimés, et avait répondu à leurs besoins. Avec la tendresse d'un père envers des enfants souffrants, il avait opéré des guérisons et consolé les coeurs affligés. Aucun de ceux qui venaient vers lui avec des suppliques ne se retirait de sa présence sans avoir été soulagé. Les mères étaient réjouies de voir leurs petits enfants recouvrer la santé, et les pleurs et les gémissements faisaient place aux accents de la louange. Toute la journée, Jésus avait donné des instructions au peuple inquiet et curieux, raisonnant avec les scribes, et faisant taire par la sagesse de ses paroles les arguties des gouverneurs orgueilleux. Après avoir vu et entendu ces choses merveilleuses, et avoir sondé les prophéties qui désignaient Jésus comme étant le Messie promis, Nicodème n'osa pas mettre en doute qu'il fût envoyé de Dieu. VJC 124 2 Lorsque la nuit vint, Jésus, pâle et fatigué par un travail si long et si continu, chercha la retraite et le repos sur le mont des Oliviers. Ce fut là que Nicodème le trouva et désira s'entretenir avec lui.1 C'était un homme riche et honoré des Juifs. Il était renommé dans tout Jérusalem pour sa richesse, sa science, sa bienfaisance et surtout pour sa libéralité à pourvoir à l'entretien du temple et de ses services. Il était aussi un des membres influents du conseil national. Toutefois lorsqu'il se trouva en la présence de Jésus, une agitation et une timidité étranges s'emparèrent de lui, quoiqu'il essayât de les dissimuler sous un air de calme et de dignité. VJC 125 1 Il tâcha de faire paraître comme étant un acte de condescendance de sa part, que lui, savant gouverneur, sollicitât une entrevue avec un jeune étranger, à une heure aussi avancée de la nuit. Il l'aborda par ces paroles conciliantes: "Maître, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu; car personne ne saurait faire les miracles que tu fais si Dieu n'est avec lui." Mais au lieu de répondre à cette salutation flatteuse, Jésus arrêta sur son interlocuteur son regard calme et scrutateur, comme s'il lisait au plus profond de son âme; puis d'une voix douce et grave, il parla et révéla la véritable condition de Nicodème. "En vérité, en vérité, je te dis, que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu." VJC 125 2 Le pharisien perdit son assurance à ces paroles qu'il comprenait en partie; car il avait entendu Jean-Baptiste prêcher la repentance et le baptême, et aussi la venue de celui qui baptiserait du Saint-Esprit. Depuis longtemps, Nicodème sentait qu'il y avait un manque de spiritualité parmi les Juifs, et qu'ils étaient en grande mesure mus dans leurs actions par la bigoterie, l'orgueil et l'ambition mondaine. Il avait espéré voir un meilleur état de choses lorsque le Messie viendrait. Mais il attendait un Sauveur qui établirait un trône temporel à Jérusalem, qui rassemblerait la nation juive sous son étendard, et subjuguerait le pouvoir romain par la force des armes. VJC 125 3 Ce savant dignitaire était un pharisien strict. Il s'était glorifié de ses bonnes oeuvres et de sa grande piété. Il considérait que sa vie journalière était parfaite devant Dieu, et il fut effrayé d'entendre Jésus parler d'un royaume trop pur pour qu'il pût y entrer dans sa condition actuelle. Son esprit lui inspira des craintes; toutefois il éprouva de l'irritation par l'application directe de ces paroles à son propre cas, et il répondit comme s'il les avait comprises dans leur sens le plus littéral: "Comment un homme peut-il naître quand il est vieux?" VJC 126 1 Mais Jésus répéta, en accentuant solennellement ses paroles: "En vérité, en vérité, je te dis, que si un homme ne naît d'eau et d'esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu." Nicodème ne pouvait plus se méprendre sur le sens des paroles de Jésus. Il savait très bien qu'il faisait allusion au baptême d'eau et à la grâce de Dieu. La puissance du Saint-Esprit transforme l'homme entièrement C'est cette transformation qui constitue la nouvelle naissance. VJC 126 2 Un grand nombre de Juifs avaient reconnu Jean comme un prophète envoyé de Dieu, et avaient été baptisés par lui du baptême de la repentance, tandis qu'il leur enseignait ouvertement que son oeuvre et sa mission avaient pour but de préparer le chemin devant Christ, la lumière supérieure, qui achèverait l'oeuvre qu'il avait commencée. Nicodème avait médité sur ces choses, et il était en ce moment sous la conviction qu'il se trouvait en la présence de celui dont Jean avait été le précurseur. VJC 126 3 Jésus lui dit: "Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est né de l'Esprit." Ici Jésus cherche à faire comprendre à Nicodème la nécessité positive de l'influence de l'Esprit de Dieu sur le coeur humain, pour le purifier et pour le préparer au développement d'un caractère juste et bien équilibré. "Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes."1 Cette source du coeur étant purifiée, ce qui en découle devient pur. VJC 127 1 Cette nouvelle naissance est pour Nicodème quelque chose de mystérieux. "Comment ces choses se peuvent-elles faire?" demande-t-il. Jésus, en lui disant de ne point s'étonner, emploie le vent comme exemple pour lui faire comprendre la signification de ses paroles. On entend le bruit du vent dans les branches des arbres, et son frémissement dans les feuilles et dans les fleurs; mais il est invisible à l'oeil, et nul ne sait d'où il vient, ni où il va. Telle est l'expérience de celui qui est né de l'Esprit. L'Esprit est un agent invisible employé de Dieu pour produire des résultats tangibles. Son influence est puissante et elle gouverne les actions des hommes. S'il est purifié de tout mal, il est la force motrice du bien. L'Esprit de Dieu régénérateur, prenant possession de l'esprit de l'homme, transforme sa vie; il éloigne les mauvaises pensées; on renonce aux mauvaises actions, et la colère, l'envie et la dispute font place à l'amour, à la paix, à l'humilité. Cette puissance, que nul oeil humain ne peut voir, a créé un être nouveau à l'image de Dieu. VJC 127 2 La nécessité de la nouvelle naissance fit moins d'impression sur l'esprit de Nicodème que la manière dont elle devait s'accomplir. Jésus le reprend et lui demande si lui, qui était docteur en Israël, et interprète des prophéties, pouvait ignorer ces choses. Avait-il lu en vain ces écrits sacrés, qu'il n'avait pas compris qu'ils enseignaient que le coeur doit être purifié de sa souillure naturelle par l'Esprit de Dieu, avant qu'il soit propre à habiter le royaume des cieux? Ici Christ ne faisait nullement allusion à la résurrection du corps, alors qu'une nation naîtra en un jour; mais il parlait de l'oeuvre intérieure de la grâce dans le coeur non régénéré. VJC 127 3 Jésus venait de purifier le temple, en chassant de ses parvis sacrés ceux qui l'avaient profané par leur trafic et leurs extorsions. Aucun de ceux qui, ce jour-là, avaient fui de devant la présence de Jésus, n'était propre à être employé aux services sacrés du temple. Il y avait, il est vrai, parmi les pharisiens quelques hommes honorables qui regrettaient profondément les maux qui corrompaient la nation juive et profanaient ses rites sacrés. Ils voyaient aussi que les traditions et les formes vaines avaient pris la place de la vraie sainteté, mais ils étaient impuissants à réprimer ces abus croissants. VJC 128 1 Jésus avait commencé son oeuvre en attaquant directement l'esprit d'égoïsme et d'avarice des Juifs, leur montrant que tout en prétendant être enfants d'Abraham, ils refusaient de suivre son exemple. Ils étaient zélés pour montrer une apparence de justice extérieure, tandis qu'ils négligeaient la sainteté intérieure. Ils s'attachaient strictement à la lettre de la loi, tandis qu'ils en transgressaient journellement l'esprit d'une façon criante. La loi défendait la haine et le vol; toutefois Christ déclara que les Juifs avaient fait de la maison de son Père une caverne de voleurs. Ce dont le peuple avait grand besoin, c'était d'une nouvelle naissance morale. Ils avaient besoin que les péchés qui les souillaient fussent ôtés, et qu'une connaissance éclairée et la vraie sainteté fussent renouvelées en eux. VJC 128 2 Cette oeuvre de purifier le temple est un exemple de l'oeuvre qui doit s'accomplir chez tous ceux qui veulent posséder la vie éternelle. Jésus exposa avec patience à Nicodème le plan du salut, lui montrant de quelle manière le Saint-Esprit fait pénétrer la lumière et la puissance transformatrice dans toute âme qui est née de l'Esprit. Semblable au vent qui est invisible, et dont toutefois les effets sont clairement vus et sentis, le baptême de l'Esprit de Dieu sur le coeur se révèle dans toutes les actions de celui qui fait l'expérience de son pouvoir salutaire. VJC 128 3 Il expliqua comment Christ délivre de son fardeau l'âme oppressée, et lui dit de se réjouir de sa délivrance. La tristesse fait place à la joie, et le visage réfléchit la lumière du ciel. Toutefois personne ne voit la main qui ôte le fardeau, ni la lumière descendre des parvis célestes. La bénédiction se produit lorsque l'âme, par la foi, se soumet au Seigneur. Ce mystère surpasse la science humaine; toutefois celui qui passe ainsi de la mort à la vie, éprouve que cette vérité est une vérité divine. VJC 128 4 La conversion de l'âme par la foi en Christ n'était que faiblement comprise par Nicodème, qui avait été habitué à considérer le froid formalisme et les services rigides comme étant la vraie religion. Le Docteur divin lui expliqua que sa mission sur la terre n'avait pas pour but d'établir un royaume temporel, rivalisant avec la pompe et la magnificence de ce monde, mais d'établir un règne de paix et d'amour, et d'amener les hommes au Père par l'oeuvre médiatrice de son Fils. VJC 129 1 Nicodème était grandement étonné. Mais Jésus ajouta: "Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne les croyiez pas, comment croirez-vous, quand je vous parlerai des choses célestes?" Si Nicodème ne pouvait pas recevoir ses enseignements, démontrant l'oeuvre de grâce sur le coeur humain, ainsi qu'elle est représentée par la figure du vent, comment pouvait-il comprendre la nature de son royaume céleste et glorieux? Puisqu'il ne discernait point le caractère de l'oeuvre de Christ sur la terre, il ne pouvait pas comprendre son oeuvre dans le ciel. Jésus renvoie Nicodème aux prophéties de David et d'Ezéchiel: VJC 129 2 "Et je ferai qu'ils n'auront qu'un coeur, et je mettrai en eux un esprit nouveau; j'ôterai de leur chair le coeur de pierre, et je leur donnerai un coeur de chair; afin qu'ils marchent dans mes statuts, et qu'ils gardent mes ordonnances, et qu'ils les observent; et ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu." "Et ils y entreront, et ils en ôteront toutes les infamies et toutes les abominations." "C'est pourquoi, ô maison d'Israël! je vous jugerai chacun de vous selon ses voies, dit le Seigneur, l'Eternel. Convertissez-vous, et détournez-vous de tous vos péchés, et l'iniquité ne vous sera pas une occasion de ruine. Jetez loin de vous tous vos péchés par lesquels vous avez péché, et faites-vous un nouveau coeur et un esprit nouveau." "O Dieu! crée-moi un coeur pur, et renouvelle au dedans de moi un esprit droit. Ne me rejette pas de devant ta face, et ne m'ôte pas l'esprit de ta sainteté. Rends-moi la joie de ton salut, et que l'esprit franc me soutienne. J'enseignerai tes voies aux méchants, et les pécheurs se convertiront à toi." "Et je vous donnerai un nouveau coeur, et je mettrai en vous un esprit nouveau; et j'ôterai le coeur de pierre de votre chair, et je vous donnerai un coeur de chair."1 VJC 130 1 Le savant Nicodème avait lu ces prophéties positives avec un esprit obscurci, mais maintenant il commençait à saisir leur véritable signification, et à comprendre que même un homme aussi juste et aussi honorable que lui, devait naître de nouveau par Jésus-Christ, afin d'être sauvé et de s'assurer l'entrée au royaume de Dieu. Jésus dit positivement que, à moins qu'un homme ne naisse de nouveau, il ne peut discerner le règne que Christ est venu établir sur la terre. Une conformation rigide à l'obéissance de la loi ne donnera à personne le droit d'entrer dans le royaume des cieux. VJC 130 2 Il doit y avoir une nouvelle naissance, un esprit nouveau par l'opération de l'Esprit de Dieu, qui purifie la vie et ennoblit le caractère. Cette relation avec Dieu prépare l'homme pour le glorieux royaume des cieux. Nulle invention humaine ne pourra jamais trouver un remède pour l'âme pécheresse. Ce n'est que par la repentance et l'humiliation, et par une soumission à ce que Dieu exige de nous, que l'oeuvre de la grâce peut s'accomplir. L'iniquité est si odieuse aux yeux de Dieu que le pécheur a si longtemps offensé et outragé, qu'une repentance proportionnée à la nature des péchés commis, produit souvent une angoisse d'esprit dure à supporter. VJC 130 3 Rien moins qu'une application et une acceptation pratiques de la vérité divine n'ouvrent à l'homme le royaume de Dieu. Il n'y a qu'un coeur pur et humble, obéissant et rempli d'amour pour Dieu, ferme dans la foi et fidèle au service du Souverain, qui puisse y entrer. Jésus aussi déclare que, "comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé; afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Le serpent au désert fut élevé sur une perche à la vue de tout le peuple, afin que tous ceux qui avaient été mordus par les serpents brûlants dont la blessure était mortelle pussent regarder ce serpent d'airain, symbole de Christ, et fussent aussitôt guéris. Mais ils devaient regarder avec foi, autrement cela ne leur aurait servi de rien. C'est aussi de la même manière que les hommes doivent tourner les regards de leur foi vers le Fils de l'homme, comme vers celui qui peut les sauver pour la vie éternelle. Par le péché l'homme s'était séparé de son Dieu. Christ manifesta sur cette terre sa divinité voilée par son humanité, afin de racheter l'homme de cet état de perdition. La nature humaine est dégradée, et le caractère de l'homme doit être changé avant qu'il puisse être en harmonie avec les êtres purs et saints du royaume immortel de Dieu. C'est cette transformation, qui s'appelle la nouvelle naissance. VJC 131 1 Si, par la foi, l'homme se saisit de l'amour divin, il devient une nouvelle créature par Jésus-Christ. Le monde est surmonté, la créature humaine est subjuguée, et Satan est vaincu. Dans cet important sermon que Jésus fit à Nicodème, il déroule devant ce noble pharisien tout le plan du salut et sa mission dans ce monde. Dans aucun de ses discours subséquents, le Sauveur n'expliqua avec autant de perfection et d'ordre l'oeuvre qui devait s'opérer dans le coeur pour qu'il pût hériter le royaume des cieux. Il parle du salut de l'homme comme ayant son origine directement dans l'amour du Père, qui le porta à livrer son Fils unique à la mort afin que l'homme fût sauvé. VJC 131 2 Jésus connaissait parfaitement le terrain dans lequel il jetait la semence de la vérité. Pendant trois ans il y eut peu de fruit apparent. Nicodème n'avait jamais été un ennemi de Jésus, mais il ne le confessait pas publiquement. Il pesait les choses avec une exactitude qui s'accordait avec sa nature. Il observait les oeuvres de la vie de Jésus avec un intense intérêt. Il méditait ses enseignements et était témoin de ses oeuvres puissantes. La résurrection de Lazare prouvait d'une manière irrécusable au savant Juif que Jésus était le Messie. VJC 131 3 Un jour que le Sanhédrin était assemblé pour délibérer sur le moyen le plus efficace pour condamner à mort Jésus, Nicodème fit entendre sa voix pleine d'autorité, en disant: "Notre loi condamne-t-elle un homme sans l'avoir ouï auparavant, et sans s'être informé de ce qu'il a fait?"1 Ces paroles provoquèrent de la part du souverain sacrificateur cette réponse piquante: "Es-tu aussi Galiléen? Informe-toi, et tu verras qu'aucun prophète n'a été suscité de la Galilée." Et le conseil se dispersa, car on ne put obtenir un consentement unanime sur la condamnation de Jésus. VJC 132 1 Les Juifs soupçonnèrent bien Joseph et Nicodème d'être sympathiques au docteur de la Galilée, et lorsque le conseil se réunit pour décider du sort de Jésus, ces hommes-là ne furent point appelés. Les paroles dites de nuit à un seul homme sur une montagne solitaire n'avaient pas été perdues. Lorsque Nicodème vit Jésus sur la croix, suspendu comme un malfaiteur entre le ciel et la terre, et toutefois priant pour ses meurtriers; lorsque dans cette heure terrible il fut témoin de la commotion de la nature, alors que le soleil cacha sa lumière et que la terre trembla dans l'espace, que les rochers se fendirent, et que le voile du temple se déchira en deux, il se souvint alors des enseignements solennels qu'il avait reçus sur la montagne: "Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."1 VJC 132 2 Les écailles tombèrent de ses yeux, et le doute et l'incrédulité firent place à la foi. Des rayons de lumière jaillissant de l'entrevue secrète qui avait eu lieu sur la montagne, illuminèrent la croix du Sauveur. Dans ce moment de découragement et de danger, alors que les coeurs des disciples, remplis de craintes et de doutes, leur défaillaient, Joseph d'Arimathée, disciple secret de Jésus, vint demander à Pilate le corps du Seigneur, et Nicodème qui, au commencement, était venu de nuit vers Jésus, apporta cent livres d'une composition de myrrhe et d'aloès. Ces deux hommes accomplirent de leurs propres mains les dernières cérémonies sacrées, et placèrent le corps du Sauveur dans un sépulcre neuf dans lequel personne n'avait encore été mis. Ces puissants gouverneurs des Juifs répandirent ensemble des larmes sur le corps sacré de notre Sauveur. VJC 132 3 Maintenant que les disciples étaient dispersés et découragés, Nicodème s'avançait hardiment. Il était riche, et il employa ses biens pour le soutien de l'Eglise chrétienne naissante, que les Juifs s'attendaient à voir se disperser à la mort de Jésus. Celui qui avait été si prudent, si calculateur et si obsédé de doutes, était alors, dans le moment fâcheux, ferme comme un roc de granit, encourageant la foi chancelante des disciples de Christ, et contribuant de ses propres biens à l'avancement de la cause de Dieu. Il fut spolié, persécuté et flétri par ceux qui l'avaient respecté et honoré autrefois. Il devint pauvre des biens de ce monde, toutefois il resta inébranlable dans la foi qui avait eu son origine dans cette conférence nocturne avec Jésus. VJC 133 1 Nicodème raconta à Jean l'histoire de cette entrevue, et l'évangéliste inspiré en donne le récit pour l'instruction des générations futures. Les vérités essentielles enseignées dans ce récit sont aussi importantes aujourd'hui qu'elles l'étaient dans cette nuit solennelle, lorsque, dans cette sombre montagne, l'influent gouverneur juif vint apprendre le chemin de la vie de la bouche même de l'humble charpentier de Nazareth. VJC 133 2 "Le Seigneur ayant donc appris que les pharisiens avaient ouï dire qu'il faisait et baptisait plus de disciples que Jean (toutefois ce n'était pas Jésus lui-même qui baptisait, mais c'étaient ses disciples), il quitta la Judée, et s'en retourna en Galilée."1 VJC 133 3 Les préventions des Juifs furent excitées parce que les disciples de Jésus n'employaient pas exactement les paroles de Jean dans le rite du baptême. Les enseignements de Jean étaient en parfaite harmonie avec ceux de Jésus; toutefois les disciples de Jean devinrent jaloux, et craignirent que l'influence de leur maître ne diminuât. Une dispute s'éleva entre eux et les disciples de Jésus, au sujet des paroles sacramentelles à employer pour le baptême, et finalement quant au droit que Jésus avait de baptiser. VJC 133 4 Les disciples de Jean allèrent se plaindre à leur maître, en disant: "Maître! celui qui était avec toi, au delà du Jourdain, auquel tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous vont à lui."2 Jean n'était point exempt des infirmités ordinaires de la nature humaine. Dans cette affaire, il fut soumis à une rude épreuve. Son influence comme prophète de Dieu avait été plus grande que celle d'aucun autre homme, jusqu'à ce que le ministère de Christ eût commencé; mais la renommée de ce nouveau Docteur attirait l'attention de tout le peuple, et en conséquence, la popularité de Jean diminuait Ses disciples vinrent lui faire un récit exact de ce qui se passait: Jésus baptise, disaient-ils, et tous vont à lui. VJC 134 1 Jean se trouvait placé dans une position dangereuse; s'il avait approuvé la jalousie de ses disciples en répondant à leurs murmures par une seule parole de sympathie ou d'encouragement, une grave division aurait eu lieu. Mais l'esprit noble et désintéressé du prophète se montra dans la réponse qu'il fit à ses disciples: VJC 134 2 "Personne ne peut rien recevoir, s'il ne lui a été donné du ciel. Vous m'êtes vous-mêmes témoins que j'ai dit, que ce n'est pas moi qui suis le Christ, mais que j'ai été envoyé devant lui. Celui qui a l'épouse est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui est présent et qui l'écoute, est ravi de joie d'entendre la voix de l'époux; et c'est là ma joie qui est parfaite. Il faut qu'il croisse et que je diminue." VJC 134 3 Si Jean avait manifesté quelque dépit ou du chagrin en se voyant remplacé par Jésus; si, lorsqu'il vit son pouvoir sur le peuple diminuer, il avait permis à ses propres sentiments de se rebeller contre Dieu; s'il avait un seul instant, dans cette heure de tentation, perdu de vue sa mission, le résultat eût été désastreux pour l'établissement de l'Eglise chrétienne. La semence de discorde aurait été semée, l'anarchie en aurait été le fruit, et la cause de Dieu aurait langui, faute de personnes convenables pour la soutenir. VJC 134 4 Mais Jean, sans tenir compte de ses intérêts personnels, prit la défense de Jésus, en rendant témoignage à sa supériorité, comme étant celui qui avait été promis à Israël, et devant lequel il était venu préparer le chemin. Il s'identifia pleinement avec la cause de Christ, et déclara que la prospérité de cette cause était sa plus grande joie. Puis, s'élevant au-dessus de toute considération mondaine, il rendit ce témoignage remarquable, témoignage qu'on pourrait presque appeler la contre-partie de celui que Jésus avait donné à Nicodème dans leur secrète entrevue sur la montagne: VJC 135 1 "Celui qui est venu d'en haut est au-dessus de tous; celui qui est venu de la terre est de la terre, et parle comme étant de la terre; celui qui est venu du ciel est au-dessus de tous. Et il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu; mais personne ne reçoit son témoignage. Celui qui a reçu son témoignage a scellé que Dieu est véritable. Car celui que Dieu a envoyé, annonce les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'esprit par mesure. Le Père aime le Fils, et lui a donné toutes choses entre les mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle: mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie; mais la colère de Dieu demeure sur lui." VJC 135 2 Quel sermon pour les pharisiens, préparant le chemin pour le ministère de Christ! Le même esprit dont Christ était animé était en Jean-Baptiste. Leurs témoignages s'accordaient; leurs vies étaient consacrées à la même oeuvre de réforme. Le prophète désigne le Sauveur comme étant le Soleil de Justice se levant avec splendeur en éclipsant bientôt sa propre lumière, laquelle alors pâlissait et s'effaçait devant une lumière plus grande. Par la joie désintéressée qu'il témoignait du succès du ministère de Jésus, Jean offre au monde le plus beau modèle de la véritable noblesse qui ait jamais été montré par aucun mortel. Il présente à ceux que Dieu a placés dans des positions de responsabilité, une leçon de soumission et de renoncement. Il leur enseigne à ne jamais s'approprier un honneur qui ne leur appartient pas, ni à laisser l'esprit de rivalité déshonorer la cause de Dieu. Le véritable chrétien doit soutenir le bien aux dépens de toutes les considérations personnelles. VJC 135 3 Les nouvelles qui étaient parvenues à Jean, concernant le succès de Jésus, furent aussi portées à Jérusalem, et y excitèrent contre lui de la jalousie, de l'envie et de la haine. Jésus connaissait l'endurcissement des coeurs des pharisiens et les ténèbres de leur esprit, et il savait qu'ils n'épargneraient rien pour faire naître la division entre ses propres disciples et ceux de Jean, et que cette division nuirait grandement à l'oeuvre; c'est pourquoi il cessa tranquillement de baptiser, et il se retira en Galilée. Il savait qu'il se préparait une tempête qui enlèverait bientôt le prophète le plus noble que Dieu eût jamais donné au monde. Il désirait éviter toute division de sentiment dans la grande oeuvre qui était devant lui, et pour le moment, il quitta cette région dans le but d'apaiser toute excitation qui aurait porté préjudice à la cause de Dieu. VJC 136 1 Il y a ici une leçon importante pour les disciples de Christ: ils devraient prendre toutes les précautions convenables pour éviter la discorde; car toute division d'intérêt, amenant des contestations et des différences malheureuses dans l'Eglise, a souvent pour résultat la perte d'âmes qui auraient pu être sauvées dans le royaume de Dieu. Lorsqu'il survient une crise religieuse, ceux qui ont une place importante dans l'Eglise, et qui font profession d'être les serviteurs de Dieu, devraient suivre l'exemple du Maître et celui du noble prophète Jean. Ils devraient rester fermes et unis dans la défense de la vérité, tout en travaillant soigneusement à éviter toute dissension nuisible. ------------------------Chapitre 13 -- La samaritaine VJC 137 1 En se rendant en Galilée, Jésus devait passer par la Samarie. En allant à pied de lieu en lieu, il saisissait toutes les occasions pour enseigner le peuple. Le Sauveur était fatigué, et il s'assit pour se reposer près du puits de Jacob, tandis que ses disciples allaient chercher des vivres pour eux et pour leur Maître. Pendant qu'il était assis là, seul, une femme de Samarie1 s'approcha sans faire attention à lui; mais Jésus avait l'oeil sur elle, et lorsqu'elle eut puisé de l'eau, il lui demanda à boire. VJC 137 2 La Samaritaine fut surprise qu'un Juif lui fît cette requête, et elle répondit: "Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? car les Juifs n'ont point de communication avec les Samaritains." Jésus répondit, et lui dit: "Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire, tu lui en aurais demandé toi-même, et il t'aurait donné une eau vive." Il faisait ici allusion à la grâce divine que lui seul pouvait donner et qui, semblable à de l'eau vive, purifie l'âme, la rafraîchit et la fortifie. VJC 137 3 Mais l'intelligence de la femme ne saisit point la signification des paroles de Christ; elle supposait qu'il parlait du puits qui était devant elle, et elle répondit: "Seigneur! tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? Es-tu plus grand que Jacob, notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même?" Elle ne voyait devant elle qu'un voyageur altéré, fatigué et lassé du chemin; et instinctivement elle comparait cet étranger sans apparence avec le grand et digne patriarche. VJC 138 1 Jésus ne satisfit pas immédiatement la curiosité de cette femme quant à ce qui le concernait, mais d'un ton sérieux et solennel, il lui dit: VJC 138 2 "Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura jamais soif; mais l'eau que je lui donnerai, deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusqu'à la vie éternelle." VJC 138 3 La femme le regarda avec une attention mêlée d'étonnement; il avait réussi à éveiller son intérêt et à lui inspirer du respect pour lui-même. Elle comprit alors que l'eau à laquelle Jésus faisait allusion n'était pas celle du puits de Jacob, car elle faisait continuellement usage de cette eau-là et elle avait encore soif. Avec une foi remarquable, elle lui demanda de lui donner de l'eau dont il parlait afin qu'elle n'eût plus à venir au puits pour y puiser de l'eau. VJC 138 4 Jésus n'avait pas l'intention de lui donner l'idée qu'afin de n'avoir plus soif, il suffisait simplement de boire une seule fois de cette eau vive qu'il donnait, mais il voulait donner à entendre que quiconque est uni à Christ, a au dedans de soi une source d'eau vive à laquelle il puise la force et la grâce nécessaires dans toute circonstance difficile. Des paroles et des actes de justice découlent de cette source et rafraîchissent les coeurs des autres aussi bien que l'âme de celui dont elle jaillit. Jésus-Christ, source inépuisable de cette fontaine, remplit de joie la vie et illumine le sentier de tous ceux qui viennent lui demander du secours. L'amour envers Dieu et la ferme espérance du ciel se manifesteront par une vie d'obéissance et de fidélité qui conduira à la vie éternelle. VJC 138 5 Tout à coup, Jésus changea le sujet de la conversation, et ordonna à la femme d'appeler son mari. Elle répondit franchement qu'elle n'avait point de mari. Jésus était maintenant parvenu au point où il pouvait la convaincre qu'il avait le pouvoir de lire l'histoire de sa vie, bien qu'il ne la connût pas personnellement auparavant. Il lui parla ainsi: "Tu as fort bien dit: Je n'ai point de mari; car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari; tu as dit vrai en cela." VJC 139 1 Jésus avait en vue un double objet: il désirait non seulement réveiller sa conscience sur sa conduite coupable, mais aussi lui prouver qu'un oeil plus sage que les yeux humains avait lu les secrets de sa vie. VJC 139 2 Mais quoiqu'elle ne comprît pas toute la culpabilité de sa conduite, la femme fut grandement étonnée de la connaissance de cet étranger. Avec un profond respect, elle dit: "Seigneur, je vois que tu es un prophète." Ses préoccupations personnelles firent alors place à une vive inquiétude quant aux intérêts religieux. Elle poursuivit: "Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous dites, vous autres, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem." VJC 139 3 Cette montagne de Guérizim se trouvait précisément en face de l'endroit où Jésus parlait avec la Samaritaine. Le temple qui y avait été bâti par les Samaritains avait été démoli, et il n'y restait plus que l'autel. Le lieu où il fallait adorer avait été un sujet de dispute entre les Juifs et les Samaritains. Une partie des ancêtres de ces derniers avaient autrefois fait partie du peuple d'Israël, mais à cause de leurs transgressions et de leur négligence à obéir aux commandements de Dieu, l'Eternel avait permis qu'ils fussent vaincus par une nation idolâtre, et depuis plusieurs générations, ils se trouvaient mélangés avec des païens, les Assyriens, dont la religion avait graduellement corrompu la leur. Ayant encore conservé quelque respect pour le vrai Dieu, ils le représentaient par des figures de bois et de pierre devant lesquelles ils se prosternaient. VJC 139 4 Lorsque le temple de Jérusalem fut rebâti, les Samaritains désirèrent se joindre aux Juifs pour construire cet édifice. Ce privilége leur fut refusé, et en conséquence, il s'éleva entre les deux peuples une grande animosité. Finalement, les Samaritains bâtirent sur le mont Guérizim un temple rival où ils adorèrent suivant les cérémonies que Dieu avait données à Moïse, quoique leur culte fût entaché d'idolâtrie. Mais les Samaritains eurent à essuyer bien des désastres; leur temple fut détruit par l'ennemi, et il semblait que la malédiction de Dieu reposât sur eux. VJC 139 5 Ils étaient forcés de croire que Dieu les punissait à cause de leur apostasie. Ils prirent la détermination de se réformer, et ils demandèrent à des docteurs juifs de vouloir les instruire dans la véritable religion. Par le moyen de cet enseignement, leurs idées de Dieu et de sa loi devinrent plus claires, et leurs services religieux se rapprochèrent davantage de celui des Juifs. Mais dans une certaine mesure, ils se rattachaient encore à leur idolâtrie, et il y avait toujours un désaccord entre eux et les Juifs. Les Samaritains ne voulaient pas respecter le temple de Jérusalem et refusaient d'admettre que ce fût véritablement dans ce lieu qu'il fallait adorer. VJC 140 1 Jésus répondit à la femme en lui disant que le temps allait venir où ils n'adoreraient plus le Père ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Il dit: "Vous adorez ce que vous ne connaissez point; pour nous, nous adorons ce que nous connaissons; car le salut vient des Juifs. Mais le temps vient, et il est déjà venu, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père demande de tels adorateurs. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité." VJC 140 2 C'était là une déclaration positive que, dans les principes de leur religion, les Juifs étaient plus près de la vérité qu'aucune autre nation. Jésus aussi faisait allusion au fait que la foi des Samaritains était mêlée au culte des idoles. Il est vrai qu'ils prétendaient que ces images ne faisaient que leur rappeler le Dieu vivant, le Gouverneur de l'univers, mais néanmoins, le peuple était porté à révérer ces statues inanimées. VJC 140 3 Jésus, qui était le fondement de l'ancienne dispensation, s'identifiait aux Juifs, sanctionnant leur foi au vrai Dieu et en son gouvernement. Il dévoila à cette femme de grandes et importantes vérités. Il lui déclara que le temps était arrivé auquel les vrais adorateurs n'auraient pas besoin de chercher une sainte montagne, ni un temple sacré, mais où ils adoreraient le Père en esprit et en vérité. La religion ne devait pas être limitée à des formes et à des cérémonies extérieures, mais elle devait régner dans le coeur, purifier la vie et produire de bonnes oeuvres. VJC 140 4 Les paroles de vérité qui sortaient de la bouche du divin Maître remuaient jusqu'au fond le coeur de cette femme. Jamais elle n'avait entendu exprimer de tels sentiments, ni par les sacrificateurs de son peuple, ni par ceux des Juifs. Les instructions frappantes de cet étranger reportaient l'esprit de la Samaritaine aux prophéties concernant le Christ promis; car les Samaritains, aussi bien que les Juifs, attendaient sa venue. "Je sais", dit-elle, "que le Messie doit venir; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses." Jésus lui répondit: "Je le suis, moi qui te parle." VJC 141 1 Heureuse Samaritaine! Pendant cet entretien, elle s'était sentie comme en présence de la divinité; maintenant elle confesse son Seigneur avec allégresse. Elle ne lui demande aucun miracle, comme l'avaient fait les Juifs, pour prouver son caractère divin. Avec une confiance entière en ses paroles, elle accepte sa déclaration, sans mettre en doute l'influence sainte qui émanait de lui. VJC 141 2 De retour de la ville, les disciples furent surpris de trouver leur Maître conversant avec une femme samaritaine; toutefois aucun d'eux ne lui dit: Que lui demandes-tu? ou: Pourquoi parles-tu avec elle? La femme, oubliant le but qui l'avait amenée vers le puits, laissa sa cruche et s'en alla à la ville, disant aux gens du lieu: "Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ?" VJC 141 3 Quoique cette femme fût une grande pécheresse, elle était néanmoins dans un état plus favorable pour devenir héritière du royaume de Christ que ceux d'entre les Juifs qui faisaient grande profession de piété, mais qui fondaient leurs espérances de salut dans l'observance des formes et des cérémonies extérieures. Ils ne sentaient point le besoin d'un Sauveur, ni la nécessité de recevoir instruction. Cette pauvre femme languissait d'être délivrée du fardeau du péché. Elle était avide d'instruction; avec un secret espoir, elle avait attendu la consolation d'Israël, et ce fut avec joie qu'elle accepta le Sauveur quand il fut révélé. Jésus qui n'avait pas dévoilé sa qualité de Fils de Dieu aux Juifs et aux gouverneurs fiers et sceptiques, se manifesta à cette personne humble qui était disposée à croire en lui. VJC 141 4 Jésus n'avait pas encore pris les rafraîchissements qu'il désirait, ni goûté la nourriture que ses disciples lui avaient apportée. Le salut des âmes qui s'en allaient périr absorbait tellement son attention qu'il oubliait ses besoins physiques. Mais ses disciples le suppliaient de manger. Encore plongé dans la contemplation du grand but de sa mission, il leur répondit: "J'ai à manger d'une viande que vous ne connaissez pas." Ses disciples furent surpris et commencèrent à se demander les uns aux autres qui aurait pu lui apporter de la nourriture en leur absence. Mais Jésus leur dit: "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre." VJC 142 1 Ce n'était point la nourriture temporelle seule qui le soutenait dans sa vie si pénible, mais ce qui le fortifiait pour ses travaux et l'élevait au-dessus des nécessités de l'humanité, c'était l'accomplissement de cette oeuvre pour laquelle il avait quitté les célestes parvis. Répondre aux besoins d'une âme affamée et altérée de vérité était quelque chose de plus précieux pour le Fils de l'homme que le manger et le boire. Il était plein de compassion envers les pécheurs; son coeur débordait de sympathie pour les pauvres Samaritains, qui sentaient leur ignorance et leur misère, et qui attendaient avec anxiété l'avénement du Messie qui éclairerait leurs esprits et leur enseignerait la véritable religion. VJC 142 2 Les Juifs se contentaient de leur propre justice; ils ne désiraient nullement d'être éclairés; mais ils attendaient un Sauveur qui les délivrerait de l'esclavage du joug romain et qui les élèverait au-dessus de leurs oppresseurs. Ils ne pouvaient pas recevoir quelqu'un qui les censurait pour leurs péchés et qui condamnait leurs vies égoïstes et hypocrites. Ils attendaient un Messie qui régnerait avec une grande puissance terrestre et une grande gloire, qui confondrait et vaincrait les Romains, et établirait les Juifs sur toutes les autres nations. VJC 142 3 Jésus voyait un champ d'activité parmi les Samaritains. Devant lui s'étendaient les champs de blé dont le vert tendre étincelait aux rayons dorés du soleil. Contemplant cette scène magnifique, il l'emploie comme symbole: "Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Mais moi, je vous dis: Levez vos yeux, et regardez les campagnes qui sont déjà blanches et prêtes à être moissonnées." Il parlait ici du champ de l'Evangile, de l'oeuvre du christianisme parmi les pauvres Samaritains méprisés. Il étendait vers eux une main compatissante pour les recueillir dans son grenier; ils étaient prêts pour la moisson. VJC 143 1 Le Sauveur était au-dessus de tout préjugé de nation; il était disposé à faire part des bénédictions et des priviléges des Juifs à tous ceux qui accepteraient la lumière qu'il était venu apporter dans le monde. VJC 143 2 Il éprouvait une grande joie de voir même une seule âme venir à lui du sein des ténèbres de l'aveuglement spirituel. Ce que Jésus n'avait pas révélé aux Juifs, et qu'il avait commandé à ses disciples de tenir secret, fut clairement révélé à la Samaritaine; car Celui qui connaissait toutes choses vit qu'elle ferait un bon usage de sa connaissance, et qu'elle serait un instrument pour en amener d'autres à la vraie foi. VJC 143 3 Ce ne fut pas simplement le fait que Jésus dit à cette femme les secrets de sa vie qui lui inspira de la confiance en lui; mais ce fut aussi son regard et ses paroles solennelles qui atteignirent son âme et la convainquirent qu'elle était en présence d'un être supérieur. En même temps, elle sentit qu'il était son ami, plein de compassion et d'amour pour elle. Tel est le caractère du Rédempteur du monde: tandis qu'il condamnait sa vie de péché, il lui montrait aussi sa grâce divine comme remède sûr et parfait. L'amour compatissant du Sauveur ne se restreint pas à une secte ou à un parti. VJC 143 4 Comme la Samaritaine se hâtait de retourner vers ses amis, répandant sur son passage la merveilleuse nouvelle, plusieurs sortirent de la ville pour aller s'assurer si elle disait la vérité. Un bon nombre de gens quittèrent leur travail pour se rendre au puits de Jacob, pour voir et entendre cet homme remarquable. Ils entourèrent Jésus, et écoutèrent attentivement ses instructions. Ils le pressèrent de questions, et reçurent avec avidité ses explications concernant les choses qu'ils ne pouvaient comprendre auparavant. Ils étaient comme un peuple plongé dans d'épaisses ténèbres, et qui, apercevant un rayon de lumière percer soudain au travers de leur obscurité, s'empresserait de le poursuivre avec ardeur jusqu'à sa source, afin de pouvoir se réchauffer à la lumière et à la chaleur du jour. VJC 144 1 Les Samaritains étaient attirés et intéressés par les enseignements de Jésus. Mais ils ne furent pas satisfaits de ce court entretien; ils désirèrent ardemment en entendre davantage, et ils souhaitèrent que leurs compatriotes aussi entendissent les paroles merveilleuses de cet homme remarquable. Ils le prièrent de rester avec eux et de les instruire. Pendant deux jours il resta à Samarie, enseignant le peuple. Plusieurs crurent en lui et acceptèrent ses paroles. Jésus était juif, et toutefois il se mêlait volontairement avec ces Samaritains, foulant ainsi aux pieds les coutumes et la bigoterie de sa nation. Il avait déjà commencé à abattre le mur mitoyen de séparation qui existait entre les Juifs et les gentils, et à prêcher le salut au monde. VJC 144 2 Ces Samaritains étaient dans les ténèbres et la superstition, mais ils n'étaient pas satisfaits de leur condition, et les paroles de Jésus les délivrèrent de bien des doutes et de bien des incertitudes dont leurs esprits avaient été troublés. Un grand nombre de ceux qui étaient venus par curiosité pour voir et entendre ce personnage remarquable furent convaincus de la vérité de ses enseignements, et le reconnurent comme leur Sauveur. Ils écoutèrent avec avidité les paroles qu'il prononça concernant le royaume de Dieu. Dans leur joie nouvelle, ils dirent à la femme: "Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit, que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons que c'est lui qui est véritablement le Christ, le Sauveur du monde." VJC 144 3 Christ, au commencement même de son ministère, blâma ouvertement la moralité superficielle et la piété d'ostentation des Juifs. Il ne conforma point sa vie, ni son oeuvre, à leurs coutumes et à leurs règles. Il n'agit point sous l'influence de leurs préjugés déraisonnables contre les gentils. Mais au contraire, il les censura sévèrement pour leur suffisance et leur séparation égoïste d'avec les gentils. Les pharisiens rejetaient Christ; ils prétendaient ne point voir ses miracles, ni la vraie simplicité de son caractère. Ils refusèrent de reconnaître sa spiritualité pure et élevée, et toutes les preuves de sa divinité. Ils lui demandèrent dédaigneusement de leur donner un signe afin qu'ils sussent qu'il était véritablement le Fils de Dieu. VJC 145 1 Maís les Samaritains ne demandèrent point de signe, et Jésus n'accomplit aucun miracle parmi eux; néanmoins, ils reçurent ses enseignements, furent convaincus de leur grand besoin d'un Sauveur, et l'acceptèrent comme leur Rédempteur. Ils étaient donc dans une position beaucoup plus favorable devant Dieu que la nation juive avec son orgueil, sa vanité, sa bigoterie aveugle, ses préjugés étroits, et la haine amère qu'il avait contre tous les autres peuples de la terre. Malgré tous ses préjugés, Jésus accepta l'hospitalité de ce peuple méprisé; il dormit sous leurs toits, mangea à leurs tables, goûta des mets préparés et servis par leurs mains; il enseigna dans leurs rues et les traita avec la plus grande bonté. VJC 145 2 Il y avait dans le temple de Jérusalem un mur mitoyen qui séparait le parvis extérieur du parvis intérieur. Il était permis aux gentils d'entrer dans le parvis extérieur; mais il n'était permis qu'aux Juifs de pénétrer dans la division intérieure. Si un Samaritain avait franchi cette limite sacrée, le temple eût été profané, et cet homme aurait payé de sa vie cette profanation. Mais Jésus, qui était en réalité le fondement et l'auteur du temple, dont les services et les cérémonies n'étaient qu'un type du grand sacrifice qu'il devait accomplir, et le désignaient comme étant le Fils de Dieu, entourait les gentils de sa sympathie et les favorisait de sa présence, tandis que par sa grâce et son pouvoir divins il leur apportait le salut que les Juifs refusaient d'accepter. Jésus avait passé plusieurs mois en Judée, et il avait ainsi donné aux gouverneurs d'Israël une occasion favorable d'éprouver son caractère comme Sauveur du monde. Il avait accompli au milieu d'eux plusieurs oeuvres puissantes; mais il était néanmoins toujours traité par eux avec soupçon et jalousie. En traversant la Samarie pour se rendre en Galilée, la réception que lui firent les Samaritains, et l'empressement avec lequel ils écoutèrent ses enseignements, formaient un contraste frappant avec l'incrédulité des Juifs qui avaient mal interprété les prophéties de Daniel, de Zacharie et d'Ezéchiel, confondant le premier avénement de Christ avec sa seconde apparition en gloire et en majesté. VJC 146 1 Leur aveuglement était la conséquence de leur orgueil superbe et de leur arrogance, car ils ne recherchaient que l'honneur et les trésors du monde. Ils imposaient leurs interprétations des prophéties aux Samaritains qui croyaient que le Messie devait venir, non seulement comme Rédempteur des Juifs, mais aussi comme Rédempteur du monde. Cela causait une grande animosité entre eux et les Juifs qui soutenaient que Christ viendrait pour exalter Israël, et pour soumettre toutes les autres nations. Cette perversion des prophéties avait conduit les Samaritains à rejeter tous les écrits sacrés, excepté ceux de Moïse. Mais leurs esprits étaient préparés à être éclairés, et ils reçurent joyeusement les instructions du Sauveur, et ils l'acceptèrent comme étant le Messie promis. ------------------------Chapitre 14 -- Le fils du seigneur de la cour VJC 147 1 Après avoir travaillé deux jours parmi les Samaritains, Jésus partit pour continuer son voyage en Galilée. Il ne séjourna pas à Nazareth où il avait été élevé, et où il avait passé sa jeunesse. La réception qu'on lui avait faite dans la synagogue à Nazareth, lorsqu'il s'était présenté comme l'Oint, le Messie, avait été si défavorable qu'il se décida à chercher ailleurs des auditeurs plus disposés à écouter, et plus désireux de recevoir son message. Il déclara à ses disciples qu'un prophète n'est point honoré dans son pays. Cette parole montre la répugnance naturelle qu'éprouvent beaucoup de gens lorsqu'il s'agit de reconnaître quelque qualité admirable dans le caractère de quelqu'un qui a vécu sans ostentation au milieu d'eux, et qui a été intimement connu d'eux dès son enfance. En même temps, ces mêmes personnes peuvent s'extasier sur les prétendues qualités d'un étranger et d'un aventurier. VJC 147 2 Le miracle que Jésus avait accompli à Cana disposa les habitants de ce lieu à le recevoir cordialement. En s'en retournant de la fête de Pâques, le peuple avait raconté de quelle manière merveilleuse il avait purifié le temple en chassant ceux qui le souillaient. Ils s'entretenaient des miracles de Jésus: comment il avait guéri les malades, rendu la vue aux aveugles et l'ouïe aux sourds. Le jugement que les dignitaires du temple avaient prononcé sur ses actes lui prépara le chemin dans la Galilée; car un grand nombre de gens déploraient l'usage profane que l'on faisait du temple et l'arrogance superbe des sacrificateurs, et ils espéraient que cet homme, qui avait le pouvoir de mettre en fuite ces principaux, pourrait être en vérité le Libérateur qu'ils attendaient. VJC 148 1 On apprit bientôt par toute la Galilée et la région d'alentour que Jésus était retourné de la Judée à Cana. Ces nouvelles parvinrent aux oreilles d'un seigneur de Capernaüm,1 Juif très considéré de ceux de sa nation. Il était profondément intéressé aux récits qu'il entendait concernant la puissance de Jésus à guérir les malades, car lui-même avait un fils frappé de maladie. Le père avait consulté les médecins les plus savants parmi les Juifs, et ceux-ci avaient déclaré que le jeune garçon était incurable et lui avaient dit que son fils devait mourir prochainement. VJC 148 2 Mais quand le père eut appris que Jésus était en Galilée, son coeur s'ouvrit à l'espérance; car il croyait que celui qui avait miraculeusement changé l'eau en vin, et chassé les profanateurs du temple pouvait rendre la santé à son fils, fut-il déjà sur le bord de la tombe. Capernaüm se trouvait à une assez grande distance de Cana, et le seigneur craignait que, s'il quittait sa demeure pour chercher Jésus et lui présenter sa supplication, l'enfant, qui était déjà très mal, ne mourût en son absence. Toutefois il n'osa pas confier ce message à un serviteur; car il espérait que les prières d'un père aimant toucheraient de compassion le coeur du souverain Médecin, et le décideraient à venir avec lui vers le lit de son fils mourant. VJC 148 3 Il s'en alla donc à Cana en toute hâte, de crainte d'arriver trop tard. Se frayant un passage au travers de la foule qui entourait Jésus, il se trouva enfin devant lui. Mais sa foi chancela lorsqu'il vit un homme simplement vêtu, couvert de poussière et fatigué du voyage. Il doutait que cet homme pût faire ce qu'il était venu lui demander; toutefois il se décida à l'éprouver. Ayant obtenu le privilége de parler à Jésus, il lui fit part du but de sa démarche, et le supplia de venir avec lui dans sa maison pour guérir son fils. Mais Jésus connaissait déjà sa douleur. Même avant que le seigneur fût sorti de sa maison, le Sauveur compatissant avait vu l'angoisse du père, et son coeur aimant était rempli de sympathie pour l'enfant souffrant. VJC 148 4 Mais il n'ignorait pas non plus que le père avait fait dans son coeur des conditions concernant sa foi au Sauveur. A moins que sa requête ne lui fût accordée, il ne croirait point en lui comme Messie. Tandis que le père attendait avec une profonde anxiété une réponse à sa requête, Jésus lui dit: "Si vous ne voyez des signes et des miracles, vous ne croyez point." Par ces paroles, il mettait à découvert la foi superficielle du seigneur, laquelle le conduirait à accepter ou à rejeter Christ, suivant qu'il accomplirait ou non ce qu'il venait lui demander. VJC 149 1 Jésus avait pour but, non seulement de guérir l'enfant, mais encore d'éclairer l'esprit obscurci du père. Il voyait l'incrédulité lutter contre sa foi. Il savait que cet homme avait recherché son aide comme dernier et seul espoir. Jésus voyait dans la condition de cet homme celle d'un grand nombre de gens de sa nation. C'étaient des motifs égoïstes qui portaient la plupart des Juifs à rechercher Jésus; ils désiraient obtenir de sa puissance quelque bienfait spécial, mais ils étaient dans l'ignorance quant à leur état spirituel, et ne voyaient point le besoin urgent qu'ils avaient de la grâce divine. Leur foi dépendait de concessions avantageuses de la part de Jésus. Jésus traita ce cas comme représentant la position d'un grand nombre de Juifs. Il mettait en contraste cette incrédulité raisonneuse avec la foi des Samaritains qui étaient prêts à le recevoir comme un docteur envoyé de Dieu et à l'accepter comme le Messie promis, sans qu'il leur donnât aucun signe ou aucun miracle pour prouver sa divinité. VJC 149 2 Le coeur du père fut remué jusqu'au fond par la pensée que ses doutes pourraient causer la mort de son fils. Les paroles de Jésus produisirent l'effet désiré: le seigneur comprit que ses motifs, en cherchant le Sauveur, étaient purement égoïstes; sa foi chancelante lui apparut sous son vrai jour; il sentit qu'il était véritablement en la présence de celui qui pouvait lire dans les coeurs, et auquel toutes choses étaient possibles. Cette pensée lui rappelle avec une force nouvelle son enfant souffrant, et dans son angoisse, il jette ce cri où toute son âme se répand: "Seigneur! descends avant que mon fils meure." VJC 149 3 Il craint que la mort n'ait rendu sa démarche inutile pendant qu'il a laissé les doutes et l'incrédulité prendre possession de son coeur. C'était assez. Le père, dans cette extrémité, se saisit des mérites de Jésus comme son Sauveur. En le suppliant de descendre avant que son fils meure, il se cramponne à la force seule de Jésus comme à son unique espérance. Sa foi est aussi impérative que celle de Jacob, lorsque, luttant avec l'ange, il s'écria: "Je ne te laisserai point, que tu ne m'aies béni!"1 VJC 150 1 Jésus répond à la supplication du seigneur en lui disant: "Va, ton fils se porte bien." Ces paroles simples et concises font tressaillir le coeur du père. Les accents de la voix de Jésus lui font éprouver sa divine puissance. Au lieu d'aller à Capernaüm, Jésus, avec la rapidité de l'éclair, envoie à travers l'espace le divin message de la guéríson jusqu'au lit de souffrances de cet enfant. Il renvoie le suppliant, qui, le coeur rempli d'une gratitude inexprimable et d'une foi parfaite dans les paroles du Sauveur, reprend, paisible et joyeux, le chemin de sa demeure. VJC 150 2 Au même moment, les gardes veillaient l'enfant mourant dans la demeure éloignée de l'officier du roi. Ce corps, naguère si fort et si bien proportionné dans toute la beauté de la jeunesse, était maintenant consumé et amaigri. Ses joues creuses brûlaient d'un feu ardent. Soudain, la fièvre le quitte, l'intelligence rayonne dans ses yeux, son esprit s'éclaircit, la santé et la force lui reviennent. La fièvre l'a quitté dans la chaleur même du jour. Les assistants contemplent avec étonnement ce changement merveilleux, la famille se rassemble et se livre à une grande joie. L'enfant ne conserve aucune trace de sa maladie; sa peau, brûlante naguère, est devenue souple et humide, et il tombe dans le paisible sommeil de l'enfance. VJC 150 3 En même temps, le père plein d'espoir se hâte de rentrer en sa maison. Il était allé vers Jésus affligé et craintif. Il le quitte joyeux et confiant. Il éprouve l'assurance solennelle que Celui avec qui il s'est entretenu possède une puissance illimitée. Il ne doute nullement que Jésus n'ait réellement guéri son fils à Capernaüm. Pendant qu'il est encore à quelque distance de la maison, ses serviteurs accourent au-devant de lui en lui annonçant la bonne nouvelle de la guérison de son fils. Le coeur léger, il presse le pas, et en arrivant il trouve son enfant plein de santé et de beauté. Il le serre contre son coeur, comme s'il l'avait retrouvé d'entre les morts, et il rend constamment grâces à Dieu du fond de son coeur pour cette miraculeuse guérison. VJC 151 1 L'officier de la cour et toute sa famille devinrent des disciples de Jésus. Leur affliction fut ainsi le moyen de la conversion de la famille entière. Ils publièrent ce miracle par tout Capernaüm, et préparèrent ainsi la voie pour les travaux futurs de Jésus dans cette ville. Un grand nombre de ses miracles furent accomplis en ce lieu. VJC 151 2 Le cas de ce seigneur juif devrait être une leçon pour tous les disciples de Christ. Il veut que ses disciples aient en lui une foi implicite comme en leur Rédempteur, lequel est prêt et désireux de sauver tous ceux qui viennent à lui. Mais si quelquefois il diffère de répandre sur nous ses dons précieux, c'est afin de pénétrer nos coeurs du sentiment de notre réel besoin de cette vraie piété qui nous donne droit à lui demander tout ce qui nous est nécessaire. Nous devons mettre de côté l'égoïsme qui est fréquemment la principale cause pour laquelle nous le recherchons, et lui confesser notre impuissance et notre amer dénûment, nous confiant en ses promesses. Il invite à venir à lui tous ceux qui sont fatigués et chargés, et il leur donnera du repos. ------------------------Chapitre 15 -- Jésus à Béthesda VJC 152 1 "Après cela, comme les Juifs avaient une fête, Jésus monta à Jérusalem. Or, il y avait à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d'eau, appelé en hébreu Béthesda, qui avait cinq portiques, où étaient couchés un grand nombre de malades, d'aveugles, d'impotents, et de gens qui avaient les membres secs, et qui attendaient le mouvement de l'eau. Car un ange descendait en un certain temps dans le réservoir, et en troublait l'eau; et le premier qui descendait dans le réservoir après que l'eau avait été troublée, était guéri, de quelque maladie qu'il fût détenu."1 VJC 152 2 Jésus ne se tenait pas à l'écart des pauvres, des affligés et des pécheurs. Son coeur brûlait d'amour pour ces infortunés qui avaient besoin de son secours. Il savait bien quels étaient les malades qui avaient appris à attendre le temps où on pensait que l'eau allait être troublée par un pouvoir surnaturel. Bien des malades souffrant de diverses maladies se rendaient vers le réservoir, mais la foule était si grande au moment désigné, que tous s'y précipitaient en même temps, et les plus faibles, hommes, femmes et enfants, étaient foulés aux pieds par les plus forts et laissés en arrière. VJC 152 3 Des centaines de malades étaient ainsi repoussés et ne pouvaient s'approcher de l'eau. Plusieurs mêmes qui, par des efforts inouïs, avaient réussi à arriver jusqu'au réservoir, mouraient sur le bord sans avoir la force de se plonger dans ses eaux. On avait dressé des abris autour du réservoir afin que les malades fussent protégés contre les rayons brûlants du soleil et contre la fraîcheur des nuits. Bien des pauvres malades passaient des nuits dans les portiques, et jour après jour se traînaient péniblement jusqu'à ce lieu privilégié, dans l'espoir, vain, hélas! d'obtenir la guérison. VJC 153 1 Un homme souffrant d'une maladie incurable depuis trente-huit ans, était fréquemment venu jusqu'au réservoir. Ceux qui avaient pitié de sa faiblesse le transportaient vers le réservoir lorsqu'on supposait que l'eau avait été troublée. Mais ceux qui étaient plus forts que lui s'y précipitaient avant lui et saisissaient l'occasion qu'il convoitait. Ainsi le pauvre paralytique attendait jour et nuit près du réservoir, espérant qu'à la fin, le moment fortuné viendrait où il pourrait se plonger dans l'eau et être guéri. Ses efforts persévérants pour atteindre ce but et les doutes et les anxiétés de son esprit consumaient rapidement le peu de forces qui lui restait. VJC 153 2 Jésus visita cette scène de misères, et son regard s'arrêta sur ce pauvre malade, faible et impuissant. L'infortuné était accablé de souffrances et plongé dans le désespoir; mais lorsque le moment attendu fut arrivé, il fit un suprême effort pour atteindre l'eau. A l'instant où il allait parvenir à son but, un autre y entra avant lui. Il se traîna alors jusqu'à son grabat, attendant la mort. Mais un visage compatissant se pencha sur lui: "Veux-tu être guéri?" lui dit Jésus. Le pauvre malade découragé leva les yeux, pensant que ce pourrait être quelqu'un qui était venu lui aider à se jeter dans le réservoir; mais cette faible lueur d'espérance s'évanouit lorsqu'il se souvint qu'il était trop tard; tout espoir pour lui était perdu pour cette fois, et dans son état de maladie et d'abandon, il pouvait à peine espérer vivre jusqu'à ce qu'une autre occasion se présentât. VJC 153 3 Il se détourna, et répondit avec amertume: "Seigneur! je n'ai personne pour me jeter dans le réservoir quand l'eau est troublée; car pendant que j'y viens, un autre y descend avant moi." Pauvre infortuné! comment pouvait-il espérer de lutter avec succès contre cette foule égoïste et avide! Jésus ne demanda pas au pauvre malade de montrer sa foi en lui, mais avec une voix d'autorité, il lui dit: "Lève-toi, emporte ton lit, et marche." Une soudaine vigueur parcourut aussitôt les membres du paralytique. Son être tout entier éprouva le pouvoir de la guérison. Il sentit un sang nouveau et une force nouvelle circuler dans tous ses membres. Obéissant à l'ordre du Sauveur, il bondit sur ses pieds, et se mit en devoir de ramasser son lit qui consistait simplement en un tapis et une couverture. Comme il se redressait, pénétré d'un profond sentiment de délices de pouvoir après tant d'années d'irrémédiable infirmité se tenir sur ses pieds, il se tourna vers son Libérateur: ses regards le cherchent en vain, il a disparu. Jésus s'était perdu dans la foule, et le paralytique guéri craignait de ne pouvoir le reconnaître s'il lui arrivait de le revoir. Il fut grandement désappointé, car il lui tardait d'exprimer toute sa gratitude à l'étranger qui l'avait guéri. Comme il se dirigeait en toute hâte et d'un pas ferme vers Jérusalem, louant Dieu en chemin, et se réjouissant d'avoir recouvré ses forces, il rencontra des pharisiens, et il leur raconta immédiatement la guérison merveilleuse qu'il venait d'éprouver. Il fut surpris de la froideur avec laquelle ces pharisiens écoutèrent son récit. VJC 154 1 Bientôt ils l'interrompirent en lui demandant pourquoi il portait son lit le jour du Sabbat. Ils lui rappelèrent avec sévérité qu'il ne lui était pas permis de porter des fardeaux le jour du Seigneur. Dans sa joie, cet homme avait oublié que c'était le Sabbat; cependant il ne se sentait nullement coupable d'avoir obéi au commandement de Celui qui, par sa puissance divine, avait opéré en sa personne un tel miracle. Il répondit hardiment: "Celui qui m'a guéri m'a dit: Emporte ton lit et marche." Les pharisiens ne se réjouirent point de la guérison qui avait été opérée dans ce pauvre invalide, impuissant depuis trente-huit ans. Ils fermèrent les yeux sur cette merveilleuse guérison, et, mus par la bigoterie qui les caractérisait, ils stigmatisèrent cet acte comme une violation de la loi du Sabbat. VJC 154 2 Ils ne jetèrent aucun blâme sur l'homme qui avait été guéri, mais ils parurent offusqués de la conduite de Celui qui avait pris la responsabilité de commander à un homme d'emporter son lit le jour du Sabbat. Ils lui demandèrent qui avait fait cela, mais il ne pouvait point les renseigner à ce sujet. Ces gouverneurs savaient très bien qu'il n'y avait qu'une seule personne qui pût faire cette action, mais ils désiraient avoir une preuve directe que c'était Jésus; car ils espéraient pouvoir le condamner comme transgresseur du Sabbat. Ils considéraient que non seulement Jésus avait transgressé la loi en guérissant le paralytique le jour du Sabbat, mais qu'il avait commis un acte sacrilége en lui ordonnant de prendre son lit et de l'emporter. VJC 155 1 Jésus n'était pas venu dans le monde pour amoindrir la dignité de la loi, mais pour l'exalter. Par leurs traditions et leurs notions erronées, les Juifs en avaient perverti le sens. Ils en avaient fait un joug de servitude. Leurs nombreuses exactions traditionnelles sans signification étaient devenues la risée de toutes les autres nations. Le Sabbat surtout avait été progressivement entouré de toutes espèces de restrictions déraisonnables qui rendaient ce saint jour presque insupportable. Par exemple, il n'était pas permis à un Juif d'allumer du feu, ni même une chandelle le jour du Sabbat. Leurs idées étaient si étroites qu'ils étaient devenus esclaves de leurs règles inutiles. En conséquence de cet état de choses, ils dépendaient des Gentils pour leur rendre plusieurs services que leur règlement leur défendait d'accomplir eux-mêmes. VJC 155 2 Ils ne réfléchissaient pas que si l'accomplissement de ces devoirs nécessaires de la vie était un péché, ils étaient aussi coupables en employant d'autres personnes pour les faire, que s'ils les eussent faits eux-mêmes. Ils pensaient que le salut n'était que pour les Juifs, et que la condition de tous les autres, étant entièrement désespérée, ne pouvait être ni empirée ni améliorée. Mais un Dieu juste n'a donné aucun commandement qui ne puisse être observé par tous d'une manière conséquente. Ses lois ne sanctionnent aucun usage déraisonnable, ni aucune restriction inutile. VJC 155 3 Bientôt après, Jésus rencontra dans le temple l'homme qu'il avait guéri. Il était venu apporter une offrande pour le péché, un holocauste et un sacrifice de prospérité pour la grâce signalée qu'il avait reçue. Jésus le trouvant parmi les adorateurs se fit connaître à lui. Le grand Médecin l'aborda en lui donnant un avertissement à propos: "Voilà, tu as été guéri; ne pèche plus désormais, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire." Celui qui avait souffert pendant trente-huit ans, en partie comme résultat de sa propre dissipation, était ainsi clairement averti de fuir les péchés qui lui avaient causé de telles souffrances. VJC 156 1 L'homme qui avait été guéri fut ravi de joie de se trouver en face de son Libérateur, et, ignorant la malice des Juifs contre Jésus, il informa les pharisiens qui l'avaient auparavant interrogé, que Jésus était celui qui avait opéré chez lui une si miraculeuse guérison. Les dignitaires juifs n'attendaient que la preuve que c'était bien Jésus qui avait fait cela. Dès l'abord ils avaient été persuadés que ce ne pouvait être que lui. Alors un grand tumulte s'éleva dans les parvis du temple, car ils cherchaient à mettre à mort Jésus; mais ils en furent empêchés par le peuple, dont un grand nombre reconnaissaient en lui un ami qui les avait guéris de leurs infirmités et qui avait soulagé leurs souffrances. VJC 156 2 Alors une controverse s'éleva concernant les véritables exigences de la loi du Sabbat. Jésus avait à dessein choisi le jour du Sabbat pour accomplir ce miracle au réservoir de Béthesda. Il aurait pu guérir ce paralytique un autre jour de la semaine; il aurait aussi pu simplement le guérir, et éviter de soulever l'indignation des Juifs en lui disant d'emporter son lit. Mais un but plein de sagesse était à la base de chaque action de la vie de Christ sur la terre; tout ce qu'il faisait était important, soit quant aux actions elles-mêmes, soit quant à la portée de leur enseignement. Il vint pour maintenir la loi de son Père et la rendre honorable. Au lieu d'être un privilége béni, le Sabbat était devenu une servitude accablante à cause des exigences que les Juifs y avaient ajoutées. Jésus désirait, en le dégageant de ses entraves, le rétablir dans son état primitif et lui rendre la sainte dignité qui lui appartenait. VJC 156 3 C'est pourquoi Jésus trouva bon d'accomplir cette oeuvre spéciale le jour du Sabbat. Il choisit parmi les malades du réservoir de Béthesda le cas le plus désespéré pour exercer son pouvoir miraculeux, et il commanda à celui qui avait été paralytique d'emporter son lit au travers de la ville, afin de publier ainsi la merveilleuse guérison qui venait d'être opérée en sa personne, et d'attirer l'attention du peuple sur les circonstances qui avaient accompagné sa guérison, et sur Celui par qui cette guérison avait été accomplie. Cela devait soulever la question concernant ce qu'il était permis de faire le jour du Sabbat, et lui fournir l'occasion de dénoncer les préjugés étroits des Juifs et leurs restrictions traditionnelles concernant le jour du Seigneur, et de déclarer nulles les bigoteries et les traditions dont ils l'avaient surchargé. VJC 157 1 Jésus déclara aux pharisiens qu'en guérissant les malades il ne faisait rien qui ne fût d'accord avec la loi du Sabbat, qu'il s'occupât du salut de leurs âmes, ou qu'il les délivrât de leurs souffrances physiques. Cette oeuvre s'harmonisait avec celle des anges de Dieu, qui montaient et descendaient continuellement entre le ciel et la terre pour secourir l'humanité souffrante. Jésus répondit à leurs accusations par cette déclaration: "Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi je travaille aussi." Tous les jours appartiennent à Dieu pour exécuter ses plans miséricordieux en faveur de l'humanité. Si l'interprétation que les Juifs donnaient de la loi était correcte, alors Jéhovah était en défaut; lui, dont l'oeuvre avait soutenu et vivifié la création depuis qu'il avait posé les fondements de la terre, alors que les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie, et que tous les enfants de Dieu chantaient en triomphe. Celui qui avait déclaré que son oeuvre était bonne, et qui avait établi l'institution du Sabbat pour en commémorer l'achèvement devait alors mettre un point d'arrêt à son oeuvre, et faire cesser la marche continuelle de l'univers. VJC 157 2 Dieu doit-il commander au soleil de discontinuer son cours le jour du Sabbat? Doit-il supprimer ses rayons bienfaisants qui nourrissent la terre et produisent la végétation? Le système de l'univers entier doit-il rester ce jour-là dans l'inaction? Dieu devrait-il ordonner que les ruisseaux murmurants cessent de couler au travers des champs et des forêts qu'ils arrosent, et doit-il commander aux vagues houleuses de la mer d'interrompre leur perpétuel mouvement de flux et reflux? Le blé doit-il s'arrêter de croître, et le fruit de mûrir pendant un seul jour? Les arbres verdoyants et les plantes délicates ne doivent-ils pousser ni boutons ni fleurs, le jour du Sabbat? VJC 158 1 Sûrement, si tel était le cas, l'homme serait privé des fruits de la terre et des bénédictions et bienfaits qui embellissent la vie. La nature doit suivre son cours invariable; Dieu ne peut pas laisser reposer ses mains un seul instant, autrement l'homme défaillirait et mourrait. Et dans la même proportion, l'homme a une oeuvre à accomplir le jour du Sabbat. Il faut satisfaire aux besoins de la vie, soigner les malades, et pourvoir aux besoins des nécessiteux. Dieu ne tiendra point pour innocent celui qui, le jour du Sabbat, s'abstient de soulager ceux qui souffrent. Le saint Sabbat a été fait pour l'homme, et des actes de bienfaisance et de miséricorde accomplis ce jour-là sont toujours approuvés de Dieu. Dieu ne désire pas que ses créatures souffrent pendant une heure seulement des douleurs qui pourraient être soulagées le jour du Sabbat ou tout autre jour. VJC 158 2 Jésus cherche à faire comprendre aux Juifs leur étroitesse d'esprit et les idées absurdes qu'ils se faisaient du Sabbat. Il leur montre que Dieu ne cesse jamais d'agir; que ses oeuvres sont même plus grandes le jour du Sabbat que dans toute autre occasion, car ce jour-là, les enfants de Dieu quittent leur travail ordinaire et passent leur temps au culte, à la méditation et à la prière. Le jour du Sabbat, plus qu'aucun autre jour, ils demandent à Dieu ses bienfaits; ils réclament son attention spéciale; ils sollicitent ardemment ses meilleures bénédictions; ils offrent des prières ardentes pour réclamer ses faveurs. Dieu n'attend point que le Sabbat soit passé avant de répondre à ces requêtes, mais avec une sagesse judicieuse, il accorde à ceux qui les font ce qui leur convient le mieux. VJC 158 3 L'oeuvre du ciel ne cesse pas un seul instant, et l'homme ne devrait point non plus cesser de faire du bien. La loi du Sabbat défend tout travail pendant le saint jour de repos de l'Eternel. Le travail pour la subsistance doit cesser; nul travail ayant pour but des plaisirs mondains ou un profit quelconque n'est légitime le jour du Seigneur; mais l'oeuvre de Christ en guérissant les malades, a sûrement honoré le saint Sabbat Jésus réclamait les mêmes droits que Dieu, en faisant une oeuvre également sacrée et du même caractère que celle à laquelle était occupé son Père dans le ciel. Mais les pharisiens furent encore plus courroucés, parce que non seulement il avait transgressé la loi, selon leur jugement, mais parce qu'à cette offense, il avait ajouté le péché de se déclarer égal à Dieu. Ce fut l'intervention seule du peuple qui empêcha les autorités juives de mettre à mort Jésus sur le lieu même. "Jésus prenant la parole, leur dit: En vérité, en vérité je vous dis que le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu'il ne le voie faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement; car le Père aime le Fils, et il lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, en sorte que vous en serez remplis d'admiration. Car comme le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, de même aussi le Fils donne la vie à ceux qu'il veut." VJC 159 1 Ici Jésus prit sa véritable place devant les Juifs, et se déclara être le Fils de Dieu. Ensuite, dans un langage à la fois plein de douceur et de dignité, il les instruisit à l'égard du Sabbat. Il leur dit que le jour de repos que Jéhovah avait sanctifié et mis à part pour un but spécial, après avoir achevé l'oeuvre de la création, n'avait pas été désigné pour être un jour d'inactivité inutile. De même que Dieu avait cessé de créer, et qu'il s'était reposé ce jour et l'avait béni, ainsi l'homme devait quitter les occupations de sa vie journalière, et employer ces heures sacrées à un repos salutaire, au culte, et à de saintes actions. VJC 159 2 Les gouverneurs du peuple ne purent répondre à ces grandes vérités qui étaient mises sur leurs consciences. Ils n'avaient aucun argument pour les combattre; ils ne pouvaient que citer leurs coutumes et leurs traditions, mais ces choses semblaient bien faibles et insipides comparées aux arguments puissants et concluants que Jésus avait tirés de l'oeuvre de Dieu et de l'activité incessante de la nature. S'ils avaient eu le moindre désir d'être éclairés, ils auraient été convaincus que Jésus leur disait la vérité. Mais ils éludèrent les questions relatives au Sabbat, et cherchèrent à soulever contre lui la colère du peuple parce qu'il s'était fait égal à Dieu. La fureur des gouverneurs ne connaissait plus de bornes, et ce fut avec peine qu'on les empêcha de faire saisir Jésus et de le mettre à mort. VJC 160 1 Mais le peuple n'avait aucune pensée de violence, et ils faisaient honte aux gouverneurs par le sérieux avec lequel ils écoutaient les paroles de Jésus. Ils l'approuvèrent d'avoir guéri le pauvre paralytique qui avait été malade pendant trente-huit ans. De sorte que les sacrificateurs et les anciens furent obligés de contenir leur haine pour le moment, et d'attendre une occasion plus favorable pour accomplir leurs mauvais desseins. VJC 160 2 Jésus déclare qu'il ne peut rien faire de lui-même, "à moins qu il ne le voie faire au Père." Ses relations avec Dieu ne lui permettaient pas de travailler d'une manière indépendante de lui, et il ne pouvait rien faire contre sa volonté. Quel reproche, surtout pour ceux qui présentaient des accusations contre le Fils de Dieu, à cause de l'oeuvre même pour laquelle il avait été envoyé sur la terre! Par leurs mauvaises actions, ils s'étaient séparés de Dieu, et dans leur orgueil et leur vanité, ils agissaient indépendamment de lui, se croyant capables d'agir par eux-mêmes en toutes choses, et ne sentant pas le besoin qu'ils avaient d'une sagesse plus grande que la leur, pour leur aider et les diriger dans leurs actions. VJC 160 3 Peu de personnes comprennent toute la force des paroles de Christ à l'égard de son union avec son Père. Ces paroles enseignent à l'homme à se considérer uni d'une manière inséparable à son Père céleste, afin que, quelle que soit la position qu'il occupe, il soit responsable envers Dieu qui tient nos destinées entre ses mains. Il a destiné l'homme à accomplir son oeuvre, il l'a doué de facultés intellectuelles, et lui a donné les moyens d'atteindre ce but; et tant que l'homme est fidèle à ce noble service d'économe de Dieu, il peut avec assurance compter sur les bénédictions et les promesses de son Maître. VJC 160 4 Mais si, lorsqu'il est placé dans une position de confiance, il s'enorgueillit à ses propres yeux, comptant sur son propre pouvoir et sa propre sagesse, agissant indépendamment de Celui qu'il fait profession de servir, Dieu le rendra responsable de sa conduite présomptueuse; il n'a pas agi d'accord avec son Maître. VJC 161 1 Jésus se présenta alors devant les Juifs sous son véritable jour. Il déclara que toutes les choses que le Père faisait, le Fils les accomplissait aussi de la même manière, par l'exercice de la même puissance, et avec de semblables résultats. Il promit aussi à ceux qui l'entendaient qu'ils seraient témoins de plus grandes choses que celles qu'il avait accomplies en guérissant les malades, les aveugles et les paralytiques. Les sadducéens différaient des pharisiens à l'égard de la résurrection des morts. Les premiers affirmaient qu'il n'y aurait point de résurrection des corps. Mais Jésus leur dit qu'une des plus grandes oeuvres de son Père est de ressusciter les morts, et que de même le Fils de Dieu a le pouvoir en lui-même de ressusciter les morts. "Ne soyez pas surpris, dit-il, de cela; car le temps viendra que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix; et ceux qui auront fait de bonnes oeuvres en sortiront, et ressusciteront pour la vie; et ceux qui en auront fait de mauvaises ressusciteront pour la condamnation." VJC 161 2 L'humble Jésus de Nazareth revendique sa véritable noblesse. Il s'élève au-dessus de l'humanité, met de côté l'humiliation attachée à la nature humaine et paraît comme celui qui est honoré des anges, le Fils de Dieu, égal au Créateur de l'univers. Les gouverneurs des Juifs et la multitude attentive sont muets sous le charme de ces vérités puissantes et de la dignité de son maintien. Nul homme n'avait jamais prononcé des paroles comme celles-ci, ni n'avait agi avec cette majesté royale. Son langage est clair et simple; il déclare pleinement sa mission et le devoir du monde. "Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout pouvoir de juger; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé. En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point sujet à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité je vous dis que le temps vient, et qu'il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et que ceux qui l'auront entendue vivront. Car comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d'avoir la vie en lui-même; et il lui a aussi donné l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est le Fils de l'homme." VJC 162 1 Ici Jésus rejette sur les gouverneurs leurs accusations contre lui, et leurs tentatives de lui dicter son oeuvre, et de juger, par leur étroitesse et leur bigoterie, ses actes de miséricorde et de bienfaisance. Il se déclara lui-même leur Juge, et le Juge de tout le monde. Lorsqu'il vint sur la terre comme Rédempteur, le monde fut placé entre ses mains et c'est à lui que tous les hommes devront rendre compte. Il se chargea du fardeau de l'humanité, afin qu'il délivrât les hommes des conséquences de leurs péchés. Il est à la fois leur Avocat et leur Juge. Ayant bu jusqu'à la lie la coupe de la tentation et de l'affliction humaines, il peut comprendre la fragilité et les péchés des hommes et prononcer sur eux son jugement. C'est pourquoi, le Père a remis cette oeuvre entre les mains de son Fils, sachant que celui qui résista victorieusement aux tentations de Satan, pour l'amour de l'homme, sera infiniment sage, juste et miséricordieux dans ses relations avec ce dernier. VJC 162 2 Les paroles de Jésus étaient d'autant plus frappantes que la controverse était forte. Il était virtuellement appelé devant les dignitaires des Juifs pour y subir une épreuve qui devait décider de son sort. Lui, le Seigneur du Sabbat, fut traduit devant un tribunal terrestre pour répondre à l'accusation d'avoir transgressé la loi du Sabbat. Lorsque avec une si grande assurance il fit connaître sa mission et son oeuvre, ses juges le regardèrent avec un étonnement mêlé de rage, mais ils étaient incapables de lui répondre et ils ne purent le condamner. VJC 162 3 Il contesta aux pharisiens le droit de le questionnner ou de se mêler de ses affaires. Le système judaïque ne les revêtait aucunement d'une telle autorité; leurs prétentions étaient fondées sur leur orgueil et leur arrogance. Il refusa de reconnaître les torts dont on l'accusait, et ne consentit point à se laisser catéchiser par les pharisiens. VJC 162 4 Après leur avoir présenté ces grandes vérités concernant son oeuvre en rapport avec le Père, il confirme ses assertions par les témoignages qui ont été rendus de lui. "Je ne puis rien faire de moi-même: je juge selon que j'entends, et mon jugement est juste; car je ne cherche point ma volonté, mais je cherche la volonté du Père qui m'a envoyé. Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas digne de foi. Il y en a un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est digne de foi. Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. Pour moi, je ne cherche point le témoignage des hommes; mais je dis ceci, afin que vous soyez sauvés. Jean était une chandelle allumée et brillante; et vous avez voulu pour un peu de temps vous réjouir à sa lumière." De sa hauteur sublime il lit les secrets de leurs coeurs et leur rappelle que pendant un temps ils avaient reçu Jean comme un prophète de Dieu, et s'étaient réjouis dans le message qu'il leur avait apporté. Il affirme que la mission de Jean avait uniquement pour but de préparer le chemin pour lui-même, que le prophète avait témoigné être le Christ, le Rédempteur du monde. VJC 163 1 Mais personne ne pouvait témoigner concernant le rapport mystérieux de Jésus avec le Père; la connaissance humaine ne peut pénétrer dans les parvis célestes. Jésus leur assure qu'il n'en appelle pas au témoignage de Jean pour soutenir ses droits, mais seulement afin que ses persécuteurs soient convaincus de leur aveuglement et de leur inconséquence en s'opposant audacieusement à Celui que Jean avait déclaré être le Fils de Dieu. Ils n'étaient point dans l'ignorance concernant la preuve que Jean avait eue du caractère messianique de Christ, car ils lui avaient envoyé un député qui avait rapporté sa déclaration à l'égard du baptême de Jésus et des merveilleuses manifestations de Dieu en ce moment-là. VJC 163 2 Jésus parle de Jean pour que les Juifs puissent voir comment, en le rejetant lui-même, ils rejettent aussi le prophète qu'ils avaient reçu avec joie. Et il ajoute: "Mais moi j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean; car les oeuvres que mon Père m'a donné le pouvoir d'accomplir, ces oeuvres-là que je fais rendent ce témoignage de moi, que mon Père m'a envoyé." Les cieux ne s'étaient-ils pas ouverts, et la lumière émanant du trône de Dieu ne l'avait-elle pas environné de gloire, tandis que la voix de Jéhovah prononçait ces paroles: "C'est ici mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection!" A part toutes ces choses, ses propres paroles rendaient témoignage à sa divinité. Celui qui avait été accusé comme transgresseur du Sabbat se tenait devant ses accusateurs revêtu d'une grâce divine, et prononçant des paroles qui pénétraient dans leurs coeurs comme des flèches. Au lieu de faire des excuses pour l'acte dont ils l'accusaient ou d'expliquer son but en agissant ainsi, il reprend les gouverneurs, et l'accusé devient l'accusateur. VJC 164 1 Il les reprend à cause de la dureté de leurs coeurs, et de l'aveugle ignorance avec laquelle ils lisaient les Ecritures, tout en se vantant de leur supériorité sur tous les autres peuples. Ceux qui prétendaient être docteurs des Ecritures, et interprètes de la loi, ignoraient eux-mêmes entièrement les véritables exigences de cette loi. Il dénonce leur mondanité, leur soif de louange et de pouvoir, leur avarice et leur dureté. Il les accuse de ne pas croire aux Ecritures qu'ils professent de révérer, accomplissant ses formes et ses cérémonies, tandis qu'ils négligent les grands principes de vérités qui sont la base de la loi. Il déclare que, puisqu'ils ont rejeté Celui que Dieu a envoyé, ils ont rejeté la parole de Dieu. Il leur donne ce commandement: "Sondez les Ecritures; car c'est par elles que vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi." VJC 164 2 La vérité prononcée par Jésus était en opposition à leurs préjugés et à leurs coutumes, et ils la rejetèrent loin d'eux, et endurcirent leurs coeurs contre elle. Ils refusèrent d'écouter les enseignements de Christ, parce que ces enseignements condamnaient directement les péchés qu'ils aimaient et qu'ils voulaient conserver. Si le Fils de l'homme était venu en flattant leur orgueil et en justifiant leur iniquité, ils se seraient empressés de lui rendre honneur. Jésus dit: "Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas: si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez." Des imposteurs, ne pouvant présenter aucune preuve d'autorité divine, auraient pu s'élever, et, en prophétisant des choses agréables, en satisfaisant la vanité des riches et des mondains, auraient obtenu leur adhésion. Ces faux prophètes auraient entraîné leurs disciples dans la ruine éternelle. VJC 165 1 Jésus déclara qu'il n'y avait aucune nécessité pour lui de les accuser devant son Père, car Moïse, en qui ils faisaient profession de croire, les avait déjà accusés. "Car, dit-il, si vous croyiez à Moïse, vous croiriez aussi en moi; car il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles?" Jésus savait que les Juifs étaient déterminés à lui ôter la vie; toutefois, dans son discours, il leur expose pleinement son caractère de Fils de Dieu, la relation qu'il soutenait envers son Père, et son égalité avec lui. Cela les laissa sans excuse pour justifier leur opposition aveugle et leur rage insensée contre le Sauveur. Mais quoique les sacrificateurs et les anciens fussent intimidés par la vérité divine et l'éloquence de Christ, et que leurs complots fussent déjoués, leur haine meurtrière n'était toutefois pas encore assouvie. La crainte les saisit, car ils ne pouvaient fermer leur intelligence au pouvoir convaincant qui accompagnait le ministère de Christ. Mais ils étaient tellement retenus dans les chaînes de l'orgueil et de l'arrogance qu'ils rejetèrent les preuves de son pouvoir divin, résistèrent à ses appels, et se renfermèrent dans leurs ténèbres. VJC 165 2 Ils avaient échoué d'une manière signalée dans leurs efforts pour renverser l'autorité de Jésus, ou pour détourner de lui le respect et l'attention du peuple, dont un grand nombre avaient été puissamment affectés et profondément convaincus par son discours émouvant. VJC 165 3 Ses oeuvres puissantes avaient d'abord arrêté leur attention et éveillé leur admiration, et lorsque ses paroles scrutatrices découvrirent son véritable caractère, ils furent prêts à reconnaître son autorité divine. D'un autre côté, ses paroles avaient pénétré les coeurs des gouverneurs du sentiment de leur condamnation à cause de leur conduite. Il avait parlé à leur conscience concernant leur culpabilité, mais cela n'avait fait que les rendre plus acharnés contre lui, et ils étaient pleinement déterminés à lui ôter la vie. Ils envoyèrent des messagers par tout le pays, pour avertir le peuple concernant Jésus qu'ils dénoncèrent comme un imposteur. Des espions furent envoyés pour l'observer et pour rapporter ce qu'il avait fait et dit. Le Sauveur était alors certainement sous l'ombre de la croix. ------------------------Chapitre 16 -- Jésus à Capernaüm VJC 166 1 Après la guérison accomplie par Jésus le jour du Sabbat, au réservoir de Béthesda, la malice des principaux d'entre les Juifs s'enflamma si fort contre lui qu'ils complotèrent pour lui ôter la vie, de sorte qu'il ne pouvait plus rester à Jérusalem sans compromettre sa sûreté personnelle. Il se rendit donc en Galilée, et fit de Capernaüm1 le champ principal de ses travaux. Comme il enseignait dans cette ville, le jour du Sabbat, des foules s'assemblèrent pour l'écouter. Là il paraissait pouvoir travailler sans empêchement, quoiqu'il fût observé par des espions qui cherchaient comment ils pourraient l'accuser. VJC 166 2 Les coeurs des humbles d'entre le peuple étaient ouverts pour recevoir ses divines instructions. Le coeur du Sauveur débordait de sympathie pour l'humanité souffrante, et c'était avec joie qu'il voyait de pauvres pécheurs répondre à ses enseignements d'amour et de bienfaisance. Ses auditeurs étaient charmés de la simplicité éloquente avec laquelle il prêchait la vérité. Il tirait ses illustrations des scènes de la vie de chaque jour. Il adaptait son langage aux personnes de toute classe et de toute condition. VJC 166 3 Jésus n'alla point à Capernaüm pour éviter la société ou pour se reposer de ses travaux. Capernaüm était une grande ville de communications, un lieu de passage pour les voyageurs venant de divers pays, et qui parfois s'y reposaient avant de continuer leur voyage. Là, le divin Docteur avait l'occasion de s'adresser à des gens de toute nation et de tout rang. Il pouvait donner des leçons qui non seulement seraient reçues par ceux qui les entendaient, mais qui seraient portées par eux dans bien des pays et dans bien des demeures. Par ce moyen, le peuple serait incité à s'enquérir plus soigneusement des prophéties, son attention serait dirigée vers le Sauveur, et son oeuvre, sa mission, seraient présentées au monde. VJC 167 1 A Capernaüm, il avait une meilleure occasion qu'ailleurs de rencontrer les représentants de toutes les classes qui s'y trouvaient mélangées, vu que chacun s'y rendait pour ses propres affaires. Là, son ministère pouvait parvenir aux grands de ce monde, recherchés à cause de leurs richesses, aussi bien qu'aux pauvres et aux nécessiteux. Christ se présentait au peuple comme le Sauveur du monde. Aussitôt que l'on sut qu'il était à Capernaüm, les foules s'empressèrent d'accourir pour entendre ses paroles de sagesse divine. Jésus s'était retiré sur une montagne avec ses disciples pour jouir de quelques moments de solitude et de recueillement, mais quand il vit le peuple accourir vers lui en foule, il ne voulut pas les renvoyer sans leur donner les instructions dont ils avaient besoin. VJC 167 2 La fête des Juifs approchait, et beaucoup de gens qui se rendaient à Jérusalem, et qui passaient par la ville, cherchaient à voir Jésus, dont les étonnants miracles étaient parvenus jusqu'à eux. Les malades et les affligés lui furent amenés, et il les guérit de leurs maladies. En contemplant la joie de ceux qu'il avait guéris, son coeur, rempli d'amour, se réjouissait avec ceux qui avaient été l'objet de ses faveurs. Il rendit le bonheur à bien des familles en guérissant leurs malades. Il fit reparaître la joie dans bien des demeures plongées dans la tristesse et l'affliction. Les affligés étaient consolés, les ignorants instruits, et les coeurs abattus se ranimaient à l'espérance. VJC 167 3 Le peuple reçut le message qu'il leur apportait et crut à ses paroles. Personne n'était plus disposé à accepter la vérité que les pauvres et les humbles, qui n'étaient pas séparés de leur Sauveur par la vanité et l'orgueil, les trésors de ce monde, ou la louange des hommes. Ils trouvaient en lui de la consolation dans toutes leurs luttes et leurs privations. Jésus ne renvoyait aucun d'eux. Il était touché d'une tendre compassion pour la détresse de ceux qui recherchaient son aide, et lorsqu'ils sortaient de sa présence, ils emportaient avec eux, en leurs propres personnes, les preuves de son pouvoir vivifiant. Les coeurs de ces gens débordaient de respect, d'amour et de reconnaissance pour leur Bienfaiteur, et il partageait leur joie. Ses travaux à Capernaüm produisirent un bon résultat, et beaucoup furent amenés à croire en lui. Ses actes incomparables de miséricorde gagnaient le coeur des multitudes. VJC 168 1 Les scribes et les pharisiens étaient confondus; leurs desseins à l'égard de Jésus étaient déjoués. Ils avaient écouté ses enseignements afin de le surprendre dans ses paroles, et de détourner de lui l'esprit du peuple pour l'attirer sur eux-mêmes. Ils savaient que depuis que le ministère de Jésus avait commencé, leur influence sur le peuple avait grandement diminué. Les coeurs sympathiques de la multitude acceptaient des leçons d'amour, de bienveillance et de bonté plutôt que les formes froides et les cérémonies rigides exigées par les sacrificateurs. VJC 168 2 Quoique les pharisiens fussent étonnés des miracles que Jésus opérait, ils étaient d'autant plus désireux de se débarrasser de ce personnage dont la grande puissance était fatale à leurs prétentions. VJC 168 3 Les maladies corporelles, quelque graves qu'elles fussent et apparemment sans espoir de guérison, étaient arrêtées par son pouvoir divin; mais la maladie de l'âme, enracinée dans l'incrédulité et les préjugés aveugles prenait plus fortement prise sur ceux qui fermaient les yeux à la lumière. La preuve la plus puissante que l'on pût produire ne faisait que fortifier leur opposition. La lèpre et la paralysie n'étaient point aussi redoutables que la bigoterie et l'incrédulité. Jésus se détourna des docteurs d'Israël, et leurs chaînes d'obscurité et de scepticisme les enlacèrent plus fortement que jamais. VJC 168 4 Les habitants de Capernaüm avaient été grandement étonnés de la guérison soudaine du fils du seigneur, opérée par une seule parole de Jésus, lorsqu'il était à une distance de plus de vingt milles du malade. Ils furent réjouis d'apprendre que Celui qui possédait un tel pouvoir miraculeux se trouvait dans leur propre ville. Le jour du Sabbat, la synagogue dans laquelle il devait parler était comble, et un grand nombre de personnes furent obligées de rester dehors. Comme à l'ordinaire, un grand nombre vinrent par curiosité, mais il y en avait beaucoup qui désiraient sérieusement s'informer de l'Evangile du royaume de Dieu. VJC 169 1 Tous ceux qui l'entendaient étaient étonnés, "car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes."1 Ses paroles étaient une démonstration de l'Esprit de Dieu, et pénétraient dans la conscience des hommes avec une puissance divine. L'enseignement des scribes et des pharisiens était froid et monotone, comme une leçon apprise par routine. Ils expliquaient la loi comme une affaire d'habitude, mais leur parole n'était point sanctifiée par l'autorité de Dieu; leurs propres coeurs et ceux de leurs auditeurs n'étaient point émus d'une sainte inspiration. VJC 169 2 Jésus n'avait rien à faire avec les divers sujets de dissension qui existaient parmi les Juifs. Ses paroles étaient si simples qu'un enfant même pouvait les comprendre; toutefois, dans leur sublime simplicité, elles étaient assez élevées pour charmer l'esprit le plus cultivé par les nobles vérités qu'elles exprimaient. Il parlait d'un nouveau royaume qu'il venait établir parmi eux en opposition aux royaumes de ce monde; et de son pouvoir pour arracher son royaume d'entre les mains de Satan, et pour délivrer les captifs enchaînés sous son pouvoir. VJC 169 3 Il y avait dans la synagogue un homme possédé de l'esprit de Satan. Cet homme interrompit le discours de Jésus en poussant un cri perçant qui glaça les auditeurs d'une terreur indicible. "Ha! qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu." VJC 169 4 Les démons même croyaient et tremblaient; mais l'Israël de Dieu avait fermé les yeux et les oreilles aux preuves de la divinité de Christ, et il ne connaissait point le temps de sa visitation. Le but de Satan en conduisant sa malheureuse victime dans la synagogue, était de détourner de Jésus l'attention du peuple en la dirigeant vers les paroxysmes du pauvre possédé, et d'empêcher ainsi que les paroles de la vérité ne pénétrassent dans les coeurs. Mais l'intelligence obscurcie même de cet homme comprenait que les enseignements de Jésus venaient du ciel. La puissance de la divinité éveillait la terreur du démon qui s'était emparé de lui, et une lutte s'engagea entre cet esprit malin, et ce qui restait de raison à ce pauvre possédé. VJC 170 1 A mesure que la victime sentait que le céleste Médecin était là pour lui rendre la liberté, son coeur souhaitait ardemment d'être délivré de la puissance de Satan. Le démon résistait à ce pouvoir et cherchait à retenir sous son empire ce pauvre malheureux qui luttait contre lui. Ce démoniaque tâchait de crier à Jésus pour lui demander de l'aide, mais lorsqu'il essayait de parler, le démon mettait d'autres paroles dans sa bouche, de sorte qu'il s'écria dans l'intensité de sa crainte: "Ah! qu'y at-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth?" La raison obscurcie de ce pauvre homme comprenait en partie qu'il était en présence de Celui qui pouvait l'affranchir de l'esclavage dans lequel il avait été si longtemps retenu; mais lorsqu'il chercha à s'approcher du divin Médecin, la volonté d'un autre le retint, les paroles d'un autre sortirent de sa bouche. VJC 170 2 Par sa conduite coupable, cet homme s'était placé sur le chemin de l'ennemi, et Satan s'était emparé de toutes ses facultés, de sorte que, lorsque quelques rayons de lumière émanant de la présence du Sauveur percèrent les ténèbres dont était entourée son intelligence, la lutte entre son désir de liberté et la puissance du diable lui firent faire d'affreuses contorsions et lui arrachèrent des cris surnaturels. Le démon exerçait tout son diabolique pouvoir pour retenir sa victime sous son empire. S'il perdait du terrain dans cette circonstance, c'était céder une victoire à Jésus. Celui qui, dans sa propre personne, avait vaincu le prince de la puissance des ténèbres dans la tentation au désert, se trouvait de nouveau face à face avec son ennemi. VJC 170 3 Il semblait que le pauvre homme si cruellement torturé dût perdre la vie dans cette lutte contre le démon qui avait été la ruine de son intelligence. Une seule puissance pouvait briser cette cruelle tyrannie. Jésus parla avec une voix d'autorité et rendit la liberté au pauvre captif. L'esprit démoniaque fit un dernier effort pour arracher la vie de sa victime avant d'être forcé de sortir de celui qu'il avait tourmenté si longtemps. Ensuite l'homme qui avait été possédé se tint devant le peuple émerveillé, heureux d'avoir retrouvé la liberté et la possession de lui-même. Dans la synagogue, le jour du Sabbat, devant l'assemblée réunie, le prince des ténèbres avait été de nouveau vaincu, et le démon même avait rendu témoignage au pouvoir divin du Sauveur, en criant: "Jésus de Nazareth! es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu." VJC 171 1 L'homme dont la raison avait été si soudainement restaurée louait Dieu de sa délivrance. Ses yeux qui, si récemment, brillaient du feu de la folie, rayonnaient maintenant d'intelligence, et étaient inondés de larmes de gratitude. Le peuple était muet de surprise. Aussitôt que les assistants purent parler, ils se dirent les uns aux autres avec étonnement: "Qu'est-ce que ceci? Il commande avec autorité et avec puissance aux esprits immondes, et ils sortent!" VJC 171 2 Ce n'était pas la volonté de Dieu que cet homme fût frappé d'une si terrible affliction au point d'être entièrement livré entre les mains de Satan. C'était dans sa propre manière de vivre que se trouvait la source secrète des malheurs qui en avaient fait un objet d'horreur pour ses amis, et un fardeau pour lui-même. Les plaisirs du péché l'avaient fasciné, le sentier de la dissipation lui avait paru attrayant; il avait pensé faire de la vie une longue fête. Il n'avait pas songé qu'en agissant ainsi il deviendrait un jour un objet d'effroi et de dégoût pour le monde, et d'opprobre pour sa famille. Il pensait qu'il pouvait passer son temps dans des folies prétendues innocentes; mais une fois sur la pente du vice, il était rapidement arrivé au bas, après avoir transgressé les lois de la santé et de la moralité. L'intempérance et la frivolité enchaînaient ses sens, les sensibilités délicates de son esprit avaient été détruites, et Satan s'était emparé du contrôle absolu de toutes ses facultés. Le remords fut trop tardif, et quoique cet homme eût été disposé alors à sacrifier les richesses et le plaisir pour rentrer en possession d'une virilité lâchement consumée, il était sans force entre les mains du méchant. Satan avait tenté ce jeune homme par beaucoup de séductions agréables; il avait revêtu le vice d'un manteau de fleurs afin que la victime le portât sur son coeur; mais ce but une fois atteint, et l'infortuné livré à son pouvoir, le démon était devenu impitoyable dans sa tyrannie, et redoutable dans ses visitations cruelles. Il en est toujours ainsi de ceux qui succombent au mal; les plaisirs attrayants de leur jeunesse se terminent dans le plus sombre désespoir ou dans l'égarement d'une âme perdue et ruinée. VJC 172 1 Mais celui qui vainquit le grand ennemi dans le désert arracha ce captif à l'agonie, au pouvoir de Satan. Jésus savait bien que ce démon, quoique revêtant une autre forme, était le même esprit malfaisant qui l'avait tenté dans le désert. Satan cherche par divers artifices à atteindre son but. Le même esprit qui vit et reconnut le Sauveur, et lui cria: "Ha! qu'y a-t-il entre nous et toi?" animait les méchants Juifs qui rejetaient Christ, et se moquaient de ses enseignements. Mais chez ces derniers, il revêtait un air de piété et de science, cherchant à les tromper quant aux véritables motifs qui les portaient à refuser le Sauveur. VJC 172 2 Ensuite Jésus sortit de la synagogue, laissant le peuple saisi d'étonnement et d'admiration. Ce miracle fut alors suivi d'un autre tout aussi merveilleux. Jésus chercha la maison de Pierre pour s'y reposer un peu, mais il n'y avait point de repos pour le Fils de l'homme. On lui dit que la belle-mère de Pierre était malade de la fièvre. Son coeur sympathique le porta aussitôt à soulager cette femme souffrante. Il commanda à la fièvre, et la fièvre la quitta immédiatement. Puis elle se leva, le coeur débordant de joie et de reconnaissance, et elle se mit à servir Jésus et ses disciples, avec empressement et amour. VJC 172 3 La nouvelle de ces miracles et de ces guérisons se répandit par toute la ville. Toutefois ces actes de miséricorde ne firent qu'augmenter l'intensité de la haine des pharisiens. Ils observaient attentivement tous les mouvements de Jésus, cherchant en quoi ils pourraient l'accuser. Par leur influence, ils empêchaient beaucoup de gens de venir à Jésus le jour du Sabbat pour être soulagés de leurs infirmités. Ils craignaient d'être flétris comme transgresseurs de la loi. Mais dès que le soleil avait disparu à l'occident, il se faisait une grande commotion. De toutes parts les malades accouraient vers Jésus. Ceux qui avaient assez de force venaient seuls, mais un bien plus grand nombre étaient portés par leurs amis vers le souverain Médecin. VJC 173 1 Ces malheureux représentaient la maladie à tous ses degrés, jusqu'au point de la mort. Quelques-uns étaient en proie à une fièvre brûlante, d'autres étaient paralysés, frappés d'hydropisie, aveugles, sourds et impotents. On entendait à quelque distance les cris pitoyables du lépreux: "Le souillé! le souillé!" et on le voyait étendre vers le grand Médecin des mains rongées par la hideuse maladie. L'oeuvre de Jésus commença quand le premier malade lui fut présenté. Les suppliants étaient guéris par un mot de ses lèvres ou par l'attouchement de sa main. Le coeur rempli de joie et de gratitude, ils s'en retournaient pleins de santé et de vigueur physique et mentale, pour réjouir de leur présence les demeures qu'ils avaient naguère quittées, invalides et sans force. VJC 173 2 Ceux qui les avaient soigneusement portés de leurs lits en la présence de Jésus retournaient avec eux, versant des larmes de joie et proclamant les louanges du Sauveur. Les petits enfants n'étaient pas oubliés, et ces chers petits malades étaient rendus à leurs heureuses mères, brillants de fraîcheur et de vivacité. Ces preuves vivantes du pouvoir divin de Jésus produisirent une grande excitation dans toute cette région. Jamais encore Capernaüm n'avait eu de jour semblable à celui-ci. L'air retentissait de chants de triomphe et de délivrance. VJC 173 3 Le Sauveur qui avait opéré de si merveilleuses guérisons, se réjouissait aussi de la joie qu'il avait produite dans les coeurs de tant d'êtres souffrants. Il avait guéri tous ceux qui étaient allés vers lui. Son grand amour pour l'homme fut remué jusque dans ses profondeurs, lorsqu'il vit les souffrances de ceux qui étaient venus vers lui, et il se réjouissait de ce qu'il avait la puissance de leur rendre la santé et le bonheur. ------------------------Chapitre 17 -- Le choix des disciples VJC 174 1 Les disciples ne s'étaient pas encore assez intimement unis à Jésus pour être ses collaborateurs. Ils avaient été témoins d'un grand nombre de miracles, et leurs esprits avaient été éclairés par les discours qu'ils avaient entendus de sa bouche, mais ils n'avaient pas encore entièrement quitté leur métier de pêcheurs. Leurs coeurs avaient été remplis de tristesse par le sort de Jean, et leurs esprits étaient troublés par des pensées contradictoires. Si la mission de Jean avait fini d'une manière si peu glorieuse, quel serait le sort de leur Maître, puisque les scribes et les pharisiens étaient si acharnés contre lui? Au milieu de leurs doutes et de leurs craintes, c'était pour eux un soulagement de retourner encore une fois à leur pêche, et, pour un peu de temps, trouver dans leur ancienne occupation, une diversion à leur anxiété. VJC 174 2 Jésus les renvoyait fréquemment pour visiter leurs demeures et se reposer; mais avec une douceur mêlée de fermeté, il résistait à toutes leurs sollicitations de prendre lui-même du repos. Il passait une partie des nuits en prière, parce qu'il ne pouvait trouver du temps durant le jour. Pendant que le monde qu'il était venu sauver était plongé dans le sommeil, le Rédempteur, dans le sanctuaire de la montagne, intercédait pour l'homme auprès du Père. Souvent il passait des nuits entières en prière et en méditation, et retournait le matin à son oeuvre infatigable. VJC 174 3 L'aube se levait sur la mer de Galilée, et les pêcheurs, après une longue nuit de vains efforts, avaient quitté leurs bateaux, et s'occupaient assidûment à laver et à raccommoder leurs filets sur la plage. Lorsqu'il fit jour, on vit Jésus marchant au bord de l'eau. Le calme du matin promettait un peu de tranquillité avant l'arrivée de la multitude qui le suivait jour après jour. Mais il semblait impossible que le Sauveur pût obtenir quelque tranquillité; déjà la foule s'amassait autour de lui. On lui amenait des malades et des affligés pour qu'il les soulageât. A la fin, le peuple s'était attroupé en si grande multitude qu'il n'y avait presque pas de place pour lui. C'est pourquoi Jésus pria Pierre de le prendre dans sa barque, et dès qu'il y fut monté, il commanda aux disciples de s'éloigner un peu de la terre. Alors, s'étant retiré à une petite distance du peuple, où il était mieux placé pour être vu et entendu par eux, il leur prêcha, de la barque où il était, concernant les mystères du royaume de Dieu. Son langage était simple et solennel, faisant appel à l'intelligence du peuple avec un pouvoir convaincant. VJC 175 1 Lorsque Jésus eut terminé son discours, il dit à Pierre d'avancer en pleine eau, et de jeter ses filets pour pêcher. Mais Pierre était entièrement découragé; non seulement il était attristé du sort de Jean-Baptiste, et son esprit était tourmenté par le doute à la pensée de cet événement, mais il était découragé quant à ses affaires temporelles. Il n'avait pas eu de succès dans sa pêche, et le travail de la nuit écoulée avait été infructueux. Ce fut donc sur un ton d'abattement qu'il répondit au commandement de Jésus: "Maître! nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; toutefois sur ta parole je jetterai le filet."1 VJC 175 2 Il appela son frère à son aide, et ensemble ils jetèrent le filet dans les eaux profondes, comme Jésus l'avait ordonné. Lorsqu'ils voulurent le tirer, ils ne le purent, à cause de la grande quantité de poissons qu'il contenait; ils furent obligés d'appeler à leur aide Jacques et Jean pour pouvoir tirer le filet dans la nacelle et le vider. Lorsqu'ils eurent fini, la barque se trouvait si remplie qu'elle était en danger de sombrer. VJC 175 3 Pierre avait vu Jésus accomplir de grands miracles, mais aucun n'avait fait sur son esprit une aussi forte impression que cette pêche miraculeuse après une nuit de travail inutile. L'incrédulité et le découragement qui avaient accablé les disciples pendant cette nuit longue et pénible, firent alors place à l'étonnement, et à un saint effroi. Pierre était profondément pénétré du sentiment de la puissance divine de son Maître. Il avait honte de sa coupable incrédulité. Il savait qu'il était en présence du Fils de Dieu, et- il se sentait indigne de se trouver dans une telle présence. Par un mouvement involontaire, il se jeta aux pieds de Jésus, et s'écria: "Seigneur! retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur." Mais même pendant qu'il parlait, il se cramponnait aux pieds de Jésus, et il n'aurait pas voulu qu'il l'eût pris au mot, même s'il eût voulu le faire. VJC 176 1 Mais Jésus comprenait les émotions diverses qui remplissaient le coeur de l'impétueux disciple, et il lui dit: "N'aie point de peur; désormais tu seras pêcheur d'hommes vivants." Des paroles semblables furent ensuite adressées aux trois autres pêcheurs quand ils étaient tous sur le rivage. Tandis qu'ils étaient activement occupés à raccommoder leurs filets qui s'étaient rompus à cause de la grande quantité de poissons qu'ils avaient pris, Jésus leur dit: "Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes." Et immédiatement, ils laissèrent leurs filets et leurs barques et suivirent le Sauveur. Ces humbles pêcheurs reconnurent l'autorité divine de Jésus, et abandonnèrent aussitôt leur occupation régulière, leurs biens et leurs avantages temporels, pour obéir au commandement de leur Seigneur. VJC 176 2 Ces quatre disciples furent plus intimement liés à Jésus dans sa vie terrestre qu'aucun des autres disciples. Christ, la lumière du monde, était éminemment capable de qualifier ces pêcheurs illettrés de la Galilée pour la mission importante qu'il allait leur confier. Les paroles qu'il adressa à ces hommes humbles étaient d'une très grande signification; elles devaient avoir une influence sur le monde dans la suite du temps. Il semblait être pour Jésus une chose bien simple d'appeler ces hommes pauvres et découragés à le suivre; mais c'était un événement qui devait produire des résultats inconcevables; il devait ébranler le monde. Le pouvoir vivifiant de Dieu, éclairant les esprits de ces simples pêcheurs illettrés, devait les rendre capables de répandre au loin les doctrines de Christ, et d'autres devaient reprendre leur tâche, jusqu'à ce que cette doctrine fût parvenue à tous les peuples, et fût enseignée dans toutes les générations pour gagner beaucoup d'âmes au salut. C'est ainsi que les pauvres pêcheurs de la Galilée devaient être en vérité "pêcheurs d'hommes". VJC 177 1 Jésus ne s'opposait pas à l'éducation. La plus grande culture de l'esprit, si elle est sanctifiée par l'amour et la crainte de Dieu, reçoit son approbation. On soulève parfois une objection contre l'éducation, parce que Jésus choisit pour disciples des pêcheurs ignorants. Mais pendant trois ans, ces hommes furent soumis à son influence sanctifiante et éducatrice, et le Sauveur fut le plus parfait éducateur que le monde ait jamais connu. Le Prince de la Vie ne choisit point pour disciples les savants docteurs de la loi, les scribes et les anciens, car ils n'auraient pas voulu le suivre. C'est pourquoi il choisit, pour lui aider, d'humbles paysans. Les hommes riches et instruits d'entre les Juifs se glorifiaient de leur sagesse mondaine et de leur propre justice, et ils s'enorgueillissaient en eux-mêmes, ne sentant pas leur urgent besoin d'un Rédempteur. Leurs idées étaient arrêtées, et ils ne voulaient pas recevoir les enseignements de Christ. Mais les humbles pêcheurs étaient réjouis d'être en relation avec le Sauveur, et de devenir ses collaborateurs. VJC 177 2 En se rendant à Jérusalem, Jésus vit Matthieu1 occupé à ses affaires pour la perception des impôts. Il était Juif; aussi, quand il devint péager, ses frères le méprisèrent-ils. Les Juifs étaient continuellement irrités à cause du joug romain. Le fait qu'une nation païenne et méprisée levait des impôts sur eux, leur rappelait constamment que leur puissance et leur gloire comme nation indépendante les avaient quittés. Leur indignation ne connaissait plus de bornes lorsqu'un homme de leur propre nation oubliait l'honneur de sa race élevée jusqu'à accepter la place de percepteur d'impôts. VJC 178 1 Ceux qui aidaient ainsi à soutenir l'autorité romaine étaient regardés comme des apostats. Les Juifs estimaient comme quelque chose de dégradant d'avoir n'importe quelles relations avec un péager. Ils considéraient cet emploi comme le synonyme de l'oppression et de l'extorsion. Mais l'esprit de Jésus n'était pas façonné d'après les préjugés des pharisiens. Il regardait au-dessus de la surface, et lisait jusqu'au fond du coeur. Son oeil divin vit dans Matthieu quelqu'un dont il pouvait se servir pour l'établissement de son Eglise. Cet homme avait écouté les enseignements de Christ et avait été attiré vers lui. Son coeur était plein de respect pour le Sauveur, mais jamais la pensée n'était entrée dans l'esprit de Matthieu que ce divin Maître condescendrait à prendre garde à lui, et bien moins encore à le choisir comme disciple. C'est pourquoi son étonnement fut grand, lorsque Jésus lui adressa ces paroles: "Suis-moi." VJC 178 2 Sans murmurer, ni se laisser arrêter par la perte pécuniaire qui serait la conséquence de son action, Matthieu se leva, suivit son Maître, et joignit ses intérêts à ceux des disciples de Jésus. Le péager méprisé sentit que le Sauveur lui avait conféré un honneur qu'il ne méritait pas. Il ne s'arrêta pas un instant à penser à la position lucrative qu'il échangeait contre une vie de fatigue et de pauvreté. C'était assez pour lui d'être en la présence de Christ, afin de pouvoir apprendre de sa bouche la sagesse et la bonté, contempler ses oeuvres merveilleuses, et travailler avec lui dans son oeuvre si ardue. VJC 178 3 Matthieu avait de la fortune, mais il était disposé à tout sacrifier pour son Maître. Il était très désireux que ses nombreux amis et ses connaissances devinssent des disciples de Jésus, et il désirait qu'ils eussent l'occasion de se trouver avec lui. Il éprouvait la certitude qu'ils seraient charmés de sa doctrine simple et pure, enseignée sans ostentation et sans faste. VJC 178 4 En conséquence, il fit un festin dans sa propre maison, et y invita ses parents et ses amis, parmi lesquels se trouvaient un certain nombre de péagers. Jésus fut invité comme le convive en l'honneur duquel le banquet avait été donné. Avec ses disciples, il accepta cette aimable invitation, et honora le banquet de sa présence. Les scribes et les pharisiens, remplis d'envie et épiant tous les mouvements de Jésus, ne laissèrent pas échapper cette occasion pour chercher à condamner la cause de Christ. Ils furent très indignés de ce que quelqu'un portant le nom de Juif, se mêlât avec les péagers. Quoiqu'ils refusassent de le reconnaître comme Messie, et ne voulussent accepter aucun de ses enseignements, ils ne pouvaient toutefois fermer les yeux sur le fait qu'il avait une grande influence sur le peuple. C'est pourquoi ils étaient irrités de ce que, par son exemple, il semblait ignorer leurs préjugés et leurs traditions. Quand Jésus appela Matthieu à le suivre, leur fureur ne connut plus de bornes. Ils ne pouvaient accepter l'idée que Jésus honorât ainsi un péager qu'ils détestaient. Ils attaquèrent ouvertement les disciples sur ce sujet, et les accusèrent de manger avec des péagers et des gens de mauvaise vie. VJC 179 1 "Et un jour, Jésus étant à table dans la maison de cet homme, beaucoup de péagers et de gens de mauvaise vie y vinrent, et se mirent à table avec Jésus et ses disciples. Les pharisiens, voyant cela, dirent à ses disciples: Pourquoi votre Maître mange-t-il avec des péagers et des gens de mauvaise vie?" C'était d'un air dédaigneux et méprisant qu'ils firent cette question. Jésus n'attendit pas que ses disciples répondissent à cette hautaine accusation, et il leur dit: "Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, ce sont ceux qui se portent mal. Mais allez, et apprenez ce que signifie cette parole: Je veux la miséricorde, et non pas le sacrifice; car ce ne sont pas les justes que je suis venu appeler à la repentance, mais ce sont les pécheurs." Ici il explique sa conduite en prenant le cas d'un médecin dont la sphère d'activité n'est pas parmi ceux qui sont en santé, mais parmi ceux qui se portent mal. Celui qui était venu pour sauver l'âme perdue par le péché, devait aller parmi ceux qui avaient le plus besoin de sa grâce, de son pardon et de son amour. VJC 179 2 Ces péagers et ces gens de mauvaise vie, quoique souillés par le péché, sentaient le besoin qu'ils avaient de repentance et de pardon. C'était la mission du ciel de soulager précisément de telles misères. Quoique apparemment ces personnes regardassent avec indifférence les rites religieux et les observances extérieures, toutefois elles étaient mieux préparées à devenir de sincères chrétiens, que les pharisiens et les sacrificateurs qui se moquaient d'eux. Un grand nombre d'entre eux possédaient une noble intégrité, et n'auraient pas voulu faire violence à leur conscience en rejetant une doctrine que leur raison déclarait être véritable. VJC 180 1 Jésus était venu pour guérir les blessures qu'avait faites le péché au milieu de sa propre nation; mais son peuple refusa l'aide qu'il lui offrait; il foula aux pieds ses enseignements, et fit peu de cas de ses oeuvres puissantes. Le Seigneur se tourna donc vers ceux qui étaient disposés à écouter ses paroles. Matthieu et ceux qui étaient en relation avec lui obéirent à l'appel du Maître, et le suivirent. Le péager méprisé devint l'un des évangélistes les plus dévoués. Son coeur désintéressé était attiré vers les âmes qui avaient besoin de lumière. Il ne repoussait pas les pécheurs en accentuant sa propre piété, et en la mettant en contraste avec leur méchanceté, mais il se les attachait par une profonde sympathie, en leur présentant le précieux Evangile de Christ. Ses travaux furent accompagnés de succès signalés. Beaucoup de ceux qui assistaient à ce repas, et qui écoutaient les divines instructions de Jésus, devinrent des instruments pour présenter la lumière au peuple. VJC 180 2 Les paroles à propos que Jésus adressa aux pharisiens à l'occasion de ce festin, les réduisirent au silence, mais ne firent point disparaître leurs préventions, et ne touchèrent point leurs coeurs. Ils s'en allèrent et se plaignirent aux disciples de Jean sur la manière de faire de Jésus et de ses disciples. Ils s'étendirent longuement sur la dangereuse influence qu'il exerçait sur le peuple, en annulant leurs anciennes traditions, en prêchant au monde une doctrine de miséricorde et d'amour. Ils cherchèrent à soulever du mécontentement dans l'esprit des disciples de Jean, en mettant en contraste leur austère piété et leurs jeûnes rigoureux avec l'exemple de Jésus qui se mettait à table avec les péagers et les gens de mauvaise vie. VJC 180 3 Les disciples de Jean s'émurent, et se plaignirent aux disciples de Jésus, concernant la manière d'agir de leur Maître, laquelle était si contraire aux enseignements de Jean. Si Jean avait été envoyé de la part de Dieu, et s'il avait enseigné selon son Esprit, comment la conduite de Jésus pouvait-elle être juste? Les disciples du Sauveur, étant incapables de répondre à ces questions, présentèrent cette affaire à leur Maître. "Ils lui dirent ainsi: Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils souvent et font-ils des prières, de même que ceux des pharisiens, au lieu que les tiens mangent et boivent? Il leur dit: Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux? Mais les jours viendront que l'époux leur sera ôté; ils jeûneront en ces jours-là."1 VJC 181 1 Jésus était venu apporter au monde la lumière du ciel. Comme Rédempteur de l'humanité, il vint pour limiter la puissance de Satan, et délivrer les captifs. A sa naissance, les messagers célestes avaient porté la bonne nouvelle d'une grande joie aux humbles bergers sur la colline de Bethléem: "Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes!" VJC 181 2 Le plus grand don du ciel avait été donné au monde. Joie aux pauvres, car Christ est venu pour les rendre héritiers de son royaume! Joie aux riches, car il leur apprendra comment employer leurs trésors terrestres pour qu'ils leur assurent dans le ciel des richesses éternelles! Joie aux ignorants, car il est venu leur donner la sagesse à salut! Joie aux savants, car il dévoilera à leur intelligence des mystères plus profonds que ceux qu'ils ont jamais sondés! Le Sauveur dit: "Mais pour vous, vous êtes heureux d'avoir des yeux qui voient et des oreilles qui entendent. Car je vous dis en vérité que plusieurs prophètes et plusieurs justes ont désiré de voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, et d'entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu."2 La mission de Christ révélait à l'esprit des hommes des vérités qui avaient été cachées dès la fondation du monde. VJC 181 3 Toute entreprise humaine devient insignifiante lorsqu'elle est comparée avec l'avénement de Christ sur notre terre. Quelle occasion de se réjouir les disciples n'avaient-ils pas? eux qui possédaient le privilége de marcher et de converser avec la Majesté du ciel. Combien ils étaient heureux, ceux qui avaient au milieu d'eux le Prince de la Paix, répandant sur eux, journellement, de nouvelles grâces et de nouvelles bénédictions! Pourquoi eussent-ils pleuré et jeûné? Le deuil convenait plutôt à ceux qui rejetaient le Sauveur, qui fermaient les yeux et les oreilles à ses divins enseignements, et se détournaient de la paix et de la joie qui découlent de l'amour et de la vérité infinis. Le trésor du ciel leur fut confié pendant un temps, et eux, méconnaissant le don, préférèrent l'esclavage et les ténèbres à la liberté et à la lumière qui leur était apportées par Christ. VJC 182 1 Dans la synagogue à Nazareth, Jésus s'était annoncé comme le Rédempteur de l'humanité. Il avait dit: "L'Esprit du Seigneur est sur moi, c'est pourquoi il m'a oint; il m'a envoyé pour annoncer l'Evangile aux pauvres, pour guérir ceux qui ont le coeur brisé; pour publier la liberté aux captifs, et le recouvrement de la vue aux aveugles; pour renvoyer libres ceux qui sont dans l'oppression, et pour publier l'année favorable du Seigneur."1 VJC 182 2 Comment les amis de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est encore avec eux? Mais quand il s'en retournera au ciel, laissant ses disciples faire face seuls à l'incrédulité et aux ténèbres du monde, alors il conviendra à l'Eglise de jeûner et de mener deuil jusqu'au retour de son Seigneur absent. VJC 182 3 Les pharisiens jaloux donnaient une mauvaise interprétation à toutes les actions de notre Seigneur. Les actes mêmes qui auraient dû fléchir leurs coeurs et gagner leur admiration, leur servaient d'excuses pour l'accuser d'immoralité. Jésus avait si souvent repris ces hommes à propre justice à cause de leur iniquité, et avait si souvent mis à découvert leurs mauvais desseins et leurs natures perverses, qu'ils n'osèrent pas lui adresser leurs plaintes; mais ils les portèrent à ceux dans les coeurs desquels elles étaient le plus propres à faire naître des préjugés et de l'incrédulité. Si les disciples de Jésus avaient écouté ces insinuations, ils auraient cessé de suivre leur Maître. Mais ils dédaignèrent d'écouter les basses accusations d'impiété lancées contre lui par des gens remplis de malice et de haine. Il était accusé de fréquenter de mauvaises compagnies, mais cette déclaration injuste n'avait aucun poids sur son esprit. VJC 183 1 Le Sauveur mangeait avec les pécheurs; il leur disait des paroles de vie, et un grand nombre d'entre eux l'acceptèrent comme leur Rédempteur. Le festin de Christ était saint, mais les pharisiens jeûneurs auront leur part avec les hypocrites et les incrédules, quand Christ viendra dans sa gloire, et que ceux qu'ils auront tournés en dérision seront recueillis dans son royaume. ------------------------Chapitre 18 -- La guérison du lépreux VJC 184 1 Jésus était souvent obligé de cacher sa présence au peuple; car les foules qui se pressaient autour de lui pour être témoin de ses miracles étaient si grandes et leur enthousiasme si exalté, qu'il était nécessaire de prendre des précautions; sinon les prêtres et les gouverneurs auraient pris occasion de ces grandes assemblées pour insinuer aux autorités romaines, qu'une insurrection était à craindre. VJC 184 2 Jamais le monde n'avait vu un temps semblable. Le ciel était descendu sur la terre. Tous ceux qui s'approchaient du Seigneur dans le but de s'instruire comprenaient qu'il était rempli de bonté et de sagesse. Ils recevaient de cette grande source d'intelligence de précieuses leçons et des connaissances toutes divines. Beaucoup d'âmes affamées et altérées qui avaient attendu longtemps la rédemption d'Israël, jouissaient en plein de la grâce libérale d'un Sauveur miséricordieux. Le prophète que l'on attendait était arrivé, et un peuple favorisé vivait à la parfaite splendeur de sa lumière; beaucoup pourtant ne comprenaient pas et se détournaient de son divin éclat avec indifférence ou incrédulité. VJC 184 3 Jésus guérissait de nombreuses maladies corporelles pendant qu'il prêchait et faisait la cure des âmes atteintes de la maladie du péché. Bien des coeurs étaient délivrés de la cruelle servitude du péché. L'incrédulité, le découragement et le désespoir faisaient place à la foi, à l'espérance, au bonheur. Mais quand les malades et les estropiés s'adressaient au Sauveur pour être secourus, il soulageait d'abord le pauvre corps souffrant avant d'entreprendre la cure de l'esprit endurci. Quand il avait adouci la misère corporelle du suppliant, il pouvait mieux amener ses pensées à la lumière et à la vérité. VJC 185 1 La lèpre était la maladie la plus terrible et la plus repoussante de l'Orient. Elle était envisagée avec effroi par toutes les classes de la société, à cause de son caractère contagieux et de ses horribles effets sur ses victimes. On prenait de grandes précautions pour empêcher que cette maladie ne se répandît parmi le peuple. Chez les Hébreux, le lépreux était déclaré impur. Il était isolé de sa famille, privé des avantages de la société, et retranché de la congrégation d'Israël. Il était condamné à ne se joindre qu'à ceux qui, comme lui, étaient affligés de cette maladie. VJC 185 2 Loin de ses amis et de sa parenté, il devait porter la malédiction de son sort. Aucune main affectueuse ne pouvait adoucir sa peine. Il était obligé de publier lui-même sa propre calamité, de déchirer ses vêtements, de sonner l'alarme et d'avertir chacun de fuir loin de son corps souillé et dépérissant. Le cri: souillé! souillé! prononcé d'un ton lugubre par le malheureux banni, était un signal que personne ne pouvait entendre qu'avec crainte et horreur. VJC 185 3 Il y avait, dans la région où Christ exerçait son ministère, plusieurs de ces êtres, objets d'un dégoût général. La nouvelle que le grand Médecin était apparu, leur était parvenue jusque dans leur isolement, et un rayon d'espérance avait lui dans leurs coeurs. S'ils pouvaient arriver en présence de Jésus, il les guérirait, pensaient-ils. Mais comme il leur était interdit d'entrer dans aucune ville ou village, il leur paraissait impossible de s'approcher jamais du grand Médecin dont le ministère principal s'exerçait au milieu du peuple. VJC 185 4 Il y avait là un lépreux qui avait occupé un haut rang dans la société. C'était avec la plus vive douleur que lui et sa famille avaient dû se convaincre qu'il était victime de la fatale maladie. Des médecins éminents avaient été consultés, ils avaient examiné le malade avec soin, ils avaient cherché avec anxiété dans leurs livres dans le but d'obtenir des renseignements plus précis; mais ils furent péniblement obligés de reconnaître que leur habileté était confondue, la maladie était incurable. C'était alors du devoir du prêtre de faire un examen; le résultat montra que le malade était atteint de la lèpre la plus maligne. Ce jugement le condamnait à être comme un mort vivant, séparé de ses amis et de la société au milieu de laquelle il occupait une position si honorable. Et maintenant, ceux qui avaient brigué ses faveurs et accepté son hospitalité fuyaient avec horreur sa présence. Il sortit de sa maison pour quitter la société dont il était banni. VJC 186 1 Jésus enseignait alors près du lac, hors des limites de la ville, et une foule s'était rassemblée pour entendre ses paroles. Le lépreux1 qui avait entendu parler de ses oeuvres puissantes, sortit pour le voir, et s'approcha autant qu'il lui était permis. Depuis son exil, la maladie avait fait de terribles ravages sur lui. Sa vue était un spectacle repoussant; son corps en décomposition était horrible à voir. Se tenant éloigné, il entendit quelques-unes des paroles de Jésus, et le vit poser ses mains sur des malades pour les guérir. Il vit avec surprise les boiteux, les aveugles, les paralytiques et ceux qui se mouraient de diverses maladies, se lever à la parole du Sauveur, rendus à la santé et louant Dieu de leur délivrance. Il regarda son corps misérable, et se demanda si ce grand Médecin ne pourrait point le guérir lui aussi. Plus il entendait, plus il voyait, plus il était convaincu que c'était bien là le Sauveur du monde promis par les prophètes, auquel toutes choses étaient possibles. Personne ne pouvait accomplir de tels miracles, sinon celui à qui il aurait été donné de Dieu, et il tardait au lépreux d'arriver en sa présence pour être guéri. VJC 186 2 Il n'avait pas l'intention de s'approcher si près qu'il pût nuire au peuple; mais dans ce moment, sa pensée était tellement absorbée qu'il oublia les restrictions auxquelles il était lié, la sûreté du peuple et l'horreur avec laquelle on le regardait. Il ne pensait plus qu'à l'espérance bénie qui était en lui, que la puissance de Jésus pouvait le délivrer de son infirmité. Sa foi saisissait le Sauveur, et il se précipita étourdiment en avant, sans souci de la multitude effrayée qui reculait à son approche et se précipitait en arrière afin de ne point le toucher. VJC 187 1 Quelques-uns voulurent l'empêcher d'approcher de Jésus, mais leurs efforts furent vains. Il ne les voyait ni ne les entendait. Il n'apercevait pas l'expression de dégoût et les regards pleins d'horreur qu'on jetait sur lui de tous côtés. Il ne voyait que le Fils de Dieu, il n'entendait que la voix qui donnait la santé et le bonheur aux souffrants et aux malheureux. Lorsqu'il arriva devant Jésus, ses sentiments refoulés dans son coeur débordèrent, et, se prosternant devant lui, il s'écria: "Seigneur, si tu le veux, tu peux me nettoyer." Il ne prononça que quelques paroles, mais elles exprimaient la profondeur de sa détresse. Il crut que Jésus pouvait lui donner vie et santé. VJC 187 2 Jésus ne s'éloigna point de lui; au contraire, il s'en rapprocha. Le peuple reculait et même les disciples se sentaient remplis d'horreur, et auraient volontiers empêché leur Maître de le toucher; car suivant la loi de Moïse, celui qui touchait un lépreux était lui-même impur. Mais Jésus, avec calme et sang-froid, plaça sa main sur le malheureux et répondit à sa prière par ces paroles magiques: "Sois nettoyé!" VJC 187 3 A peine ces paroles vivifiantes furent-elles prononcées, que l'on vit se transformer ce corps en décomposition. La chair devint saine; les nerfs devinrent sensibles, et les muscles se raffermirent. Cette peau rude, fendillée, particulière aux lépreux, avait disparu, et une peau douce et lisse, semblable à celle d'un petit enfant, l'avait remplacée. La multitude alarmée perdit instantanément sa crainte, et s'approcha pour contempler cette nouvelle manifestation de la puissance divine. VJC 187 4 Jésus recommanda au lépreux de ne pas publier ce qui avait été fait pour lui, disant: "Garde-toi d'en rien dire à personne; mais va-t'en, et montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a commandé, afin que cela leur serve de témoignage." Conformément à ces paroles, l'homme heureux s'en alla trouver le même sacrificateur dont la décision l'avait banni loin de sa famille et de ses amis. VJC 187 5 Il offrit joyeusement le don aux sacrificateurs, et magnifia le nom de Jésus qui lui avait rendu la santé. Ce témoignage irréfutable convainquit les sacrificateurs de la puissance divine de Jésus, quoiqu'ils refusassent encore de le reconnaître comme le Messie. Les pharisiens avaient dit que ses enseignements étaient diamétralement opposés à ceux de Moïse et qu'il se glorifiait lui-même; mais les directions spéciales qu'il donna au lépreux guéri, d'aller, suivant la loi de Moïse, offrir un don au sacrificateur, prouvaient le contraire. VJC 188 1 Il n'était pas permis aux sacrificateurs d'accepter un don de quelqu'un qui avait été affligé de la lèpre, avant de l'avoir d'abord bien examiné, et d'avoir proclamé au peuple qu'il était entièrement net de cette maladie contagieuse, qu'il était en santé, et pouvait de nouveau rejoindre sa famille et ses amis sans leur nuire. Quelque répugnance qu'eût le sacrificateur à attribuer cette cure merveilleuse à Jésus, il ne pouvait se refuser à examiner l'homme rendu à la santé et à lui donner la déclaration de sa guérison. La multitude était impatiente d'apprendre le résultat de cet examen, et lorsqu'il fut déclaré libre de toute maladie, et qu'il lui fut permis de retourner auprès de sa famille et de ses amis, l'excitation fut très grande. On n'avait jamais vu une telle chose auparavant. VJC 188 2 Mais malgré l'ordre de Jésus au lépreux, celui-ci publia la chose partout. Pensant que ce n'était qu'à cause de sa grande modestie que Jésus lui avait fait ces défenses, il s'en alla proclamer au large la grande puissance de celui qui l'avait guéri. Il ne comprenait pas que chaque nouvelle manifestation de la puissance divine de Jésus affermissait la résolution qu'avaient formée les sacrificateurs et les anciens du peuple de le tuer. L'homme qui avait été guéri éprouvait combien le don de la santé était précieux. Le sang pur qui circulait dans ses veines excitait dans son être tout entier une nouvelle et délicieuse animation. Il se réjouissait de sa vigueur nouvelle et de son rétablissement au milieu de sa famille, de ses amis et de la société. Il se sentait incapable de réprimer le désir qu'il avait de donner gloire au Médecin qui lui avait tout rendu. VJC 188 3 La publicité de ce miracle causa une telle excitation que Jésus fut obligé de s'éloigner de la ville. "Et de toutes parts on venait à lui." Ces miracles n'étaient pas accomplis pour faire parade; les actes de Jésus étaient en parfait contraste avec ceux des pharisiens dont la grande ambition était d'attirer sur eux la louange et l'honneur des hommes. Jésus savait bien que si la nouvelle de la guérison du lépreux était répandue au large, ceux qui étaient atteints de la même maladie seraient désireux d'obtenir la même guérison. Cela ferait répandre le bruit que le peuple était souillé par le contact de cette maladie contagieuse. Ses ennemis saisiraient une telle occasion pour l'accuser et le condamner. VJC 189 1 Jésus savait que beaucoup de lépreux qui le rechercheraient n'étaient pas dignes du don de la santé, et qu'ils ne s'en serviraient pas à l'honneur et à la gloire de Dieu s'ils l'obtenaient. Ils n'avaient ni foi réelle, ni principes, mais simplement un grand désir d'être délivrés du sort certain qui les menaçait. Le Sauveur savait aussi que ses ennemis cherchaient sans cesse à limiter son oeuvre et à détourner le peuple de lui. S'ils pouvaient se servir dans ce but de la guérison du lépreux, ils ne manqueraient pas de le faire. Mais en envoyant l'homme guéri présenter son don au sacrificateur, comme l'ordonnait la loi judaïque, Jésus voulait les convaincre, s'ils étaient tant soit peu susceptibles de l'être, qu'il n'était point opposé à la loi de Moïse. ------------------------Chapitre 19 -- Le paralytique VJC 190 1 Jésus fut de nouveau amene par sa mission à Capernaüm. Lorsque la nouvelle se répandit que Jésus était l'hôte de Pierre, hommes, femmes et enfants accoururent de toutes les directions, pour entendre l'étonnant docteur. Il y avait dans le voisinage un homme qui était réduit à une entière incapacité, par l'incurable maladie appelée paralysie.1 Il avait abandonné tout espoir de guérison. Mais ses amis et ses parents avaient entendu l'instruction pleine de grâce de Jésus; ils avaient vu ses étonnants miracles; ils voyaient qu'il ne repoussait personne, que même les impurs lépreux trouvaient accès auprès de lui, et étaient guéris, et ils commencèrent à espérer que le paralytique pourrait être guéri, s'il pouvait être porté en présence de Jésus. VJC 190 2 Ils cherchèrent à encourager le patient, lui parlant du pouvoir miraculeux de Jésus, pour guérir toute maladie, des paroles de miséricorde qu'il avait dites à ceux qui étaient désespérés, et de ceux qui étaient délivrés de la puissance de Satan par une parole de sa sublime autorité. Comme le paralytique écoutait ces bonnes nouvelles, l'espérance de pouvoir être guéri de cette terrible infirmité se ranima dans son coeur. Il lui tardait de voir Jésus, et d'être placé entre ses mains. Mais lorsqu'il réfléchit que la dissipation avait été la cause principale de son affliction, son espoir s'évanouit, car il craignait de ne pas être toléré en la présence du saint Médecin. Il avait aimé les plaisirs du péché: sa vie avait été une transgression de la loi de Dieu, et son affliction corporelle était la punition de ses péchés. VJC 190 3 Il avait depuis longtemps placé son cas entre les mains des pharisiens et des docteurs, réclamant leur intérêt et leur sympathie, espérant qu'ils feraient quelque chose pour soulager son esprit tourmenté et ses souffrances physiques. Mais ils l'avaient regardé froidement et l'avaient déclaré incurable. Ils avaient ajouté à son malheur en lui disant qu'il ne souffrait que la juste rétribution de Dieu pour sa mauvaise conduite. Les pharisiens avaient l'habitude de se tenir éloignés des malades et des nécessiteux. Ils prétendaient que la maladie et la gêne étaient toujours une preuve de la colère de Dieu contre le transgresseur. Pourtant, fréquemment, ces mêmes hommes qui se glorifiaient d'être saints et de jouir de la faveur de Dieu, étaient plus corrompus de coeur et de conduite que les pauvres malades qu'ils condamnaient. VJC 191 1 Le paralytique, ne voyant de secours d'aucun côté, était tombé dans le désespoir quand, soudain, la nouvelle des miracles de miséricorde accomplis par Jésus, fit de nouveau naître l'espérance dans son coeur. Pourtant il craignait qu'il ne lui fût permis de paraître en présence de Jésus; il sentait que si Jésus voulait seulement le voir, et soulager son coeur, en pardonnant ses péchés, il se contenterait de vivre ou de mourir, suivant sa juste volonté. Ses amis lui assurèrent que Jésus en avait guéri d'autres qui étaient à tous égards aussi coupables et malades que lui, et cela l'encouragea à croire que sa propre demande serait exaucée. VJC 191 2 Il sentait qu'il n'y avait pas de temps à perdre; déjà son corps ruiné commençait à dépérir. Si quelque chose pouvait être fait pour arrêter sa mort, cela devait se faire tout de suite. Le cri désespéré du pauvre mourant était: Oh, si je pouvais paraître en sa présence! Ses amis désiraient lui aider à accomplir son souhait, et on fit plusieurs projets pour atteindre ce résultat; mais aucun ne paraissait praticable. Le malade, quoique tourmenté par ses douleurs physiques, avait conservé toute la force de son intelligence; il proposa alors à ses amis qu'ils le prissent dans son lit, et le portassent à Jésus. C'est ce qu'ils entreprirent de faire avec joie. VJC 191 3 Comme ils approchaient de la foule pressée, qui s'était assemblée à l'intérieur et autour de la maison où Jésus enseignait, il leur parut douteux qu'ils pussent accomplir leur dessein. Pourtant ils avancèrent avec leur fardeau jusqu'à ce que le passage fut complétement obstrué, et ils furent obligés de s'arrêter avant d'arriver à la portée de la voix du Sauveur. Jésus était dans l'intérieur de la maison, et comme d'habitude, ses disciples étaient assis près de lui; car il était de la plus grande importance qu'ils entendissent ses paroles et comprissent les vérités qu'ils devaient proclamer par leurs paroles et leurs écrits dans tous les pays et à travers tous les âges. VJC 192 1 Les pharisiens hautains, les docteurs et les scribes étaient aussi présents machinant de mauvais desseins dans leurs coeurs, et désirant troubler et confondre le céleste Docteur, afin de pouvoir l'accuser d'être un imposteur, et le condamner à mort. Jaloux de son pouvoir et de sa sagesse, ils cachèrent leur haine ardente, afin de surveiller de près ses paroles, et afin de le questionner sur des sujets variés, avec l'espoir de le surprendre dans quelques contradictions ou dans quelques hérésies défendues, qui leur auraient donné l'occasion de l'accuser. Ils étaient présents lorsque Jésus guérit la main sèche un jour de Sabbat, et ces hommes qui prétendaient jouir de la faveur spéciale de Dieu, furent remplis de fureur, parce qu'il présumait faire cette bonne oeuvre le jour du Seigneur. VJC 192 2 Derrière ces grands personnages, une foule de gens se pressaient, attirés là par divers motifs. Quelques-uns éprouvaient un irrésistible désir d'entendre les paroles de Jésus, et pourtant ils saisissaient imparfaitement leur signification. Ils étaient avides de saisir chaque syllabe des paroles sacrées et, dans bien des cas, des semences de vie se logèrent dans leurs coeurs, pour croître peu après et porter des fruits bénis. D'autres n'étaient venus que par curiosité, ou par amour de l'excitation, par le désir de voir et d'entendre quelque nouvelle chose. Tous les rangs de la société étaient représentés, ainsi que plusieurs nationalités différentes. VJC 192 3 Ceux qui portaient le paralytique cherchaient à se frayer un chemin à travers cette foule serrée, mais leurs efforts étaient inutiles. Ils avançaient l'urgence de leur cas pour engager les gens à reculer, mais c'était sans résultat. Les souffrances de l'invalide étaient augmentées par l'anxiété, et ses amis craignaient qu'il ne mourût dans cette scène de confusion. Le pauvre malade regarde autour de lui avec une angoisse inexprimable. Doit-il abandonner tout espoir, lorsqu'il est si près du secours qu'il a désiré depuis si longtemps? Il sent qu'il ne peut supporter une si amère déception. Il suggère à ses amis l'idée de le porter au haut de la maison, et de le faire descendre par le toit en présence de Jésus. VJC 193 1 Voyant que c'était sa seule chance de salut, et craignant qu'il ne pût vivre jusqu'à ce qu'ils l'eussent porté à la maison, ses amis suivirent son conseil. Le toit est ouvert, et le malade est descendu aux pieds mêmes de Jésus. Le discours est interrompu; le Sauveur regarde son visage souffrant et voit les yeux suppliants du malade fixés sur lui dans une silencieuse supplication. Il comprend le malade, car c'était Jésus qui avait attiré à lui son esprit perplexe et incrédule. Il était venu au monde pour donner espérance au coupable et au malheureux. Jean l'avait montré comme "l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Le divin esprit de Jésus avait attendri le coeur de ce pauvre pécheur, et, pendant qu'il était encore chez lui, il avait apporté la conviction à sa conscience. Jésus avait veillé sur la première lueur de foi qui s'était augmentée jusqu'à ce que le malade crût que Jésus était son seul secours; et le Sauveur avait vu se fortifier cette foi par chaque effort que faisait le paralytique pour arriver en sa présence. VJC 193 2 Le malade avait des biens, mais il ne pouvait pas décharger son âme de sa culpabilité, ni se guérir de sa maladie. Mais la puissance divine l'attirait vers l'Ami des pécheurs, qui seul pouvait le secourir. Jésus reconnaît la foi que montrent les efforts du malade, dans des difficultés si perplexes, pour arriver en présence de son Seigneur; et élevant la voix d'un ton plein de mélodie, il lui dit: "Prends courage, mon fils, tes péchés te sont pardonnés."1 Le poids de ténèbres et de désespoir qui pesait sur le coeur du malade disparaît à l'instant; la paix que procurent l'amour parfait et le pardon remplit son âme, et brille sur son visage. Ses peines physiques ont disparu, et tout son être est transformé aux yeux de la multitude étonnée. Le malheureux perclus est guéri, le pécheur coupable est pardonné! Il a reçu maintenant la preuve de ce qu'il a tant désiré. Pourtant ce n'était point là, mais chez lui, lorsqu'il s'était repenti de ses péchés et qu'il avait cru au pouvoir que Jésus avait de le guérir, que la miséricorde vivifiante du Sauveur avait d'abord soulagé les soupirs de son coeur. VJC 194 1 La foi simple du paralytique accepte les paroles du Maître, comme le don d'une nouvelle vie. Il ne demande rien de plus, il ne fait point de démonstration bruyante, mais il demeure dans un joyeux silence, trop heureux pour pouvoir articuler une parole. La lumière du ciel rendait son visage radieux, et le peuple regardait cette scène avec une admiration mêlée d'effroi. Christ se tenait là avec une majesté calme qui l'élevait au-dessus des dignitaires de la synagogue et des docteurs de la loi. Les pharisiens, les scribes et les docteurs avaient attendu avec anxiété pour voir ce que Jésus ferait dans cette circonstance. Ils se rappelaient que le patient leur avait demandé du secours et qu'ils s'étaient retranchés dans la sainteté de leur charge, et lui avaient refusé tout encouragement. Ils avaient même montré de l'ennui d'être troublés par une chose si désagréable. Ils avaient regardé avec horreur sa taille rapetissée, et s'étaient écriés: Nous ne pouvons relever quelqu'un d'entre les morts; la dissolution a déjà commencé. VJC 194 2 Non contents d'avoir ainsi mis cet homme à l'agonie, ils avaient déclaré qu'il souffrait la colère de Dieu à cause de ses péchés. Toutes ces choses revinrent vivement à leur esprit, lorsqu'ils virent le malade devant eux. Ils s'aperçurent aussi que le peuple, dont la plupart connaissaient ces faits, observait cette scène avec intérêt et respect. VJC 194 3 Ils éprouvèrent une terrible crainte que leur propre influence ne fût perdue, non seulement sur la multitude présente, mais aussi sur tous ceux qui entendraient parler de cet événement merveilleux. Ces hommes fiers n'échangèrent aucune parole entre eux, mais, se regardant les uns les autres, ils lurent la même pensée sur leurs visages: Il faut faire quelque chose pour arrêter le flot du sentiment populaire. Jésus avait déclaré que les péchés du paralytique étaient pardonnés. Les pharisiens se saisirent de ces paroles comme d'une prétention à la puissance infinie, d'un blasphème contre Dieu, et ils pensèrent pouvoir présenter cela devant le peuple comme un crime digne de mort. Ils n'exprimèrent pas leurs pensées, mais ces adorateurs des formes et des symboles disaient en leur coeur: C'est un blasphémateur! Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul? Ils se servaient des paroles de pardon du Sauveur comme d'un moyen de l'accuser. Mais Jésus lut leurs pensées, et leur jetant un regard réprobateur qui les fit reculer lâchement, leur parla ainsi: "Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos coeurs? Car lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés te sont pardonnés; ou de dire: lève-toi, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a l'autorité sur la terre de pardonner les péchés: Lève-toi, dit-il alors au paralytique, charge-toi de ton lit, et t'en va dans ta maison." VJC 195 1 Alors celui qui avait été apporté à Jésus sur un lit, et dont les membres étaient sans force, se leva sur ses pieds avec l'élasticité et la force de la jeunesse. Un sang vivifiant parcourut ses veines, répandant dans tout son corps une force inconnue. La chaleur et l'activité de la santé succédèrent à la pâleur de la mort. "Et aussitôt il se leva, et s'étant chargé de son lit, il sortit en la présence de tout le monde; de sorte qu'ils furent tous dans l'étonnement, et qu'ils glorifièrent Dieu, disant: Nous ne vîmes jamais rien de pareil." Oh! merveilleux amour de Christ, s'abaissant à guérir le coupable et l'affligé! La Divinité qui s'afflige sur l'humanité souffrante et qui en adoucit les maux! Oh! merveilleuse puissance déployée ainsi en faveur des enfants des hommes! Qui peut douter du message du salut? Qui peut mépriser la miséricorde d'un Sauveur aussi compatissant? VJC 195 2 L'effet de cet étonnant miracle fut sur le peuple comme si le ciel se fût ouvert et eût révélé les gloires d'un monde meilleur. Comme l'homme qui avait été guéri de la paralysie passait à travers la foule, bénissant Dieu à chaque pas, et portant son fardeau comme s'il eût eu la pesanteur d'une plume, le peuple reculait pour lui faire place, le regardait avec des visages frappés d'étonnement, et ils chuchotaient doucement entre eux, disant: "Nous ne vîmes jamais rien de pareil." Les pharisiens étaient muets de surprise et accablés par leur défaite. Ils virent que leurs préjugés et leur jalousie ne pourraient pas tirer occasion de cette guérison pour enflammer la multitude. L'oeuvre merveilleuse accomplie en l'homme qu'ils avaient, dans leur arrogance, voué à la mort et à la colère de Dieu, avait fait une telle impression sur l'esprit du peuple, que ces principaux des Juifs avaient, pour le moment, perdu leur influence. Ils virent que Christ possédait une puissance qu'il déclarait être sa propre prérogative, ce que les pharisiens pensaient n'appartenir qu'à Dieu. VJC 196 1 L'aimable dignité de ses manières unie à ses oeuvres miraculeuses, contrastait tellement avec leur orgueil et leur propre justice, qu'ils étaient déconcertés et confus, reconnaissant, mais sans la confesser, la présence d'un Être supérieur. VJC 196 2 Si les scribes et les pharisiens avaient été droits devant Dieu, ils auraient cédé à la preuve concluante qu'ils avaient vue, que Jésus était le Messie promis à Israël. Mais ils avaient résolu de ne point se laisser persuader de ce fait. Ils s'opposaient fièrement et résolument à ce docteur doux et et humble qui sortait de Nazareth, et qui, pourtant, menaçait de ruiner, par ses oeuvres merveilleuses, leur dignité et leur position. Ainsi, ils ne délaissèrent pas au moindre degré leur haine et leur malice, mais s'en allèrent forger de nouveaux plans pour condamner et réduire au silence le Fils de Dieu. VJC 196 3 Ces hommes avaient reçu des preuves réitérées que Jésus était le Sauveur promis, mais aucune n'avait été aussi convaincante que ce miracle de miséricorde. Quelque forte qu'avait été l'évidence présentée à leurs esprits, que Jésus avait puissance sur la terre de pardonner les péchés, aussi bien que de guérir les malades, ils s'armèrent pourtant de haine et d'incrédulité, jusqu'à ce que Dieu les abandonna dans les chaînes de ténèbres qu'ils avaient eux-mêmes forgées. Il ne restait aucune puissance qui pût atteindre des coeurs aussi endurcis par la malice et le scepticisme. VJC 197 1 Il en est beaucoup de nos jours qui agissent comme les Juifs incrédules. Dieu leur a donné une lumière qu'ils refusent d'accepter. Son esprit les a censurés, mais ils ont fait de sa répréhension une pierre d'achoppement sur leur chemin, sur laquelle ils trébuchent et tombent. Ils ont rejeté ses offres miséricordieuses, ils ont dédaigné de croire à sa vérité, jusqu'à ce qu'ils soient abandonnés à leur conduite fatale. VJC 197 2 Il y eut de grandes réjouissances dans la maison du paralytique guéri, lorsqu'il arriva au milieu de sa famille, portant aisément la couche sur laquelle il avait été lentement enlevé de leur présence, peu de temps auparavant. Ils se réunirent autour de lui avec des larmes de joie, osant à peine en croire leurs yeux. Il était là, devant eux, dans la pleine vigueur de la santé. Ces bras qu'ils avaient vus privés de vie, étaient prompts à exécuter sa volonté; sa chair, qui s'était contractée et décolorée, était alors fraîche et pleine d'une jeunesse nouvelle; il marchait d'un pas ferme et libre; l'espérance se lisait sur tous ses traits; toute tristesse avait disparu, et une expression de paix et de pureté avait remplacé les marques du péché et de la souffrance. De joyeuses actions de grâce s'élevèrent à Dieu de cette maison, et Dieu fut glorifié par son Fils qui avait rendu l'espérance au désespéré, et la force à celui qui était abattu. Cet homme et sa famille furent prêts à donner leurs vies pour Jésus. Aucun doute ne pouvait obscurcir leur foi, aucune incrédulité ne pouvait corrompre leur parfaite fidélité envers Christ, qui avait apporté la lumière dans leur demeure assombrie. ------------------------Chapitre 20 -- Le Sabbat VJC 198 1 L'institution du Sabbat était ce qui distinguait particulièrement les Juifs des nations dont ils étaient entourés. C'était ce qui les désignait comme vrais adorateurs du Créateur. L'observance de ce jour était un signe continuel et visible de leur relation avec Dieu, et de leur séparation des autres peuples. Tout travail ordinaire pour un gain terrestre était interdit le septième jour. Selon le quatrième commandement, le Sabbat était consacré au repos et au culte religieux. Tout travail ordinaire devait être interrompu, mais les oeuvres de miséricorde et de bienfaisance étaient en harmonie avec la pensée de l'Eternel. Elles ne devaient pas être limitées par le temps, ou le lieu. Soulager les malades, consoler les affligés est une oeuvre d'amour qui honore le saint jour de Dieu. VJC 198 2 Le service des sacrificateurs se rapportant aux offrandes et aux sacrifices était augmenté le jour du Sabbat; toutefois en accomplissant leur oeuvre sacrée pour le service de Dieu, ils ne violaient pas le quatrième commandement du décalogue. A mesure qu'Israël se séparait de Dieu, le véritable but de l'institution du Sabbat devenait moins distinct dans leurs esprits. Ils devinrent négligents dans l'observance de ce jour, et inattentifs à ses ordonnances. Les prophètes leur rendirent témoignage du déplaisir de Dieu à cause de leur transgression de son Sabbat Néhémie dit: "En ces jours-là je vis quelques personnes en Juda qui foulaient aux pressoirs le jour du Sabbat, et d'autres qui apportaient des gerbes, et qui en chargeaient des ânes; qui les chargeaient de vin, de raisins, de figues et de toutes sortes de charges, et qui les apportaient à Jérusalem le jour du Sabbat Et je les sommai, le jour qu'ils vendaient les provisions, de ne plus le faire."1 VJC 199 1 Et Jérémie leur fait ce commandement: "Ainsi a dit l'Eternel: Prenez garde à vos âmes, et ne portez aucun fardeau au jour du Sabbat, et n'en faites point passer par les portes de Jérusalem; et ne tirez hors de vos maisons aucun fardeau au jour du Sabbat, et ne faites aucune oeuvre; mais sanctifiez le jour du Sabbat, comme j'ai commandé à vos pères."2 VJC 199 2 Mais ils ne firent nulle attention aux avertissements des prophètes inspirés, et ils s'éloignèrent de plus en plus de la religion de leurs pères. A la fin les calamités, la persécution et l'esclavage tombèrent sur eux, à cause de leur mépris des ordres de Dieu. VJC 199 3 Alarmés par ces visitations des jugements divins ils retournèrent à la stricte observance de toutes les formes extérieures enjointes par la loi sacrée; non contents de cela, ils ajoutèrent à ces ordonnances des cérémonies, gênantes. Leur orgueil et leur bigoterie les conduisaient à une interprétation des plus étroites des ordres divins. Avec le temps, ils s'entourèrent graduellement des traditions et des coutumes de leurs ancêtres, jusqu'à ce qu'ils les considérassent comme ayant toute la sainteté de la loi originelle. Cette confiance en eux-mêmes et en leurs propres règlements, jointe à tous leurs préjugés contre les autres nations, les portaient à résister à l'Esprit de Dieu, et à se séparer toujours plus de sa faveur. VJC 199 4 Leurs exactions et leurs restrictions étaient si fatigantes que Jésus fit cette déclaration: "Car ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes."3 Leur fausse opinion du devoir, leur idée superficielle de la piété, obscurcissaient des ordres divins, positifs et réels. Le service du coeur était négligé dans l'accomplissement rigide de cérémonies extérieures. Les Juifs avaient tellement perverti les commandements divins en les surchargeant de traditions, qu'aux jours de Christ, ils étaient prêts à l'accuser de transgresser le Sabbat, parce qu'il accomplissait des actes de miséricorde ce jour-là. VJC 200 1 Les épis étaient prêts pour la faucille quand Jésus et ses disciples passèrent par les blés un jour de Sabbat. Les disciples avaient faim, car leur Maître avait prolongé son oeuvre d'enseignement et de guérison jusqu'à une heure avancée, et depuis longtemps il n'avaient point pris de nourriture. En conséquence, ils se mirent à arracher des épis de blé et à les manger, après les avoir froissés entre leurs mains selon ce que dit la loi de Moïse: "Quand tu entreras dans les blés de ton prochain, tu pourras bien arracher des épis avec ta main, mais tu ne mettras point la faucille dans les blés de ton prochain."1 VJC 200 2 Mais Jésus était continuellement suivi par des espions qui cherchaient quelque occasion de l'accuser et de le condamner. Quand ils virent cet acte des disciples, ils firent aussitôt leurs plaintes à Jésus en disant: "Regarde, pourquoi font-ils ce qui n'est pas permis dans les jours de Sabbat?" Par ces paroles ils exprimaient leurs vues étroites sur la loi. Mais Jésus prit la défense de ses disciples, en disant: "N'avez-vous jamais lu ce que fit David, quand il fut dans la nécessité, et qu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui; comment il entra dans la maison de Dieu, du temps d'Abiathar, souverain sacrificateur, et mangea les pains de proposition, qu'il n'était permis de manger qu'aux sacrificateurs, et en donna même à ceux qui étaient avec lui? Puis il leur dit: Le Sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le Sabbat. Ainsi le Fils de l'homme est maître même du Sabbat."2 VJC 200 3 Si une faim excessive excusait David d'avoir violé la sainteté même du Sanctuaire, et dégageait son action de toute culpabilité, à combien plus forte raison la simple action des disciples arrachant des épis le jour du Sabbat, et en mangeant, n'était-elle pas excusable! Jésus voulait enseigner à ses disciples et à ses ennemis que le service de Dieu devait tenir la première place; et que si la fatigue et la faim étaient inséparables de ce service, il était juste et droit de satisfaire les besoins de l'humanité, même le jour du Sabbat. Cette sainte institution ne fut pas donnée pour que nous fussions empêchés de satisfaire les besoins de notre être, ni pour nous causer des souffrances et du malaise, mais pour nous apporter des bénédictions. "Le Sabbat a été fait pour l'homme", pour lui donner du repos et de la paix, et lui rappeler l'oeuvre de son Créateur, et non pas pour être un joug pesant. VJC 201 1 L'oeuvre que faisaient les sacrificateurs dans le temple le jour du Sabbat, était en harmonie avec la loi; toutefois le même travail pour des affaires temporelles aurait été la violation de cette loi. L'acte d'arracher des épis et d'en manger pour soutenir le corps, afin d'employer ses forces dans le service de Dieu était juste et légitime. Ensuite Jésus couronne son argument en se déclarant le "Maître du Sabbat", c'est-à-dire quelqu'un qui était au-dessus de toute question et de toute loi. Ce Juge Infini décharge les disciples de blâme, en faisant appel aux statuts mêmes qu'ils étaient accusés de violer. VJC 201 2 Mais Jésus ne laissa pas tomber cette affaire sans adresser des reproches à ses ennemis. Il déclara que, dans leur aveuglement, ils s'étaient trompés sur le but du Sabbat. Il dit: "Que si vous saviez ce que signifie ceci: Je veux la miséricorde, et non pas le sacrifice, vous n'auriez pas condamné ceux qui ne sont point coupables."1 Puis il mit en contraste les nombreux rites auxquels le coeur était étranger, avec l'intégrité véridique et l'amour qui doivent caractériser les vrais adorateurs de Dieu: "Car je veux la miséricorde plutôt que le sacrifice, et la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes. Mais ils ont transgressé l'alliance, comme si elle eût été d'un homme; en quoi ils ont péché contre moi".2 VJC 201 3 Jésus avait été élevé parmi ce peuple, si entaché de sa bigoterie et de ses préjugés; et par conséquent il savait qu'en guérissant des malades le jour du Sabbat, il serait considéré comme un transgresseur de la loi. Il n'ignorait pas que les pharisiens se saisiraient de ses actes avec une grande indignation, et chercheraient par là à influencer le peuple contre lui. Il savait qu'ils se serviraient de ses oeuvres de miséricorde comme de forts arguments pour agir sur l'esprit des masses qui avaient toute leur vie été liées par les restrictions et les exactions judaïques. Néanmoins, la connaissance de ces choses ne l'empêcha point d'abattre le mur insensé de superstitions qui emprisonnait le Sabbat, et d'enseigner aux hommes que des actes de charité et de bienfaisance sont légitimes tous les jours. VJC 202 1 Il entra dans la synagogue, et y vit un homme qui avait une main sèche.1 Les pharisiens l'observaient, désireux de voir ce qu'il ferait concernant ce cas, et s'il guérirait cet homme le jour du Sabbat, ou s'il ne le guérirait pas. Leur seul but était de trouver un sujet d'accusation contre lui. Jésus regarda l'homme qui avait la main sèche, et lui demanda de se lever et de se tenir debout là au milieu. Puis il dit: "Est-il permis de faire du bien dans les jours de Sabbat, ou de faire du mal? de sauver une personne, ou de la laisser périr? Et ils se turent. Alors, les regardant tous avec indignation, et étant affligé de l'endurcissement de leurs coeurs, il dit à cet homme: Etends ta main. Et il l'étendit, et sa main devint saine comme l'autre." VJC 202 2 Il justifia cette miraculeuse guérison du paralytique comme étant en parfaite harmonie avec le quatrième commandement. Mais ils lui firent cette question: "Est-il permis de guérir dans les jours de Sabbat?" Et Jésus leur fit cette réponse claire et forte: "Qui sera celui d'entre vous, qui, ayant une brebis, si elle tombe au jour du Sabbat dans une fosse, ne la prenne et ne l'en retire? Et combien un homme ne vaut-il pas mieux qu'une brebis! Il est donc permis de faire du bien dans les jours de Sabbat." VJC 202 3 Sur ces paroles de notre Sauveur, les espions n'osèrent pas, en présence de la multitude, répondre à cette question, de crainte de s'engager dans quelque difficulté. Ils savaient qu'ils laisseraient leurs semblables souffrir et mourir plutôt que de violer leurs traditions en les soulageant le jour de l'Eternel, mais que si une bête tombait dans quelque danger, elle en serait aussitôt retirée, à cause de la perte qui en résulterait pour le propriétaire, si ce devoir était négligé. Ainsi la brute était élevée au-dessus de l'homme créé à l'image de Dieu. VJC 203 1 Jésus désirait corriger les faux enseignements des Juifs concernant le Sabbat, et aussi pénétrer l'esprit de ses disciples du fait que des actes de miséricorde étaient légitimes ce jour-là. Dans le cas de la guérison de la main sèche, il renversa les coutumes des Juifs, et laissa subsister le quatrième commandement, tel que Dieu l'avait donné au monde. Par cet acte, il exalta le Sabbat, anéantissant les restrictions sans signification dont il était entravé. Son acte miséricordieux honora ce jour, tandis que ceux qui se plaignaient de lui, déshonoraient eux-mêmes le Sabbat par leurs rites et leurs cérémonies inutiles. VJC 203 2 De nos jours, il y a des ministres qui enseignent que le Fils de Dieu transgressa le Sabbat et justifia ses disciples dans cette action. Ils se placent sur le même terrain que ces Juifs quoique ostensiblement dans un autre but, puisqu'ils enseignent que Christ abolit le Sabbat. VJC 203 3 Par cette question adressée aux pharisiens: Est-il permis de faire du bien dans les jours de Sabbat ou de faire du mal? de sauver une personne ou de la laisser périr? Jésus les attaquait par leurs propres desseins de méchanceté. Ils l'épiaient pour trouver une occasion de l'accuser faussement; ils cherchaient sa vie avec une malice et une haine implacables, pendant qu'il cherchait à les sauver, et à apporter la joie à bien des coeurs. Etait-ce mieux de tuer un homme le jour du Sabbat, comme ils cherchaient à le faire, que de guérir les malades comme Jésus le faisait? Etait-ce plus juste de garder dans son coeur des pensées de meurtre le saint jour de Dieu, que de nourrir des pensées d'amour envers tous les hommes, pensées qui se traduisent en actes de miséricorde et d'amour? ------------------------Chapitre 21 -- Sermon sur la montagne VJC 204 1 Le Rédempteur du monde cherchait à rendre ses leçons si simples que tous ceux qui l'entendaient pussent les comprendre. Il ne choisissait pas pour les enseigner les lieux entourés de murailles ou les temples. Il est vrai qu'il le fit souvent pour atteindre une classe de gens qu'il ne rencontrait pas en parlant en plein air, mais Jésus préférait les champs, les bosquets et les rives des lacs pour ses temples. C'étaient aussi ses refuges favoris pour la méditation et la prière. VJC 204 2 Il avait des raisons spéciales pour choisir ces sanctuaires naturels pour y instruire le peuple. La campagne s'étalait devant lui, riche en scènes et en objets également familiers aux altiers et aux humbles. Il en tirait des exemples qui simplifiaient ses enseignements et s'imprimaient dans l'esprit de ses auditeurs. Les oiseaux chantant sur les branches feuillées, les fleurs éclatantes des vallées, le lis immaculé, étalant ses fleurs sur la surface du lac, les grands arbres, les campagnes fertiles, les blés ondoyants, les landes stériles, les arbres sans fruits, les hautes montagnes, les ruisseaux murmurants, le soleil couchant qui empourprait et dorait le ciel, tout servait de moyens d'instruction, ou d'emblèmes par lesquels il enseignait les beautés de la vérité divine. Il rattachait les oeuvres visibles du Créateur aux paroles de vie qu'il annonçait, et élevait ainsi l'esprit par la contemplation de la nature au Dieu de la nature. VJC 204 3 La méchanceté des Juifs était si grande par suite de la guérison, en un jour de Sabbat, de l'homme qui avait une main sèche, qu'il s'en alla avec ses disciples chercher un champ d'activité plus favorable. Ils vinrent sur les bords du lac de Galilée, et de grandes multitudes le suivirent; car le dernier miracle fait en un jour de Sabbat s'était ébruité dans toute cette région. Comme Jésus enseignait, beaucoup de malades lui furent apportés et on amenait ceux qui étaient possédés d'esprits immondes, et il les guérissait. Son coeur plein de charité se remplissait d'une divine pitié pour ces pauvres souffrants; beaucoup cherchaient seulement à l'approcher d'assez près pour le toucher, croyant qu'en faisant cela ils seraient guéris, et ils n'étaient point déçus, car l'attouchement de la foi faisait sortir du grand Médecin une vertu qui changeait la détresse et le chagrin en joie et en actions de grâce. Il chassa aussi plusieurs démons qui, en abandonnant leurs victimes, reconnaissaient Christ, en s'écriant: "Tu es le Fils de Dieu." VJC 205 1 Les gens de Galilée se rassemblèrent en foule autour de Jésus. A la fin, ils s'accrurent tellement qu'il avait de la peine à se tenir debout parmi eux, c'est pourquoi il entra dans un petit bateau qui était près du bord, et de là prêcha à la foule rassemblée sur la côte. Il travaillait ainsi sans interruption, soit en enseignant le peuple, soit en guérissant les malades. Mais quand la plus grande partie de la journée était passée, il se retirait lui-même dans les solitudes des montagnes, afin de communiquer avec son Père dans le secret. Jésus passait la nuit entière à prier pendant que ses disciples dormaient au pied de la montagne. VJC 205 2 Vers l'aube, il venait et les réveillait. Les disciples allaient bientôt recevoir une charge d'une responsabilité sacrée, charge qui n'avait de supérieure que celle de Christ lui-même. Ils allaient être mis à part pour l'oeuvre évangélique. Ils devraient marcher avec Jésus, être avec lui, partager ses joies et ses épreuves, recevoir ses enseignements, et être les fidèles témoins de ses oeuvres merveilleuses, afin d'être capables de prêcher au monde les instructions qu'ils avaient ainsi reçues. Ils devaient être qualifiés de manière que Jésus pût parfois les envoyer enseigner et accomplir les mêmes oeuvres qu'il accomplissait. Jésus désirait que ses disciples acquissent de l'expérience dans l'oeuvre évangélique pendant qu'il était sur la terre pour les soutenir et les diriger, afin qu'ils pussent après sa mort continuer son oeuvre avec succès et poser le fondement de l'Eglise chrétienne. VJC 206 1 Pendant que Jésus préparait ses disciples pour cette mission et qu'il les instruisait de leurs devoirs dans cette grande oeuvre qui était devant eux, Judas sollicita une place au milieu d'eux. Cet homme faisait grande profession d'être dévoué à Jésus, et se proposa pour être un de ses disciples. Il dit: "Seigneur, je te suivrai partout où tu iras." Jésus ne le reçut pas joyeusement, et ne le repoussa pas non plus, mais il lui adressa ces paroles pleines d'une triste éloquence: "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête." Judas était égoïste, et son but principal en cherchant à se joindre à Christ, était d'obtenir des avantages temporels par son moyen; mais Christ en rappelant sa pauvreté, et comparant sa condition avec celle des renards et des oiseaux, avait pour but d'enlever à Judas toute espérance qu'il pût nourrir de se procurer des gains terrestres en devenant un disciple de Christ. Judas était un homme habile, plein de connaissances pratiques, et il possédait une grande influence. C'est pour cette raison que les disciples de Christ désiraient qu'il fût un des leurs. VJC 206 2 Ils le recommandèrent chaleureusement à Jésus comme l'un de ceux qui pourraient le mieux l'assister dans son oeuvre. Ils furent par conséquent surpris qu'il le reçût si froidement; mais le Sauveur lisait dans le coeur de Judas, et savait, même alors, la part qu'il aurait dans sa trahison et dans sa mort. Malgré cela, Jésus désire mettre cet homme en rapport avec lui, afin qu'il pût apprendre sa mission divine, et acquérir la force morale de vaincre les défauts de son caractère, et de changer entièrement son coeur, ce qui eût assuré son salut. Il lui était possible de faire cela avec l'aide de Christ. VJC 206 3 Si Jésus avait repoussé Judas, les disciples qui le regardaient si favorablement, auraient douté de la sagesse de leur Maître. En le recevant, Jésus évita cela, et plaça ainsi l'égoïste et avare Judas dans la position la plus favorable pour développer les qualités de son esprit et de son coeur, afin qu'il pût éventuellement acquérir une place au royaume des cieux. Mais nonobstant ces précieux avantages, Judas choisit une voie qui le couvrit d'une éternelle infamie. VJC 207 1 Rassemblant ses disciples autour de lui, Jésus s'agenouilla au milieu d'eux, et, posant ses mains sur leurs têtes, il présenta une prière à Dieu, les consacrant à son oeuvre sacrée. C'est ainsi que les disciples du Seigneur furent ordonnés au ministère évangélique. Ceci étant accompli, Jésus retourna avec ses apôtres sur les bords du lac de Génézareth, où les foules s'assemblaient déjà pour l'entendre. Beaucoup d'entre eux étaient là dans le but d'être délivrés de leurs diverses maladies. Il guérit les malades et secourut les affligés jusqu'à ce que la foule augmenta à tel point qu'il n'y eût plus de place pour eux sur la côte étroite. C'est pourquoi Jésus se rendit sur la montagne dans un espace uni où le peuple pouvait se placer. Il appela ses disciples auprès de lui, afin que les grandes vérités qu'il leur présenterait ne manquassent pas de produire en leurs coeurs une impression indélébile, et que rien ne vînt distraire leur attention de ses paroles. VJC 207 2 Quoique les disciples fussent tout près de lui, et que ses paroles semblassent leur être adressées spécialement, elles étaient encore destinées à atteindre les coeurs et les consciences de la foule mélangée qui était réunie autour de lui. Dans chaque grande assemblée de ce genre, le peuple s'attendait à ce que Jésus fît grande preuve de sa puissance en vue du nouveau royaume dont il avait parlé. Les Juifs croyants regardaient à lui pour qu'il les délivrât du joug et de la servitude des Romains, et qu'il les rétablît dans leur ancienne gloire. Mais dans son sermon sur la montagne,1 Jésus renversa leurs espérances de gloire terrestre. Il ouvrit son discours en posant les principes qui devraient gouverner son royaume de grâce divine, comme ils sont contenus dans les diverses béatitudes. VJC 207 3 "Bienheureux sont les pauvres en esprit; car le royaume des cieux est à eux." Les pauvres en esprit sont ceux qui ne font pas prétention de mérites personnels et ne se glorifient d'aucune vertu. Ayant compris leur complète incapacité, et profondément convaincus de péché, ils ne mettent plus de confiance dans les cérémonies extérieures, mais se confient entièrement en Jésus qui est toute justice et plein de compassion. Le chrétien ne peut s'élever que par l'humilité. Le coeur orgueilleux s'efforce en vain de gagner le salut par les bonnes oeuvres; car quoique personne ne puisse être sauvé sans bonnes oeuvres, celles-ci seules ne suffiront pas à mériter la vie éternelle. Après que l'homme a fait le bien qu'il lui est possible de faire, Christ doit lui imputer sa propre justice. VJC 208 1 En Christ, Dieu a fait le plus grand don du ciel pour racheter l'homme, et, comme ce don est complet et infini, la grâce qui sauve est aussi sans limite et parfaitement suffisante. Ces paroles de Jésus étaient la hache qui coupait à sa base la propre justice des pharisiens qui se sentaient déjà riches en connaissances spirituelles et pensaient n'avoir pas besoin d'en apprendre davantage. De tels caractères ne pouvaient avoir part au royaume de Christ. VJC 208 2 "Bienheureux sont ceux qui pleurent; car ils seront consolés." En prononçant une bénédiction sur ceux qui pleurent, Jésus ne veut pas dire qu'il y ait quelque vertu à demeurer sous un nuage perpétuel, ou que le chagrin égoïste et la plainte aient quelque mérite pour ôter la moindre tache de péché. Les pleurs dont parle Christ sont une sainte douleur d'avoir péché qui produit une repentance en vie éternelle. Beaucoup s'attristent quand leur culpabilité est découverte, parce que le résultat de leur mauvaise conduite les a mis dans des circonstances pénibles. Après qu'Esaü fut tombé dans le péché, il éprouva du chagrin d'avoir méprisé et vendu son droit d'aînesse; mais c'était la conséquence imprévue de ses péchés qui causait sa douleur. De même, Pharaon regretta sa défiance obstinée envers Dieu, quand il cria avec larmes pour que les plaies fussent éloignées de lui; mais son coeur n'était pas changé, et il était prêt à commettre à nouveau son péché quand il y avait du relâche. Cette affliction-là ne conduit pas à la repentance. VJC 208 3 Celui qui est vraiment convaincu de péché sent que toute sa vie a été une vie d'ingratitude. Il sent qu'il a ravi à son meilleur ami le temps et la force qui furent achetés par lui à un prix infini. Son âme est saisie d'une inexprimable douleur de ce qu'il a fait mourir et de ce qu'il a dédaigné et affligé son Sauveur compatissant. Une telle affliction est précieuse car elle produit des fruits paisibles de justice. Le mondain, à son point de vue, peut déclarer que cette affliction est une faiblesse; mais c'est la force qui unit le pénitent au Dieu Infini avec des liens qui ne peuvent être brisés. Elle montre que les anges de Dieu rendent à son âme les grâces perdues par la dureté du coeur et la transgression. Confesser et déplorer ses erreurs montre une excellence de caractère capable de les discerner et de s'en corriger. Les larmes du pénitent ne sont que les nuages et les gouttes de pluie qui précèdent le soleil de la sainteté, l'affliction qui annonce une joie qui sera une fontaine de vie pour l'âme. Les hommes qui sèment maintenant dans le grand champ de Dieu avec peine et avec larmes, néanmoins avec une attente patiente, seront bénis; car le ciel s'ouvrira, et la pluie tombera, assurant une abondante moisson Lorsque le Maître viendra, il s'en retournera joyeux en emmenant chez lui ses gerbes. VJC 209 1 "Bienheureux sont les débonnaires; car ils hériteront la terre." Les difficultés que le chrétien rencontre pourraient être bien amoindries par la débonnaireté de caractère qui se cache en Christ. Jésus invite tous ceux qui sont travaillés et chargés à venir à lui qui est doux et humble de coeur, afin qu'ils trouvent le repos. Si le chrétien possède l'humilité de son Maître, il s'élèvera au-dessus du mépris, des dédains et des vexations auxquels il est exposé journellement, et ils cesseront de jeter du chagrin sur son esprit. Cette débonnaireté que Jésus bénit, opère dans les scènes de la vie domestique, elle rend la famille heureuse, elle ne provoque aucune querelle, évite toute réponse aigre, elle adoucit les tempéraments irritables et répand une bienveillance qu'éprouvent tous ceux qui sont sous son influence. Elle calme l'inflammable esprit de revanche, et reflète le caractère de Christ. VJC 209 2 Il serait infiniment meilleur pour les chrétiens de souffrir de fausses accusations que de supporter la torture de la conscience après s'être vengés de leurs ennemis. La haine et la vengeance sont des instigations de Satan, et n'apportent que le remords à ceux qui en sont animés. L'humilité du coeur est la force qui donne la victoire au chrétien. Sa récompense est un héritage de gloire. VJC 210 1 "Bienheureux sont ceux qui ont faim et soif de la justice; car ils seront rassasiés." Comme le corps sent la nécessité d'une nourriture temporelle pour suppléer à ses pertes et conserver sa force physique, ainsi l'âme doit désirer la nourriture qui augmente sa force morale, et satisfait les besoins de l'esprit et du coeur. De même que le corps reçoit continuellement la nourriture qui soutient la vie et la vigueur, l'âme doit recevoir la nourriture céleste qui donne, pour ainsi dire, les muscles et les nerfs spirituels. Comme le voyageur fatigué cherche ardemment la source d'eau dans le désert, et, l'ayant trouvée, étanche sa soif brûlante dans ces eaux fraîches et pures, ainsi le chrétien doit désirer et rechercher les eaux pures de la vie, dont Christ est la source. A cette source, l'âme peut être désaltérée, la fièvre qui naît des luttes mondaines est apaisée, et l'esprit est pour toujours rafraîchi. Mais la plupart de ceux qui écoutaient Jésus n'avaient faim que d'avantages et d'honneurs mondains. Nous voyons particulièrement l'amour-propre des pharisiens les empêchant de rechercher un état plus élevé que celui auquel ils avaient atteint, car dans leur propre estimation, ils avaient atteint au faîte même de la parfaite justice. Quoi qu'il en soit, il y en eut plusieurs qui entendirent avec reconnaissance les leçons de Jésus, et qui, dès ce temps, réglèrent leur vie sur ses enseignements. VJC 210 2 "Bienheureux sont les miséricordieux; car ils obtiendront miséricorde." Jésus censurait par ces paroles toute l'arrogance et l'intolérance cruelle des Juifs. Prêtres et peuple en général accablaient tous ceux qui leur étaient opposés, se montrant critiques sévères et gardant du ressentiment de tout blâme jeté sur leurs actes. Jésus disait aux pharisiens: "Vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes sortes d'herbes, tandis que vous négligez la justice et l'amour de Dieu."1 Le Sauveur désirait enseigner à ses disciples une leçon de miséricorde afin qu'ils ne manquassent point de cette tendre compassion qui plaint et secourt ceux qui sont dans la souffrance et dans l'erreur, et évite d'exagérer les fautes d'autrui. VJC 211 1 "Bienheureux sont ceux qui ont le coeur pur; car ils verront Dieu." Les Juifs étaient si rigoureusement stricts à l'égard de la pureté cérémonielle que leurs règlements étaient extrêmement gênants. Leurs esprits étaient si occupés de règles et de restrictions, et de la crainte de la souillure extérieure, qu'ils perdaient de vue la nécessité de la pureté des motifs et de la noblesse d'action. Ils n'apercevaient pas la tache que l'égoïsme, l'injustice et la malice laissent sur l'âme. VJC 211 2 Jésus déclarait que ceux qui ont le coeur pur verront Dieu; qu'ils le reconnaîtraient dans la personne de son Fils, qui était envoyé au monde pour le salut de la race humaine. Leurs esprits étant purifiés et occupés de saintes pensées, ils découvriraient plus clairement le Créateur dans les oeuvres de sa main puissante, dans les beautés et les magnificences que renferme l'univers. Ils vivraient comme en la présence visible du Très-Haut, dans un monde qui est sa création, et durant tout le temps qui leur est donné en partage sur cette terre. Ils verraient aussi Dieu dans l'immortalité à venir, comme Adam quand il marchait et parlait avec Dieu en Eden. Déjà maintenant, ceux qui ont le coeur pur voient Dieu comme dans un miroir, obscurément, mais alors ils le verront face à face.2 VJC 211 3 "Bienheureux sont ceux qui procurent la paix; car ils seront appelés enfants de Dieu." Notre Père céleste est un Dieu de paix. Quand il créa l'homme, il le plaça dans un lieu de paix et de sûreté. Tout était unité et bonheur dans le jardin d'Eden. Ceux qui sont participants de la nature divine aimeront la paix et le contentement; ils cultiveront les vertus qui procurent ces résultats. Ils chercheront à adoucir la colère, à calmer le ressentiment et l'esprit d'accusation qui entretiennent les querelles et les dissensions. VJC 211 4 Plus les hommes s'unissent au monde, et tombent dans ses errements, moins ils possèdent les vrais éléments de paix dans leurs coeurs et plus ils sont livrés à l'amertume des luttes mondaines, à la jalousie et aux mauvaises pensées les uns envers les autres, et ces sentiments n'ont besoin pour se développer que de certaines circonstances qui les changent en mauvaises actions et les font devenir d'actifs agents du mal. Ceux qui s'irritent méchamment à la moindre provocation, et ceux qui veillent sur les paroles et les actes d'autrui pour les reporter secrètement où ils exciteront la haine, sont directement l'opposé de ceux qui procurent la paix et qui sont appelés enfants de Dieu. VJC 212 1 Le vrai chrétien, dans ses rapports avec les hommes, évitera toutes les paroles qui tendraient à provoquer la colère et d'inutiles débats. Tout le ciel est en paix, et ceux qui sont en rapports intimes avec Christ, seront en harmonie avec le ciel. Jésus déclarait: "Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des afflictions dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde."1 Ceux qui sont en communion avec Christ ne seront pas inquiets et mécontents. Ils partageront la nature de Christ et leur vie imitera son exemple. VJC 212 2 Les multitudes étaient étonnées de cette doctrine si différente des préceptes et de l'exemple des scribes et des pharisiens. Le peuple avait été imbu par eux de l'idée que le bonheur consistait dans la possession des choses de ce monde, et que l'on devait aspirer à la gloire et à l'honneur qui viennent des hommes. Ils prenaient plaisir à être appelés "Rabbi", et à être loués comme des hommes très sages et religieux; ils aimaient à faire parade de leurs vertus en public. C'était considéré comme le faîte du bonheur. Mais Jésus déclara en présence de cette grande foule que le gain et l'honneur de ce monde sont toute la récompense que de telles personnes recevront jamais. Jésus parlait avec assurance, et un pouvoir convaincant accompagnait ses paroles. Le peuple était réduit au silence, et un sentiment de crainte remplissait les coeurs. Ils se regardaient les uns les autres avec un air de doute. Qui pourrait donc être sauvé si les paroles de cet homme étaient vraies? Beaucoup étaient convaincus que ce remarquable docteur était animé de l'Esprit de Dieu, et que les sentiments qu'il exprimait étaient divins. VJC 213 1 Ces leçons avaient particulièrement pour but de faire du bien aux disciples dont la vie devait être gouvernée par les principes qu'elles renfermaient. Ce devait être leur oeuvre de communiquer au monde la connaissance divine qu'ils recevaient de Jésus. C'était leur tâche de répandre l'Evangile au long et au large parmi les peuples de tous les pays, et il était important que les leçons de Jésus fussent claires dans leurs esprits, gravées dans leurs mémoires, et incorporées dans leurs vies. Chaque vérité devait être gardée dans leurs esprits et dans leurs coeurs pour un usage futur. VJC 213 2 Après que Jésus eut expliqué au peuple ce qui constituait le vrai bonheur, et comment il peut être obtenu, il définit plus particulièrement le devoir de ses disciples, comme docteurs choisis de Dieu pour conduire les hommes dans le chemin de la justice et de la vie éternelle. Il savait qu'ils souffriraient souvent de déceptions et de découragements, qu'ils rencontreraient une vive opposition, qu'ils seraient insultés, et que leur témoignage serait rejeté. Ses yeux pénétrants voyaient dans l'avenir les années de leur ministère, et apercevaient le chagrin et les injures qui accompagneraient leurs efforts pour appeler les hommes au salut. Il savait bien que les humbles disciples qui écoutaient si attentivement ses paroles, auraient à supporter, dans l'accomplissement de leur mission, la calomnie, la torture, l'emprisonnement et la mort, et il continue: VJC 213 3 "Bienheureux sont ceux qui sont persécutés pour la justice; car le royaume des cieux est à eux. Vous serez bienheureux lorsqu'à cause de moi on vous dira des injures, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte de mal. Réjouissez-vous alors, et tressaillez de joie, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous." Jésus leur montre ici qu'au temps même où ils éprouvent de grandes souffrances pour sa cause, ils ont lieu d'être contents, et il reconnaît que leurs afflictions leur sont profitables, ayant une grande influence pour détacher leurs affections du monde et les concentrer sur le ciel. Il leur enseigna que leurs pertes et leurs déceptions seraient changées en gains et que les grandes épreuves de leur foi et de leur patience devraient être acceptées joyeusement plutôt que craintes et évitées. Ces afflictions seraient des agents de Dieu pour les rendre propres à cette oeuvre particulière, et ajouteraient à la précieuse récompense qui les attendait au ciel. Il leur recommande, quand ils seront persécutés, de ne point perdre confiance, et de ne point se laisser abattre ou murmurer de leur pénible lot, mais de se souvenir que les hommes justes des temps passés avaient également souffert pour leur obéissance. Désireux de remplir leurs devoirs dans le monde, fixant leurs désirs sur l'approbation de Dieu, ils devaient s'acquitter avec calme et fidélité de chaque devoir, indépendamment de la crainte ou de la faveur de l'homme. VJC 214 1 Les choses qui semblent au chrétien des plus cruelles deviennent souvent la plus grande bénédiction. Les reproches et les fausses accusations ont toujours été le partage de ceux qui ont été fidèles à remplir leurs devoirs. Un caractère juste, quoique noirci dans sa réputation par la calomnie et la médisance, gardera la pureté de sa vertu et de son excellence. Traînée dans la fange, ou élevée au ciel, la vie du chrétien doit être la même, et la conscience fière de son innocence est sa propre récompense. La persécution de la part des ennemis éprouve le fondement sur lequel repose réellement la réputation. Tôt ou tard il est révélé au monde si ces méchants rapports étaient vrais, ou si c'étaient les traits empoisonnés de la malice et de la vengeance. La constance à servir Dieu est la seule manière de régler de telles questions. Jésus désire que ses disciples aient le plus grand soin de ne donner aux ennemis de sa cause aucun sujet de condamner leur sainte foi. Aucune mauvaise action ne doit jeter une flétrissure sur sa pureté. Quand tous les arguments font défaut, les calomniateurs ouvrent fréquemment leur feu amer sur les serviteurs de Dieu; mais leurs langues mensongères apportent finalement la malédiction sur eux-mèmes. A la fin Dieu, vengera le juste, honorera l'innocent, et les cachera dans le secret de son pavillon à l'abri des atteintes de la langue. VJC 215 1 Les serviteurs de Dieu ont toujours souffert l'opprobre; mais la grande oeuvre se poursuit au milieu de la persécution, des emprisonnements, des luttes et de la mort. Le caractère de la persécution change avec les temps, mais le principe -- l'esprit qui en est la base, -- est le même que celui qui animait ceux qui lapidèrent, battirent et tuèrent les élus du Seigneur il y a quelques siècles. VJC 215 2 Il n'y eut jamais homme plus cruellement calomnié que le Fils de Dieu. Il rencontrait à chaque pas les paroles les plus amères. Il était haï sans cause. Les pharisiens payèrent des hommes pour aller répéter de ville en ville les calomnies qu'ils inventaient eux-mêmes pour détruire l'influence de Jésus. Mais il se tient calme devant eux, déclarant que l'opprobre était une partie du lot du chrétien, conseillant à ses disciples comment ils devaient affronter les flèches de la malice, leur recommandant de ne point défaillir sous les persécutions, mais de se réjouir, et tressaillir de joie; "car on a ainsi persécuté les prophètes qui ont été avant vous". Jésus continua à imprimer dans le coeur de ses disciples le sentiment de leur responsabilité dans leurs relations avec le monde. Il dit: VJC 215 3 "Vous êtes le sel de la terre; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne vaut plus rien qu'à être jeté dehors, et à être foulé aux pieds par les hommes." VJC 215 4 Le peuple pouvait voir le sel blanc, étincelant sur le sentier où il avait été jeté parce qu'il avait perdu sa saveur et était par conséquent hors d'usage. Jésus se sert du sel comme d'un exemple de l'influence de la vie du chrétien dans le monde. VJC 215 5 Si ce n'était les quelques justes qui habitent la terre, la colère de Dieu ne tarderait pas un instant de punir les méchants. Mais les prières et les bonnes oeuvres des enfants de Dieu préservent le monde; ils sont une saveur de vie. Mais si les chrétiens ne sont tels que de nom, s'ils n'ont pas le caractère de la vertu, et une vie pieuse, ils sont comme du sel qui a perdu sa saveur. Leur influence sur le monde est mauvaise; ils sont pires que les incrédules. VJC 216 1 Jésus se servait, comme emblêmes des vérités enseignées à ses disciples, d'objets qui fussent à la vue de ses auditeurs. Le peuple était accouru pour l'entendre, quoiqu'il fût encore bien tôt. Le soleil glorieux s'élevant de plus en plus dans le ciel bleu, chassait l'obscurité qui s'enfuyait dans les vallées et les étroits défilés des montagnes. La gloire du ciel d'orient n'était pas encore affaiblie. VJC 216 2 La lumière de l'astre du jour couvrait le pays de sa splendeur, la tranquille surface du lac reflétait la lumière dorée et miroitait les nuages empourprés du matin. Sur l'herbe et les fleurs scintillaient les gouttes de rosée. La nature souriait sous la bénédiction d'un nouveau jour, et les oiseaux chantaient doucement dans le feuillage des arbres. Le Sauveur, jetant un coup d'oeil sur le peuple qui était devant lui, puis sur le lever du soleil, dit à ses disciples: "Vous êtes la lumière du monde." Cette figure était particulièrement frappante. Comme le soleil éclaire la campagne de ses rayons vivifiants et chasse les ombres de la nuit, ainsi les disciples devaient répandre la lumière de la vérité, et chasser les ténèbres morales qui s'étendaient sur le monde. Vus à la lueur du matin, les villes et les villages étagés sur les pentes et les sommets des collines environnantes, formaient comme le cadre de la scène. Jésus y faisait allusion en disant: "Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume point une chandelle pour la mettre sous un boisseau, mais on la met sur un chandelier; et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que vôtre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." Dans ces paroles, Jésus enseignait à ses disciples que s'ils voulaient diriger les autres dans le chemin de la justice, leur propre exemple devait être juste, et leurs actes refléter la lumière de la vérité. VJC 216 3 Les misères morales abondent, et les ténèbres couvrent la terre; mais les disciples de Christ sont représentés comme des lumières éclairant au milieu de l'obscurité de la nuit. Leurs rayons révèlent les dangers qui se trouvent dans les sentiers des pécheurs, et montrent le vrai chemin de la justice et du salut. Si ceux qui professent d'être disciples de Christ et d'avoir la lumière de la vérité ne sont pas soigneux de présenter cette vérité aux autres d'une manière convenable, ceux qui sont dans les ténèbres de l'erreur n'y verront aucune beauté. VJC 217 1 Si la personne portant une lanterne pendant une nuit obscure pour éclairer le chemin d'un voyageur, vient à s'interposer entre la lumière et le voyageur, l'obscurité de la nuit deviendra encore plus intense pour celui que l'on conduit. Il en est ainsi de beaucoup de gens qui essayent de présenter la vérité de Dieu à d'autres; ils cachent la lumière précieuse par leur caractère défectueux, et mettent en évidence ce qu'il y a de haïssable en eux, ce qui en détourne beaucoup de la vérité. Le caractère de ceux qui professent être disciples de Christ doit être tel, et leurs actions si exemplaires que le monde soit attiré vers une religion qui porte de semblables fruits de justice. Les hommes seront ainsi engagés à étudier et à embrasser les principes d'une telle religion par le fait que la vie de ses représentants brille d'un éclat de pureté tel qu'ils sont comme des phares éclairant les ténèbres du monde. VJC 217 2 Les pharisiens se retiraient du monde, et se mettaient ainsi dans l'impossibilité d'exercer une influence sur le peuple et parmi le monde; mais Jésus appelle ses disciples "la lumière du monde". Leurs enseignements et leur exemple doivent chasser les ténèbres de l'erreur, et tous les peuples et nations doivent éprouver leur influence. La religion de la Bible ne doit pas être confinée entre les couvertures d'un livre ni les murailles d'un temple. Elle ne doit pas être exposée occasionnellement seulement, et à notre propre avantage, et ensuite mise de côté, mais elle doit sanctifier la vie journalière, se manifester dans chaque transaction commerciale et dans toutes les relations de la vie sociale. Une telle religion est en parfait contraste avec celle des pharisiens, qui consistait seulement dans l'observation extérieure des règles et des cérémonies, et ne répandait aucune influence qui ennoblît leur vie. VJC 217 3 Jésus était assidûment surveillé par des espions prêts à saisir toute parole imprudente qui aurait pu s'échapper de ses lèvres. Le Sauveur était bien averti des préventions qui existaient dans l'esprit de ses auditeurs. Il ne dit rien pour ébranler la foi des Juifs dans la religion et les institutions de Moïse. La même voix qui donna la loi morale et la loi cérémonielle, qui formaient la base de tout le système judaïque, proclama aussi les paroles d'instruction sur la montagne.1 C'est à cause de sa grande vénération pour la loi et les prophètes que Jésus chercha à démolir les murailles de superstitions qui enveloppaient les Juifs. Il voulait que non seulement ils observassent la loi, mais qu'ils missent en pratique les principes de cette loi et les enseignements des prophètes. VJC 218 1 Jésus critiquait sévèrement la fausse interprétation que les Juifs donnaient à la loi, tout en mettant ses disciples suffisamment en garde contre le danger de négliger les vérités vitales données aux Hébreux. Jésus n'était pas venu pour détruire leur confiance dans les instructions qu'il leur avait lui-même données par Moïse dans le désert. Mais, tandis qu'il leur enseignait à rendre à cette loi le respect qui lui est dû, il désire les conduire à des vérités plus élevées, à des connaissances plus grandes, afin qu'ils puissent avancer dans une lumière plus brillante. VJC 218 2 Comme Jésus expliquait à ses disciples leur devoir d'accomplir des oeuvres de justice, les pharisiens virent que les doctrines qu'il enseignait condamnaient leurs actions, et, afin d'indisposer le peuple contre le grand Docteur, ils se disaient l'un à l'autre, à voix basse, que les leçons de Jésus étaient en opposition avec la loi de Moïse, parce qu'il ne faisait pas mention de cette loi. De cette manière, ils désiraient soulever l'indignation du peuple contre Christ. Mais Jésus voyant leur intention, en présence de la grande foule, et d'une voix claire et distincte, déclara à la confusion de ses ennemis les paroles suivantes: VJC 218 3 "Ne pensez point que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour les abolir, mais pour les accomplir. Car je vous dis en vérité que jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, il n'y aura rien dans la loi qui ne s'accomplisse, jusqu'à un seul iota et à un seul trait de lettre." Ici Jésus réfute l'accusation des pharisiens. Sa mission dans le monde est de revendiquer les exigences de cette loi sacrée qu'ils l'accusaient de violer. Si la loi de Dieu avait pu être changée ou abolie, Christ n'aurait pas eu besoin de venir dans un monde déchu pour souffrir la conséquence de la transgression de l'homme. Jésus vint pour expliquer la relation de la loi de Dieu avec l'homme, et pour montrer ses préceptes par l'exemple de son obéissance. Il déclara en uite que, "celui donc qui aura violé l'un de ces plus petits commandements et qui aura ainsi enseigné les hommes, sera estimé le plus petit dans le royaume des cieux." C'est ainsi que Jésus proclame la validité de la loi morale. Ceux qui désobéissent aux commandements de Dieu, et qui enseignent aux autres à faire la même chose par leur exemple, sont condamnés par Christ. Ils sont les enfants du malin qui, le premier, fut rebelle à la loi de Dieu. Ayant explicitement déclaré son respect pour la loi de son Père, Jésus, dans ces mots, condamne les pratiques des pharisiens, qui étaient stricts dans leur observance extérieure de cette loi pendant que leurs coeurs et leurs vies étaient corrompus: VJC 219 1 "Car je vous dis que si votre justice ne surpasse celle des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux." La justice que Jésus réclame est la conformité du coeur et de la vie à la volonté de Dieu telle qu'il l'a révélée. Jésus enseignait que la loi de Dieu devait régler les pensées et les intentions du coeur. La vraie piété élève les pensées et les actions; alors les formes extérieures de la religion s'accordent avec la pureté du coeur; alors les cérémonies qu'exige le service de Dieu ne sont point des rites insignifiants, semblables à ceux des pharisiens hypocrites. VJC 219 2 Beaucoup de ministres de nos jours transgressent les commandements de Dieu, et enseignent aux autres à faire de même. Au lieu des saints commandements, ils enseignent audacieusement les coutumes et les traditions des hommes, sans égard au témoignage direct de Christ qui dit que ceux qui font cela seront les plus petits au royaume des cieux. Jésus déclara à la multitude assemblée pour l'entendre, aux pharisiens qui cherchaient à l'accuser de déprécier la loi, et aux hommes de tous les temps, que les préceptes de Jéhovah sont immuables et éternels. VJC 219 3 On avait rapporté que des meurtres et des vols avaient été commis dans la région sauvage qui avoisinait Capernaüm, de sorte que ceux qui étaient assemblés pour entendre Jésus éprouvaient tous un sentiment d'horreur et d'indignation. Le divin Maître profita de cette circonstance pour en tirer une importante leçon, en disant: VJC 220 1 "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; et celui qui tuera sera punissable par le jugement. Mais moi je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère sans cause, sera puni par le jugement; et celui qui dira à son frère: Raca, sera puni par le conseil; et celui qui lui dira: Fou, sera puni par la géhenne du feu." Jésus décrit ici le meurtre comme existant d'abord dans la pensée. La malice et la rancune, qui se changeraient en actes de violence, sont en elles-mêmes des meurtres. Jésus va encore plus loin et dit: "Quiconque se met en colère sans cause contre son frère, sera puni par le jugement." Il y a une colère qui n'est pas criminelle de sa nature. Une certaine indignation peut se justifier, dans certaines circonstances, même chez les disciples de Christ. Quand ils voient Dieu déshonoré, son nom méprisé, et la précieuse cause de sa vérité mise en discrédit par ceux qui professent de la révérer; quand ils voient l'innocent oppressé et persécuté, une juste indignation soulève leur âme; une telle colère, qui naît de sentiments moraux, sensibles, n'est pas un péché. Parmi les auditeurs de Jésus il en est qui se louent de leur propre justice parce qu'ils n'ont pas commis quelque crime visible, tout en nourrissant dans leurs coeurs les sentiments mêmes qui ont poussé des meurtriers à commettre leurs actions criminelles. Pourtant ces personnes font profession de piété, et se conforment aux exigences de la religion extérieure. A de telles gens, Jésus adresse ces paroles: VJC 220 2 "Si donc tu apportes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va-t'en premièrement te réconcilier avec ton frère; et après cela viens, et offre ton offrande." Il montre ainsi que les crimes ont leur source dans le coeur, et que ceux qui laissent entrer en eux l'esprit de haine et de vengeance, ont déjà posé le pied dans le chemin du meurtrier; et leurs offrandes ne sont pas agréables à Dieu. Le seul remède est de déraciner toute aigreur et toute animosité du coeur. Mais le Seigneur va encore plus loin et déclare que si un autre a quelque chose contre nous, nous devons essayer de l'apaiser, et si possible lui ôter ce sentiment, avant que notre offrande soit présentée à Dieu. Cette leçon est d'une importance spéciale pour l'Eglise de nos jours. Beaucoup sont zélés dans les services religieux pendant que de malheureux différends existent entre eux et leurs frères, différends qu'il leur est possible de faire disparaître et que Dieu exige qu'ils fassent disparaître avant de vouloir accepter leur culte. Christ a indiqué si clairement la manière d'agir du chrétien, qu'il ne peut y avoir aucun doute dans notre esprit quant à notre devoir. VJC 221 1 Pendant que Jésus enseignait, on vit passer sur le lac des barques remplies de gens amateurs du plaisir, et tous savaient que ceux qui étaient dans ces barques étaient des gens de mauvaise réputation. Le peuple qui écoutait Jésus s'attendait à ce qu'il les censurât sévèrement, mais ils furent surpris lorsqu'il dit: "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne commettras point adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, il a déjà commis l'adultère avec elle dans son coeur." Ceux qui ont considéré le coupable caractère de ceux dont la vie est une dissipation sensuelle, et qui les ont regardés comme les plus grands pécheurs, sont étonnés d'entendre Jésus assurer que ceux qui nourrissent des pensées impudiques, sont aussi coupables de coeur que les violateurs éhontés du septième commandement. Jésus condamne la coutume alors existante de répudier sa femme pour des offenses légères. Cette habitude menait au dévergondage et au crime. Jésus attaque la première cause de relâchement par lequel étaient affaiblies les relations du mariage, quand il condamne les passions profanes qui trouvaient dans l'institution du mariage, une barrière à la satisfaction de leurs convoitises. Christ voulait que le mariage fût entouré de réserves judiciaires telles qu'il ne pût y avoir aucune séparation légale entre le mari et la femme, sauf en cas d'adultère. VJC 221 2 Ceux qui ont regardé les commandements de Dieu comme prohibant les crimes visibles, mais n'atteignant pas plus loin, voient ici qu'on doit obéir à la loi de Dieu en esprit aussi bien qu'à la lettre. De cette manière, Jésus prend les commandements séparément et explique la profondeur et l'étendue de leurs exigences, montrant l'erreur fatale des Juifs dans leur obéissance essentiellement extérieure. Jésus donne une leçon au sujet du serment, disant: "Que votre parole soit: Oui, oui, Non, non; ce qu'on dit de plus vient du malin." Le troisième commandement condamne le jureur profane, mais l'esprit du précepte atteint au delà, et défend que le nom de Dieu soit mêlé à la conversation d'une manière négligente et irrévérencieuse. Beaucoup de personnes, même parmi celles qui professent être les disciples de Christ, ont l'habitude d'user légèrement du nom de Dieu, et même dans leurs prières et leurs exhortations, elles n'emploient pas ce nom suprême avec une solennité convenable. VJC 222 1 Un détachement de troupe romaine campait près de là sur les bords du lac, et Jésus est interrompu par le son éclatant de la trompette qui donne aux soldats le signal de s'assembler dans la plaine voisine. Ils se placent dans un ordre régulier et s'inclinent pour rendre hommage à l'étendard romain qu'on leur présente. Les Juifs regardent avec amertume cette scène qui leur rappelle qu'ils sont une nation assujettie. On voit alors des messagers se détacher de la troupe pour aller porter des ordres dans des postes éloignés. En montant la côte abrupte du lac, ils s'approchent de la foule assemblée autour de Jésus, et obligent quelques paysans juifs à porter leurs fardeaux pour monter la côte escarpée. Les paysans résistent à cet acte d'oppression en adressant des paroles violentes à leurs persécuteurs; mais ils sont finalement obligés d'obéir aux soldats et d'accomplir la tâche humiliante qui leur est demandée. Cette exhibition de l'autorité romaine remplit le peuple d'indignation et il se tournent avec une ardente curiosité du côté de Jésus pour écouter ce qu'il dirait de cet acte d'oppression. Attristé à la pensée des péchés qui avaient amené les Juifs sous un tel esclavage, Jésus regardait cette scène honteuse; il vit aussi la haine et l'esprit de vengeance empreints sur le visage des Juifs, et savait combien ils désiraient pouvoir écraser leurs oppresseurs. Il prononça alors tristement ces paroles: VJC 223 1 "Vous avez entendu qu'il a été dit: OEil pour oeil, et dent pour dent. Mais moi je vous dis de ne pas résister à celui qui vous fait du mal; mais si quelqu'un te frappe à la joue droite, présente-lui aussi l'autre; et si quelqu'un veut plaider contre toi, et t'ôter ta robe, laisse-lui encore l'habit; et si quelqu'un te veut contraindre d'aller une lieue avec lui, vas-en deux. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toi." VJC 223 2 L'exemple de Jésus était une démonstration pratique de la leçon qui est enseignée ici. L'injure et la persécution ne le poussèrent jamais à rendre la pareille à ses ennemis. Mais c'était une forte leçon pour les Juifs vindicatifs, et ils en murmurèrent entre eux. Jésus fait alors une déclaration plus forte: VJC 223 3 "Vous avez entendu qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent; faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous outragent et qui vous persécutent; afin que vous soyez enfants de votre Père céleste qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Car si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous? Les péagers mêmes n'en font-ils pas autant? Et si vous ne faites accueil qu'à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les péagers mêmes n'en font-ils pas autant?" VJC 223 4 La haine que nous témoignons à nos ennemis ne détruira jamais leur malice. Mais l'amour et la bienveillance produisent l'amour et la bienveillance en retour. Quoique Dieu récompense fidèlement la vertu et punisse le mal, il ne retire pas ses bénédictions aux méchants, quand même ils déshonorent journellement son nom. Il fait luire son soleil et fait descendre sa pluie sur les justes et les injustes, leur partageant également les bénédictions terrestres. Si un Dieu saint exerce un tel support et une telle bienveillance envers les rebelles et les idolâtres, combien est-il nécessaire que les hommes coupables manifestent un même esprit envers leur prochain. Au lieu de maudire ceux qui les injurient, il est de leur devoir de chercher à les détourner de leur mauvaise voie par une bonté sembable à celle qu'avait Christ pour ceux qui le persécutaient. Jésus enseignait à ses disciples à montrer une bienveillance chrétienne envers tous ceux qui sont sous leur influence, qu'ils ne devaient pas oublier les actes de miséricorde, et que lorsqu'on leur demanderait une faveur, ils devaient montrer une bienveillance supérieure à celle des mondains. Les enfants de Dieu devraient représenter l'esprit qui règne dans le ciel. Leurs principes d'actions ne doivent pas avoir le même caractère d'étroitesse, d'égoïsme, que ceux du monde. VJC 224 1 La perfection seule peut satisfaire le modèle divin. Comme Dieu lui-même est parfait dans sa sphère élevée, de même les enfants de Dieu doivent être parfaits dans l'humble sphère qu'ils occupent. Ce n'est que de cette manière qu'ils peuvent être dignes de se joindre aux êtres saints qui peuplent le royaume des cieux. Christ adresse à ses disciples ces paroles qui montrent le vrai modèle du caractère chrétien: "Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait." ------------------------Chapitre 22 -- La parabole du semeur VJC 225 1 Jésus avait passé la nuit entière en prière; de bon matin, il descendit vers la plage pour chercher ses disciples qui pêchaient près de la côte. Il ne pouvait être longtemps sans être assailli par le peuple. Aussitôt que l'on sut que Christ était près du lac, la multitude se pressa autour de lui. Elle s'accrut tellement qu'il était pressé de tous côtés. Comme il se tenait debout pour les enseigner, la foule devint si nombreuse qu'il se plaça dans une barque et s'éloigna un peu de la côte, pour que le peuple pût mieux le voir et l'entendre, pendant qu'il continuait ses discours. VJC 225 2 Il adoptait fréquemment ce plan pour échapper à ses auditeurs empressés qui se jetaient les uns sur les autres, pour arriver auprès de lui. De cette manière, il pouvait parler des choses qu'il désirait leur enseigner, sans être interrompu. Le Sauveur, assis sur un grossier bateau de pêche, annonçait les paroles de vie au peuple qui l'écoutait sur la plage. Il était patient avec ceux qui étaient tentés, et tendre et bon pour les affligés et les découragés. Ses paroles trouvaient une réponse dans bien des coeurs, et la lumière de ses divines instructions brillait dans beaucoup d'esprits obscurcis. VJC 225 3 Quelle scène les anges n'avaient-ils pas à contempler! Leur glorieux chef assis dans une barque de pêcheur, balancée çà et là par les eaux mouvantes, et prêchant le salut à la foule qui l'écoutait en se pressant au bord de l'eau! Lui qui était honoré au ciel, enseigne sa sublime doctrine de délivrance en plein air au commun peuple. Pourtant il ne pouvait avoir une plus magnifique scène pour ses travaux. Le lac, les montagnes, les champs étendus, le soleil inondant la terre de ses rayons, tout fournissait des sujets par lesquels ses leçons pouvaient être imprimées dans l'esprit des hommes. VJC 226 1 En pleine vue étaient les semeurs et les moissonneurs, côte à côte, les uns jetant la semence, les autres moissonnant les premiers grains. Les vallées fertiles et les pentes des collines étaient de toute beauté. Les rochers stériles se dressaient sur le rivage, les oiseaux faisaient retentir l'air de leurs gazouillements et les oiseaux aquatiques effleuraient la surface des eaux. Jésus saisit cette occasion pour tirer de la nature des leçons qui fissent une impression profonde sur l'intelligence de ses auditeurs. Il emploie les scènes qui l'entourent, pour illustrer sa doctrine, de sorte qu'à l'avenir lorsque ces scènes se représenteraient à leurs yeux, leurs pensées leur rappelassent les leçons de vérité que Jésus en avait tirées. VJC 226 2 Assis là, et regardant la scène animée qui était devant lui, Jésus prononça la parabole1 qui nous a été transmise à travers les âges, aussi pure et belle dans sa simplicité aujourd'hui, que lorsqu'elle fut donnée le matin de ce jour au bord de la mer de Galilée, il y a plus de dix-huit cents ans: VJC 226 3 "Un semeur s'en alla pour semer. Et il arriva qu'en semant, une partie de la semence tomba le long du chemin; et les oiseaux vinrent, et la mangèrent toute. Une autre partie tomba sur des endroits pierreux, où elle avait peu de terre; et elle leva d'abord, parce qu'elle n'entrait pas profondément dans la terre; mais quand le soleil fut levé, elle fut brûlée; et parce qu'elle n'avait point de racine, elle sécha. Une autre partie tomba parmi les épines; et les épines crûrent, et l'étouffèrent, et elle ne rapporta point de fruit. Une autre partie tomba dans une bonne terre, et rendit du fruit, qui monta et crût; en sorte qu'un grain en rapporta trente, un autre soixante, et un autre cent. Que celui qui a des oreilles pour ouïr, entende." VJC 226 4 Cette illustration frappante de la propagation de l'Evangile du Fils de Dieu attira la plus grande attention du peuple. Le prédicateur attirait à lui l'esprit de ses auditeurs. Leurs âmes étaient émues, et plusieurs agités par de nouveaux désirs. Ils étaient charmés par une doctrine si noble dans ses principes et pourtant si facile à comprendre. Les connaissances spirituelles élevées que Jésus enseignait semblaient alors très désirables. Mais comme ces impressions reçues devaient vite passer chez quelques-uns lorsqu'ils seraient de nouveau mêlés au monde; le péché, qui avait paru si haïssable à la sainte lumière de la présence du Maître, s'attacherait de nouveau à leurs coeurs égarés. Un entourage défavorable, les soucis mondains et les tentations les feraient retomber bientôt dans l'indifférence. VJC 227 1 Mais d'autres, qui écoutaient, devaient commencer dès ce moment une vie plus sainte et pratiquer journellement les principes des enseignements de Christ. Le sujet qui avait fait la substance de son discours, illustré par les scènes qui étaient devant eux, ne devait jamais s'effacer de leur esprit. Les champs variés, quelques-uns ne produisant que des chardons et des herbes nuisibles, les chaînes de rochers couverts d'une mince couche de terre, les semeurs avec leurs semences, tout cela se déroulant sous leurs yeux, imprimait ses paroles dans leurs esprits comme aucune autre chose n'aurait pu le faire. VJC 227 2 L'état de choses existant porta Jésus à donner la parabole du semeur. Le peuple qui suivait Jésus avait été déçu de ce qu'il n'établissait pas un nouveau royaume. Depuis longtemps ils avaient attendu un Messie qui les élèverait et les glorifierait comme nation, et comme leur espérance ne se réalisait pas, ils refusaient de le recevoir comme leur Rédempteur. Même les disciples choisis s'impatientaient de ce qu'il ne s'emparait pas de l'autorité temporelle, et ses parents étaient désappointés et le rejetaient. Ils lui avaient parlé en ces termes: "Pars d'ici, et t'en va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les oeuvres que tu fais. Car personne ne fait rien en cachette, quand il veut agir franchement. Puisque tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde."1 VJC 227 3 Ceux qui le suivaient étaient mortifiés de ce que les savants et les riches n'étaient pas les plus désireux de le recevoir comme leur Sauveur. Ils sentaient le déshonneur qui s'attachait à leur Maître parce que c'étaient les pauvres, les affligés et la plus humble classe généralement, qui devenaient ses disciples. Pourquoi, se demandaient-ils, les scribes et les pharisiens, les docteurs des écoles des prophètes ne reconnaissent-ils pas qu'il est le Messie depuis longtemps attendu? C'était pour combattre ce doute et ce mécontentement que Jésus prononça cette parabole. Quand la foule se fut éloignée, les douze avec les autres croyants se réunirent autour de lui, et lui demandèrent de la leur expliquer. "Et il leur dit: Il vous est donné de connaître le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont de dehors, tout se traite par des paraboles; de sorte qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point; et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point; de peur qu'ils ne se convertissent, et que leurs péchés ne leur soient pardonnés. Et il leur dit: N'entendez-vous pas cette similitude? Et comment entendrez-vous les autres?" Par ces paroles, il expliquait que ses illustrations avaient pour but de faire réfléchir ses auditeurs. S'ils désiraient une explication plus complète de ses paroles, ils pouvaient la lui demander, comme ses disciples l'avaient fait, et la recevoir. VJC 228 1 Les pharisiens comprirent la parabole, mais ils affectèrent de ne pas apercevoir sa signification. Ils fermèrent leurs yeux afin de pas voir, et leurs oreilles afin de ne point entendre, de sorte que leurs coeurs ne pouvaient être atteints. Ils auraient à souffrir la rétribution de leur ignorance volontaire et de l'aveuglement qu'ils s'imposaient eux-mêmes. Une des raisons pour lesquelles il enseignait tant de choses en paraboles, c'est que les espions des Juifs veillaient constamment afin de trouver lieu de porter plainte contre lui. Jésus voulait démasquer leur hypocrisie et leurs mauvaises actions sans s'exposer lui-même au danger d'être arrêté et emprisonné par eux, et d'être enlevé ainsi à l'oeuvre qu'il était venu accomplir parmi le peuple. VJC 228 2 Il pouvait dire des paroles sévères en paraboles, révéler l'iniquité qu'il était nécessaire de démasquer, sans craindre aucunement leurs lois. Ils pouvaient en faire l'application car ils ne pouvaient manquer d'en reconnaître la signification, et pourtant ils étaient impuissants à le condamner pour avoir employé une simple parabole dans son discours. VJC 229 1 Les paroles de Jésus renferment un reproche pour ses disciples, à cause de leur dureté à comprendre la signification de ses paroles, car dans la parabole du semeur, il avait illustré la doctrine qu'il était venu enseigner au monde. S'ils ne pouvaient saisir des choses si faciles à comprendre, comment pourraient-ils sonder les vérités plus grandes qu'il leur déclarerait en paraboles? Il leur dit aussi qu'il révèlerait de plus grands mystères concernant le royaume de Dieu à ceux qui le suivaient et lui obéissaient qu'à ceux qui se tenaient hors de son association. Ils devaient ouvrir leurs esprits à l'instruction et être prêts à croire. VJC 229 2 Ceux qui avaient habitué leurs coeurs à l'amour de la pompe et des cérémonies ne souhaitaient pas de comprendre ses enseignements, et ne désiraient pas l'oeuvre de la grâce de Dieu dans leurs coeurs. Ces personnes aimaient à demeurer dans l'ignorance de leur choix. Ceux qui étaient unis au ciel et recevaient Christ, source de la lumière et de la vérité, comprenaient ses paroles et devaient acquérir une connaissance pratique concernant le royaume de Dieu. Mais ceux qui, pour une raison quelconque, négligeaient les occasions qui leur étaient offertes de connaître la vérité, et n'usaient pas droitement de leur intelligence, mais refusaient d'être convaincus par ce que leurs yeux voyaient et ce que leurs oreilles entendaient, devaient être laissés dans les ténèbres: voyant, ils n'apercevaient point, entendant, ils ne comprenaient point. Les vérités de Dieu demandaient trop de renoncements et de pureté personnelle pour attirer leur esprit charnel, et ils fermaient leurs coeurs par bigoterie et incrédulité. VJC 229 3 Jésus bénissait ses disciples parce qu'ils voyaient et entendaient avec des yeux et des oreilles de croyants. Il leur dit: Plusieurs prophètes et plusieurs justes ont désiré de voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu; et d'entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. Jésus expliqua alors à ses disciples les différentes classes de personnes représentées dans la parabole du semeur. VJC 229 4 Christ, le semeur, répand la semence. Il y a les mondains dont les coeurs sont semblables aux chemins durcis, insensibles aux enseignements de la sagesse divine. Ils n'aiment pas les exigences que le service de Dieu comprend, et ils suivent les penchants de leur nature. Beaucoup sont convaincus quand ils entendent les importantes leçons de Christ. Ils croient ses paroles et prennent la résolution de vivre saintement; mais quand Satan vient avec ses mauvaises suggestions, ils sont vaincus avant que la bonne semence ait complétement repris vie. VJC 230 1 Si leurs coeurs avaient été profondément brisés par la repentance, ils auraient vu combien étaient mauvais leur amour égoïste du monde, leur orgueil, leur avarice, et ils auraient abandonné ces défauts. Les semences de vérité auraient projeté de profondes racines dans leurs coeurs, ce terrain préparé pour elles, elles auraient crû et porté du fruit. Mais les mauvaises habitudes avaient si longtemps dominé leurs vies, que leurs bonnes résolutions s'étaient évanouies devant la voix du tentateur. "Lorsque un homme entend la parole du royaume de Dieu, et qu'il ne la comprend point, le malin vient et ravit ce qui est semé dans le coeur: c'est celui qui a reçu la semence le long du chemin." VJC 230 2 Il y en a qui reçoivent la précieuse vérité avec joie. Ils sont excessivement zélés, et ils expriment leur étonnement de ce que tous ne puissent comprendre les choses qui leur sont si claires. Ils pressent les autres d'embrasser une doctrine qu'ils trouvent si convaincante. Ils condamnent immédiatement ceux qui hésitent et ceux qui pèsent soigneusement les preuves de la vérité et qui la considèrent sous toutes ses faces. Ils les accusent de froideur et d'incrédulité. Mais au moment de l'épreuve, ces personnes enthousiastes chancellent et tombent. Elles n'avaient pas accepté la croix comme appartenant à leur vie chrétienne; leur ardeur a disparu; ils refusent de se charger de cette croix et s'en détournent finalement. VJC 230 3 Si la vie s'écoule doucement pour ces gens-là, si leur chemin n'est jamais obstrué, si tout s'harmonise avec leurs inclinations, ils paraissent être des chrétiens sincères. Mais ils tombent sous l'épreuve ardente de la tentation, ils ne peuvent endurer l'opprobre pour la cause de la vérité. La bonne semence qui avait formé en eux une plante si florissante flétrit et meurt parce qu'elle n'a point de racines pour la soutenir dans le temps de la sécheresse. La cause même qui aurait dû faire pénétrer ses racines plus profondément pour donner à la plante un accroissement plus vigoureux, brûle et tue toute la plante. Il en est exactement ainsi du soleil d'été. Il fortifie et mûrit les plantes robustes, mais brûle et détruit celles qui, quoique fraîches et vertes, n'ont point de profondes racines, parce que leurs tendres fibres ne peuvent percer le terrain dur et pierreux. VJC 231 1 Ces personnes pourraient cultiver et enrichir le sol de leurs coeurs, si elles le voulaient, de sorte que la vérité s'y enracinerait plus profondément; mais cela demande trop de patience et de renoncement. Il leur coûte trop d'efforts d'opérer un changement radical dans leurs vies. Elles sont facilement offensées par la réprimande et prêtes à dire avec les disciples qui quittèrent Jésus: "Cette parole est dure, qui peut l'entendre?" "Et celui qui a reçu la semence dans des endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole, et qui la reçoit d'abord avec joie; mais il n'a point de racine en lui-même: c'est pourquoi il n'est que pour un temps; et lorsque l'affliction ou la persécution surviennent à cause de la parole, il se scandalise aussitôt." VJC 231 2 Jésus compare la parole qui leur est annoncée à la semence qui tombe dans des endroits négligés, et dont les mauvaises herbes nuisent aux bonnes plantes qui s'élèvent au milieu d'elles; celles-ci croissent maladives, et périssent. Beaucoup de personnes répondent à la voix de la vérité, mais ne la reçoivent pas convenablement et ne l'apprécient pas. Elles lui donnent une place dans le sol de leur coeur naturel sans préparer le terrain en ôtant les herbes empoisonnées qui y fleurissent, et sans veiller à toute heure afin de les extirper si elles apparaissent de nouveau. Les soucis de cette vie, la fascination des richesses, le désir des choses défendues, étouffent l'amour de la justice avant que la bonne semence puisse porter du fruit. L'orgueil, la colère, l'amour propre, l'amour du monde, l'envie et la malice ne peuvent aller de pair avec la vérité de Dieu. Comme il est nécessaire de cultiver à fond le sol qui a été infecté de mauvaises plantes, il est nécessaire aussi que le chrétien soit diligent à extirper les fautes qui menacent de le perdre étèrnellement. Un effort patient, sincère, au nom et par la force de Jésus, peut seul déraciner ces pernicieuses tendances du coeur naturel. Mais ceux qui ont laissé surmonter leur foi par les influences sataniques, tombent dans un état pire que celui où ils étaient avant d'entendre les paroles de vie. "Et celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole; mais les soucis de ce monde et la séduction des richesses étouffent la parole, et elle devient infructueuse." VJC 232 1 Peu de coeurs sont semblables à la bonne terre, bien cultivée, recevant les semences de la vérité, et portant des fruits abondants à la gloire de Dieu. Cependant Jésus trouve quelques chrétiens sincères et riches en bonnes oeuvres. "Mais celui qui a reçu la semence dans une bonne terre, c'est celui qui entend la parole, et qui la comprend, et qui porte du fruit; en sorte qu'un grain en produit cent, un autre soixante, et un autre trente." VJC 232 2 Ainsi Jésus représente les caractères divers de ceux à qui il s'adressait dans une parabole courte mais vaste dans sa signification. Ceux qui étaient animés de l'esprit du monde, ceux qui étaient disposés au mal, les endurcis, sont tous présentés à l'esprit de ses auditeurs. Il répondit ainsi à la question que nous entendons de nos jours: Pourquoi l'oeuvre de Christ produisitelle de si maigres résultats pendant son ministère personnel sur la terre? Des miracles de bonté et de miséricorde marquèrent sa vie. Mais pendant qu'il guérissait les affligés et chassait les démons qui persécutaient les hommes, il laissait à chacun le soin de corriger les défauts de son caractère. Il leur apprenait comment ils devaient unir leurs efforts humains avec sa puissance divine, et triompher par sa force des péchés qui les obsédaient. VJC 232 3 Cette expérience était nécessaire afin de donner de la puissance morale au caractère chrétien, et le rendre propre pour le ciel. Jésus n'employait aucun agent miraculeux pour obliger les hommes à croire en lui. Ils avaient à l'accepter ou à le rejeter, suivant leur propre volonté. Aucun pouvoir direct ne devait les forcer à l'obéissance et détruire l'action libre que Dieu a donnée à l'homme. La parabole du semeur montre bien les tendances du coeur humain et les différentes classes de personnes avec lesquelles Christ avait à faire, et explique également les raisons pour lesquelles son ministère n'eut pas de succès dans ses effets immédiats. VJC 233 1 Les paraboles de Jésus avaient pour but d'exciter un esprit de recherche qui aurait pour résultat une exposition plus claire de la vérité. Tandis qu'il instruisait ainsi ses disciples sur la signification de ses paroles, la foule l'entourait de nouveau pour écouter, et plusieurs de ceux qui l'entendaient gravaient ses enseignements dans leur esprit, et les y conservaient avec délices. Les discours de Jésus ne s'adressaient point seulement à une classe d'esprits inférieurs; mais le Sauveur était entouré également de personnes intelligentes et cultivées, habituées à une critique sévère. On y distinguait des scribes, des pharisiens, des docteurs de la loi, des gouverneurs, et des représentants de toutes nations; et pourtant, il ne s'en trouvait point, dans toute cette vaste assemblée, pour contredire ses paroles. ------------------------Chapitre 23 -- Autres paraboles VJC 234 1 La curiosité du peuple était excitée, et on se faisait mille questions concernant le royaume dont Christ parlait et qu'on ne pouvait voir des yeux de la chair. Jésus connaissait toutes les perplexités qui agitaient les esprits de ses auditeurs, et, comme la multitude se pressait de nouveau autour de lui, il continua à les instruire par des paraboles.1 "Il leur disait encore: Apporte-t-on une chandelle pour la mettre sous un boisseau, ou sous un lit? N'est-ce pas pour la mettre sur un chandelier? Car il n'y a rien de secret qui ne doive être manifesté, et il n'y a rien de caché qui ne doive venir en évidence. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Il leur dit encore: Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera de la même mesure dont vous aurez mesuré, et on y ajoutera encore davantage pour vous qui écoutez. Car on donnera à celui qui a; mais pour celui qui n'a pas, on lui ôtera même ce qu'il a." VJC 234 2 Jésus se sert de la lumière d'une chandelle pour représenter ses doctrines qui illuminent les âmes de ceux qui les acceptent. Cette lumière ne doit pas être cachée au monde, mais doit projeter ses rayons bienfaisants pour éclairer et être en bénédiction à ceux qui la voient. L'instruction reçue par ceux qui écoutaient Jésus devait être communiquée par eux à d'autres, et passer ainsi à la postérité. Il déclare aussi qu'il n'y avait pas de secret qui ne dût être manifesté. Tout ce qui était dans le coeur, devait tôt ou tard être révélé par les actions, qui détermineraient si les semences avaient pris racine dans les esprits et porté de bons fruits, ou si les épines et les ronces les avaient étouffées. Il les exhortait à l'écouter et à le comprendre. En mettant à profit les priviléges bénis qui leur était communiqués, ils devaient assurer leur propre salut et en faire profiter d'autres. VJC 235 1 Suivant la mesure d'attention sincère qu'ils mettraient à ses instructions, ils recevraient en retour une semblable mesure de connaissances. Tous ceux qui désiraient vraiment comprendre ses doctrines seraient pleinement satisfaits; les priviléges qu'ils recevaient du ciel s'accroîtraient; leur lumière augmenterait jusqu'au jour parfait. Mais ceux qui ne désiraient pas la lumière de la vérité seraient condamnés à aller à tâtons dans les ténèbres, et à être surmontés par les puissantes tentations de Satan. Ils perdraient et leur dignité, et l'empire d'eux-mêmes, et le peu de connaissances dont ils se glorifiaient quand ils déclaraient qu'ils n'avaient pas besoin de Christ, et qu'ils se moquaient de la direction de celui qui avait laissé un trône dans les cieux pour les sauver. VJC 235 2 Suivant le fil de son discours, notre divin Maître emploie une autre parabole, disant: "Il en est du royaume de Dieu comme si un homme avait jeté de la semence en terre; soit qu'il dorme, ou qu'il se lève, la nuit ou le jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment. Car la terre produit d'elle-même premièrement l'herbe, ensuite l'épi, et puis le grain tout formé dans l'épi; et quand le fruit est dans sa maturité, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est prête." VJC 235 3 La semence dont il est ici parlé est la Parole de Dieu semée dans le coeur et rendue productive par la grâce divine. Si la vérité prend racine dans le coeur, elle devra tôt ou tard porter ses fruits dans la vie. La vie et le caractère montreront la nature et la quantité de semence répandue. Mais la culture est l'oeuvre de toute la vie. Les principes de la vérité, une fois implantés dans le coeur, doivent être mis en action dans les devoirs journaliers de la vie. La croissance du caractère chrétien est graduelle -- comme celle de la plante dans ses divers degrés de développement. Mais toutefois, le progrès est continuel. Il en est de la grâce comme de la nature: la plante doit croître ou mourir. VJC 236 1 Jour après jour, l'influence sanctifiante de l'Esprit de Dieu conduit presque imperceptiblement vers la justice parfaite ceux qui aiment les voies de la vérité, jusqu'à ce que l'âme étant finalement mûre pour la moisson, l'oeuvre de la vie étant achevée, Dieu recueille son grain. Il n'y a point de période dans la vie chrétienne où l'on n'ait plus rien à apprendre, et où l'on n'ait plus à atteindre à un plus haut degré de perfection. La sanctification est l'oeuvre de la vie entière. Premièrement l'herbe, ensuite l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi, enfin la maturité et la moisson; car lorsque le fruit est dans sa maturité, il est prêt pour la faucille. VJC 236 2 Cette parabole présentait un contraste remarquable avec la condition des Juifs. Leur religion était froide et formaliste, le Saint-Esprit n'avait point de place dans leurs coeurs; c'est pourquoi, au lieu de croître en grâce, et d'avancer dans la connaissance de Dieu, ils devenaient de plus en plus durs et bigots, s'éloignant toujours davantage de la présence du Seigneur. Les pharisiens orgueilleux et querelleurs regardaient de côté et d'autre, dans la grande multitude de gens assemblés pour entendre Jésus, et notaient avec mépris combien peu le reconnaissaient pour le Messie. Il y avait là beaucoup d'hommes d'une grande influence et d'une haute éducation qui étaient venus pour entendre le prophète dont la réputation s'était étendue au loin et au près. Quelques-uns regardaient avec un intérêt curieux la foule composée de toutes les classes de la société et de toutes les nationalités. Il y avait là des pauvres, des illettrés, des mendiants en haillons, des ravisseurs portant la marque du crime sur leurs visages, des malades, des estropiés, des gens vicieux. Grands et petits, riches et pauvres, se poussaient les uns les autres pour avoir une place et entendre les paroles de Jésus. VJC 236 3 Comme ils regardaient autour d'eux, ils se demandaient les uns aux autres si le royaume de Dieu se composait de tels éléments. Jésus, qui connaissait leurs pensées, leur répondit par une autre parabole: VJC 236 4 "A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle similitude le représenterons-nous? Il en est comme du grain de moutarde, lequel, lorsqu'on le sème dans la terre, est la plus petite de toutes les semences que l'on jette en terre; mais après qu'on l'a semé, il monte, et devient plus grand que tous les autres légumes, et pousse de grandes branches; en sorte que les oiseaux du ciel peuvent demeurer sous son ombre."1 Au loin et au près, la moutarde s'élevait au-dessus des herbes et des céréales, balançant légèrement ses branches dans les airs. Les oiseaux volaient de rameau en rameau, chantant parmi ses branches feuillues. Pourtant le grain d'où sort cette plante géante, est la moindre de toutes les semences. Il ne produit d'abord qu'un tendre rejeton; mais il a une forte vitalité, et se développe jusqu'à ce que les oiseaux du ciel puissent demeurer sous son ombre. VJC 237 1 Le peuple voyait autour de lui les plantes de moutarde qui croissaient si vigoureusement, et leurs esprits recevaient une vive impression de la parabole dont Jésus s'était servi pour faire pénétrer les enseignements de sa doctrine. Il déclare ainsi que ce n'est point par la force des armes, la pompe et le fracas de la guerre que le royaume de Christ doit être établi. Mais cette oeuvre est d'un développement graduel. Quoique le commencement puisse être petit, il croîtra et se fortifiera jusqu'à ce que, comme le grain de moutarde, il atteigne, par des degrés imperceptibles de développement, une majestueuse grandeur. VJC 237 2 Jésus prend cette pauvre petite graine pour illustrer ces puissantes vérités. La chose la plus infime n'est pas au-dessous de l'attention du grand Maître. Un grand nombre de ceux qui étaient là devaient commencer leur expérience chrétienne en ce jour, et croîtraient en force et en beauté, semblables au symbole du grain de moutarde qui, quoique foulé aux pieds, conserve sa vigueur. Cette image était écrite d'une manière ineffaçable dans l'esprit des centaines de personnes qui écoutaient les paroles de Jésus. Ils ne verraient jamais les vigoureuses plantes de moutarde, si nombreuses dans cette région, sans que la parabole du Sauveur revînt à leur esprit. Leurs coeurs se souviendraient de la leçon concernant la mystérieuse influence de la grâce divine sur l'âme humaine, et la puissance vivifiante de la Parole qui se manifeste dans la vie journalière. VJC 238 1 "Il leur dit une autre similitude: Le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme prend, et qu'elle met parmi trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée." Le levain dans la farine représente l'oeuvre progressive de la grâce divine dans le coeur humain. Le levain n'était pas naturellement dans la farine; mais lorsqu'il s'y trouva placé, il produisit une fermentation qui eut pour résultat un changement total de la masse entière. Il en est ainsi des principes de la vérité divine qui, cachés dans le coeur d'un individu, changent toute sa nature, et exercent une influence décisive sur sa vie. Les sentiments naturels sont transformés, les affections sont purifiées, et l'esprit en est élevé. Physiquement, un tel homme paraît le même, mais intérieurement, il a été renouvelé par les principes célestes qui animent sa vie. VJC 238 2 Et de nouveau Jésus prit les champs qui s'étendaient devant lui, les semeurs et les moissonneurs pour illustrer ses vérités, disant: "Le royaume des cieux est semblable à un homme qui avait semé de bonne semence en son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, qui sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Et après que la semence eut poussé, et qu'elle eut produit du fruit, l'ivraie parut aussi." VJC 238 3 L'ivraie était une plante nuisible, très désagréable pour le cultivateur, car elle croissait en même temps que le bon grain. On ne pouvait arracher l'ivraie parmi le blé sans courir le danger de déraciner les jeunes plantes de blé. De plus, l'ivraie ressemblait tellement au blé lorsqu'elle croissait, qu'il était difficile de distinguer l'un d'avec l'autre. VJC 238 4 Quand les serviteurs du père de famille vinrent et demandèrent, étonnés, d'où venait l'ivraie, puisqu'il avait semé de bonne semence dans son champ, il leur répondit qu'un ennemi, pour lui nuire, avait semé de l'ivraie parmi le bon grain. Alors ils lui demandèrent s'ils ne devaient pas aller arracher l'ivraie et débarrasser le bon grain. "Et il leur dit: Non, de peur qu'il n'arrive qu'en cueillant l'ivraie vous n'arrachiez le froment en même temps. Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu'à la moisson: et au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Cueillez premièrement l'ivraie, et liez-la en faisceaux pour la brûler; mais assemblez le froment dans mon grenier." VJC 239 1 L'ennemi qui sème la mauvaise semence est une image de l'oeuvre de Satan sur l'esprit humain. Christ est le Semeur qui répand le précieux grain sur le fond inculte du coeur; mais l'ennemi des âmes y pénètre en secret et y sème la semence du mal. Ces germes d'erreur se lèvent très abondants et portent leurs fruits nuisibles, arrachant quelquefois et détruisant les précieuses plantes qui sont autour d'eux. Le terrain qui aurait dû produire du bon grain pour la nourriture de l'homme, devient une solitude, et des semences de péché en sont transportées dans d'autres champs. VJC 239 2 La croissance de l'ivraie parmi le bon grain attire l'attention. Il se pourra que le bon grain soit grandement désapprécié. Tout le champ peut être estimé comme sans valeur, par un observateur superficiel, ou par quelqu'un qui prend plaisir à découvrir le mal. Le semeur peut être condamné par lui, comme s'il avait mélangé l'ivraie au bon grain dans un mauvais but. C'est ainsi que ceux qui vivent dans le péché et les hypocrites qui professent de suivre Jésus, attirent le mépris sur le christianisme, et répandent le doute dans le monde concernant les vérités de Christ. Comme la présence de l'ivraie parmi le blé neutralise à un haut degré l'oeuvre du semeur, de même le péché parmi les chrétiens, détruit en quelque mesure le plan de Jésus qui a pour but de sauver l'homme déchu du pouvoir de Satan, et de rendre le terrain inculte du coeur humain fertile en bonnes oeuvres. VJC 239 3 L'ivraie ressemblait de si près au bon grain que les laboureurs se seraient facilement trompés lorsque les plantes étaient en herbe, et auraient pu arracher les bonnes plantes. Mais lorsque le champ était blanc pour la moisson, alors la mauvaise herbe n'avait plus aucune ressemblance avec le blé qui pliait sous le poids de ses épis mûrs. Alors l'ivraie était impitoyablement arrachée et détruite, tandis que le bon grain était rassemblé au grenier. Des pécheurs, simulant la piété, se mêlent pour un temps aux vrais disciples de Christ, et cette apparence extérieure de christianisme est bien faite pour en tromper beaucoup. Mais dans la moisson du monde, il n'y aura point de ressemblance entre le bien et le mal. Les méchants seront séparés des justes qu'ils ne troubleront plus jamais. VJC 240 1 Après que Jésus eut renvoyé la multitude, et se fut retiré avec ses disciples à la maison, ils lui demandèrent d'expliquer la parabole qu'il leur avait adressée, et il répondit: "Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les enfants du royaume; l'ivraie, ce sont les enfants du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; et les moissonneurs sont les anges. Comme donc on amasse l'ivraie, et qu'on la brûle dans le feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ôteront de son royaume tous les scandales et ceux qui font l'iniquité; et ils les jetteront dans la fournaise ardente: c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes luiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour ouïr, entende." VJC 240 2 Ces paroles de Jésus n'ont aucun sens pour ceux qui attendent un millénium temporel, où tout le monde sera converti. Il déclare expressément que le bon grain et l'ivraie croîtront ensemble jusqu'à la moisson, qui est la fin du monde. Alors l'ivraie sera arrachée et jetée hors du champ, au lieu d'être transformée en bon grain, par quelque puissant miracle. Elle doit rester ivraie, et être jetée au feu afin d'être entièrement détruite. VJC 240 3 Jésus, dans l'explication de la parabole, montra distinctement à ses disciples la grande différence qu'il devait y avoir entre le traitement des méchants et celui des justes, au temps où l'homme sera jugé selon ses oeuvres. S'étendant dans son enseignement jusqu'à la fin des temps, il corrige les fausses doctrines de ceux qui s'élèvent pour tromper le peuple. Il voulait enseigner aux hommes que Dieu, qui fit tomber une terrible pluie de feu sur les villes de la plaine, à cause de l'iniquité qui était au milieu d'elles, veut sûrement punir le pécheur. Il tient les destinées des hommes et des nations dans sa main, et il ne peut souffrir à toujours qu'on se moque de lui. Jésus déclare lui-même qu'il existe un péché plus grand que celui qui attira la destruction de Sodome et de Gomorrhe: c'est celui de ceux qui voient le Fils de Dieu et entendent ses enseignements, et se détournent pourtant du salut, rejetant le pardon qu'il offre. Mais les justes recevront en récompense la vie éternelle. VJC 241 1 Jésus, dans les enseignements qu'il donna à cette occasion, prononça plusieurs paraboles afin que les vérités qu'il prêchait fissent une impression puissante sur l'esprit de ses auditeurs. La mission de notre Sauveur dans le monde était d'amener à la lumière des mystères cachés que l'homme borné n'aurait pu sonder, des problèmes divins que l'esprit humain est incapable de résoudre. "C'est ce salut qui a été l'objet de l'exacte recherche et de la profonde méditation des prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était destinée." "Dans lesquelles les anges désirent de voir jusqu'au fond."1 Le Fils de Dieu vint pour être la lumière du monde, pour révéler aux fils des hommes des mystères que même les anges avaient vainement désiré de comprendre. Il explique patiemment la merveilleuse transformation de pécheurs mortels en enfants de Dieu, ci-après ses cohéritiers des cieux. L'introduction du péché avait ouvert la porte à toute espèce de souffrances et de misères, jusqu'à ce que les ténèbres morales couvrissent la terre comme d'un voile de deuil; mais Jésus, le grand Restaurateur, met l'homme en rapport avec lui, et le crée de nouveau à sa divine image. VJC 241 2 Le Seigneur continua d'instruire par ses paraboles le peuple qui l'écoutait, disant: "Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme a trouvé, et qu'il cache; et de la joie qu'il en a, il s'en va, et vend tout ce qu'il a, et achète ce champ-là. Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles; et qui, ayant trouvé une perle de grand prix, s'en va, et vend tout ce qu'il a, et l'achète." Il y avait en ces jours-là beaucoup de gens qui recherchaient des trésors que l'on supposait avoir été enterrés dans certains endroits, où de grandes villes avaient autrefois existé. Sur la grande route où Jésus enseignait alors, il n'était point rare de rencontrer des personnes qui étaient venues de très loin, pour se rendre dans un lieu où l'on supposait qu'un trésor caché pouvait être trouvé. Le désir d'acquérir de grandes richesses les avait engagées à faire un voyage souvent périlleux. Ils avaient abandonné leurs occupations pour se lancer dans une voie aventureuse malgré l'incertitude du succès. Mais s'ils réussissaient à trouver quelque chose de valeur, ils redoublaient d'efforts, espérant obtenir de plus grandes richesses. C'est cette classe d'auditeurs que Jésus avait en vue, lorsqu'il illustra ainsi les mystérieuses richesses de sa grâce qui, lorsqu'elles ont attiré le coeur de l'homme, le portent à rechercher des connaissances plus élevées et de plus grandes bénédictions. Plus il goûte la paix de Dieu, plus il désire boire à la source de son amour. Sa soif de justice, son désir et sa recherche de ses trésors augmentent continuellement. VJC 242 1 Pour obtenir un grand trésor qui est supposé caché dans un champ, ou une pierre d'une valeur considérable et inconnue encore, l'homme qui recherche les richesses consacre tout son bien à ce champ ou le donne pour acheter le précieux joyau, comptant qu'il augmentera de valeur entre ses mains, et lui apportera la fortune qu'il convoite. Il en devrait être ainsi du chrétien qui aspire aux richesses du ciel. Il devrait laisser de côté toutes les considérations qui mettent des entraves à son bien-être éternel, et employer toutes ses forces dans la poursuite des richesses de l'amour de Christ. Ses talents, ses moyens, son énergie doivent tous être employés de telle manière qu'il puisse obtenir l'approbation de Dieu. Jésus dirige l'esprit de ses auditeurs vers les richesses infinies, cachées, où tous peuvent les chercher, sûrs du succès, jamais condamnés au désappointement d'efforts stériles. Il vint du ciel pour diriger les recherches. Grands et petits, riches et pauvres ont les mêmes droits, et personne n'a besoin de chercher en vain. L'obéissance à sa volonté est la seule condition de succès, et celui qui cherche sincèrement peut bien vendre tout ce qu'il a pour posséder cette bénédiction de l'amour divin -- la perle de grand prix. VJC 243 1 Il y avait plusieurs pêcheurs dans la multitude qui écoutait les enseignements de Jésus; c'est pourquoi Jésus prononça une parabole qui devait faire pénétrer sa vérité directement dans l'esprit de ses auditeurs, par une illustration tirée de leur vie journalière. Il dit: "Le royaume des cieux est encore semblable à un filet qui, étant jeté dans la mer, ramasse toutes sortes de choses. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage; et s'étant assis, ils mettent ce qu'il y a de bon à part dans leurs vaisseaux, et ils jettent ce qui ne vaut rien. Il en sera de même à la fin du monde; les anges viendront, et sépareront les méchants du milieu des justes; et ils jetteront les méchants dans la fournaise ardente; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents." Ici, de nouveau, la séparation des méchants et des justes, à la fin du monde, est imprimée dans l'esprit de ses auditeurs en paroles sur lesquelles il n'était point possible de se méprendre. VJC 243 2 Jésus avait un sage dessein en faisant usage de tant de paraboles pour enseigner les mêmes importantes vérités. Toutes les classes de la société étaient devant lui, car c'était un lieu où un grand nombre de gens de tous rangs se rencontraient dans la poursuite de leurs affaires ou dans leurs voyages. En employant une grande variété d'illustrations, il réussissait à atteindre beaucoup d'intelligences. La parabole du semeur et celle du bon grain et de l'ivraie s'appliquaient à tous. Les champs étaient devant eux, ainsi que les ouvriers y répandant la semence ou moissonnant les premiers grains. De même, la moutarde qui croissait d'une manière si luxuriante autour d'eux, fournissait une leçon pour tous. VJC 243 3 Mais afin de faire entrer ses vérités plus profondément dans le coeur, il prononça d'autres paraboles, pour répondre à des cas particuliers. Celui qui cherchait les richesses représentait une grande classe de gens qui ne pouvaient qu'être frappés par la parabole du trésor caché. Et tandis que le levain caché dans la farine était une illustration qui pouvait être comprise par tous, elle devait faire entrer avec une force nouvelle la vérité dans l'esprit des femmes qui comprenaient si bien l'action du levain sur la farine, et qui pourraient en tirer une comparaison frappante avec l'oeuvre de la grâce de Dieu sur le coeur humain. Jésus n'oubliait personne dans ses enseignements, et il se souvenait des humbles avec une tendre miséricorde. VJC 244 1 Le Sauveur demanda à ses disciples s'ils comprenaient ces choses. Ils répondirent: "Oui, Seigneur! Et il leur dit: C'est pour cela que tout docteur qui est bien instruit dans ce qui regarde le royaume des cieux, est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles." Dans cette parabole, le Seigneur représente à ses disciples la responsabilité de ceux qui sont chargés de présenter au monde la vérité qu'ils ont reçue de lui. L'Ancien Testament était alors tout ce qui existait des saintes Ecritures; mais il n'était pas seulement écrit pour les temps passés, mais pour tous les siècles et pour tous les peuples. VJC 244 2 Jésus voulait que ceux qui enseignaient sa doctrine recherchassent diligemment l'Ancien Testament, afin d'y trouver la lumière qui établit son identité comme le Messie prédit dans la prophétie, et qui révèle au monde la nature de sa mission. L'Ancien et le Nouveau Testament sont inséparables, car tous deux sont les enseignements de Christ. La doctrine des Juifs, qui n'acceptent que l'Ancien Testament, est insuffisante pour le salut puisqu'ils rejettent le Sauveur dont la vie et le ministère étaient un accomplissement de la loi et des prophéties; et la doctrine de ceux qui rejettent l'Ancien Testament ne peut conduire au salut, parce qu'elle repousse ce qui est un témoignage direct de Christ. Les sceptiques commencent par déprécier l'Ancien Testament; il ne leur faut ensuite qu'un pas pour nier la validité du Nouveau, et rejetter ainsi toute la Bible. VJC 244 3 Les Juifs ont peu d'influence sur le monde chrétien pour lui montrer l'importance des commandements y compris la loi obligatoire du Sabbat, parce qu'en montrant les anciens trésors de vérité, ils rejettent les nouveaux dans les enseignements personnels de Christ. D'un autre côté, la plus forte raison de l'insuccès des chrétiens à engager les Juifs à accepter les enseignements de Christ, comme le langage de la sagesse divine, c'est parce qu'en montrant les trésors de sa Parole, ils traitent avec mépris les richesses de l'Ancien Testament, qui sont les enseignements primitifs du Fils de Dieu, donnés par le ministère de Moïse. Ils rejettent la loi proclamée du haut du Sinaï, et le Sabbat du quatrième commandement institué dans le jardin d'Eden. Mais le ministre de l'Evangile, qui suit les enseignements de Christ, acquerra une connaissance approfondie des deux Testaments, afin de pouvoir les présenter sous leur vrai jour au peuple, comme un tout inséparable -- l'un dépendant de l'autre, et l'illuminant. Ainsi, il tirera de son trésor des "choses nouvelles et des choses vieilles", comme le fit Jésus en instruisant ses disciples. VJC 245 1 En regardant au large sur les nombreux champs où il avait travaillé, Jésus était rempli de compassion pour les âmes dispersées qui l'avaient accepté comme leur Sauveur, et qui regardaient à lui pour avoir le pain de vie. Elles lui semblaient être comme des brebis qui seraient sans pasteur, quand il devrait monter au ciel. Avant ses souffrances et sa mort, il était nécessaire qu'il donnât mission à ses disciples de continuer son oeuvre comme ses représentants,1 afin que les croyants pussent les considérer comme docteurs divinement choisis; de sorte que dans le temps de ténèbres et de découragement qui approchait, ils ne fussent point laissés sans conseillers. Appelant les douze autour de lui, il leur dit: "La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson." Jusqu'alors, les disciples avaient peu d'expérience dans la prédication des vérités pratiques reçues de leur Maître. Mais ils avaient été ses compagnons pendant plusieurs mois, et il les avait envoyés occasionnellement pour travailler seuls pendant un peu de temps, afin de les préparer à leur future mission lorsqu'il ne serait plus avec eux. Mais alors, il les envoya deux à deux, dans différentes directions. Il leur donna le pouvoir de faire des miracles, mais ils ne devaient en aucun cas employer ce pouvoir pour leur propre gloire ou leur avantage. Ils ne seraient absents que quelques jours, et dans cette première tournée ils n'étaient pas envoyés parmi les étrangers, mais vers leurs frères qui devaient leur préparer la voie, afin qu'ils pussent avoir accès auprès des gens du peuple, dont beaucoup désiraient sincèrement connaître les doctrines de Christ. VJC 246 1 En envoyant ses disciples, Jésus leur apprend qu'en entrant dans un bourg ou dans une ville, ils devront rechercher ceux qui étaient de bonne réputation, et demeurer avec eux durant le temps qu'ils travailleraient dans cette ville; car l'influence de telles personnes profiterait à la vérité. Mais si les disciples n'étaient pas reçus par ceux chez lesquels ils allaient, ils devaient secouer la poussière de leurs souliers contre la maison qui se fermait devant eux, ou la ville qui refusait d'entendre leur message. Cet acte était de nature à faire comprendre au peuple l'importance du message évangélique, et le fait qu'il ne pouvait être méprisé ou rejeté impunément. Le grand Maître fait à ses disciples cette déclaration effrayante que Sodome et Gomorrhe seraient traitées moins rigoureusement, au jour du Jugement, que ces villes qui refuseraient de les écouter. VJC 246 2 Jésus commanda à ses disciples de faire connaître aux autres ces vérités qu'eux seuls avaient eu le privilége d'entendre. Il leur dit: "Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière; et ce que vous entendez qu'on vous dit à l'oreille, prêchez-le sur le haut des maisons." Connaissant la résistance et la persécution qu'ils auraient à rencontrer dans le ministère dans lequel ils étaient sur le point d'entrer, il les fortifie pour leur oeuvre, en leur assurant que dans toutes leurs luttes et dans tous les dangers à venir, Dieu veillerait sur eux. Ils devaient aller, sans souci de l'opposition des hommes, ne cherchant qu'à plaire à Dieu, entre les mains de qui ils étaient. "Et ne craignez point ceux qui ôtent la vie du corps, et qui ne peuvent faire mourir l'âme: mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l'âme et le corps dans la géhenne." VJC 247 3 Ils devaient aller de l'avant, rendant témoignage à la vérité, et remettant leur sort entre les mains de leur Père céleste. Jésus les fortifie en leur disant que la Providence divine veille sur leurs vies. "Deux passereaux ne se vendent-ils pas une pite? et néanmoins il n'en tombera pas un seul à terre sans la permission de votre Père. Les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc rien; vous valez mieux que beaucoup de passereaux." VJC 247 1 Et il couronne finalement ses instructions et ses encouragements par la glorieuse assurance d'une éternelle récompense pour ceux qui acceptent le Fils de Dieu et obéissent à ses enseignements, et par une menace contre ceux qui les repoussent: "Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est aux cieux." VJC 247 2 Ainsi le Sauveur chargea ses disciples d'aller dans le monde pour prêcher sa Parole, guérir les malades et consoler les affligés, comme ils l'avaient vu faire, et ils s'en allèrent, agissant suivant ses directions. La mission des serviteurs de Dieu de nos jours, a la même importance vitale que celle des apôtres que Christ envoya avec des paroles d'instructions si solennelles. L'acceptation ou la rejection du message de Christ assurera les résultats indiqués par le Maître à ses disciples à cette occasion solennelle, alors qu'il les envoya prêcher sa parole au peuple. ------------------------Chapitre 24 -- Christ calme la tempête VJC 248 1 Jésus avait enseigné et guéri sans interruption toute la journée, et il désirait ardemment se retirer à l'écart et trouver un lieu où il pût se reposer avec ses disciples; c'est pourquoi il leur proposa de passer avec lui de l'autre côté du lac. Mais avant de s'embarquer, il fut accosté par un scribe qui lui avait entendu dire que la vérité était d'une plus grande valeur qu'un trésor caché. Dans l'obscurité de son esprit, le scribe comprenait que Christ avait l'intention d'enrichir ses disciples de trésors terrestres. Il s'adresse donc à lui avec avidité, comme l'avait fait Judas, disant: "Maître! je te suivrai partout où tu iras." Le Sauveur lut les pensées indignes qui animaient son coeur, et il lui répondit comme il avait répondu à Judas: "Les renards ont des tanières, et les oiseaux de l'air ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête."1 Ce docteur juif n'avait en vue, lorsqu'il offrit à Jésus de le suivre, que ses propres intérêts égoïstes. Il espérait que le Sauveur établirait bientôt son royaume sur la terre, et que les richesses et la position que les disciples obtiendraient étaient les biens dont Jésus avait parlé. Mais il n'y a qu'un esprit aveuglé par l'avarice et la convoitise du monde qui puisse avoir aussi mal interprété les paroles du Sauveur. VJC 248 2 Si ce n'était à cause de la pauvreté de Christ et le fait que les pauvres et les humbles se rangent sous sa bannière, beaucoup d'hommes viendraient à lui et glorifieraient son nom. S'il avait accordé des honneurs et des richesses à ceux qui devinrent ses disciples, avec quelle joie les orgueilleux pharisiens, les principaux sacrificateurs et les scribes ne lui auraient-ils pas rendu hommage. De nos jours, beaucoup de gens accepteraient la vérité, s'il n'y avait aucun renoncement à faire. S'ils pouvaient avoir le monde avec Christ, ils s'enrôleraient dans son armée. Mais pour le suivre dans son humiliation, sans espoir d'une récompense terrestre, c'est plus que leur faible foi ne peut supporter. Ils tournent le dos et s'en vont la tête basse, comme le scribe qui fut repris par Jésus. VJC 249 1 Après avoir renvoyé la multitude, Jésus et ses disciples s'embarquèrent pour passer sur la rive opposée. C'était une côte déserte, en comparaison de celle qu'ils quittaient; mais, pour cette raison même, étant éloignés des habitations des hommes, ils espéraient trouver, après la fatigue et les travaux, le repos depuis si longtemps attendu. Pourtant, lorsqu'ils s'éloignèrent, un certain nombre de barques, remplies de gens qui désiraient connaître plus complétement la doctrine de Jésus, les suivirent. VJC 249 2 Le Sauveur était fatigué de ses longs et pénibles travaux, et étant délivré pour un moment de la multitude, il se coucha sur les planches dures de la barque de pêcheurs, et s'endormit. Peu après, le temps qui avait été calme et agréable changea soudainement. De sombres nuages s'accumulèrent dans le ciel, et une terrible tempête, telle qu'on en voit fréquemment dans ces parages, se déchaîna sur le lac.1 Le soleil s'était couché, et l'obscurité de la nuit descendait sur les eaux. Les ondes furieuses poussaient la barque çà et là sur les flots, menaçant de l'engloutir. Les vagues la balayaient, et déjà elle se remplissait d'eau. A l'intérieur, tout était précipitation et confusion, et le bruit des voix se mêlait avec celui de la tempête. Les pêcheurs, forts et courageux, étaient habiles à manier leurs barques, et connaissaient par expérience les brusques changements du lac; mais ils se sentaient impuissants en face de cette terrible bourrasque, et voyant que le bateau s'enfonçait, ils commencèrent à désespérer. VJC 250 1 Ils avaient fait de si grands efforts pour se sauver et pour tenir le bateau à flot, qu'ils avaient oublié que Jésus était dans la barque. Mais alors, comme leur courage défaillait et qu'ils se croyaient perdus, ils se souvinrent que c'était Jésus qui leur avait commandé de traverser le lac. Dans leur grande détresse, ils s'adressent à lui, et s'écrient: "Maître! Maître!" Mais le mugissement de la tempête couvre leurs voix, et ils n'obtiennent point de réponse. VJC 250 2 Le désespoir les saisit; ils appellent de nouveau; mais ils ne reçoivent d'autre réponse que le bruit du vent et des eaux. Le Maître les a-t-il délaissés? S'en est-il allé sur les vagues écumantes, les abandonnant à leur sort? Affollés, ils appellent, ils appellent encore, car ils ne peuvent rien faire de plus pour se sauver. La tempête avait tellement grossi que tous leurs efforts pour diriger la barque étaient vains; Jésus est leur seule espérance. La lueur d'un éclair le leur découvre soudain, profondément et paisiblement endormi, au milieu du bruit et de la confusion. VJC 250 3 Se penchant sur son corps, ils s'écrient avec amertume: "Maître! ne te soucies-tu point que nous périssions?" Ils sont choqués de le voir dormir si paisiblement, pendant que le danger et la mort les menacent, et qu'ils luttent si fort contre la fureur de la tempête. Ce cri de désespoir réveille Jésus. Pendant que les disciples saisissent de nouveau leurs rames pour faire un dernier effort, Jésus se lève lentement. Il est là debout dans sa divine majesté, dans l'humble barque des pêcheurs, calme et sans crainte au milieu de la fureur de la tempête; les vagues se brisent contre l'avant du bateau et les éclairs illuminent son visage. Sa main si souvent employée pour accomplir des miracles de grâce se lève, et il dit à la mer en courroux: "Tais-toi, sois tranquille." L'orage cesse, les vagues irritées s'apaisent. Les nuages se dissipent, et les étoiles apparaissent; la barque repose maintenant sur un lac tranquille. Alors, se tournant vers ses disciples, Jésus les censure disant: "Pourquoi avez-vous peur? Comment n'avez-vous point de foi?" VJC 250 4 Les disciples étaient muets d'étonnement; aucun ne rompait le silence; l'impétueux Pierre même n'essaya point d'exprimer la crainte respectueuse qui remplissait son coeur. Les barques qui avaient accompagné Jésus avaient été dans le même danger que celle des disciples. La terreur et finalement le désespoir s'étaient emparés des personnes qui les occupaient; mais au commandement de Jésus, la tranquillité succéda au tumulte. Toute crainte s'évanouit, car le danger était passé. La fureur de la tempête avait entraîné les barques les unes vers les autres, et tous avaient vu le miracle de Jésus. Après que la tempête fut calmée, ils chuchotaient entre eux: "Mais qui est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent?" Jamais cette scène si imposante ne fut oubliée de ceux qui en avaient été témoins. Jamais son étonnante majesté ne manquera de remplir les enfants de Dieu de respect et de crainte. VJC 251 1 Lorsqu'il fut brusquement réveillé par les pêcheurs effrayés, le Sauveur n'avait aucune crainte pour lui-même, mais pour ses disciples qui ne s'étaient pas fiés à lui dans le danger. Il leur reprocha leur frayeur qui montrait leur peu de foi. Ils auraient dû s'adresser à lui à la première apparence de danger et il les aurait délivrés de leur détresse. Mais dans leurs efforts pour se sauver eux-mêmes, ils avaient oublié que Jésus était dans la barque. Combien de personnes, pendant les épreuves de la vie, ou au milieu des perplexités et des dangers, luttent seules contre le torrent de l'adversité, oubliant qu'il en est Un qui peut les aider. Elles se confient en leurs propres forces et en leur habileté, jusqu'à ce que, déconcertées et découragées, elles se souviennent de Jésus, et le prient humblement de les sauver. Quoiqu'il réprouve avec chagrin leur incrédulité et leur vaine confiance en leurs propres forces, il ne manque jamais d'entendre leurs cris et de leur accorder le secours dont elles ont besoin. VJC 251 2 Agité sur les vagues écumantes de la mer, le voyageur fatigué devrait se souvenir que Jésus était sur la mer dans un moment de semblable péril; que sa voix commanda à la terrible tempête de cesser; que les éléments déchaînés obéirent à son ordre, et que ses disciples fidèles furent sauvés. Lorsque les vagues se brisent contre notre barque chancelante, et que les éclairs nous révèlent les récifs qui menacent de nous détruire, nous pouvons nous souvenir que Jésus est dans la barque. Il entend notre cri d'angoisse et il n'abandonnera jamais ceux qui mettent en lui leur confiance. VJC 252 1 Que nous soyons sur la terre ou sur la mer, que nous dormions ou que nous veillons, si nous avons le Sauveur dans nos coeurs, il n'est pas besoin d'avoir peur. L'appel de la foi obtiendra toujours une réponse. Nous pouvons être repris parce que nous ne l'avons pas cherché au commencement de notre épreuve; mais cependant il acceptera nos humbles prières, fatigués comme nous le sommes dans nos efforts pour nous sauver nous-mêmes. La foi vivante dans le Rédempteur calmera l'océan de la vie, et il nous délivrera du danger, de la manière qu'il sait être la meilleure. ------------------------Chapitre 25 -- Les démoniaques VJC 253 1 La nuit pendant laquelle ils avaient traversé le lac était écoulée; Jésus et ses disciples étaient arrivés de bon matin à l'autre bord, avec ceux qui les avaient suivis à travers la mer. Mais à peine avaient-ils mis le pied sur la côte que deux hommes possédés d'un mauvais esprit coururent contre eux, comme s'ils eussent voulu les mettre en pièces.1 Ils traînaient après eux des chaînes qu'ils avaient brisées en s'échappant de leur prison. Ils se coupaient et se meurtrissaient avec des pierres tranchantes et d'autres instruments qui leur tombaient sous la main. Ils avaient eu pour demeure des sépulcres, et aucun voyageur ne pouvait passer en sécurité par ce chemin-là; car ils se seraient jetés sur lui avec la fureur des démons et l'auraient tué, s'ils avaient pu. Leurs visages farouches étaient encadrés d'une chevelure longue et ébouriffée qui les faisait plutôt ressembler à des bêtes sauvages qu'à des êtres humains. VJC 253 2 Lorsque les disciples et ceux qui les avaient suivis virent ces terribles démoniaques se précipiter sur eux, ils s'enfuirent épouvantés. Mais ils découvrirent bientôt que Jésus n'était pas avec eux, et se détournèrent pour voir ce qu'il était devenu. Ils le virent alors se tenant tranquillement où ils l'avaient laissé. Lui qui avait calmé la tempête, lui qui avait auparavant lutté contre Satan et qui l'avait vaincu, ne fuyait pas devant ces démons. Lorsque ces hommes, grinçant des dents et la bouche écumante, se furent approchés de lui à la distance de quelques pieds, Jésus leva cette main qui avait calmé les vagues de la mer, et ces hommes ne purent l'approcher davantage; ils se tenaient devant lui pleins de fureur, mais impuissants. VJC 254 1 Avec un ton d'autorité, il ordonna aux mauvais esprits de sortir d'eux. Les paroles de Jésus pénétrèrent assez l'esprit obscurci de ces hommes pour qu'ils pussent comprendre faiblement qu'il en était Un auprès d'eux, qui pouvait les délivrer des démons qui les tourmentaient. Ils tombèrent devant Jésus et l'adorèrent. Mais lorsqu'ils ouvrirent leur bouche pour réclamer sa miséricorde, le démon parla par eux et cria avec force: "Qu'y a-t-il entre toi et moi, Jésus, Fils du Dieu très-haut? Je te conjure par le nom de Dieu de ne me point tourmenter." VJC 254 2 Jésus lui demanda: "Comment t'appelles-tu? et il répondit: Je m'appelle Légion; car nous sommes plusieurs." Se servant de ces hommes affligés comme moyen de communication entre eux et Jésus, ils le prièrent de ne point les envoyer hors de la contrée, mais de leur permettre d'entrer dans un troupeau de pourceaux qui paissaient près de là. Jésus le leur permit; mais à peine cela fut-il arrivé, que le troupeau se précipita de la pente escarpée et se noya dans la mer. La lumière se fit dans l'esprit des démoniaques guéris. Leurs yeux brillaient d'une intelligence à laquelle ils avaient longtemps été étrangers. Leurs visages si longtemps semblables à l'image de Satan, prirent tout à coup une expression de douceur; leurs mains tachées de sang se calmèrent, et ils louèrent le Seigneur qui les avait délivrés de la servitude des démons. VJC 254 3 Le dessein de Satan, en demandant que les démons pussent entrer dans les pourceaux était de mettre obstacle à l'oeuvre de Jésus dans cette contrée. La destruction des pourceaux causa une perte considérable aux propriétaires; et l'ennemi ne se trompa point en pensant que cette circonstance serait défavorable à Jésus parmi ce peuple. Ceux qui paissaient les pourceaux avaient vu avec étonnement tout ce qui s'était passé. Ils avaient vu les démoniaques tout à coup calmes et de sens rassis; ils avaient vu tout le troupeau de pourceaux se précipiter dans la mer où ils furent immédiatement noyés. Ils étaient obligés de rendre compte de leur perte aux propriétaires, et ils coururent immédiatement en porter la nouvelle dans la ville et par la campagne. La destruction des pourceaux parut aux propriétaires d'une importance beaucoup plus grande que le fait réjouissant des deux lunatiques rendus à la raison, et qui ne feraient plus courir de dangers aux gens qui passaient sur leur chemin. VJC 255 1 Ces hommes égoïstes ne se souciaient point de ce que ces infortunés eussent été délivrés et fussent assis calmement aux pieds de Jésus, le coeur plein de reconnaissance, écoutant ses divines paroles, et glorifiant le nom de celui qui les avait guéris. Ils n'avaient de soucis pour autre chose que pour les pourceaux qu'ils avaient perdus, et ils craignaient que la présence de cet étranger au milieu d'eux ne leur amenât de plus grandes calamités. Une panique se répandit au près et au loin; les gens de cette contrée craignirent la ruine totale de leur commerce. Une foule vint à Jésus, déplorant la perte récente de leurs troupeaux. Ils regardaient avec indifférence les lunatiques qui avaient recouvré la raison, et qui conversaient intelligemment avec Jésus. Ils les connaissaient parfaitement bien, car ils avaient été pendant longtemps la terreur de la contrée. Mais la guérison miraculeuse de ces hommes leur paraissait de moindre importance que leurs propres intérêts égoïstes. Ils étaient alarmés et mécontents de leur perte, et la perspective de voir Jésus au milieu d'eux les remplissait de crainte. Ils le prièrent de se retirer de leurs quartiers. Le Sauveur leur accorda leur demande et entra immédiatement dans une barque avec ses disciples, les abandonnant à leur avarice et à leur incrédulité. VJC 255 2 Les habitants de ce pays avaient eu des preuves visibles du pouvoir et de la miséricorde de celui qu'ils chassaient. Ils virent que les lunatiques avaient été rendus à la raison; mais ils craignaient tellement de subir des pertes pécuniaires, que le Sauveur qui avait, devant leurs yeux, vaincu le prince des ténèbres, fut traité comme un intrus fâcheux, et qu'ils éconduisirent celui qui venait du ciel, rejetant aveuglément sa visite miséricordieuse. Nous n'avons pas l'occasion de nous détourner de la personne de Christ comme le firent les Gadaréniens; mais il est beaucoup de gens de nos jours qui refusent de suivre ses enseignements, parce qu'en faisant cela ils devraient sacrifier quelques intérêts mondains. Plusieurs, dans la poursuite de différents intérêts terrestres, détournent Jésus de leur coeur, craignant que sa présence ne leur coûte quelques pertes pécuniaires. Semblables aux égoïstes Gadaréniens, ils méprisent sa grâce et éloignent aveuglément son Esprit. C'est à eux que s'appliquent ces paroles: "Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon." VJC 256 1 Quelques personnes pourraient dire sans doute que la conduite de Jésus, dans cette occasion, empêcha le peuple de cette contrée de recevoir sa doctrine; que cette démonstration effrayante de sa puissance les détourna de ses enseignements et les éloigna de son influence. Mais ces esprits ne pénètrent point les desseins de Christ. Au moment où les Gadaréniens prièrent Jésus de quitter leurs quartiers, les lunatiques guéris le prièrent aussi qu'il leur fût permis d'accompagner leur Sauveur. En sa présence, ils se sentaient à l'abri des démons qui les avaient tourmentés, et qui avaient ruiné leur vie précédente. Se tenant près de lui au moment où il allait entrer dans la barque, ils se jetèrent à ses pieds et le supplièrent de les prendre avec lui et de les instruire dans sa vérité. Mais Jésus leur ordonna de s'en retourner chez eux, vers leurs amis, pour leur dire les grandes choses qu'il avait faites en leur faveur. VJC 256 2 Ils avaient là une oeuvre à faire: c'était d'aller dans leur patrie païenne et de faire part à leurs parents et amis de la lumière qu'ils avaient reçue de Jésus. Ils peuvent avoir insisté en disant que c'était une grande épreuve pour eux d'être séparés de leur Bienfaiteur, alors qu'ils avaient si peu d'expérience, et qu'il leur paraissait plus conforme à leurs sentiments de demeurer avec lui, que d'être exposés aux épreuves et aux difficultés qu'ils étaient sûrs de rencontrer en faisant ce que Jésus leur commandait. Ils auraient pu alléguer aussi que leur long isolement de la société les avait rendus impropres à la tâche qui leur était donnée. VJC 256 3 Mais au lieu de cela, aussitôt que Jésus leur eut indiqué leur devoir, ils se préparèrent à l'accomplir. Non seulement ils éclairèrent leurs parents et leurs voisins concernant Jésus, mais ils proclamèrent sa puissance à travers tout le pays de Décapolis, parmi les gentils, leur racontant l'oeuvre merveilleuse que Christ avait accomplie en leur faveur en chassant les démons. Le peuple de ces quartiers avait refusé de recevoir le Sauveur parce qu'il avait été la cause de la perte de leurs pourceaux. Cependant ils ne furent pas laissés entièrement dans les ténèbres; comme ils ne l'avaient pas encore ouï parler lorsqu'ils le prièrent de quitter leur contrée, ils n'étaient pas coupables d'avoir rejeté sa doctrine. La parole de vie qui n'a pas retenti à leurs oreilles doit leur être annoncée. Aussi chargea-t-il ceux qui avaient été récemment les instruments de Satan, de communiquer la lumière qu'ils avaient reçue à ce peuple plongé dans les ténèbres. Ceux qui avaient été peu avant les représentants du prince des ténèbres étaient convertis en messagers de vérité, en serviteurs du Fils de Dieu. VJC 257 1 Ceux qui entendaient ces étonnantes nouvelles étaient émerveillés. Leur intérêt pour ces choses était éveillé et ils étaient désireux d'avoir part au royaume dont Jésus parlait. Rien n'aurait pu réveiller le peuple de cette contrée aussi fortement que ne le fit le miracle qui se fit au milieu d'eux. Ils ne s'étaient intéressés jusque-là que des avantages de ce monde, et avaient bien peu pensé à leurs intérêts éternels. Jésus avait plus souci de leur bonheur réel qu'ils n'en avaient eux-mêmes. Il avait accordé ce que le malin esprit demandait, et le résultat avait été la destruction de leurs biens. Cette perte avait soulevé l'indignation du peuple et directement attiré l'attention du public sur Jésus. Quoiqu'ils le priassent de s'éloigner d'eux, ils virent et entendirent pourtant les hommes qu'il avait guéris. Lorsque ces personnes qui avaient été la terreur de la contrée devinrent des messagers de vérité, et prêchèrent le salut en Jésus, ils exercèrent une puissante influence pour convaincre le peuple de cette région, que Jésus était le Fils de Dieu. VJC 257 2 Les Gadaréniens renvoyèrent Jésus de leurs quartiers parce qu'ils craignaient de perdre encore de leurs biens, lors même que ceux qui avaient passé le lac avec Jésus leur racontassent les dangers de la nuit précédente et le miracle accompli par le Sauveur qui avait calmé la tempête. Leurs yeux, aveuglés par la mondanité, ne voyaient que la grandeur de leur perte. Ils ne prirent pas en considération l'avantage d'avoir parmi eux celui qui pouvait commander aux éléments mêmes; par un signe de sa main, faire sortir les démons; guérir les malades et les idiots d'un mot ou d'un faible attouchement. Ils avaient au milieu d'eux la preuve visible de la puissance de Satan. Le Prince de la lumière et le prince des ténèbres s'étaient rencontrés, et tous ceux qui étaient présents furent témoins de la suprématie du premier sur le second. Pourtant, malgré tout ce qu'ils avaient vu et entendu, ils prièrent le Fils de Dieu de se retirer de leurs quartiers. Ce souhait fut accompli, et Christ s'éloigna, car jamais il n'impose sa présence où il n'est point le bienvenu. VJC 258 1 Satan est le dieu de ce monde; il exerce son influence en pervertissant les facultés, en poussant l'esprit humain au mal, et en entraînant ses victimes à la violence et aux crimes. Il sème la discorde et obscurcit l'intelligence. L'oeuvre de Christ est de briser le pouvoir qu'il a sur les enfants des hommes. Toutefois combien de personnes, dans les différentes circonstances de la vie, dans leurs familles, dans les transactions d'affaires et dans l'Eglise, ferment la porte à Jésus, pour laisser entrer l'odieux ennemi! VJC 258 2 Il n'est pas étonnant que la violence et le crime soient répandus sur la terre, et que des ténèbres morales, semblables au voile de la mort, envahissent les cités et les habitations des hommes. Satan dirige bien des ménages, bien des sociétés, et même des églises. Il surveille diligemment notre état moral, et il introduit ses tentations spécieuses, ayant soin de pousser les hommes à des péchés de plus en plus grands, jusqu'à ce qu'ils soient entièrement dépravés. La seule sûreté contre ses desseins est de veiller et de prier; car, dans les derniers jours, il rôde autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. La présence de Jésus est une sauvegarde contre ses avances. Le Soleil de Justice découvre la hideuse noirceur de l'ennemi des âmes qui fuit la présence divine. VJC 258 3 Beaucoup de soi-disant chrétiens de nos jours bannissent Jésus loin d'eux par amour de gain mondain. Ils n'emploient pas exactement les paroles des Gadaréniens, mais leurs actes indiquent clairement que dans les diverses affaires qui les occupent, ils ne désirent pas sa présence. Ils élèvent le monde au-dessus de sa miséricorde. L'amour du gain étouffe l'amour de Christ. Ils ne prennent pas garde à ses enseignements, ils méprisent ses reproches. Par leur mauvaise foi et leur avarice, ils prient virtuellement le Sauveur de s'éloigner d'eux. ------------------------Chapitre 26 -- La fille de Jaïrus VJC 259 1 Lorsque Jésus repassa le lac avec ses disciples, une grande foule l'attendait pour le recevoir, et il fut accueilli avec beaucoup de joie. La nouvelle de sa venue s'étant répandue aux alentours, le peuple se rassembla en grand nombre pour écouter ses enseignements. Il y avait des riches et des pauvres, des grands et des petits, des pharisiens et des docteurs de la loi, tous désireux d'entendre ses paroles et de voir ses miracles. Comme d'habitude, il y avait plusieurs malades et des gens affligés de plusieurs infirmités qui imploraient sa miséricorde en leur faveur. VJC 259 2 A la fin, abattu, et fatigué d'enseigner et de guérir, Jésus quitta la foule afin de prendre quelque nourriture dans la maison de Lévi. Mais le peuple assiégeait la porte, apportant les malades, les estropiés et les lunatiques, afin qu'il les guérît. Comme il était à table, un des chefs de la synagogue, nommé Jaïrus, vint; et l'ayant vu, il se jeta à ses pieds; et il le pria instamment, disant:1 "Ma petite fille est à l'extrémité: je te prie de venir lui imposer les mains, et elle sera guérie, et elle vivra." VJC 259 3 Le père était dans une grande détresse, car son enfant avait été abandonnée par les plus habiles médecins. Jésus répondit immédiatement à la prière de ce père affligé, et se rendit avec lui dans sa maison. Les disciples étaient surpris de voir la complaisance avec laquelle Jésus répondait à la requête de ce chef hautain. Quoique la distance fût très courte, ils n'avançaient que très lentement, car le peuple les pressait de tous côtés, désireux de voir ce grand prophète qui avait tellement excité l'intérêt du peuple, réclamant son attention et son aide. Le père en détresse se frayait un chemin dans la foule, craignant d'arriver trop tard. Mais Jésus, ayant pitié du peuple et déplorant leurs ténèbres spirituelles et leurs maladies physiques, s'arrêtait de temps à autre pour répondre à leurs besoins. Il était quelquefois soulevé par la masse compacte du peuple qui le pressait de tous côtés. VJC 260 1 Il y avait parmi cette foule une pauvre femme qui souffrait depuis douze longues années d'une maladie qui faisait de sa vie un fardeau. C'est en vain qu'elle avait dépensé tout son bien pour payer médecins et remèdes, en vue d'obtenir la guérison de sa douloureuse maladie; elle avait été déclarée incurable, et était abandonnée des médecins. Mais en entendant parler des cures merveilleuses que Jésus opérait, son espérance se réveilla. Elle crut que si elle pouvait s'approcher de lui, il aurait pitié d'elle et la guérirait. Souffrant de douleur et de faiblesse, elle vint au bord de la mer où il prêchait, et chercha à percer la foule qui l'entourait. Mais son chemin était continuellement obstrué par la foule. Elle commençait à désespérer de pouvoir s'approcher de lui, lorsque Jésus, frayant son chemin à travers la multitude, s'approcha de l'endroit où elle était. VJC 260 2 L'occasion favorable était venue, elle était en présence du grand Médecin! Mais au milieu de la confusion, elle ne pouvait se faire entendre de lui, ni espérer davantage que l'entrevoir un instant. Craignant de perdre la seule chance de guérison qui s'offrait ainsi, elle se précipita en avant se disant en elle-même: Si je touche seulement le bord de son vêtement, je serai guérie. Au moment où il passait, elle saisit l'occasion pour avancer sa main, et toucha simplement le bord de son vêtement. En ce moment même, elle se sentit guérie de sa maladie. Instantanément, la santé et la force remplacèrent en elle la faiblesse et la douleur. Elle avait concentré toute la foi de sa vie dans ce seul attouchement qui la guérit. VJC 260 3 Le coeur reconnaissant, elle chercha alors à se retirer discrètement de la foule; mais tout à coup Jésus s'arrêta, et tout le peuple, suivant son exemple, s'arrêta aussi. Christ se retourna, et, regardant d'un oeil pénétrant autour de lui, il demanda d'une voix que tous purent entendre distinctement: "Qui est-ce qui m'a touché?" Le peuple répondit à cette demande par un regard de profond étonnement. Poussé de tous côtés, et pressé comme il l'était, la question semblait vraiment singulière. Pierre revenant de sa surprise, et toujours prêt à parler, dit: "Maître! la foule t'environne et te presse, et tu dis: Qui est-ce qui m'a touché? Mais Jésus dit: Quelqu'un m'a touché; car j'ai senti qu'une vertu est sortie de moi."1 Le Sauveur pouvait distinguer l'attouchement de la foi d'avec le contact accidentel d'une foule insouciante. Il connaissait toutes les circonstances du cas; il ne voulait pas laisser passer une telle foi et une telle confiance sans les remarquer. Il voulait adresser à l'humble femme des paroles de consolation qui seraient pour elle une source de joie. VJC 261 1 Regardant la femme, Jésus persista à demander qui l'avait touché. Voyant qu'elle ne pouvait point cacher ce qu'elle avait fait, elle s'avança en tremblant et se jeta à ses pieds. Par devant la foule, elle raconta à Jésus le simple récit de ses longues et pénibles souffrances et la guérison subite qu'elle avait éprouvée en touchant le bord de son vêtement Ses paroles étaient interrompues par des larmes de reconnaissance, car elle éprouvait la joie d'une parfaite santé qui lui avait été étrangère pendant douze pénibles années. Au lieu d'être irrité de ce qu'elle avait fait, Jésus loue son action en disant: "Ma fille, rassure-toi, ta foi t'a guérie; va-t'en en paix." Par ces paroles, il apprit à tous ceux qui étaient présents qu'il n'y avait aucune vertu dans le simple acte de toucher son vêtement qui eût pu accomplir cette guérison, mais seulement dans la puissance de la foi faisant appel à son secours divin. VJC 261 2 La véritable foi du chrétien est représentée dans cette femme. Il n'est point nécessaire à l'exercice de la foi que les sentiments soient surexcités à un haut diapason; il n'est point nécessaire non plus, pour attirer l'attention du Seigneur, que nos prières soient faites avec bruit ou accompagnées de gestes. Il est vrai que Satan crée souvent dans le coeur du suppliant une telle lutte de doutes et de tentations que de grands cris et des larmes s'échappent involontairement; et il est aussi vrai que le sentiment du péché est quelquefois si grand, qu'une repentance proportionnée à son péché lui fait éprouver parfois de telles douleurs, que le pénitent laisse échapper des cris et des gémissements que le Sauveur compatissant écoute avec pitié. Mais Jésus ne manque point de répondre à la prière silencieuse de la foi. Celui qui prend simplement Dieu au mot et qui se met en rapport avec le Sauveur, recevra sa bénédiction en retour. VJC 262 1 La foi est simple dans son opération et puissante dans ses résultats. Il est beaucoup de chrétiens de profession ayant une connaissance de la Parole sacrée et croyant sa vérité, qui manquent de cette confiance enfantine si essentielle à la religion de Christ. Ils n'ont point l'élan et le toucher particulier qui apportent à l'âme la vertu de la guérison. Ils permettent que le doute se glisse dans leur coeur et détruise leur confiance. Celui qui attend d'avoir une connaissance parfaite avant de pouvoir exercer sa foi ne sera jamais béni de Dieu. "La foi est une vive représentation des choses qu'on espère, et une démonstration de celles qu'on ne voit point."1 VJC 262 2 Cette femme malade crut que Jésus pouvait la guérir, et plus son esprit s'attachait à cette espérance, plus elle avait la conviction qu'elle le serait, si elle pouvait seulement toucher le bord de son vêtement. En réponse à sa foi inébranlable, la vertu de la puissance divine exauça sa prière. Ceci est une leçon d'encouragement à l'âme souillée par le péché. Comme Jésus agit avec les infirmités corporelles, ainsi il agira envers l'âme repentante qui s'adresse à lui. Le toucher de la foi apportera le pardon désiré qui remplit l'âme de gratitude et de joie. VJC 262 3 Le délai de Jésus avait eu un résultat tellement intéressant que même Jaïrus avait considéré cette scène sans impatience et avec grand intérêt. Comme la femme qui avait été guérie s'en allait fortifiée et réjouie, cela l'encouragea à croire plus fermement que Jésus était capable d'exaucer sa propre prière, et de guérir sa fille. Son espérance grandissait de plus en plus dans son coeur, et il pria le Sauveur de se hâter de se rendre chez lui. Mais comme ils se remettaient en chemin, un messager traversa la foule pour s'approcher de Jaïrus, apportant la nouvelle que sa fille était morte, et qu'il était inutile de fatiguer davantage le Maître. L'oreille compatissante de Jésus saisit les paroles qui firent tressaillir le coeur du père comme un glas funèbre anéantissant son espérance. Le Sauveur fut rempli de pitié envers ce père douloureusement frappé. Il lui dit dans sa divine compassion: "Ne crains point; crois seulement, et elle sera guérie." VJC 263 1 Entendant ces paroles d'espérance, Jaïrus se rapprocha de Jésus, et ils se hâtèrent de se rendre dans la maison du gouverneur. Christ ne permit à personne d'entrer avec lui dans la chambre où l'enfant morte était couchée, sinon à quelques-uns de ses plus fidèles disciples et aux parents eux-mêmes. Les pleureuses affectaient de s'affliger amèrement; il les reprit, disant: "Ne pleurez point; elle n'est pas morte, mais elle dort." Les femmes qui, suivant la coutume du pays, étaient employées pour figurer un grand chagrin, furent indignées de cette remarque, faite par un humble étranger; elles se mirent à demander par quelle autorité cette personne leur commandait de cesser de se lamenter pour la jeune fille, et prétendait qu'elle vivait encore. Elles avaient vu l'effet de la mort changer l'enfant vivant en un corps sans vie et sans mouvement; elles se moquèrent des paroles de Jésus et quittèrent la chambre à son commandement. VJC 263 2 Accompagné du père et de la mère, de Pierre, Jacques et Jean, le Sauveur s'approcha du lit, et, prenant la main de l'enfant dans la sienne, il prononça doucement dans le langage de la famille ces paroles: "Ma fille, lève-toi." Immédiatement un frémissement parcourut tout son corps. Les pulsations de la vie commencèrent de nouveau à battre dans leurs canaux violacés; les lèvres pâlies s'ouvrirent avec un sourire; la poitrine se souleva sous le souffle de la vie; les paupières s'ouvrirent largement, comme après le sommeil, et les yeux noirs de la jeune fille se promenèrent autour d'elle avec étonnement. La jeune fille se leva affaiblie par sa longue maladie, mais complétement guérie. Elle marchait doucement à travers la chambre tandis que ses parents pleuraient de joie. Jésus leur commanda de lui donner à manger, et défendit à ceux qui étaient dans la maison de dire ce qui était arrivé. Mais malgré sa recommandation, la nouvelle se répandit de tous côtés qu'il avait ramené un mort à la vie. Un grand nombre de personnes étaient présentes lorsque l'enfant mourut, et quand elles la virent de nouveau en vie et en bonne santé, il fut impossible de les empêcher de parler de cette oeuvre merveilleuse accomplie par le grand Médecin. ------------------------Chapitre 27 -- Multiplication des pains VJC 265 1 Pour jouir lui-même d'un moment de repos ainsi que pour l'avantage de ses disciples, Jésus se proposa d'aller dans un lieu désert, afin d'y trouver un moment de tranquillité.1 Comme il y avait des lieux convenables à la retraite au delà du lac, en face de Capernaüm, ils prirent une barque pour s'y rendre. Mais quelques personnes qui cherchaient Jésus, le virent quitter la côte, et la foule se réunit pour voir partir la barque qui s'éloignait lentement. La nouvelle que Jésus traversait le lac se répandit de ville en ville, et beaucoup de gens qui désiraient le voir et l'entendre, se rendirent en hâte au lieu ou l'on pensait que Jésus débarquerait, pendant que d'autres le suivaient à travers le lac, dans des nacelles, de sorte que lorsque Jésus et ses disciples arrivèrent à bord, ils se trouvèrent enveloppés d'une multitude de gens accourant de tous côtés pour les rejoindre. VJC 265 2 Des centaines de malades et d'estropiés avaient été apportés à Jésus pour qu'il les guérît, et on les avait déposés sur le gazon afin d'attirer son attention. La foule avait attendu sa venue avec une grande anxiété, et leur nombre augmentait continuellement. Le Sauveur ne put trouver là le repos qu'il cherchait, car la multitude qui l'attendait réclamait son attention; leurs peines et leurs besoins excitaient sa sympathie et son aide immédiates. Il ne pouvait s'en aller avec ses disciples pour trouver la retraite désirée, et désappointer le peuple dans son attente. Toutes les maladies étaient représentées par les malades qui réclamaient son attention. Les uns, dévorés par la fièvre, étaient inconscients des craintes de ceux qui les soignaient; il y avait là des sourds, des aveugles, des paralytiques, des estropiés et des lunatiques. Le coeur de Christ s'émut de compassion en voyant cette foule de malheureux. VJC 266 1 Il était tellement pressé par la multitude, qu'il se retira un peu à l'écart, sur une petite éminence couverte d'herbe, d'où il pouvait être vu et entendu par tout le peuple. Il les enseigna ainsi tout le jour, et guérit tous les malades et les affligés qu'on lui amena. Ceux dont la croyance était confuse et obscure, et qui cherchaient depuis longtemps une doctrine intelligente qui les délivrât de leur incertitude, virent les ténèbres de leur esprit dissipées par les rayons de justice qui émanaient de la présence de Christ, et étaient sous le charme de la simplicité des vérités qu'il enseignait. VJC 266 2 Son discours était souvent interrompu par le délire frénétique de quelque pauvre fiévreux, ou les cris perçants des lunatiques amenés au Sauveur par des amis qui cherchaient à percer la foule. Ses paroles de sagesse étaient souvent perdues également dans les cris de triomphe poussés par les victimes de maladies incurables, recouvrant tout à coup la santé et la force. Le grand Médecin se soumettait patiemment à ces interruptions, et parlait à tous avec calme et bonté. Il était venu de l'autre côté du lac parce qu'il était fatigué, mais voici qu'il y trouve plus de cas pressants réclamant son attention que dans le lieu qu'il avait quitté secrètement. VJC 266 3 A la fin, le jour baissait, le soleil descendait du côté de l'occident, et pourtant le peuple tardait à se retirer. Beaucoup de gens avaient dû parcourir plusieurs kilomètres pour venir entendre les paroles de Jésus, et n'avaient rien mangé de tout le jour. Le Maître avait travaillé tout le temps sans nourriture ni repos, et les disciples, le voyant pâle et épuisé par la fatigue et la faim, le prièrent de se reposer de ses labeurs et de prendre quelques rafraîchissements. Leurs supplications étant sans effet, ils se consultèrent pour savoir comment ils pourraient arriver à l'éloigner de la foule qui le pressait, craignant qu'il ne mourût de fatigue. Deux disciples, saisissant par les bras leur Maître bien-aimé, cherchèrent doucement à l'éloigner de la foule. Mais il refusa de quitter la place. Son oeuvre était pressante; chacun de ceux qui recouraient à son aide pensait que son cas était le plus urgent. La foule se pressait autour du Sauveur; ils le poussaient à droite et à gauche; et, dans leurs efforts à s'approcher plus près de lui, ils se foulaient les uns les autres. VJC 267 1 Jésus, voyant tout cela, fit signe à Pierre qui était dans la barque de s'approcher, Le disciple obéit à ce signal et approcha de la côte. Jésus traversa la foule et entra dans le bateau, en priant Pierre de s'éloigner un peu du rivage. Alors, assis dans la barque d'un pêcheur, assez près de la foule pour en être vu et entendu, il acheva ce jour long et fatigant, en leur annonçant de précieuses vérités. Le Fils de Dieu, en quittant la cour royale du ciel, ne s'assied point sur le trône de David: c'est sur le siége chancelant d'un bateau de pêcheurs qu'il prononce les discours de l'éternelle sagesse, discours qui devaient être immortalisés dans l'esprit de ses disciples, et donnés au monde comme un legs du Très-Haut. VJC 267 2 Comme le soleil se couchait, Jésus vit devant lui cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants, qui avaient été tout le jour sans nourriture. Il demanda à Philippe où l'on pourrait avoir du pain pour un si grand nombre de personnes, afin qu'ils ne s'en retournassent pas à jeûn, et ne défaillissent pas en chemin. Il dit cela pour éprouver la foi de ses disciples, car il n'était point embarrassé de leur procurer de la nourriture. Lui qui n'avait pas voulu faire un miracle pour apaiser sa faim dans le désert, ne voulut pas laisser souffrir la multitude faute de pain. Philippe regarda l'océan de têtes qui s'étendait devant lui, et pensa qu'il serait impossible de trouver assez de nourriture pour satisfaire aux besoins d'une telle multitude de gens. Il répondit que deux cents deniers ne suffiraient pas pour donner à chacun, ne serait-ce qu'un peu de pain. Jésus demanda combien de pains l'on pourrait trouver parmi eux. On lui dit qu'ils avaient découvert un garçon qui avait avec lui cinq pains d'orge et deux petits poissons. Mais ce n'était rien pour tant de gens, et ils se trouvaient dans un lieu désert où il n'était pas possible d'en obtenir davantage. VJC 268 1 Jésus commanda qu'on lui apportât cette maigre provision. La chose faite, il ordonna à ses disciples de faire asseoir le peuple sur l'herbe par troupes de cinquantaines, afin de conserver l'ordre, et de les rendre tous témoins du miracle qu'il allait accomplir. Cet arrangement de cinq mille hommes en compagnie, fut à la fin accompli d'une manière satisfaisante, et ils se trouvèrent tous assis en présence du Sauveur. Il prit alors les pains et les poissons, et ayant rendu grâce, il les distribua à ses disciples qui les passèrent à la multitude en quantité suffisante pour satisfaire leur appétit. VJC 268 2 Le peuple s'était rangé dans l'ordre exigé, s'étonnant de ce qui allait avoir lieu; mais leur surprise ne connut plus de bornes, lorsque le problème fut résolu, et qu'ils virent sortir d'un fragile panier qui eût à peine pu en contenir pour quelques personnes, une abondance de nourriture distribuée à toute cette vaste assemblée. Le pain ne diminuait pas à mesure que Jésus le passait à ses disciples qui, à leur tour, servaient le peuple. Aussi souvent qu'ils venaient auprès de lui pour renouveler leur provision, ils retournaient chargés de pain. Après que tous furent rassasiés, il commanda aux disciples de recueillir les morceaux afin que rien ne fût perdu, et les fragments recueillis remplirent douze corbeilles. VJC 268 3 Pendant ce remarquable repas, beaucoup de ceux qui étaient si miraculeusement servis réfléchissaient sérieusement. Ils avaient suivi Jésus pour écouter des paroles telles qu'il n'en était jamais venu à leurs oreilles. Ses enseignements étaient entrés dans leurs coeurs. Il avait guéri leurs malades, avait consolé les affligés, et enfin, plutôt que de les renvoyer affamés, il les avait abondamment rassasiés. Sa pure et simple doctrine s'était emparée de leurs esprits, et sa tendre bienveillance avait gagné leurs coeurs. Pendant qu'ils prenaient la nourriture qu'il leur avait fournie, ils se convainquirent que c'était bien en réalité le Messie. Aucun autre n'aurait pu faire un si puissant miracle. Aucun pouvoir humain n'eût pu créer avec cinq pains d'orge et deux petits poissons, de la nourriture suffisante pour rassasier des milliers de personnes affamées. Ses enseignements et les guérisons qu'il avait opérées les avaient déjà à peu près convaincus de sa divinité, et ce miracle avait mis le sceau à leur persuasion. VJC 269 1 Ils croient que c'est le Prince de la vie, le Libérateur promis au peuple juif. Ils remarquent qu'il ne cherche point les applaudissements du peuple. En cela il est essentiellement différent des principaux sacrificateurs et des gouverneurs qui recherchaient les titres et les honneurs humains. Ils craignent qu'il ne réclame jamais le titre de roi d'Israël, et ne prenne point sa place sur le trône de David à Jérusalem. Mais ils décident de réclamer pour lui ce qu'il ne veut pas faire. Ils n'ont pas besoin de plus grande preuve de sa puissance divine, et ils n'en veulent point attendre d'autre. Ils se consultent tranquillement entre eux, et s'arrangent à le prendre par la force, à le porter ensuite sur leurs épaules, et à le proclamer roi d'Israël. Les disciples s'unissent au peuple pour déclarer que le trône de David est le juste héritage de leur Maître, et que les prêtres arrogants et les gouverneurs doivent être humiliés et forcés de rendre honneur à celui qui vient revêtu de l'autorité de Dieu. Ils commencent à préparer les moyens d'accomplir leurs desseins; mais Jésus connaît ce plan qui, s'il est suivi, détruira l'oeuvre même qu'il est venu accomplir, et mettra fin à son instruction et à ses oeuvres de miséricorde et d'amour. VJC 269 2 Déjà les prêtres et les principaux le regardent comme celui qui a détourné d'eux le peuple pour se l'attacher. Déjà ils redoutent tellement son influence croissante au milieu d'eux, qu'ils cherchent à lui ôter la vie. Jésus sait que sa proclamation comme roi d'Israël serait suivie de trouble et de révolution. Il n'est pas venu au monde pour établir un royaume temporel; son royaume, comme il l'a déclaré, n'est pas de ce monde. Le peuple ne s'aperçoit pas des dangers qui résulteront du mouvement qu'ils ont en vue; mais l'oeil calme de la sagesse divine découvre le mal, quelque invisible qu'il soit. Jésus voit que le moment est venu de changer le cours des sentiments du peuple. Il appelle ses disciples auprès de lui, leur dit de reprendre immédiatement leur barque et de s'en retourner à Capernaüm, lui laissant le soin de congédier le peuple, leur promettant d'aller les rejoindre ce même soir, ou le matin suivant. Les disciples ne sont pas disposés à se soumettre à cet arrangement. Ils désirent que Jésus reçoive selon ses mérites réels, et qu'il soit élevé au-dessus des persécutions des prêtres et des gouverneurs. Il leur semble que le moment favorable est arrivé, où par la voix unanime du peuple, Christ doit être élevé à sa vraie dignité. VJC 270 1 Ils ne peuvent se réconcilier avec la pensée que tout cet enthousiasme n'aboutira à rien. Le peuple s'assemblait de tous côtés pour célébrer la Pâque à Jérusalem. Ils désiraient tous voir le grand prophète dont la renommée s'était répandue dans tout le pays. Ceci paraissait aux fidèles disciples de Jésus une occasion favorable pour établir leur Maître bien-aimé comme roi d'Israël. Il leur semblait bien dur, dans l'ardeur de cette nouvelle ambition, de s'en aller seuls, et de laisser leur Maître sur cette côte désolée, entourée de montagnes hautes et dénudées. VJC 270 2 Ils s'opposent à cet arrangement; mais Jésus tient ferme à sa décision, et leur commande de suivre ses directions avec une autorité qu'il n'a jamais prise avec eux jusqu'alors. Ils obéissent en silence. Jésus se tourne alors vers la multitude; il voit qu'ils sont entièrement décidés à le forcer à devenir leur roi. Leurs mouvements doivent être arrêtés immédiatement. Les disciples étaient déjà partis, et se tenant alors devant eux avec une grande dignité, il les congédie d'une manière si ferme et si décidée, qu'ils n'osent pas désobéir à ses ordres. Leurs paroles de louange et d'exaltation expirent sur leurs lèvres. Ils sont arrêtés au moment même où ils s'avancent pour le saisir; et leurs regards vifs et joyeux s'attristent. Il y avait là des hommes à l'esprit décidé, et fermes dans leurs déterminations; mais les manières royales de Jésus, et ses quelques paroles de paisible autorité apaisent le tumulte en un moment, et renversent tous leurs desseins. Semblables à des enfants doux et soumis, ils obéissent au commandement de leur Seigneur, se soumettant humblement et sans murmure à une puissance qu'ils reconnaissent au-dessus de toute autorité humaine. VJC 271 3 Jésus regardait avec une tendre compassion la foule qui se retirait. Il sentait qu'ils étaient comme des brebis sans pasteur. Les prêtres, qui auraient dû être des conducteurs en Israël, n'étaient que des automates accomplissant des cérémonies qui ne signifiaient rien, et répétant la loi qu'ils ne comprenaient et ne pratiquaient pas eux-mêmes. Le Sauveur était rempli de pitié pour ses disciples. Les enseignements et l'exemple des anciens et des gouverneurs avaient contribué à aveugler les esprits concernant le but réel de sa mission, les engageant à attendre un royaume temporel qui devait être la délivrance des Juifs. Leurs pensées étaient occupées de choses mondaines et temporelles. Jésus cherchait dans toutes ses leçons à leur faire adopter des conceptions plus larges, plus nobles et plus spirituelles concernant son oeuvre et son royaume. Il cherchait à leur démontrer le contraste existant entre ce qui est spirituel et éternel, et ce qui est terrestre et temporel. Mais avec toutes les influences opposées dont ils étaient environnés et les ténèbres qui enveloppaient encore leurs esprits, c'était une tâche difficile, même pour le Rédempteur du monde. VJC 271 1 Lorsque Jésus fut seul, il gravit la montagne, et là, pendant plusieurs heures, prosterné devant son Père, il répandit en supplications et en larmes amères l'agonie de son coeur. Ses prières ardentes étaient non pour lui-même, mais pour l'humanité dépravée et perdue sans la grâce rédemptrice. C'était pour les hommes que le Fils de Dieu luttait avec son Père. VJC 271 2 Il intercédait pour obtenir le pouvoir de révéler aux hommes le divin caractère de sa mission, afin que Satan ne pût aveugler leur influence et troubler leur jugement Il savait que sans la puissance vivifiante du Saint-Esprit pour agrandir et élever leur intelligence, ses propres disciples verraient leur foi défaillir. VJC 271 3 Jésus était douloureusement affecté de voir que leur conception de son royaume se bornait à des agrandissements mondains et à des honneurs temporels. Combien ses propres disciples eux-mêmes étaient loin de comprendre l'oeuvre de la rédemption. Jésus ne recherchait point la louange et les honneurs du monde. Il désirait qu'on le reçût comme un modèle, un Maître, un Sauveur, et non comme un roi temporel. Il aurait voulu voir le peuple lui rendre l'hommage d'une vie de justice, et reconnaître qu'il était venu avec le pouvoir de rompre les chaînes de Satan, de relever les hommes et de les ennoblir en les rattachant à Dieu. VJC 272 1 Christ savait que ses jours de travail sur la terre en faveur des hommes étaient comptés. Lui qui lisait les desseins des coeurs savait que, comparativement, très peu l'accepteraient comme leur Rédempteur, et se reconnaîtraient perdus sans son divin secours. Les Juifs rejetaient le secours même que Dieu leur avait envoyé pour les préserver d'une ruine complète. Ils rivaient les chaînes qui les liaient dans une nuit sans espoir. Ils attiraient avec certitude sur eux-mêmes la colère de Dieu par leur méchanceté aveugle et obstinée. De là le chagrin de Jésus, ses larmes et ses supplications pour son peuple plongé dans l'erreur, repoussant son amour qui voulait les protéger, et sa grâce qui voulait les sauver de la rétribution de leurs péchés. Une émotion profonde secoue tout son corps, tandis qu'il envisage avec clarté le sort du peuple qu'il est venu sauver. Dans chaque épreuve, il recourait à son Père céleste pour être secouru, et, dans ces entrevues secrètes, il recevait de nouvelles forces pour l'oeuvre qu'il avait à accomplir. VJC 272 2 Les chrétiens devraient suivre l'exemple de leur Sauveur, et rechercher par la prière la force qui doit les rendre capables de supporter les épreuves et de remplir les devoirs de la vie. La prière est l'arme du chrétien, la sauvegarde de son intégrité et de sa vertu. ------------------------Chapitre 28 -- Jésus marchant sur les eaux VJC 273 1 Pendant ce temps, les disciples étaient dans la détresse. Une tempête s'était élevée,1 et la mer était furieusement agitée. Toute la nuit ils n'avaient cessé de ramer, étant entraînés tantôt ci, tantôt là, par l'irrésistible puissance des vagues. La distance entre les deux rives n'était que de six milles, et en temps ordinaire, du lieu qu'ils avaient quitté, on pouvait atteindre le bord opposé en peu de temps; mais leur frêle embarcation, devenue le jouet de la tempête, était emportée toujours plus loin du port qu'ils cherchaient. VJC 273 2 Ils avaient quitté Jésus avec un certain mécontentement, et ils s'étaient embarqués en murmurant de ce que le voeu qu'ils avaient formé de voir leur Seigneur proclamé roi d'Israël, ne s'était pas réalisé. Ils se reprochaient de s'être laissés si facilement détourner de leur dessein en cédant si promptement aux ordres de Jésus. Ils pensaient en eux-mêmes que s'ils étaient restés et avaient persisté dans leur intention, ils auraient fini par l'emporter. VJC 273 3 Lorsque la tempête s'éleva, ils regrettèrent encore plus d'avoir quitté Jésus. Fussent-ils restés, le péril aurait été évité. C'était une grande épreuve pour leur foi. Dans les ténèbres de cette nuit orageuse, ils cherchaient à gagner le lieu où il leur avait promis de les rejoindre, mais le vent contraire les détournait de leur voie et rendait tous leurs efforts inutiles. C'étaient des hommes robustes et accoutumés à la mer; mais alors leurs coeurs étaient pleins d'effroi; ils désiraient ardemment la présence calme et imposante de leur Maître, et ils sentaient que s'il était avec eux, ils seraient en sûreté. VJC 274 1 L'incrédulité et l'amour de la gloire avaient obscurci l'intelligence des disciples. Ils savaient que les pharisiens méprisaient et haïssaient Jésus et leur ardent désir était de voir leur Maître occuper la position élevée qui lui était due. Etre associé à un Maître qui pouvait accomplir de si grands miracles, même ressusciter les morts, et pourtant le voir en butte aux moqueries et accusé d'être un séducteur, tout cela était une épreuve qu'ils avaient de la peine à endurer. Devrait-on toujours les regarder comme les disciples d'un faux prophète? Christ ne déclarerait-il donc point son autorité comme roi temporel? Pourquoi celui qui possédait une telle puissance ne pouvait-il point se révéler tel qu'il était et rendre leur vie moins pénible et moins embarrassante? C'est ainsi que les disciples déçus avaient raisonné en eux-mêmes jusqu'à être remplis de découragement. Ils étaient tombés dans les piéges de Satan, et étaient alors remplis de doutes et de perplexités concernant Jésus. Etait-ce un imposteur comme le prétendaient les pharisiens? Les disciples couraient un sérieux danger. Dans leur anxiété concernant leur propre avenir, ils avaient oublié les leçons que Jésus leur avait répétées si souvent que son royaume n'était pas de ce monde. VJC 274 2 Mais au milieu de cette nuit d'obscurité et de tempête, le lac enseigne à ces disciples effrayés quelle est leur propre impuissance, et leurs coeurs sont remplis de l'ardent désir de revoir la présence de Jésus. Dans ce moment ils peuvent plus que jamais apprécier son pouvoir et son amour, et ils soupirent après celui dont la main avait puissance sur les éléments. VJC 274 3 Le Sauveur n'avait point oublié ses disciples. De la côte éloignée, son oeil perçait les ténèbres, voyait leur danger et lisait leurs pensées. Il ne voulait pas en laisser périr aucun. Comme une tendre mère veille avec bonté sur l'enfant qu'elle a corrigé, ainsi le Maître compatissant veillait sur ses disciples, et quand leurs coeurs furent soumis, que leur ambition non sanctifiée se fut dissipée et qu'ils eurent humblement prié, il leur fut donné le secours qu'ils demandaient. Au moment même où ils se croyaient perdus, un éclair leur révéla la forme d'un homme qui s'approchait d'eux sur les eaux. Une terreur indescriptible les saisit. Les bras aux muscles de fer qui tenaient les rames tombèrent impuissants à leurs côtés. Le bateau voguait au gré des vagues, pendant que les yeux des disciples étaient fixés sur l'homme qu'ils avaient vu marchant fermement sur les vagues écumantes. VJC 275 1 Ils pensaient que c'était un esprit qui annonçait leur perte immédiate. "Et de la frayeur qu'ils eurent, ils s'écrièrent." Jésus passait avec calme, comme s'il voulait les devancer; mais ils le reconnaissent, et sentent qu'il ne veut pas les abandonner dans leur détresse. Ils poussent un cri, le suppliant de leur aider. Il se détourne. C'est leur Maître bien-aimé, dont la voix bien connue apaise leurs craintes: "Rassurez-vous; c'est moi, n'ayez point de peur." Y eut-il jamais paroles mieux accueillies, aussi rassurantes que celles-ci? Les apôtres sont muets de joie. Leurs craintes se sont dissipées. La tempête était oubliée. Ils acclament Jésus comme leur Libérateur. VJC 275 2 L'ardent Pierre est ravi de joie. Il voit son Maître fouler sans crainte les vagues écumantes pour venir sauver ses disciples, et il l'aime comme jamais auparavant. Il désire ardemment l'embrasser et l'adorer. Il brûle du désir d'aller à sa rencontre et de marcher à son côté sur les vagues impétueuses. Il s'écrie: "Seigneur! si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi en marchant sur les eaux." Jésus accéda à sa requête; mais Pierre avait à peine fait un pas sur la surface de la mer en tourmente, qu'il jeta un regard orgueilleux sur ses compagnons derrière lui. VJC 275 3 En détournant ses yeux de Jésus, il remarqua les vagues impétueuses qui semblaient menacer de l'engloutir; leur mugissement remplit ses oreilles; la tête lui tourna, et le coeur lui manqua. VJC 275 4 Comme il s'enfonce, il recouvre juste assez de présence d'esprit pour se rappeler qu'il en était Un près de lui qui pouvait le délivrer. Il tend les bras vers lui en s'écriant: "Seigneur! sauve-moi, ou je péris!" Le Sauveur compatissant saisit les mains tremblantes qui lui sont tendues et ramène Pierre auprès de lui. Jamais ce visage aimable et ce bras puissant ne se détourne des mains suppliantes qui sont tendues vers lui pour obtenir miséricorde. Pierre se penche vers son Sauveur avec une humble confiance pendant que Jésus lui reproche doucement d'avoir manqué de foi. "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?" VJC 276 1 Le disciple tremblant, tient alors fermement la main du Maître, jusqu'à ce qu'ils soient tous deux assis sains et saufs dans la barque, parmi leurs compagnons remplis de joie. Mais Pierre était humilié et silencieux; il n'avait aucune raison de se glorifier et de s'élever au-dessus de ses condisciples, car il venait presque de perdre la vie par son orgueil et son incrédulité. Lorsqu'il avait détourné ses yeux de Jésus afin de voir l'admiration des autres, il avait perdu de vue son guide et le doute et la peur s'étaient saisis de lui. Il en est ainsi dans la vie chrétienne. Seul celui dont l'oeil est fixé fermement sur le Sauveur peut être capable de fouler les vagues impétueuses du monde. Immédiatement après que Jésus fut entré dans le bateau ils abordèrent à la côte. La tempête avait cessé, et à cette nuit d'horreur avait succédé la lumière de l'aube. Les disciples et d'autres qui étaient aussi dans la nacelle, se jetèrent aux pieds de Jésus le coeur plein de reconnaissance en disant: "Tu es véritablement le Fils de Dieu!" VJC 276 2 La multitude qui avait été nourrie le jour précédent avait laissé Jésus sur la rive déserte, et ils savaient qu'on n'avait laissé aucune barque avec laquelle il aurait pu partir. Ils revinrent donc le lendemain matin à l'endroit où ils l'avaient vu, la veille, contemplant leur départ d'un regard plein de compassion. La nouvelle de l'étonnant miracle de la multiplication des pains s'était répandue au loin, et de bonne heure, le peuple commença à arriver en grand nombre par eau et par terre. Mais ils cherchèrent vainement le Maître, et finalement ils retournèrent à Capernaüm, le cherchant toujours. VJC 276 3 Pendant ce temps, Christ, accompagné de ses disciples, avait trouvé la retraite qu'il cherchait le jour précédent. Il sentait qu'il était nécessaire de leur donner quelque instruction spéciale, mais il était suivi de si près par la foule, qu'il était extrêmement difficile de trouver un moment de tranquillité. Il ne pouvait obtenir de temps pour prier pendant le jour, mais il consacrait souvent la nuit entière en communion avec son Père céleste, luttant par-ses supplications en faveur des hommes égarés. Le Sauveur affligé par l'incrédulité des hommes, portant le fardeau de l'iniquité du monde, était certainement un homme de douleur et connaissant la langueur. VJC 277 1 Jésus employa les quelques heures où il était seul avec ses disciples à prier avec eux, et à leur enseigner d'une manière plus définie la nature de son royaume. Il voyait que dans leur faiblesse humaine ils étaient enclins à désirer que son royaume fût temporel. Leur ambition terrestre avait jeté de la confusion dans leurs esprits concernant la mission réelle de Christ. Il les reprend de leur fausse conception, et leur apprend qu'au lieu d'honneurs mondains c'était l'opprobre qui l'attendait, et au lieu d'un trône, la croix impitoyable. Il leur enseigna que, pour l'amour de lui, et pour obtenir le salut, ils devraient aussi être prêts à souffrir l'opprobre et l'ignominie. VJC 277 2 Le temps approchait où Jésus devait être mis à mort, et laisser ses disciples affronter seuls le monde froid et cruel. Il savait combien la haine amère et l'incrédulité les persécuteraient, et il désirait les encourager, les fortifier pour le temps d'épreuve. Il s'en alla donc seul à l'écart, et pria pour eux, intercédant auprès de son Père, afin que dans le temps de la terrible épreuve qui les attendait, leur foi demeurât ferme et que ses souffrances et sa mort ne les jetassent pas dans le désespoir. Quel tendre amour n'était-ce pas que celui du Sauveur qui, voyant sa mort approcher, ne pensait qu'à mettre ses compagnons à l'abri du danger! ------------------------Chapitre 29 -- Christ dans la synagogue VJC 278 1 Cette entrevue de Jésus avec ses disciples, dans laquelle ces derniers avaient reçu beaucoup d'instructions précieuses, fut interrompue par l'arrivée de ceux qui l'avaient cherché. Comme le peuple accourait en foule auprès de lui, apportant leurs malades et leurs affligés, il se rendit dans la synagogue. Pendant qu'il y enseignait, plusieurs de ceux qui l'avaient laissé de l'autre côté de la mer vinrent à la synagogue, et furent surpris de voir là avant eux Jésus et ses disciples, sachant qu'il n'y avait point de bateau avec lequel il pût passer de l'autre côté. Ils s'enquérirent pour savoir quand et comment il avait traversé la mer. Ils furent surpris lorsque les disciples leur racontèrent les événements de la nuit précédente. La fureur de la tempête, et les heures pendant lesquelles ils ramèrent inutilement contre la violence des vents contraires; l'apparition de Christ marchant sur les eaux; la frayeur qu'ils avaient eue; ses paroles rassurantes; l'aventure de Pierre et son résultat, ainsi que l'apaisement subit de la tempête et l'abordage de la barque, tout fut fidèlement raconté à la foule émerveillée, au milieu de fréquentes interruptions et d'exclamations de surprise. VJC 278 2 Mais leur attention allait maintenant être appelée sur les leçons de Jésus, si pleines d'intérêt solennel. Beaucoup de personnes étaient profondément émues, mais l'esprit de quelques-uns était entièrement rempli de curiosité concernant le récit merveilleux qu'ils avaient entendu. Aussitôt que le discours fut achevé, ils se pressèrent autour du Sauveur, le questionnant et espérant recevoir de ses propres lèvres un récit plus complet de son oeuvre puissante de la nuit précédente. Mais Jésus ne satisfit pas leur curiosité mal placée. Il était aussi pressé par les pharisiens de faire voir par un miracle du ciel qu'il était le Fils de Dieu. Ceux-ci demandaient une preuve de son pouvoir miraculeux, telle que celle qui avait été donnée de l'autre côté de la mer. Ils l'importunaient en lui demandant de répéter ses oeuvres merveilleuses devant eux. VJC 279 1 Jésus leur déclara qu'ils ne le cherchaient pas pour un digne motif; qu'ils ne désiraient pas apprendre comment servir Dieu dans leur vie journalière; mais ils lui demandaient de faire un miracle, tantôt dans un esprit d'incrédulité, et tantôt dans l'espérance de profiter des faveurs temporelles qu'il pourrait ainsi leur conférer. Il leur commanda de travailler, non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture spirituelle, cette sagesse qui subsiste jusqu'à la vie éternelle. Le Fils de Dieu seul pouvait donner cela, car il a le sceau du Père. Avec un sérieux solennel, il chercha à leur faire comprendre que les faveurs temporelles sont de peu de conséquence, comparées à la grâce céleste offerte par le Fils de Dieu. VJC 279 2 "Ils lui dirent: Que ferons-nous pour faire les oeuvres de Dieu? Jésus leur répondit: C'est ici l'oeuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. Alors ils lui dirent: Quel miracle fais-tu donc, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi? Quelle oeuvre fais-tu? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon qu'il est écrit: Il leur a donné à manger le pain du ciel."1 C'était Christ lui-même qui conduisait les Hébreux dans leur voyage à travers le désert. C'était lui qui les avait nourris chaque jour de manne céleste; pourtant ils parlent aveuglément de ce miracle fait pour leurs pères, dans un esprit d'incrédulité et de contestation. Jésus leur déclara que comme Dieu leur avait envoyé la manne pour leur conserver la vie, il leur avait fait don de son Fils, afin que par lui ils pussent manger le pain de vie et devenir immortels. VJC 279 3 "Et Jésus leur dit: En vérité, en vérité je vous le dis: Moïse ne vous a point donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel; car le pain de Dieu est celui qui est descendu du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent: Seigneur! donne-nous toujours de ce pain-là." Jésus se sert du pain comme d'une image pour représenter la puissance vivifiante de son Esprit. L'un soutient la vie physique, tandis que l'autre satisfait le coeur et fortifie les facultés morales. "Et Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura point de faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Mais je vous l'ai déjà dit, que vous m'avez vu, et cependant vous ne croyez point." Ceux qui ont joui de la communion de Christ n'auront jamais faim de jouissances plus grandes. Toute incertitude a disparu, l'âme fatiguée trouve des rafraîchissements continuels dans le Sauveur. La soif fiévreuse des richesses et des honneurs est passée. Christ est en eux une source qui jaillit en vie éternelle. VJC 280 1 Jésus assura aux Juifs qu'ils l'avaient vu ainsi que ses oeuvres, et que pourtant ils ne croyaient pas. Il ne faisait pas allusion au fait qu'ils le voyaient de leurs yeux, mais il entendait que leurs esprits avaient été convaincus, tandis que leurs coeurs endurcis et orgueilleux refusaient de le reconnaître comme Messie. Le Sauveur avait fait au milieu d'eux des oeuvres qu'aucun homme n'a jamais pu faire. Les preuves vivantes de sa puissance divine s'étaient présentées à eux jour après jour; cependant leurs coeurs méchants et querelleurs demandaient encore un autre signe de sa divinité avant de vouloir croire. Si cela leur eût été accordé, ils seraient demeurés aussi incrédules qu'auparavant. Si ce qu'ils avaient vu et entendu n'était pas suffisant pour les convaincre de sa messianité, il était inutile de leur faire voir des oeuvres plus merveilleuses. La dignité du saint Fils de Dieu ne devait point être compromise dans le but de satisfaire la curiosité de la foule. VJC 280 2 Jésus dit: "Car le coeur de ce peuple est appesanti; ils ont ouï dur de leurs oreilles, ils ont fermé les yeux, afin qu'ils n'aperçoivent pas de leurs yeux, et qu'ils n'entendent pas de leurs oreilles, et qu'ils ne comprennent pas du coeur, et qu'ils ne se convertissent pas, et que je ne les guérisse pas."1 L'incrédulité trouvera toujours lieu de douter, et des raisons pour repousser la preuve la plus positive. Les Juifs se tenaient constamment sur leurs gardes dans la crainte qu'ils ne fussent forcés, par des preuves écrasantes, d'abandonner leurs préjugés et leur incrédulité. Quoique leur intelligence fût convaincue, ils refusaient de soumettre leur orgueil; et leur propre justice ne voulait point admettre qu'eux, qui s'étaient vantés de leur sagesse au-dessus du reste du monde, eussent besoin qu'on les enseignât. VJC 281 1 Les Juifs s'étaient assemblés pour célébrer la Pâque. En mangeant la chair de l'agneau, ils devaient se souvenir qu'il représentait l'Agneau de Dieu, et la protection dont ils avaient joui quand les premiers-nés de leurs ennemis avaient été mis à mort en Egypte. Le sang qu'il était commandé aux Hébreux d'avoir sur les linteaux de leurs portes, et qui était un signe de leur sûreté, représentait aussi le sang de Christ qui devait être versé pour les péchés du monde. Le Sauveur a le pouvoir de ressusciter finalement des morts tous ceux qui, par la foi, mangent de sa chair et boivent de son sang. Cette nourriture spirituelle donne aux croyants une espérance bien fondée de la résurrection à une vie immortelle dans le royaume de Dieu. VJC 281 2 Jésus déclara ces vérités précieuses à la foule incrédule disant: "Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi; car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Et c'est ici la volonté du Père qui m'a envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour." VJC 281 3 Il parla de son prochain sacrifice en ces termes: "Et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde." Il offrait son salut à tous ceux qui voulaient l'accepter, revêtu de notre humanité comme leur Rédempteur, et ayant accès auprès du Père qui l'avait investi de sa divine autorité. VJC 281 4 Mais les Juifs furent mécontents que Jésus prétendît être le pain de vie descendu du ciel. Et ils disaient: "N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, dont nous connaissons le père et la mère? Comment donc dit-il: Je suis descendu du ciel?" Ils étaient tellement attachés à leur bigoterie et à leur orgueil qu'il semblait alors impossible qu'ils pussent croire à l'évidence qui était aussi claire que le soleil en plein midi. Leur jalousie était excitée de ce que cet homme d'humble origine fût capable de faire des miracles dont ils ne pouvaient nier la réalité, et enseigner des vérités qui ne pouvaient être contredites. Ainsi ils essayèrent de soulever les préjugés et l'incrédulité du peuple en rappelant d'un air moqueur la basse origine de Jésus, et sa naissance mystérieuse, insinuant qu'il était d'une parenté douteuse. Ils faisaient dédaigneusement allusion à sa vie comme ouvrier de Galilée, et à sa famille comme étant pauvre et basse. Ils déclaraient que les fières prétentions de ce charpentier sans instruction devraient être promptement repoussées. VJC 282 1 Mais Jésus entendit leurs murmures et les reprit. De nouveau il déclara en paroles encore plus convaincantes sa liaison avec le Père, et la nécessité d'avoir le coeur éclairé par l'Esprit de Dieu, avant de pouvoir sentir le besoin d'un Sauveur. "Personne ne peut venir à moi, si le Père, qui m'a envoyé, ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque donc a écouté le Père, et a été instruit par lui, vient à moi."1 Jésus rappelle ici la prophétie d'Esaïe: "Aussi tous tes enfants seront enseignés de l'Eternel, et la paix de tes fils sera abondante".2 VJC 282 2 Ce n'était pas une nouvelle doctrine que Jésus enseignait. C'était l'accomplissement de la prophétie, et, comme docteurs de la Parole, les sacrificateurs et les anciens auraient dû la comprendre parfaitement. En déclarant que personne ne venait à lui, à moins que le Père ne l'attirât, le Sauveur désirait leur faire comprendre que Dieu ne paraîtrait jamais en personne pour leur enseigner le chemin de la vie. L'humanité ne pourrait un seul instant supporter la vue de sa gloire; ce n'est que par le Fils que les hommes peuvent s'approcher de Dieu. En voyant et en entendant le Fils, ils voyaient et entendaient le Père. Il est médiateur entre Dieu et ses enfants désobéissants. Les Juifs prétendaient n'être enseignés que de Dieu, mais Jésus déclara vaines de telles prétentions; car, dit-il: "Quiconque donc a écouté le Père, et a été instruit par lui, vient à moi." VJC 283 1 Jésus ne chercha pas plus à répondre aux questions concernant sa naissance, qu'à celles qui concernaient sa dernière traversée du lac. Il ne désirait pas se glorifier lui-même, ni se prévaloir des miracles qui marquaient sa vie. Les préventions des pharisiens dépassaient ce que leurs questions indiquaient; elles avaient pris racine dans la perversité amère de leurs mauvais coeurs. Ses paroles et ses actes n'avaient pas fait naître de tels sentiments, mais les avaient fait paraître, parce que sa doctrine pure et élevée n'était point d'accord avec leurs coeurs égoïstes. Il leur dit: "En vérité, en vérité je vous le dis: Celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de vie."1 Il y avait des vues contraires et beaucoup d'incertitude concernant la résurrection des morts. Outre les dissensions qui existaient entre les sadducéens et les pharisiens, les Juifs étaient dans une grande obscurité concernant la vie future et la résurrection du corps. Jésus avait pitié de leur condition d'ignorance, et il les invitait à l'accepter, lui qui était leur seule espérance, celui qui donne la vie, même le "pain de vie". VJC 283 2 Ils lui avaient rappelé la manne que leurs pères mangèrent dans le désert, comme si le don de cette nourriture était un plus grand miracle que celui que Jésus avait fait; mais il leur déclara alors que la nourriture temporelle qui leur avait été donnée du ciel, n'était qu'un faible don comparé au don de la vie éternelle qu'il leur offrait alors. Cette nourriture mangée alors soutenait les forces du corps, mais ne prévenait point l'approche de la mort, et n'assurait point la vie éternelle. Le pain que le Fils de Dieu offre aux hommes doit détruire la mort, donnant à la fin la vie éternelle au corps. Jésus dit: "Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C'est ici le pain qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel: si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde." VJC 284 1 Notre Seigneur a ici en vue sa mort prochaine, la seule vraie propitiation pour les péchés de l'humanité. Les Juifs étaient sur le point de célébrer avec grande pompe la fête de Pâque. L'agneau qui devait y être mangé était un symbole du corps de Christ. Et cependant la personne même qu'il représentait se tenait au milieu d'eux, se déclarant elle-même être leur Sauveur dont le sang les préserverait de la colère d'un Dieu qui hait le péché, et ils refusaient ses offres de miséricorde. VJC 284 2 Le miracle que Jésus avait accompli en nourrissant la foule, lui fournit une image frappante par laquelle il put illustrer son oeuvre sur la terre. Il déclara que comme le pain communique la santé et la force au corps, ainsi la foi en Christ et l'obéissance à ses enseignements donnent une vigueur spirituelle à l'âme, et procurent finalement la vie éternelle. Mais les Juifs, déterminés à mal interpréter ses paroles, et à engager une contestation irritante, demandèrent: "Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger?" Ils affectaient de comprendre ses paroles dans le sens littéral, de même que Nicodème quand il demanda: "Comment un homme peut-il naître quand il est vieux?" Ils comprenaient ce que Jésus voulait dire, mais ils ne désiraient pas le reconnaître. Ils pensèrent que c'était une bonne occasion de prévenir le peuple contre lui, en leur présentant les paroles de Jésus sous le jour le plus défavorable. Alors "Jésus leur dit: En vérité, en vérité je vous le dis: Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair, et qui boit mon sang, a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair, et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mangera vivra par moi. C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de la manne que vos pères ont mangée, et ils sont morts; celui qui mangera ce pain vivra éternellement." VJC 285 1 Les Juifs parurent remplis d'horreur à ces paroles de Christ. Leur loi leur défendait strictement de goûter du sang, et ils tournèrent ses paroles en sacrilége, contestant et disputant entre eux là-dessus. Jésus donnait à ses disciples et au peuple des leçons qu'ils ne pouvaient entièrement comprendre dans ce moment-là, à cause de leurs ténèbres morales. Beaucoup de choses que ses disciples ne comprirent pas entièrement lorsqu'il les prononça, leur devinrent compréhensibles par les événements subséquents. Ses paroles furent un appui pour leurs coeurs lorsqu'il ne fut plus avec eux. VJC 285 2 Même les disciples murmurèrent en entendant ces dernières paroles. "Plusieurs de ses disciples, l'ayant ouï, dirent entre eux: Cette parole est dure; qui peut l'écouter?" Le Sauveur entendit leur plainte et leur dit: "Ceci vous scandalise-t-il? Que sera-ce donc si vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant? C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous dis sont esprit et vie." Il leur apprend ainsi que ce n'est point sa chair humaine qui leur donnerait la vie éternelle, mais la foi en ses paroles et en l'efficacité du sacrifice qu'il devait faire pour le monde. Son enseignement et son exemple, sa vie et sa mort étaient le pain céleste qui devait leur communiquer la vie et la vigueur spirituelles. Il les réprouve parce qu'ils avaient murmuré lorsqu'il avait dit qu'il était venu du ciel. S'ils n'étaient pas capables de recevoir cette vérité, comment feraient-ils lorsqu'il monterait devant leurs yeux vers ce ciel d'où il était descendu? VJC 285 3 Jésus savait que beaucoup le suivaient dans l'espoir d'en retirer des avantages temporels. Ils attendaient de lui quelque miracle qui serait à leur profit; mais ils espéraient surtout qu'il les délivrerait un jour du joug des Romains. Il savait aussi qu'il y en avait un près de lui qui le trahirait. Il leur dit qu'il en était parmi eux qui ne croyaient point. "C'est à cause de cela que je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, s'il ne lui a été donné par mon Père." VJC 286 1 Christ désirait que ses auditeurs comprissent que leurs coeurs devaient être ouverts à l'Esprit de Dieu, avant qu'ils pussent s'approcher de lui par la foi. Ils devaient accepter de voir leurs erreurs censurées, désirer éviter le mal et mener une vie sainte. L'incrédulité qui existait entre les sacrificateurs et les gouverneurs faisait que le peuple hésitait et doutait. Jésus leur avait donné suffisamment de preuves de sa divinité. Mais leurs esprits incrédules cherchaient toujours à expliquer d'une façon naturelle le caractère miraculeux de ses oeuvres merveilleuses. Ils se demandaient si ses disciples n'avaient pas été dans l'illusion, lorsqu'ils avaient vu leur Maître marcher sur les eaux. VJC 286 2 Ils ne pouvaient cependant qu'admettre qu'il avait accompli bien des guérisons miraculeuses, et qu'il avait complétement rassasié une grande multitude avec cinq pains et deux petits poissons. Mais leurs coeurs mécontents se demandaient pourquoi Jésus ne donnait pas la santé, la force et la richesse à tout son peuple; pourquoi il ne les délivrait pas de leurs oppresseurs pour leur donner la puissance et l'honneur alors qu'il pouvait faire de tels miracles. Dans ce cas, ils auraient cru en lui et auraient glorifié son nom. C'est ainsi qu'ils se laissaient lier par l'incrédulité et le mécontentement. Leurs esprits grossiers refusaient de saisir le sens de ses paroles: "Je suis le pain qui est descendu du ciel." Sa doctrine était trop pure et trop élevée pour attirer leurs coeurs charnels. VJC 286 3 Ce discours de Jésus refroidit l'enthousiasme du peuple. Si en devenant ses disciples, ils devaient vivre justement, renoncer à eux-mêmes et souffrir l'humiliation, ils n'avaient aucun désir de s'enrôler sous sa bannière. Malheureux Israël! Ils ne connurent pas le temps de leur visitation! Ils refusèrent leur Sauveur, parce qu'ils soupiraient après un conquérant qui leur donnât le pouvoir temporel. Ils désiraient la nourriture qui périt et non celle qui dure jusqu'en vie éternelle. Leur ambition s'attachait aux richesses et à la gloire terrestres, et ils n'avaient aucun goût pour les paroles de Christ qui enseignaient la pureté personnelle, et une réformation complète de la vie. VJC 286 4 Beaucoup de paroles et d'actes de Jésus paraissent mystérieux aux esprits bornés, mais son intelligence divine avait clairement conçu tous ses desseins, et son plan était en entier développé devant lui, parfait dans tous ses détails. Chacun de ses actes était calculé de manière à produire des effets individuels. L'histoire du monde, depuis sa création jusqu'à la fin du temps, était parfaitement connue à Christ. Si l'esprit de l'homme était capable de comprendre toute sa manière d'agir, tous les actes de la vie terrestre de Christ lui paraîtraient importants, complets et en harmonie avec sa divine mission. VJC 287 1 Les murmures de ses disciples attristèrent le coeur de Jésus. En réprimant ouvertement leur incrédulité devant la multitude, il avait augmenté leur dépit, et plusieurs se retirèrent et ne suivirent plus Jésus. Il les regarda avec un regard de tendre pitié. Ils étaient très mécontents, et ils désiraient offenser Jésus et satisfaire la malice des pharisiens. Ils se détournèrent de lui et le quittèrent avec dédain. En faisant cela, ils commettaient la fatale erreur de rejeter le conseil de Dieu qui leur était adressé. C'étaient ces choses qui faisaient du Sauveur un homme de douleurs, sachant ce que c'est que la langueur. Le sentiment que sa bonté, ses compassions étaient inappréciées, son amour et sa miséricorde méprisés, son salut rejeté, remplissait son âme divine d'une inexprimable douleur. Si ses disciples ingrats avaient pu discerner comment Dieu regardait leur conduite envers son cher Fils, ils se seraient difficilement éloignés avec autant de fierté et d'arrogance. Ils choisissaient les ténèbres de préférence à la lumière, parce qu'ils étaient trop justes à leurs propres yeux et trop vains pour recevoir une répréhension méritée, et trop mondains pour accepter une vie d'humilité qui devait assurer leur salut. En présence de toutes ses oeuvres miraculeuses, ils se détournaient de celui qui, par la beauté de sa doctrine, sa miséricorde et sa bienveillance, en avait appelé des milliers de son côté; de celui qui avait soulagé l'humanité souffrante, de telle sorte que des villes et des villages entiers avaient été délivrés de la maladie, au point que les soins des médecins y étaient devenus inutiles. VJC 287 2 Lorsque nous considérons la générosité de Christ envers les pauvres et les malades, sa patience envers les gens grossiers et ignorants, son renoncement, son sacrifice, nous sommes confondus d'admiration et de respect. Quel don Dieu n'a-t-il pas fait à l'homme séparé de lui par le péché et la désobéissance! Le coeur peut bien se briser et les larmes couler, en contemplant son amour inexprimable! Christ s'est abaissé au niveau de notre humanité, afin d'atteindre l'homme plongé dans les profondeurs du mal et de la dégradation, de l'élever à une vie plus noble, de lui donner la force morale pour vaincre le péché en son nom, et résister à la puissance de Satan. Triste fut la récompense qu'il reçut pour sa merveilleuse condescendance. VJC 288 1 On se moquait des paroles de Jésus, parce qu'il déclarait que faire profession de religion extérieurement et observer les formes, ne profitait de rien; que cette oeuvre devait atteindre le coeur, et porter des fruits convenables à la repentance. Les paroles qu'il adressa à ses disciples d'alors, s'adressent également à ceux d'aujourd'hui. Il est aussi nécessaire de nos jours d'avoir un coeur net et une vie pure. Mais combien de personnes rejettent les avertissements que Dieu leur fait présenter par ses serviteurs, et les vérités pratiques qui s'adressent à leurs coeurs, parce que leur vie n'est point d'accord avec la volonté de Dieu; parce qu'elles s'aperçoivent qu'une réformation complète est nécessaire, et qu'elles ne veulent pas entreprendre l'oeuvre de renoncement, et sont irritées de ce que leurs péchés ont été découverts! Elles s'en vont offensées, de même que les disciples qui quittèrent Jésus en murmurant: "Cette parole est dure, qui peut l'entendre?" VJC 288 2 Ceux qui font profession de piété, et qui pourtant ne prennent point assez garde aux avertissements du Seigneur, ni ne règlent leur vie sur sa sainte volonté se lient de plus en plus fermement dans des chaînes d'obscurité. Beaucoup de ceux qui professent aujourd'hui de croire les vérités de Christ, ne supportent pas mieux l'épreuve que ceux qui se détournèrent de lui et ne le suivirent plus. Beaucoup d'autres, tout en professant la foi, sont tellement séparés de Christ par l'incrédulité de leurs coeurs, qu'ils rejettent la parole et les oeuvres de Dieu que montrent ses serviteurs. Si la révélation divine ne s'accorde pas avec leurs vues, ils croient avoir la liberté de se détourner de ses enseignements. Si cette révélation censure leurs péchés, ils sont offensés. La louange et la flatterie plairaient à leurs oreilles, mais la vérité leur est désagréable, ils ne peuvent l'entendre. Lorsque les foules suivent, et que les multitudes sont nourries, que leurs cris de triomphe s'élèvent, leurs bouches sont pleines de louanges; mais lorsque le pénétrant Esprit de Dieu leur révèle leur péché et leur commande de le quitter, ils tournent le dos à la vérité, et "ne suivent plus Jésus". VJC 289 1 Dieu n'entend point se laisser demander compte de ses voies, ni de ses oeuvres. C'est dans l'intérêt de sa gloire qu'il cache maintenant ses desseins, mais bientôt ils seront révélés dans leur vraie importance. Il n'a point caché le grand amour qui est à la base de tous ses actes à l'égard de ses enfants. Il a manifesté cet amour par le don de son Fils et par les divers actes de sa providence, par lesquels il se révèle. Celui qui vit près de Jésus peut sonder beaucoup du mystère de piété, et comprendre l'amour qui adresse une répréhension méritée. L'humanité éloignée de Dieu ne peut être réconciliée avec lui qu'en prenant part spirituellement à la chair et au sang de son cher Fils. VJC 289 2 Le Seigneur n'essaya pas d'empêcher les disciples mécontents de le quitter; mais se tournant vers les douze qu'il avait choisis, il dit tristement: "Et vous, ne voulez-vous point aussi vous en aller?" Pierre lui répondit promptement, lui demandant en retour: "Seigneur! à qui irions-nous? tu as les paroles de la vie éternelle; et nous avons cru, et nous avons connu que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."1 Combien ces paroles sont pleines de sens: "A qui irions-nous?" Les docteurs d'Israël étaient esclaves d'un froid formalisme. Les pharisiens et les sadducéens étaient continuellement en dispute concernant la doctrine de la résurrection et d'autres questions dans lesquelles ils différaient. Abandonner Jésus, c'était tomber parmi les partisans des rites et des cérémonies, et entre les mains d'hommes ambitieux qui recherchaient leur propre gloire. Les disciples avaient éprouvé plus de paix et de joie depuis qu'ils avaient accepté Christ, que pendant toute leur vie passée. Ils avaient jeté un regard d'horreur sur leur conduite précédente, passée dans la négligence et l'iniquité. Comment auraient-ils pu, eux dont les yeux avaient été ouverts pour discerner la malice et la bigoterie des Juifs, retourner vers ceux qui avaient méprisé et persécuté l'Ami des pécheurs? Longtemps leur foi avait été soutenue par l'attente du Messie, et maintenant qu'il était venu, il leur était impossible de s'en éloigner pour se joindre à ceux qui cherchaient sa vie et qui les avaient persécutés parce qu'ils lui obéissaient. VJC 290 1 "A qui irions-nous?" Nous ne pouvons nous éloigner de la doctrine de Christ, de ses leçons d'amour et de charité, pour nous plonger dans les ténèbres de l'incrédulité et dans la méchanceté du monde. Tandis que beaucoup de gens qui avaient vu ses oeuvres miraculeuses, qui l'avaient vu guérir des malades et soulager ceux qui étaient dans la détresse; qui avaient été électrisés par la majesté céleste de son port, se détournaient du Sauveur, Pierre exprime la foi des disciples: "Tu es le Christ." Ils ne renieront jamais le Rédempteur du monde, le Fils de Dieu. La pensée même de perdre l'ancre de leur salut fit frémir leurs coeurs d'angoisse. Etre de nouveau destitués d'un Sauveur, assujettis à la crainte et à la superstition, seraitêtre flottants sur une mer sombre et orageuse. VJC 290 2 Quelques-uns pourront mettre en question la sagesse de Jésus d'avoir présenté un sujet qui prêtât autant à la méprise que celui qui venait de détourner de lui tant de personnes. Mais il avait un but en vue. Il savait que l'épreuve la plus brûlante attendait ses disciples, lors de sa trahison à Gethsémané, et à sa crucifixion. Il savait lesquels de ses disciples étaient incrédules, et lesquels avaient une foi faible. S'ils n'avaient pas été éprouvés, Jésus aurait eu parmi ses disciples beaucoup de gens d'un caractère faible et indécis. Lorsque vint la grande épreuve, que le Seigneur fut trahi et condamné dans la cour du prétoire; lorsqu'il fut humilié, et que la foule qui l'avait acclamé comme leur roi le railla et le couvrit d'avanies; quand la foule cruelle et gouailleuse cria: "Crucifie-le!" alors, la crainte et le désappointement auraient fait tomber honteusement ces gens au coeur timide. VJC 291 1 L'apostasie de ces soi-disant disciples de Christ, dans un tel moment, eût été plus que les douze n'eussent pu supporter, ajoutée à leur grand chagrin et à la terrible ruine de leurs plus chères espérances. L'exemple de ceux qui se détournèrent de Jésus aurait pu, à cette heure effroyable, entraîner tous les autres. Mais Jésus prévint cette crise pendant qu'il était avec eux pour rassurer et fortifier ses élus, et les préparer pour ce qui devait arriver. Quand les huées de la -populace injurièrent celui qui était cloué sur la croix, les disciples ne furent point anéantis de surprise de voir leur Maître insulté pareillement; car ils avaient vu l'inconstance de ceux qui l'avaient une fois suivi. Quand ceux qui avaient professé d'aimer leur Maître se détournèrent de lui, au jour de trouble, les disciples se rappelèrent que la chose était déjà arrivée auparavant, pour de moindres raisons. Ils avaient éprouvé la faveur inconstante du monde, et ne réglaient point leur foi sur les opinions des autres. Jésus prépara sagement les esprits de ses quelques fidèles pour la grande épreuve de sa trahison et de sa mort. VJC 291 2 Pierre avait une grande foi en Jésus. De prime-abord il avait cru que Jésus était le Messie. Il avait vu et entendu Jean, le précurseur de Christ, proclamer qu'il était l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Il avait été intimement lié à Jésus; il avait été témoin de ses miracles, il avait entendu ses enseignements, et il était convaincu qu'il était le Fils de Dieu. Plusieurs de ceux qui avaient été convaincus par la prédication de Jean, et qui avaient accepté Christ, commencèrent à douter de la mission de Jean, lorsqu'il fut jeté en prison et ensuite mis à mort. Ils se demandaient aussi si Jésus était bien le Messie qu'ils attendaient depuis si longtemps. VJC 291 3 Mais la foi de Pierre ne vacilla jamais; il suivait son Maître avec un dévouement infatigable. Lorsque ceux des disciples qui avaient ardemment attendu que Jésus déployât les effets de sa puissance et prît possession du trône de David le quittèrent, voyant que telle n'était point son intention, Pierre et ses compagnons ne chancelèrent point dans leur fidélité. La conduite vacillante de ceux qui le louaient hier et le condamnaient aujourd'hui n'affectait point la foi des vrais disciples du Sauveur. Pierre déclare: "Tu es le Fils du Dieu vivant." Il n'attendait pas que des honneurs royaux couronnassent son Seigneur, mais il le suivait dans son humiliation. Pierre, dans la confession qu'il fit de Christ, exprimait la foi des disciples. Mais malgré cela, Jésus savait que ni ses fidèles disciples, ni aucun des Juifs ne s'attendaient à voir l'humiliation, la souffrance et la mort fondre sur leur Messie. Quel Rédempteur compatissant que celui qui, connaissant parfaitement le sort qui l'attendait, aplanit tendrement le chemin à ses disciples les préparant et les fortifiant pour l'épreuve finale et décisive! ------------------------Chapitre 30 -- La cananéenne VJC 293 1 Jésus quitta alors les lieux témoins de ses premiers travaux, et se rendit sur les côtes de Tyr et de Sidon. Là, une femme cananéenne1 vint le trouver, et le pria de guérir sa fille tourmentée d'un esprit immonde. Cette femme savait bien que les Juifs n'avaient aucun rapport avec les Cananéens, et qu'ils refusaient même de leur adresser la parole; mais ayant entendu parler des miracles miséricordieux que Jésus avait accomplis, elle résolut de s'adresser à lui, pour qu'il délivrât sa fille de la terrible affliction dont elle souffrait. La pauvre femme comprenait que sa seule espérance était en Jésus, et elle avait une confiance parfaite au pouvoir qu'il avait de faire ce qu'elle demandait de lui. VJC 293 2 Mais Jésus accueillit les importunités de cette représentante d'une race méprisée, de la même manière que les Juifs l'eussent fait. Il agissait ainsi, non seulement pour éprouver la foi et la sincérité de la femme, mais aussi pour donner à ses disciples une leçon de charité, afin que dans un cas semblable, ils ne fussent pas embarrassés dans leur conduite, lorsque Jésus les aurait quittés, et qu'ils ne pourraient plus s'adresser à lui pour lui demander conseil. Jésus désirait que ses disciples fussent impressionnés par le contraste qu'il allait établir entre la manière froide et impitoyable avec laquelle les Juifs auraient traité un tel cas, comme il le montra en recevant cette femme, et la manière compatissante avec laquelle il voulait les voir accueillir de telles détresses, comme il le manifesta ensuite en exauçant la prière de la femme, par la guérison de sa fille. VJC 293 3 Quoique Jésus parût indifférent à ses cris, elle ne s'en offensa point et ne le quitta point; mais elle crut encore qu'il aurait pitié de sa détresse. Comme il passait sans paraître l'avoir entendue, elle le suivit en continuant ses supplications. Les disciples étaient ennuyés de son importunité et demandaient à Jésus de la renvoyer. Sa détresse n'avait point excité leur sympathie. Ils voyaient que leur Maître la traitait avec indifférence, et ils supposaient par là que le préjugé des Juifs envers les Cananéens lui plaisait. Mais celui à qui la femme adressait sa prière, était un Sauveur miséricordieux, et en réponse à la demande de ses disciples de la renvoyer, Jésus dit: "Je ne suis envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël." Quoique cette réponse fût d'accord avec le préjugé des Juifs, c'était une réprimande tacite adressée aux disciples, réprimande qu'ils comprirent ensuite, comme rappelant ce qu'il leur avait dit souvent, qu'il était venu dans le monde pour sauver tous ceux qui le recevraient. Tous ceux qui cherchaient le Sauveur, prêts à croire en lui lorsqu'il leur serait manifesté, étaient du nombre des brebis perdues qu'il était venu rassembler dans sa bergerie. VJC 294 1 La femme fut encouragée de ce que Jésus eût suffisamment pris garde à sa demande pour en parler, quoique ses paroles ne lui donnassent guère lieu d'espérer. A partir de ce moment, elle insista toujours davantage; elle vint, et se prosterna à ses pieds, en disant: "Seigneur! aide-moi. O Seigneur, fils de David! aie pitié de moi! ma fille est misérablement tourmentée par le démon." Jésus, paraissant encore rejeter sa demande, suivant le préjugé inhumain des Juifs, répondit: "Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens." C'était lui dire au fond qu'il n'était pas juste de prodiguer aux étrangers séparés d'Israël les bénédictions apportées au peuple favorisé de Dieu. Cette réponse aurait complétement découragé beaucoup d'autres personnes moins persévérantes. Beaucoup auraient renoncé à tout autre effort, après avoir été ainsi repoussées, et s'en seraient allées avec le sentiment d'avoir été humiliées et outragées; mais la femme répondit humblement: "Il est vrai, Seigneur! cependant les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leur maître." VJC 295 1 De l'abondance dont jouit la famille légitime, il tombe des miettes sur le plancher, et ces miettes sont avalées par les chiens qui les guettent sous la table. La femme reconnaît qu'elle occupe une position semblable à celle de ces animaux inférieurs qui acceptent avec reconnaissance ce qui tombe de la main de leurs maîtres. Tout en favorisant le peuple de Dieu de dons riches et innombrables, Jésus ne voudrait-il pas lui accorder une de ces nombreuses bénédictions qu'il accordait si libéralement à d'autres? Tout en confessant qu'elle n'avait aucun droit à sa faveur, elle le supplie néanmoins qu'il lui accorde une miette de sa libéralité. Une telle foi, une telle persévérance étaient sans exemple. Il y avait peu de gens, parmi le peuple favorisé de Dieu qui eussent une si haute appréciation de la bonté et de la puissance du Rédempteur. VJC 295 2 Jésus venait de quitter son champ d'activité, parce que les scribes et les pharisiens cherchaient à le faire mourir. Mais ici, il rencontre une femme -- dont la nation infortunée et méprisée n'avait point été favorisée de la lumière de la Parole de Dieu, -- et qui néanmoins cède immédiatement à la divine influence de Christ, et croit fermement qu'il peut lui accorder la faveur qu'elle demande. Cette femme n'a point de préjugé national ou religieux, ni d'orgueil pour influencer sa conduite, et elle reconnaît sans réserve Jésus comme le Rédempteur, et croit qu'il est capable de faire tout ce qu'elle demande de lui. Le Seigneur est satisfait; il a éprouvé sa confiance en lui, et maintenant il lui accorde sa requête et achève la leçon qu'il donnait à ses disciples. Se tournant vers elle avec un air de pitié et d'amour, il lui dit: "O femme! ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu le désires." Dès cette heure-là, sa fille fut guérie, et le démon ne la tourmenta plus. La Cananéenne s'en alla reconnaissant son Sauveur, et heureuse d'avoir obtenu l'exaucement de sa prière. VJC 295 3 Ce fut le seul miracle qu'accomplit Jésus pendant son voyage. C'était pour l'accomplissement de cet acte même qu'il était allé aux quartiers de Tyr et de Sidon. Il désirait secourir cette femme affligée, et en même temps laisser dans cette oeuvre de miséricorde envers un membre d'un peuple méprisé, un exemple pour le profit des disciples, lorsqu'il ne serait plus avec eux. Il désirait les faire sortir de leur étroitesse judaïque, pour les intéresser à travailler pour d'autres peuples que le leur. Cet acte de Christ éclaira plus complétement leurs esprits, quant au travail qu'ils auraient à accomplir à l'avenir parmi les gentils. Lorsque, plusieurs années après, les Juifs se détournèrent avec plus de persistance encore des disciples, parce qu'ils déclaraient que Jésus était le Sauveur du monde, et lorsque le mur de séparation entre les Juifs et les gentils fut renversé par la mort de Christ, cette leçon et d'autres semblables qui indiquaient une oeuvre évangélique, sans distinction de coutume et de nationalité, eut une puissante influence en dirigeant les réprésentants de Christ dans leurs travaux parmi les gentils. ------------------------Chapitre 31 -- La transfiguration VJC 297 1 Comme le temps approchait où Jésus devait souffrir et mourir, il se retirait plus fréquemment à l'écart avec ses disciples. Après avoir enseigné le peuple toute la journée, il se rendait dans un lieu isolé pour prier et converser avec ses disciples. Quoique fatigué, il n'avait pas le temps de se reposer: car son oeuvre sur la terre touchait à sa fin, et il avait beaucoup à faire avant que l'heure finale arrivât. VJC 297 2 Il devait bientôt quitter ses disciples, et leur laisser affronter seuls un monde froid et cruel. Il savait combien la haine amère et l'incrédulité les persécuteraient, et il désirait les encourager et les fortifier pour l'heure de l'épreuve. Souvent il se retirait seul et intercédait ardemment son Père en leur faveur, le suppliant de fortifier leur foi dans le moment d'épreuve qui les attendait, afin que ses souffrances et sa mort ne les plongeassent point dans le désespoir. Même en présence de ses souffrances qui approchaient, l'amour du Sauveur pénétrait l'avenir pour protéger ses compagnons de tout danger. VJC 297 3 Ce fut après un de ces moments de prière secrète que Jésus, rejoignant ses disciples, leur demanda: "Qui disent les hommes que je suis, moi le Fils de l'homme? Et il lui répondirent: Les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres, Elie; et les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes." Les questionnant de plus près, il leur demanda: "Et vous, qui dites-vous que je suis?" Pierre, toujours prêt à parler, répondit pour lui et ses frères: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit: Tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux."1 VJC 298 1 Lors même que la foi de beaucoup eût complétement fait naufrage, et que le pouvoir des sacrificateurs et des principaux du peuple s'élevât puissamment contre eux, le brave disciple déclara ainsi hardiment sa foi. Jésus vit, dans cette confession, le principe vivant qui animerait le coeur de ses croyants dans les âges futurs. C'est l'oeuvre mystérieuse de l'Esprit de Dieu sur le coeur humain, qui élève l'esprit le plus humble à une science qui dépasse toute la sagesse humaine, à savoir une connaissance des saintes vérités de Dieu. Ah! en effet, "Tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela." VJC 298 2 Jésus continua: "Et moi je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre [ce rocher, orig.] je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle." Le mot employé par Jésus correspondant au nom de Pierre signifie pierre, caillou. Mais Christ ne veut point dire que Pierre est le rocher sur lequel il édifierait son Eglise. Cet impétueux disciple qui était plein de confiance en lui-même était comme une pierre qui roule. L'expression "ce rocher" s'appliquait à Christ lui-même, qui était le fondement de l'Eglise chrétienne. Dans Ésaïe 28:16 il y est également fait allusion: "C'est pourquoi ainsi a dit le Seigneur, l'Eternel: Voici, je mettrai pour fondement une pierre en Sion, une pierre éprouvée, une pierre angulaire et précieuse, pour être un fondement solide." C'est la même pierre dont il est parlé dans Luc 20:17, 18: "Alors il les regarda, et leur dit: Que veut donc dire ce qui est écrit: La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l'angle? Quiconque tombera sur cette pierre-là sera brisé, et elle écrasera celui sur qui elle tombera." Egalement dans Marc 12:10, 11: "Et n'avez-vous point lu cette parole de l'Ecriture: La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l'angle; cela a été fait par le Seigneur, et c'est une chose merveilleuse devant nos yeux?" Ces textes prouvent d'une manière conclusive que Christ est le rocher sur lequel est édifiée l'Eglise; aussi, en s'adressant à Pierre, il parle de lui-même comme du rocher qui est le fondement de l'Eglise. Il continue: VJC 299 1 "Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux." Les paroles de Christ, "je te donnerai les clefs du royaume des cieux," n'étaient pas adressées à Pierre seul, mais aux disciples, comprenant ceux qui composent l'Eglise chrétienne dans tous les âges. Il ne fut accordé à Pierre ni préférence, ni pouvoir au-dessus des autres disciples. Si Jésus avait accordé quelque autorité spéciale à l'un d'eux, nous ne les verrions pas si souvent disputant entre eux pour savoir lequel serait le plus grand. Ils auraient été soumis à la volonté de leur Maître, et auraient honoré celui qu'il eût choisi comme leur chef. VJC 299 2 Ailleurs, Jésus reconnaît que le pouvoir que l'on prétend avoir été donné à Pierre seul, sur l'autorité du texte préalablement cité, existe dans toute l'Eglise. Dans Matthieu 18, il nous parle de la manière dont les différends entre frères doivent être arrangés. Lorsque des démarches pour ramener au bien un membre délinquant sont restées infructueuses, l'affaire doit être portée devant l'Eglise; si le membre en question refuse d'écouter l'Eglise, dit Christ, "regarde-le comme un païen et un péager." Puis il ajoute: "Je vous dis en vérité, que tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel."1 La décision de l'Eglise réunie doit être ratifiée dans le ciel. VJC 299 3 Jésus continua alors d'expliquer à ses disciples qu'ils devraient souffrir pour son nom, porter la croix en le suivant, et, comme leur Maître, supporter l'humiliation, l'opprobre et les moqueries du monde, sans quoi ils ne pourraient jamais partager sa gloire. Ses souffrances devaient être suivies des leurs, et sa crucifixion leur enseignait qu'ils devaient être crucifiés au monde et renoncer à sa pompe et à ses plaisirs. Avant de leur adresser ces paroles, Jésus avait fréquemment parlé à ses disciples de son humiliation future, et il avait résolûment découragé toutes les espérances qu'ils avaient de le voir élevé en honneur; mais ils avaient été accoutumés si longtemps à attendre un Messie qui régnerait sur eux comme un puissant roi, qu'il leur avait été impossible d'abandonner entièrement ces espérances de gloire. VJC 300 1 Cependant on ne pouvait alors se méprendre sur les paroles de Jésus. Il devait vivre comme un humble pèlerin, n'ayant pas un lieu où reposer sa tête, et mourir de la mort d'un malfaiteur. La tristesse remplissait leur coeur, car ils aimaient leur Maître; mais le doute accablait aussi leur esprit; il leur semblait incompréhensible que le Fils de Dieu souffrît une si cruelle humiliation. Ils ne pouvaient comprendre comment il pouvait aller à Jérusalem pour s'exposer au traitement qu'il avait dit y devoir éprouver. VJC 300 2 Ils étaient profondément affligés qu'il se résignât à un sort aussi ignominieux, et les laissât errer dans des ténèbres plus grandes que celles dans lesquelles ils étaient avant qu'il se révélât à eux. Il leur vint à l'esprit qu'ils pourraient l'entraîner par force dans un lieu sûr, mais ils n'osèrent pas le faire, parce qu'il leur avait déclaré plusieurs fois que de tels projets étaient des suggestions de Satan. Dans ces tristes pensées, ils ne pouvaient que se consoler dans l'idée que quelque circonstance imprévue pourrait détourner le sort terrible qui attendait leur Seigneur. C'est ainsi qu'ils s'affligèrent et doutèrent, espérèrent et craignirent, pendant six longs et tristes jours. VJC 300 3 Jésus connaissait le chagrin et la perplexité de ses disciples, et il résolut de leur donner encore une autre preuve qu'il était le Messie, afin que leur foi ne défaillît point entièrement dans la grande épreuve par laquelle ils allaient bientôt passer. Comme le soleil se couchait, il appela auprès de lui ses trois disciples les plus dévoués, et les conduisit hors de la ville, à travers les champs sur le sommet d'une montagne. Jésus était fatigué de ses labeurs et de son voyage. Pendant toute la journée il avait enseigné le peuple et guéri les malades; aussi il rechercha ce lieu isolé pour être éloigné de la foule qui le cherchait continuellement, et consacrer un moment à la méditation et à la prière. Abattu avant d'avoir gravi la pente de la montagne, il parvint au sommet harassé de fatigue. VJC 300 4 Les disciples étaient aussi accablés, et quoiqu'ils fussent accoutumés comme leur Maître à se retirer dans les solitudes pour prier, ils ne pouvaient s'empêcher de s'étonner que Jésus entreprît de gravir une montagne si rapide après une journée si fatigante. Mais ils ne firent aucune question sur son projet, et l'accompagnèrent patiemment. Pendant qu'ils font l'ascension de la montagne, le soleil couchant abandonne les vallées aux ombres du soir, tandis que la lumière s'attarde sur le sommet des montagnes, et que sa gloire, près de s'évanouir, dore de ses derniers reflets le sentier escarpé qu'ils gravissent péniblement. Mais bientôt cette lumière de pourpre et d'or quitte la colline aussi bien que la vallée, le soleil disparaît derrière l'horizon occidental, et les voyageurs solitaires sont enveloppés dans les ténèbres de la nuit. La mélancolie du paysage semble se confondre avec celle de leur existence, autour de laquelle de sombres nuages s'amoncellent rapidement. VJC 301 1 Parvenu à l'endroit qu'il cherchait, Jésus se met à adresser à son Père d'ardentes prières. Les heures se passent; il est toujours là, le visage baigné de larmes, adressant ses instantes supplications vers le ciel, auquel il demande la force de supporter ses afflictions et la grâce qu'il doit communiquer à ses disciples, afin qu'ils puissent, eux aussi, supporter les épreuves terribles qui les attendent dans un prochain futur. La rosée pénètre peu à peu son corps prosterné, mais il ne semble pas s'en apercevoir; les ombres de la nuit s'épaississent autour de lui, mais il n'en voit point la sinistre noirceur. Lentement les heures s'écoulaient. D'abord, les disciples, pleins de zèle, avaient uni leurs prières aux siennes; mais à mesure que les heures s'avançaient, et malgré leurs efforts pour demeurer éveillés et pour continuer de prier avec leur Seigneur, exténués, ils cédèrent à un sommeil longtemps repoussé. Jésus leur avait parlé de ses prochaines souffrances; il les avait pris avec lui pour leur donner l'occasion de veiller et de prier avec lui, tandis qu'il plaiderait avec son Père; en ce moment même il priait que ses disciples pussent avoir la force de supporter l'épreuve prochaine de son humiliation et de sa mort. Il plaidait surtout pour qu'ils pussent être témoins d'une telle manifestation de sa divinité, que toute incrédulité, et tout doute pussent être à jamais chassés de leur esprit; manifestation dont le souvenir les soutînt à l'heure de son agonie suprême par la conviction qu'il était bien assurément le Fils de Dieu et que sa mort ignominieuse faisait partie du divin plan de la rédemption. VJC 302 1 Dieu entendit la demande de son Fils, et les anges se préparèrent à le servir. Mais Dieu choisit Moïse et Elie pour se rendre auprès de Christ et converser avec lui au sujet des souffrances qu'il devait endurer à Jérusalem. Pendant que Jésus est prosterné sur le terrain humide et pierreux, tout à coup les cieux s'ouvrent, les portes d'or de la cité de Dieu sont ouvertes toutes grandes, et un saint rayonnement descend sur la montagne, enveloppant Christ prosterné.1 Il s'élève et se montre dans sa majesté divine. L'angoisse de son âme a disparu de son visage, qui rayonne d'une clarté sereine, et les traces de la poussière du chemin ont disparu de dessus ses vêtements, qui paraissent blancs et brillants comme le soleil en plein midi. VJC 302 2 Les disciples endormis sont réveillés par le rayon de gloire qui illumine toute la montagne. Ils regardent avec crainte et étonnement les vêtements éclatants et le visage glorieux de leur Maître. D'abord leurs yeux sont aveuglés par l'éclat céleste de cette scène, mais à mesure qu'ils deviennent capables de supporter cette merveilleuse lumière, ils s'aperçoivent que Jésus n'est pas seul. Deux glorieux personnages sont en conversation avec lui. C'est Moïse, qui parla avec Dieu face à face, au milieu du tonnerre et des éclairs de Sinaï, et Elie, le prophète de Dieu qui ne connut point la mort, mais qui fut enlevé au ciel dans un chariot de feu. Ces deux hommes, que Dieu avait jugé bon de favoriser plus que tous ceux qui avaient vécu sur la terre, furent délégués par le Père pour fortifier le Fils, et le réconforter, en parlant avec lui de l'achèvement final de sa mission, et spécialement des souffrances qu'il devait endurer à Jérusalem. VJC 302 3 Le Père choisit Moïse et Elie comme messagers auprès de Christ, pour le glorifier de la lumière du ciel et conférer avec lui concernant sa prochaine agonie, parce qu'ils avaient vécu sur la terre comme des hommes; ils avaient fait l'expérience de la douleur et de la souffrance, et pouvaient sympathiser avec Jésus dans sa vie terrestre. Elie, dans sa position comme prophète d'Israël, avait représenté Christ, et son oeuvre avait été, dans un certain degré, semblable à celle du Sauveur. Moïse, comme conducteur d'Israël, avait occupé la place de Christ, s'entretenant avec lui et suivant ses directions; c'est pourquoi, d'entre tous ceux qui entouraient le trône de Dieu, ces deux hommes étaient les plus propres pour assister le Fils. VJC 303 1 Lorsque Moïse, irrité de l'incrédulité des enfants d'Israël, frappa le rocher dans sa colère, et leur fournit l'eau qu'ils demandaient, il s'en attribua la gloire. Son esprit était tellement absorbé par l'ingratitude et la perversité d'Israël, qu'il négligea d'honorer Dieu et de magnifier son nom, en accomplissant l'acte qu'il lui avait commandé. Le dessein du Tout-Puissant était d'amener fréquemment les enfants d'Israël dans des positions difficiles et de les délivrer ensuite par son pouvoir, afin qu'ils reconnussent le soin spécial qu'il avait d'eux et qu'ils glorifiassent son nom. Mais Moïse, en suivant les impulsions naturelles de son coeur, s'était approprié l'honneur qui appartenait à Dieu; il tomba sous le pouvoir de Satan, et il lui fut défendu d'entrer dans la terre promise. VJC 303 2 S'il était resté fidèle, le Seigneur l'eût amené dans le pays de la promesse et l'eût enlevé au ciel sans le faire passer par la mort. Mais à cause de son péché, Moïse dut sentir l'aiguillon du trépas. Ensuite, le Fils de Dieu descendit du ciel et le ressuscita. Quoique Satan contestât avec Michel concernant le corps de Moïse, celui-ci fut transporté au ciel avec un corps ressuscité et glorifié, et fut l'un des deux personnages auxquels échut l'honneur d'être envoyés par le Père vers le Fils, pour le fortifier en vue des souffrances qui l'attendaient. VJC 303 3 En se laissant ainsi aller au sommeil, les disciples avaient perdu la conversation qui avait eu lieu entre les messagers célestes et le Rédempteur glorifié. Mais en se réveillant soudainement, et en contemplant la sublime vision qui apparaissait devant eux, ils furent remplis de ravissement et de crainte. Comme ils regardaient la personne radieuse de leur Maître bien-aimé, ils étaient obligés de voiler leurs yeux avec leurs mains, incapables de supporter autrement la gloire incomparable qui l'enveloppait, et qui projetait des rayons de lumière semblables à ceux du soleil. Pendant un court moment, les disciples considérèrent leur Maître ainsi glorifié, exalté devant leurs yeux, et honoré par les êtres radieux qu'ils reconnurent comme ceux qui avaient été favorisés de Dieu. VJC 304 1 Ils crurent que, suivant la prophétie, Elie était alors venu et que le royaume de Christ devait être établi sur la terre. Même, dans le premier moment de surprise, Pierre fit des plans pour le bien-être de Christ et de ceux qui leur étaient apparus. Aussitôt qu'il put élever la voix, il s'adressa à Jésus et lui dit: "Maître! il est bon que nous demeurions ici; faisons-y donc trois tentes: une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie." Dans la joie du moment, Pierre se flattait que les deux messagers du ciel avaient été envoyés pour préserver la vie de Jésus du sort dont elle était menacée à Jérusalem. Il était rempli de joie à la pensée que ces êtres glorieux, revêtus de lumière et de puissance, devaient protéger le Fils de Dieu et établir son autorité royale sur la terre. Il oubliait pour le moment les explications fréquentes données par Jésus lui-même sur le plan du salut, qui ne pouvait être accompli que par ses propres souffrances et sa mort. VJC 304 2 Pendant que les disciples étaient remplis de ravissement et d'étonnement, une nuée resplendissante les couvrit, et une voix sortit de la nuée qui dit: "C'est ici mon Fils bien-aimé; écoutez-le." Lorsque les disciples virent l'éclatante nuée de gloire, plus brillante que celle qui allait devant les tribus d'Israël dans le désert; et lorsqu'ils entendirent la voix de Dieu retentir dans la nuée, dans des accents de majesté qui faisaient trembler la montagne, comme si elle eût été secouée dans ses fondements, ils ne purent endurer plus longtemps cette grandeur suprême, et tombèrent le visage contre terre. VJC 304 3 Ils demeurèrent dans cette attitude n'osant lever la tête, jusqu'à ce que Jésus s'approchant d'eux les releva en les rassurant de sa voix aimée et bien connue, disant: VJC 305 1 "Levez-vous, et n'ayez point de peur." Osant alors lever les yeux, ils virent que la gloire céleste s'était dissipée. Les personnes radieuses de Moïse et d'Elie avaient disparu, le Fils de Dieu n'était plus enveloppé d'une lumière divine, trop éblouissante pour leurs regards: ils étaient seuls sur la montagne avec Jésus. VJC 305 2 La nuit entière s'était passée sur la montagne, et comme le soleil se levait, chassant les ténèbres de ses bienfaisants rayons, Jésus et ses disciples descendirent. Ils seraient restés volontiers dans ce saint lieu, qui avait été effleuré et honoré de la gloire du ciel, et où le Fils de Dieu avait été transfiguré devant les yeux de ses disciples; mais il y avait une oeuvre à faire pour le peuple, qui cherchait déjà Jésus au près et au loin. VJC 305 3 Au pied de la montagne, une grande foule s'était assemblée, conduite là par des disciples qui étaient restés en arrière, et qui connaissaient les retraites favorites où Jésus se rendait pour la méditation et la prière. Comme ils approchaient du peuple, Jésus dit à ses disciples de tenir secrètes les choses qu'ils avaient vues. "Ne dites à personne ce que vous avez vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts." Christ savait que ni le peuple, ni les disciples qui les avaient conduits dans cet endroit, n'étaient préparés à apprécier ou à comprendre l'événement merveilleux de la transfiguration sur la montagne. Après sa résurrection, le témoignage de ceux qui l'avaient vu devait être donné, pour prouver le fait qu'il était vraiment le Fils de Dieu. VJC 305 4 Les trois disciples choisis avaient alors une preuve dont ils ne pouvaient douter que Jésus était le Messie promis. Une voix de la gloire magnifique avait déclaré sa divinité. Ils étaient alors fortifiés et pouvaient endurer l'humiliation et la crucifixion de leur Sauveur. Le Maître patient, celui qui était doux et humble de coeur, qui, depuis trois ans, allait çà et là, de ville en ville, un homme de douleur, n'ayant pas un lieu où reposer sa tête, a été reconnu par la voix de Dieu comme son Fils, et Moïse et Elie, environnés de gloire dans le ciel, lui ont rendu hommage. Les disciples favorisés ne peuvent douter plus longtemps. Ils ont vu de leurs yeux et entendu de leurs oreilles des choses au-dessus de la compréhension de l'homme. VJC 306 1 Jésus retourna alors à son oeuvre parmi le peuple. Lorsque la foule vit le Sauveur, tous coururent à sa rencontre et l'accueillirent avec un grand respect. Bientôt il s'aperçut qu'ils étaient dans une grande perplexité. C'était à cause d'un incident qui venait de se passer: un homme avait amené son fils aux disciples pour le délivrer d'un esprit muet qui le tourmentait extrêmement;1 mais ses disciples avaient été incapables de le guérir, de sorte que les scribes avaient saisi l'occasion de disputer avec eux quant à leur pouvoir de faire des miracles. Ils déclarèrent alors triomphalement qu'il y avait là un démon que ni les disciples, ni leur Maître ne pouvaient vaincre. VJC 306 2 Comme Jésus s'approchait, il demanda la cause de cette agitation. Le père affligé répondit: "Maître! je t'ai amené mon fils qui est possédé d'un esprit muet, qui l'agite par des convulsions partout où il le saisit: alors il écume, grince les dents, et devient tout sec; et j'ai prié tes disciples de le chasser, mais ils n'ont pu le faire." Jésus écouta attentivement ce récit, et répondit alors à l'insuccès des disciples, aux doutes du peuple et aux vanteries des scribes par ces mots: "O race incrédule! jusqu'à quand serai-je avec vous? jusqu'à quand vous supporterai-je? Amenez-le moi." VJC 306 3 Le père obéit au commandement de Jésus; mais aussitôt que son fils fut en la présence divine, l'esprit malin l'attaqua violemment, et il tomba par terre, se tordant, se roulant et écumant. Jésus permit à Satan d'exercer ainsi son pouvoir sur sa victime, afin que le peuple pût mieux comprendre la nature du miracle qu'il allait accomplir, et que tous fussent plus profondément impressionnés par l'idée de sa puissance divine. Jésus demande alors au père depuis combien de temps son fils était ainsi tourmenté par le démon. Le père répondit: VJC 306 4 "Dès son enfance; et l'esprit l'a souvent jeté dans le feu et dans l'eau, pour le faire périr; mais si tu y peux quelque chose, aide-nous, et aie compassion de nous." L'incapacité des disciples à guérir le malheureux enfant avait fort découragé le père, et les souffrances de son fils angoissaient son âme. La question lui remit en mémoire les longues années de souffrances endurées par son fils, et son coeur défaillait au dedans de lui. Il craignait que ce que les scribes prétendaient ne fût vrai, et que Jésus lui-même ne pût pas vaincre un démon si puissant. Jésus vit sa condition d'abattement, et chercha à lui inspirer la foi. Il s'adressa à lui de cette manière: "Si tu le peux croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit." L'espérance fut aussitôt ranimée dans le coeur du père, et il s'écria: "Je crois, Seigneur! aide-moi dans mon incrédulité." VJC 307 1 Ce père en détresse comprit qu'il avait besoin d'un secours immédiat, et que personne ne pouvait lui accorder ce secours, si ce n'était le Sauveur miséricordieux, et il se reposait sur lui seul. Sa foi ne fut point inutile; car Jésus, devant toute la multitude qui les entourait pour voir la scène, "reprit sévèrement l'esprit immonde, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te commande, moi, sors de lui, et ne rentre plus en lui." Immédiatement le démon le quitta, et le garçon demeura comme mort. Le mauvais esprit l'avait agité si violemment que toutes ses forces l'avaient abandonné, et qu'il fut réduit à un état d'impuissance et d'inconscience. Le peuple avait considéré avec effroi le changement soudain qui avait eu lieu dans le jeune garçon, et quelques-uns disaient entre eux: "Il est mort." Mais Jésus s'arrêta, avec une tendre compassion, le "prit par la main, le fit lever; et il se leva". VJC 307 2 Grande fut la joie du père à la vue de son fils guéri, et grande fut la joie du fils d'être affranchi du cruel démon qui l'avait tourmenté depuis si longtemps. Le père et le fils louèrent et magnifièrent le nom de celui qui les avait délivrés, tandis que les spectateurs étaient plongés dans l'étonnement, et que les scribes, battus et confus, se retiraient maussades. VJC 307 3 Jésus avait donné aux disciples le pouvoir de faire des miracles de guérison; mais leur insuccès devant un si grand nombre de témoins les avait profondément humiliés. Lorsqu'ils furent seuls avec Jésus, ils lui demandèrent pourquoi ils n'avaient pas pu chasser l'esprit immonde. Jésus répondit que c'était à cause de leur incrédulité, et l'incurie avec laquelle ils avaient regardé l'oeuvre sacrée qui leur avait été confiée. Ils ne s'étaient pas préparés à cette sainte vocation par le jeûne et la prière. Il leur était impossible de vaincre Satan, sans le secours de Dieu. Ils devaient aller à lui dans l'humiliation et le renoncement à eux-mêmes, et demander la force de vaincre l'ennemi des âmes. La dépendance de Dieu pouvait seule leur assurer le succès. Jésus encourage ses disciples déçus par ces paroles: "Si vous aviez de la foi aussi gros qu'un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle s'y transporterait, et rien ne vous serait impossible." VJC 308 1 Dans un court espace de temps, les disciples favorisés avaient vu les extrêmes de la gloire et de l'angoisse. Jésus, descendant de la montagne où il avait été transfiguré par la gloire de Dieu, où il avait parlé avec les messagers célestes, et avait été proclamé Fils de Dieu par la voix du Père sortant de la gloire éclatante, rencontrait un spectacle révoltant, un enfant lunatique, dont le visage était contracté, grinçant des dents dans les spasmes de la douleur, et qu'aucun mortel ne pouvait soulager. Ce puissant Rédempteur, qui apparaissait quelques heures auparavant seulement, glorifié devant les disciples étonnés, se baissait pour relever cette victime de Satan qui se tordait par terre, et rendait l'enfant à son père, délivré pour toujours du pouvoir du démon. VJC 308 2 Avant sa transfiguration, Jésus avait dit à ses disciples que quelques-uns d'entre eux, alors avec lui, ne mourraient point qu'ils n'eussent vu le royaume de Dieu venir avec puissance. Dans la transfiguration sur la montagne, cette promesse fut accomplie; car ils virent là le royaume de Christ en miniature. Jésus était revêtu de la gloire du ciel, et déclaré Fils de Dieu par la voix du Père. Moïse était présent, représentant ceux qui ressusciteront des morts à la seconde venue de Christ, et Elie, qui avait été transporté au ciel sans voir la mort, préfigurait ceux qui vivront sur la terre au moment de la seconde apparition de Christ, et qui seront changés en immortalité et enlevés au ciel sans passer par la mort. ------------------------Chapitre 32 -- La fête des tabernacles VJC 309 1 Trois fois l'année il était exigé des Juifs qu'ils s'assemblassent à Jérusalem, pour y célébrer des fêtes religieuses. Jésus ne s'était pas rendu à plusieurs de ces fêtes, à cause de l'inimitié des Juifs. Lorsqu'il avait déclaré, dans la synagogue, qu'il était le pain de vie, plusieurs de ceux qui l'avaient suivi avaient apostasié, et s'étaient joints aux pharisiens pour le surveiller et espionner ses mouvements, dans l'espoir de découvrir quelque prétexte pour le condamner à mort. VJC 309 2 Les fils de Joseph, qui passaient pour les frères de Jésus, étaient très affligés de la désertion d'un si grand nombre de disciples, et, comme la fête des tabernacles approchait,1 ils le pressaient de monter à Jérusalem pour présenter ses prétentions devant les gouverneurs et faire valoir ses droits, s'il était vrai qu'il fût véritablement le Messie. VJC 309 3 Jésus leur répondit avec une dignité solennelle: "Mon temps n'est pas encore venu; mais le temps est toujours propre pour vous. Le monde ne vous peut haïr; mais il me hait, parce que je rends ce témoignage contre lui, que ses oeuvres sont mauvaises. Pour vous, montez à cette fête; pour moi, je n'y monte pas encore, parce que mon temps n'est pas encore venu." Le monde aime ceux qui lui ressemblent; or, entre Christ et le monde, le contraste était trop marqué; il ne pouvait y avoir accord. Ses enseignements et ses censures contre le péché lui attiraient la haine du monde. Notre Seigneur savait ce qui l'attendait à Jérusalem. Il savait que la malice des Juifs réussirait bientôt à le faire mourir; et ce n'était point à lui de hâter cet événement en s'exposant prématurément à leur haine sans scrupule. Il devait attendre patiemment que son temps fût venu. VJC 310 1 Dès le commencement de la fête des tabernacles, on s'entretint de l'absence de Jésus. Les pharisiens et les gouverneurs attendaient sa venue avec impatience, espérant avoir une occasion de le condamner par ses paroles ou ses actions. Ils demandaient avec inquiétude: "Où est-il?" Mais personne ne le savait. Alors une dispute s'éleva parmi le peuple concernant Jésus. Les uns le défendaient noblement, comme un envoyé de Dieu, tandis que d'autres l'accusaient amèrement d'être un séducteur du peuple. VJC 310 2 Pendant ce temps, Jésus était tranquillement arrivé à Jérusalem. Il avait choisi une route qui n'était point fréquentée, afin d'éviter ceux qui se rendaient à Jérusalem de toutes les parties du pays. Au milieu de la fête, au plus fort de la dispute qui se poursuivait sur son compte, Jésus traversa tranquillement la cour du temple, et vint se placer devant le peuple comme quelqu'un qui posséderait une autorité incontestable. L'apparition soudaine et inattendue devant les principaux sacrificateurs et les gouverneurs de celui qu'ils croyaient ne pas oser se montrer parmi eux, remplit le peuple d'un si grand étonnement, que le calme succéda tout à coup aux plus vives discussions. Ils étaient étonnés de son maintien digne et courageux, au milieu d'un si grand nombre d'hommes puissants qui recherchaient sa vie. VJC 310 3 Debout au milieu de cette foule qui faisait de lui le point de mire de tous les regards, il parla au peuple comme aucun homme ne l'avait fait jusqu'alors. Sa science était plus grande que celle des sacrificateurs et des anciens les plus savants, et il assumait une autorité qu'ils n'avaient jamais essayé de prendre. Ces hommes mêmes qui, peu auparavant étaient animés d'une si grande haine, et qui étaient prêts à se jeter sur Christ à la première occasion, écoutaient alors ses paroles comme s'ils eussent été suspendus à ses lèvres, et se sentaient impuissants à lui nuire. Il était l'attraction du moment; tout autre intérêt était oublié. A l'ouïe de ses paroles divines, tous tressaillaient d'admiration. VJC 310 4 Son discours montrait qu'il connaissait la loi dans toutes ses parties, et qu'il interprétait clairement les Ecritures. Ils se demandaient les uns aux autres: "Comment cet homme sait-il les Ecritures, ne les ayant point apprises?" Quelques-uns, connaissant moins sa jeunesse, demandaient dans quelle école il avait été instruit. Finalement, les gouverneurs recouvrèrent assez de présence d'esprit pour lui demander par quelle autorité il enseignait ainsi le peuple. Ils cherchaient à détourner de Jésus l'attention du peuple, pour l'attirer sur la question de savoir s'il avait le droit d'enseigner, et afin de rappeler leur propre importance et leur autorité. Mais la voix de Jésus répondit à leur question avec une puissance saisissante: VJC 311 1 "Ma doctrine n'est pas de moi, mais elle est de celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, est digne de foi, et il n'y a point d'injustice en lui." Jésus déclare ici que son Père céleste est la source de toute force et le fondement de toute sagesse. Aucun talent naturel, aucune connaissance acquise ne peut suppléer à la connaissance de la volonté de Dieu. Le désir d'obéir aux ordres du Seigneur dispose l'esprit et le coeur à s'informer diligemment de la vérité et à la rechercher. Il déclare que, l'esprit ainsi disposé, l'homme peut discerner entre celui qui parle au nom de Dieu et celui qui parle pour sa propre gloire et dans un but égoïste. Dans cette dernière classe se trouvaient les sacrificateurs orgueilleux et les pharisiens. VJC 311 2 Jésus parla sur le sujet de la loi. Il se trouvait en présence de ces hommes mêmes qui étaient si ardents à en imposer les règles, et qui pourtant négligeaient d'en pratiquer les principes dans leur vie. Ces personnes persécutaient Jésus qui enseignait d'une manière formelle la sainteté des commandements de Dieu en les dégageant des restrictions insensées qu'on y avait attachées. Depuis que Jésus avait guéri un paralytique un jour de Sabbat, les pharisiens avaient conçu la pensée de le faire mourir, et recherchaient impatiemment une occasion d'accomplir leur dessein. Jésus, pénétrant leurs intentions, leur demanda: VJC 311 3 "Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi? et néanmoins aucun de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir?" Cette accusation directe alla droit aux consciences coupables des pharisiens et des gouverneurs; mais elle ne fit qu'augmenter leur rage. Que cet homme humble se tînt devant le peuple et exposât les péchés cachés de leur vie, cela leur paraissait une présomption si énorme qu'ils croyaient rêver. Mais les principaux, désirant cacher leurs mauvais desseins aux yeux du peuple, éludèrent les paroles de Jésus en s'écriant: "Tu es possédé du démon: qui est-ce qui cherche à te faire mourir?" Par ces paroles, ils voulaient insinuer que toutes les oeuvres merveilleuses de Jésus étaient faites à l'instigation d'un esprit malin. Ils désiraient aussi détourner l'esprit du peuple des paroles par lesquelles Jésus avait révélé leur intention de le faire mourir. VJC 312 1 Mais Jésus leur répondit: "J'ai fait une oeuvre, et vous en êtes tous étonnés. Moïse vous a ordonné la circoncision (non pas qu'elle vienne de Moïse, mais elle vient des pères), et vous circoncisez un homme au jour du Sabbat." Jésus rappelait qu'il avait guéri un homme au jour du Sabbat et montrait que cet acte était d'accord avec la loi du Sabbat. Il faisait également allusion à la coutume juive de circoncire un homme un jour de Sabbat. Si c'était une chose légale de circoncire un homme au jour du Sabbat, ce devait certainement être juste de soulager un affligé, "de guérir un homme dans tout son corps le jour du Sabbat". Il leur commanda de ne point juger selon l'apparence, mais de juger selon la justice. La hardiesse avec laquelle Jésus se défendait et interprétait l'esprit de la loi, imposa silence aux principaux, et fit dire à plusieurs de ceux qui l'entendaient: "N'est-ce pas celui qu'ils cherchent à faire mourir? et le voici qui parle librement, et ils ne lui disent rien. Les chefs auraient-ils en effet reconnu qu'il est véritablement le Christ?" Plusieurs de ceux qui vivaient à Jérusalem et qui connaissaient les desseins du Sanhédrin contre Jésus, étaient émerveillés de la pureté de la doctrine qu'il enseignait et de la dignité de son maintien, et ils étaient disposés à le recevoir comme le Fils de Dieu. VJC 312 2 Ils n'étaient point imprégnés de méchants préjugés et de haine comme les sacrificateurs et les principaux; mais Satan était prêt à leur inspirer des doutes et à leur faire mettre en question la divinité de cet homme d'humble origine. Plusieurs avaient adopté l'opinion que le Messie n'aurait aucune parenté avec l'humanité, et il ne leur était point agréable de penser que celui qu'ils avaient espéré devoir être un puissant roi d'Israël, fût un homme d'une origine pauvre et obscure. Ils disaient donc entre eux: "Mais nous savons d'où est celui-ci; au lieu que quand le Christ viendra, personne ne saura d'où il est." L'esprit de ces hommes était sourd aux prophéties qui indiquaient comment et dans quel temps le Christ devait venir. VJC 313 1 Tandis que leur esprit balançait entre le doute et la foi, Jésus, comprenant leurs pensées, leur parla ainsi: "Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis. Je ne suis pas venu de moi-même; mais celui qui m'a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez point. Mais moi je le connais; car je viens de sa part, et c'est lui qui m'a envoyé." Ils prétendaient connaître l'origine de Christ, tandis qu'ils en étaient parfaitement ignorants, et qu'ils étaient plongés dans un aveuglement spirituel complet. S'ils avaient vécu selon la volonté du Père, ils auraient connu son Fils lorsqu'il leur fut manifesté. VJC 313 2 Les paroles de Jésus convainquirent plusieurs de ceux qui l'écoutaient, mais la rage des gouverneurs fut augmentée par ce fait même, et ils essayèrent de se saisir de lui; mais "personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. Cependant plusieurs du peuple crurent en lui, et ils disaient: Quand le Christ viendra, fera-t-il plus de miracles que n'en fait celui-ci?" VJC 313 3 Jésus se tenait au milieu de ses ennemis, l'air digne et calme, déclarant sa mission dans le monde, et révélant les péchés cachés et les desseins meurtriers des pharisiens et des gouverneurs. Quoique ces gens hautains lui eussent volontiers fermé la bouche, et quoiqu'ils eussent le désir de le faire mourir au lieu même où il était, ils en étaient empêchés par une invisible influence qui mettait une limite à leur rage et leur disait: "Tu viendras jusque-là, et tu ne passeras point plus avant."1 VJC 314 1 Les paroles de Jésus trouvèrent le chemin de bien des coeurs, et, semblables à la semence jetée dans une bonne terre, elles portèrent ensuite d'abondantes moissons. Les espions, dispersés parmi la foule, rapportèrent aux principaux sacrificateurs et aux anciens que Jésus acquérait une grande influence parmi le peuple, et que plusieurs déjà déclaraient croire en lui. Les sacrificateurs donc résolurent secrètement de faire arrêter Jésus; mais ils complotèrent de se saisir de lui lorsqu'il serait seul, car ils n'osaient le faire en présence du peuple. Jésus, devinant leur intention malveillante, leur fit cette déclaration solennelle: VJC 314 2 "Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais à celui qui m'a envoyé. Vous me chercherez, et vous ne me trouverez point, et vous ne pourrez venir où je serai." Bientôt le Sauveur du monde devait trouver un refuge loin de la persécution de ses ennemis, où il serait à l'abri de leur mépris et de leur haine. Il devait remonter vers son Père, pour être de nouveau adoré par les anges, là où ses meurtriers ne pourraient jamais parvenir. VJC 314 3 La fête des tabernacles était célébrée pour rappeler le temps où les Hébreux demeurèrent sous des tentes, durant leur séjour dans le désert. Tant que durait cette grande fête, le peuple devait quitter les maisons et demeurer dans des tentes faites de branches vertes de pins et de myrtes. Ces constructions de feuillage étaient parfois élevées sur le haut des maisons et dans les rues, mais le plus souvent hors des murailles des villes, dans les vallées et sur les pentes des collines. Dispersés çà et là, dans toutes les directions, ces camps de verdure présentaient un aspect des plus pittoresques. VJC 314 4 La fête durait une semaine, et pendant tout ce temps le temple présentait une scène de fête et de réjouissance. On voyait les pompeuses cérémonies des sacrifices; on entendait le son de la musique qui, se confondant avec les hosanna, donnait à ce lieu un air de joie et de sainte grandeur. A la première aube du jour, les sacrificateurs faisaient entendre les sons perçants et prolongés de leurs trompettes d'argent. Le son d'autres trompettes ainsi que les cris joyeux du peuple au milieu des bocages, répétés par l'écho de colline en colline, et de vallée en vallée, saluaient ce jour de fête. Ensuite le sacrificateur puisait dans les eaux courantes du Cédron, une cruche d'eau et, l'élevant en l'air pendant que les trompettes sonnaient, il gravissait les grands escaliers du temple, marchant en mesure, d'un pas lent et cadencé, tout en chantant: "Nos pieds se sont arrêtés dans tes portes, ô Jérusalem!" VJC 315 1 Il portait la cruche à l'autel qui était au milieu de la cour du temple. Là se trouvaient deux bassins d'argent auprès de chacun desquels se tenait un sacrificateur. La cruche d'eau était versée dans un bassin, et une cruche de vin dans l'autre, d'où le contenu de tous deux coulait dans un tuyau qui communiquait au Cédron, et était conduit à la mer Morte. Le spectacle de l'eau consacrée représentait la source qui coulait du rocher dans le désert pour étancher la soif des Hébreux. Ensuite les chants de joie continuaient: "Car l'Eternel, l'Eternel est ma force et ma louange," "et vous puiserez des eaux avec joie des sources de cette délivrance."1 Toute la grande assemblée se joignait à ce chant de triomphe avec des instruments et des trompettes, tandis que des choristes compétents dirigeaient ce grand concert de louange. VJC 315 2 Les réjouissances se poursuivaient avec une splendeur sans exemple. Lorsque la nuit avait succédé au jour, le temple et ses cours étaient éclatants de lumière. La musique, l'agitation des branches de palmier, les joyeux hosanna, le grand concours du peuple au-dessus duquel rayonnait la lumière des lampes suspendues, les brillants costumes des sacrificateurs et la majesté des cérémonies, tout était combiné pour rendre cette scène imposante. VJC 316 3 La fête tirait à sa fin. Le matin du dernier jour trouva le peuple fatigué de ces longues journées de fête. Tout à coup Jésus éleva la voix avec un accent qui retentit au travers des cours du temple: "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui, comme l'Ecriture le dit." La condition du peuple rendait cet appel bien frappant. Ils avaient assisté à une scène ininterrompue de pompe et de fête, leurs yeux avaient été éblouis de lumière et de couleurs, leurs oreilles remplies de la plus riche musique, mais il n'y avait rien là qui répondît au besoin de leurs esprits, rien qui satisfît la soif de leurs âmes, pour ce qui ne périt pas. Jésus les invitait à venir et à boire à la fontaine de la vie qui deviendrait en eux une source d'eau vive jaillissant jusqu'à la vie éternelle. VJC 316 1 Ce matin-là, les sacrificateurs avaient accompli l'imposante cérémonie qui représentait Moïse frappant le rocher et l'apparition de l'eau qui en était sortie. Ce rocher était une image de Christ; ses paroles étaient les eaux vives. Comme Jésus parlait ainsi au peuple, les coeurs de plusieurs étaient émus de crainte et d'admiration, et beaucoup étaient prêts à s'écrier comme la Samaritaine: "Seigneur! donne-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif."1 VJC 316 2 Les paroles du divin Sauveur présentaient son Evangile sous une image bien impressive. Plus de 1800 ans se sont écoulés depuis que les lèvres de Jésus ont prononcé ces paroles à l'ouïe de milliers d'âmes altérées; mais elles sont aussi réconfortantes et consolantes pour nos coeurs aujourd'hui, et aussi pleines d'espérance qu'elles ne l'étaient à ceux qui les reçurent dans le temple de Jérusalem. Jésus connaissait les besoins de l'âme humaine. La vaine pompe, les richesses et les honneurs ne peuvent satisfaire le coeur. "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi." Le riche, le pauvre, le puissant, le faible sont également bien reçus. Il promit de soulager l'esprit oppressé, de consoler les affligés et de rendre l'espérance à ceux qui sont abattus. VJC 316 3 Plusieurs de ceux qui entendirent Jésus menaient le deuil d'espérances déçues, quelques-uns nourrissaient un chagrin secret, d'autres cherchaient à satisfaire les continuels désirs de leur âme par les choses de ce monde et la louange des hommes; mais lorsque tout cela était obtenu, ils trouvaient qu'ils avaient travaillé pour obtenir une citerne crevassée, d'où ils ne pouvaient étancher leur soif fiévreuse. Au milieu de l'éclat de ces scènes de joie, ils étaient mécontents et tristes. Soudain ce cri: "Si quelqu'un a soif", les arrache à leurs tristes réflexions et, comme ils écoutent les paroles qui suivent, de nouvelles espérances illuminent leur esprit. Ils considèrent le Sauveur se tenant majestueusement devant eux; sa divinité éclatant à travers son humanité, et révélant sa puissance céleste en paroles qui font tressaillir leur coeur. VJC 317 1 L'appel de Christ à l'âme altérée se fait encore entendre. Il nous invite avec une plus grande puissance même que ceux qui l'entendirent dans le temple au dernier jour de la fête. Le breuvage rafraîchissant de la vie éternelle est offert aux esprits fatigués et épuisés. Jésus les invite à se reposer sur lui. Il se chargera de leur fardeau. Il leur donnera la paix. Des siècles avant l'avénement de Christ, le prophète Esaïe le décrit "comme un lieu où l'on se met à couvert du vent, et comme une retraite contre la tempête;" et comme "l'ombre d'un gros rocher dans un pays altéré."1 Tous ceux qui viennent à Christ reçoivent son amour dans leur coeur; cet amour est l'eau qui jaillit jusqu'en la vie éternelle. Ceux qui le reçoivent en font part aux autres à leur tour, en bonnes oeuvres, en bons exemples et en conseils chrétiens. VJC 317 2 Le jour était passé et les pharisiens et les chefs du peuple attendaient impatiemment un rapport des sergents qu'ils avaient envoyés sur les traces de Jésus, afin de l'arrêter. Mais leurs émissaires revinrent sans lui. On leur demanda aigrement: "Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?" Les sergents répondirent d'un air solennel: "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." L'habitude de la violence et du crime avait naturellement endurci le coeur de ces hommes; mais ils n'étaient pas aussi insensibles que les sacrificateurs et les anciens qui avaient résolûment repoussé la lumière, et s'étaient livrés à l'envie et à la méchanceté. VJC 317 3 Les sergents avaient entendu les paroles de Jésus dans le temple; ils avaient éprouvé la merveilleuse influence de sa présence, et leurs coeurs avaient été étrangement amollis et attirés vers celui qu'on leur avait donné ordre d'arrêter comme un criminel. Ils étaient incapables d'accomplir la tâche que leur avaient donnée les sacrificateurs et les chefs du peuple; ils n'avaient pas le courage de mettre la main sur cet Etre saint qui se tenait- devant eux, le visage illuminé d'une lumière divine et prêchant un salut gratuit. Comme ils s'excusaient de n'avoir pas obéi à leurs ordres, en disant: "Jamais homme n'a parlé comme cet homme", les pharisiens pleins de rage de ce que même leurs agents s'étaient laissé influencer par ce Galiléen, s'écrièrent avec colère: VJC 318 1 "Avez-vous aussi été séduits? Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui? Mais cette populace qui n'entend point la loi est exécrable." Ils continuèrent alors à tenir conseil sur les moyens de condamner et de faire mourir Jésus immédiatement, craignant que si on le laissait libre plus longtemps, il ne gagnât tout le peuple. Ils reconnurent que leur seule espérance était de le réduire au silence tout de suite. Mais Nicodème, pharisien qui était venu de nuit vers Jésus, et qui avait été instruit sur la nouvelle naissance, leur dit: VJC 318 2 "Notre loi condamne-t-elle un homme sans l'avoir ouï auparavant, et sans s'être informé de ce qu'il a fait?" Pendant un moment, il se fit un grand silence dans l'assemblée. Nicodème était un homme riche et influent, instruit dans la loi, et ayant une position élevée parmi les chefs du peuple. Ce qu'il dit était vrai et frappa les pharisiens directement au coeur. Ils ne pouvaient condamner un homme sans l'avoir entendu. Mais ce n'était pas la seule raison pour laquelle les gouverneurs hautains demeuraient confondus, regardant celui qui avait parlé si hardiment au nom de là justice. Ils étaient confus et irrités de ce que l'un des leurs eût été si impressionné par la présence de Jésus, qu'il le défendît ouvertement devant le conseil. Lorsqu'ils furent revenus de leur surprise, ils lui dirent avec un sarcasme mordant: "Es-tu aussi Galiléen? Informe-toi, et tu verras qu'aucun prophète na été suscité de la Galilée." Mais ils ne purent néanmoins exécuter leur dessein et condamner Jésus sans l'avoir entendu. Pour lors ils furent déçus et "chacun s'en alla dans sa maison". ------------------------Chapitre 33 -- Va et ne pèche plus VJC 319 1 "Et à la pointe du jour Jésus retourna au temple, et tout le peuple vint à lui; et s'étant assis, il les enseignait." VJC 319 2 Pendant que Jésus était occupé à enseigner, les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme qu'ils accusaient du péché d'adultère, et lui dirent: Maître! "Moïse nous a ordonné dans la loi de lapider ces sortes de personnes; toi donc qu'en dis-tu? Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de le pouvoir accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre."1 VJC 319 3 Les scribes et les pharisiens s'étaient entendus pour présenter ce cas devant Jésus, pensant que quelle que fût sa décision, ils trouveraient occasion de l'accuser et de le condamner. S'il avait acquitté la femme, ils l'auraient accusé de mépriser la loi de Moïse et l'auraient condamné à cause de cela, et s'il avait déclaré qu'elle avait mérité la mort, ils l'auraient accusé auprès des Romains comme un séditieux, assumant une autorité qui n'appartenait qu'à eux. Mais Jésus savait bien dans quel but ils étaient venus à lui. Il lisait les secrets de leurs coeurs, connaissait le caractère et l'histoire de la vie de tous ceux qui étaient en sa présence. Il paraissait indifférent à la question des pharisiens, et, pendant qu'ils parlaient et se pressaient autour de lui, il se baissa et écrivit avec son doigt sur le sable. VJC 319 4 Quoiqu'il agît ainsi sans dessein apparent, Jésus traçait sur la terre, en caractères lisibles, les péchés particuliers dont s'étaient rendus coupables ceux qui accusaient la femme, commençant depuis le plus vieux jusqu'au plus jeune. A la fin, les pharisiens s'impatientèrent de l'indifférence de Jésus, de son délai à décider la question qu'ils lui proposaient, et ils se pressèrent autour de lui pour obtenir une réponse. Mais comme leurs yeux tombaient sur les paroles écrites sur le sable, ils furent remplis de crainte et de surprise; ceux qui les regardaient, les voyant subitement changer de contenance, se rapprochèrent pour découvrir ce qu'ils contemplaient avec une telle expression d'étonnement et de honte. Beaucoup de ceux donc qui étaient assemblés autour d'eux lurent ainsi le récit des péchés cachés, inscrits contre les accusateurs de la femme. VJC 320 1 Alors, Jésus "s'étant redressé, leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant encore baissé, il écrivait sur la terre". Les accusateurs virent que non seulement Jésus connaissait les secrets de leurs péchés passés, mais qu'il connaissait le but qu'ils se proposaient en lui amenant la femme, et que, dans sa sagesse incomparable, il avait renversé le complot qu'ils avaient adroitement ourdi contre lui. Ils craignirent alors que Jésus n'exposât leur culpabilité devant tous ceux qui étaient présents; c'est pourquoi, "se sentant repris par leur conscience, ils sortirent l'un après l'autre, commençant depuis les plus vieux jusqu'aux derniers; et Jésus demeura seul avec la femme qui était là au milieu". VJC 320 2 Il n'y avait aucun des accusateurs de la femme tremblante et remplie de honte, qui ne fût plus coupable qu'elle. Après que les pharisiens se furent hâtés de sortir de la présence de Christ, consternés de voir leur culpabilité découverte, Jésus se redressa et, regardant la femme, il lui dit: "Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée? Elle dit: Personne, Seigneur! Et Jésus lui dit: Je ne te condamne point non plus; va-t'en, et ne pèche plus à l'avenir." VJC 320 3 Jésus n'a pas pallié le péché, ni amoindri l'horreur du crime; mais il n'est pas venu condamner; il est venu conduire le pécheur à la vie éternelle. Le monde regardait cette femme pécheresse comme digne d'être méprisée et repoussée; mais Jésus, pur et saint, s'arrêta pour lui adresser des paroles de consolation, l'encourageant à réformer sa vie. Au lieu de condamner les coupables, son oeuvre était d'atteindre les profondeurs de la misère et de la dépravation humaines, de relever ceux qui étaient abaissés, et de commander aux pénitents tremblants de ne plus pécher. Lorsque la femme se tenait devant Jésus, courbée sous l'accusation des pharisiens et sous le sentiment de l'énormité de son crime, elle savait que sa vie vacillait dans la balance, et qu'une parole de Jésus mettrait le feu à l'indignation de la foule, de sorte que le peuple la lapiderait immédiatement. VJC 321 1 Ses yeux s'abaissèrent devant le regard calme et scrutateur de Christ. Remplie de honte, elle n'osa regarder cet être saint. Comme elle attendait ainsi la sentence qui devait être prononcée sur elle, des paroles frappent son oreille étonnée. Non seulement elle était délivrée de ses accusateurs, mais ceux-ci étaient renvoyés, convaincus de plus grands crimes qu'elle-même. Après qu'ils furent partis, elle entend ces paroles tristement solennelles de Jésus: "Personne ne t'a-t-il condamnée?" "Va-t'en, et ne pèche plus à l'avenir." Son coeur attendri sous l'effet d'une douleur cuisante, et remplie de gratitude envers son Sauveur, elle tombe aux pieds de Jésus, exprimant par ses sanglots les émotions de son coeur, confessant ses péchés avec des larmes amères. VJC 321 2 Ce fut le commencement d'une nouvelle vie pour cette âme tentée et déchue -- une vie de pureté et de paix, consacrée au service de Dieu. En ramenant cette femme à une vie vertueuse, Jésus accomplit un acte plus grand que celui de guérir les plus graves maladies. Il guérit la maladie de l'âme qui conduit à la mort éternelle. Cette femme pénitente devint une des disciples les plus fermes de Jésus. Elle montra sa reconnaissance du pardon et de la compassion de Christ par son renoncement, son amour et son adoration. Lorsque, plus tard, elle se tint frappée de douleur au pied de la croix, et vit l'angoisse peinte sur le visage de son Seigneur mourant, entendit son cri amer, son âme fut de nouveau percée; car elle savait que son sacrifice était fait à cause du péché; et elle sentait la responsabilité qui pesait lourdement sur elle, comme une pécheresse dont la profonde culpabilité avait causé cette angoisse au Fils de Dieu. Elle sentait que ces douleurs qui agitaient le Sauveur étaient pour son salut; le sang qui coulait de ses blessures devait effacer ses péchés à elle; les soupirs qui s'échappaient de ses lèvres mourantes étaient causés par ses transgressions. Son coeur souffrait d'une douleur inexprimable, elle sentait qu'une vie d'abnégation et de sacrifice compenserait bien peu le don de la vie qui lui était procuré à un prix aussi infini! VJC 322 1 Dans l'acte de pardonner à cette femme déchue et de l'encourager à vivre d'une vie meilleure, le caractère de Jésus paraît dans la beauté d'une parfaite justice. Ne connaissant point la souillure du péché lui-même, il a pitié de la faiblesse de cette femme égarée et lui tend une main secourable. Tandis que les pharisiens hypocrites, pleins de propre justice, dénoncent; que la foule tumultueuse est prête à lapider et à tuer; et que la victime tremblante attend la mort, Jésus, l'ami du pécheur, dit à la femme: "Va-t'en, et ne pèche plus à l'avenir." VJC 322 2 Ce n'est point le vrai disciple de Christ qui se détourne de ceux qui sont égarés avec un regard froid et plein d'aversion, les laissant courir à leur perte sans retenue. La charité chrétienne est lente à censurer, prompte à reconnaître la repentance, prête à pardonner, à encourager, à conduire et à maintenir dans le chemin de la vertu celui qui s'égarait. VJC 322 3 La sagesse que montra Jésus en cette occasion, en se défendant contre les desseins de ses ennemis, la preuve qu'il leur donna de sa connaissance des secrets de leur vie, la conviction qu'il portait dans les consciences coupables des hommes mêmes qui cherchaient sa vie, étaient des preuves suffisantes de son caractère divin. Jésus enseigna aussi une importante leçon à cette occasion: c'est que ceux qui sont toujours les premiers pour accuser les autres, prompts à les trouver en faute et zélés pour les faire paraître en justice, sont souvent plus coupables dans leur conduite intime que ceux qu'ils accusent. Plusieurs de ceux qui étaient témoins de cette scène furent amenés à comparer la compassion de Jésus qui pardonnait, à l'esprit implacable des pharisiens chez lesquels la miséricorde était étrangère, et ils se tournèrent vers le Sauveur miséricordieux comme vers celui qui pouvait conduire le pécheur repentant à la paix et au salut. VJC 323 1 "Jésus parla encore au peuple, et dit: Je suis la lumière du monde: celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie."1 Jésus s'était comparé dans ses relations avec l'homme déchu, à une source d'eau vive, à laquelle tous ceux qui ont soif peuvent aller se désaltérer. En ce moment-là, les brillantes lumières du temple jetaient leurs lueurs sur Jérusalem; Jésus s'en servit pour représenter ses relations avec le monde. Il déclara en paroles claires et saisissantes: "Je suis la lumière du monde." Comme ces lampes pouvaient être aisément vues de toute la ville, de même Christ, la source de la lumière spirituelle, illuminait les ténèbres d'un monde plongé dans le péché. Sa tenue était si imposante et ses paroles avaient un tel accent de vérité, que plusieurs furent alors convaincus qu'il était vraiment le Fils de Dieu. Mais les pharisiens, toujours prêts à le contredire, l'accusèrent d'amour propre, disant: "Tu rends témoignage de toi-même; ton témoignage n'est pas véritable." Jésus répondit à leurs objections, et affirma de nouveau la divinité de son ministère. VJC 323 2 "Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est véritable, car je sais d'où je suis venu, et où je vais; mais vous, vous ne savez d'où je viens, ni où je vais." Ils ignoraient son saint caractère et sa divine mission, parce qu'ils n'avaient pas sondé les prophéties concernant le Messie, comme c'était leur privilége et leur devoir de le faire. Ils n'avaient aucun rapport avec Dieu et le ciel, et par conséquent ils ne comprenaient pas l'oeuvre du Sauveur du monde; et quoiqu'ils eussent la preuve la plus convaincante que Jésus était le Sauveur, ils refusaient pourtant d'ouvrir leurs coeurs à l'intelligence. Dès le commencement, ils s'étaient tournés contre lui et avaient refusé de croire les plus fortes preuves de sa divinité, et, comme conséquence, leurs coeurs s'étaient endurcis, jusqu'à ce qu'ils fussent résolus à ne point croire et à ne point le recevoir. VJC 324 1 "Vous jugez selon la chair; moi je ne juge personne; et quand je jugerais, mon jugement serait digne de foi, car je ne suis pas seul; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi." Il déclara ainsi qu'il était envoyé de Dieu pour faire son oeuvre. Il n'avait point consulté les sacrificateurs, ni les gouverneurs, quant à la conduite qu'il avait à suivre; sa mission provenait de la plus haute autorité, du Créateur même de l'univers. Jésus, dans son oeuvre sacrée, avait enseigné le peuple; soulagé ceux qui souffraient; pardonné les péchés aux pénitents; purifié le temple qui était la maison de son Père; et chassé d'entre ses murs ceux qui le déshonoraient. Il avait condamné la vie hypocrite des pharisiens, et avait censuré leurs péchés cachés; et dans tout cela, il avait agi selon les instructions de son Père céleste. C'est pour cette raison qu'ils le haïssaient et cherchaient à lui ôter la vie. Jésus leur dit: "Vous êtes d'ici-bas; et moi je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde; et moi je ne suis pas de ce monde." VJC 324 2 "Lorsque vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ce que mon Père m'a enseigné. Celui qui m'a envoyé est avec moi; et le Père ne m'a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable." Ces paroles furent prononcées avec une puissance saisissante. Pour le moment, les pharisiens eurent la bouche fermée, et plusieurs de ceux qui écoutaient avec un esprit attentif s'unirent à Jésus et crurent qu'il était le Fils de Dieu. Jésus dit à ceux qui avaient cru en lui: "Si vous persistez dans ma doctrine, vous serez véritablement mes disciples; et vous connaîtrez la vérité; et la vérité vous affranchira." Mais il déclarait aux pharisiens qui l'avaient rejeté et qui endurcissaient leurs coeurs contre lui: "Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez venir où je vais." VJC 325 1 Mais les pharisiens se saisissant des paroles que Jésus adressait à ceux qui avaient cru en lui, les commentaient disant: "Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment donc dis-tu: Vous serez affranchis." Jésus regardant ces hommes -- esclaves de l'incrédulité et de la méchanceté, et dont le coeur était rempli de vengeance -- leur répondit: "En vérité, en vérité je vous dis que quiconque s'adonne au péché est esclave du péché." Ils étaient sous la pire des servitudes, gouvernés par l'esprit du mal. Jésus leur déclara que s'ils étaient les vrais enfants d'Abraham, vivant dans l'obéissance à Dieu, ils ne chercheraient pas à le faire mourir, lui qui leur disait la vérité qui lui avait été donnée de Dieu. Ce n'était point là faire les oeuvres d'Abraham qu'ils déclaraient être leur père. VJC 325 2 Jésus nia solennellement que les Juifs suivissent l'exemple d'Abraham: "Vous faites les oeuvres de votre père." Les pharisiens comprenant en partie la signification de ces paroles, dirent: "Nous ne sommes pas des enfants bâtards; nous n'avons qu'un seul Père qui est Dieu." Mais Jésus leur répondit: "Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez sans doute, parce que je suis issu de Dieu, et que je viens de sa part; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé." Les pharisiens s'étaient détournés de Dieu et avaient refusé de reconnaître son Fils. Si leurs esprits avaient été ouverts à l'amour de Dieu, ils auraient reconnu le Sauveur qui avait été envoyé au monde par lui. Jésus leur révèle hardiment leur état désespéré: VJC 325 3 "Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce que la vérité n'est point en lui. Toutes les fois qu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. Mais parce que je dis la vérité, vous ne me croyez point." Ces paroles furent prononcées d'un accent ému, car Jésus comprenait dans quelle triste condition ces hommes étaient tombés. Mais ses ennemis l'écoutèrent avec une colère mal contenue. Cependant, son maintien majestueux et la puissance des vérités qu'il leur annonçait, les retinrent impuissants. Jésus, continuant d'établir le contraste frappant qu'il y avait entre eux et Abraham, dont ils prétendaient être les fils, leur dit: VJC 326 1 "Abraham, votre père, s'est réjoui de voir mon jour; il l'a vu, et il en a eu de la joie." Les Juifs l'écoutèrent d'un air incrédule, et lui dirent en raillant: "Tu n'as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham!" Jésus, d'un ton plein de dignité qui fit tressaillir leurs âmes et les convainquit presque, leur répondit: "En vérité, en vérité je vous dis: Avant qu'Abraham fût, j'étais." Pendant un moment, ces paroles produisirent un effet si saisissant sur le peuple, que tous demeurèrent dans le silence. Mais les pharisiens, échappant bientôt à l'influence de ces paroles, et craignant l'effet qu'elles produisaient sur le peuple, commencèrent à faire du tumulte, l'accusant d'être un blasphémateur. "Alors ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et sortit du temple, passant au milieu d'eux; et ainsi il s'en alla." ------------------------Chapitre 34 -- La résurrection de Lazare VJC 327 1 Jésus avait souvent trouvé dans la maison de Lazare, à Béthanie, le repos que réclamait sa nature humaine. La première fois qu'il s'y arrêta, lui et ses disciples se trouvaient fatigués d'un pénible voyage qu'ils faisaient à pied, de Jérico à Jérusalem. Ils entrèrent comme hôtes dans la paisible demeure de Lazare, et furent servis par ses soeurs Marthe et Marie.1 Malgré la fatigue que Jésus éprouvait, il continua l'instruction qu'il donnait à ses disciples le long du chemin, concernant les qualités nécessaires pour rendre les hommes propres pour le royaume des cieux. La paix de Christ reposait sur la demeure du frère et des soeurs. Marthe avait été très empressée à procurer tout le confort possible à ses hôtes; mais Marie, charmée par les paroles de Jésus à ses disciples, et saisissant l'occasion de mieux apprendre à connaître les doctrines de Christ, entra doucement dans la chambre où il était assis, prit place à ses pieds et recueillit avec avidité chaque parole qui sortait de sa bouche. VJC 327 2 Pendant ce temps, Marthe, avec son énergie accoutumée, faisait de grands préparatifs pour réconforter convenablement ses visiteurs; elle sentit bientôt que l'aide de sa soeur lui faisait défaut. Finalement, elle découvrit que Marie était assise aux pieds de Jésus, prêtant une attention soutenue à ce qu'il disait. Fatiguée par beaucoup de soins, Marthe fut si vexée de voir sa soeur écouter tranquillement les paroles de Christ, qu'elle oublia la courtoisie due à ses hôtes, et se plaignit tout ouvertement de l'osiveté de Marie, s'adressant à Jésus afin qu'il ne permît pas que tous les soins domestiques retombassent sur elle. VJC 328 1 Jésus répondit à ses plaintes avec douceur. "Marthe! Marthe! lui dit-il, tu te mets en peine et tu t'embarrasses de plusieurs choses; mais une seule chose est nécessaire: or, Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée." Ce que Jésus indiquait comme manquant à Marthe était un esprit calme et pieux, un besoin plus profond d'apprendre davantage ce qui concerne la vie future et immortelle, et les grâces nécessaires à l'avancement spirituel. Elle devait avoir moins de soucis pour les choses terrestres qui disparaissent, et s'inquiéter davantage des choses célestes qui affectent le bonheur éternel de l'âme. Il est nécessaire d'accomplir fidèlement les devoirs de cette vie, mais Jésus voulait enseigner à ses enfants qu'ils doivent saisir toutes les occasions d'acquérir cette connaissance qui rend sage à salut. VJC 328 2 Un des dangers de notre époque, c'est de consacrer trop de temps aux affaires de cette vie et à des soucis inutiles que nous nous créons, tandis qu'on néglige le développement du caractère chrétien. De nos jours, on a besoin de Marthes soigneuses et énergiques, qui sachent joindre à ces qualités excellentes cette bonne part dont Christ parlait. Un caractère d'une telle force et d'une telle piété combinées, est une puissance invincible pour le bien. VJC 328 3 Maintenant, un noir nuage est suspendu au-dessus de cette paisible demeure où Jésus s'était reposé. Lazare a été frappé d'une maladie soudaine.1 Les soeurs affligées envoyèrent ce message à Jésus: "Seigneur! celui que tu aimes est malade." Elles ne demandèrent pas avec instance que Jésus vînt aussitôt, car elles pensaient qu'il comprendrait la chose et guérirait leur frère. Lazare croyait fermement en la divine mission de Jésus; il aimait et était aimé à son tour par son Maître bien-aimé, dont la paix avait reposé sur sa tranquille demeure. La foi que les soeurs avaient eue en Jésus, et l'amour qu'elles avaient pour lui, les encourageaient à croire qu'il prendrait garde à leur détresse. C'est pourquoi elles lui firent dire ces paroles pleines de simplicité et de foi: "Celui que tu aimes est malade." VJC 329 1 Lorsque Jésus apprit ces choses, il dit: "Cette maladie n'est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié." Il demeura donc encore deux jours où il était. Après que le messager fut parti, l'état de Lazare empira rapidement, et nous pouvons bien supposer que les soeurs comptaient les jours et les heures s'écoulant entre l'envoi du messager et l'arrivée de Jésus pour leur porter secours. Comme le moment approchait où elles s'attendaient à le voir arriver, elles examinaient anxieusement tous les voyageurs qui apparaissaient au loin, espérant reconnaître le Sauveur. Tous leurs efforts pour la guérison de leur frère furent vains; elles virent qu'il mourrait à moins qu'un secours divin ne s'interposât pour le sauver. Elles s'écriaient constamment: Oh! si Jésus venait, il pourrait guérir notre cher frère! VJC 329 2 Elles virent alors revenir le messager, mais Jésus n'était point avec lui. Il apportait aux soeurs affligées les paroles du Sauveur: "Cette maladie n'est point à la mort." Mais leurs coeurs défaillent, car leur frère lutte déjà contre le terrible destructeur; et bientôt après Lazare rend l'esprit. VJC 329 3 Jésus proposa, deux jours plus tard, de retourner en Judée, mais ses disciples essayèrent de l'en empêcher. Ils lui rappelèrent la haine qu'on lui avait manifestée la dernière fois qu'il y avait été. Ils lui dirent: "Ils n'y a que peu de temps que les Juifs cherchaient à te lapider, et tu y retournes encore!" Alors Jésus leur expliqua qu'il devait aller, parce que Lazare était mort, ajoutant: "Et je me réjouis à cause de vous de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez." Jésus ne renvoya point d'aller au secours de Lazare par manque d'intérêt pour la famille affligée; son but était de faire du triste événement de la mort de Lazare, l'occasion de donner une preuve indubitable de sa puissance divine, et de s'attacher ses disciples par une foi qui ne pût être ébranlée. Quelques-uns d'entre eux se demandaient déjà s'ils n'avaient point été déçus quant à sa puissance divine, et se disaient: S'il est le Christ, pourquoi n'est-il pas allé au secours de Lazare qu'il aimait? Jésus désirait faire un miracle qui couronnât son oeuvre, et qui convainquît tous ceux qui voulaient l'être, qu'il était le Sauveur du monde. VJC 330 1 Il y avait beaucoup de dangers à faire ce voyage de Judée, car les Juifs avaient résolu de faire mourir Jésus. Voyant qu'il était impossible de le dissuader d'aller, Thomas proposa aux autres disciples d'accompagner leur Maître, disant: "Allons-y aussi, afin de mourir avec lui." Tous les douze accompagnèrent donc le Sauveur. Pendant le voyage, Jésus secourut ceux qui étaient dans le besoin, soulagea ceux qui souffraient, et guérit les malades, selon sa coutume. Lorsqu'il atteignit Béthanie, il apprit par plusieurs personnes que Lazare était mort, et qu'il était dans le sépulcre depuis quatre jours. Quoiqu'il fût encore à une certaine distance de la maison, il entendit les cris des pleureuses. VJC 330 2 Lorsqu'un Hébreu mourait, la coutume exigeait que les parents quittassent tout travail pendant plusieurs jours, et vécussent de la nourriture la plus ordinaire pendant qu'ils pleuraient leur mort. On louait aussi des pleureuses de profession, et c'étaient elles que Jésus entendait gémir et crier, dans cette maison qui avait été autrefois pour lui un lieu de repos agréable et tranquille. VJC 330 3 Jésus ne désirait point rencontrer les soeurs affligées au milieu de la scène de confusion dans laquelle se trouvait leur demeure. Il s'arrêta donc dans un lieu tranquille près de la route, et leur dépêcha quelqu'un pour leur indiquer le lieu où elles pourraient aller le trouver. Marthe courut au-devant de lui et lui raconta la mort de son frère, ajoutant: "Seigneur! si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort." Malgré sa déception et sa douleur, elle n'avait point perdu sa confiance en Jésus, car elle ajouta: "Mais je sais que maintenant même tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera." VJC 330 4 Jésus encouragea sa foi en lui disant: "Ton frère ressuscitera." Marthe ne comprenant pas entièrement ce que Jésus disait, répondit qu'elle savait qu'il ressusciterait au dernier jour. Mais Jésus, cherchant à donner une vraie direction à sa foi, lui dit: "Je suis la résurrection et la vie: celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Crois-tu cela?" Jésus voulait attirer les pensées de Marthe sur lui-même, et fortifier sa foi en son pouvoir. Ses paroles avaient une double signification; elles ne se rapportaient pas seulement à l'acte immédiat de ressusciter Lazare; mais elles se rapportaient aussi à la résurrection générale des justes, dont la résurrection de Lazare, qu'il était sur le point d'accomplir, n'était qu'une figure. Jésus se déclara lui-même l'auteur de la résurrection. Lui, qui allait bientôt mourir sur la croix, possédait déjà les clefs de la mort comme le vainqueur du sépulcre, et déclarait son droit et son pouvoir de donner la vie éternelle. VJC 331 1 Lorsque Jésus demanda à Marthe: "Crois-tu cela?" elle répondit en confessant sa foi: "Oui, Seigneur! je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir au monde." Ainsi Marthe déclara qu'elle croyait que Jésus était le Messie, et qu'il était capable d'accomplir tout ce qu'il lui plairait de faire. Jésus pria Marthe d'appeler sa soeur et les amis qui étaient venus les consoler. Lorsque Marie arriva, elle se jeta aux pieds de Jésus en s'écriant aussi: "Seigneur! si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort." A la vue de cette douleur, Jésus "frémit en lui-même, et fut ému; et il dit: Où l'avez-vous mis? Ils lui répondirent: Seigneur! viens, et vois." Tous ensemble se rendirent au sépulcre de Lazare, qui était une grotte dont l'entrée était fermée par une pierre. VJC 331 2 C'était une bien triste scène. Lazare avait été beaucoup aimé; et ses soeurs avaient le coeur brisé de douleur. Des amis étaient venus mêler leurs pleurs à ceux des soeurs affligées. Jésus aussi avait aimé Lazare, qui avait cru en lui d'une foi ferme, constante, inébranlable. A la vue de cette épreuve et de ces amis affligés qui pouvaient pleurer sur un mort, lorsque le Sauveur du monde, dont la puissance pouvait le ressusciter, était tout proche. ... "Jésus pleura." Sa douleur ne provenait point seulement de la scène qui se passait sous ses yeux. Le poids des souffrances de tous les âges pesait sur son âme, et, considérant les années à venir, il voyait les souffrances, les peines, les pleurs et la mort qui devaient affliger les hommes. Son coeur était transpercé des douleurs de la famille humaine de tous les âges et de tous les pays. Les malheurs de notre race coupable pesaient lourdement sur son âme, et des larmes abondantes jaillirent de ses yeux, tant était vif son désir de soulager toutes ces détresses. VJC 332 1 Voyant les larmes et entendant les sanglots de Jésus, ceux qui se tenaient près de là dirent: "Voyez comme il l'aimait." Puis ils chuchotaient entre eux: "Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût pas?" Jésus gémit en lui-même de voir l'incrédulité de ceux qui avaient professé de croire en lui. Ils pensaient qu'il pleurait à cause de son amour pour Lazare, et que celui qui avait fait des oeuvres si merveilleuses avait été incapable de le sauver de la mort. Jésus, le coeur oppressé par l'incrédulité aveugle de ceux qui auraient dû avoir foi en lui, s'approcha du sépulcre et, avec un ton d'autorité, commanda qu'on ôtât la pierre. Des mains humaines durent, de leur côté, faire tout ce qu'il leur était possible d'accomplir, et alors seulement la puissance divine put achever l'oeuvre. VJC 332 2 Mais Marthe fit des objections à ce qu'on enlevât la pierre, rappelant à Jésus que le corps était enterré depuis quatre jours, et que la corruption avait déjà commencé. Jésus lui répondit: "Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?" Ils ôtèrent donc la pierre et le mort parut à leur vue. Il était évident pour tous que la putréfaction avait réellement commencé. Tout ce que les hommes pouvaient faire était alors accompli. Les amis du défunt, avec une curiosité mêlée de crainte, entouraient Jésus afin de voir ce qu'il allait faire. Elevant les yeux au ciel, Jésus dit: VJC 332 3 "Mon Père! je te rends grâce de ce que tu m'as exaucé. Je savais bien que tu m'exauces toujours; mais je dis ceci à cause de ce peuple qui est autour de moi, afin qu'il croie que tu m'as envoyé." Le silence qui suivit cette prière fut rompu par Jésus qui cria à haute voix: "Lazare, sors de là." Aussitôt la vie rentra dans ce corps déjà tellement changé par la décomposition, que les amis du mort en détournaient leurs regards. Lazare, dont les mains et les pieds étaient liés de bandes, et dont le visage était entouré d'un linge, obéissant au commandement du Sauveur, essaya de se lever et de marcher, mais il fut entravé par son linceul. Jésus commanda à ses amis de le "délier et de le laisser aller." VJC 333 1 Il est demandé à des mains humaines d'accomplir l'oeuvre qu'il leur est possible de faire. On enlève les linges portant encore les marques de la corruption du mort, et Lazare se présente devant eux; non point décharné par la maladie, avec des membres faibles et tremblants; mais comme un homme à la fleur de son âge, dans toute sa virilité, les yeux brillants d'intelligence et d'amour pour son Sauveur. Une surprise muette saisit d'abord tous ceux qui étaient présents; mais aussitôt succéda une scène indescriptible de joie et d'actions de grâces. Marthe et Marie reçurent leur frère rendu à la vie, comme un don de Dieu, et, avec des larmes de joie, elles exprimèrent leur profonde reconnaissance pour leur Sauveur. Mais pendant que le frère, les soeurs et les amis se réjouissaient, Jésus se retira de cette scène émouvante, et lorsqu'on voulut le chercher, on ne put le trouver nulle part. VJC 333 2 Cette résurrection qui couronnait les miracles de Jésus, fit que beaucoup crurent en lui. Mais quelques-uns de ceux qui entouraient le sépulcre et qui avaient entendu et vu l'oeuvre merveilleuse accomplie par Jésus, ne furent point convertis, mais endurcirent leurs coeurs, fermant ainsi leurs yeux et leurs oreilles à l'évidence. Cette démonstration de la puissance de Christ fut la manifestation la plus éclatante que Dieu offrit à l'homme, comme une preuve qu'il avait envoyé son Fils dans le monde pour le salut des hommes. Si les pharisiens rejetaient cette preuve puissante et éclatante, aucune puissance au ciel ou sur la terre ne pouvait les arracher à cette incrédulité satanique. VJC 333 3 Les espions coururent rapporter aux principaux du peuple ce miracle de Jésus, disant que tout le monde le suivait. En faisant ce miracle, Jésus avait fait un pas décisif vers l'achèvement de sa mission terrestre. La plus grande preuve qu'il était le Fils de Dieu et qu'il possédait la puissance sur la mort et le sépulcre avait été donnée. Les coeurs qui avaient été depuis longtemps sous la puissance du péché, en rejetant cette preuve de la divinité de Jésus, se plongeaient dans d'impénétrables ténèbres et se plaçaient directement sous l'influence de Satan, pour être précipités par lui dans la ruine éternelle. VJC 334 1 Ce puissant miracle accompli au sépulcre de Lazare, rendit plus intense encore la haine des pharisiens contre Jésus. Cette démonstration de la puissance divine, qui présentait une preuve aussi incontestable que Jésus était le Fils de Dieu, suffisait pour convaincre tout esprit raisonnable et toute conscience éclairée. Mais les pharisiens qui avaient refusé de croire à toute évidence moins frappante, ne furent que remplis de colère à l'ouïe de ce nouveau miracle, de ressusciter un mort en plein jour et devant une foule de témoins. Tous leurs artifices ne pouvaient éluder une telle évidence. C'est pourquoi leur haine devint mortelle, et ils cherchèrent une occasion pour accomplir leurs desseins secrets, et le faire mourir. Dans leurs coeurs, ils étaient déjà des meurtriers. VJC 334 2 Les autorités juives se réunirent pour se consulter, et trouver un moyen de neutraliser l'effet que pouvait avoir ce miracle sur le peuple, -- car la nouvelle se répandait au loin que Jésus avait ressuscité Lazare d'entre les morts, et un grand nombre de témoins affirmaient cet événement. Pourtant les ennemis de Jésus cherchèrent à faire circuler des rapports mensongers, pervertissant les faits autant qu'ils le pouvaient, et cherchant à détourner le peuple de celui qui avait osé ravir un mort au sépulcre. VJC 334 3 Dans ce conseil des Juifs se trouvaient quelques hommes influents qui croyaient en Jésus; mais ils étaient impuissants contre les pharisiens pleins de haine envers Christ qui avait dévoilé leurs prétentions hypocrites, et déchiré le manteau de minuties et de rites rigoureux sous lequel ils avaient caché leurs difformités morales. La pure religion qu'enseignait Jésus et sa vie simple et pieuse condamnaient leur prétendue profession de piété. Ils avaient soif de vengeance, et ils ne devaient être satisfaits que lorsqu'ils l'auraient fait mourir. Ils avaient essayé de l'inciter à dire ou à faire quelque chose qui leur donnât occasion de le condamner; plusieurs fois ils avaient cherché à le lapider, mais il s'était retiré tranquillement et avait échappé à leur vue. VJC 335 1 Les miracles opérés par Jésus le jour du Sabbat furent tous accomplis pour le soulagement des malheureux, mais les pharisiens avaient cherché à se servir de ces actes de miséricorde pour le condamner comme violateur du Sabbat. Ils tentèrent de soulever les hérodiens contre lui; ils représentaient que Jésus cherchait à établir un royaume rival parmi eux, et consultaient ensemble comment ils le feraient mourir. Ils avaient cherché à exciter les Romains contre lui et l'avaient représenté comme voulant renverser leur autorité. Ils avaient employé tout prétexte pour ruiner son influence parmi le peuple; mais ils avaient été déjoués dans leur attente, car la multitude qui avait été témoin des oeuvres de miséricorde et de bonté accomplies par Jésus, et qui entendait ses enseignements purs et saints, savait que ce n'étaient point là les paroles et les actes d'un violateur du Sabbat ou d'un blasphémateur. Même les officiers que les pharisiens avaient envoyés pour le saisir avaient tellement ressenti l'influence de la présence divine du Sauveur, qu'ils n'avaient pu mettre les mains sur lui. Désespérés, les Juifs avaient finalement déclaré que quiconque confesserait croire en lui serait chassé de la synagogue. VJC 335 2 Ainsi, comme les sacrificateurs, les gouverneurs et les anciens étaient assemblés pour se consulter, les pharisiens étaient fermement décidés de réduire au silence cet homme qui accomplissait des oeuvres si étonnantes et que tous les hommes admiraient. Nicodème et Joseph avaient, dans de précédents conseils, empêché la condamnation de Jésus; aussi ne furent-ils pas convoqués dans cette occasion. Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, était un homme orgueilleux et cruel, d'un caractère hautain et intolérant. Il avait étudié les prophéties, et, quoique son esprit fût rempli d'obscurité quant à leur véritable signification, il parlait avec beaucoup d'autorité et d'un air de grande connaissance. VJC 336 1 Comme donc les sacrificateurs et les pharisiens se consultaient, l'un d'entre eux dit: "Si nous le laissons faire, tout le monde croira en lui; et les Romains viendront, qui détruiront et ce lieu et notre nation."1 Alors Caïphe répondit fièrement: "Vous n'y entendez rien; et vous no considérez pas qu'il est à propos qu'un homme seul meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas." La voix du souverain sacrificateur l'emporta. Jésus devait mourir, même s'il était innocent: il causait du trouble, attirait le peuple à lui, et méprisait l'autorité des gouverneurs. Il était seul, il valait mieux qu'il mourût, même innocent, que d'amoindrir le pouvoir des gouverneurs. Caïphe, en déclarant qu'un homme devait mourir pour la nation, montrait qu'il avait quelque connaissance des prophéties, quoique cette connaissance fût très limitée; mais Jean, dans le récit de cette scène, rappelle la prophétie et l'étendue de sa signification dans ces mots: "Et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps les enfants de Dieu qui sont dispersés." Avec quel aveuglement l'orgueilleux Caïphe ne rendit-il pas témoignage à la mission de Jésus comme Rédempteur. VJC 336 2 Presque tout le conseil reconnut avec le souverain sacrificateur que la politique la plus sage était de mettre Jésus à mort. Cette décision ayant été prise, il demeurait encore à déterminer comment on l'exécuterait. Ils craignaient de prendre des mesures trop précipitées, de crainte d'exciter le peuple et de faire retomber sur eux-mêmes le mal qu'ils méditaient contre Jésus. Le Sauveur enseignait continuellement le peuple, guérissant les malades, et tous savaient qu'il était sans péché, de sorte que son influence était très grande; c'est pourquoi les pharisiens ajournèrent l'exécution de la sentence qu'ils avaient prononcée contre lui. VJC 337 1 Christ connaissait les complots des sacrificateurs contre lui. Il savait qu'ils désiraient le retrancher du milieu d'eux, et que leurs désirs s'accompliraient bientôt; mais ce n'était point à lui de hâter ce grand événement, et il se retira avec ses disciples de l'autre côté du Jourdain. Jésus avait alors travaillé publiquement plus de trois ans. Son exemple de renoncement et de bienveillance désintéressée, sa vie de pureté, de souffrances et de dévouement était connue de tous. Et pourtant, cette courte période de trois ans et demi pendant laquelle le Rédempteur avait été sur la terre, était tout ce que le monde pouvait endurer de sa présence. VJC 337 2 Il avait passé sa vie en butte à la persécution et au mépris. Chassé de Bethléhem par un roi jaloux, rejeté par son propre peuple à Nazareth, condamné à mort sans cause à Jérusalem, Jésus, avec ses quelques disciples fidèles, trouva un asile temporaire dans une ville étrangère. Lui qui était toujours ému à la vue d'un malheureux, qui guérissait les malades, rendait la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, la parole aux muets; qui nourrissait ceux qui avaient faim et consolait ceux qui étaient dans la tristesse; il se voyait éloigné du peuple qu'il cherchait à sauver. Lui, qui marchait sur les vagues agitées et qui, d'un seul mot, faisait taire la tempête; qui chassait les démons qui le reconnaissaient alors comme Fils de Dieu; qui interrompait le sommeil des morts; qui captivait l'attention de milliers de personnes par les paroles de sagesse qui découlaient de ses lèvres; lui-même était incapable de toucher le coeur de ces hommes aveuglés par les préjugés et une haine insensée, qui rejetaient opiniâtrement la lumière. VJC 337 3 Le plan de Dieu n'est point de forcer les hommes à abandonner leur incrédulité; ils ont à décider s'ils veulent choisir la lumière ou les ténèbres, la vérité ou l'erreur. L'esprit humain est doué de la faculté de discerner entre le bien et le mal. Dieu ne veut pas que les hommes choisissent la vérité par une simple impulsion, mais par le poids de l'évidence qui vient de la comparaison soigneuse des passages de l'Ecriture entre eux. Si les Juifs avaient laissé de côté leurs préjugés et s'ils avaient comparé la prophétie écrite aux faits caractérisant la vie de Jésus, ils auraient aperçu la magnifique harmonie existant entre les prophéties et leur accomplissement dans la vie et le ministère de l'humble Galiléen. VJC 338 1 La fête de Pâque approchait, et beaucoup de gens se rendaient à Jérusalem de toutes les parties du pays, pour se purifier suivant la coutume cérémonielle des Juifs. On parlait beaucoup de Jésus parmi le peuple, et on se demandait s'il ne viendrait point à la fête "Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin de se saisir de lui." ------------------------Chapitre 35 -- Le sacrifice de Marie VJC 339 1 Six jours avant la Pâque, Jésus s'arrêta dans la maison de Lazare, à Béthanie. Il était en route pour se rendre de Jérico à Jérusalem, afin d'assister à la fête de Pâque, et il s'était retiré chez Lazare pour y manger et se reposer. Une foule de gens se rendant à la ville répandirent la nouvelle que Jésus était en chemin pour se rendre à la fête, et qu'il passerait le Sabbat à Béthanie. Cette nouvelle fut reçue avec un grand enthousiasme par le peuple, car partout s'était répandu le bruit des oeuvres miraculeuses de Jésus, dont la dernière et la plus étonnante était la résurrection de Lazare. Beaucoup de gens accouraient à Béthanie, quelques-uns par curiosité de voir un homme qui avait été ressuscité des morts, et d'autres parce qu'ils se sentaient attirés vers Jésus, et qu'il leur tardait de le voir et d'entendre ses paroles bénies. VJC 339 2 En s'en retournant, ils faisaient des rapports qui augmentaient l'excitation de la multitude. Tous désiraient ardemment voir et entendre Jésus, dont la renommée comme prophète s'était répandue dans tout le pays. On se demandait généralement qui était cet étonnant prophète, d'où il était venu; si Lazare qu'il avait ressuscité des morts l'accompagnerait à Jérusalem, et s'il était probable que le grand prophète fût couronné roi pendant la fête. L'attention du peuple fut tout entière portée sur Jésus et ses miracles. Les sacrificateurs et les gouverneurs virent qu'ils perdaient leur influence sur l'esprit du peuple, et leur rage contre Jésus en fut augmentée; ils attendaient son arrivée avec impatience afin de trouver l'occasion qu'ils cherchaient de satisfaire leur vengeance et de se défaire pour toujours de Jésus. Comme le temps passait, ils s'agitaient et s'inquiétaient, craignant qu'après tout Jésus ne vînt point à Jérusalem. Ils craignaient qu'il ne connût les desseins qu'ils avaient formés contre lui et ne demeurât par conséquent éloigné. Ils se souvinrent qu'il avait deviné maintes fois leurs pensées, dévoilé leurs intentions secrètes et déjoué leurs desseins meurtriers. Ils avaient de la peine à cacher leur anxiété et se demandaient les uns aux autres: "Que vous en semble? Ne viendra-t-il point à la fête?" VJC 340 1 On réunit à la hâte le conseil des sacrificateurs et des pharisiens pour décider ce qu'il fallait faire à l'égard de Jésus, à cause de l'excitation et de l'enthousiasme du peuple à son sujet. Ils reconnurent qu'il était dangereux de se saisir de lui ouvertement, sous n'importe quel prétexte, vu que depuis la résurrection de Lazare, les sympathies du peuple étaient acquises à Jésus. Ils résolurent ainsi de se servir de ruse et de le prendre secrètement, évitant tout bruit et tout conflit; on convoquerait aussi secrètement que possible un semblant de tribunal, puis, on espérerait trouver facilement moyen de tourner en sa faveur l'humeur inconstante de l'opinion publique, lorsqu'on saurait que Jésus est condamné à mort. VJC 340 2 Mais il se présenta une autre considération: s'ils faisaient mourir Jésus et que Lazare demeurât comme témoin de sa puissance miraculeuse à ressusciter des morts, le fait même qu'il existait un homme qui avait été quatre jours dans la tombe et dont le corps avait commencé à se décomposer, qui pourtant avait été rappelé à la vie et à la santé par une parole de Jésus, aurait amené une réaction et attiré le mal sur eux-mêmes pour avoir sacrifié la vie de celui qui pouvait accomplir un tel miracle au profit de l'humanité. Ils résolurent donc de faire aussi mourir Lazare. Ils étaient persuadés que si le peuple perdait confiance en ses gouverneurs, le pouvoir national serait détruit. VJC 340 3 C'est à de telles extrémités que l'envie et les préjugés peuvent amener leurs esclaves. En rejetant Christ, les pharisiens se plongeaient dans les ténèbres et la superstition, jusqu'à ce que, leur haine et leur incrédulité augmentant continuellement, ils fussent prêts à tremper leurs mains dans le sang pour accomplir leurs mauvais desseins, et fissent mourir celui même dont le pouvoir infini avait sauvé un homme de la tombe. Ils se placèrent dans une position où aucun pouvoir humain ni divin ne pouvait plus les sauver; ils péchèrent contre le Saint-Esprit; or Dieu n'a point pourvu au salut de ceux qui sont dans un cas pareil. Leur rébellion contre Jésus était préméditée et résolue; il était pour eux une pierre d'achoppement; ils ne voulaient point que Jésus régnât sur eux. Pendant que tout cela se complotait à Jérusalem, Jésus se reposait tranquillement de ses travaux dans la maison de Lazare. Simon de Béthanie, que Jésus avait guéri de la lèpre, désirant témoigner sa reconnaissance à son Maître et l'honorer d'une manière spéciale, fit un festin et l'invita avec ses amis.1 VJC 341 1 Le Sauveur se mit à table, ayant d'un côté Simon qu'il avait guéri d'une si affreuse maladie, et de l'autre Lazare qu'il avait ressuscité des morts. Marthe servait à table, tandis que Marie écoutait avec attention chacune des paroles qui sortaient de la bouche de Jésus. Elle remarqua qu'il était triste; elle savait qu'après avoir ressuscité son frère, il avait été obligé de se cacher, afin d'échapper à la persécution des principaux des Juifs. En regardant son frère plein de force et de santé, elle était remplie de reconnaissance pour Jésus qui l'avait ainsi sauvé de de la tombe. Jésus, dans sa miséricorde, avait pardonné les péchés de Marie qui avaient été graves et nombreux; et son coeur était rempli d'amour pour son Sauveur. Elle avait souvent entendu parler de sa mort prochaine, et était affligée qu'il dût aller au devant d'un sort si cruel. Au prix d'un sacrifice personnel, elle avait acheté un vase d'albâtre rempli d'un parfum de grand prix, afin d'en oindre le corps de Jésus lorsqu'il serait mort. Mais elle en entendit plusieurs exprimer l'opinion qu'il serait élevé à l'autorité royale lorsqu'il se rendrait à Jérusalem; elle n'était que trop disposée à croire qu'il en serait ainsi, et elle se réjouissait de ce que son Sauveur ne serait plus méprisé, rejeté, et obligé de fuir pour sauver sa vie. Dans son amour et sa gratitude, elle désirait être la première à lui faire honneur, et cherchant à échapper à l'observation, elle oignit sa tête et ses pieds de l'huile précieuse et essuya ses pieds de sa longue et flottante chevelure. VJC 342 1 Les convives n'avaient pas observé ses mouvements; mais bientôt la senteur du nard remplit toute la maison de son parfum, et tous s'aperçurent de ce qu'elle avait fait. Quelques-uns des disciples manifestèrent leur déplaisir de cet acte, et Judas exprima ouvertement sa désapprobation d'une telle prodigalité en pure perte. Simon, qui avait invité Jésus, était un pharisien; il fut influencé par les paroles de Judas, et son coeur fut rempli de doutes. Il pensa aussi que Marie ne devait avoir aucune communication avec Jésus, à cause de sa vie passée. Judas, le premier instigateur de cette mauvaise disposition parmi ceux qui étaient assis à table, était étranger au dévouement profond et à la vénération qui avaient porté Marie à cet acte d'amour et de reconnaissance. Il avait été choisi pour tenir la bourse commune des disciples, et s'était approprié avec mauvaise foi l'argent qui devait être employé au service de Dieu. VJC 342 2 Il avait laissé entrer l'esprit d'avarice dans son coeur jusqu'à ce qu'il fût complétement dominé par ce vice. Cet acte de Marie formait un contraste si frappant avec son égoïsme, qu'il eut honte de son péché et chercha d'attribuer son objection à un motif plus élevé. Se tournant vers les disciples, il demanda: "Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers d'argent, pour les donner aux pauvres?" Il cherchait ainsi à couvrir sa convoitise, par un amour apparent des pauvres, quand, en réalité, il ne se souciait point d'eux. VJC 342 3 Il eût désiré obtenir le prix de ce parfum précieux pour l'employer à ses propres desseins égoïstes. Par cette prétendue sympathie pour les pauvres, il trompa ses condisciples, et par ses insinuations perfides, il leur fit envisager l'acte de Marie avec défiance. On murmura bientôt, autour de la table, contre cette prodigalité: "A quoi sert cette perte? Car on pouvait vendre bien cher ce parfum, et en donner l'argent aux pauvres." Marie fut confuse en voyant les yeux des disciples se tourner sévèrement vers elle avec un air de reproche. Il lui semblait que son acte de dévotion devait avoir quelque chose de mauvais, et elle tremblait que Jésus ne la condamnât aussi. VJC 343 1 Mais le Sauveur avait observé tout ce qui s'était passé, et il connaissait les intentions du coeur de tous ceux qui étaient présents. Il lisait le but de Marie dans son coûteux sacrifice. Quoiqu'elle eût été une grande pécheresse, sa repentance était sincère, et Jésus, tout en réprimant sa conduite passée, avait eu pitié de sa faiblesse et lui avait pardonné. Le coeur de Marie était rempli de gratitude envers son Sauveur compatissant. Sept fois elle l'avait entendu reprendre fortement les démons qui gouvernaient alors son coeur et son esprit, et elle avait entendu les ardentes prières qu'il adressait à son Père en sa faveur. Elle savait combien toute chose souillée offensait le coeur pur de Christ; elle surmonta son péché par la puissance de son Sauveur. Elle était transformée et participait à la nature divine. VJC 343 2 Marie avait offert son don comme l'hommage reconnaissant de son coeur. Jésus expliqua son intention et justifia ce qu'elle avait fait: "Laissez-la faire;" dit-il. "Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme? car elle a fait une bonne action à mon égard." Il justifia ce qu'elle avait fait devant tous ceux qui étaient présents comme exprimant sa reconnaissance envers lui pour l'avoir relevée à une vie de pureté, et lui avoir enseigné à croire en lui. Il dit: "Elle a embaumé par avance mon corps pour ma sépulture." L'huile odoriférante qu'elle gardait d'une manière sacrée pour oindre le corps de son Seigneur, elle l'avait répandue sur sa tête dans l'espérance qu'il allait être élevé au trône à Jérusalem. VJC 343 3 Jésus aurait pu montrer à ses disciples que Judas était la cause de ce que Marie avait été jugée si sévèrement. Il eût pu leur révéler l'hypocrisie de son caractère; il eût pu faire connaître son manque de charité pour les pauvres, et son détournement de l'argent approprié à leurs besoins. Il eût pu soulever l'indignation contre lui en dévoilant la manière dont il opprimait la veuve, l'orphelin et le mercenaire; mais il se retint de faire connaître le vrai caractère de Judas. Il ne lui fit aucun reproche, et évita ainsi de lui donner une excuse dans l'acte perfide qu'il devait bientôt commettre. Mais il réprimanda les disciples, en disant: "Vous aurez toujours des pauvres avec vous, et toutes les fois que vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien; mais vous ne m'aurez pas toujours. Elle a fait ce qui était en son pouvoir; elle a embaumé par avance mon corps pour ma sépulture. Je vous dis en vérité que dans tous les endroits du monde où cet évangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle." Jésus, plongeant dans l'avenir, parlait avec certitude de son Evangile qui devait être prêché dans tout le monde; des royaumes s'élèveraient et disparaîtraient, les noms des monarques et des conquérants tomberaient dans l'oubli, mais le souvenir de ce que cette femme avait fait serait immortalisé dans les pages de l'histoire sacrée. VJC 344 1 Si les disciples avaient justement apprécié le caractère élevé de leur Maître, ils n'eussent considéré aucun sacrifice trop coûteux pour être offert au Fils de Dieu. Les mages d'Orient, quoique étrangers, comprirent mieux sa vraie position et l'honneur qui lui était dû, que ses propres disciples qui avaient reçu ses instructions et vu ses étonnants miracles. Ils apportèrent des dons précieux au Sauveur, se prosternèrent et l'adorèrent lorsqu'il n'était encore qu'un petit enfant couché dans une crèche. VJC 344 2 Le regard que Jésus jeta sur l'égoïste Judas convainquit ce dernier que son Maître pénétrait son hypocrisie et discernait son caractère bas et méprisable. Il fut plein de ressentiments. Son coeur brûlait de jalousie de ce que l'on fît à Jésus un sacrifice digne des monarques du monde. Après le souper, il s'en alla directement chez le souverain sacrificateur, et s'engagea à le livrer entre leurs mains. Les sacrificateurs en eurent une grande joie. "Et ils convinrent de lui donner trente pièces d'argent. Et depuis ce temps-là, il cherchait une occasion propre pour le livrer." VJC 344 3 Nous voyons dans la conduite de Judas le terrible résultat de l'avarice et d'une colère impie. Il regretta le prix du sacrifice fait à Jésus, et quoiqu'il ne fût pas personnellement réprimandé, il fut si irrité qu'il joignit la vengeance à l'avarice et vendit son Maître pour quelques pièces d'argent. Marie montra quelle estime elle avait du Sauveur, en ne tenant pas pour trop coûteux le don le plus précieux. Mais Judas évaluait Jésus au prix pour lequel il le vendit. Son âme vile plaçait sur une même balance la vie du Fils de Dieu et une misérable somme d'argent. VJC 345 1 Beaucoup de chrétiens de nos jours montrent le même esprit froid et calculateur. Leurs sacrifices à sa cause sont faits avec répugnance ou détournés sous les excuses les moins plausibles. Ils prétendent à une philanthropie qui n'est limitée ni par l'Eglise ni par la confession de foi, et ils disent, comme Judas qu'il vaut mieux donner aux pauvres. Mais le vrai chrétien montre sa foi en soutenant la cause de la vérité; il est connu par ses oeuvres, car "la foi sans les oeuvres est morte". VJC 345 2 Jésus lisait dans le coeur de Simon; il savait qu'il avait été influencé par les insinuations de Judas et qu'il raisonnait en son coeur comme suit: "Si cet homme était prophète, il saurait sans doute qui est cette femme qui le touche, et qu'elle est de mauvaise vie."1 Lorsque Judas eut quitté la maison, Jésus se tourna vers son hôte et lui dit: "Simon, j'ai quelque chose à te dire." Simon répondit: "Maître! dis-le." Puis Jésus raconta une parabole qui montrait le contraste existant entre la gratitude de son hôte qui avait été guéri de la lèpre, et celle de Marie dont les péchés avaient été pardonnés. "Un créancier avait deux débiteurs, dont l'un lui devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante; et comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur quitta à tous deux leurs dettes. Dis-moi donc lequel des deux l'aimera le plus." VJC 345 3 Simon ne discerna point l'application que Jésus en voulait faire, mais il lui répondit: "J'estime que c'est celui à qui il a le plus quitté. Jésus lui dit: Tu as fort bien jugé." Cette réponse condamnait Simon. Il avait été un grand pécheur et un lépreux repoussant que chacun évitait. Il était venu à Jésus en implorant son secours, et celui qui ne détourne jamais son oreille de l'homme qui crie à lui, l'avait nettoyé de son péché et de la terrible maladie qui l'affligeait. Simon fut humilié; mais il avait été un orgueilleux pharisien, et il ne se regardait pas comme aussi grand pécheur qu'il l'était réellement; il était maintenant devenu juste à ses propres yeux. Il s'était cru de beaucoup supérieur à la pauvre femme qui avait oint les pieds de Jésus. En invitant Jésus chez lui, il pensait lui témoigner beaucoup de respect; mais le Sauveur avait baissé dans son estime, en permettant à Marie, qui avait été une si grande pécheresse, de lui donner des preuves de son humilité et de sa pieuse gratitude. Il oubliait le miracle que Jésus avait accompli en lui, en le sauvant d'une mort vivante, et il se demandait froidement en son coeur si Jésus pouvait bien être le Messie et recevoir l'hommage de cette femme. Il pensait que s'il était le Christ, il aurait connu celle qui s'était approchée de lui, et l'aurait repoussée. Il ne comprenait pas qu'il avait été lui-même un plus grand pécheur qu'elle, et que Christ lui avait pardonné aussi bien qu'à Marie. Il était prêt à douter de la divinité de son Maître, parce qu'il s'imaginait découvrir en lui un manque de discernement. VJC 346 1 Quant à Marie, elle était complétement pénitente et humiliée à cause de ses péchés. Dans sa reconnaissance pour le miséricordieux pardon qu'il lui avait accordé, elle était prête à tout sacrifier pour Jésus, et aucun doute quant à sa puissance divine ne venait un seul instant troubler son esprit. Ce n'étaient point les degrés respectifs d'obligation que ces deux personnes auraient dû éprouver que Jésus voulait montrer par cette parabole; car toutes deux étaient incapables de payer leur dette de reconnaissance; mais il prit Simon sur son propre terrain, comme se croyant plus juste que la femme, et lui montra que, quoique les péchés qui lui avaient été pardonnés fussent grands, il n'avait pas rendu à son bienfaiteur ce respect et cet amour qui dissipent toute incrédulité. Il avait un sentiment bien faible de l'obligation qu'il devait à son Sauveur, tandis que Marie, appréciant le don de la miséricorde qui lui avait été fait, était remplie de gratitude et d'amour. VJC 347 1 Jésus montra le contraste frappant qui existait entre eux en disant: "Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour me laver les pieds; mais elle a arrosé mes pieds de larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, n'a cessé de me baiser les pieds. Tu n'as point oint ma tête d'huile; mais elle a oint mes pieds d'une huile odoriférante." L'orgueilleux pharisien considérait qu'il honorait assez Jésus en l'invitant dans sa maison, et, dans sa suffisance, il avait négligé de lui témoigner les égards dus à un hôte aussi grand, et qui avait accompli en lui un tel miracle de miséricorde. Jésus encourageait les actes de vraie courtoisie, et la femme, dont l'amour et la reconnaissance étaient exprimés dans le sacrifice qu'elle avait fait, fut hautement louée par le Seigneur. "C'est pourquoi je te dis que ses péchés, qui sont en grand nombre, lui sont pardonnés; et c'est à cause de cela qu'elle a beaucoup aimé; mais celui à qui on pardonne moins, aime moins." VJC 347 2 Les yeux de Simon furent ouverts, et il comprit sa négligence et son incrédulité. Il fut touché de la bonté de Jésus qui ne l'avait point repris ouvertement par devant tous les convives. Il vit que le Sauveur ne voulait point dévoiler sa faute et son ingratitude par devant les autres, mais désirait le convaincre par une vraie exposition des choses, et subjuguer son coeur par sa bonté compatissante. Un reproche sévère aurait fermé le coeur de Simon à la repentance, mais un avertissement charitable le convainquit de son erreur et le gagna. Il vit la grandeur de la dette qu'il devait à son Seigneur, et devint un homme humble et charitable. VJC 347 3 Quand nous comprendrons quelle dette de gratitude nous devons à notre Sauveur, nous serons unis à lui par des liens étroits, et notre amour s'exprimera dans tous nos actes. Jésus se souviendra de toute bonne oeuvre accomplie par ses enfants. Ceux qui se sacrifient et qui sont bienfaisants, vivront dans sa mémoire et seront récompensés. Aucun acte de dévouement à sa cause ne sera oublié par lui. Nous ne pouvons offrir, sur l'autel de notre foi, de sacrifice trop précieux. ------------------------Chapitre 36 -- Entrée de Jésus a Jérusalem VJC 349 1 Au premier jour de la semaine, Jésus se remit en route du côté de Jérusalem, afin d'y célébrer la fête de Pâque.1 Beaucoup de gens qui s'étaient rendus à Béthanie pour le voir, désireux d'être témoins de son entrée à Jérusalem, l'accompagnaient. Toute la nature semblait être en fête; les arbres étaient revêtus de verdure et de fleurs qui répandaient leur doux parfum dans les airs. Une multitude de gens étaient en route pour la ville, où ils désiraient fêter la Pâque, et ils grossissaient continuellement la foule qui accompagnait Jésus. Christ envoya deux de ses disciples pour lui amener un "âne, le poulain d'une ânesse", afin qu'il entrât à Jérusalem sur cette monture. Il n'y avait qu'une petite distance, et comme il avait toujours préféré faire ce chemin à pied, les disciples étaient étonnés qu'il voulût s'y rendre de cette manière. Mais l'espérance remplit leurs coeurs de la pensée joyeuse que Jésus allait entrer dans la capitale pour se faire proclamer roi des Juifs et déclarer son pouvoir royal. Pendant qu'ils étaient en route, les disciples communiquèrent leurs espérances ardentes aux amis de Jésus, et l'excitation se répandit au près et au loin, de telle sorte que le peuple s'attendait aux plus grandes choses. VJC 349 2 Jésus choisit un ânon sur lequel personne n'était encore monté. Les disciples, dans un joyeux enthousiasme, étendirent leurs vêtements sur l'ânon et firent monter leur Maître. A peine y fut-il assis, qu'un grand cri de triomphe remplit les airs et que la multitude le saluait comme le Messie, leur Roi. Jésus accepta alors un hommage dont il n'avait jamais voulu auparavant; ses disciples y virent une preuve que leurs espérances joyeuses allaient se réaliser, et qu'ils allaient voir leur Maître proclamé roi d'Israël dans Jérusalem. Tous étaient heureux et émus, et ils lui rendaient hommage à l'envi les uns des autres. Ils ne pouvaient faire un grand déploiement de pompe et de splendeur, mais ils lui rendaient l'adoration des coeurs heureux. Ils ne pouvaient lui offrir des dons précieux, mais ils étendaient leurs vêtements de dessus comme un tapis sur son passage, et ils répandaient des branches et des feuilles d'olivier et de palmier sur son chemin. Ils ne pouvaient conduire la procession triomphale avec des étendards royaux, mais ils coupaient des branches de palmier, emblêmes de la victoire, et les agitaient au-dessus d'eux en poussant des acclamations et des hosanna qui remplissaient les airs. VJC 350 1 A mesure qu'ils avançaient, la multitude de ceux qui avaient entendu parler de l'arrivée de Jésus, se hâtaient de rejoindre la procession qui s'accroissait continuellement. Les spectateurs qui se mêlaient constamment à la foule demandaient: Qui est celui-ci? Que signifie tout ce mouvement? Tous avaient entendu parler de Jésus, et s'attendaient à le voir à Jérusalem; mais ils savaient que jusque-là il avait toujours refusé de recevoir les honneurs royaux, et ils étaient fort étonnés d'apprendre que c'était lui. Ils se demandaient ce qui avait pu opérer ce changement en Jésus, qui avait déclaré que son royaume n'était point de ce monde. VJC 350 2 Pendant que, surpris, ils s'informent autour d'eux, la foule empressée couvre leurs voix de longs cris de triomphe que répercutent et réitèrent les échos des collines et des vallées d'alentour. Puis la procession est rejointe par une foule de gens qui, ayant entendu parler de cette démonstration, sortent de Jérusalem à la rencontre du Sauveur pour l'emmener dans la ville. Parmi la grande assemblée d'Hébreux venus pour célébrer la Pâque, des milliers viennent accueillir Jésus dans leur ville. Ils le saluent en agitant des branches de palmier, et en faisant éclater des chants sacrés. Les sacrificateurs dans le temple sonnent la trompette pour le service du soir; mais il en est peu qui répondent à leur avertissement, et les principaux alarmés se disent les uns aux autres: "Tout le monde va après lui."1 VJC 351 1 Jusqu'à ce moment-là de sa vie terrestre, le Sauveur avait refusé de recevoir tout honneur royal et avait résolûment découragé toute tentative de l'élever au trône. Mais c'est avec intention que Jésus voulut alors attirer l'attention publique sur le Rédempteur du monde. Il approchait du moment où sa vie devait être offerte en rançon pour l'homme coupable. Quoiqu'il dût bientôt être trahi et suspendu à la croix comme un malfaiteur, il voulait pourtant entrer à Jérusalem, le lieu de son prochain sacrifice, accompagné des démonstrations de joie et d'honneur appartenant à la royauté, afin de préfigurer faiblement la gloire de sa venue du ciel comme roi de Sion. VJC 351 2 Le but de Jésus était d'attirer l'attention sur le sacrifice qui devait couronner sa mission dans un monde déchu. Ils étaient assemblés à Jérusalem pour célébrer la Pâque, tandis que lui, l'Agneau antitype, par un acte volontaire, se mettrait lui-même à part comme une oblation. Jésus comprenait qu'il était nécessaire que l'Eglise, dans les âges futurs, fît de sa mort pour les péchés du monde, le sujet sérieux de ses pensées et de son étude. Chaque fait s'y rapportant devait être parfaitement vérifié et ne laisser aucun doute. Il était donc nécessaire que les yeux du peuple fussent dirigés sur lui; il fallait que les démonstrations qui précéderaient son grand sacrifice fussent telles qu'elles appelassent sur lui l'attention de chacun. Après une démonstration telle que celle dont on fut témoin à son entrée à Jérusalem, tous les yeux devaient suivre son rapide progrès jusqu'à son sacrifice final. VJC 351 3 Les événements frappants qui se rattachent à cette entrée triomphale devaient courir de bouche en bouche et rappeler Jésus à tous les esprits. Après sa crucifixion, ces événements seraient rattachés à ses souffrances et à sa mort; on étudierait les prophéties, qui révéleraient le fait qu'il était certainement le Messie; et les convertis à la foi de Jésus seraient multipliés dans tous les pays. Dans cette scène triomphante de sa vie terrestre, le Sauveur aurait pu apparaître escorté par les anges du ciel et annoncé par les trompettes de Dieu; mais il demeura fidèle à la vie d'humiliation qu'il avait acceptée, portant le fardeau de l'humanité jusqu'à ce qu'il eût donné sa vie pour la vie du monde. VJC 352 1 Ce jour, qui paraissait aux disciples le plus beau de leur vie, eût été obscurci par de sombres nuages, s'ils avaient su que cette scène d'allégresse n'était que le prélude des souffrances et de la mort de leur Maître. Quoiqu'il leur eût parlé à fois réitérées de son sacrifice certain, ils oubliaient, dans le joyeux triomphe du présent, ces tristes paroles et ne considéraient plus que son règne glorieux sur le trône de David. Comme la foule qui entourait le Sauveur s'augmentait continuellement, et que, sauf peu d'exceptions, tous ceux qui s'y joignaient s'inspiraient de la joie générale et unissaient leurs hosanna à ceux qui retentissaient déjà, leurs cris joyeux éclataient, répétés par l'écho de colline en colline et de vallée en vallée. On entendait partout: "Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!" C'était comme si toute cette multitude de gens se répondaient les uns aux autres, se rappelant à l'envi un passé prophétique. VJC 352 2 Beaucoup de pharisiens furent témoins de cette scène et, brûlant d'envie et de malice, ils cherchèrent à détourner le courant populaire. Ils employèrent toute leur autorité pour réprimer l'enthousiasme du peuple; mais toutes leurs exhortations et leurs menaces furent vaines. Craignant que cette multitude, dans la force du nombre, n'élevât Jésus au titre de roi, et à bout de ressources, ils percèrent la foule et accostèrent Jésus avec des paroles de reproche et de menace: "Maître! reprends tes disciples." Ils lui déclarèrent qu'une démonstration si bruyante et si excitante était illégale, et qu'elle serait condamnée par les autorités. Mais les paroles de Jésus réduisirent au silence leurs ordres hautains: "Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres mêmes crieront." VJC 352 3 Dieu lui-même, dans sa providence, avait arrangé l'ordre des événements qui se passaient alors; et si les hommes n'avaient pas accompli son divin plan, il aurait prêté la voix aux pierres inanimées et elles auraient accueilli son Fils avec des acclamations de joie. Cette scène avait été révélée en vision prophétique aux saints prophètes des anciens jours, et l'homme était impuissant à détourner les desseins de Jéhovah. Comme les pharisiens se retiraient, les paroles de Zacharie furent répétées par des centaines de voix: "Réjouis-toi extrêmement, fille de Sion! jette des cris de réjouissance, fille de Jérusalem! voici, ton Roi viendra à toi, juste, et sauveur, humble, et monté sur un âne, et sur le poulain d'une ânesse."1 VJC 353 1 Les pharisiens se virent obligés de renoncer à leurs efforts pour calmer l'enthousiasme du peuple. Toutes leurs remontrances ne servirent qu'à augmenter l'ardeur de la foule. Jamais le monde n'avait été témoin d'une procession aussi triomphante. Elle n'était point semblable à celles des fameux conquérants de ce monde. Aucune suite de captifs gémissants, trophées de la valeur des rois, ne faisait partie de cet imposant cortége. Mais autour du Sauveur se trouvaient les glorieux trophées de ses travaux et de son amour pour l'homme pécheur. Il y avait là, louant Dieu de leur délivrance, des captifs qu'il avait délivrés de la puissance cruelle de Satan. L'aveugle auquel il avait rendu la vue courait en avant pour préparer la voie. Les muets auxquels il avait délié la langue faisaient éclater les hosanna les plus retentissants. Les impotents auxquels il avait rendu l'usage des membres, étaient les plus actifs à rompre les branches de palmier et à les répandre sur le chemin, devant le Sauveur. Des veuves et des orphelins étaient parmi la foule, exaltant le nom de Jésus pour ses oeuvres de miséricorde en leur faveur. Les lépreux qui avaient été nettoyés par une de ses paroles, et arrachés à une mort vivante, étendaient sur son chemin leurs vêtements purifiés de toute infection, et saluaient en lui le Roi de gloire. Ceux qu'il avait réveillés du sommeil de la mort par sa voix puissante étaient aussi parmi la foule. Lazare, dont le corps avait déjà senti la corruption dans la tombe, et alors en pleine possession de sa force virile, guidait l'humble animal sur lequel était monté son Libérateur. VJC 354 1 Comme la procession arrivait au sommet de la colline et allait descendre dans la ville, Jésus s'arrêta et toute la multitude avec lui. Jérusalem, dans toute sa gloire, s'étendait devant eux, inondée de la lumière du soleil couchant. Le temple attirait tous les regards. Sa grandeur imposante, l'élevant au-dessus de tous les autres édifices, semblait montrer le ciel et vouloir dire au peuple de n'adorer que le Dieu vivant et vrai. Ce temple, dans sa splendide majesté, avait été longtemps l'orgueil et la gloire de la nation juive. Les Romains s'en glorifiaient aussi comme d'un monument d'une magnificence sans pareille. Leur roi s'était joint aux Juifs pour l'embellir; ils n'avaient épargné ni peines ni dépenses pour l'orner des décorations les plus coûteuses et les plus belles, tant au dehors qu'au dedans. VJC 354 2 Une partie des murailles de la construction avait résisté au siége des armées, et apparaissait, dans sa parfaite structure, comme une pierre solide, arrachée toute entière de la carrière. Le soleil, en se couchant à l'ouest, donnait au ciel des teintes dorées qui se reflétaient sur le marbre blanc du temple et étincelaient sur ses piliers dorés. Du haut de la colline où se tenait Jésus et ses disciples, le temple avait l'apparence d'un vaste palais de neige, garni de joyaux étincelants. A l'entrée du temple se trouvait un cep de vigne, fait d'or et d'argent, ayant des feuilles vertes et de massives grappes de raisins, le tout exécuté à grands frais par les artistes les plus habiles. Cela devait représenter Israël sous l'emblème d'une vigne prospère. L'or, l'argent et la verdure étaient combinés avec un goût si rare, ils étaient d'un travail si parfait, entourant gracieusement les piliers blancs et scintillants, et s'attachant à leurs ornements d'or par leurs vrilles brillantes, qu'ils formaient un ensemble d'une beauté merveilleuse, reflétant les splendeurs du soleil couchant avec un éclat tel, que sa gloire paraissait être empruntée du ciel. VJC 354 3 Jésus avait arrêté les yeux sur la scène enchanteresse qui se déroulait devant lui, et la grande foule se tut sous le charme de cette vue soudaine. Tous les yeux se tournèrent instinctivement vers Jésus, s'attendant à voir dans son maintien l'admiration qu'ils éprouvaient eux-mêmes. Mais au lieu de cela, ils remarquèrent un nuage de tristesse répandu sur son visage. Ils furent surpris et déçus de voir les yeux du Sauveur remplis de larmes et son corps trembler et chanceler comme un arbre devant la tempête, tandis qu'un gémissement s'échappait de ses lèvres tremblantes comme des profondeurs d'un coeur brisé. Quel spectacle n'était-ce point pour les anges! Leur Chef aimé répandant des larmes amères! Quelle vue n'était-ce point pour cette foule joyeuse qui l'avait accompagné avec des cris de triomphe et en agitant des branches de palmier, jusqu'à cette hauteur d'où l'on apercevait la cité glorieuse où ils espéraient fermement qu'il régnerait! Leurs acclamations cessèrent alors, tandis que beaucoup versaient des larmes de sympathie, à la vue de ce chagrin qu'ils ne pouvaient comprendre. VJC 355 1 Jésus avait pleuré au tombeau de Lazare; et son chagrin répondait à l'occasion. Mais cette douleur soudaine était comme une note gémissante au milieu d'un choeur de triomphe. Au milieu d'une scène de réjouissance, où tous lui rendaient hommage, le Roi d'Israël répandait des larmes; non point de silencieuses larmes de joie, mais des pleurs et des gémissements d'une angoisse qu'il ne pouvait contenir. La foule était frappée d'une tristesse subite à la vue de ce chagrin qui était incompréhensible à tous. Les pleurs de Jésus n'étaient pas versés par anticipation aux souffrances physiques de sa crucifixion, quoique le jardin de Gethsémané, où il savait que l'horreur de grandes ténèbres se répandrait bientôt sur lui, fût justement devant ses yeux. On voyait aussi la porte des brebis, à travers laquelle avaient passé depuis des siècles les bêtes que l'on conduisait au sacrifice. Cette porte devait bientôt s'ouvrir pour lui, le grand Antitype dont le sacrifice pour les péchés du monde avait été indiqué et préfiguré par tous ces sacrifices. Près de là était le Calvaire qui devait être sous peu témoin de son agonie. VJC 355 2 Ce n'était pourtant point la pensée de sa mort cruelle qui faisait pleurer et gémir le Rédempteur, dans l'angoisse de son coeur. Son chagrin n'était pas égoïste. La pensée des souffrances physiques n'intimidait point son âme noble et dévouée. C'est la vue de Jérusalem qui transperçait d'angoisse le coeur de Jésus -- de Jérusalem qui avait rejeté le Fils de Dieu et méprisé son amour, qui ne s'était point laissé convaincre par ses puissants miracles, et qui allait lui ravir la vie. Il voyait ce qu'elle était dans sa coupable conduite, ce qu'elle aurait pu être si elle l'avait accepté, lui qui seul pouvait guérir ses blessures. Il était venu la sauver, comment aurait-il pu abandonner l'enfant de ses soins! VJC 356 1 Il éleva la main, cette main qui avait si souvent béni les malades et les affligés, et, l'agitant du côté de la ville coupable, il s'écria d'une voix brisée de douleur: "Oh! si tu avais reconnu, au moins en ce jour qui t'est donné, les choses qui regardent ta paix!..." Le Sauveur s'arrêta à ces paroles, et ne dit point quel aurait été l'état de Jérusalem si elle avait accepté le seul secours que Dieu pût lui donner, le don de son Fils bien-aimé. Si Jérusalem avait su ce qui était son privilége de savoir, et avait agi selon la lumière que Dieu lui avait accordée, elle aurait pu briller dans la splendeur de la prospérité comme la reine des royaumes, libre dans la force et la puissance que Dieu lui aurait données. Il n'y aurait point eu alors de soldats armés veillant à ses portes, ni de bannières romaines flottant sur ses murailles. Jésus se représentait la glorieuse destinée dont Jérusalem aurait pu jouir si elle avait reçu son Rédempteur. Il voyait que par lui elle aurait pu être guérie de sa funeste maladie, libérée du joug de la servitude, et devenir la puissante métropole du monde. De ses murailles, la colombe de la paix, se serait envolée vers toutes les nations. Elle aurait été le diadème et la gloire du monde. VJC 356 2 Mais l'éclatant tableau de ce qu'aurait pu être Jérusalem, si elle avait accueilli le Fils de Dieu, pâlit devant le Sauveur à la pensée de ce qu'elle était, opprimée sous le joug des Romains, encourant le déplaisir de Dieu, et condamnée par sa justice rétributive. Il reprit la suite de ses lamentations interrompues: "Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Car les jours viendront sur toi que tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te serreront de toutes parts; et ils te détruiront entièrement, toi et tes enfants qui sont au milieu de toi, et ils ne te laisseront pierre sur pierre, parce que tu n'as point connu le temps auquel tu as été visitée." VJC 357 1 Christ était venu pour sauver Jérusalem et ses enfants des conséquences de leurs péchés précédents; mais les espérances impies des pharisiens ne furent point satisfaites par la manière dont il apparut. L'orgueil, l'hypocrisie, la jalousie et la malice des pharisiens l'empêchèrent d'accomplir ses desseins. Jésus connaissait la terrible rétribution qui frapperait la ville coupable. Il voyait Jérusalem entourée d'armées, ses habitants assiégés jusqu'à être réduits à la faim et à la mort, les mères se nourrissant du corps de leurs enfants morts, les parents et les enfants s'arrachant leur dernier morceau de nourriture, l'affection naturelle étant détruite par les poignantes souffrances de la faim. Il voyait que l'opiniâtreté des Juifs, comme elle se manifesta dans la rejection de son salut, les porterait aussi à repousser leur seul moyen d'existence: la soumission aux armées envahissantes. Il voyait les malheureux habitants souffrir les tourments de la torture et de la crucifixion, les magnifiques palais détruits. Il voyait le temple, où Dieu avait révélé sa gloire, en ruines, et de toutes ces murailles, si pures et si belles, décorées de légers piliers et de dessins d'or, ne demeurer pierre sur pierre, tandis que la ville devait être labourée comme un champ. Le Sauveur pouvait bien pleurer d'angoisse, à la pensée d'un tel spectacle. VJC 357 2 Jérusalem avait été l'enfant de ses soins, et comme un père pleure son fils égaré, ainsi pleura Jésus sur Jérusalem. Comment puis-je t'abandonner! Comment puis-je te voir vouée à la destruction et à la désolation! Dois-je te laisser aller remplir la coupe de tes iniquités! Une âme est d'une si grande valeur, qu'en comparaison les mondes perdent toute importance; mais là, il y avait toute une nation qui se perdait. Lorsque le soleil couchant disparaîtrait à l'ouest, les jours de grâce auraient expiré pour Jérusalem. Tandis que la procession était arrêtée sur la colline des Oliviers, il n'était pas encore trop tard pour la ville de se repentir et d'être sauvée. L'ange de miséricorde était prêt à déployer ses ailes et à descendre du trône d'or pour faire place à la Justice et au Jugement qui avançaient rapidement. Mais le coeur de Christ, rempli d'amour, plaide encore pour Jérusalem qui avait méprisé toutes ses grâces, qui s'était moquée de ses avertissements, et qui allait achever son oeuvre d'iniquité en trempant ses mains dans son sang. Si Jérusalem avait voulu se repentir encore, ce n'aurait point été trop tard. Tandis que les derniers rayons du soleil couchant caressent le temple, la tour et les brillantes coupoles, quelque ange de bonté ne viendra-t-il point l'amener à l'amour de son Sauveur et détourner le terrible sort qui l'attend! Belle et coupable ville, qui as tué les prophètes, repoussé le Fils de Dieu, qui t'enserres toi-même par ton impénitence dans les fers de l'esclavage, -- ton jour de grâce est presque passé! VJC 358 1 C'est là qu'avait vécu un peuple favori; Dieu faisait de leur temple sa demeure; magnifique par sa situation, il était la joie de toute la terre. On y trouvait le récit du soin avec lequel Christ l'avait gardé pendant plus de mille ans. Dans ce temple, les prophètes avaient fait entendre leurs avertissements solennels. C'est là qu'on avait agité les encensoirs, tandis que l'encens, mélangé aux prières des fidèles, montait à Dieu. C'est là que le sang des bêtes, type du sang de Christ, avait coulé. C'est là que Dieu avait manifesté sa gloire, au-dessus du propitiatoire. C'est là que les sacrificateurs, dans leurs robes flottantes et leur pectoral rempli de pierres précieuses, avaient, depuis des âges, célébré la pompe de leurs cérémonies et de leurs symboles. Mais tout cela doit avoir une fin, car Jérusalem a scellé son propre sort, et sa destruction approche. VJC 358 2 En songeant au sort de la ville qu'il avait aimée, le coeur de Jésus était navré, à cause de l'enfant de ses soins. Un amour infini et méconnu de l'homme brisait le coeur du Fils de Dieu. La multitude connaissait bien peu le chagrin qui pesait sur l'esprit de celui qu'elle adorait. Elle voyait ses larmes et entendait ses gémissements, et pendant un court laps de temps, une crainte mystérieuse interrompit ses joyeuses démonstrations; mais elle ne pouvait comprendre ce que signifiaient ces lamentations sur Jérusalem. VJC 359 1 Pendant ce temps, on avait annoncé aux gouverneurs que Jésus approchait de la ville accompagné d'un grand concours de peuple. Remplis d'effroi, ils allèrent au-devant de lui, espérant pouvoir disperser la foule par leur autorité. Comme la procession allait descendre la montagne des Oliviers, elle est arrêtée par les gouverneurs. Ils demandent quelle est la cause de cette réjouissance tumultueuse. Comme ils répétaient leur question avec beaucoup d'autorité: Qui est celui-ci? les disciples, remplis d'un esprit d'inspiration et dominant le bruit de la foule, répètent dans des élans d'éloquence les prophéties qui répondent à cette question. Adam vous le dira: C'est la semence de la femme qui brisera la tête du serpent. Demandez à Abraham; il vous dira: C'est Melchisédec, roi de Salem, roi de paix. Jacob vous le dira: C'est le Scilo de la tribu de Juda. Esaïe vous le dira: C'est Emmanuel, l'Admirable, le Conseiller, le Dieu fort, le Puissant, le Père d'éternité, le Prince de la paix. Jérémie vous le dira: C'est la racine de David, l'Eternel notre justice. Daniel vous le dira: C'est le Messie. Osée vous le dira: C'est l'Eternel des armées, son nom est l'Eternel. Jean-Baptiste vous le dira: C'est l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Le grand Jéhovah a proclamé du haut de son trône: Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Nous, ses disciples, nous déclarons que celui-ci est Jésus, le Prince de la vie, le Rédempteur du monde. Le prince même des puissances des ténèbres l'a reconnu en disant: "Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu." ------------------------Chapitre 37 -- Jésus Pleurant sur Jérusalem VJC 360 1 L'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, immédiatement avant sa crucifixion, fut une faible représentation de sa venue dans les nuées du ciel, avec puissance et grande gloire, au milieu du triomphe des anges et de l'allégresse des saints. Alors s'accompliront les paroles de Christ: "Car je vous dis que désormais vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!"1 Zacharie, dans une vision prophétique, vit le jour du triomphe final, lorsque Christ viendra dans sa gloire, ainsi que la condition des Juifs qui le rejetèrent à son premier avénement. "Et ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé; et ils en feront le deuil comme quand on fait le deuil d'un fils unique, et ils en seront en amertume comme quand on est en amertume pour la mort d'un premier-né".2 VJC 360 2 Les larmes que Christ versait, lorsqu'il pleurait sur Jérusalem, il les versait à cause des péchés des hommes de tous les temps. La nation juive était un symbole des hommes de tous les âges qui méprisèrent les offres de la miséricorde divine. Ceux qui professent d'être les représentants de Christ sur la terre et qui vivent pourtant d'une manière qui le renie, peuvent lire leur propre condamnation dans les paroles par lesquelles Christ accuse les Juifs remplis de propre justice. Le Sauveur vint sur la terre apporter la lumière de la vérité, mais son conseil a toujours été rejeté et sa miséricorde méprisée par ceux qui ont laissé leur coeur ouvert à l'égoïsme, à l'amour de l'argent et à la gloire du monde. VJC 361 1 Le péché de Jérusalem fut d'avoir rejeté les grâces et les avertissements qui lui étaient offerts par Christ. De même qu'un tendre père a pitié d'un fils aimé, mais égaré et rebelle, ainsi Jésus avait compassion de Jérusalem. Il lui avait envoyé des prophètes et des voyants, porteurs de conseils, d'avertissements, et, s'ils refusaient de délaisser leurs péchés, de menaces de jugement. Le sang des sacrifices avait coulé continuellement pendant des siècles, symbolisant le grand sacrifice expiatoire du Fils de Dieu qui devait être offert pour le salut de l'homme. Mais quoique le sacrifice des bêtes eût été abondant, il ne pouvait remplacer ni la vraie affliction produite par le sentiment du péché, ni l'obéissance à Dieu. Un coeur brisé et un esprit contrit auraient eu une bien plus grande valeur aux yeux de Dieu que la multitude des sacrifices sans la vraie repentance. VJC 361 2 Jérusalem n'avait pas mis à profit les faveurs qui lui avaient été accordées; elle avait rejeté les avertissements des prophètes et tué ceux que Dieu lui avait envoyés. Mais la génération que Jésus accusait n'était responsable des péchés de ses pères qu'en tant qu'elle suivait leur mauvais train, se rendant ainsi solidaire de la conduite pleine de haine et de vengeance qu'ils avaient montrée, en persécutant les anciens messagers de Dieu. C'étaient les grâces et les avertissements présents que cette génération rejetait, qui la couvrait d'une culpabilité que le sang des boeufs et des boucs ne pouvait enlever. Orgueilleux, plein d'un esprit de propre justice et d'indépendance, les Juifs s'étaient de plus en plus éloignés de Dieu, jusqu'à devenir de dociles sujets de Satan. La nation juive avait, pendant des siècles, forgé les fers dans lesquels cette génération s'enchaînait irrévocablement. VJC 361 3 Les larmes de Christ expriment l'angoisse qu'il éprouvait de voir son peuple courir à une perte certaine. Il eût bien voulu briser le joug étranger sous lequel ils gémissaient; mais les pharisiens, tout en se plaignant amèrement d'être humiliés et opprimés par une nation païenne, refusaient le seul secours qui pût les délivrer de la captivité et faire d'eux un peuple libre et heureux. La voix du Sauveur se faisait entendre depuis trois ans, invitant ceux qui étaient travaillés et chargés à aller à lui pour obtenir le repos. Il avait répandu ses bénédictions partout où il avait porté ses pas. Mais au lieu de répondre à son amour par leur reconnaissance, ils avaient repoussé Christ et étaient sur le point de sceller leur propre condamnation en le mettant à mort. VJC 362 1 La Jérusalem terrestre représente une grande majorité des soi-disant chrétiens de nos jours. Le Sauveur nous a acquis ses bénédictions par le sacrifice infini de sa propre vie. Le présent est notre jour de grâces et de faveurs. Dans chaque âge du monde il a été donné aux hommes des jours de lumière et de faveurs, un temps d'épreuve pendant lequel ils ont pu se réconcilier avec Dieu; mais il y a une limite à sa grâce. La miséricorde peut être offerte pendant des années et être rejetée et méprisée; mais il vient un temps où elle a fait son dernier appel. Cette douce voix qui gagne le coeur n'invite plus le pécheur, et les répréhensions et les avertissements cessent. VJC 362 2 Ce jour était alors venu pour Jérusalem. Jésus, du sommet de la montagne des Oliviers, d'une voix brisée par les sanglots et les larmes, prononça son dernier appel à la nation qu'il avait élue. "Oh! si tu avais reconnu, au moins en ce jour qui t'est donné, les choses qui regardent ta paix!"1 Il demeure encore un reste du jour pendant lequel Jérusalem peut reconnaître son erreur, s'en repentir et retourner à Christ. Tandis que le soleil baissait graduellement à l'horizon, elle pouvait encore être sauvée. L'ange de miséricorde avait longtemps intercédé pour la ville impénitente; mais alors il allait descendre du trône de Dieu, tandis que les paroles de l'irrévocable justice étaient prononcées: "Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux." VJC 362 3 Les paroles de Christ, prononcées sur le mont des Oliviers, s'étendent jusqu'à notre époque. C'est à cause de notre impénitence que le Sauveur répandit des larmes. Il nous a fait connaître sa Parole, comme il le fit pour les Juifs. Il nous a fait reprendre, censurer, avertir, et nous avons connu l'amour compatissant de Jésus. De même qu'aux jours de Christ les cours du temple étaient déshonorées par un trafic impie, de même le temple des coeurs où Christ devrait régner est souillé par l'égoïsme, l'amour du monde, la malice, l'envie et les passions charnelles. Le Sauveur envoie des messagers pour avertir le pécheur du danger, et pour l'exhorter à la repentance; mais ses avertissements sont trop souvent reçus comme de vaines fables. Beaucoup de gens qui professent être pieux, sont comme les pharisiens du temps de Jésus, dont le coeur n'était point sanctifié par l'Esprit de Dieu. Des milliers de gens rejettent la vérité, parce qu'elle les charge d'une croix qui ne s'accorde point avec leurs habitudes et les inclinations naturelles de leur coeur. VJC 363 1 Les prophètes de Dieu n'obtinrent point la faveur de l'apostat Israël, parce qu'ils découvraient ses péchés cachés. Achab regardait Elie comme son ennemi, parce que le prophète révélait fidèlement les péchés secrets du monarque. De même aujourd'hui, les serviteurs de Christ qui réprouvent le péché, rencontrent la haine et la moquerie. La Bible, la religion de Christ, s'oppose à ce grand courant d'impuretés morales, dont la société actuelle est affectée. VJC 363 2 Maintenant, les préjugés sont encore plus enracinés dans les coeurs qu'à l'époque de Christ. Les hommes, poussés par Satan, élèvent des doutes quant à la vérité de la Parole de Dieu, et se fient à leur propre jugement. Ils préfèrent, au péril de leurs âmes, les ténèbres à la lumière; ear Dieu ne veut point repousser toutes les objections que l'esprit charnel veut bien soulever contre sa vérité. Les mystères de la Parole de Dieu demeurent à toujours tels pour ceux qui refusent d'accepter les précieux rayons de lumière qui illumineraient leur obscurité. L'Amour divin répand des larmes de douleur sur les hommes créés à l'image de Dieu qui ne veulent point accepter son amour, ni recevoir l'empreinte de sa divine image. VJC 364 1 Christ, du haut de la montagne des Oliviers, contemple le monde de tous les âges; et ses paroles concernent toute personne qui néglige les appels de sa miséricorde divine. Vous, qui méprisez son amour, c'est à vous qu'il s'adresse aujourd'hui. C'est en ce jour "au moins" que vous devriez connaître les choses qui regardent votre paix. La rétribution du pécheur sera proportionnée à la connaissance qui lui aura été donnée. VJC 364 2 La période de temps dont les Juifs auront le plus à répondre est celle où Jésus vécut parmi eux. Pourtant, les disciples eux-mêmes n'apprécièrent convenablement la présence du Fils de Dieu que lorsqu'il fut enlevé de leur milieu, et qu'il fut monté au ciel. Le Rédempteur ne voulait point rompre ses rapports avec la nation juive. Il avait supporté son impénitence et son endurcissement pendant des années, et cependant il regardait les Juifs avec le même dévouement plein de désintéressement avec lequel une mère regarde l'enfant de ses soins. Pendant des siècles, il avait empêché que les coups de la colère de Dieu ne tombassent sur Jérusalem; mais alors elle avait rempli la coupe de ses iniquités en persécutant le Fils de Dieu, et la vengeance divine allait tomber sur elle. Jésus regardait avec une angoisse inexprimable la ville et le temple qu'il avait aimés. "Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés! combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!"1 VJC 364 3 Si le peuple juif avait abandonné sa bigoterie et son aveugle incrédulité suffisamment pour considérer les profondeurs du coeur de Christ, ce coeur si plein d'amour et de compassion, jamais il n'aurait pu crucifier le Seigneur de gloire. Mais ils étaient impies et remplis de propre justice, et lorsque les sacrificateurs et les principaux du peuple, en réponse à leur question: "Qui est celui-ci?" entendirent l'ancienne parole prophétique prononcée par la multitude comme avec un son de trompette, ils ne l'acceptèrent point comme la voix de l'inspiration. La longue liste des prophéties dépeignant Jésus comme le Messie, et qui était citée par les disciples, ne convainquit point leurs coeurs. Mais ils étaient trop surpris et trop irrités pour exprimer leur indignation par des paroles. Au moment même où ils délibéraient secrètement et lâchement sur les mesures à prendre pour mettre à mort Jésus, voici que l'humble Galiléen est tout à coup couvert d'honneurs qu'il n'avait jamais réclamés auparavant, et qu'il reçoit des hommages que, jusque-là, il avait toujours repoussés. VJC 365 1 Les principaux sacrificateurs sont muets d'étonnement. Où est maintenant la puissance dont se vantaient les sacrificateurs et les principaux du peuple? Les autorités ecclésiastiques avaient annoncé que quiconque reconnaîtrait Jésus pour être le Christ, serait chassé de la synagogue et privé de ses droits religieux. Et voici que la multitude enthousiasmée faisait retentir le cri de hosanna au Fils de David! et répétait les titres que lui avaient donnés les prophètes. Le souverain sacrificateur et les principaux du peuple auraient tout aussi facilement privé la terre de la lumière du soleil qu'ils n'auraient pu repousser les rayons de gloire du Soleil de Justice. Malgré toutes les oppositions, le royaume de Christ fut proclamé par le peuple. VJC 365 2 Lorsque les sacrificateurs furent remis de leur surprise, ils murmurèrent entre eux disant: "Vous voyez que vous ne gagnez rien; voici que tout le monde va après lui."1 Mais bientôt ils cherchèrent à paralyser l'effet de la scène étrange dont ils avaient été témoins, et essayèrent d'intimider la foule en les accusant auprès des autorités civiles, comme soulevant une insurrection. Quelques-uns des pharisiens accomplirent leurs menaces et dénoncèrent Jésus aux officiers romains présents, comme étant l'instigateur de cette rébellion. D'autres se joignirent à eux, accusant le Sauveur de se donner comme roi, en dépit de l'autorité romaine. Anne, le souverain sacrificateur, dit qu'il allait prendre possession du temple, et régner comme roi à Jérusalem. VJC 366 1 Mais la voix calme de Jésus fit taire pour un moment les clameurs du peuple, lorsqu'il proclama que son royaume n'était point de ce monde, qu'il n'était point venu établir un gouvernement temporel, qu'il remonterait bientôt vers son Père, et que ses accusateurs ne le verraient plus jusqu'à ce qu'il revînt dans sa gloire, et qu'alors, trop tard pour se sauver, ils le reconnaîtraient disant: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" VJC 366 2 Jésus dit ces paroles d'un ton pénétré de tristesse et avec une puissance extraordinaire. Les officiers romains furent réduits au silence et comme subjugués par les paroles de Christ. Leurs coeurs, quoique étrangers à l'influence divine, furent émus comme ils ne l'avaient jamais été, et la foule demeura dans un silence profond et respectueux. Lui, qui pouvait commander aux éléments, dont la voix avait calmé les vagues furieuses de la mer, pouvait aussi tranquilliser les coeurs d'hommes païens qui n'avaient point rejeté sa vérité, ni endurci leurs coeurs contre lui par les préjugés. Les officiers romains pouvaient lire la charité, la bienveillance et une paisible majesté sur le visage calme et solennel de Jésus. Ils éprouvaient pour lui une sympathie qu'ils ne pouvaient comprendre. Devant eux était un homme humble, mais dont le maintien rappelait un Dieu. Ils étaient plus disposés à lui rendre hommage, qu'à l'arrêter pour cause d'insurrection. VJC 366 3 Ils voyaient que les sacrificateurs et les gouverneurs étaient les seuls qui fussent irrités et causassent du trouble. Ils se tournèrent par conséquent contre eux et les accusèrent de tout ce bruit. Les sacrificateurs et les pharisiens, chagrins et confus, rejetèrent la faute sur le peuple, et se mirent à disputer entre eux avec une grande animation. Il y avait divergence d'opinions entre les sacrificateurs concernant Jésus. Anne l'accusait avec véhémence d'être un imposteur; Caïphe l'avait reconnu publiquement comme un prophète, mais il considérait que sa mort était nécessaire à l'accomplissement de la prophétie. Les opinions se partageaient entre ces deux chefs. La majorité du peuple était pour Jésus, et déclarait qu'aucun homme ne pouvait faire les choses qu'il avait faites. VJC 367 1 Pendant que ces contestations continuaient, Jésus, l'objet de toutes ces disputes, passa inaperçu dans le temple, et se mit à le contempler d'un oeil triste. Tout y était tranquille, car la scène qui s'était passée sur le mont des Oliviers avait attiré la foule loin du temple. Après l'avoir regardé d'un air solennel, Jésus en ressortit avec ses disciples, et s'en alla à Béthanie, de sorte qu'au moment où le peuple eût voulu le placer sur le trône d'Israël, on ne put le trouver nulle part. VJC 367 2 Jésus demeura toute la nuit en prière, et le matin, comme il revenait de Béthanie, il passa près d'un lieu planté de figuiers. Ayant faim, "et voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il y alla pour voir s'il y trouverait quelque chose; et s'en étant approché, il n'y trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues. Alors Jésus, prenant la parole, dit au figuier: Que jamais personne ne mange de ton fruit. Et ses disciples l'entendirent."1 VJC 367 3 Ce n'était pas la saison où les figues étaient mûres, sauf en certains endroits, et sur les hauteurs du mont des Oliviers; on pouvait donc dire en vérité: "Car ce n'était point la saison des figues". Suivant la nature du figuier, on voit les fruits se former avant le développement des feuilles, de sorte qu'on peut bien, à plus forte raison, espérer cueillir des fruits mûrs sur un arbre couvert de feuilles. Le figuier que voyait Jésus était magnifique à voir, mais en cherchant sur ses branches, il vit qu'il n'avait qu'une apparence trompeuse, car il ne portait que des feuilles. Afin de donner une leçon salutaire à ses disciples, il se servit du figuier comme d'un symbole, en lui prêtant des qualités morales pour en tirer une vérité divine. VJC 368 1 Les Juifs se distinguaient de toutes les autres nations du monde par leur prétention à une fidélité parfaite au Dieu du ciel. Ils avaient été particulièrement favorisés, et ils prétendaient être le plus pieux de tous les peuples, tandis qu'ils étaient réellement impies et corrompus par l'amour du monde et la passion du gain. Se vantant de leur piété et de leur connaissance, quoique pleins d'hypocrisie et de cruauté, et ignorant ce que Dieu demandait d'eux, -- ils ressemblaient au figuier stérile qui étalait ses branches prétentieuses, luxuriantes, fécondes en apparence et belles à voir, mais sur lesquelles Jésus "ne trouva que des feuilles". La religion juive avec son magnifique temple, ses autels sacrés, la pompe de ses sacrifices, ses sacrificateurs splendidement vêtus et ses cérémonies pompeuses, n'était qu'un vernis superficiel sous lequel régnaient l'orgueil, l'oppression et le péché. Les feuilles étaient abondantes et belles, mais l'arbre ne portait aucun fruit de piété. VJC 368 2 Le matin suivant, comme ils passaient près du même verger, les disciples virent que le figuier que Jésus avait maudit était flétri et séché jusqu'aux racines. Jésus montra à ses disciples, dans l'image frappante du figuier, la vraie condition des Juifs; de même que le figuier avait séché sous la malédiction qui l'avait frappé, et qu'il était là, consumé et séché jusqu'aux racines, ainsi seraient abattus tous les vains et présomptueux hypocrites. VJC 368 3 Les autres figuiers du verger n'avaient également point de fruits; mais leurs branches n'avaient pas de feuilles, de sorte qu'elles ne trompaient ni ne leurraient personne. Les arbres sans feuilles représentaient les gentils qui ne se vantaient point d'une piété supérieure. C'est en eux que ces paroles de l'Ecriture trouvent leur application: "Car ce n'était pas la saison des figues." Mais tandis que les Juifs, dans leur orgueilleuse confiance en eux-mêmes, se croyaient supérieurs à tous les autres peuples, les gentils sentaient en quelque mesure leur pauvreté et leur faiblesse, et attendaient impatiemment de meilleurs jours, une lumière plus sûre et plus claire pour diriger leurs pas errants. VJC 369 1 La nation juive était religieuse extérieurement; elle se glorifiait de son saint temple, de la pompe de ses sacrificateurs et des cérémonies imposantes du matin et du soir, de ses splendides synagogues et de ses sacrifices. Il y avait une profusion de feuilles brillantes et riches pour couvrir la basse hypocrisie, la méchanceté et l'esprit d'oppression qui se trouvaient au fond de toute cette vaine pompe. Les Juifs eurent l'avantage de posséder au milieu d'eux Christ, manifesté en chair. Cette inestimable grâce que Dieu leur fit, aurait dû provoquer en eux une pieuse reconnaissance. Mais par une aveugle prévention, ils refusèrent les bénédictions que Jésus leur offrait. Ce fut en vain que son amour se répandit sur eux; ils ne prirent point garde à ses oeuvres miraculeuses. A son approche, toute douleur disparaissait; toute infirmité et toute difformité était guérie; l'injustice et l'oppression reculaient couvertes de honte devant ses réprimandes; tandis que la mort et la tombe s'éloignaient à son approche, et obéissaient à ses ordres. Pourtant, le peuple qu'il avait élu le rejeta et méprisa ses miracles. La Majesté du ciel est venue chez les siens, "et les siens ne l'ont pas reçue". VJC 369 2 Le jugement prononcé sur le figuier stérile ne symbolise pas seulement la sentence prononcée sur les Juifs; mais est aussi applicable aux soi-disant chrétiens de nos jours qui sont devenus formalistes, égoïstes, vaniteux et hypocrites. Beaucoup de gens qui se disent pieux sont dans le monde comme le figuier stérile, étalant des branches couvertes de feuilles prétentieuses, mais entièrement dépourvues de fruits. Ils pratiquent les formes du culte, et délaissent la repentance et la foi. Dans la condamnation du figuier, Christ démontra combien l'hypocrisie et les vaines prétentions lui sont odieuses. Toujours pitoyable au vrai pénitent, toujours prêt à le recevoir et à le secourir, il montre ainsi que celui-ci est dans une condition plus favorable devant Dieu que le chrétien qui ne porte aucun fruit à sa gloire. VJC 370 1 D'importants événements se groupent autour de la fin du ministère de Christ. Son entrée triomphale à Jérusalem, la purification du temple et la malédiction du figuier stérile, prédisent chacune le sort de Jérusalem. Les larmes de Jésus sur le mont des Oliviers, lorsqu'il contemplait la ville qu'il avait tant aimée, landis qu'il était au milieu des cris de joie et des hosanna de milliers de personnes, furent les derniers appels d'une miséricorde et d'un amour méconnus et rejetés ------------------------Chapitre 38 -- Deuxième Purification du temple VJC 371 1 Comme Jésus entrait dans le parvis extérieur du temple, il fut frappé du spectacle qui s'offrit à lui; le parvis ressemblait à un marché de bétail. Aux beuglements des boeufs, aux bêlements des brebis, et aux roucoulements des pigeons se mêlaient le son de l'argent et les cris de disputes des trafiquants, dont quelques-uns étaient sacrificateurs et faisaient le service des choses saintes. Les saints abords du temple présentaient un spectacle pénible à ces Juifs consciencieux qui, tout en déplorant la profanation du saint lieu, étaient incapables de l'empêcher; car les dignitaires du temple s'adonnaient eux-mêmes au commerce qui se faisait dans le parvis, et à l'échange des monnaies. Ils étaient artificieux et avares; l'amour du gain faisait taire en eux tout scrupule religieux, et ils poussaient leur trafic à une telle extrémité qu'aux yeux de Dieu ils ne valaient pas mieux que des larrons. VJC 371 2 Trois ans auparavant, au commencement de son ministère, Jésus avait chassé du temple ceux qui le souillaient par leur honteux trafic; et son air austère, sa divine majesté avaient frappé de crainte ces vils marchands. Vers la fin de sa mission terrestre, il entra de nouveau dans le temple de Dieu et le trouva souillé par les mêmes pratiques abominables et les mêmes profanateurs. Les sacrificateurs et les gouverneurs comprenaient peu l'oeuvre sacrée que leur office leur imposait. A chaque fête de Pâque et des tabernacles, des milliers de têtes de bétail étaient abattues, et les sacrificateurs répandaient leur sang sur l'autel. Les Juifs s'étaient habitués à voir répandre le sang -- purification du péché -- surl'autel; ils avaient presque perdu de vue le fait que c'était le péché qui rendait nécessaire toute cette aspersion du sang des bêtes, et qu'il préfigurait le sang du Fils de Dieu qui devait être répandu pour la vie du monde, comme aussi que les sacrifices et les offrandes, devaient rappeler aux hommes qu'il fallait un sacrifice expiatoire. VJC 372 1 Jésus jeta un regard sur les innocentes victimes du sacrifice qui le symbolisaient lui-même, et vit comment les Juifs avaient fait de ces grandes convocations des scènes de carnage et de cruauté, enlevant ainsi en grande mesure la solennité de l'institution des sacrifices. L'assemblage d'un si grand nombre de pièces de gros et de menu bétail, faisait du parvis un bruyant marché, et donnait le champ libre à cet esprit d'avarice et d'avidité commerciale qui caractérisait les chefs du peuple, soucieux d'accaparer toutes les affaires. Ces hommes réalisaient d'énormes profits par leurs prix exorbitants et leurs'ruses. Cela excita l'indignation de Jésus; il savait que son sang, qui allait être versé pour les péchés du monde, serait aussi peu apprécié des sacrificateurs et des anciens que le sang des bêtes qu'ils faisaient incessamment couler. VJC 372 2 Au lieu de s'humilier et de se repentir de ses péchés, on multipliait le sacrifice des bêtes, comme si l'on pouvait se réconcilier avec Dieu par un service d'où le coeur est absent. Samuel dit: "l'Eternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu'on obéisse à sa voix? Voici, obéir vaut mieux que sacrifice."1 Et Esaïe, voyant dans une vision prophétique l'apostasie des Juifs, s'adressa à eux comme à des conducteurs de Sodome et de Gomorrhe. "Ecoutez la parole de l'Eternel, conducteurs de Sodome! prêtez l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe! Qu'ai-je affaire, dit l'Eternel, de la multitude de vos sacrifices? Je suis rassasié d'holocaustes de moutons et de graisse de bêtes grasses; je ne prends point de plaisir au sang des taureaux, ni des agneaux, ni des boucs. Lorsque vous entrez pour vous présenter devant ma face, qui a requis cela de vous, que vous fouliez de vos pieds mes parvis?" "Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la malice de vos actions; cessez de mal faire, apprenez à bien faire; recherchez la droiture, protégez celui qui est opprimé, faites droit à l'orphelin, défendez la cause de la veuve."1 VJC 373 1 Le Sauveur fut témoin de l'accomplissement de cette prophétie. Trois ans auparavant, il avait purifié le temple, mais tout ce qui en souillait alors les parvis existait maintenant à un plus haut degré même. Accomplissant une ancienne prophétie, le peuple avait proclamé Jésus roi d'Israël; Christ avait accepté leur hommage et l'office de roi et sacrificateur. Il savait que ses efforts pour réformer une sacrificature avilie seraient vains; mais son oeuvre devait néanmoins être faite, la preuve de sa mission divine devait être donnée à un peuple incrédule. VJC 373 2 Comme le regard scrutateur de Jésus embrassait le parvis du temple profané, tous les yeux se tournèrent instinctivement vers lui. Les voix du peuple et le bruit des bestiaux ne se firent plus entendre; sacrificateurs et gouverneurs, pharisiens et gentils, tous regardaient, avec un muet étonnement et une crainte indéfinissable, le Fils de Dieu qui se tenait devant eux dans sa majesté de Roi des cieux, sa divinité resplendissant à travers son humanité, et le revêtant d'une dignité et d'une gloire qu'il n'avait jamais déployées auparavant. Une crainte singulière s'empara du peuple. Ceux qui étaient le plus rapprochés de Jésus reculèrent autant que la foule le leur permit. A l'exception de quelques disciples, le Sauveur se trouva bientôt comme isolé de la foule. Tout bruit cessa; le profond silence qui régnait semblait insupportable, et lorsque la voix de Christ, retentissant comme le son de la trompette, mit fin à ce silence, un soupir involontaire de soulagement sortit de la poitrine de tous ceux qui étaient présents. VJC 373 3 Il parlait en accents clairs et distincts, avec une puissance qui faisait fuir le peuple comme s'il eût été emporté par une violente tempête: "Il est écrit: Ma maison est une maison de prière; mais vous en avez fait une caverne de voleurs."1 Il descendit les degrés, et, avec une plus grande autorité que celle qu'il avait manifestée trois ans auparavant, avec une indignation qui arrêtait toute opposition, d'un accent qui résonnait comme une trompette à travers tout le temple, il commanda: "Otez tout cela d'ici." Le déplaisir de sa physionomie ressemblait à un feu consumant; on ne mit pas en question son autorité; tous fuirent de sa présence dans la plus grande hâte, chassant, poussant devant eux les bestiaux, et emportant les marchandises qui avaient profané le temple du Très Haut. Christ montre ici au monde qu'avec tout son amour et sa miséricorde infinis, il peut exercer une justice rigoureuse. VJC 374 1 Trois ans auparavant, les dignitaires du temple avaient eu honte de leur fuite précipitée au commandement de Jésus, un jeune homme encore, et s'étaient étonnés de leurs propres craintes et de leur obéissance passive à un homme seul et humble. Ils pensaient qu'il leur serait impossible de se soumettre ainsi une seconde fois. Pourtant, ils furent plus effrayés que jamais, et ils obéirent à son commandement avec encore plus de précipitation. Après que les acheteurs et les vendeurs eurent été chassés, Jésus jeta sur la foule qui fuyait un regard de la plus profonde pitié. Un certain nombre restaient, espérant ardemment que cet homme, qui assumait une telle puissance et une telle autorité, était le Messie attendu. VJC 374 2 Une foule de gens, se précipitant hors des parvis du temple, poussant leur bétail devant eux, rencontrèrent une autre foule qui entrait, apportant des malades et des mourants, cherchant le grand Médecin. Ceux qui fuyaient faisaient les rapports les plus exagérés sur la manière dont Jésus avait purifié le temple. Entendant ces choses, quelques-uns de ceux qui avaient hâte de trouver Jésus, s'en retournèrent, craignant la rencontre d'un Etre si puissant, dont le seul regard avait fait fuir de sa présence les sacrificateurs et les gouverneurs. Mais un grand nombre se frayèrent un passage à travers la foule de fuyards, pressés d'arriver auprès de celui qui était leur seule espérance, ayant le sentiment que s'il ne les délivrait de leurs peines et de leurs maladies, il valait tout autant qu'ils mourussent tout de suite, sa puissance dépassant celle de tous les autres médecins. VJC 375 1 Un spectacle étonnant se présente alors aux yeux des disciples; le parvis du temple, débarrassé de ceux qui le profanaient, se remplit de malades et de souffrants, dont quelques-uns sont apportés mourants devant Jésus. Ces affligés sentaient leur pressante détresse; ils sentaient qu'ils devaient mourir si le grand Médecin n'avait pas pitié d'eux. Ils fixèrent leurs yeux suppliants sur Jésus, s'attendant à voir sur son visage cette sévérité dont leur avaient parlé ceux qui s'étaient enfuis du temple; mais ils ne lurent sur cette aimable figure que la charité et une douce pitié. VJC 375 2 Jésus accueillit les malades avec bonté, et à l'attouchement de sa main, la maladie, la mort qui s'approchait, s'enfuirent. Il rendit l'espérance aux coeurs affligés et abattus, et délivra de leurs fardeaux ceux qui venaient implorer son aide. Les muets, les aveugles et les paralytiques s'éloignaient de sa présence, jouissant d'une parfaite santé. Il prenait les enfants entre ses bras aussi tendrement que l'eût fait une mère aimante, calmait leurs cris d'effroi, chassait la fièvre et la douleur de leurs petits membres, et les rendait, souriants et sains, à leurs parents reconnaissants. VJC 375 3 Le matin, ce parvis avait été un lieu de marché et de trafic, où l'on entendait les cris des animaux et les bruyantes clameurs des hommes; alors, tout était calme dans cette enceinte sacrée; et la foule avide y écoutait les paroles de la vie éternelle, tombant des lèvres du Sauveur. Rien n'interrompait son discours, sauf les guérisons nouvelles, et les exclamations de bonheur à l'adresse du Médecin qui délivrait les malades de leurs souffrances. VJC 375 4 Les sacrificateurs et les gouverneurs furent involontairement ramenés au temple. Après que la première panique fut un peu passée, ils eurent le désir de savoir ce que Jésus ferait ensuite. Ils s'attendaient à le voir s'emparer du trône de David. Retournant lentement au temple, ils entendirent les voix d'hommes, de femmes et d'enfants louant Dieu. En entrant dans le parvis, ils s'arrêtèrent, muets de surprise, à la vue de la scène étrange qui s'offrait à leur vue. Ils voyaient les malades guéris, la vue rendue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, et les boiteux sauter de joie. Les enfants dépassaient tous les autres dans l'expression de leur joie. Ils répétaient les hosanna que l'on avait entendus le jour précédent, et agitaient en triomphe des branches de palmier devant le Sauveur. Le temple retentissait d'exclamations que l'écho répétait à travers les parvis: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" "Voici ton Roi viendra à toí, juste et sauveur." "Hosanna au Fils de David!" VJC 376 1 En entendant ces exclamations et les voix heureuses et libres des enfants, les dignitaires du temple retombèrent dans leur ancienne intolérance, et ils se mirent à arrêter ces démonstrations. Ils représentèrent au peuple que le saint temple était souillé par les pieds et les bruyantes et joyeuses exclamations des enfants. Ces mêmes hommes qui avaient permis et fait entendre eux-mêmes des altercations irritées, qui avaient acheté et vendù dans ces enceintes sacrées, qui avaient entendu avec indifférence le bruit insupportable des animaux divers qu'on amenait dans les parvis, avaient l'air remplis d'indignation de voir qu'on tolérât dans la cour du temple les exclamations joyeuses d'heureux enfants. VJC 376 2 Les sacrificateurs et les gouverneurs, voyant que le peuple qui avait senti et vu la puissance du divin Maître ne leur accordait aucune attention, essayèrent de s'adresser à Jésus lui-même: "Entends-tu ce que ces enfants disent? Et Jésus leur dit: Oui. N'avez-vous jamais lu ces paroles: Tu as tiré une parfaite louange de la bouche des enfants et de ceux qui tettent?" Si les voix de ces heureux enfants avaient été réduites au silence, les piliers mêmes du temple auraient entonné les louanges du Sauveur. Jésus fut toujours l'ami des enfants; il acceptait leur sympathie enfantine et leur amour franc et sans affectation. La louange reconnaissante sortant de leurs bouches innocentes était une musique pour ses oreilles, et un rafraîchissement pour son coeur brisé par l'hypocrisie des Juifs. Dans cette occasion, il avait guéri les maladies des enfants, les avait serrés dans ses bras, avait reçu leurs caresses et leur affectueuse gratitude, et ceux-ci s'étaient endormis entre ses bras pendant qu'il enseignait le peuple. Partout où le Sauveur portait ses pas, la bonté empreinte sur son visage, et ses manières douces et aimables gagnaient l'affection et la confiance des enfants. VJC 377 1 Les pharisiens étaient tout déconcertés et embarrassés de la tournure que les choses avaient prise, et ils étaient dépités d'avoir vu échouer leur effort pour arrêter l'enthousiasme du peuple. Ils avaient devant eux un homme qu'ils ne pouvaient intimider par leur prétention à l'autorité. Jésus s'était montré le gardien du temple. Jamais auparavant, il n'avait assumé une telle autorité royale; jamais ses paroles et ses actes n'avaient eu une si grande puissance. Il avait accompli de grands miracles à Jérusalem, mais jamais d'une manière aussi solennelle et impressive. VJC 377 2 Jésus, en prenant soin du parvis du temple, avait accompli un merveilleux changement. Il en avait banni les acheteurs et les vendeurs, les changeurs et les bestiaux; "et il ne permettait pas que personne portât aucun vaisseau par le temple". C'est à ce point que le Rédempteur du monde envisageait la sainteté de l'édifice dédié au culte de Dieu. Les sacrificateurs et les gouverneurs n'osèrent pas montrer une hostilité ouverte contre Jésus, en présence du peuple qui avait été témoin de ses miracles. Quoique irrités et confondus par sa réponse, ils étaient incapables de rien faire de plus ce jour-là. VJC 377 3 Le matin suivant, le Sanhédrin était assemblé dans le but de décider ce qu'il y avait à faire à l'égard de Jésus. Sa singulière invasion du temple était à leurs yeux si présomptueuse et si étrange, qu'ils délibérèrent sur la convenance qu'il y aurait de le faire paraître pour rendre compte de la hardiesse de sa conduite en s'opposant à ceux qui avaient la charge du temple. Trois ans auparavant, ils l'avaient invité à leur donner un signe qu'il était le Messie. Depuis ce temps, il avait accompli des miracles au milieu d'eux; il avait guéri les malades, miraculeusement nourri des milliers de personnes, marché sur les vagues en furie, et calmé la mer agitée. Il avait à réitérées fois lu les desseins de leurs coeurs comme dans un livre ouvert; il avait chassé les démons, et ressuscité des morts; pourtant ils refusaient encore de voir et de reconnaître les preuves de sa messianité. VJC 378 1 Alors ils décidèrent de ne point lui demander par quelle autorité il avait fait une action aussi hardie concernant le temple, mais de l'embarrasser de questions et d'accusations calculées, de manière à obtenir de lui quelques aveux ou déclarations par lesquelles ils pussent le condamner. Après avoir soigneusement tiré leur plan, ils se rendirent au temple, où Jésus prêchait l'Evangile au peuple, et ils commencèrent à le questionner quant à l'autorité par laquelle il avait agi dans le temple. Ils s'attendaient à ce que Jésus leur répondît que Dieu l'avait revêtu de l'autorité qu'il avait manifestée, et ils étaient prêts à contredire cette assertion. Mais au lieu de cela, Jésus leur posa une question qui semblait toucher à un autre sujet: "Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes?"1 Ceux qui l'interrogeaient ne surent que répondre. S'ils avaient nié la mission de Jean et son baptême de repentance, ils auraient perdu leur influence sur le peuple -- car ils croyaient tous que Jean était un prophète de Dieu. Mais s'ils avaient reconnu que la mission de Jean était divine, ils auraient été obligés de reconnaître Jésus comme Messie; car Jean l'avait plusieurs fois désigné au peuple comme le Christ, disant: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Jean avait parlé de Jésus en disant qu'il n'était pas digne de lui délier la courroie -de ses souliers. VJC 378 2 Jésus leur laissa le soin de décider quel avait été le vrai caractère de la mission de Jean. "Or, ils raisonnaient entre eux, disant: Si nous disons: Du ciel, il dira: Pourquoi donc n'y avez-vous pas cru? Et si nous disons: Des hommes, nous craignons le peuple; car tous croyaient que Jean avait été un vrai prophète." Au fond du coeur, ils n'avaient pas accepté les enseignements de Jean. S'ils l'avaient fait, ils n'auraient pu rejeter Jésus, dont Jean avait prophétisé. Mais ils avaient trompé le peuple en prétendant croire au ministère de Jean; et dans ce moment ils n'osèrent pas, répondant à la question du Sauveur, déclarer que la mission de Jean était divine, de crainte que Jésus ne leur demandât pour quelle raison ils ne croyaient pas au témoignage du prophète qui le concernait. Il aurait pu dire: si Jean était du ciel, je le suis aussi; mon ministère et mon oeuvre sont si intimement unis aux siens qu'on ne peut les séparer. VJC 379 1 Le peuple respirait à peine, de crainte de ne pas entendre la réponse que feraient les sacrificateurs et les gouverneurs à la question directe de Jésus, à savoir si le baptême de Jean était du ciel ou des hommes. Il s'attendait à les voir reconnaître que Jean était envoyé de Dieu; mais après s'être consultés secrètement, les sacrificateurs décidèrent de répondre aussi vaguement que possible: "Ils répondirent à Jésus: Nous n'en savons rien. Et Jésus leur répondit: Et moi je ne vous dirai pas non plus par quelle autorité je fais ces choses." Scribes, sacrificateurs et gouverneurs se tenaient confus et désappointés devant le peuple, dont ils avaient grandement perdu le respect par leur lâcheté et leur indécision. VJC 379 2 Toutes ces paroles, tous ces actes de Christ avaient de l'importance, et leur influence devait se faire sentir toujours plus après la crucifixion, la résurrection et l'ascension. Bien des personnes qui avaient impatiemment attendu le résultat de la question de Jésus, devaient finalement devenir ses disciples, attirées à lui pour la première fois par ses paroles en ce jour mémorable. La scène du parvis ne devait jamais s'effacer de leur mémoire. Il y avait un contraste bien marqué entre l'air de Jésus et celui du souverain sacrificateur pendant qu'ils parlaient ensemble. Le puissant dignitaire du temple était paré de vêtements riches et somptueux, et portait une tiare resplendissante sur sa tête. Sa tenue majestueuse, sa longue barbe et ses cheveux flottants, argentés par l'âge, lui donnaient un air vénérable qui frappait de prime abord, et bien calculé pour inspirer au peuple un profond respect. VJC 380 1 La Majesté du ciel se tenait devant ce personnage auguste, sans ornement ni parure. Ses vêtements étaient couverts de la poussière du voyage; son visage pâle exprimait une tristesse touchante; pourtant, ses traits portaient une empreinte de dignité et de bienveillance qui contrastait étrangement avec l'air orgueilleux, plein de suffisance et irrité du souverain sacrificateur. Maintes personnes, qui avaient été témoins des paroles et des actes merveilleux de Jésus dans le temple, le regardèrent dès lors comme le prophète de Dieu. Mais la haine des sacrificateurs contre Jésus augmentait à mesure que le peuple s'attachait davantage à lui. La sagesse avec laquelle il échappa au filet qu'ils lui avaient tendu, raviva leur haine, car c'était une nouvelle preuve de sa divinité. VJC 380 2 Comme ils se tenaient mortifiés et silencieux devant le Sauveur, humiliés devant la grande multitude, Jésus profita de l'occasion pour leur montrer leur vrai caractère, et la sûre rétribution que devaient attirer leurs méchantes actions. Il présenta la leçon de manière à ce que les sacrificateurs et les anciens dussent prononcer leur propre condamnation: "Mais que vous semble-t-il de ceci? Un homme avait deux fils, et s'adressant au premier, il lui dit: Mon fils, va, et travaille aujourd'hui dans ma vigne. Mais il répondit: Je n'y veux point aller; cependant, s'étant repenti ensuite, il y alla. Puis il vint à l'autre, et lui dit la même chose. Celui-ci répondit: J'y vais, Seigneur; mais il n'y alla pas. Lequel des deux fit la volonté de son père?"1 VJC 380 3 Cette abrupte question les mit sur leurs gardes; ils avaient écouté attentivement la parabole et répondirent immédiatement: "C'est le premier". Jésus arrêtant sur eux ses regards perçants, dit d'un accent sévère et solennel: "Je vous dis en vérité que les péagers et les femmes de mauvaise vie vous devancent au royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l'avez point cru; mais les péagers et les femmes de mauvaise vie l'ont cru; et vous, ayant vu cela, vous ne vous êtes point repentis ensuite pour le croire." VJC 381 1 Ces terribles vérités allèrent au coeur des sacrificateurs et des gouverneurs hypocrites. Dans la parabole, le premier fils représente les péagers et les gens de mauvaise vie, qui refusèrent d'abord d'obéir aux enseignements de Jean, mais qui se repentirent ensuite et se convertirent. Le second fils représente les Juifs qui professaient l'obéissance et des vertus supérieures, mais insultaient Dieu par le rejet de son Fils. Par leurs mauvaises actions, ils perdaient leurs droits à la faveur divine. Ils méprisaient les grâces de Dieu. Jésus leur montra que les gens sans considération et les délaissés sont mieux vus aux yeux de Dieu que les sacrificateurs et les gouverneurs hautains et remplis de propre justice. VJC 381 2 Ils ne voulurent point reconnaître ces vérités accusatrices, mais demeurèrent silencieux, espérant que Jésus dirait quelque chose qu'ils pussent tourner contre lui; mais ils devaient entendre des vérités encore plus dures à leurs oreilles. Jésus, considérant le passé, lorsque ses ministres, les prophètes de Dieu, furent rejetés, et que leurs messages furent foulés aux pieds par les ancêtres de ces mêmes hommes qui étaient devant lui, vit que les fils marchaient sur les traces de leurs pères, et rempliraient la coupe de leurs iniquités en mettant à mort le Seigneur de vie. Il tira du passé, du présent et de l'avenir une nouvelle parabole: "Ecoutez une autre similitude: Il y avait un père de famille qui planta une vigne: il l'environna d'une haie, il y creusa un pressoir, et il y bâtit une tour; puis il la loua à des vignerons, et s'en alla faire un voyage. La saison des fruits étant proche, il envoya ses serviteurs vers les vignerons pour recevoir les fruits de sa vigne. Mais les vignerons, s'étant saisis des serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers, et ils les traitèrent de même. Enfin, il envoya vers eux son propre fils, disant: Ils auront du respect pour mon fils. Mais quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux: C'est ici l'héritier; venez, tuons-le, et nous saisissons de son héritage. Et l'ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Quand donc le maître de la vigne sera venu, que fera-t-il à ces vignerons?" VJC 382 1 Jésus s'adressait à toutes les personnes présentes; mais les sacrificateurs et les gouverneurs, ne pensant pas que la parabole s'appliquât à eux, répondirent aussitôt: "Il fera périr misérablement ces méchants, et il louera sa vigne à d'autres vignerons, qui lui en rendront les fruits en leur saison." Alors, ils virent qu'ils avaient prononcé leur propre condamnation en présence du peuple, qui écoutait Jésus avec un très vif intérêt. Christ rappelait ainsi qu'en vain messager après messager avait été envoyé à Israël avec des réprimandes, des avertissements et des menaces. Ces fidèles messagers de vérité furent mis à mort par ceux auxquels ils avaient été envoyés, comme les fidèles serviteurs furent tués par les méchants vignerons. Dans le fils bien-aimé que le seigneur de la vigne envoya finalement vers ses serviteurs désobéissants, et que ces derniers saisirent et tuèrent, les sacrificateurs et les gouverneurs reconnurent soudain une image frappante et distincte de Jésus et du sort qui le menaçait. Ils formaient déjà le dessein de mettre à mort celui que le Père leur avait envoyé comme seul et dernier appel. Dans la rétribution qui frappa les ingrats vignerons, se trouvait dépeint le sort de ceux qui mettraient Christ à mort. VJC 382 2 Dans la parabole de la vigne, Jésus représenta aux Juifs quelle était leur réelle condition. Le maître de la vigne représentait Dieu; la vigne symbolisait la nation juive entourée de la loi de Dieu, si propre à la maintenir séparée et distincte de toutes les autres nations de la terre. La tour construite dans la vigne, représentait leur temple. Le maître de la vigne avait fait tout ce qui était nécessaire pour sa prospérité. De même, Dieu avait eu soin d'Israël, tellement qu'il pouvait atteindre au plus haut degré de la prospérité. Le maître de la vigne demandait de ses vignerons une juste part des fruits; de même Dieu requérait des Juifs une vie correspondant aux saints priviléges qu'il leur avait accordés. Mais comme les serviteurs qui demandèrent du fruit au nom de leur maître furent tués par les vignerons infidèles, ainsi les Juifs tuèrent les prophètes qui leur apportaient les messages divins. Ils ne rejetèrent pas seulement les prophètes de Dieu, mais lorsqu'il envoya son Fils unique, l'Héritier prédestiné de la vigne, pensant garder la vigne pour eux, et s'emparer des avantages qu'elle procurait, les Juifs hautains, serviteurs infidèles, raisonnèrent ainsi en eux-mêmes: "C'est ici l'héritier; venez, tuons-le." Jésus révélait ainsi dans cette parabole les noirs desseins des Juifs contre lui. VJC 383 1 Après que Jésus les eut entendus prononcer leur propre condamnation, dans leur jugement des indignes vignerons, il les regarda avec pitié, et continua de leur parler: "N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures ces paroles: La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l'angle; ceci a été fait par le Seigneur, et c'est une chose merveilleuse devant nos yeux? C'est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et qu'il sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé; et celui sur qui elle tombera en sera écrasé." VJC 383 2 Les Juifs avaient souvent répété les paroles de cette prophétie, pendant qu'ils enseignaient le peuple dans la synagogue, l'appliquant à la venue du Messie. Mais Jésus joint l'héritier si cruellement mis à mort à la pierre que ceux qui bâtissaient rejetèrent, mais qui devint finalement la principale pierre de l'angle, supportant tout l'édifice. Christ lui-même était l'auteur de tout le système judaïque, le vrai fondement du temple splendide de Jérusalem, l'antitype auquel se rapportaient tous les services des sacrifices. Les Juifs avaient attendu la venue de Christ avec une anxiété apparente. Les scribes, qui étaient instruits dans la loi et connaissaient les déclarations des prophètes concernant sa venue, savaient par l'histoire prophétique que le temps où l'on devait attendre son avénement dans le monde était passé. Par les paraboles que Jésus fit aux Juifs, il attira leur attention sur les prophéties qui prédisaient les choses mêmes qui s'accomplissaient en ce moment. Il chercha, par tous les moyens en son pouvoir, à réveiller leurs consciences, et à éclairer leur entendement, afin qu'ils pussent bien considérer ce qu'ils méditaient de faire. VJC 384 1 Dans ces paraboles, il dévoila aux pharisiens quels étaient leurs desseins, et les terribles conséquences qui en résulteraient. Il leur fut ainsi donné un solennel avertissement. Et pour ne laisser à la chose aucune ombre de doute, Jésus abandonna toute image, et leur dit clairement que le royaume de Dieu leur serait ôté, et donné à une nation qui en porterait les fruits. A l'ouïe de ces paroles, les sacrificateurs et les gouverneurs furent remplis d'une telle rage qu'ils purent à peine se retenir d'user de violence contre lui; mais voyant avec quel amour et avec quel respect le peuple le regardait, ils n'osèrent agir selon la malice de leurs coeurs. ------------------------Chapitre 39 -- Jésus et les pharisiens VJC 385 1 Lorsqu'on construisit le temple de Salomon, les pierres avaient été entièrement préparées à la carrière, de sorte que, lorsqu'elles furent amenées sur l'emplacement du temple, les ouvriers n'eurent plus qu'à les mettre en place; toutes avaient été taillées et polies. "Et on amena par le commandement du roi de grandes pierres, et des pierres de prix, pour faire le fondement du temple: elles étaient toutes taillées; et les maçons de Salomon, et les maçons d'Hiram, et les tailleurs de pierres, taillèrent et préparèrent le bois et les pierres pour bâtir le temple." "Or, en bâtissant la maison, on la bâtit de pierres qu'on avait amenées toutes telles qu'elles devaient être; de sorte qu'en bâtissant la maison on n'entendit ni marteau, ni hache, ni aucun outil de fer."1 VJC 385 2 On amena un jour de la carrière une pierre d'une forme irrégulière pour être employée à la fondation du temple. Mais les ouvriers ne purent y trouver une place et ne voulurent point l'accepter. Elle était là sans utilité, et embarrassait dans leurs mouvements les constructeurs du temple, qui étaient fort ennuyés de sa présence. Longtemps, elle resta là comme une pierre rejetée. Mais lorsque les constructeurs arrivèrent à la pose de la pierre de l'angle, ils cherchèrent en vain pendant longtemps, une pierre d'une dimension et d'une force suffisantes, ayant la forme convenable, pour prendre cette place particulière et supporter le grand poids qui devait reposer sur elle. S'ils avaient imprudemment choisi une pierre qui ne convînt pas pour cette place importante, ils auraient compromis la sûreté de tout l'édifice. Ils devaient trouver une pierre capable de résister à l'influence du soleil, de la gelée et de la tempête. On avait, à différentes époques, choisi diverses pierres; mais lorsqu'on les avait soumises à la pression de poids immenses, elles étaient tombées en pièces. D'autres pierres ne pouvaient supporter l'épreuve de brusques changements atmosphériques, et les ouvriers les déclarèrent impropres à remplir cette place. VJC 386 1 Cependant, là était encore la pierre qui avait été rejetée par ceux qui bâtissaient; elle avait supporté d'être exposée à l'air et aux rayons brûlants du soleil sans révéler une veine ou la plus légère crevasse. L'orage avait fondu sur elle, et pourtant elle était restée la même. Enfin, l'attention de ceux qui bâtissaient fut attirée sur cette grosse pierre et ils l'examinèrent soigneusement. Elle avait enduré toutes les épreuves, sauf une. Si elle pouvait supporter l'essai d'une grande pression, ils se décideraient à la prendre comme pierre de l'angle. L'épreuve fut faite à la satisfaction de tous. La pierre fut acceptée, placée dans la position qui lui était assignée, et on trouva qu'elle y était parfaitement appropriée. VJC 386 2 Esaïe vit dans ses visions prophétiques que cette pierre était un symbole du Sauveur du monde. Il dit: "Sanctifiez l'Eternel des armées, et que lui seul soit votre crainte et votre frayeur; et il sera votre sanctuaire; mais il sera une pierre d'achoppement et un rocher de trébuchement aux deux maisons d'Israël; un piége et un filet aux habitants de Jérusalem. Et plusieurs d'entre eux trébucheront, et tomberont, et seront froissés, et seront enlacés, et seront pris." Transporté dans sa vision prophétique au premier avénement, le prophète voit que Christ doit supporter des afflictions et des épreuves symbolisées par le traitement que ceux qui bâtissaient le temple de Salomon font subir à la pierre de l'angle. "C'est pourquoi ainsi a dit le Seigneur, l'Eternel: Voici, je mettrai pour fondement une pierre en Sion, une pierre éprouvée, une pierre angulaire et précieuse, pour être un fondement solide; celui qui croira ne se hâtera point."1 VJC 387 1 Dans sa sagesse infinie, Dieu choisit la pierre angulaire et la posa lui-même. Il l'appelle une pierre éprouvée; le monde entier peut déposer sur elle ses fardeaux et ses peines: elle peut les supporter tous. On peut construire avec une pleine assurance sur cette pierre. Christ est une "pierre éprouvée", et jamais il ne confondra ceux qui se confient en lui. Il a supporté toutes les épreuves qui lui ont été imposées. Il n'a point failli dans le désert de la tentation, lorsqu'il était chargé de tout le poids de la culpabilité d'Adam et de ses descendants. Il sortit plus que vainqueur de la lutte avec les puissances du mal. Il a supporté les fardeaux qui ont été jetés sur lui par ceux qui, étant tombés sur ce rocher, ont été brisés. En Christ, leurs coeurs coupables ont trouvé du soulagement. Ceux qui ont fait de lui leur fondement sont en parfaite sécurité. VJC 387 2 Christ est représenté par la principale pierre de l'angle. Juifs et gentils doivent construire sur ce fondement, et leur communion avec Christ, cette "précieuse pierre" en fait des pierres vivantes. L'apôtre Pierre montre clairement dans l'image suivante, pour qui Christ est une pierre angulaire, et pour qui il est une pierre d'achoppement: VJC 387 3 "Puisque vous avez déjà goûté combien le Seigneur est doux, en vous approchant de lui, comme de la pierre vive qui a été rejetée par les hommes, mais que Dieu a choisie, et qui lui est précieuse; vous aussi, comme des pierres vives, vous entrez dans la structure de l'édifice pour être une maison spirituelle, et de saints sacrificateurs, pour offrir des sacrifices spirituels et agréables à Dieu par Jésus-Christ. C'est pourquoi il est dit dans l'Ecriture: Voici, je mets en Sion la principale pierre de l'angle, choisie et précieuse; et qui croira en elle ne sera point confus. Vous en recevrez donc de l'honneur, vous qui croyez; mais pour les incrédules, la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, est devenue la principale pierre de l'angle, et une pierre d'achoppement, et une pierre de chute; lesquels heurtent contre la parole, et sont rebelles; à quoi aussi ils ont été destinés."1 VJC 388 1 En révélant aux Juifs le sort qui les attendait pour avoir rejeté le Fils de Dieu et en avoir fait une pierre d'achoppement, Jésus s'adresse aussi à tous ceux qui sont impénitents, et qui ne l'acceptent point comme leur Rédempteur. Ils subiront le même sort que les Juifs incrédules. L'unique sûreté est de construire sur le vrai fondement. Des millions de gens fondent aujourd'hui leurs espérances et leur attente sur des fondements qui n'ont point été essayés et éprouvés, qui ne tarderont pas à chanceler et à tomber, entraînant avec eux les structures sans consistance que l'on avait bâties sur eux. VJC 388 2 Jésus avait supporté passivement le mépris des pécheurs, tout comme la pierre rejetée avait supporté le mépris de ceux qui bâtissaient, et qui trébuchaient contre elle. Mais le temps devait venir où ils le verraient exalté de la même manière que la pierre méprisée et rejetée qui était devenue la principale pierre de l'angle. Alors ceux qui avaient rejeté Christ devaient être punis de leur iniquité. La ville et le temple des Juifs devaient être détruits. La pierre devait tomber sur eux, et leur gloire devait être brisée et dissipée, comme la poussière est emportée par un vent violent. VJC 388 3 Jésus nous a montré le seul vrai fondement sur lequel nous pouvons construire avec sûreté. Il est assez grand pour tous et assez fort pour soutenir le poids et le fardeau du monde entier. Tomber sur cette pierre pour s'y briser, c'est renoncer à notre propre justice, et aller à Christ avec l'humilité d'un enfant, nous repentant de nos transgressions, et croyant en son amour miséricordieux. Tous ceux qui construisent sur ce fondement, qui est Christ, deviennent des pierres vivantes par leurs rapports avec lui qui est la principale pierre de l'angle. Bien des personnes sont taillées, polies, et ont un extérieur et des manières agréables; mais elles ne deviendront jamais des pierres vivantes, parce qu'elles ne sont point en rapport avec Christ. Lorsque la pluie tombera, que la tempête exercera ses ravages, et que les eaux déborderont contre elles, elles tomberont parce qu'elles ne sont point fondées sur le Rocher des siècles, la principale pierre de l'angle, Jésus-Christ. VJC 388 4 Les pierres n'étaient point préparées pour leurs places respectives juste au moment de les employer à la construction des murailles du temple; elles avaient été mesurées, finies et travaillées avant d'être amenées sur le lieu de construction. De même aussi, chacun des caractères doit être taillé, préparé et poli durant le temps de la période de grâce accordée à l'homme. Lorsque Christ reviendra sur la terre, ce ne sera point pour purifier, ennoblir les caractères des hommes et les rendre propres pour le ciel. Son oeuvre ne consistera qu'à transformer leurs corps corruptibles et à les rendre semblables au corps glorieux de Christ. En ce jour, un caractère symétrique et parfait sera seul un titre à cette retouche finale d'immortalité. VJC 389 1 Cette terre est le chantier où les hommes doivent être préparés et polis pour les cours célestes. De même que les pierres qui composaient le temple de Salomon pouvaient se placer dans la muraille dans un ordre parfait, sans qu'elles eussent besoin de l'attouchement de la hache ou du marteau ou de quelque autre instrument, ainsi les saints ressuscités et ceux qui seront en vie au temps de sa venue, seront enlevés tous ensemble pour aller à la rencontre de leur Seigneur, en l'air, chacun ayant été convenablement préparé pour ce grand changement, et ayant été rendu apte à remplir sa place dans le temple du Dieu d'amour. VJC 389 2 Mais lorsque Christ visitera les méchants, ses jugements tomberont, non seulement sur les Juifs, mais sur tous ceux qui ont refusé les célestes bienfaits de la grâce de Dieu. La pierre qui était demeurée passive, supportant humblement toutes les injures qu'on avait amassées contre elle, s'élèvera alors en vie et en puissance au-dessus de tous ceux qui l'auront méprisée et rejetée. Ils reconnaîtront en elle la pierre d'achoppement qui sera pour eux une montagne vengeresse qui tombera sur eux et les écrasera. VJC 389 3 Espérant le prendre dans un piége par ses paroles, le souverain sacrificateur et les gouverneurs envoyèrent à Jésus ses plus malicieux ennemis, qui prétendirent s'intéresser à ses enseignements, et désirer profiter de sa sagesse divine. Ils s'attendaient à ce que Jésus serait trompé par leurs prétentions à la piété, qu'il oublierait d'être sur ses gardes, et parlerait de manière à ce qu'ils pussent en tirer avantage pour le condamner. Ils étaient mortifiés d'avoir été obligés d'écouter sans être capables d'en réfuter aucune, les paroles pénétrantes de Jésus, paroles qui découvraient leur condition réelle et condamnaient leur méchanceté. VJC 390 1 Ils s'entendirent avec les hérodiens, qui devaient les accompagner pour entendre les paroles de Jésus, afin de pouvoir témoigner contre lui lorsqu'ils le feraient arrêter pour le condamner à mort. Les pharisiens avaient toujours gémi d'être sous le joug des Romains, et ne payaient leurs taxes ou tributs qu'avec une grande répugnance. Ils prétendaient et déclaraient que c'était contraire à la loi de Dieu. Ils dressèrent alors un piége dans lequel ils pensaient que Jésus s'embarrasserait sûrement et offenserait ainsi, soit les lois des Juifs, soit l'autorité romaine. Les espions vinrent à lui, l'abordant avec beaucoup de politesse, exprimant la grande confiance qu'ils avaient dans ses enseignements. Après l'avoir comblé de flatteries, quant à la droiture de sa conduite, lui qui ne faisait acception ni des faveurs, ni des mépris des hommes, ils lui dirent avec un semblant de loyauté et comme pour lui demander une information: "Est-il permis de payer le tribut à César, ou non?"1 VJC 390 2 Mais Jésus comprenait parfaitement leur méchant dessein; il leur dit: "Hypocrites! pourquoi me tentez-vous? Montrezmòi la monnaie dont on paye le tribut." Aussitôt mis en garde par la manière inattendue dont Jésus avait répondu à leurs avances, et qui montrait clairement qu'il n'avait pas été trompé un seul instant par leurs hypocrites flatteries, ils lui apportèrent immédiatement une pièce d'argent qui portait l'image et l'inscription du gouverneur romain. "Et il leur dit: De qui est cette image et cette inscription? Ils lui dirent: De César. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu." VJC 390 3 Ces astucieux espions se virent ainsi confondus et défaits. La manière sommaire dont Jésus avait répondu à leur question, les mettait dans l'incapacité de dire quoi que ce fût. Tous leurs plans étaient renversés. Ils s'étaient attendus à ce qu'il répondît directement à leur question, d'une manière ou d'une autre. S'il avait dit qu'il n'était point permis de payer le tribut à César, ses ennemis auraient immédiatement chargé des hommes de faire rapport aux autorités romaines, afin de faire aussitôt arrêter Jésus comme excitant la rébellion parmi les Juifs. Ils espéraient que cela suffirait à le faire condamner. Et dans le cas où il aurait dit qu'il était convenable de payer le tribut à César, leur dessein était de faire connaître sa décision au peuple juif, et de l'accuser de s'opposer aux lois divines. VJC 391 1 Jésus connaissait leurs motifs; et, tenant dans sa main la monnaie romaine sur laquelle étaient frappés le nom et l'image de César, il déclara que puisqu'ils vivaient sous la protection du gouvernement romain, ils devaient rendre à cette puissance l'impôt qu'elle réclamait pour autant qu'il n'était point en désaccord avec leurs devoirs envers Dieu; qu'ils pouvaient en tout temps rendre obéissance à Dieu et répondre à ce qu'il exigeait d'eux, tout en se soumettant paisiblement aux lois du pays. Ceux qui l'interrogeaient ne s'attendant point à une telle réponse de Jésus, "ils l'admirèrent; et le laissant, ils s'en allèrent". Quoique la rage des sacrificateurs et des gouverneurs ne connût point de bornes et qu'ils désirassent ardemment se saisir de Jésus de leurs propres mains, et se venger de la mortification qu'il leur avait causée, ils n'osèrent pourtant point l'attaquer en présence de la foule. Faisant un grand effort, ils conservèrent un maintien digne, tout en se retirant et en devisant des moyens à employer pour le faire mourir. VJC 391 2 Christ savait bien quelle réponse devait satisfaire aux exigences du cas. Il ne favorisa ni le pouvoir romain, ni celui des Juifs. Sa réponse aux Juifs intrigants: "Rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu", était un reproche sévère. S'ils avaient répondu à ce que Dieu demandait d'eux, et s'ils avaient fidèlement rempli leurs obligations à son égard, jamais ils n'auraient été opprimés et soumis à une puissance étrangère. Jamais un étendard romain n'aurait flotté sur les murailles de Jérusalem, jamais une sentinelle romaine n'aurait veillé à ses portes, et jamais gouverneur romain n'aurait gouverné dans ses murs. La nation juive payait alors la peine de la faute qu'elle avait commise en s'éloignant de Dieu. VJC 392 1 Mais à peine les pharisiens avaient-ils été réduits au silence, que les sadducéens arrivèrent avec leurs questions artificieuses, cherchant à tendre un piége à Jésus. Les sadducéens étaient une secte juive dont la foi différait matériellement de celle des pharisiens. Le seul trait qui les unissait semblait être leur opposition mutuelle au Sauveur et à ses enseignements, et leur désir de le mettre à mort. Les pharisiens mettaient leurs traditions au même niveau que la loi de Dieu. Ils les mettaient même à la place de la loi. Jésus avait déclaré qu'ils annulaient la loi de Dieu par leurs traditions, leurs cérémonies extérieures, leurs diverses ablutions, leurs jeûnes, leurs longues prières, leurs aumônes pleines d'ostentation, leur rigoureux éloignement des gentils. C'était là ce qui constituait les principaux traits de leur religion. Ils ressemblaient assez par leurs formalités et leurs superstitions, aux chrétiens formalistes de nos jours. Mais il y avait parmi eux des hommes d'une piété sincère, qui reçurent les enseignements de Christ. VJC 392 2 Les sadducéens n'avaient aucun respect pour les traditions des pharisiens. Ils professaient de croire la plus grande partie des Ecritures, et les regardaient comme règle de conduite; pourtant, ils niaient l'existence des anges et la résurrection des corps, ce que les pharisiens croyaient fermement. Les sadducéens rejetaient la doctrine d'une vie future avec ses récompenses et ses punitions. VJC 392 3 Ils croyaient en Dieu comme étant simplement un être supérieur à l'homme; mais ils prétendaient qu'après avoir créé l'homme, Dieu le laisse poursuivre son propre chemin. Ils disaient qu'une providence dirigeait et soutenait l'ensemble de l'univers, et qu'une prescience des événements aurait privé l'homme d'une libre action morale et l'aurait abaissé à l'état d'esclave. Ils séparaient donc le Créateur de la créature, prétendant que l'homme était indépendant de toute influence plus haute, et que sa destinée était entre ses propres mains. Niant comme ils le faisaient que l'Esprit de Dieu agît par les efforts humains ou par des moyens naturels, ils prétendaient que l'homme pouvait en employant ses propres forces naturelles s'éduquer et s'éclairer, et qu'il pouvait arriver à un certain degré de sainteté par la puissance de ses efforts et une austérité rigoureuse. VJC 393 1 Il y avait chez eux très peu d'union; des gens qui refusaient de reconnaître l'influence de l'Esprit de Dieu sur les actions des hommes, ne pouvaient avoir que peu de respect pour les opinions et les sentiments des autres. Ils vivaient pour eux-mêmes, leur sympathie naturelle se mouvait dans un cercle bien restreint; leurs coeurs n'étaient point touchés des peines et des besoins d'autrui; car selon leur manière de voir, tous pouvaient se procurer l'aisance et le bien être. VJC 393 2 Comme les autres Juifs, les sadducéens se vantaient beaucoup de leur origine comme enfants d'Abraham selon la chair, et de l'exactitude avec laquelle ils observaient extérieurement la loi; mais leurs croyances étaient inconséquentes. Ils rejetaient entièrement la doctrine de la résurrection des morts et disaient que si les mêmes parcelles de matière qui constituaient le corps mortel devaient également composer le futur être immortel, alors le corps devait avoir chair et sang, et reprendre dans le monde éternel la vie charnelle interrompue sur la terre, toutes les faiblesses et les passions de cette vie étant perpétuées dans l'autre vie. VJC 393 3 Au temps de Christ les sadducéens aimaient la controverse, et ils présentaient avec véhémence leurs objections concernant la résurrection des morts. Dans leurs discussions avec les pharisiens, ils mettaient ces derniers dans l'embarras, quant à leur foi à l'état futur des morts. La mort devint pour les pharisiens un sombre et inexplicable mystère. Ils apprirent à la regarder comme la plus terrible calamité qui pût frapper un homme. VJC 393 4 La vie et l'immortalité furent mises en évidence par Jésus-Christ. Ceux qui l'acceptèrent comme le Rédempteur du monde comprirent plus clairement qu'auparavant la vie future des morts ressuscités. Christ passant par la mort, sortant du tombeau et apparaissant de nouveau à l'homme dans sa propre personne, montant ainsi au Père, fixa pour toujours les faits sacrés de la résurrection, de la vie future et immortelle des justes dans l'esprit de tous ceux qui croient en Christ. VJC 394 1 Les pharisiens avaient une grande aversion contre les sadducéens parce qu'ils ne pouvaient point l'emporter sur eux en raisonnements. Les discussions qui s'élevaient entre les deux partis dégénéraient toujours en violentes disputes, et ne faisaient qu'augmenter leur mésintelligence. Or beaucoup de sadducéens qui ne vivaient que pour cette vie, étaient riches et très influents. Ils étaient par conséquent éligibles à l'office de souverain sacrificateur, sous la condition expresse de ne point mettre en avant leurs croyances incrédules. Et comme les pharisiens étaient beaucoup plus nombreux, les sadducéens devaient, extérieurement du moins, admettre leur doctrine lorsqu'ils revêtaient l'office de sacrificateur. Mais le fait même qu'ils étaient éligibles à un tel office donnait une influence à leur croyance erronée. Si les pharisiens avaient eu une conduite droite, ils auraient pu avoir une bonne influence sur les sadducéens. VJC 394 2 Les sadducéens refusaient totalement les enseignements de Jésus; car il était animé d'un esprit qu'ils refusaient de reconnaître. Ils croyaient que Dieu était un esprit supérieur, au-dessus de l'homme, et inaccessible pour lui. Ayant créé l'homme, il le laissa libre de vivre suivant ses désirs et de disposer des événements. La doctrine de Christ était directement opposée à l'enseignement des sadducéens. La parole et les oeuvres de Christ rendaient témoignage à une puissance divine qui accomplit des miracles, à une vie future et éternelle élevée au-dessus de cette courte vie, à Dieu comme Père des enfants des hommes, veillant à leur vrai intérêt et les protégeant. Il enseignait que Dieu récompensait les justes et punissait les méchants; qu'il n'était point un esprit intangible, mais le vivant Gouverneur de l'univers; que ce Père miséricordieux travaillait constamment au bien de l'homme, et s'inquiétait de tout ce qui le concernait; que les cheveux de sa tête étaient comptés. Christ déclarait même qu'il ne tombait pas un seul passereau à terre sans la volonté du Père céleste, et que l'homme vaut plus que beaucoup de passereaux. Jésus montrait l'ignorance dans laquelle ils étaient concernant les Ecritures en attribuant à la puissance humaine ce que l'Esprit de Dieu seul pouvait accomplir. Il leur déclarait que la confusion qui régnait dans leur foi et l'obscurité de leurs esprits, provenaient principalement de cela, et que les choses spirituelles se discernaient spirituellement. VJC 395 1 Tout ce qui embellit la vie de l'homme lui a été donné par son Père céleste. Il a donné le brillant soleil pour réchauffer la terre; il a donné la pluie qui fait croître et fleurir les plantes. Les anges de Dieu prennent constamment soin des enfants des hommes, entretenant continuellement en rapport le ciel et la terre, unissant l'homme mortel au Dieu infini. Pourtant, quoique Dieu prenne garde aux intérêts temporels de l'homme, Jésus enseignait expressément qu'il avait encore un plus grand soin de ses intérêts éternels. VJC 395 2 Les sadducéens avaient disposé leurs questions de telle manière qu'ils croyaient être sûrs de faire déconsidérer Jésus au moyen de la réponse qu'il leur ferait, si non de le faire condamner. S'il les avait approuvés quant à la résurrection des morts, il eût été entièrement exclu de toute communication avec les pharisiens. S'il différait d'eux, ils représenteraient sa croyance au peuple sous un jour ridicule, et tourneraient leur influence contre lui en montrant l'absurdité apparente de la doctrine de la résurrection des corps. Ils étaient accoutumés à disputer sur ce point particulier, et leurs arguments faisaient la terreur de ceux qui croyaient à la résurrection littérale du corps qui avait été décomposé dans la tombe. VJC 395 3 Les sadducéens prétendaient que si les morts devaient ressusciter avec des corps formés des mêmes particules de matière dont ils avaient été composés auparavant, et devaient être mus par les mêmes tendances naturelles, qu'alors les relations de la vie devaient être rétablies, que les maris et les femmes devaient de nouveau être unis, que le mariage aurait de nouveau lieu, et que les affaires de la vie reprendraient leur cours comme avant la mort. C'est pourquoi ils écartaient l'idée de la résurrection avec répugnance, et leurs efforts pour arriver à un idéal plus élevé ne faisaient que les plonger dans des ténèbres plus épaisses. VJC 396 1 Mais en réponse à leurs questions à cet égard, Jésus soulève le voile de la vie future et leur dit: "Après la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris; mais ils seront comme les anges de Dieu qui sont dans le ciel."1 Il montra aussitôt que les sadducéens avaient des croyances erronées. Il prouva que leurs raisonnements étaient faux, et que leurs croyances étaient sans fondement. "Vous êtes dans l'erreur, dit-il, parce que vous n'entendez pas les Ecritures, ni quelle est la puissance de Dieu." Il ne les accuse point d'hypocrisie comme il avait accusé les pharisiens, mais de croyances erronées. VJC 396 2 Les sadducéens s'étaient vantés d'être de tous les hommes ceux qui étaient le plus strictement attachés aux Ecritures; mais Jésus déclara qu'ils n'en connaissaient pas la vraie interprétation, que la connaissance des Ecritures devait pénétrer dans le coeur par la puissance de l'Esprit de Dieu, qui éclaire tout ce qu'il pénètre. Les sadducéens, au lieu d'ouvrir leur intelligence à ces vérités sacrées par lesquelles leur entendement eût pu grandir et se développer, cherchaient à juger des mystères de Dieu par leur raison bornée. Des milliers de gens deviennent incrédules parce que leur esprit borné ne peut saisir les mystères divins que Dieu n'a pas destinés à être révélés. Ils ne peuvent expliquer les faits merveilleux de la puissance divine comme ils se manifestent dans la Providence de Dieu; c'est pourquoi ils rejettent les preuves d'une telle puissance, et attribuent toutes choses à un être naturel qu'ils comprennent encore moins. L'homme doit accepter Dieu comme le Créateur de l'univers, comme celui qui commande à toutes les créatures, et qui exécute tout ce qu'il lui plaît. Il devrait avoir des vues larges concernant le caractère de Dieu et les agents mystérieux qu'il emploie. VJC 397 1 Jésus voulait apprendre à ceux qui le questionnaient que s'il n'y a pas de résurrection des morts, l'Ecriture en laquelle ils professaient de croire, n'aurait aucune valeur. Il leur dit: "Et quant à la résurrection des morts, n'avez-vous point lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants." Ceux qui sont morts dans la foi, depuis Abel jusqu'au dernier des saints, entendront la voix de Dieu et sortiront de leurs sépulcres et vivront. Dieu sera leur Dieu, et ils seront son peuple. Il s'établira d'étroites et tendres relations entre Dieu et les saints ressuscités. Ceci s'accorde avec le plan de la sagesse divine. VJC 397 2 La dignité et la force avec lesquelles Jésus exposa aux esprits obscurcis de ses auditeurs les vérités des Ecritures concernant la résurrection des morts et la puissance divine qu'il exerçait dans les affaires temporelles de la vie, remplit d'étonnement son auditoire, et réduisit au silence les sadducéens. Ils ne purent lui répondre une seule parole. "Les pharisiens, ayant appris qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, s'assemblèrent." Ils pensèrent qu'il n'était pas bon que Jésus s'emparât du terrain contesté d'une manière aussi victorieuse. Dans la dispute que Jésus avait eue avec les sadducéens, ces derniers ne l'avaient emporté en quoi que ce fût contre lui, mais ils avaient été confus; car Jésus avait mis à découvert leur ignorance par la sagesse de ses réponses. Jésus n'avait dit aucune parole dont ils pussent se servir avec le moindre avantage pour le condamner. Ses adversaires n'avaient obtenu que le mépris du peuple. VJC 397 3 Mais les pharisiens ne désespéraient pas encore de l'amener à parler de choses dont ils pourraient user contre lui. Ils engagèrent un certain scribe savant à questionner Jésus pour savoir lequel des dix préceptes de la loi était de la plus grande importance. VJC 397 4 Les pharisiens avaient exalté les quatre premiers commandements, qui indiquent les devoirs de l'homme envers son Créateur, comme étant d'une importance beaucoup plus grande que les six autres qui indiquent le devoir de l'homme envers ses semblables. En conséquence de cette croyance, ils négligeaient la piété pratique dans les relations et les devoirs de la vie. Jésus avait été accusé d'élever les six derniers commandements au-dessus des quatre premiers, parce qu'il montrait au peuple leurs manquements, et enseignait la nécessité de faire de bonnes oeuvres, des actes de miséricorde et de bienveillance, disant qu'un arbre se connaît par ses fruits. VJC 398 1 Le savant scribe s'approcha de Jésus en lui posant cette question directe: "Maître! quel est le plus grand commandement de la loi?"1 La réponse de Jésus est aussi directe que puissante: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier et le grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Toute la loi et les prophètes se rapportent à ces deux commandements." VJC 398 2 Il montre par là, à celui qui l'interroge, les deux grands principes de la loi: l'amour de Dieu et l'amour de l'homme. C'est de ces deux principes du gouvernement moral de la loi de Dieu que dépendent la loi et les prophètes. Les quatre premiers commandements indiquent les devoirs de l'homme envers son Créateur, et le premier et grand commandement est: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur." Cet amour n'est pas une passion ni une croyance stérile en l'existence et au pouvoir de Dieu, une froide reconnaissance de son amour infini; mais c'est un principe vivant, actif, qui se manifeste dans une obéissance volontaire à tout ce qu'il demande. Jésus enseigne à ses auditeurs qu'aucun des préceptes de Jéhovah ne peut être transgressé sans violer l'un ou l'autre de ces deux grands principes sur lesquels reposent toute la loi et les prophètes: l'amour de Dieu et l'amour du prochain. Chaque précepte est si intimement uni aux autres dans sa portée et ses obligations, qu'en transgressant l'un, le tout est transgressé; car tous s'unissent en un corps symétrique. Il est impossible à l'homme d'aimer Dieu de tout son coeur, tout en ayant des idoles devant l'Eternel. Cet amour suprême de Dieu ne consiste pas dans une simple reconnaissance de sa puissance universelle et dans l'offrande d'une forme de culte prescrite, tandis que le coeur prendrait son plaisir à servir des idoles. L'amour propre, l'amour du monde ou toute affection exagérée pour quelque créature est une idolâtrie devant Dieu, et éloigne de lui le coeur. Dieu réclame les meilleures et les plus saintes affections de nos coeurs. Il n'acceptera rien de moins. Il doit régner suprêmement dans l'esprit et dans le coeur. VJC 399 1 Si les premiers commandements sont loyalement observés, les six autres qui définissent les devoirs de l'homme envers le prochain seront aussi fidèlement observés. Lorsque Dieu a dans le coeur la place qui lui convient, les devoirs qu'imposent les six derniers commandements seront également accomplis. L'amour de Dieu comprend aussi l'amour pour ceux qui sont formés à son image. "Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, il est menteur; car celui qui n'aime point son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas?"1 Ainsi Christ enseigne que les six derniers commandements sont semblables aux quatre premiers. Les deux commandements qu'il indique sont deux grands principes qui ont une source unique. Le premier ne peut être observé et le second transgressé, ni le second observé tandis que le premier est transgressé. VJC 399 2 Le scribe connaissait parfaitement la loi, et il fut étonné à l'ouïe de la réponse de Jésus; car il ne s'attendait point à découvrir en lui une connaissance si profonde et si parfaite des Ecritures que l'indiquait sa réponse. Le savant scribe fut grandement impressionné par la sagesse du jeune Galiléen; et il confessa honnêtement, devant les sacrificateurs et les gouverneurs, que Jésus lui avait donné une juste interprétation de la loi. Jamais auparavant ce scribe n'avait eu une conception aussi profonde et aussi large des principes qui sont à la base des préceptes sacrés, que celle qu'il venait d'entendre développer. Aussi répondit-il aux paroles de Jésus avec une entière sincérité: VJC 400 1 "Maître! tu as bien dit, et selon la vérité, qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre que lui; et que l'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et que tous les sacrifices."1 Voilà un pharisien qui avait quelque idée de ce qui constitue la vraie religion, à savoir qu'elle ne consiste pas en cérémonies extérieures et dans une vaine pompe; mais dans une humble obéissance et l'amour de Dieu, et à avoir égard au bien du prochain. La promptitude avec laquelle le scribe reconnut que Jésus avait bien dit, la réponse immédiate et décidée qu'il fit à ses paroles par devant le peuple, témoigne d'un esprit tout différent de celui qu'avaient montré les sacrificateurs et les gouverneurs du peuple, lorsqu'ils avaient questionné Jésus. VJC 400 2 La sagesse des paroles de Jésus avait convaincu le scribe. Il savait que la religion juive consistait bien plus en actes extérieurs qu'en piété du coeur. Il avait quelque idée de l'inutilité de ce qui n'était que simple sacrifice cérémoniel, et de ce sang qui était continuellement répandu en expiation du péché, tandis que l'objet du sacrifice était absent de l'intelligence. Les principes d'amour et d'une vraie bonté qui procédaient du coeur lui semblaient avoir plus de valeur aux yeux de Dieu que tous ces rites. Le coeur de Jésus était rempli de pitié pour l'honnête scribe qui osait affronter la colère des sacrificateurs et les menaces des gouverneurs, et déclarer franchement quelles étaient ses convictions. "Jésus, voyant qu'il avait répondu en homme intelligent, lui dit: Tu n'es pas éloigné du royaume de Dieu. Et personne n'osait plus l'interroger." VJC 401 1 Ce dont le scribe avait besoin, c'était d'être éclairé de la lumière divine, au point d'éprouver le besoin qu'il avait de se repentir de ses péchés et de croire au Sauveur; de comprendre qu'aucun homme ne peut être sauvé par la loi, mais par la repentance et la foi en Christ, avocat du pécheur auprès du Père. Le scribe était près du royaume de Dieu en ce qu'il reconnaissait que les oeuvres de justice étaient plus acceptables devant Dieu que les holocaustes et les sacrifices. Pourtant il avait encore besoin de reconnaître Jésus comme Fils de Dieu. Tous les services religieux des Juifs n'étaient d'aucune valeur à moins d'être accompagnés d'une foi vivante en Jésus-Christ, qui était le corps dont ces services n'étaient que l'ombre. Christ avait montré à réitérées fois que la loi de son Père contenait quelque chose de plus profond que de simples commandements autoritaires. La loi morale contient les principes de ce qu'exige l'Evangile. VJC 401 2 Les pharisiens s'étaient toujours plus rapprochés de Jésus, tandis qu'il répondait aux questions du scribe. Il se tourna alors vers eux, et leur fit cette question: "Que vous semblet-il du Christ? De qui doit-il être fils?" Jésus voulait évidemment éprouver la foi des pharisiens concernant sa divinité, et savoir s'ils le regardaient simplement comme un homme ou comme le divin Fils de Dieu. Un choeur de voix répondit simultanément: "De David." C'était le titre que la prophétie avait donné au Messie. Lorsque Jésus avait révélé sa divinité par ses puissants miracles, lorsqu'il avait guéri les malades et rendu les morts à la vie, le peuple émerveillé s'était demandé: "Cet homme ne serait-il point le Fils de David?" La femme syrophénicienne, l'aveugle Bartimée et beaucoup d'autres avaient crié tout haut, en lui demandant son aide: "Fils de David! aie pitié de nous." Quelques heures seulement auparavant, avant qu'il entrât à Jérusalem, il avait été accuelli avec ces cris joyeux: "Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" et les petits enfants qui étaient dans le temple avaient répété les mêmes acclamations joyeuses. VJC 401 3 A l'ouïe de la réponse du peuple, que Christ était le Fils de David, Jésus leur dit: "Comment donc David l'appellet-il par l'Esprit [par l'Esprit de l'inspiration que Dieu lui avait donné] son Seigneur, en disant: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour te servir de marchepied? Si donc David l'appelle son Seigneur, comment est-il son fils? Et personne ne put lui répondre un seul mot; et depuis ce jour-là, personne n'osa plus l'interroger". ------------------------Chapitre 40 -- Les pharisiens accuses par Jésus VJC 403 1 Le commun peuple écoutait Jésus avec joie, et accourait autour de lui dans le temple pour entendre ses enseignements. Jamais auparavant on n'avait vu une telle scène. Le jeune Galiléen qui se tenait au milieu d'eux, ne portait ni honneur terrestre, ni insigne royal. Ses vêtements étaient grossiers et souillés de la poussière du voyage. Autour de lui, on voyait les sacrificateurs dans leurs habits pompeux; les principaux dont les robes et les insignes indiquaient leur haute position, et les scribes tenant entre leurs mains des rouleaux de parchemin qu'on les voyait souvent consulter. Pourtant Jésus était là, une dignité calme et royale empreinte sur ses traits, revêtu d'une autorité céleste, et regardant sans soureiller des adversaires qui avaient méprisé et rejeté ses avertissements, et qui cherchaient depuis longtemps un prétexte pour le faire mourir. Ils étaient maintenant venus en grand nombre, avec la résolution de le pousser à dire des paroles par lesquelles ils pussent le prendre au piége et le condamner. Mais leurs questions n'avaient d'autre effet que de donner à Jésus l'occasion de leur exposer leur condition réelle et la terrible rétribution qui les attendait, s'ils continuaient à provoquer Dieu par leurs graves et nombreux péchés. VJC 403 2 L'intérêt du peuple allait croissant, à mesure que Jésus répondait hardiment aux attaques des pharisiens, et présentait la vérité pure et claire en contraste avec les ténèbres et les erreurs de ses adversaires. Il était charmé de la doctrine qu'il enseignait; mais il se trouvait dans une triste perplexité. Il avait jusque-là respecté ceux qui étaient reconnus comme docteurs en Israël, à cause de leur intelligence et de leur apparente piété. Il s'était toujours soumis implicitement à leur autorité dans toutes les affaires religieuses. Et maintenant, il voyait ces mêmes hommes s'efforcer de discréditer Jésus, un docteur dont la vertu et la sagesse brillaient d'un plus vif éclat, à chaque assaut de ses adversaires. Sur les visages assombris des sacrificateurs et des anciens, le peuple voyait la déconfiture et la confusion. Il s'étonnait de ce que les principaux ne voulussent point croire en Jésus, lorsque ses enseignements étaient si clairs et si simples. Aussi le peuple ne savait-il que faire, et surveillait-il avec une vive inquiétude la conduite de ceux dont il avait toujours suivi les conseils. VJC 404 1 Les paraboles que Jésus prononçait avaient pour but d'avertir et de condamner les principaux, comme aussi d'instruire ceux qui désiraient réellement connaître la vérité. Mais afin de briser les chaînes qui liaient les hommes du peuple aux coutumes et aux traditions, et d'ébranler leur foi aveugle en une sacrificature dégradée, il dévoilait plus entièrement qu'il ne l'avait jamais fait auparavant, le caractère des principaux et des anciens. C'était le dernier jour où il dût enseigner dans le temple, et ses paroles ne s'adressaient point seulement aux auditeurs qui étaient devant lui, mais elles devaient se faire entendre d'âge en âge, jusqu'à la fin des temps, dans toutes langues, et à tous les peuples. VJC 404 2 Les semences de vérité qui tombaient de ses lèvres, dans ce jour mémorable, s'implantaient dans le coeur de beaucoup de ceux qui étaient présents. Une nouvelle histoire commençait pour eux; de nouvelles pensées naissaient dans leur coeur, et de nouvelles aspirations se réveillaient en eux. Après la crucifixion et la résurrection de Christ, ces personnes devaient proclamer hardiment leur foi, et remplir leur mission avec une sagesse et un zèle correspondant à la grandeur de l'oeuvre. Leur parole devait pénétrer le coeur et l'esprit des hommes, et affaiblir les anciennes superstitions qui, depuis si longtemps, avaient ravalé des milliers d'existences. En face de leur témoignage, les théories, les philosophies et les raisonnements humains ne paraîtraient plus que de vaines fables. Ils devaient être puissants les résultats qui suivraient les paroles que l'humble Galiléen adressait, dans le grand temple de Jérusalem, à la foule étonnée et saisie de crainte. VJC 405 1 Remarquant les sentiments contraires qui agitaient le peuple, et l'anxiété avec laquelle il observait ses conducteurs et ses docteurs, Jésus continua de l'éclairer, disant: "Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse. Observez donc et faites tout ce qu'ils vous diront d'observer; mais ne faites pas comme ils font, parce qu'ils disent et ne font pas."1 Les scribes et les pharisiens prétendaient être revêtus d'une autorité divine, semblable à celle de Moïse. Ils prétendaient prendre sa place comme interprètes de la loi et juges du peuple. Comme tels, ils réclamaient du peuple respect et obéissance. Mais Jésus exhorte ses auditeurs à faire ce que les sacrificateurs leur enseignaient suivant la loi; mais de ne point suivre leur exemple, car ils négligeaient les devoirs qu'ils enseignaient aux autres. VJC 405 2 Il leur dit encore: "Ils lient des fardeaux pesants et insupportables, et les mettent sur les épaules des hommes; mais ils ne voudraient pas les remuer du doigt." Les pharisiens imposaient au peuple une foule de règles minutieuses, n'ayant pour fondement que la tradition, et entravant sans raison l'action et la liberté personnelles. Ils interprétaient strictement certaines portions de la loi, exigeant du peuple des observances et des cérémonies rigoureuses qu'ils négligeaient eux-mêmes secrètement; et lorsqu'on découvrait leurs inconséquences, ils prétendaient ne pas être sous l'obligation de les observer comme le reste du peuple. VJC 405 3 Les dénonciations les plus sévères qui tombèrent jamais de la bouche du Sauveur, furent dirigées contre ceux qui, tout en faisant une grande profession de piété, vivaient secrètement dans le péché. La religion des sacrificateurs, des scribes et des gouverneurs consistait principalement en cérémonies extérieures, et était dépourvue de piété pratique. Dieu avait dit à Moïse de lier les commandements de l'Eternel comme un signe sur ses mains et comme des fronteaux entre ses yeux. Les Juifs faisaient de ces paroles un ordre de porter les préceptes de l'Ecriture sur leurs personnes. En conséquence, ils brodaient sur des bandes d'étoffe, et d'une manière apparente, des passages bibliques qu'ils s'attachaient autour de la tête et des poignets. Mais ces préceptes, ainsi portés, ne répondaient pas au but pour lequel Dieu les avaient donnés: de graver sa loi plus profondément dans leur esprit, et d'y soumettre leur coeur. Ces préceptes, qui étaient destinés à sanctifier leur vie et à les porter à la droiture et à des actes de bonté et de miséricorde, étaient portés comme des insignes pour attirer les regards. Cela donnait à ceux qui les portaient un air de piété et de dévotion qui leur valait le respect de ceux qui les voyaient. Jésus porta par ces paroles, à toute cette vaine démonstration de religion, un coup fatal: VJC 406 1 "Et ils font toutes leurs actions afin que les hommes les voient; car ils portent de larges phylactères, et ils ont de plus longues franges à leurs habits. Ils aiment à avoir les premières places dans les festins, et les premiers siéges dans les synagogues, et à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes: Maître! maître! Mais vous, ne vous faites point appeler: Maître; car vous n'avez qu'un Maître, qui est le Christ; et pour vous, vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père; car vous n'avez qu'un seul Père, savoir, celui qui est dans les cieux. Et ne vous faites point appeler docteurs; car vous n'avez qu'un seul Docteur, qui est le Christ." Voilà en quelles paroles incisives le Sauveur démasquait l'ambition égoïste des pharisiens, toujours à la recherche de puissance et d'honneur, faisant parade d'une fausse humilité, tandis que leur coeur était rempli d'envie et d'avarice. Lorsque des personnes étaient invitées à un festin, les convives étaient assis suivant leur rang et leur position; ceux auxquels on donnait les places les plus honorables obtenaient les premiers l'attention, et devenaient les objets des faveurs les plus spéciales. Les pharisiens recherchaient toujours avec avidité ces honneurs. VJC 406 2 Jésus dévoila aussi leur sotte vanité d'aimer à se faire appeler des hommes: Rabbi, c'est-à-dire, maître. Il déclara qu'un tel titre n'appartient point aux hommes, mais à Christ seulement. Les sacrificateurs, les scribes et les gouverneurs, interprètes de la loi et ses administrateurs, étaient tous frères, enfants du même Dieu. Jésus voulait faire comprendre au peuple qu'ils ne devaient donner à aucun homme un titre honorifique indiquant qu'il avait le droit de commander à leur conscience ou à leur foi. VJC 407 1 Si aujourd'hui Christ était sur la terre, entouré des conducteurs spirituels qui portent actuellement, dans l'Eglise catholique, les titres de Monseigneur et d'Excellence, ne répéterait-il point ce qu'il a dit aux pharisiens: "Ne vous faites point appeler: Maître; car vous n'avez qu'un Maître, qui est le Christ"? Il en est beaucoup parmi ceux qui s'arrogent ces titres honorifiques, qui sont entièrement dépourvus de la sagesse et de la justice qu'ils indiquent. Bien trop cachent leur ambition mondaine, leur despotisme et les péchés les plus vils sous les vêtements brodés d'un office élevé et sacré. Le Sauveur continua: VJC 407 2 "Mais que le plus grand d'entre vous soit votre serviteur Car quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé." La vraie grandeur se mesure par la valeur morale. La grandeur du caractère, suivant l'estimation du ciel, consiste à vivre pour le bien de nos semblables, accomplissant des oeuvres de charité et de bienfaisance. Christ était le serviteur de l'homme déchu; et pourtant, il était le Roi de Gloire. Les paroles que Jésus dirigeait contre les hommes riches et puissants qui étaient devant lui, devinrent plus sévères: "Mais malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez point, et vous n'y laissez point entrer ceux qui voudraient y entrer." En pervertissant le sens des Ecritures, les sacrificateurs aveuglaient l'intelligence de ceux qui, sans eux, auraient compris la nature du royaume de Christ, et de la vie intérieure et divine, essentielle à la vraie piété. Par la succession continuelle de leurs cérémonies, ils attachaient l'esprit du peuple aux services extérieurs, et le portaient à négliger la vraie religion. VJC 408 1 Ils ne se bornaient point à rejeter Christ eux-mêmes, mais ils se servaient des moyens les plus déloyaux pour prévenir le peuple contre lui, les trompant par de faux rapports, et dénaturant grossièrement les faits. Dans tous les âges du monde, la vérité a été impopulaire; ses doctrines ne conviennent point à l'esprit naturel, car la vérité sonde les coeurs et découvre les péchés cachés. Ceux qui persécutent les défenseurs de la vérité divine ont toujours, comme les pharisiens, dénaturé les paroles et les motifs des disciples de Christ. Jésus poursuivit: VJC 408 2 "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! car vous dévorez les maisons des veuves, en affectant de faire de longues prières; à cause de cela vous serez punis d'autant plus sévèrement." Les pharisiens avaient tellement d'empire sur un grand nombre de veuves consciencieuses, qu'ils leur faisaient considérer comme leur devoir de consacrer tous leurs biens à des entreprises pieuses. Ces veuves, ainsi trompées, confiaient leur argent aux scribes et aux sacrificateurs, en qui elles mettaient la confiance la plus implicite, et ces astucieux conseillers s'en servaient à leur profit. Pour voiler leur mauvaise foi, ils faisaient de longues prières en public, et affectaient une grande démonstration de piété. Jésus leur déclare que cette hypocrisie attirera sur eux la plus grande condamnation. Bien des gens qui, de nos jours, professent une grande piété, tombent sous la même condamnation. L'égoïsme et l'avarice sont les mobiles de leur conduite; ils jettent sur tout cela le manteau d'une apparente piété, et trompent les âmes honnêtes; mais ils ne peuvent tromper Dieu, qui lit tous les desseins des coeurs, et rendra à chacun selon ses oeuvres. VJC 408 3 "Malheur à vous," continua le Sauveur, "malheur à vous, conducteurs aveugles! qui dites: Si quelqu'un jure par le temple, cela n'est rien; mais celui qui aura juré par l'or du temple, est obligé de tenir son serment. Insensés et aveugles! car lequel est le plus considérable, ou l'or, ou le temple qui rend cet or sacré? Et si quelqu'un, dites-vous, jure par l'autel, cela n'est rien; mais celui qui aura juré par le don qui est sur l'autel, est obligé de tenir son serment. Insensés et aveugles! car lequel est le plus grand, le don, ou l'autel qui rend ce don sacré?" Les sacrificateurs interprétaient les ordres de Dieu de manière à les mettre en accord avec leurs vues étroites. Ils prétendaient établir de fines distinctions entre la culpabilité relative de certains péchés, et, passant légèrement sur quelques-uns, ils en traitaient d'autres, de moindre conséquence peut-être, comme impardonnables. Ils acceptaient de l'argent pour libérer certaines personnes de leurs voeux; dans certains cas même, moyennant de grandes sommes d'argent, les autorités passaient sur des crimes très graves. Mais ces mêmes sacrificateurs et ces gouverneurs jugeaient sévèrement d'autres personnes pour des fautes insignifiantes. VJC 409 1 "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! car vous payez la dîme de la menthe, de l'anet et du cumin, et vous négligez les choses les plus importantes de la loi: la justice, la miséricorde et la fidélité. Ce sont là les choses qu'il fallait faire, sans néanmoins omettre les autres." Le système des dîmes a été institué de Dieu. Abraham, le père des croyants, payait la dîme de tout ce qu'il possédait; et la même obligation repose sur les serviteurs de Dieu de tous les âges. Mais les sacrificateurs juifs avaient poussé aux extrêmes les exigences du système des dîmes, le rendant si compliqué qu'il était impossible de savoir comment satisfaire à ses exigences. Au lieu de laisser les Juifs fidèles accomplir leurs devoirs selon leurs convictions, ils avaient fait des règles arbitraires devant s'adapter à chaque cas, et ainsi ils avaient fait du juste et raisonnable commandement de Dieu, une exaction vexatoire. VJC 409 2 Les principaux des Juifs étaient très exacts dans les choses de peu d'importance, telles que le paiement de la dîme sur la menthe, l'anis et le cumin, petites choses qui leur coûtaient peu, mais qui satisfaisaient leur propre justice, et leur valaient une réputation de grande sainteté. Le pharisien, faisant parade de sa propre justice, disait: "Je donne la dîme de tout ce que je possède."1 VJC 410 1 Christ reconnaît le paiement des dîmes comme un devoir qu'ils ne devaient pas négliger; mais il les reprend parce que, tout en étant si minutieux dans les petites choses, ils négligeaient des devoirs d'une importance beaucoup plus grande, les choses plus essentielles de la loi: la justice, la miséricorde et la foi. Or, par l'exactitude qu'ils mettaient à payer les diìmes de quelques herbes de minime valeur, ils voulaient cacher ou excuser leur négligence de ces choses plus importantes. Tout ce que Dieu demande est important; mais les choses qui ont la plus grande importance, sont la pureté de coeur et la fidélité qui se montrent dans un jugement impartial, une tendre compassion envers les hommes et la foi en Dieu. VJC 410 2 Les Juifs lisaient dans les préceptes que Dieu avait donnés à Moïse, qu'ils ne devaient rien manger de souillé. Dieu avait indiqué les animaux qui n'étaient point propres à servir de nourriture: il avait défendu l'usage de la viande de porc, ainsi que celle de certains autres animaux, qui n'était propre qu'à corrompre le sang et à abréger la vie. Mais les pharisiens ne s'en tenaient point là. Ils portaient ces défenses à des extrêmes injustifiables; entre autres choses, ils exigeaient du peuple de filtrer toute l'eau qu'ils buvaient, de crainte qu'elle ne contînt quelques petits insectes invisibles à l'oeil, qui pouvaient être classés parmi les animaux impurs. Jésus, en comparant à la grandeur de leurs péchés ces exactions triviales relatives à la pureté extérieure, dit aux pharisiens: "Conducteurs aveugles! qui coulez un moucheron, et qui avalez un chameau". VJC 410 3 "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui au dedans sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte de pourriture." Toute la pompe et les cérémonies des sacrificateurs et des gouverneurs n'étaient qu'un masque qui couvrait leur méchanceté, comme les tombes blanches et bien décorées qui recouvrent les restes en putréfaction qu'elles renferment. Jésus compara aussi les pharisiens à des sépulcres cachés qui, sous un extérieur agréable, couvrent la corruption et la mort. "De même aussi au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes remplis d'hypocrisie et d'injustice." Toutes les hautes prétentions de ceux qui professaient avoir la loi de Dieu écrite dans leur coeur aussi bien que sur leur personne, furent ainsi démontrées n'être que de vaines formules. Jésus continua: VJC 411 1 "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, et vous dites: Si nous eussions été du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes. Ainsi vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les enfants de ceux qui ont tué les prophètes." Les Juifs avaient grand soin d'embellir les tombeaux des prophètes pour montrer l'estime qu'ils leur portaient; pourtant, ils ne profitaient point de leurs enseignements ni ne prenaient garde à leurs menaces et à leurs avertissements. VJC 411 2 Aux jours de Christ, on avait pour les sépulcres un respect superstitieux. On poussait même la chose jusqu'à l'idolâtrie, et on prodiguait de grandes sommes d'argent pour les décorer. Une semblable idolâtrie est poussée très loin de nos jours, même chez ceux qui se disent imitateurs de Christ. Le monde chrétien en général se rend coupable envers les veuves et les orphelins, les pauvres et les affligés: on les néglige pour ériger de dispendieux monuments en l'honneur des morts. On n'épargne dans ce but ni argent, ni temps, ni travail, tandis qu'on néglige ses devoirs envers les vivants. Les pharisiens bâtissaient les tombeaux des prophètes, et ornaient leurs sépulcres; ils se disaient les uns aux autres que si ces serviteurs de Dieu avaient vécu de leur temps, ils n'auraient point versé leur sang. Et cependant, dans ce moment même, ils formaient des plans pour faire mourir Jésus, et n'auraient point hésité à tremper leurs mains dans son sang s'ils n'avaient craint le peuple. VJC 411 3 Cet exemple des pharisiens devrait être une leçon pour les chrétiens de nos jours; il devrait ouvrir les yeux de tous sur la puissance de Satan à tromper les esprits lorsqu'une fois ils se sont détournés de la précieuse lumière de la vérité, et se laissent diriger par l'ennemi. Il est beaucoup de gens qui marchent sur les traces des pharisiens. Ils révèrent les martyrs qui moururent pour leur foi, et déclarent que s'ils avaient vécu au temps où Christ était sur la terre, ils auraient joyeusement reçu ses enseignements, et y auraient obéi; qu'ils ne se seraient jamais rendus coupables du crime de rejeter le Sauveur; mais ces mêmes personnes étouffent les appels de leur conscience plutôt que d'obéir à Dieu, lorsqu'il s'agit de se soumettre à quelque renoncement ou à quelque humiliation. De nos jours, on a plus de lumières que du temps des pharisiens. Alors on devait accepter Christ tel qu'il était révélé dans la prophétie, et croire en lui d'après les signes qui accompagnaient sa mission. Les Juifs virent en Jésus un jeune Galiléen sans honneurs terrestres, et, quoiqu'il vînt comme la prophétie l'avait prédit, ils refusèrent d'accepter leur Messie pauvre et humble, et ils le crucifièrent ainsi que la prophétie l'avait prédit. VJC 412 1 Le monde chrétien a maintenant un Sauveur qui répond à tous les signes que la prophétie a donnés concernant sa vie et sa mort; pourtant, la plupart rejettent ses enseignements, ne suivent point ses préceptes, et le crucifient chaque jour. S'ils avaient à supporter l'épreuve que les Juifs durent subir au premier avénement de Christ, ils ne l'accepteraient point dans son humiliation et sa pauvreté. VJC 412 2 Depuis le temps où fut versé le premier sang innocent, alors que le juste Abel tomba frappé par la main de son frère, l'iniquité n'avait cessé d'augmenter sur la terre. De génération en génération, les sacrificateurs et les gouverneurs avaient méprisé les avertissements des prophètes que Dieu avait envoyés et instruits pour censurer les péchés du peuple. Ces hommes qui, dans chaque époque, avaient élevé la voix contre les péchés des rois, des gouverneurs et des sujets, annonçant les choses que Dieu les avait envoyés déclarer, et obéissant à la volonté divine au péril de leur vie, ces hommes-là avaient toujours répondu à un besoin réel, profond. Il s'était ainsi accumulé de génération en génération une terrible punition, que les ennemis de Christ attiraient alors sur leur propre tête, en méprisant et en rejetant le Fils de Dieu, dont la voix s'était élevée pour condamner le péché qui existait parmi les sacrificateurs et les principaux, à un plus haut degré qu'à toute autre époque. Ils achevaient de remplir la coupe de leur iniquité, qui allait être versée sur leur tête par la justice divine, qui rendait leur génération responsable du sang de tous les hommes justes qui avaient été mis à mort depuis Abel jusqu'à Christ. Jésus les en avertit par ces mots: VJC 413 1 "Afin que tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre retombe sur vous, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel. Je vous dis en vérité que toutes ces choses viendront sur cette génération." C'est comme juge que le Sauveur, enveloppé d'une lumière divine, la main levée vers le ciel, adressa ces paroles à ceux qui l'écoutaient. La foule attentive frémit à l'ouïe de cette terrible sentence. L'impression produite sur les auditeurs, par ses paroles et son regard, ne devait jamais s'effacer de leur esprit. VJC 413 2 Israël n'avait point pris garde aux commandements de Dieu. Pendant que les paroles d'avertissement que Dieu avait données à déclarer à Zacharie étaient encore sur les lèvres du prophète, une fureur satanique s'était emparée d'un roi apostat, qui avait donné l'ordre de tuer le prophète de Dieu. Les scribes et les pharisiens qui entendaient les paroles de Jésus savaient qu'elles étaient vraies, et que le sang du prophète qui avait été tué, ne pouvait être effacé des pierres de la cour du temple qu'il avait tachées, mais qu'il criait constamment vers Dieu pour témoigner contre l'apostasie d'Israël. Les taches de ce sang innocent subsisteraient aussi longtemps que le temple. Lorsque Jésus fit allusion à ce terrible crime, un frisson d'horreur saisit la multitude. VJC 413 3 Sa voix était ordinairement douce, persuasive, affectueuse; mais alors, ainsi que le réclamait la circonstance, il parla comme juge, et condamna les Juifs coupables. Le Sauveur, considérant l'avenir, prédit que leur impénitence future et leur intolérance à l'égard des serviteurs de Dieu seraient ce qu'elles avaient été autrefois: VJC 414 1 "C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes: vous ferez mourir et vous crucifierez les uns; vous ferez fouetter les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville." VJC 414 2 Des prophètes et des sages, pleins de foi et du Saint-Esprit, tels qu'Etienne, Jacques, Paul et bien d'autres, des scribes, hommes de science comprenant les Ecritures et pouvant les expliquer dans toute leur étendue, comme Dieu les avait révélées, devaient être en butte aux moqueries, à la persécution, puis condamnés et mis à mort. VJC 414 3 Le Sauveur n'usait pas de représailles pour les mauvais traitements qu'il avait reçus de ses ennemis. Aucun mouvement de colère injuste n'animait son âme divine; mais il était rempli d'indignation contre les hypocrites dont les grossiers péchés étaient une abomination devant Dieu. La conduite de Christ en cette occasion nous montre qu'un chrétien peut être en parfait accord avec Dieu, posséder tous les aimables attributs de l'amour et de la miséricorde, et éprouver pourtant une juste indignation contre le péché qui va grandissant. VJC 414 4 Le visage pâle et contristé du Fils de Dieu portait l'empreinte d'une compassion divine; il jeta un long regard sur le temple et sur ses auditeurs, et, d'une voix que faisait trembler l'angoisse profonde de son coeur, il s'écria: "Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés! combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!" VJC 414 5 Pharisiens et sadducéens gardèrent le silence. Jésus appela ses disciples, et se prépara à quitter le temple, non point comme s'il eût été battu et forcé de s'éloigner de la présence de ses adversaires; mais comme quelqu'un dont l'oeuvre est accomplie. Il se retira victorieux de la lutte qu'il avait soutenue contre ses adversaires bigots et hypocrites. Jetant pour la dernière fois un regard dans l'intérieur du temple, il s'écria avec une expression de tristesse: "Voici, votre demeure va devenir déserte. Car je vous dis que désormais vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" Jusqu'alors il l'avait appelée la maison de son Père; mais maintenant que le Fils de Dieu était sorti de ses murs, la présence du Père s'était éloignée pour toujours du temple construit pour sa gloire. Dès lors, ses services ne devaient plus être qu'une moquerie, et ses cérémonies n'avaient plus de signification, car le jour d'épreuve de Jérusalem était fini. VJC 415 1 Jésus avait, ce jour-là, parlé clairement, et ses paroles avaient pénétré au coeur de ses auditeurs. L'effet peut n'en pas avoir été visible aussitôt; mais la semence de la vérité jetée dans les esprits, devait croître, porter du fruit à la gloire de Dieu, et être le moyen de sauver bien des âmes. Après la crucifixion et la résurrection du Sauveur, les paroles qu'il avait prononcées en ce jour devaient revenir à la mémoire de bien des auditeurs attentifs, qui, à leur tour, devaient les répéter et en faire profiter toutes les générations à venir, jusqu'à la fin des temps. Les disciples étaient étonnés de la manière hardie et pleine d'autorité avec laquelle leur Maître avait dénoncé l'hypocrisie des pharisiens. Et les sacrificateurs, les scribes et les pharisiens hypocrites ne devaient jamais oublier les dernières paroles que Jésus leur avait adressées dans le temple: "Voici, votre demeure va devenir déserte." Ces paroles résonnaient solennellement à leurs oreilles, et répandaient une terreur indicible dans leur coeur. Ils affectaient une grande indifférence; mais ils se demandaient quelle pouvait bien être la portée de ces paroles. Un danger invisible semblait les menacer. Etait-il possible que ce temple magnifique, qui était la gloire de leur nation, dût bientôt ne plus être qu'un monceau de ruines? VJC 415 2 Les disciples, qui avaient pris garde à cette prédiction menaçante, désiraient que Jésus s'expliquât d'une manière plus précise à cet égard. Comme ils sortaient du temple avec leur Maître, ils attirèrent son attention sur la force, la beauté et la solidité des matériaux dont il était construit, disant: "Maître! regarde quelles pierres et quel bâtiment!"1 Jésus, pour rendre ses paroles aussi impressives que possible, attira leur attention sur cette superbe construction, et leur dit: "Ne voyez-vous pas tout cela? Je vous dis en vérité qu'il ne restera ici pierre sur pierre qui ne soit renversée."1 VJC 416 1 C'était là une parole saisissante pour ses disciples. La chose était maintenant bien claire: ce glorieux édifice, construit à d'immenses frais, qui avait été l'orgueil de la nation juive, devait être détruit jusque dans ses fondements. Aucune de ces immenses pierres -- dont quelques-unes avaient résisté à la dévastation de l'armée de Nébucadnetzar, de même qu'aux orages et aux tempêtes des siècles -- ne devait demeurer debout. Ils ne comprirent pas clairement la cause de toute cette ruine. Ils ne discernaient pas que, dans quelques jours, leur Sauveur devait être sacrifié comme victime pour les péchés du monde. Le temple et ses services ne devaient plus être alors d'aucune utilité. Le sang des bêtes n'aurait aucune vertu pour expier le péché; car le type devait rencontrer l'antitype dans l'Agneau de Dieu, qui offrirait volontairement sa vie pour ôter les péchés du monde. Plus tard, quand tout fut accompli, les disciples comprirent parfaitement les paroles de Jésus et la cause de la calamité qu'il avait prédite. VJC 416 2 Jésus s'attarda près de la cour où les femmes déposaient leurs offrandes dans le trésor. Il observa les grands dons de beaucoup de riches, mais ne fit aucune allusion à leurs généreuses offrandes. Il regardait tristement les allants et les venants, dont quelques-uns offraient avec ostentation et un air de propre satisfaction, des sommes considérables. Soudain, son visage s'éclaircit en voyant une pauvre veuve qui approchait avec hésitation, comme si elle craignait d'être observée. Comme les riches et les grands passaient auprès d'elle pour déposer leurs offrandes, elle recula comme si elle craignait de s'aventurer plus loin; et pourtant, elle désirait ardemment faire quelque chose, tant peu que ce fût, pour une cause qu'elle aimait. Elle jeta un coup d'oeil sur l'obole qu'elle tenait à la main; c'était bien peu en comparaison des dons que présentaient ceux qui étaient autour d'elle; pourtant, c'était tout ce qu'elle possédait. Profitant d'un moment, elle se glissa furtivement auprès du tronc, y jeta ses deux pites, puis se retira à la hâte. Mais en se détournant, elle aperçut Jésus qui la regardait fixement. VJC 417 1 Le Sauveur appela ses disciples, et leur fit remarquer la pauvreté de cette veuve; et comme tous la regardaient, des paroles d'approbation, sorties de la bouche du Maître, frappèrent soudain ses oreilles. "Je vous dis en vérité que cette pauvre veuve a plus mis au tronc que tous ceux qui y ont mis."1 Des larmes de joie remplirent les yeux de la pauvre femme, lorsqu'elle vit que ce qu'elle avait fait était compris et apprécié de Jésus. Bien des gens lui eussent conseillé d'employer son peu d'argent pour pourvoir à ses propres besoins, plutôt que de remettre à des sacrificateurs enrichis ce don qui se perdait parmi tant de riches présents que l'on faisait au temple; mais Jésus comprenait les motifs de son coeur. Elle croyait au service du temple comme ayant été institué de Dieu, et elle désirait faire son possible pour le soutenir. Elle fit ce qu'elle put; son action était destinée à devenir un monument en mémoire d'elle à travers tous les temps, et sa joie dans l'éternité. Elle avait mis tout son coeur dans ce don, et il ne fut point estimé d'après sa valeur intrinsèque, mais d'après l'amour pour Dieu et l'intérêt pour son oeuvre qui avaient été les mobiles de son action. VJC 417 2 Ce sont nos motifs qui donnent à nos actes leur véritable valeur, et leur cachet d'élévation morale ou d'abjection. Ce ne sont point les grandes choses que tout oeil peut voir et que toute langue loue, qui sont mises à notre crédit dans les livres de Dieu; mais bien les petits devoirs que l'on fait de bon coeur, les petits dons que l'on fait sans ostentation, et que les hommes regardent comme insignifiants. Un coeur rempli d'amour et de vraie foi, qui se donne dans un but honorable, est plus agréable à Dieu que le don le plus précieux. La pauvre veuve, dans le peu qu'elle avait donné, avait sacrifié tout ce qu'elle avait pour vivre. Elle s'était privée de nourriture pour donner ses deux pites à la cause qu'elle aimait; et elle l'avait fait avec foi, croyant que son Père céleste ne l'oublierait pas dans son dénûment. C'est cet esprit de sacrifice et cette foi inébranlable qui gagnèrent l'approbation du Sauveur. VJC 418 1 Il est bien des âmes humbles qui se sentent si profondément redevables, pour avoir reçu la vérité, et qui désirent si ardemment participer aux charges du service de Dieu avec leurs frères plus aisés, qu'elles apportent leurs pites à la banque du ciel. On ne doit pas rejeter les faibles offrandes du pauvre; car si elles sont faites avec un coeur débordant d'amour pour Dieu, ces dons insignifiants sont des offrandes consacrées, qui sont d'un prix immense aux yeux de Dieu, et que le Seigneur apprécie et bénit. VJC 418 2 Jésus dit de la pauvre veuve: "Elle a plus mis que tous les autres." Les riches avaient donné de leur abondance; plusieurs même l'avaient fait pour être vus des autres, et pour être honorés en vue de la grandeur de leurs dons. Ces dons n'étaient pas le fruit de renoncements aux aises et au luxe de la vie. Ce n'étaient par conséquent pas des sacrifices, et leur valeur réelle ne pouvait être comparée à celle de la pite de la veuve. ------------------------Chapitre 41 -- Dans le parvis extérieur VJC 419 1 "Or, quelques Grecs de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, vinrent vers Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et ils lui dirent, en le priant: Seigneur, nous voudrions bien voir Jésus. Philippe vint, et le dit à André, et André et Philippe le dirent à Jésus."1 VJC 419 2 Les gentils étaient exclus du parvis où Jésus était assis en face du tronc. Ils avaient beaucoup entendu parler pour et contre Jésus, et souhaitaient de le voir et de l'entendre eux-mêmes. Ils ne pouvaient approcher de lui, mais devaient l'attendre dans la cour des gentils. Les disciples lui firent part du désir des Grecs, et attendirent sa réponse; Jésus parut réfléchir profondément, puis il répondit: "L'heure est venue que le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité je vous le dis: Si le grain de froment ne meurt après qu'on l'a jeté dans la terre, il demeure seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits." Le désir que les Grecs manifestaient de voir Jésus, lui fit penser à l'avenir. Les Juifs avaient rejeté celui qui seul pouvait les sauver; ils allaient bientôt tremper leurs mains dans son sang, et le mettre au rang des malfaiteurs. Le Sauveur, rejeté par la maison d'Israël, devait être reçu par les gentils. Il considérait avec joie le moment où la muraille de séparation entre Juifs et gentils serait renversée, et où le champ de la moisson allait être le monde. VJC 419 3 Jésus regardait ces Grecs comme les représentants des gentils en général. Il voyait en eux les prémices de cette abondante moisson, qui aurait lieu lorsque tous les peuples, nations et langues, qui sont sur la face de la terre, entendraient la bonne nouvelle du salut par Christ. Il voyait que la vocation des gentils suivrait sa mort prochaine. Il représenta donc l'image du blé à ses disciples et à la foule qui l'écoutait, pour leur montrer la grande moisson que sa mort devait produire. S'il reculait devant le sacrifice de sa vie, il "demeurerait seul", comme le grain de froment qui ne meurt pas; mais s'il donnait sa vie, de même que le grain qui tombe en terre, il ressusciterait comme prémice de la grande moisson; et lui, qui seul donne la vie, appellerait ceux qui lui auraient été unis par la foi hors de leurs tombeaux, et il y aurait une glorieuse moisson pour les greniers célestes. Dans l'Evangile, où il nous est parlé de la mort et de la résurrection de Christ, de la résurrection des morts, la vie et l'immortalité sont mises en évidence, et la royaume des cieux est ouvert à tout croyant. VJC 420 1 Après avoir parlé de ses propres souffrances et de sa mort, Jésus dit: "Celui qui aime sa vie, la perdra; et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et où je serai, celui qui me sert y sera aussi; et si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera." Le Sauveur ne requiert pas de ses disciples de marcher dans un sentier qu'il n'a pas foulé lui-même. De la crèche au Calvaire, Jésus endura l'opprobre, l'insulte et les privations. Pourtant, au delà de son agonie, dans le jardin, au delà de sa trahison et des coups de fouet, de la honte d'être mis au rang des malfaiteurs et de mourir des souffrances de la croix, il voyait le but glorieux de sa mission, et l'honneur qu'il en recevrait à la droite de son Père où ses vrais disciples seraient finalement élevés avec lui. Tous ceux qui auraient aimé la croix de Christ et auraient partagé ses souffrances, renonçant à eux-mêmes et obéissant à Dieu, devaient participer à sa gloire. Ceux qui, pour l'amour de Christ, auraient perdu leur vie en ce monde, la sauveraient pour la vie éternelle. Dans son humiliation et ses souffrances, c'était une joie pour Christ de penser que tous ses vrais disciples seraient glorifiés avec lui dans le ciel. VJC 421 1 Plusieurs d'entre les principaux du peuple étaient convaincus que Jésus était le Messie; mais en face des sacrificateurs et des pharisiens irrités, ils n'osaient confesser leur foi, de peur d'être chassés de la synagogue. Ils préféraient la louange des hommes à l'approbation de Dieu; et pour échapper à l'opprobre et à l'ignominie, ils reniaient Christ, et perdaient ainsi leur seul espoir de la vie éternelle. C'est à eux que s'appliquaient spécialement ces paroles de Christ: "Celui qui aime sa vie, la perdra." VJC 421 2 La requête des Grecs, qui indiquait la rupture du mur de séparation entre Juifs et gentils, rappela à Jésus sa mission tout entière, depuis le temps où il fut d'abord décidé dans le ciel qu'il viendrait sur la terre comme Rédempteur de l'homme, jusqu'à sa mort, qu'il savait l'attendre dans un avenir immédiat. Un nuage mystérieux semblait envelopper le Fils de Dieu. C'était une tristesse que ressentaient tous ceux qui entraient en contact avec lui. Il était absorbé dans ses pensées. Il rompit enfin le silence en disant d'une voix triste: "Maintenant mon âme est troublée; et que dirai-je? Mon Père! délivre-moi de cette heure; mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure." Un avant-goût de sa lutte prochaine avec les puissances des ténèbres, en raison de la situation dans laquelle il s'était volontairement placé en consentant à porter la culpabilité de l'homme déchu, et à prendre sur lui-même la colère de son Père à cause du péché, faisait défaillir l'esprit de Jésus; et la pâleur de la mort se répandait sur son visage. VJC 421 3 Il se souvenait de l'opiniâtreté et de la malice de Satan, qui avait hardiment disputé avec les anges du ciel, soutenant que sa sentence était injuste; que Dieu n'avait jamais fait preuve de renoncement, et que lui, Satan, en s'efforçant d'exécuter ses desseins et de suivre ses propres inclinations, n'avait fait qu'imiter l'exemple de Dieu. Si Dieu suivait parfaitement et continuellement sa volonté, pourquoi les premiers fils créés à son image ne le feraient-ils pas? Par ce raisonnement, Satan avait séduit un grand nombre de saints anges. Il se plaignait continuellement de la sévérité de Dieu, précisément comme des enfants se plaignent parfois de la sévérité de leurs parents, qui les empêchent de mettre à exécution des projets qui auraient pour tendance de compromettre l'ordre dans la direction de la famille. Plutôt que de se soumettre à la volonté de Dieu, il se détournait des lumières de la raison, et s'opposait aux plans divins. VJC 422 1 Dans la lutte qui avait suivi, Satan avait semblé avoir l'avantage. Il pouvait mentir, mais Dieu ne le pouvait. Il pouvait se mouvoir en mille voies tortueuses et trompeuses pour arriver à son but; Dieu devait suivre le chemin direct de la vérité et de la droiture. Pendant quelque temps, Satan avait remporté une victoire apparente. Mais Dieu allait démasquer l'ennemi, et le montrer sous son vrai caractère. Christ, en prenant la nature de l'homme, était la divinité revêtue de notre humanité. Il vint pour être la lumière du monde, pour dissiper les ténèbres épaisses des séductions de Satan, et révéler ses oeuvres aux enfants des hommes. Christ montra le renoncement le plus austère en résistant aux tentations multiples de l'adversaire. Il vainquit Satan dans son long jeûne au désert, et lorsqu'il vint à lui comme un ange de lumière, lui offrant le royaume de ce monde en échange de son culte, il fit des sacrifices que jamais homme ne sera appelé à faire; car jamais l'homme n'atteindra à la hauteur de son auguste caractère. Toute sa vie terrestre fut une démonstration de parfaite obéissance à la volonté de son Père. La conduite de Christ et celle de Satan présentent un parfait contraste de la vie d'un fils obéissant avec celle d'un fils déloyal. VJC 422 2 Le triomphe final de Christ sur Satan ne pouvait être complet que par la mort du premier. Il ouvrit ainsi à l'homme une porte de salut, prenant sur lui le stigmate de la malédiction; en donnant sa propre vie, il arracha des mains de Satan la dernière arme par laquelle il pût gagner les royaumes de ce monde. L'homme peut donc être délivré de la puissance du monde par son Sauveur Jésus-Christ. VJC 423 1 Comme le Fils de Dieu méditait sur ces choses, et que tout le poids de sa mission se dévoilait devant ses yeux, il leva la tête et dit: "Mon Père! glorifie ton nom." Il ne pensait point que ce fût une usurpation d'être égal à Dieu, et il lui demandait de se glorifier en son Fils. Une réponse sortit de la nuée qui s'était amoncelée au-dessus de la tête de Jésus: "Et je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore." VJC 423 2 Comme on entendait la voix, une lumière jaillit de la nuée, et enveloppa Christ, comme si les bras de la Puissance Infinie, semblables à une muraille de feu, l'eussent entouré. Le peuple considérait cette scène avec épouvante. Personne n'osait ouvrir la bouche. Tous fixaient les yeux sur Jésus sans prononcer une parole, et osant à peine respirer. Le témoignage du Dieu tout-puissant une fois donné, la nuée s'éleva et se dissipa dans l'étendue. La manifestation de la communion visible qui existait entre le Père et le Fils était achevée pour cette fois. VJC 423 3 Alors les spectateurs de cette scène commencèrent à respirer plus librement, et se mirent à commenter sur ce qu'ils venaient de voir et d'entendre. Quelques-uns déclarèrent solennellement leur foi au Fils de Dieu, tandis que d'autres s'efforçaient d'expliquer la scène remarquable dont ils venaient d'être témoins: "Et la troupe qui était là, et qui avait entendu cette voix, disait qu'il s'était fait un tonnerre; d'autres disaient: Un ange lui a parlé." Mais les Grecs, à la recherche de la vérité, virent la nuée, entendirent la voix, en comprirent les paroles, et reconnurent Christ qui leur était révélé comme le Messie. VJC 423 4 La voix de Dieu avait été entendue au baptême de Jésus, au commencement de son ministère; elle l'avait également été à la transfiguration, sur la montagne; et maintenant, à la fin de son ministère, elle se fait entendre pour la troisième fois, et cela par un plus grand nombre de personnes et dans des circonstances bien particulières. Jésus venait de prononcer des vérités solennelles concernant la condition des Juifs. Il leur avait adressé son dernier appel, et avait déclaré le sort qui les attendait La muraille de séparation entre les Juifs et les gentils chancelait, et allait tomber à la mort de Christ. VJC 424 1 Les pensées du Sauveur se détournèrent alors de la contemplation du passé et de l'avenir. Pendant que le peuple essayait d'expliquer ce qu'ils avaient vu et entendu suivant les impressions faites sur les divers esprits, et suivant la connaissance qu'ils avaient, "Jésus prit la parole, et dit: Cette voix n'est pas pour moi, mais elle est pour vous." Ce signe du Père achevait la preuve de son caractère messianique; il annonçait que Jésus avait dit la vérité, et qu'il était le Fils de Dieu. Les Juifs se détourneraient-ils de ce témoignage descendu du ciel? Durant tout le ministère de Christ, d'innombrables signes avaient été donnés; néanmoins, ils avaient fermé leurs yeux, et avaient endurci leur coeur de crainte d'être convaincus. Le miracle si grand de la résurrection de Lazare n'avait point dissipé leur incrédulité, mais n'avait fait qu'augmenter leur méchanceté. Et maintenant que le Père avait parlé, et qu'ils ne pouvaient plus demander d'autre signe, leurs coeurs n'étaient point touchés, et ils refusaient encore de croire. VJC 424 2 Jésus continua: "C'est maintenant que se fait le jugement de ce monde; c'est maintenant que le prince de ce monde va être chassé. Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. Or, il disait cela pour marquer de quelle mort il devait mourir." En étant élevé sur une croix pour y mourir, Christ ouvrit le chemin de la vie à tous peuples, nations et langues. Mais le plan de la rédemption a un but plus vaste encore que d'arracher la race humaine à la puissance de Satan. Non seulement la mort de Christ pour le salut des pécheurs rendit-elle le ciel accessible aux hommes, mais les voies de Dieu à l'égard de la rébellion de Satan furent justifiées devant l'univers. Ce ne sont point seulement ceux qui sont lavés par le sang de Christ, ce sont aussi les saints anges qui sont attirés au Sauveur par la mort qui couronna sa vie d'abnégation, et qui fit l'expiation des péchés du monde. Cette mort revendiqua pleinement la justice et la miséricorde de Dieu, de telle sorte que de toute éternité la rébellion ne pourra plus jamais se produire. VJC 425 1 Le peuple qui l'écoutait ne comprit pas un mot des paroles du Sauveur. "Nous avons appris par la loi," lui dirent les Juifs, "que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu qu'il faut que le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme?"1 VJC 425 2 Jésus leur répondit: "La lumière est encore avec vous pour un peu de temps; marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent; car celui qui marche dans les ténèbres, ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez enfants de lumière..... Et quoiqu'il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent point en lui."1 VJC 425 3 Hélas! les Juifs orgueilleux ne connurent point le temps de leur visitation! Lentement, le coeur plein de regrets, Jésus, accompagné de ses disciples, quitta les parvis du temple. ------------------------Chapitre 42 -- La Pâque VJC 426 1 Les scribes et les sacrificateurs délibérèrent alors ensemble pour savoir comment ils pourraient se saisir de Jésus sans soulever un tumulte parmi le peuple; car plusieurs de ceux qui avaient vu ses puissants miracles croyaient qu'il était le prophète du Très-Haut, et ils auraient été très irrités si l'on eût attenté à sa liberté. C'est pourquoi les principaux des Juifs décidèrent d'user de trahison, jugeant que toute violence ouverte ne serait point de bonne politique. VJC 426 2 Judas, l'un des douze, leur proposa secrètement de leur livrer Jésus en les conduisant dans un lieu où le Seigneur avait l'habitude de se retirer pour prier. Ils pourraient, dans ce lieu paisible, s'assurer facilement de leur victime, car il n'y aurait point là de multitude pour s'opposer à eux. Judas, toujours avide de gain, fit un contract avec les sacrificateurs et les gouverneurs, s'engageant à livrer son Maître pour trente pièces d'argent. Le Seigneur de gloire fut ainsi livré à l'ignominie et à la mort par un de ses disciples, pour une misérable somme d'argent. VJC 426 3 Ce n'est point soudainement que le coeur de Judas était devenu si vil et si corrompu. Son amour des richesses, comme tout vice que l'on ne repousse pas, avait crû de jour en jour, jusqu'à ce qu'il dominât son amour pour le Sauveur, et qu'il fût devenu une idolâtrie. L'envie et l'avarice avaient avili son esprit; et un homme qui est l'esclave de l'avarice est en danger de se laisser entraîner à commettre n'importe quel crime. VJC 426 4 Judas, comme les autres apôtres, avait eu le privilége d'entendre les enseignements de Jésus, et avait été témoin de ses oeuvres miséricordieuses. Il avait remarqué son esprit de support et de patience. Il avait vu comment, étant accablé par la fatigue, la faim, et pressé par la multitude des pauvres et des malades, il avait eu pitié de leurs cris et n'en avait renvoyé aucun sans le délivrer. Judas l'avait vu accomplir des miracles en rendant la santé à ceux qui s'en allaient mourir, et la joie aux désespérés. Lui-même, il avait senti dans sa personne les preuves de sa puissance divine. Mais lorsque les hommes rejettent la lumière et suivent aveuglément leurs inclinations naturelles, ils se plongent dans les ténèbres et ne tiennent aucun compte des faits les plus frappants. Judas était avare de nature, et il avait nourri ce mauvais penchant jusqu'à ce qu'il fût devenu le mobile de sa vie. VJC 427 1 Nous considérons avec horreur la trahison de Judas; mais il représente une nombreuse classe de personnes qui, quoique marchant sous la bannière de Christ, sont en réalité ses plus grands ennemis. Elles n'adorent qu'elles-mêmes et l'argent, et se servent du nom de chrétien comme d'un manteau pour cacher leurs mauvaises actions. Elles vendent leur droiture pour de l'argent, et leur Sauveur pour un léger profit mondain. VJC 427 2 Après que Judas eut terminé le contrat par lequel il s'engageait à trahir son Maître et à le livrer à ceux qui recherchaient sa vie, il se mêla aux autres disciples, comme s'il eût été innocent, et qu'il se fût fort intéressé à la préparation de la Pâque. Le traître pensait que ses vils desseins étaient cachés à son Maître, quoique chaque jour lui eût fourni une nouvelle preuve que les pensées et les intentions de tous les coeurs lui étaient connues. VJC 427 3 Jésus rejoignit ses disciples dans la chambre haute, et bientôt ceux-ci s'aperçurent que quelque chose oppressait lourdement son esprit. Enfin, d'une voix pleine d'une tristesse émouvante, il leur parla en ces termes: "J'ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre."1 Il prévoyait clairement les choses qui allaient arriver prochainement; son coeur était étreint de douleur en considérant l'ingratitude et la cruauté de ceux qu'il était venu sauver, et il voyait dans l'avenir le sort terrible qui les attendait. VJC 428 1 Les entrevues que Jésus avait avec ses disciples étaient habituellement des moments de joie calme, que tous appréciaient grandement. Les soupers de Pâque avaient été des scènes spécialement intéressantes; mais cette fois, Jésus était troublé en son esprit, et ses disciples sympathisaient avec son chagrin, quoiqu'ils n'en connussent point la cause. C'était là réellement la dernière Pâque qui dût jamais être célébrée; car le type allait rencontrer son anti-type dans la mort du Fils de Dieu pour les péchés du monde. Christ allait bientôt recevoir son baptême de souffrance; mais les quelques heures de répit qui restaient encore jusqu'à Gethsémané, devaient être employées au profit de ses disciples. VJC 428 2 "Et il leur dit: J'ai fort désiré de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre; car je vous dis que je n'en mangerai plus jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Et ayant pris la coupe et rendu grâces, il dit: Prenez-la, et la distribuez entre vous; car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'à ce que le règne de Dieu soit venu." VJC 428 3 Jésus donna alors par son exemple une leçon d'humilité à ses disciples.1 S'étant ceint d'un linge, comme un serviteur, il lava les pieds de ses disciples, tout en conversant avec eux avec une tendresse solennelle. Lui, le Fils de Dieu, sans tache, s'abaissa jusqu'à laver les pieds de ses disciples, comme l'un des derniers gages de son amour pour eux. VJC 428 4 Lorsqu'il eut fini de leur laver les pieds, il leur dit: "Savez-vous ce que je vous ai fait? Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites vrai; car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi qui suis le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait." VJC 428 5 Une dispute s'était élevée parmi les disciples de Jésus pour savoir lequel d'entre eux serait le plus honoré dans son royaume; car nonobstant les instructions expresses qu'ils avaient si souvent reçues, ils étaient enclins à croire que Jésus établirait un royaume temporel à Jérusalem. Son entrée triomphale dans cette cité, ainsi que la manière dont on l'avait reçu, ravivaient cette pensée dans leur esprit. Jésus avait réprimé leurs aspirations aux honneurs, et il venait de corroborer son enseignement par un acte d'humilité et d'amour bien propre à leur faire comprendre leurs obligations les uns envers les autres; aussi, au lieu de se quereller pour avoir la meilleure place, chacun d'eux aurait dû considérer les autres comme meilleurs que lui-même. VJC 429 1 Comme les disciples s'asseyaient à table pour prendre la Pâque avec leur Maître bien-aimé, ils observèrent qu'il paraissait encore fort troublé et abattu. Tous furent remplis de tristesse, à ce présage de quelque terrible calamité dont ils ne comprenaient pas la nature. Comme ils mangeaient en silence, Jésus dit: "Je vous dis en vérité que l'un de vous me trahira."1 A ces paroles, tous furent saisis d'étonnement et de consternation. Ils ne pouvaient concevoir que l'un d'entre eux pût agir traîtreusement envers leur divin Maître. Pour quelles causes auraient-ils pu le trahir, et auprès de qui? Dans quel coeur pourrait-il naître un tel dessein! Sûrement pas dans le coeur de l'un des douze, qui avaient eu le privilége si grand d'entendre ses enseignements, qui avaient goûté son merveilleux amour, et qu'il avait si hautement honorés en se les associant si intimement! VJC 429 2 A mesure qu'ils comprenaient toute la portée de ses paroles, et qu'ils se rappelaient combien était vrai tout ce qu'il disait, la crainte et la défiance d'eux-mêmes les saisirent vivement. Ils se mirent à examiner leur propre coeur pour reconnaître s'ils avaient en eux une seule pensée contre leur Maître. Remplis des sentiments les plus douloureux, ils demandèrent l'un après l'autre: "Seigneur! est-ce moi?" Mais Judas restait silencieux. A la fin, Jean, d'une voix qui trahissait une profonde détresse, demanda à Jésus: Qui est-ce? Et Jésus répondit: "Celui qui met la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me trahira. Pour ce qui est du Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qui a été écrit de lui; mais malheur à cet homme par qui le Fils de l'homme est trahi! il eût mieux valu pour cet homme-là de n'être jamais né." Les disciples s'étaient lançé des regards scrutateurs, en demandant: "Seigneur! est-ce moi?" Alors, le silence de Judas attira tous les yeux sur lui. Au milieu de la confusion des questions et des manifestations d'étonnement, Judas n'avait pas entendu les paroles de Jésus, répondant à la question de Jean. Mais alors, pour échapper à l'examen rigoureux des disciples, il demanda comme ces derniers l'avaient fait: "Maître! est-ce moi?" Jésus répondit solennellement: "Tu l'as dit." Confus et surpris par la découverte inattendue de son crime, Judas se leva à la hâte pour quitter la chambre; mais comme il sortait, Jésus lui dit: "Fais au plus tôt ce que tu as à faire." VJC 430 1 Il est touchant de voir avec quelle indulgence Jésus traite Judas. Cela montre l'infinie miséricorde du Sauveur, qui donne au coupable l'occasion de se repentir en lui montrant que tous ses desseins et ses pensées étaient parfaitement connus au Fils de Dieu. Il daigna donner à Judas, avant qu'il eût consommé cette trahison une preuve finale et convaincante de sa divinité, afin qu'il pût se détourner de son dessein avant que la repentance fût impossible. Mais Judas, quoique surpris et effrayé, ne fut point ému à repentance. Le fait que sa culpabilité était découverte et dévoilée ne fit qu'affermir sa détermination de mettre son plan à exécution. Il s'en alla, et se prépara à l'exécution de ce qu'il avait résolu de faire. VJC 430 2 Le Seigneur avait un double but en prononçant une malédiction sur Judas: premièrement, il voulait donner au faux disciple une dernière occasion d'échapper au sort terrible qui attendrait le traître; et secondement, il voulait donner aux disciples une preuve capitale de son caractère messianique, en révélant le secret dessein de Judas. Jésus dit: "Je ne parle point de vous tous, je sais qui sont ceux que j'ai choisis; mais il faut que cette parole de l'Ecriture soit accomplie: Celui qui mange du pain avec moi a levé le pied contre moi. Je vous le dis dès à présent, avant que la chose arrive; afin que quand elle sera arrivée, vous me reconnaissiez pour ce que je suis." VJC 431 1 Si Jésus fût demeuré dans le silence, ignorant apparemment ce qui devait lui arriver, les disciples auraient pu garder l'impression que leur Maître n'avait aucune prescience divine, et avait été surpris, trahi et remis entre les mains d'une populace meurtrière. Une année auparavant, Jésus avait dit à ses disciples qu'il en avait choisi douze, mais que l'un d'eux était un démon; et les paroles qu'il adressa à Judas à l'occasion de la Pâque, montrant que sa trahison était parfaitement connue de son Maître, devaient servir à fortifier la foi de ses vrais disciples durant son humiliation. Et lorsque la fin tragique de Judas aurait lieu, ils se rappelleraient la malédiction que Jésus avait prononcée sur le traître. VJC 431 2 Le départ de Judas fut un soulagement pour tous ceux qui étaient présents. Le front du Sauveur s'illumina immédiatement, et le nuage de tristesse disparut du visage des disciples, lorsqu'ils virent la paix du ciel revenir sur les traits pâles et fatigués de leur Seigneur. VJC 431 3 C'est à cette dernière Pâque que la sainte cène fut instituée. "Puis il prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, il leur donna la coupe après souper, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui est répandu pour vous." Jésus désirait dire à ses chers disciples beaucoup de choses qu'il ne pouvait leur dire en présence de la multitude, qui était incapable de comprendre les vérités sacrées qu'il allait dévoiler. Les disciples eux-mêmes ne purent les comprendre parfaitement qu'à la résurrection. VJC 431 4 Jetant un regard sur ses fidèles disciples, Jésus dit: "Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié par lui. Et si Dieu est glorifié par lui, Dieu lui-même aussi le glorifiera; et il le glorifiera bientôt." Puis il leur dit qu'il allait être bientôt séparé d'eux."1 L'ardent Pierre ne pouvait rester tranquille tant que la chose demeurait incertaine. Il demanda: "Seigneur! où vas-tu? Jésus lui répondit: Tu ne saurais maintenant me suivre où je vais; mais tu me suivras ci-après." Pierre, vivement intéressé, pria Jésus d'expliquer complétement ses paroles: "Seigneur! pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je mettrai ma vie pour toi." Jésus répondit avec tristesse: "Tu mettras ta vie pour moi! En vérité, en vérité je te dis qu'avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois." Puis, jetant un regard de pitié sur son petit troupeau, qu'il devait laisser bientôt sans berger, il chercha à le tirer de la perplexité dans laquelle ses paroles l'avaient plongé, en disant avec tendresse: "Que votre coeur ne se trouble point; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je m'en vais vous préparer le lieu; et quand je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé le lieu, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin qu'où je serai, vous y soyez aussi. Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin".2 VJC 432 1 Avec le plus profond intérêt, Jésus épanchait le poids qui oppressait son âme en paroles de consolation, de conseil, et en prières qui devaient se graver pour toujours dans le coeur des disciples. Ces paroles qui découlèrent des lèvres du Sauveur et que Jean, l'apôtre inspiré, a tracées dans les chapitres quinze, seize et dix-sept de son livre, furent répétées maintes et maintes fois par les disciples pour soutenir leurs coeurs défaillants à l'heure des grandes épreuves. Mais ce ne fut pourtant qu'après la résurrection qu'ils comprirent et apprécièrent pleinement les paroles que Jésus prononça en cette occasion mémorable. Depuis, ces vérités énoncées par le Rédempteur dans cette chambre haute, se sont répandues par le témoignage des disciples dans tous les pays, et elles subsisteront à travers tous les âges, pour consoler les coeurs abattus, et rendre la paix et l'espérance à des milliers de croyants. VJC 433 1 Jésus, suivi de ses disciples, sortit alors de la chambre haute, et se rendit au delà du Cédron. Son coeur fut de nouveau oppressé d'affliction et d'angoisse. Il s'adressa à ses compagnons avec une tristesse touchante, en disant: "Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute; car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. Mais après que je serai ressuscité, j'irai devant vous en Galilée." Pierre s'empressa de réitérer à son Maître l'assurance de sa fidélité en disant: "Quand tous les autres seraient scandalisés, je ne le serai pourtant pas." Jésus, réprimant sa présomption comme auparavant, lui dit: "Je te dis en vérité qu'aujourd'hui, cette même nuit, avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Mais Pierre disait encore plus fortement: Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les autres disaient la même chose."1 VJC 433 2 Alors Jésus se rendit avec ses disciples au jardin de Gethsémané, au pied du mont des Oliviers, lieu retiré où il s'était rendu souvent pour être en communion avec son Père. VJC 433 3 Il était nuit; mais la lune, éclairant dans son plein, lui permit de voir un magnifique cep de vigne. Attirant là-dessus l'attention de ses disciples, il leur dit: "Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Il retranche tout sarment qui ne porte point de fruit en moi, et il émonde tout celui qui porte du fruit, afin qu'il porte encore plus de fruit."2 VJC 433 4 La nation juive était un sarment stérile, et devait par conséquent être séparée du cep vivant qui était Jésus-Christ. Les gentils devaient être entés sur le tronc, afin de devenir une branche vivante, ayant part à la vie qui nourrit le vrai sarment. Cette branche devait être émondée, afin qu'elle pût porter du fruit. Dans la pensée de sa séparation d'avec ses disciples, Jésus les exhorte alors à s'attacher fermement à lui par la foi, afin de faire partie du vrai cep, et de porter une riche moisson de fruits. "Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Comme le sarment ne saurait de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, vous n'en pouvez porter aussi, si vous ne demeurez en moi. Je suis le vrai cep, et vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit; car hors de moi vous ne pouvez rien faire." VJC 434 1 Lorsque le pécheur s'est repenti de ses péchés, et s'est uni à Christ comme la branche est attachée au cep, la nature de l'homme est changée, et il est rendu participant de la nature divine. Il aime les choses que Christ aime, et hait les choses qu'il hait. Ses désirs sont d'accord avec la volonté de Dieu. Il recueille les paroles de Christ, et il demeure en lui: les principes vivifiants du Sauveur sont communiqués au chrétien. Il en est de même de la petite branche sans feuilles et morte en apparence, qui, greffée sur un cep vigoureux, auquel elle s'attache fibre après fibre, veine après veine, en tire la vie et la force, jusqu'à en devenir une branche florissante. VJC 434 2 Il continue de leur faire comprendre l'importance qu'il y a pour eux de poursuivre l'oeuvre qu'il a commencée, et de porter des fruits à la gloire de Dieu: "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent; afin aussi que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous le donne." Les disciples avaient été choisis pour être dépositaires de la vérité divine. Ils devaient témoigner que le Père avait reconnu Jésus comme le Fils de Dieu. Ils avaient vu ses miracles, entendu ses enseignements; et leur devoir était de porter au monde le message de salut, afin que, par leur message, les hommes s'attachassent à Christ avec une foi vivante. C'est ainsi que les disciples devaient porter des fruits à la gloire de Dieu. VJC 434 3 Jésus assura à ses disciples qu'il ne les abandonnerait point, mais qu'il serait revêtu de puissance, et deviendrait leur avocat à la droite du Père, afin de lui présenter les prières qu'ils adresseraient au nom de son Fils. Les disciples ne comprirent pas alors complétement les paroles de leur Maître; mais l'expérience leur apprit plus tard à apprécier cette grande promesse, et à présenter leurs prières au Père, au nom de Jésus. VJC 435 1 Puis Jésus les avertit de ne point s'attendre aux éloges du monde: "Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis dans le monde, c'est pour cela que le monde vous hait." Ceux qui ont les mêmes inclinations que le monde reçoivent ses sourires et son approbation; mais les humbles disciples de Christ devront souffrir la moquerie et la persécution. Jésus déclara qu'ils seraient traînés devant les rois et les gouverneurs à cause de lui, et que ceux qui les traiteraient ainsi, seraient séduits par Satan au point de croire qu'ils faisaient l'oeuvre de Dieu. Les disciples de Christ auraient à souffrir tous les opprobres et toutes les cruautés que pourrait inventer la malice humaine. Mais dans toutes leurs épreuves, ils devaient se rappeler que leur Maître avait souffert les mêmes opprobres et les mêmes souffrances. Ils devaient se rappeler ces paroles: "Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent point celui qui m'a envoyé." VJC 435 2 Les disciples devaient marcher courageusement sur les pas du Sauveur, pensant constamment au prix qui leur était réservé, la vie éternelle, et amenant des âmes à Christ. L'opposition même qu'ils auraient à rencontrer devait développer en eux de nobles caractères et d'éclatantes vertus. La foi, la patience, la confiance en Dieu, sont des fruits divins, qui fleurissent et mûrissent le mieux à l'ombre de l'adversité. VJC 435 3 Jésus prédit soigneusement à ses disciples les événements qui suivraient sa mort, afin que lorsque la persécution fondrait sur eux, ils fussent préparés à la supporter sans avoir la tentation de renoncer à leur foi pour éviter la souffrance et le déshonneur. Il leur fait comprendre avec amour les grands sujets qu'ils devaient déclarer au monde. Il leur fait comprendre l'importance de leur position comme témoins des merveilleuses manifestations de Dieu envers son Fils, des miracles de Christ et de ses paroles de sagesse. Il leur dit: "Et vous aussi vous en rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi." L'histoire de ces disciples, et les choses qu'ils devaient écrire devaient constituer le sujet de l'étude des esprits réfléchis de tous les âges. VJC 436 1 Jésus déclara clairement à ses disciples qu'il avait quitté la présence de son Père pour venir en ce monde, et qu'il était sur le point de quitter ce monde pour retourner auprès de son Père; mais il évita d'embarrasser leurs esprits et de mettre la confusion dans leur entendement. Il leur dit: "J'aurais encore plusieurs choses à vous dire; mais elles sont encore au-dessus de votre portée."1 Jésus savait qu'ils n'étaient pas assez forts pour ouïr toutes les vérités étonnantes qui concernaient son humiliation et sa mort. Après sa résurrection, ils seraient plus aptes à les comprendre et à les apprécier. VJC 436 2 Jésus n'avait alors que bien peu de temps pour fortifier et instruire le petit groupe de ses disciples. Ses conseils d'adieux étaient riches de sympathie et de vérité. Ces derniers moments que les disciples passèrent avec leur bien-aimé Maître, furent extrêmement précieux pour eux. Comme un Souverain sacrificateur consacré, il épancha en ce moment son âme devant son Père dans une prière pour son Eglise, prière telle que les anges n'en avaient jamais entendue de semblable jusqu'alors. Cette prière était profonde et complète; elle embrassait la terre, et atteignait aux cieux. De son bras humain, il entoure les enfants d'Adam d'une puissante étreinte; et du puissant bras de sa divinité, il saisit le trône du Dieu infini, unissant ainsi la terre au ciel, et l'homme borné au Dieu infini. ------------------------Chapitre 43 -- Au jardin des oliviers VJC 437 1 Le Rédempteur, en compagnie de ses disciples, se rendit lentement au jardin de Gethsémané.1 La lune, en son plein, brillait dans un ciel sans nuages. Dans la ville, comme sur les collines environnantes, où les pèlerins accourus à la fête avaient dressé d'innombrables tentes, tout était rentré dans le silence. VJC 437 2 Jésus s'était entretenu sérieusement avec ses disciples en les instruisant; mais en approchant de Gethsémané, il devint singulièrement silencieux. Ses disciples, très perplexes, regardaient son visage avec inquiétude, espérant y lire une explication du changement qui était survenu chez leur Maître. Ils l'avaient fréquemment vu abattu, mais ils ne l'avaient jamais vu si triste et si silencieux. A mesure qu'il avançait, cette étrange tristesse augmentait; et pourtant, ils n'osaient lui en demander la cause. Il chancelait comme s'il était sur le point de tomber. Ses disciples étaient impatients d'atteindre le lieu où leur Maître avait l'habitude de se retirer, afin qu'il pût se reposer. VJC 437 3 En entrant dans le jardin, il dit à ses compagnons: "Asseyez-vous ici pendant que je m'en irai là pour prier." Choisissant Pierre, Jacques et Jean pour l'accompagner, il alla plus loin, dans une retraite du jardin. Il avait eu la coutume de fortifier son esprit pour l'heure de l'épreuve et du devoir par des prières ferventes, et avait fréquemment passé toute la nuit dans cette retraite pour vaquer à cet exercice. Dans ces occasions, ses disciples, après avoir veillé et prie pendant un moment, s'endormaient tranquillement à une petite distance de leur Maître, jusqu'à ce qu'il les réveillât au matin pour reprendre leurs travaux. Aussi les disciples ne firent-ils aucune remarque sur ce que Jésus faisait. VJC 438 1 Chaque pas que le Sauveur faisait alors, lui coûtait un effort pénible. Il gémissait à haute voix, comme souffrant sous le poids d'un terrible fardeau; pourtant, il ne voulut point effrayer les trois disciples qu'il avait choisis, en leur faisant comprendre l'agonie par laquelle il devait passer. Par deux fois, ses compagnons l'empêchèrent de tomber sur le sol. Jésus sentait qu'il devait être encore plus seul, et il dit à ses disciples: "Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort; demeurez ici, et veillez avec moi." Jamais ses disciples ne l'avaient entendu parler d'un ton aussi brisé. L'angoisse agitait tout son être, et son pâle visage exprimait une indescriptible douleur. VJC 438 2 Il s'éloigna à une courte distance des disciples, pas assez loin pour qu'ils ne pussent le voir et l'entendre, et tomba le visage contre la terre humide. Il était surmonté par une terrible crainte que Dieu eût retiré sa présence de lui. Il se sentait séparé de son Père par un abîme de péché si large, si sombre et si profond, que son esprit frémissait à ce spectacle. Il embrassait convulsivement le sol froid et insensible, comme pour ne pas se laisser entraîner encore plus loin de Dieu. La fraîche rosée de la nuit tombait sur le Rédempteur prosterné sans qu'il y prit garde. De ses lèvres pâles et contractées s'échappait ce cri amer: "Mon Père! que cette coupe passe loin de moi, s'il est possible! Toutefois, qu'il en soit non comme je le voudrais, mais comme tu le veux." Ce n'était point la crainte des souffrances physiques qu'il devait bientôt endurer, qui mettait à l'agonie le Fils de Dieu. Il endurait la peine de la transgression de l'homme, et frémissait à la pensée de la colère de Dieu. Il ne devait point faire usage de sa puissance divine pour échapper à cette agonie; mais, comme homme, il devait supporter les conséquences du péché de l'homme et le déplaisir du Créateur envers ses sujets désobéissants. Comme il sentait son union avec le Père se rompre, il craignait que, dans son humaine nature, il ne fût incapable d'endurer le conflit qu'il allait avoir à livrer contre le prince de la puissance des ténèbres; et dans ce cas, la race humaine serait irrévocablement perdue, Satan serait victorieux, et la terre deviendrait son royaume. Les péchés du monde pesaient lourdement sur le Sauveur, et l'inclinaient vers la terre; la colère du Père en conséquence de ces péchés, semblait lui arracher la vie. VJC 439 1 C'est la destinée de la race humaine qui avait été en jeu dans la lutte qui eut lieu entre Christ et Satan dans le désert de la tentation. Mais Christ fut vainqueur, et le tentateur le quitta pour un temps. Il était alors revenu pour une lutte dernière et terrible. Satan s'était préparé à cette attaque finale durant les trois ans du ministère de Christ. Pour lui, tout était en jeu. S'il échouait ici, ses espérances de domination étaient ruinées; les royaumes du monde seraient finalement à Christ qui "lierait l'homme fort", Satan, et le jetterait dehors. VJC 439 2 Durant cette scène de l'angoisse du Sauveur, les disciples furent d'abord troublés de voir leur Maître, habituellement si calme et si digne, lutter avec une détresse qui dépassait toute expression; mais étant fatigués, ils cédèrent enfin au sommeil, abandonnant Jésus dans son angoisse. Une heure après, Jésus éprouvant un besoin de sympathie humaine, se leva péniblement, et se rendit en chancelant au lieu où il avait laissé ses compagnons. Mais aucun visage sympathique ne l'accueillit après cette longue lutte; les disciples étaient profondément endormis. Ah! s'ils avaient compris que c'était la dernière nuit qu'ils passaient avec leur Maître bien-aimé, pendant qu'il vivait comme homme sur la terre, s'ils avaient su ce qu'amènerait le lendemain, ils ne se seraient certainement pas laissés aller au sommeil. VJC 439 3 La voix de Jésus les réveilla en partie. Ils le discernèrent se penchant sur eux, son expression et son attitude exprimant une extrême fatigue. Ils reconnurent à peine le visage ordinairement si serein de leur Maître. S'adressant à Simon-Pierre, il lui dit: "Simon, tu dors? N'as-tu pu veiller une heure?"1 Oh! Simon, où est maintenant le dévouement dont tu te vantais? Toi qui déclarais il y a peu de temps pouvoir aller avec ton Seigneur en prison ou à la mort, tu l'as abandonné à l'heure de l'angoisse et de la tentation, pour chercher le repos! VJC 440 1 Jean, le disciple aimé qui s'était penché sur le sein de Jésus, était aussi endormi. L'amour de Jean pour son Maître aurait certainement dû le tenir éveillé. Ses ardentes prières auraient dû se mêler à celles de son Maître bien-aimé, au moment de sa suprême angoisse. Le Rédempteur, se sacrifiant toujours lui-même, avait passé des nuits entières dans les froides montagnes ou dans les taillis, priant pour ses disciples, afin que leur foi ne défaillît point à l'heure de la tentation. Si Jésus avait alors adressé à Jacques et à Jean la question qu'il leur avait une fois adressée: "Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, et être baptisés du baptême dont je dois être baptisé?" ils ne se seraient certes point aventurés à répondre: "Nous le pouvons."2 VJC 440 2 Le Fils de Dieu était ému de compassion et de pitié à la vue de la faiblesse de ses disciples. Il se demandait si leur force ne faudrait point lorsqu'ils seraient témoins de sa trahison et de sa mort. Il ne leur fit point de reproche d'être si faibles; mais, en considération de l'épreuve qui approchait, il les exhorta en leur disant: "Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation." Puis, étant ému de pitié en présence de leur faiblesse, il les excusa d'avoir manqué à leur devoir envers lui, disant: "Car l'esprit est prompt, mais la chair est faible." VJC 440 3 Le Fils de Dieu fut de nouveau saisi d'une angoisse surhumaine; défaillant et abattu, il retourna en chancelant au lieu qu'il avait quitté, et se prosterna de nouveau sur la terre. Sa souffrance était plus grande même qu'auparavant. Les cyprès et les palmiers furent les témoins silencieux de son angoisse. De leurs branches feuillues tombaient sur lui de grosses gouttes de rosée, comme si la nature versait des larmes sur son Auteur, qui luttait seul contre les puissances des ténèbres. VJC 441 1 Peu de temps auparavant, Jésus, comme un cèdre altier, bravait la tempête de l'opposition qui déchaînait sur lui sa fureur. D'opiniâtres volontés et des coeurs remplis de malice et d'artifice faisaient de vains efforts pour le confondre et l'emporter sur lui. La lutte ne fit que mettre en relief sa majesté divine et sa qualité de Fils de Dieu. Mais alors il était semblable au roseau brisé, battu et courbé par l'orage en furie. Peu d'heures auparavant, il avait épanché son âme devant ses disciples en de nobles accents, déclarant qu'il était un avec le Père, et remettant entre ses bras son Eglise élue, dans des paroles qui révélaient sa divine autorité. Maintenant, sa voix n'articule plus que de douloureux sanglots, et il se cramponne à la terre froide comme pour en être soulagé. VJC 441 2 Ces paroles du Sauveur: "Mon Père! s'il n'est pas possible que cette coupe passe loin de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite!" parvinrent aux oreilles de ses disciples assoupis. L'angoisse du Fils bien-aimé de Dieu était si grande que des gouttes de sang sortaient de ses pores. De nouveau, il se leva, son coeur humain soupirant après la sympathie de ses compagnons, et il revint au lieu où ses disciples dormaient. Sa présence les fit lever; ils virent tout effrayés son visage taché de sang, et exprimant une angoisse d'esprit pour eux inexplicable. VJC 441 3 Il ne leur parla point cette fois; mais, se détournant, il regagna sa retraite et tomba prosterné, accablé par d'horribles ténèbres. L'humanité du Fils de Dieu tremblait en cette heure d'épreuve. Le terrible moment qui devait décider du sort du monde était arrivé. Les armées célestes attendaient la fin de cette lutte avec un intense intérêt. Le Fils de l'homme eût pu, même alors, refuser de boire la coupe qui était la portion des hommes coupables. Il aurait pu essuyer la sueur sanglante de son front et laisser périr les hommes dans leur iniquité. Le Fils du Dieu infini boira-t-il la coupe amère de l'humiliation et de l'angoisse? L'innocent souffrira-t-il les conséquences de la colère de Dieu pour sauver les coupables? Ces paroles tombent des lèvres pâles et tremblantes de Jésus: "Mon Père! s'il n'est pas possible que cette coupe passe loin de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite!" VJC 442 1 Par trois fois il avait fait cette prière. Par trois fois son humanité avait frissonné devant ce dernier sacrifice; mais en ce moment l'histoire de la race humaine se présente à l'esprit du Rédempteur du monde. Il voit que les transgresseurs de la loi, abandonnés à eux-mêmes, doivent périr sous le déplaisir du Père. Il voit la puissance du péché, et l'impuissance de l'homme à se sauver. Les malheurs et les lamentations d'un monde perdu s'élèvent devant lui; il considère le sort qui menace la race humaine, et sa décision est prise. Il veut sauver les hommes à tout prix. Il accepte son baptême de sang, afin que les millions qui périssent puissent obtenir la vie éternelle par son moyen. Il a quitté la cour céleste où tout était pureté, bonheur et gloire, pour sauver sa brebis perdue, le seul monde qui fût tombé par la transgression; il ne se détournera point de la mission qu'il a choisie. Il veut descendre aux profondeurs mêmes de la misère pour sauver une race perdue et ruinée. VJC 442 2 Sa décision prise, et étant arrivé à la crise finale, Jésus tomba anéanti sur le sol d'où il s'était un peu relevé. Où sont maintenant ses disciples pour soutenir tendrement de leurs mains la tête du Maître défaillant, et pour rafraîchir ce front plus dévasté que ne l'a jamais été celui d'aucun fils des hommes? Le Sauveur était "tout seul à fouler le pressoir"; de tout son peuple, pas une âme n'était avec lui. Et pourtant, il n'était point seul. Il avait dit: "Moi et mon Père nous ne sommes qu'un."1 Dieu souffrait avec son Fils. L'homme ne peut comprendre le sacrifice que fit le Dieu infini en abandonnant son Fils à l'opprobre, à l'angoisse et à la mort. C'est une preuve de l'amour illimité de Dieu pour les hommes. VJC 442 3 Les anges, qui accomplissaient la volonté de Christ dans les cieux, désiraient ardemment lui porter secours; mais il n'était pas en leur pouvoir d'alléger son angoisse. Ils n'avaient jamais senti le poids des péchés d'un monde perdu, et considéraient avec étonnement l'objet de leur adoration ployant sous une douleur au-dessus de toute expression. Quoique les disciples eussent négligé de témoigner leur sympathie à leur Seigneur dans ce rude conflit, tout le ciel en attendait le résultat avec un intérêt sympathique et douloureux. Lorsqu'il fut terminé, un ange fut envoyé du trône de Dieu pour servir le Rédempteur épuisé par la lutte. VJC 443 1 Tout à coup, les disciples furent réveillés de leur sommeil par une éclatante lumière qui resplendit autour du Fils de Dieu. Ils se levèrent tout étonnés, et virent un être céleste en vêtements lumineux se pencher sur leur Maître abattu. De la main droite, il soulevait la tête du divin patient et l'appuyait sur son sein, et de la gauche il lui montrait le ciel. Sa voix était semblable à la plus douce musique, tandis qu'il prononçait de tendres paroles, rappelant à Christ la victoire qu'il avait remportée sur l'ennemi puissant et astucieux. Christ avait vaincu Satan, et, comme résultat de son triomphe, des millions d'hommes devaient être également vainqueurs dans son royaume glorifié. VJC 443 2 La glorieuse vision de l'ange éblouit les yeux des disciples. Ils se souvinrent de la montagne de la transfiguration, de la gloire qui enveloppa Christ dans le temple, et de la voix de Dieu qui s'était fait entendre dans la nuée. La même gloire leur était révélée, et ils n'avaient plus aucune crainte pour leur Maître, puisque Dieu prenait soin de lui, et qu'il avait envoyé un ange pour le protéger de ses ennemis. Accablés par la fatigue, ils retombèrent dans leur sommeil, inconscients de ce qui se passait autour d'eux. VJC 443 3 Le Sauveur du monde se leva, chercha ses disciples, et, pour la troisième fois, les trouva endormis. Il les regarda tristement. Pourtant, ses paroles les réveillèrent: "Vous dormez encore, et vous vous reposez? Voici, l'heure est venue, et le Fils de l'homme va être livré entre les mains des méchants." VJC 443 4 Ces paroles étaient encore sur ses lèvres, lorsqu'on enten-Christ ne pensait point à lui-même, mais aux disciples qu'il aimait. Il désirait leur épargner toute autre épreuve. VJC 445 1 Judas, le traître, n'oublia point son rôle; s'approchant de Jésus, il lui prit familièrement la main, comme à un ami, et lui donna le baiser de la trahison. "Jésus lui dit: Mon ami, pour quel sujet es-tu ici?" Puis, la voix tremblante de douleur, il adressa à Judas ces paroles: "Trahis-tu ainsi le Fils de l'homme par un baiser?" Cet appel si touchant aurait dû réveiller la conscience de Judas, et toucher son coeur endurci; mais il n'y avait plus en lui aucun sentiment d'honneur, de fidélité ou de tendresse humaine. Il était là, devant son Maître, plein d'arrogance et de défiance, et nullement disposé à reculer. Il s'était livré à l'influence de Satan, et il n'avait plus le pouvoir d'y résister. Jésus ne repoussa point le baiser de celui qui le trahissait. En ceci il nous donne un exemple sans parallèle de support, d'amour et de pitié. VJC 445 2 La troupe meurtrière surprise et effrayée de ce qu'elle avait vu et éprouvé, retrouva son assurance et sa hardiesse lorsqu'elle vit l'effronterie avec laquelle Judas osa toucher la personne de celui que tous venaient de voir glorifié. Aussi ces hommes violents posent-ils les mains sur Jésus, et se disposent-ils à lier celui qui n'a jamais fait que du bien. VJC 445 3 Lorsque les disciples avaient vu cette troupe d'hommes forts jetée sans force sur le sol, ils avaient pensé que leur Maître ne permettrait point qu'on mît la main sur lui; car la même puissance qui avait renversé cette troupe de mercenaires pouvait la maintenir dans un état d'impuissance jusqu'à ce que Jésus et ses compagnons se fussent mis sains et saufs hors de leur portée. Aussi furent-ils déçus et indignés lorsqu'ils virent apporter des cordes pour lier les mains de celui qu'ils aimaient. Pierre, dans une véhémente irritation, tira l'épée, et coupa l'oreille d'un serviteur du souverain sacrificateur. VJC 445 4 Lorsque Jésus vit ce que Pierre avait fait, il dégagea ses mains de l'étreinte des soldats romains, et dit: "Arrête-toi"; puis, touchant l'oreille blessée, il la guérit instantanément. Alors il dit à Pierre: "Remets ton épée dans le fourreau; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait aussitôt plus de douze légions d'anges? Comment donc s'accompliraient les Ecritures qui disent qu'il faut que cela arrive ainsi?" "Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?" Jésus, se tournant alors du côté des sacrificateurs et des capitaines du temple qui faisaient partie de cette horde meurtrière, leur dit: "Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre. J'étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi; mais tout ceci est arrivé, afin que les Ecritures fussent accomplies." VJC 446 1 Lorsque les disciples virent que Jésus ne se délivrait pas lui-même des mains de ses ennemis, mais qu'il se laissait lier, ils furent fâchés pour lui et pour eux-mêmes qu'il souffrît cette humiliation. Ils venaient d'être témoins d'un exemple de sa puissance; il avait renversé ceux qui étaient venus pour le prendre; il avait guéri le serviteur auquel Pierre avait coupé l'oreille, et ils savaient que s'il le voulait, il pouvait échapper à cette troupe inhumaine. Ils le blâmèrent d'agir ainsi; puis, mortifiés et frappés de terreur à la vue de cette conduite incompréhensible de leur Maître, ils l'abandonnèrent et s'enfuirent. Jésus avait prévu cette désertion, et dans la chambre haute, il avait averti ses disciples, leur prédisant en ces mots la manière dont ils se conduiraient en ce moment-là: "Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, que vous serez dispersés chacun de son côté, et que vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, parce que mon Père est avec moi."1 VJC 446 2 Judas lui-même était surpris que Jésus se livrât à ceux qui cherchaient à le faire mourir. Il savait que les ennemis du Sauveur avaient bien des fois formé des plans pour se saisir de lui; mais Jésus s'était retiré tranquillement, et avait chaque fois réduit à néant leurs desseins meurtriers. Maintenant, le traître voyait avec étonnement que son Maître se laissait lier et emmener. Pourtant, le faux disciple se flattait de l'espoir que Jésus ne s'était laissé saisir que pour mieux manifester sa puissance, en échappant à ses ennemis d'une manière miraculeuse. Car il savait qu'autrement il ne pourrait échapper à cette bande armée. Depuis trois ans, les Juifs avaient résolu secrètement de se saisir de lui, et maintenant qu'ils avaient réussi, ils ne le laisseraient point échapper à la mort si cela était en leur pouvoir. VJC 447 1 Jésus était pressé par la troupe insultante. Il n'avançait qu'avec peine, car ses mains étaient fortement liées, et il était serré de très près. Il fut d'abord conduit chez le beau-père du souverain sacrificateur, nommé Anne, homme dont les conseils étaient recherchés et suivis par les Juifs, comme si sa voix eût été la voix de Dieu. Anne désirait ardemment avoir la terrible satisfaction de voir le premier Jésus de Nazareth, lié comme un prisonnier. Après que le Sauveur eut comparu devant Anne, il fut rapidement emmené, car les sacrificateurs et les principaux avaient décidé qu'aussitôt qu'ils seraient maîtres de sa personne, ils le feraient juger et condamner sans délai. Ils craignaient en effet que le peuple, se rappelant ses actes de charité et de miséricorde, ne l'arrachât de leurs mains. ------------------------Chapitre 44 -- Jésus devant le Sanhédrin VJC 448 1 La bande armée parcourut avec son prisonnier les rues sombres et étroites de Jérusalem, éclairée par des torches et des lanternes, car il était encore de grand matin, et il faisait très sombre. Au milieu des insultes et des moqueries, le Sauveur fut conduit jusqu'au palais de Caïphe, le souverain sacrificateur. Là il fut grossièrement accusé par ses persécuteurs, interrogé sur un ton narquois par le sacrificateur, puis outragé par toute l'assemblée; mais pendant que Jésus subissait cet examen moqueur, son âme fut transpercée par une douleur plus cuisante que celles que ses ennemis pouvaient lui causer. Ce fut lorsqu'il entendit son disciple aimé le renier avec imprécations.1 VJC 448 2 Après avoir déserté leur Maître dans le jardin, deux des disciples avaient repris leur présence d'esprit, et essayé de suivre à distance la troupe qui s'était emparée de Jésus. Ces disciples étaient Pierre et Jean. Le sacrificateur reconnut Jean, qui était connu comme disciple de Jésus, et l'admit dans la cour où le Sauveur devait subir son interrogatoire, parce qu'il espérait que Jean, étant témoin de l'humiliation de son chef, serait affecté des mêmes sentiments que ses ennemis, et repousserait l'idée qu'un homme qui se soumettait à un tel opprobre fût le Fils de Dieu. Jean ayant obtenu l'autorisation d'entrer, parla en faveur de Pierre, son compagnon, et obtint le même privilége pour lui. VJC 448 3 C'était à l'heure la plus froide de la nuit, celle qui précède le lever du jour, et on avait fait du feu dans la cour. Une troupe de gens se groupèrent autour du feu, et Pierre y prit aussi place, pour se chauffer. Il désirait ne pas être reconnu comme l'un des disciples de Jésus, et il pensait, en se mêlant indifféremment avec la troupe, être pris pour un de ceux qui avaient amené Jésus. VJC 449 1 Mais la lumière du feu ayant éclairé le visage de Pierre, la portière lui jeta un regard interrogateur; elle avait remarqué qu'il était entré avec Jean, et en conclut qu'il devait être un des disciples de Christ. Elle l'interrogea d'un ton railleur: "N'estu pas aussi des disciples de cet homme?" Pierre fut surpris et confus, car tous les yeux s'étaient arrêtés sur lui. Il prétendit ne pas la comprendre; mais elle persista à dire à ceux qui étaient présents que cet homme était avec Jésus. Pierre, obligé de répondre, dit avec irritation: "Femme, je ne le connais point." C'était le premier reniement et immédiatement le coq chanta. O Pierre! as-tu si tôt honte de ton Maître! si tôt renié lâchement ton Seigneur! Dans son humiliation, le Sauveur est déshonoré et abandonné par le plus zélé de ses disciples. VJC 449 2 D'abord, Pierre avait désiré ne point être reconnu; et, prenant un air d'indifférence, il s'était placé sur le terrain de l'ennemi, et avait bientôt succombé à la tentation de Satan. Il avait l'air de ne point se soucier du jugement de son Maître, tandis qu'en réalité son coeur était brisé de douleur à l'ouïe des moqueries et des insultes cruelles, et à la vue des mauvais traitements que son Maître souffrait. En outre, il était surpris et irrité de ce que Jésus humiliât ses disciples et lui-même, au point de subir passivement de tels traitements. Toutes ces émotions l'agitant, il lui fut difficile de conserver son air d'indifférence. Il y avait en lui quelque chose de contraint, de gêné, lorsqu'il essaya, pour cacher ses vrais sentiments, de se joindre aux persécuteurs de Jésus dans leurs plaisanteries malséantes. VJC 449 3 Il commettait un acte mensonger; et tout en essayant de parler d'une manière indifférente, il ne pouvait retenir ses expressions d'indignation à la vue des mauvais traitements dont on abreuvait son Maître. C'est pourquoi l'attention se porta sur lui, et il fut de nouveau accusé d'être un disciple de Jésus. Il s'écria alors avec serment: "Je ne connais pas cet homme." VJC 449 4 Un des serviteurs du souverain sacrificateur, qui était parent de l'homme auquel Pierre avait coupé l'oreille, lui demanda: "Ne t'ai-je pas vu dans le jardin avec lui?" "Tu es assurément de ces gens-là, car tu es Galiléen, et ton langage est semblable au leur." "Alors il commença à faire des imprécations et à jurer, disant: Je ne connais point cet homme, dont tu parles. Et le coq chanta pour la seconde fois; et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite: Avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. Et étant sorti promptement, il pleura."1 Pendant que les honteux serments étaient encore sur les lèvres du disciple, que la voix du coq résonnait encore à ses oreilles, le Sauveur se détourna de ses juges menaçants pour jeter un regard sur son pauvre disciple. En ce même moment, les yeux de Pierre se fixaient involontairement sur son Maître. Il lut sur son aimable visage une pitié et un chagrin profonds; mais aucune trace de colère. VJC 450 1 Pierre fut repris dans sa conscience; la mémoire lui revint, et il se rappela la promesse qu'il avait faite quelques heures auparavant, qu'il suivrait son Maître en prison et même à la mort. Il se souvint de l'impression douloureuse que lui avait fait éprouver, dans la chambre haute, la déclaration du Sauveur qu'en cette même nuit il renierait trois fois son Maître. Pierre venait de déclarer qu'il ne connaissait pas Jésus, mais il comprenait maintenant plein d'un amer chagrin combien son Seigneur le connaissait, et avec quelle sagacité il avait lu son coeur, dont il ne connaissait pas lui-même la fausseté. Il gémit dans son esprit lorsqu'il comprit que non seulement son Maître endurait l'amertume de l'humiliation dont ses ennemis l'abreuvaient; mais qu'il souffrait encore d'être déshonoré par un de ses disciples qui l'avait abandonné et renié à l'heure de l'épreuve. VJC 450 2 Le regard de Christ renfermait des volumes pour son disciple repentant. Celui-ci y lisait le chagrin, l'amour et le pardon. Un flot de choses lui revenaient en mémoire. Il se rappela la tendre miséricorde du Sauveur; sa bonté et son support; la patience avec laquelle il avait traité ses disciples. Il se souvint de l'avertissement que Jésus lui avait donné: "Simon! Simon! voici, Satan a demandé à vous cribler comme on crible le blé; mais j'ai prié pour toi que ta foi ne défaille point."1 Il réfléchit avec horreur à sa basse ingratitude, à son manque de droiture et à son parjure. Il regarda de nouveau son Maître, et vit une main sacrilége levée pour le frapper au visage. Incapable de supporter plus longtemps cette vue, il s'élança hors de la cour le coeur brisé. VJC 451 1 Il s'enfuit dans la solitude et les ténèbres sans s'inquiéter où il allait. A la fin, il se trouva dans le jardin de Gethsémané, où, peu d'instants auparavant, il avait dormi, tandis que le Sauveur luttait contre les puissances des ténèbres. Le visage de son Seigneur souffrant, taché de sueur de sang, comprimé par la douleur, se présenta à lui. Il se souvint avec de cuisants remords que Jésus avait pleuré et avait prié seul dans l'angoisse pendant que ceux qui auraient dû le soutenir pendant cette heure d'épreuve, dormaient. Il se rappela cette recommandation solennelle: "Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation." La scène qui s'était passée quelques heures auparavant se présenta vivement à son esprit. Il était de nouveau témoin des pleurs et des gémissements de Jésus. Son coeur saignait, et était torturé à la pensée d'avoir ajouté le plus lourd fardeau à l'humiliation et aux souffrances du Sauveur. Il tomba prosterné à la place même où son Seigneur avait fléchi sous le poids inexprimable de la malédiction. VJC 451 2 La première faute de Pierre avait été de dormir lorsque Christ lui avait commandé de veiller et de prier. Au moment le plus critique, lorsque le Fils de Dieu avait eu besoin de sa sympathie et de ses prières ardentes, il avait été incapable de les lui accorder. Ce fut une grande perte pour les disciples d'avoir dormi; car Jésus désirait les fortifier pour le moment où leur foi serait soumise à une si rude épreuve. S'ils avaient passé ce triste moment dans le jardin à veiller avec leur cher Sauveur, et à prier Dieu, Pierre n'aurait point été abandonné à ses propres forces, et n'aurait point renié son Seigneur. VJC 451 3 Cette veille importante aurait dû être employée par les disciples à lutter noblement, et à prier; ce qui leur eût donné la force d'être témoins de la terrible agonie du Fils de Dieu. Comme ils devaient voir ses souffrances sur la croix, cela les eût préparés à comprendre en quelque sorte la nature de l'angoisse excessive qu'il endurait. Ils auraient pu mieux se rappeler les paroles qu'il leur avait dites concernant ses souffrances, sa mort et sa résurrection; et au milieu de la tristesse de cette heure d'épreuve, quelques rayons de lumière eussent éclairé les ténèbres et soutenu leur foi. Christ leur avait dit ces choses avant qu'elles arrivassent. Il savait quelle puissance le prince des ténèbres mettrait en jeu pour paralyser les sens de ses disciples au moment où ils devraient veiller et prier. VJC 452 1 Lorsque Jean entra dans le palais de Caïphe, il n'essaya point de cacher qu'il était un des disciples de Jésus. Il ne se mêla point aux hommes grossiers qui abreuvaient son Maître d'insultes et de moqueries. On ne lui adressa point de questions, car il n'essaya pas de se faire passer pour ce qu'il n'était pas, s'exposant à être soupçonné. Il s'efforça de se retirer dans un lieu où la foule ne l'observerait point, mais tout en étant aussi près de Jésus qu'il lui fût possible de l'être. De ce lieu, il pouvait entendre et voir tout ce qui se passait concernant le jugement de son Seigneur. VJC 452 2 Si Pierre avait eu à combattre pour son Maître, il se serait montré un hardi et courageux soldat; mais il perdit tout courage lorsqu'un regard moqueur se tourna vers lui. Il est bien des gens qui n'hésiteraient point à s'engager dans une lutte active pour leur Seigneur, et qui renieront leur foi s'ils sont exposés au ridicule de leurs ennemis. Ils se placent sur le chemin de la tentation lorsqu'ils se joignent à ceux qu'ils devraient éviter. Ils invitent ainsi l'ennemi à les tenter, et sont poussés à faire et à dire ce dont ils ne se seraient jamais rendus coupables dans d'autres circonstances. Le disciple de Christ qui, de nos jours, cache sa foi par crainte des souffrances et des moqueries, renie tout autant son Maître que le fit Pierre dans la maison de Caïphe. Il y a toujours des gens qui se vantent de leur liberté de pensées et d'actions, et qui rient des scrupules de conscience de celui qui craint de mal agir. Pourtant, si ces personnes justes renoncent à leur foi, elles sont méprisées par ceux-là même qui ont été les agents de Satan pour les tenter et les perdre. VJC 453 1 Pierre, aussi bien que Jean, vit une grande partie du faux semblant de jugement que l'on faisait subir à Jésus. Il était nécessaire de donner un air de légalité à ce jugement; mais on l'entourait d'un grand secret, de crainte que le peuple ne fût informé de ce qui se passait, et ne vînt défendre Jésus, en rendant témoignage aux miracles qu'il avait faits. Cela eût attiré l'indignation du peuple sur le Sanhédrin; leurs actes eussent été condamnés et annulés; et Jésus eût été libéré pour recevoir de nouveau les hommages du peuple. VJC 453 2 Pendant qu'on réunissait les membres du Sanhédrin, Anne, et Caïphe, le souverain sacrificateur, questionnaient Jésus dans le but d'obtenir de lui quelque parole dont ils pussent se servir contre lui. Ils présentèrent deux accusations par lesquelles ils espéraient le condamner. La première accusation était qu'il troublait la paix, et était à la tête d'une rébellion. Si cette accusation pouvait être reconnue vraie, il serait condamné par les autorités romaines. L'autre accusation portait que Jésus était un blasphémateur. Si cette dernière était prouvée, cela assurerait sa condamnation par les Juifs. VJC 453 3 Le souverain sacrificateur questionna Jésus concernant sa doctrine, et les disciples qui croyaient en lui. Jésus répondit brièvement: "J'ai parlé ouvertement à tout le monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où les Juifs s'assemblent de toutes parts, et je n'ai rien dit en cachette. Pourquoi m'interroges-tu? Interroge ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit; ces gens-là savent ce que j'ai dit."1 VJC 453 4 Jésus savait très bien que celui qui le questionnait désirait obtenir de lui quelques paroles qui éveillassent les craintes des autorités romaines, en leur faisant croire que Jésus cherchait à former une société secrète dans le but d'établir finalement un nouveau royaume. C'est pourquoi Jésus lui déclare positivement qu'il n'avait jamais eu de secret concernant son but ou ses doctrines. Se tournant vers celui qui l'interrogeait, il lui dit d'un ton et d'une manière qui le surprirent: "Pourquoi m'interroges-tu?" Les sacrificateurs et les gouverneurs n'avaient-ils pas envoyé des espions pour surveiller tous ses mouvements, et rapporter chacune de ses paroles? N'avaientils pas été présents à chaque rassemblement du peuple, et n'avaient-ils pas informé les sacrificateurs de tout ce qu'il avait dit et de tout ce qu'il avait fait? "Interroge ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit"; ces paroles étaient un reproche pour Anne, qui l'avait poursuivi pendant des mois, cherchant à le faire tomber dans un piége, et à l'amener devant un tribunal secret où le peuple n'aurait aucun accès, afin d'obtenir par le parjure ce qu'il lui était impossible de gagner par adresse. VJC 454 1 Les paroles de Jésus étaient si pénétrantes que le souvevain sacrificateur comprit que son prisonnier lisait jusqu'au fond de son âme. Quoique Anne fût rempli de haine en entendant les paroles de Jésus, il déguisa sa pensée jusqu'à ce qu'il eût une meilleure occasion de donner lieu à sa méchanceté et à sa jalousie. Mais un des serviteurs du souverain sacrificateur, prétendant que son maître n'était point traité avec le respect qui lui était dû, frappa Jésus au visage en lui disant: "Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur?" A cette insultante question et à ce soufflet, Jésus répondit doucement: "Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?" VJC 454 2 La Majesté du ciel aurait pu appeler à son aide des légions d'anges pour la protéger contre la malignité de ses ennemis; mais c'était sa mission, comme substitut de l'homme, de supporter avec douceur les coups et les fouets, laissant aux enfants des hommes un exemple de support et de patience. Ceux en la puissance desquels Jésus était tombé, n'avaient aucun respect de sa sublime patience. Le voyant ainsi supporter passivement leurs outrages, ils l'abreuvèrent des insultes les plus viles que leurs coeurs corrompus pussent inventer. VJC 454 3 Lorsque tout le conseil fut assemblé dans la cour du jugement, Caïphe prit sa place comme président de l'assemblée. Cet homme avait toujours regardé Jésus comme son rival. La simplicité du Sauveur, unie à son éloquence, avaient attiré de grandes foules, qui avaient écouté ses enseignements empreints d'une sagesse qu'on n'avait jamais entendu sortir des lèvres des souverains sacrificateurs ou des scribes. L'ardent désir du peuple d'entendre Jésus, et sa disposition à accepter ses doctrines, avaient provoqué l'amère jalousie du souverain sacrificateur. VJC 455 1 Jésus était debout, calme et tranquille, devant le souverain sacrificateur, pendant que les yeux de la foule étaient arrêtés sur lui, et que la plus grande excitation régnait autour de lui. Pendant un moment, Caïphe regarda son captif, frappé d'une admiration soudaine à la vue de la dignité de sa contenance. Il se sentit convaincu que cet homme était en rapport avec Dieu; mais aussitôt il bannit cette pensée en se moquant des suggestions de son esprit. Immédiatement, sa voix s'éleva, et s'adressant à Jésus d'un ton moqueur et hautain, il lui demanda d'accomplir devant lui un de ces puissants miracles qui lui avaient donné une telle réputation parmi le peuple; mais ces paroles ne firent pas plus d'effet sur le Sauveur que s'il ne les avait pas entendues. VJC 455 2 Le peuple comparait involontairement l'excitation et la malice que manifestaient Anne et Caïphe, avec le port calme et majestueux de Jésus. Une sainte influence semblait émaner du Sauveur, et pénétrer l'atmosphère qui l'entourait. La question s'éleva même dans les esprits de la multitude endurcie qui était présente, si cet homme, qui était semblable à un Dieu, devait être jugé comme un criminel ordinaire. Caïphe, s'apercevant de l'influence qu'exerçait Jésus, précipita le jugement. Il était assis sur sa chaise judiciaire pendant que Jésus se tenait à ses pieds. De chaque côté, se tenaient les juges et ceux qui étaient spécialement intéressés au jugement. Les soldats romains étaient rangés sur la plate-forme, en dessous de la chaise judiciaire. VJC 455 3 Le souverain sacrificateur dans ses pompeux vêtements, avec sa tiare étincelante et son précieux pectoral, sur lequel la lumière de la gloire de Dieu avait autrefois souvent réfléchi se leva. Les vêtements grossiers de Jésus contrastaient étrangement avec cette pompe. Et pourtant, celui qui était ainsi pauvrement vêtu, avait régné à la cour du ciel, couronné et revêtu de magnificence, au milieu des saints anges. Dans ce moment, il était au pied d'un trône, siége judiciaire terrestre, pour y être jugé. VJC 456 1 Les sacrificateurs et les gouverneurs réunis en conseil avaient décidé de condamner Jésus, qu'ils pussent fournir ou non des preuves de culpabilité. Il était nécessaire de présenter contre lui des accusations qui le fissent regarder comme criminel par le pouvoir romain, faute de quoi il leur était impossible d'agir légalement contre lui. Ses accusateurs pouvaient trouver assez de gens qui témoigneraient qu'il avait censuré les sacrificateurs et les scribes, qu'il les avait appelés hypocrites et meurtriers; mais cela n'aurait eu aucun poids auprès des Romains, qui dédaignaient eux-mêmes les prétentions des pharisiens. Une telle accusation n'aurait également eu aucun poids auprès des sadducéens; car dans leurs vives disputes avec les pharisiens, ils s'étaient eux-mêmes servis de paroles tout aussi fortes. Ses accusateurs eurent soin de ne pas soulever l'opposition des pharisiens contre les sadducéens; car si les deux partis étaient entrés en contestation l'un avec l'autre, Jésus eût sans doute échappé de leurs mains. VJC 456 2 Ils pouvaient produire d'abondantes preuves que Jésus avait méprisé leurs traditions et avait parlé sans respect de maintes ordonnances qu'ils observaient; mais une telle accusation aurait été sans valeur et sans poids auprès des Romains et des sadducéens. Ils n'osèrent l'accuser d'avoir violé le Sabbat, de crainte qu'un examen ne révélât quelle sorte d'oeuvres il avait faites en ce jour. Dans ce cas, les miracles qu'il avait accomplis pour guérir les malades, eussent été mis en lumière, et leur dessein eût été renversé. VJC 456 3 Christ avait dit, concernant le temple de son corps, qu'il pouvait le détruire et le relever de nouveau en trois jours. Ses auditeurs avaient compris que ses paroles se rapportaient au temple de Jérusalem. Et sauf ces paroles, les sacrificateurs ne pouvaient rien trouver, dans tout ce que Jésus avait dit, de quoi l'accuser. Les Romains s'étaient occupés de rebâtir, d'embellir le temple. Ils le regardaient avec orgueil, comme un monument de la science et des arts; et les sacrificateurs comptaient sur leur indignation, lorsqu'il serait prouvé que Jésus, qui n'était qu'un simple homme, avait déclaré pouvoir le reconstruire en t ois jours, si jamais il était détruit. Sur ce terrain, Juifs et Romains, pharisiens et sadducéens, pouvaient se rencontrer; car tous avaient une grande vénération pour le temple. VJC 457 1 Ils avaient en outre de faux témoins pour témoigner que Jésus était coupable d'incitation à la révolte, et cherchait à établir un gouvernement séparé. Ils espéraient que ceci exciterait assez les appréhensions des Romains pour arriver au but désiré. Mais lorsque ces témoins furent appelés, leur témoignage était si vague et si contradictoire qu'on n'en put rien faire. Lorsqu'on les confronta, ils furent entraînés à fausser leurs propres dépositions. Il était de plus en plus clair pour le peuple qu'on ne pouvait soutenir les accusations portées contre Jésus. La vie du Sauveur avait été tellement exempte de fautes, sa doctrine si pure, que l'envie et la méchanceté avaient peine à trouver quoi que ce fût qui pût être dénaturé. VJC 457 2 A la fin, on trouva deux témoins dont les dépositions n'étaient point aussi contradictoires que l'avaient été celles des autres. L'un deux, homme corrompu, qui avait vendu son honneur pour une somme d'argent, parla de Christ comme s'il eût été semblable à lui: "Cet homme a dit: Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir dans trois jours."1 Dans le langage figuré de la prophétie, Jésus avait ainsi prédit sa propre mort et sa résurrection, sa lutte et sa victoire; mais ses ennemis, pour arriver à leur fin, avaient fait une fausse interprétation de ses paroles. Les paroles de Jésus étaient esprit et vérité; l'accusation était fausse et malicieuse. Si les paroles de Jésus avaient été rapportées exactement comme il les avait prononcées, elles n'auraient rien eu d'offensant. S'il eût été un simple homme, comme ils le prétendaient, sa déclaration n'aurait fait qu'indiquer un esprit orgueilleux et déraisonnable; mais on n'aurait pu en faire un blasphème. VJC 458 1 Caïphe somma Jésus de répondre à l'accusation qui était faite contre lui; mais le Sauveur, sachant que sa condamnation était déjà résolue, ne lui répondit rien. L'accusation faite par les deux derniers témoins ne prouvait rien contre lui qui fût digne de mort; et Jésus lui-même demeura calme et silencieux. Les sacrificateurs et les gouverneurs commencèrent à craindre de ne pouvoir, en fin de compte, atteindre leur but. Ils étaient déçus et embarrassés de voir qu'ils avaient échoué à faire condamner le prisonnier par le moyen des faux témoins. Leur seule espérance était de faire parler Jésus, et de lui faire dire quelque chose qui le condamnerait devant le peuple. VJC 458 2 Le silence que Jésus garda dans cette occasion, avait déjà été décrit par le prophète Esaïe dans une vision prophétique: "On le presse et on l'accable, et il n'a point ouvert sa bouche; il a été mené à la tuerie comme un agneau, et comme une brebis muette devant celui qui la tond; et il n'a point ouvert sa bouche."1 VJC 458 3 Alors, le souverain sacrificateur levant la main droite vers le ciel de la manière la plus imposante, et s'adressant à Jésus d'un ton solennel, lui dit: "Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu."2 A cet appel fait par la plus haute autorité reconnue dans la nation, et au nom du Très-Haut, Jésus, pour montrer lé respect qu'il avait de la loi, répondit: "Tu l'as dit." Toutes les oreilles étaient tendues pour l'écouter, et tous les yeux étaient fixés sur lui, lorsque, d'une voix calme et digne, il fit cette réponse. La lumière céleste sembla illuminer son pâle visage, lorsqu'il ajouta: "Et même je vous dis que vous verrez ci-après le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel." VJC 458 4 Pendant un instant, la divinité de Christ perça à travers son humanité; et le souverain sacrificateur faiblit sous le regard pénétrant du Sauveur. Ce regard semblait lire ses pensées les plus secrètes, et brûler au fond de son coeur; jamais il ne put oublier ce coup d'oeil pénétrant du Fils de Dieu persécuté. Jésus avait fait cette confession volontaire, se réclamant du titre de Fils de Dieu, publiquement, et sous le serment le plus solennel. Il présenta aux esprits de ceux qui étaient présents le revers de la scène qui se passait devant eux, lorsque, Seigneur de la vie et de la gloire, il serait assis à la droite de Dieu, le juge suprême des cieux et de la terre, et dont les jugements sont sans appel. Il leur représenta ce jour où, au lieu d'être entouré d'une populace tumultueuse qui l'outrageait, à la tête de laquelle se trouvaient les sacrificateurs et les juges du pays, il viendrait sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire, escorté de ses légions d'anges, pour prononcer le jugement de ses ennemis. VJC 459 1 Jésus savait quel serait le résultat de ses paroles; il savait qu'elles entraîneraient sa condamnation. Les sacrificateurs avaient maintenant atteint leur but, Jésus avait lui-même déclaré être le Christ. Le souverain sacrificateur, pour faire supposer à ceux qui étaient présents qu'il était jaloux pour la Majesté divine insultée, déchira ses vêtements; et, levant ses mains vers le ciel comme plein d'une sainte indignation, il dit d'une voix propre à exciter le peuple à la violence: "Il a blasphémé; qu'avons-nous plus besoin de témoins? Vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble?" La réponse des juges fut: "Il a mérité la mort." VJC 459 2 Les sacrificateurs et les juges, remplis de joie de l'avantage qu'ils pouvaient tirer des paroles de Jésus, mais cachant soigneusement leur satisfaction malicieuse, se pressèrent alors autour de lui; et comme s'ils ne pouvaient croire qu'ils avaient bien entendu, ils lui demandèrent tous ensemble: "Si tu es le Christ, dis-le nous."1 Jésus regardant avec calme ceux qui le questionnaient si hypocritement, répondit: "Si je vous le dis, vous ne le croirez point; et si je vous interroge aussi, vous ne me répondrez point, ni ne me laisserez point aller." Jésus aurait pu repasser les prophéties, et donner à ses accusateurs des preuves que les choses mêmes qui se passaient alors avaient été prédites du Messie. Il aurait ainsi pu les réduire au silence; mais ils n'auraient point cru quand même. Il aurait pu leur rappeler ses puissants miracles; mais ils avaient fermé leurs coeurs à la lumière céleste, et aucune puissance ne pouvait les changer. VJC 460 1 Il y eut dans cette assemblée quelques hommes qui prirent garde aux paroles de Jésus, et qui remarquèrent son attitude divine, ses traits exempts de crainte, devant ses juges irrités. En ce jour-là, la semence de l'Evangile pénétra dans des coeurs où elle devait croître et rapporter une abondante moisson. Le respect et la crainte que ces paroles inspirèrent dans les coeurs de beaucoup de ceux qui les entendirent, devaient augmenter et développer une foi parfaite en Jésus, comme Rédempteur du monde. Quelques-uns des témoins de cette scène se trouvèrent plus tard dans la même position que Jésus en présence du Sanhédrin, et virent leurs vies exposées à la mort, parce qu'ils étaient les disciples de Jésus. VJC 460 2 Lorsque la condamnation de Jésus eut été prononcée par les juges, une fureur satanique s'empara de la populace. Le bruit des voix était semblable aux cris de bêtes sauvages. Ils se précipitèrent vers Jésus, criant qu'il était coupable, qu'on devait le mettre à mort; et sans les soldats romains, Jésus n'aurait pas vécu jusqu'au moment où il fut cloué à la croix du Calvaire. Il aurait été mis en pièces devant ses juges, si l'autorité romaine ne s'était point interposée pour arrêter par la force des armes les violences de la populace. VJC 460 3 Quoique Jésus fût lié, il fut pourtant gardé et tenu par deux hommes, de crainte qu'il n'échappât des mains de ses persécuteurs. Alors les juges et les gouverneurs oublièrent entièrement la dignité de leur office, et accablèrent le Fils de Dieu d'épithètes grossières, le raillant de sa parenté, et déclarant que sa prétention au titre de Messie, malgré sa basse extraction, lui méritait la mort la plus ignominieuse. Les hommes les plus dégradés prirent part aux traitements infâmes que subissait le Sauveur. On lui jeta sur la tête un vieux vêtement, et ses persécuteurs le frappaient à la face, en se moquant et en criant: "Christ! devine qui est celui qui t'a frappé."1 Lorsqu'on lui enleva le vêtement de dessus sa tête, un pauvre misérable lui cracha au visage; mais le Sauveur n'adressa ni parole ni regard de représailles aux âmes corrompues qui l'environnaient, et qui avaient mis de côté toute retenue, ayant vu que les sacrificateurs et les gouverneurs encourageaient leurs actes. VJC 461 1 Jésus sentait que les armées du ciel étaient témoins de son humiliation, et que s'il eût invité le dernier des anges à venir à son aide, ce dernier eût instantanément dispersé cette populace outrageante et l'eût délivré de leur pouvoir. Par un regard ou une parole de sa divinité, Jésus lui-même eût pu renverser à terre cette multitude irritée, ou la chasser de sa présence comme il avait chassé ceux qui profanaient le temple. Mais il rentrait dans le plan de la rédemption qu'il souffrît les moqueries et les mauvais traitements des méchants; et il consentit à tout cela, lorsqu'il devint le Rédempteur de l'homme. Les anges de Dieu notaient fidèlement tout regard, toute parole et tout acte insultant dirigés contre leur bien-aimé Chef; et les hommes vils qui se moquèrent de lui et crachèrent sur le visage calme et pâle de Christ, devront un jour le regarder dans sa gloire plus éclatante que le soleil. Dans ce terrible moment, ils adresseront leur prière aux rochers des montagnes: "Tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l'Agneau."2 VJC 461 2 Jésus était poussé çà et là, et tellement insulté et maltraité, qu'à la fin les officiers romains furent honteux et irrités de ce qu'un homme contre lequel rien n'avait encore été prouvé jusque-là, fût soumis aux traitements brutaux des hommes les plus vils. Par conséquent, ils accusèrent les autorités juives de s'arroger l'exercice d'un pouvoir qui ne leur appartenait pas, en jugeant un homme et en le condamnant à mort. Ils déclarèrent qu'en faisant cela, ils empiétaient sur le pouvoir romain, et que c'était même contre la loi juive de condamner un homme à mort sans l'avoir entendu. Cette intervention de l'autorité romaine, calma un peu cette violente excitation. VJC 462 1 Dans ce moment même, une voix rauque se fit entendre dans la cour, voix qui fit passer un frisson de terreur dans les coeurs de tous ceux qui étaient présents: Il est innocent! Epargne-le, Caïphe! il n'a rien fait qui soit digne de mort. On aperçut la haute taille de Judas, qui se frayait un chemin à travers la foule effrayée. Son visage était pâle et ses yeux hagards, son front était baigné de grosses gouttes de sueur. Il s'approcha de la chaise judiciaire, et jeta devant le souverain sacrificateur les pièces d'argent qu'il avait reçues comme prix de la trahison de son Seigneur. Saisissant avec énergie la robe de Caïphe, il le supplie de relâcher Jésus, déclarant qu'il était innocent de tout crime. Caïphe le repoussa avec colère, mais il était confus, et ne savait que dire. La perfidie des sacrificateurs était ainsi révélée devant le peuple. Tous voyaient évidemment que Judas avait été débauché pour livrer Jésus entre les mains de ceux qui cherchaient sa vie. VJC 462 2 Judas continuait de supplier Caïphe de ne rien faire contre Jésus, déclarant qu'il était certainement le Fils de Dieu, et se maudissant d'avoir trahi le sang innocent. Mais le souverain sacrificateur, reprenant possession de lui-même, répondit d'un ton hautain et méprisant: "Que nous importe? tu y pourvoiras."1 Puis il représenta au peuple que Judas était un pauvre maniaque, un des disciples insensés de Jésus, recommandant de ne se laisser influencer par rien à relâcher le prisonnier, qui était un vil imposteur. VJC 462 3 Voyant que ses prières étaient vaines, Judas tomba aux pieds de Jésus, le reconnaissant comme Fils de Dieu, implorant le pardon de son péché, et le priant d'exercer sa puissance divine pour se délivrer de ses ennemis. Le Sauveur n'adressa pas un regard, pas une parole de reproche à celui qui l'avait trahi. Il savait qu'il souffrait le remords le plus amer à la pensée de son crime. Il le regarda avec compassion, et déclara que c'était pour cette heure qu'il était venu dans le monde. VJC 463 1 Un murmure de surprise parcourut l'assemblée à la vue de la patience divine que Jésus manifestait. La pensée que cet homme était plus qu'un mortel s'empara de nouveau de leur esprit. Mais ils se posèrent cette question: Pourquoi, s'il est véritablement le Fils de Dieu, ne rompt-il point ses liens, et n'échappe-t-il point triomphant à ses accusateurs? VJC 463 2 L'amour de l'argent avait perverti ce qu'il y avait de plus noble en Judas, faisant de lui un agent que Satan pût convenablement employer dans la trahison de Christ. Lorsque Judas avait été mécontent de la réprimande indirecte que Jésus avait adressée à son esprit d'avarice, quand Marie oignit le Seigneur d'un parfum de grand prix, il avait cédé au tentateur, et Satan avait eu un libre accès dans son esprit. Mais lorsqu'il s'était décidé à vendre son Maître aux sacrificateurs et aux gouverneurs meurtriers, il n'avait pas la moindre idée que son Maître se laisserait prendre. Il pensait que les sacrificateurs qui avaient voulu le suborner perdraient leur argent, que lui, le traître l'employerait selon son désir; et que ce ne serait qu'une nouvelle occasion pour Jésus de déployer sa puissance divine en échappant aux artifices de ses ennemis. VJC 463 3 Depuis le moment de sa trahison dans le jardin, Judas n'avait pas perdu de vue le Sauveur. Il s'était impatiemment attendu à le voir surprendre ses ennemis en paraissant devant eux comme Fils de Dieu, et en réduisant à néant leurs complots et leur puissance. Mais lorsqu'il le vit se soumettre avec douceur à leurs mauvais traitements, se laissant juger et condamner à mort, son coeur fut rempli de remords, et il comprit toute l'étendue de son crime: il avait vendu son Maître à l'ignominie et à la mort. Il se souvint combien Jésus avait été bon envers lui, et combien il lui avait témoigné d'égards; et les remords de sa conscience le remplirent d'angoisse. Il méprisa alors l'avarice que Jésus avait réprouvée en lui, et qui l'avait poussé à vendre le Sauveur pour quelques pièces d'argent. VJC 464 1 Voyant que ses supplications auprès du souverain sacrificateur ne pouvaient point sauver la vie de Jésus, il sortit de la cour plein de désespoir, en s'écriant: Il est trop tard! il est trop tard! Il se sentait incapable de vivre pour voir la crucifixion de son Maître; et, plein d'angoisse et de remords, il sortit et alla se pendre. VJC 464 2 L'argent que Judas avait jeté aux pieds du souverain sacrificateur fut ensuite employé pour l'achat d'un champ qui servit à la sépulture des étrangers. "Et les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d'argent, dirent: Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré; car c'est le prix du sang. Et ayant délibéré, ils en achetèrent le champ d'un potier, pour la sépulture des étrangers. C'est pourquoi ce champ-là a été appelé, jusqu'à aujourd'hui, le champ du sang." VJC 464 3 Si l'on avait eu besoin d'un témoignage pour prouver l'innocence de Jésus, il se serait trouvé dans la confession de Judas. C'était non seulement une preuve de l'innocence du Sauveur, mais cet événement était un accomplissement direct de la prophétie. Le prophète Zacharie, dans une vision prophétique, avait contemplé et vu à travers les âges le jugement du Fils de Dieu. Voici de quelle manière l'acte de Judas est décrit: "Et je leur dis: S'il vous semble bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne me le donnez pas. Alors ils pesèrent mon salaire, trente pièces d'argent. Et l'Eternel me dit: Jette-les pour un potier, c'est le prix honorable auquel je suis taxé par eux. Alors je pris les trente pièces d'argent, et je les jetai dans la maison de l'Eternel pour un potier."1 ------------------------Chapitre 45 -- Condamnation de Jésus VJC 465 1 Lorsqu'on fit à Jésus la question: Es-tu le Fils de Dieu? il savait qu'une réponse affirmative rendrait sa mort certaine; un démenti eût laissé une tache sur son humanité. Il y avait un temps de se taire et un temps de parler. Il ne dit rien jusqu'à ce qu'on l'interrogeât positivement. Dans ses leçons à ses disciples, il avait déclaré: "Quiconque donc me confessera devant les bommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux."1 Quand on le somma de dire qui il était, Jésus ne nia point sa parenté avec Dieu. Dans ce moment solennel, il s'agissait de son caractère, et il devait être défendu. Il laissa en cette occasion un exemple que l'homme doit suivre dans de semblables circonstances. Il lui enseigne de ne point renier sa foi pour échapper aux souffrances et même à la mort. VJC 465 2 Si les Juifs en avaient eu l'autorité, ils eussent exécuté Jésus aussitôt après la condamnation précipitée de leurs juges; mais ce pouvoir avait passé entre les mains des Romains, et il était nécessaire que le cas fût renvoyé aux autorités légitimes de ce gouvernement pour obtenir une décision finale. Les Juifs désiraient hâter le jugement et l'exécution de Jésus; car si la chose n'était point faite immédiatement, il y aurait un délai d'une semaine à cause de la célébration immédiate de la Pâque. Dans ce cas, le Sauveur eût été gardé dans les liens, l'excitation de la populace qui demandait sa mort à grands cris eût été apaisée, et une réaction se serait naturellement produite. La meilleure partie du peuple se fût soulevée en sa faveur, et selon toute probabilité Jésus eût été relâché. Les sacrificateurs et les principaux sentaient qu'il n'y avait pas un moment à perdre. VJC 466 1 Tout le Sanhédrin, suivi de la populace, escorta Jésus jusqu'à la cour de Pilate, gouverneur romain, pour obtenir une confirmation du jugement qu'ils venaient de prononcer. Les sacrificateurs et les principaux juifs ne pouvaient entrer eux-mêmes dans la cour de Pilate, de crainte de se souiller, ce qui, suivant la loi cérémonielle, les eût rendus incapables de célébrer la fête de Pâque. Afin de condamner le Fils de Dieu, ils étaient forcés d'en appeler au jugement d'un homme dont ils n'auraient pas voulu franchir le seuil de la porte, de crainte de se souiller. Aveuglés par leurs préjugés et leur cruauté, ils ne pouvaient point comprendre que leur fête de Pâque n'avait aucune valeur puisqu'ils avaient souillé leur âme en rejetant Christ. La délivrance des enfants d'Israël, événement qu'ils commémoraient pendant la fête de Pâque, était un type du grand salut apporté par Jésus-Christ. L'innocent agneau tué en Egypte, dont le sang était aspergé sur les linteaux des portes afin que l'ange destructeur n'entrât point dans les maisons d'Israël, préfigurait l'Agneau de Dieu sans péché, par les mérites duquel l'homme déchu peut échapper au jugement et à la condamnation. Le Sauveur avait obéi à la loi juive, et il avait observé toutes ses ordonnances divinement établies. Il venait de s'identifier lui-même avec l'agneau pascal, comme son grand antitype, en rattachant la sainte cène à la Pâque. Aussi, quelle amère moquerie que la cérémonie qu'allaient observer les sacrificateurs, persécuteurs de Jésus! VJC 466 2 Pilate vit dans l'accusé un homme portant des marques de violence, mais au visage tranquille et noble, au maintien digne. Le gouverneur romain avait jugé bien des cas, mais jamais auparavant il n'avait vu pareil homme se présenter devant lui. Il ne découvrait aucune trace de crime sur son visage, et il y avait dans l'apparence du prisonnier quelque chose qui excitait sa sympathie et son respect. Il se tourna du côté des sacrificateurs qui se tenaient hors de la porte, et leur demanda: "Quelle accusation portez-vous contre cet homme?"1 VJC 467 1 Ils n'étaient point prêts à répondre à cette question. Leur intention n'était point d'entrer dans les détails du crime dont ils accusaient Jésus. Ils s'étaient attendus à ce que Pilate confirmât sans délai leur jugement contre le Sauveur. Ils répondirent néanmoins qu'ils avaient jugé le prisonnier suivant leur loi, et l'avaient trouvé digne de mort. Ils ajoutèrent: "Si cet homme n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré." Mais Pilate ne fut point satisfait de l'explication des Juifs; il leur rappela qu'ils n'avaient pas le droit de faire exécuter la loi. Il leur fit comprendre que si leur jugement seul était nécessaire pour le faire condamner, il était inutile de lui amener le prisonnier. "Prenez-le vousmêmes, leur dit-il, et le jugez selon votre loi." VJC 467 2 Les perfides sacrificateurs sentirent que leur ruse était déjouée; ils virent qu'il ne suffirait point de spécifier les raisons pour lesquelles ils avaient condamné Jésus. L'accusation de blasphème serait regardée par Pilate comme un témoignage de bigoterie religieuse et de jalousie sacerdotale; et il les eût aussitôt renvoyés. Mais s'ils pouvaient exciter les craintes du gouverneur romain en disant que Jésus était un fauteur de séditions, leur but serait atteint. Il éclatait constamment, parmi les Juifs, des troubles et des insurrections contre le gouvernement romain; car un grand nombre affirmaient que c'était contraire à la loi juive de payer un tribut à une puissance étrangère. Les autorités avaient jugé nécessaire d'agir très rigoureusement contre ces révoltes du peuple, et surveillaient avec soin les commencements d'émeutes, afin de les réprimer immédiatement. Mais Jésus avait toujours obéi au pouvoir régnant. Lorsque les rusés sacrificateurs avaient cherché à le surprendre, en lui envoyant des espions pour lui poser cette question: "Est-il permis de payer le tribut à César, ou non?" il avait attiré leur attention sur l'image et l'inscription de la monnaie tributaire, et avait répondu: "Rendez donc à César ce qui appartient à César." Jésus lui-même avait payé le tribut, et avait appris à ses disciples à agir ainsi. VJC 468 1 Dans leur embarras, les sacrificateurs appelèrent les faux témoins à leur aide. "Ils commencèrent à l'accuser en disant: Nous avons trouvé cet homme séduisant la nation, et défendant de donner le tribut à César et se disant le Christ, le Roi."1 VJC 468 2 Pilate ne fut point dupe de ce témoignage. Il eut alors la conviction qu'un noir complot avait été ourdi contre un homme innocent, qui se trouvait être au chemin des dignitaires juifs. Il se tourna du côté du prisonnier, l'interrogea et lui dit: "Es-tu le roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis." Jésus était devant Pilate, pâle, brisé et défaillant, par le manque de sommeil et de nourriture. Il avait été conduit de lieu en lieu, exposé aux insultes et aux violences; pourtant, son port était noble, et son visage était comme éclairé d'un rayon de soleil. VJC 468 3 Lorsque Caïphe, qui se tenait sur le seuil de la porte du prétoire, eut entendu cette réponse, il se joignit à d'autres pour en appeler au témoignage de Pilate, disant que Jésus avait admis son crime par sa réponse, qui était un aveu virtuel qu'il avait cherché à établir son règne en Judée en opposition au pouvoir de César. Sacrificateurs, scribes et principaux, accusaient bruyamment Jésus, et demandaient importunément à Pilate de le condamner à mort. Le tumulte désordonné des sacrificateurs et des dignitaires du temple troubla le gouverneur romain. Finalement, lorsque la tranquillité se fut un peu rétablie, il s'adressa de nouveau à Jésus, en disant: "Ne réponds-tu rien? Vois combien de choses ils avancent contre toi. Mais Jésus ne répondit plus rien; de sorte que Pilate en était tout surpris."2 Le silence du Sauveur l'intriguait. Il ne voyait rien dans le prisonnier qui pût le faire prendre pour un séditieux, et il n'avait aucune confiance dans les accusations des sacrificateurs. Espérant obtenir de lui la vérité, et échapper aux clameurs de la populace excitée, il demanda à Jésus d'entrer avec lui dans sa maison. Lorsqu'ils se trouvèrent tous deux seuls, Pilate se tourna vers Jésus, et lui dit respectueusement: "Es-tu le roi des Juifs?"1 VJC 469 1 Jésus ne répondit pas directement à cette question. Il savait que le coeur de Pilate commençait à être convaincu, et il désirait lui donner l'occasion de reconnaître combien son esprit avait été influencé dans une mauvaise direction. C'est pourquoi il lui demanda: "Dis-tu ceci de ton propre mouvement, ou si d'autres te l'ont dit de moi?" Le Sauveur désirait que Pilate lui avouât si cette question lui était suggérée par les accusations que venaient de faire les Juifs, ou par le désir d'être éclairé par Christ. Pilate désirait ardemment avoir une foi plus éclairée. La dignité de Jésus, son calme, son sang-froid dans une position propre à faire naître un esprit de haine et de vengeance, étonnaient Pilate, et le remplissaient d'un profond respect. Il comprit immédiatement la question directe que lui faisait Jésus, ce qui prouve que son âme commençait à se laisser convaincre. Mais l'orgueil s'éleva dans le coeur du juge romain, et il repoussa les appels de l'Esprit de Dieu. Pilate répondit: "Suis-je Juif? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi: Qu'as-tu fait?" VJC 469 2 Le moment opportun avait passé pour Pilate. Pourtant, Jésus ne le quitta point sans l'éclairer encore. A son désir, Dieu envoya un ange à la femme de Pilate, et, dans un songe, il lui fut montré la vie pure et le saint caractère de l'homme qui allait être condamné à une mort cruelle. Jésus ne répondit pas directement à la question de Pilate quant à ce qu'il avait fait; mais il lui annonça clairement quelle était sa mission: VJC 469 3 "Mon règne n'est pas de ce monde. Si mon règne était de ce monde, mes gens combattraient, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon règne n'est point d'ici-bas. Alors Pilate lui dit: Tu es donc roi? Jésus répondit: Tu le dis: je suis roi; je suis né pour cela, et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est pour la vérité écoute ma voix." VJC 470 1 Jésus cherchait à convaincre Pilate qu'il n'aspirait point sur cette terre à des honneurs princiers. Pilate avait été embarrassé par les éléments confus et divisés du monde religieux, et son esprit saisissait avec avidité les paroles de Jésus qui déclarait être venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Pilate avait entendu crier maintes fois: Voici la vérité! Nous avons la vérité! Mais cet homme, traité comme un criminel, faisait naître dans son coeur un ardent désir de connaître ce qu'elle était, et comment on pouvait l'obtenir. Il demanda à Jésus: "Qu'est-ce que la vérité?" Mais il n'attendit pas la réponse; le tumulte de de la foule excitée augmentait continuellement; leurs cris impatients frappèrent ses oreilles et lui rappelèrent sa qualité de juge. Il sortit auprès des Juifs qui se tenaient hors de la porte du prétoire, et leur déclara d'une voix sonore: "Je ne trouve aucun crime en lui." VJC 470 2 Ces paroles, tracées par la plume de l'inspiration, seront pour le monde une preuve éternelle de la basse perfidie et de la déloyauté des Juifs dans leurs accusations contre le Sauveur. Le magistrat païen lui-même le déclarait innocent. Comme Pilate prononçait ces mots, la rage des sacrificateurs et des anciens ne connut plus de bornes. Ils s'étaient efforcés d'obtenir la mort de Jésus; et lorsqu'ils virent qu'il y avait quelque apparence qu'il fût relâché, ils parurent prêts à le mettre en pièces. Ils perdirent toute raison et tout empire d'eux-mêmes, et se mirent à prononcer des blasphèmes et des malédictions contre lui, agissant comme des démons plutôt que comme des hommes. Ils censurèrent hautement Pilate, et le menacèrent de la vengeance de la loi romaine s'il refusait de condamner un homme qui, affirmaient-ils, s'était élevé contre César. VJC 470 3 Pendant tout ce tumulte, Jésus se tenait tranquille, ne répondant pas une parole aux insultes et aux accusations dont on l'accablait. Il avait parlé librement à Pilate, lorsqu'il était seul avec lui, afin que la lumière de sa vérité illuminât l'intelligence obscurcie du gouverneur romain; mais alors il ne pouvait plus rien dire qui l'empêchât de commettre l'acte épouvantable de condamner à mort le Fils de Dieu. Pilate s'adressa de nouveau à Jésus et lui dit: "N'entends-tu pas combien de choses ils déposent contre toi? Mais il ne lui répondit quoi que ce soit; de sorte que le gouverneur en était fort surpris."1 VJC 471 1 On entendit alors des voix irritées déclarant que Jésus avait une influence séditieuse bien connue dans toute la contrée; elles disaient: "Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée jusqu'ici."2 En ce moment, Pilate n'avait point la pensée de condamner Jésus, parce qu'il était convaincu qu'il était victime de l'envie et de l'artifice des sacrificateurs. Comme il le dit ensuite à Jésus, il avait le pouvoir de le condamner ou de le relâcher; mais il craignait de mécontenter le peuple; de sorte que quand il entendit que Jésus était de la Galilée, de la juridiction d'Hérode, il saisit l'occasion de se tirer d'embarras, et refusa de prendre une décision, en envoyant Jésus à Hérode qui était alors à Jérusalem. VJC 471 2 Jésus était affaibli et fatigué par le manque de sommeil et de nourriture, et par suite des mauvais traitements qu'il avait reçus; pourtant, son état de souffrances n'éveilla aucune pitié dans le coeur de ses persécuteurs. Il fut conduit au palais d'Hérode, au milieu des cris et des insultes d'une populace impitoyable. Non seulement Pilate cherchait à éviter la responsabilité de juger Jésus, mais il pensait encore que ce serait une bonne occasion de mettre fin à une ancienne querelle entre lui et Herode. Il espérait qu'Hérode envisagerait cet acte comme une reconnaissance de son autorité supérieure, et qu'une réconciliation s'ensuivrait. En ceci, il ne se trompait point; car les deux magistrats devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant. VJC 472 1 La première fois qu'Hérode avait entendu parler de Jésus et des grands miracles qu'il accomplissait, il avait été frappé de terreur, et avait dit: "C'est ce Jean que j'ai fait décapiter; il est ressuscité d'entre les morts." "C'est pour cela que les puissances du ciel agissent en lui."1 Jamais auparavant Hérode n'avait rencontré Jésus, mais depuis longtemps il avait désiré le voir pour être témoin de sa puissance merveilleuse. Il prit grand plaisir à voir qu'on le lui amenait comme prisonnier; car il n'avait aucun doute qu'il ne pût le forcer de faire un miracle, à condition qu'il eût la vie sauve. La conscience d'Hérode était beaucoup moins délicate qu'au jour où il avait tressailli d'horreur à l'ouïe de la demande d'Hérodias concernant la tête de Jean-Baptiste. Pendant un certain temps, il avait éprouvé les cuisants reproches de sa conscience pour l'acte terrible qu'il avait commis en satisfaisant la vengeance d'une femme cruelle; mais sa vie licencieuse avait émoussé de plus en plus son sens moral, au point que ses péchés ne lui paraissaient plus que comme des vétilles. Les hommes qui sont capables des plus grands crimes, sont ceux qui ont été une fois convaincus par l'Esprit de la vérité, et qui se sont détournés de la lumière pour se plonger dans les ténèbres du péché. Hérode était presque devenu disciple de Jean; mais au point même de prendre une décision, il était tombé dans les piéges de Satan, et avait mis à mort l'homme qu'il savait être un vrai prophète. VJC 472 2 Comme le Sauveur était amené devant Hérode, la foule tumultueuse se pressait autour de lui pour crier contre le prisonnier, les uns l'accusant d'une façon, les autres d'une autre. Hérode, ayant commandé le silence, ordonna qu'on déliât Jésus, car il désirait l'interroger. Il vit, avec une curiosité mêlée d'un sentiment de pitié le visage pâle et triste du Sauveur, qui portait les marques d'une profonde sagesse et d'une grande pureté, mais témoignait d'une faiblesse et d'une souffrance extrêmes. Hérode, aussi bien que Pilate, qui connaissait le caractère des Juifs, savait que c'étaient la malice et l'envie qui les avaient poussés à condamner cet homme innocent. VJC 473 1 Hérode pressa Jésus de sauver sa vie en accomplissant un miracle qui prouverait sa puissance divine. Mais le Sauveur n'avait aucune oeuvre pareille à faire. Il s'était revêtu de la nature humaine, et n'avait point à accomplir des miracles pour satisfaire la curiosité d'hommes méchants, ou pour s'épargner, en quoi que ce fût, la souffrance et l'humiliation qu'un simple homme eût souffertes dans de pareilles circonstances. Hérode l'engageait vivement à prouver qu'il n'était point un imposteur, en faisant démonstration de sa puissance devant la foule. Il avait fait amener dans ce but des personnes estropiées, des impotents et des gens défigurés, et, d'une manière autoritaire, il commanda à Jésus de les guérir en sa présence, disant avec insistance que s'il avait réellement accompli des cures aussi remarquables qu'on le lui avait rapporté, il avait encore la puissance de faire de tels miracles, et qu'il pouvait alors faire tourner la chose à son profit, puisqu'elle devait lui procurer son élargissement. VJC 473 2 Mais Jésus demeura devant le gouverneur hautain, aussi calme que s'il n'avait rien vu ni entendu. Hérode répéta d'une manière pressante sa proposition, et rappela plusieurs fois à Jésus qu'il avait le pouvoir de le relâcher ou de le condamner. Il osa même se vanter de la peine qu'il avait infligée au prophète Jean pour avoir eu la présomption de le réprimander. A tout cela, Jésus ne répondit rien. Hérode fut irrité du profond silence du prisonnier, silence qui indiquait une complète indifférence envers le personnage royal devant lequel il avait été amené. Une accusation ouverte eût été plus supportable au gouverneur vain et présomptueux, que d'être silencieusement ignoré de la sorte. VJC 473 3 Si Jésus avait désiré le faire, il eût pu prononcer des paroles qui eussent percé les oreilles du roi endurci. Il eût pu le frapper de crainte et de tremblement en lui exposant toute l'iniquité de sa conduite, et l'horreur du sort qui l'attendait. Mais Jésus n'avait aucune lumière à donner à un homme qui avait agi en contradiction directe avec la connaissance qu'il avait reçue du plus grand des prophètes. Les oreilles de Christ avaient toujours été ouvertes à la prière sincère des plus grands pécheurs eux-mêmes; mais il n'avait point d'oreilles pour les ordres d'Hérode. Ses yeux, qui s'étaient toujours arrêtés avec pitié et pardon sur le pécheur pénitent, quelque bas et souillé qu'il fût, n'avaient aucun regard à accorder à Hérode. Ce coeur, toujours touché en présence des malheurs de l'homme, était fermé au roi hautain qui n'éprouvait aucun besoin d'un Sauveur. VJC 474 1 Hérode ne put supporter plus longtemps le silence de Jésus; son visage devint blême de colère, et il se mit à menacer durement Jésus; mais le captif demeura impassible. Alors Hérode se tourna vers la multitude, et déclara que c'était un imposteur. Ses accusateurs savaient bien qu'il n'était point un imposteur. Ils avaient vu un trop grand nombre de preuves de sa puissance pour être trompés. Ils savaient que le sépulcre même s'était ouvert à son commandement; que le mort en était sorti, marchant plein de force et de vie. Ils avaient été fort effrayés lorsqu'Hérode lui avait commandé d'accomplir un miracle; car la chose qu'ils craignaient avant tout, était qu'il manifestât sa puissance divine, ce qui eût donné le coup de mort à leurs plans, et leur eût peut-être coûté la vie. C'est pourquoi les sacrificateurs et les gouverneurs commencèrent à crier contre lui avec véhémence, l'accusant d'accomplir des miracles par le pouvoir qui lui était donné de Béelzébul, le prince des démons. VJC 474 2 Hérode, se tournant vers Jésus, lui déclara avec colère que s'il refusait de parler, il le livrerait aux soldats qui auraient peu de respect pour ses prétentions ou sa personne; que s'il était un imposteur ce ne serait que ce qu'il méritait; mais que s'il était le Fils de Dieu, il pouvait se sauver en accomplissant un miracle. A peine ces paroles étaient-elles prononcées, que la populace, à l'instigation du sacrificateur, se précipita vers Jésus. Si les soldats romains n'avaient repoussé les assaillants, le Sauveur eût été mis en pièces. VJC 474 3 "Mais Hérode, avec les gens de sa garde, le traita avec mépris, et pour se moquer de lui, il le fit revêtir d'un habit éclatant." Mais comme Jésus se soumettait passivement à toutes les indignités dont on l'accablait, conservant un calme sans exemple, le roi fut rempli d'une soudaine crainte qu'après tout ce pouvait bien n'être pas un homme ordinaire qui était devant lui. Il était dans une grande perplexité lorsqu'il considérait le visage serein et pâle du prisonnier, et il se demanda si ce n'était point un Dieu descendu sur la terre. Le silence même de Jésus convainquait plus le coeur du roi qu'aucune parole n'eût pu le faire. Hérode remarqua que tandis que quelques-uns s'inclinaient devant Jésus par moquerie, d'autres, qui s'avançaient dans le même but, regardaient le visage du prisonnier, et y voyaient une expression si semblable à celle d'un roi, qu'ils s'en retournaient honteux de leur audace. Hérode était mal à l'aise, et quelque endurci qu'il fût, il n'osa ratifier la condamnation de Jésus; il renvoya par conséquent Jésus à Pilate. VJC 475 1 Le Sauveur des hommes, prêt à tomber de faiblesse, fut donc reconduit sans miséricorde dans la cour du gouverneur romain. Pilate en fut très irrité; car, lorsqu'il avait renvoyé les accusateurs de Jésus à Hérode, il s'était flatté d'être débarrassé d'une terrible responsabilité. Il demanda impatiemment aux Juifs ce qu'ils voulaient de lui. Il leur rappela qu'il avait déjà examiné le prisonnier, et n'avait trouvé aucune faute en lui; que ses accusateurs n'avaient pu soutenir une seule accusation contre lui; qu'il avait envoyé Jésus à Hérode, tétrarque de la Galilée, qui était de leur propre nation, et que ce dernier n'avait rien trouvé contre le prisonnier qui fût digne de mort. Pilate ajouta: "Ainsi, après l'avoir fait châtier, je le relâcherai."1 Pilate montre ici sa faiblesse. Il avait déclaré que Jésus était innocent des crimes dont on l'accusait, et pourtant il consentait à sacrifier partiellement la justice et les principes d'équité, faisant ainsi une espèce d'accommodement avec cette populace insensible. Il permettrait qu'un homme innocent fût fouetté, afin d'apaiser leur colère inhumaine. Mais en voulant ainsi entrer comme en marché avec eux, Pilate se trouva dans une situation critique en face de la foule intraitable, qui, profitant de son indécision, demanda avec de plus grandes clameurs encore la mort du prisonnier. Pilate se tournant vers le peuple, leur représenta que les sacrificateurs et les gouverneurs n'avaient pu prouver aucune des accusations qu'ils avaient faites contre Jésus. Il espérait par ce moyen gagner leur sympathie en faveur du prisonnier, tellement qu'ils désireraient le voir relâché. Pendant ce temps, Jésus était tombé de fatigue sur les pavés de marbre. En ce moment même, un messager traversa la foule, et remit à Pilate une lettre de sa femme ainsi conçue: VJC 476 1 "N'aie rien à faire avec cet homme de bien; car j'ai beaucoup souffert aujourd'hui en songe à son sujet."1 La femme de Pilate n'était point juive; mais l'ange de Dieu lui avait envoyé cet avertissement, afin que Pilate, prévenu par elle, ne commît point le terrible crime de livrer à mort le Fils de Dieu. VJC 476 2 A la lecture de ces lignes, Pilate pâlit; mais les sacrificateurs et les gouverneurs avaient profité de cet intervalle pour exciter l'esprit des Juifs, au point qu'ils étaient dans un état de fureur insensée. Le gouverneur était forcé d'agir; se tournant vers la foule, il dit gravement: "Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus qu'on appelle Christ?" C'était la coutume, à la fête de Pâque, que le gouverneur relâchât le prisonnier, quel qu'il fût, que le peuple désirait mettre en liberté. Pilate saisit alors cette occasion de sauver Jésus; en leur donnant le choix entre le Sauveur innocent et Barabbas, qui était un célèbre brigand et meurtrier, il espérait réveiller en eux un sentiment de justice. Mais grande fut sa confusion, lorsqu'il les entendit crier: "Fais mourir celui-ci, et nous relâche Barabbas." Ce cri, poussé par les sacrificateurs et répété par la populace, résonna à travers la cour comme le cri de démons furieux. VJC 476 3 Pilate était muet de stupéfaction et de désappointement; mais en en appelant au peuple, et en abandonnant son propre jugement, il avait compromis sa dignité, et perdu tout empire sur la foule. Les sacrificateurs virent que quoiqu'il fût convaincu de l'innocence de Jésus, il pouvait être intimidé par eux, et ils résolurent d'en profiter. Aussi, lorsque Pilate demanda: "Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle Christ?" Ils crièrent tous d'un commun accord: "Qu'il soit crucifié!" VJC 477 1 Le gouverneur romain leur demanda: "Mais quel mal a-t-il fait? Alors ils crièrent encore plus fort: Qu'il soit crucifié!" Ici encore, Pilate révèle sa faiblesse en soumettant le jugement de Jésus à une foule déréglée et furieuse. Combien ces paroles du prophète ne sont-elles par vraies: "Le jugement s'est éloigné, et la justice s'est tenue loin; car la vérité est tombée dans les rues, et la droiture n'y a pu entrer."1 Le visage du gouverneur devint pâle à l'ouïe du cri terrible: "Crucifie-le!" Il n'avait point pensé que les choses en arriveraient là; qu'un homme qu'à plusieurs reprises il avait déclaré innocent, serait condamné à la mort la plus affreuse. Il vit alors quelle terrible chose il avait faite en plaçant la vie d'un homme juste dans la balance de ceux qui, par envie et malice, le lui avaient livré pour être jugé. Pilate avait peu à peu, par sa conduite, violenté sa conscience, et s'était insensiblement soustrait, par des excuses, au devoir de juger avec équité et droiture, selon que sa position le requerrait. Il agit ainsi jusqu'à ce qu'il se trouva complétement à la merci des Juifs. VJC 477 2 Il leur demanda encore: "Mais quel mal a-t-il fait?" et de nouveau ils crièrent: "Crucifie-le!" Une fois de plus, Pilate leur montre le mal qu'il y avait à mettre à mort un homme contre lequel on ne pouvait rien prouver. Et de nouveau, pour se les concilier, il leur propose de châtier Jésus et de le laisser aller. Ce n'était point assez que le Sauveur du monde, couvert de blessures et défaillant, fût soumis à la honteuse humiliation d'un tel supplice; mais sa personne sacrée devait être frappée et déchirée pour satisfaire la fureur satanique des sacrificateurs et des principaux. Satan et son armée infernale s'étaient emparés d'eux. VJC 477 3 Pilate, espérant en vain d'exciter leur pitié, et pour les décider à reconnaître que cette punition suffisait, fit alors battre Jésus de verges en présence de la foule. Pâle, portant sur sa tête la couronne d'épines, les épaules nues jusqu'à la ceinture, mettant à découvert de profondes et cruelles blessures desquelles le sang coulait sans cesse, Jésus fut alors placé à côté de Barabbas. Quoique le visage de Jésus fût taché de sang, et portât les marques de l'épuisement et de la souffrance, son noble caractère ne pouvait pourtant être caché, et contrastait d'une manière frappante avec celui du chef de brigands dont tous les traits révélaient en lui le criminel dégradé et endurci. VJC 478 1 Pilate était rempli de sympathie et d'admiration en voyant l'inaltérable patience de Jésus. Chacun de ses traits exprimait la bonté et la résignation. Il n'y avait point de lâche faiblesse dans ses manières, mais bien la puissance et la dignité de la patience. Pilate ne doutait point que la vue de cet homme, qui avait supporté l'insulte et les mauvais traitements d'une telle manière, mis en contraste avec le criminel repoussant amené à ses côtés, n'inspirât de la sympathie au peuple, qui déclarerait alors que Jésus avait assez souffert. Mais il ne comprenait point la haine qu'avaient les sacrificateurs contre Christ, qui, étant la Lumière du monde, avait fait ressortir leurs ténèbres spirituelles et leurs erreurs. VJC 478 2 Pilate alors, montrant le Sauveur, dit aux sacrificateurs, aux principaux et au peuple, d'une voix pleine de solennelle supplication: "Voici l'homme!" "Je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun crime en lui."1 Mais les sacrificateurs avaient excité la populace à une fureur sans bornes, et au lieu d'avoir pitié de Jésus à la vue de ses souffrances et de sa patience, ils s'écrièrent: "Crucifie-le! crucifie-le!" Et leurs voix rauques ressemblaient aux rugissements de bêtes féroces. Pilate, perdant toute patience à la vue de leur cruauté, s'écria désespéré: "Prenez-le vous-mêmes, et le crucifiez; car je ne trouve aucun crime en lui." VJC 478 3 Le gouverneur romain, familiarisé avec les scènes les plus cruelles, élevé au milieu du bruit des batailles, était ému de sympathie pour le prisonnier souffrant qui, méprisé et fouetté, le front sanglant et le dos lacéré, avait pourtant bien plus le maintien d'un roi sur son trône que celui d'un criminel condamné à mort. Mais le coeur des hommes de sa propre nation était endurci contre lui. Les sacrificateurs lui dirent hautement: "Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu." VJC 479 1 A ces paroles, Pilate tressaillit; quoique n'ayant pas une idée juste de Christ et de sa mission, il avait pourtant une foi vague en Dieu, et en des êtres supérieurs à l'humanité. La pensée qu'il avait eue auparavant s'empara de nouveau de son esprit, et prit une forme plus précise, de sorte qu'il se demanda si ce n'était point un être divin qui était là devant lui. Quoique revêtu, par moquerie, d'une robe de pourpre, et couronné d'épines, l'attitude du Sauveur était si noble, que l'intrépide romain, rempli d'appréhensions, tremblait lorsque son regard s'arrêtait sur lui. VJC 479 2 "Quand Pilate eut entendu ces paroles, il eut encore plus de crainte. Il rentra donc dans le prétoire, et il dit à Jésus: D'où es-tu? Et Jésus ne lui fit aucune réponse." Jésus avait déjà dit à Pilate qu'il était le Messie, que son royaume n'était pas de ce monde; et il n'avait rien de plus à dire à un homme qui abusait de son office de juge au point de sacrifier ses principes et son autorité aux instincts d'une populace sanguinaire. Pilate fut vexé du silence de Jésus, et s'adressant orgueilleusement à lui il s'écria: VJC 479 3 "Tu ne me dis rien? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te faire crucifier, et le pouvoir de te délivrer? Jésus lui répondit: Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut; c'est pourquoi celui qui m'a livré à toi est coupable d'un plus grand péché." Jésus rejette ici le plus grand fardeau de culpabilité sur les juges juifs, qui avaient eu des preuves irrécusables de la divinité de celui qu'ils avaient condamné à mort, preuves qu'ils pouvaient tirer des prophéties, de ses enseignements et de ses miracles. Quelle scène que celle-ci, à raconter au monde de tous les âges! Le Sauveur compatissant, au milieu de ses intenses souffrances, excuse autant qu'il est possible l'acte de Pilate, qui aurait pu le délivrer de la puissance de ses ennemis! VJC 479 4 Pilate fut alors encore plus convaincu qu'auparavant de la supériorité de l'homme qui était devant lui, et il essaya derechef de le sauver. "Mais les Juifs criaient: Si tu délivres cet homme, tu n'es pas ami de César; car quiconque se fait roi se déclare contre César." C'était prendre Pilate par un côté faible. Le gouvernement l'avait regardé avec quelque méfiance, et il savait qu'un rapport d'infidélité contre lui, lui coûterait probablement sa place. Il savait que si les Juifs devenaient ses ennemis, il ne pourrait espérer aucune miséricorde de leur part; car il en avait devant lui un exemple dans la I ersévérance qu'ils mettaient à faire mourir un homme qu'ils haïssaient sans cause. VJC 480 1 La menace que renfermaient les paroles des sacrificateurs concernant sa soumission à César intimida Pilate, de sorte qu'il céda aux exigences de la populace, et livra Jésus pour être crucifié plutôt que de risquer de perdre sa position. Mais en dépit de ces précautions, il fut frappé du sort qu'il avait tant redouté. On lui enleva ses honneurs; il fut renversé de son office élevé; et, troublé par les remords et l'orgueil blessé, il se suicida peu après la crucifixion. VJC 480 2 "Pilate donc, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte s'augmentait de plus en plus, prit de l'eau, et se lava les mains devant le peuple, disant: Je suis innocent du sang de ce juste; c'est à vous d'y penser."1 Caïphe répondit d'un ton de défi: "Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!" Et ces paroles furent répétées par les prêtres et les principaux; la foule aussi y fit écho, en poussant des cris d'une clameur inhumaine. "Et tout le peuple répondit: Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!" VJC 480 3 A la vue de cette rage diabolique, Pilate fut de plus en plus convaincu. Jamais il n'avait été témoin d'une présomption si téméraire et d'une cruauté aussi inhumaine. Il considérait le contraste frappant qu'il y avait entre la fureur aveugle des persécuteurs, et la tranquillité digne de Jésus. Pilate disait en lui-même: C'est un Dieu; et il lui semblait pouvoir discerner une lumière douce brillant autour de sa tête. Après avoir ainsi considéré Christ, il se détourna, tout pâle de frayeur, et se condamnant lui-même. Puis s'adressant au peuple, son visage exprimant son inquiétude, il dit: Je suis innocent du sang de cet homme. Prenez-le et crucifiez-le. Mais sachez, vous, sacrificateurs et principaux, que je déclare que cet homme est un juste; et puisse celui qu'il dit être son Père vous juger pour ce qui a été fait aujourd'hui, et non pas moi. Puis se tournant vers Jésus, il ajouta: Pardonne-moi l'acte que j'ai commis. Je n'ai pas le pouvoir de te sauver. VJC 481 1 Peu de temps auparavant, le gouverneur avait déclaré à son prisonnier qu'il avait le pouvoir de le relâcher ou de le condamner; mais il pensait alors qu'il ne pouvait le sauver tout en gardant sa place et son rang. Il préférait sacrifier une vie innocente plutôt que sa puissance mondaine. S'il avait agi promptement et fermement dès l'abord, lorsqu'il avait été convaincu de l'innocence de Jésus, sa volonté n'eût point été dominée par la populace; elle n'aurait point présumé lui dicter ses volontés. Son hésitation et son indécision causèrent son irrémédiable ruine. Combien de gens qui, comme Pilate, sacrifient leurs principes et leur intégrité pour éviter des conséquences désagréables! La conscience et le devoir indiquent un chemin; les intérêts égoïstes en indiquent un autre; et le courant entraînant fortement dans la mauvaise direction, amène dans les épaisses ténèbres du péché celui qui fait un accommodement avec le mal. VJC 481 2 "Pilate donc, voulant contenter le peuple, leur relâcha Barabbas; et après avoir fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié. Alors les soldats l'emmenèrent dans la cour du prétoire, et ils y assemblèrent toute la compagnie des soldats; et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre, et lui mirent sur la tête une couronne d'épines qu'ils avaient entrelacées. Et ils se mirent à le saluer en disant: Je te salue, roi des Juifs! et ils lui frappaient la tête avec une canne, et ils crachaient contre lui; et se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui."1 VJC 482 1 Satan était lui-même l'instigateur des cruelles injures dont la vile populace, conduite par les sacrificateurs et les principaux du peuple, accablait le Rédempteur du monde. Son but était de le provoquer si possible à user de représailles, ou de le pousser à échapper, par un miracle, des mains de ses persécuteurs, anéantissant ainsi le plan du salut. Une tache sur sa vie humaine, une défaillance de son humanité, un refus de supporter la terrible épreuve qui lui était imposée, eût fait de l'Agneau de Dieu une offrande imparfaite, et la rédemption de l'homme eût échoué. Mais celui qui pouvait commander aux armées célestes, et appeler à son aide en un instant des légions de saints anges dont un seul eût pu immédiatement écraser cette populace cruelle; celui qui eût pu anéantir ses persécuteurs par l'éclat de sa majesté divine, se soumit aux insultes et aux outrages les plus grossiers avec calme et dignité. De même que les actes de ceux qui le torturaient dégradaient ces derniers, et les plaçaient au-dessous de l'humanité, à la ressemblance de Satan, de même la douceur et la patience de Jésus l'exaltaient au-dessus du niveau de l'humanité. VJC 482 2 Satan fut rempli d'une grande rage lorsqu'il vit que toutes les cruautés qu'il avait poussé les Juifs à infliger à Jésus n'avaient point attiré le moindre murmure sur ses lèvres. Quoique Jésus eût revêtu la nature humaine, il était soutenu par un divin sang-froid, et ne fit rien contre la volonté de son Père. VJC 482 3 Soyez émerveillés, ô cieux! et sois étonnée, ô terre! Voyez l'oppresseur et l'opprimé. Une grande multitude entoure le Sauveur du monde. Les moqueries et les railleries se mêlent aux grossiers jurements et aux blasphèmes. Sa naissance obscure et sa vie humble sont commentées par des hommes insensibles et cruels. Les principaux sacrificateurs, les anciens tournent en ridicule sa prétention d'être le Fils de Dieu. Les plaisanteries vulgaires et les railleries insultantes passent de bouche en bouche. Satan a plein pouvoir sur les esprits de ses serviteurs. Afin de réussir dans ses plans, il avait commencé par inspirer aux principaux sacrificateurs et aux anciens une sorte de délire religieux. Ceux-ci l'avaient communiqué à la populace grossière et sans culture, jusqu'à ce qu'une harmonie corrompue pénétrât les sentiments de tous, depuis les sacrificateurs et les anciens hypocrites, jusqu'à l'homme le plus dégradé. Christ, le précieux Fils de Dieu, fut emmené hors du prétoire, et livré au peuple pour être crucifié. ------------------------Chapitre 46 -- Le Calvaire VJC 484 1 Ils emmenèrent Jésus en poussant des cris de triomphe; mais, leurs clameurs cessèrent un moment, lorsque, passant par un lieu retiré, ils virent au pied d'un arbre sec, le cadavre de Judas qui avait trahi Christ. C'était un spectacle horrible; son poids avait rompu la corde avec laquelle il s'était pendu à l'arbre; en tombant, son corps s'était affreusement déchiré, et dans ce moment, des chiens le dévoraient. On ordonna d'ensevelir aussitôt ces restes hideux, et la foule passa outre; mais on entendit moins de cris moqueurs, et bien des visages pâles révélaient les pensées pleines d'effroi qui agitaient leurs coeurs. Le châtiment semblait déjà tomber sur ceux qui étaient coupables du sang du Sauveur. VJC 484 2 Dans ce moment, la nouvelle de la condamnation de Jésus se répandit dans tout Jérusalem, remplissant de terreur et de crainte des milliers de coeurs, mais apportant une joie malicieuse à beaucoup de ceux qui avaient été repris par les enseignements du Sauveur. Les sacrificateurs s'étaient liés par promesse de n'inquiéter aucun des disciples, si Jésus leur était livré; de sorte que toutes les classes du peuple accoururent sur les lieux de cette scène révoltante, et que Jérusalem fut presque vide d'habitants. Nicodème et Joseph d'Arimathée n'avaient point été convoqués à la réunion du Sanhédrin, et aussi leurs voix ne se prêtèrent-elles point à la condamnation de Jésus. Ils assistaient à sa crucifixion, mais ils étaient incapables de changer ou de modifier sa terrible sentence. VJC 484 3 Les disciples et les croyants qui demeuraient aux environs, se joignirent à la foule qui suivait Jésus au Calvaire. La mère de Jésus y était aussi, soutenue par Jean, le disciple bien-aimé. Le coeur de Marie était frappé d'une douleur inexprimable; pourtant, elle espérait encore, avec les disciples, voir changer cette scène terrible, et voir Jésus manifester sa puissance et apparaître devant ses ennemis comme Fils de Dieu. Puis de nouveau, son coeur de mère défaillait au souvenir des paroles dans lesquelles il avait brièvement dépeint les choses qui devaient s'accomplir en ce jour. VJC 485 1 Jésus avait à peine dépassé la porte de la maison de Pilate, qu'on apporta la croix qui avait été préparée pour Barabbas, et on la chargea sur ses épaules meurtries et sanglantes. On fit également porter des croix aux compagnons de Barabbas qui devaient être mis à mort en même temps que Jésus. Le Sauveur avait à peine porté sa croix un petit bout de chemin, que la perte du sang, la fatigue et ses souffrances excessives le firent tomber défaillant sur le sol. Spectatrice des souffrances qu'endurait son fils, le voyant succomber sous cette lourde croix, le coeur de Marie défaillait de douleur. Combien n'eût-elle pas désiré soutenir de sa main sa tête blessée, et essuyer ce front qu'elle avait autrefois pressé sur son sein! Mais, hélas! ce douloureux privilége lui était refusé. VJC 485 2 Lorsque Christ se fut un peu remis, on replaça la croix sur ses épaules, et on le força d'avancer. Portant son lourd fardeau, il fit quelques pas en chancelant, puis tomba évanoui sur le sol. Le bruit se répandit d'abord qu'il était mort, mais il reprit enfin ses sens. Les sacrificateurs et les gouverneurs n'éprouvaient aucune pitié pour leur victime souffrante; mais ils virent qu'il lui était impossible de porter plus loin l'instrument de torture. Ils étaient embarrassés de trouver quelqu'un qui voulût s'abaisser à porter la croix jusqu'au lieu de l'exécution. Les Juifs ne pouvaient point le faire, parce qu'ils se fussent souillés et n'eussent point pu prendre part à la fête de Pâque qui était proche. VJC 485 3 Pendant qu'ils considéraient ce qu'il y avait à faire, un homme nommé Simon, Cyrénéen, arriva d'une direction opposée, et rencontra la foule; à l'instigation des sacrificateurs, cet homme fut saisi et obligé de porter la croix de Christ. Les fils de Simon étaient disciples de Jésus, mais lui-même n'avait jamais eu de rapport avec lui. Cette circonstance fut une occasion profitable pour lui. La croix qu'il fut forcé de porter devint le moyen de sa conversion. Il fut rempli de sympathie pour Jésus; les événements du Calvaire, les paroles prononcées par Christ, tout cela lui fit reconnaître le Fils de Dieu. Simon ne cessa dès lors d'être reconnaissant envers Dieu pour l'événement singulier qui l'avait mis à même de se convaincre que Jésus était le Rédempteur du monde. VJC 486 1 Au moment où l'on croyait que Jésus mourait sous le fardeau de la croix, bien des femmes, qui n'étaient point disciples de Christ, furent touchées de pitié à la vue de ses souffrances, et poussèrent des gémissements lamentables. Lorsque Jésus revint à lui, il les regarda avec une tendre compassion. Il savait qu'elles ne se lamentaient point parce qu'il était un prophète envoyé de Dieu, mais par un simple sentiment d'humanité. Il regarda ces femmes en pleurs, et leur dit: "Filles de Jérusalem, ne pleurez point sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants".1 VJC 486 2 Jésus ne dédaigna point leurs larmes, mais la sympathie qu'elles exprimaient réveillait en lui une sympathie plus profonde pour elles. Il oublia ses propres souffrances dans la contemplation du sort futur de Jérusalem. Il n'y avait que peu de temps que le peuple s'était écrié: "Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!" Avec quel aveuglement n'avait-il pas évoqué le sort qui allait le frapper bientôt! Un grand nombre de ces femmes mêmes qui pleuraient sur Jésus devaient mourir avec leurs enfants au siége de Jérusalem. VJC 486 3 Jésus ne parlait pas seulement de la destruction de Jérusalem, mais de la fin du monde. Il dit: "Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous; et aux coteaux: Couvrez-nous. Car si l'on fait ces choses au bois vert, que fera-t-on au bois sec?" L'innocent était représenté par l'arbre vert. Si, à cause des péchés du monde, Dieu fit tomber sa colère sur le Rédempteur, lorsqu'il souffrit la mort de la croix, de quel sort ne seront point frappés les impénitents et les incrédules qui ont méprisé les grâces de Dieu, acquises par la mort de son Fils? L'esprit de Jésus passait de la destruction de Jérusalem à un jugement plus général, lorsque tous les impénitents seraient condamnés à cause de leurs péchés, et lorsque le Fils de l'homme viendrait, non point accompagné d'une populace meurtrière, mais des grandes armées du Tout-Puissant. VJC 487 1 Une grande foule suivit le Sauveur au Calvaire; beaucoup le raillaient et se moquaient de lui, mais quelques-uns pleuraient et le louaient. Ceux qu'il avait guéris de diverses infirmités, et ceux qu'il avait ressuscités des morts, déclaraient ses oeuvres merveilleuses avec hardiesse, et demandaient ce que Jésus avait fait pour être traité comme un malfaiteur. Seulement quelques jours auparavant, lorsqu'il entrait triomphant à Jérusalem, ils l'avaient accompagné en poussant de joyeux hosanna, et en agitant des branches de palmier. Mais plusieurs de ceux qui avaient alors proclamé sa louange, entraînés par le courant de la multitude, poussaient en ce moment le cri de "crucifie-le! crucifie-le!" VJC 487 2 Le jour où les disciples avaient vu Jésus entrer triomphalement dans Jérusalem, ils avaient conçu les plus grandes espérances. Ils s'étaient pressés autour de leur Maître, et se sentaient grandement honorés d'être ses disciples. En ce moment, dans son humiliation, ils le suivent à distance. Ils sont remplis d'une douleur inexprimable, et toutes leurs espérances sont déçues. Combien ces paroles de Jésus ne s'étaient-elles pas vérifiées: "Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute; car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées".1 Pourtant les disciples avaient encore un léger espoir que leur Maître manifesterait sa puissance au dernier moment, et échapperait à ses ennemis. VJC 487 3 Arrivés au lieu de l'exécution, les condamnés furent liés à l'instrument de torture. Tandis que les deux brigands se débattaient entre les mains de ceux qui les étendaient sur la croix, Jésus ne faisait aucune résistance. Sa mère attendait avec une incertitude angoissante, espérant qu'il accomplirait un miracle pour se sauver. Celui qui avait rendu la vie aux morts ne permettrait certainement pas qu'on le crucifiât. Quelle torture cette femme ne dut-elle pas endurer en voyant l'abaissement et les souffrances de son fils, sans qu'elle pût l'assister dans sa détresse! Son coeur était rempli de douleur et de désappointement. Devait-elle renoncer à croire qu'il était réellement le Messie? Le Fils de Dieu permettrait-il qu'on le mît à mort aussi cruellement? Elle vit ses mains étendues sur la croix, ses mains divines qui n'avaient jamais dispensé que des bénédictions, et qui s étaient si souvent avancées pour guérir la souffrance. Puis on apporta le marteau et les clous destinés à les y fixer; et lorsque le fer pénétra dans la chair, les disciples, le coeur brisé, transportèrent loin de cette scène cruelle la mère de Jésus évanouie. VJC 488 1 Jésus ne fit entendre ni plainte ni murmure; son visage demeura pâle et serein; mais de grosses gouttes de sueur inondaient son front. Aucune main compatissante n'était là pour essuyer son visage; aucune parole de sympathie ou de fidélité ne se fit entendre pour soutenir son coeur humain. Il était réellement seul pour fouler au pressoir; et de tout le peuple, personne n'était avec lui. Pendant que les soldats accomplissaient cette oeuvre, et qu'il endurait les souffrances les plus cuisantes, Jésus priait pour ses ennemis: "Mon Père! pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font." Sa pensée se reportait de ses propres souffrances au crime de ses persécuteurs et à la terrible mais juste rétribution qui serait leur partage. Il avait pitié d'eux dans leur ignorance et leur culpabilité. Il n'invoqua aucune malédiction sur les soldats qui le traitaient si brutalement, ni vengeance sur les sacrificateurs et les gouverneurs qui étaient la cause de toutes ses souffrances, et qui couvaient des yeux l'accomplissement de leurs desseins; il priait seulement pour qu'ils fussent pardonnés: "car ils ne savent ce qu'ils font." VJC 488 2 S'ils avaient su qu'ils soumettaient à cette affreuse torture celui qui était venu pour sauver de la ruine éternelle une race coupable, ils eussent été saisis d'horreur et de remords. Mais leur ignorance n'effaçait point leur culpabilité; car ils avaient le privilége de connaître et d'accepter Jésus comme leur Sauveur. Ils rejetèrent toute preuve, et péchèrent non seulement contre le ciel en crucifiant le Roi de gloire, mais contra les sentiments d'humanité les plus naturels, en torturant jusqu à la mort un homme innocent. Jésus acquérait ainsi le droit de devenir avocat de l'homme en présence de son Père. Christ, dans sa prière pour ses ennemis, embrasse le monde entier, c'est-à-dire tous les pécheurs qui vivraient jusqu'à la fin du temps. VJC 489 1 Après que Jésus eut été cloué sur la croix, l'instrument de supplice fut soulevé et planté avec une grande violence dans la place qui avait été préparée pour cela, causant au Fils de Dieu les souffrances les plus atroces. Pilate écrivit alors une inscription en trois langues différentes, et la plaça sur la croix, au-dessus de la tête de Jésus. Elle était ainsi conçue: "Celuici est Jésus, le Roi des Juifs." Cette inscription placée sur la croix d'une manière aussi apparente, irrita les Juifs. Dans la cour de Pilate, ils avaient crié: Crucifie-le! Nous n'avons point d'autre roi que César! Ils avaient déclaré que celui qui donnait le titre de roi à un autre que César était un traître. Mais ils avaient dépassé leur but en désavouant tout désir d'avoir un roi de leur propre nation. Pilate, dans son inscription, écrivit les sentiments qu'ils avaient exprimés. C'était une déclaration virtuelle, et chacun le comprenait ainsi, que les Juifs, reconnaissant leur soumission au pouvoir romain, considéraient que tout homme qui aspirait à être roi des Juifs, quelque innocent fut-il à d'autres égards, serait jugé par eux comme digne de mort. Il n'y avait point d'autre délit mentionné dans cette inscription; elle indiquait simplement que Jésus était le roi des Juifs. VJC 489 2 Les Juifs voyant cela, demandèrent à Pilate de changer l'inscription. Les principaux sacrificateurs lui dirent: "N'écris pas: Le roi des Juifs, mais qu'il a dit: Je suis le roi des Juifs." Mais Pilate, irrité contre lui-même à cause de la faiblesse qu'il avait eue, et méprisant les sacrificateurs jaloux et artificieux, répliqua froidement: "Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit".1 VJC 490 1 Alors on vit s'accomplir une scène terrible. Sacrificateurs, gouverneurs et scribes, oubliant la dignité de leurs offices sacrés, se joignirent à la populace pour adresser des moqueries et des railleries au Fils de Dieu mourant, lui disant: "Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même." Et quelques-uns répétaient par dérision: "Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même. S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il se confie en Dieu: que Dieu le délivre maintenant, s'il lui est agréable; car il a dit: Je suis le Fils de Dieu." "Et ceux qui passaient par là lui disaient des outrages, hochant la tête, et disant: Hé! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, et descends de la croix".2 VJC 490 2 Ces hommes, qui professaient être les interprètes de la prophétie, répétaient eux-mêmes les paroles que l'inspiration avait prédit qu'ils diraient à cette occasion; pourtant, dans leur aveuglement, ils ne s'apercevaient point qu'ils accomplissaient les prophéties. Les dignitaires du temple, les soldats endurcis, le méprisable brigand sur la croix et les hommes vils et cruels qui se trouvaient parmi la multitude, tous s'accordaient pour se moquer de Christ. VJC 490 3 Les brigands qui furent crucifiés avec Jésus souffraient de douleurs physiques semblables aux siennes; mais l'un d'eux n'en était que plus endurci et désespéré; et la souffrance lui inspirait un esprit de défi. Il se joignit aux moqueries des sacrificateurs, et dit à Jésus d'un ton railleur: "Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi."3 L'autre malfaiteur n'était point un criminel endurci; ses moeurs s'étaient corrompues dans la fréquentation d'une mauvaise société; mais ses crimes n'étaient point si grands que ne l'étaient ceux de beaucoup de personnes qui étaient au pied de la croix, injuriant le Sauveur. VJC 490 4 Comme le reste des Juifs, il avait cru que le Messie devait venir bientôt. Il avait entendu Jésus et avait été convaincu par ses enseignements; mais sous l'influence des sacrificateurs et des gouverneurs, il s'était détourné de lui. Il avait cherché à faire taire sa conscience dans le tourbillon des plaisirs; des sociétés corrompues l'avaient fait descendre de plus en plus la pente du mal, jusqu'à ce qu'il fût arrêté pour crime et condamné à la mort de la croix. Durant cette journée de jugement, il avait été à côté de Jésus dans le prétoire, et sur le chemin du Calvaire. Il avait entendu Pilate déclarer que Christ était un homme juste; il avait remarqué son divin maintien, et avec quelle pitié il pardonnait à ses bourreaux. Il reconnut dans son coeur que Jésus était le Fils de Dieu. VJC 491 1 Lorsqu'il entendit les paroles railleuses de son criminel compagnon, il le reprit et "lui dit: Ne crains-tu point Dieu, puisque tu es condamné au même supplice? Et pour nous, nous le sommes avec justice, car nous souffrons ce que nos crimes méritent; mais celui-ci n'a fait aucun mal." Puis, comme son coeur recherchait Christ, la lumière divine remplit son esprit. Dans Jésus, meurtri, méprisé, élevé sur la croix, il vit son Rédempteur, sa seule espérance, et, s'adressant à lui dans une humble foi: "Seigneur! souviens-toi de moi quand tu seras entré dans ton règne. Et Jésus lui dit: Je te le dis aujourd'hui, tu seras avec moi en paradis." VJC 491 2 Le criminel sur la croix, nonobstant ses souffrances physiques, sentit dans son âme la paix, et la consolation d'être agréé de Dieu. Le Sauveur, élevé sur la croix, supportant la souffrance et la moquerie, rejeté des sacrificateurs et des anciens, est recherché par une âme coupable et mourante, avec une foi qui discerne le Rédempteur du monde dans celui qui est crucifié comme un malfaiteur. C'était dans ce but que le Fils de Dieu avait quitté les cieux: pour sauver des pécheurs perdus qui allaient périr. Tandis que les sacrificateurs et les gouverneurs, dans leur dédaigneuse propre justice, ne voulaient pas reconnaître son caractère divin, il se révèle au brigand repentant, comme l'ami et le Sauveur du pécheur. Il enseigne ainsi que le plus grand des pécheurs peut trouver le pardon et le salut par les mérites du sang de Christ. VJC 492 1 L'Esprit de Dieu illumine l'intelligence de ce criminel, qui accepte Christ par la foi; l'une après l'autre, les preuves que Jésus est le Messie viennent se grouper devant ses yeux, jusqu'à ce qu'enfin, dans la souffrante victime, condamnée près de lui à un même supplice, il contemple le Fils de Dieu. Tandis que les principaux des Juifs le renient, et que ses disciples mêmes doutent de sa divinité, le pauvre brigand, aux portes de l'éternité, à la fin de sa carrière et de ses souffrances, le nomme son Seigneur! Beaucoup de gens étaient tout prêts à l'appeler Seigneur lorsqu'il accomplissait des miracles, et de même après qu'il fut ressuscité des morts; mais personne ne l'appela Seigneur lorsqu'il était suspendu, mourant, sur la croix, excepté le brigand repentant, sauvé à la onzième heure. VJC 492 2 C'était une vraie conversion, dans des circonstances toutes spéciales, dans un but spécial et particulier. Elle témoignait devant tous ceux qui en étaient témoins, que Jésus n'était pas un imposteur, mais conservait son caractère de Messie, poursuivant sa mission jusqu'à la scène finale de sa vie terrestre. Dans tout son ministère, jamais parole n'avait été plus agréable à ses oreilles que cette expression de foi sortant de la bouche du brigand à fin de vie, au milieu des blasphèmes et des sarcasmes de la populace. Mais que personne ne néglige les occasions qui se présentent actuellement, et ne renvoie sa repentance, comptant, comme le brigand, se convertir à la onzième heure, et pouvoir se repentir sur son lit de mort; tout rayon de lumière négligé laisse le pécheur dans de plus grandes ténèbres qu'auparavant, jusqu'à ce que l'erreur s'empare de son esprit, et que son cas soit sans espérance. Pourtant, il est des exemples tels que celui du pauvre brigand, où des personnes sont éclairées au dernier moment, et où la lumière d'en haut est acceptée avec une foi intelligente. De tels pénitents trouvent faveur auprès de Christ. VJC 492 3 Les anges considéraient avec étonnement l'amour infini de Jésus, qui, souffrant les angoisses mentales et corporelles les plus atroces, ne pensait qu'aux autres, et encourageait l'âme pénitente à croire. Tandis qu'il livrait sa vie à la mort, il témoignait à l'homme un amour plus fort que la mort. Christ, dans son humiliation, s'était adressé comme prophète aux filles de Jérusalem; comme sacrificateur et avocat, il avait intercédé le Père, le priant de pardonner les péchés de ceux qui le faisaient mourir. Comme un Sauveur rempli d'amour, il avait pardonné l'iniquité du brigand repentant qui se confiait en lui. Bien des personnes, qui furent témoins de cette scène du Calvaire, furent amenées plus tard par elle à la foi en Christ. VJC 493 1 Le serpent élevé dans le désert, représentait le Fils de l'homme élevé sur la croix. Christ disait à Nicodème: "Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."1 Dans le désert, tous ceux qui regardèrent le serpent d'airain qui avait été élevé, vécurent, tandis que ceux qui refusèrent de le regarder moururent. Les deux brigands sur la croix représentent les deux grandes classes d'hommes. Tous ont senti le poison du péché, représenté par la piqûre du serpent brûlant, dans le désert. Ceux qui regardent à Jésus-Christ et croient en lui, comme le fit le brigand qui était cloué à la croix, vivront à toujours; mais ceux qui refusent de regarder à lui et de croire en lui, comme le brigand endurci refusa de regarder le Rédempteur crucifié et de croire en lui, mourront sans espérance. VJC 493 2 Pendant ce temps, les ennemis de Jésus attendaient impatiemment sa mort. Ils s'imaginaient que cet événement ferait pour toujours taire les rumeurs de sa puissance divine et l'étonnement causé par ses miracles. Ils se flattaient de n'avoir plus à trembler à la pensée de son influence. Les soldats inhumains qui avaient cloué Jésus sur la croix, partagèrent ses vêtements, se disputant à l'égard de sa robe qui était un tissu sans couture. Ils décidèrent finalement de jeter le sort sur elle. La plume de l'inspiration avait exactement décrit cette scène des centaines d'années avant qu'elle eût lieu: "Des chiens m'ont environné, et une assemblée de gens malins m'a entouré; ils ont percé mes mains et mes pieds." "Ils partagent entre eux mes vêtements, et jettent le sort sur ma robe."1 VJC 494 1 Jésus, les yeux arrêtés sur la multitude qui s'était assemblée pour être témoin de sa mort, vit au pied de la croix, Jean, soutenant Marie, sa mère. Elle était revenue auprès de cette terrible scène, incapable de demeurer plus longtemps loin de son fils. La dernière leçon de Jésus fut une leçon d'amour filial. Il regarda le visage de sa mère, contracté par la douleur, puis celui de Jean; s'adressant alors à sa mère: "Femme, voilà ton fils"; dit-il; et au disciple: "Voilà ta mère."2 Jean comprit bien les paroles de Jésus, et le dépôt sacré qui lui avait été confié. Il éloigna immédiatement la mère de Christ de cette affreuse scène du Calvaire. Dès cette heure-là il prit soin d'elle en fils respectueux, la conduisant dans sa propre maison. O les compassions et l'amour du Sauveur! Au milieu de toutes ses souffrances physiques et de ses angoisses mentales, il prenait, plein de sollicitude, un tendre soin de celle qui lui avait donné le jour. Il ne pouvait lui laisser aucune fortune qui lui assurât un avenir facile; mais, il possédait tout le coeur de Jean, et il lui remit sa mère en legs sacré. Ce dépôt devait être pour Jean une grande bénédiction, un souvenir continuel de son Maître bien-aimé. VJC 494 2 L'exemple parfait d'amour filial donné par Christ brille d'un éclat sans pareil à travers tous les âges. Pendant qu'il endurait les tortures les plus intenses, il n'oubliait point sa mère, et pourvoyait à son avenir. Les disciples de Christ devraient comprendre que le respect et les soins qu'ils doivent à leurs parents font partie de leur religion. Aucun prétexte de dévouement religieux ne peut excuser un fils ou une fille de remplir les obligations dues à un père ou à une mère. VJC 495 1 La mission de la vie terrestre de Christ était alors presque entièrement accomplie. Sa langue était desséchée: "J'ai soif", dit-il. On emplit une éponge de vinaigre et de fiel, et on lui en offrit à boire; mais quand il eut goûté de ce mélange, il le refusa. Le Seigneur de gloire, le Prince de la vie se mourait pour la rançon des pécheurs. VJC 495 2 Ce n'était point la crainte de la mort qui causait les inexprimables angoisses de Jésus. Le croire serait le placer en dessous des martyrs pour le courage et le sang-froid; car un grand nombre de ceux qui sont morts pour leur foi, ont supporté la torture et la mort, se réjouissant d'être comptés dignes de mourir pour le nom de Christ. Jamais martyr ne souffrit comme Christ; mais ce n'étaient point les angoisses corporelles qui le remplissaient d'horreur et de désespoir; c'était le sentiment de la malignité du péché, et le fait que l'homme y était devenu tellement accoutumé, qu'il n'en comprenait point l'énormité; c'était de savoir, en outre, que le péché était si profondément enraciné dans le coeur humain, qu'il était difficile de l'en arracher. VJC 495 3 Christ, comme substitut et caution de l'homme, fut chargé du poids de ses iniquités; il fut considéré comme transgresseur, afin qu'il pût le racheter de la malédiction de la loi. La culpabilité de tous les descendants d'Adam, depuis le commencement du monde, oppressait son coeur. La colère de Dieu et la terrible manifestation de son déplaisir à cause du péché, remplissaient son âme de consternation. A la pensée que son Père cachait sa face de lui, le Sauveur, dans cette heure d'angoisse suprême, avait le coeur percé d'une douleur que l'homme ne comprendra jamais entièrement. Chaque douleur endurée sur la croix par le Fils de Dieu, les gouttes de sang qui découlèrent de sa tête, de ses mains et de ses pieds, les convulsions qui torturèrent son corps, et les angoisses inexprimables qui remplirent son âme lorsque son Père cacha sa face de lui, toutes ces choses parlent à l'homme, et lui disent: C'est par amour pour toi que le Fils de Dieu consentit à supporter ces crimes odieux; c'est par amour pour toi, qu'il a dépouillé l'empire de la mort, et qu'il a ouvert les portes du paradis et de la vie éternelle. Celui qui calmait les flots irrités par sa Parole, qui marchait sur les vagues écumantes, qui faisait trembler les démons, dont la présence faisait fuir la maladie, qui rendait les morts à la vie, et ouvrait les yeux des aveugles, s'offre lui-même sur la croix comme dernier sacrifice en faveur de l'homme. Il s'est chargé de nos péchés, a subi le châtiment dont la justice frappe l'iniquité, et s'est fait péché lui-même pour l'homme. VJC 496 1 L'angoisse du Fils de Dieu était inexprimable; elle dépassait tellement ses souffrances physiques, que c'est à peine s'il les ressentait. A ce spectacle effroyable, les anges du ciel, atterrés, se voilaient la face. La nature inanimée elle-même exprimait sa sympathie à son Auteur méprisé et mourant. Le soleil refusa d'éclairer cette scène terrible. Ses éclatants rayons qui illuminaient la terre vers le milieu du jour furent tout à coup obscurcis. D'épaisses ténèbres enveloppèrent la croix et tous les lieux environnants, comme d'un voile funèbre. Il n'y avait ni éclipse, ni autre cause naturelle qui expliquât ces ténèbres aussi denses que celles de minuit, lorsqu'on ne voit ni les étoiles ni la lune. Ces épaisses ténèbres étaient un emblême de l'angoisse et de l'horreur dont était frappée l'âme du Fils de Dieu. Il avait éprouvé cette même angoisse dans le jardin de Gethsémané, lorsqu'il avait sué des grumeaux de sang, et où il serait mort si un ange du ciel n'eût été envoyé pour le fortifier, afin qu'il pût fouler le chemin ensanglanté du Calvaire. VJC 496 2 Les ténèbres durèrent trois heures entières. Aucun oeil ne pouvait percer l'obscurité qui entourait la croix, et personne ne pouvait pénétrer l'horreur plus profonde encore qui enveloppait l'âme souffrante de Christ. Une terreur indicible s'empara de tous ceux qui étaient réunis autour de la croix. Le silence de la tombe semblait être descendu sur le Calvaire. Les malédictions et les injures expirèrent sur les lèvres des railleurs. Hommes, femmes et enfants tombèrent sur le sol frappés d'une abjecte terreur. D'éblouissants éclairs, nullement accompagnés de tonnerre, s'échappaient de temps en temps de la nue, et laissaient apercevoir la croix et le Rédempteur crucifié. VJC 497 1 Les sacrificateurs, les gouverneurs, les scribes, les bourreaux et la populace, tous pensaient que le temps de leur rétribution était arrivé. Peu à peu, quelques-uns se mirent à chuchoter que Jésus allait descendre de la croix. D'autres essayèrent d'avancer à tâtons pour rentrer en ville, se frappant la poitrine et gémissant de terreur. A la neuvième heure, les ténèbres se levèrent de dessus le peuple, mais continuèrent à envelopper le Sauveur comme d'un manteau. Les éclairs irrités semblaient être dirigés contre la croix par une main invisible. Alors "Jésus s'écria à haute voix, disant: Eli! Eli! lamma sabachthani? C'est-à-dire: Mon Dieu! mon Dieu! Pourquoi m'as-tu abandonné?"1 Comme l'obscurité enveloppait Christ, plusieurs voix s'écrièrent: La vengeance de Dieu est sur lui. Les traits de la colère de Dieu tombent sur lui parce qu'il prétend être le Fils de Dieu! Lorsque le Sauveur eut poussé ce cri de désespoir, plusieurs de ceux qui avaient cru en lui furent remplis de terreur; ils perdirent tout espoir; si Dieu avait abandonné Jésus, qu'allaient devenir ses disciples et la doctrine qu'ils avaient aimée. VJC 497 2 Les ténèbres se dissipèrent alors de l'esprit de Christ, et revenant au sentiment de ses souffrances physiques, il dit: "J'ai soif". Ses persécuteurs avaient ici une dernière occasion de lui exprimer leur sympathie et de le soulager; mais lorsque l'obscurité eut disparu, leur terreur diminua, et ils craignirent de nouveau que Jésus ne vînt à leur échapper: "Et aussitôt quelqu'un d'entre eux courut, et prit une éponge, et l'ayant remplie de vinaigre, il la mit au bout d'une canne, et lui en donna à boire. Et les autres disaient: Attendez, voyons si Elie viendra le délivrer." VJC 497 3 En cédant ainsi sa vie précieuse, Christ n'était point salué par des démonstrations de joie triomphante; tout était d'une tristesse accablante. Là se trouvait, suspendu à la croix, l'Agneau de Dieu sans tache. Sa chair était lacérée de coups et de blessures; les mains précieuses, qui avaient toujours été prêtes à soulager les opprimés et les souffrants, étaient étendues sur la croix, et fixées par des clous; les pieds de celui qui avait parcouru patiemment tant de chemin pour dispenser des bénédictions, et pour enseigner la doctrine du salut, étaient meurtris et cloués à la croix; sa tête royale était blessée par une couronne d'épines; ses lèvres pâles et tremblantes, qui avaient toujours été prêtes à répondre aux appels de l'humanité souffrante, laissaient échapper ces tristes paroles: "Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné?" VJC 498 1 Satan, armé de tentations atroces, bourrelait le coeur de Jésus. En cette heure de ténèbres, les regards du Sauveur ne pouvaient percer jusqu'au-delà des portes du tombeau. L'espérance ne faisait point briller à ses yeux le spectacle d'un conquérant sortant triomphant du sépulcre, et accueilli dans les bras d'un Père acceptant son sacrifice. Il était tenté de craindre que Dieu n'eût pour le péché une horreur telle, qu'il ne pouvait se réconcilier avec son Fils. Christ ressentait en ce moment la détresse qui saisira le pécheur lorsque la miséricorde ne plaidera plus pour la race coupable. C'est le sentiment d'avoir, comme substitut de l'homme chargé des péchés du monde, attiré sur lui le courroux du Père, qui rendit si amère la coupe que buvait le Fils de Dieu, et qui lui causa le brisement de coeur dont il mourut. VJC 498 2 Le peuple attend, silencieux, la fin de cette scène terrible. Le soleil luit de nouveau; mais la croix est enveloppée de ténèbres. Les sacrificateurs et les gouverneurs regardent du côté de Jérusalem: l'obscur nuage s'était arrêté sur la ville et sur les plaines de la Judée; et les violents éclairs de la colère de Dieu se dirigent contre la ville infortunée et condamnée d'avance. VJC 498 3 Au milieu de ces affreuses ténèbres, privé de l'assurance consolante de la présence de son Père, le Sauveur se reposait sur les preuves qu'il avait eues auparavant, que Dieu acceptait ses travaux, et qu'Il contemplait son oeuvre avec satisfaction. Christ à l'agonie, au moment de quitter l'existence, n'a que la foi pour le soutenir; il se confie en Celui auquel il a toujours obéi avec délices. Il connait le caractère de son Père, -- sa justice, sa miséricorde et son amour, -- et, plein de soumission, il s'abandonne entre ses mains. VJC 499 1 Tout à coup, l'obscurité s'éloigne de la croix, et, d'une voix claire comme le son d'une trompette, qui semble résonner à travers la création, Jésus crie: "Tout est accompli." "Mon Père! je remets mon esprit entre tes mains."1 Une lumière enveloppe la croix, et le visage du Sauveur resplendit d'une gloire semblable à celle du soleil. Puis il pencha la tête sur sa poitrine, et il expira. VJC 499 2 Les spectateurs réunis autour de la croix, paralysés, et osant à peine respirer, portèrent leurs regards sur le Sauveur. De nouveau, les ténèbres couvrirent la face de la terre, et on entendit un bruit sourd semblable au bruit du tonnerre, accompagné d'un violent tremblement de terre. Les spectateurs furent précipités les uns sur les autres, et il s'ensuivit la plus grande confusion et une profonde consternation. Des rochers se détachèrent des montagnes environnantes, et furent précipités à grand bruit des hauteurs dans la plaine. Les sépulcres furent ouverts, et des morts jetés hors de leurs tombes. Toute la création paraissait devoir s'écrouler. Les sacrificateurs, les gouverneurs et les soldats, remplis de terreur, tombaient par terre sans pouvoir dire une parole. VJC 499 3 Mais les ténèbres se dissipèrent de nouveau du Calvaire, et demeurèrent suspendues comme un drap funéraire sur la ville de Jérusalem. Au moment où Christ mourut, plusieurs sacrificateurs officiaient dans le temple, devant le voile qui séparait le lieu saint du lieu très-saint. Tout à coup, ils sentent la terre trembler sous leurs pieds, et le voile du temple, riche et forte draperie qu'on renouvelait chaque année, fut déchiré du haut en bas par la même main précisément qui écrivit les paroles de condamnation sur les murailles du palais de Belsçatsar. Le lieu très saint, dans lequel des pieds humains n'entraient solennellement qu'une fois par an, fut ouvert aux yeux de tous. La présence de Dieu ne devait plus jamais recouvrir le propitiatoire terrestre. La lumière de sa gloire ne devait plus jamais réfléchir sur les pierres précieuses formant le pectoral du souverain sacrificateur, ni le nuage de sa désapprobation y faire ombre. VJC 500 1 Lorsque Christ mourut sur la croix du Calvaire, une voie nouvelle et vivante fut ouverte aux Juifs et aux gentils. Dès lors, le Sauveur devait officier comme sacrificateur et avocat dans les cieux des cieux. Dès lors, le sang des bêtes offert pour le péché était sans valeur; car l'Agneau de Dieu était mort pour les péchés du monde. La nature, voilée par les ténèbres, exprimait sa sympathie pour Christ dans son heure d'agonie. Ces ténèbres montraient à l'humanité que le Soleil de Justice, la Lumière du monde, retirait ses rayons de la ville de Jérusalem, autrefois si favorisée. C'était un témoignage miraculeux, donné de Dieu, et qui devait confirmer la foi de toutes les générations futures. VJC 500 2 Jésus ne donna point sa vie jusqu'à ce qu'il eût achevé l'oeuvre qu'il était venu accomplir; et il s'écria, en rendant le dernier soupir: "Tout est accompli." Les anges se réjouirent à l'ouïe de ces paroles; car l'auguste plan de la rédemption était triomphalement accompli. Il y avait de la joie dans le ciel; car les fils d'Adam pouvaient maintenant, par une vie d'obéissance, être élevés finalement jusqu'en la présence de Dieu. Satan était défait, et il savait que son royaume était perdu. VJC 500 3 Lorsque le chrétien comprend parfaitement la grandeur du sacrifice immense fait par celui qui est la Majesté du ciel, alors le plan du salut est magnifié dans son esprit. Et lorsqu'il médite le plan du Calvaire, les émotions les plus profondes et les plus sacrées s'élèvent dans son coeur. La contemplation de l'amour incomparable du Sauveur devrait absorber l'esprit, toucher et attendrir le coeur, sanctifier et élever les affections, et transformer complétement le caractère. L'apôtre Paul dit: "Car je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié."1 Nous pouvons regarder au Calvaire et dire avec l'apôtre: "A Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu'en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle le monde est crucifié à mon égard, et moi je suis crucifié au monde".2 VJC 501 1 L'espérance des disciples semblait périr avec la mort de Christ. Ils regardaient avec une angoisse indescriptible ses paupières fermées et sa tête penchée; ses cheveux souillés de sang, ses mains et ses pieds percés. Ils n'avaient cru qu'au dernier moment qu'il mourrait, et ils avaient peine à croire qu'il était réellement mort. La Majesté du ciel mourut, abandonnée des croyants, privée de tout acte ou parole de sympathie qui la soulageât. Il ne fut pas même permis aux anges, remplis de pitié, de servir leur chef bien-aimé. VJC 501 2 Le soir approchait, et un silence qui n'était point de la terre enveloppait le Calvaire. La foule se dispersait, un grand nombre retournaient à Jérusalem avec un tout autre esprit que celui qu'ils avaient eu le matin. Beaucoup avaient assisté à la crucifixion par curiosité, et non dans des sentiments de haine envers Christ. Pourtant, ils avaient cru les rapports qu'avaient forgé les sacrificateurs, et le considéraient comme un malfaiteur. Lors de l'exécution, ils s'étaient imbus de l'esprit des principaux des Juifs, et dans un moment d'excitation désordonnée, ils s'étaient joints à la populace pour se moquer de Jésus et le railler. VJC 501 3 Mais lorsque la terre se fut enveloppée de ténèbres, la raison reprit le dessus; ils se sentirent accusés par leur propre conscience, et se virent coupables d'un grand péché. Au milieu de cette affreuse obscurité on n'entendait ni plaisanteries, ni rires moqueurs; et lorsque la lumière revint éclairer la nature, ils se retirèrent solennellement dans leurs demeures. Ils furent convaincus que les accusations des sacrificateurs étaient fausses, que Jésus n'était point un imposteur. Quelques semaines plus tard, ils étaient du nombre des milliers qui se convertirent à Christ, lorsqu'au jour de la Pentecôte, Pierre prêcha et expliqua le grand mystère de la croix ainsi que d'autres mystères qui concernaient le Messie. VJC 502 1 Les officiers romains se tenaient près de la croix, lorsque Jésus, avec une voix d'une puissance étonnante, s'était écrié: "Tout est accompli"; puis était mort au même instant avec ce cri de victoire sur les lèvres. Jamais auparavant ils n'avaient été témoins d'une telle mort sur la croix. C'était une chose inouïe qu'un homme mourût ainsi après six heures de crucifixion. Dans le supplice de la crucifixion, les tortures étaient longues; le supplicié s'affaiblissait peu à peu jusqu'au moment où il était difficile de déterminer si la vie était éteinte ou pas. Mais qu'un homme mourant possédât, immédiatement avant sa mort, une telle puissance et une telle clarté dans la voix, que Jésus n'en avait fait preuve, c'était un événement si étonnant que les officiers romains, habitués à de telles scènes, s'en étonnèrent fort; et le centenier qui commandait le détachement de soldats qui se trouvait là, s'écria aussitôt: "Véritablement cet homme était le Fils de Dieu."1 Ainsi, trois hommes différant grandement l'un de l'autre déclarèrent ouvertement leur foi en Christ, le jour même de sa mort: celui qui commandait la garde romaine, celui qui porta la croix de son Sauveur, et celui qui mourut sur la croix à son côté. Les spectateurs et les soldats qui gardaient la croix furent convaincus, pour autant que leur esprit était capable d'en saisir l'idée, que Jésus était le Rédempteur qu'Israël avait attendu si longtemps. Mais les ténèbres qui enveloppaient la terre n'auraient pu être plus épaisses que celles qui enveloppaient les esprits des sacrificateurs et des principaux. Les événements dont ils avaient été témoins ne les avaient pas changés, et leur haine pour Jésus n'avait point été diminuée par sa mort. VJC 502 2 A sa naissance, les anges avaient connu Christ, et avaient conduit les mages vers la crèche où il était couché. La multitude céleste avait chanté ses louanges au dessus des plaines de Bethléhem. La mer avait plus tard reconnu sa voix, et avait obéi à son commandement. La maladie et la mort avaient reconnu son autorité, et à sa parole, avaient abandonné leur proie. Le soleil l'avait connu, et avait caché sa face éblouissante à la vue de son agonie. Les rochers l'avaient connu, et avaient été réduits en fragments à l'ouïe de son dernier cri. Quoique la nature inanimée elle-même reconnût Christ, et rendît témoignage qu'il était le Fils de Dieu, pourtant, les sacrificateurs et les gouverneurs ne connurent point le Sauveur; ils rejetèrent les preuves de sa divinité, et fermèrent leur coeur à ces vérités. Ils ne furent pas aussi sensibles que les rochers granitiques des montagnes. VJC 503 1 Les Juifs ne voulaient point que les corps de ceux qui avaient été exécutés demeurassent cette nuit-là sur la croix. Ils redoutaient que l'attention du peuple se portât plus longtemps sur les événements qui venaient d'accompagner la mort de Jésus. Ils craignaient les résultats, dans l'esprit du peuple, de ce qui s'était passé en ce jour. Prétendant que la sainteté du Sabbat serait souillée si les corps des suppliciés demeuraient sur la croix durant ce saint jour, qui suivait celui de la crucifixion, les principaux des Juifs envoyèrent demander à Pilate la permission de hâter la mort des victimes, afin que leurs corps pussent être enlevés avant le coucher du soleil. VJC 503 2 Pilate également ne tenait pas plus qu'eux à ce que le spectacle de Jésus sur la croix durât plus longtemps qu'il n'était nécessaire. Le consentement du gouverneur ayant été obtenu, on rompit les jambes des deux hommes qui avaient été crucifiés avec Jésus, afin de hâter leur mort; mais Jésus ayant déjà expiré, on ne lui rompit point les jambes. Les rudes soldats qui avaient été témoins des regards et des paroles de Jésus sur le chemin du Calvaire, et lorsqu'il se mourait sur la croix, avaient été adoucis par ce dont ils venaient d'être témoins, et ils furent retenus de le mutiler en lui cassant les jambes. Ainsi fut accomplie la prophétie qui déclare qu'aucun de ses os ne serait rompu; et la loi de la Pâque, requérant un sacrifice parfait et complet, fut également accomplie dans le sacrifice de l'Agneau de Dieu. "Ils n'en laisseront rien jusqu'au matin, et ils n'en rompront point les os; ils la feront selon toute l'ordonnance de la pâque."1 VJC 504 1 A la suggestion des sacrificateurs qui désiraient s'assurer de la mort de Jésus, un soldat transperça le côté du Sauveur, lui faisant une blessure qui l'eût fait mourir instantanément s'il n'eût eu déjà expiré. De la large blessure faite par la lance, deux flots distincts découlèrent: l'un de sang, et l'autre d'eau. Ce fait remarquable fut noté par tous ceux qui en furent témoins, et Jean raconte distinctement ce fait en disant: "Un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Et celui qui l'a vu, en a rendu témoignage (et son témoignage est véritable, et il sait qu'il dit vrai), afin que vous le croyiez. Or, cela arriva ainsi, afin que cette parole de l'Ecriture fût accomplie: Aucun de ses os ne sera rompu. Et ailleurs l'Ecriture dit encore: Ils verront celui qu'ils ont percé."2 VJC 504 2 Après la résurrection, les sacrificateurs et les gouverneurs firent circuler le bruit que Jésus n'était pas mort sur la croix, qu'il s'était simplement évanoui et avait ensuite repris ses sens. Un autre rapport mensonger affirmait qu'on n'avait point mis dans la tombe un corps réel de chair et d'os, mais l'image d'un corps. Mais le témoignage de Jean concernant le côté percé du Sauveur et le sang et l'eau qui découlèrent de la blessure réfutent ces faussetés ébruitées par des Juifs sans scrupule. ------------------------Chapitre 47 -- Au sépulcre VJC 505 1 Jésus avait été mis à mort pour le prétendu crime de trahison contre le gouverneur romain; or tout homme mis à mort pour ce crime était enterré par les soldats dans un lieu de sépulture réservé exclusivement à cette classe de criminels, qui avaient souffert l'extrême pénalité de la loi. VJC 505 2 Jean était embarrassé de savoir quelles mesures prendre concernant le corps de son Maître bien-aimé. Il frissonnait à la pensée de le voir emporté par des soldats grossiers et insensibles, et enseveli dans un lieu déshonorant. Il savait qu'il ne pouvait obtenir aucune faveur des autorités juives, et qu'il ne pouvait pas espérer grand'chose de la part de Pilate. Mais, dans cette situation critique, Joseph et Nicodème s'avancèrent. L'un et l'autre étaient membres du Sanhédrin, et étaient en rapport avec Pilate. Tous deux étaient des hommes riches et influents. Ils étaient résolus à faire donner au corps de Jésus une sépulture honorable. VJC 505 3 Joseph se rendit hardiment auprès de Pilate, et lui demanda la permission d'ensevelir le corps de Jésus. Pilate lui accorda aussitôt ce qu'il demandait, car il croyait fermement que Jésus était innocent. Ce n'est qu'alors que le gouverneur romain apprit, de la bouche de Joseph, que Jésus était réellement mort. On le lui avait laissé ignorer à dessein, quoique des rapports contradictoires lui fussent parvenus concernant les événements extraordinaires qui avaient accompagné la crucifixion. Il apprit alors que le Sauveur était mort au moment même où avaient disparu ces ténèbres mystérieuses qui avaient enveloppé la terre. Pilate fut surpris que Jésus fût mort si tôt; car ceux que l'on crucifiait souffraient des jours entiers sur la croix. Le récit qu'il entendit alors de la mort de Jésus le persuada encore plus fermement que ce n'était point un homme ordinaire. Le gouverneur romain fut étrangement agité, et regretta profondément d'avoir pris part à la condamnation du Sauveur. VJC 506 1 Les sacrificateurs et les principaux avaient averti Pilate et ses officiers de se mettre en garde contre toute tromperie que les disciples de Jésus tenteraient par rapport au corps du Sauveur. Par conséquent, Pilate, avant d'accorder ce que demandait Joseph, envoya chercher le centenier qui commandait les soldats près de la croix, et il apprit de lui avec certitude que Jésus était mort. Et sur la requête instante de Pilate, le centenier lui raconta les scènes terribles du Calvaire, ratifiant ainsi le témoignage de Joseph. VJC 506 2 Alors Pilate donna l'ordre officiel de remettre à Joseph le corps de Jésus. Tandis que Jean était inquiet et agité concernant les restes sacrés de son Maître bien-aimé, Joseph d'Arimathée revenait d'auprès du gouverneur; et Nicodème, anticipant le résultat de l'entrevue de Joseph avec Pilate, arrivait avec des baumes précieux de myrrhe et d'aloès, du poids d'environ cinquante kilos. On n'aurait pu témoigner plus de respect à l'homme le plus honoré de Jérusalem. VJC 506 3 Les femmes qui étaient venues de Galilée étaient demeurées auprès de Jean, afin de voir ce qu'on ferait au corps de Jésus. Lors même que leur foi en Christ comme Messie promis avait péri avec lui, elles attachaient un grand prix à son corps. Les disciples étaient plongés dans une morne douleur; ils étaient tellement abattus par les événements qui venaient d'arriver, qu'ils étaient incapables de se rappeler les paroles de Jésus leur annonçant que ces choses mêmes devaient arriver ainsi. Les femmes furent étonnées de voir Joseph et Nicodème, tous deux riches et honorés, aussi intéressés qu'elles à ensevelir convenablement le corps de Jésus, et tout aussi désireux d'y prendre part. VJC 506 4 Ni l'un ni l'autre de ces hommes ne s'était attaché ouvertement au Sauveur pendant qu'il vivait, quoique tous deux crussent en lui. Ils savaient que s'ils avaient déclaré leur foi en lui, ils auraient été exclus du conseil du Sanhédrin, à cause des préventions des sacrificateurs et des anciens envers Jésus. Cela leur eût enlevé toute possibilité de lui aider et de le protéger de leur influence dans le conseil. Ils avaient démontré plusieurs fois la fausseté des raisons de sa condamnation, et protesté contre son arrestation; et le conseil avait levé la séance sans prendre de décision sur le sujet qui les avait réunis; car il était impossible d'obtenir la condamnation de Jésus sans le consentement unanime du Sanhédrin. Les sacrificateurs étaient finalement arrivés à leurs fins, en assemblant un conseil secret auquel Joseph et Nicodème ne furent point convoqués. Mais alors, les deux conseillers se présentèrent hardiment pour venir en aide aux disciples. Dans ce moment, l'aide de ces hommes riches et honorés se faisait cruellement sentir. Ils pouvaient faire pour le corps du Sauveur ce qu'il était impossible aux pauvres disciples de faire, et leur position influente les protégeait dans une grande mesure des censures et des remontrances. Tandis que les disciples avoués de Christ se trouvaient trop découragés et trop intimidés pour montrer ouvertement qu'ils étaient ses disciples, ces hommes se mirent hardiment en avant, et firent noblement leur part. VJC 507 1 Ils enlevèrent doucement et respectueusement de leurs propres mains le corps de Jésus de l'instrument de torture, et lavèrent soigneusement les taches de sang qui le couvraient. Des flots de larmes s'échappaient de leurs yeux, en regardant ce corps meurtri et déchiré. Joseph possédait un sépulcre neuf, taillé dans le roc, qu'il s'était réservé pour lui-même; ce sépulcre était proche du Calvaire, et il le prépara pour y mettre Jésus. Le corps embaumé avec les drogues aromatiques apportées par Nicodème, fut soigneusement enveloppé dans une toile de lin, et les trois disciples transportèrent leur précieux fardeau dans le sépulcre neuf où personne n'avait encore été mis. Là, ils étendirent ces membres déchirés, et croisèrent ses mains percées sur sa poitrine inanimée. VJC 507 2 Les femmes qui étaient venues de la Galilée s'approchèrent de plus près, afin de voir si tout ce que l'on pouvait faire avait été fait pour le corps de leur Maître bien-aimé; puis elles virent la lourde pierre que l'on roulait à l'entrée du sépulcre, et le Fils de Dieu fut laissé dans son repos. Ces femmes, avaient été les dernières à la croix, elles furent les dernières au sépulcre de Christ. Pendant que les ombres du soir descendaient sur la terre, Marie Magdelaine et l'autre Marie s'attardaient vers le saint lieu du repos de leur Seigneur, répandant des larmes de douleur sur le sort de celui qu'elles aimaient. VJC 508 1 Quoique les principaux des Juifs eussent accompli leur dessein meurtrier en mettant à mort le Fils de Dieu, leurs appréhensions n'étaient point calmées ni leur jalousie envers Christ éteinte. A la joie d'avoir satisfait leur vengeance, se mêlait toujours la crainte que ce corps qui reposait dans le sépulcre de Joseph, ne revînt à la vie. Ils s'étaient efforcés de croire que c'était un séducteur, mais en vain. Partout ils se voyaient interrogés sur Jésus de Nazareth par des gens qui, n'ayant point entendu parler de sa mort, apportaient leurs amis malades et mourants afin qu'ils fussent guéris par le grand Médecin au jour de la Pâque. Les sacrificateurs savaient dans leurs coeurs que Jésus avait été tout puissant; ils avaient été témoins de son miracle au tombeau de Lazare; ils savaient qu'il avait rendu des morts à la vie, et ils tremblaient de crainte qu'il ne se relevât d'entre les morts. VJC 508 2 Ils l'avaient entendu déclarer qu'il avait le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre; ils se souvenaient qu'il avait dit: "Abattez ce temple, et je le relèverai dans trois jours"; ils se rappelaient toutes ces choses, et en étaient effrayés. Lorsque Judas avait trahi son Maître auprès des sacrificateurs, il leur avait répété la déclaration que Jésus avait faite à ses disciples en particulier, lorsqu'ils étaient en route pour Jérusalem: "Nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à la mort; et ils le livreront aux gentils pour être exposé à la moquerie, et pour être fouetté et crucifié; mais il ressuscitera le troisième jour."1 Ils se souvinrent de bien des choses qu'il avait dites, et qu'ils reconnurent comme étant de véritables prophéties des événements qui venaient d'avoir lieu. Ils ne désiraient point penser à ces choses, mais ils ne pouvaient les éloigner de leur esprit. Comme leur père, le diable, ils croyaient et ils tremblaient. VJC 509 1 Maintenant que l'excitation frénétique était passée, l'image de Christ revenait à leur esprit, et ils le revoyaient devant ses ennemis calme, ne proférant aucune plainte, souffrant sans murmurer leurs moqueries et leurs mauvais traitements. Ils se rappelaient ses prières pour ceux qui le clouaient à la croix; son oubli de ses propres souffrances, et la réponse miséricordieuse qu'il avait faite à la prière du brigand sur la croix; les ténèbres qui avaient couvert la terre, leur soudaine disparition, et son cri triomphant: "Tout est accompli", qui avait semblé résonner à travers l'univers entier; sa mort immédiate, le tremblement de terre, l'écroulement des rochers; l'ouverture des sépulcres, et le déchirement du voile du temple. Toutes ces circonstances remarquables imprimaient dans leur esprit l'irrésistible conviction que Jésus était le Fils de Dieu. VJC 509 2 Lorsque Judas avait rapporté aux sacrificateurs les paroles de Jésus concernant sa mort prochaine, ils s'étaient moqués de l'idée qu'il pût prévoir les événements. Or, toutes ces prédictions s'étaient si bien accomplies, qu'ils n'étaient point sûrs que tout ce qu'il avait prédit n'arrivât. Si Jésus ressuscitait des morts, ils craignaient que leur vie ne payât la peine de leur crime. Ils ne pouvaient goûter aucun repos pendant la nuit; car ils étaient bien plus inquiets de Jésus, mort, qu'ils ne l'avaient été durant sa vie. Ils avaient alors pensé que leur seul espoir de prospérité et d'influence était de réduire au silence la voix qui les réprouvait; maintenant, ils tremblaient à cause de la puissance miraculeuse qu'il avait possédée. VJC 509 3 Ils eurent peu de repos le jour du Sabbat. Quoiqu'ils n'eussent point voulu franchir le seuil de la maison d'un gentil, de crainte de se souiller, ils tinrent néanmoins un conseil au sujet du corps de Christ. Ils savaient que les disciples ne feraient aucune tentative de l'enlever avant que le Sabbat fût passe; mais ils désiraient prendre toutes les précautions possibles à la fin de ce jour; donc, "les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble vers Pilate, et lui dirent: Seigneur, nous nous souvenons que quand ce séducteur vivait, il disait: Je ressusciterai dans trois jours. Commande donc que le sépulcre soit gardé sûrement jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent de nuit, et n'enlèvent son corps, et qu'ils ne disent au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière séduction serait pire que la première." Pilate, pas plus que les Juifs, ne désirait que Jésus ressuscitât avec puissance pour punir ceux qui l'avaient mis à mort; il remit ainsi une escouade de soldats romains aux ordres des sacrificateurs, en disant: "Vous avez la garde; allez, et faites-le garder comme vous l'entendrez. Ils s'en allèrent donc, et ils s'assurèrent du sépulcre, en scellant la pierre, et en y mettant des gardes."1 VJC 510 1 La discipline de l'armée romaine était très sévère. On punissait de mort une sentinelle que l'on trouvait endormie à son poste. Les Juifs comprenaient l'avantage d'avoir une telle garde au sépulcre de Jésus. Ils scellèrent la pierre qui fermait l'entrée du sépulcre, afin qu'on ne pût y toucher sans qu'on le remarquât, et ils prirent toutes les précautions possibles pour que les disciples ne pussent point les tromper, et enlever le corps de Jésus. Mais toutes leurs précautions et tous leurs plans ne servirent qu'à rendre plus complet le triomphe de la résurrection, et à établir plus fermement la vérité. VJC 510 2 Comment Dieu et les anges doivent-ils avoir considéré tous ces préparatifs pour garder le corps du Rédempteur du monde? Combien ces efforts doivent avoir paru faibles et insensés! Les paroles du Psalmiste dépeignent cette scène: "Pourquoi les nations s'assemblent-elles, et les peuples projettent-ils des choses vaines? Pourquoi les rois de la terre s'assemblent-ils, et les princes consultent-ils ensemble contre l'Eternel et contre son oint? Rompons, disent-ils, leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordes. Celui qui habite dans les cieux s'en rira; le Seigneur se moquera d'eux."2 Les gardes romains et leurs armes étaient impuissants pour renfermer le Seigneur de la vie dans l'étroite enceinte du sépulcre. Christ avait déclaré qu'il avait le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre. L'heure de sa victoire approchait. VJC 510 3 Dieu avait dirigé les événements qui avaient accompagné la naissance de Christ. Il y avait un temps déterminé où il devait apparaître sous la forme de l'humanité. Une longue suite de prophéties inspirées indiquaient la venue de Christ dans le monde, et décrivaient la manière dont il serait reçu. Si le Sauveur était apparu à une période antérieure dans l'histoire du monde, les avantages que les chrétiens en eussent tirés n'auraient point été si grands, car leur foi ne se fût point développée et fortifiée par la considération des prophéties qui perçaient l'avenir et rapportaient les événements qui devaient arriver. VJC 511 1 Les Juifs s'étant méchamment éloignés de l'Eternel, Dieu permit qu'ils tombassent sous la puissance d'une nation païenne. Il ne fut accordé aux Juifs qu'une certaine puissance très limitée; le Sanhédrin même ne pouvait prononcer un jugement final sur aucun cas important entraînant l'application de la peine capitale. Un peuple qui, comme les Juifs, est esclave de la bigoterie et de la superstition, est on ne peut plus cruel et implacable. Il plut à la sagesse de Dieu d'envoyer son Fils dans le monde dans un moment où la puissance romaine avait l'autorité. Si les Juifs eussent été libres, nous n'aurions point maintenant une histoire de la vie et du ministère de Christ parmi les hommes. Les sacrificateurs et les gouverneurs, jaloux, se fussent promptement défaits d'un si formidable rival. Il eût été lapidé sans le secours de la fausse accusation de violer la loi de Dieu. Les Juifs ne mettaient personne à mort par la crucifixion. C'était une méthode de punition qu'avaient adoptée les Romains; par conséquent, il n'y aurait point eu de croix sur le Calvaire. Et alors, les prophéties n'eussent point été accomplies; car Christ devait être élevé sur la croix à la vue du public, comme le serpent l'avait été dans le désert. VJC 511 2 La puissance romaine fut dans la main de Dieu l'instrument qui empêcha la lumière du monde d'être éteinte au milieu des ténèbres. La croix fut élevée, suivant le plan de Dieu, à la vue de toute nation, de toute langue et de tout peuple, attirant leur attention sur l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. VJC 511 3 Si la venue de Christ eût été différée à bien des années plus tard, au temps où la puissance des Juifs s'était amoindrie, la prophétie n'eût point été parfaitement accomplie; car il n'eût point été possible aux Juifs, leur puissance étant sur son déclin, d'influencer les autorités romaines au point de leur faire signer la condamnation de Jésus sur les accusations mensongères présentées. Et il n'y aurait pas eu non plus de croix érigée pour Christ sur le Calvaire; car peu après la mort du Sauveur, la méthode de faire mourir par la crucifixion fut abolie. Les scènes qui se passèrent à la mort de Jésus, la conduite inhumaine de la populace, les ténèbres surnaturelles qui enveloppèrent la terre, l'effroi de la nature qui se manifesta par l'écroulement des rochers et par l'apparition des éclairs, tout cela frappa le peuple de tels remords et de telles terreurs, que la croix, comme instrument de mort, tomba bientôt en désuétude. A la destruction de Jérusalem, lorsque la populace resaisit le pouvoir, la crucifixion reparut pour un moment, et bien des croix furent élevées sur le Calvaire. VJC 512 1 Le temps et la manière de l'apparition de Christ, étaient un accomplissement direct et complet des prophéties. Ces circonstances, données au monde par le témoignage des apôtres et de leurs contemporains, sont l'un des plus forts appuis de la foi chrétienne. Nous n'avons point été des témoins oculaires des miracles de Jésus qui attestent sa divinité; mais nous avons les écrits de ses disciples qui en ont été les témoins oculaires. Or la foi nous permet de voir par leurs yeux, et d'entendre par leurs oreilles; et notre foi s'empare avec la leur des preuves qu'ils nous donnent. VJC 512 2 Les apôtres acceptèrent Jésus sur le témoignage d'une suite de prophètes et d'hommes justes, s'étendant sur une période de plusieurs siècles. Le monde chrétien possède en faveur de sa foi une chaîne de preuves pleine et complète, s'étendant à travers tout l'Ancien et le Nouveau Testament; d'un côté, elle montre un Sauveur à venir, et de l'autre elle remplit les conditions de cette prophétie. Tout cela suffit pour affermir la foi de ceux qui désirent croire. Dieu a voulu laisser à la race humaine de légitimes moyens de développer sa foi en la puissance de Dieu et de son Fils, comme dans les opérations du Saint-Esprit. ------------------------Chapitre 48 -- La fin de la lutte VJC 513 1 Lorsque Christ s'était écrié: "Tout est accompli", le ciel entier avait triomphé. La controverse entre Christ et Satan concernant le plan du, salut était achevée. L'esprit de Satan et ses oeuvres avaient jeté de profondes racines dans le coeur des enfants des hommes. Si Satan était arrivé au pouvoir, c'eût été le coup de mort donné au genre humain. Sa haine implacable pour le Fils de Dieu se révéla dans la manière dont il le traita lorsqu'il était dans le monde. La trahison de Christ, son jugement et sa crucifixion, furent tous conçus par cet ennemi déchu. La haine qu'il déploya dans la mort du Fils de Dieu découvrit et révéla son vrai caractère diabolique à toutes les créatures de l'univers qui n'avaient point péché. VJC 513 2 Les saints anges furent frappés d'horreur à la pensée qu'un être qui avait été parmi eux pût déchoir au point d'être capable d'une telle cruauté. Tout sentiment de sympathie ou de pitié qu'ils pouvaient avoir éprouvé pour Satan dans son exil, s'éteignit dans leurs coeurs. Qu'il exerçât son envie avec un tel esprit de vengeance sur une innocente personne, c'eût été assez pour lui arracher son faux manteau de sainteté et d'innocence, et révéler les hideuses difformités qu'il cachait. Mais manifester une telle malignité envers le divin Fils de Dieu qui était descendu du ciel, qui avait revêtu la nature déchue de l'homme avec un renoncement et un amour sans précédent pour les créatures formées à son image, c'était un crime si haïssable envers le ciel, que les anges en tressaillirent d'horreur. Cet acte brisa pour toujours le dernier lien de sympathie existant entre Satan et le monde céleste. Satan avait fait des efforts extraordinaires, depuis le moment où Jésus était apparu comme enfant de Bethléhem. Il avait cherché de toutes les manières possibles à empêcher Jésus de passer une innocente enfance, de devenir un homme sans faute, d'exercer un saint ministère, et de consommer un sacrifice infini en donnant sans murmurer sa vie pour les péchés des hommes. Mais Satan avait été incapable de le décourager ou de le détourner de l'oeuvre qu'il était venu accomplir sur la terre. La colère de Satan le suivit du désert au Calvaire; mais plus elle était impitoyable, plus fermement aussi le Fils de Dieu s'attachait-il à la main de son Père, et poursuivait-il le sentier de sang qu'il avait à parcourir. Tous les efforts de Satan pour l'opprimer et l'accabler ne servirent qu'à faire ressortir dans une lumière plus vive le caractère sans tache du Fils de Dieu. VJC 514 1 Dans la controverse entre Christ et Satan, le caractère de Dieu fut pleinement justifié d'avoir banni du ciel un ange déchu qui avait été autrefois exalté au point d'être le premier après Christ. Le ciel entier et les mondes qui n'avaient point été envahis par le péché, avaient été témoins de la lutte entre Christ et Satan. Mais avec quel intérêt extraordinaire n'avaient-ils point suivi les scènes finales du conflit! Ils avaient vu le Sauveur entrer dans le jardin de Gethsémané, l'âme courbée sous l'horreur de ténèbres qu'il n'avait jamais senties auparavant. Une angoisse accablante avait arraché de ses lèvres le cri amer que cette coupe si possible passât loin de lui. Un effroi terrible avait rempli son âme divine, et l'avait fait frémir, lorsqu'il avait senti que son Père avait retiré de lui son Esprit. Il avait été saisi d'une douleur plus amère que celle qui accompagne la dernière lutte avec la mort. Il avait sué des grumeaux de sang qui étaient tombés sur le sol. Par trois fois la même prière, demandant la délivrance, s'était échappée de ses lèvres. Le ciel n'avait pu endurer plus longtemps cette scène, et avait envoyé un messager de consolation au Fils de Dieu qui était prosterné sur le sol, défaillant et mourant sous le poids accumulé de la culpabilité du monde. VJC 515 1 Le ciel avait vu la victime trahie et traînée, avec violence et au milieu des moqueries, d'un tribunal à un autre. Les anges avaient entendu ses persécuteurs rire grossièrement de sa naissance obscure, et un de ses disciples bien-aimés le renier avec imprécations et jurements. Ils avaient vu l'oeuvre frénétique de Satan, et la puissance avec laquelle il gouvernait les coeurs des hommes. Oh scène lamentable et navrante! Le Sauveur, saisi comme un meurtrier à l'heure de minuit dans le paisible jardin de Gethsémané, traîné çà et là d'un palais à un prétoire, accusé deux fois devant le Sanhédrin, deux fois devant Pilate et une fois devant Hérode, en butte à la moquerie, battu de verges, et condamné, emmené pour être crucifié, portant le lourd fardeau de la croix au milieu des gémissements des filles de Jérusalem et des railleries de la populace! VJC 515 2 Le ciel avait vu, avec douleur et effroi, le Christ suspendu sur la croix, le sang coulant de ses tempes meurtries, et son front couvert d'une sueur ensanglantée. Le sang avait découlé goutte à goutte de ses mains et de ses pieds sur le rocher creusé pour y planter la croix. Les blessures faites par les clous s'étaient élargies à mesure que le poids de son corps pesait sur ses mains. Sa respiration pénible était devenue plus rapide et plus oppressée, tandis que son âme haletait sous le fardeau des péchés du monde. Tout le ciel avait été rempli d'admiration lorsque, au milieu de ses terribles souffrances, Christ avait fait cette prière: "Mon Père! pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font." Pourtant il y avait eu là des hommes, formés à l'image de Dieu, qui s'étaient joints à Satan pour arracher la dernière étincelle de vie au coeur du Fils de Dieu. VJC 515 3 En Christ était l'incorporation de Dieu lui-même. Le plan du salut de l'homme et son exécution sont une démonstration de sagesse et de puissance divines, pleine de mystère pour des intelligences bornées. L'impénétrable amour de Dieu pour la race humaine, -- en donnant son Fils afin de mourir pour l'homme, -- fut rendu manifeste. Christ fut révélé dans tout l'amour et toute la pureté de l'abnégation; et l'homme pouvait dès lors obtenir la vie éternelle par les mérites de son Rédempteur. Lorsque la justice de Dieu s'exprima par la sentence judiciaire qui déclarait que le sort final de Satan serait d'être entièrement consumé avec tous ceux qui se rangeraient sous sa bannière, tout le ciel retentit de ces paroles mêlées d'alléluia: "L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, les richesses, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange." VJC 516 1 Lorsque nous nous arrêtons à considérer la justice de Dieu, nous ne voyons qu'un seul côté de son caractère; car dans sa grandeur et sa puissance, il a condescendu à notre faiblesse, en envoyant son Fils dans notre monde afin que l'homme ne pérît pas. VJC 516 2 Dans la croix, nous pouvons lire sa tendre miséricorde et son pardon, s'harmonisant admirablement avec sa justice sévère et immuable. Nous sentons la sévérité de Dieu lorsque nous sommes éloignés de lui; mais lorsque nous nous repentons de nos péchés, et que nous faisons notre paix avec lui par la vertu de la croix, nous trouvons en lui un Père miséricordieux, réconcilié avec les hommes par son Fils. VJC 516 3 On avait transporté avec hâte le corps de Jésus dans le sépulcre, parce que le Sabbat était très proche, et afin que les disciples pussent garder ce jour selon le commandement. Les deux Marie avaient été les dernières au sépulcre. Ce fut un Sabbat qui devait être inoubliable aux disciples affligés, comme aux sacrificateurs, aux gouverneurs, aux scribes et au peuple. La Pâque fut observée comme elle l'avait été pendant des siècles, tandis que l'Agneau anti-type qu'elle préfigurait avait été mis à mort par la main des méchants, et reposait dans le sépulcre de Joseph. Des foules d'adorateurs remplissaient les cours du temple, et les sacrifices du matin et du soir étaient présentés comme auparavant. Bien des esprits étaient agités par le souvenir des scènes du Calvaire. De la crucifixion à la résurrection, bien des Juifs passèrent la nuit comme le jour à sonder les prophéties. Les uns pour apprendre la complète signification de la fête qu'ils célébraient dans ce moment; les autres pour y trouver la preuve que Jésus n'était point ce qu'il prétendait être; et d'autres encore, dont les espérances étaient déçues et les coeurs affligés, cherchaient une preuve convaincante qu'il était le Messie. Quoique sondant les Ecritures dans des buts différents, tous furent convaincus de la même vérité: à savoir que la prophétie avait été accomplie dans les événements des quelques jours écoulés, et que le crucifié était véritablement le Rédempteur du monde. VJC 517 1 Les sacrificateurs qui exerçaient leur ministère devant l'autel avaient de noirs pressentiments lorsqu'ils considéraient le voile déchiré du haut en bas par des mains inconnues, et qu'ils n'avaient pas eu le temps de remettre en place ou de réparer complètement. En voyant découverts les mystères du lieu très-saint, ils étaient remplis de crainte et pressentaient des calamités à venir. Plusieurs des sacrificateurs qui officiaient furent profondément convaincus du vrai caractère de Jésus. Ce ne fut point en vain qu'ils sondèrent les prophéties; et après que Jésus fut ressuscité des morts, ils le reconnurent comme Fils de Dieu. VJC 517 2 La foi des disciples était obscurcie par le doute. Ils étaient trop profondément plongés dans la perplexité et l'incertitude pour se rappeler les paroles de Jésus, qui les avait avertis à l'avance des choses qui devaient arriver. Ils étaient véritablement comme des brebis errantes, sans pasteur; mais jamais ils n'avaient autant aimé leur Sauveur qu'en ce moment. Jamais ils n'avaient autant senti sa valeur et le besoin qu'ils avaient de lui, comme lorsqu'ils furent privés de sa société. VJC 517 3 Lorsque Nicodème vit Jésus élevé sur la croix, il se souvint des paroles qu'il lui avait dites dans sa secrète entrevue sur la montagne. En ce jour de Sabbat, où Christ était couché silencieux dans la tombe, il eut une occasion favorable pour réfléchir. Une lumière plus claire illumina alors son intelligence, et les paroles de Jésus ne lui furent plus un mystère. Il sentit qu'il avait beaucoup perdu en négligeant de se joindre à Jésus pendant qu'il était sur la terre. Lorsque le Sauveur fut élevé sur la croix, Nicodème se rappela qu'il lui avait dit que le Fils de l'homme devait être élevé comme le serpent fut élevé dans le désert. La prière de Christ pour ses meurtriers, et la réponse qu'il fit à la demande du brigand mourant, tandis qu'il souffrait lui-même les tortures atroces de la mort sur la croix, parlèrent avec une clarté puissante au coeur du savant conseiller. Et ce dernier cri: "Tout est accompli", prononcé d'une voix triomphante, joint au tremblement de terre, aux ténèbres, au voile du temple déchiré, aux rochers croulants: toutes ces choses affermirent pour toujours la foi de Nicodème. VJC 518 1 Joseph avait cru en Jésus, quoiqu'il eût gardé le silence. Alors, toutes les craintes de l'un comme de l'autre firent place au courage, à une foi ferme et inébranlable. Durant cette mémorable Pâque, les scènes de la crucifixion firent le sujet des pensées et des conversations. Des centaines de personnes avaient amené avec elles à la Pâque leurs parents et leurs amis malades, espérant voir Jésus et obtenir de lui qu'il les guérît et les sauvât. Grande fut leur déception d'apprendre qu'il n'était point à la fête; et lorsqu'on leur eut raconté qu'il avait été exécuté comme un criminel, leur indignation et leur douleur ne connurent pas de bornes. Aucune espérance de le revoir, d'entendre ses paroles de répréhension et d'avertissement, de consolation et d'espérance, dans les rues de Jérusalem, au bord du lac, dans les synagogues, et dans les bosquets. VJC 518 2 Les circonstances de sa mort furent racontées à ces étrangers par deux catégories de personnes. Ceux qui avaient contribué à sa mort firent leurs faux rapports; et ceux qui l'aimaient, ceux qu'il avait guéris et consolés, racontaient la terrible vérité et les miracles qu'il avait accomplis en leur faveur. Les malades qui étaient venus dans l'espoir d'être guéris par le Sauveur, étaient complétement découragés. Les rues et les parvis du temple furent remplis de gémissements. Les malades mouraient faute de l'attouchement de Jésus de Nazareth qui les guérissait. C'est en vain que l'on consultait les médecins; aucun n'avait l'habileté de celui qui reposait dans le sépulcre de Joseph. Les affligés qui avaient attendu ce moment depuis longtemps comme leur seul espoir de délivrance, demandaient en vain le Médecin qu'ils étaient venus chercher. VJC 519 1 Bien des voix qui avaient poussé le cri de "crucifiele! crucifie-le!" comprenaient le mal qui les frappait, et se seraient écriées avec autant d'ardeur: rendez-nous Jésus! s'il eût encore été en vie. Les douloureux gémissements des malades et des mourants qui n'avaient personne pour les sauver, firent comprendre à des milliers de personnes qu'une grande lumière s'était éloignée du monde. La mort de Jésus laissait un vide qui ne pouvait être rempli. Les sacrificateurs et les principaux étaient mal à l'aise; ils entendaient le peuple réclamer Jésus de Nazareth, et ils évitaient la foule autant que possible. VJC 519 2 Ceux qui étaient soupçonnés d'être attaqués de la lèpre furent alors examinés par le sacrificateur, ce qui se faisait en de semblables occasions. Un grand nombre entendirent leur mari, leur femme ou leurs enfants déclarés souillés, et condamnés à s'éloigner de leur maison et de leurs amis, et à avertir l'étranger qui s'approchait d'eux, par ce cri lugubre: "Souillé! souillé!" Les mains de Jésus de Nazareth, qui jamais n'avaient refusé de toucher et de guérir le repoussant lépreux, étaient croisées inanimées sur sa poitrine, portant les marques de clous cruels. Ses lèvres, qui avaient répondu à la demande du lépreux par ces consolantes paroles: "Je le veux, sois nettoyé", étaient alors silencieuses. Les hommes n'eurent quelque idée de ce que Christ était pour le monde, que lorsque sa lumière se fut éteinte dans les ténèbres du tombeau. Ils entendaient les malades et les souffrants demander Jésus avec désespoir, jusqu'à ce que la mort vînt éteindre leurs voix. VJC 519 3 La vengeance que les sacrificateurs pensaient devoir être si douce leur devenait déjà une amertume. Ils savaient qu'ils auraient à affronter la sévère censure du peuple; ils savaient que ceux mêmes qu'ils avaient excité contre Jésus avaient alors horreur de ce qu'ils avaient fait. En voyant toutes ces preuves de l'influence divine de Christ, ils furent plus effrayés de le sentir dans la tombe, qu'ils ne l'avaient été de le voir vivant au milieu d'eux. La possibilité qu'il sortît du tombeau remplissait leur âme coupable d'une terreur indescriptible. Ils avaient le sentiment que Jésus pouvait à tout instant paraître devant eux, et, d'accusé, devenir accusateur, d'exécuté exécuteur, pour réclamer à son tour la justice, par la condamnation à mort de ses meurtriers. ------------------------Chapitre 49 -- La résurrection VJC 521 1 Tout avait été préparé au sépulcre pour empêcher les disciples de tenter quelque surprise ou quelque fraude. La nuit s'était écoulée tranquillement, et l'heure, la plus sombre, qui précède le lever du jour, était arrivée. Les gardes romains veillaient avec soin; les sentinelles passaient et repassaient devant le sépulcre, tandis que le reste du détachement composé de cent soldats, s'étendait sur le sol dans différentes positions, essayant de goûter un peu de repos. Mais les anges gardaient aussi le sépulcre, et un seul d'entre eux, faisant usage de son pouvoir, eût pu frapper de mort toute l'armée romaine. VJC 521 2 Un des anges de l'ordre le plus élevé est envoyé du ciel; son visage rayonne comme l'éclair, et ses vêtements sont aussi blancs que la neige. Il refoule les ténèbres sur son passage, et tout le ciel est éclairé de sa gloire resplendissante. Les soldats endormis se lèvent simultanément, et, émerveillés et saisis d'effroi, regardent, dans les cieux éclairés, la vision lumineuse qui s'approche. La terre tremble et chancelle; soldats, officiers et sentinelles, tous tombent comme morts, prosternés sur le sol. Les mauvais anges qui ont triomphalement réclamé le corps de Christ s'enfuient épouvantés. Un des anges puissants qui avait, avec sa compagnie, veillé sur la tombe de son Maître, se joignit à l'ange qui descendait du ciel, et ils s'avancèrent directement au sépulcre. VJC 521 3 Le chef de la garde des anges s'empara de la grande pierre qui avait exigé l'effort de plusieurs hommes robustes pour la placer dans sa position, la mit de côté, et s'assit dessus, tandis que son compagnon entrait dans le sépulcre, et enlevait les linges qui enveloppaient la tête de Jésus. Ensuite, l'ange puissant, d'une voix qui fit trembler la terre, se fit entendre: Jésus, Fils de Dieu, ton Père t'appelle! Alors celui qui avait le pouvoir de vaincre la mort et le sépulcre sortit comme un conquérant au milieu des oscillations de la terre, à la lumière des éclairs et au son des roulements du tonnerre. Un tremblement de terre marqua l'heure où Jésus rendit la vie, et un autre tremblement de terre signala également le moment où il la reprit triomphalement. VJC 522 1 Jésus fut les prémices de ceux qui dorment. Lorsqu'il sortit de la tombe, il emmena avec lui d'entre les morts une multitude, résolvant ainsi pour toujours la question si longtemps disputée de la résurrection. En ramenant d'entre les morts cette multitude de captifs, il donna la preuve qu'il y aurait une résurrection finale de ceux qui dorment en Jésus. Ceux qui croient en Christ reçoivent ainsi précisément la connaissance qu'ils désirent concernant la vie future de ceux qui sont morts dans la foi. VJC 522 2 Satan fut dans une grande colère de ce que ses anges avaient fui la présence des anges célestes, et de ce que Christ avait vaincu la mort, et montré par cet acte quelle devait être sa puissance future. Tout le triomphe dont Satan avait joui à la vue de la puissance qu'il exerçait sur les hommes, et qui l'avait poussé à insulter et à faire mourir le Fils de Dieu, tout ce triomphe s'évanouit à la vue de la puissance divine de Christ. Il avait osé espérer que Jésus ne reprendrait pas sa vie; mais son courage défaillit, lorsque le Sauveur sortit de la tombe, après avoir payé la rançon complète de l'homme, rendant celui-ci capable de vaincre lui-même Satan au nom de Christ, le vainqueur. Le grand ennemi sut alors qu'il devait mourir, et que son empire prendrait fin. VJC 522 3 Dans cette scène de la résurrection du Fils de Dieu, nous avons une image vivante de la gloire qui sera révélée à la résurrection générale des justes, à la seconde apparition de Jésus dans les nuées du ciel. Alors, les morts qui sont dans leurs sépulcres entendront sa voix, et reprendront vie; et non seulement la terre, mais les cieux eux-mêmes seront ébranlés. Quelques sépulcres furent ouverts à la résurrection de Christ; mais à sa seconde venue, tous les justes si précieux aux yeux de Dieu, depuis le juste Abel au dernier des saints qui mourra, se réveilleront pour une vie glorieuse et immortelle. VJC 523 1 Si, à l'apparition d'un seul ange revêtu d'une puissance céleste, les soldats qui étaient au sépulcre furent remplis de terreur au point de tomber comme morts sur le sol, comment les ennemis du Fils de Dieu subsisteront-ils devant lui lorsqu'il viendra avec puissance et grande gloire, accompagné des "mille milliers et des dix mille millions" d'anges des cours du ciel? Alors la terre "chancellera comme un homme ivre, et sera transportée comme une loge". Les éléments seront embrasés, et "les cieux seront mis en un rouleau comme un livre". VJC 523 2 A la mort de Jésus, les soldats avaient vu la terre enveloppée de profondes ténèbres à l'heure de midi; mais à la résurrection, ils virent l'éclat des anges illuminer la nuit, et ils entendirent les habitants du ciel chanter d'une joie triomphante: Tu as vaincu Satan et les puissances des ténèbres! Tu as englouti la mort par la victoire! "Alors j'entendis dans le ciel une grande voix qui disait: C'est maintenant qu'est venu le salut, et la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance de son Christ; car l'accusateur de nos frères, qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu, a été précipité."1 VJC 523 3 Satan fut précipité du ciel comme accusateur des frères par la grande oeuvre de Christ lorsqu'il donna sa vie pour les hommes. Malgré l'opposition persistante de Satan, le plan de la rédemption devait être mené à bonne fin. Christ estima l'homme d'une valeur suffisante pour sacrifier pour lui sa propre vie. Satan, sachant que l'empire qu'il avait usurpé lui serait finalement arraché, résolut de ne rien épargner pour détruire un aussi grand nombre que possible des créatures que Dieu avait créées à son image. Il haïssait l'homme parce que Christ avait manifesté pour lui un amour si miséricordieux et une si grande pitié, et il se prépara à exercer contre lui toutes les espèces de séductions par lesquelles il pût les perdre; il poursuivit son plan avec d'autant plus d'énergie que sa condition à lui était plus désespérée. VJC 524 1 Christ vint sur la terre pour revendiquer les droits de la loi de son Père, et sa mort montre l'immutabilité de cette loi. Mais Satan fait faussement supposer aux hommes que la loi de Dieu a été abolie par la mort de Christ, et il pousse ainsi bien des chrétiens de profession à transgresser les commandements du Père, tandis qu'ils prétendent honorer le Fils. VJC 524 2 Le monde chrétien ne connaît pas suffisamment l'influence de Satan et le terrible pouvoir qu'il exerce. Bien des gens ne le considèrent que comme un être imaginaire. Pendant ce temps, il s'introduit graduellement dans l'esprit des masses, il dirige les populations, il se déguise en ange de lumière, il dispose ses forces comme un habile général. Il a acquis une profonde connaissance de la nature humaine, et peut être logique, philosophe, ou hypocritement religieux. VJC 524 3 Il se disposait alors à agir sur l'esprit des sacrificateurs à l'égard de l'événement de la résurrection de Christ. Il savait qu'après être tombés dans ses piéges, et après avoir commis l'horrible crime de mettre à mort le Fils de Dieu, ils étaient entièrement dans sa puissance, et que le seul moyen qu'ils avaient d'échapper à la colère du peuple, était de persister à dénoncer Jésus comme un imposteur, et à accuser ses disciples d'avoir enlevé son corps pour dire qu'il était ressuscité des morts. VJC 524 4 Après que la gloire magnifique qui accompagnait le messager céleste se fut éteinte dans les cieux et autour du sépulcre, les gardes romains s'aventurèrent à lever la tête et à regarder autour d'eux. Ils virent que la grande pierre qui était à l'entrée du sépulcre était enlevée; ils se levèrent consternés, et ils trouvèrent que le corps de Jésus avait été enlevé, et que le sépulcre était vide. Ils s'éloignèrent du sépulcre tout effrayés de ce qu'ils avaient vu et entendu, et se rendirent en hâte dans la ville, racontant à ceux qui les rencontraient les scènes merveilleuses dont ils avaient été témoins. Quelquesuns des disciples, qui avaient passé la nuit sans dormir, entendirent cet étonnant récit avec une espérance mêlée de crainte. Pendant ce temps, on avait dépêché auprès des sacrificateurs et des principaux un messager qui vint leur dire: Christ, que vous avez crucifié, est ressuscité des morts! VJC 525 1 Un messager fut immédiatement envoyé avec la commission secrète d'amener la garde romaine au palais du souverain sacrificateur. Arrivés là, les soldats furent minutieusement interrogés, et ils firent un récit complet de toutes les choses dont ils avaient été témoins au sépulcre: qu'un imposant messager était descendu du ciel; que son visage brillait comme l'éclair; que ses vêtements étaient blancs comme la neige; que la terre avait chancelé et tremblé, et qu'ils avaient été frappés d'impuissance; que l'ange s'était emparé de l'immense pierre qui était à l'entrée du sépulcre, et l'avait roulée de côté comme si c'eût été un caillou; qu'un très glorieux personnage était sorti du sépulcre; qu'un choeur de voix avait fait retentir la terre de chants de victoire et de joie; que lorsque la lumière eut disparu et que la musique eut cessé, ils avaient recouvré leurs forces, trouvé la tombe vide, et le corps de Jésus nulle part. VJC 525 2 Lorsque les sacrificateurs, les scribes et les gouverneurs eurent entendu ce récit, leurs visages devinrent pâles comme la mort. Ils ne pouvaient prononcer une parole. Ils s'aperçurent avec terreur que les deux tiers des prophéties concernant le Messie étaient alors accomplis, et leurs coeurs défaillirent de peur à la pensée des choses qui pourraient arriver. Ils ne pouvaient mettre en doute ce dont ces hommes avaient été les témoins. Jésus de Nazareth, qui avait été crucifié, était réellement ressuscité des morts. VJC 525 3 Lorsqu'ils se furent remis du premier coup dont ces nouvelles les avaient frappés, ils commencèrent à réfléchir à la conduite qu'ils avaient à tenir pour se tirer d'affaires, et Satan était prêt à leur en suggérer les voies et moyens. Ils sentaient qu'ils s'étaient placés dans une position où ils n'avaient d'autre alternative que de braver les circonstances, et de nier Christ jusqu'à la fin. Ils pensaient que si ce rapport circulait parmi le peuple, non seulement leur honneur et leur autorité leur seraient enlevés, mais qu'ils perdraient probablement la vie. Jésus avait dit qu'il ressusciterait des morts, et qu'il monterait au ciel; ils résolurent de tenir le peuple dans l'ignorance de l'accomplissement de sa parole. Ils pensaient que la chose était possible à faire s'ils pouvaient acheter la garde romaine. VJC 526 1 Informations prises, ils virent qu'ils pouvaient, au moyen de grosses sommes d'argent, engager les soldats romains à nier leur premier rapport, et à dire que les disciples avaient enlevé le corps de Jésus, de nuit, pendant que les sentinelles dormaient. C'était un crime punissable de mort, pour une sentinelle, de dormir à son poste; aussi, pour parvenir à leurs fins, les sacrificateurs promirent-ils d'apaiser le gouverneur afin qu'il n'arrivât aucun mal aux gardes romains. Les soldats vendirent ainsi leur intégrité aux perfides Juifs pour de l'argent. Ils étaient venus auprès des sacrificateurs chargés du plus saisissant message de vérité; ils s'en allèrent chargés d'argent, avec un rapport mensonger, rapport que leur avaient forgé les sacrificateurs. VJC 526 2 Pendant ce temps, un messager avait été envoyé porter la nouvelle à Pilate. Lorsqu'il entendit ce qui s'était passé, il eut l'âme remplie de terreur. Il s'enferma chez lui, ne désirant voir personne; mais les sacrificateurs trouvèrent moyen de s'introduire en sa présence, et ils le supplièrent de ne faire aucune recherche concernant la négligence des sentinelles, mais de laisser passer la chose. A la fin, Pilate y consentit après avoir eu une entrevue privée avec la garde, de laquelle il apprit tous les détails de cet événement. Les soldats n'osèrent rien cacher au gouverneur, de crainte de perdre la vie. Pilate ne poursuivit pas la chose plus loin; mais dès ce moment-là, il n'y eut plus ni paix, ni tranquillité pour lui. ------------------------Chapitre 50 -- Les femmes au sépulcre VJC 527 1 Les drogues aromatiques avec lesquelles on devait embaumer le corps de Jésus avaient été préparées le jour précédant le Sabbat. Au premier jour de la semaine, les deux Marie et quelques autres femmes se rendirent de bon matin au sépulcre pour continuer d'embaumer le corps du Sauveur. Comme elles approchaient du jardin, elles furent surprises de voir le ciel admirablement illuminé, et de sentir la terre trembler sous leurs pieds. Elles hâtèrent leurs pas vers le sépulcre, et furent étonnées de voir que la pierre qui en fermait l'entrée avait été roulée, et que les gardes romains s'étaient éloignés. Elles remarquèrent une lumière qui enveloppait le sépulcre, et, regardant à l'intérieur, elles reconnurent qu'il était vide. VJC 527 2 Marie se rendit alors en toute hâte vers les disciples, pour les informer que Jésus n'était plus dans le sépulcre où on l'avait mis. Pendant qu'elle s'y rendait, les autres femmes s'approchèrent de plus près, pour examiner l'intérieur du tombeau, et se convaincre que leur Seigneur n'y était plus. Tout à coup, elles virent un beau jeune homme revêtu de vêtements resplendissants, assis non loin de là. C'était l'ange qui avait roulé la pierre de l'entrée du sépulcre, et qui ne voulait point paraître sous un aspect qui eût terrifié les femmes qui avaient été les disciples de Jésus, et l'avaient assisté dans son ministère public. Mais alors même que l'ange cachât son éclat, elles furent grandement surprises et effrayées à la vue de la gloire divine qui l'entourait. Elles se détournèrent pour s'enfuir du sépulcre, mais le messager céleste leur adressa ces paroles douces et consolantes: "Pour vous, ne craignez point; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est pas ici; car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur était couché; et allez-vous-en promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici qu'il s'en va devant vous en Galilée: vous le verrez là; je vous l'ai dit."1 VJC 528 1 Comme les femmes répondaient à l'invitation de l'ange, et regardaient de nouveau dans le sépulcre, elles virent un autre ange, resplendissant comme un éclair, qui leur demanda: "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? Il n'est point ici; mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé lorsqu'il était encore en Galilée, disant: Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des méchants, et qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour."2 Ces anges connaissaient bien les paroles de Jésus à ses disciples, car ils avaient été avec lui comme anges gardiens, pendant tout le temps de sa vie, et avaient été témoins de son jugement et de sa crucifixion. VJC 528 2 Pleins d'une sagesse mêlée de tendresse, les anges rappelèrent aux femmes les paroles prononcées par Jésus, lorsqu'il les avertissait à l'avance de sa crucifixion et de sa résurrection. Alors les femmes comprirent parfaitement les paroles de leur Maître, qui leur avaient été un mystère pendant un certain temps. Elles reprirent une nouvelle espérance et un nouveau courage. Jésus avait déclaré qu'il ressusciterait des morts, et avait fondé son droit au titre de Fils de Dieu, Rédempteur du monde, sur cette future résurrection. VJC 528 3 Marie, qui la première avait découvert que le sépulcre était vide, courut trouver Pierre et Jean, et leur annonça qu'on avait enlevé le Seigneur, et qu'elle ne savait pas où on l'avait mis. A l'ouïe de ces paroles, les disciples se rendirent en hâte au sépulcre, et touvèrent les choses telles que Marie avait dit. Le corps de leur Maître n'était plus là, et les linges étaient mis de côté. Pierre était embarrassé, mais Jean crut que Jésus était ressuscité comme il le leur avait dit. Ils ne comprenaient point les écrits de l'Ancien Testament où il est dit que Christ ressusciterait d'entre les morts. Mais la foi de Jean se basait sur les paroles prononcées par Jésus lui-même, alors qu'il était avec eux. VJC 529 1 Les disciples quittèrent le sépulcre et retournèrent à leur demeure; mais Marie ne pouvait se résoudre à quitter ce lieu, tandis que tout était incertain concernant le corps de son Seigneur. Comme elle était là, pleurant, elle se baissa pour jeter encore une fois un coup d'oeil dans le sépulcre; et que voit-elle? deux anges en vêtements blancs. Ils étaient voilés sous une apparence humaine, et Marie ne les reconnut pas comme des êtres célestes. L'un était assis où la tête de Jésus avait reposé, et l'autre où il avait eu les pieds. Ils s'adressèrent à Marie en disant: "Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur dit: Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis."1 A la vue du sépulcre ouvert et de la disparition de son Maître, Marie ne pouvait se consoler facilement. VJC 529 2 Tandis qu'elle s'abandonnait à sa douleur, elle n'avait point remarqué la céleste apparence de ceux qui lui parlaient. Se détournant pour pleurer, une autre voix s'adressa à elle et lui dit: "Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?" Ses yeux étaient tellement obscurcis par les pleurs, qu'elle n'observa pas celui qui lui parlait; mais l'idée lui vint aussitôt qu'elle pourrait en obtenir quelque information touchant le corps de son Maître. Elle pensa que ce pouvait être quelqu'un qui était chargé du soin du jardin; et s'adressant à lui d'un ton suppliant, elle lui dit: "Seigneur, si tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'irai prendre." VJC 529 3 Elle éprouvait le sentiment que si seulement elle pouvait avoir le corps de son Seigneur, ce serait une grande consolation pour elle. Elle pensait que si la tombe de cet homme riche était considérée comme une place trop honorable pour son Seigneur, elle voulait lui procurer un autre lieu. Sa grande anxiété était de le trouver, afin de l'ensevelir honorablement. Mais alors, la voix même de Jésus vint frapper ses oreilles étonnées. "Marie!" lui dit-il. Instantanément, elle essuya ses larmes, et celui qu'elle prenait pour le jardinier lui fut révélé: c'était Jésus! Dans sa joie, elle oublie qu'il a été crucifié; elle tend les mains vers lui, en disant: "Rabboni!" Jésus lui dit alors: "Ne me touche point, car je ne suis pas encore monté vers mon Père; mais va vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu." VJC 530 1 Jésus refusa de recevoir l'hommage de son peuple jusqu'à ce qu'il sût que son sacrifice avait été accepté par le Père, et qu'il eût reçu de Dieu lui-même l'assurance que ce sacrifice pour les péchés de son peuple, avait été ample et complet, et que l'homme pouvait obtenir la vie éternelle par son sang. Jésus monta immédiatement au ciel, et se présenta devant le trône de Dieu, où il montra les marques d'opprobre et de cruauté qu'il portait sur son front, ses mains et ses pieds. Mais il refusa de recevoir la couronne de gloire et la robe royale, et refusa aussi l'adoration des anges comme il avait refusé l'hommage de Marie, jusqu'à ce que le Père lui eût fait connaître que son sacrifice était accepté. VJC 530 2 Il avait aussi une requête à faire concernant ses élus sur la terre. Il désirait que les relations que ses rachetés soutiendraient ci-après avec le ciel et avec Dieu fussent clairement déterminées. Son Eglise devait être justifiée et acceptée avant qu'il pût recevoir les honneurs célestes. Il déclara que sa volonté était que là où il serait, son Eglise y fût aussi; que s'il devait avoir la gloire, son peuple devait la partager avec lui; que ceux qui avaient souffert avec lui sur la terre devaient finalement régner avec lui dans son royaume. Christ plaida pour son Eglise de la manière la plus explicite, unissant ses intérêts à ceux des siens, et défendant avec une constance et un amour plus fort que la mort, leurs droits et les titres qu'ils avaient gagnés par lui. VJC 530 3 La réponse que Dieu fit à cette demande s'exprima dans cette proclamation: "Que tous les anges de Dieu l'adorent." Tous les anges obéirent à cet ordre royal, et l'on entendit retentir dans lés cieux ces paroles, répercutées par d'innombrables échos: Gloire, gloire à l'Agneau qui a été immolé, et qui vit de nouveau, triomphateur! L'armée innombrable des anges se prosterne devant le Rédempteur. La requête de Christ est agréée: l'Eglise est justifiée par lui, son représentant et son chef. Alors le Père ratifia avec son Fils le contract déclarant qu'il serait réconcilié avec les hommes repentants et obéissants, et que sa faveur divine les accepterait par les mérites de Christ. Christ garantit qu'il rendrait un homme "plus précieux que l'or fin, et une personne plus que l'or d'Ophir". Toute puissance au ciel et sur la terre est alors donnée au Prince de la vie; néanmoins, il n'oublie pas un seul moment ses pauvres disciples dans un monde déchu, mais se prépare à retourner vers eux afin de leur faire part de sa puissance et de sa gloire. Ainsi, par le sacrifice de lui-même, le Rédempteur du monde rattacha la terre au ciel, et l'homme fini au Dieu infini. VJC 531 1 Le plus éclatant matin qui jamais se leva sur un monde déchu, fut celui où le Sauveur ressuscita des morts; mais il n'était pas plus important pour l'homme que le jour où eurent lieu sa condamnation et sa crucifixion. Pour l'armée céleste, il n'y avait rien d'étonnant à ce que celui qui avait le pouvoir sur la mort et avait la vie en lui-même, se réveillât du sommeil du sépulcre. Mais ce qui était une chose étonnante pour eux, c'est que leur bien-aimé chef mourût pour les hommes rebelles. VJC 531 2 Christ reposa dans la tombe pendant le jour du Sabbat, et de bon matin, au premier jour de la semaine, il sortit du sépulcre pour reprendre son oeuvre et enseigner ses disciples. Mais ce fait ne met point à part le premier jour de la semaine, et n'en fait point un Sabbat. Jésus établit avant sa mort un mémorial de son corps rompu et de son sang répandu pour les péchés du monde dans l'ordonnance de la sainte cène, disant: "Car toutes les fois que vous mangerez de ce pain, et que vous boirez de cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne." Et le croyant repentant qui fait les démarches requises par la conversion, trouve dans son baptême une commémoration de la mort, de l'ensevelissement et de la résurrection de Jésus-Christ. Il descend dans l'eau, ce qui est une image de la mort et de l'ensevelissement de Christ; il sort de l'eau, ce qui est une image de sa résurrection -- non pour reprendre son ancienne vie de péché, mais pour vivre d'une vie nouvelle en Christ Jésus. VJC 532 1 Les autres femmes qui avaient vu les anges et les avaient entendus parler, quittèrent le sépulcre avec des sentiments mêlés de crainte et de grande joie. Comme les anges le leur avaient commandé, elles se rendirent auprès des disciples, et leur racontèrent les choses qu'elles avaient vues et entendues. L'ange mentionna expressément Pierre comme l'un de ceux auxquels les femmes devaient communiquer ces nouvelles. Entre le petit nombre des disciples de Jésus, Pierre avait été le plus désespéré de tous, parce qu'il avait honteusement renié son Seigneur. Le remords que Pierre éprouvait à cause de son crime était bien compris par les saints anges, et leur tendre compassion pour le disciple égaré et affligé se révèle dans la sollicitude qu'ils lui manifestèrent, ce qui lui montra aussi que sa repentance était acceptée, et son péché pardonné. VJC 532 2 Les disciples furent très étonnés à l'ouïe du récit des femmes qui avaient été au sépulcre. Ils commencèrent à se rappeler les paroles par lesquelles leur Seigneur avait prédit sa résurrection. Pourtant, cet événement qui eût dû remplir leurs coeurs de joie, les jeta dans une grande perplexité. Après avoir été aussi grandement déçus par la mort de Christ, ils n'avaient plus assez de foi pour accepter le fait de sa résurrection. Leurs espérances avaient été tellement déçues, qu'ils ne pouvaient croire ce que leur disaient les femmes, et ils pensaient qu'elles étaient frappées d'illusion. Même lorsque Marie-Magdelaine vint assurer qu'elle avait vu son Maître, et qu'elle lui avait parlé, ils refusèrent encore de croire que leur Maître fût ressuscité. VJC 532 3 Ils étaient terriblement abattus par les événements qui les avaient si subitement frappés. Ils avaient vu leur Maître mourir au sixième jour de la semaine; au premier jour de la semaine suivante, ils se voient privés de son corps, et accusés de l'avoir enlevé dans le but de tromper le peuple. Ils désespéraient d'arrêter jamais les faux bruits qui s'étaient répandus autour d'eux; et dans ce moment, ils étaient de nouveau jetés dans la perplexité par les rapports que leur faisaient les femmes croyantes. Dans leur embarras, leur coeur soupire après le Maître bien-aimé qui avait toujours été prêt à expliquer les mystères qui les embarrassaient, et à aplanir leurs difficultés. ------------------------Chapitre 51 -- Jésus à Emmaüs VJC 534 1 En ce même jour, Jésus rencontra plusieurs de ses disciples, et les accueillit en disant: "Je vous salue", sur quoi ils s'approchèrent de lui, se prosternèrent à ses pieds, et l'adorèrent. Il permit qu'ils lui rendissent cet hommage, car il était alors monté vers son Père, et avait reçu son approbation et l'adoration des saints anges. Tard dans l'après-midi du même jour, deux des disciples suivaient le chemin d'Emmaüs qui était à huit milles de Jérusalem.1 Ils étaient venus à Jérusalem pour observer la Pâque; aussi, les nouvelles du matin, que le corps de Jésus avait été enlevé du sépulcre, les avaient-ils jetés dans une grande perplexité. Leur inquiétude avait augmenté en entendant le rapport des femmes concernant les messagers célestes et l'apparition de Jésus lui-même. Ils retournaient alors chez eux pòur méditer et prier, espérant que ces choses qui confondaient leur intelligence s'éclairciraient pour eux. VJC 534 2 Ces deux disciples n'avaient pas joué un rôle bien grand pendant le ministère de Jésus; mais ils croyaient sincèrement en lui. Peu après s'être mis en route, ils observèrent qu'un étranger les suivait; ce dernier ne tarda pas à les rejoindre; mais ils étaient tellement absorbés par les pensées qui les agitaient, et qu'ils se communiquaient l'un à l'autre, qu'ils remarquèrent à peine qu'ils n'étaient plus seuls. Ces hommes forts étaient si accablés de chagrin qu'ils répandaient des larmes tout en marchant. Christ, dont le coeur débordait d'amour et de pitié, vit là un chagrin qu'il pouvait consoler. Les disciples raisonnaient entre eux concernant les événements des jours passés, et se demandaient comment concilier le fait que Jésus s'était soumis à une mort aussi ignominieuse avec ses prétentions au titre de Fils de Dieu. L'un d'eux disait qu'il ne pouvait être un imposteur, mais qu'il s'était trompé concernant sa mission et sa gloire à venir. Tous deux craignaient que ce que ses ennemis lui avaient jeté à la face ne fût que trop vrai: "Il a sauvé les autres, et il ne se peut sauver luimême." Pourtant, ils s'étonnaient de ce qu'il pût se tromper ainsi lui-même alors qu'il leur avait si souvent donné des preuves de son pouvoir de lire les coeurs des autres; les étranges récits des femmes les jetaient donc dans une incertitude encore plus grande. VJC 535 1 Ces disciples auraient pu longtemps encore s'embarrasser dans les mystères des événements qui venaient d'arriver, si Jésus ne les eût éclairés. Sous l'apparence d'un étranger, il entra en conversation avec eux. "Mais leurs yeux étaient retenus, en sorte qu'ils ne le reconnaissaient point. Et il leur dit: De quoi vous entretenez-vous dans le chemin, et pourquoi êtes-vous si tristes? L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit: Es-tu seul si étranger à Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui s'y sont passées ces jours-ci? Et il leur dit: Et quoi? Ils lui répondirent: Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple." VJC 535 2 Alors ils lui racontèrent les faits de l'accusation et la crucifixion de leur Maître, et comment les femmes étaient venues rapporter qu'on avait enlevé son corps, et qu'elles avaient vu des anges; puis était arrivée la nouvelle qu'il était ressuscité, et le rapport des disciples qui avaient été au sépulcre. "Alors il leur dit: O gens sans intelligence, et d'un coeur tardif à croire tout ce que les prophètes ont dit! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât ainsi dans sa gloire? Puis, commençant par Moïse, et continuant par tous lés prophètes, il leur expliquait dans toutes les Ecritures ce qui le regardait." Les disciples étaient muets de surprise et de joie. Ils n'osaient demander à l'étranger qui il était. Ils l'écoutèrent fort attentivement, charmés de son intelligence, et attirés vers lui par les paroles et les manières pleines de grâce avec lesquelles il ouvrait les Ecritures à leur intelligence, montrant par les prophéties comment Jésus devait souffrir et, après avoir souffert, entrer dans sa gloire. VJC 536 1 Jésus commença par le premier livre de Moïse, et indiqua à travers tous les prophètes les preuves inspirées concernant sa vie, sa mission, ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Il ne jugea point nécessaire de faire un miracle pour prouver qu'il était le Rédempteur du monde ressuscité; mais il fit appel aux prophéties, et en donna une claire et pleine explication pour résoudre la question de son identité, et pour démontrer que tout ce qui lui était arrivé avait été prédit par les écrivains inspirés. Jésus renvoyait toujours l'esprit de ses auditeurs à la précieuse source de vérité qui se trouve dans les récits de l'Ancien Testament. Nous avons un exemple de l'estime en laquelle il tenait ses écrits sacrés dans la parabole du mauvais riche et de Lazare, lorsqu'il dit: "S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seraient pas-non plus persuadés, quand même quelqu'un des morts ressusciterait."1 Les apôtres rendent aussi témoignage à l'importance des écrits de l'Ancien Testament. Pierre dit: "Car la prophétie n'a point été apportée autrefois par la volonté humaine; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint-Esprit, ont parlé".2 Luc parle ainsi des prophètes qui ont prédit la venue de Christ: "Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité et racheté son peuple; et de ce qu'il nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur; comme il en avait parlé par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été depuis longtemps".3 VJC 536 2 C'est la voix de Christ qui parle par les prophètes et les patriarches, depuis les jours d'Adam jusqu'aux scènes finales du temps. Les Juifs qui rejetèrent Jésus ne discernèrent point cette vérité, et beaucoup de chrétiens professants de nos jours ne la discernent pas non plus. Une magnifique harmonie règne entre les deux Testaments; des passages qui paraissent obscurs à la première lecture s'interprètent clairement lorsqu'on les étudie avec soin, et qu'on les compare avec des passages traitant des mêmes sujets. Une recherche soigneuse des prophéties eût tellement éclairé l'intelligence des Juifs, qu'ils eussent reconnu Jésus comme le Messie prédit. Mais ils avaient interprété ces prédictions à leur convenance, selon leurs idées perverties et leurs aspirations ambitieuses. VJC 537 1 Les disciples avaient été troublés par les interprétations et les traditions des sacrificateurs; c'est pourquoi ils comprenaient et croyaient si peu les passages bibliques qui parlaient des souffrances, de la condamnation, de la mort et de la résurrection de leur Maître. Ces prophéties mal interprétées furent alors mises en pleine lumière à l'intelligence des deux disciples par celui qui, par son Saint-Esprit, les inspira aux hommes qui les écrivirent. Jésus montra à ses disciples que les plus petits détails de la prophétie concernant le Messie avaient trouvé leur accomplissement exact dans la vie et la mort de leur Maître. Il leur parlait comme un étranger qui s'étonnait qu'ils n'eussent point interprété correctement les Ecritures, ce qui les eût fait sortir de toutes les difficultés. VJC 537 2 Quoique Jésus les eût enseignés précédemment touchant les prophéties, ils avaient pourtant été incapables de renoncer entièrement à l'idée que Christ établirait un royaume temporel à sa première venue. Leurs idées préconçues leur faisaient considérer la crucifixion comme la destruction finale de toutes leurs espérances. Mais lorsqu'au milieu de leur découragement, on leur montra que les choses mêmes qui les avaient fait désespérer étaient précisément les preuves les plus convaincantes que leur croyance était correcte, ils virent renaître leur foi plus forte qu'auparavant. Alors ils comprirent bien des choses que leur Maître avait dites avant son jugement, et qu'ils n'avaient pu saisir. Leur esprit voyait toute chose sous son véritable jour. Dans la vie et la mort de Jésus, ils contemplaient l'accomplissement de la prophétie, et leurs coeurs brûlaient d'amour pour leur Sauveur. VJC 537 3 Un grand nombre de personnes qui professent être chrétiens mettent de côté l'Ancien Testament, et se restreignent au Nouveau. Leur cri est: Nous ne voulons ni de la loi ni des prophètes, nous ne voulons que l'Evangile de Christ. Si la vie de Christ et ses enseignements étaient tout ce qu'il faut pour établir la foi, pourquoi Jésus, dans cette occasion, ne se bornait-il pas à rappeler les doctrines qu'il avait enseignées, à parler de la sagesse et de la pureté de son caractère et des miracles qu'il avait accomplis, comme preuves suffisantes de son caractère messianique? VJC 538 1 L'histoire de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus comme Fils de Dieu, ne peut être parfaitement démontrée sans les preuves contenues dans l'Ancien Testament. Christ est aussi clairement révélé dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau. L'un rend témoignage au Sauveur à venir, tandis que l'autre rend témoignage au Sauveur qui est venu de la manière prédite par les prophètes. Pour apprécier lè plan de la rédemption, il est nécessaire de bien comprendre l'Ancien Testament. C'est la lumière glorieuse du passé prophétique qui fait ressortir la clarté et la beauté de la vie de Christ et des enseignements du Nouveau Testament. Les miracles de Jésus sont une preuve de sa divinité; mais les preuves les plus fortes qu'il est le Rédempteur du monde se trouvent dans les prophéties de l'Ancien Testament comparées avec l'histoire du Nouveau. Jésus dit aux Juifs: "Sondez les Ecritures; car c'est par elles que vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi."1 En ce temps-là, il n'existait point d'autres Ecritures que celles de l'Ancien Testament; de sorte que l'ordre du Sauveur est clair. VJC 538 2 Comme les disciples continuaient leur chemin avec Jésus, écoutant avec la plus profonde attention ses paroles de grâce, rien dans sa manière d'agir ne leur suggéra l'idée qu'ils entendissent quelqu'un d'autre qu'un pèlerin ordinaire qui les avait rejoints fortuitement en revenant de la fête, mais un pèlerin qui connaissait parfaitement les Ecritures. Il évitait aussi soigneusement qu'eux les grosses pierres du chemin, s'arrêtant avec eux pour reprendre haleine lorsqu'ils avaient fait une montée un peu rapide. C'est ainsi que les deux disciples parcoururent ce chemin montagneux en compagnie de leur divin Sauveur qui pouvait dire: "Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre." VJC 539 1 Ce puissant vainqueur de la mort, qui était descendu dans les profondeurs de la misère humaine pour sauver un homme perdu, se chargea de l'humble tâche de faire route avec les disciples jusqu'à Emmaüs pour les instruire et les consoler. C'est ainsi qu'il sympathise toujours avec son peuple souffrant. Dans nos moments les plus pénibles et les plus difficiles, Jésus est avec nous pour aplanir notre sentier. Il est aujourd'hui le même Fils de l'homme; il a les mêmes sympathies et le même amour qu'il avait avant de passer par le sépulcre et de remonter vers son Père. VJC 539 2 Enfin, comme le soleil allait se coucher, les disciples et leur compagnon arrivèrent chez eux. Jamais le chemin ne leur avait paru si court ni le temps passer si vite. L'étranger ne paraissait pas vouloir s'arrêter, mais les disciples ne pouvaient se décider à quitter si tôt un homme qui leur avait inspiré une nouvelle espérance et une nouvelle joie, et ils le pressèrent de passer la nuit avec eux. Jésus n'accepta pas tout de suite leur invitation, mais paraissait vouloir poursuivre son chemin. Sur cela, les disciples, dans leur affection pour cet étranger, lui demandèrent avec insistance de demeurer avec eux, lui représentant que le jour était sur son déclin. Jésus céda à leurs demandes, et entra dans l'humble demeure. VJC 539 3 Jamais le Sauveur ne nous refuse sa présence. Il recherche la compagnie de ceux qu'il sait avoir besoin de lui, et leur donne l'occasion de lui demander de demeurer avec eux. S'ils ont l'ardent désir qu'il habite avec eux, et le lui demandent avec instance, il entrera dans la plus humble demeure, et réjouira les coeurs des attristés. Tandis qu'ils attendaient qu'on leur préparât le repas du soir, Jésus continua à expliquer les Ecritures à ses hôtes, leur y signalant les preuves de sa divinité et leur déployant le plan du salut. Le frugal souper fut bientôt prêt, et tous trois se mirent à table, Jésus se plaçant selon sa coutume au haut de la table. VJC 540 1 Le devoir de demander la bénédiction sur le repas incombe généralement au chef de famille; mais Jésus plaça ses mains sur le pain, et le bénit; au premier mot qu'il prononça, les disciples levèrent la tête tout étonnés. Sûrement, personne, si ce n'est leur Seigneur, ne parlait de cette manière. Sa voix, à leurs oreilles, est comme la voix de leur Maître; et qu'aperçoivent-ils? les blessures de ses mains! Ce sont les traits connus de leur Maître bien-aimé! Pendant un instant, ils demeurent muets d'étonnement, puis ils se lèvent pour tomber à ses pieds et l'adorer; mais il disparaît tout à coup du milieu d'eux. VJC 540 2 A présent, ils savent qu'ils ont fait route et parlé avec le Rédempteur ressuscité. Leurs yeux avaient été voilés de telle sorte qu'ils ne l'avaient pas reconnu, quoique les vérités qu'il leur avait expliquées se fussent profondément implantées dans leurs coeurs. Lui, qui avait supporté la lutte du jardin de Gethsémané, l'opprobre de la croix, et qui avait vaincu la mort et le sépulcre; celui devant lequel les anges tombent prosternés, l'adorant avec des actions de grâce et des louanges, avait cherché ses deux disciples isolés et découragés, et avait été avec eux pendant des heures, les instruisant et les consolant, et pourtant ils ne l'avaient point reconnu. VJC 540 3 Jésus ne se fit pas d'abord connaître à eux, pour leur expliquer ensuite les Ecritures; car il savait qu'ils eussent été tellement transportés de joie de le revoir ressuscité des morts, que leur âme eût été satisfaite, et qu'ils n'eussent rien pu écouter. Ils n'eussent point eu faim des vérités sacrées qu'il désirait imprimer d'une manière indélébile dans leur esprit, afin qu'ils pussent les communiquer aux autres, qui, à leur tour, répandraient cette précieuse connaissance jusqu'à ce que des milliers reçussent la lumière donnée en ce jour aux disciples abattus qui suivaient le chemin d'Emmaüs. VJC 540 4 Il garda son déguisement jusqu'à ce qu'il eût interprété les Ecritures, et les eût conduits à une foi intelligente en sa vie, en son caractère, en sa mission sur la terre, et en sa mort et sa résurrection. Il désirait que la vérité jetât de fortes racines dans leurs coeurs, non point parce qu'elle était soutenue par son témoignage personnel, mais parce que la loi typique et les prophètes de l'Ancien Testament, d'accord avec les faits de sa vie et de sa mort, présentaient une preuve irrécusable de cette vérité. Lorsque Jésus eut atteint son but auprès de ses deux disciples, il se révéla à eux afin que leur joie fût complète, puis il disparut de devant eux. VJC 541 1 Lorsque ces disciples avaient quitté Jérusalem pour retourner chez eux, c'était dans l'intention de reprendre leurs anciennes occupations, et de cacher autant que possible leurs espérances déçues. Mais alors leur joie surpassait le désespoir qu'ils avaient éprouvé. "Et ils se dirent l'un à l'autre: Notre coeur ne brûlait-il pas en nous lorsqu'il nous parlait en chemin et qu'il nous expliquait les Ecritures?" VJC 541 2 Ils oublièrent faim et fatigue, et laissèrent le repas préparé, car ils ne pouvaient demeurer chez eux, et ne pas aller annoncer cette bonne nouvelle aux autres disciples. Il leur tardait de faire part de leur joie à leurs compagnons, afin que tous ensemble pussent se réjouir en un vivant Sauveur, ressuscité d'entre les morts. Quelque tard qu'il fût, ils se remirent en route pour Jérusalem; mais combien leurs sentiments n'étaient-ils point différents des pensées accablantes qui les agitaient lorsqu'ils s'étaient mis en route pour Emmaüs! Jésus était à leurs côtés; mais ils n'en savaient rien. Il prenait plaisir à leurs expressions de joie et de gratitude pendant qu'ils s'entretenaient dans le chemin. VJC 541 3 Les deux disciples étaient trop heureux pour prendre garde aux difficultés du sentier rocailleux. La lune n'était pas encore levée, et ne pouvait les éclairer; mais leurs coeurs étaient illuminés de la joie d'une nouvelle révélation. Ils poursuivaient leur route au milieu des grosses pierres et des ravins dangereux du chemin, chancelant parfois et tombant dans leur précipitation. Mais sans se laisser déconcerter, ils allaient résolûment de l'avant. Parfois ils perdaient leur chemin dans l'obscurité, et étaient obligés de revenir en arrière pour retrouver la route; puis ils continuaient leur marche avec une nouvelle célérité. Il leur tardait d'annoncer leur bonne nouvelle à leurs amis, nouvelle que jamais lèvres humaines n'avaient eues à proclamer jusqu'alors; car la résurrection de Christ devait être la grande vérité sur laquelle devait se fonder toute la foi et l'espérance de l'Eglise. ------------------------Chapitre 52 -- Dans la chambre haute VJC 543 1 Lorsque les disciples arrivèrent à Jérusalem, ils entrèrent par la porte orientale, qui était ouverte les jours de fête. Les maisons étaient silencieuses et plongées dans l'obscurité; mais ils parcouraient les rues étroites éclairées par la lumière de la lune. Ils savaient qu'ils trouveraient leurs frères dans la chambre mémorable où Jésus avait passé la dernière nuit avant sa mort. C'est là que les disciples avaient passé le Sabbat en pleurant leur Maître. Maintenant ils n'avaient aucune envie de dormir, car des événements extraordinaires leur étaient racontés. A l'appel répété des deux voyageurs, des mains prudentes tirent les verrous de la porte; ils entrent; Jésus, qui avait été leur invisible compagnon de route pénètre avec eux dans la maison. VJC 543 2 Ils trouvent les disciples assemblés, et dans un état d'excitation. L'espérance et la foi se combattaient dans leurs esprits. Le rapport de Marie-Magdelaine et de l'autre femme avait été entendu par tous les disciples; mais quelques-uns étaient trop désespérés pour croire ce qu'elles disaient. Pierre avait parlé avec une grande assurance et une grande ardeur de son entrevue avec le Seigneur ressuscité, ce qui avait fait une profonde impression sur les frères, dont la foi commençait à renaître. Lorsque les disciples d'Emmaüs entrèrent, apportant leurs joyeuses nouvelles, plusieurs voix les accueillirent en disant: "Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon." VJC 543 3 Les deux disciples d'Emmaüs racontèrent comment le Seigneur leur avait ouvert les yeux, et leur avait expliqué l'enchaînement étroit des prophéties qui embrassent l'histoire depuis le temps des patriarches jusqu'à leur époque, annonçant tout ce qui était arrivé concernant leur Sauveur. Ceux qui étaient réunis écoutèrent leur récit dans le plus profond silence. Quelques-uns furent inspirés d'une nouvelle foi; d'autres y furent incrédules. Tout à coup, Jésus se trouve au milieu d'eux.1 Ses mains se lèvent pour les bénir, et il leur dit: "La paix soit avec vous! Mais eux, tout troublés et tout épouvantés, croyaient voir un esprit. Et il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi s'élève-t-il des pensées dans vos coeurs? Voyez mes mains et mes pieds, car c'est moi-même. Touchez-moi, et regardez-moi; car un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai. En leur disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds." VJC 544 1 Ils purent voir les mains et les pieds meurtris de leur Maître; ils reconnurent sa voix, qui n'était semblable à aucune autre. "Mais comme ils ne le croyaient point encore, tant ils étaient transportés de joie et d'admiration, il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger. Et ils lui présentèrent un morceau de poisson rôti, et d'un rayon de miel; et l'ayant pris, il en mangea en leur présence." La foi et la joie remplacèrent alors le doute et l'incrédulité, et ils reconnurent leur Sauveur ressuscité avec des sentiments qu'aucune parole ne peut exprimer. VJC 544 2 Alors Jésus leur expliqua à tous les Ecritures, commençant par le premier livre de Moïse, et s'arrêtant particulièrement aux prophéties indiquant l'époque où ils étaient arrivés, et prédisant les souffrances de Christ et sa résurrection. "Puis il leur dit: C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous: qu'il fallait que tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les Psaumes, fût accompli. Alors il leur ouvrit l'esprit pour leur faire entendre les Ecritures; et il leur dit: C'est ainsi qu'il est écrit, et qu'il fallait que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât des morts le troisième jour; et qu'on prêchât en son nom la repentance et la rémission des péchés parmi toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Or, vous êtes témoins de ces choses." VJC 545 1 Les disciples commencèrent alors à comprendre la nature et l'étendue de leur mission. Ils devaient proclamer au monde les vérités merveilleuses que Christ leur avait confiées. Les événements de sa vie, de sa mort, de sa résurrection, l'accord des prophéties avec ces événements, la sainteté de la loi de Dieu, les mystères du plan du salut, le pouvoir qu'avait Jésus de pardonner les péchés, -- ils devaient témoigner de toutes ces choses, et leur oeuvre était de les faire connaître à tous les hommes, en commençant par Jérusalem. Ils devaient proclamer un évangile de paix et de salut par la repentance et la puissance du Sauveur. Au premier avénement de Christ sur la terre, l'ange annonça: Paix sur la terre, et bonne volonté envers les hommes. Lorsqu'il eut achevé sa vie sur la terre, il ressuscita des morts et, apparaissant pour la première fois à ses disciples assemblés, il s'adresse à eux par ces paroles bénies: "La paix soit avec vous!" VJC 545 2 Jésus est toujours disposé à parler de paix aux âmes qui sont troublées par les doutes et la crainte. Ce précieux Sauveur attend que nous lui ouvrions la porte de nos coeurs, et lui disions: Demeure avec nous. Il dit: "Voici, je me tiens à la porte et je frappe: si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre la porte, j'entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi." Notre vie est une lutte continuelle; nous devons lutter contre les principautés et les puissances, contre des malins esprits et des ennemis qui ne sommeillent jamais; nous devons résister aux tentations, et vaincre comme Christ a vaincu. Lorsque la paix de Jésus entre dans notre coeur, nous sommes calmes et patients dans les épreuves les plus pénibles. VJC 545 3 La résurrection de Jésus fut un exemple de la résurrection finale de tous ceux qui dorment en lui. Le corps ressuscité du Sauveur, sa démarche, l'accent de sa voix, étaient tous familiers aux disciples. C'est de la même manière que ressusciteront ceux qui dorment en Jésus. Nous connaîtrons nos amis, comme les disciples connurent le Sauveur. Quoiqu'ils aient pu être estropiés, malades ou défigurés pendant cette vie mortelle, pourtant dans leur corps ressuscité et glorifié, leur identité individuelle sera parfaitement conservée, et nous reconnaîtrons dans des visages rayonnant de la lumière qui resplendissait de la face de Jésus, les traits de ceux que nous aimons. VJC 546 1 La mort de Jésus avait jeté Thomas1 dans un complet désespoir. Sa foi paraissait s'être éteinte dans la nuit. Il n'était pas présent dans la chambre haute lorsque Jésus apparut à ses disciples. Il avait entendu les rapports des autres disciples, et avait obtenu des preuves nombreuses que Jésus était ressuscité; mais une tristesse obstinée et une tenace incrédulité fermaient son coeur à toutes ces joyeuses nouvelles. Comme il entendait les disciples répéter le récit de la manifestation merveilleuse du Sauveur ressuscité, cela ne servit qu'à le plonger davantage dans le désespoir; car si Jésus était réellement ressuscité des morts, il ne pouvait plus y avoir d'espoir qu'il établît son royaume terrestre. Sa vanité était en outre blessée de ce que Jésus se fût révélé à tous ses disciples, sauf lui; aussi était-il résolu à ne pas croire; et pendant une semaine entière, il demeura dans ses mauvais sentiments, ce qui contrastait vivement avec l'espérance et la foi renaissantes de ses frères. VJC 546 2 Il répéta souvent, durant cette semaine, lorsqu'il se trouvait avec ses frères: "Si je ne vois la marque des clous dans ses mains, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point." Il ne voulait pas voir par les yeux de ses frères, ni avoir une foi qui dépendît de leur témoignage. Il aimait ardemment son Seigneur, mais la jalousie et l'incrédulité s'étaient emparées de son esprit et de son coeur. VJC 546 3 La chambre haute était la demeure d'un certain nombre de disciples, et chaque soir, ils s'y réunissaient tous. Or, un certain soir, Thomas se décida à se rendre auprès de ses frères; car lors même qu'il ne voulait pas croire, il caressait une certaine espérance -- qu'il ne s'avouait pas à lui-même -- que ces bonnes nouvelles étaient vraies. Pendant que les disciples prenaient leur repas habituel, tout en repassant les preuves de la vérité sur laquelle se fondait leur foi, et que Jésus leur avait données dans les prophéties, "Jésus vint, les portes étant fermées, et il fut là au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous!" VJC 547 1 Il censura ensuite ceux qui n'avaient point cru le témoignage de ceux qui l'avaient vu; puis, se tournant du côté de Thomas, il lui dit: "Mets ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et la mets dans mon côté, et ne sois plus incrédule, mais crois." Ces paroles montraient qu'il avait lu les pensées et entendu les paroles de Thomas. Le disciple incrédule savait qu'aucun de ses compagnons n'avait vu Jésus depuis une semaine, et ne pouvait par conséquent avoir parlé à son Maître de son incrédulité opiniâtre. Il reconnut dans la personne qui était devant lui, son Maître qui avait été crucifié; il ne voulut pas d'autres preuves; son coeur tressaillit de joie, en voyant que Jésus était vraiment ressuscité des morts. Il se jeta aux pieds de son Maître avec une profonde affection et une grande dévotion, s'écriant: "Mon Seigneur et mon Dieu!" VJC 547 2 Jésus accepta son hommage, mais le reprit doucement de n'avoir pas cru. "Parce que tu m'as vu, Thomas, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!" Jésus montre ici à Thomas que sa foi eût été plus acceptable pour lui, s'il avait cru ses frères, et s'il n'avait pas refusé de croire jusqu'à ce qu'il eût vu Jésus de ses propres yeux. Si le monde suivait l'exemple de Thomas, personne ne croirait à salut; car tous ceux qui reçoivent maintenant Christ, le font sur le témoignage d'autres hommes. VJC 547 3 Bien des gens, qui ont une foi faible et vacillante, pensent que s'ils avaient les preuves que Thomas avaient reçues de ses compagnons, ils ne douteraient point comme lui. Ils ne pensent pas que non seulement ils ont cette preuve, mais que d'autres témoignages affluent de toutes parts. Bien des gens qui attendent, comme Thomas, que toutes causes de doute soient dissipées, peuvent ne jamais voir leur désir accompli comme il le vit; ils se renfermeront peu à peu dans leur incrédulité, jusqu'à ne plus pouvoir discerner la valeur des preuves en faveur de Jésus, et, comme les Juifs sceptiques, le peu de lumière qu'ils ont, s'éteindra dans les ténèbres accumulées autour de leur esprit. Rejeter les preuves simples et conclusives de la vérité divine, durcit le coeur et aveugle l'entendement. La précieuse lumière étant négligée, elle s'efface entièrement de l'esprit, qui n'a aucun désir de la recevoir. VJC 548 1 Jésus, dans sa manière d'agir à l'égard de Thomas, donna à ses disciples une leçon concernant leur conduite envers ceux qui douteraient de la vérité religieuse, et feraient parade de leurs doutes. Il n'accabla point Thomas de reproches, ni n'entra en controverse avec lui; mais, avec une condescendance et une douceur remarquables, il se révéla à ce coeur plein de doutes. Thomas avait fait un acte déraisonnable en dictant les seules conditions de sa foi; mais Jésus, par sa considération et sa généreuse affection, brisa toutes les barrières qu'il avait élevées. Une controverse obstinée dissipera rarement l'incrédulité, mais la mettra sur la défensive, où elle trouvera un nouveau soutien et de nouvelles excuses. Jésus, révélé dans son amour et sa miséricorde, comme Sauveur crucifié, arrachera à bien des bouches obstinées l'aveu de Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu!" ------------------------Chapitre 53 -- Jésus en Galilée VJC 549 1 Comme Prince victorieux, Jésus avait pour trophées les captifs qu'il avait ramenés du sépulcre. Il montra ainsi sa victoire sur la mort et le sépulcre; il donna ainsi un gage sûr de la résurrection de tous les justes qui passeront par la mort. Ceux qui étaient sortis de leurs tombeaux se rendirent dans Jérusalem, et apparurent à beaucoup dans leur corps glorieux; ils témoignèrent que Jésus était réellement ressuscité d'entre les morts, et qu'ils étaient ressuscités avec lui. La voix qui avait crié: "Tout est accompli" avait été entendue parmi les morts. Elle avait percé les murailles des sépulcres, et commandé aux morts de se lever. Il en sera ainsi lorsque la voix de Dieu se fera entendre, ébranlant les cieux et la terre. Cette voix pénétrera jusque dans les tombeaux, et ouvrira les sépulcres. Un grand tremblement de terre fera chanceler la terre comme un homme ivre; alors apparaîtra Christ, le Roi de Gloire, suivi de tous les saints anges. La trompette sonnera, et celui qui donne la vie appellera les justes morts pour les revêtir de l'immortalité. VJC 549 2 Les sacrificateurs et les principaux surent très bien que certaines personnes mortes étaient ressuscitées lors de la résurrection de Jésus. Des rapports authentiques leur furent apportés de diverses personnes qui avaient vu ceux qui étaient ressuscités, qui leur avaient parlé, et leur avaient entendu dire que Jésus, le Prince de la vie que les sacrificateurs et les principaux avaient fait mourir, était ressuscité des morts. Le faux rapport qui prétendait que les disciples avaient enlevé du sépulcre le corps de leur Maître, fut si diligemment répandu, que plusieurs le crurent. Mais les sacrificateurs, en forgeant ce faux rapport, se trompèrent; et toute personne intelligente que n'aveuglait pas la bigoterie, en découvrit la fourberie. VJC 550 1 Si les soldats avaient dormi, ils n'auraient pu savoir comment le sépulcre s'était trouvé vide. Si une sentinelle avait été éveillée, elle aurait certainement réveillé les autres. Si les soldats avaient réellement dormi, comme ils l'affirmaient, chacun en connaissait les conséquences. La négligence d'un tel devoir était suivie de la peine de mort; il ne pouvait y avoir pour cela aucun espoir de pardon; de sorte que les coupables n'auraient guère été disposés à divulguer leur faute. Si les sacrificateurs et les principaux avaient surpris les sentinelles dormant à leur poste, ils n'auraient point passé sur la chose aussi facilement, mais auraient demandé qu'on s'enquît des circonstances, et qu'on infligeât toute la peine de la loi aux soldats infidèles. Si les principaux du peuple avaient eu la moindre foi dans la véracité de ce qu'ils disaient, ils auraient demandé qu'on arrêtât les disciples pour leur infliger la punition la plus sévère. Le fait qu'ils ne le firent point prouve suffisamment l'innocence des disciples, et prouve de plus que les sacrificateurs en étaient réduits à la triste nécessité de forger et de faire circuler un mensonge pour repousser les preuves accumulées contre eux, lesquelles établissaient réellement la résurrection de Jésus et ses droits au titre de Fils de Dieu. Les apparitions si souvent répétées de Jésus à ses disciples, et les personnes qui étaient ressuscitées avec lui, implantèrent la vérité dans l'esprit de ceux qui étaient désireux de croire. VJC 550 2 Cette fourberie forgée par les Juifs a son parallèle de notre temps. Les fiers persécuteurs de la justice emploient leur temps, leur influence et leur argent pour faire taire ou affaiblir les preuves de la vérité; et dans ce but, ils prennent les mesures les plus contradictoires. Il ne manque pas de personnes intelligentes qui adopteront avidement les faussetés les plus ridicules parce qu'elles s'accordent avec les sentiments de leur coeur. Ceci révèle le triste fait que Dieu les a abandonnées à l'aveuglement de leurs pensées et à la dureté de leur coeur. Il est des personnes de bonne foi qui peuvent se laisser tromper pour un moment à cause de la confiance qu'elles accordent à ceux qui les induisent en erreur; mais si elles se laissent instruire, et si elles aspirent à connaître la vérité, elles auront l'occasion de la reconnaître. Leurs doutes et leurs perplexités s'évanouiront; elles verront l'inconséquence de leurs faux conducteurs; car l'erreur elle-même rend malgré elle témoignage à la vérité. VJC 551 1 Les sacrificateurs et les principaux étaient dans une crainte continuelle, soit qu'ils parcourussent les rues, soit qu'ils fussent chez eux, de se trouver face à face avec Christ ressuscité. Ils étaient sous l'impression qu'il n'y avait point de sécurité pour eux; les serrures et les verroux leur paraissaient de bien faibles protecteurs contre le Fils de Dieu. VJC 551 2 Avant sa mort, Jésus avait dit à ses disciples, dans la chambre haute, qu'après qu'il serait ressuscité, ils devaient aller devant lui en Galilée; et au matin de la résurrection, l'ange avait dit aux femmes près du sépulcre: "Mais allez: dites à ses disciples et à Pierre qu'il s'en va devant vous en Galilée; vous le verrez là, comme il vous l'a dit."1 Les disciples furent retenus à Jérusalem pendant la semaine de Pâque, car leur absence eût été interprétée comme une séparation et une hérésie. Durant ce temps, ils s'assemblèrent le soir dans la chambre haute, où quelques-uns d'entre eux demeuraient, et c'est là que Jésus se révéla deux fois à eux, et leur commanda de demeurer encore un peu de temps à Jérusalem. VJC 551 3 Aussitôt que la Pâque fut passée, les frères quittèrent Jérusalem, et se rendirent en Galilée, comme il leur avait été commandé.2 Sept disciples se trouvaient ensemble; ils étaient vêtus de l'humble costume du pêcheur; pauvres en biens terrestres, ils étaient riches dans la connaissance et dans la pratique de la vérité, ce qui leur donnait aux yeux de Dieu le plus haut rang parmi les hommes chargés d'enseigner leurs semblables. Ils n'avaient point étudié dans les écoles des prophètes; mais durant près de trois ans, ils avaient pris des leçons auprès du plus grand Educateur que le monde eût jamais. Sous sa direction, ils avaient grandi, ils s'étaient ennoblis, et étaient devenus ses intermédiaires les plus convenables pour communiquer aux hommes la connaissance de la vérité. VJC 552 1 Le Sauveur avait passé la plus grande partie du temps de son ministère sur les bords du lac de Galilée, et c'est là qu'il accomplit beaucoup de ses étonnants miracles. Les disciples se réunirent dans un endroit écarté où rien ne pût venir les distraire. Tout, dans ces lieux, leur rappelait avec force Jésus et ses miracles. C'est sur ce lac que, le coeur terrifié, alors que la tempête menaçait de les engloutir, ils avaient vu venir à leur secours Jésus, marchant sur les vagues agitées. C'est sur ce même lac aussi que la tempête la plus furieuse fut calmée par la voix qui dit à la mer profonde: "Tais-toi, sois tranquille." On apercevait la côte où, par un grand miracle, il avait nourri plus de dix mille personnes avec quelques pains et quelques poissons. A peu de distance, était Capernaüm où Jésus s'était manifesté par ses oeuvres miraculeuses, en guérissant les malades et en ressuscitant les morts. Comme les disciples contemplaient de nouveau la mer de Galilée, leur esprit était plein des paroles et des actes du Sauveur. VJC 552 2 La soirée était belle, et Pierre, qui avait gardé son ancien goût de la mer et de la pêche, proposa de se rendre sur le lac pour y jeter les filets. Tous approuvèrent le conseil de Pierre, car ils étaient pauvres, et avaient besoin de se procurer de la nourriture et des vêtements, ce qu'il leur était possible d'obtenir avec le produit d'une bonne nuit de pêche. Ils montèrent donc sur leur bateau pour se livrer à leur ancienne occupation. Mais ils pêchèrent toute là nuit sans succès. Pendant ces longues et fatigantes heures de la nuit, ils parlèrent de leur Seigneur absent; ils rappelèrent les scènes et les événements qui s'étaient passés dans ce voisinage, et dont ils avaient été témoins. Ils considérèrent ensuite ce que leur réservait l'avenir, et s'attristèrent à cette pensée. VJC 553 1 Pendant tout ce temps, Jésus, invisible pour eux, les suivait du regard depuis le bord du lac. Enfin, le jour parut. Le bateau n'était qu'à une petite distance de la côte, et les disciples aperçurent un étranger qui se tenait sur le bord du lac, et qui les aborda en disant: "Enfants, n'avez-vous rien à manger?" Ne reconnaissant pas Jésus, ils répondirent: "Non. Et il leur dit: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous en trouverez. Ils le jetèrent donc; mais ils ne pouvaient plus le tirer, à cause de la grande quantité de poissons." Les disciples furent émerveillés du résultat de leur essai; mais alors Jean discerna qui était cet étranger, et il dit à Pierre: "C'est le Seigneur." Leur découragement fut alors changé en joie. Pierre se ceignit immédiatement de sa robe de pêcheur, et, se jetant dans l'eau, il fut bientôt auprès de son Seigneur. Les autres disciples approchèrent avec le bateau, traînant le filet plein de poisons. Quand ils furent descendus à terre, ils virent de la braise qui était là, et du poisson mis dessus, et du pain. VJC 553 2 Ils étaient trop surpris pour demander d'où provenait ce feu et ce repas. "Jésus leur dit: Apportez de ces poissons que vous venez de prendre." Pierre, obéissant au commandement, courut reprendre le filet qu'il avait brusquement abandonné, et aida à ses compagnons à le traîner sur le rivage. Après que le travail eut été fait, et que tout fut préparé, Jésus commanda à ses disciples de venir manger. Il rompit le pain et le poisson, et le leur distribua; et comme il faisait cela, tous les sept le reconnurent. Ils se rappelèrent distinctement le miracle de la multiplication des pains sur le penchant de la montagne, alors que cinq mille personnes avaient été rassasiées; mais une crainte mystérieuse les avait saisis, et ils considéraient en silence leur Sauveur ressuscité. VJC 553 3 Ils se souvenaient qu'au commencement de son ministère, une scène pareille à celle dont ils venaient d'être témoins, avait eu lieu. Jésus leur avait alors commandé de jeter le filet au large, et le filet avait été près de se rompre à cause de la grande quantité de poissons qu'il contenait. Puis il leur avait commandé de laisser leurs filets et de le suivre, et qu'il les ferait pêcheurs d'hommes. Ce dernier miracle, que Jésus venait d'accomplir, avait pour but de rendre le premier plus impressif; il fallait que les disciples s'aperçussent que quoiqu'ils dussent être privés de la présence personnelle de leur Maître et des moyens de pourvoir à leurs besoins par la poursuite de leur occupation favorite, un Sauveur ressuscité aurait pourtant soin d'eux, et pourvoirait à leurs besoins tandis qu'ils accompliraient son oeuvre. Jésus avait également un but en leur commandant de jeter le filet du côté droit de la barque, c'est de ce côté que se tenait Christ, sur le bord. S'ils travaillaient avec lui, sa puissance divine s'unissant à leurs efforts humains, ils seraient sûrs du succès. VJC 554 1 Cette pêche miraculeuse répétée était un renouvellement de la mission que Christ donnait à ses disciples. Elle leur montrait que la mort de leur Maître n'abolissait pas l'obligation de faire l'oeuvre qu'il leur avait assignée. Pierre, qui avait en maintes occasions agi comme représentant des douze, reçut une leçon spéciale. Il avait agi d'une manière si honteuse et si peu conséquente avec ses protestations de loyauté et de dévouement à son Maître, la nuit où il avait renié son Seigneur, qu'il fallait qu'il donnât une preuve de sa sincérité et de sa repentance devant tous les disciples, avant de pouvoir reprendre son oeuvre apostolique. Le Sauveur voulait lui faire regagner l'entière confiance de ses frères, afin que, dans un moment critique, leurs défiances, basées sur sa précédente chute, ne paralysassent point son utilité. VJC 554 2 Les disciples pensaient que Pierre n'occuperait plus dès lors la place importante qu'il avait occupée jusque-là parmi ses frères, et lui-même avait perdu son assurance ordinaire. Mais après avoir mangé sur le bord du lac, Jésus dit à Pierre: "Simon, fils de Jona, m'aimes-tu plus que ne font ceux-ci?" faisant allusion à ses frères. Pierre avait dit un jour: "Quand tous les autres seraient scandalisés, je ne le serai pourtant pas", et il avait déclaré qu'il était prêt à aller à la prison et à la mort avec son Maître. Mais ici, il s'estima à sa juste valeur devant les disciples: "Oui, Seigneur! tu sais que je t'aime." Il n'y a pas dans cette réponse une véhémente assurance qu'il l'aimât plus que ses compagnons; il n'exprime pas même sa propre opinion sur son dévouement à son Sauveur, mais il en appelle à ce Sauveur qui peut lire tous les motifs du coeur humain, afin qu'il juge de sa sincérité: "Tu sais que je t'aime." VJC 555 1 La réponse de Jésus fut positivement favorable au disciple repentant, et elle le plaça dans un poste de confiance. Jésus lui dit: "Pais mes agneaux." De nouveau, Jésus éprouve Pierre en lui répétant ce qu'il venait de lui dire: "Simon, fils de Jona, m'aimes-tu?" Cette fois il ne lui demanda point s'il l'aimait plus que ne le faisaient ses frères. La seconde réponse de Pierre fut semblable à la première, dégagée de toute assurance extravagante: "Oui, Seigneur! tu sais que je t'aime." Alors Jésus lui dit: "Pais mes brebis." Le Sauveur l'éprouve encore une troisième fois, en lui répétant: "Simon, fils de Jona, m'aimes-tu?" Simon fut attristé; car il pensait que la répétition de cette question montrait que Jésus n'avait pas foi à ses paroles. Il savait que son Seigneur avait raison de douter de lui, et il répondit le coeur brisé: "Seigneur! tu connais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis." VJC 555 2 Pierre avait ouvertement renié son Maître par trois fois, et Jésus lui fait répéter par trois fois l'assurance de son amour et de sa droiture, en lui faisant cette question qui, semblable à une flèche, lui transperce le coeur. C'est ainsi que Jésus, devant les disciples assemblés, fit paraître la profondeur de la repentance de Pierre, et montra combien humble était le disciple autrefois si plein de confiance en lui-même. Il lui fut alors confié l'importante mission de prendre soin du troupeau de Christ. Quoiqu'il pùt être doué de toutes les autres qualités, il ne pouvait toutefois être un fidèle pasteur du troupeau, sans posséder l'amour de Christ. La connaissance, l'éloquence, la bienveillance, la grâce et le zèle peuvent être tout autant d'aides dans l'oeuvre du ministère évangélique; mais si le ministre chrétien n'a pas dans le coeur l'influence toujours renouvelée de l'amour de Jésus, son travail sera en pure perte. VJC 556 1 Pierre était naturellement courageux et impétueux; et Satan avait profité de ce tempérament pour le faire tomber. Lorsque Jésus avait annoncé à ses disciples qu'il devait aller à Jérusalem pour y souffrir de la main des principaux sacrificateurs, des gouverneurs et des scribes, Pierre avait contredit son Maître, en disant: "A Dieu ne plaise, Seigneur! cela ne t'arrivera point." Il ne pouvait concevoir la possibilité que le Fils de Dieu fût mis à mort. Satan lui suggéra que si Jésus était le Fils de Dieu, il ne pouvait mourir. Avant le reniement de Pierre, Jésus lui avait dit: "Satan a demandé à vous cribler comme on crible le blé; mais j'ai prié pour toi que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères."1 Le moment était alors venu, et la transformation accomplie en Pierre était évidente. Les questions sérieuses par lesquelles le Seigneur voulut éprouver Pierre n'avaient provoqué chez ce dernier aucune de ces réponses hardies qui décèlent la propre suffisance; aussi son humiliation et sa repentance le rendaient-elles plus propre qu'auparavant à remplir les fonctions de pasteur du troupeau. VJC 556 2 La leçon personnelle qu'il avait reçue du Pasteur en chef fut des plus importantes pour Pierre et pour les autres disciples également. Cela leur enseigna à agir avec patience, avec sympathie et avec un amour compatissant envers les pécheurs. L'amour de Jésus ne changea point durant le temps où Pierre renia son Maître; et le pasteur inférieur doit éprouver précisément le même amour pour les brebis et les agneaux remis à ses soins. Se rappellant sa propre faiblesse et sa faute, Pierre devait agir envers le troupeau avec la même tendresse avec laquelle Christ avait agi avec lui. VJC 556 3 Jésus fit quelques pas seul avec Pierre, car il désirait lui communiquer quelque chose en particulier. Dans cette mémorable chambre haute, Jésus avait dit à son disciple, peu avant sa mort: "Tu ne saurais maintenant me suivre où je vais; mais tu me suivras ci-après." Pierre avait répondu à cela: "Seigneur! pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je mettrai ma vie pour toi."1 Maintenant, Jésus, plein de sympathie pour son disciple, et afin qu'il fût fortifié dans son épreuve finale, lui dévoile l'avenir. Il lui dit qu'après avoir vécu utilement, lorsque l'âge l'aurait déjà affaibli, il le suivrait en effet. Jésus dit: "En vérité, en vérité je te le dis: Lorsque tu étais jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais lorsque tu, seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudrais pas. Jésus dit cela pour marquer de quelle mort Pierre devait glorifier Dieu." VJC 557 1 Jésus annonce explicitement par là le fait de sa mort, et la manière dont il devait mourir; il fait même allusion à ses mains étendues sur la croix; et après avoir ainsi parlé, il répéta l'ordre qu'il lui avait déjà donné: "Suis-moi." Le disciple ne fut point déconcerté par la révélation de son Maître. Il était résolu à souffrir n'importe quelle mort pour son Seigneur. Pierre vit que Jean les suivait, et il lui vint le désir de connaître son avenir; il dit à Jésus: "Seigneur! et celui-ci que lui arrivera-t-il? Jésus lui dit: Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe? Toi, suis-moi." Pierre aurait dû penser que son Seigneur lui révélerait tout ce qui lui était bon de savoir, sans qu'il eût besoin de l'interroger. Le devoir de chacun est de suivre Christ, sans s'inquiéter mal à propos du devoir qui incombe aux autres. En disant de Jean: "Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne," Jésus n'assura point que ce disciple vivrait jusqu'à la seconde venue de Christ; il déclare simplement sa puissance suprême, lui montrant que s'il voulait qu'il en fût ainsi, cela n'affecterait aucunement l'oeuvre de Pierre. L'avenir de Jean et de Pierre était entre les mains de leur Seigneur, et l'obéissance à le suivre était le devoir exigé de chacun d'eux. VJC 557 2 Jean vécut jusqu'à un âge très avancé; il fut témoin de l'accomplissement des paroles de Christ touchant la désolation de Jérusalem. Il vit en ruines l'imposant temple des Juifs, où il n'y eut pierre qui ne fût renversée. Pierre était maintenant un homme entièrement converti; mais l'honneur et l'autorité qu'il reçut de Christ ne lui donnèrent point de suprématie sur ses frères. Il fut vénéré, et jouit d'une grande influence dans l'Eglise, parce que Jésus l'avait favorisé de son pardon après son reniement, et qu'il lui avait confié le soin du troupeau, comme aussi parce qu'il demeura toute sa vie un des disciples de Christ les plus fidèles. ------------------------Chapitre 54 -- Assemblee des frères VJC 559 1 "Les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait assignée; et quand ils l'eurent vu, ils l'adorèrent, mais il y en eut qui doutèrent."1 Outre les onze, il y en avait d'autres qui étaient assemblés sur le penchant de la montagne. Après qu'il s'était révélé à eux, certains disciples de Jésus n'avaient été que partiellement convaincus qu'il fût réellement le Sauveur ressuscité. Mais aucun des onze ne gardait des doutes à cet égard. Ils avaient entendu ses paroles lorsqu'il leur avait révélé la chaîne des prophéties qui se rapportaient directement à lui. Il avait mangé avec eux, et leur avait montré son côté blessé, ses mains et ses pieds percés; ils l'avaient même touché; de sorte qu'il n'y avait aucun doute dans leur esprit. VJC 559 2 Le Sauveur avait lui-même convoqué ses disciples à cette assemblée en Galilée; l'ange du ciel l'avait annoncée à plusieurs disciples, et Jésus avait lui-même donné des directions spéciales à l'égard de cette assemblée, disant: "Mais après que je serai ressuscité, j'irai devant vous en Galilée." Jésus en choisit le lieu sur le flanc de la montagne parce qu'un grand nombre de personnes pouvaient y être à l'aise. Cette réunion était de la plus grande importance pour l'Eglise, qui aurait bientôt à poursuivre seule son oeuvre, et qui serait privée de la présence personnelle du Sauveur. Jésus voulait se manifester à tous les frères qui pourraient se réunir dans ce lieu, afin de dissiper tous leurs doutes et leur incrédulité. VJC 560 1 La convocation fut annoncée à tous ceux qui croyaient en lui, et qui, en ce moment, se trouvaient encore à Jérusalem pour assister aux fêtes qui suivaient la Pàque. Cette nouvelle parvint à beaucoup de croyants isolés qui pleuraient la mort de leur Seigneur; ils se rendirent donc au lieu de réunion par des chemins détournés, arrivant de toutes les directions afin de ne pas exciter les soupçons des Juifs jaloux. Ils se réunirent dans le plus profond intérêt. Ceux qui avaient été favorisés de la présence du Sauveur ressuscité racontaient à ceux qui doutaient ce que les anges leur avaient dit et leur entrevue avec leur Maître. Ils tiraient leurs preuves des Ecritures, comme Jésus l'avait fait, montrant comment chaque trait de la prophétie se rapportant au premier avénement de Christ avait été accompli dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus. VJC 560 2 De cette manière, les disciples favorisés, passant de groupe en groupe, encourageaient et fortifiaient la foi de leurs frères. Plusieurs de ceux qui étaient assemblés étaient fort surpris de ces communications. Ces choses firent naître d'autres pensées dans leurs coeurs touchant le crucifié. Si ce qu'ils entendaient était vrai, alors Jésus était plus qu'un prophète. Personne ne pouvait triompher de la mort et briser les fers du sépulcre que le Messie. Leurs idées sur le Messie et sa mission avaient été tellement obscurcies par les faux enseignements des sacrificateurs, qu'ils devaient d'abord désapprendre ce qu'on leur avait enseigné pour apprendre cette étrange vérité que Christ devait monter sur le trône par l'opprobre, la souffrance et la mort. VJC 560 3 C'est avec une anxiété mêlée de crainte et d'espérance qu'ils attendaient de voir si Jésus leur apparaîtrait réellement au lieu où il leur avait ordonné de se rendre. Thomas racontait à une foule qui l'écoutait avidement comment il avait été incrédule, et avait refusé de croire à moins de voir les mains et les pieds blessés, et le côté percé de son Seigneur, et de mettre le doigt dans les marques des clous. Il leur disait comment ses doutes s'étaient évanouis pour toujours à la vue de son Sauveur portant les marques cruelles de la crucifixion, et déclarait qu'il ne désirait point d'autres preuves. VJC 561 1 Pendant que le peuple veillait et attendait, Jésus se trouva tout à coup au milieu d'eux; personne n'aurait pu dire d'où et comment il était venu. Les disciples le reconnurent aussitôt, et s'empressèrent de lui rendre hommage. Beaucoup de ceux qui étaient présents ne l'avaient jamais vu auparavant; mais lorsqu'ils considérèrent son divin maintien, et ensuite ses mains et ses pieds blessés, percés par les clous de la crucifixion, ils surent que c'était le Sauveur, et l'adorèrent. VJC 561 2 Mais il y en avait quelques-uns qui doutaient encore; ils ne pouvaient croire cette joyeuse vérité. "Et Jésus, s'approchant, leur parla, et leur dit: Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre." Cette assurance de Jésus dépassait toutes leurs espérances. Ils connaissaient la puissance qu'il avait eue, lorsqu'il était au milieu d'eux, sur toutes sortes de maladies, sur Satan et ses anges; mais ils ne pouvaient d'abord saisir la grande réalité que toute puissance au ciel et sur la terre eût été donnée à celui qui avait parcouru leurs rues, s'était assis à leurs tables, et avait enseigné au milieu d'eux. VJC 561 3 Jésus s'efforça de détourner leur esprit de sa personne, pour leur faire comprendre l'importance de sa position comme héritier de toutes choses, étant égal à Dieu lui-même; il leur dit que par ses souffrances et ses luttes, il avait acquis son grand héritage: les royaumes du ciel et de la terre. Il désirait qu'ils comprissent combien grande était son autorité, et, étant au-dessus de toutes les puissances et les principautés, il chargea ses disciples d'une grande mission: "Allez donc, et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit; et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis toujours avec vous jusqu'à la fin du monde. Amen." VJC 561 4 Une vaste porte fut ainsi ouverte à ses auditeurs étonnés, auxquels on avait enseigné jusque-là l'éloignement le plus rigide de tous les hommes, sauf ceux de leur propre nation. Une interprétation nouvelle et plus complète des prophéties commença à se faire jour dans leur esprit; ils s'efforcèrent de comprendre l'oeuvre qui leur était assignée. Le monde regardait Jésus comme un imposteur; quelques centaines de personnes seulement s'étaient rangées sous sa bannière, et ces personnes avaient été terriblement ébranlées par sa mort, de sorte qu'elles n'avaient point été capables de s'arrêter à une détermination quelconque pour l'avenir. Maintenant, Christ s'était révélé à eux dans son corps ressuscité, et leur avait donné une mission si étendue, qu'avec leurs vues limitées ils avaient peine à la concevoir. Il leur était difficile de comprendre que la foi qui les attachait à Jésus ne devait pas être seulement la religion des Juifs, mais celle de toutes les nations. VJC 562 1 Le monde était gouverné par la superstition, les traditions, la bigoterie et l'idolâtrie. Les Juifs prétendaient avoir seuls une exacte connaissance de Dieu, et ils étaient si exclusifs, socialement et religieusement, qu'ils étaient méprisés de tous les autres peuples. La haute muraille de séparation qu'ils avaient élevée faisait des Juifs un petit monde à part; ils appelaient les hommes de toutes les autres nations, des païens et des chiens. Mais Jésus donna à ses disciples la tâche de faire connaître leur religion à toutes les nations, langues et peuples. C'est l'entreprise la plus sublime qui ait jamais été confiée à l'homme: prêcher un Sauveur crucifié et ressuscité, et un salut complet et gratuit à tous les hommes, riches et pauvres, savants et ignorants; enseigner que Christ était venu au monde pour pardonner aux hommes repentants, et leur offrir un amour aussi élevé que le ciel, aussi vaste que le monde, et aussi durable que l'éternité. VJC 562 2 Ils avaient à enseigner aux hommes l'observance de toutes les choses que Jésus leur avait commandées, et devaient baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Jésus allait quitter ses disciples; mais il leur assure que, quoiqu'il allât remonter auprès de son Père, son esprit et son influence seraient toujours avec eux et avec leurs successeurs, même jusqu'à la fin du monde. Christ n'aurait pu laisser à ses disciples un legs plus précieux que l'assurance que sa présence les accompagnerait dans toutes les heures sombres et pénibles de la vie. Lorsque Satan paraît prêt à détruire toute l'oeuvre de Dieu, et à jeter la confusion parmi les siens, ils doivent se rappeler que celui qui a promis d'être avec eux a dit: "Toute puissance m'est donnée dans le ciel et sur la terre." VJC 563 1 La persécution et l'opprobre ont toujours été le lot des vrais disciples de Christ. Le monde hait le Maître, et il a toujours haï ses serviteurs; mais le Saint-Esprit, le Consolateur, que Christ envoie à ses disciples, les réjouit et les fortifie afin qu'ils puissent faire son oeuvre avec fidélité durant son absence personnelle. Le Consolateur, l'Esprit de vérité, devait habiter avec eux pour toujours, et Christ leur assure que l'union qui existe entre lui et le Père les embrassait également eux-mêmes. VJC 563 2 L'intelligence des disciples, qui avait été obscurcie par une mauvaise interprétation des prophéties, fut alors pleinement éclairée par Jésus, qui mit en pleine lumière les portions des Ecritures qui se rapportaient à lui-même. Il leur démontra quelle était la vraie nature de son royaume; ils commencèrent alors à comprendre que la mission de Christ ne consistait point à établir une puissance temporelle, mais que son royaume de grâce divine devait être manifesté dans les coeurs des croyants, et que ce n'était que par son humiliation, ses souffrances et sa mort, que son royaume de gloire pourrait être finalement établi. VJC 563 3 Satan possédait la puissance de la mort; mais Jésus en avait enlevé l'aiguillon de désespoir, en attaquant et en vainquant l'ennemi sur son propre terrain. Dès lors, les terreurs de la mort n'existaient plus pour le chrétien depuis que Christ lui-même en avait senti les angoisses, et qu'il était sorti de la tombe pour s'asseoir à la droite du Père dans les cieux, possédant la toute-puissance au ciel et sur la terre. L'issue de la lutte pendante entre Christ et Satan fut décidée lorsque le Seigneur ressuscita des morts, ébranlant la prison de son ennemi jusque dans ses fondements, et lui enlevant ses dépouilles en emmenant un certain nombre de justes morts comme un trophée de la victoire remportée par le second Adam. Cette résurrection était un exemple et un gage de la résurrection des justes à la seconde venue de Christ. VJC 564 1 Jérusalem avait été la scène de son étonnante condescendance pour la race humaine. C'est là qu'il avait souffert, qu'il avait été rejeté et condamné. Le pays de Juda dont Jérusalem était la métropole, l'avait vu naître. C'est là que, revêtu de notre humanité, il avait marché avec les hommes, et bien peu de personnes avaient compris à quel point le ciel s'était rapproché de la terre, lorsque Jésus habitait parmi eux. Il était donc très convenable que les disciples commençassent leur oeuvre à Jérusalem. Pendant que les esprits étaient agités par les scènes saisissantes des quelques semaines écoulées, l'occasion était des plus favorables pour prêcher l'Evangile dans cette ville. VJC 564 2 Comme le moment approchait où Jésus voulait donner ses dernières instructions aux apôtres, et comme il allait se séparer d'eux, il attire plus particulièrement leur attention sur l'oeuvre de l'Esprit de Dieu qui devait les rendre propres à remplir leur mission. Dans un entretien familier, il éclaira leur esprit afin qu'ils comprissent les vérités sublimes qu'ils devaient révéler au monde. Mais ils ne devaient point commencer leur oeuvre jusqu'à ce qu'ils sussent sûrement, par le baptême du Saint-Esprit, qu'ils étaient unis au ciel. Ils eurent la promesse qu'un nouveau courage et une nouvelle joie leur seraient envoyés du ciel, et que le Saint-Esprit leur ferait comprendre la profondeur, la largeur et la hauteur de l'amour de Dieu. VJC 564 3 Après avoir acquis, par la descente du Saint-Esprit, la force d'accomplir leur mission, les disciples eurent à proclamer le pardon des péchés, le salut par la repentance, et les mérites d'un Sauveur crucifié et ressuscité. Ils eurent aussi à révéler les principes sur lesquels le royaume de Christ se fonde, commençant par Jérusalem, et de là étendant leurs travaux à travers la Judée et la Samarie, et finalement jusqu'aux extrémités de la terre. Il y a ici une leçon pour tous ceux qui ont à prêcher la vérité dans le monde: leur propre coeur doit être imbu de l'Esprit de Dieu, et leurs travaux doivent commencer dans leur maison; ils devraient faire profiter leur famille de leur influence; et la puissance transformatrice de l'Esprit de Dieu doit se démontrer dans leur demeure par une famille bien disciplinée. Puis le cercle devrait s'étendre; tous les voisins devraient s'apercevoir de l'intérêt que l'on prend à leur salut; la lumière de la vérité devrait leur être fidèlement présentée; car leur salut est d'une aussi grande importance que celui des personnes éloignées. De leur voisinage immédiat, et des villes et des villages avoisinants, le cercle d'activité des serviteurs de Dieu doit s'étendre jusqu'à ce que le message de la vérité parvienne aux extrémités de la terre. VJC 565 1 Tel fut l'ordre dans lequel Jésus recommanda à ses disciples de poursuivre leurs travaux; mais il est fréquemment renversé par les ouvriers évangéliques de notre époque. Ils négligent leur intérieur; ils ne sentent pas la nécessité de l'influence sanctifiante de l'Esprit de Dieu agissant dans leur propre coeur pour sanctifier et ennoblir leur vie. Ils négligent les devoirs les plus simples qui se trouvent directement sur leur sentier, pour s'occuper d'un champ plus vaste et plus éloigné, où leurs travaux sont souvent sans fruits; tandis que dans un champ plus facile, ils auraient travaillé avec succès, et auraient rencontré moins de difficultés, acquérant de l'influence et un nouveau courage, à mesure que la voie se serait ouverte plus large devant eux. VJC 565 2 Les apôtres auraient pu demander à leur Seigneur, vu les efforts inappréciés qui avaient été faits à Jérusalem, et la mort cruelle, insultante à laquelle Christ avait été soumis, qu'il leur permît quelque autre champ d'activité plus favorable, où ils eussent trouvé des coeurs plus disposés à entendre et à recevoir le message. Mais ils ne lui firent pas cette demande. Jésus avait seul la direction de l'oeuvre apostolique. Le terrain même où le Docteur avait semé les semences de la vérité, devait être foncièrement cultivé par les apôtres jusqu'à ce que ces semences fussent levées pour rapporter une abondante moisson. Dans leurs travaux, les disciples devaient avoir à supporter la haine, l'oppression et la jalousie des Juifs; mais c'est ce que leur Maître avait éprouvé avant eux; c'est pourquoi ils ne devaient point fuir ces choses. VJC 566 1 Avant sa mort, Jésus avait dit à ses disciples, lorsqu'il les consolait de son humiliation et de sa mort qui approchait: "Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix."1 Maintenant, après la lutte et la victoire, après avoir triomphé de la mort, et reçu sa récompense, il leur donne d'une manière plus entière cette paix qui surpasse toute intelligence. Il les rend capables d'entreprendre cette oeuvre qu'il a commencée. De même qu'il avait été envoyé par son Père, il envoie ses disciples. Il souffle sur eux, et leur dit: "Recevez le Saint-Esprit." Les apôtres ne furent point envoyés comme témoins de Christ avant qu'ils eussent reçu cette préparation spirituelle nécessaire pour les rendre propres à l'exécution de leur important ministère. Toutes les professions de christianisme ne sont que des expressions de foi morte, si Jésus ne remplit pas le croyant de sa vie spirituelle, qui est le Saint-Esprit. L'évangéliste n'est prêt à enseigner la vérité et à représenter Christ que lorsqu'il a reçu ce don céleste. VJC 566 2 Les hommes qui occupent des positions éminentes, qui prêchent la vérité de Dieu au nom de Jésus, sans posséder l'énergie spirituelle que donne la puissance sanctifiante de Dieu, font une oeuvre incertaine, et ne peuvent être sûrs si leurs travaux réussiront ou échoueront. Un grand nombre d'hommes oublient que la religion et le devoir ne sont point un sentimentalisme triste, mais consistent dans une ardente activité. Ce ne sont point les grandes cérémonies et les aspirations sublimes qui reçoivent l'approbation de Dieu; mais la consécration et l'amour avec lesquels on accomplit son devoir, grand ou petit. Les orages de l'opposition et des contrariétés sont des dispensations de la providence de Dieu qui nous poussent à nous mettre à l'abri sous son aile. Lorsque les nuages nous enveloppent, nous entendons sa voix: "Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix: je ne vous la donne pas comme le monde la donne." VJC 567 1 Lorsque Christ souffla le Saint-Esprit sur ses disciples, et leur donna sa paix, ce n'étaient que quelques gouttes précédant l'averse complète du jour de la Pentecôte. Jésus fait comprendre à ses disciples qu'à mesure qu'ils s'occuperaient de l'oeuvre du ministère qui leur était confié, ils comprendraient plus parfaitement la nature de cette oeuvre, et la manière dont le royaume de Dieu serait établi sur la terre. Ils avaient été choisis pour être les témoins du Sauveur; ils devaient rendre témoignage de ce qu'ils avaient vu et entendu de sa résurrection; ils devaient répéter les paroles de grâce qui étaient sorties de ses lèvres. Ils connaissaient parfaitement le saint caractère de Christ. Les apôtres eurent le devoir sacré de présenter son caractère sans tache, comme le parfait modèle à imiter. Ils avaient vécu dans une telle intimité avec ce Modèle de sainteté, qu'ils lui étaient à quelque degré devenus semblables, et se trouvaient ainsi particulièrement préparés à faire connaître au monde ses préceptes et son exemple. VJC 567 2 Plus le ministre de Christ vit proche de son Maître, dans la contemplation de sa vie et de son caractère, plus il lui ressemblera, et plus il sera capable d'enseigner sa vérité. On doit étudier chaque trait de cet exemple auguste, et s'entretenir intimement avec lui par la prière et une foi vivante. C'est ainsi que le caractère défectueux de l'homme se transformera à l'image de son glorieux caractère. C'est ainsi que celui qui enseigne la vérité sera préparé à amener les âmes à Christ. VJC 567 3 Jésus, en donnant pour la première fois une mission aux disciples, avait dit: "Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux"; et "tout ce que vous aurez lié [faisant allusion aux hommes qui auraient mission de représenter l'Eglise] sur la terre sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel."1 En renouvelant la mission qu'il donnait à ceux auxquels il avait accordé le Saint-Esprit, il dit: "Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus."1 Ces paroles faisaient comprendre aux disciples le caractère sacré de leur mission et ses puissants résultats.- Imbus de l'Esprit de Dieu, ils devaient alle prêcher les mérites d'un Sauveur qui pardonne les péchés; ils avaient l'assurance que tout le ciel s'intéresserait à leurs travaux, et que ce qu'ils feraient sur la terre dans l'esprit et la puissance de Christ, serait ratifié au ciel. VJC 568 1 Jésus, par ces paroles rassurantes, ne donna point aux apôtres ou à leurs successeurs le pouvoir de pardonner les péchés en leur qualité d'ambassadeurs de Christ. Si nous avons fait tort à quelqu'un, nous devons le lui confesser, et son devoir est de nous pardonner. Mais les péchés secrets ne doivent être confessés qu'à Dieu. Nous ne devons point fléchir le genou devant l'homme déchu, et lui dévoiler les pensées les plus intimes et les mouvements de nos coeurs. Le Sauveur a enseigné que son nom est le seul donné sous le ciel par lequel l'homme puisse être sauvé. Pourtant, Jésus a accordé à son Eglise, dans sa forme organisée, le pouvoir de censurer et de retirer la censure, suivant les règles prescrites par l'Inspiration; mais cela ne doit se faire que par des hommes de bonne réputation, qui soient consacrés par le Chef auguste de l'Eglise, hommes qui montrent par leur vie qu'ils cherchent sincèrement à suivre les directions de l'Esprit de Dieu. VJC 568 2 Aucun homme ne peut exercer un pouvoir arbitraire sur la conscience d'un autre. Christ n'a point donné de droit ecclésiastique pour pardonner les péchés, ou pour vendre des indulgences, afin que l'homme pût pécher sans encourir le déplaisir de Dieu. Il n'a pas non plus donné à ses serviteurs la liberté d'accepter des présents pour couvrir le péché d'un homme, afin qu'il échappe à une censure méritée. Jésus chargea ses disciples de prêcher la rémission des péchés en son nom parmi toutes les nations; mais ils ne reçurent pas le pouvoir d'enlever une tache de péché de dessus les enfants d'Adam. Ils ne reçurent pas non plus le droit d'infliger des peines au coupable; ils doivent avertir le pécheur du sort qui l'attend; la pénalité de la loi transgressée doit lui être franchement déclarée; mais c'est Christ lui-même qui exécutera la sentence qui sera prononcée contre les impénitents. Quiconque cherche à attirer les hommes auprès de soi, se disant revêtu du pouvoir de pardonner les péchés, attire sur lui la colère de Dieu, car il détourne les âmes du céleste Médecin pour les attacher à un mortel faible et faillible. VJC 569 1 Jésus montra à ses disciples que ce ne serait qu'autant qu'ils auraient part à son Esprit, et qu'ils seraient semblables à lui, qu'ils seraient doués de discernement spirituel et de puissance miraculeuse. Toute leur force et leur sagesse devaient procéder de lui. Lorsque les saints hommes composant l'Eglise auraient à s'occuper de membres qui s'obstineraient à pécher, ils devaient suivre les directions que Christ a laissées; et cette manière d'agir, la seule légitime pour l'Eglise, a été indiquée clairement par la plume inspirée des apôtres. VJC 569 2 Lorsque l'Eglise s'occupe d'un membre coupable, les autres doivent prier avec foi afin que Christ se trouve au milieu de ses représentants comme conseiller suprême. Les hommes sont toujours en danger de se laisser gouverner par les préventions ou par les rapports et les opinions des autres. Un jugement sanctifié peut seul diriger sagement leurs décisions. Par conséquent, partout où d'importantes décisions doivent être prises concernant quelques membres de l'Eglise, le jugement d'un seul homme, quelque sage et expérimenté soit-il, ne doit point être envisagé comme suffisant pour décider de la conduite de l'Eglise. VJC 569 3 Jésus a dit: "Car où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon nom, j'y suis au milieu d'elles."1 Si Christ préside aux délibérations de l'Eglise, avec quelle prudence chacun ne doit-il pas parler et agir! On doit prier pour celui qui s'est égaré de la bonne voie, et user de tous les moyens pour le rétablir dans la faveur de Dieu et de l'Eglise; mais s'il méprise la voie de l'Eglise, et s'il élève sa volonté au-dessus d'elle, alors son cas doit être traité fermement, et la décision des frères, prise avec prière et foi et suivant la sagesse que Dieu a donnée à ceux qui le jugent, sera ratifiée dans le ciel. VJC 570 1 L'Eglise doit accepter la repentance du pécheur avec reconnaissance. Elle n'est autorisée à pardonner les péchés que dans le sens d'assurer le pécheur repentant de l'amour miséricordieux du Sauveur, l'arrachant aux ténèbres de l'incrédulité et du péché, pour l'amener à la clarté de la foi et de la justice. Elle peut placer sa main tremblante dans la main aimante de Jésus. Une telle rémission est ratifiée par le ciel. Les recommandations des apôtres, concernant la condamnation ou l'acquittement de quelqu'un dans les affaires d'Eglise, doivent demeurer en vigueur jusqu'à la fin des temps. Et la promesse de la présence de Christ en réponse aux prières, devrait consoler et encourager son Eglise de nos jours, comme elle consola et encouragea les apôtres auxquels Christ parlait directement. Ceux qui méprisent l'autorité de l'Eglise, méprisent l'autorité de Christ lui-même. VJC 570 2 Quoique Jérusalem eût refusé le plus grand don du ciel, les apôtres devaient y commencer l'oeuvre du ministère. Les premières offres de grâce devaient être adressées aux meurtriers du Fils de Dieu. Il y avait aussi dans cette ville beaucoup de personnes qui avaient secrètement cru en Jésus, et beaucoup d'autres qui avaient été trompées par les sacrificateurs et les principaux, mais qui étaient prêtes à l'accepter s'il était prouvé qu'il fût vraiment le Christ. Les apôtres, comme témoins oculaires, devaient annoncer Jésus et sa résurrection. Ils devaient expliquer au peuple les prophéties qui se rapportaient au Messie, et montrer comment elles avaient été parfaitement accomplies. Ils devaient lui donner les preuves les plus convaincantes des vérités qu'ils enseignaient, et ils devaient proclamer au monde les joyeuses nouvelles du salut. VJC 570 3 Comme tous les esprits s'intéressaient à l'histoire de la mission de Jésus, à cause des événements qui venaient de se passer à Jérusalem, c'était le moment où la prédication de l'Evangile devait faire l'impression la plus décisive sur l'esprit public. Au commencement de leur ministère, les apôtres devaient recevoir une puissance merveilleuse. Leur témoignage rendu à Christ devait être accompagné de signes et de miracles accomplis par les apôtres et par ceux qui recevraient le message. Jésus dit: "Ils chasseront les démons en mon nom; ils parleront de nouvelles langues; ils chasseront les serpents [comme Paul dans l'île de Malte]; quand ils auront bu quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et ils seront guéris."1 VJC 571 1 En ce temps-là, l'usage du poison était très répandu. Des hommes sans scrupule n'hésitaient point à faire disparaître ceux qui étaient un obstacle à leur ambition. Jésus savait que ses apôtres seraient particulièrement exposés à ce danger, s'ils n'en étaient protégés d'une manière spéciale. Il savait qu'il y aurait des hommes tellement aveuglés qu'ils croiraient servir Dieu en mettant à mort ces témoins de la vérité par n'importe quels moyens. Il les gardait par conséquent de ce mal insidieux. C'est ainsi que le Seigneur assurait à ses serviteurs qu'ils n'auraient point à travailler avec leurs propres forces, mais avec l'efficace du Saint-Esprit. Quoique les disciples eussent reçu la mission de prêcher à toutes les nations, ils ne comprirent pas d'abord ni l'étendue, ni le caractère merveilleux de l'oeuvre qu'ils auraient à accomplir, -- oeuvre qu'ils devaient léguer à leurs successeurs, et qui devait se poursuivre jusqu'à la fin des temps. ------------------------Chapitre 55 -- L'ascension de Christ VJC 572 1 Après la réunion de Jésus avec les frères, en Galilée, les disciples retournèrent à Jérusalem; et tandis que les onze étaient ensemble dans la ville, Jésus apparut au milieu d'eux, et leur rappela de nouveau les prophéties qui le concernaient. Il leur fit comprendre la nécessité absolue d'étudier à fond les anciennes prophéties touchant le Messie, et de les comparer avec les actes de sa vie, de sa mort, de sa résurrection, afin de voir en eux leur accomplissement. Ils devaient diligemment suivre, anneau après anneau, cette chaîne de vérité révélée par les prophètes en types et en images, représentant l'Agneau immolé dès la fondation du monde. Il leva le voile qui obscurcissait leur entendement touchant le système typique des Juifs, et ils virent alors clairement ce que signifiaient les formes et les symboles qui venaient d'être virtuellement abolis par la mort de Christ. VJC 572 2 Le Sauveur du monde était sur le point de monter, en divin conquérant, sur le trône de son Père. Il choisit le mont des Oliviers pour théâtre de la dernière manifestation de sa gloire. Accompagné des onze, il se mit en route pour la montagne. Les disciples n'avaient aucune idée que ce dût être leur dernière entrevue avec leur Maître. Il employa le temps à converser saintement avec eux, leur réitérant ses instructions précédentes. Comme ils passaient sous les portes de Jérusalem, bien des regards surpris s'arrêtèrent sur la petite troupe, conduite par celui que, quelques semaines auparavant, les sacrificateurs et les principaux avaient condamné et crucifié. VJC 572 3 Ils traversèrent le Cédron et approchèrent de Gethsémané. Là, Jésus s'arrêta, afin que ses disciples pussent se rappeler les leçons qu'il leur avait données, tandis qu'il se rendait au jardin, la nuit où il avait passé par une si grande angoisse. Il jeta un regard sur le cep qu'il avait pris comme symbole pour représenter l'union de son Eglise avec lui et son Père, et il rafraîchit la mémoire de ses disciples en répétant les vérités saisissantes qu'il leur avait présentées par des symboles. Tout, autour de lui, rappelait son amour méconnu des hommes; les disciples même, qui marchaient à ses côtés, qui étaient si chers à son coeur, avaient abandonné leur Maître dans le moment de son humiliation, lorsqu'il avait eu le plus besoin de leur sympathie et de leur consolation. VJC 573 1 Christ avait vécu dans ce monde pendant trente-trois ans; il avait supporté les moqueries, les insultes et les railleries; il avait été rejeté et crucifié. Dans ce moment, sur le point de monter sur son trône de gloire, et se rappelant l'ingratitude du peuple qu'il était venu sauver, ne lui retirera-t-il pas sa sympathie et son amour? Ses affections ne se concentreront-elles pas sur le monde où il est apprécié, et où des anges sans péché l'adorent, et sont attentifs à faire sa volonté? Non; la promesse qu'il fit à ceux qu'il aimait et laissait sur la terre, fut: "Et voici, je suis toujours avec vous jusqu'à la fin du monde." Avant sa crucifixion, il avait prié le Père qu'ils ne fussent pas retirés du monde, mais qu'ils fussent gardés du mal qui est dans le monde. VJC 573 2 Enfin, la petite troupe atteignit le mont des Oliviers. Ce lieu avait été particulièrement sanctifié par la présence de Jésus, pendant qu'il était revêtu de son humanité. Il était consacré par ses prières et ses larmes. Lorsqu'il était entré à Jérusalem, avant ses souffrances, le versant du mont des Oliviers avait retenti des cris joyeux de la foule triomphante. Sur la pente se trouvait Béthanie, où il avait souvent trouvé du repos dans la maison de Lazare. Au pied de la montagne était le jardin de Gethsémané, où, seul, à l'agonie, il avait taché le sol de son sang. VJC 573 3 Arrivé au sommet, Jésus poursuivit son chemin jusqu'à proximité de Béthanie. Alors ils s'arrêta, et tous se groupèrent autour de lui. Des rayons de lumière semblaient émaner de sa face tandis qu'il entourait ses disciples de ses regards pleins d'amour. Il ne leur reprocha pas leurs fautes et leurs manquements; mais les dernières paroles qui s'échappèrent des lèvres du Seigneur furent pleines d'une ineffable tendresse. Les mains tendues pour les bénir, semblant les assurer de ses soins protecteurs, il monta lentement du milieu d'eux, entraîné du côté du ciel par une puissance plus forte que l'attraction terrestre. Comme il montait, les disciples frappés d'étonnement, les yeux ardemment fixés en haut, regardaient leur Maître disparaissant peu à peu. Une nuée glorieuse le reçut et le leur cacha, et au même moment leurs oreilles furent frappées de la plus suave et la plus joyeuse mélodie descendant du choeur des anges. VJC 574 1 Tandis que leurs yeux étaient toujours dirigés en haut, des voix s'adressèrent à eux, dont le timbre ressemblait à la musique qui venait de les tenir sous le charme. Ils se détournèrent, et virent deux êtres en forme d'hommes; pourtant, les disciples distinguèrent aussitôt qu'ils venaient du ciel; les anges leur adressèrent alors ces paroles d'encouragement: "Hommes galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé d'avec vous dans le ciel, en reviendra de la même manière que vous l'y avez vu monter."1 Ces anges faisaient partie de la cohorte d'anges qui avait attendu Jésus dans une nuée éclatante, pour l'escorter jusqu'à son trône; et par sympathie comme par amour pour ceux que le Sauveur avait quittés, ils venaient enlever toute incertitude de leur esprit, et leur donner l'assurance qu'il reviendrait sur la terre. VJC 574 2 Le ciel entier attendait le Sauveur pour l'accueillir dans les cours célestes. En montant au ciel, il ouvrait la marche, suivi de la multitude de captifs qu'il avait ressuscités lorsqu'il sortit du tombeau. Les armées célestes l'escortèrent avec des chants de joie et de triomphe. Aux portes de la cité de Dieu, une phalange innombrable d'anges attendait sa venue. Comme il approchait des portes de la ville, les anges qui escortaient la Majesté du ciel s'adressèrent, triomphants, à ceux qui étaient aux portes: "Portes, élevez vos têtes; portes éternelles, haussez-vous, et le Roi de gloire entrera."1 VJC 575 1 Les anges qui attendent aux portes de la ville demandent en de mélodieux transports: "Qui est ce Roi de gloire?" Sur quoi les anges qui font l'escorte répondent en chants ravissants de joie: "C'est l'Eternel fort et puissant dans les combats. Portes, élevez vos têtes; élevez-les aussi, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera." De nouveau, les anges qui attendent demandent: "Qui est ce Roi de gloire?" et les anges qui arrivent avec le Sauveur, de répondre en notes mélodieuses: "C'est l'Eternel des armées; c'est lui qui est le Roi de gloire." Alors les portes de la cité de Dieu sont ouvertes toutes grandes, et le cortége céleste passe au milieu d'un retentissement de musique angélique. Puis Christ prend place sur le trône de son Père, et toutes les armées célestes l'entourent. VJC 575 2 Le Sauveur présente alors les captifs qu'il a délivrés des chaînes de la mort, au prix de sa propre vie. Il place de ses mains d'immortelles couronnes sur leurs fronts; car ce sont les représentants et les exemples de ceux qui seront rachetés par le sang de Christ, de toutes nations, langues et peuples, et qui ressusciteront des morts lorsqu'il appellera les justes hors de leurs sépulcres, à sa seconde venue. Ils verront alors les marques du Calvaire dans le corps glorifié du Fils de Dieu. Leur plus grande joie sera de se trouver en présence de celui qui est assis sur le trône; et les saints, ravis, s'écrieront: "Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui .... Il se distingue entre dix mille.... Et toute sa personne est pleine de charme." VJC 575 3 Pénétrés d'adoration et de joie, les anges se prosternent devant lui, tandis que ce chant joyeux se répercute à travers les cours célestes: "L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, les richesses, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange."1 Les chants de triomphe se mêlent à la musique des harpes, et les cieux, remplis d'une délicieuse harmonie, semblent déborder d'allégresse et de louange. Le Fils de Dieu a triomphé du prince des ténèbres, il a vaincu la mort et le sépulcre, et les cieux retentissent des transports joyeux que font entendre des millions de voix qui disent: "A celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient louange, honneur, gloire et force aux siècles des siècles!" ------------------------Vers un meilleur Avenir VMA 6 1 Le sens du présent et de l'avenir VMA 7 0 Chapitre 1 -- L'origine du mal et de la douleur VMA 19 0 Chapitre 2 -- Les pièges de l'ennemi VMA 31 0 Chapitre 3 -- Le mensonge sur l'immortalité VMA 49 0 Chapitre 4 -- Peut-on se communiquer avec les morts? VMA 61 0 Chapitre 5 -- La liberté de conscience menacée VMA 79 0 Chapitre 6 -- L'imminence de la lutte VMA 91 0 Chapitre 7 -- Notre seule sécurité VMA 103 0 Chapitre 8 -- Le temps de détresse VMA 125 0 Chapitre 9 -- La libération du peuple de Dieu VMA 143 0 Chapitre 10 -- La fin de la tragédie ------------------------Le sens du présent et de l'avenir VMA 6 1 Pour des millions de personnes, la vie est absurde et dépourvue de sens. La science, la technologie, même la philosophie et la théologie, ont considéré les êtres humains comme de simples produits du hasard. Néanmoins, consciemment ou inconsciemment, tant les hommes que les femmes trouvent difficile d'accepter une existence sans but. La violence, les protestations, la révolte et la toxicomanie sont, dans bien des cas, les manifestations irrationnelles de ceux qui luttent contre un affreux sentiment de confusion, qui est le propre des êtres désorientés. Comme des orphelins, ils se posent des questions dans leur solitude et leur désespoir: "Qui suis-je? Qui sont mes parents? Pourquoi m'ont-ils abandonné? Comment pourrai-je les retrouver?" VMA 6 2 Il y a ceux qui vont vers la science en quête d'une réponse, en se mettant à l'écoute des grands radiotélescopes, qui prennent le rythme des étoiles, comme pour poser les questions: VMA 6 3 Existe-t-il par là quelqu'un qui me connaisse? Quelqu'un qui s'intéresse à moi? Mais la science n'a pas de réponse. La science peut répondre à des questions sur les mécanismes des choses: Comment est fait un atome? Comment se divise-t-il? Comment fonctionne notre esprit? De quoi est constitué l'univers? Mais elle est incapable d'expliquer les buts de telles réalités. VMA 6 4 La science ne peut pas nous dire pourquoi un atome existe; pourquoi il y a des êtres humains dans le monde; pourquoi l'univers existe. Elle ne peut pas répondre non plus aux questions angoissantes que les gens se posent partout et qui inquiètent extrêmement les personnes qui réfléchissent: VMA 6 5 S'il existe une justice et un sens dans l'univers, pourquoi l'innocent souffre-t-il aussi bien que le coupable? Y a-t-il une vie après la mort? Est-ce que je subsisterai en tant qu'individu? VMA 6 6 Est-ce que les églises chrétiennes de notre temps représentent vraiment Dieu? Où est la vérité? VMA 6 7 Quel futur attend notre monde? Finira-t-il avec les sanglots d'un enfant qui se débat les râles de ses dernières respirations, dans une atmosphère contaminée, ou avec l'éclatement formidable d'un enfer atomique produit par une bombe à hydrogène? Ou est-ce que les êtres humains -- qui dans toute l'histoire n'ont jamais réussi à maîtriser leur propre égoïsme -- tout d'un coup vont réussir à bannir le mal, la guerre, la pauvreté et même la mort? VMA 6 8 Ce livre apporte des réponses qui ont un sens et un fondement solide; des réponses réconfortantes. La vie a un sens. Nous ne sommes pas seuls dans l'univers! Il y a quelqu'un qui veille sur nous et qui s'intéresse à nous! Quelqu'un qui, d'ailleurs, est complètement impliqué dans le développement de l'histoire humaine, qui en personne, s'est uni avec notre race de façon à ce que nous puissions l'atteindre et que lui, à son tour, puisse venir à nous. Quelqu'un dont la main toute-puissante a dirigé notre monde et le ramènera bientôt à la paix! VMA 6 9 Mais, il y a très longtemps, un être cosmique persuasif a voulu prendre le contrôle de notre monde et de faire échouer le plan de Dieu pour le bonheur de la famille humaine. Dans un langage graphique -- que des milliers de personnes ont considéré comme un langage inspiré -- l'auteure de ce livre lève le voile de la confusion et de l'inconnu, et d'une façon courageuse elle expose les stratégies de cette puissante personnalité, quoiqu'invisible, dont la main s'étend pour dominer notre monde. Sur la scène de des gouvernants indignes et des dirigeants religieux inconséquents participent à cette grande conspiration. VMA 6 10 un tel livre a pu être publié, et circuler, puisqu'il nomme de façon très directe quelques unes des institutions les plus puissantes de notre temps. Il nous donne la raison pour laquelle une Réforme est demandée, et pourquoi celle-ci s'est arretée; il nous raconte la triste histoire de l'église apostolique, des alliances persécutrices; la formation d'une dangereuse union entre l'Eglise et l'Etat, qui doit jouer un rôle important dans l'achèvement de la lutte millénaire entre le bien et le mal. Et il nous informe que tout être humain sera impliqué dans ce terrible conflit. VMA 6 11 Ici l'auteure écrit sur des choses qui n'existaient même pas à son époque, et parle avec une sincérité qui trouble et qui alarme, mais qui, à la fois, oriente. Les différents aspects de la controverse sont si grands, et les conséquences possibles si énormes, que quelqu'un devait forcément se faire l'écho de ces mots d'avertissement. VMA 6 12 Personne, en lisant ce livre, n'osera croire que seul le hasard l'a poussé à le lire. Les éditeurs. ------------------------Chapitre 1 -- L'origine du mal et de la douleur VMA 7 0 "Ton coeur s'est élevé, et tu as dit: 'Je suis Dieu, Je suis assis sur le siège de Dieu, au sein des mers!' Toi, tu es homme et non Dieu." Ezéchiel 28:2. "La femme vit que l'arbre était bon à manger (...), elle prit de son fruit, et en mangea." Genèse 3:6. VMA 7 1 L'origine et la raison d'être du péché sont pour bien des esprits un sujet de vive perplexité. Voyant le mal et ses terribles conséquences, ils se demandent comment tant de souffrances et de malignité peuvent se concilier avec la souveraineté d'un être infini en puissance, en sagesse et en amour. Incapables de pénétrer ce mystère, ils cherchent l'explication dans de fausses interprétations et dans des traditions humaines qui leur ferment les yeux sur des vérités essentielles au salut et clairement révélées dans la Bible. VMA 7 2 D'autres, enclins au doute et à la critique, trouvent dans le fait que, malgré leurs recherches, ils ne sont pas parvenus à résoudre le problème de l'existence du péché, une excuse pour rejeter en bloc toute la Bible, où sont consignés le caractère de Dieu, sa nature et ses principes à l'égard du péché. VMA 7 3 Il n'est pas possible de donner de l'apparition du péché une explication qui en justifie l'existence, mais on en sait assez sur son origine et ses conséquences ultimes pour pouvoir admirer la justice et l'amour de Dieu dans sa manière d'agir en présence du mal. Dieu n'est pas responsable de l'entrée du péché dans le monde: rien n'est plus clairement enseigné par les Ecritures. Aucun refus arbitraire de la grâce divine, aucune erreur dans le gouvernement divin n'a donné lieu à un mécontentement et à une révolte. VMA 7 4 Le péché est un intrus mystérieux et inexplicable; sa présence est injustifiable. L'excuser, c'est le défendre. S'il pouvait être excusé, s'il avait une raison d'être, il cesserait d'être le péché. La seule définition qu'on puisse en donner est celle de la Parole de Dieu: "le péché est la transgression de la loi"; c'est la manifestation d'un principe réfractaire à la grande loi d'amour, base du gouvernement divin. VMA 8 1 Avant l'apparition du mal, la paix et la joie régnaient dans l'univers. Tout y était conforme à la volonté du Créateur. L'amour pour Dieu était suprême et l'amour mutuel impartial. Jésus-Christ, Verbe et Fils unique de Dieu, était un avec le Père éternel; un par sa nature, par son caractère, par ses desseins. Il était le seul être de l'univers admis à connaître tous les conseils et tous les plans de Dieu. C'est par lui que Dieu avait créé les êtres célestes. "Car en lui ont été créés toutes les choses qui sont dans les cieux (...), trônes, dignités, dominations, autorités." Colossiens 1:16. Au Fils comme au Père, l'univers entiers était soumis. VMA 8 2 La loi de l'amour étant à la base du gouvernement de Dieu, le bonheur de toutes les créatures dépendait de leur parfait accord avec les grands principes de cette loi. Dieu demande de toutes ses créatures un service d'amour, un hommage qui découle d'une appréciation intelligente de son caractère. Ne prenant aucun plaisir à une obéissance forcée, il accorde à chacun le privilège de la liberté morale permettant à tout de lui rendre un service volontaire. Le premier orgueilleux VMA 8 3 Mais un être voulut pervertir cette liberté. Le péché prit naissance dans le coeur de celui qui, après le Christ, avait été le plus hautement honoré de Dieu, et qui était le plus puissant et le plus glorieux de tous les habitants du ciel. Avant sa chute, Lucifer, le Porte-Lumière, était un "chérubin protecteur" saint et sans tache. "Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. Tu étais en Eden, le jardin de Dieu; tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses. (...) Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu; tu marchais au milieu des pierres étincelantes. Tu as été intègre dans tes voies depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi." Ezéchiel 28:12-15. VMA 9 1 Lucifer aurait pu conserver le faveur de Dieu. Aimé et honoré des armées angéliques, il aurait pu faire servir ses nobles facultés au bien de son entourage et à la gloire de son Créateur. Mais, dit le prophète, "ton coeur s'est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat". Ezéchiel 28:17. Peu à peu, Lucifer se laissa aller au désir de s'élever au-dessus de la position qui lui avait été assignée. "Tu as voulu te persuader que tu étais un dieu. (...) Tu disais en ton coeur. (...) J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée. (...) Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut." Ezéchiel 28:6 (V. synodale). VMA 9 2 Au lieu de veiller à exalter Dieu au suprême degré et à lui assurer le première place dans l'affection de ses créatures, Lucifer chercha à capter à son profit leur allégeance et leurs hommages. Convoitant l'honneur que le Père avait conféré à son Fils, le prince des anges aspira à une puissance dont le Christ seul détenait la prérogative. VMA 9 3 Le ciel entier réfléchissait la gloire du Créateur et proclamait ses louanges. Tant que Dieu avait été ainsi honoré, on n'avait connu que la paix et la joie. Mais une note discordante, l'exaltation du moi, troubla soudain l'harmonie céleste. Ce sentiment, si contraire aux desseins du Créateur, éveilla de sombres pressentiments chez les êtres qui rendaient à Dieu les honneurs suprêmes. Des conseils célestes adressèrent à Lucifer d'instantes exhortations. Le Fils de Dieu lui représenta la grandeur, la bonté et la justice du Maître de l'univers, ainsi que la nature sacrée et l'immutabilité de sa loi. C'est Dieu lui-même qui avait établi l'ordre qui régnait dans le ciel. En s'en écartant, Lucifer déshonorait son Créateur et attirait le malheur sur sa tête. Mais cet avertissement, donné avec amour et compassion, ne fit qu'éveiller un esprit de résistance. Cédant à sa jalousie envers le Fils de Dieu, Lucifer s'obstina. VMA 9 4 L'orgueil que lui inspirait sa haute situation fit naître en lui le désir de la suprématie. Oubliant les grands honneurs dont il était l'objet de la part de son Créateur, fier de l'éclat de sa gloire, il aspira à l'égalité avec Dieu. Aimé et vénéré des armées célestes, il surpassait tous les anges en sagesse et en magnificence. Le Fils de Dieu cependant était reconnu comme le Souverain du ciel. Il partageait la puissance et l'autorité du Père, et participait à tous ses conseils. Lucifer, qui n'était pas informé de la même manière de tous les desseins du Tout-Puissant, demandait: "Pourquoi le Fils aurait-il la suprématie? Pourquoi est-il élevé au-dessus de moi?" Le mal en action VMA 10 1 Abandonnant alors sa place en la présence immédiate de Dieu, le fier chérubin alla semer la discorde parmi les anges. Opérant dans le secret, et tout en cachant d'abord ses intentions réelles sous le masque d'une grande vénération pour Dieu, il s'efforça de soulever le mécontentement contre les lois qui gouvernaient les êtres célestes, affirmant qu'elles imposaient des restrictions inutiles. Il prétendait que, eu égard à leur sainteté, les anges ne devaient connaître d'autre loi que leur bon plaisir. Pour gagner leur sympathie, il donna à entendre que Dieu l'avait traité injustement en accordant les honneurs suprêmes à son Fils, affirmant qu'en aspirant à une puissance plus grande et à de nouveaux honneurs, il ne recherchait pas son propre avantage, mais seulement la liberté des habitants du ciel, leur permettant d'atteindre un degré d'existence plus élevé. VMA 10 2 Dans sa grande miséricorde, Dieu supporta longtemps Lucifer. Il ne le destitua pas de sa haute position dès les premières manifestations de son mécontentement, ni même lorsqu'il commença à propager ses idées parmi les anges fidèles. Le pardon lui fut offert à plusieurs reprises à condition qu'il se repente et se soumette. VMA 10 3 Des démarches que seuls un amour et une sagesse infinis pouvaient concevoir furent tentées pour le convaincre de son erreur. Jamais, auparavant, le mécontentement n'avait été ressenti dans le ciel. VMA 10 4 Lucifer lui-même ne vit pas tout d'abord son erreur et il ne comprit pas la vraie nature de ses sentiments. Aussi lorsqu'on lui prouva que son attitude hostile n'avait pas de raison d'être, convaincu de ses torts, il vit que l'autorité divine était juste et qu'il devait la reconnaître comme telle devant le ciel tout entier. S'il l'avait fait, il eût pu être sauvé, et bien des anges avec lui. Il n'avait pas encore, à ce moment-là, levé ouvertement l'étendard de la révolte contre Dieu. Il avait bien abandonné sa position de chérubin protecteur, mais s'il était revenu sus ses pas en reconnaissant la sagesse du Créateur, et s'était contenté de la place qui lui avait été assignée dans le grand plan divin, il aurait été rétabli dans ses fonctions. Mais l'orgueil l'empêcha de se soumettre. S'obstinant dans sa mauvaise voie, il soutint qu'il n'avait pas lieu de se repentir, et se déclara ouvertement en lutte avec son Créateur. VMA 11 1 A partir de ce moment, il employa toutes les ressources de sa gigantesque intelligence à capter la sympathie des anges qui avaient été sous ses ordres. Dans l'intérêt de sa perfide ambition et sa trahison, il n'hésita pas à fausser le sens des avertissements et des conseils que Jésus lui avait donnés. A ceux qui lui étaient le plus attachés par les liens de l'amitié, il fit croire qu'il était mal jugé, que sa position n'était pas respectée, et qu'on voulait porter atteinte à sa liberté. De là, il en vint à attaquer directement le Fils de Dieu, qu'il accusait du dessein de l'humilier devant tous les habitants du ciel. Puis, pour donner le change aux anges restés loyaux, il accusait ceux qu'il ne pouvait tromper et faire passer dans son camp, de trahir la cause du ciel, c'est-à-dire d'agir comme il agissait lui-même. Pour donner de la vraisemblance à l'accusation d'injustice qu'il portait contre Dieu, il faussait les paroles et les actes du Créateur. Son système consistait à embarrasser les anges par des arguments subtils touchant les desseins de Dieu. VMA 11 2 Ce qui était simple, il l'enveloppait de mystère; et, en dénaturant artificieusement les faits, il jetait le doute sur les déclarations les plus formelles de l'Eternel. Sa haute position et ses rapports intimes avec l'administration divine donnaient tant de poids à ses paroles, qu'un grand nombre d'anges embrassèrent le parti de la révolte contre l'autorité du ciel. VMA 11 3 Dans sa lutte contre le péché, Dieu ne pouvait employer d'autres armes que la justice et la vérité, tandis que Lucifer pouvait faire usage de flatterie et de mensonge. Falsifiant les paroles de Dieu et calomniant les plans de son gouvernement, il prétendit que Dieu n'était pas juste en imposant des lois et des règlements aux habitants du ciel; qu'en exigeant de ses créatures la soumission et l'obéissance, il n'avait en vue que sa propre exaltation. Aussi l'habileté, les sophismes et la calomnie dont il usa lui donnèrent-ils au début un avantage considérable. VMA 11 4 Masquant ses plans sous une apparence de loyauté, il soutint qu'il travaillait à la gloire de Dieu, à la stabilisation de son gouvernement et au bonheur de tous les habitants célestes. Tout en semant l'insoumission parmi les anges qu'il avait sous ses ordres, il donnait hypocritement à entendre qu'il travaillait à éliminer les causes de mécontentement. En proposant des modifications dans les lois et le gouvernement de Dieu, il affirmait que, loin d'être en révolte, il ne cherchait qu'à contribuer à la sauvegarde de l'harmonie du ciel et au bonheur de l'univers. VMA 11 5 Faisant un pas de plus, il se mit à rendre Dieu et son administration responsables du désordre qu'il avait lui-même créé, tout en se faisant fort de corriger et d'améliorer les statuts de l'Eternel. Il demandait seulement qu'on lui permît de démontrer, en effectuant des changements indispensables, le bien-fondé de ses prétentions. La patience du Créateur VMA 11 6 Dans sa sagesse, Dieu laissa Lucifer poursuivre sa campagne jusqu'au moment où elle éclaterait au grand jour. Ses desseins étaient tellement enveloppés de mystère qu'il était difficile, tant qu'il ne s'était pas complètement dévoilé, de démasquer le chérubin protecteur devant les hôtes célestes qui le chérissaient et sur lesquels il exerçait une profonde influence. D'ailleurs, le péché n'avait encore jamais pénétré dans l'univers de Dieu, et les êtres saints qui peuplaient le ciel n'avaient aucune idée de sa malignité et de ses conséquences. VMA 12 1 D'autre part, le gouvernement de Dieu ne s'étendant pas seulement aux habitants du ciel, mais à ceux de tous les mondes créés, Satan (l'adversaire) songea que s'il pouvait entraîner les anges dans sa révolte, il pourrait aussi ajouter les autres mondes à son empire. Il fallait donc que l'univers tout entier comprît le caractère réel de l'usurpateur et la vraie nature de ses machinations. Il fallait que, devant les habitants du ciel et de tous les mondes, fussent démontrées la justice de Dieu et la perfection de sa loi. Dans l'intérêt de l'univers entier à travers les âges éternels, il importait que chacun pût voir sous leur véritable jour les accusations de Lucifer contre le gouvernement divin. Il fallait, en outre, d'une matière indubitable, que l'immutabilité de la loi de Dieu fût établie et que les accusations du grand révolté fussent condamnées par ses propres oeuvres. VMA 12 2 Il fallait laisser mûrir le mal. Voilà pourquoi, lorsqu'il fut décidé que Satan ne serait plus toléré dans le ciel, Dieu ne jugea pas à propos de lui ôter la vie. Le Créateur ne peut agréer qu'une adoration fondée sur un sentiment d'amour et une allégeance dictée par la conviction de sa justice et de sa bonté. Or, si la peine capitale avait été infligée au grand coupable, les habitants du ciel et des autres mondes, encore incapables de comprendre la nature et les conséquences du péché, n'auraient pas pu, dans cet acte sommaire, discerner la justice et la miséricorde de Dieu. Si l'existence de Satan avait été immédiatement supprimée, l'univers aurait servi Dieu par crainte plutôt que par amour. Les sympathies qui allaient au chef de la révolte n'auraient pas complètement disparu, et l'esprit d'insurrection n'aurait pas été entièrement déraciné. VMA 13 1 Quand on annonça au chef de rebelles qu'il allait être expulsé, avec tous ses partisans, du séjour de la félicité, il afficha hardiment son mépris pour la loi du Créateur, et réitéra son affirmation que les anges n'avaient pas besoin d'autre loi que leur volonté, qui les guiderait toujours dans la bonne voie. Prétendant que les statuts divins portaient atteinte à leurs libertés, il déclara que son dessein était d'obtenir l'abolition de toute espèce de loi, ajoutant qu'affranchies de ce joug, les intelligences célestes entreraient dans une existence plus élevée et plus glorieuse. L'étendue du mal VMA 13 2 A l'unanimité, Satan et ses anges accusèrent le Fils de Dieu d'être l'auteur responsable du schisme, affirmant que s'ils n'avaient pas été réprimandés, ils ne se seraient jamais révoltés. Obstinés et effrontés dans leur révolte, et se disant cyniquement les victimes d'un pouvoir oppresseur, le grand rebelle et ses partisans furent enfin bannis du ciel. VMA 13 3 L'esprit qui a fait naître la révolte dans la demeure de Dieu la fomente encore aujourd'hui sur la terre. Satan poursuit parmi les hommes l'oeuvre commencée chez les anges. Il règne maintenant sur "les enfants de la rébellion". Comme lui, ceux-ci s'efforcent de supprimer les restrictions imposées par la loi de Dieu, et c'est par la transgression de ses préceptes qu'ils promettent aux hommes la liberté. La lutte contre le péché suscite encore aujourd'hui la résistance et la haine. Quand Dieu parle aux consciences par des messages d'avertissement, Satan pousse les hommes à se justifier et à chercher de la sympathie. Au lieu d'abandonner leurs erreurs, ils excitent l'indignation contre ceux qui les censurent, comme si ces derniers étaient la cause du mal. Depuis Abel jusqu'à maintenant, cet esprit s'est toujours manifesté envers ceux qui osent condamner le péché. VMA 13 4 C'est en calomniant le caractère de Dieu comme il l'avait fait dans le ciel, et en le représentant comme sévère et tyrannique, que Satan a fait tomber l'homme dans le mal. Ayant réussi, il déclare que ce sont les injustes restrictions de Dieu qui ont amené la chute de l'homme, comme elles ont provoqué sa propre défection. VMA 13 5 L'Eternel, en revanche, définit son caractère comme suit: "Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent." Exode 34:6, 7. VMA 13 6 En bannissant Satan du ciel, Dieu manifestait sa justice et soutenait l'honneur de son trône. Mais quand, entraîné par la supercherie du grand apostat, l'homme eut péché, Dieu donna une preuve de son amour en livrant son Fils unique à la mort en faveur de l'espèce humaine. C'est au Calvaire que le caractère de Dieu se révéla. La croix prouva à l'univers tout entier que la rébellion de Lucifer n'était nullement imputable au gouvernement de Dieu. VMA 13 7 Dans la lutte entre le Christ et Satan, durant le ministère du Sauveur, le véritable caractère du grand séducteur se révéla. Rien ne fut plus propre à éteindre chez les anges et chez toutes les intelligences de l'univers la dernière étincelle d'affection pour Lucifer, que sa guerre cruelle contre le Rédempteur du monde. L'audace blasphématoire avec laquelle il osa demander à Jésus de lui rendre hommage, la hardiesse présomptueuse qui le poussa à le transporter au haut de la montagne et au sommet du temple, la perfidie dont il fit preuve en lui suggérant de se précipiter d'une hauteur vertigineuse, la malignité inlassable avec laquelle il le harcela de lieu jusqu'à inciter les sacrificateurs et le peuple à renier son amour et à s'écrier: "Crucifie-le! Crucifie-le!" -- tout cela provoqua l'étonnement et l'indignation de l'univers. VMA 14 1 C'est Satan qui poussa le monde à rejeter Jésus-Christ. Voyant que la miséricorde, l'amour, la compassion et la tendresse du Sauveur représentaient aux yeux du monde la caractère de Dieu, Satan fit usage de toute sa puissance et de toute son astuce pour le supprimer. Il contesta chacune des prétentions du Fils de Dieu et employa comme agents des hommes chargés de semer sa vie de souffrance et de tristesse. Les sophismes et les mensonges par lesquels il s'efforça d'entraves l'oeuvre de Jésus, la haine manifestée par ses sicaires, ses cruelles accusations contre une vie de bonté sans exemple: tout cela dénotait une rancoeur séculaire qui se déchaîna sur le Fils de Dieu au Calvaire comme un torrent de malignité, de haine et de vengeance que le ciel entier contempla dans un silence glacé d'horreur. VMA 15 1 Son sacrifice consommé, Jésus monta aux cieux, mais il n'accepta les hommages des anges qu'après avoir présenté au Père cette requête: "Je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Jean 17:24. En accents d'une puissance et d'un amour inexprimables, le Père fit entendre de son trône cette réponse: "Que tous les anges de Dieu l'adorent!" Hébreux 1:6. Jésus était sans tache. Son humiliation finie, son sacrifice consommé, il reçut un nom qui est au-dessus de tout autre nom. VMA 15 2 Désormais, la culpabilité de Satan était inexcusable. Il s'était montré tel qu'il est: menteur et meurtrier. On comprit que l'esprit qu'il manifestait parmi les hommes qui s'étaient rangés sous son sceptre, il l'aurait introduit dans le ciel s'il en avait eu la possibilité. Il avait prétendu que la transgression de la loi de Dieu ouvrirait une ère de gloire et de liberté: on voyait maintenant qu'elle n'avait amené que l'esclavage et la dégradation. VMA 15 3 Les accusations mensongères de Lucifer contre le caractère et le gouvernement de Dieu apparurent sous leur vrai jour. Il avait affirmé qu'en exigeant de ses créatures la soumission et l'obéissance, Dieu demandait d'elles un renoncement et des sacrifices auxquels il n'eût pas consenti lui-même et recherchait uniquement sa gloire personnelle. Or chacun pouvait maintenant constater que, pour sauver une race pécheresse, le Maître de l'univers n'avait pas reculé devant le plus grand sacrifice auquel son amour eût pu consentir; "car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même". 2 Corinthiens 5:19. On vit aussi que Lucifer, assoiffé de gloire et de domination, avait ouvert la porte au péché, tandis que, pour détruire le mal, le Fils de Dieu s'était humilié en devenant obéissant jusqu'à la mort. Le plan de la croix VMA 15 4 Dieu avait témoigné de l'horreur pour les principes de la rébellion, et le ciel tout entier voyait maintenant éclater sa justice, tant dans la condamnation de Satan que dans la rédemption de l'homme. Lucifer avait déclaré que si la loi était immuable et si chaque transgression devait être punie, tout transgresseur devait être à jamais exclu de la faveur du Créateur. Il avait affirmé que l'espèce humaine ne pouvait pas être rachetée et qu'elle était, par conséquent, sa légitime proie. Mais la mort de Jésus en faveur de l'homme était un argument irrésistible: la pénalité de la loi était tombée sur un Etre qui était l'égal de Dieu, laissant l'homme libre d'accepter sa justice et de triompher de la puissance de Satan, de même que le Fils de Dieu en avait été vainqueur. Ainsi, tout en demeurant juste, Dieu avait justifié ceux qui croient en Jésus. VMA 16 1 Mais si le Christ est venu souffrir et mourir, ce n'est pas seulement pour assurer le salut de l'homme. S'il est venu pour rendre la loi de Dieu "grande et magnifique", ce n'est pas uniquement pour les habitants de cette terre: son grand sacrifice démontre à l'univers entier que cette loi est immuable. Si elle avait pu être abolie, le Fils de Dieu n'aurait pas dû donner sa vie pour en expier la transgression. Sa mort en prouve l'immutabilité. L'expiation consentie par l'amour du Père et du Fils pour assurer la rédemption des pécheurs démontre -- et pouvait seule démontrer -- à l'univers entier que la justice et la miséricorde sont à la base de la loi et du gouvernement de Dieu. VMA 16 2 Tout en proclamant à l'univers l'immutabilité de la loi, la croix du Calvaire affirme que le salaire du péché, c'est la mort. Ce cri du Sauveur expirant: "Tout est accompli" a sonné le glas de Satan. L'issue du grand conflit séculaire était désormais décidée et l'extirpation finale du mal assurée. Le Fils de Dieu est descendu dans la tombe "afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable". Hébreux 2:14. VMA 16 3 Au jugement dernier, quand le Juge de toute la terre demandera à Satan: "Pourquoi t'es-tu révolté contre moi et m'as-tu ravi mes sujets?" l'auteur du mal restera bouche close. Toute les lèvres seront fermées et toutes les armées de la rébellion resteront silencieuses. VMA 16 4 L'ambition de Lucifer l'avait poussé à dire: "J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. (...) Je serai semblable au Très-Haut." Dieu a répondu: "Je te réduis en cendre sur la terre. (...) Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais!" Ésaïe 14:13, 14. Lorsque le jour viendra, "ardent comme une fournaise, tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l'Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau". Malachie 4:1. VMA 16 5 Dieu a fait de la révolte de Satan une leçon pour l'univers dans tous les siècles à venir, un témoignage perpétuel de la nature et des terribles conséquences du péché. VMA 16 6 L'application des principes de Lucifer et leurs effets sur les anges et les hommes devaient donner une juste idée de ce qu'il en coûte de braver l'autorité divine. Cette expérience devait prouver que le bien-être de toutes les créatures dépend de la permanence du gouvernement et des lois de Dieu. L'histoire de cette sombre révolte devait être pour tous les anges une sauvegarde perpétuelle révélant définitivement le caractère de la désobéissance et de sa pénalité. VMA 17 1 L'univers tout entier aura été témoin de la nature et des conséquences du péché. La totale extirpation du mal qui, accomplie au début, eût été un sujet d'effroi pour les anges et eût terni l'honneur de Dieu, proclamera hautement son amour et établira son honneur devant l'univers fidèle et joyeusement soumis à sa loi. Plus jamais le mal ne reparaîtra. Dieu a fait cette déclaration: "La détresse ne paraîtra pas deux fois." Nahum 1:9. La loi de Dieu, dénigrée par Satan, qualifiée de joug d'esclavage, sera honorée comme une loi de liberté. Une création éprouvée et restée fidèle ne cherchera plus à déserter celui dont l'amour insondable et la sagesse infinie lui auront été si abondamment manifestés. ------------------------Chapitre 2 -- Les pièges de l'ennemi VMA 19 0 "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" Romains 8:31. "Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter." 1 Corinthiens 10:13. VMA 19 1 Le conflit qui se livre entre Jésus-Christ et Satan depuis six mille ans touche à son terme. Aussi Lucifer redouble-t-il d'énergie dans sa tentative de faire échouer l'oeuvre du Sauveur en faveur de l'homme. Retenir les âmes dans les ténèbres et l'impénitence jusqu'à ce que le ministère sacerdotal de Jésus prenne fin et qu'il n'y ait plus de sacrifice pour le péché, tel est son objectif. VMA 19 2 Quand son activité ne rencontre point d'obstacles, quand le monde et l'Eglise sont indifférents, toute appréhension le quitte; en effet, il ne court aucun danger de perdre ceux qui n'aspirent qu'à faire sa volonté. Mais dés que la question des choses éternelles est posée et que des personnes commencent à se demander: "Que faut-il que je fasse pour être sauvé?" il accourt pour s'opposer au Seigneur et contrecarrer l'influence du Saint-Esprit. VMA 19 3 Les Ecritures nous apprennent qu'un jour, alors que les anges de Dieu étaient venus se présenter devant le Seigneur, Satan "vint aussi au milieu d'eux" (Job 1:6), non pour se prosterner devant le Roi du ciel, mais pour intriguer contre les justes. Dans la même intention, il se rend là où l'on se réunit pour adorer Dieu. Quoique invisible, il s'emploie activement à imposer ses suggestions aux adorateurs. En habile général, il dresse ses plans à l'avance. Pendant que le messager de Dieu sonde les Ecritures, il prend note du sujet qui sera traité. Il use alors de toute son habileté et de toute sa ruse pour diriger les circonstances de manière que ceux qu'il séduit sur ce point précis ne reçoivent pas le message de Dieu. Celui qui en a le plus besoin sera retenu par quelque affaire pressante, ou empêché d'une autre manière d'entendre les vérités qui seraient pour lui une "odeur de vie donnant la vie". VMA 20 1 D'autre part, voyant les serviteurs de Dieu souffrir des ténèbres spirituelles qui enveloppent le monde et demander à Dieu la grâce et la puissance nécessaires pour rompre le charme de l'indifférence, de l'insouciance et de l'indolence, il met en jeu ses artifices avec un redoublement de zèle. Il incite les hommes à émousser leurs sens par l'appétit ou par quelque autre vice, les rendant ainsi incapables d'entendre les avertissements dont ils ont le plus pressant besoin. VMA 20 2 Satan sait fort bien que tous ceux qu'il peut amener à négliger la prière et l'étude de la Parole de Dieu succomberont à ses assauts. Aussi invente-t-il toute espèce de distractions. Il y a toujours eu des gens qui, tout en professant la piété, se sont fait une spécialité de critiquer le caractère, les croyances des personnes dont ils ne partagent pas les opinions. Ces accusateurs des frères sont les meilleurs collaborateurs de Satan. Ils sont nombreux et, quand Dieu est à l'oeuvre, ils se montrent d'autant plus actifs. Ils tordent et discréditent les paroles et les actes de ceux qui aiment la vérité et conforment leur vie à ses exigences. Ils traitent d'égarés ou de séducteurs les serviteurs de Dieu les plus fervents et les plus désintéressés. Ils font leur affaire de dénigrer les mobiles de toute action noble et sincère, de répandre des insinuations et de jeter la suspicion dans les âmes candides. Tout moyen leur est bon, pour faire paraître faux et pernicieux ce qui est bon et recommandable. VMA 20 3 Mais il n'y a pas lieu de se méprendre à leur sujet: "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Matthieu 7:16. Il est facile de voir qui est leur père, de quel exemple ils s'inspirent, et de qui ils sont les collaborateurs, car leur travail ressemble parfaitement à celui de Satan, le grand calomniateur, "l'accusateur de nos frères". Apocalypse 12:10. VMA 21 1 Pour égarer les âmes, le séducteur en chef ne manque pas d'agents prêts à répandre toutes les erreurs imaginables. Il engendre diverses hérésies adaptées au goût et aux aptitudes de personnes dont il désire consommer la ruine. Sa tactique est de faire entrer dans l'Eglise des inconvertis qui y sèmeront le doute et l'incrédulité, entravant ainsi ceux qui désirent voir progresser l'oeuvre de Dieu et progresser avec elle. Des personnes qui n'ont pas une foi réelle en Dieu ou en sa Parole souscrivent à quelques principes de la vérité, passent pour chrétiennes et réussissent à faire prendre leurs erreurs pour des doctrines scripturaires. VMA 21 2 L'idée selon laquelle ce que l'on croit a peu d'importance constitue l'une des plus dangereuses séductions de Satan. Il sait que la vérité sanctifie celui qui la reçoit avec amour; c'est pourquoi il s'efforce constamment de la remplacer par de fausses théories, par des fables, par un autre Evangile. Dès l'origine, les serviteurs de Dieu on dû lutter contre de faux docteurs qui étaient non seulement des hommes vicieux, mais des propagateurs d'idées fausses et dangereuses. Elie, Jérémie, Paul se dressèrent avec une fermeté inflexible contre les docteurs qui détournaient les hommes de la Parole de Dieu. Le libéralisme qui n'attache aucune importance à la pure doctrine ne trouvait pas grâce aux yeux de ces saints champions de la vérité. La Bible dans la cible VMA 22 1 Les interprétations vagues et fantaisistes des Ecritures, les nombreuses théories contradictoires qui ont cours dans le monde chrétien et jettent la confusion dans les esprits, sont l'oeuvre de notre grand adversaire. La discorde et les divisions qui séparent les églises chrétiennes sont dues en grande partie à la coutume de tordre les Ecritures pour y trouver des arguments destinés à étayer quelque théorie favorite. Au lieu d'étudier la Parole de Dieu avec soin et humilité pour y chercher la connaissance de la volonté de son auteur, beaucoup de gens n'y cherchent que des choses bizarres ou originales. VMA 22 2 Pour soutenir des doctrines erronées ou des pratiques non chrétiennes, ils prennent des passages de l'Ecriture détachés de leur contexte en se bornant parfois à en citer un demi-verset, alors que la suite du texte donnerait une tout autre idée. Imitant la ruse du serpent, ils se retranchent derrière des déclarations décousues qui semblent confirmer leurs prétentions charnelles. Plusieurs tordent ainsi volontairement la Parole de Dieu. D'autres, qui sont doués d'une vive imagination, s'emparent des figures et des images de la Bible et les interprètent à leur fantaisie sans se mettre en peine du fait que l'Ecriture est son propre interprète, quitte à donner leurs rêveries pour les enseignements de la Parole de Dieu. VMA 22 3 Quiconque entreprend l'étude des Ecritures sans humilité d'esprit et sans disposition à se laisser instruire, détournera de leur vrai sens les passages les plus simples et les plus clairs aussi bien que les plus difficiles. Les docteurs de Rome, choisissant les textes de la Bible qui répondent le mieux à leur but, les interprètent à leur gré, puis les présentent à leurs ouailles, tout en leur interdisant d'étudier les saints Livres pour eux-mêmes. Il faut livrer au peuple la Bible tout entière, telle que Dieu l'a donnée; il serait préférable de le laisser sans instruction religieuse que de lui donner un enseignement falsifié. VMA 22 4 Les Ecrits sacrés sont destinés à être le guide de quiconque désire connaître la volonté de son Créateur. C'est Dieu qui a donné à l'homme la "parole certaine des prophètes"; les anges et Jésus-Christ en personne sont venus sur la terre pour faire connaître à Daniel et à Jean "les choses qui doivent arriver bientôt". Les questions importantes qui concernent notre salut n'ont pas été laissées dans le vague, ni enveloppées de mystère. Elles n'ont pas été révélées de façon à intriguer et à égarer celui qui cherche réellement la vérité. Le Seigneur dit par le prophète Habakuk: "Ecris la prophétie: grave-la sur des tables, afin qu'on la lise couramment." Habakuk 2:2. La Parole de Dieu est claire pour tous ceux qui l'étudient avec un esprit de prière. Toute âme réellement honnête parviendra à la connaissance de la vérité. "La lumière est semée pour le juste." Psaumes 97:11. Aucune Eglise ne peut avancer dans la sainteté tant que ses membres ne recherchent pas la vérité comme on cherche un trésor caché. VMA 22 5 Au cri de "largeur chrétienne", une foule de gens aveuglés se jettent dans les pièges d'un adversaire infatigable. Dans la mesure où celui-ci réussit à substituer des spéculations humaines à la Parole de Dieu, la loi divine est supplantée, et, tout en se disant libres, les Eglises sont esclaves du péché. VMA 22 6 Les recherches scientifiques ont fait la perte d'un grand nombre de personnes. Dieu a permis que, par les découvertes faites dans les sciences et dans les arts, un torrent de lumière se répande sur le monde. Mais si Dieu ne les guide pas dans leurs recherches, les plus puissants génies eux-mêmes se perdent en voulant chercher les rapports existant entre la science et la révélation. VMA 23 1 Les connaissances humaines, tant dans le domaine matériel que dans le domaine spirituel, sont partielles et imparfaites; il s'ensuit que plusieurs sont incapables de faire concorder leurs notions scientifiques avec les Ecritures. Bien des gens qui ont accepté de simples théories, de pures hypothèses, pour des faits scientifiques, s'imaginent que leur "science faussement ainsi nommée" est la pierre de touche par laquelle il faut éprouver la Parole de Dieu. Et comme le Créateur et ses oeuvres dépassent leur intelligence et qu'ils ne peuvent les expliquer par les lois de la nature, ils en concluent que l'histoire sacrée n'est pas digne de créance. Ceux qui doutent de la véracité des récits de l'Ancien et du Nouveau Testament font trop souvent un pas de plus: ils en viennent à douter de l'existence de Dieu et attribuent à la nature la puissance de l'Etre suprême. Leur ancre lâchée, ils vont se briser contre les récifs de l'incrédulité. VMA 23 2 C'est ainsi que beaucoup, séduits par le diable, errent loin de la foi. Les hommes ont voulu être plus sages que le Créateur. La philosophie humaine a tenté de sonder et d'expliquer des mystères qui ne seront jamais dévoilés au cours des siècles éternels. Si les gens voulaient se borner à étudier et à comprendre ce que Dieu a révélé touchant sa personne et ses desseins, ils obtiendraient une telle vision de la gloire, de la majesté et de la puissance de l'Eternel, qu'écrasés par leur petitesse, ils se contenteraient de ce qui a été révélé pour eux et pour leurs enfants. VMA 23 3 Un chef-d'oeuvre de Satan en fait de séduction, c'est sa façon d'entraîner les hommes à la recherche de choses que Dieu ne nous a pas fait connaître, et qu'il ne veut pas que nous comprenions. C'est ainsi que Lucifer a perdu sa place dans le ciel. Commençant par être mécontent de ce que Dieu ne lui révélait pas tous ses desseins, il finit par négliger entièrement ce qui lui était révélé touchant sa mission et la haute position qui lui était assignée. Inoculant son dépit aux anges qui étaient sous ses ordres, il consomma leur perte. Il s'efforce maintenant de communiquer le même esprit aux hommes, et les pousse à méconnaître les commandements de Dieu les plus formels. Erreurs doctrinaux doctrinales VMA 24 1 Ceux qui ne sont pas disposés à recevoir les vérités claires et précises de la Parole de Dieu sont constamment à la recherche de fables agréables capables de calmer leur conscience. Moins ces doctrines sont spirituelles, moins elles exigent de renoncement et d'humilité, plus grande est leur vogue auprès des gens qui rapetissent leurs facultés intellectuelles pour satisfaire leurs désirs charnels. Trop sages à leurs propres yeux pour sonder les Ecritures avec humilité et prière afin d'obtenir les lumières d'en haut, elles n'ont rien pour les protéger contre l'erreur, et Satan est prêt à satisfaire leurs aspirations en leur offrant ses sophismes au lieu de la vérité. VMA 24 2 C'est ainsi que la papauté a réussi à dominer les esprits. Et les protestants, en rejetant la vérité parce qu'elle renferme une croix, suivent la même route. Quiconque abandonne la Parole de Dieu pour assurer ses aises et éviter de faire autrement que tout le monde, finira par tomber dans des aberrations damnables qu'il prendra pour la vraie doctrine. Ceux qui rejettent sciemment la vérité accepteront fatalement les hérésies les plus saugrenues. Tel qui repousse une duperie avec horreur en accueillera une autre avec empressement. Parlant de certaines personnes qui n'ont pas ouvert "leur coeur à l'amour de la vérité qui les aurait sauvées", l'apôtre Paul dit: "Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'[elles] croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés." 2 Thessaloniciens 2:11. En présence d'un tel avertissement il convient que nous prenions garde aux doctrines que nous recevons. VMA 24 3 Au nombre des instruments les plus dangereux du grand séducteur, il faut classer les enseignements trompeurs et les prodiges mensongers du spiritisme. Déguisé en ange de lumière, il tend ses filets là où l'on s'y attend le moins. Si on voulait étudier le Livre de Dieu avec de ferventes prières, on ne serait pas dans l'ignorance en matière de fausses doctrines. Mais dès qu'on rejette la vérité, on devient un terrain fertile pour les aberrations. VMA 24 4 Une autre erreur dangereuse, c'est celle qui nie la divinité de Jésus-Christ, aussi bien que son existence antérieure à son incarnation. Bien qu'elle contredise les enseignements les plus positifs du Sauveur touchant ses relations avec le Père, sa nature divine et sa préexistence, cette théorie est acceptée par beaucoup de personnes qui professent croire aux Ecritures. On ne peut la soutenir qu'en "tordant les Ecritures" de la façon la plus manifeste. Non seulement cette doctrine ravale la conception que l'on se fait de l'oeuvre de la rédemption, mais elle sape par la base la foi en la Bible comme révélation divine. Ce dernier trait la rend d'autant plus dangereuse qu'elle devient plus difficile à réfuter. Il est, en effet, inutile de discuter touchant la divinité du Sauveur avec des gens qui rejettent le témoignage de la Bible. Quelque puissants que soient vos arguments, ils ne produiront pas d'impression sur eux. VMA 25 1 "L'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge." 1 Corinthiens 2:14. Aucun de ceux qui retiennent cette erreur ne peut avoir une juste conception du caractère ou de la mission du Christ, ni du grand plan de Dieu pour la rédemption de l'homme. VMA 25 2 Une autre erreur subtile et nuisible qui se répand rapidement, c'est celle d'après laquelle Satan ne serait pas un être personnel, les Ecritures ne faisant usage de ce nom que pour symboliser les mauvaises pensées et les mauvais désirs de l'homme. VMA 25 3 L'enseignement, si répandu dans le monde chrétien, selon lequel la seconde venue du Seigneur aurait lieu à la mort de chacun est un piège destiné à faire perdre de vue sa venue sur les nuées du ciel. Depuis des années, Satan s'affaire à répéter: "Voici, il est dans les chambres" (Matthieu 24:23-26), et nombre d'âmes se sont prises et perdues à ce traquenard. VMA 25 4 La sagesse selon le monde prétend aussi que la prière n'est pas utile. Des hommes de science enseignent qu'il ne saurait y avoir d'exaucement à nos prières vu que cela serait une violation des lois de la nature, un miracle, et que le miracle n'existe pas. L'univers, disent-ils, est gouverné par des lois immuables, et Dieu lui-même ne fait rien qui leur soit contraire. Ils affirment ainsi que Dieu est lié par ses propres lois, comme si l'action des lois divines était incompatible avec la liberté de Dieu. VMA 25 5 Un tel enseignement est en contradiction avec celui des Ecritures. Est-ce que Jésus et ses apôtres n'ont pas opéré des miracles? Le même Sauveur compatissant n'est-il pas encore vivant aujourd'hui, et tout aussi prêt à exaucer les prières de la foi que lorsqu'il marchait sur la terre, visible aux yeux des mortels? Le monde naturel coopère avec le monde surnaturel. Il entre dans le plan de Dieu de nous accorder, en retour de la prière de la foi, ce que nous n'obtiendrions pas si nous ne le demandions pas. VMA 26 1 Les fausses doctrines et les idées fantaisistes qui s'introduisent dans les églises de la chrétienté sont légion. Il est impossible d'évaluer les conséquences néfastes qu'entraîne le déplacement d'un seul jalon posé par la Parole de Dieu. VMA 26 2 Peu nombreux sont ceux qui, se hasardant à le faire, s'en tiennent à ne rejeter qu'un seul point de la vérité. Le plus grand nombre continue à écarter, l'un après l'autre, tous les principes de la vérité, et finit par tomber dans l'incrédulité. Mépris de la Parole de Dieu VMA 26 3 Maintes âmes, qui auraient pu être croyantes, ont été poussées dans les rangs du scepticisme par les erreurs de la théologie populaire. Incapables d'accepter des doctrines qui outragent leur notion de la justice, de la miséricorde et de la bienveillance -- doctrines qu'on leur donne comme scripturaires -- elles se refusent à recevoir la Bible comme la Parole de Dieu. VMA 26 4 Or, c'est exactement là ce que veut Satan. Il ne désire rien tant que d'ébranler la confiance en Dieu et en sa Parole. Chef de la grande armée de ceux qui doutent, il travaille avec une énergie sauvage à attirer les âmes dans ses rangs. VMA 26 5 Aujourd'hui, le doute est à la mode. Bien des gens nourrissent une certaine défiance à l'égard de la Parole de Dieu dont ils s'éloignent parce que, comme son Auteur, elle dévoile et condamne le péché. Ceux qui ne sont pas disposés à lui obéir font tous leurs efforts pour en détruire l'autorité. S'ils la lisent, s'ils entendent ses enseignements prêchés du haut de la chaire, c'est en vue de critiquer soit la Bible, soit le sermon. Nombreux sont ceux qui deviennent incrédules simplement pour justifier la négligence de leurs devoirs. D'autres adoptent le scepticisme soit par orgueil, soit par indolence. Trop soucieux de leurs aises pour oser se distinguer par l'accomplissement d'une action louable exigeant des efforts et du renoncement, ils cherchent à se faire une réputation de haute sagesse en critiquant le saint Livre. VMA 27 1 Il y a dans la Bible bien des choses que l'intelligence humaine non éclairée par la sagesse divine ne peut comprendre, et qui donnent lieu à la critique. Beaucoup de personnes semblent croire que c'est une vertu de se ranger du côte du scepticisme et de l'incrédulité. Sous une apparence de candeur, ces personnes sont en réalité victimes de leur orgueil et du sentiment de leur supériorité. Plusieurs trouvent aussi leur plaisir à chercher dans les Ecritures matière à embarrasser les esprits. Ils critiquent par simple amour de la discussion, ne voyant pas qu'ils se jettent ainsi dans le filet de l'oiseleur. Puis, ayant ouvertement exprimé des sentiments d'incrédulité, il se sentent en quelque sorte obligés de maintenir leurs positions. C'est ainsi qu'ils s'unissent aux impies et finissent par se fermer les portes du paradis. Un fondement suffisant pour la foi VMA 27 2 Dieu a donné aux hommes une base ferme pour asseoir leur foi. Il a placé dans les Ecritures des preuves suffisantes de leur divine origine. Les grandes vérités relatives à notre rédemption y sont clairement exposées. Avec l'aide du Saint-Esprit, qui est promis à tous ceux qui le demandent sincèrement, chacun peut comprendre ces vérités. VMA 27 3 Cela dit, il faut reconnaître que l'esprit borné de l'homme n'est pas capable de comprendre parfaitement les plans et les desseins de l'Infini. Jamais on ne sondera les profondeurs de Dieu. Que nul ne tente de soulever d'une main présomptueuse le voile derrière lequel il dissimule sa majesté. "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu!" s'écrie l'apôtre. "Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!" Romains 11:33. Ce qu'on peut comprendre des voies de Dieu et des ses mobiles envers nous, c'est une miséricorde et un amour infinis, unis à sa toute-puissance. Notre Père céleste ordonne toutes choses avec sagesse et justice: aussi nous convient-il de ne témoigner ni mécontentement ni méfiance, mais de nous incliner avec une soumission respectueuse. Il nous révélera de ses desseins tout ce qui pourra concourir à notre bien; pour le reste, ayons confiance en sa main puissante et en son amour. VMA 27 4 Quoique Dieu ait donné des preuves suffisantes pour soutenir notre foi, il n'enlèvera jamais toutes les raisons de ne pas croire. Ceux qui cherchent des échappatoires en trouveront. Et ceux qui refusent d'accepter la Parole de Dieu et de lui obéir jusqu'à ce que toutes leurs objections soient levées et qu'aient disparu tous les prétextes de douter, ne parviendront jamais à la lumière. VMA 27 5 La méfiance envers Dieu est le fruit du coeur naturel qui a de l'inimitié pour Dieu. La foi, en revanche, est un fruit de l'Esprit qui ne prospère que là où l'Esprit est apprécié. Nul ne peut devenir fort en la foi sans un effort persévérant. De même, l'incrédulité se fortifie par la culture. Celui qui, au lieu de méditer les preuves que Dieu lui a données, pour fortifier sa foi, se permet de contester et d'ergoter, s'enfoncera de plus en plus dans le doute. VMA 28 1 Or, ceux qui doutent des promesses de Dieu et se défient des assurances de sa grâce le déshonorent; leur influence éloigne les âmes de Jésus au lieu de les attirer à lui. Arbres stériles, leur vaste ramure intercepte les rayons solaires et fait péricliter et périr les plantes sous leur ombre glaciale. L'oeuvre de ces douteurs sera un témoignage permanent contre eux. Les semences de doute et de scepticisme qu'ils ont jetées produiront infailliblement leur moisson. VMA 28 2 Ceux qui désirent honnêtement s'affranchir du doute n'ont qu'une chose à faire. Au lieu de contester et de raisonner au sujet de ce qu'ils ne comprennent pas, qu'ils mettent à profit la lumière qui brille déjà sur leur sentier, et celle-ci ira en augmentant. Qu'ils s'acquittent de tous les devoirs qui leurs sont évidents, et ils ne tarderont pas à comprendre et à accomplir ceux au sujet desquels ils sont actuellement dans le doute. VMA 28 3 Satan peut offrir des contrefaçons assez ressemblantes de la vérité à ceux qui veulent bien se laisser séduire et qui désirent éviter le renoncement et le sacrifice. Mais il lui est impossible de retenir sous son empire une seule âme honnête qui veut à tout prix connaître la vérité. Jésus-Christ est la vérité et "la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme". Jean 1:9. L'Esprit de vérité est venu dans le monde pour guider les hommes dans toute la vérité. Le Fils de Dieu dit, en effet: "Cherchez, et vous trouverez." "Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu." Matthieu 7:7; Jean 7:17. Dieu change la malédiction en bénédiction VMA 28 4 Les disciples de Jésus ne se font qu'une faible idée des complots que Satan et ses suppôts ourdissent contre eux. Mais celui qui siège dans les cieux fera tout concourir à l'accomplissement de ses profonds desseins. Si le Seigneur permet que ses enfants passent par la fournaise de l'affliction, cela ne signifie pas qu'il prend plaisir à leur détresse et à leur souffrance, mais c'est parce que ces épreuves sont nécessaires à leur victoire finale. Les mettre à l'abri de toute tentation ne contribue pas à sa gloire, puisque le but même de leur épreuve est de les rendre capables de résister aux attraits du mal. VMA 28 5 Si les croyants comptent sur les promesses de Dieu, s'ils confessent et délaissent leurs péchés, et offrent à leur Père céleste des coeurs soumis et contrits, ni les impies, ni les démons ne pourront enrayer l'oeuvre de Dieu ou voiler sa présence à ses serviteurs. Ils triompheront de toute tentation et de toute influence adverse, ouverte ou secrète; car "ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit" (Zacharie 4:6), dit l'Eternel des armées, que s'accomplira cette oeuvre. VMA 29 1 "Les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière. (...) Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien?" 1 Pierre 3:12, 13. Quand Balaam, ébloui par la perspective d'une haute récompense, eut tenté par des enchantements et par des sacrifices à l'Eternel d'appeler le malheur sur Israël, et s'aperçut que l'Esprit de Dieu l'en empêchait, ce prophète infidèle fut contraint de s'écrier: "Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit? Comment serais-je irrité quand l'Eternel n'est point irrité? (...) Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur!" Après un nouveau sacrifice, le prophète apostat s'écria: "Voici, j'ai reçu l'ordre de bénir; il a béni, je ne le révoquerai point. Il n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, il ne voit point d'injustice en Israël; l'Eternel, son Dieu, est avec lui, il est son roi, l'objet de son allégresse. (...) L'enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël; au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël quelle est l'oeuvre de Dieu." Nombres 23:8, 10, 20, 21, 23. Une troisième fois, Balaam fit ériger des autels en vue d'obtenir une malédiction. Mais, par les lèvres rebelles du prophète, l'Esprit de Dieu fit proclamer la prospérité de ses élus, et censura la folie et la malignité de leurs ennemis: "Béni soit quiconque te bénira, et maudit soit quiconque te maudira!" Nombres 24:9. VMA 29 2 Le peuple d'Israël était alors fidèle à Dieu. Aussi longtemps qu'il lui resta attaché, il n'y eut ni sur la terre, ni dans les enfers aucune puissance capable de lui résister. Mais la malédiction que Balaam ne put faire venir sur le peuple de Dieu, il réussit enfin à la lui attirer en le faisant tomber dans le péché. VMA 29 3 Satan sait très bien que toute la puissance de l'armée des ténèbres ne peut rien contra l'âme la plus fiable qui se cramponne à Jésus-Christ, et que, s'il l'attaquait ouvertement, il essuierait une défaite. Alors, embusqué avec ses suppôts, il s'ingénie à faire sortir les soldats de la croix hors de leur forteresse, prêt à abattre tous ceux qui s'aventureront sur son terrain. Notre seule sécurité se trouve dans une humble confiance en Dieu et dans une obéissance intégrale à tous ses commandements. VMA 29 4 Sans la prière, nul n'est en sûreté un seul jour ni une seule heure. Supplions tout spécialement le Seigneur de nous donner l'intelligence de sa Parole où sont dévoilés les pièges de Satan, ainsi que les moyens d'y échapper. Le diable est expert dans l'art de citer les Ecritures et de les interpréter à sa façon pour nous faire trébucher. Etudions-les donc avec humilité, sans jamais perdre de vue notre dépendance de Dieu. Tout en nous tenant constamment sur nos gardes contre les artifices du Malin, répétons avec foi: "Ne nous laisse pas succomber à la tentation." ------------------------Chapitre 3 -- Le mensonge sur l'immortalité VMA 31 0 "Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien, et il n'y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée." Ecclésiaste 9:5. "Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance." 1 Thessaloniciens 4:13. VMA 31 1 L'humanite était encore au seuil de son historie lorsque Satan entreprit de la séduire. Celui qui avait provoqué la rébellion dans le ciel désira ranger sous ses étendards les habitants de la terre et les associer à sa guerre contre le gouvernement de Dieu. Au temps de leur innocence et de leur obéissance à la loi de Dieu, Adam et Eve étaient parfaitement heureux, et ce fait constituait un témoignage permanent contre l'affirmation de Lucifer selon laquelle les lois de Dieu étaient oppressives et contraires au bien de ses créatures. En outre, jaloux de voir la magnifique demeure préparée à l'intention du couple primitif, il se dit: Si je les sépare de Dieu et les subjugue, je pourrai entrer en possession de la terre, et y établir mon empire en opposition à celui du Très-Haut. VMA 31 2 En se présentant sous son vrai jour, le tentateur eût été aussitôt repoussé, car Adam et Eve avaient été mis en garde contre ce dangereux adversaire. Aussi cacha-t-il son dessein afin d'atteindre son but plus sûrement. Opérant dans l'ombre et prenant pour intermédiaire le serpent qui était alors une des créatures les plus ravissantes, il dit à Eve: "Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?" Genèse 3:1. VMA 31 3 Si Eve s'était abstenue d'entrer en pourparlers avec le serpent, elle eût été en sécurité; mais elle engagea la conversation et tomba dans le piège. C'est là ce qui perd encore un grand nombre de gens qui se mettent à douter, qui discutent les volontés de Dieu, et qui, au lieu d'accepter les commandements divins, adoptent des théories humaines masquant les pièges de Satan. VMA 32 1 "La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: vous n'en mangerez point, et vous n'y toucherez point de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." Genèse 3:2-5. Le séducteur affirma qu'ils seraient comme des dieux, doués d'une sagesse supérieure, et accéderaient à une existence plus élevée. Ainsi la transgression prenait l'aspect d'une bonne action, et Satan se faisait passer pour le bienfaiteur de l'humanité. Eve céda à la tentation, et entraîna Adam dans le péché. Sur la parole du serpent, ils crurent que Dieu ne ferait pas ce qu'il avait dit et suspectèrent leur Créateur d'attenter à leur liberté. VMA 32 2 Mais, lorsque Adam eut péché, quelle signification prit pour lui la parole: "Le jour où tu en mangeras, tu mourras". Genèse 2:17? Il ne tarda pas à voir que le tentateur avait menti. Dieu lui dit: "Tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière." Genèse 3:19. La déclaration de Satan: "Vos yeux s'ouvriront", était vraie dans un sens seulement: après leur désobéissance, les yeux d'Adam et d'Eve s'ouvrirent sur leur folie. Ils connurent le mal et goûtèrent les fruits amers de la transgression. VMA 32 3 Au milieu du jardin était l'arbre de vie que avait la vertu de perpétuer l'existence. Si Adam était resté dans l'obéissance à Dieu, il eût continué d'avoir libre accès à cet arbre, et eût vécu à toujours. Mais après son péché, exclu de l'accès à l'arbre de vie, il fut sujet à la mort. La sentence divine: "Tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière", ne visait à rien de moins qu'à la complète extinction de la vie. Le prix du mal VMA 33 1 L'immortalité promise à l'homme à condition qu'il obéisse étant compromise, Adam ne pouvait transmettre à sa postérité ce qu'il ne possédait plus. Et si Dieu n'avait, au prix du sacrifice de son Fils, remis l'immortalité à sa portée, l'humanité se fût trouvée sans espérance. La "mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché", mais Jésus-Christ "a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Evangile". Romains 5:12; 2 Timothée 1:10. Nous ne pouvons obtenir cette dernière que par lui. Jésus dit: "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie". Jean 3:36. Quiconque veut se conformer aux conditions peut entrer en possession de ce don inestimable. Tous ceux qui, par la persévérance à faire le bien, "cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité" recevront "la vie éternelle". Romains 2:7. VMA 33 2 C'est le grand séducteur qui a promis à Adam la vie dans la désobéissance. La déclaration du serpent à Eve: "Vous ne mourrez certainement pas", fut le premier sermon sur l'immortalité naturelle de l'âme. Néanmoins, cette déclaration, qui ne repose que sur l'autorité de Satan, est répétée du haut des chaires chrétiennes et reçue par la plus grande partie de la famille humaine aussi avidement que par nos premiers parents. La parole divine: "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra" (Ezéchiel 18:20), est devenue: "L'âme qui pèche ne mourra point: elle vivra éternellement." Il y a lieu d'être confondu de l'aberration qui porte les hommes à croire facilement aux paroles de Satan, et à douter de celles de Dieu. VMA 33 3 Si, après sa chute, l'homme avait eu libre accès à l'arbre de vie, il eût vécu à toujours, et le péché eût été immortalisé. Mais des chérubins armés d'une épée flamboyante gardèrent "le chemin de l'arbre de vie". Genèse 3:24. Nul membre de la famille d'Adam n'a pu franchir cette barrière pour aller cueillir ce fruit. Ainsi, aucun pécheur n'est immortel. VMA 33 4 Après la chute de l'homme, Satan ordonna à ses anges de veiller tout spécialement à répandre la doctrine de l'immortalité naturelle de l'âme. Cela fait, ils devaient amener les hommes à la conclusion que les méchants étaient condamnés à subir des souffrances éternelles. Par ses agents, le prince des ténèbres fait passer Dieu pour un affreux tyran, qui plonge tous ceux qui lui déplaisent dans les flammes de l'enfer où ils endurent des souffrances indicibles et se tordent en des tourments sans fin, spectacle que l'Eternel contemple avec satisfaction! ... VMA 33 5 C'est ainsi que le grand ennemi prête ses attributs sataniques et sa cruauté au Créateur et Bienfaiteur de l'humanité, qui est amour! Jusqu'à l'apparition du péché, tout ce que Dieu a créé était pur, saint et beau. Mais Satan, après avoir entraîné l'homme dans le péché, cherche à le détruire; après s'être assuré de ses victimes, il exulte de les voir malheureuses. Si cela lui était permis, si Dieu ne s'interposait, il prendrait la famille humaine tout entière dans ses filets, et nul enfant d'Adam n'échapperait. L'invention d'un Dieu cruel VMA 34 1 Comme il a séduit nos premiers parents, Satan s'efforce aujourd'hui de séduire les humains en ébranlant leur confiance en Dieu et en les poussant à douter de la sagesse de son gouvernement et de la justice de ses lois. Pour justifier leur malignité et leur révolte, le grand séducteur et ses émissaires représentent Dieu comme étant pire qu'eux-mêmes. En prêtant sa terrible cruauté à notre Père céleste, l'ennemi veut donner l'impression qu'on a eu tort de l'expulser du ciel pour n'avoir pas consenti à se soumettre à l'injustice. En faisant croire aux hommes qu'ils jouiront sous son aimable sceptre d'une liberté contrastant avec l'esclavage enduré sous les austères décrets de L'Eternel, il réussit à les détourner de leur soumission envers Dieu. VMA 34 2 Quoi de plus propre à révolter nos sentiments de bonté, de miséricorde et de justice, que la doctrine selon laquelle les impénitents seront tourmentés, à cause des péchés d'une courte existence, dans le feu et dans le soufre d'un enfer qui durera aussi longtemps que Dieu lui-même? Pourtant ce dogme a été généralement enseigné et se trouve encore dans le credo d'une portion considérable de la chrétienté. Un savant docteur en théologie a écrit: "La vue des tourments de l'enfer couronnera à jamais la félicité des saints. En voyant des êtres de la même nature qu'eux et nés dans les mêmes circonstances, plongés dans de telles souffrances alors qu'eux-mêmes sont les objets d'un sort si différent, ils comprendront mieux le bonheur dont ils jouissent." Un autre a déclaré: "Pendant que le décret de réprobation s'exécutera éternellement sur les objets de la colère de Dieu, la fumée de leur tourment montera sans cesse en présence des objets de sa miséricorde, qui, au lieu de prendre en pitié ces misérables, diront: Amen, alléluia! Loué soit le Seigneur!". VMA 35 1 Où de tels enseignements se lisent-ils dans la Parole de Dieu? Les rachetés, une fois dans la gloire, perdraient-ils tout sentiment de compassion et même d'humanité? Ces vertus y feraient-elles place à un froid stoïcisme ou à la cruauté des sauvages? Non! Tel n'est pas l'enseignement de la Bible. Ceux qui ont écrit ce qu'on vient de lire peuvent être des savants et même des hommes honnêtes, ils n'en sont pas moins séduits par les sophismes de Satan qui les pousse à fausser certaines expressions énergiques des Ecritures, auxquelles il attribue une amertume et une malignité qu'il tire de son propre fond, mais non de celui de notre Créateur. "Je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d'lsraël?" Ezéchiel 33:11. VMA 35 2 Quel avantage Dieu retirerait-il de ce que nous admettions qu'il trouve ses délices dans les tortures incessantes des méchants; qu'il jouisse des gémissements, des cris de douleur et des imprécations des créatures qu'il retient dans les flammes de l'enfer? Ces cris atroces seraient-ils une musique pour les oreilles de l'Amour infini? On prétend qu'en infligeant aux pécheurs des tourments éternels, Dieu montre son horreur du péché qui a troublé la paix et l'ordre de l'univers. Quel affreux blasphème! Comme si l'horreur de Dieu pour le péché justifiait la perpétuation du mal! En effet, exaspérés par le désespoir, les malheureux réprouvés exhaleraient leur fureur en malédictions et en outrages qui augmenteraient constamment leur culpabilité! Non, ce n'est pas rehausser la gloire de Dieu que de perpétuer et d'aggraver le péché pendant les siècles éternels. VMA 35 3 Il est impossible à l'esprit humain d'évaluer le mal accompli par l'hérésie des tourments éternels. La religion des Ecritures, toute d'amour, de bonté et de compassion, s'y trouve enténébrée de superstition et drapée d'épouvante. Quand on considère sous quel faux jour Satan a présenté le caractère de Dieu, y a-t-il lieu de s'étonner que notre miséricordieux Créateur soit craint, redouté et même haï? Les idées terrifiantes répandues du haut de la chaire au sujet de la divinité ont fait des milliers, que disje? des millions de sceptiques et d'incrédules. VMA 35 4 Le dogme des tourments éternels est l'une des fausses doctrines qui constituent le vin des abominations de Babylone dont celle-ci a abreuvé toutes les nations. Voir Apocalypse 14:8; 17:2. Que des ministres du Christ aient pu adopter cette hérésie et la proclamer dans les temples chrétiens est un véritable mystère. Ils l'ont reçue de Rome, tout comme son faux jour de repos. Il est vrai qu'elle a été enseignée par des hommes éminents en science et en piété; mais la vérité sur ce sujet ne leur étant point parvenue comme à nous, ils n'étaient responsables que de la lumière qui brillait de leur temps, tandis que nous devons répondre de celle qui éclaire le nôtre. Si nous nous détournons du témoignage de la Parole de Dieu pour suivre de fausses doctrines simplement parce que nos pères les ont enseignées, nous tombons sous la condamnation de Babylone et nous buvons le vin de ses abominations. L'erreur de l'impunité VMA 36 1 De nombreuses personnes que révolte la doctrine des tourments éternels versent dans l'erreur opposée. Elles croient que l'âme est immortelle mais, comme la Bible enseigne que Dieu est amour et compassion, elles ne peuvent croire qu'il abandonne ses créatures à un feu éternel, et elles ne trouvent d'autre alternative que l'hypothèse agréable du salut final de tous les hommes. Elles considèrent les menaces des Ecritures comme destinées à effrayer les gens pour les pousser à l'obéissance, et prétendent que Dieu n'a jamais eu l'intention de leur donner suite. Ainsi, le pécheur pourrait méconnaître la loi divine et vivre dans le mal sans s'aliéner la faveur divine. Cette doctrine, qui abuse de la bonté de Dieu et ignore sa justice, est agréable au coeur charnel et enhardit le méchant dans son iniquité. VMA 36 2 Il suffira de citer leurs propres déclarations pour montrer comment les partisans du salut universel tordent les Ecritures pour soutenir ce dogme néfaste. A l'occasion des funérailles d'une jeune impie mort subitement d'un accident, un pasteur universaliste prit comme texte ce passage des Ecritures: "le roi David (...) était consolé de la mort d'Amnon." 2 Samuel 13:39. VMA 36 3 "On me demande fréquemment, dit l'orateur, ce qu'il adviendra des impies qui quittent ce monde soit en état d'ivresse, soit avec les taches écarlates du crime sur leurs vêtements, ou bien encore, comme ce jeune homme, sans avoir jamais fait profession de piété, et sans aucune vie religieuse. Adressons-nous aux Ecritures: elles résoudront ce redoutable problème. Amnon était un grand pécheur; il avait été tué en état d'ivresse et d'impénitence. David, son père, étant un prophète de Dieu, devait savoir si Amnon serait heureux ou malheureux dans l'autre monde. Quelle fut l'expression des sentiments de son coeur? 'Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d'Amnon.' VMA 37 1 "Quelle conclusion découle de ce langage? A coup sûr que les tourments éternels ne faisaient pas partie des croyances de David. Et nous trouvons ici un argument triomphant en faveur de l'hypothèse plus agréable, plus lumineuse, plus conforme aux compassions de Dieu, du triomphe ultime et universel de la pureté et de la paix. Il se consola de la mort de son fils. Pourquoi? Parce que son regard prophétique, embrassant un glorieux avenir, lui montrait ce fils éloigné de la tentation, affranchi de l'esclavage et purifié des souillures du péché, admis enfin -- après un stage suffisant de purification -- dans l'assemblée des esprits bienheureux, au séjour de la félicité. L'unique consolation du roi était qu'après avoir quitté l'état actuel de péché et de souffrance, son fils chéri se trouvait là où les effluves les plus puissantes de l'Esprit passaient sur son âme enténébrée; où son esprit s'ouvrait à la sagesse céleste et aux doux transports de l'amour divin, le préparant ainsi, grâce à une nature sanctifiée, à jouir du repos et de la gloire de l'héritage éternel. VMA 37 2 Nous voulons dire par là que le salut ne dépend aucunement de ce que l'on peut faire en cette vie, qu'il s'agisse d'un changement du coeur, de la foi ou d'une profession de religion." VMA 37 3 C'est ainsi qu'un soi-disant ministre de Jésus-Christ réitère le mensonge du serpent en Eden: "Vous ne mourrez point (...). Le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux." Il déclare qu'après la mort le pire des pécheurs -- le meurtrier, le voleur et l'adultère -- se prépare à entrer dans le séjour de la félicité. VMA 38 1 D'où ce prédicateur, habile à pervertir les Ecritures, tire-t-il cette conclusion? D'une phrase exprimant la soumission de David aux dispensations de la Providence. "Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d'Amnon." VMA 38 2 L'acuité de son chagrin s'étant atténuée avec le temps, ses pensées s'étaient reportées de son fils mort sur son fils vivant, qui s'était exilé pour éviter le juste châtiment de son crime. Et c'est par ce texte qu'on prétend prouver que l'ivrogne et incestueux Amnon fut, aussitôt après sa mort, transporté dans les demeures de la félicité pour y être purifié et rendu propre à vivre dans la société des anges qui n'ont jamais péché! C'est là, certes, une fable agréable, propre à rassurer et à satisfaire le coeur mondain. Mais c'est la doctrine de Satan, et il la fait servir à ses desseins. Faut-il s'étonner qu'avec de tels enseignements l'iniquité aille en augmentant? VMA 38 3 La méthode de ce faux docteur n'est qu'un spécimen du procédé utilisé par beaucoup d'autres. On sépare une déclaration des Ecritures de son contexte qui montrerait, dans bien des cas, qu'elle a un sens tout autre que celui qu'on lui prête. Avec ce passage isolé et falsifié on établit une doctrine qui, loin d'avoir une base scripturaire, est contredite para la déclaration positive selon laquelle aucun ivrogne ne verra le royaume de Dieu. Voir 1 Corinthiens 6:10. C'est ainsi que les sceptiques et les incrédules tournent la vérité en mensonge et que des foules, séduites et doucement bercées, s'endorment dans une fausse sécurité. VMA 38 4 S'il était vrai qu'à l'heure suprême toutes les âmes vont directement au ciel, il y a aurait lieu de désirer la mort plutôt que la vie. Aussi cette croyance en a-t-elle poussé plusieurs à mettre fin à leur existence. Qu'y a-t-il de plus simple, pour un être plongé dans le désespoir par les difficultés, l'affliction ou les revers, que de rompre le fil ténu de ses jours pour s'élancer dans la félicité du monde éternel? La justice de Dieu VMA 39 1 Dans sa Parole, Dieu affirme qu'il punira les transgresseurs de sa loi. Ceux qui s'imaginent que Dieu est trop miséricordieux pour exécuter sa justice sur les pécheurs n'ont qu'à porter les regards sur la croix du Calvaire. La mort de l'immaculé Fils de Dieu affirme que "le salaire du péché, c'est la mort", et que toute transgression de la loi de Dieu recevra sa juste rétribution. Voyez l'Etre sans péché écrasé sous la culpabilité du monde; la face de son Père se voile; son coeur se brise; il expire. Ce grand sacrifice fut consenti pour racheter l'homme perdu. En conséquence, toute âme qui refuse la propitiation acquise à un tel prix doit porter la culpabilité et le châtiment de sa transgression. VMA 39 2 Considérons maintenant l'enseignement des Ecritures touchant le sort des impies et des impénitents que l'universalisme place au ciel avec les anges et les bienheureux. "A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement." Apocalypse 21:6, 7. Cette promesse n'est que pour celui qui a soif. Seuls ceux qui sont altérés de l'eau de la vie et qui sont disposés à tout sacrifier pour l'obtenir en seront pourvus. "Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils." Apocalypse 21:6, 7. VMA 39 3 Dieu nous dit par le prophète Esaïe: "Dites que le juste prospérera. (...) Malheur au méchant! il sera dans l'infortune, car il recueillera le produit de ses mains." Ésaïe 3:10, 11. "Quoique le pécheur fasse cent fois le mal et qu'il y persévère longtemps, je sais aussi que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu, parce qu'ils ont de la crainte devant lui. Mais le bonheur n'est pas pour le méchant." Ecclésiaste 8:12, 13. Et Paul déclare que le méchant s'amasse "un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres: (...) tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal". Romains 2:5, 6, 9. VMA 39 4 "Aucun impudique, ou impur, ou cupide, c'est-àdire, idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu." Ephésiens 5:5. "Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur." Hébreux 12:14. "Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge!" Apocalypse 22:14, 15. VMA 39 5 Dieu a ainsi décrit son caractère et sa manière d'agir envers le péché: "L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent." Exode 34:6, 7. "L'Eternel (...) détruit tous les méchants." "Les rebelles sont tous anéantis, la postérité des méchants est retranchée." Psaumes 145:20; 37:38. S'il est vrai que la puissance et l'autorité du gouvernement divin s'emploieront à écraser la révolte, les manifestations de la justice rétributive seront cependant conformes au caractère du Dieu miséricordieux, compatissant et lent à la colère. VMA 39 6 Dieu ne violente la volonté ni le jugement de personne. Il ne prend aucun plaisir à une obéissance basée sur la crainte. Il désire que ses créatures l'aiment parce qu'il mérite leur amour et qu'elles lui obéissent parce qu'elles ont une juste appréciation de sa sagesse, de sa justice et de sa bonté. Aussi toute personne qui a une vraie conception de ces attributs l'aimera et se sentira attirée vers lui par l'admiration qu'il inspire. VMA 40 1 Les principes de bonté, de miséricorde et d'amour que Jésus a enseignés et manifestés dans sa vie émanent du caractère de Dieu. Il n'enseignait que ce qu'il avait reçu de son Père. Les principes du gouvernement divin concordent parfaitement avec ce précepte du Sauveur: "Aimez vos ennemis." VMA 40 2 Dieu exécute ses jugements sur les méchants tant pour le bien de l'univers que pour le bien de ceux qui les subissent. Il les rendrait heureux s'il le pouvait sans déroger aux lois de son gouvernement et sans porter atteinte à la justice de son caractère. Il les entoure des gages de sa bienveillance, il leur accorde la connaissance de ses lois et leur réitère les offres de sa bonté; mais ils font fi de son amour, ils transgressent sa loi et repoussent sa miséricorde. Ils sont constamment l'objet de bienfaits, mais ils déshonorent celui qui les leur accorde. Ils haïssent Dieu parce qu'ils savent qu'il abhorre leurs péchés. Mais, bien que le Seigneur tolère longtemps leur perversité, l'heure décisive sonnera enfin où leur destinée sera fixée. Enchaînera-t-il alors ces rebelles à ses côtés? Les contraindra-t-il à faire sa volonté? VMA 40 3 Ceux qui ont choisi Satan pour chef et qui ont été dominés par son ascendant ne sont pas qualifiés pour paraître en la présence de Dieu. L'orgueil, la ruse, l'immoralité, la cruauté se sont implantés dans leur caractère. Pourront-ils entrer au ciel pour y cohabiter avec ceux qu'ils ont haïs et méprisés sur la terre? La vérité ne sera jamais appréciée par un menteur; l'humilité ne fera jamais l'affaire de l'orgueilleux et du présomptueux; la pureté ne plaira pas au licencieux; un amour désintéressé est sans attrait pour l'égoïste. Quelles jouissances le ciel pourrait-il offrir à ceux qui se laissent entièrement absorber par des intérêts terrestres et personnels? VMA 40 4 Si ceux qui ont passé leur vie dans la révolte contra Dieu pouvaient être soudain transportés là où, dans une atmosphère de sainteté, toutes les âmes débordent d'amour et où tous les visages rayonnent de joie, s'ils entendaient les accords sublimes de la musique céleste et y contemplaient les flots de lumière qui, émanant de la face de Dieu, enveloppent les élus, pourraient-ils se joindre aux phalanges célestes et supporter l'éclat de la gloire de Dieu et de l'agneau? VMA 40 5 Certainement pas. Des années de grâce leur ont été accordées pour se préparer à entrer dans le séjour de la félicité, mais ils ne se sont jamais appliqués à aimer la pureté et à parler le langage du ciel. Maintenant, il est trop tard. Une vie de rébellion contre Dieu les a disqualifiés pour le royaume. La pureté, la sainteté et la paix qui régnent les mettraient à la torture; la gloire de Dieu serait pour eux un feu consumant. Ils ne demanderaient qu'à s'enfuir de ce saint lieu. Ils appelleraient sur eux la destruction pour échapper à la présence de celui qui les a rachetés. Élection personnelle VMA 40 6 La destinée des injustes résulte de leur choix; de la part de Dieu, elle est un acte de justice et de miséricorde. Les feux du dernier jour proclament, de même que les eaux du déluge, que le méchant est incurable. Il n'a aucune envie de se soumettre à Dieu. Il s'est entraîné à la révolte, et au terme de sa vie il est trop tard pour changer le courant de ses pensées, pour passer du péché à l'obéissance, de la haine à l'amour. VMA 41 1 Dieu a épargné la vie de Caïn pour nous donner un aperçu de ce qu'il adviendrait si le pécheur pouvait perpétuer une vie d'iniquités effrénées. Par l'influence des enseignements et de l'exemple de Caïn, des multitudes de ses descendants furent détournés du bon chemin, au point que "toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal". "La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence." Genèse 6:5, 11. VMA 41 2 C'est par miséricorde que Dieu fit périr les impies aux jours de Noé. C'est encore par miséricorde qu'il supprima les habitants de Sodome. Grâce à la puissance séductrice de Satan, les blasphémateurs s'attirent la sympathie et l'admiration de leurs semblables et les entraînent au mal. C'est ce qui eut lieu aux jours de Caïn et de Noé ainsi qu'au temps d'Abraham et de Lot. Il en est de même de nos jours. C'est par compassion pour l'univers que Dieu détruira finalement les contempteurs de sa grâce. VMA 41 3 "Le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 6:23. Tandis que la vie est l'héritage des justes, la mort est la part des méchants. Moïse dit à Israël: "Je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal." Deutéronome 30:15. La mort mentionnée dans ce passage n'est pas celle qui résulte de la sentence prononcée sur Adam, et que subit toute la famille humaine. C'est la "seconde mort", qui est mise en contraste avec la vie éternelle. La condition humaine mortelle VMA 42 1 En conséquence du péché d'Adam, la mort a passé sur l'humanité. Tous les hommes descendent dans la tombe. Mais, grâce au plan du salut, tous seront rappelés à la vie. "Il y aura une résurrection des justes et des injustes." Actes 24:15. "Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ." 1 Corinthiens 15:22. VMA 42 2 Une distinction est faite entre les deux classes de ressuscités. "Tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour le jugement." Jean 5:28, 29. Ceux qui seront jugés dignes de participer à la résurrection des justes sont proclamés "heureux et saints". "La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux." Apocalypse 20:6. VMA 42 3 Ceux qui ne se sont pas assuré le pardon par la conversion et par la foi devront subir la peine de leurs transgressions: le salaire du péché. Leur châtiment "selon leurs oeuvres" variera quant à son intensité et quant à sa durée; mais pour tous il se terminera également par la seconde mort. Etant donné que Dieu ne saurait, tout en étant miséricordieux et juste, sauver le pécheur dans ses transgressions, il le prive d'une existence qu'il a compromise et dont il s'est montré indigne. VMA 42 4 Un écrivain inspiré a dit: "Encore un peu de temps, et le méchant n'est plus; tu regardes le lieu où il était, et il a disparu." Et un autre: Les nations "seront comme si elles n'eussent jamais été". Psaumes 37:10; Abdias 1:16. Couvertes d'infâmie, elles disparaissent dans un oubli éternel. VMA 43 1 Ainsi prendra fin le péché avec toutes les misères et toutes les ruines dont il est la cause. Le psalmiste écrit: "Tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. Plus d'ennemis! des ruines éternelles!" Psaumes 9:5, 6. Transporté dans les sphères célestes, saint Jean entend un hymne universel de louanges, que ne trouble aucune note discordante. Toutes les créatures qui sont dans les cieux et sur la terre rendent gloire à Dieu. Voir Apocalypse 5:13. On n'y entendra nulle part des réprouvés blasphémer Dieu et se tordre au sein des tourments éternels, mêlant leurs rugissements aux chants des rachetés. VMA 43 2 La doctrine de l'état conscient des morts repose sur l'erreur fondamentale d'une immortalité naturelle. Cette doctrine, comme celle des tourment éternels, est contraire aux enseignements de l'Ecriture, à la raison et à tout sentiment d'humanité. Selon la croyance populaire, les rachetés qui sont dans le ciel savent tout ce qui se passe sur la terre, et tout spécialement ce qui se rapporte aux amis qu'ils y ont laissés. VMA 43 3 Mais comment la connaissance des peines, des fautes, des souffrances et des déceptions de leurs bien-aimés pourrait-elle s'accorder avec leur félicité? De quel bonheur céleste pourraient jouir des êtres qui planeraient sans cesse autour de leurs amis terrestres? Et n'est-il pas révoltant de songer qu'un impénitent n'a pas plus tôt rendu le dernier soupir que son âme est plongée dans les flammes de l'enfer? Quelles tortures ne doivent pas éprouver ceux qui ont vu un ami inconverti descendre dans la tombe, à la pensée de le voir entrer dans une éternité de souffrances! Beaucoup ont perdu la raison dans cet affreux cauchemar. VMA 43 4 Dans les Ecritures, David affirme que les morts sont inconscients. "Leur souffle s'en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent." Psaumes 146:4. Salomon exprime la même pensée: "Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien." "Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri; et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil." "Il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas." Ecclésiaste 9:5, 6, 10. VMA 43 5 Quand, en réponse à la prière du roi Ezéchias, le Seigneur eut accordé à celui-ci un sursis de vie de quinze ans, ce prince, dans sa reconnaissance, fit monter vers Dieu l'action de grâces suivante: "Ce n'est pas le séjour des morts qui te loue, ce n'est pas la mort qui te célèbre; ceux qui sont descendus dans la fosse n'espèrent plus en ta fidélité. Le vivant, le vivant, c'est celui-là qui te loue, comme moi aujourd'hui." Ésaïe 38:18, 19. La théologie populaire nous présente les justes morts comme étant au ciel, au sein de la félicité, louant Dieu de leurs bouches immortelles. Mais Ezéchias n'entrevoyait pas d'aussi glorieuses perspectives à l'idée de la mort. Il s'accorde avec le psalmiste: "Celui qui meurt n'a plus ton souvenir; qui te louera dans le séjour des morts?" "Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l'Eternel, ce n'est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence." Psaumes 6:6; 115:17. La promesse de la résurrection VMA 43 6 Le jour de la Pentecôte, Pierre affirme que le patriarche David "est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous". "Car David, ajoute-t-il, n'est point monté au ciel." Actes 2:29, 34. Le fait que David restera dans le tombeau jusqu'à la résurrection prouve que les justes ne montent pas au ciel au moment de leur mort. Ce n'est que par la résurrection, et en vertu de la résurrection de Jésus-Christ, que David pourra un jour s'asseoir à la droite de Dieu. VMA 44 1 Et Paul dit: "Si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus." 1 Corinthiens 15:16-18. Si, quatre mille ans durant, les justes étaient montés directement au ciel en mourant, comment Paul aurait-il pu dire que, s'il n'y a point de résurrection, "ceux qui sont morts en Christ sont perdus"? VMA 44 2 Le martyr Tyndale s'exprime comme suit au sujet de l'état des morts: "Je confesse ouvertement que je ne suis pas persuadé qu'ils soient en possession de la gloire complète dont jouissent le Christ et les anges de Dieu. Cela n'est pas pour moi un article de foi; car si tel était le cas, la prédication de la résurrection de la chair serait une chose vaine." (W. Tyndale, Preface to New Testament.) La résurrection ne serait pas nécessaire. VMA 44 3 Or, il est indéniable que l'espérance de l'entrée dans la félicité au moment de la mort a fait tomber dans un oubli presque complet la doctrine de la résurrection. Adam Clarke constatait comme suit cette tendance: "Les chrétiens primitifs attachaient beaucoup plus l'importance à la résurrection des morts que les modernes! Pourquoi cela? Les apôtres l'avançaient constamment, et c'est par elle qu'ils excitaient les disciples du Christ à la diligence, à l'obéissance et à la joie. De nos jours, leurs successeurs la mentionnent rarement! (...) Il n'y a pas dans l'Evangile de doctrine qui soit mieux mise en relief, mais il n'y en a point qui soit plus tenue à l'écart dans la prédication actuelle!" (Conmentary on the New Testament, vol. II, 1 Corinthiens 15, par. 3.) VMA 44 4 On a persévéré dans cette voie au point qu'aujourd'hui la glorieuse vérité de la résurrection est presque entièrement négligée par le monde chrétien. C'est ainsi qu'un auteur religieux très en vue écrit (sur 1 Thessaloniciens 4:13-18): "Pour les fins pratiques de la consolation, la doctrine de l'heureuse immortalité des justes tient lieu pour nous de la doctrine douteuse du retour du Seigneur. Pour nous, c'est à la mort que Jésus revient. C'est elle que nous devons attendre, et c'est sur elle que nous devons veiller. Les morts sont déjà entrés dans la gloire. Ils n'attendent pas la trompette du jugement pour entrer dans la félicité." VMA 44 5 Au moment de quitter ses disciples, le Sauveur ne leur déclara pas qu'ils iraient bientôt le rejoindre. "Je vais vous préparer une place, leur dit-il. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi." Jean 14:2, 3. Et Paul ajoute: "Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur." Il conclut en disant: "Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles." 1 Thessaloniciens 4:16-18. VMA 44 6 Quel contraste entre ces paroles apostoliques et celles du pasteur universaliste que nous avons citées! Ce dernier consola des parents affligés en leur disant que si grand pécheur que l'on ait été sur la terre, dès qu'on a rendu le dernier soupir, on est reçu dans la compagnie des anges! Paul, au contraire, attire l'attention des croyants sur le prochain retour du Seigneur, alors que les chaînes de la tombe seront rompues, et que "les morts en Christ" ressusciteront pour la vie éternelle. Jugement et espérance VMA 45 1 Avant que quiconque puisse entrer dans la félicité, il faut que le cas de chacun ait été examiné, que le caractère et les actes de tous les humains aient subi l'inspection divine. Tous seront jugés d'après ce qui est écrit dans les livres, et recevront une récompense correspondant à leurs oeuvres. Ce jugement n'a pas lieu à la mort. Notez les paroles de Paul: "Il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts." Actes 17:31. L'apôtre déclare positivement ici qu'un jour, alors encore futur, a été fixé pour le jugement du monde. VMA 45 2 Jude parle de la même époque en ces termes: "Il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure." Il cite plus loin ces paroles d'Enoch: "Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous." Jude 1:6, 14, 15. Jean, de son côté, vit "les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts (...). Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres." Apocalypse 20:12. VMA 45 3 Mais si les morts jouissent déjà du bonheur parfait ou se tordent dans les flammes de l'enfer, à quoi sert le jugement à venir? Les enseignements de la Parole de Dieu sur ces points importants ne sont ni obscurs ni contradictoires; n'importe qui peut les comprendre. Et quel est l'esprit non prévenu qui voit la moindre parcelle de justice ou de bon sens dans la théorie populaire? Est-ce que les justes, une fois leurs cas examinés par le grand Juge, recevront cet éloge: "C'est bien, bon et fidèle serviteur (...); entre dans la joie de ton maître", alors qu'ils auront déjà peut-être passé des siècles en sa présence? Les méchants sont-ils tirés de leur lieu de tourments pour entendre de la bouche du Juge de toute la terre cette sentence: "Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel"? Matthieu 25:21, 41. Sinistre plaisanterie! Honteux démenti infligé à la sagesse et à la justice de Dieu! VMA 46 1 La théorie de l'immortalité de l'âme est un des emprunts que Rome a faits au paganisme pour l'incorporer à la foi chrétienne. Luther mettait le dogme de l'immortalité de l'âme au nombre des "fables monstrueuses qui constituent la boue des décrétales romaines". E. Pétavel-Olliff, Le problème de l'immortalité 2:78. Commentant les paroles de l'Ecclésiaste, selon lesquelles les morts ne savent rien, le réformateur écrivait: "Nouveau passage établissant que les morts ne sentent rien. Il n'y a là ni devoir, ni science, ni connaissance, ni sagesse. Salomon estime que les morts dorment, et ne sentent rien. Les morts ne tiennent compte ni des jours, ni des années; mais à leur réveil, ils croient avoir dormi à peine une minute." -- Luthers' Werke, St. L. 5:1535. VMA 46 2 On ne voit nulle part dans les saints Livres que les justes reçoivent leur récompense et les méchants leur châtiment au moment de la mort. On ne trouve dans les patriarches et les prophètes aucune affirmation de ce genre. Jésus-Christ et les apôtres n'y ont pas fait la moindre allusion. L'Ecriture enseigne positivement que les morts ne montent pas directement au ciel mais qu'ils sont plongés dans le sommeil jusqu'à la résurrection. Voir 1 Thessaloniciens 4:14-16; Job 14:10-12. Au moment même où "le cordon d'argent se détache et où le vase d'or se brise" (voir Ecclésiaste 12:7-9), les pensées de l'homme périssent. Ceux qui descendent dans la tombe sont silencieux. Ils ne savent rien de ce qui se passe sous le soleil. Job 14:21. Heureux repos pour les justes lassés! Le temps, court ou long, n'est désormais qu'un instant pour eux. Ils dorment; la trompette de Dieu les appellera à une heureuse immortalité. VMA 47 1 "La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles. (...) Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire." 1 Corinthiens 15:52-55. Dès qu'ils sortiront de leur profond sommeil, ils reprendront le cours de leurs pensées là où ils l'ont laissé. Leur dernière sensation les plongeait dans les affres de la mort; leur dernière impression fut de tomber sous la puissance de la mort. Dès qu'ils sortiront de la tombe, leur première pensée s'exprimera par ce cri triomphant: "O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?" 1 Corinthiens 15:52-55. ------------------------Chapitre 4 -- Peut-on se communiquer avec les morts? VMA 49 0 "Qu'on ne trouve chez toi personne (...) qui interroge les morts." Deutéronome 18:10, 11. "Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons." 1 Timothée 4:1. VMA 49 1 L'enseignement des Ecritures sur le ministère des anges -- qui est, pour le disciple du Christ, une vérité des plus consolantes et des plus précieuses -- a été obscurci et perverti par les erreurs de la théologie populaire. La doctrine de l'immortalité naturelle de l'âme, empruntée à la philosophie païenne, n'a obtenu droit de cité dans l'Eglise chrétienne qu'à la faveur des ténèbres de la grande apostasie qui, sitôt installée, a supplanté la doctrine scripturaire selon laquelle "les morts ne savent rien". VMA 49 2 On en est ainsi venu à croire que les anges de Dieu. "envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut", sont les esprits des morts, bien que, selon la Bible, les anges aient existé et joué un rôle dans l'histoire humaine avant qu'un seul être humain eût passé par la mort. VMA 49 3 La doctrine de l'état conscient des morts, et surtout la croyance au retour des esprits des morts pour exercer un ministère en faveur des vivants, ont préparé le chemin du spiritisme moderne. Si les morts sont admis en la présence de Dieu, et s'ils jouissent de connaissances infiniment supérieures à celles qu'ils possédaient auparavant, pourquoi ne reviendraient-ils pas sur la terre pour éclairer et instruire les vivants? Si, comme l'enseignent certains théologiens, les esprits des morts planent au-dessus de leurs amis vivant sur la terre, pour quelle raison n'entreraient-ils pas en communion avec eux pour les mettre en garde contre le mal et les consoler dans leurs afflictions? Pourquoi ceux qui croient à l'état conscient des morts repousseraient-ils les secours spirituels apportés du ciel par des êtres soi-disant glorifiés? Ce moyen de communication, considéré comme sacré, donne à Satan la possibilité de travailler à l'accomplissement de ses desseins. Les anges déchus, soumis à ses ordres, se présentent comme les messagers du monde des esprits. Tout en prétendant les mettre en rapport avec les morts, le prince du mal exerce sur les vivants sa puissance de fascination. VMA 50 1 Il a le pouvoir de faire apparaître aux hommes l'image de leurs amis décédés. La contrefaçon est parfaite; les traits bien connus, les paroles, le son de la voix sont reproduits de façon merveilleusement distincte. Les gens sont consolés par l'assurance que leurs bien-aimés jouissent de la félicité céleste, et, sans se douter du danger qu'ils courent, ils prêtent l'oreille à "des esprits séducteurs et à des doctrines de démons". VMA 50 2 Quand Satan les a convaincus d'être réellement en communication avec les morts, il fait apparaître à leurs yeux des personnes descendues dans la tombe sans y être préparées. Elles se disent heureuses dans le ciel, et prétendent même y occuper une position élevée. Et ainsi se répand au près et au loin l'erreur selon laquelle il n'y aurait pas de différence entre le juste et le méchant. VMA 50 3 Les visiteurs du monde des esprits donnent parfois des avertissements opportuns. Mais dès qu'ils ont gagné la confiance, ils se hasardent à enseigner des doctrines qui sapent la foi aux saintes Ecritures. Tout en paraissant s'intéresser profondément au bien de leurs amis sur la terre, ils insinuent les erreurs les plus dangereuses. Le fait qu'ils énoncent certaines vérités et qu'ils peuvent parfois annoncer l'avenir, inspire confiance en leurs dires, et, ainsi, leurs faux enseignements sont acceptés aussi facilement et crus aussi implicitement par les foules que s'il s'agissait des vérités les plus sacrées de la Bible. La loi de Dieu est écartée, l'Esprit de grâce est méprisé, le sang de l'alliance est tenu pour une chose profane. Les esprits nient la divinité de Jésus-Christ et se mettent eux-mêmes au niveau du Créateur. C'est ainsi que, sous un déguisement nouveau, le grand rebelle dirige contre Dieu la guerre qu'il a commencée dans le ciel et qu'il poursuit sur la terre depuis six mille ans. Trompeur, mais réel VMA 50 4 Plusieurs tentent d'expliquer les manifestations spirites en les attribuant toutes à la fraude et à la prestidigitation. S'il est vrai qu'on a souvent donné des tours de passe-passe pour des phénomènes authentiques, il n'en reste pas moins qu'il y a des manifestations réelles d'une puissance surnaturelle. Les bruits mystérieux par lesquels le spiritisme moderne a commencé n'étaient pas le fruit de la supercherie mais bien le fait de mauvais anges, qui inauguraient ainsi une des séductions le plus néfastes. L'idée que le spiritisme n'est qu'une imposture contribuera à tromper une foule de gens. Dès qu'ils se trouveront en face de manifestations qu'ils seront forcés de reconnaître comme surnaturelles, ils seront séduits et en viendront à les considérer comme la grande puissance de Dieu. VMA 50 5 Ces personnes ne tiennent pas compte des enseignements de l'Ecriture touchant les miracles opérés par Satan et ses agents. C'est par la puissance de Satan que les magiciens de Pharaon imitèrent les prodiges de Dieu. Paul affirme qu'avant le retour du Seigneur, il y aura des phénomènes analogues dus à la puissance satanique. Le second avènement dû Christ sera précédé de manifestations de "la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité". 2 Thessaloniciens 2:9, 10. Saint Jean décrit ainsi les manifestations diaboliques de cette puissance dans les derniers jours: "Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donnés d'opérer." Apocalypse 13:13, 14. Ces prophéties ne parlent pas d'impostures. Les habitants de la terre seront séduits non par de prétendus miracles, mais par de réels prodiges. VMA 51 1 Le prince des ténèbres, qui applique depuis si longtemps toutes les ressources de sa vaste intelligence à son oeuvre de séduction, adapte habilement ses tentations aux gens de toute classe et de toute condition. Aux personnes cultivées et raffinées, il présente le spiritisme sous un aspect élevé et intellectuel, et réussit ainsi à en prendre plusieurs dans ses pièges. La sagesse que le spiritisme communique est celle que décrit l'apôtre Jacques: elle "ne vient point d'en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique". Jacques 3:15. VMA 52 1 Le grand séducteur a toutefois soin de se dissimuler chaque fois que cela répond mieux à ses intentions. Celui qui pouvait se manifester devant Jésus, au désert de la tentation, dans la gloire d'un séraphin, se présente aux hommes sous les formes les plus attrayantes: voire comme un "ange de lumière". 2 Corinthiens 11:14. Il propose à la raison des sujets élevés; il captive la fantaisie par des scènes grandioses, il s'empare des affections par d'éloquentes descriptions de l'amour et de la charité; il tente l'imagination par de sublimes envolées et pousse les hommes à tirer un tel orgueil de leur sagesse qu'ils en viennent à mépriser l'Eternel dans leur coeur. Cet être puissant, qui pouvait conduire le Rédempteur du monde sur une haute montagne et faire passer devant lui les royaumes du monde et leur gloire, présentera aux hommes des tentations capables de fausser les sens de tous ceux qui ne sont pas protégés par la puissance divine. Piège pour les coeurs humains VMA 53 1 Satan séduit maintenant les hommes comme il le fit pour Eve: en les flattant, en les poussant à rechercher des connaissances défendues, en excitant en eux l'ambition des grandeurs. C'est par ces moyens qu'il amena la chute de nos premiers parents, et qu'il s'efforce de consommer la ruine de l'humanité. "Vous serez comme des dieux, dit-il, connaissant le bien et le mal." Genèse 3:5. Le spiritisme enseigne que l'homme "est un être progressif; que sa destinée est de se rapprocher éternellement de la divinité". "L'intelligence, nous dit-il, ne connaîtra pas d'autre juge qu'elle-même (...). Le jugement dernier sera équitable parce que ce sera le jugement de soi-même (...). Le trône est au-dedans de vous." Un docteur spirite s'exprime ainsi: "Dès que la conscience spirituelle s'éveille en moi, mes semblables m'apparaissent tous comme des demi-dieux non déchus." Un autre écrit: "Tout être juste et parfait est Jésus-Christ." VMA 53 2 Ainsi, à la justice et à la perfection du Dieu infini, véritable objet de notre culte; à la justice parfaite de sa loi, norme vraie de l'idéal humain, Satan a substitué la nature pécheresse et faillible de l'homme lui-même, comme seul objet de culte, comme seule règle de jugement et seule mesure du caractère. Ce n'est pas un progrès, mais une régression. VMA 53 3 Une loi de notre nature intellectuelle et spirituelle veut que nous soyons changés par ce que nous contemplons. L'esprit s'adapte graduellement à l'object qu'il admire. Il finit par ressembler à ce qu'il aime et révère. Mais l'homme ne s'élève pas au-dessus de son idéal de pureté, de bonté et de vérité. Si le moi est le seul idéal qu'il se propose, jamais il ne s'élèvera plus haut. Il descendra plutôt, et descendra très bas. Seule la grâce de Dieu a le pouvoir d'ennoblir l'homme. Abandonné à lui-même, il s'avilit inévitablement. VMA 53 4 Le spiritisme se présente au vicieux, à l'amateur du plaisir et au sensuel sous un déguisement moins raffiné qu'à celui qui a de la culture et de hautes aspirations. Chacun y trouve ce qui correspond à ses inclinations. Satan étudie tous les indices de la fragilité humaine; il note tous les péchés auxquels on est enclin, et il veille à ce que les occasions d'y tomber ne manquent pas. Il nous pousse à user avec excès de ce qui est légitime, afin d'affaiblir, par l'intempérance, nos facultés physiques, mentales et morales. Des milliers ont succombé et succombent à des passions abrutissantes. VMA 53 5 Comme couronnement de son oeuvre, l'ennemi déclare par les esprits "que la véritable connaissance élève l'homme au-dessus de toute loi"; que "tout ce qui est, est légitime"; que "Dieu ne condamne pas"; et que "tous les péchés commis sont inoffensifs". Dès qu'on en vient à se persuader que le désir est la loi suprême, que liberté est synonyme de licence, et que l'homme ne relève que de lui-même, qui s'étonnera de voir s'étaler de tous côtés la corruption et la dépravation? VMA 54 1 Des foules acceptent avec avidité des enseignements qui leur donnent la liberté de suivre les inclinations de leur coeur charnel. Les rênes de l'empire sur soi-même sont abandonnées à la convoitise; les facultés de l'esprit et de l'âme abdiquent devant les inclinations charnelles, et Satan voit avec joie entrer dans ses filets des milliers de personnes professant être disciples de Jésus. Protection divine suffisante VMA 54 2 Mais nul n'a lieu de se laisser séduire par les prétentions mensongères du spiritisme. Dieu a donné au monde des lumières suffisantes pour le mettre à même d'y échapper. Nous venons de le voir, les théories qui sont à la base du spiritisme entrent directement en conflit avec les enseignements les plus évidents des Ecritures. La Parole de Dieu déclare que les morts ne savent rien, que leurs pensées ont péri, qu'ils n'ont plus aucune part à ce qui se fait sous le soleil, qu'ils ignorent tant les joies que les afflictions des êtres les plus chers qu'ils ont laissés sur la terre. VMA 54 3 De plus, Dieu a expressément interdit toute prétendue communication avec les esprits des morts. Chez les anciens Hébreux, des personnes prétendaient, comme les spirites de nos jours, communiquer avec les morts. Mais les "esprits de Python", comme ils sont nommés dans la Bible, sont aussi appelés des "esprits de démons". Voir Nombres 25:1-3; Psaumes 106:28; 1 Corinthiens 10:20; Apocalypse 16:14. Tout commerce avec eux est une abomination, et ceux qui s'y livrent sont passibles de la peine de mort. Voir Lévitique 19:31; 20:27. VMA 54 4 La "sorcellerie" est maintenant un objet de mépris. On considère comme une superstition du Moyen Age la prétention d'entrer en rapport avec les mauvais esprits. Mais le spiritisme -- qui compte ses adeptes par centaines de milliers, que dis-je? par millions, qui a fait son entrée dans les cercles scientifiques, qui a envahi les églises et qui jouit de l'estime des corps législatifs et même des rois -- cette gigantesque séduction n'est que la réapparition, sous une autre forme, de la sorcellerie autrefois condamnée et interdite. VMA 54 5 Si les chrétiens ne possédaient pas d'autre preuve de la nature réelle du spiritisme, le seul fait que les esprits ne font pas de différence entre la vertu et le péché, entre le plus noble, le plus pur des apôtres du Christ et le plus corrompu des suppôts de Satan devrait seul leur suffire. En prétendant que les hommes les plus vils occupent des places d'honneur dans le ciel, Satan dit au monde: "Peu importe votre genre de vie; peu importe que vous croyiez ou non en Dieu et à sa Parole; vivez comme bon vous semble: le ciel est votre patrie." Les enseignements des docteurs spirites reviennent, en réalité, à dire: "Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Eternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir! ou bien: Où est le Dieu de la justice?" Malachie 2:17. La Parole de Dieu répond: "Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres!" Ésaïe 5:20. VMA 55 1 Personnifiés par ces esprits de mensonge, les apôtres contredisent ce qu'ils ont écrit sous l'inspiration du Saint-Esprit pendant qu'ils étaient sur la terre. Ils nient la divine origine des saints Livres et démolissent ainsi les bases de l'espérance chrétienne. Eteignant la lumière qui illumine le chemin du ciel, Satan fait croire au monde que les Ecritures ne sont qu'une fable, ou tout au moins un livre convenant à l'enfance de l'humanité, et que l'on peut considérer comme suranné. Et pour remplacer la Parole de Dieu, il nous donne les phénomènes spirites. Par ce moyen, dont il possède le contrôle exclusif, il peut enseigner au monde ce que bon lui semble. Il rejette à l'arrière-plan le Livre par lequel lui et ses suppôts seront jugés, et il fait du Sauveur un homme ordinaire. De même que les gardes romains qui avaient veillé sur la tombe su Sauveur répandirent le rapport mensonger suggéré par les sacrificateurs pour nier la résurrection, de même les adeptes du spiritisme cherchent à prouver qu'il n'y a rien eu de miraculeux dans la vie de Jésus. Et, quand ils ont relégué le Sauveur dans l'ombre, ils avancent leurs propres miracles, qu'ils déclarent de beaucoup supérieurs aux siens. Le mensonge se rend plus subtil VMA 56 1 Il est vrai que le spiritisme change actuellement de formule. Voilant ce qu'il a de plus choquant, il prend un déguisement chrétien. Mais ses déclarations faites en public et dans la presse depuis des années sont connues, et c'est là qu'il montre ce qu'il est réellement. Il ne lui est possible ni de nier ni de cacher ses enseignement. VMA 56 2 Et, sous sa forme actuelle, loin d'être plus inoffensif, il est plus dangereux parce que plus subtil. Alors qu'autrefois il rejetait tant Jésus-Christ que les Ecritures, il professe maintenant les reconnaître l'un et l'autre. Mais l'interprétation -- agréable au coeur irrégénéré -- qu'il donne de la Bible annule les vérités les plus solennelles de celle-ci. Il insiste sur l'amour, qu'il cite comme le principal attribut de Dieu, mais dont il fait un sentimentalisme efféminé qui distingue à peine le bien du mal. La justice de Dieu et son horreur du péché, les exigences de sa sainte loi sont passés sous silence. Le décalogue est déclaré lettre morte. Des fables alléchantes et fascinantes prennent la place de la Parole de Dieu. Jésus-Christ est tout aussi bien renié qu'auparavant, mais Satan aveugle tellement les hommes qu'ils ne discernent pas ses pièges. VMA 57 1 Peu de gens se rendent compte de la puissance de séduction du spiritisme et du danger que courent ceux qui se placent sous son influence. Beaucoup pactisent avec lui par pure curiosité. Ils n'y croient pas réellement, et reculeraient avec horreur devant la pensée d'être dominés par des esprits. Mais ils s'aventurent sur le terrain défendu, et le destructeur ne tarde pas à exercer contre leur gré son pouvoir sur eux. Une fois soumis à la direction des esprits, ils sont réellement captifs et incapables de rompre le charme par leurs propres forces. Seule la puissance de Dieu, intervenant en réponse aux ferventes prières de la foi, peut délivrer ces âmes. VMA 57 2 Tous ceux qui se complaisent dans une habitude coupable ou dans un péché conscient frayent la voie aux tentations de Satan. Séparés de Dieu, privés de la protection de ses anges et désormais sans défense, ils deviennent la proie du Malin. Ceux qui se mettent ainsi sous sa domination ne se doutent guère qu'il fera d'eux des instruments pour en entraîner d'autres à la ruine. VMA 57 3 Le prophète Esaïe déclare: "Si l'on vous dit: Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l'avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez: Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu? S'adressera-t-il aux morts en faveur des vivants? A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:19, 20. Si les hommes recevaient la lumière qui jaillit des Ecritures touchant la nature de l'homme et l'état des morts, ils verraient dans les prétentions et les manifestations du spiritisme la puissance de Satan agissant par des signes et des miracles mensongers. Mais plutôt que de renoncer à une liberté et à des péchés agréables au coeur naturel, les multitudes ferment les yeux à la lumière, vont de l'avant sans se soucier de avertissements et tombent dans les pièges de l'ennemi. "Parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés, (...) Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge." 2 Thessaloniciens 2:10, 11. VMA 57 4 Ceux qui s'élèvent contre le spiritisme ne font pas la guerre à des hommes seulement, mais au diable et à ses anges. Ils entrent en lutte avec "les dominations, avec les esprits méchants dans les lieux célestes". Satan ne cédera pas un pouce de terrain sans y être contraint par la puissance des saints anges. Le peuple de Dieu doit pouvoir lui résister comme l'a fait le Sauveur, par le mot: "Il est écrit." Satan cite aujourd'hui les Ecritures, comme il le faisait aux jours du Christ et il en tord le sens pour appuyer ses séductions. Ceux qui veulent tenir bon à l'heure du péril doivent, à titre personnel, comprendre la Parole inspirée. VMA 57 5 Bien des personnes seront visitées par des esprits de démons personnifiant des parents ou des amis défunts, qui leur enseigneront les hérésies les plus dangereuses. Ces intrus feront appel à leurs plus tendres sympathies, et appuieront leurs dires par des miracles. Pour être capable de les repousser, il faut connaître la vérité scripturaire qui nous révèle que les morts ne savent rien et que les "revenants" sont des esprits de démons. VMA 58 1 Nous sommes à la veille de la tentation "qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre". Apocalypse 3:10. Tout ceux dont la foi ne repose pas fermement sur la Parole de Dieu seront séduits et succomberont. Pour dominer les hommes, Satan recourt à "toutes les séductions de l'iniquité", qui deviendront de plus en plus puissantes. Mais il ne peut atteindre son but que si les personnes qu'il cherche à séduire se soumettent volontairement à ses tentations. Ceux qui recherchent sincèrement la vérité et s'efforcent de purifier leur âme par l'obéissance, se préparent pour le conflit et trouvent une sûre défense dans le Dieu de vérité. "Parce que tu as gardé la Parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi" (Apocalypse 3:10), dit le Seigneur. Plutôt que de laisser succomber sous les coups de Satan une seule âme qui se confie en lui, Dieu enverrait tous les anges du ciel à son secours. Un faux refuge VMA 58 2 Le prophète Esaïe annonce l'effrayante illusion dont les pécheurs seront victimes. Se croyant à l'abri des jugements de Dieu, ils diront: "Nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts; quand le fléau débordé passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour abri." Ésaïe 28:15. Tel sera le langage de ceux qui, se rassurant dans leur impénitence obstinée, affirmeront que le pécheur ne sera pas puni et que tous les membres de la famille humaine, quel que soit le degré de leur perversité, seront enlevés dans le ciel où ils deviendront semblables aux anges. Mais ce sera tout particulièrement le langage de ceux qui rejettent les vérités destinées à leur servir de défense au temps de détresse, leur préférant le refuge mensonger du spiritisme, et font, "une alliance avec la mort", "un pacte avec le séjour des morts". VMA 58 3 L'aveuglement de notre génération dépasse toute expression. Des milliers rejettent la Parole de Dieu comme indigne de créance et se précipitent avec une confiance aveugle dans les pièges de Satan. VMA 58 4 Les sceptiques et les moqueurs dénoncent le fanatisme de ceux qui prennent parti pour la foi des prophètes et des apôtres; ils tournent en dérision les déclarations solennelles des Ecritures touchant le Sauveur, le plan du salut et les rétributions futures. Ils affectent une profonde pitié pour les esprits assez étroits, assez faibles et assez superstitieux pour reconnaître les droits de Dieu et de sa loi. Ils manifestent autant d'assurance que s'ils avaient effectivement "fait une alliance avec la mort" et "un pacte avec le séjour des morts", que s'il avaient érigé une barrière infranchissable entre eux et la vengeance divine. VMA 58 5 Rien ne peut les effrayer. Ils sont tellement livrés à Satan, si intimement unis à lui et pénétrés de son esprit qu'ils ne peuvent ni ne veulent briser ses chaînes. VMA 58 6 Le tentateur s'est préparé de longue main pour cet assaut final. Il a jeté les fondements de son oeuvre dans l'assurance donnée à Eve: "Vous ne mourrez point. (...) Le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." Genèse 3:4, 5. VMA 58 7 Petit à petit, il a préparé le terrain pour son chef-d'oeuvre de séduction: le spiritisme. Il n'a pas encore pleinement atteint son but; mais il l'atteindra à la dernière heure. Le prophète dit: "Je vis (...) trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant." Apocalypse 16:13, 14. VMA 59 1 A l'exception de ceux qui sont gardés par la foi en la Parole de Dieu, le monde entier sera enveloppé dans cette redoutable séduction. Et l'humanité sommeille dans une fatale sécurité d'où elle ne sera tirée que par les effets de la colère de Dieu. VMA 59 2 Qu'a dit le Seigneur? "Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau; et la grêle emportera le refuge de la fausseté, et les eaux inonderont l'abri du mensonge. Votre alliance avec la mort sera détruite, votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas; quand le fléau débordé passera, vous serez par lui foulés aux pieds." Ésaïe 28:17, 18. ------------------------Chapitre 5 -- La liberté de conscience menacée VMA 61 0 "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." Luc 20:25. "Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut (...) qu'on ait vu paraître l'homme du péché (...) qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu (...), se proclamant lui- même Dieu." 2 Thessaloniciens 2:3, 4. VMA 61 1 L'attitude des protestants envers l'Eglise de Rome est infiniment plus favorable aujourd'hui autrefois. Dans les pays où le catholicisme est en minorité, et où il se fait conciliant pour étendre son influence, l'indifférence est de plus en plus grande à l'égard des doctrines qui le séparent des églises réformées. On en vient même à penser qu'en définitive les divergences sur les questions vitales ne sont pas aussi considérables qu'on l'avait supposé, et que certaines concessions de la part du protestantisme permettraient une entente avec la hiérarchie. Il fut un temps où les protestants attachaient une grande valeur à la liberté de conscience acquise à grand prix. Ils inculquaient à leurs enfants l'idée que la recherche d'un accord avec Rome équivalait à une infidélité à l'égard de Dieu. Combien les choses ont changé! VMA 61 2 Les défenseurs de Rome prétendent que leur Eglise a été calomniée, et le monde protestant est enclin à les croire. Plusieurs déclarent qu'il est injuste de tenir l'Eglise d'aujourd'hui responsable des abominations et des absurdités qui ont souillé son règne pendant les siècles d'ignorance et de ténèbres. Ils attribuent sa cruauté à la barbarie des temps, et affirment que sous l'influence de la civilisation moderne elle a changé de sentiments. VMA 61 3 On oublie la prétention à l'infaillibilité maintenue par la hiérarchie au cours de huit siècles, prétention qui, loin d'être abandonnée, a été proclamée au dix-neuvième siècle avec plus d'éclat que jamais. Comment la curie romaine pourrait-elle renoncer aux principes qui l'ont régie au cours des siècles passés puisque, à l'en croire, l'Eglise n'a "jamais erré" et que, selon les Ecritures, elle "n'errera jamais"? -- Mosheim, Eccl. Hist., liv. III, 2e p., ch. II, par. 9, note 1 VMA 62 1 Jamais l'Eglise n'abandonnera sa prétention à l'infaillibilité. Tout ce qu'elle a fait contre ceux qui refusaient d'accepter ses dogmes, elle le considère comme légitime. N'agirait-elle pas de même si l'occasion s'en présentait? Que viennent à tomber les restrictions qui lui sont actuellement imposées par les gouvernements; que Rome vienne à recouvrer son ancienne puissance, et l'on ne tardera pas à voir se réveiller son esprit tyrannique et ses persécutions. VMA 62 2 Un auteur connu s'exprime comme suit touchant l'attitude de la hiérarchie papale à l'égard de la liberté de conscience et des dangers que fait courir le succès de sa politique en particulier aux Etats-Unis: VMA 62 3 "Il ne manque pas de gens enclins à attribuer au fanatisme ou à l'enfantillage les craintes qu'inspirent les progrès frappants du catholicisme aux Etats-Unis. Ces personnes ne voient rien dans le caractère et l'attitude du romanisme qui soit contraire à nos libres institutions, et elles n'aperçoivent rien de bien menaçant dans ses progrès. Comparons donc quelques-uns des principes fondamentaux de notre gouvernement avec ceux de l'Eglise catholique. VMA 62 4 "La Constitution des Etats-Unis garantit la liberté de conscience. Rien n'est plus précieux ni plus fondamental. Le pape Pie IX, dans son encyclique du 15 août 1854, dit ceci: 'Les doctrines absurdes, erronées ou extravagantes favorables à la liberté de conscience sont une erreur pestilentielle, une peste des plus redoutables pour un Etat.' Le même pape, dans son encyclique du 8 décembre 1864, 'anathématise ceux qui réclament la liberté de conscience et de culte', ainsi que 'ceux qui dénient à l'Eglise le droit de se servir de la force'. VMA 62 5 "Le ton pacifique de Rome aux Etats-Unis n'implique pas nécessairement un changement de convictions. Elle est tolérante là où elle est impuissante. L'évêque O'Connor a dit: 'La liberté religieuse n'est tolérée que jusqu'au moment où l'on pourra faire le contraire sans péril pour le monde catholique.' L'archevêque de Saint-Louis dit, d'autre part: 'L'hérésie et l'incrédulité sont des crimes; aussi, dans des pays chrétiens, comme l'Italie et l'Espagne, par exemple, où chacun est catholique, et où la religion catholique fait essentiellement partie des lois, elles sont punies à l'égal des autres crimes.' VMA 62 6 "Tout cardinal, archevêque et évêque de l'Eglise catholique prête au pape un serment de fidélité, serment dans lequel se trouvent les paroles suivantes: 'Je persécuterai et poursuivrai de toutes mes forces les hérétiques, les schismatiques, et tous les rebelles à notre dit seigneur [le pape] ou à ses successeurs.'" -- Dr Josiah Strong, Our Country, ch. V. VMA 62 7 Il est vrai qu'il y a dans la confession catholique des chrétiens authentiques. Des milliers de membres de cette église servent Dieu au plus près de leur conscience et de leurs lumières. Comme on ne leur permet pas de lire l'Ecriture, ils ne peuvent connaître la vérité. Ils n'ont jamais vu le contraste existant entre un culte spontané et l'accomplissement d'une série de cérémonies. Dieu entoure d'une tendre compassion ces âmes instruites, malgré elles, dans une foi erronée et trompeuse. Il veillera à ce que des rayons de lumière dissipent les ténèbres qui les enveloppent; il leur révélera la vérité telle qu'elle est en Jésus, et elles se rangeront un jour en grand nombre parmi son peuple. Les appâts de l'Église Papale VMA 63 1 Mais le catholicisme, en tant que système, n'est pas plus près de l'Evangile maintenant qu'à aucune autre période de son histoire. Si les églises protestantes n'étaient pas plongées dans de profondes ténèbres, elles discerneraient les signes des temps. L'Eglise romaine poursuit de vastes projets. Elle use de tous les moyens pour élargir le cercle de son influence et accroître sa puissance en prévision d'un combat acharné pour reprendre le sceptre du monde, rétablir la persécution et renverser tout ce que le protestantisme a établi. VMA 63 2 Le catholicisme gagne du terrain de tous côtés. Voyez le nombre croissant de ses églises et de ses chapelles dans les pays protestants. Considérez la popularité dont jouissent, en Amérique, ses collèges et ses séminaires que fréquente une nombreuse jeunesse protestante. Considérez le développement du ritualisme en Angleterre et le grand nombre de transfuges qui passent dans les rangs du catholicisme. Ces faits devraient inquiéter tous ceux qui apprécient les purs principes de l'Evangile. VMA 64 1 Les protestants ont fraternisé avec le papisme; ils lui ont fait des concessions dont les catholiques sont eux-mêmes surpris, et qu'ils ne comprennent pas. Ils ferment les yeux sur la vraie nature du romanisme ainsi que sur les dangers qu'entraînerait sa suprématie. Les gens doivent être réveillés en vue d'enrayer les progrès de ce redoutable ennemi de nos libertés civiles et religieuses. VMA 64 2 Beaucoup de protestants s'imaginent que la religion catholique n'est pas attrayante et que son culte ne se compose que d'une série de cérémonies fastidieuses. C'est une erreur. Bien qu'elle repose sur une base fausse, ce n'est pas une imposture grossière. Le cérémonial de l'église romaine est des plus impressionnants. Sa pompe et ses rites solennels fascinent les sens et imposent le silence à la raison et à la conscience. Ses églises magnifiques, ses processions grandioses, ses autels dorés, ses riches reliquaires, ses oeuvres d'art et ses sculptures exquises charment les yeux et ravissent les amateurs du beau. VMA 64 3 L'oreille est captivée par une musique sans égale. Les puissants accords des orgues accompagnés de choeurs de voix d'hommes, et dont les sonorités sont répercutées par les voûtes des grandes cathédrales, tout cela berce les âmes dans l'adoration et le recueillement. VMA 64 4 Mais cette pompe et cette splendeur extérieure, qui trompent les aspirations des âmes meurtries par le péché, trahissent une corruption intérieure. La religion du Christ n'a pas besoin de tant de mise en scène pour la recommander. A la lumière de la croix, le vrai christianisme paraît si pur et si attrayant qu'il n'a pas besoin d'appâts extérieurs pour en rehausser la valeur. La beauté de la sainteté, l'esprit doux et paisible qui a du prix devant Dieu lui suffisent. VMA 65 1 L'éclat du style n'est pas nécessairement l'indice de pensées pures et nobles. Des hommes égoïstes et sensuels peuvent avoir un goût exquis et de hautes conceptions artistiques. Aussi Satan s'en sert-il pour faire oublier aux humains les besoins de leur âme, pour leur faire perdre de vue la vie future, les détourner de leur puissant Protecteur et les engager à ne vivre que pour ce monde. VMA 65 2 Une religion tout extérieure est attrayante pour le coeur naturel. Le faste et les cérémonies du culte catholique ont une puissance de séduction et de fascination qui pousse une foule de personnes sentimentales à considérer l'Eglise de Rome comme la porte même du ciel. Seuls ceux qui ont posé le pied sur le Rocher de la vérité et dont le coeur est régénéré par l'Esprit de Dieu sont à l'abri de son influence. Des milliers d'âmes, ne connaissant pas le Sauveur par une expérience vivante, accepteront les formes d'une piété dépourvue de force morale. C'est là, du reste, la religion qui plaît à la multitude. Pratiques bâtardes VMA 65 3 La prétention de l'Eglise au droit de pardonner est pour beaucoup d'âmes un encouragement au péché. La confession, sans laquelle elle n'accorde pas son pardon, tend également à autoriser le mal. Celui qui fléchit les genoux devant un homme pécheur et lui révèle les pensées et les secrètes fantaisies de son coeur dégrade sa virilité et avilit les instincts les plus nobles de son âme. En dévoilant les péchés de sa vie à un prêtre, c'est-à-dire à un mortel sujet à l'erreur -- quand il n'est pas adonné au vin et à l'impureté -- l'homme échange sa noblesse morale contre une flétrissure. Et comme le prêtre est pour lui le représentant de la divinité, son idée de Dieu est ravalée au niveau de l'humanité. VMA 65 4 Cette confession dégradante d'homme à homme est la source cachée d'une bonne partie des maux qui affligent le monde et le mûrissent pour sa destruction finale. Néanmoins, pour celui qui aime ses vices, il est plus agréable de se confesser à un mortel comme lui que d'ouvrir son coeur à Dieu. La nature humaine préfère subir une pénitence plutôt que d'abandonner le péché; il est plus facile de mortifier sa chair par le cilice et les chardons que de crucifier ses passions. Le coeur naturel préférera bien des jougs blessants à celui de Jésus-Christ. VMA 65 5 Il y a une ressemblance frappante entre l'Eglise de Rome et le judaïsme des jours de Jésus. Bien que foulant secrètement aux pieds tous les principes de la loi divine, les Juifs en observaient rigoureusement les préceptes extérieurs qu'ils surchargeaient de pratiques et de traditions d'une observance pénible et tracassière. De même que les Juifs se disaient respectueux de la loi, de même les romanistes prétendent l'être de la croix. Ils glorifient le symbole des souffrances de Jésus-Christ tout en reniant par leur vie celui qui est représenté par ce symbole. VMA 65 6 Les catholiques placent des croix sur leurs églises, sur leurs autels et sur leurs vêtements. Partout la croix du Sauveur est visiblement honorée et révérée, tandis que ses enseignements sont ensevelis sous une masse de traditions puériles, de fausses interprétations et de rites fastidieux. VMA 65 7 Les paroles du Sauveur concernant les Juifs fanatiques s'appliquent avec plus de force encore aux chefs de l'Eglise catholique romaine: "Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes; mais ils ne veulent pas les remuer du doigt." Matthieu 23:4. Les âmes consciencieuses tremblent jour et nuit à la pensée d'avoir offensé Dieu, tandis qu'un bon nombre des dignitaires de l'Eglise vivent dans le luxe et les plaisirs sensuels. VMA 66 1 Le culte des images et des reliques, l'invocation des saints et les honneurs rendus au pape sont des pièges de Satan dirigeant les esprits loin de Dieu et de son Fils. En vue de consommer la ruine des âmes, l'adversaire détourne leur attention du seul être capable d'assurer leur salut et donne des substituts à celui qui a dit: "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." Matthieu 11:28. Mélange de paganisme et de christianisme VMA 66 2 L'effort constant de l'ennemi tend à fausser le caractère de Dieu, la nature du péché et l'enjeu véritable du plan du salut. Par ses sophismes, il atténue les exigences de la loi divine et encourage le péché. Il donne de Dieu une conception qui le fait craindre et haïr plutôt qu'aimer. Attribuant à Dieu la cruauté de son propre caractère, il incorpore la haine à des systèmes religieux et à diverses formes de culte. Des esprits ainsi aveuglés. Satan fait ses instruments dans sa guerre contre Dieu. Par cette perversion des attributs de la divinité, les nations païennes en sont venues, pour apaiser la divinité, à pratiquer des sacrifices humains et d'autres atrocités tout aussi horribles. VMA 66 3 L'Eglise romaine, qui a réuni les cérémonies du paganisme à celles du christianisme, et qui, comme le paganisme, a dénaturé le caractère de Dieu, a eu recours à des pratiques non moins cruelles et révoltantes. Au temps de sa suprématie Rome recourait à la torture pour contraindre les gens à souscrire à ses doctrines. Aux réfractaires, elle réservait le bûcher. Elle organisa des massacres sur une échelle dont l'étendue ne sera connue qu'au jour du jugement. Sous la direction de Satan, leur maître, les dignitaires de l'Eglise étudiaient les moyens de garder leurs victimes en vie aussi longtemps que possible tout en leur infligeant des souffrances extrêmes. Dans bien des cas, le procédé était répété jusqu'à la dernière limite de l'endurance humaine, au point que, la nature finissant par céder, la victime accueillait la mort comme une douce délivrance. VMA 66 4 Tel était le sort de quiconque osait résister à Rome. Pour ses adhérents, elle avait la discipline du fouet, de la faim et de toutes les austérités corporelles concevables. Pour s'assurer les faveurs du ciel, les pénitents violaient les lois de Dieu régissant la nature. On les engageait à rompre des liens que Dieu avait formés pour embellir le séjour de l'homme sur la terre. Les cimetières contiennent des millions de victimes qui ont passé leur vie en vains efforts pour étouffer en eux les affections naturelles et réprimer, comme coupables aux yeux de Dieu, toute pensée et tout sentiment de sympathie envers leurs semblables. VMA 66 5 Celui qui désire prendre sur le vif la cruauté de Satan manifestée des siècles durant, non pas chez ceux qui n'ont jamais entendu parler de Dieu, mais au centre même de la chrétienté, n'a qu'à lire l'histoire du romanisme. C'est par ce système colossal de séduction que le prince des ténèbres a réalisé son dessein de déshonorer Dieu et de plonger les hommes dans le malheur. En voyant comme il a réussi à se déguiser et à atteindre son but par les chefs de la hiérarchie romaine, on comprend mieux son antipathie pour les Ecritures. En effet, la Bible révèle à ceux qui la lisent la miséricorde et l'amour de Dieu; elle les amène à comprendre que le Père céleste n'impose à l'homme aucune de ces souffrances, mais qu'il lui demande seulement un coeur humilié et contrit, un esprit humble et obéissant. VMA 67 1 La vie de Jésus ne montre pas que, pour se préparer à aller au ciel, il soit utile de s'enfermer dans un monastère. Le Christ n'a jamais demandé à ses disciples d'étouffer les sentiments d'affection et de sympathie. Son coeur débordait d'amour. Plus on approche de la perfection morale, plus on devient sensible, plus on a le sentiment de son péché, plus grande est la sympathie qu'on éprouve pour les affligés. Le pape se dit le vicaire de Jésus-Christ; mais en quoi son caractère se rapproche-t-il de celui du Sauveur? Le Christ a-t-il jamais fait emprisonner ou torturer des gens pour ne l'avoir pas reconnu comme Roi du ciel? A-t-il jamais condamné à mort ceux qui ne le recevaient pas? VMA 67 2 Lorsqu'un jour un village samaritain refusa l'hospitalité à Jésus, l'apôtre Jean, rempli d'indignation, s'écria: "Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume?" Jésus, jetant sur son disciple égaré un regard de compassion, lui répondit: "Le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver." Luc 9:54, 56. Combien différents sont les sentiments de son soi-disant vicaire! VMA 67 3 L'Eglise romaine se présente aujourd'hui devant le monde sous un air de candide innocence et couvre d'apologies le récit de ses cruautés. Mais sous sa livrée chrétienne, elle est inchangée. Tous les principes professés autrefois par la papauté sont encore les siens. Elle conserve des doctrines inventées dans les siècles les plus enténébrés. VMA 68 1 Que personne ne s'y trompe. La papauté à laquelle le monde protestant est aujourd'hui si enclin à rendre hommage est encore celle qui dominait sur le monde aux jours de la Réformation, alors que des hommes de Dieu dénoncèrent ses iniquités au péril de leur vie. Elle maintient toujours les prétentions orgueilleuses qui la poussèrent à s'élever au-dessus des rois et des princes, comme à se réclamer des prérogatives de la divinité. Elle n'est ni moins cruelle ni moins despotique qu'aux jours où elle supprimait la liberté humaine et livrait à la mort les saints du Très-Haut. Un système apostat VMA 68 2 La papauté est exactement ce que la prophétie a dit d'elle: l'apostasie des derniers jours. 2 Thessaloniciens 2:3, 4. Sa tactique consiste à se présenter sous le déguisement qui convient le mieux à ses desseins; mais sous les dehors variés du caméléon, elle conserve toujours le venin du serpent. "On n'est pas tenu de garder la foi jurée à des hérétiques ou à des suspects d'hérésie" (Lenfant, History of the Council of Constance 1:516, 1798), dit-elle. Son histoire millénaire est écrite avec le sang des saints: comment la reconnaître comme un membre de la famille chrétienne? VMA 68 3 Ce n'est pas sans raison que l'on a affirmé dans les pays protestants que le catholicisme diffère moins du protestantisme que par le passé. Il y a eu un changement, mais ce n'est pas le fait de la papauté. Le catholicisme ressemble, en effet, beaucoup au protestantisme actuel; mais c'est parce que celui-ci s'est écarté de ses origines. VMA 68 4 Dans la mesure où les églises protestantes ont recherché la faveur du monde, elles ont été aveuglées par une fausse charité. Pourquoi, disent-elles, le bien ne sortirait-il pas du mal? Finalement, elles en viennent à attendre du mal de tout ce qui est bien. Au lieu de se lever pour la défense de la vérité "transmise aux saints une fois pour toutes", elles s'excusent auprès de Rome de l'opinion défavorable qu'elles ont eue d'elle, et lui demandent pardon de leur bigoterie. VMA 69 1 Beaucoup, même parmi ceux qui n'ont pas de Rome une opinion favorable, redoutent peu sa puissance et son influence. Plusieurs affirment que les ténèbres intellectuelles et morales du Moyen Age favorisaient ses dogmes, ses superstitions et son oppression, mais que les lumières supérieures des Temps Modernes, telles la diffusion générale des connaissances et la largeur de nos vues en matière religieuse, bannissent le danger d'un réveil de l'intolérance et de la tyrannie. On se rit de l'idée que le retour d'un tel état de choses soit possible. Il est vrai que notre génération est favorisée de grandes lumières intellectuelles, morales et religieuses. Des pages ouvertes du Livre de Dieu, un flot de vérité a jailli sur le monde. Mais il ne faut pas oublier que plus grande est la lumière, plus profondes sont les ténèbres de ceux qui la rejettent ou la pervertissent. VMA 69 2 Une étude de la Parole de Dieu faite avec prière montrerait aux protestants la vraie nature de la papauté et les pousserait à l'éviter avec soin; mais beaucoup sont tellement sages à leurs propres yeux qu'ils ne voient pas la nécessité de demander humblement à Dieu de les conduire dans la vérité. Bien qu'ils soient fiers de leurs lumières, ils ne connaissent ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. Désireux de tranquilliser leur conscience de quelque façon, ils cherchent à cet effet les moyens les moins spirituels et les moins humiliants. Ils désirent trouver une méthode leur donnant la possibilité d'oublier Dieu tout en paraissant l'honorer. Le catholicisme répond exactement à leurs besoins. Il est, en effet, conforme aux aspirations de deux classes de gens entre lesquelles se répartit à peu près toute l'humanité: ceux qui veulent se sauver par leurs mérites, et ceux qui veulent se sauver dans leurs péchés. C'est là le secret de sa puissance. VMA 69 3 L'histoire prouve qu'un temps d'ignorance et de ténèbres a été favorable à la papauté. L'avenir montrera qu'un siècle de grandes lumières intellectuelles lui est également propice. Dans les siècles passés, alors que le monde n'avait pas accès à la Parole de Dieu, des milliers tombaient dans les pièges de Rome, faute de voir les filets tendus sous leurs pas. De nos jours, beaucoup de gens, éblouis par les théories d'une "fausse science", ne discernent pas le piège et y tombent aussi aisément que s'ils étaient aveugles. Dieu veut que nous considérions nos facultés intellectuelles comme un don de notre Créateur et que nous les mettions au service de la vérité et de la justice. Mais lorsqu'on se livre à l'orgueil et à l'ambition et que l'on met ses théories au-dessus de la Parole de Dieu, l'intelligence peut faire plus de mal encore que l'ignorance. Ainsi, la fausse science de nos jours, qui sape la foi aux Ecritures, contribuera tout autant à préparer le chemin aux succès futurs de la papauté, avec ses cérémonies pompeuses, que les ténèbres du Moyen Age. VMA 70 1 Dans le mouvement qui se dessine aux Etats-Unis pour assurer l'appui de l'Etat aux institutions et aux usages de l'Eglise, les protestants emboîtent le pas derrière les romanistes. Il y a plus: ils ouvrent à la papauté la porte qui lui permettra de retrouver en Amérique la suprématie qu'elle a perdue en Europe. Et ce qui rend ce mouvement plus significatif, c'est le fait que son but principal consiste à imposer l'observation du dimanche, institution qui émane de Rome, et qu'elle considère comme le signe de son autorité. VMA 70 2 Le désir de se conformer aux coutumes du monde et de vénérer des traditions humaines au lieu des commandements de Dieu pénètre dans les églises protestantes et les pousse à faire en faveur du dimanche ce que la papauté a fait avant elles. Ce désir correspond à l'esprit de Rome. Le changement du jour de repos VMA 70 3 Si le lecteur veut se rendre compte des moyens qui seront mis en oeuvre dans le conflit qui se prépare, il n'a qu'à lire l'histoire des mesures employées par Rome à cet effet au cours des siècles passés. S'il désire savoir comment papistes et protestants traiteront ceux qui méconnaîtront leurs dogmes, qu'il s'instruise sur la manière dont Rome a traité le sabbat de l'Eternel et ses défenseurs. VMA 70 4 Des édits royaux, des décisions de conciles généraux, des ordonnances de l'Eglise appuyées par le pouvoir séculier, tels sont les moyens qui furent employés pour donner à une fête païenne une place d'honneur dans le monde chrétien. La première disposition légale en faveur du dimanche fut l'édit de Constantin. Aux termes de cet édit, les habitants des villes devaient se reposer "au jour vénérable du soleil", tandis que les gens de la campagne pouvaient vaquer à leurs occupations ordinaires. Bien que cet édit fût virtuellement païen, il fut promulgué par Constantin après son adhésion au christianisme. VMA 70 5 Estimant sans doute que le décret impérial n'était pas suffisant pour suppléer à l'absence de tout ordre divin, l'évêque opportuniste de Césarée, grand ami et flatteur de l'empereur, prétendit que Jésus avait transféré le repos du sabbat au dimanche. Eusèbe reconnaît involontairement être incapable de produire un seul témoignage scripturaire en faveur de la nouvelle institution et signale les auteurs réels du changement, en ajoutant: "Tout ce qui devait se faire le jour du sabbat, nous l'avons transféré sur le jour du Seigneur." (Eusèbe de Césarée, Commentaire sur le Psaume 92.) L'argument en faveur du dimanche, quelque faible qu'il fût, servit néanmoins à enhardir les hommes à fouler aux pieds le sabbat de l'Eternel. Tous ceux qui désiraient pactiser avec le monde acceptèrent la fête populaire. VMA 71 1 L'affermissement de la papauté et l'exaltation du dimanche progressent parallèlement. Pendant quelque temps, les gens de la campagne continuèrent à s'occuper de leurs, les gens de la campagne continuèrent à s'occuper de leurs travaux en dehors des heures du culte, et le septième jour fut encore considéré comme le jour du repos. VMA 71 2 Mais, graduellement, un changement se produisit. On défendit aux magistrats, le dimanche, de prononcer aucun jugement sur des causes civiles. Bientôt les gens de toute catégorie reçurent l'ordre de s'abstenir de toute oeuvre servile, sous peine d'amende pour les hommes libres, et de la flagellation pour les serviteurs. Terreur et persécution VMA 71 3 Plus tard, les dispositions de la loi exigèrent que les riches coupables abandonnassent la moitié de leurs biens et que, s'ils s'obstinaient à transgresser le dimanche, ils fussent réduits en servitude. Les gens des classes inférieures étaient punis d'un exil perpétuel. VMA 71 4 On eut aussi recours aux miracles. On rapporte, entre autres, qu'un fermier, qui se disposait un dimanche à aller labourer et qui nettoyait sa charrue avec un outil de fer, vit cet outil s'attacher à sa main et y rester pendant deux ans, à sa grande douleur et à sa grande honte Francis West. -- Historical and Pratical Discourse on the Lord's Day, 147. VMA 72 1 Plus tard, le pape ordonna aux curés de paroisse de réprimander les transgresseurs du dimanche et de les inviter à aller faire leurs prières à l'église sous peine des pires calamités pour eux et leurs voisins. Un synode ecclésiastique avança l'argument, si souvent employé depuis, même par des protestants, d'après lequel des gens travaillant le dimanche avaient été frappés par la foudre, ce qui prouvait que ce jour devait être le jour du repos. "Cela montre avec évidence, disaient les prélats, que grande doit être la colère de Dieu contre ceux qui profanent ce jour." Un appel fut ensuite adressé aux prêtres, aux rois, aux princes et aux fidèles, les invitant à "faire tous leurs efforts pour que ce jour fût honoré comme il convenait et que, pour le bien de la chrétienté, il fût plus religieusement observé à l'avenir". -- Thomas Morer, Discourse in six Dialogues on the Name, Notion and Observation of the Lord's Day, 271 (1701). VMA 72 2 Les décrets des conciles ne suffisant pas, on sollicita des autorités civiles un édit propre à jeter la terreur dans les coeurs, et à contraindre tout le monde à suspendre ses occupations le dimanche. Dans un synode tenu à Rome, toutes les dispositions précédentes furent réitérées avec plus de force et de solennité, puis incorporées aux lois ecclésiastiques, et imposées par l'autorité civile dans presque toute l'étendue de la chrétienté. -- Heylyn, History of the Sabbath, IIe partie, chap. V, sect. 7. VMA 72 3 Néanmoins, l'absence de toute autorité scripturaire en faveur de ce jour constituait une lacune embarrassante. Les fidèles contestaient à leurs conducteurs le droit de rejeter, pour honorer le jour du soleil, cette déclaration positive de L'Eternel: "Le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu." D'autres expédients étaient nécessaires. VMA 72 4 Vers la fin du douzième siècle, un zélé propagateur du dimanche, visitant les églises d'Angleterre, rencontra de fidèles témoins de la vérité qui lui résistèrent. Il eut si peu de succès dans la défense de sa thèse qu'il quitta le pays en quête de meilleurs arguments. Ayant trouvé ce qu'il cherchait, il revint à la charge, et fut plus heureux. Il apportait avec lui un rouleau qu'il prétendait être descendu directement du ciel, qui contenait le commandement ordonnant l'observation du dimanche, accompagné de menaces terrifiantes à l'adresse des récalcitrants. Ce précieux document -- aussi faux que l'institution qu'il était destiné à établir -- était, disait-on, tombé du ciel à Jérusalem, sur l'autel de Saint-Siméon à Golgotha. En réalité, il provenait des officines pontificales, à Rome, où la fraude et les faux ayant pour but la prospérité de l'Eglise ont toujours été considérés comme légitimes. VMA 72 5 Ledit rouleau interdisait tout travail depuis la neuvième heure (trois heures de l'après-midi), le samedi, jusqu'au lundi au lever du soleil. Son autorité était, disait-on, attestée par plusieurs miracles. On racontait que des personnes travaillant après les heures prescrites avaient été frappées de paralysie. Un meunier qui faisait moudre son grain avait vu sortir, au lieu de farine, un torrent de sang, et la roue du moulin s'était arrêtée malgré la formidable pression de l'eau. Une femme qui avait mis sa pâte au four la ressortit sans qu'elle fût cuite, bien que le four fût très chaud. Une autre femme, qui était sur le point d'enfourner son pain le samedi à la neuvième heure et qui avait décidé d'attendre jusqu'au lundi, le trouva, le lendemain, cuit à point par la puissance divine. Un homme qui avait fait cuire du pain après la neuvième heure le samedi, eut la surprise, quand il le coupa le matin suivant, d'en voir sortir un flot de sang. C'est par des inventions et des absurdités de ce genre que les partisans du dimanche s'évertuaient à lui attribuer un caractère sacré. -- Voir Roger de Hoveden, Annals 2:528-530 (éd. Bohn). VMA 73 1 En Ecosse et en Angleterre, on finit par obtenir une grande vénération pour le dimanche en lui adjoignant une partie de l'ancien sabbat. Mais la durée du temps à sanctifier variait. Un édit du roi d'Ecosse déclarait qu'il fallait considérer comme saint le samedi depuis midi, et que, "dès cette heure jusqu'au lundi matin, personne ne devait s'occuper d'affaires séculières". -- Morer, Dialogues on the Lord's Day, 290, 291. VMA 73 2 En dépit de tous les efforts faits en vue d'établir la sainteté du dimanche, des papistes eux-mêmes reconnaissaient publiquement la divine autorité du sabbat et l'origine humaine de l'institution qui l'avait supplanté. Une décision papale du seizième siècle déclare expressément: "Tous les chrétiens doivent se souvenir que le septième jour, consacré par Dieu, fut reconnu et observé non seulement par les Juifs, mais aussi par tous les autres prétendus adorateurs de Dieu. Quant à nous, chrétiens, nous avons changé leur sabbat et lui avons substitué le jour du Seigneur." Id., 281, 282. Ceux qui frelataient ainsi la loi de Dieu et se mettaient délibérément au-dessus de son Auteur, n'ignoraient pas la gravité de leur acte. VMA 74 1 On trouve un exemple frappant de la tactique de Rome à l'égard des insoumis dans la longue et sanglante persécution dirigée contre les Vaudois, dont quelques-uns étaient observateurs du sabbat. D'autres endurèrent également des souffrances pour leur fidélité au quatrième commandement. L'histoire des églises d'Ethiopie est caractéristique. Au sein des ténèbres du Moyen Age, perdus de vue par le monde, ces chrétiens de l'Afrique centrale avaient joui, des siècles durant, de la liberté de servir Dieu selon leur foi. Mais Rome finit par les découvrir, et l'empereur d'Abyssinie, circonvenu, ne tarda pas à reconnaître le pape comme vicaire de Jésus-Christ. VMA 74 2 D'autres concessions suivirent. Les chrétiens d'Ethiopie furent contraints, par un édit, d'abandonner le sabbat sous les peines les plus sévères. Voir Church History of Ethiopia, 133, 312. Mais la domination papale devint bientôt si insupportable que les Abyssins résolurent de la secouer. Après une lutte acharnée, les romanistes furent bannis de l'empire, et l'ancienne foi fut rétablie. Dès qu'elles eurent retrouvé leur indépendance, les églises africaines retournèrent à l'observation du sabbat du quatrième commandement. Heureuses d'avoir recouvré leur liberté, elles n'oublièrent jamais l'expérience qu'elles avaient faite de la fraude, du fanatisme et du despotisme de la puissance romaine. Elles ne demandaient pas mieux, dans leur royaume solitaire, que de rester ignorées du reste de la chrétienté. Un pouvoir prophétisé VMA 75 1 Ces récits du passé révèlent clairement l'inimitié de Rome à l'égard du vrai sabbat et de ses défenseurs, et les moyens qu'elle emploie pour honorer l'institution qu'elle a créée. La Parole de Dieu nous enseigne que ces scènes se répéteront lorsque catholiques romains et protestants s'allieront pour exalter le dimanche. VMA 75 2 La prophétie du treizième chapitre de l'Apocalypse déclare que l'autorité représentée par la bête aux cornes d'agneau obligera "la terre et ses habitants" à adorer la puissance du pape, symbolisée ici par la bête "semblable à un léopard." La bête à deux cornes doit aussi ordonner "aux habitants de la terre de faire une image à la [première] bête". Elle ira même jusqu'à entraîner tous les hommes, "petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves", à prendre "la marque de la bête". Apocalypse 13:11-16. VMA 75 3 On a vu que la bête aux cornes d'agneau symbolise les Etats-Unis, et que cette prophétie sera accomplie quand ce pays imposera l'observation du dimanche, réclamée par Rome comme la marque de sa suprématie. Mais les Etats-Unis ne seront pas seuls à rendre cet hommage à la papauté. L'influence de cette dernière est loin d'avoir entièrement disparu des pays où elle exerçait autrefois son autorité. Et la prophétie annonce la restauration de son pouvoir. "Je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête." Apocalypse 13:3. La blessure mortelle désigne la chute du pouvoir papal en 1798. Mais, dit le prophète, "sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête". Paul dit positivement que l'homme de péché subsistera jusqu'au retour du Seigneur. 2 Thessaloniciens 2:8. Il persistera dans son oeuvre de séduction jusqu'à la fin des temps. Le voyant ajoute, en effet: "Tout les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit (...) dans le livre de vie." Apocalypse 13:8. Dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde, l'observation du dimanche, qui repose uniquement sur l'autorité de l'Eglise romaine, constituera un hommage rendu au pape. VMA 75 4 Depuis plus d'un demi-siècle, ceux qui, aux Etats-Unis, s'adonnent à l'étude de la prophétie, présentent au monde ce témoignage. Les événements qui se déroulent sous nos yeux accomplissent rapidement cette prophétie. Dans les pays protestants, les conducteurs religieux affirment la divine origine du dimanche sans plus de preuves que les chefs de la hiérarchie romaine quand ils imaginaient de prétendus miracles pour remplacer le commandement de Dieu. VMA 75 5 On entendra répéter -- on commence déjà à le faire -- que les jugements de Dieu frappent les hommes qui violent le dimanche. Le mouvement qui vise à imposer l'observation du dimanche par la loi s'étend rapidement. Ruse millénaire VMA 75 6 L'habileté et la subtilité de l'Eglise de Rome tiennent du prodige. Elle a le don de lire l'avenir. En voyant les églises protestantes lui rendre hommage en acceptant son jour de repos et se préparer à l'imposer par les moyens dont elle a usé elle-même il y a des siècles, elle peut tranquillement attendre son heure. VMA 76 1 On verra des gens qui rejettent la lumière de la vérité s'adresser à cette puissance soi-disant infaillible pour soutenir une institution qu'elle a elle-même établie. Il est facile de concevoir l'empressement avec lequel, à cet égard, elle donnera son concours aux protestants. Qui, mieux que les chefs de la hiérarchie, sait comment traiter ceux qui sont rebelles aux décrets de l'Eglise? VMA 76 2 Avec ses ramifications enveloppant toute la terre, l'Eglise catholique romaine forme une vaste organisation destinée à servir les intérêts du siège pontifical qui en a la direction suprême. Dans tous les pays du globe, ses millions de communiants reçoivent l'ordre de se considérer comme devant obéissance au pape. Quels que soient leur nationalité ou le gouvernement dont ils relèvent, l'autorité du pape doit, pour eux, primer toutes les autres. Ils peuvent prêter serment de fidélité à l'Etat, mais en cas de conflit, leur serment à l'égard de Rome les dispense de tout engagement. VMA 76 3 L'histoire raconte avec quelle persévérance la papauté a cherché à s'ingérer dans les affaires des nations, et comment, une fois dans la place, elle s'y est occupée de ses intérêts, sans se laisser arrêter par la ruine des princes et des peuples. En l'an 1204, le pape Innocent III obtint de Pierre II, roi d'Aragon, le serment extraordinaire que voici: "Moi, Pierre, roi d'Aragon, je promets d'être toujours fidèle et obéissant à mon seigneur, le pape Innocent, à ses successeurs catholiques et à l'Eglise romaine, ainsi que de veiller à ce que mon royaume lui demeure soumis. Je soutiendrai la foi catholique et persécuterai la peste de l'hérésie." (J. Dowling, History of Romanisme, liv. V, chap. VI, sct. 55.) Cet engagement est conforme aux prétentions du pontife romain, notamment en ce qui concerne le droit de "déposer les empereurs" et de "délier les sujets de leur serment de fidélité envers des souverains injustes". -- Mosheim, Ecclesiastical History, liv. III, XIe siècle, 2e par., chap II, sect. 9, note. VMA 76 4 Il est bon de se souvenir que Rome se glorifie de ne jamais changer. Les principes de Grégoire VII et d'Innocent III sont encore aujourd'hui ceux de l'Eglise. Si elle en avait le pouvoir, elle les appliquerait avec autant de rigueur que dans les siècles passés. Les protestants ne se doutent pas de ce qu'ils font quand ils acceptent le concours de Rome pour assurer l'observation du dimanche. Pendant que ces derniers ne songent qu'à atteindre leur but, Rome, elle, ne vise à rien de moins qu'à reconquérir sa suprématie perdue. Si les Etats-Unis adoptent le principe en vertu duquel l'Eglise peut disposer du pouvoir de l'Etat, faire inscrire des observances religieuses dans la loi civile, en un mot, donner à l'Eglise et à l'Etat le droit de dominer les consciences, alors le triomphe de Rome en ce pays sera assuré. VMA 77 1 La Parole de Dieu nous met en garde contra l'imminence de ce danger. Si le monde protestant fait la sourde oreille à cet avertissement, il ne tardera pas à savoir quelles sont les visées de la papauté; mais alors il sera trop tard, hélas! pour échapper au piège. L'Eglise romaine monte silencieusement vers le pouvoir. Ses doctrines font leur chemin dans les chambres législatives, dans les églises et dans les coeurs. Elle érige les constructions massives et altières de ses édifices, dont les caveaux souterrains verront renaître le cours de ses persécutions. Sournoisement, mystérieusement, elle prépare ses armes pour frapper quand le moment sera venu. Tout ce qu'elle désire, ce sont des occasions favorables, et déjà on lui en offre. Nous verrons et nous sentirons bientôt quelles sont les fins de la curie romaine. Quiconque croira et obéira à la Parole de Dieu encourra de ce chef l'opprobre et la persécution. ------------------------Chapitre 6 -- L'imminence de la lutte VMA 79 0 "Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité." Apocalypse 12:17. "Il prononcera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les saints du Très-Haut, et il espérera changer les temps et la loi." Daniel 7:25. VMA 79 1 Dès l'origine du conflit dans le ciel, le but constant de Satan a été d'abolir la loi de Dieu. C'est dans cette intention qu'il a levé l'étendard de la révolte contre le Créateur et que, chassé du ciel, il a transporté et continue infatigablement cette lutte sur la terre. Séduire les hommes et les pousser à la transgression de la loi de Dieu, tel est l'objet invariable de son activité. Qu'il atteigne son but en faisant rejeter la loi entière, ou en en faisant répudier un précepte seulement, les conséquences finales sont les mêmes. Celui qui "pèche contre un seul commandement" témoigne de son mépris pour toute la loi; il "devient coupable de tous". Jacques 2:10. VMA 79 2 Afin de jeter l'opprobre sur les divins statuts, l'ennemi a perverti la doctrine de la Bible de telle sorte que des erreurs se sont introduites dans les croyances de milliers de personnes qui professent la foi aux saintes Ecritures. Le grand conflit final entre la vérité et l'erreur est le dernier épisode de la guerre séculaire contre la loi de Dieu. Cette bataille s'engage actuellement. Elle met aux prises les lois humaines et les préceptes de l'Eternel, la religion des Ecritures et celle de la fable et de la tradition. VMA 79 3 Les forces qui s'uniront contre la vérité et la justice sont maintenant activement à l'oeuvre. La Parole de Dieu, qui nous est parvenue au prix de tant de souffrances et de tant de sang, est loin d'être appréciée à sa juste valeur. Elle est à la portée de tous, mais peu l'acceptent comme le guide de leur vie. L'incrédulité fait des progrès alarmants non seulement dans le monde, mais aussi dans l'Eglise. Beaucoup de ses membres en sont venus à rejeter des vérités de base de la foi chrétienne. Les grands faits de la création, tels que les écrivains sacrés les présentent, la chute de l'homme, l'expiation, la permanence de la loi de Dieu sont, en totalité ou en partie, repoussés par une portion considérable du monde chrétien. Des milliers de personnes, qui se vantent de leur sagesse et de leur indépendance, considèrent la confiance implicite aux Livres saints comme un signe de faiblesse. Ergoter sur les Ecritures et en effacer les vérités les plus importantes à force de les spiritualiser leur semble une marque de supériorité scientifique. Bien des prédicateurs enseignent à leurs ouailles, et bien des maîtres à leurs élèves, que la loi de Dieu a été modifiée ou abrogée, et que ceux qui croient qu'elle est encore en vigueur et doit être littéralement obéie, ne méritent que le ridicule ou le mépris. VMA 80 1 En repoussant la vérité, l'homme renie son Auteur. En foulant aux pieds les commandements de Dieu, il rejette l'autorité du Législateur. Il est aussi facile de transformer en idole une doctrine erronée et une fausse théologie que du bois ou de la pierre. Pour éloigner les hommes de Dieu Satan en caricature les attributs. Telle idole philosophique intronisée à la place de l'Eternel réunit beaucoup de fidèles, tandis que le Dieu vivant, tel qu'il est révélé dans sa Parole, en Jésus-Christ et dans les oeuvres de la création, n'a que peu d'adorateurs. Des milliers déifient la nature et renient le Maître de la nature. L'idolâtrie règne tout aussi certainement dans le monde moderne qu'en Israël aux jours d'Elie, bien que sous une forme différente. Le dieu de bien des sages de ce monde, de bien des philosophes, poètes et journalistes; le dieu des cercles mondains, de nombre de collèges et d'universités, et même de certaines institutions théologiques, ne vaut guère mieux que Baal, le dieu-soleil des Phéniciens. Une erreur aux effets dévastateurs VMA 80 2 Aucune des erreurs adoptées par le monde chrétien ne porte un coup plus direct à l'autorité du ciel, aucune n'est plus subversive de la saine raison, aucune n'est plus pernicieuse dans ses conséquences que la doctrine moderne, si envahissante aujourd'hui, selon laquelle la loi de Dieu ne serait plus en vigueur. Toute nation a ses lois exigeant respect et obéissance; aucun gouvernement n'est possible sans elles. Et l'on voudrait que le Créateur des cieux et de la terre n'ait pas donné de loi à ses créatures? Supposons que des prédicateurs éminents se mettent à enseigner que les statuts qui gouvernent leur pays et protègent les droits des particuliers ne sont plus obligatoires, qu'ils menacent les libertés des citoyens, et qu'il faut par conséquent en secouer le joug. Combien de temps tolérerait-on de tels hommes dans les chaires du pays? Or où est le plus grand mal? Méconnaître les lois de l'Etat et de la nation, ou renier les préceptes divins qui sont à la base de tout gouvernement? VMA 80 3 Les nations auraient beaucoup plus de raisons de supprimer toutes leurs lois, et de permettre à chacun d'agir à sa guise, que le Souverain de l'univers n'en aurait d'abolir la sienne et de laisser ses créatures sans règle condamnant le coupable et justifiant l'innocent. Veut-on savoir quelles conséquences découleraient de l'abolition de la loi de Dieu? L'expérience en a été faite. Qu'on songe aux scènes terribles qui ont marqué le triomphe de l'athéisme en France. On a vu alors qu'on ne s'affranchit des restrictions divines que pour subir la plus cruelle des tyrannies. Dès que l'on écarte la règle de la justice, on invite le prince des ténèbres à établir son empire sur la terre. VMA 81 1 Là où les divins préceptes sont rejetés, le péché cesse de paraître haïssable, et la justice de sembler désirable. Ceux qui renient le gouvernement de Dieu se rendent impropres à se gouverner eux-mêmes. VMA 81 2 Leurs pernicieux enseignements font pénétrer dans le coeur des enfants et des jeunes gens, peu dociles de nature, un esprit d'insubordination; l'anarchie et le libertinage prennent alors pied dans la société. Tout en se moquant de la crédulité de ceux qui observent les commandements de Dieu, les foules acceptent avec empressement les séductions de Satan. Elles se laissent dominer par la chair et se livrent aux péchés qui ont attiré les jugements de Dieu sur les païens. VMA 81 3 Ceux qui mésestiment et ravalent les commandements de Dieu sèment et moissonneront la désobéissance. Que disparaisse entièrement la crainte inspirée para la loi divine, et bientôt les lois humaines ne seront plus respectées. Parce que le décalogue interdit les pratiques déshonnêtes, la convoitise du bien d'autrui, le mensonge et la fraude, on ne craint pas de le fouler aux pieds sous prétexte qu'il entrave la prospérité matérielle; mais les conséquences de sa suppression seraient plus redoutables qu'on ne le suppose. Si la loi n'était plus en vigueur, pourquoi se gênerait-on de la transgresser? VMA 81 4 Rien ne serait plus en sûreté. On dépouillerait son prochain, et le plus fort serait le plus riche. La vie elle-même ne serait plus respectée. Les voeux sacrés du mariage ne protégeraient plus la famille. Celui qui en aurait le pouvoir enlèverait -- si tel était son bon plaisir -- la femme de son prochain. VMA 82 1 Le cinquième commandement subirait le même sort que le quatrième, et les enfants n'hésiteraient pas à attenter aux jours de leurs parents, si ce crime leur permettait de réaliser leurs désirs pervertis. Le monde civilisé serait changé en une horde de voleurs et d'assassins: la paix, le repos et le bonheur seraient bannis de la terre. VMA 82 2 Déjà la doctrine enseignant que l'homme est dispensé d'obéir aux commandements de Dieu a oblitéré le sentiment de l'obligation morale et déclenché sur le monde un déluge d'iniquités. L'anarchie, la dissipation, le dérèglement déferlent sur nous comme un raz de marée dévastateur. VMA 82 3 Satan est à l'oeuvre dans la famille. Sa bannière flotte jusque sur les foyers soi-disant chrétiens. On y trouve l'envie, la suspicion, l'hypocrisie, les contestations, les inimitiés, les querelles, la trahison des affections, la sensualité. Tout le système des principes religieux, qui devrait servir de base et de cadre à l'édifice social, ressemble à une masse chancelante, prête à s'effondrer. VMA 82 4 Les plus vils criminels, au fond de leur prison, sont souvent comblés de présents et d'attentions, comme s'ils s'étaient distingués par un acte méritoire. Leur personne et leurs méfaits sont l'objet d'une large publicité. La presse raconte les crimes les plus révoltants avec une abondance de détails de nature à populariser la pratique de la fraude, de l'effraction et du meurtre. L'engouement pour le vice, l'insouciance dans le meurtre, les progrès alarmants de l'intempérance et de l'anarchie sous toutes leurs formes devraient pousser les croyants à se demander ce qui pourrait être fait pour enrayer la marée montante de l'iniquité. VMA 83 1 Les tribunaux sont corrompus. Le mobile de bien des magistrats est le lucre ou la luxure. Les facultés de beaucoup d'entre eux sont à tel point émoussées par l'intempérance que Satan a sur eux un empire presque absolu. Les juristes sont pervertis, achetés ou aveuglés. L'ivrognerie, les orgies, la colère, l'envie, l'improbité sous toutes ses formes, ne sont pas rares chez ceux qui sont chargés d'appliquer les lois. "La délivrance s'est retirée, et le salut se tient éloigné; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher." Ésaïe 59:14. Abandon des doctrines bibliques VMA 83 2 L'iniquité et les ténèbres spirituelles qui régnaient lors de la suprématie papale étaient les conséquences inévitables de la suppression des Ecritures. Mais où trouver la cause de l'incrédulité générale, de la réjection de la loi de Dieu et de la corruption qui en découle sous la lumière évangélique d'un siècle de liberté religieuse? VMA 83 3 Maintenant que Satan ne peut plus tenir le monde sous son empire en lui retirant la Bible, il recourt à une autre tactique. Ebranler la foi en la Parole de Dieu fait tout aussi bien son affaire que de la supprimer. Il réussit aussi bien à faire transgresser les préceptes du décalogue quand les hommes croient qu'ils ne sont plus obligatoires que lorsqu'ils les ignorent. Aussi, aujourd'hui, comme par le passé, c'est par l'Eglise qu'il opère. Les organisations religieuses actuelles, refusant de prêter l'oreille aux vérités impopulaires de l'Ecriture sainte, ont eu recours, pour les combattre, à des interprétations qui ont jeté au près et au loin les semences de l'incrédulité et du scepticisme. En se cramponnant à l'erreur papale de l'immortalité naturelle de l'âme et de l'état conscient des morts, elles ont rejeté l'unique barrière qui les préservait des séductions du spiritisme. La doctrine des peines éternelles a jeté le discrédit sur les Ecritures. Et lorsque la question du quatrième commandement est agitée et révèle l'obligation d'observer le septième jour, nombre de prédicateurs populaires ne voient rien de mieux, pour se défaire d'un devoir désagréable, que de déclarer la loi abolie. VMA 84 1 Quand la réforme du jour du repos et le retour au quatrième commandement se propageront, la réjection de la loi deviendra quasi universelle. Les enseignements des conducteurs religieux ont ouvert la porte à l'incrédulité, au spiritisme et au mépris de la loi de Dieu; c'est sur eux que repose la responsabilité de l'iniquité qui règne dans la chrétienté. VMA 84 2 Loin d'en convenir, ces conducteurs prétendent que la dégradation morale contemporaine est en grande partie attribuable à la profanation du dimanche, et que l'imposition légale de son observation relèverait notablement le niveau moral de la société. Cette prétention est surtout avancée en Amérique, là où la doctrine du vrai jour de repos a été le plus largement diffusée. VMA 85 1 Dans ce pays, où l'oeuvre de la tempérance, l'une des réformes morales les plus importantes, s'allie souvent au mouvement dominical, les propagateurs de ce projet se flattent de servir les plus graves intérêts de la société et dénoncent ceux qui leur refusent leur concours comme ennemis de la tempérance et de la réforme. VMA 85 2 Mais le fait qu'un mouvement en faveur d'une erreur se trouve lié à une oeuvre bonne en elle-même n'est pas un argument en faveur de l'erreur. Dissimulé dans un aliment sain, un poison ne change pas de nature. Il n'en devient au contraire que plus dangereux. La tactique de Satan consiste précisément à mélanger à l'erreur assez de vérité pour la rendre plausible. Les animateurs du mouvement dominical peuvent se réclamer de réformes nécessaires, basées sur des principes scripturaires; mais tant qu'ils associent à leur activité des éléments contraires à la loi divine, les serviteurs de Dieu ne peuvent se joindre à eux. Rien ne peut justifier la substitution de préceptes humains aux commandements de Dieu. Le rôle du spiritisme VMA 85 3 Deux grandes erreurs: l'immortalité de l'âme et la sainteté du dimanche vont être les moyens par lesquels Satan fera tomber le monde dans ses pièges. Tandis que la première jette les bases du spiritisme, la seconde établit un lien de sympathie avec Rome. Les protestants des Etats-Unis seront les premiers à tendre, par-dessus le précipice, la main au spiritisme, puis à la puissance romaine. Sous l'influence de cette triple union, les Etats-Unis, marchant sur les pas de Rome, fouleront aux pieds les droits de la conscience. VMA 85 4 En se rapprochant du christianisme populaire, le spiritisme augmente ses chances de captiver les âmes. Satan lui-même, s'adaptant aux réalités présentes, apparaîtra comme un ange de lumière. Le spiritisme fera des miracles; il guérira des malades et accomplira des prodiges incontestables. Les esprits professeront la foi aux Ecritures et se montreront respectueux envers les institutions de l'Eglise. En conséquence, leur oeuvre sera reconnue comme une manifestation de la puissance de Dieu. VMA 85 5 Il est difficile maintenant de distinguer la différence entre les soi-disant chrétiens et les impies. Amateurs de plaisirs, les membres des églises sont prêts à s'unir au monde. Aussi Satan est-il déterminé à les englober en un seul corps. A cet effet, il les pousse dans les rangs du spiritisme. Les fidèles du pape, qui considèrent les miracles comme un signe caractéristique de la véritable Eglise, tomberont facilement dans les filets de ce pouvoir miraculeux, et les protestants, ayant abandonné le bouclier de la vérité, seront également séduits. Romanistes, protestants et mondains montreront le même empressement à accepter les formes d'une piété factice, et verront dans cette union un pas décisif vers la conversion du monde et l'aurore d'un millénium si longtemps attendu. VMA 85 6 Par le spiritisme, Satan apparaît comme le bienfaiteur de l'humanité: il guérit les malades et prétend doter le monde d'un système religieux supérieur. En même temps, il agit en destructeur. Ses tentations entraînent des multitudes à la ruine par l'intempérance, détrônent la raison par la sensualité, puis par les querelles et le crime. Il fait ses délices de la guerre qui excite les pires passions, puis il précipite dans l'éternité ses victimes ivres de vices et de sang. Il incite les nations à la guerre afin d'empêcher les hommes de se préparer à subsister au jour de Dieu. Maladies et désastres VMA 85 7 Pour compléter sa moisson d'âmes non préparées à mourir, le tentateur se sert aussi des éléments. Il a étudié les secrets des laboratoires de la nature et, dans la mesure où Dieu le lui permet, il use de tout son pouvoir pour diriger les éléments. Quand Dieu l'autorisa à frapper Job, il fut capable de faire tomber en succession rapide sur le patriarche des calamités qui emportèrent ses troupeaux, ses serviteurs, ses maisons et ses enfants. C'est Dieu qui protège les siens de la puissance du destructeur. VMA 86 1 Mais le monde chrétien n'ayant montré que du mépris pour sa loi, l'Eternel agira conformément à sa Parole: il privera la terre de ses bénédictions et retirera sa protection à ceux qui se révoltent contre lui et forcent leurs semblables à faire de même. Satan domine sur tous ceux que l'Eternel ne garde pas d'une façon spéciale. Dans l'intérêt de sa cause, il en fera prospérer quelques-uns, tandis qu'il attirera le malheur sur d'autres et leur fera croire que c'est Dieu qui les afflige. VMA 86 2 En outre, tout en se faisant passer pour un grand médecin capable de guérir toutes les affections, il répandra sur des villes populeuses la maladie et les calamités. Il est à l'oeuvre, en ce moment même, provoquant des accidents et des désastres sur terre et sur mer: incendies, cyclones, orages de grêle, tempêtes, inondations, trombes, raz de marée, tremblements de terre. Sa puissance se manifeste en tous lieux et sous mille formes. Il détruit les moissons dorées et fait apparaître la famine. Il empoisonne l'atmosphère, et des milliers de personnes sont victimes d'épidémies Ces calamités deviendront de plus en plus fréquentes et désastreuses. L'oeuvre de destruction atteindra les hommes et les bêtes. "Le pays est triste, épuisé; (...) les chefs du peuple sont sans force. Le pays était profané par ses habitants; car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle." Ésaïe 24:4, 5. VMA 87 1 Pour finir, le grand séducteur persuadera les hommes que les serviteurs de Dieu sont la cause de tous ces maux. Ceux qui auront provoqué le déplaisir du ciel attribueront tous leurs malheurs aux fidèles dont l'obéissance aux commandements divins sera pour eux un continuel reproche. On prétendra que la violation du dimanche est une offense faite à Dieu, un péché attirant des calamités qui cesseront seulement quand tout le monde sera contraint d'observer ce jour. Ceux qui insistent sur les droits du quatrième commandement et contestent la sainteté du dimanche seront considérés comme des agitateurs empêchant le retour de la faveur divine et de la prospérité matérielle. VMA 87 2 Les accusations portées autrefois, pour des raisons semblables, contre l'un des serviteurs de Dieu seront répétées: "A peine Achab aperçut-il Elie qu'il lui dit: 'Est-ce toi qui jettes le trouble en Israël?' Elie répondit: 'Je ne trouble point Israël; c'est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonnés les commandements de l'Eternel et que tu es allé après les Baals.'" 1 Rois 18:17, 18. Aussi les populations, excitées par des imputations calomnieuses, se comporteront-elles à l'égard des ambassadeurs de Dieu comme les Israélites envers le prophète Elie. Un pouvoir calomniateur et violent VMA 88 1 La puissance miraculeuse du spiritisme exercera son influence contre ceux qui obéissent à Dieu plutôt qu'aux hommes. Des messages émanant des esprits déclareront que les adversaires du dimanche sont dans l'erreur, et qu'il faut se soumettre aux lois du pays comme à celles de Dieu. Ils déploreront la décadence des moeurs et affirmeront, après les conducteurs religieux, que cette déchéance morale est le fruit de la profanation du dimanche. Grande sera alors l'indignation du monde contre ceux qui refuseront de prêter foi à leur témoignage. VMA 88 2 La tactique de Satan dans cette phase finale de sa lutte contre le peuple de Dieu sera celle même qu'il suivit dans le ciel à l'ouverture du conflit. Tout en professant travailler à la stabilisation du gouvernement divin, il faisait secrètement tous ses efforts pour le renverser, et accusait de ses faits et gestes les anges restés fidèles. La même perfidie a caractérisé l'histoire de l'Eglise romaine. Tout en se disant "vicaire du ciel", celle-ci a tenté de s'élever au-dessus de Dieu et de changer sa loi. Ceux qui furent mis à mort à son instigation pour leur fidélité à l'Evangile étaient dénoncés comme malfaiteurs. Prétendant qu'ils avaient traité alliance avec le diable, on les couvrait d'opprobre et on les faisait paraître aux yeux du monde et même à leurs propres yeux comme les plus vils des criminels. Les mêmes faits se reproduiront. Pour supprimer ceux qui honorent les préceptes divins, Satan les fera accuser de violer les lois, de déshonorer Dieu et d'attirer ses jugements sur le monde. VMA 88 3 Jamais le Seigneur ne violente la volonté ni la conscience de l'homme. Le Malin, au contraire, a toujours recours à la force brutale pour vaincre ceux qu'il ne peut séduire. VMA 88 4 Ceux qui honorent le jour de repos de l'Eternel seront dénoncés comme ennemis de la loi et de l'ordre, contempteurs de la morale sociale, fauteurs d'anarchie et de corruption et cause déterminante des jugements de Dieu. On qualifiera d'obstination leurs scrupules de conscience, et on les accusera de défier et de mépriser l'Etat. Des prédicateurs proclamant l'abolition de la loi divine annonceront du haut de la chaire le devoir d'obéir aux autorités civiles parce qu'établies de Dieu. Tant dans les assemblées législatives que dans les tribunaux, on prêtera aux observateurs des commandements des sentiments qu'ils n'ont pas et, pour les condamner, on dénaturera leurs paroles. VMA 88 5 Les églises protestantes, ayant fait la sourde oreille aux arguments clairs et précis en faveur de la loi de Dieu, tiendront à réduire au silence des hommes dont elles n'auront pu ébranler les croyances par la Parole divine. Bien qu'elles ferment maintenant les yeux à la réalité, elles adoptent une ligne de conduite qui les mènera directement à la persécution de ceux qui refuseront d'observer comme le reste de la chrétienté le jour de repos de la papauté. VMA 88 6 Pour amener les gens de toute condition à honorer le dimanche, les dignitaires de l'Eglise et de l'Etat mettront en oeuvre l'argent, la persuasion et la force. On suppléera au défaut d'autorité divine par des lois oppressives. La corruption politique, qui étouffe l'amour de la justice aussi bien que les droits de la vérité, jouera son rôle dans la libre Amérique elle-même. En vue de s'assurer les suffrages, magistrats et législateurs céderont à la clameur populaire en faveur des lois dominicales. La liberté de conscience pour laquelle de si grands sacrifices ont été consentis sera immolée. VMA 89 1 Dans le conflit qui approche rapidement, on verra se réaliser ces paroles du prophète: "Le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus." Apocalypse 12:17. ------------------------Chapitre 7 -- Notre seule sécurité VMA 91 0 "Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice." 2 Timothée 3:16. "Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants." Hébreux 4:12. VMA 91 1 "À la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, il n'y aura point d'aurore pour le peuple." Ésaïe 8:20. La Parole de Dieu est donnée au croyant comme sauvegarde contre les faux docteurs et les esprits séducteurs. Satan se sert de tous les moyens pour empêcher les gens de se familiariser avec les Ecritures, dont les déclarations claires et précises dévoilent ses desseins. Chaque réveil du peuple de Dieu est marqué par un redoublement d'activité de la part de l'ennemi. Il rassemble maintenant ses dernières énergies pour un assaut final contre le Christ et ses disciples. VMA 91 2 La grande et suprême séduction est imminente. L'antichrist va opérer ses plus grands prodiges sous nos yeux. La contrefaçon sera si parfaite qu'il ne sera possible de la démasquer que par les Ecritures. C'est, en effet, par ces dernières qu'il faut éprouver la nature de chaque déclaration et de chaque miracle. VMA 91 3 Ceux qui s'efforcent d'observer tous les commandements de Dieu devront affronter l'opposition et la moquerie. Ce n'est que par la confiance en Dieu qu'ils pourront subsister. Il faut, pour faire face aux épreuves qui les attendent, qu'ils comprennent la volonté de Dieu telle qu'elle est révélée dans sa Parole. Ils ne pourront honorer l'Eternel que dans la mesure où ils auront une juste conception de son caractère, de son gouvernement et de ses desseins, et où ils se conformeront à ces derniers. Seuls ceux qui se seront fortifiés par l'étude des Ecritures pourront subsister au cours du dernier conflit. Chacun devra résoudre cette question vitale: Obéirai-je à Dieu ou aux hommes? L'heure décisive est imminente. Nos pieds reposent-ils sur le rocher immuable des Ecritures? Sommes-nous prêts à prendre la défense des commandements de Dieu et de la foi de Jésus? VMA 92 1 Peu avant sa crucifixion, le Sauveur annonça à ses disciples qu'il serait mis à mort et qu'il ressusciterait. Des anges étaient prêts à graver ses paroles dans le coeur des croyants. VMA 92 2 Mais comme ils attendaient un régne temporel et l'affranchissement de la puissance romaine, ils ne pouvaient supporter la pensée que celui en qui étaient concentrées toutes leurs espérances dût subir une mort ignominieuse. Les paroles dont ils avaient le plus besoin de se souvenir furent bannies de leur esprit, et l'heure de la crise -- la mort de Jésus -- les trouva aussi peu préparés que si le Maître ne les en eût jamais prévenus. Or, l'Ecriture nous révèle aussi clairement l'avenir que les paroles de Jésus l'avaient fait pour les disciples. VMA 92 3 Les événements de la fin du temps de grâce et le préparation en vue du temps de détresse nous sont clairement annoncés. Mais une foule de gens ne comprennent pas mieux ces choses que si elles n'avaient pas été révélées. Satan veille à effacer toute impression qui pourrait rendre les hommes sages à salut, et le temps de détresse les trouvera non préparés. VMA 94 1 Quand Dieu envoie au monde des messages si importants qu'il les représente par des anges volant au milieu du ciel, il exige que toute personne douée de raison y prenne garde. Les terribles châtiments qui menacent les adorateurs de la bête et de son image (voir Apocalypse 14:9-11) devraient nous pousser à étudier cette prophétie avec le plus grand soin, afin d'apprendre ce qu'est la marque de la bête et comment on peut l'éviter. Mais les masses détournent l'oreille de la vérité et accordent leur attention à des fables. VMA 94 2 L'apôtre Paul parle des derniers jours en ces termes: "Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine." 2 Timothée 4:3. Ce temps est venu. Les foules ne goûtent pas les vérités de la Bible qui entrent en conflit avec l'amour du monde, et Satan leur fournit les chimères qui leur plaisent. La Bible seule VMA 94 3 Dieu aura cependant sur la terre un peuple qui s'attachera à sa Parole et qui en fera la pierre de touche de toute doctrine et le fondement de toute réforme. Ni l'opinion des savants, ni les déductions de la science, ni les credo, ni les décisions des conciles et assemblées ecclésiastiques -- aussi discordants que nombreux -- ne doivent être pris en considération sur un point de foi religieuse. Avant d'accepter une doctrine quelconque, il faut s'assurer qu'elle a en sa faveur un clair et précis: "Ainsi a dit l'Eternel." VMA 95 1 Sans se lasser, Satan s'efforce de diriger nos regards vers les hommes plutôt que vers Dieu. Alors que les gens devraient sonder les Ecritures pour y connaître leur devoir, il les pousse à choisir pour guides des évêques, des pasteurs, des professeurs de théologie. Puis, s'emparant de l'esprit de ces conducteurs, il mène les foules à sa guise. VMA 95 2 Quand Jésus-Christ annonçait les paroles de la vie, le peuple l'écoutait avec joie; et plusieurs, même parmi les sacrificateurs et les magistrats, crurent en lui. Mais le grand prêtre et les chefs du peuple -- en dépit de l'inutilité de leurs efforts pour trouver un sujet d'accusation contre lui, et malgré l'évidence de la puissance et de la divine sagesse de ses paroles -- étaient déterminés à repousser ses enseignements et à le condamner. VMA 95 3 Craignant de devenir ses disciples, ils rejetaient les preuves les plus claires de sa messianité. Ces adversaires du Sauveur étaient des hommes que les Israélites avaient appris à vénérer dès leur enfance, et devant l'autorité desquels, dans une aveugle obéissance, ils avaient été accoutumés à se courber. "Comment se fait-il, disait-on, que nos chefs, nos scribes et nos savants ne croient pas en Jésus? S'il était le Christ, ces hommes pieux ne le recevraient-ils pas?" C'est l'influence de ces docteurs qui amena le peuple juif à rejeter son Rédempteur. VMA 95 4 Beaucoup de ceux qui font une haute profession de piété sont aujourd'hui animés de l'esprit de ces sacrificateurs et de ces chefs. Refusant de prêter l'oreille au témoignage des Ecritures relatif aux vérités destinées à notre temps, ils invoquent leur nombre, leur richesse, leur popularité, et méprisent le petit groupe des défenseurs de la vérité, pauvres et impopulaires. VMA 95 5 Jésus-Christ savait que l'autorité usurpée que s'attribuaient les scribes et les pharisiens ne prendrait pas fin à la dispersion des Juifs. Il avait une vision prophétique de la longue histoire de l'exaltation de l'autorité humaine et de la domination des consciences, qui, de tout temps, ont été le fléau de l'Eglise. L'effrayante dénonciation qu'il lança contre les scribes et les pharisiens, aussi bien que l'avertissement qu'il donna au peuple de ne pas suivre des conducteurs aveugles, nous ont été conservés comme une mise en garde pour les générations futures. L'autorité cléricale VMA 95 6 L'Eglise romaine réserve au clergé le droit d'interpréter les Ecritures. Sous prétexte que seuls les ecclésiastiques peuvent les expliquer, on les a enlevées au peuple. VMA 95 7 Bien que la Réforme ait mis le saint Livre entre les mains de tous, le principe qui a poussé Rome à en priver le peuple empêche des multitudes, dans les Eglises protestantes, d'en faire une étude personnelle. D'ailleurs, les gens sont prévenus qu'ils doivent en accepter les enseignements tels qu'ils sont interprétés par l'Eglise. Aussi, des milliers de personnes n'osent rien recevoir, fût-ce une doctrine clairement révélée dans la Bible, qui soit contraire au credo, ou à l'enseignement officiel. VMA 95 8 En dépit des avertissements réitérés de l'Ecriture contre les faux docteurs, un grand nombre de gens sont ainsi tout prêts à confier au clergé la garde de leur âme. Aujourd'hui, des milliers de chrétiens de profession ne peuvent citer en faveur de leurs croyances d'autre autorité que celle de leurs conducteurs religieux. Ne prêtant pour ainsi dire aucune attention aux enseignements du Sauveur, ils mettent une confiance implicite en leurs pasteurs, comme si ceux-ci étaient infaillibles. Cependant, ils n'ont pas la certitude, tirée de la Parole de Dieu, que leurs conducteurs marchent dans la lumière! VMA 96 1 Un défaut de courage moral pour sortir des sentiers battus du monde pousse beaucoup de personnes à s'en remettre à l'opinion des savants. Parce qu'il leur répugne de s'éclairer personnellement, elles se laissent définitivement enchaîner dans l'erreur. Elles voient bien que la vérité pour notre temps est clairement exposée dans les Ecritures; elles sentent la puissance du Saint-Esprit qui en accompagne la proclamation; néanmoins, elles se laissent détourner de la lumière par l'opposition du clergé. Bien que leur raison et leur conscience soient convaincues, ces âmes aveuglées n'osent penser autrement que leur pasteur; leur jugement personnel et leurs intérêts éternels sont sacrifiés au scepticisme, à l'orgueil et aux préjugés d'un autre! VMA 96 2 Nombreux sont les moyens dont Satan se sert pour asservir ses captifs aux influences humaines. Il en retient des multitudes par les liens d'affection qui les attachent à des ennemis de la Croix. Que cet attachement soit filial, paternel, conjugal ou social, les conséquences en sont les mêmes. N'ayant pas assez de courage ou d'indépendance pour suivre leur conviction, ces consciences sont dominées par les adversaires de la vérité. La Bible, règle de foi et de conduite VMA 96 3 La vérité et la gloire de Dieu sont inséparables. Il est impossible à ceux qui ont accès à la Parole d'honorer Dieu en suivant des opinions erronées. "Peu importe la croyance, dit-on souvent, pourvu que l'on soit honnête." C'est oublier que la vie est l'expression de ce que l'on croit. Avoir l'occasion de voir et d'entendre la vérité et n'en pas profiter, c'est rejeter la lumière et lui préférer les ténèbres. VMA 96 4 "Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est la voie de la mort." Proverbes 16:25. Dès qu'on a l'occasion de connaître la vérité, l'ignorance cesse d'être une excuse pour l'erreur ou pour le péché. Un voyageur qui se trouve devant un carrefour et qui, sans prendre garde aux poteaux indicateurs, choisit la voie qui lui paraît être la bonne, découvrira bientôt qu'en dépit de son assurance il s'est trompé de chemin. VMA 96 5 Dieu nous a donné sa Parole pour nous permettre de nous rendre compte par nous-mêmes de ce qu'il attend de nous. Un docteur ayant demandé à Jésus: "Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?" le Sauveur le renvoya aux Ecritures: "Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu?" VMA 96 6 L'ignorance n'excusera ni jeunes ni vieux; elle n'épargnera le châtiment qui s'attache à la transgression de la loi de Dieu à aucune personne ayant entre les mains un exposé fidèle de cette loi, de ses principes et de ses exigences. VMA 96 7 Les bonnes intentions ne suffisent point: ce n'est pas assez de croire bien faire, ou de faire ce que le pasteur nous conseille. Quand le salut de notre âme est en jeu, nous devons nous livrer à des recherches personnelles. La force de nos convictions et notre certitude que le pasteur est dans la vérité ne constituent pas un fondement suffisant pour notre destinée éternelle. Nous avons en main une feuille de route signalant tous les poteaux indicateurs de la voie qui mène au ciel; nous sommes donc inexcusables si nous marchons sur des suppositions. VMA 96 8 Le premier et le plus important devoir de tout être raisonnable, c'est d'apprendre par les Ecritures ce qu'est la vérité; c'est de marcher dans la lumière, et d'encourager ses semblables à faire de même. Nous devons chaque jour étudier la Bible avec diligence, nous arrêtant avec soin sur chaque pensée et comparant les versets entre eux. Avec l'aide de Dieu, nous acquerrons ainsi des opinions personnelles, sans perdre de vue que nous devrons en répondre personnellement devant Dieu. VMA 98 1 Les vérités le plus clairement révélées dans les Ecritures ont été mises en doute par des savants qui, s'attribuant une grande sagesse, enseignent que les Ecritures ont un sens mystique, secret, spirituel, qui ne paraît pas dans les termes employés. Ces hommes sont de faux docteurs. C'est à eux que Jésus dit: "Vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu." Marc 12:24. VMA 98 2 Là où il n'y a ni figures ni symboles, il faut donner aux termes de la Bible leur sens le plus évident. "Si quelqu'un veut faire sa volonté [de Dieu], il connaîtra si ma doctrine est de Dieu." Jean 7:17. Si l'on voulait attribuer aux paroles de l'Ecriture leur sens propre, s'il n'y avait pas de faux docteurs pour égarer et troubler les esprits, il s'accomplirait sur la terre une oeuvre qui réjouirait les anges et grâce à laquelle des milliers de brebis qui errent maintenant dans les ténèbres seraient introduites dans le céleste bercail. VMA 98 3 Nous devons appliquer toutes nos facultés à l'étude de la Parole, en nous efforçant de pénétrer, aussi loin qu'il est possible à des mortels, dans les profondeurs de Dieu, sans oublier que la docilité et la soumission d'un enfant sont les véritables caractéristiques d'un disciple. On ne saurait résoudre les difficultés scripturaires au moyen des méthodes utilisées pour résoudre les problèmes philosophiques. Nous ne devons pas entreprendre l'étude de la Bible dans l'esprit de suffisance avec lequel tant d'hommes abordent le domaine scientifique, mais avec prière, en comptant humblement sur Dieu, et avec le désir sincère de connaître sa volonté. Autrement, les mauvais anges aveugleront notre entendement et endurciront nos coeurs au point que la vérité ne fera sur nous aucune impression. VMA 99 1 Bien des parties de l'Ecriture que des savants déclarent mystérieuses, ou considèrent comme sans importance, débordent de consolations et d'exhortations pour celui qui a été instruit à l'école du Christ. Une des raisons pour lesquelles beaucoup de théologiens comprennent si mal la Parole de Dieu, c'est qu'ils ferment les yeux pour ne pas voir des préceptes qu'ils ne veulent pas pratiquer. La connaissance de la vérité ne dépend pas tant de l'intelligence de celui qui l'étudie que de sa sincérité et de sa soif de piété et de sainteté. La prière et l'Esprit de Verité VMA 99 2 L'étude de la Bible devrait toujours être accompagnée de prières. Seul le Saint-Esprit peut nous faire sentir l'importance des choses faciles à comprendre, ou nous empêcher de tordre des vérités difficiles à concevoir. Les bons anges ont pour devoir de préparer nos coeurs à comprendre l'Ecriture de façon que nous soyons charmés de sa beauté, avertis par ses enseignements et fortifiés par ses promesses. Nous devons faire nôtre cette prière du psalmiste: "Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi." Psaumes 119:18. VMA 99 3 La tentation semble souvent irrésistible parce qu'on néglige la prière et l'étude de la Bible; alors, quand survient la tentation, on ne se souvient pas des promesses de Dieu et on est incapable de repousser Satan avec l'épée de la Parole de Dieu. En revanche, les anges de Dieu campent autour de ceux qui consentent à se laisser enseigner les vérités divines et leur rappellent les passages mêmes dont ils ont besoin dans les moments difficiles. "Quand l'ennemi viendra comme un fleuve, l'esprit de l'Eternel le mettra en fuite." Ésaïe 59:19. VMA 99 4 Jésus a dit à ses disciples: "Le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." Jean 14:26. Mais pour que l'Esprit puisse nous les rappeler au moment critique, il faut que ses enseignements aient d'abord pénétré dans nos coeurs. "Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi" (Psaumes 119:11), écrit le psalmiste. VMA 99 5 Quiconque se soucie de ses intérêts éternels doit se garder du scepticisme. Les fondements mêmes de la vérité seront attaqués. Il est impossible de se placer hors de l'atteinte des sarcasmes, des sophismes et des enseignements insidieux et pestilentiels de l'incrédulité moderne. Satan adapte ses tentations à toutes les classes sociales. Il attaque l'illettré avec une raillerie, tandis qu'il présente au savant des objections scientifiques ou des raisonnements philosophiques également propres à engendrer de la défiance ou du mépris envers les Ecritures. VMA 99 6 Même des jeunes gens sans expérience se permettent d'insinuer des doutes contre les principes fondamentaux du christianisme. Cette incrédulité juvénile, quelque superficielle qu'elle soit, ne manque pas de produire ses effets. Plusieurs en viennent ainsi à railler la foi de leurs pères, et à contrister l'Esprit de grâce. Voir Hébreux 10:29. Nombre de vies, qui promettaient de faire honneur à Dieu et d'être en bénédiction au monde, ont été flétries par le souffle méphitique de l'incrédulité. VMA 100 1 Tous ceux qui se fient aux conclusions orgueilleuses de la raison humaine, et qui croient pouvoir pénétrer les mystères de Dieu et parvenir à la vérité sans le secours de la sagesse d'en haut, sont pris dans les filets de Satan. VMA 100 2 Nous vivons dans la période la plus solennelle de l'histoire du monde. Le sort de tous les mortels est sur le point d'être fixé. Notre destinée éternelle, aussi bien que le salut d'autres âmes, dépend du choix que nous faisons maintenant. Laissons-nous diriger par l'Esprit de vérité. Tout disciple de Jésus devrait faire monter vers Dieu cette fervente prière: "Seigneur, que veux-tu que je fasse?" Humilions-nous devant lui par le jeûne et la prière, et méditons longuement ce qui concerne sa Parole, et tout spécialement les scènes du jugement. Cherchons à acquérir une connaissance profonde des choses de Dieu. Nous n'avons pas un instant à perdre. Des événements d'une importance vitale se déroulent autour de nous. Nous sommes sur le terrain enchanté de Satan. Sentinelles de Dieu, ne dormez pas; car l'ennemi est tout près de vous, prêt -- au premier signe de relâchement ou de somnolence -- à faire de vous sa proie. Sagesse pour le salut VMA 100 3 Plusieurs se font illusion quant à leur condition réelle devant Dieu. Ils se félicitent du mal qu'ils n'ont pas fait, et ne pensent pas aux actions nobles et généreuses que Dieu attendait d'eux, et qu'ils n'ont point accomplies. Il ne suffit pas d'être un arbre dans le jardin de Dieu. Il faut porter du fruit. Le Seigneur nous tient pour responsables de tout le bien que nous aurions pu faire avec le secours de sa grâce. Dans les livres du ciel, ceux qui ne répondent pas à son attente sont notés comme des arbres occupant inutilement le terrain. Et pourtant, le cas de ces personnes n'est pas encore désespéré. Un Dieu compatissant adresse encore ce pressant et touchant appel à ceux qui ont méconnu la miséricorde de Dieu et abusé de sa grâce: "Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera. Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection (...). Rachetez le temps, car les jours sont mauvais." Ephésiens 5:14-16. VMA 101 1 C'est au moment de la crise que seront manifestés ceux qui ont pris la Parole de Dieu pour règle. En été, la différence entre un arbre à feuilles persistantes et un autre n'est pas sensible; mais quand viennent les frimas, l'un reste vert et l'autre se dépouille de son feuillage. Ainsi, les faux chrétiens peuvent maintenant ne pas se distinguer des vrais; mais le temps approche où la différence éclatera. Que l'opposition, le fanatisme et l'intolérance s'élèvent; que les feux de la persécution se rallument, aussitôt les mal affermis et les hypocrites abandonneront la foi, tandis que le vrai chrétien demeurera ferme comme un rocher, la foi plus forte et l'espérance plus radieuse qu'aux jours de la prospérité. VMA 101 2 Le psalmiste dit: "Tes préceptes sont l'objet de ma méditation." "Par tes ordonnances je deviens intelligent aussi je hais toute voie de mensonge." Psaumes 119:99, 104. VMA 101 3 "Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse." "Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant; il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit." Proverbes 3:13; Jérémie 17:8. ------------------------Chapitre 8 -- Le temps de détresse VMA 103 0 "Les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce que surviendra pour la terre (...). Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire." Luc 21:26, 27. "Car alors, la détresse sera grande qu'il n'y en a point eu." Matthieu 24:21. VMA 103 1 "En ce temps-la se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu depuis que les nations existent jusqu'à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le libre seront sauvés." Daniel 12:1. VMA 103 2 Quand le message du troisième ange aura achevé son oeuvre, la miséricorde divine cessera d'intercéder en faveur des coupables habitants de la terre. La tâche du peuple de Dieu sera terminée. Il a reçu la pluie de l'arrière-saison; les "temps de rafraîchissement [sont venus] de la part du Seigneur"; il est prêt à affronter l'heure de l'épreuve qui l'attend. VMA 103 3 Les anges s'affairent entre le ciel et la terre. Un ange revenu de la terre annonce que sa mission est finie, que le monde a subi sa dernière épreuve, et que tous ceux qui ont été fidèles aux préceptes divins ont reçu "le sceau du Dieu vivant". Apocalypse 7:2. Jésus qui, dans le sanctuaire céleste, a mis un terme à son intercession, lève les mains et s'écrie d'une voix forte: "C'en est fait!" Apocalypse 16:18. Puis, tandis que toutes les armées angéliques déposent leurs couronnes, il proclame solennellement: "Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore." Apocalypse 22:11. VMA 103 4 Le sort de tous les hommes a été décidé, soit pour la vie, soit pour la mort. Le Sauveur a fait la propitiation pour son peuple, et il a effacé ses péchés. Le nombre de ses sujets est complet. "Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux" sont sur le point d'être confiés aux héritiers du salut; Jésus va régner comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. VMA 104 1 Au moment où il quittera le sanctuaire, les habitants de la terre seront plongés dans les ténèbres. A cette heure lugubre, les justes devront vivre devant la face de Dieu sans intercesseur. Les restrictions que pesaient sur les pécheurs étant levées, Satan exercera un empire absolu sur les impénitents irréductibles. VMA 104 2 La grâce divine sera parvenue à son terme. Le monde aura rejeté la miséricorde de Dieu, méprisé son amour et foulé aux pieds sa loi. Les méchants auront franchi les limites de leur temps de probation; l'Esprit de Dieu, auquel ils auront obstinément résisté, leur sera enfin retiré. N'étant plus protégés par la grâce divine, ils seront à la merci de Satan, qui plongera alors les habitants de la terre dans la grande détresse finale. Les anges de Dieu, ayant cessé de tenir en échec la violence des passions humaines, tous les éléments de discorde seront déchaînes. Le monde entier passera par une catastrophe plus redoutable que celle dans laquelle périt l'ancienne Jérusalem. VMA 104 3 Un seul ange fit autrefois mourir tous les premiers-nés des Egyptiens et plongea le pays dans le deuil. Quand David pécha contre Dieu en faisant le dénombrement du peuple, un seul ange suffit pour produire l'hécatombe qui frappa Israël. La puissance de destruction exercée jadis sur l'ordre de Dieu par de saints anges sera, dès qu'il le leur permettra, abandonnée aux mauvais anges. Il y a maintenant des forces toutes prêtes à répandre la désolation en tous lieux, et qui n'attendent que la permission de Dieu. VMA 104 4 On a souvent accusé ceux qui honorent Dieu d'attirer des fléaux sur l'humanité. A ce moment-là, ils seront considérés comme étant la cause des effrayantes convulsions de la nature, aussi bien que des luttes sanglantes que désoleront la terre. En outre, la puissance du dernier avertissement ayant enflammé la colère de ceux que l'ont rejeté, l'esprit de haine et de persécution, intensifié par Satan, se déchaînera contre les fidèles. VMA 104 5 Quand Dieu se fût retiré du milieu de la nation israélite, ni les sacrificateurs ni le peuple n'en eurent conscience. Livrés à l'empire absolu de Satan, et esclaves des plus violentes passions, ils ne se considéraient pas moins comme les favoris du ciel. Les cérémonies suivaient leur cours dans le temple; on offrait des sacrifices sur des autels souillés de crimes, et on invoquait chaque jour la bénédiction du ciel sur un peuple coupable du sang du Fils de Dieu et assoiffé de celui de ses disciples et apôtres. L'humanité ne se doutera pas davantage que des décisions irrévocables auront été prises dans le sanctuaire, que l'Esprit de Dieu se sera définitivement retiré, et que la destinée du monde aura été scellée pour l'éternité. On continuera de pratiquer les formes du culte, et une ardeur satanique revêtira les apparences d'un grand zèle pour le service de Dieu. VMA 104 6 Alors que le jour du repos sera la principale question agitée dans la chrétienté, et que les autorités civiles et ecclésiastiques auront uni leurs forces pour imposer à tous l'observation du dimanche, le refus obstiné d'une faible minorité de croyants de se soumettre aux exigences populaires fera d'eux les objets d'une exécration universelle. VMA 104 7 On déclarera qu'on ne doit pas tolérer les quelques individus qui résistent à une institution de l'Eglise et à une loi de l'Etat; qu'il est préférable de les sacrifier plutôt que de plonger des nations entières dans la confusion et l'anarchie. Il y a dix-huit siècles, "les chefs du peuple" se servaient de ce même argument contre Jésus. "Il est de votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas" (Jean 11:50), disait l'astucieux Caïphe. VMA 105 1 Cet argument semblera concluant. Un décret lancé contre les observateurs du sabbat du quatrième commandement les déclarera passibles des châtiments les plus sévères et donnera au public, à partir d'une certaine date, l'autorisation de les mettre à mort. Le romanisme dans l'Ancien Monde, et le protestantisme apostat dans le Nouveau adopteront les mêmes mesures envers ceux qui honorent les statuts de l'Eternel. La détresse de Jacob VMA 105 2 Le peuple de Dieu sera alors plongé dans les scènes d'affliction et d'angoisse que le prophète qualifie de "temps de détresse de Jacob". "Ainsi parle l'Eternel: Nous entendons des cris d'effroi; c'est l'épouvante, ce n'est pas la paix. (...) Pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles? Malheur! car ce jour est grand; il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob; mais il en sera délivré." Jérémie 30:5-7. VMA 106 1 La situation du peuple de Dieu en ce temps de détresse est représentée par la nuit d'agonie passée par Jacob à crier à Dieu de le délivrer de la main d'Esaü. Voir Genèse 32:24-30. Pour avoir extorqué par ruse la bénédiction que son père destinait à Esaü, Jacob avait dû s'enfuir pour échapper aux menaces de mort proférées par son frère. VMA 106 2 Après des années d'exil, sur l'ordre de Dieu, il s'était mis en route pour rentrer au pays accompagné de ses femmes, de ses enfants et de ses troupeaux de gros et de menu bétail. Parvenu à la frontière, il fût frappé de terreur par la nouvelle que son frère, évidemment animé d'un sentiment de vengeance, venait à sa rencontre à la tête d'une troupe d'hommes armés. Jacob comprit que, sans armes et sans défense, sa caravane était, selon toute probabilité, condamnée à être massacrée. A ce motif d'effroi venaient s'ajouter de cuisants remords à la pensée que son péché était cause de ce danger. VMA 106 3 Son unique espérance résidait dans la miséricorde de Dieu, sa seule arme était la prière. Il ne négligea néanmoins aucune précaution pour réparer le tort fait à son frère et pour conjurer le péril qui le menaçait. A l'approche du temps de détresse, le peuple de Dieu devra faire également tout ce qui est en son pouvoir pour gagner les bonnes grâces du public, pour désarmer les préjugés et détourner le danger qui menacera la liberté de conscience. VMA 106 4 Ayant envoyé sa famille devant lui afin de lui épargner la vue de son angoisse, Jacob s'isola pour plaider avec Dieu. Il lui confessa ses péchés, et il reconnut, avec des actions de grâces, les faveurs dont le Seigneur l'avait comblé. En des termes qui trahissent une profonde humiliation, il rappela à Dieu l'alliance conclue avec ses pères et les promesses qui lui avaient été faites, à Béthel, dans sa vision nocturne, alors qu'il se rendait au pays de l'exil. La crise de sa vie était venue; tout ce qu'il possédait était en jeu. Solitaire, Jacob passa la nuit à prier et à s'humilier. VMA 106 5 Soudain, une main le saisit par l'épaule. Se croyant assailli par un ennemi qui en voulait à sa vie, il se défendit avec l'énergie du désespoir. A l'aube, l'inconnu, usant d'une puissance surhumaine, appuya sa main sur la hanche du robuste berger qui, momentanément paralysé, et soudain éclairé, se jeta impuissant et sanglotant sur le cou de son mystérieux antagoniste. Jacob savait, maintenant, qu'il avait lutté avec l'ange de l'Alliance. Mais, bien que devenu infirme et en proie à une vive douleur, il ne renonça pas à son dessein. Assez longtemps les regrets et les remords l'avaient tourmenté; il voulait avoir l'assurance de son pardon. VMA 106 6 Comme le divin Visiteur semblait se disposer à le quitter, Jacob se cramponna à lui et le supplia de le bénir. A l'ange qui lui disait: "Laisse-moi aller, car l'aurore se lève", le patriarche répondit: "Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni!" Parole admirable de confiance, de courage et de constance! Si elle avait été dictée par l'orgueil ou la présomption, Jacob aurait été instantanément foudroyé; mais son assurance était celle de l'homme qui, ayant confessé sa faiblesse et son indignité, a confiance en la miséricorde d'un Dieu fidèle à son alliance. VMA 107 1 "Il lutta avec l'ange, et il fût vainqueur." Osée 12:5. Grâce à son humiliation, à son repentir et au complet abandon de soi-même, ce mortel, faillible, et pécheur, remporta la victoire dans sa lutte avec la Majesté du ciel. De sa main tremblante, il s'était saisi des promesses de Dieu, et celui dont le coeur brûle d'un amour infini n'avait pu rejeter la supplication du pénitent. Comme preuve de son triomphe, et pour encourager d'autres malheureux à suivre son exemple, le nom de Jacob, que rappelait son péché, fût remplacé par un autre, Israël, qui commémorait sa victoire. Le fait que Jacob fût le plus fort en "luttant avec Dieu" devint pour lui un gage de la promesse qu'il serait aussi vainqueur en luttant avec les hommes. Il ne craignit donc plus d'affronter la colère de son frère: l'Eternel était son défenseur. VMA 107 2 Satan avait accusé Jacob devant les anges de Dieu, il prétendait avoir le droit de le faire mourir à cause de son péché. Il avait ensuit poussé Esaü à marcher contre lui, et, au cours de la longue bataille nocturne, le tentateur s'était efforcé de décourager le patriarche en lui rappelant sa transgression et de lui faire abandonner la partie. VMA 107 3 Certain que, sans le secours du ciel il était irrémédiablement perdu, Jacob faillit tomber dans le désespoir. Mais, tout en regrettant sincèrement sa grande faute, il fit appel à la miséricorde divine, refusant de se laisser détourner de son but. Se cramponnant à l'ange, il lui présenta sa requête avec une intensité et une ferveur telles qu'il remporta la victoire. VMA 108 1 De même qu'il poussa autrefois Esaü à marcher contre son frère, ainsi, pendant le temps de détresse, Satan incitera les méchants à faire périr le peuple de Dieu, qu'il accusera comme il accusa Jacob. La détresse du peuple de Dieu VMA 108 2 Il considère tous les hommes comme ses sujets. Seul le petit groupe d'observateurs des commandements de Dieu résiste à son autorité, et, s'il pouvait les extirper de la terre, son triomphe serait complet. VMA 108 3 Mais il verra des anges veiller sur eux, et il en conclura que leurs péchés sont pardonnés; seulement il ne saura pas que leur sort a été décidé dans le sanctuaire céleste. Aussi, connaissant exactement les transgressions dans lesquelles il les a fait tomber, il les présentera devant Dieu en exagérant démesurément leurs fautes et en concluant qu'ils méritent, tout aussi bien que lui, d'être exclus du ciel. Il affirmera que Dieu ne peut pas, en justice, leur pardonner et le détruire, lui et ses démons. Il les réclamera donc comme lui appartenant et exigera qu'ils lui soient livrés. VMA 108 4 Tandis que Satan accusera les enfants de Dieu, il lui sera permis de les assaillir de ses plus fortes tentations. Leur confiance, leur foi et leur fermeté seront soumises à rude épreuve. Il s'efforcera de les terrifier en leur présentant leur cas comme désespéré, et la souillure de leur péché comme ineffaçable. Il espérera ainsi les faire succomber en reniant Dieu. Eux, en récapitulant leur passé, seront conscientes de leur faiblesse et de leur indignité, ils ne verront que peu de bonnes choses dans tout le cours de leur vie, et leur foi sera ébranlée. VMA 109 1 Bien qu'entouré d'ennemis résolus à l'écraser, le peuple de Dieu ne sera pas inquiet à cause des persécutions. Il craindra de ne s'être pas repenti de tous ses péchés et de s'être privé, en raison de quelque faute, du bénéfice de cette promesse du Sauveur: "Je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre." Apocalypse 3:10. S'il avait l'assurance de son pardon, il ne reculerait ni devant la torture, ni devant la mort; mais il redoutera de perdre la vie par sa propre faute et de jeter l'opprobre sur le nom de Dieu. VMA 109 2 De tous côtés, les croyants n'entendent parler que de complots et de trahisons et verront s'organiser des machinations meurtrières. Ils éprouveront alors un désir intense de voir la fin du règne de l'apostasie et de la méchanceté. Et tandis qu'ils supplieront Dieu à cet effet, ils se reprocheront de n'avoir pas plus de puissance pour contenir la marée montante du mal. Ils se diront que s'ils avaient toujours employé leurs facultés au service du Christ, s'ils s'étaient constamment fortifiés, Satan aurait moins de pouvoir contre eux. VMA 109 3 Mais, tout en s'affligeant devant Dieu de leurs nombreux péchés, ils se rappelleront leur repentir et se réclameront de cette promesse du Sauveur: "Qu'on me prenne pour refuge, qu'on fasse la paix avec moi, qu'on fasse la paix avec moi." Ésaïe 27:5. Leur foi ne les abandonnera pas parce que leurs prières ne seront pas aussitôt exaucées. Malgré une vive souffrance, malgré leur terreur et leur angoisse, ils ne se relâcheront point dans leurs intercessions. Ils se cramponneront à la puissance de Dieu de même que Jacob s'attachait à l'ange; et ils répéteront avec lui: "Je ne te laisserai point aller que tu ne m'aies béni." VMA 109 4 Si Jacob ne s'était pas repenti d'avoir frauduleusement acquis le droit d'aînesse, Dieu n'aurait pas exaucé sa prière et ne lui aurait pas sauvé la vie. Il en ira de même dans le temps de détresse. Alors, si le chrétien, déjà torturé par l'angoisse, voyait se dresser devant lui des péchés non confessés, il succomberait; sa foi sombrerait, et il n'aurait plus assez de confiance pour supplier Dieu de le délivrer. Mais, en dépit du vif sentiment de son indignité, il n'aura pas de péchés cachés à confesser; ses fautes auront déjà passé en jugement, et elles auront été effacées; il ne s'en souviendra plus. La défense face à l'harcèlement de Satán VMA 109 5 Satan pousse bien des gens à croire que Dieu ne prendra pas garde à leurs infidélités dans les petites affaires de la vie. Mais, dans sa façon d'agir avec Jacob, le Seigneur montre qu'il n'approuve ni ne tolère le mal. Tous ceux qui tentent d'excuser ou de cacher leurs péchés, ou qui consentent à les laisser inscrits, non confessés et non pardonnés, sur les registres du ciel, seront vaincus par le tentateur. Leur conduite est d'autant plus odieuse aux yeux de Dieu et le triomphe de leur grand adversaire d'autant plus certain, que leur profession est plus élevée et la position qu'ils occupent plus honorable. Ceux qui renvoient leur préparation en vue du jour de Dieu ne pourront l'acquérir ni pendant ni après le temps de détresse. Leur cas est sans issue. VMA 110 1 Les soi-disant chrétiens qui devront affronter cet effrayant conflit sans s'y être préparés confesseront alors leurs péchés avec des accents de désespoir dont se moqueront les méchants. Comme Esaü et Judas, ils se lamenteront des conséquences de leurs transgressions, mais non de leur culpabilité. Comme ils n'abhorreront pas le péché, ils n'auront pas de réelle repentance. C'est la crainte du châtiment qui les poussera à confesser leurs fautes. Comme autrefois Pharaon, ils retourneraient volontiers à leur mépris de Dieu s'ils se sentaient à l'abri de ses jugements. VMA 110 2 L'histoire de Jacob nous assure que Dieu ne rejette pas ceux qui ont été séduits, tentés et entraînés dans le péché, mais qui reviennent à lui par une conversion véritable. Tandis que Satan s'efforce de consommer leur ruine, Dieu leur envoie ses anges pour les consoler et les protéger à l'heure du danger. VMA 110 3 Les assauts du diable sont puissants et déterminés, et ses tentations redoutables, mais les yeux du Seigneur sont sur les siens, et ses oreilles sont attentives à leurs cris. Bien que la détresse des croyants soit grande et que les flammes de la fournaise semblent sur le point de les consumer, le grand Epurateur les en fera sortir comme de l'or éprouvé par le feu. L'amour de Dieu pour ses enfants, aux jours de leur plus rude épreuve, sera aussi puissant et aussi tendre que dans leurs jours les plus ensoleillés; mais il faut qu'ils passent au creuset, que leur mondanité se consume, et qu'ils réfléchissent parfaitement l'image du Sauveur. VMA 110 4 Le temps de détresse et d'angoisse qui est devant nous exige une foi capable de supporter la fatigue, les délais et la faim; une foi qui ne faiblira pas sous l'épreuve. Une période de grâce nous est accordée pour nous y préparer. VMA 110 5 Jacob l'emporta parce qu'il fût déterminé et persévérant. Sa victoire est une démonstration de la puissance de la prière persévérante. Quiconque se saisira comme lui des promesses de Dieu; quiconque aura sa ferveur et sa persévérance remportera le même succès. Ceux qui ne sont pas disposés au renoncement et à la prière prolongée jusqu'à l'agonie, en quête de la bénédiction de Dieu, ne l'obtiendront pas. VMA 111 1 Lutter avec Dieu...! Qu'ils sont peu nombreux ceux dont le coeur s'est laissé attirer vers le Seigneur avec toute l'intensité possible! Quand les vagues d'un désespoir inexprimable déferlent sur l'âme du suppliant, combien peu se cramponnent aux promesses de Dieu! VMA 111 2 Ceux qui n'exercent que peu de foi maintenant courent le grand danger de succomber à la puissance des séductions sataniques. Et si même ils supportent l'épreuve, leur angoisse sera d'autant plus profonde au jour de la crise qu'ils auront été moins habitués à mettre leur confiance en Dieu. Les leçons de foi qu'ils auront négligées dans les temps ordinaires, ils devront les apprendre sous la rude pression du découragement. VMA 112 1 Nous devons dès maintenant mettre les promesses de Dieu à l'épreuve. Les anges enregistrent toute prière fervente et sincère. Il vaut mieux renoncer à ses aises plutôt qu'à la communion avec Dieu. Le dénuement le plus complet, les plus grandes privations, avec son approbation, sont préférables aux richesses, aux honneurs, au confort et à l'amitié, sans elle. Prenons le temps de prier. Si nous nous laissons absorber par nos intérêts matériels au point de négliger la prière, il peut se faire que le Seigneur estime nécessaire de nous débarrasser de nos idoles, qu'il s'agisse d'argent, de maisons ou de terres fertiles. VMA 112 2 La jeunesse ne se laisserait pas séduire par le péché si elle refusait de se rendre là où elle ne peut demander à Dieu de l'accompagner de sa bénédiction. Si les messagers qui portent au monde un dernier et solennel avertissement demandaient l'aide de Dieu, non avec indolence ou indifférence, mais avec la même ferveur et la même foi que Jacob, ils pourraient souvent répéter: "J'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée." Genèse 32:30. Ils seraient des princes aux yeux du Seigneur, parce qu'ils auraient vaincu dans leur lutte avec Dieu et avec les hommes. VMA 112 3 L' "époque de détresse telle qu'il n'y en a point eu" est imminente. Il nous faudra alors une vie chrétienne que nous ne possédons pas maintenant, et à laquelle l'indolence de plusieurs les empêchera de parvenir. Il arrive souvent que les difficultés soient plus grandes de loin que de près; mais ce ne sera pas le cas de la crise qui est devant nous. Les descriptions les plus palpitantes sont au-dessous de la réalité. A ce moment-là, toute âme devra subsister seule devant Dieu. Même si "Noé, Daniel et Job" se trouvaient dans le pays, "je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, ils ne sauveraient ni fils ni filles; mais ils sauveraient leur âme par leur justice". Ezéchiel 14:20. VMA 113 1 C'est maintenant, pendant que notre Souverain Sacrificateur fait encore propitiation pour nous, que nous devons nous efforcer de réaliser la perfection qui est en Jésus-Christ. Satan trouve toujours dans le coeur irrégénéré quelque endroit où il peut se loger. Un désir coupable caressé donne de la puissance à ses tentations. Jésus n'y céda jamais, pas même en pensée. Il pouvait dire: "Le prince du monde vient. Il n'a rien en moi." Jean 14:30. Jésus gardait les commandements de son Père; il n'y avait rien à reprendre en lui. Telle doit être la condition de ceux qui sont appelés à subsister au temps de détresse. Temps de préparation VMA 113 2 C'est dans cette vie, par la foi au sang expiatoire du Sauveur, que nous devons nous séparer du péché. Le Christ nous invite à nous unir à lui, à joindre notre faiblesse à sa force, notre ignorance à sa sagesse, notre indignité à ses mérites. VMA 113 3 La vie chrétienne est l'école où nous devons apprendre à connaître sa douceur et son humilité. Aussi le Seigneur place-t-il constamment devant nous, non pas des choses agréables et faciles que nous choisirons naturellement, mais des occasions d'apprendre quel est le but véritable de la vie. A nous de coopérer avec lui pour que notre caractère se conforme au divin modèle. Ce n'est qu'au péril de sa vie que l'on néglige ou diffère cette expérience. VMA 113 4 Au cours d'une vision, saint Jean entendit une voix que disait: "Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps." Apocalypse 12:12. Les scènes qui provoquent cette exclamation de la voix céleste sont effrayantes. A mesure que son temps se raccourcit, Satan redouble de colère, et c'est pendant le temps de détresse que son oeuvre de séduction et de destruction parviendra à son point culminant. VMA 114 1 Des phénomènes d'ordre surnaturel apparaîtront bientôt dans le ciel, qui prouveront la puissance miraculeuse des démons. Les esprits malins se rendront auprès des rois et auprès de tous les habitants de la terre pour les séduire et les engager à unir leurs forces à celles de Satan dans sa lutte suprême contre le gouvernement de Dieu. VMA 114 2 C'est ainsi que peuples et souverains seront ensorcelés. Des personnages s'élèveront, qui se donneront pour le Christ et se réclameront des titres et du culte qui reviennent au Rédempteur du monde. Ils opéreront des guérisons et prétendront être porteurs de révélations célestes. Le chef-d'oeuvre du mensonge VMA 114 3 Pour couronner le grand drame de la séduction, Satan lui-même simulera l'avènement du Seigneur que l'Eglise attend depuis si longtemps comme la consommation de ses espérances. En diverses parties du monde, on verra paraître un personnage majestueux, auréolé d'une gloire éclatante qui rappellera la description du Fils de Dieu donnée dans l'Apocalypse. Voir Apocalypse 1:13-15. Son éclat dépassera tout ce que les yeux des mortels auront jamais contemplé. Ce cri de triomphe déchirera les airs: "Le Christ est venu! Le Christ est venu!" VMA 114 4 Les foules se prosterneront devant lui pour l'adorer, tandis qu'il lèvera les mains pour les bénir, exactement comme Jésus lorsqu'il bénissait ses disciples aux jours de sa chair. Sa voix sera douce, contenue et fort mélodieuse. Affable et compatissant, il répétera quelques-unes des vérités célestes et consolantes prononcées par le Seigneur. Il guérira les malades, puis, en vertu de son autorité, ce faux Christ affirmera avoir transféré le sabbat au dimanche et ordonnera à chacun de sanctifier le jour qu'il a béni. Il déclarera que ceux qui s'obstineront à observer le septième jour renient le Christ, puisqu'ils refuseront de prendre garde aux anges qu'il a envoyés pour apporter la vérité au monde. Cette suprême séduction sera presque irrésistible. Comme les Samaritains éblouis par Simon le Magicien, les foules, du plus grand au plus petit, s'écrieront: "Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s'appelle la grande." Actes 8:10. VMA 114 5 Mais le peuple de Dieu ne se laissera pas mystifier. Les enseignements de ce faux Christ ne concorderont pas avec ceux des Ecritures. Il bénira les adorateurs de la bête et de son image, ceux-là même auxquels l'Eternel sera sur le point de faire boire le vin sans mélange de la coupe de sa colère. VMA 114 6 Du reste, Satan ne pourra pas imiter tout l'éclat du retour du Seigneur. Jésus a prémuni ses disciples contre toute duperie sur ce point en décrivant clairement le mode de sa venue: "Il s'élèvera, dit-il, de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. (...) Si donc on vous dit: 'Voici, il est dans le désert,' n'y allez pas; 'voici, il est dans les chambres,' ne le croyez pas. Car, comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme." Matthieu 24:24-27; Matthieu 25:31; Apocalypse 1:7; 1 Thessaloniciens 4:16, 17. Il n'est pas possible de simuler cette venue qui sera visible pour le monde entier. A l'heure de l'épreuve VMA 115 1 Seuls échapperont à la redoutable séduction qui subjuguera le monde ceux qui étudient diligemment les Ecritures et qui ont l'amour de la vérité. C'est grâce au témoignage de la Parole de Dieu qu'ils découvriront le séducteur sous son déguisement. L'heure de l'épreuve sonnera pour tous et le crible de la tentation fera connaître les vrais chrétiens. Le peuple de Dieu est-il assez enraciné dans la vérité pour pouvoir résister au témoignage même de ses sens? Saura-t-il, au cours de cette crise, s'attacher aux Ecritures et aux Ecritures seules? VMA 115 2 Satan fera tout pour empêcher les fidèles de se préparer à rester fermes. Il disposera les circonstances de façon à leur barrer la route, à les absorber par des trésors terrestres, à les charger d'occupations et à appesantir leurs coeurs par les soucis de la vie, afin que, tel un voleur, le jour de l'épreuve les prenne à l'improviste. VMA 115 3 Lorsque les différents gouvernements de la chrétienté auront promulgué contre les observateurs des commandements un décret les mettant hors la loi et les livrant aux mains de leurs ennemis, les enfants de Dieu abandonneront les villes et les villages et se retireront par groupes dans les lieux les plus désolés et les plus solitaires. Comme les chrétiens des vallées vaudoises, beaucoup d'entre eux trouveront un refuge dans les montagnes, où ils établiront leurs sanctuaires et rendront grâces à Dieu pour "les rochers fortifiés". Ésaïe 33:16. VMA 115 4 Mais un grand nombre d'entre eux, de toutes nations, riches et pauvres, petits et grands, noirs et blancs, seront réduits au plus injuste et au plus cruel esclavage. Les bien-aimés de Dieu, chargés de chaînes, condamnés à mort, passeront de longues journées derrière des barreaux de prisons; quelques-uns seront même apparemment destinés à mourir d'inanition en des cachots infects où leurs soupirs ne seront recueillis par aucune oreille humaine, et où nul n'ira leur porter secours. VMA 116 1 Le Seigneur oubliera-t-il son peuple à cette heure suprême? Oublia-t-il le fidèle Noé, lorsque ses jugements fondirent sur le monde antédiluvien? Oublia-t-il Lot, lorsque le feu du ciel dévora les villes de la plaine? Oublia-t-il Joseph en Egypte, au milieu des idolâtres? Oublia-t-il Elie, menacé par Jézabel du sort qu'il avait fait subir aux prophètes de Baal? Oublia-t-il Jérémie dans le puits fangeux qui lui servait de prison? Oublia-t-il les trois jeunes Hébreux dans la fournaise ardente, ou Daniel dans la fosse aux lions? VMA 116 2 "Sion disait: 'L'Eternel m'abandonne, le Seigneur m'oublie! Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai point. Voici, je t'ai gravée sur mes mains.'" Ésaïe 49:14-16. L'Eternel des armées a dit: "Celui qui vous touche, touche la prunelle de mon oeil." Zacharie 2:8. VMA 116 3 On pourra incarcérer les enfants de Dieu, mais les murs de leurs prisons ne seront pas assez épais pour interrompre la communion de leur âme avec leur Sauveur. Celui qui voit toutes leurs faiblesses et qui connaît toutes leurs épreuves est supérieur aux puissants de la terre. Ces prisons deviendront des palais. Des anges y apporteront la lumière et la paix du ciel. Les sombres murs des cellules occupées par des âmes ferventes seront illuminés de la lumière d'en haut, comme le furent ceux de la prison de Philippes, où Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu. Intervention divine dans l'histoire VMA 116 4 Les jugements de Dieu fondront sur ceux qui veulent opprimer et anéantir son peuple. Si sa longue patience enhardit les méchants et les encourage dans la transgression, leur châtiment, pour être différé, n'en est ni moins certain, ni moins terrible. "L'Eternel se lèvera comme à la montagne de Pératsim, il s'irritera comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son oeuvre, son oeuvre étrange, pour exécuter son travail, son travail inouï." Ésaïe 28:21. Punir, pour notre miséricordieux Père céleste, est une tâche étrange, inaccoutumée. "Je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure." Ezéchiel 33:11. Le Seigneur est "miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité. (...) [Il] pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché." Et néanmoins, il "ne tient point le coupable pour innocent". "L'Eternel est lent à la colère, il est grand par sa force; il ne laisse pas impuni." Exode 34:6, 7; Nahum 1:3. C'est par des châtiments terribles qu'il défendra les droits de sa loi outragée. VMA 116 5 On peut juger de la sévérité du châtiment qui attend le transgresseur par la répugnance que le Seigneur éprouve à faire justice. Telle nation, qu'il a longtemps supportée et qui ne sera frappée qu'après avoir comblé la mesure de ses iniquités, boira enfin la coupe de sa colère sans mélange de miséricorde. VMA 116 6 Dès que Jésus n'intercédera plus dans le sanctuaire, le vin de la colère de Dieu, dont sont menacés les adorateurs de la bête et de son image et ceux qui reçoivent sa marque (voir Apocalypse 14:9, 10), leur sera versé. Les plaies dont souffrit l'Egypte quand Dieu était sur le point d'en faire sortir son peuple étaient de même nature que celles, plus terribles et plus universelles, qui fondront sur le monde avant la délivrance finale du peuple de Dieu. VMA 117 1 Le voyant de Patmos en parle en ces termes: "Un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui avaient la marque de la bête, et qui adoraient son image." "Et [la mer] devint du sang, comme celui d'un mort; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer." "Les fleuves et les sources des eaux (...) devinrent du sang." Quelques terribles que soient ces fléaux, ils sont justifiés. L'ange de Dieu fait cette proclamation: "Tu es juste, (...) tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement. Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes." Apocalypse 16:2-6. VMA 117 2 En condamnant à mort le peuple de Dieu, ils se sont rendus coupables de son sang aussi réellement que s'ils l'avaient versé. C'est ainsi que Jésus déclare aux Juifs de son temps qu'ils sont coupables du sang de tous les justes mis à mort depuis celui d'Abel jusqu'alors, puisqu'ils étaient animés du même esprit, et qu'ils se préparaient à imiter les meurtriers des prophètes. VMA 118 1 Dans la plaie suivante, le pouvoir est donné au soleil "de brûler les hommes par le feu; et les hommes furent brûlés par une grande chaleur". Apocalypse 16:8, 9. Les prophètes décrivent ainsi la condition de la terre en ce temps redoutable: "La terre est attristée; (...) parce que la moisson des champs est perdue. (...) Tous les arbres des champs sont flétris (...) la joie a cessé parmi les fils de l'homme!" "Les semences ont séché sous les mottes, les greniers sont vides, les magasins sont en ruines. (...) Comme les bêtes gémissent! Les troupeaux de boeufs sont consternés, parce qu'ils sont sans pâturage. (...) Les torrents sont à sec, et le feu a dévoré les plaines du désert." "Les chants du palais seront des gémissements, dit le Seigneur, l'Eternel; on jettera partout en silence une multitude de cadavres." Joël 1:10-12, 17-20; Amos 8:3. VMA 118 2 Ces plaies ne seront pas universelles, autrement les habitants de la terre périraient tous. Elles compteront toutefois parmi les plus terribles qui aient frappé les mortels. Tous les fléaux dont les hommes ont souffert avant la fin du temps de grâce ont été mélangés de miséricorde. Le sang de Jésus offert en leur faveur a toujours préservé les méchants du juste salaire de leur iniquité; mais sous les plaies finales, la colère de Dieu sera versée sans pitié. La protection du peuple de Dieu VMA 118 3 En ce jour-là, des multitudes chercheront l'abri de la miséricorde divine qu'elles ont si longtemps méprisée. "Les jours viennent, dit le Seigneur, l'Eternel, où j'enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la soif de l'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Eternel. Ils seront alors errants d'une mer à l'autre, du septentrion à l'orient, ils iront çà et là pour chercher la parole de l'Eternel, et ils ne la trouveront pas." Amos 8:11, 12. VMA 119 1 Le peuple de Dieu ne sera pas à l'abri de la souffrance; mais bien que persécuté et angoissé, dénué de tout et privé d'aliments, il ne sera pas abandonné. Le Dieu qui a pris soin d'Elie ne négligera pas un seul de ses enfants. Celui qui compte les cheveux de leur tête prendra soin d'eux, et au temps de la famine ils seront rassasiés. Tandis que les méchants seront victimes de la faim et des épidémies, les anges protégeront les justes et pourvoiront à leurs besoins. A celui qui marche dans la justice, "du pain [lui] sera donné, de l'eau [lui] sera assurée". "Les malheureux et les indigents cherchent de l'eau, et il n'y en a point; leur langue est desséchée par la soif. Moi, l'Eternel, je les exaucerai; moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas." Ésaïe 33:16; 41:17. VMA 119 2 "Le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l'olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n'y aura plus de boeufs dans les étables. Toutefois, je veux me réjouir en l'Eternel, je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut." Habakuk 3:17, 18. VMA 119 3 "L'Eternel est celui qui te garde, l'Eternel est ton ombre à ta main droite. Pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit. L'Eternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme." Psaumes 121:5-7. "C'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes; sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi. Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint; de tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants. Car tu es mon refuge, ô Eternel! Tu fais du Très-Haut ta retraite. Aucun malheur ne t'arrivera, aucun fléau n'approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies." Psaumes 91:3-11. VMA 119 4 Cependant, à vues humaines, le peuple de Dieu est alors sur le point, comme les martyrs, de sceller son témoignage de son sang. Il commencera à craindre que Dieu ne l'abandonne à la fureur de ses ennemis. Ce sera un temps de détresse et d'angoisse. Jour et nuit, il criera à Dieu et implorera la délivrance. Les méchants triompheront et demanderont en se moquant: Où est maintenant votre foi? Si vous êtes réellement le peuple de Dieu, pourquoi ne vous délivre-t-il pas de nos mains? Mais les saints se souviendront de Jésus mourant sur le Calvaire, alors que des sacrificateurs et des principaux disaient dédaigneusement: "Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui." Matthieu 27:42. Tous les saints, comme Jacob, lutteront alors avec Dieu. La pâleur de leurs traits révélera leur combat intérieur. Néanmoins, ils ne suspendront pas leurs ferventes intercessions. VMA 119 5 Si les croyants étaient doués d'une vision surnaturelle, ils pourraient voir des groupes d'anges en faction autour de ceux qui ont gardé la Parole de la persévérance de Jésus-Christ. C'est avec la plus vive sympathie que ces anges verront leur détresse et entendront leurs prières. Ils attendront l'ordre de leur Chef pour les arracher au danger. Mais l'heure n'aura pas encore sonné. Il faut que le peuple de Dieu boive la coupe du Seigneur et soit baptisé de son baptême. Ce retardement si pénible pour lui sera en réalité le meilleur exaucement de ses prières. VMA 120 1 En s'efforçant d'attendre avec confiance l'intervention du Seigneur, il s'exercera à la foi, à l'espérance et à la persévérance qu'il aura trop peu pratiquées au cours de sa vie religieuse. Et pourtant, pour l'amour des élus, ce temps de détresse sera abrégé. "Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice." Luc 18:7, 8. La fin viendra plus vite qu'on ne se l'imagine. Le froment sera rassemblé et lié en gerbes pour les greniers de Dieu tandis que l'ivraie sera vouée aux feux de la destruction. VMA 120 2 Les célestes sentinelles, fidèles à leur consigne, continueront de veiller. Un décret général aura fixé le temps à partir duquel on pourra mettre à mort les observateurs des commandements, mais leurs ennemis, en quelques endroits, devançant l'heure, se disposeront à les tuer. Mais aucun d'eux ne pourra franchir le cercle redoutable des sentinelles placées autour des fidèles. Quelques-uns de ces derniers seront assaillis au moment où ils abandonneront les villes et les villages, mais les épées dirigées contre eux se briseront et tomberont à terre, aussi impuissantes que des fétus de paille. D'autres seront défendus par des anges ayant revêtu l'aspect de guerriers. VMA 120 3 Dans tous les siècles, Dieu a envoyé ses anges au secours de ses serviteurs. Ces êtres célestes ont joué un rôle actif dans les affaires humaines. Ils ont paru en vêtements éblouissants comme l'éclair; on les a vus sous une apparence humaine, en costume de voyageurs. Ils se sont montrés à des hommes de Dieu. Apparemment las, ils se sont reposés à l'heure de midi à l'ombre des chênes, et ont accepté l'hospitalité. Ils ont rempli les fonctions de guides auprès de voyageurs égarés. De leurs propres mains, ils ont allumé le feu de l'autel. Ils ont ouvert les portes des prisons pour libérer des serviteurs de Dieu. Revêtus d'une gloire céleste, ils ont roulé la pierre qui fermait l'entrée du sépulcre du Seigneur. VMA 121 1 Sous une forme humaine, des anges ont souvent fréquenté les assemblées des justes, ainsi que celles des méchants -- comme à Sodome -- pour prendre note de leurs actions, ou constater s'ils avaient franchi les limites de la patience de Dieu. Dans sa miséricorde, par égard pour quelques justes, le Seigneur retient les calamités et prolongue la tranquillité des multitudes. Les pécheurs ne se doutent guère que c'est aux quelques fidèles qu'ils se plaisent à opprimer et à bafouer qu'ils doivent de voir se prolonger leur vie. VMA 121 2 A l'insu des grands de ce monde, des anges ont souvent pris la parole dans leurs assemblées. Des yeux humains les ont contemplés; des oreilles humaines ont écouté leurs appels; des lèvres mortelles se sont opposées à leurs suggestions et ont persiflé leurs conseils; des mains sacrilèges les ont maltraités. VMA 121 3 Dans les assemblées nationales comme devant les tribunaux, ces êtres ont fait preuve d'une grande connaissance des affaires; ils ont plaidé avec plus de succès la cause des opprimés que leurs défenseurs les plus éloquents. Ils ont déjoué des complots et arrêté des maux qui eussent gravement entravé l'oeuvre de Dieu et occassionné de vives souffrances à son peuple. A l'heure du péril et de la détresse, "l'ange de l'Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger". Psaumes 34:8. Fidèles à l'espérance VMA 122 1 Impatients, les saints attendront le signe de la venue de leur Roi. Quand on demandera aux sentinelles: "Sentinelle, que dis-tu de la nuit?" leur réponse invariable sera: "Le matin vient, et la nuit aussi." Ésaïe 21:11, 12. La lumière commencera à poindre sur les hauteurs des montagnes. Bientôt se révélera la gloire du Soleil de justice. L'aube et le crépuscule sont imminents tous deux: ce sera le commmencement d'un jour sans fin pour les justes, et d'une nuit éternelle pour les méchants. VMA 122 2 Pendant que les soldats du Christ feront monter leurs supplications devant Dieu, le voile qui les sépare de l'invisible semblera se lever. Le ciel s'illuminera des lueurs du jour éternel, et ces paroles viendront frapper leurs oreilles comme la mélodie d'un cantique angélique: "Tenez bon! Voici le secours!" En puissant conquérant, Jésus-Christ apportera à ses combattants lassés une couronne immortelle de gloire. De la porte du ciel entrouverte, il leur dira: "Je suis avec vous; ne craignez point. Je connais toutes vos souffrances. J'ai porté vos douleurs. Vos ennemis sont vaincus. J'ai combattu pour vous. En mon nom, vous êtes plus que vainqueurs." VMA 122 3 Le Sauveur nous enverra le secours au moment même où nous en aurons besoin. Le chemin du ciel est consacré par l'empreinte de ses pas. Chaque épine qui blesse nos pieds a ensanglanté les siens. Il a lui-même porté toutes les croix dont nous sommes appelés à nous charger. Il a permis la lutte pour nous préparer à la paix. Le temps de détresse sera un terrible creuset pour le peuple de Dieu: mais s'il regarde en haut avec foi, il se verra enveloppé de l'arc-en-ciel des promesses divines. VMA 123 1 "Les rachetés de l'Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête; l'allégresse et la joie s'approcheront, la douleur et les gémissements s'enfuiront. C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de l'homme mortel, et du fils de l'homme, pareil à l'herbe? Et tu oublierais l'Eternel, qui t'a fait! (...) et tu tremblerais incessamment tout le jour devant la colère de l'oppresseur, parce qu'il cherche à détruire! Où donc est la colère de l'oppresseur? Bientôt celui qui est courbé sous les fers sera délivré; il ne mourra pas dans la fosse, et son pain ne lui manquera pas. Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui soulève la mer et fais mugir ses flots. L'Eternel des armées est son nom. Je mets mes paroles dans ta bouche, et te je couvre de l'ombre de ma main." Ésaïe 51:11-16. VMA 123 2 "C'est pourquoi, écoute ceci, malheureuse, ivre, mais non de vin! Ainsi parle ton Seigneur, l'Eternel, ton Dieu, que défend son peuple: 'Voici, je prends de ta main la coupe d'étourdissement, la coupe de ma colère; tu ne la boiras plus! Je la mettrai dans la main de tes oppreseurs, qui te disaient: 'Courbe-toi, et nous passerons!' Tu faisais alors de ton dos comme une terre, comme una rue pour les passants.'" Ésaïe 51:21-23. VMA 123 3 Regardant à travers les siècles, Dieu a contemplé la crise que son peuple devra affronter quand les puissances de la terre se ligueront contre lui. Captif mené en exil, il aura devant lui soit la perspective d'être exécuté, soit celle de périr d'inanition. Mais celui qui a ouvert la mer Rouge manifestera sa grande puissance pour mettre un terme à sa captivité. "Ils m'appartiendront, dit l'Eternel des armées, au jour que je prépare; j'aurai compassion d'eux comme un homme a compassion de son fils qui le sert." Malachie 3:17. VMA 123 4 Si le sang des fidèles serviteurs de Jésus-Christ était répandu à ce moment-là, il ne serait pas, comme celui des martyrs, une semence de chrétiens. L'humanité endurcie ayant repoussé les appels de la miséricorde, et ceux-ci ne se faisant plus entendre, leur fidélité ne servirait pas à faire de nouvelles conquêtes. Si les justes devaient maintenant encore être tués par leurs ennemis, le prince des ténèbres triompherait. VMA 123 5 "Il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur, dit le psalmiste, il me cachera sous l'abri de sa tente." Psaumes 27:5. Le Sauveur ajoute: "Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi; cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée. Car voici, l'Eternel sort de sa demeure, pour punir les crimes des habitants de la terre." Ésaïe 26:20, 21. VMA 123 6 Glorieuse sera la délivrance de ceux qui auront patiemment attendu sa venue, et dont le nom est écrit dans le livre de vie! ------------------------Chapitre 9 -- La libération du peuple de Dieu VMA 125 0 "En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple. (...) En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés." Daniel 12:1. "Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: 'Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé.'" Matthieu 25:34. VMA 125 1 Al'heure où le peuple de Dieu sera privé de la protection des lois humaines, et où approchera le moment fixé par le décret, il se produira simultanément dans différents pays un mouvement en vue de l'extirpation de la secte détestée. Une nuit sera choisie pour porter un coup décisif qui réduira au silence les voix dissidentes et réprobatrices. VMA 125 2 Le peuple de Dieu -- en partie enfermé derrière des barreaux de prisons, et en partie errant dans les forêts et les montagnes -- supplie encore Dieu de lui accorder sa protection, alors que, de toutes parts, des hommes armés, poussés par des légions de mauvais anges, sont prêts pour leur oeuvre de mort. C'est à l'heure la plus critique que le Dieu d'Israël interviendra pour délivrer ses élus. Le Seigneur leur dit par un prophète: VMA 125 3 "Vous chanterez comme la nuit où l'on célèbre la fête. Vous aurez le coeur joyeux comme celui qui marche au son de la flûte, pour aller à la montagne de l'Eternel, vers le rocher d'Israël. Et l'Eternel fera retentir sa voix majestueuse, il montrera son bras prêt à frapper, dans l'ardeur de sa colère, au milieu de la flamme d'un feu dévorant, de l'inondation, de la tempête, et des pierres de grêle." Ésaïe 30:29, 30. VMA 125 4 Faisant entendre des cris de triomphe, des railleries et des imprécations, des foules impies s'apprêtent à se jeter sur leur proie. A ce moment même, des ténèbres profondes, plus denses que celles de la nuit, s'abattent soudain sur la terre. Puis un arc-en-ciel réfléchissant la gloire du trône de Dieu encercle le firmament, et semble entourer séparément les groupes de fidèles en prière. Brusquement arrêtées dans leur marche, les bandes irritées, saisies d'effroi et réduites au silence, oublient les objets de leur fureur. Pleines de sombres pressentiments, elles contemplent le gage de l'alliance divine, et ne demandent plus qu'à être mises à l'abri de l'éclat qui les aveugle. VMA 126 1 Les enfants de Dieu entendent une voix claire et mélodieuse que leur dit: "Regardez en haut!" Levant les yeux, ils voient le signe de la promesse. Les noirs nuages qui couvrent leurs têtes s'écartent, et, comme Etienne, ils contemplent le Fils de l'homme assis sur son trône, entouré de la gloire de Dieu et portant sur son corps les marques de son humiliation. On entend tomber de ses lèvres cette requête qu'il adresse au Père en présence des saints anges: "Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Jean 17:24. De nouveau, une voix musicale et triomphante se fait entendre: "Les voici! les voici! dit-elle. Saints, innocents, immaculés, ils ont gardé la parole de ma persévérance; ils marcheront parmi les anges." Des lèvres pâles et tremblantes des témoins de Jésus, restés inébranlables, s'échappent alors des acclamations de victoire. Le jour du Seigneur VMA 126 2 C'est au coup de minuit que Dieu manifeste sa puissance pour délivrer son peuple. Le soleil paraît dans tout son éclat. Des signes et des prodiges se suivent en succession rapide. Les méchants observent cette scène avec terreur, tandis que les justes admirent les gages de leur délivrance. VMA 126 3 Tout dans la nature semble avoir abandonné sa marche ordinaire. Les cours d'eau cessent de couler. De lourds et sombres nuages se lèvent et s'entrechoquent. Au milieu d'un ciel irrité, on distingue un espace clair, d'une gloire indescriptible; la voix de Dieu en sort semblable au bruit des grandes eaux, et proclame: "C'en est fait!" Apocalypse 16:17. VMA 127 1 Cette voix ébranle les cieux et la terre. Il se produit "un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y [a] jamais eu depuis que l'homme est sur la terre un aussi grand tremblement". Apocalypse 16:18. Le firmament semble s'ouvrir et se refermer. La gloire du trône de Dieu paraît. VMA 127 2 Les montagnes oscillent comme des roseaux agités par le vent, et des masses de rochers déchiquetés volent de toutes parts. De sourds grondements annoncent l'approche d'une tempête. La mer se déchaîne avec furie. On croirait entendre la voix de démons accomplissant une oeuvre de destruction. La terre entière se soulève et s'affaisse comme les vagues de la mer. Le sol se crevasse. Les assises du monde semblent s'effondrer. Des chaînes de montagnes, des îles habitées disparaissent. Des ports de mer, véritables Sodomes d'iniquités, sont engloutis par les vagues irritées. VMA 128 1 Dieu "s'est souvenu de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère". Des grêlons "pesant un talent" (Apocalypse 16:19, 21) sèment la destruction. Les plus fières cités de la terre sont renversées. Les superbes palais où les grands ont accumulé leurs richesses et les objets de leur orgueil s'écroulent sous leurs yeux. Les murs des prisons s'effondrent, rendant la liberté à leurs innocents détenus. VMA 128 2 Des sépulcres s'ouvrent, "plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveillent, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle". Daniel 12:2. Tous ceux qui sont morts dans la foi au message du troisième ange sortent glorifiés de leurs tombeaux pour entendre proclamer l'alliance de paix conclue avec les fidèles observateurs de la loi de Dieu. D'autre part, "ceux qui l'ont percé" (Apocalypse 1:7), qui se sont moqués du Sauveur agonisant, ainsi que les ennemis les plus acharnés de la vérité et de son peuple, ressuscitent aussi pour contempler sa gloire et les honneurs conférés aux fidèles. VMA 128 3 Le ciel est toujours couvert d'épais nuages que le soleil perce çà et là, tel l'oeil vengeur de l'Eternel. Des éclairs enveloppent la terre d'une nappe de feu. Dominant le fracas terrifiant du tonnerre, des voix mystérieuses et lugubres proclament le sort des méchants. VMA 128 4 Tous ne les comprennent pas; mais les faux docteurs les perçoivent distinctement. Les hommes qui, peu de temps auparavant, exultaient, remplis d'insolence à l'égard des enfants de Dieu, frissonnent d'épouvante au point que leurs cris de détresse dominent le grondement des éléments. Les démons confessent la divinité de Jésus et tremblent devant le déploiement de sa puissance, tandis que les hommes, en proie à une folle terreur, implorent miséricorde et se roulent dans la poussière. VMA 128 5 Considérant le jour de Dieu dans leurs saintes visions, les anciens prophètes avaient dit: "Gémissez, car le jour de l'Eternel est proche: il vient comme un ravage du Tout-Puissant". Ésaïe 13:6. "Entre dans les rochers, et cache-toi dans la poussière, pour éviter la terreur de l'Eternel et l'éclat de sa majesté. L'homme au regard hautain sera abaissé, et l'orgueilleux sera humilié: l'Eternel seul sera élevé ce jour-lá. Car il y a un jour pour l'Eternel des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s'élève, afin qu'il soit abaissé." VMA 128 6 "En ce jour, les hommes jetteront leurs idoles d'argent et leurs idoles d'or, qu'ils s'étaient faites pour les adorer, aux rats et aux chauves-souris; et ils entreront dans les fentes des rochers et dans les creux des pierres, pour éviter la terreur de l'Eternel et l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour effrayer la terre." Ésaïe 2:10-12, 20, 21. L'accomplissement des promesses VMA 128 7 Une éclaircie dans les nuages permet de voir une étoile dont l'éclat est quadruplé en raison des ténèbres qui l'encadrent. Aux fidèles, elle parle de foi et de joie, mais de justice et de colère aux transgresseurs de la loi de Dieu. Ceux qui ont tout sacrifié pour leur Sauveur sont maintenant en sécurité, "cachés sous l'abri de sa tente". Devant les contempteurs de la vérité, ils ont témoigné leur fidélité à celui qui est mort pour eux. VMA 128 8 En présence de la mort, ils ont persévéré dans leur intégrité. Aussi un changement merveilleux s'est opéré en eux. Soudainement délivrés de la sombre et dure tyrannie d'hommes changés en démons, leurs visages, auparavant pâles et hagards, sont maintenant épanouis d'admiration, de confiance et d'amour. Ils entonnent ce chant de triomphe: "Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au coeur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes." Psaumes 46:2-4. VMA 129 1 Pendant que ces accents d'une sainte confiance montent vers Dieu, les nuages se retirent, et dans l'échancrure de deux masses noires et menaçantes apparaît la gloire indescriptible du ciel étoilé. Les splendeurs de la céleste cité jaillissent de ses portes entrouvertes. VMA 129 2 On voit alors dans le ciel une main tenant deux tables de pierre superposées. Le prophète l'avait dit: "Les cieux publieront sa justice, car c'est Dieu qui est juge." Psaumes 50:6. Cette sainte loi, manifestation de la justice de Dieu, proclamée au milieu des tonnerres et des flammes du Sinaï comme le seul guide de la vie, est maintenant révélée aux hommes comme l'unique règle du jugement. Les tables de pierre s'écartent; on y reconnaît les préceptes du décalogue tracés comme par une plume de feu; les dix paroles de Dieu, concises, compréhensibles, souveraines, se présentent aux yeux de tous les habitants de la terre. Les caractères en sont si clairs que chacun peut les lire. Les mémoires se réveillent, et les souvenirs affluent. Les ténèbres de la superstition et de l'hérésie sont dissipées de tous les esprits. VMA 130 1 Il est impossible de dépeindre l'angoisse et le désespoir de ceux qui ont foulé aux pieds les exigences divines. Le Seigneur leur avait donné sa loi. Ils auraient pu la méditer et y découvrir leurs défauts pendant qu'il était encore temps de se convertir et de se réformer. Mais pour conserver la faveur du monde, ils ont méconnu ces saints préceptes et ont enseigné aux autres à faire de même. Ils ont voulu contraindre le peuple de Dieu à profaner son saint jour. Ils sont maintenant condamnés par la loi qu'ils ont méprisée. Avec une clarté aveuglante, ils voient qu'ils sont sans excuse. Ils ont eux-mêmes choisi l'objet de leur culte, et ils constatent la différence qu'il y a "entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas". Malachie 3:18. VMA 130 2 Les ennemis de la loi divine, depuis les ministres jusqu'aux plus obscurs mécréants, ont une nouvelle conception de la vérité et du devoir. Ils reconnaissent, mais trop tard, que le septième jour du quatrième commandement est le sceau du Dieu vivant. Trop tard, ils discernent la vraie nature de leur faux jour férié et le fondement de sable sur lequel ils ont édifié. Ils doivent admettre qu'ils ont fait la guerre à Dieu. Conducteurs religieux, ils ont mené les âmes à la perdition tout en prétendant les conduire à la porte du paradis. C'est seulement maintenant, au grand jour des rétributions, qu'ils voient combien est grande la responsabilité des hommes occupant des fonctions sacrées, et combien redoutables sont les conséquences de leur infidélité. L'éternité révélera tout ce que représente la perte d'une seule âme. Terrible sera le sort de ceux auxquels Dieu dira: "Retirez-vous de moi, méchants serviteurs!" VMA 131 1 On entend alors la voix de Dieu annoncer du haut du ciel jour et l'heure de la venue de Jésus et proclamer à son peuple l'alliance éternelle. Comme les éclats du plus puissant tonnerre, ses paroles font le tour de la terre. Les enfants de Dieu les écoutent, les regards fixés en haut et le visage illuminé de sa gloire, comme l'était celui de Moïse à sa descente du Sinaï. Les méchants ne peuvent supporter leur vue. Et quand la bénédiction est prononcée sur ceux qui ont honoré Dieu en sanctifiant son saint jour, on entend un immense cri de victoire. Jésus vient VMA 132 1 Bientôt apparaît vers l'orient une petite nuée noire, grande comme la moitié d'une main d'homme. Elle entoure le Sauveur et semble, à distance, enveloppée de ténèbres. Le peuple de Dieu la reconnaît comme le signe du Fils de l'homme. Dans un silence solennel, il la contemple à mesure qu'elle s'approche de la terre et devient de plus en plus lumineuse. Elle a bientôt l'apparence d'une grande nuée blanche entourée de l'arc-en-ciel de l'alliance de Dieu, dont la base est semblable à un brasier. Jésus s'avance à cheval dans l'attitude martiale d'un conquérant. Il n'est plus "l'homme de douleur" buvant jusqu'à la lie la coupe amère de l'opprobre et de l'ignominie. Vainqueur dans le ciel et sur la terre, il vient pour juger les vivants et les morts. "Fidèle et Véritable", "il juge et combat avec justice". "Les armées qui sont dans le ciel le suivent." Apocalypse 19:11, 14. La foule innombrable des saints anges l'accompagne et fait retentir ses célestes mélodies. VMA 132 2 Tout le firmament semble vibrer "des myriades de myriades et des milliers de milliers" de ces êtres glorieux. La plume est impuissante à décrire cette scène, et l'esprit humain n'en saurait concevoir l'éclat. "Sa majesté couvre les cieux, et sa gloire remplit la terre. C'est comme l'éclat de la lumière." Habakuk 3:3, 4. A mesure que s'approche cette nuée vivante, chacun contemple le Prince de la vie. Nulle couronne d'épines ne déchire aujourd'hui ce front sacré, ceint d'un éblouissant diadème. La gloire de son visage fait pâlir l'éclat du soleil de midi. "Il y a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs." Apocalypse 19:16. VMA 133 1 En sa présence, "tous les visages sont devenus pâles", et les contempteurs de la miséricorde divine tombent dans les terreurs d'un désespoir éternel. VMA 133 2 "Les coeurs sont abattus, les genoux chancellent", "tous les visages pâlissent" (Nahum 2:11; voir Jérémie 30:6), et les justes s'écrient d'une voix plaintive: "Qui pourra subsister?" Le chant des anges se tait, et le silence devient oppressif, mais Jésus répond: "Ma grâce vous suffit." Alors les traits des justes s'illuminent, la joie inonde tous les coeurs, et les anges entonnent à nouveau leur cantique, tout en se rapprochant de la terre. VMA 133 3 Enveloppé de flammes de feu, le Roi des rois descend sur la nuée. "Le ciel se retire comme un livre qu'on roule", la terre tremble devant lui, et "toutes les montagnes et les îles sont remuées de leurs places". "Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple." Apocalypse 6:14; Psaumes 50:3, 4. VMA 133 4 "Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" Apocalypse 6:15-17. VMA 133 5 Les railleries ont pris fin. Les lèvres mensongères sont réduites au silence. Le cliquetis des armes et le tumulte de la bataille (voir Ésaïe 9:4) ont cessé. On n'entend que des prières, des sanglots et des lamentations. "Le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" hurlent les lèvres qui ricanaient tout à l'heure. Les méchants demandent à être ensevelis sous les rochers et les montagnes, plutôt que d'affronter le regard de celui qu'ils ont méprisé. Le réveil amer des impies VMA 133 6 Cette voix, qui parvient aux oreilles des morts, ils la connaissent. Que de fois ses accents doux et tendres ne les ont-ils pas conviés à la conversion? Que de fois ne s'est-elle pas fait entendre dans les exhortations affectueuses d'un ami, d'un frère, d'un Rédempteur! Aux contempteurs de sa grâce, aucune voix ne saurait être aussi sévère, aussi terrible que celle qui disait, en suppliant: "Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous?" Ezéchiel 33:11. Oh! si seulement cette voix était celle d'un étranger! Aujourd'hui elle leur dit: "Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque j'étends ma main et que personne n'y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n'aimez pas mes réprimandes, (...) quand la terreur vous saisira comme une tempête, (...) je ne répondrai pas." Proverbes 1:24-28. Cette voix rappelle des souvenirs que l'on voudrait pouvoir effacer, des avertissements méconnus, des invitations refusées, des occasions négligées. VMA 133 7 Là sont ceux qui ont bafoué le Sauveur au jour de son humiliation. C'est avec une puissance irrésistible que se présentent à leur mémoire ces paroles de Jésus lorsque, adjuré par le souverain sacrificateur, il répondit solennellement: "Vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel." Matthieu 26:64. Ils le contemplent maintenant dans sa gloire, et il faut qu'ils le voient encore assis à la droite de la puissance de Dieu. VMA 134 1 Ceux qui ont ridiculisé l'affirmation qu'il était le Fils de Dieu sont maintenant bouche close. Là se trouve le hautain Hérode qui se moquait de sa royauté et qui ordonnait à ses soldats ricaneurs de le couronner. Là se trouvent les hommes dont les mains sacrilèges, après l'avoir ironiquement revêtu d'un manteau de pourpre, ont ceint son front sacré d'une couronne d'épines et placé dans sa main docile un sceptre dérisoire, puis se sont prosternés devant lui, la raillerie et le blasphème sur les lèvres. Les hommes qui ont frappé au visage le Prince de la vie et l'ont couvert de leurs crachats se détournent maintenant de son regard perçant, et cherchent à fuir la gloire indicible de sa présence. Ceux qui enfoncèrent des clous à travers ses mains et ses pieds, le soldat qui perça son côte de sa lance, contemplent ces cicatrices avec terreur et remords. VMA 134 2 Les événements du Calvaire reviennent avec une douloureuse clarté à la mémoire des sacrificateurs et des principaux du peuple. Frémissants d'horreur, ils se rappellent comment, sous l'inspiration de Satan, ils disaient en branlant la tête: "Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui. Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime." Matthieu 27:42, 43. VMA 134 3 Ils se souviennent clairement de la parabole des vignerons qui refusèrent de rendre au propriétaire le fruit de la vigne, maltraitèrent ses serviteurs et tuèrent son fils. Ils se souviennent tout aussi distinctement de leur propre verdict: "Le maître de la vigne (...) fera périr misérablement ces misérables." Matthieu 21:41. Dans le péché et le châtiment des vignerons infidèles, les sacrificateurs et les anciens voient leur propre conduite et leur juste sort. Aussi, entend-on s'élever, plus immense et plus perçante que le cri de "Crucifie! Crucifie!" poussé dans les rues de Jérusalem, cette clameur d'agonie: "C'est le Fils de Dieu! C'est le vrai Messie!" Et l'on veut fuir la présence du Roi des rois. Et l'on s'élance, pour y chercher un vain refuge, vers les cavernes, vers les crevasses de la terre bouleversée. VMA 134 4 Dans l'existence de tous ceux qui rejettent la vérité, il y a des moments où la conscience se réveille, où la mémoire rappelle le souvenir douloureux d'une vie d'hypocrisie, où l'âme est harcelée de vains regrets. Mais que sont ces heures comparées aux remords du jour où "la détresse et l'angoisse fondront sur vous", et où "le malheur vous enveloppera comme un tourbillon"? Proverbes 1:27. Ceux qui auraient voulu les détruire contemplent maintenant la gloire de Jésus et de ses disciples. Du fond de leur angoisse, ils entendent la voix des saints s'écriant joyeusement: "Voici, c'est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c'est lui qui nous sauve." Ésaïe 25:9. L'heureux réveil des justes VMA 134 5 Pendant que la terre chancelle, que l'éclair déchire la nue et que rugit le tonnerre, la voix du Fils de Dieu appelle les saints hors de leurs tombeaux. Jetant ses regards sur ces tombes, il lève les mains vers le ciel et s'écrie: "Debout, debout, debout vous qui dormez dans la poussière!" Dans toutes les parties de la terre, "les morts entendront la voix du Fils de l'homme, et ceux qui l'auront entendue vivront". La terre entière tremble sous les pas d'une immense multitude venant de toute nation, de toute tribu, de toute langue et de tout peuple. Revêtus d'une gloire immortelle, ils sortent de la prison de la mort, en s'écriant: "O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?" 1 Corinthiens 15:55. Puis les justes vivants et les saints ressuscités s'unissent dans une joyeuse et puissante acclamation. VMA 135 1 En sortant de la tombe, ils ont la taille qu'ils avaient lorsqu'ils y sont descendus. Adam, qui est de leur nombre, est d'un port majestueux, mais d'une stature un peu moins élevée que le Fils de Dieu. Il offre un contraste frappant avec les hommes des générations suivantes, ce qui permet de constater la profonde dégénérescence de la race humaine. Mais tous se relèvent avec la fraîcheur et la vigueur d'une éternelle jeunesse. VMA 135 2 Au commencement, l'homme avait été crée à l'image de Dieu, non seulement au moral, mais aussi au physique, et cette ressemblance, le péché l'a presque entièrement oblitérée. Mais Jésus-Christ est venu dans le monde pour restaurer ce qui avait été perdu. A son retour, il transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au sien. Notre corps mortel, corruptible, enlaidi et souillé par le péché, retrouvera sa perfection et sa beauté. Toutes tares et toutes difformités seront laissées dans la tombe. VMA 136 1 Admis à manger de l'arbre de vie dans l'Eden retrouvé, les rachetés croîtront "à la mesure de la stature" de notre race en sa gloire première. Les derniers vestiges de la malédiction effacés, les fidèles du Seigneur apparaîtront dans la beauté de l'Eternel, notre Dieu, réfléchissant dans leur esprit, dans leur âme et dans leur corps l'image parfaite de leur Sauveur. O rédemption merveilleuse, si longtemps attendue, contemplée avec impatience, mais jamais parfaitement comprise! VMA 136 2 Les justes vivants sont changés "en un instant, en un clin d'oeil". A la voix de Dieu, ils sont glorifiés, immortalisés, et, avec les saints ressuscités, enlevés dans les airs, à la rencontre du Seigneur. Les anges rassemblent les élus des quatre vents, d'une extrémité de la terre à l'autre. Les petits enfants sont portés par les anges dans les bras de leurs mères. Des amis que la mort a longtemps séparés sont réunis pour ne plus jamais se quitter, et c'est avec des chants d'allégresse qu'ils montent ensemble vers la cité de Dieu. VMA 136 3 Le chariot constitué par la nuée -- muni de chaque côté d'ailes et de roues vivantes -- remonte vers le ciel. A mesure qu'il s'élève, les roues et les ailes répètent: "Saint! saint!" Le cortège d'anges s'écrie: "Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant", et pendant que le chariot s'avance dans la direction de la nouvelle Jérusalem, les rachetés clament: "Alléluia!" VMA 136 4 Avant d'entrer dans la cité de Dieu, le Seigneur distribue à ses disciples les emblèmes de la victoire, et les investit des insignes de la royauté. La brillante phalange se forme en carré autour de son Roi, qui les enveloppe tous d'un indicible regard d'amour, et dont la stature majestueuse s'élève bien au-dessus de celle des anges et des saints. L'innombrable armée des saints, les yeux fixés sur lui, contemple la gloire de celui dont le "visage était défiguré, tant son aspect différait de celui des fils de l'homme". Ésaïe 52:14. VMA 136 5 De sa main droite, Jésus place la couronne de gloire sur la tête des vainqueurs. Chacun reçoit une couronne portant son "nom nouveau" (Apocalypse 2:17) et l'inscription: "Sainteté à l'Eternel." Chacun reçoit aussi des palmes de victoire et une harpe étincelante. Puis des anges supérieurs donnent le ton, et tous les saints font vibrer avec art les cordes des leurs harpes dont ils tirent une musique d'une ineffable beauté. Un ravissement ineffable fait battre les coeurs des rachetés qui adressent au Sauveur cette louange pleine de reconnaissance: "A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen!" Apocalypse 1:5, 6. Le chant des rachetés VMA 136 6 La foule des rachetés est arrivée en face de la sainte Cité. Jésus en ouvre à deux battants les portes de perles. Les nations qui ont gardé la vérité y pénètrent et y contemplent le Paradis de Dieu, la demeure d'Adam en son innocence. Alors la voix la plus mélodieuse et la plus suave qui ait jamais frappé des oreilles humaines leur dit: "Vos luttes sont finies. 'Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.'" VMA 137 1 Elle est maintenant exaucée cette prière du Sauveur en faveur de ses disciples. "Je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." "Irrépréhensibles et dans l'allégresse" (Jude 1:24), les rachetés de Jésus-Christ sont présentés au Père par son Fils en ces mots: "Me voici, moi et les enfants que tu m'as donnés. (...) J'ai gardé ceux que tu m'as donnés." Qui dira le ravissement de cette heure où le Père, contemplant les rachetés, retrouvera en eux son image, car le péché et la souillure auront disparu, et où l'humanité aura retrouvé son harmonie avec la divinité! VMA 137 2 La voix empreinte d'un amour ineffable, Jésus invite alors ses fidèles à participer à "la joie de leur Maître". Son bonheur consiste à voir dans son royaume de gloire les âmes sauvées par son humiliation et ses souffrances. Celui des élus sera de voir parmi les bienheureux des êtres sauvés par leurs prières, leurs travaux et leur dévouement. Tandis qu'ils sont réunis autour du grand trône blanc, une joie inexprimable inonde leur coeur à la vue de ces âmes et de celles gagnées par elles, rassemblées toutes dans le repos céleste, jetant leurs couronnes aux pieds de Jésus, et admises à le louer pendant les siècles éternels. VMA 137 3 Au moment où les rachetés sont accueillis dans la cité de Dieu, une acclamation d'enthousiasme et d'adoration déchire les airs. Les deux Adam sont sur le point de se rencontrer. Le Fils de Dieu ouvre ses bras au père de notre race, à l'être qu'il a créé, mais qui a péché contre son Créateur, et par la faute duquel le Sauveur porte en son corps les stigmates de la crucifixion. En voyant ces cruelles cicatrices, Adam ne se jette pas dans les bras du Sauveur; il se prosterne humblement à ses pieds en s'écriant: "Digne est l'agneau qui a été immolé!" Tendrement, le Seigneur le relève, et l'invite à revoir l'Eden dont il a été si longtemps exilé. VMA 138 1 Après qu'Adam eut été expulsé d'Eden, sa vie sur la terre fût abreuvée de tristesse. Chaque feuille fanée, chaque victime des sacrifices, chaque altération dans la nature naguère si belle, chaque imperfection morale lui rappelait son péché. VMA 138 2 Il avait éprouvé de cuisants remords à la vue des progrès et des débordements de l'iniquité. Ses avertissements s'étaient heurtés à des accusations et à d'amers reproches. Humblement, patiemment, durant près d'un millénaire, il avait supporté la conséquence de sa transgression. Sincèrement repentant de son péché, il s'était confié dans les mérites du Sauveur promis, et s'était endormi avec l'espérance de la résurrection. Grâce au Fils de Dieu, qui a racheté l'homme de sa chute, et grâce à son oeuvre de propitiation, Adam peut maintenant réintégrer son premier domaine. VMA 138 3 Emu et rayonnant de joie, il reconnaît les arbres qui faisaient autrefois ses délices, et dont il avait cueilli les fruits aux jours de son innocence et de sa félicité. Il voit les ceps qu'il a lui-même taillés et les fleurs qu'il aimait autrefois cultiver. La réalité de la scène le saisit; il retrouve l'Eden restauré plus beau encore qu'au jour où il en a été banni. VMA 138 4 Le Sauveur le conduit vers l'arbre de vie, cueille de son fruit glorieux, et l'invite à manger. Regardant autour de lui, Adam voit réunie dans le Paradis de Dieu la multitude de ses enfants rachetés. Il dépose alors sa couronne éclatante aux pieds de son Rédempteur, puis il se jette dans ses bras. Saisissant ensuite sa harpe d'or, il fait résonner les voûtes du ciel de ce chant: "Digne, digne, digne est l'agneau qui a été immolé, et qui est revenu à la vie!" La multitude se joint à son cantique, et tous, jetant leurs couronnes aux pieds du Rédempteur, se prosternent pour l'adorer. VMA 138 5 Les anges qui ont pleuré à la chute d'Adam assistent à cette scène. Pleins de joie lorsque, au jour de sa résurrection, Jésus était monté au ciel après avoir ouvert la porte de la tombe à tous les croyants, ils voient maintenant l'oeuvre de la rédemption consommée, et s'unissent au cantique de louange. VMA 138 6 Sur la mer de cristal qui est devant le trône -- et que les reflets de la gloire de Dieu font ressembler à du verre mêlé de feu -- sont réunis ceux qui ont "vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom". Apocalypse 15:2. VMA 138 7 Les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés parmi les hommes se tiennent sur la montagne de Sion avec l'agneau, "ayant des harpes de Dieu", et l'on entend "du ciel une voix comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que l'on entendait" "était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes". Apocalypse 14:1-5; 15:3. Ils chantent un cantique nouveau devant le trône, cantique que personne ne peut apprendre, sinon les cent quarante-quatre mille. C'est le cantique de Moïse et de l'agneau. Ce chant de délivrance, seuls les cent quarante-quatre mille peuvent l'apprendre, car c'est l'hymne de leur histoire, histoire vécue par eux seuls. "Ils suivent l'agneau partout où il va." Enlevés de la terre, d'entre les vivants, ils sont considérés "comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau". VMA 139 1 "Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation." Apocalypse 7:14, 15. Ils ont traversé un temps de détresse tel qu'il n'y en a jamais eu depuis que les nations existent; ils ont enduré les angoisses de la détresse de Jacob; ils ont subsisté sans intercesseur au milieu du déchaînement final des jugements de Dieu. Mais ils ont été délivrés, car "ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau". "Dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles" devant Dieu. "C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux." Apocalypse 7:14, 15. VMA 139 2 Ils ont vu la terre désolée par la famine, par la peste et par les ardeurs d'un soleil dévorant; ils ont eux-mêmes enduré la faim et la soif. Mais "ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux." Apocalypse 7:16, 17. La fin de toute détresse VMA 139 3 Dans tous les siècles, les élus de Dieu ont été formés et disciplinés à l'école de l'épreuve. Ils ont foulé sur la terre des sentiers étroits; ils ont été purifiés dans la fournaise de l'affliction. Pour l'amour de Jésus, ils ont enduré l'opposition, la haine et la calomnie. Ils l'ont suivi dans les plus rudes conflits: ils ont supporté le renoncement et d'amers désappointements. Une douloureuse expérience leur a fait comprendre ce que le péché a d'odieux, de puissant, de néfaste; aussi le considèrent-ils avec horreur. La compréhension du sacrifice infini consenti en vue de les en guérir leur donne le sentiment de leur petitesse, et remplit leurs coeurs d'une reconnaissance que ne sauraient comprendre ceux qui ne sont jamais tombés. Ils aiment beaucoup, parce qu'il leur a été beaucoup pardonné. Participants des souffrances du Christ, ils sont qualifiés pour participer à sa gloire. VMA 140 1 Les héritiers de Dieu viennent des mansardes, des taudis, des prisons, des échafauds, des montagnes, des déserts, des antres de la terre et des profondeurs de la mer. Sur la terre, ils étaient "dénués de tout, persécutés, maltraités". Des millions d'entre eux sont descendus dans la tombe portant les stigmates de l'infamie pour avoir fermement refusé de se soumettre aux exigences de Satan. Les tribunaux humains les ont condamnés comme de vils criminels. Maintenant, "c'est Dieu qui est juge" (Psaumes 50:6), et les décisions de la terre sont revisées. "Il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple." Ésaïe 25:8. "On les appellera peuple saint, rachetés de l'Eternel." Dieu a décidé de "leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu". Ésaïe 62:12; 61:3. VMA 140 2 Ils ne sont plus faibles, affligés, dispersés et opprimés. Désormais, ils seront toujours avec le Seigneur. Ils entourent le trône plus richement vêtus que les hommes les plus honorés de la terre. Ils portent sur leurs couronnes des diadèmes plus précieux que ceux des souverains. Les jours de souffrance et de larmes sont à jamais passés. Le Roi de gloire a effacé les pleurs de tous les visages; toute cause de douleur a désormais disparu. Ils font entendre, en agitant leurs palmes, un chant de louange clair, doux, mélodieux. Toutes les voix se joignent à eux, et bientôt éclatent sous les voûtes du ciel les notes puissantes de ce cantique: "Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau." Et tous les habitants du ciel répondent: "Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles!" Apocalypse 7:10, 12. VMA 140 3 En cette vie, on ne peut qu'effleurer faiblement le thème merveilleux de la rédemption. Notre intelligence bornée peut s'évertuer à sonder avec une profonde attention l'ignominie et la gloire, la vie et la mort, la justice et la miséricorde qui se donnent rendez-vous à la croix; mais l'effort le plus prodigieux de notre esprit n'en saisira jamais la profonde signification. Il ne comprend que bien imparfaitement la longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur de l'amour rédempteur. Même quand ils verront comme ils sont vus, quand ils connaîtront comme ils sont connus, les élus ne comprendront pas entièrement le plan de la rédemption. Au cours des siècles éternels, la vérité ne cessera de se dévoiler devant leur esprit étonné et ravi. Bien que les chagrins, les souffrances et les tentations de la terre soient à leur terme, et que la cause en ait disparu, le peuple de Dieu aura toujours un sentiment vif et raisonné du prix de son salut. VMA 141 1 La croix de Jésus-Christ sera la science et le chant des rachetés pendant les siècles éternels. En Jésus-Christ glorifié, ils contempleront Jésus-Christ crucifié. Jamais ils n'oublieront que celui dont la puissance a créé et soutient les mondes innombrables de l'immensité, que le Bien-aimé de Dieu, que la Majesté du ciel, que celui que les séraphins et les chérubins adorent avec délices s'est humilié pour relever l'homme déchu; qu'il a porté la culpabilité et l'opprobre du péché sur la croix du Calvaire, qu'il a vu se voiler la face de son Père; qu'il a senti son coeur se briser sous les malheur d'un monde perdu. VMA 141 2 La pensée que le Créateur de tous les mondes, l'Arbitre de toutes les destinées ait consenti à déposer sa gloire et à s'anéantir pour l'amour de l'homme, restera éternellement un sujet de stupeur pour l'univers. Chaque fois que les rachetés contempleront la gloire du Père sur le visage de leur Rédempteur, qu'ils penseront que son trône subsistera d'éternité en éternité et que son règne n'aura pas de fin, leur ravissement s'exprimera par le chant: "Digne est l'agneau qui a été immolé, et qui nous a rachetés par son précieux sang!" VMA 141 3 Le mystère de la croix explique tous les autres. A la lumière du Calvaire, les attributs de Dieu qui nous avaient remplis de crainte nous apparaîtront dans leur beauté. En Dieu, la miséricorde, la tendresse et l'amour paternel s'unissent à la sainteté, à la justice et à la puissance. Tout en contemplant la majesté de son trône, on voit mieux que jamais l'amour qui constitue son caractère, et l'on comprend la valeur de ce titre affectueux: "Notre Père." VMA 141 4 On verra que celui qui est infini en sagesse ne pouvait nous sauver qu'en sacrifiant son Fils. Son dédommagement pour ce sacrifice sera la joie de peupler la terre d'êtres rachetés, saints, heureux, immortels. Le conflit entre le Sauveur et la puissance des ténèbres aboutira au bonheur des élus et à la gloire de Dieu pendant l'éternité. La valeur du l'âme humaine est si grande que le Père sera satisfait du prix consenti. Quant au Fils de Dieu, les fruits de son grand sacrifice seront si beaux qu'il sera, lui aussi, satisfait. ------------------------Chapitre 10 -- La fin de la tragédie VMA 143 0 "Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. (...) Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu." Apocalypse 21:1, 4. VMA 143 1 Au terme du temps de l'histoire le Fils de Dieu redescend sur la terre, accompagné de la multitude des rachetés et d'un cortège d'êtres angéliques. Du haut de la nue, en sa majesté terrifiante, il ordonne aux impénitents de se relever de la tombe pour recevoir leur rétribution. Ils sortent de la terre nombreux comme le sable de la mer. Quel contraste avec les bienheureux de la première résurrection! Les justes étaient revêtus d'une beauté et d'une jeunesse éternelles: les injustes portent les stigmates de la maladie et de la mort. VMA 143 2 Tous les yeux tournés vers la gloire qui enveloppe le Fils de Dieu, d'une seule voix, la multitude des perdus s'écrie: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" Ce n'est point un sentiment d'amour pour Jésus qui leur inspire ce cri. C'est la puissance de la vérité qui l'arrache de leurs lèvres. Ils sont sortis de la tombe tels qu'ils y étaient descendus: animés d'un esprit de haine et de révolte contre Dieu. Aussi n'est-il pas question d'une nouvelle épreuve pour racheter leur passé. L'expérience serait inutile. Toute une vie de péché n'a pas attendri leurs coeurs. Si une seconde occasion leur était accordée, ils s'en serviraient, comme de la première, pour éluder les exigences de Dieu et lui faire la guerre. VMA 143 3 Jésus-Christ s'arrête sur la montagne des Oliviers d'où il est monté au ciel après sa résurrection, et où les anges ont réitéré la promesse de son retour. "L'Eternel, mon Dieu, viendra, dit le prophète, et tous ses saints avec lui." "Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côte de l'orient; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu (...) et il se formera une très grande vallée." "L'Eternel sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l'Eternel sera le seul Eternel, et son nom sera le seul nom." Zacharie 14:5, 4, 9. Alors la nouvelle Jérusalem, éclatante de splendeur, descend du ciel et s'installe en un lieu purifié et préparé pour la recevoir. Puis le Rédempteur, accompagné de son peuple et de ses anges, fait son entrée dans la sainte cité. VMA 144 1 Et maintenant Satan va se préparer à une lutte suprême en vue de s'emparer de l'empire du monde. Pendant qu'il était privé de sa puissance et dans l'incapacité de nuire, le Prince des ténèbres était sombre et abattu. Mais à la vue des injustes ressuscités, lorsqu'il se voit entouré de leur multitude innombrable, il renaît à l'espérance, et décide de ne pas abandonner la partie. Il réunira sous ses étendards toute l'armée des réprouvés, et, avec leur concours, il tentera de réaliser son dessein. Les impénitents sont ses captifs. En rejetant le Sauveur, ils se sont placés sous son sceptre et sont prêts à recevoir ses suggestions et à suivre ses ordres. VMA 144 2 Et pourtant, fidèle à sa tactique, le chef des rebelles ne révèle pas ce qu'il est. Il se donne pour le prince légitime de la terre, et prétend avoir été injustement frustré de ses droits. Se présentant en libérateur devant ses sujets égarés, il leur assure que sa puissance les a tirés de la tombe, et leur annonce qu'il est sur le point de les arracher à la plus cruelle des tyrannies. Le Fils de Dieu s'étant effacé, Lucifer se met à opérer des miracles pour appuyer ses dires. Il rend le faible fort; il inspire à chacun son ambition et son énergie, et propose à ses sujets de les conduire à l'assaut de l'ennemi, et de s'emparer de la cité de Dieu. Fou d'orgueil et de rage, il donne conscience de leur grand nombre aux millions de ressuscités, et leur déclare qu'à leur tête il se fait fort de s'emparer de la ville et de rentrer en possession de son trône et de son royaume. VMA 145 1 Il y a dans cette foule des antédiluviens qui ont joui d'une longévité extraordinaire. Ces hommes, d'une stature élevée et d'une rare intelligence, s'étaient soumis à l'empire des anges déchus et avaient consacré leurs talents et leur science à établir leur propre gloire. Il en est dont le génie artistique avait fait d'eux les idoles de leurs contemporains, mais dont la cruauté et les inventions pernicieuses avaient souillé la terre, oblitéré l'image de Dieu en l'homme et souillé la terre et provoqué leur extirpation par le déluge. Là se trouvent des rois et des généraux qui ont vaincu des nations, de vaillants capitaines qui n'ont jamais perdu une bataille, des guerriers fiers et ambitieux dont l'approche faisait trembler les royaumes. La mort ne les a pas changés. En sortant de la tombe, ils reprennent le cours de leurs pensées là où ils les avaient abandonnées, et restent altérés de la même soif de vaincre leurs ennemis. Le diable prépare sa dernière offensive VMA 145 2 Après avoir tenu conseil avec ses anges, Satan délibère avec ces rois et ces puissants conquérants. Evaluant ensemble leur force numérique, ils estiment que l'armée enfermée dans l'enceinte de la ville d'or est peu considérable comparée à la leur, et que la victoire est possible. En conséquence, des plans sont arrêtés pour s'emparer des richesses VMA 145 3 et de la gloire de la nouvelle Jérusalem, et l'on se dispose immédiatement à les mettre à exécution. D'habiles armuriers fabriquent les instruments de guerre. Des chefs militaires, célèbres par leurs exploits, organisent ces foules de soldats en division et en corps d'armées. VMA 145 4 Enfin, le signal de l'attaque est donné, et l'on voit s'ébranler une armée innombrable, armée telle que jamais conquérant n'en a rêvé de pareille, et qui dépasse en combattants les forces réunies de toutes les guerres de l'histoire. En vue de la lutte finale, les anges déchus ont également rassemblé leurs légions. Satan, le plus puissant des guerriers, ouvre la marche. Des rois et de grands capitaines forment son état-major. La multitude suit, organisée en phalanges incommensurables dont chacune obéit à un chef. Ces masses compactes s'avancent avec une précision militaire sur la surface raboteuse et accidentée de la terre et investissent la nouvelle Jérusalem qu'elles se préparent à prendre d'assaut. VMA 145 5 Sur l'ordre de Jésus, les portes de la Cité d'or se ferment et le Fils de Dieu apparaît de nouveau à la vue de ses ennemis. Bien au-dessus de la ville, sur une plate-forme d'or étincelant, est dressé un trône très élevé. Le Fils de Dieu y est assis, entouré des sujets de son royaume. Aucune langue ne peut rendre, aucune plume ne peut décrire la magnificence du Sauveur enveloppé de la gloire du Père éternel. Cette gloire emplit la cité de Dieu, rayonne au-delà de ses murs et inonde la terre entière. VMA 145 6 Tout près du trône se trouvent placés ceux qui, d'abord zélés pour la cause de Satan, puis, véritables brandons arrachés du feu, ont servi leur Dieu avec une grande ferveur. Après eux se tiennent ceux qui manifestèrent un caractère chrétien au milieu de l'imposture et de l'incrédulité, ceux qui ont honoré la loi de Dieu quand le monde chrétien la déclarait abolie; puis les millions de fidèles qui, dans tous les siècles, ont été immolés pour leur foi. Enfin vient une "grande foule, que personne ne peut compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains." Apocalypse 7:9. Pour eux tous, le combat est terminé: ils ont remporté la victoire; ils ont achevé la course, ils ont atteint le but. Les palmes qu'ils portent sont l'emblème de leur triomphe, et leurs robes blanches symbolisent la justice immaculée du Christ qui est maintenant la leur. VMA 146 1 Un chant de louanges auquel se joignent les séraphins et les anges, et qui se répercute à l'infini sous les voûtes du ciel, est alors entonné par les rachetés: "Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône et à l'agneau!" Apocalypse 7:9. Devant le spectacle de la puissance et de la malignité de Lucifer, les rachetés comprennent mieux que jamais que seul le Sauveur a pu leur donner la victoire. Dans dette glorieuse multitude, personne ne s'attribue le salut; personne ne prétend avoir vaincu par sa force ou sa vertu. Les élus ne mentionnent pas ce qu'ils ont fait ou enduré. La pensée et la note dominante de chaque hymne, c'est que "le salut est à notre Dieu (...) et à l'agneau". Le jugement des impies VMA 146 2 Et l'on assiste au couronnement définitif du Fils de Dieu en présence des habitants de la terre et du ciel. Investi de la puissance et de la majesté suprêmes, le Roi des rois prononce la sentence qui atteint les adversaires de son gouvernement et exécute ses jugements contre ceux qui ont transgressé sa loi et opprimé son peuple. "Je vis, dit le prophète de Dieu, un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres." Apocalypse 20:11, 12. VMA 146 3 Dès que les livres sont ouverts, et que les regards de Jésus se portent sur les injustes, ceux-ci sont conscients de tous les péchés qu'ils ont commis. Ils voient exactement l'endroit où leurs pieds se sont écartés du sentier de la pureté et de la sainteté; ils comprennent jusqu'à quel point l'orgueil et la révolte les ont portés à violer la loi de Dieu. Les tentations caressées, les bénédictions détournées de leur but, les messagers de Dieu méprisés, les avertissements rejetés, les vagues de miséricorde refoulées de leurs coeurs obstinés et impénitents -- tout cela leur apparaîtra comme écrit en lettres de feu. VMA 148 1 Au-dessus du trône, sous l'emblème de la croix, on voit passer dans une série de tableaux panoramiques les scènes de la tentation et de la chute d'Adam, et toutes les phases successives du grand plan de la rédemption. L'humble naissance du Sauveur; son enfance et son adolescence toutes de candeur et d'obéissance; son baptême dans le Jourdain; son jeûne et sa tentation dans le désert; son ministère public révélant aux hommes les bienfaits du ciel; ses journées remplies d'actes de bonté et de miséricorde; ses nuits de prière et de veille solitaires dans la montagne; les complots, fruits de l'envie et de la haine, qui récompensaient ses bienfaits; l'angoissante et mystérieuse agonie de Gethsémané où il porta le poids écrasant des péchés du monde; les heures nocturnes au milieu d'une foule meurtrière, et les sinistres événements de cette nuit d'horreur: la désertion de ses disciples bien-aimés; les clameurs de la foule; les comparutions chez Anne, au palais de Caïphe, au tribunal de Pilate, et devant le lâche et cruel Hérode; les sarcasmes, les injures, la flagellation, la condamnation à mort: tout cela défile avec une réalité saisissante. VMA 148 2 Puis sous les yeux de la multitude frémissante passent les scènes finales des annales humaines. On voit le doux Martyr fouler le sentier qui mène au Calvaire; le Roi du ciel est cloué sur un bois d'infamie; des prêtres hautains et une vile populace insultent à son agonie. Au moment où le Rédempteeur expire, des ténèbres surnaturelles envahissent la scène; la terre frissonne, les rochers se déchirent. Personnages du passé VMA 148 3 Dans ce redoutable scénario, tout est d'une poignante exactitude. Satan, ses anges et ses sujets -- qui reconnaissent leur oeuvre -- ne peuvent en détourner les regards. Chacun des acteurs de ce drame se reconnaît dans le rôle qu'il y a joué. Hérode, qui massacra les innocents de Bethléhem en tentant de faire mourir le Roi d'Israël; l'infâme Hérodias, qui chargea sa conscience du sang de Jean-Baptiste; Pilate, faible et opportuniste; les soldats ricaneurs; les sacrificateurs, les chefs et la foule en démence, qui criaient: "Que son sang soit sur nous et sur nos enfants!" -- tous voient l'énormité de leur faute. Ils tentent en vain de se dérober à la vue de celui dont l'éclat surpasse la lumière du soleil, tandis que les rachetés jettent leurs couronnes aux pieds de Jésus, en s'écriant: "Il est mort pour moi!" VMA 148 4 Dans la foule des rachetés, parmi les apôtres du Christ, on remarque l'héroïque Paul, l'ardent Simon Pierre, Jean le disciple aimant et bien-aimé, leurs fidèles convertis, et avec eux l'immense cortège des martyrs. Mais, en dehors des murailles, en compagnie d'êtres vils et abominables, on voit ceux qui les ont persécutes, emprisonnés et mis à mort. Néron, ce monstre de vice et de cruauté, contemple la joie et la gloire de ceux qu'il torturait autrefois et dans les souffrances desquels il trouvait un satanique plaisir. Sa mère, qui est là aussi, peut voir que les défauts transmis à son fils, et les passions encouragées et développées chez lui par son influence et son exemple, ont eu pour résultat des crimes qui ont fait frémir le monde. VMA 148 5 Là sont des prélats et des prêtres de Rome qui se disaient ambassadeurs du Christ, et recouraient au chevalet, à la prison et aux bûchers pour asservir les consciences des vrais disciples du Sauveur. Là se trouvent les orgueilleux pontifes qui se sont élevés au-dessus de Dieu et ont prétendu avoir le droit de changer sa loi. De soi-disant Pères de l'Eglise -- qui doivent maintenant rendre à Dieu un compte dont ils voudraient bien être dispensés -- constatent, mais trop tard, que le Tout-Puissant est jaloux de sa loi, et qu'il ne tiendra pas le coupable pour innocent. Ils voient que Jésus-Christ identifie ses intérêts avec ceux de ses enfants opprimés, et ils sentent la force de ces paroles: "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." Matthieu 25:40. VMA 149 1 Tous les impénitents sont à la barre du tribunal divin sous l'inculpation de crime de haute trahison contre le gouvernement du ciel. Personne n'est là pour plaider en leur faveur; ils sont sans excuse et la peine de la mort éternelle est prononcée contre eux. VMA 149 2 Il est désormais évident que le salaire du péché n'est ni une noble indépendance ni la vie éternelle, mais l'esclavage, la ruine et la mort. Les méchants voient ce qu'ils ont perdu par leur vie d'insoumission. Ils ont méprisé le poids éternel d'une gloire infiniment excellente qui leur était offerte. Combien elle leur paraît désirable aujourd'hui! "Tout cela, s'écrie l'âme perdue, j'aurais pu le posséder, mais j'ai jugé bon d'y renoncer. Etrange aberration! J'ai échangé la paix, le bonheur et la gloire contre la douleur, l'infamie et le désespoir." Tous voient que leur exclusion du ciel est juste. Ils ont dit eux-mêmes par leur manière de vivre: "Nous ne voulons pas que ce Jésus règne sur nous." VMA 149 3 Comme fascinés, les perdus ont suivi des yeux le couronnement du Fils de Dieu. Ils voient dans ses mains les tables de la loi divine, les statuts qu'ils ont méprisés et transgressés. Ils assistent aux transports de ravissement et d'adoration des rachetés. Ils entendent leur cantique dont les ondes mélodieuses, montant de la sainte Cité, passent sur la mer humaine qui l'entoure. Alors, tous ensemble, ils s'écrient d'une même voix: "Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!" Apocalypse 15:3. Et tombant sur leurs faces, ils adorent le Prince de la vie. L'humiliation de Satan VMA 149 4 Satan semble paralysé. En contemplant la gloire et la majesté du Fils de Dieu, l'ancien "chérubin oint pour protéger" se souvient d'où il est tombé. Quelle chute pour ce séraphin, pour ce "fils de l'aurore"! Il se voit banni pour toujours des conseils dont il était autrefois un membre honoré. Debout auprès du Père, qui voile en ce moment sa gloire, il a vu un ange glorieux et de haute stature placer la couronne sur la tête de Jésus, haute fonction qui, il le sait, aurait pu être la sienne! VMA 149 5 Il se souvient des jours de son innocence et de sa pureté; il revit la paix et la joie qu'il a éprouvées jusqu'au moment où il s'est permis de murmurer contre Dieu et de jalouser son Fils. Ses accusations, sa rébellion, ses ruses mensongères pour s'assurer la sympathie et l'appui des anges, son obstination à refuser le pardon quand Dieu le lui offrait: tout cela passe rapidement devant ses yeux. Il récapitule son oeuvre parmi les hommes et ses conséquences: inimitié entre les hommes, haines, guerres et carnages, naissance et chute des empires, longue succession de tumultes, de conflits et de révolutions. Il se souvient de son opposition acharnée à l'oeuvre du Sauveur et de ses efforts pour plonger l'homme dans une dégradation toujours plus profonde. Il voit l'impuissance de ses infernales machinations contre ceux qui ont placé leur confiance en Jésus. VMA 150 1 Le royaume qu'il a fondé, fruit de ses labeurs, n'a été qu'une suite d'échecs et de ruines. Et s'il a fait croire aux foules qui l'entourent que la cité de Dieu serait une proie facile, il sait que cela est faux. Au cours de la grande tragédie, il a dû maintes fois s'avouer vaincu. Il ne connaît que trop la puissance et la majesté de l'Eternel. VMA 150 2 Le grand rebelle s'est toujours justifié en prétendant que le gouvernement divin était seul responsable de sa rébellion. C'est à cela qu'il a employé toutes les ressources de sa puissante intelligence. VMA 150 3 Il y a travaillé délibérément et systématiquement, et, à en juger par les multitudes qu'il a amenées à admettre sa version du grand conflit, son succès a été extraordinaire. Depuis des milliers d'années, ce chef des révoltés donne à ses sujets l'erreur pour la vérité. VMA 151 1 Mais le temps est enfin venu où cette guerre doit cesser, et où l'histoire et le caractère de Satan doivent être dévoilés. Sa dernière tentative pour détrôner Jésus-Christ, détruire son peuple et s'emparer de la cité de Dieu a entièrement démasqué le grand séducteur. Ses suppôts assistent à sa défaite. Les disciples de Jésus, en revanche, contemplent toute l'horreur de son complot contre le gouvernement de Dieu. Il est l'object de l'exécration universelle. VMA 151 2 D'ailleurs, Lucifer voit que sa rébellion volontaire le disqualifie pour le ciel. Il a employé ses facultés à faire la guerre à Dieu. La pureté, la paix, la concorde du ciel seraient pour lui une suprême torture. Ses accusations contre la miséricorde et la justice de Dieu sont maintenant, en effet, réduites à néant. L'opprobre qu'il a tenté de jeter sur l'Eternel retombe entièrement sur sa tête. Aussi s'incline-t-il profondément et reconnaît-il la justice de la sentence qui le frappe. VMA 151 3 "Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés." Apocalypse 15:4. Tous les problèmes sur la vérité et l'erreur soulevés au cours de la tragédie des siècles sont maintenant tranchés. Les résultats de la révolte contre les commandements de Dieu ont été manifestés aux yeux de toutes les intelligences créées. Les conséquences du gouvernement de Satan, par opposition à celui de Dieu, sont visibles aux yeux de l'univers. VMA 152 1 Satan est condamné par ses propres oeuvres. La sagesse, la justice et la bonté de Dieu sont pleinement établies. Il est clair que, dans ce grand conflit, Dieu n'a jamais eu en vue que le salut éternel de son peuple et le bien de tous les mondes qu'il a créés. Durant l'éternité, l'histoire du péché témoignera que le bonheur des créatures de Dieu est inséparable de l'obéissance à sa loi. Aussi, en présence de tous les faits de la grande tragédie, l'univers entier -- tant les rebelles que les saints -- s'écrie en choeur: "Tes voies sont justes et véritables, roi des nations!" "Toutes tes oeuvres te loueront, ô Eternel! et tes fidèles te béniront." Psaumes 145:10. VMA 152 2 Le grand sacrifice consenti par le Père et le Fils en faveur de l'homme a paru devant tous les yeux avec une clarté indiscutable. L'heure est venue où Jésus-Christ va occuper la position qui lui revient, et où il va être "élevé au-dessus de toute principauté, de toute puissance et de tout nom qui peut se nommer". C'est "à cause de la joie qui lui était proposée -- celle d'amener beaucoup de fils à la gloire -- qu'il a enduré la croix et méprisé l'ignominie". La douleur et l'opprobre ont été inconcevables, mais la joie et la gloire le sont davantage encore. Contemplant les rachetés régénérés à sa propre image, Jésus reconnaît en chacun d'eux l'empreinte de la divinité et sur chaque visage les traits de sa propre beauté. Il voit en eux les fruits du "travail de son âme, et il est satisfait". VMA 152 3 Alors, d'une voix qui est entendue de toute la multitude des justes et des méchants, il s'écrie: "Voici les rachetés de mon sang! Pour eux j'ai souffert, et pour eux j'ai donné ma vie. Je veux qu'ils demeurent en ma présence durant l'éternité." De la bouche de ceux qui, devant le trône, sont vêtus de robes blanches, s'élève ce chant de louange: "L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange!" Apocalypse 5:12. La dernière tentative satanique VMA 153 1 Satan a été contraint de reconnaître la justice de Dieu et la suprématie de son Fils; mais son caractère n'est point changé. A nouveau, un esprit de rébellion éclate en lui en un torrent impétueux. Dans sa frénésie, il refuse de reconnaître sa défaite, et le moment lui paraît venu de faire une tentative suprême contre le Roi des cieux. Se précipitant au milieu de ses sujets, il s'efforce de leur inspirer sa fureur, et de les pousser à engager aussitôt la bataille. Mais parmi les millions d'êtres qu'il a entraînés dans sa révolte, aucun ne veut plus maintenant reconnaître sa suprématie. Son règne est terminé. Tout en nourrissant contre Dieu la même haine que lui, les méchants voient que leur cause est désespérée, et qu'ils ne peuvent rien contre l'Eternel. Leur rage se tourne alors contre Satan et contre ceux qui l'ont aidé à les tromper. VMA 153 2 "Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu, dit le Seigneur, voici, je ferai venir contre toi des étrangers, les plus violents d'entre les peuples; ils tireront l'épée contre ton éclatante sagesse, et ils souilleront ta beauté. Ils te précipiteront dans la fosse." "Je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. (...) Je te jette par terre, je te livre en spectacle aux rois. (...) Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. (...) Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais!" Ezéchiel 28:6-8, 16-19. VMA 153 3 "Toute chaussure qu'on porte dans la mêlée, tout vêtement guerrier roulé dans le sang, seront livrés aux flammes, pour être dévorés par le feu." "La colère de l'Eternel va fondre sur toutes les nations, et sa fureur sur toute leur armée; il les voue à l'extermination, il les livre au carnage." "Il fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre; un vent brûlant, c'est la calice qu'ils ont en partage." Ésaïe 9:4; 34:2; Psaumes 11:6. VMA 153 4 Des flammes de feu descendent du ciel. La terre s'entrouvre; les armes qu'elle recèle dans son sein jaillissent de toutes les crevasses. Les rochers mêmes prennent feu. Le jour est venu, "ardent comme une fournaise", où "les éléments embrasés se dissoudront, et [où] la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée". Malachie 4:1; 2 Pierre 3:10. VMA 153 5 Sa surface ressemble à une masse de métal en fusion, à un immense feu. Il est venu le temps du "jugement et de la ruine des hommes impies". "C'est un jour de vengeance pour l'Eternel, une année de représailles pour la cause de Sion." Ésaïe 34:8. Fin de la mort et du péché VMA 153 6 Les méchants reçoivent leur rétribution sur la terre. Voir Proverbes 11:31. Ils "seront un chaume, et ce jour qui vient les enflammera, dit l'Eternel des armées". Malachie 4:1 (V. Lausanne). Les uns périssent en un instant, tandis que d'autres souffrent durant plusieurs jours. Chacun reçoit "selon ses oeuvres". Les péchés des justes ayant été transférés sur Satan, celui-ci est appelé à souffrir non seulement pour sa propre rébellion, mais aussi pour tous les péchés qu'il a fait commettre au peuple de Dieu. Son châtiment sera infiniment plus sévère que celui de ses victimes. VMA 153 7 Après que tous ceux qui se sont perdus par sa faute auront péri, il continuera encore à vivre et à souffrir. Mais les flammes purificatrices finiront par avoir raison de tous les méchants, "racine et rameaux". Satan est la racine, ses suppôts sont les rameaux. Les sanctions de la loi ont été exécutées; les exigences de la justice sont satisfaites; le ciel et la terre, qui en sont témoins, proclament la justice de l'Eternel. VMA 154 1 L'oeuvre de ruine inaugurée par Satan a pris fin à jamais. Durant six mille ans, il a fait sa volonté. Il a rempli la terre de douleurs, et a fait couler des torrents de larmes. Sous son règne, toute la création n'a fait que soupirer et gémir. Maintenant, les créatures de Dieu sont à jamais délivrées de sa présence et de ses tentations. "Toute la terre jouit du repos et de la paix; on éclate en chants d'allégresse." Ésaïe 14:7. VMA 154 2 Une acclamation de triomphe et de joie monte vers Dieu de tout l'univers fidèle. "Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne." Apocalypse 19:6. VMA 154 3 Pendant que la terre est changée en un vaste brasier, les justes sont en sécurité dans la ville sainte. La seconde mort ne peut rien sur ceux qui ont eu part à la première résurrection. Voir Apocalypse 20:6. Dieu, qui est un feu consumant pour les méchants, est pour son peuple "un soleil et un bouclier." Psaumes 84:12. "Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu." Apocalypse 21:1. Les flammes qui ont consumé les méchants ont purifié la terre. Toute trace de malédiction s'est évanouie. Aucun enfer éternellement embrasé ne rappellera aux élus les terribles conséquences du péché. VMA 154 4 Il en restera toutefois un souvenir: les traces cruelles de sa crucifixion resteront à jamais visibles à la tête, au côte, aux mains et aux pieds de notre Rédempteur. En le contemplant dans sa gloire, le prophète s'écrie: "C'est comme l'éclat de la lumière; des rayons partent de sa main; là réside sa force." Habakuk 3:4. Cette main, ce côté percé d'où a jailli le flot cramoisi qui a réconcilié l'homme avec Dieu, ces blessures où "réside sa force", voilà sa gloire. "Puissant pour sauver" par le sacrifice rédempteur, il a aussi la force d'exercer la justice contre les contempteurs de sa miséricorde. Mais ses plus hauts titres de gloire seront les marques de son humiliation. Pendant les siècles éternels, les cicatrices du Calvaire raconteront sa louange et proclameront sa puissance. VMA 155 1 "Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Sion, à toi viendra, à toi arrivera l'ancienne domination." Michée 4:8. Le moment attendu impatiemment par les hommes de Dieu depuis le jour où les chérubins ont interdit l'accès du paradis est enfin venu; c'est le temps "de la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis." Ephésiens 1:14. L'héritage des justes VMA 155 2 La terre, originellement remise à l'homme comme son royaume, livrée par lui entre les mains de Satan, et si longtemps détenue par cet ennemi redoutable, a été reconquise grâce au vaste plan de la rédemption. Tout ce qui avait été confisqué par le péché est récupéré. "Car ainsi parle l'Eternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie, qui l'a crée pour qu'elle ne fût pas déserte, qui l'a formée pour qu'elle fût habitée." Ésaïe 45:18. Le plan originel de Dieu lorsqu'il créa la terre est réalisé: celle-ci est désormais la demeure éternelle des rachetés. "Les justes posséderont la terre, et y demeureront à toujours." Psaumes 37:29 (V. Lausanne). VMA 155 3 La crainte de trop matérialiser l'héritage éternel a poussé plusieurs personnes à spiritualiser, à rendre inconsistantes les promesses qui nous le décrivent comme notre demeure future. Jésus assura à ses disciples qu'il allait leur préparer des places dans la maison du Père. Or, ceux qui acceptent les enseignements de la Parole de Dieu ne sont pas laissés entièrement dans l'ignorance touchant ces demeures. Néanmoins, les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment "sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues." 1 Corinthiens 2:9. La langue humaine est impuissante pour décrire la récompense des justes. Seuls pourront s'en rendre compte ceux qui la verront. Notre esprit borné est incapable de concevoir la gloire du paradis de Dieu. VMA 155 4 Dans les Ecritures, l'héritage des élus est appelé une patrie. Voir Hébreux 11:14-16. Le divin Berger y conduit son troupeau aux sources des eaux vives. L'arbre de vie y donne son fruit chaque mois, et les feuilles de cet arbre sont utilisées par les nations. Des ruisseaux intarissables d'une eau claire comme le cristal sont bordés d'arbres verdoyants qui jettent leur ombre sur les sentiers préparés pour les rachetés de l'Eternel. D'immenses plaines ondulées en collines gracieuses alternent avec les cimes altières des montagnes de Dieu. C'est sur ces plaines paisibles et le long de ces cours d'eau vive que le peuple de Dieu, longtemps étranger et voyageur, trouvera enfin un foyer. VMA 155 5 "Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles." "On n'entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire; tu donneras à tes murs le nom de salut, et à tes portes celui de gloire." "[Les élus] bâtiront des maisons et les habiteront; ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu'un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu'un autre en mange le fruit. (...) Mes élus jouiront de l'oeuvre de leurs mains." Ésaïe 32:18; 60:18; 65:21, 22. VMA 156 1 C'est alors que "le désert et le pays aride se réjouiront", que "la plaine aride sera dans l'allégresse, et fleurira comme le lis". "Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte." Ésaïe 35:1; 55:13. "Le loup habitera avec l'agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau; (...) et un petit enfant les conduira." "Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte", dit l'Eternel. Ésaïe 11:6, 9. VMA 156 2 La souffrance ne pourra pas exister dans l'atmosphère du ciel. On n'y verra ni larmes, ni convois funèbres. "Il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu." Apocalypse 21:4, 11, 24, 3. "Aucun habitant ne dit: Je suis malade!" Ésaïe 33:24. VMA 156 3 "Couronne éclatante dans la main de l'Eternel turban royal dans la main de ton Dieu" (Ésaïe 62:3), la nouvelle Jérusalem sera la métropole de la terre glorifiée. "Son éclat sera semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal." "Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire." Apocalypse 21:4, 11, 24, 3. "Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie." Ésaïe 65:19. "Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux." Apocalypse 21:4, 11, 24, 3. VMA 156 4 Dans la ville de Dieu "il n'y aura plus de nuit". Nul n'aura besoin de repos. On ne se lassera pas de faire la volonté de Dieu et de louer son nom. Nous éprouverons toujours la fraîcheur d'un éternel matin. "Ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera." Apocalypse 22:5. Le soleil sera éclipsé par une clarté qui n'éblouira pas le regard, mais qui pourtant surpassera infiniment l'éclat de midi. Voir Ésaïe 30:26. La gloire de Dieu et de l'agneau inondera la sainte cité d'ondes incandescentes. Les rachetés circuleront dans la glorieuse phosphorescence d'un jour perpétuel. VMA 156 5 L'apôtre Jean ne vit "point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau". Apocalypse 21:22. Le peuple de Dieu sera admis dans la communion du Père et du Fils. "Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure." 1 Corinthiens 13:12. Dans la nature, dans ses voies envers les hommes, Dieu nous apparaît comme dans un miroir. Alors, nous le verrons face à face, sans voile. Nous serons en sa présence et contemplerons sa gloire. VMA 156 6 Les rachetés "connaîtront comme ils ont été connus". L'amour et la sympathie que le Seigneur a implantés dans nos coeurs trouveront leur emploi le plus légitime et le plus doux. Une pure communion avec des êtres saints; une vie sociale harmonieuse avec les anges et les bienheureux de tous les siècles, qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'agneau; des liens sacrés unissant "la famille" qui est "dans les cieux" à celle qui est "sur la terre" (Ephésiens 3:15) -- voilà ce qui constituera la félicité des rachetés. VMA 157 1 Dans la nouvelle terre, des intelligences immortelles contempleront avec ravissement les merveilles de la puissance créatrice et les mystères de l'amour rédempteur. Plus d'ennemi rusé et cruel pour nous entraîner loin de Dieu. Toutes nos facultés pourront se développer, tous nos talents s'épanouir. L'acquisition de connaissances nouvelles ne fatiguera pas notre esprit, ne lassera point notre énergie. Les plus grandes entreprises seront menées à bien; les plus hautes aspirations seront satisfaites, les plus sublimes ambitions, réalisées. Et, néanmoins, il y aura toujours de nouvelles hauteurs à gravir, de nouvelles merveilles à admirer, de nouvelles vérités à approfondir, mettant à réquisition toutes les facultés de l'esprit, de l'âme et du corps. VMA 157 2 Les trésors inépuisables de l'univers seront proposés à l'étude des rachetés de Dieu. Des délices inexprimables attendent les enfants de la nouvelle terre auprès d'êtres qui n'ont jamais péché, et dont ils partageront la joie et la sagesse. Dégagés des entraves de la mortalité, ils seront emportés en un vol inlassable vers les mondes lointains qui ont frémi au spectacle des misères humaines et entonné des chants de joie chaque fois qu'ils apprenaient le salut d'un pécheur. Les élus participeront avec eux aux trésors de science et d'intelligence accumulés au cours des siècles par la contemplation des oeuvres de Dieu. Ils verront sans voiles les gloires de l'espace infini constellé de soleils et de systèmes planétaires, parcourant avec ordre leurs orbites autour du trône de la divinité. Tous les objets de la création, du plus petit au plus grand, porteront la signature du Créateur et manifesteront les richesses de sa puissance. VMA 157 3 A mesure qu'ils se dérouleront, les siècles éternels apporteront avec eux des révélations toujours plus glorieuses de Dieu et de son Fils. Le progrès dans l'amour, la révérence et le bonheur marchera de pair avec celui des connaissances. Plus les hommes apprendront à connaître Dieu, plus aussi grandira leur admiration de son caractère. Et au fur et à mesure que Jésus dévoilera aux élus les mystères de la rédemption et les résultats du grand conflit avec Satan, leurs coeurs tressailliront d'amour et de joie, et le choeur de louanges exécuté par mille millions de rachetés s'enflera, puissant et sublime. "Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire et la force, aux siècles des siècles!" Apocalypse 5:13. VMA 157 4 La grande tragédie est terminée. Le péché et les pécheurs ne sont plus: l'univers est purifié. Dans l'immense création, tous les coeurs éprouvent la même allégresse. Des ondes de vie, de lumière et de joie, jaillissant du trône du Créateur, envahissent les derniers recoins de l'espace infini. De l'atome le plus imperceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s'élève, par la voie de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d'allégresse proclamant que Dieu est amour.